page
stringlengths 1
5
| instruction_id
int64 1
1.62k
| text
stringlengths 240
2.73k
| title
stringclasses 134
values |
---|---|---|---|
3937 | 501 | De manicre que nous paflä . mes heureuſement ſans qu'aucun de nous le trouvaſt endommagé de leurs charmes . Heu. reux mille & inille jeunes gens qui laiffene tous les jours devorer & ditliper leurs biens par des Coquetes & des Courtiſannes s'ils ſe vouloient bien ſervir d'un femblable prefer . vatif contre leurs decevantes paroles . | Yvg5AAAAcAAJ |
3938 | 502 | Cur comme elle y arriua de nuit ; que ſon Chariot n'auoit rien de remarquable ; & qu'elle n'auoit auec elle que ma Sour& deux Femmes pour la feruir ; il ne luy fut pis difficile d'eſtre dans cette Ville ſans qu'on le fçeuſt : principalement en va temps où il y auoit tant d'Elirangers . Mais Seigneur poir vous faire entendre ce qui aria à Parthenie à cette Fefie ie fuis forcé de vous dire qu'elle elle eſt car vous au riez peice à le comprendre ſi je ne le fail is pas. le vous diray doncSeigneur que cette Fefte des Adoniennes eit yne Feite de larmes au commen cement & de réjouillance à la fin comme vous le ſçaurez bien toft Cependant il eſt de l'efence de la cereinonie du Deiiil que l'on fait de la mort d'Adonisde deffendre ce jour là à toutes les Fem mes d'entrer dans le Temple où elle ſe fait,le Voile leue : n'eftant permis qu'à celles qui ſont deſtinées de pleurer à l'entour du vain Iombeau d'Adonisd'auoir le viſage découuert ,tant que la Ceremo: nie dure. | Dv86AAAAcAAJ |
3951 | 503 | Tuberon demanda à An. conin s'il n'eſtoit pas veritable : Antonin pouuoit à peine croire ſes yeux; puis voyant qu'il ne pouuoit aller contre cette verité il s'emporta à faire mille reproches contre moy & tout en colere ſortir du logis. Tuberon neſecontenta pas decette extrauagance,mais y en adiouſtavne autre bien plusdangereuſe & pourluy & pour moy. Lelendemain dés le matin ilalla trouuer Anto nin qui eſtoit encore au liet ,n'ayant pû dormir toute la nuit;& luy ditqu'il eſtoitfaſchédeluy auoir fait reccuoir vn ſi ſenſible deſplaiſirmais qu'ily auoit eſté forcé par luy meline. Antonin luy reſpondit qu'il n'eſtimoit pas que ce luy fuft vnegrande gloire de me poſſeder ainſi: qu'il de uoit pluſtoſt cette bonne fortune à la commodité qu'à fon merite: que ie teſmoignois bien d'auoir eu enuie de paſſer mon temps d'auoir voulu ietter les yeux ſur luy : que s'il n'euft eſté abſent& qu'il euſt pû auoir pareille commoditéie l'euſſe ſans doute preferé. | uCBjYiEs1TQC |
3964 | 504 | Il demoiſelle votre filleelle lui apprendra rencontra la demoiſelle Eſclarmonde ſur à parler la langue Françoiſe. le chemin de la priſon elle lui dit : cher Neveudit l'Amiralje vous permets couſin je fuis bien joyeuſe de votre arri de faire ici tout ce qu'il vousnon yous prie de me dire votre plaira je vée mais ſi j'ofois me cher vous dirois volontiers me fier à vous je un fier à mais il ſecret onclelui dit-ilmon non eftGerafme. faut'me promettre que vous ne me décou Neveu je vous fais mon premier Cham vrirez pàs ; Couſinedit Geraſme par bellan & je vous donne en garde les clefs la foi que je dois à mon Dieu Mahomer de ma priſon dans laquelle vous ferez meco vous pouvez me découvrir votre ſecrer te česFrançois pour en diſpoſer à votre je ne le découvrirai jamais. Quand Eſclar volonté car je fais bien quevousne les monde entendit la promeſſe que Geraſme aimez pasmais ayez bien loin de leur lui avoit faite elle lui dit :Couſiniil y faire donner à à manger afin qu'ils ne péà cinq mois qu’un Chevalier François vint fiſſent pas de faim commeileſt arrivé auprès de mon Pere l’Amiral Gaudifle depuis peu à un François quel'Empereur faire un meſſage de lapart de l'Empereur Charlemagne m'envoya il fe nommpit Charlemagne ilſe nomme Hyon de Bore Huon & étoit très-beau Chevalier. deaux quand il a eu fait fon meſſageil Quand. | -G8GAAAAQAAJ |
3970 | 505 | Chaque coup de ET marteau luy entroit bien avant dans la 5 teſte & fut deux ou trois fois ſur le point de ſe laiſſer couler en bas par 3 le trou de cette garderobepluſtoſt . que d'eſtre pris pour ſouffrir tous les tourmens qu'on luy auroit prepa rez. La Sultane n'eſtoit pas dans de moindres peines que luy elle fem bloit demy morte & avoir pris une fois la refolution de declarer tout à fon mary & de lug offrir fa vie pour fau . ver Albirond . | f2Ig_ytFflIC |
3992 | 506 | Ie m'en vois reſpondit le Clercvoir s'il eſt point empeſché : ce-pendant ils regardoiét trois ou quatre tableaux attachez par cypar làoù eſtoient depeints entre autres vn relief d'appelen l'autre fines eſguilles;& en pluſieurs l'inuention,ſainete Croix . Incontinent reuint le Clerc faiſant ſigne de bien loing qu'on ſe fuſt approché & eſtant vn peu auance leur ditcomme hors d’haleine qu'ils n'euſſent ſeu choiſir heure plus opportune & que Monſieur acheuoit des contredits de lettres où il auoit ſué fang & eauë . | LyQV8P4-kLMC |
3999 | 507 | Le Roy le pria donc luy dire qui il eſtoit& l'inuita d'aller quant & luyen la villepour ce qu'il n'eſtoit ſeant qu'vn fibon che ualier fult fi mal logé.Platir qui cogneut leRoy luy fit humblement reuerence & luy dit. Sire ie nc ſuis pas ſi heureux cheualier que iemerite l'honneur que vous me faites de me venir chercher : ie vous prie m'exempter de vous dire pour ceſte heure qui ie luis& puis qu'il vous plaiſt que ie m'en aille aucсvousic le feray volontiers. Quand ils furentau palais,le Roy le fit ſeoir bien pres de la perſonne& lay dit.Certai nement,cheualier,celez vous tant quevous voudreus ie tiens pour certain que vous eſtes deſcendu de ce fa meux EmpereurPalmerin pour ce que vous luy refa ſemblez bien. Sirerefponditil,ne dites pas.ccla : car ic ne ſuis pas fi fortuné que je puiſſe tenir lemoins du monde d'vn ſigrand chcualier. | s_47AAAAcAAJ |
4007 | 508 | Et quoy que le vin foit auſſi bien le laict des jeunes gens que des vieillardsz neante moins parce qu'ilcauſc la Goutte nous trouuons qu'il ſera à propos d'a uoir de l'eau d'Oubiy& du Syropfait de la Cytopedic de Xenophon en. clos dans la diuine Bouteille de Ra. belais : le tout rafraichi auec lesgla ces des chaſtes refus d'aucunes De moiſelles de ce temps. | dCjxgOX_mjkC |
4035 | 509 | Comnie il eſtoit nuit ; quele Croiſſant eſelai roit foiblement; & que nous auions l'eſprit agité de beaucoup de choſes differentes : nous ne pril mes pas gardes que nous ne voyons point les che uaux ſur leſquels on nous montoit :joint-aufli que nous n'euſmes pas grand loiſir de raiſonner ſur ce que nous voyionsou ſut ce que nous ne voyons pas : car dés qu'on nous eut miſes à cheual,on nous obligea de marcher. | Dv86AAAAcAAJ |
4044 | 510 | Mais l'Ecriture-Sainte qui eſt la regle de la 14.15 9 3. Res Foi dit que l'armée de Sefoftris étoit compong ſée de douze cens chariots de combats de ſoiParada xante mille chevaux >& d'un nombre innoni2,12.24 -1 brable de Fantaſſins: Cuin mille ducentis curri : busfexaginta millibus equitum nec erat nu > merus vulgi quod venerat cum eo ex Ægypto. | DAtBAAAAcAAJ |
4048 | 511 | En ces contraſtes Penthefilee demeura fortempeſcheeelle a honte qu'il ne partageau butin qu'elle croit luy eſtre autantdeub qu'à tout le reſte de ſon armee: non qu'elle vueillebalan cer ſesmerites à cepoids,mais ſeulemét pour garder l'equité millitairelaquelle veut qu'elles ſoiét diuiſees entre les co batans. En fin elle le force& il eſt con traint,pourla contēter,d'accepter d'un fi richebutin ,ynecourõne d'or. | LE-sTAJ06_oC |
4058 | 512 | Le bruit de cette heureuſe victoire alla bien toft au Royqui en recent des mou uemens de ioye qu'onauroit de la peine de deſcrire & en rendit des actions de graces à Dieuqu'il ne ſeroit pas facile d'imiter. Toutes choſes inuitoient loanne i de prendre yn peu de repos,mais fon con tage la portoità pourſuiure ſes beaux co mencemens ; elle ſupplia donc fa Majeſté de luy enuoyerquelquestroupes 'pour rafraiſchir les fiennes. Charles iugeant auec beaucoup de prudence qu'il ne fal loit pas rebuter la bonne fortuneluy de pefcha le Conneſtable & le Duc d'Alen çon auec bon nõbrede braues guerriers. | H3sfUXpI9TEC |
4060 | 513 | Ce ſont des Ardens obſcurs qui nous condui ſent dans le precipice. Combien en voyons nous tous les jours finir miſerablement leurs vies par la main d'un bourreau ; lef. quels ſont iſſusde bonnes & anciennes fais milles ont eſté elevez avec ſoin dans la veriu & dans les études ? Que diſent ils * aux ſpectaceurs lors qu'ils ſe voyent au lieu du ſupplice ? Ah ! Fuyez ces viperes qui meixent la jeuneſſe dans le labirinte de miſeresprenez exemple à nous ſivousvoulez demeurer en paix ou en honneur. l'Hiſtoire que je vayvous mettre devant les yeux en fait foy. | KYvognr-T8cC |
4074 | 514 | Mais la Fortune n'étoit pas encore lafle de perlecyrer ces malheureux Amans. Quelques filles du Monaftere que la Com refle avoit choiſi apprennent ſon avanture ; & ſoit envie ou malignitéelles cabalent fi bien qu'elles trouvent des raiſons plauſibles pour lui faire donner l'excluſion . Elle a beau verſer des larmes. Elle eſt obligée de forrir. Une Religieuſe de ce Couvent touchée de l'état où elle la voyoit lui donna des lectres de recommandation pour ſon Pere qui étoit officier d'une Grande Princeſſe > elle les porta & tandis que cet Officier s'em. > ployoit pour lui chercher un lieu de retraite podre toute ſa vie elle envoya avertir le Comte de fa ſortie du Couvent& lui faic demander une heure pour lui parler. | DSf2xg9AjuEC |
4079 | 515 | Et tout le ſurplus qu'ils com battirentdepuis que meſſire lames fut releuéfut au trel grand hõneur dudict Meriadetqui luy donna de treſ-grāds coupsen le reculant& menant aſſez a fa volonté . Apres toutes les armes cy deſſus declaréesfaictes & accomplies; & 14 ainſi que meſſire lames de Duglas& meſſire lacques de Lalain fe tenoient l'vn l'autre ,comme deſſus eft dict; & auf fi pareillement meſſire Simon de Lalain& le ſeigneur de Haguet fe combattoient bien & vaillamment de leurs ha chesle Roy d'Eſcoflequi eſtoit ſur ſon hourtfans rien ar reſteriecta le baſton. Les gardesquia ce eſtoient ordon néesprindrent les ſix championscomme il leur auoit eſté ordonné de faire; & furent tous menez deuant le Roy d'Ef coffelequel leur dict qu'ils auoient tretous bien & vail lamment befougné& tenoit les armes pour toutes accom plies; & vouloit qu'ils fuſſent bons amis. Les armes accom plieschaſcun s'en retourna en ſon logis. Et depuis aucuns iours apresle Roy les feſtoya'moult grandement& leur fit dons honnorablesdont ils l'en remercierent. | On6-T4-1dwIC |
4081 | 516 | Ie ſuis aſſeuré al'on me fait l'honneur de chercher du diuerciſſement à la lecturequ'on aura vne autre opinion des miſeres de Hirlandeſur la fin que fur le commencement de ſes auantures. Mon Lecteur voſtre excellent naturel me per ſuadeque vous n'auez peu voir cette jo nocente parmy les foreſts & dans ſa pri ſon,ſanspleurerauec ellel'iniuftice de la fortune. | H3sfUXpI9TEC |
4088 | 517 | Mais pour nous qui n'avons que des remerciement à lui faireprenons une route plus agreable,& puis que l'Amour eſt une des plus grandes vertus qu'on puiſſe' poſſeder n'eſt ce pas coûjours érre vertueuſeque de faire tout ce qu'il inſpire ? Voilà ſans doute une moralité fingulierelui dit la Marechale mais qui eſtce qui voudroir commencer à la mettre en pratique ; Elle y eſt de tout temps réponditMadame de Bonneval & vous & moy en uſerions tresprudemments ſi nous ſuivions cette ma xime Ce fûc ainſi qu'elle acheva de parler de ſa paſſion. | hoHy7bvnkJ4C |
4094 | 518 | Seigneur (reſpondit l'effronté Eſpagnol)quel le reſtitution luien puis-ie faire,puiſque ce qui eſt faict eſt faict : Cet honneur ( reprit le Duc ) ne fe peut reparer que par le mariage. Il faut que vous l'eſpouſiez tout maintenant,ou que le bour reau vous mette la teſte aux pieds. Garcias ſe voyant ſerré de ſipres(car le Prin ce ne lui donna aucun loiſir de deliberer )de deux maux choiſir celui qui lui ſembla le moindre,có ſentant de prendre Leocadie pour femme. Mais celleci refuſa courageuſement de le prendre pour mari,l'appellant toute forcenee de cholerele meurtrierde ſon eſpoux & le bourreau de la pudiciré. Mais apres trois paroles que le Duc lui diet en particulier elle changea de langage & conſentit auſſi toſt de l'eſpouſer. | sIgiIaEuGnEC |
4101 | 519 | Mais le nombre des pero ſonnes à qui il voyoit bien qu'il alloit avoir à faire l'intimida & il prit le parti de ſatisfaire à la demande d'Agamée. Ce que j'ai à vous dire reprit il c'eſt que cette fille étoit eſclave. Je l'ai achetée pour être la micnne ; cette femme que vous voyez la recéloit chez elle ; je l'y ai trouvée & je la ramene chez moi . Ah ! | nvoFAAAAQAAJ |
4102 | 520 | La difficulté étoit de le pouvoir faire ſans donner quelque ſoupçon & ma fæur lui en procura elle même le moyen fans y penſer. Comme elle eſt aſſez charitable & qu'elle con 2 noiſſoit ce pauvre homme elle me fit dire que je revinſſe ſur le ſoir & que j'aurois quelques reſtes du ſouper pour les lui porter. Cette fille s'en acquitta ſi bien qu'elle m'ap perçuit au premier moment que je parus & me dit d'attendre de ſes nouvelles. | nvoFAAAAQAAJ |
4119 | 521 | Quelle douleur ſe trouvera fi obſtinée qui ne defloge quand on luy preſentera une drogue dont ils ufent,laquelle eſtcompoſée de graiſſe gaine qu'ils appellent Mumie ou Momie pour en ofter l'horreur & le dégouſt qu'on en auroit>Et quelle au tre pourroit ſouffrir d'eſtre couverte de l'emplaftre de Guil. Serven ,qui fait bien ſouvent enfiler auſſi gros qu'un bahurt la jambe ou la cuiffe ſur laquel le on l'aplique ? | uBNZLI-L2JkC |
4123 | 522 | Il luy dit que le bruit couroit que l'on auoit pris deux Eſtrangers que l'on accuſoit d'auoir mis le feu à Rome: ils iugerent que c'eſtoit Palamede & Melinte & à l'heu re mefme monterent à cheual & ſe mirent en chemin . Epicharis arriuant à Rome fut contrainte de s'arrelter aux portes pour la quantitéde ceux qui en Portoient a uec beaucoup de pleurs & de gemiſemens,à cauſe de leurs pertes. Toutefois prenant reſolution elle entra parmy la confuſion de tant de perſonnes miſerablesles vns por tant ce qu'ils pouuoient fauuer les autres pleurant leurs enfans & leurs parens bruſlcz : & il y en auoit auſſi par my eux qui emportoient ce qu'ils auoient pillé dans ce deſordre& tout eſtoit plein de cris & de tumulte. | uCBjYiEs1TQC |
4137 | 523 | Cet eſprit paiſible & iudicieux pourſui uit cette pointe&enfin trouua qu'il nes'eſtoit point trompé en ſa coniecture & qu'Altobrand tranchang des deux coſtez ſe vouloit éleuer en abaiſſant ces deux familles. Que fait-il ? Separément il va parler à Ormin & à Leonceles prie d'examiner bien le fonds de leur differend auparauant que d'en venir. aux extremitez & de chercher le filet de la pruden ce pour ſe tirer du labyrinte où leur paſſion les em barraſſoit qu'il auoit reconnu qu'Alcobrand tiroit ſon auantage de leurs diuiſions & fe rendoit fort par leur foibleſſe. Qu'il falloit s'entendre & s'ex pliquer & ſçauoir qui eſtoit ce mal auiſé qui auoit entamé le propos d'où eſtoit prouenuë cette broüil lerie . | vQUTWe5R2f4C |
4150 | 524 | Il ſe para doncauec le plus de ſoin qu'il luy fut poſſible & fut au Bal de li bonne heureque la Salle n'eſtoit pas encore acheuée d'eſclairer lors qu'il y arriua. Car comme il ne doutoit point que la Perſonne quäl aimoit n'y deuſt venir il eſtoit bien aiſe qu'elle l'y trouuaſt. Cependant i'auois eſté ad uerty par Amaxite d'obſeruer tres ſoigneuſement Timante & de luy aller rendre conte demes ob ſeruationsvn peu deuantque le Bal fuſt finy : de ſorte que commei'eſtois rauy de rendre office à la Princeſſe de Salamis& que ie n'ignorois pas qu'en la ſeruant en cette occaſion ie feruois auri Ti mante & meſme le Prince Philoxipeque ie ſça uois qui deſiroit ce Mariage ; ie fuspreſques alili toft que luy au lieu de l'aſſemblée qui commença de ſe former bientoft apres. | Dv86AAAAcAAJ |
4152 | 525 | Cleonice ne vou lut pas meſme donner la confolation à ce inal heureux Amant de la voir encore vne fois ,de peur que la viſite qu'elle m'euſt tenduë n'euſt fait des couurir qu'il eſtoit dans ma Maiſon. Car vous ſçaurez ,Madame,que comme la rage & le deref poii mirent Hermodore hors de luymeſme il dit tant de choſes à ceux qui le viſiterent ce matin là qu'encore qu'il ne les dift pas preciſément comme elles eſtoient on ne laiſſa pas de dire confuſément par toute la Ville que Ligdamis auoit eſté deſguiſé à Epheſe ; qu'il auoit veti Cleonice chez moj.; qu'Hermodore & luys'e-ftoient batus ; & cent autres choſes inuentéesſur ce premier fondement de verité. | ixFJAAAAcAAJ |
4153 | 526 | Il a été en cela moins a viſe que cette fameuſe. Reine du midi qui ne fe reſolut de voyager dans les pais lointains & de vaincre la foibleſſe de ſon ſexe'& les in commoditez d'un long voyage que pour voir le plus lage de tous les Rois de ſon tems qui croit Salomon . | DAtBAAAAcAAJ |
4162 | 527 | Je ne puis vous exprimer com bien il avoit reülli à me mettre en colere par ce procedé peu rel pectueux & fi éloigné de l'hon neſteté avec laquelle il m'avoittoûjours traitée . Merinville n'e . ftoit pas encore couchée & je luy commanday de parler à tra vers de là porte pour dire à cée indiſcret qu'il ſe retiraft & que je me ſentois cruellement offen cée de ſa liberté . | McwUAAAAQAAJ |
4166 | 528 | Je fus vendue & je partis ſans voir Alceſte. Mais ſi ſa douleur fut grande la mienne n'étoit pas moindre en con ſidérant dans quelles mains je tombois. Il faut vous dire ſages bergères que durant tous ces divers changemens de notre fortune il en étoit arrivé d'autres à Babylone dans la famille de Périnte. Son père ſe voyant délivré d'Alceſte & de moi & ayant tout notre bien entre les mains n'eut plus d'autre appréhen ſion que de nous revoir un jour le lui rede mander. | nvoFAAAAQAAJ |
4171 | 529 | Mais interrompit mon épouſe n'eſt ce pas une marque de l'eſtime qu'il a pour vous ? Non reprit-elle ; mais je voudrois. qu'il ne m'obligeât point à lui répondre : car enfin je l'appréhende & je tremble dès qu'il m'approche ; je ſuis même tellement en peine de ce que je lui répondrai quand il me parle que ſouvent je n'entends pas la moitié de ce qu'il me ditNous arrivâmes dans la chambre Tarſis & moi lorſque Philiſte rioit encore de cette naïveté. | nvoFAAAAQAAJ |
4174 | 530 | Ce n'eſt pas qu'elle ne fût ſenſible à la douleur ; mais les ſoupçons qu'elle avoit l'empéchoient de croire qu'il ne fut pas aulli coupable qu'il paroiſſoit ; il y avoit des momens où le ſouvenir de l'ourrage ef façoit preſque entierement celui d'être aie mée de l'hommedu monde le plusaimable ; il y en avoit d'autres aufli où l'Amour vouloir imperieuſement étre crû & où le cour d'Aſpaſie étoit prêc de fe redonner à fon Amantaulli tendre & auſſi ſenſible qu'il l'avoit ; mais un reſte d'orgueil trop inju rieux pour l'un & pour l'autre s'oppoſoit à ce plaiſir & les rendoit malheureux en cét écat. | hoHy7bvnkJ4C |
4177 | 531 | Dans cette Ville Jaques Comte de Leſley & Jeanne Selvie vivoient ſous les loix du mariage ; ils n'eſtoient pas moins Nobles que,Riches& leur Fa mille a eſté de tout temps honorée de ties haurs Emplois par le Roy de la Grande Bretagne. Nous l'avons meſme vû en nôtre temps lorsqu'en l'an 1646. | mfFMZJsWgtkC |
4196 | 532 | Torques ſevoyant reduit K a tels termes,leua ſon eſpee& rendit ſi bien le chan ge à ſon aduerſairequ'ils tóberent tous deux cſtour dis par terre . Bellager qui eſtoit plus Vaillant que a Palantinle vainquit incontinent & luy deſarmale t chefpour le luy trancher: mais pour ce que Palantin TC luy requiſt & demanda grace illuy fauua la vie. La i bataille du chien contre le lyon & Patagonfut telle pas qu'ils demourerent tous bleſſez en ſorte que les voyant on euſt dit qu'ils n'en fuſſent iamais ref chappez. Que dironsnousdoncques de Primaleon tü & de Dom Douard finon quon ne vid oncques ba taille entre deux cheualiersfi fucieuſe que la leurs Dom Douard n'auoit plus d'eſcu au braspour ce que ſon aduerſaire l'auoit du tout mis en pieces& luy De auoit rompu & tranché quaſi entierementcorſelet o & maille de ſorte que le lang luy couloit de plu 20 ſieurs endroits de ſon corps. | s_47AAAAcAAJ |
4202 | 533 | Ne fçavez vous pas pourſuit vis-je que l'Amour dont vous parlez avec tang: de grace apprivoiſe la férocité même ? Ah ! Pendang que je parlois de cette forte je lai regardois avec beaucoup d'attention ;elle en rougit un peuls tourna la tête pour cacher ce petitdeſordre,vous: nous rerirâmes aprés la Comédie ,& dans l'ai nuit entiére je ne fongeai qu ' ..l'Impératrice Eſt-ce que j'en -feroisamoureuxidiſois-je éton aur. né de cette préoccupation ! Dieux quelle2. Ca ra dase ! Quelle--folie . | aNYmNBcC-xcC |
4219 | 534 | Ils ſont cooperateurs de Dieu en l'au de ure de noſtre Creation. Tout 2. de meſme donc que ceux dont la volonté ſe de ur part & fe fepare de Dieu courent infailliblement jk à leur perte ces enfans-là vont à perte d'haleine à re leur ruinequi s'emancipent de la reuerencequ'ils he doiuent à leurs parens. Certes nous ſommes en leur main comme l'argille en celle du potier ils ) peuuent faire de nous ce qui leur plaiftleurs 21 doigts filent nos bonnes ou mauvaiſes fortunes. | vQUTWe5R2f4C |
4222 | 535 | Mais dans une conference qu'il eut fon amour changea d'objet & ce fut avec ſon Oncle le Cardinal de Lorraine qui ayant I déja fair rompre le mariage de Madame & du Roy de Portugal,en vouloir faire autant de celuy du Roy deNavarre & par ſon cre e dit auprés de la Reine Catherine de Media cisla faire épouſer à fon Neveu. La paſion qu'il avoit pour la Marêchale s'oppoſoit à cettegrande fortune ; mais l'intereft de fa famille & fon ambition le firent conſentir à cequ'on defiroit. | hoHy7bvnkJ4C |
4230 | 536 | Penul tiede elle commença à le laver avec loin depuis la tefte juſques aux pieds. Tandis qu’Euriclée étoit .' dans cette charitable occupation Ulife fe ſouvint que cette bonne femme qui étoit fa nourrice & quimême avant ſon départ pour Troye avoit acoûtumé de le metre tous les foirs au lit le reconnoîtroit,facilement une marque qu'il avoit au pied ce qui ne lai dona na pas uite legere inquietude fachant affez qu'un ſecret entre les mains d'une femme ett on peu s'en faut un ſecret divulgué. | Yvg5AAAAcAAJ |
4237 | 537 | CePhiloſophe ,qui compare la langue du Calomniateur à vne chenille eſt raisónar ble ; puis qu'il n'y a rien ſur quoy elle ne fe trailueles plus belles fleurs ſont mar quées de la baue & ſalies de ſon ordure. Ce qui me fait receuoir le feittiñent de Suidas ,m'oblige derejerter celuy de Lu cianqui affeure que la detraction naiſt de 1 la ſolitude. | H3sfUXpI9TEC |
4269 | 538 | Monſieur Saumaiſe racontant cette parti cularité an ſçavant homme alorsfort jeune de qui je la tiens lui fit voirle propre exemplaire qui avoit été le ſujet de cette plaiſante Scene le lui donna. Ce qui s'étoitpaſé dans la cham dre de Monſieur Saumaiſefue bien -tôt ſçu de toute la Cour de Snede ;& peut-être fut ce là qu'un autre homme celebre par fon érudition Nicolas Heinfius ,fils de Danielouit pourla premiere foisparler du Moyen de Parvenir. Je dis peut-être ,parce qu'étant à Parisquelque deux ans auparavantil pouvoit y avoir en connoiſſance du Livre l'avoir in . Le quo tibet ferd de la verge de S. | hGSicAVlg_oC |
4276 | 539 | Alcibiade ſurpris de ce diſcours ne voulut point avoir dans cette rencontre des fortes de diſcretions qui laif fent penſer qu'on eft heureux par la maniere donton ſe défend de l'être il affecta tout le contraire ; & s'efforçant de paroître enjoué : Je ne m'étonnne pas dit-il de ce que vous avez pû découvrir un ſecret que j'ay tant pris de ſoin à cacher ; l'interêt d'ein Rival rend plus penetrant que les autres hommes .je fçay que vous êtes le mien ; & de plus mal heureux ; en vôtre place je me trouverois fort à plaindre mais peutétre l'éresvous moins que je ne le ferois. Le dépit n'eſt pas toûjours un remede inutile contre les four frances & je ne doute point que vous ne vous en ſoyez fervy avec fuccez connoiſſant l'impoſſibilité de vous faire aimer. On nc paſſe pas fi vîre de l'amour à l'indifferancerépondit Liſandre & tant que mes ſoins né feront pas plus inépriſez je ne ſuis point d'avis de prendre d'autre reſolution que de vous donner de la jalouſie & de vous faire craindre que je ne détruiſe vôtre bon heur. | hoHy7bvnkJ4C |
4294 | 540 | Artemon eut beau vouloir excuſer Ameftrisil n'y eutpas moyen d'appaiſer Otane : qui ſans ſé rou cier plusdes affaires qui l'auoientamené à la Villes'en retourna aux champs dés le lendemain. Bien eſt-il vray qu’Artemon ne le voulut point aban-' donner:& fut malgré qu'il en euſt aueques luy.Ce > pendant Ameſtris viuoit dans vne crainte extré me : mais dés qu'elle vit arriuer ſon Mary fans qu'il pûſt auoir eu le temps de faire les choſes qui auoient cauſé ſon voyage le cour luy battit & peu s'en falut qu'elle ne s'éuanoüift. | ixFJAAAAcAAJ |
4295 | 541 | Quand Clodion fut entré il ſe ietta aux pieds de l'Infantelaquelle demanda 'où il auoit laiſſé Iulian & pourquoy il nc retournoit. Madame; reſpondit il il a vn deſir extre 1 me de vous venir ſeruir mais il eſt detenu ponr vne affaire de grande importance& m'a enchargé de di re à lulian ſon pere qu'il ſeroit bien toſt icy auec luy. Que fait il là où il cltdit l'Infante: ie penſe qu'il y a là quelques luiteurs & qu'il fattend parauanture d'a uoir quelque prix pour l'apporter à ſon pere: ie penſe qu'il entend bien cet exercice& toutesfois il n'a ia mais voulu luiter en ma preſence. Madame reſpon dit Clodion il n'a pas maintenant le loiſir de cher cher auec qui luiter: & m'a dit qu'il auoit grande en uie de venir icy mais il ne peut pour le preſent. | s_47AAAAcAAJ |
4300 | 542 | Ribi le tirant de l'autre côté crioit de 8 toute ſa force; Ne le croyez point Monſieur c'eſt un fourbe qui veut le tirer d'affaire par une calom 1 nie. Il a fçû que je venois me plaindre d'une valiſe > qu'il m'a filoutée & pour ſe juſtifier de ce crime,ou $ tâcher du moinsde faire illuſion il s'aviſe de m’ac 2 2 cuſer de lui avoir volé des ſouliers. Je ſuis près de vous donner toutes les preuves que yous ju. gerez néceſſaires. Macé faiſoit un bruit horrible & Ribi n'en faiſoit pas moins. Pendant que le Juge étoit debout pour mieux les entendre Matthias voyant l'aſſemblée attentive au dénouement de ce déa mêlépaſſe par-deſſous ſans être remarqué de pers ſonne ſe gliſſe ſous les pieds du juge paſſe le bras au travers de la fenteprend ſes haut-de-chauſles par un bout & les tira li fort qu'elles ſuivirent inconti nent. | EzeXgqfhMSkC |
4308 | 543 | Bien bien pourſuivis -je en ſoûriant quand je delireray entrer dedans vos chapel les pour y mieux entretenir ma devotion qu'en ce lieu cy j'apporteray un manteau dou blé de pelluche ; en deuſſe je louer un à la frip perie. Le Religieux eut de la honte à n'en point mentir ;& parce qu'il me quitta bici . Neantmoins le Reli gieux avoit commis un pêchéqu'il ne pouvoit amender que par une tresauſtere pe nitence. | McxNAAAAcAAJ |
4309 | 544 | Le fils de Fulvielui ditellen'a aucune grace à eſperor de la fille de Ciceron ; & fila fille de Ciceron en peut demander au fils d’Antoinec'eſt ſeulement celle de ne le voir jamais ; je vous fuiraitoute ma vie,ajoû . ta t elle& je ne fuirai pas ſeulement de ce Temple fi vous ne vous éloignez demoi ; mais je fuirai de Rome & d'Italie ſi vous ne ceſſez deme tourmenter. Quelques jours aprés Tullia étantallée au Cirque a vec pluſieurs perlonnes de la famille pour voir un combatdebêtes fauvagesvenuës d'Affrique dont A : grippa donnoit le divertiſſement à l'Empereur; Anu toine qui avoit eſperé qu'elle y viendroit remarqua ailement le lieu où elle le plaça& vit avec beaucoup de déplaiſir que Lucius Cecinna quila recherchoire. toit veou en la compagnie & s'allit auprés d'elle. An taine n'oſa pas ſe placer auprés de Tullia ; il ſe mit à ua desangles de l'Amphiteatre qui lui donnoit la com. modité de la voir. | 1R06AAAAcAAJ |
4310 | 545 | Diccarque ne laiſſa pas de ſorcir & allant trou uer Melinte luy dit d'un cæur couché de repentir qu'il s'eſtimoit en fin bien -heureux d'auoir trouué dans ſon mal-heurdequoy le payer d'une partie de tantd'obliga tions qu'il luy auoit ; non ſeulement en luy accordant Ariane poureſpouſe mais encore en luy faiſant vn pre ſent ineſtimable & donc il auroit ſans doute vnc ex tréme ioye. Melinte l'ayant remercić & ne pouuant s'imaginer quelle choſe il luy pouuoitdonner ſe laiſ fa conduire par luy en la chambre où eſtoit Euphro fync à laquelle il preſenta Melinte pour ſon fils & dit à Melinte qu'il luy donnoit Euphroſyne pour fa mere , & وqu'il ſe reſioüiffoir de ce queles Dieux luy auoient offert ce moyen pour leur fatisfaire. Euphro fyne & Melinte ne ſçauoient encore s'ils le deuoient croire & demeuroient eſtonncz ſans parler. | uCBjYiEs1TQC |
4318 | 546 | Il eſt vray qu'il y a enuiron quinze.111s que feu mon pere le Roy de France vint en ce pays pour remettre voſtre Royaume en voſtre obeyſlánce & leuer le ficge à la Reyne voſtre Femme icy pre ſente. Et quand il s'en alla rous d'eux luy donna ftes voſtre fille,pour la marier à fa volonté. Et il vous dit que ce ſeroit auec moy & c'eſt le lacs & voic la canne que ie ſuis venú voir ſi elle eſtoi prinſe. Comment lean de Paris rebre fraſes habillement en la Salle denant les Seigneurs,et Dame pour Leur montrer qu'il eſtoit. Chapitre L. | AbosphRNMlsC |
4333 | 547 | Le lendemain ceux qui nous vindrent viſiter s'e ſtonnerent bien de la voir en l'eſtat d'une perſonne de ſeſperée& on ne ſçauoit qu'en iuger.Ievoyois bien qu'el le auoit enuie de chercher du refuge deuers fa mere & en luy faiſantſes plaintes faire en ſorte que ic ne l'emme naſſe point à Syracuſe& qu'elle la retiraftchez elle; mais ic la preuins : pource que dés le iour meſme i'auois fait preparer vn vaiſſeau auec tout mon equipage & ayant pris congé de mes amis dans Corynthe ie la contraignis de partir auec moy . | uCBjYiEs1TQC |
4345 | 548 | On fait donc icy le ſeruice Diuin dans les ruës ? Quelqu'vn des écoutans prit la parolc& dît que l'on pouuoit propre ment appeller cela chanter Tenebres.Vn autre adjouſta que c'eftoit vne proceſ ſion de nuict : Enfin tous les Face tieux de l'Hoſtellerie ſe réjouïrent ſur la Muſique ſans que pas vn d'eux peuſt diuiner celuy qui la donnoit & encore moins à qui ny pourquoy . | QEbHRWO2YXQC |
4360 | 549 | Il s'embarqua donc auec la Prin ceſſe LiſerineHeracleon & cinq ou ſix perſon nes de qualité : ne voulant pas eſtreſuiuyd'vn plus grand nombre en cette occaſion. Ainſi n'ayant qu'vne partie de ſes Gardes qui leſuiuoient dans vn autre Bateau ils aborderent à cette Ine : mais en y abordant vous pounez juger combien l'am bitieux Heracleon fit de vacux afin qu'Amafis peuft trouuer qu'il euſt vne Fille & vous pouuez iuger auſſicombien en fit Liſerine afin que ce peuſt eſtre vn Fils. | Dv86AAAAcAAJ |
4369 | 550 | Allure le Roi Charles que perſonne au mon de n'a plus . honoré fa vertu que moi ;ne m'ou blie pas ma chere Silvie rends non exemple formidable aux jeunes perſonnes de mon rang : Adieu reçois mes derniers embralſemens.,c'eſt toutce que je peux te donner dans une Terre où : je l'ai rien poiledé. Tu as vû ma conduite tu. connois mon ame je l'ai aimée je meurs dans ces ſenti.nens : Adieu Silvie adieu. Ce furent. ſes dernieres paroles elle expira un moment . aprés & laidla à la porterité un ſujet plus legitime.. que tous les autres de dereftec la memoire de D. PedreCette mort remplit l'Europe d'éconnement & mit la France dans un deuil profond. Silvie y re tourna aprés avoir vù mercre le corps de la Reine. dans le Cercueil& publia hautement les énor mitez de la vie de D.Pedre. Le Roi Charles & la . Reine fon Epouſe parurent vivement couchez de. la funeſte deſtinée de Blanche : mais Pierre Ducde Bourbon fon Frere en fue tellement affligéqu'il . jura la ruine du monſtre qui le privoit d'une Sæue 4.aimable . | aNYmNBcC-xcC |
4381 | 551 | Vn de ces Françoisqui paroiſſoit eſtre le maiſtre de l'autre furt méme aſſez inſolet pour luy découurir le viſage par force,cependant que celle qui n'eſtoit point voilée eſtoit retenuë par ſon valet. le ne conſultay point ce que j'auois à faire ; le dis d'abord à ces inci uils,que je ne ſouffrirois point la violés ce qu'ils vouloient faire à ces femmesa Ils ſe trouuerent allés eſtonnez & Pyn & l'autre me voyant parler auec aſſez 1. | QEbHRWO2YXQC |
4394 | 552 | Il y a des elprits trailtres & dangereux qui donnent toul iours pour recompenſe à ceux qui ſe fient à leur ainitié,celle que le lierre baille à la muraille où il s'attache:apres qu'elle l'a ſouſtenu long tempsil cauſe fa ruine,Alnes ſquuages qui payent à coups de pied la mere qui les allaitre ſerpens quipic quent à mort ceux quiles couuent dans leur ſein . Certes ſi entre le vertueux & le vicieux il n'y peut auoir d'amitié ſolide& finccre beaucoup moins entre le fidelle & l'infidelle eſtant mal aiſé que celui là ſoir loyal aux hommes qui pe che en la foy enuers Dieu. | sIgiIaEuGnEC |
4404 | 553 | Apres le congé prins,paffa le Royaume d'Arragon& vint pafler pármy le Leride & There entra en la comté de Barcelonne; & tant chémina & fit par ſes iournéesqu'il arriva a l’Abbaye de noftre Dame de Mont-ferratlà ou il fut feçeu luý & les gens,& bien fe s ftoyé par l'Abbé & conuent de celle Abbaye: & coucha cel le nuid tantſeulement audict licu de Montferrat. Le lan demain ouyt la mefle & fit fes offrandes a la Vierge Marie . | On6-T4-1dwIC |
4406 | 554 | Madamereſpondit Epicharis vousſçauez quellefidelité ie vous ay vouée: cc feroit faire tort à la paflion que i'ay pourvousdeme taire vos fe crets cognoiſſant combien ie deſire vous ſeruir& ſoula ger vos peines :Iccroy qu'il ne ſeroit point marry que ic l'eufſe appriss'ilſçauoitledeſir qucï'ayde vousvoir tous deux bien -heureux. Chere Epicharisreprit Ariane con noiſſant nos humeurs crois tu pas que iamais perſon nes ne ioüirent d'une felicité pareille fi cela pouuoit ar riuer ? Mais tu ſçais à qui ie ſuis deſtinée par mon pere& ce dernier mal-heur eſt tel qu'à peine puis-ië eſperer dereuoir iamais en vie ,ny luy ny mon cher frere. | uCBjYiEs1TQC |
4411 | 555 | Une certaine curiofité aveugle& conceuč fans aucun faierle convie à fe promener par tout le foſſé avant que d'en ſortir. Ayant connu que c'eſtoir un home me il le tira par le bras & luy mit la reſte hors del'eau ; puis eſtantpouffé d'un defir de redcon1 trer dela progelequelilne quittoit jamais it fouilla dedans ſes pochettesoù il trouva une bourſe à demy pleine de quarts d'eſcus & d'autre monoyeavec une baguedont la pierre avoit un ' eſclat fi vifque l'on appercevoit la beauté imala gré les tenebres. Cette bonne rencontre luy bailla de la conſolation pour tous les ennuis qu'il pouvoit avoir & fans fe foucier fi celuy qu'il déroboit eſtoit mort ou vivantny qui l'a voit mis en ce lieu-là il s'en alla où le deſtin le? Joulut conduirc . | McxNAAAAcAAJ |
4417 | 556 | Ils furent auſſi bien que leur neveu au fiege de Troye & y conduiſirent les Pho > céensdont ils diviſerent les troupes en deux& Humles commanderent. Homere en parlemais ilsne furent jamais Rois d'Argos. Iphis leur pere avoit diſpoſé de ce Roiaume en faveur de ſes deux gendres Eteocle & Capanée qui fe fuccederent l'un aprés l'autre. Pour eux ils regnerent lurles Panfing Phocéens. Et Eteocle garda le Royaume d'Ar 0 Bavle gos juſqu'à la mort. | DAtBAAAAcAAJ |
4433 | 557 | Mais Dom Franciſco donnant aufli tôt des deux à ſon chevalgagna la croupe au Comte & lui fit demander la vie. Dans il ce tems tous les Chaffeurs arrivé. rent qui furent tellement ſurpris de cette avanture qu'à peine pouvoient ils croire ce qu'ils voyoient. Dom Franciſco s'en retourna chez le Comte de Kermadet pour ſe faire panſer & le Comte de Melfe chez lui pour ſe conſoler de ſon mal heur. La Marquiſe aprit le même jour le Combat de ces deux Rivaux ; & fi elle eut de la joye de la vi&oire de Dom Franciſco elle n'eut pas moins de douleur de fa bleſſure. | OB9aAAAAcAAJ |
4435 | 558 | Mais Seigneur pour faire qu'il ne manquaſt rien à ſon bonheur il reçeut la nou uelle de ce qui ſe paſſoit à Milet à ſon auantagele lendemain qu'il eut deffait les Xanthiens &les Lyciens qui s'eſtoient ioints enſemble & qu'il eut forcé Alexideſme & le Prince de Phocéede ſe retirer non ſeulement dans la Ville de Xanthe mais dans ſon Chaſteau ; car comme elle n'eſtoit pas extrémement forte ' ils ne ſe > creurent pas en ſeureté dans ſes Murailles. Mais ce qu'il y eut d'eſtrange fut que ces Hoftes im pitoyables à qui l'image de leurs crimes trou bloit la raiſon & oſtoit toute ſorte d'humani té ; mirent eux meſmes le feu au lieu qui leur auoit ſeruy d'Azile. | Dv86AAAAcAAJ |
4471 | 559 | Ceſte opinion luy fai foit chercher les moyens de s'acquerir par quel que acte lignalé l'encicre amitié de ſon Chriſerion te ſequ'il aymoit paſſionnément ; ceſte occaſion luy mb prop d'aller combattre le monſtre mais la re d'autant que l'execution de telle entrepriſe eſtoit impoſſible à vn homme ſeul,il joignit à ſon coura ge celuy deDorandel de Mariane ,qui recherchoit la fæur. | 0DfyVWOzQBcC |
4480 | 560 | Para que à de cantar la gallina delante del gallo ? Para que es la pacienciaſi quando la emos me neſter no la hallamos? Para que me an de traer las piernas tan recioque parece que me la lleuan ? Para que an de entrar con letra colora; da los ſantos del Calendario de Iuan Redon. do ? Para que ſe corre el que no tiene la ver guença en caſa ? Calla malfinque vn rcgueldo de vanidad ſe le ſuelta al Era mitaño mas en juto. Ai ! Ni bueno recebir con vna mediday entregar con otra ? | 0RFcAAAAQAAJ |
4482 | 561 | Tout ce que je ſouhaitois étoit de pouvoir avant que de mourir >donner les derniers embraſſemens à la reine ma mère & je demandai cette grâce à celui qui entroit avant qu'il m'eût dit ce qui ramenoit : Ah Dieux ! Paſſonsmon cher Tarſis un endroit fi fu neſte à mon ſouvenir ; à peine ai-je le courage d'en parler. Il m'apprit que la reine venoit de fubir une mort honteuſe mais qu'elle l'avoit fupportée avec le courage des plus grands hé ros : qu'à mon égard le prince toujours oc cupé de ſa paſſion pour moi avoit obtenu une commutation de peine & qu'on fe contentoit de m'envoyer priſonnière dans une des ifles de la mer Egée. | nvoFAAAAQAAJ |
4485 | 562 | Deux & trois mois illuy reſiſta s’armant tous-jours d'un fier dépit contre ſon amour ,& oppoſant à ſa vive fiamme le reſſentimentdes froideurs dont elle avoit deſdaigné la fienne. Et pen dantce temps là mille beaux diſcours luy tomberent de la plumedontje pourrois bien embellir le mien li je ne faiſois conſcience d'en allonger cette hiſtoire. Enfin l'hyver commençant à glacer le ſommet de cette montagne refroidit la devotió de noftre her. mite qui ſe lafla à la longue de l'auſterité de cette vie. Mais comme il cherchoit les moyens de l'adoucir ,ou de la chéger du toutle temps luy en ouvrit le moyen par une telle occaſion. ? | NMw5AAAAcAAJ |
4513 | 563 | En cette fus. averti que les dix piratesvouloient lui Ville demeure un Roi payen tel qu'on ne livrer ladite Demoiſelleje leur ai enlevé peut trouverd'ici à la mer rouge on le & les ai tous fait .mourir enſuite je l'ai nomme l'Amiral Galaffre ſi Dieu ne nous épouſée. Mais quand Yvoirin l'eut apprisſecoure,nous ne pouvons eſpérer que la il eſt venu devant ma Ville pour mecom port. Sire dit détruit un neveu nommé Sorbrin jen ai Geraſmenous ſommes Françoisnous beaucoup de chagrin il a emmené un chen venons d'adorer le Saint Sépulchre & la val blanc qui étoit le meilleur que l'on tempète nous a jettés ſur votre port ſi puiſſe trouver dans dix Royaumes. nous vous devons quelque tributnous Je vousprie de reſter avec moi & de ſommes prêts à vous ſatisfaire. Seigneursfaire enforte de m'ammener ce jeune honi leur répondit PAmiral.ne craignez rien me & le bon cheval blanc ſi vous pou de ma part ni de celle de mes gensfoyez vez le faire je vous enrichirai tous. les bien venus ſi vous voulez demeurer Sire dit Geraſmeſi il revient '& que avec moi. vous vouliez mele inontrer je vous pro Geraſnje lui demandale ſujet pourquoi mets que je vous le rameneraiainſi que le il les engageoit à reſter ; Seigneur lui récheval blanc. Vallaldit l'Amiralſi vous pondiç l'Amiral je vous dirai que le Roi me faites ce plaiſirje vous abandonne mon Yvoirin de Montbrant me fait la guerre Royaume pour en diſpoſer à votre gré. | -G8GAAAAQAAJ |
4521 | 564 | On fit avertir la belle de cette découverte& elle promit à un certain fignal de paroî tre à la fenêtre mais elle étoit fi haute qu'on ne pouvoit s'entendre à moins quede parler bien haut ce qu'on ne pouvoit fai re fans être découvert. On prit le parti d'attacher des billets doux au bout d'une ficelle qu'Angelique tiroit en haut& quelque tems aprés elle renvoyoit la repon fe par lemême moyen. | WhCFUXekBNcC |
4526 | 565 | Dans cet état où elle n'avoit plus pour compagnie que les triftes réveries & les ennuis elle paſſoit la plûpart du tems à soupirer. La Gouvernante de Made moiſelle de Château Briant qui avoit la liberté d'entrer quelque fois dans la chambre pour l'informer de la ſanté de cette enfantla retira de cene mélanco. lie par une choſe qu'elle luy apprit. | 3cE5AAAAcAAJ |
4528 | 566 | Les Hiſtoires les moins ſuſpectes ont rënda témoignage à une merveille que toute ta France vit alors. Jeanne d'Arc âgée de dix -fept aris nec a Saint Remiproche de Vaucouleurs en Loraine d'une conditions commune ; & élevée par de par vres parens à garder des moutons inſpirée par une puiffance ſurnaturelle "fe vanta de challer les Anglois ; 'de delivrer Orleans ; & de faire ſacrer le Roi à Rheims. Ses diſcours quiparoiſ foient inſenſez ne fervirent el'abord qu'à faire rire ; mais y perſévérant avec une opiniâtreté hardie le Prevồr de Vaucouleurs la mena a Chiq non où tout le monde éroit confternć . | aNYmNBcC-xcC |
4530 | 567 | La Reine en ayant receu l'avis fongea à lui donner quelque déplaiſir ſur la route. Elle Içavoit qu'il devoit paſſer par l'Arra gon ;elle écrivit aux Etats de ce Royaumequ'elle vouloit que l'on ne fit aucun' hon neur à Don Juan & que l'en cherchâr même les occalions de le chagriner ; en quoi elle fut mal obeïe. Les Etats lui man derent qu'ils ne pouvoient le diſpenſer de rendre au Fils du feu Roi & au frere de leur Monarque les devoirs quiétoient dûs à lon rang & à ſop merite. En effetils s'en acquiterent avec le dernier empreſſement ; & quand il approchade Sarragoffetous les Habitans allerent plus de deux lieuës ad devant de lui ; la foule étoit ſi grande qu 'à peine pouvoit -il paller. Ils crioient tous d'unevoix . | 2GRBAAAAcAAJ |
4537 | 568 | Leopold qui eût pensé commettre vnc trahi ſon qu'on ne peutpardonner,de courir ſur les bri sées de ſon maiſtrereietta en riant les diſcours de Doriſtée la payant de la meſme inonnoye qu'elle auoit debitée à Alderic pourle divertir de la re. chercher. Il taſcha de luy ouurir les yeux fur la pauureté,& ſur les richeſſes du Baron ,afin que cela les-cy autant deſiréesque l'autre eſt abhorrée,fil po ſenr en ſon ame le meſme effet que les mmes d'or en celle d'Atalante. | vQUTWe5R2f4C |
4543 | 569 | Pour ce que je les trouve ſi grandes que je ne les pourrois croyre ſans le grand ſerment que nous avons faict de dire veritételle que vous la peignezdift Hircancar vous avez veu aſſez de mallades deſgout tez de laiſſer les bonnes & falutaires viandes pour manger les mauvaiſes & dommageables . Auſly peult eſtre que ceſte fille avoyt quel que gentil homme comme elle qui luy faiſoyt deſpriſer toute nobleſſe. Mais Parlamente ref pondit à ce mot que la vie & la fin de ceſte fille monſtroient que jamais n'avoyt eu oppi nion à homme vivant que à celluy qu'elle ay moit plus que ſa vie mais non pas plus que ſon honneur.Oftez ceſte opinion de voſtre fan taiſyedift Saffredent& entendez d'où eft venu ce terme d'honneur quant aux femmes car peult eſtre que celles qui en parlent tant ne ſçavent pas l'invention de ce nom . | h8otAAAAMAAJ |
4551 | 570 | Que ſi on veut mettreen jeu le train & conduicte des armes ſe trouuera que le Prince de ce pays mettoit ſus& en moins que rien douzecens maiſtresbien montez & couuerts de ces groſſes & fortes cuiralles telles qu'on void au Chateau deNantes,(placeautant bié armee,qui ſoit en ce Royaume) & plus de ſix mille autres de clicual& tréte mille hommes de pied ,menez & cõdụies par les Caders & puiſiezaufquels,commic entre les Suyſſeseſtoit pennis 9 tuer ſur le cháp celuy quieuſ tât peu fuſt branlé & fait cótenance defuir. | 9E25bX0PtysC |
4553 | 571 | Le Monaſtére quand on le veut a bien des char mes & des douceurs . Cela procura du bien à Chainpenu. Je me trouvai à la priſe d'habit dema Mere . Je cherchois par tout un guide ; j'eus recours à un vieillard nommé Anſelme l'oracle de ſon tems : mais ſi vous voulés que je vous diſe ce que j'en penſois il étoit plus venerable par ſon antiquité & les rides de ſon frontque par ſon cſprit & ſa ſcience. | IPk5AAAAcAAJ |
4554 | 572 | Ses ca. relles,ſes regardsfes contenancesles mines vers Atilio eſtoyent tellementen veuëqu'il n'y auoit plus aucun de ſes domeſtiques qui puſt douter de ce qu'il n'auoit auparauant que coniecturé. Pan dolfe meſme s'en apperceur & bien qu'il n'euſt encore que dix -huièt ou dix neuf ans li eſt -ce que ialoux & de l'honneur de ſa mere& de ſon heritage qui le regardoit comme fils vnique il entra en vn grand deſir de vengeance contre ſon Gouuerneur ne proiettant pas ſeulement de le faire ſortir de la maiſon mais auſſi de lui ofter la vie . | sIgiIaEuGnEC |
4555 | 573 | Ceſte amour le changea auſſi toft en vne forte amitié par la cognoiſlance qu'ils ſe donnerent de leur mutuelle correſpondance. Critobule en ayant auis tira ſa fille à part & lui dit. Ma fille i'ay eſté icune & en mon temps i'ay experimenté tous les mouuemens de ceſte . paſſion qui ſe forme dans les bouillons du ſang de la ieuneſfc.le ne ſuis point ennemi de la natu re,mais du viſage; non d'vn vlage legitime,mais d'un abus des -honorable. | sIgiIaEuGnEC |
4577 | 574 | Quand ie demandois à Cleo nice pourquoy elle ne vouloit pas agircomme ſi elle n'euſt point fçeu la paſſion de Ligdamis elle me diſoit qu'il luy eſtoit impoſſible:& qu'il faloit abſolument qu'il s'en allait. Car ,mediſoit elle le dernier iour qu'il la deuoit voir s'il ne > 2 s'en va pas ,& qu'il s'obſtine à m'aimer comme 2 il fait ie le haïray infailliblement : Mais s'il vous + obeït luy dis-ie ,& que l'abſence ne le gueriſſe point que voudrez vous qu'il y face ? Si Ligdamisadiouſtay-ie eſtoit > 2 vn homme quevous n'eſtimaſſiez point; & que bien loin de l'eſtimer & c de l'aimer comme vous faites vous euſſiez vne auerſion eſtrangepour fa perſonne ; & qu'en effet il la meritaft ; que pourriez vous faire dauantage ? | ixFJAAAAcAAJ |
4601 | 575 | Quoy repartit ce bel eſprit ne voyés-vouspas qu'il eſt là écrit tu ne dej. roberas pascependant on a tout emportéméme juſquesauxtampes. Cela a -t'il ſervi de quel; que choſe ? Un Meuſniersfaite for curéd'un grand. embarras de ſatisfait aux e xira gantes demandes de.Son SeigneurTousqueles nobles n'eſtant auſſinobles de de nom il s'en trouva un qui enflé de lagrande naiſſancede fon pou voir & de fes richeſſes tranchoit du Souve . rain dansſes terres voulant eſtre honoré & . obei comme un Roy. | SIVgAAAAcAAJ |
4614 | 576 | Quand cela ſeroit interrompit Zizimi la Couronne desOttomans n'a pas toù jours eſté portée ſur la teſte des aî . nez. Onſçait que Bajazer premier du nomregna au prejudice de Jacup fon frere,quiavoit pluſicurs années plus que luy. Muſulman fils de Ba jazet diſpuca l'Empire à Joſué ſon frere aîné ; & l'emporta . | p7A5AAAAcAAJ |
4616 | 577 | Pour Ariſto xène il me répondit fièrementqu'il acceptoit le défi ; mais qu'il ne pouvoit ſe battre qu'avec la qualité d'époux de Téléfile : que je n'aurois pas long -temps à attendre ; & que s'il étoit en ma place il ne voudroit pas interrompre des plaiſirs de noces : mais que je pouvois inceſ ſamment compter ſur une ſatisfacion entière & qu'il me la feroit de la même main dont il auroit reçu la foi de Téléſile. Cette bravade acheva de me déſeſpérer & mc fit prendre la réſolution de le chercher par tout pour l'obliger à me ſatisfaire. Je lui fis même ſavoir que quelque part où je le trou vcrois je le traiterois ſans égard & comme le méritoit un lâche. | -gZXAAAAcAAJ |
4617 | 578 | Tandis que ce ſanglant autheur de tant de meurtresglorieux deſon impunitémarche la teſte leuée,& aulieu de ſe repentir ſe vante de ſes méchancetez faiſant gloire de ſa confuſion : le mar chand qui le reconnut outré de la douleur de la per te "ſecondé de quelques-vns de ſes amis l'attaqua & le pourſuiuit ſi viuementqu'apres auoir receu quelques blefleuresil fut contraint de chercher fa vic dans la fuitte& par vniufte iugement de Dieudans cette fuitte il rencontra la mort parce que s'eſtant fauué dans yne maiſon où ilfut pourſuiuy par ſes aduerſaires ſe voulant ietter d'vnegalerie en bas il ſe briſa en diverſes piecesmourant parmy des rages des douleurs & des deſeſpoirs épouuanta bles. | vQUTWe5R2f4C |
4624 | 579 | Quand mellire lacques de Lalainqui par le duc eftoit ordonné a eſtre de la bataille ouit dire que le comte d'El tampes auoit ordonnance & commandement du duc d'al ler audit pont d'Eſpierres il luy fembla que ceſtoit le droict chemin d'Audenardeou ſon oncle mellire Simon de La lain que tant aymoiteſtoit aſliegéfi demanda congé au 0 duc de Bourgougne,en luy priant qu'ille voullīt laiſſer aller deuers le comte d'Eſtainpes& le duc luy octroya lequel o meſfire Jacques fut moult ioyeux dudict octroy: Si ſe par F tit& vint vers le comte d'Eſtampesqui de fa venue fut moult ioyeux. | On6-T4-1dwIC |
4625 | 580 | Le Pape reçûr fort bien cet Envoyé de la Reine il invita ſa Maje fté à retourner à Rome au plûtôt pro mettant de lui donner des marques inſignes de ſon amitié paternelle. Et parce qu'il avoit connu Clairer dans le tems qu'il n'é toit que Prelatil lui fit de grandes careſ fes& le regala d'une Medaille d'or de dix piſtolles. | 1R06AAAAcAAJ |
4657 | 581 | Il vous aimoit dans ce temps-là & il lui étoit impoflible d'en rimer une autre. Mais aujour : d'hui qu'il aime une Bourgeoiſe de Sa dan & qu'il ne vous aime plus ; au jourd'hui qu'il abandonne la Princelle du monde la plus aimable pour une femme qui vous eſt fi fort inferieure de toutes façons je m'étonne beaucoup que vous preniez encore ſon parti. | V3MVAAAAQAAJ |
4667 | 582 | De laquelle depuis ceſte heure là en avantſans empef chement ne faſcherie il eut la fruition telle qu'il la pouvoit deſirer. Je vous prie mes dames trouvez moy une femme qui ait eſté ſi fermeſi patiente & fi loyale en amour que ceſt homme cy a eſté. Ceulx qui ont experimenté telles tentationstrouvent celles que l'on painct en Sainct An thoine bien petites au pris ; car qui peut eſtre chaſte & patient avecq la beaulté l'amourle temps & le loiſir des femmes ſera aſſez ver tueux pour vaincre tous les diables . | h8otAAAAMAAJ |
4669 | 583 | Alors le cri fut valier je te ferai avouer ta déloyauté en fait comme il appartenoit favoir que ce jourj'ai conpallion de toi parce que perſonnene fit aucun ſigne à l'un ou à tu es jeuneſi tu veux avouer le meurtre I'autre des combattansfous peine de que tu as faitje parlerai pourtoiau Roi mort. Alors ils & les nobles Pairs & Barons de France baiſſerent leurs lances & piquerent des épean vinrent auprès du Roi Charlemagne & ronsils coururent d'une telle force qu'il lui dirent : Sire que voulez vous faire ? Ils s'en vinrent l'un contre l'autre conſentiront jamaiscar ſouvent ileſt arri. & pointerentleurs lances dont le fer étoit vé que l'un des champions a été occis fans bien tranchant & affilé dont ils s'entre pouvoir parler ce ſeroit dommage de faidonnerent de ſi grands coups qu'elles ſe re un tel Edit car votre grande réputation rompirent juſqu'aux poignets&z leséclats qui eſt élevée à un fi grand point feroit en volerent jufqu'auprès deséchaffauts ou bientôt ternie mais il ne voulut point le Roi Charlemagne étoit aſlis & leurs écouter.. chevaux fur leſquels ils étoient montes ?. | -G8GAAAAQAAJ |
4681 | 584 | Je me bornai à lui dire qu'il fìt élargir en mer & que je me déterminerois le lendemain avec ſon confeil. Mais la fortune prit le ſoin de me déterminer elle -même. Comme nous avions arboré l'étendard de Chypre ( car les corſaires en ont de toutes les fortes ) il envoya nous reconnoître . Ce prince ainſi qu'un des liensmel'apprit depuis avoit achevé ſa négociation à Pidne auprès du gouverneur de cette province & avoit fait un traité avec lui par lequel il s'étoit obligé de lui amener dans peu quatre mille hommes pour > faire la guerre au roi de Macédoine. | AbZnxSzGVV0C |
4689 | 585 | Comme Ti marete ne put dire cela ſans vneeſmotion qui pa rut ſur ſon viſage Heracleon qui eſtoit preſent en eut le cour fort agité : & d'autant plus que le Roy voulant ſçauoir comment Seſoſtris auoit fau ué la vie à Timarete cette belle Princeſſe le luy raconta auec toute l'exageration d'vne Perſonne qui vouloit du moins en oftant la Couronne à Se ſoſtris ; luy aquerir l'amitié du Roy. Il eſt vray qu'il auoit vne grande diſpoſitionà eſcouter fauo rablement tout ce qui eſtoit auantageuxà Seſo ftris : c'eſt pourquoy lors que Timarete eut finy ſon recit le Roy l'altura qu'il ſe ſouuiendroit que Seſoſtris eſtoit ſon Liberatear : ſe ſeparant d'elle auſſi toſt qu'il eut commandé aux Damesentre les mains de qui il la remit de luy faire changer les habits qu'elle auoit en d'autres plus propor tionnez à ſa condition prefente ,Heracleon l'allant conduire à ſon Apartement. | Dv86AAAAcAAJ |
4700 | 586 | Qu'y a-t-il de plus grave & de plus heroïque que certains endroits de ce Poëme ? Qu'y a -til de plus bas & de plus bouffon que d'autres ? Les avantures de Buſcon & de Lazarille ont elles quelque choſe de plus extravagant ? Sans mentir une telle baffefſe eſt bien éloignée du goût de l'Antiquité ; & qu'auroit -on dit de Virgile bon Dieu ! Je dis les contes de ma Mere l'Oye car l'Hiſtoire de Joconde n'eſt guere d'un autre rang. | k2rs3Sew1rcC |
4714 | 587 | Pour vez vous Pen blamer Sire ? Vous aviez fruſtré ſesamoureufes eſpe . rances Vous aviez troublé ſes plus chers plaiſirsVous l'aviez privée de toutes ces douceursde toutes ces délices de toutes ces joies dont elle alloit se fouler. Apre's cela voulez vous qu'elle ait embraße une Perſonne qui l'avoit ſi inopinément arrâ. chée à tant de joies Es à tant de plaiſirsPouvezvous même trouver mauvais qu'une douleur ſi bien fondee l'ait faite fouvent fou pirer . Er bien dit le Prin ce ne parlons plus ſur ce ſujet. | UAc-AAAAcAAJ |
4717 | 588 | Il ajoû toit à cela que les Ames qui retour noient à Dieu par le chemin de la Foy,& s'uniſſoient à luy par les liens de la Cha sité ſe ſeparoient en meſme temps du ſervice du Prince. Voilà les cruelles reſolutions qui fu bent priſes à la Cour. Ces Ames qui eſtoient encore novices en la Religion Chrétiennecrurent quecet Edit eltoit la Sentence de leur mort. | mfFMZJsWgtkC |
4733 | 589 | Mathieu Be roalde-en fit profeſſion ouverte quelques années après fut & méme Miniſtre à Genève. Il étoit neveu de Vatable avoit des livres rares & exquis leſquels furentla plupart vendus coو diſperſés aprèsſa mort. Quelques-uns cependant demeurerent à ſon fils ; qui dans un temps de troubles tel queceluyou il vivoit ent peine à les conſerver ; زIl en regretoit un ſur-tout impri mé dit -il à la Chine que Joſeph Scaliger à qui il l'avoit prété lui retint. Il en ditun mot dans ſon moyen deparvenir chap. Il étoit Poëte Chymiſte Medecin Philofo phe ,,Grammairien Mathematicien . | hGSicAVlg_oC |
4739 | 590 | Le jeûne les veilles le travail desmains,la priero continuelle étoient les armes par les. quelles ils ſe défendoient contre ces ennemis : mais ils n'auroient jamais remporté la victoirefilà toutes ces mortifications ils n'avoient joint le pacte fi fidele qu'ils faiſoient avec leurs yeux de ne jamais regarder le ſexe . Ils tenoient çetic maxime du S. Hom me lob. | rthNAAAAcAAJ |
4749 | 591 | Mais vous meſme Madamereprit-ildites vous la verité ; & ſeroit-il bien pol ſible qu'il ſe puſt trouuer vneFille admirablement belle ;ܪinfiniment aimée ; & infiniment aimable; qui euſt aſſez de Grandeur d'ame pour ne ſe laiſſer pas toucher à tant de petites choſes qui font pour l'ordinaire la felicité des belles Perſon nes : Ha Madame ſi cela eſt ,> les hommes ne doi uent ſans doute pas auoir de l'amour pour vousmais ils doivent vous adorer ; eftant certain que je ne penſe pas qu'il y ait rien de plus rare que de voir vne tres belle Perſonne ne ſe ſoucier pas que ſes yeux embrafent ceux qu'ils eſclairent. | ixFJAAAAcAAJ |
4750 | 592 | Le Comte a eu en . core d'autres intrigues amoureuſes mais japréhende de laſſer les Lecteurs en les rap portantnous en dirons peut-être quelque chofe ailleursſi l'occaſion s'en preſente & finirons cet article en diſant qu'aprés la mort de la Reine le Pape Alexandre VIII . le fit un de ſes Chevaliers d'honneur & le Pape Innocent XII . la confirmé dans cet te charge où il ſubſiſte des bienfaits de fa Sainteté & d'une penſion viagere de cinq cens écus que la Reine-lui a laiſſée pa jable par les heritiers d'Azolin . | 1R06AAAAcAAJ |
4754 | 593 | Chacun en parle & la voix commune de tout le monde accu Se Terſandre. Les parens & tous les amis de Polidor ſoudainement courent & arrivent au lieu de ceſte action fu neſte & tcouuent aucc yn indicible re grec le pagare Alderan ( c'eſtoit le nom du frere de Polidor ) priué de vie & eſtendu ſur la place. Si ce ieune Gentilhomme euft : vefcu il cut ſans doute cffacé la gloire de ces Ayeulx. | jx46AAAAcAAJ |
4762 | 594 | Elle se fit une affaire de conscience et crut que ce seroit se livrer à un esternel scrupule que de ne pas delivrer cette lettre à l'Abbessequi l'ayant luëluy ordonna d'a chever sa commission . Elle tomba donc és mains de Placidie qui s'en divertissoit un jour enfermée dans sa cellule avec Angeliquequand l'Abbesse les prit sur le fait. | _6A-AAAAYAAJ |
4769 | 595 | Trebace & Emilie la ſaluerent apres & elle eſtoit ſi confuſe de ce qu'elle voyoit & de ce qu'elle enten doit d'euxqu'il fallut luy donner quelque temps pour eſtre aſſeurée que ce n'eſtoit pas vn ſonge. Les pleurs de > ioyecouloient par tour en abondance de voir vn chan-. gement ſi heureux. Trebace & Emilic leur faiſoient beau coup d'excuſes & taſchoient à leur faire oublier leurs maux par de continuelles careſſes. En fin Melinte ditqu'il ne reſtoit plus qu'à auoir Diccarque . Incontinent apres ilentra tout chargé de chaiſnesArcas le tenant par derriere ; & cltant amené deuant cux il fut bien eſton né lors qu'il hauſſa la veuë & qu'ilvid Melinte Aria ne & Palamede auprés deTrebacē auec des viſages bien contens. Il ne pouuoie iuger ce qui auoit caulé vn tel changement : mais il fut bien plus confus lors que Tre baceluy dir. Vieillardvous auiez mieux merité la mort . que cesperſonnes-cypour auoircorrompu les miens en ma maiſon; & ie vous auois deſtiné au ſupplice :maisi'ay eſté contraint de donner voſtre vie à la priere de Melin tele plus vertueux des hommes; & vous ne la tenez de formais que deluy. | uCBjYiEs1TQC |
4776 | 596 | Et qu'avons-nousdavantage en ce monde pour l'accomplilement de deſirs ambitieux ? Or ſçachez tous en gros & en detail que le cocu eſt un animal capable de douceur luinble & pacifique ,craintredouté & honoré de la femme & 'des amis d'i celle deſquels il eſt conſideré comme maître du gi bier ; & ne ſe faut pas amuſer au nom de cet oiſeaumais d'un autre plus meilleur. Il n'y a gueres d'a nimaux entiers mâles qui ayent plus defaveur que ·lecoq ( entier eſt le contraire de châtrépuis que je voi que vous le voulez ſçavoir ; le coq a pluſieurs femmesqu'il fournit & appointetant il elt delibe. ré & bon mais fi-tôt qu'il eſt uſé les poules le chaffenr & le battent & n'en veulent plus& ainſi le deftinent à châtrerie & en admetrent d'autres vi goureux des bons. | b8_5fKTBsW4C |
4780 | 597 | Il eſt dit à la fin de cette nouvelle que le chancelier de France était à cette époque légat du Saint-Siege ; or le chancelier Dupont n'a été revêtu de la dignité de légat que pendant les cinq dernières années de fa vie de 1530 à 1535 ; il en réſulte que c'eſt d'Étienne Gentil que Margue rite a voulu parler. On peut conſulterau ſujet de ce prieurGallia chriſtiana t.VII col. Marier Monaſterii Regalis S. Martini de Campis Paris. Ordinis Cluniacenſis Hiſtoria &c. & c. Pari ſiis 1636in -4 °p . On fait que l'abbaye Saint-Martin des-Champs était ſituée ſur l'emplacement qu’occupe au jourd'hui le Conſervatoire des Arts & Métiers. Allant viſiter ung couvent près de Paris qui ſe nomme Gif. Yvette du village qui porte encore aujourd'hui le même nom . | h8otAAAAMAAJ |
4782 | 598 | Ceux-ci vouloyent leMe credi,comme vn iour de penitence & demortif cation pour ceux qui font profeſſion de la vie deuote & Religieuſe. Pluſieurs choifirentle Samedy,qui eſt deuoué à la Saincte Vierge Mere de noſtre Redempteurſouhaittans de fe refugier fous fa protection en ceſte derniere angoiſſe. le ne ſçai. de quelle façon le Mardidemeura & ne fut choiſi d'aucun. Ghoſe qui fut bien agreable à celui qui par obeyllance auoit faict la propofi tion . Touchantdonc à lui de clorre le ieu comme il l'auoit ouuert'il dict que de tous les jours de la ſepmaine il n'y en auoit aucun auquel il deſi raſt plutoſt mourir que le Mardy. | sIgiIaEuGnEC |
4788 | 599 | Cherchez ſeulement auec Agathon les moyens de fa deliurance: car en effect il eſt comme captif de l'amour violence de ceux dontila aydé la liberté. Dieu quieſt protecteur des bons,ſans doubte le ſecondera. Mais à quoy bon de vous aduertir d'vne choſe où vous trauaillez 115 continuellement? Voisl'a toyque le deſir & l'affection met en peine,cõment tourceſte affaire pourra reuſir,conſul tant ſur cela auecAgathon qu'elle a delia faict venir : Conſidere-en le ſoin & prends gardeſituas iamais veu vne Us belledont l'Amourfuſt li beau. | LE-sTAJ06_oC |
4794 | 600 | Mais à la fin les charbons de la concupiſ cencequin'eſtans pas eſteints en elle eftoyent ſeulement couuerts dela cendre de ce deuil ſe reueillerent & commencerent à la tourmenter de leurs chatouilleuſes poinctes. Hieroſme a raiſon d'appeler la chaſteté des vefueslaborieuſeparce qu'elles ne doiuent pas ſeulement combat tre contre les imaginations des plaiſirs illicitesmais encore contre celles des legitimes qu'elles ont autrefois experimentez dedans leur mariage. | sIgiIaEuGnEC |