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Tribunal judiciaire
[ "23/02150" ]
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23/02150
Tribunal judiciaire de Marseille
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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GNAL SEC SOC : URSSAF
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REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL [Adresse 8] [Adresse 8] [Localité 2] JUGEMENT N°24/03800 du 26 Septembre 2024 Numéro de recours: N° RG 23/02150 - N° Portalis DBW3-W-B7H-3R65 AFFAIRE : DEMANDEUR Organisme URSSAF - PAJEMPLOI [Adresse 10] [Localité 5] représenté par madame [Y] [L], inspectrice juridique munie d’un pouvoir régulier c/ DEFENDERESSE Madame [J] [X] [Adresse 6] [Adresse 6] [Localité 1] comparante ne personne Appelé en la cause : Organisme CAF BOUCHES DU RHONE SERVICE CONTENTIEUX [Adresse 4] [Localité 3] représenté par monsieur [C] [W] en vertu d’un pouvoir DÉBATS : À l'audience publique du 06 Mai 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : DEPARIS Eric, Vice-Président Assesseurs : PESCE-CASTELLA Catherine MILLEPIED Michèle Greffier : DALAYRAC Didier, À l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 26 Septembre 2024 NATURE DU JUGEMENT : contradictoire et en premier ressort EXPOSE DU LITIGE Par courrier recommandé avec avis de réception expédié le 8 juin 2023, Madame [J] [X] a saisi le pôle social du tribunal judiciaire de Marseille d’une opposition à une contrainte décernée à l’encontre de cette dernière le 15 mai 2023, par le directeur de l’URSSAF [Localité 5] [Adresse 7], notifiée le 24 mai 2023, pour le recouvrement de la somme de 5 118,40 € au titre des cotisations sociales dues pour l’emploi d’une assistante maternelle agréée de décembre 2017 à juin 2018. L’affaire a été retenue à l’audience du 6 mai 2024. Aux termes de leurs conclusions soutenues oralement à l’audience, l’URSSAF - [9] et la CAF des Bouches-du-Rhône, régulièrement représentées, sollicitent du tribunal de valider la contrainte et de condamner Madame [X] au paiement de la somme de 5 118,40 € au titre des cotisations dues en qualité d'employeur pour décembre 2017 à juin 2018 et non pris en charge par la caisse d’allocations familiales. Madame [X], présente en personne, reconnait sa demande tardive à l’URSSAF au mois de juillet 2018, indiquant n’avoir pas compris initialement à quoi servait [9], elle reconnait avoir fait opposition afin d’éviter une saisie sur salaire. L’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION En application de l’article L. 244-9 du code de la sécurité sociale, la contrainte décernée par le directeur d’un organisme de sécurité sociale pour le recouvrement des cotisations et majorations de retard emporte, à défaut d’opposition du débiteur devant le tribunal, dans les délais et selon les conditions fixées par décret, tous les effets d’un jugement et confère notamment le bénéfice de l’hypothèque judiciaire. Sur la recevabilité de l’opposition : L’article R.133-3 du code de la sécurité sociale dispose que le débiteur peut former opposition par inscription au secrétariat du tribunal compétent dans le ressort duquel il est domicilié ou pour les débiteurs domiciliés à l'étranger, au secrétariat du tribunal compétent dans le ressort de l'organisme créancier par lettre recommandée avec demande d'avis de réception adressée au secrétariat dudit tribunal dans les quinze jours à compter de la notification ou de la signification. L'opposition doit être motivée ; une copie de la contrainte contestée doit lui être jointe. En l’espèce, la contrainte a été notifiée le 24 mai 2023 et l’opposition formée le 8 juin 2023, soit dans le respect du délai de quinze jours imparti sous peine de forclusion. Par conséquent, l’opposition, suffisamment motivée, sera déclarée recevable. Sur le bien fondé de la contrainte : Régi notamment par l'article D.531-17 du code de la sécurité sociale, le Complément de libre choix du Mode de Garde (CMG), prestation délivrée par les caisses d'allocations familiales (CAF), permet une prise en charge totale ou partielle des cotisations dues pour l'emploi d'une assistante maternelle agréée. En application de l’article R.552-2 du code de la sécurité sociale, le complément de libre choix du mode de garde n’est dû qu’à compter du premier jour du mois civil au cours duquel la demande est déposée, sous réserve que les conditions d’ouverture du droit soient réunies à cette date. Madame [X] a employé à compter du mois de décembre 2017 une assistante maternelle agréée pour la garde de son enfant né le 17 juin 2016. Toutefois, la CAF indique que la requérante n’a déposé sa demande complète de prise en charge au titre du CMG que le 19 juillet 2018, alors qu’elle a déclaré l’emploi d’une assistante maternelle agréée pour la garde de son enfant dès le mois de décembre 2017. En application du texte sus-cité, la caisse n’a pas accordé le bénéfice la prestation pour une période antérieure à la demande enregistrée, et les droits au titre du CMG n'ont été ouverts qu’à compter du mois de mai 2016. Madame [X] reconnait sa dette. Le Centre national [9] justifie de sa créance ; il y a lieu par conséquent de valider la contrainte du 15 mai 2023 d'un montant de 5 118,40 €. Sur les demandes accessoires : Les dépens, en ce compris les frais de signification de la contrainte, sont à la charge de la partie qui succombe, conformément aux dispositions des articles 696 du code de procédure civile et R.133-6 du code de la sécurité sociale. En vertu de l'article R.133-3 du code de la sécurité sociale, la décision du tribunal statuant sur opposition est exécutoire de droit à titre provisoire. S’agissant d’un litige dont la valeur dépasse la somme de 5 000 €, la décision sera prononcée en premier ressort par application des dispositions de l'article R.211-3 du code de l'organisation judiciaire. PAR CES MOTIFS, Le tribunal, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort, Déclare recevable, mais mal fondée, l’opposition formée le 8 juin 2023 par Madame [J] [X] à l'encontre de la contrainte de l’URSSAF - [9] du 15 mai 2023, notifiée le 24 mai 2023, pour le recouvrement de la somme de 5 118,40 € au titre des cotisations sociales dues pour l'emploi d'une assistante maternelle les mois de décembre 2017 à juin 2018 ; Déboute Madame [J] [X] de ses demandes et prétentions ; Rappelle que le présent jugement se substitue à ladite contrainte ; En conséquence, condamne Madame [J] [X] à payer la somme de 5 118,40 € à l’URSSAF AUVERGNE – Service PAJEMPLOI ; Condamne Madame [J] [X] aux dépens de l'instance, comprenant notamment les frais de signification de la contrainte, en application des articles 696 du code de procédure civile et R.133-6 du code de la sécurité sociale ; Rappelle que la présente décision est exécutoire de droit à titre provisoire. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/00028" ]
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Autre
2024-09-26
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23/00028
Tribunal judiciaire de Nice
Saisie immobilière - Ordonne la vente forcée
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Ventes
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2024-09-26
78A
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COUR D’APPEL D’AIX EN PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NICE GREFFE M I N U T E (Décision Civile) JUGEMENT (ORIENTATION) JUGEMENT : S.D.C. LES FRUITS D’OR / SERVICE DU DOMAINE - [Z] N° RG 23/00028 - N° Portalis DBWR-W-B7H-OYQI N° 24/00180 Du 26 Septembre 2024 Grosse délivrée Me ESSNER Expédition délivrée Me ESSNER Me TREGAN Me KERGUENO Le 26 Septembre 2024 Mentions : DEMANDERESSE S.D.C. LES FRUITS D’OR dont le siège est à [Adresse 15], représenté par son Syndic en exercice, la Société FONCIA AD IMMOBLIER, Société par Actions Simplifiées au capital de 84.315 €, immatriculée au RCS de CANNES, sous le numéro 322 212 168, dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Maître Audrey ESSNER de la SELARL CABINET ESSNER, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant, vestiaire : 200 CRÉANCIER POURSUIVANT LA VENTE DEFENDERESSE LE SERVICE DU DOMAINE pris en la personne de Monsieur le Directeur Départemental des Finances Publiques des Alpes-Maritimes, [Adresse 3] à [Localité 14], pris en sa qualité de curateur à la succession vacante de Monsieur [B] [Z], né à [Localité 12] (Iran), le [Date naissance 6] 1925, décédé à [Localité 14], le [Date décès 11] 2018, veuf de Madame [O] [G], désigné à ces fonctions par ordonnance rendue par Madame Virginie PARENT, Premier Vice Président du TRIBUNAL de GRANDE INSTANCE de NICE, en date du 3 JUILLET 2019 défaillant PARTIE SAISIE CREANCIER INSCRIT S.D.C. LES FRUITS D’OR, domiciliée : chez Maitre ROMAIN Huisser, dont le siège social est sis SCP LAMBERT VAN DE KERCKHOVE BERGER SACCONE - [Adresse 4] non comparant INTERVENANTS VOLONTAIRES Madame [F] [K] [Y] née le [Date naissance 1] 1964 à [Localité 16], demeurant [Adresse 9] (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 060882023001838 du 15/03/2023 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de NICE) représentée par Maître Céline TREGAN de , avocats au barreau de NICE, avocats plaidant Monsieur [H] [Z] né le [Date naissance 5] 1961 à IRAN, demeurant [Adresse 7] USA représenté par Maître Benjamin KERGUENO de la SELAS FLOYD AVOCATS, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant Monsieur [P] [Z] né le [Date naissance 8] 1960 à [Localité 17] (SUEDE), demeurant [Adresse 10] (USA) représenté par Maître Benjamin KERGUENO de la SELAS FLOYD AVOCATS, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant COMPOSITION DU TRIBUNAL JUGE UNIQUE : Monsieur MELHEM, Vice-Président GREFFIER : Madame BALDUCCI A l'audience du 04 Juillet 2024, les parties ont été avisées que le prononcé aurait lieu par mise à disposition au Greffe le 26 Septembre 2024 conformément à l’article 450 alinea 2 du code de procédure civile. JUGEMENT En matière d’exécution immobilière, réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition au Greffe à l’audience du vingt six Septembre deux mil vingt quatre, signé par Monsieur MELHEM, Juge Unique, assisté de Madame BALDUCCI, Greffier, FAITS, PROCEDURE ET MOYENS DES PARTIES Le syndicat des copropriétaires LES FRUITS D'OR a fait délivrer le 2 novembre 2022 un commandement de payer valant saisie immobilière à Monsieur le directeur départemental des finances publiques des Alpes-Maritimes en sa qualité de curateur à la succession vacante de M. [B] [Z] né à [Localité 12] (Iran) le [Date naissance 6] 1925, décédé à [Localité 14] le [Date décès 11] 2018, désigné à ces fonctions par ordonnance rendue le 3 juillet 2019 par la présidente du tribunal de grande instance de Nice, en recouvrement d'une somme de 13.552,99 € arrêtée au 2 novembre 2022. L'acte de saisie a été dénoncé le 3 novembre 2022 au conjoint, Mme [F] [K] [Y] veuve de M. [B] [Z]. L'acte de saisie a été déposé en vue de sa publication le 1er décembre 2022 au 1er bureau du service de la publicité foncière de [Localité 14] (volume 2022 S n° 181). Une assignation à comparaître à l'audience d'orientation a été délivrée le 16 janvier 2023 par le créancier poursuivant. Un acte de dénonciation du commandement de payer a été délivré au créancier inscrit valant assignation à comparaître à l'audience d'orientation. Le cahier des conditions de vente a été déposé le 19 janvier 2023 au greffe de la juridiction. Par jugement rendu le 25 mai 2023, le Juge de l’Exécution de ce tribunal a déclaré Mme [F] [K] [Y] recevable en son intervention volontaire. Il a également invité le créancier poursuivant à sommer les héritiers de M. [B] [Z] de prendre parti au sens de l'article 771 du Code civil et à justifier de la signification du titre exécutoire aux héritiers de M. [B] [Z] par application de l'article 877 du Code civil, ce qui a été fait par le créancier poursuivant. L’affaire a été appelée à l’audience du 7 mars 2024 et mise en délibéré au 16 mai 2024. En cours de délibéré, Mme [F] [K] [Y] veuve de M. [B] [Z] a adressé à la juridiction une note par laquelle elle demande notamment la vente amiable. Par conclusions déposées le 18 mars 2024, MM. [P] et [H] [Z] ont informé la juridiction de l’acceptation à concurrence de l’actif net de la succession de M. [B] [Z]. Dans ce contexte et par jugement rendu le 16 mai 2024, le Juge de l’Exécution de ce tribunal a ordonné la réouverture des débats à l’audience du 4 juillet 2024, invitant : - MM. [P] et [H] [Z] à exprimer le cas échéant leurs prétentions dans le cadre de la présente procédure, - Mme [F] [K] [Y] veuve de M. [B] [Z] à conclure de manière précise sur la demande de vente amiable et sur la recevabilité de cette demande, - les autres parties qui le souhaitent à répliquer. Suite à cette réouverture des débats, seule Mme [F] [K] [Y] a fait notifier des conclusions visées le 4 juillet 2024, par lesquelles elle demande à la juridiction : - d’enjoindre MM. [P] et [H] [Z] à donner leur avis quant à la vente amiable via un mandat exclusif tel qu’elle propose, - d’autoriser la vente amiable du bien saisi. L'affaire a été évoquée à l'audience du 4 juillet 2024 et mise en délibéré au 26 septembre 2024. Vu les conclusions du syndicat des copropriétaires LES FRUITS D'OR visées le 2 mars 2023, vu les conclusions de Mme [F] [K] [Y] visées le 4 juillet 2024 et celles de MM. [P] et [H] [Z] déposées le 18 mars 2024 auxquelles il convient de se référer conformément aux dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile pour connaître les moyens et prétentions des parties ; Ce jour le présent jugement a été prononcé. MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande de Mme [F] [K] [Y] tendant à enjoindre MM. [P] et [H] [Z] à donner leur avis quant à la vente amiable Mme [F] [K] [Y] demande à la juridiction d’enjoindre MM. [P] et [H] [Z] à donner leur avis quant à la vente amiable via un mandat exclusif tel qu’elle propose. Cette demande ne saurait prospéer car elle est dépourvue d’intérêt. En effet, MM. [P] et [H] [Z] ont été invités par le Juge de l’Exécution par jugement du 16 mai 2024 à exprimer le cas échéant leurs prétentions dans le cadre de la présente procédure, ce qu’ils n’ont pas voulu faire. Il n’appartient pas dans ce cas à la juridiction de les enjoindre de donner leur avis sur une vente amiable alors qu’ils n’ont pas souhaité demander l’autorisation d’y procéder. Sur la saisie immobilière Le Syndicat des Copropriétaires LES FRUITS D’OR poursuit la vente forcée de biens et droits immobiliers situés à [Localité 14], Résidence [Adresse 13], portant sur un appartement de trois pièces principales au 1er étage. Sur le titre Le syndicat des copropriétaires se prévaut d'un jugement prononcé le 12 octobre 2021 par la 4e chambre civile du tribunal judiciaire de Nice à l'encontre du directeur départemental des finances publiques des Alpes-Maritimes pris en sa qualité de curateur à la succession vacante de M. [B] [Z], désigné à ces fonctions par ordonnance présidentielle du 3 juillet 2019. Aux termes de cette décision, le curateur a été condamné à payer diverses sommes au syndicat des copropriétaires. Le jugement a été signifié le 25 octobre 2021. Un certificat de non-appel justifie de son caractère définitif. Le créancier dispose donc d'un titre exécutoire au sens de l’article L. 311-2 du code des procédures civiles d'exécution lui permettant de procéder à la présente saisie immobilière. Sur l'orientation de la procédure Mme [F] [K] [Y] sollicite l’autorisation de vente amiable du bien immobilier saisi. Sa demande à ce titre ne saurait cependant prospérer. En effet, MM. [P] et [H] [Z], qui ont déclaré opter pour la succession de leur père à concurrence de l’actif net, ne s’associent pas à cette demande. Dès lors, force est de constater que Mme [F] [K] [Y] ne peut signer seule un mandat de vente, de sorte qu’une vente amiable en l’état est vouée à l’échec. Il y a lieu dès lors de débouter Mme [F] [K] [Y] de sa demande tendant à l’autorisation de vente amiable. Conformément à la demande du créancier poursuivant et eu égard aux développements ci-dessus, il convient d’ordonner la vente forcée des biens saisis situés dans le ressort du tribunal judiciaire de Nice. Eu égard aux développements ci-dessus, il convient de rejeter le surplus des demandes dont l’intérêt n’est pas justifié, en ce compris la demande au titre de la suspension de la procédure dont le bien fondé n’est pas établi puisque Mme [F] [K] [Y] n’a pas la qualité de débitrice saisie, étant observé qu’elle n’a pas repris cette demande dans ses dernières conclusions. Par ces motifs, Le juge de l’exécution, statuant publiquement en matière d’exécution immobilière, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, mis à disposition au greffe, Vu les articles L. 111-2 et suivants, L. 311-1 et suivants, R. 311-1 et suivants et R. 322-15 du Code des procédures civiles d’exécution, Constate que MM. [P] et [H] [Z] déclarent opter pour l’acceptation de la succession de leur père à concurrence de l’actif net ; Rejette la demande de Mme [F] [K] [Y] tendant à enjoindre MM. [P] et [H] [Z] à donner leur avis quant à la vente amiable via un mandat exclusif tel qu’elle propose ; Valide la procédure de saisie immobilière pour la somme de 13.552,99 € arrêtée au 2 novembre 2022 ; Constate qu’un cahier des conditions de la vente a été déposé ; Rejette la demande de Mme [F] [K] [Y] relative à l’autorisation de vente amiable ; Ordonne la vente forcée des biens visés au commandement ; Fixe la date d’adjudication au 09 janvier 2025, à 09h00, sur la mise à prix fixée ; Dit qu’un des commissaires de justice intervenus dans la procédure assurera deux visites d’une durée d’une heure chacune, au besoin avec l’assistance d’un serrurier et/ou de la force publique, et/ou deux témoins ; Dit que dans l’hypothèse où il conviendrait d’établir, de compléter ou de réactualiser les éléments techniques nécessaires à la vente, le commissaire de justice pourra se faire assister, lors d’une des visites d’un professionnel agréé chargé d’établir les différents diagnostics immobiliers prévus par la réglementation en vigueur ; Dit qu’il en sera de même en cas de surenchère ou de réitération de vente ; Dit que le commissaire de justice devra, cinq jours avant la première date retenue, adresser au débiteur une lettre recommandée avec avis de réception contenant toutes précisions concernant les dates et heures prévues ; Dit qu’à défaut pour le débiteur de permettre la visite de l’immeuble, le commissaire de justice pourra procéder à l’ouverture des portes dans les conditions visées aux articles L. 142-1 et L.142-2 du code des procédures civiles d'exécution ; Autorise la parution d’une publicité de la vente sur un site internet spécialisé en matière d’enchères immobilières pour un montant maximum de 400 euros HT ; Dit que cette parution comprendra des photographies du bien et les éléments de publicités prévues à l’article R. 322-32 du code des procédures civiles d’exécution ; Ordonne l’annexion du présent jugement au cahier des conditions de la vente déposé au greffe ; Ordonne la mention du présent jugement en marge de la copie du commandement publiée ; Déboute le créancier poursuivant du surplus de ses demandes ; Condamne Mme [F] [K] [Y] ainsi que MM. [P] et [H] [Z] aux dépens pour ceux excédant les frais taxés, et ce dans la limite de l’actif net disponible de la succession de M. [B] [Z] ; Dit que les dépens pourront être recouvrés le cas échéant conformément aux dispositions de l’article 699 du Code de procédure civile ; Rejette toutes demandes, fins ou prétentions, plus amples ou contraires. La greffière Le juge de l’exécution
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Tribunal judiciaire
[ "24/53503" ]
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Autre
2024-09-26
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24/53503
Tribunal judiciaire de Paris
Expulsion "conditionnelle" ordonnée en référé avec suspension des effets de la clause résolutoire
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Service des référés
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30B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 24/53503 - N° Portalis 352J-W-B7I-C4WB2 N° : 2 Assignation du : 15 Mai 2024 [1] [1] 1 Copie exécutoire délivrée le : ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 26 septembre 2024 par Sabine BOYER, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Larissa FERELLOC, Greffier. DEMANDERESSE La S.A. ELOGIE-SIEMP [Adresse 4] [Localité 3] représentée par Maître Catherine HENNEQUIN de la SELAS LHUMEAU GIORGETTI HENNEQUIN & ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS - #P0483 DEFENDERESSE La S.A.S. SK JAURES [Adresse 1] [Localité 3] non comparante DÉBATS A l’audience du 11 Juillet 2024, tenue publiquement, présidée par Sabine BOYER, Vice-Présidente, assistée de Larissa FERELLOC, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, Aux termes d'un acte sous seing privé signé le 20 décembre 2000, la société UGIPRAL, aux droits de laquelle est venue la SA SGIM, devenue la SA ELOGIE-SIEMP, a consenti à la société en nom collectif SEPSA S.N.C, aux droits de laquelle est venue la SARL DEADLINE PIZZA, un contrat de bail portant sur des locaux à usage commercial situés [Adresse 2]. Le 13 décembre 2012, par acte sous seing privé, la SA SGIM devenue la SA ELOGIE-SIEMP, a consenti un avenant de renouvellement du bail au profit de la SARL DEADLINE PIZZA, moyennant le paiement d’un loyer annuel en principal de 53.394,40 euros, hors charges et hors taxes, payable en 4 termes égaux le premier jour de chaque trimestre. Aux termes d’un acte sous seing privé signé le 29 novembre 2013, la SARL DEADLINE PIZZA a cédé son fonds de commerce, en ce compris son droit au bail, à la SARL BPM TEN. Le 29 mai 2020, la SARL BPM TEN devenue la SARL BMP 19, a cédé son fonds de commerce, en ce compris son droit au bail, à la SAS SK JAURES. Des loyers étant demeurés impayés, le bailleur a délivré au preneur par exploit en date du 15 janvier 2024, un commandement de payer la somme de 69.103,81 euros échue à cette date. Se prévalant de la non régularisation des causes du commandement de payer, la SA ELOGIE-SIEMP a, par exploit délivré le 15 mai 2024, fait citer la SAS SK JAURES devant le Président du Tribunal judiciaire de Paris statuant en référé, aux fins de : - constater l’acquisition de la clause résolutoire à compter du 15 février 2024 et ordonner l’expulsion de la défenderesse et de tout occupant de son chef sans délai avec au besoin l’assistance de la force publique et d’un serrurier, sous astreinte de 200 euros par jour de retard, à compter de la signification, outre la séquestration des meubles conformément à la loi, - condamner la partie défenderesse au paiement à titre provisionnel de la somme de 48.477,82 euros, en principal au titre des loyers et des charges avec intérêt légal à compter du 15 mai 2024, - ordonner la capitalisation des intérêts, - condamner la partie défenderesse au paiement d’une indemnité trimestrielle d’occupation égale au montant des loyers, charges et taxes, qui auraient été dus si le bail s’était poursuivi, à compter de la date de résiliation, et ce jusqu’à complète libération des locaux, - condamner la partie défenderesse au paiement de la somme de 1.250 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux entiers dépens dont le coût le coût des frais de procédure. A l'audience du 11 juillet 2024, les parties s'accordent sur une dette locative de 68.222,13 euros arrêtée au 01 juillet 2024, échéance de juillet incluse, et sur l'octroi de délais de paiement en douze mensualités égales et successives de 5.685,18 euros, dues à compter de la signification de la décision, et ce en sus des loyers et charges courants, étant entendu que ces délais sont suspensifs des effets de la clause résolutoire. Conformément aux dispositions de l'article 446-1 du code de procédure civile, pour un plus ample exposé des faits, de la procédure et des moyens, il est renvoyé à l'assignation ainsi qu'aux notes d’audience. MOTIFS Sur la provision Aux termes de l'article 835 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. Il résulte de l'accord des parties que la provision au titre des loyers et charges échus au 01 juillet 2024, échéance de juillet incluse, doit être fixée à la somme 68.222,13 euros, à laquelle la défenderesse sera condamnée à titre provisionnel. Sur la clause résolutoire Aux termes de l’article 834 du code de procédure civile, dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. Le juge des référés n'est toutefois pas tenu de caractériser l'urgence pour constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de droit d'un bail. L'article L.145-41 du code de commerce dispose que « toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai ». En l’espèce, l’article 2.19 du contrat de bail stipule qu’à défaut de paiement à son échéance ou à sa date normale d’exigibilité, de toute somme due en vertu du présent bail et notamment du loyer et des sommes qui en constituent l’accessoire ou de toute indemnité d’occupation due par le locataire et un mois après la délivrance d’un commandement de payer resté infructueux, le contrat de bail sera résilié de plein droit. Il n'est pas contesté par la défenderesse que les causes du commandement de payer n’ont pas été régularisées dans le délai d’un mois, de sorte que le contrat de bail s’est trouvé résilié de plein droit par l'effet de l'acquisition de la clause résolutoire le 16 février 2024. Aux termes de l’alinéa 2 de l’article L.145-41 du code de commerce, le juge saisi d'une demande présentée dans les formes et conditions prévues à l'article 1343-5 du code civil peut, en accordant des délais, suspendre la réalisation et les effets des clauses de résiliation, lorsque la résiliation n'est pas constatée ou prononcée par une décision de justice ayant acquis l'autorité de la chose jugée. La clause résolutoire ne joue pas, si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge. Il sera fait droit à la demande de délais de paiement, compte tenu de l'accord des parties, délais de nature à suspendre les effets de la clause résolutoire. À défaut de respecter les délais de paiement, la clause résolutoire sera acquise et la défenderesse, tenue de quitter les lieux, sans pour autant que la décision d'expulsion soit assortie d'une astreinte, le concours de la force publique étant suffisamment comminatoire pour contraindre la défenderesse à quitter volontairement les lieux. La défenderesse sera également redevable d’une indemnité d’occupation trimestrielle à titre provisionnel, qu’il convient de fixer à une somme égale au montant non sérieusement contestable du loyer, majoré des charges et taxes en cours, et ce jusqu’à complète libération des lieux. Sur le surplus des demandes En application des dispositions de l’article 696 du même code, succombant à l’instance, la partie défenderesse sera condamnée au paiement des dépens. À défaut d’accord des parties sur ce point, il n'apparaît pas inéquitable de condamner la partie défenderesse au paiement de la somme de 1.250,00 euros au titre des frais non compris dans les dépens exposés par la partie requérante, en vertu de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Nous, Juge des référés, statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Renvoyons les parties à se pourvoir au fond ainsi qu'elles en aviseront, mais dès à présent par provision, tous les moyens des parties étant réservés ; Constatons que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire sont réunies ; Condamnons la SAS SK JAURES à verser à la SA ELOGIE-SIEMP la somme de 68.222,13 euros à titre de provision à valoir sur la dette locative échue au 01 juillet 2024, échéance de juillet incluse ; L’autorisons à se libérer de cette dette en douze mensualités égales et successives de 5.685,18 euros, dues à compter de la signification de la décision, et ce en sus des loyers et charges courants et tout paiement étant imputé en priorité sur les loyers et charges en cours, sauf meilleur accord des parties; Suspendons pendant cette période, les effets de la clause résolutoire qui sera réputée n’avoir jamais été acquise en cas de respect des modalités de paiement ; Disons qu’à défaut de paiement d’une seule mensualité (loyer ou arriéré) à son échéance et dans son intégralité, le solde restant dû deviendra immédiatement exigible et la clause résolutoire reprendra ses effets ; Constatons en ce cas la résiliation de plein droit du bail consenti à la SAS SK JAURES portant sur des locaux situés [Adresse 2] ; Autorisons en ce cas l'expulsion de la SAS SK JAURES et celle de tous occupants de son chef des lieux précité, et disons qu'à défaut de départ volontaire, la partie défenderesse pourra être contrainte à l'expulsion avec, si besoin est, l'assistance de la force publique ; Rappelons que le sort des meubles sera régi conformément aux dispositions des articles L.433-1 et L.433-2 du code des procédures civiles d’exécution ; Condamnons en ce cas la SAS SK JAURES à payer à la SA ELOGIE-SIEMP une indemnité d'occupation trimestrielle égale au montant non sérieusement contestable du loyer, majoré des charges et taxes en cours, et ce, à compter du non-respect des délais de paiement et jusqu’à libération effective des lieux ; Ordonnons en ce cas la capitalisation des intérêts dans les conditions de l'article 1343-2 du code civil ; Condamnons la SAS SK JAURES à verser à la SA ELOGIE-SIEMP la somme de 1.250,00 euros au titre des frais irrépétibles ; Condamnons la SAS SK JAURES au paiement des entiers dépens ; Rappelons que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l'exécution provisoire. Fait à Paris le 26 septembre 2024 Le Greffier, Le Président, Larissa FERELLOC Sabine BOYER
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Tribunal judiciaire
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24/00353
Tribunal judiciaire de Caen
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre des Référés
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2024-09-27
30B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CAEN N° RG : N° RG 24/00353 - N° Portalis DBW5-W-B7I-I3YA Minute N° ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ du 26 Septembre 2024 Nous, Marie-Ange LE GALLO, Première Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de CAEN Assistée de Véronique ACCARD, Greffier Tenant audience publique de RÉFÉRÉ ENTRE DEMANDEUR(S) Monsieur [H] [M], demeurant [Adresse 3] représenté par Me Jean-jacques SALMON, avocat au barreau de CAEN, vestiaire : 70 substitué par Me Soizic MORTAIGNE, avocat au barreau de CAEN, vestiaire : 70 ET DÉFENDEUR(S) S.A.R.L. DYLAN LELIEVRE dont le siège social est sis [Adresse 2] non représentée LE COPIE EXÉCUTOIRE et EXPÉDITION à Me Jean-jacques SALMON - 70 EXPÉDITIONS à DEBATS Après que les parties ou leurs conseils ont été entendus en leurs explications et plaidoiries à l’audience publique du 1er août 2024, l’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition au greffe en application des dispositions de l’article 450 alinéa 2 du code de procédure civile. FAITS ET PROCEDURE Par acte sous seing privé en date du 11 juin 2021, [H] [M] a donné à bail à la société à responsabilité limitée DYLAN LELIEVRE (la Société DYLAN LELIEVRE) des locaux à usage commercial situé [Adresse 1] à [Localité 4]. Le loyer a été fixé à la somme annuelle de 7 080 euros hors taxes et hors charges, payable d’avance le 1er de chaque mois. Le 25 juillet 2023, à la suite d'impayés, [H] [M] a fait délivrer à la Société DYLAN LELIEVRE un commandement de payer visant la clause résolutoire pour un montant de loyers impayés de 2 534,31 euros, comprenant notamment le coût de l'acte. La Société DYLAN LELIEVRE n'a pas réglé la totalité de la dette dans le délai imparti. Par acte d'huissier signifié le 17 juin 2024, [H] [M] a fait assigner la Société DYLAN LELIEVRE devant le juge des référés du tribunal judiciaire de CAEN aux fins de voir: Constater l’acquisition de la clause résolutoire insérée au bail et en conséquence ordonner l’expulsion de la Société DYLAN LELIEVRE, de ses biens et de tous occupants de son chef au vu de l’ordonnance à intervenir,Ordonner la séquestration des objets mobiliers en vue de la libération des lieux et sous astreinte de 100 euros par jour de retard à compter du délai de quinzaine passé de l’ordonnance à intervenir,Condamner le défendeur à titre provisionnel au paiement de la somme principale de 4 439,49 euros arrêtée an 1er juin 2024 avec intérêts de droit sur chacune des échéances impayées au taux légal majoré de 5 points,Condamner la Société DYLAN LELIEVRE au paiement de la somme de 4 400 euros au titre de la clause pénale,Condamner la Société DYLAN LELIEVRE au paiement d’une indemnité d’occupation égale an montant des loyers et charges majorée de 50 %, et ce jusqu’à la complète libération des locaux et la restitution des clés,Dire que tout mois commencé sera dû en intégralité,Condamner la Société DYLAN LELIEVRE au paiement d’une somme de 1 000 euros sur le fondement des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile,Condamner la Société DYLAN LELIEVRE aux entiers dépens qui comprendront le coût du commandement de payer délivré le 25 juillet 2023.A l'audience du 1er août 2024, [H] [M], par l'intermédiaire de son conseil, réitère ses prétentions formulées dans l’acte introductif d’instance et actualise la dette locative à la somme de 4 911,49 euros. Bien que régulièrement assignée, la Société DYLAN LELIEVRE est absente et non représentée à l'audience. MOTIFS Sur l’acquisition de la clause résolutoire En application de l’article 834 du code de procédure civile dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire, peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. En application de l’article 835 du code de procédure civile, le président du tribunal judiciaire peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. Par acte d’huissier en date du 25 juillet 2023, [H] [M] a fait commandement à la Société DYLAN LELIEVRE d’avoir à lui payer la somme de 2 511,73 euros correspondant aux loyers et charges impayés. Ce commandement vise la clause résolutoire prévue dans le contrat liant les parties. Les sommes sollicitées et restant dues au titre des loyers et accessoires visés n’ont pas été réglées entièrement dans le délai d’un mois comme rappelé dans la clause résolutoire. Il y a donc lieu de constater la résiliation du bail par l’effet de la clause résolutoire y étant insérée, acquise le 25 août 2023, et d’ordonner la libération immédiate des lieux et le cas échéant l’expulsion des occupants passé un délai d’un mois à compter de la signification de la présente ordonnance, au besoin avec le concours de la force publique, et ce sous astreinte de 500 euros par jour de retard, conformément aux stipulations contractuelles. Le sort des meubles et objets mobiliers garnissant les lieux étant réglé conformément aux dispositions des articles R.433-1 du code des procédures civiles d'exécution. Le preneur occupe les lieux sans droit ni titre depuis le 26 août 2023. Il convient de réparer ce dommage et de le condamner à payer au bailleur une indemnité d'occupation provisionnelle équivalente à la somme de 647,31 euros majorée de 50% soit la somme de 970,96 euros par mois, conformément aux stipulations contractuelles, jusqu'à libération effective des lieux. Sur la demande de paiement provisionnel des loyers restant dus Le bailleur fait la preuve de l'obligation dont il se prévaut en produisant le bail en date du 11 juin 2021 et le commandement de payer du 25 juillet 2023. Sur le montant réclamé de 4 911,49 euros qui intègre les loyers dus en principal et accessoires, il apparaît que le preneur n’a pas réglé cette somme ou du moins n'est pas en mesure à l'audience d'en justifier le règlement au moins partiel. Le bail étant toutefois résilié au 25 août 2023, il convient de déduire de la somme provisionnelle sollicitée le montant le cas échéant dû au titre d’une indemnité d’occupation pour la période débutant à compter du 25 août 2023. La Société DYLAN LELIEVRE sera en conséquence condamnée à payer à [H] [M] la somme provisionnelle de 2 089,87 euros avec intérêts de droit sur chacune des échéances impayées au taux légal majoré de 5 points. Sur les dépens et les frais irrépétibles La Société DYLAN LELIEVRE, succombant, devra supporter les dépens de la présente qui comprendront le coût du commandement de payer délivré le 25 juillet 2023. Il n’apparaît pas inéquitable de condamner la Société DYLAN LELIEVRE à payer [H] [M] la somme de 1 000 euros au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Nous, statuant en matière de référés, par ordonnance mise à disposition au greffe, par décision réputée contradictoire et en premier ressort, par application des dispositions de l’article 450 alinéa 2 du code de procédure civile, Au principal, RENVOYONS les parties à se pourvoir au fond ainsi qu'elles aviseront, mais, dès à présent, Constatons que les conditions d'acquisition de la clause résolutoire insérée au contrat de bail du 11 juin 2021 portant sur des locaux à usage commercial situé [Adresse 1] à [Localité 4] sont réunies au 25 août 2023 ; Ordonnons à la Société DYLAN LELIEVRE la libération immédiate des lieux ; Disons qu'à défaut pour la Société DYLAN LELIEVRE d'avoir libéré le bâtiment commercial de sa personne, de ses biens, et de tous occupants de son chef, il sera procédé à son expulsion passé un délai d'un mois à compter de la signification de la présente ordonnance si besoin avec le concours de la force publique, et ce sous astreinte de 500 euros par jour de retard, le sort des meubles et objets mobiliers garnissant les lieux étant réglé conformément aux dispositions des articles R.433-1 du code des procédures civiles d'exécution ; Condamnons la Société DYLAN LELIEVRE à payer à [H] [M] une indemnité d'occupation équivalent à la somme provisionnelle de 970,96 euros par mois, jusqu'à libération effective des lieux ; Condamnons la Société DYLAN LELIEVRE à payer à [H] [M] la somme provisionnelle de 2 089,87 euros avec intérêts de droit sur chacune des échéances impayées au taux légal majoré de 5 points ; Condamnons la Société DYLAN LELIEVRE aux entiers dépens de la présente instance qui comprendront le coût du commandement de payer délivré le 25 juillet 2023 ; Condamnons la Société DYLAN LELIEVRE à payer à [H] [M] la somme de 1 000 euros au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ; Rappelons que la présente ordonnance est exécutoire par provision ; En foi de quoi, la présente ordonnance a été signée par le président et le greffier, Le greffier, Le président, Véronique ACCARD Marie-Ange LE GALLO
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COUR D’APPEL DE MONTPELLIER TOTAL COPIES 3 COPIE REVÊTUE formule exécutoire avocat 1 COPIE CERTIFIÉE CONFORME AVOCAT 1 COPIE EXPERT COPIE DOSSIER + AJ 1 N° RG 23/02641 - N° Portalis DBYB-W-B7H-OKAR Pôle Civil section 2 Date : 26 Septembre 2024 LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MONTPELLIER Pôle Civil section 2 a rendu le jugement dont la teneur suit : DEMANDERESSE S.A. CREDIT LOGEMENT, immatriculée au RCS de Paris sous le n° 302 493 275, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège social sis [Adresse 2] représentée par Maître Caroline TREZEGUET de la SCP DORIA AVOCATS, avocats au barreau de MONTPELLIER DEFENDEUR Monsieur [M] [C] [W] né le [Date naissance 1] 1986 à [Localité 6] (99), demeurant [Adresse 4] non représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : Michèle MONTEIL Juge unique assisté de Françoise CHAZAL greffier faisant fonction, lors des débats et du prononcé. DEBATS : en audience publique du 27 Juin 2024 MIS EN DELIBERE au 26 Septembre 2024 JUGEMENT : signé par le président et le greffier et mis à disposition le 26 Septembre 2024 FAITS ET PROCÉDURE : Selon offre de prêts du 3 avril 2014 acceptée le 15 avril 2014, M. [M] [W] a souscrit auprès de la BANQUE POSTALE (ci-après la banque) deux prêts immobiliers destinés à financer l’acquisition de sa résidence principale située [Adresse 4] : un prêt d’un montant de 25.000 € sans intérêts, remboursable en 192 mensualités ;un prêt d’un montant de 25.000 € au taux proportionnel fixe de 2,85 % l’an, remboursable en 96 mensualités. La SA CRÉDIT LOGEMENT s’est engagée en tant que caution de ces deux prêts par actes du 21 août 2015 annexés à l’offre, sous les références internes M14038602901 et M14038602902. Suite à des échéances impayées par les emprunteurs et non régularisées, la SA CRÉDIT LOGEMENT a été appelée en garantie à de nombreuses reprises, et, selon quittances subrogatives établies par le prêteur le 22 décembre 2017, le 12 juillet 2021 et le 20 décembre 2021, elle a exécuté son engagement de caution pour les deux prêts, à hauteur de 1.201,88 € et 273,83 €, 1.502,15 € et 686,92 €, et 1.206,56 € et 274,50 € En raison de la défaillance persistante de l’emprunteur dans les remboursements, la banque lui a, par courrier recommandé avec accusé de réception en date du 22 juin 2022, reçu le 24 juin 2022, notifié la déchéance du terme. La SA CRÉDIT LOGEMENT a une nouvelle fois été appelée en garantie, ce dont elle a informé l’emprunteur le 13 mai 2022, et, selon quittances subrogatives établies par le prêteur le 7 novembre 2022, elle a exécuté son engagement de caution à hauteur de 7.518,42 € et 15.799,77 €. Par courriers recommandés avec accusés de réception en date du 3 novembre 2022, reçus le 17 novembre 2022, la SA CRÉDIT LOGEMENT a vainement mis en demeure M. [M] [W] de lui rembourser le total des sommes quittancées. Par ordonnance en date du 26 juin 2023, le juge de l’exécution près le tribunal judiciaire de Montpellier a autorisé la SA CRÉDIT LOGEMENT à prendre une inscription d’hypothèque judiciaire provisoire sur le bien financé par le crédit litigieux et sur ses droits et portions sur ce bien situé à [Localité 7], afin de garantir le recouvrement de sa créance de 27.600 €. ***** Vu l’assignation délivrée le 12 juin 2023 à la requête de la SA CRÉDIT LOGEMENT, à l’encontre de M. [M] [W], aux fins de : Condamner M. [M] [W] à payer à la SA CRÉDIT LOGEMENT : la somme de 10.364,33 € en principal et intérêts arrêtés provisoirement au 31 mai 2023 outre intérêts légaux postérieurs dus sur ladite somme principale de 10.349,09 € et ce jusqu’à parfait règlement ;la somme de 17.218,21 € en principal et intérêts arrêtés provisoirement au 31 mai 2023 outre intérêts légaux postérieurs dus sur ladite somme principale de 17.035,02 € et ce jusqu’à parfait règlement. Ordonner la capitalisation annuelle des intérêts échus depuis plus d’un an par application des dispositions de l’article 1343-2 ancien 1154 du code civil. Rappeler que l’exécution provisoire du jugement à intervenir est de droit. Condamner M. [M] [W] à payer à la SA CRÉDIT LOGEMENT la somme de 3.000 € sur le fondement des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. Condamner M. [M] [W] aux entiers dépens de la présente procédure, en ce compris les entiers frais d’inscription hypothécaire portant sur le bien immobilier appartenant à M. [M] [W] cadastré BL [Cadastre 3] Lots 5 et 57 sis [Adresse 4] et ses droits indivis sur le bien cadastré AW [Cadastre 5] [Localité 7]. ****** L’ordonnance de clôture est en date du 11 juin 2024. L’affaire a été retenue à l’audience du 27 juin 2024. Le conseil de la SA CRÉDIT LOGEMENT a déposé son dossier et s’en tient à ses demandes telles qu’elles figurent dans son assignation, que le tribunal a exposé conformément aux dispositions des articles 455 et 768 du code de procédure civile. M. [M] [W] n’est pas comparant ni représenté à l’audience. Il n’a fait valoir de moyen de défense à aucun stade de la procédure. MOTIFS : 1°/ Sur la demande de remboursement de l’engagement de caution : Aux termes de l’article 2305 du code civil, dans sa version antérieure à l’entrée en vigueur de l’ordonnance n° 2021-1192 du 15 septembre 2021, applicable en l’espèce, les cautionnements litigieux ayant été conclus en 2015 : « la caution qui a payé a son recours contre le débiteur principal, soit que le cautionnement ait été donné au su ou à l’insu du débiteur. Ce recours a lieu tant pour le principal que pour les intérêts et les frais ; néanmoins la caution n’a de recours que pour les frais par elle faits depuis qu’elle a dénoncé au débiteur principal les poursuites dirigées contre elle. Elle a aussi recours pour les dommages et intérêts, s’il y a lieu. » En l’espèce, il est constant que la SA CRÉDIT LOGEMENT s’est engagée en qualité de caution afin de garantir les prêts consentis par la BANQUE POSTALE à M. [M] [W], défaillant, et qu’elle a exécuté cet engagement. Compte tenu des éléments soumis à l’appréciation du tribunal, et notamment de l’acte de prêts, des accords de cautionnement, de la déchéance du terme des prêts, de l’information à l’emprunteur de l’appel en garantie, des quittances subrogatives, de la mise en demeure du débiteur par la caution, et des décomptes de créance actualisés au 31 mai 2023, la SA CRÉDIT LOGEMENT justifie du principe et du montant de ses créances et exerce valablement son recours personnel contre l’emprunteur au titre des cautionnements M14038602901 et M14038602902. En conséquence, il convient de condamner M. [M] [W] à payer à la SA CREDIT LOGEMENT les sommes telles que sollicitées, selon les modalités précisées au dispositif du présent jugement. La capitalisation des intérêts est de droit si elle est sollicitée. Elle ne peut être écartée que si c’est par la faute du créancier et par suite du retard ou obstacle apporté par lui que le débiteur n’a pas pu procéder à la liquidation de la dette, ce qui n’est pas le cas en l’espèce. Il convient donc de l’ordonner dans les conditions prévues par l’article 1343-2 du code civil. 2°/ Sur les demandes au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et les dépens : La SA CRÉDIT LOGEMENT demande au tribunal de lui allouer la somme de 3.000 € sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. Il serait inéquitable en effet de laisser à la charge de la demanderesse les frais exposés par elle pour la défense de ses intérêts et non compris dans les dépens. Il convient donc de faire droit à sa demande, toutefois partiellement, en condamnant le défendeur à lui payer la somme de 600 € en application de cet article. M. [M] [W] qui succombe supportera la charge des dépens, en ce compris les frais d’inscriptions d’hypothèque judiciaire provisoire prise sur le bien immobilier situé [Adresse 4] cadastré BL [Cadastre 3] Lots 5 et 57 et ses droits indivis sur le bien cadastré AW [Cadastre 5] [Localité 7]. L’exécution provisoire est de droit. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe : Condamne M. [M] [W] à payer à la SA CRÉDIT LOGEMENT la somme de 10.364,33 € en principal et intérêts arrêtés provisoirement au 31 mai 2023 outre intérêts légaux postérieurs dus sur la somme principale de 10.349,09 € jusqu’à parfait règlement, et ce en remboursement des sommes versées en exécution du cautionnement M14038602901 garantissant le prêt immobilier du 15 avril 2014. Condamne M. [M] [W] à payer à la SA CRÉDIT LOGEMENT la somme de 17.218,21 € en principal et intérêts arrêtés provisoirement au 31 mai 2023 outre intérêts légaux postérieurs dus sur la somme principale de 17.035,02 € jusqu’à parfait règlement, et ce en remboursement des sommes versées en exécution du cautionnement M14038602902 garantissant le prêt immobilier du 15 avril 2014. Ordonne la capitalisation des intérêts échus depuis plus d’un an par application de l’article 1343-2 du code civil. Condamne M. [M] [W] à payer à la SA CRÉDIT LOGEMENT la somme de 600 € en application de l’article 700 du code de procédure civile. Condamne M. [M] [W] aux entiers dépens de la présente procédure, en ce compris les frais d’inscriptions d’hypothèque judiciaire provisoire prise sur le bien immobilier situé [Adresse 4] cadastré BL [Cadastre 3] Lots 5 et 57 et ses droits indivis sur le bien cadastré AW [Cadastre 5] [Localité 7]. Rappelle que l’exécution provisoire est de droit. LA GREFFIERE, LA PRESIDENTE, Françoise CHAZAL Michèle MONTEIL
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Tribunal judiciaire
[ "24/00013" ]
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2024-09-26
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24/00013
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Réouverture des débats
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JEX IMMOBILIER_VENTES
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78A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX JUGE DE L’EXÉCUTION - SAISIES IMMOBILIÈRES JUGEMENT D’ORIENTATION DU 26 SEPTEMBRE 2024 REOUVERTURE DES DEBATS N° RG 24/00013 - N° Portalis DBX6-W-B7I-YZLY MINUTE : 2024/00164 COMPOSITION DU TRIBUNAL : JUGE DE L’EXÉCUTION : Madame Sandrine PINAULT, Juge, Statuant conformément aux dispositions du Code des Procédures Civiles d’Exécution. GREFFIER : Madame Isabelle BOUILLON PARTIES : CRÉANCIER POURSUIVANT Le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DE LA RESIDENCE [11] -[Adresse 6] domiciliée chez Cabinet LIQUARD SARL, syndic, [Adresse 3] représenté par Maître Charlotte DE LAGAUSIE de l’AARPI GRAVELLIER - LIEF - DE LAGAUSIE - RODRIGUES, avocats au barreau de BORDEAUX DÉBITEUR SAISI Madame [F] [L] [T] née le [Date naissance 1] 1972 à [Localité 12] (NOUVELLE CALEDONIE) (98800) [Adresse 7] représentée par Maître Aurélie GOULET, avocat au barreau de BORDEAUX, CRÉANCIERS INSCRITS S.A. CREDIT LOGEMENT Immatriculée au RCS de PARIS sous le numéro 302 493 275, prise en la personne de son représentant légal domiciliée en cette qualité au siège [Adresse 4] représentée par Maître Carolina CUTURI-ORTEGA de la SCP JOLY CUTURI WOJAS REYNET- DYNAMIS AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX, LE COMPTABLE PUBLIC RESPONSABLE DU SERVICE DES IMPOTS DES PARTICULIERS DE [Localité 8] [Adresse 9] représenté par Maître Thierry WICKERS de la SELAS ELIGE BORDEAUX, avocats au barreau de BORDEAUX, A l’audience publique tenue le 12 septembre 2024 les parties présentes ou régulièrement représentées ont été entendues et l’affaire a été mise en délibéré au 26 Septembre 2024, et le jugement prononcé par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du Code de Procédure Civile. Vu les poursuites du syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 10] [Adresse 5] et [Adresse 2] à [Localité 8], agissant en vertu de la grosse exécutoire d’une décision de justice rendu par le tribunal judiciaire de Bordeaux le 9 mai 2022 devenue définitive selon un certificat de non appel du 2 novembre 2023, selon commandement de payer valant saisie immobilière en date du 7 décembre 2023 publié le 22 décembre 2023 Volume 2023 S n°58 au Service de la Publicité Foncière de [Localité 8] 1 portant sur des biens immobiliers sis à [Localité 8] (33), plus amplement désignés dans le cahier des conditions de vente appartenant à madame [F] [T], Vu l’assignation délivrée le 7 février 2024 à la requête du syndicat des copropriétaires de la résidence [11] [Adresse 5] et [Adresse 2] à [Localité 8] à l’encontre de madame [F] [T] aux fins de comparution à l’audience d’orientation du 14 mars 2024, Vu le dépôt le 9 février 2024 de l’assignation, du cahier des conditions de vente et de l’état hypothécaire certifié au Greffe du Juge de l’Exécution, Vu la dénonciation de la procédure aux créanciers inscrits, Vu les demandes du du syndicat des copropriétaires de la résidence [11] [Adresse 5] et [Adresse 2] à [Localité 8] aux fins principales de : - fixation de sa créance à la somme de 13 116,47 € en principal, intérêts frais et accessoires outre intérêts au taux légal majoiré postérieurs au 23 novembre 2023 et charges dues postérieurement au 8 juillet 2021, - fixation de la vente forcée de l’immeuble sur la mise à prix de 50 000 €, -désignation de la SELARL HUIS JUSTITIA [Localité 8], Commissaires de justice à [Localité 8] pour la visite des biens, A l’audience, par la voie de son Conseil, madame [T] a sollicité un renvoi dans l’attente de de la décision de la Comission de surendettement saisie le 23 août 2024. Tant le créancier poursuivant que le créancier inscrit se sont opposés à cette demande, jugée dilatoire, et l’affaire a été retenue, après avoir entendu les parties en leurs observations, MOTIFS Sur la demande de réouverture des débats : Selon l’article 444 du code de procédure civile, le président peut ordonner la réouverture des débats. Il doit le faire chaque fois que les parties n’ont pas été à même de s’expliquer contradictoirement sur les éclaircissements de droit ou de fait qui leur avait été demandés. En application de ce texte, il est constant que la réouverture des débats, hors le cas où celle-ci est obligatoire, relève de son pouvoir discrétionnaire. En l’espèce, madame [T] produit en cours de délibéré une décision du 6 septembre 2024 de la Comission de surendettement des particuliers de la Gironde qui déclare sa demande recevable. Elle sollicite, suite à la production de cette pièce, la réouverture des débats. Cette décision de la Comission de surendettement des particuliers de la Gironde pouvant avoir des conséquences sur le cours de la procédure de saisie immobilière, il ressort d’une bonne administration de la justice d’ordonner la réouverture des débats afin de permettre à l’ensemble des parties de faire valoir leurs observations sur ce document. L’ensemble des demandes sera réservé dans cette attente. PAR CES MOTIFS Le juge de l’exécution, statuant publiquement, par mesure d’administration judiciaire insusceptible de recours, et par mise à disposition au greffe, Ordonne la réouverture des débats afin que l’ensemble des parties puissent faire valoir leurs observations sur la décision émanant de la Commission de surendettement des particuliers de la Gironde en date du 6 septembre 2024, produite par madame [F] [T] en cours de délibéré, Renvoie à cette fin l’affaire à l’audience du jeudi 3 octobre 2024 à 9h30 Réserve l’ensemble des demandes. La présente décision a été signée par Madame Sandrine PINAULT, Juge de l’exécution, et par Madame Isabelle BOUILLON, Greffier présent lors de la mise à disposition. Le greffier, Le Juge de l’exécution, I. BOUILLON S.PINAULT
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Tribunal judiciaire
[ "22/05975" ]
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2024-09-26
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22/05975
Tribunal judiciaire de Paris
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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1/2/1 nationalité A
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2024-09-26
10B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ 1/2/1 nationalité A N° RG 22/05975 N° Portalis 352J-W-B7G-CW4IS N° PARQUET : 22-503 N° MINUTE : Assignation du : 06 Mai 2022 V.B. [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le : JUGEMENT rendu le 26 Septembre 2024 DEMANDEUR Monsieur [T] [F] [Adresse 2] [Localité 3] SENEGAL représenté par Me Vanina ROCHICCIOLI, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #R0127 DEFENDERESSE LA PROCUREURE DE LA REPUBLIQUE Parquet 01 Nationalités [Adresse 5] [Localité 1] Monsieur Arnaud FENEYROU, vice-procureur Décision du 26 septembre 2024 Chambre du contentieux de la nationalité Section A RG n° 22/05975 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Maryam Mehrabi, Vice-présidente Présidente de la formation Madame Victoria Bouzon, Juge Madame Clothilde Ballot-Desproges, Juge Assesseurs assistées de Madame Hanane Jaafar, greffière lors des débats et de Christine Kermorvant, greffière lors de la mise à disposition. DEBATS A l’audience du 20 Juin 2024 tenue publiquement JUGEMENT Contradictoire en premier ressort Rendu publiquement, par mise à disposition au greffe, les parties ayant été avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Signé par Madame Maryam Mehrabi, vice-présidente et par Madame Christine Kermorvant, greffière à laquelle la minute de la décision a été remise par la magistrate signataire. Vu les articles 455 et 768 du code de procédure civile, Vu l'assignation délivrée le 6 mai 2022 par M. [T] [F] au procureur de la République, Vu les dernières conclusions de M. [T] [F] notifiées par la voie électronique le 4 octobre 2023, et son dernier bordereau de communication de pièces le 1er décembre 2023, Vu les dernières conclusions du ministère public notifiées par la voie électronique le 6 juillet 2023, Vu l’ordonnance de clôture rendue le 23 mai 2024 ayant fixé l'affaire à l'audience de plaidoiries du 14 juin 2024, MOTIFS Sur la procédure Aux termes de l’article 1043 du code de procédure civile, applicable à la date de l'assignation, dans toutes les instances où s'élève à titre principal ou incident une contestation sur la nationalité, une copie de l'assignation est déposée au ministère de la justice qui en délivre récépissé. En l’espèce, le ministère de la justice a délivré ce récépissé le 16 août 2022. La condition de l’article 1043 du code de procédure civile est ainsi respectée. Il y a donc lieu de dire que la procédure est régulière au regard de ces dispositions. Sur l'action déclaratoire de nationalité française M. [T] [F], se disant né le 13 décembre 1998 à [Localité 4] (Sénégal), revendique la nationalité française par filiation paternelle, sur le fondement de l'article 18 du code civil. Il expose que son père, M. [B] [F], né en 1936 à [Localité 4] (Sénégal), originaire du Sénégal, a conservé la nationalité française lors de l'accession à l'indépendance de ce pays, pour avoir fixé son domicile en France. Son action fait suite à la décision de refus de délivrance d'un certificat de nationalité française qui lui a été opposée le 19 mars 2019 par le directeur des services de greffe judiciaires du pôle de la nationalité française du tribunal d'instance de Paris au motif que son acte de naissance présentait des incohérences dans ses éléments substantiels, notamment concernant sa numérotation, lui ôtant toute force probante (pièce n°17 du demandeur). Le ministère public demande au tribunal de dire que M. [T] [F] n'est pas de nationalité française. Sur le fond En application de l’article 30 alinéa 1 du code civil, la charge de la preuve en matière de nationalité incombe à celui qui revendique la qualité de Français lorsqu’il n’est pas déjà titulaire d’un certificat de nationalité délivré à son nom conformément aux dispositions des articles 31 et suivants du même code, sans possibilité, pour lui, d'invoquer les certificats délivrés à des membres de sa famille, fussent-ils ses ascendants, dans la mesure où la présomption de nationalité française qui est attachée à ces certificats ne bénéficie qu'à leurs titulaires, et ce même s'ils n'ont fait l'objet d'aucune contestation. Conformément à l'article 17-1 du code civil, compte tenu de la date de naissance revendiquée par le demandeur, l'action relève des dispositions de l’article 18 du code civil aux termes duquel est français l’enfant dont l’un des parents au moins est français. Il doit être également rappelé que les effets sur la nationalité de l’accession à l’indépendance des anciens territoires d’outre-mer d’Afrique (hors Algérie, Comores et Djibouti) sont régis par la loi n°60-752 du 28 juillet 1960 et par le chapitre VII du titre 1er bis du livre premier du code civil (soit ses articles 32 à 32-5), qui s’est substitué au titre VII du code de la nationalité française dans sa rédaction issue de la loi du 9 janvier 1973, qui s’est lui-même substitué aux articles 13 et 152 à 156 du même code dans sa rédaction issue de l’ordonnance du 19 octobre 1945 et modifiée par la loi du 28 juillet 1960. Il résulte de l’application combinée de ces textes que seuls ont conservé la nationalité française : - les originaires du territoire de la République française (et leur conjoint, veuf ou descendant) tel que constitué le 28 juillet 1960, et qui étaient domiciliés au jour de son accession à l'indépendance sur le territoire d'un Etat qui avait eu antérieurement le statut de territoire d'outre-mer de la République française, - les personnes qui ont souscrit une déclaration de reconnaissance de la nationalité française, - celles qui ne se sont pas vu conférer la nationalité de l’un des nouveaux Etats anciennement sous souveraineté française, - enfin, celles, originaires de ces territoires, qui avaient établi leur domicile hors de l’un des Etats de la Communauté lorsqu’ils sont devenus indépendants, - les enfants mineurs de 18 ans suivant la condition parentale selon les modalités prévues à l’article 153 du code de la nationalité française de 1945 dans sa version issue de l'ordonnance du 19 octobre 1945 telle que modifiée par la loi du 28 juillet 1960. Le domicile au sens du droit de la nationalité s’entend d’une résidence effective présentant un caractère stable et permanent et coïncidant avec le centre des attaches familiales et des occupations ; il ne se réduit pas au lieu de travail. Il appartient ainsi à M. [T] [F], qui n'est pas titulaire d'un certificat de nationalité française, de démontrer, d'une part, la nationalité française du parent duquel il la tiendrait et, d’autre part, un lien de filiation légalement établi a l’égard de celui-ci, au moyen d’actes d’état civil probants au sens de l’article 47 du code civil, étant précisé qu’afin de satisfaire aux exigences de l’article 20-1 du code civil, cet établissement doit être intervenu pendant sa minorité pour avoir des effets sur la nationalité. Aux termes de l’article 47 du code civil, tout acte de l'état civil des Français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d'autres actes ou pièces détenus, des données extérieures ou des éléments tirés de l'acte lui-même établissent, le cas échéant après toutes vérifications utiles, que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité. Celle-ci est appréciée au regard de la loi française. Il est précisé à ce titre que dans les rapports entre la France et le Sénégal, les actes d'état civil sont dispensés de légalisation par les articles 34 et 35 de la convention de coopération en matière judiciaire signée le 29 mars 1974 et publiée par décret numéro 76-1072 du 17 novembre 1976 ; il suffit que ces actes soient revêtus de la signature et du sceau officiel de l'autorité ayant qualité pour les délivrer et certifiés conformes à l'original par ladite autorité. Par ailleurs, nul ne peut se voir attribuer la nationalité française à quelque titre que ce soit s’il ne justifie pas de façon certaine de son état civil et de celui des ascendants qu’il revendique, par la production de copies intégrales d'actes d’état civil en original, étant précisé que le premier bulletin de la procédure rappelle la nécessité de produire de tels actes. En l'espèce, pour justifier de la nationalité de son père revendiqué, le demandeur se prévaut des certificats de nationalité française délivrés à M. [B] [F], et notamment celui délivré le 29 juin 1987 par le tribunal d’instance du Nantua, indiquant que ce dernier est français en application des dispositions de l'article 17-1° ancien du code de la nationalité française, rendu applicable au territoires d'outre-mer par le décret du 24 février 1953, comme français avant l'indépendance en sa qualité d'originaire du Sénégal ; qu'à l'indépendance du Sénégal il est réputé avoir conservé de plein droit la nationalité française en vertu de l'article 153 a contrario puisqu'il résulte du précédent certificat de nationalité française qu'il était domicilié en France lors de l'indépendance du Sénégal (pièce n°18 du demandeur). Le demandeur fait ainsi valoir que son père s'est vu délivrer trois certificats de nationalité française au cours de sa vie lesquels précisent, d'une part, qu'il était originaire du Sénégal et, d'autre part, qu'il était domicilié en France lors de l'indépendance du Sénégal. Or, un certificat de nationalité française ne vaut preuve de la nationalité française de son titulaire qu’à l’égard de celui-ci, en application des articles 30 et suivants du code civil et ne peut dispenser les tiers, fussent-ils les propres enfants, de rapporter la preuve de cette nationalité française. M. [T] [F] doit démontrer ainsi que son père est né au Sénégal de parents qui y sont eux-même nés, et qu'il avait fixé son domicile de nationalite en France lors de l'accession à l'indépendance du Sénégal. Comme indiqué à juste titre par le ministère public, le demandeur ne produit pas aucun élément justifiant de la qualité d'originaire du Sénégal de M. [B] [F]. Il échoue ainsi à rapporter la preuve de la nationalité française de ce dernier. En conséquence, et sans qu'il y ait lieu d'examiner les autres moyens soulevés par le ministère public, il y a lieu de débouter M. [T] [F] de sa demande tendant à se voir reconnaître la nationalité française par filiation paternelle. En outre, dès lors qu'il ne revendique la nationalité française à aucun autre titre, il sera jugé, conformément à la demande reconventionnelle du ministère public, qu'il est n'est pas de nationalite française. Sur la mention prévue à l'article 28 du code civil Aux termes de l’article 28 du code civil, mention sera portée, en marge de l'acte de naissance, des actes administratifs et des déclarations ayant pour effet l'acquisition, la perte de la nationalité française ou la réintégration dans cette nationalité. Il sera fait de même mention de toute première délivrance de certificat de nationalité française et des décisions juridictionnelles ayant trait à cette nationalité. En conséquence, cette mention sera en l’espèce ordonnée. Sur les dépens En application de l’article 696 du code de procédure civile, M. [T] [F], qui succombe, sera condamné aux dépens. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, contradictoirement, en premier ressort et par mise à disposition au greffe : Dit la procédure régulière au regard des dispositions de l'article 1043 du code de procédure civile ; Déboute M. [T] [F] de sa demande tendant à voir dire qu'il est de nationalité française ; Juge que M. [T] [F], né le 13 décembre 1998 à [Localité 4] (Sénégal), n'est pas de nationalité française ; Ordonne la mention prévue par l’article 28 du code civil ; Condamne M. [T] [F] aux dépens. Fait et jugé à Paris le 26 Septembre 2024 La Greffière La Présidente C. Kermorvant M. Mehrabi
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Tribunal judiciaire
[ "24/07681" ]
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2024-09-26
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24/07681
Tribunal judiciaire de Bobigny
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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J.L.D. HSC
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY ORDONNANCE STATUANT SUR LA POURSUITE D’UNE MESURE D’HOSPITALISATION COMPLÈTE - DÉLAI DE 12 JOURS ADMISSION SUR DÉCISION D’UN REPRÉSENTANT DE L’ETAT Article L. 3211-12-1 du code de la santé publique N° RG 24/07681 - N° Portalis DB3S-W-B7I-Z5EN MINUTE: 24/1920 Nous, Kara PARAISO, juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de BOBIGNY, assisté de Lucie BEAUROY-EUSTACHE, greffier, avons rendu la décision suivante concernant: LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES : Monsieur [R] [U] né le à DIRP Etablissement d’hospitalisation: L’EPS DE [3] absent représenté par Me Saïd KALED, avocat commis d’office PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE MONSIEUR LE PRÉFET DE LA SEINE SAINT DENIS INTERVENANT L’EPS DE [3] Absent MINISTÈRE PUBLIC Absent A fait parvenir ses observations par écrit le 25 septembre 2024 Le 21 septembre 2024, le représentant de l’Etat dans le département a prononcé par arrêté, sur le fondement de l’article L. 3213-1 du code de la santé publique, l’admission en soins psychiatriques de Monsieur [R] [U] . Depuis cette date, Monsieur [R] [U] fait l’objet d’une hospitalisation complète au sein de L’EPS DE [3]. Il ne résulte par ailleurs d’aucun élément figurant au dossier de la procédure que Monsieur [R] [U] ait fait l’objet par le passé d’une mesure de soins ordonnée en application des articles L. 3213-7 du code de la santé publique ou 706-135 du code de procédure pénale. Le 24 Septembre 2024 , le représentant de l’Etat a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Monsieur [R] [U] . Le ministère public a fait connaître son avis par conclusions écrites du 25 septembre 2024 A l’audience du 26 Septembre 2024, Me Saïd KALED, conseil de Monsieur [R] [U], a été entendu en ses observations; L’affaire a été mise en délibéré ce jour; MOTIFS Sur la poursuite de la mesure de soins psychiatriques Aux termes de l’article L. 3213-1 du code de la santé publique, le représentant de l’État dans le département prononce par arrêté, au vu d’un certificat médical circonstancié, l’admission en soins psychiatriques des personnes dont les troubles mentaux nécessitent des soins et compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte, de façon grave, à l’ordre public. L’article L. 3211-12-1 du même code dispose que l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le représentant de l’État dans le département, n’ait statué sur cette mesure : 1° Avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission prononcée en application des chapitres II ou III du présent titre ou de l’article L. 3214-3 ; 2° Avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de la décision par laquelle le directeur de l’établissement ou le représentant de l’État a modifié la forme de la prise en charge du patient en procédant à son hospitalisation complète en application, respectivement, du dernier alinéa de l’article L. 3212-4 ou du III de l’article L. 3213-3. Monsieur [R] [U] a fugué du service le 21 septembre 2024 au vu du certificat joint à la requête. Son conseil conclut à la mainlevée de la mesure, motif tiré de ce que cette fugue le lendemain de l’hospitalisation, ne permettent pas aux médecins d’évaluer son état de santé ni l’opportunité de la mesure d’hospitalisation contrainte ; Il résulte de la procédure, que Monsieur [R] [U] a été admis en hospitalisation sous contrainte à la suite d’une garde à vue pour faits de violences avec arme, sur la foi d’un examen psychiatrique concluant à une décompensation schizophrénique avec éléments délirants et de désorganisation mentale, ses troubles mentaux rendant impossible son consentement et imposant des soins immédiats assortis d’une surveilance médicale constante ; La circonstance qu’il se soit enfui de l’établissement le lendemain n’emporte pas que de tels troubles aient pu disparaitre en moins de 24 heures au regard de leur nature et de leurs manifestations ; La fugue du service confirme en outre que Monsieur [R] [U] constitue une opposition aux soins et confirme qu’il n’est pas en mesure de donner son consentement ; la persistance de ses troubles mentaux en l’absence de soins, confirme même en l’absence d’examen psychiatrique ultérieur, qu’ils compromettent la sûreté des personnes et/ou portent atteinte, de façon grave à l’ordre public ; L’hospitalisation complète est donc nécessaire et devra se poursuivre en cas de réintégration de l’intéressé ; Il y a lieu en conséquence d’autoriser la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Monsieur [R] [U]. PAR CES MOTIFS Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Bobigny, après débats tenus en audience publique dans la salle d’audience aménagée à l’établissement public de santé de [3], [Adresse 1] - [Localité 2], statuant au tribunal par décision susceptible d’appel, Autorise la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Monsieur [R] [U] ; Laisse les dépens à la charge de l’Etat. Dit que cette ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire. Fait et jugé à Bobigny, le 26 Septembre 2024 Le Greffier Lucie BEAUROY-EUSTACHE Le vice-président Juge des libertés et de la détention Kara PARAISO Ordonnance notifiée au parquet le à le greffier Vu et ne s’oppose : Déclare faire appel :
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Tribunal judiciaire
[ "24/00279" ]
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Autre
2024-09-26
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24/00279
Tribunal judiciaire d'Angers
Désigne un expert ou un autre technicien
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Référés
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2024-09-27
50D
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LE 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D’ ANGERS -=-=-=-=-=-=-=- N° RG 24/279 - N° Portalis DBY2-W-B7I-HQ5Q N° de minute : 24/386 O R D O N N A N C E ---------- Le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, Nous, Benoît GIRAUD, Président du Tribunal Judiciaire d’ANGERS, assisté de Valérie PELLEREAU, Greffière présente lors des débats et de Aurore TIPHAIGNE Greffière lors de la mise à disposition, avons rendu la décision dont la teneur suit : DEMANDERESSE : S.A.S MAISON MONTAIGNE, immatriculée au RCS DE PARIS sous le N° 917 828 840, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 10] [Localité 9] représentée par Maître Romain BLANCHARD, de la SELARL GAYA, Avocat au barreau D’ANGERS DÉFENDEURS : Monsieur [T] [F] exerçant sous l’enseigne JSG TRAVAUX, entrepreneur individuel, immatriculé sous le n° 977 796 630, [Adresse 1]” [Localité 8] Non comparant, ni représenté, E.U.R.L. MORIN CONSTRUCTION BOIS, immatriculée au RCS D’ANGERS sous le n° 808 399 019, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 12] [Localité 7] représentée par Maître Louis-rené PENNEAU de la SELAS ORATIO AVOCATS, Avocat au barreau D’ANGERS, substitué par Maître Azoline MOREAU, Avocate au barreau d’ANGERS, S.A.S RENOVA, immatriculée au RCS D’ANGERS sous le n° 978 571 990, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 3] [Localité 6] représentée par Maître Romain BLANCHARD, de la SELARL GAYA, Avocat au barreau D’ANGERS C.EXE : Maître Romain BLANCHARD Maître [H] [U] Maître [M] [J] C.C : 1 Copie défaillant (1) par LS 1 Copie Serv. Expertises 1 Copie régie Copie Dossier le CAISSE REGIONALE D’ASSURANCES MUTUELLES AGRICOLES BRETAGNE-PAYS DE LA LOIRE, exerçant sous l’enseigne GROUPAMA LOIRE BRETAGNE, immatriculée au RCS DE RENNES sous le N° 383 844 693, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 5] représentée par Maître Guillaume BOIZARD de la SELARL BOIZARD - GUILLOU , Avocat au barreau D’ANGERS ************* Vu l’exploit introductif du présent Référé en date du 24 et 30 Avril 2024 et du 27 juin et 01 Juillet 2024; les débats ayant eu lieu à l’audience du 18 Juillet 2024 pour l’ordonnance être rendue ce jour, ce dont les parties comparantes ont été avisées ; EXPOSE DU LITIGE Suivant devis des 26 septembre, 09 et 23 novembre 2023, la société Maison Montaigne, dans le cadre d’un projet de réhabilitation d’un immeuble situé au [Adresse 4] à [Localité 6] (49), a confié à la société Morin Construction Bois la réalisation d’une extension en bois au dessus du lot 4, afin de permettre un accès entre l’étage de ce lot et le premier niveau du lot 6. A cette fin, la société Morin Construction Bois a procédé à la dépose et à la reconstruction intégrale des planchers des lots 7 et 9. M. [F] [T], entrepreneur individuel exerçant sous l’enseigne JSG Travaux, est intervenu pour la réalisation de travaux de démolition et de maçonnerie. Le 05 décembre 2023, le couvreur a signalé l’apparition de fissures sur les deux façades en arrière-cour. Le bureau d’études Anjou Structure a été mandaté pour réaliser une étude structurelle sur sinistre, à l’issue de laquelle les intervenants au chantier ont convenu de l’organisation de travaux de mise en sécurité. Ces dégâts ainsi que l’état structurel de l’immeuble ont été consignés dans un procès-verbal de constat établi le 09 février 2024 par Me [V] [K], commissaire de justice. Les parties ne sont pas parvenues à solutionner amiablement leur différend. * C’est dans ce contexte que, par actes de commissaire de justice des 24 et 30 avril 2024, la société Maison Montaigne a fait assigner en référé la Caisse Régionale d’Assurance Mutuelles Agricoles Bretagne Pays de la Loire ainsi que la société Morin Construction Bois, devant le président du tribunal judiciaire d’Angers, aux fins de voir ordonner une mesure d’expertise judiciaire sur le fondement de l’article 145 du code de procédure civile, ainsi que de voir statuer ce que de droit sur les dépens. L’affaire a été enrôlée sous le numéro de répertoire général 24/279; * Par actes de commissaire de justice des 27 juin et 1er juillet 2024, la société Morin Construction Bois a attrait à la cause l’entreprise [T] [F], exerçant sous l’enseigne JSG Travaux, ainsi que la société Renova, sur le fondement des articles 145 et 331 du code de procédure civile, aux fins de voir rendre commune et opposables les opérations d’expertise à l’encontre de ces dernières, ainsi que de voir réserver les dépens. L’affaire a été enrôlée sous le numéro de répertoire général 24/426; A l’appui de ses prétentions, la société Morin Construction Bois soutient avoir reçu ses instructions directement de la part de la société Renova, laquelle serait ainsi intervenue en qualité de maître d’oeuvre sur le chantier de rénovation. Elle précise notamment que la société Renova aurait été chargée d’approuver les travaux commandés pour le compte de la société Maison Montaigne, ainsi que de coordonner les travaux après l’intervention du cabinet Anjou Structure. * Par voie de conclusions responsives, les sociétés Maison Montaigne et Renova sollicitent du juge des référés de : - dire la société Maison Montaigne recevable et bien fondée en ses demandes ; - déclarer la présente ordonnance commune et opposable à M. [T] ; - prononcer la mise hors de cause de la société Renova ; - ordonner une mesure d’expertise judiciaire ; - dire la société Morin Construction Bois irrecevable et mal fondée en ses demandes, fins et conclusions tendant à la mise en cause de la société Renova et l’en débouter ; - statuer ce que de droit sur les dépens. A l’appui de leurs prétentions, les sociétés Maison Montaigne et Renova font valoir que cette dernière n’exercerait qu’une seule activité de plomberie et ne serait jamais intervenue au chantier en qualité de maître d’oeuvre. * A l’audience du 18 juillet 2024 à laquelle l’affaire a été retenue, les sociétés Maison Montaigne et Renova, d’une part, et la société Morin Construction Bois, d’autre part, ont réitéré leurs demandes. La société Morin Construction Bois s’est également opposée à la mise hors de cause de la société Renova au motif que celle-ci serait intervenue au chantier et que son rôle resterait à définir par l’expert judiciaire. La Caisse Régionale d’Assurance Mutuelles Agricoles Bretagne Pays de la Loire a formulé des protestations et réserves d’usage. L’entreprise [T] [F], exerçant sous l’enseigne JSG Travaux, partie défenderesse régulièrement assignée, n’a pas comparu ni constitué avocat. L’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l’assignation introductive d’instance et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée, notamment au regard des dispositions d’ordre public régissant la matière. I.Sur la jonction En application de l’article 367 du code de procédure civile, le juge peut, à la demande des parties ou d’office, ordonner la jonction de plusieurs instances pendantes devant lui s’il existe entre les litiges un lien tel qu’il soit de l’intérêt d’une bonne justice de les faire instruire ou juger ensemble. Les deux instances enregistrées sous les numéros de répertoire général 24/279 et 24/426 concernent le même litige. Il convient dès lors, dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice, de joindre ces affaires qui seront dorénavant référencées sous le numéro 24/279. II.Sur la demande d’expertise Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès, la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Ce texte suppose l’existence d’un motif légitime, c’est-à-dire un fait crédible et plausible qui présente un lien utile avec un litige potentiel futur dont la solution peut dépendre de la mesure d’instruction sollicitée. L’application de cet article n’implique aucun préjugé sur la responsabilité des parties appelées à la procédure, ni sur les chances de succès du procès susceptible d’être ultérieurement engagé. * En l’espèce, il résulte des pièces produites, notamment du procès-verbal de constat dressé le 09 février 2024 par Me [V] [K], commissaire de justice, que des désordres et malfaçons affectant l’immeuble situé au [Adresse 4] à [Localité 6] ont été objectivés et dont la preuve, les causes et les conséquences pourraient être utiles à la solution d’un litige. Par ailleurs, aucune instance n’est en cours pour le même litige. De ce fait, la société Maison Montaigne justifie d’un motif légitime au sens de l’article 145 du code de procédure civile à conserver ou établir la preuve de ses allégations. En conséquence, pour toutes ces considérations, il sera fait droit à la demande d’expertise sollicitée dans les conditions détaillées dans le dispositif. Le coût de l’expertise sera avancé par la société Maison Montaigne, cette dernière étant demanderesse à cette mesure d’instruction ordonnée dans son intérêt. III.Sur la demande de mise hors de cause de la société Renova Il ressort des pièces produites aux débats, notamment de l’étude de confortement provisoire réalisée par la société Anjou Structure, ainsi que des courriels échangés entre les parties, que la société Renova semble être intervenue aux opérations de construction du chantier litigieux et dont la qualité devra être précisée par l’expert judiciaire. De sorte que, quand bien même celle-ci ne disposait pas de la qualité de maître d’oeuvre, il apparaît prématuré, à ce stade, d’affirmer qu’elle n’a aucun lien avec la survenance des désordres allégués, et alors qu’une mesure d’expertise vient d’être ordonnée afin de déterminer l’origine, les causes et l’imputabilité de ces désordres. Ainsi, les sociétés Maison Montaigne et Renova seront déboutées de leur demande de mise hors de cause de cette dernière. IV.Sur les dépens Au vu de l’article 491 du code de procédure civile, le juge des référés doit statuer sur les dépens dès lors qu’il est dessaisi par la décision qu’il rend. Il ne peut ni les réserver, ni dire qu’ils suivront le sort d’une instance au fond qui demeure éventuelle à ce stade. Par conséquent, la société Maison Montaigne assumera les dépens de l’instance principale, procédure initiée dans son intérêt et avant toute procédure au fond. La société Morin Construction Bois assumera les dépens de l’appel en cause de la société Renova et de l’entreprise [T] [F], exerçant sous l’enseigne JSG Travaux. PAR CES MOTIFS Nous, Benoît Giraud, président du tribunal judiciaire d'Angers, statuant en référé, publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort : Vu les dispositions de l'article 145 du code de procédure civile ; Prononçons la jonction des instances enregistrées sous les numéros de RG 24/279 et 24/426, qui seront regroupées sous le seul numéro 24/279 ; Donnons acte à la Caisse Régionale d’Assurance Mutuelles Agricoles Bretagne Pays de la Loire de ses protestations et réserves ; Déboutons la société Maison Montaigne et la société Renova de leur demande de mise hors de cause de la société Renova ; Ordonnons une mesure d’expertise au contradictoire de la société Maison Montaigne, la Caisse Régionale d’Assurance Mutuelles Agricoles Bretagne Pays de la Loire, la société Morin Construction Bois, la société Renova et de l’entreprise [T] [F], exerçant sous l’enseigne JSG Travaux ; Commettons pour y procéder, M. [L] [B] - [Adresse 11], expert inscrit sur la liste de la Cour d’Appel d’Angers, avec mission de : - convoquer et entendre les parties assistées le cas échéant, de leurs conseils, et recueillir leurs observations à l’occasion des opérations ou lors de la tenue des réunions d’expertise, - se faire remettre toutes pièces utiles à l’accomplissement de sa mission, ainsi que tout rapport technique ou rapport d'expertise déjà effectué à la demande de l'une ou l'autre des parties, - se rendre sur les lieux : [Adresse 4] à [Localité 6] (49), -faire une visite et une description des lieux, - produire des photographies, croquis et plans nécessaires pour illustrer son rapport, - vérifier si les désordres allégués, malfaçons ou inachèvement de travaux existent en considération des documents contractuels liant les parties ; dans l’affirmative, les décrire, en indiquer la nature et la date d’apparition, en distinguant ceux qui affectent d’une part les éléments constitutifs de l’ouvrage ou les éléments d’équipement tels que définis par l’article 1792-2 du code civil et d’autre part ceux qui affectent les autres éléments d’équipement du bâtiment, - préciser les dates essentielles  des opérations de construction à savoir la date de demande de déclaration de travaux,  la date de déclaration réglementaire d'ouverture du chantier, la date d'achèvement des travaux,  ainsi que la date de réception de l'ouvrage par les parties en cause ou de prise de possession des lieux , la date du certificat de conformité et donner tous éléments sur la date d’apparition des désordres, - rechercher les causes des désordres en faisant procéder si nécessaire à toute étude ou analyse technique, mécanique ou chimique, - fournir tous éléments permettant de déterminer s’ils proviennent d’une erreur grave de conception, d’une erreur de construction, d’un vice des matériaux et/ou produits, d’une malfaçon dans leur mise en oeuvre, d’une négligence dans l’entretien ou l’exploitation des ouvrages ou de toute autre cause et si ces désordres constituent une simple défectuosité, des malfaçons ou des vices graves, - fournir tous éléments techniques et de fait, de nature à permettre à la juridiction éventuellement saisie de déterminer à quels fournisseurs ou intervenants ces désordres, malfaçons ou inachèvements sont imputables et dans quelle proportion, - indiquer l’importance de ces désordres éventuels en précisant s’ils affectent  l'ouvrage dans l'un ou l'autre de ses éléments constitutifs et sont de nature à rendre l’immeuble impropre à sa destination, ou leur conséquence sur la solidité, l’habitabilité ou l’esthétique du bâtiment,  ou s'ils affectent la solidité d'éléments d'équipement en précisant si ces éléments sont dissociables ou non du corps de l'ouvrage ( fondation, ossature, clos et couvert), - préciser les travaux nécessaires pour remédier aux désordres éventuels ; en évaluer le coût et la durée d’exécution, en fonction des devis qui devront être recherchés et produits par la société Maison Montaigne auprès des entreprises de son choix, en vérifiant les devis fournis et le cas échéant en donnant toutes précisions sur les modifications à apporter à ces devis quant aux travaux et/ou à leur coût, - d’une manière générale donner à la juridiction les éléments permettant  de se prononcer sur les responsabilités éventuellement encourues, - évaluer le préjudice subi par le maître de l’ouvrage du fait des malfaçons ou désordres constatés (trouble de jouissance notamment) ou provenant d’un retard dans l’exécution des travaux. En ce dernier cas, donner son avis sur les causes du retard et préciser à qui il peut être imputé, - dire si, après l'exécution des travaux de remise en état, l'immeuble restera affecté d'une moins value et donner en ce cas son avis sur son importance, - apurer les comptes entre les parties, s’il y a lieu et, dans l’affirmative, se faire remettre pièces relatives aux factures ou honoraires impayées et à leur paiement en donnant toutes précisions sur les sommes non réglées ; Rappelons que l’expert peut s’adjoindre d’initiative, si besoin est, un technicien dans une autre spécialité que la sienne, dont le rapport sera joint au rapport (articles 278 et 282 du code de procédure civile) et/ou se faire assister par une personne de son choix intervenant sous son contrôle et sa responsabilité (article 278-1) ; Rappelons que : 1) le coût final des opérations d’expertise ne sera déterminé qu’à l’issue de la procédure, même si la présente décision s’est efforcée de fixer le montant de la provision à une valeur aussi proche que possible du coût prévisible de l’expertise, 2) la partie qui est invitée par cette décision à faire l’avance des honoraires de l’expert n’est pas nécessairement celle qui en supportera la charge finale, à l’issue du procès, et que le fait que l’une des parties bénéficie de l’aide juridictionnelle partielle ou totale n’implique pas nécessairement que cette partie soit dispensée, à l’issue du litige, de la charge totale ou partielle du coût de la mesure d’instruction ; Accordons à l’expert pour le dépôt de son rapport au service du contrôle des expertises un délai de DIX MOIS à compter de la réception de l’avis de consignation envoyé par le Greffe ; Disons que l’expert devra solliciter du magistrat chargé du contrôle de l’expertise une prorogation de ce délai si celui-ci s’avère insuffisant ; Fixons à 3.000€ (trois mille euros) le montant de la provision à valoir sur la rémunération de l’expert que la société Maison Montaigne devra consigner auprès du régisseur du tribunal judiciaire d’Angers dans le délai de deux mois à compter de la date de la notification de la présente ordonnance, par virement ou par chèque établis à l’ordre de la régie des avances et recettes du tribunal judiciaire d’Angers en indiquant le n° RG et le nom de parties ; Disons qu’à défaut de consignation dans ce délai et selon les modalités imparties, la désignation de l’expert sera caduque ; Disons que s’il estime insuffisante la provision ainsi fixée, l’expert devra, lors de la première ou au plus tard de la deuxième réunion, dresser un programme de ses investigations et évaluer d’une manière aussi précise que possible le montant prévisible de ses honoraires et débours ;   Disons qu’à l’issue de cette réunion, l’expert fera connaître aux parties et au magistrat chargé du contrôle de l’expertise la somme globale qui lui paraît nécessaire pour garantir en totalité le recouvrement de ses honoraires et de ses débours et sollicitera, la cas échéant, le versement d’une consignation supplémentaire ; Disons que l’expert provoquera la première réunion sur place dans un délai maximum de cinq semaines à partir de sa saisine, constituée par l’avis donné à l’expert du versement de la consignation, et que les parties lui communiqueront préalablement toutes les pièces dont elles entendent faire état ; Disons que les parties communiqueront ensuite sans retard les pièces demandées par l’expert et que, en cas de défaillance, le juge du suivi de l’expertise pourra être saisi aux fins de fixation d’une astreinte ; Disons que les pièces seront accompagnées d’un bordereau avec la justification de la communication à toutes les parties en cause ; Disons que lors de la première réunion et en tout cas dès que possible, l’expert exposera sa méthodologie et fixera le calendrier de ses opérations, avec la date de diffusion du projet de rapport, le délai imparti aux parties pour lui faire parvenir leurs dires et la date du dépôt du rapport définitif ; Disons que les parties procéderont aux mises en cause nécessaires dans les deux mois de la saisine de l’expert, ou, si la nécessité s’en révèle ultérieurement, dès que l’expert donnera son accord ; Disons qu’à la fin de ses opérations, l’expert organisera une réunion de clôture ou adressera aux parties une note de synthèse pour les informer du résultat de ses investigations. Les parties disposeront alors d'un délai de trois semaines pour faire parvenir leurs observations récapitulatives. Le tout devant être consigné dans son rapport d’expertise ; Disons que faute pour une partie d’avoir communiqué à l’expert les pièces demandées ou fait parvenir son dire dans les délais impartis, elle sera réputée y avoir renoncé sauf si elle a justifié préalablement à l’expiration du délai d’un motif résultant d’une cause extérieure ; Disons que l’expert déposera au service des expertises du tribunal son rapport dans un délai maximum de DIX MOIS suivant sa saisine, sauf prorogation accordée préalablement à l’expiration de ce délai, en un seul original, après en avoir envoyé un exemplaire à chaque partie; Disons que l’expert joindra à cet envoi la copie de sa demande de rémunération et que les parties disposeront d’un délai de quinze jours pour formuler des observations sur cette demande ; Disons qu’en cas d’empêchement ou refus, l’expert commis pourra être remplacé par ordonnance à la demande de la partie la plus diligente ; Désignons, pour contrôler les opérations d’expertise, le juge chargé des expertises de ce Tribunal; Condamnons la société Maison Montaigne aux dépens de l’instance principale ; Condamnons la société Morin Construction Bois aux dépens de l’appel en cause de la société Renova et de l’entreprise [T] [F], exerçant sous l’enseigne JSG Travaux ; Rappelons que la présente décision est, de plein droit, exécutoire à titre provisoire. Ainsi fait et prononcé à la date ci-dessus par mise à disposition au greffe, la présente ordonnance a été signée par Benoît Giraud, président, juge des référés, et par Aurore Tiphaigne, greffière, Aurore Tiphaigne, Benoît Giraud,
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Autre
2024-09-26
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24/00473
Tribunal judiciaire du Mans
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre 1
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MINUTE 2024/ TRIBUNAL JUDICIAIRE DU MANS Première Chambre Jugement du 26 Septembre 2024 N° RG 24/00473 - N° Portalis DB2N-W-B7I-IATE DEMANDEUR Monsieur [T] [X] né le 24 Octobre 2000 à [Localité 4] (72) demeurant [Adresse 2] représenté par Maître Jean-Baptiste VIGIN, membre de la SCP PIGEAU - CONTE - MURILLO - VIGIN, avocat au Barreau du MANS DEFENDEUR Monsieur [C] [O] né le 18 Mai 2001 à [Localité 3] (14) demeurant [Adresse 1] défaillant COMPOSITION DU TRIBUNAL PRESIDENT : Amélie HERPIN, Juge Statuant comme Juge Unique en application de l’article L.212-2 du code de l’organisation judiciaire. Les avocats constitués ont été régulièrement avisés de l’attribution du juge unique en application de l’article 765 du code de procédure civile, sans que la demande de renvoi ait été formulée dans les conditions prévues par l’article 766 du même code. GREFFIER : Patricia BERNICOT DÉBATS A l'audience publique du 09 juillet 2024 A l’issue de celle-ci, le Président a fait savoir aux parties que le jugement serait rendu le 26 septembre 2024 par sa mise à disposition au greffe de la juridiction. Jugement du 26 Septembre 2024 - prononcé publiquement par Amélie HERPIN, par sa mise à disposition au greffe - en premier ressort - réputé contradictoire - signé par le président et Patricia BERNICOT, greffier, à qui la minute du jugement été remise. copie exécutoire à Maître Jean-baptiste VIGIN de la SCP PIGEAU - CONTE - MURILLO - VIGIN - 15 le N° RG 24/00473 - N° Portalis DB2N-W-B7I-IATE EXPOSE DU LITIGE Le 26 janvier 2022, Monsieur [T] [X] a acquis auprès de Monsieur [C] [O] un véhicule JEEP CHEROKEE, au prix de 8.500 €. Par courrier recommandé distribué le 27 septembre 2022, Monsieur [X], n’ayant pas reçu le véhicule, s’est prévalu d’une annulation de la vente et a mis en demeure Monsieur [O] de lui restituer le prix de vente. Monsieur [X] a déposé plainte à l’encontre de Monsieur [O] par courrier adressé à Madame le Procureur de la République en date du 5 mars 2023, pour abus de confiance et usurpation d’identité. Par acte du 8 février 2024, Monsieur [X] a fait assigner Monsieur [O] devant le Tribunal judiciaire du Mans, aux fins de : - prononcer la résolution du contrat de vente conclu le 26 janvier 2022 entre Monsieur [X] et Monsieur [O], - condamner Monsieur [O] à lui verser la somme de 8.500 € au titre de la restitution du prix de vente, - condamner Monsieur [O] à lui verser la somme de 2.000 € au titre de son préjudice moral, - condamner Monsieur [O] à lui verser la somme de 3.287,97 € à titre de dommages et intérêts, correspondant notamment aux frais occasionnés par la tentative amiable de résolution du différend, mais également au coût du crédit régularisé pour permettre l’acquisition d’un véhicule, - condamner Monsieur [O] à lui verser au titre du préjudice jouissance une somme de 5 € par jour, à compter du 26 janvier 2022, date d’achat du véhicule, et ce jusqu’à l’achat du nouveau véhicule le 30 janvier 2023, soit 1.845 €, - le condamner à lui verser la somme de 2.500 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile, - le condamner en tous les dépens, recouvrés conformément à l’article 699 du Code de procédure civile. Monsieur [X] soutient la résolution du contrat de vente sur le fondement des articles 1103, 1194 et 1217 du Code civil, en ce que Monsieur [O] n’a jamais procédé à la remise du véhicule alors que le prix de vente avait été payé dès le 26 janvier 2022. Il estime que cette inexécution est d’une gravité suffisante pour justifier la résolution du contrat. En conséquence, il estime que lui est dû la restitution du prix de vente, au visa de l’article 1226 du Code civil, mais également les conséquences financières de l’inexécution, conformément à l’article 1231 du Code civil. Il considère à ce titre subir un préjudice moral, un préjudice de jouissance ainsi que des frais supplémentaires liés à ce manquement. Régulièrement assigné par remise de l’acte à sa personne, Monsieur [O] n’a pas constitué avocat. La clôture des débats est intervenue le 23 mai 2024, par ordonnance du même jour. MOTIFS DE LA DÉCISION Aux termes de l’article 472 du Code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la résolution de la vente Selon l’article 1217 du Code civil, la partie envers laquelle l'engagement n'a pas été exécuté, ou l'a été imparfaitement, peut notamment provoquer la résolution du contrat. La résolution suppose une inexécution suffisamment grave des obligations contractuelles et doit être précédée d’une mise en demeure infructueuse au sens des articles 1224 et 1225 du Code civil. Elle peut être demandée en justice en application de l’article 1227 du même code. L’article 1229 du même code prévoit que la résolution met fin au contrat. Elle prend effet, selon les cas, soit dans les conditions prévues par la clause résolutoire, soit à la date de la réception par le débiteur de la notification faite par le créancier, soit à la date fixée par le juge ou, à défaut, au jour de l'assignation en justice. Lorsque les prestations échangées ne pouvaient trouver leur utilité que par l'exécution complète du contrat N° RG 24/00473 - N° Portalis DB2N-W-B7I-IATE résolu, les parties doivent restituer l'intégralité de ce qu'elles se sont procuré l'une à l'autre. Lorsque les prestations échangées ont trouvé leur utilité au fur et à mesure de l'exécution réciproque du contrat, il n'y a pas lieu à restitution pour la période antérieure à la dernière prestation n'ayant pas reçu sa contrepartie ; dans ce cas, la résolution est qualifiée de résiliation. Les restitutions ont lieu dans les conditions prévues aux articles 1352 à 1352-9. En l’espèce, des suites du contrat de vente régularisé entre Monsieur [X] et Monsieur [O], l’acheteur justifie avoir payé le prix de vente le 26 janvier 2022 sans avoir reçu la livraison du véhicule. Monsieur [X] établit avoir préalablement mis en demeure Monsieur [O], par courrier recommandé en date du 27 septembre 2022. Monsieur [O], défaillant, n’apporte aucun élément sur l’exécution de son obligation de délivrance. Aussi, l’inexécution d’une obligation essentielle au contrat de vente apparaît suffisamment grave pour justifier le prononcé de la résolution du contrat de vente à la date du présent jugement. Par voie de conséquence, Monsieur [O] sera tenu de restituer le prix de vente du véhicule, à hauteur de 8.500 €, assortie des intérêts au taux légal à compter du 27 septembre 2022, date de réception de la mise en demeure, en application de l’article 1231-6 du Code civil. Sur les demandes de dommages et intérêts Aux termes de l’article 1217 déjà cité, des dommages et intérêts peuvent toujours s'ajouter aux sanctions prévues. - Monsieur [X] se prévaut d’un préjudice moral en ayant été trompé par son cocontractant, qui a invoqué de multiples motifs pour retarder la livraison du véhicule, jusqu’à ne jamais y procéder. Il retient qu’il a ainsi été contraint d’engager cette procédure judiciaire. Il justifie de démarches tendant à la résolution du litige auprès d’un conciliateur, ainsi que d’un dépôt de plainte auprès de Madame le Procureur de la République. Ces éléments justifient l’octroi de la somme de 500 € au titre du préjudice moral subi. - Au titre d’un préjudice de jouissance, il avance qu’il n’a jamais pu bénéficier de l’usage du véhicule acquis et s’est trouvé dans une impossibilité de se déplacer jusqu’à l’achat d’un nouveau véhicule. Privé de la jouissance effective du véhicules, faute de toute livraison, Monsieur [X] justifie d’un préjudice subi, qui sera établi à la somme de 1.845 €, correspondant à 5 € par jour entre la date de la vente et la date d’achat du nouveau véhicule. - Enfin, Monsieur [X] invoque un préjudice financier et indique à ce titre avoir souscrit un prêt afin de pouvoir acheter un autre véhicule, privé de ses liquidités. Il justifie de l’acquisition d’un véhicule TOYOTA d’occasion au prix de 8.500 €. Il verse aux débats un courrier du Crédit Mutuel en date du 28 janvier 2023, à l’attention de Monsieur ou Madame [X], confirmant l’utilisation n°1 du crédit Passeport n°15489 04801 00014009918 pour une somme de 8.500 €, destinée à financer l’achat d’un véhicule, remboursable en 60 mensualités. Ces éléments ne sont pas suffisants pour justifier du coût des intérêts du crédit et du coût de l’assurance, étant précisé que le prêt n’a pas été souscrit par Monsieur [X] en personne, mais par un tiers de sa famille. Il n’établit pas à ce titre le caractère personnel du préjudice subi. Sa demande sera rejetée sur ce point. - Les sommes octroyées à titre de dommages et intérêts porteront intérêts au taux légal à compter du prononcé de la présente décision, conformément à l’article 1231-7 du Code civil. N° RG 24/00473 - N° Portalis DB2N-W-B7I-IATE Sur les demandes annexes Monsieur [O], partie succombante, sera condamné aux dépens, qui seront recouvrés directement en application des dispositions de l’article 699 du Code de procédure civile. Au regard de la solution du litige, de la situation des parties et de l’équité, il sera également condamné à payer à Monsieur [X] une somme de 2.500 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile. Il sera rappelé qu’en application de l’article 514 du Code de procédure civile, applicable aux procédures introduites depuis le 1er janvier 2020, la présente décision est de droit exécutoire à titre provisoire. Aucun élément de l’espèce ne justifie d’y déroger. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, statuant publiquement, suivant mise à disposition de la décision par le greffe, par décision réputée contradictoire et en premier ressort, PRONONCE la résolution du contrat de vente portant sur le véhicule JEEP CHEROKEE, intervenue le 26 janvier 2022, entre Monsieur [C] [O] et Monsieur [T] [X] ; CONDAMNE Monsieur [C] [O] à payer à Monsieur [T] [X] la somme de 8.500 € au titre de la restitution du prix de vente, assortie des intérêts au taux légal à compter du 27 septembre 2022 ; CONDAMNE Monsieur [C] [O] à payer à Monsieur [T] [X] la somme de 2.345 € à titre de dommages et intérêts, assortie des intérêts au taux légal à compter du prononcé du jugement ; REJETTE les autres demandes indemnitaires formées par Monsieur [T] [X] ; CONDAMNE [C] [O] aux entiers dépens, qui seront recouvrés directement conformément à l’article 699 du Code de procédure civile ; CONDAMNE [C] [O] à payer à Monsieur [T] [X] la somme de 2.500 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ; RAPPELLE que l’exécution provisoire est de droit. LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,
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Tribunal judiciaire
[ "24/00541" ]
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Autre
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24/00541
Tribunal judiciaire de Saint-Etienne
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
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Service des référés
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MINUTE N° RG 24/00541 - N° Portalis DBYQ-W-B7I-IM6R (RG 23/668 ) Affaire: [O] [E] C/ S.A.S. FCA FRANCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE SAINT-ETIENNE ORDONNANCE COMMUNE DE RÉFÉRÉ DU 26 Septembre 2024 PARTIES DEMANDEUR Monsieur [O] [E], demeurant [Adresse 2] représenté par Me John CURIOZ, avocat au barreau de SAINT-ETIENNE, DEFENDERESSE S.A.S. FCA FRANCE, dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me Valérie DROUAUD, avocat au barreau de SAINT-ETIENNE, avocat postulant, Me François-Xavier MAYOL, avocat au barreau de NANTES, avocat plaidant DEBATS : à l’audience publique du 05 Septembre 2024 DELIBERE : audience du 26 Septembre 2024 Alicia VITELLO, Vice Présidente, statuant comme JUGE DES REFERES, assistée de Valérie DALLY, GREFFIERE lors des débats et de Céline TREILLE, GREFFIERE lors du délibéré. ❖❖❖❖❖❖❖ EXPOSE DU LITIGE Par décision du 04 décembre 2023, le juge des référés du tribunal judiciaire de SAINT-ETIENNE, saisi par Madame [P] [N] épouse [Z], dans un litige l'opposant à la SASU Jamborée Lons, Monsieur [O] [E], et la SAS American Way, a ordonné une mesure d'expertise et l'a confiée à Monsieur [D] [F]. Par acte de commissaire de justice en date du 1er août 2024, Monsieur [O] [E] a appelé à la cause la SAS FCA France, afin que la mesure d'expertise ordonnée par décision du 4 décembre 2023 lui soit déclarée commune et opposable. A l'audience du 5 septembre 2024, la SAS FCA France formule protestations et réserves et sollicite que la mission confiée à l'expert soit complétée. L'affaire est mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DECISION En application de l'article 145 du code de procédure civile, il convient d'apprécier si les appels en cause répondent à un motif légitime. En l'espèce, la SAS FCA France est le constructeur du véhicule litigieux. L'appel en cause répond à un motif légitime et il convient de faire droit à la demande. La demande de modification de la mission de l'expert formulée par la défenderesse sera rejetée, Madame [P] [N] épouse [Z], la SASU Jamborée Lons, et la SAS American Way, parties à la première instance en référé aux fins d'expertise, n'ayant pas été assignées dans le cadre de la présente instance et le principe du contradictoire n'étant pas respecté. Les dépens seront laissés à la charge du demandeur. PAR CES MOTIFS Le juge des référés, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe en application des articles 450 à 453 du code de procédure civile, les parties préalablement avisées, par ordonnance contradictoire et en premier ressort ; DECLARE commune et opposable à la SAS FCA France la mesure d'expertise instituée par décision de référé du 4 décembre 2023 confiée à Monsieur [D] [F] ; DEBOUTE M. [O] [E] de sa demande de complément de mission, LAISSE les dépens à la charge de Monsieur [O] [E]. La Greffière, La Vice Présidente, Céline TREILLE Alicia VITELLO LE26 Septembre 2024 GROSSE + COPIE à : - Me CURIOZ COPIEs à : - Me MAYOL - dossier - dossier expertise COPIES VIA OPALEXE: - M. [F] (Expert)
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Tribunal judiciaire
[ "23/03063" ]
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23/03063
Tribunal judiciaire de Nanterre
Se dessaisit ou est dessaisi au profit d'une autre juridiction
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7ème Chambre
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE 7ème Chambre ORDONNANCE DE MISE EN ETAT Rendue le 26 Septembre 2024 N° R.G. : N° RG 23/03063 - N° Portalis DB3R-W-B7H-YGG2 N° Minute : AFFAIRE [P] [W] épouse [K], [A] [K], [L] [B] épouse épouse [W], [I] [W] C/ Société MODERN ARCHITECTURE GROUP, Société SELARL EMJ, [Z] [H], Compagnie d’assurance AXA FRANCE IARD, MUTUELLE DES ARCHITECTES FRANCAIS Copies délivrées le : Nous, Gabrielle LAURENT, Juge de la mise en état assistée de Florence GIRARDOT, Greffier ; DEMANDEURS Madame [P] [W] épouse [K] [Adresse 5] [Localité 10] représentée par Me Dominique LEBRUN, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 160 Monsieur [A] [K] [Adresse 5] [Localité 10] représenté par Me Dominique LEBRUN, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 160 Madame [L] [B] épouse épouse [W] [Adresse 4] [Localité 10] représentée par Me Dominique LEBRUN, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 160 Monsieur [I] [W] [Adresse 4] [Localité 10] représenté par Me Dominique LEBRUN, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 160 DEFENDEURS Société MODERN ARCHITECTURE GROUP représentée par son liquidateur la SELARL EMJ prise en la personne de Me [T] [U] [Adresse 7] [Localité 8] représentée par Me Ferouze MEGHERBI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B0474 Monsieur [Z] [H] [Adresse 1] [Localité 9] représenté par Me Ferouze MEGHERBI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B0474 Compagnie d’assurance AXA FRANCE IARD [Adresse 6] [Localité 11] représentée par Me Anne GAUVIN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D1028 MUTUELLE DES ARCHITECTES FRANCAIS [Adresse 2] [Localité 9] représentée par Me Ferouze MEGHERBI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B0474 ORDONNANCE Par décision publique, rendue en premier ressort, Contradictoire susceptible d’appel dans les conditions de l’article 795 du code de procédure civile, et mise à disposition au greffe du tribunal conformément à l’avis donné à l’issue des débats. Les avocats des parties ont été entendus en leurs explications, l’affaire a été ensuite mise en délibéré et renvoyée pour ordonnance. Avons rendu la décision suivante : FAITS ET PROCEDURE Monsieur et Madame [K] et Monsieur et Madame [W] (parents de Madame [K]) ont fait procéder à la construction de leurs maisons respectives sur leurs terrains sis [Adresse 3] à [Localité 12]. Sont notamment intervenues à la construction : - le Cabinet MODERN ARCHITECTURE GROUP et Monsieur [Z] [H], pour la maîtrise d'œuvre, assurés par la MAF - la société GIO PLAST, désormais en liquidation judiciaire, assurée par AXA FRANCE IARD. La réception a été prononcée avec réserves le 10 septembre 2013. Prétendant à l'apparition de désordres le 2 juin 2016 à la suite de pluies, les consorts [K]-[W] ont sollicité une mesure d'expertise. Par ordonnance du 27 septembre 2017, le juge des référés a désigné Monsieur [X], décision confirmée par arrêt d'appel du 31 mai 2018. Par ordonnance du 27 juin 2018, les opérations d'expertise ont été rendues communes à la MAF. Parallèlement, la mairie de [Localité 12] a pris des mesures urgentes d'ordre public, la maison des époux [K] menaçant la route départementale 98. Par décision du 24 août 2018, le tribunal administratif de Versailles a désigné Monsieur [N] en qualité d'expert. Suite au dépôt du rapport le 29 août 2018 de Monsieur [N], la mairie de [Localité 12] a pris un arrêté de péril. L'expert judiciaire a déposé son rapport le 23 août 2021. Par actes d'huissier des 2 et 3 mars 2023, Monsieur et Madame [K] et Monsieur et Madame [W] ont fait citer Monsieur [H] et son assureur la MAF, la société MODERN ARCHITECTURE GROUP en liquidation judiciaire représentée par son liquidateur Maître [T] [U], la société EMJ-Maitre [T] [U] ès qualités de liquidateur judiciaire de la société MODERN ARCHITECTURE GROUP, la société AXA FRANCE IARD ès qualités d'assureur de la société GIO PLAST devant le tribunal judiciaire de Nanterre, aux fins d'indemnisation. Se plaignant de troubles de voisinage sur sa propriété mitoyenne de celles des consorts [W]-[K], Monsieur [R], par acte du 13 mars 2023, a, après expertise judiciaire, fait citer ces derniers devant le tribunal judiciaire de Versailles, aux fins de réalisation de travaux et d'indemnisation. * Par conclusions signifiées par voie électronique le 12 juin 2024, les consorts [K]-[W] demandent au juge de la mise en état de : - DECLARER les consorts [K] - [W] recevables et bien fondés en leur incident, - REJETER l'exception d'irrecevabilité dirigée contre les époux [W] et DEBOUTER les défendeurs à l'incident de toutes prétentions et demandes à ce titre, - REJETER la demande de sursis à statuer de Monsieur [H] et de son assurance et les DEBOUTER de toutes prétentions et demandes à ce titre, - DIRE qu'il existe une connexité entre la procédure introduite par les consorts [W]-[K] devant le Tribunal Judiciaire de NANTERRE sous le RG 23/03063 et la procédure engagée par les époux [R] devant le Tribunal Judiciaire de VERSAILLES sous le RG 23/01556, - ORDONNER le dessaisissement de la septième Chambre du Tribunal Judiciaire de NANTERRE de l'affaire enregistrée sous le RG 23/03063 au profit de la troisième Chambre du Tribunal Judiciaire de VERSAILLES, aux fins de jonction avec l'affaire enregistrée sous le RG 23/01556, - REJETER les demandes des défendeurs à l'incident fondées sur les dispositions de l'article 700 du CPC. - RESERVER le sort des dépens. * Par conclusions signifiées par voie électronique le 19 septembre 2023, Monsieur [Z] [H], la société EMJ, Maître [T] [U], liquidateur de la Société MODERN ARCHITECTURE GROUP et la MAF demandent au juge de la mise en état de : - REJETER l'incident aux fins de connexité Dans l'hypothèse où le juge rejetterait l'exception de connexité, - PRONONCER le sursis à statuer de l'appel en garantie formé du chef des demandes des consorts [R] dans l'attente d'une décision définitive dans l'instance principale pendante devant le Tribunal judiciaire de Versailles - DECLARER les consorts [W] irrecevables en leurs demandes de paiement des sommes de 514.140 euros au titre des travaux de réparations nécessaires et 54.280 euros au titre de leur préjudice de jouissance d'avril 2018 à mars 2023 - CONDAMNER in solidum les consorts [K] et [W] à payer à Monsieur [H], à la MAF et à Me [U] la somme de 1000 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile. * Par conclusions signifiées par voie électronique le 4 juin 2024, la société AXA FRANCE IARD demande au juge de la mise en état de : A titre principal, - REJETER l'incident aux fins de connexité ; A titre reconventionnel, - DECLARER les consorts [W] irrecevables en leurs demandes de paiement des sommes de 514.140 euros au titre des travaux de réparations nécessaires et 54.280 euros au titre de leur préjudice de jouissance d'avril 2018 à mars 2023 ; - CONDAMNER in solidum les consorts [K] et [W] à payer à la société AXA France IARD la somme de 1.500 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile. * Conformément aux dispositions de l'article 455 du code procédure civile, il est fait expressément référence aux conclusions des parties visées ci-dessus pour un plus ample exposé des faits de la cause, des prétentions et des moyens. L'incident a été plaidé le 20 juin 2024 et mis en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l'article 789 du Code de procédure civile dans sa version issue du décret n° 2024-673 du 3 juillet 2024, entré en vigueur le 01/09/2024 et applicable aux instances en cours, " Le juge de la mise en état est, à compter de sa désignation et jusqu'à son dessaisissement, seul compétent, à l'exclusion de toute autre formation du tribunal, pour : 1° Statuer sur les exceptions de procédure, les demandes formées en application de l'article 47 et les incidents mettant fin à l'instance ; 2° Allouer une provision pour le procès ; 3° Accorder une provision au créancier lorsque l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable. Le juge de la mise en état peut subordonner l'exécution de sa décision à la constitution d'une garantie dans les conditions prévues aux articles 514-5,517 et 518 à 522 ; 4° Ordonner toutes autres mesures provisoires, même conservatoires, à l'exception des saisies conservatoires et des hypothèques et nantissements provisoires, ainsi que modifier ou compléter, en cas de survenance d'un fait nouveau, les mesures qui auraient déjà été ordonnées ; 5° Ordonner, même d'office, toute mesure d'instruction ; 6° Statuer sur les fins de non-recevoir. Par dérogation au premier alinéa, s'il estime que la complexité du moyen soulevé ou l'état d'avancement de l'instruction le justifie, le juge de la mise en état peut décider que la fin de non-recevoir sera examinée à l'issue de l'instruction par la formation de jugement appelée à statuer sur le fond. Dans le cas visé au précédent alinéa, la décision du juge de la mise en état, qui constitue une mesure d'administration judiciaire, est prise par mention au dossier. Avis en est donné aux avocats. Les parties sont alors tenues de reprendre la fin de non-recevoir dans les conclusions adressées à la formation de jugement. " I- Sur l'exception de connexité Selon les dispositions de l'article 101 du même code, " S'il existe entre des affaires portées devant deux juridictions distinctes un lien tel qu'il soit de l'intérêt d'une bonne justice de les faire instruire et juger ensemble, il peut être demandé à l'une de ces juridictions de se dessaisir et de renvoyer en l'état la connaissance de l'affaire à l'autre juridiction. " En vertu de l'article 102, " Lorsque les juridictions saisies ne sont pas de même degré, l'exception de litispendance ou de connexité ne peut être soulevée que devant la juridiction du degré inférieur." L'article 103 du même code précise que " L'exception de connexité peut être proposée en tout état de cause, sauf à être écartée si elle a été soulevée tardivement dans une intention dilatoire. " En l'espèce, Monsieur [A] [K] a sollicité par acte d'huissier du 25 avril 2017 la désignation d'un expert judiciaire en invoquant un affaissement de sa terrasse et l'effondrement partiel du mur de soutènement des terres, outre différentes fissures dans les murs de son logement. Le juge des référés du tribunal de céans a désigné Monsieur [X] aux fins d'examiner les désordres allégués dans cette assignation et ce dernier a rendu son rapport le 23 août 2021. Monsieur et Madame [R] ont sollicité par acte d'huissier du 2 août 2018 la désignation d'un expert judiciaire en invoquant la fissuration de leur mur séparatif de leur propriété du fait de pression des terres de la propriété voisine. Le juge des référés du tribunal de Versailles a désigné Monsieur [X] aux fins d'examiner les désordres allégués dans cette assignation et ce dernier a rendu son rapport le 3 février 2023. Dans ce dernier rapport, l'expert indique que le mur en limite séparative 29/27 ter ([R]/[K]) ne sera pas pris en compte dans le cadre de la présente expertise mais dans celle opposant Monsieur [K] aux constructeurs de son habitation et leurs assureurs et que Monsieur [R] souhaite voir réactualiser le montant retenu au titre des réparations dans le rapport de Monsieur [X] rendu devant le tribunal de Nanterre. Il existe donc entre les affaires enrôlées devant le tribunal judiciaire de Nanterre et le tribunal judiciaire de Versailles un lien de connexité en ce qu'elles portent toutes les deux sur des désordres ayant pour origine les travaux réalisés chez les consorts [K]-[W] et que les deux juridictions ont désigné le même expert, lequel renvoie de l'un à l'autre de ses rapports dans ses conclusions. Il sera donc fait droit à l'exception de connexité des consorts [K]-[W]. II- Sur les demandes accessoires Il n'y a pas lieu, à ce stade, de faire application de l'article 700 du code de procédure civile ; Les consorts [K]-[W] seront condamnés aux dépens de l'incident. PAR CES MOTIFS Le Juge de la mise en état, statuant publiquement, par ordonnance contradictoire,susceptible d'appel dans les conditions de l'article 795 du code de procédure civile, mise à disposition au greffe, FAIT DROIT à l'exception de connexité ; SE DESSAISIT de la présente procédure au profit du tribunal judiciaire de Versailles ; DIT n'y avoir lieu à application de l'article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE Monsieur et Madame [K] et Monsieur et Madame [W] aux dépens de l'incident. signée par Gabrielle LAURENT, Première Vice-Présidente adjointe, chargée de la mise en état, et par Florence GIRARDOT, Greffier présent lors du prononcé. LE GREFFIER LE JUGE DE LA MISE EN ETAT
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Tribunal judiciaire
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Autre
2024-09-26
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24/08520
Tribunal judiciaire de Paris
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PCP JCP référé
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : 26/09/2024 à : Maître Gaëlle ZINSOU Copie exécutoire délivrée le : 26/09/2024 à : Maître Aude ABOUKHATER Pôle civil de proximité PCP JCP référé N° RG 24/08520 N° Portalis 352J-W-B7I-C52Y2 N° MINUTE : 1/2024 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 26 septembre 2024 DEMANDEURS Monsieur [R] [F], demeurant [Adresse 2] - [Localité 1] Madame [N] [I] [A] [I], demeurant [Adresse 2] - [Localité 1] représentés par Maître Aude ABOUKHATER, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #G0031 DÉFENDERESSE S.C.I. PHARAON, dont le siège social est sis [Adresse 2] - [Localité 1] gérant comparant en personne assistée de Maître Gaëlle ZINSOU, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : #250 COMPOSITION DU TRIBUNAL Clara SPITZ, Juge, juge des contentieux de la protection assistée de Alexandrine PIERROT, Greffière DATE DES DÉBATS Audience publique du 19 septembre 2024 ORDONNANCE contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 26 septembre 2024 par Clara SPITZ, Juge, juge des contentieux de la protection assistée de Alexandrine PIERROT, Greffière Décision du 26 septembre 2024 PCP JCP référé - N° RG 24/08520 - N° Portalis 352J-W-B7I-C52Y2 EXPOSÉ DU LITIGE Par acte sous seing privé du 1er juin 2011, la SCI PHARAON a donné à bail, à Monsieur [R] [F] un logement situé [Adresse 2] [Localité 1], [Adresse 3], moyennant le versement d'un loyer mensuel initial de 870 euros outre une provision sur charge de 80 euros. Autorisés par ordonnance sur requête du 13 septembre 2024, Monsieur [R] [F] et Madame [N] [I] [A] [I] ont fait assigner la SCI PHARAON devant le juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de PARIS statuant en référé à heure indiquée, afin de se voir accorder l'aide juridictionnelle provisoire et de voir ordonner : - leur réintégration dans leur appartement sous astreinte de 300 euros par jour de retard à compter du prononcé de l'ordonnance, - subsidiairement, leur hébergement dans un appartement adapté et correspondant à leurs besoins, aux frais de la SCI PHARAON, sous astreinte de 300 euros par jour de retard à compter du prononcé de l'ordonnance, - la condamnation de la la SCI PHARAON à leur verser une provision de 15 000 euros à faire valoir sur leur préjudice, - la condamnation de la SCI PHARAON à leur verser la somme de 1 500 euros au tire de l'article 37 alinéa 1 du 10 juillet 1991 dont Me ABOUKHATER sera autorisée à poursuive le recouvrement à son profit, - la condamnation de la SCI PHARAON aux entiers dépens. Ils exposent, au visa de l'article 835 alinéa 1 du code de procédure civile, qu'ils subissent un trouble manifestement illicite du fait de leur expulsion illégale ainsi que de celle de leur trois enfants du logement qu'ils ont pris à bail, intervenue la veille de la rentrée scolaire en l'absence de toute décision de justice et sollicitent ainsi, à titre de mesure conservatoire, leur réintégration dans le logement ou leur relogement dans un appartement adapté. Ils sollicitent également, sur le fondement de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, l'allocation d'une provision à faire valoir sur le préjudice à hauteur de 15 000 euros. A l'audience du 19 septembre 2024 à laquelle l'affaire a été appelée et retenue, Monsieur [R] [F] et Madame [N] [I] [A] [I], représentés par leur conseil, ont sollicité le bénéfice de leur acte introductif d'instance et ont indiqué ne pas être opposés à la solution proposée à l’audience par la SCI PHARAON de relogement temporaire dans deux chambres d'hôtel, le temps que les travaux soient terminés. La SCI PHARAON, représentée par son conseil, a déposé des conclusions soutenues oralement, aux termes desquelles il est demandé, sous le bénéfice de l'exécution provisoire : - le débouté de toutes les demandes formées par Monsieur [R] [F] et par Madame [N] [I] [A] [I], - leur condamnation à lui verser la somme de 1 500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Elle fait, oralement, une proposition de relogement temporaire, pendant la durée des travaux portant sur leur logement, dans deux chambres d'hôtel adaptées aux besoins de la famille. Elle fait valoir que les travaux justifiant l'expulsion des locataires ont été votés lors d'une assemblée générale de copropriété le 12 février 2024, qu'elle a ainsi informé, dès le mois de mai 2024, les demandeurs de la nécessité de quitter leur logement de manière temporaire et qu'elle leur a fait des propositions de relogement qu'ils ont rejetées. Dès lors, elle indique que l’expulsion des locataire, qui ne saurait véritablement être qualifiée comme telle puisqu’ils ont quitté les lieux volontairement, était justifiée. En tout état de cause, elle déclare qu’elle ne peut en être tenue pour responsable dès lors qu’elle a été poursuivie par le syndicat des copropriétaires et qu’elle n’était pas présente. A l'issue des débats, la décision a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la demande de réintégration dans le logement d'origine En application de l'article 835 alinéa 1er du code de procédure civile, le juge des contentieux de la protection, dans les limites de sa compétence, peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Le trouble manifestement illicite est la perturbation résultant d'un fait matériel ou juridique qui, directement ou indirectement, constitue une violation évidente de la règle de droit. Il est constant que l'appréciation du caractère manifestement illicite d'un trouble et la prescription des mesures nécessaires pour y mettre fin relèvent du pouvoir souverain du juge des référés et que la mesure choisie ne doit tendre qu'à faire cesser le trouble manifestement illicite. L'article L 411-1 du code des procédures civiles d'exécution dispose que, sauf disposition spéciale, l'expulsion d'un immeuble ou d'un lieu habité ne peut être poursuivie qu'en vertu d'une décision de justice ou d'un procès-verbal de conciliation exécutoire et après signification d'un commandement d'avoir à libérer les locaux. Monsieur [R] [F] et Madame [N] [I] [A] [I] affirment avoir été expulsés de leur logement, en l'absence de toute décision de justice ayant ordonné cette expulsion. A titre liminaire, il convient de rappeler que la nécessité de faire des travaux, quand bien même eux-ci ont été votés en assemblée générale de copropriété ne saurait autoriser la poursuite d'une expulsion, en l'absence de toute décision de justice l'ordonnant. Or, il n'est pas débattu qu'aucune décision de justice ordonnant une telle expulsion n'a effectivement été rendue. En effet, seule une sommation de " prendre attache avec le bailleur dans un délai de 72 heures afin de mettre en place un relogement pendant la période de travaux " a été délivrée aux locataire le 26 août 2024, et leur a laissé jusqu'au 02 septembre 2024 pour quitter les lieux. Par ailleurs, le départ des lieux de Monsieur [R] [F], Madame [N] [I] [A] [I] et de leurs enfants le 1er septembre 2024 ne peut être qualifié de volontaire, comme l'a indiqué la SCI PHARAON, alors qu'elle a elle-même mentionné, lors de l'audience, la présence d'une " milice " constituée de cinq personnes à leur porte le 1er septembre 2024 et qu'il n'est pas contesté que la serrure de l'appartement a été changée par l’entreprise en charge de réaliser les travaux. Le courriel de Madame [C] de la société FONCIA agence DAMREMONT, en date du 18 septembre 2024, versé par la défenderesse atteste, au contraire, de ce que les échanges avec les locataires ont été " compliqués " et qu'à la suite du changement de serrure il leur a été proposé " qu'ils puissent tout de même rentrer dans l'appartement en présence des ouvriers si besoin pour récupérer des effets personnels ". La teneur des échanges témoigne donc de ce que le départ, en présence de deux membres du conseil syndical, M. [K], M. [X], architecte, la société RBM chargée de réaliser les travaux, n'était pas volontaire. Par conséquent, Monsieur [R] [F] et Madame [N] [I] [A] [I] rapportent la preuve du trouble manifestement illicite qu'ils ont subi du fait de l'expulsion illégale qui a été poursuivie à leur encontre. La SCI PHARAON, propriétaire des lieux est donc tenue à l'obligation de garantir la jouissance paisible du logement qu'elle a donné à bail à ses locataire en vertu de l'article 6 de la loi du 6 juillet 1989 est responsable de ce trouble sans pouvoir invoquer une quelconque responsabilité du syndicat de copropriétaire qui a procédé à l'expulsion et sans pouvoir non plus justifier ses actes par les demandes pressantes du syndicat de copropriété afin de libérer le logement en vue de la réalisation des travaux. Toutefois, il résulte des déclarations à l'audience que les travaux ont débuté le 2 septembre 2024 et qu'il ne permettent pas aux locataires de demeurer dans l'appartement. Or ces derniers ne demandent pas leur interruption. En tout état de cause, ces travaux ont fait l'objet de prescriptions de la préfecture de police depuis le 19 octobre 2023 et ont, par la suite, été votés en assemblée générale des copropriétaires du 12 février 2024. Il serait donc inopportun de les interrompre en ce que le logement, en l'état, présente un risque pour ses occupants, selon le courrier de la préfecture. Par conséquent, les requérant seront déboutés de leur demande de réintégration du logement, à titre de mesure conservatoire. Sur la demande subsidiaire de relogement L'article L 521-3-1 du code de la construction et de l'habitation prévoit que lorsqu'un immeuble fait l'objet d'une interdiction temporaire d'habiter ou d'utiliser ou que les travaux prescrits le rendent temporairement inhabitable, le propriétaire ou l'exploitant est tenu d'assurer aux occupants un hébergement décent correspondant à leurs besoins. Compte-tenu de ce qui précède et notamment, de la prescritpion de travaux faite par la prefecture de police rendant le logement inhabitable, la SCI PHARAON est tenue, à l'égard de ses locataires, d'une obligation de les reloger de manière décente et conforme à leurs besoins. Or, il apparaît, selon le bail dérogatoire que les locataires ont refusé de signer et portant sur le logement qu’ils occupent actuellement, que la famille se trouve relogée dans un appartement de 34m², composé de deux pièces princnipales, alors que leur logement initial présentait une superficie de 38 m2 et comprenait, outre la salle à manger, deux chambres. De plus, ce logement, n'apparaît pas offrir une sécurité suffisante à ces occupants, selon le courrier de l'association Droits et Habitats daté du 06 septembre 2024 mentionnant la présence d'étais pour soutenir le plafond qui semble s'affaisser et la présence de matelas au sol pour faire dormir les enfants. Ainsi, le relogement actuel ne correspond pas, de manière évidente, aux besoins du ménage. La SCI PHARAON ne saurait se dégager de sa responsabilité au motif que les locataires auraient refusé toute proposition de relogement antérieure. En effet, elle se contente de produire des courriels adressés au cabinet FONCIA, aux termes desquels elle évoque avoir fait deux propositions de relogement à ses locataires, étant précisé que les lieux sont sommairement décrits, qu’il n’est pas justifié que ces propositions leur aient été directement adressées. Si une attestation d'une certaine Mme [U] mentionne trois propositions au total, cettea troisième propositions sont évoqués uniquement dans les conclusions déposées par la SCI PHARAON le jour de l'audience. Enfin, il ne peut qu'être constaté que la famille a finalement été contrainte d'être relogée dans un appartement qui, selon la SCI PHARAON, lui avait été proposé courant juin 2024 et qu'elle avait refusé, eu égard à l'inadéquation de la taille du logement avec celle du ménage, ce qui s’avère être le cas. Par conséquent la SCI PHARAON, qui n’a pas respecté ses obligations légales, sera condamnée à reloger Monsieur [R] [F] et Madame [N] [I] [A] [I] dans un logement adapté jusqu'à l'achèvement des travaux dans le logement pris à bail, sous astreinte de 100 euros par jour à l'issue d'un délai de 48 heure suivant la signification de la présente ordonnance et pendant un délai de trois semaines. Les frais de ce relogement seront mis à la charge de la SCI PHARAON, à charge pour elle de se retourner contre le syndicat des copropriétaires sur le financement de ce relogement, le cas échéant. Il doit toutefois être précisé que les demandeurs ne sont pas opposés à la solution proposée à l'audience par le bailleur d'être relogés dans deux chambres d'hôtel adaptées, sous réserve du caractère temporaire de ce relogement. Sur la demande de provision sur le préjudice subi Selon l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence peuvent accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. L'article 1217-1 du code civil dispose que la partie envers laquelle l'engagement n'a pas été exécuté, ou l'a été imparfaitement, peut demander réparation des conséquences de cette mauvaise exécution. En l'espèce, les demandeurs rapportent la preuve du trouble manifestement illicite dont ils sont victime, eu égard à leur expulsion illégale d'une part et à leur relogement dans des conditions inadaptées d'autre part. La responsabilité du bailleur est ainsi engagée de manière non contestable. S'agissant de leur préjudice, il convient de rappeler que les demandeurs ont fait l'objet d'une sommation de quitter les lieux quatre jours seulement avant leur " expulsion " d'un logement qu'ils occupent depuis plus de dix ans, qu'ils en sont ainsi privés depuis 26 jours, que cette expulsion est intervenue la veille de la rentrée scolaire alors qu'ils ont trois enfants nés en 2010, 2016 et 2017 et que la famille a été relogée dans un appartement ne comprenant que deux pièces, entraînant une situation de sur-occupation caractérisée par la présence de matelas au sol. Décision du 26 septembre 2024 PCP JCP référé - N° RG 24/08520 - N° Portalis 352J-W-B7I-C52Y2 Ils font ainsi la démonstration d'un préjudice moral qui doit être estimé à la somme de 2 000 euros que le bailleur sera ainsi condamné à leur verser, à titre provisionnel. Sur l'aide juridictionnelle provisoire L'aide juridictionnelle provisoire sera accordée à Monsieur [R] [F] et Madame [N] [I] [A] [I] en application de l'article 20 de la loi du 10 juillet 1991. Sur les demandes accessoires La SCI PHARAON, partie perdante, sera condamnée aux dépens, par application de l'article 696 du code de procédure civile. Il apparaît également équitable de condamner la SCI PHARAON à verser la somme de 800 euros au titre de l'article 37 alinéa 1 de la loi du 10 juillet 1991 dont Maître ABOUKHATER sera autorisée à poursuivre le recouvrement à son profit. Par conséquent, elle sera déboutée de la demande reconventionnelle qu'elle a formée au titre des frais irrépétibles. La présente décision sera exécutoire de plein droit à titre provisoire selon les modalités de l'article 514 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Nous, juge des contentieux de la protection, statuant en référé, publiquement, après débats en audience publique, par ordonnance contradictoire mise à disposition au greffe en premier ressort, DÉBOUTONS Monsieur [R] [F] et Madame [N] [I] [A] [I] de leur demande de réintégration dans leur appartement sis [Adresse 2] [Localité 1], [F] un logement situé [Adresse 2] [Localité 1], sous astreinte, ORDONNONS leur relogement, aux frais de la SCI PHARAON, dans un appartement adapté à leurs besoins dans un délai de 48 heures à compter de la signification de la présente décision, sous astreinte provisoire de 100 euros par jour de retard et dans la limite de trois semaines, NOUS RESERVONS la liquidation de l'astreinte, CONDAMNONS la SCI PHARAON à verser à Monsieur [R] [F] et à Madame [N] [I] [A] [I] la somme de 2 000 euros à titre de provision à faire valoir sur leur préjudice, ACCORDONS à Monsieur [R] [F] et à Madame [N] [I] [A] [I] le bénéfice de l'aide juridictionnelle provisoire, CONDAMNONS la SCI PHARAON à payer à Monsieur [R] [F] et à Madame [N] [I] [A] [I] la somme de 800 euros au titre de l'article 37 alinéa 1 de la loi du 10 juillet 1991 dont Me Aude ABOUKHATER sera autorisée à poursuivre le recouvrement à son profit, CONDAMNONS la SCI PHARAON aux dépens de l'instance, DÉBOUTONS les parties du surplus de leurs demandes, RAPPELONS que la présente ordonnance est exécutoire de plein droit à titre provisoire à compter de sa signification. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition les jour, mois et an susdits par la juge et la greffière susnommées. La greffière, La juge des contentieux de la protection,
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Tribunal judiciaire
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Autre
2024-09-26
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22/02968
Tribunal judiciaire du Mans
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre 1
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2024-09-27
28A
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MINUTE 2024/ TRIBUNAL JUDICIAIRE DU MANS Première Chambre Jugement du 26 Septembre 2024 N° RG 22/02968 - N° Portalis DB2N-W-B7G-HSFK DEMANDERESSE Madame [F] [L] veuve [M] née le [Date naissance 12] 1934 à [Localité 24] (72) demeurant [Adresse 17] représentée par Maître Anne-lise CLOAREC, membre de la SELARL ALC AVOCATS, avocate au Barreau du MANS DEFENDEURS Madame [P] [R] née le [Date naissance 5] 1995 demeurant [Adresse 16] Madame [O] [R] née le [Date naissance 13] 1985 à [Localité 23] demeurant [Adresse 15] Monsieur [A] [R] né le [Date naissance 2] 1988 à [Localité 25] demeurant [Adresse 3] Monsieur [B] [R], né le [Date naissance 14] 1992 demeurant [Adresse 18] représentés par Maître Florence GONTIER, avocat au Barreau d’ORLEANS, avocate plaidante et par Maître Philippe SADELER de la SCP SADELER - BIAGE-DAMIENS, avocat au Barreau du MANS, avocat postulant Monsieur [C] [I] demeurant [Adresse 7] défaillant Monsieur [Y] [I] demeurant [Adresse 11] défaillant Madame [E] [I] demeurant [Adresse 22] défaillante Monsieur [Z] [I], demeurant [Adresse 1] défaillant copie exécutoire à Maître Anne-Lise CLOAREC - 33, Maître Philippe SADELER - 13 le N° RG 22/02968 - N° Portalis DB2N-W-B7G-HSFK COMPOSITION DU TRIBUNAL PRESIDENT : Marie-Michèle BELLET, Statuant comme Juge Unique en application de l’article L.212-2 du code de l’organisation judiciaire. Les avocats constitués ont été régulièrement avisés de l’attribution du juge unique en application de l’article 765 du code de procédure civile, sans que la demande de renvoi ait été formulée dans les conditions prévues par l’article 766 du même code. GREFFIER : Patricia BERNICOT DÉBATS A l'audience publique du 25 juin 2024 A l’issue de celle-ci, le Président a fait savoir aux parties que le jugement serait rendu le 26 septembre 2024 par sa mise à disposition au greffe de la juridiction. Jugement du 26 Septembre 2024 - prononcé publiquement par Marie-Michèle BELLET, par sa mise à disposition au greffe - en premier ressort - réputé contradictoire - signé par le président et Patricia BERNICOT, greffier, à qui la minute du jugement été remise. *** EXPOSE DU LITIGE Monsieur [X] [M] et Madame [F] [L] contractent mariage le [Date mariage 4] 1995 sous le régime de la séparation de biens. Aux termes d’un acte notarié du 28 mars 1995, Monsieur [X] [M] fait donation à son épouse qui l’a accepté, des quotités permises entre époux au jour de son décès, sur les biens de sa succession, sans exception ni réserve, le tout à son choix exclusif. Aucun enfant n’est issu de cette union, mais Monsieur [X] [M] a eu trois enfants d’un précédent mariage, [N], [J] et [G] [M]. Monsieur [X] [M] décède le [Date décès 6] 2009, laissant pour lui succéder son épouse qui a signé la déclaration d’option le 14 novembre 2016 optant pour 1/4 en pleine propriété et 3/4 en usufruit, ainsi qu’[N] [M], les quatre enfants de [J] [M] décèdée à savoir [O], [A], [B] et [P] [R], et, [G] [M]. Madame [G] [M] décède le [Date décès 10] 2012 et viennent désormais à ses droits, ses quatre enfants, [Z], [C], [Y] et [E] [I]. Par actes d’huissier en date des 26 et 27 octobre, 2, 3, et 8 novembre 2022, Madame [F] [L] épouse [M] assigne Madame [N] [M] épouse [S], Messieurs [Z], [C] et [Y] [I], Madame [E] [I], tous quatre venant aux droits de leur mère décédée Madame [J] [M], Madame [O] [R], Messieurs [A] et [B] [R], Madame [P] [R], tous quatre venant aux droits de leur mère décédée Madame [G] [M], aux fins de voir ordonner l’ouverture des opérations de partage de la succession de Monsieur [X] [M]. Une ordonnance du Juge de la mise en état du 26 octobre 2023 déclare la présente action recevable comme n’étant pas prescrite et constate la perte de la qualité d’héritier de Madame [N] [M] épouse [S] par effet de la renonciation à succession devant le TJ du MANS et l’extinction de la présente action judiciaire à son égard. Par conclusions, auxquelles il convient de se reporter pour plus ample exposé, Madame [F] [L] épouse [M] demande de : - voir ordonner l’ouverture des opérations de liquidation-partage de la succession de Monsieur [X] [M] et désigner Maître [H] pour y procéder, N° RG 22/02968 - N° Portalis DB2N-W-B7G-HSFK - se voir autoriser à vendre à l’amiable l’immeuble indivis situé “[Adresse 21]” à [Localité 19] cadastré D [Cadastre 8] et D[Cadastre 9] d’une contenance de 2ha 13a 20ca, et, à défaut de vente amiable dans un délai de huit mois, de voir ordonner la licitation de l’immeuble indivis et commettre pour y procéder Maître [H], sur la mise à prix de 50 000,00 euros, avec faculté de baisse d’un dixième, puis d’un quart du prix à défaut d’enchères, - voir condamner solidairement les défendeurs, y compris Madame [N] [S], sur le fondement de l’article 1240 du code civil, à lui payer à titre de dommages et intérêts : - la somme égale à la différence entre 80 000,00 euros et le prix perçu en vente sur licitation, - la somme de 5 000,00 euros pour résistance abusive, - les voir condamner solidairement, en tout état de cause, aux dépens incluant les sommations d’opter, ainsi qu’au paiement d’une somme de 3 000,00 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. La demanderesse excipe du fait que le notaire dont elle demande la désignation est notamment justifiée par le fait qu’il connaît l’affaire, et, que l’étude était l’étude familiale dans laquelle tous les actes ont été réalisés, et, sont donc faciles à retrouver. Sur la vente de la maison, Madame [M] précise qu’elle ne vit plus dans le bien commun et que sa vente lui apporterait des fonds pour continuer à vivre. Elle précise qu’au surplus, elle avait un acquéreur et que non habitée depuis dix ans, elle se dégrade et doit faire l’objet de travaux et que ce bien perd donc de sa valeur. Elle est estimée à 80 000 euros en 2022 et l’était à 110 000 euros en 2012. Sur sa demande de dommages et intérêts portant sur une perte de chance de prix supérieur en cas de vente amiable, si le bien est vendu par licitation, la requérante fait valoir qu’au vu de l’estimation d’un montant de 80 000 euros, si le bien est vendu pour un prix inférieur, elle aurait un manque à gagner qui lui causerait un préjudice. Enfin, sur la résistance abusive, elle rappelle que la succession dure depuis plus de dix ans et que les défendeurs auraient fait preuve d’une inertie qui lui serait également préjudiciable, d’autant que la seule opération à effectuer serait de mettre en vente une petite maison, ce qui lui fournirait des fonds pour vivre. Par conclusions, auxquelles il convient de se reporter pour plus ample exposé, Madame [N] [M] épouse [S], Madame [O] [R], Messieurs [A] et [B] [R], Madame [P] [R], tous quatre venant aux droits de leur mère décédée Madame [G] [M] sollicitent : - que soit accueillies partiellement les demandes, - que soit ordonnée l’ouverture des opérations de partage de la succession de Monsieur [X] [M], - que soit désigné tel notaire qu’il à l’exception de Maître [H], - que la demanderesse soit déboutée de ses autres demandes, - que Madame [S] soit condamnée à payer à chaque défendeur une indemnité de 800,00 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile et les dépens. Les défendeurs requiérent un notaire neutre pour les opérations de succession, expliquant que le notaire propopsé par la demanderesse n’aurait pas répondu à leurs demandes de pièces et qu’il convient donc de désigner un notaire neutre. Quant à la demande de vente du bien immobilier à l’amiable et aux enchères, ils estiment que cette demande est prématurée, ainsi que toute demande de dommages et intérêts dans le cadre d’une vente aux enchères. Ils ajoutent qu’il n’existerait aucune résistance abusive de leur part, alors que cette procédure intervient dans un contexte où la requérante refuserait depuis plus de dix ans de leur remettre tous documents utiles. Messieurs [Z], [C] et [Y] [I], Madame [E] [I], tous quatre venant aux droits de leur mère décédée Madame [J] [M], n’ont pas constitué. La clôture est prononcée par ordonnance du 25 avril 2024. MOTIFS DE LA DECISION Sur l’ouverture des opérations de liquidation partage En application de l’article 815 du code civil qui dispose que nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision et que le partage peut toujours être provoqué, à moins qu’il n’y ait été sursis par jugement ou N° RG 22/02968 - N° Portalis DB2N-W-B7G-HSFK convention, et, conformément à l’article 840 du code civil qui autorise le partage judiciaire, et, alors que dans cette affaire, les défendeurs ne s’y opposent pas, sera ordonnée l’ouverture judiciaire des opérations de compte liquidation et partage de la succession de Monsieur [X] [M]. En outre, selon l’article 1364 du code civil, si la complexité des opérations le justifie, le tribunal désigne un notaire pour procéder aux opérations de partage et commet un juge pour surveiller les opérations, et, que le notaire est choisi par les copartageants, et, à défaut d’accord par le tribunal. En l’espèce, au regard de la succession à liquider et sachant qu’il existe un bien immobilier indivisis, un notaire sera désigné aux fins de procéder aux opérations. Aussi, il sera fait droit à la proposition de la demanderesse, et,Maître [H] sera désigné, étant observé que le fait de ne pas communiquer des pièces réclamées ne suffit pas pour l’écarter de cette succession, alors que ce professionnel connaît parfaitement la situation, et, et, sachant qu’en tout état de cause, les défendeurs pourront se faire assister de leur notaire. Sur la vente de l’immeuble de [Localité 19] Aux termes de l’article 815-5 du code civil, un indivisaire peut être autorisé à passer seul un acte pour lequel le consentement d’un coîndivisaire serait nécessaire, si le refus de celui-ci met en péril l’intérêt commun. Le juge peut à la demande du nu-propriétaire, ordonner la vente en pleine propriété d’un bien grevé d’usufruit contre la volonté de l’usufruitier. L’acte passé dans les conditions fixées par l’autorisation de justice est opposable à l’indivisaire dont le consentement fait défaut. Dans cette affaire, les défendeurs s’opposent à la mise en vente avant les opérations de réglement de la succession. Or, il convient de noter que la demanderesse ne fournit aucun élément sur sa situation financière qui justifierait la nécessité de procéder à la vente de la maison avant les opérations de partage alors qu’elle vit ailleurs depuis plus de dix ans. En outre, si le bien était évalué à 110 000 euros en 2012 et qu’il est évalué à 80 000 euros en 2022, Madame [M] ne démontre pas plus quel est son état actuel, en quoi consisteraient d’éventuelles dégradations ou détériorations de l’immeuble. Il sera d’ailleurs rappelé qu’elle ne justifie pas que les avis de valeur produits ne suivent pas seulement l’évolution du prix du marché dans ce secteur. Il s’ensuit donc que la requérante ne démontre pas l’existence d’une mise en péril de l’intérêt commun, et, il en découle donc que la demande de vente amiable que sur licitation avant partage ne sera pas accueillie. Sur la demande de dommages et intérêts Selon l’article 1240 du code civil, tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. Il convient donc que soit établis un faute, un dommage et un lien de causalité entre la faute et le dommage. - sur la demande s’agissant d’une perte de chance de prix supérieur en cas de vente amiable, si le bien est vendu par licitation Dans la mesure où la vente sur licitation n’est pas ordonnée et sachant que les comptes de la succession ne sont pas réalisés, et, que dès lors, aucune faute et aucun dommage ne sont démontrés par la demanderesse, elle sera déboutée de cette demande de dommages et intérêts. - sur la demande pour résistance abusive Dans cette affaire, il n’est pas démontré l’existence d’une attitude fautive des défendeurs, d’autant que les défendeurs ont tenté à leur manière d’obtenir des informations et que l’inertie peut également venir du fait que la majorité de héritiers vient en représentation de leur mère décèdée. Il sera donc retenu que la demanderesse ne justifie pas sa demande de dommages et intérêts. Elle sera donc déboutée de ce chef de demande. N° RG 22/02968 - N° Portalis DB2N-W-B7G-HSFK Sur les dépens et l’article 700 du code de procédure civile Les dépens seront employés en frais privilégiés de partage, et, en équité, les parties seront déboutées de leur demande respective de paiement d’une indemnité au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, ORDONNE l’ouverture judiciaire des opérations de compte liquidation et partage de la succession de Monsieur [X] [M] ; COMMET pour y procéder Maître [H], notaire à [Localité 20] (72). DESIGNE en qualité de juge commissaire pour suivre les opérations et faire rapport en cas de difficulté Mme JOUSSELIN, vice-présidente de ce tribunal, et en cas d’empêchement de celle-ci tout magistrat de ce tribunal que désignera l’ordonnance de roulement de la juridiction ; DEBOUTE Madame [F] [L] veuve [M] de sa demande de vente amiable et sur licitation de l’immeuble indivis situé “[Adresse 21]” à [Localité 19] cadastré D [Cadastre 8] et D[Cadastre 9] d’une contenance de 2ha 13a 20ca ; DEBOUTE Madame [F] [L] épouse [M] de ses demandes de dommages et intérêts ; DEBOUTE les parties de leur demande respective de paiement d’une indemnité au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; ORDONNE l’emploi des dépens en frais privilégiés de partage. La Greffière La Présidente
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Tribunal judiciaire
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Autre
2024-09-26
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23/04866
Tribunal judiciaire de Marseille
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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GNAL SEC SOC : SSI
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REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL [Adresse 6] [Adresse 6] [Localité 2] JUGEMENT N°24/03400 du 26 Septembre 2024 Numéro de recours: N° RG 23/04866 - N° Portalis DBW3-W-B7H-4GOS AFFAIRE : DEMANDERESSE Organisme URSSAF PACA - DRRTI [Adresse 8] [Localité 4] [Localité 5] représenté par Maître Clémence AUBRUN, membre de la SELARL BREU-AUBRUN-GOMBERT ET ASSOCIES, avocats au barreau d’AIX-EN-PROVENCE c/ DEFENDEUR Monsieur [G] [R] né le 04 Février 1971 à [Localité 7] [Adresse 3] [Localité 1] non comparant, ni représenté DÉBATS : À l'audience publique du 27 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : GOSSELIN Patrick, Vice-Président Assesseurs : COMPTE Geoffrey TOMAO Jean-Claude Greffier : DALAYRAC Didier, À l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 26 Septembre 2024 NATURE DU JUGEMENT : réputé contradictoire et en premier ressort EXPOSE DU LITIGE : Par lettre recommandée avec avis de réception expédiée le 14 novembre 2023, M. [G] [R] a formé opposition auprès de la présente juridiction à une contrainte du 2 novembre 2023 relative aux cotisations sociales au titre du 1er trimestre 2020, du 2ième trimestre et du 3ième trimestre 2019, du 1er, 2ième, 3ième et 4ième trimestre 2022. Cette contrainte était signifiée le 2 novembre 2023. Elle a été retenue à l’audience utile du 27 juin 2024. M. [G] [R] n'est ni présent ni représenté malgré une convocation avec accusé de réception signé le 2 mai 2024. L’URSSAF PACA, représentée par une inspectrice juridique habilitée soutenant oralement ses conclusions, sollicite du tribunal le rejet du recours et la validation de la contrainte en son entier montant de 3477,50 €. L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION : Aux termes de l’article L.244-9 du Code de la sécurité sociale, la contrainte décernée par le directeur d’un organisme de sécurité sociale pour le recouvrement des cotisations et majorations de retard emporte, à défaut d’opposition du débiteur devant le tribunal dans les délais et selon les conditions fixées par décret, tous les effets d’un jugement et confère notamment le bénéfice de l’hypothèque judiciaire. Sur la recevabilité de l’opposition En application de l’article R.133-3 du Code de la sécurité sociale, à défaut de règlement dans le délai d’un mois imparti par la mise en demeure, et sauf réclamation introduite devant la commission de recours amiable et reconnue fondée par ladite commission, l’URSSAF peut délivrer une contrainte. La contrainte est notifiée au débiteur par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou lui est signifiée par acte d’huissier de justice. La lettre recommandée ou l’acte d’huissier mentionne, à peine de nullité, la référence ou la contrainte et son montant, le délai dans lequel l’opposition doit être formée, l’adresse du tribunal compétent et les formes requises pour sa saisine. L’huissier avise dans les huit jours l’organisme créancier de la date de la signification. Le débiteur peut former opposition par inscription au secrétariat du tribunal dans le ressort duquel il est domicilié par lettre recommandée avec accusé de réception adressée au secrétariat dudit tribunal dans les quinze jours à compter de la signification ou de la notification. L’opposition doit être motivée à peine d'irrecevabilité ; une copie de la contrainte contestée doit lui être jointe. Du fait de l'opposition, la qualité de défendeur appartient à la partie qui saisit le tribunal. Dès lors, nonobstant la non-comparution de l'opposant, le tribunal ne peut se dispenser, conformément aux dispositions de l'article 472 du Code de procédure civile, de vérifier si la demande est recevable, régulière et bien fondée. En l'espèce, M. [G] [R] a formé opposition dans le respect du délai de quinze jours imparti. L'opposition sera par conséquent déclarée recevable. Sur la validation de la contrainte En application de l'article L.244-2 du Code de la sécurité sociale, toute action ou poursuite effectuée pour le recouvrement de cotisations sociales et majorations de retard est obligatoirement précédée d'une mise en demeure adressée par lettre recommandée à l'employeur ou au travailleur indépendant l'invitant à régulariser sa situation dans le délai d'un mois. En l'espèce, la contrainte querellée a été précédée de plusieurs mises en demeure. Cette mise en demeure est restée sans effet, de sorte que la contrainte litigieuse a valablement pu être décernée, et est régulière en la forme. En application des articles R.243-6 et suivants du Code de la sécurité sociale, les cotisations sociales sont déclarées de manière agrégée dans la déclaration sociale nominative en fonction de leur assiette et des exonérations qui s'y appliquent le cas échéant, selon une nomenclature fixée par arrêté conjoint du ministre chargé de la sécurité sociale et du ministre charge du budget, sur proposition de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale. En matière d’opposition à contrainte, il n'appartient pas à l'organisme de recouvrement de rapporter la preuve du bien-fondé de la créance, mais au cotisant qui forme opposition d’établir son caractère infondé ou injustifié, en présentant des éléments de fait et de droit de nature à remettre en cause la réalité de la dette, l'assiette, ou le montant des cotisations. En vertu du principe de l'oralité des débats, telle que prévue à l'article 446-1 du Code de procédure civile, le tribunal ne peut se fonder sur les prétentions écrites de l'opposant qui n'est ni présent ni représenté à l'audience alors qu'il n'en a pas été dispensé. M. [G] [R] ne comparaissant pas à l'audience pour soutenir les termes de son opposition, il y a lieu de la rejeter, et de valider ladite contrainte délivrée. Sur les demandes accessoires Les dépens, en ce compris les frais de signification de la contrainte, sont à la charge de la partie qui succombe, conformément aux dispositions des articles 696 du Code de procédure civile et R.133-6 du Code de la sécurité sociale. En vertu de l'article R.133-3 du Code de la sécurité sociale, la décision du tribunal statuant sur opposition est exécutoire de droit à titre provisoire. S’agissant d’un litige dont la valeur ne dépasse pas la somme de 5000 €, la décision sera prononcée en dernier ressort par application des dispositions de l'article R.211-3-24 du Code de l'organisation judiciaire. M. [G] [R] est condamné à payer la somme de 500 euros au titre des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Le tribunal, statuant par jugement réputé contradictoire et en dernier ressort, DÉCLARE recevable, mais mal fondée, l’opposition de M. [G] [R] ; VALIDE la contrainte du 2 novembre 2023 pour un montant de 3477,50 euros au titre des cotisations sociales et majorations de retard dues pour la période du 1er trimestre 2020, du 2ème trimestre et du 3ème trimestre 2019, du 1er, 2ème, 3ème et 4ème trimestre 2022. Cette contrainte était signifiée le 2 novembre 2023, et condamne M. [G] [R] à payer cette somme à l’URSSAF PACA CONDAMNE M. [G] [R] aux dépens de l'instance, en ce compris les frais de signification de la contrainte, en application des dispositions des articles 696 du Code de procédure civile et R.133-6 du Code de la sécurité sociale ; RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de droit à titre provisoire ; Conformément aux dispositions de l'article 612 du Code de procédure civile. les parties disposent, à peine de forclusion, d'un délai de deux mois à compter de la notification de la présente décision pour former un pourvoi en cassation. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
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22/00035
Tribunal judiciaire de Caen
Saisie immobilière - Ordonne la vente forcée
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Chambre des saisies
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78A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CAEN MINUTE : 24/ N° RG 22/00035 - N° Portalis DBW5-W-B7G-IC6X 78A Demande tendant à la vente immobilière et à la distribution du prix JUGEMENT DU 26 Septembre 2024 A l'audience des saisies immobilières du Tribunal judiciaire de CAEN, tenue par Claire DELAUNEY, juge de l’exécution, assistée de Séverine HOURNON, greffière, Dans l’instance ENTRE S.A. BANQUE CIC NORD OUEST dont le siège social est sis [Adresse 3] POURSUIVANT représentée par Me Jean DELOM DE MEZERAC, avocat au Barreau de CAEN, Case 81 ET S.C.I. FC SAINT CONTEST Chez Monsieur [T] [M], [Adresse 4] SAISI représentée par Me Renan DROUET, avocat au Barreau de CAEN, Case 53 Après débats à l’audience du 04 Juillet 2024, tenue par Claire DELAUNEY, juge, assistée de Eva TACNET, greffière, l’affaire a été mise en délibéré au 26 Septembre 2024. La présente décision a été signée par Claire DELAUNEY, Juge, et par Séverine HOURNON, greffière, présente lors du prononcé. FAITS ET PROCEDURE Se prévalant du défaut de remboursement par la SCI FC SAINT CONTEST, d’un prêt constaté dans un acte notarié du 4 novembre 2010, la société BANQUE CIC NORD OUEST lui a fait signifier, le 25 avril 2022, un commandement de payer valant saisie du bien immobilier situé à [Adresse 6], cadastré section AO n°[Cadastre 1] d’une contenance de 4a 79ca et section AO n°[Cadastre 2] d’une contenance de 5a 52ca soit une contenance totale de 10a 31ca. Ce commandement a été publié au service de la publicité foncière de [Localité 5], 1er bureau, le 23 juin 2023, volume 2023 S n°19. Par acte du 18 août 2022, la société CIC NORD OUEST a assigné la SCI FC SAINT CONTEST à l'audience d'orientation du juge de l'exécution du tribunal judiciaire de Caen aux fins de voir déterminer les modalités de poursuite de la procédure. Le cahier des conditions de vente a été déposé au greffe le 19 août 2022. Par jugement rendu le 21 septembre 2023, le juge de l’exécution a notamment : -Mentionné la créance de la société BANQUE CIC NORD OUEST, créancier poursuivant, à l'égard de la SCI FC SAINT CONTEST au titre du prêt CIC IMMO Prêt modulable à la somme de 165.174,92 euros selon décompte arrêté au 13 mars 2023, sous réserve des intérêts contractuels et échéances d’assurance postérieures ; -Autorisé la SCI FC SAINT CONTEST à vendre à l’amiable, dans les conditions prévues aux articles L. 322-3 et L. 322-4 et R. 322-20 à R. 322-25 du code des procédures civiles d'exécution, l’immeuble situé à [Adresse 6], cadastré section AO n°[Cadastre 1] d’une contenance de 4a 79ca et section AO n°[Cadastre 2] d’une contenance de 5a 52ca soit une contenance totale de 10a 31ca ; -Fixé à 280.000 euros le montant du prix net vendeur en-deçà duquel le bien immobilier saisi ne pourra être vendu ; -Dit que le prix de vente et toute autre somme acquittée par l'acquéreur seront consignés auprès de la Caisse des dépôts et consignations ; -Taxé les frais de poursuite du créancier poursuivant à la somme de 2.701,79 euros et rappelle que, conformément aux dispositions de l'article R. 322-24 du code des procédures civiles d'exécution, ces frais sont versés directement par l'acquéreur en sus du prix de vente ; -Fixé au jeudi 11 janvier 2024 à 14 heures la date de l’audience à laquelle l’affaire sera rappelée pour constater la vente et renvoie l’affaire à cette audience sans nouvelle convocation. A l’audience du 11 janvier 2024, la SCI FC SAINT CONTEST, représentée par Maître [L], produit le justificatif d’une offre écrite d’achat du bien saisi au prix de 280 000 euros net vendeur signée le 6 janvier 2024 par la SCI FLC SOLIERS, et qui n’a pas encore donné lieu à réitération par acte authentique et sollicite en conséquence un délai supplémentaire pour signer l’acte authentique de vente. La SA BANQUE CIC NORD OUEST, représentée par Maître [Z], ne s’oppose pas à la demande de la société débitrice. Par jugement rendu le 4 avril 2024, la SCI FC SAINT CONTEST s’est vue accorder un délai supplémentaire pour permettre la rédaction et la conclusion de l’acte authentique de vente et l’affaire a été renvoyée à l’audience du 4 juillet 2024 pour constater la vente. A l'audience du 4 juillet 2024, la SA BANQUE CIC NORD OUEST, créancier poursuivant, représentée par son conseil, sollicite la reprise de la procédure sur vente forcée, la SCI FC SAINT CONTEST ne lui ayant pas justifié avoir conclu une vente amiable ou obtenu un engagement écrit d’acquisition. La SCI FC SAINT CONTEST, représentée par son Conseil, indique que la réitération par acte authentique de la vente objet du compromis de vente du 6 janvier 2024 n’a pas pu avoir lieu ; elle ajoute qu’il y aurait une offre en cours avec une chance que le bien soit vendu à l’amiable. L’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. SUR CE : Selon les dispositions de l'article R. 322-21 du code des procédures civiles d'exécution, le juge de l'exécution qui autorise la vente amiable fixe la date de l'audience à laquelle l'affaire sera rappelée dans un délai qui ne peut excéder quatre mois ; à cette audience, le juge ne peut accorder un délai supplémentaire que si le demandeur justifie d'un engagement écrit d'acquisition et qu'à fin de permettre la rédaction et la conclusion de l'acte authentique de vente. Ce délai ne peut excéder trois mois. Selon les dispositions de l'article R. 322-22 du code des procédures civiles d'exécution, Le débiteur accomplit les diligences nécessaires à la conclusion de la vente amiable. Il rend compte au créancier poursuivant, sur sa demande, des démarches accomplies à cette fin. Le créancier poursuivant peut, à tout moment, assigner le débiteur devant le juge aux fins de voir constater sa carence et ordonner la reprise de la procédure sur vente forcée. Lorsque la reprise de la procédure est postérieure à l'audience d'orientation, le juge fixe la date de l'audience d'adjudication qui se tient dans un délai compris entre deux et quatre mois. La décision est notifiée au débiteur saisi, au créancier poursuivant et aux créanciers inscrits. La décision qui ordonne la reprise de la procédure n'est pas susceptible d'appel. En l’espèce, la SCI FC SAINT CONTEST, qui a été autorisée par jugement du 4 avril 2024 à vendre à l'amiable les biens immobiliers saisis par la SA BANQUE CIC NORD OUEST, créancier poursuivant, et s’est vue accorder par jugement rendu le 4 avril 2024 un délai supplémentaire pour permettre la rédaction et la conclusion de l'acte authentique de vente, ne justifie pas avoir signé l’acte authentique de vente. Dans ces conditions, la reprise de la procédure sur vente forcée ne peut qu’être ordonnée conformément aux dispositions de l'article R. 322-22 du code des procédures civiles d'exécution. La date de l'audience d'adjudication, qui, selon l'article R. 322-22 alinéa 3 du code des procédures civiles d'exécution, doit se tenir dans un délai compris entre deux et quatre mois, sera fixée au jeudi 19 décembre 2024. Les modalités de visite de l’immeuble seront ci-dessous précisées. Par ailleurs, en application des dispositions de l'article R. 322-37 du code des procédures civiles d'exécution, les mesures de publicité prévues aux articles R. 322-31 à R. 322-35 du même code seront aménagées dans les conditions ci-dessous mentionnées, conformément à la demande du créancier poursuivant. Les dépens de la présente instance seront compris dans les frais privilégiés de vente. PAR CES MOTIFS, Le juge de l'exécution statuant publiquement, contradictoirement, par jugement non susceptible d'appel, Vu le jugement d'orientation du 21 septembre 2023 et le jugement du 4 avril 2024 ; CONSTATE l'absence de production par la SCI FC SAINT CONTEST d’un acte authentique de vente ; En conséquence : ORDONNE la reprise de la procédure sur vente forcée de l’immeuble situé à [Adresse 6], cadastré section AO n°[Cadastre 1] d’une contenance de 4a 79ca et section AO n°[Cadastre 2] d’une contenance de 5a 52ca soit une contenance totale de 10a 31ca ; DIT que l’adjudication aura lieu aux enchères publiques, au tribunal judiciaire de Caen, conformément aux modalités prévues par le cahier des conditions de vente, à l’audience du : - jeudi 19 décembre 2024 à 14 heures sur la mise à prix de 150 000 euros ; RENVOIE l’affaire à cette date sans nouvelle convocation ; DIT que le créancier poursuivant organisera la visite des biens par l’huissier territorialement compétent de son choix, lequel pourra s’adjoindre le concours de la force publique, d’un serrurier et de tout témoin, le jour de son choix, à charge de prévenir le saisi et tout occupant au moins 15 jours à l’avance par lettre recommandée avec demande d’avis de réception et lettre simple et qu’il nous en sera référé en cas de difficulté, ces modalités de visite étant applicables en cas de réitération des enchères ou de surenchère ; DIT qu'il sera procédé à la publicité de la vente dans les conditions des articles R. 322-31 à R. 322-35 du code des procédures civiles d'exécution, avec l’ajout d’une publication sur le site internet www.encherespubliques.com ; RAPPELLE que, conformément aux dispositions de l'article R. 322-22 du code des procédures civiles d'exécution, la présente décision sera notifiée par le greffe aux débiteurs saisis et au créancier poursuivant ; DIT que les dépens de la présente instance seront compris dans les frais de poursuite soumis à taxe. Ainsi jugé et prononcé publiquement par mise à disposition de la décision au greffe le 26 septembre 2024, les parties en ayant été préalablement avisées conformément au 2e alinéa de l'article 450 du code de procédure civile, et, après lecture, la minute a été signée par le juge de l'exécution et la greffière présente lors de la mise à disposition. LE GREFFIER LE JUGE DE L’EXECUTION S. HOURNON C. DELAUNEY
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Tribunal judiciaire
[ "23/39535" ]
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23/39535
Tribunal judiciaire de Paris
Prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal
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JAF section 3 cab 1
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ AFFAIRES FAMILIALES JAF section 3 cab 1 N° RG 23/39535 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3F6H N° MINUTE : JUGEMENT rendu le 26 septembre 2024 Art. 237 et suivants du code civil DEMANDEUR Monsieur [I] [U] [Adresse 11] [Adresse 11] [Localité 7] (MAROC) Représenté par Me Nelly VILA BERRADA de la SCP VILA-BERRADA, Avocat, #P0292 DÉFENDERESSE Madame [M] [X] épouse [U] [Adresse 10] [Adresse 10] [Localité 9] [Localité 6] MADAGASCAR Défaillante LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES Emilie CHAMPS LE GREFFIER Anaïs DE COMARMOND Copies exécutoires envoyées le à Copies certifiées conformes envoyées le à DÉBATS : A l’audience tenue le 12 Juin 2024, en chambre du conseil JUGEMENT : prononcé publiquement par mise à disposition au greffe, réputé contradictoire, en premier ressort et susceptible d’appel EXPOSE DU LITIGE Madame [X], de nationalité malgache, et M. [U], de nationalité française, se sont mariés le [Date mariage 1] 2017 devant l'officier d'état civil de [Localité 9], [Localité 6] (Madagascar) après avoir établi un contrat reçu le 17 mai 2017 par Maître [G], Notaire à [Localité 9]. Par acte d'huissier délivré le 27 novembre 2023, M. [U] a fait assigner Madame [X] en divorce devant cette juridiction sur le fondement de l'article 237 du Code civil, sollicitant notamment : -le prononcé du divorce sur le fondement précité, -dire que Madame [X] ne conservera pas l'usage du nom du conjoint, -rappeler l'application de l'article 265 du Code civil, -dire n'y avoir lieu à liquidation, -dire n'y avoir lieu à prestation compensatoire, -fixer au 7 février 2018 la date des effets du divorce, -dire que M. [U] supportera la charge des dépens. A l'audience d'orientation et sur mesures provisoires du 12 juin 2024, M. [U] maintient ses demandes. Lors de cette audience, Madame [X], assignée à Parquet étranger, n'a pas constitué avocat. La clôture a été prononcée et la décision mise en délibéré pour être rendue le 26 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Statuant après débats en chambre du conseil par jugement réputé contradictoire prononcé publiquement en premier ressort: Vu l'assignation du 27 novembre 2023 ; SE DECLARE compétent et DIT la loi française applicable ; PRONONCE le divorce, sur le fondement de l'article 237 du Code civil, de : Madame [M] [X], née le [Date naissance 2] 1991 à [Localité 4] (Madagascar) Et M. [I] [P] [U], né le [Date naissance 3] 1955 à [Localité 5] (Gironde) ; ORDONNE la transcription du dispositif du présent jugement sur les registres de l'état civil déposées au Service Central de l'Etat Civil du Ministère des Affaires Etrangères établi à [Localité 8] et la mention en marge des actes de naissance de chacun des époux, le mariage ayant été célébré le [Date mariage 1] 2017 à [Localité 9], [Localité 6] (Madagascar); DIT que seul le dispositif du jugement pourra être reproduit pour la transcription de la décision dans un acte authentique ou dans un acte public; DIT qu'entre les époux, les effets du divorce remonteront en ce qui concerne les biens à la date du 7 février 2018 ; RAPPELLE que Madame [X] perdra l'usage du nom patronymique de M. [U] ; RAPPELLE que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux et des dispositions à cause de mort, accordés par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l'union, sauf volonté contraire de l'époux qui les a consentis ; RENVOIE les parties à procéder amiablement aux opérations de compte, liquidation et partage de leurs intérêts patrimoniaux et, en cas de litige, à saisir le Juge aux Affaires Familiales par assignation en partage selon les règles définies aux articles 1359 et suivants du Code de procédure civile ; CONSTATE qu'il n'est pas formé de demande de prestation compensatoire en la présente instance ; CONDAMNE M. [U] à supporter les dépens. Fait à Paris, le 26 Septembre 2024 Anaïs DE COMARMOND Emilie CHAMPS Greffier Vice-Président
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Tribunal judiciaire
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Autre
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24/00863
Tribunal judiciaire de Nantes
Constate ou homologue l'accord des parties et donne force exécutoire à l'acte
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Référé président
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N° RG 24/00863 - N° Portalis DBYS-W-B7I-ND5G Minute N° 2024/ JUGEMENT DE PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE AU FOND du 26 Septembre 2024 ----------------------------------------- S.D.C. [Adresse 5] [Localité 3] C/ [V] [Z] --------------------------------------- copie exécutoire délivrée le 26/09/2024 à : - la SELARL RAISON CARNEL ([Localité 4]) copie certifiée conforme délivrée le 26/09/2024 à : - la SELARL CABINET CIZERON - 257 -la SELARL RAISON CARNEL ([Localité 4]) - Dossier MINUTES DU GREFFE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES (Loire-Atlantique) _________________________________________ JUGEMENT DE PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE AU FOND _________________________________________ Président : Pierre GRAMAIZE Greffier : Eléonore GUYON DÉBATS à l'audience publique du 05 Septembre 2024 PRONONCÉ fixé au 26 Septembre 2024 Jugement réputée contradictoire, mis à disposition au greffe ENTRE : S.D.C. [Adresse 5] [Localité 3], représenté par son Syndic “CITYA HOTEL DIEU IMMOBILIER”, domiciliée : chez CITYA HOTEL DIEU IMMOBILIER, dont le siège social est sis [Adresse 2] [Localité 3] Rep/assistant : Maître Manuel RAISON de la SELARL RAISON CARNEL, avocats au barreau de PARIS Rep/assistant : Maître Guillaume CIZERON de la SELARL CABINET CIZERON, avocats au barreau de NANTES DEMANDERESSE D'UNE PART ET : Monsieur [V] [Z], demeurant [Adresse 1] [Localité 3] Non comparant DÉFENDEUR D'AUTRE PART PRESENTATION DU LITIGE Monsieur [V] [Z] est propriétaire des lots n° 66 et 82 dans un ensemble immobilier en copropriété situé [Adresse 5] à [Localité 3]. Se plaignant de ne pas avoir obtenu le paiement total de charges et d'appels de charges de copropriété en dépit d'une mise en demeure du 4 juin 2024, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble situé [Adresse 5] à [Localité 3], représenté par son syndic,la S.A.R.L. CITYA HOTEL DIEU IMMOBILIER, a fait assigner Monsieur [V] [Z] selon la procédure accélérée au fond par acte de commissaire de justice du 30 juillet 2024 afin de solliciter, au visa de l'article 19-2 de la loi du 10 juillet 1965, le paiement des sommes de : - 21 463,39 € représentant sa quote-part des charges de copropriété dues au 15 juillet 2024 avec intérêts au taux légal à compter du 4 juin 2024 outre anatocisme, - 1 432,15 € au titre des provisions non échues devenues exigibles, - 1 876,80 € de frais de recouvrement de la créance, - 3 000,00 € de dommages et intérêts, - 2 124,00 € en application de l'article 700 du code de procédure civile outre les dépens. A l'audience, le demandeur a indiqué que les parties étaient parvenues à un accord dont il a demandé l'homologation. Monsieur [V] [Z], cité par acte conservé à l'étude de commissaire de justice après vérification de son domicile, n'a pas comparu à l'audience. MOTIFS DE LA DECISION Selon l'article 384 alinéa 3 du code de procédure civile : « il appartient au juge de donner force exécutoire à l'acte constatant l'accord des parties, que celui-ci intervienne devant lui ou ait été conclu hors sa présence. » Le demandeur a produit un protocole signé par les parties le 2 août 2024 par lesquelles elles ont arrêté le montant dû et prévu les modalités du remboursement de sa dette par Monsieur [V] [Z], en lui conférant expressément valeur transactionnelle. Il convient donc de donner force exécutoire à cet accord. DECISION Par ces motifs, le premier vice-président, statuant selon la procédure accélérée au fond, publiquement, par jugement réputé contradictoire et susceptible d'appel, Donne force exécutoire à l'accord des parties intervenu selon protocole signé le 2 août 2024 qui sera annexé à la présente décision, Constate le dessaisissement de la juridiction, Dit que le sort des dépens suivra l'accord des parties. Le Greffier, Le Président, Eléonore GUYON Pierre GRAMAIZE
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Tribunal judiciaire
[ "23/03493" ]
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Autre
2024-09-26
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23/03493
Tribunal judiciaire de Montpellier
Réouverture des débats avec révocation de l'ord. de clôture
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Pôle Civil section 2
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2024-09-27
56A
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COUR D’APPEL DE MONTPELLIER TOTAL COPIES 2 COPIE REVÊTUE formule exécutoire avocat COPIE CERTIFIÉE CONFORME AVOCAT 1 COPIE EXPERT COPIE DOSSIER + AJ 1 N° RG 23/03493 - N° Portalis DBYB-W-B7H-OM5T Pôle Civil section 2 Date : 26 Septembre 2024 LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MONTPELLIER Pôle Civil section 2 a rendu le jugement dont la teneur suit : DEMANDERESSE Madame [U] [J] née le 05 Avril 1970 à [Localité 3], demeurant [Adresse 1] représentée par Me Yann LE TARGAT, avocat au barreau de MONTPELLIER DEFENDERESSE S.A.R.L. DHARMA SHAMBHALA inscrite au RCS de Montpellier n° 884 401 985 prise en la personne de son représentant légal en exercice domicilié en cette qualité audit siège social sis [Adresse 2] non représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : Michèle MONTEIL Juge unique assisté de Françoise CHAZAL greffier faisant fonction, lors des débats et du prononcé. DEBATS : en audience publique du 27 Juin 2024 MIS EN DELIBERE au 26 Septembre 2024 JUGEMENT : signé par le président et le greffier et mis à disposition le 26 Septembre 2024 FAITS ET PROCÉDURE : Selon factures en dates du 20 octobre, du 20 novembre et du 20 décembre 2021, Mme [U] [J] a souscrit à un programme de coaching privé auprès de la SARL DHARMA SHAMBHALA, pour un prix total de 2.500 € TTC (trois fois 833,33 €). Par message électronique envoyé le 30 mai 2022, Mme [U] [J] s’est rétractée du bénéfice de cette prestation. Par courriel en réponse le même jour, la SARL DHARMA SHAMBHALA a indiqué que le délai légal de rétractation de 14 jours avait été dépassé. Par courrier recommandé avec accusé de réception en date du 1er juin 2022, réceptionné le 7 juin 2022, Mme [U] [J] a réitéré sa volonté de rétractation et a sollicité en conséquence le remboursement des sommes engagées. Une procédure de conciliation de justice devant le tribunal judiciaire de Brest (29) a donné lieu à un constat d’échec le 8 février 2023, en raison du refus de chaque partie de céder aux revendications et demandes de l’autre. ****** Vu l'assignation délivrée le 2 août 2023 à la requête de Mme [U] [J], à l'encontre de la SARL DHARMA SHAMBHALA, aux fins de : Juger que la SARL DHARMA SHAMBHALA n’a pas respecté les obligations qui s’imposent à elle dans le cadre d’un contrat de vente à distance et notamment la fourniture des informations préalables telles que requis par les dispositions de l’article L. 221-5 du code de la consommation. Juger que le délai de rétractation a donc été prolongé de douze mois à compter de l’expiration du délai de rétractation initial. Juger que la rétractation formulée en date du 1er juin 2022 est parfaitement recevable et qu’elle doit recevoir son plein et entier effet. En conséquence, condamner la SARL DHARMA SHAMBHALA au paiement de la somme de 2.500 € en remboursement des sommes versées. Rejeter toutes demandes, fins et conclusions contraires comme injustes et, en toutes hypothèses, mal fondées. Condamner la SARL DHARMA SHAMBHALA au paiement de la somme de 2.500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, outre les entiers dépens. ****** L’ordonnance de clôture est en date du 11 juin 2024. L’affaire a été retenue à l’audience du 27 juin 2024. L’avocat de Mme [U] [J] a déposé son dossier et s’en tient à ses demandes telles qu’elles figurent dans son assignation, que le tribunal a exposé conformément aux dispositions des articles 455 et 768 du code de procédure civile. La SARL DHARMA SHAMBHALA n’est pas comparante ni représentée à l’audience. Elle n’a fait valoir de moyen de défense à aucun moment de la procédure. MOTIFS : L’article L. 621-40 du code de commerce dispose que « le jugement d'ouverture [d’un redressement judiciaire] suspend ou interdit toute action en justice de la part de tous les créanciers dont la créance a son origine antérieurement audit jugement et tendant : 1° A la condamnation du débiteur au paiement d'une somme d'argent ; 2° A la résolution d'un contrat pour défaut de paiement d'une somme d'argent. II. - Il arrête ou interdit également toute voie d'exécution de la part de ces créanciers tant sur les meubles que sur les immeubles. III. - Les délais impartis à peine de déchéance ou de résolution des droits sont en conséquence suspendus. » L’article L. 622-3 du même code étend ces dispositions à la liquidation judiciaire : « le jugement qui ouvre la liquidation judiciaire a les mêmes effets que ceux qui sont prévus en cas de redressement judiciaire par […] l’article L. 621-40. » En l’espèce, la SARL DHARMA SHAMBHALA a été placée en liquidation judiciaire le 29 avril 2024 et Me [X] [Y] désignée en tant que liquidateur. Cette dernière n’a pas été mise en cause dans la présente procédure et Mme [U] [J] ne justifie pas avoir déclaré sa créance auprès d’elle. Il convient donc d’ordonner le renvoi à la mise en état afin de permettre à Mme [U] [J], d’une part, de mettre en cause le liquidateur de la défenderesse et, d’autre part, d’actualiser ses demandes, si elle les maintient, sous la forme d’une fixation de sa créance au passif de la liquidation judiciaire. L’ensemble des droits des parties est réservé et il est sursis à statuer sur les demandes, y compris celle sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile et les dépens. PAR CES MOTIFS : Le tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort et par mise à disposition au greffe : Ordonne le renvoi à la mise en état électronique du 04 mars 2025 en conséquence de l’ouverture d’une liquidation judiciaire au bénéfice de la SARL DHARMA SHAMBHALA le 29 avril 2024. Invite Mme [U] [J] à mettre en cause Me [X] [Y], ès qualité de mandataire judicaire à la liquidation judiciaire de la SARL DHARMA SHAMBHALA, ainsi qu’à déclarer sa créance à ladite procédure collective et à actualiser les demandes qu’elle présente devant le présent tribunal. Réserve les droits de Mme [U] [J]. Sursoit à statuer sur l’ensemble de ses demandes. Rappelle que l’exécution provisoire est de droit. LA GREFFIERE, LA PRESIDENTE, Françoise CHAZAL Michèle MONTEIL
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Tribunal judiciaire
[ "24/02071" ]
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Autre
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24/02071
Tribunal judiciaire de Lille
Maintien de la mesure de rétention administrative
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Juge libertés & détention
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14Q
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LILLE ___________________ Le magistrat délégué par la présidente du Tribunal judicaire NOTE D’AUDIENCE Articles L.614-1, L.614-13, L.741-10, L.743-5, L.743-20 du CESEDA Audience publique DATE D’AUDIENCE : 26 Septembre 2024 DOSSIER : N° RG 24/02071 - N° Portalis DBZS-W-B7I-YZH5 - M. LE PREFET DU NORD / M. [D] [H] MAGISTRAT : Karine DOSIO GREFFIER : Clémence ROLET DEMANDEUR : M. LE PREFET DU NORD Représenté par M. [T] [Z] DEFENDEUR : M. [D] [H] Assisté de Maître Anaïs DE BOUTEILLER, avocat commis d’office, __________________________________________________________________________ DEROULEMENT DES DEBATS L’intéressé confirme son identité. Le représentant de l’administration, entendu en ses observations ; L’avocat soulève les moyens suivants : - tardiveté de l’avis au parquet du placement en garde-à-vue - pas de perspective d’éloignement : l’Algérie ne délivre pas de laissez passer Le représentant de l’administration répond à l’avocat ; L’intéressé entendu en dernier déclare : “On m’a ramené ici pour une trottinette, j’ai été interpellé, j’ai fait la garde-à-vue, on m’a ramené ici j’ai rien compris. J’ai rien fait de mal. J’ai une adresse à [Localité 4].” DÉCISION Sur la demande de maintien en rétention : o RECEVABLE o IRRECEVABLE o MAINTIEN o REJET o ASSIGNATION A RÉSIDENCE Le greffier Le magistrat délégué Clémence ROLET Karine DOSIO COUR D’APPEL DE DOUAI TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LILLE ────────── LE MAGISTRAT DELEGUE ──── Dossier n° N° RG 24/02071 - N° Portalis DBZS-W-B7I-YZH5 ORDONNANCE STATUANT SUR LA PROLONGATION D’UNE MESURE DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE Articles L.614-1, L.614-13, L.741-10, L.743-5, L.743-20 du CESEDA Nous, Karine DOSIO,, magistrat délégué par la présidente du Tribunal judiciaire de LILLE, assisté de Clémence ROLET, greffier ; Vu les articles suivants du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) : - L.614-1, L.614-13, L.741-10, L.743-5, L.743-20 - L. 741-1, L.741-4, L.741-5, L.741-7, L.744-1, L.751-9, L.751-10 - L. 743-14, L.743-15, L.743-17 - L. 743-19, L. 743-25 - R. 741-3 - R.742-1, R. 743-1 à R. 743-8, R. 743-21 Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 24/09/2024 par M. LE PREFET DU NORD; Vu la requête en prolongation de l’autorité administrative en date du 25/09/204 reçue et enregistrée le 25/09/2024 à 16H23 (cf. Timbre du greffe) tendant à la prolongation de la rétention de M. [D] [H] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire pour une durée de vingt-six jours ; Vu l’extrait individualisé du registre prévu à l’article L. 744-2 du CESEDA émargé par l’intéressé ; PARTIES AUTORITE ADMINISTRATIVE QUI A ORDONNE LE PLACEMENT EN RETENTION M. LE PREFET DU NORD préalablement avisé, représenté par Monsieur [T] [Z], représentant de l’administration PERSONNE RETENUE M. [D] [H] né le 09 Mai 2005 à [Localité 3] (ALGÉRIE) de nationalité Algérienne actuellement maintenu en rétention administrative préalablement avisé et présent à l’audience, assisté de Maître Anaïs DE BOUTEILLER, avocat commis d’office, LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE, préalablement avisé, n’est pas présent à l’audience. DÉROULEMENT DES DÉBATS A l’audience publique, le magistrat délégué a procédé au rappel de l’identité des parties ; Après avoir rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile pendant sa rétention et l’avoir informée des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ; L’intéressé a été entendu en ses explications ; Le représentant du préfet a été entendu en ses observations ; L’avocat a été entendu en sa plaidoirie ; Le représentant du préfet ayant répondu à l’avocat ; L’étranger ayant eu la parole en dernier ; EXPOSE DU LITIGE Par décision en date du 24 septembre 2024 notifiée le même jour à 15H10, l’autorité administrative a ordonné le placement de [D] [H] en rétention dans des locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire. Par requête en date du 25 septembre 2024, reçue au greffe le même jour à 16H23, l’autorité administrative a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de voir ordonner la prolongation de la rétention pour une durée de vingt-six jours. Le conseil de [D] [H] sollicite le rejet de la prolongation de la rétention sur les moyens suivants : - Dans le cadre de la garde à vue, l’avis au procureur est tardif - Absence de perspective d’éloignement, les laissez-passer pour l’Algérie sont gelés. MOTIFS DE LA DÉCISION - Sur l’avis tardif au procureur de la république Selon l’article 63 I- du code de procédure pénale, l’officier de police judiciaire informe le procureur de la République « dès le début de la mesure ». Il résulte de ce texte que l’officier de police judiciaire, qui, pour les nécessités de l’enquête, place une personne en garde à vue, doit aviser le procureur de la République dès le début de cette mesure et l’informer des motifs et de la qualification des faits notifiés à la personne, et que tout retard dans la mise en oeuvre de cette obligation, non justifié par des circonstances insurmontables, fait nécessairement grief aux intérêts de ladite personne L’heure du début de la garde à vue, pour l’application de l’article 63 du code de procédure pénale, s’entend de l’heure de la présentation à l’officier de police judiciaire. L’officier de police judiciaire informe le procureur de la République par tout moyen. En l’espèce, il résulte de la procédure que l’intéressé a été interpellé le 23 septembre 2024 à 20H10, présenté à l’officier de police judiciaire SL le 23 septembre 2024 à 20H51, qui lui a notifié le début de sa garde à vue et les droits y afférent, mesure qui a rétroagit aux dates et heures de son interpellation soit au 23 septembre 2024 à 20H20 Le procureur de la république a été informé de la date et du début de garde à vue, le 23 septembre 2024 à 21H12, l’heure étant attestée par procès-verbal, de sorte que cet avis est intervenu 20 minutes après la présentation à l’officier de police judiciaire, la condition d’immédiateté est dès lors remplie. Ce moyen est rejeté. - Sur l’absence de perspective d’éloignement Il est rappelé que la cour de cassation estime de manière constante que le juge des libertés et de la détention ne peut connaître de la décision d’éloignement et du pays de destination, ni par voie d’action, ni par voie d’exception, cette interdiction englobant le moyen tiré d’une perspective raisonnable d’éloignement à l’issue de la rétention. Ce moyen est rejeté. *** Sur le fond, une demande de routing a été effectuée ainsi qu’une demande de laissez-passer consulaire, et la situation de l’intéressé, sans garanties de représentation effectives, justifie la prolongation de la mesure de rétention. Il sera donc fait droit à la requête de l’administration. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement en premier ressort, par décision assortie de l’exécution provisoire, DÉCLARONS recevable la requête en prolongation de la rétention administrative ; ORDONNONS LA PROLONGATION DE LA RETENTION de M. [D] [H] pour une durée de vingt-six jours à compter du 28/09/2024 à 15H10. Fait à LILLE, le 26 Septembre 2024 Notifié ce jour à h mn LE GREFFIER LE MAGISTRAT DELEGUE NOTIFICATION DE L’ORDONNANCE AUX PARTIES DOSSIER : N° RG 24/02071 - N° Portalis DBZS-W-B7I-YZH5 - M. LE PREFET DU NORD / M. [D] [H] DATE DE L’ORDONNANCE : 26 Septembre 2024 NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance aux parties, qui en émargeant ci-après, attestent en avoir reçu copie et les avisons de la possibilité de faire appel, devant le Premier président de la cour d’appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt-quatre heures de son prononcé ; les informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 2]); leur indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier président de la cour d’appel ou son délégué. Information est donnée à M. [D] [H] qu’il est maintenu à disposition de la justice pendant un délai de vingt-quatre heures à compter de la notification de la présente ordonnance au procureur de la République, lorsqu’il est mis fin à sa rétention ou lors d’une assignation à résidence. Durant cette période, l’intéressé peut, s'il le souhaite, contacter son avocat et un tiers, rencontrer un médecin et s'alimenter. LE REPRESENTANT DU PRÉFET L’INTERESSE notifié par mail ce jour Présent en visioconférence LE GREFFIER L’AVOCAT notifié par mail ce jour ______________________________________________________________________________ RÉCÉPISSÉ M. [D] [H] retenu au Centre de Rétention de [Localité 1] reconnait avoir reçu notification de ladite ordonnance en date du 26 Septembre 2024 date de remise de l’ordonnance : le : signature de l’intéressé
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[ "23/00001" ]
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23/00001
Tribunal judiciaire de Caen
Saisie immobilière - Ordonne la vente forcée
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Chambre des saisies
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CAEN MINUTE : 24/ N° RG 23/00001 - N° Portalis DBW5-W-B7H-IH76 78A Demande tendant à la vente immobilière et à la distribution du prix JUGEMENT DU 26 Septembre 2024 A l'audience des saisies immobilières du Tribunal judiciaire de CAEN, tenue par Claire DELAUNEY, juge de l’exécution, assistée de Séverine HOURNON, greffière, Dans l’instance ENTRE CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9] dont le siège social est sis [Adresse 2] POURSUIVANT représentée par Me Diane BESSON, avocat au Barreau de CAEN, Case 33 ET Madame [U] [P] née le [Date naissance 1] 1985 à [Localité 8] demeurant [Adresse 6] (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 2023/001401 du 02/05/2023 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Caen) SAISI représentée par Me Shéhérazade ESCOURROU-LAROCHE, avocat au Barreau de CAEN, Case 70 Après débats à l’audience du 04 Juillet 2024, tenue par Claire DELAUNEY, juge, assistée de Eva TACNET, greffière, l’affaire a été mise en délibéré au 26 Septembre 2024. La présente décision a été signée par Claire DELAUNEY, Juge, et par Séverine HOURNON, greffière, présente lors du prononcé. FAITS ET PROCEDURE Se prévalant du défaut de remboursement par Madame [U] [P] d’un prêt hypothécaire constaté dans un acte notarié du 20 novembre 2012, la société CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9] lui a fait signifier, le 16 septembre 2022, un commandement de payer valant saisie du bien immobilier situé à [Adresse 6], cadastré section AD, numéro [Cadastre 3] d’une contenance de 70ca et section AD, numéro [Cadastre 4] d’une contenance de 39ca, soit une contenance totale de 1a 09ca. Ce commandement a été publié au service de la publicité foncière de Caen, 1er bureau, le 9 novembre 2022, volume 2022 S n°40. Par acte de commissaire de justice du 5 janvier 2023, la société CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9] a fait assigner Madame [U] [P] à l'audience d'orientation du juge de l'exécution aux fins de voir déterminer les modalités de poursuite de la procédure. Le cahier des conditions de vente a été déposé au greffe le 9 janvier 2023. Par jugement du 21septembre 2023, le juge de l’exécution a notamment : - Mentionné la créance de la CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9], créancier poursuivant, à l'égard de Madame [U] [P] au titre du prêt dénommé MODULIMMO n°15489 04722 00042170103 à la somme de 122.420,62 euros outre les intérêts postérieurs au taux de 3,81% selon décompte arrêté au 21 juin 2022 ; - Autorisé Madame [U] [P] à vendre à l’amiable, dans les conditions prévues aux articles L. 322-3 et L. 322-4 et R. 322-20 à R. 322-25 du code des procédures civiles d'exécution, l’immeuble situé à [Adresse 6], cadastré section AD, numéro [Cadastre 3] d’une contenance de 70ca et section AD, numéro [Cadastre 4] d’une contenance de 39ca, soit une contenance totale de 1a 09ca ; - Fixé à 125.000 euros le montant du prix net vendeur en-deçà duquel le bien immobilier saisi ne pourra être vendu ; - Dit que le prix de vente et toute autre somme acquittée par l'acquéreur seront consignés auprès de la Caisse des dépôts et consignations ; - Taxé les frais de poursuite du créancier poursuivant à la somme de 2.930,15 euros et rappelle que, conformément aux dispositions de l'article R. 322-24 du code des procédures civiles d'exécution, ces frais sont versés directement par l'acquéreur en sus du prix de vente ; - Fixé au jeudi 11 janvier 2024 à 14 heures la date de l’audience à laquelle l’affaire sera rappelée pour constater la vente et renvoie l’affaire à cette audience sans nouvelle convocation. A l’audience du 11 janvier 2024, la CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9], créancier poursuivant, représentée par Maître [I], indique qu’un compromis de vente du bien saisi au prix de 162 000 euros net vendeur a été signé le 27 septembre 2023 entre Madame [U] [P] (promettant) et les bénéficiaires, mais qu’il n’a pas encore donné lieu à réitération par acte authentique et sollicite en conséquence un délai supplémentaire pour permettre à la débitrice de signer l’acte authentique de vente. Madame [U] [P], débitrice, n’était ni présente ni représentée. La CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9] a communiqué en cours de délibéré, à la demande du Juge de l’exécution, la promesse de vente notariée que lui a transmise le conseil de Madame [U] [P], prévoyant la réalisation de la vente au plus tard le 15 mars 2024. La note en délibéré en date du 11 janvier 2024 a été transmise en copie à Maître ESCOURROU-LAROCHE, conseil de Madame [P]. Par jugement rendu le 4 avril 2024, le Juge de l’exécution a : - Constaté que la CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9], créancier poursuivant, justifie d'un engagement écrit d'acquisition du bien saisi signé par la débitrice Madame [U] [P] ; En conséquence, - Accordé à la CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9] un délai supplémentaire pour permettre la rédaction et la conclusion de l'acte authentique de vente par la débitrice Madame [U] [P] ; - Fixé au jeudi 4 juillet 2024 à 14 heures la date de l’audience à laquelle l’affaire sera appelée pour constater la vente et renvoyé l’affaire à cette audience sans nouvelle convocation ; - Dit que les dépens de la présente instance seront compris dans les frais de poursuite soumis à taxe. A l'audience du 4 juillet 2024, la CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9], représentée par son conseil respectif, indique que la vente a été conclue devant Maître [M] [X], notaire à [Localité 7], le 13 mars 2024, moyennant le prix de 162.000 € net vendeur, que le prix de vente et les frais de vente ont été versés au notaire et ont été, depuis, intégralement réglés par le notaire entre les mains du CREDIT MUTUEL ; les frais de la saisie immobilière ayant également été réglés, la CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9], suivant conclusions signifiées par RPVA le 4 juillet 2024, demande au juge de l’exécution de constater la vente amiable intervenue. Le conseil de Madame [P] n’a ni conclu ni fait d’observations à l’audience. SUR CE : Lorsque la vente amiable du bien saisi a été ordonnée en application de l'article R. 322-21 du code des procédures civiles d'exécution, l'article R. 322-25 du même code dispose qu'à l'audience à laquelle l'affaire est rappelée, le juge s'assure que l'acte de vente est conforme aux conditions qu'il a fixées et que le prix a été consigné et il ne constate la vente que lorsque ces conditions sont remplies. Il ordonne alors la radiation des inscriptions d'hypothèque et de privilège prises du chef du débiteur. En l'espèce, l'acte reçu le 13 mars 2024 par Maître [M] [X], notaire à [Localité 7], stipule que la vente est conclue moyennant le prix de 162.000 euros net vendeur, ce qui est conforme aux conditions fixées par le jugement d’orientation du 21 septembre 2023 qui fixe à 125.000 euros le montant du prix net vendeur en-deçà duquel le bien immobilier saisi ne pourra être vendu. En revanche, le relevé de compte du notaire en date du 3 juillet 2024 démontre que le prix de vente n’a pas été consigné à la Caisse des dépôts et consignations et que le notaire l’a immédiatement distribué aux différents créanciers de la débitrice, dont la CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9], qui s’est vu remettre la somme de 138.768,68 euros le 15 mars 2024, un solde de 17.705,83euros ayant été en définitive réservé à Madame [P] [U] le 15 mars 2024. Il ne résulte en outre pas de ce décompte la preuve que les frais de poursuite taxés par le jugement d’orientation à la somme de 2.930,15 euros ont été versés directement par l'acquéreur en sus du prix de vente, ainsi que le prévoit l'article R. 322-24 du code des procédures civiles d'exécution. Les conditions de l'article R. 322-25 du code des procédures civiles d'exécution n’étant ainsi pas remplies, la vente ne peut être constatée et il convient en conséquence d’ordonner la vente forcée des biens et droits immobiliers saisis dans les conditions prévues aux troisième et quatrième alinéas de l'article R. 322-22 du code des procédures civiles d'exécution. La date de l'audience d'adjudication, qui, selon l'article R. 322-22 alinéa 3 du code des procédures civiles d'exécution, doit se tenir dans un délai compris entre deux et quatre mois, sera fixée au jeudi 19 décembre 2024. Les modalités de visite de l’immeuble seront ci-dessous précisées. Par ailleurs, en application des dispositions de l'article R. 322-37 du code des procédures civiles d'exécution, les mesures de publicité prévues aux articles R. 322-31 à R. 322-35 du même code seront aménagées dans les conditions ci-dessous mentionnées, conformément à la demande du créancier poursuivant. Les dépens de la présente instance seront compris dans les frais privilégiés de vente. PAR CES MOTIFS, Le juge de l'exécution statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, non susceptible d’appel, Vu le jugement d'orientation du 21 septembre 2023, CONSTATE que les conditions de l'article R. 322-25 du code des procédures civiles d'exécution ne sont pas remplies et que la vente ne peut être constatée, En conséquence : ORDONNE la vente forcée, dans les conditions prévues aux troisième et quatrième alinéas de l'article R. 322-22 du code des procédures civiles d'exécution, des biens et droits immobiliers situés à [Localité 5] [Adresse 6], cadastré section AD, numéro [Cadastre 3] d’une contenance de 70ca et section AD, numéro [Cadastre 4] d’une contenance de 39ca, soit une contenance totale de 1a 09ca ; DIT que l’adjudication aura lieu aux enchères publiques, au tribunal judiciaire de Caen, conformément aux modalités prévues par le cahier des conditions de vente, à l’audience du: - jeudi 19 décembre 2024 à 14 heures sur la mise à prix de 80 000 euros ; RENVOIE l’affaire à cette date sans nouvelle convocation ; DIT que le créancier poursuivant organisera la visite des biens par l’huissier territorialement compétent de son choix, lequel pourra s’adjoindre le concours de la force publique, d’un serrurier et de tout témoin, le jour de son choix, à charge de prévenir le saisi et tout occupant au moins 15 jours à l’avance par lettre recommandée avec demande d’avis de réception et lettre simple et qu’il nous en sera référé en cas de difficulté, ces modalités de visite étant applicables en cas de réitération des enchères ou de surenchère ; DIT qu'il sera procédé à la publicité de la vente dans les conditions des articles R. 322-31 à R. 322-35 du code des procédures civiles d'exécution, avec ajout d’une publication par internet ; RAPPELLE que, conformément aux dispositions de l'article R. 322-22 alinéa 3 du code des procédures civiles d'exécution, la présente décision sera notifiée par le greffe aux débiteurs, au créancier poursuivant et au créancier inscrit ; DIT que les dépens de la présente instance seront compris dans les frais de poursuite soumis à taxe. Ainsi jugé et prononcé publiquement par mise à disposition de la décision au greffe, les parties en ayant été préalablement avisées conformément au 2ème alinéa de l'article 450 du code de procédure civile, et, après lecture, la minute a été signée par le juge de l'exécution et la greffière présente lors de la mise à disposition. LE GREFFIER LE JUGE DE L’EXECUTION S. HOURNON C. DELAUNEY
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Tribunal judiciaire
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Autre
2024-09-26
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23/01620
Tribunal judiciaire du Mans
Décision tranchant pour partie le principal
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Chambre 1
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2024-09-27
28A
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MINUTE 2024/ ORDONNANCE DU : 26 Septembre 2024 DOSSIER N° : RG 23/01620 - N° Portalis DB2N-W-B7H-HYZ3 AFFAIRE : [P] [N], [E] [N], [U] [N] veuve [K], [F] [N] épouse [C], [Y] [N] C/ [D] [N] épouse [G], [I] [N], [T] [W] épouse [N] TRIBUNAL JUDICIAIRE DU MANS 1ère Chambre Civile ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT Nous, Marie-Michèle BELLET, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire du MANS, juge de la mise en état, dans l’instance pendante, ENTRE : DEMANDEURS au principal Monsieur [P] [N] né le [Date naissance 1] 1953 à [Localité 20] (72) demeurant [Adresse 6] Monsieur [E] [N] né le [Date naissance 10] 1954 à [Localité 20] (72) demeurant [Adresse 18] Madame [U] [N] veuve [K] née le [Date naissance 8] 1956 à [Localité 20] (72) demeurant [Adresse 15] Madame [F] [N] épouse [C] née le [Date naissance 7] 1959 à [Localité 20] (72) demeurant [Adresse 12] Monsieur [Y] [N] né le [Date naissance 4] 1962 à [Localité 20] (72) demeurant [Adresse 16] représentés par Maître Georges BONS, membre de la SELARL GEORGES BONS, avocat au Barreau du MANS DEFENDEURS au principal Madame [D] [N] épouse [G] née le [Date naissance 4] 1962 à [Localité 20] (72) demeurant [Adresse 14] représentée par Maître Alain DUPUY, mem bre de la SCP HAUTEMAINE AVOCATS, avocat au Barreau du MANS Monsieur [I] [N] né le [Date naissance 2] 1964 à [Localité 20] (72) demeurant [Adresse 17] Madame [T] [W] épouse [N] née le [Date naissance 3] 1967 à [Localité 13] (72) demeurant [Adresse 17] représentés par Maître Pascale FOURMOND, membre de la SCP PLAISANT-FOURMOND-VERDIER, avocate au Barreau du MANS RG 23/01620 - N° Portalis DB2N-W-B7H-HYZ3 Avons rendu le 26 Septembre 2024 l’ordonnance ci-après, assistée de Patricia BERNICOT, Greffier greffière, présente aux débats le 11 Juillet 2024, et à qui la minute de l’ordonnance a été remise. *** EXPOSE DU LITIGE Monsieur [P] [N] décède le [Date décès 5] 2004, laissant pour lui succéder son épouse Madame [X] [A] avec lequel il était marié sous la communauté de biens réduite aux acquêts et ses huit enfants. Monsieur [B] [N], un de ses enfants, décède le [Date décès 11] 2016 laissant pour lui succéder, sa mère et ses sept frères et soeur. Madame [X] [A] décède le [Date décès 9] 2018, laissant pour lui succéder ses sept enfants, Messieurs [P], [I] et [E] et [Y] [N] et Mesdames [U], [F] et [D] [N]. Un projet de partage dressé par Maître [M] le 17 décembre 2020 n’est pas accepté par tous les héritiers. Par actes du 9 et 13 juin 2023, Monsieur [P] [N], Monsieur [E] [N], Madame [U] [N], Madame [F] [N] épouse [C], et Monsieur [Y] [N] assignent Monsieur [I] [N] et Madame [T] [W] épouse [N], et, Madame [D] [N] épouse [G] aux fins de voir ordonner la liquidation partage de la communauté ayant existé entre les époux [N]-[A], et, voir rapporter les donations indirectes des époux [N] avec application des peines de recel successoral, et, voir condamner Monsieur [I] [N] de rendre les comptes de gestion de sa mère. Par conclusions, Monsieur [P] [N],Monsieur [E] [N], Madame [U] [N], Madame [F] [N] épouse [C], et Monsieur [Y] [N] sollicitent : - le rejet des demandes de paiement de salaire différé de Madame [D] [N] épouse [G] et de Monsieur [I] [N], ces dernières étant irrecevables comme étant atteintes par la prescription, - la communication par Monsieur [I] [N] et son épouse Madame [T] [N] des pièces suivantes, sous astreinte de 50 euros par jour de retard à compter de la signification de cette ordonnance : - l’acte complet d’où est extraite la pièce n°12 communiquées à la mise en état du 1er février 2024, - l’acte reçu par Maître [M], notaire à [Localité 19], le 23 mai 1997, visé dans cet extrait, - l’acte constatant la cession du cheptel mort et vif que lui a consenti Monsieur [P] [N], son père, - une expertise judiciaire afin d’évaluer le bien immobilier de la [Adresse 17] à [Localité 20] et par extension à [Localité 22] et [Localité 21], vendu aux époux [N] le 2 avril 1999 devant Maître [M], notaire, et, ce, aux fins de déterminer la valeur du bien au décès des parents [N], soit le [Date décès 5] 2004 et le [Date décès 9] 2018, afin de satisfaire aux régles du rapport, ainsi que sa valeur actuelle, et, afin d’évaluer le cheptel mort et vif qui pouvait dépendre de la [Adresse 17] au 1er novembre 1986 et aux décès des parents [N], - la condamnation de Monsieur [I] [N] au paiement d’une somme de 2 500,00 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile et aux dépens. Les demandeurs font valoir : - concernant la demande d’expertise, cette dernière serait justifiée, étant donné que, selon eux, la ferme vendue à leur frère aurait été sous-évaluée, ce qui aurait démontré la volonté de leur père de le gratifier, et, alors que leur frère aurait une réticence à apporter la preuve de ce que le prix de vente correspondait aux prix pratiqués. Ils ajoutent qu’il conviendra également d’évaluer le prix du cheptel vendu par leur père à [I] [N], - concernant la demande de communication de piéces, ces dernières doivent être produites dans le cadre de la loyauté des débats, - concernant les demandes de salaire différé, outre le fait que seul Monsieur [N], père était exploitant , et que si l’article 2224 issue de la loi du 18 juin 2008, entrée en vigueur le 19 juin 2008, est postérieur au décès de leur père, en revanche en application des mesures transitoires, la demande devait être présentée avant le 20 juin 2013. Pour les requérants, les demandes seraient donc prescrites. RG 23/01620 - N° Portalis DB2N-W-B7H-HYZ3 Par conclusions, Madame [D] [N] épouse [G] demande : - un rejet de la prescription invoquée en demande sur sa demande de paiement de salaire différé, estimant qu’elle disposait de 30 ans à compter de l’ouverture de la succession de son père, soit jusqu’au [Date décès 5] 2034, conformément aux anciennes dispositions applicables avant la loi de 2008 instituant la prescription quinquennale de l’article 2224 du code civil, - un donner acte de ce qu’elle ne s’oppose pas” à la demande d’expertise formulée par de la prescription de sa demande de salaire différé”, - la condamnation des demandeurs aux dépens. Par conclusions d’incident, Monsieur [I] [N] et Madame [T] [W] épouse [N] requièrent : - un débouté des demandeurs de leur demande de production de pièces, - la production par Monsieur [Y] [N] de l’acte de liquidation partage de la communauté ayant existé entre lui et son épouse, Madame [R] [N], laquelle avait communiqué un extrait de leur acte de divorce. Selon eux, Monsieur [Y] [N] demande la production d’un acte qu’il détient, et, il devra donc être enjoint de le verser à la procédure. - sur la production de l’acte du 23 mai 1997, le notaire Maître [M] doit l’avoir en sa possession, - le rejet de la prescription invoquée en demande de la demande de paiement de salaire différé par Monsieur [I] [N], - le rejet de la demande des demandeurs d’une expertise judiciaire, les époux [N] estimant avoir produit toutes pièces utiles. Cependant, si le Tribunal ne s’estimait pas suffisamment informé, une expertise judiciaire pourrait être ordonnée. -la condamnation des demandeurs à l’action aux dépens avec application de l’article 699 du code de procédure civile et au paiement d’une indemnité de 2 500,00 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Sur le salaire différé, les défendeurs considèrent que la demande ne serait pas prescrite dans la mesure où serait applicable l’ancienne prescription trentenaire à compter du décès du père de Monsieur [Y] [N] et, qu’en tout état de cause, si le délai de prescription quinquennale devait s’appliquer, il aurait commencé à courir à compter du décès de madame [N], mère. Dès lors, la prescription n’était encourue qu’après le [Date décès 9] 2023. A cet égard, les défendeurs à l’action rappellent que Madame [A] était considérée comme exploitante agricole ainsi qu’il en résulte de l’assignation (p4), et, qu’en outre, l’acte de vente de la ferme la fait apparaître comme agricultrice. MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande de communication de pièces Il résulte des articles 11 et 788 du code de procédure civile, que si une partie détient un élément de preuve, le juge de la mise en état qui exerce tous les pouvoirs nécessaires à la communication, à l’obtention et à la production de pièces, peut, à la requête de l’autre partie, lui enjoindre de le produire, au besoin à peine d’astreinte. Le juge dispose en matière de production forcée, d’une simple faculté dont l’exercice est laissé à son pouvoir discrétionnaire. De plus, en vertu de l’article 132 du code de procédure civile, la partie qui fait état d’une pièce s’oblige à la communiquer à toute autre partie à l’instance, et, à défaut, selon les articles 133 et 134 du code de procédure civile, le juge peut enjoindre cette communication, en fixant au besoin à peine d’astreinte, le délai et s’il y a lieu, les modalités de communication. Enfin, aux termes de l’article 142 du code de procédure civile, les demandes de production des éléments de preuve détenus par les parties sont faites, et, leur production a lieu, conformément aux dispositions des articles 138 et 139 du code de procédure civile, lequel prévoit que la demande est faite sans forme. Le juge s’il estime cette demande fondée, ordonne la délivrance ou la production de l’acte ou de la pièce, en original, en copie ou en extrait selon le cas, dans les conditions et sous les garanties qu’il fixe, au besoin sous astreinte. En l’espèce, il convient de relever que l’ensemble des demandes de communication de pièces relèvent préalablement de la tâche du notaire de la succession qui sera chargé d’établir les comptes entre les parties et qui demandera toutes pièces utiles pour y parvenir, conformément à l’article 1365 du code civil. Il sera d’ailleurs noté que les motifs invoqués par les demandeurs pour réclamer lesdites pièces appartiennent plus à une discussion sur le fond. RG 23/01620 - N° Portalis DB2N-W-B7H-HYZ3 Plus particulièrement, sur la demande portant sur l’acte complet d’où est extraite la pièce n°12 communiquées à la mise en état du 1er février 2024, le fait de vouloir connaître le contexte dudit acte ne suffit pas à motiver la demande de communication, d’autant qu’il semble qu’il s’agisse d’une pièce dont un des demandeurs Monsieur [Y] [M] dispose. Concernant l’acte reçu par Maître [M], notaire à [Localité 19], le 23 mai 1997, visé dans cet extrait, ainsi que le font remarquer les époux [I] [N], en cas de besoin, le notaire pourra le produire, sachant qu’à nouveau, les demandeurs ne démontrent l’intérêt de sa production et qu’il semble que Monsieur [Y] [N] en possède un exemplaire. Enfin, quant à l’acte constatant la cession du cheptel mort et vif que Monsieur [P] [N], père, a consenti à Monsieur [I] [N], il n’est pas démontré que cette pièce existe. Or, il s’agit d’une condition pour obtenir une communication de pièces. Il s’ensuit que cette demande de communication de pièces ne se justifie donc pas à ce stade des opérations de succession, et, sera donc rejetée, d’autant que les demandeurs à l’incident ne justifient de l’intérêt de demander certaines de ces pièces, voire de leur existence. Il en sera de même de la demande de production de pièces présentée par les époux [I] [N] qui ne justifient de l’intérêt de leur production dans ce litige. Sur la fin de non recevoir tirée de la prescription des demandes de salaire différé Par application de l’article 789 6° du code de procédure civile, lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation, le Juge de mise en état est jusqu’à son déssaisissement, seul compétent à l’exclusion, à l’exclusion de toute autre formation du tribunal , pour statuer sur les fins de non recevoir. Selon l’article 122 du code de procédure civile, constitue une fin de non recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer l’adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut du droit d’agir, tel le défaut de qualité, le défaut d’intérêt, la prescription, le délai préfix, la chose jugée. Aux termes de l’article 2224 du code civil, « les actions personnelles ou mobilières se prescrivent par cinq ans à compter du jour où le titulaire d'un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l'exercer », étant précisé que la loi antérieure au 17 juin 2008 prévoyait une prescription trentenaire (ancien article 2262 du code civil). Enfin, selon l’article L321-17 alinéa 1 du code rural dispose que le bénéficiaire de salaire différé exerce son droit de créance après le décès de l’exploitant et au cours du règlement de la succession. - En l’espèce, la qualité de chef d’exploitation est admise par les parties au profit de Monsieur [P] [N]. Concernant la qualité de Madame [A], mère, il convient de relever que si l’assignation visent au 5° que Monsieur [I] [N] a succédé à ses pères et mères dans l’exploitation de la [Adresse 17], cela ne signifie pas que de manière certaine, Madame [N], mère exerçait effectivement la profession d’agricultrice. Il en est de même de cette mention dans l’acte de vente du bien immobilier du 2 avril 1999 au profit de Monsieur [I] [N]. Il sera d’ailleur noté que cette qualité attribuée à Madame [A] ne vaut que pour Monsieur [I] [N], lequel ne fournit aucune autre pièce pouvant établir cette situation. Or, cette qualité est contredite par sa soeur [D] qui dans sa déclaration datée du 31 octobre 2017 antérieure au décès de sa mère intitulée ”attestation pour la validation gratuite en équivalence de périodes d’activité non salariée agricole exercée avant la majorité et avant le 1er janvier 1976", elle a inscrit que le chef d’exploitation était [P] [N]. Il sera donc admis qu’il n’est pas justifié de manière certaine que Madame [N], mère était co-exploitante. - Il s’ensuit donc que seul Monsieur [N] père avait la qualité d’exploitant agricole pour la période considérée, et, il convenait aux enfants de faire valoir une créance sur sa seule succession et non sur celle de leur mère. RG 23/01620 - N° Portalis DB2N-W-B7H-HYZ3 Monsieur [N] père étant décédé avant la loi du 17 juin 2008, si la prescription applicable était de trente ans à compter de son décés, en revanche les enfants devaient réclamer leur créance de salaire différe au plus tard le 19 juin 2013, en application de l’article 26 II des dispositions transitoires de ladite loi. Aussi, en voulant faire reconnaître leur droit à salaire différé en 2023, il sera retenu que leur demande est irrecevable comme étant atteinte par la prescription. Sur la demande d’expertise judiciaire En application des dispositions de l’article 789 5° du code de procédure civile, lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation, le juge de la mise en état est compétent pour ordonner, même d’office, toute mesure d’instruction. Dans cette affaire, il convient de noter que les demandeurs ne fournissent aucun élément pouvant remettre en cause les prix des estimations des biens, ces derniers se contentant de partir de postulats pour présenter leur propre évaluations. Il convient d’ailleurs de relever que leur demande est justifiée par “la réticence” de leur frère à fournir des justificatifs de prix. Or, il sera pris en considération le fait que ce motif n’autorise pas que soit ordonnée une expertise judiciaire. Quant au coût du cheptel vendu à leur frère, il semble que la contestation porte plus particulilèrement sur le nombre de bêtes que sur leur prix. Du reste, à cette demande d’expertise, il n’est fourni aucun motif. En outre, il sera rappelé que lorsque le notaire sera désigné pour proposer l’acte de partage des succession, il lui appartiendra de procéder à des évaluations, voire de se faire assister par un sapiteur-expert, en application de l’article 1365 du code civil. Il sera donc admis que les demandeurs ne produisent aucun élément permettant d’étayer leur demande d’expertise judiciaire dont il sera rappelé qu’elle n’a pas pour objectif de suppléer la carence de preuve d’une partie mais d’éclairer le tribunal. En conséquence, la demande d’expertise judiciaire sera rejetée. Sur les dépens et l’article 700 du code de procédure civile Les dépens suivront le sort de ceux du fond et en équité, les demandes de paiement d’une indemnité au titre de l’article 700 du code de procédure civile seront rejetées. L’affaire est renvoyée à la mise en état du 5 décembre 2024-9H, pour conclusions de Maître BONS. PAR CES MOTIFS La Juge de la Mise en état, statuant publiquement par mise à disposition au greffe par ordonnance contradictoire, susceptible de recours dans les conditions de l’article 795 du code de procédure civile, REJETONS la demande de communication de pièces sous astreinte présentée par les demandeurs à l’encontre de Monsieur [I] [N] et son épouse Madame [T] [N] et la demande présentée par Monsieur [I] [N] et son épouse Madame [T] [N] à l’encontre de Monsieur [Y] [N] ; REJETONS la demande d’expertise judiciaire ; DECLARONS irrecevables les demandes de paiement de salaire différé présentées par Monsieur [I] [N] et Madame [D] [N] épouse [G] comme étant atteintes par la prescription ; DEBOUTONS les parties de leur demande de paiement d’une indemnité au titre de l’article 700 du code de procédure civile. DISONS que les dépens de l’incident suivront le sort de ceux du fond ; ORDONNONS le renvoi du dossier à la mise en état du 5 décembre 2024, 9 heures, pour conclusions de Maître BONS. La Greffière, La Juge de la mise en état,
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Tribunal judiciaire d'Angers
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LE 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D’ ANGERS -=-=-=-=-=-=-=- N° RG 24/209 - N° Portalis DBY2-W-B7I-HPN7 N° de minute : 24/383 O R D O N N A N C E ---------- Le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, Nous, Nadine GAILLOU, Vice-Présidente du Tribunal Judiciaire d’ANGERS, assistée de Aurore TIPHAIGNE, Greffière présente lors des débats et lors de la mise à disposition, avons rendu la décision dont la teneur suit : DEMANDEURS : Madame [R] [L] née le 26 Août 1989 à [Localité 9] (49) [Adresse 4] [Localité 10] représentée par Maître Patrice HUGEL de la SELARL PATRICE HUGEL AVOCAT, Avocat au barreau d’ANGERS Monsieur [G] [S] né le 27 Novembre 1991 à [Localité 11] (49) [Adresse 4] [Localité 10] représenté par Maître Patrice HUGEL de la SELARL PATRICE HUGEL AVOCAT, Avocat au barreau d’ANGERS DÉFENDERESSES : S.A. AXA FRANCE IARD, immatriculée au RCS de NANTERRE sous le N° 722 057 460, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, en sa qualité d’assureur de la société CONSTRUCTION ANGEVINE [Adresse 3] [Localité 8] représentée par Maître Jean-baptiste LEFEVRE de la SELARL 08H08 AVOCATS, Avocat au barreau d’ANGERS, substitué par Maître Magali GUIGNARD, Avocate au barreau d’ANGERS, S.A. MILLENIUM INSURANCE COMPANY (MIC), immatriculée au RCS de PARIS sous le N° 885 241 208, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, en sa qualité d’assureur de la société CONSTRUCTION ANGEVINE, [Adresse 2] [Localité 6] représentée par Maître Arnaud BARBE de la SCP PROXIM AVOCATS, Avocat au barreau d’ANGERS, Avocat postulant et par Maître Eve NICOLAS, Avocate au barreau de NANTES, Avocate plaidante, C.EXE : Maître Jean-Baptiste LEFEVRE Maître Philippe RANGE Maître Patrice HUGEL Maître Arnaud BARBE C.C : Copie Dossier le S.A. MMA IARD, immatriculée au RCS du MANS sous le N° 440 048 882, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, en sa qualité d’assureur de la société PIERRE DE LOIRE [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Maître Philippe RANGE de la SELARL LEXCAP, Avocat au barreau d’ANGERS ************* Vu l’exploit introductif du présent Référé en date du 14 et 15 Mars 2024; les débats ayant eu lieu à l’audience du 27 Juin 2024 pour l’ordonnance être rendue le 12 septembre 2024. A cette date le délibéré a été prorogé au 26 septembre 2024, ce dont les parties comparantes ou représentées ont été avisées.  EXPOSE DU LITIGE Suivant contrat de construction de maison individuelle en date du 31 janvier 2019, M. [G] [S] et Mme [R] [L] ont confié à la société Pierre de Loire, exerçant sous l’enseigne Carré Neuf, l’édification de leur bien sur une parcelle située au [Adresse 7] à [Localité 10]. La société Pierre de Loire a sous-traité le lot “maçonnerie - gros oeuvre” à la société Construction Angevine. Le coût de la construction était initialement fixé à la somme de 240.647 euros TTC, outre 19.918 euros de travaux restant à la charge du maître d’ouvrage. Plusieurs avenants ont par la suite été signés par les parties fixant le coût définitif de la construction à la somme de 245.832,68 euros TTC. La déclaration d’ouverture de chantier est intervenue le 24 avril 2019. La réception est intervenue le 25 novembre 2020, avec réserves. M. [S] et Mme [L] ont par la suite dénoncé les désordres suivants : - fissures sur la maison en observation (jauge saugnac) jusqu’au 30 juin 2021 et nouvelles fissures apparues ; - mur de soutènement mesurant 26,47m au lieu de 47,76m ; - choc extérieur sur l’un des vantaux de la porte du garage ; - de nombreux châssis, dormants et vantaux des surfaces vitrées sont rayés ; - porte de service du garage : vantail rayé ; - emplacement des arrivées de chauffage au sol de la chambre non conforme ; - porte entre le garage et le hall d’entrée voilée ; - fissures sur le mur de soutènement ; - fissure dans le garage ; - dysfonctionnement des commandes du portail électrique du garage. Suivant acte signifié le 12 mai 2021, M. [S] et Mme [L] ont sollicité du juge des référés du tribunal judiciaire d’Angers qu’il ordonne la mise en oeuvre d’une expertise judiciaire au contradictoire de la société Pierre de Loire. Suivant acte signifié le 16 juin 2021, la société Pierre de Loire a assigné la société Construction Angevine en intervention forcée afin que les opérations d’expertise lui soient déclarées communes et opposables. Par ordonnance en date du 02 septembre 2021, le juge des référés a notamment ordonné la jonction des instances, enregistrées désormais sous le seul numéro de répertoire général 21/320, a ordonné une mesure d’expertise judiciaire et a désigné M. [F] [K] pour y procéder. Suivant actes signifiés les 24, 27 et 30 juin 2022, la société Pierre de Loire a saisi le président du tribunal judiciaire d’Angers, statuant en référé, d’une demande contre la compagnie d’assurance MMA IARD, son assureur, la compagnie d’assurance MIC, ainsi que la compagnie d’assurance AXA France IARD, toutes deux en qualité d’assureurs de la société Construction Angevine, aux fins de leur voir étendre les opérations d’expertise précédemment ordonnées. Par ordonnance en date du 15 septembre 2022, le juge des référés a fait droit à cette demande d’extension des opérations d’expertise et a accordé à l’expert judiciaire un délai supplémentaire de six mois pour le dépôt de son rapport. Suivant jugement en date du 13 mars 2023, le tribunal de commerce d’Angers a prononcé le placement en liquidation judiciaire de la société Pierre de Loire et a désigné Me [N] [O] en qualité de liquidateur. Suivant jugement en date du 06 avril 2023, le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé le placement en liquidation judiciaire de la société Construction Angevine et a désigné Me [P] [M] en qualité de liquidateur. M. [K] a remis son rapport définitif le 18 septembre 2023 et a conclu à l’existence de nombreux désordres relatifs aux fissures de la maison et du mur de soutènement, lesquels seraient imputables aux sociétés Pierre de Loire et Construction Angevine. Sur la base de ce rapport, M. [S] et Mme [L] ont, par courrier officiel de leur conseil en date du 23 janvier 2024, sollicité des assureurs des sociétés Pierre de Loire et Construction Angevine la prise en charge de leurs entiers préjudices pour la somme de 159.836,20 euros. Cette demande n’a pas été suivie d’effet. Aucun accord amiable n’a été trouvé entre les parties suite au dépôt du rapport de l’expert judiciaire. * C’est dans ce contexte que, par actes de commissaire de justice des 14 et 15 mars 2024, M. [S] et Mme [L] ont fait assigner la société MIC, ès-qualités d’assureur de la société Construction Angevine à la date d’ouverture de chantier, la société AXA France IARD, ès-qualités d’assureur de la société Construction Angevine à la date de la réclamation, ainsi que la société MMA IARD, ès-qualités d’assureur responsabilité civile décennale et responsabilité civile professionnelle de la société Pierre de Loire, en référé devant le président du tribunal judiciaire d’Angers, sur le fondement des dispositions de l’article 835 du code de procédure civile ainsi que des articles 1792 et 1792-2 du code civil, aux fins de voir : “- Condamner in solidum les sociétés MIC, AXA France IARD et MMA IARD à leur payer à titre provisionnel la somme de 122.793,77 euros, outre les intérêts selon l’indice BT01 à compter de la remise du rapport d’expertise judiciaire, soit à compter du 04 septembre 2023, afin d’entreprendre les travaux réparatoires ; - Condamner in solidum les sociétés MIC, AXA France IARD et MMA IARD à leur payer à titre provisionnel la somme de 13.000 euros, outre les intérêts au taux légal à compter de la demande; - Condamner in solidum les sociétés MIC, AXA France IARD et MMA IARD à leur payer la somme de 15.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; - Condamner les mêmes aux entiers dépens, comprenant les dépens de la procédure de référé expertise et les frais d’expertise judiciaire.” A l’appui de leurs prétentions, M. [S] et Mme [L] font valoir que les responsabilités décennales du constructeur, la société Pierre de Loire, et celle de la société Construction Angevine, seraient engagées compte tenu des désordres relevés par l’expert judiciaire. Ils soutiennent que leur préjudice matériel aurait été évalué par M. [K] à la somme totale de 122.793,77 euros, ventilée comme suit : - 115.071,87 euros TTC correspondant aux travaux de reprise des désordres ; - 1.901,90 euros HT au titre de l’indemnisation de la moins-value du mur de soutènement; - 5.820 euros TTC correspondant au remboursement de la facture de la société Anis, relative à des prestations nécessaires à la réalisation du chemin d’accès. S’agissant du préjudice immatériel allégué, ils évaluent à 8.000 euros le préjudice de jouissance qu’ils subiraient en raison de la situation qui perdurerait depuis plus de trois ans et leur empêcherait de procéder aux aménagements extérieurs sur leur propriété. Enfin, ils évaluent à hauteur de 5.000 euros le préjudice moral qu’ils subiraient au titre des relances amiables restées vaines. * Par voie de conclusions, la société MIC, ès-qualités d’assureur de la société Construction Angevine à la date d’ouverture de chantier, sollicite du juge, sur le fondement des dispositions des articles 834 et 835 du code de procédure civile, ainsi que des articles 1131-1 et suivants et 1792 et suivants du code civil, de : “ A titre principal, - Rejeter toute demande de condamnation formulée à son encontre ; - Rejeter la demande de M. [S] et Mme [L] de renvoi de l’examen de l’affaire au fond; A titre subsidiaire, - Condamner la société MMA IARD à la garantie de toute condamnation qui serait susceptible d’être prononcée à son encontre, à hauteur de 75% minimum ; - Faire application des franchises contractuelles applicables à la police d’assurance conclue avec la société Construction Angevine, soit : * 3.000 euros au titre de la garantie responsabilité décennale ; * 3.000 euros au titre de la garantie responsabilité civile professionnelle ; En tout état de cause, - condamner in solidum tous succombant à lui verser la somme de 3.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux entiers dépens dont les frais d’expertise judiciaire; - Rejeter toute demande formulée à son encontre ; - Réserver les dépens.” A l’appui de ses prétentions, la société MIC fait valoir, en premier lieu, que la société Construction Angevine n’est intervenue qu’en qualité de sous-traitante de la société Pierre de Loire et, ainsi, n’aurait aucun lien contractuel avec M. [S] et Mme [L]. De sorte que la responsabilité de son assuré ne saurait être recherchée que sur le fondement délictuel. A ce titre, elle soutient que les demandeurs ne rapporteraient la preuve d’aucune faute qui aurait été commise par la société Construction Angevine. En deuxième lieu, elle déclare que ses garanties ne seraient pas mobilisables au cas présent dès lors que : - les dommages relatifs à la fissure du placo de la cage d’escalier ainsi qu’au dysfonctionnement de la porte du garage ne seraient pas imputables à son assuré ; - le coût des factures pour des prestations non réalisées mais non confiées à la société Construction Angevine devraient être écartées ; - les désordres réservés à la réception ne sauraient faire l’objet d’une réparation au titre des garanties décennale ou civile professionnelle ; - contrairement aux conclusions de l’expert judiciaire, qu’elle remet en cause sur ce point, les désordres consistant en des fissures sur la maison ne seraient pas de caractère décennal et seraient excluent de sa garantie. La société MIC fait également valoir l’existence de contestations sérieuses sur les demandes de dommages immatériels, en ce que, d’une part, elle n’était plus l’assureur de la société Construction Angevine à la date de la réclamation et, d’autre part, ses garanties n’auraient pas vocation à garantir de telles préjudices. * Par voie de conclusions, la société AXA France IARD, ès-qualités d’assureur de la société Construction Angevine à la date de la réclamation, sollicite du juge, sur le fondement des dispositions des articles 9 et 834 du code de procédure civile, de : “ A titre principal, - Débouter M. [S] et Mme [L] ou toute autre partie de leurs demandes de condamnation et/ou de garantie à son encontre au titre des dommages matériels allégués, la concluante n’ayant pas vocation à mobiliser ses garanties à cet égard, sachant que la responsabilité décennale de la société Construction Angevine était assurée par la société MIC à la date d’ouverture du chantier ; - Débouter M. [S] et Mme [L] ou toute autre partie de leurs demandes de condamnation et/ou de garantie à son encontre au titre des dommages immatériels allégués, les réclamations formulées par les demandeurs au titre de leur prétendu trouble de jouissance et préjudice moral étant injustifiés ou faisant a minima l’objet de contestations sérieuses ; - Débouter M. [S] et Mme [L] ou toute autre partie de leurs demandes de condamnation et/ou de garantie à son encontre au titre des frais irrépétibles ; - Débouter M. [S] et Mme [L] ou toute autre partie de leur demande de passerelle; A titre subsidiaire, - Limiter les condamnations prononcées au profit de M. [S] et Mme [L] au titre des dommages matériels allégués à la hauteur de 103.039,20 euros TTC et condamner in solidum les sociétés MMA IARD et MIC à la garantir intégralement de toute condamnation à cet égard; - Limiter les condamnations prononcées au profit de M. [S] et Mme [L] au titre des dommages immatériels à de plus justes proportions ; - Débouter M. [S] et Mme [L] de leur demande tendant à ce que les préjudices immatériels allégués portent intérêt à compter de l’assignation en référé provision ; - Condamner la société MMA IARD à la garantie à hauteur de 50% des condamnations prononcées contre elle au titre des dommages immatériels ; - La juger bien fondée à opposer à tout tiers sollicitant sa garantie au titre des dommages immatériels allégués sa franchise qui s’élève à 1.961 euros ; - Limiter les condamnations prononcées au profit de M. [S] et Mme [L] au titre de leurs frais irrépétibles à de plus justes proportions et condamner in solidum les sociétés MMA IARD et MIC à la garantir intégralement de toute condamnation à cet égard ; En tout état de cause, condamner in solidum M. [S] et Mme [L] ou tout autre succombant à lui verser la somme de 3.500 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux entiers dépens.” A l’appui de ses prétentions, la société AXA France IARD fait valoir l’existence de contestations sérieuses, d’une part, sur la mobilisation de sa garantie, dès lors qu’elle n’était pas l’assureur de la société Construction Angevine à la date d’ouverture du chantier et, d’autre part, sur le quantum des sommes réclamées puisque certaines des réclamations ne seraient pas imputables à la société Construction Angevine. Par ailleurs, elle considère que M. [S] et Mme [L] n’auraient subi aucun dommage immatériel consécutif au sinistre et qu’ils n’apporteraient aucun justificatif à l’appui de leurs demandes de provision à ce titre. * Par voie de conclusions, la société MMA IARD, ès-qualités d’assureur de la société Pierre de Loire, sollicite du juge, sur le fondement des dispositions des articles 9 et 835 du code de procédure civile, ainsi que des articles 1240 et 1792 et suivants du code civil, de : “ - Déclarer M. [S] et Mme [L] irrecevables en leurs demandes, fins et conclusions; - Les en débouter intégralement ; - Juger qu’il existe des contestations sérieuses sur les responsabilités et le quantum des reprises; - se déclarer incompétent au profit du juge du fond ; Subsidiairement, - Juger que le coût des reprises doit être au maximum de 93.371,01 euros TTC ; - Juger qu’un partage de responsabilité doit être arbitré entre le constructeur de maisons individuelles et l’entreprise réalisatrice du lot gros oeuvre ; - Juger que la part maximale imputable à la société Pierre de Loire doit être de 30%, le solde maximal de 70% devant être imputé à la société Construction Angevine, - Juger que M. [S] et Mme [L] ne justifient pas de leurs réclamations financières au titre des différents préjudices immatériels allégués ; - Réduite dans de très amples proportions la demande M. [S] et Mme [L] au titre de leurs frais de défense ; En toute hypothèse, - Condamner in solidum les sociétés MIC et AXA France IARD à la garantir intégralement des condamnations susceptibles d’être prononcées à son encontre par l’ordonnance à intervenir en principal, intérêts, frais et accessoires ; - Condamner in solidum M. [S] et Mme [L] et tout autre succombant à lui régler une indemnité de 3.000 euros au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile; - Condamner in solidum M. [S] et Mme [L] et tout autre succombant aux entiers dépens de l’instance.” A l’appui de ses prétentions, la MMA IARD fait valoir, elle-aussi, qu’il existerait des contestations sérieuses portant sur les responsabilités ainsi que sur le quantum des sommes réclamées. Elle soutient que, bien que l’expert judiciaire évoque un partage de responsabilité entre le constructeur et le sous-traitant titulaire du lot gros oeuvre - maçonnerie, la part prépondérante devrait être supportée par la société Construction Angevine, à hauteur de 70% a minima. Quant au quantum des demandes, la MMA IARD rappelle que l’expert judiciaire a retenu un chiffrage global de 115.071,47 euros. A cette somme devrait être déduite la somme de 12.000 euros retenue et consignée par le maître de l’ouvrage. En outre, le devis de reprise de la société Chudeau et celui de la société Tradi Platre, lesquels correspondent au poste cage d’escalier, ne devraient pas être pris en compte dans ces chiffrages. Ils font enfin valoir une contestation sérieuse sur le bien-fondé de la réclamation au titre des préjudices immatériels, laquelle ne serait justifiée par aucun élément. * A l’audience du 27 juin 2024, à laquelle l’affaire a été retenue, M. [S] et Mme [L], d’une part, ainsi que la société MIC, d’autre part, ont repris oralement leurs demandes. M. [S] et Mme [L] ont également sollicité une somme de 10.000 pour les frais d’expertise. Les sociétés AXA France IARD et MMA IARD ont déposé leurs écritures. L’affaire a été mise en délibéré au 12 septembre 2024, puis prorogée au 26 septembre 2024. Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l’assignation introductive d’instance et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. MOTIFS DE LA DECISION I.Sur les demandes de provisions Aux termes des dispositions de l’article 835 du code de procédure civile, dans les cas où l’obligation n’est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire statuant en référé peut toujours accorder une provision au créancier. L’octroi d’une provision suppose le constat préalable par le juge de l’existence d’une obligation non sérieusement contestable, au titre de laquelle la provision est demandée et ne peut l’être qu’à hauteur du montant non sérieusement contestable de cette obligation. Par ailleurs, il appartient au demandeur de prouver l’existence de l’obligation, puis au défendeur de démontrer, le cas échéant, qu’il existerait une contestation sérieuse susceptible de faire échec à la demande. Il y a lieu de rappeler que l’attribution d’une telle provision s’effectue aux risques du demandeur, qu’elle ne préjuge en rien de l’issue du litige et qu’elle peut être sujette à restitution. En l’espèce, afin de faire droit aux demandes de provisions de M. [S] et Mme [L], il reviendrait au juge des référés, juge de l’évidence, d’avoir à se prononcer sur la nature des désordres, leur imputabilité et l’étendue des garanties mobilisables, ce qui ne relève pas de sa compétence mais de celle du juge du fond. Par conséquent, M. [S] et Mme [L] seront déboutés de leurs demandes à ce titre, tant en ce qui concerne leurs demandes relatives aux dommages matériels qu’immatériels. II.Sur les demandes accessoires * Sur les dépens L’article 696 du code de procédure civile prévoit que la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge d’une autre partie. En l’espèce, M. [S] et Mme [L], qui succombent, seront condamnés aux dépens. * Sur les frais irrépétibles L’article 700 du code de procédure civile prévoit que la partie condamnée aux dépens ou qui perd son procès peut être condamnée à payer à l’autre partie une somme destinée à compenser les frais exposés pour le procès et non compris dans les dépens. En l’espèce, il serait inéquitable de laisser à la charge des parties défenderesses les sommes engagées par elles pour faire valoir leurs droits. Par conséquent, M. [S] et Mme [L] seront déboutés de leur demande formulée au titre des frais irrépétibles et seront condamnés à payer aux sociétés AXA France IARD, MIC et MMA IARD la somme de 1.000 euros chacune à ce titre. Ces dernières seront déboutées du surplus de leurs demandes de condamnation au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Nous, Nadine Gaillou, vice-présidente du tribunal judiciaire d'Angers, statuant en référé, publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort : Vu les dispositions de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile ; Déboutons M. [E] [S] et Mme [L] de l’ensemble de leurs demandes ; Condamnons M. [E] [S] et Mme [L] aux dépens ; Condamnons M. [E] [S] et Mme [L] à payer à la société MIC, ès-qualités d’assureur de société Construction Angevine, la somme de 1.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Condamnons M. [E] [S] et Mme [L] à payer à la société AXA France IARD, ès-qualités d’assureur de société Construction Angevine, la somme de 1.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Condamnons M. [E] [S] et Mme [L] à payer à la société MMA IARD, ès-qualités d’assureur de société Pierre de Loire, la somme de 1.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Déboutons les sociétés MIC et AXA France IARD, ès-qualités d’assureurs de société Construction Angevine, ainsi que la société MMA IARD, ès-qualités d’assureur de la société Pierre de Loire, du surplus de leurs demandes formulées au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Rejetons toutes autres demandes plus amples ou contraires ; Rappelons que la présente décision est, de plein droit, exécutoire à titre provisoire. Ainsi fait et prononcé à la date ci-dessus par mise à disposition au greffe, la présente ordonnance a été signée par Nadine Gaillou, vice-présidente, juge des référés, et par Aurore Tiphaigne, greffière, Aurore Tiphaigne, Nadine Gaillou
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/56035 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2MJB N° :1 Assignation du : 20, 21, 24 Juillet et 03 Août 2023 EXPERTISE[1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le: +1 copie expert ORDONNANCE DE REFERE rendue le 26 septembre 2024 par Robin VIRGILE, Juge au Tribunal judiciaire de Paris, tenant l’audience publique des Référés par délégation du Président du Tribunal, Assisté de Daouia BOUTLELIS, Greffier, DEMANDEUR Le syndicat des copropriétaires du [Adresse 5] à [Localité 19] représenté par son syndic, la Société Orfila de Gestion Immobilière - SOGI [Adresse 10] [Localité 13] représenté par Me Marie-christine ALIGROS, avocat au barreau de PARIS - #A0140 DEFENDEURS Le Syndicat des copropriétaires du [Adresse 8] [Localité 19] représenté par son syndic, la Société Orfila de Gestion Immobilière - SOGI [Adresse 10] [Localité 13] non comparant et non constitué Le syndicat des copropriétaires du [Adresse 9] [Localité 19] représenté par son syndic Marchal Syngest [Adresse 7] [Localité 12] représenté par Maître Alain DE LANGLE de la SCP NICOLAS GUERRIER ET ALAIN DE LANGLE, avocats au barreau de PARIS - #P0208 Monsieur [G] [P] [Adresse 16] [Localité 15] non comparant et non constitué La société BATICOLOR-BATIFONDA [Adresse 6] [Localité 17] non comparante et non constituée DÉBATS A l’audience du 23 Juillet 2024, tenue publiquement , présidée par Robin VIRGILE, Juge, assisté de Daouia BOUTLELIS, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties comparantes, Vu l’assignation en référé en dates des 20, 21 et 24 juillet 2023 et du 3 août 2023, par laquelle la partie demanderesse a assigné les défendeurs aux fins d’obtenir la désignation d’un expert judiciaire à titre préventif ; Vu le projet immobilier de la partie demanderesse concernant un ensemble immobilier situé [Adresse 5] [Localité 19], avec des travaux devant selon la demanderesse se faire désormais à partir de la copropriété sise [Adresse 9] [Localité 19], et non plus à partir de la copropriété sise au [Adresse 8] de cette même rue ; Vu le vote en assemblée générale des copropriétaires du [Adresse 5] [Localité 19], du 1er mars 2023 Vu les protestations et réserves formulées par les défendeurs représentés ; Vu l’article 455 du code de procédure civile, Conformément à l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparait pas, le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. En l’état des arguments développés par les parties comparantes et au vu des documents produits, le motif légitime prévu par l’article 145 du code de procédure civile est établi. La mesure d’instruction sollicitée doit donc être ordonnée dans les termes du dispositif ci-après. La partie demanderesse sera condamnée aux dépens. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, Donnons acte des protestations et réserves formulées en défense ; Ordonnons une expertise ; Commettons pour y procéder : Monsieur [E] [Y]-[K] [Adresse 4] – [Localité 11] Téléphone : [XXXXXXXX02] Courriel : [Courriel 18] avec mission de : - prendre connaissance du projet immobilier présenté dans un dossier technique suffisant comportant notamment les procédés de démolition et de construction permettant d’évaluer les impacts potentiels des travaux sur les avoisinants. A défaut de communication de ce dossier, l’expert déposera une note récapitulant les pièces communiquées, les éléments absents ou insuffisants, les conséquences sur la conduite de sa mission, permettant aux parties de saisir le juge si elles l’estiment nécessaire ; - donner son avis sur les impacts potentiels des travaux sur les avoisinants et proposer la délimitation des états des lieux à réaliser chez les avoisinants ; - visiter les immeubles constituant la propriété des défendeurs, du demandeur s’il y a lieu ; Etat des existants : - indiquer l'état d'avancement des travaux lors des réunions successives d’analyse et description des existants ; - dresser tous états descriptifs et qualitatifs nécessaires de la totalité des immeubles voisins visités, de la propriété du demandeur, afin de déterminer et dire si, à son avis, ces immeubles présentent ou non des dégradations et désordres inhérents à leur structure, leur mode de construction, ainsi qu’à leur mode de fondation ou leur état de vétusté ou, encore, consécutifs à la nature du sous-sol sur lequel ils reposent ou consécutifs aux travaux qui auraient pu être entrepris au moment de l'expertise pour le compte du demandeur ; - dresser un état précis de ces premières constatations sous forme d'un pré-rapport dont l’expert pourra demander la rémunération ou une avance de son montant ; Constatations de désordres rattachables aux travaux : - procéder, sur demande des intéressés, à de nouveaux examens des avoisinants après démolition, après terrassement et après gros oeuvre et ce jusqu'au hors d'eau au cas où il serait allégué de nouveaux désordres, expressément décrits par les parties requérantes, ou l’aggravation des anciens ; - dresser, le cas échéant, à la demande des parties, un pré-rapport relatant les constatations effectuées et les causes des dommages, dont l’expert pourra demander la rémunération ou une avance de son montant ; - fournir, dans son rapport définitif, tous éléments techniques ou de fait de nature à permettre à la juridiction du fond, éventuellement saisie, de se prononcer sur les responsabilités encourues et les préjudices subis ; Disons que pour procéder à sa mission l’expert devra : - en concertation avec les parties, définir un calendrier prévisionnel de ses opérations à l’issue de la première réunion d’expertise ; l’actualiser ensuite dans le meilleur délai : en fixant aux parties un délai pour procéder aux interventions forcées ;en les informant de la date laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse ; - adresser dans le même temps le montant prévisible de sa rémunération, qu’il actualisera, s’il y a lieu, procédant parallèlement aux demandes de provisions complémentaires ; - adresser aux parties un document de synthèse, sauf exception (par exemple : réunion de synthèse, communication d’un projet de rapport) dont il s’expliquera dans son rapport, et y arrêter le calendrier de la phase conclusive de ses opérations : fixant, sauf circonstances particulières, la date ultime de dépôt des dernières observations des parties sur le document de synthèse ;rappelant aux parties, au visa de l’article 276 alinéa 2 du Code de procédure civile, qu’il n’est pas tenu de prendre en compte les observations transmises au-delà de ce délai ; Disons à ce titre que le terme du délai fixé par l'expert pour le dépôt des dernières observations marquera la fin de l'instruction technique et interdira, à compter de la date à laquelle il est fixé, le dépôt de nouvelles observations, sauf les exceptions visées à l'article 276 du code de procédure civile ; Disons qu’en cas d’urgence ou de péril en la demeure reconnus par l’expert, ce dernier : - en cas d’ouverture du chantier sans communication des pièces permettant d’apprécier les risques, déposera une note aux parties et au juge donnant la possibilité aux premiers de solliciter les mesures judiciaires appropriées ; - dira, s’il convient ou non, de procéder à la réalisation et à la mise en place de telles mesures de sauvegarde ou de travaux particuliers de nature à éviter toute aggravation de l'état qu'ils présentent actuellement et permettre, dans les meilleures conditions techniques possibles, la réalisation des travaux à être entrepris pour le compte du demandeur ; - pourra autoriser le demandeur à faire exécuter, à ses frais avancés, pour le compte de qui il appartiendra, les travaux qu’il estime indispensables, sous la direction du maître d’oeuvre du demandeur, par des entreprises qualifiées de son choix ; dans ce cas, l’expert déposera un pré-rapport, ou une note aux parties valant pré-rapport, précisant la nature, l’importance et le coût de ces travaux ; - disons qu’en cas de besoin et pour procéder aux travaux estimés indispensables par l'expert, le demandeur pourra faire passer, sur les propriétés voisines concernées des parties, ses architectes et entrepreneurs à telles fins techniques que l'expert estimera nécessaires ou seulement utiles et qu'en cas de difficulté il en sera référé au juge chargé du contrôle des expertises ; Disons que l’expert devra fournir de façon générale, tous éléments techniques ou de fait de nature à permettre à la juridiction du fond de se prononcer sur les responsabilités encourues et les préjudices subis ; Rappelons que l’expert pourra s’adjoindre, si nécessaire, tout spécialiste de son choix pris sur la liste des experts de la cour d’appel de Paris, mais dans une spécialité distincte de la sienne ; *** Fixons à la somme de 7.000 euros la provision concernant les frais d'expertise qui devra être consignée par la partie demanderesse à la RÉGIE DU TRIBUNAL au plus tard le 26 novembre 2024 ; Disons que, faute de consignation de la provision dans ce délai impératif, la désignation de l'expert sera caduque et de nul effet ; Disons que l’exécution de la mesure d’instruction sera suivie par le juge du service du contrôle des expertises, spécialement désigné à cette fin en application des articles 155 et 155-1 du Code de procédure civile ; Disons que, dans le but de favoriser l'instauration d'échanges dématérialisés et de limiter la durée et le coût de l'expertise, le technicien devra privilégier l'usage de la plateforme Opalexe et qu'il proposera en ce cas à chacune des parties, au plus tard lors de la première réunion d'expertise, de recourir à ce procédé pour communiquer tous documents et notes par la voie dématérialisée dans les conditions de l'article 748-1 du code de procédure civile et de l'arrêté du 14 juin 2017 validant de tels échanges ; Disons que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 232 à 255, 263 à 284-1 du Code de procédure civile et qu'il déposera l'original de chacun de ses pré-rapports et rapport au greffe du Tribunal judiciaire de Paris (Contrôle des expertises) avant le 26 mai 2025, pour le pré-rapport relatif à l’état des existants, et le 26 mai 2026 pour le rapport définitif, sauf prorogation de ces délais dûment sollicitée en temps utile de manière motivée auprès du Juge du contrôle ; Condamnons la partie demanderesse aux dépens ; Rappelons que l’exécution provisoire est de droit. Fait à Paris, le 26 septembre 2024 Le Greffier, Le Président, Daouia BOUTLELIS Robin VIRGILE Service de la régie : Tribunal de Paris, [Adresse 20], [Localité 14] ☎ [XXXXXXXX03] Fax [XXXXXXXX01] ✉ [Courriel 21] Sont acceptées les modalités de paiements suivantes : ➢ virement bancaire aux coordonnées suivantes : IBAN : [XXXXXXXXXX022] BIC : [XXXXXXXXXX022] en indiquant impérativement le libellé suivant : C7 "Prénom et Nom de la personne qui paye" pour prénom et nom du consignataire indiqué dans la décision + Numéro de RG initial ➢ chèque établi à l'ordre du régisseur du TGI de Paris (en cas de paiement par le biais de l'avocat uniquement chèque CARPA ou chèque tiré sur compte professionnel) Le règlement doit impérativement être accompagné d'une copie de la présente décision. En cas de virement bancaire, cette décision doit être envoyée au préalable à la régie (par courrier, courriel ou fax). Expert : Monsieur [E] [Y] [K] Consignation : 7000 € par Le syndicat des copropriétaires du [Adresse 5] à [Localité 19] représenté par son syndic, la Société Orfila de Gestion Immobilière - SOGI le 26 Novembre 2024 Rapport à déposer le : 26 Mai 2026 Juge chargé du contrôle de l’expertise : Service du contrôle des expertises Tribunal de Paris, [Adresse 20], [Localité 14].
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Tribunal judiciaire d'Angers
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LE 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D’ ANGERS -=-=-=-=-=-=-=- N° RG 24/435 - N° Portalis DBY2-W-B7I-HTGC N° de minute : 24/380 O R D O N N A N C E ---------- Le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, Nous, Benoît GIRAUD, Président du Tribunal Judiciaire d’ANGERS, assisté de Aurore TIPHAIGNE, Greffière présente lors des débats et lors de la mise à disposition, avons rendu la décision dont la teneur suit : DEMANDEURS : Madame [G] [J] née le 15 Mai 1996 à [Localité 7] (56) [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Maître Ludovic GAUVIN de la SELARL ANTARIUS AVOCATS, Avocat au barreau d’ANGERS Monsieur [N] [H] né le 10 Septembre 1993 à [Localité 8] (67) [Adresse 1] [Localité 3] représenté par Maître Ludovic GAUVIN de la SELARL ANTARIUS AVOCATS, Avocat au barreau d’ANGERS DÉFENDEUR : Monsieur [O] [X] né le 05 Juillet 1968 à [Localité 6] (76) [Adresse 5] [Localité 2] représenté par Maître Elsa AUDIDIER FICHELSON, Avocate au barreau d’ANGERS ************* Vu l’exploit introductif du présent Référé en date du 04 Juillet 2024; les débats ayant eu lieu à l’audience du 29 Août 2024 pour l’ordonnance être rendue ce jour, ce dont les parties comparantes ont été avisées ; C.EXE : Maître Ludovic GAUVIN Maître Elsa AUDIDIER FICHELSON C.C : 1 Copie Serv. Expertises 1 Copie régie Copie Dossier le EXPOSE DU LITIGE Suivant acte authentique en date du 17 février 2023, Mme [J] et M. [H] ont acquis de M. [X] une maison d’habitation située au [Adresse 1] à [Localité 3], pour un montant de 235.000 euros. Après avoir pris possession des lieux, ils ont rapidement rencontré des problèmes respiratoires et ont constaté la présence de tâches d’humidité en périphérie de la douche à l’italienne. Ils ont également déploré l’apparition d’infiltrations au niveau de la pièce de vie située au rez-de-chaussé, sous la douche à l’italienne. Le cabinet Stelliant Expertise, aux termes d’un rapport amiable établi le 21 décembre 2023 à la demande de Mme [J] et M. [H], a constaté les désordres dénoncés et a considéré que la douche présentait des défauts d’étanchéité avant la vente. Les tentatives initiées par Mme [J] et M. [H] afin de parvenir à solutionner amiablement leur litige n’ont pas abouti. * C’est dans ce contexte que, par acte de commissaire de justice du 04 juillet 2024, Mme [J] et M. [H] ont fait assigner en référé M. [X], devant le président du tribunal judiciaire d’Angers, aux fins de voir ordonner une mesure d’expertise judiciaire sur le fondement de l’article 145 du code de procédure civile, ainsi que de statuer ce que de droit quant aux dépens. * A l’audience du 29 août 2024, Mme [J] et M. [H] ont réitéré leurs demandes introductives d’instance, tandis que M. [X] a formulé des protestations et réserves d’usage. L’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l’assignation introductive d’instance et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. MOTIFS DE LA DECISION I.Sur la demande d’expertise Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès, la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Ce texte suppose l’existence d’un motif légitime, c’est-à-dire un fait crédible et plausible qui présente un lien utile avec un litige potentiel futur dont la solution peut dépendre de la mesure d’instruction sollicitée. L’application de cet article n’implique aucun préjugé sur la responsabilité des parties appelées à la procédure, ni sur les chances de succès du procès susceptible d’être ultérieurement engagé. * En l’espèce, il résulte des pièces produites, notamment du rapport d’expertise amiable établi par le cabinet Stelliant Expertise le 21 décembre 2023, que des désordres affectant la douche à l’italienne de Mme [J] et M. [H] ont été objectivés et dont la preuve, les causes et les conséquences pourraient être utiles à la solution d’un litige. De ce fait, Mme [J] et M. [H] justifient d’un motif légitime au sens de l’article 145 du code de procédure civile à conserver ou établir la preuve de leurs allégations. En conséquence, pour toutes ces considérations, il sera fait droit à la demande d’expertise sollicitée dans les conditions détaillées dans le dispositif. Le coût de l’expertise sera avancé par Mme [J] et M. [H], ceux-ci étant demandeurs à cette mesure d’instruction ordonnée dans leur intérêt. II.Sur les dépens Au vu de l’article 491 du code de procédure civile, le juge des référés doit statuer sur les dépens dès lors qu’il est dessaisi par la décision qu’il rend. Il ne peut ni les réserver, ni dire qu’ils suivront le sort d’une instance au fond qui demeure éventuelle à ce stade. Par conséquent, Mme [J] et M. [H] assumeront les dépens d’une procédure initiée dans leur intérêt et avant toute procédure au fond. PAR CES MOTIFS Nous, Benoît Giraud, président du tribunal judiciaire d'Angers, statuant en référé, publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort : Vu les dispositions de l'article 145 du code de procédure civile ; Donnons acte à M. [O] [X] de ses protestations et réserves ; Ordonnons une mesure d’expertise au contradictoire de Mme [G] [J], M. [N][H] et M. [O] [X] ; Commettons pour y procéder, M. [B] [W] - HB Architectures - [Adresse 4], expert inscrit sur la liste de la Cour d’Appel d’Angers, avec mission de : - convoquer et entendre les parties assistées le cas échéant, de leurs conseils, et recueillir leurs observations à l’occasion des opérations ou lors de la tenue des réunions d’expertise, - se faire remettre toutes pièces utiles à l’accomplissement de sa mission, ainsi que tout rapport technique ou rapport d'expertise déjà effectué à la demande de l'une ou l'autre des parties, - se rendre sur les lieux : [Adresse 1] à [Localité 3], -faire une visite et une description des lieux, - produire des photographies, croquis et plans nécessaires pour illustrer son rapport, - vérifier si les désordres allégués, malfaçons ou inachèvement de travaux existent en considération des documents contractuels liant les parties ; dans l’affirmative, les décrire, en indiquer la nature et la date d’apparition, en distinguant ceux qui affectent d’une part les éléments constitutifs de l’ouvrage ou les éléments d’équipement tels que définis par l’article 1792-2 du code civil et d’autre part ceux qui affectent les autres éléments d’équipement du bâtiment, - préciser les dates essentielles  des opérations de construction à savoir la date de demande de déclaration de travaux,  la date de déclaration réglementaire d'ouverture du chantier, la date d'achèvement des travaux,  ainsi que la date de réception de l'ouvrage par les parties en cause ou de prise de possession des lieux , la date du certificat de conformité et donner tous éléments sur la date d’apparition des désordres, - rechercher les causes des désordres en faisant procéder si nécessaire à toute étude ou analyse technique, mécanique ou chimique, - fournir tous éléments permettant de déterminer s’ils proviennent d’une erreur grave de conception, d’une erreur de construction, d’un vice des matériaux et/ou produits, d’une malfaçon dans leur mise en oeuvre, d’une négligence dans l’entretien ou l’exploitation des ouvrages ou de toute autre cause et si ces désordres constituent une simple défectuosité, des malfaçons ou des vices graves, - fournir tous éléments techniques et de fait, de nature à permettre à la juridiction éventuellement saisie de déterminer à quels fournisseurs ou intervenants ces désordres, malfaçons ou inachèvements sont imputables et dans quelle proportion, - indiquer l’importance de ces désordres éventuels en précisant s’ils affectent  l'ouvrage dans l'un ou l'autre de ses éléments constitutifs et sont de nature à rendre l’immeuble impropre à sa destination, ou leur conséquence sur la solidité, l’habitabilité ou l’esthétique du bâtiment,  ou s'ils affectent la solidité d'éléments d'équipement en précisant si ces éléments sont dissociables ou non du corps de l'ouvrage ( fondation, ossature, clos et couvert), - préciser les travaux nécessaires pour remédier aux désordres éventuels ; en évaluer le coût et la durée d’exécution, en fonction des devis qui devront être recherchés et produits par Mme [G] [J] et M. [N][H] auprès des entreprises de leur choix, en vérifiant les devis fournis et le cas échéant en donnant toutes précisions sur les modifications à apporter à ces devis quant aux travaux et/ou à leur coût, - d’une manière générale donner à la juridiction les éléments permettant  de se prononcer sur les responsabilités éventuellement encourues, - évaluer le préjudice subi par le maître de l’ouvrage du fait des malfaçons ou désordres constatés (trouble de jouissance notamment) ou provenant d’un retard dans l’exécution des travaux. En ce dernier cas, donner son avis sur les causes du retard et préciser à qui il peut être imputé, - dire si, après l'exécution des travaux de remise en état, l'immeuble restera affecté d'une moins value et donner en ce cas son avis sur son importance, - apurer les comptes entre les parties, s’il y a lieu et, dans l’affirmative, se faire remettre pièces relatives aux factures ou honoraires impayées et à leur paiement en donnant toutes précisions sur les sommes non réglées ; Rappelons que l’expert peut s’adjoindre d’initiative, si besoin est, un technicien dans une autre spécialité que la sienne, dont le rapport sera joint au rapport (articles 278 et 282 du code de procédure civile) et/ou se faire assister par une personne de son choix intervenant sous son contrôle et sa responsabilité (article 278-1) ; Rappelons que : 1) le coût final des opérations d’expertise ne sera déterminé qu’à l’issue de la procédure, même si la présente décision s’est efforcée de fixer le montant de la provision à une valeur aussi proche que possible du coût prévisible de l’expertise, 2) la partie qui est invitée par cette décision à faire l’avance des honoraires de l’expert n’est pas nécessairement celle qui en supportera la charge finale, à l’issue du procès, et que le fait que l’une des parties bénéficie de l’aide juridictionnelle partielle ou totale n’implique pas nécessairement que cette partie soit dispensée, à l’issue du litige, de la charge totale ou partielle du coût de la mesure d’instruction ; Accordons à l’expert pour le dépôt de son rapport au service du contrôle des expertises un délai de DIX MOIS à compter de la réception de l’avis de consignation envoyé par le Greffe; Disons que l’expert devra solliciter du magistrat chargé du contrôle de l’expertise une prorogation de ce délai si celui-ci s’avère insuffisant ; Fixons à 3.000€ (trois mille euros) le montant de la provision à valoir sur la rémunération de l’expert que Mme [G] [J] et M. [N][H] devront consigner auprès du régisseur du tribunal judiciaire d’Angers dans le délai de deux mois à compter de la date de la notification de la présente ordonnance, par virement ou par chèque établis à l’ordre de la régie des avances et recettes du tribunal judiciaire d’Angers en indiquant le n° RG et le nom de parties ; Disons qu’à défaut de consignation dans ce délai et selon les modalités imparties, la désignation de l’expert sera caduque ; Disons que s’il estime insuffisante la provision ainsi fixée, l’expert devra, lors de la première ou au plus tard de la deuxième réunion, dresser un programme de ses investigations et évaluer d’une manière aussi précise que possible le montant prévisible de ses honoraires et débours;   Disons qu’à l’issue de cette réunion, l’expert fera connaître aux parties et au magistrat chargé du contrôle de l’expertise la somme globale qui lui paraît nécessaire pour garantir en totalité le recouvrement de ses honoraires et de ses débours et sollicitera, la cas échéant, le versement d’une consignation supplémentaire ; Disons que l’expert provoquera la première réunion sur place dans un délai maximum de cinq semaines à partir de sa saisine, constituée par l’avis donné à l’expert du versement de la consignation, et que les parties lui communiqueront préalablement toutes les pièces dont elles entendent faire état ; Disons que les parties communiqueront ensuite sans retard les pièces demandées par l’expert et que, en cas de défaillance, le juge du suivi de l’expertise pourra être saisi aux fins de fixation d’une astreinte ; Disons que les pièces seront accompagnées d’un bordereau avec la justification de la communication à toutes les parties en cause ; Disons que lors de la première réunion et en tout cas dès que possible, l’expert exposera sa méthodologie et fixera le calendrier de ses opérations, avec la date de diffusion du projet de rapport, le délai imparti aux parties pour lui faire parvenir leurs dires et la date du dépôt du rapport définitif ; Disons que les parties procéderont aux mises en cause nécessaires dans les deux mois de la saisine de l’expert, ou, si la nécessité s’en révèle ultérieurement, dès que l’expert donnera son accord ; Disons qu’à la fin de ses opérations, l’expert organisera une réunion de clôture ou adressera aux parties une note de synthèse pour les informer du résultat de ses investigations. Les parties disposeront alors d'un délai de trois semaines pour faire parvenir leurs observations récapitulatives. Le tout devant être consigné dans son rapport d’expertise ; Disons que faute pour une partie d’avoir communiqué à l’expert les pièces demandées ou fait parvenir son dire dans les délais impartis, elle sera réputée y avoir renoncé sauf si elle a justifié préalablement à l’expiration du délai d’un motif résultant d’une cause extérieure ; Disons que l’expert déposera au service des expertises du tribunal son rapport dans un délai maximum de DIX MOIS suivant sa saisine, sauf prorogation accordée préalablement à l’expiration de ce délai, en un seul original, après en avoir envoyé un exemplaire à chaque partie; Disons que l’expert joindra à cet envoi la copie de sa demande de rémunération et que les parties disposeront d’un délai de quinze jours pour formuler des observations sur cette demande ; Disons qu’en cas d’empêchement ou refus, l’expert commis pourra être remplacé par ordonnance à la demande de la partie la plus diligente ; Désignons, pour contrôler les opérations d’expertise, le juge chargé des expertises de ce Tribunal; Condamnons Mme [G] [J] et M. [N][H] aux dépens ; Rappelons que la présente décision est, de plein droit, exécutoire à titre provisoire. Ainsi fait et prononcé à la date ci-dessus par mise à disposition au greffe, la présente ordonnance a été signée par Benoît Giraud, président, juge des référés, et par Aurore Tiphaigne, greffière, Aurore Tiphaigne, Benoît Giraud,
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies exécutoires délivrées le : - Maître BENARD #J0022 - Maître CASALONGA #K0177 ■ 3ème chambre 1ère section N° RG 20/00340 - N° Portalis 352J-W-B7E-CRNVY N° MINUTE : Assignation du : 20 décembre 2019 DESISTEMENT ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT rendue le 26 septembre 2024 DEMANDERESSES S.A.S. NOVARTIS PHARMA [Adresse 3] [Localité 4] Société NOVARTIS PHARMA AG [Adresse 6] [Localité 2] (SUISSE) Société NOVARTIS INTERNATIONAL PHARMACEUTICAL AG [Adresse 6] [Localité 2] (SUISSE) représentées par Maître Laetitia BENARD du LLP ALLEN & OVERY LLP, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #J0022 DEFENDERESSE S.A.S. BIOGARAN [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Maître Arnaud CASALONGA de CASALONGA, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #K017 Décisison du 26 septembre 2024 3ème chambre 1ère section N° RG 20/00340 - N° Portalis 352J-W-B7E-CRNVY MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT Monsieur Mathias CORNILLEAU, juge assistée de Madame Laurie ONDELE, greffière DEBATS A l’audience du 17 septembre 2024, un avis a été donné aux avocats que l’ordonnance serait rendue le 26 septembre 2024. ORDONNANCE Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe Contradictoire En premier ressort PROCÉDURE Par des conclusions notifiées par voie électronique le 22 juillet 2024, les sociétés Novartis pharma SAS et Novartis pharma AG (en sa qualité et venant aux droits de la société Novartis international pharmaceutical AG) ont déclaré se désister de l’instance et de l’action engagées le 20 décembre 2019 à l’encontre de la société Biogaran. Par des conclusions du 23 juillet 2024, la société Biogaran a déclaré accepter ce désistement d’instance et d’action et déclaré à son tour se désister de son instance et action. MOTIFS Conformément aux dispositions des articles 394, 395 alinéa 1er et 399 du code de procédure civile, il y a lieu de déclarer parfait le désistement d’instance et d’action des sociétés Novartis pharma SAS et Novartis pharma AG (en sa qualité et venant aux droits de la société Novartis international pharmaceutical AG), ainsi que celui de la société Biogaran et de laisser à chacune des parties la charge de ses propres frais et dépens, conformément à l’accord intervenu. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, Constate le désistement d’instance et d’action des sociétés Novartis pharma SAS et Novartis pharma AG (en sa qualité et venant aux droits de la société Novartis international pharmaceutical AG) ; Constate le désistement d’instance et d’action de la société Biogaran ; Déclare parfait ces désistements ; Constate l’extinction de l’instance enregistrée sous le n°20/00340 et le dessaisissement de la juridiction ; Laisse à chacune des parties la charge de ses propres frais et dépens. Faite et rendue à Paris le 26 septembre 2024 La greffière Le Juge de la mise en état Laurie ONDELE Matthias CORNILLEAU
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Tribunal judiciaire d'Angers
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LE 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D’ ANGERS -=-=-=-=-=-=-=- N° RG 24/398 - N° Portalis DBY2-W-B7I-HSP6 N° de minute : 24/377 O R D O N N A N C E ---------- Le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, Nous, Benoît GIRAUD, Président du Tribunal Judiciaire d’ ANGERS, assisté de Valérie PELLEREAU, Greffière présente lors des débats et de Aurore TIPHAIGNE Greffière lors de la mise à disposition, avons rendu la décision dont la teneur suit : DEMANDERESSE : Madame [W] [Y] née le 28 juillet 1987 à [Localité 5] [Adresse 2] [Adresse 2] représentée par Maître Christelle GODEAU, de la SELAFA CHAINTRIER AVOCATS, Avocate au barreau d’ANGERS DÉFENDERESSE : S.A.S.U. BNV AUTO BRETAGNE, immatriculée au RCS de RENNES sous le N° 852 969 963, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège [Adresse 1] [Adresse 1] Non comparante, ni représentée, ************* Vu l’exploit introductif du présent Référé en date du 19 Juin 2024; les débats ayant eu lieu à l’audience du 18 Juillet 2024 pour l’ordonnance être rendue ce jour, ce dont les parties comparantes ont été avisées ; C.EXE : Maître Christelle GODEAU C.C : 1 Copie défaillant (1) par LS 1 Copie Serv. Expertises 1 Copie régie Copie Dossier le EXPOSE DU LITIGE Suivant certificat de cession et facture en date du 1er avril 2023, Mme [W] [Y] a acquis de la société BNV Auto Bretagne un véhicule d’occasion appartenant à M. [J] [C], de marque Renault, modèle Laguna, immatriculé [Immatriculation 4], numéro de série [Immatriculation 6], pour un prix de 1.800 euros. Peu de temps après la cession, Mme [Y] a constaté une perte de puissance du véhicule, un claquement rendant impossible le démarrage ainsi que l’allumage du voyant relatif au filtre à particules. Par courrier en date du 30 juin 2023, Mme [Y] a alors sollicité l’annulation de la vente et a mis en demeure la société BNV Auto Bretagne d’avoir à rembourser le prix d’achat du véhicule. Cette mise en demeure n’a pas été suivie d’effet. Mme [Y] a ensuite fait appel à la société Car Custom 80 pour l’établissement d’un diagnostic du véhicule, le 16 août 2023, puis au cabinet Idéa Grand Ouest pour l’organisation d’une expertise amiable, lequel a rendu un rapport le 02 janvier 2024 confirmant les désordres sur le véhicule. Sur la base des conclusions des rapports amiables, le conseil de Mme [Y] a, par courrier recommandé avec accusé de réception en date du 22 février 2024, adressé à la société BNV Auto Bretagne une ultime mise en demeure visant à obtenir l’annulation de la vente et la réparation des préjudices subis par Mme [Y], en vain. Les parties ne sont pas parvenues à résoudre amiablement le différend. * C’est dans ce contexte que, par acte de commissaire de justice en date du 19 juin 2024, Mme [Y] a fait assigner en référé la société BNV Auto Bretagne, devant le président du tribunal judiciaire d’Angers, aux fins de voir ordonner une mesure d’expertise judiciaire du véhicule sur le fondement de l’article 145 du code de procédure civile et de dire que les dépens de l’instance suivront le sort de l’éventuelle instance au fond. * A l’audience du 18 juillet 2024, Mme [Y] a réitéré ses demandes introductives d’instance, tandis que la société BNV Auto Bretagne, partie défenderesse régulièrement assignée, n’a pas comparu ni constitué avocat. L’affaire a été mise en délibéré au 29 septembre 2024. Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l’assignation introductive d’instance et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée, notamment au regard des dispositions d’ordre public régissant la matière. I.Sur la demande d’expertise Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès, la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Ce texte suppose l’existence d’un motif légitime, c’est-à-dire un fait crédible et plausible qui présente un lien utile avec un litige potentiel futur dont la solution peut dépendre de la mesure d’instruction sollicitée. L’application de cet article n’implique aucun préjugé sur la responsabilité des parties appelées à la procédure, ni sur les chances de succès du procès susceptible d’être ultérieurement engagé. * En l’espèce, il résulte des pièces produites, notamment du rapport d’expertise amiable établi par le cabinet Idéa Grand Ouest le 2 janvier 2024, que des dysfonctionnements affectant le véhicule de Mme [Y] ont été objectivés par l’expert et dont la preuve, les causes et les conséquences pourraient être utiles à la solution d’un litige. Par ailleurs, aucune instance n’est en cours pour le même litige. La société BNV Auto Bretagne n’a pas comparu et n’a produit aucun élément à l’appui de sa défense. De ce fait, Mme [Y] justifie d’un motif légitime au sens de l’article 145 du code de procédure civile à conserver ou établir la preuve de ses allégations. En conséquence, pour toutes ces considérations, il sera fait droit à la demande d’expertise sollicitée dans les conditions détaillées dans le dispositif. Le coût de l’expertise sera avancé par Mme [Y], celle-ci étant demanderesse à cette mesure d’instruction ordonnée dans son intérêt. II.Sur les dépens Au vu de l’article 491 du code de procédure civile, le juge des référés doit statuer sur les dépens dès lors qu’il est dessaisi par la décision qu’il rend. Il ne peut ni les réserver, ni dire qu’ils suivront le sort d’une instance au fond qui demeure éventuelle à ce stade. Par conséquent, Mme [Y] assumera les dépens d’une procédure initiée dans son intérêt et avant toute procédure au fond. PAR CES MOTIFS Nous, Benoît Giraud, président du tribunal judiciaire d'Angers, statuant en référé, publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort : Vu les dispositions de l'article 145 du code de procédure civile ; Ordonnons une mesure d’expertise au contradictoire de Mme [W] [Y] et de la société BNV Auto Bretagne ; Commettons pour y procéder, M. [R] [O] - [Adresse 3], expert inscrit sur la liste de la Cour d’Appel d’Angers, avec mission de : - convoquer et entendre les parties assistées le cas échéant, de leurs conseils, et recueillir leurs observations à l’occasion des opérations ou lors de la tenue des réunions d’expertise, - se faire remettre toutes pièces utiles à l’accomplissement de sa mission, ainsi que tout rapport technique ou rapport d'expertise déjà effectué à la demande de l'une ou l'autre des parties, - retracer l’historique du véhicule depuis sa première mise en circulation, - se rendre sur les lieux : [Adresse 2], - examiner le véhicule automobile de marque Renault, modèle Laguna, immatriculé [Immatriculation 4], numéro de série [Immatriculation 6], - décrire son état actuel et décrire les dysfonctionnements, anomalies ou vices présentés par ce véhicule, - déterminer le kilométrage réel du véhicule litigieux, - rechercher la cause de ces anomalies, (défaillance matériel, défaut de mise en œuvre, d'entretien, etc.) et préciser leur date d'apparition, - préciser les conditions d'utilisation et d'entretien du véhicule depuis son acquisition, - pour le cas où une action en recherche de garantie de vices cachés du vendeur serait ultérieurement introduite, fournir les éléments permettant d'apprécier si les vices allégués étaient apparents au jour de la vente pour un acheteur normalement avisé et s'ils sont de nature à rendre le véhicule impropre à l'usage auquel il était destiné ou de nature à compromettre cet usage, de telle sorte que l'acquéreur n'aurait pas acquis le véhicule ou aurait donné un moindre prix s'ils les avaient connus, - déterminer les réparations utiles pour faire disparaître les dysfonctionnements antérieurs à la vente, et dire s'ils seraient suffisants pour remettre le véhicule en état de marche, conformément à sa destination normale, - chiffrer le coût des réparations ainsi que la durée d'immobilisation nécessaire, - fournir tous éléments techniques et de fait, de nature à permettre à la juridiction éventuellement saisie de statuer sur le litige opposant les parties, - évaluer le préjudice subi par Mme [W] [Y] du fait des dysfonctionnements constatés, - autoriser éventuellement Mme [W] [Y] à faire procéder à ses frais avancés aux travaux de remise en état préconisés par l’expert ; Rappelons que l’expert peut s’adjoindre d’initiative, si besoin est, un technicien dans une autre spécialité que la sienne, dont le rapport sera joint au rapport (articles 278 et 282 du code de procédure civile) et/ou se faire assister par une personne de son choix intervenant sous son contrôle et sa responsabilité (article 278-1) ; Rappelons que : 1) le coût final des opérations d’expertise ne sera déterminé qu’à l’issue de la procédure, même si la présente décision s’est efforcée de fixer le montant de la provision à une valeur aussi proche que possible du coût prévisible de l’expertise, 2) la partie qui est invitée par cette décision à faire l’avance des honoraires de l’expert n’est pas nécessairement celle qui en supportera la charge finale, à l’issue du procès, et que le fait que l’une des parties bénéficie de l’aide juridictionnelle partielle ou totale n’implique pas nécessairement que cette partie soit dispensée, à l’issue du litige, de la charge totale ou partielle du coût de la mesure d’instruction ; Accordons à l’expert pour le dépôt de son rapport au service du contrôle des expertises un délai de HUIT MOIS à compter de la réception de l’avis de consignation envoyé par le Greffe; Disons que l’expert devra solliciter du magistrat chargé du contrôle de l’expertise une prorogation de ce délai si celui-ci s’avère insuffisant ; Fixons à 2.000€ (deux mille euros) le montant de la provision à valoir sur la rémunération de l’expert que Mme [W] [Y] devra consigner auprès du régisseur du tribunal judiciaire d’Angers dans le délai de deux mois à compter de la date de la notification de la présente ordonnance, par virement ou par chèque établis à l’ordre de la régie des avances et recettes du tribunal judiciaire d’Angers en indiquant le n° RG et le nom de parties ; Disons qu’à défaut de consignation dans ce délai et selon les modalités imparties, la désignation de l’expert sera caduque ; Disons que l’expert provoquera la première réunion sur place dans un délai maximum de cinq semaines à partir de sa saisine, constituée par l’avis donné à l’expert du versement de la consignation, et que les parties lui communiqueront préalablement toutes les pièces dont elles entendent faire état ; Disons que les parties communiqueront ensuite sans retard les pièces demandées par l’expert et que, en cas de défaillance, le juge du suivi de l’expertise pourra être saisi aux fins de fixation d’une astreinte ; Disons que les pièces seront accompagnées d’un bordereau avec la justification de la communication à toutes les parties en cause ; Disons que lors de la première réunion et en tout cas dès que possible, l’expert exposera sa méthodologie et fixera le calendrier de ses opérations, avec la date de diffusion du projet de rapport, le délai imparti aux parties pour lui faire parvenir leurs dires et la date du dépôt du rapport définitif ; Disons que dans le même délai, il donnera un avis sur le coût prévisionnel de l’expertise ; Disons que les parties procéderont aux mises en cause nécessaires dans les deux mois de la saisine de l’expert, ou, si la nécessité s’en révèle ultérieurement, dès que l’expert donnera son accord ; Disons que l’expert déposera au service des expertises du tribunal son rapport dans un délai maximum de HUIT MOIS suivant sa saisine, sauf prorogation accordée préalablement à l’expiration de ce délai, en un seul original, après en avoir envoyé un exemplaire à chaque partie; Disons que l’expert joindra à cet envoi la copie de sa demande de rémunération et que les parties disposeront d’un délai de quinze jours pour formuler des observations sur cette demande ; Disons que faute pour une partie d’avoir communiqué à l’expert les pièces demandées ou fait parvenir son dire dans les délais impartis, elle sera réputée y avoir renoncé sauf si elle a justifié préalablement à l’expiration du délai d’un motif résultant d’une cause extérieure ; Disons qu’à la fin de ses opérations, l’expert organisera une réunion de clôture ou adressera aux parties une note de synthèse pour les informer du résultat de ses investigations. Les parties disposeront alors d'un délai de trois semaines pour faire parvenir leurs observations récapitulatives. Le tout devant être consigné dans son rapport d’expertise ; Disons qu’en cas d’empêchement ou refus, l’expert commis pourra être remplacé par ordonnance à la demande de la partie la plus diligente ; Désignons, pour contrôler les opérations d’expertise, le juge chargé des expertises de ce Tribunal; Condamnons Mme [W] [Y] aux dépens ; Rappelons que la présente décision est, de plein droit, exécutoire à titre provisoire. Ainsi fait et prononcé à la date ci-dessus par mise à disposition au greffe, la présente ordonnance a été signée par Benoît Giraud, président, juge des référés, et par Aurore Tiphaigne, greffière, Aurore Tiphaigne, Benoît Giraud,
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Tribunal judiciaire
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24/05252
Tribunal judiciaire de Marseille
Déclare la demande ou le recours irrecevable
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9ème Chambre JEX
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30B
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COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE JUGE DE L’EXECUTION DOSSIER : N° RG 24/05252 - N° Portalis DBW3-W-B7I-43KA MINUTE N° : 24/ Copie exécutoire délivrée le 26 septembre 2024 à Me QUEMENER Copie certifiée conforme délivrée le 26 septembre 2024 à Me CANDON Copie aux parties délivrée le 26 septembre 2024 JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL PRESIDENT : Madame DESMOULIN, Vice-Présidente, GREFFIER : Madame KELLER, Greffier L’affaire a été examinée à l’audience publique du 02 Juillet 2024 du tribunal judiciaire DE MARSEILLE, tenue par Madame DESMOULIN, Vice-Présidente, juge de l’exécution par délégation du Président du Tribunal Judiciaire de Marseille, assistée de Madame KELLER, Greffier, en presence de Madame VOLPI, auditrice de justice. L’affaire oppose : DEMANDEURS Madame [R] [O] née le 23 Février 1978 à [Localité 4] (SENEGAL), demeurant [Adresse 2] représentée par Me Benoît CANDON, avocat au barreau de MARSEILLE (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro C13055-2024-007153 du 02/05/2024 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Marseille) Monsieur [M], [X] [V] né le 16 Mars 1976 à [Localité 4] (SENEGAL), demeurant [Adresse 2] représenté par Me Benoît CANDON, avocat au barreau de MARSEILLE DEFENDEUR Monsieur [T] [K] né le 03 Septembre 1989 à [Localité 5] (13), demeurant [Adresse 1] représenté par Me Flora QUEMENER, avocat au barreau d’AIX-EN-PROVENCE substituée par Me Annabelle DEGRADO, avocat au barreau d’AIX-EN-PROVENCE Al’issue des débats, l’affaire a été mise en délibéré. Le président a avisé les parties que le jugement serait prononcé le 26 Septembre 2024 par mise à disposition au greffe de la juridiction. NATURE DE LA DECISION : Contradictoire et en premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE : Par jugement contradictoire du 29 septembre 2023 le juge du contentieux de la protection de Marseille a notamment - constaté la résiliation du bail établi le 1er novembre 2016 entre [M] [V] et [R] [O], d’une part, et [T] [K], d’autre part, portant sur un appartement à usage d’habitation sis [Adresse 3] à la date du 26 avril 2022 - condamné solidairement [M] [V] et [R] [O] à payer à [T] [K] la somme de 7.361,33 euros au titre de la dette locative au mois de novembre 2022 - autorisé [M] [V] et [R] [O] à se libérer de leur dette en 36 mensualités de 200 euros, la première devant être payée le 5 du mois suivant la signification du jugement - dit qu’à défaut de paiement d’un seul terme du loyer courant à son échéance ou d’une seule mensualité la totalité de la dette redeviendra exigible, le bail sera résilié automatiquement et l’expulsion de [M] [V] et [R] [O] sera ordonnée, lesquels seront tenus de s’acquitter d’une indemnité d’occupation mensuelle. Cette décision a été signifiée le 31 janvier 2024 par procès-verbal de recherches infructueuses. Selon acte d’huissier en date du 26 avril 2024 [M] [V] et [R] [O] ont fait assigner [T] [K] devant le juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Marseille aux fins de - déclarer nulle la signification du 31 janvier 2024 - constater et juger que l’autorisation du jugement du 29 septembre 2023 leur octroyant des délais de paiement est toujours en vigueur - constater que la somme de 1.280 euros saisie représente 6 acomptes mensuels sur la dette locative et que les frais de saisie n’ont pas pu être déduits de cette somme puisque la saisie est illégale - condamner [T] [K] aux dépens et à lui payer la somme de 1.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. Ils ont soutenu que la signification du jugement était nulle à défaut de diligences suffisantes pour signifier l’acte à leur domicile actuel alors que [T] [K] avait leurs coordonnées téléphoniques et leur adresse mail et qu’il en faisait usage régulièrement et était informé de leur départ. Ils ont ajouté que cette irrégularité les avait empêchés de faire appel du jugement et ne leur avait pas permis de s’acquitter de leur dette conformément à l’échéancier accordé. Par conclusions, [T] [K] a demandé de - se déclarer incompétent pour connaître de la nullité de la signification du jugement - subsidiairement si le juge de l’exécution s’estimait compétent déclarer [M] [V] et [R] [O] irrecevables en leurs demandes comme étant tardives - en tant que de besoin déclarer la saisie-attribution valable - débouter [M] [V] et [R] [O] de leurs demandes - condamner [M] [V] et [R] [O] à lui payer la somme de 1.500 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. Il a fait valoir que [M] [V] et [R] [O] avaient quitté le logement sans donner leur nouvelle adresse en violation de l’article 22 de la loi du 6 juillet 1989 modifié par la loi ALLUR et que le jugement leur avait donc été signifié à leur dernière adresse connue. Il a ajouté qu’en l’absence de paiement de la dette locative il avait été contraint de procéder à une saisie-attribution le 6 mars 2024 fructueuse à hauteur de 1.280 euros et qui n’avait pas été contestée. A l’audience du 2 juillet 2024, [M] [V] et [R] [O] ont affirmé que le juge de l’exécution était bien compétent pour statuer sur leurs demandes et ont demandé de - déclarer nulle la signification du 31 janvier 2024 - constater et juger que l’autorisation du jugement du 29 septembre 2023 leur octroyant des délais de paiement est toujours en vigueur et subsidiairement leur accorder ce même délai de paiement à compter du prononcé du jugement - constater que la somme de 1.280 euros saisie représente 6 acomptes mensuels sur la dette locative et que les frais de saisie n’ont pas pu être déduits de cette somme puisque la saisie est illégale et subsidiairement s’agissant des frais afférents à la saisie condamner [T] [K] à leur payer une somme équivalente aux frais de saisie augmentée des frais bancaires à titre de dommages et intérêts pour saisie abusive - condamner [T] [K] aux dépens et à lui payer la somme de 1.200 euros en application des dispositions des articles 700 du code de procédure civile et 37 de la loi du 10 juillet 1991. Ils ont ainsi fait valoir que [T] [K] se méprenait sur la compétence du juge de l’exécution ; qu’en effet, il était exact qu’ils ne formulaient aucune demande à l’encontre de la saisie-attribution dans la mesure où effectivement ils étaient forclos mais que le juge de l’exécution était bien compétent pour apprécier la régularité d’un procès-verbal de signification d’un jugement ou encore pour lui accorder des délais de paiement. Ils ont enfin soutenu que la demande afférente à la charge des frais de saisie qui n’avaient pu être déduits de la dette locative constituait bien une difficulté relative à un titre exécutoire sans pour autant être une contestation directe de ce titre (“en résumé ce n’est pas parce qu’un titre illégal n’a pas été contesté que son coût doit être supporté par le débiteur qui le subit). MOTIFS Conformément aux dispositions de l’article L213-6 du code de l’organisation judiciaire, le juge de l’exécution connaît, de manière exclusive, des difficultés relatives aux titres exécutoires et des contestations qui s'élèvent à l'occasion de l'exécution forcée, même si elles portent sur le fond du droit à moins qu'elles n'échappent à la compétence des juridictions de l'ordre judiciaire. C’est de façon pertinente que [T] [K] fait valoir que le juge de l’exécution ne peut être saisi de difficultés relatives à un titre exécutoire qu’à l’occasion des contestations portant sur les mesures d’exécution forcée engagées ou opérées sur le fondement de ce titre et n’a pas compétence pour connaître des demandes tendant à remettre en cause le titre dans son principe ou la validité des droits et obligations qu’il constate et que [M] [V] et [R] [O] ne pouvaient donc contester la signification du jugement que dans le cadre d’une contestation d’une mesure d’exécution forcée. Les demandes formées (y compris la demande de délais de paiement à défaut de signification du commandement ou de l'acte de saisie conformément aux dispositions de l’article R121-1 du code des procédures civiles d’exécution) n’entrent donc pas dans le champ de compétence du juge de l’exécution. Et le défaut de pouvoir juridictionnel de la juridiction saisie constitue une fin de non recevoir et non une exception d’incompétence. Dès lors [M] [V] et [R] [O] seront déclarés irrecevables en leurs demandes. [M] [V] et [R] [O], succombant, supporteront les dépens de la procédure, conformément aux dispositions de l’article 696 du code de procédure civile. [M] [V] et [R] [O], tenus aux dépens, seront condamnés à payer à [T] [K] une somme, qu’il paraît équitable d’évaluer à la somme de 1.000 euros au titre des frais irrépétibles qu’il a dû exposer pour la présente procédure. PAR CES MOTIFS, Le juge de l’exécution, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort, prononcé par mise à disposition du public au greffe, Déclare [M] [V] et [R] [O] irrecevables en leurs demandes ; Condamne [M] [V] et [R] [O] aux dépens de la procédure ; Condamne [M] [V] et [R] [O] à payer à [T] [K] la somme de 1.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Et le juge de l’exécution a signé avec le greffier ayant reçu la minute.   Le greffier                                                                             Le juge de l’exécution
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24/07674
Tribunal judiciaire de Bobigny
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY ORDONNANCE STATUANT SUR LA POURSUITE D’UNE MESURE D’HOSPITALISATION COMPLÈTE - DÉLAI DE 12 JOURS ADMISSION A LA DEMANDE D’UN TIERS OU EN CAS DE PÉRIL IMMINENT N° RG 24/07674 - N° Portalis DB3S-W-B7I-Z5DO MINUTE: 24/1913 Nous, Kara PARAISO, juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de BOBIGNY, assisté de Lucie BEAUROY-EUSTACHE, greffier, avons rendu la décision suivante concernant: LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES : Monsieur [V] [E] né le 06 Décembre 1992 à [Adresse 1] [Localité 3] Etablissement d’hospitalisation: L’EPS DE [4], sis [Adresse 2] présent assisté de Me Ségolène DURAND, avocat commis d’office PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE Madame la directrice de L’EPS DE [4] Absente TIERS A L’ORIGINE DE L’HOSPITALISATION Madame [X] [E] Présente MINISTÈRE PUBLIC Absent A fait parvenir ses observations par écrit le 25 septembre 2024 Le 18 septembre 2024, la directrice de L’EPS DE [4] a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Monsieur [V] [E]. Depuis cette date, Monsieur [V] [E] fait l’objet d’une hospitalisation complète au sein de L’EPS DE [4]. Le 24 Septembre 2024, la directrice de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Monsieur [V] [E]. Le ministère public a fait connaître son avis par conclusions écrites du 25 septembre 2024 A l’audience du 26 Septembre 2024, Me Ségolène DURAND, conseil de Monsieur [V] [E], a été entendu en ses observations. L’affaire a été mise en délibéré à ce jour. MOTIFS Sur la régularité de la procédure Le conseil de Monsieur [E] fait grief à la procédure ayant conduit à son hospitalisation en urgence, de ce qu’il n’est carctérisé aucun danger pour lui ou pour autrui de nature à justifier cette procédure ; elle en déduit nécessité de mainlevée de la mesure ; Monsieur [V] [E] a été hospitalisé sous contrainte à la demande de sa soeur, en urgence sur le fondement de l’article L 3212-3 du code de la santé publique qui dispose : “En cas d'urgence, lorsqu'il existe un risque grave d'atteinte à l'intégrité du malade, le directeur d'un établissement mentionné à l'article L. 3222-1 peut, à titre exceptionnel, prononcer à la demande d'un tiers l'admission en soins psychiatriques d'une personne malade au vu d'un seul certificat médical émanant, le cas échéant, d'un médecin exerçant dans l'établissement. Dans ce cas, les certificats médicaux mentionnés aux deuxième et troisième alinéas de l'article L. 3211-2-2 sont établis par deux psychiatres distincts.” Le certificat de son admission faisait état d’un contact méfiant très interprétatif, d’un syndrome délirant de type paranoide à thématique de persécution et mécanisme intuitif interprétatif et hallucinatoire (hallucinations auditives et intrapsychiques depuis plusieurs nuits, des gens lui veulent du mal) insomnies depuis plusieurs nuits ; L’urgence était ainsi parfaitement caractérisée, le risque pour lui ou pour autrui bien évalué tant par son entourage, qui demandait l’hospitalisation, que par le service ; Le moyen sera écarté comme manquant en fait. Sur la poursuite de la mesure de soins psychiatriques Aux termes de l’article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement mentionné à l’article L. 3222-1 du même code que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies : 1° Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ; 2° Son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous la forme mentionnée au 2° de l’article L. 3211-2-1. L’article L. 3211-12-1 du même code dispose que l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure, avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission prononcée en application des chapitres II ou III du présent titre ou de l’article L. 3214-3 ou à compter de la décision par laquelle le directeur de l’établissement a modifié la forme de la prise en charge du patient en procédant à son hospitalisation complète. Il résulte des pièces du dossier, outre le certicat d’admission, de l’examen médical des 24 puis 72 heures au cours desquels il décrivait l’accentuation d’un vécu délirant de persécution qu’il critique partiellement, avec multiples persécuteurs, de l’avis motivé du 25 septembre 2024 relevant toujours un discours véhiculant des idées délirantes à thématique de eprsécution flou mal systématisé avec multiples persécuteurs, à mécanisme intuitif et interprétatif, ambivalence à l’égard des soins, sans conscience des troubles ; mais également des débats à l’audience, au cours de laquelle il déclare faire entièrement confiance à l’avis des médecins au vu de leur compétence et de leur formation, de sorte qu’il suivrait leur avis que Monsieur [V] [E] présente des troubles mentaux qui rendent impossible un consentement durable et que son état mental impose des soins assortis d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète. Il y a lieu d’en autoriser la poursuite. PAR CES MOTIFS Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Bobigny, après débats tenus en audience publique dans la salle d’audience aménagée à l’établissement public de santé de [4], [Adresse 2], statuant au tribunal par décision susceptible d’appel, Autorise la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Monsieur [V] [E] Laisse les dépens à la charge de l’Etat. Dit que cette ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire, Fait à Bobigny, le 26 Septembre 2024 Le Greffier Lucie BEAUROY-EUSTACHE Le vice-président Juge des libertés et de la détention Kara PARAISO Ordonnance notifiée au parquet le à le greffier Vu et ne s’oppose : Déclare faire appel :
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Tribunal judiciaire
[ "23/09558" ]
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Autre
2024-09-26
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23/09558
Tribunal judiciaire de Nanterre
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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7ème Chambre
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2024-09-26
54C
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE ■ PÔLE CIVIL 7ème Chambre JUGEMENT RENDU LE 26 Septembre 2024 N° R.G. : 23/09558 - N° Portalis DB3R-W-B7H-Y7PA N° Minute : AFFAIRE [Z] [F], [G] [F] C/ S.A.R.L. RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE Copies délivrées le : DEMANDEURS Monsieur [Z] [F] [Adresse 4] [Localité 2] représenté par Me Hanna EL ACCAD, avocat au barreau des HAUTS-DE-SEINE, vestiaire : 507 Madame [G] [F] [Adresse 4] [Localité 2] représentée par Me Hanna EL ACCAD, avocat au barreau des HAUTS-DE-SEINE, vestiaire : 507 DEFENDERESSE S.A.R.L. RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE [Adresse 1] [Localité 3] défaillant En application des dispositions de l’article 779 alinéa 3 du code de procédure civile, l’affaire a fait l’objet d’une procédure sans audience et a été jugée devant : Gabrielle LAURENT, Première Vice-Présidente adjointe, magistrat chargé du rapport, les avocats ne s’y étant pas opposés. Ce magistrat a rendu au tribunal composé de : Gabrielle LAURENT, Première Vice-Présidente adjointe Aurélie GRÈZES, Vice-Présidente Anne MAUBOUSSIN, Vice-Présidente qui en ont délibéré. Greffier lors du prononcé : Florence GIRARDOT, Greffier. JUGEMENT prononcé en premier ressort, par décision réputée contradictoire et mise à disposition au greffe du tribunal . EXPOSE DU LITIGE Suivant devis signé le 9 septembre 2022, Monsieur et Madame [F] ont confié à la société RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE les travaux de réfection de leur balcon de leur bien immobilier sis à [Adresse 4], pour un montant de 19.800 € TTC. Les maitres d'ouvrage ont effectué deux virements à la société RBC : - Un d'un montant de 7.600 € le 12 septembre 2022 - Un d'un montant de 2.000 € le 4 novembre 2022. Par courrier recommandé avec accusé de réception du 16 juin 2023, Monsieur et Madame [F] ont mis en demeure la société RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE d'exécuter les travaux prévus. Sans réponse de la part de la société défenderesse, Monsieur et Madame [F] lui ont notifié, par courrier recommandé avec accusé de réception du 1er juillet 2023, la résolution du contrat, avec demande de restitution des acomptes. Par acte de commissaire de justice en date du 24 novembre 2023, Monsieur et Madame [F] ont fait citer la société RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE devant le tribunal judiciaire de Nanterre auquel ils demandent de : - Recevoir Monsieur [Z] [F] et Madame [G] [F] en leurs demandes et les y déclarer fondées ; En conséquence, A titre principal : - Constater la résolution du contrat conclu entre les parties le 9 septembre 2022 ; A titre subsidiaire : - Prononcer la résolution du contrat conclu entre les parties le 9 septembre 2022 ; En tout état de cause : - Ordonner la restitution de l'acompte de 9.700 euros versé par Monsieur et Madame [F] ; - Condamner la société RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE à payer à Monsieur et Madame [F] les intérêts au taux légal courus depuis le 4 novembre 2022 ; - Condamner la société RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE à verser à Monsieur et Madame [F] la somme de 1.752 euros en réparation du préjudice matériel subi ; - Condamner la société RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE à verser à Monsieur et Madame [F] la somme de 4.000 euros en réparation du préjudice moral subi ; - Condamner la société RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE à verser à Monsieur et Madame [F] la somme de 2.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; - Condamner la société RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE aux entiers dépens ; - DIRE n'y avoir lieu à écarter l'exécution provisoire de la décision à intervenir. * La société RBC, régulièrement citée en étude, n'a pas constitué avocat. Conformément aux dispositions de l'article 455 du code procédure civile, il est fait expressément référence aux conclusions des parties visées ci-dessus pour un plus ample exposé des faits de la cause, des prétentions et des moyens. L'ordonnance de clôture a été rendue le 20 juin 2024. L'affaire sera jugée sans audience et mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DECISION L'article 472 du code de procédure civile dispose que " lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière ". I. Sur la résolution du contrat Monsieur et Madame [F] soutiennent que la société RBC a manqué à son obligation contractuelle d'exécuter les travaux de réfection du balcon. Aux termes de l'article 1104 du code civil " les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. Cette disposition est d'ordre public " Aux termes de l'article L.111-1 3° du code de la consommation " Avant que le consommateur ne soit lié par un contrat à titre onéreux, le professionnel communique au consommateur, de manière lisible et compréhensible, les informations suivantes : 3o En l'absence d'exécution immédiate du contrat, la date ou le délai auquel le professionnel s'engage à délivrer le bien ou à exécuter le service " Aux termes de l'article L.216-1 du code de la consommation " Le professionnel délivre le bien ou fournit le service à la date ou dans le délai indiqué au consommateur, conformément au 3o de l'article L. 111-1, sauf si les parties en conviennent autrement. Pour l'application du présent titre, on entend par délivrance d'un bien, le transfert au consommateur de la possession physique ou du contrôle du bien. Dans le cas d'un bien comportant des éléments numériques, la délivrance inclut également la fourniture de ces éléments au sens de l'article L. 224-25-4. A défaut d'indication ou d'accord quant à la date de délivrance ou de fourniture, le professionnel délivre le bien ou fournit le service sans retard injustifié et au plus tard trente jours après la conclusion du contrat ". En l'espèce, il ressort du devis n° 3521B établi le 9 septembre 2022, comportant la mention " bon pour accord " et la signature des parties, que ces dernières se sont entendues contractuellement sur la réalisation, par la société RBC, de travaux de réfection du balcon de l'appartement des époux [F], pour un montant total de 19.800 € TTC. Ce devis mentionne également qu'un acompte de 50 % de la facture, soit 9.900 €, doit être versé à la commande. Les relevés bancaires produits démontrent que les époux [F] ont versé la somme de 9.600 € en deux fois, les 12 septembre 2022 et 4 novembre 2022. Il y a lieu de constater que si aucun délai n'avait été stipulé au contrat, la société RBC n'avait pas commencé en avril 2023 à exécuter les travaux prévus au devis et qu'en dépit de ses excuses et de sa promesse d'intervention en mai 2023, elle ne s'est jamais exécutée. Aux termes de l'article 1217 du code civil " la partie envers laquelle l'engagement n'a pas été exécuté, ou l'a été imparfaitement, peut : - Refuser d'exécuter ou suspendre l'exécution de sa propre obligation ; - Poursuivre l'exécution forcée en nature de l'obligation ; - Obtenir une réduction du prix ; - Provoquer la résolution du contrat ; - Demander réparation des conséquences de l'inexécution Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées ; des dommages et intérêts peuvent toujours s'y ajouter ". Aux termes de l'article 1224 du code civil " la résolution résulte soit de l'application d'une clause résolutoire soit, en cas d'inexécution suffisamment grave, d'une notification du créancier au débiteur ou d'une décision de justice ". En vertu de l'article 1126 du code civil " le créancier peut à ses risques et périls, résoudre le contrat par voie de notification. Sauf urgence, il doit préalablement mettre en demeure le débiteur défaillant de satisfaire à son engagement dans un délai raisonnable. La mise en demeure mentionne expressément qu'à défaut pour le débiteur de satisfaire à son obligation, le créancier sera en droit de résoudre le contrat. Lorsque l'inexécution persiste, le créancier notifie au débiteur la résolution du contrat et les raisons qui la motivent. Le débiteur peut à tout moment saisir le juge pour contester la résolution. Le créancier doit alors prouver la gravité de l'inexécution ". En l'espèce, par lettre recommandée avec accusé de réception en date du 16 juin 2023, les époux [F] ont mis en demeure la société RBC, par l'intermédiaire de leur avocat, de commencer l'exécution desdits travaux et précisé qu'à défaut, ils seraient en droit de résoudre unilatéralement le contrat. Par courrier recommandé avec avis de réception en date du 1er juillet 2023, les époux [F] ont notifié la résolution unilatérale du contrat à la société RBC. L'inexécution contractuelle totale de la société RBC est suffisamment grave pour dire que les conditions légales de la résolution unilatérale du contrat sont remplies. Par conséquent, le tribunal constatera la résolution du contrat. II. Sur la demande de restitution de l'acompte versé Aux termes de l'article 1229 du code civil " la résolution met fin au contrat. La résolution prend effet, selon les cas, soit dans les conditions prévues par la clause résolutoire, soit à la date de la réception par le débiteur de la notification faite par le créancier, soit à la date fixée par le juge ou, à défaut, au jour de l'assignation en justice. Lorsque les prestations échangées ne pouvaient trouver leur utilité que par l'exécution complète du contrat résolu, les parties doivent restituer l'intégralité de ce qu'elles se sont procuré l'une à l'autre. Lorsque les prestations échangées ont trouvé leur utilité au fur et à mesure de l'exécution réciproque du contrat, il n'y a pas lieu à restitution pour la période antérieure à la dernière prestation n'ayant pas reçu sa contrepartie ; dans ce cas, la résolution est qualifiée de résiliation. Les restitutions ont lieu dans les conditions prévues aux articles 1352 à 1352-9 ". Aux termes de l'article 1352-6 du code civil " la restitution d'une somme d'argent inclut les intérêts au taux légal et les taxes acquittées entre les mains de celui qui l'a reçue ". En vertu de l'article 1352-7 du code civil " celui qui a reçu de mauvaise foi doit les intérêts, les fruits qu'il a perçus ou la valeur de la jouissance à compter du paiement. Celui qui a reçu de bonne foi ne les doit qu'à compter du jour de la demande ". En l'espèce, la résolution du contrat conclu entre les demandeurs et la société RBC entraîne nécessairement la restitution des sommes versées au titre de l'acompte. La société RBC sera par conséquent condamnée à restituer la somme de 9.600 € avec intérêts au taux légal à compter du 4 novembre 2022. III. Sur les autres demandes en paiement au titre de la responsabilité contractuelle de la société RBC En application de l'article 1217 du code civil, en cas d'inexécution contractuelle, les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées ; des dommages et intérêts peuvent toujours s'y ajouter. Aux termes de l'article 1231-1 du code civil " le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure ". 1- Sur le préjudice matériel Monsieur et Madame [F] sollicitent l'indemnisation de leur préjudice matériel à hauteur de 1.752 €. Ils exposent avoir versé cette somme à la société ARMB pour commencer les travaux. Les époux [F] ne démontrent pas l'existence de leur préjudice matériel ni celle d'un lien de causalité avec la faute de la société RBC dans la mesure ils n'ont pas engagé de frais supplémentaires pour la réalisation de leurs travaux initialement prévus. Ils seront donc déboutés de leur demande de ce titre. 2- Sur le préjudice moral Monsieur et Madame [F] sollicitent l'indemnisation de leur préjudice moral à hauteur de 4.000 €. La société RBC sera condamnée à payer la somme de 2.000 € à ce titre aux époux [F] qui ont dû effectuer de nombreuses démarches génératrices de stress et n'ont pu profiter de leur balcon. IV. Sur les demandes accessoires Aux termes de l'article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou, à défaut, la partie perdante, à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée et peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu à cette condamnation. La société RBC sera condamnée à payer aux époux [F] la somme de 2.000 € au titre des frais irrépétibles. Aux termes de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. La société RBC succombant à l'instance sera condamnée aux dépens. Aux termes de l'article 514 du code de procédure civile, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n'en dispose autrement. L'article 514-1 précise que le juge peut écarter l'exécution provisoire de droit, en tout ou partie, s'il estime qu'elle est incompatible avec la nature de l'affaire. Il statue d'office ou à la demande d'une partie, par décision spécialement motivée. L'exécution provisoire de la présente décision est de droit. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, mis à disposition au greffe, CONSTATE la résolution du contrat conclu entre les parties le 9 septembre 2022 ; CONDAMNE la société RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE à restituer à Monsieur et Madame [F] l'acompte de 9.600 €, avec intérêts au taux légal à compter du 4 novembre 2022; CONDAMNE la société RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE à payer à Monsieur et Madame [F] la somme de 2.000 € au titre de leur préjudice moral ; CONDAMNE la société RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE à payer Monsieur et Madame [F] la somme de 2.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; DEBOUTE Monsieur et Madame [F] de toute autre demande ; CONDAMNE la société RBC RENOVATION BASSE CONSOMMATION ENERGETIQUE aux dépens ; RAPPELLE que l'exécution provisoire de la présente décision est de droit. signé par Gabrielle LAURENT, Première Vice-Présidente adjointe et par Florence GIRARDOT, Greffier présent lors du prononcé. LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,
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53B
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Minute n° 24/648 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE METZ 1ère CHAMBRE CIVILE N° de RG : 2023/01448 N° Portalis DBZJ-W-B7H-KC7Y JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 I PARTIES DEMANDERESSE : LA S.A. BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE, société anonyme coopérative de Banque Populaire à capital variable, prise en la personne de son représentant légal, dont le siège social est sis [Adresse 3] - [Localité 4] représentée par Maître Frank CASCIOLA de l’ASSOCIATION CASCIOLA ET ZUCK, avocat au barreau de METZ, vestiaire : C401 DÉFENDEUR : Monsieur [Z] [J], né le [Date naissance 1] 1973 à [Localité 5], demeurant [Adresse 2] - [Localité 4] défaillant II COMPOSITION DU TRIBUNAL Président : Michel ALBAGLY, Premier Vice-Président, statuant à Juge Unique sans opposition de l’avocat de la partie demanderesse Greffier : Caroline LOMONT Après audition le 06 juin 2024 de l’avocat de la partie demanderesse III EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCEDURE Par application des dispositions de l'article 455 du Code de procédure civile, « Le jugement doit exposer succinctement les prétentions respectives des parties et leurs moyens. Cet exposé peut revêtir la forme d'un visa des conclusions des parties avec l'indication de leur date. Le jugement doit être motivé. Il énonce la décision sous forme de dispositif. » Selon les dispositions de l'article 768 alinéa 3 « Les parties doivent reprendre dans leurs dernières conclusions les prétentions et moyens présentés ou invoqués dans leurs conclusions antérieures. A défaut, elles sont réputées les avoir abandonnés et le tribunal ne statue que sur les dernières conclusions déposées. » 1°) LES FAITS CONSTANTS Par un contrat sous seing privé daté du 26 juin 2018, la SA BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE (BPALC) a consenti à M. [Z] [J] un prêt immobilier PRIVILEGE n° 05908828 d'un montant de 145 096,00 euros à un taux contractuel fixe de 1,30% remboursable sur une durée de 180 mois, et destiné au rachat d'un précédent crédit. Des conditions générales accompagnent ce contrat de prêt immobilier. Des impayés d'échéances ayant été constatés par la banque, celle-ci l'a mis en demeure, par l'envoi d'un courrier recommandé daté du 04 janvier 2023 et réceptionné le 10 janvier 2023, de régulariser la situation dans un délai de 8 jours ou de lui soumettre des propositions de règlement, et qu'à défaut la déchéance du terme serait prononcée. Faute d'exécution de la part de l'emprunteur, la banque a prononcé la déchéance du terme par courrier recommandé daté du 25 janvier 2023 et réceptionné le 03 février 2023. La banque a saisi la présente juridiction aux fins de voir M. [Z] [J] condamné à lui verser les sommes devenue exigibles du fait de la déchéance du terme. 2°) LA PROCEDURE Par acte d'huissier signifié le 1er juin 2023, déposé au greffe de la juridiction par voie électronique le 06 juin 2023, la société anonyme coopérative de Banque Populaire à capital variable BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE (BPALC), prise en la personne de son représentant légal, a constitué avocat et a assigné M. [Z] [J] devant la Première chambre civile du Tribunal judiciaire de METZ. Il ressort de l'acte dressé par Maître [S] [G], huissier de justice, que l'assignation a été délivrée à la personne du défendeur. M. [Z] [J] n'a pas constitué avocat dans le cadre de la présente procédure. La présente décision est réputée contradictoire. Par un jugement avant dire droit rendu le 18 janvier 2024, le tribunal par décision réputée contradictoire a : Vu les arrêts rendus par la Cour de Justice de l'Union européenne (CJCE, arrêt du 4 juin 2009, Pannon GSM, C-243/08 ; CJUE arrêt du 26 janvier 2017 Banco Primus, C-421/14) ; Vu les arrêts rendus par la Première chambre civile de la Cour de cassation le 22 mars 2023 pourvoi n °21-16.044 publié et pourvoi n°21-l6.476 publié ; Vu l'article L. 212-1 du code de la consommation, dans sa rédaction issue de l'Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 ; Vu l’article 16 du code de procédure civile ; -INVITE la société anonyme coopérative de Banque Populaire à capital variable BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE à s'expliquer sur le caractère abusif, partant le caractère réputé non écrit, de la clause contractuelle suivante : « DEFAILLANCE ET EXIGIBILITÉ DES SOMMES DUES La totalité des sommes dues en principal, intérêts, commissions, frais et tous accessoires au titre du(des) prêt(s) objet(s) d'une même offre deviendra de plein droit immédiatement exigible huit jours après l'envoi d’une mise en demeure restée sans effet et aucun autre déblocage de fonds ne pourra être sollicité par l’Emprunteur », -ORDONNE pour ce faire la réouverture des débats et la révocation de l'ordonnance de clôture; -RENVOYE la cause et les parties à l'audience de mise en état parlante du Vendredi 15 mars 2024 à 9h30 salle 225 - 2ème étage du Tribunal judiciaire de METZ pour les conclusions de la BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE ; -RAPPELE qu'en cas de nouvelles conclusions et/ou de pièces, il appartiendra à la BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE de justifier de leur signification au défendeur pour le respect du contradictoire. Une nouvelle ordonnance de clôture a été rendue le 17 mai 2024. L'affaire a été appelée à l'audience du 06 juin 2024 lors de laquelle elle a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. 3°) PRETENTIONS ET MOYENS DES PARTIES Selon les termes de ses conclusions récapitulatives notifiées par RPVA le 22 avril 2024 et signifiées par acte d'huissier le 24 avril 2024 en l'étude de l'huissier, qui sont ses dernières conclusions, la BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE (BPALC) demande au tribunal de : Au visa des articles 1905 et suivants du code civil, -Dire et juger la demande de la BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE recevable et bien fondée ; -Condamner Monsieur [Z] [J] à payer à la BPALC la somme de 153 841,21 € à titre principal, majorée des intérêts au taux de 1,30 % l’an à compter du 27 avril 2023 et ce, jusqu’à complet règlement ; -Ordonner la capitalisation des intérêts de retard conformément aux dispositions de l’article 1343-2 du code civil ; Subsidiairement, -Prononcer la résiliation judiciaire du contrat de prêt sur le fondement de l’article 1227 du code civil ; -Dire et juger que la résiliation produira ses effets à la date du 19 avril 2024 ; Condamner Monsieur [Z] [J] à payer à la BPALC les sommes suivantes : -34 222,30 € au titre des échéances impayées suivant décompte arrêté au 19 avril 2024 ; -94 057,54 € au titre du capital restant dû au 19 avril 2024 ; -6 584,02 € au titre de l’indemnité de défaillance prévue contractuellement ; -Dire et juger que ces sommes porteront intérêts au taux contractuel de 1,30% l’an à compter du 20 avril 2024 et ce, jusqu’à complet paiement ; Très subsidiairement, -Autoriser la BPALC par décision avant dire droit à produire un décompte de sa créance ventilant les échéances impayées du prêt et le capital restant dû au jour du jugement prononçant la résiliation du contrat ; -Condamner le défendeur à payer à la demanderesse la somme complémentaire de 2 500 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; -Rappeler le caractère exécutoire par provision du jugement ; -Condamner le défendeur en tous les frais et dépens. Au soutien de ses demandes, la BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE fait valoir qu'elle a consenti un prêt immobilier à M. [Z] [J] le 26 juin 2018, que, par lettre recommandée du 4 janvier 2023, elle l'a mis en demeure de régulariser sa situation sous 8 jours, qu'à défaut de le faire elle a prononcé la déchéance du terme de sorte qu'elle demande, compte tenu d'une créance certaine, liquide et exigible, la condamnation au paiement de l'emprunteur. Subsidiairement, à la suite du jugement avant dire droit, la banque considère que la déchéance du terme a été régulièrement prononcée ce qui n'est pas contesté par le débiteur lequel reconnaît sa dette. A défaut, au visa de l'article 1227 du code civil, la banque conclut à la résiliation judiciaire du contrat en raison des manquements graves de l'emprunteur à ses obligations résultant de l'absence de remboursement des échéances de prêt durant de nombreux mois. Elle considère que la résiliation devra produire ses effets le 19 avril 2024. Elle ajoute que dans l'hypothèse où le tribunal entendrait fixer les effets de la résiliation au jour du prononcé du jugement, il conviendrait de l'autoriser à produire un décompte actualisé prenant en compte les échéances impayées et le capital restant dû. IV MOTIVATION DU JUGEMENT Aux termes des dispositions de l'article 472 du code de procédure civile : « Si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. » 1°) SUR LA DEMANDE EN PAIEMENT A) SUR LA CLAUSE RESOLUTOIRE DE DECHEANCE DU TERME Vu les arrêts rendus par la Cour de Justice de l'Union européenne (CJCE, arrêt du 4 juin 2009, Pannon GSM, C-243/08 ; CJUE arrêt du 26 janvier 2017 Banco Primus, C-421/14) ; Vu les arrêts rendus par la Première chambre civile de la Cour de cassation le 22 mars 2023 pourvoi n °21-16.044 publié et pourvoi n°21-16.476 publié ; Vu l'article L. 212-1 du code de la consommation, dans sa rédaction issue de l'Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 ; Selon ce texte, dans les contrats conclus entre professionnels et non-professionnels ou consommateurs, sont abusives les clauses qui ont pour objet ou pour effet de créer, au détriment du non-professionnel ou du consommateur, un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat. Selon une offre acceptée par l'emprunteur le 26 juin 2018, la société BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE a consenti à M. [Z] [J], consommateur, un crédit, consistant dans le rachat d'un autre crédit, dénommé «Prêt Privilège» N° 05908828, qui est un prêt personnel, soumis aux dispositions des articles L. 313-1 et suivants du code de la consommation. Il résulte des termes et conditions de ce contrat que le prêt porte sur un montant octroyé en capital de 145 096,00 € remboursable en 180 mois au taux débiteur contractuel fixe de 1,30%. Par un courrier du 4 janvier 2023, dont l'emprunteur accusait réception le 10 janvier 2023, la BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE constatant l'absence de règlement des échéances mensuelles, mettait M. [J] en demeure de lui régler la somme de 36 789,61 € outre intérêts dans un délai de huit jours à compter de la lettre et l’avertissait que : « A défaut de paiement dans le délai imparti, la déchéance du terme » (...) «interviendra de plein droit sans nouvel avis de notre part. ». Par un courrier du 25 janvier 2023, dont l'emprunteur accusait réception le 3 février 2023, la BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE prononçait la déchéance du terme du contrat et mettait M. [J] en demeure de lui régler la somme devenue exigible de 153.808,90 €. La banque se prévaut à titre principal de la clause stipulant la résiliation de plein droit du contrat de prêt, huit jours après une simple mise en demeure adressée à l'emprunteur restée sans effet telle qu'énoncée aux conditions générales du contrat en page 17/28. Une telle clause ne fixe pas les prestations essentielles du contrat. Elle ne relève pas de la notion d'objet principal du contrat et ne porte pas sur l'adéquation de la rémunération de la banque au service fourni au consommateur. Par ailleurs cette clause n'a pas fait l'objet d'une négociation individuelle. La Cour de cassation a considéré qu'un délai de quinze jours pour régulariser les échéances impayées n'était pas constitutif d'un délai raisonnable de sorte que la clause de déchéance du terme devait être qualifiée d'abusive (Civ 1ère 29 mai 2024 n° 23-12.904 ). Dès lors, doit être déclarée abusive la clause qui prévoit la résiliation de plein droit du contrat de prêt après une mise en demeure de régler une ou plusieurs échéances impayées sans préavis d'une durée raisonnable, laquelle crée un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au détriment du consommateur ainsi exposé à une aggravation soudaine des conditions de remboursement. En outre, une évolution de jurisprudence s'applique immédiatement aux contrats en cours, en l'absence de droit acquis à une jurisprudence figée et de privation d'un droit d'accès au juge. Il sera relevé que, si la Cour de cassation avait entendu moduler dans le temps les effets de sa jurisprudence, elle l'aurait prévu dans sa décision. De plus, dans l'hypothèse où la clause de déchéance du terme serait déclarée abusive, la BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE ne serait pas privée d'un droit d'accès au juge puisqu'il lui reste, d'une part, la possibilité de poursuivre l'exécution forcée en vue du recouvrement des échéances impayées, si elles n'ont pas été régularisées, et d'autre part, de solliciter la résolution judiciaire du contrat de prêt. Il convient donc lieu de déclarer abusive et donc non écrite la clause figurant en page 17/38 des conditions générales du contrat de prêt dénommé « Prêt Privilège » N° 05908828 libellé comme suit : « La totalité des sommes dues en principal, intérêts, commissions, frais et tous accessoires au titre du (des) prêt (s) objet (s) d'une même offre deviendra de plein droit immédiatement exigible huit jours après l'envoi d'une mise en demeure restée sans effet et aucun autre déblocage de fonds ne pourra être sollicité par l'Emprunteur. » Il y a donc lieu de juger que la banque ne peut donc plus opposer à M. [J] la déchéance du terme fondée sur la mise en œuvre de cette clause, peu important que ce dernier ait pu admettre devoir régler sa dette, puisque le relevé d'une clause abusive entre dans l'office du juge qui doit la soulever. En conséquence, il y a lieu de débouter la société BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE de sa demande tendant à la condamnation en paiement du prêt par M. [Z] [J] en raison de la déchéance du terme prononcée le 25 janvier 2023. B) SUR LA RESILIATION JUDICIAIRE DU CONTRAT POUR INEXECUTION L’article 1902 du code civil dispose que l'emprunteur est tenu de rendre les choses prêtées, en même quantité et qualité, et au terme convenu. Aux termes de l’article 1103 du code civil, les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. L’article 1104 du code civil dispose : « Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi ». Il ressort des dispositions de l'article 1227 du code civil, dans sa version en vigueur au jour de la signature du contrat de prêt, que « La résolution peut, en toute hypothèse, être demandée en justice. » S'agissant d'un contrat de prêt à exécution successive, toute action judiciaire fondée sur l'article 1227 du code civil s'analyse en action en résiliation dépourvue d'effet rétroactif. Cette action est ouverte à chacune des parties nonobstant l'existence d'une clause résolutoire. Il suffit que le demandeur à l'action démontre la faute invoquée, en l’occurrence le manquement contractuel visé. Ce principe trouve à s'appliquer aux contrats de prêts. Il est ainsi de jurisprudence que si les conditions posées par le contrat n'ont pas été respectées, empêchant une clause résolutoire de produire ses effets de plein droit, rien n'interdit au créancier de demander en justice la résiliation du contrat. Il appartient au juge du fond d'apprécier si l'inexécution invoquée est d'une gravité suffisante pour que la résolution soit prononcée. Dès lors qu'elle porte sur une obligation déterminante de la conclusion du contrat, il est constant que l'inexécution justifie la résiliation judiciaire. En l'espèce, il n'est pas contesté que M. [J] a cessé de s'acquitter du paiement des mensualités du prêt à compter du mois de septembre 2019 (soit celles successives du 10 septembre 2019 au 10 décembre 2022) et qu'une première mise en demeure de régulariser la situation sous 8 jours lui a été adressée par lettre recommandée le 04 janvier 2023 dont il a accusé réception le 10 janvier 2023. Une nouvelle mise en demeure lui a été adressée par courrier recommandé avec accusé de réception le 25 janvier 2023, dont il a accusé réception le 03 février 2023, toujours en vain. M. [J], qui n'a pas constitué avocat, ne conteste pas sa carence ni même le montant de la créance réclamée par la banque. Il ne formule aucune observation sur cette demande de la banque. Ces manquements graves, répétés et continus à l'obligation essentielle et principale de paiement de l'emprunteur, depuis l'échéance contractuelle de décembre 2019, justifie en conséquence le prononcé de la résiliation judiciaire du contrat de prêt du 26 juin 2018 au 19 avril 2024, date de cessation de l'exécution des obligations contractuelles. La société BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE verse aux débats le décompte des sommes dues au 19 avril 2024 par l'emprunteur, en principal, intérêts et pénalités de retard, pour un montant total de 34.222,30 euros comprenant le principal des mensualités impayées de 32.223,45 € et les intérêts de 1998,85 €. Le capital restant dû de 94.057,54 € réclamée par la banque est justifié par la production du tableau d'amortissement. M. [Z] [J] sera condamné à payer à la société BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE, la somme de 34.222,30 euros + 94.057,54 € = 128 279,84 € au titre du solde du prêt du 26 juin 2018, avec intérêts contractuels au taux contractuel de 1,30 % l'an à compter du 20 avril 2024. Par ailleurs, société BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE réclame la condamnation de M. [J] à lui régler une somme de 6584,02 € au titre de l'indemnité de défaillance prévue contractuellement. Il résulte en effet du contrat de prêt que : « En cas de défaillance de l'Emprunteur et si la Banque exige le remboursement immédiat du capital restant dû et des intérêts échus, les sommes restant dues jusqu’à la date du règlement effectif produisent des intérêts de retard à un taux d'intérêt égal à celui du (des) prêt(s). En outre, sauf dans les cas de décès ou d'incendie, stipulés ci-après, la Banque exigera le paiement d’une indemnité dont le montant est fixé à 7 % des sommes dues au titre du capital restant dû, des intérêts échus et non versés. Enfin, la Banque exigera le remboursement, sur justification, des frais taxables visés à l’article L. 313-52 du code de la consommation. » Selon l'article L. 312-39 du code de la consommation, en vigueur à la date de souscription du contrat de prêt, « En cas de défaillance de l'emprunteur, le prêteur peut exiger le remboursement immédiat du capital restant dû, majoré des intérêts échus mais non payés. Jusqu'à la date du règlement effectif, les sommes restant dues produisent les intérêts de retard à un taux égal à celui du prêt. / En outre, le prêteur peut demander à l'emprunteur défaillant une indemnité qui, dépendant de la durée restant à courir du contrat et sans préjudice de l'application de l'article 1231-5 du code civil, est fixée suivant un barème déterminé par décret. » Cette disposition, reprise dans la clause contractuelle du prêt, prévoit les conséquences de la déchéance du terme de sorte que celle-ci entraîne des conséquences financières pour l'emprunteur, notamment des pénalités de retard. Dès lors que la banque n'a pu se prévaloir d'une déchéance du terme, qui lui aurait été acquise, elle ne saurait se prévaloir de ses conséquences de sorte qu'elle être déboutée de sa demande de 6584,02 € au titre de l'indemnité de défaillance prévue contractuellement. 2°) SUR LES DEPENS ET L'ARTICLE 700 DU CODE DE PROCEDURE CIVILE Selon l’article 696 du code de procédure civile, « La partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. » L'article 700 du code de procédure civile, « Le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer : 1° A l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. » M. [Z] [J], qui succombe, sera condamné aux dépens ainsi qu'à régler à la société anonyme coopérative de Banque Populaire à capital variable BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE (BPALC), prise en la personne de son représentant légal, la somme de 2500€ au titre de l'article 700 du code de procédure civile. 3°) SUR L'EXECUTION PROVISOIRE Le décret n° 2019-1333 du 11 décembre 2019 réformant la procédure civile a instauré le principe de l’exécution provisoire de droit. Les dispositions du décret relatives à l’exécution provisoire de droit sont applicables aux instances introduites à compter du 1er janvier 2020. Tel est le cas pour une instance introduite le 06 juin 2023. PAR CES MOTIFS Le Tribunal judiciaire, Première Chambre civile, après en avoir délibéré, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, par mise à disposition au greffe, DECLARE abusive et donc non écrite la clause figurant en page 17/38 des conditions générales du contrat de prêt dénommé « Prêt Privilège » N°05908828 libellé comme suit : « La totalité des sommes dues en principal, intérêts, commissions, frais et tous accessoires au titre du (des) prêt (s) objet (s) d'une même offre deviendra de plein droit immédiatement exigible huit jours après l'envoi d'une mise en demeure restée sans effet et aucun autre déblocage de fonds ne pourra être sollicité par l'Emprunteur » ; LA DECLARE NON ECRITE ; DEBOUTE la société BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE de sa demande tendant à la condamnation en paiement du prêt par M. [Z] [J] en raison de la déchéance du terme prononcée le 25 janvier 2023 ; Pour le surplus, CONDAMNE M. [Z] [J] à régler à la société anonyme coopérative de Banque Populaire à capital variable BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE (BPALC), prise en la personne de son représentant légal, la somme de 128 279,84 € au titre du solde du prêt du 26 juin 2018, avec intérêts contractuels au taux contractuel de 1,30 % l'an à compter du 20 avril 2024 ; DEBOUTE la BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE de sa demande de 6584,02 € au titre de l'indemnité de défaillance prévue contractuellement ; CONDAMNE [Z] [J], aux dépens ainsi qu'à régler à la société anonyme coopérative de Banque Populaire à capital variable BANQUE POPULAIRE ALSACE LORRAINE CHAMPAGNE (BPALC), prise en la personne de son représentant légal, la somme de 2500€ au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; RAPPELLE que l'exécution provisoire du présent jugement est de droit. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au greffe le 26 septembre 2024 par Monsieur Michel ALBAGLY, Premier Vice-Président, assisté de Madame Caroline LOMONT, Greffier. Le Greffier Le Président
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Tribunal judiciaire
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2024-09-26
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23/03871
Tribunal judiciaire de Montpellier
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Pôle Civil section 2
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COUR D’APPEL DE MONTPELLIER TOTAL COPIES 3 COPIE REVÊTUE formule exécutoire avocat 1 COPIE CERTIFIÉE CONFORME AVOCAT 1 COPIE EXPERT COPIE DOSSIER + AJ 1 N° RG 23/03871 - N° Portalis DBYB-W-B7H-ONYV Pôle Civil section 2 Date : 26 Septembre 2024 LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MONTPELLIER Pôle Civil section 2 a rendu le jugement dont la teneur suit : DEMANDERESSE INITIATIVE [Localité 5] [6], association déclarée, immatriculée au répertoire des entreprises et établissements de l’INSEE sous le n° 444 576 789, dont le siège social est situé au [Adresse 2] représentée par Me Nolwenn ROBERT de la SELAS PVB AVOCATS, avocats au barreau de Montpellier DEFENDEUR Monsieur [K] [S] né le [Date naissance 1] 1991 à [Localité 4] (MAROC), demeurant [Adresse 7] et pour signification Lieu de travail SARL [Adresse 3] nin représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : Michèle MONTEIL Juge unique assisté de Françoise CHAZAL greffier faisant fonction, lors des débats et du prononcé. DEBATS : en audience publique du 27 Juin 2024 MIS EN DELIBERE au 26 Septembre 2024 JUGEMENT : signé par le président et le greffier et mis à disposition le 26 Septembre 2024 FAITS ET PROCÉDURE : Par acte sous seing privé en date du 22 novembre 2021, l’association INITIATIVE [Localité 5] [6] a consenti à M. [K] [S], dans le cadre de la création de son entreprise de boucherie, un prêt d’honneur d’un montant de 12.500 €, sans intérêt, remboursable en 54 échéances mensuelles après un différé de 6 mois. Suite à des incidents de paiement non régularisés malgré de nombreuses relances par courriels, l’association INITIATIVE [Localité 5] [6] a, par courrier recommandé avec accusé de réception en date du 13 mars 2023, mis en demeure l’emprunteur de lui payer l’intégralité des sommes dues, en visant la déchéance du terme du prêt à défaut de paiement sous 90 jours. Cette mise en demeure a vainement été réitérée par l’intermédiaire du conseil du prêteur le 10 juillet 2023. ****** Vu l’assignation délivrée le 30 août 2023 à la requête de l’association INITIATIVE [Localité 5] [6], à l’encontre de M. [K] [S], aux fins de : Juger les demandes de l’Association INITIATIVE [Localité 5] recevables et bien fondées. Juger que Monsieur [S] est débiteur de la somme de 12.073 €. En conséquence, condamner Monsieur [S] au paiement de la somme de 12.073 € avec application des intérêts au taux légal à compter du 13 mars 2023 date de la première mise en demeure de payer. Condamner Monsieur [S] au paiement de la somme de 3.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens d’instance. Dire n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de la décision à intervenir. ****** L’ordonnance de clôture est en date du 11 juin 2024. L’affaire a été retenue à l’audience du 27 juin 2024. L’avocat de l’association INITIATIVE [Localité 5] [6] a déposé son dossier et s’en tient à ses demandes telles qu’elles figurent dans son assignation, que le tribunal a exposé conformément aux dispositions des articles 455 et 768 du code de procédure civile. M. [K] [S] n’est pas comparant ni représenté à l’audience. Il n’a fait valoir de moyen de défense à aucun moment de la procédure. MOTIFS : 1°/ Sur les demandes principales du prêteur : Il résulte des dispositions combinées des articles 1103 et 1104 du code civil que les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits et doivent être exécutés de bonne foi. En l’espèce, il est constant que M. [K] [S] a contracté auprès de l’association INITIATIVE [Localité 5] [6] un prêt dont il a cessé d’honorer les échéances mensuelles. Compte tenu de l’ensemble des éléments soumis à l’appréciation du tribunal, et notamment du contrat de prêt, des relances de remboursements par courriels, de la mise en demeure de régulariser les impayés visant la déchéance du terme, ainsi que de la mise en demeure adressée après la déchéance, l’association INITIATIVE [Localité 5] [6] justifie du principe et du montant de sa créance à hauteur de 11.980 €. Par ailleurs, l’article V de l’acte de prêt prévoit une assurance Décès Invalidité pour l’emprunteur, pour un coût de 93 € mis à sa charge. En conséquence de ce qui précède, il convient de condamner M. [K] [S] à payer à l’association INITIATIVE [Localité 5] [6] la somme de 11.980 + 93 = 12.073 €, avec intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure du 13 mars 2023 sur la somme de 11.980 €, et avec intérêts au taux légal à compter du présent jugement sur la somme de 93 €, aucune relance ni mise en demeure préalable n’ayant expressément visé cette somme due au titre de l’assurance. 2°/ Sur les demandes au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et les dépens : L’association INITIATIVE [Localité 5] [6] demande au tribunal de lui allouer la somme de 3.000 € sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. Il serait inéquitable en effet de laisser à la charge de la demanderesse les frais avancés par elle pour la défense de ses intérêts et non compris dans les dépens. Il convient donc de faire droit à sa demande, toutefois partiellement, en condamnant M. [K] [S] à lui payer la somme de 1.000 € en application de cet article. M. [K] [S] qui succombe supportera la charge des dépens. L’exécution provisoire est de droit et aucune circonstance ne justifie de l’écarter en l’espèce. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe : Condamne M. [K] [S] à payer à l’association INITIATIVE [Localité 5] [6], au titre du contrat du prêt du 22 novembre 2021, la somme de 12.073 €, avec intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure du 13 mars 2023 sur la somme de 11.980 €, et avec intérêts au taux légal à compter du présent jugement sur la somme de 93 €. Condamne M. [K] [S] à payer à l’association INITIATIVE [Localité 5] [6] la somme de 1.000 € en application de l’article 700 du code de procédure civile. Condamne M. [K] [S] aux entiers dépens de la présente instance. Rappelle que l’exécution provisoire est de droit. LA GREFFIERE, LA PRESIDENTE, Françoise CHAZAL Michèle MONTEIL
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Tribunal judiciaire de Nanterre
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE RÉFÉRÉS ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 26 SEPTEMBRE 2024 N° RG 24/01405 - N° Portalis DB3R-W-B7I-ZIDZ N° : [J], [T] [D] NEE [G], [R], [X] [A] c/ [C] [K] [V], S.A.S. URETEK FRANCE, S.A. QBE INSURANCE EUROPE LIMITED, en qualité d’assureur de la société URETEK, S.E.L.A.S. ANTOINE DURAND, ARMELLE DURAND-GUILLET NOTAIRES, S.A.S. G.T.I 92 DEMANDEURS Madame [J], [T] [D] NEE [G] [Adresse 5] [Localité 16] et Monsieur [R], [X] [A] [Adresse 5] [Localité 16] tous deux représentés par Maître Nicolas D’ANGLEMONT DE TASSIGNY de la SELEURL DE TASSIGNY AVOCAT, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : D 1778 DEFENDEURS Monsieur [C] [K] [V] [Adresse 4] [Localité 18] représenté par Maître Claire JAGER de la SCP LC2J, avocats au barreau de HAUTS-DE-SEINE, vestiaire : NAN752 S.A.S. URETEK FRANCE [Adresse 6] [Localité 13] représentée par Maître Stéphanie NGUYEN NGOC de l’AARPI AXIAL Avocats, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : D2042 S.A. QBE INSURANCE EUROPE LIMITED, en qualité d’assureur de la société URETEK [Adresse 3] [Localité 17] représentée par Maître Stéphanie NGUYEN NGOC de l’AARPI AXIAL Avocats, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : D2042 S.E.L.A.S. ANTOINE DURAND, ARMELLE DURAND-GUILLET NOTAIRES [Adresse 10] [Localité 12] représentée par Me Valérie TOUTAIN DE HAUTECLOCQUE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D0848 S.A.S. G.T.I 92 [Adresse 9] [Localité 14] représentée par Me Frédérique FARGUES, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 138 COMPOSITION DE LA JURIDICTION Président : Karine THOUATI, Vice-présidente, tenant l’audience des référés par délégation du Président du Tribunal, Greffier : Sophie HALLOT, Greffière. Statuant publiquement en premier ressort par ordonnance réputée contradictoire mise à disposition au greffe du tribunal, conformément à l’avis donné à l’issue des débats. Nous, Président , après avoir entendu les parties présentes ou leurs conseils, à l’audience du 08 juillet 2024, avons mis l'affaire en délibéré au 9 septembre 2024, prorogé à ce jour : Par acte de commissaire de justice des 27 février, 28 février, 4 mars et 5 mars 2024, Madame [J] [G] et Monsieur [R] [A] ont fait assigner en référé devant le président du tribunal judiciaire de Nanterre les défendeurs afin de voir désigner un expert et obtenir une indemnité de procédure de 5 000 euros. A l’audience du 8 juillet 2024, Madame [J] [G] et Monsieur [R] [A] ont soutenu les termes de leur acte introductif d’instance et se sont désistés en tant que de besoin à l’égard de Madame [H] [P] [L]. Ils exposent qu’ils ont acheté à cette dernière et à Monsieur [V] leur maison du [Adresse 5] à [Localité 16] le 8 juin 2023 ; qu’ils ont constaté des désordres de structure (fissures , décollement de murs porteurs) dès le mois d’août 2023 ; que la maison avait fait l’objet de travaux de ravalement, d’extension, de création de véranda, de remblaiement de carrières, et de réfection de toiture, entre 1988 et 2016 ; que les vices ont volontairement été dissimulés lors de la vente de sorte qu’il s’agit de vices cachés ; que le notaire et l’agence immobilière disposaient de pièces qu’ils auraient dû transmettre aux acquéreurs. A cette même audience, la société GTI 92, agent immobilier, a soutenu des conclusions selon laquelle elle sollicite : - Noter les protestations et réserves d'usage articulées par la société GTI 92 s'agissant de la demande de Madame et de Monsieur [A] de voir désigner un expert judiciaire, - Débouter Madame et de Monsieur [A] de toutes leurs autres demandes articulées contre la société GTI 92. A cette même audience, Monsieur [C] [K] [V] a soutenu des conclusions selon laquelle il sollicite : - Noter les protestations et réserves de Monsieur [C] [V] ; - Débouter Madame [J] [D] et Monsieur [R] [A] de leurs demandes de condamnation au titre de l’article 700 du CPC outre les dépens ; - Ordonner que le coût de la provision à verser à l’expert s’il était désigné soit à la charge des demandeurs à l’instance. - Statuer ce que de droit sur les dépens. La SELARL DURAND DURANG-GUILLET, Notaire, a soutenu des conclusions selon laquelle elle sollicite : - Donner acte au concluant de ses plus expresses protestations et réserves sur la demande d’expertise sollicitée par Madame [D] et Monsieur [A] ; - Débouter Madame [D] et Monsieur [A] de leur demande de l’article 700 du code de procédure civile. - Réserver les dépens d’instance. Régulièrement assignées par remise à personne morale, la société QBE LNSURANCE EUROPE LIMITED et la société URETEK FRANCE n’ont pas comparu. Conformément à l’article 455 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d’instance et aux écritures développées oralement à l’audience. MOTIFS Aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la demande d’expertise Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé. En l’espèce, Madame [J] [G] et Monsieur [R] [A] versent aux débats, notamment, l’acte authentique de vente du 8 juin 2023, le procès-verbal de constat de commissaire de justice du 19 janvier 2024 constatant des fissures structurelles sur le bâtiment ainsi qu'un défaut de planéité du plancher de l'extension du fait de l'affaissement et le rapport étude structure Monbureaudetudes.com du 16 février 2024 qui indique que le tassement différentiel est toujours actif. Par ces éléments, Madame [J] [G] et Monsieur [R] [A] justifient d’un motif légitime à voir ordonner la désignation d’un expert judiciaire en vue d’établir, avant tout procès, la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution du litige. L’expertise étant ordonnée à la demande de Madame [J] [G] et Monsieur [R] [A] et dans leur intérêt probatoire, les frais de consignation seront à leur charge. Sur les demandes accessoires  L'article 696 du code de procédure civile énonce que la partie perdante est condamnée aux dépens. Aucune partie ne pouvant être regardée comme perdante au sein de la présente instance, il y a lieu de laisser à chacune des parties la charge de ses propres dépens. Aucune responsabilité n’étant démontrée à ce stade, l’expertise visant justement à déterminer les responsabilités, il n’y a pas lieu à faire application de l’article 700 du code de procédure civile, et Madame [J] [G] et Monsieur [R] [A] seront déboutés de leur demande à ce titre. PAR CES MOTIFS Renvoyons les parties à se pourvoir sur le fond du litige, Par provision, tous moyens des parties étant réservés. Ordonnons une expertise et désignons en qualité d'expert : [Z] [N] (Structures : généralistes) [Adresse 8] [Localité 15] Port. : [XXXXXXXX02] Mèl : [Courriel 19] qui pourra se faire assister de tout spécialiste de son choix dans une autre spécialité que la sienne, avec mission de : - Convoquer et entendre les parties assistées de leurs conseils, recueillir leurs observations à l'occasion des opérations ou lors de la tenue des réunions d'expertise sur le lieu du litige sis [Adresse 5] à [Localité 16] ; - Se faire remettre toutes pièces utiles à l'accomplissement de cette mission ainsi que tous rapports techniques ou rapports d'expertise déjà effectués à la demande de l'une ou l'autre des parties ; - Se rendre sur les lieux et faire les investigations appropriées ; - Préciser la matérialité des vices, désordres et dégradations affectant les ouvrages invoqués dans l'acte introductif d'instance ainsi que dans les pièces visées au soutien des présentes demandes, et dans l'affirmative, en indiquer la nature ainsi que la date de leur apparition ; - Rechercher les causes des dommages et fournir à la juridiction compétente tous les éléments lui permettant de déterminer !'imputabilité des différents vices, désordres et dégradations ; - Indiquer l'importance de ces désordres en précisant s'ils affectent le bâtiment dans l'un ou l'autre de ses éléments constitutifs et/ou sont de nature à remettre en cause la solidité de l'ouvrage ou à rendre le rendre impropre à sa destination ; - En cas d'urgence ou de péril retenu par l'expert, autoriser les demandeurs à faire exécuter les travaux estimés indispensables à la sécurisation des personnes et des biens ; - Dire si les vices affectant le bien immobilier objet du litige dénoncés dans l'assignation et les pièces annexées étaient existant au moment de la vente ; - Dire quelle pourra être l'évolution des désordres à plus ou moins long terme dans l'hypothèse d'un caractère évolutif ; - Décrire les solutions techniques à mettre en oeuvre pour remédier aux désordres constatés ; - Chiffrer le coût des ou de la solution(s) envisageable(s) ; - Préciser la durée prévisible de l'exécution des travaux visant à réparer les dommages constatés ; - Évaluer l'ensemble des préjudices subis matériels et immatériels consécutifs ; - Répondre à tout dire des parties dans le cadre de la mission ci-dessus ; Disons qu’en cas d’urgence reconnue par l’expert, la partie la plus diligente pourra nous en référer pour être autorisée à faire exécuter à ses frais avancés, pour le compte de qui il appartiendra, les travaux estimés indispensables par l’expert, lequel dans ce cas déposera un pré-rapport précisant la nature et l’importance des travaux ; Faisons injonction aux parties de communiquer aux autres parties les documents de toute nature qu'elles adresseront à l'expert pour établir le bien fondé de leurs prétentions ; Disons que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 263 et suivants du code de procédure civile et qu'il déposera son rapport en un exemplaire original sous format papier et en copie sous la forme d'un fichier PDF enregistré sur un CD-ROM) au greffe du tribunal judiciaire de Nanterre, service du contrôle des expertises, extension du palais de justice, [Adresse 11] ([XXXXXXXX01]), dans le délai de 6 mois à compter de l'avis de consignation, sauf prorogation de ce délai dûment sollicité en temps utile auprès du juge du contrôle (en fonction d'un nouveau calendrier prévisionnel préalablement présenté aux parties) ; Disons que l'expert devra, dès réception de l'avis de versement de la provision à valoir sur sa rémunération, convoquer les parties à une première réunion qui devra se tenir avant l'expiration d'un délai de deux mois, au cours de laquelle il procédera a une lecture contradictoire de sa mission, présentera la méthodologie envisagée, interrogera les parties sur d'éventuelles mises en cause, établira contradictoirement un calendrier de ses opérations et évaluera le coût prévisible de la mission, et qu'à l'issue de cette première réunion il adressera un compte-rendu aux parties et au juge chargé du contrôle ; Dans le but de limiter les frais d'expertise, invitons les parties, pour leurs échanges contradictoires avec l’expert et la communication des documents nécessaires à la réalisation de la mesure, à utiliser la voie dématérialisée via l’outil OPALEXE ; Disons que, sauf accord contraire des parties, l'expert devra adresser à celles-ci une note de synthèse dans laquelle il rappellera l'ensemble de ses constatations matérielles, présentera ses analyses et proposera une réponse à chacune des questions posées par la juridiction ; Disons que l'expert devra fixer aux parties un délai pour formuler leurs dernières observations ou réclamations en application de l'article 276 du code de procédure civile et rappelons qu'il ne sera pas tenu de prendre en compte les transmissions tardives ; Désignons le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre la mesure d'instruction et statuer sur tous incidents ; Disons que l'expert devra rendre compte à ce magistrat de l'avancement de ses travaux d'expertise et des diligences accomplies et qu'il devra l'informer de la carence éventuelle des parties dans la communication des pièces nécessaires à l'exécution de sa mission conformément aux dispositions des articles 273 et 275 du code de procédure civile ; Fixons à la somme de 6 000 euros la provision à valoir sur la rémunération de l’expert qui devra être consignée par Madame [J] [G] et Monsieur [R] [A] entre les mains du régisseur d’avances et de recettes de ce tribunal, [Adresse 7], dans le délai de huit (8) semaines à compter de la présente ordonnance, sans autre avis ; Disons que, faute de consignation dans ce délai impératif, la désignation de l’expert sera caduque et privée de tout effet ; Disons qu'en déposant son rapport, l'expert adressera aux parties et à leurs conseils une copie de sa demande de rémunération ; Laissons à chacune des parties la charge des dépens qu’elle a exposés ; Déboutons Madame [J] [G] et Monsieur [R] [A] de leur demande de condamnation sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ; Rappelons que la présente ordonnance est exécutoire par provision. FAIT À NANTERRE, le 26 septembre 2024. LE GREFFIER Sophie HALLOT, Greffière LE PRÉSIDENT Karine THOUATI, Vice-présidente
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Tribunal judiciaire
[ "19/03069" ]
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Autre
2024-09-26
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19/03069
Tribunal judiciaire de Marseille
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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GNAL SEC SOC : SSI
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2024-09-26
88B
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REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL [Adresse 5] [Adresse 5] [Localité 2] JUGEMENT N°24/03395 du 26 Septembre 2024 Numéro de recours: N° RG 19/03069 - N° Portalis DBW3-W-B7D-WG6U AFFAIRE : DEMANDERESSE Organisme URSSAF-DRRTI PACA [Adresse 8] [Localité 3] représenté par Maître Clémence AUBRUN, membre de la SELARL BREU-AUBRUN-GOMBERT ET ASSOCIES, avocats au barreau d’AIX-EN-PROVENCE c/ DEFENDEUR Monsieur [F] [Z] né le 29 Juillet 1968 à [Localité 6] (YONNE) demeurant [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 1] comparant en personne DÉBATS : À l'audience publique du 27 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : GOSSELIN Patrick, Vice-Président Assesseurs : COMPTE Geoffrey TOMAO Jean-Claude Greffier : DALAYRAC Didier, À l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 26 Septembre 2024 NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort EXPOSE DU LITIGE Par courrier recommandé expédié le 28 mars 2019, M. [F] [Z] a saisi la présente juridiction d’une opposition à la contrainte décernée à son encontre le 12 avril 2018 par l'URSSAF PACA et signifiée le 18 mars 2019, pour le recouvrement de la somme de 10759,08 € au titre des cotisations et majorations de retard pour la période du 3ième trimestre 2017, des 3ème et 4ème trimestres 2016, 1er et 2ème trimestres 2017. L’affaire a été retenue à l’audience du 27 juin 2024. L’URSSAF PACA, représentée par son conseil soutenant oralement ses conclusions, demande au tribunal de débouter M. [F] [Z] de son recours, de valider la contrainte pour un montant ramené à 9631,08 € dont 650 € de majorations de retard, et de condamner le cotisant au paiement de cette somme outre les dépens. M. [F] [Z] présent indique avoir voulu rectifier ses revenus auprès de l'administration fiscale pour l'année mais que cette démarche a été infructueuse. L’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Aux termes de l’article L. 244-9 du Code de la sécurité sociale, la contrainte décernée par le directeur d’un organisme de sécurité sociale pour le recouvrement des cotisations et majorations de retard emporte, à défaut d’opposition du débiteur devant le tribunal compétent, dans les délais et selon les conditions fixées par décret, tous les effets d’un jugement et confère notamment le bénéfice de l’hypothèque judiciaire. Sur la recevabilité de l’opposition L’article R.133-3 du code de la sécurité sociale dispose que le débiteur peut former opposition par inscription au secrétariat du tribunal compétent dans le ressort duquel il est domicilié, ou pour les débiteurs domiciliés à l'étranger au secrétariat du tribunal compétent dans le ressort de l'organisme créancier, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception adressée au secrétariat dudit tribunal dans les quinze jours à compter de la notification ou de la signification. L'opposition doit être motivée ; une copie de la contrainte contestée doit lui être jointe. En l’espèce, l’opposition à contrainte de M. [F] [Z] a été formée dans le respect du délai de quinze jours imparti. Par conséquent, l’opposition sera déclarée recevable. Sur le bien-fondé de la créance M. [F] [Z] a été affilié à la sécurité sociale des indépendants du 31 mai 2013 au 16 octobre 2017 en qualité de commerçant, gérant de l'EURL [7]. Il est acquis que les cotisations obligatoires de sécurité sociale sont des dettes strictement personnelles à l'assuré dont ce dernier demeure redevable en son nom propre. Conformément à l’article D.633-1 du code de la sécurité sociale, la cotisation est due à compter de la date à laquelle a débuté l’activité professionnelle dont relève l’inscription au registre du commerce et des sociétés, et elle cesse d’être due à la date à laquelle cet assujettissement prend fin. Jusqu’en 2014, les cotisations étaient calculées en deux temps : -à titre provisionnel en pourcentage du revenu professionnel de l’avant-dernière année ou des revenus forfaitaires pour les cotisations maladie, indemnités journalières, allocations familiales, CSG/CRDS, retraite de base et retraite complémentaire. Lorsque le revenu professionnel est définitivement connu, les cotisations font l’objet d’une régularisation ; -à titre définitif (jusqu'en 2011) pour les cotisations invalidité et décès. Depuis 2015, les cotisations et contributions sociales sont calculées en trois temps : -à titre provisionnel en pourcentage du revenu professionnel de l’avant-dernière année ou des revenus forfaitaires ; -ajustées en fonction du revenu de l'année précédente, en recalculant les cotisations provisionnelles de l'année N sur la base des revenus N-1 ; -à titre définitif, lorsque les revenus réels sont connus, les cotisations définitives de l'année N-1 sont calculées sur la base de ce revenu, et le compte cotisant est régularisé. L'article R.115-5 du même code, dans sa version applicable au litige, prévoit que les assurés doivent souscrire chaque année une déclaration de revenus d'activité auprès de l'organisme, au plus tard le 1er mai, dûment remplie et signée même si l'activité professionnelle a été nulle. Les cotisations sociales réclamées ont été calculées sur le revenu déclaré par l'opposant en 2016 pour un montant de 9500 euros. M. [F] [Z] ne conteste à l’audience ni le bien fondé ni le montant des sommes réclamées par l’URSSAF en indiquant que sa demande de rectification de revenu pour l'année 2016 n'a pu aboutir auprès de l'administration fiscale. La contrainte a bien été précédée de deux mises en demeure reprenant le décompte et le détail des sommes réclamées et comportant des indications suffisantes sur la nature et le montant des cotisations, ainsi que la période à laquelle elles se rapportaient. L'invitation impérative adressée au débiteur d'avoir à régulariser sa situation dans le délai d'un mois imparti a ainsi permis à l'intéressé d'avoir connaissance de la nature, de la cause et de l'étendue de son obligation. La contrainte litigieuse respecte les conditions de l'article R.133-3 du code de la sécurité sociale, et est régulière en la forme. L'organisme justifie de sa créance et de la prise en compte des versements effectués par M. [F] [Z] Il y a lieu par conséquent de valider la contrainte à hauteur d’une somme totale ramenée à 9631,08 €. Sur les demandes accessoires Conformément à l’article R.243-21 du code de la sécurité sociale, le directeur de l'organisme chargé du recouvrement des cotisations sociales a compétence exclusive pour accorder des échéanciers de paiement et des sursis à poursuites pour le règlement des cotisations, pénalités et majorations de retard. Les dépens, en ce compris les frais de signification de la contrainte, sont à la charge de la partie qui succombe, conformément aux dispositions des articles 696 du code de procédure civile et R.133-6 du code de la sécurité sociale. Enfin, la décision du tribunal statuant sur une opposition à contrainte est exécutoire de droit à titre provisoire conformément à l'article R.133-3 du code de la sécurité sociale. PAR CES MOTIFS, Le tribunal, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort, Déclare recevable, mais mal fondée, l’opposition formée par M. [F] [Z] à l'encontre de la contrainte décernée le 12 avril 2018 et signifiée le 18 mars 2019, pour le recouvrement de cotisations sociales et majorations de retard dues pour la période ;du 3ème trimestre 2017, des 3ème et 4ème trimestres 2016, 1er et 2ème trimestres 2017. Déboute M. [F] [Z] de son recours ; Valide ladite contrainte pour un montant ramené à 9631,08 € dont 650 € de majorations de retard, et condamne M. [F] [Z] à payer cette somme à l'URSSAF PACA ; Condamne M. [F] [Z] aux dépens de l'instance, en ce compris notamment les frais de signification de la contrainte ; Rappelle que la présente décision est exécutoire de droit à titre provisoire ; DIT que tout appel de la présente décision doit être formé, à peine de forclusion, dans le délai d’un mois à compter de sa notification, conformément aux dispositions de l'article 538 du code de procédure civile. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/02974" ]
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23/02974
Tribunal judiciaire d'Évreux
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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2ème chambre - JAF01
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2024-10-03
22G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’ EVREUX --------------------- JUGEMENT du 26 SEPTEMBRE 2024 DU JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES DEMANDEUR : Monsieur [S] [T] né le [Date naissance 1] 1955 à [Localité 9], demeurant [Adresse 8] - [Localité 6] représenté par Maître Juliette BOUZEREAU, avocat au barreau de DRAGUIGNAN, ayant pour avocat postulant Maître Emilie HILLIARD, avocat au barreau de l’EURE DEFENDEUR : Madame [L] [I] divorcée [T] née le [Date naissance 2] 1958 à [Localité 11], demeurant [Adresse 5] - [Localité 3] n’ayant pas constitué avocat COMPOSITION : Anne-Caroline HAGTORN, Présidente, et Charlotte VALLÉE, greffière JUGEMENT : - Réputé contradictoire - En premier ressort - Rendu par mise à disposition au greffe - Signé par Anne-Caroline HAGTORN, Juge aux Affaires Familiales et Charlotte VALLÉE, Greffière ____________________________________________________________ MINUTE N° : N° RG 23/02974 - N° Portalis DBXU-W-B7H-HNYN Objet : Demande relative à la liquidation du régime matrimonial Copie exécutoire Me HILLIARD : EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCEDURE [S] [T] et [L] [I] se sont mariés à [Localité 12] le [Date mariage 4] 1992, sous le régime de la séparation de biens aux termes du contrat de mariage reçu par Me [C] le 13 mars 1992. Au cours du mariage, le 14 octobre 1996, ils ont constitué ensemble la société civile immobilière dénommée [10], qui a acquis le 9 janvier 1997 un bien immobilier sis à [Localité 13], [Adresse 7], moyennant un prix de 810 000 francs, financé à hauteur de 650 000 francs par un prêt consenti par la [14]. Par jugement du 20 juin 2006, faisant suite à une ordonnance de non conciliation du 18 mai 2004, le juge aux affaires familiales du tribunal de grande instance de Versailles a prononcé leur divorce et fixé la date de ses effets, concernant leurs biens entre eux, " à la date de février 2018 ". C'est dans ce contexte que [S] [T] a assigné [L] [I] par acte du 20 septembre 2023 devant le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire d'Evreux aux fins de partage judiciaire de leurs intérêts patrimoniaux. [L] [I], assignée en l'étude d'huissier, n'a pas constitué avocat. La clôture est intervenue le 23 novembre 2023 par ordonnance du même jour. PRETENTIONS ET MOYENS DES PARTIES Aux termes de son assignation valant conclusions [S] [T] demande au juge aux affaires familiales de : - ordonner la liquidation et le partage des intérêts patrimoniaux ayant existé entre les époux de la manière suivante : [S] [T] se verra attribuer les parts de la SCI dans les mêmes conditions que celles établies au projet d'acte, soit moyennant le prix de 141 000 euros, - condamner [L] [I] à lui payer la somme de 3 000 euros au titre des frais irrépétibles, - condamner [L] [I] aux entiers dépens. Au visa de l'article 840 du Code civil, [S] [T] fait valoir qu'aucun partage amiable n'est intervenu depuis 2006. Il demande à ce que les comptes établis en 2003 par Me [R] soient appliqués, aboutissant à ce que [L] [I] lui cède les 50 parts de la SCI qu'elle détient, au prix de 141 000 euros. Pour un plus ample exposé des faits, des prétentions et moyens il convient de se référer aux dernières écritures susvisées, en application de l'article 455 du Code de procédure civile. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, REJETTE la demande de [S] [T] tendant à ce que soit ordonné le partage des intérêts patrimoniaux ayant existé entre lui et [L] [I] et que lui soient attribués les 50 parts de celle-ci dans la SCI [10] au prix de 141 000 euros ; CONDAMNE [S] [T] aux entiers dépens ; DÉBOUTE [S] [T] de sa demande au titre de l'article 700 du Code de procédure civile. LA GREFFIERE LA PRESIDENTE
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Tribunal judiciaire
[ "24/00403" ]
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24/00403
Tribunal judiciaire de Nice
Désigne un expert ou un autre technicien
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Chambre des référés
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2024-10-03
60A
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COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NICE ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ N° RG 24/00403 - N° Portalis DBWR-W-B7I-PQTQ du 26 Septembre 2024 M.I N° de minute affaire : [L] [U] c/ Organisme CPAM DES ALPES MARITIMES, S.A. AVANSSUR Grosse délivrée à Me David LAIK Expédition délivrée à Me Julie DE VALKENAERE Organisme CPAM DES ALPES MARITIMES EXPERTISE(3) le l’an deux mil vingt quatre et le vingt six Septembre à 14 H 00 Nous, Solange LEBAILE, Première Vice-Présidente, Juge des référés au Tribunal Judiciaire de NICE, Assistée de Monsieur Amédée TOUKO-TOMTA, Greffier, avons rendu l’ordonnance suivante : Vu l’assignation délivrée par exploit en date du 20 Février 2024 , A la requête de : M. [L] [U] [Adresse 7] [Localité 4] représenté par Me David LAIK, avocat au barreau de GRASSE DEMANDEUR Contre : Organisme CPAM DES ALPES MARITIMES [Adresse 6] [Localité 11] non comparant ni représenté S.A. AVANSSUR [Adresse 5] [Localité 9] représenté par Me Julie DE VALKENAERE, avocat au barreau de NICE DÉFENDEURS Après avoir entendu les parties en leurs explications à l’audience du 20 Juin 2024 au cours de laquelle l’affaire a été mise en délibéré au 26 Septembre 2024, EXPOSE DU LITIGE Monsieur [L] [U] a été victime d’un accident de la circulation, survenu à [Localité 11] le 17 janvier 2023. Alors qu’il était au volant de son véhicule, il a été percuté par celui conduit par Monsieur [O] [I] assuré auprès de la Sa Avanssur. Le soit même, il s’est rendu aux urgences de la Clinique du [12]. Par acte de commissaire de justice du 16 février 2024, Monsieur [L] [U] a fait assigner la Sa Avanssur devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Nice, afin de voir ordonner, en application de l’article 145 du code de procédure civile, une expertise médicale par un chirurgien orthopédiste et de la voir condamner, au visa de l’article 835 du même code et de la loi du 5 juillet 1985, au paiement de la somme de 40000 euros à titre de provision à valoir sur son préjudice patrimonial et extra patrimonial, de la somme de 1200 euros au titre de provision ad litem et d’une indemnité de 2000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux dépens. Par acte de commissaire de justice du 20 février 2024, la victime a appelé en déclaration d’ordonnance commune la Caisse primaire d’assurance maladie des Alpes maritimes. Dans ses conclusions déposées à l’audience du 20 juin 2024 et visées par le greffe, la Sa Avanssur formule protestations et réserves quant à la demande d’expertise et demande de : Débouter Monsieur [L] [U] de sa demande de provision à valoir sur l’indemnisation de ses préjudices d’un montant de 40000 euros en ce qu’elle est manifestement disproportionnée,Limiter toute somme revenant à la victime à titre de provision à valoir sur ses préjudices à la somme de 1500 euros ;Débouter Monsieur [L] [U] du surplus de ses demandes, y compris au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens. Bien que régulièrement assignée par acte remis auprès d’une personne se disant habilitée, la Caisse primaire d’assurance maladie des Alpes-Maritimes, n’a pas comparu ni personne pour elle, de sorte que la présente décision susceptible d’appel, sera réputée contradictoire. MOTIFS Sur la demande d’expertise : Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé en référé. En l’espèce, il ressort des éléments d’appréciation et notamment du compte rendu de séjour au service des urgences de la clinique du [12] en date du 17 janvier 2023, que Monsieur [L] [U] a subi un préjudice corporel consécutif à cet accident de la circulation consistant en particulier en une cervicalgie, une lombalgie et des douleurs à l’épaule droite et a donc un intérêt manifeste à voir établir de façon contradictoire l’étendue du préjudice subi par un médecin expert, inscrit sur la liste de la cour d'appel, présentant toutes les garanties d'objectivité et d'impartialité. Il convient de faire droit à sa demande d’expertise, à ses frais avancés. La mission de l’expert et les modalités de l’expertise seront précisées dans le dispositif de la présente ordonnance. Sur la demande de provision : Le juge des référés est sur le fondement de l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, habilité à allouer une indemnité provisionnelle, lorsque la créance du requérant n’est pas sérieusement contestable. Le droit à indemnisation de la victime, n’est pas sérieusement contestable au regard des circonstances de l’accident impliquant un véhicule terrestre à moteur et des dispositions de l’article 3 de la loi du 5 juillet 1985, ni même contesté. Il ressort de l’ensemble des éléments médicaux versés que Monsieur [L] [U] a subi une cervicalgie, une lombalgie et des douleurs à l’épaule droite, donnant lieu à : Des arrêts de travail répétés allant du 17 janvier 2023 au 10 février 2023 puis du 19 juin 2023 au 23 février 2024 ;Des séances avec un kinésithérapeute ; La consolidation n’est pas acquise à la date de la saisine du juge des référés. La nature des blessures subies, les soins qu'elles ont entraînés, l'hospitalisation qui en est résulté, les souffrances endurées, le déficit fonctionnel commandent de ramener à de plus justes proportions la demande indemnitaire et d’allouer à la victime une provision de 5000 euros à valoir sur son préjudice corporel, en sus de la somme de euros déjà versée, dans l'attente du dépôt du rapport d’expertise. La Sa Avanssur sera condamnée à son paiement. Sur la demande de provision ad litem Le juge des référés a le pouvoir sur le fondement de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile d'accorder une provision pour les frais d'instance dès lors que l'obligation n'est pas sérieusement contestable, sans que cette allocation soit subordonnée à la preuve d'une impécuniosité de la partie qui en sollicite l'attribution. En considération des frais prévisibles d'expertise judiciaire et d'assistance à expertise judiciaire, il y a lieu d'allouer une provision ad litem de 1200 euros. Sur l’article 700 du code de procédure civile et les dépens : Il sera alloué à Monsieur [L] [U] la somme de 1200 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. Les dépens seront mis à la charge de la Sa Avanssur dont l’obligation à indemnisation n’est pas sérieusement contestable. PAR CES MOTIFS Nous, juge des référés, statuant publiquement par ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort et prononcée par mise à disposition au greffe, avis préalablement donné, Au principal, renvoyons les parties à se pourvoir ainsi qu'elles aviseront ; vu les articles 145 et 835 alinéa 2 du code de procédure civile, vu la loi du 5 juillet 1985, L 376-1 du code de la sécurité sociale, Au provisoire ; ORDONNONS une expertise de Monsieur [L] [U] et COMMETTONS pour y procéder le Docteur [X] [R] : [Adresse 8] [Localité 11] Tél : [XXXXXXXX01] Fax : [XXXXXXXX02] Port. : [XXXXXXXX03] Mèl : [Courriel 10] à charge pour lui d’avoir recours à un sapiteur dans une spécialité distincte de la sienne si cela s’avérait nécessaire, avec mission de : 1°- convoquer la victime du dommage corporel, avec toutes les parties en cause et en avisant leurs conseils; 2°- se faire communiquer par tout tiers détenteur, l’ensemble des documents nécessaires à l’exécution de la présente mission, en particulier, et avec l’accord de la victime ou de ses ayants droits, le dossier médical complet (certificat médical initial descriptif, certificat de consolidation, bulletin d’hospitalisation, compte-rendu d’intervention, résultat des examens complémentaires, etc.) et les documents relatifs à l’état antérieur (anomalies congénitales, maladies ou séquelles d’accident) ainsi que le relevé des débours de la CPAM ou de l’organisme social ayant servi des prestations sociales, sous réserve de nous en référer en cas de difficulté ; 3°- relater les constatations médicales faites à l’occasion ou à la suite de ce dommage et consignées dans les documents ci-dessus visés ; 4°- examiner la victime ; 5°- décrire les lésions subies ou imputées par la victime à l’événement dommageable, leur évolution, les soins médicaux et paramédicaux mis en œuvre jusqu’à la consolidation ; 6° - fixer la date de consolidation des blessures, définie comme étant la date de stabilisation des lésions médicalement imputables aux faits à l’origine des dommages ; Au titre des préjudices patrimoniaux temporaires avant consolidation : * Dépenses de Santé Actuelles (DSA) * Frais divers (FD) : au vu des décomptes et des justificatifs fournis, donner son avis sur d’éventuelles dépenses de santé ou de transport exposées par la victime avant la consolidation de ses blessures qui n’auraient pas été prises en charge par les organismes sociaux ou par des tiers payeurs, en précisant le cas échéant si le coût ou le surcoût de tels faits se rapportent à des soins ou plus généralement à des démarches nécessitées par l’état de santé de la victime et s’ils sont directement en lien avec les lésions résultant des faits à l’origine des dommages ; * Perte de gains professionnels actuels (PGPA), indiquer les périodes pendant lesquelles la victime a été avant sa consolidation et du fait de son incapacité fonctionnelle résultant directement des lésions consécutives aux faits à l’origine des dommages, dans l’incapacité d’exercer totalement ou partiellement une activité professionnelle ou économique ou encore sportive ; Au titre des préjudices patrimoniaux permanents après consolidation : * Dépenses de santé futures (DSF) * frais de logement adapté (FLA) : donner son avis sur d’éventuelles dépenses ou frais nécessaires pour permettre le cas échéant à la victime d’adapter son logement à son handicap ; * frais de véhicule adapté (FVA) : au vu des justificatifs fournis, donner son avis sur d’éventuelles dépenses nécessaires pour permettre le cas échéant à la victime d’adapter son véhicule à son handicap en précisant leur coût ou leur surcoût, ainsi que la nature et la fréquence de renouvellement des frais d’adaptation ; * assistance par tierce personne (ATP) : donner son avis sur la nécessité d’éventuelles dépenses liées à l’assistance permanente d’une tierce personne, en précisant, le cas échéant, s’il s’agit d’un besoin définitif ; * perte de gains professionnels futurs (PGPF) : indiquer au vu des justificatifs produits si le déficit fonctionnel permanent dont la victime reste atteinte après sa consolidation entraîne l'obligation pour elle de cesser totalement ou partiellement son activité professionnelle ou de changer d'activité professionnelle; * incidence professionnelle (IP) : indiquer, notamment au vu des justificatifs produits, si le déficit fonctionnel permanent entraîne d'autres répercussions sur son activité professionnelle actuelle ou future (obligation de formation pour un reclassement professionnel, pénibilité accrue dans son activité, dévalorisation sur le marché du travail etc.; * préjudice scolaire, universitaire ou de formation (PSU) : dire si la victime a subi une perte d’année d’étude scolaire, universitaire ou de formation en précisant le cas échéant si celle-ci a dû se réorienter ou renoncer à certaines ou à toutes formations du fait de son handicap ; Au titre des préjudices extrapatrimoniaux temporaires avant consolidation : * déficit fonctionnel temporaire (DFT) : indiquer si la victime a subi un déficit fonctionnel temporaire, en préciser sa durée, son importance et au besoin sa nature ; * souffrances endurées (SE) : décrire les souffrances physiques et psychiques endurées par la victime, depuis les faits à l’origine des dommages jusqu’à la date de consolidation, du fait des blessures subies et les évaluer sur une échelle de 1 à 7 degrés ; * préjudice esthétique temporaire (PET) : décrire la nature et l’importance du dommage esthétique subi temporairement jusqu’à consolidation des blessures et l’évaluer sur une échelle de 1 à 7 degrés ; Au titre des préjudices extrapatrimoniaux permanents après consolidation : * déficit fonctionnel permanent (DFP) : indiquer si la victime a subi un déficit fonctionnel permanent subsistant après la consolidation des lésions ; en évaluer l’importance et au besoin en chiffrer le taux ; * préjudice d’agrément (PA) : donner son avis sur l’existence d’un préjudice d’agrément résultant de l’impossibilité pour la victime de pratiquer régulièrement une activité spécifique sportive ou de loisirs; * préjudice esthétique permanent (PEP) : décrire la nature et l’importance du préjudice esthétique subi de façon définitive après la consolidation des blessures et l’évaluer sur une échelle de 1 à 7 degrés; * préjudice sexuel et préjudice d’établissement (PS) (PE) : indiquer s’il existe ou existera (lorsque la victime est un enfant) un préjudice sexuel, de procréation ou d’établissement ; DISONS que l’expert devra établir un état récapitulatif de l’évaluation de l’ensemble des postes énumérés dans la mission et dire si l’état de la victime est susceptible de modification en aggravation ou en amélioration ; Dans l’affirmative, fournir à la juridiction toutes précisions utiles sur cette évolution, son degré de probabilité, et, dans le cas où un nouvel examen apparaîtrait nécessaire, indiquer le délai dans lequel il devra y être procédé ; DISONS qu’en application des dispositions des articles 748-1 et suivants du code de procédure civile , dans l’hypothèse où l’expert judiciaire aurait recueilli l’accord des parties à l’utilisation de la plate-forme OPALEXE , celle-ci devra être utilisée, conformément à la convention entre le ministère de la justice et le conseil national des compagnies d’experts de justice concernant la dématérialisation de l’expertise civile du 18 avril 2017 et à l’arrêté du 14 juin 2017 portant application des dispositions du titre XXI du livre 1° du code de procédure civile aux experts judiciaire , aux envois, remises et notifications mentionnés à l’article 748-1 du code de procédure civile ; DISONS que Monsieur [L] [U] devra consigner à la régie du tribunal judiciaire de NICE une provision de 2000 € à valoir sur les frais d’expertise, et ce au plus tard le 4 décembre 2024, à peine de caducité de la mesure d’expertise, sauf dans l'hypothèse où une demande d'aide juridictionnelle antérieurement déposée serait accueillie, auquel cas les frais seront avancés directement par le Trésorier Payeur Général ; DISONS que l'expert procédera à sa mission dès qu'il sera avisé du versement de la consignation ci-dessus fixée ou dès notification de la décision d'aide juridictionnelle, et qu'il déposera au greffe rapport de ses opérations au plus tard le 4 juin 2025, sauf prorogation dûment autorisée ; DISONS que, conformément aux dispositions de l’article 280 du code de procédure civile, en cas d'insuffisance manifeste de la provision allouée, au vu des diligences faites ou à venir, l'expert en fera sans délai rapport au juge, qui, s'il y a lieu, ordonnera la consignation d'une provision complémentaire à la charge de la partie qu'il détermine et qu’à défaut de consignation dans le délai et selon les modalités fixés par le juge, et sauf prorogation de ce délai, l'expert déposera son rapport en l'état ; DISONS que, conformément aux dispositions de l’article 282, le dépôt par l'expert de son rapport sera accompagné de sa demande de rémunération, dont il aura adressé un exemplaire aux parties par tout moyen permettant d'en établir la réception et disons que, s’'il y a lieu, celles-ci adresseront à l'expert et à la juridiction ou, le cas échéant, au juge chargé de contrôler les mesures d'instruction, leurs observations écrites sur cette demande dans un délai de quinze jours à compter de sa réception ; DISONS que, passé le délai imparti aux parties par l'article 282 pour présenter leurs observations, le juge fixera la rémunération de l'expert en fonction notamment des diligences accomplies, du respect des délais impartis et de la qualité du travail fourni ; DISONS que, sauf accord contraire des parties, l'expert commis devra adresser aux parties un pré-rapport de ses observations et constatations afin de leur permettre de lui adresser un DIRE récapitulant leurs arguments sous un DÉLAI DE UN MOIS ; DISONS qu'en cas d'empêchement de l'expert commis, il sera procédé à son remplacement par ordonnance du juge chargé de la surveillance des expertises ; COMMETTONS le magistrat chargé du contrôle des expertises, pour surveiller les opérations d’expertise; DECLARONS la présente ordonnance commune à la Caisse primaire d’assurance maladie des Alpes maritimes ; CONDAMNONS la Sa Avanssur à payer à Monsieur [L] [U] : une indemnité provisionnelle de 5000 euros à valoir sur la réparation de son préjudice patrimonial et extra patrimonial,une provision ad litem d’un montant de 1200 euros ; CONDAMNONS la Sa Avanssur à payer à Monsieur [L] [U] la somme de 1200 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNONS la Sa Avanssur aux dépens de l’instance, conformément aux dispositions de l’article 696 du code de procédure civile. RAPPELONS que la présente décision est exécutoire de droit en vertu de l’article 514 du code de procédure civile. LE GREFFIER LE JUGE DES REFERES
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Tribunal judiciaire
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24/01004
Tribunal judiciaire de Nice
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre des référés
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70E
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COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NICE ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ N° RG 24/01004 - N° Portalis DBWR-W-B7I-PWQG du 26 Septembre 2024 N° de minute affaire : [R] [M], [V] [M] c/ S.C.I. MNFI (FRANCE) Grosse délivrée à Me Julien PRANDI Expédition délivrée à S.C.I. MNFI (FRANCE) le l’an deux mil vingt quatre et le vingt six Septembre à 14 H 00 Nous, Solange LEBAILE, Première Vice-Présidente, Juge des référés au Tribunal Judiciaire de NICE, Assistée de Monsieur Amédée TOUKO-TOMTA, Greffier, avons rendu l’ordonnance suivante : Vu l’assignation délivrée par exploit en date du 16 Mai 2024 , A la requête de : Mme [R] [M] [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 1] représentée par Me Julien PRANDI, avocat au barreau de NICE M. [V] [M] [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 1] représenté par Me Julien PRANDI, avocat au barreau de NICE DÉFENDERESSE Contre : S.C.I. MNFI (FRANCE) [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 1] non comparante ni représentée Après avoir entendu les parties en leurs explications à l’audience du 20 Juin 2024 au cours de laquelle l’affaire a été mise en délibéré au 26 Septembre 2024, EXPOSE DU LITIGE Par acte de commissaire de justice en date du 16 mai 2024, Madame [R] [M] et Monsieur [V] [M] ont fait assigner en référé la Sci Mnfi France aux fins de voir : · Juger que la Sci Mnfi France ne respecte pas son obligation d’entretien des végétaux de sa parcelle ; · Ordonner sous astreinte, à la Sci Mnfi France de se conformer aux obligations des articles 671 à 673 du code civil et de procéder à tout travaux d’entretien des végétaux nécessaires pour ce faire ; · Débouter la Sci Mnfi France de toutes demandes, fins et conclusions éventuelles à intervenir ; · Condamner la Sci Mnfi France à leur payer la somme de 2000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; · Condamner la Sci Mnfi France aux entiers dépens d’instance et en ce compris le coût du procés-verbal de constat pour un montant de 227,52 euros. À l’audience du 20 juin 2024 à l’issue de laquelle l’affaire a été mise en délibéré, la Sci Mnfi régulièrement assignée par acte déposé en l’étude, n’a pas comparu, de sorte que la décision susceptible d’appel au regard de la nature ou du montant des demandes, sera réputée contradictoire en application de l’article 473du Code de procédure civile. MOTIFS A titre liminaire, il convient de rappeler que le juge n’est pas tenu de statuer sur les demandes de “juger” qui ne sont pas, hors les cas prévus par la loi, des prétentions en ce qu’elles ne sont pas susceptibles d’emporter des conséquences juridiques. Sur la demande principale : Aux termes de l’article 835 du code de procédure civile, le juge des référés peut, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, soit pour prévenir un dommage imminent soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, il peut accorder une provision au créancier ou ordonner l’exécution de l’obligation même s’il s’agit d’une obligation de faire. L’article 544 du code civil dispose que « La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements ». Selon l’article 671 du même code, « Il n'est permis d'avoir des arbres, arbrisseaux et arbustes près de la limite de la propriété voisine qu'à la distance prescrite par les règlements particuliers actuellement existants, ou par des usages constants et reconnus et, à défaut de règlements et usages, qu'à la distance de deux mètres de la ligne séparative des deux héritages pour les plantations dont la hauteur dépasse deux mètres, et à la distance d'un demi-mètre pour les autres plantations. Les arbres, arbustes et arbrisseaux de toute espèce peuvent être plantés en espaliers, de chaque côté du mur séparatif, sans que l'on soit tenu d'observer aucune distance, mais ils ne pourront dépasser la crête du mur. Si le mur n'est pas mitoyen, le propriétaire seul a le droit d'y appuyer les espaliers ». L’article 672 du code civil dispose que « Le voisin peut exiger que les arbres, arbrisseaux et arbustes, plantés à une distance moindre que la distance légale, soient arrachés ou réduits à la hauteur déterminée dans l'article précédent, à moins qu'il n'y ait titre, destination du père de famille ou prescription trentenaire. Si les arbres meurent ou s'ils sont coupés ou arrachés, le voisin ne peut les remplacer qu'en observant les distances légales ». Aux termes de l’article 673 du même code, « Celui sur la propriété duquel avancent les branches des arbres, arbustes et arbrisseaux du voisin peut contraindre celui-ci à les couper. Les fruits tombés naturellement de ces branches lui appartiennent. Si ce sont les racines, ronces ou brindilles qui avancent sur son héritage, il a le droit de les couper lui-même à la limite de la ligne séparative. Le droit de couper les racines, ronces et brindilles ou de faire couper les branches des arbres, arbustes ou arbrisseaux est imprescriptible ». En l’espèce, Madame [R] [M] et Monsieur [V] [M] sont propriétaires d’un bien immobilier sis [Adresse 2]. La Sci Mnfi France est propriétaire d’un bien immobilier sis [Adresse 2]. Les deux villas sont voisines et leurs jardins mitoyens. Les demandeurs soutiennent que la Sci Mnfi France n’entretient pas ses plantations, arbres et arbustes mitoyens de façon régulière car celles-ci empièteraient sur la propriété de Madame [R] [M] et Monsieur [V] [M] et dépasseraient la hauteur légale maximale, obstruant ainsi la vue depuis la propriété de ces derniers. Il résulte du procès-verbal de constat en date du 19 juin 2023 que « la haie a été plantée en limite de propriété, laquelle a envahi et dissimulé la clôture grillagée ». De plus, « la haie dépasse par endroit les 3,50 mètres de hauteur ». Enfin, il a été constaté que « la haie limite la vue sur la rade ». Par acte de commissaire de justice en date du 31 août 2023, Madame [R] [M] et Monsieur [V] [M] ont dénoncé ledit procès-verbal à la Sci Mnfi France et l’ont sommé d’entretenir les haies litigieuses. Les demandeurs versent également le procès-verbal de carence du conciliateur de justice en date du 4 mars 2024 qui indique que la Sci Minfi France ne s’est pas présentée à la réunion de conciliation. Enfin, ils produisent des photographies qui établissent que la Sci Mnfi France ne s’est pas conformée à la sommation d’entretien des végétaux et que le trouble manifestement illicite perdure. En conséquence, il convient d’ordonner sous astreinte et selon les modalités définies dans le présent dispositif, à la Sci Mnfi France de se conformer aux obligations des articles 671 à 673 du code civil et de procéder à tous travaux d’entretien des végétaux nécessaires pour ce faire. Sur l’article 700 du code de procédure civile et les dépens : Il sera alloué à Madame [R] [M] et Monsieur [V] [M] la somme de 1500 euros en application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile sera rejetée. La Sci Mnfi France qui succombe, sera condamnée aux dépens étant précisé que le coût du procès-verbal de constat qui ne constitue pas un préalable obligatoire à l’introduction de la présente demande ne sera pas compris dans les dépens. PAR CES MOTIFS Nous, juge des référés, statuant publiquement par ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort et prononcée par mise à disposition au greffe, avis préalablement donné, Au principal, renvoyons les parties à se pourvoir ainsi qu'elles aviseront, Ordonnons à la Sci Mnfi France de se conformer aux obligations des articles 671 à 673 du code civil et de procéder à tous travaux d’entretien des végétaux nécessaires pour ce faire et ce, sous astreinte provisoire de 150 euros par jour de retard passé le délai d’un mois à compter de la signification de la présente décision, cette astreinte courant sur une durée de trois mois ; Condamnons la Sci Mnfi France à payer à Madame [R] [M] et Monsieur [V] [M], pris ensemble, la somme de 1500 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ; La condamnons aux entiers dépens ; Rappelons que la présente décision est exécutoire de droit en vertu de l’article 514 du code de procédure civile. 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[ "24/01555" ]
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24/01555
Tribunal judiciaire de Nantes
Expulsion "conditionnelle" ordonnée au fond avec suspension des effets de la clause résolutoire
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Minute n° 2024 / AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES - PALAIS DE JUSTICE AUDIENCE DES EXPULSIONS LOCATIVES ============ JUGEMENT du 26 Septembre 2024 __________________________________________ DEMANDERESSE : Société HABITAT 44 3 boulevard Alexandre Millerand BP 50432 44200 NANTES CEDEX 02 représenté par Maître Hervé BOULANGER, avocat au barreau de NANTES D'une part, DÉFENDEURS : Monsieur [Z] [Y] 14 allée Paul Eluard Etage 3 44400 REZE comparant en personne Madame [X] [W] [Y] 14 rue Paul Eluard Etage 3 44400 REZE comparant en personne D'autre part, COMPOSITION DU TRIBUNAL : PRÉSIDENT : Pierre DUPIRE GREFFIER : Michel HORTAIS PROCEDURE : date de la première évocation : 04 juillet 2024 date des débats : 04 juillet 2024 délibéré au : 26 septembre 2024 RG N° N° RG 24/01555 - N° Portalis DBYS-W-B7I-M73M COPIES AUX PARTIES LE : CE + CCC à Maître Hervé BOULANGER CCC à Monsieur [Z] [Y] + Madame [X] [W] [Y] + préfecture Copie dossier EXPOSÉ DU LITIGE : Suivant acte sous seing privé en date du 19 novembre 2018, l’office public de l’habitat de Loire-Atlantique HABITAT 44 (ci-après HABITAT 44) a donné à bail à Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y] un logement situé 14 Allée Paul Eluard - étage 3 - 44400 REZE. Le 14 avril 2022, HABITAT 44 a fait délivrer aux locataires un commandement de payer visant la clause résolutoire du bail et l'article 24 de la loi du 6 juillet 1989, les mettant en demeure d'avoir à régler la somme principale de 1.280,39 euros au titre des loyers et charges échus et impayés au 8 avril 2022. Par acte de commissaire de justice en date du 25 avril 2024, notifié au représentant de l'Etat dans le département le 29 avril 2024, HABITAT 44 a fait assigner Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y] devant le Juge des Contentieux de la Protection du Tribunal Judiciaire de NANTES, aux fins de : - Constater la résiliation du bail d’habitation par le jeu de la clause résolutoire à la date du 15 juin 2022, et à titre subsidiaire, prononcer la résiliation judiciaire du bail pour non-paiement des loyers ; - Ordonner l'expulsion de Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y] des lieux, ainsi que celle de tous occupants de leur chef, avec au besoin le concours de la force publique et d'un serrurier selon les modalités et délais prévus par la loi ; - Condamner solidairement Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y] à lui payer les sommes suivantes : - 1.381,64 euros représentant les loyers, charges et indemnités d’occupation échus et impayés au jour de l’assignation, somme à parfaire ou diminuer au jour de l’audience ; - Une indemnité d’occupation d’un montant égal à celui du dernier loyer et des charges courantes, soit la somme de 641,54 euros, augmentée de son éventuelle réindexation, du supplément SLS et de la pénalité OPS, et diminuée des éventuels droits à APL, jusqu’à la libération effective des lieux ; - 700 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile, outre les entiers dépens de l’instance comprenant notamment le coût du commandement de payer d’un montant de 122,52 euros. - Dire et juger que, en cas d’application de l’article 1343-5, la clause résolutoire sera acquise et le bail sera résilié de plein droit, en cas de non-respect d’une seule échéance, le solde de la dette devenant par ailleurs immédiatement exigible, dans sa totalité ; - Rappeler que la décision à intervenir est de droit exécutoire nonobstant appel au vu de l’article 514 du Code de procédure civile. L'affaire a été appelée et retenue à l'audience du 4 juillet 2024, lors de laquelle HABITAT 44, représenté par son conseil, a réitéré les termes de son acte introductif d’instance et actualisé sa créance à la somme de 1.199,78 euros, déduction faite des frais de procédure (assignation et commandement de payer), selon décompte arrêté au 30 juin 2024. La société bailleresse a également indiqué que le loyer résiduel s’élevait désormais à la somme de 347 euros et que les APL étaient maintenus. Elle s’est par ailleurs déclarée favorable à l’octroi aux locataires de délais de paiement suspensifs des effets de la clause résolutoire au regard de la reprise du paiement des loyers. Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y], comparants, après avoir exposé leur situation personnelle et financière, ont formulé une demande de délais avec suspension des effets de la clause résolutoire, proposant de verser la somme de 50 euros par mois en sus du loyer courant. Le diagnostic social et financier établi par les services sociaux n’a pas été transmis au tribunal. La décision a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION : Sur la recevabilité de la demande : Conformément aux dispositions de l’article 24 III de loi n°89-462 du 6 juillet 1989, une copie de l’assignation a été notifiée au préfet de Loire-Atlantique le 29 avril 2024, soit dans le délai d’au moins six semaines avant l’audience fixée le 4 juillet 2024. En outre, HABITAT 44 justifie avoir signalé la situation d’impayés de loyers à la MSA le 2 mars 2022, soit dans le délai de deux mois au moins avant la délivrance de l'assignation. La situation d’impayés de loyers ayant persisté depuis cette date, la saisine de la commission de coordination des actions de prévention des expulsions locatives est réputée constituée, conformément aux dispositions de l’article 24 II de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989. Dès lors, il y a lieu de déclarer recevable l'action aux fins de résiliation de bail. Sur l’acquisition des effets de la clause résolutoire : L’article 24 I de la loi du 6 juillet 1989, tel que modifié par la loi n°2023-668 du 27 juillet 2023, prévoyant un délai de six semaines accordé au locataire pour apurer sa dette, après la délivrance d’un commandement de payer, ne s’applique pas immédiatement aux contrats en cours, qui demeurent régis par les stipulations des parties, telles qu’encadrées par la loi en vigueur au jours de la conclusion du bail, et ne peut avoir pour effet d’entraîner sa réfaction. En l'espèce, un commandement de payer visant la clause résolutoire insérée au contrat de bail mentionnant un délai de « deux mois », et l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989, a été signifié à Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y], le 14 avril 2022, pour un arriéré de loyers et charges de 1.280,39 euros. Dès lors, en vertu des stipulations des parties, il convient de considérer que les locataires disposaient d’un délai de deux mois pour s’acquitter de la dette à compter de la délivrance du commandement de payer. Il ressort des pièces versées aux débats, notamment du décompte, que ce commandement de payer est demeuré infructueux pendant plus de deux mois, de sorte qu’il y a lieu de constater que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire contenue dans le bail étaient réunies à la date du 15 juin 2022. Sur le montant des loyers, charges et indemnités d’occupation : Le paiement des loyers et charges aux termes convenus est une obligation essentielle du locataire, résultant tant des dispositions contractuelles du bail signé entre les parties que des dispositions de l'article 7 a) de la loi du 6 juillet 1989. En l’espèce, la créance principale d’HABITAT 44 est justifiée en son principe et son montant en vertu du contrat de bail. Le décompte actualisé versé aux débats laisse apparaître un solde débiteur de 1.199,78 euros au 30 juin 2024, échéance du mois de juin 2024 incluse après déduction des frais de procédure (268,18 euros). Il convient également de déduire les frais de pénalités d’enquête sociale de 7,62 euros par mois imputés aux locataires sur une période allant de janvier à juin 2022 puis de janvier à juin 2024, à défaut de justification de ces sommes. Les époux [Y] n’ont pas contesté le montant sollicité ou fait état de règlements qui n’auraient pas été pris en considération. En conséquence, Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y] seront condamnés solidairement à payer à HABITAT 44 la somme de 1.108,34 euros au titre des loyers, charges et indemnités d’occupation échus et impayés au 30 juin 2024, échéance du mois de juin 2024 incluse. Sur les délais de paiement : L’article 24 V de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989, tel que modifié par la loi n°2023-668 du 27 juillet 2023, en vigueur depuis le 29 juillet 2023, dispose que “le juge peut, à la demande du locataire, du bailleur ou d'office, à la condition que le locataire soit en situation de régler sa dette locative et qu'il ait repris le versement intégral du loyer courant avant la date de l'audience, accorder des délais de paiement dans la limite de trois années, par dérogation au délai prévu au premier alinéa de l'article 1343-5 du code civil, au locataire en situation de régler sa dette locative (…) ” L'article 24 VII de cette même loi, tel que modifié par la loi n°2023-668 du 27 juillet 2023, en vigueur depuis le 29 juillet 2023, dispose que “lorsque le juge est saisi en ce sens par le bailleur ou par le locataire, et à la condition que celui-ci ait repris le versement intégral du loyer courant avant la date de l'audience, les effets de la clause de résiliation de plein droit peuvent être suspendus pendant le cours des délais accordés par le juge dans les conditions prévues aux V et VI du présent article. Cette suspension prend fin dès le premier impayé ou dès lors que le locataire ne se libère pas de sa dette locative dans le délai et selon les modalités fixées par le juge (…)” En l’espèce, le décompte versé aux débats laisse apparaître que les époux [Y] ont repris le paiement intégral de leur loyer courant avant l’audience par un versement de 351,79 euros en date du 14 juin 2024. Lors des débats, les époux [Y] ont déclaré avoir pour ressource mensuelle le salaire de Monsieur [Z] [Y] à hauteur 1.800 euros en qualité de chauffeur livreur et des allocations familiales à hauteur 1.000 euros, précisant avoir 4 enfants à charge. Ils ont sollicité des délais de paiement suspensifs des effets de la clause résolutoire, en proposant de régler 50 euros par mois en sus du loyer courant, ce à quoi la société bailleresse a donné son accord. Dans ces conditions, compte-tenu de la reprise intégrale du paiement du loyer avant l’audience, et dès lors que les époux [Y] disposent de revenus devant leur permettre de s’acquitter d’une échéance de remboursement de sa dette en sus du loyer courant, et ce dans le délai de 36 mois prévu par les dispositions légales précitées au regard de l’échéance mensuelle qu’ils proposent de régler, il convient de leur accorder des délais de paiement selon les modalités précisées dans le dispositif. Il importe, en outre, de souligner que tout paiement intervenu dans le cours du délibéré vient s’imputer sur la dette locative et qu’un trop perçu ouvre droit à une action en répétition et oblige celui qui a reçu en trop à restituer les sommes excédentaires. Les effets de la clause résolutoire seront suspendus pendant le cours des délais ainsi accordés. Il convient par ailleurs de rappeler que si les époux [Y] respectent les délais de paiement qui leur sont accordés et règlent le loyer courant, la clause résolutoire sera réputée n'avoir jamais joué. Ils pourront ainsi se maintenir dans les lieux, sans risquer l’expulsion. Dans le cas contraire, la résiliation prendra effet à la date de leur défaillance et ils seront solidairement redevables d'une indemnité d'occupation égale au montant du dernier loyer en cours, augmenté des charges, soit la somme de 641,54 euros, avec revalorisation (indexation ou révision applicable eu égard à la teneur du bail initial). Cette indemnité d'occupation sera due solidairement par les locataires depuis la résiliation du bail jusqu’à leur départ effectif des lieux caractérisé par la restitution des clefs au bailleur ou leur expulsion. Il convient de rappeler que le sort des meubles sera réglé conformément aux articles L.433-1 et L.433-2 du Code des procédures civiles d’exécution. Sur les mesures accessoires : Conformément aux dispositions de l’article 696 du code de procédure civile, Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y], qui succombent, seront condamnés in solidum aux dépens qui comprendront le coût du commandement de payer. Par ailleurs, l’équité commande de débouter HABITAT 44 de sa demande de condamnation formulée au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS : Le Juge des Contentieux de la Protection, après débats en audience publique, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort, par mise à disposition au greffe, DÉCLARE recevable l’action aux fins de résiliation de bail engagée par l’office public de l’habitat de Loire-Atlantique HABITAT 44 à l’encontre de Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y] ; CONDAMNE Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y] à payer à HABITAT 44, la somme 1.108,34 euros au titre des loyers, charges et indemnité d’occupation échus et impayés au 30 juin 2024, échéance du mois de juin 2024 incluse ; ACCORDE à Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y] un délai de paiement de 22 mois pour se libérer de la dette, en sus du loyer courant, à raison de 21 échéances de 50 euros, la 22ème mensualité devant solder la dette en principal, intérêts et frais, payables le 10 de chaque mois à compter de la signification de la présente décision ; RAPPELLE que pendant le cours du délai accordé, les majorations d'intérêts ou les pénalités encourues à raison du retard cessent d’être dues ; DIT que, pendant le cours du délai accordé, les effets de la clause résolutoire du bail conclu entre les parties sont suspendus et que si les modalités de paiement précitées sont intégralement respectées par les locataires, la clause résolutoire sera réputée ne pas avoir joué ; DIT qu’à défaut de paiement d'une seule mensualité à la bonne date, la clause résolutoire reprendra son effet de plein droit et l'intégralité de la dette deviendra immédiatement exigible ; En tant que de besoin, dans l'hypothèse du non-respect des délais de paiement ou du non-paiement du loyer courant, CONSTATE la résiliation du bail en date du 19 novembre 2018, par l’effet de la clause résolutoire fondée sur le défaut de paiement des loyers, à la date du 15 juin 2022 ; DIT que Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y] devront quitter et rendre libre de toute occupation les lieux loués situés 14 Allée Paul Eluard - étage 3 - 44400 REZE, en satisfaisant aux obligations des locataires sortants, notamment par la remise des clefs ; ORDONNE à défaut, l'expulsion de Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y] ainsi que celle de tous occupants de leur chef, à l'expiration d'un délai de deux mois suivant la signification d'un commandement d’avoir à libérer les lieux, avec si nécessaire l'assistance de la force publique et d’un serrurier durant tout le temps des opérations jusqu'à libération complète des lieux ; CONDAMNE solidairement Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y] à payer à l’office public de l’habitat de Loire-Atlantique HABITAT 44 une indemnité d’occupation égale au montant du dernier loyer augmenté des charges, soit la somme de 641,54 euros, avec revalorisation (indexation ou révision applicable eu égard à la teneur du bail initial), à compter du mois de juillet 2024 et jusqu’à la libération effective des lieux ; RENVOIE le bailleur aux dispositions des articles L.433-1 et L.433-2 du Code des procédures civiles d’exécution concernant le sort à réserver aux meubles ; DÉBOUTE l’office public de l’habitat de Loire-Atlantique HABITAT 44 de sa demande au titre de l'article 700 du Code de Procédure Civile ; CONDAMNE in solidum Monsieur [Z] [Y] et Madame [X] [W] [Y] aux dépens, en ce compris notamment le coût du commandement de payer de 122,52 euros ; RAPPELLE que l'exécution provisoire de la présente décision est de droit ; LE GREFFIER LE JUGE DES CONTENTIEUX DE LA PROTECTION Michel HORTAIS Pierre DUPIRE
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Tribunal judiciaire
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Autre
2024-09-26
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21/03612
Tribunal judiciaire d'Évreux
Partages - Désigne un notaire et un juge commis pour conduire et superviser les opérations préalables au partage
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2ème chambre - JAF01
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22G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’ EVREUX --------------------- JUGEMENT du 26 SEPTEMBRE 2024 DU JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES DEMANDEUR : Monsieur [G] [J] né le [Date naissance 3] 1965 à [Localité 8], demeurant [Adresse 6] représenté par Maître Emmanuelle LAILLET-TOUFLET, avocat au barreau de l’EURE DEFENDEUR : Madame [L] [R] divorcée [J] née le [Date naissance 4] 1966 à [Localité 11], demeurant [Adresse 7] représentée par Maître Virginie DONNET, avocat au barreau de l’EURE COMPOSITION : Anne-Caroline HAGTORN, Présidente, et Charlotte VALLÉE, greffière JUGEMENT : - Contradictoire - En premier ressort - Rendu par mise à disposition au greffe - Signé par Anne-Caroline HAGTORN, Juge aux Affaires Familiales et Charlotte VALLÉE, Greffière ____________________________________________________________ MINUTE N° : N° RG 21/03612 - N° Portalis DBXU-W-B7F-GV5Y Objet : Demande relative à la liquidation du régime matrimonial Expédition Notaire : Copie exécutoire Avocats : EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCEDURE [G] [J] et [L] [R] se sont mariés à [Localité 10] le [Date mariage 5] 1996, sans contrat préalable. De leur union sont nés [N] le [Date naissance 2] 1999 et [B] le [Date naissance 1] 2006. Le couple s'est séparé en 2015. Par jugement du 11 avril 2018, faisant suite à une ordonnance de non conciliation du 25 mai 2016, le juge aux affaires familiales du tribunal de grande instance d'Evreux a prononcé leur divorce et fixé la date de ses effets, concernant leurs biens entre eux, au 18 août 2015. C'est dans ce contexte que [G] [J] a assigné [L] [R] par acte du 8 décembre 2021 devant le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire d'Evreux aux fins d'ouverture des opérations de comptes, liquidation et partage du régime matrimonial ayant existé entre eux. La clôture est intervenue le 25 janvier 2024 par ordonnance du même jour. PRETENTIONS ET MOYENS DES PARTIES Aux termes de ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 21 novembre 2023, [G] [J] demande au juge aux affaires familiales de : - ordonner l'ouverture des opérations de compte, liquidation et partage du régime matrimonial ayant existé entre [L] [R] et lui-même, et désigne tel notaire qu'il plaira pour y procéder, à l'exception de Maîtres [Y] et [T], - dire que chacun devra justifier des avoirs et placements bancaires à la date des effets du divorce, - condamner [L] [R] à verser une indemnité d'occupation à compter du 25 mai 2016, date de l'ordonnance de non-conciliation jusqu'à la libération effective des lieux ou attribution à son profit dans le cadre du partage, - condamner [L] [R] aux entiers dépens, - condamner [L] [R] à lui payer la somme de 2 000 euros au titre des frais irrépétibles. Au visa des articles 815 du Code civil et 1360 du Code de procédure civile, [G] [J] fait valoir que le règlement amiable du régime matrimonial s'est révélé impossible. Il conteste que le fait que [L] [R] ait dû assumer seule les enfants pendant sa maladie n'est pas de nature à minorer l'indemnité d'occupation qu'elle doit. Au visa de l'article 212 du Code civil, il soutient que [L] [R] n'a pas de droit à récompense pour les primes d'assurance, l'impôt sur le revenu, les échéances d'emprunt et les taxes foncières payées seule entre août 2015 et mai 2016, constituant selon lui des charges du mariage. Il s'oppose également à ce que les taxes d'habitation de 2015 à 2019 soient mises à la charge de la communauté. Il s'oppose enfin à participer aux travaux d'entretien et autres faits sans son autorisation. *** Aux termes de ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 21 novembre 2023, [L] [R] demande au juge aux affaires familiales de : - ordonner l'ouverture des opérations de compte, liquidation et partage du régime matrimonial ayant existé entre [G] [J] et elle-même, et désigne tel notaire qu'il plaira pour y procéder, à l'exception de Mes [Y] et [T] et leurs associés, - dire que chacun devra justifier des avoirs et placements bancaires à la date des effets du divorce, - autoriser le Notaire commis à prendre le contact de tous les anciens employeurs et de l'employeur actuel de [G] [J] afin de les interroger sur l'existence de placement d'entreprise en épargne et/ou retraite et/ou participations aux bénéfices et/ou actions, - dire qu'elle est redevable d'une indemnité d'occupation à l'égard de l'indivision post-communautaire à compter du 25 mai 2016 jusqu'à la libération effective des lieux ou à l'attribution du bien à son profit dans le cadre d'un partage, et ordonner que pour déterminer le montant de l'indemnité d'occupation il sera appliqué un abattement de 30 % par rapport à la valeur locative du bien, - ordonner qu'elle est en droit de faire valoir la récompense qu'elle détient sur la communauté : - du 18 août 2015 au 25 mai 2016 au titre des taxes foncières et de l'emprunt immobilier, - à compter du 15 juin 2018, au titre des taxes foncières, - à compter du 18 août 2015, au titre des assurances habitation garantissant les risques auxquels aurait pu être exposé le domicile conjugal et au titre des éventuelles dépenses d'entretien et de conservation qu'elle a pu effectuer pour le compte de la communauté, - ordonner à [G] [J] de justifier du montant des comptes épargne retraite et participations aux bénéfices ou de tout autre plan d'épargne salariale, y compris de ses placements en actions, qu'il détenait ou détient au titre des emplois occupés durant le mariage sous peine de s'exposer aux sanctions s'appliquant au recel de biens communs. [L] [R] expose qu'elle ne s'est pas opposée à un règlement amiable, mais que Me [T] a refusé de prendre l'attache de Me [Y], qu'elle lui a indiqué souhaiter voir intervenir pour la représenter. Elle fait valoir que [G] [J] est titulaire d'une épargne salariale qui doit intégrer la liquidation. S'agissant de l'indemnité d'occupation qu'elle doit à l'indivision, elle fait valoir qu'elle a depuis la séparation la charge exclusive des enfants, et qu'il y a lieu, pour la déterminer, d'abattre la valeur locative de 30%. Enfin, elle expose avoir acquitté seule depuis la séparation les impôts, assurances et échéances d'emprunt et les travaux sur l'immeuble, et demande à pouvoir les faire valoir dans la liquidation ***** Pour un plus ample exposé des faits, des prétentions et moyens de chacune des parties, il convient de se référer aux dernières écritures susvisées, en application de l'article 455 du Code de procédure civile. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, ORDONNE l'ouverture des opérations de comptes, liquidation et partage de la communauté matrimoniale ayant existé entre [G] [J] et [L] [R] dissoute par jugement de divorce du 11 avril 2018 à la date du 18 août 2015 ; COMMET pour procéder aux opérations liquidatives Maître [L] [D], notaire à [Localité 9], chacune des parties pouvant, lors des opérations liquidatives, être assistée du notaire de son choix ; DESIGNE le juge commis pour surveiller les opérations de comptes, liquidation et partage le juge du tribunal judiciaire d'Évreux désigné par l'ordonnance de roulement en qualité de juge commis à la surveillance des opérations de partage, auquel il sera référé en cas de difficultés ; RAPPELLE que le notaire commis doit rendre compte des difficultés rencontrées au juge commis et peut solliciter de lui toute mesure de nature à faciliter le déroulement des opérations (injonctions, astreintes, désignation d'un expert en cas de désaccord, désignation d'un représentant à la partie défaillante, conciliation en sa présence devant le juge, vente forcée d'un bien...) ; ENJOINT aux parties d’apporter, dès le premier rendez-vous auprès du notaire, les pièces suivantes : - le livret de famille, - le contrat de mariage, - les actes notariés de propriété pour les immeubles, - les actes et tout document relatif aux donations et successions, - la liste des adresses des établissements bancaires ou les parties disposent d’un compte, - les contrats d’assurance-vie, - les cartes grises des véhicules, - les tableaux d’amortissement des prêts immobiliers et mobiliers, - une liste des crédits en cours, - les statuts de sociétés avec nom et adresse de l’expert-comptable, - les avis de taxes d'habitation et foncières et les justificatifs de leurs paiement depuis la dissolution du régime, - et toutes autres pièces de nature à justifier de l'existence d'un bien ou d'une dette ayant dépendu de leur régime matrimonial ou susceptible d'être pris en compte dans les comptes d'administration ; RAPPELLE qu'il appartient aux parties de produire au notaire les justificatifs de leurs déclarations ; DIT que le notaire devra dresser un projet d'état liquidatif dans le délai d'un an à compter de sa saisine, en donner lecture aux parties et recueillir leurs dires, à l'expiration de ce délai, le notaire, sauf prorogation, devra transmettre au Juge commis un procès-verbal exhaustif reprenant les dires des parties sur le projet d'état liquidatif annexé audit procès-verbal ; ce procès-verbal reprend tous les points d'accord et de désaccord subsistant entre les parties et il est rappelé aux parties que ce qui n'aura pas été consigné dans leurs dires ou communiqué au juge commis avant son rapport sera réputé ne plus faire difficulté, à moins que le fondement des prétentions ne soit né ou ne soit révélé que postérieurement à l'établissement du rapport par le juge commis, et mention de ce rappel est effectuée dans l'acte ; RAPPELLE qu'il appartient audit notaire de convoquer les parties et de leur enjoindre de produire tout document utile à l'accomplissement de sa mission ; il leur impartit des délais pour produire les pièces sollicitées, rend compte au juge des difficultés rencontrées et peut solliciter de lui toute mesure de nature à faciliter le déroulement des opérations (injonctions , astreintes, désignation d'un expert en cas de désaccord , désignation d'un représentant à la partie défaillante, conciliation en sa présence devant le juge, vente forcée d'un bien...) ; RAPPELLE que les dispositions de l'article 841-1 du code civil énoncent que " si le notaire commis pour établir l'état liquidatif se heurte à l'inertie d'un indivisaire, il peut le mettre en demeure, par acte extrajudiciaire, de se faire représenter. Faute pour l'indivisaire d'avoir constitué mandataire dans les trois mois de la mise en demeure, le notaire peut demander au juge de désigner toute personne qualifiée qui représentera le défaillant jusqu'à la réalisation complète des opérations " ; RAPPELLE que ledit notaire pourra s'adjoindre une personne qualifiée ou un expert pour intervenir dans un domaine particulier, ce en accord avec les parties ; à défaut il appartiendra audit notaire de saisir à cet effet le Juge commis pour la surveillance des opérations liquidatives ; RAPPELLE que la date de jouissance divise devra être déterminée dans l'état liquidatif ; ENJOINT les parties de verser au notaire la provision nécessaire à la régularisation des actes de sa mission et rappelle que le juge commis pourra être saisi d'une demande d'injonction sous astreinte en ce sens en cas de défaillance ; RAPPELLE que si un acte de partage amiable est établi, le notaire ou les avocats en informe le juge qui constate la clôture de la procédure, étant rappelé que les parties peuvent, à tout moment, abandonner les voies judiciaires et réaliser un partage amiable ; RAPPELLE qu'à défaut d'accord, possibilité est offerte au Juge commis d'entendre les parties sur le projet d'état liquidatif à l'effet de tenter une conciliation ; à défaut de conciliation ou d'initiative, le Juge commis procédera à une mise en état et renverra le dossier à la juridiction compétente qui tranchera les désaccords et, le cas échéant, pourra homologuer l'état liquidatif ou encore ordonner le tirage au sort, soit devant le Juge commis, soit devant le notaire désigné ; RAPPELLE que la compétence du tribunal sera alors limitée aux désaccords subsistants mentionnés dans le rapport du juge commis ; toutes les demandes faites par les copartageants entre les mêmes parties constituent une seule instance et toute demande distincte est irrecevable à moins que le fondement des prétentions ne soit né ou ne soit révélé que postérieurement à l'établissement du rapport par le juge commis en application de l'article 1373 du Code de procédure civile ; ÉTEND la mission de Maître [L] [D], notaire à [Localité 9], à la consultation des fichiers FICOBA et FICOVIE pour le recueil des données concernant l'identification de tout compte bancaire ou postal ouvert au nom de [G] [J] et [L] [R], ensemble ou séparément, et tout contrat d'assurance-vie souscrit par l'un ou l'autre, aux dates qu'il indiquera à l'administration fiscale chargée de la gestion de ces fichiers ; A cet effet ordonne et, au besoin, requiert, les responsables des fichiers FICOBA et FICOVIE, de répondre à toute demande dudit notaire (article L143 du LPF et 259-3 du Code civil) ; ÉTEND la mission de Maître [L] [D], notaire à [Localité 9], à la consultation de toutes les dettes et créances de [G] [J] et [L] [R], ensemble ou séparément aux dates qu'il indiquera, et notamment les placements liés à son activité professionnelle ; A cet effet ordonne et, au besoin, requiert, tout débiteur ou créancier de l'une ou l'autre des parties, et notamment leurs employeurs passés et présent, de répondre à toute demande dudit notaire (article 259-3 du Code civil) ; DIT qu'il entrera dans la mission de Maître [L] [D], notaire à [Localité 9], d'établir une évaluation détaillée et chiffrée du bien ou des biens immobiliers ainsi que de leur valeur locative ; DIT que le Notaire arrêtera les comptes entre les parties ; ORDONNE au notaire désigné d'intégrer dans le compte d'administration de [L] [R] une créance d'indemnité d'occupation due à l'indivision du 25 mai 2016 au jour de la jouissance divise ou de la libération effective des lieux ; REJETTE la demande de fixation ab initio d'un abattement de 30% à appliquer sur la valeur locative pour déterminer le montant de l'indemnité d'occupation, sans préjudice de la mise en œuvre d'un tel ratio au cours des opérations ; ORDONNE au notaire désigné d'intégrer au compte d'administration de [L] [R], sur justificatifs de paiement, ses créances au titre des taxes foncières et échéances d'emprunt du 18 août 2015 au 25 mai 2016, des taxes foncières depuis le 15 juin 2018, des primes d'assurances habitation et des dépenses d'amélioration ou nécessaires à la conservation de l'immeuble depuis le 18 août 2015, mais non les dépenses d'entretien ; CONDAMNE [L] [R] et [G] [J] à supporter les dépens à proportions de leurs quotes-parts indivises soit 50% pour [L] [R] et 50 % pour [G] [J] ; DIT que les dépens seront employés en frais privilégiés de liquidation et de partage ; DÉBOUTE [G] [J] et [L] [R] de leurs demandes au titre de l'article 700 du Code de procédure civile ; RAPPELLE l'exécution provisoire de la présente décision. LA GREFFIERE LA JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
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Tribunal judiciaire
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Autre
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23/02599
Tribunal judiciaire de Lille
Expertise
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Pôle social
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2024-10-01
89B
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1/ Tribunal judiciaire de Lille N° RG 23/02599 - N° Portalis DBZS-W-B7H-X4IZ TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LILLE PÔLE SOCIAL -o-o-o-o-o-o-o-o-o- JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 N° RG 23/02599 - N° Portalis DBZS-W-B7H-X4IZ DEMANDEUR : M. [O] [W] [Adresse 5] [Localité 7] Représenté par Me David BROUWER, avocat au barreau de DUNKERQUE, substitué par Me Gaelle HEINTZ, avocat au barreau de LILLE DEFENDERESSES : Société [8] [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 6] Représentée par Me Bertrand WAMBEKE, avocat au barreau de LILLE, substitué par Me Marine GIN, avocat au barreau de LILLE Société [9] [Adresse 4] [Localité 7] Représentée par Me Nancy DAVID, avocat au barreau de DOUAI (absent à l’audience) PARTIE INTERVENANTE : CPAM DES FLANDRES [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 6] Représentée par Mme [G] COMPOSITION DU TRIBUNAL Président : Anne-Marie FARJOT, Vice-Présidente Assesseur : Olivier PARTIOT, Assesseur pôle social collège employeur Assesseur : Vianney HERMAN, Assesseur pôle social collège salarié Greffiers Claire AMSTUTZ, lors des débats Dorothée CASTELLI, lors du délibéré DÉBATS : A l’audience publique du 27 Juin 2024, date à laquelle l’affaire a été mise en délibéré, les parties ont été avisées que le jugement serait rendu le 26 Septembre 2024. FAITS ET PROCEDURE : M [X] [W] né le 27 juin 1972, salarié intérimaire de la société [9] a été mis à la disposition de la société [8] France par contrats de missions renouvelées ayant débuté le 2 avril 2013 et ce en qualité d'opérateur de production. Le 6 avril 2017 à 13h10, M [X] [W] a été victime d'un accident du travail dont les circonstances ont été décrites par l'employeur dans la déclaration d'accident du travail datée du 7 avril 2017 de la façon suivante : " En voulant retirer le crochet du pont roulant, M [X] [W] déclare que son pouce a ripé et s'est pris dans l'accroche du pont ". Le 12 avril 2017, l'accident de M [X] [W] a été pris en charge par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie des Flandres au titre de la législation professionnelle. Par requête en date du 12 avril 2019 M [X] [W] représenté par son conseil a saisi la juridiction d'une action en reconnaissance de la faute inexcusable de son employeur la société [9] ; il a demandé que soit appelée à la procédure l'entreprise utilisatrice la société [8] France. L'affaire a été appelée à l'audience de plaidoirie du 03 juin 2021 et mise en délibéré au 2 septembre 2021. Par jugement du 2 septembre 2021, le tribunal a : DIT que l'accident du travail de M [X] [W] en date du 6 avril 2017 est imputable à la faute inexcusable de la société [9], entreprise de travail temporaire DIT que la société [8] France, entreprise utilisatrice, garantira la société [9] des conséquences financières de la faute inexcusable (tant celles à venir après fixation des préjudices que les frais d'expertise dépens et frais irrépétibles) et du coût de l'accident en ce qui concerne le capital représentatif de la rente FIXE au maximum la majoration de la rente (ou de l'indemnité) qui sera ultérieurement fixée après consolidation de M [X] [W] DIT que l'avance en sera faite par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, la société [9] devant ensuite rembourser à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie la majoration de la rente DIT que cette majoration suivra l'évolution du taux d'incapacité en cas d'aggravation de l'état de santé de M [X] [W] dans les limites des plafonds de l'article L 452-2 du code de la sécurité sociale SURSOIT à statuer sur la demande d'expertise jusqu'à la consolidation de M [X] [W] DIT que la Caisse Primaire d'Assurance Maladie des Flandres pourra récupérer le montant de l'ensemble des sommes dont elle devra faire l'avance à M [X] [W] à l'encontre de l'employeur la société [9] dans le cadre de son action récursoire CONDAMNE la société [9] à payer la somme de 2 000 euros à M [X] [W] sur le fondement des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile CONDAMNE la société [9] aux dépens de l'instance DEBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires Par requête du 9 novembre 2023 le conseil de M [X] [W] a fait état de ce que ce dernier avait été déclaré consolidé à la date du 7 novembre 2023 de sorte qu'il sollicitait que soit ordonnée l'expertise médicale nécessaire à l'évaluation des préjudices. A l'audience l'employeur a indiqué ne pas s'opposer à la mesure d'expertise laquelle sera nécessairement limitée aux postes de préjudices indemnisables dans le cadre de la présente procédure. La Caisse Primaire d'Assurance Maladie s'en est rapportée sur la demande d'expertise. MOTIFS : Il est justifié que l'évènement ayant justifié le sursis à statuer, est réalisé à savoir la consolidation de l'état de M [X] [W] par la caisse le 7 novembre 2023 avec fixation d'un taux de 12 % d'IPP ; le jugement est définitif du fait du désistement de l'appel constaté par arrêt du 16 mars 2023. Aux termes de l'article L 452-3 du code de la sécurité sociale, la victime d'un accident de travail ou d'une maladie professionnelle a, en cas de faute inexcusable de son employeur, le droit de demander devant la juridiction de sécurité sociale la réparation du préjudice causé par les souffrances physiques et morales endurées, de ses préjudices esthétiques et d'agrément ainsi que celle du préjudice résultant de la perte ou de la diminution de ses possibilités de promotion professionnelle. Statuant sur une question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil constitutionnel, par décision du 18 juin 2010, en son considérant n°18, jugé que les dispositions de l'article L 425-3 du code de la sécurité sociale ne font pas obstacle à ce que la victime d'un accident de travail causé par la faute inexcusable de son employeur, ou en cas de décès, ses ayants droit, puissent demander à l'employeur réparation de l'ensemble des dommages non couverts par le livre IV du code de la sécurité sociale. Enfin par arrêt du 20 janvier 2023, la Cour de cassation a jugé que la rente allouée n'avait pas vocation à indemniser le déficit fonctionnel permanent de sorte qu'il conviendra bien à l'expert d'évaluer ce poste de préjudice ; s'agissant de la perte ou diminution de chance de promotion professionnelle, il appartient à M [X] [W] de la prouver de sorte qu'il ne saurait être ordonné une mesure d'enquête ou d'expertise à ce titre. Compte tenu de la nature des lésions de M [X] [W], il y a lieu d'ordonner une expertise médicale judiciaire selon les modalités mentionnées dans le dispositif en considération des données ci-dessus. PAR CES MOTIFS Le Pôle social du Tribunal judiciaire de Lille, statuant après débats en audience publique, par jugement contradictoire, mis à disposition au greffe ; ORDONNE, avant dire droit sur les demandes d'indemnisation des préjudices de M [X] [W] une expertise médicale judiciaire ; COMMET pour y procéder le docteur [F] [Y] [Adresse 3] avec pour mission de : - Convoquer les parties ; - Prendre connaissance de tous les éléments utiles en ce compris les éléments du dossier médical de l'assuré ; - Évaluer les postes de préjudice suivants : l déficit fonctionnel temporaire : indiquer les périodes pendant lesquelles la victime a été, du fait de son déficit fonctionnel temporaire, dans l'incapacité fonctionnelle totale ou partielle de poursuivre ses activités personnelles habituelles, préciser la durée des périodes d'incapacité totale ou partielle et le taux ou la classe (de 1 à 4) de celle-ci ; l préjudice de tierce personne : dire si avant consolidation il y a eu nécessité de recourir à l'assistance d'une tierce personne et si oui s'il s'est agi d'une assistance constante ou occasionnelle d'une tierce personne (étrangère ou non à la famille) ou si elle a été nécessaire pour effectuer les démarches et plus généralement pour accomplir les actes de la vie quotidienne en indiquer la nature et la durée quotidienne ; l souffrances endurées : décrire les souffrances physiques, psychiques et/ou morales découlant des blessures subies avant consolidation et les évaluer dans une échelle de 1 à 7; En cas de souffrances morales spécifiques, l'expert pourra procéder à une évaluation séparée des souffrances morales et physiques ; Préciser la quantification du poste à la date de consolidation (la quantification première étant constituée d'une moyenne sur l'intégralité de la période ante consolidation) ; l déficit fonctionnel permanent (DFP) : indiquer si, après la consolidation, la victime subit un déficit fonctionnel permanent, c'est-à-dire : 1. préciser la nature des atteintes éventuelles aux fonctions physiologiques (réduction du potentiel physique, sensoriel, cognitif, comportemental et/ou psychique) de la victime et se prononcer sur leur importance ; 2. décrire les douleurs physiques et psychologiques ressenties par la victime après consolidation ; 3. préciser s'il existe, après consolidation et du fait des séquelles objectivées, une perte de la qualité de vie et des troubles dans les conditions d'existence de la victime au quotidien, les décrire ; 4. dans l'hypothèse d'un état antérieur, préciser en quoi l'accident a une incidence sur celui-ci et décrire des conséquences de cette situation ; 5. en conséquence, au vu des éléments précisés aux points 1 à 4, fixer le taux de déficit fonctionnel correspondant par référence à un barème indicatif d'évaluation en droit commun, étant précisé que l'expert devra mentionner le barème par lui retenu, celui-ci étant différent des barèmes indicatifs d'invalidité AT/M.P utilisés pour la fixation du taux d'incapacité de la rente ; l préjudice esthétique : donner un avis sur l'existence, la nature et l'importance du préjudice esthétique, en distinguant éventuellement le préjudice temporaire et le préjudice définitif. Évaluer distinctement dans une échelle de 1 à 7 les préjudices temporaires et définitifs ; l préjudice d'agrément : donner tous éléments médicaux permettant d'apprécier la réalité et l'étendue du préjudice d'agrément résultant de l'impossibilité pour la victime, du fait des séquelles, de pratiquer régulièrement une ou plusieurs activités spécifiques sportives ou de loisirs, antérieures à la maladie ou à l'accident ; - faire toute observations utiles ; - établir un état récapitulatif de l'ensemble des postes énumérés dans la mission ; DIT que dans le cadre de sa mission, l'expert désigné pourra s'entourer, à sa demande, d'un sapiteur de son choix ; DIT que l'expert devra donner connaissance de ses premières conclusions aux parties et répondre à toutes observations écrites de leur part dans le délai qui leur aura été imparti avant d'établir son rapport définitif ; DIT que l'expert adressera son rapport en quatre exemplaires au greffe du Pôle social, situé au Tribunal judiciaire de LILLE, avenue du Peuple Belge à LILLE, dans un délai de six mois après réception de sa mission ; DIT que le rapport d'expertise dès réception sera adressé aux parties par le greffe du Pôle social du TJ de LILLE par lettre simple ; DIT que les frais d'expertise seront avancés par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie qui pourra en récupérer le montant auprès de l'employeur, au titre des dépens ; DIT que l'affaire est renvoyée à l'audience de mise en état dématérialisée du : JEUDI 27 mars 2025 à 9 heures devant la chambre du Pôle social du TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LILLE [Adresse 1] ; DIT que le présent jugement notifié vaut convocation des parties à l'audience de mise en état du JEUDI 27 mars 2025 à 9 heures ; DIT que le présent jugement sera notifié à chacune des parties conformément à l'article R.142-10-7 du Code de la Sécurité Sociale par le greffe du Pôle social du tribunal judiciaire de Lille. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au greffe du Pôle social du tribunal judiciaire de Lille les jours, mois et an que dessus. LA GREFFIERE LA PRÉSIDENTE Dorothée CASTELLI Anne-Marie FARJOT Expédié aux parties le : 1 ccc à [O] [W] 1 ccc à Me BROUWER, Me GIN 1 ccc à [8] et [9] 1 ccc CPAM, 1 ccc Docteur
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Tribunal judiciaire
[ "21/02042" ]
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Autre
2024-09-26
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21/02042
Tribunal judiciaire de Tours
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PREMIERE CHAMBRE
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2024-10-05
38E
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N° Minute : TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOURS PREMIERE CHAMBRE RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS JUGEMENT RENDU LE 26 SEPTEMBRE 2024 N° RG 21/02042 - N° Portalis DBYF-W-B7F-H7EI DEMANDEUR Monsieur [E] [B] né le 03 Février 1956 à de nationalité Française, demeurant 39 rue du Puits Tessier - 37300 JOUE LES TOURS représenté par Me Christine VAZEREAU, avocat au barreau de TOURS, DÉFENDERESSE LCL CREDIT LYONNAIS (RCS de LYON n° 954 509 741)et son siège central 20 avenue de Paris - 94811 VILLEJUIF CEDEX, , dont le siège social est sis 18 rue de la République - 69002 LYON représentée par Maître Laurent SUZANNE de la SELARL ETHIS AVOCATS, avocats au barreau de TOURS, avocats postulant, Maître Charlotte MOCHKOVITCH de la SELARL 2H AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, avocats plaidant COMPOSITION DU TRIBUNAL LORS DES DÉBATS ET DU DÉLIBÉRÉ : Madame V.GUEDJ, Vice-Présidente, siégeant comme Juge Unique en application des articles 812 et suivants du Code de procédure civile, Assistée de V. AUGIS, Greffier lors des débats et C. FLAMAND, Greffier, lors du prononcé du jugement. DÉBATS : A l’audience publique du 11 Juin 2024 avec indication que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe le 26 Septembre 2024. EXPOSÉ DU LITIGE : Monsieur [E] [B] est titulaire d'un compte courant n°000116710Q ouvert dans les livres de la société LCL Crédit Lyonnais qui lui avait consenti au moins deux concours bancaires : une réserve de crédit et un prêt. A compter du 26 avril 2012, Monsieur [E] [B] a bénéficié de plusieurs procédures de surendettement. Monsieur [E] [B] a présenté une deuxième requête qui a été déclarée recevable le 12 février 2015. En l'absence d'accord, par décision du 12 novembre 2015, la commission a élaboré des mesures recommandées ou imposées qui consistaient en un moratoire de vingt-quatre mois. Le juge d'instance de céans leur a donné force exécutoire le 26 mai 2016. La société LCL Crédit Lyonnais avait déclaré sa créance à hauteur de 10 274,30 euros. Le tableau des mesures reprenait cette créance sous la référence 814261469111. Il mentionnait également le découvert du compte n° 000116710Q, mais aucune somme n'y était portée. Par courrier daté du 20 juin 2016, la banque a informé Monsieur [B] qu'elle restructurait la dette, qu'elle créditerait puis débiterait le compte de la somme de 10 274,30 euros dont elle procéderait au recouvrement à l'issue du moratoire. Le 20 juillet 2018, l’établissement bancaire a débité le compte n° 000116710Q de la somme de 10 274,30 euros. Le 07 août 2018, Monsieur [E] [B] a déposé une nouvelle demande devant la commission de surendettement qui l'a déclarée recevable le 27 septembre 2018. Par jugement en date du 31 octobre 2019, le Tribunal d'instance de Tours a ordonné une procédure de rétablissement personnel avec liquidation, invité les créanciers à déclarer leur créance. Par courrier daté du 25 octobre 2018, le conseil de Monsieur [E] [B] avait reproché à la banque d'avoir prélevé la somme de 10 274,30 euros qu'il lui avait vainement enjoint de restituer. C’est dans ces conditions que par acte extrajudiciaire délivré le 06 mai 2021, Monsieur [E] [B] a assigné la société LCL Crédit Lyonnais devant ce Tribunal auquel il demandait de la condamner lui restituer la somme de 12.000 € prélevée par l’établissement bancaire, outre des dommages et intérêts. Par jugement avant dire droit en date du 27 avril 2023, ce tribunal a sursis à statuer sur l’intégralité des demandes et invité la société LCL Crédit Lyonnais à communiquer la convention de compte n° 000116710Q, ses conditions générales et particulières, et invité les parties à présenter leurs explications ou observations sur la recevabilité de l'action en restitution des fonds prélevée à son profit par la société LCL Crédit Lyonnais engagée par Monsieur [E] [B] au regard des articles L 133-6 et 133-24 du Code financier et monétaire, et sur la régularité et la validité de l'écriture passée par la société LCL Crédit Lyonnais en sa qualité de teneur du compte n° 000116710Q, en particulier la possibilité pour cette banque de débiter le compte de façon à se rembourser de la créance inscrite au surendettement et renvoyé l’affaire et les parties à la mise en état. Aux termes de ses dernières écritures notifiées par voie électronique le 07 juin 2024, monsieur [E] [B] a demandé au Tribunal de : - révoqué l’ordonnance de clôture ; - déclaré recevable la constitution de Maître [R] [Z] es qualité d’administrateur provisoire de feu Maître [P] [S] - constater la mesure illicite entreprise par le CREDIT LYONNAIS d’appréhender la somme de 12.000 € et ce en grevant le compte de Monsieur [E] [B] d’un découvert alors que celui-ci ne disposait d’aucun découvert autorisé sur ce compte ; - débouter le CREDIT LYONNAIS de ses demandes, fins et conclusions plus amples et reconventionnelles. En conséquence, - condamner le CREDIT LYONNAIS au regard des manquements commis et notamment en totale contradiction avec la mesure de protection dont bénéficiait Monsieur [E] [B] de la Commission de Surendettement des Particuliers qui avait jugé recevable sa demande en 2018 ; - restituer la somme de 12.000 € injustement prélevée à Monsieur [E] [B] ; - condamner le CREDIT LYONNAIS à restituer cette somme et ce sous astreinte de 150 € par jour de retard à compter du Jugement à intervenir ; - condamner également le CREDIT LYONNAIS au regard des manquements commis notamment le non-respect des mesures de protection du Surendettement des Particuliers à payer à Monsieur [E] [B] la somme de 5.000 € à titre de dommages et intérêts pour l’ensemble des préjudices subis ; - condamner le CREDIT LYONNAIS à payer à Monsieur [E] [B] la somme de 3.000 € au titre des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens dont distraction au profit de la SELARL LEGITEAM & ASSOCIES, Avocats aux offres de droit. Aux termes de ses dernières écritures notifiées par voie électronique le 02 février 2024, la société LCL Crédit Lyonnais demande au tribunal, au visa des articles L.133-6 et L.133-24 du Code monétaire et financière et de l’article 1315 du Code civil, de : A titre principal, - déclarer forclose l’action de Monsieur [B] engagée contre le CREDIT LYONNAIS ; A titre subsidiaire, - débouter Monsieur [B] de l’ensemble de ses demandes, - juger qu’il n’y a lieu à exécution provisoire du jugement à intervenir, - condamner Monsieur [B] à la somme de 1 750 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens lesquels pourront être recouvrés par Maître Laurent SUZANNE, avocat au barreau de TOURS. Le tribunal renvoie aux écritures des parties par application des dispositions de l'article 455 du Code de procédure civile et de l'article 768 du Code de procédure civile pour un exposé plus amplement détaillé de leurs argumentaires, dont l’essentiel sera repris à l’occasion de l’examen des moyens et prétentions qui y sont articulés. L’ordonnance de clôture a été rendue le 26 mars 2024, avec effet au 28 mars 2024 et l’affaire a été plaidée à l’audience du 11 juin 2024. A l’audience de plaidoiries, la clôture a été révoquée pour accueillir la constitution du 7 juin 2024 de Maître [Z] es qualité d’administrateur provisoire de la SELARL LEGITEAM Associés en lieu et place de Maître [P] [S] et ses conclusions notifiées le même jour. La clôture de l’instruction a été prononcée à la date de l’audience de plaidoiries du 11 juin 2024. MOTIVATION En application des articles L.133-6 et L. 133-7 du Code monétaire et financier, une opération de paiement est autorisée si le payeur a donné son consentement à son exécution, lequel est donné sous la forme convenue entre le payeur et son prestataire de services de paiement. Aux termes de l’article 1231-1 du Code civil, le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure. En l'espèce, la société LCL Crédit Lyonnais qui tenait le compte ouvert dans ses livres par Monsieur [E] [B] dont, en qualité de banquier dispensateur de crédit, elle était également créancière d'une somme de 10 274,30 euros, l'a débitée de façon à se rembourser. En droit, le banquier teneur d'un compte détient les fonds de son client qu'il est tenu de lui restituer et ne peut procéder à des opérations que s'il y est autorisé. A défaut, il doit rembourser les fonds débités à tort et est susceptible d'engager sa responsabilité. A l’action en remboursement des sommes prélevées le 20 juillet 2018, la société LCL Crédit Lyonnais oppose la prescription de l’action en restitution des fonds au regard de l’article L.133-24 du Code monétaire et financier. Toutefois, alors que suite au jugement avant dire droit, l’affaire avait été renvoyée à la mise en état, la société LCL Crédit Lyonnais n’a pas saisi le Juge de la mise en état exclusivement compétent pour en connaître en application de l’article 789 du Code de procédure civile de la fin de non- recevoir tirée de forclusion de l’action en restitution des fonds prélevés sur son compte le 20 juillet 2018. La fin de non-recevoir soulevée par la société LCL Crédit Lyonnais sera donc déclarée irrecevable. La société LCL Crédit Lyonnais n’invoque aucun consentement exprès de monsieur [B] à l’opération par laquelle elle a prélevé le 20 juillet 2018, sur le compte n° 000116710Q, la somme de 10.274,30 euros correspondant à une créance inscrite au surendettement. En outre, elle se borne à produire la demande d’ouverture de la convention de compte n° 000116710Q du 19 septembre 2007, et non les conditions générales applicables – auquel fait référence cette demande d’ouverture de compte, soit « les dispositions Générales de Banque-Clientèle des Particulier (Réf.53897) », ainsi que « la Convention de Compte de Dépôts (Réf.83747) » En tout état de cause, elle ne se prévaut d’ailleurs d’aucune stipulation de la convention de compte l’autorisant à procéder à l’opération de débit litigieuse. Elle n’invoque pas davantage un accord écrit de monsieur [B] à l’opération de prélèvement visée dans ce courrier du 20 juin 2016. Le consentement de monsieur [B] à l’opération de débit du 20 juillet 2018 ne peut être déduit de son absence d’opposition au courrier du 20 juin 2016 par lequel l’établissement bancaire l’a informé qu'elle restructurait la dette, qu'elle créditerait puis débiterait le compte de la somme de 10 274,30 euros dont elle procéderait au recouvrement à l'issue du moratoire de 24 mois par « un prélèvement à hauteur du montant global ». Cette absence de réaction de monsieur [B] ne peut encore moins être analysée comme un ordre de paiement, lequel suppose une manifestation de volonté expresse et non équivoque. A supposer même que la créance de la société LCL Crédit Lyonnais aurait été certaine et exigible à la date de l’opération litigieuse, l’établissement bancaire ne pouvait, sans y avoir été autorisé par monsieur [B], procéder au débit du compte de la somme de 10 274,30 euros. Elle n’administre pas la preuve lui incombant du consentement de monsieur [B] à l’opération de débit bancaire à laquelle elle a procédé le 20 juillet 2018, étant observé que ce dernier a contesté, par le biais de son conseil, cette opération dès le 25 octobre 2018. Par voie de conséquence, il y a lieu de condamner la société LCL Crédit Lyonnais à verser à monsieur [B] la somme de 10 274,30 euros, sans qu’il soit besoin de prononcer une astreinte. Monsieur [B], qui sollicite l’allocation de la somme de 5.000 euros à titre indemnitaire, pour « l’ensemble des préjudices subis » « au regard des frais engendrés par le découvert non autorisé, résultant du prélèvement injustifié du CREDIT LYONNAIS », n’établit pas l’existence de tels frais, ni leur montant. Il sera donc débouté de ce chef de demande. Il serait inéquitable de laisser à la charge de monsieur [B] les frais irrépétibles non compris dans les dépens qu'il a été contraint d'exposer dans le cadre du présent litige. En conséquence, la société LCL Crédit Lyonnais sera condamnée à lui payer la somme de 2.500 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile. Partie perdante, la société LCL Crédit Lyonnais sera condamnée aux dépens, avec droit de recouvrement direct au profit de Maître [Z] es qualité d’administrateur provisoire de la SELARL LEGITEAM & Associés, si les conditions de l’article 699 du Code de procédure civile sont réunies. Il sera rappelé qu’en vertu de l’article 514 du code de procédure civile, la présente décision est assortie de plein droit de l’exécution provisoire. PAR CES MOTIFS Le tribunal judiciaire, statuant publiquement, par jugement contradictoire en premier ressort ; Déclare irrecevable la fin de non recevoir tirée de la forclusion soulevée par la société LCL Crédit Lyonnais ; Condamne la société LCL Crédit Lyonnais à payer à monsieur [E] [B] la somme de 10 274,30 euros ; Déboute monsieur [E] [B] de ses autres demandes ; Condamne la société LCL Crédit Lyonnais à payer à monsieur [E] [B] la somme de 2.500 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ; Condamne la société LCL Crédit Lyonnais aux dépens ; Accorde à Maître [Z] es qualité d’administrateur provisoire de la SELARL LEGITEAM & Associés le bénéfice des dispositions de l’article 699 du Code de procédure civile Ainsi fait, jugé et rendu par mise à disposition au Greffe les jour, mois et an que dessus. LE GREFFIER, C. FLAMAND LA PRÉSIDENTE, V.GUEDJ
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Tribunal judiciaire
[ "21/01879" ]
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2024-09-26
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21/01879
Tribunal judiciaire d'Évreux
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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2ème chambre - JAF01
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’ EVREUX --------------------- JUGEMENT du 26 SEPTEMBRE 2024 DU JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES DEMANDEUR : Madame [U] [B] née le [Date naissance 1] 1979 à [Localité 8], demeurant [Adresse 4] représentée par Maître Frédéric CAULIER, avocat au barreau de ROUEN DEFENDEUR : Monsieur [G] [Z] né le [Date naissance 3] 1971 à [Localité 6], demeurant [Adresse 2] représenté par Maître Emmanuelle LAILLET-TOUFLET, avocat au barreau de l’EURE COMPOSITION : Anne-Caroline HAGTORN, Présidente, et Charlotte VALLÉE, greffière JUGEMENT : - Contradictoire - En premier ressort - Rendu par mise à disposition au greffe - Signé par Anne-Caroline HAGTORN, Juge aux Affaires Familiales et Charlotte VALLÉE, Greffière ____________________________________________________________ MINUTE N° : N° RG 21/01879 - N° Portalis DBXU-W-B7F-GRQM Objet : Demande en partage, ou contestations relatives au partage Copie exécutoire Avocats : EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCEDURE [G] [Z] et [U] [B] ont vécu en concubinage et ont signé un pacte civil de solidarité le 17 juillet 2008. Le 4 juin 2010, la société [5] leur a consenti un prêt permettant le regroupement de leurs crédits d'un montant de 67 600 euros remboursable en 144 mensualités de 747,99 euros, assurances comprises au taux contractuel de 6,98 %. Le couple s'est ensuite séparé et le PACS a été dissous le 31 octobre 2013. En juillet 2014, [U] [B] a bénéficié d'un plan de surendettement lui accordant notamment un délai de 96 mois pour s'acquitter de sa dette à l'égard de [5]. En raison d'échéances impayées, la société [5] a adressé à [G] [Z] et [U] [B] une mise en demeure préalable à la déchéance du terme en date du 6 avril 2017 puis un courrier valant déchéance du terme par lettre recommandée avec accusé de réception en date des 21 mai 2019, puis 21 juin 2019 et 22 juillet 2019. Par actes d'huissiers signifiés le 16 septembre 2019, la société [5] a fait assigner [U] [B] et [G] [Z] en remboursement du solde du crédit devant le tribunal d'instance d'Evreux. Par jugement du 7 janvier 2021, le tribunal judiciaire d'Evreux a condamné [U] [B] à payer à la société [5] la somme de 30 199,07 euros avec intérêts à compter du 21 mai 2019 au taux de 10,98 % sur la somme de 29 009,57 euros et au taux légal sur la somme de 100 euros, dit que [G] [Z] bénéficie du terme du prêt, et débouté en l'état [U] [B] de son recours en paiement dirigé contre [G] [Z]. Par courriels en date du 11 février 2021 et du 2 juin 2021, la direction des contentieux de [7] a accusé réception du règlement de 30 199,07 euros par [U] [B] intervenu le 11 février 2021 en l'informant que la créance relative au contrat 000100000063211 était ainsi intégralement soldée. C'est dans ce contexte que [U] [B] a assigné [G] [Z] par acte du 28 juin 2021 devant le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire d'Evreux aux fins de condamnation à lui payer la somme de 24 455,16 euros. Par ordonnance du 24 mai 2022, le juge de la mise en état a rejeté la fin de non-recevoir soulevée par [G] [Z] tendant à faire déclarer les demandes de [U] [B] pour autorité de la chose jugée. La clôture est intervenue le 14 décembre 2023 par ordonnance du même jour. PRETENTIONS ET MOYENS DES PARTIES Aux termes de ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 21 avril 2023, [U] [B] demande au juge aux affaires familiales de : - condamner [G] [Z] à lui payer la somme de 24 455,16 euros au titre de sa contribution à la dette commune, - condamner [G] [Z] à lui payer la somme de 2 400 euros au titre des frais irrépétibles, - condamner [G] [Z] aux entiers dépens, - ordonner l'exécution provisoire du jugement. Au visa des articles 1317 et 1346 du Code civil, [U] [B] expose qu'elle s'est acquittée seule du montant des sommes dues à la société [5] pour le remboursement du prêt souscrit solidairement par elle et [G] [Z]. Elle demande donc à être remboursée de la moitié des sommes versées, dues par [G] [Z]. *** Aux termes de ses dernières conclusions, notifiées par RPVA le 23 juin 2023, [G] [Z] demande au juge aux affaires familiales de rejeter les demandes de [U] [B] et de la condamner à lui régler la somme de 4 000 euros au titre des frais irrépétibles. Il conteste les calculs réalisés par [U] [B], et soutient qu'en tout état de cause, il bénéficie du terme du prêt en application du jugement du 7 janvier 2021. Pour un plus ample exposé des faits, des prétentions et moyens de chacune des parties, il convient de se référer aux dernières écritures susvisées, en application de l'article 455 du Code de procédure civile. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, CONDAMNE [G] [Z] à payer à [U] [B] la somme de 24 455,16 euros ; CONDAMNE [G] [Z] aux entiers dépens ; CONDAMNE [G] [Z] à payer à [U] [B] la somme de 2 400 euros au titre des frais irrépétibles ; DÉBOUTE [G] [Z] de sa demande au titre de l'article 700 du Code de procédure civile ; ORDONNE l'exécution provisoire de la présente décision. LA GREFFIERE LA JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
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Tribunal judiciaire
[ "24/00029" ]
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Autre
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24/00029
Tribunal judiciaire de Bobigny
Déclare la demande ou le recours irrecevable
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Expropriations 3
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70H
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Décision du 26 Septembre 2024 Minute n° 24/00212 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY JURIDICTION DE L’EXPROPRIATION DE LA SEINE-SAINT-DENIS ORDONNANCE du 26 Septembre 2024 :-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-: Rôle n° RG 24/00029 - N° Portalis DB3S-W-B7I-ZH77 Le juge de l’expropriation du département de la SEINE-SAINT-DENIS DEMANDEUR : COMMUNE D’AUBERVILLIERS Service des affaires juridiques et du domaine [Adresse 2] [Localité 4] représentée Madame [P] [I], cheffe du service des affaires juridiques et immobilières de la commune d’[Localité 4] DÉFENDEUR : Monsieur [U] [X] [Adresse 1] [Localité 4] représenté par Maître Charles PAPON, avocat au barreau de PARIS INTERVENANT : DIRECTION DEPARTEMENTALE DES FINANCES PUBLIQUES - POLE D’EVALUATION DOMANIALE representée par Monsieur [M] [B], commissaire du Gouvernement [Adresse 3] COMPOSITION DU TRIBUNAL : Rémy BLONDEL, Juge, désignée par ordonnance de Monsieur le Premier Président de la cour d’appel de Paris Cécile PUECH, Greffière présente lors de la mise à disposition PROCÉDURE : Date de la visite des lieux : 17 septembre 2024 Date de la mise à disposition : 26 Septembre 2024 FAITS ET PROCÉDURE Par une requête reçue le 29 avril 2024, la COMMUNE D’[Localité 4] a sollicité la fixation judiciaire du prix d’un fonds de commerce d’une boulangerie-pâtisserie, située [Adresse 1] à [Localité 4]. Le fonds appartient à Monsieur [U] [X]. Il se situe dans le périmètre du droit de préemption instauré dans un périmètre de sauvegarde du commerce de proximité sur la commune d’[Localité 4]. Monsieur [U] [X] a adressé une déclaration d’intention d’aliéner (DIA) le fonds mentionné ci-dessus, au prix de 260.000 €, réceptionnée par la COMMUNE D’[Localité 4] le 29 janvier 2024. La COMMUNE D’[Localité 4] a saisi le juge de l’expropriation par mémoire reçu par voie postale le 29 avril 2024. Une somme de 44.400 euros a été consignée le 2 août 2024. Le récepissé de la consignation a été réceptionné par Monsieur [X] le 2 août 2024. Par une ordonnance rendue le 17 juillet 2024, le juge de l’expropriation a fixé le transport sur les lieux et l’audition des parties au 17 septembre 2024. Le jour du transport, le juge de l’expropriation a invité les parties à faire toutes observations sur la question du non respect du délai de notification du récepissé de consignation conformément aux disposition de l’article L.213-4-1 du Code de l’urbanisme. Par un Mémoire reçu le 20 septembre 2024, le conseil de Monsieur [X] met en exergue le non-respect des dispositions précitées et sollicite qu’il n’y a pas lieu de poursuivre la présente procédure. Il demande également de condamner la COMMUNE D’[Localité 4] au paiement de la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. La COMMUNE D’[Localité 4] n’a pas entendu répondre à l’invitation faite par le juge de l’expropriation. MOTIFS DE LA DECISION L’article L.213-4-1 du Code de l’urbanisme dispose : “Lorsque la juridiction compétente en matière d'expropriation a été saisie dans les cas prévus aux articles L. 211-5, L. 211-6, L. 212-3 et L. 213-4, le titulaire du droit de préemption doit consigner une somme égale à 15 % de l'évaluation faite par le directeur départemental des finances publiques. La consignation s'opère au seul vu de l'acte par lequel la juridiction a été saisie et de l'évaluation du directeur départemental des finances publiques. A défaut de notification d'une copie du récépissé de consignation à la juridiction et au propriétaire dans le délai de trois mois à compter de la saisine de cette juridiction, le titulaire du droit de préemption est réputé avoir renoncé à l'acquisition ou à l'exercice du droit de préemption.” Il convient de constater que le juge de l’expropriation siégeant au tribunal judiciaire de Bobigny a été saisi par la COMMUNE D’AUBERVILLIERS par mémoire en date du 24 avril 2024 et reçu au service courrier du tribunal le 26 avril 2024 et au greffe du juge de l’expropriation le 29 avril 2024. Le délai de notification du récepissé de consignation expirait donc soit le vendredi 26 juillet 2024 si on postule pour le point de départ au 26 avril 2024 soit le lundi 29 juillet 2024 si on envisage le point de départ du délai à compter de la réception par le greffe. En notifiant ledit récepissé le 2 août 2024 en main-propre au propriétaire du fonds de commerce et le 7 août 2024 (service courrier du tribunal) et 8 août 2024 au greffe du juge de l’expropriation, la COMMUNE D’AUBERVILLIERS a dépassé le délai de 3 mois. En conséquence, il y a lieu de constater que la COMMUNE D’[Localité 4] est réputée avoir renoncé à l'acquisition ou à l'exercice du droit de préemption sur le bien concerné. Il convient également de constater que la présente juridiction a vidé sa saisine. Il y a lieu de laisser la charge des dépens à la demanderesse auregard de la différence substantielle entre le prix de vente offert (150 000 €), inférieur à celui mentionné dans la déclaration d’intention d’aliéner (260 000 €) et de condamner la COMMUNE D’[Localité 4] à verser à Monsieur [U] [X] la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Annule le transport sur les lieux et l’audition des parties fixés au 17 septembre 2024, par ordonnance rendue le 17 juillet 2024 ; Constate le non respect du délai de trois mois de notification du récepissé de consignation ; Constate que la COMMUNE D’[Localité 4] est réputée avoir renoncé à l'acquisition ou à l'exercice du droit de préemption sur le bien concerné ; Constate que la présente procédure est privée de son objet ; Dit que la présente juridiction de l’expropriation a vidé sa saisine ; Condamne la COMMUNE D’[Localité 4] au paiement des dépens de la présente procédure. Condamne la COMMUNE D’[Localité 4] à verser à Monsieur [U] [X] la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile. Cécile PUECH Greffier Rémy BLONDEL Juge
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Tribunal judiciaire
[ "24/01857" ]
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24/01857
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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PCP JCP fond
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Me Christophe WILNER Monsieur [N] [W] Madame [F] [W] Pôle civil de proximité ■ PCP JCP fond N° RG 24/01857 - N° Portalis 352J-W-B7I-C4A6R N° MINUTE : 2/2024 DÉSISTEMENT D'INSTANCE ET D’ACTION du jeudi 26 septembre 2024 (Article 384 du code de procédure civile) Dans l'affaire opposant : La S.C.I. DU SOLEIL, représentée par Mme [B] [J], gérante dont le siège social est sis [Adresse 3], non comparante ayant pour conseil Me Christophe WILNER, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #D1935, non comparant à Monsieur [N] [W], demeurant [Adresse 1] non comparant Madame [F] [W], demeurant [Adresse 2] non comparante dont la juridiction a été saisie par acte introductif du 19 janvier 2024, La demanderesse, par conclusions, aressées le 17 deptembre 2024, s’est désistée de sa demande en vue de mettre fin à l’instance et à son action. Les défendeurs, non comparant, n’ont présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir au moment où la demanderesse se désiste ; Le Juge des contentieux de la protection, à l'audience de ce jour, Constate l’extinction accessoire de l’instance par l’effet du désistement d’action du demandeur ; Constate le dessaisissement de la juridiction par l’effet de l’extinction de l’instance ; Dit que les frais de l'instance éteinte seront supportés par le demandeur. Ainsi jugé et prononcé en audience publique le 26 septembre 2024 par Eloïse CLARAC, Juge des contentieux de la protection, assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffier Le greffier Le juge des contentieux de la protection
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Tribunal judiciaire
[ "24/01478" ]
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24/01478
Tribunal judiciaire de Meaux
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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Juge Libertés Détention
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- N° RG 24/01478 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDV3C TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ────────── [Adresse 7] ORDONNANCE statuant sur la poursuite d’une mesure de soins psychiatriques en hospitalisation complète Dossier N° RG 24/01478 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDV3C - M. [Z] [L] Ordonnance du 26 septembre 2024 Minute n° 24/ AUTEUR DE LA SAISINE : Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [Localité 5], agissant par M. [G] [C] , directeur du [4] , élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [Localité 5]: [Adresse 1], non comparant, ni représenté. PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS : M. [Z] [L] né le 06 Août 1986 demeurant [Adresse 3] en hospitalisation complète depuis le 17 septembre 2024 au centre hospitalier de [Localité 5], sans son consentement, pour des soins psychiatriques décidés par le directeur de l’établissement en raison d’un péril imminent. comparant, assisté de Me Anna STOFFANELLER, avocat au barreau de Meaux, commis d’office par le bâtonnier, PARTIE JOINTE : Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE près le tribunal judiciaire de MEAUX, ayant domicile élu au palais de justice de Meaux : [Adresse 2] absent à l’audience Nous, Claire ESCARAVAGE-CHARIAU, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Laurence MATHIEU-VANDEWOORDE, greffier, avons rendu la présente ordonnance. FAITS ET PROCÉDURE : Le 17 septembre 2024, le directeur du centre hospitalier de [Localité 5] a prononcé l’admission en soins psychiatriques de M. [Z] [L], d'initiative en raison d'un péril imminent, en relevant l’existence de troubles du comportement susceptibles d'entraîner un danger pour lui-même ou pour autrui. Le 23 septembre 2024 le directeur général de l’établissement de santé a saisi le magistrat du siège de ce tribunal aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète dont M. [Z] [L] fait l’objet sans interruption depuis son admission. Conformément aux dispositions de l’article R. 3211-11 du code de la santé publique, copie de la saisine a été adressée à la personne qui fait l’objet des soins et au ministère public, lesquels, ainsi que le directeur du centre hospitalier, ont tous été régulièrement avisés de la date, de l’heure, du lieu et des modalités de l’audience fixée le 26 septembre 2024. L’audience a été tenue à la date et à l’heure prévues dans la salle spécialement aménagée sur l’emprise du centre hospitalier de [Localité 6]. M. [Z] [L] n'a pas contesté le principe de son hospitalisation et s'en remet à l'avis des médecins. Me Anna STOFFANELLER, avocat de la personne hospitalisée, a été entendue en ses observations. Aucune des parties n’a déposé d’observations écrites. La présente ordonnance a été : - prononcée publiquement le 26 septembre 2024, par mise à disposition de la décision au greffe du tribunal, avis en ayant été donné à l’issue des débats aux personnes présentes ou représentées ; - signée par le juge ayant présidé aux débats et par le greffier auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. MOTIFS DE LA DÉCISION : L’article L. 3212-1 du code de la santé publique prévoit qu’une personne atteinte de troubles mentaux peut faire l’objet de soins psychiatriques sans son consentement, par décision du directeur d’un établissement de santé autorisé en psychiatrie, lorsque, cumulativement, ses troubles mentaux rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins psychiatriques immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’autres modalités contraintes de prise en charge thérapeutique détaillées dans un programme de soins. L’article L. 3211-12-1 du même code énonce que l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission en soins psychiatriques prononcée en raison d'un péril imminent. Il résulte des pièces et certificats médicaux joints à la requête que M. [Z] [L] a été hospitalisé le 17 septembre 2024 à la suite d'un état d’agitation, de propos délirants mégalomaniaques, d’influence et d’ensorcellement et à mécanisme intuitif, interprétatif et hallucinatoire, un déni de la maladie et un refus des soins. L’avis motivé émanant d'un psychiatre de l'établissement d'accueil, en date du 23 septembre 2024, faisant suite aux certificats de 24 heures et 72 heures ayant noté un patient calme, de contact correct avec quelques moments de tension interne, un discours clair, cohérent dans l’ensemble mais par moment désorganisé, euthymique, pas d’idées suicidaires ni hétéro-agressives, la persistance d’éléments délirants actifs avec des interprétations erronées, la conviction délirante d’avoir été empoisonné, des idées mégalomaniaques et de persécution centrées sur son employeur et sa famille, des hallucinations acoustico-verbales avec une solliloquie, pas de critique des éléments délirants présentés, une acceptation des traitements mais une reconnaissance partielle des troubles présentés a préconisé la poursuite de l’hospitalisation complète de ce patient en l'absence de changement significatif à ce jour. A l'audience, le patient ne s'est pas opposé au maintien de son hospitalisation. Dès lors, la mainlevée d’une surveillance médicale constante serait prématurée avant que l’état psychique soit stabilisé et qu’il soit acquis que M. [Z] [L] adhère durablement à un protocole de soins. Cette précaution est un préalable nécessaire à l’élaboration d’un programme de soins organisant la prise en charge du patient selon des modalités autres que l’hospitalisation complète. Une rupture intempestive du protocole thérapeutique initié ferait inévitablement ressurgir des troubles majeurs susceptibles de mettre la personne hospitalisée et son environnement en danger. En conséquence, la poursuite de soins psychiatriques sous la forme d’une hospitalisation complète s’impose actuellement. Conformément aux dispositions des articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale, les dépens de la présente instance resteront à la charge de l’Etat. PAR CES MOTIFS, Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 26 septembre 2024, ORDONNONS la poursuite de la mesure d'hospitalisation complète pour soins psychiatriques dont M. [Z] [L] fait l’objet sans son consentement au centre hospitalier de [Localité 5] (Seine-et-Marne) ; LAISSONS les dépens à la charge de l'Etat. Le greffier Le juge
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Tribunal judiciaire
[ "23/01056" ]
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2024-09-26
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23/01056
Tribunal judiciaire d'Évreux
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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CTX Gal inf/= 10 000€
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5AB
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVREUX [Adresse 6] [Localité 3] RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS, Minute n° N° RG 23/01056 - N° Portalis DBXU-W-B7H-HQRJ [J] [F] C/ [I] [L] [K] [G] épouse de Monsieur [L] JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D'EVREUX Mis à disposition au greffe en vertu de l'article 450 du Code de procédure civile le 26 Septembre 2024 et signé par Thierry ROY, Juge des contentieux de la protection et Catherine POSÉ, Greffier DEMANDERESSE : Madame [J] [F] [Adresse 7] [Localité 5] Représentée par Maître Marion NOEL de la SELARL CAMPANARO NOEL OHANIAN, Avocat au Barreau de l'EURE DÉFENDEURS : Monsieur [I] [L] [Adresse 2] [Localité 4] Représenté par Maître Amélie MARTIN, Avocat au Barreau de l'EURE - Substituée par Maître Delphine BERGERON-DURAND, Avocat au Barreau de l'EURE Madame [K] [G] épouse de Monsieur [L] [Adresse 1] [Localité 4] Représenté par Maître Amélie MARTIN, Avocat au Barreau de l'EURE - Substituée par Maître Delphine BERGERON-DURAND, Avocat au Barreau de l'EURE DÉBATS à l'audience publique du : 05 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Juge des contentieux de la protection : Thierry ROY Greffier : Catherine POSÉ JUGEMENT : Contradictoire, rendu publiquement et en premier ressort Copies certifiées conformes délivrées le : Copie exécutoire délivrée le : à : EXPOSÉ DU PRÉSENT LITIGE Par acte sous seing privé en date du 01er janvier 2018, Madame [J] [F] a consenti à Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] un bail d'habitation portant sur un appartement situé [Adresse 7] moyennant un loyer de 620 euros outre 50 euros à titre de provision sur charges. Un état des lieux a été établi contradictoirement entre les parties le 02 janvier 2018. Madame [J] [F] a fait délivrer congé à ses locataires par acte d'Huissier de Justice en date du 16 février 2023 pour reprise. Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] ont quitté les lieux pris à bail et ont restitué les clés à la propriétaire le 27 juin 2023. Un procès-verbal de constat a établi par Huissier de Justice le 30 juin 2023. Madame [J] [F] a fait établir un devis aux fins de remise en état du logement et a adressé une mise en demeure à Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] de payer lesdites réparation par lettre recommandée du 26 juillet 2023. La bailleresse a fait citer Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] devant le Tribunal judiciaire d'EVREUX par assignation du 28 novembre 2023 afin qu'ils soient condamnés au paiement du solde restant dû au titre des loyers et réparations locatives. A l'audience du 05 juin 2024, après deux renvois pour mise en état des parties Madame [J] [F] - représentée par son Conseil - s'en est référée à ses écritures. Elle a sollicité du tribunal de voir, sous le bénéfice de l'exécution provisoire : - condamner Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] à payer la somme actualisée de 18.190,01 euros au titre des réparations locatives, déduction faite du dépôt de garantie d'un montant de 650,00 euros ; - condamner Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] à payer la somme de 1.743,16 euros à titre de l'arriéré de loyer et charges avec intérêt au taux légal à compter du 29 septembre 2023 ; - condamner Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] à payer la somme de 6.000,00 euros arrêté au 30 avril 2024 outre la somme de 600,00 euros par mois à titre de préjudice de jouissance subi ; - condamner Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] à payer la somme de 201,14 euros au titre de la moitié du coût du constat ; - condamner Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] à payer la somme de 2.000,00 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile, outre les entiers dépens. Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L], régulièrement assignés, représentés par leur Conseil, s'en sont référés à leurs écritures. Ils reconnaissent devoir la somme de 14.428,26 euros au titre des réparations locatives et 330,00 euros au titre des loyers impayés. A titre reconventionnel, Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] demandent la condamnation de Madame [J] [F] à leur verser la somme de 18.600,00 euros au titre d'un trouble de jouissance ainsi que la somme de 1.500,00 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile outre les dépens. En application de l'article 455 du Code de procédure civile, le tribunal renvoie aux écritures des parties pour un plus ample exposé de leurs prétentions et moyens. L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION I. SUR LA DEMANDE DE PAIEMENT DE L'ARRIÉRÉ LOCATIF : Aux termes de l'article 7 de la loi du 6 juillet 1989, le locataire est tenu de payer les loyers et charges courants. En application des dispositions de l'article 9 du code de procédure civile, il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention. En l'espèce, Madame [J] [F] sollicite la condamnation des locataires au paiement des loyers (620 euros X 2 + 30,00 euros X 2) et charges (50,00 euros X2) pour les mois de mai 2023 et juin 2023, outre une somme de 1.413,16 euros au titre de la consommation d'eau. Les règlements effectués par les locataires tels que reconnus par la bailleresse s'élèvent à la somme de 1.070,00 euros. Le procès-verbal de constat établi par Huissier de Justice le 30 juin 2023 indique que le compteur d'eau affiche 14,01 m3, alors que Madame [J] [F] produit des photographies d'un compteur porteur d'autres indications. En l'absence de justification d'un compteur divisionnaire et d'une régularisation annuelle des charges, Madame [J] [F] n'apporte pas la preuve de l'étendue de sa demande au titre de la consommation d'eau. Sa demande sera en conséquence rejetée. Dans ces conditions, la dette locative de Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] s'élève à la somme de 330,00 euros comme reconnue par eux. Par conséquent, il convient de les condamner solidairement au paiement de cette somme. II. SUR LES RÉPARATIONS LOCATIVES : Aux termes de l'article 7 de la loi 89-462 du 6 juillet 1989, le locataire est obligé : c) de répondre des dégradations et pertes qui surviennent pendant la durée du contrat dans les locaux dont il a la jouissance exclusive, à moins qu'il ne prouve qu'elles ont eu lieu par cas de force majeure, par la faute du bailleur ou par le fait d'un tiers qu'il n'a pas introduit dans le logement ; d) de prendre à sa charge l'entretien courant du logement, des équipements mentionnés au contrat et les menues réparations ainsi que l'ensemble des réparations locatives définies par décret en Conseil d'État, sauf si elles sont occasionnées par vétusté, malfaçon, vice de construction, cas fortuit ou force majeure. Les modalités de prise en compte de la vétusté de la chose louée sont déterminées par décret en Conseil d'État, après avis de la Commission nationale de concertation. Le décret 82-526 du 22 juin 1982 détermine les réparations locatives à la charge du locataire. Il convient de retenir qu'il : - appartient au locataire, lors de son départ, de rendre les lieux loués dans un état similaire à celui dans lequel ils étaient lors de son arrivée, compte tenu cependant de l'usure normale dont il ne saurait être tenu responsable. - incombe au bailleur qui formule une demande en paiement au titre de la remise en état des lieux, de rapporter la preuve de l'existence de dégradations locatives, laquelle est notamment établie par comparaison des états des lieux d'entrée et de sortie. Aux termes de l'article 1731 du code civil, s'il n'a pas été fait d'état des lieux, le preneur est présumé les avoir reçus en bon état de réparations locatives et doit les rendre tels, sauf à rapporter la preuve du contraire. En l'espèce, La comparaison de l'état des lieux d'entrée, dressé contradictoirement le 02 janvier 2018 et de le procès-verbal de constat établi par Huissier de Justice le 30 juin 2023 permet d'établir que des dégradations sont imputables à Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] ; qu'au vu des justificatifs versés, elles doivent être partiellement mises à la charge des locataires à hauteur des montants suivants, en tenant compte de la durée d'occupation du bien (plus de 5 années et six mois) et du fait que les locataires n'ont pas vocation à supporter, même en partie, la remise à neuf du logement après leur départ . Madame [J] [F] sollicite la condamnation des locataires à payer la somme de 18.190,01 euros, déduction faite du dépôt de garantie d'un montant de 650,00 euros. Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] reconnaissent être redevables d'une somme de 14.428,26 euros. Au vu de la vétusté liée à l'occupation, de l'état d'origine du logement dont peu d'éléments étaient en très bon état, de l'absence d'indication sur l'état des lieux d'entrée de l'existence de barres de seuils, d'un affaissement du sol de la salle principale, les réparations locatives à la charge seront arbitrées forfaitairement à la somme de 15.500,00 euros après déduction du dépôt de garantie. III. SUR LES DEMANDES AU TITRE DU TROUBLE DE JOUISSANCE : Au vu des dispositions de l'article 1719 du cde civil et de l'article 6 b de la loi 89-462 du 6 juillet 1989, le bailleur doit permettre au preneur à bail de pouvoir jouir paisiblement de la chose louée. Madame [J] [F] sollicite la condamnation des locataires à lui payer des dommages et intérêts en raison du trouble de jouissance dont elle souffrirait du fait de l'inexécution des travaux de remise en état et d'une occupation personnelle. Or, il ressort des pièces communiquées par ses propres soins que le devis de remise en état établi par Monsieur [H] [M] date du 19 juillet 2023. En conséquence, le préjudice invoqué par la bailleresse est dû à sa propre carence puisqu'il lui appartient de commander la réalisation des travaux en sa qualité de propriétaire de l'immeuble. Sa demande sera rejetée. Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] ont formulé une demande reconventionnelle sur ce fondement en raison des nuisances subies engendrées par l'activité de l'entreprise gérée par la bailleresse et en raison de l'humidité affectant le logement. Si les difficultés liées à l'humidité ont été dénoncées à la bailleresse par les locataires, aucune action n'a été engagée par chacune des parties pour déterminer l'origine de celles-ci. L'exercice d'une activité professionnelle était connu des locataires dès la prise à bail notamment par la disposition même des locaux et de la place de parking mise à disposition dans le cadre de la relation contractuelle. En l'absence d'élément probatoire quant aux nuisances sonores, la demande effectuée à titre reconventionnelle sera rejetée. IV. SUR LES AUTRES DEMANDES : o Sur les dépens : Aux termes de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L], parties perdantes, doivent supporter in solidum la charge de l'intégralité des dépens de la présente procédure dont la moitié du coût du procès-verbal de constat (d'un montant indiqué à l'acte de 315,61 euros) à hauteur de la somme de 157,80 euros. o Sur l'article 700 du code de procédure civile : Aux termes de l'article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Dans tous les cas, le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu à ces condamnations. Au regard de l'équité et compte tenu de la situation économique des parties, Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] seront condamnés à payer à Madame [J] [F] la somme de 800,00 euros au titre des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile. o Sur l'exécution provisoire : L'exécution provisoire de la présente décision est de droit en vertu de l'article 514 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge des contentieux de la protection, statuant publiquement par mise à disposition au Greffe, CONDAMNE solidairement Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] à payer à Madame [J] [F] la somme de 330,00 euros au titre de l'arriéré locatif au 30 juin 2023 ; CONDAMNE solidairement Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] à payer à Madame [J] [F] la somme de 15,500,00 euros au titre des réparations locatives après déduction du dépôt de garantie ; CONDAMNE Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] à payer à Madame [J] [F] la somme de 800,00 euros au titre des frais irrépétibles en application des dispositions de l'article 700 du Code de procédure civile ; CONDAMNE Monsieur [I] [L] et Madame [K] [G] épouse [L] aux entiers dépens de la présente instance dont la moitié du coût du procès-verbal de constat (d'un montant indiqué à l'acte de 315,61 euros) à hauteur de la somme de 157,80 euros ; DÉBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; RAPPELLE l'exécution provisoire de la présente décision. En foi de quoi le présent jugement a été signé par le Président et le Greffier LE PRESIDENT LE GREFFIER
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Tribunal judiciaire
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24/00698
Tribunal judiciaire d'Avignon
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Chambre 01 CTX IMMOBILIER
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30B
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Minute N° COUR D’APPEL DE NÎMES TRIBUNAL JUDICIAIRE D’AVIGNON Chambre 01 CTX IMMOBILIER N. R.G. : N° RG 24/00698 - N° Portalis DB3F-W-B7I-JVMT JUGEMENT DU 26 Septembre 2024 DEMANDEUR : Monsieur [R] [I] né le 20 Juillet 1954 à [Localité 7] (84) [Adresse 6] [Adresse 6] [Localité 2] représenté par Me Anne-Marie LE CHARLES, avocat au barreau d’AVIGNON, avocat postulant/plaidant DÉFENDEUR : Monsieur [B] [Z], exerçant sous l’enseigne « JO L’ALIM » RCS d’Avignon n° 840.649.230, domicilié [Adresse 3] né le 19 Mars 1990 à [Localité 4] (84) [Adresse 3] [Adresse 3] [Localité 5] défaillant COMPOSITION DU TRIBUNAL : Président : Monsieur Hervé LEMOINE, Premier Vice-Président, Juge rapporteur Assesseur : Madame Sylvie PEREZ, Magistrat honoraire, Juge rapporteur Assesseur : Olivier LEFRANCQ, Vice-Président Monsieur [S] [J] et Madame [Y] [K] ont tenu l’audience, les avocats ne s’y opposant pas conformément à l’article 786 du code de procédure civile. Les juges rapporteurs ont rendu compte au tribunal DEBATS : Audience publique du 07 Mai 2024 Greffier : Frédéric FEBRIER Après avoir entendu les conseils des parties, l’affaire a été mise en délibéré au 04 juillet 2024 prorogé à ce jour . JUGEMENT : Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe après avis donné aux parties dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile, réputé contradictoire, en premier ressort, signé par Monsieur Hervé LEMOINE, Premier Vice-Président et M. Frédéric FEBRIER, greffier. -=-=-=-=-=-=- Grosse + expédition à : Me Anne-Marie LE CHARLES Expédition à : délivrées le EXPOSÉ DU LITIGE Par acte sous seing privé du 18 mai 2018, M. [R] [I] a donné à bail, pour une durée de neuf ans à compter du 23 mai 2018, à M. [B] [Z] un local commercial situé [Adresse 1] à [Localité 5] (84), moyennant paiement d'un loyer mensuel d'un montant de 750,00 euros T.T.C. Constatant que les loyers ne sont plus réglés par le locataire de manière régulière, malgré un commandement de payer qui lui a été adressé le 20 mars 2023, M. [R] [I] a fait citer, par acte d’huissier du 28 février 2024, M. [B] [Z] devant la présente juridiction aux fins de voir: - prononcer et ordonner la résiliation du contrat de bail liant M. [I] à M. [B] [Z] le 18 mai 2018, - ordonner l’expulsion de M. [B] [Z] et de tous occupants de son chef du local en cause, sans qu’aucun délai ne lui soit accordé, et ce sous astreinte de 100,00 euros par jour de retard jusqu’à son parfait départ, - ordonner que le commissaire de justice en charge de l’expulsion pourra y procéder par tous moyens et notamment, si besoin, avec le concours de la force publique, - condamner M. [B] [Z] à payer à M. [I] la somme de 16 835,00 euros correspondant à l’arriéré locatif dû au jour de la délivrance du présent acte, soit au mois de mars 2024 inclus, - juger que le montant sera à parfaire et à actualiser au jour de l’expulsion, - condamner M. [B] [Z] au paiement d’une indemnité mensuelle d’occupation d’un montant de 750,00 euros équivalente au montant actuel du loyer à compter du jour du prononcé du jugement à venir jusqu’à justification de la libération totale des lieux et la remise des clefs, - autoriser la séquestration des biens se trouvant éventuellement sur place conformément aux dispositions des articles R.433-1 et R.433-2 du code des procédures civiles d’exécution, - ordonner que les meubles trouvés dans les lieux pourront être vendus aux enchères publiques, dans le cas où l’inventaire dressé par le commissaire de justice indique qu’ils paraissent avoir une valeur marchande, ou dans le cas contraire, pourront être jetés à la décharge publique, deux mois après une sommation d’avoir à débarrasser les dits meubles, les frais demeurant à la charge des occupants conformément aux dispositions des articles R.433-1 et R.433-2 du code des procédures civiles d’exécution, - ordonner qu’il devra être procédé a l’expulsion nonobstant appel, - condamner M. [B] [Z] à verser à M. [I] la somme de 2 500,00 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, au titre des frais irrépétibles, ainsi qu’aux entiers dépens de l’instance comprenant les frais d’huissier et du commandement de payer du 20 mars 2023. Quoique régulièrement cité, M. [Z] n’a pas constitué avocat. En application des dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, il est expressément renvoyé aux écritures visées ci-dessus pour un exposé plus précis des faits, prétentions, moyens et arguments des parties. La clôture a été prononcée le 4 avril 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Conformément à l'article 473 du code de procédure civile, la présente décision, rendue en premier ressort, sera réputée contradictoire. Il résulte des dispositions de l'article 472 de ce même code qu'au cas où le défendeur ne comparaît pas, le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Par ailleurs, il sera précisé, à titre liminaire, que les dispositions de l’article L.143-2 du code de commerce font obligation au propriétaire qui poursuit la résiliation du bail de l'immeuble dans lequel est exploité un fonds de commerce grevé d'inscriptions, de notifier sa demande aux créanciers antérieurement inscrits, pour leur permettre de sauvegarder leur gage dont le droit au bail est l'un des principaux éléments. En l'absence de cette diligence, la résiliation leur est inopposable et la rétractation de la décision litigieuse peut être encourue. En l'espèce, M. [I] produit un état des inscriptions ne faisant apparaître aucun créancier inscrit. Sur la demande de résiliation judiciaire du bail commercial : Il résulte des dispositions de l'article 1728 du code civil que le locataire est tenu de payer le loyer aux termes convenus. Le non-paiement des loyers constitue de la part de ce dernier un manquement suffisamment grave à ses obligations pour permettre de prononcer, sur le fondement des articles 1224, 1227 et 1741 du code civil, la résiliation du bail à ses torts et griefs et justifier son expulsion. En l'espèce, il ressort des pièces et décomptes produits que, depuis le mois d’avril 2021, M. [B] [Z] n'a plus réglé régulièrement et intégralement ses loyers, laissant s’accroître de manière régulière sa dette locative. M. [I] a mis en demeure son locataire d'apurer sa dette locative, d'un montant de 7 835,00 euros, par commandement de payer du 20 mars 2023. Cependant, cet acte est demeuré vain, le locataire n'ayant pas régularisé sa situation et sa dette locative s'élevant, au mois de février 2024 inclus, à la somme de 16 835,00 euros, quoiqu’aucun décompte actualisé ne soit produit, la pièce 4 du dossier étant un décompte actualisé au 7 mars 2023 et non à mars 2024 ! M. [Z], qui n'a pas constitué avocat, ne s'explique pas sur sa défaillance ni ne sollicite des délais pour apurer sa dette. Manifestement, M. [Z] n’a pas fait les efforts nécessaires pour apurer sa dette locative. Dés lors, la gravité des manquements de M. [B] [Z] à ses obligations de preneur étant suffisamment caractérisée, la résiliation du bail commercial conclu le 18 mai 2018 doit être prononcée à ses torts exclusifs et l'expulsion du locataire ordonnée, à défaut de départ amiable dans un délai d’un mois à compter de la signification du présent jugement. Il n’y a pas lieu d’assortir cette obligation de libérer les lieux loués d’une astreinte puisque le bailleur peut faire procéder à l’expulsion du locataire en cas de maintien dans les lieux de ce dernier au-delà du délai accordé ci-avant. A compter du prononcé du présent jugement, date à laquelle la résiliation du bail prend effet, M. [Z], occupant sans droit ni titre des lieux loués, devra s'acquitter d'une indemnité d'occupation mensuelle équivalente au montant du loyer et charges dû mensuellement jusqu'à complète libération des lieux. Il convient de faire droit, au vu des pièces justificatives produites (de manière incomplète), à la demande en paiement de l'arriéré de loyers formée par le bailleur et de condamner M. [Z] à payer à M. [R] [I] la somme de 16 835,00 euros, représentant le montant des loyers dus jusqu'au mois de février 2024 inclus, cette somme portant intérêts au taux légal à compter du 28 février 2024, date de l'assignation en justice. Sur les dépens et les frais irrépétibles : M. [B] [Z], qui succombe, supportera la charge des dépens de la présente instance et versera à M. [I], qui a été contraint d'engager des frais pour faire valoir ses droits dans le cadre de la présente procédure, la somme de 1 000,00 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, par mise à disposition au greffe, PRONONCE la résiliation, aux torts exclusifs de M. [B] [Z], du bail commercial conclu le 18 mai 2018 avec M. [R] [I] et portant sur un local commercial situé [Adresse 1] à [Localité 5] (84), ORDONNE en conséquence à M. [B] [Z], dans un délai d’un mois à compter de la signification du présent jugement, de quitter les lieux occupés indûment avec toutes les personnes s'y trouvant de son chef, et en satisfaisant aux obligations du locataire sortant, faute de quoi il pourra être procédé à son expulsion, au besoin avec l'aide de la force publique et d'un serrurier, DIT que les meubles, objets et marchandises qui se trouveraient dans les locaux, après leur libération, pourront être remisés dans un garde-meubles aux frais et risques et périls de M. [B] [Z], DIT qu’il appartiendra à M. [B] [Z] de retirer les objets mis en dépôt dans un garde-meubles dans les délais des articles R.433-1 et R.433-2 du code des procédures civiles d’exécution, DIT qu’à défaut de retrait dans les délais fixés, il sera procédé conformément aux dispositions des articles L.433-2, R.433-5 et R.433-6 du code des procédures civiles d’exécution, CONDAMNE M. [B] [Z] à payer à M. [R] [I] : - la somme de SEIZE MILLE HUIT CENT TRENTE CINQ EUROS (16 835,00 EUR), avec intérêts au taux légal au taux légal à compter du 28 février 2024, au titre des loyers échus jusqu’au mois de février 2024 inclus, - une indemnité d’occupation d’une somme mensuelle égale au loyer actuel et aux charges, à compter du prononcé du présent jugement et jusqu'à libération effective des lieux, CONDAMNE M. [B] [Z] à verser à M. [R] [I] la somme de MILLE EUROS (1 000,00 EUR) en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, CONDAMNE M. [B] [Z] aux entiers dépens, lesquels incluront le coût du commandement de payer du 20 mars 2023 et de l’assignation en justice du 28 février 2024, REJETTE toutes autres demandes. Le présent jugement a été signé par le président de la chambre et le greffier LE GREFFIER LE PRESIDENT
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 24/54465 - N° Portalis 352J-W-B7I-C5D5W N° :4/MC Assignation du : 19 Juin et 13 août 2024 N° Init : 23/59380 [1] [1] 3 Copies exécutoires + 1 copie expert délivrées le: EXPERTISE ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 26 septembre 2024 par Emmanuelle DELERIS, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Marion COBOS, Greffier, RG N° 24/54465 DEMANDEUR SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DE L’IMMEUBLE SIS [Adresse 8], représenté par son Syndic en exercice CANOPEE GESTION [Adresse 4] [Localité 5] représentée par Maître Xavier GUITTON de l’AARPI AUDINEAU GUITTON, avocat au barreau de PARIS - #D0502 DEFENDEUR SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DE L’IMMEUBLE [Adresse 1], représenté par son syndic la SARL NOUVELLE REGIE FONCIERE IMMOBILIERE [Adresse 3] [Localité 6] représentée par Maître Anne-france DE HARTINGH, avocat au barreau de PARIS - #R1861 RG N°24/55761 DEMANDEUR SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DE L’IMMEUBLE SIS [Adresse 1], représenté par son Syndic en exercice la société NOUVELLE REGIE FONCIERE IMMOBILIERE (NRFI) [Adresse 3] [Localité 6] représenté par Maître Anne-france DE HARTINGH, avocat au barreau de PARIS - #R1861 DEFENDERESSE S.A. GENERALI, en qualité d’assureur du syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 1] à [Localité 9] [Adresse 2] [Localité 7] représentée par Maître Guillaume COSTE-FLORET de la SCP SOULIE - COSTE-FLORET & ASSOCIES, avocat au barreau de PARIS - #P267 DÉBATS A l’audience du 29 Août 2024, tenue publiquement, présidée par Emmanuelle DELERIS, Vice-présidente, assistée de Larissa FERELLOC, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties comparantes, Vu l’assignation en référé en date du 19 juin et du 13 août 2024 et les motifs y énoncés, Vu les conclusions déposées et soutenues oralement à l’audience par le défenderesse GENERALI ; Vu les protestations et réserves formulées en défense ; Vu notre ordonnance du 15 Février 2024 par laquelle Monsieur [S] [K] a été commis en qualité d’expert et celle du 25 mars 2024 ayant désigné Monsieur [Z] [J] pour le remplacer; La jonction des affaires RG 24/54465 et 24/55761, toutes deux relatives aux désordres affectant l’immeuble du [Adresse 8] à [Localité 9], et à la recherche de leurs causes, sous le numéro commun de RG 24/54465, a été prononcée sur le siège. Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Sur le fondement de ce texte, une ordonnance ayant désigné un expert peut être rendue commune à des tiers s’il existe un motif légitime qu’ils soient appelés aux opérations d’expertise, en considération de leur place probable dans le litige dont l’éventualité a justifié le prononcé de la mesure d’instruction. L'article 236 du même code prévoit que le juge qui a commis le technicien ou le juge chargé du contrôle peut accroître ou restreindre la mission confiée au technicien. L’article 245 précise que le juge ne peut accroitre la mission du technicien sans avoir préalablement recueilli son avis. En l’espèce, les pièces versées aux débats caractérisent l’existence d’un motif légitime de rendre les opérations d’expertise communes aux parties défenderesses. Le syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 1], représenté par son syndic en exercice la société NOUVELLE REGIE FONCIERE IMMOBILIERE, sollicite une extension de la mission de l’expert afin qu’y soit inclus l’examen des désordres affectant cet immeuble. Cependant, l’avis de l’expert prévu par l’article 245 du code précité n’étant pas produit, la demande sera rejetée. Compte tenu de ces nouvelles mises en cause il y a lieu de proroger le délai imparti à l’expert pour déposer son rapport, selon les modalités énoncées au dispositif. La partie demanderesse, dans l’intérêt de laquelle la décision est rendue, supportera la charge des dépens de la présente instance en référé, à l’exception de ceux relatifs à l’instance 24/55761 qui seront mis à la charge du syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 1], représenté par son syndic en exercice la société NOUVELLE REGIE FONCIERE IMMOBILIERE. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Donnons acte des protestations et réserves formulées en défense ; RENDONS COMMUNE à : - La S.A. GENERALI, en qualité d’assureur du syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 1] à [Localité 9] - SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DE L’IMMEUBLE [Adresse 1], représenté par son syndic la SARL NOUVELLE REGIE FONCIERE IMMOBILIERE notre ordonnance du 15 Février 2024 par laquelle Monsieur [S] [K] a été commis en qualité d’expert et celle du 25 mars 2024 ayant désigné Monsieur [Z] [J] pour le remplacer; Rejetons la demande d’extension de mission ; Prorogeons le délai de dépôt du rapport au 15 avril 2025 ; Disons que, dans l’hypothèse où la présente décision serait portée à la connaissance de l’expert après le dépôt de son rapport, ses dispositions seront caduques ; Condamnons la partie demanderesse aux dépens, à l’exception de ceux relatifs à l’instance RG 24/55761 qui seront mis à la charge du syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 1], représenté par son syndic en exercice la société NOUVELLE REGIE FONCIERE IMMOBILIERE ; Rappelons que la présente décision est exécutoire par provision. FAIT A PARIS, le 26 septembre 2024 Le Greffier, Le Président, Marion COBOS Emmanuelle DELERIS
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Tribunal judiciaire
[ "22/12472" ]
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Autre
2024-09-26
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22/12472
Tribunal judiciaire de Marseille
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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3ème Chbre Cab A3
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE - - - - - - - - - - - - - - - - - 3EME CHBRE CAB A3 - - - - - - - - - - - - - - - - - - Tél : [XXXXXXXX01] ORDONNANCE DE DESISTEMENT (articles 394 et suivants du CPC) N° RG 22/12472 - N° Portalis DBW3-W-B7G-2V7O Dossier suivi par Madame [S], DEMANDEUR(S) Madame [X] [O] représentée par Maître Guillaume BORDET de l’ASSOCIATION BORDET - KEUSSEYAN - BONACINA, avocats au barreau de MARSEILLE DEFENDEUR(S) S.A. M.A.A.F. ASSURANCES représentée par Maître Joanne REINA de la SELARL PLANTAVIN REINA ET ASSOCIES, avocats au barreau de MARSEILLE Nous, Madame GIRAUD, Juge de la Mise en état, assistée de Madame ESPAZE, Greffière, Vu les articles 394 et suivants du code de procédure civile ; Vu les conclusions de désistement d’instance et d’action de Madame [X] [O] notifiées par RPVA en date du 02 juillet 2024 ; Vu les conclusions d’acceptation du désistement d’instance et d’action de la S.A. M.A.A.F. ASSURANCES notifiées par RPVA en date du 30 juillet 2024 ; Il convient de faire droit à la demande de désistement d’instance et d’action. PAR CES MOTIFS Déclarons parfait le désistement d’instance et d’action, Constatons l’extinction de l’affaire portant le N° RG 22/12472 - N° Portalis DBW3-W-B7G-2V7O et le dessaisissement de la juridiction. Laissons les dépens à la charge du demandeur sauf convention contraire des parties. Fait à Marseille, le 26 Septembre 2024 La Greffière La Juge de la mise en état Maître [J] [G] de l’ASSOCIATION [G] - KEUSSEYAN - BONACINA Maître [D] [L] de la SELARL PLANTAVIN [L] ET ASSOCIES
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Tribunal judiciaire
[ "21/04041" ]
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2024-09-26
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21/04041
Tribunal judiciaire de Tours
Prononce le divorce accepté
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JAF 4
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20L
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Minute n° : 24/01673 N° RG 21/04041 - N° Portalis DBYF-W-B7F-IDFH Affaire : [E]-[D] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOURS °°°°°°°°°°°°°°°°°°° DEUXIÈME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 26 Septembre 2024 °°°°°°°°°°°°°°°°°° PARTIES EN CAUSE : - Madame [T] [E] épouse [D] née le [Date naissance 3] 1984 à [Localité 13], demeurant [Adresse 6] - [Localité 8] Comparant, concluant et plaidant par Me Nathalie VAILLANT, avocat au barreau de BLOIS DEMANDERESSE ET : - Monsieur [V] [D] né le [Date naissance 1] 1983 à [Localité 15], demeurant [Adresse 5] - [Localité 9] (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 2022/004567 du 03/10/2022 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de TOURS) Comparant, concluant et plaidant par Maître Constance CROISE , avocat au barreau de TOURS - 4 Bis # DÉFENDEUR La cause appelée, DÉBATS à l’audience de la chambre de la famille, du 27 Juin 2024, où siégeait Monsieur G. COUDASSOT-BERDUCOU, Juge aux Affaires Familiales, assisté de Madame E. RIVIERE, Greffier, puis l’affaire a été mise en délibéré et le jugement suivant a été rendu le 26 Septembre 2024 par mise à disposition au greffe de la chambre de la famille. EXPOSÉ DU LITIGE M. [V] [D] et Mme [T] [E] se sont mariés le [Date mariage 4] 2010 devant l’officier de l'état civil de [Localité 9] (Loir-et-Cher) sans avoir établi de contrat de mariage. De cette union est né [X] [D] le [Date naissance 7] 2016 à [Localité 11] (Indre-et-Loire). Par acte d'huissier de justice du 24 septembre 2021, Mme [E] a fait assigner son conjoint en divorce sans préciser le fondement de sa demande. Elle a sollicité des mesures provisoires pour la durée de l'instance. M. [D] a constitué avocat le 13 octobre 2021 et, par ordonnance du 20 décembre 2021, le juge de la mise en état a statué sur les mesures provisoires. Concernant l’enfant, cette décision a maintenu l’exercice en commun de l’autorité parentale, fixé la résidence de l’enfant au domicile maternel et accordé au père un droit de visite et d’hébergement les fins de semaines impaires et la moitié des vacances scolaires avec partage par quarts de celles d’été. Cette décision a également dispensé M. [D] de contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant compte tenu de son état d’impécuniosité et prévu un partage par moitié des frais d’activités sportives et des frais médicaux restant à charge. Par arrêt du 12 octobre 2022, la cour d’appel d’Orléans a confirmé cette décision, sauf à fixer la contribution de M. [D] aux frais d’entretien et d’éducation des enfants à la somme de 200 € par mois et à autoriser Mme [E] à inscrire l’enfant à l’école primaire [14] à [Localité 10]. Par ordonnance du 19 mars 2024, le juge de la mise en état a avisé les parties de la clôture de l'instruction au 13 juin 2024. L'examen de l'affaire a été fixé à l'audience de plaidoiries du 27 juin 2024. Dans ses dernières conclusions communiquées au greffe par voie électronique le 7 juin 2024 auxquelles il convient de se référer pour un plus ample exposé de ses prétentions et moyens, Mme [E] sollicite désormais le divorce pour altération définitive du lien conjugal sur le fondement des articles 237 et 238 du code civil. Elle demande principalement au juge aux affaires familiales de : constater qu’elle reprendra l’usage de son nom de jeune fille au prononcé du divorce,constater la révocation des avantages matrimoniaux consentis par l’un des époux envers l’autre,fixer la date des effets du divorce au 20 juillet 2021,constater qu’elle se réserve de solliciter une prestation compensatoire,juger que l’autorité parentale sera exercée de manière conjointe à l’égard de [X],fixer la résidence de [X] à son domicile,fixer le droit de visite et d’hébergement de M. [D] les fins de semaines impaires du vendredi sortie d’école au dimanche 18 heures, avec extension au jour férié attenant, ainsi que la moitié des vacances scolaires avec partage par quarts de celles d’été, à charge pour le père de faire les trajets,lui donner acte qu’elle ne s’oppose pas à la fixation d’un droit téléphonique au profit du père,débouter M. [D] de ses demandes relatives aux modalités de son droit de visite et d’hébergement et au partage des trajets,condamner M. [D] à lui payer une contribution alimentaire au titre de l’entretien et l’éducation de l’enfant de 200 € par mois,dire que les frais exceptionnels (activités extra scolaires, sorties et voyages scolaires) et les frais médicaux restant à charge après remboursement de la sécurité sociale et la mutuelle seront partagés par moitié entre les parents, sous réserve d’avoir été engagés d’un commun accord et sur présentation d’un justificatif de la dépense,condamner M. [D] à lui payer la somme de 2 500 € sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile,condamner M. [D] aux dépens dont distraction au profit de maître Nathalie VAILLANT. Dans ses dernières conclusions communiquées au greffe par voie électronique le 15 mai 2024 auxquelles il convient de se référer pour un plus ample exposé de ses prétentions et moyens, M. [D] sollicite également le prononcé du divorce pour altération définitive du lien conjugal sur le fondement des articles 237 et 238 du code civil. Il demande principalement au juge aux affaires familiales de : fixer la date des effets du divorce au 20 juillet 2021, date à laquelle les époux ont cessé de cohabiter et de collaborer,faire application des dispositions de l’article 265 du code civil,donner acte à Mme [E] qu’elle ne sollicite pas de pouvoir conserver son nom de femme mariée,débouter Mme [E] de toute demande de prestation compensatoire qu’elle formulerait,maintenir l’autorité parentale conjointe,maintenir la résidence habituelle de l’enfant au domicile maternel,lui accorder un droit de visite et d’hébergement les fins de semaines impaires du vendredi sortie d’école au dimanche 19 heures 30, avec extension au jour férié attenant, ainsi que tous les vendredis des semaines paires de la sortie d’école à 21 heures 30, retour au domicile maternel et la moitié des vacances scolaires avec partage par quarts de celles d’été,dire que le tour de bras pour l’enfant le dimanche soir aura lieu sur la commune d’[Localité 12], à mi-chemin entre les deux domiciles,par dérogation, dire qu’il bénéficiera du week-end entier de la fête des pères et la mère du week-end entier de la fête des mères,fixer un droit d’appel téléphonique hebdomadaire le mercredi à 18 heures,maintenir sa contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant à la somme de 200 € selon les modalités détaillées par l’arrêt du 12 octobre 2022,dire que les frais d’activités sportives et les frais médicaux restant à charge après remboursement par la sécurité sociale et la mutuelle seront partagés par moitié entre les parents, sous réserve d’avoir été engagés d’un commun accord et sur présentation d’un justificatif, débouter Mme [E] de sa demande au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’au titre des dépens,dire que chacun des époux conservera par-devers lui ses frais et dépens, étant précisé qu’il bénéficie de l’aide juridictionnelle totale. Après les débats, les parties ont été avisées que la décision serait mise disposition au greffe le 26 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et susceptible d'appel, après débats hors la présence du public, et après en avoir délibéré conformément à la loi, Vu la demande en divorce du 24 septembre 2021, Prononce pour altération définitive du lien conjugal, le divorce de : M. [V] [L] [N] [D], né le [Date naissance 1] 1983 à [Localité 15] (Indre-et-Loire), et de Mme [T] [P] [E], née le [Date naissance 3] 1984 à [Localité 13], lesquels se sont mariés le [Date mariage 4] 2010 devant l’officier de l'état civil de la commune de [Localité 9] (Loir-et-Cher) ; Ordonne mention du dispositif du présent jugement en marge de l'acte de mariage des époux, ainsi qu'en marge de leurs actes de naissance ; Fixe les effets du divorce, dans les rapports entre époux, en ce qui concerne leurs biens, au 20 juillet 2021 ; Rappelle que la décision emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial et des dispositions à cause de mort consentis entre les époux ; Dit que chacun des époux perdra l’usage du nom de son conjoint ; Renvoie les parties à procéder amiablement aux opération de liquidation et de partage de leurs intérêts patrimoniaux et les invite, au besoin, à désigner le ou les notaires de leur choix pour y procéder ; Constate que la juridiction n’est saisie d’aucune demande de prestation compensatoire ; Maintient l’exercice en commun de l’autorité parentale par les père et mère sur l’enfant mineur [X] [D] né le [Date naissance 7] 2016 à [Localité 11] (Indre-et-Loire) ; Maintient la résidence de l’enfant au domicile de Mme [T] [E] . Dit que le droit de visite et d’hébergement de M. [V] [D] s’exercera au meilleur accord des parties et à défaut : pendant la période scolaire : les fins de semaines impaires, du vendredi 18 sortie d’école au dimanche 18 heures ;lorsqu’un jour férié sera attenant à une de ces fins de semaine, le droit de visite s’étendra à ce jour et s’exercera, suivant le cas, soit de la fin de l’école le jour précédent, soit jusqu’à 18 heures le dernier jour ; durant les vacances scolaires : la moitié des vacances scolaires de plus de 5 jours, avec alternance, la première moitié les années paires et la seconde moitié les années impaires ;les vacances d’été par quarts alternés : le premier et le troisième quarts les années paires et le deuxième et le quatrième quarts les années impaires ; Déboute M. [V] [D] de sa demande d’un droit de visite le vendredi des semaines paires entre la sortie d’école et 21 heures 30 ; Dit qu’au début de ses périodes d’accueil, M. [V] [D] ira chercher ou fera chercher l’enfant à l’école (en période scolaire) ou au domicile maternel (en période de vacances scolaires) et qu’à l’issue des périodes d’accueil au domicile paternel, le passage de l’enfant d’un parent à l’autre s’effectuera devant la gendarmerie d’[Localité 12] (Loir-et-Cher) ; Dit qu'à défaut pour le bénéficiaire d'avoir exercé son droit au cours de la première heure de la fin de semaine qui lui est attribuée, et au cours de la première journée de la période de vacances qui lui est dévolue, il sera présumé y avoir renoncé ; Dit que sont à considérer les vacances scolaires en vigueur dans l'Académie dans le ressort de laquelle l’enfant a sa résidence habituelle et qu’elles débuteront le dernier jour d’école à la sortie des classes jusqu’au samedi suivant marquant la moitié de la période à 14 heures et du samedi marquant la moitié de la période à 14 heures jusqu’à la veille de la rentrée scolaire à 18 heures ; Dit qu’en toute hypothèse, l’enfant sera avec le père la fin de semaine de la fête des père et avec la mère la fin de semaine de la fête des mères ; Maintient la contribution de M. [V] [D] aux frais d’entretien et d’éducation de l’enfant dans les termes de l’arrêt de la cour d’appel d’Orléans du 12 octobre 2022, soit la somme de 200,00 € (DEUX CENTS EUROS) par mois outre l’indexation acquise depuis cette date, et au besoin y condamne M. [V] [D] : Dit qu’en outre, les frais d’activités extra scolaires, de sorties et voyages scolaires ainsi que les frais médicaux restant à charge après remboursement par la sécurité sociale et la mutuelle seront partagés par moitié entre les parents, sous réserve d’avoir été engagés d’un commun accord et sur présentation d’un justificatif et au besoin y condamne M. [V] [D] ; Dit que cette somme est payable d’avance, avant le 10 de chaque mois, par mandat ou virement, ou encore en espèces contre reçu, au domicile de l’autre parent, et sans frais pour lui, en sus de toutes prestations sociales auxquelles il pourrait prétendre ; Dit que cette contribution est due même au delà de la majorité, tant que l’enfant n’est pas en état de subvenir lui-même à ses besoins, étant précisé que le parent qui en assume la charge devra justifier régulièrement de la situation de l’enfant auprès de l’autre parent ; Dit que cette contribution est due pendant les douze mois de l’année ; Dit que cette pension sera revalorisée à l'initiative du débiteur lui-même, à la date anniversaire de la présente décision, en fonction de la variation subie par l’indice des prix à la consommation de l’ensemble des ménages France entière hors tabac à cette date, l'indice de référence étant celui du mois de la présente décision, selon la formule suivante : (Ces indices sont communicables par l'INSEE : tel [XXXXXXXX02] – internet : http://www.insee.fr) ; Dit que la contribution à l’entretien et l’éducation de l'enfant sera versée par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales à Mme [T] [E] ; Rappelle que jusqu’à la mise en place de l’intermédiation par l’organisme débiteur des prestations familiales, le parent débiteur doit verser la contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant directement entre les mains du parent créancier ; Dit qu’en application de l’article 1074-3 du code de procédure civile, la présente décision sera notifiée aux parties par lettre recommandée avec avis de réception ; Déboute Mme [T] [E] de ses demandes fondées sur l’article 700 du code de procédure civile ; Laisse à chacune des parties la charge de ses propres dépens. Jugement prononcé le 26 Septembre 2024 par G. COUDASSOT-BERDUCOU, Juge aux Affaires Familiales. Le Greffier, Signé E. RIVIERE Le Juge aux Affaires Familiales, Signé G. COUDASSOT-BERDUCOU
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Tribunal judiciaire de Bordeaux
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74A
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N° RG 24/07198 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZG6B INJONCTION DE MEDIATION MEDIATION TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 1ERE CHAMBRE CIVILE N° RG 24/07198 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZG6B N° de Minute : 2024/00 AFFAIRE : [L] [N] [J] [P], [H] [A] épouse [U], [X] [W] C/ [B] [Z], [F] [S] épouse [Z] Copie Délivrée le : à Avocats : Me Romuald CAIJEO Maître Christophe GARCIA de la SELARL CHRISTOPHE GARCIA UMEDCAB (par mail) ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT Le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE Nous, Caroline RAFFRAY, Vice-Présidente, Juge de la Mise en Etat de la 1ERE CHAMBRE CIVILE, Assistée de Monsieur David PENICHON, Greffier. ORDONNANCE RENDUE SANS DEBATS Vu la procédure entre : DEMANDEURS Monsieur [L] [N] [J] [P] né le 12 Novembre 1982 à ARCACHON de nationalité Française 30 rue du Coutoum 33260 LA TESTE-DE-BUCH représenté par Maître Christophe GARCIA de la SELARL CHRISTOPHE GARCIA, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant Madame [H] [A] épouse [U] née le 29 Janvier 1966 à ARCACHON de nationalité Française 30 rue du Coutoum 33260 LA TESTE-DE-BUCH représentée par Maître Christophe GARCIA de la SELARL CHRISTOPHE GARCIA, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant Madame [X] [W] née le 04 Août 1996 à LA TESTE DE BUCH de nationalité Française 30 ter rue du coutoum 33260 LA TESTE DE BUCH représentée par Maître Christophe GARCIA de la SELARL CHRISTOPHE GARCIA, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant DEFENDERESSES Madame [B] [Z] 15 rue de Maugis 33260 LA TESTE-DE-BUCH représentée par Me Romuald CAIJEO, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant Madame [F] [S] épouse [Z] de nationalité Française 24 rue du Coutoum 33260 LA TESTE DE BUCH Représentée par Monsieur [E] [Z] en sa qualité de tuteur 15 rue de Maugis 33260 LA TESTE DE BUCH représentée par Me Romuald CAIJEO, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant Vu les articles 127-1 et 131-1 du code de procédure civile, Il apparaît qu’une mesure de médiation judiciaire pourrait être de nature à faciliter le règlement de ce litige. Il semble donc être de l’intérêt des parties de recourir à cette mesure qui leur offre la possibilité de parvenir à une solution rapide, peu onéreuse de leur litige et conjointement décidée. Compte tenu des explications nécessaires à une prise de décision éclairée de recourir à une médiation, il convient de commettre un médiateur qui sera désigné par l’association U.M.E.D.C.A.B pour informer gratuitement les parties sur l’objet, le déroulement, l’issue et le coût d’une mesure de médiation et recueillir leur accord éventuel sur une telle mesure. Dans l’hypothèse où toutes les parties donneraient au médiateur un accord écrit à la médiation, celui-ci pourra commencer ses opérations de médiation dès le versement de la provision directement entre ses mains. La désignation du médiateur prendra effet le jour de la réception entre ses mains de la provision, dont il avisera immédiatement le service du greffe de la 1ère chambre civile par mail à l’adresse suivante : civil1.chambre1.tj-bordeaux@justice.fr. PAR CES MOTIFS - FAISONS INJONCTION aux parties de rencontrer un médiateur qui sera désigné par l’association U.M.E.D.C.A.B (correspondance@umedcab.fr) pour un rendez-vous d’information gratuit sur l’objet, le déroulement, l’issue et le coût d’une mesure de médiation, - DISONS que l’association U.M.E.D.C.A.B informera le service du greffe de la 1ère chambre civile du nom du médiateur désigné, par message électronique à l’adresse suivante : civil1.chambre1.tj-bordeaux@justice.fr, - ENJOIGNONS aux conseils des parties de communiquer au médiateur, sans délai et à première demande de sa part, les coordonnées de leur clients respectifs (adresse, téléphone, adresse électronique) aux fins de mise en oeuvre de la réunion d’information, - RAPPELONS que ce rendez-vous est obligatoire et gratuit et peut se faire en visioconférence en cas d’impossibilité d’une rencontre en présentiel, - DISONS que le médiateur informera l’association U.M.E.D.C.A.B et le service du greffe de la 1ère chambre civile par message électronique à l’adresse suivante : civil1.chambre1.tj-bordeaux@justice.fr : - de la mise en oeuvre de cette diligence à l’issue de sa mission, et, aux fins de vérification de l’exécution de la présente injonction, précisera l’identité et la qualité des personnes s’étant présentées au rendez-vous d’information, - de l’accord des parties de recourir à une médiation judiciaire, et transmettra l’accord formalisé par écrit et daté à l’association U.M.E.D.C.A.B et à la juridiction par message électronique à l’adresse suivante : civil1.chambre1.tj-bordeaux@justice.fr dans les 24 heures, - ou de l’accord des parties de recourir à une médiation conventionnelle, le médiateur pouvant dans ce cas commencer immédiatement la médiation, - DISONS que la mission d’information du médiateur prend fin à l’expiration d’un délai de 6 semaines à compter de la date de la présente ordonnance, - ORDONNONS une médiation judiciaire en cas d’accord des parties sur une mesure de médiation, - DESIGNONS pour y procéder le médiateur ayant réalisé l’information relative à la médiation, - DISONS que la mission de médiation débutera, pour une durée de 3 mois renouvelable une fois, à compter du jour de la 1ère réunion de médiation, - DISONS que la durée de la médiation pourra, le cas échéant, être prorogée, avec l’accord des parties, pour une période de trois mois, à la demande du médiateur qui précisera la date de la première réunion, - FIXONS la provision à valoir sur la rémunération du médiateur à la somme de 800 euros TTC plus 100 euros de frais de dossier, qui devra être versée, après répartition à parts égales entre les parties sauf meilleur accord entre elles, par chacune des parties entre les mains du médiateur au plus tard lors du premier entretien de médiation, à peine de caducité de la désignation du médiateur, sous réserve du bénéfice de l’aide juridictionnelle, - DISONS que la partie éventuellement bénéficiaire de l’aide juridictionnelle sera dispensée de ce règlement en application de l’article 22-2 alinéa 3 de la loi du 8 février 1995, étant rappelé que la rétribution du médiateur relevant de l’aide juridictionnelle est fixée par le magistrat taxateur dans les conditions et plafonds fixés par les articles 99 et 11 du décret n°2020-1717 du 28 décembre 2020, - DISONS que les séances de médiation se dérouleront dans les locaux professionnels du médiateur ou en tout autre lieu convenu avec les parties, ou par visio conférence avec l’accord des parties, - DISONS que dans le cas d’une médiation longue ou de frais élevés exposés , le médiateur pourra soumettre aussitôt qu’elle apparaîtra justifiée, au tribunal, avec l’accord des parties, une demande tendant à la fixation d’un complément de rémunération, - DISONS que le complément de rémunération ainsi fixé sera provisionné entre les mains du médiateur, - DISONS que le médiateur informera la juridiction à l’adresse électronique par message électronique à l’adresse suivante : civil1.chambre1.tj-bordeaux@justice.fr de l’issue de la médiation en ce que les parties sont parvenues ou non à trouver une solution au litige qui les oppose, - DISONS qu’en cas d’accord, les parties pourront saisir le juge de la mise en état pour faire homologuer l’accord issu de la médiation, - RENVOYONS l’affaire à l’audience de mise en état du 28 novembre 2024 pour les conclusions du (des) défendeur(s) si les parties ne sont pas entrées en médiation, - DISONS que la présente ordonnance sera notifiée aux parties et à l’U.M.E.D.C.A.B par le greffe, - RÉSERVONS les dépens. La présente décision est signée par Madame RAFFRAY, Vice-Présidente et Monsieur David PENICHON, Greffier. LE GREFFIER LE JUGE DE LA MISE EN ETAT
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Tribunal judiciaire
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24/54497
Tribunal judiciaire de Paris
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
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Service des référés
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 24/54497 - N° Portalis 352J-W-B7I-C5CZZ N° :5/MC Assignation du : 20 Juin 2024 N° Init : 23/56097 [1] [1] 1 Copie exécutoire + 1 copie expert délivrées le: EXPERTISE ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 26 septembre 2024 par Emmanuelle DELERIS, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Marion COBOS, Greffier, DEMANDERESSE Société IMMOBILIÈRE MARCHÉ SAINT-HONORÉ, représentée par la société CBRE INVESTMENT MANAGEMENT FRANCE [Adresse 2] [Adresse 2] représentée par Maître Nicolas NAHMIAS de la SELARL AdDEN avocats, avocat au barreau de PARIS - #J070 DEFENDERESSE S.A.S. SOC NOUVELLE COTRASOL [Adresse 1] [Adresse 1] non comparante, non constituée DÉBATS A l’audience du 29 Août 2024, tenue publiquement, présidée par Emmanuelle DELERIS, Vice-présidente, assistée de Larissa FERELLOC, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu le conseil de la partie comparante, Vu l’assignation en référé en date du 20 juin 2024 et les motifs y énoncés, Vu notre ordonnance du 12 Octobre 2023 par laquelle Monsieur [X] [G] a été commis en qualité d’expert ; Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Sur le fondement de ce texte, une ordonnance ayant désigné un expert peut être rendue commune à des tiers s’il existe un motif légitime qu’ils soient appelés aux opérations d’expertise, en considération de leur place probable dans le litige dont l’éventualité a justifié le prononcé de la mesure d’instruction. En l’espèce, les pièces versées aux débats caractérisent l’existence d’un motif légitime de rendre les opérations d’expertise communes à la partie défenderesse. Compte tenu de cette nouvelle mise en cause, il y a lieu de proroger le délai imparti à l’expert pour déposer son rapport, selon les modalités énoncées au dispositif. La partie demanderesse, dans l’intérêt de laquelle la décision est rendue, supportera la charge des dépens de la présente instance en référé. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, RENDONS COMMUNE à : - La S.A.S. SOC NOUVELLE COTRASOL notre ordonnance de référé du 12 Octobre 2023 ayant commis Monsieur [X] [G] en qualité d’expert ; Prorogeons le délai de dépôt du rapport au 15 juillet 2025 ; Disons que, dans l’hypothèse où la présente décision serait portée à la connaissance de l’expert après le dépôt de son rapport, ses dispositions seront caduques ; Condamnons la partie demanderesse aux dépens ; Rappelons que la présente décision est exécutoire par provision. FAIT A PARIS, le 26 septembre 2024 Le Greffier, Le Président, Marion COBOS Emmanuelle DELERIS
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Tribunal judiciaire
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19/00700
Tribunal judiciaire de Poitiers
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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CTX PROTECTION SOCIALE
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88A
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MINUTE N° 24/00316 JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 N° RG 19/00700 - N° Portalis DB3J-W-B7D-E3ZQ AFFAIRE : [J] [F] C/ S.A.S. FONDERIE DU POITOU FONTE (L.J. : Me [Y] [U] et Me [W] [N]) - CPAM de la Vienne - FIVA TRIBUNAL JUDICIAIRE de POITIERS PÔLE SOCIAL AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 DEMANDEUR Monsieur [J] [F] demeurant Cuismes - 86220 DANGE-SAINT-ROMAIN, représenté par Maître Elisabeth LEROUX, avocate au barreau de PARIS ; DÉFENDERESSE S.A.S. FONDERIE DU POITOU FONTE dont le siège social est sis Z.I. de Saint-Ustre 86220 INGRANDES, ayant pour mandataires liquidateurs : - Maître [Y] [U] - 5 bis, rue des Chardonnerets 86280 SAINT BENOIT, - Maître [W] [N] - 7 Promenade des Cours 86000 POITIERS, non comparants, ni représentés (Maître [U] a écrit); APPELÉE A LA CAUSE : CAISSE PRIMAIRE D'ASSURANCE MALADIE DE LA VIENNE dont le siège est sis 41 rue du Touffenet - 86043 POITIERS CEDEX 9, représentée par Madame [D] [S], munie d'un pouvoir ; INTERVENANT VOLONTAIRE : FONDS D'INDEMNISATION DES VICTIMES DE L'AMIANTE (FIVA) dont le siège est sis Tour Altaïs - 1 place Aimé Césaire - CS 70010 - 93102 MONTREUIL CEDEX, subrogé dans les droits de Monsieur [J] [F], représenté par Maître Erwan DINETY, substitué par Maître Tommy Bokota KITENGE, avocats au barreau de BORDEAUX ; DÉBATS A l’issue des débats en audience publique le 18 juin 2024, le tribunal a indiqué que le jugement sera prononcé par mise à disposition au Greffe le 26 septembre 2024. COMPOSITION DU TRIBUNAL PRÉSIDENT : Jocelyn POUL, ASSESSEUR : Céline SCHWEBEL, représentant les employeurs, ayant uniquement voix consultative en l'absence de Monsieur Francis FERNANDEZ, représentant les salariés, empêché; GREFFIER, lors des débats et de la mise à disposition au greffe : Olivier PETIT. LE : 26/09/2024 Notifications à : - M. [J] [F] - Me [Y] [U] et Me [W] [N] - CPAM DE LA VIENNE - FIVA Copie à : - Me Elisabeth LEROUX - Me Erwan DINETY EXPOSÉ DU LITIGE Monsieur [J] [F], né le 14 décembre 1958, a été employé par la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE du 23 août 1982 au 28 février 2018 en qualité de contrôleur ébarbeur et cariste jets. A ce titre, il est affilié à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) de la Vienne. Le 28 septembre 2017, Monsieur [J] [F] a été informé par la Caisse de la prise en charge de sa pathologie du 15 mai 2017, consistant en des plaques pleurales, au titre du tableau n° 30 des maladies professionnelles relatif aux affections professionnelles consécutives à l'inhalation de poussières d'amiante. Par décision en date du 2 novembre 2017, la Caisse a informé Monsieur [J] [F] de l'attribution d'une indemnité en capital d'un montant de 1.958,18 euros, pour un taux d'incapacité permanente (IPP) de 5 %. Monsieur [J] [F] a saisi le Fonds d'Indemnisation des Victimes de l'Amiante (FIVA) le 24 novembre 2017, et a accepté le 17 décembre 2017 l'offre d'indemnisation de ses préjudices moral, physique et d'agrément pour un montant total de 18.200 euros, complété par une indemnité de 8 488.42 € en réparation de son préjudice d'incapacité fonctionnelle. La SAS FONDERIE DU POITOU FONTE a été placée en redressement judiciaire selon jugement rendu le 12 février 2019 par le Tribunal de commerce de POITIERS. Par jugement du 26 avril 2019, le Tribunal de commerce de POITIERS a prononcé la liquidation judiciaire de la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE avec poursuite d'activité autorisée jusqu'au 26 juillet 2019. Monsieur [J] [F] a saisi le Tribunal judiciaire de POITIERS par lettre recommandée en date du 15 juillet 2019, afin d'obtenir la reconnaissance de la faute inexcusable de l'employeur. L'affaire a été appelée une première fois à l'audience du 18 octobre 2022 puis à celle du 21 mars 2023, et enfin renvoyée à la mise en état en raison d'une transaction en cours. Par ordonnance du 31 août 2023, le juge de la mise en état a organisé les échanges de conclusions et pièces entre les parties, et a fixé la date de clôture des débats au 24 mai 2024 ainsi que les plaidoiries à l'audience du 18 juin 2024. Lors de cette audience, les parties ont donné leur accord pour que le tribunal statue à juge unique en l'absence de l'un des assesseurs le composant. Monsieur [J] [F], représenté par son conseil, a demandé au tribunal de : déclarer recevable et non prescrite son action ;dire et juger que la maladie dont il est atteint est la conséquence de la faute inexcusable de son employeur la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE ;lui accorder la majoration maximale de l'indemnité en capital qui lui a été attribuée par la CPAM de la Vienne, et ce quel que soit le taux d'IPP dont elle suivra l'évolution;condamner la partie succombante à lui verser la somme de 2.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ;ordonner l'exécution provisoire de la décision à intervenir. Il sera renvoyé à sa requête introductive d'instance reçue au greffe le 15 juillet 2019 pour un plus ample exposé des moyens, conformément à l'article 455 du code de procédure civile. Le FIVA, subrogé dans les droits de Monsieur [J] [F], représenté par son conseil, a demandé au tribunal de : déclarer recevable la demande de Monsieur [J] [F] tendant à faire reconnaître l'existence d'une faute inexcusable de son employeur ;déclarer recevable sa demande, subrogé dans les droits de Monsieur [J] [F] ;dire que la maladie professionnelle dont est atteint Monsieur [J] [F] est la conséquence de la faute inexcusable de la société FONDERIE POITOU FONTE; fixer à son maximum la majoration de l'indemnité en capital prévue à l'article L. 452-2 du code de la sécurité sociale, soit 1.958,18 € et dire que la CPAM devra verser cette majoration de capital à Monsieur [J] [F] ;dire que cette majoration devra suivre l'évolution du taux d'IPP de Monsieur [J] [F], en cas d'aggravation de son état de santé ;dire qu'en cas de décès de la victime imputable à sa maladie professionnelle due à l'amiante, le principe de la majoration de rente restera acquis pour le calcul de la rente de conjoint survivant ;fixer l'indemnisation des préjudices personnels de Monsieur [J] [F] selon les modalités suivantes :16.600 euros à titre d'indemnisation de la souffrance morale,300 euros à titre d'indemnisation de la souffrance physique,1.300 euros à titre d'indemnisation du préjudice d'agrément,dire que la CPAM de la Vienne devra lui verser ces sommes en sa qualité de créancier subrogé, en application de l'article L 452-3 du code de la sécurité sociale, soit un total de 18.200 €. Il sera renvoyé à ses conclusions d'intervention reçues au greffe le 10 avril 2024 pour un plus ample exposé des moyens, conformément à l'article 455 du code de procédure civile. Maître [Y] [U] et Maître [W] [N], co-mandataires liquidateurs de la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE, n'ont pas comparu ni n'étaient représentés, mais ont indiqué par courrier en date du 10 mai 2024 que les parties n'avaient pas déclaré de créance au passif de la procédure de liquidation avant le 29 janvier 2019, de sorte que toute demande formée contre la SAS ou ses liquidateurs devrait être déclarée irrecevable. La CPAM de la Vienne, valablement représentée, a indiqué s'en remettre à justice sur le point de savoir si la maladie de Monsieur [J] [F] était due à la faute inexcusable de l'employeur ainsi que sur l'évaluation de ses éventuels préjudices, celle-ci ayant précisé qu'elle rembourserait au FIVA les sommes correspondantes à l'indemnisation de l'incapacité permanente partielle ainsi que les sommes qu'il avait versées à Monsieur [F] en indemnisation de ses préjudices personnels. Il sera renvoyé à ses conclusions reçues au greffe le 28 février 2024 pour un plus ample exposé des moyens, conformément à l'article 455 du code de procédure civile. A l'issue des débats, la décision a été mise en délibéré au 26 septembre 2024, par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION : Sur la recevabilité de l'action du FIVA au nom et pour le compte de l'éventuel conjoint survivant de la victime de l'amiante : En application de l'article 117 du code de procédure civile, le défaut de pouvoir d'une personne assurant la représentation d'une personne en justice constitue une irrégularité de fond emportant la nullité de l'acte de procédure ainsi réalisé pour le compte du représenté. Cette nullité n'est que partielle si, pour le reste des prétentions soutenues, le représentant dispose d'un pouvoir ou agit pour lui-même et que les textes législatifs ou réglementaires le lui autorisent. Au demeurant, l'article L 142-9 du code de la sécurité sociale énonce limitativement les personnes qui ont qualité pour représenter les parties lorsqu'elles ne se défendent pas elles-mêmes. Il résulte des IV et VI de l'article 53 de la loi n° 2000-1257 du 23 décembre 2000 que le FIVA est subrogé dans les droits de la victime uniquement à hauteur des indemnisations qu'il a versées à cette dernière. Le FIVA n'a ainsi aucun pouvoir de représentation général de la victime de l'amiante ou de ses éventuels ayants droit. Par conséquent, la demande formée au nom de l'éventuel conjoint survivant de Monsieur [F] sera déclarée irrecevable. Sur la recevabilité du surplus de l'action : Il résulte des articles L 452-1 et suivants du code de la sécurité sociale, et L 622-21 et L 641-3 du code de commerce, que l'indemnisation complémentaire allouée à la victime d'une faute inexcusable de l'employeur est versée directement aux bénéficiaires par la caisse primaire d'assurance maladie, qui en récupère le montant auprès de l'employeur, de sorte que la victime et la caisse, qui ne demandent pas la condamnation de la société en liquidation judiciaire au paiement d'une somme d'argent, n'ont pas à déclarer sa créance, et sont recevables à voir reconnaître la faute inexcusable de l'employeur. En revanche, les frais irrépétibles ne pourront être mis à la charge de la liquidation de la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE, faute de déclaration de créance à la procédure collective. Sur la faute inexcusable : Selon l'article L 461-1 du code de la sécurité sociale, est présumée d'origine professionnelle toute maladie désignée dans un tableau de maladies professionnelles et contractée dans les conditions mentionnées à ce tableau. De plus, il résulte de la combinaison des articles L. 4121-1 du code du travail et L. 452-1 du code de la sécurité sociale qu'en vertu du contrat de travail le liant à son salarié, l'employeur est tenu envers ce dernier d'une obligation de sécurité de résultat, notamment en ce qui concerne les maladies professionnelles contractées par ce salarié du fait des produits fabriqués ou utilisés par l'entreprise. Le manquement à cette obligation constitue une faute inexcusable au sens de l'article L 452-1 susvisé lorsque deux conditions cumulatives sont réunies : d'une part, l'employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel était exposé le salarié ; d'autre part, il n'a pas pris les mesures nécessaires pour l'en préserver. Il est indifférent que la faute inexcusable commise par l'employeur ait été la cause déterminante de l'accident survenu au salarié mais il suffit qu'elle en ait été une cause nécessaire pour que la responsabilité de l'employeur soit engagée, alors même que d'autres fautes auraient concouru au dommage. Au demeurant, il appartient à la victime de rapporter la preuve que l'employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel il exposait le salarié et qu'il n'a pas pris les mesures nécessaires pour l'en préserver. En l'espèce, la CPAM a reconnu le 28 septembre 2017 que Monsieur [J] [F] souffrait d'une maladie d'origine professionnelle, désignée au tableau 30 de l'annexe 2 du code de la sécurité sociale relatifs à des affections professionnelles consécutives à l'inhalation de poussières d'amiante, correspondant à des plaques pleurales. Le caractère professionnel de la maladie n'est pas contesté. De surcroît, les attestations d'anciens collègues de travail de Monsieur [J] [F] révèlent que le salarié a effectué des travaux au poste d'ébardeur dont le local se trouvait près du service de maintenance qui intervenait sur les moteurs des balancelles à l'aide de soufflettes et projetaient des poussières d'amiante dans l'air ambiant. Le poste de cariste jets consistait à apporter les jets du parachèvement à la fusion en passant par le noyautage, l'exposant ainsi aux poussières d'amiante dégagées par le cassage des fours de fusion. Or, si les travaux scientifiques sur la dangerosité de l'amiante ont pu, dans un premier temps, être réservés à un public restreint, l'enrichissement du tableau 30 (création par décret du 31 août 1950 visant l'asbestose, décret du 3 octobre 1951 élargissant la liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie en ce compris les travaux de calorifugeage, décret du 5 janvier 1976 incluant le mésothéliome, décret du 19 juin 1985 incluant les plaques pleurales, décret du 22 mai 1996 visant le cancer broncho-pulmonaire et élargissant la liste limitative des travaux en incluant notamment les travaux d'usinage, de découpe et de ponçage de matériaux contenant de l'amiante ainsi que les travaux d'entretien ou de maintenance effectués sur des équipements contenant des matériaux à base d'amiante, le port de vêtements de protection ou la conduite des fours) et l'extension de la présomption de maladie professionnelle qui en résulte, ont été de nature à avertir tout employeur, même simple utilisateur, en fonction de son secteur d'activité, sur ces dangers, a fortiori sur la fin de la période d'embauche de l'intéressé lors de laquelle ces mêmes dangers étaient de notoriété publique. La SAS FONDERIE DU POITOU FONTE ne pouvait donc ignorer le danger auquel elle exposait Monsieur [J] [F]. Or, de la même façon, le dispositif législatif et réglementaire (loi du 12 juin 1893 concernant l'hygiène et la sécurité des travailleurs dans les établissements industriels, décret du 10 juillet 1913 modifié en 1948, 1961 et 1973 portant sur les mesures générales de protection et de cas d'insalubrité applicables aux établissements assujettis, décret du 13 décembre 1948 prescrivant en cas d'impossibilité de mettre en place des équipements de protection collectifs, le port de masques et de dispositifs individuels appropriés) s'est renforcé jusqu'au décret du 17 août 1977 relatif aux mesures d'hygiène applicables dans les établissements où le personnel est exposé à des poussières d'amiante, qui fixait des seuils de concentration moyenne en fibres d'amiante et imposait un système de contrôle de l'atmosphère et de protection des salariés. L'analyse des mêmes attestations ne permet pas d'assurer que Monsieur [J] [F] travaillait avec des protections individuelles ou collectives et avec une information sur la dangerosité du produit manipulé, ce qui est démontré au plus fort par l'apparition de la maladie, et n'est d'ailleurs pas contesté. Il résulte donc de l'ensemble de ces éléments que, non seulement la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE avait connaissance du danger lié à l'exposition et à l'inhalation de poussières d'amiante par son salarié, Monsieur [J] [F]; mais aussi que cette société n'a pas pris les mesures ad hoc pour le protéger. Ces éléments sont constitutifs d'une faute inexcusable au sens de l'article L 452-1 susvisé, à l'origine de la maladie professionnelle de Monsieur [J] [F]. Sur la majoration des indemnités reçues au titre de la maladie professionnelle : En application de l'article L. 452-2 du code de la sécurité sociale, l'assuré, victime d'une faute inexcusable de son employeur, a droit à une majoration des indemnités déjà reçues. Si celles-ci ont été perçues sous forme de capital, cette majoration ne peut pas excéder ce montant versé. Si les indemnités consistent en une rente, la majoration est déterminée de façon à ce que la rente majorée allouée ne puisse excéder, soit la fraction du salaire annuel correspondant à la réduction de capacité; soit le montant du salaire en cas d'incapacité totale. Par rente majorée, il faut ainsi entendre la rente augmentée de la majoration. En conséquence, cette majoration suit l'évolution du taux d'incapacité reconnu à la victime. En l'espèce, il résulte de ce qui précède qu'est établie la faute inexcusable de la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE, à l'origine de la maladie professionnelle de Monsieur [J] [F]. Aussi, il incombera de fixer la majoration de l'indemnité en capital servie à Monsieur [J] [F] à son maximum légal selon les dispositions de l'article L 452-2 du code de la sécurité sociale, soit 1.958,18 euros, et de dire que cette majoration suivra l'évolution éventuelle du taux d'incapacité reconnu à celui-ci. Sur la détermination des indemnisations pour les souffrances physiques et morales : Il résulte de l'article L 452-3 du code de la sécurité sociale que, indépendamment de la rente qu'elle perçoit au titre de l'accident du travail, la victime peut demander les réparations respectives des préjudices causés par les souffrances physiques et morales, ainsi que le dédommagement des préjudices esthétiques, d'agrément et résultant de la perte ou de la diminution de ses possibilités de promotion professionnelle. La réparation de ces préjudices est versée directement aux bénéficiaires par la caisse qui en récupère le montant auprès de l'employeur. En l'espèce, s'agissant des souffrances physiques, les pièces médicales versées aux débats, notamment le compte rendu de consultation de pneumologie du 6 juin 2017 du Docteur [L] [P], indique avoir eu en consultation Monsieur [F] "qui n'a jamais fumé mais qui a travaillé aux FONDERIE du Poitou et qui présente sur le scanner du 21 avril des plaques pleurales bilatérales partiellement calcifiées qui justifient une déclaration de maladie professionnelle au titre du tableau n°30 du régime général". L'exploration fonctionnelle respiratoire complète du 1er juin 2017 a établi que l'examen de Monsieur [J] [F] était normal. En outre, le médecin-conseil près la CPAM a relevé la présence de "plaques pleurales calcifiées dans le cadre d'un bilan d'embolie pulmonaire séquellaire, EFR normale, pas de syndrome restrictif". Concernant les souffrances morales, il existe, de manière absolue, chez les victimes de maladies dues à l'amiante, un préjudice moral spécifique dû à l'anxiété permanente face au risque, à tout moment, de dégradation de l'état de santé et de menaces de troubles importants. Le montant des sommes demandées au titre des souffrances physiques et morales n'étant pas discuté, il sera fait droit aux demandes correspondantes. Sur l'indemnisation au titre du préjudice d'agrément : En application de l'article L 452-3, alinéa 4, du code de la sécurité sociale, le préjudice d'agrément réparable est constitué par l'impossibilité pour la victime de continuer à pratiquer régulièrement une activité spécifique sportive et de loisir. Ce poste de préjudice inclut la limitation de la pratique antérieure. Le montant de la somme demandée à ce titre n'étant pas discuté, il sera fait droit à la demande correspondante. Sur les frais irrépétibles : Les dispositions de l'article L. 452-3 du code de la sécurité sociale, tel qu'interprété par le Conseil constitutionnel dans sa décision n° 2010-8 QPC du 18 juin 2010, ne font pas obstacle à ce qu'en cas de faute inexcusable de l'employeur, et indépendamment de la majoration de rente servie à la victime d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle, celle-ci puisse demander à l'employeur, devant la juridiction de sécurité sociale, la réparation, non seulement des chefs de préjudice énumérés par le texte susvisé, mais aussi de l'ensemble des dommages non couverts par le livre IV du code de la sécurité sociale. Il ressort toutefois du dernier alinéa de l'article L. 452-3 du code de la sécurité sociale que c'est la réparation des préjudices allouée à la victime d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle dus à la faute inexcusable de l'employeur, indépendamment de la majoration de rente, qui est versée directement aux bénéficiaires par la caisse avant d'en récupérer le montant auprès de l'employeur. Les frais exposés devant le tribunal judiciaire, rendus nécessaires par la procédure, ainsi que les frais irrépétibles ne sont donc pas compris dans les sommes dont la caisse doit faire l'avance. Et, faute pour Monsieur [F] et le FIVA de pouvoir mettre à la charge de la liquidation judiciaire de l'employeur les dépens et leurs frais irrépétibles, ainsi qu'il a été rappelé ci-dessus, ils ne pourront en conséquence que les conserver à leur charge. Sur l'exécution provisoire : Aucune circonstance particulière ne justifie l'exécution provisoire du présent jugement. PAR CES MOTIFS : Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et rendu en premier ressort, DECLARE recevable l'action exercée par le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante en sa qualité de créancier subrogé, sauf en ce qui concerne ses demandes pour le compte du conjoint survivant de Monsieur [J] [F], et tendant à faire supporter les dépens par la liquidation de la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE ; DIT que la maladie professionnelle de Monsieur [J] [F] du 15 mai 2017: "plaques pleurales", est due à la faute inexcusable de la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE ; FIXE la majoration du capital versé en indemnisation de la maladie professionnelle de Monsieur [J] [F] à la somme de 1 958,18 euros ; RAPPELLE que la majoration ainsi accordée sera versée directement à Monsieur [J] [F] et suivra l'évolution de son taux d'incapacité ; ORDONNE à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de la Vienne de payer au Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante la somme de 18.200 euros au titre des souffrances physiques et morales, et du préjudice d'agrément, de Monsieur [J] [F] ; DECLARE irrecevable la demande de Monsieur [J] [F] au titre des frais irrépétibles dirigée contre la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE ; DIT que le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante et Monsieur [J] [F] conserveront la charge de leurs dépens ; DIT n'y avoir lieu à l'exécution provisoire. Ainsi dit et jugé les jour, mois et an susdits. Le Greffier, Le Président, Olivier PETIT Jocelyn POUL
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Tribunal judiciaire
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22/05567
Tribunal judiciaire de Pontoise
Autres décisions ne dessaisissant pas la juridiction
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Deuxième Chambre Civile
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2024-09-27
30B
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DEUXIEME CHAMBRE CIVILE N° RG 22/05567 - N° Portalis DB3U-W-B7G-MZGQ 30B S.A.R.L. NAJI AUTO C/ S.C.I. SIMAN TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PONTOISE --==00§00==-- ORDONNANCE D’INCIDENT --==00§00==-- Ordonnance rendue le 26 septembre 2024 par Stéphanie CITRAY, Vice-Président, Juge de la mise en état de ce Tribunal, assistée de Emmanuelle MAGDALOU, Greffier, statuant publiquement, par décision contradictoire et en premier ressort, mise à disposition au greffe le jour du délibéré ; Date des débats : 13 juin 2024. L’affaire a été mise en délibéré au 5 septembre 2024, lequel a été prorogé au à ce jour. DEMANDERESSE S.A.R.L. NAJI AUTO, immatriculée au RCS de Pontoise, sous le numéro 800 258 030 dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me Christelle NICLET-LAGEAT, avocat au barreau du Val d’Oise DÉFENDERESSE S.C.I. SIMAN, immatriculée au RCS de Pontoise, sous le numéro 443 796 834, dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me Laura ELALOUF SOUSSANA, avocat au barreau du Val d’Oise et assistée de Me Emmanuel COSSON, avocat plaidant au barreau de Paris --==00§00==-- EXPOSE DU LITIGE Faits constants Selon un contrat de bail commercial du 2 mai 2013, la SCI SIMAN a donné en location à la SARL NAJI AUTO un local commercial sis [Adresse 1] à [Localité 2] dans lequel le preneur exerce une activité de mécanique, vente de pièces automobiles, achat et vente de véhicules d’occasion. Dénonçant des désordres affectant le local, la SARL NAJI AUTO a fait assigner la SCI SIMAN devant le juge des référés le 27 septembre 2022, dans le cadre d’une procédure d’heure à heure. Par ordonnance de référé du 8 novembre 2022, une expertise judiciaire a été ordonnée et l’expert a déposé son rapport le 16 juillet 2023. Parallèlement, le bailleur a fait délivrer un commandement de payer visant la clause résolutoire au preneur le 30 septembre 2022. Procédure La SARL NAJI AUTO, représentée par Me. NICLET-LAGEAT, a fait assigner la SCI SIMAN devant le Tribunal judiciaire de Pontoise par acte d'huissier du 21 octobre 2022 aux fins de nullité du commandement de payer visant la clause résolutoire délivré le 30 septembre 2022 et, subsidiairement, de suspension de la clause résolutoire et d’octroi de délais pour apurer sa dette de loyers. La SCI SIMAN a constitué avocat par l'intermédiaire de Me. ELALOUF SOUSSANA. La SARL NAJI AUTO a déposé des conclusions d'incident. L'audience d'incident a été fixée au 13 juin 2024 et le délibéré au 5 septembre 2024, prorogé au 26 septembre 2024. Prétentions et moyens des parties 1. En demande : la SARL NAJI AUTO Par conclusions signifiées le 21 février 2024, la SARL NAJI AUTO sollicite du juge de la mise en état qu’il : déboute la SCI SIMAN de ses demandes,enjoigne à la SCI SIMAN de réaliser les travaux suivants : le rétablissement d’une installation électrique en bon état de fonctionnement et la mise en place d’un compteur électrique individuel dans le local de la société sous astreinte de 50 € par jour à compter du mois suivant la signification de l’ordonnance d’incident,la réparation de l’effondrement du plafond sous astreinte de 50 € par jour à compter du mois suivant la signification de l’ordonnance d’incident,la réparation des conséquences des dégâts des eaux à savoir la reprise de l’étanchéité interne de la boite à eau, le changement de 4 mètres de descente en PVC et la reprise ponctuelle de la façade du bureau, sous astreinte de 50 € par jour à compter du mois suivant la signification de l’ordonnance d’incident,condamne la SCI SIMAN à lui verser une somme de 3.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile, outre les dépens de l’incident avec distraction au profit de son conseil. Au soutien de ses prétentions, elle argue qu’elle subit des désordres depuis plusieurs années (infiltrations, fuites, désordres électriques…), que le bailleur ne réagissant pas à ses demandes d’intervention, elle a dû assigner en référé pour obtenir une expertise judiciaire, que parallèlement, de mauvaise foi, la SCI SIMAN lui a fait délivrer un commandement de payer visant la clause résolutoire. Elle ajoute que le disjoncteur du compteur est situé dans une partie privative appartenant à la SCI SIMAN et à laquelle elle n’a pas accès. Elle fait valoir que les parties s’opposent sur l’interprétation du rapport d’expertise mais que l’expert n’a jamais mis à sa charge 80% de la réfection de l’électricité. Elle précise qu’elle ne refuse par l’intervention d’ENEDIS mais qu’elle souhaite être préalablement prévenue par le bailleur de la date du passage de l’intervenant et de son identité. Sur sa demande de réalisation de travaux sous astreinte, elle expose que les infiltrations d’eau sont liées au clos et au couvert et sont donc de la responsabilité du bailleur au titre des grosses réparations et que l’installation électrique est dangereuse et non conforme et que le bailleur est responsable de cette vétusté et des non-conformités. 2. En défense : la SCI SIMAN Par conclusions signifiées le 10 avril 2024, la SCI SIMAN demande au juge de la mise en état de : constater que les demandes de la SARL NAJI AUTO se heurtent à des contestations sérieuses,débouter la SARL NAJI AUTO de l’ensemble de ses demandes,condamner la SARL NAJI AUTO à lui verser une provision de 31.030 € au titre des loyers dus outre 3.940 € au titre des taxes d’ordures ménagères,condamner la SARL NAJI AUTO à lui verser une somme de 3.500 € au titre des frais irrépétibles, outre les dépens. A l'appui de ses écritures, elle reproche au locataire divers manquements : défaut de paiement des loyers avec un arriéré de 29.764 € au 5 octobre 2022, octobre 2022 inclus,défaut de respect de la réglementation en matière de traitement des déchets des polluants,défaut de respect de la destination du bail,défaut de respect de l’interdiction de sous-location.Elle ajoute que la SARL NAJI AUTO a refusé l’intervention d’ENEDIS, qu’elle n’a pas procédé à la réfection de l’électricité alors que l’expert a retenu sa responsabilité à hauteur de 80%. Elle rappelle qu’elle a déjà mis en place une boite à eau plus grande et modifié la descente en PVC et que ce sinistre a fait l’objet d’un sinistre auprès de l’assureur de la SARL NAJI AUTO qui lui a fait une proposition d’indemnisation. Sur la demande de réfection du plafond, elle prétend qu’il appartient à la SARL NAJI AUTO d’effectuer elle-même cette réparation qui consiste simplement en la pose d’une plaque de BA13 sur 2m². Sur les coupures d’électricité, elle soutient qu’elles sont causées par les installations de la SARL NAJI AUTO et que l’installation fournie par le bailleur est conforme. Elle ajoute qu’elle n’est pas opposée à faire installer un compteur individuel mais sur une installation conforme qui aura été reprise par la SARL NAJI AUTO. Reconventionnellement, elle sollicite une provision sur les loyers. Pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties, le juge de la mise en état, conformément à l’article 455 du Code de procédure civile, renvoie aux conclusions signifiées des parties. DISCUSSION 1. Sur la demande de travaux En vertu de l'article 789 du code de procédure civile, "lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation, le juge de la mise en état est, jusqu'à son dessaisissement, seul compétent à l'exclusion de toute autre formation du tribunal pour : ordonner toutes autres mesures provisoires, même conservatoires, à l'exception des saisies conservatoires et des hypothèques et nantissement provisoires ainsi que modifier ou compléter, en cas de survenance d'un fait nouveau, les mesures qui auraient déjà été ordonnées, […] ». L’article 1720 du code civil dispose que « le bailleur est tenu de délivrer la chose en bon état de réparations de toute espèce. Il doit y faire, pendant la durée du bail, toutes les réparations qui peuvent devenir nécessaires, autres que les locatives ». En l'espèce, le contrat de bail met à la charge du bailleur les grosses réparations visées par l’article 606 du code civil. Sur la reprise de l’étanchéité et la réparation des conséquences du dégât des eaux D’une part, l’expert a constaté que les infiltrations d’eau étaient vraisemblablement liées à un manque d’étanchéité d’une boite à eau et à une tuyauterie d’évacuation trop petite et étant liées au clos et au couvert, il en a imputé la responsabilité en totalité à la bailleresse. Cette obligation n’est pas contestée par la SCI SIMAN qui justifie avoir procédé aux réparations de la boite à eaux et à la reprise de l’étanchéité du cheneau selon facture de BG RENOV’S. La demande de la SARL NAJI AUTO relative à la reprise de l’étanchéité est donc sans objet, les travaux ayant déjà été réalisés. D’autre part, les infiltrations sont à l’origine de l’effondrement partiel du plafond sur 1m² comme cela a été constaté par l’expert qui a indiqué qu’il suffisait de remettre une plaque de BA13. A ce stade, il n’y a pas lieu d’ordonner la réparation du plafond par la SCI SIMAN puisqu’il existe une contestation sérieuse sur l’éventuelle prise en charge de ce dégât des eaux par l’assurance et la carence de la SARL NAJI AUTO dans la transmission des pièces, qui a entraîné le classement du sinistre par l’assureur du bailleur. La SARL NAJI AUTO sera donc déboutée de ces chefs de demande. Sur l’installation électrique L’expert a constaté que l’installation électricité était vétuste et même dangereuse et non conforme à la réglementation électrique en particulier concernant le coffret de distribution, les coffrets secondaires, les équipements périphériques et le câblage. Il a aussi relevé qu’il n’y avait pas de compteur individuel accessible au locataire pour la gestion et la sécurité des installations louées. Il a précisé que certains désordres pré-existaient à l’entrée dans les lieux comme l’absence de coupure individuelle normalisée, que certains désordres étaient dus à des modifications effectuées pour les besoins du locataire et que d’autres étaient dus à un manque d’entretien. L’expert a néanmoins reconnu qu’il ne connaissait pas la proportion des installations modifiées par le locataire. Il a préconisé une répartition de 20% pour la vétusté et de 80% pour les modifications non pérennes et l’absence de contrôle sur 10 ans. Les parties sont en désaccord sur l’interprétation de ce partage de responsabilité et il n’appartient pas au juge de la mise en état de trancher cette question. Il n’y a donc pas lieu, à ce stade, d’ordonner les travaux de réfection de l’installation électrique par le bailleur. En revanche, l’obligation du bailleur de faire procéder à l’installation d’un compteur individuel dans le local loué pour des raisons de sécurité n’est pas contestable. Dans ces conditions, il convient d’enjoindre à la SCI SIMAN de mettre en place un compteur individuel dans le local loué à la SARL NAJI AUTO. Cette injonction est assortie d’une astreinte provisoire d’une durée de deux mois, de 50 € par jour de retard à l’expiration d’un délai d’un mois à compter de la signification de la présente ordonnance Il ressort des pièces produites que la SARL NAJI AUTO n’a pas permis l’accès à l’agent d’ENEDIS mais il n’est pas justifié par la SCI SIMAN que la locataire ait été prévenue en amont de l’intervention. La SCI SIMAN devra donc informer sa locataire de l’intervention d’ENEDIS sept jours avant l’intervention. 2. Sur la demande de provision de la SCI SIMAN En vertu de l'article 789 du code de procédure civile, "lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation, le juge de la mise en état est, jusqu'à son dessaisissement, seul compétent à l'exclusion de toute autre formation du tribunal pour: […] accorder une provision au créancier lorsque l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable. Le juge de la mise en état peut subordonner l'exécution de sa décision à la constitution d'une garantie dans les conditions prévues aux articles 514-5, 517 et 518 à 522, […] » Par application de l’article 1728 du code civil, le preneur est notamment tenu de payer le prix du bail aux termes convenus. Il ressort du décompte produit aux débats qu’au 20 février 2024, échéance de février 2024 incluse, l’arriéré de loyers et charges s’élèvent à la somme de 49.084 € et aucun règlement ne serait intervenu depuis décembre 2021, date du départ de l’incendie suite à un dysfonctionnement électrique. Le constat d’huissier et l’expert ont constaté un défaut d’alimentation électrique. Cependant, il n’est pas établi que la SARL NAJI AUTO est privée en permanence d’électricité depuis cette date et l’exception totale d’inexécution n’est donc pas justifiée. La demande de provision est donc justifiée. Compte tenu des désordres affectant le local loué et notamment les problèmes d’électricité, il convient de limiter la provision allouée au bailleur à la somme de 10.000 €. 3. Sur les demandes accessoires et les dépens Compte tenu des circonstances de la cause, il convient de réserver les dépens et de laisser à chacune des parties la charge de ses frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS Enjoint à la SCI SIMAN de procéder à l’installation d’un compteur individuel dans le local loué à la SARL NAJI AUTO,Assortit cette obligation d’une astreinte provisoire de deux mois, d’un montant de 50 € par jour de retard à l’expiration d’un délai d’un mois suivant la signification de la présente ordonnance,Dit que la SCI SIMAN devra prévenir la SARL NAJI AUTO de l’intervention d’un technicien d’ENEDIS sept jours avant l’intervention, par tous moyens,Constate que les travaux d’étanchéité de la boite à eau et de reprise des cheneaux ont été effectués par la SCI SIMAN,Déboute la SARL NAJI AUTO du surplus de ses demandes de travaux sous astreinte,Condamne la SARL NAJI AUTO à verser à la SCI SIMAN une provision de 10.000 € sur l’arriéré de loyers,Déboute la SARL NAJI AUTO et la SCI SIMAN de leur demande respective au titre de l’article 700 du code de procédure civile,Ordonne le renvoi du dossier à l'audience de mise en état électronique du jeudi 12 décembre 2024 à 9 heures 30 Dit qu'il appartient aux parties de conclure pour cette audience selon le calendrier suivant : Conclusions au fond de la SCI SIMAN pour le 31 octobre 2024Conclusions au fond de SARL NAJI AUTO pour le 5 décembre 2024Clôture le 12 décembre 2024 et plaidoiries le 16 décembre 2024Réserve les dépens. Fait à Pontoise, le 26 septembre 2024 Le Greffier Le Juge de la mise en état Emmanuelle MAGDALOU Stéphanie CITRAY
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVRY-COURCOURONNES MINUTE N° 2024/ AUDIENCE DU 26 Septembre 2024 2EME CHAMBRE B AFFAIRE N° RG 23/04481 - N° Portalis DB3Q-W-B7H-PMQS JUGEMENT DE DIVORCE AFFAIRE : [I] [B] épouse [R] C/ [Z] [R] Pièces délivrées CCCFE le CCC le PARTIE DEMANDERESSE : Madame [I] [B] épouse [R] née le [Date naissance 1] 1991 à [Localité 8] (92) de nationalité Française, demeurant [Adresse 5] représentée par Me Nadine MEYDIOT, avocat au barreau de l’ESSONNE plaidant PARTIE DEFENDERESSE : Monsieur [Z] [G] [H] [R] né le [Date naissance 3] 1990 à [Localité 12] (94) de nationalité Française, domicilié chez Mme [P] [R], [Adresse 6] défaillant LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES : Madame Samira REKIK, Juge en charge des affaires familiales LE GREFFIER : Madame Amel MEJAI, Greffier DÉBATS : L'instruction ayant été close par ordonnance en date du 04 avril 2024, l'affaire a été appelée en Chambre du Conseil, le 20 Juin 2024. ******** EXPOSÉ DU LITIGE Madame [I] [B] et Monsieur [Z] [R] se sont mariés le [Date mariage 4] 2016 devant l’officier d’état civil de [Localité 7], sous le régime de séparation de biens le 12 mai 2016 par-devant Maître [Y] [F], notaire associé à [Localité 11]. De cette union est issu [O] [R], né le [Date naissance 2] 2020 à [Localité 9] (91). Saisi par Madame [I] [B] par assignation n'indiquant pas le fondement de la demande en divorce, remise à Monsieur [Z] [R] par acte de commissaire de justice délivré à étude le 11 juillet 2023, le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire d’Évry a, par ordonnance d’orientation et sur les mesures provisoires réputée contradictoire du 21 décembre 2023, signifiée le 20 mars 2024 à l’époux, statué comme suit : « CONSTATONS la résidence séparée des époux depuis le 4 mars 2021, ATTRIBUONS la jouissance du domicile conjugal sis [Adresse 5], DISONS que Madame [I] [B] devra supporter l’intégralité des crédits immobliers communs, charges et frais afférents au bien indivis constitué par le domicile conjugal, toutes somme nécessaires à la conservation du bien ainsi que toutes sommes engagées pour les besoins d’une procédure à l’encontre du constructeur, à charge de récompense lors des opérations de liquidation du régime matrimonial. DEBOUTONS Madame [I] [B] de sa demande visant à conserver la pleine propriété de son véhicule, ORDONNONS en tant que besoin que chacun des époux reprenne ses effets personnels, FAISONS défense à chacun d'eux de troubler son conjoint à sa résidence sinon l'autorisons à faire cesser le trouble par tous moyens de droit, même avec l'aide de la force publique si besoin est, Concernant l‘enfant, FIXONS l’exercice conjoint de l’autorité parentale de Madame [I] [B] et Monsieur [Z] [R] sur l’enfant [O] [R] né le [Date naissance 2] 2020 à [Localité 9] (91), RAPPELLONS que l'exercice en commun de l'autorité parentale implique que les parents ont les mêmes droits et devoirs à l'égard de l'enfant mineur et doivent notamment : - protéger l'enfant dans sa sécurité, sa santé, sa moralité et sa vie privée, - prendre ensemble les décisions ne relevant pas des actes usuels de l’autorité parentale, c'est-à-dire les décisions importantes comme celles concernant la santé, l'orientation scolaire, l'éducation religieuse et le changement de résidence de l'enfant, mais également son identité numérique, en particulier en autorisant son inscription sur un réseau social ou encore en partageant ou en publiant des contenus qui lui sont relatifs, - respecter l’image et la place de l’autre parent auprès de l'enfant, - communiquer, se concerter et coopérer dans l’intérêt de l'enfant, - s'informer réciproquement, dans le souci d'une indispensable communication entre les parents, sur l'organisation de la vie de l'enfant (notamment s’agissant de la vie scolaire, sportive, culturelle, des traitements médicaux, des loisirs, des vacances), - permettre les échanges entre l'enfant et l'autre parent dans le respect de vie de chacun, en permettant à l'enfant de communiquer librement avec l’autre parent auprès duquel il ne réside pas, - se communiquer leurs adresses et coordonnées respectives, - se communiquer à chaque période d'accueil de l'enfant, son carnet de santé et sa pièce d'identité (le livret de famille, le passeport ou carte d'identité), « RAPPELLE que les documents et effets personnels des enfants mineurs, tels que, notamment, papiers d’identité, ainsi que carnets de santé et ordonnances médicales en cours, les suivent dans leurs déplacements et notamment à l’occasion FIXONS la résidence de l‘enfant au domicile de la mère, FIXONS au bénéfice du père un droit d’accueil selon les modalités suivantes à défaut de meilleur accord: une fois par mois le jour devant être convenu entre le père et la mère et à défaut le 2 ème samedi du mois de 10 h à 18h RESERVONS le droit d’hébergement du père, SUSPENDONS le droit de visite du père durant les congés de la mère qui devra prévenir et informer le père de ses dates de congés 5 jours avant leur prise, SUSPENDONS le droit de visite du père durant les vacances scolaires, DISONS que les parents sont vivement incités à agir en bonne intelligence afin de ne pas priver l'enfant de son accueil au sein du domicile du parent accueillant en raison d'inconvénients extrinsèques et imprévus, DISONS que le père assumera les trajets et frais de trajets liés à l'exercice de son droit de visite et d'hébergement en période scolaire et hors période scolaire, DIT que le jour de la fête des mère sera attribué à la mère et le jour de la fête des pères sera attribué au père, DISONS qu’en cas d’empêchement, le parent empêché devra avertir l’autre au moins 48H l’avance pour les fins de semaine et 15 jours pour les petites vacances et un mois pour les grandes vacances, FIXONS à la somme de 150 euros (CENT CINQUANTE EUROS) par mois, le montant de la pension alimentaire que doit verser Monsieur [Z] [R] à Madame [I] [B], pour l’entretien et l’éducation de l’enfant l’enfant [O] [R] né le [Date naissance 2] 2020 à [Localité 9] (91), ORDONNONS que cette pension alimentaire soit due à compter de la présente décision au prorata du mois restant en cours, et qu’elle devra être payée ensuite d’avance au domicile du créancier au plus tard le 5 du mois, 12 mois sur 12 ; RAPPELLONS que cette contribution est due jusqu’à la majorité des enfants ou jusqu’à la fin de leurs études le cas échéant, à charge pour le parent créancier de justifier le 1er novembre de chaque année de la poursuite de ces études, et en tout cas si l’enfant majeur ne peut pas atteindre l’indépendance financière ; CONDAMNONS au besoin Monsieur [Z] [R] au paiement de la pension alimentaire et des sommes résultant de l’indexation annuelle de ladite pension à compter de la présente décision ; RAPPELONS que la contribution en numéraire fixée ci-dessus sera versée par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier ; RAPPELONS que, dans l'attente de la mise en œuvre de l'intermédiation et, le cas échéant, à compter de la cessation de celle-ci par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales, le débiteur doit verser la pension directement au créancier ; RAPPELONS au débiteur de la mensualité que s’il demeure plus de deux mois sans s’acquitter intégralement du montant de la pension alimentaire, il s’expose aux sanctions prévues par les articles 227-3 et 227-8 du code pénal et qu’il a l’obligation de notifier son changement de domicile au créancier dans le délai d’un mois de ce changement sauf à encourir les peines prévues par l’article 227-4 du même code ; DISONS que Madame [I] [B] et Monsieur [Z] [R] devront supporter, chacun pour moitié, les frais extra-scolaires au titre d’activités décidées d’un commun accord et les frais exceptionnels notamment médicaux et paramédicaux non pris en charge par les mutuelles afférents à l’enfant; au besoin, les y condamne, RAPPELLONS que ladite contribution a un caractère forfaitaire et couvrent notamment les frais scolaires (livres, gardrie, cantine…), DISONS que les mesures provisoires entre les époux entreront en vigueur à compter de la présente décision, DÉBOUTONS les parties de leurs demandes plus amples ou contraires, DISONS que les mesures provisoires entre les époux entreront en vigueur à compter du 11 juillet 2023, DÉBOUTONS les parties de leurs demandes plus amples ou contraires, RENVOYONS l'affaire à l'audience de mise en état du 11 janvier 2024 à 9H30 pour Constitution éventuelle du défendeur, Signification des conclusions au fond avec mention du fondement du divorce à Monsieur [Z] [R] et signification des pièces, Solliciter éventuellement la clôture. RAPPELONS que la présente ordonnance est exécutoire de plein droit à titre provisoire, RAPPELONS que la présente décision prévoyant le versement de la pension alimentaire par l'intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ; RÉSERVONS les dépens. » Dans ses dernières conclusions notifiées par commissaire de justice à étude le 20 mars 2024 , Madame [I] [B] a sollicité du juge aux affaires familiales qu’il statue comme suit: « Prononcer le divorce des époux [B]-[R] sur le fondement des dispositions des articles 237 et suivants du code civil, − Ordonner la mention du dispositif du jugement à intervenir en marge de l’acte de mariage de Madame [B] [I] et Monsieur [R] [Z], mariage célébré le [Date mariage 4].2016 à [Localité 7] ( 91) ainsi qu’en marge des actes de naissance de chaque époux, − Ordonner l’application de l’article 264 alinéa 1 du code civil , − Concernant [O] : Ordonner que l’exercice de l’autorité parentale soit exclusif au profit de la mère, Madame [B] [I],Ordonner la reconduite du droit d’accueil tel qu’il a été accordé au père,Cependant : Ordonner que le père ne puisse prendre l’enfant, sur la période qui lui est dévolue, sans la présence de la mère de Monsieur [R] [Z] : Madame [R] [P],Interdire au père de véhiculer [O] sans la présence de la mère de Monsieur [R] [Z] : Madame [R] [P],Condamner Monsieur [R] [Z] à régler la somme de 250 euros mensuels en lieu et place de 150 euros au titre de la contribution à l’entretien et à l’éducation de [O], selon l’indexation suivante et de manière rétroactive à la date du prononcé de l’ordonnance d’orientation,Avec application de l’IFPA, La contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants ne cesse pas à la majorité de ces derniers mais bien lorsqu’ils exerceront une activité rémunérée et régulière, leur permettant d’atteindre une autonomie financière, Elle est due douze mois sur douze, Ladite pension est réactualisée au 1er janvier de chaque année, elle sera révisée la première fois au 1.01.2025 en fonction des variations de l’indice mensuel des prix à la consommation des ménages urbains dont le chef ouvrier ou employé publié par l’ INSEE selon la formule : Nouvelle contribution = 250 x A ------------- B B étant l’indice de base publié au jour du prononcé du divorce et donc de l’homologation de la présente et A , le dernier indice publié à la date de la revalorisation . − Constater la révocation des avantages matrimoniaux qui auraient pu être consentis entre époux en application des dispositions de l’article 265 du code civil, − Déclarer recevable la demande en divorce de Madame [B] [I] pour avoir satisfait à l’obligation de proposition de liquidation des intérêtspécuniaires et patrimoniaux des époux, prévue à l’article 252 du Codecivil , en l’espèce dire y avoir lieu à liquidation en raison du patrimoineimportant à partager ainsi que des récompenses et autres reprises à calculer, − Constater la reprise par Madame [B] [I], de son véhicule propre de marque RENAULT, modèle KOLEOS , immatriculé [Immatriculation 10]. − Fixer les effets du divorce à la date de la cessation de cohabitation, soit le 4.03.2021. - Renvoyer les parties à procéder amiablement à la liquidation et aupartage de leur régime matrimonial, pour ce faire, la partie la plusdiligence saisira un notaire, sauf saisine commune des parties pour uneétude notariale, - Dire qu’en cas d’empêchement, il sera dressé un procès-verbal et que chaque ex-époux pourra assigner l’autre en partage judiciaire devant lejuge aux affaires familiales, - Prononcer l’exécution provisoire de la décision à venir, − Dire que chacune des parties conservera la charge de ses propresdépens et donner acte à Madame [B] [I], de ce qu’elle nesollicite aucune somme au titre des dispositions de l’article 700 du CPC, − Dire que chaque époux supportera par moitié les dépens ». L’époux n’a pas constité avocat de sorte que la décision sera réputée contradictoire. Il convient de se reporter aux écritures visées ci-dessus pour un exposé complet des moyens développés, en application de l’article 455 du code de procédure civile. Compte tenu du jeune âge de l’enfant, qui permet de présumer son absence de discernement et à défaut d’éléments relatifs notamment à sa maturité permettant d’écarter cette présomption, il n’a pas été demandé aux parties si l’enfant avait été informé de son droit à être entendu dans la présente procédure. En application de l’article 1072-1 du code de procédure civile, la juge aux affaires familiales a constaté l'absence de procédure d’assistance éducative ouverte à l’égard du mineur devant le juge des enfants du tribunal judiciaire d’Évry. La clôture a été prononcée le 4 avril 2024 et l’affaire appelée le 20 juin 2024. La date du délibéré a été fixée au 26 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS La juge aux affaires familiales, statuant par jugement réputé contradictoire susceptible d’appel, et par mise à disposition au greffe, Déclare la demande en divorce recevable; Prononce le divorce pour alteration définitive du lien conjugal entre: Madame [I] [B] née le [Date naissance 1] 1991 à [Localité 8] (92), et Monsieur [Z] [G] [H] [R] né le [Date naissance 3] 1990 à [Localité 12] (94); Lesquels se sont mariés le [Date mariage 4] 2016 à [Localité 7] (91) ; Ordonne la mention, transcription et publicité du dispositif de cette décision en marge des actes français de l’état civil des époux et de l’acte français de leur mariage ; Constate que Madame [I] [B] reprendra l'usage de son nom patronymique à l'issue du prononcé du divorce; Dit que la date des effets du divorce est fixée au 4 mars 2021 ; Rappelle que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux, qui ne prennent effet qu’à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l’un des époux, et des dispositions à cause de mort, accordées par un époux envers l’autre par contrat de mariage ou pendant l’union ; Invite les parties à procéder à l’amiable aux opérations de compte, liquidation et partage de leur régime matrimonial, au besoin en s’adressant au notaire de leur choix et, en cas de litige, à saisir le juge aux affaires familiales par assignation en partage selon les règles définies aux articles 1360 et suivants du code de procédure civile ; Sur les mesures relatives à l’enfant Informe les parties que : – les demandes de modification des mesures portant sur les modalités de l’exercice de l’autorité parentale ou la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants déposées au greffe du tribunal judiciaire d’Évry à partir du 1er septembre 2017 jusqu’au 31 décembre 2024 seront jugées irrecevables s’il n’est pas justifié qu’une tentative de médiation familiale a été effectuée préalablement, sauf en cas de demande conjointe des parents pour faire homologuer une convention ou si des violences ont été commises par l’un des parents sur l’autre ou sur l’enfant ou en cas d’autres motifs légitimes soumis à l’appréciation du juge, – en cas d’irrecevabilité pour défaut de preuve de tentative de médiation familiale préalable, les parties devront alors déposer une nouvelle demande et justifier qu’ils ont procédé à une tentative de médiation familiale, une information sur la médiation familiale préalable obligatoire étant disponible au service d’accueil du tribunal, dans les maisons et les points d’accès au droit ; Déboute la mère de sa demande d’exercice exclusif de l’autorité parentale; Fixe l’exercice conjoint de l’autorité parentale; Rappelle que le parent privé de l’exercice de l’autorité parentale conserve cependant le droit de surveiller l’entretien et l’éducation de l’enfant et il doit être informé des choix importants relatifs à la vie de ce dernier. Fixe la résidence de l’enfant au domicile de la mère, Fixe au bénéfice du père un droit d’accueil selon les modalités suivantes à défaut de meilleur accord : une fois par mois le jour devant être convenu entre le père et la mère et à défaut le 2ème samedi du mois de 10 h à 18h. Déboute la mère de sa demande visant à ce que Monsieur [Z] [R] ne pourra exercer son droit d’accueil qu’en la présence de Madame [P] [R] ; Déboute la mère de sa demande visant à ce que Monsieur [Z] [R] ne puisse véhiculer l’enfant qu’en la présence de Madame [R] [P] ; Réserve le droit d’hébergement du père, Suspend le droit de visite du père durant les congés de la mère qui devra prévenir et informer le père de ses dates de congés 5 jours avant leur prise, Suspend le droit de visite du père durant les vacances scolaires, Dit que les parents sont vivement incités à agir en bonne intelligence afin de ne pas priver l'enfant de son accueil au sein du domicile du parent accueillant en raison d'inconvénients extrinsèques et imprévus, Dit que le père assumera les trajets et frais de trajets liés à l'exercice de son droit de visite et d'hébergement en période scolaire et hors période scolaire, Dit que le jour de la fête des mère sera attribué à la mère et le jour de la fête des pères sera attribué au père, Dit qu’en cas d’empêchement, le parent empêché devra avertir l’autre au moins 48H l’avance pour les fins de semaine et 15 jours pour les petites vacances et un mois pour les grandes vacances, Fixe à la somme de 150 euros (CENT CINQUANTE EUROS) par mois, le montant de la pension alimentaire que doit verser Monsieur [Z] [R] à Madame [I] [B], pour l’entretien et l’éducation de l’enfant [O], Ordonne que cette pension alimentaire soit due à compter de la présente décision au prorata du mois restant en cours, et qu’elle devra être payée ensuite d’avance au domicile du créancier au plus tard le 5 du mois, 12 mois sur 12 ; Rappelle que cette contribution est due jusqu’à la majorité des enfants ou jusqu’à la fin de leurs études le cas échéant, à charge pour le parent créancier de justifier le 1er novembre de chaque année de la poursuite de ces études, et en tout cas si l’enfant majeur ne peut pas atteindre l’indépendance financière ; Ordonne que la pension alimentaire varie de plein droit le 1er octobre de chaque année, et pour la première fois le 1er octobre 2025, en fonction des variations de l’indice mensuel des prix à la consommation de l’ensemble des ménages, publié par l’INSEE selon la formule suivante : pension revalorisée = montant initial X nouvel indice indice de base dans laquelle l’indice de base est celui le plus récemment publié au jour de la décision et le nouvel indice est le dernier publié à la date de la revalorisation ; Condamne au besoin le père au paiement de la pension alimentaire et des sommes résultant de l’indexation annuelle de ladite pension à compter de la présente décision ; Rappelle que la contribution en numéraire fixée ci-dessus sera versée par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier ; Rappelle que, dans l'attente de la mise en œuvre de l'intermédiation et, le cas échéant, à compter de la cessation de celle-ci par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales, le débiteur doit verser la pension directement au créancier ; Rappelle au débiteur de la mensualité que s’il demeure plus de deux mois sans s’acquitter intégralement du montant de la pension alimentaire, il s’expose aux sanctions prévues par les articles 227-3 et 227-8 du code pénal et qu’il a l’obligation de notifier son changement de domicile au créancier dans le délai d’un mois de ce changement sauf à encourir les peines prévues par l’article 227-4 du même code ; Dit que Madame [I] [B] et Monsieur [Z] [R] devront supporter, chacun pour moitié, les frais extra-scolaires au titre d’activités décidées d’un commun accord et les frais exceptionnels notamment médicaux et paramédicaux non pris en charge par les mutuelles afférents à l’enfant; au besoin, les y condamne, Rappelle que ladite contribution a un caractère forfaitaire et couvrent notamment les frais scolaires (livres, garderie, cantine…), Dit que chaque partie conservera la charge de ses dépens; Rappelle que les mesures portant sur les modalités de l'exercice de l'autorité parentale et la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant sont, de plein droit, exécutoires à titre provisoire ; Dit n’y avoir lieu à exécution provisoire pour le surplus; Déboute les parties de leurs demandes plus amples ou contraires; Rappelle que la présente décision prévoyant le versement de la pension alimentaire par l'intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ; Rappelle qu’en cas de retour au greffe de la lettre de notification, dont l'avis de réception n’a pas été signé dans les conditions prévues à l’article 670 du code de procédure civile, le greffier invitera les parties à procéder par voie de signification ; Rappelle qu’en l’absence d’une des parties à l’audience, la présente décision doit être notifiée, ou à défaut signifiée par voie de commissaire de justice, dans un délai maximal de 6 mois et qu’à défaut elle ne sera pas susceptible d’exécution forcée ; Rappelle que la présente décision est susceptible d’appel dans le mois suivant la notification, ou à défaut la signification par voie de commissaire de justice, et ce, auprès du greffe de la cour d’appel de Paris ; INFORME les parties que : - les demandes de modification des mesures portant sur les modalités de l’exercice de l’autorité parentale ou la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants déposées au greffe du tribunal judiciaire d’Évry à partir du 1er septembre 2017 jusqu’au 31 décembre 2024 seront jugées irrecevables s’il n’est pas justifié qu’une tentative de médiation familiale a été effectuée préalablement, sauf en cas de demande conjointe des parents pour faire homologuer une convention ou si des violences ont été commises par l’un des parents sur l’autre ou sur l’enfant ou en cas d’autres motifs légitimes soumis à l’appréciation du juge, - en cas d’irrecevabilité pour défaut de preuve de tentative de médiation familiale préalable, les parties devront alors déposer une nouvelle demande et justifier qu’ils ont procédé à une tentative de médiation familiale, une information sur la médiation familiale préalable obligatoire étant disponible au service d’accueil du tribunal, dans les maisons et les points d’accès au droit ; LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVREUX [Adresse 4] [Localité 2] RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS, Minute n° N° RG 24/00376 - N° Portalis DBXU-W-B7I-HVLH S.A. CAISSE D'EPARGNE ET DE PREVOYANCE NORMANDIE C/ [M] [L] [B] [E] JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D'EVREUX Mis à disposition au greffe en vertu de l'article 450 du Code de procédure civile le 26 Septembre 2024 et signé par Thierry ROY, Juge des contentieux de la protection et Catherine POSÉ, Greffier DEMANDERESSE : S.A. CAISSE D'EPARGNE NORMANDIE [Adresse 1] [Localité 5] Représentée par Maître Pascale BADINA, Avocat au Barreau de ROUEN - Substituée par Maître Hadda ZERD, Avocat au Barreau de ROUEN DÉFENDEURS : Madame [M] [L] [Adresse 6] [Adresse 6] [Localité 3] Non Comparante Monsieur [B] [E] [Adresse 6] [Adresse 6] [Localité 3] Non Comparant DÉBATS à l'audience publique du : 05 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Juge des contentieux de la protection : Thierry ROY Greffier : Catherine POSÉ JUGEMENT : Réputé contradictoire, rendu publiquement et en premier ressort Copies certifiées conformes délivrées le : Copie exécutoire délivrée le : à : EXPOSÉ DU LITIGE Selon offre préalable acceptée le 10 février 2023, la S.A. CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE a consenti à Monsieur [B] [E] et Madame [M] [L] un prêt personnel (dossier n°4348 082 916 9003) d'un montant en capital de 24.000 euros, remboursable en 120 mensualités de 262,73 euros, assurance facultative incluse, avec intérêts au taux effectif global de 6,07 %. Plusieurs échéances n'ayant pas été honorées, la S.A. CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE a entendu se prévaloir de la déchéance du terme et en a informé l’emprunteur par lettres datées des 03 et 28 août 2023. Par acte d’huissier de justice du 09 avril 2024, la S.A. CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE a fait assigner Monsieur [B] [E] et Madame [M] [L] devant le Juge des Contentieux de la Protection près du Tribunal Judiciaire d’EVREUX en paiement des sommes dues. A l’audience du 05 juin 2024, Le tribunal a soulevé d'office dans le respect du contradictoire et conformément à l'article R. 632-1 du code de la consommation, la forclusion, la date de déblocage des fonds, la déchéance du droit aux intérêts y compris au taux légal, pour des motifs consignés sur une note remise à l’audience aux parties, notamment le défaut ou l’insuffisance de vérification de la solvabilité de l’emprunteur au moyen d’un nombre suffisant d’informations, autre que ses simples déclarations. La S.A. CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE, représentée par son Conseil, s'en est référée à son acte introductif d’instance. Elle a ainsi sollicité de voir condamner l’emprunteur au paiement de : 26.220,30 euros à titre principal, avec intérêts au taux contractuel de 5,69% l’an sur la somme de 24.931,13 euros à compter du 22 mars 2024 ;800 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ;Outre les entiers dépens. Elle a également pu émettre des observations sur le respect des règles susvisées et a été autorisée à produire une note en délibéré sous quinze jours. Monsieur [B] [E] et Madame [M] [L], bien que régulièrement assignés, n’ont pas comparu. L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION Aux termes de l'article 472 du Code de procédure civile : "Si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée." Aux termes de l'article 473 du Code de procédure civile : "Lorsque le défendeur ne comparaît pas, le jugement est rendu par défaut si la décision est en dernier ressort et si la citation n'a pas été délivrée à personne. Le jugement est réputé contradictoire lorsque la décision est susceptible d'appel ou lorsque la citation a été délivrée à la personne du défendeur. " Le présent litige est relatif à un crédit soumis aux dispositions de la loi n° 2010-737 du 1er juillet 2010 de sorte qu'il sera fait application des articles du code de la consommation dans leur rédaction en vigueur après le 1er mai 2011 et selon la numérotation issue de l'ordonnance du 14 mars 2016. L'article R. 632-1 (anciennement L. 141-4) du code de la consommation permet au juge de relever d’office tous les moyens tirés de son application. La S.A. CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE a été mise en mesure de répondre aux moyens soulevés à l’audience par le tribunal. Il convient de rappeler qu’aux termes des articles L. 341-1 et suivants du code de la consommation, le prêteur qui accorde un crédit en manquant aux obligations fixées par les articles L. 312-85, L,312-12 L. 312-14 et L. 312-16, L. 312-17, L. 312-18, L.312-21, L.312-28, L. 312-29, L. 312-43 et L. 312-85 à L. 312-87 ainsi que L. 312-92, L. 312-64, L. 312-65 et L. 312-66, L. 312-31 et L. 312-89, L. 312-68, L. 312-69 et L. 312-70, est déchu du droit aux intérêts. I - SUR LA DEMANDE EN PAIEMENT DU SOLDE DU PRÊT : - Sur le respect du délai de forclusion Il résulte de l'historique de compte que le premier incident de paiement non régularisé est intervenu le 07 avril 2023. Ainsi, en faisant assigner le 09 avril 2024, la S.A. CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE a intenté son recours avant l'expiration du délai biennal de forclusion de l'article R 312-35 du Code de la consommation. Son action est donc recevable.  - Sur la vérification de la solvabilité Aux termes de l'article L.312-16 du code de la consommation : « Avant de conclure le contrat de crédit, le prêteur vérifie la solvabilité de l'emprunteur à partir d'un nombre suffisant d'informations, y compris des informations fournies par ce dernier à la demande du prêteur ». En l'espèce, la S.A. CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE ne justifie pas avoir vérifié la solvabilité des emprunteurs au moyen d’un nombre suffisant d’informations. En effet, les ressources déclarées sur la fiche de renseignements sont erronées puisque est noté pour Monsieur [B] [E] un salaire de 1.822 euros alors que les trois bulletins de paie communiqués démontrent que celui-ci bénéficie d’une rémunération moyenne mensuelle de 1.670 euros. Les bulletins de salaires de Madame [M] [L] ne sont pas communiqués. Il est indiqué dans cette même fiche de dialogue que les emprunteurs sont logés par la famille tout en portant une somme de 695 euros au titre du loyer de résidence principale sans aucune pièce justificative annexée. Par ailleurs, seuls deux crédits sont visés sur cette fiche de dialogue alors que trois crédits sont concernés par cette opération de regroupement de crédits comme le démontre la liste des crédits renouvelables à clôturer par BPCE Financement et le document d’information sur le regroupement de crédit sans qu’aucun des justificatifs pourtant visés dans ledit document ne soit annexé. Pourtant, s'agissant d’un crédit de 24.000 euros, la vigilance du prêteur se devait d’être renforcée. Il est ainsi manifeste que la société de crédit ne justifie pas qu’elle disposait d'informations suffisantes pour en évaluer de manière effective les capacités de remboursement. Dès lors, la S.A. CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE doit être déchue de son droit aux intérêts, conformément aux articles L341-2 et L341-4 du code de la consommation sans qu'il ne soit nécessaire d'examiner les autres moyens soulevés d'office par le juge. Cette sanction devant revêtir un caractère effectif et dissuasif pour le prêteur (CJUE, 27 mars 2014, question préjudicielle) doit être appliquée tant aux intérêts au taux contractuel qu'aux intérêts au taux légal. - Sur le montant de la créance Il convient de rappeler qu'en application de l'article L.341-8 du code de la consommation, lorsque le prêteur est déchu du droit aux intérêts dans les conditions prévues aux articles L.341-1 à L.341-7, l'emprunteur n'est tenu qu'au seul remboursement du capital suivant l'échéancier prévu, ainsi que, le cas échéant, au paiement des intérêts dont le prêteur n'a pas été déchu. Cette limitation légale de la créance du prêteur exclut ainsi que le prêteur puisse prétendre au paiement de l'indemnité prévue par les articles L.312-39 et D.312-16 du Code de la consommation ou à une indemnité contractuelle de résiliation. Ainsi, il convient de déduire du capital prêté d’un montant total de 24.000 euros, la somme de 0 euros déjà versée par les emprunteurs selon l'historique de compte arrêté au 07 août 2023 et la somme de 500,00 euros correspondant aux versements postérieurs à la déchéance du terme selon le décompte actualisé au 21 mars 2024, soit une somme restant due de 23.500 euros. En conséquence, Monsieur [B] [E] et Madame [M] [L] seront condamnés, en vertu des dispositions de l’article IV-5 de l’offre de prêt qui prévoit expressément la solidarité entre co-emprunteurs, solidairement au paiement de cette somme, sans intérêts. II – SUR LES AUTRES DEMANDES : - Sur les dépens  Conformément à l'article 696 du Code de procédure civile, la partie succombante doit supporter les dépens. Il y aura donc lieu de condamner in solidum Monsieur [B] [E] et Madame [M] [L] de ce chef. - Sur les frais irrépétibles  En vertu de l'article 700 du Code de procédure civile, le juge peut condamner la partie perdante à payer une somme au titre des frais de justice exposés et non compris dans les dépens. Cependant pour des raisons d'équité tirées de la situation des parties, il peut, même d'office, dire qu'il n'y a pas lieu à cette condamnation. En l'espèce, compte tenu des situations économiques respectives des parties, il ne sera pas fait droit à cette demande. - Sur l’exécution provisoire  Conformément à l'article 514 du Code de procédure civile, l'exécution provisoire de la présente décision est de droit. PAR CES MOTIFS Le Juge des contentieux de la protection, Statuant après débats en audience publique, par jugement réputé contradictoire, rendu en premier ressort et par mise à disposition au greffe, DÉCLARE recevable le recours de la S.A. CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE ; PRONONCE la déchéance du droit aux intérêts conventionnels et légaux de la S.A. CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE au titre de l'offre de prêt souscrite le 10 février 2023 par Monsieur [B] [E] et Madame [M] [L] ; CONDAMNE SOLIDAIREMENT Monsieur [B] [E] et Madame [M] [L] à payer à la S.A. CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE, la somme de 23.500 euros, sous réserve des versements postérieurs non pris en compte dans les historiques et décomptes mentionnés dans les motifs de la présente décision ; CONDAMNE in solidum Monsieur [B] [E] et Madame [M] [L] aux entiers dépens ; DÉBOUTE les parties de toute demande plus ample ou contraire ; RAPPELLE que l'exécution provisoire de la présente décision est de droit. En foi de quoi le présent jugement a été signé par le Président et le Greffier LE PRESIDENT LE GREFFIER
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Tribunal judiciaire
[ "24/00717" ]
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Autre
2024-09-26
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24/00717
Tribunal judiciaire de Créteil
Désigne un expert ou un autre technicien
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Section des Référés
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2024-09-27
54G
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MINUTE N° : ORDONNANCE DU : 26 Septembre 2024 DOSSIER N° : N° RG 24/00717 - N° Portalis DB3T-W-B7I-VB4F CODE NAC : 54G - 0A AFFAIRE : [V]-[G] [D] C/ S.D.C. 23 rue de Valmy CHARENTON LE PONT, [P] [C] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CRETEIL Section des Référés ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ LE JUGE DES REFERES : Monsieur Benjamin VERNOTTE, Vice-Président GREFFIER : Madame Valérie PINTE, Greffier PARTIES : DEMANDEUR Monsieur [V]-[G] [D] né le 20 Octobre 1957 à TUNIS (TUNISIE), nationalité française, professeur d’université, demeurant 23 rue de Valmy - 94220 CHARENTON LE PONT représenté par Maître François AUDARD, avocat au barreau du VAL-DE-MARNE - Vestiaire : 156 DEFENDEURS SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU 23 RUE DE VALMY - 94220 CHARENTON LE PONT représenté par son syndic le Cabinet FOCNIA PARI RIVE GAUCHE dont le siège social est sis 200 rue Raymond Losserand - 75014 PARIS non représenté Monsieur [P] [C] né le 05 Juillet 1969 à PARIS, nationalité française, demeurant 18 rue Poleymieux - 69270 COUZON AU MONT D’OR non représenté ******* Débats tenus à l’audience du : 16 Juillet 2024 Date de délibéré indiquée par le Président : 26 Septembre 2024 Ordonnance rendue par mise à disposition au greffe le 26 Septembre 2024 ******* EXPOSE DU LITIGE Vu les assignations en référé délivrées les 24 avril et 17 juin 2024 à M. [P] [C] et le syndicat des copropriétaires du 23 rue de Valmy - 94220 Charenton Le Pont et à PARTIE3, à la demande de M. [V] [D], aux fins, notamment, de voir ordonner une mesure d’expertise ; L’affaire a été entendue à l’audience du 16 juillet 2024 lors de laquelle M. [V] [D] a maintenu ses demandes. M. [P] [C] et le syndicat des copropriétaires du 23 rue de Valmy - 94220 Charenton Le Pont n'ont pas constitué avocat, de sorte qu’il est statué par décision réputée contradictoire. A l’issue des débats, l’affaire a été mise en délibéré, les parties étant informées que la décision serait rendue ce jour par mise à disposition au greffe. MOTIFS Sur la demande d'expertise Aux termes des dispositions de l’article 145 du code de procédure civile, il peut être ordonné en référé toute mesure d’instruction légalement admissible, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige ; il suffit ainsi qu’un procès futur soit possible, qu’il ait un objet et un fondement suffisamment déterminés et que sa solution puisse dépendre de la mesure d’instruction sollicitée. Tel est le cas en l’espèce, dès lors qu’il est produit des éléments établissant que de nombreux désordres affectent tant son appartement situé au 4e étage du bâtiment D de l'immeuble sis 23 rue de Valmy - 94220 Charenton le Pont (notamment sa chaudière à gaz) que les parties communes de l'immeuble : dysfonctionnement de la chaudière, conduits obstrués par des gravats, non-conformité de l'installation électrique, infiltrations d'eau dans la colonne de la chaudière ayant engendré un début d'incendie le 15 octobre 2022, toiture fuyarde). Il convient donc de faire droit à la demande d'expertise, dans les conditions indiquées au dispositif. La mesure étant ordonnée dans l'intérêt de la partie demanderesse, celle-ci devra avancer la provision à consigner pour les frais d'expertise, dans les conditions fixées au dispositif. Sur les demandes accessoires En application de l’article 696 du Code de procédure civile, il convient de condamner M. [V] [D] aux dépens. PAR CES MOTIFS Statuant par mise à disposition au greffe, en premier ressort, par ordonnance réputée contradictoire, exécutoire à titre provisoire, ORDONNONS une expertise ; COMMETTONS pour y procéder : [K] [E] AAPR ARCHITECTES - 95 rue de Meaux 75019 PARIS 19 Tél : 01.42.08.40.01 Fax : 01.42.08.40.02 Port. : 06.72.09.55.74 Email : philippe.richard.expert@aapr.fr Expert inscrit sur la liste de la Cour d’appel de Paris, lequel pourra prendre l’initiative de recueillir l’avis d’un autre technicien, mais seulement dans une spécialité distincte de la sienne; avec mission de : - se faire préciser les liens contractuels entre les divers intervenants ; - relever et décrire les désordres et malfaçons allégués expressément dans l’assignation et affectant l'immeuble litigieux, ainsi que les non conformités et/ou inachèvements allégués ; - en détailler l’origine, les causes et l’étendue, et fournir tous éléments permettant à la juridiction de déterminer à quels intervenants ces désordres, malfaçons, non conformités et/ou inachèvements sont imputables, et dans quelles proportions ; - donner son avis sur les conséquences de ces désordres, malfaçons, non conformités et/ou inachèvements quant à la solidité, l'habitabilité, l'esthétique du bâtiment, et, plus généralement quant à l'usage qui peut en être attendu ou quant à la conformité à sa destination ; - à partir de devis d'entreprises fournis par les parties, sur proposition, le cas échéant du maître d'œuvre de leur choix, donner un avis sur la ou les solutions appropriées pour remédier aux désordres entachant l'ouvrage et sur le coût des travaux utiles ; - donner son avis sur les préjudices et coûts induits par ces désordres, malfaçons, inachèvements ou non conformités et sur leur évaluation, dès lors que ces demandes sont présentées de manière motivée ; - rapporter toutes autres constatations utiles à l'examen des prétentions des parties ; - donner, le cas échéant, son avis sur les comptes entre les parties ; DISONS que pour procéder à sa mission l’expert devra : - convoquer et entendre les parties, assistées, le cas échéant, de leurs conseils, et recueillir leurs observations à l'occasion de l'exécution des opérations ou de la tenue des réunions d'expertise ; - se faire remettre toutes pièces utiles à l'accomplissement de sa mission, notamment, s’il le juge utile, les pièces définissant le marché, les plans d’exécution, le dossier des ouvrages exécutés ; - se rendre sur les lieux, 23 rue de Valmy - 94220 Charenton le Pont et si nécessaire en faire la description, au besoin en constituant un album photographique et en dressant des croquis ; - à l’issue de la première réunion d’expertise, ou dès que cela lui semble possible, et en concertation avec les parties, définir un calendrier prévisionnel de ses opérations ; l’actualiser ensuite dans le meilleur délai : . en faisant définir une enveloppe financière pour les investigations à réaliser, de manière à permettre aux parties de préparer le budget nécessaire à la poursuite de ses opérations; . en indiquant les mises en cause, les interventions volontaires ou forcées qui lui paraissent nécessaires et en invitant les parties à procéder auxdites mises en cause dans le délai qu’il fixera; . en les informant de l’évolution de l’estimation du montant prévisible de ses frais et honoraires et en les avisant de la saisine du juge du contrôle des demandes de consignation complémentaire qui s’en déduisent ; . en les informant, le moment venu, de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse ; - au terme de ses opérations, adresser aux parties un document de synthèse, sauf exception dont il s’expliquera dans son rapport (par ex. : réunion de synthèse; communication d’un projet de rapport), et y arrêter le calendrier de la phase conclusive de ses opérations : . fixant, sauf circonstances particulières, la date ultime de dépôt des dernières observations des parties sur le document de synthèse, . rappelant aux parties, au visa de l’article 276 alinéa 2 du code de procédure civile, qu’il n’est pas tenu de prendre en compte les observations transmises au-delà de ce délai. DISONS qu’en cas d'urgence ou de péril en la demeure reconnu par l'expert, ce dernier pourra autoriser les demandeurs à faire exécuter à leurs frais avancés, pour le compte de qui il appartiendra, les travaux estimés indispensables par l'expert, sous la direction du maître d'œuvre des demandeurs, par des entreprises qualifiées de son choix ; que, dans ce cas, l'expert déposera une note circonstanciée aux parties, précisant la nature, l'importance et le coût de ces travaux ; DONNONS délégation au juge chargé du contrôle des expertises pour suivre les opérations d'expertise et statuer sur tous les incidents ; DISONS qu’en cas d’empêchement, l'expert sera remplacé par ordonnance sur requête du juge chargé du contrôle des expertises ; FIXONS à 5 000 euros le montant de la somme à consigner à la Régie d'avances et de recettes du tribunal judiciaire de Créteil par la partie demanderesse dans le mois qui suit l'avis de consignation, et disons qu'à défaut de consignation dans le délai et selon les modalités ci-dessus mentionnées et sauf prorogation de délai sollicitée en temps utile, la désignation sera caduque ; DISONS que l’original du rapport devra être déposé au greffe du tribunal, dans les SIX MOIS de la réception de l'avis de consignation, sauf prorogation de ce délai, dûment sollicitée en temps utile auprès du juge du contrôle, ainsi qu’une copie du rapport à chaque partie (ou à son avocat pour celles étant assistées) ; CONDAMNONS M. [V] [D] aux dépens. FAIT AU PALAIS DE JUSTICE DE CRÉTEIL, le 26 septembre 2024 LE GREFFIER LE JUGE DES RÉFÉRÉS,
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Tribunal judiciaire
[ "20/03260" ]
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Autre
2024-09-26
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20/03260
Tribunal judiciaire d'Évry
Prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal
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2ème Chambre B
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2024-09-27
20J
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVRY-COURCOURONNES MINUTE N° 2024/ AUDIENCE DU 26 Septembre 2024 2EME CHAMBRE B AFFAIRE N° RG 20/03260 - N° Portalis DB3Q-W-B7E-NKCL JUGEMENT DE DIVORCE AFFAIRE : [K] [C] [L] [U] C/ [J] [R] épouse [U] Pièces délivrées CCCFE le CCC le PARTIE DEMANDERESSE : Monsieur [K] [C] [L] [U] né le [Date naissance 1] 1967 à [Localité 14] (94), demeurant [Adresse 6] représenté par Me Eric BOITARD, avocat au barreau de HAUTS-DE-SEINE plaidant, Me Sandrine COHEN, avocat au barreau de l’ESSONNE postulant PARTIE DEFENDERESSE : Madame [J] [R] épouse [U] née le [Date naissance 1] 1972 à [Localité 9] (93), demeurant [Adresse 2] représentée par Me Christine POUYET, avocat au barreau de l’ESSONNE plaidant LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES : Madame Samira REKIK, Juge en charge des affaires familiales LE GREFFIER : Madame Amel MEJAI, Greffier DÉBATS : L'instruction ayant été close par ordonnance en date du 02 Mai 2024, l'affaire a été appelée en Chambre du Conseil, le 20 Juin 2024. ******** EXPOSE DU LITIGE Monsieur [K] [U] et Madame [J] [R] se sont mariés le [Date mariage 4] 2001 à [Localité 13] (91), sans contrat de mariage préalable. De leur union sont issus deux enfants : - [T] [G] [U], née le [Date naissance 3] 1998 à [Localité 11] (94), majeure - [S] [Z] [U], né le [Date naissance 5] 2003 à [Localité 12] (91), majeur. Par requête enregistrée au greffe le 7 juillet 2020, Madame [J] [R] a formé une demande en divorce. Par ordonnance de non-conciliation en date du 11 mai 2021, le juge conciliation a fixé notamment les mesures suivantes : "Autorisons l'époux demandeur à assigner en divorce et rappelons les dispositions de l'article 1113 du nouveau Code de procédure civile: * Dans les trois mois du prononcé de l'ordonnance, seul l'époux qui a présenté la requête initiale peut assigner en divorce. En cas de réconciliation ou si l'instance n'a pas été introduite dans les trente mois du prononcé de l'ordonnance, toutes ses dispositions sont caduques."; Rappelons que la demande introductive d'instance doit comporter, à peine d'irrecevabilité, une proposition de règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des époux; Constatons la résidence séparée des époux; Attribuons à Monsieur [K] [U] la jouissance du domicile conjugal sis [Adresse 6] à [Localité 13] (91), bien propre, et du mobilier du ménage, à charge pour lui d'assumer les charges du logement; Condamnons Monsieur [K] [U] à verser à Madame [J] [R] une pension alimentaire de 100 euros (cent euros) par mois au titre du devoir de secours; Attribuons à Madame [J] [R] la jouissance du véhicule CITROEN C3 immatriculé [Immatriculation 8], et à Monsieur [K] [U] celle des véhicules BMW immatriculé [Immatriculation 7] et TOURAN immatriculé [Immatriculation 10], à charge pour chaque époux d'assumer les charges d'entretien et d'assurance du ou des véhicules dont il a la jouissance; Disons que l'autorité parentale à l'égard de [S] est exercée en commun par les deux parents; Fixons la résidence de [S] en alternance au domicile de chacun des parents, semaines paires chez le père, semaines impaires chez la mère, sauf meilleur accord; Disons qu'à l'occasion des vacances scolaires, la résidence de [S] sera alternativement fixée : - chez le père la première moitié des vacances les années paires et la seconde moitié les années impaires, et inversement chez la mère ; Fixons la contribution mensuelle à l'entretien et à l'éducation de [T] que Monsieur [K] [U] versera à Madame [J] [R], à la somme de 200 euros (deux cents euros); Au besoin condamnons Monsieur [K] [U] à payer cette somme; Déboutons Madame [J] [R] de sa demande de contribution à l'entretien et l'éducation de [S]; Disons que les frais de santé de [T] et de [S] non remboursés, ainsi que les frais de scolarité, de voyages scolaires et d'activités extra-scolaires de [S] seront pris en charge par les parents au prorata de leurs revenus respectifs, sous réserve qu'ils aient été exposés d'un commun accord; Rejetons toute autre demande plus ample ou contraire; Rappelons que la présente ordonnance est exécutoire par provision; Réservons les dépens;" Par acte de commissaire de justice en date du 25 janvier 2023, Monsieur [K] [U] a assigné Madame [J] [R] en divorce. Par ordonnance en date du 10 novembre 2023, le juge de la mise en état a statué comme suit: "DECLARE les demandes de Madame [J] [R] recevables, SUPPRIME la contribution à l'entretien et à l'éducation de [T] mise à la charge du père par ordonnance de non-conciliation en date du 11 mars 2021 à compter de la présente décision, FIXE à la somme de 250 euros (DEUX CENT CINQUANTE EUROS) par mois le montant de la pension alimentaire que doit verser Monsieur [K] [U] à Madame [J] [R] pour l'entretien et l'éducation de [S] [U], ORDONNE que cette pension alimentaire soit due à compter de la présente décision au prorata du mois restant en cours, et qu'elle devra être payée ensuite d'avance au domicile du créancier au plus tard le 5 du mois, 12 mois sur 12, RAPPELLE que cette contribution est due jusqu'à la majorité de l'enfant ou jusqu'à la fin de ses études le cas échéant, à charge pour le parent créancier de justifier le 1er novembre de chaque année de la poursuite de ces études, et en tout cas si l'enfant majeur ne peut pas atteindre l'indépendance financière, CONDAMNE au besoin Monsieur [K] [U] au paiement de la pension alimentaire à compter de la présente décision, ORDONNE le versement par Monsieur [K] [U] de ladite contribution directement entre les mains de [S] [U], ECARTE d'office l'application du dispositif de l'ARIPA, DIT que les frais de permis de conduire de l'enfant [S] seront pris en charge par moitié par les deux parents, au besoin les y CONDAMNE, MAINTIENT les autres dispositions non contraires de l'ordonnance de non-conciliation en date du 11 mars 2021, RESERVE les dépens de l'instance, RENVOIE à la mise en état du 07 décembre 2023 pour conclusions au fond des parties, RAPPELLE que les mesures relatives à l'exercice de l'autorité parentale ainsi qu'à la contribution à l'éducation et à l'entretien des enfants sont exécutoires de droit à titre provisoire, DIT que la présente décision sera signifiée par Commissaire de Justice par la partie la plus diligente, faute de quoi elle ne sera pas susceptible d'exécution forcée, RAPPELLE que la présente décision est susceptible d'appel dans les quinze jours suivant la signification par voie de commissaire de justice, et ce, auprès du greffe de la cour d'appel de Paris." Par conclusions régulièrement notifiées par RPVA le 23 avril 2024 Monsieur [K] [U] a sollicité du juge du divorce qu'il statue comme suit: "Vu les articles 237 et 238 du Code civil, Vu l ' ordonnance de non conciliation prononcée le 11 mars 2021, - Constater que les époux [U] ont cessé toute communauté de vie depuis plus de deux ans. En conséquence, - Prononcer le divorce sur le fondement des articles 237 et 238 du Code civil, - Ordonner la mention du jugement à intervenir en marge de l ' acte de mariage des époux [U] ainsi qu ' en marge de leurs actes de naissance et tous autres actes prévus par la loi, - Constater que Monsieur [U] a formulé une proposition qui satisfait aux dispositions de l ' article 257-2 du Code civil quant au règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des époux. - Dire que les parties doivent procéder à un partage amiable de leurs intérêts patrimoniaux, - Dire qu'à défaut d'y parvenir, les parties devront procéder conformément aux dispositions des articles 1359 et suivants du code de procédure civile, - Débouter Madame [R] de sa demande tendant à conserver l'usage de son nom d'épouse, - Fixer la date des effets du divorce au 11 mars 2021, - Débouter Madame [R] de sa demande de prestation compensatoire, - Débouter Madame [R] de sa demande tendant à la fixation de la contribution mensuelle de Monsieur [U] pour l'entretien et l'éducation de [S] à la somme de 300 €." Par conclusions régulièrement notifiées par RPVA le 28 mars 2024 intitulées "conclusions récapitulatives", Madame [R] a sollicité du juge du divorce qu"il statue comme suit: "Vu les articles 237 et suivants du Code civil Recevoir Madame [R] en toutes ses demandes, fins et conclusions Se faisant, PRONONCER le divorce des époux sus nommés pour altération de la vie commune ORDONNER la mention du dispositif du jugement à intervenir en marge de l'acte de mariage de Madame [R] et Monsieur [U], ainsi qu'en marge de l'acte de naissance de chacun d'eux, FIXER la date des effets du divorce à la date de l'ordonnance de non-conciliation FIXER les mesures accessoires au divorce relatives aux époux comme suit : o Juger que Madame [R] conservera l'usage du nom marital o Juger que les donations et avantages matrimoniaux seront révoqués. o Condamner Monsieur [U] à verser à Madame [R] la somme de 35 000 euros au titre de la prestation compensatoire. o Ordonner la liquidation et le partage des intérêts patrimoniaux des époux conformément à leur régime matrimonial. CONDAMNER Monsieur [U] à verser la somme mensuelle de 300 euros au titre de sa contribution alimentaire et à l'entretien de son fils, directement entre les mains de ce dernier DEBOUTER Monsieur [U] de ses demandes JUGER ne pas y avoir lieu à écarter l'exécution provisoire. CONDAMNER Monsieur [U] aux entiers dépens." La décision sera contradictoire. Pour un exposé complet des moyens et prétentions des parties, il sera renvoyé à leurs écritures conformément à l'article 455 du Code de procédure civile. La clôture a été prononcée le 2 mai 2024 et l'affaire appelée à l'audience des plaidoiries du 20 juin 2024. L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition de la décision au greffe. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée]Par ces motifs"; et qu'aucune des parties ne formule de demande subsidiaire. Dès lors, au regard de la situation financière des parties, de l'absence d'élément nouveau substantiel dans les situations fiinancières des parties ou celle de [S], Madame [J] [R] sera déboutée de de sa demande. IV- SUR LES AUTRES DEMANDES - Sur les dépens Par dérogation aux articles 237 du code civil et 1127 du code de procédure civile, il y a lieu de dire en l'espèce que chacune des parties conservera la charge de ses frais et dépens. - L'exécution provisoire En application des dispositions de l'article 1074-1 du code de procédure civile, les décisions du juge aux affaires familiales qui mettent fin à l'instance ne sont exécutoires à titre provisoire que si elles l'ordonnent. Le jugement de divorce étant susceptible d'être retranscrit sur les actes d'état civil, l'exécution provisoire est incompatible avec la nature de l'affaire. PAR CES MOTIFS Samira REKIK, Juge du Tribunal Judiciaire déléguée aux affaires familiales assistée de Amel MEJAI, Greffier, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par décision contradictoire et susceptible d'appel, après débats non publics, DECLARE la demande en divorce recevable; PRONONCE pour altération définitive du lien conjugal le divorce selon les article 237 et suivants du code civil de : Monsieur [K] [U] né le [Date naissance 1] 1967 à [Localité 14], de nationalité française, Et Madame [J] [R] née le [Date naissance 1] 1972 à [Localité 9], de nationalité française; Lesquels se sont mariés le [Date mariage 4] 2001 à [Localité 13] (91), sans contrat de mariage préalable. ORDONNE la publicité de cette décision en marge des actes de l'état civil des époux conformément aux dispositions de l'article 1082 du code de procédure civile : -soit portée en marge de l'acte de mariage ainsi que de l'acte de naissance de chacun des époux, au vu d'un extrait de la décision ne comportant que son dispositif et accompagné de la justification de son caractère exécutoire conformément à l'article 506 du Code civil ; - si le mariage a été célébré à l'étranger et en l'absence d'acte de mariage conservé par une autorité française, soit portée en marge de l'acte de naissance de chacun des époux, si cet acte est conservé sur un registre français et, à défaut, que soit conservée au répertoire mentionné à l'article 4-1 du décret n°65-422 du 1er juin 1965 portant création d'un service central d'état-civil au ministère des Affaires Étrangères, étant précisé que cette mention ne peut être portée en marge de l'acte de naissance d'un Français qu'après transcription sur les registres de l'état-civil de l'acte de mariage célébré par l'autorité étrangère à compter du 1er mars 2007 ; DIT que le jugement de divorce prend effet dans les rapports entre époux, en ce qui concerne les biens, dès la date de l'ordonnance de non-conciliation, soit à compter du 11 mars 2021; DEBOUTE Madame [J] [R] de sa demande de conservation de l'usage du nom marital "[U]"; DIT en conséquence que Madame [J] [R] reprendra l'usage de son nom patronymique à l'issue du prononcé du divorce; CONSTATE la révocation des donations et avantages matrimoniaux que Monsieur [K] [U] et Madame [J] [R] ont pu, le cas échéant, se consentir, RAPPELLE que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux et des dispositions à cause de mort, accordées par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l'union ; DÉCLARE le juge du divorce incompétent pour ordonner la liquidation et le partage des intérêts patrimoniaux en l'absence de justification des désaccords subsistant entre les parties ; RAPPELLE que les parties s'engagent dans une liquidation amiable de leurs intérêts patrimoniaux, et qu'en cas d'échec de la tentative de partage amiable, il appartiendra aux parties ou à l'une d'elles de solliciter l'application des dispositions sur le partage judiciaire en saisissant le juge aux affaires familiales par voie d'assignation; DEBOUTE Madame [J] [R] de sa demande de prestation compensatoire ; DEBOUTE Madame [J] [R] de sa demande visant à condamner le père à verser la somme de 300 euros au titre de la contribution à l'entretien et à l'éducation de [S] entre les mains de ce dernier; RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de plein droit s'agissant des mesures relatives à l'enfant, DIT n'y avoir lieu à ordonner l'exécution provisoire pour le surplus, DÉBOUTE les parties de leurs autres demandes plus amples ou contraires, DIT que chaque partie conserve la charge de ses dépens, RAPPELLE que la présente décision doit faire l'objet d'une signification par commissaire de justice à l'initiative de la partie la plus diligente sinon elle ne sera pas susceptible d'exécution forcée, RAPPELLE qu'à défaut d'avoir été signifiée dans les six mois de sa date, la présente décision est réputée non avenue. RAPPELLE que les parties disposent d'un délai d'un mois à compter de la notification, voire de la signification pour faire appel auprès du greffe de la Cour d'Appel de Paris, INFORME les parties que : - les demandes de modification des mesures portant sur les modalités de l'exercice de l'autorité parentale ou la contribution à l'entretien et l'éducation des enfants déposées au greffe du tribunal judiciaire d'Évry à partir du 1er septembre 2017 jusqu'au 31 décembre 2024 seront jugées irrecevables s'il n'est pas justifié qu'une tentative de médiation familiale a été effectuée préalablement, sauf en cas de demande conjointe des parents pour faire homologuer une convention ou si des violences ont été commises par l'un des parents sur l'autre ou sur l'enfant ou en cas d'autres motifs légitimes soumis à l'appréciation du juge, - en cas d'irrecevabilité pour défaut de preuve de tentative de médiation familiale préalable, les parties devront alors déposer une nouvelle demande et justifier qu'ils ont procédé à une tentative de médiation familiale, une information sur la médiation familiale préalable obligatoire étant disponible au service d'accueil du tribunal, dans les maisons et les points d'accès au droit. LE GREFFIER, LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES.
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Tribunal judiciaire
[ "23/00050" ]
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2024-09-26
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23/00050
Tribunal judiciaire de Nîmes
Déclare l'acte de saisine caduc ou le commandement valant saisie immobilière
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Saisie immobil.distribut
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RG - N° RG 23/00050 - N° Portalis DBX2-W-B7H-KCSR formule exécutoire le : à la SCP LOBIER & ASSOCIES REPUBLIQUE FRANCAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NÎMES LE JUGE DE L’EXECUTION EN MATIERE DE SAISIE IMMOBILIERE JUGEMENT du 26 Septembre 2024 Créancier poursuivant S.A. LA CAISSE D’EPARGNE ET DE PREVOYANCE DU LANGUEDOC ROUSSILLON dont le siège social est sis [Adresse 4], inscrite au RCS de MONTPELLIER sous le n°383 451 267, agissant poursuites et diligences de son représentant légal en exercice domicilié en cette qualité audit siège représentée par la SCP LOBIER & ASSOCIES, avocats au barreau de NIMES Débiteurs saisis M. [L] [T] né le [Date naissance 3] 1971 à [Localité 6], demeurant [Adresse 5], époux de Madame [I] [D] sous le régime de la communauté de biens réduite aux acquêts à défaut de contrat de mariage préalable à son union célébrée à la Mairie de [Localité 6] le [Date mariage 2] 2001 non comparant Mme [I] [D] née le [Date naissance 1] 1978 à [Localité 7], demeurant [Adresse 5], épouse de Monsieur [L] [T] sous le régime de la communauté de biens réduite aux acquêts à défaut de contrat de mariage préalable à son union célébrée à la Mairie de [Localité 6] le [Date mariage 2] 2001 non comparante jugement réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par Emmanuelle MONTEIL, juge de l’exécution, assistée de Julie CROS, Greffier ****** Vu le jugement d’orientation en date du 27 juin 2024 ordonnant la vente forcée de l’immeuble appartenant à M. [L] [T] et Mme [I] [D] à la présente audience des ventes du juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Nîmes. Vu les dispositions de l’article R 322-27 du Code des Procédures Civiles d’Exécution. RG - N° RG 23/00050 - N° Portalis DBX2-W-B7H-KCSR A cette audience, le créancier poursuivant ne sollicite pas la vente. Il n’existe pas de créancier inscrit, identifié ou régulièrement constitué, susceptible d’être subrogé dans les poursuites pour solliciter la vente forcée. SUR CE La caducité du commandement de payer valant saisie doit être constatée en l’absence de toute réquisition de vente de la part du créancier poursuivant ou d’un créancier inscrit subrogé ; La caducité emporte la mainlevée de la saisie immobilière ; Les frais de saisie engagés sont à la charge du créancier poursuivant en application des dispositions de l’article R 322-27 alinéa 2 du Code des Procédures Civiles d’Exécution, sauf meilleur accord des parties. PAR CES MOTIFS Le juge de l’exécution, statuant publiquement, en matière de saisie immobilière, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, Constate la caducité du commandement de payer valant saisie en date du 18 avril 2023 publié le 25 mai 2023 à la conservation des hypothèques de [Localité 6], volume 2023S n° 78 ; Dit que le prononcé de la caducité entraîne l’extinction de l’instance ; Constate la mainlevée de la procédure de saisie immobilière qui permet au conservateur des hypothèques de procéder à la radiation du commandement devenu caduc ; Dit que les frais de saisie engagés sont à la charge du créancier poursuivant en application des dispositions de l’article R 322-27 alinéa 2 du Code des Procédures Civiles d’Exécution sauf meilleur accord des parties. Le greffier Le juge de l’exécution
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Tribunal judiciaire
[ "23/00031" ]
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2024-09-26
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23/00031
Tribunal judiciaire de Nîmes
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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RG - N° RG 23/00031 - N° Portalis DBX2-W-B7H-J6F2 formule exécutoire le : à Maître Céline GUILLE de la SELARL CELINE GUILLE, Me Caroline DEIXONNE, Maître Gabriel CHAMPION de la SCP RD AVOCATS & ASSOCIES REPUBLIQUE FRANCAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NÎMES LE JUGE DE L’EXECUTION EN MATIERE DE SAISIE IMMOBILIERE JUGEMENT du 26 Septembre 2024 Créancier poursuivant S.A. LA SOCIETE GENERALE, dont le siège social est sis [Adresse 2], immatriculée au RCS de PARIS sous le n°552 120 222, représentée par ses représentants légaux domiciliés audit siège en cette qualité, venant aux droits et obligations de LA SOCIETE MARSEILLAISE DE CREDIT, SA dont le siège social est à [Adresse 7], immatriculée au RCS de MARSEILLE sous le n°054 806 542, en suite de la fusion absorption intervenu en date du 01/01/2023 venant aux droits de la BANQUE COURTOIS SA immatriculée au RCS de TOULOUSE sous le n°B302 182 258, dont le siège social est situé [Adresse 3] suite à apport partiel d’actif en date du 11 septembre 2012 représentée par la SELARL CELINE GUILLE, avocats au barreau de NIMES Débiteur saisi S.C.I. L’AMIRAL dont le siège social est sis [Adresse 4], immatriculée au RCS d’AVIGNON sous le n°384 792 491, pris en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège représentée par la SCP RD AVOCATS & ASSOCIES, avocats au barreau de NIMES Créanciers inscrits M. le Comptable du SIP DE [Localité 8] demeurant [Adresse 1] représentée par Me Caroline DEIXONNE, avocats au barreau de NIMES jugement contradictoire, en premier ressort, prononcé par Emmanuelle MONTEIL, juge de l’exécution, assistée de Julie CROS, Greffier ****** Vu le commandement délivré le 14 décembre 2022 par la SCP PELERIAUX GISCLARD BADAROUX, Commissaire de justice à NIMES à la requête de la S.A. LA SOCIETE GENERALE valant saisie de l’immeuble suivant : Sur la commune de [Localité 8] (30) - [Adresse 5] : consistant en une propriété bâtie cadastrée Section CD [Cadastre 6] au préjudice de la S.C.I. L’AMIRAL et publié le 30 janvier 2023 à la conservation des hypothèques de [Localité 8] volume 2023S n° 18. RG - N° RG 23/00031 - N° Portalis DBX2-W-B7H-J6F2 Vu l’assignation à comparaître à l’audience d’orientation du 25 Mai 2023 délivrée à la S.C.I. L’AMIRAL le 27 mars 2023 et dénoncée le 26 avril 2023 à M. le Comptable du SIP DE [Localité 8], créancier inscrit au jour de la publication du commandement. Vu le dépôt du cahier des conditions de la vente au greffe le 31 mars 2023. Vu l’état hypothécaire certifié en date du 09 février 2023. Vu les articles 1, 385, 394 et suivants du Code de procédure civile ; La SELARL CELINE GUILLE, représentant la S.A. LA SOCIETE GENERALE, fait connaître à l’audience sa volonté de se désister de sa demande et de mettre fin à l’instance ; Le désistement implique l’acceptation du défendeur, expresse ou implicite, laquelle n’est toutefois pas nécessaire si ce dernier n’a présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir au moment où le demandeur se désiste ; La SCP RD AVOCATS & ASSOCIES accepte le désistement qui produit immédiatement ses effets emportant extinction de l’instance et dessaisissement de la juridiction ; Aucun créancier ne demande a être subrogé dans les poursuites ; Conformément à l’article 399 du Code de procédure civile, le désistement emporte soumission de payer les frais de l’instance éteinte, sauf meilleur accord des parties ; PAR CES MOTIFS Le juge de l’exécution statuant par jugement contradictoire, en premier ressort; Reçoit le désistement d’instance de la S.A. LA SOCIETE GENERALE ; Constate que le désistement emporte extinction de l’instance et dessaisissement de la juridiction ; Laisse les dépens de l’instance à la charge de la S.A. LA SOCIETE GENERALE, sauf meilleur accord des parties. Le greffier Le juge de l’exécution
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Tribunal judiciaire
[ "24/00404" ]
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2024-09-26
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24/00404
Tribunal judiciaire d'Évreux
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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CTX Gal inf/= 10 000€
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2024-09-28
5AB
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVREUX [Adresse 3] [Localité 2] RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS, Minute n° N° RG 24/00404 - N° Portalis DBXU-W-B7I-HV3P S.A. LOGEMENT FAMILIAL DE L EURE C/ [D] [F] JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D'EVREUX Mis à disposition au greffe en vertu de l'article 450 du Code de procédure civile le 26 Septembre 2024 et signé par Thierry ROY, Juge des contentieux de la protection et Valérie DUFOUR, Greffier DEMANDERESSE : S.A. d'HLM LE LOGEMENT FAMILIAL DE L'EURE [Adresse 4] [Localité 2] Représentée par Madame [Y] [Z] – Responsable Contentieux – Munie d’un pouvoir DÉFENDEUR : Monsieur [D] [F] [Adresse 1] Esc 00 - Appt. 8 - Bât. B [Localité 2] comparant en personne DÉBATS à l'audience publique du : 05 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Juge des contentieux de la protection : Thierry ROY Greffier : Catherine POSE JUGEMENT : - contradictoire, rendu publiquement et en premier ressort Copies certifiées conformes délivrées le : Copie exécutoire délivrée le : à : Exposé du présent litige : La S.A LE LOGEMENT FAMILIAL DE L’EURE a donné à bail à Monsieur [D] [F], un appartement (n°2458) à usage d’habitation situé [Adresse 1], par contrat du 07 juillet 2023 moyennant un loyer mensuel total de 307,62 euros. Des loyers étant demeurés impayés, la S.A LE LOGEMENT FAMILIAL DE L’EURE a fait signifier au locataire un commandement de payer visant la clause résolutoire le 05 février 2024 ; puis elle a fait assigner Monsieur [D] [F] devant le Juge des Contentieux de la Protection près le Tribunal Judiciaire d'EVREUX par acte d'huissier du 15 avril 2024 pour obtenir notamment la résiliation du contrat, son expulsion et sa condamnation au paiement de l'arriéré locatif. A l’audience du 05 juin 2024, La S.A LE LOGEMENT FAMILIAL DE L’EURE, représentée par un salarié muni d’un pouvoir spécial, a actualisé le montant de la dette locative et s'en est référée à ses écritures initiales pour le surplus. Elle a ainsi sollicité du tribunal de voir : constater que le bail intervenu entre les parties se trouve résilié de plein droit par le jeu de la clause résolutoire insérée au contrat, conformément à la loi n°89-62 du 6 juillet 1989, le délai de deux mois prévus par les textes étant expiré,ordonner en conséquence l’expulsion immédiate du locataire et celle de tout occupant de son chef, et ce au besoin avec l’assistance de la force publique conformément aux dispositions des articles L.411-1 à L.433-2 et R. 411-1 à 442-1 du Code des procédures civiles d’exécution.condamner le locataire au paiement de la somme en principale actualisée de 2.348,10 euros, correspondant aux loyers et charges impayés au 04 juin 2024, au visa de l’article 1728 du Code civil et de l’article 24 de la loi n°89-62, outre les intérêts au taux légal à compter de la décision à intervenir et en application de l’article 1153-1 du Code civil,condamner le locataire au paiement d’une indemnité d’occupation égale au montant du loyer mensuel augmenté des charges, outre revalorisation légale, tel qu’il serait si le bail n’avait pas été résilié et ce jusqu’au départ effectif des lieux, sur le fondement de l’article 1240 du Code civil.condamner le locataire au paiement de la somme de 300 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile, les intérêts au taux légal à compter de la décision à intervenir en application de l’article 1153-1 du Code civil,condamner le locataire au paiement des frais et dépens de ce procès, lesquels comprendront notamment le coût du commandement de payer, de la présente assignation, et de ses suites, et le cas échéant aux frais d’expulsion, tels que serrurier, déménageur, constat d’état des lieux, etc…en application de l’article 696 du Code de procédure civile.prononcer l’exécution provisoire de la décision à intervenir sur le fondement de l’article 515 du Code de procédure civile. Par ailleurs, elle a indiqué être opposée à l'octroi de délais de paiement. Monsieur [D] [F], comparant en personne, a reconnu la dette et a demandé à pouvoir se maintenir dans les lieux en apurant l'arriéré locatif à hauteur d'une somme de 100,00 euros par mois en sus du loyer courant. Aucun diagnostic social et financier n’est pas parvenu au greffe avant l'audience. L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. Motifs de la décision : I. SUR LA RESILIATION ET L'EXPULSION : sur la recevabilité de l'action : Une copie de l’assignation a été notifiée à la préfecture de l'Eure par la voie électronique le 18 avril 2024, soit au moins six semaines avant l’audience, conformément aux dispositions de l’article 24 III de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989. Par ailleurs, elle justifie avoir saisi la CCAPEX le 23 janvier 2023 au moins six semaines avant la délivrance de l'assignation le 15 avril 2024 conformément aux dispositions de l’article 24 II de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989. L’action est donc recevable. - sur le bien-fondé de la demande : L'article 24 I de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989 prévoit que "toute clause prévoyant la résiliation de plein droit du contrat de location pour défaut de paiement du loyer ou des charges aux termes convenus ou pour non-versement du dépôt de garantie ne produit effet que deux mois après un commandement de payer demeuré infructueux". Le contrat de bail contient une clause résolutoire (article 5 page 8 des conditions générales annexées au contrat, paraphées et signées par les parties) et la bailleresse a fait délivrer un commandement de payer visant cette clause à Monsieur [D] [F] le 05 février 2024 pour un montant en principal de 708,51 euros. Il ressort de l'historique du compte que ce commandement est demeuré infructueux plus de deux mois, de sorte qu’il y a lieu de constater que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire contenue dans le bail étaient réunies à la date du 06 avril 2024 et que le contrat est résilié à cette date. L'expulsion de Monsieur [D] [F] sera ordonnée en conséquence. II. SUR LA DEMANDE DE CONDAMNATION AU PAIEMENT DES LOYERS ET INDEMNITES D'OCCUPATION : Aux termes de l'article 7 a) de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989, le locataire est obligé de : "payer le loyer et les charges récupérables aux termes convenus" La S.A LE LOGEMENT FAMILIAL DE L’EURE produit un décompte démontrant que Monsieur [D] [F] reste devoir, après soustraction des frais de poursuite (39,84 euros + 142,12 euros) et pénalités de SLS (25 euros + 2 X 7, 62 euros soit 15,24 euros) non justifiés et le cas échéant déjà compris dans les dépens, la somme de 2.307,86 euros à la date du 04 juin 2024. Ce décompte inclut une dernière ligne débitrice de 142,12 euros (frais de procédure) en date du 31 mai 2024 et une dernière ligne créditrice de 200,00 euros (règlement du locataire) le 04 avril 2024). Monsieur [D] [F], comparant, reconnaît cette dette. Il sera par conséquent condamné au paiement de la somme de 2.307,86 euros (terme de mai 2024 inclus) correspondant : aux arriérés locatifs exigibles jusqu'au 06 avril 2024, date d'acquisition de la clause résolutoire ;à l'indemnité d'occupation due à compter de cette date et jusqu'au terme de mai 2024, correspondant au dernier terme du décompte. Monsieur [D] [F] sera également condamné au paiement d'une indemnité mensuelle d’occupation à compter du mois de juin 2024 jusqu’à la date de la libération effective et définitive des lieux. Cette indemnité mensuelle d'occupation sera fixée au montant du loyer et des charges, tel qu'il aurait été si le contrat s'était poursuivi, afin de réparer le préjudice découlant pour le demandeur de l'occupation indue de son bien et de son impossibilité de le relouer. Conformément à la demande, dans les limites de cette dernière et en application des dispositions de l’article 1231-6 et 1231-7 du code civil, l’ensemble de ces condamnations est assorti des intérêts au taux légal à compter de la présente décision. III. SUR LES DELAIS DE PAIEMENT : L'article 24 V de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989 dispose que « le juge peut, même d'office, accorder des délais de paiement dans la limite de trois années, (...) au locataire en situation de régler sa dette locative. (...) Pendant le cours des délais ainsi accordés, les effets de la clause de résiliation de plein droit sont suspendus. (...) Si le locataire se libère dans le délai et selon les modalités fixées par le juge, la clause de résiliation de plein droit est réputée ne pas avoir joué ; dans le cas contraire, elle reprend son plein effet". En l'espèce, Monsieur [D] [F] sollicite des délais de paiement à hauteur de 100,00 euros par mois, en sus du loyer courant, pour apurer sa dette locative. Compte-tenu de l’absence de règlement depuis septembre 2024 hormis celui en date du 04 avril 2024 pour un montant de 200,00 euros inférieur au montant du loyer courant, Monsieur [D] [F] ne peut justifier d’une reprise du paiement du loyer courant et donc bénéficier de la suspension des effets de la clause résolutoire. Au vu des revenus indiqués par Monsieur [D] [F], sa proposition d’apurement ne permet pas d’envisager un règlement effectif de la dette locative dans le délai légal. Dans ces conditions, la juridiction est dans l’impossibilité de lui octroyer des délais de paiement. IV. SUR LES DEMANDES ACCESSOIRES : Monsieur [D] [F], partie perdante, supportera la charge des dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer, de l’assignation et de sa notification à la préfecture. Au regard de la situation respective des parties, il n'apparaît pas équitable de condamner, Monsieur [D] [F] sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile. Conformément à l'article 514 du Code de procédure civile, l'exécution provisoire est de droit. PAR CES MOTIFS, Le juge des contentieux de la protection statuant après débats en audience publique, par mise à disposition au greffe, DECLARE recevable l'action de la S.A LE LOGEMENT FAMILIAL DE L’EURE ; CONSTATE que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire figurant au bail conclu le 07 juillet 2023 entre d'une part la S.A LE LOGEMENT FAMILIAL DE L’EURE et d'autre part Monsieur [D] [F] concernant un appartement à usage d’habitation [Adresse 1], sont réunies à la date du 06 avril 2024 et que le contrat est résilié à cette date ; ORDONNE en conséquence à Monsieur [D] [F] de libérer les lieux et de restituer les clés dans le délai de quinze jours à compter de la signification du présent jugement ; DIT qu’à défaut pour Monsieur [D] [F] d’avoir volontairement libéré les lieux et restitué les clés dans ce délai, la S.A LE LOGEMENT FAMILIAL DE L’EURE pourra, deux mois après la signification d’un commandement de quitter les lieux, faire procéder à son expulsion ainsi qu’à celle de tous occupants de son chef, y compris le cas échéant avec le concours d’un serrurier et de la force publique ; CONDAMNE Monsieur [D] [F] à verser à la S.A LE LOGEMENT FAMILIAL DE L’EURE la somme de 2.307,86 euros à titre de loyers et indemnités d'occupation (terme de mai 2024 inclus) ; CONDAMNE Monsieur [D] [F] à verser à la S.A LE LOGEMENT FAMILIAL DE L’EURE une indemnité d'occupation mensuelle égale au montant du loyer mensuel révisé, augmentée des charges et indexée sur les variations prévues au bail, qui auraient été payés en cas de non résiliation du bail, à compter du mois de juin 2024 et jusqu’à la date de la libération effective et définitive des lieux ; CONDAMNE Monsieur [D] [F] aux dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer, de l’assignation et de sa notification à la préfecture ; RAPPELLE que l’ensemble de ces condamnations est assorti des intérêts au taux légal à compter de la présente décision ; DEBOUTE les parties de toutes demandes plus amples ou contraires ; RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit ; En foi de quoi le présent jugement a été signé par le Président et le Greffier LE PRESIDENT                                                                              LE GREFFIER
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Tribunal judiciaire
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Autre
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24/02999
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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Juge Libertés Détention
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2024-09-27
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COUR D’APPEL DE BORDEAUX TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX N° RG 24/02999 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZS6T N° Minute : 24/01944 ORDONNANCE DU 26 Septembre 2024 A l’audience publique du 26 Septembre 2024, devant Nous, Marie PESSIS, magistrat du siège du Tribunal judiciaire de Bordeaux, assistée de Florence BOURNAT, Greffier, siégeant au Centre Hospitalier Spécialisé Psychiatrique de [Localité 1], dans une salle spécialement aménagée sur l’emprise de l’établissement et répondant aux exigences de l’article L 3211-12-2 du code de la santé publique, DANS L’INSTANCE ENTRE : REQUÉRANT : Monsieur le Directeur du CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 1] régulièrement avisé, non comparant, DÉFENDEUR : M. [C] [D] né le 20 Juin 1936 à actuellement hospitalisé au Centre Hospitalier Spécialisé de [Localité 1], régulièrement convoqué, absent (certificat médical art. L.3211-12-2 ) représenté par Me Morgane BERNARD, avocat au barreau de BORDEAUX, commis d’office MINISTÈRE PUBLIC : Madame le Vice-Procureur de la République régulièrement avisée, non comparante, **** Vu le code de santé publique, et notamment ses articles L. 3211-1, L. 3211-2-1, L. 3211-2-2, L. 3211-12-1, L. 3211-12-2, L. 3212-1 à L. 3212-12, R. 3211-7 à R. 3211-18, R. 3211-24 à R. 3211-26, R. 3212-1 et R. 3212-2 ; Vu l'admission de M. [C] [D] en hospitalisation complète selon la procédure de péril imminent, prononcée le 18/09/2024 par décision du directeur du Centre Hospitalier Spécialisé de [Localité 1] en application des dispositions de l'article L.3212-1-II 2° du Code de la Santé Publique, Vu la décision du directeur du Centre Hospitalier Spécialisé de [Localité 1] maintenant l'intéressé en hospitalisation complète à l'issue de la période d'observation de 3 jours instituée par les dispositions de l'article L.3211-2-2 du Code de la Santé Publique, Vu la requête du Directeur du Centre Hospitalier Spécialisé de [Localité 1] reçue au greffe le 24/09/2024 et les pièces jointes, Vu l'avis du Ministère public Vu le procès-verbal de l'audience du 26/09/2024 Vu la non comparution de M. [C] [D] à l'audience au vu de l'avis médical motivé du 24/09/2024, confirmé par un certificat du 26/09/2024 établissant l'existence de motifs médicaux faisant obstacle à son audition (processus dégénératif avéré avec altération du jugement et du discernement). Vu les observations de son avocat qui s'en remet. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes des dispositions de l'article L.3212-1 du code de la santé publique : «Une personne atteinte de troubles mentaux ne peut faire l'objet de soins psychiatriques sur décision du directeur d'un établissement [...] que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies: 1° Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ; 2° Son état mental impose des soins immédiats assortis [...] d''une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète [...]». Aussi, selon l’article L.3212-1 § II 2° du code de la santé publique : «Le directeur de l'établissement prononce la décision d'admission […] 2° Soit lorsqu'il s'avère impossible d'obtenir une demande dans les conditions prévues au 1° du présent II [d'un membre de la famille ou d'une personne ayant qualité pour agir dans l'intérêt du malade] et qu'il existe, à la date d'admission, un péril imminent pour la santé de la personne, dûment constaté par un certificat médical établi dans les conditions prévues au troisième alinéa du même 1°. Ce certificat constate l'état mental de la personne malade, indique les caractéristiques de sa maladie et la nécessité de recevoir des soins». Enfin, l'article L.3211-12-1 du code de la santé publique prévoit que « I. L'hospitalisation complète d'un patient ne peut se poursuivre sans que le magistrat du siège du tribunal judiciaire, préalablement saisi par le directeur de l’établissement […] ait statué sur cette mesure […] : 1° Avant l'expiration d'un délai de 12 jours à compter de l'admission […]. II. La saisine mentionnée au I du présent article est accompagnée de l'avis motivé d'un psychiatre de l'établissement se prononçant sur la nécessité de poursuivre l'hospitalisation complète.». Il résulte des éléments figurant au dossier que M. [C] [D] a été admis au Centre Hospitalier Spécialisé de [Localité 1], alors qu'il présentait une hétéro-agressivité au domicile, des ruminations mentales, une incurie, des troubles cognitifs, des mises en danger avec risque de chutes, dans un contexte d'opposition aux soins. Les certificats médicaux exigés par les textes figurent au dossier, ils ont été établis dans les délais requis et contiennent des indications propres à répondre aux prescriptions légales. La régularité de la procédure n'est d'ailleurs pas discutée. L'avis médical motivé prévu par l'article L3211-12-1 II du Code de la Santé Publique établi le 24:09/2024 relève que l'état mental de M. [C] [D] nécessite toujours des soins assortis d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, et ce en raison de son opposition aux soins, laissant craindre un risque de rupture thérapeutique si la mesure d'hospitalisation complète venait à être levée. En toute hypothèse, une sortie prématurée serait de nature à présenter des risques de rechute rapide. Dans ces conditions, la prise en charge dans un cadre contenant et sécurisé s'impose encore, afin de garantir l'observance des soins, et le cas échéant la réadaptation du traitement, ce qui ne peut se faire qu'en milieu hospitalier. Le maintien de l'hospitalisation complète s'avère encore nécessaire à ce jour en raison de l'impossibilité pour l'intéressé de consentir aux soins de façon pérenne alors qu'ils sont indispensables pour stabiliser son état. Dès lors, le maintien de l'hospitalisation complète de l'intéressé apparaît à ce jour justifié. PAR CES MOTIFS Statuant par mise à disposition au greffe le 26 Septembre 2024, par décision contradictoire rendue en premier ressort après débats en audience publique du 26 Septembre 2024, Accorde l’aide juridictionnelle provisoire à M. [C] [D], Autorise le maintien de l’hospitalisation complète de M. [C] [D], Dit que la présente décision sera notifiée à : M. [C] [D], Me Morgane BERNARD, Monsieur le Directeur du Centre Hospitalier Spécialisé Psychiatrique de [Localité 1], Ministère public. Dit que les dépens comprenant les frais d’expertise seront supportés par le Trésor Public, en application des dispositions de l’article R 93-2° du Code de Procédure Pénale. Le Greffier, Le Juge, Cette décision peut être frappée d’appel dans un délai de 10 jours à compter de la présente notification par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de BORDEAUX - Place de la République - 33 000 BORDEAUX. Cette déclaration peut notamment être envoyée par courriel à cette adresse : [Courriel 2] Le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai. N° RG : N° RG 24/02999 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZS6T M. [C] [D] Ordonnance en date du 26 Septembre 2024 Reçu notification de la présente le Le patient signature : Reçu notification de la présente ordonnance le le Directeur du Centre Hospitalier Spécialisé DE [Localité 1], signature
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Tribunal judiciaire
[ "23/09365" ]
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Autre
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23/09365
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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18° chambre 1ère section
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ 18° chambre 1ère section N° RG 23/09365 N° Portalis 352J-W-B7H-C2MFG N° MINUTE : 6 [1] [1] Copies délivrées le: ORDONNANCE rendue le 26 Septembre 2024 DEMANDERESSE S.A.S. UNITED FRANCE 2019 A [S] [B] [Adresse 4] [Localité 3] représentée par Maître François-Genêt KIENER de l’AARPI PARRINELLO VILAIN & KIENER, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #R098, avocat postulant, et par Maître Marie SACCHET, membre de la SELAS ANGLE DROIT, avocat au Barreau d'AVIGNON, avocat plaidant, DÉFENDERESSE S.A.S. LA SOCIÉTÉ MAISON CREME [Adresse 1] [Localité 2] représentée par Me Philippe SEDBON, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C0607 Nous, Diana SANTOS CHAVES, Juge, juge de la mise en état, assistée de Christian GUINAND, Greffier principal, Vu les articles 394 et suivants et l'article 787 du code de procédure civile ; Vu l'assignation délivrée le 20 Juillet 2023 par la S.A.S. UNITED FRANCE 2019 A [S] [B] ; Par conclusions notifiées par la voie électronique le 23 septembre 2024, la S.A.S. UNITED FRANCE 2019 A [S] [B] se désiste de l’instance engagée. La SOCIÉTÉ MAISON CREME n’ayant pas présenté de fin de non recevoir ni conclu au fond, l’acceptation du désistement n’est pas nécessaire. PAR CES MOTIFS, Déclarons parfait le désistement de l’instance engagée par la S.A.S. UNITED FRANCE 2019 A [S] [B] ; Constatons l'extinction de l'instance et le dessaisissement du tribunal ; Disons que, conformément à leurs conclusions, chacune des parties conservera à sa charge les dépens qu’elle a exposés ; Le greffier Le juge de la mise en état Christian GUINAND Diana SANTOS CHAVES
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Tribunal judiciaire
[ "24/53806" ]
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Autre
2024-09-26
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24/53806
Tribunal judiciaire de Paris
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
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Service des référés
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54Z
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 24/53806 - N° Portalis 352J-W-B7I-C4L7Z N° :1/MC Assignation du : 10 Avril 2024, 23 mai 2024 et 09 juillet 2024 N° Init : 20/51712 [1] [1] 1 Copie exécutoire + 1 copie expert délivrées le: EXPERTISE ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 26 septembre 2024 par Marie DEBUE, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Marion COBOS, Greffier, DEMANDEUR Monsieur [U] [H] [P] [Adresse 2] [Adresse 2] – ROYAUME UNI représenté par Maître James DUPICHOT de la SELARL PEISSE DUPICHOT LAGARDE BOTHOREL et Associés, avocat au barreau de PARIS - #J0149 DEFENDERESSES Société PHILIPPE FLUCHAIRE [Adresse 3] [Adresse 3] MAROC non comparante, non constituée Société RIBEIRO [Adresse 1] [Adresse 1] non comparante, non constituée DÉBATS A l’audience du 20 Août 2024, tenue publiquement, présidée par Marie DEBUE, Vice-Présidente, assistée de Pascale GARAVEL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu le conseil de la partie comparante, Vu l’assignation en référé en date du 10 avril 2024, 23 mai 2024 et 09 juillet 2024 et les motifs y énoncés, Vu notre ordonnance du 19 Juin 2020 par laquelle Monsieur [D] [S] a été commis en qualité d’expert ; Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Sur le fondement de ce texte, une ordonnance ayant désigné un expert peut être rendue commune à des tiers s’il existe un motif légitime qu’ils soient appelés aux opérations d’expertise, en considération de leur place probable dans le litige dont l’éventualité a justifié le prononcé de la mesure d’instruction. En l’espèce, les pièces versées aux débats caractérisent l’existence d’un motif légitime de rendre les opérations d’expertise communes aux parties défenderesses. Compte tenu de ces nouvelles mises en cause, il y a lieu de proroger le délai imparti à l’expert pour déposer son rapport, selon les modalités énoncées au dispositif. La partie demanderesse, dans l’intérêt de laquelle la décision est rendue, supportera la charge des dépens de la présente instance en référé. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, RENDONS COMMUNE à : - La Société PHILIPPE FLUCHAIRE - La Société RIBEIRO notre ordonnance de référé du 19 Juin 2020 ayant commis Monsieur [D] [S] en qualité d’expert ; Prorogeons le délai de dépôt du rapport au 26 décembre 2024 ; Disons que, dans l’hypothèse où la présente décision serait portée à la connaissance de l’expert après le dépôt de son rapport, ses dispositions seront caduques ; Condamnons la partie demanderesse aux dépens ; Rappelons que la présente décision est exécutoire par provision. FAIT A PARIS, le 26 septembre 2024 Le Greffier, Le Président, Marion COBOS Marie DEBUE
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Tribunal judiciaire
[ "24/01840" ]
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24/01840
Tribunal judiciaire de Pontoise
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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JLD
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PONTOISE ORDONNANCE DE MAINTIEN PROLONGATION D’HOSPITALISATION COMPLÈTE (PROCÉDURE DE SAISINE OBLIGATOIRE) article L3211-12-1 et R 3211-9 et suivants du code de la santé publique SOINS PSYCHIATRIQUES - procédure de Saisine obligatoire N° RG : 24/1840 Le 26/09/2024 Nous, Béatrice PENAUD, Vice Présidente au tribunal judiciaire de Pontoise, assisté de LARROQUE Dominique greffier, en salle d’audience à l’hôpital de [Localité 4] Vu la requête de Monsieur le Directeur reçu le 24/09/24 demandant au juge des libertés et de la détention de procéder au contrôle de la néces1ité de poursuivre l’hospitalisation complète sous contrainte de : [P] [E] Comparant (e) Né (e) le 09/02/02 à [Localité 5] Adresse : [Adresse 1] [Localité 2] Avocat de permanence : Me GRIMA Vu les pièces accompagnant la requête ; Vu les avis d’audience adressés à l’intéressé (e), au directeur de l’hôpital, au Ministère Public, au tiers, au conseil ; Vu les réquisitions écrites du ministère public ; MOTIFS DE LA DÉCISION : L’intéressé(e) fait l’objet d’une mesure de soins contraints sous la forme d’une hospitalisation complète depuis le 18/09/2024  ; Les délais de saisine de l’article L3111-12-1 du code de la santé publique ont été respectés ; Les pièces produites au dossier et notamment l’avis motivé en date du 24/09/2024 confirment que l’état de l’intéressé(e) n’est pas stabilisé et qu’au vu des avis médicaux il subsiste un ou des troubles mentaux qui ne permettent pas un consentement réel aux soins ; De plus, l’état de la personne impose des soins immédiats assortis d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète ; En conséquence, les soins psychiatriques sans consentement sous le régime de l’hospitalisation complète de l'intéressé(e) apparaissent encore justifiés et il sera fait droit à la requête de Monsieur le Directeur; PAR CES MOTIFS : Vu l’article L3211-12-1 du Code de la santé publique, Statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Faisons droit à la requête et ordonnons le maintien de l’hospitalisation complète de [P] [E] Laissons les dépens à la charge du Trésor public ; Disons que conformément à l’article R 3211-11 du code de la santé publique la présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Versailles ([Courriel 3]) dans les dix jours à compter de sa notification. Le greffier, Le Vice Président Notifications faites à : - la personne hospitalisée Par remise de copie contre émargement Ce jour Signature de la personne hospitalisée : -Directeur d’établissement Par remise de copie ce jour -Ministère public Par remise de copie ce jour Le conseil Par remise de copie ce jour Le greffier,
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Tribunal judiciaire
[ "22/05485" ]
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Autre
2024-09-26
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22/05485
Tribunal judiciaire de Paris
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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2ème chambre 2ème section
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28A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le : Copies certifiées conformes délivrées le : ■ 2ème chambre civile N° RG 22/05485 N° Portalis 352J-W-B7G-CWQ35 N° MINUTE : Assignation du : 25 Avril 2022 JUGEMENT rendu le 26 Septembre 2024 DEMANDEURS Monsieur [J] [V] [Adresse 1] (QC) J5R0C8 [Localité 10] (CANADA) Monsieur [K] [V] [Adresse 4] [Localité 9] (CANADA) représentés par Maître Julie MARTINET- de FORESTA, avocat au barreau de PARIS et du QUEBEC, avocat plaidant, vestiaire #E2162 DÉFENDEUR Monsieur [T], [L], [Z] [H] [Adresse 7] [Localité 6] représenté par Maître Hélène MARTIN, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #B0816 ******* COMPOSITION DU TRIBUNAL Jérôme HAYEM, Vice-Président Robin VIRGILE, Juge Sarah KLINOWSKI, Juge Décision du 26 Septembre 2024 2ème chambre civile N° RG 22/05485 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWQ35 assistés de Adélie LERESTIF, greffière, lors des débats et de Sylvie CAVALIE, greffière, lors de la mise à disposition. DEBATS A l’audience collégiale du 13 Juin 2024 présidée par Jérôme HAYEM et tenue publiquement, rapport a été fait par Robin VIRGILE, en application de l’article 804 du code de procédure civile. Après clôture des débats, avis a été donné aux conseils des parties que le jugement serait rendu par mise à disposition au greffe le 05 septembre 2024. Ultérieurement, ils ont été informés que la décision serait prorogée, conformément aux dispositions de l'article 450 du code de procédure civile. JUGEMENT Prononcé en audience publique Contradictoire en premier ressort ___ ________ EXPOSE DES FAITS [F] [R] est décédée le [Date décès 5] 2019. Celle-ci s'est mariée en 1962 avec [S] [V], avec lequel elle a eu deux enfants, [J] [V] et [K] [V]. Le divorce de [F] [R] et [S] [V] a été prononcé le 15 juillet 1994 suivant jugement de la Cour Supérieure du district de Québec (Canada). [F] [R] et [T] [H] se sont mariés le [Date mariage 2] 2002 à [Localité 11] (Canada). Suivant testament en date du 20 décembre 2010 reçu par Me [U], notaire à [Localité 11] (Canada), [F] [R] a pris les dispositions suivantes : - elle a désigné son époux comme bénéficiaire de l'ensemble des droits et intérêts qu'elle pourrait détenir au moment de son décès dans tout régime prévu aux termes de la loi sur l'impôt sur le revenu et de la loi sur l'impôt ainsi que de toutes les rentes auxquelles elle aurait eu droit, - elle a prévu que si son époux décède avant elle ou dans les soixante jours de son décès, le legs devient caduc ou est révoqué, et désigné alors comme bénéficiaires de ces différents droits ses enfants à part égale pour 40% et ses petits-enfants en fiducie à part égale pour 40% et l'UNICEF Canada pour 20%, - elle a légué à son époux en pleine propriété les biens meubles meublant la résidence principale, ses effets personnels et ses voitures à l'exception de biens énumérés dans une liste, - elle a prévu que si son époux décède avant elle ou dans les soixante jours qui suivent, si ce legs est révoqué ou devient caduc, elle lègue ces biens à ses enfants en parts égales à hauteur de 50% et à ses petits-enfants en fiducie à hauteur de 50 %, - elle a légué ses biens meubles et immeubles situés en France, selon les dispositions testamentaires prises en France, - elle a légué le résidu de sa succession à [T] [H], et prévu que si celui-ci décède avant elle ou dans les soixante jours de son décès, ou si ce legs devient caduc ou est révoqué, elle en lègue 40 % à ses enfants en parts égales, 40 % en parts égales et en fiducie à ses petits-enfants et 20% à l'UNICEF Canada. Par exploit d'huissier en date du 25 avril 2022, [J] [V] et [K] [V] ont fait assigner [T] [H] devant le tribunal judiciaire de Paris aux fins essentielles d'ordonner l'ouverture des opérations de compte, liquidation et partage du régime matrimonial des époux [H]-[R] et de la succession de [F] [R]. L'affaire a été distribuée à un juge de la mise en état. L'ordonnance de clôture a été prononcée le 4 octobre 2023, et l'affaire a été fixée pour être plaidée au 13 juin 2024. Par jugement rendu par la 5ème chambre du tribunal judiciaire de Paris en date du 7 décembre 2023 au contradictoire de la société [8], de [J] [V] et de [K] [V] ainsi que de [T] [H], [J] [V] et [K] [V] ont été déboutés de leur demande principale tendant à voir condamner la société [8] à leur verser le capital décès ainsi que de leur demande subsidiaire de condamner [T] [H] à leur verser la partie du capital décès qu'ils estimaient devoir leur revenir. Par conclusions adressées par voie électronique le 28 mars 2024, [T] [H] a sollicité d'ordonner la révocation de l'ordonnance de clôture et la réouverture des débats aux fins qu'y soit produit le jugement du 7 décembre 2023 précité. Par conclusions adressées par voie électronique le 23 mai 2024, [J] [V] et [K] [V] ont également sollicité la révocation de l'ordonnance de clôture du 4 octobre 2023 et la réouverture des débats. Le 15 mai 2024, le juge de la mise en état a adressé par voie électronique aux conseils des parties le message suivant : « Les parties peuvent se mettre en état pour l'audience de plaidoirie du 13 juin et prendre des conclusions au fond à la lumière de cette nouvelle pièce, et si toutes les parties en sont expressément d'accord le jour de l'audience du 13 juin, le tribunal pourra révoquer et clôturer le jour même de façon à ce que la date de l'audience de plaidoirie soit maintenue, à défaut d'accord le tribunal statuera en l'état de la clôture du 4 octobre 2024 ». Dans leurs dernières conclusions signifiées par voie électronique le 23 mai 2024, [J] [V] et [K] [V] demandent au tribunal de : «Vu le décès de [F] [R] en date du [Date décès 5] 2019, Vu l’article 4 la Convention de La Haye du 14 mars 1978, Vu le Règlement UE dit « Successions » du 4 juillet 2012 n°650/2012, Vu les 815, 840 du Code civil, Vu les articles 1361 du Code de procédure civile Vu les articles 913 et suivants du Code civil, Vu la jurisprudence et les pièces versées aux débats, RECEVOIR l’intégralité des moyens et prétentions des demandeurs ; Les DIRE recevables et bien fondés en leurs demandes ; En conséquence, Sur la loi du régime matrimonial des époux : DESIGNER la loi française comme la loi applicable au régime matrimonial des époux ; Sur la loi applicable à la succession : JUGER qu’aucune désignation de loi successorale n’a été faite par testament par la défunte ; JUGER que la France a été le lieu de résidence habituelle de Madame [F] [R] au jour de son décès ; DESIGNER la loi française comme la loi successorale applicable à l’ensemble de la succession tant mobilière qu’immobilière en France et au Canada de Madame [F] [R] sur le fondement l’article 21-1 du Règlement ; DEBOUTER Monsieur [H] de ses demandes formulées sur le fondement des articles 21-2, 22-2 ou 83-4 du Règlement n°650/2012 ; A titre subsidiaire, si le Tribunal considérait la loi canadienne québécoise comme loi successorale applicable, ADMETTRE le renvoi partiel à la loi française sur le fondement de l’article 34 §1a) par le jeu de la règle de conflit de droit québécois et ainsi DESIGNER la loi québécoise comme loi successorale applicable à l’immeuble canadien dépendant de la succession et la loi française comme loi successorale applicable à la succession mobilière de Madame [F] [R] ; Dans tous les cas, JUGER que le testament québécois de Madame [F] [R] n’a pas valeur de legs universel au profit de Monsieur [T] [H], DIRE que les consorts [V] conservent une vocation successorale ; Par conséquent, ORDONNER l’ouverture des comptes liquidation partage du régime matrimonial des époux [H]-[R] et de la succession de Madame [F] [R] ; DESIGNER pour y procéder le président de la chambre interdépartementale des notaires de Paris avec faculté de délégation ; COMMETTRE un juge pour surveiller les opérations de partage, RAPPELER que les parties devront remettre au notaire commis toutes les pièces utiles à l’accomplissement de sa mission ; RAPPELER que le notaire commis devra dresser un projet d’état liquidatif dans le délai d’un an à compter de sa désignation, AUTORISER si nécessaire le notaire commis à interroger le FICOBA pour retrouver les coordonnées de tous les comptes bancaires, mêmes joints, ouvertes par la défunte, RG N° 22/05485 RAPPELER que le notaire commis pourra s’adjoindre, si la valeur ou la consistance des biens le justifie, un expert choisi d’un commun accord entre les parties ou, à défaut, désigné par le juge commis ; A titre infiniment subsidiaire, si le Tribunal admettait l’existence d’un legs universel au profit de Monsieur [H] : ORDONNER la réduction dudit legs et CONDAMNER Monsieur [H] à verser une indemnité de réduction aux consorts [V] ; Avant dire droit, aux fins de détermination du montant de l'indemnité de réduction due : ORDONNER une expertise ; DESIGNER pour y procéder tel notaire qu’il plaira au Tribunal en qualité d’expert avec pour mission, les parties régulièrement convoquées, et avoir pris connaissance du dossier, s'être fait remettre tous documents utiles et avoir entendu les parties ainsi que tout sachant ou requis, le cas échéant, l'avis de tout sapiteur de son choix et en considération des énonciations du présent jugement : • déterminer la consistance et la valeur de la masse de tous les biens existants au décès de Madame [F] [R] ; • d'y réunir les biens dont elle a été disposé en déterminant leur consistance et leur valeur dans les conditions prévues à l'article 922 du code civil , de donner au tribunal tous les éléments nécessaires à la détermination de l'indemnité de réduction qui est due par Monsieur [H] aux consorts [V] au regard de leurs droits à réserve dans la succession du défunt, après avoir déterminé, conformément aux dispositions de l'article 913 du code civil, le montant de la quotité disponible dont Madame [F] [R] pouvait librement disposer ; DIRE que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 263 et suivants code de procédure civile et qu'il déposera son rapport en un exemplaire original dans un délai de 4 mois, sauf prorogation de ce délai dûment sollicité en temps utile auprès du juge du contrôle ; DESIGNER le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre la mesure d'instruction et statuer sur les incidents ; DIRE que l'expert devra rendre compte à ce magistrat de l'avancement de ses travaux d'expertise et des diligences accomplies et qu'il devra l'informer de la carence éventuelle des parties dans la communication des pièces nécessaires à l'exécution de sa mission conformément aux dispositions des articles 273 à 275 du code de procédure civile ; En toute hypothèse, DEBOUTER Monsieur [T] [H] de l’ensemble de ses demandes, fins et conclusions contraires ; RAPPELER que les copartageants peuvent, à tout moment, abandonner les voies judiciaires et poursuivre le partage à l’amiable, Enfin, CONDAMNER Monsieur [T] [H] à verser à Messieurs [J] [V] et [K] [V] une somme de 6 000 € (soit 3.000 € chacun) au titre des frais irrépétibles par application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile CONDAMNER Monsieur [T] [H] aux entiers dépens de l’instance dont distraction au profit de Me Julie MARTINET, Avocat au Barreau de PARIS, conformément à l’article 699 du Code de procédure civile ; RAPPELER que l’exécution provisoire du jugement à intervenir est de droit. » Dans ses dernières conclusions signifiées par voie électronique le 10 juin 2024, [T] [H] demande au tribunal de : « Vu le Règlement Européen (UE) n°650/2012, Vu les éléments versés aux débats, RECEVOIR Monsieur [T] [H] en ses demandes et l’y dire bien fondé ; DEBOUTER les consorts [V] de l’intégralité de leurs demandes, fins et conclusions ; En conséquence, A titre principal, JUGER que la loi applicable à l’intégralité de la succession de Madame [F] [R], tant immobilière que mobilière, est la loi québécoise en application combinée des articles 22 et 83§4 du Règlement UE n°650/2012 ; A titre subsidiaire, JUGER que la loi applicable à l’intégralité de la succession de Madame [F] [R], tant immobilière que mobilière, est la loi québécoise en application combinée des articles 21§2 du Règlement UE n°650/2012 ; En toute hypothèse, JUGER qu’il n’y a pas lieu à renvoi en application des articles 23 et 34§2 du Règlement UE n°650/2012 ; JUGER qu’en vertu du testament établi par Madame [F] [R] le 20 décembre 2010 à [Localité 11] (Canada), Monsieur [T] [H] a été institué légataire universel de tous les biens et droits meubles et immeubles dépendant de sa succession ; JUGER que les consorts [V] ne disposent d’aucun droit dans cette succession, aujourd’hui clôturée en France et au Canada ; JUGER qu’il n’y a pas lieu à ordonner l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage de la succession de Madame [F] [R] ; CONDAMNER solidairement les consorts [V] à verser à Monsieur [T] [H] la somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens de l’instance. » L'affaire a été plaidée à l'audience du 13 juin 2024, et mise en délibéré au 5 septembre 2024. Le délibéré a été prorogé au 26 septembre 2024. MOTIFS Il sera rappelé que les demandes des parties de « juger que » tendant à constater tel ou tel fait ne constituent pas des prétentions au sens des dispositions de l’article 4 du code de procédure civile dès lors qu’elles ne confèrent pas de droits spécifiques à la partie qui les requiert. Elles ne donneront en conséquence pas lieu à mention au dispositif. Sur la révocation de l’ordonnance de clôture Selon l'article 803 alinéa 3 du code de procédure civile, l'ordonnance de clôture peut être révoquée d’office ou à la demande des parties par ordonnance motivée du juge de la mise en état, ou, après l’ouverture des débats, par le tribunal. En l'espèce, [T] [H] d'une part puis [J] [V] et [K] [V] d'autre part ont sollicité de révoquer l'ordonnance de clôture par suite du jugement rendu le 7 décembre 2023 rendu par la 5ème chambre du tribunal judiciaire de Paris, ceci pour soumettre ledit jugement au débat contradictoire. Il y a donc lieu de révoquer l'ordonnance de clôture du 4 octobre 2023 et d'admettre aux débats le jugement du 7 décembre 2023 de la 5ème chambre du tribunal judiciaire de Paris, les conclusions au fond de [J] [V] et [K] [V] en date du 23 mai 2024 ainsi que celles de [T] [H] en date du 10 juin 2024, et de prononcer à nouveau la clôture. Sur la compétence juridictionnelle pour la succession de [F] [R] Les parties n'ont pas conclu sur la compétence juridictionnelle pour la succession de [F] [R]. Il résulte de l'article 4 du règlement de l'Union Européenne n°650/2012 du 4 juillet 2012, applicable depuis le 17 août 2015, que «sont compétentes pour statuer sur l'ensemble d'une succession les juridictions de l’État membre dans lequel le défunt avait sa résidence habituelle au moment de son décès.». En l'espèce, l'acte de décès comme l'acte de notoriété de [F] [R] mentionnent que celle-ci était domiciliée à Paris. Par ailleurs, il ressort des dires non contestés d'[T] [H] que [F] [R] est entrée en maison de retraite médicalisée en France dès le 9 juillet 2017 à Paris. Par conséquent, ces éléments démontrent que [F] [R] avait, au moment de son décès, sa résidence habituelle en France au sens de l'article 4 du règlement précité. Par conséquent, le tribunal judiciaire de Paris est compétent pour statuer sur la succession de [F] [R]. Sur la compétence juridictionnelle pour le régime matrimonial des époux [I] Les parties n'ont pas conclu sur la compétence juridictionnelle pour le régime matrimonial des époux [I]. Il résulte de l'article 4 du règlement 2016/1103 de l'Union Européenne du 24 juin 2016, applicable depuis le 19 janvier 2019, que « lorsqu'une juridiction d'un Etat membre est saisie d'une question relative à la succession d'un des époux, en application du règlement (UE) n°650/2012, les juridictions dudit Etat sont compétentes pour statuer sur les questions du régime matrimonial en relation avec ladite affaire de succession. ». En l'espèce, le tribunal judiciaire de Paris étant saisi d'une question relative à la succession de [F] [R] en application du règlement de l'Union Européenne n°650/2012 du 4 juillet 2012, il est également compétent pour connaître des questions du régime matrimonial des époux [H]-[R]. Sur la loi applicable à la succession de [F] [R] [J] [V] et [K] [V] soutiennent que la loi française est applicable à la succession de [F] [R], en ce que : - l'article 21§1 du règlement du 4 juillet 2012 est applicable à la succession de la défunte, qui avait sa résidence habituelle en France, de sorte que la loi française est applicable à la succession, - l'article 21§2 du règlement ne peut s'appliquer, compte tenu du fait que la défunte avait des liens plus étroits avec la France, - l'article 22 du règlement ne peut s'appliquer, à défaut de choix exprès de loi applicable par la défunte, - l'article 83§4 du règlement ne peut s'appliquer, aucun choix clair et univoque de la loi québécoise ne pouvant se déduire du testament, - en tout état de cause, l'article 83§4 du règlement ne fait pas partie des exclusions de l'article 34 du règlement, de sorte que le renvoi à la loi québécoise est possible, - le renvoi à la loi québécoise étant possible, l'article 3099 du code civil du Québec doit s’appliquer et il conduit à appliquer la loi française puisque le renvoi à la loi québecoise prive [J] [V] et [K] [V] de la réserve héréditaire à laquelle ils auraient eu droit. [T] [H] soutient que la loi québécoise est applicable à la succession de [F] [R], en ce que : - l'article 21§2 du règlement du 4 juillet 2012 permet de retenir la loi applicable d'un Etat avec lequel le défunt avait des liens les plus étroits que celui de sa résidence habituelle au moment du décès, et [F] [R] entretenait des liens plus étroits avec le Canada, - l'article 22 du règlement accorde au défunt une faculté de choix limitée à la loi de l’État dont il possède la nationalité au moment où il fait ce choix ou au moment de son décès, - l'article 83 du règlement permet également un choix de loi applicable à la succession pour les dispositions pour cause de mort antérieures à l'entrée en vigueur du règlement, et [F] [R] a fait ce choix tacitement en établissant un testament conformément à la loi québécoise, - l'article 34 du règlement précise qu'aucun renvoi n'est applicable pour les lois visées notamment à l'article 22, de sorte que le renvoi est en l'espèce exclu puisqu'un choix de loi a été fait. Sur ce, [F] [R] étant décédée le [Date décès 5] 2019, la loi applicable à sa succession est régie par le règlement de l'Union Européenne n°650/2012 du 4 juillet 2012, entré en application le 17 août 2015. Il est constant que [F] [R] n'a pas, dans son testament du 20 décembre 2010, choisi de façon expresse, la loi applicable à sa succession. L'article 83§4 dudit règlement énonce que « si une disposition à cause de mort, prise avant le 17 août 2015, est rédigée conformément à la loi que le défunt aurait pu choisir en vertu du présent règlement, cette loi est réputée avoir été choisie comme loi applicable à la succession », et édicte ainsi une présomption de choix de loi tirée de la forme de la disposition à cause de mort. [F] [R] a rédigé son testament devant un notaire québécois, conformément à la loi québécoise, de sorte que la loi québécoise est présumée avoir été choisie comme loi applicable à la succession. L'article 22 dudit règlement énonce que : « Une personne peut choisir comme loi régissant l'ensemble de sa succession la loi de l'État dont elle possède la nationalité au moment où elle fait ce choix ou au moment de son décès. Une personne ayant plusieurs nationalités peut choisir la loi de tout État dont elle possède la nationalité au moment où elle fait ce choix ou au moment de son décès.  Le choix est formulé de manière expresse dans une déclaration revêtant la forme d'une disposition à cause de mort ou résulte des termes d'une telle disposition. » L'article 22 dudit règlement est donc applicable uniquement en cas de choix exprès de loi, ce qui n'est pas le cas en l'espèce, puisque le choix de la loi québécoise résulte uniquement de la présomption édictée par l'article 83§4 du règlement. L'article 34 du règlement précité énonce que : « 1. Lorsque le présent règlement prescrit l'application de la loi d'un État tiers, il vise l'application des règles de droit en vigueur dans cet État, y compris ses règles de droit international privé, pour autant que ces règles renvoient : a) à la loi d'un État membre ; ou b) à la loi d'un autre État tiers qui appliquerait sa propre loi. 2. Aucun renvoi n'est applicable pour les lois visées à l'article 21, paragraphe 2, à l'article 22, à l'article 27, à l'article 28, point b), et à l'article 30. » La liste édictée par l'article 34§2 du règlement étant limitative et l'article 22 du règlement n'étant pas applicable en l'espèce, le renvoi par la loi québécoise présumée choisie en application de l'article 83§4 du règlement n'est donc pas exclu, sous réserve qu'il soit renvoyé à la loi d'un Etat membre ou d'un Etat tiers appliquant sa propre loi. Il convient donc en l’espèce de faire application du droit québécois en ce compris ses règles de conflit international de lois. L'article 3099 du code civil québécois énonce que «La désignation d’une loi applicable à la succession est sans effet dans la mesure où la loi désignée prive, dans une proportion importante, l’époux ou le conjoint uni civilement ou un enfant du défunt d’un droit de nature successorale auquel il aurait eu droit en l’absence d’une telle désignation ». Il faut donc comparer la loi désignée, soit la loi québécoise, à la loi applicable à défaut de désignation quant à la protection accordée respectivement par ces lois aux intérêts du conjoint survivant ou des enfants du défunt afin de retenir celle assurant la protection la plus large. Par ailleurs, l’article 21§1 du règlement dispose qu’en principe la loi applicable à une succession est celle du pays de résidence du défunt. Par suite, en l’absence de la désignation présumée de loi posée par le règlement rappelé ci-dessus, la loi applicable à la succession de la défunte est en principe la loi française. Toutefois, [T] [H] se prévaut de l'application de l'article 21§2 du règlement, lequel énonce que « Lorsque, à titre exceptionnel, il résulte de l'ensemble des circonstances de la cause que, au moment de son décès, le défunt présentait des liens manifestement plus étroits avec un État autre que celui dont la loi serait applicable en vertu du paragraphe 1, la loi applicable à la succession est celle de cet autre État. » Le considérant 25 du règlement vient préciser : «En vue de déterminer la loi applicable à la succession, l'autorité chargée de la succession peut, dans des cas exceptionnels où, par exemple, le défunt s'était établi dans l'État de sa résidence habituelle relativement peu de temps avant son décès et que toutes les circonstances de la cause indiquent qu'il entretenait manifestement des liens plus étroits avec un autre État, parvenir à la conclusion que la loi applicable à la succession ne devrait pas être la loi de l'État de résidence habituelle du défunt mais plutôt celle de l'État avec lequel le défunt entretenait manifestement des liens plus étroits. Les liens manifestement les plus étroits ne devraient toutefois pas être invoqués comme facteur de rattachement subsidiaire dès que la détermination de la résidence habituelle du défunt au moment de son décès s'avère complexe. » Néanmoins, alors que la détermination de la résidence habituelle en France de [F] [R] au moment de son décès ne présente pas de particulière complexité, le fait que celle-ci ait pu conserver des liens avec le Québec ne caractérise pas la situation exceptionnelle visée à l'article 21§2 du règlement. Les deux lois à comparer quant à la protection du conjoint survivant ou des enfants sont donc la loi québécoise et la loi française. Or, contrairement à la loi française, la loi québécoise ne connaît pas la réserve et est, par suite, moins protectrice des intérêts des enfants que la loi française. Le droit international québécois conduit donc à l’application de la loi française, loi d’un Etat membre. Le présent renvoi est donc conforme à l’article 34§1 qui ne le permet que lorsque la loi qui en résulte est celle d’un Etat membre ou d’un Etat tiers qui admet sa compétence. Il doit donc être fait application de la loi française à la succession de la défunte. Sur la loi applicable au régime matrimonial des époux [I] [J] [V] et [K] [V] sollicitent au visa de l'article 4 alinéa 1 de la convention de La Haye du 14 mars 1978 de faire application de la loi française à la liquidation du régime matrimonial des époux [I], aux motifs que les époux n'ont passé aucun contrat de mariage, et vivaient depuis plusieurs années à Paris au jour de leur mariage, et qu'ils ont continué à y vivre d'abord dans un appartement de fonction, puis dans le bien acquis sis, [Adresse 3] à [Localité 12]. Selon eux, la loi française est applicable au régime matrimonial des époux [I] puisqu’ils ont fixé leur premier domicile matrimonial en France d'une manière stable et durable, et que tous les actes qu'avait fait établir [T] [H] mentionnaient le régime matrimonial légal français. [T] [H] n'a pas répondu sur la question de la loi applicable au régime matrimonial des époux [I]. Sur ce, Les époux [I] s'étant mariés le [Date mariage 2] 2002, il y a donc lieu de faire application de la convention de La Haye du 14 mars 1978, laquelle énonce en son article 4 que : «  Si les époux n'ont pas, avant le mariage, désigné la loi applicable à leur régime matrimonial, celui-ci est soumis à la loi interne de l'Etat sur le territoire duquel ils établissent leur première résidence habituelle après le mariage. Toutefois, dans les cas suivants, le régime matrimonial est soumis à la loi interne de l'Etat de la nationalité commune des époux : 1. lorsque la déclaration prévue par l'article 5 a été faite par cet Etat et que son effet n'est pas exclu par l'alinéa 2 de cet article ; 2. lorsque cet Etat n'est pas Partie à la Convention, que sa loi interne est applicable selon son droit international privé, et que les époux établissent leur première résidence habituelle après le mariage : a) dans un Etat ayant fait la déclaration prévue par l'article 5, ou b) dans un Etat qui n'est pas Partie à la Convention et dont le droit international privé prescrit également l'application de leur loi nationale ; 3. lorsque les époux n'établissent pas sur le territoire du même Etat leur première résidence habituelle après le mariage. A défaut de résidence habituelle des époux sur le territoire du même Etat et à défaut de nationalité commune, leur régime matrimonial est soumis à la loi interne de l'Etat avec lequel, compte tenu de toutes les circonstances, il présente les liens les plus étroits. » Il ressort de l'acte de notoriété de [F] [R] établi le 22 juillet 2021 par Maître [C] [E], notaire à [Localité 13], que les époux [H]-[R] « ont fixé leur premier domicile matrimonial en France d'une manière stable et durable pendant plus de deux ans, conformément aux règles de droit international privé ». Il est observé que si [T] [H] soutient, dans l'exposé des faits figurant à ses dernières conclusions, qu'il n'est pas démontré que les époux [H]-[R] avaient établi leur premier domicile conjugal en France, il ne vise aucune pièce de nature à le démontrer et se contente de procéder par allégations, ceci alors que l'acte de notoriété précité mentionnant un premier domicile conjugal en France a été établi sur sa requête. Par conséquent, la loi française est compétente pour connaître du régime matrimonial des époux [I]. Sur l’action de [J] [V] et [K] [V] en ouverture des opérations de partage de la succession de [F] [R] et du régime matrimonial des époux [H]-[R] Au soutien de leur demande d'ouverture des opérations de partage de la succession de [F] [R] et du régime matrimonial des époux [H]-[R], [J] [V] et [K] [V] soutiennent que l'article 4.2.6 du testament de la défunte prévoit que sont exclus du résidu de sa succession et donc du legs résiduaire « les biens dont [elle a] disposé par legs particuliers », de sorte qu'[T] [H] ne peut prétendre à l'universalité des biens de la défunte. [T] [H] estime, au visa de l'article 23§2 du règlement du 4 juillet 2012, être légataire universel de la défunte, en ce qu'il a vocation à appréhender la propriété de l'intégralité de ses biens, hormis deux exceptions, et qu'il résulte des dispositions testamentaires que les demandeurs n'ont aucun droit dans la succession de [F] [R]. Sur ce, Aux termes de l’article 815 du code civil, nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision. En l'espèce, il résulte du testament de [F] [R] en date du 20 décembre 2010 que celle-ci a désigné [T] [H] comme légataire de l'ensemble de ses biens à l'exception de biens meubles énumérés dans une liste, et précisé que les biens meubles et immeubles situés en France seraient légués selon des dispositions testamentaires prises en France, le tout sous la réserve qu'[T] [H] ne décède pas avant elle ou dans les soixante jours suivant son décès. [T] [H] n'étant pas décédé avant [F] [R] ni dans les soixante jours du décès de celle-ci et aucune disposition testamentaire n'ayant été prise en France ni de liste de meubles établie, il est le légataire universel de [F] [R]. Du fait de ce legs universel, [T] [H] recueille l'intégralité des biens existants, de sorte qu'il n'existe pas d'indivision successorale entre celui-ci et [J] [V] et [K] [V]. Ayant recueilli l’intégralité de la succession de son épouse, [T] [H] est le seul propriétaire des biens dépendant du régime matrimonial des époux [H]-[R]. Il n’existe donc pas d’indivision matrimoniale. Par conséquent, la demande de [J] [V] et [K] [V] en partage de l'indivision successorale de [F] [R] et du régime matrimonial des époux [H]-[R] sera rejetée. Sur la demande infiniment subsidiaire de [J] [V] et [K] [V] de condamner [T] [H] à leur verser une indemnité de réduction du legs universel et d'expertise avant-dire droit Aux termes de l'article 4 du code de procédure civile « l'objet du litige est déterminé par les prétentions respectives des parties. ». L'article 143 du code de procédure civile énonce que « Les faits dont dépend la solution du litige peuvent, à la demande des parties ou d'office, être l'objet de toute mesure d'instruction légalement admissible. ». En l'espèce, faute de précision quant au montant de l'indemnité de réduction ni même quant au taux de réduction applicable au legs universel, la demande est indéterminée de sorte qu'elle ne saisit pas le tribunal. Cette demande ne saisissant pas le tribunal, la demande d'expertise est donc inutile au dénouement du litige, de sorte qu'elle sera rejetée. Sur les mesures accessoires Compte tenu de la nature familiale de l'instance chaque partie conservera la charge de ses dépens et les demandes au titre de l'article 700 du code de procédure civile seront rejetées. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, Révoque l'ordonnance de clôture du 4 octobre 2023 ; Admet aux débats le jugement du 7 décembre 2023 de la 5ème chambre du tribunal judiciaire de Paris, les conclusions au fond de [J] [V] et [K] [V] en date du 23 mai 2024 et les conclusions au fond d'[T] [H] en date du 10 juin 2024 ; Ordonne la clôture ; Dit que le tribunal judiciaire de Paris est compétent pour statuer sur la succession de [F] [R] ; Dit que le tribunal judiciaire de Paris est compétent pour statuer sur le régime matrimonial des époux [T] [H] et [F] [R] ; Dit que la loi applicable à la succession de [F] [R] est la loi française ; Dit que la loi applicable au régime matrimonial des époux [T] [H] et [F] [R] est la loi française ; Dit que [T] [H] est légataire universel de [F] [R] ; Rejette la demande de [J] [V] et de [K] [V] d'ouvrir les opérations de partage de la succession de [F] [R] et du régime matrimonial des époux [T] [H] et [F] [R] ; Rejette la demande de [J] [V] et de [K] [V] d'ordonner une expertise aux fins de déterminer l'indemnité de réduction du legs universel due par [T] [H] ; Dit que chaque partie conservera la charge de ses dépens ; Rejette toutes les demandes formées au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Fait et jugé à Paris le 26 Septembre 2024 La Greffière Le Président Sylvie CAVALIE Jérôme HAYEM
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE ■ PÔLE CIVIL 1ère Chambre JUGEMENT RENDU LE 27 Septembre 2024 N° RG 20/08044 - N° Portalis DB3R-W-B7E-WDYR N° Minute : AFFAIRE [L] [O] C/ ASSOCIATION D’UNIFICATION ISLAMIQUE DE [Localité 15], représentée par son président Monsieur [P] [IE], [F] [PH], [N] [ZJ], [P] [IE], [T] [CP], [SR] [D], [I] [J], [SR] [A], [SR] [X], [LY] [V], [R] [PH] Copies délivrées le : DEMANDEUR Monsieur [L] [O] [Adresse 12] [Localité 15] représenté par Me Jean-marc VERGONJEANNE, avocat postulant au barreau de HAUTS-DE-SEINE, vestiaire : PN 332 et Me Frédéric PERRIN, avocat plaidant au barreau de PARIS DEFENDEURS ASSOCIATION D’UNIFICATION ISLAMIQUE DE [Localité 15], représentée par son président Monsieur [P] [IE] [Adresse 6] [Localité 15] Monsieur [F] [PH] [Adresse 11] [Localité 15] Monsieur [N] [ZJ] [Adresse 1] [Localité 15] Monsieur [P] [IE] [Adresse 10] [Localité 15] Monsieur [T] [CP] [Adresse 2] [Localité 15] Monsieur [SR] [D] [Adresse 13] [Localité 15] Monsieur [I] [J] [Adresse 5] [Localité 15] Monsieur [SR] [A] [Adresse 4] [Localité 15] Monsieur [SR] [X] [Adresse 3] [Localité 15] Monsieur [LY] [V] [Adresse 9] [Localité 16] Monsieur [R] [PH] [Adresse 8] [Localité 15] tous représentés par Me Sefik TOSUN, avocat au barreau de VAL D’OISE, vestiaire : 190 En application des dispositions des articles 871 du code de procédure civile, l’affaire a été débattue le 07 Février 2024 en audience publique devant : Alix FLEURIET, Vice-présidente Quentin SIEGRIST, Vice-président magistrats chargés du rapport, les avocats ne s’y étant pas opposés. Ces magistrats ont rendu compte des plaidoiries au tribunal composé de : Sandrine GIL, 1ère Vice-présidente Quentin SIEGRIST, Vice-président Alix FLEURIET, Vice-présidente qui en ont délibéré. Greffier lors du prononcé : Henry SARIA, Greffier. JUGEMENT prononcé en premier ressort, par décision contradictoire et mise à disposition au greffe du tribunal conformément à l’avis donné le 27 Septembre 2024. EXPOSÉ DU LITIGE ET DE LA PROCÉDURE L’association d’unification islamique de [Localité 15] est une association régie par la loi du 1er juillet 1901, créée le 1er janvier 1993, qui a notamment pour objet de permettre aux musulmans de pratiquer leurs rites et pratiques spirituelles dans de bonnes conditions et à cette fin, d’acquérir des terrains aux fins de construction ou de louer des locaux pour le besoin des activités de l’association. Elle assure, dans ce cadre, la gestion de la mosquée de [Localité 15] (92). Elle est dirigée, suivant ses statuts, par un conseil d’administration, lequel élit, parmi ses membres, un bureau. M. [L] [O] a été désigné en qualité de président du conseil d’administration de l’association le 22 juin 2002. Le 7 décembre 2019, le bureau de l’association d’unification islamique de [Localité 15] a validé l’adhésion de 27 nouveaux membres et il a été décidé de convoquer une assemblée générale extraordinaire le 18 janvier 2020, comportant à l’ordre du jour, pour unique résolution, l’élection du futur conseil d’administration. Le 5 janvier 2020, M. [O] a convoqué une assemblée générale ordinaire devant se tenir le 17 janvier 2020, avec pour ordre du jour l’élection du conseil d’administration. Lors d’une réunion du conseil d’administration du 12 janvier 2020, qui s’est tenue, suivant le procès-verbal de la réunion, “suite à la demande du quart des membres du Conseil d’administration de l’association d’unification islamique de [Localité 15] convoqué par voie d’affichage en date du 27 décembre 2019 ”, M. [L] [O] a été révoqué de ses fonctions de président avec effet immédiat, les deux vice-présidents de l’association assurant lesdites fonctions dans l’attente de la tenue de l’assemblée générale extraordinaire fixée au 18 janvier 2020. L’assemblée générale ordinaire de l’association réunie le 17 janvier 2020, aux fins de renouvellement des membres du conseil d’administration et du bureau de l’association, n’a pu se tenir en raison d’un litige existant au sujet des cartes de membres rendant impossible le contrôle des adhérents de l’association, ainsi qu’eu égard à la tension palpable empêchant le bon déroulement des élections. Par jugement du tribunal de police de Nanterre du 3 mai 2021, M. [P] [IE] a été condamné pour avoir commis des faits de violences volontaires n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail supérieure à huit jours sur M. [L] [O] le jour de cette assemblée générale. Cette décision a été confirmée par un arrêt de la cour d’appel de Versailles rendu le 5 décembre 2022. Le 18 janvier 2020, l’assemblée générale extraordinaire de l’association a procédé à la désignation des membres du conseil d’administration, lequel s’est réuni le même jour et a élu les membres du bureau de l’association, désignant M. [WA] [W] comme président, lequel a démissionné de ses fonctions courant août 2020, M. [P] [IE] ayant été désigné pour lui succéder. Ces modifications ont fait l’objet de déclarations en préfecture. Par acte d’huissier de justice en date du 19 octobre 2021 l’association d’unification islamique de [Localité 15] représentée par M. [L] [O] en qualité de président de ladite association et en son nom personnel, ont fait assigner l’association d’unification islamique de [Localité 15] représentée par son représentant légal, M. [SR] [D], M. [I] [J], M. [SR] [A], M. [SR] [X], M. [LY] [V], M. [R] [PH], M. [F] [PH], M. [N] [ZJ], M. [P] [IE] et M. [T] [CP], membres du bureau de l’association élu le 18 janvier 2020, devant le tribunal judiciaire de Nanterre, aux fins notamment de voir prononcer la nullité des conseils d’administration des 12 et 18 janvier 2020, de l’assemblée générale extraordinaire du 18 janvier 2020 et de l’ensemble des décisions qui en résultent et en conséquence, de dire que M. [L] [O] est le président de l’association d’unification islamique de [Localité 15]. Ils sollicitaient également, afin d’assurer le renouvellement du conseil d’administration et du bureau de l’association, la nomination d’un administrateur provisoire et l’indemnisation du préjudice moral subi par l’association. Par ordonnance du 20 décembre 2021, le juge de la mise en état a notamment : - rejeté les demandes de l’association d’unification islamique de [Localité 15] représentée par M. [P] [IE], de MM. [SR] [D], [I] [J], [SR] [A], [SR] [X], [LY] [V], [R] [PH], [F] [PH], [N] [ZJ], [P] [IE] et [T] [CP] tendant à voir déclarer irrecevable à agir M. [L] [O] en qualité de président de l’association d’unification islamique de [Localité 15] ainsi que l’association d’unification islamique de [Localité 15], - dit que le juge de la mise en état n’a pas le pouvoir de connaître de la demande formulée par l’association d’unification islamique de [Localité 15] représentée par M. [L] [O], ainsi que M. [L] [O] tendant à voir dire que M. [L] [O] était en droit président de l’association au jour de l’assignation, - dit en conséquence n’y avoir lieu à dire que M. [L] [O] a capacité à agir en qualité de président de l’association et qualité pour la représenter, - débouté de leurs demandes indemnitaires l’association d’unification islamique de [Localité 15] représentée par M. [L] [O], ainsi que M. [L] [O], agissant en son nom personnel et en qualité de président de l’association d’unification islamique de [Localité 15], - débouté les parties de toute autre demande, - rejeté les demandes des parties au titre des frais irrépétibles, - réservé les dépens de l’incident à l’examen de l’affaire au fond par le tribunal. L’association d’unification islamique de [Localité 15] représentée par M. [P] [IE], MM. [SR] [D], [I] [J], [SR] [A], [SR] [X], [LY] [V], [R] [PH], [F] [PH], [N] [ZJ], [P] [IE] et [T] [CP] ont interjeté appel de cette ordonnance le 15 février 2022. Par ordonnance du 20 avril 2022, le juge de la mise en état a : - déclaré l’association d’unification islamique de [Localité 15] représentée par M. [P] [IE], Messieurs [SR] [D], [I] [J], [SR] [A], [SR] [X], [LY] [V], [R] [PH], [F] [PH], [N] [ZJ], [P] [IE] et [T] [CP] irrecevables en leur demande de sursis à statuer, - dit n’y avoir lieu à ordonner d’office un sursis à statuer dans l’attente de la décision à intervenir de la cour d’appel de Versailles en suite de l’appel interjeté à l’encontre de l’ordonnance rendue par le juge de la mise en état le 20 décembre 2021 (RG n°20/8044), - réservé les dépens de l’incident et les demandes des parties au titre des frais irrépétibles à l’examen de l’affaire au fond par le tribunal Les parties ont conclu au fond à la suite de cette décision et la clôture est intervenue le 22 septembre 2022. Par jugement avant-dire droit du 5 décembre 2022, le tribunal a : - sursis à statuer sur l’intégralité des demandes des parties dans l’attente d’une décision définitive sur l’action pendante devant la cour d’appel de Versailles saisie de l’appel de l’ordonnance du juge de la mise en état du 20 décembre 2021, - révoqué l’ordonnance de clôture et renvoyé l’affaire à la mise en état, - réservé à l’examen du litige au fond à l’issue du sursis à statuer les demandes des parties au titre des frais irrépétibles et des dépens, - invité les demandeurs, dès la reprise de l’instance après survenance de l’événement fondant le sursis, à mettre leurs conclusions récapitulatives en conformité avec l’article 768 du code de procédure civile en expurgeant de leur dispositif, qui ne doit comporter que des prétentions au sens de l’article 4 du code de procédure civile, tout rappel des moyens. La cour d'appel de Versailles a, par un arrêt du 9 mai 2023, infirmé l'ordonnance rendue par le juge de la mise en état du tribunal judiciaire de Nanterre le 20 décembre 2021 et déclaré M. [O] irrecevable à agir au nom de l’association d’unification islamique de [Localité 15] et en qualité de président de celle-ci. Dans ses dernières conclusions récapitulatives notifiées par voie électronique le 7 juin 2023 auxquelles il est renvoyé pour le complet exposé de ses moyens, M. [L] [O] demande au tribunal de : - ordonner aux défendeurs de produire la convocation au conseil d’administration du 12 janvier 2020, de prouver que celle-ci a été effectivement affichée pendant les 15 jours précédant ledit, soit entre le 27 décembre 2019 et le 12 janvier 2020, - ordonner aux défendeurs de produire les relevés de compte détaillés de l’association depuis janvier 2020, - débouter les défendeurs de l’ensemble de leurs demandes, - déclarer irrecevables les défendeurs en leur moyen tendant à obtenir l’irrecevabilité des demandes des demandeurs, - prononcer le requérant recevable en ses demandes et les dire bien fondées, - prononcer qu’il n’existe aucune convocation régulière du conseil d’administration en vue de la réunion du 12 janvier 2020, - prononcer que les défendeurs n’avaient pas le pouvoir de convoquer ou tenir un conseil d’administration, décider d’un ordre du jour ou un procès-verbal de réunion du conseil d’administration au nom et pour le compte de l’association, - prononcer que les défendeurs n’avaient pas le pouvoir de révocation du président [O] de l’association, En conséquence, - prononcer la nullité du conseil d’administration du 12 janvier 2020 et de toutes décisions prises lors de cette réunion, - prononcer la nullité du procès-verbal de réunion qui en découle, - prononcer qu’il n’existe aucune convocation régulière de la réunion du Bureau du 7 décembre 2019, - prononcer qu’il n’existe aucune convocation régulière de l’assemblée générale extraordinaire du 18 janvier 2020, - prononcer que les défendeurs n’avaient pas le pouvoir de convoquer ou tenir une assemblée générale extraordinaire, décider d’un ordre du jour ou un procès-verbal de réunion de l’assemblée générale extraordinaire au nom et pour le compte de l’association, En conséquence, -prononcer la nullité de la réunion du Bureau du 7 décembre 2019 et de toutes les décisions prises lors de cette réunion, -prononcer la nullité de l’assemblée générale extraordinaire du 18 janvier 2020 et de toutes décisions prises lors de cette réunion, -prononcer la nullité du procès-verbal de réunion qui en découle, -prononcer la nullité de toute demande de modification par les défendeurs auprès de la préfecture au nom de l’association, - prononcer qu’il n’existe aucune convocation régulière du conseil d’administration en vue de la réunion du 18 janvier 2020, - prononcer que les défendeurs n’avaient pas le pouvoir de convoquer ou tenir un conseil d’administration, décider d’un ordre du jour ou un procès-verbal de réunion du conseil d’administration au nom et pour le compte de l’association, En conséquence, - prononcer la nullité du conseil d’administration du 18 janvier 2020 et de toutes décisions prises lors de cette réunion, - prononcer la nullité du procès-verbal de réunion qui en découle, - prononcer qu’il est le président de l’association, - prononcer que l’ensemble des actes passés par les défendeurs au nom et pour le compte de l’association depuis le 12 janvier 2020 sont nuls et de nuls effets, ce jusqu’à la reprise effective par l’administrateur de l’association, - prononcer qu’il existe des circonstances suffisantes caractérisant l’existence d’une crise qui a affecté le fonctionnement normal des organes de direction de l’association et qui la met en péril, En conséquence, - nommer tel administrateur provisoire avec pour mission pour une durée de six mois de : -convoquer une nouvelle assemblée générale avec pour ordre du jour le renouvellement du conseil d’administration et le bureau de l’association, -contrôler toute les décisions prises par les défendeurs depuis le 12 janvier 2020, -contrôler les comptes de l’association, -déterminer la liste des candidats après appel de candidature, -déterminer la liste des votants à jour de leur cotisation au 12 janvier 2020, - prononcer que les coûts relatifs à l’accomplissement de la mission de l’administrateur sera pris en charge par les défendeurs solidairement, - débouter les défendeurs de leur demande subsidiaire tendant à ce que les frais liés à la désignation de l’administrateur provisoire soient mis à la charge de M. [O], - débouter les défendeurs de leur demande visant à faire déclarer que la seule liste des adhérents est celle produite par eux en pièce n°42, - prononcer que la seule liste des adhérents est celle produite par lui en pièce n°17, - condamner solidairement les défendeurs à lui payer la somme de 10 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens, - débouter les défendeurs de leur demande tendant à ce que les demandeurs soient condamnés à leur payer la somme de 15 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens, - prononcer que si la décision à intervenir devait lui être défavorable, il sera dérogé à l’exécution provisoire, et uniquement dans ce cas. Dans leurs dernières conclusions récapitulatives notifiées par voie électronique le 7 septembre 2023, l’association d’unification islamique de [Localité 15] représentée par son président M. [P] [IE], MM [SR] [D], [I] [J], [SR] [A], [SR] [X], [LY] [V], [R] [PH], [F] [PH], [N] [ZJ], [P] [IE] et [T] [CP] [T] demandent au tribunal de : - débouter M. [O] de ses prétentions tendant à voir le tribunal « dire » et « prononcer » comme ne pouvant constituer des prétentions et demandes en justice, - écarter des débats les attestations de M. [S] [Y], M. [M] [Z] et Mme [EP] [E], - constater que les statuts de l’association d’Unification islamique de [Localité 15] ne prévoient pas de sanction tendant à la nullité des décisions et mesures prises, - débouter M. [O] de sa demande tendant à la nullité du conseil d’administration du 12 janvier 2020 et du procès-verbal de réunion qui en découle, - déclarer irrecevable M. [O] en sa demande de voir « prononcer » qu’il n’existe aucune convocation régulière de la réunion du Bureau du 7 décembre 2019 » puisqu’une demande tendant à « prononcer » ne constitue pas une prétention et subsidiairement, le débouter de cette demande, - débouter M. [O] de sa demande tendant à la nullité de l’assemblée générale extraordinaire du 18 janvier 2020 et du procès-verbal qui en est ressorti, - débouter M. [O] de sa demande de nullités des modifications déclarées en préfecture du fait de l’assemblée générale extraordinaire du 18 janvier 2020, - débouter M. [O] de ses demandes de nullité du conseil d’administration du 18 janvier 2020 et du procès-verbal en découlant, - débouter M. [O] de sa demande tendant à voir déclarer par le tribunal qu’il serait le président de l’association, en ce sens que le tribunal n’est pas compétent pour statuer sur une telle demande, - juger que M. [O] est irrecevable à agir au nom de l’Association d’Unification islamique de [Localité 15] à quelque titre que ce soit et en conséquence, le débouter de toute demande émise au nom de celle-ci, -“à titre subsidiaire”débouter M. [O] de l’ensemble de ses prétentions, - débouter M. [O] de sa demande d’injonction aux défendeurs de produire la convocation au conseil d’administration du 12 janvier 2020, ou encore de prouver que celle-ci a été effectivement affichée pendant les 15 jours précédant ledit, soit entre le 27 décembre 2019 et le 12 janvier 2020, - débouter M. [O] de sa demande tendant à faire injonction aux défendeurs de produire les relevés bancaires de l’association depuis le mois de janvier 2020, - débouter M. [O] de sa demande de désignation d’un administrateur provisoire et subsidiairement, mettre à sa charge les frais engendrés par la désignation d’un administrateur provisoire, - ordonner que la seule liste des adhérents est celle qu’ils produisent en pièce n°60 ; - condamner M. [O] à leur payer une somme de 10 000 euros à titre de dommages et intérêts, - débouter M. [O] de sa demande au titre des frais irrépétibles, - condamner M. [O] à payer à MM [I] [J], [SR] [A], [SR] [X], [LY] [V], [R] [PH], [F] [PH], [N] [ZJ], [P] [IE] et [T] [CP] la somme de 15 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. - condamner M. [O] aux entiers dépens. L’ordonnance de clôture est intervenue le 12 octobre 2023. Les parties ayant régulièrement constitué avocat, le jugement, rendu en premier ressort, sera contradictoire en application de l’article 467 du code de procédure civile. MOTIFS DE LA DÉCISION A titre liminaire, le tribunal rappelle que les demandes de « donner acte », de « dire et juger » ou de « constat », expressions synonymes, n’ont, en ce qu’elles se réduisent en réalité à une synthèse des moyens développés dans le corps des écritures, aucune portée juridique (en ce sens : 3ème Civ., 16 juin 2016, n° 15-16.469) et, faute de constituer des prétentions au sens de l’article 4 du code de procédure civile, ne méritent, sous cette qualification erronée, aucun examen. Il en va également ainsi des demandes de « dire », de « prononcer » ou de « déclarer » lorsque, de la même manière, elles ne constituent que la reprise des moyens développés dans le corps des écritures ou la simple observation d’une situation de fait. En revanche, le recours aux termes précités, notamment le verbe « prononcer », peut s’imposer aux parties introduisant des prétentions ne correspondant ni à une demande de rejet ni à une demande de condamnation saisissant usuellement le tribunal. Il en est notamment ainsi des demandes tendant au prononcé d’une nullité d’un acte de procédure, d’un contrat ou, comme c’est le cas en l’espèce, d’un procès-verbal d’assemblée générale ou de conseil d’administration. De même, il n’est pas exclu que le recours à certains termes, tels que le verbe « prononcer », aussi maladroit fût-il, puisse introduire une véritable prétention, qui ne saurait être déclarée irrecevable au motif qu’il aurait été plus pertinent de faire usage d’un autre terme pour l’introduire, tel que « condamner » (par exple : “condamner les défendeurs à supporter les coûts relatifs à l’accomplissement de la mission de l’administrateur” au lieu de “prononcer que les coûts relatifs à l’accomplissement de la mission de l’administrateur sera pris en charge par les défendeurs solidairement”). Partant, outre que le tribunal n’est pas compétent, en application de l’article 789 du code de procédure civile, pour statuer sur les fins de non-recevoir soulevées par les parties, il n’est en l’espèce soulevé aucun moyen devant conduire à voir déclarer M. [O] irrecevable en ses demandes. Cependant, le tribunal ne statuera que sur les véritables prétentions dont il est saisi. Sur la demande de nullité du conseil d’administration du 12 janvier 2020, du procès-verbal de réunion qui en découle et des décisions prises lors de cette réunion M. [O] soutient que tant la convocation à la réunion du conseil d’administration du 12 janvier 2020 que le déroulé du vote ayant conduit à sa révocation sont entachés d’irrégularités. En premier lieu, il fait valoir que les défendeurs ne démontrent pas l’existence d’une demande de réunion du conseil d’administration par le quart de ses membres comme l’exige l’article 15 des statuts de l’association, ni l’existence d’une convocation respectant les formalités et les délais prescrits par l’article 19 des statuts de l’association. Il conclut sur ce point à l’absence de toute force probante des attestations produites en défense, tendant à établir que la convocation des membres du conseil d’administration à la réunion devant se tenir le 12 janvier 2020 a bien été réalisée par voie d’affichage quinze jours auparavant, aux motifs qu’elles sont constituées par la répétition d’une même formule, et que leurs auteurs ne sont pas tous membres de l’association au regard de la liste des membres retenue pour l’assemblée générale du 17 janvier 2020 ; que quand bien même faudrait-il admettre “la sincérité” des seules attestations émanant des adhérents, leur contenu n’établit aucunement que les formalités de l’article 19 des statuts de l’association ont été respectées dès lors qu’ils se bornent à mentionner qu’une convocation était affichée dans les locaux de l’association quinze jours avant la réunion. Par ailleurs, il déclare produire des attestations sur l’honneur de 12 membres du conseil d’administration sur 23 membres indiquant ne pas avoir été convoqués à cette réunion et ne pas y avoir participé. C’est en particulier le cas, selon lui, de M. [B] [U], dont la signature est pourtant présente sur le procès-verbal de la réunion du conseil d’administration du 12 janvier 2020 et dont le prétendu acte de vote a été pris en considération. Il reproche en conséquence aux défendeurs d’avoir commis un faux et remet en cause la comptabilisation des votes effectuée lors de ladite réunion. En second lieu, M. [O] soutient que, outre le fait que la décision de révocation votée à son encontre est nécessairement nulle puisqu’elle émane d’un conseil d’administration irrégulièrement convoqué, celui-ci ne disposait pas, en tout état de cause, de ce pouvoir de révocation, les membres votant du conseil d’administration ayant délibérément excédé leur pouvoir d’attribution. Il ajoute qu’à supposer que la procédure de révocation des adhérents, prévue aux statuts de l’association, s’applique à celle du président de l’association, encore faut-il que soit respecté le formalisme strict prévu en son article 8, ce qui n’est pas le cas en l’espèce, dès lors qu’il n’a jamais été convoqué devant le conseil d’administration pour s’expliquer et présenter sa défense. En réplique, les défendeurs soutiennent en premier lieu que les règles statutaires en matière de convocation ne sont pas prescrites à peine de nullité, de sorte que la nullité des convocations litigieuses ne saurait être prononcée et, soutenant qu’il incombe au demandeur de démontrer le non-respect du formalisme applicables aux convocations, ils concluent au rejet de la demande d'injonction de production de la convocation litigieuse, qui n’a selon eux que pour objet de suppléer la carence du demandeur dans l'administration de la preuve. Ils précisent cependant qu’en l’espèce les règles statutaires ont été respectées dès lors que la réunion du conseil d’administration s’est tenue à la demande de onze membres du conseil d’administration, correspondant à plus du quart desdits membres, comme le stipule l’article 15 des statuts de l’association, et que la convocation à cette réunion a été réalisée par voie d’affichage quinze jours avant sa tenue, tel que cela ressort des attestations de nombreux membres de l’association, et conformément à l’article 19 des statuts de l’association. Ils font également valoir que les attestations produites par le demandeur doivent être écartées des débats dès lors qu’elles sont mensongères, réalisées par des proches de ce dernier ou qu’elles ne respectent pas les dispositions de l’article 202 du code de procédure civile. Par ailleurs, ils soutiennent que si la révocation d’un membre de l’association est bien régie par les stipulations de l’article 8 des statuts, celles-ci ne sont pas applicables à la révocation du président de l’association, lequel, dans le silence des statuts, ne peut être révoqué que par l’organe ayant ayant le pouvoir de le nommer , soit en l’espèce par le conseil d’administration. Et ils soulignent qu’en l’occurrence, c’est bien le conseil d’administration qui a été réuni et a statué sur le seul point inscrit à l’ordre du jour, la révocation de M. [O], qui n’était pas dans la méconnaissance de sa gestion calamiteuse de l’association et du mécontentement que cela provoquait parmi ses adhérents ; qu’il était en conséquence informé des griefs portés contre lui. En outre, disent-ils, il n’ignore pas que sa révocation peut intervenir à tout moment sans qu’il soit nécessaire de la justifier. Appréciation du tribunal, L’article 1er de la loi du 1er juillet 1901 dispose que l'association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d'une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices. Elle est régie, quant à sa validité, par les principes généraux du droit applicables aux contrats et obligations. En vertu de l’article 1103 du code civil, les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. Ce sont les statuts de l’association qui font la loi des parties et il appartient à celles-ci d'en définir le contenu, conformément à la liberté contractuelle (Civ. 1ère 25 juin 2002, n 01-01.093, Bull. Civ. I n 171). L’organe compétent pour procéder à la révocation du dirigeant d’association Le tribunal observe à titre liminaire que si M. [O] soutient dans ses écritures que le conseil d’administration n’a pas le pouvoir de révoquer le président de l’association, il ne précise pas pour autant quel serait l’organe compétent pour y procéder. Et s’il se réfère aux dispositions de l’article 8 des statuts, relatif à la radiation des membres de l’association, prévoyant le prononcé d’une telle radiation par le bureau, c’est de manière non affirmative (p. 17 de ses conclusions : “A supposer qu’elle [la procédure de radiation] puisse s’appliquer au président de l’association”) et sans en tirer expressément pour conséquence que le bureau aurait le pouvoir de prononcer sa radiation. Sur ce, dans le silence des statuts, l'organe compétent pour révoquer le dirigeant d’association est celui qui l'a investi de son mandat et la décision de révocation doit être prise dans les mêmes conditions que celles de sa nomination. Au cas d’espèce, l’article 8 des statuts intitulé “Radiations”, auquel se réfère M. [O], concerne la radiation des membres de l’association et non la révocation des fonctions de président de celle-ci, qui n’a pas pour effet de lui faire perdre la qualité de membre de l’association (Article 8 : “La qualité de membre se perd par : a) la démission, b) le décès pour les personnes physiques (...), e) la radiation prononcée par le bureau (...).”). Aucune autre stipulation des statuts ne prévoyant expressément les règles présidant à la révocation du dirigeant de l’association, il convient de déterminer quel est l’organe compétent pour désigner ce dernier et selon quelles modalités. Si l’article 13 des statuts de l’association, intitulé “Conseil d’administration”, stipule que le conseil d’administration choisit parmi ses membres, au scrutin secret, un bureau composé d’un président, un ou plusieurs vice-présidents, un secrétaire et, s’il y a lieu, un secrétaire adjoint, ainsi qu’un trésorier et, si besoin est, un trésorier adjoint, l’article 16 intitulé “Bureau” prévoit également que le conseil d’administration choisit parmi ses membres, à la majorité simple un bureau élu pour cinq années et composé au minimum de trois personnes et au maximum de huit personnes, et que “le bureau choisit parmi ses membres, au scrutin public et à main levée, un bureau est composé de (sic) : 1. Un président, 2. Un ou plusieurs vice-présidents, 3. Un secrétaire général, 4. Un ou des secrétaires adjoints, 5. Un trésorier, 6. Un ou des trésoriers adjoints. (...) Les décisions du bureau sont prises à la majorité des présents et représentés. ” Il résulte de ces stipulations une incertitude sur la détermination de l’organe compétent pour désigner le président du bureau du conseil d’administration, leur lecture combinée pouvant laisser penser : - soit que le conseil d’administration choisit parmi ses membres ceux qui seront appelés à constituer le bureau, et en désigne un président, un ou plusieurs vice-présidents, un secrétaire général, ou un des secrétaires adjoints, un trésorier et un ou des trésoriers adjoints, - soit que le conseil d’administration choisit parmi ses membres ceux qui seront appelés à constituer le bureau, lesquels désigneront parmi eux un président, un ou plusieurs vice-présidents, un secrétaire général, ou un des secrétaires adjoints, un trésorier et un ou des trésoriers adjoints. Cependant, trois éléments invitent ici à considérer que le conseil d’administration est l’organe compétent pour nommer le président de l’association. En premier lieu, il importe de rappeler que plus l’organe est représentatif des membres de l’association et plus la légitimité des décisions prises s’en trouve accrue. Il est d’ailleurs relevé que l’article 14 des statuts stipule que le conseil d’administration est investi de tous les pouvoirs les plus étendus pour prendre toutes décisions qui ne sont pas réservées à l’assemblée générale, tandis que le bureau, organe exécutif dans l’intervalle de deux réunions du conseil d’administration, fait face aux tâches ordinaires quotidiennes et exerce les pouvoirs qui lui sont délégués par ce denier (article 16 des statuts). En deuxième lieu, l’article 18 des statuts stipulant que le bureau ne peut se réunir que sur convocation du président, il en résulterait lorsqu’il s’agit de délibérer sur la révocation de ce dernier, un blocage institutionnel devant nécessairement être levé. En troisième lieu, étant établi en l’espèce, par la production du procès-verbal du conseil d’administration du 17 octobre 2010 (pièce n° 4 des défendeurs) que M. [O] a été désigné président de l’association par le conseil d’administration - et non par le bureau -, il convient de considérer qu’il est également l’organe compétent pour le révoquer. Les règles applicables à la réunion du conseil d’administration En application de l’article 15 des statuts, le conseil d’administration se réunit une fois au moins tous les six mois, sur convocation du président ou sur la demande du quart de ses membres. Les convocations sont affichées dans les locaux de l’association quinze jours avant chaque réunion. Les membres sont censés s’y rendre régulièrement afin de prendre connaissance des dates et lieux des réunions (article 19 des statuts). Par ailleurs, il est constamment jugé que la mesure de révocation du dirigeant d’association doit être prévue à l’ordre du jour, notamment lorsque l’assemblée générale a le pouvoir de la prononcer, sauf dans l’hypothèse où cette mesure résulterait d’un incident né pendant la tenue de l’assemblée (not. Civ. 1re, 5 mars 2009, pourvoi n° 08-11.643). S’il incombe à chaque partie, aux termes de l’article 9 du code de procédure, de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention, il ne peut être exigé en l’espèce de M. [O], qui allègue le non-respect par les défendeurs des règles statutaires qu’ils étaient tenus de respecter, qu’il prouve un fait négatif, précisément, l’absence de convocation à la réunion du conseil d’administration du 12 janvier 2020, sur demande d’un quart au moins des membres du conseil d’administration, et l’absence d’affichage d’une quelconque convocation, à supposer qu’elle ait existée. Il appartient en conséquence aux défendeurs d’en justifier par tous moyens. A cet égard, il importe de préciser que si M. [O] présentait un intérêt à voir les défendeurs produire aux débats la convocation au conseil d’administration du 12 janvier 2020, non seulement à titre probatoire, mais également en sa qualité de membre de l’association, il apparaît que les défendeurs ne sont manifestement pas en possession d’une telle convocation, de sorte qu’il n’y a pas lieu faire droit à cette demande qui, en tout état de cause, ne présente plus aucun intérêt à l’heure où il convient pour le tribunal de statuer au fond, au regard des pièces que les parties se sont d’ores et déjà échangées au cours de la mise en état de l’affaire. Ceci étant indiqué, il est relevé en premier lieu que les défendeurs ne produisent aux débats aucune convocation à la réunion du conseil d’administration du 12 janvier 2020, ni aucun autre document antérieur au procès-verbal de ladite réunion, faisant état de la volonté d’au moins un quart des membres du conseil d’administration (précisément identifiés et signataire dudit document) de voir convoquer une réunion du conseil d’administration, en vue de se prononcer sur la révocation de M. [O] de sa fonction de président. En outre, il ne résulte pas davantage des attestations produites aux débats par les défendeurs, à supposer qu’elles présentent une quelconque force probante, ce qui sera discuté ultérieurement, que la convocation prétendument affichée à cette fin dans les locaux de l’association aurait été signée du quart des membres au moins du conseil d’administration. En second lieu, les défendeurs produisent, pour justifier de l’affichage d’une convocation à la réunion du conseil d’administration, une dizaine d’attestations sur l’honneur (pièce n° 41) dont la force probante est remise en cause par M. [O]. Il soutient en premier lieu que sur les dix attestations produites, six constituent des “faux témoignages” pour émaner de personnes qui ne sont pas adhérentes de l’association. Les défendeurs ne mentionnant pas que n’importe quel fidèle de la mosquée de [Localité 15] serait susceptible d’avoir accès aux locaux de l’association, il doit être considéré que seuls les membres de cette association sont susceptibles d’attester de la teneur des affichages qui s’y trouvaient, ce qui justifie le débat élevé entre les parties quant à la qualité des auteurs des attestations litigieuses, débat qu’il convient de trancher pour apprécier de leur valeur probante. En l’espèce, il est établi que les six personnes mentionnées par le demandeur comme n’étant pas membres de l’association disposent bien de cette qualité, pour avoir été agréés lors d’une réunion du bureau du 23 avril 2019 (pièce n° 43), réunion convoquée par M. [O] et dont la régularité n’est pas remise en cause par ce dernier. Il soutient en second lieu que les attestations litigieuses sont dénuées de toute force probante pour n’être constituées que par la répétition d’une même formule. A cet égard, le tribunal relève en effet que la teneur et la rédaction de ces attestations sont très similaires, voire strictement identiques, la quasi totalité des attestations reprenant un même texte, présentant une même formulation maladroite (“un affichage de convocation”), ainsi qu’une même faute de conjugaison (“dont l’ordre du jour été” au lieu de “était”). Il est ainsi mis en lumière, avec évidence, que ces attestations ont été rédigées simultanément sous la dictée, ou recopiées d’après un même modèle, ce qui va à l’encontre même du principe de l’attestation qui vise à exposer en justice de ce dont on a été témoin ou ce que l’on a vécu selon une expression propre à chacun. Ces attestations étant par conséquent sujettes à caution et n’étant corroborées par aucun autre élément de preuve, il convient de retenir que les défendeurs, outre qu’ils échouent à démontrer que le conseil d’administration se serait réuni le 12 janvier 2020 sous l’impulsion d’au moins un quart de ses membres, sont également défaillants à démontrer qu’une convocation à cette réunion, comportant pour ordre du jour la révocation de son président, aurait été affichée dans les locaux de l’association au moins 15 jours avant sa tenue. Sur les conséquences du non-respect du formalisme prévu par les statuts Les formalités exigées par les statuts pour la convocation et l’information des membres de l’association ou du conseil d’administration ne sont en principe sanctionnées par la nullité de la délibération que si l’irrégularité commise est expressément sanctionnée par la nullité dans les statuts ou si elle a une incidence sur le déroulement et la sincérité de la consultation (Civ., 3ème, 21 septembre 2011, pourvoi n°10-18.788), incidence que les juges du fond apprécient souverainement. En l’espèce, lesdites formalités ne sont pas prévues par les statuts à peine de nullité. Il doit cependant être retenu que l’absence de preuve de l’existence même d’une convocation à la réunion du conseil d’administration du 12 janvier 2020 a nécessairement eu une incidence sur le déroulement et la sincérité du vote soumis aux membres du conseil d’administration, n’étant pas démontré qu’ils ont tous été informés de la tenue de cette réunion, à laquelle seuls 11 membres étaient, suivant le procès-verbal de la réunion, présents ou représentés sur un total de 23 membres composant le conseil d’administration, ni a fortiori qu’ils ont été avisés de son ordre du jour, en sorte que, quand bien même y auraient-ils tous été présents ou représentés, ils n’auraient en tout état de cause pas été mis en mesure d’y prendre part de manière éclairée. Enfin, à supposer même qu’il aurait été démontré qu’une convocation affichée 15 jours avant la réunion informait les membres du conseil d’administration de sa tenue et de son ordre du jour, le seul fait qu’elle n’ait pas été signée par au moins un quart des membres du conseil d’administration aurait eu incidence sur le déroulement et la sincérité de la consultation, puisque ce manquement aurait suffi à laisser croire aux membres du conseil d’administration que la réunion étant irrégulièrement convoquée, il n’était pas nécessaire de s’y présenter ou de s’y faire représenter. Il conviendra en conséquence d’annuler la réunion du conseil d’administration du 12 janvier 2020, le procès-verbal de cette réunion, ainsi que la décision de révocation de M. [O] de ses fonctions de président, adoptée au cours de cette réunion. Sur la demande de nullité de la réunion du Bureau du 7 décembre 2019 et des décisions prises lors de cette réunion M. [O] soutient que la réunion du bureau qui s’est tenue le 7 décembre 2019, convoquée en violation des dispositions de l’article 18 des statuts, qui prévoient que le bureau ne peut être convoqué que par son président, doit être annulée, de même que l’ensemble des décisions prises au cours de cette réunion. Les défendeurs soutiennent que M. [O] n’ayant pas contesté la régularité de la réunion du bureau du 7 décembre 2019 “jusque là”, il ne serait désormais plus recevable à exciper d’une telle contestation. Ils ajoutent que cette réunion est en tout état de cause régulière, M. [O] y ayant été régulièrement convoqué par lettre recommandée avec accusé de réception. Appréciation du tribunal, Outre le fait que le tribunal n’est pas compétent pour statuer sur la recevabilité des demandes formées par les parties, en application de l’article 789 du code de procédure civile, il convient de relever que les défendeurs n’invoquent aucun moyen de droit au soutien de leur demande d’irrecevabilité de la demande formée par M. [O], le constat qu’ils font selon lequelle demandeur n’aurait pas contesté la régularité de la réunion du bureau du 7 décembre 2019 “jusque là” ne pouvant s’analyser comme l’invocation d’une fin de non-recevoir tirée de la prescription. Sur ce, il est rappelé qu’en application de l’article 18 des statuts, le bureau ne peut se réunir que sur convocation du président. En l’espèce, il résulte de la convocation à la réunion du bureau de l’association du 7 décembre 2019, adressée à M. [O] et à M. [C] par lettre recommandée avec accusé de réception, qu’elle s’est tenue à l’initiative de la majorité des membres du bureau de l’association, en l’espèce à la demande de MM. [A], [J], [V] et [IE], signataires de la convocation, et non à l’initiative de son président (pièce n° 27 en défense). Il en résulte que cette réunion a été irrégulièrement convoquée. Partant, et suivant le raisonnement développé précédemment, il doit être considéré que MM. [O] et [C], qui ont légitimement conclu à l’irrégularité de cette convocation et partant, des décisions qui seraient amenées à y être adoptées, ne s’y sont pas présentés ni fait représenter. L’irrégularité établie a ainsi eu une incidence sur le déroulement et la sincérité des discussions engagées pendant cette réunion, en leur absence, ainsi que sur les délibérations qui s’en sont suivies. Il convient dès lors de prononcer l’annulation de la réunion du bureau du conseil d’administration qui s’est tenue le 7 décembre 2019, ainsi que des décisions adoptées au cours de cette réunion, en l’espèce, la validation d’une liste de 27 nouveaux adhérents à l’association, ainsi que l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire le 18 janvier 2020, devant se tenir dans les locaux de la mosquée, avec pour unique résolution à l’ordre du jour, l’élection d’un nouveau conseil d’administration. Sur la demande d’annulation de l’assemblée générale extraordinaire du 18 janvier 2020, du procès-verbal qui en découle et de toutes les décisions adoptées lors de cette assemblée M. [O] soutient que l’annulation de la réunion du bureau du conseil d’administration du 7 décembre 2019, ainsi que de la décision arrêtée au cours de cette réunion d’ organiser une assemblée générale extraordinaire le 18 janvier 2020, avec pour unique résolution à l’ordre du jour, l’élection d’un nouveau conseil d’administration a nécessairement entraîné l’annulation de cette assemblée générale. Il ajoute en outre que les membres de l’association n’ont pas été régulièrement convoqués à cette assemblée, n’étant pas démontré que la convocation affichée le 2 janvier 2020, le serait demeurée durant les 15 jours suivants, conformément aux dispositions de l’article 19 des statuts de l’association. Par ailleurs, il fait valoir que seule l’assemblée générale ordinaire avait le pouvoir de procéder à la désignation des membres du conseil d’administration, suivant l’article 11 des statuts. Enfin, il soutient que des personnes non adhérentes à l’association ayant pris part à l’assemblée générale litigieuse, ainsi qu’au vote portant sur l’élection d’un nouveau conseil d’administration, cette résolution s’en trouve nécessairement entachée de nullité. Les défendeurs soutiennent que l’irrégularité de la réunion du bureau du 7 janvier 2019 n’a aucune incidence sur la régularité de la convocation de l’assemblée générale du 18 janvier 2020, n’étant pas exigé par les statuts que la demande de convocation d’une assemblée générale soit prise au cours d’une réunion du bureau. Ils ajoutent démontrer en tout état de cause la régularité de la convocation des adhérents de l’association à l’assemblée générale du 18 janvier 2020 par la production d’un procès-verbal d’huissier de justice constatant son affichage 15 jours avant la date de l’assemblée générale. En outre, ils font valoir qu’ils ont été contraints d’organiser une assemblée générale extraordinaire dès lors qu’il est prévu par les statuts que les assemblées générales ordinaires ne peuvent être convoquées que par le président du conseil d’administration ; qu’en tout état de cause, l’assemblée générale ordinaire et l’assemblée générale extraordinaire votent dans les mêmes conditions. Enfin, concluant à la régularité de la réunion du bureau du 7 janvier 2019, ils opposent au demandeur que la liste des 27 nouveaux adhérents présentée au cours de cette réunion a été validée, de sorte qu’ils ont pu valablement participer à l’assemblée générale et au vote de la seule délibération inscrite à l’ordre du jour. Appréciation du tribunal, Ayant été retenu précédemment que la réunion du bureau du conseil d’administration qui s’est tenue le 7 décembre 2019, ainsi que la décision de valider une liste de 27 nouveaux adhérents à l’association, prise au cours de cette réunion, devaient faire l’objet d’une annulation, il s’en déduit que c’est de manière irrégulière que ces 27 personnes ont été convoquées à l’assemblée générale qui s’est tenue le 18 janvier 2020 et qu’un certain nombre d’entre elles y ont pris part et procédé à l’élection du nouveau conseil d’administration. Or, l’irrégularité dans la composition d’un organe délibérant a nécessairement une incidence sur le déroulement et la sincérité des délibérations, la présence de personnes non membres dudit organe pouvant altérer les débats précédant les délibérations, ainsi que le sens des votes des membres composant l’organe délibérant. Il convient par conséquent, sans qu’il soit besoin d’apprécier les autres moyens soulevés par M. [O] au soutien de ses demandes, de prononcer l’annulation de l’assemblée générale extraordinaire du 18 janvier 2020, de l’élection du nouveau conseil d’administration qui en est résulté et du procès-verbal de cette assemblée. Sur l’annulation du conseil d’administration du 18 janvier 2020, des décisions prises lors de cette réunion et du procès-verbal de réunion de ce conseil d’administration M. [O] soutient que l’annulation de l’élection du nouveau conseil d’administration a nécessairement pour effet d’entraîner l’annulation de toute réunion de ce conseil d’administration et partant, de toutes les décisions qui seraient votées au cours d’une telle réunion, au nom et pour le compte de l’association, telle que l’élection du bureau. Contestant toute irrégularité de l’élection du nouveau conseil d’administration au cours de l’assemblée générale du 18 janvier 2020, les défendeurs concluent au rejet des demandes de M. [O]. Appréciation du tribunal, Il est rappelé qu’en application des articles 14 et 15 des statuts, le conseil d’administration se réunit sur convocation du président ou sur demande du quart de ses membres et choisit parmi ses membres un bureau. En l’espèce, l’élection d’un nouveau conseil d’administration ayant été annulée, sa réunion le jour de son élection ne saurait être régulière, de même que la désignation des membres composant le bureau. Seront en conséquence annulées, subséquemment à l’annulation de l’élection du nouveau conseil d’administration le18 janvier 2020, la réunion du conseil d’administration qui s’est tenue le même jour, la désignation des membres du bureau, ainsi que le procès-verbal de cette réunion. Sur les conséquences des annulations précédemment prononcées M. [O] demande au tribunal de constater qu’il a la qualité de président de l’association à la suite de l’annulation de la décision de révocation du 12 janvier 2020, l’ayant démis de ses fonctions de président. Il ajoute que devront être déclarés nuls et de nul effet, tous les actes pris par les défendeurs au nom et pour le compte de l’association depuis le 12 janvier 2020, parmi lesquels figurent les demandes de modification statutaire faites par ces derniers. Les défendeurs répliquent qu’à défaut de dispositions législatives, réglementaires ou statutaires contraires, l’annulation d’une décision de désignation d’un dirigeant ou d’un organe de l’association n’a pas d’effet rétroactif ; qu’il convient en conséquence de rejeter les demandes formées par M. [O] de ce chef. Appréciation du tribunal, L'annulation des délibérations prises par l'assemblée générale d'une association n'a pas d'effet rétroactif (Cass. 1e civ. 19-11-1991 n° 89-19.383). Il en va de même en cas d’annulation des décisions prises par le conseil d’administration. L’association se trouve replacée dans l’état dans lequel elle se trouvait avant la prise de décision annulée. Il est ainsi jugé que lorsque la délibération annulée est relative à la désignation d'un nouveau dirigeant, son prédécesseur retrouve ses fonctions, sauf en cas d’expiration de son mandat. En l’espèce, M. [O] ayant été élu membre du conseil d’administration le 4 septembre 2010 pour une durée de cinq ans, non renouvelée depuis, il convient de constater que son mandat est arrivé à expiration et qu’en conséquence, il ne saurait retrouver ses fonctions de président du conseil d’administration. De même, il n’y a pas lieu de prononcer l’annulation de l’ensemble des décisions prises pour le compte de l’association à compter du 12 janvier 2020, les annulations précédemment prononcées n’ayant pas pour effet d’entraîner la nullité des décisions prises par le conseil d’administration ou les membres du bureau désignés le 18 janvier 2020. Il en va ainsi notamment de sa demande tendant à l’annulation de toute demande de modification qui ont été réalisées par les défendeurs auprès de la Préfecture. De nouvelles délibérations de l’assemblée générale, désignant les nouveaux membres du conseil d’administration et du bureau, auront vocation à faire l’objet de déclarations modificatives en Préfecture. Sur la demande de production des relevés de compte détaillés de l’association depuis le mois de janvier 2020 M. [O] soutient qu’il convient de faire la lumière sur l’utilisation effective des deniers de l’association depuis le mois de janvier 2020, date à laquelle il a été irrégulièrement révoqué de ses fonctions de président, et ce au regard des tensions engendrées par la prise de contrôle illégale de la Mosquée par les défendeurs, dont les motivations sont selon lui “bien éloignées des intérêts de l’association”, ainsi que de mouvements financiers suspects dont il supposait avant sa révocation que M. [J] (le trésorier de l’association) était à l’origine. Les défendeurs répliquent d’une part qu’en sa qualité de président de l’association, il avait le contrôle des comptes de l’association en concurrence avec M. [J], d’autre part, que ce dernier avait valablement répondu à ses prétendues inquiétudes, qui ne se sont révélées qu’au mois de janvier 2020 et non dès le mois de juin 2019 comme il le soutient sans être en mesure d’en justifier, et enfin, que depuis sa révocation, l’association a retrouvé une gestion et un fonctionnement sains, qu’il n’y a pas lieu de troubler. Ils concluent en conséquence au rejet de cette demande. Appréciation du tribunal, La demande formée par M. [O] s’entend comme une demande de communication des relevés de comptes bancaires de l’association, l’usage du terme “relevés” excluant qu’il soit sollicité la communication des comptes de résultat de l’association. La loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association n’a pas prévu expressément le droit d’accès, pour les adhérents à l’association, aux comptes de l’association ou à ses relevés bancaires. En l’espèce, l’article 11 des statuts de l’association prévoyant que lors de l’assemblée générale ordinaire, le trésorier rend compte de sa gestion et soumet le bilan à l’approbation de l’assemblée, cette dernière arrêtant les comptes de l’exercice, ce dont il s’infère nécessairement que les comptes de l’association doivent être mis à la disposition des adhérents, lesquels doivent pouvoir en prendre connaissance préalablement à l’assemblée générale. En outre, bénéficiant de subventions de l’Etat, des départements et des communes, ainsi que de cotisations de ses adhérents, tel que cela résulte de l’article 10 de ses statuts, l’association d’unification islamique de [Localité 15] ne peut s’opposer à la communication de ses comptes à toute personne qui en ferait la demande et en particulier à ses adhérents. Cependant, les statuts de l’association ne prévoyant aucunement la communication ou l’accès à ses relevés de comptes bancaires à ses adhérents, il n’y a pas lieu de faire droit à la demande formée par M. [O] de ce chef. Sur la nomination d’un administrateur provisoire Dénonçant la situation de trouble dans laquelle se trouve l'association, M. [O] sollicite, afin d'organiser les élections du bureau de l’association et d’établir l’assemblée générale annuelle, la nomination d'un administrateur provisoire, pour une durée de six mois, avec pour mission de : convoquer une nouvelle assemblée générale avec pour ordre du jour le renouvellement du conseil d’administration et le bureau de l’association ;contrôler toute les décisions prises par les défendeurs depuis le 18 janvier 2020 ;contrôler les comptes de l’association ;déterminer la liste des candidats après appel de candidature ;déterminer la liste des votants à jour de leur cotisation au 17 janvier 2020. Les défendeurs concluent au rejet de cette demande soulignant la gestion saine de l'association. Ils ajoutent à titre subsidiaire que si le tribunal estimait devoir faire droit à cette demande, il devra alors mettre les charges liées à la désignation de l’administrateur à la charge de M. [O], demandeur à la mesure. Appréciation du tribunal, La désignation d'un administrateur provisoire constitue une mesure exceptionnelle qui suppose que soit rapportée la preuve de circonstances rendant impossible le fonctionnement normal de la société ou de l’association, et menaçant celle-ci d’un dommage ou péril imminent. En l’espèce, M. [O] fait état de ses craintes quant à la situation financière ou à la gestion des deniers de l’association, sans toutefois rapporter la preuve de quelconques détournements des fonds de l’association par les défendeurs. Il ne justifie pas davantage du fait que le fonctionnement de l’association serait à ce jour compromis, ni que l’association serait menacée d’un péril imminent à l’avenir, l’organisation prochaine de l’élection d’un nouveau conseil d’administration, ainsi que d’un bureau, devant au contraire garantir la désignation, à sa direction, de membres choisis par l’assemblée générale des adhérents, dans les conditions fixées par l’article 11 des statuts. Aussi, les conditions présidant à la désignation d’un administrateur provisoire n’étant pas réunies, il conviendra de rejeter la demande formée par M. [O] de ce chef. Cependant, au regard : - des irrégularités relevées dans les processus de révocation de M. [O] et de validation de l’adhésion de nouveaux membres de l’association, quelques semaines seulement avant l’organisation d’une assemblée générale ayant pour seule résolution inscrite à l’ordre du jour, l’élection de nouveaux membres du conseil d’administration, - des conditions délétères dans lesquelles s’est déroulée l’assemblée générale ordinaire convoquée par M. [O] le 17 janvier 2024, à laquelle il a été mis fin en raison du désaccord entre les différents membres du bureau sur la teneur des listes d’adhérents devant être prises en considération, ainsi que des tensions régnant au sein de l’association ayant conduit à la commission de violences par M. [IE] à l’encontre de M. [O] (pièce n° 7 : constat d’huissier de justice du déroulement de l’assemblée générale et pièce n° 34 : arrêt de condamnation de M. [IE] rendu par la cour d’appel de Versailles le 5 décembre 2022), - et des tensions manifestes existant notamment entre, d’une part, M. [O], M. [K] [C] (pièce n° 26 : main courante rédigée par ce dernier faisant état des intimidations subies par les administrateurs de la Mosquée) et un certain nombre d’adhérents de l’association (pièce n° 27 : mains-courantes déposées en 2020 par des adhérentes de l’association se plaignant de ne plus pouvoir accéder à la Mosquée et pièce n° 29 : lettre adressée par des femmes membres de l’association des femmes de [Localité 15] en 2021 à Mme [KD], alors ministre déléguée auprès du ministre de l’intérieur, chargée de la citoyenneté) et d’autre part, les défendeurs membres du conseil d’administration irrégulièrement élus le 18 janvier 2020, - ainsi que du désaccord existant entre les parties quant à la composition de la liste des adhérents de l’association, régulièrement agréés, selon les dispositions des statuts, et à jour de leurs cotisations, il y a lieu, dans l’intérêt de l’association, de désigner un mandataire ad’hoc chargé de convoquer une assemblée générale avec pour ordre du jour le renouvellement du conseil d’administration et le bureau de l’association, après détermination de la liste des adhérents de l’association, suivant les dispositions de l’article 6 des statuts. Il convient en effet de rejeter les demandes formées par les parties aux fins de validation de leur liste respective d’adhérents, le tribunal ne disposant pas des éléments lui permettant de statuer sur cette demande, en particulier les agréments successifs donnés par le bureau, la liste des adhérents ayant perdu leur qualité de membres en application de l’article 8 des statuts ou encore une liste actualisée des adhérents à jour de leurs cotisations. Il importe cependant de préciser que feront partie de cette liste : - non seulement les personnes qui étaient membres de l’association antérieurement au 18 janvier 2020 et qui le sont demeurés depuis lors, à l’exception des 27 membres irrégulièrement agréés le 7 décembre 2019, - mais aussi les personnes dont l’adhésion a été validée à compter du 18 janvier 2020, dès lors que l’annulation de la désignation des membres du conseil d’administration et du bureau par l’assemblée générale qui s’est tenue à cette date n’a pas eu pour effet d’entraîner de facto la nullité des décisions prises par le conseil d’administration et le bureau irrégulièrement désignés. Les coûts relatifs à l’accomplissement de la mission du mandataire ad’hoc désigné seront supportés par l’association, dans l’intérêt de laquelle la mesure est prononcée. Sur la demande reconventionnelle en paiement de dommages et intérêts Se fondant sur les dispositions de l’article 1240 du code civil, les défendeurs sollicitent la condamnation de M. [O] à leur payer la somme de 10 000 euros à titre de dommages et intérêts en réparation de l’atteinte portée à leur réputation et à celle de l’association. Ils invoquent à ce titre : - “des actes” commis “tout le long de cette affaire”, -“les courriers qu’il [M. [O]] a fait écrire au Ministère par l’Association des femmes de [Localité 15]”, - ainsi que “ses allégations continues tendant à discréditer les défendeurs auprès de diverses autorités comme le Maire de [Localité 15]”. M. [O] n’apporte aucune réponse à cette demande. Appréciation du tribunal, Aux termes de l’article 1240 du code civil, tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. En l’espèce, il convient de relever en premier lieu que l’invocation d’ “actes” commis “tout le long de cette affaire” par les défendeurs est tout à fait imprécise et qu’il n’appartient pas au tribunal de rechercher dans d’autres parties de leurs écritures quels actes commis par le demandeur seraient susceptibles d’avoir porté atteinte à leur réputation et à celle de la l’association, seuls les défendeurs étant à même de faire état précisément des imputations dont ils se plaignent. Il en va de même des “ allégations continues tendant à discréditer les défendeurs auprès de diverses autorités comme le Maire de [Localité 15]”, étant précisé que le seul courrier versé aux débats, adressé au maire de [Localité 15], correspond à une lettre émanant de l’association des femmes de [Localité 15], et non de M. [O]. Enfin, s’ils soutiennent que M. [O] aurait “fait écrire au Ministère par l’Association des femmes de [Localité 15]”, force est de constater qu’ils n’en justifient aucunement, de sorte qu’aucune faute ne peut être reproché au demandeur à cet égard. Au regard de ces éléments, il conviendra de débouter les défendeurs de leur demande indemnitaire formée à l’encontre de M. [O]. Sur les demandes accessoires Les défendeurs, parties perdantes, sont condamnés aux dépens, ainsi qu’à payer à M. [O] la somme de 7 000 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile. Il sera rappelé qu’il résulte des articles 514 et 514-1 du code de procédure civile que les décisions de première instance sont de droit exécutoire à titre de droit. PAR CES MOTIFS Statuant par décision contradictoire, rendue en premier ressort, par mise à disposition au greffe, Déboute M. [L] [O] de sa demande d’injonction de produire la convocation au conseil d’administration du 12 janvier 2020, Prononce l’annulation de la réunion du conseil d’administration du 12 janvier 2020, du procès-verbal de cette réunion, ainsi que de la décision de révocation de M. [L] [O] de ses fonctions de président, adoptée au cours de cette réunion, Prononce l’annulation de la réunion du bureau du conseil d’administration qui s’est tenue le 7 décembre 2019, ainsi que des décisions adoptées au cours de cette réunion, en l’espèce, la validation d’une liste de 27 nouveaux adhérents à l’association, ainsi que l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire devant se tenir le 18 janvier 2020 dans les locaux de la mosquée, avec pour unique résolution à l’ordre du jour, l’élection d’un nouveau conseil d’administration, Prononce l’annulation de l’assemblée générale extraordinaire du 18 janvier 2020, de l’élection du nouveau conseil d’administration qui en est résulté et du procès-verbal de cette assemblée générale, Prononce l’annulation de la réunion du conseil d’administration du 18 janvier 2020, de la désignation des membres du bureau du conseil d’administration et du procès-verbal de réunion de ce conseil d’administration, Rejette la demande tendant à voir constater que M. [L] [O] a la qualité de président de l’association d’unification islamique de [Localité 15], Rejette la demande tendant à voir prononcer que l’ensemble des actes passés au nom et pour le compte de l’association depuis le 12 janvier 2020 sont nuls et de nuls effets, Rejette la demande d’annulation des demandes de modification réalisées pour le compte de l’association d’unification islamique de [Localité 15], depuis le mois de janvier 2020, auprès de la Préfecture, Rejette la demande de communication des relevés de comptes bancaires de l’association d’unification islamique de [Localité 15], Rejette les demandes aux fins de validation des listes d’adhérents de l’association présentées par les parties, Rejette la demande de désignation d’un administrateur provisoire, Désigne, pour une durée de quatre mois, la Selarl [G] [H], prise en la personne de Me [H] [G], [Adresse 7], [Localité 14], en qualité de mandataire ad’hoc avec pour mission de convoquer une assemblée générale ayant pour ordre du jour le renouvellement du conseil d’administration et du bureau de l’Association d’Unification Islamique de [Localité 15], après détermination par ses soins de la liste des adhérents régulièrement agréés, suivant les dispositions de l’article 6 des statuts, Dit que les coûts relatifs à l’accomplissement de la mission du mandataire ad’hoc désigné seront supportés par l’Association d’Unification Islamique de [Localité 15], Rejette la demande indemnitaire formée à l’encontre de M. [L] [O], Condamne in solidum l’Association d’Unification Islamique de [Localité 15], M. [SR] [D], M. [I] [J], M. [SR] [A], M. [SR] [X], M. [LY] [V], M. [R] [PH], M. [F] [PH], M. [N] [ZJ], M. [P] [IE] et M. [T] [CP], à payer à M. [L] [O] la somme de 7 000 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile, Condamne in solidum l’Association d’Unification Islamique de [Localité 15], M. [SR] [D], M. [I] [J], M. [SR] [A], M. [SR] [X], M. [LY] [V], M. [R] [PH], M. [F] [PH], M. [N] [ZJ], M. [P] [IE] et M. [T] [CP] aux dépens de l’instance, Rejette les autres demandes, Rappelle que le présent jugement est exécutoire à titre provisoire. Jugement signé par Sandrine GIL, 1ère Vice-présidente et par Henry SARIA, Greffier présent lors du prononcé. LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,
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Tribunal judiciaire
[ "21/00009" ]
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Autre
2024-09-26
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21/00009
Tribunal judiciaire de Poitiers
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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CTX PROTECTION SOCIALE
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2024-09-28
89E
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MINUTE N° 24/00322 JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 N° RG 21/00009 - N° Portalis DB3J-W-B7F-FIXV AFFAIRE : S.A.S. EFISIO C/ CPAM DE LA VIENNE TRIBUNAL JUDICIAIRE de POITIERS PÔLE SOCIAL AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 DEMANDERESSE S.A.S. EFISIO dont le siège social est sis 12 des Plaines des Vaux - 37500 CHINON, représentée par Maître Anne PINEAU de la SELAS ORATIO AVOCATS, avocate au barreau de NANTES ; DÉFENDERESSE CAISSE PRIMAIRE D'ASSURANCE MALADIE DE LA VIENNE dont le siège est sis 41 rue du Touffenet - 86043 POITIERS CEDEX 9, représentée par Madame [P] [I], munie d'un pouvoir ; DÉBATS A l’issue des débats en audience publique le 18 juin 2024, le tribunal a indiqué que le jugement sera prononcé par mise à disposition au Greffe le 26 septembre 2024. COMPOSITION DU TRIBUNAL PRÉSIDENT : Jocelyn POUL, ASSESSEUR : Céline SCHWEBEL, représentant les employeurs, ayant uniquement voix consultative en l'absence de M. Francis FERNANDEZ, représentant les salariés, empêché, GREFFIER, lors des débats et de la mise à disposition au greffe : Olivier PETIT. LE : 26/09/2024 Notifie à : - S.A.S. EFISIO - CPAM DE LA VIENNE Copie simple à : - Me Anne PINEAU EXPOSÉ DU LITIGE Madame [F] [W] est assurée sociale au régime général et affilié à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) de la Vienne. Elle a été employée par la SAS EFISIO en qualité de vendeuse en prêt à porter à compter du 10 août 2018. L'employeur de Madame [W] a déclaré le 14 novembre 2019 l'accident du travail de sa salariée dont il a eu connaissance le 12 novembre 2019 en mentionnant : « à ce jour l'entreprise n'a pas connaissance d'accident de travail de la part de la salariée ». Le certificat médical initial du médecin traitant de Madame [W] fait état d'un accident du travail médicalement constaté le 8 novembre 2019 pour « harcèlement moral entrainant un trouble anxieux ». Une enquête administrative a été diligentée par la CPAM de la Vienne le 21 janvier 2020. Le 10 février 2020, la CPAM a informé l'employeur de la prise en charge au titre de la législation relative aux risques professionnels de l'accident de Madame [F] [W] au 8 novembre 2019. Par saisine de la Commission de recours amiable (CRA) de la CPAM de la Vienne en date du 17 avril 2020, la SAS EFISIO a contesté la décision de prise en charge au titre de la législation professionnelle de l'accident de Madame [F] [W]. La CRA de la CPAM de la Vienne a rejeté la demande de la SAS EFISIO dans une décision du 8 octobre 2020, notifiée le 19 octobre suivant. Par lettre recommandée avec avis de réception en date du 12 janvier 2021, la SAS EFISIO a saisi le Tribunal Judiciaire de Poitiers d'un recours en contestation de la décision de rejet explicite de la CRA. Par ordonnance du 28 septembre 2023, le juge de la mise en état a organisé les échanges de conclusions et pièces entre les parties, et a fixé la date de clôture des débats au 31 mai 2024 ainsi que les plaidoiries à l'audience du 18 juin 2024. A cette audience, les parties ont donné leur accord pour que le tribunal statue à juge unique en l’absence de l’un des assesseurs le composant. A cette audience, la SAS EFISIO, représentée par son conseil, a contesté la qualification d’accident du travail, et demandé la condamnation de la CPAM de la Vienne à lui payer la somme de 1.000 € en application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile. Il sera renvoyé à ses conclusions reçues au greffe le 7 février 2024 pour un plus ample exposé des moyens, conformément à l’article 455 du code de procédure civile. En défense, la CPAM de la Vienne, valablement représentée, a conclu au débouté. Il sera renvoyé à ses conclusions reçues au greffe le 21 mai 2024 pour un plus ample exposé des moyens, conformément à l’article 455 du code de procédure civile. A l'issue des débats, la décision a été mise en délibéré au 26 septembre 2024, par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur l'inopposabilité de l’accident du travail du 7 novembre 2019 de Madame [F] [W] Conformément aux termes de l'article L 411-1 du code de la sécurité sociale : « est considéré comme accident du travail, quelle qu'en soit la cause, l'accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d'entreprise ». L'article L 411-1 suscité édicte une présomption simple d'imputabilité au travail d'un accident survenu au lieu et au temps du travail, qui s'applique dans les rapports du salarié victime avec la Caisse, mais également en cas de litige entre celle-ci et l'employeur. Est ainsi présumé être un accident du travail, un événement soudain ou une série d'événements survenus à des dates certaines, par le fait ou à l'occasion du travail, voire sur le lieu de travail, dont il est résulté une lésion corporelle ou psychique, quelle que soit la date d'apparition de celle-ci. A ce titre, la qualification d'accident du travail doit être écartée lorsque la date d'apparition de la lésion est incertaine et que l'affection est apparue progressivement. En l'espèce, la SAS EFISIO a établi une déclaration d'accident du travail le 14 novembre 2019 en mentionnant : « à ce jour l'entreprise n'a pas connaissance d'accident de travail de la part de la salariée », assortie d'un courrier de réserve de l'employeur expliquant ne pas avoir eu connaissance des circonstances de l'accident. Le certificat médical initial établi le 8 novembre 2019 indique : « harcèlement moral entrainant un trouble anxieux » chez Madame [F] [W]. Il résulte des éléments produits au débat, notamment du questionnaire salarié et de l'enquête administrative diligentée par la CPAM, que le 7 novembre 2019, sur son lieu travail et pendant son temps de travail, Madame [F] [W] a eu une altercation avec deux clientes, à la suite de quoi Madame [W] se serait réfugiée en pleurs dans la réserve du magasin. Il n’est en revanche pas établi que celle-ci y aurait été suivie par lesdites clientes, ni que celles-ci auraient été à l’origine de l’altercation, ni du contenu de ce qu’elles lui ont dit. La salariée a consulté le médecin du travail qui a constaté le lendemain : « Ne peut occuper son poste actuellement. Relève de la médecine de soins ». A ce titre, la CPAM de la Vienne produit l’attestation de suivi psychologique de Madame [W] depuis le 26 novembre 2019, établie par son psychologue. Pour autant, il convient de s'attacher aux déclarations de Madame [W] qui indique elle-même, à plusieurs reprises, subir des faits de harcèlement moral de la part de sa responsable et des deux clientes en cause. Dans le questionnaire assuré : « [D] me harcèle avec ses amies depuis septembre 2018 allant à me faire espionner, dénigrant mes faits et gestes ainsi que ma façon d'exercer mon métier » : dans le procès-verbal de contact téléphonique dressé par l’agent de la CPAM : « cela dure depuis longtemps mais là c'était la goutte d'eau, c'était le 7 novembre » et « cela m'a causé des carences en magnésium suite au premier choc en novembre 2018 » ; dans la lettre qu'elle aurait adressée à l'inspection du travail : « ceci est une lettre de signalement pour des faits de harcèlement moral, que je subis depuis le mois de septembre 2018. Je suis actuellement en arrêt maladie suite à cela depuis le 8/11/2019 » et en y relatant des faits qui se seraient produits jusqu’à un an avant la date de son accident. Il en ressort que la lésion constatée dans le certificat médical initial trouvait en réalité sa source non dans la seule altercation du 7 novembre 2019 avec des clientes, mais dans une progression du mal-être de Madame [F] [W] sur plusieurs mois, sans qu'il soit possible d'en dater l'origine de manière précise, ce qui n'est pas de nature à caractériser un fait accidentel. Il conviendra donc de déclarer la décision de prise en charge inopposable à la SAS SEFISIO, sans qu'il soit nécessaire d'examiner les autres moyens soulevés. Sur les frais irrépétibles et les dépens La CPAM de la Vienne, partie perdante, supportera en conséquence les dépens, et sera condamnée à payer à la SAS EFISIO la somme équitable de 500 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et rendu en premier ressort, DECLARE inopposable à la SAS EFISIO la décision de prise en charge de l'accident du travail subi par Madame [F] [W] le 7 novembre 2019, rendue par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de la Vienne le 10 février 2020 ; CONDAMNE la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de la Vienne à verser à la SAS EFISIO la somme de 500 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de la Vienne aux dépens. Ainsi dit et jugé les jour, mois et an susdits. Le Greffier, Le Président, Olivier PETIT Jocelyn POUL
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Tribunal judiciaire
[ "24/00409" ]
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Autre
2024-09-26
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24/00409
Tribunal judiciaire d'Évreux
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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CTX Gal inf/= 10 000€
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2024-09-28
50B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVREUX [Adresse 4] [Localité 3] RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS, Minute n° N° RG 24/00409 - N° Portalis DBXU-W-B7I-HV3U S.A. CONSUMER FINANCE C/ [G] [O] JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D'EVREUX Mis à disposition au greffe en vertu de l'article 450 du Code de procédure civile le 26 Septembre 2024 et signé par Thierry ROY, Juge des contentieux de la protection et Catherine POSÉ, Greffier DEMANDERESSE : S.A. CONSUMER FINANCE [Adresse 1] [Adresse 1] [Localité 5] Représentée par Maître Francis DEFFRENNES, Avocat au Barreau de LILLE - Substitué par Maître Anne-Laure BUZIT, Avocat au Barreau de l'EURE DÉFENDEUR : Monsieur [G] [O] [Adresse 2] [Localité 3] Non Comparant DÉBATS à l'audience publique du : 05 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Juge des contentieux de la protection : Thierry ROY Greffier : Catherine POSÉ JUGEMENT : Réputé contradictoire, rendu publiquement et en premier ressort Copies certifiées conformes délivrées le : Copie exécutoire délivrée le : à : EXPOSÉ DU LITIGE Selon offre préalable acceptée le 03 novembre 2022, SOFINCO marque de la S.A CONSUMER FINANCE a consenti à Monsieur [G] [O] un prêt personnel n°81660264428 d'un montant en capital de 37.000,00 euros, avec intérêts au taux nominal conventionnel de 5,175 % l'an, remboursable en 72 mensualités s'élevant à 710,64 euros, assurance facultative incluse. La S.A CONSUMER FINANCE a adressé à Monsieur [G] [O] une mise en demeure d'avoir à payer la somme de 2.194,83 euros au titre des échéances impayées par lettre recommandée en date du 17 janvier 2024. Par acte d'huissier en date du 18 avril 2024, la S.A CONSUMER FINANCE a fait assigner Monsieur [G] [O] devant le juge des contentieux de la protection d'EVREUX afin d'obtenir, sa condamnation solidaire au paiement des sommes suivantes : - 33.794,37 euros au titre des sommes dues, avec intérêts au taux de 5,175% l'an à compter du 19 Février 2022, - 1.000,00 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile, - les dépens. A l'audience du 05 juin 2024, La S.A CONSUMER FINANCE, représentée par son Conseil, maintient ses demandes et s'en réfère à ses écritures. Le tribunal l'a invitée à s'expliquer sur le moyen soulevé d'office tiré de la forclusion de son action et de l'irrégularité du contrat de crédit, notamment pour absence de FIPEN, de consultation du FICP, de notice d'assurance, de fiche dialogue, de vérification de la solvabilité et de bordereau de rétractation. Monsieur [G] [O], régulièrement assigné à étude, n'a pas comparu et n'était pas représenté. La S.A CONSUMER FINANCE a fait parvenir une note en délibéré dûment autorisée par la juridiction le 10 juin 2024. En application de l'article 455 du Code de procédure civile, le tribunal renvoie aux écritures des parties pour un plus ample exposé de leurs prétentions et moyens. L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION En application de l'article 472 du Code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. I. SUR L'OFFICE DU JUGE EN MATIÈRE DE CRÉDIT À LA CONSOMMATION : En application de l'article 12 du Code de procédure civile, le juge tranche le litige conformément aux règles du droit qui lui sont applicables. De plus, l'article R 632-1 du Code de la consommation dispose que le juge peut soulever d'office toutes les dispositions de ce code dans les litiges nés de son application. Toutefois, selon l'article 16 du code de procédure civile, il ne peut fonder sa décision sur des moyens de droit qu'il a relevé d'office sans avoir au préalable invité les parties à présenter leurs observations. En l'espèce, la S.A CONSUMER FINANCE a évoqué la régularité de l'offre de prêt et a pu formuler ses observations quant au respect des dispositions d'ordre public des articles L312-1 et suivants du Code de la consommation. II. SUR LA DEMANDE EN PAIEMENT : - Sur la recevabilité de la demande La forclusion de l'action en paiement est une fin de non-recevoir qui doit être relevée d'office par le Juge en vertu de l'article 125 du Code de procédure civile comme étant d'ordre public selon l'article L 314-26 du Code de la consommation. Aux termes de l'article R312-35 du Code de la consommation, les actions en paiement à l'occasion de la défaillance de l'emprunteur dans le cadre d'un crédit à la consommation, doivent être engagées devant le Tribunal judiciaire dans les deux ans de l'événement qui leur a donné naissance à peine de forclusion. Cet événement est caractérisé par le non-paiement des sommes dues à la suite de la résiliation du contrat ou de son terme ou le premier incident de paiement non régularisé. Au regard des pièces produites aux débats, en particulier le contrat et l'historique de compte, il apparaît que le premier impayé non régularisé est survenu le 15 décembre 2023 et que l'assignation a été signifiée le 18 avril 2024. En conséquence, l'action de la S.A CONSUMER FINANCE sera dite recevable, la forclusion n'étant pas acquise à la date de la signification de l'assignation. - Sur le bien-fondé de la demande * Sur l'exigibilité de la créance Aux termes de l'article L 312-39 du Code de la consommation, en cas de défaillance de l'emprunteur, le prêteur peut exiger le remboursement immédiat du capital restant dû, majoré des intérêts échus mais non payés. Jusqu'à la date du règlement effectif, les sommes restant dues produisent des intérêts de retard à un taux égal à celui du prêt. Les articles 1224 et 1226 du Code civil précisent que le créancier peut, à ses risques et périls, résoudre le contrat par voie de notification et doit, sauf urgence préalablement mettre en demeure le débiteur défaillant de satisfaire à son engagement dans un délai raisonnable, mentionnant expressément qu'à défaut pour le débiteur de satisfaire à son obligation, le créancier sera en droit de résoudre le contrat. Lorsque l'inexécution persiste, le créancier notifie au débiteur la résolution du contrat et les raisons qui la motivent. Ainsi, la déchéance du terme ne peut, sauf disposition expresse et non équivoque, être déclarée acquise au créancier sans délivrance d'une mise en demeure restée sans effet précisant le délai dont dispose le débiteur pour y faire obstacle. En l'espèce, le contrat stipule à l'article VI.2 qu'en cas de défaillance de l'emprunteur, le prêteur pourra exiger le remboursement immédiat du capital restant dû majoré des intérêts échus mais non payés. De plus, il ressort des pièces communiquées que a cessé de régler les échéances du prêt et que lui a fait parvenir une demande de règlement des échéances impayées en date du , restée sans effet. En conséquence, la S.A CONSUMER FINANCE était dès lors bien fondée à se prévaloir de la déchéance du terme et de la résiliation de plein droit du contrat et à demander le remboursement immédiat des sommes exigibles selon les termes du contrat. * Sur le droit aux intérêts Selon l'article L312-16 du Code de la consommation, avant de conclure un contrat de crédit, le prêteur doit vérifier la solvabilité de l'emprunteur à partir d'un nombre suffisant d'informations. Le prêteur doit ainsi consulter le fichier national des incidents de paiement caractérisé (FICP) avant toute décision effective d'octroyer un crédit à la consommation. Il résulte de l'article L341-2 du même code, que le prêteur qui n'a pas respecté cette obligation est déchu du droit aux intérêts en totalité ou dans la proportion fixée par le juge. En l'espèce, la S.A CONSUMER FINANCE ne justifie pas de la consultation du FICP préalablement à l'octroi du crédit du 03 novembre 2022 et il convient de prononcer la déchéance du droit aux intérêts à compter de cette date. Cette sanction devant revêtir un caractère effectif et dissuasif pour le prêteur doit être appliquée tant aux intérêts au taux contractuel qu'aux intérêts au taux légal (CJUE, 27 mars 2014, question préjudicielle). * Sur l'indemnité conventionnelle Le prêteur peut demander à l'emprunteur défaillant une indemnité qui, dépendant de la durée restant à courir du contrat et sans préjudice de l'application de l'article 1231-5 du code civil, est fixée suivant un barème déterminé à l'article D312-16 du Code de la consommation. La S.A CONSUMER FINANCE ayant été déchue de son droit aux intérêts contractuels, elle ne saurait se prévaloir des dispositions contractuelles prévoyant le versement d'une indemnité dont le montant est égal à 8% du capital restant dû à la date de la défaillance. * Sur le calcul des sommes dues En cas d'irrégularité de l'offre préalable de crédit, l'article L 341-8 du Code de la consommation précise que l'emprunteur n'est tenu qu'au remboursement du seul capital restant dû, les sommes perçues au titre des intérêts étant restituées ou imputées sur le capital restant dû. Cette limitation légale de la créance du prêteur exclut qu'il puisse prétendre au paiement de l'indemnité prévue par l'article L 312-39 du Code de la consommation . Le prêteur est donc en droit d'obtenir la différence entre le capital emprunté soit 37.000,00 euros et les versements à hauteur de ( 11 X 710, 64) 7.817,04 euros dont il faut déduire les cotisations d'assurances d'un montant de ( 11 X 111,75 euros) 1.229,25 euros soit 6.587,79 euros. La somme due est ainsi de 30.412,21 euros. III. SUR LES DÉLAIS DE PAIEMENT : En application de l'article 1343-5 du Code civil, le juge peut, en considération de la situation du débiteur et des besoins du créancier, reporter ou échelonner le paiement des sommes dues, dans la limite de deux années. Par décision spéciale et motivée il peut prévoir que les sommes correspondant aux échéances reportées porteront intérêts à un taux réduit qui ne peut être inférieur au taux légal. En l'espèce, Monsieur [G] [O], non-comparant , ne communique dès facto aucun élément actualisé quant à sa situation personnelle et financière. En conséquence, la juridiction se trouve dans l'impossibilité de déterminé sa capacité financière aux fins d'apurement de la tette et ainsi de lui octroyer des délais de paiement. IV. SUR LES DEMANDES ACCESSOIRES : Partie perdante, Monsieur [G] [O] sera condamné aux entiers dépens de l'instance. Compte tenu de la situation respective des parties, il n'y a pas lieu à application de l'article 700 du Code de procédure civile. En application de l'article 514 du Code de procédure civile, la présente décision est assortie de droit de l'exécution provisoire. PAR CES MOTIFS Le juge des contentieux de la protection statuant après débats en audience publique, par mise à disposition au greffe, DÉCLARE recevable l'action de la S.A CONSUMER FINANCE, PRONONCE la déchéance du droit aux intérêts au taux contractuel et au taux légal de la S.A CONSUMER FINANCE au titre du contrat de prêt n° 81660264428 souscrit par Monsieur [G] [O] le 03 novembre 2022, CONDAMNE Monsieur [G] [O] à payer à la S.A CONSUMER FINANCE la somme de 30.412,21 euros au titre du contrat de prêt n° 81660264428, CONDAMNE Monsieur [G] [O] aux entiers dépens de l'instance, DÉBOUTE les parties de toutes leurs demandes plus amples ou contraires, RAPPELLE que la présente décision est assortie de droit de l'exécution provisoire. En foi de quoi le présent jugement a été signé par le Président et le Greffier LE PRESIDENT LE GREFFIER
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Tribunal judiciaire
[ "24/02487" ]
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24/02487
Tribunal judiciaire de Paris
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PS élections pro
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81D
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : 26.09.2024 à : toutes les parties Pôle social ■ Elections professionnelles N° RG 24/02487 - N° Portalis 352J-W-B7I-C5B36 N° MINUTE : 24/00216 JUGEMENT rendu le 26 septembre 2024 DEMANDERESSE Fondation INSTITUT CURIE, dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me Sébastien LEROY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #K0168 DÉFENDERESSES Madame [J] [W], demeurant [Adresse 2] comparante en personne Syndicat SUD SANTE SOCIAUX DES HAUTS DE SEINE, dont le siège social est sis [Adresse 4] représenté par M. [D] [O], secrétaire COMPOSITION DU TRIBUNAL Paul RIANDEY, Vice-président, assisté de Alexis QUENEHEN, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 05 septembre 2024 JUGEMENT contradictoire et en dernier ressort prononcé par mise à disposition le 26 septembre 2024 par Paul RIANDEY, Vice-président, assisté de Alexis QUENEHEN, Greffier Décision du 26 septembre 2024 Pôle social - Elections Professionnelles - N° RG 24/02487 - N° Portalis 352J-W-B7I-C5B36 Exposé du litige LA FONDATION INSTITUT CURIE (la Fondation) dispose de trois établissements, soit un ensemble hospitalier, un centre de recherche et des services administratifs regroupés à son siège. Elle dispose d’un accord de mise en place d’un comité social et économique assurant la représentation du personnel de ces trois établissements. Par courrier daté du 3 mai 2024, le syndicat SUD SANTE SOCIAUX DES HAUTS DE SEINE (le syndicat SUD) a informé la Fondation de la création d’une section syndicale à l’Institut Curie situé [Adresse 3] à [Localité 5] et de la désignation de Mme [J] [W] en qualité de représentante de la section syndicale. Par mail du 24 mai 2024, la Fondation a indiqué n’avoir pris connaissance du mail d’information que le 21 mai 2024 et a demandé au syndicat de justifier par retour du respect des conditions légales tenant à la constitution d’une section syndicale. Par déclaration reçue le 4 juin 2024, la Fondation a requis la convocation de Mme [J] [W] et du syndicat SUD aux fins d’entendre : Annuler la désignation de Mme [J] [W] en qualité de représentante de section syndicale par le syndicat SUD intervenue par courrier dont elle a pris connaissance le 21 mai 2024,Condamner chacun des défendeurs à lui verser la somme de 1 000 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile. Par avertissement donné aux moins trois jours à l’avance, la Fondation, le syndicat SUD et Mme [W] ont été convoqués pour l’audience fixée le 25 juin 2024. L’affaire a été reportée le 5 septembre 2024 à 9 heures 30 pour permettre aux parties de se mettre en état. A l’audience, la Fondation reprend les prétentions et moyens de sa requête et ajoute qu’elle ne dispose ni de la justification de l’approbation des comptes du Syndicat Sud ni de leur publication. En défense, le syndicat SUD et Mme [W], qui ne produisent aucune pièce, précisent que les comptes du syndicat ont été envoyés à la DIREETS, mais que la personne chargée du dossier est en congés jusqu’au 13 septembre 2024. Mme [W] précise en outre que lors d’une conversation avec le conseil de la Fondation, il lui avait été assuré qu’il ne serait pas donné suite à la requête, ce que ce dernier conteste. Il sera référé aux écritures de la partie requérante pour un plus ample exposé de ses moyens en application des dispositions de l’article 455 du code de procédure civile. L’affaire a été mise en délibéré par mise à disposition à l’audience du 24 septembre 2024. Exposé des motifs A titre liminaire, il n’est pas soutenu que la requête serait irrecevable au motif qu’elle aurait été formée hors délai. Il n’y a donc pas lieu de répondre au moyen de la partie requérante relatif à la recevabilité de sa demande. Selon le premier alinéa de l’article L.2142-1-1 du code du travail, chaque syndicat qui constitue, conformément à l'article L. 2142-1, une section syndicale au sein de l'entreprise ou de l’établissement d’au moins cinquante salariés peut, s'il n'est pas représentatif dans l'entreprise ou l'établissement, désigner un représentant de la section pour le représenter au sein de l'entreprise ou de l'établissement. Par ailleurs, l’article L.2142-1 dispose que dès lors qu'ils ont plusieurs adhérents dans l'entreprise ou dans l'établissement, chaque syndicat qui y est représentatif, chaque syndicat affilié à une organisation syndicale représentative au niveau national et interprofessionnel ou chaque organisation syndicale qui satisfait aux critères de respect des valeurs républicaines et d'indépendance et est légalement constituée depuis au moins deux ans et dont le champ professionnel et géographique couvre l'entreprise concernée peut constituer au sein de l'entreprise ou de l'établissement une section syndicale qui assure la représentation des intérêts matériels et moraux de ses membres conformément à l'article L. 2131-1. Enfin, en application de l’article L.2121-1 du code du travail, tout syndicat doit, pour pouvoir exercer des prérogatives dans l’entreprise, satisfaire au critère de transparence financière, tel que défini L.2135-1 et L.2135-5 ainsi que les textes réglementaires pris pour leur application. Il résulte de ces dispositions qu’en cas de contestation, il appartient au syndicat qui entend créer une section syndicale et désigner un représentant de section syndicale d’établir qu’il remplissait à la date de la désignation de son représentant de section syndical le critère légal de transparence financière. Or en l’espèce, il n’est produit aucune pièce se rapportant à l’établissement des comptes du syndicat SUD SANTE SOCIAUX DES HAUTS DE SEINE, ni de leur approbation par l’organe délibérant compétent selon les statuts ni encore de leur publication par la DRIEETS. En l’absence de justification de cette condition légale de transparence financière à la date de décision contestée, la désignation de Mme [W] doit être annulée. L’article 700 du code de procédure civile aux termes duquel une partie peut demander le remboursement des frais exposés dans l’instance et non compris dans les dépens est applicable aux sommes engagées par une partie pour la défense de ses intérêts, même en matière où il n’est pas de condamnation aux dépens. Il n’apparaît pas inéquitable en l’espèce de débouter la Fondation Institut Curie de sa demande au titre des frais irrépétibles. PAR CES motifs Le tribunal, statuant publiquement, par jugement contradictoire et en dernier ressort, Annule la désignation de Mme [W] [J] en qualité de représentante de section syndicale du Syndicat SUD SANTE SOCIAUX des Hauts de Seine, Dit n’y avoir lieu à indemnité en application de l’article 700 du code de procédure civile, Statuant sans frais ni dépens. Fait et jugé à Paris le 26 septembre 2024 Le greffier Le Président
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Tribunal judiciaire
[ "23/09148" ]
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Autre
2024-09-26
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23/09148
Tribunal judiciaire de Marseille
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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2ème Chambre Cab3
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2024-09-27
57A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE DEUXIEME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT N°24/1156 Enrôlement : N° RG 23/09148 - N° Portalis DBW3-W-B7H-3ZVJ AFFAIRE : FONDS DE GARANTIE DES VICTIMES DES ACTES DE TERRORISME ET D’AUTRES INFRACTIONS (Me David GERBAUD-EYRAUD de la SELARL TGE) C/ M. [H] [C] ( ) DÉBATS : A l'audience Publique du 13 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré Président : Madame Anne-Claire HOURTANE Greffier : Madame Elisa ADELAIDE, lors des débats A l'issue de laquelle, la date du délibéré a été fixée au : 26 Septembre 2024 Les parties ont été avisées que le prononcé public de la décision aura lieu par mise à disposition au greffe le 26 Septembre 2024 PRONONCE en audience publique par mise à disposition le 26 Septembre 2024 Par Madame Anne-Claire HOURTANE, Juge Assistée de Madame Elisa ADELAIDE, Greffière NATURE DU JUGEMENT réputée contradictoire et en premier ressort NOM DES PARTIES DEMANDERESSE Organisme FONDS DE GARANTIE DES VICTIMES DES ACTES DE TERRORISME ET D’AUTRES INFRACTIONS (Article L.422-1 du Code des Assurances) doté de la personnalité civile, représenté sur délégation de son Conseil d’Administration par le Directeur du FONDS DE GARANTIE DES ASSURANCES OBLIGATOIRES DE DOMMAGES (Art. L.421-1 du Code des Assurances) dont le siège social est [Adresse 2], élisant domicile en sa Délégation de [Localité 4] [Adresse 1], où est géré ce dossier représentée par Maître David GERBAUD-EYRAUD de la SELARL TGE, avocats au barreau d’AIX-EN-PROVENCE C O N T R E DEFENDEUR Monsieur [H] [C] né le 23 Octobre 1982 à [Localité 4] (13), domicilié : chez Madame [F] [L], [Adresse 3] défaillant EXPOSÉ DU LITIGE Par acte d’huissier signifié le 04 septembre 2023, le Fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et d’autres infractions (ci-après FGTI) a fait assigner devant ce tribunal Monsieur [H] [C] sur le fondement des articles 706-11 du code de procédure pénale, L 422-1 du code des assurances, 1344-1 et 1240 du code civil, dans le cadre d’un recours subrogatoire suite à l’indemnisation de Monsieur [B] [K]. Le FGTI expose que par jugement du Tribunal correctionnel de Marseille du 13 février 2020, versé aux débats, Monsieur [H] [C] a été déclaré coupable de violences volontaires à l’encontre de Monsieur [B] [K]. Il précise que la victime a saisi la Commission d’indemnisation des victimes d’infraction (CIVI) de [Localité 4] qui a ordonné une expertise médicale confiée au Docteur [G], qui a déposé son rapport définitif le 23 mai 2022. Par décision du 06 février 2023, le Président de la CIVI a homologué l’offre d’indemnisation adressée par le FGTI à la victime à hauteur de 7.377,50 euros, le fonds ayant procédé au paiement de cette somme. Le FGTI entend exercer le recours subrogatoire prévu par les articles 706-11 du code de procédure pénale et L 422-1 du code des assurances après une tentative de règlement amiable demeurée infructueuse. Aux termes de son assignation, le FGTI demande au tribunal de : - condamner Monsieur [H] [C] à lui payer la somme de 7.377,50 euros avec intérêts au taux légal à compter de l’assignation valant mise en demeure par application de l’article 1344-1 du code civil, - condamner Monsieur [H] [C] à lui payer la somme de 1.200 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux entiers dépens d’instance. Bien que régulièrement assigné, Monsieur [H] [C] n’a pas comparu, de sorte que la présente décision sera réputée contradictoire à l’égard de toutes les parties conformément aux dispositions de l’article 473 du code de procédure civile. L'ordonnance de clôture a été rendue le 12 février 2023. A l’audience de plaidoiries du 13 juin 2024, le conseil du FGTI a été entendu en ses observations et l’affaire mise en délibéré au 26 septembre 2024, compte tenu des vacations judiciaires. MOTIFS DE LA DÉCISION En application de l'article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que s'il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur le recours subrogatoire Il résulte des dispositions combinées des articles L126-1 et L 422-1 du code des assurances que la réparation intégrale des dommages résultant d'une atteinte à la personne est assurée par l'intermédiaire du fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions. Aux termes de l’alinéa 1er de l’article 706-11 du code de procédure pénale, le fonds de garantie est subrogé dans les droits de la victime pour obtenir des personnes responsables du dommage causé par l’infraction le remboursement de l’indemnité ou de la provision versées par lui, dans la limite du montant des réparations à la charge des personnes tenues à réparation. En l'espèce, le FGTI verse aux débats, à l’appui de ses prétentions : - le procès-verbal de dépôt de plainte de la victime, Monsieur [B] [K] en date du 09 janvier 2020, ainsi que le procès-verbal d’audition de Monsieur [H] [C] dans le cadre de sa garde à vue, le même jour, - le jugement du Tribunal correctionnel de Marseille en date du 13 février 2020, ayant -condamné Monsieur [H] [C], notamment, du chef de violences volontaires n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail sur la personne de Monsieur [B] [K], aggravées par l’usage ou la menace d’une arme par destination (un véhicule), - reçu, notamment, la constitution de partie civile de Monsieur [B] [K], - ordonné une expertise médicale, notamment, de Monsieur [B] [K], et lui ayant alloué une provision de 800 euros ainsi que la somme de 400 euros au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale, - renvoyé l’affaire sur intérêts civils, - la décision de la CIVI du 08 novembre 2021 ordonnant une expertise médicale de Monsieur [B] [K] au contradictoire du FGTI confiée au Docteur [G] et rejetant sa demande de provision, - le rapport d’expertise du Docteur [G] en date du 23 mai 2022, - l’offre du FGTI à la victime pour un montant total de 7.377,50 euros, - l’homologation du constat d’accord par la Présidente de la CIVI en date du 06 février 2023, - une attestation de paiement certifiée pour un montant de 7.377,50 euros, - une demande de paiement valant mise en demeure du 13 juillet 2023 adressée à Monsieur [H] [C] par lettre recommandée dont l’avis de réception est revenu avec la mention “pli avisé et non réclamé”. Il résulte de l'examen des pièces susvisées que le FGTI justifie avoir versé à Monsieur [B] [K], victime d'une infraction pénale, la somme totale de 7.377,50 euros en réparation des préjudices consécutifs aux violences qui lui ont été volontairement infligées par Monsieur [H] [C]. Dans ces conditions, le FGTI est subrogé à hauteur de ce montant dans les droits que Monsieur [K] détient à l’encontre de Monsieur [H] [C]. Il convient de condamner Monsieur [H] [C] à payer au FGTI la somme versée à la victime, soit 7.377,50 euros. En application des articles 1231-6 et 1344-1 du code civil, la somme allouée portera intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure qui lui a été adressée et est demeurée infructueuse. Sur les demandes accessoires Conformément à l’article 696 du code de procédure civile, Monsieur [H] [C], partie succombante, sera condamné aux entiers dépens de la présente procédure. Il serait inéquitable de laisser à la charge du Fonds de Garantie les frais et honoraires exposés pour agir en justice, non compris dans les dépens; il y a lieu de lui allouer la somme de 1.000 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile. Il n’y a pas lieu d’écarter l’exécution provisoire de droit dont bénéficie la présente décision par application des dispositions de l’article 514 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, Statuant publiquement, par jugement mis à disposition au greffe, réputé contradictoire et en premier ressort, Condamne Monsieur [H] [C] à payer au Fonds de Garantie des Victimes des Actes de Terrorisme et d’Autres Infractions, subrogé dans les droits de Monsieur [B] [K], la somme totale de 7.377,50 euros (sept mille trois cent soixante dix sept euros et cinquante centimes d’euros) versée en réparation de son préjudice corporel, avec intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure du 13 juillet 2023, Condamne Monsieur [H] [C] à payer au Fonds de Garantie des Victimes des Actes de Terrorisme et d’Autres Infractions la somme de 1.000 euros (mille euros) au titre de l’article 700 du code de procédure civile, Condamne Monsieur [H] [C] aux dépens d’instance, Rappelle que l’exécution provisoire de la présente décision est de droit. AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR MISE À DISPOSITION AU GREFFE DE LA DEUXIÈME CHAMBRE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE LE VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MILLE VINGT-QUATRE. LA GREFFIRE LA PRÉSIDENTE
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Tribunal judiciaire
[ "23/00266" ]
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Autre
2024-09-26
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23/00266
Tribunal judiciaire de Poitiers
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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CTX PROTECTION SOCIALE
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2024-09-28
88A
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MINUTE N° 24/00330 JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 N° RG 23/00266 - N° Portalis DB3J-W-B7H-GCLW AFFAIRE : [M] [S] C/ S.A.S. FONDERIE DU POITOU FONTE (L.J. : Me [C] [B] et Me [V] [G]) - CPAM de la Vienne - FIVA TRIBUNAL JUDICIAIRE de POITIERS PÔLE SOCIAL AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 DEMANDEUR Monsieur [M] [S], demeurant 21 rue de Souge - 86220 OYRE, représenté par Maître Elisabeth LEROUX, avocate au barreau de PARIS ; DÉFENDERESSE S.A.S. FONDERIE DU POITOU FONTE, dont le siège social est sis Z.I. de Saint-Ustre 86220 INGRANDES, ayant pour mandataires liquidateurs : - Maître [C] [B] - 5 bis, rue des Chardonnerets 86280 SAINT BENOIT, - Maître [V] [G] - 7 Promenade des Cours 86000 POITIERS, non comparants, ni représentés (Maître [B] a écrit); APPELEE A LA CAUSE : CAISSE PRIMAIRE D'ASSURANCE MALADIE DE LA VIENNE, dont le siège est sis 41 rue du Touffenet - 86043 POITIERS CEDEX 9, représentée par Madame [H] [O], munie d'un pouvoir ; INTERVENANT VOLONTAIRE : FONDS D'INDEMNISATION DES VICTIMES DE L'AMIANTE (FIVA), dont le siège est sis Tour Altaïs - 1 place Aimé Césaire - CS 70010 - 93102 MONTREUIL CEDEX, subrogé dans les droits de Monsieur [M] [S], représenté par Maître Erwan DINETY, substitué par Maître Tommy Bokota KITENGE, avocats au barreau de BORDEAUX ; DÉBATS : A l’issue des débats en audience publique le 18 Juin 2024, le tribunal a indiqué que le jugement sera prononcé par mise à disposition au Greffe le 26 Septembre 2024. COMPOSITION DU TRIBUNAL PRÉSIDENT : Jocelyn POUL, ASSESSEUR : Céline SCHWEBEL, représentant les employeurs, ayant uniquement voix consultative en l'absence de Monsieur Francis FERNANDEZ, représentant les salariés, empêché; GREFFIER, lors des débats et de la mise à disposition au greffe : Olivier PETIT. LE : 26/09/2024 Notifications à : - M. [M] [S] - Me [C] [B] et Me [V] [G] - CPAM DE LA VIENNE - FIVA Copie à : - Me Elisabeth LEROUX - Me Erwan DINETY EXPOSE DU LITIGE Monsieur [M] [S], né le 27 avril 1959, est employé par la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE depuis le 22 mars 1982 en qualité de machiniste. A ce titre, il est affilié à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) de la Vienne. Le 9 août 2017, Monsieur [M] [S] a été informé par la Caisse de la prise en charge de sa pathologie du 13 février 2017, consistant en des plaques pleurales, au titre du tableau n°30 des maladies professionnelles relatif aux affections professionnelles consécutives à l'inhalation de poussières d'amiante. Par décision en date du 13 septembre 2017, la Caisse a informé Monsieur [M] [S] de l'attribution d'une indemnité en capital d'un montant de 1.952,33 euros, pour un taux d'incapacité permanente (IPP) de 5 %. Monsieur [M] [S] a saisi le Fonds d'Indemnisation des Victimes de l'Amiante (FIVA) le 24 avril 2018, et a accepté le 21 juin 2018 l'offre d'indemnisation de ses préjudices, moral, physique et d'agrément, pour un montant total de 18.500 euros, complété par une indemnité de 8938,26 € en réparation de son préjudice d'incapacité fonctionnelle. La SAS FONDERIE DU POITOU FONTE a été placée en redressement judiciaire selon jugement rendu le 12 février 2019 par le Tribunal de commerce de POITIERS. Par jugement du 26 avril 2019, le Tribunal de commerce de POITIERS a prononcé la liquidation judiciaire de la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE avec poursuite d'activité autorisée jusqu'au 26 juillet 2019. Monsieur [M] [S] a saisi le Tribunal judiciaire de POITIERS par lettre recommandée en date du 15 juillet 2019, afin d'obtenir la reconnaissance de la faute inexcusable de l'employeur (n°RG 19/00697). L'affaire a été appelée une première fois à l'audience du 4 octobre 2022 et renvoyée à l'audience du 28 février 2023, en raison d'une transaction en cours. Par ordonnance en date du 28 février 2023, le tribunal judiciaire de Poitiers a prononcé le retrait du rôle de l'affaire, suite à la demande conjointe des parties. L'affaire a fait l'objet d'une réinscription au rôle le 25 juillet 2023 suite à la demande du FIVA et a été enregistrée sous le n°RG 23/00266. Par ordonnance du 9 novembre 2023, le juge de la mise en état a organisé les échanges de conclusions et pièces entre les parties, et a fixé la date de clôture des débats au 10 juin 2024 ainsi que les plaidoiries à l'audience du 18 juin 2024. Lors de cette audience, les parties ont donné leur accord pour que le tribunal statue à juge unique en l'absence de l'un des assesseurs le composant. Monsieur [M] [S], représenté par son conseil, a demandé au tribunal de: - déclarer recevable et non prescrite son action ; - dire et juger que la maladie dont il est atteint est la conséquence de la faute inexcusable de son employeur la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE ; - lui accorder la majoration maximale de l'indemnité en capital qui lui a été attribuée par la CPAM de la Vienne, et ce quel que soit le taux d'IPP dont elle suivra l'évolution ; - condamner la partie succombante à lui verser la somme de 2.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; - ordonner l'exécution provisoire de la décision à intervenir. Il sera renvoyé à sa requête introductive d'instance reçue au greffe le 15 juillet 2019 pour un plus ample exposé des moyens, conformément à l'article 455 du code de procédure civile. Le FIVA, subrogé dans les droits de Monsieur [M] [S], représenté par son conseil, a demandé au tribunal de : - déclarer recevable la demande de Monsieur [M] [S] tendant à faire reconnaître l'existence d'une faute inexcusable de son employeur ; - déclarer recevable sa demande, subrogé dans les droits de Monsieur [M] [S]; - juger que la maladie professionnelle dont est atteint Monsieur [M] [S] est la conséquence de la faute inexcusable de la société FONDERIE POITOU FONTE ; - fixer à son maximum la majoration de l'indemnité en capital prévue à l'article L. 452-2 du code de la sécurité sociale, soit 1.952,33 € et dire que la CPAM devra verser cette majoration de capital à Monsieur [M] [S] ; - dire que cette majoration devra suivre l'évolution du taux d'IPP de Monsieur [M] [S], en cas d'aggravation de son état de santé ; - dire qu'en cas de décès de la victime imputable à sa maladie professionnelle due à l'amiante, le principe de la majoration de rente restera acquis pour le calcul de la rente de conjoint survivant ; - fixer l'indemnisation des préjudices personnels de Monsieur [M] [S] selon les modalités suivantes : . 16.900 euros à titre d'indemnisation de la souffrance morale, . 300 euros à titre d'indemnisation de la souffrance physique, . 1.300 euros à titre d'indemnisation du préjudice d'agrément, - dire que la CPAM de la Vienne devra lui verser ces sommes en sa qualité de créancier subrogé, en application de l'article L 452-3 du code de la sécurité sociale, soit un total de 18.500 €. - condamner la partie succombante aux dépens, en application des articles 695 et suivants du code de procédure civile. Il sera renvoyé à ses conclusions récapitulatives reçues au greffe le 19 février 2024 pour un plus ample exposé des moyens, conformément à l'article 455 du code de procédure civile. Maître [C] [B] et Maître [V] [G], co-mandataires liquidateurs de la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE, n'ont pas comparu ni n'étaient représentés, mais ont indiqué par courrier en date du 10 mai 2024 que les parties n'avaient pas déclaré de créance au passif de la procédure de liquidation avant le 29 janvier 2019, de sorte que toute demande formée contre la SAS ou ses liquidateurs devrait être déclarée irrecevable. La CPAM de la Vienne, valablement représentée, a indiqué s'en remettre à justice sur le point de savoir si la maladie de Monsieur [M] [S] était due à la faute inexcusable de l'employeur ainsi que sur l'évaluation de ses éventuels préjudices. Lors des débats, elle a précisé qu'elle rembourserait seulement au FIVA les sommes qu'il avait versées à Monsieur [S] en indemnisation de ses préjudices personnels. Il sera renvoyé à ses conclusions reçues au greffe le 8 septembre 2022 pour un plus ample exposé des moyens, conformément à l'article 455 du code de procédure civile. A l'issue des débats, la décision a été mise en délibéré au 26 septembre 2024, par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DECISION : Sur la recevabilité de l'action du FIVA au nom et pour le compte de l'éventuel conjoint survivant de la victime de l'amiante : En application de l'article 117 du code de procédure civile, le défaut de pouvoir d'une personne assurant la représentation d'une personne en justice constitue une irrégularité de fond emportant la nullité de l'acte de procédure ainsi réalisé pour le compte du représenté. Cette nullité n'est que partielle si, pour le reste des prétentions soutenues, le représentant dispose d'un pouvoir ou agit pour lui-même et que les textes législatifs ou réglementaires le lui autorisent. Au demeurant, l'article L 142-9 du code de la sécurité sociale énonce limitativement les personnes qui ont qualité pour représenter les parties lorsqu'elles ne se défendent pas elles-mêmes. Il résulte des IV et VI de l'article 53 de la loi n° 2000-1257 du 23 décembre 2000 que le FIVA est subrogé dans les droits de la victime uniquement à hauteur des indemnisations qu'il a versées à cette dernière. Le FIVA n'a ainsi aucun pouvoir de représentation général de la victime de l'amiante ou de ses éventuels ayant droits. Par conséquent, la demande formée au nom de l'éventuel conjoint survivant de Monsieur [S] sera déclarée irrecevable. Sur la recevabilité du surplus de l'action : Il résulte des articles L 452-1 et suivants du code de la sécurité sociale, et L 622-21 et L 641-3 du code de commerce, que l'indemnisation complémentaire allouée à la victime d'une faute inexcusable de l'employeur est versée directement aux bénéficiaires par la caisse primaire d'assurance maladie, qui en récupère le montant auprès de l'employeur, de sorte que la victime et la caisse, qui ne demandent pas la condamnation de la société en liquidation judiciaire au paiement d'une somme d'argent, n'ont pas à déclarer sa créance, et sont recevables à voir reconnaître la faute inexcusable de l'employeur. En revanche, les dépens et les frais irrépétibles ne pourront être mis à la charge de la liquidation de la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE, faute de déclaration de créance à la procédure collective. Sur la faute inexcusable : Selon l'article L 461-1 du code de la sécurité sociale, est présumée d'origine professionnelle toute maladie désignée dans un tableau de maladies professionnelles et contractée dans les conditions mentionnées à ce tableau. De plus, il résulte de la combinaison des articles L. 4121-1 du code du travail et L.452-1 du code de la sécurité sociale qu'en vertu du contrat de travail le liant à son salarié, l'employeur est tenu envers ce dernier d'une obligation de sécurité de résultat, notamment en ce qui concerne les maladies professionnelles contractées par ce salarié du fait des produits fabriqués ou utilisés par l'entreprise. Le manquement à cette obligation constitue une faute inexcusable au sens de l'article L 452-1 susvisé lorsque deux conditions cumulatives sont réunies : d'une part, l'employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel était exposé le salarié ; d'autre part, il n'a pas pris les mesures nécessaires pour l'en préserver. Il est indifférent que la faute inexcusable commise par l'employeur ait été la cause déterminante de l'accident survenu au salarié mais il suffit qu'elle en ait été une cause nécessaire pour que la responsabilité de l'employeur soit engagée, alors même que d'autres fautes auraient concouru au dommage. Au demeurant, il appartient à la victime de rapporter la preuve que l'employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel il exposait le salarié et qu'il n'a pas pris les mesures nécessaires pour l'en préserver. En l'espèce, la CPAM a reconnu 9 août 2017 que Monsieur [M] [S] souffrait d'une maladie d'origine professionnelle, désignée au tableau 30 de l'annexe 2 du code de la sécurité sociale relatives à des affections professionnelles consécutives à l'inhalation de poussières d'amiante, correspondant à des plaques pleurales. Le caractère professionnel de la maladie n'est pas contesté. De surcroît, les attestations d'anciens collègues de travail de Monsieur [M] [S] révèlent que le salarié a effectué des travaux sur des machine à noyauter des boites chaudes, constituées de joints et de plaques en amiante pour protéger les salariés de la chaleur dégagée lors de la fusion. Ces joints et plaques étaient changés toutes les semaines à mains nues, et le nettoyage des plants de joints avec une soufflette, projetant ainsi des poussières d'amiante. Or, si les travaux scientifiques sur la dangerosité de l'amiante ont pu, dans un premier temps, être réservés à un public restreint, l'enrichissement du tableau 30 (création par décret du 31 août 1950 visant l'asbestose, décret du 3 octobre 1951 élargissant la liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie en ce compris les travaux de calorifugeage, décret du 5 janvier 1976 incluant le mésothéliome, décret du 19 juin 1985 incluant les plaques pleurales, décret du 22 mai 1996 visant le cancer broncho-pulmonaire et élargissant la liste limitative des travaux en incluant notamment les travaux d'usinage, de découpe et de ponçage de matériaux contenant de l'amiante ainsi que les travaux d'entretien ou de maintenance effectués sur des équipements contenant des matériaux à base d'amiante, le port de vêtements de protection ou la conduite des fours) et l'extension de la présomption de maladie professionnelle qui en résulte, ont été de nature à avertir tout employeur, même simple utilisateur, en fonction de son secteur d'activité, sur ces dangers, a fortiori sur la fin de la période d'embauche de l'intéressé lors de laquelle ces mêmes dangers étaient de notoriété publique. La SAS FONDERIE DU POITOU FONTE ne pouvait donc ignorer le danger auquel elle exposait Monsieur [M] [S]. Or, de la même façon, le dispositif législatif et réglementaire (loi du 12 juin 1893 concernant l'hygiène et la sécurité des travailleurs dans les établissements industriels, décret du 10 juillet 1913 modifié en 1948, 1961 et 1973 portant sur les mesures générales de protection et de cas d'insalubrité applicables aux établissements assujettis, décret du 13 décembre 1948 prescrivant en cas d'impossibilité de mettre en place des équipements de protection collectifs, le port de masques et de dispositifs individuels appropriés) s'est renforcé jusqu'au décret du 17 août 1977 relatif aux mesures d'hygiène applicables dans les établissements où le personnel est exposé à des poussières d'amiante, qui fixait des seuils de concentration moyenne en fibres d'amiante et imposait un système de contrôle de l'atmosphère et de protection des salariés. L'analyse des mêmes attestations démontre pourtant que Monsieur [M] [S] travaillait sans protection individuelle ou collective et sans information sur la dangerosité du produit manipulé, ce qui est démontré au plus fort par l'apparition de la maladie, et n'est d'ailleurs pas contesté. Il résulte donc de l'ensemble de ces éléments que, non seulement la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE avait connaissance du danger lié à l'exposition et à l'inhalation de poussières d'amiante par son salarié, Monsieur [M] [S], mais aussi que cette société n'a pas pris les mesures ad hoc pour le protéger. Ces éléments sont constitutifs d'une faute inexcusable au sens de l'article L 452-1 susvisé, à l'origine de la maladie professionnelle de Monsieur [M] [S]. Sur la majoration des indemnités reçues au titre de la maladie professionnelle : En application de l'article L. 452-2 du code de la sécurité sociale, l'assuré, victime d'une faute inexcusable de son employeur, a droit à une majoration des indemnités déjà reçues. Si celles-ci ont été perçues sous forme de capital, cette majoration ne peut pas excéder ce montant versé. Si les indemnités consistent en une rente, la majoration est déterminée de façon à ce que la rente majorée allouée ne puisse excéder, soit la fraction du salaire annuel correspondant à la réduction de capacité; soit le montant du salaire en cas d'incapacité totale. Par rente majorée, il faut ainsi entendre la rente augmentée de la majoration. En conséquence, cette majoration suit l'évolution du taux d'incapacité reconnu à la victime. En l'espèce, il résulte de ce qui précède qu'est établie la faute inexcusable de la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE, à l'origine de la maladie professionnelle de Monsieur [M] [S]. Aussi, il incombera de fixer la majoration de l'indemnité en capital servie à Monsieur [M] [S] à son maximum légal selon les dispositions de l'article L 452-2 du code de la sécurité sociale, soit 1.952,33 euros, et de dire que cette majoration suivra l'évolution éventuelle du taux d'incapacité reconnu à celui-ci. Sur la détermination des indemnisations pour les souffrances physiques et morales: Il résulte de l'article L 452-3 du code de la sécurité sociale que, indépendamment de la rente qu'elle perçoit au titre de l'accident du travail, la victime peut demander les réparations respectives des préjudices causés par les souffrances physiques et morales, ainsi que le dédommagement des préjudices esthétiques, d'agrément et résultant de la perte ou de la diminution de ses possibilités de promotion professionnelle. La réparation de ces préjudices est versée directement aux bénéficiaires par la caisse qui en récupère le montant auprès de l'employeur. En l'espèce, s'agissant des souffrances physiques, les pièces médicales versées aux débats, notamment le compte rendu de l'examen tomodensitométrique du thorax réalisé le 8 février 2017, révèlent que Monsieur [S] présente "trois plaques pleurales en postéro-basale gauche. Absence de signe d'asbestose". L'exploration fonctionnelle respiratoire complète du 30 mars 2017 a établi que l'examen de Monsieur [M] [S] était normal. En outre, le médecin-conseil près la CPAM a relevé : "Découverte de plaques pleurales sans syndrome restrictif à l'EFR. Pas de dyspnée. Spirométrie normale. Auscultation normale". Concernant les souffrances morales, il existe, de manière absolue, chez les victimes de maladies dues à l'amiante, un préjudice moral spécifique dû à l'anxiété permanente face au risque, à tout moment, de dégradation de l'état de santé et de menaces de troubles importants. Le montant des sommes demandées au titre des souffrances physiques et morales n'étant pas discuté, il sera fait droit aux demandes correspondantes. Sur l'indemnisation au titre du préjudice d'agrément : En application de l'article L 452-3, alinéa 4, du code de la sécurité sociale, le préjudice d'agrément réparable est constitué par l'impossibilité pour la victime de continuer à pratiquer régulièrement une activité spécifique sportive et de loisir. Ce poste de préjudice inclut la limitation de la pratique antérieure. Le montant de la somme demandée à ce titre n'étant pas discuté, il sera fait droit à la demande correspondante. Sur les frais irrépétibles et les dépens : Les dispositions de l'article L. 452-3 du code de la sécurité sociale, tel qu'interprété par le Conseil constitutionnel dans sa décision n° 2010-8 QPC du 18 juin 2010, ne font pas obstacle à ce qu'en cas de faute inexcusable de l'employeur, et indépendamment de la majoration de rente servie à la victime d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle, celle-ci puisse demander à l'employeur, devant la juridiction de sécurité sociale, la réparation, non seulement des chefs de préjudice énumérés par le texte susvisé, mais aussi de l'ensemble des dommages non couverts par le livre IV du code de la sécurité sociale. Il ressort toutefois du dernier alinéa de l'article L. 452-3 du code de la sécurité sociale que c'est la réparation des préjudices allouée à la victime d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle dus à la faute inexcusable de l'employeur, indépendamment de la majoration de rente, qui est versée directement aux bénéficiaires par la caisse avant d'en récupérer le montant auprès de l'employeur. Les frais exposés devant le tribunal judiciaire, rendus nécessaires par la procédure, ainsi que les frais irrépétibles, ne sont donc pas compris dans les sommes dont la caisse doit faire l'avance. Et, faute pour le FIVA et Monsieur [M] [S] de pouvoir mettre à la charge de la liquidation judiciaire de l'employeur les dépens et les frais irrépétibles, ainsi qu'il a été rappelé ci-dessus, ils ne pourront en conséquence que les conserver à leur charge. Sur l'exécution provisoire : Aucune circonstance particulière ne justifie l'exécution provisoire du présent jugement. PAR CES MOTIFS : Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et rendu en premier ressort, DECLARE recevable l'action exercée par le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante en sa qualité de créancier subrogé, sauf en ce qui concerne ses demandes pour le compte du conjoint survivant de Monsieur [M] [S], et tendant à faire supporter les dépens par la liquidation de la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE ; DIT que la maladie professionnelle de Monsieur [M] [S] du 13 février 2017: "plaques pleurales", est due à la faute inexcusable de la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE ; FIXE la majoration du capital versé en indemnisation de la maladie professionnelle de Monsieur [M] [S] à la somme de 1.952,33 euros ; RAPPELLE que la majoration ainsi accordée sera versée directement à Monsieur [M] [S] et suivra l'évolution de son taux d'incapacité ; ORDONNE à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de la Vienne de payer au Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante la somme de 18.500 euros au titre des souffrances physiques et morales, et du préjudice d'agrément, de Monsieur [M] [S] ; DECLARE irrecevable la demande de Monsieur [M] [S] des frais irrépétibles dirigée contre la SAS FONDERIE DU POITOU FONTE ; DIT que le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante et Monsieur [M] [S] conserveront la charge de leurs dépens ; DIT n'y avoir lieu à l'exécution provisoire. Ainsi dit et jugé les jour, mois et an susdits. Le Greffier, Le Président, O. PETIT J. POUL
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Tribunal judiciaire
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2024-09-26
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24/00016
Tribunal judiciaire d'Évreux
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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2024-09-28
5AB
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVREUX [Adresse 4] [Localité 3] RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS, Minute n° N° RG 24/00016 - N° Portalis DBXU-W-B7H-HRFU S.A. SILOGE C/ [F] [B] JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D'EVREUX Mis à disposition au greffe en vertu de l'article 450 du Code de procédure civile le 26 Septembre 2024 et signé par Thierry ROY, Juge des contentieux de la protection et Valérie DUFOUR, Greffier DEMANDERESSE : S.A. d'HLM "SILOGE" [Adresse 5] [Adresse 5] [Localité 2] représentée par Maître Delphine BERGERON-DURAND de la SCP BOYER BERGERON-DURAND, avocats au barreau de l'EURE, DÉFENDERESSE : Madame [F] [B] [Adresse 6] [Adresse 6] [Localité 1] non comparante, non représentée DÉBATS à l'audience publique du : 05 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Juge des contentieux de la protection : Thierry ROY Greffier : Catherine POSE JUGEMENT : - réputé contradictoire, rendu publiquement et en premier ressort Copies certifiées conformes délivrées le : Copie exécutoire délivrée le : à : Exposé du présent litige : Par contrat du 06 septembre 2010, la S.A société immobilière du logement de l'Eure (SILOGE) a donné à bail à Madame [F] [B] un appartement à usage d’habitation situé [Adresse 6], [Localité 1] pour un loyer mensuel total de 425,32 euros charges comprises. Des loyers étant demeurés impayés, la S.A société immobilière du logement de l'Eure (SILOGE) a fait signifier un commandement de payer visant la clause résolutoire le 22 mai 2023 ; puis elle a fait assigner Madame [F] [B] devant le Juge des Contentieux de la Protection près le Tribunal Judiciaire d'EVREUX par acte d'huissier du 22 novembre 2023 pour obtenir notamment la résiliation du contrat, son expulsion et sa condamnation au paiement de l'arriéré locatif. A l’audience du 05 juin 2024, après deux renvois sollicités par la partie demanderesse, La S.A société immobilière du logement de l'Eure (SILOGE) - représentée par son conseil - a actualisé le montant de la dette locative et s'en est référée à son acte introductif d’instance; Elle a sollicité de voir, sous le bénéfice de l'exécution provisoire : condamner la locataire à lui payer la somme actualisée de 623,37 euros due au titre d’arriérés de loyers au 04 juin 2024.condamner la locataire à lui payer les loyers dus à compter de cette date jusqu’au jour de la résiliation du bail,condamner la locataire à lui payer une somme égale au loyer courant, augmentée des charges éventuelles et indexée sur les variations prévues au bail et ce jusqu’à la libération des lieux,condamner la locataire à lui payer les intérêts de droit à compter du commandement de payer qui a été signifié le 22 mai 2023 pour une somme de 1.280,60 euros représentant le montant des loyers et charges du logement alors dus au 02 mai 2023,condamner la locataire à lui payer la somme de 500 euros au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile.constater par le jeu de la clause de résiliation de plein droit ou au besoin prononcer pour défaut de paiement des loyers en application des articles 7 a) et 24 de la Loi n°89-462 du 6 juillet 1989, et des articles 1728 et 1103 du Code Civil, la résiliation du bail consenti dans les termes sus-énoncés portant sur un appartement situé [Adresse 6], [Localité 1],dire, en conséquence, que la locataire sera tenue de laisser libre de sa personne, de ses biens et de tous occupants de son chef, l'appartement et de lui remettre les clés après avoir satisfait à ses obligations de locataire sortant,autoriser le transport des meubles laissés dans les lieux aux frais de l’expulsé dans tel garde meuble désigné par ce dernier ou à défaut, par le bailleur,dire que faute par lui de ce faire, il y sera contraint par toutes voies et moyens de droit, au besoin avec l'assistance de la force publique et sous astreinte de 50 euros par jour de retard,ordonner l’exécution provisoire du jugement à intervenir,condamner la locataire aux entiers dépens qui comprendront le coût du commandement. Elle a indiqué être défavorable à l'octroi de délais de paiement. Madame [F] [B], bien qu’ayant reçu signification de l’assignation à étude, n’a pas comparu. Le diagnostic social et financier, reçu au greffe avant l'audience, contenait des informations quant à la situation personnelle et financière de la partie défenderesse. L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. Motifs de la décision : Aux termes de l'article 472 du Code de procédure civile : "Si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée." Aux termes de l'article 473 du Code de procédure civile : "Lorsque le défendeur ne comparaît pas, le jugement est rendu par défaut si la décision est en dernier ressort et si la citation n'a pas été délivrée à personne. Le jugement est réputé contradictoire lorsque la décision est susceptible d'appel ou lorsque la citation a été délivrée à la personne du défendeur. " I. SUR LA RESILIATION, L'EXPULSION ET LA DEMANDE D'ASTREINTE : - sur la recevabilité de l'action : Une copie de l’assignation a été notifiée à la préfecture de l'Eure par la voie électronique le 23 novembre 2023, soit plus de deux mois avant l’audience, conformément aux dispositions de l’article 24 III de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989. Par ailleurs, elle justifie avoir saisi la CCAPEX le 01er septembre 20226 octobre 2021 soit au moins deux mois avant la délivrance de l'assignation le 22 novembre 2023, conformément aux dispositions de l’article 24 II de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989. L’action est donc recevable. - sur l'acquisition des effets la clause résolutoire : L'article 24 I de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989 prévoit que "toute clause prévoyant la résiliation de plein droit du contrat de location pour défaut de paiement du loyer ou des charges aux termes convenus ou pour non-versement du dépôt de garantie ne produit effet que deux mois après un commandement de payer demeuré infructueux" ; En l'espèce, Le contrat de bail contient une clause résolutoire (page 3 des conditions particulières annexées au contrat, paraphées et signées par les parties) et la bailleresse a fait délivrer à Madame [F] [B] un commandement de payer visant cette clause le 22 mai 2023 pour un montant en principal de 1.280,60 euros. Ce commandement est demeuré infructueux plus de deux mois, de sorte qu’il y a lieu de constater que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire contenue dans le bail étaient réunies à la date du lundi 24 juillet 2023 (premier jour ouvrable) et que le contrat est résilié à cette date. L'expulsion de Madame [F] [B] sera ordonnée en conséquence. Il n'apparaît en revanche pas nécessaire d'assortir d'une astreinte l'obligation pour le locataire de quitter les lieux. En effet, la condamnation au paiement d'une indemnité mensuelle d'occupation, de nature à réparer le préjudice subi par la société bailleresse, satisfait déjà l'objectif assigné à l'astreinte en cette matière par l'article L.421-2 du code des procédures civiles d'exécution. Il est rappelé qu’en cette hypothèse, le sort des meubles est régi par les articles L. 433-1 du code de procédures civiles d’exécution. Par conséquent, à ce stade de la procédure il n'y a pas lieu de statuer plus avant de ce chef. II. SUR LES DEMANDES DE CONDAMNATION AU PAIEMENT D’ARRIERES LOCATIFS ET INDEMNITES D’OCCUPATION : Aux termes de l'article 7 a) de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989, le locataire est obligé de : "payer le loyer et les charges récupérables aux termes convenus". La S.A société immobilière du logement de l'Eure (SILOGE) produit un décompte indiquant que Madame [F] [B] reste lui devoir, après soustraction des frais de poursuite (119,45 euros) dont les justificatifs ne sont pas produits et/ou le cas échéant déjà compris dans les dépens, la somme de 623,37 euros à la date du 04 juin 2024, terme de mai 2024 inclus. Ce décompte inclut une dernière ligne débitrice de 1.126,87 euros (loyers + charges) en date du 31 mai 2024 et une dernière ligne créditrice de 240,00 euros (APL du mois) le 31 mai 2024. Madame [F] [B] n'apporte aucun élément de nature à contester l'existence ou le montant de cette dette. Madame [F] [B] devra donc régler la somme de 623,37 euros (terme de mai 2024 inclus) correspondant : aux arriérés locatifs exigibles jusqu'au 24 juillet 2023, date d'acquisition de la clause résolutoire ;à l'indemnité d'occupation due à compter de cette date et jusqu'au terme de mai 2024, correspondant au dernier terme du décompte. Madame [F] [B] devra également régler d'une indemnité mensuelle d’occupation à compter du mois de juin 2024 jusqu’à la date de la libération effective et définitive des lieux. Cette indemnité mensuelle d'occupation sera fixée au montant du loyer et des charges, tel qu'il aurait été si le contrat s'était poursuivi, afin de réparer le préjudice découlant pour le demandeur de l'occupation indue de son bien et de son impossibilité de le relouer. III. SUR LES DELAIS DE PAIEMENT : L'article 24 V de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989 dispose que «le juge peut, même d'office, accorder des délais de paiement dans la limite de trois années, (...) au locataire en situation de régler sa dette locative. (...) Pendant le cours des délais ainsi accordés, les effets de la clause de résiliation de plein droit sont suspendus. (...) Si le locataire se libère dans le délai et selon les modalités fixées par le juge, la clause de résiliation de plein droit est réputée ne pas avoir joué ; dans le cas contraire, elle reprend son plein effet". En l'espèce, Compte tenu des règlements effectués par la locataire et du rappel APL régularisé le 30 avril 2024, il apparaît que le solde du compte locataire portait la mention de 0. Au regard de la situation, Madame [F] [B] doit bénéficier de la suspension des effets de la clause résolutoire et de délais de paiement. Elle sera autorisée à se libérer du montant de sa dette en réglant, en sus du loyer courant, 20 mensualités de 30 euros et une 21e mensualité correspondant au solde de la dette et cela dans les conditions détaillées au dispositif de la présente décision, délai pendant lequel les effets de la clause résolutoire seront suspendus. Il doit être précisé que si Madame [F] [B] se libère de sa dette locative dans ce délai, la clause de résiliation de plein droit sera réputée ne pas avoir joué. En revanche, il convient d'avertir Madame [F] [B] que tout défaut de paiement, s'agissant tant des loyers et charges courants que de la mensualité fixée par la présente décision pour apurer la dette, entraînera, sans nouvelle décision de justice, la reprise des effets de la clause résolutoire et ainsi la résiliation du contrat de bail et : - l’autorisation pour la bailleresse de procéder à son expulsion deux mois après délivrance d'un commandement de quitter les lieux, - la caducité des délais de paiement et l'exigibilité immédiate de l'intégralité de la dette fixée par la présente décision, - sa condamnation à régler mensuellement une indemnité d'occupation dont le montant est fixé à celui du loyer à la date de la résiliation du bail, jusqu'à libération effective des lieux. IV. SUR LES DEMANDES ACCESSOIRES : Madame [F] [B], partie perdante, supportera la charge des dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer, de l'assignation et de sa notification à la préfecture. Au regard de la situation respective des parties, il n'apparaît pas équitable de condamner, Madame [F] [B] sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile. Conformément à l'article 514 du Code de procédure civile, l'exécution provisoire est de droit. PAR CES MOTIFS , Le juge des contentieux de la protection statuant après débats en audience publique, par mise à disposition au greffe, DECLARE recevable l'action de la S.A société immobilière du logement de l'Eure (SILOGE) ; CONSTATE que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire figurant au bail conclu le 06 septembre 2010 entre d'une part la S.A société immobilière du logement de l'Eure (SILOGE) et d'autre part Madame [F] [B], concernant un appartement à usage d’habitation situé [Adresse 6], [Localité 1] sont réunies à la date du 24 juillet 2023 et que le contrat est résilié à cette date ; CONDAMNE Madame [F] [B] à verser à la S.A société immobilière du logement de l'Eure (SILOGE) la somme de 623,37 euros au titre des arriérés locatifs et indemnités d'occupation, terme de mai 2024 inclus ; AUTORISE Madame [F] [B] à s’acquitter de cette somme, outre le loyer et les charges courants, en 20 mensualités de 30 euros chacune et une 36ème et dernière mensualité qui soldera la dette en principal et intérêts ; PRECISE que chaque mensualité devra intervenir avant le 10 de chaque mois et pour la première fois le 10 du mois suivant la signification du présent jugement ; SUSPEND les effets de la clause résolutoire pendant l’exécution des délais accordés ; DIT que si les délais accordés sont entièrement respectés, la clause résolutoire sera réputée n’avoir jamais été acquise ; DIT qu’en revanche, toute mensualité, qu'elle soit due au titre du loyer et des charges courants ou de l’arriéré, restée impayée sept jours après l'envoi d'une mise en demeure par lettre recommandée avec avis de réception justifiera : * que la clause résolutoire retrouve son plein effet ; * que le solde de la dette devienne immédiatement exigible ; * qu'à défaut pour Madame [F] [B] d’avoir volontairement libéré les lieux dans les deux mois de la délivrance d’un commandement de quitter les lieux, la S.A SILOGE puisse faire procéder à son expulsion ainsi qu’à celle de tous les occupants de son chef, avec le concours d’un serrurier et de la force publique si besoin est et si besoin l'ordonne ; * que Madame [F] [B] soit tenue de verser à la S.A SILOGE une indemnité mensuelle d’occupation égale au montant du loyer et des charges qui auraient été dus en l’absence de résiliation du bail, du mois de juin 2022 jusqu’à la date de la libération effective et définitive des lieux caractérisée par la remise des clés au bailleur ou à son mandataire et si besoin l'y condamne ; CONDAMNE Madame [F] [B] aux dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer, l'assignation et sa notification à la préfecture ; DEBOUTE les parties de toutes leurs demandes plus amples ou contraires ; RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit ; En foi de quoi le présent jugement a été signé par le Président et le Greffier LE PRESIDENT                                                                              LE GREFFIER
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Autre
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23/06837
Tribunal judiciaire d'Évry
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVRY-COURCOURONNES 8ème Chambre MINUTE N° DU : 26 Septembre 2024 AFFAIRE N° RG 23/06837 - N° Portalis DB3Q-W-B7H-PW6G NAC : 72A Jugement Rendu le 26 Septembre 2024 FE Délivrées le : __________________ ENTRE : Syndicat des copropriétaires [Adresse 10] sis [Adresse 1]/[Adresse 2]/[Adresse 3]/[Adresse 4] [Localité 7], représenté par son syndic en exercice, la SARL KALLIA IMMOBILIER, Société à responsabilité limitée au capital de 10 000,00 €, inscrite au Registre du Commerce et des Sociétés de EVRY-COURCOURONNES sous le numéro 893 667 659, dont le siège social est [Adresse 8] [Adresse 5] [Localité 6] (France), Représenté par Maître Jean-Sébastien TESLER de la SELARL AD LITEM JURIS, avocats au barreau de l’ESSONNE plaidant, DEMANDEUR ET : Monsieur [H] [R], demeurant [Adresse 1] - [Localité 7] Défaillant, DEFENDEUR COMPOSITION DU TRIBUNAL : Patricia MASSE,siégeant à Juge Rapporteur avec l’accord des avocats ; Magistrats ayant délibéré : Président : Caroline DAVROUX, 1ère Vice-Présidente adjointe, Assesseur : Patricia MASSE, Magistrat Honoraire exerçant des fonctions juridictionnelles, Assesseur : Anne-Simone CHRISTAU, Juge, Assisté de Madame Pauline RUBY, greffier lors des débats et de Madame Sarah TREBOSC, greffier lors de la mise à disposition DEBATS : Vu l’ordonnance de clôture en date du 21 mars 2024 ayant fixé l’audience de plaidoiries au 27 Juin 2024 date à laquelle l’affaire a été plaidée et mise en délibéré au 26 Septembre 2024 JUGEMENT : Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe, Réputé contradictoire et en premier ressort. EXPOSÉ DU LITIGE M. [H] [R] est propriétaire des lots 1, 23 et 190 dépendant de la copropriété [Adresse 10] située [Adresse 1] – [Adresse 2] – [Adresse 3] – [Adresse 4] à [Localité 9]. Par assignation en date du 22 novembre 2023, le syndicat des copropriétaires [Adresse 10], représenté par son syndic la SARL KALLIA IMMOBILIER, l'a fait assigner devant le tribunal judiciaire d'Evry aux fins de voir le tribunal : - condamner M. [H] [R] à lui payer les sommes de : . 9.979,48 euros au titre des charges impayées arrêtées 1er octobre 2023, charges 4ème trimestre 2023 et fonds travaux 4ème trimestre 2023, en application des dispositions des articles 10 et 19 de la loi du 10 juillet 1965 et 35 et 36 du décret du 17 mars 1967, . 3.100,00 euros à titre de dommages et intérêts en application de l'article 1231-1 du code civil, . 2.000,00 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, - dire et juger que ces sommes porteront intérêt dans les conditions prévues  par l'article 1343-2 du code civil à compter du 28 novembre 2022, date de la mise en demeure, - rejeter toute demande de délais, - si par impossible des délais étaient accordés, dire et juger qu'à défaut de respecter une échéance fixée par le jugement à intervenir, et en cas de non-règlement des charges courantes, l'intégralité de la dette deviendra exigible, - rappeler l'exécution provisoire de plein droit de la décision à intervenir, - condamner M. [H] [R] en tous les dépens et autoriser la Selarl AD LITEM JURIS, représentée par Me Jean-Sébastien TESLER à les recouvrer conformément aux dispositions de l'article 699 du code de procédure civile. Pour un exposé exhaustif de ses prétentions, le tribunal se réfère expressément à ses écritures par application de l’article 455 du code de procédure civile. M. [H] [R], bien que régulièrement assigné, n'a pas constitué avocat. L’ordonnance de clôture a été rendue le 21 mars 2024. L’affaire a été fixée à l’audience de juge rapporteur du 27 juin 2024 et les parties ont été avisées de la date à laquelle la décision sera rendue par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION L'article 472 du code de procédure civile dispose que si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la demande de paiement des charges de copropriété L’article 10 de la loi du 10 juillet 1965 dispose que : Les copropriétaires sont tenus de participer aux charges entraînées par les services collectifs et les éléments d’équipement commun en fonction de l’utilité que ces services et éléments présentent à l’égard de chaque lot. Ils sont tenus de participer aux charges relatives à la conservation, à l’entretien et à l’administration des parties communes et de verser au fonds de travaux mentionné à l’article 14-2 la cotisation prévue au même article proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots, telles que ces valeurs résultent des dispositions de l’article 5. Le règlement de copropriété fixe la quote-part afférente à chaque lot dans chacune des catégories de charges. L’obligation à la dette existe dès lors que l’assemblée générale des copropriétaires a approuvé les comptes présentés par le syndic et qu’aucun recours n’a été formé dans le délai de l’article 42 de la loi du 10 juillet 1965. Enfin, en vertu de l’article 35 du décret du 17 mars 1967, les appels provisionnels auxquels procède le syndic, dans les limites et sous les conditions prévues par ce texte, constituent une créance certaine, liquide et exigible. En l’espèce, le syndicat des copropriétaires [Adresse 10] produit au soutien de ses prétentions : - le justificatif de la qualité de copropriétaire du défendeur qui indique les tantièmes représentés par ses lots dans la copropriété, - le contrat de syndic, - les appels de fonds et relevés individuels de charges du 4ème trimestre 2021 au 4ème trimestre 2023, - les procès-verbaux d’approbation des comptes et de vote de budgets prévisionnels et travaux des 17 décembre 2020, 19 octobre 2021, 30 juin 2022 et 18 septembre 2023, - un décompte des charges réclamées arrêté au 1er octobre 2023, provision 4ème trimestre 2023 et fonds travaux 4ème trimestre 2023 inclus, faisant apparaître un solde débiteur de 6.889,48 euros en principal. Au vu des pièces produites, il est établi que la créance du syndicat des copropriétaires [Adresse 10] s’élève effectivement à la somme de 6.889,48 euros, au titre des charges impayées arrêtées au 1er octobre 2023, provision 4ème trimestre 2023 et fonds travaux 4ème trimestre 2023 inclus. Conformément à l’article 1231-6 du code civil, cette dette produira des intérêts au taux légal à compter du 30 novembre 2022, date de distribution de la mise en demeure du 28 novembre 2022 sur la somme de 3.570,15 euros et à compter du 22 novembre 2023, date de l'assignation sur le surplus. La capitalisation des intérêts sera ordonnée à compter de la demande en ce sens, soit depuis l'assignation du 22 novembre 2023, conformément aux dispositions de l'article 1343-2 du code civil. Sur la demande d’indemnisation d’un dommage lié au retard de paiement Selon l’alinéa 3 de l’article 1231-6 du code civil, le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard peut obtenir des dommages et intérêts distincts des intérêts moratoires de la créance. Il est constant qu’il appartient à celui qui réclame la réparation d’un préjudice de prouver tant celui-ci que la faute qui en est à l’origine et le lien de causalité entre ceux-ci. En l'espèce, le syndicat des copropriétaires [Adresse 10], qui ne verse aucune pièce au soutien de sa demande de dommages et intérêts, ne justifie ni de la mauvaise foi de M. [H] [R] ni avoir subi un préjudice distinct de celui compensé par l'octroi des intérêts moratoires. La demande présentée au titre des dommages et intérêts n'apparaît ainsi pas bien fondée et ne peut qu'être rejetée. Sur les frais de recouvrement exposés par le syndicat En vertu de l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, le copropriétaire qui succombe dans l’instance judiciaire l’opposant au syndicat doit supporter seul les frais nécessairement exposés pour le recouvrement de sa dette ; frais de mise en demeure, de relance, de prise d’hypothèque à compter de la mise en demeure, droits et émoluments des actes des huissiers de justice, et droit de recouvrement et d’encaissement à la charge du débiteur. Le syndicat des copropriétaires [Adresse 10] sollicite la somme de 90,00 euros au titre des frais de recouvrement. Il convient de déduire de cette somme les frais suivants : - 60,00 euros : frais de relances du 29 juillet 2022, en l'absence de pièce justifiant cette demande. Le syndicat des copropriétaires [Adresse 10] justifie de l'envoi de la mise en demeure du 28 novembre 2022. En conséquence, M. [H] [R]  sera condamné à verser au syndicat des copropriétaires [Adresse 10] la somme de 30,00 euros au titre du remboursement des frais de recouvrement Sur les dépens et les frais irrépétibles Le défendeur qui succombe, sera condamné aux dépens de l'instance qui pourront être recouvrés par la Selarl AD LITEM JURIS, représentée par Me Jean-Sébastien TESLER, conformément aux dispositions de l'article 699 du code de procédure civile. Le défendeur sera également condamné à verser une somme de 1.200,00 euros au syndicat des copropriétaires au titre de ses frais irrépétibles. Sur l’exécution provisoire Il convient de rappeler qu'aux termes de l'article 514 du code de procédure civile, le jugement est de droit exécutoire à titre provisoire.   PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement mis à disposition au greffe, réputé contradictoire et en premier ressort,   CONDAMNE Monsieur [H] [R] à payer au syndicat des copropriétaires [Adresse 10] la somme de 6.889,48 euros au titre des charges de copropriété impayées arrêtées au 1er octobre 2023, provision 4ème trimestre 2023 et fonds travaux 4ème trimestre 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter du 30 novembre 2022 sur la somme de 3.570,15 euros et à compter du 22 novembre 2023 sur le surplus, et ce, jusqu’à parfait paiement ; DIT que les intérêts produits depuis le 22 novembre 2023 seront capitalisés dès lors qu’ils seront dus pour une année entière ; DÉBOUTE le syndicat des copropriétaires [Adresse 10] de sa demande au titre des dommages et intérêts ; CONDAMNE Monsieur [H] [R] à payer au syndicat des copropriétaires [Adresse 10] la somme de 30 euros au titre des frais de recouvrement ; CONDAMNE Monsieur [H] [R] à payer une somme de 1.200 euros au syndicat des copropriétaires [Adresse 10] en application de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE Monsieur [H] [R] aux dépens ; DIT que la Selarl AD LITEM JURIS pourra recouvrer, sur la partie condamnée, ceux des dépens dont ils auraient fait l'avance sans avoir reçu provision en application de l'article 699 du code de procédure civile ; RAPPELLE que la présente décision est exécutoire à titre provisoire ; REJETTE les demandes plus amples ou contraires des parties. Ainsi fait et rendu le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MILLE VINGT QUATRE, par Caroline DAVROUX, 1ère Vice-Présidente adjointe, assistée de Sarah TREBOSC,Greffier, lesquelles ont signé la minute du présent Jugement. LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,
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Tribunal judiciaire
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Autre
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23/00087
Tribunal judiciaire de Nîmes
Saisie immobilière - Ordonne la vente forcée
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Saisie immobil.distribut
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RG - N° RG 23/00087 - N° Portalis DBX2-W-B7H-KIVF formule exécutoire à Me Camille ALLIEZ, Me Caroline DEIXONNE RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NÎMES LE JUGE DE L’EXÉCUTION EN MATIÈRE DE SAISIE IMMOBILIÈRE JUGEMENT du 26 Septembre 2024 Créancier poursuivant M. le Comptable du SIP DE [Localité 11], dont le siège social est sis [Adresse 4] représentée par Me Caroline DEIXONNE, avocat au barreau de NIMES M. le Comptable de la TRESORERIE GARD AMENDES dont le siège social est sis [Adresse 4] représentée par Me Caroline DEIXONNE, avocat au barreau de NIMES Débiteurs saisis M. [F] [C] né le [Date naissance 2] 1966 à [Localité 9], demeurant [Adresse 1] représenté par Me Camille ALLIEZ, avocat au barreau de NIMES Mme [K] [T] née le [Date naissance 5] 1967 à [Localité 10], demeurant [Adresse 1] représentée par Me Camille ALLIEZ, avocat au barreau de NIMES jugement prononcé par Emmanuelle MONTEIL, juge de l’exécution, assistée de Julie CROS, Greffier présent lors des débats et du prononcé du délibéré, après que la cause a été débattue à l’audience publique du 23 juillet 2024 où l’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024, les parties ayant été avisées que le jugement serait prononcé par sa mise à disposition au greffe du tribunal judiciaire. ****** EXPOSE DU LITIGE Par commandements de payer délivrés le 15 septembre 2023 par actes de Me [O] [B], commissaire de justice associé à Nîmes au sein de la SCP Peleriaux [B] Badaroux-Peleriaux Cheikn-Boukal, publiés le 27 octobre 2023 au service de la publicité foncière de Nimes volume 2023S n°[Cadastre 3], M. Le Comptable du service des impôts des particuliers de Nîmes et M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes ont saisi l’immeuble suivant : RG - N° RG 23/00087 - N° Portalis DBX2-W-B7H-KIVF Un immeuble à usage d’habitation sis sur la commune de [Localité 8] [Adresse 1], cadastré section CA n°[Cadastre 6], pour une contenance au sol de 5a01ca, la parcelle formant le lot n°22 du lotissement « [Adresse 7] » appartenant à M. [F] [C] et Mme [K] [T]. Par assignations délivrées le 27 novembre 2023, M. Le Comptable du service des impôts des particuliers de [Localité 11] et M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes ont fait citer M. [F] [C] et Mme [K] [T] à comparaître devant le juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Nimes à l’audience d’orientation du 11 janvier 2024 aux fins de voir statuer sur les éventuelles contestations et demandes incidentes et déterminer les modalités de poursuite de la procédure, en autorisant la vente amiable ou en ordonnant la vente forcée. Le cahier des conditions de la vente a été déposé au greffe le 30 novembre 2023. Un état hypothécaire certifié a été délivré le 30 octobre 2023 par le service de la publicité foncière de [Localité 11]. Après trois renvois contradictoires, l’affaire a été retenue à l’audience du 23 juillet 2024. Dans le dernier état de la procédure (conclusions responsives), M. Le Comptable du service des impôts des particuliers de [Localité 11] et M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes demandent au juge de l’exécution, au visa des articles L311-2, L311-6, R322-15, R322-19 du code des procédures civiles d’exécution, de : - débouter M. [F] [C] et Mme [K] [T] de leur moyen tiré de la prétendue caducité du commandement de payer valant saisie du 15 septembre 2023, dont la publication auprès du SPF [Localité 11] 1 le 27 octobre 2023 Volume 2023 S n° 123 est justifiée aux présents débats ; - se déclarer incompétent pour statuer sur la demande de délais de M. [F] [C] et de Mme [K] [T] sur le fondement de l’article 1343-5 du Code Civil, en vertu du principe de la séparation des pouvoirs ; - débouter M. [F] [C] et de Mme [K] [T] de leur demande de renvoi ; - rejeter leur demande de radiation du commandement de payer valant saisie qui constitue un acte nécessaire pour obtenir le paiement des créances des comptables et en l’absence de démonstration d’une faute ; - débouter M. [F] [C] et de Mme [K] [T] de leur demande de mainlevée de l’inscription au fichier des incidents de paiement ; - juger que le Comptable du service des impôts des particuliers de [Localité 11] justifie d’un titre exécutoire constitué par le rôle des contributions directes et taxes assimilées mises en recouvrement au titre de la taxe foncière et d’une créance certaine, liquide et exigible ; - juger que le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes justifie d’un titre exécutoire constitué par les amendes et les condamnations pécuniaires prononcées à l’encontre de M. [F] [C] et d’une créance certaine, liquide et exigible ; - mentionner que la créance du Comptable du service des impôts des particuliers de [Localité 11] à l’encontre de M. [F] [C] et de Mme [K] [T] s’élève à la somme de 7 146,59 euros suivant bordereau de situation du 23 juillet 2024 ; - mentionner que la créance du Comptable de la Trésorerie Gard Amendes à l’encontre de M. [F] [C] s’élève à la somme de 2 064 euros selon bordereau de situation du 20 février 2024 ; - juger que la saisie porte sur des droits saisissables ; En conséquence, - valider la procédure de saisie immobilière ; - fixer la date de l’audience de vente forcée et désigner la SCP Peleriaux [B] Badaroux-Peleriaux Cheikh-Boukal, commissaires de justice associés à Nîmes, pour faire assurer la visite de l’immeuble ; Plus généralement, - débouter M. [F] [C] et Mme [K] [T] de l’ensemble de leurs demandes de fins et conclusions ; - employer les dépens en frais privilégiés de vente. M. Le Comptable du service des impôts des particuliers de [Localité 11] et M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes soutiennent essentiellement : - qu’après imputation des acomptes, M. [F] [C] et Mme [K] [T] demeurent redevables de la somme de 7 146,59 euros ; - que M. [F] [C] est toujours redevable de la somme de 2 064 euros suivant bordereau de situation du 20 février 2024 ; - que les articles R322-15 et R322-18 du code des procédures civiles d’exécution font obligation au juge de l’exécution de mentionner le montant retenu pour la créance du poursuivant, sans être tenu par le montant de la créance mentionné dans le commandement ; - que les amendes visées dans le commandement de payer pour un montant global de 464,16 euros ont été apurées, de sorte que les poursuites de ce chef sont abandonnées ; - que la preuve d’une faute n’est pas rapportée ; - que les débiteurs sont défaillants dans le paiement des taxes foncières et de diverses amendes depuis 2013 ; - que la délivrance d’un commandement était un acte nécessaire pour obtenir le paiement des créances ; - que la demande de mainlevée de l’inscription au fichier des incidents de paiement ne relève pas de la compétence du juge de l’exécution ; - que le principe de séparation des pouvoirs interdit aux juridictions de l’ordre judiciaire d’accorder des délais de grâce aux débiteurs en matière de recouvrement de dettes fiscales ; - qu’ils justifient de titres exécutoires et que la saisie porte sur des droits saisissables. Dans le dernier état de la procédure (conclusions n°3), M. [F] [C] et Mme [K] [T] demandent au juge de l’exécution, au visa des articles R321-6 et suivants et L111-7 du code des procédures civiles d’exécution, 510 et suivants du code de procédure civile, 1343-5 et 1382 du code civil, de : A titre principal, - constater que les créances de la Trésorerie Gard Amendes ont été payées ; - constater que la créance de M. le Comptable du Service des Impôts des Particuliers de [Localité 11] est au 1er juin 2024 de 5 936 euros ; - constater le caractère abusif de cette saisie immobilière en raison du caractère disproportionné au regard du montant de la créance ; - ordonner la mainlevée de la saisie immobilière ; - ordonner la mainlevée de l’inscription au fichier des incidents de paiement à la diligence et frais des créanciers poursuivants sous astreinte de 50 euros par jour de retard ; - ordonner la radiation du commandement du 15 septembre 2023 à la diligence et frais des créanciers poursuivants sous astreinte de 50 € par jour de retard ; A titre subsidiaire, - leur accorder le report du paiement des sommes dues à M. le Comptable du Service des Impôts des Particuliers de [Localité 11] et à M. le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes dans le délai de deux à compter du prononcé de la décision à intervenir ; - ordonner le renvoi du dossier à une autre audience d’orientation afin de vérifier la bonne foi des débiteurs sur le paiement des sommes restant dues ; En tout état de cause, - débouter M. le Comptable du Service des Impôts des Particuliers de [Localité 11] et M. le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes de toutes leurs demandes ; - juger que chaque partie conservera à sa charge les frais de procédure qu’elle a engagé au titre des dépens et sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile. M. [F] [C] et Mme [K] [T] soutiennent essentiellement : - que les sommes supplémentaires mentionnées dans les dernières conclusions ne sont pas justifiées et non dues ; - que le montant de la saisie ne peut pas porter sur une dette différente de celle mentionnée dans le commandement de payer ; - que le montant de cette créance doit être arrêtée à la somme de 986 euros au 2 février 2023 ; - qu’ils ont versé la somme totale de 7 850 euros ; - que la somme de 986 euros doit être affectée au paiement de la créance de la Trésorerie Gard Amende du chef de M. [F] [C] ; - que le restant du de 6 299,84 euros doit être affecté au paiement de la créance du service des impôts particuliers de [Localité 11] ; - que le montant de la dette n’est donc que de 5 936,75 euros ; - qu’en l’absence d’adéquation entre la saisie pratiquée et le montant de la dette, la saisie immobilière est abusive ; - que l’immeuble objet de la saisie immobilière constitue le logement de famille du couple qui ne dispose pas de solution de relogement en cas de vente forcée de l’immeuble ; - qu’ils ont versé la somme de 8 850 euros depuis le 6 juin 2023 malgré leurs faibles ressources ; - que Mme [K] [T] perçoit 971 euros par mois au titre de l’allocation adulte handicapée et M. [F] [C] perçoit en moyenne 932 euros par mois au titre des indemnités de pôle emploi, soit 1 903 euros par mois pour le couple ; - qu’ils ont démontré leur volonté de s’acquitter du paiement de la dette ; - que compte tenu de leur situation et du montant de la dette restant du, ils sont recevables à solliciter des délais de paiement dans le délai de deux ans à compter de la signification de la décision à intervenir. A l’audience du 23 juillet 2024, les parties ont repris les termes de leurs conclusions. L’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DECISION 1. Sur la demande de mainlevée de la saisie immobilière M. [F] [C] et Mme [K] [T] soulèvent le caractère disproportionné de la saisie immobilière au regard du montant de la créance. 1.1. Sur la validité de la procédure de saisie immobilière Aux termes des dispositions de l’article L311-2 du code des procédures civiles d’exécution, le créancier qui procède à une saisie immobilière doit être muni d’un titre exécutoire constatant une créance liquide et exigible. L’article L311-6 du même code précise que la saisie immobilière peut porter sur tous les droits réels afférents aux immeubles. Il s’évince de ces dispositions que le juge doit vérifier la validité du titre exécutoire et le caractère saisissable de l’immeuble. En l’espèce, les créanciers poursuivants agissent en vertu de deux rôles des contributions directes et taxes assimilées mis en recouvrement au titre des taxes foncières des années 2018 à 2023 inclus suivant bordereau de situation du 23 juillet 2024 et d’amendes résultant infractions routières constatées en 2002, 2020, 2022, et 2023 suivant bordereau de situation du 20 février 2024. M. Le Comptable du service des impôts des particuliers de [Localité 11] et M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes détiennent donc deux titres exécutoires contenant une créance liquide et exigible. Le bien est saisissable. Les conditions des articles L311-2 et L311-6 du code des procédures civiles d’exécution se trouvant en l’espèce réunies, il convient de déclarer valable la procédure de saisie immobilière engagée. 1.2. Sur le montant de la créance L’article R.322-18 du code des procédures civiles d’exécution prévoit que le jugement d’orientation mentionne le montant retenu de la créance en principal, frais, intérêts et accessoires. 1.2.1. Sur la créance de M. Le Comptable du service des impôts des particuliers de [Localité 11] M. Le Comptable du service des impôts des particuliers de [Localité 11] indique que M. [F] [C] et Mme [K] [T] restent redevables de la somme de 7 146,59 euros décomposée comme suit : - taxe foncière 2018 791,36 € - taxe foncière 2019 991,23 € - taxe foncière 2020 1 212 € - majoration taxe foncière 2020 141 € - taxe foncière 2021 1 253 € - majoration taxe foncière 2021 145 € - taxe foncière 2022 1 403 € - majoration taxe foncière 2022 150 € - taxe foncière 2023 964 € - majoration taxe foncière 2023 96 € En comparant le bordereau de situation en date du 23 juillet 2024 (pièce 13) avec celui en date du 9 août 2023 (pièce 1), bordereau joint au commandement de payer valant saisie, il apparaît de nouveaux acomptes à hauteur globale de 12 213 euros entre le 10 août 2023 et le 23 juillet 2024. S’il est constant que M. [F] [C] et Mme [K] [T] versent aux débats des demandes de virement vers le « Service des Impôts des Particuliers » à hauteur globale de 7 850 euros entre les 6 juin 2023 et 21 mai 2024, ils ne démontrent pas que ces acomptes n’auraient été affectés par le créancier au paiement des sommes dues et devraient être ajoutés aux acomptes affectés à hauteur globale de 12 213 euros. Le montant de la créance de M. Le Comptable du service des impôts particuliers de [Localité 11] à l’encontre de M. [F] [C] et Mme [K] [T] sera donc retenu conformément au bordereau de situation du 23 juillet 2024, soit 7 146,59 euros. 1.2.2. Sur la créance de M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes Le juge de l’exécution n’est pas tenu par le montant de la créance mentionné dans le commandement valant saisie. Dans ses dernières écritures, M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes indique que les amendes visées dans le commandement de payer à l’encontre de Mme [K] [T] ont été apurées. Toutefois, M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes soutient que M. [F] [C] reste redevable de la somme de 2 064 euros décomposée comme suit : - infraction du 16/10/2000 322 € - infractions du 19/11/2002 687 € - infraction du 30/06/2020 75 € - infraction du 12/04/2022 375 € - infraction du 28/10/2022 33 € - infraction du 29/01/2023 375 € - infraction du 22/01/2023 375 € - infraction du 3/10/2023 375 € M. [F] [C] ne justifie pas avoir effectué des versements pour apurer sa dette. Le montant de la créance de M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes à l’encontre de M. [F] [C] et Mme [K] [T] sera donc retenu conformément au bordereau de situation du 23 juillet 2024, soit 2 064 euros. 1.3. Sur le moyen tiré du caractère abusif de la saisie immobilière Aux termes de l’article L111-7 du code des procédures civiles d’exécution, le créancier a le choix des mesures propres à assurer l'exécution ou la conservation de sa créance. L'exécution de ces mesures ne peut excéder ce qui se révèle nécessaire pour obtenir le paiement de l'obligation. Il appartient au débiteur, qui poursuit la mainlevée d'une mesure d'exécution, d'établir qu'elle excède ce qui se révèle nécessaire pour obtenir le paiement de l'obligation. Le seul montant de la créance ne saurait établir le caractère disproportionné de la voie d’exécution forcée diligentée et dès lors son caractère abusif. Il résulte des pièces versées aux débats, que M. [F] [C] et Mme [K] [T] ne se sont pas acquittés, dans les délais légaux, de sommes dues au titre de taxes foncières et d’amendes pour infractions routières depuis 2002 pour l’infraction la plus ancienne, et ce pour des sommes importantes, M. Le Comptable du service des impôts des particuliers de [Localité 11] et M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes évoquant la somme de 13 686,75 euros lors de la délivrance du commandement en septembre 2023. Il résulte du bordereau de situation du 20 février 2024 qu’avant de diligenter une procédure de saisie immobilière, M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes a fait procéder entre 2002 et 2023 à 16 actions en recouvrement consistant principalement en des oppositions administratives. Il apparait enfin que la plupart des virements effectués par M. [F] [C] et Mme [K] [T] sont intervenus postérieurement à la délivrance du commandement de payer valant saisie. Tenant ces circonstances, la présente procédure diligentée par M. Le Comptable du service des impôts des particuliers de [Localité 11] et M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes ne saurait être considérée comme abusive. M. [F] [C] et Mme [K] [T] n’allèguent pas disposer d’autres biens ou revenus saisissables permettant aux créanciers d’exercer d’autres voies d’exécution. Par conséquent, il convient de débouter M. [F] [C] et Mme [K] [T] de leur demande de mainlevée de la saisie immobilière. La demande de radiation du commandement de payer valant saisie immobilière présentée par les débiteurs saisis est également rejetée. 2. Sur la demande de mainlevée de l’inscription au fichier des incidents de paiement Aux termes de l’article L 213-4-6 du code de l’organisation judiciaire, le juge des contentieux de la protection connaît des actions relatives à l'inscription et à la radiation sur le fichier national recensant les informations sur les incidents de paiement caractérisés liés aux crédits accordés aux personnes physiques pour des besoins non professionnels prévu à l'article L. 751-1 du code de la consommation. Il résulte de ce texte que le juge de l’exécution n’est pas compétent pour statuer sur la demande de mainlevée de l’inscription au fichier des incidents de paiement. Par conséquent, il convient de se déclarer incompétent pour statuer sur la demande de mainlevée de l’inscription au fichier des incidents de paiement formulée par M. [F] [C] et Mme [K] [T]. 3. Sur la demande subsidiaire de délais de paiement Aux termes de l’article L281 du livre des procédures fiscales, les contestations relatives au recouvrement des impôts, taxes, redevances, amendes, condamnations pécuniaires et sommes quelconques dont la perception incombe aux comptables publics doivent être adressées à l'administration dont dépend le comptable qui exerce les poursuites. Lorsque les contestations portent sur le recouvrement de créances détenues par les établissements publics de l'Etat, par un de ses groupements d'intérêt public ou par les autorités publiques indépendantes, dotés d'un agent comptable, ces contestations sont adressées à l'ordonnateur de l'établissement public, du groupement d'intérêt public ou de l'autorité publique indépendante pour le compte duquel l'agent comptable a exercé ces poursuites. Les contestations relatives au recouvrement ne peuvent pas remettre en cause le bien-fondé de la créance. Elles peuvent porter : 1° Sur la régularité en la forme de l'acte ; 2° A l'exclusion des amendes et condamnations pécuniaires, sur l'obligation au paiement, sur le montant de la dette compte tenu des paiements effectués et sur l'exigibilité de la somme réclamée. Les recours contre les décisions prises par l'administration sur ces contestations sont portés dans le cas prévu au 1° devant le juge de l'exécution. Dans les cas prévus au 2°, ils sont portés : a) Pour les créances fiscales, devant le juge de l'impôt prévu à l'article L. 199 ; b) Pour les créances non fiscales de l'Etat, des établissements publics de l'Etat, de ses groupements d'intérêt public et des autorités publiques indépendantes, dotés d'un agent comptable, devant le juge de droit commun selon la nature de la créance ; c) Pour les créances non fiscales des collectivités territoriales, des établissements publics locaux et des établissements publics de santé, devant le juge de l'exécution. Il résulte de ce texte que le principe de la séparation des pouvoir interdit aux juridictions de l’ordre judiciaire d’accorder des délais de grâce aux débiteurs en matière de recouvrement de dettes fiscales. Par conséquent, il convient de se déclarer incompétent pour statuer sur la demande de délai de grâce formulée par M. [F] [C] et Mme [K] [T]. 4. Sur l’orientation de la procédure En l’absence de demande de vente amiable, il convient donc d’ordonner la vente forcée du bien saisi qui pourra intervenir à l’audience d’adjudication du 09 janvier 2025 à 9h30. L’immeuble pourra être visité à la diligence des créanciers poursuivants avec le concours d’un commissaire de justice et avec l’assistance, si nécessaire, d’un ou plusieurs professionnels agrées à l’effet d’établir ou d’actualiser les diagnostics exigés par la législation et la réglementation en vigueur, d’un serrurier, voire de la force publique. 5. Sur les dépens Les dépens de la procédure seront employés en frais privilégiés de la vente. PAR CES MOTIFS Le Juge de l’exécution, statuant publiquement, en matière de saisie immobilière, par jugement contradictoire et en premier ressort DEBOUTE M. [F] [C] et Mme [K] [T] de leur demande de mainlevée de la saisie immobilière ; SE DECLARE incompétent pour statuer sur la demande de mainlevée de l’inscription au fichier des incidents de paiement formulée par M. [F] [C] et Mme [K] [T] ; CONSTATE la validité de la procédure de saisie immobilière engagée ; DEBOUTE M. [F] [C] et Mme [K] [T] de leur demande de radiation du commandement de payer valant saisie immobilière ; CONSTATE la réunion des conditions des articles L.311-2 et L.311-6 du code des procédures civiles d’exécution ; DIT que la créance de M. Le Comptable de la Trésorerie Gard Amendes à l’encontre de M. [F] [C] est retenue pour un montant de 2 064 euros, décompte arrêté au 23 juillet 2024 ; DIT que la créance de M. Le Comptable du service des impôts particuliers de [Localité 11] à l’encontre de M. [F] [C] et de Mme [K] [T] est retenue pour un montant de 7 146,59 euros, décompte arrêté au 23 juillet 2024 ; SE DECLARE incompétent pour statuer sur la demande de délai de grâce formulée par M. [F] [C] et Mme [K] [T] ; ORDONNE la vente forcée du bien saisi, selon les modalités prévues au cahier des conditions de la vente ; DIT que l’immeuble saisi pourra être visité en présence de tout commissaire de justice territorialement compétent mandaté par les créanciers poursuivants ; DIT que, si nécessaire, le commissaire de justice mandaté pourra être assisté d’un serrurier et de la force publique ; AUTORISE les experts mandatés par les créanciers poursuivant à pénétrer à nouveau dans l’immeuble saisi, en présence du commissaire de justice requis par les créanciers, afin de permettre d’établir ou d’actualiser les diagnostics exigés par la législation et la réglementation en vigueur ; DIT qu’il sera procédé à l’adjudication à l’audience du 09 janvier 2025 à 9h30 devant le juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Nimes ; DIT que les dépens de la procédure seront employés en frais privilégiés de vente. Le greffier Le juge de l’exécution Julie CROS Emmanuelle MONTEIL
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Tribunal judiciaire
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24/00641
Tribunal judiciaire de Créteil
Prononce la nullité de l'assignation
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Section des Référés
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2024-09-27
38E
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MINUTE N° : JUGEMENT DU : 26 Septembre 2024 DOSSIER N° : N° RG 24/00641 - N° Portalis DB3T-W-B7I-VB6B CODE NAC : 38E - 5B AFFAIRE : C.E. COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE DE LA SOCIETE ORLY AIR TRAITEUR C/ S.A. ORLY AIR TRAITEUR TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CRETEIL Section des Référés JUGEMENT RENDU SELON LA PROCEDURE ACCELEREE AU FOND LE JUGE DES REFERES : Monsieur Benjamin VERNOTTE, Vice-Président GREFFIER : Madame Valérie PINTE, Greffier PARTIES : DEMANDERESSE COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE DE LA SOCIETE ORLY AIR TRAITEUR dont le siège social est sis 1 rue du Pont de Pierre - 91320 WISSOUS représentée par Maître Bertrand REPOLT, avocat au barreau de PARIS - Vestiaire : R143 DEFENDERESSE S. A. ORLY AIR TRAITEUR immatriculée au RCS de CRTEIL sous le numéro 384 030 680 dont le siège social est sis 1 rue du Pont de Pierre - 91320 WISSOUS représentée par Maître Jérôme DANIEL, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : G0035 ******* Débats tenus à l’audience du : 16 Juillet 2024 Date de délibéré indiquée par le Président : le 26 Septembre 2024 Jugement rendu par mise à disposition au greffe le 26 Septembre 2024 ******* EXPOSE DU LITIGE La Société ORLY AIR TRAITEUR (OAT), filiale du groupe SERVAIR, comprend un effectif d’environ 600 salariés. Elle exerce une activité de fourniture de denrées alimentaires et prestations connexes au bénéfice des compagnies aériennes, en particulier la préparation de plateaux-repas. En raison de son effectif, l’entreprise est dotée d’un Comité Social et Economique (CSE) et doit procéder aux consultations ponctuelles et récurrentes de ce dernier. Un accord relatif à la mise en place du CSE de l’entreprise OAT a été signé entre la Société OAT et les organisations syndicales représentatives le 2 juillet 2019. Un litige est né entre le CSE Orly Air Traiteur et La SA Orly Air Traiteur, au sujet de l’accès du CSE à la Base de Données Economiques Sociales et Environnementales (BDESE) de l’entreprise. Suivant assignations délivrées par huissier le 16 avril 2024, CSE Orly Air Traiteur a attrait La SA Orly Air Traiteur devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Créteil. L’affaire a été plaidée à l'audience du 16 juillet 2024. Par conclusions écrites déposées à l’audience et reprises oralement, le CSE Orly Air Traiteur a demandé au juge de : - ordonner à la Société OAT de donner à tous les membres de la délégation du personnel du CSE un accès permanent à la BDESE avec un contenu conforme aux dispositions de l’article R. 2312-9 du Code du travail, avec une mise à jour régulière, dans un délai de 15 jours à compter de l’ordonnance à intervenir, sous astreinte de 500 € par jour de retard et par infraction constatée, dont les documents et informations suivants actuellement manquants, pour les années 2022, 2023 et 2024, ainsi que les perspectives pour les 3 prochaines années : En matière d’investissements, Evolution des effectifs par type de contrat, par âge, par ancienneté ; Évolution des emplois, notamment, par catégorie professionnelle (embauche, départ, promotion) Evolution de l’emploi des personnes handicapées et mesures prises pour le développer ; Evolution du nombre de stagiaires ; Formation professionnelle (formation professionnelle continue, congés formation, apprentissage) ; Conditions de travail (accident du travail et de trajet, réparation des accidents par éléments matériels, maladie professionnelle, dépenses en matière de sécurité, durée et aménagement du temps de travail, absentéisme, organisation et contenu du travail, condition physique de travail, transformation de l’organisation du travail, dépenses d’amélioration des conditions de travail, médecine du travail, travailleurs inaptes) ; En matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein de l’entreprise : Indicateur sur la situation comparée des femmes et des hommes dans l’entreprise (avec des données sur les conditions générales d’emploi, les rémunérations et le déroulement de carrière, la formation, les conditions de travail santé sécurité au travail) ; Indicateur relatif à l’articulation entre l’activité professionnelle et l’exercice de la responsabilité familiale (congé, organisation du temps de travail dans l’entreprise) ; La stratégie d’action ; En matière de fonds propres, endettement et à impôt : Capitaux propres de l’entreprise ; Emprunts et dettes financières dont échéances et charges financières ; Impôts et taxes ; En matière de rémunération des salariés et dirigeants : dans l’ensemble de leurs éléments ; En matière de représentation du personnel et activités sociales et culturelles : Montant de la contribution aux activités sociales et culturelles du CSE ; Mécénat ; Activités des représentants du personnel et des délégués syndicaux ; ctivités sociales : contribution au financement du CSE et les dépenses directement supportées par l’entreprise (logement, transport, restauration, loisirs, vacances, divers, total) ; En matière de rémunération des financeurs : rémunération des actionnaires et rémunération de l’actionnariat salarié ; Sur les flux financiers à destination de l’entreprise ; Sur les transferts commerciaux et financiers entre les entités du groupe ; Sur les conséquences environnementales de l'activité de l'entreprise. - se réserver la liquidation des astreintes ; - condamner la Société OAT à payer au CSE de la Société OAT la somme de 4.200 € sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile ; - condamner la Société OAT aux entiers dépens. A l’appui de se prétentions, le CSE Orly Air Traiteur a soutenu : sur la nullité : - que le mandat n’a pas besoin d’être nominatif pour agir en justice afin d’obtenir accès à une BDESE conforme ; - que la précédente délibération permet d’assigner La SA Orly Air Traiteur dans le cadre du présent litige ; sur le fond : - que l’employeur doit mettre en place la BDESE et permettre aux salariés d’y accéder de manière permanente, sous peine de commettre le délit d’entrave ; - que la BDESE n’a été mise en place qu’après de nombreuses réclamations du CSE ; - qu’aujourd’hui elle demeure incomplète, notamment en matière d’information sur les primes, sur les budgets alloués aux activités sociales ; que c’est à La SA Orly Air Traiteur de rapporter la preuve de la transmission des documents ; - que le CSE Orly Air Traiteur est désormais privé de tout accès à la BDESE Par conclusions écrites déposées à l’audience, La SA Orly Air Traiteur a demandé au juge des référés : A titre principal : - Dire et Juger que Monsieur [R] [F] figurant dans l’assignation comme représentant de la personne morale demanderesse est dépourvu de pouvoir pour agir au nom de celle-ci ; - Dire et juger que l’assignation délivrée par le CSE de la société ORLY AIR TRAITEUR en date du 16 avril 2024 est entachée d’une irrégularité de fond en ce que le CSE de la société ORLY AIR TRAITEUR ne justifie pas de sa capacité à agir en justice en cette instance ; A titre subsidiaire : - Débouter le CSE de la société ORLY AIR TRAITEUR de l'ensemble de ses demandes, En tout état de cause : - Condamner le CSE de la société ORLY AIR TRAITEUR à payer à la société ORLY AIR TRAITEUR la somme de 2.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, - Le condamner aux dépens. A l’appui de ses prétentions, La SA Orly Air Traiteur a soutenu : sur la nullité de l’assignation : - que le CSE Orly Air Traiteur ne justifie pas d’un mandat et d’une décision du CSE pour agir en justice ; que la décision dont se prévaut CSE Orly Air Traiteur ne comporte pas la mention BDESE ; que le secrétaire n’a pas été désigné pour représenter le CSE ; que le règlement intérieur du CSE ne donne pas non plus de mandat général au secrétaire (cf article du Pr. [T]) ; sur le fond : - que le CSE Orly Air Traiteur formule une demande générale qui ne précise pas les documents qui seraient manquants dans la BDESE, de sorte que sa demande est irrecevable ; - qu’il y a des problèmes informatiques récents qui limitent l’accès à la BDESE et qui sont en train d’être résolus. Pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties, il est renvoyé aux écritures déposées, en application de l’article 455 du Code de procédure civile. A l’issue des débats il a été indiqué aux parties que l’affaire était mise en délibéré et que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la nullité de l’assignation pour vice de fond Aux termes de l’article 117 du code de procédure civile, constituent des irrégularités de fond affectant la validité de l’acte : - Le défaut de capacité d’ester en justice ; - Le défaut de pouvoir d’une partie ou d’une personne figurant au procès comme représentant soit d’une personne morale, soit d’une personne atteinte d’une incapacité d’exercice ; - Le défaut de capacité ou de pouvoir d’une personne assurant la représentation d’une partie en justice. Il résulte de l’article 121 du même code que la nullité des actes de procédure pour irrégularité de fond n’a pas à être prononcée si sa cause a disparu au moment où le juge statue. En vertu de l’article 416 du code de procédure civile, « quiconque entend représenter ou assister une partie doit justifier qu’il a reçu mandat ou mission ». Il est de jurisprudence constante que le CSE d’une entreprise, en tant qu’instance collégiale, doit décider d’agir en justice par un vote en bonne et due forme lors d’une de ses réunions, et mandater explicitement l’un de ses membres aux fins d’agir en justice. A cet égard, il convient de préciser que ni le secrétaire, ni le secrétaire adjoint du CSE n’en sont les représentants légaux, de sorte que le CSE doit justifier qu’il a mandaté expressément un de ses membres afin de le représenter en justice. L’objet de l’action à intenter doit être expressément indiqué dans la délibération et le mandat. La question doit avoir été inscrite à l’ordre du jour, sous peine de nullité de la délibération. En l’espèce, alors que l’assignation indique que le CSE Orly Air Traiteur est « représenté par son secrétaire, Monsieur [R] [F], dûment mandaté à cet effet », il n’est justifié d’aucun mandat investissant cette personne pour représenter le CSE dans le cadre de la présente action destinée à obtenir un accès à la base de données économiques, sociales et environnementales (BDESE) de La SA Orly Air Traiteur. Certes, l’article 40 du règlement intérieur du CSE instaure une délégation de pouvoir au profit de « son secrétaire ou son trésorier », mais il ne s’agit pas d’un mandat pour décider d’agir en justice, ni d’un mandat pour mener la présente action aux fins d’obtenir l’accès à la BDSE de La SA Orly Air Traiteur. Le règlement intérieur du CSE, peu importe sa rédaction, ne peut conférer à son secrétaire un mandat permanent d’agir en justice lui permettant de s’affranchir d’une délibération spéciale du CSE à cette fin. Le CSE Orly Air Traiteur fait valoir que la délibération du 04 juillet 2022 inclurait l’autorisation de mener la présente action à l’encontre de La SA Orly Air Traiteur. Or, à la lecture de la délibération, il apparaît que le CSE Orly Air Traiteur n’a été autorisé qu’à agir « en référé » et non pas en procédure accélérée au fond ; en outre, l’autorisation d’agir en justice avait pour but de « faire constater le délit d’entrave et de régulariser la situation », et non pas d’obtenir l’accès au contenu de la BDESE. En conséquence, il convient de retenir que le CSE Orly Air Traiteur n’a aucun pouvoir pour agir en justice à l’encontre de La SA Orly Air Traiteur selon la procédure accélérée au fond afin d’obtenir l’accès au contenu de la BDSE, de sorte qu’il convient de déclarer nulle l’assignation délivrée le 16 avril 2024 en ce qu’elle est affectée d’un vice de fond. Sur les demandes accessoires En application de l’article 696 du Code de procédure civile, il convient de condamner le CSE Orly Air Traiteur aux entiers dépens. Il y a lieu en outre de condamner le CSE Orly Air Traiteur à payer à La SA Orly Air Traiteur la somme de 300,00 € en application de l'article 700 du Code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Statuant par décision contradictoire mise à disposition des parties au greffe et en premier ressort, DECLARE nulle l’assignation délivrée le 16 avril 2024 à La SA Orly Air Traiteur à la demande du CSE Orly Air Traiteur ; CONDAMNE le CSE Orly Air Traiteur à payer à La SA Orly Air Traiteur la somme de 300,00 € en application de l'article 700 du Code de procédure civile ; CONDAMNE le CSE Orly Air Traiteur aux entiers dépens. FAIT AU PALAIS DE JUSTICE DE CRÉTEIL, le 26 septembre 2024 LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVRY-COURCOURONNES MINUTE N° 2024/ AUDIENCE DU 26 Septembre 2024 2EME CHAMBRE B AFFAIRE N° RG 20/06772 - N° Portalis DB3Q-W-B7E-NS2P JUGEMENT DE DIVORCE AFFAIRE : [V] [G] [P] [X] C/ [E] [B] [J] [D] épouse [X] Pièces délivrées CCCFE le CCC le PARTIE DEMANDERESSE : Monsieur [V] [G] [P] [X], né le [Date naissance 2] 1959 à [Localité 10], demeurant [Adresse 1] représenté par Me Patricia PAPY, avocat au barreau de l’ESSONNE plaidant (bénéficie d’une aide juridictionnelle Partielle numéro 2020/003770 du 28/07/2020 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle d’EVRY) PARTIE DEFENDERESSE : Madame [E] [B] [J] [D] épouse [X], née le [Date naissance 5] 1967 à [Localité 9] (CAMEROUN), demeurant [Adresse 7] représentée par Me Ousmane CISSE, avocat au barreau de l’ESSONNE plaidant (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 2023/2734 du 16/06/2023 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle d’EVRY) LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES : Madame Samira REKIK, Juge en charge des affaires familiales LE GREFFIER : Madame Lorène GEHANNE, Greffier DÉBATS : L'instruction ayant été close par ordonnance en date du 2 mai 2024, l'affaire a été appelée en Chambre du Conseil, le 20 Juin 2024. JUGEMENT : CONTRADICTOIRE, PREMIER RESSORT. ******** EXPOSÉ DU LITIGE : Monsieur [V] [X] et Madame [E] [J] [D] se sont mariés le [Date mariage 6] 2001 devant l'officier d'état civil de [Localité 12] (CAMEROUN), et aucun contrat de mariage n'a été conclu. De cette union sont issus : - [N] [X], né le [Date naissance 4] 2001 à [Localité 12] (CAMEROUN), - [Y] [X], né le [Date naissance 8] 2003 à [Localité 11] (94), - [H] [X], née le [Date naissance 3] 2006 à [Localité 11] (94). Saisi sur requête de Monsieur [V] [X] enregistrée au greffe le 15 décembre 2020, le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire d'Évry a, par ordonnance de non-conciliation contradictoire du 27 avril 2021 et signifiée le 17 mai 2023, statué comme suit : - constatons la compétence du juge français avec application de la loi française ; - constatons que les époux acceptent le principe de la rupture du mariage sans considération des faits à l'origine de celle-ci ; - annexons à la présente ordonnance le procès-verbal constatant cette acceptation; - rappelons que leur acceptation n'est pas susceptible de rétractation, même par la voie de l'appel ; - renvoyons les époux à se pourvoir devant le juge aux affaires familiales pour qu'il prononce le divorce et statue sur ses effets, la cause du divorce demeurant acquise ; - autorisons l'époux demandeur à assigner en divorce et rappelons les dispositions de l'article 1113 du Code de procédure civile: “Dans les trois mois du prononcé de l'ordonnance, seul l'époux qui a présenté la requête initiale peut assigner en divorce. En cas de réconciliation ou si l'instance n'a pas été introduite dans les trente mois du prononcé de l'ordonnance, toutes ses dispositions sont caduques” ; - rappelons que la demande introductive d'instance doit comporter, à peine d'irrecevabilité, une proposition de règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des époux ; - constatons que les époux résident séparément et qu'il n'y a plus de domicile conjugal ; - faisons interdiction aux époux de se troubler mutuellement à leur domicile respectif, à défaut de quoi les autorisons à faire cesser ce trouble par toute voie de droit appropriée et si besoin avec le concours de la force publique ; - disons que l'autorité parentale sur l'enfant : - [H] née le [Date naissance 3] 2006 à [Localité 11] (94) est exercée en commun par les deux parents, - rappelons que l'exercice en commun de l'autorité parentale implique que les parents ont les mêmes droits et devoirs à l'égard de l'enfant et doivent notamment : - prendre ensemble les décisions importantes concernant la santé, l'orientation scolaire, l'éducation religieuse et le changement de résidence de l'enfant, - s'informer réciproquement, dans le souci d'une indispensable communication entre les parents, sur l'organisation de la vie de l'enfant (vie scolaire, sportive, culturelle, traitements médicaux, loisirs, vacances, etc), - permettre les échanges entre l'enfant et l'autre parent dans le respect de vie de chacun ; - rappelons que tout changement de résidence de l'un des parents dès lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale doit faire l'objet d'une information préalable et en temps utile de l'autre parent ; qu'en cas de désaccord le parent le plus diligent saisit le juge aux affaires familiales qui statue selon ce qu'exige l'intérêt de l'enfant ; - rappelons qu'à l'égard des tiers, chacun des parents est réputé agir avec l'accord de l'autre quand il fait seul un acte usuel de l'autorité parentale relativement à la personne de l'enfant ; - disons que le parent chez lequel réside effectivement l'enfant pendant la période de résidence à lui attribuée est habilité à prendre toute décision nécessitée par l'urgence (intervention chirurgicale...) ou relative à l'entretien courant de l'enfant ; - fixons la résidence de l'enfant en alternance chez chacun de ses parents, l'alternance s'effectuant, sauf meilleur accord, chaque vendredi sortie de l'école, le vendredi précédant les semaines impaires chez le père et le vendredi précédant les semaines paires chez la mère ; - disons que la résidence des enfants sera alternativement fixée pendant les vacances scolaires : - la première moitié des vacances scolaires les années paires chez le père et la seconde moitié les années impaires ; - la deuxième moitié des vacances scolaires les années paires chez la mère et la première moitié les années impaires ; A charge pour chaque parent de venir chercher l'enfant à domicile de l'autre parent ou sur le lieu de scolarisation de l'enfant, au début de sa période de résidence ; - disons que par exception aux dispositions précitées, l'enfant sera chez le père lors du week-end de la fête des pères et chez la mère lors du week-end de la fête des mères ; - disons que tout jour férié qui précède ou qui suit immédiatement une période de résidence s'ajoute automatiquement à cette période ; - rappelons aux parties, qu'il leur appartient de se communiquer tout changement d'adresse, sous peine d'encourir des poursuites pénales, aucune disposition légale n'imposant par contre la communication d'un éventuel numéro de téléphone ; - constatons l'absence de demande de part contributive pour l'entretien et l'éducation de l'enfant ; - disons que chaque partie assumera les frais courants afférents à sa période de résidence ; - attirons l'attention des parties sur la nécessité d'évoquer lors de la procédure au fond, et ce dès l'assignation, la question de la compétence et de la loi applicable au litige ; - rappelons que la présente ordonnance est exécutoire par provision ; - réservons les dépens. Par acte de commissaire de justice délivré à étude le 17 mai 2023, Monsieur [V] [X] a fait assigner Madame [E] [J] [D] aux fins de divorce. Dans ses dernières conclusions notifiées le 22 février 2024, Monsieur [V] [X] sollicite que : - débouter Madame [E], [B] [J] [D] épouse [X] de toutes ses demandes, fins et conclusions, - prononcer le divorce des époux [X] / [J] [D] sur le fondement des articles 237 et 238 du Code Civil avec toutes conséquences de droit, - ordonner la mention du Jugement à intervenir sur les registres de l'état civil de la ville de [Localité 12] (CAMEROUN), acte transcrit le 17 septembre 2001 au Consulat Général de France à [Localité 12] (CAMEROUN), lieu où le mariage a été célébré ainsi que sur les registres de l'état civil de leur lieu de naissance - constater que Madame [E], [B] [J] [D] épouse [X] n'a jamais répondu aux sommations de communiquer ses justificatifs de revenus et charges et notamment de la PCH (Prestation de compensation du Handicap), - donner acte à Monsieur [V], [G], [P] [X] de ce qu'il s'oppose à ce que Madame [E], [B] [J] [D] épouse [X] fasse usage du nom marital après le divorce, - dire et juger qu'en application de l'article 265 du Code Civil, la présente décision portera révocation de plein droit des avantages matrimoniaux, - donner acte à Monsieur [V], [G], [P] [X] de ce qu'il a satisfait aux prescriptions de l'article 257-2 du Code Civil. - dire n'y avoir lieu à versement d'une quelconque prestation compensatoire, - dire et juger que l'autorité parentale sera exercée en commun par les parents sur [H], [T], [A] [X], née le [Date naissance 3] 2006 à [Localité 11] (94), - fixer en alternance chez chacun de ses parents, l'alternance s'effectuant chaque vendredi sortie des classes, le vendredi précédant les semaines impaires chez le père et le vendredi précédant les semaines paires chez la mère, La résidence de l'enfant sera alternativement fixée pendant les vacances scolaires : - la première moitié des vacances scolaires les années paires chez le père et la seconde moitié les années impaires ; - la deuxième moitié des vacances scolaires les années paires chez la mère et la première moitié les années impaires ; A charge pour chaque parent de venir chercher l'enfant au domicile de l'autre parent ou sur le lieu de scolarisation de l'enfant, au début de sa période de résidence ; - disons que par exception, l'enfant sera chez le père lors du week-end de la fête des pères et chez la mère lors du week-end de la fête des mères ; - dire n'y avoir lieu au règlement d'une contribution pour l'entretien et l'éducation de l'enfant, - ordonner l'exécution provisoire du jugement à intervenir, - dire n'y avoir lieu à application de l'article 700 du CPC, - statuer ce que de droit sur les dépens. Par dernières conclusions notifiées le 7 mars 2024, Madame [E] [J] [D] sollicite : - recevoir Monsieur [X] en ses demandes et l'y déclarer bien fondé, En conséquence, - prononcer le divorce d'entre les époux [X] en application des dispositions des articles 233 et suivants du Code civil, - ordonner la mention du jugement à intervenir sur les registres de l'état civil de [Localité 9] (Cameroun), où le mariage a été célébré, ainsi que sur les registres de l'état civil du lieu de leur naissance. - renvoyer les parties à procéder amiablement aux opérations de compte liquidation et partage de leurs intérêts patrimoniaux, et en cas de litige, à saisir par voie d'assignation le juge de la liquidation, - fixer à octobre 2020 la date des effets du divorce entre les époux en ce qui concerne leurs biens, - donner acte à Monsieur [X] de sa proposition de règlement des intérêts pécuniaires. En ce qui concerne l'enfant commun mineur, - dire que les parents exercent en commun l'autorité parentale sur l'enfant mineur - fixer la résidence de l'enfant au domicile des parents en alternance. - dire que chaque partie conservera à sa charge ses propres dépens. Par conclusions notifiées par RPVA le 10 octobre 2023, l'épouse a sollicité en outre la conservation de l'usage de son nom marital. Pour un exposé complet des moyens et prétentions des parties, il sera renvoyé à leurs écritures conformément à l'article 455 du Code de procédure civile. Les enfants étant tous majeurs, il n'y a plus lieu de statuer sur les demandes les concernant. La clôture a été prononcée le 2 mai 2024 et l'affaire appelée le 20 juin 2024. La date du délibéré a été fixée au 26 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS : La juge aux affaires familiales, statuant par jugement contradictoire susceptible d'appel, et par mise à disposition au greffe, DIT les juridictions françaises compétentes et la loi française applicable au divorce ; DÉCLARE la demande en divorce recevable ; PRONONCE le divorce des époux pour acceptation du principe de la rupture du mariage de : Monsieur [V] [G] [P] [X] né le [Date naissance 2] 1959 à [Localité 10] (59), et Madame [E] [B] [J] [D] née le [Date naissance 5] 1967 à [Localité 9] (CAMEROUN) ; Lesquels se sont mariés le [Date mariage 6] 2001 à [Localité 12] (CAMEROUN) ; ORDONNE la mention, transcription et publicité du dispositif de cette décision en marge des actes français de l'état civil des époux et de l'acte français de leur mariage ; DÉBOUTE Madame [E] [J] [D] de sa demande de conservation du nom marital ; DIT que Madame [E] [J] [D] ne fera plus usage de son nom marital "[X]" ; DIT que la date des effets du divorce est fixée au 27 avril 2021 ; RAPPELLE que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux, qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux, et des dispositions à cause de mort, accordées par un époux envers l'autre par contrat de mariage ou pendant l'union ; INVITE les parties à procéder à l'amiable aux opérations de compte, liquidation et partage de leur régime matrimonial, au besoin en s'adressant au notaire de leur choix et, en cas de litige, à saisir le juge aux affaires familiales par assignation en partage selon les règles définies aux articles 1360 et suivants du code de procédure civile ; CONSTATE l’absence de demande de prestation compensatoire ; DIT que chaque partie conservera la charge de ses dépens ; DIT n'y avoir lieu à exécution provisoire ; DIT que la présente décision sera signifiée par Commissaire de Justice par la partie la plus diligente, faute de quoi elle ne sera pas susceptible d’exécution forcée ; DIT que la présente décision sera susceptible d’appel dans le délai d’un mois à compter de la signification par voie de Commissaire de Justice et ce, auprès du greffe de la Cour d’Appel de Paris ; Ainsi fait et rendu par mise à disposition au Greffe le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE par Samira REKIK, Juge en charge des affaires familiales assistée de Lorène GEHANNE, Greffier, qui ont signé la minute du présent jugement. LE GREFFIER, LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES.
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Tribunal judiciaire
[ "24/02890" ]
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Autre
2024-09-26
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24/02890
Tribunal judiciaire d'Évry
Maintien de la mesure d'isolement et/ou de contention
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J.L.D. - HO
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14T
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T R I B U N A L JUDICIAIRE D’EVRY --- Cabinet du juge des libertés et de la détention Henry MAPEL, Vice-président N° dossier: N° RG 24/02890 - N° Portalis DB3Q-W-B7I-QNSI MINUTE N° NAC : 14T ORDONNANCE STATUANT SUR UNE MESURE EN MATIÈRE d'isolement Article L. 3222-5-1 du code de la santé publique Rendue le 27 Septembre 2024 Henry MAPEL, Vice-président, magistrat du siège du tribunal judiciaire d’ÉVRY - COURCOURONNES chargé du contrôle des mesures privatives et restriction de liberté prévues par le code de la santé publique statuant sans audience selon la procédure écrite de principe prévue aux articles L3211-12-2 et L3222-5-1 du Code de la santé publique; Vu l'article 17 de la loi n° 2022-46 du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique, modifiant notamment l'article L3222-5-1 du Code de la santé publique ; Vu le décret n° 2022-419 du 23 mars 2022 modifiant la procédure applicable devant le magristrat du siège du tribunal judiciaire d’ÉVRY - COURCOURONNES chargé du contrôle des mesures privatives et restriction de liberté prévues par le code de la santé publique en matière d’isolement et de contention mis en oeuvre dans le cadre de soins psychiatriques ; Vu la décision de M. LE DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER [1] en date du 21 août 2024 plaçant en hospitalisation sous contrainte, Monsieur [O] [U] né le 10 Mai 1965 à [Localité 2] représenté par Me Justice DOUBLAIT, avocat au barreau d'ESSONNE ; Vu la décision médicale motivée du docteur [F] [W]en date du 20 septembre 2024 plaçant en mesure d'isolement Monsieur [O] [U] à compter du 20 septembre 2024 à 10h59; Vu l'ordonnance du juge du tribunal judiciaire d’Evry autorisant la prolongation de la mesure d'isolementde Monsieur [O] [U] en date du 23 septembre 2024; Vu la demande du directeur de l'établissement psychatrique acceuillant le patient, enregistrée par le greffe le 26 Septembre 2024 par laquelle il sollicite l'autorisation de poursuivre la mesure d'isolement de Monsieur [O] [U] ; Vu la décision médicale motivée du docteur [F] [W] du 26 septembre 2024 selon lequel la mesure d'isolement de Monsieur [O] [U] doit être prolongée; Vu les réquisitions du MINISTÈRE PUBLIC déposées le 26 septembre 2024 ; Vu les conclusions de Me Justice DOUBLAIT, pour Monsieur [O] [U]; EXPOSE DU LITIGE Monsieur [O] [U] a fait l'objet d'une hospitalisation complète au Centre hospitalier [1], depuis le 21 août 2024. Monsieur [O] [U] est soumis(e) à une mesure d'isolement sur le fondement de l’article L.3222-5-1 du code de la santé publique depuis le 20 septembre 2024 à 10h59. Le directeur de l'établissement psychatrique acceuillant le patient a saisi le juge aux fins de statuer en faveur de la poursuite de la mesure d'isolement de l'intéressé. Dans ses réquisitions, le Ministère public s’en rapporte à l’appréciation de la juridiction. Dans ses conclusions, Me Justine DOUBLAIT représentant Monsieur [O] [U] soutient que la procédure est irrégulière et que l'isolement n'est pas proportionné à l'état du patient. Elle souligne l'absence de justification de la délégation de signature du signataire de la saisine. Elle estime que l'information donnée à son client est parcellaire, et ce d'autant qu'il n'y a aucune signature pour vérifier le droit à l'information de son client. Elle mentionne l'absence de motivation, de proportionalité et d'information délivrée aux proches de son client. Elle note l'absence de caractérisation du dommage immédiat ou imminent pour son client ou autrui nécessaire au placement de ce dernier en isolement. MOTIFS DE LA DÉCISION Il convient de statuer selon la procédure écrite. Sur la procédure: Il convient de noter qu'en cas de violation des formes prescrites par la loi à peine de nullité ou d'inobservation des formalités substantielles, le juge des libertés et de la détention saisi d'une demande sur ce motif ou qui relève d'office une telle irrégularité ne peut prononcer la mainlevée de l'hospitalisation contrainte que lorsque celle-ci a eu pour effet de porter atteinte aux droits du patient. Il est constant que la nullité ne peut être prononcée qu'à charge pour l'adversaire qui l'invoque de prouver le grief que lui cause l'irrégularité, même lorsqu'il s'agit d'une formalité substantielle ou d'ordre public. En l'espèce, aucun grief n'est invoqué ni prouvé. En effet, la requête en prolongation saisissant le Juge est signée de Mme [D] [V] , titulaire d'une délégation de signature du directeur de l'établissement, déposée au greffe du juge des libertés et de la détention, lui permettant de signer valablement les saisines du juge en matière de soins psychiatriques sous contrainte. Le défaut d'information du patient sur la mesure prise n'a pas pour conséquence de rendre irrégulière la décision de placement ou maintien à l'isolement elle-même motivée. L'information du patient et de sa famille sur la mesure prise a été délivrée selon information figurant au certificat de prolongation de la mesure. La motivation de la requête par référence à la pièce médicale la plus récente constitue une motivation suffisante. Il résulte des mentions portées sur les certificats fournis que l'évaluation de l'état du patient a été réalisée toutes les 12 heures depuis le début de la mesure. Les éléments médicaux fournis sont suffisants pour permettre au juge de statuer utilement. Le bien-fondé du placement initial en isolement a déjà fait l'objet d'un contrôle par le juge des libertés, et ne saurait être de nouveau contesté. L’examen des éléments soumis n’amène pas à relever de difficulté procédurale. Dès lors, les moyens de nullité et d'irregularité soulevés seront écartés. Sur le fond: Le motif allégué de prolongation de la mesure d'isolement est justifié par les éléments portant sur la situation de santé mentale et le comportement du patient, étayé par les certificats médicaux produits, relevant que l'intéressé est placé en isolement car il avait mis le feu dans sa chambre et avait cassé la télévision de la salle commune exprimant des idées de mort. Il était très instable sur le plan comportemental, délirant et angoissé. Il verbalisait des propos décousus. Il était imprévisible et présentait un risque auto-agressif. A ce jour, il est toujours instable sur le plan comportemental, sthénique et revendicatif. Il provoque les membres de l'équipe soignante et présente un risque de passage à l'acte hétéro-agressif. Il convient de constater que ce comportement caractérise un risque grave de dommage immédiat ou imminent pour le patient ou un tiers et d'en déduire que la prolongation de la mesure d'isolement est nécessaire. PAR CES MOTIFS Le magistrat du siège du tribunal judiciaire d’ÉVRY - COURCOURONNES chargé du contrôle des mesures privatives et restriction de liberté prévues par le code de la santé publique, statuant sans audience selon la procédure écrite, par décision mise à disposition au greffe, susceptible d'appel devant le Premier Président de la Cour d'appel de Paris, REJETONS les moyens d'irrégularité ou de nullité AUTORISONS LA PROLONGATION de la mesure d'isolement dont fait l’objet Monsieur [O] [U] ; Laissons les dépens de la présente à la charge de l'Etat ; Ainsi fait et jugé à Evry le 27 Septembre 2024 à 14 heures ; Le juge Henry MAPEL, Vice-président Vu au parquet le le procureur de la République
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Tribunal judiciaire
[ "24/00979" ]
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24/00979
Tribunal judiciaire de Bobigny
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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Chambre 1/Section 5
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30B
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COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Chambre 1/Section 5 Affaire : N° RG 24/00979 - N° Portalis DB3S-W-B7I-ZEP6 Minute n°: 24/02866 Madame [E] [S] Représentant : Me Véronique BERTRAND, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : A206 C/ S.A.S. BDR GROUP Prise en la personne de son représentant légal Représentant : Me Jonathan AYACHE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D1706 ORDONNANCE DE DÉSISTEMENT D’INSTANCE (articles 385, 394 et suivants du Code de Procédure Civile) Nous, Madame Mallorie PICHON, Juge des référés, assistée de Madame Tiaihau TEFAFANO, Greffière, Vu les articles 385, 394 et suivants du code de procédure civile, Vu le désistement du demandeur, Vu l’acceptation du contradicteur, Il convient de faire droit à sa demande. PAR CES MOTIFS Déclarons parfait le désistement d’instance, Constatons l’extinction de l’instance et le dessaisissement de la juridiction, Laissons les dépens à la charge du demandeur sauf convention contraire des parties. Fait à Bobigny, le 26 septembre 2024, La Greffière, Tiaihau TEFAFANO Le Juge des référés, Mallorie PICHON Transmis à : Me Jonathan AYACHE, Me Véronique BERTRAND
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Tribunal judiciaire
[ "23/04282" ]
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23/04282
Tribunal judiciaire de Tours
Prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal
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JAF 4
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Minute n° : 24/01680 N° RG 23/04282 - N° Portalis DBYF-W-B7H-I5ZF Affaire : [B]-[U] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOURS °°°°°°°°°°°°°°°°°°° DEUXIÈME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 26 Septembre 2024 °°°°°°°°°°°°°°°°°° PARTIES EN CAUSE : - Madame [S] [B] épouse [U] née le [Date naissance 3] 1984 à [Localité 14] (ALGÉRIE), demeurant [Adresse 8] (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro C37261-2023-000385 du 30/03/2023 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de TOURS) Comparant, concluant et plaidant par Me Jérôme BOURQUENCIER, avocat au barreau de TOURS - 65 # DEMANDERESSE ET : - Monsieur [W] [U] né le [Date naissance 1] 1977 à [Localité 11], domicilié : chez Mme [M] [U], [Adresse 6] Non représenté DÉFENDEUR La cause appelée, DÉBATS à l’audience de la chambre de la famille, du 27 Juin 2024, où siégeait Monsieur G. COUDASSOT-BERDUCOU, Juge aux Affaires Familiales, assisté de Madame E. RIVIERE, Greffier, puis l’affaire a été mise en délibéré et le jugement suivant a été rendu le 26 Septembre 2024 par mise à disposition au greffe de la chambre de la famille. EXPOSÉ DU LITIGE M. [W] [U] et Mme [S] [B] se sont mariés le [Date mariage 4] 2012 devant l’officier de l'état civil de [Localité 12] sans avoir établi de contrat de mariage. De cette union sont nés trois enfants : – [K] [U] le [Date naissance 7] 2013 à [Localité 13], – [D] [U] le [Date naissance 9] 2014 à [Localité 15] (Indre-et-Loire), – [C] [U] le [Date naissance 5] 2017 à [Localité 10] (Indre-et-Loire). Par acte d’huissier de justice du 29 septembre 2023, Mme [B] a fait assigner son conjoint en divorce sans préciser le fondement de sa demande. Elle a sollicité des mesures provisoires pour la durée de l'instance. Assigné par remise de l'acte à son domicile, M. [U] n'a pas constitué avocat et, par ordonnance du 8 décembre 2023, le juge de la mise en état a statué sur les mesures provisoires. Concernant les enfants, cette décision a maintenu l’exercice en commun de l’autorité parentale, fixé la résidence habituelle des enfants au domicile maternel et accordé au père un droit de visite et d’hébergement les fins de semaines paires et la moitié des vacances scolaires. Cette décision a également fixé la contribution de M. [U] aux frais d’entretien et d’éducation des enfants à la somme de 120 € par mois et par enfant outre un partage par moitié des frais exceptionnels. L'affaire n'étant pas en état d'être jugée, les parties ont été renvoyées devant le juge de la mise en état. Ce magistrat, par ordonnance du 19 mars 2024, a avisé les parties de la clôture de l'instruction au 13 juin 2024. L'examen de l'affaire a été fixé à l'audience de plaidoiries du 27 juin 2024. Dans ses dernières conclusions communiquées au greffe par voie électronique le 1er mars 2024 auxquelles il convient de se référer pour un plus ample exposé de ses prétentions et moyens, Mme [B] sollicite désormais le divorce pour altération définitive du lien conjugal sur le fondement des articles 237 et 238 du code civil. Elle demande principalement au juge aux affaires familiales de : juger qu’elle ne conservera pas l’usage du nom marital à l’issue du divorce,constater la révocation des avantages matrimoniaux consentis par l’un des époux envers l’autre,fixer la date des effets du divorce à compter de la date de la demande en divorce,juger n’y avoir lieu à la liquidation du régime matrimonial des époux,juger que l’autorité parentale sera exercée de manière conjointe à l’égard des trois enfants mineurs,fixer la résidence des enfants à son domicile,juger que le père bénéficiera d’un droit de visite et d’hébergement les fins de semaines paires et la moitié des vacances scolaires,condamner M. [U] à lui payer la somme de 120 € par mois et par enfant au titre de la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants sous le bénéfice de l’intermédiation financière,juger que les frais exceptionnels seront partagés par moitié après accord préalable de l’autre parent (frais d’orthodontie ou optique restant à charge, voyages scolaires...),condamner M. [U] aux dépens. N'ayant pas constitué avocat, M. [U] n'a pas communiqué de conclusions au soutien de ses intérêts. Après les débats, les parties ont été avisées que la décision serait mise disposition au greffe le 26 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement réputé contradictoire et susceptible d'appel, après débats hors la présence du public, et après en avoir délibéré conformément à la loi, Vu la demande en divorce du 29 septembre 2023, Prononce pour altération définitive du lien conjugal, le divorce de : M. [W] [U], né le [Date naissance 1] 1977 à [Localité 11] (Côte-d'Or), et de Mme [S] [B], née le [Date naissance 3] 1984 à [Localité 14] (Algérie), lesquels se sont mariés le [Date mariage 4] 2012 devant l’officier de l'état civil de la commune de [Localité 12] ; Ordonne mention du dispositif du présent jugement en marge de l'acte de mariage des époux, ainsi qu'en marge de leurs actes de naissance conservés sur un registre français et, à défaut au répertoire mentionné à l’article 4-1 du décret n° 65-422 du 1er juin 1965 portant création d’un service central d’état civil au ministère des affaires étrangères ; Fixe les effets du divorce, dans les rapports entre époux, en ce qui concerne leurs biens, au 29 septembre 2023 ; Rappelle que la décision emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial et des dispositions à cause de mort consentis entre les époux ; Dit que chacun des époux perdra l’usage du nom de son conjoint ; Renvoie les parties à procéder amiablement aux opération de liquidation et de partage de leurs intérêts patrimoniaux et les invite, au besoin, à désigner le ou les notaires de leur choix pour y procéder ; Constate l’exercice en commun de l’autorité parentale par les père et mère sur les enfants mineurs : – [K] [U] né le [Date naissance 7] 2013 à [Localité 13] ; – [D] [U] né le [Date naissance 9] 2014 à [Localité 15] (Indre-et-Loire) ; – [C] [U] né le [Date naissance 5] 2017 à [Localité 10] (Indre-et-Loire) ; Fixe la résidence des enfants au domicile de Mme [S] [B]; Dit que le droit de visite et d’hébergement de M. [W] [U] s’exercera au meilleur accord des parties et à défaut : pendant la période scolaire : toutes les fins de semaines paires, du vendredi 18 heures au dimanche 18 heures ; durant les vacances scolaires : la moitié des vacances scolaires de plus de 5 jours, avec alternance, la première moitié les années paires et la seconde moitié les années impaires ; A charge pour le père d’aller chercher ou de faire chercher par une personne digne de confiance, les enfants au domicile de la mère, et de les y ramener ou de les faire ramener ; Dit qu'à défaut pour le bénéficiaire d'avoir exercé son droit au cours de la première heure de la fin de semaine qui lui est attribuée, et au cours de la première journée de la période de vacances qui lui est dévolue, il sera présumé y avoir renoncé ; Dit que sont à considérer les vacances scolaires en vigueur dans l'Académie dans le ressort de laquelle l’enfant a sa résidence habituelle et qu’elles débuteront le dernier jour d’école à la sortie des classes jusqu’au samedi suivant marquant la moitié de la période à 14 heures et du samedi marquant la moitié de la période à 14 heures jusqu’à la veille de la rentrée scolaire à 18 heures ; Dit que lorsqu’un jour férié ou un « pont » sera attenant à une de ces fins de semaine, le droit de visite s’étendra à ce jour et s’exercera, suivant le cas, soit de la fin de l’école le jour précédent, soit jusqu’à 18 heures le dernier jour ; Dit qu’en toute hypothèse, les enfants seront avec le père le dimanche de la fête des pères de 10 heures à 18 heures et avec la mère le dimanche de la fête des mères de 10 heures à 18 heures ; Condamne M. [W] [U] à payer à Mme [S] [B] épouse [U] la somme de 120,00 € (CENT VINGT EUROS) par mois et par enfant, soit la somme totale de 360,00 € (TROIS CENT SOIXANTE EUROS) à titre de contribution aux frais d’entretien et d’éducation des enfants ; Dit qu’en outre, les frais de scolarité (frais d’inscription, fournitures, voyages scolaires), les frais d’activités extra-scolaires et les frais médicaux non pris en charge seront partagées par moitié ou remboursés au parent qui en a fait l’avance, sur justification de la dépense, sous réserve d’avoir été engagés d’un commun accord des parents ; Dit que cette somme est payable d’avance, avant le 10 de chaque mois, par mandat ou virement, ou encore en espèces contre reçu, au domicile de l’autre parent, et sans frais pour lui, en sus de toutes prestations sociales auxquelles il pourrait prétendre ; Dit que cette contribution est due même au delà de la majorité, tant que les enfants ne sont pas en état de subvenir eux-mêmes à leurs besoins, et poursuivent des études sérieuses étant précisé que le parent qui en assume la charge devra justifier régulièrement de la situation des enfants auprès de l’autre parent ; Dit que cette contribution est due pendant les douze mois de l’année ; Dit que cette pension sera revalorisée à l'initiative du débiteur lui-même, à la date anniversaire de la présente décision, en fonction de la variation subie par l’indice des prix à la consommation de l’ensemble des ménages France entière hors tabac à cette date, l'indice de référence étant celui du mois de la présente décision, selon la formule suivante : (Ces indices sont communicables par l'INSEE : tel [XXXXXXXX02] – internet : http://www.insee.fr) ; Dit que la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants sera versée par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales à Mme [S] [B] ; Rappelle que jusqu’à la mise en place de l’intermédiation par l’organisme débiteur des prestations familiales, le parent débiteur doit verser la contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant directement entre les mains du parent créancier ; Dit qu’en application de l’article 1074-3 du code de procédure civile, la présente décision sera notifiée aux parties par lettre recommandée avec avis de réception ; Condamne Mme [S] [B] aux dépens. Jugement prononcé le 26 Septembre 2024 par G. COUDASSOT-BERDUCOU, Juge aux Affaires Familiales. Le Greffier, Signé E. RIVIERE Le Juge aux Affaires Familiales, Signé G. COUDASSOT-BERDUCOU
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Tribunal judiciaire
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Autre
2024-09-26
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23/03014
Tribunal judiciaire d'Évry
Déclare la demande ou le recours irrecevable
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2ème Chambre B
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20L
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVRY-COURCOURONNES MINUTE N° 2024/ AUDIENCE DU 26 Septembre 2024 2EME CHAMBRE B AFFAIRE N° RG 23/03014 - N° Portalis DB3Q-W-B7H-PKPR JUGEMENT AFFAIRE : [Y] [U] épouse [U] C/ [S] [U] Pièces délivrées CCCFE le CCC le PARTIE DEMANDERESSE : Madame [Y] [U] épouse [U], née le [Date naissance 3] 1974 à [Localité 17], de nationalité Française, demeurant [Adresse 9] représentée par Me Fabrice LECOCQ, avocat au barreau de l’ESSONNE plaidant (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 2022/000760 du 20/05/2022 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle d’[Localité 11]) PARTIE DEFENDERESSE : Monsieur [S] [U], né le [Date naissance 6] 1974 à [Localité 15] (ALGÉRIE), de nationalité Française, domicilié chez Monsieur [N] [U], [Adresse 10] défaillant LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES : Madame Samira REKIK, Juge en charge des affaires familiales LE GREFFIER : Madame Lorène GEHANNE, Greffier DÉBATS : L'instruction ayant été close par ordonnance en date du 4 avril 2024, l'affaire a été appelée en Chambre du Conseil, le 20 Juin 2024. JUGEMENT : REPUTE CONTRADICTOIRE, PREMIER RESSORT. ******** EXPOSÉ DU LITIGE : Madame [Y] [U] et Monsieur [S] [U] se sont mariés le [Date mariage 2] 1997 devant l'officier d'état civil de [Localité 12] (91), et aucun contrat de mariage n'a été conclu. De cette union sont issus : - [C] [U], né le [Date naissance 7] 1999 à [Localité 16] (91), - [J] [U], née le [Date naissance 8] 2000 à [Localité 13] (91), - [B] [U], né le [Date naissance 1] 2003 à [Localité 16] (91), - [P] [U], née le [Date naissance 4] 2006 à [Localité 14] (ARABIE SAOUDITE), - [W] [U], née le [Date naissance 5] 2008 à [Localité 14] (ARABIE SAOUDITE). Saisi par Madame [Y] [U] par assignation n'indiquant pas le fondement de la demande en divorce, remise à Monsieur [S] [U] par acte de commissaire de justice délivré à étude le 17 mai 2023, le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire d'Évry a, par ordonnance d'orientation et sur les mesures provisoires réputée contradictoire du 19 octobre 2023 : - dit que les mesures provisoires entreront en vigueur à compter du 17 mai 2023, - En ce qui concerne les enfants : - fixé l'exercice conjoint de l'autorité parentale, - rappelé que l'exercice en commun de l'autorité parentale implique que les parents ont les mêmes droits et devoirs à l'égard de l'enfant mineur et doivent notamment : - protéger l'enfant dans sa sécurité, sa santé, sa moralité et sa vie privée, - prendre ensemble les décisions ne relevant pas des actes usuels de l'autorité parentale, c'est-à-dire les décisions importantes comme celles concernant la santé, l'orientation scolaire, l'éducation religieuse et le changement de résidence de l'enfant, mais également son identité numérique, en particulier en autorisant son inscription sur un réseau social ou encore en partageant ou en publiant des contenus qui lui sont relatifs, - respecter l'image et la place de l'autre parent auprès de l'enfant, - communiquer, se concerter et coopérer dans l'intérêt de l'enfant, - s'informer réciproquement, dans le souci d'une indispensable communication entre les parents, sur l'organisation de la vie de l'enfant (notamment s'agissant de la vie scolaire, sportive, culturelle, des traitements médicaux, des loisirs, des vacances), - permettre les échanges entre l'enfant et l'autre parent dans le respect de vie de chacun, en permettant à l'enfant de communiquer librement avec l'autre parent auprès duquel il ne réside pas, - se communiquer leurs adresses et coordonnées respectives, - se communiquer à chaque période d'accueil de l'enfant, son carnet de santé et sa pièce d'identité (le livret de famille, le passeport ou carte d'identité), - rappelé que les documents et effets personnels des enfants mineurs, tels que, notamment, papiers d'identité, ainsi que carnets de santé et ordonnances médicales en cours, les suivent dans leurs déplacements et notamment à l'occasion de l'exercice du droit de visite et d'hébergement dont bénéficie le parent non-hébergeant, - fixé la résidence habituelle des enfants mineurs [P] et [W] au domicile de la mère, - fixé à défaut de meilleur accord, un droit de visite et d’hébergement au bénéfice du père à l'égard des enfants mineurs [P] et [W] selon les modalités suivantes : . les fins des semaines paires, du vendredi sortie des classes au dimanche 18h, . la première moitié des petites vacances scolaires les années paires et la seconde moitié les années impaires, le passage de bras se faisant le samedi du milieu des vacances à 17h, . la première moitié des vacances scolaires d'été les années paires, à compter du premier jour officiel des vacances scolaires à 10h, et la seconde moitié les années impaires, jusqu'à la veille de la rentrée à 17h, . A charge pour le père d'effectuer l'ensemble des trajets, personnellement ou par l'intermédiaire d'un tiers digne de confiance. - dit que par dérogation le jour de la fête des mères sera attribué à la mère et le jour de la fête des pères sera attribué au père, - dit que le droit de garde de chaque parent s'étend aux jours fériés et chômés précédent ou suivant la fin de semaine considérée - dit qu'en cas d'empêchement, le parent empêché devra avertir l'autre au moins 48H l'avance pour les fins de semaine et 15 jours pour les petites vacances et un mois pour les grandes vacances - dit que le père ou un tiers de confiance prendra en charge les trajets et frais y afférents nécessaires à l'exercice de son droit d'accueil, - rappelé que les parents devront s'organiser et agir avec bienveillance en prenant en compte les contraintes horaires des transports (avion…) et les inconvénients des transports routiers (embouteillages...) ainsi que les horaires de sortie d'école des enfants, - dit que les parents sont vivement incités à agir en bonne intelligence afin de ne pas priver les enfants de leur accueil au sein du domicile du parent accueillant, - rappelé que l'article 227-5 du code pénal selon lequel: "Le fait de refuser indûment de représenter un enfant mineur à la personne qui a le droit de le réclamer est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende" - précisé que la moitié des vacances est décomptée à partir du 1er jour de la date officielle des vacances de l'académie dont dépend l'établissement scolaire fréquenté par les enfants, - dié que Monsieur [S] [U] et Madame [Y] [U] devront supporter, chacun pour moitié, les frais extra-scolaires au titre d'activités décidées d'un commun accord ainsi que les frais de permis de conduire et les frais exceptionnels notamment médicaux/para-médicaux non pris en charge par les mutuelles afférentes aux enfants; au besoin les y condamne, - rappelé que ladite contribution a un caractère forfaitaire et couvre les frais scolaires (cantine, fournitures scolaires, livres scolaires notamment), - fixé à la somme de 60 euros (SOIXANTE EUROS) euros par mois et par enfant soit 180 euros (CENT QUATRE VINGT EUROS) au total, le montant de la pension alimentaire que doit verser Monsieur [S] [U] à Madame [Y] [U] pour l'entretien et l'éducation des enfants [P], [W] et [J], - ordonné que cette pension alimentaire soit due à compter de la présente décision au prorata du mois restant en cours, et qu'elle devra être payée ensuite d'avance au domicile du créancier au plus tard le 5 du mois, 12 mois sur 12 ; - rappelé que cette contribution est due jusqu'à la majorité des enfants ou jusqu'à la fin de leurs études le cas échéant, à charge pour le parent créancier de justifier le 1er novembre de chaque année de la poursuite de ces études, et en tout cas si l'enfant majeur ne peut pas atteindre l'indépendance financière ; - condamné au besoin Monsieur [S] [U] au paiement de la pension alimentaire à compter de la présente décision ; - rappelé que la contribution en numéraire fixée ci-dessus sera versée par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier ; - rappelé que, dans l'attente de la mise en œuvre de l'intermédiation et, le cas échéant, à compter de la cessation de celle-ci par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales, le débiteur doit verser la pension directement au créancier ; - rappelé au débiteur de la mensualité que s'il demeure plus de deux mois sans s'acquitter intégralement du montant de la pension alimentaire, il s'expose aux sanctions prévues par les articles 227-3 et 227-8 du code pénal et qu'il a l'obligation de notifier son changement de domicile au créancier dans le délai d'un mois de ce changement sauf à encourir les peines prévues par l'article 227-4 du même code ; - débouté les parties de toutes prétentions plus amples ou contraires ; - renvoyé l'affaire à l'audience de mise en état du 14 novembre 2023 à 9h30 pour : - constitution du défendeur, - conclusions au fond, - en l'absence de constitution du défendeur, prévoir de faire signifier par acte de commissaire de justice les nouvelles conclusions au fond éventuelles de la demanderesse et pièces à l'appui des demandes de Madame [Y] [U] et en justifier, - prévoir de solliciter la clôture, - rappelé que l'exécution provisoire est de droit ; - réservé les dépens. Dans ses conclusions intitulées "conclusions récapitulatives" signifiées par acte de commissaire de justice le 04 avril 2024 et régulièrement notifiées par RPVA, Madame [Y] [U] a sollicité du juge aux affaires familiales qu'il statue comme suit : - prononcer le divorce des époux [S] [U] et [Y] [U] ; - constater que Madame [Y] [U] renonce à conserver l'usage du nom marital après divorce ; - déclarer dissous par divorce le mariage célébré par-devant l'officier de l'état civil de [Localité 12] (Essonne) en date du [Date mariage 2] 1997 ; - donner acte au demandeur de la formulation d'une proposition de règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux conformément aux dispositions de l'article 252 du code civil ; - déclarer recevable la demande introductive d'instance ; En conséquence, En ce qui concerne les effets à l'égard des époux : - dire et juger que Madame [U] ne conservera pas l'usage du nom marital « [U] » après divorce, - fixer la date des effets du divorce sur le plan patrimonial entre les époux au 27 mai 2019, date à partir de laquelle Monsieur [S] [U] a cessé de contribuer aux charges du mariage ; - prononcer la révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effets qu'à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux, et des dispositions à cause de mort qu'elle a pu accorder envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant leur union. En ce qui concerne les mesures relatives aux enfants, - rappeler que l'autorité parentale à l'égard des enfants mineurs [P] et [W] sera exercée conjointement par les deux parents ; - fixer la résidence des enfants mineurs [P] et [W] chez leur mère ; - fixer à la charge de Monsieur [S] [U] au titre de la contribution du père à l'entretien et l'éducation des enfants mineurs [P] (17 ans), [W] (15 ans) et l’enfant majeur [J] (22 ans) à la charge de leur mère, une pension alimentaire d'un montant de 60 euros par mois et par enfant, soit 180 euros par mois avec indexation selon l'indice légal applicable, payable le 5 de chaque mois et l'y condamner au paiement ; - dire et juger que les père et mère prendront à leur charge et pour moitié, devront supporter, chacun pour moitié, les frais extra-scolaires au titre d'activités décidées d'un commun accord ainsi que les frais de permis de conduire et les frais exceptionnels notamment médicaux/paramédicaux non pris en charge par les mutuelles afférentes aux enfants et y condamner Monsieur [S] [U], - fixer au profit de Monsieur [S] [U] un droit de visite et d'hébergement à l'égard des enfants mineurs [P] (17 ans), [W] (15 ans), selon les modalités suivantes, sauf meilleur accord des parties, le père pourra exercer un droit de visite et d'hébergement : . toutes les fins de semaine paire du calendrier hors vacances scolaires, du vendredi à la sortie des classes au dimanche à 18 heures, en ce compris le week-end de la fête des pères et à l'exclusion de celui de la fête des mères, . la moitié des vacances scolaires, la première moitié revenant au père les années paires et la seconde moitié lui revenant les années impaires, à charge pour le père ou une personne de confiance de prendre les enfants ou de les faire prendre et de les ramener ou de les faire ramener au domicile de l'autre parent ; - fixer les précisions suivantes : - tout jour férié qui précède ou qui suit immédiatement une période normale d'exercice du droit de visite e td'hébergement s'ajoute automatiquement à cette période, à défaut d'accord amiable si le titulaire du droit d'hébergement ne l'a pas exercé dans la première heure pour les fins de semaine ou dans la première journée pour les périodes de vacances, il sera présumé avoir renoncé à la totalité de la période, - le titulaire du droit de visite et d'hébergement devra prévenir 48 heures à l'avance lors des fins de semaine, un mois à l'avance lors des petites vacances scolaires et deux mois à l'avance lors des vacances d'été s'il ne peut exercer son droit. Et que les dates de congés scolaires à prendre en considération sont celles de l'Académie dans le ressort de laquelle les enfants, d'âge scolaire, sont inscrits. En tout état de cause, - condamner Monsieur [S] [U] aux entiers dépens conformément à la loi sur l'aide juridictionnelle. L'époux n'ayant pas constitué avocat, la décision sera réputée contradictoire. Seule [W] est actuellement mineure. Il ne résulte pas de la procédure et des débats que, informé de son droit à être entendu et assisté d'un avocat en application de l'article 388-1 du code civil, [W] [U], douée de discernement, ait demandé à être entendue. En application de l'article 1072-1 du code de procédure civile, la juge aux affaires familiales a constaté l'absence de procédure d'assistance éducative ouverte à l'égard de la mineure devant le juge des enfants du tribunal judiciaire d'Évry. La clôture a été prononcée le 4 avril 2024 et l'affaire appelée le 20 juin 2024. La date du délibéré a été fixée au 26 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS : La juge aux affaires familiales, statuant par jugement réputé contradictoire susceptible d'appel, et par mise à disposition au greffe, DÉCLARE la demande en divorce irrecevable ; Sur les mesures relatives aux enfants : INFORME les parties que : – les demandes de modification des mesures portant sur les modalités de l'exercice de l'autorité parentale ou la contribution à l'entretien et l'éducation des enfants déposées au greffe du tribunal judiciaire d'Évry à partir du 1er septembre 2017 jusqu'au 31 décembre 2024 seront jugées irrecevables s'il n'est pas justifié qu'une tentative de médiation familiale a été effectuée préalablement, sauf en cas de demande conjointe des parents pour faire homologuer une convention ou si des violences ont été commises par l'un des parents sur l'autre ou sur l'enfant ou en cas d'autres motifs légitimes soumis à l'appréciation du juge, – en cas d'irrecevabilité pour défaut de preuve de tentative de médiation familiale préalable, les parties devront alors déposer une nouvelle demande et justifier qu'ils ont procédé à une tentative de médiation familiale, une information sur la médiation familiale préalable obligatoire étant disponible au service d'accueil du tribunal, dans les maisons et les points d'accès au droit ; FIXE l'exercice conjoint de l'autorité parentale ; FIXE la résidence habituelle de [W] [U] au domicile de Madame [Y] [U] ; ACCORDE à Monsieur [S] [U], sauf autre accord amiable parental, un droit de visite et d'hébergement, à charge pour lui ou toute personne de confiance qu'il désignera expressément d'effectuer les trajets : - les fins des semaines paires du calendrier du vendredi après l'école au dimanche à 18 heures, - la première moitié des petites vacances scolaires les années paires et la seconde moitié des petites vacances scolaires les années impaires, le passage de bras se faisant le samedi du milieu des vacances à 17 heures, - la première moitié des vacances d'été les années paires et la seconde moitié des vacances d'été les années impaires jusqu'à la veille de la rentrée 17 heures ; à charge pour le père ou tout tiers de confiance désigné par lui de prendre l'enfant ou de le faire prendre et de le ramener ou de le faire ramener au domicile de l'autre parent ; DIT que tout jour férié qui précède ou qui suit immédiatement une période normale d'exercice du droit de visite et d'hébergement s'ajoute automatiquement à cette période ; DIT que par dérogation à cette réglementation, l'enfant passera le dimanche de la fête des pères au domicile de son père et celui de la fête des mères au domicile de sa mère ; DIT que si le bénéficiaire du droit de visite et d'hébergement n'est pas venu chercher les enfants dans l'heure suivant l'heure fixée pour les fins de semaine, dans la première journée pour les périodes de vacances, il sera, sauf accord des parties, présumé avoir renoncé à son droit de visite et d'hébergement pour l'ensemble de la période concernée ; DIT que le titulaire du droit de visite et d'hébergement devra prévenir 48 heures à l'avance lors des fins de semaine, un mois à l'avance lors des petites vacances scolaires et deux mois à l'avance lors des vacances d'été s'il ne peut exercer son droit ; DIT que les dates de congés scolaires à prendre en considération sont celles de l'Académie dans le ressort de laquelle l'enfant est inscrit ; RAPPELLE en outre que le fait pour un parent de ne pas remettre les enfants au parent titulaire du droit de visite et d'hébergement ou pour le parent titulaire du droit de visite et d'hébergement de ne pas rendre les enfants au parent chez lequel il réside constitue un délit punissable d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende en vertu de l'article 227-5 du code pénal ; FIXE à la somme de 180 euros par mois, soit 60 euros par mois et par enfant, le montant de la pension alimentaire que doit verser Monsieur [S] [U] à Madame [Y] [U] pour l'entretien et l'éducation de [J] [U], [P] [U] et [W] [U] ; ORDONNE que cette pension alimentaire soit due au prorata du mois restant en cours, et qu'elle devra être payée ensuite d'avance au domicile du créancier au plus tard le 5 du mois, 12 mois sur 12 ; RAPPELLE que cette contribution est due jusqu'à la majorité des enfants ou jusqu'à la fin de ses études le cas échéant, à charge pour le parent créancier de justifier le 1er novembre de chaque année de la poursuite de ces études, et en tout cas si l'enfant majeur ne peut pas atteindre l'indépendance financière ; ORDONNE que la pension alimentaire varie de plein droit le 1eroctobre de chaque année, et pour la première fois le 1er octobre 2025, en fonction des variations de l'indice mensuel des prix à la consommation de l'ensemble des ménages, publié par l'INSEE selon la formule suivante : pension revalorisée = montant initial X nouvel indice indice de base dans laquelle l'indice de base est celui le plus récemment publié au jour de la décision et le nouvel indice est le dernier publié à la date de la revalorisation; CONDAMNE au besoin le père au paiement de la pension alimentaire et des sommes résultant de l'indexation annuelle de ladite pension ; RAPPELLE le versement de la contribution en numéraire fixée ci-dessus par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier ; RAPPELLE que, dans l'attente de la mise en œuvre de l'intermédiation et, le cas échéant, à compter de la cessation de celle-ci par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales, le débiteur doit verser la pension directement au créancier ; RAPPELLE au débiteur de la mensualité que s'il demeure plus de deux mois sans s'acquitter intégralement du montant de la pension alimentaire, il s'expose aux sanctions prévues par les articles 227-3 et 227-8 du code pénal et qu'il a l'obligation de notifier son changement de domicile au créancier dans le délai d'un mois de ce changement sauf à encourir les peines prévues par l'article 227-4 du même code ; DIT que les frais exceptionnels afférents aux enfants seront partagés par moitié, sur présentation d'un justificatif de la dépense engagée au parent concerné, après accord préalable écrit des deux parties, sauf en ce qui concerne les frais médicaux prescrits, qui ne nécessitent pas d'accord préalable ; au besoin les y CONDAMNE, RAPPELLE que sont considérés comme des frais exceptionnels : - les frais scolaires : sorties scolaires, voyages scolaires, frais d'inscription pour les études supérieures, frais d'inscription pour les écoles privées, cours de soutien scolaire, fournitures scolaires exceptionnelles telles qu'ordinateur portable pour les études, - les frais extra-scolaires : activités de loisirs régulières (pratique d'un sport ou d'une activité culturelle), - les frais para-médicaux restant à charge après remboursement de la sécurité sociale et de la mutuelle : frais de psychologue, ostéopathe, ergothérapeute, kinésithérapeute, orthophoniste, - les frais médicaux des enfants prescrits et restant à charge après remboursement de la sécurité sociale et de la mutuelle sans nécessité d'accord parental préalable. DIT qu'en cas d'opposition systématique ou trop régulière dans le dessein de ne pas contribuer aux besoins des enfants, le parent diligent pourra saisir le juge aux affaires familiales aux fins que soit mis à la charge de l'autre parent l'intégralité des frais dits "exceptionnels". INVITE les parties à effectuer des comptes clairs entre elles, en bonne intelligence et dans un souci d'apaisement bénéfique à leurs enfants. DÉBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; DIT que chaque partie conservera la charge de ses dépens ; RAPPELLE que les mesures portant sur les modalités de l'exercice de l'autorité parentale et la contribution à l'entretien et à l'éducation des enfants sont, de plein droit, exécutoires à titre provisoire ; DIT n'y avoir lieu à exécution provisoire pour le surplus ; RAPPELLE que la présente décision prévoyant le versement de la pension alimentaire par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ; RAPPELLE qu'en cas de retour au greffe de la lettre de notification, dont l'avis de réception n'a pas été signé dans les conditions prévues à l'article 670 du code de procédure civile, le greffier invitera les parties à procéder par voie de signification ; RAPPELLE qu'en l'absence d'une des parties à l'audience, la présente décision doit être notifiée ou à défaut signifiée par voie de commissaire de justice, dans un délai maximal de 6 mois et qu'à défaut elle ne sera pas susceptible d'exécution forcée ; RAPPELLE que la présente décision est susceptible d'appel dans le mois suivant la notification, ou à défaut la signification par voie de commissaire de justice, et ce, auprès du greffe de la cour d'appel de Paris ; Ainsi fait et rendu par mise à disposition au Greffe le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE par Samira REKIK, Juge en charge des affaires familiales assistée de Lorène GEHANNE, Greffier, qui ont signé la minute du présent jugement. LE GREFFIER, LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES.
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Tribunal judiciaire
[ "23/06896" ]
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Autre
2024-09-26
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23/06896
Tribunal judiciaire d'Évry
Prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal
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2ème Chambre B
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2024-09-27
20L
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVRY-COURCOURONNES MINUTE N° 2024/ AUDIENCE DU 26 Septembre 2024 2EME CHAMBRE B AFFAIRE N° RG 23/06896 - N° Portalis DB3Q-W-B7H-POTM JUGEMENT DE DIVORCE AFFAIRE : [W] [L] épouse [R] C/ [N] [R] Pièces délivrées CCCFE le CCC le PARTIE DEMANDERESSE : Madame [W] [L] épouse [R] née le [Date naissance 1] 1990 à [Localité 9] de nationalité Française, demeurant [Adresse 2] représentée par Me Julia JACQUET, avocat au barreau de l’ESSONNE PARTIE DÉFENDERESSE : Monsieur [N] [R] né le [Date naissance 3] 1990 à [Localité 7] (MAROC) de nationalité Marocaine, demeurant [Adresse 6] défaillant LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES : Madame Samira REKIK, Juge en charge des affaires familiales LE GREFFIER : Madame Amel MEJAI, Greffier DÉBATS : L'instruction ayant été close par ordonnance en date du 20 juin 2024, date à laquelle l'affaire a été appelée en Chambre du Conseil. ******** EXPOSÉ DU LITIGE Madame [W] [L] et Monsieur [N] [R] se sont mariés le [Date mariage 5] 2012 devant l’officier d’état civil de [Localité 11] (94), et aucun contrat de mariage n'a été conclu. De cette union est issu [H], [Z] [R], né le [Date naissance 4] 2013 à [Localité 8] (91). Saisi par Madame [W] [L] par assignation n'indiquant pas le fondement de la demande en divorce, remise à Monsieur [N] [R] par acte de commissaire de justice délivré par procès-verbal de recherches infructueuses le 6 décembre 2023, le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire d’Évry a, par ordonnance d’orientation et sur les mesures provisoires réputée contradictoire du 1er février 2024, « DISONS que les juridictions françaises sont compétentes et la loi française applicable au divorce ; DISONS que les juridictions françaises sont compétentes et la loi française applicable aux mesures provisoires ; Concernant les époux, CONSTATONS la résidence séparée des époux, FAISONS défense à chacun d'eux de troubler son conjoint à sa résidence sinon l'autorisons à faire cesser le trouble par tous moyens de droit, même avec l'aide de la force publique si besoin est, ORDONNONS en tant que besoin que chacun des époux reprenne ses effets personnels, Concernant l’enfant mineur FIXONS l’exercice conjoint de l’autorité parentale de Madame [W] [L] et Monsieur [N] [R] à l’égard de [H], RAPPELLONS que l'exercice en commun de l'autorité parentale implique que les parents ont les mêmes droits et devoirs à l'égard de l'enfant mineur et doivent notamment : - protéger l'enfant dans sa sécurité, sa santé, sa moralité et sa vie privée, - prendre ensemble les décisions ne relevant pas des actes usuels de l’autorité parentale, c'est-à-dire les décisions importantes comme celles concernant la santé, l'orientation scolaire, l'éducation religieuse et le changement de résidence de l'enfant, mais également son identité numérique, en particulier en autorisant son inscription sur un réseau social ou encore en partageant ou en publiant des contenus qui lui sont relatifs, - respecter l’image et la place de l’autre parent auprès de l'enfant, - communiquer, se concerter et coopérer dans l’intérêt de l'enfant, - s'informer réciproquement, dans le souci d'une indispensable communication entre les parents, sur l'organisation de la vie de l'enfant (notamment s’agissant de la vie scolaire, sportive, culturelle, des traitements médicaux, des loisirs, des vacances), - permettre les échanges entre l'enfant et l'autre parent dans le respect de vie de chacun, en permettant à l'enfant de communiquer librement avec l’autre parent auprès duquel il ne réside pas, - se communiquer leurs adresses et coordonnées respectives, · se communiquer à chaque période d'accueil de l'enfant, son carnet de santé et sa pièce d'identité (le livret de famille, le passeport ou carte d'identité), RAPPELLONS que les documents et effets personnels des enfants mineurs, tels que, notamment, papiers d’identité, ainsi que carnets de santé et ordonnances médicales en cours, les suivent dans leurs déplacements et notamment à l’occasion de l’exercice du droit de visite et d’hébergement dont bénéficie le parent non-hébergeant, FIXONS la résidence habituelle de [H] au domicile de la mère, RESERVONS le droit de visite et hébergement du père, FIXONS à la somme de 90 euros (QUATRE VINGT DIX EUROS) le montant de la pension alimentaire que doit verser Monsieur [N] [R] à Madame [W] [L] pour l’entretien et l’éducation de l’enfant commun, ORDONNONS que cette pension alimentaire soit due à compter de la présente décision, date d’effet des mesures provisoires, au prorata du mois restant en cours, et qu’elle devra être payée ensuite d’avance au domicile du créancier au plus tard le 5 du mois, 12 mois sur 12 ; RAPPELLONS que cette contribution est due jusqu’à la majorité des enfants ou jusqu’à la fin de leurs études le cas échéant, à charge pour le parent créancier de justifier le 1er novembre de chaque année de la poursuite de ces études, et en tout cas si l’enfant majeur ne peut pas atteindre l’indépendance financière ; CONDAMNONS au besoin Monsieur [N] [R] au paiement de la pension alimentaire et des sommes résultant de l’indexation annuelle de ladite pension à compter de la présente décision ; RAPPELONS que la contribution en numéraire fixée ci-dessus sera versée par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier ; RAPPELONS que, dans l'attente de la mise en œuvre de l'intermédiation et, le cas échéant, à compter de la cessation de celle-ci par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales, le débiteur doit verser la pension directement au créancier ; RAPPELONS au débiteur de la mensualité que s’il demeure plus de deux mois sans s’acquitter intégralement du montant de la pension alimentaire, il s’expose aux sanctions prévues par les articles 227-3 et 227-8 du code pénal et qu’il a l’obligation de notifier son changement de domicile au créancier dans le délai d’un mois de ce changement sauf à encourir les peines prévues par l’article 227-4 du même code DISONS que les mesures provisoires entre les époux entreront en vigueur à compter de la présente décision, DÉBOUTONS les parties de leurs demandes plus amples ou contraires, RENVOYONS l'affaire à l'audience de mise en état 4 avril 2024 9H30 pour: - Constitution éventuelle en défense, - Conclusions en demande avec mention du motif du divorce et communication des pièces par LRAR, - Envisager éventuellement la clôture à défaut de constitution, RAPPELONS que la présente ordonnance est exécutoire de plein droit à titre provisoire, RAPPELONS que la présente décision prévoyant le versement de la pension alimentaire par l'intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ; RAPPELONS qu’en cas de retour au greffe de la lettre de notification, dont l'avis de réception n’a pas été signé dans les conditions prévues à l’article 670 du code de procédure civile, le greffier invitera les parties à procéder par voie de signification ; RAPPELONS que la présente décision est susceptible d'appel auprès du greffe de la cour d'appel de PARIS dans le délai de quinze jours à compter de la notification, RÉSERVONS les dépens. » Dans le cadre de la procédure au fond, l’époux n’a pas constitué avocat; la décision sera réputée contradictoire. Dans ses dernières conclusions signifiées par acte de commissaire de justice ( PV 659) le 29 mars 2024, Madame [W] [L] a sollicité du juge du divorce qu’il statue comme suit : « DECLARER recevable et bien fondée Madame [L] épouse [R] en ses demandes et y faire droit ; - DIRE ques les juridictions françaises sont compétentes ; - DIRE que la loi française est applicable ; - PRONONCER le divorce des époux [R] sur le fondement de l’article 237 et 238 du Code civil pour altération définitive du lien conjugal ; - ORDONNER la mention du jugement à intervenir en marge de l’acte de mariage des époux ainsi que des actes de naissance des époux et tout acte prévu par la loi; - FIXER la date des effets du divorce dans les rapports entre les époux à compter de la date de la demande en divorce ; - RAPPELER qu’en vertu de l’article 265 du Code civil, le jugement de divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux ne prenant effet qu’à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l’un d’entre eux et des dispositions cause de mort consenties pendant l’union ; - CONSTATER que Madame [L] épouse [R] a formulé une proposition de règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des époux conformément aux exigences de l'article 257-2 du Code civil ; - CONSTATER qu’il n’y a pas lieu à liquidation du régime matrimonial et à partage des intérêts patrimoniaux des époux ; - CONSTATER l’exercice en commun de l’autorité parentale concernant les enfants - FIXER la résidence habituelle des enfants au domicile maternel ; - RESERVER le droit de visite et d’hébergement du père ; - DIRE que le père versera une part contributive à l’entretien et l’éducation de l’enfant de 90€ par mois et par enfant à la mère et si besoin l’y condamner ; - DIRE que chacun conservera à sa charge ses propres frais et dépens ; - ORDONNER l’exécution provisoire. » Pour un exposé complet des moyens et prétentions des parties, il sera renvoyé à leurs écritures conformément à l’article 455 du Code de procédure civile. L’enfant mineur concerné par la présente procédure et capable de discernement, a été informé de son droit à être entendu et à être assisté d'un avocat, conformément aux dispositions des articles 388-1 du Code civil et 338-1 et suivants du Code de procédure civile. À ce jour, aucune demande d’audition n’est parvenue au tribunal. En application de l’article 1072-1 du code de procédure civile, la juge aux affaires familiales a constaté l'absence de procédure d’assistance éducative ouverte à l’égard du mineur devant le juge des enfants du tribunal judiciaire d’Évry. La clôture a été prononcée le 20 juin 2024 et l’affaire appelée ce même jour. La date du délibéré a été fixée au 26 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS  La juge aux affaires familiales, statuant par jugement réputé contradictoire susceptible d’appel, et par mise à disposition au greffe, DIT les juridictions françaises compétentes et la loi française applicable au présent litige; DECLARE la demande en divorce recevable; PRONONCE le divorce pour alteration définitive du lien conjugale des époux : Madame [W] [L] née le [Date naissance 1] 1990 à [Localité 9] (91), et Monsieur [N] [R] né le [Date naissance 3] 1990 à [Localité 7] (MAROC) ; mariés le [Date mariage 5] 2012 à [Localité 11] (94) ; ORDONNE la publicité, conformément aux dispositions de l'article 1082 du Code de procédure civile, de la présente décision en marge de l’acte de mariage des époux, de l’acte de naissance de chacun des époux et, en tant que de besoin, sur les registres du Service du ministère des Affaires Etrangères à [Localité 10], FIXE la date des effets patrimoniaux du divorce entre les époux au 6 décembre 2023 ; RAPPELLE que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux, qui ne prennent effet qu’à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l’un des époux, et des dispositions à cause de mort, accordées par un époux envers l’autre par contrat de mariage ou pendant l’union ; INVITE les parties à procéder à l’amiable aux opérations de compte, liquidation et partage de leur régime matrimonial, au besoin en s’adressant au notaire de leur choix et, en cas de litige, à saisir le juge aux affaires familiales par assignation en partage selon les règles définies aux articles 1360 et suivants du code de procédure civile ; DIT que Madame [W] [L] ne conservera pas l’usage du nom de son conjoint à l’issue du prononcé du divorce; Sur les mesures relatives aux enfants DIT que l’autorité parentale sera exércée conjointement; FIXE la résidence habituelle de l’enfant au domicile de la mère; RESERVE les droits de visite et d’hébergement du père ; FIXE à la somme de 90 euros par mois le montant de la pension alimentaire que doit verser le père à la mère pour l’entretien et l’éducation de l’enfant à compter de la présente décision ; ORDONNE que cette pension alimentaire soit due au prorata du mois restant en cours, et qu’elle devra être payée ensuite d’avance au domicile du créancier au plus tard le 5 du mois, 12 mois sur 12 ; RAPPELLE que cette contribution est due jusqu’à la majorité de l’enfant ou jusqu’à la fin de ses études le cas échéant, à charge pour le parent créancier de justifier le 1er novembre de chaque année de la poursuite de ces études, et en tout cas si l’enfant majeur ne peut pas atteindre l’indépendance financière ; ORDONNE que la pension alimentaire varie de plein droit le 1er septembre de chaque année, et pour la première fois le 1er septembre 2025, en fonction des variations de l’indice mensuel des prix à la consommation de l’ensemble des ménages, publié par l’INSEE selon la formule suivante : pension revalorisée = montant initial X nouvel indice indice de base dans laquelle l’indice de base est celui le plus récemment publié au jour de la décision et le nouvel indice est le dernier publié à la date de la revalorisation ; CONDAMNE au besoin le père au paiement de la pension alimentaire et des sommes résultant de l’indexation annuelle de ladite pension ; RAPPELLE le versement de la contribution en numéraire fixée ci-dessus par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier ; RAPPELLE que, dans l'attente de la mise en œuvre de l'intermédiation et, le cas échéant, à compter de la cessation de celle-ci par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales, le débiteur doit verser la pension directement au créancier ; RAPPELLE au débiteur de la mensualité que s’il demeure plus de deux mois sans s’acquitter intégralement du montant de la pension alimentaire, il s’expose aux sanctions prévues par les articles 227-3 et 227-8 du code pénal et qu’il a l’obligation de notifier son changement de domicile au créancier dans le délai d’un mois de ce changement sauf à encourir les peines prévues par l’article 227-4 du même code ; DIT que chaque partie conservera la charge de ses dépens; RAPPELLE que les mesures portant sur les modalités de l'exercice de l'autorité parentale et la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant sont, de plein droit, exécutoires à titre provisoire ; DIT n’y avoir lieu à exécution provisoire pour le surplus; RAPPELLE que la présente décision est susceptible d’appel dans le mois suivant la notification, voire la signification par voie de commissaire de justice, et ce, auprès du greffe de la cour d’appel de Paris ; INFORME les parties que : - les demandes de modification des mesures portant sur les modalités de l’exercice de l’autorité parentale ou la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants déposées au greffe du tribunal judiciaire d’Évry à partir du 1er septembre 2017 jusqu’au 31 décembre 2024 seront jugées irrecevables s’il n’est pas justifié qu’une tentative de médiation familiale a été effectuée préalablement, sauf en cas de demande conjointe des parents pour faire homologuer une convention ou si des violences ont été commises par l’un des parents sur l’autre ou sur l’enfant ou en cas d’autres motifs légitimes soumis à l’appréciation du juge, - en cas d’irrecevabilité pour défaut de preuve de tentative de médiation familiale préalable, les parties devront alors déposer une nouvelle demande et justifier qu’ils ont procédé à une tentative de médiation familiale, une information sur la médiation familiale préalable obligatoire étant disponible au service d’accueil du tribunal, dans les maisons et les points d’accès au droit ; LE GREFFIER, LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES.
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Tribunal judiciaire
[ "24/05994" ]
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Autre
2024-09-26
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24/05994
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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PCP JCP ACR fond
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2024-09-27
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR fond N° RG 24/05994 - N° Portalis 352J-W-B7I-C5EI6 N° MINUTE : 1/2024 DÉSISTEMENT D'INSTANCE du jeudi 26 septembre 2024 (Articles 385, 394 à 399 du code de procédure civile) Dans l'affaire opposant : S.A. ANTIN RESIDENCES, [Adresse 2] - [Localité 4], représentée par Me Karim-Alexandre BOUANANE, avocat au barreau de PARIS, [Adresse 1] [Localité 3], Toque E1971, comparant à Monsieur [X] [P], demeurant [Adresse 6] - [Localité 5], comparant Madame [J] [E] épouse [P], demeurant [Adresse 6] - [Localité 5], comparante dont la juridiction a été saisie par acte introductif du 06 juin 2024, le Tribunal à l'audience de ce jour, Constate que la demanderesse a déclaré, oralement à l’audience de ce jour, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l’instance, la dette, objet du litige, ayant été soldée. Constate que les défendeurs n’ont présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir au moment où le demandeur se désiste ; Rappelle que l’extinction de l’instance n’emporte pas renonciation à l’action. Constate le déssaisissement de la juridiction par l’effet de l’extinction de l’instance. Dit que les frais de l'instance éteinte seront supportés par la demanderesse, sauf convention contraire des parties. Ainsi jugé et prononcé le 26 septembre 2024 par Karine METAYER, Juge assistée de Caroline CROUZIER, Greffière Le greffier Le président
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Tribunal judiciaire
[ "23/00614" ]
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Autre
2024-09-26
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23/00614
Tribunal judiciaire d'Évreux
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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CTX Gal inf/= 10 000€
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2024-09-28
5AB
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVREUX [Adresse 4] [Localité 3] RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS, Minute n° N° RG 23/00614 - N° Portalis DBXU-W-B7H-HLZT S.A. LOGEO SEINE C/ [R] [X] JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D'EVREUX Mis à disposition au greffe en vertu de l'article 450 du Code de procédure civile le 26 Septembre 2024 et signé par Thierry ROY, Juge des contentieux de la protection et Valérie DUFOUR, Greffier DEMANDERESSE : S.A. LOGEO SEINE venant aux droits de la société "LOGISEINE" [Adresse 2] [Localité 6] Représentée par M. [P] [E] - Responsable Service Contentieux - muni d'un pouvoir DÉFENDEUR : Monsieur [R] [X] [Adresse 7] [Adresse 7] [Localité 5] représenté par Me Caroline JEAN-MEIRE, avocat au barreau de ROUEN, DÉBATS à l'audience publique du : 05 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Juge des contentieux de la protection : Thierry ROY Greffier : Catherine POSE JUGEMENT : - réputé contradictoire, rendu publiquement et en premier ressort Copies certifiées conformes délivrées le : Copie exécutoire délivrée le : à : Exposé du présent litige : La S.A LOGISEINE a donné à bail à Monsieur [R] [X] un appartement à usage d’habitation situé [Adresse 1], par contrat du 23 févier 2005 moyennant un loyer mensuel total de 388,47 euros charges comprises. A la suite de la fusion entre la S.A HLM LOGISEINE et la S.A d’HLM LOGEO SEINE ESTUAIRE, cette dernière est venue aux droits et obligations de la S.A HLM LOGISEINE suivant traité de fusion en date du 22 juin 2020 déposé au greffe du tribunal de commerce de LE HAVRE (76). Des loyers étant demeurés impayés, la S.A d’HLM LOGEO SEINE a fait signifier à Monsieur [R] [X] un commandement de payer visant la clause résolutoire le 23 septembre 2022 ; puis elle les a fait assigner devant le Juge des Contentieux de la Protection près le Tribunal Judiciaire de ROUEN par acte d'huissier du 24 novembre 2022 pour obtenir notamment la résiliation du contrat, leur expulsion et leur condamnation solidaire au paiement de l'arriéré locatif. Par ordonnance du 04 juillet 2023, Madame la Première Présidente de la Cour d’Appel de ROUEN a renvoyé cette affaire devant le Tribunal Judiciaire d’EVREUX en raison de la qualité professionnelle de la partie défenderesse. Monsieur [R] [X] a procédé à la restitution du bien donné à bail le 22 mars 2024. Par acte de Commissaire de Justice en date du 21 mai 2024 transformé en procès-verbal de recherches infructueuses la S.A d’HLM LOGEO SEINE a fait citer, à la demande de la juridiction, Monsieur [R] [X] afin qu’il puisse comparaître à l’audience de jugement. A l’audience du 05 juin 2024, après réouverture des débats pour justification de la capacité à agir de la partie demanderesse, La S.A d’HLM LOGEO SEINE, représentée par un salarié muni d’un pouvoir spécial, a actualisé le montant de la dette locative et a maintenu ses demandes initiales, telles que formulées dans l'acte introductif d'instance. Elle a sollicité du tribunal de voir : constater que le bail intervenu entre les parties se trouve résilié de plein droit par le jeu de la clause résolutoire insérée au contrat, conformément à la loi n°89-462 du 6 juillet 1989, le délai de deux mois prévus par les textes étant expiré,condamner le locataire au paiement de la somme actualisée en principal de 38.392,96 euros sauf à parfaire correspondant aux loyers et charges impayés arrêtés au 05 juin 2024, au visa de l’article 1728 du code civil et de l’article 24 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989, outre les intérêts au taux légal à compter du 23 septembre 2022 en application de l’article 1153-1 du code civil. condamner le locataire au paiement de la somme de 500,00 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, les intérêts au taux légal à compter de la décision à intervenir et en application de l’article 1153-1 du code civil.Condamner le locataire au paiement des frais et dépens de ce procès, lesquels comprendront notamment le coût du commandement de payer, de l’assignation en application de l’article 696 du code de procédure civile. Monsieur [R] [X], bien qu’ayant été régulièrement assigné, était représenté à l’audience du Juge des Contentieux de la Protection près le Tribunal Judiciaire de ROUEN (76) du 08 juin 2023 puis n’a pas comparu. Un diagnostic social et financier a été reçu au greffe avant l’audience et ne contient aucune information sur la situation du locataire. L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. Motifs de la décision : Aux termes de l'article 472 du Code de procédure civile : "Si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée." Aux termes de l'article 473 du Code de procédure civile : "Lorsque le défendeur ne comparaît pas, le jugement est rendu par défaut si la décision est en dernier ressort et si la citation n'a pas été délivrée à personne. Le jugement est réputé contradictoire lorsque la décision est susceptible d'appel ou lorsque la citation a été délivrée à la personne du défendeur. " I. SUR LA RESILIATION ET L'EXPULSION : sur la recevabilité de l'action : Une copie de l’assignation a été notifiée à la préfecture de l'Eure par la voie électronique le 29 novembre 2022, soit au moins deux mois semaines avant l’audience, conformément aux dispositions de l’article 24 III de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989. Par ailleurs, elle justifie avoir saisi la CCAPEX le 16 septembre 2022, soit au moins deux mois avant la délivrance de l'assignation le 24 novembre 2022 conformément aux dispositions de l’article 24 II de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989. L’action est donc recevable. - sur le bien-fondé de la demande : L'article 24 I de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989 prévoit que "toute clause prévoyant la résiliation de plein droit du contrat de location pour défaut de paiement du loyer ou des charges aux termes convenus ou pour non-versement du dépôt de garantie ne produit effet que deux mois après un commandement de payer demeuré infructueux". Le contrat de bail contient une clause résolutoire (article 12 page 6 du contrat) et la bailleresse a fait délivrer un commandement de payer visant cette clause à Monsieur [R] [X] le 23 septembre 2022 pour un montant en principal de 10.409,97 euros. Il ressort de l'historique du compte que ce commandement est demeuré infructueux plus de deux mois, de sorte qu’il y a lieu de constater que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire contenue dans le bail étaient réunies à la date du 24 novembre 2022. L'expulsion de Monsieur [R] [X] ne sera pas ordonnée en raison de la restitution des locaux donnés à bail le 22 mars 2024. II. SUR LA DEMANDE DE CONDAMNATION AU PAIEMENT DES LOYERS ET INDEMNITES D'OCUPATION : Aux termes de l'article 7 a) de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989, le locataire est obligé de : "payer le loyer et les charges récupérables aux termes convenus" La S.A d’HLM LOGEO SEINE produit un décompte arrêté au 17 avril 2024 démontrant que Monsieur [R] [X] reste devoir, après déduction des frais de poursuite (299,76 euros) non justifiés et/ou déjà compris dans les dépens, la somme de 38.392,96 euros dont 28.023,05 euros à titre de surloyers (terme de mars 2024 inclus). Ce décompte inclut une dernière ligne débitrice de 302,85 euros (loyers + charges) en date du 31 mars 2024 et une dernière ligne créditrice de 313,32 euros (Remboursement du dépôt de garantie) du 06 avril 2024. En outre, Monsieur [R] [X], non comparant, n’apporte par définition aucun élément de nature à contester ni le principe ni le montant de la dette. Il sera par conséquent condamné au paiement de la somme de 38.392,96 euros (terme mars 2024 inclus) correspondant : aux arriérés locatifs exigibles jusqu'au 24 novembre 2022, date d'acquisition de la clause résolutoire ;à l'indemnité d'occupation due à compter de cette date et jusqu'au terme de mars 2024, correspondant au dernier terme du décompte. Conformément à la demande, dans les limites de cette dernière et en application des dispositions de l’article 1231-6 et 1231-7 du Code civil, l’ensemble de ces condamnations est assorti des intérêts au taux légal à compter du 23 septembre 2022 sur la somme de 10.409,97 euros. II. SUR LES DELAIS DE PAIEMENT : L'article 24 V de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989 dispose que « le juge peut, même d'office, accorder des délais de paiement dans la limite de trois années, (...) au locataire en situation de régler sa dette locative. (...) Pendant le cours des délais ainsi accordés, les effets de la clause de résiliation de plein droit sont suspendus. (...) Si le locataire se libère dans le délai et selon les modalités fixées par le juge, la clause de résiliation de plein droit est réputée ne pas avoir joué ; dans le cas contraire, elle reprend son plein effet". En l'espèce, Du fait de l’absence de Monsieur [R] [X] à l'audience et lors de l’enquête sociale, la juridiction n’a pas connaissance de sa situation personnelle et financière. En conséquence, la juridiction se trouve dans l’impossibilité de lui octroyer des délais de paiement. III. SUR LES DEMANDES ACCESSOIRES : Monsieur [R] [X], partie perdante, supportera la charge des dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer, de l’assignation et de sa notification à la préfecture. Au regard de la situation respective des parties, il n'apparaît pas inéquitable de condamner Monsieur [R] [X] à verser à la S.A d’HLM LOGEO SEINE la somme de 500,00 euros sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile. Conformément à l'article 514 du Code de procédure civile, l'exécution provisoire est de droit. PAR CES MOTIFS, Le juge des contentieux de la protection statuant après débats en audience publique, et par mise à disposition au greffe, DECLARE recevable l'action de la S.A d’HLM LOGEO SEINE ; CONSTATE que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire figurant au bail conclu le 23 février 2005 entre d'une part la S.A d’HLM LOGEO SEINE et d'autre part Monsieur [R] [X] concernant un appartement à usage d’habitation situé [Adresse 1], sont réunies à la date du 24 novembre 2022 et que le contrat est résilié à cette date ; CONDAMNE Monsieur [R] [X] à verser à la S.A d’HLM LOGEO SEINE la somme de 38.392,96 euros à titre de loyers et indemnités d'occupation (terme de mars 2024 inclus) dont 28.023,25 euros à titre de surloyers, avec intérêts au taux légal à compter du 23 septembre 2022 sur la somme de 10.409,97 euros ; CONDAMNE Monsieur [R] [X] à verser à la S.A d’HLM LOGEO SEINE la somme de 500,00 euros à titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE Monsieur [R] [X] aux dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer, de l’assignation et de sa notification à la préfecture ; DEBOUTE les parties de toutes demandes plus amples ou contraires ; RAPPELLE que l’ensemble de ces condamnations est assorti des intérêts au taux légal à compter de la présente décision ; RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit ; En foi de quoi le présent jugement a été signé par le Président et le Greffier LE PRESIDENT                                                                              LE GREFFIER
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Tribunal judiciaire
[ "24/01755" ]
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Autre
2024-09-26
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24/01755
Tribunal judiciaire de Nantes
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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Juge libertés & détention
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2024-09-27
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N° RC 24/01755 Minute n° _____________ Soins psychiatriques relatifs à Mme [P] [D] veuve [L] ________ HOSPITALISATION A LA DEMANDE D'UN TIERS (en URGENCE) MINUTES DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES __________________________________ ORDONNANCE DU JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION DU 27 Septembre 2024 ____________________________________ Juge des libertés et de la détention : Marie-Sygne BUNOT-ROUILLARD Greffière : Claire HALES-JENSEN Débats à l’audience du 26 Septembre 2024 au CH UNIVERSITAIRE [2] DEMANDEUR : CH SPECIALISE DE [Localité 1] : Non comparant bien que régulièrement convoqué DÉFENDEUR : Personne bénéficiant des soins : Mme [P] [D] veuve [L] Non comparante bien que régulièrement convoquée et représentée par Me Oona AH-THION, avocat au barreau de NANTES, commis d’office, Actuellement hospitalisé au CH SPECIALISE DE [Localité 1] Tiers demandeur à la mesure initiale de soins : Madame [N] [D] en sa qualité de soeur Comparante Ministère Public : non comparant, avisé Observations écrites de Mme [C], en date du 25/09/24, Nous, Marie-Sygne BUNOT-ROUILLARD, Vice-Présidente, juge des libertés et de la détention, chargée du contrôle des mesures privatives et restrictives de libertés prévues par le Code de la Santé Publique, assisté de Claire HALES-JENSEN, Greffière, statuant en audience publique, Vu l’acte de saisine émanant de Monsieur le Directeur du CH SPECIALISE DE [Localité 1] en date du 23 Septembre 2024, reçu au Greffe le 23 Septembre 2024, concernant Mme [P] [D] veuve [L] et tendant à la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète dont cette personne fait l’objet sur le fondement des articles L 3212-1 et suivants du Code de la santé publique, Vu les articles L 3211-1, L 3211-12-1 et suivants et R 3211-7 et suivants du Code de la santé publique, Vu les avis et pièces transmises par le directeur de l’établissement, Vu les convocations régulières à l’audience du 26 Septembre 2024 de Mme [P] [D] veuve [L], de son conseil, du directeur du CH SPECIALISE DE [Localité 1], de Madame [N] [D] et les avis d’audience donnés au Procureur de la République, EXPOSÉ DE LA SITUATION : [P] [D] veuve [L] a été admise en hospitalisation complète sans son consentement sur décision du directeur de l’établissement de santé selon la procédure prévue à l’article L.3212-3 du Code de la santé publique et à la demande d’un tiers en urgence en raison d'un risque grave d'atteinte à l'intégrité du patient, à compter du 18 septembre 2024 avec maintien en date du 21 septembre 2024. Par requête reçue au greffe le 23 septembre 2024, le directeur de l’établissement a saisi le juge aux fins de poursuite de la mesure d’hospitalisation complète à l’égard de [P] [D] veuve [L]. Les parties ont été convoquées à l’audience et les avis adressés. Le procureur de la République a fait connaître son avis tendant au maintien de la mesure par observations écrites en date du 25 septembre 2024. A l’audience, [P] [D] veuve [L] ne comparait pas (refus exprimé dans le cadre du récépissé de convocation). Mme [N] [D], tiers demandeur, indique que [P] [D] veuve [L], sa sœur, ne lui paraît pas en état de sortir pour l’instant et qu’il est indispensable qu’un suivi sérieux soit mis en place. Le conseil de [P] [D] veuve [L], qui ne forme aucune demande de main-levée de la mesure d’hospitalisation complète au titre d’une irrégularité de la procédure de soins psychiatriques sans consentement, s’en rapporte, au fond, à l’appréciation du juge, faute d’avoir pu échanger avec [P] [D] veuve [L] malgré ses tentatives de contact téléphonique avec l’unité hospitalisation. L'indication est donnée que l'affaire est mise en délibéré au 27 septembre 2024 (mise à disposition au greffe). MOTIFS DE LA DECISION : Selon l’article L.3212-1 du Code de la santé publique, une personne atteinte de troubles psychiques ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement de santé que lorsque deux conditions sont réunies : - ses troubles psychiques rendent impossible son consentement, - son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge en hospitalisation à temps partiel, ou sous la forme d’un programme de soins ambulatoires ou à domicile. Les dispositions de l’article L.3211-12-1 du même Code exigent que la poursuite au-delà de douze jours de l’hospitalisation sans son consentement d’un patient fasse l’objet d’un examen par le Juge saisi par le directeur de l’établissement, s’agissant d’une hospitalisation à la demande d’un tiers et en urgence au visa d’un risque grave d’atteinte à l’intégrité du patient. L’article R.3211-24 dispose d’ailleurs que l’avis médical joint à la saisine du juge doit décrire avec précision les manifestations des troubles mentaux dont est atteinte la personne qui bénéficie de soins psychiatriques et les circonstances particulières qui, toutes deux, rendent nécessaire la poursuite de l'hospitalisation complète au regard des conditions posées par l’article L. 3212-1 précité. Le juge contrôle donc la régularité formelle de l’ensemble de la procédure de soins psychiatriques sans consentement sous la forme de l’hospitalisation complète et la réunion des conditions de fond de cette dernière au regard de sa nécessité et de la proportionnalité de la privation de liberté ainsi imposée à la personne hospitalisée. * Sur la régularité de la procédure : L'ensemble des certificats médicaux, décisions d'admission et de maintien et notifications étant produits aux débats, la procédure est régulière en la forme et cette régularité n'a pas été discutée en défense. Sur la réunion des conditions de fond : Il résulte du certificat initial joint à la saisine émanant du Dr [O] en date du 18 septembre 2024 que [P] [D] veuve [L] présentait lors de son admission des troubles psychiques nécessitant des soins immédiats (tentative de suicide grave avec intentionnalité suicidaire franche, fléchissement thymique, contact anxieux, irritabilité, troubles du sommeil, thymie basse, anhédonie, absence de critique du passage à l’acte et idées suicidaires) auxquels son état ne lui permettait pas de consentir et qu’il existait un risque grave d’atteinte à son intégrité en raison des troubles ainsi présentés. Par avis psychiatrique motivé du Dr [G] en date du 23 septembre 2024 joint à la saisine, sont décrites une humeur très fluctuante avec des angoisses associées et une adhésion au traitement fragile. Le maintien de l’hospitalisation complète est préconisé, les nombreux antécédents de tentatives de suicide graves devant inciter à la prudence. Aucun élément plus récent n’est versé aux débats venant en infirmer la pertinence à ce jour. En l’état, au vu des dernières constatations médicales et des débats à l'audience, il apparaît donc que des soins doivent encore être dispensés à [P] [D] veuve [L] de façon contrainte, dans son intérêt, et sous surveillance constante notamment en raison de la persistance des symptômes de sa pathologie. Dans ces conditions, l’hospitalisation complète ne peut qu’être maintenue. PAR CES MOTIFS, Statuant publiquement, par décision rendue en premier ressort, Autorisons le maintien de l’hospitalisation complète de [P] [D] veuve [L] au CH SPECIALISE DE [Localité 1] ; Rappelons que cette mesure sera réexaminée par l’équipe médicale et la direction de l’établissement dès lors que les conditions le permettront ; Rappelons que cette décision peut être frappée d’appel dans un délai de 10 jours à compter du jour de réception de sa notification et que le recours doit être formé par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Rennes; Disons que la présente décision est assortie de plein droit de l’exécution provisoire ; Laissons les dépens à la charge du Trésor Public. La Greffière Le Juge des libertés et de la détention Claire HALES-JENSEN Marie-Sygne BUNOT-ROUILLARD Copie conforme de la présente ordonnance a été délivrée le 27 Septembre 2024 à : - Mme [P] [D] veuve [L] - Me Oona AH-THION - M. le Procureur de la République - Monsieur le Directeur du CH SPECIALISE DE [Localité 1] Avis de la présente ordonnance a été donné à : - Madame [N] [D] La Greffière,
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Tribunal judiciaire
[ "24/00316" ]
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Autre
2024-09-26
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24/00316
Tribunal judiciaire d'Évreux
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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CTX Gal inf/= 10 000€
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2024-09-28
5AB
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVREUX [Adresse 3] [Localité 2] RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS, Minute n° N° RG 24/00316 - N° Portalis DBXU-W-B7I-HULN S.A. AGIRE C/ [H] [T] JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D'EVREUX Mis à disposition au greffe en vertu de l'article 450 du Code de procédure civile le 26 Septembre 2024 et signé par Thierry ROY, Juge des contentieux de la protection et Valérie DUFOUR, Greffier DEMANDERESSE : SAIEM AGIRE [Adresse 4] [Localité 2] représentée par Me RSD AVOCATS , avocat au barreau de l'EURE, DÉFENDEUR : Monsieur [H] [F] [T] [Adresse 1] [Adresse 1] [Localité 2] comparant en personne DÉBATS à l'audience publique du : 05 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Juge des contentieux de la protection : Thierry ROY Greffier : Catherine POSE JUGEMENT : - contradictoire, rendu publiquement et en premier ressort Copies certifiées conformes délivrées le : Copie exécutoire délivrée le : à : Exposé du présent litige : La SAIEM AGIRE a donné à bail à Monsieur [H] [F] [T] un appartement à usage d’habitation situé [Adresse 1], par contrat du 19 janvier 2022 pour un loyer mensuel total de 315,91 euros charges comprises. Des loyers étant demeurés impayés, la SAIEM AGIRE a fait signifier à la partie défenderesse un commandement de payer visant la clause résolutoire le 31 mars 2023 ; puis elle a fait assigner Monsieur [H] [F] [T] devant le Juge des Contentieux de la Protection près le Tribunal judiciaire d'EVREUX par acte d'huissier du 22 février 2024 pour obtenir notamment la résiliation du contrat, son expulsion et sa condamnation au paiement de l'arriéré locatif. A l’audience du 05 juin 2024, La SAIEM AGIRE, représentée par son conseil, a actualisé le montant de la dette locative et a maintenu ses demandes initiales, telles que formulées dans l'acte introductif d'instance ; Elle a sollicité du tribunal de voir : condamner le locataire à lui payer la somme actualisée de 7.332,69 euros due au titre d'arriérés de loyers au 31 mai 2024,condamner le locataire à lui payer les loyers dus à compter de cette date jusqu'au jour de la résiliation du bail,condamner le locataire à lui payer une somme égale au loyer courant, augmentée des charges éventuelles et indexée sur les variations prévues au bail et ce jusqu'à la libération des lieux,condamner le locataire à lui payer la somme de 500 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile.constater par le jeu de la clause de résiliation de plein droit ou au besoin prononcer pour défaut de paiement des loyers, en application des articles 7 a) et 24 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989, et des articles 1728 et 1134 et suivants du code civil, la résiliation du bail consenti dans les termes sus-énoncés, portant sur un appartement sis [Adresse 1],dire, en conséquence, que le locataire sera tenu de laisser libre de sa personne, de ses biens et de tous occupants de son chef, l'appartement et de lui remettre les clés après avoir satisfait à ses obligations de locataire sortant,dire que faute par elle de ce faire, elle y sera contrainte par toutes voies et moyens de droit, au besoin avec l'assistance de la force publique et sous astreinte de 20 euros par jour de retard,condamner le locataire aux entiers dépens qui comprendront le coût du commandement. La SAIEM AGIRE a indiqué ne pas être opposée à l'octroi d'éventuels délais de paiement. Monsieur [H] [F] [T], bien que régulièrement convoquée par acte d'huissier signifié à étude, a comparu et après avoir exposé sa situation personnelle et financière à sollicité de pouvoir bénéficier de la suspension des effets de la clause résolutoire et de délais de paiement. Aucun diagnostic social et financier n’a été reçu au greffe avant l’audience. L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. Motifs de la décision : I. SUR LES DEMANDES DE RESILIATION, D'EXPULSION ET D'ASTREINTE : - sur la recevabilité de l'action : Une copie de l’assignation a été notifiée à la préfecture de l'Eure par la voie électronique le 23 février 2024, soit plus de six semaines avant l’audience, conformément aux dispositions de l’article 24 III de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989. Par ailleurs, elle justifie avoir saisi la CCAPEX le 03 novembre2023 soit au moins six semaines avant la délivrance de l'assignation le 22 février 2024, conformément aux dispositions de l’article 24 II de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989. L’action est donc recevable. - sur l'acquisition des effets la clause résolutoire : L'article 24 I de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989 prévoit que "toute clause prévoyant la résiliation de plein droit du contrat de location pour défaut de paiement du loyer ou des charges aux termes convenus ou pour non-versement du dépôt de garantie ne produit effet que deux mois après un commandement de payer demeuré infructueux » ; En l'espèce, Le contrat de bail d'habitation contient une clause résolutoire (article 7 des conditions particulières du contrat paraphées et signées par les parties) et la bailleresse a fait délivrer le 31 mars 2023 à Monsieur [H] [F] [T] un commandement de payer visant ladite clause pour un montant en principal de 610,08 euros. Il ressort de l'historique du compte que ce commandement est demeuré infructueux plus de deux mois après sa délivrance. Ainsi, il y a lieu de constater que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire contenue dans le bail d'habitation étaient réunies à la date du 01er juin 2023 et que le contrat est résilié à cette date. L'expulsion de Monsieur [H] [F] [T] sera ordonnée en conséquence. Il n'apparaît en revanche pas nécessaire d'assortir d'une astreinte l'obligation de quitter les lieux. En effet, la condamnation au paiement d'une indemnité mensuelle d'occupation, de nature à réparer le préjudice subi par la société bailleresse, satisfait déjà l'objectif assigné à l'astreinte en cette matière par l'article L.421-2 du code des procédures civiles d'exécution. II. SUR LES DEMANDES DE CONDAMNATION AU PAIEMENT DE LOYERS ET INDEMNITES D'OCCUPATION : Aux termes de l'article 7 a) de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989, le locataire est obligé de : "payer le loyer et les charges récupérables aux termes convenus". La SAIEM AGIRE produit un décompte démontrant que Monsieur [H] [F] [T] reste devoir, après soustraction des frais de poursuite (98,28 euros), et des « pénalités enquête peuplement » non justifiés et le cas échéant déjà compris dans les dépens, la somme de 7.196,31 euros à la date du 31 mai 2024. Ce décompte inclut une dernière ligne débitrice de 511,35 euros (loyers et charges) en date du 31 mai 2024 et une dernière ligne créditrice de 150,00 euros (versement de la part du locataire) le 28 mai 2024. Monsieur [H] [F] [T], comparant, ne conste pas ni le principe, ni le quantum de la dette. Il sera par conséquent condamnée au paiement de la somme de 7.196,31 euros (terme de mai 2024 inclus) correspondant : aux arriérés locatifs exigibles jusqu'au 01er juin 2023, date d'acquisition de la clause résolutoire ;à l'indemnité d'occupation due à compter de cette date et jusqu'au terme de mai 2024, correspondant au dernier terme du décompte. Il sera également condamné au paiement d'une indemnité mensuelle d’occupation à compter du mois de juin 2024 jusqu’à la date de la libération effective et définitive des lieux. Cette indemnité mensuelle d'occupation sera fixée au montant du loyer et des charges, tel qu'il aurait été si le contrat s'était poursuivi, afin de réparer le préjudice découlant pour le demandeur de l'occupation indue de son bien et de son impossibilité de le relouer. SUR LES DELAIS DE PAIEMENT : En application des dispositions de l'article 24 de la loi du 6 juillet 1989, le juge peut même d'office suspendre les effets de la clause et accorder des délais de paiement dans un délai maximum de 36 mois au locataire débiteur, en situation de régler sa dette locative, au regard de la situation de ce-dernier et des besoins du créancier. L’article 1101 du code civil prévoit que « le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations ». En application des dispositions de l’article 1103 du code civil, « les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits ». Monsieur [H] [F] [T] indique percevoir avec sa compagne une somme de près de 900,00 euros au titre du Revenu de Solidarité Active et des Allocations Familiales à hauteur de la somme de 529,00 euros par mois. Au vu des règlements effectués par Monsieur [H] [F] [T], et en raison de la mise en place d’un échéancier de paiement conclu entre les parties le 05 juin 2024, qu’il y a lieu d’homologuer, il y a lieu d’accorder la suspension des effets de la clause résolutoire et des délais de paiement. Monsieur [H] [F] [T] sera autorisé à se libérer de sa dette en réglant, en sus du loyer courant,des mensualités de 50 euros dans les conditions détaillées au dispositif de la présente décision, délai pendant lequel les effets de la clause résolutoire seront suspendus. Il doit être précisé que si Monsieur [H] [F] [T] se libère de sa dette locative dans ce délai, la clause de résiliation de plein droit sera réputée ne pas avoir joué. En revanche, il convient d'avertir Monsieur [H] [F] [T] que tout défaut de paiement, s'agissant tant des loyers et charges courants que de la mensualité fixée par la présente décision pour apurer la dette, entraînera, sans nouvelle décision de justice, la reprise des effets de la clause résolutoire et ainsi la résiliation du contrat de bail et : l’autorisation pour la bailleresse de procéder à son expulsion deux mois après délivrance d'un commandement de quitter les lieux,la caducité des délais de paiement et l'exigibilité immédiate de l'intégralité de la dette fixée par la présente décision,sa condamnation à régler mensuellement une indemnité d'occupation dont le montant est fixé à celui du loyer à la date de la résiliation du bail, jusqu'à libération effective des lieux. IV. SUR LES DEMANDES ACCESSOIRES : Monsieur [H] [F] [T], partie perdante, supportera la charge des dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer, de l’assignation et de sa notification à la préfecture. Au regard de la situation respective des parties, il n'apparaît pas équitable de condamner Monsieur [H] [F] [T] sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile. Conformément à l'article 514 du Code de procédure civile, l'exécution provisoire de la présente décision est de droit. PAR CES MOTIFS, Le juge des contentieux de la protection, statuant après débats en audience publique, par mise à disposition au greffe, DECLARE recevable l'action de la SAIEM AGIRE ; CONSTATE que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire figurant au bail du 19 janvier 2022 entre d'une part la SAIEM AGIRE et d'autre part Monsieur [H] [F] [T], concernant un appartement à usage d’habitation situé [Adresse 1] sont réunies à la date du 01er juin 2023 et que le contrat est résilié à cette date ; CONDAMNE Monsieur [H] [F] [T] à verser à la SAIEM AGIRE la somme de 7.196,31 euros au titre des arriérés locatifs et indemnités d'occupation, terme de mai 2024 inclus ; AUTORISE Monsieur [H] [F] [T] à s’acquitter de la somme due à la SAIEM AGIRE, outre le loyer et les charges courants, par mensualités de 50,00 euros chacune selon les termes de l'échéancier contenu dans l'accord de paiement conclu entre la SAIEM AGIRE et Monsieur [H] [F] [T] en date du 05 juin 2024 ; PRECISE que chaque mensualité devra intervenir avant le 10 de chaque mois et pour la première fois le 10 du mois suivant la signification du présent jugement ; SUSPEND les effets de la clause résolutoire pendant l’exécution des délais accordés ; DIT que si les délais accordés sont entièrement respectés, la clause résolutoire sera réputée n’avoir jamais été acquise ; DIT qu’en revanche, toute mensualité, qu'elle soit due au titre du loyer et des charges courants ou de l’arriéré, restée impayée sept jours après l'envoi d'une mise en demeure par lettre recommandée avec avis de réception justifiera : * que la clause résolutoire retrouve son plein effet ; * que le solde de la dette devienne immédiatement exigible ; * qu'à défaut pour Monsieur [H] [F] [T] d’avoir volontairement libéré les lieux dans les deux mois de la délivrance d’un commandement de quitter les lieux, la S.A SAIEM AGIRE puisse faire procéder à son expulsion ainsi qu’à celle de tous les occupants de son chef, avec le concours d’un serrurier et de la force publique si besoin est et si besoin l'ordonne ; * que Monsieur [H] [F] [T] soit tenu de verser à la S.A SAIEM AGIRE une indemnité mensuelle d’occupation égale au montant du loyer et des charges qui auraient été dus en l’absence de résiliation du bail, du mois de juin jusqu’à la date de la libération effective et définitive des lieux caractérisée par la remise des clés au bailleur ou à son mandataire et si besoin l'y condamne ; CONDAMNE Monsieur [H] [F] [T] aux dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer, de l’assignation et de sa notification à la préfecture ; DEBOUTE la SAIEM AGIRE de ses demandes plus amples ou contraires ; RAPPELLE que l'exécution provisoire de la présente décision est de droit ; En foi de quoi le présent jugement a été signé par le Président et le Greffier LE PRESIDENT                                                                              LE GREFFIER
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Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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Juge Libertés Détention
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- N° RG 24/01480 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDV3E TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ────────── [Adresse 8] - [Localité 3] ORDONNANCE statuant sur la poursuite d’une mesure de soins psychiatriques en hospitalisation complète Dossier N° RG 24/01480 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDV3E - Mme [X] [Y] Ordonnance du 26 septembre 2024 Minute n° 24/ AUTEUR DE LA SAISINE : Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [Localité 6], agissant par M. [S] [J] , directeur par intérim du grand hôpital de l’est francilien, élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [Localité 6]: [Adresse 1] - [Localité 5], non comparant, ni représenté. PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS : Mme [X] [Y] née le 28 Janvier 1972 à [Localité 9] demeurant [Adresse 2] - [Localité 4] en hospitalisation complète depuis le 18 septembre 2024 au centre hospitalier de [Localité 6], sans son consentement, pour des soins psychiatriques décidés par le directeur de l’établissement à la demande d’un tiers en urgence. comparante, assistée de Me Anna STOFFANELLER, avocat au barreau de Meaux, commis d’office par le bâtonnier, TIERS À L’ORIGINE DE L’ADMISSION : Monsieur [T] [Y] né le 23 Juin 1966 [Adresse 2] [Localité 4] demandeur des soins psychiatriques en sa qualité de frère de la personne hospitalisée. non comparant ; PARTIE JOINTE : Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE près le tribunal judiciaire de MEAUX, ayant domicile élu au palais de justice de Meaux : [Adresse 8] [Localité 3] absent à l’audience Nous, Claire ESCARAVAGE-CHARIAU, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Laurence MATHIEU-VANDEWOORDE, greffier, avons rendu la présente ordonnance. FAITS ET PROCÉDURE : Le 18 septembre 2024, le directeur du centre hospitalier de [Localité 6] a prononcé l’admission en soins psychiatriques de Mme [X] [Y], à la demande du frère de la personne hospitalisée, en relevant l’existence de troubles du comportement l’exposant à un risque grave d’atteinte à son intégrité. Par courriel reçu au greffe le 25 septembre 2024, le directeur général de l’établissement de santé a saisi le magistrat du siège de ce tribunal aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète dont Mme [X] [Y] fait l’objet sans interruption depuis son admission. Conformément aux dispositions de l’article R. 3211-11 du code de la santé publique, copie de la saisine a été adressée à la personne qui fait l’objet des soins et au ministère public, lesquels, ainsi que le directeur du centre hospitalier et le tiers à l'origine de l'admission, ont tous été régulièrement avisés de la date, de l’heure, du lieu et des modalités de l’audience fixée le 26 septembre 2024. L’audience a été tenue à la date et à l’heure prévues dans la salle spécialement aménagée sur l’emprise du centre hospitalier de [Localité 7]. Mme [X] [Y] n'a pas vraiment contesté le principe de son hospitalisation et s'en remet à l'avis des médecins. Me Anna STOFFANELLER, avocat de la personne hospitalisée, a été entendue en ses observations. Aucune des parties n’a déposé d’observations écrites. La présente ordonnance a été : - prononcée publiquement le 26 septembre 2024, par mise à disposition de la décision au greffe du tribunal, avis en ayant été donné à l’issue des débats aux personnes présentes ou représentées - signée par le juge ayant présidé aux débats et par le greffier auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. MOTIFS DE LA DÉCISION : L’article L. 3212-1 du code de la santé publique prévoit qu’une personne atteinte de troubles mentaux peut faire l’objet de soins psychiatriques sans son consentement, par décision du directeur d’un établissement de santé autorisé en psychiatrie, lorsque, cumulativement, ses troubles mentaux rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins psychiatriques immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’autres modalités contraintes de prise en charge thérapeutique détaillées dans un programme de soins. L’article L. 3211-12-1 du même code énonce que l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission en soins psychiatriques prononcée à la demande d'un tiers. Il résulte des pièces et certificats médicaux joints à la requête que Mme [X] [Y] a été hospitalisée le 18 septembre 2024 à la suite d'une agressivité, une persécution et une hostilité aux soins. L’avis motivé émanant d'un psychiatre de l'établissement d'accueil, en date du 25 septembre 2024, faisant suite aux certificats de 24 heures et 72 heures ayant noté une patiente calme, pas d’hétéro agressivité mais des propos qui restent délirants de persécution et un déni total des troubles , a préconisé la poursuite de l’hospitalisation complète de cette patiente en l'absence de changement significatif à ce jour. A l'audience, la patiente ne s'est pas opposé au maintien de son hospitalisation. Dès lors, la mainlevée d’une surveillance médicale constante serait prématurée avant que l’état psychique soit stabilisé et qu’il soit acquis que Mme [X] [Y] adhère durablement à un protocole de soins. Cette précaution est un préalable nécessaire à l’élaboration d’un programme de soins organisant la prise en charge de la patiente selon des modalités autres que l’hospitalisation complète. Une rupture intempestive du protocole thérapeutique initié ferait inévitablement ressurgir des troubles majeurs susceptibles de mettre la personne hospitalisée et son environnement en danger. En conséquence, la poursuite de soins psychiatriques sous la forme d’une hospitalisation complète s’impose actuellement. Conformément aux dispositions des articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale, les dépens de la présente instance resteront à la charge de l’Etat. PAR CES MOTIFS, Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 26 septembre 2024, ORDONNONS la poursuite de la mesure d'hospitalisation complète pour soins psychiatriques dont Mme [X] [Y] fait l’objet sans son consentement au centre hospitalier de [Localité 6] (Seine-et-Marne) ; LAISSONS les dépens à la charge de l'Etat. Le greffier Le juge
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Tribunal judiciaire
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23/06492
Tribunal judiciaire d'Évry
Prononce le divorce accepté
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2ème Chambre B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVRY-COURCOURONNES MINUTE N° 2024/ AUDIENCE DU 26 Septembre 2024 2EME CHAMBRE B AFFAIRE N° RG 23/06492 - N° Portalis DB3Q-W-B7H-PVYY JUGEMENT DE DIVORCE AFFAIRE : [W] [E] C/ [J] [O] épouse [E] Pièces délivrées CCCFE le CCC le PARTIE DEMANDERESSE : Monsieur [W] [E] né le [Date naissance 1] 1994 à [Localité 9] (TUNISIE) de nationalité Tunisienne, demeurant [Adresse 3] - [Localité 5] représenté par Maître Julie PITOT de la SELARL MFP AVOCATS, avocats au barreau de MELUN plaidant PARTIE DEFENDERESSE : Madame [J] [O] épouse [E] née le [Date naissance 4] 1990 à [Localité 7] de nationalité Française, demeurant [Adresse 2] - [Localité 7] représentée par Me Antoine LEBON, avocat au barreau d’ESSONNE plaidant LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES : Madame Samira REKIK, Juge en charge des affaires familiales LE GREFFIER : Madame Amel MEJAI, Greffier DÉBATS : L'instruction ayant été close par ordonnance en date du 20 juin 2024, date à laquelle l'affaire a été appelée en Chambre du Conseil. ******** EXPOSÉ DU LITIGE Monsieur [W] [E] et Madame [J] [O] se sont mariés le [Date mariage 6] 2015 devant l’officier d’état civil de [Localité 8] (91), et aucun contrat de mariage n'a été conclu. Aucun enfant n’est issu de cette union. Saisi par Monsieur [W] [E] par assignation aux fins de divorce sur le fondement de l'article 237 du code civil, remise à Madame [J] [O] par acte de commissaire de justice délivré à étude le 9 novembre 2023, le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire d’Évry a, par ordonnance d’orientation et sur les mesures provisoires contradictoire du 3 mai 2024 : « CONSTATONS que le juge français est compétent pour connaître des demandes relatives au divorce, et que la loi française est applicable, CONSTATONS que les époux acceptent le principe de la rupture du mariage sans considération des faits à l'origine de celle-ci, suivant procès-verbal annexé à la présente ordonnance Et statuant sur les mesures provisoires : CONSTATONS que les époux renoncent à demander des mesures provisoires ; Et statuant sur l'orientation de la procédure : RENVOYONS l'affaire à l'audience de plaidoirie du 20 juin 2024, pour clôture et dépôt de dossiers, les parties devant avoir conclu sur le fondement du divorce pour cette date ; RAPPELONS l'attention des parties sur la nécessité d'évoquer lors de la procédure au fond, la question de la compétence et de la loi applicable au litige ; RÉSERVONS les dépens ; RAPPELONS que la présente ordonnance est exécutoire de plein droit nonobstant appel dans le délai de 15 jours à compter de la signification de la décision ». Dans ses dernières conclusions notifiées le 27 mai 2024 par RPVA, Monsieur [W] [E]a sollicité du juge du divorce qu’il statue comme suit: « Prononcer le divorce de Monsieur [W] [E] et de Madame [J] [O] épouse [E] sur le fondement 233 et suivants du Code civil, Ordonner la mention du jugement à intervenir en marge de l’acte de mariage des époux [O] épouse [E] en date du 9 mai 2015, de leurs actes de naissance, ainsi que tout acte prévu par la loi, Dire n’y avoir lieu à autoriser Madame [J] [O] épouse [E] à user du nom marital à l’issue du prononcé du divorce, Constater la révocation des avantages matrimoniaux consentis par l’un des époux envers l’autre, Constater que Monsieur [W] [E] a formulé une proposition de règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des époux, Fixer la date des effets du divorce au 1er janvier 2019, date de séparation effective des époux, Dire n’y avoir lieu à prestation compensatoire, Statuer ce que de droit sur les dépens. » Par dernières conclusions notifiées le 20 mars 2024 par RPVA, Madame [J] [O] sollicite : « Prononcer le divorce des époux surnommés pour altération définitive du lien conjugal, Ordonner la mention du jugement à intervenir en marge de l’acte de mariage des époux [O] épouse [E] en date du 9 mai 2015, de leurs actes de naissance, ainsi que tout acte prévu par la loi, Dire que Madame [J] [O] épouse [E] à user du nom marital à l’issue du prononcé du divorce ne fera plus usage du nom de son époux, Constater la révocation des avantages matrimoniaux, Constater le règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux par l’absence, Dire n’y avoir lieu au versement d’une prestation compensatoire, Fixer la date des effets du divorce à la date de la séparation des époux à savoir au 1er janvier 2019, Dire que les dépens seront partagés par moitié par chacune des parties » Pour un exposé complet des moyens et prétentions des parties, il sera renvoyé à leurs écritures conformément à l’article 455 du Code de procédure civile. La clôture a été prononcée le 20 juin 2024 et l’affaire appelée ce même jour. La date du délibéré a été fixée au 26 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS  La juge aux affaires familiales, statuant par jugement contradictoire susceptible d’appel, et par mise à disposition au greffe, Dit les juridictions françaises compétentes et la loi française applicable; Déclare la demande en divorce recevable; Prononce le divorce des époux sur le fondement de l’article 233 du code civil entre : Monsieur [W] [E] né le [Date naissance 1] 1994 à [Localité 9] (TUNISIE) et Madame [J] [O] née le [Date naissance 4] 1990 à [Localité 7] (91) ; Lesquels se sont mariés le [Date mariage 6] 2015 à [Localité 8] (91) ; Déboute Madame [J] [O] de sa demande en divorce pour altération définitive du lien conjugal ; Ordonne la mention, transcription et publicité du dispositif de cette décision en marge des actes français de l’état civil des époux et de l’acte français de leur mariage ; Dit que Madame [J] [O] ne conservera pas l'usage du nom marital à l'issue du prononcé du divorce; Dit que la date des effets du divorce est fixée au 1er janvier 2019; Rappelle que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux, qui ne prennent effet qu’à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l’un des époux, et des dispositions à cause de mort, accordées par un époux envers l’autre par contrat de mariage ou pendant l’union ; Invite les parties à procéder à l’amiable aux opérations de compte, liquidation et partage de leur régime matrimonial, au besoin en s’adressant au notaire de leur choix et, en cas de litige, à saisir le juge aux affaires familiales par assignation en partage selon les règles définies aux articles 1360 et suivants du code de procédure civile ; Dit n’y avoir lieu à prestation compensatoire; Dit que chaque partie conservera la charge de ses dépens; Déboute les parties de leurs demandes plus amples ou contraires; Dit n’y avoir lieu à exécution provisoire; Rappelle que la présente décision doit être signifiée par commissaire de justice par la partie la plus diligente à l’autre partie, et qu’à défaut elle ne sera pas susceptible d’exécution forcée ; Rappelle que la présente décision est susceptible d’appel dans le mois suivant la signification par voie de commissaire de justice, et ce, auprès du greffe de la cour d’appel de Paris ; LE GREFFIER, LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES.
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVRY-COURCOURONNES MINUTE N° 2024/ AUDIENCE DU 26 Septembre 2024 2EME CHAMBRE B AFFAIRE N° RG 23/06039 - N° Portalis DB3Q-W-B7H-PMQT JUGEMENT DE DIVORCE AFFAIRE : [K] [X] [N] [W] C/ [V] [S] [Y] épouse [W] Pièces délivrées CCCFE le CCC le PARTIE DEMANDERESSE : Monsieur [K] [X] [N] [W], né le [Date naissance 5] 1984 à [Localité 17], demeurant [Adresse 3] représenté par Me Eric BOITARD, avocat au barreau des HAUTS-DE-SEINE plaidant, Me Sandrine COHEN, avocat au barreau de l’ESSONNE postulant PARTIE DEFENDERESSE : Madame [V] [S] [Y] épouse [W], née le [Date naissance 2] 1979 à [Localité 10] (CUBA), demeurant [Adresse 4] représentée par Me Andréa ZAÏED AFONSINHO, avocat au barreau de l’ESSONNE plaidant LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES : Madame Samira REKIK, Juge en charge des affaires familiales LE GREFFIER : Madame Lorène GEHANNE, Greffier DÉBATS : L'instruction ayant été close par ordonnance en date du 4 avril 2024, l'affaire a été appelée en Chambre du Conseil, le 20 Juin 2024. JUGEMENT : CONTRADICTOIRE, PREMIER RESSORT. ******** EXPOSÉ DU LITIGE : Monsieur [K] [W] et Madame [V] [S] [Y] se sont mariés le [Date mariage 6] 2008 devant l'officier d'état civil de [Localité 18] (66), et aucun contrat de mariage n'a été conclu. De cette union sont issus : - [P] [W], né le [Date naissance 1] 2009 à [Localité 15] (75), - [U] [W], née le [Date naissance 7] 2014 à [Localité 13] (91). Saisi par Monsieur [K] [W] par assignation n'indiquant pas le fondement de la demande en divorce, remise à Madame [V] [S] [Y] par acte de commissaire de justice délivré à étude le 20 juin 2023, le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire d'Évry a, par ordonnance d'orientation et sur les mesures provisoires contradictoire du 21 décembre 2023 statué comme suit : - disons que les juridictions françaises sont compétentes et la loi française applicable au divorce, - disons que les juridictions françaises sont compétentes et la loi française applicable aux mesures provisoires, Concernant les époux, - constatons la résidence séparée des époux depuis le 9 juillet 2022, - attribuons à Madame [V] [S] [Y] la jouissance à titre onéreux du domicile conjugal sis [Adresse 4] à [Localité 11] (91), à charge pour elle d'assumer l'intégralité des charges afférentes à cette occupation, - faisons défense à chacun d'eux de troubler son conjoint à sa résidence sinon l'autorisons à faire cesser le trouble par tous moyens de droit, même avec l'aide de la force publique si besoin est, - ordonnons en tant que besoin que chacun des époux reprenne ses effets personnels, - disons que chaque époux les époux règleront par moitié : le crédit immobilier [8] dont l'échéance actuelle est de 692,49 euros, les charges de copropriété ; - disons que Monsieur [K] [W] règlera seul : les échéances du crédit à la consommation contracté auprès du [9] dont l'échéance actuelle est de 636,13 euros sous réserve de récompense dans le cadre des opérations de liquidation du régime matrimonial, la taxe foncière du bien commun sous réserve de récompense dans le cadre des opérations de liquidation du régime matrimonial ; - disons que Monsieur [K] [W] devra verser à Madame [V] [S] [Y], au titre du devoir de secours, une pension alimentaire de 120 euros, à majorer en fonction de la clause d'indexation, qui devra être versée douze mois sur douze et avant le cinq de chaque mois, et au besoin l'y condamnons, - disons que cette contribution est indexée sur l'indice des prix à la consommation des ménages urbains dont le chef est employé ou ouvrier, hors tabac, publié chaque mois par l'INSEE et qu'elle sera donc révisée chaque année, à la date d'anniversaire de la présente décision, selon la formule suivante : Nouveau montant : Pension en cours X A B A étant le dernier indice publié lors de la réévaluation B étant l'indice au jour de la décision fixant la contribution, - rappelons au débiteur de la contribution qu'il lui appartient de calculer et d'appliquer l'indexation et qu'il pourra avoir connaissance de cet indice ou calculer directement le nouveau montant en consultant le site : www.insee.fr ou www.servicepublic.fr, - Pour satisfaire aux prescriptions de l'article 465-1 du Code de procédure civile, rappelons qu'en cas de défaillance dans le règlement des sommes dues: 1) le créancier peut en obtenir le règlement forcé en utilisant à son choix une ou plusieurs des voies d'exécution suivantes : - saisie-arrêt entre les mains d'un tiers, - autres saisies, - paiement direct entre les mains de l'employeur, - recouvrement public par l'intermédiaire du Procureur de la République, 2) le débiteur encourt les peines des articles 227-3 et 227-29 du Code pénal, soit notamment 2 ans d'emprisonnement et 15.000 € d'amende, interdiction des droits civiques, civils et de famille, suspension ou annulation du permis de conduire avec avec interdiction de solliciter la délivrance d'un nouveau permis pendant cinq ans au plus, interdiction pour une durée de cinq au plus de quitter le territoire de la République, Concernant les enfants : - fixons l'exercice conjoint de l'autorité parentale de Monsieur [K] [W] et Madame [V] [S] [Y] sur les enfants : [P], [I], [O] [W] né le [Date naissance 1] 2009 à [Localité 15] (75), [U], [R], [T] [W] née le [Date naissance 7] 2014 à [Localité 13] (91) - rappelons que l'exercice en commun de l'autorité parentale implique que les parents ont les mêmes droits et devoirs à l'égard de l'enfant mineur et doivent notamment : - protéger l'enfant dans sa sécurité, sa santé, sa moralité et sa vie privée, - prendre ensemble les décisions ne relevant pas des actes usuels de l'autorité parentale, c'est-à-dire les décisions importantes comme celles concernant la santé, l'orientation scolaire, l'éducation religieuse et le changement de résidence de l'enfant, mais également son identité numérique, en particulier en autorisant son inscription sur un réseau social ou encore en partageant ou en publiant des contenus qui lui sont relatifs, - respecter l'image et la place de l'autre parent auprès de l'enfant, - communiquer, se concerter et coopérer dans l'intérêt de l'enfant, - s'informer réciproquement, dans le souci d'une indispensable communication entre les parents, sur l'organisation de la vie de l'enfant (notamment s'agissant de la vie scolaire, sportive, culturelle, des traitements médicaux, des loisirs, des vacances), - permettre les échanges entre l'enfant et l'autre parent dans le respect de vie de chacun, en permettant à l'enfant de communiquer librement avec l'autre parent auprès duquel il ne réside pas, - se communiquer leurs adresses et coordonnées respectives, - se communiquer à chaque période d'accueil de l'enfant, son carnet de santé et sa pièce d'identité (le livret de famille, le passeport ou carte d'identité), - rappelons que les documents et effets personnels des enfants mineurs, tels que, notamment, papiers d'identité, ainsi que carnets de santé et ordonnances médicales en cours, les suivent dans leurs déplacements et notamment à l'occasion de l'exercice du droit de visite et d'hébergement dont bénéficie le parent non-hébergeant, - fixons la résidence habituelle de [P] et [U] au domicile de la mère, - fixons, un droit de visite et hébergement libre au père et à défaut de meilleur accord selon les modalités suivantes: . Pendant les périodes scolaires : les fins de semaines impaires du vendredi sortie des classes au lundi matin dépose à l'école, . Pendant les vacances scolaires : la première moitié des vacances scolaires les années impaires et la seconde moitié les années paires. - dit que le père assumera l'intégralité des trajets allers-retours et frais afférents pour l'exercice de son droit d'accueil ; en recourant si besoin à un tiers de confiance en période scolaire et hors période scolaire, - disons que les parents sont vivement incités à agir en bonne intelligence afin de ne pas priver l'enfant de son accueil au sein du domicile du parent accueillant en raison d'inconvénients extrinsèques et imprévus, - précisons que l'intégralité et la moitié des vacances est décomptée à partir du 1er jour de la date officielle des vacances de l'académie dont dépend l'établissement scolaire fréquenté par les enfants, - disons que le droit de garde de chaque parent s'étend aux jours fériés et chômés précédent ou suivant la fin de semaine considérée, - disons que le jour de la fête des mère sera attribué à la mère et le jour de la fête des pères sera attribué au père, - disons qu'en cas d'empêchement, le parent empêché devra avertir l'autre au moins 48h à l'avance pour les fins de semaine et 15 jours pour les petites vacances et un mois pour les grandes vacances, - fixons à la somme de 200 euros (DEUX CENT EUROS) par mois et par enfant soit 400 euros (QUATRE CENT EUROS), le montant de la pension alimentaire que doit Monsieur [K] [W] à Madame [V] [S] [Y] pour l'entretien et l'éducation des enfants : . [P], [I], [O] [W] né le [Date naissance 1] 2009 à [Localité 15] (75), . [U], [R], [T] [W] née le [Date naissance 7] 2014 à [Localité 13] (91) - ordonnons que cette pension alimentaire soit due à compter du 20 juin 2023, date d'effet des mesures provisoires, au prorata du mois restant en cours, et qu'elle devra être payée ensuite d'avance au domicile du créancier au plus tard le 5 du mois, 12 mois sur 12 ; - rappelons que cette contribution est due jusqu'à la majorité des enfants ou jusqu'à la fin de leurs études le cas échéant, à charge pour le parent créancier de justifier le 1er novembre de chaque année de la poursuite de ces études, et en tout cas si l'enfant majeur ne peut pas atteindre l'indépendance financière ; - condamnons au besoin Monsieur [K] [W] au paiement de la pension alimentaire et des sommes résultant de l'indexation annuelle de ladite pension à compter de la présente décision ; - rappelons que la contribution en numéraire fixée ci-dessus sera versée par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier ; - rappelons que, dans l'attente de la mise en œuvre de l'intermédiation et, le cas échéant, à compter de la cessation de celle-ci par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales, le débiteur doit verser la pension directement au créancier ; - rappelons au débiteur de la mensualité que s'il demeure plus de deux mois sans s'acquitter intégralement du montant de la pension alimentaire, il s'expose aux sanctions prévues par les articles 227-3 et 227-8 du code pénal et qu'il a l'obligation de notifier son changement de domicile au créancier dans le délai d'un mois de ce changement sauf à encourir les peines prévues par l'article 227-4 du même code ; - rappelons que ladite contribution a un caractère forfaitaire et couvre notamment les frais scolaires (cantine, garderie, étude, vêture, frais scolaires courants). - disons que frais exceptionnel, les parents devront supporter, chacun pour moitié, les frais exceptionnels de scolarité (voyage scolaire, frais de sortie scolaire, spectacle scolaire, frais d'inscription scolaire notamment) et extra-scolaires au titre d'activités décidées d'un commun accord et les frais exceptionnels notamment médicaux, para-médicaux non pris en charge par la sécurité sociale et/ou les mutuelles afférentes aux enfants, sur présentation d'un justificatif de la dépense engagée au parent concerné; au besoin les y condamnons, - disons que les mesures provisoires entre les époux entreront en vigueur à compter du 20 juin 2023, - déboutons les parties de leurs demandes plus amples ou contraires, - renvoyons l'affaire à l'audience de mise en état du 11 janvier 2024 à 9h30 pour conclusions en demande avec mention du motif du divorce et communication des pièces. - rappelons que la présente ordonnance est exécutoire de plein droit à titre provisoire, - rappelons que la présente décision prévoyant le versement de la pension alimentaire par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ; - rappelons qu'en cas de retour au greffe de la lettre de notification, dont l'avis de réception n'a pas été signé dans les conditions prévues à l'article 670 du code de procédure civile, le greffier invitera les parties à procéder par voie de signification ; - rappelons que la présente décision est susceptible d'appel auprès du greffe de la cour d'appel de Paris dans le délai de quinze jours à compter de la signification, - réservons les dépens. Dans ses dernières conclusions notifiées le 8 janvier 2024 et auxquelles il sera renvoyé selon l’article 455 du code de procédure civile, Monsieur [K] [W] sollicite de : - recevoir Monsieur [W] en toutes ses demandes, fins et conclusions, - prononcer le divorce des époux [W] sur le fondement de l'attraction définitive du lien conjugal, - ordonner la mention du jugement à intervenir en marge de l'acte de mariage des époux [W] et de leurs actes de naissance, ainsi que tout acte prévu par la loi, - dire que Madame [S] [Y] perdra l'usage de nom d'épouse à l'issue de la procédure de divorce, - constater que Monsieur [W] a formulé une proposition de règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des époux, conformément aux exigences de l'article 257-2 du Code civil, - dire que les parties doivent procéder à un partage amiable de leurs intérêts patrimoniaux, - dire qu'à défaut d'y parvenir, les parties devront procéder conformément aux dispositions des articles 1359 et suivants du code de procédure civile, - constater la révocation des avantages matrimoniaux consentis par l'un des époux envers l'autre, en application de l'article 265 du Code civil, - fixer la date des effets du divorce à la date du 09 juillet 2022, - reconduire les mesures provisoires telles que sollicitées par Monsieur [W] concernant les enfants mineurs en précisant les modalités du droit de visite et d'hébergement de Monsieur [W] durant les vacances scolaires selon les modalités suivantes, étant précisé que le père prendra en charge les frais liés aux trajets suivants : - Pour les années impaires : Monsieur [W] viendra chercher les enfants au début des vacances scolaires, le trajet s'effectuant avec accompagnateur sur le trajet [Localité 16]-[Localité 14], la mère venant les chercher à l'arrivée à [Localité 14] (gare) ou [Localité 12] (aéroport). - Pour les années paires : la mère emmènera les enfants à [Localité 14] (gare) ou [Localité 12] (aéroport), le trajet s'effectuant avec accompagnateur sur le trajet [Localité 14]-[Localité 16], le père accompagnant les enfants pour le trajet de retour au matin rentrée des classes. L'épouse ayant constitué avocat et déposé son dossier de plaidoirie, la décision sera contradictoire. Les enfants mineurs concernés par la présente procédure et capables de discernement, ont été informés de leur droit à être entendus et à être assistés d'un avocat, conformément aux dispositions des articles 388-1 du Code civil et 338-1 et suivants du Code de procédure civile. À ce jour, aucune demande d'audition n'est parvenue au tribunal. En application de l'article 1072-1 du code de procédure civile, la juge aux affaires familiales a constaté l'absence de procédure d'assistance éducative ouverte à l'égard des mineurs devant le juge des enfants du tribunal judiciaire d'Évry. La clôture a été prononcée le 4 avril 2024. Par conclusions notifiées le 18 juin 2024, le conseil de Madame [V] [S] [Y] a sollicité le rabat de la clôture. Lors de l'audience de mise en état du 4 avril 2024, le juge de la mise en état a rejeté la demande en précisant que l'affaire avait été renvoyée à trois reprises sans que celle-ci n'ait conclu. L'affaire a été appelée le 20 juin 2024. La date du délibéré a été fixée au 26 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS : La juge aux affaires familiales, statuant par jugement contradictoire susceptible d'appel, et par mise à disposition au greffe, DIT les juridictions françaises compétentes et la loi française applicable ; ECARTE d'office des débats les conclusions notifiées le 18 juin 2024 ainsi que les pièces 12 à 18 versées par l'épouse ; DÉCLARE la demande en divorce recevable ; PRONONCE le divorce des époux pour altération définitive du lien conjugal de : Monsieur [K] [X] [N] [W] né le [Date naissance 5] 1984 à [Localité 16] (66), et Madame [V] [S] [Y] née le [Date naissance 2] 1979 à [Localité 10] (CUBA) ; mariés le [Date mariage 6] 2008 à [Localité 18] (66) ; ORDONNE, en application des dispositions de l'article 1082 du Code civil, que la mention du divorce : - soit portée en marge de l'acte de mariage ainsi que de l'acte de naissance de chacun des époux, au vu d'un extrait de la décision ne comportant que son dispositif et accompagné de la justification de son caractère exécutoire conformément à l'article 506 du Code civil, - si le mariage a été célébré à l'étranger et en l'absence d'acte de mariage conservé par une autorité française, soit portée en marge de l'acte de naissance de chacun des époux, si cet acte est conservé sur un registre français et, à défaut, que soit conservée au répertoire mentionné à l'article 4-1 du décret n°65-422 du 1er juin 1965 portant création d'un service central d'état-civil au ministère des Affaires Étrangères, étant précisé que cette mention ne peut être portée en marge de l'acte de naissance d'un Français qu'après transcription sur les registres de l'état-civil de l'acte de mariage célébré par l'autorité étrangère à compter du 1er mars 2007, RAPPELLE qu'à la suite du divorce, chacun des époux perd l'usage du nom de son conjoint ; FIXE la date des effets du divorce au 9 juillet 2022 ; RAPPELLE que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux, qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux, et des dispositions à cause de mort, accordées par un époux envers l'autre par contrat de mariage ou pendant l'union ; INVITE les parties à procéder à l'amiable aux opérations de compte, liquidation et partage de leur régime matrimonial, au besoin en s'adressant au notaire de leur choix et, en cas de litige, à saisir le juge aux affaires familiales par assignation en partage selon les règles définies aux articles 1360 et suivants du code de procédure civile ; CONSTATE l'absence de demande de prestation compensatoire ; Sur les mesures relatives aux enfants : INFORME les parties que : - les demandes de modification des mesures portant sur les modalités de l'exercice de l'autorité parentale ou la contribution à l'entretien et l'éducation des enfants déposées au greffe du tribunal judiciaire d'Évry à partir du 1er septembre 2017 jusqu'au 31 décembre 2024 seront jugées irrecevables s'il n'est pas justifié qu'une tentative de médiation familiale a été effectuée préalablement, sauf en cas de demande conjointe des parents pour faire homologuer une convention ou si des violences ont été commises par l'un des parents sur l'autre ou sur l'enfant ou en cas d'autres motifs légitimes soumis à l'appréciation du juge, - en cas d'irrecevabilité pour défaut de preuve de tentative de médiation familiale préalable, les parties devront alors déposer une nouvelle demande et justifier qu'ils ont procédé à une tentative de médiation familiale, une information sur la médiation familiale préalable obligatoire étant disponible au service d'accueil du tribunal, dans les maisons et les points d'accès au droit ; FIXE l'exercice conjoint de l'autorité parentale ; FIXE la résidence habituelle des enfants au domicile de la mère ; DÉBOUTE le père de sa demande de droit d'accueil durant la période scolaire ; DIT que le droit d'accueil du père s'exercera comme suit à défaut de meilleur accord : - Durant les périodes de vacances scolaires : l’intégralité des vacances de la [Localité 19] et d’Hiver et la première moitié les années paires des vacances de Noël et Pâques et la seconde moitié les années impaires ; DIT que le père prendra en charge l'intégralité des frais et trajets nécessaires à son droit d'accueil sauf les trajets effectués par la mère pour amener et récupérer les enfants qu'elle devra assumer ; DIT que : - Pour les années impaires : le père ira chercher les enfants au début des vacances scolaires, le trajet s'effectuant avec accompagnateur sur le trajet [Localité 16]-[Localité 14], la mère ira les chercher à l'arrivée à [Localité 14] (gare) ou [Localité 12] (aéroport). - Pour les années paires : la mère emmènera les enfants à [Localité 14] (gare) ou [Localité 12] (aéroport), le trajet s'effectuant avec accompagnateur sur le trajet [Localité 14]-[Localité 16], le père accompagnant les enfants pour le trajet de retour au matin rentrée des classes. FIXE à la somme de 400 euros par mois, soit 200 euros par enfant et par mois, le montant de la pension alimentaire que doit verser Monsieur [K] [W] à Madame [V] [S] [Y] pour l'entretien et l'éducation des enfants ; ORDONNE que cette pension alimentaire soit due au prorata du mois restant en cours, et qu'elle devra être payée ensuite d'avance au domicile du créancier au plus tard le 5 du mois, 12 mois sur 12 ; RAPPELLE que cette contribution est due jusqu'à la majorité de l'enfant ou jusqu'à la fin de ses études le cas échéant, à charge pour le parent créancier de justifier le 1er novembre de chaque année de la poursuite de ces études, et en tout cas si l'enfant majeur ne peut pas atteindre l'indépendance financière ; ORDONNE que la pension alimentaire varie de plein droit le 1eroctobre de chaque année, et pour la première fois le 1er octobre 2025, en fonction des variations de l'indice mensuel des prix à la consommation de l'ensemble des ménages, publié par l'INSEE selon la formule suivante : pension revalorisée = montant initial X nouvel indice indice de base dans laquelle l'indice de base est celui le plus récemment publié au jour de la décision et le nouvel indice est le dernier publié à la date de la revalorisation ; CONDAMNE au besoin le père au paiement de la pension alimentaire et des sommes résultant de l'indexation annuelle de ladite pension ; RAPPELLE le versement de la contribution en numéraire fixée ci-dessus par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier ; RAPPELLE que, dans l'attente de la mise en œuvre de l'intermédiation et, le cas échéant, à compter de la cessation de celle-ci par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales, le débiteur doit verser la pension directement au créancier ; RAPPELLE au débiteur de la mensualité que s'il demeure plus de deux mois sans s'acquitter intégralement du montant de la pension alimentaire, il s'expose aux sanctions prévues par les articles 227-3 et 227-8 du code pénal et qu'il a l'obligation de notifier son changement de domicile au créancier dans le délai d'un mois de ce changement sauf à encourir les peines prévues par l'article 227-4 du même code ; DIT que les frais exceptionnels afférents aux enfants seront partagés par moitié, sur présentation d'un justificatif de la dépense engagée au parent concerné, après accord préalable écrit des deux parties, sauf en ce qui concerne les frais médicaux prescrits, qui ne nécessitent pas d'accord préalable ; au besoin les y CONDAMNE, RAPPELLE que sont considérés comme des frais exceptionnels : - les frais scolaires : sorties scolaires, voyages scolaires, frais d'inscription pour les études supérieures, frais d'inscription pour les écoles privées, cours de soutien scolaire, fournitures scolaires exceptionnelles telles qu'ordinateur portable pour les études, - les frais extra-scolaires : activités de loisirs régulières (pratique d'un sport ou d'une activité culturelle), permis de conduire, - les frais para-médicaux restant à charge après remboursement de la sécurité sociale et de la mutuelle : frais de psychologue, ostéopathe, ergothérapeute, kinésithérapeute, orthophoniste, - les frais médicaux des enfants prescrits et restant à charge après remboursement de la sécurité sociale et de la mutuelle sans nécessité d'accord parental préalable. DIT que chaque partie conservera la charge de ses dépens ; DÉBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; RAPPELLE que les mesures portant sur les modalités de l'exercice de l'autorité parentale et la contribution à l'entretien et à l'éducation des enfants sont, de plein droit, exécutoires à titre provisoire ; DIT n'y avoir lieu à exécution provisoire pour le surplus ; RAPPELLE que la présente décision prévoyant le versement de la pension alimentaire par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ; RAPPELLE qu'en cas de retour au greffe de la lettre de notification, dont l'avis de réception n'a pas été signé dans les conditions prévues à l'article 670 du code de procédure civile, le greffier invitera les parties à procéder par voie de signification ; RAPPELLE que la présente décision est susceptible d'appel dans le mois suivant la notification, ou à défaut, la signification par voie de commissaire de justice, et ce, auprès du greffe de la cour d'appel de Paris ; Ainsi fait et rendu par mise à disposition au Greffe le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE par Samira REKIK, Juge en charge des affaires familiales assistée de Lorène GEHANNE, Greffier, qui ont signé la minute du présent jugement. LE GREFFIER, LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES.
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Tribunal judiciaire
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24/00640
Tribunal judiciaire de Poitiers
MEE- envoi en médiation
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DROIT COMMUN
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MINUTE N° : DOSSIER N° : N° RG 24/00640 - N° Portalis DB3J-W-B7I-GI2J TRIBUNAL JUDICIAIRE DE POITIERS PREMIERE CHAMBRE CIVILE AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT EN DATE DU 26 SEPTEMBRE 2024 DEMANDEUR : LE : Copie simple à : - Me CLERC - Me CARRE - Expertises x3 - Médiateur x1 Monsieur [L] [E] demeurant [Adresse 1] représenté par Me Jérôme CLERC, avocat au barreau de POITIERS, DEFENDERESSE : COMPAGNIE EUROPENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS (CEGC) dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Me François CARRE, avocat au barreau de POITIERS, COMPOSITION : JUGE DE LA MISE EN ETAT : Stéphane WINTER, Vice-président GREFFIER : Thibaut PAQUELIN L’article 131-3 du code de procédure civile dispose que la mission du médiateur peut être renouvelée une fois, pour une durée de trois mois, à la demande du médiateur. En espèce, les médiateurs ont sollicité 17 septembre 2024 le renouvellement de leur mission. La mesure de médiation ordonnée par le juge de la mise en état le 2 mai 2024 sera en conséquence renouvelée pour une durée de trois mois. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant publiquement et par mise à disposition au greffe de l’ordonnance contradictoire, Ordonnons le renouvellement pour une durée de trois mois de la médiation ordonnée par le juge de la mise en état le 2 mai 2024, Disons que cette mission expirera le 19 décembre 2024, Ordonnons le renvoi à l’audience virtuelle de mise en état du 19 décembre 2024 à 9h30 afin : - soit que les parties concluent aux fins d’homologation de la transaction établie dans le cadre de la médiation, auquel cas une ordonnance du juge de la mise en état interviendra en ce sens dans un délai maximum de deux mois, - soit que les médiateurs nous informent de l’échec de la médiation, auquel cas la dossier sera appelé à une audience physique de mise en état aux fins d’établissement d’un calendrier de procédure. Rappelons aux médiateurs la nécessité de solliciter une ordonnance de taxe une fois leur mission terminée. Rappelons que les parties peuvent toujours poursuivre la médiation dans le cadre conventionnel dans l’hypothèse où la médiation judiciaire aurait pris fin. Laissons provisoirement les dépens et les frais irrépétibles à la charge des parties qui les ont exposés. Le Greffier Le Juge de la mise en état
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Tribunal judiciaire
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23/01037
Tribunal judiciaire d'Évry
Prononce le divorce accepté
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2ème Chambre B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVRY-COURCOURONNES MINUTE N° 2024/ AUDIENCE DU 26 Septembre 2024 2EME CHAMBRE B AFFAIRE N° RG 23/01037 - N° Portalis DB3Q-W-B7G-PAHJ JUGEMENT DE DEBOUTE AFFAIRE : [B] [F] épouse [W] C/ [K] [W] Pièces délivrées CCCFE le CCC le PARTIE DEMANDERESSE : Madame [B] [F] épouse [W] née le [Date naissance 4] 1987 à [Localité 10] (MAROC) de nationalité Française, demeurant [Adresse 2] - [Localité 9] représentée par Me Isabelle BENAZETH-GREGOIRE, avocat au barreau de MELUN plaidant PARTIE DEFENDERESSE : Monsieur [K] [W] né le [Date naissance 1] 1987 à [Localité 10] (MAROC) de nationalité Marocaine, demeurant [Adresse 5] - [Localité 8] représenté par Me Zareen CHADEE, avocat au barreau de PARIS plaidant LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES : Madame Samira REKIK, Juge en charge des affaires familiales LE GREFFIER : Madame Amel MEJAI, Greffier DÉBATS : L'instruction ayant été close par ordonnance en date du 04 avril 2024, l'affaire a été appelée en Chambre du Conseil, le 20 Juin 2024. ******** EXPOSE DU LITIGE Madame [B] [F] et Monsieur [K] [W] se sont mariés le [Date mariage 6] 2016 à [Localité 10] (Maroc) sans avoir fait précéder leur union d'un contrat de mariage. De cette union sont issus 2 enfants : - [O], né le [Date naissance 7] 2017 à [Localité 11] (77) ; - [G], né le [Date naissance 3] 2019 à [Localité 11] (77). Par jugement du 16 novembre 2021, le juge aux affaire familiales de Melun a notamment ordonné une enquête sociale et réservé les droits de visite et d'hébergement du père. Par jugement du 31 mai 2022, le juge aux affaires familiales de Melun, après retour de l'enquête sociale, a notamment dit que l'autorité parentale serait exercé exclusivement par la mère ; fixé la résidence des enfants au domicile de la mère ; accordé un droit de visite les samedis et dimanches pendant trois mois puis, à l'issue de ce délai, un droit de visite et d'hébergement classique. Par acte d'huissier délivré le 23 décembre 2022, Madame [B] [F] a fait assigner Monsieur [K] [W] en divorce à l'audience d'orientation et sur mesures provisoires du 09 mars 2023, devant le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire de EVRY. L'affaire a été renvoyée sans date puis fixée à l'audience du 2 juin 2023. Lors de celle-ci, à laquelle chacune des parties a comparu assistée d'un avocat, les époux ne se sont pas accordés sur les mesures provisoires à part sur la fixation de la résidence habituelle des enfants au domicile de la mère. Assistés de leur avocat respectif, les époux ont accepté le principe de la rupture du mariage sans considération des faits à l’origine de celle-ci. Cette acceptation a été constatée immédiatement dans un procès-verbal dressé par le juge et signé par les époux et leurs avocats, qui est annexé à la présente ordonnance. Par ordonnance en date du 3 août 2023, le juge de la mise en état a statué comme suit: “ NOUS DECLARONS compétent pour statuer sur la demande en divorce et les demandes relatives à l'exercice de l'autorité parentale, avec application de la loi française ; DECLARONS acquise la cause du divorce compte tenu de la signature du procès-verbal d’acceptation ; Sur les mesures concernant les époux FIXONS la date d'effet des mesures provisoires à la date de la présente décision ; CONSTATONS que les époux résident séparément ; Sur les mesures concernant les enfants REJETONS la demande d'exercice conjoint de l'autorité parentale du défendeur ; ACCORDONS l'exercice exclusif de l'autorité parental à la mère ; RAPPELONS que le parent qui n’a pas l’exercice de l’autorité parentale conserve le droit et le devoir de surveiller l’éducation de l’enfant et d’être informé des décisions le concernant ; FIXONS la résidence habituelle des enfants au domicile de la mère ; REJETONS la demande de la mère relative aux droits de visite médiatisée ; DISONS que la fréquence et la durée des périodes au cours desquelles le père peut accueillir les enfants sont déterminées amiablement, et à défaut d'accord, selon les modalités suivantes : - en période scolaire : du lundi sortie des classes jusqu'au mercredi 18h des semaines paires ; - pendant les vacances scolaires : la moitié des vacances scolaires (1ère moitié les années paires, 2ème moitié les années impaires), avec fractionnement par quinzaines pendant les vacances d'été (1ère et 3ème quinzaines les années paires et 2ème et 4ème quinzaines les années impaires) ; DISONS que le bénéficiaire du droit d’accueil ou une personne digne de confiance désignée par lui, devra assumer le transport de l'enfant à l’occasion de l’exercice de son droit de visite et d’hébergement ; DISONS que le père prendra en charge les enfants directement le lundi soir à la sortie de l'école et que le passage de bras le mercredi se fera devant le commissariat de la commune de [Localité 9] ; DISONS que le bénéficiaire du droit de visite et d'hébergement est présumé avoir renoncé à l'exercice de son droit s'il ne se présente pas au cours de la première demi-heure de la fin de semaine qui lui est attribuée et au cours de la première demi-journée de la période de vacances qui lui est dévolue ; DISONS que sont à considérer les vacances scolaires en vigueur dans l'académie dont relève l'établissement scolaire fréquenté par l'enfant et à défaut de scolarisation du domicile du parent chez lequel l'enfant réside habituellement; PRECISONS qu'au cas où un jour férié ou un “pont” précéderait le début du droit de visite ou d'hébergement, ou encore en suivrait la fin, celui-ci s'exercerait sur l'intégralité de la période ; DISONS que par dérogation à ce qui précède, le jour de la Fête des pères est attribué au père et celui de la Fête des mères à la mère, de 10 h 00 à 18 h 00, trajets à la charge de celui qui a les enfants ce jour-là ; PRECISONS que chaque parent doit spontanément communiquer ses changements d’adresse ; RAPPELONS que le fait pour une parent de ne pas remettre l'enfant au parent titulaire du droit de visite et d'hébergement ou pour le parent titulaire du droit de visite et d'hébergement de ne pas rendre l'enfant au parent chez lequel il réside constitue un délit punissable d'un an d'emprisonnement et de 15000€ d'amende en vertu de l'article 227-5 du Code pénal ; FIXONS le montant de la contribution due par Monsieur [K] [W] pour l’entretien et l’éducation des enfants à la somme mensuelle de 250 euros, soit 125 euros par mois et par enfant ; CONDAMNONS en tant que de besoin le parent débiteur à payer ladite somme au parent créancier ; DISONS que cette contribution est due pendant l'exercice du droit d'accueil ; DISONS que cette contribution est payable d'avance et doit être versée mensuellement, avant le 5 de chaque mois et 12 mois sur 12 ; DISONS que cette contribution restera due pour les enfants majeurs tant qu’ils poursuivront des études ou seront à la charge du parent qui les assume à titre principal, s’ils ne peuvent subvenir à leurs besoins, sur justification annuelle du parent qui en assume la charge ; DISONS n'y avoir lieu à indexation, s'agissant de mesures provisoires ; RAPPELONS qu’en cas de défaillance dans le règlement des sommes dues le créancier peut en obtenir le recouvrement par les voies d’exécution suivantes : - saisie-arrêt entre les mains d'un tiers ; - autres saisies ; - paiement direct entre les mains de l'employeur ; - recouvrement public par l'intermédiaire du procureur de la République ; RAPPELONS également qu'en cas de défaillance le débiteur encourt les peines des articles 227-3 et 227-29 du code pénal : - à titre de peines principales : 2 ans d’emprisonnement et 15.000 € d’amende ; - à titre de peines complémentaires : notamment l'interdiction des droits civiques, civils et de famille, la suspension ou l'annulation de son permis de conduire, l'interdiction de quitter le territoire de la République, l'obligation d'accomplir un stage de responsabilité parentale ; RAPPELONS que le parent créancier peut également utiliser l’une ou plusieurs voies civiles d’exécution ; RAPPELONS que les frais de recouvrement sont à la charge du parent qui a l'obligation de régler la pension alimentaire ; REJETONS toute demande autre, plus ample ou contraire des parties ; RAPPELONS que la contribution en numéraire fixée ci-dessus sera versée par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier ; RAPPELONS que, dans l'attente de la mise en œuvre de l'intermédiation et, le cas échéant, à compter de la cessation de celle-ci par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales, le débiteur doit verser la pension directement au créancier ; RAPPELONS au débiteur de la mensualité que s’il demeure plus de deux mois sans s’acquitter intégralement du montant de la pension alimentaire, il s’expose aux sanctions prévues par les articles 227-3 et 227-8 du code pénal et qu’il a l’obligation de notifier son changement de domicile au créancier dans le délai d’un mois de ce changement sauf à encourir les peines prévues par l’article 227-4 du même code ; RAPPELONS que la présente décision prévoyant le versement de la pension alimentaire par l'intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ; RAPPELONS qu’en cas de retour au greffe de la lettre de notification, dont l'avis de réception n’a pas été signé dans les conditions prévues à l’article 670 du code de procédure civile, le greffier invitera les parties à procéder par voie de signification ; RAPPELONS que la présente décision est susceptible d’appel dans le mois suivant la notification, ou à défaut la signification par voie de commissaire de justice, et ce, auprès du greffe de la cour d’appel de Paris ; RESERVONS les dépens ; RAPPELONS que l'exécution provisoire est de droit ; RENVOYONS l'affaire à l'audience de mise en état du 07 septembre 2023 pour conclusions au fond du demandeur.” Par conclusions notifiées par RPVA le 1er septembre 2023, l’épouse a sollicité du juge du divorce qu’il statue comme suit: “Vu l’article 251 du code civil, Vu les articles 237 et 238 du code civil Vu les articles 264 et 265 du code civil, Vu les articles 257-2, 261-2 et 267 du code civil, Vu l’article 270 et suivants du code civil, Vu les articles 372 et suivants, 373-2-6, 373-2-9 et 373-2-11 du code civil, Vu l’article 371-2 du code civil, Vu les articles 699 et 700 du code de procédure civile, I – PRONONCE DU DIVORCE PRONONCER le divorce de Madame [F] et Monsieur [W] en application des articles 233, 251 et 257-1 du code civil, ORDONNER la mention du jugement à intervenir en marge de l’acte de mariage des époux [F] - [W], et la mention de leurs actes de naissance, ainsi que tout acte prévu par la loi ; II – LES EFFETS DU DIVORCE Effets du divorce entre les époux • Le nom DIRE que Madame [F] ne conservera pas l’usage du nom marital à l’issue du divorce • Le sort des avantages matrimoniaux CONSTATER la révocation des avantages matrimoniaux consentis par l’un des époux envers l’autre, en application de l’article 265 du Code civil ; • La proposition de règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux CONSTATER qu’il n’y a pas lieu à liquidation en l’absence d’actif et an absence de passif commun du couple connu de Madame [F] conformément aux exigences de l’article 257-2 du Code civil ;• La date des effets du divorce FIXER la date des effets du divorce à la date du 27 janvier 2021, en application de l’article 262-1 du Code civil ; Effets du divorce sur les enfants - Dire que l’autorité parentale sur les enfants sera exercée exclusivement par la mère - Fixer la résidence des enfants au domicile de la mère - Dire que le droit de visite du père s’exercera : o Pendant les périodes scolaires le mercredi de 10 h à 18 h avec passage de bras devant le commissariat de [Localité 9] o Pendant les petites vacances scolaires 3 jours et pendant les grandes vacances 1 semaines - Fixer le montant de la contribution à l’entretien et à l’éducation du père à la somme de 150 euros par enfant soit 300 euros pour les deux enfants” Le défendeur, bienqu’ayant constitué avocat, n’a pas conclu; la décision sera contradictoire. Pour un exposé complet des moyens et prétentions des parties, il sera renvoyé à leurs écritures conformément à l’article 455 du Code de procédure civile. Compte tenu du jeune âge des enfants qui permet de présumer leur absence de discernement et à défaut d’éléments relatifs notamment à leur maturité permettant d’écarter cette présomption, il n’a pas été demandé aux parties si les enfants avaient été informés de leur droit à être entendus dans la présente procédure. Il a été procédé à la vérification prévue par l’article 1072-1 du code de procédure civile, et constaté qu’aucune procédure d’assistance éducative n’a été ouverte à l’égard des enfants. La clôture a été prononcée le 4 avril 2024 et renvoyée à l’audience des plaidoiries du 20 juin 2024. L’affaire a été mise en délibéré par mise à disposition au greffe le 26 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, statuant par jugement contradictoire susceptible d’appel, par mise à disposition au greffe, DIT les juridictions françaises compétentes et la loi française applicable au présent litige; DECLARE la demande en divorce recevable; PRONONCE le divorce pour acceptation acceptation du principe de la rupture du mariage entre les époux : Madame [B] [F] épouse [W], née le [Date naissance 4] 1987 à [Localité 10] (MAROC), de nationalité Française, ET Monsieur [K] [W], né le [Date naissance 1] 1987 à [Localité 10] (MAROC) de nationalité Marocaine, Lesquels se sont mariés le [Date mariage 6] 2016 à [Localité 10] (Maroc) sans avoir fait précéder leur union d'un contrat de mariage. ORDONNE, en application des dispositions de l’article 1082 du Code civil, que la mention du divorce : - soit portée en marge de l'acte de mariage ainsi que de l’acte de naissance de chacun des époux, au vu d’un extrait de la décision ne comportant que son dispositif et accompagné de la justification de son caractère exécutoire conformément à l’article 506 du Code civil ; - si le mariage a été célébré à l’étranger et en l’absence d’acte de mariage conservé par une autorité française, soit portée en marge de l'acte de naissance de chacun des époux, si cet acte est conservé sur un registre français et, à défaut, que soit conservée au répertoire mentionné à l’article 4-1 du décret n°65-422 du 1er juin 1965 portant création d’un service central d’état-civil au ministère des Affaires Étrangères, étant précisé que cette mention ne peut être portée en marge de l'acte de naissance d’un Français qu’après transcription sur les registres de l’état-civil de l'acte de mariage célébré par l’autorité étrangère à compter du 1er mars 2007 ; Sur les mesures relatives aux époux : RENVOIE les parties à procéder amiablement aux opérations de comptes, liquidation et partage de leurs intérêts patrimoniaux et, en cas de litige, à introduire une assignation à cette fin devant le juge du partage, DIT que Madame [B] [F] reprendra son nom de naissance à l’issue du prononcé du divorce; RAPPELLE que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prendraient effet qu'à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux et des dispositions à cause de mort, accordés par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l'union ; DIT que la date à laquelle le divorce prendra effet dans les rapports entre époux en ce qui concerne leurs biens, est fixée au 23 décembre 2022; Concernant les enfants DIT que l'exercice de l'autorité parental sera exercé exclusivement par la mère ; RAPPELLE que le parent qui n’a pas l’exercice de l’autorité parentale conserve le droit et le devoir de surveiller l’éducation de l’enfant et d’être informé des décisions le concernant ; RAPPELLE qu'en application de l'article 373-2 du code civil, tout changement de résidence de l'un des parents, dès lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale, doit faire l'objet d'une information préalable et en temps utile à l'autre parent ;FIXE la résidence habituelle des enfants au domicile de la mère ; DIT que la fréquence et la durée des périodes au cours desquelles le père peut accueillir les enfants sont déterminées amiablement, et à défaut d'accord, selon les modalités suivantes : - en période scolaire : du lundi sortie des classes jusqu'au mercredi 18h des semaines paires ; - pendant les vacances scolaires : la moitié des vacances scolaires (1ère moitié les années paires, 2ème moitié les années impaires), avec fractionnement par quinzaines pendant les vacances d'été (1ère et 3ème quinzaines les années paires et 2ème et 4ème quinzaines les années impaires) ; DIT que le bénéficiaire du droit d’accueil ou une personne digne de confiance désignée par lui, devra assumer le transport de l'enfant à l’occasion de l’exercice de son droit de visite et d’hébergement ; DIT que le père prendra en charge les enfants directement le lundi soir à la sortie de l'école et que le passage de bras le mercredi se fera devant le commissariat de la commune de résidence de la mère, en l’occurrence [Localité 9] ; DIT que le bénéficiaire du droit de visite et d'hébergement est présumé avoir renoncé à l'exercice de son droit s'il ne se présente pas au cours de la première demi-heure de la fin de semaine qui lui est attribuée et au cours de la première demi-journée de la période de vacances qui lui est dévolue ; DITque sont à considérer les vacances scolaires en vigueur dans l'académie dont relève l'établissement scolaire fréquenté par l'enfant et à défaut de scolarisation du domicile du parent chez lequel l'enfant réside habituellement ; PRECISE qu'au cas où un jour férié ou un “pont” précéderait le début du droit de visite ou d'hébergement, ou encore en suivrait la fin, celui-ci s'exercerait sur l'intégralité de la période ; DIT que par dérogation à ce qui précède, le jour de la Fête des pères est attribué au père et celui de la Fête des mères à la mère, de 10 h 00 à 18 h 00, trajets à la charge de celui qui a les enfants ce jour-là ; PRECISE que chaque parent doit spontanément communiquer ses changements d’adresse ; RAPPELLE que le fait pour une parent de ne pas remettre l'enfant au parent titulaire du droit de visite et d'hébergement ou pour le parent titulaire du droit de visite et d'hébergement de ne pas rendre l'enfant au parent chez lequel il réside constitue un délit punissable d'un an d'emprisonnement et de 15000€ d'amende en vertu de l'article 227-5 du Code pénal ; DEBOUTE la mère de sa demande en augmentation de la contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants; FIXE à compter de la présente décision, à 125 euros par mois et par enfant soit au total 250,00 euros par mois la somme que le père devra payer à la mère au titre de sa part contributive pour l'entretien des enfants ; DIT que la contribution due pour le mois de la présente décision est égale au prorata de la fraction du mois restant à courir jusqu’au premier du mois suivant ; DIT que cette somme est payable avant le 5 de chaque mois, douze mois sur douze et d'avance au domicile ou à la résidence du créancier et sans frais pour lui, et sans préjudice de l'éventuelle perception de prestations familiales et même pendant les périodes où l'autre parent hébergera le cas échéant les enfants ; RAPPELLE que cette contribution est due jusqu’à la majorité de l’enfant concerné ou jusqu’à la fin de ses études le cas échéant, à charge pour le parent créancier de justifier le 1er novembre de chaque année de la poursuite de ces études, et en tout cas si l’enfant majeur ne peut pas atteindre l’indépendance financière ; ORDONNE que la pension alimentaire varie de plein droit le 1er octobre de chaque année, et pour la première fois le 1er octobre 2025, en fonction des variations de l’indice mensuel des prix à la consommation de l’ensemble des ménages, publié par l’INSEE selon la formule suivante : pension revalorisée = montant initial X nouvel indice indice de base dans laquelle l’indice de base est celui le plus récemment publié au jour de la décision et le nouvel indice est le dernier publié à la date de la revalorisation ; CONDAMNE au besoin le père au paiement de la pension alimentaire et des sommes résultant de l’indexation annuelle de ladite pension à compter de la présente décision ; ORDONNE le versement de la contribution en numéraire fixée ci-dessus par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier; RAPPELLE que la contribution en numéraire fixée ci-dessus sera versée par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier ; RAPPELLE que, dans l'attente de la mise en œuvre de l'intermédiation et, le cas échéant, à compter de la cessation de celle-ci par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales, le débiteur doit verser la pension directement au créancier ; RAPPELLE au débiteur de la mensualité que s’il demeure plus de deux mois sans s’acquitter intégralement du montant de la pension alimentaire, il s’expose aux sanctions prévues par les articles 227-3 et 227-8 du code pénal et qu’il a l’obligation de notifier son changement de domicile au créancier dans le délai d’un mois de ce changement sauf à encourir les peines prévues par l’article 227-4 du même code ; DÉBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; DIT que chaque partie conservera la charge de ses dépens; RAPPELLE que les mesures portant sur les modalités de l'exercice de l'autorité parentale et la contribution à l'entretien et à l'éducation des enfants sont, de plein droit, exécutoires à titre provisoire, DIT n’y avoir lieu à exécution provisoire pour le surplus ; RAPPELLE que la présente décision prévoyant le versement de la pension alimentaire par l'intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ; RAPPELLE qu’en cas de retour au greffe de la lettre de notification, dont l'avis de réception n’a pas été signé dans les conditions prévues à l’article 670 du code de procédure civile, le greffier invitera les parties à procéder par voie de signification ; RAPPELLE que la présente décision est susceptible d’appel dans le mois suivant la notification, ou à défaut la signification par voie de commissaire de justice, et ce, auprès du greffe de la cour d’appel de Paris ; INFORME les parties que : - les demandes de modification des mesures portant sur les modalités de l’exercice de l’autorité parentale ou la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants déposées au greffe du tribunal judiciaire d’Évry à partir du 1er septembre 2017 jusqu’au 31 décembre 2024 seront jugées irrecevables s’il n’est pas justifié qu’une tentative de médiation familiale a été effectuée préalablement, sauf en cas de demande conjointe des parents pour faire homologuer une convention ou si des violences ont été commises par l’un des parents sur l’autre ou sur l’enfant ou en cas d’autres motifs légitimes soumis à l’appréciation du juge, - en cas d’irrecevabilité pour défaut de preuve de tentative de médiation familiale préalable, les parties devront alors déposer une nouvelle demande et justifier qu’ils ont procédé à une tentative de médiation familiale, une information sur la médiation familiale préalable obligatoire étant disponible au service d’accueil du tribunal, dans les maisons et les points d’accès au droit ; LE GREFFIER, LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES.
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Tribunal judiciaire
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2024-09-26
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23/00096
Tribunal judiciaire de Poitiers
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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CTX PROTECTION SOCIALE
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MINUTE N° 24/00329 JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 N° RG 23/00096 - N° Portalis DB3J-W-B7H-F6RX AFFAIRE : URSSAF POITOU-CHARENTES C/ SAS [J] (M. [U] [C] [J]) TRIBUNAL JUDICIAIRE de POITIERS PÔLE SOCIAL AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 DEMANDERESSE A L'INSTANCE ET DÉFENDERESSE A L'OPPOSITION URSSAF POITOU-CHARENTES dont le siège social est sis TSA 30009 - 38046 GRENOBLE CEDEX 9, représentée par Monsieur [T] [G], muni d'un pouvoir ; DÉFENDEUR A L'INSTANCE ET DEMANDEUR A L'OPPOSITION Monsieur [U] [C] [J], demeurant 4 rue des Sorbiers - 86440 MIGNE-AUXANCES, pris en sa qualité d'ex-gérant et de liquidateur amiable de la SAS [J], représenté par Maître Franc de Paul TETANG, avocat au barreau de POITIERS ; DÉBATS A l’issue des débats en audience publique le 18 juin 2024, le tribunal a indiqué que le jugement sera prononcé par mise à disposition au Greffe le 26 septembre 2024. COMPOSITION DU TRIBUNAL PRÉSIDENT : Jocelyn POUL, ASSESSEUR : Céline SCHWEBEL, représentant les employeurs, ayant uniquement voix consultative en l'absence de M. [E] [S], représentant les salariés, empêché, GREFFIER, lors des débats et de la mise à disposition au greffe : Olivier PETIT. LE : Notification à : - URSSAF POITOU-CHARENTES - M. [U] [C] [J] Copie simple à : - Me Franc de Paul TETANG EXPOSÉ DU LITIGE Monsieur [U] [J] est affilié à l’Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF) de Poitou-Charentes en sa qualité de représentant légal de la SAS [J] JA. Le 27 mai 2022, l’Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF) de Poitou-Charentes a adressé à la SAS [J] JA une mise en demeure du 27 mai 2022 d’un montant de 61.095,00 € au titre des cotisations et majorations de retard des mois de septembre 2020 à janvier 2022. Le 1er août 2022, l’Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF) de Poitou-Charentes a adressé à la SAS [J] JA une nouvelle mise en demeure du même jour, d’un montant de 7.622,00 € au titre des cotisations et majorations de retard des mois de septembre à octobre 2021 et de janvier à avril 2022. Lors d’une assemblée générale extraordinaire du 30 septembre 2022, la SAS [J] JA a été dissoute et la liquidation amiable confiée à Monsieur [U] [J]. Le 1er mars 2023, l’URSSAF de Poitou-Charentes a fait signifier à la SAS [J] JA une contrainte du 14 février 2023 pour un montant de 68.717,00 € sur le fondement des mises en demeure des 27 mai et 1er août 2022. Par lettre recommandée avec avis de réception en date du 15 mars 2023, la SAS [J] JA a formé opposition à cette contrainte devant le Tribunal judiciaire de Poitiers. Par une ordonnance du 31 août 2023, le juge de la mise en état a fixé un calendrier procédural d'échange des écritures et pièces entre les parties, la clôture des débats au 24 mai 2024 et la date d'audience au 18 juin 2024. A cette audience, les parties ont donné leur accord pour que le tribunal statue à juge unique en l’absence de l’un des assesseurs le composant. L'URSSAF de Poitou-Charentes, valablement représentée, a demandé au Tribunal de : Condamner la SAS [J] JA, et Monsieur [J] en qualité de liquidateur amiable, à la somme de 68.717 € outre les majorations de retard complémentaires à venir ;Condamner la SAS [J] JA, et Monsieur [J] en qualité de liquidateur amiable, au paiement des frais de signification de la contrainte pour un montant de 72,58 € ;Condamner la SAS [J] JA, et Monsieur [J] en qualité de liquidateur amiable, aux dépens. Il sera renvoyé à ses conclusions responsives n°1 reçues au greffe le 24 novembre 2023 pour un plus ample exposé des moyens, conformément à l’article 455 du code de procédure civile. Lors des débats, l’URSSAF de Poitou-Charentes a versé aux débats un arrêt de la chambre sociale de la cour d’appel de Poitiers du 23 janvier 2020. En défense, Monsieur [U] [J], représenté par son conseil, a demandé au Tribunal de : Débouter l’URSSAF de l’ensemble de ses demandes ;Condamner l’URSSAF aux entiers dépens. Il sera renvoyé à ses conclusions en réplique n°1 reçues au greffe le 8 janvier 2024 pour un plus ample exposé des moyens, conformément à l’article 455 du code de procédure civile. Il a soulevé la violation du respect du contradictoire par l’URSSAF de Poitou-Charentes pour production tardive de l’arrêt de la chambre sociale de la cour d’appel de Poitiers du 23 janvier 2020. Le tribunal a ordonné la révocation de la clôture des débats et lui a donné l’autorisation de produire en cours de délibéré, jusqu’au 10 juillet 2024, la réponse à cette jurisprudence. A l'issue des débats, la décision a été mise en délibéré au 26 septembre 2024, par mise à disposition au greffe. Le 25 juin 2024, le greffe a été destinataire d’une note du représentant de Monsieur [U] [J], répondant à la production de l’arrêt de la chambre sociale de la cour d’appel de Poitiers du 23 janvier 2020 et communiquée au demandeur, et à laquelle il sera renvoyé pour un plus ample exposé conformément à l’article 455 du code de procédure civile. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la créance sociale de l’URSSAF détenue à l’égard de la SAS [J] JA L’article L. 237-2 du code de commerce dispose que : « La société est en liquidation dès l'instant de sa dissolution pour quelque cause que ce soit sauf dans le cas prévu au troisième alinéa de l'article 1844-5 du code civil. Sa dénomination sociale est suivie de la mention "société en liquidation". La personnalité morale de la société subsiste pour les besoins de la liquidation, jusqu'à la clôture de celle-ci. La dissolution d'une société ne produit ses effets à l'égard des tiers qu'à compter de la date à laquelle elle est publiée au registre du commerce et des sociétés ». L’article L. 213-12 du même code prévoit que « le liquidateur est responsable, à l'égard tant de la société que des tiers, des conséquences dommageables des fautes par lui commises dans l'exercice de ses fonctions ». Il en résulte que la personnalité morale d'une société subsiste aussi longtemps que les droits et obligations à caractère social ne sont pas liquidés, et alors même que les formalités de publicité relatives à la dissolution et à la clôture de la liquidation de la société ont été effectuées, et que cette dernière a été radiée du registre du commerce et des sociétés. A cet égard, la liquidation amiable d'une société impose l'apurement intégral de son passif, à défaut de quoi le liquidateur amiable engage sa responsabilité. En l’espèce, l’URSSAF de Poitou-Charentes a adressé à la SAS [J] JA une mise en demeure du 27 mai 2022 d’un montant de 61.095 euros au titre des cotisations et majorations de retard des mois de septembre 2020 à janvier 2022, revenu avec la mention « pli avisé et non réclamé » et une mise en demeure du 1er août 2022 d’un montant de 7.622 euros au titre des cotisations et majorations de retard des mois de septembre à octobre 2021 et de janvier à avril 2022, revenu avec la mention « destinataire inconnu à l’adresse ». L’URSSAF lui a par la suite signifié à personne morale une contrainte du 1er mars 2023, prise sur le fondement de ces deux mises en demeure, pour un montant de 68.717 euros. Il ressort des pièces produites par Monsieur [J] que la décision de dissolution anticipée de la société et sa mise en liquidation amiable par Monsieur [U] [J], en sa qualité de liquidateur amiable, a été publiée au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) le 30 septembre 2022 à 14 heures ; et que la décision prononçant la clôture des opérations de liquidation, a été publiée au BODACC le 30 septembre 2022 à 16 heures. La radiation de la SAS [J] JA a ensuite été publiée au BODACC le 28 juillet 2023. Ainsi, au jour de la dissolution de la SAS [J] JA, Monsieur [U] [J], ès qualités de liquidateur amiable de la société, avait connaissance de l’existence d’une créance sociale de l’URSSAF à l’encontre de la société, ce qu’il ne conteste d’ailleurs pas. En outre, bien que Monsieur [J] ait rappelé la situation financière difficile de sa société, ce moyen n’est pas de nature à remettre en cause les sommes réclamées par l’URSSAF au titre de la contrainte du 1er mars 2023. En effet, la contrainte décernée fait suite aux mises en demeure préalables restées infructueuses, et dont les sommes ne sont au demeurant pas remises en cause par Monsieur [J] autrement qu’en arguant du caractère disproportionné de la contrainte au regard de la situation financière de sa société. Dès lors, il appartenait à Monsieur [U] [J], ès qualités de liquidateur amiable de la SAS [J] JA, de procéder à l’apurement intégral du passif social de la société avant de clôturer la liquidation, ce qu’il a omis de faire en l’espèce au détriment de l’URSSAF de Poitou-Charentes. En effet, la plainte déposée par Monsieur [J] pour escroquerie à l’encontre de sa société ne permet pas, à elle seule, de justifier un tel manquement dans l’exercice de ses missions. Elle n’était pas davantage de nature à faire obstacle au pouvoir discrétionnaire de l’URSSAF de Poitou-Charentes de mettre en œuvre la procédure de contrainte. En conséquence, il conviendra de faire droit à la demande de l’URSSAF, celle-ci ne pouvant valablement s’analyser qu’en faisant application de la solidarité. Sur les frais de signification et les dépens Il résulte de l’article R.133-6 du code de la sécurité sociale que les frais de signification de la contrainte faite dans les conditions prévues à l’article R.133-3 du même code, ainsi que tous les actes de procédure nécessaires à son exécution, sont à la charge du débiteur, sauf lorsque l’opposition a été jugée fondée. En l’espèce, l’opposition formée par Monsieur [J] ayant été jugée non-fondée, les frais susvisés seront en conséquence mis à la charge des défendeurs in solidum pour un montant de 72,58 €, outre les dépens de l'instance. PAR CES MOTIFS Le Tribunal judiciaire, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, DECLARE recevable l’opposition de Monsieur [U] [J] à la contrainte n°0042166759 émise par l’Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d'allocations familiales de Poitou-Charentes ; SUBSTITUE le présent jugement à ladite contrainte ; FIXE au passif de la liquidation de la SAS [J] JA la somme de 68.717 euros au titre des cotisations et majorations de retard pour la période courant de septembre 2020 à avril 2022 au bénéfice de l’Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d'allocations familiales de Poitou-Charentes, et CONDAMNE solidairement Monsieur [U] [J], ès qualité de mandataire liquidateur de la SAS [J] JA, à en payer la somme ; CONDAMNE Monsieur [U] [J] aux dépens, en ce compris les frais de signification de la contrainte susvisée pour un montant de 72,58 €. Ainsi dit et jugé les jour, mois et an susdits. Le Greffier Le Président, Olivier PETIT Jocelyn POUL
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MINUTE N° : ORDONNANCE DU : 26 Septembre 2024 DOSSIER N° : N° RG 24/00483 - N° Portalis DB3T-W-B7I-VABR CODE NAC : 70C - 0A AFFAIRE : S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT C/ S.A.S.U. FRENCH CUT TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CRETEIL Section des Référés ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ LE JUGE DES REFERES : Monsieur Benjamin VERNOTTE, Vice-Président GREFFIER : Madame Valérie PINTE, Greffier PARTIES : DEMANDERESSE S. A. R. L. ESPACE DEVELOPPEMENT immatriculée au RCS de CHARTRES sous le numéro B 03 399 132 dnt le siège social est sis La Roche Bernard - 28200 SAINT DENIS LES PONTS représentée par Maître Stéphane JOFFROY, avocat au barreau de PARIS - Vestiaire : C2073 DEFENDERESSE S. A. S. U. FRENCH CUT immatriculée au RCS de CRETEIL sous le numéro 911 466 001 dont le siège social est sis 111 rue Molière - 94200 IVRY SUR SEINE représentée par Me Amir N’GAZI, avocat au barreau de PARIS - Vestiaire : E1659 ******* Débats tenus à l’audience du : 16 Juillet 2024 Date de délibéré indiquée par le Président : le 26 Septembre 2024 Ordonnance rendue par mise à disposition au greffe le 26 Septembre 2024 ******* EXPOSE DU LITIGE Par acte sous seing privé, la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT et la S.A.S.U. FRENCH CUT ont conclu, le 31 mai 2021, une « convention de mise à disposition de locaux et services ». Suivant assignation délivrée par huissier le 28 mars 2024, la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT a attrait la S.A.S.U. FRENCH CUT devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Créteil aux fins d’expulsion des locaux situés 111 rue Molière à Ivry-sur-Seine (94200). L’affaire a été plaidée à l'audience du 16 juillet 2024. Par conclusions écrites déposées à l’audience, la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT a demandé au juge des référés : - de se déclarer compétent ; - d’ordonner l’expulsion immédiate et sans délai de la S.A.S.U. FRENCH CUT des locaux sis 111 rue Molière à Ivry-sur-Seine (94200), sous astreinte de 200 € par jour de retard à compter d’un délai de 8 jours suivant la signification de l’ordonnance jusqu’à la libération des lieux ; - d’ordonner le transport et la séquestration du mobilier trouvé dans les lieux dans tel garde meubles qu'il plaira au bailleur aux frais, risques et péril de la partie expulsée ; - de condamner la S.A.S.U. FRENCH CUT à payer à la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT les sommes suivantes à titre de provision : — 24 721,42 € au titre des loyers impayés au 30 novembre 2023 ; — 4 287,48 € mensuellement au titre de l’indemnité d’occupation, depuis le 1er décembre 2023, date de la résiliation du contrat, jusqu’à la libération des lieux ; — 34 299,84 € au titre de l’indemnité d’occupation pour la période allant du 1er décembre 2023 jusqu’au 1er juillet 2024 ; — 2 000 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile, ainsi qu'aux entiers dépens. La S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT soutient : In limine litis, sur l’exception de compéténce : - que la convention n’a pas pour seul objet la prestation de service ; - que la convention est résiliée ; - que la demande consiste à obtenir l’expulsion des locaux. Sur le fond du litige : - qu’en vertu de la convention conclue le 31 mai 2023, la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT s’est engagée à mettre à la disposition de la S.A.S.U. FRENCH CUT d’un espace brut sis 111 rue Molière à Ivry-sur-Seine (94200) pour une durée de six mois, renouvelable tacitement ; - que le loyer de la mise à disposition, fixé forfaitairement et mensuellement à la somme de 3 702 € TTC, n’est plus réglé ; - que par lettre recommandée avec avis de réception en date du 31 octobre 2023 La S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT a résilié le contrat, en mettant en œuvre la clause résolutoire stipulée dans la convention ; - que la S.A.S.U. FRENCH CUT n’a pas libéré les locaux malgré les mises en demeure. Par conclusions écrites déposées à l’audience, la S.A.S.U. FRENCH CUT a demandé au juge des référés : - de se déclarer incompétent ; - de débouter la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT de l’ensemble de ses demandes ; - de renvoyer la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT à mieux se pourvoir ; - de condamner la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT à payer à la S.A.S.U. FRENCH CUT la somme de 2 000 € au titre de l'article 700 du Code de procédure civile, ainsi qu'aux entiers dépens. La S.A.S.U. FRENCH CUT soutient : - que la « convention de mise à disposition des locaux et services » n’est pas un bail commercial mais un contrat de prestation de services conclu entre commerçant ; - que le tribunal judiciaire est incompétent pour connaître de la demande de S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT ; - que la juridiction compétente est le tribunal de commerce de Créteil. Pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties, il est renvoyé aux écritures déposées, en application de l’article 455 du Code de procédure civile. A l’issue des débats il a été indiqué aux parties que l’affaire était mise en délibéré et que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la compétence du juge des référés Selon l’article R.211-3-26 du code de l’organisation judiciaire, le tribunal judiciaire a compétence exclusive en matière de baux commerciaux, à l’exception des contestations relatives à la fixation du prix du bail révisé ou renouvelé, des baux professionnels et des conventions d’occupation précaire en matière commerciale. L’article L.145-1 du code de commerce prévoit que le statut des baux commerciaux s’applique « baux des immeubles ou locaux dans lesquels un fonds est exploité, que ce fonds appartienne, soit à un commerçant ou à un industriel immatriculé au registre du commerce et des sociétés, soit à un chef d'une entreprise immatriculée au répertoire des métiers, accomplissant ou non des actes de commerce ». En l’espèce, la « convention de mise à disposition des locaux et services » conclue entre la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT et la S.A.S.U. FRENCH CUT le 31 mai 2021 prévoit la mise à disposition par le propriétaire d’un immeuble pour que le preneur puisse y exercer son activité professionnelle (cf. pièce n°2 produite par le demandeur). La même convention prévoit la mise à disposition pour le preneur de plusieurs services énumérés dans la clause. Toutefois, la mention de la mise à disposition de ces services n’exclut pas la qualification de bail commercial car l’objet de la convention est bien la jouissance d’un immeuble en contrepartie d’un loyer mensuel de 2 741 € HT. Par conséquent, le Juge des référés du Tribunal judiciaire de Créteil est la juridiction compétente pour statuer sur la demande d’expulsion. Sur les demandes principales Sur la demande d’expulsion L’article 835 du code de procédure civile dispose que « Le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence peuvent toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, ils peuvent accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. » Ainsi, l’occupation sans droit ni titre d’un immeuble est de nature à constituer un trouble manifestement illicite, ou, à tout le moins, l’obligation de quitter les lieux est non sérieusement contestable (Civ. 3e, 28 janvier 2016, n°14-23870). En l’espèce, la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT a mis en œuvre la clause de résiliation stipulée dans la convention de mise à disposition, laquelle prévoit qu’ « en cas de défaut de paiement par le Bénéficiaire, d’une seule échéance d’indemnité mensuelle à son terme et/ou de l’une quelconque des sommes dues, le présent contrat sera résilié de plein droit si bon semble au propriétaire », en raison du non-paiement de six mois de loyers, soit la somme de 24 934,14 € arrêtée au 31 octobre 2023 La mise en œuvre de cette clause a été notifiée à la S.A.S.U. FRENCH CUT par les lettres du 31 octobre 2023 et du 17 février 2024 (cf. pièces n°3 et 6 produites par le demandeur). Il en résulte que la S.A.S.U. FRENCH CUT occupe les lieux sans droit, ni titre, depuis le 30 novembre 2023, date à laquelle la clause de résiliation a pris effet. Par conséquent, l’expulsion de La S.A.S.U. FRENCH CUT et de tout occupant de son chef doit être ordonnée en cas de non restitution volontaire des lieux dans les deux mois de la signification de la présente ordonnance et passé ce délai. Il n’est pas nécessaire d’ordonner une astreinte, la condamnation à payer l’indemnité d’occupation suffisant à réparer le préjudice né du maintien de La S.A.S.U. FRENCH CUT dans les lieux. Le sort des meubles trouvés dans les lieux sera régi en cas d’expulsion conformément aux dispositions du code des procédures civiles d’exécution et selon les modalités précisées au dispositif de l’ordonnance. Sur la demande de provision L’article 835, alinéa 2 du code de procédure dispose que « dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, une provision peut être accordée au créancier. » Il est rappelé qu’à compter de la résiliation du bail par l'effet de la clause résolutoire le preneur n'est plus débiteur de loyers mais d'une indemnité d'occupation. L’indemnité d’occupation due par La S.A.S.U. FRENCH CUT depuis l’acquisition de la clause résolutoire et jusqu’à la libération effective des lieux par la remise des clés, ne peut excéder le montant du loyer contractuel outre charges, taxes et accessoires, sans être qualifiée de clause pénale ni apparaître sérieusement susceptible d’être modérée par le juge du fond, compte tenu de son montant et de l’avantage manifestement excessif pour le créancier qui résulterait de son application. Le juge des référés ne saurait dès lors faire droit à toute demande d’indemnité d’occupation pour la partie qui excède le montant du loyer contractuel, et il convient de dire que l’indemnité d’occupation due par la S.A.S.U. FRENCH CUT sera fixée à titre provisionnel au montant du loyer contractuel, outre les charges, taxes et accessoires (cf. CA Paris, Pôle 1, chambre 2, 02 mars 2023, n° 22/16346), soit la somme de 4 287,48 € par mois. S’agissant du paiement, par provision, de l’arriéré locatif, il convient de rappeler qu’une demande en paiement de provision au titre d'une créance non sérieusement contestable relève du pouvoir du juge des référés sans condition de l'existence d'une urgence, aux termes de l’article 835 du code de procédure civile. Le montant de la provision allouée en référé n'a d'autre limite que le montant non sérieusement contestable de la dette alléguée. Aux termes de l'article 1353 du code civil, c'est à celui qui réclame l'exécution d'une obligation de la prouver et à celui qui se prétend libéré de justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation. En l’espèce, depuis la conclusion du bail, au 31 mai 2021, la S.A.S.U. FRENCH CUT n’a pas réglé ses loyers et n’a produit aucune pièce prouvant qu’elle s’est acquittée de sa dette locative. Ainsi, au vu du décompte produit par la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT, l'obligation de la S.A.S.U. FRENCH CUT au titre des loyers, charges, taxes, accessoires et indemnités d’occupation au 1er juillet 2024 n'est pas sérieusement contestable. Par conséquent, la créance de la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT se compose comme suit : - 24 721,42 € correspondant aux loyers et accessoires pour la période allant du 1er juin 2021 et le 30 novembre 2023 ; - 34 299,84 € correspondant à l’indemnité d’occupation pour la période allant du 1er décembre 2023 jusqu’au 1er juillet 2024. Par conséquent, la créance locative de la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT s’élève à 59 021,26 €, somme au paiement de laquelle il convient de condamner La S.A.S.U. FRENCH CUT. Sur les demandes accessoires En application de l’article 696 du Code de procédure civile, il convient de condamner la S.A.S.U. FRENCH CUT aux entiers dépens. Il y a lieu en outre de condamner la S.A.S.U. FRENCH CUT à payer à la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT la somme de 1 000,00 € en application de l'article 700 du Code de procédure civile PAR CES MOTIFS Statuant par décision contradictoire mise à disposition des parties au greffe et en premier ressort, NOUS DECLARONS compétent pour connaître du présent litige ; CONSTATONS l’acquisition de la clause résolutoire insérée à la convention de mise à disposition à la date du 31 mai 2021 ; ORDONNONS, à défaut de restitution volontaire des lieux dans les deux mois suivant la signification de la présente ordonnance, l’expulsion de La S.A.S.U. FRENCH CUT et de tout occupant de son chef des lieux situés à 111 rue Molière, 94200 IVRY SUR SEINE avec le concours, en tant que de besoin, de la force publique et d’un serrurier ; DISONS, en cas de besoin, que les meubles se trouvant sur les lieux seront remis aux frais de la personne expulsée dans un lieu désigné par elle et qu’à défaut, ils seront laissés sur place ou entreposés en un autre lieu approprié et décrits avec précision par l’huissier chargé de l’exécution, avec sommation à la personne expulsée d’avoir à les retirer dans un délai de quatre semaines à l’expiration duquel il sera procédé à leur mise en vente aux enchères publiques, sur autorisation du juge de l’exécution, ce conformément à ce que prévoient les dispositions du code des procédures civiles d’exécution sur ce point ; DISONS n’y avoir lieu d’ordonner une astreinte pour libérer les lieux ; FIXONS à titre provisionnel l’indemnité d’occupation due par La S.A.S.U. FRENCH CUT, à compter de la résiliation du bail et jusqu’à la libération effective des lieux par la remise des clés, à une somme égale au montant du loyer contractuel, outre les taxes, charges et accessoires, soit la somme de 4 287,48 € par mois ; CONDAMNONS la S.A.S.U. FRENCH CUT à payer cette indemnité d’occupation à La S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT jusqu’à son départ effectif des lieux ; CONDAMNONS par provision La S.A.S.U. FRENCH CUT à payer à La S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT la somme de 59 021,26 € au titre du solde des loyers, charges et accessoires arriérés au 01 juillet 2024 ainsi que les indemnités d’occupation échues, outre intérêts au taux légal à compter de la présente décision ; CONDAMNONS la S.A.S.U. FRENCH CUT à payer à la S.A.R.L. ESPACE DEVELOPPEMENT la somme de 1 000,00 € en application de l'article 700 du Code de procédure civile ; CONDAMNONS la S.A.S.U. FRENCH CUT aux entiers dépens. FAIT AU PALAIS DE JUSTICE DE CRÉTEIL, le 26 septembre 2024, LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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24/00349
Tribunal judiciaire d'Évreux
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVREUX [Adresse 6] [Localité 4] RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS, Minute n° N° RG 24/00349 - N° Portalis DBXU-W-B7I-HVA5 Société MON LOGEMENT 27 C/ [Z] [O] JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D'EVREUX Mis à disposition au greffe en vertu de l'article 450 du Code de procédure civile le 26 Septembre 2024 et signé par Thierry ROY, Juge des contentieux de la protection et Valérie DUFOUR, Greffier DEMANDERESSE : Société MON LOGEMENT 27 [Adresse 3] [Localité 4] Représentée par Madame [F] [C] - service contentieux - munie d'un pouvoir spécial en date du 24 avril 2024 DÉFENDERESSE : Madame [Z] [O] [Adresse 2] [Localité 5] non comparante, non représentée DÉBATS à l'audience publique du : 05 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Juge des contentieux de la protection : Thierry ROY Greffier : Catherine POSE JUGEMENT : - réputé contradictoire, rendu publiquement et en dernier ressort Copies certifiées conformes délivrées le : Copie exécutoire délivrée le : à : Exposé du présent litige Par acte sous seing privé à effet au 31 mai 2013, l'office public de l'habitat de l'Eure (Eure Habitat) a consenti à Madame [Z] [O] un bail d'habitation portant sur un appartement à usage d’habitation situé [Adresse 1] moyennant un loyer mensuel total de 502,84 euros, charges incluses. Le même jour, les parties ont contradictoirement établi un état des lieux d'entrée. A la suite de la fusion entre la société SECOMILE et l'office public de l'habitat de l'Eure (Eure Habitat), ce dernier est devenu la société MON LOGEMENT 27 avec effet rétroactif au 1er janvier 2020 suivant traité de fusion déposé au greffe du tribunal de commerce d'Évreux. Madame [Z] [O] a notifié son départ du logement par courrier daté du 01er mars 2021, reçu le 04 mars 2021. La locataire a quitté le logement et un état des lieux de sortie a été dressé contradictoirement le 25 mars 2021. Après que le conciliateur près le tribunal judiciaire d'Evreux ait constaté l'échec d'une tentative de conciliation entre les parties le 01er février 2024, la S.A MON LOGEMENT 27 a fait convoquer Madame [Z] [O] devant juge des contentieux de la protection près ce tribunal par requête déposée le 07 mars 2024 pour obtenir notamment sa condamnation au paiement de réparations locatives. A l’audience du 05 juin 2024, La S.A MON LOGEMENT 27, représentée par une salariée munie d'un pouvoir spécial, s'en est référée à son acte introductif d'instance. Elle a sollicité du tribunal de voir : condamner Madame [Z] [O] à lui payer la somme de 1.999,15 euros dont :2.318,47 euros au titre des réparations locatives ;(-319,32) euros déduits au titre du dépôt de garantie ;condamner Madame [Z] [O] à lui payer les intérêts au taux légal ;condamner Madame [Z] [O] à lui payer les entiers dépens ; Madame [Z] [O], bien qu’ayant été régulièrement convoquée à étude, n’a pas comparu. L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. Motifs de la décision Aux termes de l'article 472 du Code de procédure civile : "Si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée." Aux termes de l'article 473 du Code de procédure civile : "Lorsque le défendeur ne comparaît pas, le jugement est rendu par défaut si la décision est en dernier ressort et si la citation n'a pas été délivrée à personne. Le jugement est réputé contradictoire lorsque la décision est susceptible d'appel ou lorsque la citation a été délivrée à la personne du défendeur. " I. Sur les réparations locatives : Aux termes de l'article 7 de la loi 89-462 du 6 juillet 1989, le locataire est obligé : c) de répondre des dégradations et pertes qui surviennent pendant la durée du contrat dans les locaux dont il a la jouissance exclusive, à moins qu'il ne prouve qu'elles ont eu lieu par cas de force majeure, par la faute du bailleur ou par le fait d'un tiers qu'il n'a pas introduit dans le logement ; d) de prendre à sa charge l'entretien courant du logement, des équipements mentionnés au contrat et les menues réparations ainsi que l'ensemble des réparations locatives définies par décret en Conseil d'État, sauf si elles sont occasionnées par vétusté, malfaçon, vice de construction, cas fortuit ou force majeure. Les modalités de prise en compte de la vétusté de la chose louée sont déterminées par décret en Conseil d'État, après avis de la Commission nationale de concertation. Le décret 82-526 du 22 juin 1982 détermine les réparations locatives à la charge du locataire. Il convient de retenir que : - il appartient au locataire, lors de son départ, de rendre les lieux loués dans un état similaire à celui dans lequel ils étaient lors de son arrivée, compte tenu cependant de l'usure normale dont il ne saurait être tenu responsable. - il incombe au bailleur qui formule une demande en paiement au titre de la remise en état des lieux, de rapporter la preuve de l'existence de dégradations locatives, laquelle est notamment établie par comparaison des états des lieux d'entrée et de sortie. Aux termes de l'article 1731 du code civil, s'il n'a pas été fait d'état des lieux, le preneur est présumé les avoir reçus en bon état de réparations locatives et doit les rendre tels, sauf à rapporter la preuve du contraire. En l'espèce, La comparaison de l'état des lieux d'entrée et celui de sortie, dressés contradictoirement les 31 mai 2013 et 25 mars 2021, permet d’établir que des dégradations sont imputables à Madame [Z] [O] et qu’au vu des justificatifs versés (facture ELECTRYC N°2105001190 ; facture Régie de Quartier N° NEX2107000054) elles doivent être mises à la charge de la locataire pour un montant total de 2.318,47 euros, en tenant compte de la durée d’occupation du bien (07 années et 10 mois) et du fait qu'un locataire n'a pas vocation à supporter, même en partie, la remise à neuf du logement après son départ. En conséquence, Madame [Z] [O] sera condamnée au paiement de la somme de 1.999,15 euros dont : 2.318,47 euros au titre des réparations locatives ; 319,32 euros déduits au titre du dépôt de garantie. Conformément à la demande, dans les limites de cette dernière et en application des dispositions des articles 1231-6 et 1231-7 du code civil, l’ensemble de ces condamnations est assorti des intérêts au taux légal à compter de la présente décision. II. Sur les autres demandes : Madame [Z] [O], partie perdante, supportera la charge des dépens. Conformément à l'article 514 du Code de procédure civile, l'exécution provisoire est de droit. PAR CES MOTIFS, Le juge des contentieux de la protection, statuant publiquement, par mise à disposition au Greffe, CONDAMNE Madame [Z] [O] à payer à la S.A MON LOGEMENT 27 la somme de 1.999,15 euros au titre des réparations locatives après déduction du dépôt de garantie ; CONDAMNE Madame [Z] [O] aux dépens ; RAPPELLE que l’ensemble de ces condamnations est assorti des intérêts au taux légal à compter de la présente décision ; DÉBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; RAPPELLE l'exécution provisoire de la présente décision. En foi de quoi le présent jugement a été signé par le Président et le Greffier LE PRESIDENT                                                                              LE GREFFIER
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Minute n° : 24/01674 N° RG 22/01985 - N° Portalis DBYF-W-B7G-IJ7R Affaire : [V]-[G] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOURS °°°°°°°°°°°°°°°°°°° DEUXIÈME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 26 Septembre 2024 °°°°°°°°°°°°°°°°°° PARTIES EN CAUSE : - Madame [M] [V] épouse [G] née le [Date naissance 2] 1992 à [Localité 12] (ALGÉRIE) (99), demeurant [Adresse 10] (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 2021/7589 du 07/02/2022 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de TOURS) Comparant, concluant et plaidant par Me Imen AKKARI-PUYBARET, avocat au barreau de TOURS - 7 # DEMANDERESSE ET : - Monsieur [R] [G] né le [Date naissance 1] 1979 à [Localité 11] (ALGÉRIE) (99), demeurant [Adresse 8] Comparant, concluant et plaidant par Me Florence CARLE, avocat au barreau de TOURS - 105 # DÉFENDEUR La cause appelée, DÉBATS à l’audience de la chambre de la famille, du 27 Juin 2024, où siégeait Monsieur G. COUDASSOT-BERDUCOU, Juge aux Affaires Familiales, assisté de Madame E. RIVIERE, Greffier, puis l’affaire a été mise en délibéré et le jugement suivant a été rendu le 26 Septembre 2024 par mise à disposition au greffe de la chambre de la famille. EXPOSÉ DU LITIGE M. [R] [G] et Mme [M] [V] se sont mariés le [Date mariage 6] 2018 devant l’officier de l'état civil de [Localité 13] (Indre-et-Loire) sans avoir établi de contrat de mariage. De cette union sont nés trois enfants : – [H] [G] le [Date naissance 4] 2019 à [Localité 13] (Indre-et-Loire), – [L] [G] le [Date naissance 7] 2021 à [Localité 13] (Indre-et-Loire), – [S] [G] le [Date naissance 7] 2021 à [Localité 13] (Indre-et-Loire). Par acte d'huissier de justice du 26 avril 2022, Mme [V] a fait assigner son conjoint en divorce sans préciser le fondement de sa demande. Elle a sollicité des mesures provisoires pour la durée de l'instance. M. [G] a constitué avocat le 9 mai 2022 et, par ordonnance du 31 mai 2022, le juge de la mise en état a statué sur les mesures provisoires. Cette décision a notamment : ordonné la remise des vêtements et effets personnels de chaque époux par l’autre, en ce compris les diplômes de Mme [V],constaté l’exercice en commun de l’autorité parentale,fixé la résidence des enfants au domicile maternel,accordé à M. [G] un droit de visite et d’hébergement lui permettant, après une courte période transitoire concernant [L] et [S], d’accueillir les trois enfants les fins de semaine paires et la moitié des vacances scolaires avec partage par quarts de celles d’été,fixé la contribution du père à l’entretien et à l’éducation des enfants à la somme de 110 € par mois et par enfant, soit la somme totale de 330 €. L’affaire n’étant pas en état d’être jugée, les parties ont été renvoyées devant le juge de la mise en état et, par ordonnance du 14 février 2024, ce magistrat a avisé les parties de la clôture de l’instruction au 14 juin 2024 et a fixé l’examen de l’affaire à l’audience du 27 juin 2024. En application de l'article L.212-5-1 du code de l'organisation judiciaire, les parties ont donné leur accord pour que la procédure se déroule sans audience et elles ont déposé leur dossier au greffe du juge aux affaires familiales. Dans ses dernières conclusions communiquées au greffe par voie électronique le 8 septembre 2023 auxquelles il convient de se référer pour un plus ample exposé de ses prétentions et moyens, Mme [V] sollicite désormais le divorce pour altération définitive du lien conjugal sur le fondement des articles 237 et 238 du code civil. Elle demande principalement au juge aux affaires familiales de : déclarer qu’elle reprendra l’usage de son nom patronymique à compter du jugement à intervenir,déclarer la révocation des avantages matrimoniaux consentis par l’un des époux envers l’autre,faire sommation à M. [G] d’avoir à justifier du solde de son compte épargne avant la date du mariage et le solde actuel,condamner M. [G] à lui restituer, dans un délai de 8 jours à compter de la date de la décision à intervenir ses diplômes de Baccalauréat et de licence (en génie des Matériaux-Chimie), le tout sous astreinte de 100 € par jour de retard passé le délai de 8 jours, fixer la date des effets du divorce à la date de l’ordonnance d’orientation, soit le 31 mai 2022, faire sommation à M. [G], d’avoir à justifier de ses revenus et charges actualisés, et d’avoir ainsi notamment à verser aux débats son bulletin de paie d’août 2023, ainsi que son dernier avis d’imposition,condamner M. [G] à lui verser la somme de 10 000 € en capital au titre de la prestation compensatoire,confirmer les mesures provisoires telles que fixées par la décision précédente concernant l’autorité parentale et la résidence des enfants,accorder à M. [G] un droit de visite et d’hébergement concernant [H] les fins de semaine paires, du vendredi sortie d’école au dimanche à 18h et la moitié des vacances scolaires avec partage par quarts de celles d’été,accorder à M. [G] un droit de visite et d’hébergement concernant [L] et [S] les samedis des semaines paires de 10 heures à 19 heures et les dimanches des semaines impaires de 10 heures à 19 heures jusqu’à leur scolarisation (3ans) et, à compter de celle-ci selon les mêmes modalités que celles prévues pour [H],juger que M. [G] devra prévenir 48h à l’avance lors des fins de semaine, un mois à l’avance lors des petites vacances scolaires et deux mois à l’avance lors des vacances d’été s’il ne peut exercer son droit,juger qu’à défaut d’accord amiable, si M. [G] n’a pas exercé son droit dans l’heure lors des fins de semaines et dans la journée lors des vacances scolaires, il sera présumé y avoir renoncé pour la totalité de la période considérée,fixer la contribution du père à l’entretien et à l’éducation des enfants à la somme de 150 € par mois et par enfant,juger que les dépenses au titre des frais scolaires, péri/extra-scolaires et santé seront partagées par moitié entre les parents,juger que le rattachement fiscal et social des enfants sera effectué auprès de Mme [V],débouter M. [G] de l’ensemble de ses conclusions,dire que chacun des époux prendra en charge ses dépens. Dans ses dernières conclusions communiquées au greffe par voie électronique le 4 décembre 2023 auxquelles il convient de se référer pour un plus ample exposé de ses prétentions et moyens, M. [G] sollicite également le prononcé du divorce pour altération définitive du lien conjugal sur le fondement des articles 237 et 238 du code civil. Il demande principalement au juge aux affaires familiales de : maintenir l’exercice en commun de l’autorité parentale,maintenir la résidence des enfants au domicile de la mère,lui accorder un droit de visite et d’hébergement les fins de semaines paires du vendredi sortie d’école au dimanche 18 heures et la moitié des vacances scolaires avec partage par quarts de celles d’été,réduire sa contribution à l’entretien et à l’éducation de chaque enfant à la somme de 90 € par mois et par enfant,ordonner que Mme [V] perdra l’usage de son nom d’épouse postérieurement au prononcé du divorce,dire que le jugement prendra effet entre les époux à la date de l’assignation en divorce, soit au 26 avril 2022, débouter Mme [V] de sa demande de prestation compensatoire et de l’ensemble de ses demandes contraires, dire que chacune des parties conservera à sa charge ses propres frais et dépens. Après les débats, les parties ont été avisées que la décision serait mise disposition au greffe le 26 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et susceptible d'appel, après débats hors la présence du public, et après en avoir délibéré conformément à la loi, Vu la demande en divorce du 2 mai 2022, Se déclare compétent et retient l’application de la loi française pour l’entier litige ; Déboute Mme [M] [V] de ses demandes de communication de pièces supplémentaires ; Prononce pour altération définitive du lien conjugal, le divorce de : M. [R] [G], né le [Date naissance 5] 1979 à [Localité 11] (Algérie), et de Mme [M] [V], née le [Date naissance 9] 1992 à [Localité 12] (Algérie), lesquels se sont mariés le [Date mariage 6] 2018 devant l’officier de l'état civil de la commune de [Localité 13] (Indre-et-Loire) ; Ordonne mention du dispositif du présent jugement en marge de l'acte de mariage des époux, ainsi qu'en marge de leurs actes de naissance conservés sur un registre français et, à défaut au répertoire mentionné à l’article 4-1 du décret n° 65-422 du 1er juin 1965 portant création d’un service central d’état civil au ministère des affaires étrangères ; Fixe les effets du divorce, dans les rapports entre époux, en ce qui concerne leurs biens, au 26 avril 2022 ; Rappelle que la décision emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial et des dispositions à cause de mort consentis entre les époux ; Dit que chacun des époux perdra l’usage du nom de son conjoint ; Déboute Mme [M] [V] de sa demande de prestation compensatoire ; Déclare irrecevables les demandes Mme [M] [V] tendant à obtenir la remise de ses diplômes de baccalauréat et de licence, ces demandes ayant acquis autorité de la chose jugée ; Renvoie les parties à procéder amiablement aux opération de liquidation et de partage de leurs intérêts patrimoniaux et les invite, au besoin, à désigner le ou les notaires de leur choix pour y procéder ; Maintient l’exercice en commun de l’autorité parentale par les père et mère sur les enfants mineurs : - [H] [G] né le [Date naissance 4] 2019 à [Localité 13] (Indre-et-Loire) ; - [L] [G] né le [Date naissance 7] 2021 à [Localité 13] (Indre-et-Loire) ; - [S] [G] née le [Date naissance 7] 2021 à [Localité 13] (Indre-et-Loire) ; Maintient la résidence des enfants au domicile de Mme [M] [V] ; Dit que le droit de visite et d’hébergement de M. [R] [G] s’exercera au meilleur accord des parties et à défaut, concernant les trois enfants : En période scolaire : les fins de semaine paires de chaque mois, du vendredi sortie d’école au dimanche à 18 heures ;lorsqu’un jour férié sera attenant à une de ces fins de semaine, le droit de visite s’étendra à ce jour et s’exercera, suivant le cas, soit de la fin de l’école le jour précédent, soit jusqu’à 18 heures le dernier jour ; Pendant les vacances scolaires : la moitié des vacances scolaires de Toussaint, Noël, hiver et printemps, avec alternance, la première moitié les années paires et la seconde moitié les années impaires ;les vacances d’été par quarts alternés : le premier et le troisième quarts les années paires et le deuxième et le quatrième quarts les années impaires ; A charge pour le père d’aller chercher ou de faire chercher par une personne digne de confiance, les enfants à l’école ou au domicile de la mère, et de les y ramener ou de les faire ramener ; Dit que le père devra prévenir la mère de son intention d’exercer son droit de visite et d’hébergement 48 heures à l’avance en période scolaire, un mois à l’avance pour les petites vacances scolaires et deux mois avant les vacances d’été et qu’à défaut de respecter ce délai de prévenance, il sera présumé avoir renoncé à son droit pour la période considérée ; Dit qu'à défaut pour le bénéficiaire d'avoir exercé son droit au cours de la première heure de la fin de semaine qui lui est attribuée, et au cours de la première journée de la période de vacances qui lui est dévolue, il sera présumé y avoir renoncé ; Dit que sont à considérer les vacances scolaires en vigueur dans l'Académie dans le ressort de laquelle les enfants ont leur résidence habituelle et qu’elles débuteront le dernier jour d’école à la sortie des classes jusqu’au samedi suivant marquant la moitié de la période à 14 heures et du samedi marquant la moitié de la période à 14 heures jusqu’à la veille de la rentrée scolaire à 18 heures ; Dit qu’en toute hypothèse, les enfants seront avec le père le dimanche de la fête des pères de 10 heures à 18 heures et les enfants seront avec la mère le dimanche de la fête des mères de 10 heures à 18 heures ; Condamne M. [R] [G] à payer à Mme [M] [V] la somme de 125,00 € (CENT VINGT-CINQ EUROS) par mois et par enfant, soit la somme totale de 375,00 € (TROIS CENT SOIXANTE-QUINZE EUROS) à titre de contribution aux frais d’entretien et d’éducation des trois enfants ; Déboute Mme [M] [V] de sa demande de partage par moitié des dépenses exceptionnelles ; Dit que cette somme est payable d’avance, avant le 10 de chaque mois, par mandat ou virement, ou encore en espèces contre reçu, au domicile de l’autre parent, et sans frais pour lui, en sus de toutes prestations sociales auxquelles il pourrait prétendre ; Dit que cette contribution est due pendant les douze mois de l’année ; Dit que cette pension sera revalorisée à l'initiative du débiteur lui-même, à la date anniversaire de la présente décision, en fonction de la variation subie par l’indice des prix à la consommation de l’ensemble des ménages France entière hors tabac à cette date, l'indice de référence étant celui du mois de la présente décision, selon la formule suivante : (Ces indices sont communicables par l'INSEE : tel [XXXXXXXX03] – internet : http://www.insee.fr) ; Dit que la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants sera versée par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales à Mme [M] [V] ; Rappelle que jusqu’à la mise en place de l’intermédiation par l’organisme débiteur des prestations familiales, le parent débiteur doit verser la contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant directement entre les mains du parent créancier ; Se déclare incompétent pour statuer sur le rattachement fiscal et social des enfants ; Dit qu’en application de l’article 1074-3 du code de procédure civile, la présente décision sera notifiée aux parties par lettre recommandée avec avis de réception ; Laisse à chacune des parties la charge de ses propres dépens. Jugement prononcé le 26 Septembre 2024 par G. COUDASSOT-BERDUCOU, Juge aux Affaires Familiales. Le Greffier, Signé E. RIVIERE Le Juge aux Affaires Familiales, Signé G. COUDASSOT-BERDUCOU
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVRY-COURCOURONNES MINUTE N° 2024/ AUDIENCE DU 26 Septembre 2024 2EME CHAMBRE B AFFAIRE N° RG 23/05955 - N° Portalis DB3Q-W-B7H-PUAH JUGEMENT DE DIVORCE AFFAIRE : [B] [H] [V] épouse [E] C/ [I] [U] [E] Pièces délivrées CCCFE le CCC le PARTIE DEMANDERESSE : Madame [B] [H] [V] épouse [E] née le [Date naissance 3] 1965 à [Localité 8], de nationalité française, demeurant [Adresse 4] - [Localité 10] représentée par Maître Isabelle MARAND de la SELARL GAS-MARAND, avocats au barreau de l’ESSONNE (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 2023/002965 du 07/07/2023 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle d’EVRY) PARTIE DÉFENDERESSE : Monsieur [I] [U] [E] né le [Date naissance 1] 1964 à [Localité 9], de nationalité française, domicilié chez Madame [Z], [Adresse 5] - [Localité 10] non comparant, ni représenté LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES : Madame Samira REKIK, Juge en charge des affaires familiales LE GREFFIER : Madame Amel MEJAI, Greffier DÉBATS : L'instruction ayant été close par ordonnance en date du 06 juin 2024, l'affaire a été appelée en Chambre du Conseil, le 26 Septembre 2024. ******** EXPOSÉ DU LITIGE Madame [B] [V] et Monsieur [I] [E] se sont mariés par devant l'Officier d'état civil de la commune de [Localité 10], le [Date mariage 2] 2017. Aucun enfant n’est issu de cette union. Par acte de commissaire de justice en date du 16 octobre 2023, Madame [B] [V] a assigné en divorce Monsieur [I] [E] devant le juge aux affaires familiales d'Evry-Courcouronnes sans indiquer le motif du divorce. L’affaire a été évoquée à l’audience en date du 15 février 2024. A l’audience, Madame [B] [V] était présente et assitée; Monsieur [I] [E] n’a pas constitué avocat. Par ordonnance d’orientation et sur mesures provisoires du 12 avril 2014, le juge aux affaires familiales du Tribunal judiciaire d’Évry a statué comme suit : “CONSTATE la résidence séparée des époux, ATTRIBUE la jouissance du bien locatif ayant composé le domicile conjugal sis [Adresse 4] - [Localité 6], à l’épouse, à charge pour elle d’assumer les loyers et charges y afférents, ORDONNE en tant que besoin que chacun des époux reprenne ses effets personnels, FAIT défense à chacun d'eux de troubler son conjoint à sa résidence sinon l'autorisons à faire cesser le trouble par tous moyens de droit, même avec l'aide de la force publique si besoin est, DIT que chaque époux prendre en charge par moitié le crédit [11] souscrit pour l’achat du véhicule Renault Captur ; au besoin les Y CONDAMNE, FIXE la date des effets des mesures provisoires à compter de la présente décision, Et, statuant sur l'orientation de la procédure: RENVOIE l’affaire à l'audience de mise en état du 6 juin 2024 à 9H30 pour : -constitution éventuelle en défense, - siginification de conclusions avec motif du divorce en demande à défaut de constitution, -signification ou notification en LRAR des pièces visées, - solliciter la clôture en l’absence de constitution en défense, RAPPELLE que la présente décision est, de plein droit, exécutoire à titre provisoire, RESERVE les dépens, DIT que la présente décision sera notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception à la diligence du Greffe. DIT que la présente décision sera susceptible d’appel dans les quinze jours de la notification et ce, auprès du Greffe de la Cour d’Appel de Paris.” Dans le cadre de la procédure au fond, l’époux n’a pas constitué avocat de sorte que la décision sera réputée contradictoire. Le conseil de l’épouse a dument justifié de la signification de ses conclusions par commissaire de justice le 3 mai 2024. Aux termes de ses écritures elle a sollicité du juge aux affaires familiales qu’il statue comme suit: “Vu l'ordonnance d'orientation et de mesures provisoires en date du 12 avril 2024, Vu les dispositions des articles 237 et suivants du Code Civil, ll est demandé au Juge aux Affaires Familiales de 1 Recevoir Madame [V] épouse [E] en toutes ses demandes, fins et conclusions - Prononcer le divorce des époux sus nommés sur le fondement des articles 237 et suivant du code civil, pour altération définitive du lien conjugal, -Donner acte à Madame [V] épouse [E] de sa proposition de règlement des intérêts pecuniaires et patrimoniaux des époux, - Dire que le divorce prendra effet entre les époux en ce qui concerne leurs biens, au 28 février 2023, date à laquelle les époux ont cessé de cohabiter et de collaborer, - Accorder à Madame [E] le droit au bail afférent au domicile conjugal sis [Adresse 4] à [Localité 10], - Donner acte à Madame [V] épouse [E] qu'elle reprendra l'usage de son nom de jeune fille à l'issue de la procédure, - Ordonner la mention du dispositif du jugement à intervenir en marge de l'acte de mariage des époux ainsi qu'en marge de l'acte de naissance de chacun des époux, - Condamner Monsieur [E] aux entiers dépens.” Il convient de se reporter aux écritures visées ci-dessus pour un exposé complet des moyens développés, en application de l’article 455 du Code de procédure civile. La procédure a été clôturée le 6 juin 2024 et l’affaire a été appelée à l’audience de plaidoiries du 26 septembre 2024. A l’issue de cette audience, le délibéré a été fixé le 26 septembre 2024 sur le siège. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, statuant par jugement réputé contradictoire susceptible d’appel, par mise à disposition au greffe, DECLARE la demande en divorce recevable ; PRONONCE le divorce pour altération définitive du lien conjugal entre les époux : Madame [B] [H] [V] née le [Date naissance 3] 1965 à [Localité 8] de nationalité française et Monsieur [I] [U] [E] né le [Date naissance 1] 1964 à [Localité 9] de nationalité française Lesquels se sont mariés par devant l'Officier d'état civil de la commune de [Localité 10], le [Date mariage 2] 2017. DIT que le dispositif du présent jugement sera mentionné en marge de l'acte de mariage et des actes de naissance de chacun des époux s’ils sont détenus par une autorité française, et s'il y a lieu, sur les registres du service central de l'état civil du Ministère des affaires étrangères tenus à [Localité 7], DIT que la transcription du présent jugement sur les actes d’état civil sera laissée à la diligence des parties s’ils sont détenus par une autorité étrangère, ORDONNE à l’expiration des délais légaux la publication du présent jugement conformément à la loi et la mention de son dispositif en marge de l’acte de mariage ainsi qu’en marge des actes de naissance des époux, s’ils sont détenus par une autorité française, Sur les mesures relatives aux époux : DIT que la date à laquelle le divorce prendra effet dans les rapports entre époux en ce qui concerne leurs biens, est fixée au 28 février 2023; DIT que chaque partie perdra l’usage du nom de son conjoint à l’issue du divorce ; ATTRIBUE à Madame [B] [V] le droit au bail du logement ayant constitué le domicile conjugal,sis [Adresse 4] - [Localité 6] sous réserve des droits du propriétaire; RAPPELLE que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux, qui ne prennent effet qu’à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l’un des époux, et des dispositions à cause de mort, accordées par un époux envers l’autre par contrat de mariage ou pendant l’union ; INVITE les parties à procéder à l’amiable aux opérations de compte, liquidation et partage de leur régime matrimonial, au besoin en s’adressant au notaire de leur choix et, en cas de litige, à saisir le juge aux affaires familiales par assignation en partage selon les règles définies aux articles 1360 et suivants du code de procédure civile, DÉBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; DIT que chacune des parties conservera la charge de ses propres dépens ; DIT n’y avoir lieu à ordonner l’exécution provisoire; RAPPELLE que la présente décision doit être signifiée par commissaire de justice par la partie demanderesse à l’autre partie, et qu’à défaut elle ne sera pas susceptible d’exécution forcée ; RAPPELLE que la présente décision est susceptible d’appel dans le mois suivant la signification par voie de commissaire de justice, et ce, auprès du greffe de la cour d’appel de Paris ; LE GREFFIER, LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES.
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N° RG 24/07813 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZPNR INJONCTION DE MEDIATION MEDIATION TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 1ERE CHAMBRE CIVILE N° RG 24/07813 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZPNR N° de Minute : 2024/00 AFFAIRE : [G] [Y] C/ [H] [Z], [E] [Z] Copie Délivrée le : à Avocats : Me Albane DEMPTOS-JOURNU la SELARL FLORENCE DASSONNEVILLE - HENRI ARAN UMEDCAB (par mail) ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT Le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE Nous, Caroline RAFFRAY, Vice-Présidente, Juge de la Mise en Etat de la 1ERE CHAMBRE CIVILE, Assistée de Madame Hassna AHMAR-ERRAS, adjoint administratif faisant fonction de Greffier. ORDONNANCE RENDUE SANS DEBATS Vu la procédure entre : DEMANDERESSE Madame [G] [Y] née le 04 Mai 1943 à ARÈS 55 route du Cap Ferret Grand Piquey 33950 LEGE CAP FERRET représentée par Maître Henri ARAN de la SELARL FLORENCE DASSONNEVILLE - HENRI ARAN, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant DEFENDEURS Madame [H] [Z] née le 31 Mars 1963 à BORDEAUX 51 rue Meslay 75003 PARIS représentée par Me Albane DEMPTOS-JOURNU, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant Monsieur [E] [Z] né le 14 Mai 1949 à PESSAC 40 rue de la Garessne 33370 ARTIGUES PRES BORDEAUX représenté par Me Albane DEMPTOS-JOURNU, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant Vu les articles 127-1 et 131-1 du code de procédure civile, Il apparaît qu’une mesure de médiation judiciaire pourrait être de nature à faciliter le règlement de ce litige. Il semble donc être de l’intérêt des parties de recourir à cette mesure qui leur offre la possibilité de parvenir à une solution rapide, peu onéreuse de leur litige et conjointement décidée. Compte tenu des explications nécessaires à une prise de décision éclairée de recourir à une médiation, il convient de commettre un médiateur qui sera désigné par l’association U.M.E.D.C.A.B pour informer gratuitement les parties sur l’objet, le déroulement, l’issue et le coût d’une mesure de médiation et recueillir leur accord éventuel sur une telle mesure. Dans l’hypothèse où toutes les parties donneraient au médiateur un accord écrit à la médiation, celui-ci pourra commencer ses opérations de médiation dès le versement de la provision directement entre ses mains. La désignation du médiateur prendra effet le jour de la réception entre ses mains de la provision, dont il avisera immédiatement le service du greffe de la 1ère chambre civile par mail à l’adresse suivante : civil1.chambre1.tj-bordeaux@justice.fr. PAR CES MOTIFS - FAISONS INJONCTION aux parties de rencontrer un médiateur qui sera désigné par l’association U.M.E.D.C.A.B (correspondance@umedcab.fr) pour un rendez-vous d’information gratuit sur l’objet, le déroulement, l’issue et le coût d’une mesure de médiation, - DISONS que l’association U.M.E.D.C.A.B informera le service du greffe de la 1ère chambre civile du nom du médiateur désigné, par message électronique à l’adresse suivante : civil1.chambre1.tj-bordeaux@justice.fr, - ENJOIGNONS aux conseils des parties de communiquer au médiateur, sans délai et à première demande de sa part, les coordonnées de leur clients respectifs (adresse, téléphone, adresse électronique) aux fins de mise en oeuvre de la réunion d’information, - RAPPELONS que ce rendez-vous est obligatoire et gratuit et peut se faire en visioconférence en cas d’impossibilité d’une rencontre en présentiel, - DISONS que le médiateur informera l’association U.M.E.D.C.A.B et le service du greffe de la 1ère chambre civile par message électronique à l’adresse suivante : civil1.chambre1.tj-bordeaux@justice.fr : - de la mise en oeuvre de cette diligence à l’issue de sa mission, et, aux fins de vérification de l’exécution de la présente injonction, précisera l’identité et la qualité des personnes s’étant présentées au rendez-vous d’information, - de l’accord des parties de recourir à une médiation judiciaire, et transmettra l’accord formalisé par écrit et daté à l’association U.M.E.D.C.A.B et à la juridiction par message électronique à l’adresse suivante : civil1.chambre1.tj-bordeaux@justice.fr dans les 24 heures, - ou de l’accord des parties de recourir à une médiation conventionnelle, le médiateur pouvant dans ce cas commencer immédiatement la médiation, - DISONS que la mission d’information du médiateur prend fin à l’expiration d’un délai de 6 semaines à compter de la date de la présente ordonnance, - ORDONNONS une médiation judiciaire en cas d’accord des parties sur une mesure de médiation, - DESIGNONS pour y procéder le médiateur ayant réalisé l’information relative à la médiation, - DISONS que la mission de médiation débutera, pour une durée de 3 mois renouvelable une fois, à compter du jour de la 1ère réunion de médiation, - DISONS que la durée de la médiation pourra, le cas échéant, être prorogée, avec l’accord des parties, pour une période de trois mois, à la demande du médiateur qui précisera la date de la première réunion, - FIXONS la provision à valoir sur la rémunération du médiateur à la somme de 800 euros TTC plus 100 euros de frais de dossier, qui devra être versée, après répartition à parts égales entre les parties sauf meilleur accord entre elles, par chacune des parties entre les mains du médiateur au plus tard lors du premier entretien de médiation, à peine de caducité de la désignation du médiateur, sous réserve du bénéfice de l’aide juridictionnelle, - DISONS que la partie éventuellement bénéficiaire de l’aide juridictionnelle sera dispensée de ce règlement en application de l’article 22-2 alinéa 3 de la loi du 8 février 1995, étant rappelé que la rétribution du médiateur relevant de l’aide juridictionnelle est fixée par le magistrat taxateur dans les conditions et plafonds fixés par les articles 99 et 11 du décret n°2020-1717 du 28 décembre 2020, - DISONS que les séances de médiation se dérouleront dans les locaux professionnels du médiateur ou en tout autre lieu convenu avec les parties, ou par visio conférence avec l’accord des parties, - DISONS que dans le cas d’une médiation longue ou de frais élevés exposés , le médiateur pourra soumettre aussitôt qu’elle apparaîtra justifiée, au tribunal, avec l’accord des parties, une demande tendant à la fixation d’un complément de rémunération, - DISONS que le complément de rémunération ainsi fixé sera provisionné entre les mains du médiateur, - DISONS que le médiateur informera la juridiction à l’adresse électronique par message électronique à l’adresse suivante : civil1.chambre1.tj-bordeaux@justice.fr de l’issue de la médiation en ce que les parties sont parvenues ou non à trouver une solution au litige qui les oppose, - DISONS qu’en cas d’accord, les parties pourront saisir le juge de la mise en état pour faire homologuer l’accord issu de la médiation, - RENVOYONS l’affaire à l’audience de mise en état du 28 novembre 2024 pour les conclusions des défendeurs si les parties ne sont pas entrées en médiation, - DISONS que la présente ordonnance sera notifiée aux parties et à l’U.M.E.D.C.A.B par le greffe, - RÉSERVONS les dépens. La présente décision est signée par Madame RAFFRAY, Vice-Présidente et Madame Hassna AHMAR-ERRAS, adjoint administratif faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LE JUGE DE LA MISE EN ETAT
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Tribunal judiciaire
[ "24/00492" ]
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Autre
2024-09-26
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24/00492
Tribunal judiciaire d'Évreux
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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CTX Gal inf/= 10 000€
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5AB
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TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVREUX [Adresse 5] [Localité 2] RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS, Minute n° N° RG 24/00492 - N° Portalis DBXU-W-B7I-HWWA Société MON LOGEMENT 27 C/ [F] [Y] JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D'EVREUX Mis à disposition au greffe en vertu de l'article 450 du Code de procédure civile le 26 Septembre 2024 et signé par Thierry ROY, Juge des contentieux de la protection et Valérie DUFOUR, Greffier DEMANDERESSE : SAEM MON LOGEMENT 27 [Adresse 1] [Localité 2] représentée par le cabinet RSD AVOCATS , avocat au barreau de l' EURE, DÉFENDEUR : Monsieur [F] [Y] [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 3] comparant en personne DÉBATS à l'audience publique du : 05 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Juge des contentieux de la protection : Thierry ROY Greffier : Catherine POSE JUGEMENT : - contradictoire, rendu publiquement et en premier ressort Copies certifiées conformes délivrées le : Copie exécutoire délivrée le : à : Exposé du présent litige : La SAEM MON LOGEMENT 27 a donné à bail à Monsieur [F] [Y] un appartement à usage d’habitation situé [Adresse 4] par contrat du 07 octobre 2022 moyennant un loyer mensuel total de 532,10 euros, charges incluses. Des loyers étant demeurés impayés, la société MON LOGEMENT 27 a fait signifier à la partie défenderesse un commandement de payer visant la clause résolutoire le 24 mai 2023 ; puis elle a fait assigner Monsieur [F] [Y] devant le Juge des Contentieux de la Protection près le Tribunal Judiciaire d'EVREUX par acte d'huissier du 17 avril 2024, pour obtenir notamment la résiliation du contrat, son expulsion et sa condamnation au paiement de l'arriéré locatif. A l’audience du 05 juin 2024, La société MON LOGEMENT 27, représentée par son conseil, a actualisé le montant de la dette locative et s'en est référé à son acte introductif d'instance ; Elle a ainsi sollicité du tribunal de voir : condamner le locataire à lui payer la somme actualisée de 4.574,22 euros due au titre d'arriérés de loyer au 03 juin 2024,condamner le locataire à lui payer les loyers à compter de cette date jusqu'au jour de la résiliation du bail,condamner le locataire à lui payer une somme égale au loyer courant, augmentée des charges éventuelles et indexée sur les variations prévues au bail et ce jusqu'à la libération des lieux,constater par le jeu de la clause de résiliation de plein droit ou au besoin prononcer pour défaut de paiement des loyers, en application des articles 7 a) et 24 de la Loi n°89-462 du 6 juillet 1989, et des articles 1728 et 1134 et suivants du Code Civil, la résiliation du bail consenti dans les termes sus-énoncés, portant sur un appartement à usage d’habitation situé [Adresse 4],dire en conséquence, que le locataire sera tenu de laisser libre de sa personne, de ses biens et de tous occupants de son chef, l'appartement et de lui remettre les clés après avoir satisfait à ses obligations de locataire sortant,dire que faute par lui de ce faire, il y sera contraint par toutes voies et moyens de droit, au besoin avec l'assistance de la force publique et sous astreinte de 20 euros par jour de retard,condamner le locataire à lui payer la somme de 500 euros au titre de l'article 700 du Code de Procédure Civile,condamner le locataire aux entiers dépens qui comprendront le coût du commandement. Par ailleurs, elle a indiqué s’opposer à un éventuel octroi de délais de paiement. Monsieur [F] [Y], bien qu’ayant reçu signification de l’assignation à étude, a comparu, a indiqué avoir réglé a somme de 450,00 euros le 02 juin 2024 et a sollicité le bénéfice de la suspension des effets de la clause résolutoire et de délais de paiement. Aucun diagnostic social et financier n’a été reçu au greffe avant l’audience. L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. Motifs de la décision : I. SUR LA RESILIATION, L'EXPULSION ET LA DEMANDE D'ASTREINTE : sur la recevabilité de l'action : Une copie de l’assignation a été notifiée à la préfecture de l'Eure par la voie électronique le 18 avril 2024, soit au moins six semaines avant l’audience, conformément aux dispositions de l’article 24 III de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989. Par ailleurs, elle justifie avoir saisi la CCAPEX le 24 janvier 2023, soit au moins six semaines avant la délivrance de l'assignation le 17 avril 2024, conformément aux dispositions de l’article 24 II de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989. L’action est donc recevable. sur le bien-fondé de la demande : L'article 24 I de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989 prévoit que "toute clause prévoyant la résiliation de plein droit du contrat de location pour défaut de paiement du loyer ou des charges aux termes convenus ou pour non-versement du dépôt de garantie ne produit effet que deux mois après un commandement de payer demeuré infructueux". Le contrat de bail contient une clause résolutoire (article 14 pages 11 et 12 des conditions générales annexées au contrat, signées par les parties) et la bailleresse a fait délivrer un commandement de payer visant cette clause à Monsieur [F] [Y] le 24 mai 2023 pour un montant en principal de 1.596,39 euros. Il ressort de l'historique du compte que ce commandement est demeuré infructueux plus de deux mois, de sorte qu’il y a lieu de constater que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire contenue dans le bail étaient réunies à la date du 25 juillet 2023. L'expulsion de Monsieur [F] [Y] sera ordonnée en conséquence. Il n'apparaît en revanche pas nécessaire d'assortir d'une astreinte l'obligation de quitter les lieux. En effet, la condamnation au paiement d'une indemnité mensuelle d'occupation, de nature à réparer le préjudice subi par la société bailleresse, satisfait déjà l'objectif assigné à l'astreinte en cette matière par l'article L.421-2 du code des procédures civiles d'exécution. II. SUR LA DEMANDE DE CONDAMNATION AU PAIEMENT DE LOYERS ET INDEMNITE D'OCCUPATION : Aux termes de l'article 7 a) de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989, le locataire est obligé de : "payer le loyer et les charges récupérables aux termes convenus" La société MON LOGEMENT 27 produit un décompte démontrant que Monsieur [F] [Y] reste devoir, après soustraction des frais de poursuites (122,82 euros + 1,93 euros – 84,32 euros) et des «pénalités enquête peuplement» (5 X 7,62 euros soit 38.10 euros) non justifiés et/ou le cas échéant déjà compris dans les dépens, la somme de 4.495,69 euros à la date du 03 juin 2024. Ce décompte inclut une dernière ligne débitrice de 183,67 euros (Provisions générales) en date du 31 mai 2024 et une dernière ligne créditrice de 71,00 euros (Rappel APL) le 19 avril 2024. Monsieur [F] [Y] ne conteste aucunement le principe de la dette mais justifie d’un règlement d’un montant de 450,00 euros au 02 juin 2024. Monsieur [F] [Y] sera par conséquent condamné au paiement de la somme de 4.045,69 euros (terme de mai 2024 inclus) correspondant : aux arriérés locatifs exigibles jusqu'au 25 juillet 2023, date d'acquisition de la clause résolutoire ;à l'indemnité d'occupation due à compter de cette date et jusqu'au terme de mai 2024, correspondant au dernier terme du décompte. Monsieur [F] [Y] sera également condamné au paiement d'une indemnité mensuelle d’occupation à compter du mois de juin 2024 jusqu’à la date de la libération effective et définitive des lieux. Cette indemnité mensuelle d'occupation sera fixée au montant du loyer et des charges, tel qu'il aurait été si le contrat s'était poursuivi, afin de réparer le préjudice découlant pour le demandeur de l'occupation indue de son bien et de son impossibilité de le relouer. III. SUR LES DELAIS DE PAIEMENT : L'article 24 V de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989 dispose que «le juge peut, même d'office, accorder des délais de paiement dans la limite de trois années, (...) au locataire en situation de régler sa dette locative. (...) Pendant le cours des délais ainsi accordés, les effets de la clause de résiliation de plein droit sont suspendus. (...) Si le locataire se libère dans le délai et selon les modalités fixées par le juge, la clause de résiliation de plein droit est réputée ne pas avoir joué ; dans le cas contraire, elle reprend son plein effet". En l'espèce, Hormis le règlement d’un montant de 450,00 euros effectué le 02 juin 2024, Monsieur [F] [Y] s’est abstenu de tout règlement depuis le 29 décembre 2023. Ce règlement ne peut constituer, à lui seul, une reprise du paiement du loyer et des charges courants, du fait qu’il est d’un montant inférieur au loyer résiduel s’élevant à la somme de 530,35 euros. En conséquence, il ne saurait bénéficier de la suspension des effets de la clause résolutoire. Monsieur [F] [Y] propose de régler une somme de 800,00 euros en sus du loyer courant pour apurer l’arriéré. Or, celui-ci indique percevoir une indemnisation de la part de FRANCE TRAVAIL d’un montant de 988,00 euros par mois. Il ne peut raisonnablement payer une contribution alimentaire à l’égard de son enfant à hauteur de 120,00 euros par mois et assurer de manière pérenne l’apurement de l’arriéré en sus du paiement du loyer résiduel. Le tribunal se trouve par voie de conséquence dans l’impossibilité de lui accorder des délais de paiement. IV.Sur les demandes accessoires : Monsieur [F] [Y] partie perdante, supportera la charge des dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer, de l’assignation et de sa notification à la préfecture. Au regard de la situation respective des parties, il apparaît inéquitable de condamner, Monsieur [F] [Y] sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile. Conformément à l'article 514 du Code de procédure civile, l'exécution provisoire est de droit. PAR CES MOTIFS, Le juge des contentieux de la protection statuant après débats en audience publique, par mise à disposition au greffe, DECLARE recevable l'action de la société MON LOGEMENT 27 ; CONSTATE que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire figurant au bail conclu le 07 octobre 2022, entre d'une part la société MON LOGEMENT 27 et d'autre part Monsieur [F] [Y] concernant un appartement à usage d’habitation situé [Adresse 4], sont réunies à la date du 25 juillet 2023 et que le contrat est résilié à cette date ; ORDONNE en conséquence à Monsieur [F] [Y] de libérer les lieux et de restituer les clés dans le délai de quinze jours à compter de la signification du présent jugement ; DIT qu’à défaut pour Monsieur [F] [Y] d’avoir volontairement libéré les lieux et restitué les clés dans ce délai, la société MON LOGEMENT 27 pourra, deux mois après la signification d’un commandement de quitter les lieux, faire procéder à son expulsion ainsi qu’à celle de tous occupants de son chef, y compris le cas échéant avec le concours d’un serrurier et de la force publique ; CONDAMNE Monsieur [F] [Y] à verser à la société MON LOGEMENT 27 la somme de 4.045,69 euros à titre de loyers et indemnités d'occupation (terme de mai 2024 inclus) ; CONDAMNE Monsieur [F] [Y] à verser à la société MON LOGEMENT 27 une indemnité d'occupation mensuelle égale au montant du loyer mensuel révisé, augmentée des charges et indexée sur les variations prévues au bail, qui auraient été payés en cas de non résiliation du bail, à compter du mois de juin 2024 et jusqu’à la date de la libération effective et définitive des lieux ; CONDAMNE Monsieur [F] [Y] aux dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer, de l’assignation et de sa notification à la préfecture ; DEBOUTE les parties de toutes demandes plus amples ou contraires ; RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit ; En foi de quoi le présent jugement a été signé par le Président et le Greffier LE PRESIDENT                                                                              LE GREFFIER
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MINUTE N° 24/00325 JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 N° RG 21/00093 - N° Portalis DB3J-W-B7F-FLKK AFFAIRE : [T] [M] C/ CPAM DE LA VIENNE TRIBUNAL JUDICIAIRE de POITIERS PÔLE SOCIAL AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 DEMANDERESSE Madame [T] [M], née le 23 Août 1971,demeurant 85 rue de la Matauderie - 86280 SAINT-BENOIT, représentée par Maître Charline POIRATON, avocate au barreau de POITIERS ; DÉFENDERESSE CAISSE PRIMAIRE D'ASSURANCE MALADIE DE LA VIENNE dont le siège est sis 41 rue du Touffenet - 86043 POITIERS CEDEX 9, représentée par Madame [H] [I], munie d'un pouvoir ; DÉBATS A l’issue des débats en audience publique le 18 juin 2024, le tribunal a indiqué que le jugement sera prononcé par mise à disposition au Greffe le 26 septembre 2024. COMPOSITION DU TRIBUNAL PRÉSIDENT : Jocelyn POUL, ASSESSEUR : Céline SCHWEBEL, représentant les employeurs, ayant uniquement voix consultative en l'absence de M. Francis FERNANDEZ, représentant les salariés, empêché, GREFFIER, lors des débats et de la mise à disposition au greffe : Olivier PETIT. LE : 26/09/2024 Notification à : - [T] [M] - CPAM DE LA VIENNE Copie simple : - Me Charline POIRATON EXPOSÉ DU LITIGE Madame [T] [M] a été employée par la société COFAQ du 16 juin 2000 au 6 mai 2021 en qualité d'aide comptable, et est assurée sociale affiliée à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Vienne (CPAM). Le 26 août 2020, l'employeur de Madame [M] a adressé à la CPAM une déclaration d'accident du travail pour des faits du 12 février 2020, portés à sa connaissance le 8 août 2020, assortie d'une lettre de réserves. Le certificat médical initial établi par le Docteur [F] [X] le 8 août 2020 mentionnait également : « syndrome anxio-dépressif ». Par courrier en date du 23 novembre 2020, la CPAM de la Vienne a notifié à Madame [M] une décision de refus de prise en charge de son accident du 12 février 2020 au titre de la législation sur les risques professionnels pour « absence de fait accidentel ». Par courrier en date du 16 décembre 2020, Madame [M] a saisi la Commission de Recours Amiable (CRA) de la CPAM de la Vienne en contestation de cette décision de refus de prise en charge. Par décision en date du 11 février 2021, notifiée le 25 février suivant, la CRA de la CPAM de la Vienne a rejeté cette contestation. Par lettre recommandée avec avis de réception en date du 17 avril 2021, Madame [T] [M] a formé un recours en contestation de cette décision devant le Tribunal judiciaire de Poitiers. Par ordonnance du 21 novembre 2023, le juge de la mise en état a organisé les échanges de conclusions et pièces entre les parties, et a fixé la date de clôture des débats au 10 juin 2024 ainsi que les plaidoiries à l'audience du 18 juin 2024. A cette audience, les parties ont donné leur accord pour que le tribunal statue à juge unique en l’absence de l’un des assesseurs le composant. Madame [T] [M], représentée par son conseil, a demandé au Tribunal de : La juger recevable et bien fondée en ses demandes ;Juger que son accident du 12 février 2020 doit être pris en charge au titre de la législation professionnelle ;En conséquence, annuler la décision prise par la CPAM de la Vienne de refus de prise en charge de son accident du travail au titre de la législation professionnelle ;Condamner la CPAM de la Vienne à lui payer la somme de 2.000 € en application de l'article 700 du code de procédure civile ; Il sera renvoyé à ses conclusions responsives et récapitulatives reçues au greffe le 22 mai 2024 pour un plus ample exposé des moyens, conformément à l’article 455 du code de procédure civile. En défense, la CPAM de la Vienne, valablement représentée, a conclu au débouté. Il sera renvoyé à ses conclusions reçues au greffe le 3 mai 2024 pour un plus ample exposé des moyens, conformément à l’article 455 du code de procédure civile. A l'issue des débats, la décision a été mise en délibéré au 26 septembre 2024, par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la matérialité de l'accident de Madame [T] [M] Conformément aux termes de l'article L 411-1 du code de la sécurité sociale : « est considéré comme accident du travail, quelle qu'en soit la cause, l'accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d'entreprise ». Il en résulte que, pour caractériser un accident du travail, l'assuré doit démontrer avoir subi un événement ou une série d'événements anormaux survenus à des dates certaines par le fait ou à l'occasion du travail, et dont il est résulté une lésion corporelle ou psychique. A ce titre, la qualification d'accident du travail doit être écartée lorsque la date d'apparition de la lésion est incertaine et que l'affection est apparue progressivement, notamment lorsque le trouble s’inscrit dans le cadre de relations de travail dégradées depuis plusieurs mois. En l'espèce, Madame [T] [M] était salariée de la société COFAQ depuis 2000, soit 20 années d’ancienneté au jour des faits. Elle indique dans plusieurs documents, notamment dans le questionnaire de la CPAM et dans le courrier de saisine de la CRA, qu’elle a été conviée, le 12 février 2020, à un « entretien surprise dans le bureau du directeur général, en présence de 3 cadres dirigeants » pendant lequel elle aurait subi des « pressions, cris et séquestration » ayant entrainé chez elle un « choc émotionnel ». Elle dit avoir été contrainte de quitter le bureau face au refus de son employeur d’appeler les pompiers alors que son état de santé s’était dégradé. Le docteur [B] [L], médecin généraliste, atteste le 21 février 2020 avoir examiné cliniquement Madame [M] le jour-même pour un « état anxieux réactionnel à conflit professionnel », après l’avoir « vue le 12/02/2020 pour état anxieux aigu ». Dans une attestation du 17 septembre 2021, elle certifie que Madame [M] n’avait jamais présenté de motifs de consultation pour symptômes dépressifs ou psychologiques depuis le début de leur collaboration, le 2 mai 2011, jusqu’au 12 février 2020. Le certificat médical initial fait état d'un « syndrome anxio-dépressif ». De surcroît, il ressort d'un courrier du 17 juillet 2020 du docteur [E] [P], médecin du travail, qu’après avoir vu Madame [M], il analyse que « les arrêts peuvent être considérés suite à un accident de travail, car le point déclenchant aurait été un entretien dans son entreprise pour avec plusieurs responsables ». A ce titre, dans sa décision du 25/01/2021, le médecin du travail a considéré que l'état de santé de la salariée faisait obstacle à tout reclassement dans un emploi au sein de l'entreprise. Un courrier du 13 février 2020 de Monsieur [G] [Z], directeur général de la société COFAQ, adressé à Madame [M], rappelle le déroulé des faits. Il confirme qu’une réunion s’est tenue le 12 février 2020 en sa présence, ainsi que celle de la Directrice des ressources humaines, du Directeur administratif et financier, et d’une collègue de la requérante avec qui elle était en désaccord sur le partage du traitement d’une boite mail, afin de régler ce litige. Ce courrier expose que Madame [M] a quitté la réunion en pleurs, sans l’accord du directeur général, et n’a pu reprendre sa journée de travail : « votre état émotionnel ne vous permettait pas de rester à votre poste de travail ». Dans son attestation du 1er septembre 2020, il a ajouté que cette réunion avait été organisée le jour même en début de matinée, ce qui tend à démontrer que Madame [M] n’en avait pas été préalablement informée. Il y a également fait état de ce qu’il a tenté verbalement de s’opposer à son départ en même temps qu’il lui demandait de se calmer. Enfin, contrairement à ses affirmations selon lesquelles cette dernière s’était immédiatement emportée face à ses explications sans raison compréhensible, l’attestation de Madame [A] [W], directrice des ressources humaines, précise qu’une « discussion tendue » a eu lieu entre Madame [M] et sa collègue, avant qu’elle quitte le bureau en pleurs. De ces différents éléments, il résulte que Madame [M] a, au minimum, été conviée à une réunion à laquelle elle ne s’attendait pas, en présence de trois dirigeants et d’une collègue avec laquelle elle se trouvait en litige, et avec qui elle a alors eu un échange difficile, avant de quitter la salle en pleurs et contre les ordres de son supérieur, dans un état émotionnel ne lui permettant pas de rester sur son lieu de travail et médicalement analysé en syndrome anxio-dépressif dont elle ne souffrait pas antérieurement. Le caractère anormal de cette réunion, par la façon dont elle a été organisée et son déroulé, ayant eu lieu à une date certaine, constitue un fait accidentel soudain et ayant causé des lésions psychiques à Madame [M]. En conséquence, l’accident de Madame [T] [M] du 12 février 2020 relève de la législation sur les risques professionnels. Sur les frais irrépétibles et les dépens Madame [T] [M] étant bien fondée en son action, la CPAM de la Vienne sera condamnée à lui verser la somme de 1.080 € au titre de l'article 700 du Code de procédure civile, ainsi qu’aux dépens. PAR CES MOTIFS Le Tribunal judiciaire, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, DECLARE que l’accident de Madame [T] [M] du 12 février 2020 relève de la législation sur les risques professionnels ; CONDAMNE la Caisse primaire d’assurance maladie de la Vienne à verser à Madame [T] [M] la somme de 1.080 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE la Caisse primaire d’assurance maladie de la Vienne aux dépens. Ainsi dit et jugé les jour, mois et an susdits. Le Greffier Le Président, Olivier PETIT Jocelyn POUL
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Tribunal judiciaire
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Autre
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24/01745
Tribunal judiciaire de Nantes
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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Juge libertés & détention
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N° RC 24/01745 Minute n° _____________ Soins psychiatriques relatifs à M. [M] [S] ________ HOSPITALISATION A LA DEMANDE D'UN TIERS (en URGENCE) MINUTES DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES __________________________________ ORDONNANCE DU JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION DU 27 Septembre 2024 ____________________________________ Juge des libertés et de la détention : Marie-Sygne BUNOT-ROUILLARD Greffière : Claire HALES-JENSEN Débats à l’audience du 26 Septembre 2024 au CH UNIVERSITAIRE [1] DEMANDEUR : CH UNIVERSITAIRE DE [1] : Comparant en la personne de Mme [X] DÉFENDEUR : Personne bénéficiant des soins : M. [M] [S] Comparant et assisté par Me Oona AH-THION, avocat au barreau de NANTES, commis d’office, Actuellement hospitalisé au CH UNIVERSITAIRE DE [1] Tiers demandeur à la mesure initiale de soins : Madame [D] [K] en sa qualité d’épouse Comparante Ministère Public : non comparant, avisé Observations écrites de Mme [P], en date du 25/09/24 Nous, Marie-Sygne BUNOT-ROUILLARD, Vice-Présidente, juge des libertés et de la détention, chargée du contrôle des mesures privatives et restrictives de libertés prévues par le Code de la Santé Publique, assisté de Claire HALES-JENSEN, Greffière, statuant en audience publique, Vu l’acte de saisine émanant de Monsieur le Directeur du CH UNIVERSITAIRE DE [1] en date du 23 Septembre 2024, reçu au Greffe le 23 Septembre 2024, concernant M. [M] [S] et tendant à la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète dont cette personne fait l’objet sur le fondement des articles L 3212-1 et suivants du Code de la santé publique, Vu les articles L 3211-1, L 3211-12-1 et suivants et R 3211-7 et suivants du Code de la santé publique, Vu les avis et pièces transmises par le directeur de l’établissement, Vu les convocations régulières à l’audience du 26 Septembre 2024 de M. [M] [S], de son conseil, du directeur du CH UNIVERSITAIRE DE [1], de Monsieur [D] [K] et les avis d’audience donnés au Procureur de la République, EXPOSÉ DE LA SITUATION : [M] [S] a été admis en hospitalisation complète sans son consentement sur décision du directeur de l’établissement de santé selon la procédure prévue à l’article L.3212-3 du Code de la santé publique et à la demande d’un tiers en urgence en raison d'un risque grave d'atteinte à l'intégrité du patient, à compter du 17 septembre 2024 avec maintien en date du 19 septembre 2024. Par requête reçue au greffe le 23 septembre 2024, le directeur de l’établissement a saisi le juge aux fins de poursuite de la mesure d’hospitalisation complète à l’égard de [M] [S]. Les parties ont été convoquées à l’audience et les avis adressés. Le procureur de la République a fait connaître son avis tendant au maintien de la mesure par observations écrites en date du 25 septembre 2024. A l’audience, la représentante du directeur de l’établissement soutient sa requête et objecte aux moyens soulevés en défense : - reprenant la teneur du certificat médical initial, que l’urgence était caractérisée même si les mises en danger n’étaient pas davantage décrites ; - que s’agissant d’un avis psychiatrique du 23 septembre 2024 entrant dans le délai légal, il ne pouvait être considéré comme trop ancien ; et s’en est rapportée à l’appréciation du juge s’agissant des conditions de la notification de la décision d’admission. [D] [S], tiers demandeur, explique les circonstances l’ayant amenée à demander cette hospitalisation et l’importante difficulté de sonépoux à aller vers le soin, a indiqué s’en remettre à l’avis des psychiatres pour la poursuite de la prise en charge de ce dernier tout en soulignant que dans l’immédiat il n’y avait pas de relais en place à l’extérieur et qu’une sortie progressive lui paraissait souhaitable. [M] [S] expose qu’il sait depuis plusieurs décennies qu’il souffre de psychose maniaco- dépressive mais qu’il n’a pas poursuivi la prise en charge ces dernières années, qu’ayant de nombreuses occupations, il s’est trouvé un peu en sur-activité, que le traitement qu’il a reçu d’emblée l’avait laissé « stone » pendant deux jours, qu’il souhaite désormais rentrer à son domicile pour poursuivre les soins avec un psychiatre ainsi que le traitement nécessaire. Le conseil de [M] [S] demande la main-levée de la mesure d’hospitalisation complète en raison : - de l’irrégularité de la procédure de soins psychiatriques sans consentement, aux motifs : - que si la notification de la décision d’admission était indiquée comme impossible le 17 septembre 2024 en raison de la l’état de sédation dans lequel [M] [S] se trouvait, elle aurait dû être tentée à nouveau plus tard ; - que le certificat médical initial ne caractérisait ni la nécessité d’une hospitalisation complète, ni les conditions de l’urgence ; - que le certificat médical des 72 heures était prématuré et l’avis psychiatrique trop ancien et insuffisant au regard tant de la description de symptomatologie que s’agissant du consentement ; - au fond : de sa conscience de ses troubles et de son accord pour un suivi comme par le passé. L’indication est donnée que l’affaire est mise en délibéré au 27 septembre 2024 (mise à disposition au greffe). MOTIFS DE LA DECISION : Selon l’article L.3212-1 du Code de la santé publique, une personne atteinte de troubles psychiques ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement de santé que lorsque deux conditions sont réunies : - ses troubles psychiques rendent impossible son consentement, - son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge en hospitalisation à temps partiel, ou sous la forme d’un programme de soins ambulatoires ou à domicile. Les dispositions de l’article L.3211-12-1 du même Code exigent que la poursuite au-delà de douze jours de l’hospitalisation sans son consentement d’un patient fasse l’objet d’un examen par le Juge saisi par le directeur de l’établissement, s’agissant d’une hospitalisation à la demande d’un tiers et en urgence au visa d’un risque grave d’atteinte à l’intégrité du patient. L’article R.3211-24 dispose d’ailleurs que l’avis médical joint à la saisine du juge doit décrire avec précision les manifestations des troubles mentaux dont est atteinte la personne qui bénéficie de soins psychiatriques et les circonstances particulières qui, toutes deux, rendent nécessaire la poursuite de l'hospitalisation complète au regard des conditions posées par l’article L. 3212-1 précité. Le juge contrôle donc la régularité formelle de l’ensemble de la procédure de soins psychiatriques sans consentement sous la forme de l’hospitalisation complète et la réunion des conditions de fond de cette dernière au regard de sa nécessité et de la proportionnalité de la privation de liberté ainsi imposée à la personne hospitalisée. Sur la régularité de la procédure : Sur l’irrégularité de la procédure résultant des conditions de notification des décisions prises à son égard : L’article L3211-3 du Code de la santé publique dispose que : “ Lorsqu'une personne atteinte de troubles mentaux fait l'objet de soins psychiatriques en application des dispositions des chapitres II et III du présent titre ou est transportée en vue de ces soins, les restrictions à l'exercice de ses libertés individuelles doivent être adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en œuvre du traitement requis. En toutes circonstances, la dignité de la personne doit être respectée et sa réinsertion recherchée. Avant chaque décision prononçant le maintien des soins en application des articles L. 3212-4, L. 3212-7 et L. 3213-4 ou définissant la forme de la prise en charge en application des articles L. 3211-12-5, L. 3212-4, L. 3213-1 et L. 3213-3, la personne faisant l'objet de soins psychiatriques est, dans la mesure où son état le permet, informée de ce projet de décision et mise à même de faire valoir ses observations, par tout moyen et de manière appropriée à cet état. En outre, toute personne faisant l'objet de soins psychiatriques en application des chapitres II et III du présent titre ou de l'article 706-135 du code de procédure pénale est informée : a) Le plus rapidement possible et d'une manière appropriée à son état, de la décision d'admission et de chacune des décisions mentionnées au deuxième alinéa du présent article, ainsi que des raisons qui les motivent ; b) Dès l'admission ou aussitôt que son état le permet et, par la suite, à sa demande et après chacune des décisions mentionnées au même deuxième alinéa, de sa situation juridique, de ses droits, des voies de recours qui lui sont ouvertes et des garanties qui lui sont offertes en application de l'article L. 3211-12-1. L'avis de cette personne sur les modalités des soins doit être recherché et pris en considération dans toute la mesure du possible. (...) ” Il en résulte : - d’une part, que tout délai pris pour l’information de la personne hospitalisée sans son consentement concernant tant la décision d’admission, de maintien ou de réadmission que les droits ouverts ou maintenus doit être justifié au regard de son état, soit par mention sur l’imprimé de notification, soit au regard des certificats médicaux figurant au dossier ; - d’autre part que l'irrégularité tirée du retard pris dans cette information non justifié porte nécessairement et concrètement atteinte aux droits de la personne hospitalisée sans son consentement puisque celle-ci, non informée de la décision et par là même des éventuels recours possibles comme de ses droits, se retrouve de fait placée dans l’impossibilité de les faire utilement valoir. Une telle atteinte aux droits de la personne hospitalisée sans son consentement entache alors la procédure d’irrégularité et impose la main-levée de la mesure, nonobstant les certificats médicaux précis et circonstanciés qui auraient pu en justifier la poursuite. En outre, dès lors qu'il est indiqué que l'état de santé de la personne hospitalisée sans son consentement ne permettait pas cette notification, une telle mention doit nécessairement être corroborée par les éléments médicaux versés aux débats puisqu’elle justifie une absence de remise des documents en cause comportant l'ensemble des informations déjà spécifiées. A défaut, il s'agit d'une absence de notification et, pour les motifs ci-dessus développés, il est dès lors porté nécessairement et concrètement atteinte aux droits de la personne hospitalisée sans son consentement, en sorte qu’une telle atteinte entache alors la procédure d’irrégularité et impose la main-levée de la mesure, nonobstant les certificats médicaux précis et circonstanciés qui auraient pu en justifier la poursuite. En l'espèce, il est indiqué sur l’imprimé de notification à [M] [S] de la décision d'admission du 17 septembre 2024 que ce même jour, « son état psychique ainsi que la sédation ne lui permett(ai)ent pas une compréhension éclairée du document », en sorte qu’il n’a pas été procédé à cette notification. Dès lors qu’un état de sédation était constaté qui ne constitue pas une symptomatologie mais un effet transitoire du traitement administré et qu’il n’est pas possible de déterminer à quel état psychique il est fait référence compte-tenu de l’état décrit dans le certificat médical initial et la sédation intervenue ensuite, les conditions de cette notification affectent la régularité de la procédure et, en conséquence, la mainlevée ne peut qu'être ordonnée et ce, sans examen plus ample des autres moyens soulevés. Les réserves qu’appelle par ailleurs la mention relevant d’une analyse par le cadre de santé signataire de la possibilité d’une « compréhension éclairée » par une personne d’un document qui ne lui est pas même remis doivent en outre être soulignées. Sur les effets de la mainlevée : L'article L3211-12-1 III al.1 du Code de la santé publique prévoit que lorsque le juge des libertés et de la détention "ordonne cette mainlevée, il peut, au vu des éléments du dossier et par décision motivée, décider que la mainlevée prend effet dans un délai maximal de vingt-quatre heures, afin qu'un programme de soins puisse, le cas échéant, être établi en application du II de l'article L. 3211-2-1. Dès l'établissement de ce programme ou à l'issue du délai mentionné à la première phrase du présent alinéa, la mesure d'hospitalisation complète prend fin." En l'espèce, l'avis joint à la saisine émanant du Dr [F] en date du 23 septembre 2024, aux termes duquel le maintien de l’hospitalisation complète était préconisé caractérise la persistance d’un état d’accélération psychique avec ludisme, familiarité excessive, une minimisation des troubles voire leur rationalisation, mais aussi un contact bon et un comportement globalement calme. Aucun élément plus récent n’est versé aux débats venant en infirmer la pertinence à ce jour. Il est dès lors justifié de faire application de la disposition qui précède étant souligné que les symptômes ainsi décrits ne permettent pas de retenir que le consentement aux soins, qui relève de la seule appréciation médicale, est ici acquis. PAR CES MOTIFS, Statuant publiquement, par décision rendue en premier ressort, Ordonnons la mainlevée de l’hospitalisation complète de [M] [S] au CH UNIVERSITAIRE DE [1] ; Disons que la mainlevée prendra effet dans un délai maximal de vingt-quatre heures à compter de la présente décision, afin qu'un programme de soins puisse, le cas échéant, être établi en application du II de l'article L. 3211-2-1 du Code de la santé publique ; Rappelons que dès l'établissement de ce programme ou à l'issue du délai de vingt quatre heures précité, la mesure d'hospitalisation complète prendra fin ; Rappelons que cette décision peut être frappée d’appel dans un délai de 10 jours à compter du jour de réception de sa notification et que le recours doit être formé par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Rennes ; Disons que la présente décision est assortie de plein droit de l’exécution provisoire, Laissons les dépens à la charge du Trésor Public. La Greffière Le Juge des libertés et de la détention Claire HALES-JENSEN Marie-Sygne BUNOT-ROUILLARD ( ) Nous , procureur de la République près le tribunal judiciaire de NANTES, déclarons interjeter appel de la présente ordonnance et saisir Monsieur le Premier Président de la Cour d’appel de RENNES d’une demande d'effet suspensif. Le à heures Le procureur de la République, ( ) Nous , procureur de la République près le tribunal judiciaire de NANTES, déclarons ne pas nous opposer à la mise à exécution de la présente ordonnance. Le à heures . Le procureur de la République, ( ) Nous , greffier, constatons que le à heures , Monsieur le procureur de la République n’a pas formé d'appel suspensif. Le greffier, Copie conforme de la présente ordonnance a été délivrée le 27 Septembre 2024 à : - M. [M] [S] - Me Oona AH-THION - M. le Procureur de la République - Monsieur le Directeur du CH UNIVERSITAIRE DE [1] Avis de la présente ordonnance a été donné à : - Madame [D] [K] La Greffière,
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