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Dans les recommandations de son rapport, Christine Chanet a demandé au gouvernement de La Havane de "mette en liberté les personnes détenues qui n'ont commis aucune violence contre des personnes ou des biens ".
Elle a aussi réclamé que "Cuba promeuve le pluralisme dans le domaine des associations, syndicats, des moyens de communication et des partis politiques "et que le gouvernement cubain "autorise l'entrée à Cuba des organisations non gouvernementales (ONG) ".
Chanet, juriste française, a conseillé, en outre, que " on maintienne sans exception le moratoire de la peine de mort institué en 2000, en vue de l'abolir".
Elle a aussi plaidé pour une réforme "de la procédure pénale pour qu'elle soit adaptée aux articles de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, sur les droits des prisonniers à comparaître devant un tribunal indépendant et impartial et à disposer de garanties de procédures et de la présomption d'innocence.
La rapporteuse de la Commission de Droits de l'homme de l'ONU a plaidé pour l'arret des procédures à l'encontre des citoyens qui exercent des droits garantis par la Déclaration de principes de l'ONU relatifs aux libertés d'opinion et d'expression, entre autres.
Conclusions et Recommandations extraites du rapport de Mme Chanet.
susmentionnées, et afin de soutenir les efforts déployés en 2004, la Représentante personnelle de la Haut-Commissaire présente des recommandations.
Des responsables d'Al-Qaida ont été tués en Arabie saoudite
Sept personnes (au moins 18, selon certaines sources) dont deux responsables d'Al-Qaïda ont été tués à Al-Rass dans le nord de l'Arabie saoudite par les forces de sécurité du pays. Abdulkarim al-Mejjati et Saud Homoud al-Oteibi étaient recherchés par le gouvernement saoudien depuis décembre 2003.
Deuxième jour de manifestations anti-nippones en Chine
Pour la deuxième journée consécutive, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les principales villes de la côte orientale de la Chine pour protester contre un nouveau manuel scolaire japonais, accusé de réduire le rôle de l'armée nippone dans les atrocités commises en Chine durant la Seconde Guerre Mondiale.
Hier, samedi 9 avril, une première manifestation, la plus importante depuis 1999, a rassemblé plus de 10 000 personnes dans la capitale Beijing (Pékin). Les protestataires s'en sont notamment pris à l'ambassade du Japon en jetant des pierres qui ont brisé plusieurs vitres, en dépit de la présence des forces de police chinoises.
Dimanche, le mouvement s'est propagé à la province septentrionale du Guangdong : 3 000 manifestants se sont réunis devant le consulat du Japon à Guangzhou (Canton) en lançant des pierres, brisant quelques vitres, brûlant des drapeaux nippons et criant au boycott des produits japonais. Plusieurs milliers de personnes ont également marché dans la ville de Shenzhen en lançant des objets contre des bâtiments nippons.
Tokyo a réagi hier à ces incidents en protestant officiellement auprès des autorités chinoises, qui sont notamment accusées par les diplomates nippons et des observateurs internationaux de permettre tacitement la tenue de ces manifestations. Un porte-parole de la municipalité a déclaré que cette manifestation spontanée était pacifique et sous contrôle, tandis que les autorités nationales affirmaient avoir déployé d'importantes forces de police pour maintenir l'ordre.
La polémique a débuté lors de la parution d'un manuel scolaire nippon où le massacre de plus de 250 000 civils dans la ville chinoise de Nanjing par les troupes japonaises durant la Seconde Guerre Mondiale, y est qualifié d'incident. Les critiques leur reprochent également de passer la mise en esclavage sexuel de nombreuses femmes asiatiques sous silence, et plus généralement l'absence d'excuses officielles du Japon pour ces événements.
Le gouvernement japonais a fait savoir que ce manuel était le fait d'éditeurs privés, et que les administrations régionales étaient seules responsables de leur choix dans les outils pédagogiques pour les écoles. À l'heure actuelle, une seule de ces administrations a validé ce manuel et décidé de l'utiliser dans les écoles de son district.
Ce sentiment japonais a été notamment alimenté par la campagne de Tokyo pour un siège permanent au Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU).
La Cour suprême de l'Oregon annule 3 000 mariages homosexuels
La Cour suprême de l'État de l'Oregon, aux États-Unis, a annulé, jeudi 14 avril 2005, 3 000 mariages homosexuels qui avaient été célébrés dans le comté de Multnomah (incluant la ville de Portland).
L'appel, plaidé et soumis à l'appréciation de la Cour suprême le 15 décembre 2004, était à l'initiative de :
le comté de Multnomah.
Dans le « camp » opposé, on trouvait :
La procédure prenait sa source dans une instruction donnée, en mars 2004, par le président de l'administration du comté de Multnomah ("Chair of the Multnomah County Board of Commissioners") aux services de l'état civil du comté ("Records Management Division of Multnomah County") de procéder à la délivrance d'actes de mariage à tous les couples du même sexe qui en feraient la demande auprès des services du comté. Faisant suite à ces instructions, environ 3 000 unions de personnes du même sexe avaient été enregistrées par l'état civil du comté de Multnomah puis transmises à l'état civil central de l'État pour enregistrement définitif.
S'appuyant sur le chapitre 106 de la législation de l'État ("Oregon Revised Statutes") et notamment sur l'article ORS 106.010, qui stipule que le mariage est un contrat civil passé entre deux personnes de sexes opposés âgées d'au moins 17 ans et disposant de toutes les capacités ("Marriage is a civil contract entered into in person by males at least 17 years of age and females at least 17 years of age, who are otherwise capable [...]"), le service central de l'état civil avait refusé d'enregistrer ces mariages et renvoyé les formulaires jugés illégaux aux services du comté.
Ce refus avait entraîné l'action intentée par les neuf couples de même sexe, les deux associations et le comté, qui avaient alors assigné collectivement l'État de l'Oregon, le gouverneur, l'Attorney General, le directeur du "Department of Human Services" et la "State Registrar", argüant que la loi restreignant le mariage aux couples de sexes opposés violait l'article I section 20 de la Constitution de l'Oregon ("No law shall be passed granting to any citizen or class of citizens privileges, or immunities, which, upon the same terms, shall not equally belong to all citizens.", soit à peu de choses près : « Aucune loi ne pourra être promulguée qui ne garantisse à tout citoyen ou classe de citoyens des privilèges ou immunités équivalents pour tous. »)
Entre temps, un référendum d'initiative populaire, tenu en novembre 2004, et appelé "Ballot Measure 36", était adopté par le corps électioral de l'Oregon et promulgué le 2 décembre 2004. Cet amendement à la Constitution de l'État de l'Oregon stipule que seul un mariage entre un homme et une femme peut être valide ou légalement reconnu par l'État et les subdivisions administratives qui lui sont subordonnées ("It is the policy of Oregon, and its political subdivisions, that only a marriage between one man and one woman shall be valid or legally recognized as a marriage.")
S'appuyant sur les éléments ci-dessus et sur divers autres considérants, la Cour suprême de l'Oregon a conclu, le 14 avril 2005, que :
Appel contre les « ratonnades anti-Blancs »
L'appel contre les « ratonnades anti-Blancs » est le nom donné par commodité, dans les médias français, à une pétition lancée le 25 mars 2005 par la branche française du mouvement sioniste de gauche Hachomer Hatzaïr et la radio communautaire française Radio Shalom.
Genèse de l'appel.
Cet appel a été lancé à la suite des violences exercées par des groupes de casseurs lors de manifestations lycéennes, les 15 février et 8 mars 2005 à Paris, lesquelles violences, selon certains des signataires, n'auraient suscité que peu de réactions. La publication de cette pétition a suscité diverses réactions, allant de l'approbation à l'hostilité. Le texte, initialement diffusé sur le site Web d'Hachomer Hatzaïr, est signé à l'origine par sept personnalités de gauche ou réputées « proches » de la gauche :
auxquelles se sont joints, selon les initiateurs de texte, 1 000 lycéens.
Texte de l'appel.
La typographie, y compris l'emphase forte (texte en gras) est celle qui est utilisée dans le texte original de l'appel tel que publié par le site Web d'Hachomer Hatzaïr :
Il y a deux ans, presque jour pour jour, le 26 mars 2003, quelques uns d’entre nous lançaient un cri d’alarme.
Quatre jeunes du mouvement Hachomer Hatzaïr venaient de se faire agresser en marge d’une manifestation contre la guerre en Irak parce qu’ils étaient Juifs. Une tentative de lynchage en plein Paris, un scandale.
La mobilisation des médias, des politiques, des simples citoyens, a été formidable.
Mais aujourd’hui les manifestations lycéennes sont devenues, pour certains, le prétexte à ce que l’on peut appeler des « ratonnades anti-blancs ».Des lycéens, souvent seuls, sont jetés au sol, battus, volés et leurs agresseurs affirment, le sourire au lèvres : « parce qu’ils sont Français ».
Ceci est un nouvel appel parce que nous ne voulons pas l’accepter et parce que, pour nous, David, Kader et Sébastien ont le même droit à la dignité.
Écrire ce genre de textes est difficile parce que les victimes sont kidnappées par l’extrême droite.
Mais ce qui va sans dire, va mieux en le disant : il ne s’agit pas, pour nous de stigmatiser une population quelle qu’elle soit. À nos yeux, il s’agit d’une question d’équité. On a parlé de David, on a parlé de Kader mais qui parle de Sébastien ?
Arguments des signataires.
Jacques Julliard, en réponse à trois questions posées par une journaliste de sa rédaction, argüe notamment, le 29 mars 2005, que « l'antiracisme ne se divise pas », d'autant qu'à ses yeux, la « forme de racisme » subie par les « petits Français qui n'en peuvent mais » ne serait « pas isolée ». Il déplore également la quasi-absence de « réaction après ces incidents dans les manifestations lycéennes ». Il se refuse à « généraliser » mais « condamne ces cas isolés » et termine son intervention en soulignant qu'il n'admet pas « cette déviance d'une partie de la population, sous prétexte que leurs ancêtres ont été victimes de la colonisation, car toutes les formes de racisme sont inexcusables ». Source : "Le Nouvel Observateur"
Sources.
Sites Web de la branche française de Hachomer Hatzaïr, du "Monde", de "Libération", du "Nouvel Observateur", de "l'Express", de TF1 et RTL.
Joseph Ratzinger élu pape
Une fumée blanche est apparue aujourd'hui à 17:56 (15:56 UTC) au dessus de la chapelle Sixtine à Rome, le premier signe qu'un nouveau pape avait été élu par le conclave.
Quelques minutes plus tard, à 18 h 05, on a pu entendre sonner les cloches de la basilique Saint-Pierre, confirmant l'élection.
Le Vatican a annoncé à 18 h 43 que le cardinal Joseph Ratzinger avait été choisi comme successeur de Jean-Paul II, devenant ainsi le 265 pape de l'Église catholique romaine, et qu'il serait désormais connu en tant que Benoît XVI. Il est le 8 Allemand à devenir pape.
Le conclave des 115 cardinaux avait commencé le processus d'élection le 18 avril. Il a fallu 4 tours de scrutin répartis sur un peu plus de 24 heures pour que la majorité des deux tiers nécessaire soit atteinte.
Le nouveau pape est apparu en public vers 18 h 46, accueilli par une foule aussi nombreuse que celle qui avait accompagné Jean Paul II dans son agonie du 31 mars au 2 avril.
Il a pris possession de ses nouveaux appartements papaux aujourd'hui – lesquels étaient fermés depuis la mort de Jean-Paul II –, et a fait sa première prière en tant que pape dans la chapelle Sixtine.
La Wikipédia francophone fait sauter les compteurs
Le 20 avril 2005, l'encyclopédie libre Wikipédia en français a atteint 100 000 articles. Le projet fondé par Jimmy Wales en janvier 2001 continue à croître à grande vitesse avec plus de deux cents nouveaux articles par jour. Le projet francophone est le quatrième à dépasser les 100 000 articles après l'anglais, l'allemand et le japonais.
Le 100 000ème article fut rédigé au cours d'une course mémorable entre plusieurs wikipédiens, sauvegardant tous une série d'articles dans l'espoir d'être l'auteur de l'article historique. Les serveurs déjà surchargés par le trafic engendré par l'élection du pape la veille, ont alors atteint la saturation. La wikipédia francophone fut alors non accessible pendant plusieurs minutes. Il fut ultérieurement calculé que le numéro 100 000 était l'article sur Pierre Séguier, magistrat et académicien.
Démission de Silvio Berlusconi
Silvio Berlusconi, président du Conseil italien, a annoncé sa démission en arrivant au Sénat, aujourd'hui mercredi 20 avril 2005 vers 15h30. Il a remi sa démission au président de la République, Carlo Azeglio Ciampi. Cette démission fait suite à une crise politique en Italie qui a commencé avec l'échec aux régionales subi par Berlusconi et à la pression des différents partis politiques de sa coalition, principalement le parti de centre-droit UDC, parti dans lequel 4 ministres avaient démissionnés. L'Alliance nationale, représentée par Gianfranco Fini (ministre de l'Intérieur) avait également annoncé que ses 5 ministres feraient de même si Berlusconi ne résolvait pas la situation.
Malgré cette démission, Silvio Berlusconi devrait rester président du Conseil. Il a en effet annoncé qu'il entendait former un nouveau gouvernement, dont il sera le chef, avec la même alliance politique. M. Berlusconi souhaite créer un nouveau gouvernement plus fort que le précédent, qui avait été affaibli par la situation économique et son soutien à George Walker Bush et à la guerre en Irak. L'UDC, l'Alliance nationale et la Ligue du Nord (cette dernière n'ayant pas souhaité la démission) ont accueilli la nouvelle de façon positive.
Le président équatorien Lucio Guttiérrez est destitué par le Congrès
Équateur. Le président de la République Lucio Guttiérrez a été destitué par le Congrès national équatorien, s'appuyant sur l'article 167 de la constitution équatorienne, et aussitôt remplacé par son vice-président Alfredo Palacio. L'hémicycle étant bloqué, les députés se sont rassemblés dans un immeuble proche pour débattre. Ce vote a été acquis après une heure de débats, par 60 voix sur les 62 congressistes (sur 100) présents. La motion votée par les parlementaires estime notamment que le président destitué avait "de facto" renoncé à ses fonctions en « ignorant la Constitution » et en ne respectant pas le principe de la séparation des pouvoirs.
La crise politique couvait depuis décembre 2004, lorsque le président déchu avait destitué 27 des 31 membres de la Cour suprême de justice, pour les remplacer par de nouveaux membres supposés lui être dévoués.
La situation s'était brusquement aggravée au début du mois d'avril, lorsque la CSJ, dans sa nouvelle composition, avait choisi d'annuler purement et simplement les poursuites judiciaires à l'encontre de l'ancien président Abdalá Bucaram, renversé en 1997 et accusé de corruption et de malversations financières. Cette décision de la CSJ semble avoir été très mal acceptée par l'opinion publique équatorienne, donnant lieu à des manifestations de rue quotidiennes à Quito, capitale du pays, à partir du 13 mars, les manifestants réclamant sans relâche la démission de M. Guttiérez.
La manifestation du mardi 19 avril a commencé à dégénérer dans la soirée et au cours de la nuit suivante, les forces de l'ordre faisant un usage systématique des gaz lacrymogènes à l'encontre d'un mouvement se transformant rapidement en émeute. On a constaté au moins un mort et une centaine de blassés.
Dans la matinée du mercredi 20 avril s'est répandue une rumeur selon laquelle divers groupes de manifestants pro-Guttiérez convergeaient vers la capitale pour s'opposer par tous les moyens aux manifestants anti-Guttiérez et, de fait, on a constaté un afflux subit de population dans les rues de Quito.
Des pourparlers se sont alors engagés dans l'enceinte du Congrès, principalement dans les groupes parlementaires d'opposition, mais aussi auprès de députés jugés « tièdes » de la majorité présidentielle, pour tenter de trouver une issue « constitutionnelle » à la crise. Les congressistes sempblant notamment craindre une aggravtion de la crise, avec évolution vers une situation insurrectionnelle qui eût rendu inévitable une intervention « musclée » de l'armée équatorienne.
Après le vote de destitution de mercredi soir, la présidente du Congrès national, Cyntia Viteri, invoquant les articles de la Constitution traitant de la vacance de la fonction présidentielle, a donc officiellement investi le vice-président Palacio de tous les pouvoirs présidentiels. Il sera chargé de mener à son terme le mandat en cours, jusqu'à son expiration constitutionnelle en 2007.
Il y a eu quelques minutes de flottement, les députés restant dans l'attente de l'attitude des chefs des forces armées, mais ceux-ci ont aussitôt fait savoir, par la voix de l'amiral Victor Hugo Rosero, chef d'état-major des forces armées, que celles-ci retiraient leur soutien au président déchu et reconnaissaient l'autorité du nouveau président Palacio.
Un peu plus tard dans la soirée, le nouveau président, accompagné de plusieurs militaires de haut rang, a d'ailleurs donné une brève conférence de presse, au cours de laquelle il s'est posé en recours dans cette période de crise, ajoutant que, en dépit de nombreux slogans des manifestants exigeant la dissolution du Congrès, il ne procèderait pas à celle-ci. Sur ce point, il a d'ailleurs reçu le soutien implicite de Jaime Nebot, maire de Guayaquil, ville la plus peuplée du pays, qui a notamment déclaré que les Équatoriens devaient « apprendre à respecter la Constitution, que la situation [leur] plaise ou non ».