zones
dict
visa
listlengths
0
0
forward
dict
files
listlengths
0
0
summary
stringclasses
0 values
jurisdiction
stringclasses
1 value
numbers
sequencelengths
1
1
formation
stringclasses
0 values
type
stringclasses
1 value
decision_date
stringclasses
293 values
themes
sequencelengths
number
stringlengths
8
8
location
stringclasses
43 values
solution
stringclasses
156 values
ecli
stringclasses
0 values
chamber
stringclasses
550 values
solution_alt
stringclasses
0 values
publication
sequencelengths
0
0
id
stringlengths
24
24
bulletin
stringclasses
0 values
update_datetime
timestamp[ms]
decision_datetime
timestamp[ms]
contested
dict
update_date
stringclasses
234 values
nac
stringclasses
439 values
rapprochements
listlengths
0
0
particularInterest
bool
2 classes
timeline
listlengths
to_be_deleted
bool
0 classes
text
stringlengths
0
3.48M
partial
bool
1 class
text_highlight
stringclasses
0 values
titlesAndSummaries
stringclasses
1 value
legacy
stringclasses
1 value
{ "motivations": [ { "start": 8354, "end": 16632 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 16632, "end": 17018 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 782, "end": 8354 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 782 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "17/07014" ]
null
Autre
2024-09-25
null
17/07014
Tribunal judiciaire de Nantes
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
4ème chambre
null
[]
66f463c2ee05e3ee32cf13e6
null
2024-09-25T19:29:00.096000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-25
53J
[]
false
null
null
SG LE 25 SEPTEMBRE 2024 Minute n° N° RG 17/07014 - N° Portalis DBYS-W-B7B-JH3U S.A. CREDIT LOGEMENT C/ [H] [L] épouse [B] [F] [B], Décèdé le [Date décès 2] 2020 Cautionnement - Recours de la caution contre le débiteur principal ou contre une autre caution 1 copie exécutoire et certifiée conforme à : Me Véronique ADAM-RIBAULT - 260 la SELARL L.R.B. AVOCATS CONSEILS - 110 délivrées le TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES --------------------------------------------------- QUATRIEME CHAMBRE JUGEMENT du VINGT CINQ SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE Composition du Tribunal lors du délibéré : Président : Laëtitia FENART, Vice-Présidente, Assesseur : Nathalie CLAVIER, Vice Présidente, Assesseur : Stéphanie LAPORTE, Juge, GREFFIER : Sandrine GASNIER Débats à l’audience publique du 26 MARS 2024 devant Laëtitia FENART, siégeant en Juge Rapporteur, sans opposition des avocats, qui a rendu compte au Tribunal dans son délibéré. Prononcé du jugement fixé au 13 JUIN 2024 prorogé au 25 SEPTEMBRE 2024. Jugement Contradictoire rédigé par Nathalie CLAVIER, prononcé par mise à disposition au greffe. --------------- ENTRE : S.A. CREDIT LOGEMENT, dont le siège social est sis [Adresse 4] Rep/assistant : Maître Louis NAUX de la SELARL L.R.B. AVOCATS CONSEILS, avocats au barreau de SAINT-NAZAIRE DEMANDERESSE. D’UNE PART ET : Madame [H] [L] épouse [B], demeurant [Adresse 1] Rep/assistant : Me Véronique ADAM-RIBAULT, avocat au barreau de NANTES Monsieur [F] [B], Décèdé le [Date décès 2] 2020, demeurant [Adresse 3] DEFENDEURS. D’AUTRE PART ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Faits, procédure et prétentions des parties Suivant offre préalable acceptée le 13 juin 2017, la S.A. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE a consenti à Monsieur [F] [B] et Madame [H] [L] un prêt immobilier d'un montant de 78.081,85 euros pour une durée de 20 ans au taux nominal annuel de 4,16 %. Suivant nouvelles offres préalables acceptées le 14 mai 2010, la S.A. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE a consenti à Monsieur [F] [B] et Madame [H] [L] : - un prêt immobilier d'un montant de 16.931,30 euros pour une durée de 20 ans au taux nominal annuel de 3,91 % ; - un prêt immobilier d'un montant de 11.717,89 euros pour une durée de 10 ans au taux nominal annuel de 3,41 %. La S.A. CRÉDIT LOGEMENT s’est portée caution solidaire de Monsieur [F] [B] et de Madame [H] [L] pour le remboursement de ces trois prêts. Par jugement du 12 septembre 2012, le Tribunal de Commerce de NANTES a prononcé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire à l’égard de Madame [H] [L]. Par jugement en date du 06 mars 2013, le Tribunal de Commerce de NANTES a converti cette procédure de redressement judiciaire en liquidation judiciaire. Par courriers du 26 juin 2017, la S.A. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE a informé Monsieur [F] [B] et Madame [H] [L] de la déchéance du terme des prêts susvisés à la suite de la procédure de liquidation judiciaire de Madame [H] [L]. Suivant quittances en date du 09 août 2017, la S.A. CRÉDIT LOGEMENT, prise en sa qualité de caution de Monsieur [F] [B] et Madame [H] [L], s'est acquittée des sommes dues à la S.A. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE comme suit : - 86.205,55 euros au titre du prêt d’un montant de 78.081,85 euros ; - 19.750,45 euros au titre du prêt d’un montant de 16.931,30 euros ; - 10.797,23 euros au titre du prêt d’un montant de 11.717,89 euros. Par actes d’huissier délivrés les 22 et 23 novembre 2017, la S.A. CRÉDIT LOGEMENT a fait assigner Monsieur [F] [B] et Madame [H] [L] devant le Tribunal de Grande Instance de NANTES aux fins d’obtenir leur condamnation solidaire au paiement des sommes réglées en leur lieu et place à la S.A. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE. Par décision en date du 07 juillet 2020, le juge de la mise en état a ordonné la clôture de l’instruction. Le [Date décès 2] 2020, Monsieur [F] [B] est décédé. Par décision en date du 1er septembre 2020, le juge de la mise en état a révoqué l’ordonnance de clôture et renvoyé l’affaire à la mise en état afin que soient appelés à la cause les ayants droit de Monsieur [F] [B]. Par ordonnance du 20 janvier 2022, le juge de la mise en état, saisi de conclusions d’incident par la S.A. CRÉDIT LOGEMENT, a dit n’y avoir lieu à statuer sur sa demande de communication de pièces relatives à l’identité et à la dévolution successorale des héritiers de Monsieur [F] [B], dès lors que les dites pièces avaient été versées aux débats par Madame [H] [L], cette dernière ayant notamment, justifié de la renonciation des deux enfants de Monsieur [F] [B] à la succession de leur père. *** Suivant ses dernières conclusions notifiées par voie dématérialisée le 22 janvier 2024, la S.A. CRÉDIT LOGEMENT sollicite du tribunal de : Vu les dispositions des articles 1134 et suivants, 1146 et suivants, 1250 et suivants et 2305 et 2306 du Code civil, - Débouter Madame [H] [L] de l'ensemble de ses demandes, fins et conclusions ; - Recevoir le CRÉDIT LOGEMENT en ses demandes et l'y déclarant bien-fondé ; - Condamner Madame [H] [L] au paiement des sommes suivantes : Créance numéro M07046696101 Principal de 86.205,55 euros avec intérêts au taux légal à compter du 08/08/2017 jusqu'à parfait paiement Créance numéro M10039076601 Principal de 19.750,45 euros avec intérêts au taux légal à compter du 08/08/2017 jusqu'à parfait paiement Créance numéro M10039076602 Principal de 10.797,23 euros avec intérêts au taux légal à compter du 08/08/2017 jusqu'à parfait paiement - Ordonner la capitalisation des intérêts à compter de l'acte introductif d'instance ; - Condamner Madame [H] [L] et au paiement d'une somme complémentaire de 2.000,00 euros à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive ; - Assortir la décision à intervenir du bénéfice de l'exécution provisoire ; - Condamner Madame [H] [L] au paiement d'une somme de 3.500,00 euros en vertu des dispositions de l'article 700 Code de Procédure Civile ; - Condamner Madame [H] [L] aux entiers dépens qui comprendront les frais d'inscription d'hypothèques judiciaire provisoires et définitives et qui seront recouvrés directement par la S.E.L.A.R.L. INTERBARREAUX LRB AVOCATS CONSEILS - Maître Louis NAUX, conformément aux dispositions de l'article 699 du Code de Procédure Civile. Suivant ses dernières conclusions notifiées par voie dématérialisée le 16 janvier 2024, Madame [H] [L] sollicite du tribunal de : Vu les pièces versées aux débats, Vu les dispositions de l'article 2308 alinéa 2 du Code Civil, - Dire et juger que les pièces n° 4, n° 5, n° 39, n° 40, n° 41, n° 42, n° 43, n° 44 et n° 45 n'ont aucune valeur probante et seront considérées comme sans inexistence ; - Dire et juger que le CRÉDIT LOGEMENT a payé à la SOCIÉTÉ GÉNÉRALE les sommes de 86.205,55 euros, 19.750,45 euros et 10.797,23 euros sans avoir été poursuivi et sans avoir préalablement averti Madame [L] ; - Dire et juger que Madame [L] disposait à la date des règlements intervenus le 8 août 2017 de moyens sérieux de voir déclarer ses dettes éteintes ; - Dire et juger que le CRÉDIT LOGEMENT ne dispose plus d'aucun recours à son encontre ; - Débouter en conséquence le CRÉDIT LOGEMENT de toutes ses demandes, fins et conclusions; Dans tous les cas, - Débouter le CRÉDIT LOGEMENT de sa demande de dommages et intérêts pour résistance abusive ; - Débouter le CRÉDIT LOGEMENT de sa demande sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ; - Condamner le CRÉDIT LOGEMENT sur le fondement de l'article 700 du Code de Procédure Civile à régler à Madame [L] la somme de 4.500,00 euros ; - Condamner le même en tous les dépens qui seront recouvrés directement par Maître ADAM-RIBAULT Véronique conformément aux dispositions de l'article 699 du Code de Procédure Civile. *** Pour un plus ample exposé des faits, moyens et prétentions des parties, il est renvoyé aux écritures visées ci-dessus conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile. Une ordonnance de clôture a été rendue le 25 janvier 2024 et l’affaire a été fixée à l’audience du 26 mars 2024. Les parties ont été informées par le président que le jugement serait rendu le 13 juin 2024 par mise à disposition au greffe conformément aux dispositions de l’article 450 du code de procédure civile. Le délibéré a été prorogé au 25 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION A titre liminaire, il convient de rappeler : - que conformément aux dispositions de l’article 768 du code de procédure civile, le tribunal n’est saisi que des prétentions énoncées au dispositif des conclusions des parties, la S.A. CRÉDIT LOGEMENT ne formant des demandes, en l’état de ses dernières conclusions, qu’à l’encontre de Madame [H] [L] ; - que les demandes tendant à “constater”, “donner acte”, “dire et juger” ou “déclarer”, sauf dispositions légales spécifiques, ne sont pas des prétentions au sens de l'article 4 du code de procédure civile et ne saisissent pas le tribunal qui n'est par conséquent pas tenu d'y répondre. Sur la demande principale de la S.A. CRÉDIT LOGEMENT Les textes relatifs au cautionnement cités dans le présent jugement sont ceux antérieurs à l'ordonnance n° 2021-1192 du 15 septembre 2021. Aux termes de l’article 2305 du code civil : “La caution qui a payé a son recours contre le débiteur principal, soit que le cautionnement ait été donné au su ou à l'insu du débiteur. Ce recours a lieu tant pour le principal que pour les intérêts et les frais ; néanmoins la caution n'a de recours que pour les frais par elle faits depuis qu'elle a dénoncé au débiteur principal les poursuites dirigées contre elle. Elle a aussi recours pour les dommages et intérêts, s'il y a lieu”. L'article 2308 alinéa 2 du code civil précise : “Lorsque la caution aura payé sans être poursuivie et sans avoir averti le débiteur principal, elle n'aura point de recours contre lui dans le cas où, au moment du paiement, ce débiteur aurait eu des moyens pour faire déclarer la dette éteinte ; sauf son action en répétition contre le créancier”. La sanction visée à cet alinéa 2 de l'article 2308 s'applique tant au recours personnel de la caution sur le fondement de l'article 2305 du code civil, qu'au recours subrogatoire de celle-ci sur le fondement de l'article 2306 du même code, dès lors que les conditions de son application sont satisfaites. Ces conditions, à savoir un paiement de la caution sans avoir été poursuivie, un défaut d'avertissement du débiteur principal par la caution et l'existence de moyens pour le débiteur de faire déclarer la dette éteinte au moment du paiement du créancier par la caution, sont cumulatives. En l’espèce, la S.A. CRÉDIT LOGEMENT, en sa qualité de caution, a très clairement indiqué qu’elle entendait agir sur le fondement des dispositions légales susvisées de l’article 2305 du code civil et exercer son recours personnel à l’encontre de Madame [H] [L]. Dans ces conditions, Madame [H] [L] ne peut opposer à la S.A. CRÉDIT LOGEMENT les exceptions et moyens dont elle aurait pu disposer contre le créancier originaire, la S.A. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, sauf à ce qu’elle démontre que les conditions d’application de l’article 2308 alinéa 2 sont réunies. En l’occurrence, force est de constater les éléments suivants : S’agissant du défaut de poursuites de la caution : - si la production de quittances subrogatives par la S.A. CRÉDIT LOGEMENT atteste de la réalisation des paiements allégués au profit de la S.A. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, elle ne démontre pas l'engagement préalable de poursuites à son égard, étant souligné : - qu'aucune lettre du créancier principal l'informant qu'il la poursuit en sa qualité de caution n'est produite ; - que le courrier dont tente de se prévaloir la S.A. CRÉDIT LOGEMENT ne contient aucune indication en ce sens (pièce n°46 du demandeur) et ne peut être considéré comme valant poursuite, le dit courrier, au demeurant, lui ayant été adressé par la S.A. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE le 16 juillet 2014, trois ans avant le règlement des sommes dues au titre des prêts litigieux le 09 août 2017 et alors que la procédure de liquidation judiciaire de Madame [H] [L] était toujours en cours ; - aucun autre élément probant n’atteste de l’engagement préalable de poursuites à l’égard de la S.A. CRÉDIT LOGEMENT ; S’agissant du défaut d’avertissement préalable du débiteur par la caution : - il doit au préalable être rappelé que l'information que doit la caution au débiteur est celle non pas d'un paiement fait, mais de son intention de payer, et il doit être laissé au débiteur un délai suffisant pour pouvoir, le cas échéant, faire valoir les moyens dont il dispose ; - si la S.A. CRÉDIT LOGEMENT verse aux débats la copie des lettres simples qu'elle prétend avoir adressées à Madame [H] [L] le 27 juillet 2016, pour l’informer de l'éventualité du remboursement, en ses lieu et place, de l'intégralité des sommes dues au titre des prêts litigieux, elle n’apporte pas la preuve de l’envoi effectif des dits courriers à Madame [H] [L] ; - ces courriers ne font en tout état de cause qu'évoquer la possibilité pour le créancier d'actionner la caution et non la mise en oeuvre effective de sa garantie par le prêteur; - les lettres recommandées datées du 04 août 2017 ayant pour objet d’informer Madame [H] [L] qu’elle était effectivement amenée à payer le créancier en ses lieu et place, lui ont en outre manifestement été adressées postérieurement aux règlements effectués par ses soins, dès lors que les paiements sont intervenus le 09 août 2017 tel que cela résulte des quittances subrogatives et que les dites lettres ont été postées le 10 août 2017 tel qu’en atteste le cachet de la poste ; - l'avertissement préalable de Madame [H] [L] par la S.A. CRÉDIT LOGEMENT aux trois règlements litigieux n'est donc démontré par aucun élément probant ; S’agissant de l'existence de moyens pour le débiteur de faire déclarer la dette éteinte au moment du paiement du créancier par la caution : - les “moyens de faire déclarer sa dette éteinte” sont les exceptions que le débiteur lui-même aurait pu opposer au créancier ; - dans les rapports entre Madame [H] [L] et la S.A. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, la prescription qui aurait pu être opposée par l’emprunteur pour faire déclarer sa dette éteinte, est celle prévue par l'article L.137-2 devenu L.218-2 du code de la consommation qui dispose que “l’action des professionnels, pour les biens ou les services qu'ils fournissent aux consommateurs, se prescrit par deux ans” ; - le jugement ayant prononcé la liquidation judiciaire de Madame [H] [L] le 06 mars 2013 a eu pour effet de rendre exigible l’intégralité des sommes restant dues en application de l’article L 643-1 du code de commerce, étant observé que les décomptes produits par la S.A. CRÉDIT LOGEMENT font apparaître qu’aucun paiement n’a été effectué depuis l’ouverture de cette procédure de liquidation judiciaire, l’ensemble des sommes réclamées correspondant au capital restant dû pour chacun des prêts à la date du 07 février 2013, outre les intérêts échus depuis cette date ; - à supposer même que la S.A. CRÉDIT LOGEMENT puisse valablement se prévaloir de la déclaration de créances qu’elle a adressée le 03 juin 2013 au mandataire judiciaire de Madame [H] [L] pour deux des trois prêts litigieux, cette déclaration de créance ne peut avoir interrompu le délai de prescription de son action que jusqu'à la clôture de la procédure de liquidation judiciaire, le 08 décembre 2014, date à compter de laquelle un nouveau délai de prescription a commencé à courir ; - la S.A. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE pouvait ainsi agir à l’encontre de Madame [H] [L] jusqu’au 08 décembre 2016 ; - lorsque la S.A. CRÉDIT LOGEMENT a payé la S.A. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE le 09 août 2017, Madame [H] [L] aurait eu ainsi les moyens pour faire déclarer la dette éteinte par prescription. En conséquence et au vu de l’ensemble de ces éléments, il y a lieu de constater que les conditions d’application des dispositions l’article 2308 alinéa 2 du code civil sont réunies et que la S.A. CRÉDIT LOGEMENT a perdu son recours contre Madame [H] [L]. La S.A. CRÉDIT LOGEMENT doit donc être déboutée de ses demandes en paiement. Sur les dépens et l'application de l'article 700 du code de procédure civile La S.A. CRÉDIT LOGEMENT qui succombe dans ses prétentions, supportera les dépens en application des dispositions de l'article 696 du code de procédure civile. L'équité s'oppose en revanche à sa condamnation en application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile. Il ne sera donc pas fait droit à la demande de Madame [H] [L] au titre de ses frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, Statuant par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort ; DÉBOUTE la S.A. CRÉDIT LOGEMENT de ses demandes ; CONDAMNE la S.A. CRÉDIT LOGEMENT aux dépens ; DIT n’y avoir lieu à application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. LE GREFFIER, LE PRESIDENT, Sandrine GASNIER Laëtitia FENART
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 846, "end": 907 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 907, "end": 2371 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 356, "end": 846 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 356 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/02527" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/02527
Tribunal judiciaire de Valenciennes
Prononce l'adoption plénière
null
Première Chambre
null
[]
66f46873ee05e3ee32d0343f
null
2024-09-25T19:49:00.686000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-25
26K
[]
false
null
null
PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE Affaire N° RG 24/02527 - N° Portalis DBZT-W-B7I-GM7K A l'audience du tribunal judiciaire de VALENCIENNES LE VINGT CINQ SEPTEMBRE DEUX MILLE VINGT-QUATRE Madame Leïla GOUTAS,première vice-présidente, Madame Othilia GRANGER, vice-présidente, Madame Aurélie DESWARTE, juge, assistées de Madame Anne Sophie BIELITZKI, greffier, a rendu le jugement suivant : Vu la requête annexée, les motifs qui y sont exposés et les pièces produites ; Vu le rapport de Madame Leïla GOUTAS,première vice-présidente, Vu les requisitions écrites du procureur de la République en date du 10 septembre 2024, en la personne d’Estelle DIOLAY , substitut du procureur de la République, favorable à la demande ; Vu les articles 343 à 359, 370-1 à 370-1-5 du code civil ; Vu les articles 1165 à 1175 et 28 du Code de Procédure Civile ; [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le Tribunal, après en avoir délibéré, statuant en audience publique et en premier ressort ; PRONONCE l' ADOPTION PLÉNIÈRE de [X] [V] né le [Date naissance 3] 2022 à 01H45mn à [Localité 8], [Adresse 6] enfant de [O], [Y] [V], née le [Date naissance 2] 1992 à [Localité 7] (59), profession : employée commerciale, conjointe de [G], [W], [P] [N]; PAR : Mme [G], [W], [P] [N] née le [Date naissance 4] 1996 à [Localité 8], profession : agent de production demeurant [Adresse 1] - [Localité 5] ; Dit que l'enfant portera désormais le nom patronymique : [N] [V] et conservera le prénom suivant : [X] Ordonne la transcription de la présente décision conformément aux dispositions de l'article 1175-1 du code de procédure civile sur les registres de l'état civil de la commune de naissance de : [Localité 8] (59), Dit que par application de l’article 370-1-4 du code civil et de l’article 1174 du code de procédure civile, l’acte transcrit mentionnera que l’adopté(e) est l’enfant de la conjointe de l’adoptante, [O], [Y] [V], née le [Date naissance 2] 1992 à [Localité 7] (59), Dit que cette transcription tiendra lieu d'acte de naissance de l'enfant ; Dit que le présent jugement sera notifié à la diligence du greffe à : - [G], [W], [P] [N] Ainsi jugé en chambre du conseil et prononcé en audience publique par la première chambre du tribunal judiciaire de Valenciennes, les jour, mois et an susdits, Le Greffier, Le Président,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5369, "end": 9770 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9770, "end": 11589 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1487, "end": 5369 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1487 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00475" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00475
Tribunal judiciaire de Nîmes
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Référé
null
[]
66fb12b7eba4cad0b36f73d2
null
2024-09-30T21:09:06.781000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-01
30B
[]
false
null
null
MINUTE N° RG - N° RG 24/00475 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KRZB la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NÎMES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 25 SEPTEMBRE 2024 PARTIES : DEMANDERESSE S.C.I. MARINA, immatriculée au RCS de NIMES sous le numéro 414 642 918, prise en la personne de son représentant légal en exercice,, dont le siège social est sis 1869. [Adresse 2] représentée par Maître Stanislas CHAMSKI de la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS, avocats au barreau de NIMES DEFENDEURS S.A.S. POKE TAY, immatriculée au RCS de NIMES sous le numéro 951 128 784, prise en la personne de son représentant légal en exercice, dont le siège social est sis [Adresse 1] non comparante M. [P] [T], demeurant [Adresse 1] non comparant Ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort, prononcée par Valérie DUCAM, Vice-Président, tenant l’audience des référés, par délégation de Madame le président du tribunal judiciaire de Nîmes, assistée de Halima MANSOUR, Greffier, présente lors des débats et du prononcé du délibéré, après que la cause a été débattue à l’audience publique du 28 août 2024 où l’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, les parties ayant été avisées que l’ordonnance serait prononcée par sa mise à disposition au greffe du tribunal judiciaire. MINUTE N° RG - N° RG 24/00475 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KRZB la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS EXPOSE DU LITIGE Suivant acte sous seing privé en date du 1er avril 2023, la SCI MARINA a donné à bail commercial à la SAS POKE TAY un local commercial situé [Adresse 1] à [Localité 3] pour l’exploitation d’un fonds de commerce de pizzeria et petite restauration, ladite location étant consentie pour une durée de neuf années entières et consécutives à compter du 1er avril 2023 et moyennant un loyer annuel de 14 400 euros hors taxes, hors CRL et hors charges. Monsieur [P] [T] s’est porté caution solidaire, en qualité de dirigeant de la SAS POKE TAY, et s’est engagé à hauteur de 129 600 euros. Le 29 avril 2024, la bailleresse a fait dénoncer à sa locataire (signification à étude personne morale) un commandement la mettant en demeure de payer la somme principale de 4 323,09 euros, à titre d’arriéré locatif au 24 avril 2024, la clause résolutoire du contrat de location et les dispositions des articles L 145-41 et L.145-17 du Code de commerce s’y trouvant expressément rappelées. Par acte de commissaire de justice en date du 7 mai 2024, la SAS POKE TAY a fait dénoncer le commandement de payer du 29 avril 2024 à Monsieur [P] [T]. Cette injonction n’ayant pas été suivie d’effet, la SCI MARINA a, suivant acte de commissaire de justice du 17 juillet 2024, fait assigner la SAS POKE TAY et Monsieur [P] [T] devant Madame la Présidente du Tribunal Judiciaire de NÎMES, statuant en matière de référé, aux fins de voir : Constater l'acquisition de la clause résolutoire au profit de la SCI MARINA ;Constater la résiliation du bail commercial liant les parties ;Ordonner l'expulsion de la SAS POKE TAY ou de tout occupant de son chef dans un délai de 15 jours à compter de la signification de la décision à intervenir ;Condamner la SAS POKE TAY à verser à titre provisionnel à la SCI MARINA, la somme de 5.141,10 € au titre de l'arriéré locatif arrêté à Juin 2024 ;Condamner la SAS POKE TAY au règlement d'une indemnité d'occupation à compter du 1er JUILLET 2024, d'un montant de 1600 € mensuels ;Condamner Monsieur [P] [T] solidairement avec la SAS POKE TAY, à verser à la SCI MARINA 5.141,10 € au titre de la dette locative arrêtée à juin 2024 Une indemnité d’occupation d’un montant de 1.600 € mensuelle à compter de juillet 2024 ;Condamner la SAS POKE TAY à verser à la SCI MARINA la somme de 1500 € par application des dispositions de l'article 700 du CPC ;Condamner la SAS POKE TAY aux dépens d'instance comprenant notamment le coût du commandement de payer et de la levée de l’état d’endettement de la SAS POKE TAY. L’affaire est venue à l’audience du 28 août 2024. A cette audience, la SCI MARINA a repris oralement les termes de son assignation à laquelle il convient de se référer pour plus ample exposé des faits et moyens soulevés, et maintenu l’ensemble de ses demandes initiales. La SAS POKE TAY, pour laquelle l'huissier a dressé un procès-verbal relatant avec précision les diligences accomplies pour la rechercher et lui a adressé à la dernière adresse connue, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception (pli 2C18106072661) une copie du procès-verbal et une copie de l'assignation, a donc été régulièrement citée en les formes de l'article 659 du Code de procédure civile. Elle n’a pas comparu à l’audience et ne s’est pas faite représenter. Elle n’a pas constitué avocat. Monsieur [P] [T], pour lequel l'huissier a dressé un procès-verbal relatant avec précision les diligences accomplies pour le rechercher et lui a adressé à la dernière adresse connue, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception (pli 2C18106072654) une copie du procès-verbal et une copie de l'assignation, a donc été régulièrement cité en les formes de l'article 659 du Code de procédure civile. Il n'était ni présent, ni représenté. Il n’a pas constitué avocat. L'affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, par mise à disposition au greffe. MOTIFS Aux termes de l’article L143-2 du code de commerce, “le propriétaire qui poursuit la résiliation du bail de l'immeuble dans lequel s'exploite un fonds de commerce grevé d'inscriptions doit notifier sa demande aux créanciers antérieurement inscrits, au domicile déclaré par eux dans leurs inscriptions. Le jugement ne peut intervenir qu'après un mois écoulé depuis la notification. La résiliation amiable du bail ne devient définitive qu'un mois après la notification qui en a été faite aux créanciers inscrits, aux domiciles déclarés par eux dans leurs inscriptions”. En l’espèce, la demanderesse verse à la procédure l’état néant des inscriptions sur le fonds de commerce. L’article 834 du Code de procédure civile dispose : « Dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence, peuvent ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. » L'article 835 alinéa 2 du même Code ajoute : « Dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, ils peuvent accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. » L'article L 145-41 du Code de commerce prévoit : « Toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. Les juges saisis d'une demande présentée dans les formes et conditions prévues à l'article 1343-5 du code civil peuvent, en accordant des délais, suspendre la réalisation et les effets des clauses de résiliation, lorsque la résiliation n'est pas constatée ou prononcée par une décision de justice ayant acquis l'autorité de la chose jugée. La clause résolutoire ne joue pas, si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge. » L'application concomitante de ces trois textes permet au juge des référés de constater l'acquisition d'une clause résolutoire stipulée dans un contrat de bail pour non-paiement du loyer, fixer le montant de la provision correspondant au montant de l'arriéré locatif, outre l'indemnité d'occupation que doit verser le locataire défaillant à compter de la date de résiliation du bail jusqu'à libération effective et totale des lieux par la remise des clés au bailleur. 1- Sur l'acquisition de la clause résolutoire Le principe et le montant de la dette visée dans le commandement en date du 29 avril 2024 ainsi que l'absence de règlement dans le délai imparti ne sont nullement contestables de sorte qu’il n'existe aucune contestation sérieuse sur le principe de l'acquisition de la clause résolutoire. En effet, le défendeur, non comparant, n’apporte aucun élément de nature à contester le principe ou le montant de cette dette locative. La clause résolutoire est acquise au 29 mai 2024 et le bail du 1er avril 2023 résilié de plein droit. L'expulsion est ordonnée selon les modalités détaillées dans le dispositif de la présente décision. 2- Sur le montant de l'arriéré de loyers et de charges Des pièces versées aux débats, il ressort que la SAS POKE TAY reste devoir la somme de 3 241,70 euros au titre de l’arriéré de loyers arrêté au 29 mai 2024, date de résiliation du bail, et de l’indemnité mensuelle d’occupation arrêtée au 28 août 2024. Il s'ensuit la condamnation solidaire de la SAS POKE TAY et Monsieur [P] [T] à payer à la SCI MARINA la somme provisionnelle de 3 241,70 euros au titre de l'arriéré de loyers arrêté au 29 mai 2024 et de l’indemnité d’occupation mensuelle arrêtée au 28 août 2024. La SAS POKE TAY et Monsieur [P] [T] sont également condamnés solidairement à payer à la SCI MARINA une indemnité provisionnelle d'occupation mensuelle de 1 275,30 euros soit l’équivalent du loyer actuel, à compter du 1er septembre 2024 et jusqu'à la libération effective des lieux et la remise des clés. 3- Sur les demandes accessoires La SAS POKE TAY est condamnée aux dépens qui incluront les coûts du commandement de payer du 29 avril 2024 et de la levée de l’état d’endettement de la SAS POKE TAY. Et il n’apparaît pas inéquitable que la SAS POKE TAY soit condamnée à payer à la SCI MARINA la somme de 800 euros sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Valérie DUCAM, Vice-présidente, juge des référés, Statuant par décision réputée contradictoire, par mise à disposition au greffe, susceptible d'appel, CONSTATONS que la résiliation du bail liant la SAS POKE TAY à la SCI MARINA, est acquise à la date du 29 mai 2024 ; CONDAMNONS la SAS POKE TAY, ainsi que tous occupants de son chef, à quitter et vider les lieux reçus à bail dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance, faute de quoi elle pourra y être contrainte par un commissaire de justice assisté de la force publique et d'un serrurier ; ORDONNONS, à défaut de départ volontaire dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance, l’expulsion de la SAS POKE TAY, ainsi que tous occupants de son chef, avec le concours d’un commissaire de justice et si besoin de la force publique ; CONDAMNONS solidairement la SAS POKE TAY et Monsieur [P] [T] à payer à la SCI MARINA à titre provisionnel une somme de 3 241,70 euros au titre de l'arriéré de loyers arrêté au 29 mai 2024 et de l’indemnité d’occupation mensuelle arrêtée au 28 août 2024; CONDAMNONS solidairement la SAS POKE TAY et Monsieur [P] [T] à payer à la SCI MARINA une indemnité provisionnelle d'occupation mensuelle de 1 275,30 euros soit l’équivalent du loyer actuel, à compter du 1er septembre 2024 et jusqu'à la libération effective des lieux et la remise des clés ; CONDAMNONS la SAS POKE TAY à payer à la SCI MARINA une somme de 800 euros en application de l'article 700 du Code de procédure civile ; CONDAMNONS la SAS POKE TAY aux dépens, en ce compris les coûts du commandement de payer du 29 avril 2024 et de la levée de l’état d’endettement de la SAS POKE TAY ; RAPPELONS que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire. La Greffière La Vice Présidente
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5706, "end": 10620 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 10620, "end": 12942 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1858, "end": 5706 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1858 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00517" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00517
Tribunal judiciaire de Nîmes
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Référé
null
[]
66fb12b3eba4cad0b36f7325
null
2024-09-30T21:09:01.852000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-01
30B
[]
false
null
null
MINUTE N° RG - N° RG 24/00517 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KRZE la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NÎMES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 25 SEPTEMBRE 2024 PARTIES : DEMANDEURS Mme [W] [S] née le 21 Novembre 1947 à [Localité 6], demeurant [Adresse 3] représentée par Maître Stanislas CHAMSKI de la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS, avocats au barreau de NIMES Mme [C] [S] née le 05 Août 1949 à [Localité 6], demeurant [Adresse 4] représentée par Maître Stanislas CHAMSKI de la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS, avocats au barreau de NIMES Mme [P] [S] née le 12 Février 1960 à [Localité 6], demeurant [Adresse 1] représentée par Maître Stanislas CHAMSKI de la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS, avocats au barreau de NIMES M. [Z] [S] né le 12 Février 1960 à [Localité 6], demeurant [Adresse 2] représenté par Maître Stanislas CHAMSKI de la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS, avocats au barreau de NIMES DÉFENDEUR M. [N] [I] entrepreneur individuel immatriculé au RCS de Nîmes sous le numéro 503 828 048, né le 26 Août 1960 à [Localité 7], demeurant [Adresse 5] non comparant Ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort, prononcée par Valérie DUCAM, Vice-Président, tenant l’audience des référés, par délégation de Madame le président du tribunal judiciaire de Nîmes, assistée de Halima MANSOUR, Greffier, présente lors des débats et du prononcé du délibéré, après que la cause a été débattue à l’audience publique du 28 août 2024 où l’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, les parties ayant été avisées que l’ordonnance serait prononcée par sa mise à disposition au greffe du tribunal judiciaire. MINUTE N° RG - N° RG 24/00517 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KRZE la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS EXPOSE DU LITIGE Suivant acte sous seing privé en date du 5 septembre 2014, Monsieur [Z] [S] et Mesdames [W], [C] et [P] [S] ont donné à bail commercial à Monsieur [N] [I] un local commercial composant le lot n°169 d’un immeuble situé [Adresse 5], pour l’exploitation d’un fonds de commerce de vente d’alimentation et de produits annexes, ladite location étant consentie pour une durée de neuf années entières et consécutives à compter du 8 septembre 2014 et moyennant un loyer annuel de 2 880 euros hors taxes. Suivant acte sous seing privé en date du 15 avril 2008, Monsieur [Z] [S] et Mesdames [W], [C] et [P] [S] ont donné à bail commercial à Monsieur [N] [I] un local commercial composant le lot n°181 du même immeuble situé [Adresse 5], pour l’exploitation du même fonds de commerce de vente d’alimentation et de produits annexes, ladite location étant consentie pour une durée de neuf années entières et consécutives à compter du 16 avril 2008 et moyennant un loyer annuel de 2 892 euros hors taxes. Le 4 avril 2024, les bailleurs ont fait dénoncer à leur locataire (significations à étude personne physique) deux commandements le mettant en demeure de payer les sommes principales de 2 600,06 et 2 805,16 euros, à titre d’arriérés locatifs au 2 avril 2024, les clauses résolutoires des contrats de location et les dispositions des articles L 145-41 et L.145-17 du Code de commerce s’y trouvant expressément rappelées. Ces injonctions n’ayant pas été suivies d’effet, Madame [W] [S], Madame [C] [S], Madame [P] [S] et Monsieur [Z] [S] ont, suivant acte de commissaire de justice du 2 août 2024, fait assigner Monsieur [N] [I] devant Madame la Présidente du Tribunal Judiciaire de NÎMES, statuant en matière de référé, aux fins de voir : Constater l'acquisition de la clause résolutoire au profit des consorts [S] ;Au titre du contrat de bail commercial du 5 septembre 2014 :Constater la résiliation du bail commercial en date du 5 septembre 2014 liant les parties ;Ordonner l'expulsion de Monsieur [N] [I] ou de tout occupant de son chef dans un délai de 15 jours à compter de la signification de la décision à intervenir ;Condamner Monsieur [N] [I] à verser à titre provisionnel aux consorts [S] la somme de 2.600,06 € au titre de l'arriéré locatif arrêté à Juin 2024 ;Condamner Monsieur [N] [I] au règlement d'une indemnité d'occupation à compter du 1er JUILLET 2024, d'un montant de 1000 € mensuels ;Au titre du contrat de bail commercial du 15 avril 2008 :Constater la résiliation du bail commercial en date du 15 avril 2008 liant les parties ;Ordonner l'expulsion de Monsieur [N] [I] ou de tout occupant de son chef dans un délai de 15 jours à compter de la signification de la décision à intervenir ;Condamner Monsieur [N] [I] à verser à titre provisionnel aux consorts [S] la somme de 2.805 € au titre de l'arriéré locatif arrêté à Juin 2024 ;Condamner Monsieur [N] [I] au règlement d'une indemnité d'occupation à compter du 1er JUILLET 2024, d'un montant de 1000 € mensuels ;Condamner Monsieur [N] [I] à verser aux consorts [S] la somme de 1500 € par application des dispositions de l'article 700 du CPC ;Condamner Monsieur [N] [I] aux dépens d'instance comprenant notamment le coût du commandement de payer et de la levée de l’état d’endettement de Monsieur [N] [I]. L’affaire est venue à l’audience du 28 août 2024. A cette audience, Monsieur [Z] [S] et Mesdames [W], [C] et [P] [S] ont repris oralement les termes de leur assignation à laquelle il convient de se référer pour plus ample exposé des faits et moyens soulevés, et maintenu l’ensemble de leurs demandes initiales. Monsieur [N] [I], bien que régulièrement assignée (signification à étude personne physique), n’était ni présent, ni représenté. Il n’a pas constitué avocat. L'affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, par mise à disposition au greffe. MOTIFS Aux termes de l’article L143-2 du code de commerce, “le propriétaire qui poursuit la résiliation du bail de l'immeuble dans lequel s'exploite un fonds de commerce grevé d'inscriptions doit notifier sa demande aux créanciers antérieurement inscrits, au domicile déclaré par eux dans leurs inscriptions. Le jugement ne peut intervenir qu'après un mois écoulé depuis la notification. La résiliation amiable du bail ne devient définitive qu'un mois après la notification qui en a été faite aux créanciers inscrits, aux domiciles déclarés par eux dans leurs inscriptions”. En l’espèce, les demandeurs versent à la procédure l’état néant des inscriptions sur le fonds de commerce. L’article 834 du Code de procédure civile dispose : « Dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence, peuvent ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. » L'article 835 alinéa 2 du même Code ajoute : « Dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, ils peuvent accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. » L'article L 145-41 du Code de commerce prévoit : « Toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. Les juges saisis d'une demande présentée dans les formes et conditions prévues à l'article 1343-5 du code civil peuvent, en accordant des délais, suspendre la réalisation et les effets des clauses de résiliation, lorsque la résiliation n'est pas constatée ou prononcée par une décision de justice ayant acquis l'autorité de la chose jugée. La clause résolutoire ne joue pas, si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge. » L'application concomitante de ces trois textes permet au juge des référés de constater l'acquisition d'une clause résolutoire stipulée dans un contrat de bail pour non-paiement du loyer, fixer le montant de la provision correspondant au montant de l'arriéré locatif, outre l'indemnité d'occupation que doit verser le locataire défaillant à compter de la date de résiliation du bail jusqu'à libération effective et totale des lieux par la remise des clés au bailleur. 1- Sur l'acquisition des clauses résolutoires Le principe et le montant des dettes visées dans les commandements en date du4 avril 2024 ainsi que l'absence de règlement dans le délai imparti ne sont nullement contestables de sorte qu’il n'existe aucune contestation sérieuse sur le principe de l'acquisition des clauses résolutoire. En effet, le défendeur, non comparant, n’apporte aucun élément de nature à contester le principe ou le montant de ces dettes locatives. Les clauses résolutoires sont acquises au 4 mai 2024 et les baux des 5 septembre 2014 et 15 avril 2008 résiliés de plein droit. L'expulsion est ordonnée selon des modalités détaillées dans le dispositif de la présente décision. 2- Sur les montants des arriérés de loyers et de charges Des pièces versées aux débats, il ressort que Monsieur [N] [I] reste devoir la somme de 3 908,43 euros au titre de l’arriéré de loyers du lot n°169 arrêté au 4 mai 2024, date de résiliation du bail commercial en date du 5 septembre 2014, et de l’indemnité mensuelle d’occupation arrêtée au 27 août 2024. Il ressort également que Monsieur [N] [I] reste devoir la somme de 3 921,89 euros au titre de l’arriéré de loyers du lot n°181 arrêté au 4 mai 2024, date de résiliation du bail commercial en date du 15 avril 2008, et de l’indemnité mensuelle d’occupation arrêtée au 27 août 2024. Il s'ensuit la condamnation de Monsieur [N] [I] à payer à Monsieur [Z] [S] et Mesdames [W], [C] et [P] [S] les somme provisionnelles de 3 908,43 et 3 921,89 euros au titre des arriérés de loyers arrêtés au 4 mai 2024 et des indemnités d’occupation mensuelles arrêtées au 27 août 2024, couvrant la période jusqu’au 30 septembre 2024. Monsieur [N] [I] est également condamné à payer à Monsieur [Z] [S] et Mesdames [W], [C] et [P] [S] deux indemnités provisionnelles d'occupation mensuelles de 284,64 euros d’une part et de 337,84 euros d’autre part, soit l’équivalent des loyers actuels, à compter du 1er octobre 2024 et jusqu'à la libération effective des lieux et la remise des clés. 3- Sur les demandes accessoires Monsieur [N] [I] est condamné aux dépens qui incluront les coûts des commandements de payer du 4 avril 2024 et de la levée de l’état d’endettement de Monsieur [N] [I]. Et il n’apparaît pas inéquitable que Monsieur [N] [I] soit condamné à payer à Monsieur [Z] [S] et Mesdames [W], [C] et [P] [S] la somme de 800 euros sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Valérie DUCAM, Vice-présidente, juge des référés, Statuant par décision réputée contradictoire, par mise à disposition au greffe, susceptible d'appel, CONSTATONS que la résiliation du bail commercial en date du 5 septembre 2014, liant Monsieur [N] [I] à Madame [W] [S], Madame [C] [S], Madame [P] [S] et Monsieur [Z] [S], est acquise à la date du 4 mai 2024 ; CONSTATONS que la résiliation du bail commercial en date du 15 avril 2008, liant Monsieur [N] [I] à Madame [W] [S], Madame [C] [S], Madame [P] [S] et Monsieur [Z] [S], est acquise à la date du 4 mai 2024 ; CONDAMNONS Monsieur [N] [I], ainsi que tous occupants de son chef, à quitter et vider les lieux reçus à bail dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance, faute de quoi il pourra y être contraint par un commissaire de justice assisté de la force publique et d'un serrurier ; ORDONNONS, à défaut de départ volontaire dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance, l’expulsion de Monsieur [N] [I], ainsi que tous occupants de son chef, avec le concours d’un commissaire de justice et si besoin de la force publique ; CONDAMNONS Monsieur [N] [I] à payer à Madame [W] [S], Madame [C] [S], Madame [P] [S] et Monsieur [Z] [S] à titre provisionnel les sommes de 3 908,43 et 3 921,89 euros au titre des arriérés de loyers arrêtés au 4 mai 2024 et des indemnités d’occupation mensuelles arrêtées au 27 août 2024, couvrant la période jusqu’au 30 septembre 2024.; CONDAMNONS Monsieur [N] [I] à payer à Madame [W] [S], Madame [C] [S], Madame [P] [S] et Monsieur [Z] [S] deux indemnités provisionnelles d'occupation mensuelles de 284,64 euros d’une part et de 337,84 euros d’autre part, soit l’équivalent des loyers actuels, à compter du 1er octobre 2024 et jusqu'à la libération effective des lieux et la remise des clés ; CONDAMNONS Monsieur [N] [I] à payer à Madame [W] [S], Madame [C] [S], Madame [P] [S] et Monsieur [Z] [S] une somme de 800 euros en application de l'article 700 du Code de procédure civile ; CONDAMNONS Monsieur [N] [I] aux dépens, en ce compris les coûts des commandements de payer du 4 avril 2024 et de la levée de l’état d’endettement de Monsieur [N] [I] ; RAPPELONS que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire. La Greffière La Vice-présidente
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2046, "end": 2780 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2780, "end": 4015 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1048, "end": 2046 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1048 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/01485" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/01485
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
PS ctx protection soc 3
null
[]
66faec0ceba4cad0b3639281
null
2024-09-30T18:24:06.839000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-30
88B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] 2 Expéditions exécutoires délivrées aux parties en LRAR le : 1 Expédition délivrée à Maître KATO en LS le : ■ PS ctx protection soc 3 N° RG 23/01485 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ4DB N° MINUTE : Requête du : 28 Avril 2023 JUGEMENT rendu le 25 Septembre 2024 DEMANDERESSE Madame [Y] [E] [Adresse 1] [Localité 2] Non-comparante ni représentée DÉFENDERESSE ASSURANCE MALADIE DE [Localité 4] DIRECTION CONTENTIEUX ET LUTTE CONTRE LA FRAUDE POLE CONTENTIEUX GENERAL [Adresse 3] [Localité 4] Représentée par Maître Florence KATO, avocat au barreau de Paris, avocat plaidant COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame RANDOULET, Magistrate Madame HOUSARD DE LA POTTERIE, Assesseur Madame LEGAL, Assesseur assistées de Marie LEFEVRE, Greffière Décision du 25 Septembre 2024 PS ctx protection soc 3 N° RG 23/01485 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ4DB DEBATS A l’audience du 25 Septembre 2024 tenue en audience publique JUGEMENT Prononcé en audience publique Contradictoire en dernier ressort EXPOSE DU LITIGE Par requête du 28 avril 2023, reçue au greffe le 12 mai 2023, Madame [W] [D], pour le compte de sa fille Madame [Y] [E], a saisi le pôle social du tribunal judiciaire de Paris aux fins de contester la mise en demeure adressée par la CPAM de [Localité 4] le 6 mars 2023 réclamant le montant de 36,72 euros correspondant aux actes de kinésithérapie en date des 18, 19,21 et 25 mai 2022 ayant été règlés deux fois. L’affaire a été appelée à l’audience de conciliation du 13 mai 2024 lors de laquelle les parties étaient représentées. Au terme de l'audience et selon procès-verbal établi par le conciliateur, la CPAM de [Localité 4] a indiquése désisté de sa créance, Madame [Y] [E] ayant règlé la somme demandée. Par courrier en date du 13 juin 2024, Madame [Y] [E] a informé le tribunal de sa volonté de se désister de son recours. L'affaire a été appelée à l'audience du 25 septembre 2024 lors de laquelle la CPAM de [Localité 4], seule comparante, a accepté le désistement. MOTIFS DE LA DECISION Vu les pièces du dossier. Vu les articles 394 et suivants du Code de Procédure Civile de même que les articles 384 et 385 du même Code Attendu que seules les parties introduisent l'instance et qu'elles ont la liberté d'y mettre fin avant qu'elle ne s'éteigne par l'effet du jugement. Qu'il convient de constater le désistement d'instance de Madame [Y] [E], de constater l'acceptation de ce désistement par la CPAM de [Localité 4] et l'extinction de l'instance. Attendu qu'aux termes de l'article 399 du code de procédure civile, le désistement emporte, sauf convention contraire, soumission de payer les frais de l'instance. Par conséquent, ils seront à la charge de Madame [Y] [E] qui se désiste. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, statuant publiquement par jugement contradictoire et en dernier ressort, CONSTATE le désistement de Madame [Y] [E]; DÉCLARE le désistement parfait, compte tenu de son acceptation par la CPAM de [Localité 4] ; DIT que ce désistement emporte extinction de l'instance et dessaisissement du Tribunal ; LAISSE les dépens à la charge de Madame [Y] [E]. Fait et jugé à Paris le 25 Septembre 2024 La Greffière La Présidente N° RG 23/01485 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ4DB EXPÉDITION exécutoire dans l’affaire : Demandeur : Mme [Y] [E] Défendeur : ASSURANCE MALADIE DE [Localité 4] DIRECTION CONTENTIEUX ET LUTTE CONTRE LA FRAUDE EN CONSÉQUENCE, LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE mande et ordonne : A tous les huissiers de justice, sur ce requis, de mettre ladite décision à exécution, Aux procureurs généraux et aux procureurs de la République près les tribunaux judiciaires d`y tenir la main, A tous commandants et officiers de la force publique de prêter main forte lorsqu`ils en seront légalement requis. En foi de quoi la présente a été signée et délivrée par nous, Directeur de greffe soussigné au greffe du Tribunal judiciaire de Paris. P/Le Directeur de Greffe 4ème page et dernière
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4984, "end": 9234 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9234, "end": 11198 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1398, "end": 4984 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1398 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00438" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00438
Tribunal judiciaire de Nîmes
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Référé
null
[]
66fb12b5eba4cad0b36f7367
null
2024-09-30T21:09:04.422000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-01
30B
[]
false
null
null
MINUTE N° RG - N° RG 24/00438 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KQZU Maître Clotilde LAMY de la SELARL CABINET LAMY POMIES-RICHAUD AVOCATS ASSOCIES RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NÎMES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 25 SEPTEMBRE 2024 PARTIES : DEMANDEUR M. [D] [C] né le 17 Juillet 1960 à [Localité 4], demeurant [Adresse 2] représenté par Maître Clotilde LAMY de la SELARL CABINET LAMY POMIES-RICHAUD AVOCATS ASSOCIES, avocats au barreau de NIMES DEFENDERESSE S.A.R.L. L’AGENCE DU [Localité 3], inscrite sous le N° 850 725 367, prise en la personne de son représentant légal en exercice,, dont le siège social est sis [Adresse 1] non comparante Ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort, prononcée par Valérie DUCAM, Vice-Président, tenant l’audience des référés, par délégation de Madame le président du tribunal judiciaire de Nîmes, assistée de Halima MANSOUR, Greffier, présente lors des débats et du prononcé du délibéré, après que la cause a été débattue à l’audience publique du 28 août 2024 où l’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, les parties ayant été avisées que l’ordonnance serait prononcée par sa mise à disposition au greffe du tribunal judiciaire. MINUTE N° RG - N° RG 24/00438 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KQZU Maître Clotilde LAMY de la SELARL CABINET LAMY POMIES-RICHAUD AVOCATS ASSOCIES EXPOSE DU LITIGE Suivant acte notarié en date du 24 novembre 1999, Monsieur [D] [C] a donné à bail commercial à la SARL CABINET PETIT des locaux situés [Adresse 1] , ladite location étant consentie pour une durée de 9 années à compter du 1 décembre 1999 moyennant un loyer initial annuel de base hors charges de 84 000 Francs soit un loyer mensuel de 7000 00 Francs ( aujourd’hui porté à la somme mensuelle de 1650,00 euros). Diverses cessions de fonds de commerce sont intervenues et la SARL L’AGENCE DU [Localité 3] a acquis le fonds de commerce ainsi que le droit au bail de la SARL ADMNISTRATION DE BIENS GESTION TRANSACTION selon acte du 12 août 2019. Le 11 avril 2024, Monsieur [D] [C] a fait dénoncer à la SARL L’AGENCE DU [Localité 3] (signification à personne morale) un commandement la mettant en demeure de payer la somme principale de 3300 euros, à titre d’arriéré locatif au 11 avril 2024, la clause résolutoire du contrat de location et les dispositions des articles L 145-41 et L.145-17 du Code de commerce s’y trouvant expressément rappelées. Cette injonction n’ayant pas été suivie d’effet, Monsieur [D] [C] a, suivant acte de commissaire de justice du 25 juin 2024, fait assigner la SARL L’AGENCE DU [Localité 3] devant Madame la Présidente du Tribunal Judiciaire de NÎMES, statuant en matière de référé, aux fins de voir : Constater que le bail intervenu entre les parties se trouve résilié de plein droit par le jeu de la clause résolutoire au 11 mai 2024 ; Ordonner, en conséquence, votre expulsion ainsi que celle de toutes personnes introduites par vous dans les lieux et ce conformément aux dispositions de l’article L411-1 du Code des procédures civiles d’exécution ; Ordonner que faute par vous de ce faire, il sera procédé à votre expulsion avec l'assistance de la force publique et d'un serrurier si besoin est ; Ordonner le transport et la séquestration des meubles et objets mobiliers garnissant les lieux loués dans tel garde-meubles qu’il plaira au requérant de choisir, à vos frais, risques et périls, et ce, en garantie de toutes les sommes qui pourront être dues (article L433-1 du Code des procédures civiles d’exécution). Condamner la SARL L’AGENCE DU [Localité 3] à lui payer la somme provisionnelle de 3 300,00 euros représentant les loyers et charges impayés à la date du commandement de payer, sauf à parfaire ou à diminuer suivant décompte qui sera fourni lors des débats ; Au paiement, à titre provisionnel, des loyers et charges impayés du jour du commandement de payer du 11 avril 2024 au jour du jugement à intervenir et avec intérêts ; Au paiement d’une indemnité d’occupation mensuelle, fixée provisoirement, au montant actuel du loyer et des charges jusqu'à votre départ effectif des lieux, et ce avec intérêts de droit ; Au paiement de la somme de 1.200,00 euros, à titre de participation aux frais et honoraires exposés par le requérant, en application de l’article 700 du Code de procédure civile ; Au paiement de tous les frais et dépens de la présente instance, en ce compris le coût du commandement de payer, de l'assignation. L’affaire RG n°24/00438 est venue à l’audience du 28 août 2024. A cette audience, Monsieur [D] [C] a repris oralement les termes de son assignation à laquelle il convient de se référer pour plus ample exposé des faits et moyens soulevés, et maintenu l’ensemble de ses demandes initiales. La SARL L’AGENCE DU [Localité 3], bien que régulièrement assignée à étude, n’était ni présente, ni représentée. L'affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, par mise à disposition au greffe. MOTIFS Aux termes de l’article L143-2 du code de commerce, “le propriétaire qui poursuit la résiliation du bail de l'immeuble dans lequel s'exploite un fonds de commerce grevé d'inscriptions doit notifier sa demande aux créanciers antérieurement inscrits, au domicile déclaré par eux dans leurs inscriptions. Le jugement ne peut intervenir qu'après un mois écoulé depuis la notification. La résiliation amiable du bail ne devient définitive qu'un mois après la notification qui en a été faite aux créanciers inscrits, aux domiciles déclarés par eux dans leurs inscriptions”. En l’espèce, la demanderesse verse à la procédure l’état néant des inscriptions sur le fonds de commerce. L’article 834 du Code de procédure civile dispose : « Dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence, peuvent ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. » L'article 835 alinéa 2 du même Code ajoute : « Dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, ils peuvent accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. » L'article L 145-41 du Code de commerce prévoit : « Toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. Les juges saisis d'une demande présentée dans les formes et conditions prévues à l'article 1343-5 du code civil peuvent, en accordant des délais, suspendre la réalisation et les effets des clauses de résiliation, lorsque la résiliation n'est pas constatée ou prononcée par une décision de justice ayant acquis l'autorité de la chose jugée. La clause résolutoire ne joue pas, si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge. » L'application concomitante de ces trois textes permet au juge des référés de constater l'acquisition d'une clause résolutoire stipulée dans un contrat de bail pour non paiement du loyer, fixer le montant de la provision correspondant au montant de l'arriéré locatif, outre l'indemnité d'occupation que devra verser le locataire défaillant à compter de la date de résiliation du bail jusqu'à libération effective et totale des lieux par la remise des clés au bailleur. 1- Sur l'acquisition de la clause résolutoire Le principe et le montant de la dette visée dans le commandement en date du 11 avril 2024ainsi que l'absence de règlement dans le délai imparti ne sont nullement contestables de sorte qu’il n'existe aucune contestation sérieuse sur le principe de l'acquisition de la clause résolutoire. En effet, le défendeur, non comparant, n’apporte aucun élément de nature à contester le principe ou le montant de cette dette locative. La clause résolutoire est acquise au 11 mai 2024 et le bail du 24 novembre 1999 résilié de plein droit. L'expulsion est ordonnée selon des modalités détaillées dans le dispositif de la présente décision. 2- Sur le montant de l'arriéré de loyers et de charges Des pièces versées aux débats, il ressort que la SARL L’AGENCE DU [Localité 3] reste devoir la somme de 4.950 euros au titre de l’arriéré de loyers arrêté au 11 avril 2024, mois d’avril inclus. Il s'ensuit la condamnation de la SARL L’AGENCE DU [Localité 3] à payer à Monsieur [D] [C] la somme provisionnelle de 4.950 euros au titre de l'arriéré de loyers arrêté au 11 avril 2024. La SARL L’AGENCE DU [Localité 3] est également condamnée à payer à Monsieur [D] [C] une indemnité provisionnelle d'occupation mensuelle de 1650 euros soit l’équivalent du loyer actuel, à compter du mois de mai 2024, et jusqu'à la libération effective des lieux et la remise des clés. 3- Sur les demandes accessoires La SARL L’AGENCE DU [Localité 3] est condamnée aux dépens qui incluront les coûts du commandement de payer du 11 avril 2024 et de l’assignation. Et il n’apparaît pas inéquitable que la SARL L’AGENCE DU [Localité 3] soit condamnée à payer à Monsieur [D] [C] la somme de 800 euros sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Valérie DUCAM, Vice-présidente, juge des référés, Statuant par décision réputée contradictoire, par mise à disposition au greffe, susceptible d'appel, CONSTATONS que la résiliation du bail, liant la SARL L’AGENCE DU [Localité 3] à Monsieur [D] [C], est acquise à la date du 11 mai 2024 ; CONDAMNONS la SARL L’AGENCE DU [Localité 3], ainsi que tous occupants de son chef, à quitter et vider les lieux reçus à bail dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance, faute de quoi elle pourra y être contrainte par un commissaire de justice assisté de la force publique et d'un serrurier ; ORDONNONS, à défaut de départ volontaire dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance, l’expulsion de la SARL L’AGENCE DU [Localité 3], ainsi que tous occupants de son chef, avec le concours d’un commissaire de justice et si besoin de la force publique ; DISONS que les meubles trouvés dans les lieux seront traités conformément aux dispositions des articles 433-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution ; CONDAMNONS la SARL L’AGENCE DU [Localité 3] à payer à Monsieur [D] [C] à titre provisionnel une somme de 4.950 euros au titre de l’arriéré de loyers arrêté au 11 avril 2024, mois d’avril inclus; CONDAMNONS la SARL L’AGENCE DU [Localité 3] à payer à Monsieur [D] [C] une indemnité provisionnelle d'occupation mensuelle de 1650,00 euros soit l’équivalent du loyer actuel, à compter du mois de mai 2024 et jusqu'à la libération effective des lieux et la remise des clés ; CONDAMNONS la SARL L’AGENCE DU [Localité 3] à payer à Monsieur [D] [C] une somme de 800 euros en application de l'article 700 du Code de procédure civile ; CONDAMNONS la SARL L’AGENCE DU [Localité 3] aux dépens, en ce compris les coûts du commandement de payer du 11 avril 2024 et de l’assignation ; RAPPELONS que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire. La Greffière La Vice-présidente
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6640, "end": 10131 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 10131, "end": 11876 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 2291, "end": 6640 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 2291 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00375" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00375
Tribunal judiciaire de Nîmes
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Référé
null
[]
66fb12b7eba4cad0b36f73c5
null
2024-09-30T21:09:06.317000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-01
50G
[]
false
null
null
MINUTE N° RG - N° RG 24/00375 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KQVY RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NÎMES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 25 SEPTEMBRE 2024 PARTIES : DEMANDERESSE Société TRS [M], représentée par son gérant Monsieur [Z] [M], domicilié en cette qualité audit siège, immatriculée au RCS de [Localité 12] sous le numéro [Numéro identifiant 7],, dont le siège social est sis [Adresse 3] représentée par Maître Marie-ange SEBELLINI de la SELARL MAS, avocats au barreau de NIMES DÉFENDERESSES Mme [T] [I] veuve de Monsieur [A] [R], née le 03 Septembre 1953 à , demeurant [Adresse 1] représentée par Maître Stanislas CHAMSKI de la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS, avocats au barreau de NIMES Mme [J] [I] épouse [B] [C]-[K] née le 18 Avril 1956 à , demeurant [Adresse 4] représentée par Maître Stanislas CHAMSKI de la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS, avocats au barreau de NIMES Mme [E] [I] épouse [H] née le 09 Novembre 1954 à , demeurant [Adresse 9] représentée par Maître Stanislas CHAMSKI de la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS, avocats au barreau de NIMES Mme [V] [I] épouse [L] née le 13 Novembre 1957 à , demeurant [Adresse 6] représentée par Maître Stanislas CHAMSKI de la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS, avocats au barreau de NIMES Société MAITRE [X] [U] [W], notaires associés, 8 titulaire d’un office notarial à [Localité 10]., dont le siège social est sis [Adresse 5] représentée par Maître Gilles LASRY de la SCP CABINET BRUGUES LASRY, avocats au barreau de MONTPELLIER (plaidant), Maître Véronique CHIARINI de la SCP COULOMB DIVISIA CHIARINI, avocats au barreau de NIMES (postulant) Ordonnance contradictoire, en premier ressort, prononcée par Valérie DUCAM, Vice-Président, tenant l’audience des référés, par délégation de Madame le président du tribunal judiciaire de Nîmes, assistée de Halima MANSOUR, Greffier, présente lors des débats et du prononcé du délibéré, après que la cause a été débattue à l’audience publique du 28 août 2024 où l’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, les parties ayant été avisées que l’ordonnance serait prononcée par sa mise à disposition au greffe du tribunal judiciaire. MINUTE N° RG - N° RG 24/00375 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KQVY EXPOSE DU LITIGE Par acte reçu en l’étude de Maître [U] [W] en date 11 janvier 2023, une promesse unilatérale de vente a été signée entre Monsieur [N] [I] et la SCI TRS [M], portant sur la cession d’un immeuble situé [Adresse 2] à [Localité 8] au prix 303.000 euros, soit 285.000 euros net. La durée de validité de la promesse expirait le 28 avril 2023 et la promesse prévoyait que l’obtention d’un prêt afin de permettre de financer l’acquisition était une condition suspensive de la réitération de l’acte. Une indemnité d’immobilisation a été convenue, et la somme de 15 150 euros a été versée entre les mains de l’étude notariale, en qualité de séquestre. La SCI TRS [M], par l’intermédiaire de son gérant, a engagé, dès la signature de la promesse unilatérale de vente, des démarches auprès de plusieurs établissements bancaires aux fins d'obtenir un financement. En raison des difficultés à obtenir un accord de prêt, la SCI TRS [M] a sollicité une prorogation du délai imparti aux termes de la promesse de vente, ce qui a donné lieu à la rédaction d'un avenant en date du 31 mars 2023, qui n’a toutefois pas été signé par le promettant. Monsieur [I], le promettant, est décédé le 28 Juin 2023, laissant pour héritières Mesdames [T] [I] veuve [R], [J] [I] épouse [B], [E] [I] épouse [H] et [V] [I] épouse [L]. Par acte de commissaire de justice en date des 28, 29 et 30 mai 2024 et du 4 juin 2024, la SCI TRS [M] a assigné Madame [T] [I] veuve [R], Madame [J] [I] épouse [B], Madame [E] [I] épouse [H], Madame [V] [I] épouse [L] et la Société MAITRE [X] [U] [W] devant Madame la Présidente du Tribunal judiciaire de Nîmes statuant en matière de référé, afin de voir, au visa de l’article 835 alinéa 2 du Code de procédure civile : Constater que la SCI TRS [M] justifie avoir accompli les démarches afin d'obtention d'un crédit bancaire, et d’avoir essuyé plusieurs refus irrévocables ;En conséquence, ordonner la restitution immédiate et sans délai de l'indemnité d'immobilisation séquestrée dans la comptabilité de Maître [X] [U]-[W], Notaire ;Condamner sous astreinte de 200 Euros par jour de retard à compter de la signification de l’ordonnance de référé à intervenir Mesdames [T] [I] [R], [J] [I] épouse [B], [E] [I] [H], [V] [I] [L], à donner instruction à Maître [U]-[W] séquestre de libérer les fonds à hauteur de 15.150 Euros au profit de la SCI TRS [M] ;En conséquence, condamner Maître [U]-[W] séquestre à restituer la somme de 15.150 Euros à la SCI TRS [M] ;Condamner Mesdames [T] [I] [R], [J] [I] épouse [B], [E] [I] [H], [V] [I] [L], au paiement de la somme de 3 000 Euros au titre de l’article 700 et aux entiers dépens y compris les frais de la sommation interpellative délivrée par le Ministère de la SCP [F]-[Y]-[D], Commissaire de Justice à [Localité 11] à Maître [X] [U]-[W]. L’affaire appelée le 19 juin 2024 est venue, après deux renvois contradictoires, à l’audience du 28 août 2024. A cette audience, la SCI TRS [M] a repris oralement les termes de son assignation à laquelle il convient de se référer pour plus ample exposé des faits et moyens soulevés, et maintenu l’ensemble de ses demandes initiales. Elle entend voir débouter les défendeurs de toutes leurs demandes, fins et conclusions. Les consorts [I] ont repris oralement les termes de leurs conclusions auxquelles il convient de se référer pour plus ample exposé des faits et moyens soulevés. Elles entendent voir débouter la SCI TRS [M] de l’intégralité de ses demandes au motif qu’elles se heurtent à une difficulté sérieuse relevant de l’appréciation des juges du fond, condamner en conséquence la SCI TRS [M] à verser aux consorts [I] la somme de 2 000 euros par application de l’article 700 du Code de procédure civile et condamner cette dernière aux dépens d’instance. Maître [X] [U] [W] indique qu’elle détient en compte séquestre la somme de 15 150 euros (un compte créditeur à hauteur de 15 194,07 euros) et qu’elle exécutera toute décision ayant acquis force de chose jugée et se libérera en conséquence des fonds séquestrés entre les mains de la partie désignée par la juridiction de céans. Elle entend voir condamner tout succombant à lui verser la somme de 2 500 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile outre les entiers dépens. L’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, par mise à disposition au greffe.   MOTIFS 1- Sur la demande de restitution de l’indemnité d’immobilisation L’article 835 alinéa 2 du Code de procédure civile prévoit que dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. En l’espèce, la promesse unilatérale de vente contractée par les parties en date du 11 janvier 2023 érige en condition suspensive l’obtention par la SCI TRS [M], dans un délai de 75 jours au plus tard à compter de la signature de ladite promesse, d’un ou plusieurs accords définitifs de prêt d’un montant maximal de 400 000 euros, assorti d’une durée maximale de remboursement de 22 ans et d’un taux d’intérêt maximal de 2,80% l’an hors assurance. Parallèlement, la SCI TRS [M] a versé une indemnité d’immobilisation d’un montant de 15 150 euros aux consorts [I], dont il est prévu aux termes de la promesse de vente qu’elle sera restituée à la SCI TRS [M] en cas de non-réalisation de la condition suspensive privant d’effet ladite promesse, sous réserve que la SCI TRS [M] justifie du dépôt de sa ou ses demandes de prêts et apporte la preuve du refus de ce ou ces prêts dans les 75 jours à compter de la promesse, soit avant le 27 mars 2024, date à laquelle ladite promesse devient caduque, démontrant ainsi que la condition suspensive n’est pas défaillie de son fait. En l'état, la SCI TRS [M] justifie avoir sollicité divers établissements bancaires pour obtenir un prêt et avoir essuyé des refus. Les démarches entreprises par cette dernière sont attestées par l’agence CENTURY 21 mandatée pour la vente du bien immobilier. L’avenant en date du 31 mars 2023 prorogeant le délai accordé à la SCI TRS [M] pour justifier de ses démarches d’obtention de prêt et des refus essuyés n’ayant pas été signé par le promettant, le refus de financement du CREDIT LOGEMENT en date du 31 mars 2023 ainsi que celui du CREDIT MUTUEL du 6 avril 2023 ou encore celui de la BNP PARIBAS du 27 avril 2023, intervenant après le 27 mars 2024, ne sont pas de nature à fonder la restitution de l’indemnité d’immobilisation à la SCI TRS [M]. En revanche, la SCI TRS [M] produit également aux débats un refus de financement du CREDIT AGRICOLE en date du 24 mars 2023, soit avant l’expiration du délai prévu dans la promesse de vente, et remplissant les conditions convenues. En effet, l’établissement bancaire a refusé d’octroyer à la société requérante un prêt de 386 181 euros pour une durée de 240 mois, soit 20 ans. Ainsi, en l’état de la promesse de vente en date du 11 janvier 2023, la SCI TRS [M] justifie bien avoir accompli les démarches nécessaires en vue de l'obtention d'un crédit bancaire conforme aux exigences contractuelles et d’avoir essuyé au moins un refus irrévocable. Dès lors, l’obligation de restitution de l’indemnité d’immobilisation séquestrée dans les mains de Maître [X] [U] [W] à la SCI TRS [M] ne se heurte à aucune contestation sérieuse. 2- Sur les demandes accessoires Les consorts [I] sont condamnés aux dépens, y compris les frais de la sommation interpellative délivrée par le Ministère de la SCP [F]-[Y]-[D], Commissaire de Justice à [Localité 11] à Maître [X] [U]-[W]. Et il n’apparaît inéquitable de condamner les consorts [I] à payer à la SCI TRS [M] et à Maître [X] [U]-[W] la somme de 1000 euros chacun sur le fondement des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile.   PAR CES MOTIFS Valérie DUCAM, Vice-présidente, juge des référés, Statuant par décision contradictoire, par mise à disposition au greffe, susceptible d'appel, vu l'article 835 alinéa 2 du Code de procédure civile ; ORDONNONS à Madame [T] [I] veuve [R], Madame [J] [I] épouse [B], Madame [E] [I] épouse [H] et Madame [V] [I] épouse [L] la restitution immédiate et sans délai de l'indemnité d'immobilisation séquestrée dans la comptabilité de Maître [X] [U]-[W], Notaire ; CONDAMNONS Madame [T] [I] veuve [R], Madame [J] [I] épouse [B], Madame [E] [I] épouse [H] et Madame [V] [I] épouse [L] à donner instruction à Maître [U]-[W] séquestre de libérer les fonds à hauteur de 15 150 Euros au profit de la SCI TRS [M], sous astreinte de 100 euros par jour de retard pour une période de 3 mois, passé le délai de 15 jours à compter de la signification de la décision. En conséquence, CONDAMNONS Maître [X] [U]-[W] séquestre à restituer la somme de 15 150 Euros à la SCI TRS [M] ; CONDAMNONS Madame [T] [I] veuve [R], Madame [J] [I] épouse [B], Madame [E] [I] épouse [H] et Madame [V] [I] épouse [L] à payer à la SCI TRS [M] et à Maître [X] [U]-[W] la somme de 1.000 euros chacune en application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile ; CONDAMNONS Madame [T] [I] veuve [R], Madame [J] [I] épouse [B], Madame [E] [I] épouse [H] et Madame [V] [I] épouse [L] aux entiers dépens, y compris les frais de la sommation interpellative délivrée par le Ministère de la SCP [F]-[Y]-[D], Commissaire de Justice à [Localité 11] à Maître [X] [U]-[W] ; RAPPELONS que la présente ordonnance bénéficie de l’exécution provisoire de droit ; La Greffière                                                                      La Vice-présidente
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 8085, "end": 18308 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 18308, "end": 24934 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1164, "end": 8085 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1164 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/06014" ]
null
Autre
2024-09-25
null
22/06014
Tribunal judiciaire de Paris
Expertise
null
2ème chambre 2ème section
null
[]
66f5a60ae43dad81fb8de7d6
null
2024-09-26T18:24:03.869000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
28A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies exécutoires délivrées le : Copies certifiées conformes délivrées le : ■ 2ème chambre N° RG 22/06014 N° Portalis 352J-W-B7G-CW74R N° MINUTE : Assignation du : 19 Avril 2022 EXPERTISE ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT rendue le 25 Septembre 2024 DEMANDERESSES Madame [E] [T] [L] [R] [Adresse 8] [Localité 14] Madame [Y] [N] [C] [R] épouse [O] [Adresse 15] [Localité 7] Madame [W] [P] [A] [R] épouse [S] [Adresse 11] [Localité 13] Représentées par Maître Françoise ECORA, avocat au barreau d’ESSONNE, avocat plaidant, vestiaire # DEFENDEUR Monsieur [H] [V] [I] [U] [Adresse 9] [Localité 18] Représenté par Maître Laurent SPAGNOL, avocat plaidant et par Maître Mathilde SPAGNOL, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #J0098 * * * MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT Madame Sarah KLINOWSKI, Juge assistée de Adélie LERESTIF, greffière. DEBATS A l’audience du 04 Septembre 2024, avis a été donné aux avocats que l’ordonnance serait rendue le 25 Septembre 2024. ORDONNANCE Prononcée publiquement par mise à disposition au greffe Contradictoire et en premier ressort * * * EXPOSE DU LITIGE Madame [A] [J] veuve [U], domiciliée [Adresse 10] à [Localité 24], est décédée le [Date décès 16] 1997, laissant pour lui succéder ses deux enfants : Madame [L] [U] veuve [R]Monsieur [H] [U] Il dépend de la succession de Madame [A] [J] veuve [U] une propriété sise [Adresse 26] à [Localité 28] cadastrée section BW n° [Cadastre 17] Lieudit [Localité 22]. Madame [L] [U] est décédée à [Localité 23] le [Date décès 6] 2016, laissant pour lui succéder ses trois enfants : Madame [W] [R]Madame [E] [R]Madame [Y] [R] Le 11 mars 2017, Monsieur [H] [U] et Mesdames [W], [E] et [Y] [R] ont signé un protocole de cessation d’indivision. Reprochant à leur oncle de ne pas exécuter ce protocole, Mesdames [W], [E] et [Y] l’ont, par exploit d’huissier du 17 février 2021, fait assigner devant le tribunal judiciaire d’Evry aux fins d’homologation dudit protocole et à titre subsidiaire, d’ouverture des opérations de compte, liquidation et partage de la succession de leur grand-mère. Par ordonnance du 18 avril 2022, le juge de la mise en état a déclaré le tribunal judiciaire d’Evry incompétent pour connaître des demandes formées par ces dernières et désigné le tribunal judiciaire de Paris pour connaître de ces demandes. Dans ses conclusions d’incident, signifiées par voie électronique le 31 janvier 2024, Monsieur [H] [U] demande au juge de la mise en état de : Constater que Madame [W] [R], n’est plus demanderesse à la procédure et inviter cette dernière à faire savoir si elle entend se désister de ses demandes,Vu les dispositions de l'article 789 du CPC, Déclarer irrecevables Madame [E] [R], Madame [Y] [R] en leur en demande d’expertise présentée dans le cadre de conclusions au fond devant le tribunal, incompétent pour statuer sur cette demande,Déclarer irrecevables et mal fondées les demandes de Madame [E] [R] et Madame [Y] [R] visant à voir « ordonner la cessation de l’indivision conformément au protocole de cessation de l’indivision [R] en date du 11 mars 2017 »,Désigner tel expert Immobilier et foncier avec pour mission :1) D’évaluer la propriété sise [Adresse 26] à [Localité 28] cadastrée section BW n° [Cadastre 17] Lieudit [Localité 22] 2) Dire qu'à l'issue de chaque réunion d'expertise, l'expert rédigera une note aux parties et fixera à ces dernières un délai dans lequel elles devront lui présenter ses dires et observations, afin qu’il s’en explique techniquement dans le cadre de sa mission et avant la clôture de ses opérations 3) Dire que l'expert pourra se faire assister de tout sapiteur de son choix dans une spécialité autre que la sienne 4) Dire que de ses opérations, l’expert commis dressera un rapport qui sera déposé, en double exemplaire, au greffe du tribunal 5) Dire que l'expert remettra à chacune des parties copie du rapport d'expertise et que mention en sera faite sur l'original 6) Dire que si les parties viennent à se concilier, l’expert constatera que sa mission est devenue sans objet 7) Dire qu’en cas de refus ou d’empêchement, il sera pourvu à son remplacement par ordonnance de Monsieur le Président de ce siège rendue sur simple requête 8) Fixer la provision à valoir sur les honoraires de l'expert et dire qu'elle sera consignée pour ¼ par chacune des parties à l'expertise à la régie d'avances et de recettes du tribunal dans le délai de deux mois 9) Dire qu'à défaut de consignation dans le délai et selon les modalités impartis et ce, conformément aux dispositions de l'article 271 du Nouveau Code de Procédure Civile, la désignation de l'expert sera caduque à moins que le juge, à la demande d'une des parties, se prévalant d'un motif légitime, ne décide une prorogation du délai ou un relevé de caducité 10) Dire qu'au cas où le coût prévisible des travaux d'expertise dépasserait le montant de la consignation initiale, l'expert fera une demande de provision complémentaire avant d'engager des frais supplémentaires 11) Commettre pour suivre les opérations d'expertise, le magistrat chargé du contrôle des expertises Prendre acte de ce que, dans un souci d’apaisement, Monsieur [H] [U], sous réserve de l’absence de demande de la part de Madame [E] [R], Madame [Y] [R] et Madame [W] [R], entend renoncer pour le moment à formuler une demande sur le fondement de l’article 700 dans le cadre du présent incident,Vu les dispositions de l'Article 696 du CPC, Déclarer que les parties supporteront les dépens qu’elles ont respectivement exposés dans le cadre du présent incident. Dans leurs conclusions en réplique sur incident, signifiées par voie électronique le 20 mars 2024, Mesdames [E] et [Y] [R] demandent au juge de la mise en état de : Désigner tel expert foncier et immobilier qu’il plaira au juge de la mise en état avec la mission suivante : Entendre en leurs dires et explications les parties dûment convoquées par ses soins, consulter les documents utilesDécrire et évaluer l’ensemble des biens mobiliers et immobiliers dépendant de la succession de Madame [J], dire si les biens son partageables en natureEtablir les comptes entre les parties et évaluer les indemnités d’occupation et de revenus éventuellement dus,Dire que l’expert devra établir un pré-rapport dans les trois mois de la saisine, le communiquer aux parties, leur impartir un délai d’un mois pour présenter leurs éventuels dires ou observations, y répondre dans un rapport définitif dans le mois suivant,Dire que l’expert devra donner son avis sur les possibilités de partage en nature eu égard aux droits des parties, et dans l’affirmatif, sur la composition des lots,Dire qu’il devra indiquer s’il considère à l’inverse qu’il y a lieu de recourir à une vente, et dans ce cas, devra donner son avis sur la mise à prix,Dire que les parties devront consigner au greffe le montant suffisant à valoir sur les honoraires de l’expert dans le délai de deux mois à compter de la décision à intervenir,Dire que cette consignation sera effectuée à frais communs,Dire qu’en cas d’empêchement de l’expert, il pourra être remplacé par simple ordonnance présidentielle,Dire que les dépens seront employés en frais privilégiés de partage, sauf ceux de mauvaise contestation qui resteront à la charge personnelle du contestant, et ce avec distraction au profit des avocat de la cause sur leur affirmation de droit,Déclare recevables leurs demandes relatives à l’homologation du protocole en date du 11 mars 2017 et à la cessation de l’indivision,Laisse à chacune des parties la charge de ses dépens. Conformément à l’article 455 du code de procédure civile, il est expressément renvoyé aux conclusions des parties pour l'exposé plus ample des moyens de fait et de droit développés au soutien de leurs prétentions, lesquels sont présentés succinctement dans les motifs. A l’issue de l’audience de plaidoirie sur incident du 4 septembre 2024, les parties ont été informées que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe le 25 septembre 2024. MOTIFS DE LA DECISION Il est rappelé que les demandes des parties de « dire et juger », « donner acte » ou « constater », tendant à constater tel ou tel fait ne constituent pas des prétentions au sens des dispositions de l’article 4 du code de procédure civile dès lors qu’elles ne confèrent pas de droits spécifiques à la partie qui les requiert. Elles ne donneront en conséquence pas lieu à mention au dispositif. Sur la recevabilité de la demande d’homologation du protocole de cessation de l’indivision Monsieur [H] [U] soulève l’irrecevabilité de la demande d’homologation du protocole de cessation de l’indivision, lequel a été signé par les héritiers de Madame [A] [J] veuve [U] mais également par ses trois enfants, Mesdames [G] et [Z] [U] et Monsieur [B] [U], qui ne sont pas parties à la présente procédure. Mesdames [E] et [Y] [U] relèvent que si les enfants de Monsieur [H] [U] ont signé ledit protocole, ils ne sont nullement concernés par ses dispositions, de sorte qu’il n’y avait aucune nécessité de les attraire à la cause. Sur ce, L’article 789 du code de procédure civile, dans sa version en vigueur depuis le 1er septembre 2024, dispose que le juge de la mise en état est, à compter de sa désignation et, jusqu'à son dessaisissement, seul compétent, à l'exclusion de toute autre formation du tribunal, pour : 1° Statuer sur les exceptions de procédure, les demandes formées en application de l'article 47 et les incidents mettant fin à l'instance ; 2° Allouer une provision pour le procès ; 3° Accorder une provision au créancier lorsque l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable. Le juge de la mise en état peut subordonner l'exécution de sa décision à la constitution d'une garantie dans les conditions prévues aux articles 514-5, 517 et 518 à 522 ; 4° Ordonner toutes autres mesures provisoires, même conservatoires, à l'exception des saisies conservatoires et des hypothèques et nantissements provisoires, ainsi que modifier ou compléter, en cas de survenance d'un fait nouveau, les mesures qui auraient déjà été ordonnées ; 5° Ordonner, même d'office, toute mesure d'instruction ; 6° Statuer sur les fins de non-recevoir. Par dérogation au premier alinéa, s'il estime que la complexité du moyen soulevé ou l'état d'avancement de l'instruction le justifie, le juge de la mise en état peut décider que la fin de non-recevoir sera examinée à l'issue de l'instruction par la formation de jugement appelée à statuer sur le fond. Dans le cas visé au précédent alinéa, la décision du juge de la mise en état, qui constitue une mesure d'administration judiciaire, est prise par mention au dossier. Avis en est donné aux avocats. Les parties sont alors tenues de reprendre la fin de non-recevoir dans les conclusions adressées à la formation de jugement. En l’espèce, les consorts [R] demandent l’homologation d’un protocole de cessation d’indivision signé par des parties qu’ils n’ont pas fait assigner devant le présent tribunal, à savoir les enfants de Monsieur [H] [U]. Si les consorts [R] soutiennent que ces derniers ne sont nullement concernés par le protocole et les biens qui en sont l’objet, il résulte pourtant des termes de celui-ci que les 1080 parts du [21] appartiennent pour moitié aux consorts [U], à savoir Monsieur [H] [U] et ses trois enfants. Toutefois, le tribunal ne dispose pas d’éléments de preuve suffisants à ce stade pour statuer sur la recevabilité de cette demande d’homologation dès lors que les parties évoquent dans leurs écritures la seule succession de Madame [A] [J] veuve [U], ce qui laisse penser qu’ils sont les seuls indivisaires des biens évoqués tant dans leurs conclusions que dans le protocole de cessation d’indivision alors que ledit protocole porte sur le « patrimoine immobilier provenant des successions et donations confondues des familles [U] – [R] / [J] – [D] ». Par conséquent et conformément aux dispositions de l’article 789 du code de procédure civile, le tribunal estime qu’il convient de renvoyer l’examen de la fin de non-recevoir soulevée par Monsieur [H] [U] devant la formation de jugement appelée à statuer sur le fond. Les parties sont invitées dans cette attente à préciser dans leurs écritures si seul le partage de la succession de Madame [A] [J] est sollicité ou s’il convient également d’ordonner le partage des intérêts patrimoniaux des époux [J]-[U] ou le partage d’indivisions portant sur des biens particuliers. Sur la recevabilité de la demande d’expertise devant le tribunal judiciaire Monsieur [H] [U] soulève l’irrecevabilité de la demande d’expertise formée par les demanderesses dans leurs écritures au fond devant le tribunal judiciaire, qui relève selon lui de la compétence exclusive du juge de la mise en état. Les consorts [R] n’ont pas répondu sur ce point. Sur ce, L’article 789 du Code de procédure civile dispose que lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation, le juge de la mise en état est, jusqu'à son dessaisissement, seul compétent, à l'exclusion de toute autre formation du tribunal, pour : 1° Statuer sur les exceptions de procédure, les demandes formées en application de l'article 47 et les incidents mettant fin à l'instance ; Les parties ne sont plus recevables à soulever ces exceptions et incidents ultérieurement à moins qu'ils ne surviennent ou soient révélés postérieurement au dessaisissement du juge ; 2° Allouer une provision pour le procès ; 3° Accorder une provision au créancier lorsque l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable. Le juge de la mise en état peut subordonner l'exécution de sa décision à la constitution d'une garantie dans les conditions prévues aux articles 514-5n 517 et 518 à 522 ; 4° Ordonner toutes autres mesures provisoires, même conservatoires, à l'exception des saisies conservatoires et des hypothèques et nantissements provisoires, ainsi que modifier ou compléter, en cas de survenance d'un fait nouveau, les mesures qui auraient déjà été ordonnées ; 5° Ordonner, même d'office, toute mesure d'instruction ; 6° Statuer sur les fins de non-recevoir. Par ailleurs, aux termes des dispositions des articles 143, 144 et 263 du code de procédure civile, les faits dont dépendent la solution du litige peuvent, à la demande des parties ou d’office, être l’objet de toute mesure d’instruction légalement admissible. Ces mesures peuvent être ordonnées en tout état de cause, dès lors que le juge ne dispose pas d’éléments suffisants pour statuer. En l’espèce, la demande d’expertise formée par les demanderesses au fond n’est pas irrecevable puisque le tribunal peut, en tout état de cause, ordonner une mesure d’instruction dès lors qu’il ne dispose pas d’éléments suffisants pour statuer. Dans ces conditions, Monsieur [H] [F] sera débouté de sa demande de déclarer les consorts [R] irrecevables en leur demande d’expertise. Sur la demande d’expertise Monsieur [H] [U] demande au juge de la mise en état d’ordonner une mesure d’expertise judiciaire pour apprécier la valeur vénale du bien indivis situé aux Issambres et de dire que la provision à valoir sur les honoraires de l’expert sera consignée pour un quart par chacune des parties à l’expertise dans un délai de deux mois. Les consorts [R] sollicitent également la désignation d’un expert immobilier et foncier, rappelant qu’elles formulaient cette demande dans leurs précédentes écritures. Elles souhaitent en revanche que ce dernier évalue l’ensemble des biens mobiliers et immobiliers dépendant de la succession de leur grand-mère, se prononce sur le caractère partageable en nature des biens immobiliers, établisse les comptes entre les parties et évalue les indemnités d’occupation éventuellement dues. Sur ce, Aux termes des dispositions des articles 143, 144 et 263 du code de procédure civile, les faits dont dépendent la solution du litige peuvent, à la demande des parties ou d’office, être l’objet de toute mesure d’instruction légalement admissible. En l’espèce, les parties s’accordent pour demander la désignation d’un expert aux fins d’évaluation de la propriété située aux Issambres dont ils sont coindivisaires. Au regard de l’accord des parties et de l’utilité d’une telle expertise afin de leur permettre de trouver un accord ou à défaut, de permettre au tribunal de statuer sur les demandes au fond, il convient de désigner Madame [K] [X] [Adresse 12] comme expert chargé de procéder à l’évaluation de la propriété sise [Adresse 26] à [Localité 28] cadastrée section BW n°[Cadastre 17] Lieudit [Localité 22], ainsi qu’à l’estimation du montant de la mise à prix adaptée en cas de licitation, et de donner son avis sur les possibilités d’un partage en nature. La consignation de la provision de 3 000 euros à valoir sur les frais de la mesure sera mise à la charge de chacune des parties à hauteur de 1/3, étant précisé que Madame [W] [R] ne s’associe pas aux demandes de ses sœurs, tel qu’il résulte du courrier du 14 février 2022 que son conseil verse aux débats et de la cote du dossier des demanderesses, sur laquelle ne figurent que les noms de Mesdames [E] et [Y] [R]. Madame [W] [R] sera toutefois invitée à adresser au tribunal ses conclusions de désistement d’instance et d’action à l’égard de Monsieur [H] [U]. L’expertise de l’ensemble de biens composant la succession de Madame [A] [J] ne sera en revanche pas ordonnée faute pour les consorts [R] de décrire précisément la liste des biens qu’elles souhaitent faire évaluer, étant rappelé que Monsieur [H] [U] ne conteste pas la valeur vénale des autres biens dépendant de la succession de sa mère telle que fixée dans le protocole de cessation de l’indivision signé le 11 mars 2017. Il ne sera pas fait droit non plus à la demande des consorts [R] de donner mission à l’expert immobilier d’établir les comptes entre les parties et d’évaluer les indemnités d’occupation éventuellement dues, cette mission étant dévolue au notaire qui sera éventuellement commis par le tribunal aux fins de mener les opérations de compte, liquidation et partage de la succession de Madame [A] [J] veuve [U] et d’établir à cette fin un projet d’état liquidatif. Sur les demandes accessoires Il y a lieu de réserver les dépens. PAR CES MOTIFS Nous Sarah Klinowski, juge de la mise en état, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire, susceptible de recours, DISONS que la recevabilité de la demande d’homologation du protocole de cessation d’indivision du 11 mars 2017 sera examinée à l'issue de l'instruction par la formation de jugement appelée à statuer sur le fond, DÉCLARONS recevable la demande d’expertise qui a été présentée par Madame [E] [R], Madame [W] [R] et Madame [Y] [R] dans leurs écritures au fond au fond, ORDONNONS une expertise judiciaire, COMMETTONS en qualité d’expert Madame [K] [X], [Adresse 12] Tél : [XXXXXXXX05] Fax : [XXXXXXXX04] Port. : [XXXXXXXX03] Mèl : [Courriel 20], avec pour mission, les parties préalablement convoquées : - de se rendre dans l’immeuble suivant et estimer sa valeur vénale au jour de l’expertise ainsi que le montant de la mise à prix la plus avantageuse en cas de licitation : propriété sise [Adresse 26] à [Localité 28] cadastrée section BW n°[Cadastre 17] Lieudit [Localité 22], - donner son avis sur les possibilités d’un partage en nature, - faire connaître dans son avis, toutes les informations qui apportent un éclaircissement sur les questions à examiner, DISONS que les parties devront remettre sans délai à l’expert, tous les documents que celui-ci estime nécessaires à l’accomplissement de sa mission, RAPPELONS que l’expert commis pourra s’adjoindre, si nécessaire, tout spécialiste de son choix dans une spécialité distincte de la sienne, pris sur la liste des experts de la cour d’appel d’Aix-en-provence, DISONS que, dans le but de favoriser l'instauration d'échanges dématérialisés et de limiter la durée et le coût de l'expertise, le technicien devra privilégier l'usage de la plateforme Opalexe et qu'il proposera en ce cas à chacune des parties, au plus tard lors de la première réunion d'expertise, de recourir à ce procédé pour communiquer tous documents et notes par la voie dématérialisée dans les conditions de l'article 748-1 du code de procédure civile et de l'arrêté du 14 juin 2017 portant application des dispositions du titre XXI du livre Ier du code de procédure civile aux experts judiciaires, DISONS que l’expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux articles 263 à 284-1 du code de procédure civile, REJETONS la demande de Mesdames [E] et [Y] [R] de dire que l’expert désigné évaluera l’ensemble des biens mobiliers et immobiliers dépendant de la succession de Madame [A] [J], donnera son avis sur la composition des lots, établira les comptes entre les parties et évaluera les indemnités d’occupation éventuellement dues, FIXONS à 3 000 euros le montant de la consignation à valoir sur la rémunération de l’expert qui sera mise à la charge de Madame [E] [R], Madame [Y] [R] et Monsieur [H] [U] à hauteur de 1 000 euros chacun, DISONS que cette consignation devra être versée, avant le 10 décembre 2024, au service de la régie, tribunal de paris, [Adresse 25], [XXXXXXXX01] – [XXXXXXXX02], [Courriel 27], RAPPELONS que sont acceptées les modalités de paiement suivantes: - virement bancaire aux coordonnées suivantes : IBAN : [XXXXXXXXXX019] BIC : [XXXXXXXXXX029] en indiquant impérativement le libellé suivant : C7 “Prénom et nom de la personne qui paye” pour prénom et nom du consignataire indiqué dans la décision et numéro de RG initial, - chèque établi à l’ordre du régisseur du tribunal judiciaire de Paris (en cas de paiement par le biais de l’avocat uniquement chèque CARPA ou chèque tiré sur compte professionnel) Le règlement doit impérativement être accompagné d’une copie de la présente décision ; en cas de virement bancaire, cette décision doit être envoyée au préalable à la régie (par courrier, courriel ou fax), RAPPELONS qu’à défaut de consignation dans le délai et selon les modalités impartis, la désignation d’expert sera caduque, à moins que le juge, à la demande d’une des parties se prévalant d’un motif légitime, ne décide d’une prorogation de délai ou un relevé de caducité, DISONS que dans l’hypothèse où la partie à qui incombe l’avance des frais d’expertise serait admise au bénéfice de l’aide juridictionnelle, elle sera dispensée de la consignation, DISONS que l’expert fera connaître sans délai son acceptation et qu’en cas de refus ou d’empêchement légitime, il sera aussitôt pourvu à son remplacement par simple ordonnance, DISONS que l’expert commencera ses opérations dès qu’il aura été avisé par le greffe du versement par les parties de la provision mise à leur charge, DISONS que l’expert devra faire connaître, dans le mois de sa saisine, le montant prévisible de la rémunération définitive aux fins d’éventuelle consignation complémentaire, DISONS qu’à l’issue de la première réunion d’expertise ou dès que cela lui semblera possible et en concertation avec les parties, l’expert définira un calendrier prévisionnel de ses opérations, DISONS que, préalablement au dépôt du rapport définitif, l’expert adressera aux parties, par lettre recommandée avec avis de réception, un document de synthèse présentant ses conclusions provisoires et destiné à provoquer leurs questions et observations, lesquelles seront présentées sous forme de dire dans les cinq semaines suivant la réception du pré-rapport, DISONS que l’expert répondra de manière précise et circonstanciée à ces dires qui devront être annexés au rapport définitif, RAPPELONS que l’expert ne sera pas tenu de répondre aux dires transmis après expiration du délai de cinq semaines précité, DISONS que l’expert déposera son rapport définitif écrit au greffe de la deuxième chambre avant le 15 avril 2025, sauf prorogation de ce délai dûment sollicité en temps utile et de manière motivée auprès du juge du contrôle, DISONS qu’il en adressera un exemplaire à chacune des parties, ainsi qu’une copie de sa demande de taxe, RAPPELONS que l'expert devra en référer au juge de la mise en état (2e chambre) en cas de difficulté ou de la nécessité d'une extension de sa mission, RENVOYONS l’affaire à l’audience du juge de la mise en état du 18 décembre 2024 à 13h30 pour : vérification du paiement de la consignation, conclusions de désistement d’instance et d’action de Madame [W] [R],conclusions d’acceptation du désistement d’instance et d’action par Monsieur [H] [U] et renonciation de ce dernier à toute demande à l’encontre de Madame [W] [R],précision sur le périmètre des demandes en partage judiciaire, RAPPELONS que la présente est exécutoire sur minute. Faite et rendue à Paris le 25 Septembre 2024 La Greffière Le Juge de la mise en état Adélie LERESTIF Sarah KLINOWSKI
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4665, "end": 5199 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5199, "end": 5867 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 2517, "end": 4665 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 2517 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/00003" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/00003
Tribunal judiciaire de Versailles
Déclare l'acte de saisine caduc ou le commandement valant saisie immobilière
null
Saisies Immobilières
null
[]
66f5aab7e8f51d8f65213650
null
2024-09-26T18:44:01.144000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
78A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES JUGE DE L’EXECUTION CHARGE DU SERVICE DES SAISIES IMMOBILIERES JUGEMENT DE CADUCITE DU 25 SEPTEMBRE 2024 N° RG 23/00003 - N° Portalis DB22-W-B7H-RCPY Code NAC : 78A ENTRE S.A. CREDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL, société anonyme à conseil d’administration immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de PARIS sous le numéro 542 016 381, dont le siège social est situé [Adresse 9] à [Localité 18], agissant poursuites et diligences de ses représentants légaux domiciliés en cette qualité audit siège. CREANCIER POURSUIVANT Représenté par Maître Elisa GUEILHERS de la SELARLU ELISA GUEILHERS AVOCAT, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 96. ET Monsieur [V] [J], né le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 17], de nationalité Française, demeurant [Adresse 7] à [Localité 12]. Madame [E] [P] épouse [J], née le [Date naissance 4] 1986 à [Localité 17], de nationalité Française, demeurant [Adresse 7] à [Localité 12]. Mariés ensemble le [Date mariage 6] 2009 à la Mairie de [Localité 17] sous le régime légal de la communauté de biens réduite aux acquêts à défaut de contrat de mariage préalable à leur union. PARTIES SAISIES Non comparants, n’ayant pas constitué avocat. S.A. CREDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL, société anonyme à conseil d’administration immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de PARIS sous le numéro 542 016 381, dont le siège social est [Adresse 9] à [Localité 18], agissant poursuites et diligences de ses représentants légaux domiciliés en cette qualité audit siège. CREANCIER INSCRIT Représenté par Maître Elisa GUEILHERS de la SELARLU ELISA GUEILHERS AVOCATS, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 96. SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DE L’IMMEUBLE DENOMME “[Adresse 14]" SIS [Adresse 14] À [Localité 13], représenté par son syndic en exercice le Cabinet COMPAGNIE DE GESTION FONCIERE COGEFO, société par actions simplifiée immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de PARIS sous le numéro SIREN 679 804 625, ayant son siège social sis [Adresse 5] à [Localité 15], et ayant un établissement secondaire sis [Adresse 10] à [Localité 19], pris en la personne de son représentant légal. CREANCIER INSCRIT Représenté par Maître Florian CANDAN, avocat plaidant au barreau de PARIS et par Maître Jeannet NOUTEAU REVENU de la SCP BILLON BUSSY-RENAULD & ASSOCIES, avocat postulant au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 241. COMPOSITION DU TRIBUNAL Président : Elodie LANOË, Vice-Présidente Greffier : Sarah TAKENINT DÉBATS A l’audience du 25 septembre 2024, tenue en audience publique. *** Vu le commandement de payer valant saisie immobilière en date du 17 octobre 2022 publié le 09 novembre 2022 au Service de la publicité foncière de VERSAILLES 2, volume 2022S n°166, dénoncé aux créanciers inscrits, aux termes duquel la S.A. CREDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL a poursuivi la vente des biens immobiliers appartenant à Monsieur [V] [J] et Madame [E] [P] épouse [J], sis à [Localité 13] (78), [Adresse 3], sur un terrain cadastré section AP n° [Cadastre 11], lieudit “[Adresse 3]” pour une contenance de 6a 56ca, section APn°[Cadastre 8] lieudit “[Localité 16]” pour une contenance de 11a 61 ca et section AP n°[Cadastre 2] lieudit “[Adresse 3]” pour une contenance de 23a13ca, plus amplement désignés au cahier des conditions de vente, Vu l'assignation délivrée le 29 décembre 2022, dénoncée aux créanciers inscrits, aux termes de laquelle la S.A. CREDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL a fait assigner Monsieur [V] [J] et Madame [E] [P] épouse [J] à l'audience d'orientation devant le juge de l'exécution de Versailles afin d'obtenir la vente forcée de l'immeuble saisi, Vu le cahier des conditions de vente déposé le 03 janvier 2023 au greffe du juge de l'exécution, Vu le jugement d'orientation en date du 06 octobre 2023 ayant ordonné la vente forcée des biens et droits immobiliers visés au cahier des conditions de vente et fixé la vente à l'audience du 31 janvier 2024, et le jugement de rejet de rectification d'erreur matérielle en date du 06 novembre 2023, Vu le jugement du 23 février 2024 par lequel le juge de l'exécution a reporté la vente forcée et renvoyé l'affaire à l'audience du 15 mai 2024 en vue de faire le point sur l'état de la procédure d'appel, Vu l’arrêt de la Cour d’appel de Versailles en date du 02 mai 2024 confirmant le jugement d’orientation du 06 octobre 2023, sauf en ce qui concerne le montant de la créance, Vu le jugement du 31 mai 2024 ordonnant la vente forcée à l'audience du 25 septembre 2024, Vu l’audience du 25 septembre 2024 lors de laquelle le conseil du créancier poursuivant a indiqué ne pas requérir la vente, MOTIFS La vente forcée n’ayant pas été requise par le créancier poursuivant, il convient de constater la caducité du commandement de payer valant saisie en application de l’article R. 322-27 du Code des procédures civiles d’exécution. L’article R. 322-27 susvisé prévoit en outre que le créancier poursuivant conserve à sa charge l’ensemble des frais de saisie engagés, sauf décision contraire du juge spécialement motivée. En conséquence, les dépens et frais de poursuite seront laissés à la charge du créancier poursuivant. PAR CES MOTIFS Le Juge de l’exécution, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, rendu en premier ressort et mis à disposition au greffe, CONSTATE la caducité du commandement de payer valant saisie immobilière en date du 17 octobre 2022, publié le 09 novembre 2022 au Service de la publicité foncière de VERSAILLES 2, volume 2022S n°166 ; ORDONNE la mainlevée dudit commandement ainsi que de toutes les mentions en marge ; LAISSE les dépens, comprenant les frais de saisie, à la charge de la S.A. CREDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL. Fait et mis à disposition à Versailles, le 25 Septembre 2024. Le Greffier Le Président Sarah TAKENINT Elodie LANOË
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1687, "end": 4268 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 4268, "end": 4833 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 824, "end": 1687 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 824 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/02086" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/02086
Tribunal judiciaire de Paris
Déclare l'acte de saisine caduc ou le commandement valant saisie immobilière
null
PS ctx protection soc 4
null
[]
66f6f797e80a8925e919496c
null
2024-09-27T18:24:16.936000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
88B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ PS ctx protection soc 4 N° RG 24/02086 N° Portalis 352J-W-B7I-C4YVB N° MINUTE : Requête du : 02 Mai 2024 JUGEMENT rendu le 25 Septembre 2024 DEMANDERESSE S.A.S. [7] [Localité 8] [Adresse 2] [Localité 4] Ayant pour conseil, Me Arnaud FREULET, avocat plaidant, non comparant DÉFENDERESSE Caisse [6] [L] [C] [Adresse 3] [Adresse 3] [Localité 5] Représentée par Me Adrien BARBAT, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant COMPOSITION DU TRIBUNAL Monsieur DOUDET, Vice-président adjoint Monsieur CASARINI, Assesseur Monsieur LEROY, Assesseur assistés de Carla RODRIGUES, Greffière Décision du 25 Septembre 2024 PS ctx protection soc 4 N° RG 24/02086 N° Portalis 352J-W-B7I-C4YVB DEBATS A l’audience du 25 Septembre 2024 tenue en audience publique EXPOSE DU LITIGE Par requête du 13 Février 2023, reçu au greffe le 13 Février 2023, la S.A.S. [7] [Localité 8] a contesté la mise en demeure adressée par la Caisse [6] [L] [C] en date du 17 Juin 2022 lui réclamant les cotisations de l'année 2018. Conformément aux dispositions combinées des articles 12 et 114 de la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016, de modernisation de la justice du XXIe siècle, l’affaire a été transférée au Tribunal de grande instance de PARIS, juridiction spécialement désignée, par le décret n° 2018-772 du 4 septembre 2018, pour connaître du contentieux général de la sécurité sociale. Le Tribunal de Grande Instance est devenu le Tribunal Judiciaire en date du 01er janvier 2020. A l'audience de ce jour, le tribunal constate que la S.A.S. [7] [Localité 8] bien que régulièrement convoqueée n'est pas ni comparante ni représentée. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l’article 468 du code de procédure civile si, sans motif légitime, le demandeur ne comparaît pas, le juge peut, même d'office, déclarer la citation caduque. En application de l’article R.142-20 du code la sécurité sociale devenu R142-10-4, la procédure devant ce tribunal est orale ; en conséquence, si le demandeur n’est ni comparant, ni représenté, le tribunal n’est saisi d’aucun moyen, le dépôt ou l’envoi de conclusions ne pouvant suppléer ce défaut de comparution. En l’espèce, il est rappelé que l’affaire a été initialement enregistrée sous le numéro RG 23 00 405 et appelée à l’audience du 22 novembre 2023. Le demandeur la SAS [7] [Localité 8] a été convoquée à son adresse [Adresse 2] et son conseil Maître FREULET a été convoqué à l’adresse de son cabinet figurant dans la requête, [Adresse 1]. Les lettres de convocations ne sont pas revenues non distribuées. L’affaire a été appelée à l’audience du 22 novembre 2023, le conseil de la [6] avait informé le tribunal et qu’il était sans nouvelle du demandeur et il avait sollicité un report d’audience. La SAS [7] [Localité 8] n’était ni présente ni représentée à l’audience du 22 novembre 2023. Par jugement du 31 janvier 2024 le tribunal a prononcé la radiation de l’affaire. Le jugement a été notifié aux parties et à leurs conseils. Par email du 14 février 2024, Maître [U] [M] avocate au Barreau de Seine-Saint-Denis qui n’était jamais intervenue jusqu’à présent dans le litige a sollicité la réinscription de l’affaire au rôle, toutefois Maître FREULET auteur de la requête initiale n’a jamais informé le tribunal qu’il ne serait plus saisi des intérêts la SAS [7] [Localité 8] ou que Maître [U] [M] serait sa correspondante ce qui semble toutefois être le cas car il était en copie du mail. La SAS [7] [Localité 8] a été reconvoquée à son adresse déclarée [Adresse 2] pour l’audience du 25 septembre 2024 mais la lettre est revenue destinataire inconnu à l’adresse. Maître FREULET a été avisé à son adresse au Luxembourg figurant sur sa requête initiale mais la lettre est revenue pas de boîte à ce nom. A l’audience du 25 septembre 2024 le conseil de la [6] a avisé le tribunal qu’il avait pris contact avec son contradicteur Maître FREULET pour l’informer de la date d’audience mais qu’il lui aurait été répondu qu’il ne savait pas de quel recours il s’agissait. Force est de constater que la SAS [7] fait preuve de carence dans le suivi de la procédure qu’elle a initiée à l’encontre de la [6]. Il y a lieu, en conséquence, de déclarer le recours caduc. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL , après en avoir délibéré conformément à la loi, statuant publiquement, par décision réputée contradictoire et susceptible de recours dans les conditions prévues par l’article 468 du code de procédure civile, Déclare le recours de la S.A.S. [7] [Localité 8] caduc, Dit que la déclaration de caducité peut être rapportée si le demandeur fait connaître au greffe dans un délai de 15 jours, le motif légitime qu'il n'aurait pas été en mesure d'invoquer en temps utile. Fait et jugé à Paris le 25 Septembre 2024 Le Greffier Le Président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4541, "end": 8938 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 8938, "end": 10878 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1448, "end": 4541 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1448 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00338" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00338
Tribunal judiciaire de Nîmes
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Référé
null
[]
66fb12b6eba4cad0b36f7383
null
2024-09-30T21:09:05.442000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-01
30B
[]
false
null
null
MINUTE N° RG - N° RG 24/00338 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KPVW Me Laurence JACQUES FERRI RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NÎMES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 25 SEPTEMBRE 2024 PARTIES : DEMANDERESSE S.C.I. SAPHIR, enregistrée au RCS de CAHORS immatriculée sous le n°492 124 904, prise en la personne de son représentant légal en exercice,, dont le siège social est sis [Adresse 2] - [Localité 3] représentée par Me Laurence JACQUES FERRI, avocat au barreau de NIMES DEFENDERESSE S.A.S. SAINT GUILLAUME exerçant sous l’enseigne LE CYRELIEN, immatriculée au RCS sous le n° 809 027 386, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège., dont le siège social est sis [Adresse 1] - [Localité 4] non comparante Ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort, prononcée par Valérie DUCAM, Vice-Président, tenant l’audience des référés, par délégation de Madame le président du tribunal judiciaire de Nîmes, assistée de Halima MANSOUR, Greffier, présente lors des débats et du prononcé du délibéré, après que la cause a été débattue à l’audience publique du 28 août 2024 où l’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, les parties ayant été avisées que l’ordonnance serait prononcée par sa mise à disposition au greffe du tribunal judiciaire. MINUTE N° RG - N° RG 24/00338 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KPVW Me Laurence JACQUES FERRI EXPOSE DU LITIGE Suivant acte sous seing privé en date du 2 janvier 2015, la SCI SAPHIR a donné à bail à la SAS SAINT GUILLAUME un local situé [Adresse 1] à [Localité 4], pour une durée de 24 mois à compter du 1er janvier 2015 Suivant acte sous seing privé en date du 1er mars 2016, la SCI SAPHIR a donné à bail commercial à la SAS SAINT GUILLAUME les mêmes locaux, ladite location étant consentie pour une durée de neuf années entières et consécutives à compter du 1er mars 2016 et moyennant un loyer annuel de 6 000 euros hors taxes, outre une provision mensuelle pour charge d’un montant de 9,80 euros. Le 22 septembre 2023, la bailleresse a fait dénoncer à sa locataire (signification à étude personne morale) un commandement la mettant en demeure de payer la somme principale de 8 376,46 euros, à titre d’arriéré locatif au 18 septembre 2023, la clause résolutoire du contrat de location et les dispositions des articles L 145-41 et L.145-17 du Code de commerce s’y trouvant expressément rappelées. Cette injonction n’ayant pas été suivie d’effet, la SCI SAPHIR a, suivant acte de commissaire de justice du 23 mai 2024, fait assigner la SAS SAINT GUILLAUME devant Madame la Présidente du Tribunal Judiciaire de NÎMES, statuant en matière de référé, aux fins de voir : CONDAMNER la SAS SAINT GUILLAUME au paiement de la somme de 13.465,98 € arrêtée au 14 mai 2024 ;CONSTATER l'acquisition de la clause résolutoire et donc la résiliation du bail ;En conséquence, CONDAMNER la SAS SAINT GUILLAUME à libérer les lieux occupés sis [Adresse 1] à [Localité 4], et de tout occupant de son chef, au besoin avec le concours de la force publique et l'assistance d'un serrurier si nécessaire ;CONDAMNER la SAS SAINT GUILLAUME au paiement d'une indemnité d'occupation équivalente à la somme mensuelle actuelle du loyer, outre les charges locatives en sus, et ce jusqu'à libération effective et totale des lieux, à compter du 22 septembre 2023 ;CONDAMNER la SAS SAINT GUILLAUME au paiement de toutes les sommes, avec intérêts au taux légal à compter du commandement de payer, soit à compter du 22 septembre 2023 ;CONDAMNER la SAS SAINT GUILLAUME au paiement de la somme de 1.500 € sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure ainsi qu'aux entiers dépens de l'instance, en ce compris le coût du commandement de payer, de l'assignation et de la signification de la décision à intervenir. L’affaire est venue, après un renvoi, à l’audience du 28 août 2024. A cette audience, la SCI SAPHIR a repris oralement les termes de son assignation à laquelle il convient de se référer pour plus ample exposé des faits et moyens soulevés, et maintenu l’ensemble de ses demandes initiales. Elle relève que l’exploitation des locaux donnés à bail à la SAS SAINT GUILLAUME doit cesser au mois d’octobre 2024. La SAS SAINT GUILLAUME n’a pas constitué avocat et n’a pas comparu. Elle a toutefois effectué un paiement partiel de la dette locative d’un montant de 3 000 euros par chèque en date du 18 juillet 2024. L'affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, par mise à disposition au greffe. MOTIFS Aux termes de l’article L143-2 du code de commerce, “le propriétaire qui poursuit la résiliation du bail de l'immeuble dans lequel s'exploite un fonds de commerce grevé d'inscriptions doit notifier sa demande aux créanciers antérieurement inscrits, au domicile déclaré par eux dans leurs inscriptions. Le jugement ne peut intervenir qu'après un mois écoulé depuis la notification. La résiliation amiable du bail ne devient définitive qu'un mois après la notification qui en a été faite aux créanciers inscrits, aux domiciles déclarés par eux dans leurs inscriptions”. En l’espèce, la demanderesse verse à la procédure l’état néant des inscriptions sur le fonds de commerce. L’article 834 du Code de procédure civile dispose : « Dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence, peuvent ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. » L'article 835 alinéa 2 du même Code ajoute : « Dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, ils peuvent accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. » L'article L 145-41 du Code de commerce prévoit : « Toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. Les juges saisis d'une demande présentée dans les formes et conditions prévues à l'article 1343-5 du code civil peuvent, en accordant des délais, suspendre la réalisation et les effets des clauses de résiliation, lorsque la résiliation n'est pas constatée ou prononcée par une décision de justice ayant acquis l'autorité de la chose jugée. La clause résolutoire ne joue pas, si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge. » L'application concomitante de ces trois textes permet au juge des référés de constater l'acquisition d'une clause résolutoire stipulée dans un contrat de bail pour non-paiement du loyer, fixer le montant de la provision correspondant au montant de l'arriéré locatif, outre l'indemnité d'occupation que doit verser le locataire défaillant à compter de la date de résiliation du bail jusqu'à libération effective et totale des lieux par la remise des clés au bailleur. 1- Sur l'acquisition de la clause résolutoire Le principe et le montant de la dette visée dans le commandement en date du 22 septembre 2023 ainsi que l'absence de règlement dans le délai imparti ne sont nullement contestables de sorte qu’il n'existe aucune contestation sérieuse sur le principe de l'acquisition de la clause résolutoire. En effet, le défendeur n’apporte aucun élément de nature à contester le principe ou le montant de cette dette locative. La clause résolutoire est acquise au 22 octobre 2023 et le bail du 1er mars 2016 résilié de plein droit. L'expulsion est ordonnée selon des modalités détaillées dans le dispositif de la présente décision. 2- Sur le montant de l'arriéré de loyers et de charges Des pièces versées aux débats, il ressort que la SAS SAINT GUILLAUME reste devoir la somme de 13 060,20 euros au titre de l’arriéré de loyers arrêté au 22 octobre 2023, date de résiliation du bail, et de l’indemnité mensuelle d’occupation arrêtée au 1er août 2024. Il s'ensuit la condamnation de la SAS SAINT GUILLAUME à payer à la SCI SAPHIR la somme provisionnelle de 13 060,20 euros au titre de l'arriéré de loyers arrêté au 22 octobre 2023 et de l’indemnité mensuelle d’occupation arrêtée au 1er août 2024. La SAS SAINT GUILLAUME est également condamnée à payer à la SCI SAPHIR une indemnité provisionnelle d'occupation mensuelle équivalente au loyer actuel, outre les charges locatives en sus, à compter du 1er septembre 2024 et jusqu'à la libération effective des lieux et la remise des clés. 3- Sur les demandes accessoires La SAS SAINT GUILLAUME est condamnée aux dépens qui incluront les coûts du commandement de payer du 22 septembre 2023, de l’assignation et de la signification de la présente décision. Et il n’apparaît pas inéquitable que la SAS SAINT GUILLAUME soit condamnée à payer à la SCI SAPHIR la somme de 800 euros sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Valérie DUCAM, Vice-présidente, juge des référés, Statuant par décision réputée contradictoire, par mise à disposition au greffe, susceptible d'appel, CONSTATONS que la résiliation du bail, liant la SAS SAINT GUILLAUME à la SCI SAPHIR, est acquise à la date du 22 octobre 2023 ; CONDAMNONS la SAS SAINT GUILLAUME, ainsi que tous occupants de son chef, à quitter et vider les lieux reçus à bail dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance, faute de quoi elle pourra y être contrainte par un commissaire de justice assisté de la force publique et d'un serrurier ; ORDONNONS, à défaut de départ volontaire dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance, l’expulsion de la SAS SAINT GUILLAUME, ainsi que tous occupants de son chef, avec le concours d’un commissaire de justice et si besoin de la force publique ; CONDAMNONS la SAS SAINT GUILLAUME à payer à la SCI SAPHIR à titre provisionnel une somme de 13 060,20 euros au titre de l'arriéré de loyers arrêté au 22 octobre 2023 et de l’indemnité mensuelle d’occupation arrêtée au 1er août 2024, somme augmentée des intérêts au taux légal à compter du 22 septembre 2023, date du commandement de payer ; CONDAMNONS la SAS SAINT GUILLAUME à payer à la SCI SAPHIR une indemnité provisionnelle d'occupation mensuelle équivalente au loyer actuel, outre les charges locatives en sus, à compter du 1er septembre 2024 et jusqu'à la libération effective des lieux et la remise des clés ; CONDAMNONS la SAS SAINT GUILLAUME à payer à la SCI SAPHIR une somme de 800 euros en application de l'article 700 du Code de procédure civile ; CONDAMNONS la SAS SAINT GUILLAUME aux dépens, en ce compris les coûts du commandement de payer du 22 septembre 2023, de l’assignation et de la signification de la présente décision ; RAPPELONS que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire. La Greffière La Vice-présidente
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5986, "end": 9248 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9248, "end": 10391 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1773, "end": 5986 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1773 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00469" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00469
Tribunal judiciaire de Nîmes
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Référé
null
[]
66fb12b6eba4cad0b36f7373
null
2024-09-30T21:09:04.884000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-01
60A
[]
false
null
null
MINUTE N° RG - N° RG 24/00469 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KQ7K Maître Stanislas CHAMSKI de la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS Maître Valérie DEVEZE de la SCP DEVEZE-PICHON RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NÎMES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 25 SEPTEMBRE 2024 PARTIES : DEMANDERESSE Mme [J] [S] épouse [V] née le [Date naissance 1] 1985 à [Localité 4], demeurant [Adresse 3] représentée par Maître Stanislas CHAMSKI de la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS, avocats au barreau de NIMES DÉFENDERESSES Compagnie d’assurance GMF ASSURANCES inscrite au RCS DE NANTERRE sous le n°398 972 901 entreprise régie par le code des Assurances poursuites et diligences de son représentant légal en exercice, dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Maître Valérie DEVEZE de la SCP DEVEZE-PICHON, avocats au barreau de NIMES CPAM DU GARD, prise en la personne de son représentant légal en exercice,, dont le siège social est sis 14. [Adresse 5] non comparante Ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort, prononcée par Valérie DUCAM, Vice-Président, tenant l’audience des référés, par délégation de Madame le président du tribunal judiciaire de Nîmes, assistée de Halima MANSOUR, Greffier, présente lors des débats et du prononcé du délibéré après que la cause a été débattue à l’audience publique du 11 septembre 2024 où l’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, les parties ayant été avisées que l’ordonnance serait prononcée par sa mise à disposition au greffe du tribunal judiciaire. MINUTE N° RG - N° RG 24/00469 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KQ7K Maître Stanislas CHAMSKI de la SELARL COUDURIER-CHAMSKI-LAFONT-RAMACKERS Maître Valérie DEVEZE de la SCP DEVEZE-PICHON EXPOSE DU LITIGE Madame [J] [V] a été victime d'un accident de la circulation le 21 décembre 2002, alors qu'elle était âgée de 16 ans. Le 19 mai 2004, le Tribunal de Grande Instance de Nîmes déclarait Monsieur [F] [W] coupable et accueillait la constitution de partie civile de Madame [J] [V]. Elle présentait à l'époque les lésions imputables suivantes : – contusion de la face – traumatisme thoraco- scapulaire – traumatisme abdomino-pelvien – fracture complexe du cadre pelvien – contusion sciatique. La compagnie GMF, en sa qualité d'assureur de Monsieur [F] [W], indemnisait Madame [J] [V] de ses préjudices, après expertise. Cette dernière subissait toutefois une aggravation de son état de santé. La compagnie GMF désignait le Docteur [R] afin de procéder à une expertise médicale en aggravation. Selon rapport d’expertise en date du 5 avril 2023, l’expert considérait que la symptomatologie douloureuse du membre inférieur gauche s'était aggravée, que cette lésion était directement imputable à l'accident mais que l’état de santé de Madame [J] [V] n'était pas consolidé. Suite à ce rapport, la compagnie GMF versait une indemnité provisionnelle d'un montant de 4000 € selon offre acceptée le 17 avril 2023. Le Docteur [R] réitérait son expertise qu'il déposait le 2 octobre 2023. La compagnie GMF, faisant suite à ce rapport définitif, proposait le 16 octobre 2023 une indemnité provisionnelle de 6000 €. Estimant cette offre insuffisante, par courriel du 4 février 2024, le Conseil de Madame [J] [V] sollicitait une indemnité provisionnelle de 20.000 €. Suivant offre indemnitaire globale en date du 2 mai 2024, la compagnie GMF proposait à Madame [J] [V] la somme globale de 103 983,38 €, l’indemnisation des dépenses de santé actuelles, des frais divers et de la perte de gains professionnels actuels et futurs étant réservés. Faisant valoir la perte de son emploi en raison de l’aggravation de son état de santé, Madame [J] [V] sollicitait la compagnie d’assurance afin d’obtenir une indemnité provisionnelle d'un montant de 75 000 €. Suivant courriel en date du 29 mai 2024, la compagnie GMF refusait un tel versement. Par assignations en référé délivrées les 27 juin et 10 juillet 2024 à la compagnie GMF Assurances, prise en la personne de son représentant légal, et à la CPAM du Gard, Madame [J] [V] sollicite, sur le fondement de l’article 835 alinéa 2 du Code de procédure civile, une provision d’un montant de 90.000 € à valoir sur l’indemnisation de ses préjudices, outre la somme de 1.500 € en application de l'article 700 du Code de procédure civile.   Par écritures déposées et soutenues oralement à l’audience de référé du 11 septembre 2024, auxquelles il convient de se référer, pour plus ample exposé des faits et moyens soulevés, Madame [J] [V] maintient l’ensemble de ses demandes. Elle expose que la Compagnie GMF reconnaît lui devoir la somme de 103.983,38 €, et que les postes indemnitaires composant cette offre ne sont pas soumis à recours de l’organisme social. Elle ajoute que certains postes doivent être complétés par des éléments qu’elle ne détient pas encore, notamment les répercussions professionnelles et les pertes de gains futurs. Elle estime que le refus de la compagnie d’assurance est abusif et la place dans une situation de précarité alors même qu’elle est victime. Par écritures également déposées et soutenues oralement à cette audience, la compagnie GMF Assurances demande au juge des référés de se déclarer incompétent pour statuer sur la demande de provision complémentaire, de rejeter les réclamations de Madame [J] [V], et de la condamner au paiement de la somme de 1.200 € au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. La compagnie d’assurances estime que la réclamation provisionnelle s’analyse en réalité en une demande de liquidation du préjudice et soutient qu’il appartient à la demanderesse de saisir le juge du fond. La CPAM du GARD, bien que régulièrement assignée par remise de l’acte à Madame [G] [T] [U], assistante de direction, ne comparaît pas. La présente décision, susceptible d’appel, sera réputée contradictoire. L’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024.   MOTIFS   Aux termes de l’article 835 alinéa 2 du Code de procédure civile, dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, il peut être accordé une provision au créancier. Il ressort des pièces versées aux débats qu’aux termes de son rapport en date du 2 octobre 2023, le Docteur [R] a procédé aux conclusions suivantes : – date de l'aggravation : 16 juin 2022 – déficit fonctionnel temporaire : – Classe I à partir du 16 juin 2022 jusqu'au 20 septembre 2022 – Total du 21 septembre 2022 au 23 septembre 2022 – Classe II du 24 septembre 2022 au 22 septembre 2023 – préjudice esthétique temporaire : 2/7 durant la période de classe II – consolidation le 22 septembre 2023 – souffrances endurées : 3 / 7 – PGPA : arrêt de travail du 21 septembre 2022 au 23 décembre 2022 puis temps partiel thérapeutique du 1er février 2023 au 22 septembre 2023 – préjudice esthétique permanent : 1 / 7 – AIPP en aggravation : 7 % – préjudice sexuel oui – tierce personne après consolidation : deux heures par semaine – PGPF : pénibilité accrue lors de la station debout prolongée apte à une activité à temps partiel sédentaire. En suite de ce rapport, la compagnie GMF Assurances a proposé le 16 octobre 2023 une indemnité provisionnelle de 6.000 € à Madame [J] [V], avant de proposer le 2 mai 2024 la somme de 103.983,38 € au titre de l’indemnisation définitive. La compagnie d’assurances produit par ailleurs une offre en date du 17 juillet 2024 à hauteur de 105.543,38 €. Madame [J] [V] sollicite la somme provisionnelle de 90.000 euros, alors que la compagnie GMF Assurances oppose l’incompétence du Juge des référés, faisant valoir que la demande s’analyse en une demande de liquidation définitive, relevant de la seule compétence du Juge du fond. En l’espèce, il convient de relever que le droit à indemnisation de Madame [J] [V] n’est ni contesté ni contestable. En outre, la demanderesse fait valoir que certains postes de préjudice ne peuvent actuellement être chiffrés, et notamment la perte de gains professionnels actuels au regard de l’aggravation de son état de santé, ce qui ressort d’ailleurs de la dernière offre communiquée par la compagnie d’assurances. Pour autant, si la GMF réserve certains postes dans le cadre de son offre indemnitaire, reconnaissant ainsi que la liquidation définitive des préjudices de Madame [V] est prématurée, elle ne propose dans le cadre de la présente instance aucune indemnité provisionnelle. Dans ces conditions, la demande de provision de Madame [V] ne saurait s’analyser en une demande de liquidation définitive, et le Juge des référés est parfaitement compétent. Au vu de ces différents éléments, l'obligation de la compagnie GMF Assurances à l’égard de Madame [J] [V] n’est pas sérieusement contestable à hauteur de la somme de 50.000 €. Il convient donc de condamner la compagnie GMF Assurances à payer à Madame [J] [V] cette somme à titre de provision à valoir sur l’indemnisation de ses préjudices définitifs.   L'équité commande en la cause de condamner la compagnie GMF Assurances à payer à Madame [J] [V] une somme de 1.500 € en application de l’article 700 du Code de procédure civile. La compagnie GMF Assurances succombe et sera condamnée aux dépens.     PAR CES MOTIFS   Valérie Ducam, Vice-présidente,   Statuant en référé, par décision réputée contradictoire, susceptible d'appel et assortie de l’exécution provisoire de plein droit, Dit que le Juge des Référés est compétent pour statuer sur une demande d’indemnité provisionnelle,   Vu l’article 835 alinéa 2 du Code de procédure civile,   Dit que l'obligation de la compagnie GMF Assurances à l’égard de Madame [J] [V] n'est pas sérieusement contestable à hauteur de la somme de 50.000 €,   Condamne en conséquence la compagnie GMF Assurances, prise en la personne de son représentant légal, à payer à Madame [J] [V] une provision d'un montant de 50.000 € à valoir sur la réparation de son préjudice définitif,   Condamne la compagnie GMF Assurances, prise en la personne de son représentant légal, à payer à Madame [J] [V] une somme de 1.500 € en application de l’article 700 du Code de procédure civile,   Condamne la compagnie GMF Assurances, prise en la personne de son représentant légal, aux dépens.     La Greffière,                                                                                                    La Présidente,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2103, "end": 16047 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 16047, "end": 17216 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1072, "end": 2103 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1072 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/00220" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/00220
Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
CTX PROTECTION SOCIALE
null
[]
66f6deebe80a8925e913579b
null
2024-09-27T16:39:00.920000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
88D
[]
false
null
null
REPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE SAINT-DENIS DE LA RÉUNION POLE SOCIAL N° RG 23/00220 - N° Portalis DB3Z-W-B7H-GKHB N° MINUTE : 24/00531 JUGEMENT DU 25 SEPTEMBRE 2024 EN DEMANDE Madame [V] [U] [Adresse 1] [Localité 4] représentée par Maître Céline MAZAUDIER-PICHON DE BURY de la SELARL PRAGMA, avocats au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION EN DEFENSE CAISSE GENERALE DE SECURITE SOCIALE DE LA REUNION Pôle Expertise Juridique Santé [Adresse 2] [Localité 3] représentée par M. [J] [D], agent audiencier COMPOSITION DU TRIBUNAL Lors des débats en audience publique du 28 Août 2024 Président : Madame DUFOURD Nathalie, Vice-présidente Assesseur : Madame PARC Caroline, Représentant des employeurs et indépendants Assesseur : Monsieur LAURET Janick, Représentant les salariés assistés par Madame DORVAL Florence, Greffière Le tribunal, après en avoir délibéré conformément à la loi, a statué en ces termes : Formule exécutoire délivrée le : à : Copie certifiée conforme délivrée aux parties le : EXPOSE DU LITIGE Vu la requête déposée le 14 avril 2023 devant ce tribunal par la SELARL [U], prise en la personne de son représentant légal (et unique associée), Madame [V] [U], infirmière libérale, aux fins de contestation, après recours préalable obligatoire, des indus notifiés par courrier du 18 octobre 2022 par la caisse générale de sécurité sociale de la Réunion pour un montant total de 28.310,20 euros au titre de prestations servies à tort (l’intéressée ne reconnaissant devoir que la somme de 258,00 euros au titre des factures 4596 et 4620) ; Vu l’audience du 28 août 2024, à laquelle la requérante et la caisse se sont référées à leurs écritures, respectivement déposées le 31 juillet 2024 et le 25 septembre 2024 (complétées par un courriel du 5 août 2024), et auxquelles il convient de se reporter pour un plus ample exposé de leurs prétentions et moyens par application des articles 446-1 et 455 du code de procédure civile; la décision ayant été, à l’issue des débats, mise en délibéré au 25 septembre 2024 ; MOTIFS DE LA DECISION Sur la recevabilité du recours : La recevabilité du recours n’est pas discutée et il ne ressort pas de l’examen du dossier l’existence d’une fin de non-recevoir d’ordre public. Sur le bien-fondé du recours : Il convient de rappeler de façon générale, sur la charge de la preuve de l’indu, qu’il résulte des articles L. 133-4, L. 162-1-7 et L. 321-1 du code de la sécurité sociale, et de la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP), annexée à l'arrêté du 27 mars 1972 modifié, que les actes de soins effectués par les infirmiers ne peuvent donner lieu à remboursement que dans les conditions fixées à ladite NGAP, et que lorsque le versement d'une prestation en nature indue résulte de la NGAP, l'organisme de sécurité sociale recouvre auprès du professionnel de santé l'indu correspondant. L’objet du présent litige est donc de vérifier si les règles impératives de tarification et de facturation à l’assurance maladie ont été respectées par l’infirmière concernant les prestations objets de l’indu réclamé par la caisse. Il ne s’agit nullement de remettre en cause la pertinence médicale et la qualité des actes réalisés par la professionnelle de santé. La NGAP prévoit à l’article 5, c, de la première partie, que seuls peuvent être pris en charge ou remboursés par les caisses d'assurance maladie, sous réserve que les personnes qui les exécutent soient en règle vis-à-vis des dispositions législatives, réglementaires et disciplinaires concernant l'exercice de leur profession, les actes effectués personnellement par un auxiliaire médical, sous réserve qu'ils aient fait l'objet d'une prescription médicale écrite qualitative et quantitative et qu'ils soient de sa compétence. Il s’ensuit que les actes doivent être nécessairement réalisés sur la base d’une prescription médicale qui remplit avant ladite réalisation les critères de quantité et qualité précités. Dans le même sens, aux termes de l’article R. 4312-42 du code de la santé publique, « l'infirmier applique et respecte la prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, quantitative et qualitative, datée et signée. Il demande au prescripteur un complément d'information chaque fois qu'il le juge utile, notamment s'il estime être insuffisamment éclairé. [...] ». Il est ensuite de jurisprudence constante que les termes de la NGAP sont d’interprétation stricte. Par ailleurs, le fait que la caisse accepte pour minorer l’indu des ordonnances ou des certificats modifiés a posteriori ne peut constituer qu’une tolérance, qui n’est pas créatrice de droits. En effet, la prise en charge étant subordonnée à la délivrance antérieure à la mise en œuvre de l’acte, le professionnel de santé ne peut se prévaloir de prescriptions médicales modifiées ou rééditées après la réalisation des actes en question, et s’il peut être admis qu’un complément d’information se matérialise par une nouvelle prescription, voire une prescription médicale complémentaire, c’est à la condition que celle-ci soit établie avant l’engagement des soins. Il convient également de rappeler qu’aucune disposition légale ou réglementaire n'oblige la caisse à aviser le professionnel de santé d'anomalies constatées à l'occasion de la facturation des actes qu'il prodigue et que le contrôle de la caisse s'effectue nécessairement a posteriori. Enfin, selon une jurisprudence constante, la caisse établit la nature et le montant de l'indu en produisant le tableau récapitulatif des indus, annexé à la notification de payer, qui reprend, notamment, la date des actes, le numéro du lot et la facture, le motif de l’indu, la date de paiement et le montant de l’indu (tel est le cas en l’espèce), de sorte qu'il appartient à la professionnelle de santé d'apporter des éléments pour contester l'inobservation des règles de facturation et de tarification retenue par l'organisme de prise en charge au terme du contrôle (2e Civ., 23 janvier 2020, pourvoi n° 19-11.698). - Sur la contestation des indus justifiés par la réalisation d’actes non prévus à la NGAP (distribution de médicaments hors cas spécifiques) pour un montant total de 441,44 euros : Cet indu concerne les factures 3921 (sur la base d’une ordonnance du 1er août 2021 du Docteur [L] [M], médecin à [Localité 4]) et 4602, 4368 et 4398 (sur la base d’une ordonnance du 18 août 2021 du Docteur [P] [Z], médecin à [Localité 5]). L’article 10 du Chapitre 1 « Soins de pratique courante » du Titre XVI « Soins infirmiers » de la NGAP prévoit la facturation de l’acte désigné comme suit : « Administration et surveillance d'une thérapeutique orale au domicile des patients présentant des troubles psychiatriques avec établissement d'une fiche de surveillance, par passage ». La caisse reproche à l’infirmière d’avoir facturé des actes concernant des administrations de médicaments sans que la prescription médicale y afférente porte la mention des troubles psychiatriques des patients concernés. L’infirmière ne conteste pas cette absence de mention mais fait valoir qu’il s’agit d’un simple oubli du médecin prescripteur, que les ordonnances litigieuses concernent des patients qu’elle prend en charge depuis de nombreuses années, que leur pathologie n’a évidemment pas disparu entre deux ordonnances de renouvellement des soins, et que l’oubli de la mention du trouble psychiatrique des patients relève de la responsabilité du médecin prescripteur. Elle entend se prévaloir de deux arrêts rendus le 26 novembre 2020 par la Cour de cassation (n° 19-22.110 et 19-22.211), qui aurait, selon elle, affirmé que « si un infirmier ne peut régulariser a posteriori des actes réalisés en dehors d'une prescription médicale, les soins pratiqués en l'espèce ont été exécutés conformément à la prescription, la mention de troubles psychiatriques ou cognitifs ne figurant pas sur l'ordonnance relevant de la responsabilité du médecin et que si le médecin atteste, même a posteriori, que les troubles psychiatriques ou cognitifs pour lesquels il a établi la prescription étaient préexistants à l'acte, les conditions de l'article 10 susvisé sont remplies et aucun indu ne saurait être retenu ». Mais, la motivation reprise est en fait celle de l’arrêt de la cour d’appel que la Cour de cassation a cassé, en retenant au contraire que « en statuant ainsi, alors qu'elle constatait que les prescriptions médicales en exécution desquelles les soins avaient été réalisés ne contenaient pas la mention que les patients concernés présentaient des troubles psychiatriques, ce dont il résultait que les actes de soins litigieux ne répondaient pas aux conditions fixées par la nomenclature générale des actes professionnels, la cour d'appel avait violé les [articles L. 162-1-7 du code de la sécurité sociale, 5 C, de la première partie de la Nomenclature générale des actes professionnels annexée à l'arrêté du 27 mars 1972 modifié, et 10 du chapitre 1er, du titre XVI de la Nomenclature générale] ». Or, en l’espèce, force est de constater que les ordonnances en cause ne contenaient pas la mention que les patients concernés présentaient des troubles psychiatriques, ce dont il résulte que les actes de soins litigieux ne répondent pas aux conditions visées par la NGAP. Ces indus seront donc confirmés. - Sur la contestation des indus justifiés par l’absence ou l’incomplétude de la date de la prescription : La caisse reproche à l’infirmière d’avoir facturé des actes sur la base d’une prescription médicale ne comportant pas de date ou une date illisible ou altérée, rappelant en particulier que la date d’établissement de la prescription conditionne le point de départ de sa durée de validité d’un an. * concernant les factures 4299, 4612, 4379, 4646, 4409, 4766, 4447, 4704, 4473, 4729, 4676, 4518, 4334, 4571 et 4545 pour un montant total de 7.844,85 euros : Ces indus concernent les actes facturés sur la base d’une (seule) ordonnance établie par le Docteur [C], médecin à [Localité 4], prescrivant des actes à compter du 11 octobre 2021 pendant trois mois pour l’assurée M. [B]. L’infirmière admet que la numérisation de l’ordonnance « n’était pas d’une grande qualité » mais relève, d’une part, que la date de début des soins est parfaitement lisible sur le document transmis à la caisse, et d’autre part, que, dès réception du courrier de notification des griefs, elle a fait parvenir à la caisse l’ordonnance numérisée avec une meilleure qualité. Mais, d’une part, la mention de la date de début des soins ne peut pallier la mention de la date d’établissement de la prescription médicale, au regard de l’exigence, rappelée plus haut, d’une « prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, quantitative et qualitative, datée et signée » ; d’autre part, la seconde allégation n’est pas prouvée, et, en tout état de cause, la caisse rappelle à juste titre que le professionnel de santé est personnellement responsable de sa facturation et donc du paramétrage de son logiciel de facturation. Ces indus seront donc confirmés. * concernant les factures 4229, 4183, 4305, 4257, 3966, 4121, 4089, 3995, 4339, 4022 et 4151 pour un montant total de 4.604,82 euros : Ces indus concernent les actes facturés sur la base d’une (seule) ordonnance établie par le Docteur [L] [M], médecin à [Localité 4], prescrivant des actes pour l’assuré [R] [Y] L’infirmière fait valoir que la date de prescription apparaît très clairement sur la prescription telle que numérisée et transmise à la caisse, et que le médecin, conscient de son écriture, a de surcroît réécrit la date à la fin de la prescription afin d’éviter justement toute contestation. Elle ajoute que, si la « numération n’était pas des plus qualitatives », « il n’est pas contestable que la lecture de l’ordonnance, y compris la date de son établissement, était parfaitement possible ». Elle indique encore qu’elle a effectivement réalisé toutes les prestations ayant fait l’objet d’un remboursement. Force est de constater cependant que la date d’établissement de la prescription mentionnée sur l’ordonnance litigieuse est manifestement altérée par surcharge, et la mention de la date du début des soins n’est pas de nature à pallier cette irrégularité. Il est par ailleurs indifférent que les actes concernés aient été réalisés, ce qui n’est pas contesté. Ces indus seront donc confirmés. * concernant les factures 4615, 4412, 4652, 4385, 4523, 4575, 4679, 4476, 4733, 4548, 4452, 4770 et 4709 pour un montant total de 5.569,56 euros : Ces indus concernent les actes facturés sur la base d’une (seule) ordonnance établie par le Docteur [L] [M], médecin à [Localité 4], prescrivant des actes pour l’assuré [R] [Y] L’infirmière fait valoir que, si la numération de l’ordonnance n’était pas d’une grande qualité, la date de l’ordonnance apparait très clairement sur la prescription numérisée et transmise par ses soins, et que le médecin, conscient de la qualité de son écriture, a réécrit plusieurs fois la date (01/11/2021) afin d’éviter justement toute contestation. Force est de constater cependant que la date d’établissement de la prescription mentionnée sur l’ordonnance litigieuse est manifestement altérée par surcharge, l’infirmière reconnaissant que « sans doute le médecin a hésité avec le 03/11/2021 ». Ces indus seront donc confirmés. - Sur la contestation des indus restants pour un montant de 9.618,53 euros : Cela concerne les factures 4740 (PM illisible), 4739, 4751, 4741, 4369, 4387 (date de prescription absente ou incomplète), 4698 (prescription illisible), 4244, 4603, 4399, 4324, 4464, 4499, 4435, 4286, 4561, 4535 (prescription médicale incomplète : date/signature PS). L’infirmière fait valoir que, si les autres prescriptions numérisées et transmises à la caisse étaient difficilement lisibles en raison d’un problème technique du matériel de numérisation à sa disposition, elle s’étonne toutefois de la différence de traitement des dossiers de facturation par la caisse, tous ne faisant pas l’objet d’une notification d’indu, et évoque une notification antérieure d’un indu justifié notamment par l’illisibilité du bénéficiaire sur la prescription, ayant pu être régularisé après transmission de l’ordonnance numérisée de meilleure qualité. Elle insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’ordonnances rectifiées a posteriori mais d’ordonnances dont la qualité de numérisation s’est avérée très moyenne. La caisse se prévaut en réplique de l’illisibilité des mentions obligatoires et de l’exigence, non respectée, de transmission des pièces justificatives dans le délai maximum de huit jours suivant l’établissement de la feuille de soins, posé par les articles R. 161-47 et R. 161-48 du code de la sécurité sociale. L’infirmière produit des ordonnances dont elle indique que, si elles étaient en effet illisibles en raison d’une numérisation inadaptée, elles ont fait l’objet d’une nouvelle transmission à la caisse en parfait état de lisibilité (pièces 11 à 15). Cependant, il n’est produit aucun élément permettant de rattacher ces ordonnances aux indus figurant dans le tableau récapitulatif des prestations versées à tort accompagnant la notification d’indu contestée. Il a par ailleurs été vu plus haut qu’une éventuelle tolérance de la caisse ne pouvait être créatrice de droits. Ces indus seront donc confirmés. Le tribunal observe enfin que l’infirmière reconnaît les indus notifiés au titre de la majoration « jour férié » (facture 4620) et de l’erreur quant à la posologie indiquée (facture 4596). Il résulte de l’ensemble des développements qui précède que l’indu notifié le 18 octobre 2022 sera confirmé dans son intégralité, et Madame [V] [U] condamnée à son paiement. Sur les mesures de fin de jugement : Conformément à l’article 696 du code de procédure civile, Madame [V] [U] , qui succombe à l'instance, sera condamnée aux dépens de l’instance. La solution apportée au litige commande de ne pas faire application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS : Le tribunal judiciaire de Saint-Denis de la Réunion, statuant publiquement par jugement contradictoire et en premier ressort, mis à disposition au greffe, DECLARE Madame [V] [U], exerçant la qualité d’infirmière libérale au sein de la SELARL [U], dont elle est la gérante et l’unique associée, recevable en son recours ; JUGE que l’indu notifié le 18 octobre 2022 est bien-fondé dans son principe et dans son entier montant ; CONDAMNE Madame [V] [U] à payer à la caisse générale de sécurité sociale de La Réunion la somme de 28.310,20 euros ; DIT n’y avoir lieu à application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ; REJETTE le surplus des demandes ; CONDAMNE Madame [V] [U] aux dépens de l’instance. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition du jugement au greffe du pôle social du tribunal judiciaire de Saint-Denis de la Réunion, le 25 septembre 2024, les parties en ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile, la minute étant signée par la présidente et la greffière. La greffière, La présidente, Florence DORVAL Nathalie DUFOURD
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1715, "end": 2091 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2091, "end": 3425 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 899, "end": 1715 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 899 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/01481" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/01481
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
PS ctx protection soc 3
null
[]
66faec07eba4cad0b36391c3
null
2024-09-30T18:24:02.156000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-30
88B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] 2 Expéditions exécutoires délivrées aux parties en LRAR le : 1 Expédition délivrée à Maître KATO en LS le : ■ PS ctx protection soc 3 N° RG 23/01481 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ4BV N° MINUTE : Requête du : 28 Avril 2023 JUGEMENT PORTANT HOMOLOGATION D’UN ACCORD ETABLI DEVANT LE CONCILIATEUR DE JUSTICE ET CONSTATANT L’EXTINCTION DE L’INSTANCE rendu le 25 Septembre 2024 DEMANDERESSE ASSURANCE MALADIE DE [Localité 5] DIRECTION CONTENTIEUX ET LUTTE CONTRE LA FRAUDE [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 3] Représentée par Maître Florence KATO, avocat au barreau de Paris, avocat plaidant DÉFENDERESSE Madame [T] [U] [Adresse 1] [Localité 2] Non-comparante ni représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame RANDOULET, Magistrate Madame HOUSARD DE LA POTTERIE, Assesseur Madame LEGAL, Assesseur assistées de Marie LEFEVRE, Greffière Décision du 25 Septembre 2024 PS ctx protection soc 3 N° RG 23/01481 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ4BV DEBATS A l’audience du 25 Septembre 2024 tenue en audience publique JUGEMENT Prononcé en audience publique Réputé contradictoire en dernier ressort Vu l’opposition à contrainte formée le 28 avril 2023 ; Vu les articles 130, 131 et 384 du code de procédure civile ; Vu le procès-verbal de conciliation établi le 24 juin 2024 par le conciliateur du tribunal judiciaire de Paris, dans les locaux du tribunal judiciaire de Paris ; Entre : - ASSURANCE MALADIE DE [Localité 5] DIRECTION CONTENTIEUX ET LUTTE CONTRE LA FRAUDE dénomination pour les personnes morales et - Madame [T] [U] Vu la demande des parties insérée au procès-verbal afin que l’accord soit homologué et reçoive force exécutoire ; Attendu que les engagements pris par les parties sont conformes à l'ordre public et qu’ils mettent fin au litige ; Attendu qu’il convient en conséquence de procéder à l’homologation du procès-verbal de conciliation, de lui donner force exécutoire et de constater l’extinction de l’instance accessoirement à l’action par l’effet du désistement intervenu entre les parties. Par ces motifs Le tribunal statuant par jugement en application de l’article 131 du code procédure civile ; Homologue le procès-verbal de conciliation établi le 24 juin 2024 entre la caisse primaire d’assurance maladie de [Localité 5] et Madame [T] [U] tel que repris ci-après ; Donne force exécutoire au procès-verbal annexé ; Constate l’extinction de l’instance ; Dit que, sauf meilleur accord, chacune des parties conserve la charge des dépens dont elle a fait l’avance. Fait et jugé à Paris le 25 Septembre 2024 La Greffière La Présidente N° RG 23/01481 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ4BV EXPÉDITION exécutoire dans l’affaire : Demandeur : ASSURANCE MALADIE DE [Localité 5] DIRECTION CONTENTIEUX ET LUTTE CONTRE LA FRAUDE Défendeur : Mme [T] [U] EN CONSÉQUENCE, LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE mande et ordonne : A tous les huissiers de justice, sur ce requis, de mettre ladite décision à exécution, Aux procureurs généraux et aux procureurs de la République près les tribunaux judiciaires d`y tenir la main, A tous commandants et officiers de la force publique de prêter main forte lorsqu`ils en seront légalement requis. En foi de quoi la présente a été signée et délivrée par nous, Directeur de greffe soussigné au greffe du Tribunal judiciaire de Paris. P/Le Directeur de Greffe 4ème page et dernière
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1100, "end": 1691 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1691, "end": 2390 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 620, "end": 1100 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 620 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00279" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00279
Tribunal judiciaire de Bobigny
Renvoi à la mise en état avec révocation de l'ord. de clôture
null
Chambre 5/Section 1
null
[]
66f6f1aae80a8925e9183600
null
2024-09-27T17:59:00.770000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
30B
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Chambre 5/Section 1 Affaire : N° RG 24/00279 - N° Portalis DB3S-W-B7I-YLQU Numéro de minute : 24/01392 S.A.S. BIG OPIUM, prise en la personne de son représentant légal Représentant : Maître Caroline FAUVAGE de la SCP FORESTIER & HINFRAY, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : P0255 C/ S.A.S. F.2D.S, prise en la personne de son représentant légal ORDONNANCE DE RÉVOCATION D’ORDONNANCE DE CLÔTURE ET D’INTERRUPTION D’INSTANCE (articles 369 et 803 du code de procédure civile) Charlotte THINAT, juge de la mise en état, assistée de Zahra AIT, greffier, Vu l'ordonnance de clôture rendue le 25 avril 2024, Vu le jugement du tribunal de commerce de Bobigny du 27 juin 2024 en ouverture de liquidation judiciaire à l'égard de la S.A.S. F.2D.S., Vu le message de la S.A.S. BIG OPIUM notifié par RPVA le 24 septembre 2024 aux termes duquel elle sollicite la radiation de la présente procédure compte tenu de l'ouverture d'une procédure collective à l'égard de la défenderesse, Vu les articles 369 et 803 du code de procédure civile, Au regard de l'ouverture d'une procédure de liquidation judiciaire à l'égard de la S.A.S. F.2D.S. par jugement du tribunal de commerce de Bobigny du 27 juin 2024, soit postérieurement à l'ordonnance de clôture de la présente procédure, il y a lieu de révoquer l'ordonnance de clôture et de constater l'interruption de l'instance et ce, en application des dispositions de l'article 369 du code de procédure civile. L'instance pourra être reprise dans les formes prévues pour la présentation des moyens de défense, soit en l'espèce sur justification de la mise en cause du liquidateur. PAR CES MOTIFS Le Juge de la mise en état, Révoquons l'ordonnance de clôture du 25 avril 2024, Ordonnons la réouverture des débats, Constatons l'interruption de l'instance résultant du jugement du tribunal de commerce de Bobigny du 27 juin 2024 en ouverture de liquidation judiciaire à l'égard de la S.A.S. F.2D.S., Rappelons qu'en application des dispositions de l'article 372 du code de procédure civile, l'instance pourra être reprise dans les formes prévues pour la présentation des moyens de défense. Fait à Bobigny, le 25 Septembre 2024, Le greffier, Zahra AIT Le juge de la mise en état, Charlotte THINAT Transmis à : Maître Caroline FAUVAGE de la SCP FORESTIER & HINFRAY
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5118, "end": 13946 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 13946, "end": 15447 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1496, "end": 5118 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1496 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00440" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00440
Tribunal judiciaire de Nîmes
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Référé
null
[]
66fb12b2eba4cad0b36f731c
null
2024-09-30T21:09:01.436000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-01
70O
[]
false
null
null
MINUTE N° RG - N° RG 24/00440 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KQ3B la SCP REY GALTIER RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NÎMES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 25 SEPTEMBRE 2024 PARTIES : DEMANDERESSE Le Sydicat des COPROPRIETAIRES DE L’IMMEUBLE [Adresse 4], Représenté par son syndic la SAS FONCIA [Localité 7], immatriculée au RCS de [Localité 7] sous le n° 343 765 178 dont le siège social est sis [Adresse 3], Prise en son agence locale FONCIA [Localité 8] sise [Adresse 1], agissant poursuite et diligences de ses représentants légaux domiciliés audit siège , dont le siège social est sis [Adresse 4] représentée par Maître Jean philippe GALTIER de la SCP REY GALTIER, avocats au barreau de NIMES DEFENDEUR M. [O] [D] né le 27 Octobre 1974 à [Localité 6] (MAROC) (99), demeurant [Adresse 2] non comparant Ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort, prononcée par Valérie DUCAM, Vice-Président, tenant l’audience des référés, par délégation de Madame le président du tribunal judiciaire de Nîmes, assistée de Halima MANSOUR, Greffier, présente lors des débats et du prononcé du délibéré, après que la cause a été débattue à l’audience publique du 28 août 2024 où l’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, les parties ayant été avisées que l’ordonnance serait prononcée par sa mise à disposition au greffe du tribunal judiciaire. MINUTE N° RG - N° RG 24/00440 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KQ3B la SCP REY GALTIER EXPOSE DU LITIGE Suivant acte authentique du 3 mars 2023 reçu par l’office notarial [X] [G] et [N] [W], monsieur [O] [D] a acquis le lot n°1 de l’ensemble immobilier sis [Adresse 4], cadastré section DO n°[Cadastre 5] dont le syndic de copropriété est la SAS FONCIA [Localité 7] (ci-après dénommée SAS FONCIA). Suivant courrier recommandé avec accusé de réception en date du 7 juin 2023, la SAS FONCIA a mis en demeure monsieur [D] de remettre en état, sous huitaine, la façade de l’immeuble après qu’il a été constaté la pose d’une grille d’aération sans autorisation préalable de l’assemblée générale des copropriétaires. La mise en demeure restée infructueuse, la SAS FONCIA a été autorisée par l’assemblée générale des copropriétaires de l’immeuble [Adresse 4] à agir en justice en son nom lors de l’assemblée générale ordinaire du 2 novembre 2023. Suivant assignation délivrée à étude par commissaire de justice le 26 juin 2024, la SAS FONCIA a fait citer Monsieur [O] [D] devant le président du tribunal judiciaire de Nîmes statuant en référé. Aux termes de son assignation, la SAS FONCIA sollicite du président du tribunal judiciaire statuant en référé de : CONDAMNER Monsieur [D] à remettre en état la façade de la copropriété [Adresse 4] à [Localité 8] en procédant, sous astreinte de 300 euros par jour passé le délai d’un mois à compter de la signification de la décision à intervenir, :à l’enlèvement de la grille d’extraction d’air,en rebouchant le trou créé dans le mur, à la démolition du pas-de-porte carrelé et de sa dalle. CONDAMNER Monsieur [D] au paiement de la somme de 1.713,98 euros au titre de la provision à valoir sur les arriérés de charges de copropriété au profit du syndicat des copropriétaires [Adresse 4]. CONDAMNER Monsieur [D] à porter et à payer au syndicat des copropriétaires [Adresse 4] représenté par son syndic la SAS FONCIA [Localité 7], la somme de 2.000€ au titre de l’article 700 du code de procédure civile. CONDAMNER Monsieur [D] aux entiers dépens. Se fondant sur les dispositions de l’article 835 du code de procédure civile et le règlement de copropriété de l’immeuble [Adresse 4] rédigé en 1983, la SAS FONCIA affirme que la réalisation, sans autorisation préalable de l’assemblée générale des copropriétaires, de travaux affectant les parties communes de l’immeuble et/ou son harmonie générale contrevient au règlement de copropriété et constitue dès lors un trouble manifestement illicite. Elle produit, au soutien de sa demande, une mise en demeure en date du 7 juin 2023 et un courrier d’information du 6 novembre 2023 dans lesquels elle rappelle à monsieur [D] la nature des travaux réalisés constitutifs, selon elle de manquements au règlement de copropriété. Se fondant sur les mêmes dispositions, la SAS FONCIA fait valoir, en produisant une simulation de quote-part datée du 2 février 2024, un appel de fonds pour la période du 1er janvier au 1er avril 2024 ainsi qu’une situation de compte datée du 2 février 2024, que monsieur [D] n’a pas réglé les charges auxquelles sa qualité de propriétaire l’oblige. La SAS FONCIA considère qu’il s’agit d’un non-respect du règlement de copropriété qui s’analyse dès lors en un trouble manifestement illicite. L’affaire a été appelée à l’audience du 28 août 2024 au cours de laquelle, par l’intermédiaire de son conseil, la SAS FONCIA a déclaré maintenir ses demandes et s’en rapporter à ses pièces et conclusions. Monsieur [O] [D] n’a pas comparu et n’a pas constitué avocat. L’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024. La présente décision, susceptible d’appel, sera réputée contradictoire. MOTIFS Sur la demande de remise en état de l’immeuble [Adresse 4] Sur le trouble manifestement illicite Aux termes de l’article 835 du code de procédure civile, le président du tribunal judiciaire peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Il est constant que le juge des référés doit se placer, pour ordonner ou refuser des mesures conservatoires, à la date à laquelle il prononce sa décision. Le trouble manifestement illicite se définit, aux termes de la jurisprudence de la Cour de cassation comme toute perturbation pouvant résulter d’un fait matériel ou juridique qui, directement ou indirectement, constitue une violation évidente de la règle de droit. Il ressort de la jurisprudence que constitue un trouble manifestement illicite, la réalisation, sans autorisation préalable de l’assemblée générale des copropriétaires, de travaux affectant les parties communes et soumis à une telle autorisation, nonobstant le caractère préjudiciable ou non de ces travaux et que le non-respect, par le copropriétaire, du règlement de copropriété, constitue, en soi, un trouble illicite. Concernant le pas-de porte Le règlement de copropriété applicable à l’immeuble stipule en son chapitre IV article 4 interdit la modification, de façon générale, de tout ce qui contribue à l’harmonie générale de l’immeuble sans le consentement de la majorité des propriétaires, y compris lorsque de telles modifications sont envisagées dans une partie qui est la propriété exclusive du copropriétaire. En l’espèce, la SAS FONCIA ne démontre pas que les travaux qui ont été réalisés sur le pas-de-porte et qui sont imputés à monsieur [D] contreviennent à l’harmonie générale de l’immeuble, en l’absence d’autres éléments qu’un cliché ne permettant pas d’attester de l’harmonie générale de l’ensemble immobilier. En outre, il résulte des pièces produites par la SAS FONCIA, et de la mise en demeure du 7 juin 2023 et du courrier d’information du 6 novembre 2023, que seules des dégradations sur la façade sont précisément évoquées. Il en résulte qu’il n’est pas démontré, en l’état, de manquement au règlement de copropriété ni de trouble manifestement illicite. En conséquence, la demande de la SAS FONCIA de voir condamner monsieur [O] [D] à remettre en état le pas-de-porte sera rejetée. Concernant la création d’une grille d’extraction d’air en façade Il résulte du règlement de copropriété de 1983 de l’immeuble [Adresse 4], et notamment, de son chapitre V, article 5 que chacun des propriétaires, pour la jouissance des locaux lui appartenant indivisément, pourra user librement des parties communes suivant leur destination et sans faire obstacle aux droits des autres propriétaires. Il résulte de l’article 4 du chapitre IV du même règlement que les modifications entraînant un changement dans l’harmonie générale de l’immeuble sont soumises à autorisation préalable de l’assemblée générales des copropriétaires, y compris lorsque de telles modifications sont envisagées dans une partie qui est la propriété exclusive du copropriétaire. En l’espèce, la SAS FONCIA produit au soutien de sa demande de remise en état de la façade du bâtiment, deux clichés photographiques permettant d’attester de la création d’un trou et de la pose d’une grille d’extraction d’air. Il résulte par ailleurs de la mise en demeure du 7 juin 2023, du courrier d’information du 6 novembre 2023 et du procès-verbal de l’assemblée générale des copropriétaires du 2 novembre 2023 que ces travaux ont été réalisés sans l’autorisation préalable de l’assemblée générale des copropriétaires. Dès lors, il apparaît que les travaux réalisés sur la façade de l’immeuble sans autorisation préalable de l’assemblée générale des copropriétaires constituent une violation manifeste de la règle de droit et partant, un trouble manifestement illicite qu’il convient de faire cesser. En conséquence, monsieur [O] [D] sera condamné à la remise en état de la façade de l’immeuble en copropriété [Adresse 4] consistant en l’enlèvement de la grille d’extraction d’air et au rebouchage du trou dans le mur. Sur l’astreinte Conformément aux dispositions des articles L.131-1 et suivants du Code des procédures civiles d’exécution, le juge peut ordonner une astreinte afin de s’assurer de l’exécution de la décision. En l’espèce, il y a lieu, afin de s’assurer du respect de la présente décision par monsieur [O] [D] de le condamner au paiement d’une astreinte provisionnelle telle de 100 euros par jour de retard passé le délai de 30 jours à compter de la signification de la décision et ce pendant un délai de quatre mois. Sur la demande de provision au titre des arriérés de charges de copropriété Aux termes de l’article 835 du code de procédure civile, le président du tribunal judiciaire peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Il est constant que le juge des référés doit se placer, pour ordonner ou refuser des mesures conservatoires, à la date à laquelle il prononce sa décision. Le trouble manifestement illicite se définit, aux termes de la jurisprudence de la Cour de cassation comme toute perturbation pouvant résulter d’un fait matériel ou juridique qui, directement ou indirectement, constitue une violation évidente de la règle de droit. Il ressort de la jurisprudence que le non-respect, par le copropriétaire, du règlement de copropriété, constitue, en soi, un trouble illicite. Il ressort de l’article 7, chapitre IV du règlement de copropriété de 1983 de l’immeuble [Adresse 4] que chacun des copropriétaires devra supporter les charges courantes au prorata de la fraction lui appartenant dans les choses communes de l’immeuble calculée proportionnellement à la valeur relative de chaque partie privative. Il en résulte que chaque copropriétaire est tenu de financer, à hauteur de la quote-part qu’il détient dans l’immeuble, les charges qui y sont afférentes. En l’espèce, la SAS FONCIA sollicite la condamnation de monsieur [D] au paiement d’une provision de 1713,98 euros à valoir sur les arriérés de charges non réglées. Au soutien de sa demande, elle produit une simulation de quote-part travaux au titre de l’année 2024 justifiant que la quote-part de monsieur [D] dans l’ensemble immobilier s’établit à 59/1000. Elle produit également un appel de fonds pour la période du 1er janvier 2024 au 31 mars 2024 pour la somme de 1103,97 euros ainsi qu’une situation de compte de monsieur [D] à la date du 2 février 2024 établissant qu’aucune somme n’est portée au crédit de ce compte. Ainsi, il est établi que monsieur [D] demeure redevable envers la SAS FONCIA de la somme de 1620,49 euros au titre des charges échues. Or, le non-paiement des charges communes par l’un des propriétaires s’analyse en une violation du règlement de copropriété, lequel prévoit expressément cette obligation. Il a été rappelé que la violation du règlement de copropriété constitue en soi un trouble manifestement illicite. La persistance de ce trouble est caractérisée par l’absence de somme portée au crédit du compte de Monsieur [D], tel qu’il en résulte des pièces versées aux débats. La SAS FONCIA ne fournit pas d’explication pour expliciter qu’elle sollicite une somme différente de celle résultant des pièces qu’elle produit. Par conséquent, monsieur [O] [D] sera condamné à payer à la SAS FONCIA la somme de 1620,49 euros à titre de provision, conformément à la situation de compte produite. Sur les frais du procès Sur les dépens Aux termes de l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge d’une autre partie. Monsieur [O] [D], qui succombe à l’instance en référé, sera condamné aux entiers dépens de la présente procédure en référé. Sur l’article 700 du code de procédure civile L’article 700 du code de procédure civile prévoit que le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine, au titre des frais exposés par elle et non compris dans les dépens. Dans tous les cas, le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d’office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu’il n’y a pas lieu à ces condamnations. En l’espèce, il n’apparaît pas inéquitable de condamner monsieur [O] [D] à payer à la SAS FONCIA la somme de 800 euros. PAR CES MOTIFS Valérie Ducam, Vice- présidente, statuant en référé, par décision réputée contradictoire, susceptible d'appel et assortie de l’exécution provisoire de plein droit, Vu l’article du 835 alinéa 1 du code de procédure civile, CONDAMNONS monsieur [D] [O] à remettre en état la façade de l’ensemble immobilier sis [Adresse 4] en procédant à l’enlèvement de la grille d’extraction d’air et en rebouchant le trou créé dans le mur, et ce sous astreinte de 100 euros par jour de retard passé le délai de 30 jours à compter de la signification de la décision, et ce pour une période de 4 mois ; DISONS n’y avoir lieu de se réserver la liquidation de l’astreinte ; DEBOUTONS la SAS FONCIA représentant le syndicat des copropriétaires de l’immeuble [Adresse 4] de sa demande de démolition du pas-de-porte carrelé et de sa dalle en l’absence de trouble manifestement illicite ; CONDAMNONS Monsieur [O] [D] à payer à la SAS FONCIA représentant le syndicat des copropriétaires de l’immeuble [Adresse 4], la somme de 1620,49 euros à à titre de provision sur les arriérés de charges de copropriété ; CONDAMNONS Monsieur [O] [D] aux entiers dépens de l’instance ;   CONDAMNONS Monsieur [O] [D] à payer à la SAS FONCIA représentant le syndicat des copropriétaires de l’immeuble [Adresse 4] la somme de 800 euros en application de l'article 700 du Code de procédure civile ;    RAPPELONS que la présente ordonnance bénéficie de l’exécution provisoire de droit. Le Greffier, La Présidente,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2882, "end": 9523 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9523, "end": 15508 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1102, "end": 2882 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1102 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00665" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00665
Tribunal judiciaire de Meaux
Désigne un expert ou un autre technicien
null
1ère chambre - Référés
null
[]
66fc4ae2134fd24f9cc77588
null
2024-10-01T19:21:01.534000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-01
56Z
[]
false
null
null
- N° RG 24/00665 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDUGQ Date : 25 Septembre 2024 Affaire : N° RG 24/00665 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDUGQ N° de minute : 24/00521 Formule Exécutoire délivrée le : 01-10-2024 à : Me Vanessa CALAMARI + dossier Copie Conforme délivrée le : 01-10-2024 à : Régie Service Expertise TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ Par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été préalablement avisées, a été rendue, le VINGT CINQ SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, par Madame Murielle PITON, Juge au Tribunal judiciaire de MEAUX, assistée de Madame Laurence MATHIEU-VANDEWOORDE, Greffière lors des débats et de Madame Béatrice BOEUF, Greffière lors du délibéré, l’ordonnance dont la teneur suit : Entre : DEMANDERESSE Madame [Z] [M] née [T] [Adresse 5] [Localité 4] représentée par Me Vanessa CALAMARI, avocat au barreau de MEAUX, avocat plaidant DEFENDERESSE S.A.S. GNN HABITAT [Adresse 3] [Localité 7] non comparante ===================== Après avoir entendu les parties lors de l’audience de plaidoirie du 04 Septembre 2024 ; EXPOSE DU LITIGE Madame [Z] [T] épouse [M] est la propriétaire d'une maison d'habitation sise [Adresse 5] à [Localité 4] et a confié à la société par actions simplifiée G.N.N. HABITAT, exerçant sous l'enseigne commercial REFERENCE, des travaux de rénovation et de remplacement des huisseries extérieures. Par acte de commissaire de justice en date du 08 août 2024, Madame [Z] [T] épouse [M] a fait assigner la société par actions simplifiée G.N.N. HABITAT devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Meaux aux fins d’obtenir la désignation d’un expert judiciaire sur le fondement de l’article 145 du code de procédure civile et de la voir condamner à lui payer la somme de 1425 euros à titre de provision , outre 1 500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Elle a en outre demandé au juge des référés de réserver les dépens. - N° RG 24/00665 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDUGQ Au soutien de ses prétentions, Madame [Z] [T] épouse [M] explique que les ouvrages réalisés sont affectés de désordres et que certains éléments, dont la porte d'entrée, n'ont pas été livrés et installés alors que des acomptes ont été versés. Elle fait valoir que la responsabilité contractuelle de la société par actions simplifiée G.N.N. HABITAT est susceptible d'être engagée. A l’audience du 04 septembre 2024 à laquelle l’affaire a été retenue, Madame [Z] [T] épouse [M] a, par l’intermédiaire de son conseil, maintenu les termes de son exploit introductif d’instance. Bien que régulièrement assignée à étude, la société par actions simplifiée G.N.N. HABITAT n’a pas comparu. La décision étant susceptible d’appel, il sera statué par décision réputée contradictoire. L’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, date de la présente ordonnance. SUR CE, En application de l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Sur l'expertise : Aux termes de l'article 145 du code de procédure civile : « S'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé ». Il est acquis que l'article 145 du code de procédure civile est un texte autonome auquel les conditions habituelles du référé ne sont pas applicables. Il n'est ainsi pas soumis à la condition d'urgence ou à la condition d'absence de contestation sérieuse. L’article 146 du code de procédure civile ne s'applique pas lorsque le juge est saisi d'une demande fondée sur l'article 145 du même code. Ce texte suppose l'existence d'un motif légitime c'est à dire un fait crédible et plausible, ne relevant pas de la simple hypothèse qui présente un lien utile avec un litige potentiel futur dont l'objet et le fondement juridique sont suffisamment déterminés et dont la solution peut dépendre de la mesure d'instruction sollicitée à condition que cette mesure ne porte pas une atteinte illégitime aux droits d'autrui. Elle doit être pertinente et utile. Ainsi, si le demandeur à la mesure d'instruction n'a pas à démontrer l'existence des faits qu'il invoque puisque cette mesure in futurum est justement destinée à les établir, il doit néanmoins justifier d'éléments rendant crédibles ses suppositions et justifier que le litige potentiel n'est pas manifestement voué à l'échec et que la mesure est de nature à améliorer la situation probatoire du demandeur. La faculté prévue à l'article 145 du code de procédure civile ne saurait, en outre, être exercée à l'encontre d'un défendeur qui, manifestement, et en dehors même de toute discussion au fond, ne serait pas susceptible d'être mis en cause dans une action principale. De plus, si la partie demanderesse dispose d'ores et déjà de moyens de preuves suffisants pour conserver ou établir la preuve des faits litigieux, la mesure d'instruction demandée est dépourvue de toute utilité et doit être rejetée. Enfin, l'application de cet article n'implique aucun préjugé sur la responsabilité des parties appelées à la procédure, ni sur les chances de succès du procès susceptible d'être ultérieurement engagé. En l’espèce, Madame [Z] [T] épouse [M] n'a pas à démontrer l'existence des désordres ou fautes qu'elle invoque puisque cette mesure in futurum est justement destinée à les établir. Elle doit seulement justifier d'éléments rendant crédibles ses suppositions. Il résulte des devis en date du 26 et du 28 mars 2024 que Madame [T] a confié à la société par actions simplifiée G.N.N. HABITAT des travaux de rénovations de ses menuiseries extérieures. Il résulte des échanges de courriels et des clichés photographiques produits que la société G.N.N. HABITAT a réalisé une partie des travaux devisés. En outre, il ressort du courriel en date du 28 juin 2024 adressé par Monsieur [U] [B], président de la société G.N.N. HABITAT qu'un émetteur de volet roulant était défaillant et que la société restait dans l'attente d'un nouvel émetteur, que les grilles de défenses ont été démontées et devaient être réinstallées, qu'un volet roulant était manquant, que la porte d'entrée commandée n'avait pas été livrée, que les habillages extérieurs des encadrements devaient être réalisés, que la fenêtre de l'escalier présentaient des désordres liés au sens d'ouverture et aux dimensions et que la fenêtre du salon présentait un désordre lié à ses dimensions par rapport à la maçonnerie. Au regard de ces éléments, Madame [Z] [T] épouse [M] dispose d'un motif légitime à faire établir les désordres allégués, un procès éventuel en responsabilité contre la société par actions simplifiée G.N.N. HABITAT n'étant pas manifestement voué à l'échec. Du tout, il résulte que les conditions d’application des dispositions de l’article 145 du code de procédure civile sont réunies et qu’il convient d’ordonner la mesure d’expertise requise, dans les termes du dispositif, en mettant à la charge de Madame [Z] [T] épouse [M] le paiement de la provision initiale. Sur la demande de provision : Selon l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le juge des référés peut accorder une provision au créancier ou ordonner l'exécution de l'obligation même s’il s’agit d’une obligation de faire. La preuve de l'obligation, en son principe, c'est à dire en tous ses caractères (certitude, liquidité, exigibilité), et en son quantum, repose sur le demandeur. Le défendeur pourra à l'inverse s'exonérer en justifiant de contestations sérieuses susceptibles d'affecter l'un ou plusieurs de ces éléments. Il est rappelé que la contestation est réputée sérieuse lorsqu'un débat au fond du litige est nécessaire pour la trancher. En l'espèce, il résulte du devis en date du 28 mars 2024 que Madame [T] a confié à la société par actions simplifiée G.N.N. HABITAT la fourniture et la pose d'une porte d'entrée pour un montant total de 2 850 euros. Madame [T] produit un extrait de relevé de compte faisant état d'un chèque n°2566378 d'un montant de 1 425 euros porté au débit du compte un 02 avril. Il convient toutefois de relever que cet extrait de relevé de compte ne permet pas de s'assurer du titulaire du compte ni du bénéficiaire du chèque, ni même de l'année d'émission de ce chèque. En outre, le devis du 28 mars 2024 prévoyait le paiement de 50% du montant total à la commande, de sorte qu'il n'est pas démontré que la somme de 1425 euros doive être remboursée à Madame [T]. Enfin, il ne ressort d'aucune des pièces produites que la porte n'a pas été posée depuis le 28 juin 2024. En conséquence, l'obligation au paiement de la société par actions simplifiée G.N.N. HABITAT n'est pas démontrée avec l'évidence requise en matière de référé et il n'y aura pas lieu à référé sur ce point. Sur les demandes accessoires : La demande étant fondée sur l'article 145 du code de procédure civile, les dépens devront demeurer à la charge de Madame [Z] [T] épouse [M], étant précisé que les dépens ne sauraient être réservés dès lors que la présente décision met fin à l'instance. En considération de l’équité, la demande de Madame [Z] [T] épouse [M] fondée sur l’article 700 du code de procédure civile sera rejetée. PAR CES MOTIFS Statuant par ordonnance de référé réputée contradictoire et en premier ressort, mise à disposition au greffe le jour du délibéré, après débats en audience publique, Ordonnons une mesure d'expertise, Désignons pour y procéder Monsieur [N] [F] [Adresse 8] [Localité 6] Fax : [XXXXXXXX01] Port. : [XXXXXXXX02] Email : [Courriel 9]@outlook.fr avec mission de : - entendre les parties et tous sachants, - prendre connaissance de tous documents et pièces utiles à l'accomplissement de sa mission, - se rendre sur les lieux situés [Adresse 5] à [Localité 4] après y avoir convoqué les parties, - examiner les lieux objet du litige, dire s’ils sont affectés des désordres et des non conformités mentionnés par l'assignation, - dans l’affirmative, les décrire, en rechercher les causes et préciser pour chacun d’eux s’ils proviennent d’une erreur de conception, d’un vice des matériaux, d’une malfaçon dans leur mise en oeuvre, d’un non respect des règles de l’art, d’une négligence dans l’entretien ou l’exploitation des ouvrages ou de toute autre cause, - dire s’ils sont conformes aux devis datés des 26 et 28 mars 2024, - fournir tout renseignement technique et de fait permettant au tribunal de statuer sur les éventuelles responsabilités encourues et d’évaluer les préjudices de toute nature éventuellement subis, directs ou indirects, matériels ou immatériels résultant du sinistre, notamment le préjudice de jouissance, - décrire les travaux nécessaires pour remédier aux désordres et aux non conformités constatés ; en évaluer le coût poste par poste après avoir, le cas échéant, examiné et discuté les devis ou propositions chiffrées présentés par les parties dans le délai qu’il leur aura imparti ; préciser la durée des travaux préconisés, - donner son avis sur la solution économiquement la plus raisonnable, - donner tous éléments permettant d’apprécier les préjudices subis par Madame [Z] [T] épouse [M] du fait des désordres, des non conformités et des travaux de reprise à effectuer ; en proposer une évaluation chiffrée, - indiquer le montant de la dépréciation de l’immeuble pour le cas où il ne pourrait pas être remédié à certaines malfaçons, - s’il y a lieu, proposer un compte entre les parties, - d’une manière générale, faire toutes observations utiles au règlement du litige ; Disons que pour procéder à sa mission l’expert devra : - convoquer et entendre les parties, assistées, le cas échéant, de leurs conseils, et recueillir leurs observations à l'occasion de l'exécution des opérations ou de la tenue des réunions d'expertise ; - se faire remettre toutes pièces utiles à l'accomplissement de sa mission, notamment, s’il le juge utile, les pièces définissant le marché, les plans d’exécution, le dossier des ouvrages exécutés ; - à l’issue de la première réunion d’expertise, ou dès que cela lui semble possible, et en concertation avec les parties, définir un calendrier prévisionnel de ses opérations ; l’actualiser ensuite dans le meilleur délai : * en faisant définir une enveloppe financière pour les investigations à réaliser de manière à permettre aux parties de préparer le budget nécessaire à la poursuite de ses opérations ; * en les informant de l’évolution de l’estimation du montant prévisible de ses frais et honoraires et en les avisant de la saisine du juge du contrôle des demandes de consignation complémentaire qui s’en déduisent, sur le fondement de l'article 280 du code de procédure civile, et dont l'affectation aux parties relève du pouvoir discrétionnaire de ce dernier au sens de l'article 269 du même code ; * en fixant aux parties un délai impératif pour procéder aux interventions forcées ; * en les informant, le moment venu, de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse ; - au terme de ses opérations, adresser aux parties un document de synthèse, sauf exception dont il s’expliquera dans son rapport (par ex : réunion de synthèse, communication d’un projet de rapport), et y arrêter le calendrier impératif de la phase conclusive de ses opérations, compte-tenu des délais octroyés devant rester raisonnable, * fixant, sauf circonstances particulières, la date ultime de dépôt des dernières observations des parties sur le document de synthèse ; * rappelant aux parties, au visa de l’article 276 alinéa 2 du code de procédure civile, qu’il n’est pas tenu de prendre en compte les observations transmises au delà de ce délai ; Fixons à la somme de 3 000 € (trois mille euros) le montant de la provision à valoir sur les frais d’expertise qui devra être consignée par Madame [Z] [T] épouse [M] à la Régie de ce tribunal au plus tard le 27 janvier 2025 ; Disons que faute de consignation de la présente provision initiale dans ces délais impératifs, ou demande de prorogation sollicitée en temps utile, la désignation de l’expert sera aussitôt caduque et de nul effet, sans autre formalité requise, conformément aux dispositions de l'article 271 du code de procédure civile ; Disons que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 232 à 248, 263 à 284-1du code de procédure civile et qu'il déposera l'original de son rapport au greffe du tribunal judiciaire dans les SIX MOIS de sa saisine, sauf prorogation de ce délai dûment sollicitée en temps utile de manière motivée auprès du Juge du contrôle, Disons que l’exécution de la mesure d’instruction sera suivie par le juge du service du contrôle des expertises de ce tribunal, spécialement désigné à cette fin en application des article 155 et 155-1 du code de procédure civile, Disons n'y avoir lieu à référé sur la demande de provision formée par Madame [Z] [T] épouse [M], Laissons les dépens à la charge de Madame [Z] [T] épouse [M], Rejetons la demande de Madame [Z] [T] épouse [M] fondée sur l’article 700 du code de procédure civile, Rappelons que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire. Le Greffier Le Président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2852, "end": 6467 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 6467, "end": 12277 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1321, "end": 2852 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1321 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00566" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00566
Tribunal judiciaire de Meaux
Désigne un expert ou un autre technicien
null
1ère chambre - Référés
null
[]
66fc4ae3134fd24f9cc775a5
null
2024-10-01T19:21:02.304000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-01
54Z
[]
false
null
null
- N° RG 24/00566 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDSGP Date : 25 Septembre 2024 Affaire : N° RG 24/00566 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDSGP N° de minute : 24/00512 Formule Exécutoire délivrée le : à : Copie Conforme délivrée le : 01-10-2024 à : Me Stanislas DE JORNA Me François MEURIN + dossier Régie Service Expertise TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ Par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été préalablement avisées, a été rendue, le VINGT CINQ SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, par Madame Murielle PITON, Juge au Tribunal judiciaire de MEAUX, assistée de Madame Laurence MATHIEU-VANDEWOORDE, Greffière lors des débats et de Madame Béatrice BOEUF, Greffière lors du délibéré, l’ordonnance dont la teneur suit : Entre : DEMANDEURS Monsieur [H] [F] [P] Madame [D] [C] [P] [Adresse 7] [Localité 10] représentés par Me François MEURIN, avocat au barreau de MEAUX, avocat plaidant, substitué par Me Adeline LADOUBART, avocat au barreau de MEAUX DEFENDERESSE SCCV PMP LECLERC [Adresse 6] [Localité 8] représentée par Me Stanislas DE JORNA, avocat au barreau de MEAUX, avocat plaidant, substitué par Me Julia ROBERT, avocat au barreau de MEAUX ===================== Après avoir entendu les parties lors de l’audience de plaidoirie du 04 Septembre 2024 ; EXPOSE DU LITIGE Monsieur [H] [P] et Madame [D] [S] épouse [P] (les époux [P]) sont les propriétaires d'une maison d'habitation sise [Adresse 7] à [Localité 10], jouxtant la parcelle cadastrée section ZE n°[Cadastre 5] sur laquelle la société civile immobilière de construction-vente SCCV PMP LECLERC réalise une opération de construction. Par acte de commissaire de justice du 21 juin 2024, les époux [P] ont fait assigner la société civile immobilière de construction-vente SCCV PMP LECLERC devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Meaux aux fins d’obtenir la désignation d’un expert judiciaire sur le fondement de l’article 145 du code de procédure civile. - N° RG 24/00566 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDSGP Au soutien de leurs prétentions, les époux [P] expliquent que les travaux de démolition du pavillon se situant sur la parcelle cadastrée section ZE n°[Cadastre 5] et de terrassement ayant suivi sont à l'origine de l'apparition de fissures dans un abri leur appartenant ainsi que d'un affaissement de terrain. Ils font valoir que la responsabilité de la société SCCV PMP LECLERC est susceptible d'être engagée. A l’audience du 04 septembre 2024 à laquelle l’affaire a été retenue, les demandeurs ont, par l’intermédiaire de leur conseil, maintenu les termes de leur exploit introductif d’instance. La société civile immobilière de construction-vente SCCV PMP LECLERC a formulé les protestations et réserves d'usage. L’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, date de la présente ordonnance. SUR CE, - Sur la demande d’expertise : Aux termes de l'article 145 du code de procédure civile : « S'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé ». Il est acquis que l'article 145 du code de procédure civile est un texte autonome auquel les conditions habituelles du référé ne sont pas applicables. Il n'est ainsi pas soumis à la condition d'urgence ou à la condition d'absence de contestation sérieuse. L’article 146 du code de procédure civile ne s'applique pas lorsque le juge est saisi d'une demande fondée sur l'article 145 du même code. Ce texte suppose l'existence d'un motif légitime c'est à dire un fait crédible et plausible, ne relevant pas de la simple hypothèse qui présente un lien utile avec un litige potentiel futur dont l'objet et le fondement juridique sont suffisamment déterminés et dont la solution peut dépendre de la mesure d'instruction sollicitée à condition que cette mesure ne porte pas une atteinte illégitime aux droits d'autrui. Elle doit être pertinente et utile. Ainsi, si le demandeur à la mesure d'instruction n'a pas à démontrer l'existence des faits qu'il invoque puisque cette mesure in futurum est justement destinée à les établir, il doit néanmoins justifier d'éléments rendant crédibles ses suppositions et justifier que le litige potentiel n'est pas manifestement voué à l'échec et que la mesure est de nature à améliorer la situation probatoire du demandeur. La faculté prévue à l'article 145 du code de procédure civile ne saurait, en outre, être exercée à l'encontre d'un défendeur qui, manifestement, et en dehors même de toute discussion au fond, ne serait pas susceptible d'être mis en cause dans une action principale. De plus, si la partie demanderesse dispose d'ores et déjà de moyens de preuves suffisants pour conserver ou établir la preuve des faits litigieux, la mesure d'instruction demandée est dépourvue de toute utilité et doit être rejetée. Enfin, l'application de cet article n'implique aucun préjugé sur la responsabilité des parties appelées à la procédure, ni sur les chances de succès du procès susceptible d'être ultérieurement engagé. En l’espèce, il n'est pas contesté que la société civile immobilière de construction-vente SCCV PMP LECLERC est le maître d'ouvrage d'une opération de démolition et de construction sur la parcelle jouxtant celle appartenant aux époux [P]. En outre, il résulte du rapport établi par Monsieur [Z] [G] le 15 mars 2023, que des fissures ont été constatées dans l'abri appartenant aux époux [P] de même qu'un affaissement de terrain de 2 mètres cinquante. L'expert amiable indique que la responsabilité civile de la société SCCV PMP LECLERC est à retenir. Au regard de ces éléments, les époux [P] disposent d'un motif légitime à faire établir les désordres allégués, un procès éventuel en responsabilité contre la société civile immobilière de construction-vente SCCV PMP LECLERC n'étant pas manifestement voué à l'échec. Du tout, il résulte que les conditions d’application des dispositions de l’article 145 du code de procédure civile sont réunies et qu’il convient d’ordonner la mesure d’expertise requise, dans les termes du dispositif, en mettant à la charge de Monsieur [H] [P] et Madame [D] [S] épouse [P] le paiement de la provision initiale. La demande étant fondée sur l'article 145 du code de procédure civile, les dépens devront demeurer à la charge des époux [P]. PAR CES MOTIFS Statuant par ordonnance contradictoire et en premier ressort, mise à disposition au greffe le jour du délibéré, après débats en audience publique, Ordonnons une mesure d'expertise, Désignons pour y procéder Monsieur [O] [R] [Adresse 4] [Localité 9] Tél : [XXXXXXXX01] Fax : [XXXXXXXX02] Port. : [XXXXXXXX03] Email : [Courriel 11] avec mission de : - entendre les parties et tous sachants, - prendre connaissance de tous documents et pièces utiles à l'accomplissement de sa mission, - se rendre sur les lieux situés [Adresse 7] à [Localité 10] après y avoir convoqué les parties, - examiner les lieux objet du litige, dire s’ils sont affectés des désordres et des non conformités mentionnés par le rapport établi par Monsieur [Z] [G] le 15 mars 2023, - dans l’affirmative, les décrire, en rechercher les causes et préciser pour chacun d’eux s’ils proviennent d’une erreur de conception, d’un vice des matériaux, d’une malfaçon dans leur mise en oeuvre, d’un non respect des règles de l’art, d’une négligence dans l’entretien ou l’exploitation des ouvrages ou de toute autre cause, - fournir tout renseignement technique et de fait permettant au tribunal de statuer sur les éventuelles responsabilités encourues et d’évaluer les préjudices de toute nature éventuellement subis, directs ou indirects, matériels ou immatériels résultant du sinistre, notamment le préjudice de jouissance, - décrire les travaux nécessaires pour remédier aux désordres et aux non conformités constatés ; en évaluer le coût poste par poste après avoir, le cas échéant, examiné et discuté les devis ou propositions chiffrées présentés par les parties dans le délai qu’il leur aura imparti ; préciser la durée des travaux préconisés, - donner son avis sur la solution économiquement la plus raisonnable, - donner tous éléments permettant d’apprécier les préjudices subis par Monsieur [H] [P] et Madame [D] [S] épouse [P] du fait des désordres, des non conformités et des travaux de reprise à effectuer ; en proposer une évaluation chiffrée, - indiquer le montant de la dépréciation de l’immeuble pour le cas où il ne pourrait pas être remédié à certaines malfaçons, - s’il y a lieu, proposer un compte entre les parties, - d’une manière générale, faire toutes observations utiles au règlement du litige ; Disons que pour procéder à sa mission l’expert devra : - convoquer et entendre les parties, assistées, le cas échéant, de leurs conseils, et recueillir leurs observations à l'occasion de l'exécution des opérations ou de la tenue des réunions d'expertise ; - se faire remettre toutes pièces utiles à l'accomplissement de sa mission, notamment, s’il le juge utile, les pièces définissant le marché, les plans d’exécution, le dossier des ouvrages exécutés ; - à l’issue de la première réunion d’expertise, ou dès que cela lui semble possible, et en concertation avec les parties, définir un calendrier prévisionnel de ses opérations ; l’actualiser ensuite dans le meilleur délai : * en faisant définir une enveloppe financière pour les investigations à réaliser de manière à permettre aux parties de préparer le budget nécessaire à la poursuite de ses opérations ; * en les informant de l’évolution de l’estimation du montant prévisible de ses frais et honoraires et en les avisant de la saisine du juge du contrôle des demandes de consignation complémentaire qui s’en déduisent, sur le fondement de l'article 280 du code de procédure civile, et dont l'affectation aux parties relève du pouvoir discrétionnaire de ce dernier au sens de l'article 269 du même code ; * en fixant aux parties un délai impératif pour procéder aux interventions forcées ; * en les informant, le moment venu, de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse ; - au terme de ses opérations, adresser aux parties un document de synthèse, sauf exception dont il s’expliquera dans son rapport (par ex : réunion de synthèse, communication d’un projet de rapport), et y arrêter le calendrier impératif de la phase conclusive de ses opérations, compte-tenu des délais octroyés devant rester raisonnable, * fixant, sauf circonstances particulières, la date ultime de dépôt des dernières observations des parties sur le document de synthèse ; * rappelant aux parties, au visa de l’article 276 alinéa 2 du Code de procédure civile, qu’il n’est pas tenu de prendre en compte les observations transmises au delà de ce délai ; Fixons à la somme de 3 000 € (trois mille euros) le montant de la provision à valoir sur les frais d’expertise qui devra être consignée par Monsieur [H] [P] et Madame [D] [S] épouse [P] à la Régie de ce tribunal au plus tard le 27 janvier 2025 ; Disons que faute de consignation de la présente provision initiale dans ces délais impératifs, ou demande de prorogation sollicitée en temps utile, la désignation de l’expert sera aussitôt caduque et de nul effet, sans autre formalité requise, conformément aux dispositions de l'article 271 du code de procédure civile ; Disons que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 232 à 248, 263 à 284-1du code de procédure civile et qu'il déposera l'original de son rapport au greffe du tribunal judiciaire dans les SIX MOIS de sa saisine, sauf prorogation de ce délai dûment sollicitée en temps utile de manière motivée auprès du Juge du contrôle, Disons que l’exécution de la mesure d’instruction sera suivie par le juge du service du contrôle des expertises de ce tribunal, spécialement désigné à cette fin en application des article 155 et 155-1 du code de procédure civile, Laissons les dépens à la charge de Monsieur [H] [P] et de Madame [D] [S] épouse [P], Rappelons que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire. Le Greffier Le Président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3266, "end": 5277 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5277, "end": 6210 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1431, "end": 3266 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1431 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00165" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00165
Tribunal judiciaire de Chartres
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
1ERE CHAMBRE
null
[]
66fd973938de0398b5199616
null
2024-10-02T18:59:00.861000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-02
53D
[]
false
null
null
============== Jugement N° du 25 Septembre 2024 N° RG 24/00165 - N° Portalis DBXV-W-B7I-GFSY ============== S.A. COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS C/ [E] [W] [N] Copie certifiée conforme et Copie exécutoire délivrées le à : -Me NOUVELLON T18 RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CHARTRES PREMIÈRE CHAMBRE JUGEMENT DU VINGT CINQ SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE DEMANDERESSE : S.A. COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS, dont le siège social est sis [Adresse 6] ; représentée par Me Charles NOUVELLON, demeurant [Adresse 4], avocat au barreau de CHARTRES, vestiaire : T 18, Me Christofer CLAUDE, demeurant [Adresse 3], avocat au barreau de PARIS, vestiaire : 175 DÉFENDEUR : Monsieur [E] [W] [N] né le [Date naissance 1] 1990 à [Localité 5] (28), demeurant [Adresse 2] Non représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL : Président : Sophie PONCELET Greffier : Vincent GREF DÉBATS : Après l’ordonnance de clôture du 21 mars 2024, à l’audience du 26 Juin 2024 où siégeait le magistrat susnommé, les avocats ont été entendus en leurs plaidoiries. A l’issue des débats, il a été indiqué que la décision sera rendue par mise en disposition le 25 Septembre 2024. JUGEMENT : - Mis à disposition au greffe le 25 Septembre 2024 - Réputé contradictoire - En premier ressort - Signé par Sophie PONCELET, Première Vice-Présidente, et par Vincent GREF, Greffier EXPOSE DU LITIGE Vu l'acte sous seing privé en date du 17 Juin 2013 par lequel la CAISSE d'EPARGNE LOIRE CENTRE a consenti à Monsieur [E] [N], un prêt immobilier d'un montant de 99 599,97 euros remboursable en 300 mois au taux effectif global de 4,43 %; Vu la caution solidaire de la COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS sur le prêt en cause ; Vu la défaillance du débiteur dans le remboursement du prêt et la déchéance du terme ; Vu la quittance subrogative en date du 9 Novembre 2023 par laquelle la COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS a réglé à la CAISSE d'EPARGNE LOIRE CENTRE la somme globale de 63 764,73 euros ; Vu l'acte du commissaire de justice en date du 10 Janvier 2024 par lequel la société anonyme COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS a fait assigner Monsieur [E] [N] devant la présente juridiction tendant au visa des articles 1343-5 et 2305 du Code Civil et de l'article 514 du Code de Procédure Civile et sous le bénéfice de l'exécution provisoire : -à ce que le défendeur soit condamné à lui payer les sommes suivantes : * 63.764,73 euros avec intérêts au taux légal à compter du 9 novembre 2023, date du paiement réalisé, et ce jusqu'a parfait paiement, * 5.985,51 euros TTC au titre des frais engagés posterieurement à la denonciation au debiteur des poursuites de la banque contre la caution. -à ce que Monsieur [E] [W] [N] soit débouté de l'ensemble de ses demandes, fins et pretentions Vu le défaut de constitution du défendeur au présent litige; Vu les pièces du dossier; Vu le renvoi au contenu de l'assignation pour un plus ample exposé des moyens de la requérante au visa de l'article 455 du Code de Procédure Civile; Vu l'ordonnance de clôture en date du 21 Mars 2024 renvoyant l'affaire à l'audience du 26 Juin 2024; Vu la mise en délibéré au 25 Septembre 2024; MOTIFS DE LA DECISION L'article 2305 précise que le recours personnel de la caution qui a payé a lieu tant pour le principal que pour les intérêts et les frais. En l'espèce, il résulte de la quittance subrogative délivrée par la CAISSE d'EPARGNE LOIRE CENTRE le 9 Novembre 2023, que dans le cadre de son engagement de caution, la COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS a versé à cet établissement la somme de 63 764,73 euros au titre de la somme due en vertu du prêt immobilier en cause. En application des dispositions de l'article 2305 du Code Civil, à défaut de convention d'intérêts spécifique signée entre la COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS et l'emprunteur principal, compte tenu du fait que les droits de la requérante sont limités à la mesure de son paiement, Monsieur [N] sera tenu du paiement de la somme de 63 764,73 euros envers la COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS laquelle somme produira intérêts au taux légal à compter du 9 Novembre 2023, date du paiement de la caution. En conséquence, il convient de condamner Monsieur [N] à payer la somme de 63 764,73 euros à la société anonyme COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS laquelle somme produira intérêts au taux légal à compter du 9 Novembre 2023 jusqu'à parfait règlement. Monsieur [N] sera en outre condamné à payer à la requérante, la somme totale de 5985,51 euros au titre des frais engagés postérieurement à la dénonciation au débiteur des poursuites de la banque contre la caution et ce au visa de l'article 2305 ancien alinéa 2 du Code Civil applicable au présent litige. Les conditions de l'article 1154 du code civil dans sa version ancienne applicable au présent litige, étant réunies en l'espèce, il convient de faire droit à la demande de la COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS de capitalisation des intérêts dûs pour une année entière. Le défendeur succombant à l'instance, il sera condamné aux entiers dépens. L'exécution provisoire est de droit dans la présente affaire. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, statuant en audience publique, par jugement mis à disposition au greffe, réputé contradictoire, en premier ressort, CONDAMNE Monsieur [E] [N] à payer à la société anonyme COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS, la somme de 63 764,73 euros euros et ce avec intérêts au taux légal à compter du 9 Novembre 2023 jusqu'à parfait règlement ; CONDAMNE Monsieur [E] [N] à payer à la société anonyme COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS, la somme de 5985,51 euros au titre des frais engagés postérieurement à la dénonciation au débiteur des poursuites de la banque contre la caution ; DIT que les intérêts dûs pour une année entière produiront eux-mêmes intérêts CONDAMNE Monsieur [E] [N] aux entiers dépens de l'instance ; RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit dans la présente décision ; REJETTE le surplus des demandes. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE Vincent GREF Sophie PONCELET
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 806, "end": 1060 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1060, "end": 1799 } ], "annexes": null, "expose": null, "introduction": [ { "start": 0, "end": 806 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "20/01068" ]
null
Autre
2024-09-25
null
20/01068
Tribunal judiciaire de Lyon
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
CTX PROTECTION SOCIALE
null
[]
66fd8cb038de0398b516f4fc
null
2024-10-02T18:14:03.890000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-02
89E
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON Pôle social [Adresse 3] [Localité 4] N° RG 20/01068 - N° Portalis DB2H-W-B7E-U4PV DESISTEMENT du 25/09/2024 : Minute n° : JUGEMENT DE DESISTEMENT (Articles 394 et suivants du code de procédure civile) _______________________________ Audience publique du 25 septembre 2024 Décision du 25 septembre 2024 partie demanderesse La société [6], demeurant [Adresse 2] représentée par Me Nathalie VIARD-GAUDIN, avocate au barreau de LYON partie défenderesse CPAM DE [Localité 5], demeurant [Adresse 1] non comparante, ni représentée Composition du Tribunal Président : Jérôme WITKOWSKI Assesseur collège employeur : Stéphanie DE MOURGUES Assesseur collège salarié : Guy PARISOT Assistés lors des débats et du prononcé du jugement par : Maëva GIANNONE, greffier MOTIFS DE LA DECISION Vu l’article 394 du Code de procédure civile selon lequel le demandeur peut, en toute matière, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l’instance, Vu la déclaration de désistement de Société [6] en date du 30/07/2024, PAR CES MOTIFS Le pôle social du Tribunal judiciaire de Lyon, Prend acte du désistement de Société [6], Constate l’extinction d’instance introduite par Société [6], Dit que la constatation de l’extinction de l’instance et du dessaisissement de la juridiction ne met pas obstacle à l’introduction d’une nouvelle instance, si l’action n’est pas éteinte par ailleurs (article 385 du Code de procédure civile). Décision prononcée le 25/09/2024, dont la minute a été signée par le président et le greffier. Maëva GIANNONE Greffiere Jérôme WITKOWSKI Président Notification le : Une copie certifiée conforme à : Société [6] CPAM DE [Localité 5] Me Nathalie VIARD-GAUDIN, vestiaire : 1486 Une copie certifiée conforme au dossier
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5963, "end": 12980 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 12980, "end": 19730 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 2562, "end": 5963 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 2562 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00551" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00551
Tribunal judiciaire de Meaux
Désigne un expert ou un autre technicien
null
1ère chambre - Référés
null
[]
66fc4ae1134fd24f9cc77552
null
2024-10-03T19:21:02.189000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-03
54Z
[]
false
null
null
- N° RG 24/00551 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDRQ5 Date : 25 Septembre 2024 Affaire : N° RG 24/00551 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDRQ5 N° de minute : 24/00511 Formule Exécutoire délivrée le : à : Copie Conforme délivrée le : 01-10-2024 à : Me Clément CARON + dossier Me Nora DOSQUET Me François MEURIN Me Matthieu RAOUL Me Kérène RUDERMANN Régie Service Expertise TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ Par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été préalablement avisées, a été rendue, le VINGT CINQ SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, par Madame Murielle PITON, Juge au Tribunal judiciaire de MEAUX, assistée de Madame Laurence MATHIEU-VANDEWOORDE, Greffière lors des débats et de Madame Béatrice BOEUF, Greffière lors du délibéré, l’ordonnance dont la teneur suit : Entre : DEMANDERESSES S.C.I. CLEMENTINE [Adresse 11] [Localité 15] représentée par Me Clément CARON, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, substitué par Me Romain ICART, avocat au barreau de PARIS S.C.I. ABRICOT [Adresse 11] [Localité 15] représentée par Me Clément CARON, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, substitué par Me Romain ICART, avocat au barreau de PARIS Syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 6] représenté par son syndic la société GFF GROUPE FONCIER DE FRANCE SAS [Adresse 6] [Localité 20] représentée par Me Clément CARON, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, substitué par Me Romain ICART, avocat au barreau de PARIS DEFENDERESSES SCCV [Adresse 21] [Adresse 5] [Localité 8] représentée par Me François MEURIN, avocat au barreau de MEAUX, avocat plaidant, substitué par Me Adeline LADOUBART, avocat au barreau de MEAUX S.A. MMA IARD [Adresse 4] [Localité 14] représentée par Me François MEURIN, avocat au barreau de MEAUX, avocat plaidant, substitué par Me Adeline LADOUBART, avocat au barreau de MEAUX S.A.S. COBAT CONSTRUCTION [Adresse 10] [Localité 13] représentée par Me Nora DOSQUET, avocat au barreau de MEAUX, avocat plaidant SA AXA IARD [Adresse 7] [Localité 18] représentée par Me Kérène RUDERMANN, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, substitué par Me Salomé MOURI, avocat au barreau de PARIS Intervenant(s) volontaire(s) : MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES [Adresse 4] [Localité 14] représentée par Me François MEURIN, avocat au barreau de MEAUX, avocat plaidant, substitué par Me Adeline LADOUBART, avocat au barreau de MEAUX ===================== Après avoir entendu les parties lors de l’audience de plaidoirie du 04 Septembre 2024 ; EXPOSE DU LITIGE Selon actes authentiques en date du 21 mars 2022, la société civile immobilière CLEMENTINE et la société civile immobilière ABRICOT ont acquis en l'état futur d'achèvement, de la société civile de construction-vente [Localité 20] A6 A12 des lots dans l'ensemble immobilier sis [Adresse 9] et [Adresse 6] à [Localité 20]. Par actes de commissaire de justice en date des 29 mai et 03, 05 et 20 juin 2024, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 6], représenté par son syndic en exercice, la société GFF GROUPE FONCIER DE FRANCE, la société civile immobilière ABRICOT et la société civile immobilière CLEMENTINE ont fait assigner la société civile de construction-vente CHESSY A6 A12, la société anonyme MMA IARD, la société par actions simplifiée COBAT et la société anonyme AXA FRANCE IARD devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Meaux aux fins d’obtenir la désignation d’un expert judiciaire sur le fondement des articles 145 du code de procédure civile et 1231-1 du code civil. Ils ont en outre demandé au juge des référés de réserver les dépens. Au soutien de leurs prétentions, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 6], la société civile immobilière ABRICOT et la société civile immobilière CLEMENTINE expliquent que la livraison de l'immeuble a eu lieu avec réserves dont certaines n'ont pas été levées. Ils font en outre valoir que des désordres sont apparus postérieurement. Après renvoi à la demande des parties, à l’audience du 04 septembre 2024 à laquelle l’affaire a été retenue, la société d'assurance mutuelle MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES a souhaité intervenir volontairement. Le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 6], la société civile immobilière ABRICOT et la société civile immobilière CLEMENTINE ont maintenu les termes de leurs exploits introductifs d’instance. - N° RG 24/00551 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDRQ5 Selon conclusions déposées et soutenues oralement à l'audience, la société AXA FRANCE IARD a sollicité sa mise hors de cause et le rejet de la demande d'expertise, outre la condamnation des requérants à lui payer la somme de 1 200 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile et les dépens, en exposant qu'ils ne démontraient pas que la société COBAT a participé à la construction de l'immeuble litigieux et qu'elle est l'assureur de cette société. La société par actions simplifiée COBAT a soutenu qu’aucun élément de la procédure ne permet de justifier de son intervention dans le chantier litigieux. A titre subsidiaire elle a formulé les protestations et réserves d’usage et a sollicité que la société AXA FRANCE IARD soit maintenue dans la cause. Enfin, elle a soulevé le défaut de qualité à agir du syndicat des copropriétaires. La société civile de construction-vente [Localité 20] A6 A12, la société anonyme MMA IARD et la société d'assurance mutuelle MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES ont formulé les protestations et réserves d'usage. L’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, date de la présente ordonnance. Par note en délibéré autorisée et adressée par RPVA le 10 septembre 2024, le syndicat des copropriétaires a fait valoir que le contrat de syndic communiqué porte bien sur l'immeuble objet de l'expertise sollicitée et que le syndicat des copropriétaires comporte plusieurs dénominations reprises dans ledit contrat de syndic. SUR CE, Sur la qualité à agir du syndicat des copropriétaires : En vertu de l’article 122 du code de procédure civile, constitue une fin de non-recevoir le défaut de droit d’agir. En l’espèce, il résulte du contrat de syndic en date du 28 août 2023 que le syndicat des copropriétaires ayant conclu le contrat est le syndicat des copropriétaires JIVE BUREAUX A [Adresse 12]. Par note en délibéré produite par RPVA le demandeur soutient qu’il s’agit du même syndicat, lequel comporte plusieurs dénominations : SDC [Adresse 6] et SDC JIVE BUREAUX. La société COBAT qui a soulevé l’irrecevabilité n’apporte aucune élément permettant de remettre en cause cette explication. En conséquence, le moyen soulevé de ce chef sera rejeté et le syndicat des copropriétaires sis [Adresse 6] sera déclaré recevable. Sur l'intervention volontaire : La société d'assurance mutuelle MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES a indiqué à l’audience souhaiter intervenir volontairement en sa qualité d'assureur dommage ouvrage de la société civile de construction-vente [Localité 20] A6 A12. Cette qualité n'est nullement contestée. En conséquence, il conviendra de recevoir la société d'assurance mutuelle MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES en son intervention volontaire en application de l’article 329 du code de procédure civile. Sur l'expertise : Aux termes de l'article 145 du code de procédure civile : « S'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé ». Il est acquis que l'article 145 du code de procédure civile est un texte autonome auquel les conditions habituelles du référé ne sont pas applicables. Il n'est ainsi pas soumis à la condition d'urgence ou à la condition d'absence de contestation sérieuse. L’article 146 du code de procédure civile ne s'applique pas lorsque le juge est saisi d'une demande fondée sur l'article 145 du même code. Ce texte suppose l'existence d'un motif légitime c'est à dire un fait crédible et plausible, ne relevant pas de la simple hypothèse qui présente un lien utile avec un litige potentiel futur dont l'objet et le fondement juridique sont suffisamment déterminés et dont la solution peut dépendre de la mesure d'instruction sollicitée à condition que cette mesure ne porte pas une atteinte illégitime aux droits d'autrui. Elle doit être pertinente et utile. Ainsi, si le demandeur à la mesure d'instruction n'a pas à démontrer l'existence des faits qu'il invoque puisque cette mesure in futurum est justement destinée à les établir, il doit néanmoins justifier d'éléments rendant crédibles ses suppositions et justifier que le litige potentiel n'est pas manifestement voué à l'échec et que la mesure est de nature à améliorer la situation probatoire du demandeur. La faculté prévue à l'article 145 du code de procédure civile ne saurait, en outre, être exercée à l'encontre d'un défendeur qui, manifestement, et en dehors même de toute discussion au fond, ne serait pas susceptible d'être mis en cause dans une action principale. De plus, si la partie demanderesse dispose d'ores et déjà de moyens de preuves suffisants pour conserver ou établir la preuve des faits litigieux, la mesure d'instruction demandée est dépourvue de toute utilité et doit être rejetée. Enfin, l'application de cet article n'implique aucun préjugé sur la responsabilité des parties appelées à la procédure, ni sur les chances de succès du procès susceptible d'être ultérieurement engagé. En l’espèce, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 6], la société civile immobilière ABRICOT et la société civile immobilière CLEMENTINE n'ont pas à démontrer l'existence des désordres ou fautes qu'ils invoquent puisque cette mesure in futurum est justement destinée à les établir. Ils doivent seulement justifier d'éléments rendant crédibles leurs suppositions. Il résulte du procès-verbal de livraison en date du 04 avril 2023 que la livraison de l'immeuble litigieux a eu lieu avec réserves. Il ressort en outre des documents de levée des réserves des 14 juin et 20 octobre 2023 et du procès-verbal de constat dressé le 05 avril 2024 par Maître [E] [U] que des réserves n'ont pas été levées, que des désordres affectant la façade ont été constatés de même que l'existence d'infiltrations d'eau en sous-sol. Enfin, il résulte du rapport d'expertise dommage ouvrage en date du 05 avril 2024 rédigé par Messieurs [M] [G] et [O] [S] qu'une fuite active a été constatée au sous-sol de l'immeuble provoquant des pannes d'ascenseur. La société par actions simplifiée COBAT et la société anonyme AXA FRANCE IARD soutiennent que l'intervention de la société COBAT à l'acte de construire n'est pas démontrée, de même que la qualité d'assureur de cette dernière de la société AXA FRANCE IARD. Il convient toutefois de relever que le rapport d'expertise dommage ouvrage en date du 05 avril 2024 rédigé par Messieurs [M] [G] et [O] [S] mentionne la société COBAT en qualité d'entreprise générale en tant qu'intervenant susceptible d'être concerné. Il mentionne en outre que la société COBAT est assurée auprès de la société AXA FRANCE IARD selon contrat n° 3890475504. Cette mention constitue un élément rendant crédible les allégations des requérants qui disposent dès lors d'un motif légitime d'attraire ces sociétés à l'expertise sollicitée. Au regard de ces éléments, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 6], la société civile immobilière ABRICOT et la société civile immobilière CLEMENTINE disposent d'un motif légitime à faire établir les désordres allégués, un procès éventuel en responsabilité contre la société civile de construction-vente [Localité 20] A6 A12, la société anonyme MMA IARD, la société d'assurance mutuelle MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, la société par actions simplifiée COBAT et la société anonyme AXA FRANCE IARD n'étant pas manifestement voué à l'échec. Du tout, il résulte que les conditions d’application des dispositions de l’article 145 du code de procédure civile sont réunies et qu’il convient d’ordonner la mesure d’expertise requise, dans les termes du dispositif, en mettant à la charge de le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 6], la société civile immobilière ABRICOT et de la société civile immobilière CLEMENTINE le paiement de la provision initiale. La demande étant fondée sur l'article 145 du code de procédure civile, les dépens devront demeurer à la charge de le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 6], de la société civile immobilière ABRICOT et de la société civile immobilière CLEMENTINE, étant précisé que les dépens ne sauraient être réservés dès lors que la présente ordonnance met fin à l'instance. En considération de l’équité, la demande de la société anonyme AXA FRANCE IARD fondée sur l’article 700 du code de procédure civile sera rejetée. PAR CES MOTIFS Statuant par ordonnance contradictoire et en premier ressort, mise à disposition au greffe le jour du délibéré, après débats en audience publique, Déclarons le syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 6] représenté par son syndic la société GFF GROUPE FONCIER DE FRANCE recevable; Recevons l'intervention volontaire de la société d'assurance mutuelle MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, Disons n’y avoir lieu à la mise hors de cause de la société COBAT CONSTRUCTIONS et de la société AXA France IARD, Ordonnons une mesure d'expertise, Désignons pour y procéder Monsieur [V] [I] [Adresse 17] [Localité 16] Tél : [XXXXXXXX02] Fax : [XXXXXXXX01] Port. : [XXXXXXXX03] Email : [Courriel 19] avec mission de : - entendre les parties et tous sachants, - prendre connaissance de tous documents et pièces utiles à l'accomplissement de sa mission, - se rendre sur les lieux situés [Adresse 6] à [Localité 20] après y avoir convoqué les parties, - examiner les lieux objet du litige, dire s’ils sont affectés des désordres et des non conformités mentionnés par le procès-verbal de livraison du 04 avril 2023, le rapport d'expertise Dommage Ouvrage de Messieurs [O] [S] et [M] [G] le 05 avril 2024, le procès-verbal de constat de Maître [E] [U] en date du 05 avril 2024, - dans l’affirmative, les décrire, en rechercher les causes et préciser pour chacun d’eux s’ils proviennent d’une erreur de conception, d’un vice des matériaux, d’une malfaçon dans leur mise en oeuvre, d’un non respect des règles de l’art, d’une négligence dans l’entretien ou l’exploitation des ouvrages ou de toute autre cause, - fournir tout renseignement technique et de fait permettant au tribunal de statuer sur les éventuelles responsabilités encourues et d’évaluer les préjudices de toute nature éventuellement subis, directs ou indirects, matériels ou immatériels résultant du sinistre, notamment le préjudice de jouissance, - décrire les travaux nécessaires pour remédier aux désordres et aux non conformités constatés ; en évaluer le coût poste par poste après avoir, le cas échéant, examiné et discuté les devis ou propositions chiffrées présentés par les parties dans le délai qu’il leur aura imparti ; préciser la durée des travaux préconisés, - donner son avis sur la solution économiquement la plus raisonnable, - donner tous éléments permettant d’apprécier les préjudices subis par le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 6], la société civile immobilière ABRICOT et par la société civile immobilière CLEMENTINE du fait des désordres, des non conformités et des travaux de reprise à effectuer ; en proposer une évaluation chiffrée, - indiquer le montant de la dépréciation de l’immeuble pour le cas où il ne pourrait pas être remédié à certaines malfaçons, - s’il y a lieu, proposer un compte entre les parties, - d’une manière générale, faire toutes observations utiles au règlement du litige ; Disons que pour procéder à sa mission l’expert devra : - convoquer et entendre les parties, assistées, le cas échéant, de leurs conseils, et recueillir leurs observations à l'occasion de l'exécution des opérations ou de la tenue des réunions d'expertise ; - se faire remettre toutes pièces utiles à l'accomplissement de sa mission, notamment, s’il le juge utile, les pièces définissant le marché, les plans d’exécution, le dossier des ouvrages exécutés ; - à l’issue de la première réunion d’expertise, ou dès que cela lui semble possible, et en concertation avec les parties, définir un calendrier prévisionnel de ses opérations ; l’actualiser ensuite dans le meilleur délai : * en faisant définir une enveloppe financière pour les investigations à réaliser de manière à permettre aux parties de préparer le budget nécessaire à la poursuite de ses opérations ; * en les informant de l’évolution de l’estimation du montant prévisible de ses frais et honoraires et en les avisant de la saisine du juge du contrôle des demandes de consignation complémentaire qui s’en déduisent, sur le fondement de l'article 280 du code de procédure civile, et dont l'affectation aux parties relève du pouvoir discrétionnaire de ce dernier au sens de l'article 269 du même code ; * en fixant aux parties un délai impératif pour procéder aux interventions forcées ; * en les informant, le moment venu, de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse ; - au terme de ses opérations, adresser aux parties un document de synthèse, sauf exception dont il s’expliquera dans son rapport (par ex : réunion de synthèse, communication d’un projet de rapport), et y arrêter le calendrier impératif de la phase conclusive de ses opérations, compte-tenu des délais octroyés devant rester raisonnable, * fixant, sauf circonstances particulières, la date ultime de dépôt des dernières observations des parties sur le document de synthèse ; * rappelant aux parties, au visa de l’article 276 alinéa 2 du code de procédure civile, qu’il n’est pas tenu de prendre en compte les observations transmises au delà de ce délai ; Fixons à la somme de 4 000 € (quatre mille euros) le montant de la provision à valoir sur les frais d’expertise qui devra être consignée par le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 6], la société civile immobilière ABRICOT et par la société civile immobilière CLEMENTINE à la Régie de ce tribunal au plus tard le 25 novembre 2024 ; Disons que faute de consignation de la présente provision initiale dans ces délais impératifs, ou demande de prorogation sollicitée en temps utile, la désignation de l’expert sera aussitôt caduque et de nul effet, sans autre formalité requise, conformément aux dispositions de l'article 271 du code de procédure civile ; Disons que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 232 à 248, 263 à 284-1du code de procédure civile et qu'il déposera l'original de son rapport au greffe du tribunal judiciaire dans les SIX MOIS de sa saisine, sauf prorogation de ce délai dûment sollicitée en temps utile de manière motivée auprès du Juge du contrôle, Disons que l’exécution de la mesure d’instruction sera suivie par le juge du service du contrôle des expertises de ce tribunal, spécialement désigné à cette fin en application des article 155 et 155-1 du code de procédure civile, Laissons les dépens à la charge de le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 6], la société civile immobilière ABRICOT et de la société civile immobilière CLEMENTINE, Rejetons la demande de la société anonyme AXA FRANCE IARD fondée sur l’article 700 du code de procédure civile, Rappelons que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire. Le Greffier Le Président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4394, "end": 8463 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 8463, "end": 12488 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 2322, "end": 4394 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 2322 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00648" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00648
Tribunal judiciaire de Meaux
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
null
1ère chambre - Référés
null
[]
66fc4ae3134fd24f9cc775a8
null
2024-10-01T19:21:02.411000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-01
54Z
[]
false
null
null
- N° RG 24/00648 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDSCC Date : 25 Septembre 2024 Affaire : N° RG 24/00648 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDSCC N° de minute : 24/00519 Formule Exécutoire délivrée le : 01-10-2024 à : Me Marianne FLEURY + dossier Copie Conforme délivrée le : 01-10-2024 à : Me Stanislas DE JORNA Me Edouard DUFOUR Me Chantal MALARDE Régie Service Expertise TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ Par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été préalablement avisées, a été rendue, le VINGT CINQ SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, par Madame Murielle PITON, Juge au Tribunal judiciaire de MEAUX, assistée de Madame Laurence MATHIEU-VANDEWOORDE, Greffière lors des débats et de Madame Béatrice BOEUF, Greffière lors du délibéré, l’ordonnance dont la teneur suit : Entre : DEMANDERESSES S.A.S. DJ AMO [Adresse 13] [Localité 14] représentée par Me Marianne FLEURY, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, substitué par Me Nathalie LEBRET, avocat au barreau de MEAUX L’AUXILIAIRE [Adresse 5] [Adresse 5] [Localité 7] représentée par Me Marianne FLEURY, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, substitué par Me Nathalie LEBRET, avocat au barreau de MEAUX DEFENDERESSES S.A.R.L. EURES [Adresse 4] [Localité 11] non comparante MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES en sa qualité d’assureur de la société EURES [Adresse 2] [Localité 8] représentée par Me Stanislas DE JORNA, avocat au barreau de MEAUX, avocat plaidant, substitué par Me Julia ROBERT, avocat au barreau de MEAUX MMA IARD en sa qualité d’assureur de la société EURES [Adresse 2] [Localité 8] représentée par Me Stanislas DE JORNA, avocat au barreau de MEAUX, avocat plaidant, substitué par Me Julia ROBERT, avocat au barreau de MEAUX S.A.R.L. ATELIER D’ARCHITECTURE SPIRAL [Adresse 6] [Localité 9] représentée par Me Chantal MALARDE, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant MUTUELLE DES ARCHITECTES FRANCAIS - MAF en sa qualité d’assureur de la société ATELIER D’ARCHITECTURE SPIRAL [Adresse 3] [Localité 10] non comparante S.A.S. QUALICONSULT [Adresse 1] [Localité 12] représentée par Me Edouard DUFOUR, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, non comparant ===================== Après avoir entendu les parties lors de l’audience de plaidoirie du 04 Septembre 2024 ; FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES Par actes de commissaire de justice des 12 et 25 juillet 2024, la société par actions simplifiée D.J.AMO et a société d'assurance mutuelle L'AUXILIAIRE ont fait délivrer une assignation à comparaître aux défendeurs cités en tête des présentes devant la juridiction des référés du tribunal judiciaire de Meaux, aux fins de leur voir déclarer opposable l’expertise ordonnée le 09 novembre 2022 par une ordonnance de référé du tribunal de ce siège, dans l’instance initiée par la société par les consorts [H]. En outre, elles sollicitent que les dépens soient réservés. L’affaire a été retenue à l’audience du 04 septembre 2024 à laquelle la société par actions simplifiée D.J.AMO et la société d'assurance mutuelle L'AUXILIAIRE étaient représentés et ont maintenu les termes de leur exploit introductif d’instance. Elles exposent que la société à responsabilité limitée ATELIER D'ARCHITECTURE SPIRAL, assurée auprès de la MUTUELLE DES ARCHITECTES FRANCAIS, était l'architecte du projet, que la société par actions simplifiée QUALICONSTULT en était le contrôleur technique, et que la société à responsabilité limitée EURES, assurée auprès de la société anonyme MMA IARD et de la société d'assurance mutuelle MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, était titulaire du lot Plomberie/Ventilation. La société à responsabilité limitée ATELIER D'ARCHITECTURE SPIRAL, la société anonyme MMA IARD et la société d'assurance mutuelle MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES ont formulé les protestations et réserves d’usage. Par message adressé par RPVA le 27 août 2024, la société par actions simplifiée QUALICONSULT a signifié ses conclusions aux termes desquelles elle entend formuler les protestations et réserves d'usage et solliciter que les dépens soient laissés à la charge des demandeurs. Bien que régulièrement assignés, les autres défendeurs n'ont pas comparu. La décision étant susceptible d’appel, elle sera réputée contradictoire. L’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024. - N° RG 24/00648 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDSCC SUR CE, En application de l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Aux termes de l’article 331 du code de procédure civile, un tiers peut être mis en cause aux fins de condamnation par toute partie qui est en droit d'agir contre lui à titre principal. Il peut également être mis en cause par la partie qui y a intérêt afin de lui rendre commun le jugement. Le tiers doit être appelé en temps utile pour faire valoir sa défense. L’article 333 du code de procédure civile dispose, quant à lui, que le tiers mis en cause est tenu de procéder devant la juridiction saisie de la demande originaire, sans qu'il puisse décliner la compétence territoriale de cette juridiction, même en invoquant une clause attributive de compétence. Il est rappelé que la juridiction des référés peut, sur le fondement de l'article 145 du code de procédure civile, déclarer commune à une autre partie une mesure d'instruction qu'elle a précédemment ordonnée en référé. Pour ce faire, il est alors nécessaire, et suffisant, conformément aux conditions prévues par ce texte, qu'il existe un motif légitime de rendre l'expertise commune à d'autres parties que celles initialement visées. Par ordonnance du 09 novembre 2022 (n° RG 22/870, minute n°22/669) , la juridiction des référés du tribunal judiciaire de Meaux a ordonné une mesure d’expertise et désigné Monsieur [R] [S] en qualité d’expert. La société par actions simplifiée D.J.AMO et la société d'assurance mutuelle L'AUXILIAIRE justifient d’un motif légitime pour obtenir la mesure d’extension réclamée dès lors qu’est établi un intérêt manifeste à pouvoir opposer aux défenderesses les résultats de l’expertise déjà ordonnée. En l’occurrence il est justifié, par la production du cahier des clauses particulière du contrat d'architecte en date du 13 avril 2017 de ce que la société ATELIER D'ARCHITECTURE SPIRAL avait la qualité d'architecte et était assurée auprès de la MUTUELLE DES ARCHITECTES FRANCAIS selon contrat n°252 217/210 et police n°109612B. En outre, les demanderesses versent aux débats l’acte d’engagement en date du 6 septembre 2018 de la société EURES pour le lot Plomberie/Ventilation. Il sera néanmoins relevé que ce dernier n’est pas signé, ni par l’entreprise, ni par l’entrepreneur. Néanmoins, par note en délibéré autorisée, les demanderesses ont produit le procès-verbal de réception partielle des travaux des bâtiments F et C en date du 25 mars 2021, signé par la société à responsabilité limitée EURES. Cette pièce permet de retenir que la mise en cause de la société EURES est justifiée dans la présente espèce. En outre, est rapporté la preuve qu’elle était assurée auprès de la société anonyme MMA IARD et de la société d'assurance mutuelle MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES. Enfin, il ressort de la convention de contrôle technique, de vérification technique et d'attestation du 14 septembre 2017 de ce que la société par actions simplifiée QUALICONSULT était le contrôleur technique de l'opération de construction. Monsieur [R] [S], expert, a donné un avis favorable à l’extension aux défenderesses de la mesure d’expertise en cours, par courriel du 20 juin 2024 adressé au conseil des demandeurs. La poursuite des opérations d'expertise se fera dans le cadre de l'article 169 du code de procédure civile, le surcoût de cette mesure devant être supporté par La société par actions simplifiée D.J.AMO et par La société d'assurance mutuelle L'AUXILIAIRE qui devront procéder à une consignation complémentaire dans les termes du dispositif ci-dessous. Les dépens demeureront à la charge de la société par actions simplifiée D.J.AMO et de la société d'assurance mutuelle L'AUXILIAIRE, la demande étant fondée sur l'article 145 du code de procédure civile ; en effet les dépens ne sauraient être réservés, comme réclamé à tort par les demanderesses, dans la mesure où la présente ordonnance met fin à l’instance. PAR CES MOTIFS Statuant par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort remise au greffe le jour du délibéré après débats en audience publique, Disons que les dispositions de l’ordonnance de référé rendue le 09 novembre 2022 (n° RG 22/870, minute n°22/669) sont communes et opposables à la société à responsabilité limitée ATELIER D'ARCHITECTURE SPIRAL, et son assureur, la MUTUELLE DES ARCHITECTES FRANCAIS, à la société par actions simplifiée QUALICONSTULT et à la société à responsabilité limitée EURES, ainsi que ses assureurs, la société anonyme MMA IARD et la société d'assurance mutuelle MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, qui participeront de ce fait à l’expertise et seront en mesure d’y faire valoir leurs droits, le cas échéant, Disons que l’expert commis voit sa mission étendue pour inclure la société à responsabilité limitée ATELIER D'ARCHITECTURE SPIRAL, et son assureur, la MUTUELLE DES ARCHITECTES FRANCAIS, la société par actions simplifiée QUALICONSTULT et la société à responsabilité limitée EURES, ainsi que ses assureurs, la société anonyme MMA IARD et la société d'assurance mutuelle MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, parmi les parties à l’expertise diligentée, et qu’il devra les appeler à participer aux opérations d’expertise dès réception de la présente ordonnance, Disons que la société par actions simplifiée D.J.AMO et la société d'assurance mutuelle L'AUXILIAIRE devront consigner la somme de 3 000 € au titre de la provision complémentaire nécessaire à la poursuite des opérations d'expertise ainsi étendues, laquelle somme devra être versée entre les mains du régisseur d'avances et de recettes du greffe du tribunal judiciaire de Meaux dans le délai de deux mois à compter de la présente ordonnance, Disons que faute de consignation dans le délai sus-visé, les opérations d'expertise devront se poursuivre sans tenir compte de la présente extension, Disons que l'expert devra préciser pour toute provision complémentaire ultérieurement sollicitée auprès du service du contrôle des expertises la proportion afférente à la présente extension, Disons que l'expert devra dans un délai d'un mois à compter du versement de la provision complémentaire ordonnée par la présente décision : 1°) fixer une date limite pour des mises en cause éventuelles ultérieures et, en tout état de cause, dans un délai qui ne pourra être supérieur à six mois à compter de la présente ordonnance, 2°) déterminer un calendrier d'exécution des opérations d'expertise restant à effectuer, lequel calendrier comprendra, notamment, une date d'envoi de sa note de synthèse et une date limite pour l'envoi des dires récapitulatifs préalablement au dépôt du rapport définitif;, Disons que le délai de dépôt du rapport définitif est prorogé d'un délai supplémentaire de deux (2) mois, Rappelons qu’aux termes des dispositions de l’article 169 du code de procédure civile : « L'intervenant est mis en mesure de présenter ses observations sur les opérations auxquelles il a déjà été procédé », Rappelons que le magistrat chargé du contrôle des mesures d’instruction est compétent pour statuer sur toute difficulté relative aux opérations d'expertise, Disons que le greffe fera parvenir la présente ordonnance à l’expert désigné, Laissons les dépens à la charge de la société par actions simplifiée D.J.AMO et de la société d'assurance mutuelle L'AUXILIAIRE, Rappelons que : - 1) - le coût final des opérations d’expertise ne sera déterminé qu’à l’issue de la procédure, même si la présente décision s’est efforcée de fixer le montant de la provision à une valeur aussi proche que possible du coût prévisible de l’expertise, - 2) - la partie qui est invitée par cette décision à faire l’avance des honoraires de l’expert n’est pas nécessairement celle qui en supportera la charge finale, à l’issue du procès, Rappelons que la présente décision a autorité de la chose jugée au provisoire, Rappelons que la présente décision bénéficie de l’exécution provisoire de droit. Le Greffier, Le Président,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3474, "end": 6231 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 6231, "end": 6813 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1108, "end": 3474 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1108 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00612" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00612
Tribunal judiciaire de Meaux
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
1ère chambre - Référés
null
[]
66fc4ae3134fd24f9cc775ba
null
2024-10-01T19:21:03.085000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-10-01
50Z
[]
false
null
null
- N° RG 24/00612 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDSMZ Date : 25 Septembre 2024 Affaire : N° RG 24/00612 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDSMZ N° de minute : 24/00518 Formule Exécutoire délivrée le : à : Copie Conforme délivrée le : 01-10-2024 à : Me Romain BINELLI + dossier TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ Par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été préalablement avisées, a été rendue, le VINGT CINQ SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, par Madame Murielle PITON, Juge au Tribunal judiciaire de MEAUX, assistée de Madame Laurence MATHIEU-VANDEWOORDE, Greffière lors des débats et de Madame Béatrice BOEUF, Greffière lors du délibéré, l’ordonnance dont la teneur suit : Entre : DEMANDEUR Monsieur [M] [V] [Adresse 3] [Localité 4] représenté par Me Romain BINELLI, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, substitué par Me Mehdi LOUFFOK, avocat au barreau de PARIS DEFENDEUR Monsieur [R] [Z] [Adresse 1] [Localité 2] non comparant ===================== Après avoir entendu les parties lors de l’audience de plaidoirie du 04 Septembre 2024 ; FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES Selon bons de commande des 16 juin 2016, 18 mars 2017 et 1er avril 2017, Monsieur [M] [V] a passé commande de véhicules automobiles auprès de la société par actions simplifiée FIA MOTORS, présidée par Monsieur [R] [Z], et a versé des acomptes pour des montants respectifs de 46 000, 44 000 et 20 000 euros (chèques n°351, 356 et 357). Selon facture du 17 mai 2019, Monsieur [M] [V] a cédé à la société par actions simplifiée FIA MOTORS un véhicule pour un montant de 15 500 euros. Par décision du tribunal de commerce de Meaux en date du 11 juin 2019, la liquidation judiciaire ouverte à l'égard de la société à responsabilité limitée FRANCE IMPORT AUTO a été étendue à la société par actions simplifiée FIA MOTORS. - N° RG 24/00612 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDSMZ Par courrier en date du 1er juillet 2019, Monsieur [M] [V] a déclaré une créance de 125 500 euros au liquidateur judiciaire de la société par actions simplifiée FIA MOTORS, correspondant aux bons de commandes et facture précités. Selon reconnaissances de dettes en date des 03 et 16 juillet 2019, Monsieur [R] [Z] a reconnu avoir reçu de Monsieur [M] [V] les sommes respectives de 110 000 et 15 500 euros et s'engager à rembourser ces sommes avant le 31 août 2019, s'agissant de la première et avant le 31 juillet 2019 s'agissant de la seconde. Par acte de commissaire de justice en date du 28 juin 2024, Monsieur [M] [V] a fait délivrer une assignation à comparaître à Monsieur [R] [Z] devant le président du tribunal judiciaire de Meaux, statuant en référé, aux fins de : - voir condamner Monsieur [R] [Z] à lui payer la somme de 119 000 euros à titre de provision, outre les intérêts au taux légal, - voir condamner Monsieur [R] [Z] à lui payer la somme de 5 000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile outre les dépens. Il a maintenu ses demandes à l’audience du 04 septembre 2024 à laquelle l’affaire a été retenue en exposant que seule la somme de 6 500 euros avait été remboursée et que la dette de Monsieur [Z] n'était pas sérieusement contestable. Bien que régulièrement assigné conformément aux dispositions de l'article 659 du code de procédure civile, Monsieur [R] [Z] n’a pas comparu. La décision étant susceptible d’appel, elle sera réputée contradictoire. L’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024. MOTIFS DE LA DECISION En application de l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. L’article 835 du code de procédure civile dispose que : « Le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence peuvent toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, ils peuvent accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. » L'article 1376 du code civil prévoit que : « L 'acte sous signature privée par lequel une seule partie s'engage envers une autre à lui payer une somme d'argent ou à lui livrer un bien fongible ne fait preuve que s'il comporte la signature de celui qui souscrit cet engagement ainsi que la mention, écrite par lui-même, de la somme ou de la quantité en toutes lettres et en chiffres. En cas de différence, l'acte sous signature privée vaut preuve pour la somme écrite en toutes lettres. » En l'espèce, si les reconnaissances de dettes versées aux débats revêtent les mentions prescrites par l'article 1376 susvisé, il convient de relever que ces reconnaissances de dettes portent sur les mêmes créances que celles déclarées au passif de la société par actions simplifiée FIA MOTORS par courrier du 1er juillet 2019. En effet, la reconnaissance de dette en date du 03 juillet 2019 précise bien que la somme de 110 000 euros se décompose en 3 sommes réglées par Monsieur [V] grâce aux chèques n°351, 356 et 357 pour des montants de 46 000, 44 000 et 20 000 euros, soit les chèques remis à la société FIA MOTORS lors de la commande de véhicules. De même, la reconnaissance de dette en date du 16 juillet 2019 porte sur la somme de 15 500 euros et concerne la vente du véhicule AUDI acquis par la société FIA MOTORS le 17 mai 2019. Or, il n'est nullement justifié de ce que Monsieur [M] [V] n'a pas d'ores et déjà été désintéressé de sa dette dans le cadre de la liquidation judiciaire de la société FIA MOTORS, de sorte que l'obligation au paiement de Monsieur [R] [Z] apparaît sérieusement contestable. En conséquence, il n'y aura pas lieu à référé sur cette demande. En application de l’article 696 du code de procédure civile, Monsieur [M] [V], qui succombe, sera condamné aux dépens et sa demande formée sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile sera rejetée. PAR CES MOTIFS Le président, statuant par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, mise à disposition au greffe le jour du délibéré après débats en audience publique, Disons n'y avoir lieu à référé sur la demande de condamnation provisionnelle formée par Monsieur [M] [V] à l'encontre de Monsieur [R] [Z], Condamnons Monsieur [M] [V] aux dépens, Rejetons la demande de Monsieur [M] [V] sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, Rappelons que la présente décision bénéficie de l’exécution provisoire de droit. Le Greffier, Le Président,
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1047, "end": 1898 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 909, "end": 1047 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 909 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/09847" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/09847
Tribunal judiciaire de Bobigny
MEE : Renvoi avec ordonnance de clôture et renvoi en plaidoirie
null
Chambre 6/Section 3
null
[]
66f6f1aae80a8925e91835e7
null
2024-09-27T17:59:00.527000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
62B
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Chambre 6/Section 3 Affaire : N° RG 23/09847 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YGCH Monsieur [X] [Z] Représentant : Me Miryam ABDALLAH, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : 286 Madame [Y] [G] épouse [Z] Représentant : Me Miryam ABDALLAH, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : 286 C/ S.A.S. SIFOP Représentant : Me Florence MARTIN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C1181 S.A.R.L. B 6 Représentant : Me Florence MARTIN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C1181 S.A.S. FEDERAL Représentant : Me Florence MARTIN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C1181 S.A. SPIRIT PROMOTION Représentant : Me Florence MARTIN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C1181 ORDONNANCE DE CLÔTURE (articles 798 et suivants du code de procédure civile) François DEROUAULT, juge de la mise en état, assisté de Maud THOBOR, greffier, Vu les articles 798 et suivants du code de procédure civile, L’état de l’instruction permet de renvoyer l’affaire devant le tribunal. PAR CES MOTIFS Déclare l’instruction close ; Fixe l’affaire pour être plaidée (ou dépôt de dossier) à l’audience à juge unique du Lundi 16 Décembre 2024 à 09 H 30, à l’immeuble L’Européen, salle P - 7 ème étage ; Que les parties plaident ou s’en rapportent à leur dossier, les dossiers de plaidoirie devront être déposés au greffe de la chambre au moins quinze jours avant l’audience, pour permettre au tribunal de préparer l’affaire ; il est rappelé que les dossiers de plaidoirie doivent comporter un exemplaire des dernières conclusions régulièrement signifiées ainsi que les pièces présentées dans l’ordre du dernier bordereau de pièces régulièrement communiqué au tribunal. Fait à Bobigny, le 25 Septembre 2024, Le greffier, Maud THOBOR Le juge de la mise en état, François DEROUAULT Transmis à : Me Miryam ABDALLAH, Me Florence MARTIN
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4325, "end": 24834 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 24834, "end": 25970 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 570, "end": 4325 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 570 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00703" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00703
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
7ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66f5a19ee43dad81fb8d83b0
null
2024-09-26T18:05:12.237000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
54G
[]
false
null
null
N° RG 24/00703 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YQN7 7EME CHAMBRE CIVILE SUR LE FOND TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 7EME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 25 SEPTEMBRE 2024 54G N° RG 24/00703 N° Portalis DBX6-W-B7H-YQN7 Minute n°2024/ AFFAIRE : [O] [S] [U] [T] C/ SARL AQUI BATI RENOV (ABR) Grosse Délivrée le : à AARPI MGGV AVOCATS 1 copie M. [R] [P], expert judiciaire COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré : Madame BOULNOIS, Vice-Président, statuant en Juge Unique, Lors des débats et du prononcé : Monsieur ROUCHEYROLLES, Greffier, DEBATS : à l’audience publique du 25 Juin 2024, l’affaire a été mise en délibéré au 25 Septembre 2024, JUGEMENT : Réputé contradictoire En premier ressort Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe DEMANDEURS Monsieur [O] [S] né le 1er Mars 1992 à [Localité 4] (GIRONDE) de nationalité Française [Adresse 3] [Localité 2] représenté par Me Jean-Philippe MAGINOT de l’AARPI MGGV AVOCATS, avocat au barreau de BORDEAUX Madame [U] [T] née le 20 Mars 1991 à [Localité 6] (HAUTS DE SEINE) de nationalité Française [Adresse 3] [Localité 2] représentée par Me Jean-Philippe MAGINOT de l’AARPI MGGV AVOCATS, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE SARL AQUI BATI RENOV (ABR) [Adresse 5] [Adresse 5] [Localité 1] défaillante Suivant devis en date des 10 mai et 17 juillet 2022, Monsieur [O] [S] et Madame [U] [T] ont confié à la SARL AQUI BATI RENOV des travaux de rénovation et d'agrandissement pour un montant total de 172.645 euros ramené après accord des co-contractants à un montant de 165.000 euros. Se plaignant d'un abandon de chantier, de non-achèvements et de malfaçons, Monsieur [S] et Madame [T] ont adressé le 1er mars 2023 à la SARL AQUI BATI RENOV un courrier lui demandant de reprendre et de terminer ses travaux. Sans réponse de sa part, ils ont fait procéder à un constat de commissaire de justice le 17 mars 2023. Par acte en date du 17 avril 2023, ils ont fait assigner en référé la SARL AQUI BATI RENOV aux fins de solliciter l'organisation d'une expertise judiciaire et d'être autorisés à faire procéder aux travaux jugés nécessaires par l'expert judiciaire. Par ordonnance du 05 mai 2023, il a été fait droit à leurs demandes et Monsieur [R] [P] a été désigné en qualité d'expert judiciaire. L'expert a rendu son rapport le 19 janvier 2024. Par acte en date du 05 décembre 2023, Monsieur [S] et Madame [T] ont fait assigner au fond la SARL AQUI BATI RENOV aux fins de solliciter la résiliation du contrat et d'obtenir réparation d'un préjudice. Suivant dernières conclusions notifiées par voie électronique le 11 juin 2024 et signifiées le 19 juin 2024, Monsieur [O] [S] et Madame [U] [T] demandent au Tribunal de : • Juger Monsieur [S] et Madame [T] recevables et bien-fondés en leurs demandes, • Prononcer la résiliation judiciaire du contrat liant les consorts [S] et [T] à la SARL AQUI BATI RENOV (ABR) au 15 mars 2023 ; • Condamner la SARL AQUI BATI RENOV (ABR) à verser à Monsieur [S] et Madame [T] une somme 104 835,49 euros en réparation de leurs préjudices, en ce compris les frais d’expertise judiciaire, incluant : o 18 000,00 € au titre des acomptes versés pour des travaux non réalisés, N° RG 24/00703 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YQN7 o 50 609,09 € au titre des travaux réparatoires, o 911,43 € au titre de la surconsommation d’électricité, o 7 000,00 € au titre de leurs préjudices de jouissance, o 10 864,17 € au titre des frais exposés pour faire valoir leurs droits, o 7 450,80 € au titre des frais d’expertise judiciaire, o 10 000,00 € au titre de leur préjudice moral, • Condamner la SARL AQUI BATI RENOV (ABR) à verser à Madame [T] une somme 5 000 euros en réparation de son préjudice moral ; • Dire que ces sommes seront assorties des intérêts au taux légal à compter du 15 mars 2023, date qui avait été fixée dans la mise en demeure pour la reprise du chantier ; • Condamner la SARL AQUI BATI RENOV (ABR) à verser à Monsieur [S] et Madame [T] une somme 9000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; • Condamner la SARL AQUI BATI RENOV (ABR) aux entiers dépens de l’instance conformément à l’article 699 du code de procédure civile. Régulièrement assignée, la SARL AQUI BATI RENOV n'a pas constitué Avocat. L'ordonnance de clôture a été rendue le 25 juin 2024. MOTIFS : Conformément à l'article 472 du Code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, la juridiction peut néanmoins statuer sur le fond mais elle ne fait droit à la demande que si elle l'estime régulière, recevable et bien fondée. En application de l'article 1217 du Code civil, la partie envers laquelle l'engagement n'a pas été exécuté ou l'a été imparfaitement, peut : refuser d'exécuter ou suspendre l'exécution de sa propre obligation ; poursuivre l'exécution forcée en nature de l'obligation ; obtenir une réduction du prix ; provoquer la résolution du contrat ; demander réparation des conséquences de l'inexécution. Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées ; des dommages et intérêts peuvent toujours s'y ajouter. L'article 1224 du Code civil prévoit que la résolution résulte soit de l'application d'une clause résolutoire soit, en cas d'inexécution suffisamment grave, d'une notification du créancier au débiteur ou d'une décision de justice. L'article 1229 du Code civil dispose que la résolution met fin au contrat (…). Lorsque les prestations échangées ne pouvaient trouver leur utilité que par l'exécution complète du contrat résolu, les parties doivent restituer l'intégralité de ce qu'elles se sont procuré l'une à l'autre. Lorsque les prestations échangées ont trouvé leur utilité au fur et à mesure de l'exécution réciproque du contrat, il n'y a pas lieu à restitution pour la période antérieure à la dernière prestation n'ayant pas reçu sa contrepartie ; dans ce cas, la résolution est qualifiée de résiliation. En application de l'article 1792 du Code civil, tout constructeur d'un ouvrage est responsable de plein droit, envers le maître ou l'acquéreur de l'ouvrage, des dommages, même résultant d'un vice du sol, qui compromettent la solidité de l'ouvrage ou qui, l'affectant dans l'un de ses éléments constitutifs ou l'un de ses éléments d'équipement, le rendent impropre à sa destination. L'action en responsabilité se prescrit par 10 ans à compter de la réception des travaux et le désordre doit être caché au moment de la réception. Si les dommages invoqués ne revêtent pas un caractère décennal ou ne relèvent pas de la garantie de parfait achèvement ou, en l'absence de réception, le maître de l'ouvrage peut rechercher la responsabilité contractuelle de droit commun des constructeurs, prévue par l'article 1231-1 du Code civil qui dispose que «le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure», étant rappelé que ce recours de nature contractuelle impose de rapporter la preuve de l’existence d’un manquement, d'un préjudice et d'un lien causal. Enfin, conformément à l’article 1353 du Code civil, celui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver et celui qui se prétend libéré d'une obligation doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de celle-ci. Sur la résiliation : Il n'est pas contesté et il résulte du procès-verbal de constat de commissaire de justice en date du 17 mars 2023 et de l'expertise judiciaire que la SARL AQUI BATI RENOV a abandonné le chantier sans avoir terminé les travaux. En outre, elle n'a pas donné suite à la mise en demeure du 1er mars 2023 de les reprendre et de les terminer. Il s'agit de manquements graves qui justifient le prononcé de la résiliation du contrat à ses torts exclusifs à la date demandée du 15 mars 2023. Sur la restitution d'un trop perçu : Il n'est pas contesté et il résulte des factures produites et des conclusions de l'expert judiciaire qui s'est fait communiquer le justificatif des paiements effectués que Monsieur [S] et Madame [T] ont réglé la somme de 158.200 euros à la SARL AQUI BATI RENOV, ce qui représente 95,87 % du montant total du marché de 165.000 euros. L'expert judiciaire a indiqué que l'état de réalisation des travaux était de 85 % de l'ensemble des travaux prévus aux devis, soit une somme normalement due de 140.250 euros. La facturation établie par la SARL AQUI BATI RENOV ne comporte aucun détail et ne permet pas de savoir ce qui a été précisément facturé. Ainsi en application des articles 1229 et 1302 du Code civil, la SARL AQUI BATI RENOV sera condamnée à restituer à Monsieur [S] et Madame [T] la somme de 17.950 euros (158.200 – 140.250 euros). N° RG 24/00703 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YQN7 Sur la réparation des désordres : Les travaux n'ayant pas été achevés, aucune réception judiciaire ne peut être prononcée et seule la responsabilité contractuelle de la SARL AQUI BATI RENOV peut être engagée. L'expert judiciaire a relevé des désordres affectant le gros œuvre. Il a ainsi indiqué que, en partie haute du mur de façade, 3 ouvertures étaient soit non rebouchées soit non terminées, que le linteau au-dessus de la porte-fenêtre de la terrasse présentait une flèche et que l'enduit des murs extérieurs n'avait pas été réalisé. Il a conclu que ces désordres relevaient soit d'inachèvements (enduit et fenêtres) soit de malfaçons (linteau). La SARL AQUI BATI RENOV, professionnelle, tenue à une obligation de résultat, a ainsi manqué à ses obligations et engagé sa responsabilité contractuelle et sera tenue à réparation du préjudice en résultant. L'expert judiciaire a évalué à la somme de 19.369,80 euros le montant, TVA incluse, des travaux réparatoires concernant ces désordres, évaluation que rien ne remet en cause et la SARL AQUI BATI RENOV sera ainsi condamnée à payer cette somme à Monsieur [S] et Madame [T]. L'expert judiciaire a également relevé des désordres affectant les menuiseries extérieures. Il a souligné qu'une fenêtre à oscillo-battant avait été installée à la place d'un châssis fixe initialement prévu et qui paraît correspondre à la fourniture et la pose fixe d'une fenêtre dans la salle à manger prévue au devis du 10 mai 2022, qu'il existait des vides entre le cadre de la baie coulissante et le coffre du volet roulant faisant que l'étanchéité à l'air n'était pas assurée, que le volet roulant devant équiper la baie vitrée était posé à côté, qu'il était prévu le remplacement du vitrage de la fenêtre de la cave donnant sur la rue par un vitrage sécurit et que cela n'avait pas été fait, fourniture et pose d'un vitrage sécurit à la cave effectivement prévues au devis du 10 mai 2022, qu'il manquait la télécommande d'une fenêtre de toit et que le seuil de la porte d'entrée n'était pas scellé. Ces désordres relèvent soit de malfaçons soit d'inexécutions contractuelles et engagent la responsabilité contractuelle de la SARL AQUI BATI RENOV qui en sera tenue à réparation. L'expert judiciaire a évalué à la somme de 1.731,73 euros le montant des travaux réparatoires concernant ces désordres, évaluation que rien ne remet en cause et la SARL AQUI BATI RENOV sera ainsi condamnée à payer cette somme à Monsieur [S] et Madame [T]. Ceux-ci sollicitent en outre la condamnation de la SARL à leur payer la somme de 5.100 euros pour le remplacement de la baie vitrée à 2 vantaux installée par une baie vitrée à 3 vantaux, conformément à ce qui était prévu dans la déclaration de travaux. Il résulte en effet de la déclaration de travaux, du constat du commissaire de justice et de l'expertise judiciaire qu'une baie vitrée à 2 vantaux a été posée à la place de la baie vitrée à 3 vantaux prévue à la déclaration de travaux L'expert judiciaire n'a pas retenu ce poste de préjudice au motif que Monsieur [S] et Madame [T] auraient dû relever cette non-conformité lors de la réalisation des travaux. Cependant, le chantier ayant été abandonné avant d'avoir été terminé, aucune réception n'a eu lieu et aucune absence de réserves ne peut être relevée à l'encontre des maîtres de l'ouvrage couvrant la non-conformité. La non-conformité relève d'une inexécution contractuelle de la SARL AQUI BATI RENOV qui en sera ainsi tenue à réparation. Monsieur [S] et Madame [T] produisent un devis d'un montant de 4.850 euros HT pour la fourniture et la pose d'une baie vitrée 3 vantaux et aucun élément ne vient remettre en cause ce devis, soit une réparation à hauteur de 5.116, 75 euros après application d'un taux de TVA de 5,5 % prévu au devis. En conséquence, la SARL AQUI BATI RENOV sera condamnée à leur payer la somme demandée de 5.100 euros en réparation de la non- conformité de la baie vitrée. L'expert judiciaire a en outre relevé que la couverture n'était équipée ni de gouttière ni de descentes d'eaux pluviales, ce qui relève de malfaçons et/ou d'inexécutions contractuelles et engage la responsabilité contractuelle de la SARL AQUI BATI RENOV. Il a estimé sur la base d'un devis produit à la somme de 742,80 euros le montant des travaux correspondant à leur pose, évaluation que rien ne remet en cause et la SARL AQUI BATI RENOV sera en conséquence condamnée à payer cette somme à Monsieur [S] et Madame [T]. L'expert judiciaire a de plus relevé qu'un amoncellement de gravats se trouvait sous la partie avant de la terrasse en bois et que la partie basse des flancs de la terrasse était incomplète et qu'il s'agissait de travaux inachevés, ce qui engage la responsabilité contractuelle de la SARL AQUI BATI RENOV qui en sera tenue à réparation. Il a évalué à la somme de 354 euros le montant des travaux nécessaires à la reprise de la terrasse, évaluation que rien ne remet en cause et la SARL AQUI BATI RENOV sera en conséquence condamnée à payer cette somme à Monsieur [S] et Madame [T]. S'agissant de la plomberie et des sanitaires, l'expert judiciaire a relevé que le réseau d'eaux usées en extérieur avait été modifié récemment car il présentait des fuites et était mal réalisé comme on le voyait sur le constat de commissaire de justice. Il a également indiqué que le constat mentionnait une fuite d'eau sous les meubles de cuisine et que la fuite avait été réparée par un artisan à la demande de Monsieur [S] et Madame [T]. Il a ajouté que le procès-verbal de commissaire de justice mentionnait également des problèmes sur l'évacuation de la soupape du cumulus électrique, de la machine à laver le linge et sur le réseau venant des équipements de cuisine, points qui avaient également été repris par un artisan et qu'une pompe de relevage avait été installée. Ces désordres avaient effectivement été mentionnés sur le constat du commissaire de justice. Ils relèvent de malfaçons et engagent la responsabilité contractuelle de la SARL AQUI BATI RENOV. L'expert judiciaire a validé le montant des travaux de réparation de ces désordres effectués par l'entreprise JCD pour un total de 2.251,89 euros, que la SARL AQUI BATI RENOV sera alors condamnée à payer à Monsieur [S] et Madame [T]. L' expert judiciaire a également constaté concernant la salle d'eau du 1er étage que les joints à l'arrière du lavabo et autour du receveur de douche étaient mal réalisés, l'étanchéité n'étant peut-être alors pas assurée, et que les carreaux de faïence présentaient des coulures, les joints de ces carreaux se désagrégeant. Il a constaté de même que dans la salle d'eau du 2ème étage les joints des lavabos, douches et wc étaient mal réalisés et que certains carreaux présentaient des traces de peinture. Ces désordres relèvent de malfaçons imputables aux travaux réalisés par la SARL AQUI BATI RENOV et engagent la responsabilité contractuelle de celle-ci. L'expert judiciaire a validé des montants de réparation de 5.140, 85 euros et 388 euros pour la reprise des carrelages et sanitaires (qui semblent englober les deux salles de bain). Monsieur [S] et Madame [T] sollicitent en outre la condamnation de la SARL à leur payer la dépose (et la pose de la cuve wc du 1er étage et la dépose (et la repose du meuble vasque de la même salle de bain et leur remplacement. Ils font valoir que l'expert judiciaire a relevé des traces de choc. L'expert judiciaire a effectivement relevé une trace de choc sur le meuble lavabo de la salle de bain du 1er étage. S'agissant d 'un wc, il n 'a rien relevé concernant la salle de bain du 1er étage mais a relevé un accroc sur un carreau sous le mécanisme de la chasse d'eau du wc du deuxième étage. Ces traces de choc avaient également été relevées par le commissaire de justice dans son constat du 17 mars 2023. Cependant, l'expert a estimé que le remplacement des wc et du meuble n'étaient pas justifiés, notamment au motif qu'il n'était pas avéré que ces chocs étaient imputables aux travaux réalisés par la SARL AQUI BATI RENOV. Il n'est pas contesté que Monsieur [S] et Madame [T] ont selon leur propre affirmation emménagé dans la maison le 29 décembre 2022 et que la SARL AQUI BATI RENOV avait abandonné le chantier le même mois. En conséquence, il n'est pas possible d'établir avec certitude que les chocs sur les deux éléments, constatés plusieurs mois après, qui ne sont pas intrinsèquement liés aux travaux réalisés par la SARL AQUI BATI RENOV, ont été causés par celle-ci avant l'abandon de chantier et qu'ils résultent d'une malfaçon ou d'une mauvaise exécution dans ses travaux. Monsieur [S] et Madame [T] seront ainsi déboutés de leur demande tendant à se voir indemnisés du coût du remplacement des wc et du meuble vasque et la SARL AQUI BATI RENOV sera condamnée à leur payer la somme de 5.528,85 euros (5.140,85 + 388) en réparation des désordres affectant la ou les salles de bain. L'expert judiciaire a également relevé concernant les escaliers, que celui menant du rez de chaussée au 1er étage laissait apparaître des découpages des dessus de marches, des vides entre marches et plaques de plâtre et que sur le palier, une baguette n'était pas fixée. Il a de plus constaté que celui entre le 1er et le 2ème étage était légèrement décalé et que la liaison avec le palier d'arrivée n'était pas alignée. Ces désordres relèvent de malfaçons et engagent la responsabilité contractuelle de la SARL AQUI BATI RENOV qui en sera tenue à réparation. L'expert judiciaire a validé un coût de reprise de 8.638,18 euros (6.101,70 + 2.536,48) s'agissant des escaliers outre une somme de 914,83 euros pour la reprise de la peinture de la cage d'escalier, soit une somme totale de 9.553,01 euros en réparation de ce désordre que la SARL AQUI BATI RENOV sera condamnée à payer à Monsieur [S] et Madame [T]. L'expert judiciaire a constaté que la vitrification du parquet du premier étage n'avait pas été effectuée alors qu'elle est prévue au devis du 10 mai 2022. S'agissant d'une inexécution contractuelle, la SARL AQUI BATI RENOV en sera tenue à réparation. L'expert judiciaire a validé un coût de réparation de 1.788,73 euros que rien ne remet en cause et que la SARL AQUI BATI RENOV sera condamnée à payer à Monsieur [S] et Madame [T]. N° RG 24/00703 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YQN7 Concernant l'électricité, l'expert judiciaire a constaté que deux percements pour le passage de câbles sur le mur de façade n'étaient pas rebouchés et que le visiophone prévu n'était pas installé, que des fils électriques étaient en attente de pose de luminaires, et que la commande du volet roulant et un interrupteur électrique n'avaient pas été posés. Il s'agit d'inexécutions qui engagent la responsabilité contractuelle de la SARL AQUI BATI RENOV. L'expert judiciaire a validé un coût de reprise de 1.928,83 euros que rien ne remet en cause et que la SARL AQUI BATI RENOV sera condamnée à payer à Monsieur [S] et Madame [T]. Enfin, il convient d'ajouter au montant de la réparation du préjudice matériel, le coût de la remise en peinture de la porte pour un montant de 119,90 euros et celui du nettoyage de chantier évalué par l'expert judiciaire au montant de 260 euros. Ainsi au total, la SARL AQUI BATI RENOV sera condamnée à payer à Monsieur [S] et Madame [T] la somme de 48.729,54 euros. En application de l'article 1231-7 du Code civil, en toute matière, la condamnation à une indemnité emporte intérêts au taux légal même en l'absence de demande ou de dispositions spéciales du jugement. Sauf disposition contraire de la loi, ces intérêts courent à compter du prononcé du jugement à moins que le juge n'en décide autrement. En l'espèce, il convient de fixer le point de départ des intérêts à la date du 05 décembre 2023, date de l'assignation au fond et non à compter de la date de la mise en demeure, qui n'était pas une mise en demeure de payer une somme mais de reprendre et terminer des travaux. Sur la surconsommation d'électricité : Monsieur [S] et Madame [T] font valoir que les malfaçons et les inexécutions contractuelles de la SARL AQUI BATI RENOV ont entraîné pour eux une surconsommation électrique dont ils sollicitent l'indemnisation du surcoût. Ils exposent qu'entre le 29 décembre 2022, date de leur entrée dans les lieux, et le 31 janvier 2023, ils ont dépensé une somme de 1.088,31 euros d'électricité puis que, ne pouvant assumer de telles dépenses, ils ont coupé le chauffage et que leur facture a alors chuté à 176, 88 euros pour la période de février et mars 2023 et sollicitent que leur soit octroyé à titre de dommages et intérêts la différence entre les deux factures. La facture de 1.088,31 euros du 10 février 2022 concerne en réalité une consommation du 09 décembre 2022 au 08 février 2023. L'expert judiciaire a relevé que la consommation établie par cette facture était de 3378 kWh sur la période et que la consommation électrique pour le poste chauffage d'un logement de la taille de celui de Monsieur [S] et Madame [T] était de 1500 à 2500 kWh pour les mois les plus froids (décembre, janvier et février) et qu'une consommation de 1500 kWh par mois n'apparaissait pas anormale. En outre, tel que l'a également relevé l'expert, les conditions d'utilisation de la maison avant le 29 décembre 2022 ne sont pas connues. En conséquence, il n'est pas établi que les malfaçons et inexécutions contractuelles de la SARL AQUI BATI RENOV ont entraîné pour Monsieur [S] et Madame [T] un surcoût lié à une consommation d'électricité et ils seront déboutés de leur demande à ce titre. Sur le préjudice de jouissance : Monsieur [S] et Madame [T] sollicitent une indemnisation d'un préjudice de jouissance à hauteur de 5.000 euros en réparation de l'impossibilité de se chauffer durant l'hiver. Cependant, ils n'établissent ni cette impossibilité de se chauffer ni ne produisent de pièces permettant d'établir qu'ils aient subi un préjudice de jouissance lié à cette impossibilité invoquée et ils seront déboutés de leur demande à ce titre. Ils sollicitent en outre une indemnisation d'un préjudice de jouissance à hauteur de 2.000 euros en réparation de la gêne qu'ils devront subir pendant les travaux de réparation. L'expert judiciaire a évalué à 5 semaines la durée de ces travaux. Il a considéré que ces travaux, bien organisés, ne devraient pas avoir d'incidence sur la jouissance de l'immeuble. Cependant, quand bien même ils seraient bien organisés, ces travaux qui concernent l'intérieur de la maison notamment et des pièces à vivre, vont créer une gêne qui constitue un préjudice futur et certain pour Monsieur [S] et Madame [T] qui sera réparé par l'octroi d'une somme de 1.000 euros. Sur le préjudice moral : Monsieur [S] et Madame [T] ne justifient par aucune pièce d'une atteinte psychologique ou d'une atteinte à leurs sentiments d'affection, d'honneur ou de considération et ils seront en conséquence déboutés de leur demande en réparation à ce titre. Sur les frais exposés et les frais d'expertise : Les frais non compris dans les dépens exposés par Monsieur [S] et Madame [T] ne constituent pas un préjudice réparable et ne peuvent donner lieu une allocation de dommages-intérêts mais ne peuvent être remboursés que sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile. Dès lors, l'indemnisation des frais qu'ils ont exposés non compris dans les dépens (frais de commissaires de justice) sera examinée dans le cadre des frais irrépétibles au titre de l'article 700, sous réserve de l'équité. Les frais d'expertise judiciaire sont des frais compris dans les dépens qui seront examinés à ce titre. Sur les demandes annexes : La SARL AQUI BATI RENOV, partie perdante, sera condamnée aux dépens, en ce compris le coût de l’expertise judiciaire. Au titre de l'équité, elle sera condamnée à payer à Monsieur [S] et Madame [T] la somme de 3.500 € sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile au titre des frais irrépétibles non compris dans les dépens. Aux termes de l'article 514 du Code de procédure civile, l'exécution provisoire est de droit et sera ordonnée. PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, PRONONCE la résiliation du contrat aux torts exclusifs de la SARL AQUI BATI RENOV à la date du 15 mars 2023. CONDAMNE la SARL AQUI BATI RENOV à restituer à Monsieur [O] [S] et Madame [U] [T] la somme de 17.950 euros. CONDAMNE la SARL AQUI BATI RENOV à payer à Monsieur [O] [S] et Madame [U] [T] la somme de 48.729,54 euros en réparation du préjudice matériel, avec intérêt au taux légal à compter du 05 décembre 2023. CONDAMNE la SARL AQUI BATI RENOV à payer à Monsieur [O] [S] et Madame [U] [T] la somme de 1.000 euros en réparation de leur préjudice de jouissance. CONDAMNE la SARL AQUI BATI RENOV à payer à Monsieur [O] [S] et Madame [U] [T] la somme de 3.500 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile. DEBOUTE Monsieur [O] [S] et Madame [U] [T] du surplus de leurs demandes. CONDAMNE la SARL AQUI BATI RENOV aux dépens, en ce compris le coût de l’expertise judiciaire. RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit. La présente décision est signée par Madame BOULNOIS, Vice-Président, le Président, et par Monsieur ROUCHEYROLLES, Greffier. LE GREFFIER LE PRESIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1100, "end": 1691 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1691, "end": 2392 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 620, "end": 1100 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 620 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00281" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00281
Tribunal judiciaire de Bobigny
Renvoi à la mise en état avec révocation de l'ord. de clôture
null
Chambre 5/Section 1
null
[]
66f6f1ace80a8925e9183647
null
2024-09-27T17:59:02.036000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
30B
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Chambre 5/Section 1 Affaire : N° RG 24/00281 - N° Portalis DB3S-W-B7I-YLQQ Numéro de minute : 24/01393 S.A.S. BIG OPIUM, prise en la personne de son représentant légal Représentant : Maître Caroline FAUVAGE de la SCP FORESTIER & HINFRAY, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : P0255 C/ S.A.S. F.2D.S, prise en la personne de son représentant légal ORDONNANCE DE RÉVOCATION D’ORDONNANCE DE CLÔTURE ET D’INTERRUPTION D’INSTANCE (articles 369 et 803 du code de procédure civile) Charlotte THINAT, juge de la mise en état, assistée de Zahra AIT, greffier, Vu l'ordonnance de clôture rendue le 25 avril 2024, Vu le jugement du tribunal de commerce de Bobigny du 27 juin 2024 en ouverture de liquidation judiciaire à l'égard de la S.A.S. F.2D.S., Vu le message de la S.A.S. BIG OPIUM notifié par RPVA le 24 septembre 2024 aux termes duquel elle sollicite la radiation de la présente procédure compte tenu de l'ouverture d'une procédure collective à l'égard de la défenderesse, Vu les articles 369 et 803 du code de procédure civile, Au regard de l'ouverture d'une procédure de liquidation judiciaire à l'égard de la S.A.S. F.2D.S. par jugement du tribunal de commerce de Bobigny du 27 juin 2024, soit postérieurement à l'ordonnance de clôture de la présente procédure, il y a lieu de révoquer l'ordonnance de clôture et de constater l'interruption de l'instance et ce, en application des dispositions de l'article 369 du code de procédure civile. L'instance pourra être reprise dans les formes prévues pour la présentation des moyens de défense, soit en l'espèce sur justification de la mise en cause du liquidateur. PAR CES MOTIFS Le Juge de la mise en état, Révoquons l'ordonnance de clôture du 25 avril 2024, Ordonnons la réouverture des débats, Constatons l'interruption de l'instance résultant du jugement du tribunal de commerce de Bobigny du 27 juin 2024 en ouverture de liquidation judiciaire à l'égard de la S.A.S. F.2D.S., Rappelons qu'en application des dispositions de l'article 372 du code de procédure civile, l'instance pourra être reprise dans les formées prévues pour la présentation des moyens de défense. Fait à Bobigny, le 25 Septembre 2024, Le greffier, Zahra AIT Le juge de la mise en état, Charlotte THINAT Transmis à : Maître Caroline FAUVAGE de la SCP FORESTIER & HINFRAY
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1039, "end": 1492 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1492, "end": 1889 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 668, "end": 1039 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 668 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/00417" ]
null
Autre
2024-09-25
null
22/00417
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
18° chambre 2ème section
null
[]
66f5a60ae43dad81fb8de7e1
null
2024-09-26T18:24:04.094000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
30Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ 18° chambre 2ème section N° RG 22/00417 N° Portalis 352J-W-B7F-CVYF6 N° MINUTE : [1] [1] Copies exécutoires délivrées le : à Me DUBOIS Me LUNEL ORDONNANCE DE DESISTEMENT rendue le 25 Septembre 2024 DEMANDERESSE S.A.R.L. URBAN SPORT [Adresse 1] [Localité 4] représentée par Maître Jean-jacques DUBOIS, avocat au barreau de PARIS,vestiaire #R0110 DÉFENDERESSE S.A.S. GLOBALSTONE [Adresse 2] [Localité 3] représentée par Maître Jean-bernard LUNEL, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #A0924 Nous Madame FONTANELLA, Vice-présidente, juge de la mise en état, assistée de Chloé DOS SANTOS, Greffière. Vu l'assignation du 22 Décembre 2021 délivrée par la Société URBAN SPORT, à l'encontre de la Société GLOBAL STONE ; Vu les conclusions de désistement d'instance de la Société URBAN SPORT, en date du 16 Août 2024 ; Vu les conclusions récapitulatives d'acceptation du désistement d'instance notifiées par la SAS GLOBAL STONE par le biais du RPVA le 24 Septembre 2024. SUR CE, Vu les articles 384, 385 et 394 à 399 du code de procédure civile ; En application de ces dispositions, le désistement d'instance de la requérante, accepté par la défenderesse, sera déclaré parfait. Les dépens de l'instance éteinte incombent à la partie qui se désiste, sauf meilleur accord des parties. Conformément à l'accord des parties, chacune d'elles gardera la charge définitive des dépens et frais irrépétibles qu'elle a exposés. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant par ordonnance contradictoire, en premier ressort, publiquement et par mise à disposition au greffe, DÉCLARE parfait le désistement d'instance de la Société URBAN SPORT ; CONSTATE l'extinction de l'instance et le dessaisissement du tribunal ; LAISSE les dépens à la charge de chacune des parties. LA GREFFIERE LA JUGE DE LA MISE EN ÉTAT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2706, "end": 3484 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 3484, "end": 4352 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1124, "end": 2706 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1124 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/07363" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/07363
Tribunal judiciaire de Strasbourg
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
ILLKIRCH Civil
null
[]
66f722e4f055f58eef573eab
null
2024-09-27T21:29:01.953000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-28
72A
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Strasbourg TRIBUNAL DE PROXIMITE D’ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN 144a route de Lyon - CS 20020 67401 ILLKIRCH CEDEX ☎ : 03.88.55.94.33 civil.tprx-illkirch-graffenstaden@justice.fr ______________________ ILLKIRCH Civil N° RG 24/07363 N° Portalis DB2E-W-B7I-M6ZO ______________________ MINUTE N° 24/00618 ______________________ Expédition revêtue de la formule exécutoire délivrée à : - Me FAURE Copie certifiée conforme délivrée à : - SARL IHU le RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS __________ JUGEMENT RÉPUTÉ CONTRADICTOIRE DEMANDERESSE : SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DE L'IMMEUBLE "LA COLONNE AFFAIRE", agissant par son syndic, la SAS TERRES ET MAISON GESTION, ayant son siège social sis 31 rue des Quatre Vents 67160 WISSEMBOURG 106 Avenue de Strasbourg 67400 ILKKIRCH-GRAFFENSTADEN représentée par Me Grégoire FAURE, avocat au barreau de STRASBOURG, avocat plaidant/postulant, vestiaire : 163 DEFENDERESSE : S.A.R.L. IHU 75 rue de Lourmel 75015 PARIS non comparante COMPOSITION DU TRIBUNAL : Olivier LICHY, Vice-Président Morgane SCHWARTZ, Greffier DÉBATS ORAUX A L'AUDIENCE PUBLIQUE EN DATE DU : 04 Septembre 2024 PRONONCE PUBLIQUEMENT PAR MISE A DISPOSITION DU JUGEMENT AU GREFFE DU TRIBUNAL LE : 25 Septembre 2024 Premier ressort, OBJET : Demande en paiement des charges ou des contributions Attendu que dans l’assignation qu’elle a faite délivrer le 13 août 2024 à la société IHU, la société TERRES et MAISONS GESTION, ès qualités de syndic du syndicat des copropriétaires du 106 avenue de Strasbourg à Illkirch Graffenstaden, expose que : - l’immeuble a été donné à bail commercial à une société ADAGIO ; - la SARL IHU est propriétaire de 4 lots correspondant à 2 appartements et 2 emplacements de stationnement ; - ce copropriétaire a cessé de régler les charges de sorte qu’après apurement des charges pour les années 2020, 2021 et 2022, au 22 mai 2024, son solde est débiteur de 8.959,24 euros ; Que le syndicat des copropriétaires sollicite en conséquence la condamnation de la SARL IHU à lui verser cette somme, outre le bénéfice de l’exécution provision du présent jugement, les intérêts de droit à compter du 13 août ainsi que 1.500 euros du chef des préjudices résultant de la résistance abusive et une indemnité de procédure de 1.200 euros ; Attendu que l’assignation a fait l’objet d’un procès-verbal dressé en application de l’article 659 du code de procédure civile ; Qu'à l’audience du 4 septembre 2024, la défenderesse n’était présente ni représentée ; que le syndic a été entendu en ses observations à l’issue desquelles le jugement a été mis à disposition à partir du 25 septembre ; SUR CE Attendu que la demanderesse produit aux débats les justificatifs du principe et du montant de la créance qu’elle revendique ; que la SARL IHU sera donc condamnée à régler au syndicat des copropriétaires la somme de 8.959,24 euros ; Attendu, pour ce qui est de la demande faite au titre d’une résistance abusive, que le demandeur ne rapporte pas la preuve qui lui incombe, du caractère abusif du refus de régler les charges de copropriété ; que le syndicat sera donc débouté de ce chef de demande ; Qu'il y a lieu d’ordonner l’exécution provision du présent jugement ; Qu'il est par ailleurs inéquitable de laisser au syndicat les frais non compris dans les dépens, de sorte que la SARL IHU sera condamnée à régler une indemnité de procédure de 600 euros ; PAR CES MOTIFS Le Tribunal, Statuant publiquement par jugement réputé contradictoire rendu en premier ressort, CONDAMNE la SARL IHU à régler à la société TERRES et MAISONS GESTION, ès qualités de syndic du syndicat des copropriétaires du 106 avenue de Strasbourg à Illkirch Graffenstaden, la somme de 8.959,24 euros (huit mille neuf cent cinquante-neuf euros et vingt-quatre cents) outre les intérêts de droit à compter de la signification du présent jugement ; DEBOUTE le syndicat des copropriétaires de sa demande de dommages-intérêts ; ORDONNE l’exécution provision du présent jugement ; CONDAMNE la SARL IHU à régler au syndic, ès qualités, une indemnité de procédure de 600 euros (six cents euros) ; CONDAMNE la SARL IHU aux dépens. Fait à Illkirch Graffenstaden le 25 septembre 2024 Le Greffier Le Président Morgane SCHWARTZ Olivier LICHY
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2866, "end": 4429 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 4429, "end": 5256 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1345, "end": 2866 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1345 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/00052" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/00052
Tribunal judiciaire de Versailles
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
Saisies Immobilières
null
[]
66f5aab6e8f51d8f65213609
null
2024-09-26T18:44:00.177000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
78A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES JUGE DE L’EXECUTION CHARGE DU SERVICE DES SAISIES-IMMOBILIERES JUGEMENT DE DESISTEMENT DU 25 SEPTEMBRE 2024 N° RG 23/00052 - N° Portalis DB22-W-B7H-RGAA Code NAC : 78A ENTRE S.A. CREDIT FONCIER DE FRANCE, société anonyme immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de PARIS sous le numéro 542 029 848, dont le siège social est situé [Adresse 4] à [Localité 8], agissant poursuites et diligences de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège. CREANCIER POURSUIVANT Représenté par Maître Elisa GUEILHERS de la SELARLU ELISA GUEILHERS AVOCAT, avocats au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 96. ET Monsieur [D] [V], né le [Date naissance 2] 1988 à [Localité 9], de nationalité française, demeurant [Adresse 6] à [Localité 7]. Madame [W] [X] [Y] [G] épouse [V], née le [Date naissance 3] 1984 à [Localité 7], de nationalité française, demeurant [Adresse 6] à [Localité 7]. Mariée ensemble le [Date mariage 1] 2014 à la mairie de [Localité 7] sous le régime de la communauté d’acquêts à défaut de contrat de mariage préalable. PARTIES SAISIES Tous deux représentés par Maître Aude ALEXANDRE LE ROUX de l’AARPI TRIANON AVOCATS, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 598. COMPOSITION DU TRIBUNAL Président : Elodie LANOË, Vice-Présidente Greffier : Sarah TAKENINT DÉBATS À l’audience du 25 septembre 2024, tenue en audience publique. *** Vu le commandement de payer valant saisie immobilière du 02 décembre 2022, publié le 26 janvier 2023 au Service de la publicité foncière de VERSAILLES 2, Volume 2023 S n°10, aux termes duquel la S.A. CREDIT FONCIER DE FRANCE a poursuivi la vente des biens et droits immobiliers appartenant à Monsieur [D] [V] et Madame [W] [G] épouse [V] sis [Adresse 6] à [Localité 7], lieudit “[Adresse 6]”, cadastrés section AX n°[Cadastre 5], pour une contenance totale de 4a et 35ca, plus amplement désignés au cahier des conditions de vente, Vu l’assignation signifiée le 08 mars 2023, aux termes de laquelle la S.A. CREDIT FONCIER DE FRANCE a fait assigner Monsieur [D] [V] et Madame [W] [G] épouse [V] à l’audience d’orientation devant le juge de l’exécution de Versailles afin d’obtenir la vente forcée de l’immeuble saisi, Vu le cahier des conditions de vente déposé le 10 mars 2023 au greffe du juge de l’exécution, Vu les conclusions notifiées le 24 septembre 2024 par RPVA aux termes desquelles la S.A. CREDIT FONCIER DE FRANCE s’est désisté de ses demandes, Vu les conclusions notifiées le 24 septembre 2024 par RPVA aux termes desquelles Monsieur [D] [V] et Madame [W] [G] épouse [V] acceptent le désistement du créancier poursuivant, À l’audience du 25 septembre 2024, la S.A. CREDIT FONCIER DE FRANCE a maintenu sa demande de désistement en présence de Monsieur [D] [V] et Madame [W] [G] épouse [V] qui ont confirmé leur acceptation. MOTIFS En vertu des articles 394 et 395 du Code de procédure civile, le demandeur peut, en toute matière, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l'instance. Le désistement n'est parfait que par l'acceptation du défendeur. Toutefois, l'acceptation n'est pas nécessaire si le défendeur n'a présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir au moment où le demandeur se désiste. L'article 384 du Code de procédure civile énonce que « l'extinction de l'instance est constatée par une décision de dessaisissement ». L'article 399 dispose que le désistement emporte, sauf convention contraire, soumission de payer les frais de l'instance éteinte. En l’espèce, aux termes de ses conclusions écrites, la S.A. CREDIT FONCIER DE FRANCE déclare expressément se désister de ses demandes suite au règlement de sa créance et des frais de poursuites par la partie saisie résultant de la vente de gré à gré du bien saisi intervenue le 23 août 2024. Monsieur [D] [V] et Madame [W] [G] épouse [V] déclarent expressément accepter ce désistement et conserver les frais de procédure et dépens, d’ores et déjà payés, à leur charge. Le désistement est donc parfait. En conséquence, il convient de constater le désistement d’instance et d’action, ainsi que l’extinction de l’instance, de la S.A. CREDIT FONCIER DE FRANCE à l’encontre de Monsieur [D] [V] et Madame [W] [G] épouse [V] par l’effet de ce désistement. Les dépens, comprenant les frais de saisie, d’ores et déjà réglés, seront laissés à la charge de Monsieur [D] [V] et Madame [W] [G] épouse [V]. PAR CES MOTIFS Le Juge de l'exécution, statuant publiquement, par jugement contradictoire, rendu en premier ressort et mis à disposition au greffe, CONSTATE le désistement d'instance et d’action de la S.A. CREDIT FONCIER DE FRANCE à l’encontre de Monsieur [D] [V] et Madame [W] [G] épouse [V] ; CONSTATE l'acceptation de ce désistement par Monsieur [D] [V] et Madame [W] [G] épouse [V] ; CONSTATE en conséquence l'extinction de l'instance introduite par la S.A. CREDIT FONCIER DE FRANCE à l’encontre de Monsieur [D] [V] et Madame [W] [G] épouse [V] ; DIT que l'affaire sera retirée du rôle ; LAISSE les dépens comprenant les frais de saisie à la charge de Monsieur [D] [V] et Madame [W] [G] épouse [V]. Fait et mis à disposition à Versailles, le 25 Septembre 2024. Le Greffier Le Président Sarah TAKENINT Elodie LANOË
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3064, "end": 5017 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5017, "end": 7231 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1722, "end": 3064 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1722 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/15126" ]
null
Autre
2024-09-25
null
22/15126
Tribunal judiciaire de Paris
Partages - ordonne le partage et désigne un notaire pour formaliser l'acte
null
2ème chambre 2ème section
null
[]
66f5a61ee43dad81fb8deace
null
2024-09-26T18:24:24.169000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
28A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: Copies certifiées conformes délivrées le : ■ 2ème chambre N° RG 22/15126 N° Portalis 352J-W-B7G-CYUD3 N° MINUTE : Assignation du : 25 Novembre 2019 JUGEMENT rendu le 25 Septembre 2024 DEMANDERESSE Madame [R] [V] [Z] [Adresse 14] [Localité 8] Représentée par Maître Xavier BERTAUD DU CHAZAUD de l’AARPI GRAPHENE AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #L0042 DÉFENDEURS Madame [I] [V] [Z] [Adresse 16] [Localité 13] Monsieur [Y] [V] [Z] [Adresse 3] [Localité 12] Madame [U] [G] veuve [V] [Z] [Adresse 14] [Localité 8] Madame [B] [E] [V] [Z] épouse [L] [Adresse 17] [Localité 10] Décision du 25 Septembre 2024 2ème chambre N° RG 22/15126 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYUD3 Monsieur [C] [V] [Z] [Adresse 4] [Localité 12] Monsieur [O] [V] [Z] [Adresse 11] [Localité 9] Madame [X] [V] [Z] épouse [A] [Adresse 15] [Localité 6] (BELGIQUE) Représentés par Maître Philippe BARDOUL, avocat plaidant, et par Maître Paul YON de la SARL PAUL YON SARL, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #C0347 * * * COMPOSITION DU TRIBUNAL Par application des articles R.212-9 du Code de l’Organisation Judiciaire et 812 du Code de Procédure Civile, l’affaire a été attribuée au Juge unique. Avis en a été donné aux avocats constitués qui ne s’y sont pas opposés. M. Jérôme HAYEM, Vice-Président, statuant en juge unique. assisté de Adélie LERESTIF, greffière. DÉBATS A l’audience du 05 Juin 2024, avis a été donné aux avocats que la décison serait rendue le 25 Septembre 2024. JUGEMENT Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe Contradictoire et en premier ressort * * * FAITS ET PROCÉDURE [T] [V] [Z], dont le dernier domicile était à [Localité 18], est décédé [Date décès 2] 1995 laissant pour lui succéder: [F] [N], son épouse séparée de biens légataire de l’usufruit de la succession,[I], [Y], [S] et [R] [V] [Z], ses enfants. [F] [N] est décédée le [Date décès 1] 2016 laissant pour lui succéder: [I], [Y], [S] et [R] [V] [Z], ses enfants. [S] [V] [Z] est décédé le [Date décès 5] 2018 laissant pour lui succéder: [U] [G], son épouse,[B], [C], [O] et [X] [V] [Z], ses enfants. Par actes d’huissier des 25,26,27,28,29 novembre2019, [R] [V] [Z] a assigné [I], [Y], [B], [C], [O], [X] [V] [Z] et [U] [G] devant le tribunal de céans aux fins, en l’état de ses dernières écritures notifiées par voie électronique le 7 juin 2023, de: ordonner l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage des successions de [T] [V] [Z] et de [F] [N]. Par conclusions notifiées par voie électronique le 26 juin 2023, [I], [Y], [B], [C], [O], [X] [V] [Z] et [U] [G] (ci-après les consorts [V] [Z]) ne s’opposent pas au partage et ne contestent que les dépens. L’ordonnance de clôture a été rendue le 11 octobre 2023 et l’audience de plaidoiries fixée au 5 juin suivant. A l’issue des débats, les parties ont été informées que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe le 25 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Vu les conclusions de [R] [V] [Z] notifiées par voie électronique le 7 juin 2023; Vu les conclusions des consorts [V] [Z] notifiées par voie électronique le 26 juin 2023; 1°) Sur le partage L’article 815 du code civil dispose que « nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision ». A l’audience, sur interrogation du tribunal, les parties ont admis que la demande de [R] [V] [Z] doit être interprétée comme incluant le partage du régime matrimonial des défunts. Il y a lieu de procéder à une telle interprétation. Décision du 25 Septembre 2024 2ème chambre N° RG 22/15126 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYUD3 Il y a donc lieu d’ordonner l’ouverture des opérations de comptes, liquidation et partage des succession de [T] [V] [Z] et de [F] [N] et de leur régime matrimonial suivant les modalités précisées au dispositif ci-après. La complexité des opérations de partage justifie la désignation d’un notaire pour y procéder et la commission d’un juge pour les surveiller. Faute d’accord exprès des parties quant au choix du notaire, il convient de désigner maître [M] [D], notaire à [Localité 18]. Les trois indivisions ayant les mêmes indivisaires, il sera procédé à un partage unique en application de l’article 840–1 du code civil. Il y a lieu de rappeler qu’il entre dans la mission du notaire commis de dresser, dans le délai d’un an à compter de sa désignation, un état liquidatif qui établira les comptes entre les copartageants, la masse partageable, les droits des parties et la composition des lots à répartir, chaque copartageant devant recevoir des biens pour une valeur égale à celle de ses droits dans l’indivision. Il appartient ainsi aux parties de remettre au notaire tout document utile à l’accomplissement de sa mission et notamment les comptes de l’indivision. Compte tenu de la nature du litige, les dépens seront partagés par les parties à hauteur de leur vocation dans la masse indivise. PAR CES MOTIFS Le tribunal statuant publiquement, par jugement contradictoire et en premier ressort: INTERPRÈTE la demande de [R] [V] [Z] tendant à: ouvrir les opérations de comptes, liquidation et partage des successions de [T] [V] [Z] et de [F] [N]comme tendant à: ouvrir les opérations de comptes, liquidation et partage des successions de [T] [V] [Z] et de [F] [N] et de leur régime matrimonial; ORDONNE l’ouverture des opérations de comptes, liquidation et partage des successions de [T] [V] [Z] et de [F] [N] et de leur régime matrimonial; DÉSIGNE, pour y procéder maître [M] [D], notaire exerçant [Adresse 7] à [Localité 18]; DIT qu’il sera procédé à un partage unique des trois indivisions; RAPPELLE que les parties devront remettre au notaire commis toutes les pièces utiles à l’accomplissement de sa mission; RAPPELLE que le notaire commis devra dresser un projet d’état liquidatif dans le délai d’un an à compter de sa désignation, DIT qu’à défaut pour les parties de signer cet état liquidatif, le notaire devra transmettre au greffe de la 2ème chambre un procès-verbal de dires et son projet d’état liquidatif, COMMET un juge de la 2ème chambre du tribunal judiciaire de Paris pour surveiller ces opérations; RAPPELLE qu’en application de l’article R 444-61 du code de commerce, le notaire doit être, préalablement à la signature de l’acte, intégralement provisionné du montant de ses émoluments, des frais et des débours et qu’à défaut, il ne peut commencer sa mission; FIXE en conséquence la provision à valoir sur les émoluments, frais et débours du notaire commis à la somme de 5.000 euros qui lui sera versée par parts viriles par chacune des parties au plus tard 25 novembre 2024 et, en cas de défaillance de l’une d’entre elles par celles les plus intéressées au plus tard 26 décembre 2024 ; ORDONNE le partage des dépens entre les copartageants à proportion de leurs parts respectives; RENVOIE l’affaire à l’audience du juge commis du 22 janvier 2025 à 13h45 pour transmission par le notaire commis d’un état des versements reçus constatant le cas échéant l’absence de versement; Fait et jugé à Paris le 25 Septembre 2024 La Greffière Le Président Adélie LERESTIF Jérôme HAYEM
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1068, "end": 2418 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 315, "end": 1068 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 315 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/02950" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/02950
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
null
Juge Libertés Détention
null
[]
66f6f2dae80a8925e9188470
null
2024-09-27T18:04:04.359000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
14K
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE BORDEAUX TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX N° RG 24/02950 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZSOE N° Minute : 24/01933 ORDONNANCE DU 25 Septembre 2024 A l’audience publique du , devant Nous, Marie PESSIS, magistrat du siège du Tribunal judiciaire de Bordeaux, assistée de Florence BOURNAT, Greffier, siégeant au Centre Hospitalier Spécialisé Psychiatrique [1], dans une salle spécialement aménagée sur l’emprise de l’établissement et répondant aux exigences de l’article L 3211-12-2 du code de la santé publique, DANS L’INSTANCE ENTRE : REQUÉRANT : M. Le directeur CENTRE HOSPITALIER [1] régulièrement avisé, non comparant, DÉFENDEUR : Mme [U] [S] née le 15 Juin 1986 à actuellement hospitalisée au Centre Hospitalier Spécialisé [1], régulièrement convoquée, comparante assistée de Me Charlotte PAVIE, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat commis d’office, PARTIE INTERVENANTE : Mme [K] [Z] régulièrement avisée, non comparante MINISTÈRE PUBLIC : Madame le Vice-Procureur de la République régulièrement avisée, non comparante, **** PAR CES MOTIFS Statuant par mise à disposition au greffe le 25 Septembre 2024, par décision contradictoire rendue en premier ressort après débats en audience publique du , Accorde l’aide juridictionnelle provisoire à Mme [U] [S], Autorise le maintien de l’hospitalisation complète de Mme [U] [S], Dit que la présente décision sera notifiée à : Mme [U] [S], Me Charlotte PAVIE, Mme [K] [Z] Monsieur le Directeur du Centre Hospitalier Spécialisé Psychiatrique [1], Ministère public. Dit que les dépens comprenant les frais d’expertise seront supportés par le Trésor Public, en application des dispositions de l’article R 93-2° du Code de Procédure Pénale. Le Greffier, Le Juge, Cette décision peut être frappée d’appel dans un délai de 10 jours à compter de la présente notification par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de BORDEAUX - [Adresse 3]. Cette déclaration peut notamment être envoyée par courriel à cette adresse : [Courriel 2] Le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai. N° RG : N° RG 24/02950 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZSOE Ordonnance en date du 25 Septembre 2024 Reçu notification de la présente le Le patient signature : Reçu notification de la présente ordonnance le le Directeur du Centre Hospitalier Spécialisé [1], signature
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6544, "end": 10314 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 10314, "end": 11216 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1617, "end": 6544 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1617 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/02526" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/02526
Tribunal judiciaire de Meaux
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
JEX - Contentieux
null
[]
66f5b36545ea63320f339abd
null
2024-09-26T19:21:02.846000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
5AD
[]
false
null
null
- N° RG 24/02526 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDR7O TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ___________ Juge de l'Exécution N° RG 24/02526 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDR7O Minute n° 24/160 JUGEMENT du 25 SEPTEMBRE 2024 Par mise à disposition, le 25 septembre 2024, au greffe du juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Meaux, a été rendu le présent jugement, par M. Maxime ETIENNE, Juge au tribunal judiciaire de Meaux, désigné par ordonnance du président de cette juridiction pour exercer les fonctions de juge de l’exécution, en présence de Mme Laura GIRAUDEL et de M. Nicolas NOVION, magistrats, assisté de Mme Fatima GHALEM, greffier, lors des débats et au prononcé de la décision, en présence de Mme [P] [O] greffière stagiaire ; Dans l'instance N° RG 24/02526 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDR7O ENTRE : DEMANDERESSE : Madame [J] [C] née le 05 Avril 1983 à [Localité 5] (GUINEE) [Adresse 2] [Localité 4] Non comparante, représentée par Maître Melanie ALBATANGELO de la SELARL ALBATANGELO-VERGONJEANNE, avocats au barreau de MEAUX, avocats plaidant ET : DÉFENDERESSE : Etablissement public HABITAT 77 [Adresse 1] [Localité 3] Non comparant représenté par Me Jeanine HALIMI, avocat au barreau de HAUTS-DE-SEINE, avocat plaidant substituée par Me LEFEVRE-KRUMMENACKER avocat au barreau de Meaux Après avoir entendu à l’audience publique du 12 septembre 2024, puis en avoir délibéré conformément à la loi en faisant préalablement connaître que la décision serait prononcée par mise à disposition au greffe à la date d’aujourd’hui, conformément aux dispositions de l’article 450 du code de procédure civile ; * * * * EXPOSÉ DU LITIGE Par jugement en date du 23 octobre 2023, le juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de Lagny-sur-Marne a notamment : constaté que les conditions d'acquisition de la clause résolutoire figurant au bail conclu le 30 août 2016 entre l’office public HABITAT 77 et Mme [J] [C] concernant l'appartement à usage d'habitation situé au [Adresse 2] [Localité 4] sont réunies à la date du 28 août 2022,condamné Mme [C] à verser à l’office public HABITAT 77 la somme de 3 244,69 euros,autorisé Mme [C] à s'acquitter de cette somme, outre le loyer et les charges courants, en 35 mensualités de 20 euros chacune et une dernière mensualité qui soldera la dette en principal et intérêts,suspendu les effets de la clause résolutoire pendant l'exécution des délais accordés,dit que si les délais accordés sont entièrement respectés, la clause résolutoire sera réputée n'avoir jamais été acquise,dit qu'en revanche, toute mensualité, qu'elle soit due au titre du loyer et des charges courants ou de l'arriéré, restée impayée sept jours après l'envoi d'une mise en demeure par lettre recommandée avec avis de réception justifiera :que la clause résolutoire retrouve son plein effet,que le solde de la dette devienne immédiatement exigible,qu'à défaut pour Mme [C] d'avoir volontairement libéré les lieux dans les deux mois de la délivrance d'un commandement de quitter les lieux, l’office public HABITAT 77 puisse faire procéder à son expulsion ainsi qu'à celle de tous les occupants de son chef, avec le concours d'un serrurier et de la force publique si besoin est,que Mme [C] soit condamnée à verser à l’office public HABITAT 77 une indemnité mensuelle d'occupation égale au montant du loyer et des charges qui auraient été dus en l'absence de résiliation du bail, jusqu'à la date de la libération effective et définitive des lieux caractérisée par la remise des clés au bailleur ou à son mandataire,condamné Mme [C] aux dépens qui comprendront notamment le coût du commandement de payer, de son signalement à la Commission de coordination des actions de prévention des expulsions locatives, de l'assignation et de sa notification à la préfecture. Par acte de commissaire de justice du 11 décembre 2023, ce jugement a été signifié à Mme [C]. Par acte de commissaire de justice du 1er mars 2024, l’office public HABITAT 77 lui a fait délivrer un commandement de quitter les lieux. Par acte de commissaire de justice en date du 30 avril 2024, Mme [C] a assigné l’office public HABITAT 77 devant le juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Meaux afin principalement d’obtenir un délai pour quitter les lieux. L’affaire a été plaidée à l’audience du 12 septembre 2024. Lors de l'audience, Mme [C], représentée par son conseil, s’est référée aux termes de son assignation à laquelle il convient de se rapporter pour un plus ample exposé des motifs, pour demander au juge de l’exécution de lui accorder un délai d’un an pour quitter le logement qu’elle occupe actuellement et statuer ce que de droit sur les dépens. Au soutien de ses demandes fondées sur les articles L. 412-3 et -4 du code des procédures civiles d'exécution, Mme [C] explique que son loyer n’a plus été intégralement payé à la suite de son placement en arrêt de travail puis en congé maternité et que cette situation a entrainé la suspension du versement de son aide personnalisée au logement (APL). Elle soutient qu’elle a retrouvé un emploi depuis le 8 avril 2024 et que cela va lui permettre de percevoir des revenus mensuels d’environ 1 400 euros et de payer son loyer. Elle précise avoir effectué un paiement de 1 000 euros le 5 mars 2024, un paiement de 700 euros le 5 avril 2024 et plusieurs paiements au cours de l’été 2024. Elle soutient vivre seule avec ses quatre enfants mineurs. L’office public HABITAT 77, représenté par son conseil, s’est référé aux termes de ses dernières conclusions auxquelles il convient de se rapporter pour un plus ample exposé des motifs, pour demander au juge de l’exécution de : Débouter Mme [C] de sa demande,Subsidiairement, conditionner l’octroi d’un délai au paiement de l’indemnité mensuelle d’occupation majorée d’une somme de 150 euros à titre de remboursement de l’arriéré locatif,Condamner Mme [C] au paiement des dépens,La condamner au paiement d’une somme de 300 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Au soutien de ses demandes, l’office public HABITAT 77 explique que Mme [C] est de mauvaise foi puisque sa dette locative ne cesse d’augmenter depuis le prononcé du jugement qui a ordonné son expulsion. Il indique que cette dette s’établit à la somme de 6 496,31 euros à la date du 2 septembre 2024. Il soutient que Mme [C] n’a effectué aucun paiement depuis 2 mois et qu’elle ne justifie ni de sa situation personnelle, ni de ses ressources, ni d’aucune démarche de relogement. L’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024. MOTIFS Aux termes de l'article L. 412-3 du code des procédures civiles d'exécution, le juge peut accorder des délais renouvelables aux occupants de lieux habités ou de locaux à usage professionnel, dont l'expulsion a été ordonnée judiciairement, chaque fois que le relogement des intéressés ne peut avoir lieu dans des conditions normales. L'article L. 412-4 du même code dispose que la durée des délais prévus à l'article L. 412-3 ne peut, en aucun cas, être inférieure à un mois ni supérieure à un an. Pour la fixation de ces délais, il est tenu compte de la bonne ou mauvaise volonté manifestée par l'occupant dans l'exécution de ses obligations, des situations respectives du propriétaire et de l'occupant, notamment en ce qui concerne l'âge, l'état de santé, la qualité de sinistré par faits de guerre, la situation de famille ou de fortune de chacun d'eux, les circonstances atmosphériques, ainsi que des diligences que l'occupant justifie avoir faites en vue de son relogement. Il est également tenu compte du droit à un logement décent et indépendant, des délais liés aux recours engagés selon les modalités prévues aux articles L. 441-2-3 et L. 441-2-3-1 du code de la construction et de l'habitation et du délai prévisible de relogement des intéressés. En l’espèce, Mme [C] ne produit aucune pièce relative à d’éventuelles démarches qu’elle aurait pu entreprendre afin d’obtenir un nouveau logement. Elle ne fait pas non plus état d’une solution de relogement. Ces éléments suffisent à établir que son relogement ne peut à ce jour avoir lieu dans des conditions normales. Les déclarations faites sur sa situation personnelle et professionnelle sont confirmées par les pièces produites, notamment plusieurs attestations de la caisse d’allocations familiales et des bulletins de salaire qui font état de ressources limitées. Les autres pièces versées aux débats permettent de constater que Mme [C] a réalisé plusieurs virements d’un montant total de 5 300 euros depuis le mois de mars 2024, reprenant ainsi de façon irrégulière le paiement de l’indemnité d’occupation et commençant à réduire l’arriéré locatif. Il en résulte que, bien que sa dette à l’égard de l’office public HABITAT 77 ait doublé depuis que son expulsion a été ordonnée pour s’établir à la somme de 6 496,31 euros au 2 septembre 2024, une diminution est constatée ces derniers mois. Compte tenu de l’ensemble de ces éléments, il convient d’accorder à Mme [C] un délai six mois pour quitter les lieux qu’elle occupe actuellement. Ce délai lui permettra de commencer à entreprendre des démarches sérieuses en vue d’obtenir un nouveau logement tout en s’assurant, en cas de dépôt d’une nouvelle requête aux fins d’obtention d’un délai pour quitter les lieux, qu’elle continue de payer régulièrement l’indemnité d’occupation et poursuit l’apurement de sa dette locative. Le caractère récent et irrégulier des paiements réalisés doit conduire à conditionner l’octroi de ce délai au paiement de l’indemnité d’occupation (loyer) avant le 5 de chaque mois de sorte que, si une échéance n’était pas payée le mois où elle est due et 8 jours après une mise en demeure infructueuse, le délai sera caduc et l’expulsion pourra être reprise. Il n’y a pas lieu d’ajouter à cette condition celle du paiement d’une somme mensuelle de 150 euros dans la mesure où les efforts fournis par Mme [C] pour solder sa dette pourront être appréciés dans le cadre de l’examen d’une éventuelle demande nouvelle de délai. Chaque partie conservera la charge des dépens qu’elle a éventuellement exposés. L’équité commande par ailleurs de débouter l’office public HABITAT 77 de sa demande de condamnation de Mme [C] au paiement d’une somme de 300 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge de l'exécution, ACCORDE à Mme [J] [C] un délai de six mois, soit jusqu’au 26 mars 2025 inclus, pour quitter l'appartement qu’elle occupe au [Adresse 2] [Localité 4] ; DIT que le maintien de ce délai est conditionné au paiement de l’indemnité d’occupation (loyer) avant le 5 de chaque mois et qu’ainsi, si une échéance n’était pas payée le mois où elle est due et 8 jours après une mise en demeure infructueuse, les délais seront caducs et l’expulsion pourra être reprise ; DEBOUTE l’office public HABITAT 77 de sa demande de condamnation de Mme [J] [C] au paiement d’une somme de 300 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; DIT que chaque partie supportera la charge des dépens respectivement exposés. Et le présent jugement a été signé par Maxime ETIENNE, juge de l’exécution, et par Fatima GHALEM, greffier. Le greffier Le juge de l’exécution
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3238, "end": 3390 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 3390, "end": 4029 } ], "annexes": null, "expose": null, "introduction": [ { "start": 0, "end": 3238 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/00194" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/00194
Tribunal judiciaire de Marseille
Ventes - renvoi à 8 semaines
null
Adjudications
null
[]
66f6f65ce80a8925e91932c6
null
2024-09-27T18:19:02.098000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
78A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE JUGE DE L’EXECUTION SAISIES IMMOBILIÈRES N° RG 23/00194 - N° Portalis DBW3-W-B7H-4DJD JUGEMENT FIXANT UNE NOUVELLE DATE D’ADJUDICATION L’AN DEUX MIL VINGT QUATRE ET LE VINGT CINQ SEPTEMBRE EN LA CAUSE DE LA CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE ALPES PROVENCE, société coopérative à capital variable agréée en tant qu’établissement de crédit dont le siège est [Adresse 5], représentée par son représentant légal domicilié audit siège es qualité, CREANCIER POURSUIVANT Ayant Me Nathalie ROMAIN pour avocat CONTRE Madame [L] [F], née le [Date naissance 2] 1957 à [Localité 13] (Maroc), de nationalité française, retraitée, demeurant [Adresse 7], N’ayant pas constitué avocat Madame [W] [F] née le [Date naissance 3] 1980 à [Localité 16], de nationalité française, sans profession, demeurant [Adresse 9], Ayant Me Jean-Claude BENSA agisssant toutes deux en leur qualité d’héritière de Feu [C] [O] [R], née le [Date naissance 1] 1947 à [Localité 11] (ALGERIE), de nationalité française, décédé le [Date décès 4] 2022 à [Localité 12], DEBITEURS SAISIS ET ENCORE : Maître [Y] [T], Mandataire Judiciaire de la SCP J.P ET A.LAGEAT sis [Adresse 10] en sa qualité de Mandataire Judiciaire de Monsieur [C] [R], né le [Date naissance 1] 1947 à [Localité 11] (ALGERIE) et décédé le [Date décès 4] 2022 à [Localité 12], suivant jugement rendu le 14 octobre 2009 Ayant Me Thomas D’JOURNO pour avocat, Madame [W] [F], née le [Date naissance 3] 1980 à [Localité 16], de nationalité française, sans profession, demeurant [Adresse 8], en sa qualité d’héritière de feu [C] [O] [R], né le [Date naissance 1] 1947 à [Localité 11] (ALGERIE), de nationalité française, décédé le [Date décès 4] 2022 à [Localité 12], N’ayant pas constitué avocat CREANCIERS INSCRITS La société Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel Alpes Provence poursuit à l’encontre de Madame [F] [L] et Madame [F] [W], suivant commandement de payer en date du 19 juillet 2023, signifié par Me [E], Commissaire de Justice associé à [Localité 16] et publié le 24 août 2023 au Service de la Publicité Foncière de [Localité 16] 3ème Bureau volume 2023 S195, la vente des biens et droits immobiliers consistant en : - une maison à usage d’habitation élevée d’un étage sur rez-de-chaussée avec garage et une véranda, situé [Adresse 15], nouvellement cadastré section [Cadastre 14], plus amplement désignés dans le cahier des conditions de vente. Par acte d’huissier du 23 octobre 2023 signifié au domicile pour Madame [L] [F] et à sa personne pour Madame [W] [F], le poursuivant a fait assigner les débitrices à comparaître devant le juge de l’exécution du Tribunal Judiciaire de Marseille à l’audience d’orientation du mardi 05 décembre 2023. Le cahier des conditions de vente a été déposé au greffe le 26 octobre 2023 Les débitrices n’ont pas comparu à l’audience. Le créancier poursuivant a sollicité la vente forcée du bien. Le créancier poursuivant a sollicité la vente forcée du bien qui a été fixée à la date du 20 septembre 2023 puis du 24 janvier 2024 et du 24 septembre 2024. Par voie de conclusions, le créancier poursuivant a sollicité un nouveau report de la vente. Toutes les parties acceptent ce report. SUR CE, Compte tenu de l’accord en cours, il y a lieu de fixer une nouvelle date d’adjudication ; Les dépens resteront frais privilégiés de vente ; PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE, Juge de l’Exécution, siégeant : Laetitia UGOLINI, Vice-Présidente Marianne PATENNE, Greffière Statuant en audience publique, par jugement réputé contradictoire, en dernier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi ; REPORTE la date de l’audience d’adjudication au mercredi 15 janvier 2025 à 9 h 30 au Tribunal Judiciaire de Marseille, [Adresse 6] ; DIT les dépens frais privilégiés de vente. AINSI JUGE ET PRONONCE EN AUDIENCE PUBLIQUE AU PALAIS DE JUSTICE DE MARSEILLE LE L’AN DEUX MIL VINGT QUATRE ET LE VINGT CINQ SEPTEMBRE . LE GREFFIER LE JUGE DE L’EXECUTION
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3217, "end": 4262 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 4262, "end": 5178 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1358, "end": 3217 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1358 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/14190" ]
null
Autre
2024-09-25
null
22/14190
Tribunal judiciaire de Paris
Autres décisions ne dessaisissant pas la juridiction
null
2ème chambre 2ème section
null
[]
66f5a61ae43dad81fb8dea06
null
2024-09-26T18:24:20.470000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
29C
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies exécutoires délivrées le : Copies certifiées conformes délivrées le : ■ 2ème chambre N° RG 22/14190 N° Portalis 352J-W-B7G-CYDJL N° MINUTE : Assignation du : 28 Octobre 2022 ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT rendue le 25 Septembre 2024 DEMANDERESSE Madame [R] [T] [A] [Adresse 6] [Adresse 6] Représentée par Maître Justine CROS de l’AARPI LEXE ASSOCIES, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #P0542 DEFENDEURS Madame [Z] [P] épouse [U] [Adresse 1] [Adresse 1] Représentée par Maître Olivier WIELBLAD, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #A0246 S.C.P. [7] représentée par son gérant domicilié en cette qualité audit siège [Adresse 2] [Adresse 2] Représentée par Maître Barthélemy LACAN, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #E0435 Maître [N] [J] [Adresse 4] [Adresse 4] Non représentée Association pour L’AIDE AUX LEPREUX DE MADAGASCAR [Adresse 5] [Adresse 5] Non représentée * * * MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT M. Jerôme HAYEM, Vice-Président assisté de Adélie LERESTIF, greffière. DEBATS A l’audience du 05 Juin 2024, avis a été donné aux avocats que l’ordonnance serait rendue le 25 Septembre 2024. ORDONNANCE Prononcée publiquement par mise à disposition au greffe Réputée contradictoire et en premier ressort * * * EXPOSE DU LITIGE Par testament authentique du 21 mai 2019 reçu par maître [K] [W], [D] [F] a institué l’association pour l’aide aux lépreux de Madagascar légataire universelle (ci-après l’association) et a légué à titre particulier à [R] [A] un bien immobilier sis à [Localité 8]. Il est décédé le [Date décès 3] 2020 laissant pour lui succéder ab intestat: [G] [P], sa cousine germaine. Le 29 mai 2020, [G] [P] a déposé devant le procureur de la République de [Localité 9] une plainte contre [R] [A] pour abus de faiblesse à l’encontre du défunt. Par jugement du 25 juillet 2022, maître [N] [J] a été désignée mandataire de la succession du défunt. Par actes des 28 octobre, 3 et 18 novembre 2022, [R] [A] a assigné l’association, maîtres [K] [W] et [N] [J] et [G] [P] devant le tribunal de céans aux fins de: ordonner la délivrance de son legs,condamner [G] [P] à lui verser une somme de 3.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. L’affaire a été renvoyée devant le juge de la mise en état. Par conclusions d’incident notifiées par voie électronique le 29 mai 2024, [G] [P] demande au juge de la mise en état de: ordonner un sursis à statuer sur les demandes dont est saisi le tribunal jusqu’à ce que soit rendue une décision judiciaire définitive suite à sa plainte du 29 mai 2020,condamner [R] [A] à lui verser une somme de 3.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Par conclusions d’incident notifiées par voie électronique le 3 juin 2024, [R] [A] sollicite: le rejet de la demande de sursis,la condamnation de [G] [P] à lui verser une somme de 3.000 euros au titre del’article 700 du code de procédure civile. L’incident a été plaidé le 5 juin 2024. A l’issue des débats, les parties ont été informées que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe le 25 septembre 2024. MOTIFS Vu les conclusions d’incident de [G] [P] notifiées par voie électronique le 29 mai 2024; Vu les conclusions d’incident de [R] [A] notifiées par voie électronique le 3 juin 2024; A ce jour, le tribunal n’est saisi d’aucune demande tendant à contester la validité du testament du 21 mai 2019. De plus, aucune des parties n’a à ce jour pris de conclusions tendant au rejet de la demande en délivrance en raison de l’invalidité du testament. Il n’y a donc pas lieu de surseoir à statuer sur la demande de délivrance fondée sur un testament dont la validité n’est pas discutée devant le tribunal. Dès lors, l’éventuelle commission d’un abus de faiblesse au détriment du défunt est, en l’état, sans incidence sur le dénouement du litige. Malgré son inutilité patente, [G] [P] n’a pas craint d’introduire le présent incident, exposant ainsi [R] [A] à des frais irrépétibles pour se défendre. Il convient donc de condamner [G] [P] à verser à [B] [A] une indemnité de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Nous, juge de la mise en état, statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, DÉBOUTONS [G] [P] de ses demandes tendant à: ordonner un sursis à statuer sur les demandes dont est saisi le tribunal jusqu’à ce que soit rendue une décision judiciaire définitive suite à sa plainte du 29 mai 2020,condamner [R] [A] à lui verser une somme de 3.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile; CONDAMNONS [G] [P] à verser à [R] [A] une indemnité de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile; RÉSERVONS les dépens; RENVOYONS l’affaire à l’audience de mise en état du 23 octobre 2024à 13h30 pour notification par les défendeurs de leurs conclusions au fond au plus tard le 21 octobre 2024 et à défaut clôture; Faite et rendue à Paris le 25 Septembre 2024 La Greffière Le Juge de la mise en état Adélie LERESTIF Jerôme HAYEM
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 8533, "end": 11065 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 11065, "end": 11470 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1330, "end": 8533 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1330 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00216" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00216
Tribunal judiciaire de Dijon
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
Référé
null
[]
66f5c39045ea63320f350eaa
null
2024-09-26T20:30:01.676000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
5BA
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE DIJON Affaire : SCPI VENDOME REGIONS c/ S.A.S. LA TABLE DU CHEF N° RG 24/00216 - N° Portalis DBXJ-W-B7I-IJMD Minute N° Copie certifiée conforme et copie revêtue de la formule exécutoire délivrées le : à : Me Ousmane KOUMA - 6la SELARL DU PARC - MONNET BOURGOGNE - 91 ORDONNANCE DU : 25 SEPTEMBRE 2024 ORDONNANCE DE REFERE Nathalie POUX, Présidente du tribunal judiciaire de Dijon, assistée de Josette ARIENTA, Greffier Statuant dans l’affaire entre : DEMANDERESSE : SCPI VENDOME REGIONS [Adresse 1] [Localité 7] représentée par Me Ousmane KOUMA, demeurant [Adresse 3] - [Localité 8], avocat au barreau de Dijon, postulant, Me Jérôme ORSI, demeurant [Adresse 6] - [Localité 4], avocat au barreau de Lyon, plaidant DEFENDERESSE : S.A.S. LA TABLE DU CHEF [Adresse 5] [Localité 8] représentée par Me Vincent CUISINIER de la SELARL DU PARC - MONNET BOURGOGNE, demeurant [Adresse 2], avocats au barreau de Dijon, postulant, Me Nicolas MESSAGE de la SELAS FOUCAUD TCHEKHOFF POCHET ET ASSOCIES, avocats au barreau de Paris, plaidant A rendu l’ordonnance suivante : DEBATS : L’affaire a été débattue à l’audience publique du 31 juillet 2024 et mise en délibéré à ce jour, où la décision a été rendue par mise à disposition au greffe, ce dont les parties ont été avisées à l’issue des débats. EXPOSE DU LITIGE : Par acte notarié du 2 juillet 2020, la société Village Gastronomique Real Estate a consenti à la société Epicure, aux droits de laquelle vient la société La Table du Chef, un bail commercial en l’état futur d’achèvement concernant un local (lot R3) au sein de la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin, pour une durée de 10 ans à compter de la livraison du local moyennant un loyer annuel de 120 810 €. La SCPI Vendôme Régions a acquis les bâtiments. Par acte de commissaire de justice du 18 avril 2024, la SCPI Vendôme Régions a fait assigner en référé devant le président du tribunal judiciaire, la société La Table du Chef, au visa des articles 834 et 835 du code de procédure civile, 1728 du code civil, L145-41 du code de commerce, aux fins de voir : - constater la résiliation de plein droit du bail commercial du 2 juillet 2020 ayant lié la SCPI Vendôme Régions à la société La Table du Chef par l’effet de la clause résolutoire insérée audit bail ; - ordonner l’expulsion des lieux litigieux de la société La Table du Chef ainsi que de tous occupants de son chef, sous astreinte de 100 € par jour de retard, commençant à courir 15 jours suivant la signification de l’ordonnance à intervenir ; - condamner par provision la société La Table du Chef à payer à la SCPI Vendôme Régions la somme totale de 183 444, 80 € correspondant à l’arriéré des charges, loyers et taxes dus à la date du 30 juin 2024 ; - condamner la société La Table du Chef à titre d’indemnité d’occupation mensuelle hors taxes et hors charges à payer à la SCPI Vendôme Régions la somme 9 509,81 € correspondant au montant du dernier loyer en vigueur , outre tous les accessoires du loyer, et ceci jusqu’à libération effective, totale et définitive des lieux loués ; - condamner la société La Table du Chef à payer à la SCPI Vendôme Régions la somme de 2 000 € sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ; - condamner la société La Table du Chef aux entiers dépens comprenant le coût du commandement de payer du 31 octobre 2023. La SCPI Vendôme Régions a fait valoir que : suite à de nombreux incidents, elle a fait délivrer à la société La Table du Chef le 31 octobre 2023 un commandement de payer visant la clause résolutoire insérée dans l’article 15 du bail , portant sur la somme de 92 369,90 €, outre la somme de 395,23 € correspondant au coût du commandement ; le preneur reste redevable à la date de l’introduction de l’instance de la somme de 183 444,80 € ; il est également recevable d’une indemnité d’occupation mensuelle fixée sur la base du dernier loyer dû à 9 509, 81 € hors taxe et hors charges. Dans ses dernières écritures et à l’audience, la SCPI Vendôme Régions a maintenu ses demandes au principal, sauf à porter la somme due à 182 728, 93 € dont il est demandé la condamnation provisionnelle correspond à l’arriéré des charges, loyers et taxes dus à la date du 31 juillet 2024 ( et non plus 30 juin 2024 comme mentionné dans l’assignation). A titre subsidiaire, elle a demandé au juge des référés, s’il ordonnait des délais de paiement de : - suspendre les effets de la clause résolutoire ; - dire qu’en cas de défaut de paiement de tout ou partie des sommes à chaque échéance fixée, conformément à l’ordonnance de référé du tribunal de commerce, la clause résolutoire reprendra ses effets sans qu’il soit besoin d’une nouvelle action en justice. La SCPI Vendôme Régions a indiqué que suite à une procédure de conciliation entre elle et les preneurs qui n’a pas abouti, ceux-ci l’ont assigné devant le président du tribunal de commerce pour obtenir un échelonnement de leur dette locative ; par une décision du 30 juillet 2024, le tribunal de commerce a autorisé la société La Table du Chef à s’acquitter mensuellement et progressivement, sur une période de 24 mois à compter de l’ordonnance, en sus des loyers courants, de l’arriéré des loyers, charges et taxes d’un montant de 217 190 € TTC. La société La Table du Chef a demandé au juge des référés de : à titre principal, - juger que le commandement de payer délivré à la société La Table du Chef est nul ou que la demande de la SCPI Vendôme Régions se heurte en tout état de cause et aux vues des griefs relatifs à ce commandement de payer , un motif de contestation sérieuse ; - dire n’y avoir lieu à référé ; - débouter la SCPI Vendôme Régions de ses demandes ; à titre subsidiaire, - constater qu’en considération de la situation de la société La Table du Chef et des besoins de la SCPI Vendôme Régions, le président du tribunal de commerce de Dijon a autorisé La Table du Chef à s’acquitter mensuellement et progressivement, sur une période de 24 mois à compter de l’ordonnance, en sus des loyers courants, de l’arriéré des loyers, charges et taxes d’un montant de 217 190 € TTC, à raison de 12 premières mensualités de 6 033 €, de 11 mensualités suivantes de 12066 € et d’une dernière mensualité de 12 068 € ; en conséquence, - suspendre , jusqu’au terme de cet échéancier, l’acquisition et les effets de la clause résolutoire prévue au bail ; - débouter de l’ensemble des demandes formées la SCPI Vendôme Régions au titre de l’acquisition de la clause résolutoire, de l’expulsion de la société La Table du Chef et de la condamnation au paiement immédiat des loyers, charges et taxes par provision, ou d’une indemnité d’occupation ; en tout état de cause, - laisser les dépens à la charge de la SCPI Vendôme Régions ; - rejeter la demande de la SCPI Vendôme Régions au paiement de sommes au titre de l’article 700 du code de procédure civile. La société La Table du Chef expose que : le groupe Epicure Investissement dispose de trois établissements, le Comptoir du Chef, la Cave de la Cité et la Table du Chef au sein de la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin de [Localité 8] ; ces trois établissements rencontrent des difficultés liées à des prévisions de fréquentation initiales trop optimistes et en décalage avec la réalité, entraînant un déficit d’exploitation sur 2023 ; le bailleur pourtant au fait des difficultés rencontrées par l’ensemble des commerçants de la CIGV a refusé de discuter amiablement du traitement de la situation locative, diligentant des saisies conservatoires sur les comptes bancaires des preneuses et les assignant en référé pour voir constater la résolution du bail ; suite à l’échec de la procédure de conciliation, les preneuses ont fait assigner la SCPI Vendôme Régions devant le président du tribunal de commerce et ont obtenu des délais de paiement sur 24 mois par une décision du 30 juillet 2024. Elle soutient que : le commandement encourt la nullité , faute d’être précis et complet sur les sommes dues et les échéances de sommes dues, en ne mentionnant pas un décompte précis des sommes dues ; à défaut d’annulation, il constitue un motif de contestation sérieuse incompatible avec la prescription de mesures de référé ; à titre subsidiaire, alors que la décision du président du tribunal de commerce accordant des délais de paiement, bénéficie de l’autorité de la chose jugée, le juge des référés constatera l’échelonnement du paiement des sommes, objet du commandement de payer et suspendra les effets de la clause résolutoire. MOTIFS DE LA DECISION : Sur la demande de nullité du commandement de payer Il convient de rappeler qu’il n’entre pas dans les pouvoirs du juge des référés de prononcer la nullité du commandement de payer, son irrégularité, à la supposer établie, ne pouvant que constituer une contestation sérieuse sur sa validité de nature à faire obstacle à la demande tendant au constat de l’acquisition de la clause résolutoire. En application de l'article L. 145-41 du code de commerce , « toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai » Il est de jurisprudence constante que le commandement de payer doit être suffisamment précis pour permettre au preneur de connaître les causes des sommes réclamées, leur bien-fondé et les dates d’échéance. En l’espèce, le commandement de payer les loyers visant la clause résolutoire en date du 31 octobre 2023 comporte une mise en demeure de payer, outre la somme de 395,23 € correspondant au coût de l’acte, les sommes suivantes: « échéances impayées du 01/01/2023 au 19/10/2023 : 92 369, 90 € », correspondant aux échéances impayées pour le local commercial désigné, sans aucune autre précision sur les causes des sommes dues et aucune précision sur leurs dates d’échéance. Il n’existe pas de décompte annexé au commandement de payer bien que cet acte fasse état d’un « décompte dont copie est jointe au présent acte ». Enfin et comme justement constaté par la société La Table du Chef, ce commandement de payer mentionne des échéances impayées du 1er janvier au 19 octobre 2023 tandis que l’extrait de compte du 01/01/2023 au 30/06/2024 versé aux débats par la SCPI Vendôme Régions pour actualiser sa créance ne mentionne des impayés locatifs qu’à compter du mois de juin 2023, et non sur la période de janvier à juin 2023. Dès lors, il convient de constater que ce commandement de payer visant la clause résolutoire, qui n’est pas accompagné d’un décompte, ne précise pas le détail des sommes réclamées et les dates d’échéance et qu’il existe en conséquence une contestation sérieuse sur sa validité de nature à faire obstacle à la demande tendant au constat de l’acquisition de la clause résolutoire. En présence de cette contestation sérieuse, il n’y a pas lieu à référé et la SCPI Vendôme Régions est en conséquence déboutée de l’intégralité de ses demandes. La SCPI Vendôme Régions qui succombe est condamnée aux dépens. PAR CES MOTIFS : Statuant publiquement, par ordonnance contradictoire, rendue par mise à disposition au greffe, en premier ressort; Vu l’article 834 du code de procédure civile, Disons n’y avoir lieu à référé en présence d’une contestation sérieuse ; Déboutons la SCPI Vendôme Régions de l’ensemble de ses demandes ; Condamnons la SCPI Vendôme Régions aux entiers dépens. Le Greffier Le Président
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 3528, "end": 5145 } ], "annexes": null, "expose": null, "introduction": [ { "start": 0, "end": 3528 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00836" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00836
Tribunal judiciaire de Nancy
Maintien de la mesure d'isolement et/ou de contention
null
JLD
null
[]
66f5cb8745ea63320f35baaf
null
2024-09-26T21:04:01.097000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
14T
[]
false
null
null
COUR D'APPEL DE NANCY TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANCY HOSPITALISATION SOUS CONTRAINTE REQUÊTE DE MAINTIEN D'UNE MESURE D'ISOLEMENT ORDONNANCE de MAINTIEN d'une mesure d'ISOLEMENT N de dossier : 24/00836 - DBZE-W-B7I-JHPN ORDONNANCE du 25 septembre 2024 DEMANDEUR : Madame la Directrice du CPN LAXOU 1 rue du Docteur Archambault BP 1010 54521 LAXOU CEDEX DEFENDEUR : Monsieur [B] [M] Actuellement hospitalisé au CPN de Nancy Représenté par Me Ali ISSA PARTIE JOINTE : M. le procureur de la République près le Tribunal Judiciaire de Nancy, (Réquisitions écrites) Nous, Martine MALITCHENKO, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de Nancy, en charge des mesures d'hospitalisation sous contrainte, Statuant sans audience selon la procédure écrite de principe prévue aux articles L3211-12-2 et L3222-5-1 du Code de la santé publique ; Vu les dispositions des articles L 3222-5-1, L3211-12 à L 3211-12-4, R 3211-31 à R 3211-45 du code de la santé publique, Vu l'hospitalisation psychiatrique complète dont fait l'objet Monsieur [B] [M] au Centre Psychothérapique de Nancy depuis le 21 septembre 2024 (réintégration sur décision du représentant de l'Etat), Vu la requête de Mme LA DIRECTRICE DU CPN NANCY en date du 24 septembre 2024, par laquelle elle a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de maintien d'une mesure de contention. Vu les réquisitions du Procureur de la République ; Vu les conclusions de Maitre Ali ISSA, avocat désigné en raison de l'incapacité du patient à faire valoir sa volonté, et tendant à la mainlevée de la mesure ; M [M] a fait l'objet de soins contraints sur décision du représentant de l'Etat à compter du 19 mars 2021 et a bénéficié de plusieurs programmes de soins, le dernier en date du 01 aout 2024 ; la réintégration fait suite au constat d'une agitation avec hallucinations visuelles et auditives et opposition aux soins ; Le patient est placé sous le régime de l'isolement, renouvelé successivement par tranches de 12 heures depuis le 21 septembre 2024 à 18 heures 59 ; Le juge des libertés et de la détention a été informé qu'à titre exceptionnel, cette mesure a été renouvelée au-delà du seuil de 24 heures fixé par l'article L 3222-5-1 du code de la santé publique ; Il résulte des pièces et notamment de la décision de renouvellement de la mesure et de l'évaluation clinique des 23 et 24 septembre 2024 par le Docteur [V] psychiatre de l'établissement d'accueil, et des observations, que le renouvellement de la mesure d'isolement du patient susvisé est nécessaire au regard d'un contact très altéré avec désorganisation comportementale majeure, perte de certains repères physiques, comportement incohérent, discours désorganisé et perte totale du fil des pensées ; l'anxiété est fluctuante avec persistance d'épisodes d'agitation physique ; le risque de mise en danger est qualifié de total. Les mesures alternatives, y compris médicamenteuses, sont restées vaines ; En se déterminant ainsi, le médecin a caractérisé le danger de dommage immédiat ou imminent pour le patient ou pour autrui, que seule une mesure d'isolement permettait d'éviter, et ce, de manière adaptée, nécessaire et proportionnée au risque, après évaluation du patient. La mesure fait l'objet d'une surveillance stricte, somatique et psychiatrique, confiée par l'établissement à des professionnels de santé désignés à cette fin et tracée dans le dossier médical. Aussi, l'état mental du patient impose la poursuite des soins assortis d'une mesure d'isolement. PAR CES MOTIFS : Statuant en chambre du conseil par décision susceptible d'appel devant le Premier Président de la Cour d'appel de Nancy, Maintenons la mesure d'isolement dont fait l'objet le patient depuis le 21 septembre 2024 à 18 heures 59, et ce pour une durée qui ne pourra pas excéder un total de 96 heures ; Rappelons que si les conditions sont toujours réunies après ce délai, le médecin peut renouveler la mesure de contention dans les conditions prévues à l'article L 3222-5-1 du code de la santé publique ; Rappelons que la présente ordonnance est exécutoire par provision, Informons le requérant que le délai d'appel est de 24 heures à compter de ce jour et que cet appel doit être formé par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la Cour d'Appel de Nancy ( ho.ca-nancy@justice.fr); Laissons les dépens à la charge de l'Etat ; Prononcée et signée par Martine MALITCHENKO, Vice-Présidente, Le 25 septembre 2024 à 14 heures 30 Le Juge - La présente ordonnance a été notifiée par courriel contre récépissé au CPN de Nancy pour notification au patient et remise d'une copie le 25 septembre 2024 à - La présente ordonnance a été notifiée par courriel au conseil du patient le 25 septembre 2024 à - La présente ordonnance a été transmise au Procureur de la République par courriel le 25 septembre 2024 à - La présente ordonnance a été notifiée par courrier à Mme [R] [K], en charge de la mesure de protection de M. [M] le 25 septembre 2024 à - Copie de la présente ordonnance a été adressée par courriel au greffe de la Cour d'Appel de Nancy pour information. Le Greffier,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1673, "end": 2173 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2173, "end": 4548 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1169, "end": 1673 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1169 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/06993" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/06993
Tribunal judiciaire de Paris
Autres décisions ne dessaisissant pas la juridiction
null
4ème chambre 1ère section
null
[]
66f5a620e43dad81fb8deb25
null
2024-09-26T18:24:26.179000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
50Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies exécutoires délivrées le : ■ 4ème chambre 1ère section N° RG 24/06993 N° Portalis 352J-W-B7I-C36NW N° MINUTE : Assignation du : 17 Mai 2024 INJONCTION DE RENCONTRER UN MÉDIATEUR ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT rendue le 25 Septembre 2024 DEMANDERESSE S.A.R.L. BR IMMOBILIER [Adresse 4] [Localité 6] représentée par Me Marc BENSIMHON, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #P0410 DÉFENDERESSE S.C.I. FYLDIN BUREAUX représentée par la société FYLDIN ASSET MANAGER [Adresse 3] [Localité 6] représentée par Me Tristan DUPRE DE PUGET, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #P0147 MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT Julie MASMONTEIL, Juge assistée de Nadia SHAKI, Greffier Décision du 25 Septembre 2024 4ème chambre 1ère section RG n° 24/06993 DÉBATS A l’audience du 18 Septembre 2024, avis a été donné aux avocats que l’ordonnance serait rendue le 25 Septembre 2024. ORDONNANCE Prononcée par mise à disposition Contradictoire Non susceptible d’appel Nous, Julie MASMONTEIL, juge de la mise en état de la 4ème chambre 1ère section du tribunal judiciaire de Paris, assisté du greffier, Vu l’instance enrôlée sous le n° RG 24/06993, Vu l’article 22-1 de la loi n°95-125 du 8 février 1995 dans sa rédaction issue de la loi n°2019-222 du 23 mars 2019, qui dispose : « En tout état de la procédure y compris en référé, lorsqu'il estime qu'une résolution amiable du litige est possible, le juge peut, s'il n'a pas recueilli l'accord des parties, leur enjoindre de rencontrer un médiateur qu'il désigne. Celui-ci informe les parties sur l'objet et le déroulement d'une mesure de médiation. », L’affaire présentant des critères d’éligibilité à une mesure de médiation, il y a lieu de donner injonction aux parties de rencontrer un médiateur pour un rendez-vous d'information sur la médiation délivré gratuitement par le médiateur désigné à cet effet. A l'issue du rendez-vous, les parties pourront convenir d'entrer en médiation conventionnelle, ou si elles le préfèrent, demander au juge d'ordonner une médiation judiciaire ou faire connaître qu'elles ne souhaitent pas entrer en médiation. PAR CES MOTIFS Statuant par mesure d'administration judiciaire non susceptible de recours, Donnons injonction aux parties de rencontrer pour un rendez-vous d'information sur la médiation, le médiateur : CENTRE DE MEDIATION ET D’ARBITRAGE DES NOTAIRES DE [Localité 6] [Adresse 2] [Localité 6] Tél : [XXXXXXXX01] Mèl. : [Courriel 5] au plus tard le 20 novembre 2024 Invitons chaque partie à prendre contact directement par mail avec le médiateur et à se présenter au rendez-vous en personne accompagnée, le cas échéant de son conseil, Rappelons que ce rendez-vous est obligatoire et gratuit, et peut se faire par visio-conférence en cas d'impossibilité d'une rencontre en présentiel, Rappelons que les parties peuvent choisir d'entrer en médiation conventionnelle (dans les conditions des articles 1530 et suivants du code de procédure civile) avant, pendant ou à l'issue du rendez-vous, sans que le tribunal soit dessaisi, Disons que, dans l’hypothèse où les parties donneraient leur accord à une mesure de médiation conventionnelle, le médiateur pourra immédiatement commencer sa mission et en informera la juridiction, Disons qu'aux fins de vérification de l'exécution de la présente injonction, le médiateur indiquera à la juridiction l'identité et la qualité des personnes s'étant présentées au rendez-vous d'information, Renvoyons l’affaire à l’audience de mise en état du 11 décembre 2024 à 10 heures 10 pour information du juge de la mise en état sur les suites du rendez-vous d'information sur la médiation, Rappelons : - que sauf convocation spécifique à l'initiative du juge de la mise en état ou entretien sollicité par les conseils, les audiences de mise en état sont dématérialisées et par conséquent se tiennent sans la présence des conseils, par échanges de messages électroniques via RPVA. Les demandes d'entretien doivent être adressées par voie électronique au plus tard 3 jours avant l'audience (soit au plus tard le vendredi pour l’audience de mise en état du mercredi) en précisant leur objet afin de pouvoir fixer un rendez-vous contradictoire auquel toutes les parties pourront être présentes si elles le souhaitent. - que les derniers messages RPVA doivent être adressés la veille de l’audience au plus tard à 12 heures ; Faite et rendue à Paris le 25 Septembre 2024. Le Greffier Le Juge de la mise en état Nadia SHAKI Julie MASMONTEIL
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3519, "end": 5850 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5850, "end": 6826 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1498, "end": 3519 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1498 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/00683" ]
null
Autre
2024-09-25
null
22/00683
Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion
Sursis à statuer
null
CTX PROTECTION SOCIALE
null
[]
66f6deece80a8925e91357b9
null
2024-09-27T16:39:02.027000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
89B
[]
false
null
null
REPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE SAINT-DENIS DE LA RÉUNION POLE SOCIAL N° RG 22/00683 - N° Portalis DB3Z-W-B7G-GHHV N° MINUTE : 24/00 JUGEMENT DU 25 SEPTEMBRE 2024 EN DEMANDE Monsieur [X] [N] [M] [Adresse 2] [Localité 4] représenté par Maître Isabelle ANDRE ROBERT de la SELARL MILLANCOURT - ANDRE ROBERT - FOURCADE - SPERA ET ASSOCIES, avocats au barreau de SAINT-PIERRE-DE-LA-REUNION EN DEFENSE S.A.R.L. [8] En son représentant légal M. [B] [H] [U] [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Me Emeline K/BIDI, avocat au barreau de SAINT-PIERRE-DE-LA-REUNION, PARTIE INTERVENANTE CAISSE GENERALE DE SECURITE SOCIALE DE LA REUNION Contentieux santé Pôle Expertise Juridique Santé [Adresse 3] [Localité 6] représentée par M. [R] [J], agent audiencier INTERVENANT VOLONTAIRE Monsieur [H] [U] [B] ès-qualité de liquidateur de la SARL [8] [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Me Emeline K/BIDI, avocat au barreau de SAINT-PIERRE-DE-LA-REUNION, COMPOSITION DU TRIBUNAL Lors des débats en audience publique du 28 Août 2024 Président : Madame DUFOURD Nathalie, Vice-présidente Assesseur : Madame PARC Caroline, Représentant des employeurs et indépendants Assesseur : Monsieur LAURET Janick, Représentant les salariés assistés par Madame DORVAL Florence, Greffière Le tribunal, après en avoir délibéré conformément à la loi, a statué en ces termes : Formule exécutoire délivrée Copie certifiée conforme délivrée aux parties le : à : le : EXPOSE DU LITIGE Monsieur [X] [N] [M] a été embauché par la SARL [8] en qualité d’agent de charpentier couvreur dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée du 5 mars 2018, faisant suite à une convention de transfert de salarié du même jour et avec une reprise d’ancienneté au 19 juillet 2014. Le 28 mars 2019, l’employeur a déclaré un accident du travail survenu à Monsieur [X] [N] [M], le 27 mars 2019, à 9h00, dans des circonstances relatées comme suit : « [il] était sur le toit de la construction pour y effectuer des travaux de pose de la toiture. [Il] a été aspiré par un arc électrique due à la présence d’une ligne haute tension qui passe au-dessus de la construction et à proximité de l’endroit où il travaillait. Il a été éjecté. » La victime a été admise aux urgences du GHSR à [Localité 7]. Cet accident a été pris en charge, au titre de la législation sur les risques professionnels, par la Caisse générale de sécurité sociale de la Réunion, et l’état de santé en lien avec cet accident déclaré consolidé le 1er novembre 2019. Par courrier du 6 août 2021, Monsieur [X] [N] [M] a saisi la caisse aux fins de conciliation pour voir reconnaitre la faute inexcusable de son employeur. A défaut de conciliation, Monsieur [X] [N] [M], représenté par son Conseil, a, par requête du 23 décembre 2022, saisi ce tribunal d’une demande de reconnaissance de la faute inexcusable de son employeur, la SARL [8]. A l’audience du 28 août 2024, le requérant, la SARL [8] et Monsieur [H] [U] [B], intervenant volontaire en se prévalant de la qualité de liquidateur amiable de la SARL [8], et la caisse générale de sécurité sociale de La Réunion, ont repris leurs écritures, respectivement visées le 29 mai 2024, le 20 mars 2024 et le 20 mars 2024, et auxquelles il convient de se référer pour un plus ample exposé des prétentions et moyens des parties par application des articles 446-1 et 455 du code de procédure civile. A l’issue des débats, la décision a été mise en délibéré au 25 septembre 2024. MOTIFS DE LA DECISION Sur la fin de non-recevoir tirée de l’absence de qualité à défendre de la SARL [8] : Vu les articles 122 et suivants du code de procédure civile, Il est constant que la SARL [8] a été dissoute à compter du 31 octobre 2020 et radiée du registre du commerce et des sociétés (RCS) le 8 novembre 2023, soit en cours d’instance. La SARL [8] a donc perdu à cette date son droit d’agir. Le requérant réplique que la personnalité morale de la SARL [8] subsiste pour les besoins de la cause et dans le cadre de la présente procédure. Il résulte en effet des dispositions de l'article L. 237-2 du code de commerce que la personnalité morale d'une société subsiste aussi longtemps que les droits et obligations à caractère social ne sont pas liquidés, même si les formalités de publicité relatives à la dissolution ont été effectuées (en ce sens : Com., 20 septembre 2023, pourvois n° 21-14.252, 22-21.718), à la condition que lesdits droits et obligations préexistent à la dissolution pour pouvoir être invoqués par ou contre la société liquidée. Tel est le cas en l’espèce, la SARL [8] ayant été radiée du RCS en cours d’instance. Il est toutefois également admis que la dissolution de la société a pour effet de mettre fin au mandat des représentants de la personne morale, laquelle ne peut être représentée par eux en justice pour assurer la défense de ses droits propres, et que, de même, après la clôture de la liquidation, le liquidateur n’a plus qualité pour représenter la société en demande ou en défense, son mandat ayant pris fin en raison de la clôture des opérations de la liquidation. La société ne peut donc plus être représentée que par un mandataire ad hoc désigné en justice (en ce sens : 2e Civ., 24 janvier 2008, pourvoi n° 07-10.748) à la demande de tout « intéressé ». Le tribunal ne peut donc que constater que la SARL [8] à l’encontre de laquelle l’action en reconnaissance de la faute inexcusable est nécessairement dirigée, n’est plus régulièrement représentée depuis sa radiation du RCS, et que le liquidateur amiable est également dépourvu de toute qualité pour la représenter. Il convient par suite d’ordonner la réouverture des débats pour la régularisation de la représentation en justice de la SARL [8] et d’ordonner le sursis à statuer dans cette attente. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement contradictoire et susceptible d'appel dans les conditions de l’article 380 du code de procédure civile, SURSOIT A STATUER sur les demandes dans l’attente de la désignation d’un mandataire ad hoc pour représenter la SARL [8] radiée en cours d’instance ; ORDONNE la radiation du dossier du rôle des affaires en cours et dit qu'il pourra être réenrôlé à la diligence de l'une des parties lorsque la cause du sursis à statuer aura disparu, et ce à peine de péremption ; RESERVE les frais et dépens. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition du jugement au greffe du pôle social du tribunal judiciaire de Saint-Denis de la Réunion, le 25 septembre 2024, les parties en ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile, la minute étant signée par la présidente et la greffière. La greffière, La Présidente, Florence DORVAL Nathalie DUFOURD
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3916, "end": 14763 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 14763, "end": 16028 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 567, "end": 3916 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 567 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/10039" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/10039
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
7ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66f5a19be43dad81fb8d8324
null
2024-09-26T18:05:08.867000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
54A
[]
false
null
null
N° RG 23/10039 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YPGJ 7EME CHAMBRE CIVILE SUR LE FOND TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 7EME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 25 SEPTEMBRE 2024 54A N° RG 23/10039 N° Portalis DBX6-W-B7H-YPGJ Minute n°2024/ AFFAIRE : [L] [R] [W] [S] épouse [R] C/ [I] [G] Grosse Délivrée le : à Me Mathilde BOCHE 1 copie M. [X] [M], expert judiciaire COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré : Madame BOULNOIS, Vice-Présidente, statuant en Juge Unique, Lors des débats et du prononcé : Monsieur ROUCHEYROLLES, Greffier DEBATS : à l’audience publique du 25 Juin 2024, l’affaire a été mise en délibéré au 25 Septembre 2024 JUGEMENT : Réputé contradictoire En premier ressort Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe DEMANDEURS Monsieur [L] [R] né le 31 Janvier 1949 à [Localité 5] (MARNE) de nationalité Française [Adresse 4] [Localité 3] représenté par Me Mathilde BOCHE, avocat au barreau de BORDEAUX Madame [W] [S] épouse [R] née le 19 Décembre 1951 à [Localité 6] (GIRONDE) de nationalité Française [Adresse 4] [Localité 3] représentée par Me Mathilde BOCHE, avocat au barreau de BORDEAUX N° RG 23/10039 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YPGJ DÉFENDEUR Monsieur [I] [G] entrepreneur individuel de nationalité Française [Adresse 1] [Localité 2] défaillant Suivant devis en date du 13 octobre 2021, Monsieur [L] [R] et Madame [W] [S] épouse [R] ont confié à Monsieur [I] [G] des travaux de rénovation d'une piscine pour un montant de 10.758 euros. Se plaignant d'un abandon de chantier et de non-achèvements, ils ont, après l'échec d'une procédure de conciliation, mis en demeure par courrier du 07 mai 2022 Monsieur [G] de reprendre et de terminer ses travaux. Sans réponse de sa part, ils ont sollicité leur assureur qui a mandaté un expert amiable qui a rendu un rapport le 12 août 2022 puis un second le 08 novembre 2022. Par acte en date du 23 janvier 2023, Monsieur et Madame [R] ont fait assigner en référé Monsieur [G] aux fins de solliciter l'organisation d'une expertise judiciaire. Par ordonnance du 13 mars 2023, il a été fait droit à leurs demandes et Monsieur [X] [M] a été désigné en qualité d'expert judiciaire. L'expert a rendu son rapport le 28 octobre 2023. Suivant acte d'huissier signifié le 29 novembre 2023, Monsieur [L] [R] et Madame [W] [S] épouse [R] ont fait assigner au fond Monsieur [I] [G] et demandent au Tribunal de : Vu les articles 1103 et suivants du code civil, Vu les articles 1217 et suivants du même code, DIRE ET JUGER Monsieur et Madame [R] recevables et fondés en leurs demandes, Y FAISANT DROIT. CONSTATER l’abandon du chantier par Monsieur [G] et l'impossibilité de procéder à la poursuite des travaux, PRONONCER en conséquence la résolution judiciaire du contrat conclu entre les parties, aux torts exclusifs de Monsieur [G], CONDAMNER Monsieur [G] à payer à Monsieur et Madame [R] la somme de 15.845.65 euros correspondant au trop-perçu par Monsieur [G] ainsi qu’au coût des reprises à effectuer avant de poursuivre l’achèvement des travaux par un tiers, avec intérêt de retard au taux légal à compter du 7 mai 2022, date de la première mise en demeure de s’exécuter adressée au défendeur et demeurée infructueuse, CONDAMNER Monsieur [G] à payer à Monsieur et Madame [R] la somme de 2.000 euros de dommages-intérêts en réparation des préjudices subis du fait de l'inexécution de ses obligations, CONDAMNER Monsieur [G] à payer à Monsieur et Madame [R] la somme de 2.000 euros au titre des dispositions de l'article 700 du Code de procédure civile, CONDAMNER Monsieur [G] aux entiers dépens de l’instance, en ce compris le coût lié à la mesure d’expertise intervenue, soit la somme de 3.965,12 euros TTC. NE PAS ECARTER l’exécution provisoire de la décision à intervenir. Régulièrement assigné, Monsieur [I] [G] n'a pas constitué Avocat. L'ordonnance de clôture a été rendue le 25 juin 2024. MOTIFS : Conformément à l'article 472 du Code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, la juridiction peut néanmoins statuer sur le fond mais elle ne fait droit à la demande que si elle l'estime régulière, recevable et bien fondée. En application de l'article 1217 du Code civil, la partie envers laquelle l'engagement n'a pas été exécuté ou l'a été imparfaitement, peut : refuser d'exécuter ou suspendre l'exécution de sa propre obligation ; poursuivre l'exécution forcée en nature de l'obligation ; obtenir une réduction du prix ; provoquer la résolution du contrat ; demander réparation des conséquences de l'inexécution. Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées ; des dommages et intérêts peuvent toujours s'y ajouter. L'article 1224 du Code civil prévoit que la résolution résulte soit de l'application d'une clause résolutoire soit, en cas d'inexécution suffisamment grave, d'une notification du créancier au débiteur ou d'une décision de justice. L'article 1229 du Code civil dispose que la résolution met fin au contrat (…), lorsque les prestations échangées ne pouvaient trouver leur utilité que par l'exécution complète du contrat résolu, les parties doivent restituer l'intégralité de ce qu'elles se sont procuré l'une à l'autre. Lorsque les prestations échangées ont trouvé leur utilité au fur et à mesure de l'exécution réciproque du contrat, il n'y a pas lieu à restitution pour la période antérieure à la dernière prestation n'ayant pas reçu sa contrepartie. En application de l'article 1792 du Code civil, tout constructeur d'un ouvrage est responsable de plein droit, envers le maître ou l'acquéreur de l'ouvrage, des dommages, même résultant d'un vice du sol, qui compromettent la solidité de l'ouvrage ou qui, l'affectant dans l'un de ses éléments constitutifs ou l'un de ses éléments d'équipement, le rendent impropre à sa destination. L'action en responsabilité se prescrit par 10 ans à compter de la réception des travaux et le désordre doit être caché au moment de la réception. Si les dommages invoqués ne revêtent pas un caractère décennal ou ne relèvent pas de la garantie de parfait achèvement ou, en l'absence de réception, le maître de l'ouvrage peut rechercher la responsabilité contractuelle de droit commun des constructeurs, prévue par l'article 1231-1 du Code civil qui dispose que « le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure », étant rappelé que ce recours de nature contractuelle impose de rapporter l’existence d’un manquement, d'un préjudice et d'un lien causal. Sur la résolution du contrat : Il n'est pas contesté et il résulte tant des rapports d'expertise amiable que de l'expertise judiciaire que Monsieur [G] a abandonné le chantier sans avoir terminé les travaux. En outre, il n'a pas donné suite au courrier du 07 mai 2022 de Monsieur et Madame [R] lui demandant de reprendre et de terminer ses travaux ni à la mise en demeure du 13 juillet 2022 de l'expert amiable de faire de même. Cette attitude caractérise un manquement contractuel suffisamment grave pour justifier le prononcé, à ses torts exclusifs, de la résolution du contrat, ce à compter du 07 mai 2022. Sur les désordres et les travaux inachevés : L'expert judiciaire a relevé que les travaux étaient inachevés, les arases ayant en réalité été mal réalisées (défaut de planéité) et devant être refaites, tandis que les profils d'accrochage du liner et le liner n'étaient pas posés, ce alors que Monsieur et Madame [R] justifient avoir réglé la somme totale de 9.755,25 euros en paiement des travaux tel qu'également relevé par l'expert, soit 90 % des travaux. L'absence du liner est corroborée par l'expertise amiable. Ces malfaçons et inexécutions contractuelles constituent des manquements qui engagent la responsabilité contractuelle de Monsieur [G], professionnel tenu à une obligation de résultat, et il en sera tenu à réparation sur le fondement de l'article 1231-1 du Code civil. L'expert judiciaire a évalué à la somme de 5.258,40 euros le coût de reprise de ces malfaçons et inexécutions, évaluation que rien ne remet en cause. Monsieur [G] sera ainsi condamné à payer cette somme à Monsieur et Madame [R]. L'expert judiciaire a également constaté que l'escalier réalisé par Monsieur [G] était défectueux, la hauteur et la largeur des marches n'étant pas constante et leur planéité étant défectueuse, ce qui était incompatible avec la pose d'un liner et ce qui relevait de malfaçons dans la réalisation du chantier. Ces malfaçons engagent la responsabilité contractuelle de Monsieur [G] qui en sera tenu à réparation. L'expert judiciaire a évalué à la somme de 3.840 euros le coût des travaux de reprise de l'escalier de la piscine, évaluation que rien ne remet en cause. Monsieur [G] sera ainsi condamné à payer cette somme à Monsieur et Madame [R]. Monsieur et Madame [R] sollicitent en outre l'octroi d'une somme de 3.792 euros en réparation du désordre lié à l'affaissement de la dalle terrasse. L'expert judiciaire n'a pas constaté lui-même cet affaissement. Il a cependant examiné les photographies du chantier qui lui ont été soumises par les demandeurs. Il a alors exposé que la mise en place du bassin prévu, de dimension inférieure à celui pré-existant, nécessitait l'agrandissement des plages existantes et que, pour se faire, il avait été réalisée une dalle béton entre les murs de l'ancien bassin et celui du nouveau ainsi qu'au droit de l'escalier roman supprimé. Il a ajouté que l'examen des photographies du chantier montraient que l'épaisseur de la dalle réalisée était de l'ordre de 50 mm, soit bien inférieure à celle de 120 mm préconisée par les règles de l'art et qu'un affaissement de la terrasse réalisée par Monsieur [G] s'était produit de l'ordre de 1 à 2 cm. Il a également constaté à partir des photographies que, posé sur le remblai, le treillis ne constituait pas l'armature de la dalle qui n'était pas armée. Il a précisé que l'affaissement de la dalle conduisait à des désaffleurements des dalles de terrasses posées sur plots et que ces désaffleurements constituaient des risques de blessures voire de chutes des baigneurs circulant pieds nus autour du bassin. Il a conclu que le mode constructif des dalles révélé par les photographies n'était pas conforme aux règles de l'art. Lors de la seconde expertise amiable du 08 novembre 2022, il avait été soumis à l'expert amiable des photographies qui montraient un affaissement de l'ancienne plage carrelée en béton sous les dalles outre les travaux de réalisation d'une saignée et de remplissage d'un vide afin de stopper le mouvement d'assise du sol. Il en résulte que le désordre d'affaissement de la dalle terrasse est suffisamment établi et qu'il résulte de malfaçons et non-conformités dans la réalisation des travaux par Monsieur [G]. Sa responsabilité contractuelle est ainsi engagée et il en sera tenu à réparation. L'expert judiciaire a évalué à la somme de 3.792 euros le coût de la réparation de ce désordre, évaluation que rien ne remet en cause. Monsieur [G] sera ainsi condamné à payer cette somme à Monsieur et Madame [R]. Ainsi, Monsieur [G] sera condamné à payer à Monsieur et Madame [R] la somme de 12.890,40 euros en réparation du préjudice matériel lié aux inexécutions et malfaçons. En application de l'article 1231-7 du Code civil, en toute matière, la condamnation à une indemnité emporte intérêts au taux légal même en l'absence de demande ou de dispositions spéciales du jugement. Sauf disposition contraire de la loi, ces intérêts courent à compter du prononcé du jugement à moins que le juge n'en décide autrement. En l'espèce, il convient de fixer le point de départ des intérêts à la date du 29 novembre 2023, date de l'assignation au fond et non à compter de la date de la mise en demeure du 07 mai 2022, qui n'était pas une mise en demeure de payer une somme mais de reprendre et terminer des travaux, ce en application de l'article 1231-7 du Code civil. Sur la restitution d'un trop perçu : Monsieur et Madame [R] sollicitent la condamnation de Monsieur [G] à leur payer une somme de 2.955,25 euros aux motifs qu'ils sont créditeurs de cette somme à son encontre. Ils justifient avoir payé à Monsieur [G] par virements une somme de 8.522,80 euros en règlement des travaux outre s'être acquittés de matériaux, dont certains au nom de Monsieur [G], destinés au chantier pour un montant d'au moins 1.232,45 euros, soit 9.755,25 euros au total. L'expert judiciaire a validé ces sommes et indiqué que les travaux réalisés pouvaient être estimés à une somme de 6.800 euros. Monsieur et Madame [R] réclament ainsi le solde entre 9.755, 25 euros et 6.800 euros, soit 2.955,25 euros. Cependant, tel qu'exposé par l'expert judiciaire, les travaux non réalisés au vu desquels ce solde est réclamé concernent la reprise des arases, la pose du rail d'accrochage, la fourniture et la pose du liner y compris les brides et joints à sceller. Or, la somme de 5.258,40 euros allouée ci-dessus incluse dans la réparation matérielle du préjudice a pour objet, d'une part, de procéder à la reprise des arases, et inclut, d'autre part, la fourniture et la pose d'un liner et d'un rail d'accrochage et la fourniture des brides et joints des pièces à sceller. Monsieur et Madame [R] ne peuvent à la fois obtenir le paiement d'une somme en réparation d'inexécution et de malfaçons qui inclut le paiement des prestations non réalisées et en outre le remboursement d'une somme indûment exposée pour les mêmes prestations non réalisées. Ils seront en conséquence déboutés de cette demande. Sur les autres préjudices : Monsieur et Madame [R] font valoir qu'ils ont subi un préjudice de jouissance du fait de la privation de l'usage de leur piscine. Ils ont été effectivement privés de cet usage à tout le moins depuis le 07 mai 2022 et il leur sera allouée une somme de 1.500 euros en réparation de ce préjudice de jouissance. S'agissant d'un préjudice moral, ils ne justifient pas, en l’absence de tout élément à l'appui, d'une atteinte psychologique ou d'une atteinte à leurs sentiments d'affection, d'honneur ou de considération résultant des manquements contractuels de Monsieur [G] et ils seront en conséquence déboutée de leur demande en réparation à ce titre. Sur les demandes annexes : Monsieur [G], qui succombe, sera condamné aux dépens, en ce compris le coût de l'expertise judiciaire. Au titre de l'équité, il sera condamné à payer à Monsieur et Madame [R] la somme de 2.000 euros sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile. Aux termes de l'article 514 du Code de procédure civile, l'exécution provisoire est de droit et sera ordonnée. PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, PRONONCE la résolution du contrat conclu entre Monsieur [L] [R] et Madame [W] [S] épouse [R], d'une part, et Monsieur [I] [G], d'autre part, suivant devis du 13 octobre 2021, aux torts exclusifs de ce dernier, à compter du 07 mai 2022. CONDAMNE Monsieur [I] [G] à payer à Monsieur [L] [R] et Madame [W] [S] épouse [R] la somme de 12.890,40 euros à titre de dommages et intérêts en réparation du préjudice matériel lié aux inexécutions et malfaçons, ce avec intérêts au taux légal à compter du 29 novembre 2023. CONDAMNE Monsieur [I] [G] à payer à Monsieur [L] [R] et Madame [W] [S] épouse [R] la somme de 1.500 euros à titre de dommages et intérêts en réparation du préjudice de jouissance. CONDAMNE Monsieur [I] [G] à payer à Monsieur [L] [R] et Madame [W] [S] épouse [R] la somme de 2.000 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile. DEBOUTE Monsieur [L] [R] et Madame [W] [S] épouse [R] du surplus de leurs demandes. CONDAMNE Monsieur [I] [G] aux dépens, en ce compris le coût de l'expertise judiciaire. RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit. La présente décision est signée par Madame BOULNOIS, Vice-Présidente, le Président, et par Monsieur ROUCHEYROLLES, Greffier. LE GREFFIER LE PRESIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2001, "end": 7555 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7555, "end": 9206 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1029, "end": 2001 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1029 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/00915" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/00915
Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
CTX PROTECTION SOCIALE
null
[]
66f6deece80a8925e91357b5
null
2024-09-27T16:39:01.882000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
88D
[]
false
null
null
REPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE SAINT-DENIS DE LA RÉUNION POLE SOCIAL N° RG 23/00915 - N° Portalis DB3Z-W-B7H-GPXL N° MINUTE : 24/00532 JUGEMENT DU 25 SEPTEMBRE 2024 EN DEMANDE Madame [U] [D] [Adresse 1] [Localité 2] représentée par Me Younous KARJANIA, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION EN DEFENSE CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES DE LA REUNION SERVICE CONTENTIEUX [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 3] représentée par Mme [E] [X], agent audiencier COMPOSITION DU TRIBUNAL Lors des débats en audience publique du 28 Août 2024 Président : Madame DUFOURD Nathalie, Vice-présidente Assesseur : Madame PARC Caroline, Représentant des employeurs et indépendants Assesseur : Monsieur LAURET Janick, Représentant les salariés assistés par Madame DORVAL Florence, Greffière Le tribunal, après en avoir délibéré conformément à la loi, a statué en ces termes : Formule exécutoire délivrée le : à : Copie certifiée conforme délivrée aux parties le : EXPOSE DU LITIGE Vu la requête formée le 6 octobre 2023 devant ce tribunal par Madame [U] [D], représentée par avocat, aux fins d’annulation de la décision de pénalité après recours gracieux, datée du 28 décembre 2021 mais distribuée le 9 août 2023, prise par le directeur de la caisse d’allocations familiales (Caf) de La Réunion, pour un montant de 1.970,00 euros, pour avoir omis de déclarer la rente d’accident du travail perçue depuis 2015 et les indemnités journalières perçues de novembre 2017 à janvier 2019 ; Vu l'audience du 28 août 2024, à laquelle Madame [U] [D], représentée par avocat, et la Caf de La Réunion, se sont expressément référées à leurs écritures respectives, déposées à ladite audience, et auxquelles il convient de se référer pour un plus ample exposé de leurs prétentions et moyens par application des articles 446-1 et 455 du code de procédure civile ; la décision ayant été à l'issue des débats mise en délibéré au 25 septembre 2024 ; MOTIFS DE LA DECISION Sur la recevabilité du recours : La recevabilité du recours n’est pas discutée et il ne ressort pas du dossier l’existence d’une fin de non-recevoir d’ordre public. Sur le bien-fondé du recours : Vu les dispositions de l’article L. 114-17 du code de la sécurité sociale, dans sa rédaction issue de la loi n° 2020-1576 du 14 décembre 2020, et de l’article R. 114-17, dans sa rédaction issue du décret n° 2017-240 du 24 février 2017, pris en particulier en ses 4ème et 5ème alinéas, selon lesquels « La commission doit émettre son avis dans un délai d'un mois à compter de sa saisine. Elle peut, si un complément d'information est nécessaire, demander au directeur un délai supplémentaire d'un mois. Si la commission ne s'est pas prononcée au terme du délai qui lui est imparti, l'avis est réputé rendu. Le directeur dispose d'un délai d'un mois à compter de la réception de l'avis de la commission ou de la date à laquelle celui-ci est réputé avoir été rendu pour fixer le montant définitif de la pénalité et le notifier à la personne en cause ou pour l'aviser que la procédure est abandonnée. A défaut, la procédure est réputée abandonnée. », Il appartient au juge du contentieux de la sécurité sociale saisi d'un recours formé contre la pénalité prononcée dans les conditions qu'il précise, de vérifier la matérialité, la qualification et la gravité des faits reprochés à la personne concernée ainsi que l'adéquation du montant de la pénalité à l'importance de l'infraction commise par cette dernière (2e Civ., 15 février 2018, pourvoi n° 17-12.966). La bonne foi étant présumée, il appartient à l'organisme de sécurité sociale d'établir, en cas de contestation, la preuve de la mauvaise foi de l'assuré (2e Civ., 2 juin 2022, pourvoi n° 20-17.440). Il appartient également au juge du contentieux de la sécurité sociale de se prononcer sur le moyen soulevé devant elle tiré d'une irrégularité de la procédure de pénalité suivie par l'organisme de sécurité sociale décrite par l'article L. 114-17, I du code de la sécurité sociale (2e Civ., 12 novembre 2020, pourvoi n° 19-21.495). Ainsi, l’office du juge chargé du contentieux de la sécurité sociale est, au regard des moyens qui sont soulevés, d’apprécier tant la régularité que le bien-fondé de la pénalité. En l’espèce, il est réclamé à titre principal l’annulation de la décision de pénalité financière datée du 28 décembre 2021, motif pris d’abord de l’irrégularité de la procédure de pénalité suivie par la caisse en ce que, premièrement, le directeur de celle-ci n’a pas notifié la décision de pénalité dans le mois suivant la réception de l’avis de la commission, de sorte que la procédure de pénalité doit être réputée abandonnée par application de l’article R. 114-11, alinéa 5, du code de la sécurité sociale. La caisse ne réplique pas précisément sur ce premier moyen. Il ressort notamment des productions que, par courrier du 14 avril 2021, réceptionné le 30 juin 2021, le directeur de la caisse a informé l’allocataire de l’application d’une pénalité administrative d’un montant de 1.970,00 euros pour avoir omis de déclarer la rente d’accident du travail perçue depuis 2015 et les indemnités journalières perçues de novembre 2017 à janvier 2019 ; qu’en réponse au recours gracieux formalisé le 12 juillet 2021 par l’allocataire, la caisse a informé celle-ci, par courrier du 18 novembre 2021, de l’examen de son recours par la commission des pénalités administratives qui se tiendrait le 9 décembre 2021 ; et que, par courrier daté du 28 décembre 2021 - la date étant cependant suivie de la mention selon laquelle il s’agit d’une « réexpédition en LRAR le 28/07/2023 » - et réceptionné le 9 août 2023, le directeur de la caisse a notifié à l’allocataire la pénalité critiquée, en indiquant en particulier que la commission des pénalités s’était réunie le 9 décembre 2021 et avait proposé de fixer le montant de la pénalité d’un montant de 1.970,00 euros, et que, compte tenu de ses observations et de l’avis, il avait décidé de maintenir le montant de la pénalité à 1.970,00 euros. La caisse ne démontre pas avoir notifié le courrier daté du 28 décembre 2021 avant la prétendue « réexpédition » du 28 juillet 2023, intervenue plus de dix-huit mois après. Elle n’apporte par ailleurs aucune indication sur la date de la saisine de la commission, ni sur la date de la réception de l’avis de la commission, réunie le 9 décembre 2021, et évoqué par le courrier daté du 28 décembre 2021. Il en résulte que le directeur de la caisse n’a manifestement pas notifié à l’allocataire le montant définitif de la pénalité dans le délai d’un mois à compter de la réception de l'avis de la commission. Dès lors, par application de l’article R. 114-11, alinéa 5, susvisé, la procédure doit être réputée abandonnée.  Il y a donc lieu de retenir que la procédure de pénalité suivie par la caisse est entachée d'une irrégularité. Par suite, il y a lieu d’annuler la pénalité litigieuse et d'ordonner la restitution des éventuelles sommes retenues au titre de celle-ci, sans qu’il soit nécessaire d’examiner les autres moyens développés de part et d’autre. Sur les mesures de fin de jugement : Par application de l’article 696 du code de procédure civile, la caisse, qui perd ce procès, sera condamnée aux dépens. L’équité et les circonstances de l’espèce commandent de condamner la caisse au paiement d’une indemnité de 1.500 euros sur le fondement de l’article 37 de la loi du 10 juillet 1991, à charge de renonciation au bénéfice de l’aide juridictionnelle. PAR CES MOTIFS : Le tribunal, statuant par décision contradictoire et en dernier ressort, mise à disposition au greffe, ADMET à titre provisoire Madame [U] [D] à l’aide juridictionnelle ; DECLARE Madame [U] [D] recevable en son recours ; ANNULE la pénalité notifiée par le directeur de la caisse d’allocations familiales de La Réunion pour un montant de 1.970,00 euros par courrier daté du 28 décembre 2021 et « réexpédié » le 28 juillet 2023 ; ORDONNE en conséquence à la caisse d’allocations familiales de La Réunion de restituer à Madame [U] [D] les sommes retenues au titre de cette pénalité dans le délai d’un mois suivant la notification de la présente décision ; REJETTE la demande reconventionnelle en paiement de la somme de 1.970,00 euros ; CONDAMNE la caisse d’allocations familiales de La Réunion au paiement de la somme de 1.500,00 euros, dont Maître Younous KARJANIA, avocat du bénéficiaire de l'aide, pourra poursuivre personnellement le recouvrement en renonçant à la part contributive de l'Etat en application des dispositions de l'article 37 de la loi du 10 juillet 1991 ; CONDAMNE la caisse d’allocations familiales de La Réunion aux dépens qui seront recouvrés comme en matière d’aide juridictionnelle. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition du jugement au greffe du pôle social du tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion, le 25 septembre 2024, les parties en ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile, la minute étant signée par la présidente et la greffière. La greffière, La présidente, Florence DORVAL Nathalie DUFOURD
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1920, "end": 5224 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5224, "end": 7445 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 923, "end": 1920 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 923 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/51196" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/51196
Tribunal judiciaire de Paris
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
null
Service des référés
null
[]
66f5a60be43dad81fb8de80a
null
2024-09-26T18:24:05.388000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
30B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 24/51196 - N° Portalis 352J-W-B7I-C4BCS N° : 1 Assignation du : 09 Février 2024 [1] [1] 1 Copies exécutoires délivrées le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 25 septembre 2024 par Fabrice VERT, Premier Vice-Président au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assisté de Pascale GARAVEL, Greffier. DEMANDEURS Madame [T] [I] [M] [L] épouse [P] [Adresse 4] [Adresse 4] / FRANCE Madame [Z] [I] [L] [Adresse 2] [Adresse 2] [Adresse 2] Monsieur [W] [L] [Adresse 3] [Adresse 3] représentés par Me Hélène GILLIOT, avocat au barreau de PARIS - #E1141 DEFENDERESSE La S.A.R.L. ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE CONCEPT dont le sigle est « A.B.C » [Adresse 5] [Adresse 5] non constituée DÉBATS A l’audience du 27 Août 2024, tenue publiquement, présidée par Fabrice VERT, Premier Vice-Président, assisté de Pascale GARAVEL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, Vu l’assignation en référé, enrôlée sous le N°RG 24/51196, délivrée à la requête du demandeur, bailleur, devant le président du tribunal judiciaire de céans, soutenue oralement et tendant, principalement, à voir constater l’acquisition de la clause résolutoire du bail commercial liant les parties, condamner le preneur à payer une provision sur loyers impayés et indemnités d’occupation et à voir ordonner son expulsion ; Vu l’ordonnance de réouverture des débats en date du 17 mai 2024 ; L’affaire a été entendue le 27 août 2024. Vu la non-comparution et non constitution du défendeur et les observations orales de la partie demanderesse qui maintient ses demandes formées dans l’assignation ; Il est renvoyé aux dernières écritures des parties et à leurs observations à l'audience pour plus ample exposé des faits, moyens et prétentions qui y sont contenus conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile. MOTIFS Il résulte des dispositions conjuguées des articles 834 et 835 du code de procédure civile, que le juge des référés peut, dans tous les cas d'urgence, ordonner toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend et que, même en présence d'une contestation sérieuse, il peut prescrire les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. L'article 835, alinéa 2, du code de procédure civile dispose que le juge des référés peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire « dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable ». Le juge des référés a le pouvoir de constater l’acquisition de la clause résolutoire prévu par un contrat de bail professionnel. Le juge des référés peut constater la résiliation de plein droit du bail au titre d’une clause contenue à l’acte à cet effet, à condition que : - le défaut de paiement de la somme réclamée dans le commandement de payer visant la clause résolutoire soit manifestement fautif, - le bailleur soit, de toute évidence, en situation d'invoquer de bonne foi la mise en jeu de cette clause, - la clause résolutoire soit dénuée d'ambiguïté et ne nécessite pas interprétation ; en effet, la clause résolutoire d'un bail doit s'interpréter strictement. LA SARL ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE CONCEPT est preneur de locaux professionnels dépendant d’un immeuble sis [Adresse 1] ; Le bailleur a fait délivrer au preneur un commandement, en date du 21 novembre 2023, visant la clause résolutoire insérée au bail et reproduisant les dispositions de l’article L 145-41 du code de commerce, d’avoir à payer la somme de 7830 euros au titre des loyers et charges impayés ; Les causes de ce commandement n’ont pas été acquittées dans le mois de sa délivrance ; Dès lors, la clause résolutoire est acquise et le bail se trouve résilié de plein droit avec toutes conséquences de droit ; l’expulsion du preneur et de tout occupant de son chef sera ordonnée en cas de non restitution volontaire des lieux dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance sans qu’il y ait lieu de prononcer une astreinte. L’indemnité d’occupation due depuis l’acquisition de la clause résolutoire et jusqu’à la libération effective des lieux par la remise des clés, est fixée à titre provisionnel au montant du loyer contractuel, outre les charges, taxes et accessoires et le défendeur sera condamnée à payer cette indemnité d’immobilisation jusqu’à la libération effective des lieux. Au vu du décompte produit, l’obligation du preneur au titre des loyers, charges, taxes, taxes foncières, accessoires et indemnités d’occupation dus au 5 décembre 2023 n’est pas sérieusement contestable à hauteur de 7 868,26 euros. Il sera donc condamné à titre provisionnel à payer cette somme aux demandeurs. Il n’y a pas lieu à référé ni sur la clause pénale ce montant apparaissent manifestement excessifs ni sur a la demande de compensation avec le dépôt de garantie L'équité ne commande pas de faire application de l’article 700 du code de procédure civile comme précisé au dispositif. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, rendue par mise à disposition au greffe, exécutoire à titre provisoire, Constatons l’acquisition de la clause résolutoire insérée au bail à la date du 21 décembre 2023 ; Ordonnons, à défaut de restitution volontaire des lieux dépendant d’un immeuble sis [Adresse 1] dans les quinze jours de la signification de la présente ordonnance, l’expulsion du défendeur et de tout occupant de son chef des lieux susvisés avec le concours, en tant que de besoin, de la force publique et d’un serrurier. Disons, en cas de besoin, que les meubles se trouvant sur les lieux seront remis aux frais de la personne expulsée dans un lieu désignée par elle et qu’à défaut, ils seront laissés sur place ou entreposés en un autre lieu approprié et décrits avec précision par l’huissier chargé de l’exécution, avec sommation à la personne expulsée d’avoir à les retirer dans le délai d’un mois non renouvelable à compter de la signification de l’acte, à l’expiration duquel il sera procédé à leur mise en vente aux enchères publiques, sur autorisation du juge de l’exécution, ce conformément à ce que prévoient les articles L. 433-1 et suivants et R. 433-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution, Fixons à titre provisionnel l’indemnité d’occupation, à compter de la résiliation du bail et jusqu’à la libération effective des lieux par la remise des clés, à une somme égale au montant du loyer contractuel, outre les taxes, charges et accessoires. Disons n’y avoir lieu au prononcé d’une astreinte ; Condamnons la sarl Architecture Bioclimatique Concept à payer aux consorts [L] la somme provisionnelle de 7 868,26 euros au titre de la dette locative arrêtée au mois de décembre 2023 ainsi que les indemnités d’occupation postérieures, jusqu’au jour de la libération effective des lieux, ainsi qu'aux dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer. Disons n’ y avoir lieu à l’application de l’article 700 du code de procédure civile. Disons n’ y avoir lieu à référé pour le surplus des demandes. Fait à Paris le 25 septembre 2024 Le Greffier, Le Président, Pascale GARAVEL Fabrice VERT
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1433, "end": 1918 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 671, "end": 1433 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 671 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/11166" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/11166
Tribunal judiciaire de Bobigny
Renvoi à la mise en état avec révocation de l'ord. de clôture
null
Chambre 5/Section 1
null
[]
66f6f1aee80a8925e9183699
null
2024-09-27T17:59:04.421000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
72Z
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Chambre 5/Section 1 Affaire : N° RG 23/11166 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YNN4 Numéro de minute : 24/01391 S.D.C. QUETIGNY III, SIS [Adresse 2], [Adresse 1] [Localité 3], représenté par son syndic en exercice, le cabinet NEXITY LAMY SAS, agissant poursuites et diligences de son représentant légal Représentant : Maître Gilles DE BIASI de la SELEURL HERMEXIS AVOCATS ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : D0951 C/ Monsieur [M] [P] ORDONNANCE DE RÉVOCATION D’ORDONNANCE DE CLÔTURE (article 803 du code de procédure civile) Charlotte THINAT, juge de la mise en état, assistée de Zahra AIT, greffier, Vu l'ordonnance de clôture rendue le 02 mai 2024, Vu la désignation de Maître Virginie BREUILLER, avocate au Barreau de Seine-Saint-Denis, par décision du Bureau d'Aide Juridictionnelle du tribunal judiciaire de Bobigny du 16 septembre 2024, en qualité de conseil de Monsieur [M] [P], Vu l'article 803 du code de procédure civile, Au regard de la désignation d'un conseil au titre de l'aide juridictionnelle aux fins d'assister Monsieur [M] [P] dans le cadre du litige l'opposant au syndicat des copropriétaires de la résidence QUETIGNY III, sise [Adresse 2], [Adresse 1] à [Localité 3]-93), représenté par son syndic, la société NEXITY LAMY, il convient de révoquer l'ordonnance de clôture et ce, afin de respecter les droits de la défense. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, Révoquons l'ordonnance de clôture du 02 mai 2024, Ordonnons la réouverture des débats, Disons que l'affaire sera de nouveau évoquée à l'audience de mise en état du 05 décembre 2024 à 10h00 pour constitution et conclusions de Monsieur [M] [P]. Fait à Bobigny, le 25 Septembre 2024, Le greffier, Zahra AIT Le juge de la mise en état, Charlotte THINAT Transmis à : Maître Gilles DE BIASI de la SELEURL HERMEXIS AVOCATS ASSOCIES
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1797, "end": 2205 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 891, "end": 1797 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 891 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "19/09987" ]
null
Autre
2024-09-25
null
19/09987
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
2ème chambre 2ème section
null
[]
66f5a60be43dad81fb8de7fb
null
2024-09-26T18:24:04.981000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
28Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ 2ème chambre N° RG 19/09987 N° Portalis 352J-W-B7D-CQSJX N° MINUTE : [1] [1] Copies exécutoires délivrées le: Copies certifiées conformes délivrées le : JUGEMENT DE DÉSISTEMENT rendue le 25 Septembre 2024 DEMANDERESSES Madame [B] [S] [Adresse 2] [Localité 3] Madame [E] [S] [Adresse 5] [Localité 1] Représentées par Maître Lorraine DELVA de l’ASSOCIATION AD & L, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #J0121 DÉFENDERESSES Madame [H] [O] veuve [S] [Adresse 6] [Localité 4] La société civile immobilière [7], prise en la personne de son gérant Madame [H] [O] épouse [S] [Adresse 6] [Localité 4] Représentées par Maître Maxime EPPLER de l’AARPI DBO AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, avocats plaidant, vestiaire #D1751 * * * Nous M. Jerôme HAYEM, Vice-Président, assisté de Adélie LERESTIF, greffière. Vu les articles 394 et suivants du code de procédure civile; Vu l'assignation délivrée le 25 Juillet 2019 par Madame [B] [S] et Madame [E] [S] ; Par conclusions notifiées par la voie électronique le 01 juillet 2024, Madame [B] [S] et Madame [E] [S] se désiste de l’instance et de l’action engagées. Par conclusions notifiées par la voie électronique le 01 juillet 2024, Madame [H] [O] et la société civile immobilière [7], accepte ce désistement. L’article 815 du code civil dispose que nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision. Ainsi, il est de principe que, sauf décision de la loi, une indivision ne peut être perpétuelle; Le désistement d’action en partage aurait pour effet de faire obstacle à toute demande en partage ultérieure et donc de créer une indivision perpétuelle selon la libre volonté des indivisaires; La demande en désistement d’action doit donc être rejetée; PAR CES MOTIFS, DÉCLARE parfait le désistement de l’instance par Madame [B] [S] et Madame [E] [S]; REJETTE la demande en désistement d’action; CONSTATE l'extinction de l'instance et le dessaisissement du tribunal; DIT que, conformément à leurs conclusions, chacune des parties conservera à sa charge les dépens qu’elle a exposés ; La greffière Le juge de la mise en état Adélie LERESTIF Jerôme HAYEM
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1073, "end": 1393 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1393, "end": 1865 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 702, "end": 1073 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 702 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/13873" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/13873
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
18° chambre 2ème section
null
[]
66f5a611e43dad81fb8de8da
null
2024-09-26T18:24:11.487000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
30Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ 18° chambre 2ème section N° RG 23/13873 N° Portalis 352J-W-B7H-C3BPI N° MINUTE : [1] [1] Copies exécutoires délivrées le: à Me BOUTTIER Me HANOUNE ORDONNANCE DE DESISTEMENT rendue le 25 Septembre 2024 DEMANDERESSE S.A.S. GM UNLIMITED [Adresse 2] [Localité 3] représentée par Maître Emmanuel BOUTTIER de L’AARPI la tour international, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #B0190 DÉFENDERESSE S.A.R.L. AW [Adresse 1] [Localité 4] représentée par Maître Pierre-henri HANOUNE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C1202 Nous Lucie FONTANELLA, Vice-présidente, juge de la mise en état, assistée de Chloé DOS SANTOS, Greffière. Vu l'assignation du 24 Octobre 2023 délivrée par la société GM UNLIMITED, à l'encontre de la SARL AW ; Vu les conclusions de désistement d'instance et d'action de la société GM UNLIMITED, en date du 25 Mars 2024 ; Vu les conclusions récapitulatives d'acceptation du désistement d'instance et d’action notifiées par la la SARL AW par le biais du RPVA le28 Mars 2024. SUR CE, Vu les articles 384, 385 et 394 à 399 du code de procédure civile ; En application de ces dispositions, le désistement d'instance de la requérante, accepté par la défenderesse, sera déclaré parfait. Les dépens de l'instance éteinte incombent à la partie qui se désiste, sauf meilleur accord des parties. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant par ordonnance contradictoire, en premier ressort, publiquement et par mise à disposition au greffe, DÉCLARE parfait le désistement d'instance de la société GM UNLIMITED ; CONSTATE l'extinction de l'instance et le dessaisissement du tribunal ; LAISSE les dépens à la charge du demandeur conformément à l'article 399 du code de procédure civile, sauf convention contraire. LA GREFFIERE LA JUGE DE LA MISE EN ÉTAT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5107, "end": 8607 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 8607, "end": 9130 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1408, "end": 5107 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1408 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/03608" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/03608
Tribunal judiciaire de Meaux
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
JEX - Contentieux
null
[]
66f5b36445ea63320f339a9f
null
2024-09-26T19:21:02.005000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
5AD
[]
false
null
null
- N° RG 24/03608 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDUS6 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ___________ Juge de l'Exécution N° RG 24/03608 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDUS6 Minute n° 24/166 JUGEMENT du 25 SEPTEMBRE 2024 Par mise à disposition, le 25 septembre 2024, au greffe du juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Meaux, a été rendu le présent jugement, par M. Maxime ETIENNE, Juge au tribunal judiciaire de Meaux, désigné par ordonnance du président de cette juridiction pour exercer les fonctions de juge de l’exécution, en présence de Mme Laura GIRAUDEL et de M. Nicolas NOVION, magistrats, assisté de Mme Fatima GHALEM, greffier, lors des débats et au prononcé de la décision, en présence de Mme [T] [C] greffière stagiaire ; Dans l'instance N° RG 24/03608 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDUS6 ENTRE : DEMANDEUR : Monsieur [D] [U] né le 25 Février 1979 à [Localité 5] [Adresse 3] [Adresse 3] [Localité 4] comparant ET : DÉFENDERESSE : S.A. PLURIAL NOVILIA [Adresse 1] [Localité 2] non comparant représentée par Me Fanny CORTOT, avocat au barreau de VAL-DE-MARNE, avocat plaidant Après avoir entendu à l’audience publique du 12 septembre 2024, puis en avoir délibéré conformément à la loi en faisant préalablement connaître que la décision serait prononcée par mise à disposition au greffe à la date d’aujourd’hui, conformément aux dispositions de l’article 450 du code de procédure civile ; * * * * EXPOSÉ DU LITIGE Par jugement en date du 4 mars 2021, le juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de Lagny-sur-Marne a notamment : constaté à compter du 18 juillet 2020 l'acquisition au profit de la SA d’HLM PLURIA NOVILIA de la clause résolutoire insérée au bail ayant été consenti à M. [D] [U] et Mme [V] [K] épouse [U] sur le logement situé [Adresse 3],fixé l'indemnité mensuelle d'occupation au montant du loyer qui aurait été dû en l'absence de résiliation du bail, augmenté des charges,condamné solidairement M. [U] et Mme [K] à verser à la SA d’HLM PLURIA NOVILIA en deniers ou quittances la somme de 4 034,47 euros au titre des loyers, charges et indemnités d'occupation impayés dus au mois de décembre 2020, avec intérêts au taux légal à compter du commandement de payer pour la somme de 2 262,70 euros et de l'assignation pour le surplus,ordonné, à défaut pour M. [U] et Mme [K] d'avoir libéré les lieux deux mois après la signification du commandement d'avoir à quitter les lieux, qu'il soit procédé à leur expulsion et à celle de tous occupants de leur chef, avec le concours d'un serrurier et de la force publique si besoin est,condamné solidairement M. [U] et Mme [K] à payer par provision à la SA d’HLM PLURIA NOVILIA une indemnité mensuelle d'occupation égale au montant du loyer, révisable comme lui, augmenté des charges qui aurait été dus en cas de non résiliation du bail à compter du 18 juillet 2020 et ce jusqu'à la libération effective des lieux. Par acte de commissaire de justice du 3 mai 2021, ce jugement a été signifié à M. [U]. Par actes de commissaire de justice des 3 mai 2021 et 5 avril 2024, la SA d’HLM PLURIA NOVILIA lui a fait délivrer un commandement de quitter les lieux. Par requête reçue au greffe du tribunal judiciaire de Meaux le 31 mai 2024, M. [U] a saisi le juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Meaux afin principalement d’obtenir un délai de 12 mois pour quitter les lieux. L’affaire a été retenue à l’audience du 12 septembre 2024. Lors de l'audience, M. [U], comparant en personne, a maintenu sa demande. Il affirme être marié et avoir un enfant de 5 ans. Il déclare être à la recherche d’un emploi depuis plusieurs mois et ne plus percevoir d’allocations chômage depuis le mois de mai 2024. Il indique que son épouse travaille en qualité d’agent de transit et perçoit un revenu mensuel d’environ 1 900 euros. Il précise avoir déposé un dossier de surendettement auprès de la commission départemental de surendettement qui a été déclaré recevable. Il indique avoir déposé une demande de logement social sur la commune de [Localité 4] le 16 mai 2024 mais n’avoir obtenu aucune réponse à ce jour. Interrogé, il déclare ne plus payer l’indemnité d’occupation depuis le mois de janvier 2024. La SA d’HLM PLURIA NOVILIA, représentée par son conseil, s’est référée aux termes de ses dernières conclusions auxquelles il convient de se rapporter pour un plus ample exposé des motifs, pour demander au juge de l’exécution de : Débouter M. [U] de sa demande,Le condamner au paiement des dépens,Le condamner au paiement d’une somme de 400 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Se fondant sur les articles L. 412-3 et -4 du code des procédures civiles d'exécution, la SA d’HLM PLURIA NOVILIA soutient que M. [U] ne justifie pas que son relogement ne peut avoir lieu dans des conditions normales, ni de démarche entreprise pour obtenir un nouveau logement malgré la date ancienne à laquelle a été rendu le jugement ordonnant l’expulsion. Elle ajoute que M. [U] n’a effectué que deux paiements sur une période de neuf mois. L’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre 2024. MOTIFS Aux termes de l'article L. 412-3 du code des procédures civiles d'exécution, le juge peut accorder des délais renouvelables aux occupants de lieux habités ou de locaux à usage professionnel, dont l'expulsion a été ordonnée judiciairement, chaque fois que le relogement des intéressés ne peut avoir lieu dans des conditions normales. L'article L. 412-4 du même code dispose que la durée des délais prévus à l'article L. 412-3 ne peut, en aucun cas, être inférieure à un mois ni supérieure à un an. Pour la fixation de ces délais, il est tenu compte de la bonne ou mauvaise volonté manifestée par l'occupant dans l'exécution de ses obligations, des situations respectives du propriétaire et de l'occupant, notamment en ce qui concerne l'âge, l'état de santé, la qualité de sinistré par faits de guerre, la situation de famille ou de fortune de chacun d'eux, les circonstances atmosphériques, ainsi que des diligences que l'occupant justifie avoir faites en vue de son relogement. Il est également tenu compte du droit à un logement décent et indépendant, des délais liés aux recours engagés selon les modalités prévues aux articles L. 441-2-3 et L. 441-2-3-1 du code de la construction et de l'habitation et du délai prévisible de relogement des intéressés. En l’espèce, M. [U] produit une demande de logement social réalisée le 15 mai 2024. Il n’est pas établi qu’une réponse lui ait été apportée à ce jour ni, plus largement, que M. [U] dispose d’une solution de relogement à court ou moyen terme. Il en résulte que son relogement ne peut à ce jour avoir lieu dans des conditions. Si cette situation peut lui permettre de bénéficier d’un délai pour quitter les lieux, il convient de relever que M. [U], dont les éléments relatifs à sa situation personnelle et professionnelle ne sont pas contestés, reconnait ne plus payer l’indemnité d’occupation à laquelle il a été condamné depuis le mois de janvier 2024, à l’exception d’un paiement de 1 100 euros qu’il a réalisé au cours du mois d’avril 2024 selon le décompte versé aux débats. Cette carence ne peut s’expliquer par la seule augmentation de « ses dépenses » tel qu’il l’a justifié au cours de l’audience, sans plus de précision, dans la mesure où il percevait des allocations versées par France Travail jusqu’au mois de mai 2024 et que son épouse, également condamnée au paiement de l’indemnité d’occupation, n’a jamais cessé de travailler. L’absence de paiement de l’indemnité d’occupation a entrainé une augmentation importante de l’arriéré locatif qui s’établissait à la somme de 2 566,78 euros au 31 décembre 2023 et s’établit désormais à la somme de 5 467,88 euros au 31 août 2024. M. [U] a par ailleurs indiqué lors de l’audience qu’il ne lui serait pas possible d’effectuer un paiement au moins partiel dans le temps du délibéré. Compte tenu de ces éléments, il apparait que l’octroi d’un délai pour quitter les lieux présenterait un risque sérieux d’entrainer une augmentation importante et durable du montant de la dette locative de M. [U] au détriment la SA d’HLM PLURIA NOVILIA et des personnes susceptibles de prétendre à la location du bien qu’il occupe actuellement. Pour ces raisons, il convient de débouter M. [U] de sa demande de délai. Conformément à l'article 696 du code de procédure civile, M. [U], qui succombe, doit être condamné au paiement des dépens. L’équité commande de débouter la SA d’HLM PLURIA NOVILIA de sa demande de condamnation fondée sur l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge de l'exécution, DEBOUTE M. [D] [U] de sa demande de délai pour quitter le logement situé [Adresse 3] qu’il occupe ; DEBOUTE la SA d’HLM PLURIA NOVILIA de sa demande de condamnation de M. [D] [U] au paiement d’une somme de 400 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE M. [D] [U] au paiement des dépens de l’instance. Et le présent jugement a été signé par Maxime ETIENNE, juge de l’exécution, et par Fatima GHALEM, greffier. Le greffier Le juge de l’exécution
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2414, "end": 3713 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 3713, "end": 4753 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1050, "end": 2414 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1050 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00298" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00298
Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
CTX PROTECTION SOCIALE
null
[]
66f6deebe80a8925e91357ae
null
2024-09-27T16:39:01.677000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
88A
[]
false
null
null
REPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE SAINT-DENIS DE LA RÉUNION POLE SOCIAL N° RG 24/00298 - N° Portalis DB3Z-W-B7I-GVDL N° MINUTE : 24/00 JUGEMENT DU 25 SEPTEMBRE 2024 EN DEMANDE Monsieur [M] [S] [Adresse 1] [Adresse 1] [Localité 2] représenté par Me Pierre-Henry DESFARGES, avocat au barreau de STRASBOURG, dispensé de comparution EN DEFENSE CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES DE LA REUNION SERVICE CONTENTIEUX [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 3] représentée par Mme [X] [E], agent audiencier COMPOSITION DU TRIBUNAL Lors des débats en audience publique du 28 Août 2024 Président : Madame DUFOURD Nathalie, Vice-présidente Assesseur : Madame PARC Caroline, Représentant des employeurs et indépendants Assesseur : Monsieur LAURET Janick, Représentant les salariés assistés par Madame DORVAL Florence, Greffière Le tribunal, après en avoir délibéré conformément à la loi, a statué en ces termes : Formule exécutoire délivrée le : à : Copie certifiée conforme délivrée aux parties le : EXPOSE DU LITIGE Vu la requête adressée le 20 mars 2024 à ce tribunal par Monsieur [M] [S], représenté par avocat, aux fins d’annulation de la décision d’irrecevabilité pour cause de forclusion rendue le 24 janvier 2024 par la commission de recours amiable de la caisse d’allocations familiales de La Réunion - saisie d’une contestation de l’indu notifié par courrier du 21 avril 2017 pour un montant de 3.260,76 euros au titre de prestations familiales versées du 1er octobre 2010 au 30 juin 2011, et du 1er juillet 2011 au 31 juillet 2011, et d’allocation de logement sociale versée du 1er janvier 2012 au 30 septembre 2021 -, de condamnation de la caisse au paiement d’une somme équivalente aux prestations familiales non versées à titre de dommages et intérêts, et de déchargement de l’obligation de rembourser la somme de 3.260,76 euros, avec condamnation de la caisse au paiement d’une indemnité pour frais irrépétibles de 2.000,00 euros, en sus des entiers dépens et avec exécution provisoire ; Vu les écritures déposées le 28 août 2024 par la caisse, auxquelles il convient de se référer pour un plus exposé des prétentions et moyens des parties par application des articles 446-1 et 455 du code de procédure civile, et reprises à l’audience du 28 août 2024 ; la décision ayant été à l’issue des débats mise en délibéré au 25 septembre 2024 ; MOTIFS DE LA DECISION Il ressort des débats que le litige n’a plus d’objet puisque la caisse a annulé les indus contestés et que les demandes sont toutes en lien avec ces indus. La caisse justifie cette annulation par la prise en compte des éléments apportés en cours d’instance par le requérant, qui affirmait être victime d’une usurpation d’identité et n’avoir jamais résidé en métropole, Monsieur [M] [S] maintient cependant sa demande d’indemnité pour frais irrépétibles, à laquelle s’oppose la caisse en faisant valoir qu’avant l’introduction de cette instance, l’intéressé ne lui avait jamais transmis les pièces justifiant de l’usurpation d’identité alléguée, dont le dépôt de plainte formalisé en novembre 2023. Cependant, le tribunal constate que la saisine du directeur de la caisse, par courrier du 18 mai 2023, était longuement motivée et étayée par de nombreuses pièces, et a été suivie d’une décision d’irrecevabilité de la commission de recours amiable. Compte tenu notamment de ces circonstances, l’équité et la situation respective des parties commandent de condamner la caisse au paiement d’une indemnité de 500 euros pour frais irrépétibles, en sus des dépens. La demande d’exécution provisoire de la présente décision, rendue en dernier ressort, est sans objet. PAR CES MOTIFS Le tribunal judiciaire de Saint-Denis de la Réunion, statuant par jugement contradictoire et en dernier ressort, CONSTATE que l’indu notifié par la caisse d’allocations familiales de La Réunion par courrier du 21 avril 2017 pour un montant de 3.260,76 euros a été annulé en cours d’instance ; CONSTATE en conséquence que le litige n’a plus d’objet ; CONDAMNE la caisse d’allocations familiales de La Réunion à payer à Monsieur [M] [S] une indemnité de 500,00 euros au titre des frais irrépétibles ; CONDAMNE la caisse d’allocations familiales de La Réunion aux dépens de l’instance. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition du jugement au greffe du pôle social du tribunal de grande instance de Saint-Denis de la Réunion, le 25 septembre 2024, les parties en ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile, la minute étant signée par la présidente et la greffière. La greffière, La présidente, Florence DORVAL Nathalie DUFOURD
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2550, "end": 7969 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7969, "end": 9445 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 102, "end": 2550 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 102 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/01631" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/01631
Tribunal judiciaire de Poitiers
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
PAF TOUS CTX
null
[]
66f47eb7d97acf32a3b3db38
null
2024-09-25T21:24:00.669000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
72A
[]
false
null
null
MINUTE N° : DOSSIER : N° RG 24/01631 - N° Portalis DB3J-W-B7I-GMGI TRIBUNAL JUDICIAIRE DE POITIERS PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE AU FOND JUGEMENT DU 25 SEPTEMBRE 2024 DEMANDEUR : LE : Copie simple à : - Me FRANGEUL - M. [E] Copie exécutoire à : - Me FRANGEUL Syndicat des copropriétaires de l’immeuble Compostelle sis [Adresse 2] Représenté par son syndic en exercice la société CITYA SOGEXFO dont le siège social est sis [Adresse 1], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représenté par Me Amandine FRANGEUL, avocat au barreau de POITIERS DÉFENDEUR : Monsieur [T] [E] Demeurant [Adresse 3] Non comparant PRÉSIDENT : Sébastien VANDROMME-DEWEINE, Juge GREFFIER : Chloé GIMENO, lors des débats et Marie PALEZIS, lors de la mise à disposition DÉBATS TENUS À L'AUDIENCE DU : 14 août 2024 EXPOSÉ DU LITIGE Par acte d’huissier de justice du 24 juin 2024 remis dans les formes de l'article 659 du code de procédure civile, le Syndicat des copropriétaires de l’immeuble Compostelle sis [Adresse 2], représenté par son syndic la SARLU CITYA SOGEXFO, a fait assigner M. [T] [E] devant le président du tribunal judiciaire de Poitiers statuant selon la procédure accélérée au fond, afin principalement d’obtenir la condamnation de la partie défenderesse à payer des sommes dues au titre des charges de copropriété sur le fondement de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965. L’affaire a été appelée et retenue à l’audience du 14 août 2024. A l’audience, en demande, le Syndicat des copropriétaires, représenté par son conseil, lequel se réfère à son assignation, demande au juge de notamment : Condamner M. [T] [E] à lui payer la somme de 2.223,55 euros au titre des charges exigibles arrêtées au 12 juin 2024, avec intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure du 30 janvier 2024 ;Condamner M. [T] [E] à lui payer la somme de 1.457,74 euros au titre des provisions non encore échues mais devenues exigibles ;Condamner M. [T] [E] à lui payer la somme de 2.122,80 euros au titre des frais de recouvrement ;Condamner M. [T] [E] à lui payer la somme de 1.500 euros à titre de dommages et intérêts ;Dire que les intérêts échus dus pour une année entière porteront eux-mêmes intérêts ;Condamner M. [T] [E] à payer la somme de 1.764 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ;Condamner M. [T] [E] aux dépens ;Ordonner l'exécution provisoire. En défense, M. [T] [E] n’a pas comparu. Avis a été donné que la décision était mise en délibéré au 25 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION 1. Sur la demande principale en paiement des sommes et provisions visées à l’article 14-1 et au I de l’article 14-2 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 ainsi que les frais de relance ou de poursuite. L’article 19-2 alinéas 1 à 3 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965, dans sa rédaction applicable au présent litige, dispose que : « A défaut du versement à sa date d'exigibilité d'une provision due au titre de l'article 14-1 ou du I de l'article 14-2, et après mise en demeure restée infructueuse passé un délai de trente jours, les autres provisions non encore échues en application des mêmes articles 14-1 ou 14-2 ainsi que les sommes restant dues appelées au titre des exercices précédents après approbation des comptes deviennent immédiatement exigibles. Le président du tribunal judiciaire statuant selon la procédure accélérée au fond, après avoir constaté, selon le cas, l'approbation par l'assemblée générale des copropriétaires du budget prévisionnel, des travaux ou des comptes annuels, ainsi que la défaillance du copropriétaire, condamne ce dernier au paiement des provisions ou sommes exigibles. Le présent article est applicable aux cotisations du fonds de travaux mentionné à l'article 14-2. » L'article 14-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 dispose que : « Pour faire face aux dépenses courantes de maintenance, de fonctionnement et d'administration des parties communes et équipements communs de l'immeuble, le syndicat des copropriétaires vote, chaque année, un budget prévisionnel. L'assemblée générale des copropriétaires appelée à voter le budget prévisionnel est réunie dans un délai de six mois à compter du dernier jour de l'exercice comptable précédent. Les copropriétaires versent au syndicat des provisions égales au quart du budget voté. Toutefois, l'assemblée générale peut fixer des modalités différentes. La provision est exigible le premier jour de chaque trimestre ou le premier jour de la période fixée par l'assemblée générale. » Le I de l'article 14-2 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 dispose que : « Ne sont pas comprises dans le budget prévisionnel les dépenses pour travaux dont la liste est fixée par décret en Conseil d'Etat. Les sommes afférentes à ces dépenses sont exigibles selon les modalités votées par l'assemblée générale. » En l’espèce, il résulte des éléments produits aux débats que M. [T] [E], en qualité de copropriétaire dans l’immeuble Compostelle sis [Adresse 2] (lots n°70, 173, 383 et 450), demeure redevable en tant que copropriétaire des sommes suivantes : 2.223,55 euros sur la période du 1er janvier 2024 au 30 juin 2024 soit les 1er et 2ème trimestres 2024 (pièce demanderesse n°4, 6, 7 et 8) ;1.457,74 euros au titre des provisions non encore échues mais devenues immédiatement exigibles au titre, respectivement, des acomptes sur les 3ème et 4ème trimestres 2024 trimestres, ainsi que des appels au titre des fonds de travaux sur les mêmes périodes (pièce demanderesse n°9). Par conséquent, M. [T] [E] recevra condamnation à payer ces sommes, avec intérêts au taux légal à compter du 30 janvier 2024 sur la somme de 2.223,55 euros conformément à la mise en demeure (pièce demanderesse n°5), et à compter de l'assignation du 24 juin 2024 pour le surplus. Par application de l'article 10-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965, M. [T] [E] est également tenu de payer les frais de recouvrement, incluant les honoraires d'auxiliaire de justice, lesquels sont justifiés dans la procédure comme suit : (pièces demanderesse n°10 et 11) les deux factures CITYA SOGEFXO du 14 septembre 2022 sont rejetées, étant manifestement antérieures à la naissance du litige ;la facture CITYA SOGEXFO du 26 janvier 2024 pour 480 euros est admise ;les trois notes d'honoraires de la SELARL RAISON AVOCATS entre le 30 janvier et le 13 juin 2024 sont admises pour un total de 1.212 euros ;Total : 1.692 euros, avec intérêts au taux légal à compter du 30 janvier 2024 sur la somme de 666 euros pour les diligences accomplies au jour de la mise en demeure (pièce demanderesse n°5) et à compter du 24 juin 2024 date de l'assignation pour le surplus. Sur la demande de dommages et intérêts, le Syndicat des copropriétaires ne rapporte la preuve de la consistance du préjudice qu'il invoque avoir subi du fait du non-paiement à échéance par M. [T] [E] de ses charges, de sorte que la demande ne peut être admise. Il n'y a pas lieu à capitalisation des intérêts échus dus pour une année entière à défaut d'intérêts échus dus pour une année entière. 2. Sur les demandes accessoires et les mesures de fin de décision. 2.1. Sur les dépens. En considération du sens de la décision, les dépens sont à la charge de M. [T] [E]. 2.2. Sur l'article 700 du code de procédure civile. En considération de la circonstance qu'une condamnation a été préalablement allouée au titre des frais de recouvrement, incluant notamment des diligences d'avocat pour la rédaction de l'assignation, les correspondances avec le commissaire de justice et le greffe, et la constitution du bordereau de pièces, la demande au titre de l'article 700 du code de procédure civile ne peut manifestement excéder les frais correspondant à la seule audience et aux diligences à effectuer après prononcé du délibéré. Il convient en conséquence de limiter cette demande à 800 euros. 2.3. Sur l'exécution provisoire. Rien ne justifie d’écarter l’exécution provisoire. PAR CES MOTIFS Le juge exerçant sur délégation les fonctions du président du tribunal judiciaire de Poitiers, statuant selon la procédure accélérée au fond, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, rendu après débats en audience publique par mise à disposition au greffe, CONDAMNE M. [T] [E] à payer au Syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis Compostelle sis [Adresse 2], représenté par son syndic la SARLU CITYA SOGEXFO, les sommes suivantes : 2.223,55 euros au titre des provisions échues impayées pour la période du 1er janvier 2024 au 30 juin 2024, avec intérêts au taux légal sur le tout à compter du 30 janvier 2024 ;1.457,74 euros au titre des provisions non encore échues mais devenus exigibles (3ème et 4ème trimestres 2024, avec fonds de travaux), avec intérêts au taux légal sur le tout à compter du 24 juin 2024 ;1.692 euros au titre des frais de recouvrement, avec intérêts au taux légal à compter du 30 janvier 2024 sur la somme de 666 euros et à compter du 24 juin 2024 pour le surplus ;800 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; REJETTE la demande du Syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis Compostelle sis[Adresse 2]S, représenté par son syndic la SARLU CITYA SOGEXFO, en dommages et intérêts ; DIT n'y avoir lieu à capitalisation des intérêts échus dus pour une année entière ; CONDAMNE M. [T] [E] aux dépens ; REJETTE toute autre demande ; MAINTIENT l’exécution provisoire ; Le Greffier Le Juge
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2744, "end": 2996 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2996, "end": 3278 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1146, "end": 2744 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1146 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/01475" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/01475
Tribunal judiciaire de Meaux
Maintien de la mesure d'isolement et/ou de contention
null
Juge Libertés Détention
null
[]
66f5b36345ea63320f339a83
null
2024-09-26T19:21:01.153000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
14T
[]
false
null
null
- N° RG 24/01475 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDV24 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ────────── ORDONNANCE statuant sur la poursuite d’une mesure d’isolement Dossier N° RG 24/01475 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDV24 - Mme [F] [X] Ordonnance du 25 septembre 2024 Minute n°24/833 AUTEUR DE LA SAISINE : Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de COULOMMIERS, agissant par agissant par M. [P] [H] , directeur du grand hôpital de l’est francilien, élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de Coulommiers rue Gabriel Péri - 77527 Coulommiers, PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS : Mme [F] [X] née le 20 Février 1980 à MEAUX (77100), demeurant 12 rue Ferdinand Bailly - 77120 COULOMMIERS actuellement hospitalisée au centre hospitalier de COULOMMIERS, MAJEURE PROTEGEE sous la tutelle de TUTELIA PARTIE JOINTE : Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE près le tribunal judiciaire de MEAUX, ayant domicile élu au palais de justice de Meaux : 44, avenue Salvador Allende 77109 Meaux Cedex Nous, Boujemaa ARSAFI, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Corinne DEY, greffier, avons rendu la présente ordonnance. Vu les articles L. 3222-5, L. 3211-12, L. 3211-12-5, R. 3211-34 à R. 3211-45 du code de la santé publique, Vu la mesure de soins psychiatriques sans consentement sur demande d’un tiers en urgence en date du 18 juillet 2024 dont fait l’objet Mme [F] [X], Vu la requête du directeur du centre hospitalier de COULOMMIERS en date du 25 septembre 2024 aux fins de maintien de la mesure d’isolement de Mme [F] [X], reçue et enregistrée au greffe le 25 septembre 2024 à 10 h 42, Vu les pièces transmises à l’appui de la requête par le directeur du centre hospitalier de COULOMMIERS reçues au greffe le 25 septembre 2024 à 10 h 42 en application des dispositions de l’article R. 3211-34 du code de la santé publique, Mme [F] [X] a fait l’objet d’une mesure d’isolement à compter du 22 septembre 2024 à 17 heures 30 et qui a été renouvelée par décisions médicales successives et dernièrement le 24 septembre 2024 à 17 heures 30 pour les motifs suivants : hétéro ou auto agressivité, état d’agitation, décompensation psychotique grave ; Au vu de l’ensemble des éléments de la procédure, il apparaît que les prescriptions de l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique ont été respectées et que la mesure d’isolement débutée le 22 septembre 2024 à 17 heures 30 et renouvelée de manière exeptionnelle par tranches de 12h est justifiée dès lors qu’au vu des éléments médicaux susvisés, le danger de dommage immédiat ou imminent pour Mme [F] [X] ou pour autrui est caractérisé et que seule une mesure d’isolement permet de l’éviter, cette mesure apparaissant adaptée, nécessaire et proportionnée, En conséquence, il y a lieu d’autoriser le maintien de la mesure d’isolement de Mme [F] [X], Conformément aux dispositions des articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale, les dépens de la présente instance resteront à la charge de l’Etat. PAR CES MOTIFS, Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 25 septembre 2024 à 16H39, AUTORISONS le maintien de la mesure d’isolement de Mme [F] [X] ; LAISSONS les dépens à la charge de l'Etat. Le greffier Le juge
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5840, "end": 19253 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 19253, "end": 22277 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1363, "end": 5840 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1363 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/05284" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/05284
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
18° chambre 2ème section
null
[]
66f5a60be43dad81fb8de7f6
null
2024-09-26T18:24:04.862000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
30Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] C.C.C.F.E. + C.C.C. délivrées le : à Me REGNAULT (K0055) ■ 18° chambre 2ème section N° RG 23/05284 N° Portalis 352J-W-B7H-CZOSZ N° MINUTE : 5 Assignation du : 05 Avril 2023 JUGEMENT rendu le 25 Septembre 2024 DEMANDERESSE S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS (RCS de Paris 750 546 921) [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Maître Sébastien REGNAULT de l’AARPI OPÉRA AVOCATS ASSOCIÉS, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #K0055 DÉFENDERESSE S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI (RCS de Paris 788 953 883) [Adresse 2] [Localité 4] défaillante Décision du 25 Septembre 2024 18° chambre 2ème section N° RG 23/05284 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZOSZ COMPOSITION DU TRIBUNAL Par application des articles R.212-9 du Code de l’Organisation Judiciaire et 812 du Code de Procédure Civile, l’affaire a été attribuée au Juge unique. Avis en a été donné aux avocats constitués qui ne s’y sont pas opposés. Cédric KOSSO-VANLATHEM, Juge, statuant en juge unique. assisté de Henriette DURO, Greffier. DÉBATS A l’audience du 12 Juin 2024 tenue en audience publique. Après clôture des débats, avis a été donné aux avocats, que le jugement serait rendu par mise à disposition au greffe le 25 Septembre 2024. JUGEMENT Rendu publiquement Réputé contradictoire En premier ressort _________________ EXPOSÉ DU LITIGE Par acte sous signature privée en date du 27 mars 2003, la S.C. [Adresse 2] a donné à bail commercial à la S.A.R.L. NIHONKAKU des locaux composés d'une boutique en rez-de-chaussée situés au sein d'un immeuble sis [Adresse 2] à [Localité 4] pour une durée de neuf années à effet au 1er avril 2003 afin qu'y soit exercée une activité de restauration, de salon de thé, de pâtisserie artisanale et de vente à emporter, moyennant le versement d'un loyer annuel initial d'un montant de 18.300 euros hors taxes et hors charges payable trimestriellement à terme à échoir. Par acte sous signature privée en date du 25 juin 2009 publié au bulletin officiel des annonces civiles et commerciales n°155 A du 14 août 2009, la S.A.R.L. NIHONKAKU a cédé le fonds de commerce exploité dans les locaux donnés à bail à la S.A.R.L. NEW NIHONKAKU. Le contrat de bail commercial a été renouvelé pour une nouvelle durée de neuf années à compter du 1er juillet 2012. Par acte sous signature privée en date du 21 novembre 2012 publié au bulletin officiel des annonces civiles et commerciales n°242 A du 14 décembre 2012, la S.A.R.L. NEW NIHONKAKU a cédé le fonds de commerce exploité dans les locaux donnés à bail à la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI. Enfin, par acte sous signature privée en date du 25 mars 2016, la S.C. [Adresse 2] a fait l'objet d'une fusion-absorption entraînant transmission universelle de son patrimoine au profit de son associée unique la S.C.I. SCI PARIS CHAMPIONNET, devenue depuis la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS. Décision du 25 Septembre 2024 18° chambre 2ème section N° RG 23/05284 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZOSZ Lui reprochant de ne pas s'être acquittée du montant de ses loyers, charges et taxes locatives, la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS a, par acte d'huissier en date du 21 juillet 2022, fait signifier à la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI un commandement de payer visant la clause résolutoire insérée au contrat de bail commercial portant sur la somme principale de 30.792,52 euros, outre le coût de l'acte d'un montant de 242,85 euros, et en l'absence de règlement l'a, par exploit de commissaire de justice en date du 5 avril 2023, fait assigner devant le tribunal judiciaire de Paris. Aux termes de son assignation, la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS demande au tribunal, sur le fondement des articles 1134 et 1147 anciens du code civil, et de l'article L. 145-41 du code de commerce, de : – constater acquise à son profit la clause résolutoire visée dans le commandement du 21 juillet 2022 ; – en conséquence, ordonner l'expulsion de la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI des lieux qu'elle occupe, ainsi que celle de tous occupants de son chef, avec l'assistance de la force publique et d'un serrurier s'il y a lieu ; – juger que le sort des objets mobiliers restant dans les lieux sera soumis aux dispositions de l'article R.433-1 du code des procédures civiles d'exécution ; – condamner la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI à lui payer la somme de 42.593,90 euros au titre de l'arriéré de loyers, charges, taxes, impôts et accessoires dus et des pénalités contractuelles, arrêtée au 14 octobre 2022, assortie des intérêts de retard au taux légal à compter de la date de l'assignation ; – condamner la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI à lui payer une indemnité d'occupation, à compter du 21 août 2022 et jusqu'a parfaite libération des lieux, égale au montant du loyer en principal, charges et taxes en sus, augmenté de 50% ; – condamner la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI à lui payer la somme de 3.000 euros en application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ; – condamner la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI aux dépens, en ce compris le coût du commandement de payer du 21 juillet 2022 ; – rappeler l'exécution provisoire de droit du jugement à intervenir. À l'appui de ses prétentions, la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS fait valoir que la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI a manqué à ses obligations contractuelles au titre du contrat de bail commercial en s'abstenant de régler ses loyers, charges et taxes locatives, ce qui justifie son action en paiement et en constatation de l'acquisition de la clause résolutoire. La S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI, régulièrement assignée à domicile, n'a pas constitué avocat. Le jugement est donc réputé contradictoire, conformément aux dispositions de l'article 473 du code de procédure civile. L'affaire a été retenue à l'audience de plaidoirie du 12 juin 2024, et la décision a été mise en délibéré au 25 septembre 2024, les parties en ayant été avisées. MOTIFS DE LA DÉCISION L'article 472 du code de procédure civile dispose que si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond, et que le juge ne fait droit à la demande que s'il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur l'action en résiliation de plein droit du contrat de bail commercial Sur l'acquisition de la clause résolutoire Aux termes des dispositions du premier alinéa de l'article L. 145-41 du code de commerce, toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. En l'espèce, le premier alinéa de la clause intitulée « ARTICLE 20 : CLAUSE RÉSOLUTOIRE ET SANCTIONS » insérée aux conditions générales du contrat de bail commercial liant la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS à la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI stipule qu' « à défaut de paiement d'un seul terme ou fraction de terme de loyer ou indemnité d'occupation et/ou accessoires à leur échéance ou à défaut d'exécution d'une seule des conditions et obligations du bail ou des dispositions résultant de la loi, d'une décision de justice, du règlement général de l'immeuble ou du règlement de copropriété et un mois après un simple commandement de payer ou une simple sommation d'exécuter visant la présente clause, ledit bail sera résilié de plein droit si bon semble au bailleur, même en cas de paiement ou d'exécution postérieure à l'expiration du délai ci-dessus » (pièce n°3 en demande, page 10). De plus, la demanderesse justifie avoir fait signifier à la preneuse un commandement de payer par acte d'huissier en date du 21 juillet 2022, lequel vise expressément la clause résolutoire insérée au contrat de bail et rappelle le délai d'un mois dont dispose la locataire pour s'acquitter des sommes dues (pièce n°5 en demande). Dès lors que la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI n'a pas payé la somme mentionnée audit commandement, le dernier versement par elle effectué datant du 30 novembre 2021, force est de constater que les conditions d'acquisition de la clause résolutoire sont réunies. En conséquence, il convient de constater l'acquisition de la clause résolutoire à compter du 22 août 2022. Sur les conséquence de la résiliation de plein droit En application des dispositions de l'article L. 411-1 du code des procédures civiles d'exécution, sauf disposition spéciale, l'expulsion d'un immeuble ou d'un lieu habité ne peut être poursuivie qu'en vertu d'une décision de justice ou d'un procès-verbal de conciliation exécutoire et après signification d'un commandement d'avoir à libérer les locaux. En outre, en vertu des dispositions de l'article L. 433-1 du même code, les meubles se trouvant sur les lieux sont remis, aux frais de la personne expulsée, en un lieu que celle-ci désigne. À défaut, ils sont laissés sur place ou entreposés en un autre lieu approprié et décrits avec précision par l'huissier de justice chargé de l'exécution avec sommation à la personne expulsée d'avoir à les retirer dans un délai fixé par voie réglementaire. En l'espèce, eu égard à la teneur de la présente décision, il y a lieu de faire droit à la demande d'expulsion formée par la bailleresse. En conséquence, il convient d'ordonner l'expulsion de la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI des locaux donnés à bail commercial, selon les modalités fixées au dispositif de la présente décision. Sur l'action en paiement Sur la créance de loyers, de charges et de taxes locatives Aux termes des dispositions de l'article 1709 du code civil, le louage des choses est un contrat par lequel l'une des parties s'oblige à faire jouir l'autre d'une chose pendant un certain temps, et moyennant un certain prix que celle-ci s'oblige de lui payer. En outre, en application des dispositions des premier et dernier alinéas de l'article 1728 du même code, le preneur est tenu de deux obligations principales : 2°) de payer le prix du bail aux termes convenus. Décision du 25 Septembre 2024 18° chambre 2ème section N° RG 23/05284 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZOSZ En vertu des dispositions du premier alinéa de l'article 1134 dudit code dans sa rédaction applicable à la date de conclusion du contrat de bail commercial litigieux, c'est-à-dire dans sa rédaction antérieure à celle issue de l'article 2 de l'ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 portant réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations entrée en vigueur le 1er octobre 2016, les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. Enfin, selon les dispositions de l'article 1315 ancien devenu 1353 de ce code, celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation. En l'espèce, il ressort du décompte actualisé en date du 14 octobre 2022 produit aux débats que la dette de la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI au titre des loyers, charges et taxes locatives s'élevait au 31 août 2022 à la somme de 33.354,64 euros (pièce n°6 en demande), ce que cette dernière n'a pas contesté. En conséquence, il convient de condamner la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI à payer à la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS la somme de 33.354,64 euros en règlement de l'arriéré de loyers, de charges et de taxes locatives arrêté au 31 août 2022. Sur l'indemnité d'occupation D'après les dispositions du premier alinéa de l'article 1134 ancien du code civil, les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. Il y a lieu de rappeler que l'indemnité d'occupation due par un occupant sans titre présente un caractère mixte à la fois compensatoire et indemnitaire, et a pour objet de réparer le préjudice subi par le bailleur propriétaire du fait de la privation de son bien immobilier (Civ. 3, 27 avril 1982 : pourvoi n°80-15139 ; Civ. 3, 26 novembre 1997 : pourvoi n°96-12003 ; Civ. 3, 27 juin 2006 : pourvoi n°05-13465 ; Civ. 3, 15 février 2018 : pourvoi n°16-13216 ; Civ. 3, 15 avril 2021 : pourvoi n°19-26045). En l'espèce, le dernier alinéa de la clause intitulée « ARTICLE 20 : CLAUSE RÉSOLUTOIRE ET SANCTIONS » insérée aux conditions générales du contrat de bail commercial litigieux stipule qu' « en outre, dès la résiliation, le preneur sera débiteur de plein droit jusqu'à la reprise de possession des lieux par le bailleur d'une indemnité d'occupation fixée forfaitairement dès à présent à trois fois le montant du loyer en principal en vigueur à la date de ladite résiliation, outre tous accessoires du loyer » (pièce n°3 en demande, page 10). Cependant, force est de constater que la bailleresse sollicite une somme inférieure à ce montant, de sorte qu'il sera fait droit à sa demande. Il ressort du décompte en date du 14 octobre 2022 produit aux débats que le montant du loyer s'élevait, au mois de juillet 2022, à la somme mensuelle de 2.422,12 euros (pièce n°6 en demande), de sorte que l'indemnité d'occupation sera fixée à la somme mensuelle de : 2.422,12 + (2.422,12 x 50%) = 3.633,18 euros. En conséquence, il convient de condamner la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI à payer à la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS une indemnité d'occupation d'un montant mensuel de 3.633,18 euros hors taxes et hors charges, outre les charges et taxes locatives, à compter du 1er septembre 2022 jusqu'à la restitution des locaux donnés à bail. Sur les intérêts moratoires Aux termes des dispositions des deux premiers alinéas de l'article 1153 ancien du code civil, dans les obligations qui se bornent au paiement d'une certaine somme, les dommages-intérêts résultant du retard dans l'exécution ne consistent jamais que dans la condamnation aux intérêts au taux légal, sauf les règles particulières au commerce et au cautionnement. Ces dommages et intérêts sont dus sans que le créancier soit tenu de justifier d'aucune perte. En outre, en application des dispositions de l'article 1139 ancien du même code, le débiteur est constitué en demeure, soit par une sommation ou par autre acte équivalent, telle une lettre missive lorsqu'il ressort de ses termes une interpellation suffisante, soit par l'effet de la convention, lorsqu'elle porte que, sans qu'il soit besoin d'acte et par la seule échéance du terme, le débiteur sera en demeure. En l'espèce, il y a lieu de relever que la bailleresse, bien qu'ayant fait signifier à sa locataire un commandement de payer par acte d'huissier en date du 21 juillet 2022, sollicite expressément que le point de départ des intérêts moratoires soit fixé à la date de délivrance de l'assignation. En conséquence, il convient de dire que la somme principale de 33.354,64 euros que la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI est condamnée à payer à la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS emportera intérêts au taux légal à compter du 5 avril 2023 jusqu'à complet paiement. Sur la créance de dommages et intérêts au titre de la clause pénale Aux termes des dispositions de l'article 1146 ancien du code civil, les dommages et intérêts ne sont dus que lorsque le débiteur est en demeure de remplir son obligation, excepté néanmoins lorsque la chose que le débiteur s'était obligé de donner ou de faire ne pouvait être donnée ou faite que dans un certain temps qu'il a laissé passer. La mise en demeure peut résulter d'une lettre missive, s'il en ressort une interpellation suffisante. En outre, en application des dispositions de l'article 1147 ancien du même code, le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts, soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, toutes les fois qu'il ne justifie pas que l'inexécution provient d'une cause étrangère qui ne peut lui être imputée, encore qu'il n'y ait aucune mauvaise foi de sa part. En vertu des dispositions de l'article 1150 ancien dudit code, le débiteur n'est tenu que des dommages et intérêts qui ont été prévus ou qu'on a pu prévoir lors du contrat, lorsque ce n'est point par son dol que l'obligation n'est point exécutée. Selon les dispositions de l'article 1152 ancien de ce code, lorsque la convention porte que celui qui manquera de l'exécuter payera une certaine somme à titre de dommages-intérêts, il ne peut être alloué à l'autre partie une somme plus forte, ni moindre. Néanmoins, le juge peut, même d'office, modérer ou augmenter la peine qui avait été convenue, si elle est manifestement excessive ou dérisoire. Toute stipulation contraire sera réputée non écrite. D'après les dispositions de l'article 1226 ancien du code susvisé, la clause pénale est celle par laquelle une personne, pour assurer l'exécution d'une convention, s'engage à quelque chose en cas d'inexécution. Enfin, conformément aux dispositions de l'article 1229 ancien du code susmentionné, la clause pénale est la compensation des dommages et intérêts que le créancier souffre de l'inexécution de l'obligation principale. Il ne peut demander en même temps le principal et la peine, à moins qu'elle n'ait été stipulée pour le simple retard. En l'espèce, le quatrième alinéa de la clause intitulée « ARTICLE 20 : CLAUSE RÉSOLUTOIRE ET SANCTIONS » insérée aux conditions générales du contrat de bail commercial litigieux prévoit qu' « à défaut de paiement de quelque somme restant due en vertu du présent bail ou de ses suites, le montant de chaque échéance restant en tout ou partie impayée sera, à l'expiration d'un délai de 15 jours à compter de cette échéance, majorée de 10% à titre de pénalité, et sans préjudice de l'application éventuelle de la clause résolutoire » (pièce n°3 en demande, page 10). Dès lors qu'il est acquis que la locataire s'est montrée défaillante dans le paiement de ses loyers, charges et taxes locatives, force est de constater que les conditions d'application de la clause pénale susvisée sont réunies, sans que la demanderesse soit tenue de justifier de la nature et de l'étendue de son préjudice, de sorte qu'eu égard à la teneur de la présente décision, le montant dû au titre de la clause pénale s'élève à la somme de : 33.354,64 x 10% = 3.335,46 euros, étant observé que ce montant n'apparaît pas manifestement excessif, de sorte qu'il n'y a pas lieu de le modérer. En conséquence, il convient de condamner la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI à payer à la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS la somme de 3.335,46 euros au titre de la clause pénale. Sur les mesures accessoires En application des dispositions de l'article 696 du code de procédure civile, la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI, partie perdante, sera condamnée aux dépens, en ce compris le coût du commandement de payer visant la clause résolutoire insérée au contrat de bail commercial signifié par acte d'huissier en date du 21 juillet 2022. Elle sera également condamnée à payer à la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS une indemnité au titre des frais non compris dans les dépens que cette dernière a été contrainte d'exposer pour faire valoir ses droits dans le cadre de la présente instance, que l'équité et la situation économique des parties commandent de fixer à la somme de 2.500 euros, conformément aux dispositions de l'article 700 du même code. Il convient de rappeler que la présente décision est assortie de l'exécution provisoire de droit, en vertu des dispositions de l'article 514 dudit code, étant observé qu'aucune des parties ne sollicite que cette dernière soit écartée sur le fondement des dispositions de l'article 514-1 de ce code. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement réputé contradictoire rendu en premier ressort, CONSTATE l'acquisition de la clause résolutoire insérée au contrat de bail commercial liant la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS à la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI, et portant sur les locaux situés au sein de l'immeuble sis [Adresse 2] à [Localité 4], à compter du 22 août 2022, ORDONNE à la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI de restituer à la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS les clefs des locaux situés au sein de l'immeuble sis [Adresse 2] à [Localité 4], et ce dans un délai de deux mois à compter de la date de signification de la présente décision, ORDONNE, à défaut de restitution volontaire des clefs dans le délai susvisé, l'expulsion de la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI, ainsi que celle de tous occupants de son chef, des locaux situés au sein de l'immeuble sis [Adresse 2] à [Localité 4], au besoin avec le concours de la force publique et d'un serrurier, dans les conditions prévues aux articles L. 411-1 à L. 451-1, et R. 411-1 à R. 451-4 du code des procédures civiles d'exécution, ORDONNE que le sort des meubles garnissant les locaux situés au sein de l'immeuble sis [Adresse 2] à [Localité 4] sera régi par les dispositions des articles L. 433-1 à L. 433-3, et R. 433-1 à R. 433-7 du code des procédures civiles d'exécution, CONDAMNE la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI à payer à la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS la somme de 33.354,64 euros (TRENTE-TROIS MILLE TROIS CENT CINQUANTE-QUATRE euros et SOIXANTE-QUATRE centimes) en règlement de l'arriéré de loyers, de charges et de taxes locatives arrêté au 31 août 2022 inclus, assortie des intérêts de retard au taux légal à compter du 5 avril 2023 jusqu'à complet paiement, CONDAMNE la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI à payer à la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS la somme mensuelle de 3.633,18 euros (TROIS MILLE SIX CENT TRENTE-TROIS euros et DIX-HUIT centimes) à titre d'indemnité d'occupation à compter du 1er septembre 2022 jusqu'à la libération effective des locaux se matérialisant par la restitution des clefs ou par procès-verbal d'expulsion, CONDAMNE la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI à payer à la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS la somme de 3.335,46 euros (TROIS MILLE TROIS CENT TRENTE-CINQ euros et QUARANTE-SIX centimes) à titre de dommages et intérêts correspondant au montant de la clause pénale stipulée au contrat de bail commercial, CONDAMNE la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI à payer à la S.C.I. SCI CARDIF LOGEMENTS la somme de 2.500 (DEUX MILLE CINQ CENTS) euros sur le fondement des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile, CONDAMNE la S.A.R.L. ICHIBAN SUSHI aux dépens, en ce compris le coût du commandement de payer visant la clause résolutoire insérée au contrat de bail commercial signifié par acte d'huissier de justice en date du 21 juillet 2022, RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de droit à titre provisoire. Fait et jugé à Paris le 25 Septembre 2024 Le Greffier Le Président Henriette DURO Cédric KOSSO-VANLATHEM
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1536, "end": 1662 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1662, "end": 2154 } ], "annexes": null, "expose": null, "introduction": [ { "start": 0, "end": 1536 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/04319" ]
null
Autre
2024-09-25
null
23/04319
Tribunal judiciaire de Nice
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
4ème Chambre civile
null
[]
66f707eee80a8925e91beb2d
null
2024-09-27T19:34:00.058000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
56C
[]
false
null
null
COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NICE Minute N°20/809 du 25 Septembre 2024 4ème Chambre civile N° RG 23/04319 - N° Portalis DBWR-W-B7H-PIVR ORDONNANCE DE DÉSISTEMENT DESISTEMENT D’INSTANCE ET D’ACTION DEMANDEURS: Monsieur [S] [U], demeurant [Adresse 1] représenté par Me Soufiane BOUBAKER, avocat au barreau de GRASSE, avocat plaidant Madame [T] [E] épouse [U], demeurant [Adresse 1] représentée par Me Soufiane BOUBAKER, avocat au barreau de GRASSE, avocat plaidant Monsieur [Z] [U] representé par ses parents M.[S] [U] et Mme [T] [E], demeurant [Adresse 1] représenté par Me Soufiane BOUBAKER, avocat au barreau de GRASSE, avocat plaidant Monsieur [L] [U] representé par ses parents M. [S] [U] et Mme [T] [E], demeurant [Adresse 1] représenté par Me Soufiane BOUBAKER, avocat au barreau de GRASSE, avocat plaidant DEFENDERESSE: BAB BRITISH AIRWAYS PLC Socièté commerciale étrangère. prise en la personne de son représentant légal en exercice domicilié es qualité audit siège, dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Maître Philippe DUTERTRE de la SCP SCP D’AVOCATS BERLINER-DUTERTRE, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant A l’audience publique tenue le 25 Septembre 2024 Par Madame [N], assistée de Madame [F], Le Juge de la Mise en Etat a rendu l’ordonnance qui suit : Vu l’assignation en date du 10 novembre 2023; Vu les articles 384, 385, 394 et suivants du Code de Procédure Civile, Vu les conclusions de désistement d’instance et d’action en date du 4 juillet 2024  ; Attendu qu’il y a lieu de constater l’extinction de l’instance qui résulte du désistement d’instance exprimé par [S] [U] ; PAR CES MOTIFS : Le Juge de la Mise en Etat, statuant par ordonnance contradictoire; Déclarons le désistement d’instance et d’action parfait. Constatons l'extinction de l'instance et le dessaisissement du Tribunal ; Disons que les dépens de l’instance incomberont aux demandeurs ; Et le Juge de la Mise en Etat a signé avec le Greffier. LE GREFFIER LE JUGE DE LA MISE EN ETAT Expédition le : à Me Soufiane BOUBAKER Maître Philippe DUTERTRE de la SCP SCP D’AVOCATS BERLINER-DUTERTRE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3017, "end": 9611 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9611, "end": 12090 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1313, "end": 3017 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1313 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/01097" ]
null
Autre
2024-09-25
null
22/01097
Tribunal judiciaire de Paris
Partages - ordonne le partage et désigne un notaire pour formaliser l'acte
null
2ème chambre 2ème section
null
[]
66f5a60de43dad81fb8de857
null
2024-09-26T18:24:06.760000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-26
28A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: Copies certifiées conformes délivrées le : ■ 2ème chambre N° RG 22/01097 N° Portalis 352J-W-B7G-CVYIE N° MINUTE : Assignation du : 17 Janvier 2022 JUGEMENT rendu le 25 Septembre 2024 DEMANDEUR Monsieur [I] [Y] [Adresse 2] [Localité 8] Représenté par Maître Noëmie GUILLEN de la SELARL CABINET CCL, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #E0808 DÉFENDEUR Monsieur [V] [Y] [Adresse 3] [Localité 7] Représenté par Maître Christophe DESCAUDIN, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #D1455 Décision du 25 Septembre 2024 2ème chambre N° RG 22/01097 - N° Portalis 352J-W-B7G-CVYIE * * * COMPOSITION DU TRIBUNAL Par application des articles R.212-9 du Code de l’Organisation Judiciaire et 812 du Code de Procédure Civile, l’affaire a été attribuée au Juge unique. Avis en a été donné aux avocats constitués qui ne s’y sont pas opposés. M. Jérôme HAYEM, Vice-Président, statuant en juge unique. assisté de Adélie LERESTIF, greffière. DÉBATS A l’audience du 05 Juin 2024, avis a été donné aux avocats que la décision serai rendue le 25 septembre 2024. JUGEMENT Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe Contradictoire et en premier ressort * * * FAITS ET PROCÉDURE [G] [Y], dont le dernier domicile était à [Localité 9], est décédé le [Date décès 5] 2013 laissant pour lui succéder: [K] [M], son épouse commune en biens,[I] et [V] [Y], ses enfants. [K] [M] est décédée le [Date décès 4] 2015 laissant pour lui succéder: [I] et [V] [Y], ses enfants. Par acte d’huissier du 17 janvier 2022, [I] [Y] a assigné [V] [Y] devant le tribunal de céans aux fins, en l’état de ses dernières écritures notifiées par voie électronique le 6 octobre 2022, de: ordonner l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage des successions de [G] [Y] et de [K] [M] et de leur régime matrimonial,commettre à cet effet un juge et un notaire,ordonner à l’administration de transmettre, sur réquisition du notaire, toute information tirée des fichiers Ficoba et Ficovie réclamée par lui,condamner [V] [Y] à lui verser une somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Par conclusions notifiées par voie électronique le 17 mai 2022, [V] [Y] demande au tribunal de: faire injonction à [I] [Y] de produire les comptes de gestion de sa curatelle de [G] [Y],en cas de refus, ordonner une expertise afin d’inventorier les opérations faites par [I] [Y] en sa qualité de curateur. L’ordonnance de clôture a été rendue le 7 juin 2023. Par conclusions notifiées par voie électronique le 5 juin 2024, [V] [Y] sollicite la révocation de l’ordonnance de clôture. Par conclusions notifiées par voie électronique le 1er juin 2024, [I] [Y] s’y oppose. Les plaidoiries ont eu lieu le 5 juin 2024. A l’issue des débats, les parties ont été informées que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe le 25 septembre suivant. MOTIFS DE LA DÉCISION Vu les conclusions de [I] [Y] notifiées par voie électronique les 6 octobre 2022 et 1er juin 2024; Vu les conclusions de [V] [Y] notifiées par voie électronique les 17 mai 2022 et 5 juin 2024; 1°) Sur la révocation de l’ordonnance de clôture [V] [Y] fait valoir: que son conseil plaidant est décédé le [Date décès 1] 2023, qu’au mois de juin 2023, il a demandé a son conseil actuel de le représenter,qu’il s’agit d’une cause grave justifiant la révocation de l’ordonnance de clôture. Sur ce, l’article 803 du code de procédure civile dispose que l’ordonnance de clôture ne peut être révoquée que s’il se révèle une cause grave depuis qu’elle a été rendue. En l’espèce, selon bulletin du 19 octobre 2022, le juge de la mise en état a renvoyé l’affaire pour dépôt par [V] [Y] de conclusions au plus tard le 15 février 2023. Le 15 février 2023, l’affaire a été renvoyée au 7 juin 2023 pour la même diligence et à défaut clôture. Le 7 juin 2023, faute de dépôt de ses conclusions par [V] [Y], la clôture a été prononcée. Décision du 25 Septembre 2024 2ème chambre N° RG 22/01097 - N° Portalis 352J-W-B7G-CVYIE Ainsi, [V] [Y] a disposé de près de 5 mois pour se faire assister d’un nouveau conseil après le décès du premier. C’est donc tardivement qu’il a saisi au mois de juin 2023 son conseil actuel. En conséquence, il ne justifie d’aucune cause grave de révocation, le décès dont il se prévaut étant antérieur à la clôture querellée. Par ailleurs, ayant disposé d’un délai de 8 mois, dont près de 5 étaient postérieurs au décès de son conseil, pour répliquer aux conclusions de son adversaire d’octobre 2022, il ne peut se plaindre d’une violation du principe contradictoire Il n’y a donc pas lieu de révoquer l’ordonnance de clôture. 1°) Sur le partage L’article 815 du code civil dispose que « nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision ». Il y a donc lieu d’ordonner l’ouverture la liquidation et partage des successions de [G] [Y] et de [K] [M] en une opération de compte unique suivant les modalités précisées au dispositif ci-après. La complexité des opérations de partage justifie la désignation d’un notaire pour y procéder et la commission d’un juge pour les surveiller. Faute d’accord exprès des parties quant au choix du notaire, il convient de désigner maître [T] [R], notaire à [Localité 9]. Il y a lieu de rappeler qu’il entre dans la mission du notaire commis de dresser, dans le délai d’un an à compter de sa désignation, un état liquidatif qui établira les comptes entre les copartageants, la masse partageable, les droits des parties et la composition des lots à répartir, chaque copartageant devant recevoir des biens pour une valeur égale à celle de ses droits dans l’indivision. Il appartient ainsi aux parties de remettre au notaire tout document utile à l’accomplissement de sa mission et notamment les comptes de l’indivision. La charge de la preuve incombant aux parties et non pas au notaire commis, il n’y a pas lieu d’ordonner à l’administration de déférer aux requêtes de ce dernier. Il appartient aux parties, qui bénéficient de la saisine, de mettre en état leur dossier en usant de leur droit de communication et, le cas échéant, des outils de procédure civile que le législateur a prévu. 2°) Sur les comptes de curatelle [V] [Y] expose: que [I] [Y] doit lui communiquer ses comptes de curatelle,qu’en cas de refus, il doit être ordonné une expertise. Décision du 25 Septembre 2024 2ème chambre N° RG 22/01097 - N° Portalis 352J-W-B7G-CVYIE [I] [Y] oppose: que [V] [Y] ne donne aucun moyen à sa demande,qu’il a reçu du greffe du tribunal d’instance de Paris 12 les documents remis par lui en sa qualité de curateur,qu’il ne dispose plus d’aucun document relatif à sa gestion. La nullité de cette demande pour défaut de fondement n’ayant pas été sollicitée, il incombe dès lors au juge, en application de l’article 12 du code de procédure civile, d’examiner les faits sous tous leurs aspects juridiques conformément aux règles de droit qui leur sont applicables. Ne faisant ainsi que donner à sa décision le fondement juridique qui découle des faits allégués, le juge ne relève aucun moyen d’office et n’a donc pas à inviter les parties à s’expliquer sur le fondement retenu. Il résulte des articles 472 et 512 du code civil que lorsque la curatelle est renforcée, le curateur doit faire vérifier annuellement son compte de gestion par le subrogé curateur ainsi que celui de l’exercice en cours lors de la fin de sa mission. En l’espèce, [G] [Y] a été placé sous curatelle renforcée et ses curateur et subrogé curateur ont été du 31 mai 2011 au 31 janvier 2013 respectivement [I] [Y] et [V] [Y]. [I] [Y] avait donc l’obligation de rendre compte pour la période allant du 31 mai 2011 au 31 janvier 2013 et de remettre ses comptes annuellement à son frère, subrogé curateur. Conformément à l’article 1353 du code civil, c’est à [I] [Y] qu’incombe la charge de la preuve de la remise des documents requis. Le courrier du greffe du tribunal d’instance de Paris 12 selon lequel [V] [Y] a reçu copie des éléments remis par son frère pour l’audience du 29 janvier 2013 devant le juge des tutelles ayant conduit à la décision du 31 janvier 2013 le déchargeant de sa mission ne permet pas d’établir la teneur des documents remis et notamment l’étendue de la période à laquelle ils se rapportent. [I] [Y] échoue donc à démontrer avoir satisfait à son obligation, c’est à dire avoir remis à son frère subrogé curateur ses comptes de gestion pendant sa mission. Cependant, il affirme ne plus détenir de document utile. Il n’y a donc pas lieu de lui faire injonction de remettre les comptes réclamés. Il appartiendra à chacune des parties de tirer les conséquences juridiques de cette absence de remise en considération de l’ensemble des textes applicables à la reddition de comptes de curatelle. Selon les articles 9 et 146 du code de procédure civile, la charge de la preuve incombe aux parties et une mesure d’instruction ne saurait être ordonnée afin de pallier la carence de l’une des parties dans l’administration de la preuve. L’inventaire des opérations faites par [I] [Y] en sa qualité de curateur ne suppose aucune technicité et consiste en un simple travail de compilation à partir de l’examen des comptes bancaires du défunt. Il n’y a donc pas lieu d’ordonner une expertise sur ce point. Décision du 25 Septembre 2024 2ème chambre N° RG 22/01097 - N° Portalis 352J-W-B7G-CVYIE La nature familiale du litige justifie que chacune des parties conserve la charge de ses frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS Le tribunal statuant publiquement, par jugement contradictoire et en premier ressort: REJETTE la demande de [V] [Y] en révocation de l’ordonnance de clôture; ORDONNE l’ouverture des opérations de comptes, liquidation et partage des successions de [G] [Y], [K] [M] et de leur régime matrimonial; DIT qu’il sera procédé à un partage unique; DÉSIGNE, pour y procéder maître [T] [R], notaire exerçant [Adresse 6]; RAPPELLE que les parties devront remettre au notaire commis toutes les pièces utiles à l’accomplissement de sa mission; RAPPELLE que le notaire commis devra dresser un projet d’état liquidatif dans le délai d’un an à compter de sa désignation, DIT qu’à défaut pour les parties de signer cet état liquidatif, le notaire devra transmettre au greffe de la 2ème chambre un procès-verbal de dires et son projet d’état liquidatif, COMMET un juge de la 2ème chambre du tribunal judiciaire de Paris pour surveiller ces opérations; RAPPELLE qu’en application de l’article R 444-61 du code de commerce, le notaire doit être, préalablement à la signature de l’acte, intégralement provisionné du montant de ses émoluments, des frais et des débours et qu’à défaut, il ne peut commencer sa mission; FIXE en conséquence la provision à valoir sur les émoluments, frais et débours du notaire commis à la somme de 5.000 euros qui lui sera versée par parts viriles par chacune des parties au plus tard le 25 novembre 2024 et, en cas de défaillance de l’une d’entre elles par celles les plus intéressées au plus tard 26 décembre 2024 ; DÉBOUTE [I] [Y] de ses demandes tendant à: ordonner à l’administration de transmettre, sur réquisition du notaire, toute information tirée des fichiers Ficoba et Ficovie réclamée par lui,condamner [V] [Y] à lui verser une somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile; DÉBOUTE [V] [Y] de ses demandes tendant à: faire injonction à [I] [Y] de produire les comptes de gestion de sa curatelle de [G] [Y],en cas de refus, ordonner une expertise afin d’inventorier les opérations faites par [I] [Y] en sa qualité de curateur; ORDONNE le partage des dépens entre les copartageants à proportion de leurs parts respectives; RENVOIE l’affaire à l’audience du juge commis du 22 janvier 2025 à 13h45 pour transmission par le notaire commis d’une attestation de versement ou de non versement de provision; Fait et jugé à Paris le 25 Septembre 2024 La Greffière Le Président Adélie LERESTIF Jérôme HAYEM
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2260, "end": 5229 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5229, "end": 6625 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 332, "end": 2260 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 332 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/02991" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/02991
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Délibéré pour mise à disposition de la décision
null
Juge Libertés Détention
null
[]
66f6f317e80a8925e9188897
null
2024-09-27T18:05:05.470000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
14K
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE BORDEAUX TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX N° RG 24/02991 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZS2G N° Minute : 24/01939 ORDONNANCE DU 25 Septembre 2024 A l’audience publique du 25 Septembre 2024, devant Nous, Marie PESSIS, magistrat du siège du Tribunal judiciaire de Bordeaux, assistée de Florence BOURNAT, Greffier, siégeant au Centre Hospitalier Spécialisé Psychiatrique CHARLES PERRENS, dans une salle spécialement aménagée sur l’emprise de l’établissement et répondant aux exigences de l’article L 3211-12-2 du code de la santé publique, DANS L’INSTANCE ENTRE : REQUÉRANT : M. Le directeur CENTRE HOSPITALIER CHARLES PERRENS régulièrement avisé, non comparant, DÉFENDEUR : M. [L] [I] né le 28 Mars 1981 actuellement hospitalisé au Centre Hospitalier Spécialisé CHARLES PERRENS, régulièrement convoqué, non comparant représenté par Me Charlotte PAVIE, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat commis d’office, MINISTÈRE PUBLIC : Madame le Vice-Procureur de la République régulièrement avisée, non comparante, **** Vu le code de santé publique, et notamment ses articles L. 3211-1, L. 3211-2-1, L. 3211-2-2, L. 3211-12-1, L. 3211-12-2, L. 3212-1 à L. 3212-12, R. 3211-7 à R. 3211-18, R. 3211-24 à R. 3211-26, R. 3212-1 et R. 3212-2 ; Vu l'admission de M. [L] [I] en hospitalisation complète selon la procédure de péril imminent, prononcée le 18/09/2024 par décision du directeur du Centre Hospitalier Spécialisé de Charles Perrens en application des dispositions de l'article L.3212-1-II 2° du Code de la Santé Publique, Vu la décision du directeur du Centre Hospitalier Spécialisé de Charles Perrens maintenant l'intéressé en hospitalisation complète à l'issue de la période d'observation de 3 jours instituée par les dispositions de l'article L.3211-2-2 du Code de la Santé Publique, Vu la requête du Directeur du Centre Hospitalier Spécialisé de Charles Perrens reçue au greffe le 23/09/2024 et les pièces jointes, Vu l'avis du Ministère public, Vu le procès-verbal de l'audience du 25/09/2024 Vu la non comparution de M. [L] [I] à l'audience au vu de l'avis médical motivé du 25/09/2024 établissant l'existence de motifs médicaux faisant obstacle à son audition. Vu les observations de son avocat qui s'en remet. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes des dispositions de l'article L.3212-1 du code de la santé publique : «Une personne atteinte de troubles mentaux ne peut faire l'objet de soins psychiatriques sur décision du directeur d'un établissement [...] que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies: 1° Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ; 2° Son état mental impose des soins immédiats assortis [...] d''une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète [...]». Aussi, selon l’article L.3212-1 § II 2° du code de la santé publique : «Le directeur de l'établissement prononce la décision d'admission […] 2° Soit lorsqu'il s'avère impossible d'obtenir une demande dans les conditions prévues au 1° du présent II [d'un membre de la famille ou d'une personne ayant qualité pour agir dans l'intérêt du malade] et qu'il existe, à la date d'admission, un péril imminent pour la santé de la personne, dûment constaté par un certificat médical établi dans les conditions prévues au troisième alinéa du même 1°. Ce certificat constate l'état mental de la personne malade, indique les caractéristiques de sa maladie et la nécessité de recevoir des soins». Il résulte des éléments figurant au dossier que M. [L] [I] a été admis au Centre Hospitalier Spécialisé de Charles Perrens alors qu'il présentait des troubles du comportement sur la voie publique avec des propos délirants. Les certificats médicaux exigés par les textes figurent au dossier, ils ont été établis dans les délais requis et contiennent des indications propres à répondre aux prescriptions légales . La régularité de la procédure n'est d'ailleurs pas discutée. L'avis médical motivé prévu par l'article L3211-12-1 II du Code de la Santé Publique établi le 23/09/2024 relève que l'état mental de M. [L] [I] nécessite toujours des soins assortis d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, et ce en raison de la persistance de ses troubles se manifestant notamment par une thymie exaltée avec une tachypsychie, une logorrhée, des idées délirantes florides à thématiques mystiques, mégalomaniaques et de persécution ainsi qu'une imprévisibilité comportementale nécessitant une mesure d'isolement, ces troubles ne permettant pas un consentement pérenne au soins. En toute hypothèse, une sortie prématurée serait de nature à présenter des risques de rechute rapide. Dans ces conditions, la prise en charge dans un cadre contenant et sécurisé s'impose encore, afin de garantir l'observance des soins, et le cas échéant la réadaptation du traitement, ce qui ne peut se faire qu'en milieu hospitalier. Le maintien de l'hospitalisation complète s'avère encore nécessaire à ce jour en raison de l'impossibilité pour l'intéressé de consentir aux soins de façon pérenne alors qu'ils sont indispensables pour stabiliser son état. Dès lors, le maintien de l'hospitalisation complète de l'intéressé apparaît à ce jour justifié. PAR CES MOTIFS Statuant par mise à disposition au greffe le 25 Septembre 2024, par décision contradictoire rendue en premier ressort après débats en audience publique du 25 Septembre 2024, Accorde l’aide juridictionnelle provisoire à M. [L] [I], Autorise le maintien de l’hospitalisation complète de M. [L] [I], Dit que la présente décision sera notifiée à : M. [L] [I], Me Charlotte PAVIE, Monsieur le Directeur du Centre Hospitalier Spécialisé Psychiatrique CHARLES PERRENS, Ministère public. Dit que les dépens comprenant les frais d’expertise seront supportés par le Trésor Public, en application des dispositions de l’article R 93-2° du Code de Procédure Pénale. Le Greffier, Le Juge, Cette décision peut être frappée d’appel dans un délai de 10 jours à compter de la présente notification par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de BORDEAUX - [Adresse 3] - [Localité 1]. Cette déclaration peut notamment être envoyée par courriel à cette adresse : [Courriel 2] Le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai. N° RG : N° RG 24/02991 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZS2G Ordonnance en date du 25 Septembre 2024 Reçu notification de la présente le Le patient signature : Reçu notification de la présente ordonnance le le Directeur du Centre Hospitalier Spécialisé CHARLES PERRENS, signature
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 8557, "end": 11094 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 11094, "end": 11498 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1349, "end": 8557 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1349 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00215" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/00215
Tribunal judiciaire de Dijon
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
Référé
null
[]
66f5c39045ea63320f350ec0
null
2024-09-26T20:30:02.476000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
5BA
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE DIJON Affaire : SCPI VENDOME REGIONS c/ S.A.S. LA CAVE DE LA CITE N° RG 24/00215 - N° Portalis DBXJ-W-B7I-IJMB Minute N° Copie certifiée conforme et copie revêtue de la formule exécutoire délivrées le : à : la SELARL DU PARC - MONNET BOURGOGNE - 91Me Ousmane KOUMA - 6 ORDONNANCE DU : 25 SEPTEMBRE 2024 ORDONNANCE DE REFERE Nathalie POUX, Présidente du tribunal judiciaire de Dijon, assistée de Josette ARIENTA, Greffier Statuant dans l’affaire entre : DEMANDERESSE : SCPI VENDOME REGIONS [Adresse 1] [Localité 9] représentée par Me Ousmane KOUMA, demeurant [Adresse 5] - [Localité 2], avocat au barreau de Dijon, postulant, Me Jérôme ORSI, demeurant [Adresse 8] - [Localité 6], avocat au barreau de Lyon, plaidant DEFENDERESSE : S.A.S. LA CAVE DE LA CITE [Adresse 7] [Localité 2] représentée par Me Vincent CUISINIER de la SELARL DU PARC - MONNET BOURGOGNE, demeurant [Adresse 4] - [Localité 3], avocats au barreau de Dijon, postulant, Me Nicolas MESSAGE de la SELAS FOUCAUD TCHEKHOFF POCHET ET ASSOCIES, avocats au barreau de Paris, plaidant A rendu l’ordonnance suivante : DEBATS : L’affaire a été débattue à l’audience publique du 31 juillet 2024 et mise en délibéré à ce jour, où la décision a été rendue par mise à disposition au greffe, ce dont les parties ont été avisées à l’issue des débats. EXPOSE DU LITIGE : Par acte notarié du 2 juillet 2020, la société Village Gastronomique Real Estate a consenti à la société Epicure, aux droits de laquelle vient la société La Cave de la Cité , un bail commercial en l’état futur d’achèvement concernant un local (lots C11 C12) au sein de la [10], pour une durée de 10 ans à compter de la livraison du local moyennant un loyer annuel de 170 000 €. La SCPI Vendôme Régions a acquis les bâtiments. Par acte de commissaire de justice du 18 avril 2024, la SCPI Vendôme Régions a fait assigner en référé devant le président du tribunal judiciaire, la société La Cave de la Cité, au visa des articles 834 et 835 du code de procédure civile, 1728 du code civil, L145-41 du code de commerce, aux fins de voir : - constater la résiliation de plein droit du bail commercial du 2 juillet 2020 ayant lié la SCPI Vendôme Régions à la société La Cave de la Cité par l’effet de la clause résolutoire insérée audit bail ; - ordonner l’expulsion des lieux litigieux de la société La Cave de la Cité ainsi que de tous occupants de son chef, sous astreinte de 100 € par jour de retard, commençant à courir 15 jours suivant la signification de l’ordonnance à intervenir ; - condamner par provision la société La Cave de la Cité à payer à la SCPI Vendôme Régions la somme totale de 263 820, 81 € correspondant à l’arriéré des charges, loyers et taxes dus à la date du 30 juin 2024 ; - condamner la société La Cave de la Cité à titre d’indemnité d’occupation mensuelle hors taxes et hors charges à payer à la SCPI Vendôme Régions la somme 16 164,10 € correspondant au montant du dernier loyer en vigueur , outre tous les accessoires du loyer, et ceci jusqu’à libération effective, totale et définitive des lieux loués ; - condamner la société La Cave de la Cité à payer à la SCPI Vendôme Régions la somme de 2 000 € sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ; -c ondamner la société La Cave de la Cité aux entiers dépens comprenant le coût du commandement de payer du 31 octobre 2023. La SCPI Vendôme Régions a fait valoir que : suite à de nombreux incidents, elle a fait délivrer à la société La Cave de la Cité le 31 octobre 2023 un commandement de payer visant la clause résolutoire insérée dans l’article 15 du bail , portant sur la somme de 132 849,96 €, outre la somme de 395,23 € correspondant au coût du commandement ; le preneur reste redevable à la date de l’introduction de l’instance de la somme de 263 820, 81 € ; il est également recevable d’une indemnité d’occupation mensuelle fixée sur la base du dernier loyer dû à 16 164, 10 € hors taxe et hors charges. Dans ses dernières écritures et à l’audience, la SCPI Vendôme Régions a maintenu ses demandes au principal, sauf à modifier la somme dont il est demandé la condamnation provisionnelle, en l’espèce 265 355,93 € correspond à l’arriéré des charges, loyers et taxes dus à la date du 31 juillet 2024 ( et non plus 30 juin 2024 comme mentionné dans l’assignation). A titre subsidiaire, elle a demandé au juge des référés, s’il ordonnait des délais de paiement de : - suspendre les effets de la clause résolutoire, - dire qu’en cas de défaut de paiement de tout ou partie des sommes à chaque échéance fixée, conformément à l’ordonnance de référé du tribunal de commerce, la clause résolutoire reprendra ses effets sans qu’il soit besoin d’une nouvelle action en justice. La SCPI Vendôme Régions a indiqué que suite à une procédure de conciliation entre elle et les preneurs qui n’a pas abouti, ceux-ci l’ont assigné devant le président du tribunal de commerce pour obtenir un échelonnement de leur dette locative ; par une décision du 30 juillet 2024, le tribunal de commerce a autorisé la société La Cave de la Cité à s’acquitter mensuellement et progressivement, sur une période de 24 mois à compter de l’ordonnance, en sus des loyers courants, de l’arriéré des loyers, charges et taxes d’un montant de 325 848 € TTC, à raison de 12 premières mensualités de 9051 € et de 12 mensualités de 18 103 €. La société La Cave de la Cité a demandé au juge des référés de : à titre principal, - juger que le commandement de payer délivré à la société La Cave de la Cité est nul ou que la demande de la SCPI Vendôme Régions se heurte en tout état de cause et aux vues des griefs relatifs à ce commandement de payer , un motif de contestation sérieuse ; - dire n’y avoir lieu à référé ; - débouter la SCPI Vendôme Régions de ses demandes ; à titre subsidiaire, - constater qu’en considération de la situation de la société La Cave de la Cité et des besoins de la SCPI Vendôme Régions, le président du tribunal de commerce de Dijon a autorisé la société La Cave de la Cité à s’acquitter mensuellement et progressivement, sur une période de 24 mois à compter de l’ordonnance, en sus des loyers courants, de l’arriéré des loyers, charges et taxes d’un montant de 325 848 € TTC, à raison de 12 premières mensualités de 9 051 € et de 12 mensualités de 18 103 €, en conséquence, - suspendre, jusqu’au terme de cet échéancier , l’acquisition et les effets de la clause résolutoire prévue au bail ; - débouter de l’ensemble des demandes formées la SCPI Vendôme Régions au titre de l’acquisition de la clause résolutoire, de l’expulsion de la société La Cave de la Cité et de la condamnation au paiement immédiat des loyers, charges et taxes par provision, ou d’une indemnité d’occupation, en tout état de cause, - laisser les dépens à la charge de la SCPI Vendôme Régions ; - rejeter la demande de la SCPI Vendôme Régions au paiement de sommes au titre de l’article 700 du code de procédure civile. La société La Cave de la Cité expose que : le groupe Epicure Investissement dispose de trois établissements, le Comptoir du Chef, la Cave de la Cité et la Table du Chef au sein de la [10] de [Localité 11] ; ces trois établissements rencontrent des difficultés liées à des prévisions de fréquentation initiales trop optimistes et en décalage avec la réalité, entraînant un déficit d’exploitation sur 2023 ; le bailleur pourtant au fait des difficultés rencontrées par l’ensemble des commerçants de la CIGV a refusé de discuter amiablement du traitement de la situation locative, diligentant des saisies conservatoires sur les comptes bancaires des preneuses et les assignant en référé pour voir constater la résolution du bail ; suite à l’échec de la procédure de conciliation, les preneuses ont fait assigner la SCPI Vendôme Régions devant le président du tribunal de commerce et ont obtenu des délais de paiement sur 24 mois par une décision du 30 juillet 2024.Elle soutient que : le commandement encourt la nullité , faute d’être précis et complet sur les sommes dues et les échéances de sommes dues, en ne mentionnant pas un décompte précis des sommes dues ; à défaut d’annulation, il constitue un motif de contestation sérieuse incompatible avec la prescription de mesures de référé ; à titre subsidiaire, alors que la décision du président du tribunal de commerce accordant des délais de paiement, bénéficie de l’autorité de la chose jugée, le juge des référés constatera l’échelonnement du paiement des sommes, objet du commandement de payer et suspendra les effets de la clause résolutoire. MOTIFS DE LA DECISION : Sur la demande de nullité du commandement de payer. Il convient de rappeler qu’il n’entre pas dans les pouvoirs du juge des référés de prononcer la nullité du commandement de payer, son irrégularité, à la supposer établie, ne pouvant que constituer une contestation sérieuse sur sa validité de nature à faire obstacle à la demande tendant au constat de l’acquisition de la clause résolutoire. En application de l'article L. 145-41 du Code de commerce , « toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai » Il est de jurisprudence constante que le commandement de payer doit être suffisamment précis pour permettre au preneur de connaître les causes des sommes réclamées, leur bien-fondé et les dates d’échéance. En l’espèce, le commandement de payer les loyers visant la clause résolutoire en date du 31 octobre 2023 comporte une mise en demeure de payer, outre la somme de 395,23 € correspondant au coût de l’acte, les sommes suivantes: « échéances impayées du 01/01/2023 au 19/10/2023 : 132 849, 96 € », correspondant aux échéances impayées pour le local commercial désigné, sans aucune autre précision sur les causes des sommes dues et aucune précision sur leurs dates d’échéance. Il n’existe pas de décompte annexé au commandement de payer bien que cet acte fasse état d’un « décompte dont copie est jointe au présent acte ». Enfin et comme justement constaté par la société La Cave de la Cité, ce commandement de payer mentionne des échéances impayées du 1er janvier au 19 octobre 2023 tandis que l’extrait de compte du 01/01/2023 au 30/06/2024 versé aux débats par la SCPI Vendôme Régions pour actualiser sa créance ne mentionne des impayés locatifs qu’à compter du mois de juin 2023, et non sur la période de janvier à juin 2023. Dès lors, il convient de constater que ce commandement de payer visant la clause résolutoire, qui n’est pas accompagné d’un décompte, ne précise pas le détail des sommes réclamées et les dates d’échéance et qu’il existe en conséquence une contestation sérieuse sur sa validité de nature à faire obstacle à la demande tendant au constat de l’acquisition de la clause résolutoire. En présence de cette contestation sérieuse, il n’y a pas lieu à référé et la SCPI Vendôme Régions est en conséquence déboutée de l’intégralité de ses demandes . La SCPI Vendôme Régions qui succombe est condamnée aux dépens. PAR CES MOTIFS : Statuant publiquement, par ordonnance contradictoire, rendue par mise à disposition au greffe, en premier ressort; Vu l’article 834 du code de procédure civile, Disons n’y avoir lieu à référé en présence d’une contestation sérieuse, Déboutons la SCPI Vendôme Régions de l’ensemble de ses demandes, Condamnons la SCPI Vendôme Régions aux entiers dépens. Le Greffier Le Président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3162, "end": 22112 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 22112, "end": 31290 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1383, "end": 3162 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1383 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/00675" ]
null
Autre
2024-09-25
null
22/00675
Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion
Autre décision avant dire droit
null
CTX PROTECTION SOCIALE
null
[]
66f6deebe80a8925e91357a1
null
2024-09-27T16:39:01.204000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
89B
[]
false
null
null
REPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE SAINT-DENIS DE LA RÉUNION POLE SOCIAL N° RG 22/00675 - N° Portalis DB3Z-W-B7G-GG7W N° MINUTE : 24/00 JUGEMENT DU 25 SEPTEMBRE 2024 EN DEMANDE Monsieur [I] [Y] [Adresse 2] [Localité 6] représenté par Me Lynda LEE MOW SIM-WU TAO SHEE, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION EN DEFENSE LA [13] En la personne de son représentant légal [Adresse 5] [Localité 8] représentée par Me Jean-Pierre LIONNET, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION, PARTIES INTERVENANTES CAISSE GENERALE DE SECURITE SOCIALE DE LA REUNION Pôle Expertise Juridique Santé [Adresse 4] [Localité 9] représentée par M. [T] [N], agent audiencier Compagnie d’assurance [12] [Adresse 3] [Localité 9] représentée par Me François AVRIL, de la société BOURBON AVOCATS avocats au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION, COMPOSITION DU TRIBUNAL Lors des débats en audience publique du 28 Août 2024 Président : Madame DUFOURD Nathalie, Vice-présidente Assesseur : Madame PARC Caroline, Représentant des employeurs et indépendants Assesseur : Monsieur LAURET Janick, Représentant les salariés assistés par Madame DORVAL Florence, Greffière Le tribunal, après en avoir délibéré conformément à la loi, a statué en ces termes : Formule exécutoire délivrée Copie certifiée conforme délivrée le : aux parties le : à : EXPOSE DU LITIGE Monsieur [I] [Y] a été employé par la SAS [13] en qualité de mécanicien de maintenance automobile du 1er août 2012 au 21 décembre 2020, date de son licenciement pour inaptitude. Le 18 mars 2015, l’employeur a déclaré un accident du travail survenu à Monsieur [I] [Y], le 17 mars 2015, à 15H45, dans des circonstances relatées comme suit : « la victime travaillait sur un moteur de voiture, tournant le dos à un pont élévateur. Un des ses collègues a mis un cabstar sur le pont sans sécuriser le véhicule, qui a reculé sur la victime, la coinçant alors entre le camion et la voiture ». La victime a été prise en charge par les pompiers et admise aux urgences du Centre Hospitalier Universitaire de [11] site [10]. Cet accident a été pris en charge, au titre de la législation sur les risques professionnels, par la Caisse générale de sécurité sociale de la Réunion, et l’état de santé en lien avec cet accident déclaré consolidé le 31 décembre 2019 avec attribution d’une rente sur la base d’un taux d’incapacité permanente de 80%. Monsieur [I] [Y], représenté par son Conseil, a, par requête du 15 décembre 2022, saisi ce tribunal d’une demande de reconnaissance de la faute inexcusable de son employeur, la SAS [13]. A l’audience du 28 août 2024, le requérant, la SAS [13], l’assureur de celle-ci, la SA [12], et la caisse générale de sécurité sociale de La Réunion, ont soutenu leurs écritures, respectivement visées le 13 août 2024, le 28 août 2024, le 29 mai 2024 et le 15 novembre 2023, et auxquelles il convient de se référer pour un plus ample exposé des prétentions et moyens des parties par application des articles 446-1 et 455 du code de procédure civile. A l’issue des débats, la décision a été mise en délibéré au 25 septembre 2024. MOTIFS DE LA DECISION Sur la fin de non-recevoir tirée de la prescription de l’action : Vu les articles 122 et suivants du code de procédure civile, Vu l’article L. 431-2, 1°, du code de la sécurité sociale, Vu l’article L. 433-1 du même code, Il résulte d’abord des dispositions de l’article L. 431-2 du code de la sécurité sociale que les droits de la victime ou de ses ayants droit aux prestations et indemnités prévues au titre de la faute inexcusable se prescrivent par deux ans à dater du jour de l'accident ou de la cessation du paiement de l'indemnité journalière versée au titre de l’accident initial. Ainsi, l'action en reconnaissance de la faute inexcusable de l'employeur engagée par la victime d'un accident du travail n'est pas prescrite dès lors que, à la date à laquelle elle a été engagée, la prescription qui courrait à dater de la cessation des indemnités journalières n'est pas acquise (2e Civ., 20 juin 2013, pourvoi n° 12-16.576). Il résulte ensuite des dispositions de l’article L. 433-1 du code de la sécurité sociale que si le versement des indemnités journalières cesse après la guérison ou la consolidation ou le décès, sous réserve d’une rechute ou d'une aggravation, l'indemnité journalière peut toutefois être rétablie pendant le délai mentionné à l'article L. 1226-11 du code du travail lorsque la victime ne peut percevoir aucune rémunération liée à son activité salariée. Il s’agit de l’indemnité temporaire d’inaptitude. En application de ces dispositions, le point de départ du délai biennal de prescription doit être fixé en l’espèce à la date de cessation du paiement de l’indemnité journalière en lien avec l’accident du travail en cause (cf. l’attestation de paiement des indemnités journalières datée du 9 décembre 2022) – qui a été rétablie dans le cadre de l’indemnité temporaire d’inaptitude servie du 19 novembre 2020 au 18 décembre 2020 -, en l’occurrence le 18 décembre 2020, et ce malgré la consolidation antérieure de l’état de santé de la victime en lien avec l’accident du travail. Par conséquent, à la date de la saisine de ce tribunal, soit le 15 décembre 2022, l’action en reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur n’était pas prescrite. La fin de non-recevoir tirée de la prescription soutenue par l’employeur et son assureur sera par suite rejetée. Sur la demande de sursis à statuer : Vu les articles 73 et 74 du code de procédure civile, Vu l’article 378 du code de procédure civile, Vu l’article 4-1 du code de procédure pénale, L’employeur et l’assureur formulent à titre subsidiaire une demande de sursis à statuer motif pris de l’information judiciaire en cours à la suite de la plainte avec constitution de partie civile déposée le 14 décembre 2022, en précisant que le dirigeant a été entendu sur commission rogatoire du juge d’instruction le 4 décembre 2023. Mais cette exception de procédure est irrecevable par application des dispositions de l’article 74 du code de procédure civile, faute d’avoir été soulevée avant la fin de non-recevoir tirée de la prescription, et est au surplus mal fondée dès lors qu’il résulte de l'article 4-1 du code de procédure pénale que la faute pénale non intentionnelle, au sens des dispositions de l'article 121-3 du code pénal, est dissociée de la faute inexcusable au sens des dispositions de l'article L. 452-1 du code de la sécurité sociale et qu'il appartient dès lors à la juridiction de la sécurité sociale de rechercher si les éléments du dossier permettent de retenir la faute inexcusable de l'employeur, laquelle s'apprécie de façon distincte des éléments constitutifs de l'infraction de blessures involontaires (2e Civ., 15 mars 2012, pourvoi n° 10-15.503). Sur la demande de production de pièces sous astreinte : Vu les articles 132 et suivants du code de procédure civile, La victime demande au tribunal d’enjoindre à l’employeur de produire, sous astreinte, l’avis ou le rapport de l’inspection du travail, le registre des accidents de l’entreprise, et le document unique d’évaluation des risques, et à défaut d’en tirer les conséquences de droit et notamment la reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur. Cette demande n’apparaît pas justifiée au regard du débat au fond sur l’existence de la reconnaissance de la faute inexcusable et de la charge probatoire pesant sur chacune des parties. Sur la demande de reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur : A l’appui de sa demande, le requérant soutient en substance que son employeur avait conscience du danger auquel il était exposé en raison de la nature même de l’activité exercée (mécanique), sur des véhicules se trouvant en hauteur, et qu’il n’a pas mis en place les mesures nécessaires pour l’en préserver, les salariés ne disposant pas de cales pour maintenir le véhicule sur le pont et aucune formation en matière de sécurité au travail ne leur ayant été dispensée. L’employeur n’a pas conclu au fond, et précise que si le tribunal venait à écarter le moyen d’irrecevabilité et rejeter sa demande de sursis à statuer, il demande de lui donner acte de ce qu’il se réserve expressément de conclure au fond pour répondre aux prétentions et demandes de la victime. (Il convient d’observer que la demande de « donner acte » n’est pas une prétention au sens des dispositions de l’article 4 du code de procédure civile.) L’assureur conteste toute faute en faisant valoir que l’employeur avait mis en place des mesures de sécurité spécifiques concernant l’utilisation et la manipulation du pont élévateur, que les consignes de sécurité édictées dans le règlement intérieur n’ont pas été respectées par les salariés « pour des raisons pratiques », que ces pratiques ne sont pas validées et acceptées par l’employeur, lequel s’était par ailleurs engagé à fournir des cales à proximité de chaque pont et à s’assurer de l’aisance de manipulation des rampes, que l’obligation de serrer le frein à main était connue du salarié, au demeurant expérimenté, qui aurait été à l’origine du mauvais positionnement du véhicule ayant causé l’accident, que la vérification du bon fonctionnement des ponts élévateurs est réalisée périodiquement, la dernière ayant été faite le 22 décembre 2014, et enfin que la preuve n’est pas rapportée de la connaissance par l’employeur des risques liés à la mauvaise utilisation du pont par les employés et à la pratique, totalement interdite mais apparemment mise en œuvre, de ne pas enclencher les freins à main des véhicules positionnés sur le pont élévateur. Sur ce, Selon l’article L. 452-1 du code de la sécurité sociale, « lorsque l'accident est dû à la faute inexcusable de l'employeur ou de ceux qu'il s'est substitués dans la direction, la victime ou ses ayants droit ont droit à une indemnisation complémentaire […] ». La Cour de cassation décide, au visa des articles L. 452-1 du code de la sécurité sociale, L. 4121-1 et L. 4121-2 du code du travail, que « le manquement à l'obligation légale de sécurité et de protection de la santé à laquelle l'employeur est tenu envers le travailleur a le caractère d'une faute inexcusable lorsque l'employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel était soumis le travailleur et qu'il n'a pas pris les mesures nécessaires pour l'en préserver. » (2e Civ., 8 octobre 2020, pourvoi n° 18-25.021). Selon une jurisprudence constante, c'est au salarié qu'incombe la charge de la preuve en matière d'action en reconnaissance de la faute inexcusable de l'employeur, de ce que celui-ci avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel était soumis le travailleur et qu'il n'a pas pris les mesures nécessaires pour l'en préserver (2e Civ., 9 juillet 2020, pourvoi n° 19-12.961). La conscience du danger doit être interprétée in abstracto, par rapport à ce que doit savoir, dans son secteur d'activité, un employeur conscient de ses devoirs et obligations, en tenant compte « notamment de son importance, de son organisation, de la nature de son activité et des travaux auxquels était affecté son salarié » (2e Civ., 3 juillet 2008, pourvoi n° 07-18.689). Il est par ailleurs indifférent que la faute inexcusable commise par l'employeur ait été la cause déterminante de l'accident survenu au salarié, mais il faut qu'elle en soit une cause nécessaire pour que la responsabilité de l'employeur soit engagée, alors même que d'autres fautes auraient concouru au dommage (2e Civ., 9 juillet 2020, pourvoi n° 19-12.961). En l’espèce, il est constant que, le 17 mars 2015, le requérant travaillait sur un moteur de voiture, en tournant le dos à un pont élévateur, et que l’un de ses collègues a placé un véhicule sur le pont élévateur sans sécuriser le véhicule, qui a reculé sur lui et l’a coincé entre le camion et la voiture, provoquant de très graves lésions à ses deux jambes. Il ressort du compte-rendu de la réunion extraordinaire du CHSCT du 20 mars 2015 que le véhicule en cause n’avait pas le frein à main actionné et était mal positionné sur le pont (les rampes n’étant pas assez rapprochées), et que les membres du comité ont indiqué que, « pour des raisons pratiques », le frein à main n’était pas mis pour certains travaux, et ont rappelé la procédure « à respecter impérativement » chaque fois qu’un véhicule était mis sur un pont à 4 colonnes (« adaptation de l’espacement des rampes à la taille du véhicule, mise en place du véhicule puis vérification qu’il est bien positionné, mettre le frein à main, poser les cales systématiquement, enlever le frein à main si nécessaire aux travaux à effectuer »), en précisant que la Direction allait « s’assurer de la présence des cales à proximité de chaque pont et de l’aisance de manipulation des rampes ». Ce compte-rendu acte également la mise en place d’un « plan d’action », tenant à l’information et la sensibilisation de tout nouveau salarié mécanicien par une remise des EPI et une sensibilisation sur la sécurité et la prévention (« un livret d’accueil est en cours d’élaboration »), et au contrôle par « les membres du CHSCT ou du chef d’équipe ou du chef d’atelier ou de la Direction » du respect par les mécaniciens des mesures et moyens ainsi arrêtés. Il y est encore précisé, dans le tableau récapitulatif des mesures et moyens à respecter, concernant le risque identifié « véhicule sur un pont 4 colonnes », que les « savoir-faire de prudence » à respecter sont les suivants : « mise en place de cales/réglage correct des rampes/frein à main avant pose des cales ». Par ailleurs, Monsieur [G] [D], le mécanicien (licencié pour faute grave en 2016) qui intervenait sur le véhicule impliqué, placé sur le pont 4 colonnes « maintenu au sol », et qui s’était absenté de son poste de travail pour récupérer les pièces nécessaires à la réparation en cours, a déclaré devant les services d’enquête qu’il n’avait pas serré suffisamment le frein à main, que le rail n’était peut-être pas vraiment au sol, le pont pouvant être défaillant, et que le garage ne mettait pas de cale à leur disposition, en ajoutant que « dans ce garage, il fallait supplier pour avoir du matériel pour travailler ». Enfin, l’assureur entend se prévaloir d’un règlement intérieur daté du 1er avril 2003, qui prévoit, à l’article 6, que « le personnel est tenu des respecter les instructions de ses supérieurs hiérarchiques ainsi que l’ensemble des instructions par voie de notes de service et d’affichage », et, à l’article 9, que « il est obligatoire de mettre en œuvre toutes les mesures de sécurité et de protection individuelles ou collectives existantes et de respecter scrupuleusement les instructions sur ce point ». Aucune autre pièce n’est produite. Il ressort amplement des productions que le véhicule situé sur le pont élévateur, dont il est indiqué qu’il était « maintenu au sol », a reculé sur la victime, et que ce mouvement est dû à l’insuffisance (ou l’absence) de serrage du frein à main et à l’absence de cale. La mise en place de cales et le serrage du frein à main figurent au nombre des mesures préconisées par le CHSCT. Force est de constater que, du fait de la nature et de l’importance de son activité de maintenance automobile, l’employeur ne pouvait méconnaitre le risque de blessures lié au mouvement d’un véhicule positionné sur un pont élévateur, et qu’il ne justifie pas avoir pris les mesures nécessaires pour préserver son salarié de ce risque, alors, premièrement, qu’il n’est pas établi que le règlement intérieur invoqué ait été porté à la connaissance des employés du garage, deuxièmement, qu’aucun élément n’est produit concernant l’existence d’instructions écrites en matière notamment de sécurité, troisièmement, que, selon une jurisprudence constante, il appartient à l’employeur, en raison de l'obligation de sécurité de résultat à sa charge, de veiller à la mise en œuvre obligatoire des dispositifs de sécurité appropriés qui ne doit pas être laissée à la libre appréciation des salariés, et, enfin, que les productions permettent de se convaincre que les employés ne disposaient pas, à l’époque de l’accident, de cales à proximité de chaque pont. Dans ces conditions, le tribunal retient que la SAS [13] a commis une faute inexcusable à l’origine de l’accident du travail survenu le 17 mars 2015 au préjudice de Monsieur [I] [Y]. Sur les conséquences de la faute inexcusable à l’égard de la victime : - Sur la majoration de la rente : Dès lors qu’il n’est ni établi ni allégué de faute inexcusable commise par le salarié, il y a lieu d’ordonner la majoration à son taux maximum de la rente servie à ce dernier (Cass Ass. Plén., 24 juin 2005, n° 03-30.038). - Sur les préjudices personnels : Vu l'article L. 452-3 du code de la sécurité sociale, tel qu'interprété par le Conseil constitutionnel dans sa décision n° 2010-8 QPC du 18 juin 2010, En l’espèce, il est indispensable d’ordonner, pour évaluer le préjudice complémentaire subi par Monsieur [I] [Y], une expertise médicale dont la mission (habituelle en la matière) sera détaillée au dispositif ci-après. En tant que de besoin, le tribunal précise que : • la fixation de la date de consolidation ne peut entrer dans le cadre de la mission, cette date ayant déjà été fixée par la caisse et non contestée – en l’espèce, le 31 décembre 2019 ; • la rente versée à la victime d’un accident du travail indemnise les pertes de gains professionnels et l’incidence professionnelle de l’incapacité, de sorte que ces postes de préjudices ne peuvent ouvrir droit à réparation sur le fondement de l’article L. 452-3 du code de la sécurité sociale (Cass. Civ., 2e, 28 février 2013, n°11-21.015) ; • les dépenses de santé figurent parmi les chefs de préjudices expressément couverts par le livre IV du code de la sécurité sociale, de sorte que la victime ne peut en demander réparation à l’employeur sur le fondement de l’article L. 452-3 du même code (Cass. Civ., 2e, 4 avril 2012, n°11-18.014) ; • le besoin d’assistance par une tierce personne après consolidation, couvert par le livre IV du code de la sécurité sociale, ne peut ouvrir droit à indemnisation sur le fondement de l’article L. 452-3 du même code (Cass. Civ., 2e, 20 juin 2013, n°12-21.548) ; • le déficit fonctionnel temporaire qui inclut, pour la période antérieure à la consolidation, l'incapacité fonctionnelle totale ou partielle ainsi que les temps d'hospitalisation et les pertes de qualité de vie et des joies usuelles de la vie courante durant la maladie traumatique et jusqu'à la date de consolidation, ouvre droit à réparation sur le fondement de l'article L. 452-3 (Cass. Civ. 2e, 20 juin 2013, n° 12-21.548) ; • la victime peut aussi être indemnisée le cas échéant au titre de l'aménagement de son logement et des frais d'un véhicule adapté, ces préjudices n'étant pas couverts par le livre IV du code de la sécurité sociale (Cass. Civ. 2e, 30 Juin 2011, n° 10-19.475) ; • la rente versée à la victime d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle ne répare pas le déficit fonctionnel permanent, de sorte que la victime d’une faute inexcusable de l’employeur peut obtenir une réparation distincte du préjudice causé par les souffrances physiques et morales endurées post consolidation (Ass. plén., 20 janvier 2023, n° 21-23.947) ; • le préjudice sexuel, qui comprend tous les préjudices touchant à la sphère sexuelle doit être apprécié distinctement du préjudice d'agrément et du déficit fonctionnel (Cass. Civ., 2e, 28 juin 2012, n° 11-16.120 et Cass. Civ., 2e, 4 avril 2012, n° 11-14.311). Par ailleurs, il n’incombe pas à la victime d’établir à ce stade la preuve des préjudices dont elle demande l’évaluation par un expert judicaire (pour ceux ouvrant droit à réparation sur le fondement de l’article L. 452-3 du code de la sécurité sociale). Il convient enfin de préciser qu’il résulte de l’article L. 452-3 in fine précité que les frais de l’expertise ordonnée en vue de l’évaluation des chefs de préjudice subis par la victime d’un accident du travail dû à la faute inexcusable de son employeur sont avancés par la caisse qui en récupère le montant auprès de celui-ci. Les éléments médicaux produits aux débats justifient d’allouer une provision à valoir sur l’indemnisation des préjudices subis par le requérant de 15.000,00 EUROS. Sur la demande de « garantie » de l’assureur : Il résulte des dispositions de l'article L. 452-4 du code de la sécurité sociale, et des articles 330 et 331 du code de procédure civile, que la juridiction de sécurité sociale n'est compétente que pour déclarer le jugement commun à l’assureur. Dans ces conditions, la demande d’indemnisation formée par la victime à l’encontre de l’assureur de l’employeur ne peut qu’être déclarée irrecevable. Sur l’action récursoire de la caisse : En application de l’article L. 452-3 du code de la sécurité sociale, la réparation des préjudices alloués à la victime d’un accident du travail dû à la faute inexcusable de l’employeur, indépendamment de la majoration de la rente, est versée directement au bénéficiaire par la caisse qui en récupère le montant auprès de l’employeur. Il en est de même de la majoration de rente ou du capital versés en application de l’article L. 452-2 du code de la sécurité sociale. En l’espèce, la caisse est donc bien fondée à recouvrer à l’encontre de l’employeur le montant de la provision ci-dessus accordée, des indemnisations complémentaires qui seront éventuellement accordées postérieurement, ainsi que la majoration de rente. Par voie de conséquence, la demande de la victime tendant à voir condamner l’employeur et l’assureur à indemniser son entier préjudice est irrecevable, les indemnités étant obligatoirement avancées par la caisse à charge pour cette dernière de les recouvrer auprès de l’employeur. Sur les demandes accessoires : L’exécution provisoire sera ordonnée au vu de la mesure d’instruction ordonnée et de l’ancienneté de l’accident du travail. Les frais et dépens seront réservés. PAR CES MOTIFS Le tribunal judiciaire, statuant après débats en audience publique, par jugement mixte, contradictoire, REJETTE la fin de non-recevoir tirée de la prescription de l’action ; En conséquence, DECLARE Monsieur [I] [Y] recevable en sa demande de reconnaissance de la faute inexcusable de la SAS [13] dans la survenance de l’accident du travail du 17 mars 2015 ; DECLARE irrecevable et au surplus mal fondée l’exception de sursis à statuer ; REJETTE la demande d’injonction de production de pièces ; JUGE que l’accident du travail dont Monsieur [I] [Y] a été victime le 17 mars 2015 est dû à la faute inexcusable de la SAS [13] ; ORDONNE à la Caisse générale de sécurité sociale de La Réunion de majorer au montant maximum le capital versé en application de l’article L. 452-2 du code de la sécurité sociale ; DIT que cette majoration pour faute inexcusable suivra l'évolution du taux d'incapacité permanente de Monsieur [I] [Y] en cas d'aggravation de son état de santé ; DECLARE irrecevable la demande de Monsieur [I] [Y] tendant à voir condamner la SAS [13] et la SA [12] à indemniser son entier préjudice ; DECLARE irrecevable la demande de Monsieur [I] [Y] tendant à juger que la SA [12] est tenue à garantie et donc de réparer son entier préjudice ; Avant-dire droit sur la liquidation des préjudices subis par Monsieur [I] [Y] : ORDONNE une expertise judiciaire et désigne pour y procéder le Docteur [W] [B], expert inscrit sur la liste de la cour d’appel de La Réunion, [Adresse 1] - [Localité 7], avec pour mission, la date de consolidation ayant été fixée au 31 décembre 2019, de : 1°) Convoquer les parties et recueillir leurs observations, 2°) Se faire communiquer par les parties tous documents médicaux relatifs aux lésions subies, en particulier le certificat médical initial, 3°) Fournir le maximum de renseignements sur l’identité de la victime et sa situation familiale, son niveau d’études ou de formation, sa situation professionnelle antérieure et postérieure à l’accident, 4°) A partir des déclarations de la victime et des documents médicaux fournis, décrire en détail les lésions initiales, les modalités du traitement, en précisant autant que possible les durées exactes d’hospitalisation et, pour chaque période d’hospitalisation, la nature et le nom de l’établissement, le ou les services concernés et la nature des soins, 5°) Retranscrire dans son intégralité le certificat médical initial et, si nécessaire, reproduire totalement ou partiellement les différents documents médicaux permettant de connaître les lésions initiales et les principales étapes de l’évolution ; prendre connaissance et interpréter les examens complémentaires produits, 6°) Décrire un éventuel état antérieur en interrogeant la victime et en citant les seuls antécédents qui peuvent avoir une incidence sur les lésions ou leurs séquelles, 7°) Procéder dans le respect du contradictoire à un examen clinique détaillé en fonction des lésions initiales et des doléances exprimées par la victime, 8°) Décrire, en cas de difficultés particulières éprouvées par la victime, les conditions de reprise de l’autonomie et, lorsque la nécessité d’une aide temporaire est alléguée, la consigner et émettre un avis motivé sur sa nécessité et son imputabilité en particulier, - indiquer si l’assistance constante ou occasionnelle d’une tierce personne (étrangère ou non à la famille) a été nécessaire avant la consolidation en décrivant avec précision les besoins (nature de l’aide apportée, niveau de compétence technique, durée d’intervention quotidienne ou hebdomadaire), - lorsque la nécessité de dépenses liées à la réduction de l’autonomie (frais d’aménagement du logement, frais de véhicule adaptés, aide technique, par exemple) sont alléguées, indiquer dans quelle mesure elles sont susceptibles d’accroître l’autonomie de la victime, 9°) Déterminer la durée du déficit fonctionnel temporaire, période pendant laquelle, pour des raisons médicales en relation certaine et directe avec les lésions occasionnées par l’accident, la victime a dû interrompre totalement ses activités professionnelles ou habituelles ; si l’incapacité fonctionnelle n’a été que partielle, en préciser le taux, 10°) Lorsque la victime allègue une répercussion dans l’exercice de ses activités professionnelles, recueillir les doléances et les analyser ; Étant rappelé que pour obtenir l’indemnisation du préjudice résultant de la perte ou de la diminution des possibilités de promotion professionnelle, la victime devra rapporter la preuve que de telles possibilités préexistaient, 11°) Décrire les souffrances physiques, psychiques ou morales endurées pendant la maladie traumatique (avant consolidation) du fait des lésions, de leur traitement, de leur évolution et des séquelles ; les évaluer selon l’échelle de sept degrés, 12°) Donner un avis sur l’existence, la nature et l’importance du préjudice esthétique, en précisant s’il est temporaire (avant consolidation) ou définitif ; l’évaluer selon l’échelle de sept degrés, 13°) Lorsque la victime allègue une impossibilité ou des difficultés pour se livrer à des activités spécifiques sportives ou de loisir, donner un avis médical sur cette impossibilité ou cette gêne et son caractère définitif, sans prendre position sur l’existence ou non d’un préjudice afférent à cette allégation, 14°) Dire s’il existe un préjudice sexuel et l’évaluer ; le décrire en précisant s’il recouvre l’un ou plusieurs des trois aspects pouvant être altérés séparément ou cumulativement, partiellement ou totalement : la morphologie, l’acte sexuel proprement dit (difficultés, perte de libido, impuissance ou frigidité) et la fertilité (fonction de reproduction), 15°) Indiquer si, après la consolidation, la victime subit un déficit fonctionnel permanent ; évaluer l'altération permanente d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles mentales ou psychiques, en chiffrant le taux ; - Décrire les actes, gestes et mouvements rendus difficiles ou impossibles en raison de l'accident et donner un avis sur le taux du déficit fonctionnel médicalement imputable à l'accident, donner un avis sur le taux du déficit fonctionnel global actuel du blessé, tous éléments confondus, état antérieur inclus. Si un barème a été utilisé, préciser lequel ; - Dire si des douleurs permanentes existent et comment elles ont été prises en compte dans le taux retenu. Au cas où elles ne l'auraient pas été, compte tenu du barème médico-légal utilisé, majorer ledit taux en considération de l'impact de ces douleurs sur les fonctions physiologiques, sensorielles, mentales et psychiques de la victime ; - Décrire les conséquences de ces altérations permanentes et de ces douleurs sur la qualité de vie de la victime. 16°) Établir un état récapitulatif de l’ensemble des postes énumérés dans la mission ; DIT que l’expert fera connaître sans délai son acceptation, qu’en cas de refus ou d’empêchement légitime, il sera pourvu aussitôt à son remplacement ; DIT que l’expert pourra s’entourer de tous renseignements utiles auprès notamment de tout établissement hospitalier où la victime a été traitée sans que le secret médical ne puisse lui être opposé ; DIT que l’expert rédigera, au terme de ses opérations, un pré-rapport qu’il communiquera aux parties en les invitant à présenter leurs observations dans un délai maximum d’un mois ; DIT qu’après avoir répondu de façon appropriée aux éventuelles observations formulées dans le délai imparti ci-dessus, l’expert devra déposer au greffe du pôle social du tribunal judiciaire un rapport définitif complémentaire en double exemplaire dans le délai de SIX MOIS à compter de sa saisine ; DIT que l’expert en adressera directement copie aux parties ou à leurs conseils ; FIXE à la somme de 700,00 EUROS le montant prévisionnel des honoraires de l’expert dont l’avance sera effectuée par la Caisse générale de sécurité sociale de La Réunion ; DIT que la mesure d’instruction sera mise en œuvre sous le contrôle du magistrat qui l’a ordonnée; ALLOUE à Monsieur [I] [Y] une provision de 15.000,00 EUROS à valoir sur l’indemnisation de ses préjudices ; DIT que la Caisse générale de sécurité sociale de La Réunion versera directement à Monsieur [I] [Y] la provision allouée, et les sommes dues au titre de la majoration de la rente, et de l’indemnisation complémentaire ; DIT que la Caisse générale de sécurité sociale de La Réunion pourra recouvrer le montant des indemnisations à venir, et majoration, accordées à Monsieur [I] [Y] à l’encontre de la SAS [13] et CONDAMNE cette dernière à ce titre, ainsi qu’au remboursement du coût de l’expertise ; DECLARE la présente décision commune à la SA [12] ; SURSOIT à statuer sur les autres demandes dans l’attente de la réception du rapport d’expertise ; DIT que les parties seront convoquées par les soins du greffe à réception du rapport d’expertise ; RESERVE les frais et dépens ; ORDONNE l’exécution provisoire de la présente décision. Ainsi jugé et mis à disposition au greffe du tribunal le 25 Septembre 2024, et signé par la présidente et la greffière. La greffière, La présidente, Florence DORVAL Nathalie DUFOURD
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 697, "end": 1580 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 559, "end": 697 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 559 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/04438" ]
null
Autre
2024-09-25
null
24/04438
Tribunal judiciaire de Bobigny
MEE : Renvoi avec ordonnance de clôture et renvoi en plaidoirie
null
Chambre 6/Section 3
null
[]
66f6f1ade80a8925e9183673
null
2024-09-27T17:59:03.436000
2024-09-25T00:00:00
null
2024-09-27
58E
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Chambre 6/Section 3 Affaire : N° RG 24/04438 - N° Portalis DB3S-W-B7I-ZF6X Monsieur [U] [G] [J] Représentant : Maître Laurent MORET de la SELARL LM AVOCATS, avocats au barreau de VAL-DE-MARNE, vestiaire : PC 427 C/ Compagnie d’assurance MAIF Représentant : Me Christophe GUIBLAIS, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : PB 12 ORDONNANCE DE CLÔTURE (articles 798 et suivants du code de procédure civile) François DEROUAULT, juge de la mise en état, assisté de Maud THOBOR, greffier, Vu les articles 798 et suivants du code de procédure civile, L’état de l’instruction permet de renvoyer l’affaire devant le tribunal. PAR CES MOTIFS Déclare l’instruction close ; Fixe l’affaire pour être plaidée (ou dépôt de dossier) à l’audience à juge unique du Lundi 27 Janvier 2025 à 09 H 30, à l’immeuble L’Européen, salle P - 7 ème étage ; Que les parties plaident ou s’en rapportent à leur dossier, les dossiers de plaidoirie devront être déposés au greffe de la chambre au moins quinze jours avant l’audience, pour permettre au tribunal de préparer l’affaire ; il est rappelé que les dossiers de plaidoirie doivent comporter un exemplaire des dernières conclusions régulièrement signifiées ainsi que les pièces présentées dans l’ordre du dernier bordereau de pièces régulièrement communiqué au tribunal. Fait à Bobigny, le 25 Septembre 2024, Le greffier, Maud THOBOR Le juge de la mise en état, François DEROUAULT Transmis à : Me Christophe GUIBLAIS, Maître Laurent MORET de la SELARL LM AVOCATS
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4080, "end": 7161 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7161, "end": 7717 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 2022, "end": 4080 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 2022 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/07947" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/07947
Tribunal judiciaire de Marseille
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
9ème Chambre JEX
null
[]
66f5a518e43dad81fb8dda40
null
2024-09-26T18:20:01.808000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
5AD
[]
false
null
null
COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE JUGE DE L’EXECUTION DOSSIER : N° RG 24/07947 - N° Portalis DBW3-W-B7I-5EJD MINUTE N° : 24/ Copie exécutoire délivrée le 26 septembre 2024 à Me DI COSTANZO Copie certifiée conforme délivrée le 26 septembre 2024 à Me AMIOT Copie aux parties délivrée le 26 septembre 2024 JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL PRESIDENT : Madame DESMOULIN, Vice-Présidente, GREFFIER : Madame KELLER, Greffier L’affaire a été examinée à l’audience publique du 12 Septembre 2024 du tribunal judiciaire DE MARSEILLE, tenue par Madame DESMOULIN, Vice-Présidente, juge de l’exécution par délégation du Président du Tribunal Judiciaire de Marseille, assistée de Madame KELLER, Greffier. L’affaire oppose : DEMANDEURS Monsieur [C] [R] né le 03 Mai 1973 à [Localité 4] (ALGERIE), demeurant [Adresse 3] - [Localité 1] représenté par Me Lara AMIOT, avocat au barreau de MARSEILLE (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro C13055-2024-009514 du 18/06/2024 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Marseille) Madame [T] [S] épouse [R] née le 18 Février 1977 à [Localité 6] (ALGERIE), demeurant [Adresse 3] - [Localité 1] représentée par Me Lara AMIOT, avocat au barreau de MARSEILLE (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro C13055-2024-009516 du 18/06/2024 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Marseille) DEFENDERESSE Association SOLIHA PROVENCE, dont le siège social est sis [Adresse 5] - [Localité 2] prise en la personne de son représentant légal en exercice domicilié en cette qualité audit siège représentée par Me Dominique DI COSTANZO, avocat au barreau de MARSEILLE substitué par Me Géraldine ARM, avocat au barreau de MARSEILLE Al’issue des débats, l’affaire a été mise en délibéré. Le président a avisé les parties que le jugement serait prononcé le 26 Septembre 2024 par mise à disposition au greffe de la juridiction. NATURE DE LA DECISION : Contradictoire et en premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE : Par acte sous seing privé établi le 20 octobre 2014, [P] [B] a consenti à l’association SOLIHA PROVENCE un bail en vue d’une sous-location portant sur un appartement sis [Adresse 3] [Localité 1]. Par acte sous seing privé du 28 janvier 2015 l’association SOLIHA PROVENCE a sous-loué ce logement à [C] [R] et [T] [R] moyennant le paiement d’un loyer mensuel initial de 625 euros outre 75 euros de provision. Le 10 janvier 2021, [P] [B] a délivré un congé pour vendre à l’association SOLIHA PROVENCE qui a dénoncé ce congé à [C] [R] et [T] [R]. Selon ordonnance de référé en date du 14 mars 2024, le juge des contentieux de la protection de Marseille a notamment - constaté la résiliation du sous-bail à compter du 9 mars 2021 - constaté que [C] [R] et [T] [R] sont occupants sans droit ni titre et ordonné leur expulsion - condamné [C] [R] et [T] [R] à payer à à titre provisionnel une indemnité d’occupation d’un montant mensuel de 814,74 euros outre la somme de 707,21 euros au titre de la dette locative. Cette décision a été signifiée le 5 avril 2024. Selon acte d’huissier en date du 15 avril 2024 l’association SOLIHA PROVENCE a fait signifier à [C] [R] et [T] [R] un commandement de quitter les lieux. Par acte d’huissier en date du 10 juillet 2024 [C] [R] et [T] [R] ont fait assigner l’association SOLIHA PROVENCE à comparaître devant le juge de l’exécution de Marseille. À l’audience du 12 septembre 2024 [C] [R] et [T] [R] se sont référés à leurs écritures par lesquelles ils ont demandé de - leur accorder un délai d’un an pour quitter les lieux - ordonner la suspension de la procédure d’expulsion - ordonner l’exécution provisoire - dire que chaque partie conservera ses dépens. Ils ont expliqué que cette demande était justifiée eu égard à leur bonne foi, leur bonne volonté et leur situation tant financière que personnelle. L’association SOLIHA PROVENCE s’est référée à ses conclusions par lesquelles elle s’est opposée à la demande. Subsidiairement elle a demandé de réduire les délais accordés à un mois. MOTIFS L’article L412-3, alinéa premier du code des procédures civiles d’exécution dispose que le juge peut accorder des délais renouvelables aux occupants de lieux habités ou de locaux à usage professionnel, dont l'expulsion a été ordonnée judiciairement, chaque fois que le relogement des intéressés ne peut avoir lieu dans des conditions normales, sans que ces occupants aient à justifier d'un titre à l'origine de l'occupation. La durée des délais prévus à l'article L. 412-3 ne peut, en aucun cas, être inférieure à un mois ni supérieure à un an. Pour la fixation de ces délais, il est tenu compte de la bonne ou mauvaise volonté manifestée par l'occupant dans l'exécution de ses obligations, des situations respectives du propriétaire et de l'occupant, notamment en ce qui concerne l'âge, l'état de santé, la qualité de sinistré par faits de guerre, la situation de famille ou de fortune de chacun d'eux, les circonstances atmosphériques, ainsi que des diligences que l'occupant justifie avoir faites en vue de son relogement. Il est également tenu compte du droit à un logement décent et indépendant, des délais liés aux recours engagés selon les modalités prévues aux articles L. 441-2-3 et L. 441-2-3-1 du code de la construction et de l'habitation et du délai prévisible de relogement des intéressés. La situation de [C] [R] et [T] [R] telle qu’elle est justifiée est la suivante : ils sont respectivement âgés de 51 et 47 ans. Le couple a 4 enfants à charge âgés de 10 à 21 ans. [O] (21 ans) et [G] (10 ans) bénéficient d’une carte mobilité inclusion. Le couple perçoit des prestations sociales et familiales à hauteur de 1.296,84 euros dont une allocation pour l’éducation d’un enfant handicapé ([G]) et une APL d’un montant de 482 euros qui est versée directement à l’association SOLIHA PROVENCE. [O] perçoit l’AAH d’un montant de 1.016,05 euros. [C] [R] travaille en interim et a donc des revenus variables. Il a perçu des allocations de POLE EMPLOI entre le 1er juin 2023 et le 16 mai 2024 (1.704,58 euros) En août 2024 il a perçu la somme de 1.178 euros. [T] [R] est sans emploi. Une demande de logement social a été déposée le 2 avril 2021, renouvelée le 5 janvier 2024. Ils s’acquittent mensuellement du “reste à charge” de l’indemnité d’occupation. L’association SOLIHA PROVENCE a reçu le congé pour vendre de la part de [P] [B] en janvier 2021 soit depuis 3 ans et 8 mois. Les démarches entreprises pour se reloger depuis cette date par [C] [R] et [T] [R] sont insuffisantes et ce d’autant que les pièces versées aux débats ne permettent pas d’établir que l’état de santé de [O] et [G] s’oppose à tout déménagement de la famille [R]. [C] [R] et [T] [R] ne peuvent, même s’ils s’acquittent régulièrement de l’indemnité d’occupation mise à leur charge, rester davantage dans cet appartement, l’atteinte au droit de propriété de [P] [B] étant disproportionné. Ils seront donc déboutés de leur demande. [C] [R] et [T] [R], succombant, supporteront les dépens de la procédure, conformément aux dispositions de l’article 696 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Le juge de l’exécution, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort, prononcé par mise à disposition du public au greffe, Déboute [C] [R] et [T] [R] de leur demande de délais pour quitter les lieux ; Condamne [C] [R] et [T] [R] aux dépens de la procédure; Rappelle que le présent jugement bénéficie de l’exécution provisoire de droit ; Et la le juge de l’exécution a signé avec le greffier ayant reçu la minute.   Le greffier                                                                             Le juge de l’exécution
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4529, "end": 7104 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7104, "end": 9759 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1178, "end": 4529 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1178 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/00949" ]
null
Autre
2024-09-26
null
22/00949
Tribunal judiciaire de Nîmes
Envoi en médiation
null
1ère Chambre Civile
null
[]
66f5ccb345ea63320f35dc5d
null
2024-09-26T21:09:00.753000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
74D
[]
false
null
null
Copie ❑ exécutoire ❑ certifiée conforme délivrée le à Me Laurence AGUILAR Me Alexia COMBE TRIBUNAL JUDICIAIRE Par mise à disposition au greffe DE NIMES **** Le 26 Septembre 2024 1ère Chambre Civile N° RG 22/00949 - N° Portalis DBX2-W-B7G-JMKK Minute n° JG24/ JUGEMENT Le tribunal judiciaire de Nîmes, 1ère Chambre Civile, a dans l’affaire opposant : Mme [J] [N] née le 06 Juin 1969 à [Localité 13], demeurant [Adresse 8] représentée par Me Alexia COMBE, avocat au barreau de NIMES, avocat plaidant à : M. [F] [B] né le 22 Mai 1951 à [Localité 11], demeurant [Adresse 7] représenté par Me Laurence AGUILAR, avocat au barreau de NIMES, avocat plaidant S.C.I. LEA-SOPHIA, dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Me Laurence AGUILAR, avocat au barreau de NIMES, avocat plaidant Rendu publiquement le jugement contradictoire suivant, statuant en premier ressort après que la cause a été débattue en audience publique le 18 juin 2024 devant Christophe NOEL, Juge, statuant comme juge unique, assisté de Aurélie VIALLE, greffier, et qu'il en a été délibéré. Ledit jugement a été mis en délibéré au 20 septembre 2024 puis prorogé à ce jour. EXPOSE DU LITIGE : Par acte d’huissier en date du 17/02/2022, Mme [J] [N] propriétaire d’un bien immobilier à usage d’habitation situé à [Adresse 9], cadastré section AD [Cadastre 5], lieu dit “ [Localité 12]” d’une contenance de 00ha 00a 92 ca , a fait assigner la SCI LEA-SOPHIA propriétaire des parcelles cadastrées section AB [Cadastre 3] et [Cadastre 4] devant le tribunal judiciaire de NIMES afin de voir ce dernier : - JUGER que la défenderesse a commis une faute génératrice d’un préjudice à l’encontre de la requérante. - CONDAMNER la défenderesse à lui payer en réparation des conséquences dommageables de la faute commise les sommes suivantes : 6080 euros au titre de la perte de loyer.5000 euros au titre du préjudice de jouissance.- CONDAMNER la requise à procéder à la fermeture définitive des deux ouvertures situées sur la parcelle AD [Cadastre 4] conformément à son titre de propriété sous astreinte de 50 euros par jour de retard passé le délai de 8 jours suivant la signification de la décision à intervenir. - CONDAMNER la requise à procéder à la mise en place d’un système de vitrage opaque ou occultant sur ses portes fenêtres sous astreinte de 50 euros par jour de retard passé le délai de 8 jours à compter de la décision à intervenir. - CONDAMNER la requise à lui payer la somme de 3000 euros en application de l’article 700 du CPC, outre les dépens qui comprendront les frais du procès-verbal de constat. La SCI LEA-SOPHIA et M. [F] [B] qui ont constitué avocat et comparaissent représentés par Me AGUILAR demandent dans leurs conclusions notifiées par RPVA auxquelles il convient de se reporter pour un plus ample exposé de leurs moyens en application de l’article 455 du CPC de : - PRENDRE ACTE de l’intervention volontaire de M.[F] [B] et la déclaré recevable. - REJETER la fin de non recevoir soulevée par la requérante - PRENDRE ACTE de la constitution de la SCI LEA-SOPHIA en défense et la déclarer recevable et bien fondée. - DÉBOUTER Madame [N] de l’intégralité de ses demandes. - JUGER que les constructions édifiées par Madame [N] préjudicient à M.[B] ainsi qu’ la SCI LEA-SOPHIA. Par voie de conséquence, - CONDAMNER Mme [N] à remettre les lieux en état sous astreinte de 50 euros par jour de retard passé le délai de 8 jours à réception de la signification du jugement à intervenir. - CONDAMNER Mme [N] à verser à M.[B] et à la SCI LEA-SOPHIA la somme de 5000 euros au titre du préjudice de jouissance. - CONDAMNER Mme [N] à remplacer la marquise sous astreinte de 50 euros par jour de retard passé le délai de 8 jours à réception de la signification du jugement à intervenir. - Condamner Mme [N] à payer à M.[B] et à la SCI LEA-SOPHIA la somme de 3000 euros en application de l’article 700 du CPC outre les dépens. Mme [N] qui a constitué avocat et comparait représentée par Me Alexia COMBE sollicite dans ses écritures notifiées par RPVA le 17/05/2024, auxquelles il convient de se reporter pour un plus ample exposé de ses moyens en application de l’article 455 du CPC, de déclarer irrecevable l’intervention volontaire de M. [B] pour défaut de qualité à agir et maintient ses demandes initiales. Selon ordonnance en date du 14/03/2024, le juge de la mise en état a fixé la clôture différée de l’instruction au 22/05/2024 et renvoyé l’examen de l’affaire à l’audience de juge unique du 18/06/2024 ; MOTIFS I. SUR LA PROCEDURE Vu l’article 122 du CPC, Attendu que Mme [N] sollicite l’irrecevabilité de l’intervention volontaire de M.[B] pour défaut de qualité à agir ; Que la requérante indique que la SCI LEA-SOPHIA dans ses écritures en date du 14/09/2023 expose que sa gérante Mme [H] qui détenait 99% des parts de la société contre 1% pour M .[B], était dans l’incapacité de pourvoir aux intérêts de la SCI étant atteinte d’une longue maladie ; Attendu que les défendeurs exposent que l’intervention de M.[B] serait recevable car il disposerait d’un intérêt à agir étant le bénéficiaire exclusif de la SCI dont il assure l’entretien et la rénovation du bien immobilier et que compte tenu de la défaillance de Mme [H] gérante de la SCI, il doit être considéré comme ayant valablement agit au titre de la gestion d’affaire comme gérant de fait de la SCI ; Attendu qu’il ressort de la lecture du dossier que l’acte de constitution de Me AGUILAR en date du 13/09/2023 mentionne que cette dernière se constitue en défense sur l’assignation délivrée le 17 février 2022 à la société LEA-SOPHIA «  pris en la personne de son représentant légal en exercice » ; Attendu qu’il ressort de l’examen du dossier que la SCI LEA-SOPHIA verse au dossier un extrait K bis en date du 8/09/2023 faisant état de ses statuts modifiés qui désigne désormais M.[F] [B] comme gérant de la SCI LEA-SOPHIA ; Attendu qu’à ce titre, M [F] [B] étant désormais gérant de la SCI LEA-SOPHIA au moins depuis le 8/09/2023 soit antérieurement à la constitution de Me AGUILAR pour ladite société, il en résulte que l’intervention volontaire de M.[B] dans les écritures de Me AGUILAR notifiées par RPVA le 14/09/2023 apparait désormais sans objet dans le cadre d’une gestion d’affaire des intérêts de la SCI LEA-SOPHIA alléguée compte tenu de la défaillance de son ancienne gérante Mme [H] malade ; Attendu par conséquent que l’intervention volontaire de M.[F] [B] sera déclarée irrecevable ; II. SUR LE FOND. Vu l’article L 127-1 du CPC, Attendu que le litige opposant les parties semble pouvoir être résolu par la recherche d’un accord définitif ou partiel, de sorte qu’il convient dès lors de leur enjoindre de rencontrer un médiateur afin qu’elles soient exactement informées de cette mesure ; Attendu que si à l’issue de cette information, les parties accepteraient formellement cette mesure, la médiation pourra être mise en œuvre selon les modalités précisées dans le dispositif du présent jugement ; En conséquent, les demandes accessoires à l’instar des demandes principales seront reservées. PAR CES MOTIFS Le tribunal statuant par mesure d’administration judiciaire insusceptible de recours, DECLARE irrecevable l’intervention volontaire de M.[F] [B] ; DESIGNE Monsieur [W] [S], inscrit sur la liste des médiateurs de la Cour d’appel de NIMES, adresse : [Adresse 6] tel. : [XXXXXXXX01] – mail : [Courriel 10] ; DIT que la mission et les modalités d’intervention du médiateur ainsi désigné sont les suivantes : - EXPLIQUER aux parties le principe, le but et les modalités d’une mesure de médiation. - RECUEILLIR leur consentement ou le refus de cette mesure, dans le délai de 15 jours à compter de la réception de leurs coordonnées. DIT que les conseils de chacune des parties devront communiquer au médiateur désigné dans les 8 jours de la réception du présent jugement, les coordonnées de leurs clients respectifs (téléphone et adresse). PRECISE que cette réunion d’information obligatoire est gratuite. DIT que dans l’hypothèse où les parties donneraient leur accord à la médiation proposée , le médiateur fera parvenir au magistrat l’accord signé par les parties et pourra mettre en œuvre aussitôt cette mesure selon les modalités suivantes : -Les séances de médiation se dérouleront dans les locaux professionnels du médiateur ou dans tout autre lieu convenu avec les parties. -Le montant de la provision à valoir sur le montant de sa rémunération fixée à 800 € ; sera versé entre les mains du médiateur, au plus tard dans le délai d’un mois suivant l’accord des parties, à peine de caducité de la mesure. -Cette provision sera versée par moitié à hauteur de 400 euros chacuns d’une part par Mme [J] [N] et d’autre part par la SCI LEA-SOPHIA -La mission du médiateur désigné dans ces conditions est faite pour trois mois à compter du versement de la provision ; cette durée de 3 mois pourra être prorogée une seule fois pour 3 mois, sur demande de médiateur avec l’accord des parties. -au terme de sa mission, le médiateur informera le juge qui l’a désigné , soit que les parties sont parvenues à un accord, soit qu’ elles n’y sont pas parvenues. DIT que dans l’hypothèse où au moins l’une des parties refuse le principe de la médiation ou à défaut de réponse de l’une d’entre elles, le médiateur en informera le greffe de la 1ère chambre civile, dans le mois suivant la réception de l’ordonnance et cessera ses opérations, sans défraiement. DIT que l’affaire sera rappelée à l’audience de mise en état du 10 avril 2025 à 8h30 ; RESERVE en conséquence l’ensemble des demandes. Le présent jugement a été signé par Christophe NOEL, Juge et par Aurélie VIALLE, greffière présente lors de sa mise à disposition. Le Greffier, Le Président,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1951, "end": 3539 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 3539, "end": 4427 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 949, "end": 1951 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 949 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/04743" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/04743
Tribunal judiciaire de Marseille
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
GNAL SEC SOC : URSSAF
null
[]
66f5a4dfe43dad81fb8dd700
null
2024-09-26T18:19:04.723000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
88B
[]
false
null
null
REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL Caserne du Muy [Adresse 4] [Localité 1] JUGEMENT N°24/03797 du 26 Septembre 2024 Numéro de recours: N° RG 23/04743 - N° Portalis DBW3-W-B7H-4FNL AFFAIRE : DEMANDEUR Organisme URSSAF PACA TSA 30136 [Localité 3] représenté par madame [U] [T], inspectrice juridique munie d’un pouvoir régulier c/ DEFENDERESSE S.E.L.A.R.L. [P] [L] [Adresse 2] [Localité 1] représentée par Me Christine BONNEFOI, avocat au barreau de MARSEILLE DÉBATS : À l'audience publique du 06 Mai 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : DEPARIS Eric, Vice-Président Assesseurs : PESCE-CASTELLA Catherine MILLEPIED Michèle Greffier : DALAYRAC Didier, À l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le 26 Septembre 2024 NATURE DU JUGEMENT : contradictoire et en premier ressort EXPOSE DU LITIGE : Par correspondance reçue le 10 novembre 2023 au greffe du pôle social du tribunal judiciaire de Marseille, M. [P] [L] a entendu former opposition à la contrainte délivrée le 25 octobre 2023 et notifiée le 26 octobre 2023 pour un montant de 358 euros, à l'initiative du directeur de l’Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales de Provence Alpes Côte-d'Azur (ci-après l’URSSAF PACA). L’examen de la situation en litige est intervenu à l'audience tenue le 6 mai 2024. A ladite audience, la SELARL d’avocat [P] [L] était représentée pour invoquer in limine litis l'application des dispositions de l'article 47 du Code de procédure civile en sa qualité d’auxiliaire de justice et proposer le pôle social du tribunal judiciaire de TOULON. M. [P] [L] exerce la profession d’avocat auprès du barreau de MARSEILLE. La représentante dûment habilitée de l’URSSAF PACA s'en est rapportée L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION  L'article 47 du Code de procédure civile dispose en son premier alinéa : Lorsqu'un magistrat ou un auxiliaire de justice est partie à un litige qui relève de la compétence d'une juridiction dans le ressort de laquelle celui-ci exerce ses fonctions, le demandeur peut saisir une juridiction située dans un ressort limitrophe ; Le défendeur ou toutes les parties en cause d'appel peuvent demander le renvoi devant une juridiction choisie dans les mêmes conditions. A peine d'irrecevabilité, la demande est présentée dès que son auteur a connaissance de la cause de renvoi.» La nécessaire recherche permanente d'impartialité et de sérénité de la part des juridictions de l'ordre judiciaire commande dès lors de faire droit à l'exception d'incompatibilité fonctionnelle opposée in limine litis par M. [P] [L], avocat. Dans un souci de bonne administration de la justice, il y a lieu de renvoyer l'examen de la situation en litige, non au pôle social du Tribunal judiciaire de TOULON, mais afin d’éviter un éventuel dessaisissement en cas d’appel, au pôle social limitrophe du Tribunal judiciaire de NIMES, qui recevra à la diligence du secrétariat-greffe de la juridiction initialement saisie toutes les pièces afférentes à la voie de recours utilisée ; La juridiction initialement saisie s'étant prononcée exclusivement sur la compétence sans statuer sur le fond du litige, sa décision peut faire l'objet d'un appel dans le délai de quinze jours à compter de sa notification, dans les conditions prévues par les articles 81 à 86 du Code de procédure civile ; PAR CES MOTIFS Statuant par mise à disposition de la décision au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort ; FAIT DROIT à l'exception d'incompétence pour incompatibilité fonctionnelle opposée par M. [P] [L] sur son opposition à la contrainte délivrée le 25 octobre 2023 et notifiée le 26 octobre 2023 pour un montant de 358 euros, à l'initiative du directeur de l’Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales de Provence Alpes Côte-d'Azur ; RENVOIE la cause et les parties devant le pôle social du Tribunal judiciaire de NIMES, et dit que le dossier de la présente procédure sera transmis à cette juridiction par les soins du secrétariat-greffe ; DIT n'y avoir lieu à statuer sur les dépens ; DIT que la décision peut être contestée par voie d'appel formé dans les quinze jours de sa notification. LE GREFFIER LE PRESIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3981, "end": 6260 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 6260, "end": 7081 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1266, "end": 3981 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1266 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/02654" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/02654
Tribunal judiciaire de Montpellier
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Pôle Civil section 2
null
[]
66f5c92f45ea63320f3587b3
null
2024-09-26T20:54:00.883000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
53J
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE MONTPELLIER TOTAL COPIES 3 COPIE REVÊTUE formule exécutoire avocat 1 COPIE CERTIFIÉE CONFORME AVOCAT 1 COPIE EXPERT COPIE DOSSIER + AJ 1 N° RG 23/02654 - N° Portalis DBYB-W-B7H-OKAS Pôle Civil section 2 Date : 26 Septembre 2024 LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MONTPELLIER Pôle Civil section 2 a rendu le jugement dont la teneur suit : DEMANDERESSE S.A. COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS, immatriculée au RCS de Nanterre sous le n° 382 506 079, poursuites et diligences de son représentant en exercice domicilié és qualité, au siège social sis [Adresse 1] représentée par Me Arnaud JULIEN, avocat postulant au barreau de MONTPELLIER et Maître Thomas D’JOURNO de la SELARL PROVANSAL AVOCAT ASSOCIES, avocats plaidants au barreau de MARSEILLE, DEFENDERESSE Madame [E] [Z] née le [Date naissance 4] 1984 à [Localité 5], demeurant [Adresse 2] non représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : Michèle MONTEIL Juge unique assisté de Françoise CHAZAL greffier faisant fonction, lors des débats et du prononcé. DEBATS : en audience publique du 27 Juin 2024 MIS EN DELIBERE au 26 Septembre 2024 JUGEMENT : signé par le président et le greffier et mis à disposition le 26 Septembre 2024 FAITS ET PROCÉDURE : Selon offre de prêts en date du 28 mai 2019 acceptée le 9 juin 2019, la SA CAISSE D’EPARGNE ET DE PREVOYANCE DU LANGUEDOC ROUSSILLON (ci-après la Caisse d’épargne) a consenti à Mme [E] [Z] deux prêts immobiliers destinés à financer l’acquisition de sa résidence principale située [Adresse 3] : un prêt n° 5463534 d’un montant de 150.000 € au taux annuel fixe de 1,30 %, remboursable en 180 mensualités après une période de préfinancement de 31 mois ;un prêt n° 5463535 d’un montant de 155.000 € au taux annuel fixe de 1,75 %, remboursable en 300 mensualités après une période de préfinancement de 37 mois. La SA COMPAGNIE EUROPENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS (ci-après la CEGC) s’était engagée en qualité de caution de l’intégralité de ces prêts par acte séparé en date du 26 avril 2019, mentionné en page 4 de l’offre de prêts. Suite à des incidents de paiement non régularisés malgré mise en demeure, la Caisse d’épargne a, par courriers recommandés avec accusés de réception en dates des 12 et 13 octobre 2022, prononcé la déchéance du terme des prêts. La CEGC a été appelée en garantie par le prêteur le 14 novembre 2022, ce dont elle a averti l’emprunteur le 15 novembre 2022. Une quittance subrogative d’un montant de 276.783,21 € a été établie le 26 décembre 2022 par la Caisse d’épargne au profit de la CEGC. Par courrier recommandé avec accusé de réception en date du 20 mars 2023, distribué le 22 mars 2023, la CEGC a, par l’intermédiaire de son conseil, vainement mis en demeure Mme [E] [Z] de lui régler la somme de 276.783,21 € sous huit jours. ****** Vu l’assignation délivrée le 12 juin 2023 à la requête de la CEGC, à l'encontre de Mme [E] [Z], aux fins de : Condamner Madame [E] [Z] à payer à la COMPAGNIE EUROPENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS la somme de 276.783,21 € outre les intérêts au taux légal à compter du 26 décembre 2022 et jusqu’à parfait paiement. Condamner Madame [E] [Z] à payer à la COMPAGNIE EUROPENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS la somme de 2.500 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’à supporter les entiers dépens de la présente instance. Débouter Madame [E] [Z] de l’intégralité de ses demandes, notamment relatives à des délais de paiement. ****** L’ordonnance de clôture est en date du 11 juin 2024. L’affaire a été retenue à l’audience du 27 juin 2024. L’avocat de la CEGC a déposé son dossier et s’en tient à ses demandes telles qu’elles figurent dans son assignation, que le tribunal a exposé conformément aux dispositions des articles 455 et 768 du code de procédure civile. Mme [E] [Z] n’est pas comparante ni représentée à l’audience. Elle n’a fait valoir de moyen de défense à aucun moment de la procédure. MOTIFS : 1°/ Sur la demande de remboursement des engagements de caution : Aux termes de l’article 2305 du code civil, dans sa version antérieure à l’entrée en vigueur de l’ordonnance n° 2021-1192 du 15 septembre 2021, applicable en l’espèce, le cautionnement litigieux ayant été conclu en 2019 : « la caution qui a payé a son recours contre le débiteur principal, soit que le cautionnement ait été donné au su ou à l’insu du débiteur. Ce recours a lieu tant pour le principal que pour les intérêts et les frais ; néanmoins la caution n’a de recours que pour les frais par elle faits depuis qu’elle a dénoncé au débiteur principal les poursuites dirigées contre elle. Elle a aussi recours pour les dommages et intérêts, s’il y a lieu. » En l’espèce, il est constant que la CEGC s’est engagée en qualité de caution afin de garantir les prêts consentis par la Caisse d’épargne à Mme [E] [Z], défaillant, et qu’elle a exécuté cet engagement. Compte tenu des éléments soumis à l’appréciation du tribunal, et notamment du contrat de prêts, de l’acte de cautionnement de la CEGC, du courrier de déchéance du terme, du courrier d’appel en garantie de la caution, de l’information de l’emprunteur de cet appel en garantie, de la quittance subrogative délivrée par le prêteur, et de la mise en demeure du débiteur principal par la caution, la CEGC justifie du principe et du montant de sa créance et exerce valablement son recours personnel contre l’emprunteur. En conséquence, il convient de condamner Mme [E] [Z] au paiement de la somme de 276.783,21 €, outre les intérêts au taux légal à compter du 22 mars 2023, date de la mise en demeure. Mme [E] [Z] n’a formulé aucune demande, dès lors celle de la CEGC de l’en débouter est sans objet. 2°/ Sur les demandes au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et les dépens : La SA COMPAGNIE EUROPENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS demande au tribunal de lui allouer la somme de 2.500 € sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. L’équité commande de faire droit à cette demande, toutefois partiellement, en condamnant Mme [E] [Z] à lui payer la somme de 600 € en application de cet article. Mme [E] [Z] qui succombe supportera la charge des dépens. L’exécution provisoire est de droit. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe : Condamne Mme [E] [Z] à payer à la SA COMPAGNIE EUROPENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS la somme de 276.783,21 € en remboursement des sommes versées à la SA BANQUE POPULAIRE OCCITANIE au titre du cautionnement du contrat de prêts du 9 juin 2019, avec intérêts au taux légal à compter du 22 mars 2023, date de la mise en demeure. Condamne Mme [E] [Z] à payer à la SA COMPAGNIE EUROPENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS la somme de 600 € en application de l’article 700 du code de procédure civile. Condamne Mme [E] [Z] aux entiers dépens de la présente procédure. Rappelle que l’exécution provisoire est de droit. LA GREFFIERE, LA PRESIDENTE, Françoise CHAZAL Michèle MONTEIL
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 7044, "end": 17650 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 17650, "end": 19558 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1125, "end": 7044 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1125 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/07088" ]
null
Autre
2024-09-26
null
22/07088
Tribunal judiciaire de Bobigny
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Chambre 5/Section 2
null
[]
66f5a02ee43dad81fb8d5b07
null
2024-09-26T17:59:03.580000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
72A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE de BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 26 SEPTEMBRE 2024 Chambre 5/Section 2 AFFAIRE: N° RG 22/07088 - N° Portalis DB3S-W-B7G-WQLD N° de MINUTE : 24/01237 DEMANDEUR SYNDICAT DES COPROPRIÉTAIRES SIS [Adresse 2] [Localité 6], représenté par son syndic en exercice, le Cabinet ABD GESTION, [Adresse 3] [Localité 4] représentée par Maître Xavier GUITTON de l’AARPI AUDINEAU GUITTON, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : B0261 C/ DEFENDEUR S.C.I. ALWAFA IMMOBILIER [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Maître Asma FRIGUI de l’AARPI FP AVOCATS, avocats au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : 121 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Mechtilde CARLIER, Juge, statuant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l article 812 du code de procédure civile, assistée aux débats de Madame Khedidja SEGHIR, Greffier DÉBATS Audience publique du 13 Juin 2024. JUGEMENT Rendu publiquement, par mise au disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffier présent lors de son prononcé. EXPOSE DU LITIGE La société Alwafa Immobilier est propriétaire des lots 54 et 74 au sein de l’immeuble sis [Adresse 2] au [Localité 6] soumis au statut des immeubles en copropriété. Par exploit du 1er juillet 2022, le syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2] au [Localité 6] (le syndicat des copropriétaires) a fait assigner la société Alwafa Immobilier devant le tribunal judiciaire de Bobigny, au visa de la loi du 10 juillet 1965, aux fins de la voir condamner au paiement des charges de copropriété impayées. Aux termes de ses conclusions régularisées par voie électronique le 4 juillet 2023, le syndicat des copropriétaires demande au tribunal, au visa des articles 10 et 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, de l’article 36 du décret du 17 mars 1967, de l’article 9 de l’arrêté comptable du 14 mars 2005, et des articles 1231-6, 1231-7 et 1343-2 du code civil, de : DEBOUTER la SCI ALWAFA IMMOBILIER de toutes ses demandes, fins et conclusions formées tant à titre principal qu’accessoire. DEBOUTER la SCI ALWAFA IMMOBILIER de sa demande de délais pour s’acquitter de sa dette. CONDAMNER la SCI ALWAFA IMMOBILIER à payer au Syndicat des Copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2] à [Localité 6] la somme en principal actualisée de 12.933,73 € au titre des charges de copropriété impayées sur la période du 13/04/2019 au 01/07/2023 inclus, et représentant : o 8.173,57 € au titre des charges courantes et exceptionnelles ; o 4.760,16 € au titre des frais relevant de l’article 10-1 de la Loi du 10 juillet 1965. ASSORTIR la condamnation prononcée à l’encontre la SCI ALWAFA IMMOBILIER d’une condamnation au paiement de l’intérêt au taux légal à compter : o de la mise en demeure notifiée par le cabinet ABD GESTION, Syndic en exercice, en date du 13/06/2019 d’avoir à payer la somme de 30.792,13 € ; o de la mise en demeure notifiée par le cabinet ABD GESTION, Syndic en exercice, en date du 13/09/2019 d’avoir à payer la somme de 31.168,77 € ; o de la mise en demeure notifiée par le cabinet ABD GESTION, Syndic en exercice, en date du 26/11/2019 d’avoir à payer la somme de 31.794,40 € ; o de la mise en demeure notifiée par le cabinet ABD GESTION, Syndic en exercice, en date du 19/02/2020 d’avoir à payer la somme de 31.377,50 € ; o de la mise en demeure notifiée par le cabinet ABD GESTION, Syndic en exercice, en date du 11/06/2020 d’avoir à payer la somme de 12.959,71 € ; o de la mise en demeure notifiée par le cabinet ABD GESTION, Syndic en exercice, en date du 15/02/2021 d’avoir à payer la somme de 7.758,72 € ; o de la mise en demeure notifiée par le cabinet ABD GESTION, Syndic en exercice, en date du 04/06/2021 d’avoir à payer la somme de 1.450,85 € ; o de la mise en demeure notifiée par le cabinet ABD GESTION, Syndic en exercice, en date du 10/09/2021 d’avoir à payer la somme de 4.978,38 € ; o de la mise en demeure notifiée par le cabinet ABD GESTION, Syndic en exercice, en date du 17/11/2021 d’avoir à payer la somme de 5.088,01 € ; o de la sommation délivrée par la SELARL DUBOIS-FONTAINE, huissiers de justice, en date du 17/11/2021 d’avoir à payer la somme de 5.459,86 € ; o de la mise en demeure notifiée par le cabinet ABD GESTION, Syndic en exercice, en date du 15/12/2021 d’avoir à payer la somme de 5.499,86 € ; o de la mise en demeure notifiée par le cabinet ABD GESTION, Syndic en exercice, en date du 23/02/2022 d’avoir à payer la somme de 6.175,94 € ; o de la sommation délivrée par la SELARL DUBOIS-FONTAINE, huissiers de justice, en date du 24/03/2022 d’avoir à payer la somme de 6.580,46 € ; o de la présente assignation pour le surplus. ORDONNER la capitalisation des intérêts à compter de la délivrance de l’assignation ; CONDAMNER la SCI ALWAFA IMMOBILIER à payer au Syndicat des Copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2] à [Localité 6] la somme de 3.000,00 € à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive. CONDAMNER la SCI ALWAFA IMMOBILIER à payer au Syndicat des Copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2] à [Localité 6] une indemnité de 2.500,00 € sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile, outre les entiers dépens qui pourront être recouvrés par Maître Xavier GUITTON, membre de la SELAS AUDINEAU-GUITTON sur le fondement de l’article 699 du Code de Procédure Civile. Aux termes de ses conclusions régularisées par voie électronique le 17 mai 2023, la société Alwafa Immobilier demande au tribunal, au visa des dispositions du code de procédure civile, du code civil et de la loi du10 juillet 1965 ainsi que de l’article 35 du décret du 17 mars 1967, de : DECLARER recevable mais mal fondé le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES de l’immeuble sis [Adresse 2] à [Localité 6] représenté par son syndic, le cabinet ABD GESTION En conséquence, DEBOUTER le demandeur de l’ensemble de ses demandes ; CONDAMNER le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES de l’immeuble sis [Adresse 2] à [Localité 6] représenté par son syndic, le cabinet ABD GESTION, à verser à la SCI ALWAFA IMMOBILIERE la somme de 2 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’au entier dépens de l’instance. DIRE que la SCI ALWAFA IMMOBILIERE sera exonérée, en sa qualité de copropriétaire, de sa quote-part dans les condamnations, dépens, frais et honoraires exposés par le syndicat dans la présente procédure et ce conformément aux dispositions de l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965 A TITRE SUBISIDIAIRE, ACCORDER des délais de paiement de deux ans à la SCI ALWAFA IMMOBILIERE sur le montant de la créance qui sera déterminé par la juridiction. Il est renvoyé aux conclusions précitées des parties pour un exposé de leurs prétentions et de leurs moyens conformément à l’article 455 du code de procédure civile. La clôture a été prononcée le 23 février 2024 par ordonnance du même jour. L’affaire a été plaidée à l’audience du 13 juin 2024 et mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la demande en paiement au titre des charges de copropriété Sur le quantum des charges L’article 10 de la loi du 10 juillet 1965 dispose que les copropriétaires sont tenus de participer aux charges entraînées par les services collectifs et les éléments d’équipement commun en fonction de l’utilité que ces services et éléments présentent à l’égard de chaque lot. Ils sont également tenus de participer aux charges relatives à la conservation, à l’entretien et à l’administration des parties communes et de verser au fonds de travaux la cotisation prévue par la loi, proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots, telles que ces valeurs résultent de l’article 5. Le règlement de copropriété fixe la quote-part afférente à chaque lot dans chacune des catégories de charges. Par ailleurs, il est de principe que les décisions de l’assemblée générale s’imposent tant que la nullité n’en a pas été prononcée. En l’espèce, le syndicat des copropriétaires produit : - l’extrait de matrice cadastrale - l’extrait du compte copropriétaire - les procès-verbaux des assemblées générales - les appels de fonds - le décompte de répartition des charges Il ressort de ces éléments que le syndicat des copropriétaires justifie de l’approbation des comptes pour les exercices 2019 à 2021. Pour la période postérieure, le budget prévisionnel de l’année 2022 a été voté en assemblée générale du 22 juin 2021 réactualisé lors de l’assemblée générale du 19 mars 2022. En sus, le syndicat des copropriétaires justifie d’appels de fonds exceptionnels votés et produits à l’instance. En cours d’instance, le budget prévisionnel de l’exercice comptable de 2023 a été voté lors de l’assemblée générale du 19 mars 2022 ainsi qu’un appel de fonds exceptionnel. Il ressort du décompte et des demandes du syndicat des copropriétaires que le montant total de 12.933,73 est composé de frais de recouvrement en sus des charges en tant que tel. Il convient de déduire la somme de 4.760,16 euros du montant total soit un quantum de 8 173,56 euros arrêté au 1er juillet 2023, appel de fonds du 1er juillet 2023 inclus. Les griefs de la société Alwafa Immobilier sur les décomptes ne sont pas de nature à établir le mal fondé du quantum de la dette de charges de copropriété. Au regard de ces éléments, il convient de condamner la société Alwafa Immobilier à payer au syndicat des copropriétaires la somme de 8.173,56 euros à titre d’arriéré de charges de copropriété selon décompte arrêté au 1er juillet 2023 appel provisionnel du 1er juillet 2023 inclus. Sur les intérêts En vertu de l’article 1344-1 du code civil, la mise en demeure de payer une obligation de somme d'argent fait courir l'intérêt moratoire, au taux légal, sans que le créancier soit tenu de justifier d'un préjudice. Selon l’article 1343-2 du code civil, les intérêts échus, dus au moins pour une année entière, produisent intérêt si le contrat l'a prévu ou si une décision de justice le précise. En l’espèce, plusieurs mises en demeure ont été envoyées à la défenderesse pour des montants différents. Il convient de rappeler en outre que les intérêts ne courent que sur une somme en capital due de sorte que les intérêts ne courent pas sur des montants supérieurs à 8 173,56. Au regard des mises en demeure envoyées depuis 2019, la société Alwafa Immobilier sera condamnée au paiement des intérêts au taux légal avec capitalisation sur la somme de - 8.173,56 € du 13/06/19 au 14/02/21 - 7.758,72 € du 15/02/21 au 03/06/21 - 1.450,85 € du 04/06/21 au 09/09/21 - 4.978,38 € du 10/09/21 au 16/11/21 - 5.459,86 € du 17/11/21 au 14/12/21 - 5.499,86 € du 15/12/21 au 22/02/22 - 6.175,94 € du 23/02/22 au 23/03/22 - 6.580,46 € du 24/03/22 au 30/06/22 - 8.173,56 € à compter du 01/07/22. Sur les frais relevant de l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965 L’article 10-1 de la loi de 1965 prévoit que les frais exposés par le syndicat à compter de la mise en demeure, nécessaires pour le recouvrement d'une créance justifiée à l'encontre d'un copropriétaire, notamment les frais de mise en demeure, de relance et de prise d'hypothèque, ainsi que les droits et émoluments des actes des huissiers de justice et le droit de recouvrement ou d'encaissement à la charge du débiteur sont imputables au seul copropriétaire concerné. Doivent être qualifiés de «frais nécessaires» au sens de cet article, les diligences efficientes qui marquent une étape indispensable dans le processus de recouvrement, comme la mise en demeure, prélude obligé au cours des intérêts. Ne relèvent donc pas des dispositions de l’article 10-1 précité, les honoraires du syndic pour constitution, transmission du dossier à l’avocat ou à l’huissier et suivi de procédure qui font partie des frais d’administration courante entrant dans la mission de base de tout syndic et répartis entre tous les copropriétaires au prorata des tantièmes, les honoraires d’avocat ou d’huissier qui entrent dans les frais de l’article 700 du code de procédure civile, les dépens, ainsi que les frais de mises en demeure multiples et automatiques, encore appelés «frais de relance» ne présentant aucun intérêt réel. En l’espèce, la mise en demeure du 13 juin 2019 a fait courir les intérêts moratoires ainsi que les mises en demeure postérieures des 15/02/21, 04/06/21, 10/09/21, 17/11/21, 15/12/21, 23/02/22 et 24/03/22. Toutefois, les intérêts couraient sur le montant de la dette depuis le 13 juin 2019 de sorte que les mises en demeure postérieures n’ont pas été nécessaires ou utiles à la présente procédure. La somme de 40€ sera octroyée au syndicat des copropriétaires. Les frais de gestion, de suivi contentieux, de transmission de dossier et de recouvrement correspondent à des diligences fournies par le syndic qui entrent dans les missions normales d’un syndicat des copropriétaires. Les frais d’hypothèque ont été nécessaires à la présente procédure et ils sont postérieurs à la mise en demeure ayant fait courir les intérêts moratoires. La somme de 216 € sera octroyée au syndicat des copropriétaires. Les frais d’huissier au titre de sommations ou de frais de procédure entrent dans la catégorie des dépens et non dans la catégorie des frais de l’article 10-1 de la loi de 1965. Les frais d’avocats entrent dans la catégorie des frais irrépétibles et non dans la catégorie des frais de l’article 10-1 de la loi de 1965. Les frais de rejet de chèque et les frais de préparation d’un protocole d’accord ne sont pas des frais nécessaires à la présente instance. Par conséquent, la société Alwafa Immobilier sera condamnée à verser au Syndicat des copropriétaires la somme de 256€ au titre des frais de recouvrement avec intérêts à compter du présent jugement. Sur la demande indemnitaire En vertu de l’article 1231-6 du code civil, les dommages et intérêts dus à raison du retard dans le paiement d'une obligation de somme d'argent consistent dans l'intérêt au taux légal, à compter de la mise en demeure. Ces dommages et intérêts sont dus sans que le créancier soit tenu de justifier d'aucune perte. Le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard, peut obtenir des dommages et intérêts distincts de l'intérêt moratoire. Il est constant que le défaut de paiement de ses charges par un copropriétaire impose aux autres copropriétaires de pallier la carence du copropriétaire défaillant, ce qui entraîne pour le syndicat des copropriétaires un dommage distinct de celui résultant du retard apporté au règlement, plus précisément des difficultés de trésorerie et de financement du fait des délais que s'est octroyé d'office ce copropriétaire défaillant, ou bien encore des désagréments d'ordre administratif et judiciaire. Ce préjudice est d'autant plus important lorsque les impayés de charges sont conséquents et/ou anciens. En l’espèce, il ressort des pièces produites que la société Alwafa Immobilier ne règle pas régulièrement ni spontanément sa dette à la copropriété. Elle a laissé s’installer un passif conséquent par l’ampleur de la dette obligeant le Syndicat des copropriétaires à des diligences supplémentaires. la société Alwafa Immobilier est coutumière du fait ayant déjà été condamnée par jugements de 2017 et 2019 sans qu’elle ne modifie ses pratiques. Le demandeur justifie que cette situation est de nature à lui causer un préjudice distinct de celui compensé par les intérêts moratoires. L’inertie de la copropriétaire défaillante oblige les autres copropriétaires à suppléer sa carence en avançant ses charges à sa place et prive la communauté de sommes importantes nécessaires à la gestion et à l’entretien de l’immeuble. L’attitude de la société Alwafa Immobilier relève de la mauvaise foi et justifie sa condamnation à des dommages et intérêts complémentaires. Par conséquent, la société Alwafa Immobilier sera condamnée à verser au Syndicat des copropriétaires la somme de 2.000 euros. Sur la demande de délais de paiement L’article 1343-5 du code civil prévoit que le juge peut, compte tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du créancier, reporter ou échelonner, dans la limite de deux années, le paiement des sommes dues. En l’espèce, la société Alwafa Immobilier ne rapporte pas la preuve de sa situation financière et patrimoniale ni de difficultés financières. En outre, il est établi qu’elle a déjà disposé de très larges délais pour payer sa dette. Par conséquent, la société Alwafa Immobilier sera déboutée de sa demande de délais de paiement. Sur la demande de dispense de participation aux frais de procédure En vertu de l’article 10-1 de la loi du 9 juillet 1965, le copropriétaire qui, à l'issue d'une instance judiciaire l'opposant au syndicat, voit sa prétention déclarée fondée par le juge, est dispensé, même en l'absence de demande de sa part, de toute participation à la dépense commune des frais de procédure, dont la charge est répartie entre les autres copropriétaires. En l’espèce, le syndicat des copropriétaires voit ses prétentions déclarées fondées de sorte que la société Alwafa Immobilier succombe à la présente instance. Par conséquent, elle sera déboutée de sa demande de dispense de toute participation à la dépense commune des frais de la présente procédure. Sur les autres demandes La société Alwafa Immobilier, qui succombe, sera condamnée aux dépens de l’instance. La société Alwafa Immobilier sera également condamnée à verser 2.000 euros au syndicat des copropriétaires au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le tribunal judiciaire de Bobigny, statuant publiquement par jugement contradictoire par mise à disposition au greffe, Condamne la société Alwafa Immobilier à verser au syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2] au [Localité 6] la somme de 8.173,56 euros à titre d’arriéré de charges de copropriété selon décompte arrêté au 1er juillet 2023 appel provisionnel du 1er juillet 2023 inclus et avec intérêts au taux légal sur le montant de - 8.173,56 € du 13/06/19 au 14/02/21 - 7.758,72 € du 15/02/21 au 03/06/21 - 1.450,85 € du 04/06/21 au 09/09/21 - 4.978,38 € du 10/09/21 au 16/11/21 - 5.459,86 € du 17/11/21 au 14/12/21 - 5.499,86 € du 15/12/21 au 22/02/22 - 6.175,94 € du 23/02/22 au 23/03/22 - 6.580,46 € du 24/03/22 au 30/06/22 - 8.173,56 € à compter du 01/07/22. Ordonne la capitalisation des intérêts ; Condamne la société Alwafa Immobilier à verser au syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2] au [Localité 6] la somme de 256 euros au titre des frais de recouvrement; Condamne la société Alwafa Immobilier à verser au syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2] au [Localité 6] la somme de 2.000 euros à titre de dommages-intérêts ; Déboute la société Alwafa Immobilier de sa demande de délais de paiement ; Déboute la société Alwafa Immobilier de sa demande de dispense de participation aux frais de la procédure ; Condamne la société Alwafa Immobilier aux dépens; Condamne la société Alwafa Immobilier à verser au syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2] au [Localité 6] la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile; Fait au Palais de Justice, le 26 septembre 2024 La minute de la présente décision a été signée par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffière présente lors de son prononcé. LA GREFFIERE LA JUGE Madame AIT Madame CARLIER
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 11443, "end": 15244 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 15244, "end": 16618 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1513, "end": 11443 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1513 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/08373" ]
null
Autre
2024-09-26
null
22/08373
Tribunal judiciaire de Bobigny
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Chambre 5/Section 2
null
[]
66f5a02fe43dad81fb8d5b46
null
2024-09-26T17:59:05.464000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
72G
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE de BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 26 SEPTEMBRE 2024 Chambre 5/Section 2 AFFAIRE: N° RG 22/08373 - N° Portalis DB3S-W-B7G-WXIR N° de MINUTE : 24/01239 DEMANDEURS Monsieur [Y] [N] [Adresse 7] 6411 Pays Bas représenté par Maître Richard RONDOUX de la SELEURL RICHARD RONDOUX, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : R095 Madame [B] [J] [I] [Adresse 7] 6411A Pays Bas représentée par Maître Richard RONDOUX de la SELEURL RICHARD RONDOUX, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : R095 C/ DEFENDEURS Monsieur [K] [O] [Adresse 4] [Localité 6] représenté par Me Filiz TINAS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C2118 Madame [D] [Z] épouse [O] [Adresse 4] [Localité 6] représentée par Me Filiz TINAS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C2118 INTERVENANT VOLONTAIRE SYNDICAT DES COPROPRIÉTAIRES [Adresse 5], repésenté par son syndic, le Cabinet [U], SAS [Adresse 2] [Localité 3] représenté par Maître Benjamin JAMI de la SELARL BJA, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : E1811 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Mechtilde CARLIER, Juge, statuant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l article 812 du code de procédure civile, assistée aux débats de Madame Khedidja SEGUIR, greffier. DÉBATS Audience publique du 13 Juin 2024. JUGEMENT Rendu publiquement, par mise au disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffier présent lors de son prononcé. EXPOSE DU LITIGE M. [N] et Mme [I] sont propriétaires d’un bien immobilier (appartement et cave bâtiment A) au sein de l’immeuble sis [Adresse 5] et [Adresse 1] (93), immeuble soumis au statut de la copropriété des immeubles bâtis, composé de deux bâtiments : A et B. M. [K] [O] et Mme [D] [Z] épouse [O] sont propriétaires dans le même ensemble immobilier du lot n° 101 composé à l’origine : dans le bâtiment A d’un passage cocher portant le numéro 2 sur la rue, dans le bâtiment B, de la totalité d’un premier corps de bâtiment élevé partie sur cave, partie sur terre-plein, d’un rez-de-chaussée, d’un étage, grenier au-dessus, garage en simple rez-de-chaussée, en avancée sur le bâtiment, au fond, d’un autre bâtiment élevé d’un simple rez-de-chaussée, de la cour entre ces bâtiments. L’acte par lequel ils ont acquis ce lot, reçu le 30 novembre 2012 par Me [T], notaire à Saint-Denis, précise que la désignation du bien était la suivante : - dans le bâtiment A, un passage cocher portant le numéro 2 sur la rue, - dans le bâtiment B, trois ensembles : deux appartements en duplex entre le 1er étage et les combles et deux bureaux et garage en rez-de-chaussée, une dépendance contenant débarras et bureau, - un logement en fond de parcelle, - la cour entre ces deux bâtiments comprenant un WC. L’acte mentionne les déclarations du vendeur concernant les conditions dans lesquelles des travaux ont été réalisés et précise que les biens ont été vendus loués. Suivant permis de construire du 3 juillet 2020 délivré par la commune de [Localité 8], ils ont opéré une surélévation du bâtiment B, portant création d’une surface de 156,40 m² à usage d’habitation et créé un escalier extérieur donnant sur cour. Par ordonnance du 17 mai 2022, le tribunal administratif de Montreuil a rejeté la requête de M. [N] et Mme [I] en suspension de l’exécution de l’arrêté portant permis de construire. Par ordonnance du 10 juin 2022, le tribunal administratif de Montreuil a rejeté la requête de M. [N] et Mme [I] en annulation de l’arrêté portant permis de construire. Par ordonnance de référé du 15 décembre 2021, le président du tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté la demande de M. [Y] [N] et Mme [C] [I] visant à condamner les époux [O] à cesser immédiatement les travaux entrepris dans leur lot et à procéder à la remise en état des lieux. Il a ordonné une expertise, avec mission pour l’expert de procéder à toute constatation utile sur l’existence de troubles de jouissance entraînés par les travaux, notamment, perte d’ensoleillement, perte d’intimité et perte de vue, et recueillir tout élément de nature à apprécier l’existence d’un préjudice résultant de ces travaux pour les demandeurs, notamment perte de jouissance ou perte de valeur. Par assignation à jour fixe délivrée le 28 juillet 2022 puis par conclusions notifiées par RPVA le 7 octobre 2022, Monsieur [Y] [N] et Madame [B] [I] demandent au tribunal de : - dire que les travaux entrepris par Monsieur [K] [O] et Madame [D] [O] [Z], ainsi que les précédents propriétaires, sont intervenus en violation des dispositions du règlement de copropriété, de la destination de l’immeuble, de son harmonie et de son aspect extérieur, sans accord du syndicat des copropriétaires ; - en conséquence, condamner les époux [O] à remettre en état initial le lot n°101 de l’immeuble en copropriété situé à [Localité 8], [Adresse 5] et [Adresse 1], conformément à la description faite dans le règlement de copropriété et en tout état de cause, conformément à son état initial avant travaux, sous astreinte de 500 € par jour de retard, passé le délai de deux mois qui suivra la notification de la décision à intervenir ; - déclarer irrecevable les demandes dirigées par les époux [O] à l’encontre du syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 5] à [Localité 8], et à tout le moins, les déclarer non fondées et les en débouter ; - débouter les époux [O] de l’ensemble de leurs demandes fins et conclusions ; - condamner les époux [O] à verser à M. [N] et à Mme [I] la somme de 15.000,00 € en application de l’article 700 du code de procédure civile ; - les condamner aux dépens ; - ordonner l’exécution provisoire de la décision à intervenir. Les époux [O] ont assigné en intervention forcée le Syndicat des copropriétaires du [Adresse 5] à [Localité 8], pris en la personne de son syndic le cabinet [U], par acte du 27 septembre 2022 pour l’audience du 11 octobre 2022. A l’audience du 11 octobre 2022, les époux [O] et les Consorts [V] s’en sont rapportés à leurs écritures. Le Syndicat des copropriétaires du [Adresse 5] à [Localité 8] n’était pas représenté. L’affaire a été mise en délibéré au 13 décembre 2022. Par conclusions notifiées par RPVA le 18 octobre 2022, le Syndicat des copropriétaires a demandé la réouverture des débats en expliquant ne pas avoir eu le temps nécessaire à la préparation de sa défense. Par message RPVA du 21 octobre 2022, les Consorts [V] se sont opposés à cette requête. Par jugement du 13 décembre 2022, le tribunal a ordonné la réouverture des débats et le rabat de l’ordonnance de clôture pour permettre au syndicat des copropriétaires de préparer sa défense. Aux termes de leurs conclusions régularisées par voie électronique le 29 aout 2023, Monsieur [Y] [N] et Madame [B] [I] demandent au tribunal, au visa des articles 2, 9 et 25 de la loi du 10 juillet 1965, de : - Dire et juger que les travaux entrepris par les époux [O], et les précédents propriétaires, sont intervenus en violation des dispositions du règlement de copropriété, de la destination de l’immeuble, de son harmonie et de son aspect extérieur, sans accord du syndicat des copropriétaires ; - En conséquence, condamner les époux [O] à remettre en état initial le lot n°101 de l’immeuble en copropriété situé à [Localité 8], [Adresse 5] et [Adresse 1], conformément à la description faite dans le règlement de copropriété et en tout état de cause, conformément à son état initial avant travaux, sous astreinte de 500 € par jour de retard, passé le délai de deux mois qui suivra la notification de la décision à intervenir ; - Débouter les époux [O] de l’ensemble de leurs demandes fins et conclusions - Condamner les époux [O] à verser à M. [N] et à Mme [I] la somme de 20.000,00 € en application de l’article 700 du code de procédure civile ; - Les condamner aux dépens ; - Ordonner l’exécution provisoire de la décision à intervenir. Aux termes de leurs conclusions régularisées par voie électronique le 21 juillet 2023, les consorts [O] demandent au tribunal, au visa des articles de la loi du 10 juillet 1965, de : En défense, - JUGER que les travaux réalisés dans le lot 101 ne contreviennent ni aux dispositions de la loi de 65, ni aux stipulations du règlement de copropriété ; - JUGER recevable l’intervention forcée du Syndicat des Copropriétaires du [Adresse 5] et le jugement à intervenir commun et opposable, - DEBOUTER les Consorts [V] et le Syndicat des Copropriétaires de l’ensemble de leurs demandes, fins et conclusions ; Et reconventionnellement, - CONDAMNER les Consorts [V] à indemniser les consorts [O] à hauteur de : o 20.000,00 euros au titre de l’augmentation du coût du chantier consécutivement à l’arrêt du chantier et à l’augmentation des tarifs des matériaux ; o 4.375 euros par mois pour la période allant du 22 juillet 2022, date de l’assignation délivrée à la notification du jugement à intervenir, augmenté du taux d’intérêt légal ; o 50.000,00 euros à titre de préjudice moral ; o 20.000,00 euros au titre de la procédure abusive . En tout état de cause : - CONDAMNER les époux [V] à verser aux époux [O] la somme de 15.000,00 euros au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile ; - CONDAMNER les Consorts [V] aux entiers dépens ; - JUGER que la décision à intervenir ne sera pas assortie de l’exécution provisoire. Aux termes de ses conclusions régularisées par voie électronique le 31 mai 2023, le syndicat des copropriétaires demande au tribunal, au visa des articles 2, 9 et 25 de la loi du 10 juillet 1965, de : RECEVOIR le syndicat des copropriétaires de l’ensemble immobilier sis [Adresse 5] représenté par son syndic le Cabinet [U] en ses demandes ; PRENDRE ACTE que le syndicat des copropriétaires de l’ensemble immobilier sis [Adresse 5] représenté par son syndic le Cabinet [U] s’associe pleinement aux demandes des consorts [N] [I] ; JUGER que les travaux entrepris par les consorts [O] sont contraires aux dispositions impératives du règlement de copropriété s’agissant tant de la destination que des considérations d’harmonie générale ; JUGER que de tels travaux auraient dû être autorisés préalablement par l’assemblée générale du syndicat des copropriétaires ; DECLARER irrecevables les demandes dirigées par les consorts [O] telles que formulées contre le syndicat des copropriétaires et en tout état de cause non fondées; En conséquence, DEBOUTER les consorts [O] de toutes leurs demandes telles que dirigées à l’encontre du syndicat des copropriétaires ; CONDAMNER les consorts [O] à cesser les travaux portant sur le lot n°101; CONDAMNER les consorts [O] à remettre en état le lot désigné n°101 conformément à son état initial tel que figurant au règlement de copropriété sous astreinte de 500 euros par jour de retard, à compter de la décision à intervenir ; CONDAMNER les consorts [O] à verser au le syndicat des copropriétaires de l’ensemble immobilier sis [Adresse 5] représenté par son syndic le Cabinet [U] la somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Il est renvoyé aux conclusions précitées des parties pour un exposé de leurs prétentions et de leurs moyens conformément à l’article 455 du code de procédure civile. La clôture a été prononcée le 23 février 2024 par ordonnance du même jour. L’affaire a été évoquée à l’audience du 13 juin 2024 et mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS A titre liminaire, il est rappelé qu’il n’y a pas lieu de statuer sur les demandes de « dire/juger/constater » qui ne constituent pas des prétentions susceptibles d’entraîner des conséquences juridiques au sens de l’article 4 du code de procédure civile, mais uniquement la reprise des moyens développés dans le corps des conclusions et qui ne doivent pas, à ce titre, figurer dans le dispositif des écritures des parties. 1. Sur la demande de cessation des travaux et de remise en état initial du lot n° 101 En vertu de l’article 2 de la loi du 10 juillet 1965, sont privatives les parties des bâtiments et des terrains réservées à l'usage exclusif d'un copropriétaire déterminé. Les parties privatives sont la propriété exclusive de chaque copropriétaire. Selon l’article 9 de la loi du 10 juillet 1965, chaque copropriétaire dispose des parties privatives comprises dans son lot ; il use et jouit librement des parties privatives et des parties communes sous la condition de ne porter atteinte ni aux droits des autres copropriétaires ni à la destination de l'immeuble. En l’espèce, le règlement de copropriété prévoit que la transformation des appartements en chambres meublées destinées à être louées à des personnes distinctes est interdite (article 9a). En outre, le règlement de copropriété prévoit également que l’harmonie visuelle de l’ensemble immobilier, bien que constituant une partie privative ne pourra être modifié sans l’autorisation de l’assemblée générale. Ainsi, les travaux réalisés par les consorts [O] sur le lot n°101 ont consisté en une surélévation au-dessus du bâtiment B, en la transformation d’appartements duplex en chambres meublées destinées à la location, en la réalisation d’un local poubelle sur la cour, en la mise en place d’un escalier en colimaçon pour accéder aux étages supérieurs et à transformer la cour en parking. Ces travaux d’envergure ont modifié l’apparence extérieure du bâtiment B, ont modifié l’harmonie générale de l’immeuble et contreviennent expressément aux dispositions de l’article 9a du règlement de copropriété. Les travaux portent atteinte à la destination de l’immeuble et au règlement de copropriété ayant été effectués sans autorisation de la copropriété pourtant nécessaires. Le fait que le règlement de copropriété prévoit que le lot 101 pourra être utilisé à des fins commerciales n’exonère pas le propriétaire de la limitation prévue à l’article 9a du règlement. Les consorts [O] seront condamnés à cesser les travaux en cours de réalisation et à remettre en état le lot n°101 conformément à la description faite dans le règlement de copropriété. Il apparait nécessaire de prononcer une astreinte, définie dans les termes du dispositif, afin d’assurer l’efficacité de la mesure. 2. Sur la demande d’indemnisation des consorts [O] Selon l’article 1240 du code civil, tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. En l’espèce, M. [N] et Mme [I] ayant obtenu gain de cause, il ne peut leur être reproché aucune faute dans la mise en œuvre de la présente procédure. En l’absence de faute des parties demanderesses, les consorts [O] seront déboutés de leurs demandes indemnitaires au titre du préjudice financier, au titre du préjudice moral et au titre de l’acharnement juridictionnel. 3. Sur les frais Les consorts [O], qui succombent, seront condamnés in solidum aux dépens. Ils seront condamnés in solidum à verser à M. [N] et Mme [I] ensemble la somme de 4.000 euros et au syndicat des copropriétaires la somme de 1.500 euros. En vertu de l'article 514 du code de procédure civile, la présente décision est de droit exécutoire à titre provisoire sans qu’il soit nécessaire pour le tribunal de l’ordonner ou de le rappeler. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort : Condamne M. [K] [O] et Mme [D] [O] à cesser les travaux initiés sur le lot 101 du syndicat des copropriétaires sis [Adresse 5] (93) ; Condamne M. [K] [O] et Mme [D] [O] à remettre le lot n° 101 du syndicat des copropriétaires sis [Adresse 5] (93) en état conforme à son état initial tiré du règlement de copropriété ; Dit que les travaux de remise en état devront avoir débuté dans un délai de trois mois de la signification du présent jugement faute de quoi, les consorts [O] seront redevables envers la copropriété d’une astreinte de 150 euros par jour de retard pendant trois mois ; Déboute M. [K] [O] et Mme [D] [O] de leur demande de dommages-intérêts ; Condamne in solidum M. [K] [O] et Mme [D] [O] aux dépens; Condamne in solidum M. [K] [O] et Mme [D] [O] à payer à M. [N] et Mme [I] ensemble la somme de 4.000 euros et au syndicat des copropriétaires sis [Adresse 5] (93) la somme de 1.500 euros ; Déboute les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; Fait au Palais de Justice, le 26 septembre 2024 La minute de la présente décision a été signée par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffière présente lors de son prononcé. LA GREFFIERE LA JUGE Madame AIT Madame CARLIER
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6610, "end": 10675 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 10675, "end": 19033 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1494, "end": 6610 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1494 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00341" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/00341
Tribunal judiciaire de Dijon
Désigne un expert ou un autre technicien
null
Référé
null
[]
66f5c39045ea63320f350eb7
null
2024-09-26T20:30:02.039000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
60A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE DIJON Affaire : [F] [W] c/ [C] [N] Compagnie d’assurance GROUPAMA GRAND EST CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DE LA COTE D’OR N° RG 24/00341 - N° Portalis DBXJ-W-B7I-ILWB Minute N° Copie certifiée conforme et copie revêtue de la formule exécutoire délivrées le : à : la SCP BEZIZ-CLEON - CHARLEMAGNE-CREUSVAUX - 17 la SARL JANIER & SPINA - 131 ORDONNANCE DU : 26 SEPTEMBRE 2024 ORDONNANCE DE REFERE Nathalie POUX, Présidente du tribunal judiciaire de Dijon, assistée de Josette ARIENTA, Greffier Statuant dans l’affaire entre : DEMANDEUR : M. [F] [W] né le [Date naissance 4] 1987 à [Localité 15] (COTE D’OR) [Adresse 11] [Localité 8] représenté par Me Arthur SPINA de la SARL JANIER & SPINA, demeurant [Adresse 14], avocats au barreau de Dijon, DEFENDERESSES : Compagnie d’assurance GROUPAMA GRAND EST [Adresse 2] [Adresse 18] [Localité 13] représentée par Me Stéphane CREUSVAUX de la SCP BEZIZ-CLEON - CHARLEMAGNE-CREUSVAUX, demeurant [Adresse 10], avocats au barreau de Dijon, Mme [C] [N] née le [Date naissance 5] 1948 à [Localité 17] (75) [Adresse 12] [Localité 9] non représentée CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DE LA COTE D’OR [Adresse 6] [Localité 7] non représentée A rendu l’ordonnance suivante : DEBATS : L’affaire a été débattue à l’audience publique du 31 juillet 2024 et mise en délibéré à ce jour, où la décision a été rendue par mise à disposition au greffe, ce dont les parties ont été avisées à l’issue des débats. EXPOSE DU LITIGE : Le 1er février 2021, alors qu'il circulait à vélo, M. [F] [W] a été percuté par le véhicule de Mme [C] [N]. L'enquête pénale a révélé que Mme [N] présentait un état alcoolique au moment des faits et ne s'était pas arrêtée au panneau « stop » signalé au niveau de l'intersection. Selon procès-verbal de composition pénale en date du 30 mars 2021, Mme [N] a été condamnée à suivre un stage dans un service ou organisme sanitaire, social ou professionnel dans un délai de 6 mois et à réparer le dommage causé par l'infraction. Par actes de commissaire de justice en date des 6 et 13 juin 2024, M. [F] [W] a assigné Mme [N], la société Groupama Grand Est et la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de Côte d'Or (CPAM) en référé devant le tribunal judiciaire de Dijon aux fins de voir, au visa des articles 145, 232 et 808 du code de procédure civile : - ordonner une mesure d'expertise médicale ; - condamner solidairement Mme [N] et son assureur à lui verser la somme de 5 000 € à titre de provision ; - condamner solidairement Mme [N] et son assureur au paiement des frais d'expertise ; - condamner solidairement Mme [N] et son assureur à lui verser la somme de 500 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; - réserver les dépens. M. [W] expose que: il a été pris en charge par le CHU de Dijon où il a dû subir une opération chirurgicale. Il s'est initialement vu prescrire une incapacité totale de travail de 50 jours et précise être toujours en arrêt de travail ; selon certificat médical du 15 mars 2021, le Docteur [O] a relevé de sérieuses lésions des suites de l'accident consistant en des fractures des mains et des lésions de la face. Il déplore ne pas être en mesure de faire un parfait usage de ses mains et souffre d'une amnésie consécutive au choc ; il explique avoir assigné les défendeurs les 22 avril et 4 mai 2021 en vue de voir ordonner une expertise médicale et d'obtenir une provision. Le juge des référés a fait droit à ses demandes par ordonnance du 9 juin 2021 ; il ressort du rapport du Docteur [X], médecin expert, en date du 19 novembre 2021 que son état n'était pas consolidé ; il ressort toutefois des derniers examens médicaux qu'il a subis que son état ne peut plus évoluer de manière favorable ou défavorable et que la consolidation est désormais acquise. Sa situation ayant évolué depuis le rapport du 19 novembre 2021, il entend solliciter une nouvelle mesure d'expertise ainsi qu'une autre provision ; il souligne qu'il est incontestable que l'accident subi a emporté des conséquences médicales sérieuses que le Docteur [X] a relevé aux termes de son rapport d'expertise. Le Docteur [X] a en outre estimé que certains préjudices ne pourraient être déterminés qu'après acquisition de la consolidation ; quant à sa demande de provision, il rappelle que Mme [N] et son assureur ont déjà été condamnés à lui verser la somme de 3 000 € à titre de provision. Toutefois, la présente procédure s'est avérée particulièrement longue, de sorte que cette somme ne suffit plus à prendre en charge toutes les conséquences de son accident ; il explique ainsi se retrouver dans une situation financière compliquée dès lors qu’il n'a pas pu reprendre son activité professionnelle et que les indemnités journalières versées par la CPAM ne permettent pas de compenser la perte de ses revenus. Il ajoute que son vélo a été fortement endommagé par l'accident et a nécessité d'importantes réparation. En conséquence, M. [W] estime être bien fondé à solliciter une mesure d’expertise médicale et l'octroi d'une provision. A l’audience du 31 juillet 2024, M. [W] a maintenu sa demande d’expertise. La compagnie d’assurances Groupama Grand Est demande au juge des référés de : - constater que, tous droits et moyen des parties demeurant expressément réservés, elle ne s'oppose pas à la désignation d'un expert judiciaire aux frais avancés du demandeur ; - constater qu'elle formule toutes protestations et réserves sur sa mise en cause et la mobilisation de sa garantie ; - débouter M. [W] de ses demandes formées à titre provisionnel et au titre des frais irrépétibles ; - condamner provisoirement M. [W] aux dépens. La compagnie d’assurance Groupama Grand Est soutient que : elle rappelle avoir été condamnée par le juge des référés à verser une provision de 3 000 € à M. [W] ; les conclusions du rapport d'expertise du Docteur [X] ne permettent pas de justifier le principe et le quantum de la nouvelle provision sollicitée par M. [W]. Les éléments avancés par ce dernier n'ont pas été à ce jour médicalement constatés. Dès lors, le principe et la quantum de la provision demandée souffrent tous deux d'une contestation sérieuse ; la demande tendant à ce qu'elle soit condamnée à avancer les frais de l'expertise sollicitée doit s'analyser comme une demande de provision ad litem. Celle-ci devra être rejetée dans la mesure où M. [W] bénéficie d'une protection juridique. Bien que régulièrement assignée, la CPAM de Côte d'Or et Mme [N] n’ont pas constitué avocat ; il convient ainsi de statuer par ordonnance réputée contradictoire. MOTIFS DE LA DECISION : Sur la demande d'expertise L'article 145 du code de procédure civile dispose que s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Le demandeur à la mesure d'instruction , s'il n'a pas à démontrer la réalité des faits qu'il allègue, doit justifier d'éléments rendant crédibles ses suppositions, ne relevant pas de la simple hypothèse, en lien avec un litige potentiel futur dont l'objet et le fondement juridique sont suffisamment déterminés et dont la solution peut dépendre de la mesure d'instruction, la mesure demandée devant être pertinente et utile. Au vu des pièces médicales versées et surtout du rapport d’expertise du docteur [X] désigné par le juge des référés, qui constatait que la consolidation n’était pas acquise, M. [W] justifie d’un motif légitime de voir ordonner une mesure d’expertise pour fixer la date de consolidation et évaluer l’ensemble des préjudices subis. Il convient en conséquence de faire droit à la demande d’expertise, sur le fondement des dispositions de l’article 145 du code de procédure civile, aux frais avancés du demandeur, aucun élément de la procédure ne permettant de mettre à la charge de la compagnie d’assurance Groupama Grand Est qui ne s’est pas opposée à l’expertise, l’avance des frais d’expertise. Sur la demande de provision L’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile énonce :« Dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le juge des référés peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. » Il appartient au demandeur d'établir l'existence de l'obligation qui fonde sa demande de provision , tant en son principe qu'en son montant et la condamnation provisionnelle , que peut prononcer le juge des référés sans excéder ses pouvoirs, n'a d'autre limite que le montant non sérieusement contestable de la créance alléguée. Une contestation sérieuse survient lorsque l'un des moyens de défense opposé aux prétentions du demandeur n'apparaît pas immédiatement vain et laisse subsister un doute sur le sens de la décision au fond qui pourrait éventuellement intervenir par la suite sur ce point si les parties entendaient saisir les juges du fond. Eu égard aux conclusions du rapport d’expertise du docteur [X] avant consolidation, quant aux lésions en relation directe et certaine avec l’accident, en l’espèce notamment une fracture aux deux mains, quant aux arrêts d’activité professionnelle et au déficit fonctionnel temporaire subi, et alors qu’il n’existe pas de contestation sérieuse quant au principe de l’indemnisation, il convient d’accorder à M. [W] une nouvelle provision à valoir sur l’indemnisation des préjudices subis. Toutefois, le quantum de cette provision sera limité à 2 000 € au regard du contenu de l’expertise initiale, du montant de la provision déjà allouée et de l’imputabilité non établie à ce stade des lésions dont fait état M. [W] par la production d’un certificat médical du 28 septembre 2022 et des arrêts de travail ultérieurs, avec l'accident de la circulation subi le 1er février 2021. La compagnie d’assurance Groupama Grand Est et son assurée Mme [C] [N] sont dès lors solidairement condamnées à payer à M. [W] une provision de 2 000 € à valoir sur son indemnisation. Sur les dépens et frais irrépétibles La compagnie d’assurances Groupama, Mme [N] et la CPAM de Côte d'Or, défenderesses à une mesure d'expertise, ne peuvent être considérées comme des parties perdantes. Les dépens seront donc provisoirement mis à la charge de M. [W] qui est à l'origine de la demande d'expertise. N'étant pas des parties perdantes, il n' y a pas lieu de condamner la compagnie d’assurances Groupama et Mme [N] au titre de l'article 700 du code de procédure civile et M. [W] est débouté de sa demande. PAR CES MOTIFS : Statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire, rendue par mise à disposition au greffe, en premier ressort : Vu les articles 145 et 835 du code de procédure civile, Donnons acte à la compagnie d’assurances Groupama Grand Est de ses protestations et réserves ; Ordonnons une mesure d'expertise médicale et commettons pour y procéder : le Dr [D] [X] [Adresse 3] Tél : [XXXXXXXX01] Mail: [Courriel 16] expert près la cour d’appel de Dijon, avec la mission suivante : Après avoir recueilli les renseignements nécessaires sur l'identité de la victime et sa situation, les conditions de son activité professionnelle, son niveau scolaire s'il s'agit d'un enfant ou d'un étudiant, son statut et/ou sa formation s'il s'agit d'un demandeur d'emploi, son mode de vie antérieur à l'accident et sa situation actuelle, et suite son précédent rapport d’expertise judiciaire avant consolidation du 19 novembre 2021: 1. Décrire en détail les lésions initiales, les interventions pratiquées, les soins reçus et les modalités de traitement, à partir des déclarations de la victime, au besoin de ses proches et de tout sachant, et des documents médicaux fournis sans que le secret médical ne puisse lui être opposé, en précisant le cas échéant, les durées exactes d'hospitalisation et, pour chaque période d'hospitalisation, le nom de l'établissement, les services concernés et la nature des soins ; 2. Recueillir les doléances de la victime et au besoin de ses proches ; l'interroger sur les conditions d'apparition des lésions, l'importance des douleurs, la gêne fonctionnelle subie et leurs conséquences ; 3. Procéder, en présence le cas échéant des médecins mandatés par les parties, avec l'assentiment de la victime, à un examen clinique détaillé en fonction des lésions initiales et des doléances exprimées par la victime ; 4. Décrire les lésions imputées à l'agression / accident et préciser si elles sont bien en relation directe et certaine avec le fait, mentionner au besoin un état antérieur en ne retenant que les seuls antécédents qui peuvent avoir une incidence sur les lésions ou leurs séquelles ; 5. Indiquer les périodes pendant lesquelles la victime a été, du fait de son déficit fonctionnel temporaire, dans l'incapacité d'exercer totalement ou partiellement son activité professionnelle et / ou de poursuivre ses activités personnelles habituelles ; en cas d'incapacité partielle, en préciser le taux et la durée. Préciser la durée des arrêts de travail retenus par l'organisme social au vu des justificatifs produits, et dire si ces arrêts de travail sont liés au fait dommageable ; 6. Décrire, en cas de difficulté particulière éprouvée par la victime, les conditions de reprise de l’autonomie et lorsqu’elle a eu recours à une aide temporaire (humaine, matérielle), en préciser la nature et la durée ; 7. Fixer la date de consolidation, moment où les lésions prennent un caractère permanent, tel qu'un traitement n'est plus nécessaire, et, en l'absence de consolidation, dire à quelle date il conviendra de revoir la victime ; préciser, lorsque cela est possible, les dommages prévisibles pour l'évaluation d'une éventuelle provision ; 8. Indiquer si, après la consolidation, la victime subit un déficit fonctionnel permanent défini comme une altération permanente d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles ou mentales, ainsi que des douleurs physiques et morales permanentes qu'elle ressent, la perte de qualité de vie et les troubles dans les conditions d'existence qu'elle rencontre au quotidien, entraînant une limitation d'activité ou une restriction de participation à la vie en société subie au quotidien par la victime dans son environnement. En évaluer l'importance et en chiffrer le taux. Dans l'hypothèse d'un état antérieur, préciser en quoi l'accident a eu une incidence sur cet état antérieur et en décrire les conséquences ; 9. Indiquer le cas échéant si l'assistance constante ou occasionnelle d'une tierce personne (étrangère ou non à la famille) est ou a été nécessaire pour effectuer les démarches et plus généralement pour accomplir les actes de la vie quotidienne ; préciser la nature de l'aide à prodiguer et sa durée quotidienne ou hebdomadaire ; 10. Décrire les soins futurs et les aides techniques compensatoires au handicap de la victime (prothèses, appareillages spécifiques) en précisant la fréquence de leur renouvellement ; 11. Donner un avis sur d'éventuels aménagements nécessaires pour permettre, le cas échéant, à la victime d'adapter son logement ou son véhicule à son handicap ; 12. Indiquer, notamment au vu des justificatifs produits, si le déficit fonctionnel permanent entraîne une perte de gains professionnels futurs, à savoir l'obligation pour la victime de cesser totalement ou partiellement son activité professionnelle ou de changer d'activité professionnelle ; 13. Indiquer, notamment au vu des justificatifs produits, si le déficit fonctionnel permanent entraîne une incidence professionnelle, à savoir d'autres répercussions sur son activité professionnelle actuelle ou future (obligation de formation pour un reclassement professionnel, pénibilité accrue dans son activité, «dévalorisation » sur le marché du travail, etc.) ; 14. Décrire les souffrances physiques, psychiques ou morales endurées avant la consolidation du fait des blessures subies, les évaluer sur l'échelle de sept degrés ; 15. Donner un avis sur l'existence, la nature et l'importance du préjudice esthétique en précisant s'il est temporaire ou définitif, indépendamment de l'atteinte fonctionnelle prise en compte au titre du déficit, l'évaluer sur l'échelle de 1 à 7 ; 16. Indiquer s'il existe un préjudice sexuel (perte ou diminution de la libido, impuissance ou frigidité, perte de fertilité) ; 17. Indiquer, notamment au vu des justificatifs produits, si la victime est empêchée en tout ou partie de se livrer à des activités spécifiques de sport ou de loisir (préjudice d'agrément) ; 18. Dire si l'état de la victime est susceptible de modification, d'amélioration ou d'aggravation ; 19. Donner son avis sur tous les autres chefs de préjudice qui seraient invoqués par la victime. Disons que l'expert devra établir un récapitulatif de l'évaluation de l'ensemble des postes énumérés dans la mission ; Disons que l'exécution de la mesure d'instruction sera suivie par le juge chargé du contrôle des expertises ; Disons que l'expert devra faire connaître sans délai son acceptation et qu'en cas de refus ou d'empêchement, il sera pourvu à son remplacement ; Fixons à 800 € le montant de la consignation à valoir sur les honoraires de l'expert que M. [F] [W] devra consigner à la régie de ce tribunal avant le 30 octobre 2024 ; Rappelons qu'à moins de justifier d'une décision octroyant l'aide juridictionnelle, à défaut de consignation dans le délai prescrit, la désignation de l'expert sera caduque, sauf prolongation de délai ou relevé de caducité décidée par le juge chargé du contrôle des expertises ; Disons que l'expert commencera ses opérations dès qu'il sera averti par le greffe du service des expertises du versement de la consignation ; Disons que l'expert pourra s'adjoindre le concours de tout spécialiste de son choix dans un domaine distinct du sien après en avoir avisé les parties, en sollicitant au besoin une consignation complémentaire, et devra joindre l'avis du sapiteur à son rapport ; Disons que l'expert devra communiquer un pré-rapport aux parties en leur impartissant un délai raisonnable d'au moins un mois pour la production de leurs dires écrits auxquels il devra répondre dans son rapport définitif ; Disons que l'expert déposera son rapport définitif au greffe du service des expertises (un exemplaire papier et un exemplaire dématérialisé) avant le 31 mars 2025 mais qu'il pourra solliciter du magistrat chargé du contrôle de l'expertise une prorogation de ce délai, si celui-ci s'avère insuffisant ; Déclarons la présente ordonnance opposable à la CPAM de la Côte d’Or; Condamnons solidairement la compagnie d’assurance Groupama Grand Est et Mme [C] [N] à payer à M. [W] une provision de 2 000 € à valoir sur son indemnisation ; Déboutons M. [F] [W] de sa demande formulée au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; Condamnons provisoirement M. [F] [W] aux dépens. Le Greffier Le Président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3445, "end": 7097 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7097, "end": 7614 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1454, "end": 3445 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1454 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/08007" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/08007
Tribunal judiciaire de Marseille
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
9ème Chambre JEX
null
[]
66f5a518e43dad81fb8dda52
null
2024-09-26T18:20:02.359000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
5AZ
[]
false
null
null
COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE JUGE DE L’EXECUTION DOSSIER : N° RG 24/08007 - N° Portalis DBW3-W-B7I-5GWC MINUTE N° : 24/ Copie exécutoire délivrée le 26 septembre 2024 à Me DELCROIX Copie certifiée conforme délivrée le 26 septembre 2024 à Mme [D] Copie aux parties délivrée le 26 septembre 2024 JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL PRESIDENT : Madame DESMOULIN, Vice-Présidente, GREFFIER : Madame KELLER, Greffier L’affaire a été examinée à l’audience publique du 12 Septembre 2024 du tribunal judiciaire DE MARSEILLE, tenue par Madame DESMOULIN, Vice-Présidente, juge de l’exécution par délégation du Président du Tribunal Judiciaire de Marseille, assistée de Madame KELLER, greffier. L’affaire oppose : DEMANDERESSE Madame [W], [O], [S], [G] [D] née le 24 Août 1989 à [Localité 5] (13), demeurant [Adresse 4] - [Localité 2] comparante en personne DEFENDEUR Monsieur [C], [V], [L] [X] né le 20 Septembre 1947 à [Localité 5] (13), domicilié : C/ SARL L’EQUIPE XAVIER RADISSON, [Adresse 3] - [Localité 1] représenté par Maître Pascal DELCROIX de l’AARPI LOMBARD-SEMELAIGNE-DUPUY-DELCROIX, avocat au barreau de MARSEILLE Al’issue des débats, l’affaire a été mise en délibéré. Le président a avisé les parties que le jugement serait prononcé le 26 Septembre 2024 par mise à disposition au greffe de la juridiction. NATURE DE LA DECISION : Contradictoire et en premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE : Suivant acte sous seing privé en date du 19 août 2016, [C] [X] a donné à bail à [W] [D] et [Y] [A] un appartement à usage d’habitation sis [Adresse 6] [Localité 2] moyennant le paiement d’un loyer mensuel de 720 euros outre 135 euros de provision sur charges. [Y] [A] a donné conhé en septembre 2019. Selon ordonnance de référé en date du 6 juillet 2023 le juge des contentieux de la protection de Marseille a notamment - constaté que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire sont réunies à la date du 30 novembre 2021 et que le bail se trouve résilié depuis cette date - condamné solidairement [W] [D] et [Y] [A] à payer à titre provisionnel à [C] [X] la somme de 1.376,82 euros au titre des loyers, indemnités d’occupation et charges arrêtées au 28 mars 2023 - suspendu les effets de la clause résolutoire et dit que cette clause sera réputée n’avoir jamais joué si l’échéancier accordé est respecté - autorisé [W] [D] et [Y] [A] à se libérer de leur dette par 36 mensualités de 38,25 euros par mois - dit qu’à défaut du paiement d’une seule échéance ou d’un terme du loyer la totalité de la dette deviendra exigible, la clause résolutoire reprendra ses effets et l’expulsion de [W] [D] et [Y] [A] sera ordonnée et ils seront tenus solidairement de verser une indemnité d’occupation d’un montant de 935,87 euros. Cette décision a été signifiée à [W] [D] le 11 août 2023. Selon acte d’huissier en date du 5 avril 2024 [C] [X] a fait signifier à [W] [D] un commandement de quitter les lieux. Par requête reçue au greffe le 24 juin 2024 [W] [D] a fait convoquer [C] [X] devant le juge de l’exécution de Marseille. A l’audience du 12 septembre 2024 [W] [D] a demandé à bénéficier d’un délai de 3 mois pour quitter les lieux. Elle a exposé sa situation. [C] [X] s’est opposé à la demande et a sollicité l’allocation de la somme de 800 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. Il a exposé sa propre situation. MOTIFS En vertu de l’article R412-4 du code des procédures civiles d’exécution, à compter de la signification du commandement d'avoir à libérer les locaux, toute demande de délais formée en application des articles L412-2 à L412-6 est portée devant le juge de l'exécution du lieu de situation de l'immeuble. L’article L412-3, alinéa premier du code des procédures civiles d’exécution dispose que le juge peut accorder des délais renouvelables aux occupants de lieux habités ou de locaux à usage professionnel, dont l'expulsion a été ordonnée judiciairement, chaque fois que le relogement des intéressés ne peut avoir lieu dans des conditions normales, sans que ces occupants aient à justifier d'un titre à l'origine de l'occupation. L’article L412-4 énonce que la durée des délais prévus à l'article L. 412-3 ne peut, en aucun cas, être inférieure à un mois ni supérieure à un an. Pour la fixation de ces délais, il est tenu compte de la bonne ou mauvaise volonté manifestée par l'occupant dans l'exécution de ses obligations, des situations respectives du propriétaire et de l'occupant, notamment en ce qui concerne l'âge, l'état de santé, la qualité de sinistré par faits de guerre, la situation de famille ou de fortune de chacun d'eux, les circonstances atmosphériques, ainsi que des diligences que l'occupant justifie avoir faites en vue de son relogement. Il est également tenu compte du droit à un logement décent et indépendant, des délais liés aux recours engagés selon les modalités prévues aux articles L. 441-2-3 et L. 441-2-3-1 du code de la construction et de l'habitation et du délai prévisible de relogement des intéressés. La situation de [W] [D] telle qu’elle est justifiée est la suivante : elle est âgée de 35 ans, était agent de sécurité et est actuellement sans emploi. Elle perçoit le RSA (609,26 euros) et une APL d’un montant de 408 euros qui est versée directemet au bailleur. Elle a une enfant à charge âgée de 9 ans. Pour son entretien elle perçoit une contribution d’un montant mensuel de 180 euros. Elle ne justifie d’aucune recherche d’une solution de relogement. Elle indique avoir déposé une demande de logement social mais n’en rapporte pas la preuve. Depuis le prononcé de l’ordonnance de référé elle s’est acquittée d’un paiement unique d’un montant de 1.767,54 euros le 11 juillet 2024. Sa dette a considération augmenté pour atteindre la somme de 9.863,88 euros au mois d’août 2024 selon décompte de [C] [X]. Il sera toutefois souligné que ce décompte est erroné puisque l’indemnité d’occupation à la charge de [W] [D] a été fixée par le juge des contentieux de la protection à la somme de 935,87 euros (loyers et charges). La dette locative est donc nécessairement inférieure à cette somme. La situation de [C] [X] telle qu’elle est justifiée est la suivante : il est âgé de 76 ans, est retraité. Il s’acquitte des charges afférentes au bien immobilier et notamment de la taxe foncière. En revanche, il ne renseigne ni ne justifie sa propre situation financière. [W] [D] n’a pas entrepris d’efforts suffisants pour tenter de se reloger. Elle ne justifie pas être en capacité de quitter les lieux dans le délai sollicité ni de s’acquitter de l’indemnité d’occupation mise à sa charge. La maintenir dans les lieux porterait donc une atteinte disproportionnée au droit de propriété de [C] [X]. [W] [D] sera donc déboutée de sa demande. [W] [D], succombant, supportera les dépens de la procédure, conformément aux dispositions de l’article 696 du code de procédure civile. L’équité commande d’allouer à [C] [X] la somme de 400 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Le juge de l’exécution, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort, prononcé par mise à disposition du public au greffe, Déboute [W] [D] de sa demande ; Condamne [W] [D] aux dépens ; Condamne [W] [D] à payer à [C] [X] la somme de 400 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Et la le juge de l’exécution a signé avec le greffier ayant reçu la minute.   Le greffier                                                                             Le juge de l’exécution
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2641, "end": 7989 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7989, "end": 8739 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 985, "end": 2641 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 985 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/02115" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/02115
Tribunal judiciaire de Bobigny
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
Chambre 5/Section 2
null
[]
66f5a030e43dad81fb8d5b5f
null
2024-09-26T17:59:05.718000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
72H
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE de BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 26 SEPTEMBRE 2024 Chambre 5/Section 2 AFFAIRE: N° RG 23/02115 - N° Portalis DB3S-W-B7H-XF5I N° de MINUTE : 24/01136 DEMANDEUR S.C.I. SAID [Adresse 2] [Localité 3] représentée par Maître Lucien MAKOSSO de la SELARL SELARL MAKOSSO ORHON & FERNAND, avocats au barreau de VAL-DE-MARNE, vestiaire : PC 370 C/ DEFENDEUR Monsieur [T] [K] [Adresse 2] [Localité 3] représenté par Maître Smeth SAMBA de la SELASU SMETH, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : C1495 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Mechtilde CARLIER, Juge, statuant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l article 812 du code de procédure civile, assistée aux débats de Madame Zahra AIT, greffier. DÉBATS Audience publique du 13 Juin 2024. JUGEMENT Rendu publiquement, par mise au disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffier. EXPOSE DU LITIGE La société Said est propriétaire des lots n° 2 et 101 au sein de l’immeuble sis [Adresse 1] et [Adresse 2], à [Localité 3] (93). M. [K] est propriétaire du lot n°1 de la même copropriété. Aux termes de deux courriers de mise en demeure des 21 décembre 2021 et 12 août 2022, le conseil de la société Said a dénoncé l’empiètement par M. [K] sur les parties communes de l’immeuble et l’a invité à faire cesser cet empiètement. Par exploit du 10 février 2023, la société Said a assigné M. [K] devant le tribunal judiciaire de Bobigny au visa des articles 3 et suivants de la loi du 10 juillet 1965, aux fins notamment de le voir condamner à libérer les parties communes occupées de son fait et le voir condamner au paiement de 10.000 euros de dommages-intérêts. Aux termes de ses conclusions régularisées par voie électronique le 5 mai 2023, M. [K] demande au tribunal, au visa de l’article 4 de la loi du 10 juillet 1965, de : - DÉBOUTER la SCI SAID de l’ensemble de ses demandes - DÉCLARER Monsieur [T] [K], recevable et bien fondé en ses demandes. En conséquence, - ORDONNER la nomination d’un expert judiciaire - CONDAMNER la SCI SAID à verser à Monsieur [T] [K] la somme de 2.500,00 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile - CONDAMNER la SCI SAID aux entiers dépens. Il est renvoyé aux conclusions précitées des parties pour un exposé de leurs prétentions et de leurs moyens conformément à l’article 455 du code de procédure civile. La clôture a été prononcée le 23 février 2024 par ordonnance du même jour. L’affaire a été évoquée à l’audience du 13 juin 2024 et mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS A titre liminaire, il est rappelé qu’il n’y a pas lieu de statuer sur les demandes de « dire/juger/constater » qui ne constituent pas des prétentions susceptibles d’entraîner des conséquences juridiques au sens de l’article 4 du code de procédure civile, mais uniquement la reprise des moyens développés dans le corps des conclusions et qui ne doivent pas, à ce titre, figurer dans le dispositif des écritures des parties. 1. Sur la demande de libération des lieux L’article 3 de la loi du 10 juillet 1965 prévoit que sont communes les parties des bâtiments et des terrains affectées à l'usage ou à l'utilité de tous les copropriétaires ou de plusieurs d'entre eux. Dans le silence ou la contradiction des titres, sont réputées parties communes : - le sol, les cours, les parcs et jardins, les voies d'accès ; - le gros œuvre des bâtiments, les éléments d'équipement commun, y compris les parties de canalisations y afférentes qui traversent des locaux privatifs ; - les coffres, gaines et têtes de cheminées ; - les locaux des services communs ; - les passages et corridors ; - tout élément incorporé dans les parties communes. En l’espèce, le règlement de copropriété prévoit que l’immeuble est divisé en sept lots à savoir : - de 1 à 4 inclus pour les lots situés dans le bâtiment A - 101 pour le lot situé dans le bâtiment B - 201 et 202 pour les lots situés dans le bâtiment C. Le règlement de copropriété prévoit également expressément que les parties privatives comprennent les accessoires des locaux dédiés aux lots précités à savoir tout ce qui est inclus à l’intérieur des locaux. Les parties privatives contiennent en outre le gros œuvre du bâtiment B. Selon l’article 3 du règlement de copropriété, d’une part les parties communes sont celles qui ne sont pas affectées à l’usage exclusif d’un copropriétaire déterminé et d’autre part « l’espace commun du bâtiment A situé au rez-de-chaussée entre les lots 1 et 2 et au 1er étage entre les lots 1 et 3 est une partie commune aux lots 1 et 3 seulement (water closet compris). Selon l’article 9 du règlement, « les portes d’entrée des appartements, … même la peinture et d’une façon générale tout ce qui contribue à l’harmonie de l’ensemble, ne pourront être modifiés, bien que constituant une partie privative, sans l’autorisation de l’assemblée générale ». Le procès-verbal de constat établi par Me [H] le 15 décembre 2022 ne permet toutefois pas d’établir avec la force probante et la clarté nécessaires la réalité des griefs portés contre M. [K]. Les photographies prises ne permettent pas de localiser le lieu de la prise de vue ni de déterminer les zones de l’immeuble sur lesquelles M. [K] aurait empiété. En page 2 du constat, Me [H] indique qu’une cloison a été mise en œuvre devant cette porte mais aucun élément ne permet de vérifier l’emplacement de la cloison sur le plan de l’état descriptif de division ni de vérifier l’absence ou la présence d’une porte antérieurement. En page 5, Me [H] indique que « depuis le commerce voisin, je constate que les parties communes sont désormais occupées par des toilettes » mais si les photographies jointes représentent bien des toilettes, d’une part leur localisation sur le plan de l’immeuble n’est pas établie et d’autre part il existe des WC commun sur le palier du 1er étage du bâtiment A. De même pour ce qui est des escaliers. Il n’est pas établi que les photographies prises représenteraient des escaliers non conformes alors que le plan de masse prévoit la présence d’un escalier. Quant à la surélévation querellée, sa position et ses caractéristiques ne sont pas établies de manière probante et claire de sorte qu’il n’est pas démontré dans quelle mesure elle serait contraire au règlement de copropriété. Pour l’ensemble de ces raisons, la société Said sera déboutée de sa demande de remise en état sous astreinte. 2. Sur la demande de dommages-intérêts Selon l’article 1240 du code civil tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. En l’espèce, la société Said ne rapporte pas la preuve d’une faute de M. [K] susceptible d’engager sa responsabilité civile. Elle sera déboutée de sa demande de dommages-intérêts. 3. Sur la demande d’expertise L’article 146 du code de procédure civile prévoit qu’une mesure d'instruction ne peut être ordonnée sur un fait que si la partie qui l'allègue ne dispose pas d'éléments suffisants pour le prouver. En aucun cas une mesure d'instruction ne peut être ordonnée en vue de suppléer la carence de la partie dans l'administration de la preuve. En l’espèce aucun élément de preuve n’est produit par M. [K] pour corroborer ses allégations relativement à l’occupation d’une partie commune du 1er étage de l’immeuble A par la société Said. Ainsi, le tribunal n’a pas vocation à pallier la carence du requérant dans l’administration de la preuve de ses griefs de sorte que la demande d’expertise sera rejetée. 4. Sur les frais et l’exécution provisoire Il convient au vu des circonstances de la cause de laisser à chaque partie la charge de ses propres dépens et frais irrépétibles. En vertu de l'article 514 du code de procédure civile, la présente décision est de droit exécutoire à titre provisoire sans qu’il soit nécessaire pour le tribunal de l’ordonner ou de le rappeler. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort : Déboute la société Said de sa demande de remise en état des parties communes ; Déboute la société Said de sa demande de dommages-intérêts ; Déboute M. [K] de sa demande d’expertise ; Dit que les parties conserveront la charge des dépens qu’elles ont engagés ; Déboute les parties de leurs demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Fait au Palais de Justice, le 26 septembre 2024 La minute de la présente décision a été signée par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffière présente lors du prononcé. LA GREFFIERE LA JUGE Madame AIT Madame CARLIER
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6795, "end": 14225 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 14225, "end": 15420 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1340, "end": 6795 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1340 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/09650" ]
null
Autre
2024-09-26
null
22/09650
Tribunal judiciaire de Bobigny
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Chambre 5/Section 2
null
[]
66f5a02ee43dad81fb8d5b1d
null
2024-09-26T17:59:04.256000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
30B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE de BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 26 SEPTEMBRE 2024 Chambre 5/Section 2 AFFAIRE: N° RG 22/09650 - N° Portalis DB3S-W-B7G-WUXC N° de MINUTE : 24/01238 DEMANDEURS S.A.R.L. KRYSTEN, agissant poursuites et diligences de son gérant, Monsieur [R] [N] [Adresse 4] [Localité 7] représentée par Maître Milijana JOKIC de la SELARL MJ AVOCAT, avocats au barreau de MEAUX, vestiaire : 97 Monsieur [N] [R] [Adresse 2] [Localité 6] représenté par Maître Milijana JOKIC de la SELARL MJ AVOCAT, avocats au barreau de MEAUX, vestiaire : 97 C/ DEFENDEURS Madame [K] [E] épouse [U] [Adresse 1] [Localité 7] représentée par Me David LEVY, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : BOB 95 Monsieur [C] [E] [Adresse 3] [Localité 5] représenté par Me David LEVY, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : BOB 95 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Mechtilde CARLIER, Juge, statuant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l article 812 du code de procédure civile, assistée aux débats de Madame Khedidja SEGUIR, greffier. DÉBATS Audience publique du 13 Juin 2024. JUGEMENT Rendu publiquement, par mise au disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffier présent lors de son prononcé. EXPOSE DU LITIGE Monsieur [C] [E] et Madame [K] [E] épouse [U] sont propriétaires de divers locaux commerciaux dépendant d'un immeuble sis [Adresse 4], à [Localité 7] (93), qui ont été donnés à bail à la société KRYSTEN suivant bail commercial en date du 31 mars 2006. Par exploit du 7 juin 2022, les consorts [E] ont assigné la société KRYSTEN devant le juge des référés du Tribunal judiciaire de Bobigny aux fins de faire constater l'acquisition de la clause résolutoire à la suite du défaut de paiement des loyers, constater que la société KRYSTEN a remis les clés et abandonné les lieux le 16 juin 2021, condamner la société KRYSTEN au paiement d'une provision de 30.158,97 euros à valoir sur les loyers et charges dus en juin 2021 inclus avec intérêts au taux légal à compter du commandement ainsi qu'au paiement de la somme de 2.000 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile outre les dépens. Par ordonnance du 12 août 2022, le juge des référés du tribunal judiciaire de Bobigny a Condamné la société KRYSTEN à payer à Monsieur [C] [E] et Madame [K] [E] épouse [U] la somme provisionnelle de 30.158,97 euros à valoir sur les loyers et charges dus à juin 2021 inclus avec intérêts au taux légal à compter du commandement délivré le 08 juillet 2019 à hauteur de 9.218,59 euros et à compter de l'assignation pour le surplus. Constaté la résiliation du bail à compter du 08 août 2019 ; Condamné la société KRYSTEN à payer à Monsieur [C] [E] et Madame [K] [E] épouse [U] une indemnité d'occupation à compter du 08 août 2019 jusqu'au 21 juin 2021, date de remise des clés, égale au montant du loyer, augmenté des charges et taxes afférentes qu'elle aurait dû payer si le bail ne s'était pas trouvé résilié; Condamné la société KRYSTEN à payer à Monsieur [C] [E] et Madame [K] [E] épouse [U] la somme de 2.000 euros sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile ; Condamné la société KRYSTEN à supporter la charge des dépens, comprenant notamment les frais d'huissier engagés dans le cadre de la présente instance ; Par exploit du 28 septembre 2022, la société Krysten et M. [N] ont assigné Monsieur [C] [E] et Mme [K] [E] (les consorts [E]) devant le tribunal judiciaire de Bobigny aux fins de voir constater la résiliation amiable du bail commercial à compter du 31 décembre 2019, de les voir condamner à leur verser la somme de 10.578,20 euros au titre de l’indemnité contractuelle convenue, déduction faite du montant de l’arriéré locatif, de voir ordonner la restitution du dépôt de garantie, de les voir condamner à leur verser 2.500 euros en réparation du préjudice financier outre 3.500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile et les dépens. Aux termes de leurs conclusions régularisées par voie électronique le 23 juin 2023, la société Krysten et M. [N] demandent au tribunal, au visa des articles 803 du code de procédure civile et 1103 du code civil, de : - ORDONNER la révocation de l’ordonnance de clôture en date du 21 avril 2023 ; - RECEVOIR la SARL KRYSTEN et Monsieur [R] [N] en leurs demandes et les y déclarer bien fondés ; - CONSTATER que la résiliation amiable du bail commercial est intervenue conformément à l’accord des Parties le 31 décembre 2019 ; - CONSTATER que la SARL KRYSTEN n’est pas redevable du paiement de loyers, charges et indemnités d’occupation postérieurs au 31 décembre 2019, date de résiliation du bail commercial à l’égard des consorts [E] ; - CONSTATER que la SARL KRYSTEN n’est pas tenue au paiement de l’arriéré locatif existant au 31 décembre 2019, cette somme étant déduite du montant de l’indemnité d’éviction lui étant due par les consorts [E] ; - CONDAMNER les consorts [E] à payer à la SARL KRYSTEN la somme de 10.578,20 €, au titre de l’indemnité contractuelle convenue, déduction faite du montant de l’arriéré locatif ; - ORDONNER aux consorts [E] de procéder à la restitution du dépôt de garantie ; - CONDAMNER les consorts [E] à payer à Monsieur [R] [N] la somme de 2.500 € en réparation du préjudice financier qu’il a subi ; - CONDAMNER les consorts [E] à payer à Monsieur [R] [N] la somme de 3.500 euros au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile. - CONDAMNER les Consorts [E] aux entiers dépens ; - ORDONNER l’exécution provisoire de la décision à intervenir ; Aux termes de leurs conclusions régularisées par voie électronique le 9 décembre 2022, M. et Mme [E] demandent au tribunal, au visa des articles 56 et 700 du code de procédure civile ains que de l’article 1112 du code civil, de : Déclarer nulle l'assignation délivrée par la société KRYSTEN et Monsieur [N]. Subsidiairement, Débouter la société KRYSTEN et Monsieur [N] de l'intégralité de leurs demandes. Condamner la société KRYSTEN à payer à Monsieur [C] [E] et à Madame [K] [E] épouse [U] la somme de 30.158,97 euros au titre des loyers et charges arrêtés à Juin 2021 inclus. Condamner in solidum la société KRYSTEN et Monsieur [R] [N] au paiement de la somme de 3.500 euros sur le fondement des dispositions de l'article 700 du Code de procédure civile. Condamner les demandeurs aux entiers dépens. Il est renvoyé aux conclusions précitées des parties pour un exposé de leurs prétentions et de leurs moyens conformément à l’article 455 du code de procédure civile. La clôture a été prononcée le 23 février 2024 par ordonnance du même jour. L’affaire a été évoquée à l’audience du 13 juin 2024 et mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS 1. Sur la nullité de l’assignation L’article 789 du code de procédure civile prévoit que lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation, le juge de la mise en état est, jusqu'à son dessaisissement, seul compétent, à l'exclusion de toute autre formation du tribunal, pour statuer sur les exceptions de procédure, les demandes formées en application de l'article 47 et les incidents mettant fin à l'instance. Les parties ne sont plus recevables à soulever ces exceptions et incidents ultérieurement à moins qu'ils ne surviennent ou soient révélés postérieurement au dessaisissement du juge. Selon les articles 74 et 75 du code de procédure civile, constitue une exception de procédure tout moyen qui tend soit à faire déclarer la procédure irrégulière ou éteinte, soit à en suspendre le cours. Les exceptions doivent, à peine d'irrecevabilité, être soulevées simultanément et avant toute défense au fond ou fin de non-recevoir. En l’espèce, la demande de nullité de l’assignation au motif que les demandeurs n’auraient pas désigné convenablement la juridiction saisie est une exception de procédure dite « exception de nullité » régie par les articles 112 et suivants du code de procédure civile. A ce titre, il appartient à celui qui entend soulever une exception de saisir le juge de la mise en état par des conclusions incidentes qui lui sont expressément adressées. Faute d’avoir soulevé un incident de procédure à cet effet, M. et Mme [E] ne sont plus recevables à soulever la nullité de l’assignation devant le tribunal. Par conséquent, l’exception de nullité est irrecevable. 2. Sur la demande de révocation de l’ordonnance de clôture Il ressort de l’examen des actes signifiées que les conclusions régularisées le 23 juin 2023 contiennent une demande de révocation de l’ordonnance de clôture du 21 avril 2023 qui a déjà fait l’objet d’une révocation. Force est de constater que la société Krysten et M. [N] n’ont pas modifié leurs écritures mais que la demande est sans objet. 3. Sur la demande de résiliation amiable du bail commercial En vertu de l’article 1101 du code civil, le contrat est un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations. En l’espèce, si des échanges ont eu lieu quant à une résiliation amiable du bail au 31 décembre 2019, force est de constater que les pourparlers n’ont pas permis d’aboutir à une rencontre de volontés quant aux conditions de l’extinction des obligations réciproques nées du bail commercial de 2006 renouvelé en 2017. En outre, la société Krysten ayant conservé les clefs, il doit être considéré qu’elle a quitté les lieux le 21 juin 2021. Par conséquent, il ne peut être considéré que le bail a pris fin amiablement au 31 décembre 2019. 4. Sur la demande en paiement des loyers L’article 1728 du code civil prévoit que le preneur est tenu de payer le prix du bail aux termes convenus. En l’espèce, M. et Mme [E] ne produisent aucun élément établissant le quantum de leur créance. Dans leurs conclusions, ils ne développent aucun moyen de fait ou de droit à ce titre se contentant de demander la confirmation de la décision du juge des référés ce qui ne saurait être un moyen suffisant pour que le tribunal entre en voie de condamnation. Les consorts [E] produisent le commandement de payer du 8 juillet 2019 dont on sait que des pourparlers se sont tenus postérieurement mais ils ne développent aucun moyen de nature à fixer la date de résiliation du bail commercial, le montant du loyer dû pour la période antérieure à la résiliation et le montant de l’indemnité d’occupation due pour la période postérieure. Les consorts [E] produisent un décompte « des loyers impayés » dont la période de droit se termine en juin 2021 mais ils ne permettent pas au tribunal de caractériser la nature de l’impayé par la distinction entre loyer, charge et indemnité d’occupation selon la date de la résiliation du bail celle-ci étant discutée par la preneuse. L’indemnité d’occupation et les loyers étant des créances de nature différentes, il appartient au demandeur de rapporter la preuve du bien fondé de sa demande en paiement. En l’état des éléments produits et des moyens développés dans les écritures, la preuve du bien fondé des demandes n’est pas rapportée. Les consorts [E] seront déboutés de leur demande. 5. Sur la demande en paiement d’une indemnité contractuelle L’article 1353 du code civil prévoit que celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation. En l’espèce, la société Krysten ne rapporte pas la preuve d’un accord dont elle sollicite l’exécution. Ainsi qu’il a été vu, les parties ne sont pas parvenues à un accord sur les modalités de résiliation du bail commercial. La demande en paiement d’une indemnité contractuelle ne peut donc pas prospérer. La demande de la société Krysten de condamnation des consorts [E] au paiement d’une indemnité contractuelle sera rejetée. 6. Sur la demande de restitution du dépôt de garantie L’article 1353 du code civil prévoit que celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation. En l’espèce, la société Krysten ne fonde pas sa demande de restitution du dépôt de garantie, ni en droit, ni en fait. Elle n’établit pas non plus le quantum dont elle demande la restitution. En l’état des éléments, la société Krysten sera déboutée de sa demande. 7. Sur la demande d’indemnisation du préjudice financier L’article 1240 du code civil prévoit que tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. En l’espèce, il est établi au vu des éléments du dossier que les bailleurs ont fait signifier un commandement de payer visant la clause résolutoire en juillet 2019. Postérieurement à cet événement, la société Krysten a pris ses dispositions pour quitter les lieux au 31 décembre 2019 compte tenu des échanges intervenus courant novembre 2019. Toutefois, les parties n’étant pas parvenues à un accord en 2019, ni postérieurement courant 2020, le bail n’a pas été résilié. Pour autant la société Krysten n’a pas réinvesti pour reprendre possession des lieux et reprendre une activité. L’inertie des parties n’a conduit à la restitution des clefs qu’en juillet 2021 alors que la société Krysten avait, de longue date, arrêté de payer son loyer. Ainsi, les consorts [E] comme la société Krysten ont laissé perdurer une situation juridiquement altérée sans prendre aucune disposition pour y mettre fin. Les consorts [E] ayant fait preuve de négligence dans la gestion du terme du bail commercial, ils seront condamnés à indemniser la société Krysten à hauteur de 1.000 euros. Monsieur [N] sera débouté de sa demande en paiement faute de lien personnel dans l’affaire. 8. Sur les frais et l’exécution provisoire Il convient au vu des circonstances de la cause de laisser à chaque partie la charge de ses propres dépens et frais irrépétibles. En vertu de l'article 514 du code de procédure civile, la présente décision est de droit exécutoire à titre provisoire sans qu’il soit nécessaire pour le tribunal de l’ordonner ou de le rappeler. PAR CES MOTIFS Le tribunal, Déclare irrecevable l’exception de nullité de l’assignation soulevée par les consorts [E] ; Dit n’y avoir lieu à statuer sur la demande de révocation de l’ordonnance de clôture du 21 avril 2023 ; Déboute la société Krysten de sa demande de voir constater la résiliation amiable du bail au 31 décembre 2019 ; Déboute M. et Mme [E] de leur demande de paiement des loyers, charges et indemnités d’occupation ; Déboute la société Krysten de sa demande en paiement d’une indemnité contractuelle ; Déboute la société Krysten de sa demande de restitution du dépôt de garantie ; Condamne les consorts [E] à indemniser la société Krysten à hauteur de 1.000 euros ; Déboute M. [N] de sa demande d’indemnisation du préjudice financier ; Dit que les parties conserveront la charge des dépens qu’elles ont engagés ; Déboute les parties de leurs demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Fait au Palais de Justice, le 26 septembre 2024 La minute de la présente décision a été signée par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffière présente lors de son prononcé. LA GREFFIERE LA JUGE Madame AIT Madame CARLIER
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1426, "end": 8670 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 8670, "end": 9209 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 878, "end": 1426 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 878 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/58654" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/58654
Tribunal judiciaire de Paris
Accorde une provision
null
Service des référés
null
[]
66f5a60ae43dad81fb8de7ed
null
2024-09-26T18:24:04.484000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
56Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/58654 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3GGF AS M N° : 1 Assignation du : 13 Novembre 2023 et 20 Juin 2024 [1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 26 septembre 2024 par Fabrice VERT, Premier Vice-Président au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, assisté de Anne-Sophie MOREL, Greffier. DEMANDEUR Monsieur [M] [O] [Adresse 1] [Localité 3] représenté par Me Séverine KRIEF, avocat au barreau de PARIS - #B0303 DEFENDERESSE S.A.R.L. D.C.R. INTERIEURS [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Maître Elodie QUINTARD de la SELAS INSOLIDUM AVOCATS ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS - #E1907 DÉBATS A l’audience du 31 Juillet 2024, tenue publiquement, présidée par Fabrice VERT, Premier Vice-Président, assisté de Fanny ACHIGAR, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, Vu les assignations en référé enrôlées sous le N°RG 23/58654 délivrée à la requête de M .[M] [O] tendant notamment à voir condamner la société DCR INTERIEURS à lui payer à titre provisionnel titre provisionnel de la somme de 39 469,73 euros avec intérêts au taux légal courant à compter du 25 septembre 2023. Il est renvoyé aux assignations pour plus ample exposé des faits, moyens et prétentions qui y sont contenus conformément à l'article 446-1 du code de procédure civile. SUR CE, Aux termes de l'article 835, alinéa 1er, du code de procédure civile, le président peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Le dommage imminent s'entend du dommage qui n'est pas encore réalisé, mais qui se produira sûrement si la situation présente doit se perpétuer et le trouble manifestement illicite résulte de toute perturbation résultant d'un fait qui directement ou indirectement constitue une violation évidente de la règle de droit. Le juge des référés doit se placer, pour ordonner ou refuser des mesures conservatoires ou de remise en état, à la date à laquelle il prononce sa décision. Il s'ensuit, pour que la mesure sollicitée soit prononcée, l doit nécessairement être constaté à la date à laquelle le juge statue et, avec l'évidence qui s'impose à la juridiction des référés, l'imminence d'un dommage. Un dommage purement éventuel ne saurait donc être retenu pour fonder l'intervention du juge des référés. La constatation de l'imminence du dommage suffit à caractériser l'urgence afin d'en éviter les effets. Il est rappelé qu'un dommage n'est subi que par la méconnaissance d'un droit. Un dommage n'est, en effet, pas susceptible d'être prévenu en référé s'il est légitime. Ainsi, le dommage imminent suppose une illicéité, ou tout au moins, du fait de l'urgence inhérente à l'imminence, qu'il apparaisse comme potentiellement illicite. Il dispose d'un pouvoir souverain pour juger non seulement de l'imminence d'un dommage, mais aussi de la nécessité d'en prévenir la réalisation ; il en va de même s'agissant d'apprécier l'existence d'un trouble manifestement. Aux termes de l'article 835, alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. L'octroi d'une provision suppose le constat préalable par le juge de l'existence d'une obligation non sérieusement contestable au titre de laquelle la provision est demandée. Cette condition intervient à un double titre : elle ne peut être ordonnée que si l'obligation sur laquelle elle repose n'est pas sérieusement contestable et ne peut l'être qu'à hauteur du montant non sérieusement contestable de cette obligation, qui peut d'ailleurs correspondre à la totalité de l'obligation. Une contestation sérieuse est caractérisée lorsque l'un des moyens de défense opposé aux prétentions du demandeur n'apparaît pas immédiatement vain et laisse subsister un doute sur le sens de la décision au fond qui pourrait éventuellement intervenir par la suite sur ce point si les parties entendaient saisir les juges du fond. Si aucune contestation n'apparaît sérieusement opposable, la provision peut être octroyée, quelle que soit l'obligation en cause. La nature de l'obligation sur laquelle est fondée la demande de provision est indifférente, qui peut être contractuelle, quasi-délictuelle ou délictuelle. En outre, juridiction de céans ne peut se livrer à l'interprétation d'un acte sans outrepasser ses pouvoirs ; elle peut, en revanche tirer les conséquences d'un acte clair. Enfin, il est rappelé que le caractère sérieux de la contestation s'apprécie à la date de la décision et non à celle de la saisine. L'article 1302 du Code civil dispose que " Tout paiement suppose une dette ; ce qui a été reçu sans être dû est sujet à restitution. " et l'article 1302-2 du Code civil dispose que " Celui qui reçoit par erreur ou sciemment ce qui ne lui est pas dû doit le restituer à celui de qui il l'a indûment reçu. " Au cas présent, il ressort des pièces versées aux débats que courant de l'année 2020 et au début de l'année 2021, [M] [O] a eu recours aux services de la société DCR INTERIEURS, entreprise générale du bâtiment, aux fins de réaliser divers travaux de rénovation dans son appartement, à savoir l'agencement d'une cuisine ainsi que d'une salle de bain, que es factures successives émises par la société DCR INTERIEURS, dix au total, pour des prestations intervenues entre le 24 novembre 2020 et le 26 juin 2021, ont toutes été réglées par Monsieur [O], que pour la réalisation de nouveaux travaux Monsieur [O] a décidé de changer de prestataire et mandaté la société JLC INTERIEURS. En juillet 2023, pour avoir une idée du coût total des travaux réalisés par la société DCR INTERIEURS mais également pour répondre à une formalité administrative, Monsieur [O] a sollicité une facture récapitulative de l'ensemble des prestations réalisées. Le 13 juillet 2023, [R] [T] employé de la société DCR INTERIEURS, a adressé la réponse suivante à cette demande : " Bonjour Monsieur [O], J'espère que vous allez bien ! Comme convenu et suite à votre demande, veuillez trouver ci-joint le dossier avec toutes les factures acquittées d'un montant total de 43 703,50 € TTC. Bien à vous et bonne fin de journée. ". Le 09 août 2023, Monsieur [O] a, par erreur, ordonné un virement bancaire d'un montant de 39 469,73 euros à la société DCR INTERIEURS, bénéficiaire déjà enregistré, pensant en réalité régler la facture due à la société JLC INTERIEURS. Le 10 août 2023, se rendant compte de cette erreur de destinataire du virement, Monsieur [O] en a immédiatement informé la société DCR INTERIEURS et demandé la restitution du paiement indu dans le courrier suivant : " Bonjour, Je viens de vous faire un gros virement par erreur, pouvez-vous me le renvoyer dès que possible. Bien à vous, T'M ". Le 14 août 2023, Monsieur [O] en l'absence de réponse adressait à la société un nouveau courrier : " Bonjour, Ceci afin de vous informer que le non-renversement du montant ci-dessous envoyé de façon erronée bloque actuellement mes travaux, ceci occasionnant un coût important. Merci de me confirmer le reversement dès que possible. Bien à vous [M] [O] ". Le 24 août 2023, sans réponse de la société DCR INTERIEURS, le demandeur a fait une demande officielle de retour de fonds sur un virement SEPA. Le 11 septembre 2023, la Banque HSBC a informé Monsieur [O] que le bénéficiaire du virement, soit la société DCR INTERIEURS, avait refusé le retour des fonds. M. [O] a saisi le juge de l'exécution près le tribunal judiciaire de Paris par deux requêtes aux fins de saisie conservatoire d'une créance de somme d'argent et de biens meubles reçues respectivement le 13 et le 18 octobre 2013. Conformément aux ordonnances sur requête rendues en date des 13 et 18 octobre 2024 par la juge de l'exécution près le tribunal judiciaire de Paris, trois saisies conservatoires ont été réalisées pour garantir la somme de 39 469,73 €, en principal, intérêts et frais. Au regard des éléments susvisées l'action en répétition de l'indu formée par M .[M] [O] l'encontre de société DCR INTERIEURS n'est pas sérieusement contestable, de sorte que cette dernière sera condamnée de ce chef à payer à M .[M] [O] une provision 39 469,73 euros avec intérêts au taux légal courant à compter du 25 septembre 2023, date de la mise en demeure. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et en premier ressort , Condamnons la société DCR INTERIEURS à payer à M .[M] [O] une provision 39 469,73 euros avec intérêts au taux légal courant à compter du 25 septembre 2023, date de la mise en demeure et somme de 1300 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; Condamnons le défendeur au paiement des dépens. Fait à Paris le 26 septembre 2024 Le Greffier, Le Président, Anne-Sophie MOREL Fabrice VERT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2605, "end": 7424 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7424, "end": 10876 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 2049, "end": 2605 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 2049 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/02345" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/02345
Tribunal judiciaire de Meaux
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
JLD
null
[]
66f5b36345ea63320f339a56
null
2024-09-26T19:21:00.726000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
14Q
[]
false
null
null
Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives) N° RG 24/02345 Page TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ────────── CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE ──── Annexe du palais de Justice de Meaux - [Adresse 12] - [Localité 22] Ordonnance statuant sur la troisième prolongation d’une mesure de rétention administrative Ordonnance du 26 Septembre 2024 Dossier N° RG 24/02345 Nous, Boujemaa ARSAFI, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Romane HUAN, greffier ; Vu les articles L 742-2, L 742-5, R 741-1, R 741-2, R 742-1 à R 743-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ; Vu l’arrêté pris le 09 février 2022 par le préfet de Police de [Localité 27] faisant obligation à M. [P] se disant [D] [W] de quitter le territoire français ; Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 27 juillet 2024 par le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS à l’encontre de M. [P] se disant [D] [W], notifiée à l’intéressé le 27 juillet 2024 à 15h35 ; Vu l’ordonnance rendue le 27 août 2024 par le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de MEAUX prolongeant la rétention administrative de M. [P] se disant [D] [W] pour une durée de trente jours à compter du 26 août 2024 ; décision confirmée par le premier président de la cour d’appel de PARIS le 28 août 2024 ; Vu la requête du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS datée du 25 septembre 2024, reçue et enregistrée le 25 septembre 2024 à 08h48 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation pour une durée de quinze jours supplémentaires, à compter du 25 septembre 2024 à 15h35, la rétention administrative de : Monsieur [P] se disant [D] [W], né le 21 Septembre 1991 à [Localité 28], de nationalité Algérienne Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ; En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ; En présence, serment préalablement prêté, de Monsieur [K] [E], interprète en langue arabe déclarée comprise par la personne retenue ; Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments : - Me Tarik EL ASSAAD (Cabinet ACTIS), avocat représentant le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS ; - M. [P] se disant [D] [W]; Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives) N° RG 24/02345 Page MOTIFS DE LA DÉCISION Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention; Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ; Attendu que selon l’article L. 743-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, à peine d’irrecevabilité, prononcée d’office, aucune irrégularité antérieure à l’audience relative à la première prolongation de la rétention ne peut être soulevée lors de l’audience relative à la troisième prolongation ; Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue, pleinement informée de ses droits lors la notification de son placement, n’a cessé d’être placée en état de les faire valoir depuis de son arrivée au lieu de rétention ; Attendu qu’en vertu du principe de la séparation des pouvoirs, c’est au juge administratif qu’il revient d’apprécier la légalité et l’opportunité, ou la nécessité, pour l’administration d’éloigner de France un étranger et de le placer à cette fin en rétention, y compris lorsque celui-ci invoque une situation personnelle ou familiale présentée comme incompatible avec son départ en regard de dispositions légales ou conventionnelles ; Attendu qu’aux termes de l’article L. 742-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile le magistrat du siège et de la détention peut à titre exceptionnel être à nouveau saisi pour une troisième prolongation de quinze jours de la rétention lorsque dans les quinze derniers jours, l’étranger, soit a fait obstruction à l’exécution d’office de la mesure d’éloignement, soit a présenté dans le seul but de faire échec à la mesure d’éloignement, une demande d’asile, ou une demande visant à voir constater que son état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait avoir pour lui des conséquences d’une exceptionnelle gravité et qu’il ne pourra bénéficier de soins appropriés dans son pays de renvoi, ou encore si la mesure d’éloignement n’a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l’intéressé et qu’il est établi par l’autorité administrative compétente que cette délivrance doit intervenir à bref délai ; le juge peut également être saisi en cas d’urgence absolue ou de menace pour l’ordre public; Attendu que s’agissant de la menace à l’ordre public invoquée par l’administration pour fonder sa demande en troisième prolongation exceptionnelle, cette qualification doit faire l’objet d’une appréciation in concreto tirée d’un ensemble d’éléments faisant ressortir la réalité des faits allégués, leur gravité, leur récurrence ou leur réitération ainsi que l’actualité de la menace que constitue le comportement personnel de l’étranger pour l’ordre public ; Attendu que si la commission d’une infraction pénale n’est pas de nature à elle seule à établir que le comportement de l’intéressé présenterait une menace pour l’ordre public (CE 16 mars 2005 n° 269313, CE 12 février 2014 n° 365644) et que l’appréciation de la menace doit prendre en considération les risques objectifs que l’étranger en situation irrégulière fait peser sur l’ordre public (CE 7 mai 2015 n° 389959), il résulte en l’espèce des pièces de la procédure que M. [P] se disant [D] [W] a fait l’objet de 4 signalements entre 2022 et 2023 pour des faits de vol en réunion, recel de bien provenant d’un vol, vol à l’étalage, menace de mort réitéré ; que par ailleurs, l’intéressé a été placé en isolement au sein du centre de rétention administrative le 11 septembre 2024 suite à des violences ; Qu’ainsi la réalité, la gravité et l’actualité de la menace que constitue le comportement personnel de l’étranger pour l’ordre public sont caractérisées et justifient que la requête préfectorale en troisième prolongation de la rétention administrative soit accueillie ; Attendu que la troisième prolongation de la rétention étant de nature à permettre l’exécution de la mesure d’éloignement, il convient, par conséquent, de faire droit à la requête et de prolonger la rétention de la personne retenue ; Attendu que la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité, quels que soient les mérites de ses garanties de représentation ; PAR CES MOTIFS, DÉCLARONS la requête recevable et la procédure régulière ; ORDONNONS une troisième prolongation de la rétention de M. [P] se disant [D] [W], au centre de rétention administrative [26] (77) ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de quinze jours à compter du 25 septembre 2024 à 15h35 ; Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 26 Septembre 2024 à 12h56 . Le greffier, Le juge, qui ont signé l’original de l’ordonnance. Pour information : - La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse mail [Courriel 24] . Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel. - Pendant toute la durée de sa rétention, le retenu peut demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec son consulat ou toute personne de votre choix. - Le retenu bénéficie également du droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment : • le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 13] - [Localité 21] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ; • le Défenseur des droits ([Adresse 17] - [Localité 20] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ; • France Terre d’Asile ([Adresse 14] - [Localité 19] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ; • Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 15] - [Localité 16] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ; • Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 23] - [Localité 18] ; tél. : [XXXXXXXX01]). - La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [25] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]), est à la disposition des retenus, sans formalité, pour les aider dans l’exercice effectif de leurs droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur. - Chaque retenu est en droit de demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à sa rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives. Reçu, le 26 septembre 2024, dans une langue comprise, notification orale des motifs et du dispositif de la présente ordonnance, avec remise d’une copie intégrale, information des voies de recours et de leurs incidences, ainsi que rappel des droits pouvant être exercés pendant le maintien en rétention. La personne retenue, L’interprète ayant prêté son concours Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 septembre 2024. L’avocat du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS, Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 26 septembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision. Le greffier,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4120, "end": 5397 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5397, "end": 9966 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 941, "end": 4120 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 941 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00647" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/00647
Tribunal judiciaire de Nantes
Accorde une provision et désigne un expert ou un autre technicien
null
Référé président
null
[]
66f5b54645ea63320f33c92f
null
2024-09-26T19:29:04.367000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
50D
[]
false
null
null
N° RG 24/00647 - N° Portalis DBYS-W-B7I-NBCW Minute N° 2024/ ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ du 26 Septembre 2024 -------------------------------------------- [O] [M] [R], [H], [X] [T] C/ [K], [D] [E] [Z] [I] S.A.R.L. SCC S.A.S. AGENCE DIRECTE [Localité 7] ------------------------------------------ copie exécutoire délivrée le 26/09/2024 à : Me Alexia LUCIANO - 101 copie certifiée conforme délivrée le 26/09/2024 à : l’expert la SCP ACTA JURIS SCP D’AVOCATS - 10 la SELARL AVOCONSEIL - ME BRECHETEAU BERTRAND - ANGERS la SELARL CLARENCE - 283 la SELARL CONSEIL ASSISTANCE DEFENSE C.A.D. - 245 Me Alexia LUCIANO - 101 dossier MINUTES DU GREFFE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES (Loire-Atlantique) _________________________________________ ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ _________________________________________ Président : Franck BIELITZKI Greffier : Florence RAMEAU lors de l’audience et Eléonore GUYON lors du prononcé DÉBATS à l'audience publique du 25 Juillet 2024 PRONONCÉ fixé au 26 Septembre 2024 Ordonnance contradictoire, mise à disposition au greffe ENTRE : Madame [O] [M], demeurant [Adresse 5] [Localité 7] Monsieur [R], [H], [X] [T], demeurant [Adresse 5] [Localité 7] Représentés tous deux par Me Alexia LUCIANO, avocat au barreau de NANTES DEMANDEURS D'UNE PART ET : Monsieur [K], [D] [E], demeurant [Adresse 6] [Localité 7] Madame [Z] [I], demeurant [Adresse 6] [Localité 7] Tous deux représentés par Maître Vincent BOUR de la SELARL CLARENCE, avocats au barreau de NANTES S.A.R.L. SCC, dont le siège social est sis [Adresse 2] [Localité 7] Rep/assistant : Maître Bertrand BRECHETEAU de la SELARL AVOCONSEIL - ME BRECHETEAU BERTRAND, avocats au barreau d’ANGERS Rep/assistant : Maître Joachim D’AUDIFFRET de la SCP ACTA JURIS SCP D’AVOCATS, avocats au barreau de NANTES S.A.S. AGENCE DIRECTE [Localité 7], dont le siège social est sis [Adresse 4] [Localité 7] Rep/assistant : Maître Thibaud HUC de la SELARL CONSEIL ASSISTANCE DEFENSE C.A.D., avocats au barreau de NANTES DÉFENDEURS D'AUTRE PART Par acte du 05 Juin 2024, Madame [O] [M] et Monsieur [R] [T] ont assigné Monsieur [K] [E], Madame [Z] [I] épouse [E], la S.A.R.L. SCC et la S.A.S. AGENCE DIRECTE [Localité 7] en référé aux fins d'obtenir la désignation d'un expert qui examinera les désordres visés dans l'assignation notamment d’importantes nuisances sonores affectant l'immeuble situé [Adresse 5] à [Localité 7] et la condamnation in solidum la partie demanderesse au paiement d’une provision à titre ad litem de 5.000 euros et d’une somme de 2.000 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile outre les dépens. Faisant valoir que la présence du SC CLUB est de notoriétée publique et fournissant à l’appui de leur demande les factures des travaux d’isolation phonique, les époux [K] [E] sollicitent leur mise hors de cause et le paiement d’une somme de 2.280 euros au titre des frais irrépétibles en application de l’article 700 du code de procédure civile outre les dépens. La S.A.S. AGENCE DIRECTE [Localité 7] sollicite sa mise hors de cause au motif qu’il n’est absolument pas démontré que l’agence immobilière avait connaissance de la situation et du litige qui a existé en son temps entre le SC CLUB et les vendeurs, par ailleurs elle sollicite que les demandeurs soit déboutés de leur demande de provision et le paiement d’une somme de 1.500 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile outre les dépens. La S.A.R.L. SCC entend répliquer que la demande de provision ad litem et d’expertise judiciaire sont mal-fondées et il y a un défaut patent des demandeurs dans l’administration de la preuve et sollicite le paiement d’une somme de 2.000 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile outre les dépens. Madame [O] [M] et Monsieur [R] [T] ont répondu lors de l’audience que la S.A.R.L. SCC avait conclu la veille à 18h00, que par ailleurs l’article 144 du code de procédure civile n’est pas applicable à la demande et maintien ses prétentions initiales. SUR QUOI Attendu qu’aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, le juge des référés peut, avant tout procès, ordonner, sur requête ou en référé, à la demande tout intéressé les mesures d’instruction légalement admissibles ; Attendu que la demande d'expertise est justifiée au regard de l'article 145 du code de procédure civile, il y sera fait droit; Qu’elle apparaît légitime et apportera les éléments techniques de nature à faciliter la solution du litige. Attendu que les juge des référés ne dispose pas des compétences techniques suffisantes pour apprécier si les travaux réalisés par Monsieur [K] [E] et Madame [Z] [I] épouse [E] suffisent à les déclarer hors de cause, de sorte qu’ils devront être débouté de leur demande tout comme la S.A.S. AGENCE DIRECTE [Localité 7] dont il est prématuré de déclaré la mise hors de cause ; Qu’en l’absence de reconnaissance de responsabilité il n’apparaît pas opportun de statuer sur les demandes reconventionnelles sans outrepasser les pouvoirs du juge des référés ; Qu’il est équitable de ne pas faire application de l’article 700 à ce stade de la procédure. PAR CES MOTIFS Nous, juge des référés, statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Ordonnons une expertise et commettons pour y procéder : Monsieur [G] [V] [Adresse 3] [Localité 7] Tél : [XXXXXXXX01] Mèl : [Courriel 8] lequel aura pour mission de : Après avoir dûment convoqué les parties et leurs conseils, visiter l'immeuble ; prendre connaissance des documents de la cause ; recueillir les explications des parties et s'entourer de tous renseignements utiles à l'effet de : 1/ préciser les dates auxquelles les travaux ont été exécutés et terminés, la date de prise de possession et s'il y a lieu, celles des procès-verbaux de réception définitive ; vérifier l’existence de réserves ; dire si elles ont été levées et à quelle date ; décrire et évaluer les travaux nécessaires pour assurer la levée de ces réserves et le parfait achèvement de l’ouvrage ; 2/ vérifier si les désordres, non conformités contractuelles ou aux règles de l’art, retards et défauts d’achèvement allégués à l’assignation existent ; dans ce cas, les décrire et en indiquer la nature et les conséquences ; préciser leur date d’apparition ; fournir tous les éléments permettant d’apprécier s’ils étaient apparents ou cachés lors de la réception pour un profane et pour un professionnel ; 3/ réunir les éléments permettant de dire si les dommages compromettent la solidité de l'ouvrage ou qui l’affectant dans l’un de ses éléments constitutifs ou l’un de ses éléments d’équipement, le rendent impropre à sa destination ; 4/ réunir les éléments permettant de dire si les dommages affectent la solidité des éléments d’équipement d’un ouvrage ; en précisant les caractéristiques de cet équipement de nature à déterminer s’il fait corps avec l’un des ouvrages de viabilité, de fondation, d’ossature, de clos ou de couvert au sens de l'article 1792-2 du code civil ; 5/ en rechercher les causes ; préciser à qui elles sont imputables au point de vue technique et dans quelles proportions ; 6/ indiquer les travaux propres à y remédier, les évaluer, en préciser la durée prévisible ; solliciter la fourniture de devis et donner son avis de technicien sur les devis produits par les parties ; si une maîtrise d’oeuvre apparaît nécessaire, le préciser et en évaluer le coût ; en cas d'urgence, décrire et évaluer dans un compte rendu les travaux indispensables à effectuer à bref délai ; 7/ à défaut d’accord entre les parties sur leur exécution pour le compte de qui il appartiendra sous le contrôle de bonne fin de l’expert, la juridiction sera saisie par la partie la plus diligente ; 8/ donner tous éléments permettant d'évaluer les préjudices éventuellement subis et à subir ; 9/ apurer, le cas échéant, les comptes entre les parties ; Disons que l'expert pourra recueillir l'avis de toutes personnes informées et qu'il aura la faculté de s'adjoindre tout spécialiste de son choix ; Disons que l'expert nous fera connaître SANS DÉLAI son acceptation ; Disons que l’expert tiendra informé le juge chargé du contrôle des expertises de l’avancement de ses opérations et des diligences par lui accomplie ; Disons qu'avant de déposer son rapport, l'expert en communiquera le projet aux parties pour recevoir leurs observations éventuelles dans un délai qu'il fixera et qu’il annexera ces dires à son rapport et y répondra ; Fixons à la somme de 4.000 euros euros la provision à valoir sur les frais et honoraires de l'expert que Madame [O] [M] et Monsieur [R] [T] devront consigner au service de la régie du tribunal judiciaire de Nantes avant le 24 octobre 2024, faute de quoi, la désignation de l'expert sera caduque conformément aux dispositions de l'article 271 du code de procédure civile ; Disons que l’expert devra commencer ses opérations dès qu’il aura reçu avis de la consignation de la provision et qu’il devra déposer son rapport avant le 24 octobre 2025 ; Disons qu’à l’issue de la première ou de la deuxième réunion d’expertise, l’expert, au cas où il estimerait la consignation insuffisante, devra saisir le magistrat chargé du contrôle des expertises d’une demande de consignation supplémentaire en déposant une évaluation justifiée des frais et honoraires prévisibles ; Disons qu’il devra communiquer sa demande aux parties à la cause et à leurs conseils, lesquels pourront présenter leurs observations sur la demande, directement auprès du magistrat chargé du contrôle des expertises ; Rejetons les autres demandes ; Condamnons la partie demanderesse aux dépens. Le Greffier, Le Président, Eléonore GUYON Franck BIELITZKI
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2314, "end": 7087 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7087, "end": 10754 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1815, "end": 2314 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1815 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/02357" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/02357
Tribunal judiciaire de Meaux
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
JLD
null
[]
66f5b36545ea63320f339ac3
null
2024-09-26T19:21:03.017000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
14N
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ────────── CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE ──── [Adresse 18] Ordonnance statuant sur la contestation de l’arrêté de placement en rétention et sur la première requête en prolongation d’une mesure de rétention administrative Ordonnance du 26 Septembre 2024 Dossier N° RG 24/02357 Nous, Boujemaa ARSAFI, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Romane HUAN, greffier ; Vu les articles L742-1 à L 742-3, L 741-10, L 743-3, L 743-19, L 743-20, R 741-1 à R 743-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ; Vu l’arrêté pris le 18 octobre 2022 par le préfet de L’ESSONNE faisant obligation à M. [H] [I] de quitter le territoire français ; Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 19 septembre 2024 par le PRÉFET DE L’ESSONNE à l’encontre de M. [H] [I], notifiée à l’intéressé le 21 septembre 2024 à 10h19 ; Vu le recours de M. [H] [I] daté du 25 septembre 2024, reçu et enregistré le 25 septembre 2024 à 17h37 au greffe du tribunal, par lequel il demande au tribunal d’annuler la décision de placement en rétention administrative pris à son encontre ; Vu la requête du PRÉFET DE L’ESSONNE datée du 25 septembre 2024, reçue et enregistrée le 25 septembre 2024 à 08h30 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation de la rétention administrative pour une durée de vingt six jours de : Monsieur [H] [I], né le 27 Janvier 1999 à [Localité 17] (ALGERIE), de nationalité Algérienne Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ; En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ; Dossier N° RG 24/02357 Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments : - Me Julia MORONI, avocat de permanence au barreau de Meaux désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ; - Me ISCEN (cab CENTAURE), avocat représentant le PRÉFET DE L’ESSONNE ; - M. [H] [I] ; Dossier N° RG 24/02357 MOTIFS DE LA DÉCISION SUR LA JONCTION DES PROCÉDURES: Attendu qu’il convient en application de l’article 367 du code de procédure civile et pour une bonne administration de la justice de joindre les deux procédures à savoir, celle introduite par la requête de PRÉFET DEL’ESSONNE enregistrée sous le N° RG 24/02346 et celle introduite par le recours de M. [H] [I] enregistré sous le N° RG 24/02357; Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention ; Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ; SUR LA CONTESTATION DE L’ARRÊTÉ DE PLACEMENT EN RÉTENTION : Attendu que le conseil de l’intéressé se désiste du moyen tiré de l’incompétence du signataire de l’acte ; Sur le moyen tiré du défaut de prise en compte de l’état de vulnérabilité et de l’erreur manifeste d’appréciation : Attendu qu’aux termes de l’article L.741-4 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, le préfet prenant la décision de placer un individu en rétention administrative doit tenir compte, le cas échéant, de son état de vulnérabilité ; Mais attendu que l’examen de la procédure révèle que l’intéressé a refusé l’audition administrative organisée par l’administration en date du 21 juin 2024 à 9h49, privant ainsi l’administration d’élements relatifs à son état de santé ; qu’à défaut, pour l’intéressé, d’avoir fait état de circonstances pouvant caractériser un état de vulnérabilité avant la décision de placement en rétention administrative, c’est donc à bon droit que le préfet n’a pu viser d’élements propores à son état de santé et donc à son éventuelle vulnérabilité dans la motivation de l’arrêté contesté, étant précisé qu’il ne ressortait d’aucun élément du dossier que l’intéressé présenterait un état de vulnérabilité ou un handicap qui s’opposerait à un placement en rétention ; Attendu que le recours en contestation sera rejeté ; SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION: Attendu que la procédure est régulière ; Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue a été, dans les meilleurs délais suivant la notification de la décision de placement en rétention, pleinement informée de ses droits et placée en état de les faire valoir à compter de son arrivée au lieu de rétention ; Attendu que la mesure d’éloignement n'a pu être mise à exécution dans le délai de quatre jours qui s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention ; Attendu qu’il n’est émis aucune critique sur les diligences accomplies jusqu’à présent par l’Administration pour que, conformément aux exigences de l’article L. 741-3 et L. 751-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, la rétention n’excède pas le temps strictement nécessaire au départ de la personne faisant l’objet de la mesure d’éloignement ; étant précisé que les autorités consulaires algériennes ont été saisies d’une demande d’identification le 20 septembre 2024 à 13 heures 04 et qu’une audition s’est tenue le 25 septembre 2024 ; que par ailleurs le dossier de la procédure porte trace d’une reconnaissance par Interpol Algérie, élément de nature à faciliter le processus d’identification ; Attendu que la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité, quels que soient les mérites de ses garanties de représentation ; Sur la demande d’examen de compatibilité de l’état de santé avec la mesure de rétention administrative et d’éloignement : Attendu qu’il ressort des déclarations et des pièces débattues à l’audience de ce jour que l’intéressé présente une pathologie médicale chronique et qu’il convient en conséquence d’inviter le préfet de de l’Essonne à faire procéder à un examen de la situation médicale de l’intéressé par un médecin de l’OFII afin que celui-ci se prononce sur la vulnérabilité éventuelle de l’intéressé ainsi que sur la compatibilité de son état de santé avec l’exécution de la mesure d’éloignement dont il fait l’objet ainsi qu’avec son maintien en rétention ; Attendu qu’en définitive, rien ne s’oppose à ce que soit ordonnée la prolongation de la rétention administrative de la personne visée par la requête du préfet ; PAR CES MOTIFS, ORDONNONS la jonction de la procédure introduite par le recours de M. [H] [I] enregistré sous le N° RG 24/02357 et celle introduite par la requête de PRÉFET DE L’ESSONNE sous le N° RG 24/02346 ; DÉCLARONS le recours de M. [H] [I] recevable ; REJETONS le recours de M. [H] [I] ; DÉCLARONS la requête du PRÉFET DE L’ESSONNE recevable et la procédure régulière ; ORDONNONS la prolongation de la rétention de M. [H] [I] au centre de rétention administrative n°2 du [Localité 20] (77), ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de vingt six jours à compter du 25 septembre 2024 à 10h19 ; INVITONS l’administration à saisir un médecin de l’OFII pour statuer sur la compatibilité de son état de santé avec son éloignement et un médecin extérieur pour qu’il soit statué sur la compatibilité de son état de santé avec son maintien en rétention administrative ; Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 26 Septembre 2024 à 11h42 . Le greffier, Le juge, qui ont signé l’original de l’ordonnance. Pour information : - La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 19]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel. - Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix. - Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment : • le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ; • le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ; • France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ; • Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ; • Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]). - La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 20] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur. - Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives. Reçu le 26 septembre 2024, dans une langue comprise, notification de la présente ordonnance avec remise d’une copie intégrale, information du délai d’appel et des modalités d’exercice de cette voie de recours, ainsi que le rappel des droits en rétention. La personne retenue, Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 septembre 2024. L’avocat du PRÉFET DE L’ESSONNE, Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 septembre 2024. L’avocat de la personne retenue,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2525, "end": 10817 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 10817, "end": 15131 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1824, "end": 2525 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1824 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/02354" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/02354
Tribunal judiciaire de Meaux
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
JLD
null
[]
66f5b36545ea63320f339ad3
null
2024-09-26T19:21:03.549000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
14N
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ────────── CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE ──── [Adresse 17] Ordonnance statuant sur la contestation de l’arrêté de placement en rétention et sur la première requête en prolongation d’une mesure de rétention administrative Ordonnance du 26 Septembre 2024 Dossier N° RG 24/02354 Nous, Boujemaa ARSAFI, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Romane HUAN, greffier ; Vu les articles L742-1 à L 742-3, L 741-10, L 743-3, L 743-19, L 743-20, R 741-1 à R 743-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ; Vu l’arrêté pris le 21 septembre 2024 par le préfet de [Localité 19] faisant obligation à M. [H] [D] de quitter le territoire français ; Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 21 septembre 2024 par le PRÉFET DE [Localité 19] à l’encontre de M. [H] [D], notifiée à l’intéressé le 21 septembre 2024 à 11h55 ; Vu le recours de M. [H] [D] daté du 25 septembre 2024 reçu et enregistré le25 septembre 2024 à 12h24 au greffe du tribunal, par lequel il demande au tribunal d’annuler la décision de placement en rétention administrative pris à son encontre ; Vu la requête du PRÉFET DE [Localité 19] datée du 25 septembre 2024, reçue et enregistrée le 25 septembre 2024 à 08h33 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation de la rétention administrative pour une durée de vingt six jours de : Monsieur [H] [D], né le 09 Juin 1979 à [Localité 23] ( TUNISIE), de nationalité Tunisienne Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ; En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ; Vu le procès-verbal reçu le 26 septembre 2024 à 12h51 nous informant que la personne retenue ne souhaite pas se présenter à l’audience pour laquelle elle a été régulièrement convoquée ; Dossier N° RG 24/02354 Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments : - Maître Omer ERDOGAN avocat au barreau de Paris substituant Maitre VOLTZ, avocat au barreau de Paris choisi par la personne retenue pour l’assister, régulièrement avisé ; - Me Tarik EL ASSAAD (Cabinet ACTIS), avocat représentant le PRÉFET DE [Localité 19] ; MOTIFS DE LA DÉCISION SUR LA JONCTION DES PROCÉDURES: Attendu qu’il convient en application de l’article 367 du code de procédure civile et pour une bonne administration de la justice de joindre les deux procédures à savoir, celle introduite par la requête de PRÉFET DE [Localité 19] enregistrée sous le N° RG 24/02344 et celle introduite par le recours de M. [H] [D] enregistré sous le N° RG 24/02354 ; Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention ; Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ; SUR LA CONTESTATION DE L’ARRÊTÉ DE PLACEMENT EN RÉTENTION: Sur le moyen tiré de l’insuffisance de la motivation de la décision de placement en rétention et du défaut d’examen sérieux de la situation personnelle de l’intéressé ayant entraîné une erreur manifeste d’appréciation: Attendu qu’il est fait grief à l’administration d’avoir insuffisamment examiné la situation personnelle de l’intéressé et d’avoir ainsi commis une erreur d’appréciation ; Attendu que, suivant l'article L.741-6 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, la décision de placement prise par l'autorité administrative est écrite et motivée ; Attendu qu’il sera rappelé que le préfet n’est pas tenu dans sa motivation de faire état de tous les éléments de la situation personnelle de l’intéressé dès lors que les motifs positifs qu’il retient suffisent à justifier le placement en rétention, tel étant le cas en l’espèce, puisque le préfet a mentionné que l’intéressé : - a été condamné le 21 avril 2023 par la Cour d’Appel de Paris à une peine de 18 mois d’emprisonnement pour des faits de “non respect d’obligation ou d’interdiction imposée par le juge des affaires familiales dans une ordonnance de protection de la victime de violences familiales ou de menance de mariage forcé (récidive), -a été condamné le 20 octobre 2020 par le Tribunal Correctionnel de Bobigy à une peine d’une année d’emprisonnement pour des faits de “non respect d’obligation ou d’interdiction imposée par le juge des affaires familiales dans une ordonnance de protection de la victime de violences familiales ou de menance de mariage forcé ; - a été condamné le 6 mai 2020 par le Tribunal Correctionnel de Bobigny à une peine d’une année d’emprisonnement dont 6 mois assortis d’un sursis probatoire pendant 3 ans pour des faits de menace de mort réitéréé commise par une personne étant ou ayant été conjoint, concubin ou partenaire lié à la victime par un PACS et “non respect d’obligation ou d’interdiction imposée par le juge des affaires familiales dans une ordonnance de protection de la victime de violences familiales ou de menance de mariage forcé ; - a été condamné le 27 février 2018 par le Tribunal Correctionnel de Bobigny à une peine de 6 mois d’emprisonnement pour des faits de violences conjugales par conjoint, concubin ou partenaire lié à la victime par un PACS ; Qu’il est visé la menace à l’ordre public au regard des condamnations susmentionnées ; - Que l’intéressé ne dispose pas de garanties de représention effectives et propres à prévenir le risque de fuite, - que l’intéressé s’est soustrait à l’exécution d’une mesure d’éloignement prononcée par le préfet de [Localité 19] le 9 juillet 2021 ; - qu’il est dépourvu de documents de voyage en cours de validité et qu’il a déclaré un lieu de résidence sans en justifier ; - qu’il déclare être divorcé et père de 3 enfants sans justifier de sa contribution à leur éducation et à leur entretien, étant précisé que l’intéressé est destitué de son autorité parentale par ordonnance de protection du juge aux affaires familiales près le Tribunal Correctionnel de Bobigny le 8 avril 2020 ; Qu’ainsi c’est sans erreur d’appréciation, que le préfet estimant insuffisantes les garanties de représentation de l’intéressé, l’a placé en rétention ; Attendu par ailleurs que ces motifs de droit et de fait se révèlent avoir été suffisants pour mettre l'étranger en mesure de contester utilement l'arrêté devant le juge des libertés et de la détention ; Attendu, par suite, que le moyen tiré de l’insuffisance de la motivation de la décision de placement en rétention administrative et du défaut d’examen sérieux de la situation personnelle de l’intéressé ayant entraîné une erreur manifeste d’appréciation sera écarté ; Sur le moyen tiré du défaut de prise en compte de l’état de vulnérabilité et de l’erreur manifeste d’appréciation : Attendu qu’aux termes de l’article L.741-4 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, le préfet prenant la décision de placer un individu en rétention administrative doit tenir compte, le cas échéant, de son état de vulnérabilité ; Mais attendu que l’examen de la procédure ne révèle aucune incompatibilité liée à l’état de santé de l’intéressé ; qu’à défaut, pour l’intéressé, d’avoir fait état de circonstances pouvant caractériser un état de vulnérabilité avant la décision de placement en rétention administrative, c’est donc à bon droit que le préfet a visé, dans la motivation de l’arrêté contesté que l’intéressé avait accès aux services de soin au centre de rétention ; SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION: Attendu que la procédure est régulière ; Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue a été, dans les meilleurs délais suivant la notification de la décision de placement en rétention, pleinement informée de ses droits et placée en état de les faire valoir à compter de son arrivée au lieu de rétention ; Attendu que la mesure d’éloignement n'a pu être mise à exécution dans le délai de quatre jours qui s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention ; Attendu qu’il n’est émis aucune critique sur les diligences accomplies jusqu’à présent par l’Administration pour que, conformément aux exigences de l’article L. 741-3 et L. 751-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, la rétention n’excède pas le temps strictement nécessaire au départ de la personne faisant l’objet de la mesure d’éloignement ; étant précisé que les autorités consulaires tunisiennes ont été saisies d’une demande d’identification le 21 septembre 2024 à 17 heures 52 et que le dossier porte trace d’un passeport tunisien expiré supportant toutefois l’identité déclarée du retenu, un acte de naissance, une attestation de demande de passeport émanant du Consulat Général de Tunisie à [Localité 22], éléments de nature à faciliter le processus d’identification ; Sur la demande d’assignation à résidence : Attendu que la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité, quels que soient les mérites de ses garanties de représentation nonobsant la production des pièces justificatives utiles fournies au soutien de cette demande ; Sur la demande d’examen de compatibilité de l’état de santé avec la mesure de rétention administrative et d’éloignement : Attendu qu’il ressort des déclarations et des nombreuses pièces débattues à l’audience de ce jour que l’intéressé présente une pathologie médicale qui semble “chronique” et qu’il convient en conséquence d’inviter le préfet de de [Localité 19] à faire procéder à un examen de la situation médicale de l’intéressé par un médecin de l’OFII afin que celui-ci se prononce sur la vulnérabilité éventuelle de l’intéressé ainsi que sur la compatibilité de son état de santé avec l’exécution de la mesure d’éloignement dont il fait l’objet ainsi qu’avec son maintien en rétention ; Attendu qu’en définitive, rien ne s’oppose à ce que soit ordonnée la prolongation de la rétention administrative de la personne visée par la requête du préfet ; Dossier N° RG 24/02354 PAR CES MOTIFS, ORDONNONS la jonction de la procédure introduite par le recours de M. [H] [D] enregistré sous le N° RG 24/02354 et celle introduite par la requête de PRÉFET DE [Localité 19] enregistrée sous le N° RG 24/02344 ; DÉCLARONS le recours de M. [H] [D] recevable ; REJETONS le recours de M. [H] [D] ; DÉCLARONS la requête du PRÉFET DE [Localité 19] recevable et la procédure régulière ; ORDONNONS la prolongation de la rétention de M. [H] [D] au centre de rétention administrative [21], ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de vingt six jours à compter du 25 septembre 2024 à 11h55 ; REJETONS la demande d’assignation à résidence ; INVITONS l’administration à saisir un médecin de l’OFII pour statuer sur la compatibilité de son état de santé avec son éloignement et un médecin extérieur pour qu’il soit statué sur la compatibilité de son état de santé avec son maintien en rétention administrative ; Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 26 Septembre 2024 à 15h47. Le greffier, Le juge, qui ont signé l’original de l’ordonnance. Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par télécommunication le 26 septembre 2024au centre de rétention [21] pour information du chef de centre et notification à l’intéressé (copie de l’exemplaire émargé par le retenu devant impérativement être adressée en télécopie au greffe du juge des libertés et de la détention), Le greffier, notification de l’ordonnance avec remise d’une copie, et des informations suivantes : Pour information : - La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 18]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel. - Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix. - Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment : • le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ; • le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ; • France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ; • Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ; • Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]). - La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 20] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur. - Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au juge des libertés et de la détention par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives. Reçu dans une langue comprise, le à heures Le retenu, L’agent notifiant (nom, prénom, qualité et signature), Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 26 septembre 2024, à l’avocat du PRÉFET DE [Localité 19], absent au prononcé de la décision. Le greffier, Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 26 septembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision. Le greffier,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 13566, "end": 39565 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 39565, "end": 45058 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1254, "end": 13566 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1254 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "21/07057" ]
null
Autre
2024-09-26
null
21/07057
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
CABINET JAF 9
null
[]
66f5a19be43dad81fb8d8332
null
2024-09-26T18:05:09.455000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
22G
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 21/07057 - N° Portalis DBX6-W-B7F-V2MY N° RG 21/07057 - N° Portalis DBX6-W-B7F-V2MY Minute n°24/0 AFFAIRE : [O], [U], [M], [K] [E] C/ [Y] [C] Grosses délivrées le à Me Caroline BRIS Me Annick ALLAIN TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CABINET JAF 9 JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales assistée de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier DÉBATS : A l’audience du 04 juillet 2024, JUGEMENT : Contradictoire, Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDERESSE : Madame [O], [U], [M], [K] [E] née le [Date naissance 4] 1961 à [Localité 16] (Pas-de-Calais) DEMEURANT : [Adresse 3] [Localité 7] représentée par Maître Caroline BRIS de la SELARL CBS AVOCATS, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDEUR : Monsieur [Y] [C] né le [Date naissance 1] 1956 à [Localité 11] (Moselle) DEMEURANT : [Adresse 6] [Localité 7] représenté par Maître Annick ALLAIN de la SELARL ACT’IN PART, avocats au barreau de BORDEAUX Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 21/07057 - N° Portalis DBX6-W-B7F-V2MY FAITS ET PRÉTENTIONS Madame [O] [E] et Monsieur [Y] [C] ont célébré mariage le [Date mariage 5] 1999 par-devant l’Officier d’Etat Civil de la commune de BORDEAUX (Gironde) en faisant précéder leur union d’un contrat de séparation de biens par acte authentique reçu par Maître [S] [A], Notaire à BORDEAUX (Gironde). Par ordonnance de non-conciliation en date du 19 juillet 2012, le juge aux affaires familiales du Tribunal de Grande Instance de BORDEAUX a prononcé les mesures suivantes : - attribution de la jouissance du domicile conjugal à l’époux et de la jouissance de l’immeuble indivis de [Localité 14] (33) à chacun des époux en alternance, - octroi à l’épouse d’un délai expirant le 1er novembre 2012 pour quitter le domicile conjugal, - attribution à l’épouse de la jouissance du véhicule BMW, - fixation d’une pension au titre du devoir de secours à la charge de Monsieur [C] d’un montant de 2 200 euros par mois, - désignation de Maître [W] [R], notaire en qualité d’expert en vue de proposer un projet d’état liquidatif, - désignation de Madame [F] pour estimer la valeur vénale du bien indivis sis à [Localité 14] (33). Par arrêt en date du 23 avril 2013, la Cour d’appel de BORDEAUX a partiellement réformé l’ordonnance en fixant le montant de la pension au titre du devoir de secours due à Madame [O] [E] à la somme de 3 000 euros. Par jugement en date du 8 décembre 2015, le Juge aux Affaires Familiales du Tribunal de Grande Instance de BORDEAUX a prononcé le divorce aux torts partagés des époux outre : - l’ouverture des opérations de liquidation et le partage du régime matrimonial, - la fixation de la date des effets du divorce entre les époux concernant leurs biens à la date de l’ordonnance de non-conciliation, - le rejet de la demande de Madame [E] consistant à conserver l’usage du nom d’épouse, - la condamnation de Monsieur [C] à lui verser la somme de 150 000 euros à titre de prestation compensatoire, - le débouté de la demande d’allocation de dommages et intérêts sollicités par Madame [E] ainsi que de toute autre demande formulée au surplus. Par arrêt en date du 13 décembre 2016, la Cour d’appel de Bordeaux a infirmé partiellement le jugement entrepris et a : - prononcé le divorce aux torts exclusifs de Monsieur [C], - condamné Monsieur [C] à verser à Madame [E] la somme de 4 000 euros, - condamné Monsieur [C] à verser à Madame [E] la somme de 80 000 euros en capital au titre de prestation compensatoire, - ordonné à Madame [E] de restituer le véhicule BMW, - ordonné l’exécution provisoire des mesures accessoires. Madame [E] a formé un pourvoi en cassation à l’encontre de cet arrêt. Par arrêt en date du 28 février 2018, la première chambre civile de la Cour de Cassation a relevé que la Cour d’appel de BORDEAUX n’avait pas donné de base légale à sa décision en retenant, pour limiter le montant de la prestation compensatoire due que l’époux détenait des parts dans trois SCI et quatre SARL et que Madame [E] disposait des droits en nue-propriété depuis le décès de son père, sans procéder à une évaluation au moins sommaire de la valeur des participations détenues par Monsieur [C] dans ces sociétés ainsi que des droits en nue-propriété de Madame [E]. La Cour d’Appel de BORDEAUX a de nouveau statué le 13 novembre 2018 et a confirmé le jugement rendu par le tribunal de Grande instance de Bordeaux en date du 8 décembre 2015 en ce qu’il a condamné Monsieur [C] au paiement d’une prestation compensatoire de 150 000 euros. Le 14 septembre 2021, Madame [E] a fait délivrer à Monsieur [C] une assignation en liquidation et partage judiciaire de leurs intérêts patrimoniaux. Suivant dernières conclusions notifiées par RPVA le 14 décembre 2023, elle demande au tribunal de : ➢Sur la demande en partage, - DIRE ET JUGER que l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage du régime matrimonial ayant régi l’union de Madame [E] et Monsieur [C] a été ordonnée par jugement de divorce en date du 8 décembre 2015, - COMMETTRE à cette fin tel Notaire qu’il plaira pour procéder aux opérations liquidatives, de compte et de partage et ce, à l’exception de Maître [R], - DÉBOUTER Monsieur [C] de sa demande subsidiaire tendant à ce que le surcoût généré par la désignation d’un notaire neutre en qualité de notaire commis soit mis à la charge exclusive de Madame [E], ➢Sur les créances de Madame [E], Concernant l’apport en capital pour l’acquisition du bien indivis du [Localité 14] : A titre principal : - DIRE ET JUGER que Madame [E] dispose d’une créance à valoir contre l’indivision au titre de l’apport de 186.000 euros qu’elle a financé lors de l’acquisition du bien indivis sis à [Localité 14], - JUGER que le montant de ce cette créance doit être égal au profit subsistant, En conséquence, FIXER le montant de cette créance à la somme de 1 137 616 euros, A titre subsidiaire : - DIRE ET JUGER que Madame [E] dispose d’une créance entre époux d’un montant de 93.000 € (186.000 € / 2) contre Monsieur [C] pour avoir financé seule de ses deniers personnels l’apport en capital effectué lors de l’acquisition du bien indivis sis à [Localité 14], - JUGER que le montant de ce cette créance doit être réévaluée au profit subsistant, En conséquence, FIXER le montant de cette créance à la somme de 568 808 euros, - DIRE ET JUGER que ces créances relatives à l’acquisition et aux travaux d’amélioration du bien indivis de [Localité 14] devront apparaître au crédit du compte d’administration de Madame [E], - DIRE ET JUGER que ces créances porteront intérêt au taux légal à compter de la décision à intervenir, Concernant l’apport en capital pour les travaux d’amélioration du bien indivis du [Localité 14] - DIRE ET JUGER que Madame [E] dispose d’une créance à valoir contre l’indivision au titre des travaux d’amélioration qu’elle a financés pour la construction de la piscine du bien indivis sis à [Localité 14], - JUGER que le montant de cette créance doit être égal au profit subsistant, - En conséquence, FIXER le montant de cette créance à la somme de 136.694 euros, somme à parfaire au jour où le partage portera forme définitive, - DIRE ET JUGER que Madame [E] dispose d’une créance à valoir contre l’indivision au titre des autres travaux d’amélioration qu’elle a financés sur le bien sis à [Localité 14] en dehors de la construction de la piscine, - JUGER que le montant de cette créance doit être égal à la dépense effectuée, - En conséquence, FIXER le montant de cette créance à la somme de 6.444,80 euros, - DIRE ET JUGER que ces créances relatives à l’acquisition et aux travaux d’amélioration du bien indivis du [Localité 14] devront apparaître au crédit du compte d’administration de Madame [E], - DIRE ET JUGER que ces créances porteront intérêt au taux légal à compter de la décision à intervenir, Concernant la pension alimentaire au titre du devoir de secours : - CONDAMNER Monsieur [C] à verser à Madame [E] la somme de 24 000 euros au titre des pensions au titre du devoir de secours, Concernant le véhicule BMW : - JUGER Madame [C] propriétaire du véhicule automobile de marque BMW gamme Z4 immatriculé [Immatriculation 8], - CONDAMNER Monsieur [C] à régler la somme de 38.000 euros à Madame [E] correspondant au produit de la vente dudit véhicule, Concernant l’assurance habitation du bien indivis [Localité 14] : - JUGER que Madame [E] est titulaire d’une créance à l’encontre de l’indivision au titre du règlement par ses fonds personnels des cotisations d’assurance habitation relatives au bien indivis de [Localité 14], depuis le mois de juillet 2016 jusqu’à la vente dudit bien immobilier, ➢ Sur les demandes de Monsieur [C], - DÉBOUTER Monsieur [C] de l’ensemble de ses demandes de créances à l’encontre de Madame [E], ➢ En tout état de cause, - DÉBOUTER Monsieur [C] de l’ensemble de ses demandes de créances à l’encontre de l’indivision, - DÉBOUTER Monsieur [C] de toutes ses demandes, - CONDAMNER Monsieur [C] à verser à Madame [E] la somme de 10 000 euros au titre de l’article 1240 du code civil, - CONDAMNER Monsieur [C] à verser à Madame [E] la somme de 3 000 euros au titre de l’article 700 du code de Procédure Civile, -Le CONDAMNER aux entiers dépens, dont distraction sera ordonnée au profit du conseil de Madame [E], - ORDONNER l’exécution provisoire de la décision à intervenir. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 8 février 2024, Monsieur [H] [C] demande au tribunal de : - ordonner le partage ; - désigner pour y procéder : o A titre principal Maître [R] o A titre subsidiaire tel Notaire qu’il plaira et juger que le surcoût généré par cette désignation sera mis à la charge exclusive de Madame [E] ; A charge pour celui-ci de rédiger un rapport comprenant un projet de partage conformément aux éléments de droit exposés ci-après : 1. Véhicule BMW : A titre principal, - Déclarer irrecevable la demande de Madame [E] d’être déclarée propriétaire du véhicule ; A titre subsidiaire, - Juger que le véhicule BMW immatriculé [Immatriculation 8] est un bien personnel de Monsieur [C] et débouter en conséquence Madame [E] des demandes, tant au principal qu’au subsidiaire, formées à ce titre ; 2. Créances entre époux : - Débouter Madame [E] de sa demande de condamnation de Monsieur [C] à lui verser la somme de 24 000 € au titre des pensions alimentaires / devoir de secours ; A titre principal : - Juger que la créance globale due par Madame [E] à Monsieur [C] s’élève à 310 392,17 €, dont 29 265,02 €, dus au titre des créances apparues postérieurement à l’ONC, soit : -au titre du trop payé de pension alimentaire (25 700 €) ; -du remboursement des frais médicaux indûment perçus par elle (2 952,91 €) ; -des contraventions lui incombant (133 €) ; -des frais d’huissier pour récupérer le véhicule BMW (479,11 €) ; -et 335 892,17 € au titre de la surcontribution aux charges du mariage ; auxquels se soustrait la créance de 25 500 € de Madame [E] envers Monsieur [C] ; A titre subsidiaire : - Juger que la créance globale due par Madame [E] à Monsieur [C] s’élève à 94 765,02 €, dont 29 265,02 €, dus au titre des créances apparues postérieurement à l’ONC, soit : au titre du trop payé de pension alimentaire (25 700 €) ; du remboursement des frais médicaux indûment perçus par elle (2 952,91 €) ; des contraventions lui incombant (133 €) ; des frais d’huissier pour récupérer le véhicule BMW (479,11 €) ; et 91 000 € au titre de la surcontribution aux charges du mariage ; auxquels se soustrait la créance de 25 500 € de Madame [E] envers Monsieur [C] ; 3. Actif indivis - Fixer la valeur de l’actif indivis à la somme de 2 100 000 €, correspondant au prix de vente de l’immeuble indivis sis : [Adresse 2] ; 4. Passif indivis - Débouter Madame [E] de sa demande de se voir reconnaître une créance de 1 137 616 € (demande principale) ou de 93 000 € (demande subsidiaire) contre l’indivision ; A titre principal : - Juger que Monsieur [C] détient une créance totale contre l’indivision de 28 054 € pour le paiement des taxes foncières et d’habitation de l’immeuble ; A titre subsidiaire : - Juger que Monsieur [C] détient une créance totale contre l’indivision de 407 816,78 €, dont 379 762,78 € pour le financement des travaux d’amélioration de l’immeuble et 28 054 € pour le paiement des taxes foncières et d’habitation de l’immeuble ; 5. Comptes entre indivisaires post-ONC - Juger que Monsieur [C] détient une créance globale au titre des règlements effectués pour le compte de l’indivision post ONC de 155 971,16 €, dont moitié à lui revenir de Madame [E] soit 77 985,58 € ; Sur les autres demandes : - Débouter Madame [E] de sa demande de condamnation de Monsieur [C] à lui verser la somme de 10 000 € de dommages et intérêts en application de l’article 1240 du Code civil ; - Débouter Madame [E] de sa demande de condamnation de Monsieur [C] au paiement de la somme de 2 000 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ; - Condamner Madame [E] à payer à Monsieur [C] la somme de 5 000 € sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile ; - Juger l’emploi des dépens en frais privilégiés de partage ; - Débouter Madame [E] de toutes demandes plus amples ou contraires. La clôture de l’instruction est intervenue par ordonnance en date du 6 juin 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur les opérations de liquidation partage En vertu de l’article 815 du Code civil, nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision et le partage peut toujours être provoqué, à moins qu’il n’ait été sursis par jugement ou convention. En vertu de l’article 842 du même code, le partage est fait en justice lorsque l’un des indivisaires refuse de consentir au partage amiable ou s’il s’élève des contestations sur la manière d’y procéder ou de le terminer ou lorsque le partage amiable n’a pas été autorisé ou approuvé dans l’un des cas prévus aux articles 836 et 837. Suivant les dispositions des articles 1361 et suivants du code de procédure civile, lorsque le partage est ordonné, le tribunal peut désigner un notaire chargé de dresser l’acte constatant le partage, et un expert peut être désigné en cours d’instance pour procéder à l’estimation des biens ou proposer la composition des lots à répartir. L’article 1364 ajoute que : « si la complexité des opérations le justifie, le tribunal désigne un notaire pour procéder aux opérations de partage et commet un juge pour surveiller ces opérations. Le notaire est choisi par les copartageants et, à défaut d’accord, par le tribunal». En l’espèce, la complexité des opérations de liquidation justifie la désignation d’un notaire pour procéder aux opérations de liquidation et partage sous la surveillance du juge commis. Maître [W] [R] avait été désigné aux fins d’expert par le juge conciliateur. Les arguments de partialité soulevés par Madame [O] [E] ne sont étayés par aucun élément, de sorte qu’il est de l’intérêt des parties que ce notaire reprenne la suite des opérations. Il convient en conséquence de désigner Maître [W] [R], en qualité désormais de notaire commis pour élaborer un projet d’état liquidatif tenant compte des points de difficultés tranchés par la présente décision. Sur la propriété du véhicule BMW Par deux décisions du Juge aux affaires familiales de BORDEAUX puis de la Cour d’appel de BORDEAUX, la seule jouissance du véhicule BMW a été attribuée à Madame [O] [E]. Par arrêt en date 13 décembre 2016, la Cour d’appel a néanmoins ordonné la restitution du véhicule à Monsieur [H] [C], relevant que “les fleurs offertes lors de la livraison du véhicule ne permettent pas de décider que Madame [E] en est propriétaire”. Cette décision est définitive, le pourvoi formé par Madame [O] [E] sur ce point ayant été jugé irrecevable. En conséquence, il n’y a pas lieu de statuer de nouveau sur une difficulté d’ores et déjà tranchée. La demande de Madame [O] [E] est donc irrecevable. Sur les créances Créances revendiquées par Madame [O] [E] Au titre de l’apport en capital pour l’acquisition du bien immobilier au [Localité 10] Les apports de fonds personnels réalisés pour l’acquisition d’un immeuble en paiement de la part du conjoint donnent lieu à une créance entre époux. Il n’est plus contesté par Monsieur [H] [C] que Madame [O] [E] a apporté la somme propre de 186 000 euros pour l’acquisition du bien situé au [Localité 10]. En l’espèce, le bien immobilier acquis pour moitié indivise au prix de 321 000 euros aurait du coûter à chacun des époux la somme de 160 500 euros, de sorte que Madame [O] [E] dispose d’une créance de 25 500 euros, correspondant à l’excédent payé par ses soins. Cette créance doit être évaluée au profit subsistant conformément aux articles 1479 alinéa 2 et 1543 du code civil. Il en découle que la créance que Madame [O] [E] détient à l’encontre de son ex époux, doit être déterminée, comme en matière de récompense, non pas, par préférence de la plus faible des deux sommes que représentent la dépense faite et le profit subsistant mais uniquement par référence à minima au profit subsistant lui-même apprécié au jour de la liquidation du régime matrimonial. Au cas d’espèce, le profit subsistant doit se déterminer d’après la proportion dans laquelle les fonds apportés par Madame [O] [E] ont contribué au financement de l’acquisition, et correspondre ainsi à la plus value apportée par sa seule contribution. L’application de cette règle est illustrée par le calcul suivant : 25 500 € (somme investie par Mme dans l’acquisition de la maison) x 2 100 000 € (valeur actuelle du bien immobilier) / Dépense totale engagée pour l’acquisition et la rénovation de la maison. Or, aucune des deux parties ne communique le montant total des dépenses faites dans la maison, entre 2007 et 2012. En conséquence, le profit subsistant ne peut être calculé de sorte que la créance détenue par Madame [O] [E] à l’encontre de Monsieur [Y] [C] au titre de son apport dans l’acquisition du bien immobilier est de 25 500 €. Au titre du financement des travaux d’amélioration du bien indivis Madame [O] [E] revendique une créance à hauteur de 28 794.30 euros indiquant qu’elle a réglé les frais suivants pour le compte de l’indivision : - Acquisition de trois oliviers auprès de l’établissement [13] en date du 20 octobre 2009 : 900 euros - Acquisition de divers matériels nécessaires à la construction de la piscine auprès de la SARL [9] en date du 17 novembre 2009 : 22 349.50 euros - Acquisition du matériel nécessaire à la construction de la terrasse auprès des établissements [18] le 29 août 2010 : 2 102.66 euros - Acompte pour l’acquisition de bois pour parquet auprès de l’entreprise [19] le 28 juin 2010 : 1 000 euros - Acquisition de bois pour parquet auprès de l’entreprise [19] le 12 juillet 2010 : 2 442.14 euros. Monsieur [Y] [C] conteste l’ensemble de ces paiements par les seuls soins de Madame [O] [E] en indiquant d’une part qu’ils ne sont pas démontrés et qu’en outre, ils constituent une contribution aux charges du mariage. Il précise en réplique à l’argument soulevé par Madame [O] [E] qu’il n’a jamais entendu reconnaître cette créance devant Maître [R], notaire mais qu’il entendait par ce positionnement demeurer dans une élaboration amiable du projet liquidatif. Pourtant, il convient de rappeler que Maître [R] a été désigné par le juge conciliateur et disposait donc d’un mandat judiciaire aux fins de dresser un projet d’état liquidatif du régime matrimonial des époux, de sorte que la reconnaissance par Monsieur [Y] [C] du financement de la piscine par son épouse constitue un aveu qui doit être retenu judiciairement (courrier de son conseil au notaire : “Mon client précise que hormis la somme de 22 349.50 € ayant financé les travaux de la piscine, qui provient de biens propres à Mme, l’ensemble des autres dépenses l’ont été sur un compte CAISSE D’EPARGNE exclusivement alimenté par Monsieur [C], en sorte que ces sommes doivent être mises au compte de ce dernier” page 10 du rapport d’expertise de Maître [R]). En toute hypothèse, Madame [O] [E] ne démontre pas avoir financé seule les autres travaux, en dehors des frais d’installation de la piscine. Le juge considère par ailleurs que le profit subsistant de ces travaux d’aménagement n’est pas démontré, de sorte qu’il convient de retenir la créance de Mme [E] sur l’indivision, pour le montant de la dépense faite, soit 22 349.50 euros. Au titre du devoir de secours du par Monsieur [Y] [C] Madame [O] [E] indique que Monsieur [Y] [C] a cessé le règlement de son devoir de secours à compter du mois de mars 2018 alors qu’elle considère que son obligation courait jusqu’à l’arrêt de renvoi de la cour de cassation rendu le 13 novembre 2018, compte tenu de son pourvoi général formé sur l’ensemble des dispositions de l’arrêt de la Cour d’appel de BORDEAUX. Monsieur [Y] [C] conteste cette appréciation et indique que selon lui le divorce et ses mesures accessoires sont devenues définitifs le 13 juillet 2017. Il demande à ce titre le remboursement des sommes trop versées à hauteur de 25 700 euros. Il n’est pas contesté que Madame [O] [E] a formé un pourvoi général contre l’arrêt de la Cour d’appel de BORDEAUX en date du 13 décembre 2016. Néanmoins, à l’examen des moyens soulevés devant la Cour de Cassation, seuls deux étaient discutés par Madame [O] [E], à savoir la restitution du véhicule BMW et le montant de la prestation compensatoire. Ni le parquet général ni Monsieur [Y] [C] n’ont formé de pourvoi incident de sorte qu’aucune autre mesure accessoire ne pouvait être remise en cause par la Cour de Cassation. En conséquence, l’arrêt prononçant le divorce des époux est devenu définitif, à la date d’expiration de tout recours possible, soit le 13 juillet 2017. Madame [O] [E] est donc déboutée de sa demande. Elle devra en revanche rembourser à Monsieur [Y] [C] la somme de 25 700 euros correspondant aux 8 mois et demi de devoir de secours indûment versés. Créances revendiquées par Monsieur [Y] [C] Madame [O] [E] considère que les créances revendiquées par Monsieur [Y] [C] sont prescrites. Or, si l’action en paiement d’une créance entre époux est soumise au délai de prescription de droit commun prévu par l’article 2224 du code civil, la prescription ne court pas entre époux (article 2236 du code civil) : son cours ne commence que lorsque le jugement de divorce est passé en force de chose jugée ; en conséquence, Madame [O] [E] ayant introduit son action dans les 5 ans du prononcé du divorce, aucune demande à ce titre n’est prescrite. Au titre de sa créance de remboursement de l’emprunt immobilier ayant servi à l’acquisition du bien indivis Cette créance n’est pas contestée par Madame [O] [E]. Monsieur [Y] [C] détient une créance sur l’indivision de 80 177. 19 euros, non valorisée au profit subsistant au regard des éléments déjà indiqués. Au titre de sa créance de surcontribution Monsieur [Y] [C] réclame à Madame [O] la somme de 91 000 euros au titre des versements qu’il lui a faits pendant le mariage. S’il considère qu’il devait prendre en charge les dépenses du couple, au regard de l’absence d’activité professionnelle de son épouse et de l’absence de tout revenu, il considère que les versements faits sur son compte lui ont permis de “thésauriser” et de s’enrichir. Madame [O] [E] conteste cette présentation en rappelant notamment que son état de besoin était réel ainsi que l’a d’ailleurs considéré le juge du divorce. De première part, Monsieur [Y] [C] ne démontre pas l’enrichissement de Madame [O] [E] par la production d’un quelconque compte bancaire ou autre, ou encore d’un titre de propriété lui appartenant en propre, le seul enrichissement mis en évidence étant tiré de la plus value très importante du bien lié au seul essor du marché immobilier dans le secteur, ce que ne saurait lui reprocher Monsieur [Y] [C]. De seconde part, c’est dans le cadre de son obligation d’époux que Monsieur [Y] [C] a versé régulièrement des sommes à son épouse, sans qu’il n’y ait lieu à restitution au cours du mariage. Dès lors que les époux ont convenu ensemble de leur mode de vie, n’étant pas contesté le fait que Monsieur [Y] [C] était parfaitement d’accord pour que son épouse cesse toute activité professionnelle, il apparaît contraire à leur intention matrimoniale de revenir sur ce qui s’analyse en une volonté commune et partagée pendant le mariage. En conséquence, il n’y a pas de surcontribution de la part de Monsieur [Y] [C], qui doit être débouté de sa demande. Au titre des frais médicaux remboursés sur le compte de Madame [O] [E] Monsieur [Y] [C] sollicite une créance de 2 952.91 euros au titre de ses dépenses de santé qui ont été remboursées sur le compte de Madame [O] [E] à compter de janvier 2015. À cette fin, il produit le décompte des organismes et la preuve du versement sur le compte de son ex épouse qui avait alors communiqué son IBAN à l’organisme de santé. Madame [O] [E] rappelle que jusqu’à cette date, Monsieur [Y] [C] recevait sur son compte l’ensemble des remboursements. Néanmoins, ce moyen est parfaitement inopérant puisqu’elle ne disposait d’aucun revenu et ne pouvait donc régler ses propres frais médicaux, de sorte que c’est à bon droit que les remboursements étaient effectués sur le compte de Monsieur [Y] [C]. La responsabilité de l’organisme social, autre moyen soulevé par Madame [O] [E], ne peut non plus prospérer, dès lors qu’il est établi que les soins ont profité à Monsieur [Y] [C] et ont été réglés par lui. En conséquence, Monsieur [Y] [C] a droit à une créance de 2 952.91 euros. Au titre des contraventions réglées par Monsieur [Y] [C] Monsieur [Y] [C] considère qu’il a payé pour le compte de Madame [O] [E] la somme de 133 euros au titre de 6 contraventions liées à l’utilisation par celle-ci du véhicule BMW dont elle avait la jouissance. Il produit les avis de contravention et les relevés de compte sur lesquels apparaissent les paiements par ses soins. En conséquence, Madame [O] [E] doit la somme de 133 € à Monsieur [Y] [C]. Au titre des frais d’huissier engagés par Monsieur [Y] [C] pour récupérer le véhicule BMW Madame [O] [E] maintient en défense qu’elle est propriétaire du véhicule BMW et qu’elle ne doit rien à ce titre. Il a néanmoins été jugé qu’elle aurait du volontairement restituer ce véhicule BMW de sorte qu’elle doit la somme de 479.11 € à Monsieur [Y] [C]. Au titre des travaux réalisés dans l’immeuble indivis Il doit être tenu compte, selon l'équité, à l’indivisaire de l’amélioration à ses frais des biens indivis, eu égard à ce dont la valeur desdits biens se trouve augmentée au jour du partage ou de leur aliénation. Il s'agit, par exemple, de l'investissement réalisé par un indivisaire sur un immeuble indivis comme l’agrandissement d’un bâtiment existant, une construction sur un terrain indivis nu, l’ajout d'une piscine... Dans ce cas, il est nécessaire de déterminer dans quelle proportion la valeur de l'immeuble indivis a été augmentée en raison de cette amélioration. Monsieur [Y] [C] sollicite une créance sur l’indivision au titre de la dépense faite à hauteur de 379 762 euros, considérant qu’il a fait réaliser d’importants travaux de rénovation dans l’immeuble indivis. Ces travaux ont été financés selon lui par des fonds issus de la succession de son père à hauteur de 179 762.78 euros et par un apport en capital provenant de son compte courant d’associé auprès la SARL [17] d’un montant de 200 000 euros. Il considère que son apport en capital ne peut constituer une contribution aux charges du mariage. Il produit à cette fin un nombre très important de tickets de caisse, de factures de matériaux (BRICO DÉPÔT, POINT P, GEDIMAT) sur la période 2007 à 2012 ainsi que les relevés de compte retraçant ces dépenses par chèques ou carte bancaire (un très grand nombre d’entre elles étant réglé en espèces). Le récapitulatif opéré par Monsieur [Y] [C] permet de parvenir à une dépense totale selon lui de 215 627.15 euros. Monsieur [Y] [C] soutient que la maison a été rénovée entièrement mais ne produit aucune facture d’entreprise ayant conduit les travaux. C’est donc avec raison que Madame [O] [E] soutient qu’aucun lien ne peut être fait entre les sommes propres reçues par Monsieur [Y] [C] et leur emploi dans les travaux de rénovation. Monsieur [Y] [C] ne démontre pas qu’il a opéré seul un apport en capital pour le financement des travaux d’amélioration, la simple chronologie des événements, sommes perçues le 9 novembre 2006 (virement MUTAVIE) et le 5 avril 2007 (succession), étant insuffisante à démontrer que ces sommes ont financé à elles seules les travaux, alors que les dépenses ont été effectuées sur plusieurs années, que par ailleurs, des travaux ont été faits dans son bien propre à BORDEAUX et qu’aucun mouvement de compte ne permet de confirmer le paiement par ses fonds propres de l’intervention d’une quelconque entreprise sur le chantier du [Localité 10]. Il se déduit de l’ensemble de ces éléments que si les travaux d’amélioration dans le bien indivis sont incontestables, il ne peut être considéré que Monsieur [Y] [C] les a réglés par un apport en capital de fonds propres. Néanmoins, Madame [O] [E] reconnaît qu’elle ne disposait d’aucun revenu, sauf son indemnité de départ et ses allocations chômage qui ont pu dans un premier temps lui permettre de contribuer aux charges du ménage. Elle ne pouvait en revanche régler de quelconques travaux importants (en dehors de la piscine). Madame [O] [E] conteste cette créance en rappelant que la dépense faite par Monsieur [Y] [C] relève de sa contribution aux charges du mariage. Elle soutient par ailleurs que la clause du contrat de mariage selon laquelle chacun des époux est présumé avoir contribué aux charges du mariage au jour le jour, à proportion de ses facultés contributives, institue une présomption empêchant Monsieur [Y] [C] de prouver l’insuffisance prétendue de la contribution de son ex-épouse, comme l’excès allégué de sa propre contribution. De fait, c’est en toute connaissance de la situation d’absence de revenus de son épouse que Monsieur [Y] [C] a financé les travaux de rénovation de la résidence secondaire du couple. L’article 4 du contrat de mariage des parties relatif aux charges du mariage prévoit en effet que “chacun des époux sera réputé avoir fourni sa part contributive au jour le jour, en sorte qu’ils ne seront assujettis à aucun compte entre eux, ni à retirer à ce sujet aucune quittance l’un de l’autre”. Au regard de la rédaction de la clause considérée, il y a lieu de qualifier la présomption instituée par celle-ci d’irréfragable. En conséquence, Monsieur [Y] [C] est débouté de sa demande de créance. Au titre du paiement des taxes foncières et d’habitation avant 2012 Monsieur [Y] [C] indique avoir réglé l’ensemble des taxes foncières et d’habitation pendant le mariage ce qui constitue selon lui une surcontribution de sa part aux charges du mariage. Madame [O] [E] est néanmoins fondée à se prévaloir de l’acte d’acquisition du bien immobilier litigieux qui précise que celui-ci est indivis pour moitié entre les époux et de l’article 4 de leur contrat de séparation de biens susvisé. Cette présomption instituée par le contrat interdit de prouver que l’un ou l’autre des conjoints ne s’est pas acquitté de son obligation. De surcroît alors que l’épouse n’ayant pu contribuer faute de ressources, ce dernier a supporté seul les charges du mariage pendant que son épouse se trouvait totalement démunie ; il ne saurait donc réclamer au moment de la liquidation de la séparation de biens, le versement d’une indemnité compensatrice au titre d’un prétendu excès de contribution aux charges du mariage, alors qu’il n’a fait qu’exécuter son obligation personnelle. Monsieur [Y] [C] est débouté de sa demande à ce titre. Au titre du paiement des taxes foncières et d’habitation à compter du 19 juillet 2012 Monsieur [Y] [C] réclame les sommes de 23 732 euros au titre du règlement des taxes foncières du bien indivis depuis 2012 et de 18 420 euros au titre du règlement des taxes d’habitation. Madame [O] [E] conteste la créance en précisant qu’elle a réglé sa part indivise jusqu’en 2015. Elle produit trois courriers faisant état du paiement : - en septembre 2013 de la somme de 4 513.88 € au titre des “charges d’entretien de la maison”, - en décembre 2013 de la somme de 645.48 € au titre “des frais d’entretien de notre maison” (sans précision sur le paiement des taxes locales), - en janvier 2014 de la somme de 322.74 € qui correspond “au paiement mensuel des frais d’entretien de notre maison”, - en avril 2014 de la somme de 586.92 € qui correspond à “ma part des charges de notre maison du [Localité 10] pour les mois de mars et avril 2015", comprenant sa part des taxes foncières et d’habitation. Il ressort donc l’examen de ce dernier courrier que Madame [O] [E] a entendu signifier à Monsieur [Y] [C] qu’elle avait réglé jusqu’à présent “la totalité des charges de la maison du [Localité 10] avec (lui) depuis l’ONC, y compris les taxes foncières et d’habitation”. Elle ne produit néanmoins pas les relevés de compte faisant état des paiements qu’elle dit avoir réglés chaque mois, hormis trois talons de chèques datant de mai, juin, juillet 2014 faisant effectivement présumer à chaque fois un paiement de 322.74 € en règlement des charges au profit de Monsieur [Y] [C]. De son côté, Monsieur [Y] [C] justifie avoir réglé les taxes foncières et d’habitation depuis son compte personnel en dehors des années 2015, 2018, 2019 et 2020 pour lesquelles elles ont été réglées depuis le compte bancaire de la SELARL [17], pharmacie de Monsieur [Y] [C] pour laquelle l’expert comptable atteste que ces paiements ont été débités du compte courant d’associé de l’ex époux. Sans dire que l’attestation de son expert comptable est de complaisance, il aurait convenu comme l’indique Madame [O] [E] que Monsieur [Y] [C] appuie cette attestation de la copie de la partie concernée du bilan de sa société. Par conséquent, Monsieur [Y] [C] bénéficie d’une créance sur l’indivision à hauteur de : - Pour les taxes foncières : 16 615 € - 2012 : 2 128 € - 2013 : 2 185 € - 2014 : 2 220 € - 2016 : 2.391 € - 2019 : 2.493 € - 2020 : 2.596 € - 2021 : 2.602 € - Et au titre des taxes d’habitation : 7 883 € - 2012 : 1 904 € - 2013 : 1 942 € - 2014 : 1 960 € - 2016 : 2.077 €. Au titre des charges d’entretien courant du bien indivis (eau, électricité, piscine) Monsieur [Y] [C] soutient qu’il a réglé seul après l’ordonnance de non-conciliation l’ensemble des frais d’entretien de la maison indivise du [Localité 10] et revendique les créances suivantes : - eau : 6 129.35 € - EDF : 4 147.57 € - entretien de la piscine (entre 2012 et 2018) : 2 962.01 € - orange (internet) : 3 092.01 € - assurance habitation : 6 592.31 € Madame [O] [E] rappelle : - qu’elle a payé sa part dans les charges de l’immeuble jusqu’en 2015, - qu’elle ne profitait du bien qu’un à deux mois par an, ce qui ne l’oblige pas à régler la moitié des charges, - qu’elle n’a jamais voulu souscrire d’abonnement internet et qu’il s’agit d’une décision unilatérale de Monsieur [Y] [C], - qu’à compter du 12 juillet 2016, elle a souscrit de son côté une assurance habitation pour le bien. Il a déjà été indiqué que Madame [O] [E] ne justifiait pas du règlement des charges nonobstant les courriers rédigés par ses soins. Il pourra néanmoins être déduit la somme de 968.22 €, correspondant aux trois chèques libellés en mai, juin et juillet 2014. S’agissant ensuite de la jouissance du bien, les époux s’étaient vus accorder une jouissance par moitié du bien indivis, sans que cela ne soit remis en cause depuis cette date. Il n’est absolument pas démontré d’occupation inégalitaire du bien de sorte que ce moyen ne peut prospérer. Par ailleurs, le contrat d’abonnement ORANGE n’est démontré souscrit au profit de la maison du [Localité 10] qu’à compter de septembre 2015 (les relevés antérieurs ne pouvant être indubitablement rattachés au bien indivis), sans qu’il ne soit mis en évidence un quelconque refus de Madame [O] [E] d’y souscrire. Enfin, concernant les primes d’assurance habitation, il est indifférent que Madame [O] [E] ait souscrit de son côté une autre assurance pour la maison alors que Monsieur [Y] [C] était destinataire du montant intégral des primes. Néanmoins, il ne justifie pas avoir réglé cette prime depuis son compte personnel. De son côté, Madame [O] [E] reconnaît qu’il dispose d’une créance à ce titre sur la période de janvier à juin 2016 à hauteur de 684.55 €. En conséquence, il dispose d’une créance sur l’indivision de 15 068.99 € : - eau : 6 129.35 € - EDF : 4 147.57 € - entretien de la piscine (entre 2012 et 2018) : 2 962.01 € - orange (internet) à partir de 2015 : 2 113.73 € - assurance janvier à juin 2016 : 684.55 € de laquelle il peut être déduit la somme de 968.22 € réglée par Madame [O] [E]. Au titre du règlement des frais d’expertise Il est acquis que Monsieur [Y] [C] a d’ores et déjà réglé les provisions de 9 218.72 € au notaire expert et de 1 500 € à l’expert immobilier. Ces charges doivent être supportées par les deux époux dans le cadre du règlement de leur indivision matrimoniale. En conséquence, Monsieur [Y] [C] dispose d’une créance envers Madame [O] [E] de 10 178.72 €/2 = 5 359.36 €. Sur la demande de dommages et intérêts Madame [O] [E] sollicite une somme de 10 000 euros sur le fondement de l’article 1240 du code civil arguant de la faute répétée, dolosive et injurieuse de Monsieur [Y] [C] à son égard. Elle considère qu’à compter de la séparation, Monsieur [Y] [C] a tout entrepris pour lui nuire, laissant se dégrader le bien indivis du [Localité 10] et se permettant d’en retirer les principaux objets de valeur (cadres, tableaux, appliques). Elle ajoute que la résiliation, sans la prévenir, de son contrat de mutuelle a été particulièrement humiliante alors qu’elle était exposée à des frais de santé et que son ex époux a tenu des propos dénigrants et insultants à son égard pendant toutes ces années de procédure. Le tribunal relève qu’aucune des écritures de Monsieur [Y] [C] ne contient de propos dégradants à l’égard de Madame [O] [E], étant admis que le couple avait fait un choix de vie, notamment sur l’arrêt de tout exercice professionnel par l’épouse. Les conditions matérielles et les conséquences affectives de la séparation ont été réglées par le jugement de divorce. En dehors de l’utilisation de l’expression “vouloir battre monnaie” dirigée contre l’ex épouse, ce qui apparaît être un argument relativement récurrent dans le cadre d’un litige patrimonial, sans qu’il ne revête de caractère injurieux, Monsieur [Y] [C] n’a pas commis de faute de nature à causer un préjudice à Madame [O] [E], tel que compromettant ses droits propres ou les intérêts de l’indivision. Le préjudice de Madame [O] [E] qui dit avoir subi et éprouvé difficilement la séparation a été réparé par le divorce. La procédure de liquidation partage, à son initiative, n’a pas mis en évidence de comportement fautif de la part de Monsieur [Y] [C]. En conséquence, Madame [O] [E] est déboutée de sa demande. Sur les demandes de fin de jugement Les dépens seront employés dans les frais de liquidation partage. Chacun des époux conservera la charge de ses frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS, Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, après débats en audience publique, DIT que la demande de Madame [O], [U], [M], [K] [E] relativement à la propriété du véhicule BMW a déjà été jugée et la déclare irrecevable ; En conséquence, DÉBOUTE Madame [O], [U], [M], [K] [E] de sa demande de créance à ce titre ; DIT que Madame [O], [U], [M], [K] [E] dispose d’une créance envers Monsieur [Y] [C] de 25 500 euros au titre de son apport en fonds propres dans l’acquisition du bien immobilier indivis ; DIT que Madame [O], [U], [M], [K] [E] dispose d’une créance de 22 349.50 euros sur l’indivision au titre du financement de la piscine ; DÉBOUTE Madame [O], [U], [M], [K] [E] de ses autres demandes ; DIT que Monsieur [Y] [C] dispose des créances suivantes sur Madame [O], [U], [M], [K] [E] : - 25 700 € au titre du trop payé de pension alimentaire ; - 2 952. 91 € au titre du remboursement des frais médicaux indûment perçus par elle ; - 133 € au titre des contraventions lui incombant ; - 479, 11 € des frais d’huissier pour récupérer le véhicule BMW ; - 5 359. 36 € au titre des frais d’expertise avancés par lui ; DIT que Monsieur [Y] [C] détient une créance sur l’indivision de : - 24 498 € pour le paiement des taxes foncières et d’habitation de l’immeuble ; - 80 177. 19 € au titre du remboursement de l’emprunt du prêt du bien indivis ; DÉBOUTE Monsieur [Y] [C] de ses autres demandes ; ORDONNE la poursuite des opérations de compte, liquidation et partage de l’indivision existant entre Madame [O], [U], [M], [K] [E] et Monsieur [Y] [C] ; DÉSIGNE pour y procéder Maître [W] [R], Notaire à [Localité 12] (Gironde) ; DÉSIGNE le juge aux affaires familiales du cabinet 9 pour surveiller le déroulement des opérations en qualité de juge commis, avec lequel les échanges se feront par lettre simple, adressée en copie par lettre recommandée avec demande d’avis de réception aux avocats des parties, à l’adresse mail suivante : [Courriel 15] ; DIT que le notaire établira avec les parties dès la première réunion un calendrier des rendez-vous avec indication des diligences à accomplir par chacune et la date de la transmission de son projet d’état liquidatif au juge commis, avec rappel de dispositions de l’article 1374 du Code de procédure civile, ce calendrier étant communiqué aux parties et au juge commis ; RAPPELLE que le notaire commis pourra s'adjoindre si la valeur ou la consistance des biens le justifie, un expert choisi d'un commun accord entre les parties ou à défaut désigné par le juge commis ; Rappel des dispositions applicables (articles 1364 et suivants du code de procédure civile) - le notaire désigné dispose d’un délai d’un an à compter de la réception de la présente décision pour dresser un état liquidatif qui établit les comptes entre copartageants, la masse partageable, les droits des parties, la composition des lots à répartir. Ce délai est suspendu en cas de désignation d’un expert et jusqu’à la remise du rapport ; - le notaire désigné convoque d’office les parties et leurs avocats et demande la production de tout document utile à l’accomplissement de sa mission ; il leur impartit des délais pour produire les pièces sollicitées, rend compte au juge des difficultés rencontrées et peut solliciter de lui toute mesure de nature à faciliter le déroulement des opérations (injonctions , astreintes, désignation d’un expert en cas de désaccord, désignation d’un représentant à la partie défaillante, conciliation en sa présence devant le juge, vente forcée d’un bien...) ; - si un acte de partage amiable est établi, le notaire en informe le juge qui constate la clôture de la procédure, étant rappelé que les parties peuvent, à tout moment, abandonner les voies judiciaires et réaliser un partage amiable ; - en cas de désaccord des copartageants sur le projet d’état liquidatif dressé par le notaire, ce dernier transmet au juge un procès-verbal reprenant les dires des parties ainsi que le projet d’état liquidatif ; - la date de jouissance divise devra être déterminée dans le projet d'acte ; - le procès verbal de dires dressé par le notaire est le plus exhaustif possible, il reprend tous les points d’accord et de désaccord subsistant entre les parties et il est rappelé aux parties que ce qui n’aura pas été consigné dans leurs dires sera réputé ne plus faire difficulté et mention de ce rappel est effectuée dans l’acte ; - le notaire perçoit directement ses émoluments auprès des parties. Rappel des dispositions de l’article 841-1 du code civil : « Si le notaire commis pour établir l'état liquidatif se heurte à l'inertie d'un indivisaire, il peut le mettre en demeure, par acte extrajudiciaire, de se faire représenter. Faute pour l'indivisaire d'avoir constitué mandataire dans les trois mois de la mise en demeure, le notaire peut demander au juge de désigner toute personne qualifiée qui représentera le défaillant jusqu'à la réalisation complète des opérations. » DIT que les dépens seront employés en frais de liquidation partage ; REJETTE les demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux Affaires Familiales et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 9415, "end": 10696 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 10696, "end": 11698 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 946, "end": 9415 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 946 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/02334" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/02334
Tribunal judiciaire de Metz
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Chambre 1 Cabinet 3
null
[]
66f5c80445ea63320f3564c8
null
2024-09-26T20:49:01.717000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
53B
[]
false
null
null
Minute n° 24/651 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE METZ 1ère CHAMBRE CIVILE N° de RG : 2023/02334 N° Portalis DBZJ-W-B7H-KIJK JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 I PARTIES DEMANDERESSE : LA S.A. CREATIS, prise en la personne de son représentant légal, dont le siège social est sis [Adresse 3] représentée par Maître Dominique MEYER, avocat postulant au barreau de METZ, vestiaire : C406 et par Maître Christine BOUDET, avocat plaidant au barreau de COLMAR DÉFENDEUR : Monsieur [K] [O], né le [Date naissance 1] 1977 à [Localité 4], demeurant [Adresse 2] représenté par Maître Noëlle OURTAU-VING de la SARL ILIADE AVOCATS, avocat au barreau de METZ, vestiaire : A401 qui a déposé son mandat par RPVA le 08 avril 2024 II COMPOSITION DU TRIBUNAL Président : Michel ALBAGLY, Premier Vice-Président, statuant à Juge Unique sans opposition des avocats Greffier : Caroline LOMONT Après audition le 06 juin 2024 des avocats des parties III EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCEDURE Par application des dispositions de l'article 455 du Code de procédure civile, « Le jugement doit exposer succinctement les prétentions respectives des parties et leurs moyens. Cet exposé peut revêtir la forme d'un visa des conclusions des parties avec l'indication de leur date. Le jugement doit être motivé. Il énonce la décision sous forme de dispositif. » Selon les dispositions de l'article 768 alinéa 3 « Les parties doivent reprendre dans leurs dernières conclusions les prétentions et moyens présentés ou invoqués dans leurs conclusions antérieures. A défaut, elles sont réputées les avoir abandonnés et le tribunal ne statue que sur les dernières conclusions déposées. » 1°) LES FAITS CONSTANTS La SA CREATIS a consenti à M. [K] [O] et à Mme [C] [M] un prêt personnel destiné au remboursement d'autres emprunts et ce, pour un montant en capital de 66 400 €. Mme [M] a fait l'objet d'une procédure de rétablissement personnel. M. [K] [O] a saisi la Commission de surendettement des particuliers de la MOSELLE laquelle a fixé un plan de remboursement à effet du 29 février 2020. Néanmoins, à défaut du respect par l'emprunteur de son obligation de remboursement à compter du 06 octobre 2021, la SA CREATIS l'a mis en demeure le 06 janvier 2023 de régler les sommes restant dues. A défaut de réaction de M. [O], la SA CREATIS a prononcé la déchéance du terme le 20 juin 2023. Elle a entendu saisir le tribunal pour obtenir un titre exécutoire. 2°) LA PROCEDURE Part acte d'huissier signifié le 31 août 2023 déposé par voie électronique au greffe de la juridiction le 20 septembre 2023, la SA CREATIS prise en la personne de son représentant légal a constitué avocat et a fait assigner M. [K] [O] devant la Première Chambre Civile du Tribunal judiciaire de METZ. Par acte notifié au RPVA le 17 octobre 2023, M. [K] [O] a constitué avocat. Selon un acte notifié par RPVA le 08 avril 2024, l'avocat constitué a déposé son mandat. La présente décision est contradictoire. L'ordonnance de clôture a été rendue le 17 mai 2024. L'affaire a été appelée à l'audience du tribunal du 06 juin 2024 lors de laquelle elle a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 à 9h00 par mise à disposition au greffe. 3°) PRETENTIONS ET MOYENS DES PARTIES Selon les termes de l'assignation introductive d'instance, la SA CREATIS a demandé à la Première Chambre civile du Tribunal judiciaire de METZ de : -CONDAMNER M. [K] [O] à lui régler la somme de 13720,82 € avec intérêts au taux contractuel majoré de 4 points soit 7,51% l'an à compter de la date de la déchéance du terme du 20 juin 2023 ; -CONDAMNER M. [K] [O] à lui régler la somme de1280,81 € avec intérêts au taux légal à compter de la décision ; -CONDAMNER M. [K] [O] aux entiers frais et dépens outre à payer la somme de 1500 € au titre des frais irrépétibles et par application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ; -CONSTATER en tant que de besoin ORDONNER l'exécution provisoire et sans caution. Au soutien de sa demande, la SA CREATIS se prévaut des dispositions des articles 1905 et suivants du code civil. Elle fait valoir que l'emprunteur s'est montré défaillant dans son obligation de paiement des mensualités du prêt. Elle relève que l'article I-4 du contrat prévoit une majoration de quatre points des intérêts dans un tel cas. En conséquence, au regard du contrat et de son décompte de créance, elle a formé une demande de règlement des sommes devenues désormais exigibles en raison de la défaillance du défendeur. IV MOTIVATION DU JUGEMENT 1°) SUR LA DEMANDE EN PAIEMENT Vu les dispositions de l'article L. 311-3 du code de la consommation, modifié par Ordonnance n°2006-346 du 23 mars 2006 (JORF 24 mars 2006) en vigueur à la date du contrat ; Selon une offre préalable de prêt personnel signée le 07 septembre 2009, la SA CREATIS a consenti à M. [K] [O] et à Mme [C] [M] un prêt personnel d'un montant en capital de 66 400 € stipulée remboursable en 144 mois par des échéances de 809,49 € assurance comprise, au taux d'intérêt contractuel de 7,51%. Le contrat porte la référence n° 000100000024041. L'objet de ce prêt est le remboursement par l'établissement de crédit de quatre prêts souscrits par M. [O] et Mme [M] avec NATIXIS, la CAISSE D'EPARGNE et la société BNP PARIBAS. Dès lors que la valeur du capital emprunté excède la somme de 21.500 €, ce contrat relève du droit commun soit de l'article 1134 du code civil. Il ressort du plan conventionnel de remboursement établi le 03 septembre 2019 par la Commission de surendettement des particuliers de la MOSELLE saisie par M. [O], que la dette de la SA CREATIS devait être remboursée par ce dernier à effet du 29 février 2020, date de mise en œuvre des mesures, comme suit : - capital restant dû 23.612,51 € - moratoire de huit mois – puis règlement de 92 mensualités de 256,66 €. M. [O] n'a pas effectué de paiement à compter du mois d'octobre 2021, date de reprise du paiement des échéances. Selon l'article R. 732-2 du code de la consommation, modifié par un décret n°2018-94 du 13 février 2018, « Le plan conventionnel de redressement mentionne qu'il est de plein droit caduc quinze jours après une mise en demeure restée infructueuse, adressée au débiteur d'avoir à exécuter ses obligations, sans préjudice de l'exercice des facultés prévues aux articles L. 721-1, L. 721-4, L. 721-6, L. 721-7, L. 722-3, L. 722-4 et L. 722-6 ». Par un courrier envoyé en recommandé du 06 janvier 2023, non réclamé, la SA CREATIS a constaté que M. [O] n'avait pas respecté ses obligations issues du plan de sorte qu'elle l'a mis en demeure de respecter ses obligations en application de l'article R. 732-2 du code de la consommation en visant un arriéré arrêté à cette date à la somme de 465,21 €. Par ce même courrier, la SA CREATIS a prévenu M. [O] de ce que, à défaut de régularisation du retard de paiement de la somme de 465,21 €, à compter de celui-ci, le plan conventionnel serait caduc de plein droit. Selon un courrier du 20 juin 2023, envoyé en lettre recommandé avec avis de réception, la SA CREATIS a prononcé la déchéance du terme du prêt et a mis en demeure M. [O] de procéder au remboursement intégral du prêt soit la somme de 13.720,82 € en ce compris l'indemnité légale de 8%. La SA CREATIS rapporte ainsi la preuve du non-respect par M. [O] du plan conventionnel de redressement. Selon l'article II-3 des conditions générales du contrat, en cas de résiliation du contrat résultant du défaut du paiement, même partiel, d'une seule échéance du contrat, la SA CREATIS peut exiger, à titre de clause pénale, une indemnité de 8% calculée sur la totalité de la créance se composant des échéances restant dues et du capital restant dû. Il résulte du décompte produit par la SA CREATIS arrêté au 31 juillet 2023 que sa créance s'établit comme suit : - Capital restant dû au 20 juin 2023 : 11 496,25 €, - Échéances échues impayées : 1208,21 € ; SOUS-TOTAL : 12 704,46 € Déduction remboursements du 21 juin au 31 juillet 2023 : - 255,56 € - Indemnité conventionnelle de 8% : 1016,36 €, - Intérêts échus du 21 juin au 31 juillet 2023 : 105,91 €, Déduction remboursement du 21 juin au 31 juillet 2023 : -44,44 € TOTAL 13.526,73 € Dans le dispositif de ses conclusions, la SA CREATIS sollicite condamnation de M. [O] à lui régler d'une part, la somme de 13 720,82 €, représentant le capital restant dû, l'indemnité conventionnelle et les échéances de retard d'un montant de 1208,21 € et, d'autre part, cette même somme de 1208,21 €. Or, le prêteur n'apparaît pas fondé à réclamer deux fois les échéances de retard et d'autre part il n'est pas tenu compte, dans cette demande, du remboursement opéré par le débiteur à hauteur d'une somme totale de 300 € intervenu depuis le 20 juin 2023, lequel doit venir en déduction. D'autre part, dans le décompte ci-dessus, les intérêts au taux de 7,51% ont déjà été pris en considération jusqu'au 31 juillet 2023 inclus étant relevé que la demande porte sur le taux de 7,51%, qui est celui du contrat, et non un taux majoré, lequel sera retenu sauf à statuer ultra petita. Il y a lieu en conséquence de condamner M. [K] [O] à payer à la SA CREATIS prise en la personne de son représentant légal la somme 13 .526,73 € outre intérêts au taux contractuel de 7,51 % l'an à compter du 1er août 2023 sur celle de 12448,90 € et au taux légal sur celle de 1016,36 € à compter du jugement. Dès lors que le total de la demande est de 13720,83 € + 1280,81 €, soit 15 001,63 €, il y a lieu de débouter la SA CREATIS pour le surplus de ses réclamations. 2°) SUR LES DEPENS ET L'ARTICLE 700 DU CODE DE PROCEDURE CIVILE Selon l’article 696 du code de procédure civile, « La partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. » L'article 700 du code de procédure civile, « Le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer : 1° A l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. » Dès lors que M. [K] [O] succombe, il y a lieu de le condamner aux dépens ainsi qu'à régler à la SA CREATIS prise en la personne de son représentant légal la somme de 1500 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile. 3°) SUR L'EXECUTION PROVISOIRE Le décret n° 2019-1333 du 11 décembre 2019 réformant la procédure civile a instauré le principe de l’exécution provisoire de droit. Les dispositions du décret relatives à l’exécution provisoire de droit sont applicables aux instances introduites à compter du 1er janvier 2020. Tel est le cas pour une instance introduite le 20 septembre 2023. PAR CES MOTIFS Le Tribunal judiciaire, Première Chambre civile, après en avoir délibéré, statuant publiquement, par jugement contradictoire, en premier ressort, par mise à disposition au greffe, CONDAMNE M. [K] [O] à payer à la SA CREATIS prise en la personne de son représentant légal la somme 13 .526,73 € outre intérêts au taux contractuel de 7,51 % l'an à compter du 1er août 2023 sur celle de 12448,90 € et au taux légal sur celle de 1016,36 € à compter du jugement ; DEBOUTE la SA CREATIS pour le surplus de ses réclamations ; CONDAMNE M. [K] [O] aux dépens ainsi qu'à régler à la SA CREATIS prise en la personne de son représentant légal la somme de 1500 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; RAPPELLE que l'exécution provisoire du présent jugement est de droit. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au greffe le 26 septembre 2024 par Monsieur Michel ALBAGLY, Premier Vice-Président, assisté de Madame Caroline LOMONT, Greffier. Le Greffier Le Président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3530, "end": 5878 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5878, "end": 6517 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1810, "end": 3530 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1810 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/01425" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/01425
Tribunal judiciaire du Mans
Sursis à statuer
null
Chambre 1
null
[]
66f5c6d845ea63320f3552c0
null
2024-09-26T20:44:01.668000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
54G
[]
false
null
null
MINUTE 2024/ ORDONNANCE DU : 26 Septembre 2024 DOSSIER N° : RG 23/01425 - N° Portalis DB2N-W-B7H-HYLQ AFFAIRE : [T] [K] [W] [N], [C] [W] [N] C/ Société WEISHAUPT, S.A.R.L. 2CPE BAT LA PLOMBERIE LONGONIENNE TRIBUNAL JUDICIAIRE DU MANS 1ère Chambre Civile ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT Nous, Marie-Michèle BELLET, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire du MANS, juge de la mise en état, dans l’instance pendante, ENTRE : DEMANDEURS au principal Monsieur [T] [K] [W] [N] né le 30 juin 1981 à [Localité 5] (TOGO) demeurant [Adresse 3] élisant domicile au Cabinet de Me REPASKA, [Adresse 2] représenté par Maître Alexandra REPASKA, membre de la SELARL CABINET AR, avocate au Barreau du MANS Madame [C] [W] [N] née le 20 décembre 1982 à [Localité 4] (TOGO) demeurant [Adresse 3] élisant domicile au Cabinet de Me REPASKA, [Adresse 2] représentée par Maître Alexandra REPASKA, membre du CABINET AR, avocate au Barreau du MANS DEFENDERESSES au principal S.A.S WEISHAUPT, prise en la personne de son représentant légal immatriculée au RCS de COLMAR sous le n° 916 521 099 dont le siège social est situé [Adresse 1] représentée par Maître Valérie SPIESER – DECHRISTÉ, avocat au Barreau de COLMAR, avocat plaidant et par Maître Allétia CAVALIER, avocate au Barreau du MANS, avocate postulante S.A.R.L. 2CPE BAT LA PLOMBERIE LONGONIENNE, prise en la personne de son représentant légal immatriculée au RCS de LE MANS sous le n° B 819 726 829 dont le siège social est situé [Adresse 6] représentée par Maître Dominique BOUCHERON, membre de la SELARL DOMINIQUE BOUCHERON, avocat au Barreau d’ANGERS Avons rendu le 26 Septembre 2024 l’ordonnance ci-après, assistée de Patricia BERNICOT, Greffier greffière, présente aux débats le 11 Juillet 2024, et à qui la minute de l’ordonnance a été remise. *** EXPOSE DU LITIGE Par actes du 26 mai 2023, Monsieur et Madame [T] [K] et [C] [W] [N] assignent la société 2CPE BAT PLOMBERIE LONGONIENNE au fins de se faire indemniser des préjudices qu’ils estiment avoir subis du fait de désordres sur une chaudiére installée dans leur logement en 2021. RG 23/01425 - N° Portalis DB2N-W-B7H-HYLQ Par acte du 17 juillet 2023, la société 2CPE BAT PLOMBERIE LONGONIENNE assigne en garantie la SA WEISHAUPT, fabricant de ladite chaudière. Une ordonnance du Juge de la mise en état du 19 octobre 2023 joint les deux procédures. Une ordonnance du Juge des référés du 19 janvier 2024 ordonne une expertise judiciaire confiée à Monsieur [F]. Par conclusions, la société 2CPE BAT PLOMBERIE LONGONIENNE requiert que soit ordonné un sursis à statuer dans l’attente du dépôt du rapport d’expertise judiciaire et que les dépens soient réservés. La société fait valoir que la désignation de l’expert judiciaire qui constituerait l’évènement qui justifierait sa demande de sursis à statuer, est postérieure à ses conclusions de décembre 2023, et qu’aucune conclusions au fond n’auraient été prises depuis cette date. Elle considère donc que sa demande est recevable. Par conclusions, la SAS WEISHAUPT demande un sursis à statuer dans l’attente du dépôt du rapport d’expertise judiciaire ordonnée par ordonnance de référé du 19 janvier 2024. Par conclusions, Monsieur et Madame [T] [K] et [C] [W] [N] sollicitent que la demande de sursis à statuer de la société 2CPE BAT PLOMBERIE LONGONIENNE soit déclarée irrecevable, en ce que cette dernière aurait régularisé des conclusions au fond le 5 décembre 2023, alors qu’un sursis à statuer doit être présenté avant toutes défenses au fond. MOTIFS DE LA DECISION En application des dispositions de l’article 789 du code de procédure civile, “ lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation, le juge de la mise en état est, jusqu’à son dessaisissement, seul compétent, à l’exclusion de tout autre formation du tribunal pour statuer sur les exceptions de procédure, les demandes formées en application de l’article 47 et sur les incidents mettant fin à l’instance.....” En outre, selon l’article 377 du code de procédure civile, la décision de sursis suspend le cours de l’instance pour le temps ou jusqu’à la survenance de l’événement qu’elle détermine. Si dans le code de procédure civile, le sursis fait partie des incidents d’instance, il est soumis au régime des exceptions de procédure et relève de la compétence du juge de la mise en état. Hors les cas où il est prévu par la loi, le sursis à statuer peut être prononcé dans le souci d’une bonne administration de la justice. En l’espèce, il n’est pas contesté et justifié que la chaudiére, objet de ce litige, est en cours d’expertise judiciaire. Or, le rapport d’expertise apparaît déterminant pour la suite de la présente procédure notamment pour connaître les responsabilités. En l’espèce, outre le fait que le rejet d’une demande de sursis à statuer n’est présentée par les demandeurs qu’à l’encontre de la société 2CPE BAT, il convient de relever que cette dernière ne se trouvait pas en mesure de présenter une telle demande lors de ses conclusions de décembre 2023, étant donné que l’expertise n’a été ordonnée que postérieurement par ordonnance de référés du 19 janvier 2024. Or, ette ordonnance constitue l’évènement qui a donné naissance à sa demande. Aussi, sachant qu’aucune conclusion n’a été présentée postérieurement à la mise en place de la mesure d’expertise, il sera admis que c’est à bon droit que la société 2CPE BAT présente une demande de sursis à statuer. En conséquence, ledit sursis à statuer sera ordonné dans l’attente du dépôt du rapport d’expertise judiciaire. Enfin, les dépens de l’incident suivront le sort des dépens au fond. L’affaire est renvoyée à la mise en état du 25 septembre 2025-9H, les parties étant invitées pour cette date à préciser l’état d’avancement de l’expertise judidiaire et à conclure le cas échéant. RG 23/01425 - N° Portalis DB2N-W-B7H-HYLQ PAR CES MOTIFS La Juge de la Mise en état, statuant publiquement par mise à disposition au greffe par ordonnance contradictoire, susceptible de recours dans les conditions de l’article 795 du code de procédure civile, ORDONNONS un sursis à statuer dans l’attente du dépôt du rapport d’expertise judiciaire ; DISONS que les dépens de l’incident suivront le sort de ceux du fond ; ORDONNONS le renvoi du dossier à la mise en état du 25 septembre 2025, 9 heures, les parties étant invitées pour cette date à préciser l’état d’avancement de l’expertise judiciaire et à conclure le cas échéant. La Greffière, La Juge de la mise en état,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4604, "end": 7161 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7161, "end": 14401 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 911, "end": 4604 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 911 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/13097" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/13097
Tribunal judiciaire de Paris
Expertise
null
18° chambre 1ère section
null
[]
66f5a615e43dad81fb8de924
null
2024-09-26T18:24:14.655000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
30F
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies délivrées le : ■ 18° chambre 1ère section N° RG 23/13097 N° Portalis 352J-W-B7H-C235Z N° MINUTE : 1 Assignation du : 29 Septembre 2023 contradictoire Expertise : Mme [O] [C] [Adresse 11] [Adresse 11] ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT rendue le 26 Septembre 2024 DEMANDERESSES Société STELL SA [Adresse 8] [Adresse 8] S.A.S. LEFORT ET RAIMBERT [Adresse 8] [Adresse 8] Toutes deux représentées par Me Marie-Véronique LE FEVRE, demeurant [Adresse 6], avocat au barreau de PARIS, vestiaire #D0353 DEFENDERESSE S.A. CREDIT LOGEMENT [Adresse 12] [Adresse 12] représentée par Maître Sébastien DENEUX de la SCP LEICK RAYNALDY & ASSOCIES, demeurant [Adresse 9], avocats au barreau de PARIS, vestiaire #P0164 MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT Madame Diana SANTOS CHAVES, Juge, assistée de Monsieur Christian GUINAND, Greffier principal, DEBATS A l’audience du 27 juin 2024, avis a été donné aux avocats que l’ordonnance serait rendue par mise à disposition au greffe le 26 Septembre 2024. ORDONNANCE Rendue par mise à disposition au greffe Contradictoire en premier ressort Par acte sous seing privé du 14 janvier 2014, la SAS Lefort et Raimbert, représentée par son mandataire, la SA Stell, a donné à bail commercial à la SA Crédit Logement, des locaux à usage exclusif de bureaux d’une superficie de 446 m2, constitués des lots n° 2 et 9 au premier étage d’un immeuble situé [Adresse 13], outre un local d’archives au sous-sol (lot 89), pour une durée de 9 ans à compter du 1er février 2014 pour se terminer le 31 janvier 2023. Les locaux ont été loués pour une activité d’établissement de crédit, moyennant un loyer annuel de 154.000 euros, outre une provision trimestrielle au titre des charges de 5.000 euros. Par avenant du 3 janvier 2017, à effet du 1er janvier 2017, les provisions pour charges ont été ramenées de 5.000 euros à 3.573 euros en raison de la mise en place d’un service dit de « conciergerie ». La société Crédit Logement loue également des locaux au 2ème étage du même immeuble à la société Lefort et Raimbert. Par acte extrajudiciaire du 4 novembre 2022, la société Lefort et Raimbert a fait signifier à la société Crédit Logement un congé avec refus de renouvellement du bail à effet du 30 juin 2023, avec offre d’indemnité d’éviction. Par exploit du 29 septembre 2023, la société Lefort et Raimbert et son mandataire ont fait assigner la société Crédit Logement devant le tribunal judiciaire de Paris aux fins de fixation du montant de l’indemnité d’éviction et désignation d’un expert aux fins d’évaluation de cette indemnité et de l’indemnité d’occupation. Par conclusions notifiées par RPVA le 13 mars 2024, la société Crédit Logement a formé un incident devant le juge de la mise en état aux fins de : « DECLARER la Société CREDIT LOGEMENT recevable et bien fondée en ses conclusions, Y FAISANT DROIT, DONNER ACTE à la société CREDIT LOGEMENT de ses protestations et réserves sur la demande d’expertise de la société LEFORT ET RAIMBERT au titre des indemnités d’éviction et d’occupation des locaux situés au 1er étage de l’immeuble [Adresse 13] DIRE que cette expertise sera ordonnée aux frais exclusifs du demandeur la société LEFORT ET RAIMBERT RESERVER les dépens de l’instance ». La société Crédit Logement soutient que la bailleresse ayant demandé la désignation d’un expert pour l’évaluation des indemnités d’éviction et d’occupation, il est d’une bonne administration de la justice de désigner un expert, la société formulant protestations et réserves sur cette demande et sollicitant qu’elle soit mise à la charge de la bailleresse. Par dernières conclusions en réponse sur incident notifiées par RPVA le 30 avril 2024, la société Lefort et Raimbert et la société Stell demandent au juge de la mise en état de : - désigner un expert aux fins d’évaluation de l’indemnité d’éviction et de l’indemnité d’occupation à la suite du congé délivré par la bailleresse, - réserver les dépens de l’expertise, - donner acte à la société Crédit Logement de ses protestations et réserves. La société Lefort et Raimbert soutient que les locaux ayant été loués à usage exclusif de bureau, seuls les indemnités accessoires de l’indemnité d’éviction sont dues ; qu’il convient de désigner un expert aux fins d’évaluation des indemnités d’éviction et d’occupation. L’affaire a été appelée par le juge de la mise en état à l’audience d’incidents du 27 juin 2024, mise en délibéré au 26 septembre 2024, date à laquelle l’ordonnance a été rendue par mise à disposition au greffe. * MOTIFS DE LA DECISION Sur la mesure d’expertise et l’injonction à médiation Selon les articles L. 145-14 et L. 145-28 du code de commerce, le bailleur peut refuser le renouvellement du bail mais doit, sauf exceptions prévues aux articles L. 145-17 et suivants du même code, payer au locataire évincé une indemnité d'éviction, ce-dernier ayant droit au maintien dans les lieux jusqu'à son paiement et étant redevable d'une indemnité d'occupation le temps de son maintien dans les lieux. Aux termes de l’article 789 du code de procédure civile, le juge de la mise en état peut ordonner toute mesure d'instruction. En l'espèce, par effet de la délivrance le 4 novembre 2022 d'un congé avec refus de renouvellement, le contrat de bail liant les parties a pris fin à compter du 30 juin 2023 à minuit et a ouvert droit au profit de la société Crédit Logement au paiement de l’indemnité d’éviction prévue à l’article L. 145-14 du code de commerce et à son maintien dans les lieux jusqu'au paiement de l'indemnité, et au profit de la société Lefort et Raimbert, au paiement d’une indemnité d’occupation statutaire prévue à l’article L. 145-28 du même code, à compter du 1er juillet 2023 pour les locaux objets du bail du 14 janvier 2014. Le principe de l’indemnité d’éviction et de l’indemnité d’occupation n’est pas discuté par les parties, ni la date d’effet du congé, mais elles ne sont pas parvenues à s’entendre sur les montants à fixer. Pour chiffrer le montant de l’indemnité d'éviction due par la bailleresse à la locataire évincée, en l'absence d'éléments suffisants d'appréciation des conséquences de l'éviction, et au vu de l'accord des parties, il y a lieu de recourir à une mesure d'expertise dans les termes du dispositif ci-après et aux frais avancés par la bailleresse qui a donné congé à la locataire. Il en va de même pour l’indemnité d’occupation statutaire. Au regard de la nature du litige il est de l’intérêt des parties de recourir, dans le cadre de l’expertise, à une mesure qui leur offre la possibilité de parvenir à une solution rapide et négociée par la médiation ; il convient en conséquence de la leur proposer. Afin que les parties bénéficient des explications nécessaires à une décision éclairée sur l'acceptation d'une telle mesure, un médiateur sera commis pour recueillir leur avis, selon les modalités prévues au présent dispositif. Sur les mesures accessoires Les frais irrépétibles et les dépens de l'incident seront réservés. L’affaire sera renvoyée à la mise en état dans les termes du dispositif. * PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et susceptible d’appel dans les conditions de l’article 795 du code de procédure civile, Dit que le congé avec refus de renouvellement du bail notifié le 4 novembre 2022 à la SA Crédit Logement ouvre droit au profit de cette dernière au paiement d'une indemnité d'éviction prévue à l'article L. 145-14 du code de commerce et au maintien dans les lieux jusqu'au versement de cette indemnité, et au profit de la bailleresse, la SA Lefort et Raimbert, au paiement d'une indemnité d'occupation qui sera due à compter du 1er juillet 2023, pour les locaux objets du bail du 14 janvier 2014, Avant dire droit sur le montant de l’indemnité d’éviction, ordonne une mesure d’expertise judiciaire et commet en qualité d’expert : Mme [O] [C] [Adresse 11] [Adresse 11] [XXXXXXXX01] [Courriel 16] avec mission, les parties ayant été convoquées et dans le respect du principe du contradictoire: * de se faire communiquer tous documents et pièces nécessaires à l'accomplissement de sa mission, * visiter les lieux, les décrire, dresser le cas échéant la liste du personnel employé par le locataire, * rechercher, en tenant compte de la nature des activités professionnelles autorisées par le bail, de la situation et de l'état des locaux, tous éléments permettant : 1°) de déterminer le montant de l'indemnité d'éviction dans le cas : - d'une perte de fonds : valeur marchande déterminée suivant les usages de la profession, augmentée éventuellement des frais normaux de déménagement et de réinstallation, des frais et droits de mutation afférents à la cession de fonds d'importance identique, de la réparation du trouble commercial, - de la possibilité d'un transfert de fonds, sans perte conséquente de clientèle, sur un emplacement de qualité équivalente, et, en tout état de cause, le coût d'un tel transfert, comprenant : acquisition d'un titre locatif ayant les mêmes avantages que l'ancien, frais et droits de mutation, frais de déménagement et de réinstallation, réparation du trouble commercial, 2°) d'apprécier si l'éviction entraînera la perte du fonds ou son transfert, 3°) de déterminer le montant de l'indemnité due par le locataire pour l'occupation des lieux, objet du bail depuis le 1er juillet 2023 jusqu'à leur libération effective, * à titre de renseignement, dire si, à son avis, le loyer aurait été ou non plafonné en cas de renouvellement du bail et préciser, en ce cas, le montant du loyer calculé en fonction des indices qui aurait été applicables à la date d'effet du congé, Dit que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 263 et suivants du code de procédure civile et qu'il déposera l'original de son rapport au greffe de la 18ème Chambre – 1ére section du tribunal judiciaire de Paris avant le 30 septembre 2025, Fixe à la somme de 4.000 (quatre mille) euros la provision à valoir sur la rémunération de l'expert, somme qui devra être consignée par la SA Lefort et Raimbert à la régie du tribunal judiciaire de Paris (Paris 17ème, Parvis du tribunal, atrium sud, 1er étage à droite) au plus tard le 14 novembre 2024, Dit que, faute de consignation de la provision dans ce délai, la désignation de l'expert sera caduque et privée de tout effet, Dit que le juge de la mise en état conservera le contrôle de cette expertise, Vu l’article 131-4 du code de procédure civile Donne injonction aux parties de rencontrer un médiateur, en la personne de Madame [V] [I] [Adresse 10] [Adresse 10] [XXXXXXXX04] [Courriel 15] Dit que le médiateur n’interviendra qu’après que l’expert l’aura informé qu’il a adressé aux parties sa note de synthèse, Dit qu’après avoir apporté cette information au médiateur, et en attendant que celui-ci ait mené à bien sa mission, l’expert suspendra ses opérations d’expertise, Dit que le médiateur ainsi informé par l’expert aura pour mission : * d’expliquer aux parties le principe, le but et les modalités d’une mesure de médiation, * de recueillir leur consentement ou leur refus de cette mesure, Dit qu’à l’issue de ce premier rendez-vous d’information, dans l’hypothèse où au moins l’une des parties refuserait le principe de la médiation, ou à défaut de réponse d’au moins l’une des parties dans le délai fixé par le médiateur, ce dernier en aviser l’expert et le juge chargé du contrôle des expertises ; le médiateur cessera alors ses opérations, sans défraiement, et l’expert reprendra le cours de sa mission, Dit que dans l’hypothèse où les parties donneraient leur accord à la médiation : * le médiateur pourra commencer immédiatement les opérations de médiation, * le médiateur en informera l’expert, et le cours de l’expertise demeurera suspendu, sauf si des investigations complémentaires sont nécessaires à la solution du litige, Dit qu’au terme de la médiation, le médiateur informera l’expert et le juge chargé du contrôle des expertises, soit que les parties sont parvenues à un accord, soit qu’elles n’y sont pas parvenues, Dit que si les parties sont parvenues à un accord, l’expert déposera son rapport en l’état de la dernière note aux parties qu’il aura établie, et pourra solliciter la taxation de ses honoraires correspondants, Dit que si les parties ne sont pas parvenues à un accord, les opérations d’expertise reprendront, Renvoie l'affaire à l’audience de mise en état du 28 novembre 2024 à 11h30 pour contrôle du versement de la consignation, Rappelle que sauf convocation spécifique à l'initiative du juge de la mise en état ou d'entretien avec ce dernier sollicité par les conseils, les audiences de mise en état se tiennent sans présence des conseils, par échange de messages électroniques via le RPVA ; que les éventuelles demandes d'entretien avec le juge de la mise en état doivent être adressées, par voie électronique, au plus tard la veille de l'audience à 12h00 en précisant leur objet, l'entretien se tenant alors le jour de l'audience susvisée à 11h00, Réserve les dépens et les frais irrépétibles, Faite et rendue à Paris le 26 Septembre 2024. Le Greffier Le Juge de la mise en état Christian GUINAND Diana SANTOS CHAVES SERVICE DE LA RÉGIE Tribunal Judiciaire de Paris, [Adresse 7], [Adresse 7] Accueil ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 12h et de 13h à 16h Atrium sud, 1er étage, à droite en sortant de l’ascenseur ou de l’escalier Tel. : [XXXXXXXX05] - [XXXXXXXX03] / fax : [XXXXXXXX02] [Courriel 17] Sont acceptées les modalités de paiements suivantes : - virement bancaire : IBAN : [XXXXXXXXXX014] / BIC : [XXXXXXXXXX018] en indiquant impérativement le libellé suivant : C7 “prénom et nom de la personne qui paye” pour prénom et nom du consignataire indiqué dans la décision + numéro de RG initial - chèque : établi à l’ordre du régisseur du Tribunal judiciaire de Paris (en cas de paiement par le biais de l’avocat uniquement chèque CARPA ou chèque tiré sur compte professionnel) - à défaut espèces : jusqu’à l.000,00€ maximum Le règlement doit impérativement être accompagné d’une copie de la présente décision. En cas de virement bancaire, cette décision doit être envoyée au préalable à la régie (par courrier, courrier ou fax) ;
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3259, "end": 5688 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5688, "end": 10535 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1230, "end": 3259 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1230 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/03533" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/03533
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
CABINET JAF 9
null
[]
66f5a195e43dad81fb8d824b
null
2024-09-26T18:05:02.596000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
22G
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 24/03533 - N° Portalis DBX6-W-B7I-Y5MR N° RG 24/03533 - N° Portalis DBX6-W-B7I-Y5MR Minute n°24/0 AFFAIRE : [F] [R] C/ [O] [B] Grosse délivrée le à Me Marion LAVAUD TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CABINET JAF 9 JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales assistée de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier DÉBATS : A l’audience du 04 Juillet 2024, JUGEMENT : Réputé contradictoire, Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDEUR : Monsieur [F] [R] né le [Date naissance 2] 1978 à [Localité 9] (Nord) DEMEURANT : [Adresse 5] [Localité 7] représenté par Maître Anne FOUGERAY, avocat au barreau de DOUAI, avocat plaidant et par Maître Marion LAVAUD, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat postulant DÉFENDERESSE : Madame [O] [B] née le [Date naissance 3] 1990 à [Localité 8] (Algérie) DEMEURANT : [Adresse 1] Résidence Fraternité-Bâtiment 1-Appartement 13 [Localité 6] défaillant Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 24/03533 - N° Portalis DBX6-W-B7I-Y5MR FAITS ET PRÉTENTIONS DES PARTIES Madame [O] [B] et Monsieur [F] [R] se sont mariés le [Date mariage 4] 2010 à [Localité 8] en ALGÉRIE, mariage transcrit en FRANCE le 19 octobre 2010. Ils ont fait l’acquisition d’un immeuble de rapport situé à [Localité 14] (Pas-de-Calais), moyennant deux prêts immobiliers auprès de la BANQUE POSTALE. Le Juge aux affaires familiales de DOUAI a rendu une ordonnance de non-conciliation le 12 février 2016 en actant l’accord des époux sur le principe de la rupture du mariage. Le divorce des époux a été prononcé le 5 juillet 2016 ; le jugement a en outre prévu de reporter les effets du divorce au 15 septembre 2012, a ordonné la liquidation et le partage des intérêts patrimoniaux et a débouté Monsieur [F] [R] de sa demande d’attribution préférentielle. Avec l’assistance de leurs notaires, les parties ont échangé sur la liquidation de leur régime matrimonial, sans qu’aucun accord n’intervienne. Suivant exploit de commissaire de justice (déposé à l’étude), Monsieur [F] [R] a saisi le tribunal judiciaire de céans aux fins de liquidation partage. Il demande au tribunal de : - commettre tout notaire qu’il plaira à l’exception de Maître [P] notaire à [Localité 11] et de Maître [S], notaire à [Localité 10] ; - commettre un juge chargé de surveiller les opérations ; - juger que la communauté est débitrice au profit de Monsieur [F] [R] d’une récompense pour les sommes propres employées dans l’acquisition de l’immeuble de [Localité 14], laquelle sera calculée selon la règle du profit subsistant ; - juger que sera rapporté au compte d’administration de Monsieur [F] [R] l’ensemble des dépenses qu’il a supportées seul dans l’intérêt de la communauté depuis le 15 septembre 2012 et l’ensemble des sommes encaissées au titre des loyers ; - condamner Madame [O] [B] à lui verser la somme de 3 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux dépens. Madame [O] [B] n’a pas constitué avocat. La clôture de l’instruction est intervenue le 6 juin 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Il appartient au juge, si le défendeur ne comparait pas, de ne faire droit à la demande que dans la mesure où celle-ci apparaît recevable, régulière et bien fondée, conformément aux dispositions de l’article 472 du Code de procédure civile. Sur l’ouverture des opérations de liquidation partage En vertu de l’article 815 du Code civil, nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision et le partage peut toujours être provoqué, à moins qu’il n’ait été sursis par jugement ou convention. En vertu de l’article 842 du même code, le partage est fait en justice lorsque l’un des indivisaires refuse de consentir au partage amiable ou s’il s’élève des contestations sur la manière d’y procéder ou de le terminer ou lorsque le partage amiable n’a pas été autorisé ou approuvé dans l’un des cas prévus aux articles 836 et 837. Suivant les dispositions des articles 1361 et suivants du code de procédure civile, lorsque le partage est ordonné, le tribunal peut désigner un notaire chargé de dresser l’acte constatant le partage, et un expert peut être désigné en cours d’instance pour procéder à l’estimation des biens ou proposer la composition des lots à répartir. L’article 1364 ajoute que : « si la complexité des opérations le justifie, le tribunal désigne un notaire pour procéder aux opérations de partage et commet un juge pour surveiller ces opérations. Le notaire est choisi par les copartageants et, à défaut d’accord, par le tribunal». En l’espèce, la complexité des opérations de liquidation justifie la désignation de Maître [T] [U], notaire à [Localité 12] (Nord), pour procéder aux opérations de liquidation et partage sous la surveillance du juge commis. Sur les récompenses Monsieur [F] [R] fait valoir un droit à récompense de la part de la communauté au titre de son apport personnel à hauteur de 24 999. 80 euros dont il justifie une partie par la copie des chèques de ses parents versés sur son compte personnel. Il appartiendra à Monsieur [R] de produire au notaire une valeur actualisée de l’immeuble. Sur les demandes de fin de jugement Les dépens seront employés en frais de liquidation partage. Il ressort des échanges entre les notaires et Monsieur [F] [R] que Madame [O] [B] a opposé rapidement un silence le contraignant à agir en justice. En conséquence, elle est condamnée à lui verser la somme de 1500 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, après débats en audience publique, Ordonne l’ouverture des opérations de compte, liquidation et partage de l’indivision existant entre Monsieur [F] [R] et Madame [O] [B] ; Désigne pour y procéder Maître [T] [U], Notaire à [Localité 12] (Nord) ; Désigne le juge aux affaires familiales du cabinet 9 pour surveiller le déroulement des opérations en qualité de juge commis, avec lequel les échanges se feront par lettre simple, adressée en copie par lettre recommandée avec demande d’avis de réception aux avocats des parties, à l’adresse mail suivante : [Courriel 13] ; Enjoint aux parties d’apporter, dès le premier rendez-vous auprès du notaire, les pièces suivantes : -le livret de famille, -le contrat de mariage (le cas échéant), -les actes notariés de propriété pour les immeubles, -les actes et tout document relatif aux donations et successions, -la liste des adresses des établissements bancaires ou les parties disposent d’un compte, -les contrats d’assurance-vie (le cas échéant), -les cartes grises des véhicules, -les tableaux d’amortissement des prêts immobiliers et mobiliers, -une liste des crédits en cours, -les statuts de sociétés (le cas échéant) avec nom et adresse de l’expert-comptable ; Dit que le notaire établira avec les parties dès la première réunion un calendrier des rendez-vous avec indication des diligences à accomplir par chacune et la date de la transmission de son projet d’état liquidatif au juge commis, avec rappel de dispositions de l’article 1374 du code de procédure civile, ce calendrier étant communiqué aux parties et au juge commis ; Rappelle que le notaire commis pourra s'adjoindre si la valeur ou la consistance des biens le justifie, un expert choisi d'un commun accord entre les parties ou à défaut désigné par le juge commis ; Rappel des dispositions applicables (articles 1364 et suivants du code de procédure civile) - le notaire désigné dispose d’un délai d’un an à compter de la réception de la présente décision pour dresser un état liquidatif qui établit les comptes entre copartageants, la masse partageable, les droits des parties, la composition des lots à répartir. Ce délai est suspendu en cas de désignation d’un expert et jusqu’à la remise du rapport ; - le notaire désigné convoque d’office les parties et leurs avocats et demande la production de tout document utile à l’accomplissement de sa mission ; il leur impartit des délais pour produire les pièces sollicitées, rend compte au juge des difficultés rencontrées et peut solliciter de lui toute mesure de nature à faciliter le déroulement des opérations (injonctions, astreintes, désignation d’un expert en cas de désaccord, désignation d’un représentant à la partie défaillante, conciliation en sa présence devant le juge, vente forcée d’un bien...) ; - si un acte de partage amiable est établi, le notaire en informe le juge qui constate la clôture de la procédure, étant rappelé que les parties peuvent, à tout moment, abandonner les voies judiciaires et réaliser un partage amiable ; - en cas de désaccord des copartageants sur le projet d’état liquidatif dressé par le notaire, ce dernier transmet au juge un procès-verbal reprenant les dires des parties ainsi que le projet d’état liquidatif ; - la date de jouissance divise devra être déterminée dans le projet d'acte ; - le procès verbal de dires dressé par le notaire est le plus exhaustif possible, il reprend tous les points d’accord et de désaccord subsistant entre les parties et il est rappelé aux parties que ce qui n’aura pas été consigné dans leurs dires sera réputé ne plus faire difficulté et mention de ce rappel est effectuée dans l’acte ; - le notaire perçoit directement ses émoluments auprès des parties. Rappel des dispositions de l’article 841-1 du code civil : « Si le notaire commis pour établir l'état liquidatif se heurte à l'inertie d'un indivisaire, il peut le mettre en demeure, par acte extrajudiciaire, de se faire représenter. Faute pour l'indivisaire d'avoir constitué mandataire dans les trois mois de la mise en demeure, le notaire peut demander au juge de désigner toute personne qualifiée qui représentera le défaillant jusqu'à la réalisation complète des opérations. » Dit que les dépens seront employés en frais de liquidation partage ; Condamne Madame [O] [B] à verser à Monsieur [F] [R] la somme de 1500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux Affaires Familiales et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 9014, "end": 18019 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 18019, "end": 19027 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1968, "end": 9014 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1968 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/01097" ]
null
Autre
2024-09-26
null
22/01097
Tribunal judiciaire de Nantes
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
4ème chambre
null
[]
66f5b54445ea63320f33c8db
null
2024-09-26T19:29:01.883000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
64B
[]
false
null
null
SG LE 26 SEPTEMBRE 2024 Minute n° N° RG 22/01097 - N° Portalis DBYS-W-B7G-LMYA [P] [W] [A] [I] épouse [W] C/ [S] [V] Entreprise [C] S.A. AXA Demande en réparation des dommages causés par d’autres faits personnels 1 copie exécutoire et certifiée conforme à : la SELARL ARMEN - 30 l’AARPI ASSOCIATION CHIRON-RAGUIN-KONNE JURILOIRE - 241 la SARL AVOLENS - 207 délivrées le TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES --------------------------------------------------- QUATRIEME CHAMBRE JUGEMENT du VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE Composition du Tribunal lors du délibéré : Président : Laëtitia FENART, Vice-Présidente, Assesseur : Nathalie CLAVIER, Vice Présidente, Assesseur : Stéphanie LAPORTE, Juge, GREFFIER : Sandrine GASNIER Débats à l’audience publique du 04 JUIN 2024 devant Laëtitia FENART, siégeant en Juge Rapporteur, sans opposition des avocats, qui a rendu compte au Tribunal dans son délibéré. Prononcé du jugement fixé au 26 SEPTEMBRE 2024. Jugement Contradictoire rédigé par Laëtitia FENART, prononcé par mise à disposition au greffe. --------------- ENTRE : Monsieur [P] [W], demeurant [Adresse 4] - [Localité 6] Rep/assistant : Maître Yann CASTEL de la SARL AVOLENS, avocats au barreau de NANTES Madame [A] [I] épouse [W], demeurant [Adresse 4] - [Localité 6] Rep/assistant : Maître Yann CASTEL de la SARL AVOLENS, avocats au barreau de NANTES DEMANDEURS. D’UNE PART ET : Madame [S] [V], demeurant [Adresse 2] - [Localité 5] Rep/assistant : Maître Benoît CHIRON de l’AARPI ASSOCIATION CHIRON-RAGUIN-KONNE JURILOIRE, avocats au barreau de NANTES Entreprise [C], dont le siège social est sis[Adresse 1]s - [Localité 7] Rep/assistant : Maître Vianney DE LANTIVY de la SELARL ARMEN, avocats au barreau de NANTES S.A. AXA, dont le siège social est sis[Adresse 3]e - [Localité 8] Rep/assistant : Maître Vianney DE LANTIVY de la SELARL ARMEN, avocats au barreau de NANTES DEFENDERESSES. D’AUTRE PART ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- FAITS-PROCEDURE-PRETENTIONS Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] ont acquis auprès de Madame [S] [V] une maison à usage d’habitation située à [Localité 6], [Adresse 4]) par acte authentique du 20 septembre 2019. Aux termes de l’acte de vente, il était précisé que: “le vendeur déclare que l’immeuble est raccordé à un réseau d’assainissement collectif des eaux usées domestiques”, dont un contrôle opéré par Monsieur [G] [C] de la société AGIR DIAGNOSTIC (EURL [C]), assurée auprès de la société AXA FRANCE IARD, en attestait la conformité. Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] ont rencontré des problèmes liés à l’évacuation des eaux usées nécessitant de faire intervenir un plombier pour déboucher les toilettes. Cherchant la cause de ces désordres, le plombier a pu constater que le raccordement au tout-à-l’égout était en cause. Par la suite, Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] ont fait vidanger la fosse septique par l’entreprise DUBILLOT, laquelle a confirmé que les WC s’évacuaient dans la fosse septique et que celle-ci devait continuer à être entretenue. Maître [O], Notaire en charge de la vente, a pris contact avec Madame [V] par courriel en date du 21 février 2020, en vain. Par actes d’huissier des 7 et 10 juillet 2020, Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] ont saisi le juge des référés du tribunal judiciaire de Nantes afin d’obtenir le prononcé d’une mesure d’expertise judiciaire au contradictoire de Madame [V] et de l’EURL [C]. Par ordonnance du 5 novembre 2020, le juge des référés a ordonné une expertise judiciaire et nommé Monsieur [Y] [D]. L’expert a déposé son rapport définitif le 5 novembre 2020. Par acte d’huissier du 21 janvier 2022, Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] ont assigné Madame [S] [V], la SARLU [C] et son assureur AXA FRANCE IARD devant le tribunal judiciaire de Nantes, sur le fondement des articles 1641 et suivants du Code civil, de l’article 1604 du Code civil, 1112-1 du Code civil, 1240 du Code civil, en indemnisation de leurs préjudices. Dans leurs conclusions, Monsieur [P] [W] et Madame [A] [W] demandent au tribunal, de : Vu les articles 1641 et suivants du code civil, Vu l’article 1604 du code civil, Vu l’article 1112-1 du code civil, Vu l’article 1240 du code civil, Vu l’article 700 du code de procédure civile, Vu le rapport d’Expertise judiciaire de Monsieur [D], Vu les autres pièces versées aux débats, À TITRE PRINCIPAL : - CONDAMNER in solidum Madame [V], l’EURL [C] et la société AXA France IARD en qualité d’assureur de l’EURL [C] à payer à Madame et Monsieur [W] la somme de 2.699,20 euros au titre de leur préjudice matériel résultant de l’absence de conformité du réseau d’assainissement collectif de leur bien, outre la somme de 20 euros par semaine de la date de la délivrance de l’assignation jusqu’au prononcé de la décision pour l’achat du produit d’entretien de la fosse septique; À TITRE SUBSIDIAIRE, dans l’hypothèse où le Tribunal retiendrait à l’encontre de Madame [V] uniquement un manquement à son obligation précontractuelle d’information, - CONSTATER que le préjudice matériel subi par Madame et Monsieur [W] du fait du manquement par Madame [V] à son obligation d’information précontractuelle correspond à une perte de chance de pouvoir conclure la vente à des conditions plus avantageuse en étant mieux informés du défaut de conformité du réseau d’assainissement collectif de leur bien ; - ÉVALUER la perte de chance de pouvoir conclure la vente à des conditions plus avantageuse subie par Madame et Monsieur [W] à 99,99 % du montant qui a été retenu au titre du préjudice matériel subi ; En conséquence, - CONDAMNER in solidum Madame [V], l’EURL [C] et la société AXA France IARD en qualité d’assureur de l’EURL [C] à payer à Madame et Monsieur [W] la somme de 2.699,20 euros au titre de leur préjudice matériel résultant de l’absence de conformité du réseau d’assainissement collectif de leur bien, en limitant la part de Madame [V], outre la somme de 20 euros par semaine de la date de la délivrance de l’assignation jusqu’au prononcé de la décision pour l’achat du produit d’entretien de la fosse septique, à proportion pour Madame [V] de la perte de chance de pouvoir conclure la vente à des conditions plus avantageuse retenue ; EN TOUT ETAT DE CAUSE - CONDAMNER in solidum Madame [V], l’EURL [C] et la société AXA France IARD en qualité d’assureur de l’EURL [C] à payer à Madame et Monsieur [W] la somme de 5.000 euros chacun au titre de leur préjudice de jouissance; - CONDAMNER in solidum Madame [V], l’EURL [C] et la société AXA France IARD en qualité d’assureur de l’EURL [C] à payer à Madame et Monsieur [W] la somme de 5.000 euros chacun au titre de leur préjudice moral ; - CONDAMNER in solidum Madame [V], l’EURL [C] et la société AXA France IARD en qualité d’assureur de l’EURL [C] à payer à Madame et Monsieur [W] la somme de 7.152 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; - CONDAMNER in solidum Madame [V], l’EURL [C] et la société AXA France IARD en qualité d’assureur de l’EURL [C] aux entiers dépens, en ce compris les frais d’expertise judiciaire. Dans ses dernières conclusions notifiées le 20 septembre 2022, Madame [S] [B] née [V] demande au tribunal, de: - DEBOUTER M. et Mme [W] de l’ensemble de leurs demandes, fins et conclusions en tant qu’elles sont dirigées contre Mme [V]; - DEBOUTER l’EURL [C] de l’ensemble de ses demandes, fins et conclusions en tant qu’elles sont dirigées contre Mme [V]; - CONDAMNER M. et Mme [W] in solidum ou alternativement avec l’EURL [C] à payer à Mme [V] la somme de 4000 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de Procédure Civile; - CONDAMNER M. et Mme [W] in solidum ou alternativement avec l’EURL [C] aux entiers dépens. Dans leurs dernières conclusions signifiées par RPVA LE 15 septembre 2022, la société [C] et son assureur AXA FRANCE IARD demandent au tribunal, de : A titre principal, - DEBOUTER les époux [W] ou toute autre partie de leurs demandes de condamnation formulées à l’encontre de la société [C] et de son assureur AXA, A titre subsidiaire, - CONDAMNER Madame [V] à relever et garantir indemne de toutes condamnations prononcées à l’encontre de la société [C] et de son assureur AXA, - LIMITER le montant de travaux de mise en conformité par application de la perte de chance, - DEBOUTER les époux [W] de leurs préjudices consécutifs relative au préjudice de jouissance et moral, En tout état de cause, - CONDAMNER les époux [W] ou toute autre partie succombante à verser à la société [C] et son assureur AXA la somme de 3.000 € au titre des frais irrépétibles et dépens. Pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties, il sera renvoyé à l’assignation et aux conclusions, conformément aux dispositions de l’article 455 du CPC. L’ordonnance de clôture a été rendue le 4 avril 2024. MOTIFS DE LA DECISION Sur les demandes formées envers le vendeur L'article 1604 du code civil dispose que la délivrance est le transport de la chose vendue en la puissance et la possession de l'acquéreur. L'article 1615 du même code prévoit que l'obligation de délivrer la chose comprend ses accessoires et tout ce qui est destiné à son usage perpétuel. La jurisprudence considère que l'absence de raccordement d'un immeuble vendu comme étant relié au réseau public d'assainissement constitue un manquement du vendeur à son obligation de délivrance conforme, et non un vice caché. L'acte authentique de vente stipule expressément que l'immeuble vendu est raccordé à un réseau d’assainissement collectif des eaux usées domestiques, dont un contrôle opéré par Monsieur [C] de la société AGIR DIAGNOSTIC ( EURL [C]), assurée auprès de la société AXA FRANCE IARD, en attestait la conformité. Il résulte de ces éléments contractuels que le vendeur s'était engagé à délivrer un bien dont toutes les évacuations étaient directement raccordées au réseau d'assainissement public, ce qui n'est pas le cas. Dès lors, et indépendamment de la connaissance par Madame [V] de l'inexactitude de la stipulation de l'acte de vente quant au raccordement de l'immeuble au réseau d'assainissement collectif, le défaut de délivrance conforme est établi. Madame [V] doit par conséquent être condamnée aux dommages et intérêts, s'il résulte un préjudice pour l'acquéreur, du défaut de délivrance conforme. Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] sont donc bien-fondés à solliciter l'indemnisation des préjudices qu'ils subissent en conséquence. Sur la responsabilité de la société [C] assurée par AXA FRANCE IARD Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] font valoir que le diagnostiqueur a commis une faute dès lors qu’il n’a manifestement pas entrepris toutes les vérifications qui s’imposaient et, ce d’autant plus qu’il résulte de son rapport qu’il avait été constaté l’existence d’une fosse septoque non comblée. Ils estiment, à la suite de l'expert judiciaire, que le diagnostiqueur aurait dû constater les désordres et que ce contrôle aurait pu conduire à un avis défavorable ou a minima un avis favorable avec réserve. La société [C] et AXA FRANCE IARD exposent que les obligations contractuelles du diagnostiqueur se limitaient à un contrôle visuel de l’évacuation des eaux usées vers le réseau collectif, sans travaux ni investigation destructive. Aux termes de l'ancien article 1147 du code civil, le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts, soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, toutes les fois qu'il ne justifie pas que l'inexécution provient d'une cause étrangère qui ne peut lui être imputée, encore qu'il n'y ait aucune mauvaise foi de sa part. Il est de jurisprudence constante que le tiers à un contrat peut invoquer, sur le fondement de la responsabilité extracontractuelle, un manquement contractuel dès lors que ce manquement lui a causé un dommage. En outre, il résulte de l'article 4, alinéas 1er et 5, du code de procédure civile que le juge ne peut refuser d'indemniser une perte de chance de ne pas subir un dommage, dont il constate l'existence, en se fondant sur le fait que seule une réparation intégrale de ce dommage lui a été demandée (Civ. 1ère, 20 janv. 2021, n° 19-18.585). En l'espèce, l’objet de la mission de la société [C] était de vérifier que les Eaux Usées domestiques constituées des eaux ménagères ( lessive, cuisine, pièces d’eau...) Et des eaux Vannes ( urines et matières fécales) sont effectivement collectées vers le réseau d’égout de la collectivité. Il a ainsi été établi par le diagnostiqueur : - la conformité du raccordement après test visuel, avec utilisation du colorant, - l’existence d’une fosse “ non comblée”. L'expert judiciaire a estimé que le diagnostiqueur, en tant que professionnel, a manqué “de rigueur dans la mise en oeuvre du diagnostic même si on peut considérer que la mission de base ne consiste qu’à vérifier que les eaux usées domestiques constituées des eaux ménagères ( lessive, cuisine, pièces d’eau...) Et des eaux Vannes ( urines et matières fécales) sont effectivement collectées vers le réseau d’égout de la collectivité, ce qui n’est pas le cas puisque le contrôle visuel a été inopérant dans le tabouret. Ce contrôle aurait pu conduire à un “ Avis défavorable” ou a minima à un “ Avis favorable avec réserve” ( écoulement dans le tabouret mais présence de la fosse.” En l’espèce, les éléments du dossier apparaissent insuffisants pour caractériser une faute de de la société [C], tenue à un contrôle visuel et qui a mentionné la présence d’une fosse “ non comblée”. En tout état de cause, à supposer qu'une faute soit retenue, celle-ci n'a aucun lien de causalité avec les différents désordres allégués, qui sont d'ailleurs antérieurs à l'intervention de la société [C], et qu'une faute éventuelle ne pourrait conduire qu'à l'indemnisation d'une perte de chance, dont la réparation n’est pas sollicitée en l’espèce. En conséquence, il y a lieu de débouter Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] des demandes formées à l’encontre de la société [C] et de son assureur AXA. Sur la réparation des préjudices Sur les préjudices matériels L’expert judiciaire a chiffré les travaux permettant de mettre en conformité le raccordement du réseau d’assainissement collectif à la somme de 2.379,20 € TTC, selon devis de la SARL BTP COLOMBANAIS, ainsi détaillés: - la vidange de la fosse, - la démolition partielle, - le remplissage en sable, - le raccordement gravitaire DN 100 depuis l’amont de la fosse jusqu’au tabouret, l’ensemble: HT 710,00 € 852,00 € TTC N.B Le siphon disconnecteur pourrait être déplacé en aval de la fosse condamnée. ( non compris dans le devis) estimation HT 300,00 € 360,00 € TTC En pratique, la SAUR peut réceptionner les travaux avant remblaiement des tranchées. Actualisation des devis et aléas: 10 % 121,20 € TTC - Concernant les autres dépenses à prendre en compte: - Débouchage de la fisse et des réseaux Facture JCT Rénovation ( 20/03/20) HT 240,00 264,00 € TTC - Vidange de la fosse septique ( 2m3) Facture [L] ( 24/03/20) HT 165,45 182,00 € TTC - Achat de produit de traitement pour fosse base: 1 sachet = 20 € / semaine durée estimée: 30 semaines ( mars à octobre 2021) Total: u 30 x 20,00 = 600,00 € TTC Montant total du préjudice matériel 2.379,20 € TTC Madame [V] sera donc condamnée à payer à Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] la somme de 2.379,20 € TTC en réparation de leur préjudice matériel, conformément au chiffrage retenu par l’expert. Cependant, Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] seront déboutés du surplus de la demande, dès lors qu’il n’est pas établi l’achat de produits destinés à l’entretien de la fosse septique. Sur le préjudice de jouissance Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] sollicitent l'allocation d'une somme de 5.000 euros au titre du trouble de jouissance subi du fait des odeurs nauséabondes qui les empêchent de jouir de leur maison, de l’entretien contraint de la fosse septique et du retard dans les travaux de terrassement envisagés. Cependant, sauf à établir un dysfonctionnement permanent de la fosse septique, ce que l’expert ne retient pas, il ne peut être retenu que les odeurs désagréables soient demeurées à un niveau constant depuis l’entrée dans les lieux et après les premières opérations de vidange et nettoyage effectuées au mois de mars 2020 ( facture ETS DUBILLOT). Dès lors, compte-tenu de ces éléments, l'indemnisation sollicitée par Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] est élevée au vu des troubles subis qui sont, certes, importants mais ne sont pas de nature à les priver entièrement de la jouissance de leur bien. Il y a donc lieu de leur allouer à ce titre une somme totale de 2.000 euros. Sur le préjudice moral Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] soutiennent avoir subi un préjudice moral du fait de la situation litigieuse, dont ils évaluent l'indemnisation à la somme de 5.000 euros. Cependant, le préjudice invoqué par Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] ne se distingue pas du préjudice de jouissance déjà indemnisé par la présente décision. La demande sera par conséquent rejetée. Sur les dépens et l'article 700 du code de procédure civile Madame [S] [V] succombant à l’instance doit être condamnée aux dépens, comprenant les frais d’expertise judiciaire. Il serait inéquitable de laisser à la charge de Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W], contraints d’agir en justice pour faire valoir leurs droits, les frais exposés par eux et non compris dans les dépens. En conséquence, Madame [S] [V] sera condamnée à payer à Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] la somme de 2.000 € au titre de l’article 700 du CPC. Aucune circonstance ne justifie que soit écartée l’exécution provisoire du présent jugement. PAR CES MOTIFS Le Tribunal statuant publiquement, par décision contradictoire rendue en premier ressort, mise à la disposition du public au greffe, CONDAMNE Madame [S] [V] à payer à Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] les sommes de : * 2.379,20 euros à titre de dommages et intérêts en réparation de leur préjudice matériel; * 2.000 euros à titre de dommages et intérêts pour préjudice de jouissance. Dit que ces sommes portent intérêts à compter de la signification de la présente décision ; Déboute Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] du surplus de leurs demandes ; Condamne Madame [S] [V] aux dépens comprenant le coût de l’expertise judiciaire ; Condamne Madame [S] [V] à payer à Monsieur [P] [W] et Madame [A] [I] épouse [W] la somme de 2.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; Déboute les parties de toute autre demande ; Rappelle que l’exécution provisoire est de droit. LE GREFFIER, LE PRESIDENT, Sandrine GASNIER Laëtitia FENART
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4748, "end": 11772 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 11772, "end": 12903 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1159, "end": 4748 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1159 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/03779" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/03779
Tribunal judiciaire de Montpellier
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Pôle Civil section 2
null
[]
66f5c92e45ea63320f358779
null
2024-09-26T20:54:00.494000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
50D
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE MONTPELLIER TOTAL COPIES 3 COPIE REVÊTUE formule exécutoire avocat 1 COPIE CERTIFIÉE CONFORME AVOCAT 1 COPIE EXPERT COPIE DOSSIER + AJ 1 N° RG 23/03779 - N° Portalis DBYB-W-B7H-ON3P Pôle Civil section 2 Date : 26 Septembre 2024 LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MONTPELLIER Pôle Civil section 2 a rendu le jugement dont la teneur suit : DEMANDEUR Monsieur [F] [O] né le 16 Septembre 1983 à [Localité 4], demeurant [Adresse 2] représenté par Maître Sophie MIRALVES-BOUDET de la SELARL CHATEL BRUN MIRALVES CLAMENS, avocats au barreau de MONTPELLIER DEFENDEUR Monsieur [W] [N] exerçant sous la qualité d’entrepreneur individuel dans le commerce de voiture et de véhicules automobiles légers, sous le numéro SIRET 811 383 850, demeurant [Adresse 1] non représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : Michèle MONTEIL Juge unique assisté de Françoise CHAZAL greffier faisant fonction, lors des débats et du prononcé. DEBATS : en audience publique du 27 Juin 2024 MIS EN DELIBERE au 26 Septembre 2024 JUGEMENT : signé par le président et le greffier et mis à disposition le 26 Septembre 2024 FAITS ET PROCÉDURE : Selon certificat d’immatriculation en date du 16 octobre 2020, M. [F] [O] a acquis auprès de M. [W] [N], entrepreneur individuel, un véhicule de marque FIAT, modèle DUCATO, immatriculé [Immatriculation 3], avec 195.300 kilomètres au compteur, pour un prix de 3.500 €. Un procès-verbal de contrôle technique avait été établi le 9 octobre 2020 par le CENTRE DE CONTROLE TECHNIQUE SETOIS, présentant un résultat défavorable en raison de défaillances majeures, auxquelles l’acquéreur a décidé de remédier en réparant le véhicule par ses propres moyens. Estimant ces défaillances corrigées, M. [F] [O] a sollicité une contre-visite pour un nouveau contrôle technique, au cours de laquelle il a été averti d’une modification ancienne du kilométrage réel du véhicule. Alerté par ces révélations, M. [F] [O] a, par l’intermédiaire de son assureur, mandaté le cabinet FRETAY IDEA afin de réaliser une expertise amiable sur le véhicule. Cet expert a déposé son rapport le 19 février 2021, dans lequel il a conclu à l’existence, d’une part, d’un kilométrage réel de 263.072 kms, soit une modification volontaire à la baisse de 55.279 kms avant la vente, et, d’autre part, d’une reprogrammation du calculateur moteur, afin de ne pas faire apparaître la présence des défauts du moteur sur le tableau de bord. M. [F] [O] est entré en contact avec M. [W] [N] par messages électroniques, lequel a accepté de rembourser le prix de vente du véhicule, toutefois à l’exclusion des frais annexes, arguant avoir été un intermédiaire de la vente et non le vendeur. Saisi par assignation en date du 16 août 2021, le juge des référés près le tribunal de proximité de Sète a, par ordonnance en date du 20 mai 2022, ordonné une expertise judiciaire sur le véhicule, confiée à M. [D] [V]. Cet expert a déposé son rapport le 23 janvier 2023, après une réunion d’expertise à laquelle M. [W] [N] n’était pas présent ni représenté malgré sa convocation en ce sens. Le rapport a confirmé que le kilométrage réel du véhicule ne correspondait pas à la description du vendeur. L’expert judiciaire a estimé le coût de la remise en état à 6.625,20 € et la valeur résiduelle du véhicule à 1.000 €. ****** Vu l'assignation délivrée le 23 août 2023 à la requête de M. [F] [O], à l'encontre de Monsieur [N] [W], aux fins de : Juger que Monsieur [N] [W] a manqué au respect de l'obligation de délivrance conforme du véhicule FIAT, modèle DUCATO, immatriculé [Immatriculation 3] vendu. Prononcer la diminution du prix de vente. Condamner à ce titre Monsieur [N] [W] à payer la somme de 2.500 euros à Monsieur [O]. Condamner Monsieur [N] [W] à payer à Monsieur [O] la somme de 11.400 euros à titre de dommages et intérêts correspondant au préjudice de jouissance subi sur la base de l'estimation chiffrée par l'expert, somme à parfaire au jour de l'audience. Dire n'y avoir lieu à écarter l'exécution provisoire de la décision à intervenir. Condamner Monsieur [N] [W] à la somme de 1.500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Condamner Monsieur [N] [W] aux entiers dépens de l'instance. ****** L’ordonnance de clôture est en date du 11 juin 2024. L’affaire a été retenue à l’audience du 27 juin 2024. L’avocat de M. [F] [O] a déposé son dossier et s’en tient à ses demandes telles qu’elles figurent dans son assignation, que le tribunal a exposé conformément aux dispositions des articles 455 et 768 du code de procédure civile. M. [W] [N] n’est pas comparant ni représenté à l’audience. Il n’a fait valoir de moyen de défense à aucun moment de la procédure. MOTIFS : 1°/ Sur le fondement applicable au litige : L’article 12 du code de procédure civile dispose que le juge tranche le litige selon les règles de droit qui lui sont applicables. M. [F] [O] dénonce la falsification volontaire du kilométrage de la part du vendeur, comportement qui relève d’un dol au sens de l’article 1137 du code civil, cependant il ne sollicite pas la nullité du contrat pour vice du consentement et souhaite rester en possession du véhicule, moyennant une réduction du prix sur le fondement d’un manquement du vendeur à son obligation de délivrance conforme au sens des articles 1603 et 1604 du code civil. Or en matière de manquement du vendeur à son obligation de délivrance conforme, le juge ne peut pas modifier le prix de vente déterminé par les parties, et le préjudice de l’acquéreur ne peut être réparé que par l’allocation de dommages et intérêts. Le conseil de M. [F] [O] vise d’ailleurs dans ses écritures l’arrêt de principe de la Cour de cassation qui énonce cette règle. Aucune réduction du prix de vente sur le fondement du droit de la délivrance conforme ne sera donc ordonnée. M. [F] [O] fonde également ses prétentions sur l’article L. 217-8 du code de la consommation, qui dispose qu’en cas de défaut de conformité, le consommateur a droit à la réduction du prix, toutefois cette disposition n’était pas en vigueur au jour de la vente litigieuse, le 16 octobre 2020, puisqu’elle procède de l’ordonnance n° 2021-1247 du 29 septembre 2021. Il ne sera donc pas non plus fait application de ce fondement. L’ancien article L. 217-10 du code de la consommation, dans sa version antérieure à cette ordonnance et applicable au présent litige, prévoit néanmoins, à certaines conditions, une réduction du prix de vente en cas de délivrance non conforme. Or M. [W] [N] est un vendeur professionnel au sens du droit de la consommation, puisqu’il exerce, en tant qu’entrepreneur individuel, sous le nom commercial « MONSIEUR [N] [W] », une activité de commerce de voitures et de véhicules automobiles légers. M. [F] [O] est quant à lui un acquéreur profane. Il convient donc de faire application de ces dispositions du code de la consommation. 2°/ Sur le manquement du vendeur à son obligation de délivrance conforme au sens du droit de la consommation : D’après l’article L. 217-4 du code de la consommation, dans sa version applicable aux faits, le vendeur est tenu de livrer un bien conforme au contrat et répond des défauts de conformité existants lors de la délivrance. Selon l’article L. 217-5 du même code, le bien est conforme au contrat s’il est propre à l’usage habituellement attendu d’un bien semblable, ou s’il présente les caractéristiques définies d’un commun accord par les parties ou est propre à tout usage spécial recherché par l’acheteur, porté à la connaissance du vendeur et que ce dernier a accepté. Dans le cadre de la vente d’un véhicule, une différence de kilométrage entre celui affiché sur le compteur ou sur les documents de vente, par rapport au kilométrage réel, relève d’une délivrance non conforme. En l’espèce, les rapports des experts amiable et judiciaire démontrent, par des constatations qui n’appellent ni critiques ni contestations, que le kilométrage du véhicule FIAT DUCATO [Immatriculation 3] a été volontairement abaissé avant la vente. L’expert judiciaire a en outre constaté la présence sur le tableau de bord de voyants d’alerte pour défauts du moteur au démarrage du véhicule, et a déclaré : « pour remettre ce véhicule en état standard de fonctionnement (supprimer tous les voyants d’alerte), il faut remettre en état la totalité du système d’injection ». Le défaut de conformité du véhicule au sens des dispositions précitées est donc caractérisé. 3°/ Sur les conséquences qui en découlent : L’article L. 217-9 du code de la consommation, dans sa version applicable aux faits, dispose qu’en cas de défaut de conformité, l'acheteur choisit entre la réparation et le remplacement du bien. L’article L. 217-10 énonce que si la réparation et le remplacement du bien sont impossibles, l'acheteur peut notamment garder le bien et se faire rendre une partie du prix. La même faculté lui est ouverte : 1° Si la solution demandée, proposée ou convenue en application de l'article L. 217-9 ne peut être mise en œuvre dans le délai d'un mois suivant la réclamation de l'acheteur ; 2° Ou si cette solution ne peut l'être sans inconvénient majeur pour celui-ci compte tenu de la nature du bien et de l'usage qu'il recherche. En l’espèce, le remplacement du bien est impossible, s’agissant d’un véhicule d’occasion, et donc spécialement acquis pour des caractéristiques qui lui sont propres et inimitables. Si la réparation a quant à elle été estimée possible, elle a été chiffrée par l’expert à 6.625,20 €, soit pour un coût plus de six fois supérieur à sa valeur de 1.000 €. Ce coût de réparation excessif constitue un inconvénient majeur pour l’acquéreur. M. [F] [O] est donc bien fondé à demander la restitution d’une partie du prix de vente. Compte tenu de la nature et de l’ampleur du défaut de conformité relevé par l’expert judiciaire, cette réduction est évaluée à 2.500 € telle que sollicitée. M. [W] [N] est par conséquent condamné à payer à M. [F] [O] la somme de 2.500 € en restitution d’une partie du prix de vente du véhicule FIAT DUCATO immatriculé [Immatriculation 3]. 4°/ Sur le préjudice de jouissance : En raison de sa mise en possession d’un véhicule non conforme, M. [F] [O] a bien subi un préjudice de jouissance indemnisable. L’expert judiciaire a évalué ce préjudice à 200 € par mois, soit 6,67 € par jour, en raison de la gamme du véhicule, de son année, de son modèle et de son kilométrage. Cependant ce préjudice doit être largement relativisé compte tenu du fait que M. [F] [O] a sciemment acquis un véhicule dont il savait que le dernier contrôle technique le rendait défavorable à la circulation en raison de défaillances majeures. Il ne peut donc pas valablement arguer que la perte de jouissance préjudiciable a commencé dès le moment de la vente. Compte tenu de ces éléments, le préjudice de jouissance de l’acquéreur est fixé à la somme de 1.500 €. M. [W] [N] est par conséquent condamné à payer à M. [F] [O] la somme de 1.500 € en indemnisation de son préjudice de jouissance. 5°/ Sur les demandes au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et les dépens : M. [F] [O] demande au tribunal de lui allouer la somme de 1.500 € sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. Il serait inéquitable en effet de laisser à la charge du demandeur les frais exposés par lui pour la défense de ses intérêts et non compris dans les dépens. En conséquence, il y a lieu d’accueillir sa demande, toutefois partiellement, en condamnant M. [W] [N] à lui payer la somme de 1.000 € à ce titre. M. [W] [N] qui succombe supportera la charge des dépens. L’exécution provisoire est de droit et aucune circonstance ne justifie de l’écarter en l’espèce. PAR CES MOTIFS : Le tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort et par mise à disposition au greffe : Condamne M. [W] [N], en sa qualité d’entrepreneur individuel exerçant sous le nom commercial de MONSIEUR [N] [W], à payer à M. [F] [O] la somme de 2.500 € en restitution d’une partie du prix de la vente du 16 octobre 2020 portant sur le véhicule FIAT DUCATO immatriculé [Immatriculation 3]. Condamne M. [W] [N], en sa qualité d’entrepreneur individuel exerçant sous le nom commercial de MONSIEUR [N] [W], à payer à M. [F] [O] la somme de 1.500 € en indemnisation de son préjudice de jouissance. Condamne M. [W] [N], en sa qualité d’entrepreneur individuel exerçant sous le nom commercial de MONSIEUR [N] [W], à payer à M. [F] [O] la somme de 1.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Condamne M. [W] [N], en sa qualité d’entrepreneur individuel exerçant sous le nom commercial de MONSIEUR [N] [W], aux entiers dépens de la présente instance. Rappelle que l’exécution provisoire est de droit. LA GREFFIERE, LA PRESIDENTE, Françoise CHAZAL Michèle MONTEIL
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5492, "end": 12000 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 12000, "end": 12769 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1756, "end": 5492 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1756 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "21/06932" ]
null
Autre
2024-09-26
null
21/06932
Tribunal judiciaire de Nanterre
Autre décision avant dire droit
null
7ème Chambre
null
[]
66f5b79c45ea63320f33f657
null
2024-09-26T19:39:01.828000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
62B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE 7ème Chambre ORDONNANCE DE MISE EN ETAT Rendue le 26 Septembre 2024 N° R.G. : N° RG 21/06932 - N° Portalis DB3R-W-B7F-W2DK N° Minute : AFFAIRE [Z] [K], [S] [C] C/ S.A. AIG EUROPE, S.A.S. SOGERES, Société ZURICH INSURANCE PUBLIC LIMITED COMPANY, S.A.S. ELRES Copies délivrées le : Nous, Gabrielle LAURENT, Juge de la mise en état assistée de Florence GIRARDOT, Greffier ; DEMANDEURS Monsieur [Z] [K] [Adresse 4] [Localité 11] représenté par Me Christophe SANSON, avocat au barreau de HAUTS-DE-SEINE, vestiaire : 532 Madame [S] [C] [Adresse 4] [Localité 9] FRANCE représentée par Me Christophe SANSON, avocat au barreau de HAUTS-DE-SEINE, vestiaire : 532 DEFENDERESSES S.A. AIG EUROPE [Adresse 12] [Localité 8] représentée par Me Joaquim RUIVO DE SOUSA LOPES, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : A0700 S.A.S. SOGERES [Adresse 2] [Localité 10] représentée par Maître Philippe BENSUSSAN de la SELARL DOLLA - VIAL & ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : P0074 Société ZURICH INSURANCE PUBLIC LIMITED COMPANY [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Me Annelise VAURS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D1882 S.A.S. ELRES [Adresse 6] [Localité 7] représentée par Me Alexandre GADOT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : P0174 ORDONNANCE Par décision publique, rendue en premier ressort, contradictoire susceptible d’appel dans les conditions de l’article 795 du code de procédure civile, et mise à disposition au greffe du tribunal conformément à l’avis donné à l’issue des débats. Les avocats des parties ont été entendus en leurs explications, l’affaire a été ensuite mise en délibéré et renvoyée pour ordonnance. Avons rendu la décision suivante : FAITS ET PROCEDURE Monsieur [K] et Madame [C] sont occupants d'un bien immobilier sis à [Adresse 4], (Monsieur [K] est le propriétaire du bien) à proximité d'un site situé au [Adresse 3] à [Localité 11], exploité de 2012 à 2016 par la société SOGERES puis depuis 2016 par la société ELRES, en tant que délégataires du service public de restauration collective de la ville de [Localité 11]. Se plaignant de troubles anormaux de voisinage (nuisances sonores générées par les équipements de ces établissements), Monsieur [K] et Madame [C] ont sollicité une mesure d'expertise au contradictoire de la société SOGERES. Par ordonnance du 27 février 2015, le juge des référés a désigné Monsieur [D]. Par ordonnance du 1er juin 2017, les opérations d'expertise ont été rendues communes à la société ELRES. Par ordonnances des 28 janvier 2019 et 10 décembre 2019, les opérations d'expertise ont été rendues communes aux sociétés AIG EUROPE LIMITED et ZURICH INSURANCE PUBLIC LIMITED COMPANY en leur qualité d'assureurs de la société SOGERES. L'expert a déposé son rapport le 16 janvier 2021. Par actes d'huissier du 3 août 2021, Monsieur [K] et Madame [C] ont fait citer devant le tribunal judiciaire de Nanterre les sociétés SOGERES et ELRES aux fins de travaux et d'indemnisation (affaire RG 21/06932). Par actes des 12 et 20 octobre 2021, la société SOGERES a appelé en garantie ses assureurs, les sociétés AIG EUROPE LIMITED et ZURICH INSURANCE PUBLIC LIMITED COMPANY (affaire RG n° 21/08576). Par ordonnance du 3 février 2022, le juge de la mise en état a ordonné la jonction des affaires sous le seul n° RG 21/06932. * Par conclusions signifiées par voie électronique le 14 juin 2023, la société ELRES demande au juge de la mise en état, au visa des articles 55 du Décret n°2019-13333 du 11 décembre 2019, 789, 122, 750-1 du Code de procédure civile, de : SUR LE FOND : - STATUER sur la qualification de l'action des époux [K] ; - CONSTATER que les demandes formulées par les époux [K] tiennent au régime des troubles anormaux du voisinage ; Subsidiairement, - RENVOYER la question de la qualification de l'action à la formation de jugement ; SUR LA FIN DE NON-RECEVOIR : - PRONONCER l'irrecevabilité des demandes formées par les époux [K] à l'encontre de la société ELRES ; SUR LES FRAIS IRREPETIBLES ET LES DEPENS : - CONDAMNER les consorts [K] à verser à la société ELRES la somme de 5.000 euros au titre des frais irrépétibles ; - CONDAMNER les consorts [K] aux entiers dépens. * Par conclusions signifiées par voie électronique le 27 septembre 2023, Monsieur [K] et Madame [C] demandent au juge de la mise en état, au visa des articles R. 1336-6 et suivants du Code de la santé publique et 750-1 ancien du Code de procédure civile, et du principe selon lequel nul ne doit causer à autrui un trouble anormal de voisinage et de l'arrêté municipal n° 2019/1863 du 15 juillet 2019 relatif à la lutte contre les nuisances sonores sur le territoire de [Localité 11], de ; - Déclarer Monsieur [K] et Madame [C] recevables en leurs demandes, fins et prétentions ; - Débouter la Société ELRES de l'ensemble de ses demandes, fins et prétentions ; - Condamner la Société ELRES à verser à Monsieur [K] et Madame [C] la somme de 625 euros TTC, sauf à parfaire, au titre de l'article 700 du Code de procédure civile ; - Condamner la Société ELRES aux entiers dépens . * Les autres parties n'ont pas conclu. Conformément aux dispositions de l'article 455 du code procédure civile, il est fait expressément référence aux conclusions des parties visées ci-dessus pour un plus ample exposé des faits de la cause, des prétentions et des moyens. L'incident a été plaidé le 20 juin 2024 et mis en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l'article 789 du Code de procédure civile dans sa version issue du décret n° 2024-673 du 3 juillet 2024, entré en vigueur le 01/09/2024 et applicable aux instances en cours, " Le juge de la mise en état est, à compter de sa désignation et jusqu'à son dessaisissement, seul compétent, à l'exclusion de toute autre formation du tribunal, pour : 1° Statuer sur les exceptions de procédure, les demandes formées en application de l'article 47 et les incidents mettant fin à l'instance ; 2° Allouer une provision pour le procès ; 3° Accorder une provision au créancier lorsque l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable. Le juge de la mise en état peut subordonner l'exécution de sa décision à la constitution d'une garantie dans les conditions prévues aux articles 514-5, 517 et 518 à 522 ; 4° Ordonner toutes autres mesures provisoires, même conservatoires, à l'exception des saisies conservatoires et des hypothèques et nantissements provisoires, ainsi que modifier ou compléter, en cas de survenance d'un fait nouveau, les mesures qui auraient déjà été ordonnées ; 5° Ordonner, même d'office, toute mesure d'instruction ; 6° Statuer sur les fins de non-recevoir. Par dérogation au premier alinéa, s'il estime que la complexité du moyen soulevé ou l'état d'avancement de l'instruction le justifie, le juge de la mise en état peut décider que la fin de non-recevoir sera examinée à l'issue de l'instruction par la formation de jugement appelée à statuer sur le fond. Dans le cas visé au précédent alinéa, la décision du juge de la mise en état, qui constitue une mesure d'administration judiciaire, est prise par mention au dossier. Avis en est donné aux avocats. Les parties sont alors tenues de reprendre la fin de non-recevoir dans les conclusions adressées à la formation de jugement. " I- Sur la fin de non-recevoir soulevée par la société ELRES La société ELRES prétend à l'irrecevabilité des demandes des consorts [K]-[C] au motif de l'absence de tentative préalable de résolution amiable, rendue obligatoire en matière de troubles anormaux de voisinage par les dispositions de l'article 750-1 du code de procédure civile. Monsieur [K] et Madame [C] prétendent ne pas agir uniquement sur ce fondement, à l'inapplication de cet article, et quoi qu'il en soit, à la régularisation de la procédure de conciliation. En premier lieu, Monsieur [K] et Madame [C] ne peuvent prétendre ne pas avoir fondé leur action exclusivement sur la théorie des troubles anormaux de voisinage puisqu'ils visent expressément ce fondement (troubles sonores) dans leur assignation. Leur argument tendant à prétendre à un second moyen consistant en la violation de la réglementation acoustique ne peut s'entendre que dans ce cadre précisément et non in abstracto, la simple violation d'une réglementation acoustique ne pouvant donner lieu à indemnisation que si elle cause un trouble anormal de voisinage. Il convient donc d'étudier la fin de non-recevoir soulevée par la société ELRES. L'article 750-1 du code de procédure civile, dans sa version issue de l'article 4 du décret 2019-1333 du 11 décembre 2019 modifiée par l'article 1-14° du décret n° 2022-245 du 25 février 2022 favorisant le recours à la médiation, dispose que : " A peine d'irrecevabilité que le juge peut prononcer d'office, la demande en justice doit être précédée, au choix des parties, d'une tentative de conciliation menée par un conciliateur de justice, d'une tentative de médiation ou d'une tentative de procédure participative, lorsqu'elle tend au paiement d'une somme n'excédant pas 5 000 euros ou lorsqu'elle est relative à l'une des actions mentionnées aux articles R. 211-3-4 et R. 211-3-8 du code de l'organisation judiciaire ou à un trouble de voisinage. Les parties sont dispensées de l'obligation mentionnée au premier alinéa dans les cas suivants : 1° Si l'une des parties au moins sollicite l'homologation d'un accord ; 2° Lorsque l'exercice d'un recours préalable est imposé auprès de l'auteur de la décision ; 3° Si l'absence de recours à l'un des modes de résolution amiable mentionnés au premier alinéa est justifiée par un motif légitime tenant soit à l'urgence manifeste soit aux circonstances de l'espèce rendant impossible une telle tentative ou nécessitant qu'une décision soit rendue non contradictoirement soit à l'indisponibilité de conciliateurs de justice entraînant l'organisation de la première réunion de conciliation dans un délai manifestement excessif au regard de la nature et des enjeux du litige ; 4° Si le juge ou l'autorité administrative doit, en application d'une disposition particulière, procéder à une tentative préalable de conciliation. " 5° Si le créancier a vainement engagé une procédure simplifiée de recouvrement des petites créances, conformément à l'article L. 125-1 du code des procédures civiles d'exécution ". L'article 6-1° de ce même décret 2022-245 du 25 février 2022 a précisé que cet article 750-1 sus-reproduit était applicable aux instances en cours. Par décision du 22 septembre 2022, le Conseil d'État a annulé cet article 750-1 du code de procédure civile. Cependant, cette juridiction a expressément prévu à l'article 69 de cette décision qu'" eu égard aux conséquences manifestement excessives sur le fonctionnement du service public de la justice qui résulteraient de l'annulation rétroactive " de cet article, " il y a lieu, sous réserve des actions contentieuses engagées à la date de la présente décision, de déroger au principe de l'effet rétroactif des annulations contentieuses ". Il s'en déduit que les effets de cette annulation sont donc reportés au 22 septembre 2022 (date de la décision du Conseil d'Etat) et que les décisions adoptées antérieurement sur le fondement de l'article 750-1 ne sont donc pas atteintes. En revanche, la haute juridiction administrative a bien prévu une exception s'agissant des procédures engagées à cette date qui sont, quant à elles, impactées par cette annulation. Les consorts [K]-[C] qui ont assigné les défendeurs par acte du 3 août 2021 et dont l'instance était toujours en cours au 22 septembre 2022, sont donc bien fondés à prétendre que cet article 750-1 du code de procédure civile ne leur est pas applicable car annulé. La société ELRES sera donc déboutée de sa fin de non recevoir. II- Sur les demandes accessoires Il n'y a pas lieu, à ce stade, de faire application de l'article 700 du code de procédure civile ; Les dépens seront réservés. PAR CES MOTIFS Le Juge de la mise en état, statuant publiquement, par ordonnance contradictoire,susceptible d'appel dans les conditions de l'article 795 du code de procédure civile, mise à disposition au greffe, DEBOUTE la société ELRES de sa fin de non-recevoir tirée du défaut de tentative de résolution amiable du litige ; DIT n'y avoir lieu à application de l'article 700 du code de procédure civile ; RESERVE les dépens ; RENVOIE l'affaire à l'audience de mise en état du 19 décembre 2024, 13h30, pour poursuite de l'instance et conclusions au fond en défense. signée par Gabrielle LAURENT, Première Vice-Présidente adjointe, chargée de la mise en état, et par Florence GIRARDOT, Greffier présent lors du prononcé. LE GREFFIER LE JUGE DE LA MISE EN ETAT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3384, "end": 5038 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5038, "end": 5472 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 729, "end": 3384 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 729 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00782" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/00782
Tribunal judiciaire de Nantes
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
Référé président
null
[]
66f5b54445ea63320f33c8d4
null
2024-09-26T19:29:01.704000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
60A
[]
false
null
null
N° RG 24/00782 - N° Portalis DBYS-W-B7I-NETM Minute N° 2024/ ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ du 26 Septembre 2024 ----------------------------------------- [N] [V] épouse [I] C/ CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DE LOIRE ATLANTIQUE Société MACIS --------------------------------------- copie exécutoire délivrée le 26/09/2024 à : la SELARL ARMEN copie certifiée conforme délivrée le 26/09/2024 à : la SELARL ARMEN la SELARL DIDIER BOYENVAL - AVOCAT - CONSEIL - 212 dossier MINUTES DU GREFFE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES (Loire-Atlantique) _________________________________________ ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ _________________________________________ Président : Pierre GRAMAIZE Greffier : Eléonore GUYON DÉBATS à l'audience publique du 05 Septembre 2024 PRONONCÉ fixé au 26 Septembre 2024 Ordonnance réputée contradictoire, mise à disposition au greffe ENTRE : Madame [N] [V] épouse [I], demeurant [Adresse 2] [Localité 3] Rep/assistant : Maître Didier BOYENVAL de la SELARL DIDIER BOYENVAL - AVOCAT - CONSEIL, avocats au barreau de NANTES DEMANDERESSE D'UNE PART ET : CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DE LOIRE ATLANTIQUE, dont le siège social est sis [Adresse 5] [Localité 8] Non comparante Société MACIF, dont le siège social est sis [Adresse 1] [Localité 4] Rep/assistant : Maître Martine GRUBER de la SELARL ARMEN, avocats au barreau de SAINT-NAZAIRE DÉFENDERESSES D'AUTRE PART PRESENTATION DU LITIGE Le 20 juillet 2023, Madame [N] [V] épouse [I] a été victime d'une chute dans un fossé, alors qu'elle circulait à moto sur une route à [Localité 6] et qu'un véhicule arrivant en face aurait dévié sa trajectoire pour éviter un lapin. Elle a été hospitalisée à [Localité 7], où elle a été prise en charge pour des fractures au bras, au majeur et à l'annulaire gauches. Soutenant qu'elle n'a encore reçu aucune indemnisation provisionnelle et que son assureur refuse de lui dévoiler l'identité de la personne ayant causé l'accident, Madame [N] [V] épouse [I] a fait assigner en référé la S.A.M. MACIF et la C.P.A.M. DE [Localité 8] par actes de commissaires de justice des 11 et 10 juillet 2024 afin de solliciter l’organisation d’une expertise médicale, le paiement d'une provision de 54 000 € par la S.A.M. MACIF et d'une somme de 4 500 € en aplication de l'article 700 du code de procédure civile outre les dépens, ainsi que la condamnation de la MACIF à lui communiquer l'identité complète de la conductrice qui a heurté sa moto sous astreinte de 300 € par jour de retard à compter du 15ème jour suivant le prononcé de l'ordonnance. La S.A.M. MACIF conteste avoir reçu toute demande de Madame [I] de lui communiquer les informations sur l'identité du conducteur du véhicule auteur de l'accident, souligne que son assurée aurait pu avoir ces renseignements en s'adressant directement au parquet comme elle l'a fait pour obtenir communication des procès-verbaux d'enquête, que n'étant pas l'assureur du responsable de l'accident, elle n'a pas vocation à garantir le sinistre, de sorte que ni la demande de provision ni celle d'expertise ne sont fondées contre elle. Elle conclut au débouté de la demanderesse avec condamnation de celle-ci à lui payer une somme de 1 500 € en application de l'article 700 du code de procédure civile. La C.P.A.M. DE LA LOIRE ATLANTIQUE, citée à un rédacteur juridique, n'a pas comparu. MOTIFS DE LA DECISION Madame [N] [V] épouse [I] ne produit, parmi les documents au soutien de sa demande, aucun courrier de réclamation préalable à l'assignation auprès de son assureur concernant l'identité du conducteur du véhicule impliqué dans son accident. Elle ne justifie d'aucune diligence de son avocat pour demander au parquet une copie des procès-verbaux d'enquête établis après l'accident. La S.A. MACIF a en tout état de cause communiqué les renseignements demandés en versant aux débats la copie des procès-verbaux de gendarmerie. La demande de communication d'information a donc été satisfaite, même si elle ne reposait sur aucune obligation. La demande de provision est sérieusement contestée, dès lors qu'il ressort des documents communiqués que le véhicule adverse était assuré auprès d'ALLIANZ et que la demanderesse n'invoque aucun fondement susceptible de justifier une indemnisation par son propre assureur. La demande d'expertise médicale ne repose sur aucun motif légitime, étant donné qu'en l'absence d'obligation d'indemnisation de la part de la MACIF, il n'y a aucun intérêt à organiser une mesure d'instruction contradictoire à son égard. Etant la partie perdante sur l'ensemble de ses prétentions, la demanderesse sera condamnée aux dépens selon le principe de l'article 696 du code de procédure civile. Il est équitable de fixer à 1 500 € en application de l'article 700 du code de procédure civile l'indemnité qui sera due par la demanderesse au titre des frais non compris dans les dépens pour cette demande en justice totalement intempestive, ayant généré des frais inutiles pour son assureur. DECISION Par ces motifs, Nous, juge des référés, statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, déboutons Madame [N] [V] épouse [I] de l'ensemble de ses prétentions, la condamnons à payer à la S.A.M. MACIF une somme de 1 500 € en application de l'article 700 du code de procédure civile, condamnons Madame [N] [V] épouse [I] aux dépens. Le Greffier, Le Président, Eléonore GUYON Pierre GRAMAIZE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2868, "end": 3993 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 3993, "end": 4562 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1637, "end": 2868 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1637 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/03093" ]
null
Autre
2024-09-26
null
22/03093
Tribunal judiciaire du Mans
Décision tranchant pour partie le principal
null
Chambre 1
null
[]
66f5c6d845ea63320f3552e4
null
2024-09-26T20:44:02.242000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
57B
[]
false
null
null
MINUTE 2024/ ORDONNANCE DU : 26 Septembre 2024 DOSSIER N° : RG 22/03093 - N° Portalis DB2N-W-B7G-HSYP AFFAIRE : S.E.L.A.R.L. LEX MJ, S.A.R.L. JDC IMMOBILIER C/ S.A.R.L. 72 IMMOBILIER, [B] [Z] TRIBUNAL JUDICIAIRE DU MANS 1ère Chambre Civile ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT Nous, Marie-Michèle BELLET, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire du MANS, juge de la mise en état, dans l’instance pendante, ENTRE : DEMANDERESSE au principal S.A.R.L. JDC IMMOBILIER, prise en la personne de son représentant légal immatriculée au RCS d’ANGERS sous le n° 489 190 801 dont le siège social est situé [Adresse 3] représentée par Maître Sophie ARTU-BERTAUD, membre de la SELARL ARTU-BERTAUD, avocate au Barreau d’ANGERS INTERVENANTE VOLONTAIRE S.E.L.A.R.L. LEX MJ prise en la personne de Maître [H] [R] immatriculée au RCS d’ANGERS sous le n° 923 536 676 dont le siège social est situé [Adresse 2] représentée par Maître Sophie ARTU-BERTAUD, membre de la SELARL ARTU-BERTAUD, avocate au Barreau d’ANGERS DEFENDEURS au principal S.A.R.L. 72 IMMOBILIER, prise en la personne de son représentant légal immatriculée au RCS de LE MANS sous le n° 482 582 087 dont le siège social est situé [Adresse 1] Maître Jean-Philippe PELTIER, membre de la SCP PELTIER & CALDERERO, avocat au Barreau du MANS Monsieur [B] [Z] demeurant [Adresse 4] représenté par Maître Jean-Philippe PELTIER, membre de la SCP PELTIER & CALDERERO, avocat au Barreau du MANS Avons rendu le 26 Septembre 2024 l’ordonnance ci-après, assistée de Patricia BERNICOT, greffière, présente aux débats le 11 Juillet 2024, et à qui la minute de l’ordonnance a été remise. *** EXPOSE DU LITIGE Par actes du 24 novembre 2022 et du 25 janvier 2023, la SARL JDC IMMOBILIER assigne Monsieur [B] [Z] et la SARL JDC IMMOBILIER aux fins de se voir indemniser des préjudices qu’elle prétend avoir subis suite à manquements professionnels de monsieur [Z]. Une ordonnance du Juge de la mise en état en date du 16 février 2023 joint les procédures. Par conclusions, la SARL JDC IMMOBILIER ayant pour intervenant volontaire maître [R], ès-qualités de mandataire judiciaire de la société, soulève l’irrecevabilité des demandes reconventionnelles de ses adversaires tendant à la fixation de créance à hauteur de 21 911,85 euros au motif que ces demandes intervenant pour la première fois par conclusions postérieures au jugement de redressement judiciaire du 17 mai 2023 relève de la compétence exclusive du Juge commissaire. RG 22/03093 - N° Portalis DB2N-W-B7G-HSYP La demanderesse indique que ladite créance est d’ailleurs actuellement contestée devant ledit Juge commissaire. Par mail, l’avocat de Monsieur [B] [Z] et la SARL 72 IMMOBILIER indiquent ne pas conclure confirmant que le Juge commissaire est seul compétent pour connaître de leur demande reconventionnelle, ne disposant pas de moyen opposant. MOTIFS DE LA DECISION Selon l’article L624-2 du code de commerce, au vu des propositions du mandataire judiciaire, le juge commissaire décide de l’admission ou du rejet des créances ou constate soit qu’une instance est en cours, soit que la contestation ne relève pas de sa compétence. (...) En l’espèce, il n’est pas contesté que la demanderesse la SARL JDC IMMOBILIER fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire depuis le 17 mai 2023, et, que la demande reconventionnelle de fixation d’une créance de 21 991,85 euros est présentée en défense par conclusions du 17 janvier 2024, soit postérieurement à la mise en place de la procédure collective. Il s’ensuit donc que cette demande relève de la compétence exclusive du Juge commissaire et non du Tribunal Judiciaire du MANS. En conséquence, sachant que les défendeurs ne le contestent pas, la demande reconventionnelle de fixation de la somme de 21 911,85 euros sera déclarée irrecevable. Enfin, les dépens suivront le sort de ceux du fond. L’affaire est renvoyée à la mise en état du 28 novembre 2024, 9 heures, pour conclusions de Maître ARTU-BRTAUD. PAR CES MOTIFS La Juge de la Mise en état, statuant publiquement par mise à disposition au greffe par ordonnance contradictoire, susceptible de recours dans les conditions de l’article 795 du code de procédure civile, DECLARONS irrecevables les demandes reconventionnelles de fixation de créances ; DISONS que les dépens suivront le sort de ceux du fond ; RENVOYONS l’affaire à la mise en état du 28 novembre 2024, 9 heures, pour conclusions de Maître ARTU-BERTAUD. Et avons signé la présente ordonnance avec la greffière. La Greffière La Juge de la mise en état
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3037, "end": 5872 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5872, "end": 7131 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1305, "end": 3037 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1305 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00153" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/00153
Tribunal judiciaire de Caen
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Chambre des Référés
null
[]
66f5c0fc45ea63320f34d4dd
null
2024-09-26T20:19:02.126000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
34D
[]
true
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CAEN N° RG : N° RG 24/00153 - N° Portalis DBW5-W-B7I-IW35 Minute N° ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ du 26 Septembre 2024 Nous, Marie-Ange LE GALLO, Première Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de CAEN Assistée de Véronique ACCARD, Greffier Tenant audience publique de RÉFÉRÉ ENTRE DEMANDEUR(S) Association UNA DU CALVADOS dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Me Delphine TOUBIANAH, avocat au barreau de CAEN, vestiaire : 105 postulant et Me Jason CORROYER avocat au barreau de Rouen, plaidant ET DÉFENDEUR(S) Madame [S] [O] née le [Date naissance 1] 1977 à [Localité 3] demeurant [Adresse 2] représentée par Me Isabelle BRUN, avocat au barreau de CAEN, vestiaire : 56 Comité d’entreprise CSE UNA DU CALVADOS dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Me Isabelle BRUN, avocat au barreau de CAEN, vestiaire : 56 LE COPIE EXÉCUTOIRE et EXPÉDITION à Me Isabelle BRUN - 56, Me Delphine TOUBIANAH - 105 EXPÉDITIONS à DEBATS Après que les parties ou leurs conseils ont été entendus en leurs explications et plaidoiries à l’audience publique du 1er août 2024, l’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024 par mise à disposition au greffe en application des dispositions de l’article 450 alinéa 2 du code de procédure civile. FAITS ET PROCEDURE Vu l’assignation délivrée à la requête de l’Association UNA DU CALVADOS le 5 mars 2024 à Madame [S] [O], prise en sa qualité de secrétaire du Comité Social et Economique de l’Association UNA DU CALVADOS, et au Comité Social et Economique de l’Association UNA DU CALVADOS; A l'audience du 1er août 2024, l’association UNA DU CALVADOS, représentée par son conseil, sollicite de voir : Ordonner à Madame [O], prise en sa qualité de secrétaire du CSE de l’Association UNA DU CALVADOS, sous astreinte de 50 euros par jour de retard et par document, d’établir ou de faire établir dans un délai de 15 jours à compter de la signification de l’ordonnance qui sera rendue, les procès-verbaux des réunions du CSE des 8 août 2023, 7 septembre 2023, 30 novembre 2023, 8 février 2024, 29 février 2024, 28 mars 2024, 11 avril 2024, 18 avril 2024, 14 mai 2024, 16 mai 2024, 21 juin 2024, la juridiction de référé se réservant le droit de liquider l’astreinteCondamner Madame [O] aux entiers dépens de l’instance. En réponse, Madame [S] [O], prise en sa qualité de secrétaire du Comité Social et Economique de l’Association UNA DU CALVADOS, et le Comité Social et Economique de l’Association UNA DU CALVADOS , par l’intermédiaire de leur conseil, concluent au débouté de l’intégralité des demandes formulées par l’Association UNA DU CALVADOS , demandent de désigner un commissaire de justice avec pour mission de dresser les procès-verbaux de réunion du CSE sur la base des enregistrements, à charge pour l’Association UNA DU CALVADOS de lui fournir lesdits enregistrements et de le défrayer de ses diligences et sollicitent la condamnation du demandeur à leur payer la somme de 1.800 euros au titre des frais irrépétibles. MOTIFS Sur l’obligation de faire L’article 834 du code de procédure civile dispose que dans tous les cas d’urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse, ou que justifie l’existence d’un différend. L’article 835 du même code prévoit que le président peut toujours, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, il peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l’exécution de l’obligation, même s’il s’agit d’une obligation de faire. En l'espèce, l’Association UNA DU CALVADOS sollicite d’ordonner à Madame [O], prise en sa qualité de secrétaire du CSE de l’Association UNA DU CALVADOS, sous astreinte de 50 euros par jour de retard et par document, d’établir ou de faire établir dans un délai de 15 jours à compter de la signification de l’ordonnance qui sera rendue, les procès-verbaux des réunions du CSE des 8 août 2023, 7 septembre 2023, 30 novembre 2023, 8 février 2024, 29 février 2024, 28 mars 2024, 11 avril 2024, 18 avril 2024, 14 mai 2024, 16 mai 2024, 21 juin 2024, la juridiction de référé se réservant le droit de liquider l’astreinte. Il résulte des articles L.2315-35, R.2315-25 et D2315-26 du code du travail qu’il incombe au secrétaire du Comité Social et Economique d’établir les procès-verbaux des réunions du Comité social et Economique dans un délai de 15 jours à compter de la réunion à laquelle il se rapporte, ou avant la prochaine réunion, si celle-ci est prévue dans ce délai. Aucun accord contraire n’a au cas présent été prévu entre les parties. Il s’élève une contestation sérieuse concernant les procès-verbaux des 8 août 2023, 7 septembre 2023, 30 novembre 2023 et 28 mars 2024, dont il est soulevé, soit que ces réunions n’ont donné lieu à aucun enregistrement, soit que le procès-verbal ait déjà été communiqué. Il sera fait droit à la demande de l’Association UNA DU CALVADOS pour les autres procès-verbaux dans les termes du dispositif. Les défendeurs seront déboutés de leur demande tendant à voir désigner un commissaire de justice afin de dresser ces procès-verbaux, cette charge, en l’absence d’accord des parties, appartenant au seul secrétaire du Comité social et Economique. Sur les dépens et les frais irrépétibles Madame [O], prise en sa qualité de secrétaire du CSE de l’Association UNA DU CALVADOS, sera condamnée aux dépens de la présente instance. L’Association UNA DU CALVADOS n’étant pas condamnée aux dépens, les défendeurs seront déboutés de leur demande de condamnation formée au titre des frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS Nous, statuant en matière de référés, par ordonnance mise à disposition au greffe, contradictoire et en premier ressort, par application des dispositions de l’article 450 alinéa 2 du code de procédure civile,   Au principal, RENVOYONS les parties à se pourvoir au fond ainsi qu'elles aviseront, mais, dès à présent, ORDONNONS à Madame [S] [O], prise en sa qualité de secrétaire du CSE de l’Association UNA DU CALVADOS, d’établir ou de faire établir dans un délai de 15 jours à compter de la signification de la présente ordonnance, les procès-verbaux des réunions du CSE des 8 février 2024, 29 février 2024, 11 avril 2024, 18 avril 2024, 14 mai 2024, 16 mai 2024, 21 juin 2024; DISONS qu’il n’y a pas lieu à ce stade de garantir l’exécution de cette obligation par l’application d’une astreinte ; CONDAMNONS Madame [S] [O], prise en sa qualité de secrétaire du CSE de l’Association UNA DU CALVADOS, aux dépens de la présente instance ; DEBOUTONS les parties de leurs demandes plus amples ou contraires; RAPPELONS que la présente ordonnance est exécutoire par provision ; En foi de quoi, la présente ordonnance a été signée par le président et le greffier. Le greffier, La présidente, Véronique ACCARD Marie-Ange LE GALLO
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3622, "end": 5054 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5054, "end": 5481 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1594, "end": 3622 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1594 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/01160" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/01160
Tribunal judiciaire du Mans
Constate la péremption d'instance à la demande d'une partie
null
Chambre 1
null
[]
66f5c6d745ea63320f3552ae
null
2024-09-26T20:44:01.526000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
54G
[]
false
null
null
MINUTE 2024/ ORDONNANCE DU : 26 Septembre 2024 DOSSIER N° : RG 24/01160 - N° Portalis DB2N-W-B7I-ID2M AFFAIRE : Société CAMIF HABITAT C/ S.A. MMA IARD, Compagnie d’assurance MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES TRIBUNAL JUDICIAIRE DU MANS 1ère Chambre Civile ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT Nous, Marie-Michèle BELLET, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire du MANS, juge de la mise en état, dans l’instance pendante, ENTRE : DEMANDERESSE au principal S.A.S CAMIF HABITAT, prise en la personne de son représentant légal immatriculée au RCS de NIORT sous le n° 410 362 685 dont le siège social est situé [Adresse 2] représentée par Maître Geoffrey DONAT, avocat au Barreau de PARIS, avocat plaidant et par Maître Florence VANSTEEGER, avocate au Barreau du MANS, avocate postulante DEFENDERESSES au principal S.A. MMA IARD, prise en la personne de son représentant légal immatriculée au RCS de LE MANS sous le n° 440 048 882 dont le siège social est situé [Adresse 1] représentée par Maître Claire MURILLO, membre de la SCP PIGEAU - CONTE - MURILLO - VIGIN, avocate au Barreau du MANS Société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, prise en la personne de son représentant légal immatriculée au RCS de LE MANS sous le n° 775 652 126 dont le siège social est situé [Adresse 1] représentée par Maître Claire MURILLO, membre de la SCP PIGEAU - CONTE - MURILLO - VIGIN, avocate au Barreau du MANS Avons rendu le 26 Septembre 2024 l’ordonnance ci-après, assistée de Patricia BERNICOT, Greffier greffière, présente aux débats le 27 Juin 2024, et à qui la minute de l’ordonnance a été remise. *** EXPOSE DU LITIGE Par actes du 11 avril 2018, la SA CAMIF HABITAT assigne la SA MMA IARD et les MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES. En suite d’un sursis à statuer, par ordonnance du Juge de la mise en état en date du 9 septembre 2021, l’affaire est radiée pour défaut de suite donnée à une injonction de conclure de la SA CAMIF HABITAT. Par conclusions reçues le 6 mars 2024, les MMA demandent le réinscription de l’affaire et le constat de péremption de l’instance. Par conclusions “d’incident aux fins de réinscription et de constat de péremption d’instance”, la SA MMA IARD et les MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES demandent que soit constatée la péremption d’instance et que la CAMIF HABITAT soit condamnée aux dépens avec application de l’article 699 du code de procédure civile, ainsi qu’au paiement d’une indemnité de 2 000,00 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. RG 24/01160 - N° Portalis DB2N-W-B7I-ID2M Les assurances font valoir que le 9 septembre 2021, en l’absence de suite donnée à l’injonction de conclure faite à la CAMIF, le Juge de la mise en état a ordonnée une radiation d’office de l’affaire, et, que depuis cette date, aucune conclusion n’a été signifiée. Aussi, selon les MMA, l’instance encourt donc la péremption. Par conclusions “aux fins de constat de péremption”, la SA CAMIF HABITAT sollicite que soit prononcée la péremption d’instance, et, que soit rejetée la demande de condamnation au titre de l’article 700 du code de procédure civile, que les MMA soient déboutée de leurs demandes et qu’il soit statué sur les dépens. La société rappelle qu’elle a choisi de ne pas rappeler les MMA à la cause devant les juridictions bordelaises afin de ne pas alourdir la procédure, et, a alors décidé de se défendre elle-même. Elle précise que ce serait d’ailleurs dans l’attente des décisions bordelaises, qu’en 2018, un sursis à statuer avait été ordonné dans cette affaire. Elle ajoute que depuis lors, aucune conclusion n’a été déposée devant la juridiction du MANS. MOTIFS DE LA DECISION Selon l’article 385 du code de procédure civile, l’instance s’éteint à titre principal par l’effet de la péremption, du désistement d’instance ou de la caducité de la citation. Dans ces cas, la constation de l’extinction de l’instance et le déssaisisssement de la juridiction ne met pas obstacle à l’introduction d’une nouvelle instance, si l’action n’est pas éteinte par ailleurs. De plus, par application de l’article 386 du code de procédure civile, l’instance est périmée lorsqu’aucune des parties n’accomplit de diligence pendant deux ans et selon l’article 388 du code de procédure civile, la péremption doit à peine d’irrecevabilité être demandée ou opposée avant tout moyen. Elle est de droit. Le juge peut la constater d’office après avoir invité les parties à présenter leur observation. En l’espèce, il convient de noter que depuis l’ordonnance de radiation du 9 septembre 2021, aucune partie n’a conclu et aucune diligence n’a été effectuée depuis plus de deux ans. Il s’ensuit donc donc que la péremption d’instance est acquise et sera donc constatée. Sur les dépens et l’article 700 du code de procédure civile Partie succombante, la société CAMIF HABITAT, sera condamnée aux dépens avec application de l’article 699 du code de procédure civile, mais en équitté les MMA seront déboutées de leur demande de paiement d’une indemnité au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS CONSTATONS la péremption de cette instance ; CONSTATONS le déssaisissement de ce tribunal ; DEBOUTONS la SA MMA IARD et les MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES de leur demande de paiement d’une indemnité au titre de l’article 700 du code de procédure civile. CONDAMNONS la société SAS CAMIF HABITAT aux dépens avec application de l’article 699 du code de procédure civile. La Greffière La Juge de la mise en état
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1362, "end": 1706 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1706, "end": 2253 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 932, "end": 1362 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 932 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/15322" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/15322
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
9ème chambre 3ème section
null
[]
66f5a61de43dad81fb8dea88
null
2024-09-26T18:24:23.092000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
53A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies exécutoires délivrées le : 26/09/2024 Me BENOIT Me METAIS ■ 9ème chambre 3ème section N° RG 23/15322 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2YWZ N° MINUTE :1 Assignation du : 13 Octobre 2023 Contradictoire ORDONNANCE DE DESISTEMENT rendue le 26 Septembre 2024 DEMANDEUR Monsieur [B] [E] [Adresse 2] [Localité 4] / FRANCE représenté par Maître Cyril FABRE de la SELARL YDES AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #K0037 et Maître Anne-valérie BENOIT, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #C0686 DEFENDERESSE S.A. BNP PARIBAS PERSONAL FINANCE [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Maître Philippe METAIS du PARTNERSHIPS BRYAN CAVE LEIGHTON PAISNER (France) LLP, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #R030 Nous Béatrice CHARLIER-BONATTI, Vice-présidente, juge de la mise en état; assistée de Diane FARIN, Greffière. Vu l'assignation en date du 13 octobre 2023 délivrée par Monsieur [B] [E] à l'encontre de la BNP PARIBAS PERSONAL FINANCE Vu les conclusions de désistement d'instance et d'action de Monsieur [B] [E] en date du 11 septembre 2024 ; Vu les conclusions d’acceptation de désistement d’instance et d’action en date du 11 septembre 2024 de la BNP PARIBAS PERSONAL FINANCE ; Vu les articles 394 à 399 du Code de Procédure Civile ; SUR CE Il convient de donner acte à la partie demanderesse emprunteuse de son désistement d'instance et d'action. Les dépens de l'instance éteinte incombent à la partie qui se désiste, sauf meilleur accord des parties. Au cas présent, il ressort de l’accord des parties que ces dépens seront à la charge de la BNP PARIBAS PERSONAL FINANCE. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant par ordonnance contradictoire, en premier ressort, publiquement et par mise à disposition au greffe, Donne acte à Monsieur [B] [E] de son désistement d'instance et d'action ; Constate l’acceptation de ce désistement d’instance et d’action par la BNP PARIBAS PERSONAL FINANCE ; Déclare ce désistement parfait ; Constate l'extinction de l'instance et le dessaisissement du tribunal ; Met les dépens à la charge de la BNP PARIBAS PERSONAL FINANCE. LE GREFFIER LE JUGE DE LA MISE EN ÉTAT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3247, "end": 10566 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 10566, "end": 11373 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1176, "end": 3247 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1176 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/05247" ]
null
Autre
2024-09-26
null
22/05247
Tribunal judiciaire de Nanterre
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
7ème Chambre
null
[]
66f5b79f45ea63320f33fb73
null
2024-09-26T19:39:04.907000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
54G
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE ■ PÔLE CIVIL 7ème Chambre JUGEMENT RENDU LE 26 Septembre 2024 N° R.G. : 22/05247 - N° Portalis DB3R-W-B7G-XTII N° Minute : AFFAIRE [X] [D] C/ S.A. ABEILLE IARD ET SANTE Copies délivrées le : DEMANDEUR Monsieur [X] [D] [Adresse 1] [Localité 4] représenté par Me Djilali BOUCHOU, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : 173 DEFENDERESSE S.A. ABEILLE IARD ET SANTE [Adresse 2] [Localité 3] défaillant En application des dispositions de l’article 805 du code de procédure civile, l’affaire a été débattue le 06 Juin 2024 en audience publique devant : Aurélie GREZES,Vice-Présidente, magistrat chargé du rapport, les avocats ne s’y étant pas opposés. Ce magistrat a rendu compte des plaidoiries au tribunal composé de : Gabrielle LAURENT, Première Vice-Présidente adjointe Aurélie GREZES,Vice-Présidente Anne MAUBOUSSIN, Vice-Présidente qui en ont délibéré. Greffier lors du prononcé : Florence GIRARDOT, Greffier. JUGEMENT prononcé en premier ressort, par décision réputée contradictoire et mise à disposition au greffe du tribunal conformément à l’avis donné à l’issue des débats. EXPOSE DU LITIGE Par contrat en date du 21 novembre 2009, la société BATI CONFORT a été chargée de la construction de la maison individuelle de Monsieur [D] au [Adresse 1] à [Localité 4]. Une police Dommages-ouvrage a été souscrite auprès de la société AVIVA ASSURANCES. Les travaux ont été réceptionnés avec réserves (sans lien avec le présent litige) le 26 octobre 2011. Par courrier du 9 juin 2020, Monsieur [D] a déclaré à la société AVIVA un sinistre relatif à la charpente en bois. Suite à l'expertise amiable, la société AVIVA a donné son accord de principe pour sa garantie au titre de la responsabilité décennale. Elle a proposé à Monsieur [D] la somme provisionnelle de 31.185 € mais n'a jamais fait de proposition d'indemnisation définitive. Par exploit d'huissier en date du 15 juin 2022, Monsieur [D] a fait citer la société ABEILLE IARD & SANTE dénommée AVIVA ASSURANCES et demande au tribunal judiciaire de Nanterre de : - Dire que l'indemnité définitive est de 59.866,40 euros, - Dire que la somme de 59.866,40 euros est majorée de plein droit d'un intérêt égal au double du taux de l'intérêt légal à compter de la fin du délai de 90 jours jusqu'à versement effectif de l'indemnité d'assurance, En conséquence, - Condamner la société AVIVA ASSURANCES à verser à Monsieur [X] [D] la somme de 28.280 euros - Condamner la société AVIVA ASSURANCES à verser à Monsieur [X] [D] la somme de 200 euros par mois à compter du - Condamner la société AVIVA à payer à Monsieur [X] [D] la somme de 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile * La société AVIVA ASSURANCES, régulièrement citée à personne morale, n'a pas constitué avocat. * Conformément aux dispositions de l'article 455 du Code de procédure civile, il est fait expressément référence aux conclusions des parties visées ci-dessus pour un plus ample exposé des faits de la cause, des prétentions et des moyens. L'ordonnance de clôture a été rendue le 8 décembre 2022. L'affaire a été plaidée le 6 juin 2024 et mise en délibéré le 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DECISION L'article 472 du code de procédure civile dispose que " si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. " I. Sur la demande en paiement de la somme de 28.280,40 € Monsieur [D] sollicite la condamnation de la société AVIVA ASSURANCES au paiement de la somme de 28.280,40 € au titre de son indemnité définitive. Monsieur [D] soutient que la société AVIVA n'a pas respecté les dispositions de l'article L.242-1 du code des assurances qui lui imposaient de proposer une offre d'indemnité définitive dans un délai de 135 jours. Aux termes des dispositions de l'article L.242-1 du code des assurances : " Toute personne physique ou morale qui, agissant en qualité de propriétaire de l'ouvrage, de vendeur ou de mandataire du propriétaire de l'ouvrage, fait réaliser des travaux de construction, doit souscrire avant l'ouverture du chantier, pour son compte ou pour celui des propriétaires successifs, une assurance garantissant, en dehors de toute recherche des responsabilités, le paiement de la totalité des travaux de réparation des dommages de la nature de ceux dont sont responsables les constructeurs au sens de l'article 1792-1, les fabricants et importateurs ou le contrôleur technique sur le fondement de l'article 1792 du code civil. […] L'assureur a un délai maximal de soixante jours, courant à compter de la réception de la déclaration du sinistre, pour notifier à l'assuré sa décision quant au principe de la mise en jeu des garanties prévues au contrat. Lorsqu'il accepte la mise en jeu des garanties prévues au contrat, l'assureur présente, dans un délai maximal de quatre-vingt-dix jours, courant à compter de la réception de la déclaration du sinistre, une offre d'indemnité, revêtant le cas échéant un caractère provisionnel et destinée au paiement des travaux de réparation des dommages. En cas d'acceptation, par l'assuré, de l'offre qui lui a été faite, le règlement de l'indemnité par l'assureur intervient dans un délai de quinze jours. Lorsque l'assureur ne respecte pas l'un des délais prévus aux deux alinéas ci-dessus ou propose une offre d'indemnité manifestement insuffisante, l'assuré peut, après l'avoir notifié à l'assureur, engager les dépenses nécessaires à la réparation des dommages. L'indemnité versée par l'assureur est alors majorée de plein droit d'un intérêt égal au double du taux de l'intérêt légal. Dans les cas de difficultés exceptionnelles dues à la nature ou à l'importance du sinistre, l'assureur peut, en même temps qu'il notifie son accord sur le principe de la mise en jeu de la garantie, proposer à l'assuré la fixation d'un délai supplémentaire pour l'établissement de son offre d'indemnité. La proposition doit se fonder exclusivement sur des considérations d'ordre technique et être motivée. Le délai supplémentaire prévu à l'alinéa qui précède est subordonné à l'acceptation expresse de l'assuré et ne peut excéder cent trente-cinq jours." En l'espèce, il ressort des pièces versées aux débats que la société BATICONFORT a souscrit une police n°72.639.671 auprès de la société AVIVA ASSURANCES à effet du 01/01/2010 couvrant sa responsabilité décennale et que Monsieur [D] a fait une déclaration de sinistre à la société AVIVA le 9 juin 2020 relative à des chutes de pièces de la charpente en bois. La société EURISK, expert mandaté par la société AVIVA ASSURANCES, a constaté dans son rapport préliminaire en date du 6 août 2020 les désordres suivants au niveau de la charpente : - des écartements non identiques dans les espacements entre fermettes (73 cm à 85 cm) - des dégrafages de 90 % des connecteurs - des décollements de certains connecteurs au niveau du nœud de la charpente - certaines fermettes présentent un renfort, réalisé à l'aide de liteau. La présence de ces renforts peut indiquer que les fermettes présentaient un défaut d'alignement lors de leur montage. L'expert Dommages-ouvrage ayant conclu à une atteinte à la solidité de la charpente et à une impropriété de l'ouvrage à sa destination, la société AVIVA ASSURANCES a, par courrier en date du 13 août 2020, informé Monsieur [D] que les garanties du contrat dommages-ouvrage lui étaient acquises et lui a demandé son accord de prolongation de délai du fait du délai sollicité par l'expert pour étudier la solution réparatoire. Par courrier en date du 13 août 2020, Monsieur [D] a accepté la demande de prolongation du délai de 135 jours. La société AVIVA ASSURANCES indiquant dans son courrier du 13 août 2020 avoir reçu la déclaration de sinistre le 10 juillet 2020 sans que Monsieur [D] ne démontre la prétendue erreur de date alléguée dans son courrier du 13 août 2020, elle disposait donc d'un délai courant jusqu'au 22 novembre 2021 pour faire une offre d'indemnité au maitre d'ouvrage, revêtant le cas échéant un caractère provisionnel, et destinée au paiement des travaux de réparation des dommages. Ce n'est que par courrier du 2 décembre 2021 que l'assureur a proposé au demandeur une somme provisionnelle de 31.185 € à valoir sur l'indemnité définitive, soit au-delà du délai des 135 jours. La majoration de plein droit d'un intérêt égal au double du taux de l'intérêt légal est donc due. Monsieur [D] a fait établir trois devis : - un premier devis du 31/10/2021 par la société AJBRENOV d'un montant de 131.903,20 € TTC - un second devis du 28/03/2022 par la société DS2M d'un montant de 67.025,20 € TTC - un troisième devis du 01/04/2022 par la société TROCADEO d'un montant de 59.866,40 € TTC. La demande de Monsieur [D] en paiement de la somme de 28.280,40 € correspondant à la différence entre le devis moins-disant de la société TROCADEO et la somme qu'il indique avoir reçue dans son assignation (59.866,40 € - 31.586 €) est justifiée. La société AVIVA ASSURANCES, ès qualités d'assureur Dommages-ouvrage, sera condamnée à payer à Monsieur [D] la somme de 28.280,40 € majorée d'un intérêt égal au double du taux de l'intérêt légal à compter de la présente décision. II- Sur la demande en paiement de la somme de 200 € par mois Monsieur [D] sollicite le paiement de la somme de 200 euros par mois. Cette demande non expliquée et incomplète n'est pas justifiée. Monsieur [D] en sera débouté. III- Sur les demandes accessoires Aux termes de l'article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou, à défaut, la partie perdante, à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée et peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu à cette condamnation. La société AVIVA ASSURANCES doit être condamnée à payer à Monsieur [D] la somme de 2.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Aux termes de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. La société AVIVA ASSURANCES sera condamnée aux dépens. Il y a lieu de constater l'exécution provisoire de plein droit de la présente décision. PAR CES MOTIFS Le tribunal statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, mis à disposition au greffe, CONDAMNE la société AVIVA ASSURANCES à payer à Monsieur [D] la somme de 28.280,40 € majorée d'un intérêt égal au double du taux de l'intérêt légal à compter de la présente décision ; CONDAMNE la société AVIVA ASSURANCES à payer à Monsieur [D] la somme de 2.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; DEBOUTE la société AVIVA ASSURANCES du surplus de ses demandes ; CONDAMNE la société AVIVA ASSURANCES aux dépens ; RAPPELLE que l'exécution provisoire de la présente décision est de droit. signé par Gabrielle LAURENT, Première Vice-Présidente adjointe et par Florence GIRARDOT, Greffier présent lors du prononcé. LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1952, "end": 4910 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 4910, "end": 6465 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 621, "end": 1952 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 621 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/02331" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/02331
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Interprète la décision, rectifie ou complète le dispositif d'une décision antérieure
null
CABINET JAF 9
null
[]
66f5a198e43dad81fb8d82a9
null
2024-09-26T18:05:05.852000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
22G
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 24/02331 - N° Portalis DBX6-W-B7I-Y54G N° RG 24/02331 - N° Portalis DBX6-W-B7I-Y54G Minute n°24/0 AFFAIRE : [Z], [P] [N] C/ [E], [X] [G] Grosses délivrées le à Me Gaëlle CHEVREAU Me Dominique HILL TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CABINET JAF 9 JUGEMENT RECTIFICATIF DU 26 SEPTEMBRE 2024 RECTIFIANT LE JUGEMENT DU 25 JANVIER 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales assistée de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier Vu l’instance entre : Madame [Z], [P] [N] née le [Date naissance 4] 1955 à [Localité 8] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 3] [Localité 5] DEMANDERESSE représentée par Maître Gaëlle CHEVREAU, avocat au barreau de BORDEAUX et : Monsieur [E], [X] [G] né le [Date naissance 1] 1960 à [Localité 7] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 6] DÉFENDEUR représenté par Maître Dominique HILL, avocat au barreau de BORDEAUX Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 24/02331 - N° Portalis DBX6-W-B7I-Y54G Vu la requête déposée par le conseil de Madame [Z] [N] le 21 mars 2024 en rectification d’erreur matérielle du jugement rendu par le Juge aux affaires familiales statuant en matière de liquidation de régime matrimonial le 25 janvier 2024 aux termes de laquelle il demande au Juge aux affaires familiales de rectifier l’erreur commise dans le jugement s’agissant des intérêts dus par Monsieur [E] [G] au titre du paiement de sa contribution aux charges du mariage, le juge ayant indiqué par erreur qu’ils étaient dus jusqu’au 20 octobre 2015. Le conseil de Monsieur [E] [G] s’est opposé à cette demande, indiquant que le juge avait statué conformément à son office, sans que cela ne constitue une erreur matérielle, de sorte que la requête est en premier lieu irrecevable, sinon mal fondée. MOTIFS DE LA DÉCISION Vu l'article 462 du Code de procédure civile, qui dispose que l'erreur ou l'omission matérielle qui affecte une décision, même passée en force de chose jugée, peut toujours être réparée par la juridiction qui l'a rendue ; Ces dispositions sont applicables si le juge s’est prononcé sur des choses non demandées ou s’il a été accordé plus qu’il n’a été demandé, selon l’article 464 du code de procédure civile. En l'espèce, il ressort de l’examen du jugement n°RG 21/02833 en date du 25 janvier 2024 que le juge a statué en ces termes “Les intérêts de retard ont commencé à courir à cette date et jusqu’au 20 octobre 2015, date de l’ordonnance de non-conciliation (...) En conséquence, Monsieur [E] [G] doit à Madame [Z] [N] les sommes de : - 63 500 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 25 juillet 2020, - 65 617 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 14 mai 2000 jusqu’au 20 octobre 2015.” Le juge a repris cette date du 20 octobre 2015 au dispositif de son jugement. Si c’est avec raison que le conseil de Monsieur [E] [G] conclut à l’absence de toute erreur matérielle, en revanche, il ressort de l’examen de l’ensemble du jugement que Madame [Z] [N] avait sollicité de voir : - Constater que Monsieur [G] est débiteur à l’égard de Madame [N] des sommes suivantes : * Prestation compensatoire : 63.500 € * Intérêts dus sur la prestation compensatoire : 14.005 € * Arriéré de contribution aux charges du mariage et intérêts 122.428 € (somme à parfaire / comptes arrêtés à avril 2023), alors que Monsieur [E] [G] concluait de son côté au rejet des intérêts au regard de la prescription quinquennale encourue (rejetée par le juge) de sorte que le juge a fixé cette date d’arrêt des intérêts de retard, sans qu’aucune des parties n’en fasse la demande. Il n’avait donc pas à statuer sur ce point, En conséquence, il convient de rectifier le jugement en ce qu’il a statué au-delà de ce qui lui était demandé et de dire que le jugement sera modifié en ce sens, en écartant la mention “jusqu’au 20 octobre 2015" : - page 6 : “Il est établi que Monsieur [E] [G] n’a jamais réglé la contribution aux charges du mariage, à laquelle il a été condamné par jugement du 10 janvier 2000, signifié le 14 avril 2000. Les intérêts de retard ont commencé à courir à cette date”. “En conséquence, Monsieur [E] [G] doit à Madame [Z] [N] les sommes de : - 63 500 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 25 juillet 2020, - 65 617 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 14 mai 2000.” - page 7 : “DIT que Madame [Z], [P] [N] dispose d’une créance envers Monsieur [E], [X] [G] au titre de : -la prestation compensatoire : 63 500 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 25 juillet 2020, - la contribution aux charges du mariage : 65 617 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 14 mai 2000" Il sera donc fait droit à la requête. Les dépens sont laissés à la charge du Trésor Public. PAR CES MOTIFS, Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par décision contradictoire et en premier ressort, RECTIFIE le jugement en date du 25 janvier 2024 N° RG 21/02833, Minute n°24/0097 rendu par le Juge aux affaires familiales de BORDEAUX (cabinet 9) en ce sens : - page 6 : “Il est établi que Monsieur [E] [G] n’a jamais réglé la contribution aux charges du mariage, à laquelle il a été condamné par jugement du 10 janvier 2000, signifié le 14 avril 2000. Les intérêts de retard ont commencé à courir à cette date”. “En conséquence, Monsieur [E] [G] doit à Madame [Z] [N] les sommes de : - 63 500 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 25 juillet 2020, - 65 617 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 14 mai 2000.” - page 7 : “DIT que Madame [Z], [P] [N] dispose d’une créance envers Monsieur [E], [X] [G] au titre de : -la prestation compensatoire : 63 500 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 25 juillet 2020, - la contribution aux charges du mariage : 65 617 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 14 mai 2000" ; DIT que la présente décision sera mentionnée sur la minute et les expéditions du jugement initial et sera notifiée comme ce dernier ; LAISSE les dépens à la charge du Trésor Public. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux Affaires Familiales et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3190, "end": 5627 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5627, "end": 6438 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 689, "end": 3190 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 689 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00868" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/00868
Tribunal judiciaire de Nantes
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
null
Référé président
null
[]
66f5b54445ea63320f33c8d1
null
2024-09-26T19:29:01.608000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
5BA
[]
false
null
null
N° RG 24/00868 - N° Portalis DBYS-W-B7I-NE4L Minute N° 2024/ ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ du 26 Septembre 2024 ----------------------------------------- [I] [M] épouse [O] C/ S.A.S. FIRMAN --------------------------------------- copie exécutoire délivrée le 26/09/2024 à : la SCP CADORET-TOUSSAINT, DENIS & ASSOCIES - 134 copie certifiée conforme délivrée le 26/09/2024 à : la SCP CADORET-TOUSSAINT, DENIS & ASSOCIES - 134 dossier MINUTES DU GREFFE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES (Loire-Atlantique) _________________________________________ ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ _________________________________________ Président : Pierre GRAMAIZE Greffier : Eléonore GUYON DÉBATS à l'audience publique du 05 Septembre 2024 PRONONCÉ fixé au 26 Septembre 2024 Ordonnance contradictoire, mise à disposition au greffe ENTRE : Madame [I] [M] épouse [O], demeurant [Adresse 3] - [Localité 2] Rep/assistant : Maître Fabienne PALVADEAU-ARQUE de la SCP CADORET-TOUSSAINT, DENIS & ASSOCIES, avocats au barreau de NANTES DEMANDERESSE D'UNE PART ET : S.A.S. FIREMAN (RCS NANTES n°893 036 533), dont le siège social est sis [Adresse 1] - [Localité 2] Rep légal : M. [K] [R] (Président) Comparant DÉFENDERESSE D'AUTRE PART PRESENTATION DU LITIGE Selon acte sous seing privé du 10 février 2021, Madame [I] [O] a donné à bail commercial à la S.A.S. FIREMAN un bâtiment de 110 m², lot n° 53, au [Adresse 1] à [Localité 2] pour une durée de 3, 6 ou 9 ans à destination de l'activité de maçonnerie générale, moyennant un loyer annuel de 9 960 € TVA incluse, payable mensuellement d'avance. Se plaignant de l'absence de suite donnée à un projet de vente du local et d'un défaut de paiement du loyer malgré un commandement de payer visant la clause résolutoire du 11 avril 2024 et du 7 mai 2024, Madame [I] [O] a fait assigner en référé la S.A.S. FIREMAN suivant acte de commissaire de justice du 25 juillet 2024 pour solliciter : - le constat de la résiliation du bail, - l’expulsion de la S.A.S. FIREMAN et de tous occupants de son chef et ce, au besoin avec l'aide de la force publique et de tout technicien si nécessaire, - le transport et la séquestration des meubles dans un garde meuble de son choix aux frais risques et périls du preneur en garantie des sommes dues, - le paiement d'une indemnité provisionnelle d'occupation de 850 € par mois à compter de la résiliation du bail et jusqu'à libération effective des lieux et remise des clés, - le paiement provisionnel de la somme de 18 251,47 € au titre des loyers et charges impayés arrêtés au jour de la résiliation du bail, - le paiement de la somme de 2 000,00 € en application de l’article 700 du code de procédure civile outre les dépens, y compris le coût du commandement du 11 avril 2024 et du 7 mai 2024. La S.A.S. FIREMAN, représentée par son président à l'audience, confirme qu'il n'a pas été possible de concrétiser le projet de rachat du local qui était prévu au départ, qu'il a cessé de payer les loyers depuis qu'il est parti du local, qu'il avait installé son matériel et s'était projeté dans cet endroit et n'a pas pu finaliser son prêt, alors que Madame [O] ne répond pas à ses appels. MOTIFS DE LA DECISION L’acte de bail du 10 février 2021 prévoyait le versement d’un loyer annuel de 9 960 € TVA incluse, payable mensuellement d'avance, indexé, sous peine de résiliation du bail en cas de non-paiement d’une seule échéance. Madame [I] [O] a fait délivrer un commandement de payer le 11 avril 2024 au siège social et le 7 mai 2024 à la nouvelle adresse de son président, portant sur un arriéré de loyers et charges de 17 179,29 € TTC, et qui rappelait la clause résolutoire insérée au bail et les dispositions de l'article L 145-41 du code de commerce. Les sommes dues n’ont pas été réglées dans le délai d’un mois imparti par le commandement. Il résulte d'un état récapitulatif des inscriptions délivré par infogreffe qu'il n'y a pas de créanciers inscrits au 15 juillet 2024. Dès lors, il n'y a pas de contestation sérieuse sur le principe de l’acquisition de la clause résolutoire qu'il conviendra de constater, ce qui justifie l’expulsion du preneur et de tous occupants de son chef au besoin avec l'aide de la force publique. Les articles L 433-1 et L 433-2 du code des procédures civiles d'exécution s'appliquent de plein droit aux meubles dans les lieux, sans qu'il soit nécessaire de l'ordonner. L'indemnité provisionnelle d'occupation sera fixée au montant du dernier loyer avec charges, c'est à dire la somme de 850 € TTC par mois. L'obligation de payer des loyers et charges depuis le départ de la S.A.S. FIREMAN est sérieusement contestable, dès lors que le bail a été signé provisoirement par les parties dans l'attente de la régularisation d'une vente qui n'est pas intervenue, et qu'en quittant les lieux loués, le preneur n'a fait qu'exécuter la demande pressante de la propriétaire des lieux, notamment depuis un courrier du 26 février 2022, suite à l'échec de leurs pourparlers. La demanderesse n'ignorait d'ailleurs manifestement pas le départ de sa locataire depuis plusieurs mois et connaissait sa nouvelle adresse à laquelle elle a pris le soin de faire signifier le commandement. Il convient donc de rejeter la demande de provision en l'état. Il est néanmoins équitable de fixer à 1 000 € l’indemnité pour frais d’instance non compris dans les dépens que la S.A.S. FIREMAN devra verser à la demanderesse en application de l’article 700 du code de procédure civile, dès lors qu'il n'est en tout état de cause pas contestable qu'elle a quitté les lieux sans rendre les clés. DECISION Par ces motifs, Nous, juge des référés, statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Constatons la résiliation du bail, Ordonnons l’expulsion de la S.A.S. FIREMAN et celle de tous occupants de son chef au besoin avec l’aide de la force publique dès la signification de l'ordonnance, Condamnons la S.A.S. FIREMAN à payer à Madame [I] [O] : - une somme de 1 000,00 € en application de l’article 700 du code de procédure civile, - une indemnité provisionnelle d'occupation de 850 € par mois à compter de la présente décision et jusqu'à libération complète des lieux, Rejetons le surplus de la demande, Condamnons la S.A.S. FIREMAN aux dépens, y compris le coût du commandement du 11 avril 2024 et du 7 mai 2024. Le Greffier, Le Président, Eléonore GUYON Pierre GRAMAIZE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1876, "end": 3457 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 3457, "end": 12134 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 764, "end": 1876 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 764 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00505" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/00505
Tribunal judiciaire de Saint-Etienne
Accorde une provision et désigne un expert ou un autre technicien
null
Service des référés
null
[]
66f5bc4c45ea63320f34567c
null
2024-09-26T19:59:02.258000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
63A
[]
false
null
null
MINUTE N° RG : N24/00505 - N° Portalis DBYQ-W-B7I-IMXL AFFAIRE : [V] [G] C/ S.A. ALLIANZ IARD TRIBUNAL JUDICIAIRE DE SAINT ETIENNE ORDONNANCE DE REFERE DU 26 Septembre 2024 VICE PRESIDENTE : Alicia VITELLO GREFFIERE lors des débats : Valérie DALLY GREFFIERE lors du délibéré : Céline TREILLE DEMANDEUR Monsieur [V] [G] né le [Date naissance 2] 1966 à , demeurant [Adresse 3] représenté par Maître Nicolas POIRIEUX de la SELARL POIRIEUX-MANTIONE, avocats au barreau de SAINT-ETIENNE, substitué par Maître Sylvain NIORD, avocat au barreau de SAINT-ETIENNE, DEFENDERESSE S.A. ALLIANZ IARD, dont le siège social est sis [Adresse 1] non représentée DEBATS : à l’audience publique du 05 Septembre 2024 DELIBERE : audience du 26 Septembre 2024 EXPOSE DU LITIGE Le 19 février 2022, Monsieur [V] [G] a été victime d'un accident de la circulation. Il a été percuté par l'arrière par le véhicule de Madame [O], immatriculé [Immatriculation 6] et assuré d'ALLIANZ. Par acte de commissaire de justice en date du 11 juillet 2024, Monsieur [V] [G] a assigné la SA ALLIANZ IARD devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Saint-Étienne. L'affaire est retenue à l'audience du 5 septembre 2024, à laquelle Monsieur [V] [G] sollicite de voir ordonner une expertise, désigner un expert judiciaire et réserver les dépens. Au visa de l'article 145 du code de procédure civile, Monsieur [V] [G] expose qu'une expertise amiable a été diligentée par le Docteur [N] [U] qui a rendu son rapport le 3 mai 2023, mais qu'il en conteste les conclusions. Il ajoute avoir dû renoncer à la reconduction d'un CDD pour raison de santé et qu'il subit donc un préjudice professionnel. La SA ALLIANZ IARD, régulièrement citée par remise de l'acte à personne morale, ne comparait pas à l'audience. L'affaire est mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. En l'espèce, le rapport d'expertise médicale du 3 mai 2023 indique que l'état de santé de Monsieur [V] [G] est stable, avec une date de consolidation au 10 octobre 2022 et que les soins, bilans, prolongations et traitements sont sans relation directe et certaines avec l'accident. Cependant, dans un certificat médical en date du 5 juin 2024, le Docteur [M] [F] a attesté que Monsieur [V] [G] l'avait consulté du fait d'un symptôme dépressif sévère qui évoluait depuis 18 mois. Elle précise que Monsieur [V] [G] ne présente aucun antécédent psychiatrique antérieur et que les troubles de l'humeur sont persistants, sévères et résistants. Elle ajoute enfin que Monsieur [V] [G] a été hospitalisé en décembre 2023 devant la sévérité de ses symptômes. En conséquence, Monsieur [V] [G] justifie d'un motif légitime pour solliciter une mesure d'expertise médicale afin d'établir ses postes de préjudice et l'évolution de son état suite de son accident du 19 février 2022. Il convient par conséquent d'ordonner une expertise, à charge pour Monsieur [V] [G], qui la sollicite, d'en faire l'avance des frais. En application des articles 491 et 696 du code de procédure civile, la charge des dépens est laissé au demandeur. PAR CES MOTIFS Le juge des référés, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe en application des articles 450 à 453 du Code de Procédure Civile, les parties préalablement avisées, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, ORDONNE l'expertise médicale de Madame [V] [G] ; DESIGNE pour y procéder le Docteur [B] [W] CHU [Localité 8] - POLE PSYCHIATRIE [Adresse 5] [Localité 4] [Courriel 7] lequel aura pour mission de : 1. A partir des déclarations de la victime, au besoin de ses proches et de tout sachant, et des documents médicaux fournis, décrire en détail les lésions initiales, les modalités de traitement, en précisant le cas échéant, les durées exactes d'hospitalisation et, pour chaque période d'hospitalisation, le nom de l'établissement, les services concernés et la nature des soins ; 2. Recueillir les doléances de la victime et au besoin de ses proches, l'interroger sur les conditions d'apparition des lésions, l'importance des douleurs, la gêne fonctionnelle subie et leurs conséquences ; 3. Décrire au besoin un état antérieur en ne retenant que les seuls antécédents qui peuvent avoir une incidence sur les lésions ou leurs séquelles ; 4. Procéder en présence des médecins mandatés par les parties à un examen clinique détaillé en fonction des lésions initiales et des doléances exprimées par la victime ; 5. A l'issue de cet examen, analyser dans un exposé précis et synthétique : ??la réalité des lésions initiales ; ??la réalité de l'état séquellaire ; ??l'imputabilité directe et certaine des séquelles aux lésions initiales en précisant au besoin l'incidence d'un état antérieur ; 6. Perte de gains professionnels actuels :Indiquer les périodes pendant lesquelles la victime a été, du fait de son déficit fonctionnel temporaire, dans l'incapacité d'exercer totalement ou partiellement son activité professionnelle ou scolaire. En cas d'incapacité partielle en préciser le taux et la durée. Préciser la durée des arrêts de travail retenus par l'organisme social au vu des justificatifs produits et dire si ces arrêts de travail sont liés au fait dommageable ; 7. Déficit fonctionnel temporaire : Indiquer les périodes pendant lesquelles la victime a été, du fait de son déficit fonctionnel temporaire, dans l'incapacité totale ou partielle de poursuivre ses activités personnelles habituelles. En cas d'incapacité partielle, préciser le taux et la durée ; 8. Consolidation : Fixer la date de consolidation et, en l'absence de consolidation, dire à quelle date il conviendra de revoir la victime ; préciser lorsque cela est possible les dommages prévisibles pour l'évaluation d'une éventuelle provision ; 9. Déficit fonctionnel permanent : Indiquer si, après consolidation, la victime subit un déficit fonctionnel permanent défini comme une altération permanente d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles ou mentales, ainsi que des douleurs permanentes ou tout autre trouble de santé, entrainant une limitation d'activité ou une restriction à la participation à la vie en société subie au quotidien par la victime dans son environnement. En évaluer l'importance et en chiffrer le taux. Dans l'hypothèse d'un état antérieur, préciser en quoi l'accident a eu une incidence sur cet état antérieur et décrire les conséquences ; 10. Assistance par tierce personne : Indiquer le cas échéant si l'assistance constante ou occasionnelle d'une tierce personne (étrangère ou non à la famille) est ou a été nécessaire pour effectuer les démarches et plus généralement pour accomplir les actes de la vie quotidienne ; 11. Dépenses de santé futures : Décrire les soins futurs et les aides techniques compensatoires au handicap de la victime (prothèses, appareillages spécifiques, véhicule) en précisant la fréquence de leur renouvellement ; 12. Frais de logement et/ou de véhicule adaptés : Donner son avis sur d'éventuels aménagements nécessaires pour permettre, le cas échéant, à la victime d'adapter son logement et/ou son véhicule à son handicap ; 13. Perte de gains professionnels futurs : Indiquer notamment au vu des justificatifs produits si le déficit fonctionnel permanent entraîne l'obligation pour la victime de cesser totalement ou partiellement son activité professionnelle ou d'en changer ; 14. Incidence professionnelle : Indiquer, notamment au vu des justificatifs produits si le déficit fonctionnel permanent d'autres répercussions sur son activité professionnelle actuelle ou future (obligation de formation pour un reclassement professionnel, pénibilité accrue de son activité, "dévalorisation" sur le marché du travail, etc.) ; 15. Préjudice scolaire, universitaire ou déformation : Si la victime est scolarisée ou en cours d'études, dire si en raison des lésions consécutives au fait traumatique, elle a subi une perte d'année scolaire, universitaire ou de formation l'obligeant, le cas échéant, à se réorienter ou à renoncer à certaines formations ; 16. Souffrances endurées : Décrire les souffrances physiques, psychiques ou morales découlant des blessures subies avant la consolidation; les évaluer distinctement sur une échelle de 1 à 7 ; 17. Préjudice esthétique temporaire et/ou définitif : Donner un avis sur l'existence, la nature et l'importance du préjudice esthétique, en distinguant éventuellement le préjudice temporaire du préjudice définitif ; les évaluer distinctement sur une échelle de 1 à 7 ; 18. Préjudice sexuel : Indiquer s'il existe ou s'il existera un préjudice sexuel (perte ou diminution de la libido, impuissance ou frigidité, perte de fertilité) ; 19. Préjudice d'établissement : Dire si la victime subit une perte d'espoir ou de chance de normalement réaliser un projet de vie familiale ; 20. Préjudice d'agrément : Indiquer notamment au vu des justificatifs produits, si la victime est empêchée en tout ou partie de se livrer à des activités spécifiques de sport ou de loisirs ; 21. Préjudice permanents exceptionnels : Dire si la victime subit des préjudices permanents exceptionnels correspondant à des préjudices atypiques directement liés aux handicaps permanents ; 22. Dire si l'état de la victime est susceptible de modifications en aggravation ; 23. Établir un état récapitulatif de l'ensemble des postes énumérés dans la mission ; DIT que l’expert pourra s’adjoindre tout spécialiste de son choix, à charge pour lui d’en informer préalablement le magistrat chargé du contrôle des exercices et de joindre l’avis du sapiteur à son rapport ; dit que si le sapiteur n’a pas pu réaliser ses opérations de manière contradictoire, son avis devra être immédiatement communiqué aux parties par l’expert ; DIT que l’expert devra communiquer un pré rapport aux parties en leur impartissant un délai raisonnable, au moins quatre semaines, pour la production de leurs dires écrits auxquels il doit répondre dans son rapport définitif, qu’il dépose au service des expertises EN VERSION PAPIER avant le 26 avril 2025 en un original ; DIT que l’expert devra, le cas échéant, donner son avis sur les éventuelles mises en cause nécessaires au bon déroulement des mesures expertales ; DESIGNE Madame Séverine BESSE, première vice-présidente, pour contrôler le déroulement de la mesure ; FIXE l’avance des frais d’expertise à valoir sur le montant des honoraires de l’expert à la somme de 1 000,00 euros qui devra être consignée par Monsieur [V] [G] avant le 26 octobre 2024 auprès de la régie d'avances et de recettes du tribunal judiciaire de Saint-Étienne ; DIT que l’expert devra dès sa première réunion d’expertise faire connaître aux parties le montant prévisionnel approximatif de ses frais et honoraires ; RAPPELLE qu’en application de l’article 271 de code de procédure civile à défaut de consignation dans le délai prescrit, la désignation de l’expert sera caduque, sauf prolongation de délai ou relevé de caducité décidé par le Juge chargé du contrôle des expertises ; DIT qu’à l’issue de la première et au plus tard à la deuxième réunion des parties, l’expert soumettra au juge chargé du contrôle de l’expertise et communique aux parties, un état prévisionnel détaillé de ses frais et honoraires, et, en cas d’insuffisance de la provision allouée demandera la consignation d’une provision supplémentaire ; DIT qu’en cas de refus, d’empêchement ou de retard injustifié de l’expert commis, il sera pourvu d’office à son remplacement ; LAISSE les dépens à la charge de Monsieur [V] [G]. La Greffière, La Vice Présidente, Céline TREILLE Alicia VITELLO LE 26 Septembre 2024 GROSSE + COPIE à: - Me POIRIEUX COPIES à : - Régie - dossier - dossier expertise - [B] [W](Expert)
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2849, "end": 3814 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 3814, "end": 4944 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 2250, "end": 2849 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 2250 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/00136" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/00136
Tribunal judiciaire de Nice
Délai supplémentaire pour réalisation de vente amiable
null
Ventes
null
[]
66f5b66e45ea63320f33da67
null
2024-09-26T19:34:00.101000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
78A
[]
false
null
null
COUR D’APPEL D’AIX EN PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NICE GREFFE M I N U T E (Décision Civile) JUGEMENT (CHAMBRE DE L’EXECUTION IMMOBILIERE) JUGEMENT : Société LA CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL PROVENCE COTE D’AZUR / [J], [V] N° RG 23/00136 - N° Portalis DBWR-W-B7H-PJAL N° 24/00184 Du 26 Septembre 2024 Grosse délivrée la SELARL HAUTECOEUR - DUCRAY Expédition délivrée la SELARL HAUTECOEUR - DUCRAY Me Hajer HMAD Me PORTERON Le 26 Septembre 2024 Mentions : DEMANDERESSE Société LA CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL PROVENCE COTE D’AZUR, société civile coopérative, immatriculée au RCS de DRAGUIGNAN sous le n° 415 176 072 dont le siège social est [Adresse 5], agissant poursuites et diligences de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, dont le siège social est sis [Adresse 5] représentée par Maître Stéphanie HOBSTERDRE de la SELARL HAUTECOEUR - DUCRAY, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant, vestiaire : 185 CRÉANCIER POURSUIVANT LA VENTE DEFENDEURS Monsieur [D] [J] né le [Date naissance 2] 1991 à [Localité 6] (TUNISIE), demeurant [Adresse 4] représenté par Me Hajer HMAD, avocat au barreau de NICE, avocat plaidant Madame [W] [V] épouse [J] née le [Date naissance 1] 1991 à [Localité 6] (TUNISIE), demeurant [Adresse 4] représentée par Me Hajer HMAD, avocat au barreau de NICE, avocat plaidant PARTIES SAISIES INTERVENANT VOLONTAIRE S.D.C. LE SAINT MICHEL représenté par son syndic le Cabinet CDS GESTION, dont le siège social est sis [Adresse 3] représentée par Maître Cédric PORTERON de la SELARL B.P.C.M, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant COMPOSITION DU TRIBUNAL JUGE UNIQUE : Monsieur MELHEM, Vice-Président GREFFIER : Madame BALDUCCI A l'audience du 04 Juillet 2024, les parties ont été avisées que le prononcé aurait lieu par mise à disposition au Greffe le 26 Septembre 2024 conformément à l’article 450 alinea 2 du code de procédure civile. JUGEMENT En matière d’exécution immobilière, contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition au Greffe à l’audience du vingt six Septembre deux mil vingt quatre, signé par Monsieur MELHEM, Juge Unique, assisté de Madame BALDUCCI, Greffier, FAITS, PROCEDURE ET MOYENS DES PARTIES Vu le jugement d’orientation (n° 24/00077) du 28 mars 2024 autorisant la vente amiable des biens saisis au prix minimum de 190.000 euros net vendeur et taxant les frais de poursuite à 2.341,76 euros, rappelant l’affaire à l’audience du 4 juillet 2024 ; Vu la demande de délai supplémentaire formée par les débiteurs saisis lors de l’audience du 4 juillet 2024 et l’absence d’opposition du créancier poursuivant ; L'affaire a été évoquée à l'audience du 4 juillet 2024 et mise en délibéré au 26 septembre 2024. Ce jour le présent jugement a été prononcé. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l'article R. 322-21, alinéa 4, du code des procédures civiles d'exécution : « A cette audience, le juge ne peut accorder un délai supplémentaire que si le demandeur justifie d'un engagement écrit d'acquisition et qu'à fin de permettre la rédaction et la conclusion de l'acte authentique de vente. Ce délai ne peut excéder trois mois. » En l'espèce, par jugement prononcé le 28 mars 2024, le Juge de l’Exécution de ce tribunal a autorisé la vente amiable des biens saisis au prix minimum de 190.000 euros net vendeur et a taxé les frais de poursuite à 2.341,76 euros, rappelant l’affaire à l’audience du 4 juillet 2024 Les débiteurs saisis justifient d'un compromis de vente pour un prix principal de 193.000 euros. Dans ces conditions, il y a lieu de faire droit à la demande d'octroi d'un délai supplémentaire selon les termes du dispositif afin de permettre la rédaction et la conclusion de l'acte authentique de vente. Par ces motifs, Le juge de l'exécution, statuant publiquement, en matière d'exécution immobilière, par jugement contradictoire, en premier ressort, mis à disposition au greffe, Vu le jugement d'orientation (n° 24/00077) du 28 mars 2024 ; Accorde à M. [D] [J] et Mme [W] [J] née [V], un délai supplémentaire de trois mois afin de permettre la rédaction et la conclusion de l'acte authentique de vente ; Rappelle que dans l’hypothèse où l'acte de vente amiable serait passé, il conviendrait d’apporter la preuve de la consignation du prix de vente à la Caisse des dépôts et consignations par la production à la prochaine audience, du récépissé délivré par cet organisme, au visa des articles L. 322-4 et R. 322-23 du code des procédures civiles d'exécution, ainsi que le justificatif du paiement des frais de poursuite à hauteur de 2.341,76 € ; Dit que l'affaire sera rappelée à l'audience du 19 décembre 2024, à 09h00 ; Dit que le présent jugement sera annexé au cahier des conditions de la vente ; Ordonne la mention du présent jugement en marge de la copie du commandement publié. La greffière Le juge de l'exécution
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2113, "end": 4030 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 4030, "end": 4789 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1004, "end": 2113 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1004 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00727" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/00727
Tribunal judiciaire de Paris
MEE : Révocation de l'ordonnance de clôture partielle art. 800 du CPC
null
2ème chambre 2ème section
null
[]
66f5a61be43dad81fb8dea4f
null
2024-09-26T18:24:21.226000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
50Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le : Copies certifiées conformes délivrées le : ■ 2ème chambre civile N° RG 24/00727 - N° Portalis 352J-W-B7I-C3VZ4 N° MINUTE : Assignation du : 05 Janvier 2024 ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT rendue le 26 Septembre 2024 DEMANDEURS Madame [R] [B] épouse [N] [Adresse 1] [Localité 9] Madame [F] [P] [B] [Adresse 6] [Localité 11] Madame [O] [B] épouse [M] [Adresse 3] [Localité 5] Monsieur [X] [B] [Adresse 2] [Localité 8] Tous les quatre représentés ensemble par Maître Jacqueline AUSSANT, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #E1638 DEFENDEURS S.A.S GTE INVESTISSEMENTS [Adresse 4] [Localité 10] Défaillante Maître [A] [Z] [Adresse 7] [Localité 11] Représenté par Maître Valérie TOUTAIN DE HAUTECLOCQUE, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #D0848 MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT Madame ClaireISRAEL, Vice-Présidente, Assistée de Madame Audrey HALLOT, Greffière, ORDONNANCE Rendue publiquement par mise à disposition au Greffe Non susceptible de recours Vu les exploits d'huissier du 9 janvier 2024 par lesquels Mme [R] [B] épouse [N], Mme [F] [B], Mme [O] [B] épouse [M] et M. [X] [B] ont fait assigner la société GTE INVESTISSEMENTS et Maître [A] [Z], notaire associée de la société d’exercice libéral Office Notarial [Localité 11], devant le tribunal judiciaire de Paris, aux fins essentielles de voir condamner la société GTE INVESTISSEMENTS à leur payer la somme de 95 000 euros au titre de l’indemnité d'immobilisation prévue à la promesse de vente du 27 janvier 2021 outre des dommages et intérêts, Vu l'ordonnance de clôture du 13 mai 2024, Vu les conclusions signifiées par voie électronique le 16 septembre 2024 par Maître Jacqueline AUSSANT, demandant la révocation de l’ordonnance de clôture, Vu le message adressé par le RPVA le 23 septembre 2024 par Maître Valérie TOUTAIN de HAUTECLOCQUE, s’associant à cette demande, Vu les articles 369, 373 et 803 du code de procédure civile, Vu les articles L. 622-21 et L. 641-3 du code de commerce, MOTIFS En application de l’article 369 du code de procédure civile, l'instance est interrompue par l'effet du jugement qui prononce la sauvegarde, le redressement judiciaire ou la liquidation judiciaire dans les causes où il emporte assistance ou dessaisissement du débiteur. L’article L. 622-21 du code de commerce, auquel renvoie l’article L. 641-3 s’agissant d’une procédure de liquidation judiciaire, dispose également que le jugement d'ouverture interrompt ou interdit toute action en justice de la part de tous les créanciers dont la créance n'est pas mentionnée au I de l'article L. 622-17 et tendant notamment à la condamnation du débiteur au paiement d'une somme d'argent. Il résulte par ailleurs de l’article 803 du code de procédure civile, que l'ordonnance de clôture ne peut être révoquée par le juge de la mise en état, d'office ou à la demande des parties, que s'il se révèle une cause grave depuis qu'elle a été rendue. En l’espèce, il ressort du BODACC du 24 juillet 2024, que par jugement du 15 juillet 2024, la société GTE INVESTISSEMENTS a fait l’objet d’un jugement prononçant sa liquidation judiciaire, la SELARL Archibald représentée par Maître [L] [Y] étant désignée en qualité de liquidateur. L’action exercée par les demandeurs tend à la condamnation de la société GTE INVESTISSEMENTS au paiement d’une somme d’argent. L’instance est donc interrompue par l’effet de ce jugement, ce qui constitue une cause grave, justifiant la révocation de l’ordonnance de clôture du 13 mai 2024, pour permettre aux demandeurs de reprendre l’instance par voie de citation conformément aux dispositions de l’article 373 du code de procédure civile, en faisant assigner Maître [L] [Y] auprès de laquelle ils indiquent avoir déclaré leur créance le 6 septembre 2024. Dans un souci de bonne administration de la justice, la date de plaidoiries fixée au 10 février 2025 sera toutefois maintenue. PAR CES MOTIFS Nous, Claire ISRAEL, juge de la mise en état, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par décision insusceptible de recours ; Ordonnons la révocation de l'ordonnance de clôture en date du 13 mai 2024, Renvoyons l’affaire à l’audience de mise en état du 4 novembre 2024 à 13h30 pour mise en cause par voie d’assignation en intervention forcée de la SELARL Archibald, liquidateur judiciaire de la société GTE INVESTISSEMENTS et éventuelle constitution de cette dernière ; à défaut de constitution en défense, l’instruction de l’affaire sera clôturée, Rappelons que l'affaire sera plaidée à l’audience du 10 février 2025 à 14 heures. Faite et rendue à Paris le 26 Septembre 2024 La Greffière Le Juge de la mise en état
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5199, "end": 5260 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5260, "end": 13324 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 906, "end": 5199 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 906 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "21/39769" ]
null
Autre
2024-09-26
null
21/39769
Tribunal judiciaire de Paris
Prononce le divorce pour faute
null
JAF section 3 cab 1
null
[]
66f5a61fe43dad81fb8deada
null
2024-09-26T18:24:24.645000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
20J
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ AFFAIRES FAMILIALES JAF section 3 cab 1 N° RG 21/39769 - N° Portalis 352J-W-B7F-CV2Z5 N° MINUTE : JUGEMENT rendu le 26 septembre 2024 Art. 242 du code civil DEMANDERESSE Madame [E] [M] épouse [W] [Adresse 2] [Localité 8] Représentée par Me Claire VARIN, Avocat, #C2162 DÉFENDEUR Monsieur [H] [W] [Adresse 6] [Localité 9] Bénéficiaire de l’A.J. Totale numéro 2022/000260 du 24/01/2022 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Paris Représenté par Me Sanahin BASMADJIAN, Avocat, #B0258 LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES Emilie CHAMPS LE GREFFIER Anaïs DE COMARMOND Copies exécutoires envoyées le à Copies certifiées conformes envoyées le à DÉBATS : A l’audience tenue le 23 Mai 2024, en chambre du conseil JUGEMENT : prononcé rendu publiquement par mise à disposition, contradictoire, en premier ressort et susceptible d’appel EXPOSE DU LITIGE Madame [M] et M. [W] se sont mariés le [Date mariage 3] 2012 devant l'officier d'état civil de [Localité 12] sans contrat préalable. Madame [M] et M. [W] sont les parents de : [P], [X], [A], [G] [W], né le [Date naissance 7] 2013 à [Localité 11]. Par acte de commissaire de justice délivré le 29 décembre 2021, Madame [M] a fait assigner à bref délai M. [W] en divorce devant cette juridiction sans spécifier de fondement. Par ordonnance sur mesures provisoires du 4 avril 2022, cette juridiction a notamment attribué à titre onéreux à Madame [M] la jouissance du logement familial et du mobilier le garnissant, ordonné la remise des vêtements et objets personnels, constaté l'exercice en commun de l'autorité parentale, fixé la résidence principale de l'enfant au domicile de Madame [M], organisé pour M. [W] un droit de visite en espace rencontre, dispensé M. [W] du versement d'une contribution à l'entretien et l'éducation de l'enfant. Par dernières écritures notifiées le 15 novembre 2023, Madame [M] sollicite notamment : -le prononcé du divorce à titre principal aux torts de M. [W] et à titre subsidiaire sur le fondement de l'article 237 du Code civil, -la condamnation de M. [W] au paiement de 20000 euros au titre de l'article 1240 du Code civil, -l'autorisation de conserver l'usage du nom patronymique de M. [W], -l'autorisation de vivre séparément, -l'attribution à Madame [M] de la jouissance exclusive et gratuite du domicile conjugal et du mobilier le meublant, -l'interdiction pour M. [W] de la troubler en sa résidence, -l'autorisation de procéder à la destruction des vêtements et effets personnels de M. [W], -le rappel de l'application de l'article 265 du Code civil, -le renvoi des parties à procéder amiablement aux opérations de liquidation du régime matrimonial, -le rejet de la demande de prestation compensatoire formée par M. [W], -faire droit à ses demandes d'effectuer des déclarations d'impôts séparées à compter du 1er janvier 2022, de lui attribuer la part fiscale de l'enfant sur sa déclaration d'impôts à compter du 1er janvier 2022, et de déclarer l'enfant comme résidant à son domicile personnel à compter du 1er janvier 2022, -fixer la date des effets du divorce au 29 décembre 2021, date de l'assignation, -dire que l'autorité parentale est exercée en commun, -fixer la résidence principale de l'enfant au domicile de Madame [M], -rejeter la demande de M. [W] tendant à un droit de visite et d'hébergement et organiser ) son profit un simple droit de visite en espace rencontre, -fixer à 200 euros la contribution de M. [W] à l'entretien et l'éducation de l'enfant, avec intermédiation, -condamner M. [W] à supporter les frais scolaires, extrascolaires et de santé engagés pour l'enfant, -rejeter les demandes de M. [W], -condamner M. [W] au paiement de 5000 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile et à supporter les dépens avec distraction, -dire que les droits de partage seront payés par moitié par les parties. Par dernières écritures notifiées le 7 février 2024, M. [W] sollicite notamment de: -rejeter la demande fondée sur l'article 242 du Code civil, -prononcer le divorce sur le fondement de l'article 237 du Code civil, -rejeter la demande de Madame [M] se rapportant à l'usage du nom d'épouse, -autoriser les époux à vivre séparément, -attribuer à Madame [M] la jouissance du domicile conjugal, -le rappel de l'application de l'article 265 du Code civil, -le renvoi des parties à procéder amiablement aux opérations de liquidation du régime matrimonial, -la condamnation de Madame [M] au paiement de 20 000 euros à titre de prestation compensatoire, -le rejet de la demande d'indemnité formée par Madame [M], -dire que l'autorité parentale est exercée en commun, -fixer la résidence principale de l'enfant au domicile de Madame [M], -organiser un droit de visite et d'hébergement élargi pour M. [W], -la prise en charge par moitié par les parents des frais scolaires et extrascolaires de l'enfant, -la fixation à 100 euros de la contribution de M. [W] à l'entretien et l'éducation de l'enfant, -le rejet des demandes de Madame [M]. La clôture a été prononcée le 25 avril 2024, l'affaire examinée à l'audience du 23 mai 2024 et la décision mise en délibéré pour être rendue le 26 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Statuant après débats en chambre du conseil par jugement contradictoire prononcé publiquement en premier ressort : Vu l'assignation du 29 décembre 2021 ; PRONONCE le divorce aux torts de l'époux, sur le fondement de l'article 242 du Code civil, de : Madame [E], [K], [V] [M], née le [Date naissance 4] 1974 à [Localité 13] (Hauts-de-Seine) Et M. [H], [I], [S], [N] [W], né le [Date naissance 5] 1967 à [Localité 10] (Hauts-de-Seine); ORDONNE la mention du divorce en marge de l'acte de mariage dressé le 13 juillet 2012 à la mairie de [Localité 12] ainsi qu'en marge de l'acte de naissance de chacun des époux; DIT que seul le dispositif du jugement pourra être reproduit pour la transcription de la décision dans un acte authentique ou dans un acte public; DIT qu'entre les époux, les effets du divorce remonteront en ce qui concerne les biens à la date du 29 décembre 2021 ; AUTORISE Madame [M] à conserver l'usage du nom patronymique de M. [W]; RAPPELLE que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux et des dispositions à cause de mort, accordés par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l'union, sauf volonté contraire de l'époux qui les a consentis ; RENVOIE les parties à procéder amiablement aux opérations de compte, liquidation et partage de leurs intérêts patrimoniaux et, en cas de litige, à saisir le Juge aux Affaires Familiales par assignation en partage selon les règles définies aux articles 1359 et suivants du Code de procédure civile ; CONDAMNE M. [W] au paiement de 5000 euros à Madame [M] au titre de l'article 1240 du Code civil ; ATTRIBUE le droit au bail se rapportant au domicile conjugal situé [Adresse 2] à [Localité 11] sera attribué à Madame [M], à charge pour elle d'en régler le loyer et les charges y afférentes ; REJETTE la demande de prestation compensatoire formée par M. [W] ; DECLARE irrecevables les demandes qui suivent : -les demandes de Madame [M] tendant à l'autorisation de vivre séparément, à l'attribution à Madame [M] de la jouissance exclusive et gratuite du mobilier meublant le domicile conjugal, l'interdiction pour M. [W] de la troubler en sa résidence, l'autorisation de procéder à la destruction des vêtements et effets personnels de M. [W], faire droit à ses demandes d'effectuer des déclarations d'impôts séparées à compter du 1er janvier 2022, de lui attribuer la part fiscale de l'enfant sur sa déclaration d'impôts à compter du 1er janvier 2022, et de déclarer l'enfant comme résidant à son domicile personnel à compter du 1er janvier 2022, dire que les droits de partage seront payés par moitié par les parties ; -la demande de M. [W] tendant à autoriser les époux à vivre séparément ; CONSTATE que Madame [M] et M. [W] exercent l'autorité parentale en commun ; RAPPELLE que l'exercice en commun de l'autorité parentale implique le devoir de prendre ensemble, dans l'intérêt des enfants, toute décision relative notamment à leur éducation, leur scolarité, leur religion, leur moralité et leur sécurité et plus généralement le devoir d'aviser en temps utile l'autre parent de toute décision ou événement pouvant avoir une répercussion dans la vie des enfants et de nature à engager leur avenir ; DIT qu'à cet effet, les parents devront notamment : - prendre ensemble les décisions importantes concernant la santé, l'orientation scolaire, l'éducation religieuse et le changement de résidence de l'enfant, - s'informer réciproquement de l'organisation de la vie de l'enfant (vie scolaire, activités extra-scolaires, traitements médicaux...), - communiquer en toutes circonstances l'adresse du lieu où se trouve l'enfant et le moyen de le joindre, - respecter les liens de l'enfant avec son autre parent ; RAPPELLE que tout changement de résidence de l'un des parents, dès lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale, doit faire l'objet d'une information préalable et en temps utile de l'autre parent ; FIXE la résidence principale de l'enfant au domicile de Madame [M] ; DIT que le droit de visite et d'hébergement de M. [W] s'exercera, sauf meilleur accord, selon les modalités suivantes : -en période scolaire : les fins de semaines paires du calendrier du vendredi sortie des classes au dimanche 19h et tous les mercredis de la sortie des classes le cas échéant jusqu'à 19h, -lors des vacances scolaires : la première moitié des vacances scolaires les années paires et la seconde moitié les années impaires, à charge pour M. [W] d'aller chercher et conduire l'enfant à l'école ou au domicile de l'autre parent ou de le faire chercher et reconduire par une personne digne de confiance ; DIT que les périodes d'hébergement considérées incluront les jours fériés qui précèdent et/ou qui suivent ; DIT que par dérogation, le père bénéficiera du week-end de la fête des pères et la mère celui de la fête des mères ; FIXE à 100 euros la contribution de M. [W] à l'entretien et l'éducation de l'enfant et au besoin CONDAMNE M. [W] à payer cette somme à Madame [M] avant le 5 de chaque mois et douze mois sur douze, en sus des prestations familiales et sociales, et ce à compter du présent jugement ; DIT que cette contribution sera versée à Madame [M] par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales pour : [P], [X], [A], [G] [W], né le [Date naissance 7] 2013 à [Localité 11] ; RAPPELLE que jusqu'à la mise en place de l'intermédiation par l'organisme débiteur des prestations familiales, le parent débiteur doit verser la contribution à l'entretien et l'éducation de l'enfant directement entre les mains du parent créancier ; DIT que cette contribution sera réévaluée le 1er janvier de chaque année par le débiteur et pour la première fois le 1er janvier 2025 en fonction de la variation de l'indice mensuel des prix à la consommation des ménages urbains (hors tabac) dont le chef est ouvrier ou employé publié par l'INSEE (tel.[XXXXXXXX01], internet : insee.fr), l'indice de base étant le dernier publié lors de la réévaluation ; DIT que cette contribution sera due au-delà de la majorité ou jusqu'à la fin des études poursuivies par les enfants dont il devra être justifié chaque année ou jusqu'à ce que les enfants exercent une activité rémunérée non occasionnelle leur permettant de subvenir eux-mêmes à leurs besoins ; RAPPELLE que la réévaluation de la contribution se fait de plein droit, sans mise en demeure préalable, et qu'il appartient au débiteur d'effectuer ce calcul par exemple à l'aide des conseils donnés sur les sites : http://www.service-public.fr/calcul-pension ou http://www.insee.fr/fr/themes/calcul-pension.asp ; PRECISE que conformément aux dispositions de l'article 465-1du Code de procédure civile, en cas de défaillance dans le règlement des pensions alimentaires : 1) Le créancier peut obtenir le paiement forcé en utilisant à son choix une ou plusieurs des voies d'exécution suivantes: - saisie-attribution entre les mains d'une tierce personne, qui doit une somme d'argent au débiteur alimentaire, - autres saisies, - paiement direct par l'employeur, - recouvrement public par l'intermédiaire du Procureur de la République, 2) Le débiteur défaillant encourt les peines prévues par les articles 227-3 et 227-9 du Code pénal à savoir deux ans d'emprisonnement et 15. 000 euros d'amende, interdiction des droits civils, civiques et de famille, suspension ou annulation du permis de conduire, interdiction éventuelle de quitter le territoire national; DIT que Madame [M] et M. [W] supporteront par moitié les frais scolaires et extrascolaires engagés pour l'enfant et au besoin les y CONDAMNE ; REJETTE le surplus de la demande de Madame [M] se rapportant aux frais engagés pour l'enfant ; DIT n'y avoir lieu de faire application de l'article 700 du Code de procédure civile ; LAISSE à chacune des parties la charge de ses propres dépens. Fait à Paris, le 26 Septembre 2024 Anaïs DE COMARMOND Emilie CHAMPS Greffier Vice-Président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 7651, "end": 9396 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9396, "end": 10225 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1171, "end": 7651 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1171 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/03622" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/03622
Tribunal judiciaire de Montpellier
Réouverture des débats avec révocation de l'ord. de clôture
null
Pôle Civil section 2
null
[]
66f5c92f45ea63320f35879d
null
2024-09-26T20:54:00.790000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
56C
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE MONTPELLIER TOTAL COPIES 2 COPIE REVÊTUE formule exécutoire avocat COPIE CERTIFIÉE CONFORME AVOCAT 1 COPIE EXPERT COPIE DOSSIER + AJ 1 N° RG 23/03622 - N° Portalis DBYB-W-B7H-ON3O Pôle Civil section 2 Date : 26 Septembre 2024 LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MONTPELLIER Pôle Civil section 2 a rendu le jugement dont la teneur suit : DEMANDERESSE Madame [N] [I] veuve [G] née le 20 Octobre 1951 à [Localité 3], demeurant [Adresse 1] représentée par Maître Christelle MARINI de la SELARL BCA - AVOCATS ET ASSOCIES, avocats au barreau de BEZIERS DEFENDERESSE S.A.R.L. ILIOS CONFORT immatriculée au RCS de Montpellier sous le n° 523 383 164 000 51, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège social sis [Adresse 4] non représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : Michèle MONTEIL Juge unique assisté de Françoise CHAZAL greffier faisant fonction, lors des débats et du prononcé. DEBATS : en audience publique du 27 Juin 2024 MIS EN DELIBERE au 26 Septembre 2024 JUGEMENT : signé par le président et le greffier et mis à disposition le 26 Septembre 2024 FAITS ET PROCÉDURE : Selon facture en date du 27 février 2009, la SARL HELIOSUN CONCEPT a fourni et installé des panneaux solaires photovoltaïques chez Mme [N] [G] et M. [U] [G] au [Adresse 1] à [Localité 2]. Selon bon de commande en date du 9 septembre 2016, la SARL ILIOS CONFORT a procédé chez les mêmes clients au remplacement et à l’installation d’un ballon thermodynamique de 230 litres, d’un ensemble d’optimiseurs et d’un onduleur central pour les panneaux solaires. Les époux [G] ont constaté sur leurs factures EDF une baisse significative du rendement de production d’électricité de leurs panneaux solaires à compter de l’année 2018, qui s’est poursuivie en 2019 et en 2020. Courant 2019, la SARL ILIOS CONFORT a reconnu par courriel qu’il s’agissait d’un problème de matériel et a assuré qu’une intervention serait programmée pour y remédier. Suite aux nombreuses sollicitations de la part des époux [G], un technicien de la SARL ILIOS CONFORT est intervenu le 9 avril 2021 et a procédé à des remplacements, notamment à celui des optimiseurs, tout en indiquant dans la fiche d’intervention que certains panneaux étaient défaillants. Les époux [G] ont en effet constaté que les problèmes persistaient et que seuls 9 panneaux sur 14 fonctionnaient, avec un très faible rendement. Leurs tentatives ultérieures de prise de contact avec la SARL ILIOS CONFORT ont échoué. Saisi par assignation en date du 20 août 2021, le juge des référés du tribunal judiciaire de Montpellier a, par ordonnance en date du 25 novembre 2021, ordonné une expertise judiciaire sur l’ensemble de l’installation, afin notamment d’en analyser les dysfonctionnements et leur origine. Dans son rapport d’expertise déposé le 27 décembre 2022, l’expert judiciaire a conclu à la responsabilité technique totale de la SARL ILIOS CONFORT dans les pertes de production et les dysfonctionnements de l’installation. Par courrier recommandé avec accusé de réception en date du 3 mai 2023, Mme [N] [G] a, par l’intermédiaire de son conseil, vainement sollicité de la part de la SARL ILIOS CONFORT une proposition de résolution amiable du litige. Par jugement en date du 1er décembre 2023, le tribunal de commerce de Montpellier a prononcé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire au bénéfice de la SARL ILIOS CONFORT. Selon jugement de la même juridiction en date du 9 février 2024, le redressement judiciaire de la SARL ILIOS CONFORT a été converti en liquidation judiciaire, et la SARL EPILOGUE, représentée par Me [E] [X], a été désignée en qualité de liquidateur. ***** Vu l'assignation délivrée le 21 août 2023 à la requête de Mme [N] [G] née [I], à l'encontre de la SARL ILIOS CONFORT, aux fins de : A titre principal, sur la responsabilité décennale de la SARL ILIOS CONFORT : Homologuer le rapport d’expertise judiciaire déposé le 27 décembre 2022 par M. [S] [P]. Condamner la SARL ILIOS CONFORT au titre de la responsabilité civile décennale tenant les désordres constatés dans le cadre du rapport d’expertise judiciaire affectant, d’une part, un ouvrage soit une installation photovoltaïque intégrée en toiture d’un immeuble constituant selon la jurisprudence un ouvrage de construction ayant pour fonction le clos et le couvert, en plus de la production d’électricité et, d’autre part, affectant la solidité de l’ouvrage tenant une étanchéité percée et un risque d’incendie permanent avec les modules SHEUTEN non conformes aux prescriptions ministérielles et, in fine, rendant la chose inutilisable et impropre à son usage normal tenant l’absence de rendement de production d’électricité escompté. Débouter la SARL ILIOS CONFORT de toute exception, fin, moyen de droit ou de fait ou encore demandes contraires ou plus amples ou reconventionnelles. A titre subsidiaire, sur la responsabilité contractuelle de la SARL ILIOS CONFORT : Homologuer le rapport d’expertise judiciaire déposé le 27 décembre 2022 par M. [S] [P]. Condamner la SARL ILIOS CONFORT au titre de la responsabilité contractuelle tenant l’inexécution de son obligation de résultat et dans les règles de l’art au titre de la vente et l’installation d’onduleur et de modules de marque SHEUTEN non conformes aux prescriptions ministérielles lors de ses différentes interventions effectuées entre 2016 et 2021 et empêchant par conséquence le rendement de production d’électricité escompté. Débouter la SARL ILIOS CONFORT de toute exception, fin, moyen de droit ou de fait ou encore demandes contraires ou plus amples ou reconventionnelles. En tout état de cause, condamner la SARL ILIOS CONFRT à la réparation des préjudices subis par Mme [G], soit la somme de : 8.456,36 € TTC au titre des réparations nécessaires à la reprise pérenne des désordres et ce selon le devis n° 22111002 établi par la société URGENCE SOLAIRE ;5.878,59 € TTC au titre des pertes financières, soit pertes de rendements des panneaux de 2016 à 2022 ;3.000 € au titre du remboursement des frais d’expertise judiciaire ;4.000 € à titre de préjudice moral. Condamner la SARL ILIOS CONFORT au paiement de ces sommes sous astreinte de 150 € par jour de retard à compter de la signification de la décision à intervenir, pendant un délai d’un mois, passé lequel il sera à nouveau fait droit. Débouter la SARL ILIOS CONFORT de toute exception, fin, moyen de droit ou de fait ou encore demandes contraires ou plus amples ou reconventionnelles. Ordonner, si elle n’est pas de plein droit, l’exécution provisoire de la décision à intervenir au regard de l’attitude de la SARL ILIOS CONFORT et l’absence de volonté démontrée de sa part de résoudre amiablement le présent litige malgré les mises en demeure. Condamner la SARL ILIOS CONFORT à payer à Mme [G] la somme de 2.000 € au titre des frais irrépétibles sur le fondement des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. La condamner aux entiers dépens de la présente instance dont les frais d’expertise judiciaire. ****** L’ordonnance de clôture est en date du 11 juin 2024. L’affaire a été retenue à l’audience du 27 juin 2024. L’avocat de Mme [N] [G] née [I] a déposé son dossier et s’en tient à ses demandes telles qu’elles figurent dans son assignation, que le tribunal a exposé conformément aux dispositions des articles 455 et 768 du code de procédure civile. La SARL ILIOS CONFORT, et la SARL EPILOGUE, ès qualité de liquidateur, ne sont pas représentées à l’audience. Elles n’ont fait valoir de moyens de défense à aucun stade de la procédure. MOTIFS : L’article L. 621-40 du code de commerce dispose que « le jugement d'ouverture [d’un redressement judiciaire] suspend ou interdit toute action en justice de la part de tous les créanciers dont la créance a son origine antérieurement audit jugement et tendant : 1° A la condamnation du débiteur au paiement d'une somme d'argent ; 2° A la résolution d'un contrat pour défaut de paiement d'une somme d'argent. II. - Il arrête ou interdit également toute voie d'exécution de la part de ces créanciers tant sur les meubles que sur les immeubles. III. - Les délais impartis à peine de déchéance ou de résolution des droits sont en conséquence suspendus. » L’article L. 622-3 du même code étend ces dispositions à la liquidation judiciaire : « le jugement qui ouvre la liquidation judiciaire a les mêmes effets que ceux qui sont prévus en cas de redressement judiciaire par […] l’article L. 621-40. » En l’espèce, la SARL ILIOS CONFORT a été placée en liquidation judiciaire le 9 février 2024 et la SARL EPILOGUE, représentée par Me [E] [X], a été désignée en tant que liquidateur. Cette dernière n’a pas été mise en cause dans la présente procédure et Mme [N] [G] née [I] ne justifie pas avoir déclaré sa créance auprès d’elle. Il convient donc d’ordonner le renvoi à la mise en état afin de permettre à Mme [N] [G] née [I], d’une part, de mettre en cause le liquidateur judiciaire de la défenderesse et, d’autre part, d’actualiser ses demandes, si elle les maintient, sous la forme d’une fixation de sa créance au passif de la liquidation judiciaire. L’ensemble des droits des parties est réservé et il est sursis à statuer sur les demandes, y compris celle sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile et les dépens. PAR CES MOTIFS : Le tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort et par mise à disposition au greffe : Ordonne le renvoi à la mise en état électronique du 04 mars 2025 en conséquence de l’ouverture d’une liquidation judiciaire au bénéfice de la SARL ILIOS CONFORT le 9 février 2024. Invite Mme [N] [G] née [I] à mettre en cause la SARL EPILOGUE, représentée par Me [E] [X], ès qualité de liquidateur judiciaire de la SARL ILIOS CONFORT, ainsi qu’à déclarer sa créance à ladite procédure collective et à actualiser les demandes qu’elle présente devant le présent tribunal. Réserve les droits de Mme [N] [G] née [I]. Sursoit à statuer sur l’ensemble de ses demandes. Rappelle que l’exécution provisoire est de droit. LA GREFFIERE, LA PRESIDENTE, Françoise CHAZAL Michèle MONTEIL
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6503, "end": 10025 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 10025, "end": 11147 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1341, "end": 6503 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1341 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "21/06902" ]
null
Autre
2024-09-26
null
21/06902
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
18° chambre 1ère section
null
[]
66f5a643e43dad81fb8ded71
null
2024-09-26T18:25:01.197000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
30B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 18° chambre 1ère section N° RG 21/06902 N° Portalis 352J-W-B7F-CUOLV N° MINUTE : 4 réputé contradictoire Assignation du : 17 Mai 2021 JUGEMENT rendu le 26 Septembre 2024 DEMANDERESSE La société AEW [Localité 8] COMMERCE venant aux droits de la Société ACTIPIERRE 3 [Adresse 4] [Localité 5] représentée par Me Camille GIBERT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #R0237 DÉFENDERESSES S.A.R.L. JEREM’S [Localité 8] [Adresse 2] [Localité 6] / FRANCE représentée par Me Olivier-lijie WANG, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C2146 S.E.L.A.F.A. MANDATAIRES JUDICIAIRES ASSOCIES “MJA” prise en la personne de Maître [E] [L], en qualité de mandataire liquidateur de la société JEREM’S [Localité 8] [Adresse 1] [Localité 7] défaillante Décision du 26 Septembre 2024 18° chambre 1ère section N° RG 21/06902 - N° Portalis 352J-W-B7F-CUOLV COMPOSITION DU TRIBUNAL Par application des articles R.212-9 du Code de l’Organisation Judiciaire et 812 du Code de Procédure Civile, l’affaire a été attribuée au Juge unique. Avis en a été donné aux avocats constitués qui ne s’y sont pas opposés. Monsieur Jean-Christophe DUTON, Vice-président, statuant en juge unique, assisté de Monsieur Christian GUINAND, Greffier principal, DÉBATS A l’audience du 03 Juin 2024, tenue en audience publique, avis a été donné aux avocats des parties que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe le 26 septembre 2024. JUGEMENT Rendu par mise à disposition au greffe Réputé contradictoire en premier ressort Par acte sous seing privé du 29 avril 2011, la SCPI ACTIPIERRE 3 a donné à bail commercial en renouvellement à la SARL JEREM’S [Localité 8], des locaux sis [Adresse 2] dans le [Localité 3] à [Localité 3], pour une durée de neuf années, à compter du 15 avril 2011 avec échéance au 14 avril 2020. Le bail s’est tacitement prolongé. La destination est la suivante : usage exclusif de « vente au détail de chaussures, prêt-à-porter et accessoires de mode ». Par courrier du 15 juillet 2020 la SCPI ACTIPIERRE 3 a, par l’intermédiaire de son mandataire, mis en demeure la SARL JEREM’S [Localité 8] d’avoir à payer la somme de 25.483,72 euros, au titre d’une dette locative arrêtée au 15 juillet 2020. Par acte extra-judiciaire du 17 novembre 2020 la SCPI ACTIPIERRE 3 a fait délivrer à la SARL JEREM’S [Localité 8], une sommation d’avoir à payer la somme de 35.909,17 euros, ayant pour cause une dette locative arrêtée au 10 novembre 2020. Par acte extra-judiciaire du 23 février 2021 la SCPI ACTIPIERRE 3 a fait délivrer à la SARL JEREM’S [Localité 8], une sommation d’avoir à payer la somme de 48.555,46 euros, ayant pour cause une dette locative arrêtée au 16 février 2021. Par courrier électronique du 23 février 2021, la SARL JEREM’S [Localité 8] a fait connaître au bailleur ses difficultés de trésorerie liées à la crise du Covid 19 et a proposé la remise des locaux pris à bail contre un abandon des arriérés. Par courrier électronique du 12 mars 2021, le bailleur a décliné cette proposition, au motif qu’il avait déjà consenti à l’annulation de trois mois de loyer. Par exploit d’huissier du 17 mai 2021, la SCPI ACTIPIERRE 3 a fait assigner la SARL JEREM’S PARIS devant le tribunal judiciaire de Paris aux fins de la voir condamner à lui payer la somme de 61.431,04 euros avec intérêts au taux légal outre des pénalités de retard. Par jugement du 14 avril 2022, le Tribunal de commerce de Paris a ouvert une procédure de liquidation judiciaire à l’encontre de la SARL JEREM’S PARIS, et a désigné ès qualités de liquidateur la SELAFA MJA prise en la personne de Madame [L] [E] sise [Adresse 1]. Par courrier du 24 juin 2022 la SCPI ACTIPIERRE 3 a déclaré sa créance pour un montant de 117.187,09 euros, au titre des dettes locatives arrêtées au 14 avril 2022. En juin 2022, la SCPI ACTIPIERRE 3 a absorbé les SCPI ACTIPIERRE 1 et ACTIPIERRE 2 et a changé de dénomination sociale en devenant la SCPI AEW [Localité 8] COMMERCE. Par exploit de commissaire de justice du 6 février 2023, la SCPI AEW PARIS COMMERCE a fait assigner la SELAFA MJA prise en la personne de Madame [L] [E] sise [Adresse 1], ès qualités de liquidateur de la SARL JEREM’S PARIS devant le tribunal judiciaire de Paris aux fins de reprise de l’instance ouverte à l’encontre de la SARL JEREM’S [Localité 8]. Par conclusions récapitulatives notifiées le 7 juin 2023, la SCPI AEW PARIS COMMERCE demande au tribunal judiciaire de Paris de : fixer le montant de sa créance: à la somme en principal de 117.187,09 euros au titre des loyers, charges et accessoires dus au titre du bail arrêtés au 14 avril 2022 ; à la somme de 23.437,49 euros au titre des pénalités ; à la somme de 118,62 euros au titre des intérêts légaux dus depuis la date de mise en demeure du 15 juillet 2020 jusqu’à la date d’ouverture de la liquidation. condamner la SARL JEREM’S [Localité 8] en liquidation judiciaire et la société SELAFA MANDATAIRES JUDICIAIRES ASSOCIES à verser à la société AEW [Localité 8] COMMERCE la somme de 3.000 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile; condamner la SARL JEREM’S [Localité 8] en liquidation judiciaire et la société SELAFA MANDATAIRES JUDICIAIRES ASSOCIES aux entiers dépens. Au soutien de ses prétentions, la SCPI AEW [Localité 8] COMMERCE énonce: que la créance est certaine, liquide et exigible ; que le quantum de la dette n’est pas contestée, le preneur ayant sollicité seulement un échelonnement ; qu’un tel échelonnement ne peut avoir lieu, faute de bonne foi ;que le bail prévoit une indemnité de 20% du montant de la somme due au titre de clause pénale, en cas de retard. Par courrier reçu au greffe le 24 juillet 2023, la SELAFA MJA prise en la personne de Madame [L] [E] sise [Adresse 1], ès qualités de liquidateur de la SARL JEREM’S [Localité 8], a informé le tribunal de sa décision de ne se constituer, au motif de l’impécuniosité du dossier. La clôture a été prononcée initialement le 12 mai 2022. Elle a été révoquée par ordonnance du 17 octobre 2022, suite à la communication du jugement d’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire à l’encontre de la SARL JEREM’S [Localité 8] prononcé le 14 avril 2022, pour mise en cause des organes de la procédure. La nouvelle clôture a été prononcée le 5 octobre 2023. L’audience de plaidoirie s’est tenue le 3 juin 2024. La décision a été mise en délibéré au 26 juin 2024. MOTIVATION Sur l’intervention forcée L'article 331 du code de procédure civile dispose qu'un tiers peut être mis en cause aux fins de condamnation par toute partie qui est en droit d'agir contre lui à titre principal. Il peut également être mis en cause par la partie qui y a intérêt afin de lui rendre commun le jugement. En l'espèce, l’intervention forcée de la SELAFA MJA prise en la personne de Madame [L] [E] [Adresse 1], ès qualités de liquidateur de la SARL JEREM’S [Localité 8] sera déclarée recevable. Sur le montant et la nature de la créance à inscrire au passif de la SARL JEREM’S [Localité 8] Aux termes du 1° du point I de l’article L.622-21 du code de commerce, le jugement d'ouverture interrompt ou interdit toute action en justice de la part de tous les créanciers dont la créance n'est pas mentionnée au I de l'article L. 622-17 et tendant à la condamnation du débiteur au paiement d'une somme d'argent. En l’espèce, il ressort du jugement du 14 avril 2022 que le tribunal de commerce de Paris a ouvert une procédure de liquidation judiciaire à l’encontre de la SARL JEREM’S PARIS. Ce jugement interrompt donc les poursuites en justice à son encontre. Par courrier du 24 juin 2022 la SCPI ACTIPIERRE 3 a déclaré une créance de 117.187,09 euros au passif de la SARL JEREM’S [Localité 8], au titre des dettes locatives antérieures au jugement d'ouverture de la liquidation judiciaire. La SCPI AEW [Localité 8] COMMERCE ne produit cependant aucun justificatif au soutien de l’intégralité de la somme réclamée. Il ressort du décompte le plus récent porte la somme de 48.555,46 euros, ayant pour cause une dette locative arrêtée au 16 février 2021. La SCPI AEW [Localité 8] COMMERCE ne saurait réclamer une créance supérieure en se bornant à alléguer une absence de paiement, sans produire de factures, de décompte, d’appels de fonds ou de mises en demeure. La déclaration de créance renvoie à des justificatifs annexés qui n’apparaissent pas en procédure. La SCPI AEW [Localité 8] COMMERCE se prévaut par ailleurs d’une créance de 23.437,49 euros en application d’une clause pénale. La nature et le quantum de cette créance n’apparaisse cependant pas dans la déclaration de créance produite en procédure. Cette demande sera donc rejetée. En conséquence, il y a lieu de fixer, à titre privilégié, la créance de la SCPI AEW [Localité 8] COMMERCE au passif de la SARL JEREM’S [Localité 8] à la somme de 48.555,46 euros arrêtée au 16 février 2021, avec intérêts au taux légal à compter de ladite date. Sur les autres demandes L’article 696 du code de procédure civile prévoit que la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. En l’espèce, la SCPI AEW [Localité 8] COMMERCE ayant partiellement succombé dans ses demandes, il y a lieu de dire que chacune des parties conservera la charge de ses dépens. L’article 700 du code de procédure civile prévoit que la partie condamnée aux dépens ou qui perd son procès peut être condamnée à payer à l’autre partie au paiement d’une somme destinée à compenser les frais exposés pour le procès et non compris dans les dépens. Dans ce cadre, le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique des parties. En l’espèce, compte tenu de la situation d’impécuniosité de la SARL JEREM’S [Localité 8], la demande formée par la SCPI AEW [Localité 8] COMMERCE au titre de l’article 700 du code de procédure civile sera rejetée. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, mis à disposition au greffe à la date du délibéré, Déclare recevable l’intervention forcée de la SELAFA MJA prise en la personne de Madame [L] [E] [Adresse 1], ès qualités de liquidateur de la SARL JEREM’S [Localité 8]; Fixe au passif de la SARL JEREM’S [Localité 8] la créance de 48.555,46 euros au titre des arriérés des loyers et charges du bail commercial arrêtés au 16 février 2021 au bénéfice de la SCPI AEW [Localité 8] COMMERCE, en qualité de bailleresse ; Dit que la somme susmentionnée a produit intérêts au taux légal à compter du 16 février 2021, et fixe au passif de la SARL JEREM’S [Localité 8] lesdits accessoires ; Dit que chacune des parties conservera la charge de ses dépens; Rejette la demande formée par la SCPI AEW [Localité 8] COMMERCE au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Rejette le surplus des demandes ; Rappelle que l’exécution provisoire est de droit. Fait et jugé à Paris le 26 Septembre 2024. Le Greffier Le Président Christian GUINAND Jean-Christophe DUTON
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5460, "end": 12706 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 12706, "end": 17440 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1203, "end": 5460 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1203 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/05691" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/05691
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
CABINET JAF 9
null
[]
66f5a196e43dad81fb8d8273
null
2024-09-26T18:05:04.133000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
28A
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 23/05691 - N° Portalis DBX6-W-B7H-X7XX N° RG 23/05691 - N° Portalis DBX6-W-B7H-X7XX Minute n°24/0 AFFAIRE : [B] [W] C/ [X] [Y] [A] Grosses délivrées le à Me Flora DAUCHE Me Philippe DE FREYNE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CABINET JAF 9 JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales assistée de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier DÉBATS : A l’audience du 04 juillet 2024, JUGEMENT : Contradictoire, Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDEUR : Monsieur [B] [W] né le [Date naissance 1] 1967 à [Localité 8] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 5] [Localité 4] représenté par Maître Flora DAUCHE, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE : Madame [X] [Y] [A] née le [Date naissance 2] 1974 à [Localité 21] (Gironde) DEMEURANT : Chez Monsieur [C] [F] [Adresse 6] [Localité 3] représentée par Maître Philippe DE FREYNE, avocat au barreau de BORDEAUX Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 23/05691 - N° Portalis DBX6-W-B7H-X7XX FAITS ET PRÉTENTIONS DES PARTIES Madame [X] [Y] [A] et Monsieur [Z] [W] ont vécu ensemble pendant plusieurs années. Le 5 janvier 2022, ils se sont portés acquéreurs en indivision par moitié chacun d’une maison à usage d’habitation située [Adresse 5] » à [Localité 4] (Gironde), moyennant la somme de 84.000 euros. Monsieur [W] et Madame [Y] [A] ont souscrit conjointement un prêt d’un montant de 97.000,00 euros auprès de la [20] et ont effectué divers travaux. En 2022, le couple s’est séparé et Monsieur [Z] [W] est resté dans le domicile indivis. Aucune solution amiable pour sortir de l’indivision devant Maître [D] [P], notaire à [Localité 11] (Gironde), n’a été trouvée. Suivant exploit de commissaire de justice en date du 4 juillet 2023, Monsieur [Z] [W] a saisi le tribunal de céans aux fins de liquidation partage de l’indivision. Dans ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 14 mai 2024, il demande au tribunal de : - dire recevable son acte introductif d’instance, - ordonner l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage de l’indivision, - désigner pour y procéder le Président de la Chambre des Notaires avec faculté de délégation, - fixer la valeur de l’immeuble indivis à 265 000 €, - dire que l’indemnité d’occupation due par Monsieur [W] ne pourra excéder la somme de 520 € par mois, - débouter Madame [Y] [A] de sa demande d’expertise, - dire que l’indivision est redevable d’une créance à son profit de 175 937.96 €, à parfaire, au titre des dépenses concernant le bien immobilier indivis (prêt immobilier, charges communes et travaux) et la condamner en tant que besoin, - subsidiairement dire que l’indivision est redevable d’une créance à son profit fixée à 148 063.62 € à parfaire, au titre des dépenses concernant le bien immobilier indivis (prêt immobilier, charges communes et 122 125.66 € en ce qui concerne les travaux, - fixer la créance de Monsieur [B] [W] sur Madame [X] [Y] [A] à hauteur de 17 253.22 € à parfaire, - dire que Madame [X] [Y] [A] devra justifier de la vente de la caravane et en rembourser le prix à Monsieur [W], - dire que Madame [X] [Y] [A] devra rendre à Monsieur [B] [W] ses effets et meubles, à savoir des documents administratifs (bulletins de paie, avis d’imposition, etc), photographies de famille (une vie de souvenirs) et les cadres des grands-parents, les pièces en argent, boule à facette, fauteuil crapaud, machine à bière, lave-vaisselle (offert par sa soeur), une horloge (offerte par sa fille), la moitié du linge de maison (draps, torchons, serviettes), la moitié des ustensiles de cuisine, l’imprimante et la plante de la grand-mère qu’il avait depuis 20 ans, - dire que Madame [X] [Y] [A] devra rendre le certificat de cession du véhicule 406 coupé qu’elle a conservé, - ordonner l’exécution provisoire de la décision à intervenir, - condamner Madame [X] [Y] [A] au paiement de la somme de 3 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens. Dans ses conclusions en réponse, notifiées par RPVA le 19 décembre 2023, Madame [X] [Y] [A] demande au tribunal de : -voir fixer l’actif de communauté à la somme de 280.000,00 euros, -Voir fixer l’indemnité d’occupation due par Monsieur [B] [W] à la somme de 740 euros à compter du 1er OCTOBRE 2022, -fixer la créance de Monsieur [B] [W] à l’égard de l’indivision à la somme de 119.172,49 euros, -voir ordonner la liquidation partage de l’indivision [W] / [Y] [A], -voir commettre pour y procéder Madame le Président de la Chambre des Notaires, -voir fixer la valeur de l’immeuble indivis à la somme de 280.000,00 euros, -juger l’indemnité due par Monsieur [B] [W] depuis le 1er OCTOBRE 2022 à l’indivision, à la somme de 740 euros, A défaut, - voir désigner tel Expert foncier avec la mission d’évaluer l’immeuble indivis et l’indemnité d’occupation due par Monsieur [B] [W] à compter du 1er OCTOBRE 2022, -fixer la créance de Monsieur [B] [W] à la somme de 119.172,49 euros, -l’entendre débouter de l’ensemble de ses autres demandes, fins et conclusions, -l’entendre condamner au paiement de la somme de 1.500,00 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile. La clôture de l’instruction est intervenue par ordonnance du 6 juin 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur l’ouverture des opérations En vertu de l’article 815 du Code civil, nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision et le partage peut toujours être provoqué, à moins qu’il n’ait été sursis par jugement ou convention. En vertu de l’article 842 du même code, le partage est fait en justice lorsque l’un des indivisaires refuse de consentir au partage amiable ou s’il s’élève des contestations sur la manière d’y procéder ou de le terminer ou lorsque le partage amiable n’a pas été autorisé ou approuvé dans l’un des cas prévus aux articles 836 et 837. Suivant les dispositions des articles 1361 et suivants du code de procédure civile, lorsque le partage est ordonné, le tribunal peut désigner un notaire chargé de dresser l’acte constatant le partage, et un expert peut être désigné en cours d’instance pour procéder à l’estimation des biens ou proposer la composition des lots à répartir. L’article 1364 ajoute que : « si la complexité des opérations le justifie, le tribunal désigne un notaire pour procéder aux opérations de partage et commet un juge pour surveiller ces opérations. Le notaire est choisi par les copartageants et, à défaut d’accord, par le tribunal». En l’espèce, la présence d’un bien immobilier justifie la désignation d’un notaire pour procéder aux opérations de liquidation et partage sous la surveillance du juge commis. Il peut toutefois être au préalable statué sur les points litigieux sur lesquels les parties ont conclu et ont produit leurs pièces. Sur la valeur du bien immobilier indivis Monsieur [B] [W] produit plusieurs estimations récentes établies en 2023, du bien indivis constitué d’une maison à usage d’habitation d’environ 160 m² élevée d’un étage, comprenant deux chambres : - [17] : entre 260 000 et 280 000 €, - [18] : 260 000 €, - [7] : entre 260 000 et 280 000 €, - [12] : entre 250 000 et 260 000 €. De son côté, Madame [X] [Y] [A] a produit une estimation de [7] mais du 15 novembre 2022 évaluant le bien entre 280 000 et 300 000 euros. Elle n’expose pas les raisons justifiant une mesure d’expertise alors que le nombre d’évaluations produites permet au juge de fixer la valeur du bien litigieux. Il se déduit de l’ensemble des pièces produites que la valeur du bien indivis peut être fixée à 265 000 euros. Sur la créance de Monsieur [B] [W] Monsieur [B] [W] sollicite une créance à l’encontre de l’indivision au titre des dépenses qu’il a engagées seul et détaillées ainsi : - au titre du remboursement du prêt immobilier, - au titre des travaux effectués dans l’immeuble, - au titre du règlement des prêts personnels de Madame [Y] [A]. Il est constant que du temps de la vie commune le couple a fonctionné avec un compte “joint” sur lequel chacun versait ses revenus. Il n’est pas contesté non plus qu’en 2021, ce compte a été crédité des fonds issus de la vente de la maison appartenant en propre à Monsieur [B] [W] pour un montant de 258 403.44 €. Ce compte joint, contrairement à ce qu’affirme Madame [X] [Y] [A] ne fait pas des sommes y figurant, des “fonds communs”, aucune communauté n’ayant existé entre les concubins. Monsieur [B] [W] rappelle de son côté que s’agissant du remboursement du prêt immobilier, à compter de mars 2022, les échéances mensuelles s’établissaient à 562.99 € et que Madame [X] [Y] [A] n’a fait que des virements ponctuels ne couvrant pas la totalité des charges. Il ajoute que celle-ci a d’ailleurs reconnu devoir la somme de 150 000 euros dans un document écrit de sa main “je soussignée Mme [Y] [A] [X] avoir acheté une maison (...) M. [W] a financé une partie des travaux qui s’élève à 150 000 €uros cent cinquante mille euros que je m’engagerai à rembourser à ses deux enfants en cas de décès ou de vente de la maison ainsi que la moitié de la valeur de la maison”. Néanmoins cette reconnaissance de dette apparaît peu circonstanciée, tant au regard de l’absence de date que de la nature des travaux concernés et relever ainsi d’une estimation globale des dépenses avancées par Monsieur [B] [W]. Madame [X] [Y] [A] indique avoir rédigé cette reconnaissance de dette sous la contrainte, sans apporter néanmoins d’éléments à l’appui de cette affirmation, alors que par ailleurs elle reconnaît devoir certaines sommes, ce qui est corroboré par les éléments transmis au notaire Maître [D] [P]. De fait, aux termes de ses écritures, elle reconnaît que Monsieur [B] [W] a réglé la somme de 106 646.44 euros au titre des travaux, 13 400 euros de frais de notaire et 1 578.3 € de [15], soit un total de 119 172.49 euros. En outre, Monsieur [B] [W] produit trois copies de chèques tirés du compte joint : - à l’ordre de [14] : 3039.84 € le 9 novembre 2021, - à l’ordre de [10] : 8 617.43 € le 16 novembre 2021, - à l’ordre de [9] : 780.11 € le 10 novembre 2021, indiquant qu’il a réglé avec les fonds issus de la vente de sa maison les crédits de Madame [X] [Y] [A]. S’il est vrai que ces sommes ont été débitées d’un compte appartenant aux deux concubins, il ressort de l’examen des relevés produits par Monsieur [B] [W] que le compte était principalement alimenté par les revenus de celui-ci (à hauteur de 2 060 € environ par mois) et par des virements ponctuels de Madame [X] [Y] [A] (de l’ordre de 400 € par mois). Il s’en déduit que seul le versement du fruit de la vente de la maison de Monsieur [B] [W] sur ce compte a permis de régler le solde des crédits de Madame [X] [Y] [A]. Ce n’est d’ailleurs pas sans une certaine contradiction que Madame [X] [Y] [A] conteste le règlement par des fonds propres de ses crédits tout en reconnaissant que Monsieur [B] [W] a payé les travaux alors que les chèques ont été tirés du même compte sur une période de temps relativement courte se situant entre novembre et décembre 2021. S’agissant des autres charges, dont Monsieur [B] [W] revendique la créance, il justifie avoir réglé : - les taxes foncières et d’aménagement 2022 : 1398 € - la facture de régularisation [16] pour l’année 2022 : 1192. 38 €. Les autres demandes sont écartées dès lors qu’elles ont soit été réglées depuis le compte joint, alimenté par les deux concubins, soit qu’elles constituent des dépenses d’entretien (taxe ordures ménagères à la charge de l’indivisaire occupant). En conséquence, Monsieur [B] [W] dispose d’une créance sur l’indivision de 121 762.87 € et de 12 437. 38 € contre Madame [X] [Y] [A]. Sur la restitution des meubles Monsieur [B] [W] doit en être débouté en l’absence de toute preuve de sa propriété personnelle. Sur l’indemnité d’occupation Les parties s’opposent sur le montant de l’indemnité d’occupation due par Monsieur [B] [W]. Monsieur [B] [W] produit une estimation de valeur locative en date du 13 mars 2023 fixant cette valeur entre 600 et 700 euros par mois. Madame [X] [Y] [A] sollicite une somme de 720 euros par mois sans s’en expliquer plus avant. C’est pertinemment que Monsieur [B] [W] propose de verser une indemnité d’occupation de 650 € par mois, à laquelle il peut être appliqué un coefficient d’abattement de 20 %, soit 520 € par mois à compter du 1er octobre 2022. Sur les demandes de fin de jugement Les dépens seront employés en frais de liquidation partage. Chacune des parties conservera la charge de ses frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS, Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, après débats en audience publique, REJETTE la demande d’expertise immobilière ; FIXE la valeur du bien immobilier indivis situé [Adresse 5], [Localité 4] à 265 000 € ; DIT que Monsieur [B] [W] dispose d’une créance sur l’indivision de 121 762.87 € ; DIT que Monsieur [B] [W] dispose d’une créance de 12 437. 38 € contre Madame [X] [Y] [A] ; FIXE l’indemnité d’occupation due par Monsieur [B] [W] à l’indivision à 520 euros par mois à compter du 1er octobre 2022 ; DÉBOUTE Monsieur [B] [W] de ses autres demandes ; ORDONNE l’ouverture des opérations de compte, liquidation et partage de l’indivision existant entre Monsieur [B] [W] et Madame [X] [Y] [A] ; DÉSIGNE pour y procéder le Président de la [13] avec faculté de délégation ; DÉSIGNE le juge aux affaires familiales du cabinet 9 pour surveiller le déroulement des opérations en qualité de juge commis, avec lequel les échanges se feront par lettre simple, adressée en copie par lettre recommandée avec demande d’avis de réception aux avocats des parties, à l’adresse mail suivante : [Courriel 19] ; DIT que le notaire établira avec les parties dès la première réunion un calendrier des rendez vous avec indication des diligences à accomplir par chacune et la date de la transmission de son projet d’état liquidatif au juge commis, avec rappel de dispositions de l’article 1374 du Code de procédure civile, ce calendrier étant communiqué aux parties et au juge commis ; RAPPELLE que le notaire commis pourra s'adjoindre si la valeur ou la consistance des biens le justifie, un expert choisi d'un commun accord entre les parties ou à défaut désigné par le juge commis ; Rappel des dispositions applicables (articles 1364 et suivants du code de procédure civile) - le notaire désigné dispose d’un délai d’un an à compter de la réception de la présente décision pour dresser un état liquidatif qui établit les comptes entre copartageants, la masse partageable, les droits des parties, la composition des lots à répartir. Ce délai est suspendu en cas de désignation d’un expert et jusqu’à la remise du rapport ; - le notaire désigné convoque d’office les parties et leurs avocats et demande la production de tout document utile à l’accomplissement de sa mission ; il leur impartit des délais pour produire les pièces sollicitées, rend compte au juge des difficultés rencontrées et peut solliciter de lui toute mesure de nature à faciliter le déroulement des opérations (injonctions , astreintes, désignation d’un expert en cas de désaccord, désignation d’un représentant à la partie défaillante, conciliation en sa présence devant le juge, vente forcée d’un bien...) ; - si un acte de partage amiable est établi, le notaire en informe le juge qui constate la clôture de la procédure, étant rappelé que les parties peuvent, à tout moment, abandonner les voies judiciaires et réaliser un partage amiable ; - en cas de désaccord des copartageants sur le projet d’état liquidatif dressé par le notaire, ce dernier transmet au juge un procès-verbal reprenant les dires des parties ainsi que le projet d’état liquidatif ; - la date de jouissance divise devra être déterminée dans le projet d'acte ; - le procès verbal de dires dressé par le notaire est le plus exhaustif possible, il reprend tous les points d’accord et de désaccord subsistant entre les parties et il est rappelé aux parties que ce qui n’aura pas été consigné dans leurs dires sera réputé ne plus faire difficulté et mention de ce rappel est effectuée dans l’acte ; - le notaire perçoit directement ses émoluments auprès des parties. Rappel des dispositions de l’article 841-1 du code civil : « Si le notaire commis pour établir l'état liquidatif se heurte à l'inertie d'un indivisaire, il peut le mettre en demeure, par acte extrajudiciaire, de se faire représenter. Faute pour l'indivisaire d'avoir constitué mandataire dans les trois mois de la mise en demeure, le notaire peut demander au juge de désigner toute personne qualifiée qui représentera le défaillant jusqu'à la réalisation complète des opérations. » DIT que les dépens seront employés en frais de liquidation partage ; DÉBOUTE les parties de leurs demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; DIT n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de la présente décision. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux Affaires Familiales et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4788, "end": 14136 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 14136, "end": 17358 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1209, "end": 4788 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1209 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00404" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/00404
Tribunal judiciaire d'Angers
Expulsion "ferme" ordonnée au fond (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
null
Référés
null
[]
66f5bea445ea63320f349df7
null
2024-09-26T20:09:01.745000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
30B
[]
false
null
null
LE 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D’ ANGERS -=-=-=-=-=-=-=- N° RG 24/404 - N° Portalis DBY2-W-B7I-HSNC N° de minute : 24/378 O R D O N N A N C E ---------- Le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, Nous, Benoît GIRAUD, Président du Tribunal Judiciaire d’ANGERS, assisté de Valérie PELLEREAU, Greffière présente lors des débats et de Aurore TIPHAIGNE Greffière lors de la mise à disposition, avons rendu la décision dont la teneur suit : DEMANDERESSE : Commune [Localité 4] représentée par son maire en exercice, Mme [P] [B] [Adresse 3] [Localité 4] représentée par Maître Jean DENIS de la SELAFA CHAINTRIER AVOCATS, Avocat au barreau d’ANGERS, substitué par Maître Christelle GODEAU de la SELAFA CHAINTRIER AVOCATS, Avocate au barreau d’ANGERS, DÉFENDEUR : Monsieur [Z] [T] né le 24 janvier 1982 à [Localité 2] (49) [Adresse 1] [Localité 4] Non comparant, ni représenté, ************* Vu l’exploit introductif du présent Référé en date du 21 Juin 2024; les débats ayant eu lieu à l’audience du 18 Juillet 2024 pour l’ordonnance être rendue ce jour, ce dont les parties comparantes ont été avisées ; C.EXE : Maître Jean DENIS C.C : 1 Copie défaillant (1) par LS Copie Dossier le EXPOSE DU LITIGE Suivant acte authentique en date du 08 novembre 2018, la commune des [Localité 4] a consenti un bail commercial à M. [T] portant sur une maison à usage de commerce et d’habitation pour l’exploitation d’une activité de boulangerie-pâtisserie, d’une durée de neuf ans et à effet du 02 novembre 2018. M. [T] a cessé son activité au 15 octobre 2023. Par courrier en date du 26 octobre 2023, Mme [P] [B], Maire de la commune des [Localité 4], a rappelé à M. [T] que la cessation de son activité impliquait la rupture du bail, le paiement des loyers jusqu’au 1er novembre 2024 ainsi que la libération des lieux. M. [T] ayant laissé des loyers impayés depuis le mois de novembre 2023, celui-ci a été mis en demeure, le 15 janvier 2024, d’avoir à payer la somme de 1.400 euros. La défaillance de M. [T] dans le règlement de ses loyers persistant, la commune des [Localité 4] lui a, par acte de commissaire de justice en date du 28 mars 2024, fait délivrer un commandement de payer visant la clause résolutoire, pour un montant 2.100 euros au principal, 297.20 euros au titre de frais d’exécution de l’étude, 29,41 euros au titre du droit proportionnel et 133,87 euros au titre du coût de l’acte, soit un montant total de 2.560,48 euros. * Au motif que ce commandement de payer serait resté infructueux, la commune des [Localité 4], représentée par son Maire en exercice, Mme [P] [B], a, par acte de commissaire de justice en date du 21 juin 2024, fait assigner M. [T] en référé devant le président du tribunal judiciaire d’Angers, sur le fondement des dispositions de l’article L145-41 du code de commerce et de l’article 835 du code de procédure civile, aux fins de voir : - constater l’acquisition de la clause résolutoire insérée au bail commercial et la résiliation de plein droit de ce bail ; - en conséquence, ordonner la libération des lieux par M. [T] et la remise des clés après établissement d’un état des lieux de sortie ; - ordonner l’expulsion pure et simple et immédiate de M. [T] des lieux, ainsi que de tout occupant de son chef, au besoin avec le concours de la force publique et d’un serrurier ; - ordonner l’enlèvement, la séquestration et le dépôt des meubles et objets mobiliers garnissant les lieux loués en un lieu approprié au choix de la commune, aux frais, risques et périls de M. [T]; - condamner M. [T] à lui payer, à titre provisionnel, la somme de 4.200 euros au taux d’intérêt légal à compter du commandement du 28 mars 2024 pour la somme de 2.100 euros et à compter de la décision à intervenir pour la somme complémentaire de 2.100 euros ; - condamner M. [T] à lui payer, à compter du 28 mai 2024, une provision sur l’indemnité d’occupation fixée à la somme de 35 euros et ce, jusqu’à la parfaite libération des lieux effective par la remise des clés ; - condamner M. [T] à lui payer la somme de 3.000 euros sur le fondement des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux entiers dépens qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 28 mars 2024. * A l’audience du 18 juillet 2024, la commune des [Localité 4] a réitéré ses demandes introductives d’instance, tandis que M. [T], partie défenderesse régulièrement assignée, n’a pas comparu ni constitué avocat. L’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l’assignation introductive d’instance et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée, notamment au regard des dispositions d’ordre public régissant la matière. I.Sur la demande relative à l’acquisition de la clause résolutoire Aux termes de l’article 1103 du code civil, les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. Aux termes de l’article 834 du code de procédure civile, dans tous les cas d’urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l’existence d’un différend. En application de ce texte, il entre dans les pouvoirs du juge des référés de constater la résiliation de plein droit d’un contrat de bail en application d’une clause résolutoire lorsque celle-ci est mise en oeuvre régulièrement. Le juge des référés n’est toutefois pas tenu de caractériser l’urgence au sens des dispositions sus-visées pour constater l’acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de droit d’un bail commercial, dès lors qu’il n’existe aucune contestation sérieuse. Aux termes de l’article L.145-41 du code de commerce, toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu’un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. En outre, il revient au bailleur qui sollicite la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire de rapporter la preuve de sa créance. S’agissant de la computation des délais de procédure, l’article 640 du code de procédure civile dispose que : “Lorsqu’un acte ou une formalité doit être accompli avant l’expiration d’un délai, celui-ci a pour origine la date de l’acte, de l’événement, de la décision ou de la notification qui le fait courir”. L’article 641, alinéa 2 de ce code précise que : “Lorsqu’un délai est exprimé en mois ou en années, ce délai expire le jour du dernier mois ou de la dernière année qui porte le même quantième que le jour de l’acte, de l’événement, de la décision ou de la notification qui fait courir le délai. A défaut de même quantième, le délai expire le dernier jour du mois”. Enfin, selon l’article 642, alinéa 2 de ce code :“Tout délai expire le dernier jour à vingt-quatre heures. Le délai qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant”. * En l’espèce, la clause résolutoire figurant dans le bail liant les parties stipule que “ En cas de non-exécution, totale ou partielle, ou de non-respect, par le preneur, de la clause de destination, du paiement à son échéance de l’un des termes de loyer, des charges et impôts récupérables par le bailleur, [...], le bail sera résilié de plein droit un mois après une sommation d’exécuter ou un commandement de payer délivré par acte extra-judiciaire au preneur [...] de régulariser sa situation. A peine de nullité, ce commandement doit mentionner la déclaration par le bailleur d’user du bénéfice de la présente clause ainsi que le délai d’un mois imparti au preneur pour régulariser la situation.” Par un commandement de payer du 28 mars 2024, la commune des [Localité 4] a réclamé à M. [T] le paiement de la somme de 2.100 euros au titre de l’arriéré de loyer impayé selon décompte joint, outre les frais divers, tout en précisant qu’à défaut de règlement dans un délai d’un mois, le contrat se trouverait résilié de plein droit. La régularité de ce commandement de payer, en ce qu’il mentionne la nature des sommes réclamées et les échéances auxquelles elles se rapportent, est établie. De surcroît, il ressort du bordereau de situation versé aux débats que les sommes réclamées par ce commandement de payer n’ont pas été acquittées dans les délais impartis, les règlements partiels ou avant assignation étant inopérants pour faire cesser les effets de la clause résolutoire. M. [T] n’a pas comparu et n’a apporté aucun élément à l’appui de sa défense. En conséquence, il y a lieu de constater que la clause résolutoire est acquise et que le bail se trouve résilié de plein droit à compter du 30 avril 2024, conformément aux dispositions des articles 640 et suivants du code de procédure civile, avec toutes les conséquences de droit qui en découlent. II.Sur la demande d’expulsion Aux termes de l’article 835, alinéa 1er, du code de procédure civile, le président peut toujours, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Le maintien dans un immeuble, sans droit ni titre du fait de la résiliation du bail, constitue un trouble manifestement illicite. * En l’espèce, le bail se trouvant résilié de plein droit à compter du 30 avril 2024, M. [T] est, depuis cette date, occupant sans droit ni titre. En conséquence, il y a lieu d’ordonner la libération des locaux situés au [Adresse 1] - [Localité 4] par M. [T] et la remise des clés après établissement d’un état des lieux de sortie. A défaut de libération spontanée, il y aura lieu d’ordonner l’expulsion de M. [T], celle de ses biens et de tout occupant de son chef, des locaux sus-visés, avec, au besoin, le concours de la force publique et d’un serrurier. Le sort des meubles trouvés dans les lieux sera régi en cas d’expulsion conformément aux dispositions du code de procédure civile d’exécution et selon les modalités précisées au dispositif de l’ordonnance. III.Sur les demandes de provisions Aux termes des dispositions de l’article 835, alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l’obligation n’est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire statuant en référé peut toujours accorder une provision au créancier. Aussi, il appartient au demandeur de prouver l’existence de l’obligation, puis au défendeur de démontrer qu’il existe une contestation sérieuse susceptible de faire échec à la demande. 1-Sur la demande de provision à valoir sur l’arriéré de loyer En l’espèce, eu égard aux pièces produites, il n’est pas sérieusement contestable que l’arriéré s’élève à la somme de 3.500 euros au titre des loyers impayés des mois de décembre 2023, ainsi que de janvier à avril 2024. M. [T] sera en conséquence condamné à payer cette somme à la commune des [Localité 4], avec intérêts au taux légal sur la somme de 2.100 euros à compter du 28 mars 2024, date du commandement de payer, et sur le surplus à compter de la présente décision. La commune des [Localité 4] sera déboutée du surplus de sa demande de provision à valoir sur l’arriéré de loyer, dès lors que les sommes dues à partir du 30 avril 2024 ne correspondent plus à des loyers mais à des indemnités d’occupation. 2-Sur la demande de provision à valoir sur l’indemnité d’occupation Il est rappelé qu’à compter de la résiliation du bail par l’effet de la clause résolutoire le preneur n’est plus débiteur de loyers, mais d’une indemnité d’occupation. Cette indemnité d’occupation est destinée à indemniser les bailleurs, d’une part de la poursuite irrégulière de l’occupation, et d’autre part, du fait qu’ils sont privés de la libre disposition des locaux. A défaut d’indication dans le contrat de bail du montant de l’indemnité d’occupation à fixer, celui-ci sera équivalent au montant du loyer mensuel, charges incluses. * En l’espèce, la clause résolutoire insérée au bail prévoie que “ Si le preneur refusait d’évacuer les lieux [...] il serait débiteur d’une indemnité d’occupation établie forfaitairement sur la base du loyer global de la dernière année de location majoré de 50%”. Il ressort des pièces versées aux débats que le loyer mensuel est porté à la somme de 700 euros par mois. Par conséquent il convient de condamner M. [T] à payer à la commune des [Localité 4] la somme de 35 euros euros par jour ((700 euros + 50 % = 1.050 euros) / 30 jours) à titre d’indemnité d’occupation à compter du 30 avril 2024, date à partir de laquelle M. [T] est occupant sans droit ni titre des locaux loués, et ce jusqu’à la libération effective des lieux par la remise des clés. IV.Sur les dépens et les frais irrépétibles L’article 696 du code de procédure civile prévoit que la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge d’une autre partie. En l’espèce, M. [T], qui succombe, sera condamné aux dépens, lesquels comprendront le coût du commandement de payer du 28 mars 2024. * L’article 700 du code de procédure civile prévoit que la partie condamnée aux dépens ou qui perd son procès peut être condamnée à payer à l’autre partie une somme destinée à compenser les frais exposés pour le procès et non compris dans les dépens. En l’espèce, il serait inéquitable de laisser à la charge de la commune des [Localité 4] les sommes engagées par elle pour faire valoir ses droits. Par conséquent, M. [T] sera condamné à lui payer à une somme de 2.000 euros au titre des frais irrépétibles. La commune des [Localité 4] sera déboutée du surplus de sa demande de provision. PAR CES MOTIFS Nous, Benoît Giraud, président du tribunal judiciaire d'Angers, statuant en référé, publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort : Vu les dispositions des articles 834 et 835 du code de procédure civile ; Vu le contrat de bail commercial liant les parties ; Constatons la résiliation de plein droit par l’effet de la clause résolutoire à la date du 30 avril 2024 du bail consenti le 08 novembre 2018 par la commune des [Localité 4] à M. [Z] [T] ; Constatons que la M. [Z] [T] est sans droit ni titre depuis le 30 avril 2024 ; Ordonnons, en conséquence, la libération des locaux situés au [Adresse 1] - [Localité 4] par M. [Z] [T] et la remise des clés après établissement d’un état des lieux de sortie ; Ordonnons, à défaut de libération spontanée, l’expulsion de M. [Z] [T] ainsi que de ses biens et de tous occupants de son chef des locaux situés au [Adresse 1] - [Localité 4], avec le concours, en tant que de besoin, de la force publique et d’un serrurier; Disons, en cas de besoin, que les meubles se trouvant sur les lieux seront remis aux frais de la personne expulsée dans un lieu désigné par elle et qu’à défaut, ils seront laissés sur place ou entreposés en un autre lieu approprié et décrits avec précision par le commissaire de justice chargé de l’exécution, avec sommation à la personne expulsée d’avoir à les retirer dans un délai de 2 mois à l’expiration duquel il sera procédé à leur mise en vente aux enchères publiques, sur autorisation du juge de l’exécution, ce conformément aux dispositions des articles L. 433-1 et suivants et R 433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution ; Condamnons M. [Z] [T] à payer à la commune des [Localité 4], représentée par son Maire en exercice, Mme [P] [B], la somme de 3.500 euros à titre de provision à valoir sur l’arriéré de loyers, avec intérêts au taux légal sur la somme de 2.100 euros à compter du 28 mars 2024, date du commandement de payer, et sur le surplus à compter de la présente décision; Déboutons la commune des [Localité 4] du surplus de sa demande de provision à valoir sur l’arriéré de loyer ; Condamnons M. [Z] [T] à payer à la commune des [Localité 4], représentée par son Maire en exercice, Mme [P] [B], une indemnité d’occupation s’élevant à la somme journalière de 35 euros à compter du 30 avril 2024, et jusqu’à libération effective des lieux par la remise des clés; Condamnons M. [Z] [T] aux dépens, qui comprendront le coût du commandement de payer du 28 mars 2024 ; Condamnons M. [Z] [T] à payer à la commune des [Localité 4], représentée par son Maire en exercice, Mme [P] [B], la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Déboutons la commune des [Localité 4], représentée par son Maire en exercice, Mme [P] [B], du surplus de sa demande formulée au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Rappelons que la présente décision est, de plein droit, exécutoire à titre provisoire. Ainsi fait et prononcé à la date ci-dessus par mise à disposition au greffe, la présente ordonnance a été signée par Benoît Giraud, président, juge des référés, et par Aurore Tiphaigne, greffière, Aurore Tiphaigne, Benoît Giraud,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4086, "end": 6473 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 6473, "end": 7015 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1035, "end": 4086 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1035 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/51546" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/51546
Tribunal judiciaire de Paris
Dit n'y avoir lieu à prendre une mesure en raison du défaut de pouvoir
null
Service des référés
null
[]
66f5a606e43dad81fb8de727
null
2024-09-26T18:24:00.041000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
30B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 24/51546 - N° Portalis 352J-W-B7I-C4CFT N° : 4 Assignation du : 20 Février 2024 [1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le : ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 26 septembre 2024 par Sabine BOYER, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Larissa FERELLOC, Greffier. DEMANDEUR L’E.P.I.C. [Localité 5] HABITAT - OPH Anciennement l’Office Public d’Aménagement et de Construction de [Localité 5] (OPAC de [Localité 5]) [Adresse 3] [Localité 4] représenté par Maître Sébastien MENDES GIL de la SELARL CLOIX & MENDES-GIL, avocats au barreau de PARIS - #P0173 DEFENDERESSE La S.A.R.L. ENTREPRISE YASMINE, pour signification au [Adresse 1] (epicerie) [Localité 6] [Adresse 2] [Localité 6] représentée par Maître Yasmine SADFI, avocat au barreau de PARIS - #E2229 DÉBATS A l’audience du 11 Juillet 2024, tenue publiquement, présidée par Sabine BOYER, Vice-Présidente, assistée de Larissa FERELLOC, Greffier, Nous, Président, après avoir entendu les conseils des parties, Aux termes d'un acte sous signature privée signé le 5 décembre 2007, l'office public d'aménagement et de construction de [Localité 5], ci-après l'OPAC de [Localité 5] a donné à bail à Monsieur [I] [K], un local à usage commercial situé [Adresse 2] à [Localité 6]. Par acte sous seing privé du 27 juin 2013 enregistré le 1er juillet 2013, Monsieur [I] [K] a cédé le fonds de commerce exploité dans le local à la société ENTREPRISE YASMINE. Par un avenant en date du 15 janvier 2015, le bail a été renouvelé par [Localité 5] HABITAT OPH à la société ENTREPRISE YASMINE pour 9 années à compter du 1er avril 2016, moyennant le paiement d'un loyer annuel de 5 912,88 euros hors taxes hors charges, payable à terme échu en quatre termes égaux les 1er janvier, avril, juillet et octobre chaque année, pour une activité d'épicerie. Des loyers étant demeurés impayés, le bailleur a délivré au preneur, par acte d'huissier de justice du 29 novembre 2023 à l'adresse des lieux loués conformément au contrat de bail, un commandement de payer la somme de 5596,13 euros correspondant aux loyers et charges impayés selon décompte arrêté au 27 novembre 2023 en visant la clause résolutoire. Se prévalant de la clause résolutoire stipulée au contrat de bail et de la non régularisation des causes du commandement de payer, l'EPIC Paris Habitat a, par exploit délivré le 20 février 2024, fait citer la société ENTREPRISE YASMINE devant le président du tribunal judiciaire de Paris, statuant en référé, aux fins, notamment, de constatation de l'acquisition de la clause résolutoire au 29 décembre 2023, expulsion , paiement de provisions pour un montant de 7495,10 euros au titre de l'arriéré de loyers et de charges selon décompte arrêté au 8 février 2024, fixation de l'indemnité d'occupation, capitalisation des intérêts, conservation du dépôt de garantie, outre paiement d'une somme de 2000 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile. A l'audience du 3 avril 2024, puis du 29 mai 2024, l'affaire a été renvoyée pour vérification du solde de la dette. A l'audience de renvoi du 11 juillet 2024, l'affaire a été plaidée. Les parties ont déposé des écritures qu'elles ont exposées oralement. L'EPIC [Localité 5] Habitat réitère ses prétentions initiales au titre de la clause résolutoire et soutient qu'aucune régularisation n'est intervenue. La société ENTREPRISE YASMINE soutient avoir régularisé la dette par un versement de 7500 euros qui a été débité. Elle fait valoir une contestation sérieuse faisant obstacle au constat de l'acquisition de la clause résolutoire et sollicite le rejet des demandes et une somme de 1200 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile. Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l'exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé aux conclusions déposées par les parties ainsi qu'aux notes d'audience. La décision a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS Sur les conditions d'acquisition de la clause résolutoire Aux termes de l'article 834 du code de procédure civile, dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. La juridiction des référés n'est toutefois pas tenue de caractériser l'urgence, au sens de l'article 834 du code de procédure civile, pour constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de droit d'un bail. L'article L.145-41 du code de commerce dispose que " toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai ". En l'espèce, le défendeur fait valoir dans ses écritures que dès la première audience du 3 avril 2024, il indiquait avoir régularisé la dette, de sorte que l'affaire a été renvoyée au 29 mai 2024, au cours de laquelle il produisait un justificatif de demande de virement bancaire en date du 20 mars 2024. Il indique que la somme de 7500 euros a ainsi été débitée de son compte le 2 avril 2024 et produit les justificatifs. Le demandeur soutient ne pas avoir perçu cette somme. Le justificatif indique un débit pour le compte de [Localité 5] Habitat OPH d'une somme de 7500 euros le 2 avril 2024. Chaque partie produit un relevé d'identité bancaire différent pour la société [Localité 5] HABITAT OPH. Les relevés de compte du bailleur ne comportent aucune indication du RIB. Dans ces conditions, il existe une contestation sérieuse faisant obstacle à la procédure en référé. Le demandeur sera débouté de l'ensemble de ses demandes. Sur les demandes accessoires En application des dispositions de l'article 696 du code de procédure civile, succombant à l'instance, la partie demanderesse sera condamnée au paiement des dépens. En vertu de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. Dès lors, la société défenderesse qui a régularisé la dette après la délivrance de l'assignation, sera condamnée aux dépens. Toutefois l'équité ne commande pas de faire application de l'article 700 du même code. PAR CES MOTIFS Nous, juge des référés, statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Disons n'y avoir lieu à référé sur l'ensemble des demandes de la société EPIC [Localité 5] HABITAT- OPH ; Condamnons la société ENTREPRISE YASMINE au paiement des dépens ; Disons n'y avoir lieu à application de l'article 700 du code de procédure civile ; Rappelons que la présente décision est exécutoire à titre provisoire. Fait à Paris le 26 septembre 2024 Le Greffier, Le Président, Larissa FERELLOC Sabine BOYER
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3705, "end": 5742 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5742, "end": 13427 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1387, "end": 3705 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1387 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00339" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/00339
Tribunal judiciaire d'Angers
Désigne un expert ou un autre technicien
null
Référés
null
[]
66f5bea245ea63320f349d9b
null
2024-09-26T20:09:00.091000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
50D
[]
false
null
null
LE 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D’ ANGERS -=-=-=-=-=-=-=- N° RG 24/339 - N° Portalis DBY2-W-B7I-HR5R N° de minute : 24/379 O R D O N N A N C E ---------- Le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, Nous, Benoît GIRAUD, Président du Tribunal Judiciaire d’ANGERS, assisté de Aurore TIPHAIGNE, Greffière présente lors des débats et lors de la mise à disposition, avons rendu la décision dont la teneur suit : DEMANDEUR : Monsieur [K] [N] né le 01 Août 1985 à [Localité 6] (Tunisie) [Adresse 1] [Localité 3] représenté par Maître Patrick GRISILLON, Avocat au barreau d’ANGERS DÉFENDERESSE : S.A.R.L. BI-PLAN exerçant sous le nom de DOCTEUR BVA, immatriculée au RCS D’ANGERS sous le N° 791 060 403, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 7] [Adresse 7] [Localité 4] représentée par Maître Vincent JAMOTEAU, de la SCP ACR AVOCATS, Avocat au barreau d’ANGERS, substitué par Maître Claire CAVELIER D’ESCLAVELLES de la SCP ACR AVOCATS, Avocate au barreau d’ANGERS, ************* Vu l’exploit introductif du présent Référé en date du 27 Mai 2024; les débats ayant eu lieu à l’audience du 29 Août 2024 pour l’ordonnance être rendue ce jour, ce dont les parties comparantes ont été avisées ; C.EXE : Maître Patrick GRISILLON Maître Vincent JAMOTEAU C.C : 1 Copie Serv. Expertises 1 Copie régie Copie Dossier le EXPOSE DU LITIGE Suivant certificat de cession en date du 14 janvier 2022, M. [K] [N] a acquis de M. [E] [B] [H], un véhicule d’occasion de marque Volkswagen Jetta hybride, avec boîte de vitesse automatique, immatriculé [Immatriculation 5], mis en circulation le 31 octobre 2023 et capitalisant 119.633 kilomètres, pour un montant de 11.990 euros. En septembre 2022, le véhicule a commencé à donner des à-coups lors du passage de la troisième à la quatrième vitesse. M. [N] a alors fait appel à la société Bi-Plan, exerçant sous le nom commercial Docteur BVA, laquelle a, suivant devis en date du 18 octobre 2022, procédé à la réparation de la boîte de vitesse automatique et au remplacement de l’embrayage. Les désordres persistants, la société Bi-Plan a procédé au remplacement de la boîte de vitesse automatique. Les interventions de la société Bi-Plan n’ont pas permis de résoudre les dysfonctionnements initiaux, auxquels s’est ajoutée une panne totale du véhicule depuis sa dernière tentative de réparation. M. [N] a alors diligenté une expertise amiable, laquelle a été confiée à la société Lang & Associés Nord-Ouest. Un rapport a été établi le 21 mars 2024, mais n’a pas permis aux parties de solutionner leur différend. * C’est dans ce contexte que, par acte de commissaire de justice en date du 27 mai 2024, M. [N] a fait assigner en référé la société Bi-Plan, devant le président du tribunal judiciaire d’Angers, aux fins de voir ordonner une mesure d’expertise judiciaire du véhicule sur le fondement de l’article 145 du code de procédure civile, ainsi que de voir réserver les dépens. A l’appui de ses prétentions, M. [N] fait valoir que la société Bi-Plan aurait été défaillante dans l’exécution de son obligation contractuelle de résultat et, ainsi, serait susceptible d’engager sa responsabilité à ce titre. * A l’audience du 29 août 2024, M. [N] a réitéré ses demandes introductives d’instance, tandis que la société Bi-Plan a formulé des protestations et réserves d’usage. L’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l’assignation introductive d’instance et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. MOTIFS DE LA DECISION I.Sur la demande d’expertise Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès, la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Ce texte suppose l’existence d’un motif légitime, c’est-à-dire un fait crédible et plausible qui présente un lien utile avec un litige potentiel futur dont la solution peut dépendre de la mesure d’instruction sollicitée. L’application de cet article n’implique aucun préjugé sur la responsabilité des parties appelées à la procédure, ni sur les chances de succès du procès susceptible d’être ultérieurement engagé. * En l’espèce, il résulte des pièces produites, notamment du rapport d’expertise amiable établi par la société Lang & Associés Nord-Ouest, que des dysfonctionnements affectant le véhicule ont été objectivés et dont la preuve, les causes et les conséquences pourraient être utiles à la solution d’un litige. Par ailleurs, aucune instance n’est en cours pour le même litige. De ce fait, M. [N] justifie d’un motif légitime au sens de l’article 145 du code de procédure civile à conserver ou établir la preuve de ses allégations. En conséquence, pour toutes ces considérations, il sera fait droit à la demande d’expertise sollicitée dans les conditions détaillées dans le dispositif. Le coût de l’expertise sera avancé par M. [N], celui-ci étant demandeur à cette mesure d’instruction ordonnée dans son intérêt. II.Sur les dépens Au vu de l’article 491 du code de procédure civile, le juge des référés doit statuer sur les dépens dès lors qu’il est dessaisi par la décision qu’il rend. Il ne peut ni les réserver, ni dire qu’ils suivront le sort d’une instance au fond qui demeure éventuelle à ce stade. Par conséquent, M. [N] assumera les dépens d’une procédure initiée dans son intérêt et avant toute procédure au fond. PAR CES MOTIFS Nous, Benoît Giraud, président du tribunal judiciaire d'Angers, statuant en référé, publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort : Vu les dispositions de l'article 145 du code de procédure civile ; Donnons acte à la société Bi-Plan, exerçant sous le nom commercial Docteur BVA, de ses protestations et réserves ; Ordonnons une mesure d’expertise au contradictoire de M. [K] [N] et de la société Bi-Plan, exerçant sous le nom commercial Docteur BVA; Commettons pour y procéder, M. [Y] [U] - [Adresse 2], expert inscrit sur la liste de la Cour d’Appel de Poitiers, avec mission de: - convoquer et entendre les parties assistées le cas échéant, de leurs conseils, et recueillir leurs observations à l’occasion des opérations ou lors de la tenue des réunions d’expertise, - se faire remettre toutes pièces utiles à l’accomplissement de sa mission, ainsi que tout rapport technique ou rapport d'expertise déjà effectué à la demande de l'une ou l'autre des parties, - retracer l’historique du véhicule depuis sa première mise en circulation, - se rendre sur les lieux et examiner le véhicule automobile de marque Volkswagen Jetta hybride, immatriculé [Immatriculation 5], - décrire son état actuel et décrire les dysfonctionnements, anomalies ou vices présentés par ce véhicule, - déterminer le kilométrage réel du véhicule litigieux, - rechercher la cause de ces anomalies, (défaillance matériel, défaut de mise en œuvre, d'entretien, etc.) et préciser leur date d'apparition, - préciser les conditions d'utilisation et d'entretien du véhicule depuis son acquisition, - pour le cas où une action en recherche de garantie de vices cachés du vendeur serait ultérieurement introduite, fournir les éléments permettant d'apprécier si les vices allégués étaient apparents au jour de la vente pour un acheteur normalement avisé et s'ils sont de nature à rendre le véhicule impropre à l'usage auquel il était destiné ou de nature à compromettre cet usage, de telle sorte que l'acquéreur n'aurait pas acquis le véhicule ou aurait donné un moindre prix s'ils les avaient connus, - déterminer les réparations utiles pour faire disparaître les dysfonctionnements antérieurs à la vente, et dire s'ils seraient suffisants pour remettre le véhicule en état de marche, conformément à sa destination normale, - chiffrer le coût des réparations ainsi que la durée d'immobilisation nécessaire, - fournir tous éléments techniques et de fait, de nature à permettre à la juridiction éventuellement saisie de statuer sur le litige opposant les parties, - évaluer le préjudice subi par M. [K] [N] du fait des dysfonctionnements constatés, - autoriser éventuellement M. [K] [N] à faire procéder à ses frais avancés aux travaux de remise en état préconisés par l’expert ; Rappelons que l’expert peut s’adjoindre d’initiative, si besoin est, un technicien dans une autre spécialité que la sienne, dont le rapport sera joint au rapport (articles 278 et 282 du code de procédure civile) et/ou se faire assister par une personne de son choix intervenant sous son contrôle et sa responsabilité (article 278-1) ; Rappelons que : 1) le coût final des opérations d’expertise ne sera déterminé qu’à l’issue de la procédure, même si la présente décision s’est efforcée de fixer le montant de la provision à une valeur aussi proche que possible du coût prévisible de l’expertise, 2) la partie qui est invitée par cette décision à faire l’avance des honoraires de l’expert n’est pas nécessairement celle qui en supportera la charge finale, à l’issue du procès, et que le fait que l’une des parties bénéficie de l’aide juridictionnelle partielle ou totale n’implique pas nécessairement que cette partie soit dispensée, à l’issue du litige, de la charge totale ou partielle du coût de la mesure d’instruction ; Accordons à l’expert pour le dépôt de son rapport au service du contrôle des expertises un délai de HUIT MOIS à compter de la réception de l’avis de consignation envoyé par le Greffe; Disons que l’expert devra solliciter du magistrat chargé du contrôle de l’expertise une prorogation de ce délai si celui-ci s’avère insuffisant ; Fixons à 2.000€ (deux mille euros) le montant de la provision à valoir sur la rémunération de l’expert que M. [K] [N] devra consigner auprès du régisseur du tribunal judiciaire d’Angers dans le délai de deux mois à compter de la date de la notification de la présente ordonnance, par virement ou par chèque établis à l’ordre de la régie des avances et recettes du tribunal judiciaire d’Angers en indiquant le n° RG et le nom de parties ; Disons qu’à défaut de consignation dans ce délai et selon les modalités imparties, la désignation de l’expert sera caduque ; Disons que l’expert provoquera la première réunion sur place dans un délai maximum de cinq semaines à partir de sa saisine, constituée par l’avis donné à l’expert du versement de la consignation, et que les parties lui communiqueront préalablement toutes les pièces dont elles entendent faire état ; Disons que les parties communiqueront ensuite sans retard les pièces demandées par l’expert et que, en cas de défaillance, le juge du suivi de l’expertise pourra être saisi aux fins de fixation d’une astreinte ; Disons que les pièces seront accompagnées d’un bordereau avec la justification de la communication à toutes les parties en cause ; Disons que lors de la première réunion et en tout cas dès que possible, l’expert exposera sa méthodologie et fixera le calendrier de ses opérations, avec la date de diffusion du projet de rapport, le délai imparti aux parties pour lui faire parvenir leurs dires et la date du dépôt du rapport définitif ; Disons que dans le même délai, il donnera un avis sur le coût prévisionnel de l’expertise ; Disons que les parties procéderont aux mises en cause nécessaires dans les deux mois de la saisine de l’expert, ou, si la nécessité s’en révèle ultérieurement, dès que l’expert donnera son accord ; Disons que l’expert déposera au service des expertises du tribunal son rapport dans un délai maximum de HUIT MOIS suivant sa saisine, sauf prorogation accordée préalablement à l’expiration de ce délai, en un seul original, après en avoir envoyé un exemplaire à chaque partie; Disons que l’expert joindra à cet envoi la copie de sa demande de rémunération et que les parties disposeront d’un délai de quinze jours pour formuler des observations sur cette demande ; Disons que faute pour une partie d’avoir communiqué à l’expert les pièces demandées ou fait parvenir son dire dans les délais impartis, elle sera réputée y avoir renoncé sauf si elle a justifié préalablement à l’expiration du délai d’un motif résultant d’une cause extérieure ; Disons qu’à la fin de ses opérations, l’expert organisera une réunion de clôture ou adressera aux parties une note de synthèse pour les informer du résultat de ses investigations. Les parties disposeront alors d'un délai de trois semaines pour faire parvenir leurs observations récapitulatives. Le tout devant être consigné dans son rapport d’expertise ; Disons qu’en cas d’empêchement ou refus, l’expert commis pourra être remplacé par ordonnance à la demande de la partie la plus diligente ; Désignons, pour contrôler les opérations d’expertise, le juge chargé des expertises de ce Tribunal; Condamnons M. [K] [N] aux dépens ; Rappelons que la présente décision est, de plein droit, exécutoire à titre provisoire. Ainsi fait et prononcé à la date ci-dessus par mise à disposition au greffe, la présente ordonnance a été signée par Benoît Giraud, président, juge des référés, et par Aurore Tiphaigne, greffière, Aurore Tiphaigne, Benoît Giraud,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 8465, "end": 11755 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 11755, "end": 22849 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 4916, "end": 8465 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 4916 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00361" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/00361
Tribunal judiciaire d'Angers
Désigne un expert ou un autre technicien
null
Référés
null
[]
66f5bea345ea63320f349ded
null
2024-09-26T20:09:01.345000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-27
54G
[]
false
null
null
LE 26 SEPTEMBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE D’ ANGERS -=-=-=-=-=-=-=- N° RG 24/361 - N° Portalis DBY2-W-B7I-HRZX N° de minute : 24/376 O R D O N N A N C E ---------- Le VINGT SIX SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, Nous, Benoît GIRAUD, Président du Tribunal Judiciaire d’ ANGERS, assisté de Valérie PELLEREAU, Greffière présente lors des débats et de Aurore TIPHAIGNE Greffière lors de la mise à disposition, avons rendu la décision dont la teneur suit : DEMANDERESSE : S.A. PODELIHA, immatriculée au RCS D’ANGERS sous le N° 057 201 139, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 3] [Localité 22] représentée par Maître Magali GUIGNARD de la SELARL 08H08 AVOCATS, Avocate au barreau d’ANGERS DÉFENDERESSES : S.A.S. SOL SOLUTION, immatriculée au RCS de NANTES sous le N° 339 004 210, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 2] [Localité 14] Non comparante, ni représentée, S.A.S. SOTEBA RSR, immatriculée au RCS D’ANGERS sous le N° 349 823 393, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 5] [Localité 17] Non comparante, ni représentée, Société MUTUELLE DES ARCHITECTES FRANCAIS (MAF), prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, en sa qualité d’assureur de la Société STUDIO D’ARCHITECTURE HUET [Adresse 7] [Localité 20] Non comparante, ni représentée, C.EXE : Maître Magali GUIGNARD Maître Céline LEROUGE Maître Thibault CAILLET Maître Sébastien HAMON Maître Dominique BOUCHERON C.C : 1 Copie défaillants (5) par LS 1 Copie Serv. Expertises 1 Copie régie Copie Dossier le S.A. EUROMAF, immatriculée au RCS de PARIS sous le N° 429 599 509, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, en sa qualité d’assureur de la Société BTP CONSULTANTS [Adresse 7] [Localité 19] Non comparante, ni représentée, S.A.S. CIBETANCHE, immatriculée au RCS de TROYES sous le N° 349 259 564, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 23] ZAC DU RUTAN [Localité 12] Non comparante, ni représentée, S.A. ALLIANZ IARD, immatriculée au RCS de NANTERRE sous le N° 542 110 291, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, en sa qualité d’assureur dommages-ouvrage, [Adresse 1] [Localité 21] représentée par Maître Dominique BOUCHERON de la SELARL DOMINIQUE BOUCHERON, Avocat au barreau d’ANGERS, substitué par Maître Stéphane BOUDET de la SELARL AXYS, Avocat au barreau d’ANGERS, S.A.R.L. STUDIO D’ARCHITECTURE HUET, immatriculée au RCS de NANTERRE sous le N° 479 665 010, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 4] [Localité 22] représentée par Maître Sébastien HAMON de la SELARL DELAGE BEDON LAURIEN HAMON, Avocat au barreau D’ANGERS, substitué par Maître Vanina LAURIEN, Avocate au barreau d’ANGERS, S.A.S. BTP CONSULTANTS, immatriculée au RCS de VERSAILLES sous le N° 408 422 525, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 10] [Localité 13] représentée par Maître Sébastien HAMON de la SELARL DELAGE BEDON LAURIEN HAMON, Avocat au barreau D’ANGERS, substitué par Maître Vanina LAURIEN, Avocate au barreau d’ANGERS, S.A.R.L. PROTECFA, immatriculée au RCS D’ANGERS sous le N° 347 737 959, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 9] [Localité 15] représentée par Maître Thibault CAILLET de la SCP AVOCATS DEFENSE ET CONSEIL, Avocat au barreau d’ANGERS S.A.S. ANDRE BOUVET, immatriculée au RCS D’ANGERS sous le N° 067 200 030, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, [Adresse 24], [Adresse 26] [Localité 16] représentée par Maître Céline LEROUGE de la SELARL ABLC AVOCATS ASSOCIES, Avocate au barreau d’ANGERS S.A. MMA IARD, immatriculée au RCS du MANS sous le N° 440 048 882, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, en sa qualité d’assureur de la SAS ANDRE BOUVET, [Adresse 6] [Localité 18] représentée par Maître Céline LEROUGE de la SELARL ABLC AVOCATS ASSOCIES, Avocate au barreau d’ANGERS Société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, immatriculée au RCS du MANS sous le N° 775 652 126, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, en sa qualité d’assureur de la SAS ANDRE BOUVET, [Adresse 6] [Localité 18] représentée par Maître Céline LEROUGE de la SELARL ABLC AVOCATS ASSOCIES, Avocate au barreau d’ANGERS ************* Vu l’exploit introductif du présent Référé en date du 24, 29 et 30 Mai 2024 et du 27 et 28 juin 2024; les débats ayant eu lieu à l’audience du 18 Juillet 2024 pour l’ordonnance être rendue ce jour, ce dont les parties comparantes ont été avisées ; EXPOSE DU LITIGE La société Podeliha a fait constuire un ensemble immobilier dénommé la Résidence [25], situé au [Adresse 8] à [Localité 22], composé de 53 logements à usage locatif, de 5 locaux commerciaux et de parkings en sous-sol. Sont notamment intervenues aux opérations de construction les entreprises suivantes : - la société Studio d’Architecture Huet, pour la maîtrise d’oeuvre complète, assurée auprès de la MAF ; - la société Cibetanche, pour le lot étanchéité ; - la société BTP Consultants, pour le contrôle technique, assurée auprès de la société Euromaf; - la société André Bouvet, pour le lot menuiserie extérieures, assurée auprès des MMA ; - la société Guerif, pour le lot gros-oeuvre, qui a sous-traité la réalisation de la résine du sol des balcons à la société Sol Solution. Une assurance dommages-ouvrage a été souscrite auprès de la compagnie Allianz. En raison de problèmes d’infiltrations et d’étanchéité affectant l’immeuble, la société Podeliha a déclaré plusieurs sinistres auprès de la société Allianz, laquelle a financé des travaux et une réfection généralisée de l’étanchéité des balcons et terrasses situés au 4ème étage. Ces travaux ont été réalisés par les sociétés Soteba et Protecfa. Plusieurs locataires se sont plaints de la persistance des infiltrations au sein de leur appartement, conduisant la société Podeliha a déclarer les sinistres auprès de la compagnie Allianz, laquelle a mandaté le cabinet Saretec aux fins d’expertise amiable. Les travaux préconisés par l’expert n’ont pas permis de remédier aux infiltrations. Les parties ne sont pas parvenues à résoudre amiablement le litige. * C’est dans ce contexte que, par actes de commissaire de justice des 24, 29 et 30 mai 2024, la société Podeliha a fait assigner en référé la société Allianz IARD, en sa qualité d’assureur dommages-ouvrage, la société Soteba RSR ainsi que la société Protecfa, devant le président du tribunal judiciaire d’Angers, aux fins de voir ordonner une mesure d’expertise judiciaire sur le fondement de l’article 145 du code de procédure civile, ainsi que de voir réserver les dépens. L’affaire a été enrôlée sous le numéro de répertoire général 24/361. * Par actes de commissaire de justice des 27 et 28 juin 2024, la société Allianz IARD a attrait à la cause la société Studio d’Architecture Huet et son assureur, la MAF, la société BTP Consultants et son assureur, Euromaf, la société Cibetanche, la société Sol Solution ainsi que la société André Bouvet et ses assureurs, les MMA IARD et MMA IARD Assurances Mutuelles, en référé devant le président du tribunal judiciaire d’Angers, aux fins de voir joindre les instances, rendre communes et opposables à celles-ci l’expertise à venir, ainsi que de statuer ce que de droit sur les dépens. L’affaire a été enrôlée sous le numéro de répertoire général 24/425. * A l’audience du 18 juillet 2024, les sociétés Podeliha et Allianz IARD ont réitéré leurs demandes introductives d’instance, tandis que les sociétés Protecfa, Studio d’Architecture Huet, BTP Consultants, André Bouvet et ses assureurs, ont formulé des protestations et réserves d’usage. Les autres parties défenderesses, régulièrement assignées, n’ont pas comparu ni constitué avocat. L’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l’assignation introductive d’instance et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée, notamment au regard des dispositions d’ordre public régissant la matière. I.Sur la jonction En application de l’article 367 du code de procédure civile, le juge peut, à la demande des parties ou d’office, ordonner la jonction de plusieurs instances pendantes devant lui s’il existe entre les litiges un lien tel qu’il soit de l’intérêt d’une bonne justice de les faire instruire ou juger ensemble. Les deux instances enregistrées sous les numéros de répertoire général 24/361 et 24/425 concernent le même litige. Il convient dès lors, dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice, de joindre ces affaires qui seront dorénavant référencées sous le numéro 24/361. II.Sur la demande d’expertise Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès, la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Ce texte suppose l’existence d’un motif légitime, c’est-à-dire un fait crédible et plausible qui présente un lien utile avec un litige potentiel futur dont la solution peut dépendre de la mesure d’instruction sollicitée. L’application de cet article n’implique aucun préjugé sur la responsabilité des parties appelées à la procédure, ni sur les chances de succès du procès susceptible d’être ultérieurement engagé. * En l’espèce, il résulte des pièces produites, notamment des rapports d’expertise amiable établis par le cabinet Saretec ainsi que le procès-verbal de constat de commissaire de justice en date du 27 février 2024, que des infiltrations affectant la résidence [25] ont été objectivées et dont la preuve, les causes et les conséquences pourraient être utiles à la solution d’un litige. Par ailleurs, aucune instance n’est en cours pour le même litige. De ce fait, la société Podeliha justifie d’un motif légitime au sens de l’article 145 du code de procédure civile à conserver ou établir la preuve de ses allégations. En conséquence, pour toutes ces considérations, il sera fait droit à la demande d’expertise sollicitée dans les conditions détaillées dans le dispositif. Le coût de l’expertise sera avancé par la société Podeliha, celle-ci dernière étant demanderesse à cette mesure d’instruction ordonnée dans son intérêt. III.Sur les dépens Au vu de l’article 491 du code de procédure civile, le juge des référés doit statuer sur les dépens dès lors qu’il est dessaisi par la décision qu’il rend. Il ne peut ni les réserver, ni dire qu’ils suivront le sort d’une instance au fond qui demeure éventuelle à ce stade. Par conséquent, la société Podeliha assumera les dépens de l’instance principale, procédure initiée dans son intérêt et avant toute procédure au fond. La société Allianz IARD assumera les dépens de l’appel en cause des sociétés Studio d’Architecture Huet, MAF, BTP Consultants, Euromaf, Cibetanche, Sol Solution, André Bouvet, MMA IARD et MMA IARD Assurances Mutuelles. PAR CES MOTIFS Nous, Benoît Giraud, président du tribunal judiciaire d'Angers, statuant en référé, publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort : Vu les dispositions de l'article 145 du code de procédure civile ; Prononçons la jonction des instances enregistrées sous les numéros de RG 24/361 et RG 24/425, qui seront regroupées sous le seul numéro RG 24/361 ; Donnons acte aux parties présentes ou représentées de leurs protestations et réserves ; Ordonnons une mesure d’expertise au contradictoire de la société Podeliha, la société Allianz IARD, en sa qualité d’assureur dommages-ouvrage, la société Soteba RSR, la société Protecfa, la société Studio d’Architecture Huet, la MAF, ès-qualités d’assureur de la société Studio d’Architecture Huet, la société BTP Consultants, la société Euromaf, ès-qualités d’assureur de la société BTP Consultants, la société Cibetanche, la société Sol Solution, la société André Bouvet ainsi que des MMA IARD et MMA IARD Assurances Mutuelles, ès-qualités d’assureurs de la société André Bouvet ; Commettons pour y procéder, M. [E] [Y] - [Adresse 11], expert inscrit sur la liste de la Cour d’Appel d’Angers, avec mission de : - convoquer et entendre les parties assistées le cas échéant, de leurs conseils, et recueillir leurs observations à l’occasion des opérations ou lors de la tenue des réunions d’expertise, - se faire remettre toutes pièces utiles à l’accomplissement de sa mission, ainsi que tout rapport technique ou rapport d'expertise déjà effectué à la demande de l'une ou l'autre des parties, - se rendre sur les lieux : Résidence [25], situé au [Adresse 8] à [Localité 22], -faire une visite et une description des lieux, - produire des photographies, croquis et plans nécessaires pour illustrer son rapport, - vérifier si les désordres allégués, malfaçons ou inachèvement de travaux existent en considération des documents contractuels liant les parties ; dans l’affirmative, les décrire, en indiquer la nature et la date d’apparition, en distinguant ceux qui affectent d’une part les éléments constitutifs de l’ouvrage ou les éléments d’équipement tels que définis par l’article 1792-2 du code civil et d’autre part ceux qui affectent les autres éléments d’équipement du bâtiment, - préciser les dates essentielles  des opérations de construction à savoir la date de demande de déclaration de travaux,  la date de déclaration réglementaire d'ouverture du chantier, la date d'achèvement des travaux,  ainsi que la date de réception de l'ouvrage par les parties en cause ou de prise de possession des lieux , la date du certificat de conformité et donner tous éléments sur la date d’apparition des désordres, - rechercher les causes des désordres en faisant procéder si nécessaire à toute étude ou analyse technique, mécanique ou chimique, - fournir tous éléments permettant de déterminer s’ils proviennent d’une erreur grave de conception, d’une erreur de construction, d’un vice des matériaux et/ou produits, d’une malfaçon dans leur mise en oeuvre, d’une négligence dans l’entretien ou l’exploitation des ouvrages ou de toute autre cause et si ces désordres constituent une simple défectuosité, des malfaçons ou des vices graves, - fournir tous éléments techniques et de fait, de nature à permettre à la juridiction éventuellement saisie de déterminer à quels fournisseurs ou intervenants ces désordres, malfaçons ou inachèvements sont imputables et dans quelle proportion, - indiquer l’importance de ces désordres éventuels en précisant s’ils affectent  l'ouvrage dans l'un ou l'autre de ses éléments constitutifs et sont de nature à rendre l’immeuble impropre à sa destination, ou leur conséquence sur la solidité, l’habitabilité ou l’esthétique du bâtiment,  ou s'ils affectent la solidité d'éléments d'équipement en précisant si ces éléments sont dissociables ou non du corps de l'ouvrage ( fondation, ossature, clos et couvert), - préciser les travaux nécessaires pour remédier aux désordres éventuels ; en évaluer le coût et la durée d’exécution, en fonction des devis qui devront être recherchés et produits par la société Podeliha auprès des entreprises de son choix, en vérifiant les devis fournis et le cas échéant en donnant toutes précisions sur les modifications à apporter à ces devis quant aux travaux et/ou à leur coût, - d’une manière générale donner à la juridiction les éléments permettant  de se prononcer sur les responsabilités éventuellement encourues, - évaluer le préjudice subi par le maître de l’ouvrage du fait des malfaçons ou désordres constatés (trouble de jouissance notamment) ou provenant d’un retard dans l’exécution des travaux. En ce dernier cas, donner son avis sur les causes du retard et préciser à qui il peut être imputé, - dire si, après l'exécution des travaux de remise en état, l'immeuble restera affecté d'une moins value et donner en ce cas son avis sur son importance, - apurer les comptes entre les parties, s’il y a lieu et, dans l’affirmative, se faire remettre pièces relatives aux factures ou honoraires impayées et à leur paiement en donnant toutes précisions sur les sommes non réglées ; Rappelons que l’expert peut s’adjoindre d’initiative, si besoin est, un technicien dans une autre spécialité que la sienne, dont le rapport sera joint au rapport (articles 278 et 282 du code de procédure civile) et/ou se faire assister par une personne de son choix intervenant sous son contrôle et sa responsabilité (article 278-1) ; Rappelons que : 1) le coût final des opérations d’expertise ne sera déterminé qu’à l’issue de la procédure, même si la présente décision s’est efforcée de fixer le montant de la provision à une valeur aussi proche que possible du coût prévisible de l’expertise, 2) la partie qui est invitée par cette décision à faire l’avance des honoraires de l’expert n’est pas nécessairement celle qui en supportera la charge finale, à l’issue du procès, et que le fait que l’une des parties bénéficie de l’aide juridictionnelle partielle ou totale n’implique pas nécessairement que cette partie soit dispensée, à l’issue du litige, de la charge totale ou partielle du coût de la mesure d’instruction ; Accordons à l’expert pour le dépôt de son rapport au service du contrôle des expertises un délai de DIX MOIS à compter de la réception de l’avis de consignation envoyé par le Greffe ; Disons que l’expert devra solliciter du magistrat chargé du contrôle de l’expertise une prorogation de ce délai si celui-ci s’avère insuffisant ; Fixons à 3.000€ (trois mille euros) le montant de la provision à valoir sur la rémunération de l’expert que la société Podeliha devra consigner auprès du régisseur du tribunal judiciaire d’Angers dans le délai de deux mois à compter de la date de la notification de la présente ordonnance, par virement ou par chèque établis à l’ordre de la régie des avances et recettes du tribunal judiciaire d’Angers en indiquant le n° RG et le nom de parties ; Disons qu’à défaut de consignation dans ce délai et selon les modalités imparties, la désignation de l’expert sera caduque ; Disons que s’il estime insuffisante la provision ainsi fixée, l’expert devra, lors de la première ou au plus tard de la deuxième réunion, dresser un programme de ses investigations et évaluer d’une manière aussi précise que possible le montant prévisible de ses honoraires et débours ;   Disons qu’à l’issue de cette réunion, l’expert fera connaître aux parties et au magistrat chargé du contrôle de l’expertise la somme globale qui lui paraît nécessaire pour garantir en totalité le recouvrement de ses honoraires et de ses débours et sollicitera, la cas échéant, le versement d’une consignation supplémentaire ; Disons que l’expert provoquera la première réunion sur place dans un délai maximum de cinq semaines à partir de sa saisine, constituée par l’avis donné à l’expert du versement de la consignation, et que les parties lui communiqueront préalablement toutes les pièces dont elles entendent faire état ; Disons que les parties communiqueront ensuite sans retard les pièces demandées par l’expert et que, en cas de défaillance, le juge du suivi de l’expertise pourra être saisi aux fins de fixation d’une astreinte ; Disons que les pièces seront accompagnées d’un bordereau avec la justification de la communication à toutes les parties en cause ; Disons que lors de la première réunion et en tout cas dès que possible, l’expert exposera sa méthodologie et fixera le calendrier de ses opérations, avec la date de diffusion du projet de rapport, le délai imparti aux parties pour lui faire parvenir leurs dires et la date du dépôt du rapport définitif ; Disons que les parties procéderont aux mises en cause nécessaires dans les deux mois de la saisine de l’expert, ou, si la nécessité s’en révèle ultérieurement, dès que l’expert donnera son accord ; Disons qu’à la fin de ses opérations, l’expert organisera une réunion de clôture ou adressera aux parties une note de synthèse pour les informer du résultat de ses investigations. Les parties disposeront alors d'un délai de trois semaines pour faire parvenir leurs observations récapitulatives. Le tout devant être consigné dans son rapport d’expertise ; Disons que faute pour une partie d’avoir communiqué à l’expert les pièces demandées ou fait parvenir son dire dans les délais impartis, elle sera réputée y avoir renoncé sauf si elle a justifié préalablement à l’expiration du délai d’un motif résultant d’une cause extérieure; Disons que l’expert déposera au service des expertises du tribunal son rapport dans un délai maximum de DIX MOIS suivant sa saisine, sauf prorogation accordée préalablement à l’expiration de ce délai, en un seul original, après en avoir envoyé un exemplaire à chaque partie; Disons que l’expert joindra à cet envoi la copie de sa demande de rémunération et que les parties disposeront d’un délai de quinze jours pour formuler des observations sur cette demande ; Disons qu’en cas d’empêchement ou refus, l’expert commis pourra être remplacé par ordonnance à la demande de la partie la plus diligente ; Désignons, pour contrôler les opérations d’expertise, le juge chargé des expertises de ce Tribunal; Condamnons la société Podeliha aux dépens de l’instance principale ; Condamnons la société Allianz IARD aux dépens de l’appel en cause des sociétés Studio d’Architecture Huet, de la MAF,ès-qualités d’assureur de la société Studio d’Architecture Huet, de la société BTP Consultants, de la société Euromaf, ès-qualités d’assureur de la société BTP Consultants, de la société Cibetanche, de la société Sol Solution, de la société André Bouvet et des MMA IARD et MMA IARD Assurances Mutuelles, ès-qualités d’assureurs de la société André Bouvet ; Rappelons que la présente décision est, de plein droit, exécutoire à titre provisoire. Ainsi fait et prononcé à la date ci-dessus par mise à disposition au greffe, la présente ordonnance a été signée par Benoît Giraud, président, juge des référés, et par Aurore Tiphaigne, greffière, Aurore Tiphaigne, Benoît Giraud,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6311, "end": 6371 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 6371, "end": 13339 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1267, "end": 6311 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1267 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/05351" ]
null
Autre
2024-09-26
null
24/05351
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66f5a19de43dad81fb8d838a
null
2024-09-26T18:05:11.055000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
2AZ
[]
false
null
null
N° RG 24/05351 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZJRJ Minute n° 24/0 AFFAIRE : [U] [X] C/ [M] [L] IFPA Grosses délivrées le à Me Sophie DARGACHA-SABLE Me Anthony FOLLMER Exp délivrées le à M. [U] [X] Mme [M], [R] [L] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX DEUXIÈME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 26 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors du délibéré : Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente Madame Sarah COUDMANY, Juge Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier DÉBATS : A l’audience du 27 juin 2024 sur rapport de Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT: Contradictoire, Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDEUR : Monsieur [U] [X] né le [Date naissance 1] 1986 à [Localité 11] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 7] [Adresse 7] [Localité 5] représenté par Maître Anthony FOLLMER, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant DÉFENDERESSE : Madame [M], [R] [L] née le [Date naissance 4] 1990 à [Localité 10] (Moselle) DEMEURANT : [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 6] représentée par Maître Sophie DARGACHA-SABLE, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant EXPOSÉ DU LITIGE Le [Date naissance 3] 2023 à [Localité 8] (Gironde), Madame [M] [L] a donné naissance à [N] [L]. Monsieur [U] [X] a reconnu l’enfant de façon anticipée le 13 septembre 2023 à la mairie de [Localité 12] (Gironde). Cette reconnaissance anticipée n’a pas été transcrite sur l’acte de naissance de l’enfant. Le 17 mai 2024, Monsieur [U] [X] a déposé devant le Président du tribunal judiciaire de BORDEAUX une requête aux fins d’être autorisé à assigner à bref délai Madame [M] [L] aux fins de voir établir sa paternité et d’organiser les modalités d’exercice de l’autorité parentale. Suivant exploit de commissaire de justice en date du 14 juin 2024, Monsieur [U] [X] demande au tribunal de : - dire que la filiation paternelle de l’enfant [N] [L] est établie à son égard, - ordonner la transcription du jugement à venir sur l’acte de naissance de l’enfant, - dire que l’autorité parentale sera exercée conjointement, - fixer la résidence habituelle de l’enfant chez la mère, - organiser le droit de visite et d’hébergement du père les premiers, troisièmes et cinquièmes samedis de chaque mois entre 13h et 18 h, puis à compter des 1 an de l’enfant, une fin de semaine sur deux du vendredi 18h au dimanche 18 h ainsi que la moitié des vacances scolaires et par quinzaines pour les vacances d’été à compter des 2 ans de l’enfant, - fixer la pension alimentaire due par le père à 150 € par mois, - autoriser Monsieur [X] à adjoindre son nom à celui de sa fille à titre d’usage, - condamner Madame [L] à lui verser la somme de 500 € à titre de dommages et intérêts du fait du préjudice né de ses refus successifs de laisser Monsieur [X] voir sa fille, - condamner Madame [L] à lui verser la somme de 1 500 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile, - juger que chaque partie conservera la charge de ses dépens. Il expose que sa reconnaissance n’a pas été retranscrite sur l’acte de naissance de l’enfant et que dans l’attente, il ne peut faire valoir ses droits alors que par ailleurs Madame [M] [L] fait obstacle à toute rencontre entre lui et l’enfant. Il expose qu’il a saisi le juge aux affaires familiales aux fins de voir statuer sur les modalités d’autorité parentale mais qu’en l’absence de filiation paternelle établie, le juge n’a pas pu statuer. Par conclusions en réponse notifiées par RPVA le 27 juin 2024, Madame [M] [L] demande au tribunal de : - JUGER que Monsieur [U] [X] est le père de [N] [L] née le [Date naissance 3] 2023 à [Localité 8] (Gironde), - ORDONNER mention de cette disposition en marge de l’acte de naissance de [N] [L], - JUGER que l’absence de transcription de la paternité sur l’acte de naissance de l’enfant [N] [L], résulte de la seule inertie du père qui s’est abstenu de se présenter à la mairie dans le mois de sa naissance pour la reconnaissance de l’enfant, muni de son acte de reconnaissance anticipée, - JUGER que l’enfant [N] conservera en premier le nom maternel [L], - JUGER que le nom patronymique de l’enfant sera [N] [L] [X], - JUGER que Madame [M] [L] restera seule investie de l’autorité parentale, - FIXER la résidence de l’enfant au domicile de la mère, - JUGER que le droit de visite et d’hébergement du père s’exercera au gré des parties et à défaut selon la progressivité suivante : * Pendant une année, à compter de la signification de la décision à venir le droit de visite s’exercera au Point rencontre au [Localité 9] * à l’issue de cette première année au Point rencontre du [Localité 9] le droit de visite s’exercera le samedi des semaines paires, de 10 heures à 18 heures, les trajets étant à la charge du père, -* Puis à partir de la troisième année à compter de la signification de la décision à venir les fins de semaines paires, du vendredi 18 heures au dimanche 18 heures ainsi que la moitié des vacances scolaires : * Première semaine paire durant les petites vacances (Toussaint, février, Pâques), * Noël les années paires au père et les années impaires à la mère *par quinzaine pour les vacances d’été : ▪ premier et troisième quarts les années paires au père et inversement pour la mère ▪ deuxième et quatrième quarts les années impaires au père et inversement à la mère -les trajets seront à la charge du père. - DÉBOUTER Monsieur [U] [X] de sa demande de dommages et intérêts, - CONSTATER l’absence de contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant par le père depuis la naissance de [N], - CONDAMNER Monsieur [U] [X] à verser à Madame [M] [L] une contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant [N] d’un montant mensuel de 250 euros avec rétroactivité à compter de la naissance de l’enfant, et indexation annuelle, - DÉBOUTER Monsieur [U] [X] de toutes autres demandes, plus amples ou contraires, - REJETER la demande de condamnation de Madame [M] [L] à payer à Monsieur [U] [X] la somme de 1.500 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de Procédure Civile, - JUGER que chaque partie conservera la charge de ses propres dépens. L’affaire a été fixée à l’audience du 27 juin 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le Tribunal, statuant après débats en chambre du conseil, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, ORDONNE la jonction de l’affaire RG n°24/03156 à l’affaire RG n°24/05351 ; DIT que Monsieur [U] [X], né le [Date naissance 1] 1986 à [Localité 11] (Gironde), est le père de [N] [L] née le [Date naissance 3] 2023 à [Localité 8] (Gironde) ; DIT que l’enfant se nommera désormais [N] [L] [X] (1ère partie : [L] ; 2nde partie : [X]) ; ORDONNE la transcription de la décision sur les registres de l’état civil et notamment sur l’acte de naissance de l’enfant dressé à [Localité 8] (Gironde) ; DIT que l’autorité parentale sera exercée conjointement par les deux parents ; FIXE la résidence habituelle de l’enfant chez la mère ; Dit que la fréquence et la durée des périodes au cours desquelles le père pourra accueillir l’enfant seront déterminées à l’amiable entre les parties et à défaut d'accord, selon les modalités suivantes : - les fins de semaine impaires de chaque mois, le samedi entre 13h et 18 h, - puis à compter des 2 ans de l’enfant, les fins de semaine impaires de chaque mois du vendredi 18h au dimanche 18 h ainsi que la moitié des vacances scolaires et par quinzaines pour les vacances d’été, la première moitié les années impaires, la seconde moitié les années paires ; DIT que pour l'exercice de ce droit d'accueil, l’enfant devra être pris et ramené à sa résidence habituelle par le bénéficiaire du droit d'accueil ou par une personne digne de confiance ; Etant rappelé que par principe : - le parent chez lequel l’enfant a sa résidence habituelle doit notifier à l’autre parent tout changement de domicile dans le délai d’UN MOIS à compter du changement sous peine des sanctions prévues par l’article 227-6 du Code Pénal. - dans l'hypothèse où un jour férié ou un "pont" précède le début du droit de visite ou d'hébergement, ou encore en suit la fin, celui-ci s'exerce sur l'intégralité de la période. - l’enfant passera le week-end de la fête des pères chez le père et le week-end de la fête des mères chez la mère. -sont à considérer les vacances scolaires de l'Académie de la résidence habituelle de l’enfant. - le 25 décembre est rattaché à la première moitié des vacances de Noël et le 1er janvier, à la deuxième moitié. - à défaut pour le bénéficiaire d'avoir exercé son droit au cours de la première heure du week-end qui lui est attribué et au cours de la première demi-journée de la période de vacances qui lui est dévolue, il sera présumé y avoir renoncé, sauf cas de force majeure. FIXE la contribution à l'entretien et l'éducation de l’enfant que le père devra verser à la mère par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales en application du dernier alinéa du II de l’article 373-2-2 du code civil à la somme de DEUX CENTS EUROS (200 €) à compter du 14 décembre 2023, et en tant que de besoin, le condamne au paiement de cette somme. Rappelle que Monsieur [U] [X] devra continuer à verser cette contribution entre les mains de Mme [M] [L] jusqu’à la date de mise en oeuvre effective de l'intermédiation financière qui lui sera notifiée par l'organisme débiteur des prestations familiales ; DIT que ladite contribution sera payable 12 mois sur 12, avant le 5 du mois et d’avance au domicile de la mère et sans frais pour celle-ci. DIT que cette contribution sera indexée sur l’indice des prix à la consommation des ménages urbains, hors tabac (indice d’ensemble) publié par l’INSEE, avec révision devant intervenir à la diligence du débiteur de chaque année, à la date anniversaire de la présente décision, selon la formule : P = pension x A B dans laquelle B est l’indice de base (taux de ce mois) et A le nouvel indice ; le nouveau montant devra être arrondi à l’euro le plus proche ; DIT que cette contribution est due même au-delà de la majorité, tant que l’enfant n’est pas en état de subvenir lui-même à ses besoins et poursuit des études sérieuses, étant précisé que le parent qui en assume la charge devra justifier régulièrement et au moins une fois par an, de la situation de l’enfant auprès de l'autre parent ; Pour satisfaire aux prescriptions de l'article 465-1 du Code de Procédure Civile, rappelle qu'en cas de défaillance dans le règlement des sommes dues : 1) le créancier peut en obtenir le règlement forcé en utilisant à son choix une ou plusieurs des voies d'exécution suivantes : * saisie-arrêt entre les mains d'un tiers, * autres saisies, * paiement direct entre les mains de l'employeur, * recouvrement public par l'intermédiaire du Procureur de la République, 2) le débiteur encourt les peines des articles 227-3 et 227-29 du Code Pénal : 2 ans d'emprisonnement et 15000 euros d'amende, interdiction des droits civiques, civils et de famille, suspension ou annulation du permis de conduire, interdiction de quitter le territoire de la République. Rappelle qu’en cas de manquement à l’obligation de payer la pension alimentaire, le parent créancier peut en obtenir le règlement forcé par l’intermédiaire de l’agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires (ARIPA : www.pension-alimentaire.caf.fr) dès le premier incident de paiement en s’adressant  à sa caisse d’allocations familiales –CAF - ou caisse de la mutualité sociale agricole –CMSA,  afin de lui demander d’agir en son nom pour obtenir le versement des sommes à venir et recouvrer les pensions alimentaires impayées, partiellement ou irrégulièrement payées, dans la limite des vingt-quatre derniers mois. Rappelle que le parent créancier peut également utiliser l’une ou plusieurs voies civiles d’exécution ; Rappelle que les frais de recouvrement sont à la charge du parent qui a l’obligation de régler la pension alimentaire. REJETTE toute autre demande ; Rappelle qu’en cas de conflit sur l’une des modalités d’exercice de l’autorité parentale, et notamment sur le mode de résidence de leur(s) enfant(s), sur les modalités du droit de visite et d’hébergement ou sur la pension alimentaire, et avant toute nouvelle saisine de la juridiction sous peine d’irrecevabilité de l’action engagée, les parents devront mettre en place une mesure de médiation familiale qui pourra être organisée par tout organisme de médiation familiale de leur choix, le médiateur ayant vocation à entendre les parties, à restaurer la communication entre eux, à confronter leur point de vue pour leur permettre de trouver une solution au conflit qui les oppose, les parties ayant la faculté d’être conseillées par leurs avocats et de demander au juge d’homologuer leur accord. RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de plein droit, nonobstant appel ; DIT que chacune des parties conservera la charge de ses dépens et de ses frais irrépétibles. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1127, "end": 1395 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1395, "end": 8523 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 383, "end": 1127 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 383 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/00707" ]
null
Autre
2024-09-26
null
22/00707
Tribunal judiciaire de Lyon
Expertise
null
CIVI
null
[]
66f5a3afe43dad81fb8db3d6
null
2024-09-26T18:14:00.979000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
64B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON -------------------------------------- COMMISSION D' INDEMNISATION DES VICTIMES D'INFRACTIONS PENALES Dossier n° 22/00707 FG MLE I22001648V001 O R D O N N A N C E Nous, Floriane ROBIN, vice-présidente, Présidente de la Commission d'indemnisation des victimes d’infractions pénales, assistée de Nathalie VERNAY, Greffière, secrétaire de la Commission, Statuant sur la requête de [Z] [J], né le [Date naissance 1] 1977 à [Localité 4] (38), assisté de Maître LEBRUN, avocat au Barreau de LYON, en date du 23 décembre 2022, les motifs qui y sont énoncés et les pièces jointes, aux fins d’expertise et de provision de 8 000 euros à valoir sur l’indemnisation du préjudice résultant pour lui de l’infraction de violences volontaires avec arme qu’il déclare avoir subie le 1er avril 2022 à [Localité 5]. Vu les observations du Fonds de garantie datées du 9 septembre 2024 suivant lesquelles il ne s'oppose ni à une expertise ni à l’allocation d’une provision qu’il souhaite voir réduite à 3 000 euros; Vu les articles 706-6 du Code de procédure pénale, 145 et suivants du code de procédure civile, MOTIFS Au vu de l'accord des parties, une expertise médicale est ordonnée pour évaluer l'étendue du préjudice. Les éléments médicaux produits par le requérant justifient l’allocation d’une indemnité provisionnelle de 4 000 euros. Les dépens seront réservés. PAR CES MOTIFS, Statuant hors la présence des parties, par ordonnance contradictoire et avant dire droit, ALLOUONS une provision de 4 000 euros (quatre mille euros) à [Z] [J] à valoir sur l’indemnisation de son préjudice issu de l’infraction de violences volontaires avec arme qu’il déclare avoir subie le 1er avril 2022 à [Localité 5]. ORDONNONS une expertise médicale confiée au Docteur [R] [W], Service de médecine légale, Hôpital [3], [Adresse 2], Expert près la Cour d’appel de LYON, avec mission, en s'entourant de tous renseignements, à charge d'en indiquer la source, en entendant tous sachants utiles et en demandant, s'il y a lieu, l'avis de tout spécialiste de son choix, à charge d’en informer préalablement le président de la C.I.V.I., magistrat chargé du contrôle de l’expertise : - d'examiner [Z] [J] et de décrire les blessures et lésions imputées par la victime à l’agression, - d’indiquer, après s’être fait communiquer tous documents relatifs aux examens, soins et interventions dont la victime a été l’objet, leur évolution et les traitements appliqués, - de préciser si ces lésions sont en relation directe avec les faits, - de décrire un éventuel état antérieur en interrogeant la victime et en citant les seuls antécédents qui peuvent avoir une incidence sur les lésions ou leurs séquelles. Dans cette hypothèse : - au cas où il aurait entraîné un déficit fonctionnel antérieur, fixer la part imputable à l’état antérieur et la part imputable au fait dommageable, - au cas où il n’y aurait pas de déficit fonctionnel antérieur, dire si le traumatisme a été la cause déclenchante du déficit fonctionnel actuel ou si celui-ci se serait de toute façon manifesté spontanément dans l’avenir, - d’analyser dans une discussion précise et synthétique l’imputabilité entre le fait dommageable, les lésions initiales et les séquelles invoquées en se prononçant sur : - la réalité des lésions initiales, - la réalité de l’état séquellaire, - l’imputabilité directe et certaine des séquelles aux lésions initiales, Et en précisant l’incidence éventuelle d’un état antérieur, - de déterminer la durée du déficit fonctionnel temporaire, période pendant laquelle, pour des raisons médicales en relation certaine, directe et exclusive avec le fait dommageable, la victime a connu des troubles dans les conditions d’existence au quotidien, - si le déficit fonctionnel n’a été que partiel, d'en préciser le taux et la durée, - de préciser la durée des arrêts de travail au vu des justificatifs produits ; si cette durée est supérieure à l’incapacité temporaire retenue, dire si ces arrêts sont liés au fait dommageable, - de fixer la date de consolidation, qui est le moment où les lésions se fixent et prennent un caractère permanent tel qu’un traitement n’est plus nécessaire, si ce n’est pour éviter une aggravation, - de chiffrer, par référence au “Barème indicatif des déficits fonctionnels séquellaires en droit commun”, le taux éventuel de déficit fonctionnel permanent (incapacité permanente) imputable au fait dommageable, résultant de l’atteinte permanente d’une ou plusieurs fonctions persistant au moment de la consolidation, le taux de déficit fonctionnel devant prendre en compte, non seulement les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, mais aussi les douleurs physiques et morales permanentes qu’elle ressent, la perte de qualité de vie et les troubles dans les conditions d’existence qu’elle rencontre au quotidien après consolidation ; dans l’hypothèse d’un état antérieur, préciser en quoi le fait dommageable a eu incidence sur celui-ci et décrire les conséquences de cette situation, - lorsque la victime allègue une répercussion dans l’exercice de ses activités professionnelles, de recueillir les doléances, les analyser, les confronter avec les séquelles retenues, en précisant les gestes professionnels rendus plus difficiles ou impossibles ; dire si un changement de poste ou d’emploi apparaît lié aux séquelles, - de décrire les souffrances physiques, psychiques ou morales endurées pendant la maladie traumatique (avant consolidation), du fait des blessures subies ; les évaluer selon l’échelle habituelle de sept degrés, - de donner un avis sur l’existence, la nature et l’importance du préjudice esthétique, en précisant s’il est temporaire (avant consolidation) ou définitif ; l’évaluer selon l’échelle habituelle de sept degrés, indépendamment de l’éventuelle atteinte fonctionnelle prise en compte au titre du déficit, - lorsque la victime allègue l’impossibilité de se livrer à des activités spécifiques de sport et de loisir, de donner un avis médical sur cette impossibilité et son caractère définitif, sans prendre position sur l’existence ou non d’un préjudice afférent à cette allégation, - de dire s’il existe un préjudice sexuel ; le décrire en précisant s’il recouvre l’un ou plusieurs des trois aspects pouvant être altérés séparément ou cumulativement, partiellement ou totalement : la libido, l’acte sexuel proprement dit (impuissance ou frigidité) et la fertilité (fonction de reproduction), - d’indiquer le cas échéant: - si l’assistance d’une tierce personne constante ou occasionnelle est ou a été nécessaire, en décrivant avec précision les besoins (niveau de compétence technique, durée d’intervention quotidienne), - si des appareillages, des fournitures complémentaires et si des soins postérieurs à la consolidation sont à prévoir, DISONS que l’expert informera toutes les parties et leurs conseils, par lettre recommandée avec accusé de réception, de la date, de l’heure et du lieu de ses opérations, en les informant de la possibilité qu’ils ont de s’y faire représenter par un médecin de leur choix, DISONS que l’expert pourra recueillir les déclarations de toutes personnes informées, sauf à ce que soient précisés leurs nom, prénom et domicile, ainsi que leurs liens de parenté, d’alliance, de subordination, ou de communauté d’intérêts avec l’une ou l’autre des parties, DISONS que l'expert fera connaître sans délai son acceptation, qu'en cas de refus, de récusation ou d'empêchement légitime il sera pourvu aussitôt à son remplacement par ordonnance, DISONS que l’expert rédigera, aux termes de ses opérations un pré-rapport qu’il communiquera aux parties en les invitant à présenter leurs observations dans un délai minimum d’un mois, DISONS qu’après avoir répondu aux éventuelles observations formulées dans le délai imparti ci-dessus, l’expert déposera au greffe de la C.I.V.I. un rapport définitif en double exemplaire avant le 1er septembre 2025; DISONS que les frais d'expertise seront pris en charge par le Trésor Public, DISONS qu'en application de l'article 173 du Code de procédure civile l'expert adressera copie du rapport à chacune des parties, ou pour elles à leur avocat, DISONS qu'à défaut d'accord entre les parties à l'issue de l'expertise, les parties seront convoquées par le secrétariat-greffe à une audience dont la date leur sera communiquée ultérieurement, RESERVONS les dépens, Fait en notre Cabinet, au Palais de Justice, A Lyon, le 26 septembre 2024 LA SECRETAIRE LA PRESIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 7014, "end": 19723 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 19723, "end": 20843 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1356, "end": 7014 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1356 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/05307" ]
null
Autre
2024-09-26
null
23/05307
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Charges de copropriété
null
[]
66f5a61be43dad81fb8dea52
null
2024-09-26T18:24:21.371000
2024-09-26T00:00:00
null
2024-09-26
72A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ Charges de copropriété N° RG 23/05307 N° Portalis 352J-W-B7H-CZK67 N° MINUTE : Assignation du : 06 Avril 2023 JUGEMENT rendu le 26 Septembre 2024 DEMANDEUR Syndicat des copropriétaires du [Adresse 3] -[Localité 6], représenté par son syndic, le Cabinet Debayle [Adresse 2] [Localité 5] représenté par Maître Marine PARMENTIER de la SELARL WOOG & ASSOCIES, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #P0283 DÉFENDERESSE S.C.I. CARLOLGA [Adresse 4] [Localité 1] non- représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL Par application des articles R.212-9 du Code de l’Organisation Judiciaire et 812 du Code de Procédure Civile, l’affaire a été attribuée au Juge unique. Avis en a été donné aux avocats constitués qui ne s’y sont pas opposés. Monsieur Julien FEVRIER, Juge, statuant en juge unique. Expédition exécutoire à: -Maître Marine PARMENTIER délivrée le: assisté de Line-Joyce GUY, Greffière. Décision du 26 Septembre 2024 Charges de copropriété N° RG 23/05307 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZK67 DÉBATS A l’audience publique du 05 Juin 2024 JUGEMENT - Réputé contradictoire - En premier ressort - Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du Code de procédure civile EXPOSE DU LITIGE L’ensemble immobilier situé [Adresse 3] [Localité 6] est constitué en copropriété. Soutenant que des charges de copropriété incombant aux lots 29, 27, 55 et 56 de l’immeuble sont impayées depuis plusieurs années et que le propriétaire de ces lots est la SCI Carlolga, le syndicat des copropriétaires du [Adresse 3] [Localité 6] l'a assignée devant le tribunal par acte de commissaire de justice du 6 avril 2023. Dans ses conclusions d'actualisation notifiées par le réseau privé des avocats le 30 novembre 2023 et signifiées le 5 décembre 2023, le syndicat des copropriétaires demande au tribunal : « Vu la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965, et notamment les articles 10, 10-1, 19 à 19-2 et 42, Vu le décret n°67-223 du 17 mars 1967, et notamment les articles 35, 36 et 55, Vu le Règlement de copropriété de l’immeuble du [Adresse 3] à [Localité 6] Vu les dispositions des articles 1231-6 et 1240 du Code civil, Vu les pièces versées au débat, Il est demandé au Tribunal Judiciaire de Paris de : ➔ JUGER le Syndicat des Copropriétaires du [Adresse 3] à [Localité 6], pris en la personne de son Syndic en exercice, le cabinet Debayle recevable et bien-fondé dans l’ensemble de ses demandes ; En conséquence, ➔ CONDAMNER la SCI Carlolga à payer au Syndicat des Copropriétaires du [Adresse 3] à [Localité 6], pris en la personne de son Syndic en exercice, le cabinet Debayle la somme de 14.835,05 euros, sauf à parfaire, en principal au titre des arriérés de charges impayées ; ➔ ASSORTIR cette condamnation des intérêts au taux légal à partir de la date de la présente assignation ; ➔ CONDAMNER la SCI Carlolga à payer au Syndicat des Copropriétaires du [Adresse 3] à [Localité 6], pris en la personne de son Syndic en exercice, le cabinet Debayle la somme de 4.000 euros à titre de dommages-intérêts pour le préjudice subi ; ➔ CONDAMNER la SCI Carlolga au paiement des sommes qui ne seraient pas comprises dans les dépens et les frais irrépétibles au titre des frais nécessaires au sens de l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, soit la somme de 3.041,80 euros, sauf à parfaire ; ➔ CONDAMNER la SCI Carlolga à payer au Syndicat des Copropriétaires du [Adresse 3] à [Localité 6], pris en la personne de son Syndic en exercice, le cabinet Debayle une somme qui ne saurait être inférieure à 3.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile ; ➔ CONDAMNER la SCI Carlolga aux entiers dépens de l’instance en application des articles 696 et suivants du Code de procédure civile, dont distraction au profit de la SELARL WOOG & Associés, agissant par Maître Marine PARMENTIER, conformément aux dispositions de l’article 699 du Code de procédure civile ». Bien que régulièrement assignée, la SCI Carlolga n'a pas constitué avocat. L'affaire a été clôturée le 7 décembre 2023. Dans ses dernières conclusions notifiées par le réseau privé des avocats le 27 mai 2024 et signifiées le 30 mai 2024, le syndicat des copropriétaires demande au tribunal : « Vu la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965, et notamment les articles 10, 10-1, 19 à 19-2 et 42, Vu le décret n°67-223 du 17 mars 1967, et notamment les articles 35, 36 et 55, Vu le Règlement de copropriété de l’immeuble du [Adresse 3] à [Localité 6] Vu les dispositions des articles 1231-6 et 1240 du Code civil, Vu les pièces versées au débat, Il est demandé au Tribunal Judiciaire de Paris de : ➔ ORDONNER la révocation de la clôture intervenue le 7 décembre 2023 ; ➔ DECLARER RECEVABLE les conclusions signifiées le Syndicat des Copropriétaires du [Adresse 3] à [Localité 6], pris en la personne de son Syndic en exercice, le cabinet Debayle ; ➔ JUGER le Syndicat des Copropriétaires du [Adresse 3] à [Localité 6], pris en la personne de son Syndic en exercice, le cabinet Debayle recevable et bien-fondé dans l’ensemble de ses demandes ; En conséquence, ➔ CONDAMNER la SCI Carlolga à payer au Syndicat des Copropriétaires du [Adresse 3] à [Localité 6], pris en la personne de son Syndic en exercice, le cabinet Debayle la somme de 15.834,54 euros, sauf à parfaire, en principal au titre des arriérés de charges impayées ; ➔ ASSORTIR cette condamnation des intérêts au taux légal à partir de la date de la présente assignation ; ➔ CONDAMNER la SCI Carlolga à payer au Syndicat des Copropriétaires du [Adresse 3] à [Localité 6], pris en la personne de son Syndic en exercice, le cabinet Debayle la somme de 4.000 euros à titre de dommages-intérêts pour le préjudice subi ; ➔ CONDAMNER la SCI Carlolga au paiement des sommes qui ne seraient pas comprises dans les dépens et les frais irrépétibles au titre des frais nécessaires au sens de l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, soit la somme de 3.041,80 euros, sauf à parfaire ; ➔ CONDAMNER la SCI Carlolga à payer au Syndicat des Copropriétaires du [Adresse 3] à [Localité 6], pris en la personne de son Syndic en exercice, le cabinet Debayle une somme qui ne saurait être inférieure à 3.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile ; ➔ CONDAMNER la SCI Carlolga aux entiers dépens de l’instance en application des articles 696 et suivants du Code de procédure civile, dont distraction au profit de la SELARL WOOG & Associés, agissant par Maître Marine PARMENTIER, conformément aux dispositions de l’article 699 du Code de procédure civile ». Il est renvoyé aux conclusions du demandeur pour l’exposé des moyens de droit et de fait à l’appui de ses prétentions conformément à l’article 455 du code de procédure civile. L’affaire a été plaidée le 5 juin 2024. La décision a été mise en délibéré au 26 septembre 2024. MOTIFS DE LA DECISION Vu l'article 472 du code de procédure civile qui prévoit que si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la demande de révocation de l'ordonnance de clôture Vu l'article 802 du code de procédure civile qui précise qu'après l'ordonnance de clôture, aucune conclusion ne peut être déposée ni aucune pièce produite aux débats, à peine d'irrecevabilité prononcée d'office. Sont cependant recevables les demandes en intervention volontaire, les conclusions relatives aux loyers, arrérages, intérêts et autres accessoires échus et aux débours faits jusqu'à l'ouverture des débats, si leur décompte ne peut faire l'objet d'aucune contestation sérieuse, ainsi que les demandes de révocation de l'ordonnance de clôture. Sont également recevables les conclusions qui tendent à la reprise de l'instance en l'état où celle-ci se trouvait au moment de son interruption. Vu l'article 803 du même code qui dispose que l'ordonnance de clôture ne peut être révoquée que s'il se révèle une cause grave depuis qu'elle a été rendue ; la constitution d'avocat postérieurement à la clôture ne constitue pas, en soi, une cause de révocation. L'ordonnance de clôture peut être révoquée, d'office ou à la demande des parties, soit par ordonnance motivée du juge de la mise en état, soit, après l'ouverture des débats, par décision du tribunal. Lorsque le juge révoque l'ordonnance de clôture, cette décision, qui doit être motivée par une cause grave, doit intervenir avant la clôture des débats ou sinon, s'accompagner de leur réouverture, de sorte qu'une même décision ne peut simultanément révoquer l'ordonnance de clôture et statuer sur le fond du litige. En l'espèce, l'actualisation de la dette de charges de copropriété n'est pas une cause grave de révocation de la clôture. En outre, la révocation de l'ordonnance de clôture imposerait une réouverture des débats, ce qui n'est ni dans l'intérêt du demandeur, ni dans l'intérêt d'une bonne justice. La demande de révocation de l'ordonnance de clôture sera donc rejetée. Le tribunal se prononcera uniquement sur les demandes figurant dans les conclusions d'actualisation du 30 novembre 2023. Sur les charges et provisions sur charges de copropriété et les travaux Selon l’article 10 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965, les copropriétaires sont tenus de participer au paiement des charges, que ce soit : les charges générales relatives à la conservation, à l’entretien et à l’administration des parties communes, ainsi que le fonds de travaux mentionné à l’article 14-2 de la loi, lesquelles sont dues proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots ; les charges spéciales entraînées par les services collectifs et éléments d’équipement communs, lesquelles sont dues en fonction de l’utilité que ces services et éléments présentent à l’égard de chaque lot. Il incombe au syndicat qui poursuit le recouvrement de charges de rapporter la preuve de sa créance. A ce titre, il lui appartient de produire le procès-verbal de l’assemblée générale approuvant les comptes de l’exercice correspondant et rendant la créance certaine, liquide et exigible, un décompte de répartition de charges ainsi qu’un décompte individuel permettant de vérifier l’adéquation entre les montants à répartir par types de charges et les sommes demandées au copropriétaire. L’article 14-1 de cette même loi dispose également que, pour faire face aux dépenses courantes de maintenance, de fonctionnement et d’administration des parties communes et équipements communs de l’immeuble, le syndicat des copropriétaires vote, chaque année, un budget prévisionnel et les copropriétaires versent au syndicat des provisions égales au quart du budget voté. En vertu de l’article 35 du décret du 17 mars 1967, les appels prévisionnels auxquels procède le syndic, dans les limites et sous les conditions prévues par ce texte, constituent une créance certaine, liquide et exigible. Le recouvrement des provisions peut ainsi être poursuivi jusqu’à l’établissement des comptes définitifs qui seront soumis à l’approbation de l’assemblée générale. A ce titre, le syndicat doit produire la délibération de l’assemblée générale adoptant le budget prévisionnel et démontrer la date d’exigibilité des provisions impayées. Par ailleurs, les travaux non inclus dans les charges de copropriété sus-définies et prévus à l’article 44 du décret n° 67-223 du 17 mars 1967 ne sont pas compris dans le budget prévisionnel. Ils doivent faire l’objet d’un vote de l’assemblée générale quant à leur principe, leur montant et à leurs modalités de paiement et d’exigibilité. Enfin, il sera rappelé qu’en application de l’article 42 de la même loi, les décisions d’une assemblée générale s’imposent aux copropriétaires tant que la nullité n’en a pas été prononcée et ce même si une procédure pour obtenir cette nullité a été diligentée. En effet, les actions ayant pour objet de contester les décisions des assemblées générales ne suspendent que les travaux décidés par l’assemblée générale en application des articles 25 et 26 durant le délai de recours de deux mois. Le copropriétaire qui n’a pas contesté la décision de l’assemblée générale ayant approuvé les comptes n’est ainsi pas fondé à refuser de payer les sommes qui lui sont réclamées. En l’espèce, le syndicat des copropriétaires produit notamment à l’appui de sa demande : le relevé de matrice cadastrale concernant l’immeuble établissant la qualité de propriétaire de la société Carlolga pour les lots n° 27, 29, 55 et 56 ; les procès-verbaux des assemblées générales des 26 juillet 2021, 24 mars 2022 et 17 janvier 2023 comportant approbation des comptes de plusieurs exercices (début octobre à fin septembre) et votant des budgets prévisionnels (2019/2020 ; 2020/2021 ; 2021/2022 ; 2022/2023 ; 2023/2024) et le fonds travaux ainsi que les travaux et l’attestation de non recours concernant ces assemblées ; l’état récapitulatif détaillé de la créance pour la période allant du 16 juin 2015 au 1er octobre 2023 faisant état d’un solde débiteur global de 14.835,05 € ; des appels de charges, provisions sur charges et travaux faisant apparaître les relevés de compte individuel. Alors que des charges de copropriété en lien avec les années 2015 à 2019 sont réclamées, le syndicat des copropriétaires ne justifient pas le vote des budgets concernés. Décision du 26 Septembre 2024 Charges de copropriété N° RG 23/05307 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZK67 Les procès-verbaux des assemblées générales antérieures à celle du 26 juillet 2021 ne sont pas versées aux débats, sans explication. Le tribunal ne peut donc retenir aucune somme au titre de ces périodes. Au regard de ces éléments, la créance du syndicat des copropriétaires au titre des charges de copropriété pour la période justifiée du 1er octobre 2019 au 1er octobre 2023 est établie à hauteur de 11.122,07 €. La SCI Carlolga sera condamnée à régler cette somme au syndicat des copropriétaires, avec intérêts au taux légal à compter de l'assignation. Sur les frais de recouvrement Aux termes de l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965 sont imputables au seul copropriétaire concerné les frais nécessaires exposés par le syndicat, notamment les frais de mise en demeure, de relance et de prise d’hypothèque à compter de la mise en demeure, pour le recouvrement d’une créance justifiée à l’encontre d’un copropriétaire ainsi que les droits et émoluments des actes des huissiers de justice et le droit de recouvrement ou d’encaissement à la charge du débiteur et les honoraires ou frais perçus par le syndic au titre des prestations susmentionnées. Cette liste n’est pas limitative, les frais réclamés devant toutefois être justifiés. Il convient d’ajouter que les frais de recouvrement ne sont nécessaires au sens de l’article 10-1 précité que s’ils sortent de la gestion courante du syndic et traduisent des diligences réelles, inhabituelles et nécessaires propres à permettre au syndicat des copropriétaires de recouvrer une créance justifiée à l’encontre d’un copropriétaire défaillant. Si les frais d’huissier, en dehors de ceux exposés dans le cadre du procès qui seront récupérés au titre des dépens, constituent des frais nécessaires, les honoraires de l’avocat de la copropriété qui sont indemnisés au titre de l’article 700 du code de procédure civile ne constituent de tels frais. En l’espèce, il est sollicité une somme de 3.041,80 € à ce titre. Concernant les frais de mise en demeure à hauteur de 180 €, la mise en demeure par avocat du 24 janvier 2023 est produite ainsi que le justificatif d'envoi. La somme réclamée est donc justifiée. Concernant les frais de signification de la sommation à hauteur de 341,80 €, deux sommations de payer par huissier de justice délivrées les 30 janvier 2020 et le 11 avril 2022 sont produites. Chaque acte indique qu'il a été facturé 174,92 € et 174,49 €. La somme réclamée est donc justifiée. Les honoraires d'avocat à hauteur de 2.400 € relèvent des frais irrépétibles et non des frais nécessaires. Les frais de mise en contentieux à hauteur de 96 € et les frais de relance à hauteur de 24 € ne sont pas justifiés par des pièces (copie des courriers et des justificatifs d'envoi). Décision du 26 Septembre 2024 Charges de copropriété N° RG 23/05307 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZK67 La créance au titre des frais nécessaires sera donc fixée à 521,80 €. Sur les dommages-intérêts L’article 1231-6 du code civil dispose que le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard, peut obtenir des dommages et intérêts, distincts des intérêts moratoires de la créance. Par ailleurs, en application de l’article 1240 du même code, il est de jurisprudence constante que la faute, même non grossière ou dolosive suffit, lorsqu’un préjudice en résulte, à justifier une condamnation à des dommages-intérêts pour abus de droit d’agir en justice ou de résistance abusive à une action judiciaire. Les manquements répétés des copropriétaires à leur obligation essentielle à l’égard du syndicat des copropriétaires de régler les charges de copropriété sans justifier de raisons valables pouvant expliquer leur carence existante depuis plusieurs années malgré les différentes mises en demeure, outre qu’ils révèlent leur mauvaise foi, sont constitutifs d’une faute qui cause à la collectivité des copropriétaires, privée depuis de longues années d’une somme importante, nécessaire à la gestion et à l’entretien de l’immeuble, un préjudice financier direct et certain. En l’espèce, il est établi que la défenderesse présente, de manière récurrente depuis de nombreuses années, des impayés de charges de copropriété et de travaux. Ces manquements répétés perturbent la trésorerie et le bon fonctionnement de la copropriété et causent nécessairement un préjudice au syndicat des copropriétaires qui doit pallier ces paiements manquants. La demande de dommages et intérêts du syndicat des copropriétaires sera accueillie à hauteur de 3.000 €. Sur les demandes accessoires En application de l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge d’une autre partie. La SCI Carlolga, partie perdante, supportera les dépens. Maître Parmentier sera autorisée à recouvrer les dépens dans les conditions de l'article 699 du code de procédure civile. En application de l’article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée et il peut, même d’office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu’il n’y a pas lieu à cette condamnation. La SCI Carlolga sera condamnée à verser au syndicat des copropriétaires demandeur une somme totale de 2.000 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile. En application des articles 514 et 515 du code de procédure civile, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n’en dispose autrement. Le juge peut écarter l’exécution provisoire de droit, en tout ou partie, s’il estime qu’elle est incompatible avec la nature de l’affaire. Il statue d’office ou à la demande d’une partie. En l’espèce, il n’y a pas lieu de suspendre l’exécution provisoire du jugement. PAR CES MOTIFS, Le tribunal, statuant après débats en audience publique, en premier ressort et par jugement réputé contradictoire, par mise à disposition au greffe : REJETTE la demande de révocation de l'ordonnance de clôture et déclare irrecevables les conclusions du syndicat des copropriétaires notifiées par le réseau privé des avocats le 27 mai 2024 et signifiées le 30 mai 2024 ; CONDAMNE la SCI Carlolga à verser au syndicat des copropriétaires du [Adresse 3] [Localité 6] les sommes suivantes : - 11.122,07 € au titre des charges de copropriété pour la période justifiée du 1er octobre 2019 au 1er octobre 2023, avec intérêts au taux légal à compter de l'assignation ; - 521,80 € au titre des frais nécessaires ; - 3.000 € à titre de dommages-intérêts ; - 2.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE la SCI Carlolga aux dépens ; AUTORISE Maître Parmentier à recouvrer les dépens dans les conditions de l'article 699 du code de procédure civile ; DIT n’y avoir lieu à suspendre l’exécution provisoire. Fait et jugé à Paris le 26 Septembre 2024 La Greffière Le Président
false
null
[]
{}