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jf.6o La Clef du Cabinet cernant /’Armée étrangère , qu'il avait reçu âu Grand General, afin qu'il le remît au Maréchal de la prochaine Diette, ne doutant pas que l'on ne prît toutes les mefures convenables pour afturer le repos de la Patrie tant au destans qu'au dehors . Puis s’adrcllùnt aux Seigneurs qui étoient pre- fêns, il leur dit , que lui ayant promis de lui faire donner par la République des marques autentiques de ja [atisfaclion, il ne doutait pas qu'ils ne lui tinffent parole, C’eft ainfi que cette grande affaire s’ell terminée journal de la Diette de Pologne. F. z. l’ouverture de la Diette fe fit comme nous l’avons dit ci-deflus. Et lors que les ^fonces de Crakovie , qui opinèrent les premiers, infifterent fur ce que l’affaire du Commandement des Troupes fût terminée avant toutes chofes, le Comte Ofl'olenski , Maréchal de la précédente Diette, leur dit : que cette affaire étoit Jur un tel pied, qu'elle ne devait plus empêcher le cours de leurs délibérations, & qu'il avoit entre les mains des marques convaincantes de la bonté paternelle de S. M. envers La Patrie : Sur quoi l’on pioceda à l’éledion d’un nouveau Maréchal, & le choix étant tombé fut Mr. Potocki, Référendaire de la Couronne, & Frère du Primat, il prêta ferment, & ajourna la Séance au lendemain. Le Comte Of- folenski lui remit en même-tems le Bâton & les ordres que le Grand General de la Couronne avoit donnez au Grand Ecuyer, pour prendre le Commandement Commandement des Troupes étrangères, & que ce dernier avoit dépofé entre fes mains, pour preuve preuve de fes bonnes intentions. Le 4. toute lâ Séance Séance fe pafîi en centcftations : quelques Déoutezdemandèrent Déoutezdemandèrent L

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des Princes (£c. Decemb, 1714. 461 manderait la lecture de l'ordre du Grand Gene- ral, ils dirent qu’il en falloir voir le contenu pour juger de la conduite dans cette affaire, fur quoi d’autres Nonces ayant reprelcnté que cette leéfurc fe pourroït faire dans un autre teins , le Fils du Palatin de Vojnunte prit la parole, Si dépeignit fort patetiquement le zélé que le Grand Ecuyer avoit fait éclater en tant d’occaiïons, & la facilité facilité avec laquelle il vouloit bien le démettre du Commandement, en iaenfiant au bien public le tort qu’on lui fjifoit. 11 y eut encore d'autres débats, débats, (tir ce que plufieurs Députez ne voulurent pas confentir qu'on allât complimenter le Roi avant que S. M. eut donné fatisfaélioti lut les trois pornts (uivans, (çavoir , 1. Que préalablement on eût exigé de ceux de Thorn une réparation convenable. convenable. z. Que le Commandement des Troupes ne fut rendu air General de la Couronne. 3. Et que l’Ordonnance cl’O/lrog ne fût rétablie fur l’ancien pied. Le Maréchal voyant qu’il ne pouvoît r éunir les efprits, ajourna l’Allemblée au lendemain,auquel lendemain,auquel jour après avoir longtcms débattu ces trois points, on convint enfin d’aller complimenter le Roi; mars à condition qu’on ne inetrroir aucune matière (ur le tapis, qu’oa n’eût premièrement réglé réglé ces trois Articles. On fe rendit donc en Corps au Sénat, où le Maréchal complimenta le Roi au nom des Députez , & eut l’honneur de baifer la main à S. M. Le y. il propofa a l’Allemblée de procéder aux préliminaires de la Diette, maisles Députez n’ayant point voulu fe défifter de la rc- folution qui avoit été pri(c la veille, il fut obligé obligé de renvoyer la Séance au jour fuivant. Les SeC- fions du 6., 7., ÿ., & 10., dam lefquelles on continua de traiter de l'affaire d'Oftrog, du Commandement Commandement des Troupes, & de l’aftairc de Thorn, furent G s!

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La Clef du Cabinet furent infructueufes. Le n. ie Maréchal ayant trouvé le moyen de réunir les deux Chambres, celle des Communes fe rendit en Corps dans cd- 1 c du Sénat, & complimentèrent ie Roi parla bouche bouche du Maréchal, qui reprefenta à S. M., que la Ncbkffe étoit venue pour Satisfaire aux Loix de îa République , à' condition néanmoins de pouvoir pouvoir retourner à leur Chambre, pour y régler préalablement préalablement l’affaire de Thorn & celle d’O jirog. Sur quoi le Grand Chancelier répondit au norn du Roi, que S, M. n’écoit pas contente de la lenteur qu’ils aportoiern dans leurs délibérations publiques, & que l’affaire à'Oflrog, comme tout le relie, pou- voit s’ajufter dans un Tribunal particulier, fans déroger aux Loix. On lut enfuite les Conflitu- <P lions de la Republique, & les Ordonnances du Sénat, après quoi ie Chancelier répéta les propo- du Roi à la Diette, en ajoutant de quelle maniéré le Comte de Flemming avoit remis au Maréchal l’Adc du Commandement des Troupes étrangères. Le Maréchal dit enluite au Roi, que la Noblefle quittoit S. M. à regret, mais que la necdlité des affaires les obligeant de retourner à leur Chambre, ils reviendroient ait plutôt rendre leurs devoirs a S. M. Le i a. le Maréchal propo- fa à la Diette, que puilque les préliminaires prêt crits par les Loix avoienr été remplis, il étoit tems de procéder à d'autres délibérations ; fur quoiles Nonces fe communiquèrent leurs infhuélions , & celui de Crakovie ayant propofé d’ôter aux Pro- teflans de Thorn l’Eglifc de Notre-Dame, pour la donner aux Jeluires, le Maréchal fe vit obligé de rompre l’Aflcmblée ; n’en pouvant tirer autre choie. choie. Le 13. il ne fe parla rien de confiderablc; & la Séance du 14. (e paflir en contcftationsau fujet des Charges vacantes. Le ij. le Palatin de Vol- hinie 461 litrons

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des Trince s &c. Dccemb. 1724. 46$ htnie prêta le ferment de fidelité en preicnce des Sénateurs. Le 1 6. les Nonces s’afTemblercnr ; mais Ceux de Crakovie ne voulurent pas confentir qu’ort procédât à aucune affaire, avant qu’on n’eût délibéré délibéré fur leurs demandes touchant l’affaire deTbcrn, Si le Commandement des Troupes étrangères. Le 17. lots que le Maréchal de la Diette voulut recueillir recueillir les voix lur quelque autre propoficion ,les Nonces de Crakovie s’y oppoferent encore, per- '‘fiftans dans leur première tefolution. Le 18. ail matin le Primat du Royaume, l’Evêque de Crakovie Crakovie . les Miniftxes de la Cour ; & le Maréchal de la Diette, s’étans rendus chez le Roi, on vie- folut que l’Acte de cellion du Commandement des Troupes, qui avoit été donné par le Comte de Flemming, feroit remis au General de la Couronne Couronne j ce qui ayant été raporté aux Nonces, iis confentirent enfin de procéder à leurs délibérations, délibérations, ’à condition néanmoins que ce ièroitâ eur à renier ce qui concerne les Troupes : lur quoi le Maréchal de la Diette letir teprelènta, que ce droit apartenoit au Roi & au General. Le 1 9. ou délibéra fur les vacances. Le 10. l'affaire de Thorn fut portée devant le Tribunal Afleflorial, & fut renvoyée renvoyée au itf., à caule que le Secrétaire de cette Ville n’avoit pas encore reçu fes inltructions. Le a i. au moment que le Maréchal alloit ouvrir la Séance* il s’éleva un grand débat parmi les Nonces au fujet de certains ordres qu’ils avoient apris avoir été envoyez depuis peu par le Grand General de la Couronne, à Mr. Mirren Colonel du Regimenc de Dragons de la Garde, portans, qu’il eût a ne point obéir a d'autres Generaux qu’a ceux de ta Couronne, & cela fous peine de la vie & de i bon- Ces expreffions paroitlans injurituics a neur. l’Autorité du Roi, & étape regardées comme eue G s mur*

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La Clef du Cabinet ufmparion du Graud General jufques fur la Garde' de S. M., la cliofe alla (I loin , que les Nonces prétendirent prelque tous que le. Grand General fût jugé pour cette contravention,mais quelques- uns de les amis voyans que la cliofe devenoit fe- ïieufe , & que fi la Sdhoncommençoit, onpour- roit bien la pouller à la ligueur, engagèrent le Maréchal à rompre la féance. Le Comte Ofl’o- lenski ne laifia pas de parler, il s’éleva avec force contre cette conduite, qu’il reprefenra non feulement feulement comme contraire aux Loix , mais encore comme oppofée à la Majeflé Royale & à la li» berté dé la Republique. Il ajouta que le Grand General avoit déjà levé le malque , qu’il faifoit voir par ce procédé qu’il ne cherchait qu’à ren- verfer la nouvelle Loi , & qu’il étoit tems d’ers prévenir lés fuites. Mais le Maréchal ayant calmé l’efprit de ce Comte, & l’ayant fait conleotir à la limitation de la féance, dans l’efperance que cette affaire pourrait être examinée en particulier , il v donna les mains. Le Nonce Cuczhorski ne laifia pas de prendre la parole en ces termes, Necdum tapra peperit , & jam hircus faltat. “ On délibéré », fi on doit rendre le Commandement desTrou- „ pes au Grand General, & il leur donne déjà des „ ordres abfolus, fans le confentement du Roi de „ de la Republique,& même d’un ton menaçant, „ qui ne découvre que trop la tyranie qu’il vou- „ droit exercer, il faut prévenir une telle licence. Le zz. Dimanche on ne s’aflembla pas. Le 2.3. on reprit l’affaire des ordres donnez par le Grand General; le Nonce Oflolenski, foutenu des autres, dit au Nonce Czarourski Colonel du Régiment du Grand General , & (on partifàn déclaré , que h procédé du Grand General étoit d'une nature, eu é^ard aux ecnjequenees, qu'il m pouvait qu’ini- 464 Ur

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des Princes &c. Dccemb. 172.4. 4'> ( n j ter tour bon Citoyen , & exciter /’indignation du Roi, qu'il ne comprenait pas comment lui a qui il parlait , pouvait excufer une telle conduite ; que les Generaux avoient déjà rompu trou Visites confecutives pour l'affaire du Commandement , & en avoient ufé avec une cbjiin.ition invincible. Comment peut-on prétendre, ajouta t-il , que moi tons les bien intentio,.nez ,, nous nous déffions de Joutenir (y défendre b Autorité des Loix jjp Celle du Roi , à la dépendance dejquelles le Grand General General vouloir je foufiraire , en s'arrogeant un pouvoir pouvoir abjoiii fur C Armée. Le Nonce Ozarow-ki Commandement pas la renvicr , & qu’en effet c’éroir au Grand Générai à donner les ordres. Le Comte Oflolcnski repon fit, que félon les Loix le Grand General ne pouvait rien dans l'Armée Jars le jeu fy l'aveu du Roi, aux ordres duquel il devoir cléir , qu'au heu dé cela le Grand General anticipoit fur les Droits de la AJ. R., qjy montrât par fa conduite vouloir lui préjérire des bornes ; que ce pr l'équité , il in vitoit l'Ajfemblée a y pourvoir avant de fe feparer ; qu'il protefoit devant Dieu n'avoir aucun interet particulier dans cette affaire ; qu'il confideroit uniquement le lien public qui tteir blejfé par la conduite du Grand General , jy au il avait en main de quoi le convaincre. Le Nonce Gzarowski pria le Comte de ne point po-tLr cette affaire, 8c qu'il feroit plus a propos de la terminer dans le particulier. En fuite s’adreffin: au Maréchal , il le pria de rompre encore la féance, à quoi le Maréchal acquieica -, mais en même tems il infînua a l’Affembiée de f mûrement a cette affaire, la priant de conf •ombjen elle étoitcontraire aux Loix, 6c ajoutant repliqi îa , ,, que l’affai:e du étant terminée , il ne falloir » 3} >> ; noit a r t -u'.r iderer c g 3 qjt

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des Grinces &c. Decemb. 1714 . 43 ; fi imponant & li ellenticl pour la République, & fur lequel l’on a fi fort infilté, que (ansl'obre. nir, on ne l’auroit jamaisconclu , a quoi il faut ajouter, que par l’Article 16. du Trafic de Barrière, Barrière, il eft dit bien expreffémenr, que le Commerce Commerce & tout ce qui en dépend en tour& en partie, partie, demeurera lut le pied établi, & de la maniéré maniéré portée par les Articles dudit Traité de Man- jler ; en loi te que ce Traité a été confirmé par celui celui de la Barrière fous la garantie du Roi de !a Grande Bretagne, dans le tems même que S. M. I. & C. étoir en polielllon de ces Pais. Et vu l’évidence du Droit de l’Etat en ceci, que L. H, P. ne peuvent attendre tant de l’amitié, que de la grande équité & juitice de S. M. 1 . St C., qu’Elle voudroit y taire aucune intiadt.cn, prians & demandans pour cela très - inltaumcnr, que l'Octroi qu’on dit qu’Elle auroit accordé l’érablilicmcnt de la Navigation & du Commerce Commerce de ces Pais aux Indes , 11e loir pas publié, niais plutôt révoqué, & que du moins il demeure demeure hors d'effet, & qu’il plaife à S. M. T. & C. de donner de tels ordres, que ladite Navigation & ledit Commerce ne puifle plus le taire, loir avec ou fansOéhoi, & que les Traitez laits a .'c fiijet, (oient accomplis. C’ett, Moniteur, le précis & l'objet des or,b es que L. H. P. ont envoyé a leur Envoyé E'xrrjoi- dinaire auprès de S. M. I. & C., & c foufligné Refidenr a reçu, portent d’en donner part à V. Exe. aulTr bien que des remontrances des Directeurs defdites deux Compagnies des Indes Indes Orientales & Occidentales , qu’il a l’honneur de lui remettre avec une traduélion en François, étant chargé de plus d’avoir celui de s’employer trés-teiicufement avec V. Exc. pour qu’elle veiiil- pour que te le

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Ca Clef du Cabinet que rien n’étoit moins glorieux à la Nation que de voir l’Europe entière étonnée de l’ifluë infru- «ffueufe de leurs Affemblées. Le x\. le Maréchal ne voyant pas de dilpofi- îion à traiter paifilement la même affaire, termina termina encore la féance, fans prendre les voix. Sur quoi le Comte Oflolenski déclara qu’il ne con- fenriroit plus à ces fortes de limitations, & qu’il fe refervoit la faculté de parler le premier le lendemain. Comme on s’aperçut que la plûparc des Nonces ne cherchoient qu’à traîner la Diette en longueur, le Maréchal voulut encore limiter la féance du ij.; mais le Prince Lubomirski s’y pppofa d’abord, & n’v confentit enfin que fur les raifons que le Maréchal lui aporta, pour faire voir que cette limitation étoit neceffaire. Il lui fit entendre que l’affaire du Commandement nerar- deroir pas à être terminée, & cela conformément aux Loix, qui renferment dans de juftes bornes l’Autorité des Generaux. Il y eut lur cela quelque quelque débat, pour Içaveir de quelles Loix on vouloir vouloir parler, des anciennes,ou de la nouvelle,& comme on voypit bien que ce n’étoit qu’une dif- pute de mots, l’Aliemblée fe fepara jufqu’au 17. 11 n’y en eut point le z6. L’affaire de Tbron devoir devoir être jugée ce jour-là; mais les Députez de cette Ville n’étant pas encore arrivez avec leurs inftruélions , leur Procureur demanda un délai jufqu’au 50. qui lui fut accordé. On continuera ce journal Jufqtt'a la fin de la Diette. III. Le Roi pendant la tente de la Diette donne donne de fiequcntes Fêtes ; le General Comte de Flcmming Grand Ecuyer de Lithuanie , fait ici une figure des plus belles;& l’Expiés quieffar- rivé de Conjlantinopk , a prelenté à S. M. de la part du G;and Seigneur des prefens magnifiques, 4 66 en-

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des Princes Çfc. Dccernb. 1724. 467 cntr'autres pluhuns Chevaux 1 «te» trés-tiche- ment harnachez. Le 10. le nouvel Evêque de Il '-'..rrnie reçut (es Bulles de Rome , & ie Palatin de Cnim, fie le Poire-Epée de la Couronne, ont été élus, l’un Maréchal, & l’autre Vice-Maiechal du Tribunal de Petesk-vt. Le General Corace de Flemmiu des Troupes éuangeus, s’eft reletvé deux Régi* mens, (cavoir celui de Cavalerie du Gemeral Mit, & celui d’infanterie du General Corzuski. Le Grand General de l'Armée de la Couronne n’a pû venir ier aildicr à la Ditne generale, ni prendre en perlonne le Commandement des Troupes, à caule d une maladie qui le retient dans un de les Châteaux prés de Lecf eU. I! y a en cette Ville divers Minilices Etrangers, & S. M, a nommé dos Comnnllaircs, pour écouter leurs proportions. Le zS. le Comte de MCrati»,- lau Ambaiiadeur Extraordinaire de l’Empereur arriva en cette Ville , & le 30. ion Esc. eue Audience du Roi. IV. Stteiie. On a publié ici une Déclaration du Roi qui défend aux Officiers & Soldats de ic mêler d’aucune aliimc concernant le Royaume, particulièrement de celles dont la décide.) apar- tient aux Etats, fous peine d’être cariez , St de plus grieves peines, ù le cas y éclret. Le Roi & la Reine revinrent d'Ekelfumi le 17. Octobre, file file Sénat & les Colleges ont repris leurs Séances. Le Czcr continué à ne vouloir pas ic relâcher de les prétentions fur Viirolax, &i la Cour de ton côté a peine à coniertir à toutes (es demandes. Mr, Pointz Envoyé du Roi de la CJrsmdt Srel *- gne, qui remplace Mr.Fink» dt anivcà Stolholm», & eut le z 6 . Audience de S. M. Mf. Chaiîes Eielkc eft envoyé à Peeersbeurf, en qualité de en ic démettant du Commandement Mi-

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Lit Clef du Cabinet 46S Miniftrc au Roi. Le journal de ht Tliette de Pologne , & la Table des matières nous obligent de fupnmer les autres nouvelles, qui d'ailleurs n’ont, rien de fort interefant. Pays-Bas. En conformité de l’ordre de L’Empereur L’Empereur dont nous avons fait mention a l'Article de Vienne, le General Comte de Bonncval partit le 18. du Château A’Anvers , où il étoit aux arrêts, pour le rendre fur fa parole au Château de Spielberg en Moravie. Ce Seigneur a pris fa route par la Hollande, & s’ell arrêté à la Haye, ' pour des raifons qui ne lont pas encore connues. Le 19. jour anniverfaite de la nailîancc de S. A. S. le Prince Eugène de Savoye, fon Exe. le Mar 1 qnis de Prié donna une magnifique fête a la Cour. Le Comte de Mafleyn a pris pofldlion de la Charge de Lieutenant de la Compagnie des Archers Archers dits la Garde Noble. Le 30. le Prince & la Prince (Te de Sultzbach arrivèrent à Bruxelles, venant de Berg-op-Zom avec la Dnchcllc d’A- remberg, & leurs Airelles vont palier quelques jours à Droogenbosh. Le Lord Nort & Gray , lonEpoufe, & fon Fils, font ici depuis quelque tems, & font état d’y palier l’Hiver. ARTICLE VIL Qui contient les Na.iffa.nces , Ma.ria.aes , (3 Morts des Princes 13 autres perfomes illuftres , depuis le mois dernier. L VT/ifw La Duchcfle de Soriano veuve Jl* du Prince Dorn Charles Albani, Ik qui étoit reliée grotte aptes la mort de fon Epoux , efl accouchée à Rome d’un Fils. U

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Ai s Princes (Je. Dccem’o. 1714. 469 La Princeile de RoflanoBorghefe eft accouchée d'une fille dans la même Ville. II . Mariages. Le 7. Mr. Bilcnski époufa à Warfovie la Comtefie Rotovyeca fille naturelle du Roi de Pologne, en prefençe de S. M., qui a fait prefent aux nouveaux mariez d’une fournie de 400. mille tymphes. Le Marquis de Bcuvron, fils du Duc d’Harcourt époufe à Paris Mademoiielle de St. Glaire. Le Comte de Crullol fils du Duc dUccz, cpoule à Paris la fille du Duc de la Rochefou- cault. III. Morts Ml. Jean Bapcifle de Waldot Rcfi. dent de l’Eieéleur de Cologne à la Cour de France, France, y eft mort âgé de 80. ans. Le ri. la mort enleva dans la meme Ville Mr. Crawford Réfident du Roi de la Grande Bre tagne. Le Comte de Winterfcld Gouverneur de Den- dermonde, & Capitaine des Gardes Nobles, moulut moulut le ry. dans Ion Gouvernement. Le 7. mourut dans fou Château de Wiefen- de Holltcin bourg en Mifnte , le Duc Fredc Slelwich de la branche de Sondetbourg, dans fa 74. année. Il étoit Chevalier de l’Ordre de l'E- lephant, General Maréchal de Camp au lervicc de l’Empereur, & Colonel d’un Régiment de Cuirafficrs. Meffire Joleph Matie de Lalcaris, Marquis d’Urfé, Grand Baiilif de F orefi, mourut le 15. a Paris , âgé de 71. ans. Le zz. La Comtefie de Grantham première Dame d’Honneur de la Princeile de Galles, & Sœur du Duc d'Ormond, mourut à Londres. Le LordPoIwarr fils aine du Comte de March- mont, premier Plénipotentiaire de S. M. Brit. au

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La Clef du Cabinet au Congrès de Cambrai , eft mort à Montpeïïk■* d’une fievre lente, âgé de z i. ans. LeLordEdoward Ncvillc Baron d’Abergawery, & premier Baron d’ Angleterre , efl; mort a Lon~ dres de la petite vérole, âgé de 18. ans. Le 13. la Comtdfe de Nalfirn Beververd, Epoufe du Comte de ce nom, mourut de la petite petite verole à Namur. Marie Lotiilè de Lorraine de Bvionrte, Sœur du Prince de Lambelè, eft morte à Paris. Elle étoit fille de feu Henri de Lorraine , Grand Ecuyer de France & Gouverneur d'Anjou. Son âo-e étoit de 31. ans. Le 19. mourut à St. Poften à deux lieues de Vienne, le Prince de Trautfon, Chevalier de la Toifon d’or, Grand Maître d’Hôtel de l'Empereur l'Empereur &c. âgé de 6 f. ans. La Marquife de Louvois mourut le z 6 . dans fa il. année. Elle fe nommait Françoile Gabriel- ïc de Btancas, & avoit époufé François-Louis le Tellier, Marquis de Louvois, Lieutenant General en furvivance du Marquis de Souvré fon Pere au Gouvernement de Nsevarre &c. La Comtefle Chriftine Dorothée doüairicre d’Erbach Fufternaw , née Comtellè de Pohen- lo Waldenbourg, dt morte dans fou CliâteaB de Schonbourg. 470 F I N,

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T ABLE DES ARTICLES Du mois de Décembre 1714. Article I. Littérature. Article II. Ffpagne & Portugal. Article III. Italie. Article IV. Franc» page j 49 4oj 416 4 jt 440 4 y s Article YII. N ai fiances, Maritges & Morts. 4G9 Article V. Allemagne. Article VI. Pologne & Nord.

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TABLE GENERALE ET ALPHABETIQUE Ses principales matières contenues dans ce quarante- deuxième Tome. A Cademie des Sciences ( prix propofcz par 1’ ) i f& Aix la Chapelle ( arrivée du Roi & de la Reine de Dunnemarc à ) Allemagne. Angleterre. ) Arharie. > Boulogne. A 143 jr. 140. 119. 499. 377. 449 67. 13j. ijï. jn. 391 B 19. 99 193 C Adix. 19. 99- 176. 342.. 412 30. 198 V._. Cambrai. Chamberi, Cologne. Conclave (fuite de ce qui s’cft pa(Té au) u. 101, exaltation du Cardinal Orfini au Pontificat , 3 34 144 fous le nom de Benoît XIII. 101. (on Cou. ronnement. & récapitulation de ce qui s’eft au Conclave 107. (on remerciement au Sacré College. Czar -, fon retour de Moicovv à Petcrsbourg zz8. (a Déclaration contre les Religieux & Couvens. pa 119 C. 390 Clarine ( la ) fon Couronnement à Mo(cow 68. 148. (on retour à Petersbourg. 309 D Ar.ncmarc. 63. 147. iiS. 3c8. 3S7 J Difcostrs de l’Evêque de Verdun à la récep- 17» tion au Parlement de Metz.

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Table des Matières. Dijjertation de Mr. Neny ( fuite de !a ) touchant le Commerce des Païs-Bas. }. S3. 163. X43. 3 1 °> E F Clypfe du Soleil. t Enigmes. Efpagne. 42 / 13. 9J. 171. i)'i- 3 3 1 • 4 °* jj. 96. 173. zj6. 333. 404 F Institues & Ariéts rendus en France à ce fujet. 4 $. 134 . IJ 3 . Z97. 376 - 44 * 3x. 113. 193. X 7 J. 3Jx. 4 J -7 36. 1x3. 199. x8x. 3 y6. 431 144 . 3 °y- 3 ^ 4 . 437 F Florence. France. Francfort. G G Enes. 91. 190. x73. 331. 416 H H Ambourg. ) S. XJ® Hiftoire de F Architecture par Fiicher jy.du Concile de Pife. 332 - Hollande. Hongrie. Hop ( le Baron d’ )fon Mémoire prefenté au Roi de France au hijec de la Déclaration contre les Reformez du Royaume. 74- 1 33 - 234. 3 ix, 394 381 xot> 1 I Talie. ^ubtlé xi. 101. 179. x 6 ). 343. 4if >■ ( ouverture du ) à Rome. i8> L L lege. Littérature. I 4 y. 437 3. 83. 163. 243. 319 399 3 3 - 274- 3 3 3 - 419 Livourne. Lorraine ( Compagnie de Commerce établie en ) 157. xiy Louis XV. fon Reglement concernant le Commer- merce des Chevaux 3 9. fa Déclar les Reformez du Royaume 1x4. 199.Edit qui permet de contracter au denier trente 133. le :on contre

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Table des Matières. S.OÎ va à Chantilly 15s. fon fejout en cette Maifon 409. fon retour àVerfailles 11 1. 41S» fon départ pour Fontainebleau 4 86. occupa- fions du Roi dan s cette Maifon 336. fon Octroi pour l’ouverture de divers Canaux 337. Arrêt du Confeil contre quelques Libelles 364. autre portant diminution des Efpeces 3 66 . Edit pour une refonte generale 367. évaluation & tarif des vielles Efpeces 37a.. fon Arrêt contre l’E- 440 vêque de Montpellier. Zoiiis L, Prince Régnant en Efpagne, fa maladie 2.6i. fa mort 333. fa Pompe funèbre 336.(011 éloge par l’Abbé de Vayrac. 40S M M Alagit' Maltbe. Mémoire des Bolkrndois contre la Compagnie 400 33. 196. 473. 333. 42-9 164 18Ï d’Oftende. Milan. N N Affames, Mariages, Morts. 79. 1 y 3.13 s. 3I3- 393* 46g Naplep. Nord. 2.9. 12.4. 189. 471. 330. 414 60. 143. 443. 306. 383. 438 Rleans ( le Duc d’ ) époufe à Chàlons fur Marne la Princefie de Bade, 411. (on retour retour à Paris. O 417. Ouverture de la Diette de Pologne 439. Journal 460 de cette Diette P Aïatinat Pays- Bas. Tetersbourg. Philippe V. remonte fur le Trône d’Efpagne. 33 g. fon Decret. Piémont ( le Prince de ) époufe à Tlionün en S a- voye la Princclfe de Hefle-Rhinfeld. Pologne. 437 76. 434. 314. 46g 448. 309. 388 id. 47 g 60. 143, 443, 306. 3S3. 4JS

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Table des Matières. zi. ico. 177. zèz. 343. 415 SS- 144. 3°4- 3«3- 437 "Portugal. Frùfle. K Ohan ( le Ordinal de ) fon dilcours au Sacre College. *3 licme, Rulfie u. ici. 179 . 163 . 343 . 41 S 6 }. 148 . S St"; s. _ y Sicii?. Sonnet eu boucs rimez. SpA. Suède. Suijfe. S 7- 3CT 50 174 77- 435 61.143. 227. 307. 386.467 3 !• 477- 33 3 T Cria. Jz5. 197. départ du Roi pour la Sa* voye tbii. fuite des nouvelles, 273. S S S- 419 Uni je. 32. ftz. 191. Lettre du Pape au Sénat Sénat 191. reponfe du Sénat 194. luitedes nouvelles 473. 332.. Viüeroi (retour du Maréchal de ) de fon exil. 137 Vienne. Vrjins (le Cardinal Vincent-Marie des ) ion exaltation exaltation au Pontificat loi.iaMaiion 101. ceremonie ceremonie de fon Couronnement 107.fon dilcouts au Sacré College 119 la modeflie, reglement pour fon train ordinaire 179. caradcre de l’cl- prit & du cœur du nouveau St. Pere 232. 326. reçoit le tribut pour le Royaume de Naples 340. fait une promotion de trois nouveaux Cardinaux 348. relation des miracles operez 404 T v V 426 31 . 14 J. 219 . 199 . 377- 449 en la faveur. w CrtCbourg. ( le Baron de Hurten élu Prince 3*4 & Evêque de) I "tn de lu Table des matières.

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La Clef du Cabinet le bien féconder par fes bons offices auprès de S. M. I. & C. les bonnes & julles intentions de L. H. P. à l’effet que deffus, & faire en forte que rien ne foit outré jufqu’à une nouvelle réfolu- tion de Sa Majefté. Fait à Bruxelles ce f. Avril 1715. étoit ligné, E. I’hsters. La fuite four le mois prochain. II. Voici la Relation que nous promîmes le mois dernier des Miracles que Dieu a operez en la perfonne du Pape Benoit XIII. lors qu’il n’étoit encore que Cardinal & Archevêque, & qu’il fut enfeveii fous les ruines de fon Palais, parletrem- blement de terre qui détruifit prclque toute la Ville de Benevent en 1688. Ceci termine auffi le caraélere de ce Pontife, qui fo trouve dans les deux précédons Journaux. A L'honneur de Dieu Tout Puiffant, de la Bien- : keureufe Vierge Marie , (b' du Glorieux St. Philippe de Neri, Moi , F rere Vincent Marie des Urlins de l’Ordre des FF. Prêcheurs, miferablcpécheur miferablcpécheur ; & far la divine Providence Prêtre, Cardinal Cardinal de St. Sixte de l’Eglife Romaine, & indigne Archevêque de Benevent , j'attefie avec ferment Jttr les Sts. Evangiles, que dans le tremblement de terre arrivé lé' Samedi s- 'Juin 168S. d l'heure de Vêpres, étant dans la Chamlre de l’Apartement haut de mon Evêché avec un Gentilhomme, cette Chambre fut abbatue avec l’Afartement de def- fous (f une partie de la couverture ; je tombai avec ledit Gentilhomme jufques fur la voûte de la Cave Cave , ou nous fûmes couverts des pierres fy /olives de tous ces Apartemens. Nôtre fort fut cependant fort inégal, il fut ècrafé , fy moi garanti. Quelques Quelques bouts de cannes de Rofecm me défendaient , & 404 me

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Èxtrdhim Privilègii Sacra Cœjareà & Catholica Majejlatis. X Mandato Sacræ Cæfareæ & CatholicaS Majeftatis , omnibus & fingulis Typographis ac aliis qtiibulcunque Librariam negociationemi exercentibus , ferio firmiterque inliibetur , ne quifquam Libellum oui titulus La Clef du Cabinet, ( quem imprimendi foli Andreæ Chevalier , Bi- bliopolæ &Typographo Luxemburgenfi facultas data cft) inter Sacri Romarri Impcrii, Regnorum & Domimorum Suæ Cæfareæ & Catholicæ Majeftatis Majeftatis hæreditariorum fines , fîmili aliove cha- raftere aut forma excudere , recudere , vel alio excudendos feu rccudcndos mittere , aut alibi etiam imprelfùs adducere , vendere & diftrahcrè clam feu palam , citra fupranominati Andreæ Chevalier confenfum, audeat vel præfiimat, fub poenâ privationis quorumeunque exemplarium , & infuptr muléfæ quinque Marcarum auri pmi fifeo Cæfareo, & parti læfæ ex æquo decernendæ. Datum Viennæ ïo. Februarii 1716. Infralcripti étant CAROLUS. ( L. S. ) Vt. Frid. Car. Com. de Schonborn. Ad Mandatum Sacræ Cæ- fareæ Majeftatis propriura. Pitrus JosephVS Doieerg. E

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des Princes &c. Decemb. 1714- 4° 5 pie faifoient comme u petit toit , autant quil etoit neceffaire pour couvrir ma tète , O* me laijjer ref pirer. Dans /’Apartement d'oh je tombai , avoit un Armoire de noyer , 0;/ je gardois les images qui reprejentoient les principales actions de mon glorieux Protecteur $c. Philippe de Neri, bien roulées & pliées : cette Armoire tomba Jür les petites cannes de Rojeau qui me jervoient d’un fi foible toit ■ elle elle s'ouvrit , bien que fermée d clef, ies Images en for tirent , & je rangèrent au our de moi -, une d'elles s'arrêta fur ma tète -, elle reprefentoit le St.priant , {§» voyant la trèsheureufe Vierge qui foutenoit de fa main h poutre de l'Eg'ife de Valliceila ,laquelle étoit fortie de fa place . Sur cette Armoire et on encore tombée une Architrave de marbre trés-pe- fante. Toute fois durant tout le tems que je fus enfeveli fous ces ruines , je ne fentis ni incommodité incommodité , ni pejanteur , ni douleur: j'eus même toujours Vufage de la raifort très-libre , me recommandant à Dieu & aux Saints , fjp j*avais une grande confiance confiance que je fer ois garanti fiy dégagé. Mes Domefciques m'ont dit que je fus fous ces ruines l'ejpace d'une heure & demie 5 mais par une nouvelle grâce , il ne ma pas paru y avoir été plus d'un quart d'heure. d'heure. Cependant le R. P. Lecteur Bonacoïli de mon Or sire, vint pour me chercher , & m'ayant crié , •je lui répondis , il entendit ma voix Jans entendre difiiniïement mes paroles : enfuite le Chanoine Paul Toreila, deux autres s'et ans joints d lut, ils'me âefenfeve tirent. Ce qui efi remarquable , ce fl que la diligence avec laquelle ils retir oient les pierres qui me couvraient couvraient , en faifoient rouler plu fleur s autres en con- fufion t jans que nul d'eux en reçut aucun dommage. dommage. Tiré de dsffous ces ruines, je jus porté hors de la porte de la Ville , blejfé a la tête , a la main droite

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LA CLEF DU CABINET DES PRINCES DE L’EUROPE, Ou Recueil Hiftorique &r Politique fiiï les Matières du tems. MARS A LUXEMBOURG, Chez André’ Chevalier , Imprimeur de Sa Majefté Impériale & Catholique Catholique ,& Marchand Libraire. M. DCC. XXIV. Avec Privilège de Sa Sacrée Majefté Impériale & Catholique , Approbation du Ctmmijfaire Examinateur*

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La Clef du Ccthweî 1 j 6 que nous avons fupolee au commencement, ou piufieurs cjui auront furvecu au refte de la nation éteinte par la rigueur de l’Hyver, fe mettront au retour du Prinretns à la rétablir par la ponte de leurs œufs, elles ne pondront d’abord & allez longtems que des œufs ou doivent éclore des mulets, mulets, & pendant le même tenus nielles, ni les jeunes jeunes Guêpes, compagnes de leur travail, ne bâtirent que des cellules à loger des œufs de Mulets, car les Mulets ctat-.sbeaucoup plus petits, & pareillement pareillement les œufs d’où ils fortent, il ne leur faut que de plus petites cellules. Après cela on bâtit de plus grandes cellules, & il vient pour les remplir de plus gros œufs qui font ceux des mâles & des femelles. Quoi que les tïiilcs & les femelles different different en grandeur, les œufs qui les pioduifent n’y different pas allez pour mériter des cellules inégales. I! paroicque dans la régénération de i’cl- pcce, les mulets‘font produits les premiers, parce qu’ils font les plus grands travailleurs & les plus necefifaircs à l’Etat naiilant. Il faut donc que dens l’ovaire d’une Guêpe femelle la nature ait arian- oeufs exactement félon un certain ordre, oit qu’elle ait difpofé leur fécondation à ne procéder procéder que félon cet ordre. Voilà bien du foin. L’acoupltmeut des mâles & des femelles cft vihble , & Mr. de Reaumur en rend un compte allez exaét. Il fe fait au mois d’Oéfobre cont ré ks me celui de routes les autres Mouches. Comme il y a dans un Guêpier deux ou trois cens Guêpes-mâles, Guêpes-mâles, & autant de femelles, ilferoit difficile difficile qu’un fi grand peuple cachât suffi.bien fes amours que fait la Reine des Abeilles, qui eft feule, ou a peu de compagnes, fans compter que les Guêpes n’ont peut être pas naturellement tant de pudeur. Quoi qu’il en fort, les Guêpes ont trahi

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des Frinces ( 3 c. Mars 1714. trahi la miltcricufc Reine des Abeiiles, car Mr. de Reaumur, apres avoir vû l’accouplement des mâles & des femelles Guêpes, ne doute point qu’il n’y en ait un pareil des Bourdons & de cette Reine. On voit dans l’Hiftoire des Ab -illcs qu’au commencement commencement des froids ou de l'Hiver, elles deela rent la Guerre aux Bourdons, les tuent ou les challent, & détruifent même tous les œufs qui feroient devenus Bourdons. Les Guêpes font en core pis dans le mêmetems. Elles détruifent tous les œufs & tous les petits lans exception. Les Mulets & les mâles y travaillent avec fureur, il n'y a que les femelles ou les metes que Mr.de Reaumur Reaumur n’a pas bien convaincues de cette barbarie. Peut être après tout, n’eft-ce qu’une barbarieapa- renre; les Guêpes ne font pointdeprovifionspour 1 Hiver, & elles épargnent à leurs petits beaucoup de langueur & de fouffrances. Elles s’y rdolvent pour elles-mêmes. Elles ne mangent point du tout pendant l’Hiver, même quoi qu’on les en follicite en leur prefenrant tout ce qu’elles aiment le mieux. Tous les Mulets & tous les mâles meurent, il n’échape que quelques quelques femelles, peut êrre une leule de tout un Guêpier. Elles avoientété fécondées aumoisd’O- êtobre précèdent, & c’eltlà la relîource de la Nation Nation , qui au commencement du Prinrems le reparera reparera comme nous avons dit. Quelle eft la diverfité qui régné entre lesdifrc- rentes efpeces d’animaux à l’égard de la ganera- rion ; Il y a des elpeces où tout eft mâle ou femelle, femelle, d’autres où tout eft mâle & femelle en même tems, d’autres où il n’y a prelque ni mâle mâle ni femelle, & où tout efi (ans fexe, à l’exception l’exception d’un petit nombre d’individus. Il înmble que la nature air pris plailir à fuivre les réglés M 7 des

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La Clef du Cabinet 158 des combinaifons, & plus on comparera cnfemblê fes difterens ouvrages, plus on trouvera que ce génie de contbinaifon y domine. Peut-être en luivant cette idée , dévineroit. on allez quelque Los heureufement. II. Souhaits fur le commencement de l'année à Mr. B A. G. a U Cour Souveraine de Lorraine. E viens t’offrir un làcrificc, Dieu des fouhaits , reçois mon encens & mes vœux, Ecoute-moi, fois moi propice ; Je ne demande point de devenir heureux. Si J’implore ton affiflance, Ceft pour le Protedleur de l’auftere vertu - C’eft pour B.... dont l’éloquence Rallura fi fouvent l’orphelin éperdu. Cerez., oubliez la Sicile, Hâtez-vous d’enrichir nos climats temperez ; Ouvrez-lui vôtre l'ein fertile, Et couvrez les guerets de mille épies dorez. Pan, abandonnez l’ Arcadie, Et venez de V.... embellir les Coteaux, Prenez foin de la Bergerie , Gardez des Loups cruels la Mere & les Agneaux, Et toi nourillon de Silene , Jette aulïi fur V.... un œil fi gracieux Qu’en tout rems le long de les Plaines, Coule, mais à grands flots, ton nectar précieux. Tu

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des Princes ( 2 c. Mars 1714. , Tu bannis l’affreulc triftede, La pâle inquiétude Sc les foucis cuifans,,- Les plaifiis te fuivent (ans celle , Et font fuir devant toi tous les foins devorans. Que l’innocente Tourterelle N'abandonne jamais ni fes Champs ni (es Bois, Que de la tendre Vhilomele En toutes les faifons il entende la voix. *59 Qu’à jamais l’agreable Flore, Fade dans fes Jardins regner le doux Printems, Et que 7.ephire y fade éclore Des Rôles, desOeüillets, & des Lys entouttems. Que dans quelque lieu qu'il habite, Le déladent les ris, les jeux & les plailirsj Que nul foin jamais ne l'agite, Que tout comble à l’envi fes vœux & fes délits. Que des Souverains le plus jufte, Soit toujours favorable à fes fages avis, Bientôt comme au lîécle d’Augude Fleurira l’heureux tems à'AJlrée Si de Thémis. La vertu timide & tremblante N’aura du crime altier plus rien à redouter -, Tremblé ignorance infolente, B.... dans le néant va vous précipiter. III. On imprime aéluellement avec Aprobation Si permiüîon de l’Ordinaire , chez André Chevalier Chevalier à Luxembourg , Imprimeur de ce Journal Journal , un Traité lur l’Autorité & l’Infaillibilité des Papes en matière de Foi, in 1 a. & in 8 0 . par D. Mathieu Petitdidier, Religieux Bénédictin , Prélîdent de la Congrégation de Sc. Vannes & de

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JL,d Clef du Cabinet 160 St. Hydulphe, & Abbé de Senonne , qui fera achel vé d'imprimer au commencement du prefent mois de Mars. Cet Ouvrage doit d’autant plus picqucr la curiofîté du public, que la matière qui y eft traitée, fait l’attention generale, non feulement de tous les Théologiens, mais encore de prefque tous les particuliers, pour peu qu’ils ayent envie d’être inftruits de leurs devoirs ; Je ne fâche pas d’ailleurs que depuis prés de 300. ans que l’on dilpute ..particulièrement en France, avec tant de vivacité pour & contre l’Autorité & l'Infaillibilité l'Infaillibilité des Papes en matière de Foi, petfon- nc fe foit encore avifé d’en compofer un Traité Traité complet & particulier , où toutes les niions niions qui éclaitcifienc cette famenfe qucftion.foient déduittes & raflèmblées. La matière eft délicate & interellante ,• des Royaumes entiers prennent parti parti dans cette affaire, les Théologiens & les plus fameniés Facultez font partagez fur ce fentiment, comment fe peut-il faire qu’on ait négligé jufqtt’à prefent de : la traiter à fond; Mais la furprife va cefler, & Don Pctitdidier en fe rendant le défen-, leur de l’Autorité & de l’Infaillibilité des Papes, nous rend cette matière, jufqu’ici allés embaraf- fée, beaucoup plus claire & plus intelligible ; Il ramafle dans Ion nouveau traité tout ce que la Tradition, l’Ecriture, les Peres, les Conciles, & l'Ulage conltent de l’Eglife lui fournillcnt pour apuyer ce fentiment, pour lequel il s’eft déclaré, après y avoir été lui-même allez longtems contraire; contraire; il combat le fentiment opofé par des raiions fortes & perfuafives, & il entre en lice avec une adurance capable de déconcerter fès ennemis .quelques .quelques nombreux qu'ils foient. Je m’imagine cependant cependant qu’on ne manquera pas de répliquer àcctou. vrage, & que fes Antagoniftes n’avoüeront pa leur défaite a cette première attaque ; mais il eft*

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des Princes &c. Mars 1714. 161 à croire que Dom Petitdidier, ;qui eft un (ça vant du premier ordre & une des bonnes plumes de ce (îécle, ne leur donnera pas le loifir de reprendre reprendre halaine. Nous ne donnonspas l’Extrait de ce nouveau Traité ,■ il va paroitre inceflamcnt,& chacun poura Ce (àtisfaire à loifir. C’eft (cuie- rnent pour l’annoncer que nous en failôns ici mention. IV. Le mot de l’Enigme du mois dernier (ônc les deux Comédies, la Françoife & l’Italienne. ENIGME. Sfez fot pour fervir de modèle en bêtife Un jeu fameux, pourtant que chez le peuple ont prife, A mon honneur efi confacré. Trois élément que j'habite, ‘vantent très-peu mon mérite ; Ife meurs trés-fouvent ignoré, Et quelquefois mon trépas célébré, Eft compté pour plai/ir dans une grande fête La pour m’ôter le jour il faut plus d'un effort » Et je n'expire pas fans bien laver la tète A celui qui jure ma mort. A ARTICLE II. Contenant ce qui s efl pcijfe de plus confidera- ble en ES PA G A E , & en P O R- TU G A L , depuis le mots dernier. I. |J Spagne. Le Prince Régnant entrait 1 $. De- 1 cembredernier dans la 41. année,& reçut au Palais de St. Ildeftnfe les complimens des Grands

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La Clef du Cabinsi 162 . Grands & des Minières Etrangers fur l’Anniver- faire de fa Naiilance. Le Prince fon Fils aine & la Princelle fon Epoule vinrent ce jour-là lui reudre vifite , & retournèrent le même foir à 1 ’Ef- curial. Le 11 . Le Cardinal Borgia fit la ceremonie ceremonie de conlàcrer la Chapelle nouvellement con- ftruite au Château de Se. lldsfonje , qui a été dédiée dédiée à la Ste. Trinité, & toute la Cour aflîfta à cette fonction qui dura fix heures entières. La Cour a pris un deuil de trois mois pour la mort de Mr. le Duc d’Orléans, & il n’y a encore nulle nulle aparenee qu’elle revienne fitôt à Madrid. On vient d’ériger en cette Ville une nouvelle Academie Academie Royale à laquelle le Prince Régnant a alîi- gné à perpétuité* un revenu annuel de 10 . mille écus pour être employé aux dcpenlèsneccllàires, au payement des pétillons des Académiciens, & à l’antretien de leurs correfpondanccs. On va travaille: travaille: à un nouveau Diétionaire Efpagnol, & c’eft le premier ouvrage auquel cette Compagnie a ordre ordre particulièrement de s’apliquer. IL On parle d’une féconde Ordonnance qui doit paraître dans peu , pour régler les titres, les rangs, & qualitez des Grands & autres perfon- nes de diétinétion du Royaume. Le Prince Régnant Régnant cft actuellement occupé à remplir les places vacantes dans les Emplois Militaires , & on s’attend s’attend qu’au premier jour il y aura une promotion de Chevaliers de l’Ordre de la Tcifon d’Or , & d’Officiers Generaux. Le Gouvernement de Cadix vient d’être donné à Don Antoine Alvares de Bo- hargues , Maréchal de Camp , Si Adjudant General General des Gardes du Corps ; celui de Tarragone au Marquis Dragonefi , Lieutenant General, celui de Sal'vaterra à Don André Cavallero de Soto , celui de Majou au Capitaine Don Jerome de Dios,

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4 u Prmces €$c.- Mars 1714. lé; Si la Majorité de la Ville de Monte» a DonFran. çsis lever. Lt Comte de Bcarhaven a été fait C«- lonel du Régiment d'infanterie de Waterford, Si Don Ca»los de Crocé, Major du Régiment des Dragons de Bclgia, en a été fait Lieutenant Colonel. Colonel. Don Lucas Conejero, Evêque dts Canaries^ a été élevé à l’Archevêché de Burgos. III. Le jour de la Fête des R»»s,le Princo & la Princclle Régnante firent leurs dévotions dans la Chapelle du Chateau de St. Ildefonf» ; l'aprés-midï ils allèrent vifiter celle de Notre-Dame de Fuencilla , & le 9. Janvier ils tinrent Chapelle Chapelle , & dinerent enfurts en public. Ce Prince a encore tout récenmcnt difpolé de quelques Emplois Emplois Civils Si Politiques, içavoir, de la Charge de Juge & Vrliteur des Denrées qui entrent dans la Ville de Madrid, en laveur du Marquis d’Aranda; de la direction des Hôpitaux & des Théâtres,en faveur de Don Pakhal de Villa-Campa ; & de la direction des Fontaines , en faveur de Don Jofeph de Callro d’Aranjo. Don Michel de Nunnez de Rojos , Membre du Conleil des Finances, a été fait Membre de celui des Ordres ; Don Antonio Antonio Aguldo, aufli Conleiller des Finances, pâlie au Confcil des Indes -, & Don Antonio Joachim Joachim de Guera a été pourvû d’une Charge de Robe de d’Epée dans le Conleil des Finances. Il éroit furvenu un différend entre Don Carlos Gril- lo, General des Galbons, & Don Jean Armenda- ris, Marquis de Caltel-Fuerte, Viceroidu Pérou, qui a été ajufté par l’enrrcmife de Don Jolcph Patrno, Intendant de la Marine, nommé delà part du Prince Régnant pour les accommoder. IV. Il y a déjà quelque tems que l’on parle Lourdement de l’envie qu’avoit le prince Régnant en Elpagne d’abdiquer la Couronne, & de la remettre remettre M

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La Clef au Cabinet mettre au Prince fon Fils aîné.- mais pérlonne donnoit dans une nouvelle ii extraordinaire, & on ne pouvoit concevoir qu’un Prince à la fleur de fon âge, & fans aucune raifon aparente, pût former un pareil deflein. Cependant cct événement, tout fingulier qu’il eft, vient de fe manifeiler aux yeux de tcut l’Univers, & ce Prince vient de deicendre de fon Trône pour y faire monter fon Fils aîné-, Charles-Quint, après avoir rempli une glorieufe & brillante carrière, chargé d'années, & mêmed’infir- mitez, fit une pareille ceflion, il y a quelques fié- clés à fon Fils Philippe II. Ce fut le premier qui donna un exemple ii rare de defincereflemêntaucun defincereflemêntaucun Souverain jufqu’à prefent ne l’a imité , & ii l’on en croit la Chronique, ce Grand Prince ne tarda pas longtemsà s’en repentir. Oneft encore à deviner deviner quels motifs ont pû engager le Prince Régnant à fe démettre de là Couronne. On dit que Ion amour pour la retraite, & l’envie de travailler à Ion ialut l’ont déterminé à taire ce grand facrifï- ce ,• mais peut- on être mieux, pour le mériter , que fur le Trône? Tl n’yaqu’à bien remplir les devoirs delà Royauté. C’elt un fût chemin & même aifé pour monter au Ciel, fi l’on S'en acquitte dignement. dignement. Quoiqu’il en ioit, voici comme la choie s’eit palléc. Ce Prince, avant de déclarer fon deflein, s’eft apliqué, comme en l’a pû voir dans nos préce- ■dens Journaux, à remplir les Charges de Sujets dignes & capables, à rétablir par de fages Ordonnances Ordonnances Tordre Ik'h police du Royaume, qui àvoient été confidernblemcnr altérez par les Guerres Guerres précédentes, & pour dernieré marque defoa âlFcôion pour fes Sujets, fuprirna par un Decret ■dt! 4. de ce mois une partie des Impôts extraordinaires extraordinaires qui croient a leur charge, içavoir, la - - Taxe 164

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des Princes &c. Mars 1714. iSi. Taxe fur les Cheminées, le tiers du droit furies furies Légumes ,• les excifcs fur la Ville de Madrid, & quitta par le même Decret les arrerages dûs pour les Quartiers & les UllencillesdesTroupes. Le 10. il écrivit une Lettre au Marquis de Mirabel , Préfïdent du Coni'cil de Cafiilie, ■ pat laquelle il lui donnoit avis , qu’ayant formé le deiiein. de fc tetirer du monde avec la Prin- celfe Ion Epoufe, & de refigner la Couronne au Prince fon Fils aîné, il lui otdonnoit de convoquer convoquer tous les Grands de la Province, & les hauts Officiers de la Couronne, & de fe rendre avec eux le r 3. de ce mois au Château de St. lldefon- fe , pour être prefent à la cdlîon qu’il vouloit y faire de la Couronne. Et en même-tems il parut un Decret, dont voici la traduefiion. Tant depuis 4. ans fait de ferieufes mûres réflexions , fur les miferes de celte vie, en me rxpellant les infirmiez., les Guerres ey les troubles qu’il a plû à Dieu de me faire éprouver dans les zr. années de mon Régné-, gy confiderant aujfi que mon Fils aîné Prince juré d'FJpagne, fe trouve en un âge fufffant, déjà marié, & avec la capacité, le jugement , fy les qualités requifès pour régir & gouverner avec fuccêes gy juflice cette Monarchie ; j’ai rejolu d’en abandonner abjolument la joitiffance (y la conduite , y renonçant , fy a tous les Etats , Royaumes, fy Seigneuries qui la compofent , en faveur faveur dudtt Don Loiits mon Fils aîné , fy de me retirer retirer avec la Reine , en qui j’ai trouvé une prompte dîfpofition fy bonne volonté a m’accompagner avec platf.r dans ce Palais fy Lieu de St. Udcfonle, pour fervir Dieu , (y débarrufjé d’autres foins , penfer à ta mort fy travailler a mon Jalut. fen fais part au Confttl , afin quil s'en tienne pour injlruit , fy qu’il M A tn

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AVIS AU PUBLIO. C E Journal continuera de paraître régulièrement régulièrement au commencement de chaque mois ; les Spavant G? les curieux font invitez, de vouloir bien communiquer leurs ouvrages, tant de Littérature que de Politique, & très pièces qui pourront intereffer & etre agréables agréables au Public j on n aura qu'à adrejjer les Paquets ( francs de port J au Sieur André Chevalier , Imprimeur de Sa Maj. Imp. & Cath. 13 Marchand Libraire à Luxembourg , chez qui ledit Journal s'efl toujours imprimé, Ç 3 oit il s’imprime encore actuellement depuis fin origine: on en trouve chez lui le fond qui a commencé en Juillet 1704-, de meme que le Suplément en 2. Volumes, quiremontejufqu’à la Paix de Rifvick^ Ceux qui voudront en faire des corps complets & avoir des moisfe- parez , peu vent s’adrejfer à lui comme à U four ce ; U leur en fera prix raifonnable. L’on trouve aufft chez ledit Chevalier un grand ajfortimeni de Livres, tant de fis im- prejfions , que de tous Pais: de même que les Mémoires des Sciences & des Arts de Trévoux Trévoux , tant corps complets que mots feparez > C7 diffèrent Journaux Littéraires , Hijlon- cornme Républiques des Lettres , Hijloire des ouvrages des Sçavans , H foire critique de la République des Lettres, P Europe pavante. au- ques & Politiques ,

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IjA Clef du Cabinet en donne avis aux perjonncs à qut tl conviendra , afiip . 5 ue cette refolution parvienne à la connoijfance de tous. A St. lldefonfe le is. janvier 1724. Signé. Y o-s l-R e y» V. En conformité de l’ordre ci-deflus, le Marquis Marquis de Mirabel, Prélïdcnt du Confeil de Cajiil- le , le rendit le 13. au Château de St. lldefonfe, arec les Grands & les principaux Officiers de la Couronne, & le Prince Régnant fit en leur prefen- ce la ceffion dont il s'agifioit dans les formes : ayant enluite fait venir le Prince fon Fils, qui fe mit à genoux aux pieds dû Prince fon Pere , ? iui lui recommanda d’être un bon Souverain à es Sujets, le déclara Roi, & nomma un Confeil de Cabinet pour adminiftrer fous lui les affaires du Gouvernement ; ce Confeil eft compofé de l’Archevêque de Tolede, de l’Inquifiteur General, du Marquis de Mirabel, Préfident du Confeil de Cejlille, qui préfidera en l’abfence du nouveau Prince Prince Régnant, de Don Michel de Guerra, du Marquis Marquis de Lede , du Marquis de Valefe, & du Comte Comte de St. Éftevan , qui eft à prelent premier Plénipotentiaire Plénipotentiaire au Congrès de Cambrai. Les Préfidens de tous les autres Confeils ont auffi été changez; le Maïquis d'Aytonne a été fait Préfident du Con- leil de Guerre,- lç Comte de St. Eftevan del Puerto, Puerto, Préfident du Conicil des trois Ordres Militaires Militaires , avec la furvivance de la Charge de Grand Ecuyer, exercée par le Duc d.’Arccs; & le Marquis Marquis de Valero, Préfident du Confeil des Indes. Don Antonio Sapcnna a été fait Secrétaire dudit Confeil, & Don Jean-Baptifte d’Atandin, premier Commis du Maïquis de Grimaldo, Secrétaire d'Etat d'Etat pour les Dépêches univerfelles. Le Prince de Macerano a etc pouivû dt la Charge deCapitai- 1 66 ne

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des Grinces &c. Mars 1724 . 167 sic des Gardes & Halebardiers, & tous les Officiers Officiers du Prince & de la Princeile Régnante ont été confirmez dans leurs Charges par une Patente pour l'ervir le nouveau Prince Régnant & la nouvelle Princeile Régnante. Avant la cellîon , dont on vient de parler, le Prince Régnant fit une Promotion Promotion de Chevaliers de l'Ordre de la Toifon ctor, qui font, le Duc de Medina-Sidonia; le Duc de Medins-Celi, le Duc d’Arcos, le Marquis deSte. Croix, le Comte de Grimaldo, le Marquis de Valecollu, le Marquis de Scoti, le Comte de St. Kllevan de Gormas, & Don Antonio Arduino. Le Prince Régnant s’étant ainli démis de fa Couronne, Couronne, ne veut plus qu’on le traite déformais de Majefté, n’y qu’on lui fade aucun honneur comme comme tel , ayant refolu de palier en dévotion le relie de fes jours. Ce Prince a retenu à fou letvice le Marquis de Valence François de Nation Nation , le Comte de Grimaldo , & un Valet de Chambre, & la Princeile Régnante a aulli retenu retenu à Ion fervice la Princeile de Robec comme là Dame d’Honneur, & trois Femmes de Chambre 5 de forte que toute leur maifon ne confilfe qu’à environ 60. perfonnes, parmi lelquelles fe trouvent trouvent un Cuifinier , un Maitre d Hôtel , & quatre Hallebardiersfans aucuns Gardes. Leur Ecurie n’ell que de 6 . Mules & 4. Chevaux pour la chaffe. Le prince Régnant 600000. pièces de huit pour nuel, i foooo. ducats par an à chacun des Infants, Infants, & un million de pièces de huit une fois pour toutes pour perfectionner les Bâtimens d* Château de St. lldefonje. Le 1 y.le nouveauPrin- ee Régnant retourna de \"Efcurinl au Château de St. lldefonfe pour remercier le Prince Ion Pere, de #e qu’il avoir bien voulu lui céder la Couronne ; M i ne s’elt non plus refervé que Ion entretien an- fc

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La Clef du Cabinet & ce dernier lui recommanda en rnême-tems de payer tout ce qui étoit dû d’arrérages à la Reine Doiîariere qui fait fa Refidcncc à Bayonne. Le nouveau Prince Régnant va être proclaméau premier premier jour avec les formalitez rcquifes, & les Cortex, ou Etats du Royaume doivent être convoquez convoquez pour ratifier' l’abdication qui vient de lui être fait de la Couronne , & prêter le ferment ferment à ce Prince qui prendra le titre de Louis premier Roi des Efpagnes. Le mois prochain on fera encore mieux informé , & les nouvelles nouvelles feront mieux détaillées. Il fiiffit pour le préfent d’annoncer cette nouvelle à laquelle certainement certainement on n’avoit garde de s’attendre, & qui pourra bien cauter quelque changement dans les' affaires, ou tout au moins les retarder. • VI. Cadix. Le 31 . Décembre les Gallions de- flinez pour Y Amérique , mirent en Mer avec un vent favorable, fous le Commandement de Don Seba- fticn de Garcia ,& il eft parti avec eux deux Vaif- feaux de Guerre & deux Tartanes, qui doivent les elcorter jufqu’aux Ifles Canaries. Le Marquis de Cartel Fuefte, nouveau Viceroi du Pérou , s’ert embarqué embarqué fur un de ces Vaiflcaux avec plufieurs Officiers Officiers qui partent dans ce Pais, & divers Nego- cians fur l’autre. Il eft refté dans la Baye un Gai- lion qui n’a pû être prêt à mettre à la voile avec les autres, & on a dépêché à la Cour un Expiés pour fçavoir s’il doit fuivre ou relier ici. Le Vaif- feau le Notre-Dame Begone de Ste. Barbe , commandé commandé par le Chevalier Jean Martinez, ell au contraire contraire arrivé des Indes Occidentales , ayant à bord Sp<584. pièces de huit en efpeces, avec quantité de Marchandifes de prix, & cet Officier raporte que Don Antoine Serano , qui partit le 9 . Juillet avee la Flottille pour la MomJdle gfpœgns , eftheu- reufement

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!e« des Princes ( 5 c. Mars 1714. I69 leufcmem arrivé à Portc-Rico. Les 5. V.filiaux de Guerre Hollandois commandez par le Contre^ Amiral Godin, & les Capitaines vander Graef & Schrivvcr lont revenus depuis quelques jours de la Mediterrannée , ou ils étoient allez croifer fur les Corlaircs de Barbarie. Vil. Portugal. Ce fut le f. Décembre que le Marquis de Capichelatro, Amballadeur d “Efpagne en cette Cour, fît fon entrée publique à Lisbonne, 8 c eu (a première Audience du Roi . étant conduit par le Marquis d’Angeja, Secrétaire d’Etat, & accompagné accompagné par les Gctilshommes que les Grands & les Minières lui avoient envoyez avec leur Ca- rolle pour lui faire cortcge. S. Exe. arriva au Palais dans un Caroile du Roi, (uivi de j. autres Carolles de S. M., dans lefquels étoient les deux Secrétaires d’Amballade & les fix Gentilshommes. Ce Miniftre étoit précédé de lix Pages à cheval revêtus d’habits de velours bleu brodez d’argent, de de deux Adjudansde Chambre. Quatre Valets de pied, marchoient a la portière de Ion Catofle, & as. autres le Envoient. Les deux Litières del’Am- balladeur venoient enfuite conduites par S„ Muletiers Muletiers vêtus comme le relie de la livrée d,c drap bien galonné d’aigent; elles précedoient les 4. Carofî- fes de ceremonie; dont les 3. derniers étoient a la. Françoifc, & d'une grande magnificence. L’Ambaf- fadeur trouva un Détachement de Cavalerie & d’in- fanterie fous les Armes dans la Cour du Palais, le Capitaine des Archers de la Carde & le Maître Maître de Salle de S. M., le vinrent recevoir à la delceme du Caroile, 8 c le conduiluent au milieu d’une double hâve des Archers de la Garde & des Gardes du Corps à l’Audience du Roi, auquel il remit deux Lettres, l’une de créance ,& l’au- Ke de félicitation de la part du Prince Régnant

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La Clef du Cdbinet I70 fon Maître fur la Naiffànce du ! quatrième Infant dont la Reine, cft accouchée. S. Ex. parta fuite dans l’Apartement de la Reine, & après qu’elle l’eut complimenté, elle fut reconduite à fon Hôtel avec le même Cortege, & les mêmes eeremonies qui avoient été oblcrvées à fon ar. rivée. Le 6. l’Infant fjût baptifé pat le Patriarche de cette Ville dans rEglife Patriarchale, étant porté par Don Gaftonfojepb de Gamora Canthmo , Controleur de la Maifon de la Reine , 8c il fut tenu fur les Fonds par l’Ambafladeur d "Efpagne au nom du Prince fon Maître, & par don N une Alvctres-Tereira Duc de Cadaval, Confciller d’Etat d’Etat Majordome-Major de la Reine, &c. au nor» de la Reine Douairière d'Efpagne ; il fut nommé Alexandre-Vrançois-^ofeph Antoine-Nicolas. Après la Ceremonie le Patriarche entonna le Te Deum', qui fut chanté par la Mulîque, enfuite ce Prélat donna la Benediétion au peuple. La nuit fuivante il y eut des illuminations & des ré'joiiiflances datas les deux Villes, & l’Ambaflàdeurd'E/^atp»; donna un Concert d’inflrumens avec des rafraichiflemens en. à tous ceux qui Envoient conduit à fon Hôtel. La Cour a pris le deuil pour la mort de Mr. le Dut d’Orléans, & la mortalité, qui regnoit ici pâte mi le petit peuple, eft abfolument ceflée. . VIII. On a reçu avis que la Flotte qui revient revient de la Baye de tous les Saints, a été difper- iée par une violente tempête, qui a même faif périr deux Bâtimens. Trois Vaiflèaux revenus de ÎPertt & de Marinaho , qui avoient été obligez de relâcher à Vigos , font heureufement arrivez dans le Tage , & les z. Vaiflèaux de Guerre Impériaux Impériaux qui étoient ici, font au contraire partis pour retourner à Fiume avec un Vaiflèati Marchand; Marchand; mais les deux autres Bâtimens au quels , ils.

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Je: Prince: (Se. Mars 1714. 171 ils avoient lcrvi de convoi, reftent ici, & vont y être vendus au plus offrant. On ctoit que la Flotte dcllinée pour Rto de ‘fenero le mettra en Mer au premier vent favorable, les Interellez ayant reprelenté au Roi par une Requête qu’ils fouffroient un préjudice notable par le retardement retardement de fon départ. IX. Quelques Ecdéfiafliques Portugais , qui font revenus de leurs Millions dans la Terre Sainte , en ont raporté Us nouvelles fuivantes , qui ont été depuis confirmées par une Lettre écrire de Zayda autrefois Sjrdon, dont voici la traduction. £s Arabes des Provinces de Sam a rie de Ga lilée continuent leurs courfes jufqu'àuprt's de sette Vtlle , le Bacha qui y commande en efiforti avec tout ce qu’il a pu affembler de Troupes pour aller donner la chaffe a ces Brigands , ér ayant remporté remporté fur eux divers avantages, il en a envoyé ici quelques.uns prifonmers. Les Bâclons de Gaza (y de Ramuth ayans apris que le Grand Seigneur demandait demandait leurs têtes, ont pris a teins '.a fuite , fans qu’on fâche ce qu’ils font devenus. Il ejl furvenn une nouvelle Guerre entre les Habitons 4’Hebron sfr des montagnes de la Judée, mais les derniers itans les plus foibles, parce qu'ils n'ont aucuns Place de défenfe , fe font fauvez. en partie dans le Couvent Couvent que les Francifcains ont lur ces montagnes ; ceux ^Hcbron font allez, en former Le Siège; de forte que le [dit s Francifcains courent rijque d titre titre pillez ., a moins qutls ne trouvent le moyen de fe racheter a force d'argent . U ne fl encore venu aucun cr.lre de Conftantinoplc touchant les Francifcains Francifcains de Jcruialem , en forte que ces Religieux demeurent privez du libre exercice de leur Religion Religion , & le Prêtre Grec qui s ctoit fait Catholique Rjjmain, eji encore prifonn^r dans notre Château, L

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La (Sicf du Cabinet 171 jtms efperance d'être mis Jitôt en liberté ; mais quelques quelques particuliers qui envoient fuivi L’exemple de ce Prêt re , ont été relâchez, apres être rentrez dans leur première Religion, &c. A Zayda ce 26. May 1723 . ARTICLE III. Contenant ce qm sefl paffe de plus conjîde- rable en ITALIE, depuis le mois dernier , Orne. A juger de l’affaiedu Cardinal Al- beroni par l’éclat qu’elle a fait, & pat les procedures commencées contre lui à Rome, on aurait cru cette Eminence perdue fansreflource, (i on 11e voyoit pas même qu’elle pût en fouit à fon avantage. Ori lui imputait des crimes atroces atroces , & des confondantes criminelles ; desPuif- fanees avec lelqnc'llcs clic était acculée de n'avoir n'avoir pas gaulé tous lesmenagemensconvenables, le déclaraient hautement contre elle, & (a perte paroilloit inévitable. Cependant rien de tout eda n’cft arrivé. La même fortune qui l’a toujours E b ion fervi, l’a tiré d’un pas h dangereux ; & le rems a dillipé les impreflions , Si la prévention qui émit tour-a-fait contre elle. Cette grande af- fairc vient enfin d’etre terminée, Sc tout le grand fracas qu’elle a caillé , n’a abouti à rien , ou à très- peu de choie. Le 20. Décembre dernier le Pape tint Conlilloirc exprès à ce lujec ; le Cardinal Oli- victi Secrétaire des Brefs commença par faire lecture à haute voix du Bref qui rétablit ce Pré. kt dans les honneurs & dignitez ; apres quoi S. S. déclara par un difeours qu’EHe fit au Sacré College, College, que le terns affigné par la Sacrée Congre- gatioa I.

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des Princes ( 3 c. Mars 1714. Ration à ce Cardinal pour une efpece de pénitence pénitence , étant écoulé,Elle le reconnoilîoitluffilànment abfous, pour lui donner le Chapeau avec les for- maütez ulitées ; invitant en même-tems le Sacré College de fe trouver à cette Ceremonie, qui le feroit dans le prochain Confiftoire. Sur cette déclaration déclaration les Cardinaux envoyèrent le même jour complimenter S. Em. ; le Duc de Poli fe lendit à Ion Palais pour lui faire les mêmes compli- mens de la part du Pape & de la Famille Coati ; & la Cardinal Tanara Doyen du Sacré College fit tenir l’aprés-midi à chaque Cardinal un paquet cacheté, contenant la Relation de tout ce qui s’étoit pallé à cette occanon. S. S. a auffi pvopo- fé dans le même Confiftoire l’Evêché de L'tqnes pour Mr. Guiniggi, qui quitte celui de Rieti. L’Archevêché de Cambrai à la nomination du Roi de France fut enfuite propofé pour Mr. Charles Charles de St. Albin ; & l’Evêché de Gu.itirft.da o.ox ln~ 4es pour Mr. Gometz.de la part de la Cotird'E/l paçne. Le Pcre Bolognetti Theatin avoir été nommé à celui de Rieti, mais il s’eft excafé de l’accepter. 11. Le a 4 . veille de Noël le Sacré College entendit entendit les premières Vêpres dans la Chapelle du Qumnal , & les Cardinaux qui réitèrent à la Melle de minuit, furent Splendidement traitez à louper fuivant l’ulage. Le lendemain ils alîiilerent à la Grande Melle, & tinrent les jours {uivans O pelle publique mais le Pape ne s’eft trouvé à aucune de ces fonctions, quoique S. S. jeliilfe d’une allez bonne lamé. Le 2 . 6 . les Cardinaux s’étans alfe.mblez chez le Cardinal Paulucci, allèrent en habit court complimenter complimenter le Chevalier de St. George fur les Fêtes, & îc i 8 . le St. Pere envoya à ce Prinee un regai de a- 11 .

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La Clef du Cabinet *74 u. corbeilles remplies de confitures & de fruits, avec une petite caille garnie de lames d’or, Sc remplie de firops exquis. Le Prince Borghefe a &it prélent à S. S. d'un Crucifix d’or du poids de i marcs, avec deux petits Anges de Lapis Lizjtüi très-bien travaillez ; & la Princelle de Piombino a donné à l'Eglife des Pères de l’Oratoire l’Oratoire un Soleil de même metail, enrichi de pier- tesprécieufes, & eflimé ii.mille écus. La magni. fique Chapelle qui a été conftruire dans l’Eglilc de la Rotonde par ordre du feu Pape Clement XI., a été découverte pour la première fais, & on a placé fiir cet Autel rine Image miraculeufe de la Vierge Vierge peinte par l’Apôtre St. Luc, & donnée au Pape Boniface par l'Erfipereur'PÂenw. On a trouvé en travaillant aux Fortifications de Ste. Félicité , z. tics- belles Statués de marbre antiques, que Mr. le Treforier Celigola a fait aporter à Rome, & préfenter à S. S. qui a‘ donné ordre de creufcr plus profondément dans ce lieu-là pour découvrir découvrir fi l’on n’en trouverait pas quelque autre. III. Mr. PierrcCapello, Ambafladeur d eVenife, fit le 2.8. (on enrrée publique à Rome- avec des Equipages & des Livrées magnifiques, fuivi d’un Corrcge de plus de no. Carolles apartenans aux Cardinaux & Princes qui avoient envoyé leurs Gentilshommes pour le complimenter. Sur le foir ce Miniflre fut conduit par le Cardinal Ot- toboni à une Audience particulière du Pape, auquel il prefenta les Lettres de créance , & pendant pendant ce tems-la on porta à l’Hôrel de S. Fxc. par ordre ordre de S.S. le regai ordinaire, confiftant en 14. badins de confitures , de fruits , & de volailles, & un veau tout entier. L‘Ambafladeur de Portugal Portugal a notifié au Sr. Pere la Naiflance du quatrième quatrième Infant dont la Reine eft accouchée , Ht K

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des Princes t£c. Mate 1724. 175 Miniftre a fait inviter les Cardinaux , les Mini- Ûres , les Daraes & les Seigneurs à une magnifique magnifique Fête qu’il doit donner dans Ion Hôtel a cett» occafion. Le 31. on chanta dans l’Eglrfe des Jeluitcs un Te Deum pour la clôture de l’année 1715 . , & les Catdinaux Députez du Tribunal de l’inquifition ayant faitlavifiteordinaircdts priions priions de ce Tribunal , ont élargis les prilôn- triers les moins coupables qui y étoient détenus. Mr.Vaini a été déclaré Prince du premier rang, avec un traitement convenable que S. S. lui accorde pour foutenir la nouvelle Dignité, &les Comtes Clément Spador,. Jaques Bolognetti , & Corradini ont pris pofielfion de la Charge de Cocilervatcurs du Peuple Romain , dont ils ont été depuis peu pouivûs pour le premier quartier Je cette année. Mr. Saminiat a été fait Secrétaire de la Congrégation du bon Gouvernement. IV. Le prtmicr Janvier il y tut Chapelle publique publique au Qutnnal , & ce jour-là le Pape reçut les compiimens ordinaires lur la nouvelle année. Le 2. l’Ambailadeur de Portugal s'étant rendu en «ercmonic dans l'Eglile de St. Tremfois des Portugais Portugais , y fit celtbrtr une Méfié . à l’ifluê de laquelle on chanta le Te Deum en Mufique , en aâions de glaces de la Naiflance de l'Infant donc la Reine cft accouchée , & au retour S. Hxc. fit diftribucr des rafraichiflemens avec profufiort à tous ceux qui l’avoient acompagné. Le loir il y eut de grandes illuminations à l'Hôrel de ce Miniflre , & on y reprefenta en preience d’une tiombrcufe Aflcmblée de Catdinaux & de Seigneurs, Seigneurs, une très-belle Paftoralle en Mufique , fur un Théâtre qui avoir été dttflé exprès. Le lendemain lendemain & le jour fuivant oc donna encore aux Dames 1 * icprtlentatron de la même piété , âr

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»4 LA CLEF DU CABINET DES PRINCES DE L’EUROPE , Ou Recueil Hiftorique 8 c Politique fût les Matières du teins. Mars 1724. ARTICLE I. Qui^ contient quelques nou velles de Littérature Littérature , & autres Remarques cuneufes , depuis depuis le mois dernier. ’Hifloire de l’Academie Royale des Sciences eft une (duree inépuiiablc de choies curieulès & toujours nouvelles. nouvelles. Rien n’échape aux recherches recherches des Membres qui compofent cette illuflre Société, & les choies même les plus indiferentes aux autres hommes, (ont pour eux des tréfors qu’ils faveut bien mettre à profit. Qui auroit cru que les Guefpes , infeéte nuifibie & meprifé, eufl’ent attiré l’attention de Mr. de Reaumur, ce (avant Naturalifte qui a fait tant d’utiles découvertes? Ht qui fe (droit attendu de les voir aller de pair avec les Abeilles, fi ce n'eli eu égard à leur utilité , du moins par rapejt à leur travail & à l’économie qu'elles obfervent dans leur petite République? C’elf cependant ce que les. obfcrvations de Mr. de Reaumur nous aprennent, & nous l'ignorerions encore fans lui. Voici L 1

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La Clef du Cabinet la clôture de cette Fête fe fît par un grand BaL Le Chevalier de St. George & la Princefle Ton Epoufe ont participé à tous ces plaifîrs , qui ont néanmoins été troublez par une difpute fîlrvenuc pour le rang entre les Ambafladctirs de Venife Si de Malthe ; mais qu’on a trouvé moyen d’apai- fer , en plaçant lepaiément l’Amballadeur de Malthe. Quelques Princeiles Romaines fe font auffi exeufées de fe tiouver à ces Fêtes , pour prévenir le cérémonial avec la Princefle Epoulc du Chevalier de St. George. Le Pape a été in- que de gravelle , & le iftà à un Service folem- ■ . difpofé d’une legerc atta 7. le Sacré College affi nel qui fe fit dans l’Eglife de Ste. Agnes , pour l’anniverfaire de la mort du Pape Innocent X. Le Marquis Santis, Miniftre de Farine , efl allé complimenter de la part du Duc fon Maître le Cardinal Albcroni, fur fon rétabliflement , Si fur la décifton de fon Procès. V. Il y tut encore le i 1. Examen d’Evcques en prefence du Pape, & le 13. S. S. tint Con- frftoire fecret, dans lequel le Cardinal Ottoboni propofa,à la nomination du Roi de France , l'Evêché l'Evêché de Nantes en Bretagne pont Mr. Charles- Louis de Froulai, celui de Luçon pour Mr. Michel Michel de Bufli, & diverfes autres Abbayes. On y propofa auflî plufreurs Bénéfices à la nomination nomination de diverfes Couronnes , & le Pape termina termina ce Confrfioire fecret par la ceremonie qu’il fit de donner par procuration le Pallium au nouvel nouvel Archevêque de Cambrai. Alors les portes furent furent ouvertes, & il fe tint Confrfioire public.O» y vit parottre le Cardinal Jules Alberoni, quiétanc conduit par deux des plus anciens Cardinaux Diacres de la Chapelle du Pape, alla bailer les pieds de S. S. Si cmbrafier tous les Cardinaux les Con,

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* des Princes tSc. Mars 1714, Çonfictes, par lefquels il Fut conduit à la Chapelle Chapelle , où il Ce pioilerna devant l'Autel. Ce Prélat Prélat prêta enluitte le ferment otdinaire enpreicncc du Cardinal Ottoboni Vice-Chancelier du St. Siège, & du Sacié College, & ayant été tamené dans la Salle du Cœnfiftouc, S. S. ht la ceremonie de lui donner le Chapeau, & de lui pofer lut la tête tête cette marque de fa Dignité, après laquelle il alpiroit depuis fi longtcms. S. Em. à Ton retour dans Ton Palais y réélit les cotr.plimens du Sacré College & des Mmiüres Etrangers; elle fitdiflri- buer de grandes châtiiez aux pauvres, & dés ra- fraichiflèmens à les Domeftiques, & le 14. elle le rendit en perlonne privée chez le Cardinal Ta- nara avec lequel elle eut un long entretien. Elle 11c fera pas les vilïtes ordinaires aux Cardinaux, en étant dilpenfée, patcequ’elley fatisfit lorlqu'el- le fe rendit à Rome la première fois, pour allïflct *u dernier Conclave. LeProccz quefoutenoit Don Matteo Barbarini contre le Cardinal de ce nom, pour les Biens de feu Ion Pere dont il prérendoit être l’Heritier, malgré le défaut de (a Naiilance, eft terminé , par la renonciation qu’il vient de finie de fes prétentions en faveur de Dona Corne- lia Barbarini fa Coufine. Ainfi la Piincefle üourf- riere de Palcflrinc Mere & Tutrice de cette De- pioifcUe auta l’adminilfration libre de prés de. 2.. millions de Biens, lans dépendre en aucune maniéré du Cardinal Barbarini avec lequel elle étoit brouillée. On Ibupconue le Cardinal Coi fini fini d’avoir beaucoup contribué par fes intrigues à difpoler Don Matteo de faire cette renonciation. VI. Naples. Le'Cardinal Viceroi a renouveile au commencement de cette année les Juges & les Magilîiats dans les. principales Villesdu Royaume, le un a commencé a Naples , par ordre de S. Em., 177

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La Clef du Cabinet 17 * à reparer & à travailler a l’embelliflement desRuUe, Le 10. Mr. Allcmani arriva en cette Ville en qualité qualité de nouveau Nonce du Fape j plufieurs Prélats & perfônnes dediftinéfion étoient allez à (a rencon. tre avec leurs Carofiesjce qui compofoit un allez nombreux Cortège. La Chambre Royale a fait infirmer infirmer au Procureur des Chartreux de St. Martin, qu'ils eulient a reftituer le Fief de Vico Vontano , qui leur avoit été légué, avec tous les revenus don» ils joüillent depuis longtems, pour n’avoir pas exécuté la condition fous laquelle ils ont accepté le legs, qui étoit de faire bâtir un Hôpital pour les pauvres mendians. . ■ Vil. Genes. On a fait en cette Ville la Procef- fion lolcmnelle qui s’y fait tous les ans, pour ren. dre à Dieu des aâions de grâces de ce qu'il lui* plû prélerver cette Ville de la pelle en ijgi., Si Sa Sérénité avec le Sénat en Corps y affifterent. Le 8. janvier on fit la ceremonie du Couronnement Couronnement de Mr. Dominique Negroni, qui a été élu nouveau Doge, &,le lendemain S. S. tint Chapelle Chapelle publique dans l’Eglife Cathédrale, où l’on chanta chanta le Te Deum: après quoi elle traita ttés-fplen- didement a dîner dans le Palais Ducal z 6 o. per- lonnes, tant Dames que Cavaliers qui avoient été invitez a ce Fcilin. Le Marquis de St. Philippe, Envoyé d'E/pagne efl allé faire un tour, à la Cour de Parme, pour s’aboucher avec le Duc de ce nom fur des dépêches d’importance qu’il âvoit reçues quelques jours auparavant de Madrid. Mr. François Mari elf nommé Commillàire, pour avoir inlpe- éiion fur le nouveau Lazaret que l’on conftruit à la Specie. VIII. Venije. On fit partir d’ici au commencement commencement de Janvier deux Bâtimens pour Corfou, avec, quelques Frégates. Le 4. on euvrK tous les Théâtres Théâtres

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des Trincss tic. Mari 1724. 179 qfrs de la Ville qui avoient été fermez à caufe de XAvant & des Fêtes , & le 10. l'ouverture du Carnaval fe fit à la maniéré accoutumée, par un grand nombre de Malques qui parurent dans les rues. Mr. Nicolas Boldu a été choifi pour monter un des Vailleaux de Guerre de la Republique,en qualité de Noble Vénitien, & le 18. orl procéda a la nomination de quatre Sujets, dont l’un doit •tic choifi par le Pape , pour remplir la placed’ Auditeur Auditeur de la Rote, qu’occupoit ci-devant feu Mr. Folcari. Le jeune Prince Borghefe le tient encore encore ici avec la Princelfe fon Epoulê ; & Mr. Zacco» Evêque de Trevtjo , de même que Mr. Querini, nouvel Archevêque de Corfou , font revenus dq Rome, & ont prelenté à la Regence leurs Bulles, pour être confirmées. - IX. Le ro, on publia ici un Placard pour prévenir prévenir les vols des meubles , par lequel tous ceux qui en achèteront déformais , feront tenus fous des peines tréf-rigôureufes , de notifier au Gouvernement Gouvernement dans le terme de trois jours, le nom, le furnom , & la demeure du vendeur, de même que le prix& la qualité de ce qu’ils auront acheté. La quarantaine qui avoit été mile fur les Bâti- mens venâns de Dalmntie, a été levée par le Ma- gilfrat de la Santé, fur ce que l'on a été informé que la maladie avoit cellée dans ce Pals. On a aullî apris de Conftantinople que le Grand Seigneur a fait défendre aux Habitans de Diitcigno-, de ne plus armer aucun Bâtiment pour aller en courte . tous quelque prétexte que ccfoit. X. Florence. La Cour à. pris le deuil pour la mort de Mr. le Duc d'Orléans. . Le Grand Duc n’avoir encore donné aucunes Audiences publiques publiques aux Miniftics étrangers depuis fon avènement avènement au Trône, à caufe <jcs réparations que l’on N

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La Clef du Cabinet iS* foit au Palais Ducal , l’Hommage que S. A. S. doit recevoir des Etats avoit été même différé pour cette railbn ; mais le 1 6. Décembre Elle donha Audience publique au Nonce du Pape & à l’Ambafladeur de la République de Luques , & l’aprés - midi Elle reçut la vilîte de la Princeflè Eléonore de Bavière, Veuve de feu Prince Héréditaire Héréditaire fon Frere, qui fe retldit au Palais du Couvent Couvent de Ste. Thereje, où elle eft en retraite. Le le Conlùl Hollandois qui rélîde à Livourne , eut aulfi l’honneur d’être admis à l’Audience de ce Prince , à laquelle il fe rendit avec une nom- breufe fuite de Marchands de la même Nation, & les Juifs établis dans la même Ville fe font suffi acquitez de ce devoir par une Députation des principaux d’entr’eux. Les Commillàires nommez pour examiner le nouveau projet du Marquis Da- mis, touchant le Commerce & l’adminiftratioH des Finances , s’all'emblent journellement , mais on n’a encore pris là-delfus aucune refolution , & ce Marquis ayant depuis peu eu un démêlé avec le Comte Canale , a été obligé de fortir de cette Ville & des Etats du Grand Duc , pour avoir re- fulé de fe reconcilier, le 9. Janvier de Milan, pour notifier à S. A. S- la confirmation de l’Inveftiture du Siennois , qui lui a été accordée par l’Empereur , & le 11. ce Mi- niftre eut Audience du Grand Duc , envers lequel il s’acquitta de la Commiffion. On s’aperçoit de jour en jour de l’attachement & du parfait dévoilement dévoilement de S. A. S. à l’Empereur , & aux intérêts intérêts de I’Auguftc Maifoti d 'Autriche. On a fenti à Sienne une fecoulle de tremblement de relie, qui heureufement n’a pas été violente. XI. Milan. Le 16. Décembre le feu prit par accident au Palais Due l , ayant commencé dans le BurcaU de la Secretairerie des Guerres , d’au- Mr. Cavalieri arriva ici

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de: Princes cSc. Mars 1714. 1res difent dans l’apattement du Comte Paviati. Quoi qu’il en foit, tous les Regiftres & autres papiers de ce Bureau furent confumez , de même que la belle Salle délia Rmghtera ; & il y périt $. hommes, outre pluiîeurs autres qui furent blef- fez ou eftropicz. Toute la Noblellè y accourue avec le Cardinal Archevêque, qui y porta le Ve~ nerable , & la Comtefle de Colleredo fe retira d'abord au Palais du Prince Triwulcio, où elle relia jufqu’au lendemain , S. Kxc. ayant d’abord été faignée par précaution , à caufe de la grande frayeur que lui avoit caufé cet accident. Le Comte deColloredo, Viceroi & GouverneurGe- ncral de ce Duché , a reçu ordre de la Cour Impériale de faire reparer les Fortifications de l’Odi & de N ovarre , & on allure que le renouvellement renouvellement des Privilèges de cette Capitale eli arrivé de la Cour de Vienne , & que le Sénat va s’aflembler au premier jour pour le faire cnregî- trer. Mr. Jean-Baptille Tiotti a pris polleflïon de la Charge de Sénateur qui lui a été conférée pat l’Empereur ; & le Comte de Colmcnero Châtelain du Château , eft nommé par S. M. pour aller à tlortnce donner au nouveau Grand Duc l’Invefti- ture de la Tofcane. Le Quellor Cala a été déclaré 'Emerïtus , & l’on a élu en fa place le Marquis Rofales. XII. Turin. La Cour le tient actuellement en cette Ville , où elle reçut le premier Janvier les complimens fur le renouvellement de l’année des Membres du Confeil, de tôt s les Colleges, de la Noblefîe & des Mindtres étrangers. Le Lord Molefwott Envoyé du Roi de la Grande Bretagne, fe rendit entr'aurres ce jour-la au Palais avec trois Caroflcs, ou il eut Audience de S. VL, des Prin- 18s ces, & Princellcs. On recommence à dire que le N 1 Prince

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La Clef du Cabinet i8i Prince cie Tiêmont va fe marier avec une Prin- ceile de Modene , mais ce n’eft qu’un bruit peut- être mal fondé. Madame Royale eft toujours au même état, & on ne peut affurer qu’elle fe porte bien. Les Habitans des environs de Chivas ayant refufé de fe foumettre aux nouvelles Ordonnances qui ont été publiées dans les Etats de S. M., on a envoyé dans ces quartiers un des Membres du Sénat avec quelques Huilîiers, pour les mettre à la raifon , & les obliger de payer les nouvelles Taxes qu’on leur a impofées , & qu’ils faifoient difficulté d’acquiter. Le General Comte de Vcte- rani , qui étoit, dit-on , venu ici pour exécuter une Commiffion de l’Empereur , eft parti pour aller à Venife. Les conférences qui fetenoient pour terminer les différends entre cette Cour & la République République de Geneve, font rompues , & les Com- millaires de part & d’autre qui s’étoient allemblez à Chamberri Capitale de Savoye , fe font retirez fans rien conclur e. Ceux avec la Cour de Rome ? par raport à la nomination des Bénéfices dans la Sardaigne , ne font, pas en meilleur état ; le Pape d’une part, & S. M. de l’autte ne voulant fe dé- fifter en aucune maniéré de leurs prétentions. ARTICLE IV. Contenant ce qui s"eft pajje' de cànfiderable en FRANCE, depuis le mots dernier. î. | E Roi fe retira le t. Janvier à Triimon, à JL ca’ulc de l’indifpofttion de l’Infante Reine qui a été attaquée delà rougeole. S. M. avoit re- iiolu d’aller palier quelque teins à Marty , mais ce voyage a érédifféré, Si les Princes ScPrinceffi-sdu Sang

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des Princes Ç£c. Mars 1714. Sang qui avoient été invités de s’y rendre, ont été contremandés , depuis la convalefcence de «ette Princellé qui le 5. fe trouva tout-à-fait hors de danger. Le 4. le Roi vint même à Verfaiiles faire les exercices ordinaires dans le Manege , Si retourna le foir à Irtanon. On a drcllé dans une des Sales de cette Maifon Royale un petit Théâtre Théâtre fur lequel on renrefentera la Comédie Fran- coife & Italienne pour le divertillement de S. M. pendant le fejour qu’Elle y fera. Le Dncde Bourbon Bourbon va occuper dans le Château de Verfaiiles l’a- partement qu’occupoit feu S. A. R. le Ducd’Or- Jeans. Celui de ce Prince a été donné au Prince de Dornbes & au Comte d’Eu fon Frere, celui du feu Cardinal du Bois, à Mr.d’Argenfon, celui de l’Archevêque de Roiien, au Marquis de la Fare, celui du Comte deNocéauDuc dclaFeuil- lade; celui de la Marquife de Sabran, au Marquis Marquis de la Vaîrere; celui de la Marquife deSegur au Maréchal d’Uxelks;& celui de Mademoifelle de Ville-Franche , au Marquis de Mcllày. On prépare aufli pour la nouvelle Comtelle de Thou- loul'e un Apartement auprès de celui du Prince fon Epoux. Le Fils du Maréchal de Telle a obtenu obtenu la furvivance de la Charge de Grand Ecuyer de l'Infante-Reine, qui eft actuellement exercée par le Maiéchal Ion Pere ,& Mr. de St. Albin Evêque Evêque & Duc de Laon, a reçu de Rome les Bulles pour l’Archevêché de Cambrai , que le Pape lui a envoyé gratis. Ainfi,ce que nous dîmes le mois dernier, que la Cour en avoit arrêté l'exoednion , ne fe trouve pas véritable. On allure même que ce Prélat va fe faire relever de la ceffion qu’il avoit faite au Prince d’Auvergne du Prieuré Royal de St. Martin des Champs , & qu’il y fera maintenu, quoique ce dernier en ait déjà pris poiiellion. Le Roi 185

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La Clef du Cabinet Roi a rapellé le Maréchal de Villeroi par uke Lettre fort obligeante qu’il lui a écrite, & ce Seigneur Seigneur a répondu à S. M. en des termes tres-ref- pectueux que la faifori ne lui permettant pas de le mettre en chemin à caule de fon grand âge, il obéïroit aux ordres de S. M. dés qu’il lui leroit poffiblc. II. La Famille de Mr. le Duc d’Orléans nes’eft pas retirée à St. Denis , comme nous le dîmes encore encore mal à propos le mois dernier. La Duchelîé d’Oricans cft aéluellcment dans le Couvent dcSte. Marguerite de Treftel , fitué dans le FauxbourgSf. Antoine , où elle fait état de relier jufqu’au lendemain lendemain du Service qui doit fe faire pour le feu Duc Ion Epoux. Le p. le nouveau Duc d'Orléans (on Fils vint lui rendre vifite, & le 6 . S. A. retourna à Versailles. Mr. le Duc de Bourbon fe rend de jour à autre plus agréable par fes maniérés gra- cieufes, & par la bonne difpolition où il paroitde ne rien faire qui ne loit à l’avantage de l’Etat & de la Nation. On dit que S. A. s’ell propofé de décharger le Peuple de la Capitation vers le mois de Juin prochain, & qu’elle a alluré qu’il ne paroî- troit déformais aucun Arrêt du Confeil, qui ne tendit au loulagemcnt des Sujets. Le 8. ce Prince Prince fut furpris d’un violent cours de ventre .accompagné .accompagné de vomiflémens & de vertiges; le loir i! eut une grande foiblefle, mais le cours de ventre ayant ccflë la nuit fuivante, il fe trouva beaucoup foulage. foulage. On a payé par fes ordres au Marquis de Noce la gratification de 40000. ccus qui lui avoient été accordés par le feu Duc d’Orléans, & il ne laide pafler aucun jour fans donner quelque nouvelle nouvelle marque de fa generofité. Le Roi avoit voulu voulu lui donner les mêmesapointemens dont feu Mr. le Duc d’Orlcans a joui comme Premier Miniflrc, mais ï34

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des Princes &c. Mars 1714. l8 > mais S. A. s’ellexculé'edeles accepter, dilanr qu’elle étoit perfuadée qu’étant née Prince du Sang, S. M. ne fouffrira jamais qu'elle manque de lien ; qu’elle qu’elle avoir fujet dette contente , fie qu’elle nevou- loit erre aucunement à charge au Roi ;que c’étoit avec beaucoup de plaifir qu’elle s’étoitchargée du Miniftere, fie qu’elle ne (ouhaitoit d’autre recoin, penfe que celle d’avoir l'aprobation de S. M. dans te qu’elle feroit. On va former une Mailon pour Mademoilèlle de Chartres la plus jeune des Sœurs du nouveau Duc d'Orléans, fie on va nommer les Officiers qui doivent la lervir. Le Roi a été le- gctemenr indilpofé à Trianon , maiscela n’a eu alignes alignes fuites. 111. Les Miniflres étrangers ne font pas venus à ferfailles pendant la maladie de l'Infante Reine, lut te que Mr. de S.aintot, Introducteur des Ambaf- fadeurs leur avoir frit lavoir de ne pas s’y rendre dans ce tems-là. Mr. Horace Walpole a reçu de Londres fes Lettres de créance pour réfider en cette cette Cour en qualité de Minifhe de S. M. Britannique; Britannique; fie il a de frequentes c n\ rinces avec Mr. d’Armenonville, Secrétaire d’Etat pour les affaires étrangères, fur la Commidion dont il ell chargé. Le Marquis de Monteleon , ci devant Ambalfadeur À'L^pagne à la Haye , eft pallé pat ici s’en retournant retournant à Madrid , Stic il. le Prince de Kurakin Ambailadeur de Ru([ie auprès des Etats Generaux, Generaux, arriva au contraire en cette Ville. On attend attend un nouvel Ambailadeur Extr. A’Efpagne, 5c un Minifi re de Hannemarc qui vient nepoaer en cette Cour un Traité de Commerce Mr. de Cam- predon Envoyé de France auprès du Czir ayant demandé d’êrre raoellé a caulè de fes frequentes indifpolitions, va être remplacé par Mr.de Vernon. Le Maréchal de Telle efl parti en polie Si avec af fût

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La Clef du Cabinet 15 0 Voici ce qu’il en dit, &. ce que contient l’Hiftdi. re que l’Academie nous en donné. Objervations fur les Guêpes, far Mr. de Reaumur. / * Utant que les Abeilles fe font attiré de fa- c veur de la paît des hommes, & pour airili dire de confideration & d’eftime, autant les Guêpes Guêpes s’en lont-elles attiré de mépris & d’averfion. L’ouvrage qu’elles font, nous cilabfolumentinutile cilabfolumentinutile , & elles font ennemies des Abeilles que nous aimons. Mais comme ce ne font pas nos militez ou nos goûts qui doivent régler le rang dans l’Univers, les Guêpes & les Abeilles font allez égales aux yeux des Philofophes, qui en cela, s’il n’eft pas trop hardi de le penfer, imitent un peu les yeux du Créateur. Après l’étude que Mr. Mavaldi a faite des Abeilles, Mr. de Reaumur en a faitau- tant fur les Guêpes, autre nation moins connue, d’ailleurs moins polie & plus groflîete, & qui cil à peu piés à l’égard des Abeilles ce qu’étoient les Spatfiates à l’égard des Athéniens. Nous allons voir les différences & les conformitez des deux gouvernemens, en fupofant celui des Abeilles, connu par l’Hiftoire qu'en a faite Mr. Maraldi. Toutes les Guêpes, ainli que les Abeilles, conftrtiifent un Edifice qui conlilfe en rayons à cellules exagones ; on l’apelle Guêpier. Mr. de Reaumur diltingue trois efpeces de Guêpes par raport aux differens lieux où elles le placent. Les unes le bâtillcnt à découvert fur des branches d’arbres, d’arbres, les autres dans des troncs, ou dansdesgre- niers peu fréquentez , les dernîeres fous terre. Celles de la fécondé cfpece font les Frelons, elles font les plus grolles de toutes; celles de la troifiéme font

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JLa Clef du Cabinet fez de précipitation pour Ion Àmbadadedc Madrid* & cela après l’arrivée d’un Courier delà Cour à’Ep pagne ; la Compagnie des Indes a, dit-on , prié le Roi de donner ordre à ce Maréchal de faire quelques quelques nouvelles propofitions à Madrid en faveur de Ion Commerce. L’Abbé de LivriFrere du premier premier Maître d’Hôtel de S. M. cft nommé à l’Amballade de Portugal, & le Marquis d’Avarai eft fur fon départ pour retourner à Soleur.e auprès des Cantons Suides. On travaille à de nouvelles inftiuctions, dont il fera chargé, pour folliciterle renouvellement de l’Alliance avec le Corps Helvétique; Helvétique; & il fera porteur de l’argent necellaire pour acquiter les pendons qui font dues aufdits Cantons par la France. Mr. d'Andrezel va aulTï partir pour fon Ambaflade de Confiant impie , où il va relever le Marquis de Bonne. IV. Le Nonce du Pape avoir reçu un Bref de Rome . contre les Apellan.s de Lv Conflitution ; maison a empêché ici de le mettre à exécution. Ce n’eft pas que le Gouvernement ait changé à leur égard, & qu’il veuille déformais les protéger, protéger, au contraire, on pourra en juger- par l’Arrêt l’Arrêt du Confeil fuivant, qui a été rendu public contre contre la Lettre des fept Evêques au Pape, ( voyez Janvier 1711.) & contre une autre Lettre plus rcccnte des mêmes Evêques au Roi. Voici l’Arrêt en queftion. E Roi ayant par Arrêt de fon Confeil du 19. Avril 1721. ordonné la fupreffion et un Ecrit qui sétoit répandu dans le Public imprimé en Latin & en François , fous le titre de Lettre à N. S. P- îe Pape Innocent XIII. au fujet de la Bulle Uni. genitus , datée du ç. $ uin 1721. ef fignée eu ces termes , François, ancien Evêque de Tournay; Jea a- Bap- I 86 ' L

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des Princes t 5 c. Mars 1714. ftaptifte , Evêque de Pamicrs : Jean Evêque de $enez : Charles- Joachim, Evêque de Montpellier: Pierre , Evêque de Boulogne : Charles, Evêque d' Auxerre: fy Michel, Evêque de Mâcon, fy déclaré déclaré en même-tems ladite Lettre téméraire , ca- lomnieufe, injurieufe a lu mémoire du feu Pape, eu St. Sié T e, aux Evêques fy k l’Eglife de Fiance, contraire à l’affermijfe ment de la Paix de ï Eglife , Cr aux Déclarations de 171 4 - & 1720. regîtrées dans toutes les Cours fupeneures du Royaume , attentatoire attentatoire a l’Autorité Royale , ieditieulc fy ten. dante a révolté. Et S. M. étant informée que depuis depuis ledit Arrêt , il s*cfl répandu dans le Public un nouvel Ecrit en François > fous le titre d’une Lettre Lettre prétendue adreffée a Sa Majeflé par les mêmes Prélats au Mois de juillet 1722. au fu)et dudit Arrêt de fon Confeil du iq. Avril precedent, portant condamnation de celle par eux écrite b S.S., Elle auroit reconnu après l’examen qui en été fait par fon ordre , que cet Ecrit contient une Apologie Apologie de ladite Lettre déjà condamnée , fy montre manifeftement l'efprit (y le caractère du même Auteur Auteur par les traits dont il efl rempli , également injurieux injurieux au St. Siège & a tout le Corps Epifcopal , tendant a entretenir /' F.fprit de révolté contre t Autorité Autorité de l’Eglife fy celle de S. Al. , & par confé- quent fufceptible des mêmes qualifications par lef- quelles ladite Lettre a été flétrie par ledit Arrêt ; Et S. M. jugeant neceffiire pour la Paix de l’Eglife l’Eglife fy le repos de fon Etat , de projerire un Libelle Libelle auffi dangereux Zy aujfi contraire a fon Autorité: Ouï le raport : S. M. étant en fon Confeil , a ordonné ordonné que ï Ecrit imprimé en François portant pour titre : Lettre des lUuflriffimes fy Rev erendi fîmes François CoiÜebo:, ancien Evêque de Tournay, Jean Baptiiic de Vcrthamont, Evêque de Pamiers, Jcaa l87

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Lét Clef du Cabinet Jean Soancm Evêque de Sentez, Charles Joachim Colbert de Croillÿ, Evêque de Montpellier, Pierre Pierre de L’Angle , Evêque de Boulogne, Charles de Gaylus, Evêque d’Auxerre,& MichelCaflàgnetde Tilfadet, Evêque de Mâcon, au Roi, au fujetde î'Âîtêt du Confeil d’Etat de S. M. du 19. Avril 17x1. contre la Lettre des fuidits Prélatsà N. S. P. le Pape Innocent XIII. au fujet de la Bulle Unigenitus , en datte du Mois de Juillet 1722. fera {§■> demeurera fuprimée ; fp en confequeme , «at tous les exemplaires qui ont pù en être diftri- fatez, feront inceffanment reportez aux Greffes des Sieurs Intendant , ffp Commiffaires départis dans toutes les Provinces & Generalitez, de fon Royaume. Royaume. Fait défenfes a toutes perfonnes de quelque état fp condition qu'elles fient , de les garder ou difiri- htter, à peine d'être punis comme feditieux & perturbateurs perturbateurs du Repos public , & d tous Imprimeurs ■su Libraires de l'imprtmer, vendre ffy débit 1 r., à peine de punition corporelle. Ordonne en outre S. SI. que par le Sieur d’Argenfon , Maître des Requêtes Requêtes Lieutenant-General de Police de Palis , peur ladite Ville , Prévôté fy Vicomté , &“ p ar M~ dits Sieurs Intendans & Commiffaires départis chacun chacun dans leur Département, il fera procédé a informations informations contre les Auteurs, Imprimeurs ?y Di- ffrtbuteurs tant dudit Ecrit imprimé , que ladite Lettre prétendue écrite à S. S. par lefdits Evêques le 9. '■Juin 1721. pour , leurs informations vues & ra- portées, être par S. M. ordonné ce qu'il apartien- dra pour la punition des coupables. Fait au Confeil Confeil dE.tat du Roi , S. M. y étant , tenu a Ver - failles le 19. jour de Décembre 172;. Signé, P h e l y p 1 a u x. îSS

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des Princes i£c. Mars 1714. Le Roi a , dit-on, nommé au Cardinalat l'Evêque l'Evêque de Fréjus {on Précepteur , & cc Prélat,qui eft dans un âge fort avancé, fait folliciter avec chaleur chaleur & emprellemcnt la Promotion, à laquelle S. M. patoit aullï beaucoup s’intereUcr. Le Cardinal de Rohan a choifi quelques-uns des principaux Membres de toutes les Academies Royales, dont S. Em. va former une Academie pauiculiere, à laquelle il a afligné des revenus convenables, & cette nouvelle Academie s’allcmblcra en û pre- fcncc deux fois la lemaine dans (a Bibliothèque. V. Sur les remontrances réitérées que la Chambre des Comptes a faites au Roi, le Confcil a annulé l’échange qui avoit été ci-devant fait d’une partie des Domaines de S. M. fituez en Normandie & e» IS9 Languedoc, contre le Matquifat de Bcllille , avec le Comte de ce nom , Major General des Dragons, & lefdits Domaines ont été réunis à la Couronne, fur ce qu’ils raportent annuellement 160000. livres livres de revenu, & que ledit Marquilàt n’en ra Le Comte de Beliifie fe r.i de poitoir que i 4. plus obligé de décompter l’excédent des revenus au delà de cette dernierc femme , après quoi on lui rendra ledit Matquifat; fi mieux il n’aime accepter accepter un revenu annuel de ) 4000. livres qu'on lui offre pour lui tenir lieu dudit Marquilàt. Le Roi a fait remercier la Chambre des Comptesdc l’avis qu’elle lui a donné, & on va envoyer des Commifiaires fur les Lieux , pour examiner fi lefdits Domaines , qui viennent d'être réunis, fiant en bon état. Le projet de faire circuler dans le public de nouveaux Effets de papier, a été tout- à-fait rejetté, après un dernier examen ,& le nom mé Mr. Nicolas, qui en étoit l'Auteur & l’Inventeur, l’Inventeur, a été enfermé à la Baftille. L'augmentation de s apointeruens des Gouverneurs de Provinces , qm

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La Clef du Cabinet IÇ® ' qui avoit été refoluë par feu Mr. le Duc d’Orleans, n’aura pas non plus lieu, & tous ces differens ar- rangemens font bien augurer du nouveau Minifte- re, puis qu’ils ne tendent qu’au foulagement des peuples. La Déclaration du R»i, qui forme une nouvelle Mjilon pour Mr. le Duc d'Orléans, fut regîrrée le r 3. à la Cour des Monoycs, de même que l’augmentation de toooo. ’ livres accordée au Duc d’Antin (lit le Gouvernement de l 'Orléanais ; mais feulement pour en jouir pendant fix ans. Le Parlement a aufîi enregîtré une autre Decbration qui accorde 10000. livres d’augmentation dégages dégages à Mrs. de la Cour des Monoyes, & le 18. cette Compagnie vint en Corps en remercier S. M. Les Etats de LanguedocMtmblcT.s.Montpellier, ont accordé au Roi un don gretuit de trois millions millions de livres, outre un autre million pour la Capitation. VI. Le 10. la Cour quitta le deuil qu’elle avoit pris pour la mort de Mr. le Duc d’Orleans,&dè l’Eleâcur de Cologne , & le u. elle le reprit pour celle du Grand Duc de Tofcane, qui n’avoit pas été compris dans le précèdent. Le 14. le Roi revint revint de Trianon à Verfaille s , & S. M- y fera fa réfîdence jufqu’au commencement du Caiëme,qu’El- le fait état d’aller à Marly. S. M. a difpoïé du Gouvernement du Bnfga;i> en faveur du Marquis de Cheladet , Officier des Gardes du Corps , Sc a donné l'Intendance de Mattbeuge, dont s’eft démis démis Moniteur d’Argcnfon, à Moniteur de Vatan. Celle de Limoges a au/Ti été donnée à Montreur Pajot. Monfieur d’Ombreva! ayant été choili pour remplir la Charge de Lieutenant General de Police de la Ville de Pari;, en prit pofleffion le zf. avec les ceremonies ufitées: il remplace Mr. d'Argenfon, Frere de celui dont nous venons de

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des Princes £x. Mais 1714. 4e parler, qui a aùlli donné fa dcmiflion de cct Emploi, quoiqu’il ne foi: âgé que de z 7 . ans, mais en même-tems i! a été pourvu d’une place de Confeiller d'Etat. Le détail de l'Artillerie, qui avoir été réuni au Bureau des Guerres, vient d'être rendu à Mr. le Duc du Maine , & Mr. le Comte de Thouloulè eft choili pour être le Tuteur Tuteur des jeunes Princefles dcBeaujelois8c de Chartres, Chartres, filles de feu Mr. le Duc d’Orléans. Mr. d’Argenfon , Chancelier de cette Mailon , fera leur Tuteur Honoraire, &: aura le détail de toutes lesaffaires, dont il rendra néanmoins compte compte au Comte de Thouloufe. Mr. le Duc d’Or- leans & Mr. le Duc de Boutbon fè liant entre-vi- fitez & parodient à prcfenc fort unis. VII. Lorlque Mr. le Duc de Bourbon eut pris poildTion. de la Charge de premier Mimîtrc, tous les Corps s’emprellerent de le venir complimenter,- complimenter,- les Curez de la Ville de Paris, entr’au- tres, eurent l'honneur de venir autli féliciter ce Prince fur fon avenemeut à cette Dignité , & Mr. Jollain, Doéleuf de la Faculté de Paris8c Curédc St. Hilaire , portant la parole , lui fit le Dif- cours luivant, MONS EIGNEUR, Erfonne ne fl plus fenfible que les Curez, de Paris 'a U nouvelle marque de confiance que le Roi vient de donner à Votre Alteffe Seremffimt, en partageant a vec Elle le foin des plus importantes importantes affaires de fon R oyaume. Ce choix , fl digne du parfait difeernement de Sa M le fié, éo des fouis que V. A. a pris de fon Education Education , fan la. joye de la France <2 i’efperunce du Monde entier. P Sjaii

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Là Clef du Cabinet iiu Quel, bonheur pour Us Sujets du Roi, d’aprendre fes volant ez par la bouche de V. A. S., dont on connaît l’attachement à la Sacrée Ferfonne de Sa Majefté, l'amour pour la ’Ju/lice, (fi l’application fincere au joulagement des Peuples. Mais quel bonheur pour les Puijfances Etrangères Etrangères , qai favent que les Princes penfent differen- inent des autres Hommes, de négocier avec un Prin ce du Sang Royal , dont les vues fuperieures /auront /auront toujours allier les Interets de l'Etat avec le Repos de /'Europe. Pour nous, MONSEIGNEUR, que Dieu a établis pour travailler au Salut des Peuples de U première Ville du Royaume , (fi qui leur infpirons fuivant les Saintes Maximes que nous avons repues de nos Peres, fi conformes aux Oracles des diverfes Ecritures, les fentimens de fidelité, d’obeiffance (fi d’amour qui Jont dues aux Princes qui nous gouvernent gouvernent ; Nous demandons avec refpeîl pour nous (fi pour nos Pstroiffes , l’honneur de la protettion de V. A. dont nous avons déjà rejfenti les effets'. La pieufe libéralité du Roi nous a mis en état de fournir à la fub/iflance d’un grand nombre d’Ec- clefiafliques qui travaillent dans nos Eglifes, (fi d'arrêter les murmures d’une infinité de Pauvres qui nous accablent. Nous efperons du zélé (fi de la pieté de V. A. qu’Elle nous affurera ce fecours, (fi que convaincue convaincue de la droiture de nos intentions , (fi de la régularité régularité de notre conduite, Elle nous aidera àpor- ter le poids redoutable de nôtre A liniflere , (y a le (emplir avec fuccés pour la gloire de Dieu , le bonheur bonheur de l'Etat, l’exaltation de l’Eglife : Et nous redoublerons nos vœux pour la confervation de V. A. S. avec la plus humble, la plus parfaite, & 1» plus rejpeclueufe rsconnoiffancs. VIII.

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d:i Trincet (£c. Mars 1714. tfj VIII. Dés qu'on eut apris par un Expiés qui atriva le 18. de Madrid, h furprenante nouvel!® de l’abdicauon que le Prince Philippe Régnant en Efpagne vient de faire de (a Couronne en faveur de fon Fils aîné , Mr. le Duc de Bourbon & le Comte de Morville le rendirent a Tnanon pour en informer le Roi qui s’y tenoit alois, & l’Am- balfadeur à’Efpagne , & le Maréchal de Telle furent invitez de le nouvel le lendemain à Ve.r- failles, pour affilier à un Conlcii qui le tint à ce l'ujet: après quoi ce Maréchal partit précipitamerit & avec peu de luite pour Madrid, comme nous l'avons dit ci-dcllus. On aptehendoit avec quelque quelque aparence de raifon que ce grand événement ne causât de l’alteration dans les affaires, 8 c ne retardât retardât particulièrement l’ouverture du Congiés de Cambrai ; c’cil pourquoi on tint la choie lècrete julqu’au 14. Mais le 30. un fécond Exprès étant atrivé de cette Cour , on a été tout-à-fait raffiné par deux Lettres qu'il a aportées de ce Prince, l’une adrellèe au Roi, & l’autre à Moniteur le Duc de Bourbon , auiquels il notifie en termes exprès : „ Que l’unique motif de la ceffiori de ia Couronne , étoit pour fe retirer du monde , 8 c pour finir tranquillement lès jours dans le Châ- * teau de Saint lldefonfe, ajoutant que le Prince „ fon Fils ayant été élevé dans des principes de „ reconnoiilance & d’amour pour la Vrance , il ,, avoit lieu d’elpcrer que le Roi continuëroitaufG „ de lui donner des marques de fon amitié; qu'il ,, recommandoit le relie de là Famille a la faveur „ de S. M. particulièrement l’Jnfant Don Car- „ los, par raport aux Etats d' Italie qui doivent lui être dévolus. La Princclle Régnante en Espagne Elizabeth Far- nsze , a auffi écrit use Lettre a U Duchelic de '.an.a- >>

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8^4 La Clcf dn Cahutrt Vcitodour, Gouvernante de l'Infante-Reine là fille fille , pat laquelle elle la remercie en premier lieu des (oins infatigables qu’elle a pris pour cette jeune jeune Princefle pendant la derniere maladie , Si lui notifie enfuite la cellîon qu’elle vknt de faire de la Couronne conjointement avec le Prince fon Époux, pour finir le relie de leurs jours dans le Château de St. ïldefonfe ; la priant pour conclufion de recommander en toutes, occafîons à S. M. T. C. les intérêts du Duc de Parme fon Pere » & de l’Infant Don Carlos fon Fils Sic. IX. Les Arrêts du Confeil qui ont parus pendant le mois de Janvier, font. Un Arrêt, qui proroge pif qu'au premier de Mars le terme fixé pour convertir les Certificats de Liquidation Liquidation , de la manière qu’il a été ordonné par les précedens Arrêts. Un autre du commencement de janvier cancer - natit le parement des anciennes dettes des Colonies de /'Amérique. Autre pour empêcher les abus qui fie commettent dans la diflribution des Primes, l’achat des Actions Actions à terme ; ordonnant pour cet effet de dépofer lefdites Actions 'vendues dans un Bureau particulier particulier de la Maifion de la Compagnie , pour y refier en dépôt jufques au jour qu elles devront être livrées . Déclaration du Roi peur former la Maifon de Mr. le Duc d’Orléans , qui Jera d l’avenir compo- Jée de zso. per formes. Autie qui accorde aux Officiers de la Cour des Monnayes livres. augmentation de gages de zo. mile une Un Arrêt qui fuprime le Droit qu’on levoit fur les Beftiaux qui vendent des Pays étrangers , & fur ceux qu’on tranfportoit d’une Province a l’autre l’autre , avec defenfè de faire fortir hors du Royaume les Bêtes d corne.

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des Princes &c. Mars 1714. 195 Le 19. Mi. Dodun Controleur General des Finances le rendit a l’Aüemblée des Directeurs de la Compagnie des Indes , & lit la ceremonie d’in- ftallcr Mr. Paris du Vetnon en qualité d'Infpe- cteur General de cette Compagnie. La nouvelle Caille de crédit pour les Marchands de vin de la Ville de Paris , elt ouverte. Les Aéiions de la Compagnie étoierlt à la fin de Janvier à i4yo. livres. X. Le 1. Levrier jour de la Fête de la Purification Purification de la Vierge, le Roi fit une promotion de nouveaux Chevaliers de l'Ordre du St. Ef- 17 . ptit, dont voici la lifte. Le Comre du Clermont Prince du Sang & Ftere du Duc de Bourbon; les Cardinaux Gualthieti, Bilîÿ , Si de Gêvres; les Archevêques d'Aix , de Narbonne , & de Lion, le Prince Chasles de Lorraine, Grand Ecuyer de Fran ce, & le Prince de Pons, les Ducs d’Ulez, Sully, de Villars Brancas, & de la Roche-Foucault, les Ducs de Luxembourg, de Villeroi, de Morte- mart, de St. Aignan, de Ttêmes, de Noailles, de Charoft, de Berwich , d’Antin , deChaulnes, & de Tallard; les Maréchaux de Matignon , de Béions, de Monteiquiou, les Marquis & Comtes de Gacé , de Fervaques , du Luc , de Prie, de Nefie , de FFautefort , d’Artagnan , d’Eftain , de Lailay, d’Aubetcrre , de Baune , de Goigny, de Ca- nillac , de Brancas, de Silly, de Fimarcon, de Senneterne, de Beauveau, le Prince d’ilenguien, le Prince de Monaco, de la Marc, de Verac,de Coetlogon, de Maillebois, de Tavanes,de Cler- mond, de Simianes, de Caftries, & le Marquis de Clermond premier Ecuyer du Duc d'Orléans. Le même jour le Roi fit aulli une promotion de iept nouveaux Maréchaux de France, qui font. h Comte de Broglio, le Duc de Requelaure, le Comte O

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des Princes &c. Mars 1714. 151 font les plus communes, & quoique la foliation de leur Guêpier , du moins quant à l’interieur de lenr état, foitdifferente, c’eft fut elles cependant que Mt. de Reaumur a fait les principales obfer- vations. Il a eu l’adrelle, & meme le courage, car cela ne s’eft pas fait fans quelque péril, de découvrir des Guêpiers dans leur trou, & de les tranfporter dans des Ruches vitrées, où îlsfullent expolez aux yeux comme les travaux des Abeilles. Un Guêpier eft ordinairement rond ou a peu prés de 13. à 14. pouces de diamètre,la matière matière dont il eft fait rellemble plus à du papier fin qu’à toute autre chofe. On voit d’abord une en velope allez épaille qui eft de plulîeurs feuilles de ce papier, mifes les unes lur les autres. Il 11c faut pourtant pas concevoir que chacune de ces feuilles foit d’une pièce, ni fade un feul plan, chacune eft de plufieurs pièces qui font en forme de coquille d’Huitre, & qui ont leur convexité en dehors, ces efpeces de coquilles font comme collées les unes aux autres par leurs bords,d’une maniéré allez fenfible, & là elles font allez aifées à feparer. Plufieurs feUilles ou plufieurs couches ainfi formées laillent necellairement entreellesde grands vuides, de forte que dans l'envelope total qu’elles conipofent, quoi qu’allez épaille , i! entre peu de matière. L’efpace compris dans la furface la plus intérieure de cette envelope, eft coupé par quinze plans tout au plus, pofez horifontalement les uns au delfus des autres, & par conlequent tels à caufe de la figure fpherique du Guêpier, que le premier & ie dernier font les plus petits de tous, & celui du milieu le plus grand. IlslaiC- fent entre eux des intervalles d’un demi pouce, ils font attachez'pat leurs bords à la furface intérieure intérieure de l’envelope, & de plus fufpendus les L 3 uns

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1 <y6 . Ca Clef dtl Cflbinet Comte de Medavi, le Comte du Bourg, le Marquis Marquis d’Alegre , le Duc de la Feliillade, & le Duc de Grammont Colonel du Régiment des Gardes Françoifes. S. M. a dilpofé de la Charge de Ton premier Ecuyer, vacante par la mort du Marquis de Beringhen , en laveur du Chevalier de Berin- ghen Ion Frêle, & le Marquis de Nangis qui étoit Ion conçurent, a été fait Chevalier d’honneur d« l’Infante Reine. XI. On fit le -f. dans l’Abbaye Royale de St. Denis le. Service iolemnel pour le repos de l’ame de feu Mr. le Duc d’Orléans, auquel affifterent les Piinccs du Sang, les Compagnies Supérieures, le Magiftrat, & les Députez de l’Univerfité. Le nouveau Duc d’Orléans a repris le détail de l'Infanterie l'Infanterie Françoife, dont il eft Colonel General , mais il en rendra compte direéfement au Roi. Mr. Lavvles Atnbafladeur d ’£'[pagne a prelcnté à S- M. de nouvelles Lettres de créance du Prince Régnant Lotiis I. avec une Lettre de ce jeune Prince , par laquelle il allure S. M. de fon amitié amitié , & du défit ardent qu’il a de maintenir la Paix en Europe de concert avec Elle. On ditquelorf- que la Duchdle de Ventadour Gouvernante de l’Infante Reine, lui annonça l’abdication du Prtncc ion Pere, elle en parut fort touchée , & verfa un tpuent de larmes; que là-dellus la Duchdle de Ventadour lui reprclcnta qu’elle ne devoir pas tant s’affliger ; puifque le Prince fon Frere étoit en ia place; mais que l’Infante lui répondit avec beaucoup de vivacité , qu’il y avoit une grande difj i- rente. XII. Cambrai. Le l'original de l’Aéled’In- vdtituic de l'Empereur , en laveur de l'Infant Drm Carlos, pour les Etats de Tofctme, l’arme , & Vlnijar.ee , fut remis entre les mains dis Am- balîadcurs

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des ? rinces &c. Mars 1724. 157 baflùdeurs Plénipotentiaires d’Ejfagne, pat ceux d: S. M. Imp. en prefence des Ambafladeurs Plénipotentiaires Plénipotentiaires & Médiateurs de France & de la Grande-Bretagne, te. enfin le 16. environ le midi, après trois ans d’attente , tous les Plénipotentiaires Plénipotentiaires s’étant tendus à l’Hôtel de Ville, chacun dans un Carofle attelé leulement de deux Chevaux, & accompagnez de quatre Gentilshommes , deux Pages & huit Laquais, l’ouverture du Congrès fe fit avec les formalitez ulîtées. Pluiicurs Compagnies Compagnies d’infanterie rangées Ions les armesoccupoient la place du Marché par où ces Minières pallerent, & ils furent reçus chacun à part au bas de l’efr caüer dudit Hôtel de Ville, par Mrs. de St. Çon- ecft & de Rothembourg Ambaflàdeurs Plénipotentiaires Plénipotentiaires de France , qui les introduifirent dans une grande Salle préparée pour la tenue de PAC- femblée. On n’aprend pas qu’il y . ait eu depuis ce jour-la aucunes conférences générales ; mais il s'en clt tenu de particulières entre divers Minières : le grand changement qui vient d'arriver en Ef- pagne , les ayant vraifemblablementfaitlufpcndre. Le 80. on,reçut en cette Ville la confirmation, que le Piincc Régnant en Efpagnehwoit fait çcllion de faCouronne au Prince Ion Fils ainé, qui a pris le nom de Louis 1 . Roi des Efpagnes , & tous les Plénipotentiaires ont envoyé des Expiés à leurs- Cours, pour les informer de cet événement. A mefurç qu’on aprendra .quelque choie des conférences conférences qui le tiendront, on aura foin d'en faire part. XIII. Lorraine •„ Le Marquis, de Craon qui avoir açcompagné le Prince Héréditaire de Lorraine à la Cour de Vienne , en eit revenu avec pluiicurs. autres Officiers & Dorncfhques, & a eu l’honneur de filtrer S. A. R. a laquelle il a remis desLet- O 1 très

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La Clef du Cabinet très du Prince Héréditaire Ton Fils. Ce Marquis a été fait par l’Empereur Prince du St. Empire, & a reçu des mains de ce Monarque fon portrait enrichi de diamans. Il ne peut allez fe loiier du bon traitement traitement qu’on lui a fait en cette Cour. S. A. R. a été indil'pofée, mais elle jouit à prefent d’une af- fez bonne fanté. La Cour fe tient toujours à £«- neville. ARTICLE Y. Contenant ce qui s efl paffede plus conjîderable en ALLE Ai AG NE , depuis le mois dernier. V ienne. L’Empereur & l’Imperatrice Régnante Régnante reçurent le i. Janvier les com- plimens de la Famille Impériale, de la Noblelfe & des Minifhes étrangers. fur le renouvellement de l'année. Le lendemain S. M. tint Chapelle publique publique au Palais, accompagnée du Nonce du Pape Pape & de l’Ambalîadeur de Venife, après quoi Elle dîna en public, & l’aprés.midi Elle donna plulîeurs Audiences. Les Fêtes étantpallées, tous les Tribunaux & les Colleges ont repris leurs léances, & les Membres des Etats de la Baffe Autriche Autriche qui s’étoient abfentcz, font revenus pour continuer leurs délibérations. L’Empereur a nommé nommé le Comte de Cobenzel pour être Gouverneur du jeune Prince Héréditaire de Lorraine, &S.M. lui a afligné une penlion de t 2.000. florins, outre outre celle de 8000. florins qu’il reçoit du Duc de Lorraine, le General Neuboufg (on Sous Gouverneur, Gouverneur, en a auiïï obtenu une de 8000. florins. L’Empereur L’Empereur veut ,d.it on, travailler lui-même àl’éduca. tion I.

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des Princes îfc. Mars 1714. tion Je ce jeune Prince , & pendant que S. A. fera fera tés études dans l'Univerfité de cette Ville, Elle ne mangera chez aucun Prince ni Minifhe étranger. étranger. Le f. elle alla cependant rendre vifitc à la principale Noblede, & a vù tout ce qu'il y a de remarquable dans cette Ville & aux environs. On a aporté de Prague quantité d’cxcelkns Tableaux qui ont été mis dans la Chambre des Peintures de l'Empereur. 11. On a expédié des ordr es à Naples pour faire faire augmenter le nombre des Galcres de ce Royaume, Royaume, afin de pouvoir envoyer une Elcadrccontre Elcadrccontre les Corfaires de Barbarie , & affiner la liberté du Commerce dans ces Mers. Le Comte de Co- lowrat Vice-Chancelier de Bobeme , eft arrivé ici, pour prefenter à l’Empereur un projet pour unir le Commerce de ce Royaume avec la compagnie A'Oftende, & on compte que S. M. ira au Prin- tems prochain à Gra/z. , pour y recevoir l’hommage l’hommage des Etats de Stirie , que de là Elle paflera dans Yljlrie, pour y vifiter les Ports de Trrefle Si de Plume. Il eft même déjà arrivé ici des Députez Députez de ces Provinces, pour recevoir les ordres de S. M. fur ce voyage projette. I! ne refie plus à regler que quelques articles concernant la Ville de Brême , après quoi toutes les difficulté z qui ont empêché l’Empereur jufqu’à prefenr de donner l'Invefliture au Roi de la Grande Bretagne comme Eleéteur A'Hunnover , de cet Etat & du Duché de Vehrden , feront levées & aplanies. Le Baron de Holdenberg Envoyé de ce Prince , reçut encore encore le 6. un Exprès de Londres à ce fujet, avec de nouvelles inflruélions, & follicitc avec chaleur la décifion de cette affaire. Le Prince Emanuel de Portugal efl allé pafler le Carnaval à la Cour de l’E- kcleur Palatin 5 & le 8 . le Prince Si Evêque de Fttf- O 3 fait 194

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La Clef du Cabinet put arriva au contraire ici. Ce Prélat a été parfaitement parfaitement bien reçu de l’Empereur, & pailcral'Hi- vcr en cette Cour. Le Comte de Starcmbcrg eft- revenu d 'Hannover, Si a fait raport à S. M. de ce qui s’y eft parte pendant le fejour qu’il a fait auprès du Roi de la Grande-Bretagne. On allure que l’Imperatrice Douairière Arnelie ira dans peu faire fa rélidence à Prague. • III. I.e t j. on lit dans PEglile des Auguftins déchaulîez les obleques de feu Mr. le Dec d’Orléans d’Orléans , aufquclles l’Empereur artifta avec toute fa Cour. On avoit élevé au milieu du Chœur un Maufolée magniÇque , illuminé d’une infinité Idc Bougies & de Flambeaux , & orné des Armes d’Orléans", avec plufiéurs déviles & emblèmes, & cette ceremonie le fît au (qn de toutes les Cloches Cloches de la Ville & des Fauxbôurgs. Après plufiéurs délibérations , l’affaire touchant la SucCellion du Puché A’Holfiein Vloén , a été décidée en faveur du Duc de Redwifch. Celle du Duc de Meklem- bourg eft toujours au même état, & on ne s’attend s’attend pas de la voir finir fi-tôt. Le Roi de Prulle * écrit.à L. R}, une Lettre dans des termes les plus obügeans, pour les complimenter far leur retour retour en cette Ville, du voyage q'u’Ellcs ont fait en Bobeme ; & le Major General Brànd Gouverneur Gouverneur de Stetin, eft attendu ici en qualité d’Envo- yé Extraordinaire de ce Prince. La rcponlè que le Filcal Nenny a faite à la Diifetration des Directeurs Directeurs de la Compagnie Orientale des Provin- ces-Unies, paroit à Vienne, & s’y vend publiquement. publiquement. I.e zS. l’Empereur prit le divertiflenrent de la charte aux environs de cette Ville, étant ae- comnagné du Prince Héréditaire de Lorraine. IV. On. a reçu des Lettres du Rélident de S. M, lmp. à Confiant utopie , par lcfquellcson aprend, "■ ’ 200

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des Princes &c. Mars 1714. que dans la dernière Audience qu’il a eu du Grand Vizir , ce Minilire lui avoir confirmé , que les grands arméniens que fait la Porte Ottomane , ne regardoient que la prclcnte rupture avec le Czar, & que S. H. continue voit de vivre en bonne intelligence intelligence avec l’Empereur ; efperant que S. M. Imp. de fon côté n’écouteroit aucune des proço- iitions qui pourraient lui être faites, pour entrer dans une Alliance préjudiciable à l 'Empire Ottoman. Ottoman. Sur quai la Cour Impériale a envoyé ordr? audit Réfuient d’allurer la Porte , qu’Elle ne fera rien qui punie altérer la bonne ami entre les deux Empires. Ce Minilire a aulïï ordre ordre d’engager la Porte à maintenir le Traité de Commerce, furtout l’Article XIX. accoidé en faveur faveur des Marchands qui négocient en Perfe , afin qu’ils ne loieDt pas inquiétez dans leur négoce pendant les prelens troubles de ce Royaume, & qu’ils puilTenr voyager fûtemenr à travers les Etats de Sa Hautclle. Le Miniftie de Rnjfte a donné à entendre ici , que le Czat Ion Maître avoir déficit! déficit! d’envoyer en cette Cour une Ambaflàde fo- ltmnelle , dans l’efperance qu’elle y (croit bien reçue. On l’a , dit-on, alluré que S. M. Czarienns pouvoir le faire librement, mais que fi c’étoitpour engager l'Empereur dans une Alliance contre les Tuics, S. M. Imp. déclarait pas avance qn’EUe n’y étoir nulkm,ent difaolée. Le zy l’Envové de l'Electeur Palatin eut Audience de S. M. à laquelle il notifia que S. A. S. E. faiioit actuellement drefler par de nouveaux Commillaires les Griefs de fes Sujets Protcftans, depuis la detniere Paix de Soutien, priant en même-rems S M. de voir Ipir faire en foite que Mr. Van Reck foit rapellc du Palutinat de la part du Corps Evangélique. V. Ratisbcnne. La Drcttc generale de l'Empire oui 201 qui régné re- O a

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La Clef du- Cabinet qui avoit été ajournée à caulè des Fêtes , reprit fes féances le 7. Janvier. Le Cardinal de Saxe- Zcits principal Commifaire de l’Empereur a reçu le confèntemcnt de S. M. pour aller à Liege affi- fter â la prochaine éleétion d’un Evêque, & S. Em. efl partie pour s’y rendre. Les affaires de Religion paroiflent toujours fort embrouillées, & ne prennent pas de fin. VI. Berlin. Le College de Médecine & de Chirurgie Chirurgie nouvellement établi à Berlin . 1 & dont nous fîmes mention le mois dernier, s’aifcmbla pour la première fois au commencement de Janvier, & tous les Membres y furent introduits par Mr. Printzc-n Curateur de toutes les Académies Royales Royales , les Leçons s’v feront en Allemand, & non pas en Latin , & tous les Etaangers, de même que les naturels du Pais pourront s’y aller inflruire gratis. La Préfïdence de la .Société des Sciences, établie en cette Ville , a été ôtée à Mr. Gunde- ling à calife de fon incapacité, & S. M. en vient de donner la direction à Mr. Jablonski fon Chapelain. Chapelain. La direction generale des Manufactures du Royaume a auffi été donnée à Mr. de Wcr- fc-nobre qui remplace feu Mr. Kraul. Le Roi a préfidé deux fois depuis peu au Directoire General General , où on a réglé diverfes affaires importantes, importantes, & le 11. S. M. partit pour aller en Pomme- ranie, vifiter les Fortifications de fes Places qui viennent d’être perfeétionées félon le plan de Mr. le Major General Montargues. VIL On a publié un Edit du Roi contre les Juifs étrangers. Il en paroit un autre, qui inflige des peines encore plus rigoureufes contre les Filles Filles & Femmes qui accouchent clandcftinement,&: qui détruifent leurs enfans , & on a commencé des prières publiques pour demander à Dieu de faire 201

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des Princes Or. Mars 1714. frire cdlei la mortalité qui régné en ce Pais parmi parmi le gros bctail. Le 11. le Roi revint du voyage voyage qu’il a fait en Fomeranie , & quelques jour; après S. M. allai Tofldam. Le Comte de Pofen, Envoyé Extraordinaire de Suède, eft parti de cette cette Cour pour retourner à Stockholm , fan avoir pris congé du Roi & de la Reine , & fans avoir notifié notifié ton départ aux Mktifties,- il a feulement fait tes adieux aux Minières étrangers qui l’ont vifité a leur tour, pour lui fbuhaiter un heureux voyage. VIII. Saxe. Vrefde. Le Roi a conféré au jeune jeune Prince de Saxe-Neufiat, qui clt arrive depuis peu de Ratisbonne en cette Cour, l’Ordre del’^lr- ^le blanc , & c'eft le premier Ecclcfiaftique, qui ait été honnoré de cette faveur. Le 10. S. M. partit pour Varfovie accompagnée du Comte de Witzumb fon Grand Chambellan. Quelques Mi- nifttes du Cabinet ont ordre de fuivre ce Prince, Prince, & le Comte de Lagnafco eft, dit on, parti pour fon Ambafiade de Rome. IX. Cologne. On fit le 7. à Bonn l’ouverture du Teftamentdu feu Electeur Jofeph-Clement, en prefence de deux Députez du Grand Cira; Miniftres & les Gentilshommes de la Chambré de ce Prince, ont tous été confirmez dans leur; Emplois a l’exceprion d’un (cul , mais fesGardes du Corps, Archers, Carabiniers, Laquais, & autres autres Domeffiques ont été congédiez , & c'eft le Comte Ferdinand de Hohenzoliern qui fait les fonctions de Stadhouder de cet Electorat enl’ab- fence du Comte de Manderfcheid-Blankcnheint, tqii eft à Liege. Le 14. on fit dans l’Eglife des Jtfuites de cette Ville de Cologne les Ôbfcques d< feu S. A. S. E. avec beaucoup de pompe & di folemnité. Les Dcputez du Chapitre, de la Nobldlè Les

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La Clef du Cabinet 2C4 Nobkffe , & des Villes de cet Archevêché , étant allez à Liege féliciter le nouvel Electeur lui Ion avenement à cette Dignité, en revinrent Je 2.0., & ont rendu compte audit Chapitre du forcés de leur Commiflion. Le Comte de Kuf- jein Commiiiaire de l’Empereur & le Cardinal de Sase-Zeitz (ont paiî'ez par cette Ville allans à. Liege, Liege, atîifter à la prochaine Election d’un Evêque, qui doit Ce faire le 7. Février prochain. L’Ele- flion d’un nouvel Evêque de Hildefheim eft anffi remife au 8. du même mois, & on s’attend foré que S. A. S. E. y aura bonne part. Mri de Bei- derbeek, Rdident de L. H. P. les Etats Generaux Generaux , a prefenté (es nouvelles Lettres de créance a ce Prince , qui a témoigné avoir fa perfonn's pour agréable. X. Francfort, On aprend que le Prince Makfc ffâSien de Hdle-Callel elt revenu de Stokholm , Sc que l’on fait de grands préparatifs à Manbeim, pour la réception du Prince Emanüel de Portugal', qui vient palier le Carnaval en cette Cour. L’E- iceteur de Mayence eft allé prendre le divertifle- ment de la chafle à Afchafemhourg. On mande de Munich que le Prince Ferdinand de Bavière y sété'dangereufement malade, mais qu’il fe porte bien a ;u tient. XI. Liege. Le nouvel Elecfeur de Cologne fut reçu le 3. dans le Chapitre de cette Ville en qualité qualité d’un ne fes Membres, & comme c’étoit pou: la première fois que S. A. S. E. paroilloit dans l’Eglifè Cathédrale , Elle s’y rendit avec toute (a fiiite. Le Baron de Vanfoul, qui avoit été envo’é à la Cour de Vienne, en revint le f., & le 6 . il rendir compte au Chapitre du foccés de fa Com- niillion. Le Prince d’Auvergne a reçu de làCcur de Rome un Bref d’éligibilité, & tous las Poltu- lass

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des f rinces ^c. Mars 1714. 10$ Uns à cet Evêché (ont une dépenfe extraordinaire extraordinaire , pour captiver de plus en plus la bienveillance bienveillance d'un chacun, & tâcher de fortifier leur parti ; cependant la plus faine & la plus grande partie des Capitulaires tiennent ferme dans leur refolution, & perfiftent à ne fe pas déclarer pour aucun des Candidats qui parodient fur les rangs, avant le i«'U fixé pour l’Eieéfion. Le Raton de Vanloul ert nommé avec Mr. (011 Frere & le Comte Rougra- ve, pour drefler les Articles de la Capitulation qui doit être prefèntée à fignet au nouvel Evêque Evêque le jour de fort Elcition ; mais il eft bon de lavoit que lePapc a le droit de le difpenfcr de ce ferment, en cas que les conditions ne foient pas du goût du St. Siégé. Le u. leComtcdeKuftein.Com- mittaire de l’Empereur, arriva ici de Vienne, & S. Ex. y fut reçue au bruit d’une trinlc décharge de l’Artillerie l’Artillerie delà Citadelle. CeMiniftre avûdepuisles principaux Capitulaires, 8c leur a, dit.on , remis une Lettre circulaire en Latin , de la part de l’Empereur, l’Empereur, par laquelle ils font exhortez à choifii un Evêque qui ait les qualitez convenables, leur en joignant au furplus d'ajouter foi à ce qui leurfe- ra propolé par le Comte de Kuftein. Il neparoit pas que ce Minifhe ait ordre d’exclure aucun des Capitulaires de l’Eieâion ; S. M. I., à ccquel’on allure, fouhaitaat qu’elle foie tout-à fait libre.Le Prince de Hefîe-Caflel , Gouverneur de Muftrich, a fait ici quelque (ejour incognito , & le 31. le Cardinal de Saxe-Zeitz arriva de Rnt'ubonne. S. Ena. fut reçue avec tous les honneurs dûs à fa Digniré & à fa qualité, & alla défendre au logement qui lui avoit été préparé. Les Etats de la Province Province fe font a (Tombiez , pour entendre le raportqui leur a été fait de ce qui s’efl nallé dans la députation députation envoyée à la Cour de Vienne. Xli.

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La Clef du Cabinet uns aux autres par des ligamens dilpofez d’efpa- ce en el'pace, ils iont précifement de !a même matière que l’envelopecommune , & portenttous lut leur fui face inferieure des cellules exagones, encore de la même matière Ce font-là les Rayons ou Gâteaux des Guêpes. Les cellules ne font de- ilinées qu’à recevoir leurs œufs, on n’y voit nul- les provifions comme dans celles des Abeilles. L’envelope commune du Guêpier cil percé de deux trous éloignez l’un de l’autre, dont l’un ne fert qu’à l’entrée des Guêpes, & l’autre qu’à leur fortie. Il efl rare que quelque Guêpe imprudente ou plus hardie change l'uluge de l’une on de l’autre de ces deux portes. Comme les Guêpes paillent prefque toutes pendant l’Hyver, fupolons qu’au commencement du Printems il n’cn relie que dix ou douze dans un Guêpier, ou même h l’on veut une feule, car il cil polîible qu’une feule fuffife pour rétablir rétablir la nation. Cette Guêpe abandonnera d’abord l'ancien Guêpier où elle a vécu jufque là,& entre preprendra d’en confiante Un autre , ou plutôt en jettera les fondemens. Pour cela, elle ira à la Campagne ramaflèr de quoi faite fon Papier,ce font de nés petites parcelles de bois, comme des içiures, elle les prend fur certains bois, tels que des échalats de vignes, des contre-vents de fenêtres, fenêtres, étc. dont la fîuface ayant été plufieuts fois humectée dela.pluye, en efl devenue plus, molle, elle en détache le plus qu’elle peut de fi- lamens en les rongeant. Ces filamens (e collent _ C? enfemble, ou par leur vifeofité naturelle, ou par l'addition de quelque liqueur gluante fortie delà Guêpe, iis compofënt alors uneefpece de pâte qui s’étend & fe file aifement comme celle dont le forme le papier. De ces matériaux la Guêpe bâ- ï < i ut

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La Clef du Cabinet XII. Le î. Février fur les onze heures du matin, deux Députez de la Noblefl'e du Pais s’étant rendus au Logement du Comte de Kuf- tein, Comtniffairc de l’Empereur, le conduifi- rent en ceremonie dans les Carolles de l’Etat, fuivis d’un nombreux Cortege, dans l’Afleinblée du Grand Chapitre. S. Ex. fut reçue à la porte de l’Eglile par trois Députez ; douze autres Capitulants Capitulants la reçurent auffi à l’Elcalier du Chœur, & la conduifirent eufuitedans la Salle del’Aflcm- blée, où elle fut placée fur une Eftrade dans un Fautciiil magnifique. Ce Miniftre fit alors un très- beau Difcours en Latin, étant aflis & couvert, par lequel il exhorta le Chapitre à faire une Election Election libre, & à n’avoir d’autre but que le bien de l’Eglile , du Pais, & de l’Empire; à quoi Mr. Clerx , l’un des Capitulaires, répondit au nom dudit Chapitre en termes fort courts, mais trés- retpeéhieux. Le 4. le Prince de Hefle-Calïel, Gouverneur de Mafiricht , revint ici, & alladcf- cendre chez le Cardinal de Saxe-Zeitz fon Oncle ; & enfin le 7., jour fixé pour procédera l’Elc- éfion d’un nouvel Evêque leGrand Chapitres’af- lembla . & après les formalitcz ufitées, & fans qu’il y eut de grandes conteftations , éleva à cette cette Dignité le Comte de Bergh l’un des Capitu- Jaires, qui s’y attendoit le moins, & vers le midi, midi, il fut proclamé avec les ceremonies accoutumées. accoutumées. Cette Election paroit fort agréable aux Liégeois, Liégeois, & le Comte de Kuftein a déclaré que ce choix ne mnnqucroit pas d’être agréé de l’Empereur l’Empereur ,• le Comte de Berg étant, d’une Naillànce 8 c d’un mérite très-diftingué, jufte, équitable, $; recommandable par fa vie fimple & exem- slaire. Ainfi voilà toutes les efpcrances des Candidats évanoiiics , toutes les brigues & io G les

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des Princes f£c. Mars 1714. les Pollicitations n’ayant pû ébranler la fermeté fermeté des Capitulaires, qui avoient reiolu d’élever d’élever à ce haut rang un d’entre eux. Ces Candidats, Candidats, entr’autres l'Electeur de Cologne, avoient néanmoins des partis formez , mais qui ne fe font pas trouvez allez forts pour rompre l’allociation des Capitulaires, qui l’ont emporté , & ont voulu conserver entr’eux la Souveraineté de leur Pais. Voici Voici la lifte de ces Capitulaires qui mérité d’être conlctvée, en mémoire du lervice qu’ils rendent dans cette occalion , & à leur Patrie, & a leurs Compatriotes. Colonne des Capitulaires qui ne fe font déclarez, que le jour de télection. Le Comte de Poitiers Grand Prévôt -, le Baron de ’Selys Grand Doyen -, le Baron de Berlaimont Archidiacre i Mt. deLibois Suffragant-, Mr. deLi- bois de Scavagne -, Mt. de Libois Spalbeck ; Mr. de Libois Senior ; Mr. Schcll ; Mt. Decharneux ; Mr. de Liverloo Prévôt d'Huy ; le Comte de Bcrgh ; Mr. Stokem Letteur -, Mr. Stembur ; Mr. de Velde , Mr. Bonnam , le Comte de Poitiers Prévôt de St. Barthélémy ; Mr. Cartier,- le Baron de Gümes Prévôt ; le Comte Rougrave ; le Comte de Hinnisdael ; Mr. Bli/ia ; Mr. du Moulin ; le Baron de RofenMr. Charles; le Baron de Hervé, Hervé, le Baron de Horion ; en tout 16. 107 Colonne des Capitulaires engagez dans le parti de S. A. S. £. de Cologne. Le Comte de Berlo Evêque de Namur ; le Comte Stokem ; le Comte Clerx Officiai ; le Comte Clerx Ecolatre le Comte Clerx Doyen ; le Baron de Glimes Archidiacre ; le Ba ron

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La Clef dit Cabinet . s ion d’Elderén Archidiacre ; le Baron de Hohea- feld; Mr. de la Naye Grand Chancelier ; le Baron deTinlot; le Baron de Cortembach, Mr. Stoupi Président du College de Louvain ; le Baron de Le- rode j le Comte de Berlo Neveu du precedent ; le Comte de Marnix, Baron d’Engelhcm ; en tour 16. On joint à cette colonne le Prince d'Auvergne; d'Auvergne; le Prince Cardinal de Saxc-Zeitzj l’Eledeut de Cologne. Outre ces deux colonnes il y en a une troifié- mc compofée de 11,.Chanoines qui n’ont pas eu voix ; lavoir , le Comte de Leweftein Prince de. Stavlo ; le Baron de Chiltelle ; Mr. Chinque Pro- fellcur à Louvain ; le Baron de Lombesk ; le Baron de Ndlelroth ; le Baron de Mean ; le Baron de Bicret, le Baron de Bculc ; Mr. Livetioo Frere du précèdent ; Mr. de la Naye Neveu du Chancelier ; & Mr. Bonhomme. Voilà pour le prefent tout ce. qui le prelcnte à dire fur cette Election. On en laura le mois prochain davantage. 108 Article vl Contenant ce qui s'efl pajfe de plus conjide- rahle en POLO G NE & dans le Pais du NORD, depuis le mois dernier. I. TJ Ologne.. Varfcvie. Le Primat du Royaume J fe rendit en cette Ville au commencement de .Janvier, & le Nonce du Pape a fait la cérémonie cérémonie de lui donner le Pallium , comme Arche, vêqne de Gnejne. Le 17. le Roi arriva de Drpjdc en parfaite lamé , & reçut le lendemain les com-, plimens des Sénateurs À de la Noblelle. S. M, étoit attendue ici avec impatience, pour délibe-. 1er

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des f rinces Z 5 c. Mars 1724. 239 rer fur les affaires importantes qui doivent être propoféees dans la prochaine Diette generale qui va ie tenir. On aprend de Leopcl qu'un Corps de Tai tares a fait une irruption dans la ittmcgîfie , où ils ont pillé & brûlé un Village, dont ils ont emmené les Habitans en elcUvagc. II. Suède. Le Roi & la Reine ont reçu les com- plimens de toute la Cour (ur les Fêtes , & L. M. jbiiillcnt l’une & l’aùtre d’une parfaite lanté. Les differens Colleges qui s’étoient ajournez , fe raf- fcmblerent le 7. pour travailler aux affaires d’Etat, & on va commencer à lever les Sublîdcs accotdcz pat la derniere Diertc generale. Le Refultat de cette AC femblée a été publié dans toutes les Provinces du Royaume , & les Reglcmens qui y ont été faits concernant les Finances, la Police ,&les Troupes, s’exécutent avec la derniere exactitude. Mr. Aker- heilm a été fait Ccnfèillet du Conlcil de Guerre, à la place de Mr. Duben , qui vient d’être élevé à la Charge de Prelidcnt du Confeil de Julfice, & Grand Baillif de Mutreas Feld, a la place du Raton Schetter. On a renforcé la Garnilon de Straljund de 2.000. hommes. La réfolution eft. prife d’entretenir dans cctre Place en tout rems un Corps de 6000. hommes, & d’en réparer les Fortifications. On pade au lit de faire conltrtiue au Printcms ptochain une Fortercfle dans Fille ÜAland, &c d’y envoyer pour cet effet deux Re- gimens d’infanterie avec quantité de matériaux. Le Miniffre de Rufjie continué ici fes confercn- ces avec les Miniftrcs, & infifte entt’autres, à ce ce que l’on finilie le Reglement pour les Limites entre les deux Etats. Mr. Ballcwits, Min,fite du Duc o’Hoiftein, n’eft pas encore pam, mais il se taideia pas à le undte a fetersbcing, & le fia.o*

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Lu Clef du Cabinet Baron Rcichcl çft nomme pour îcfidet ici à la place. 2 10 III. Voici la fuite du Rcfulcat des Etats de Suède , dont nous donnâmes le mois dernier les foc premiers Articles. 7.... Les Etats du Royaume uuroient veuavec beaucoup de plaijir , qu’on eût pâ joiiir des fruits de la Paix, & être exemtez de toutes fortes d’Impôts d’Impôts extraordinaires ; Mais les befoins du Royaume & les dépenfes inévitables exigeant plus d'Argent que les Revenus ordinaires ne peuvent raporter } nous ne pouvons nous difpenjer de faire les avances avances des Deniers necejfaires , fans courir rifque de perdre l'honneur du Royaume , if? de l’expofer vifi- blemcnt à fa ruine ; C'efi pourquoi, quoique pref que épttifez par les Snbfdes considérables qu’il a fallu fallu donner pour Jouteniy diverfes Gsurres , l'amour de la Patrie fgp le defir de contribuer d fa projpetite projpetite , nous engagent dans la conjoncture prefente , d'accorder une Jomme fuffijante pour les befoins & le fout ira de Sa Majefié & du Royaume ; fuivant la rejolution prife leiS. Septembre dernier ; a condition condition néanmoins > que ces Deniers accordez ne fe ront payez que jufqu a la prochaine Diette , fans que cela pttijfe tirer a aucune confequence , tant pour le l refont que pour l’a venir , ni porter aucun préjudice préjudice d nos Libertez & Prérogatives. S. Les Etats auroient vû avec pluifir , que tous les Officiers ci-devant faits prifonniers ou congédiez congédiez , eujfent pû être placez félon leur bonne conduite conduite ipuil que rien ne contribué plus k la gloire & a la valeur , que la recompenfe des Jêrvices qu'on a rendus , Cependant , nous n’avons point négligé de faire tout ce que nom avons pû dans la fituatioh prefente des affaires , les uns étant rentrez en fer- vu t

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des Princes &c. Mars 1714. vice actuel, fi Us autres ayant obtenu des Vendons Vendons , en attendant qu'ils fotent avancez,, Et afin que leur état, de même que celui des Ecciéfiafitques fi des Officiers Civils qui f ont fans employ , puiffe être fupor table par la joiiiffance de la moitié de leurs Gages, nous avions mieux aimé,dans ladijete d‘Argent d‘Argent oit l’an je trouve actuellement, prendre jur nous cette incommodité, que de laiffer Jouffnr de fi fidèles Sujets. g Nous avons tâché de foutenir le crédit, en cherchant les moyens de diminuer les dettes du Royaume Royaume , fi de les rembourfer enfuite entièrement ; dans cette vite nous avons non feulement pour vu aux Reglement neceffaires pour le Bureau établi à cet effet, mais encore pris a cœur de faire continuer Us payemens, (fi de les augmenter autant qu il fer a poffible. Ces Reglement fi les Ordonnances qui ont été faites fur 1 e même Jujet, auront la même force fi vertu, que s’ils étoient tnferez ici mot a mot. 10. Nous avons auffi examiné entre nous dans cette Diette, combien il efi neceffaire pour le bonheur bonheur du Royaume , fi pour avancer la confiante profperité des Sujets, qu il [oit établi une Loi generale generale fi convenable au tems prefent, c'eftpourquoi, les Commiffaires nommez pour cet effet, ont pris en confédération fi reçu toutes les loix dreffées depuis depuis plujieurs années ; mais nous avons jugé necef- jêare qu avant de les publier, on les rende confor* mes aux Ordonnances fi Reglemens qui ont été publiez dans ces derniers tems, comme en particulier particulier la Loi du Titre du Roi, en laquelle efi pré fer it fi contenu le Gouvernement de tout le Royaume, doit être réglé de la même forte. Amfinous avons refolu que lefdits Commiffaires continueront cet ouvrage, comme il efi dit, afin que les Ordonnances Ordonnances publiées depuis 171%. filent obfirvées en ce qui 1 1 I rlf

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ni U Clef an Cabinet efi convenable, (fi que ce qui y eft contraire, foh changé ; mais que les Loix de S. M. s’accordant avec celles qui règlent l’Election, la Sûreté (fi le Gouvernement de S. M. R.,/oient difpofées comme une Loi fondamentale de L'Etat, pour être immua- ble , (fi inalterablement objervée a perpétuité. il. D’autant que dans la précédente Diette , Iss Etats du Royaume avoient nommez, quelques perfores perfores de leurs Corps, pour drejfer un plan fy in » fit action, fuivant laquelle on pourroit entreprendre entreprendre (fi rechercher l’affaire des réductions eft 1 liquidations liquidations ; lefdites perfonnes nous ont prefentez une infiruChon fur certains points qu’ils croyent pouvoir être redreffez (fi corrigez-, mais comme il y a particulièrement particulièrement un cas qui doit être examiné, nous nous fommes adreffez a S. M. par un Mémoire en datte de ce jour, (fi déclarez fur la maniéré dont on doit procéder ultérieurement, afin que d’un côté Une fait rien diminué a S. R. M. ni a la Cour on-, ne fans necejjîté, (fi que de l’autre on puiffe faire droit aux perfonnes lezées. il. Et d’autant que S. M. paê fon attention an bien du Royaume , à l’avantage (fi fureté des Habi- tans, a fait dreffer quelques Ordonnances depuis la derniere Diette , (fi cela de l’avis de fon Confeil ; (fi- que d’accord avec les Etats du Royaume, Elle a confirmé les Ordsnnanccs, Placards, (fi Reglement qu’on a été obligé de faire durant cette derniere Guerre ; c’eft pourquoi, jui-vant l’inftruclion du 4, Article de la ferme dû Gouvernement, nous avons conférai unanimement, (y voulons que les OrAon- riances joient reçues comme une Loi perpétuelle. 13. Comme dans la Diette qui vient de finir , les affaires du Royaume ont été tellement réglées, que jelon toute aparence il ne Jera pas necefjaire de raffcmbler fitit les Etats, nous fommes convenus avec

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des Trmces Cf c. Mari 1714. avec Fagrément de S. AI. , que la prochaine Hutte Hutte Jera fixée au rj. janvier 1727. ( V. St.) auquel auquel term nous nous rajfemblerons ; que fi, contre toute attente, il furvenoit un incident qui demandât demandât notre prejence auprès du Roi, fi que S. M, fi le Sénat fouhaitafent notre affemblée , nous obéirons obéirons à l'dpel de S. AI. comme notre devoir le demande demande , fi ferons prêts à aider S. AI. a-vtc toute jcumijfion. Pour plus grande certitude que nous avons aprou- vé (fi refolu ce qui efl inféré ci-Uejfus , fi que nous voulons fidèlement fi tnviolablement nous y conformer conformer , nous généralement les Sénateurs fi Etats du Royaume, avons fit lié fi figné filon l’ujuge, notre prefente refolution unanime fi inviolable . Scokholm le 17. Octobre 1723. ( V, fi.) IV. Dannemarc. Le Roi & la Reine allèrent le Si. à Valloe, pont y palier quelques jours, fort affligez de la perte qu’ils ont faire Je la jeune Princeile nouvellement née, qui piourut le 7., & le 10. le Corps de cette Pnncefle tut porté avec beaucoup de pompe à Rofcbefd, pour être inhumé dans le Tombeau Royal. Mr. Wederkop eft nommé nommé pour aller à la Cour de France, en qualité d’Envoyé de S. M. Danoile, & le 11. ceMiniftr* partit pour s'y rcndie .■ il va être luivi de Mr. Kreufe Secrétaire d'Amballade , & d’un Chapelain, Le Roi a fait une Promotion de j. nouveaux Çonfcillets de ion Contcil, qui font, Mrs. de Wcldlchut, BitkinfcUi, Hcfpen , Brandcys , & Wit , & le 1 y. la Cour revint a F redinksbourg ou L. M. iont état de palier le relie de l’Hyver. On travaille a recniter les Troupes, de on parle de les augmenter de quelques nouveaux Rcgitnens. V. Petersiourg. On ne .e fouvient pas d’avoir p A ZI} VU

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La Clef du Cabinet V 4 vû dans ccs Pais un tems plus deux & plus tempéré tempéré , & à peine depuis le commencement de FHivery a-t-on i'enti la gelée. Vers le 10. Décembre Décembre le Czar alla vifiter le dommage caulé aux Digues par la haute Marée, & en ordonna lui- même les réparations. Le 15. le Baron de Cédé Cédé r-Creutz, Envoyé Extraordinaire de Suède, eut Audience de ce Prince, auquel il prefenta deux Lettres du Roi fon Main e , l'une concernant le Titre d'Einpereur que la Couronne de Suède lui accorde, & l’autre contenant un compliment de congratulation fur le même fnjer. Le jeune Prince Prince de Romanzof eft nommé pour aller à la Cour de Vienne en qualité d’Envoyé de S. M. Cz. ; mais il doit auparavant s’arrêter à Varfovu ± poury ménager ménager les interets de S. M. à la prochaine Diette generale des Etats de ce Royaume, qui doit s'y tenir. tenir. L’Amiral Wilfter a fait voile de Revel avec deux Fregâtes, fans que l’on fâche la îoute qu’il a pris. On confirme que le Prince de Menzikof commandera en Chef l’Armée qui fe forme dans P Ukraine, que celle lut la Mer Cetjptcnne fera commandée, commandée, fçavoir, l’Infanterie par le Prince Galit- zin, & la Cavalerie par le Prince Trouberkoy , & que l’Amiral Cruys commandera en Chef ies Forces Maritimes, & aura l’infpeétion generale fur la conftruélion des Vailleaux. Le voyage de Mofcow eft toujours refolu, cependant on ne fçait pas encore quand la Cour partira, les chemins érant impraticables à caufedes pltiyes. Le S. Janvier Janvier S. M. envoya Ion Agent ordinaire chez tous les Miniftres Etrangers, pour les inviter de le rendre à la Cour, & s’étant rendue dans la Salle d’Audierce , accompagnée du Comte Golofkin, Grand Chancelier , de Mrs. Tolftoy &Oftcrman, Miniftres d’Etat, Elle lecr fit le Difcouisfuivant. Vous

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des Princes îSc. Mars 1724. 115 Oui /aurez, Meilleurs, que j‘ai refoltt depuis aueiques tems de faire un tour a Molcow , avec l'Impératrice mon Epoufe, mars qui', a plû à Dieu de m’envoyer une maladie, & de regarder par la ce voyage. Cependant, par la grâce de Dieu , me voyant ajjêz-bten rétabli , Ce en état de l entreprendre entreprendre , j’ai voulu, Mcllicms, vous prier de bouche, ddffurer encore de ma part vos Aitgujles Maures de ma trés-fîneere amitié, & que je ne manquerai jamais de la cultiver parfaitement. En cas qu'il y eût parmi vous , Méfiions , quelqu’un qui ait encore des Commiffions à exécuter, i pourra pourra s'adre/Jer a mon Grand Chancelier. f: ne doute pas que vous n’ayez tous repu ordre de me fuivre à Mofcow ; on a fait tous les préparatifs neceffatres pour vôtre tranfport , & pour celui de vos Dôme- fiiques. VI. On n’aprend pas que la Porte le (oit encore encore déclarée; mais on confirme que les Turcs font défiler beaucoup de Troupes en Perje, pour s’emparer des principales Places de ce Royaume, & s’y fortifier. D’ou l'on préfume que leur def- lein e-rt de poufler leurs progrez en ce Pais, & de s’y bien établir, avant d’en venir à une rupture rupture avec la Rujfte. Le Czar cependant ne perd pas fes projets de vûë, & fe prépare à la Guerre avec une attention & une diligence toute particulière. L 'Ukraine, les bords de la Mer Cafpienne, & les enviions d ’Afiracan, font couverts de fes Troupes Troupes , Si fi la Guerre a'elf pas encore déclarée entre ces deux Puiflances, il y a aparence qu’elle ne tardera pas à l’être. On attend de Perfe un nouvel nouvel Ambafladeur avec la Ratification du dernier Traité conclu avec le Sophi, après quoi le Czar «ntrera, dit-on, en action. V P 1 AR-

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des Princes &c. Mars 1724. - , . . , T 5 5 ïit le premier petit dôme du Guêpier ipherique, qu’elle a collé par dehors à quelque endroit fo- lide, & elle n’oublie pas d’y attacher en dedans les ligamens qui doivent tenir fufpendu le premier gâteau horifontal. Elle procédé de même à la conftruétisn du fécond gàteas, & fait en même tems la portion d’envelope qui doit y repondre. Dans chaque gâteau elle éleve de la même matière matière les murs des cellules exagones, de forte cependant que celles qui lont précifement aux bords du gâteau ne font pas exagones , mais (ont feulement a trois pans vers le centre du gâteau, où elles font touchées par d’autres cellules, & elles font demi circulaires de l’autre côté, qui eft le bord du gâteau. Comme les cellules du centre font les premières bâties, chacune a été dans le tems de la conftrué'tion une cellule du bord, & par confequent a Dallé par être une cellule a tiois pans d'un côté & demi circulaire de l’autre. Dés qu’il y a un petit nombre de cellules faites, faites, la Guêpe fupoiée Unique va pondre un œuf dans chacune. Elle a été fécondée au mois d’O- clobre precedent, & pendant tout l’Hyver qu’elle qu’elle a paile fans manger, le principe de cette fécondation fécondation cft demeuré aulG fans aftion, & a attendu le Primons pour mettre les œufs en état & dans la bord un ver, enfoitc une mouche, à la maniéré de. Abeilles & de mille autres infeâes. La Guê- necclliré de fouir. L’œuf éclos cft d’a pc a dû nomir les petits vers fes enfants, elle kuit anorte ou des focs qu’elle a pris fur des plantes, plantes, & qu'elle degorqe dans (on nid, ou des ventres ventres d'infectes, ou même des morceaux de yian des pris dans des boucheries, &quelquefois prel- que aufll gros qu’elle. Com-

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%lé Lct Clef du Cabinet ARTICLE VIL Qtù contient ce qui s’ejl pajje' de plus confi- dercible en ANGLETERRE , en HOLLANDE , & aux RAT S-BAS\ depuis le mois dernier » Ondres. Le Roi après avoir été arrêté plu- fleurs jours à Heivoet-Slttys par les vents contraires, arriva enfin hcureulement le 9. Janvier Janvier à Margate, où il mitpied àterre. Désqti’on eut apris ici cette nouvelle , elle fut annoncée au peuple par une triple décharge de l’Artillerie l’Artillerie de la Tour 8 i du Parc, & quantité de Seigneurs Seigneurs partirent pour aller à la rencontre de S. M.; mais ayans apris qu’elle avoit dellèin de venir incognito à Lambcckt par eau, ils revinrent fut leurs pas , & S. M. y débarqua effeélivernent le 10. fur les fix heures du foir, & fut portée au Palais de Saint ^ames dans une Chaife à Bras, au bruit du Canon & au Ion de toutes les Cloches de la Ville. Le Prince de Galles fe rendit atilfi- tot au Palais pour rendre fes refpeéls au Roi fon Pere, & le féliciter fur (bn heureux retour, de même que le Lord Chancelier, & quantité d’autres d’autres perfonnes de diftinélion. Le loir on tira devant devant la Boutfe, un très-beau feu d’Attifice , & il y eut pendant la nuit des feux, des illuminations, & des r'ejoiiillances par toutes les Rues de la Ville, Le lendemain le Lord Maire , les Alder- mans, les Mernbtes du CommunConfeil, vinrent en Corps complimenter S. M., & ce jour là, on diftribua à toute la Maifon du Roi de nouvelles nouvelles Livrées pour le deuil de Mr. le Duc d’Or- kanss ’L

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des T rince s t$c. Mars 1714. 117 kans, que la Cour prit le ri. Les Lords Cane- rct & Townshend , Secrétaires d'Etat, font revenus revenus de Hannover, & ont été fuivis de Mr. de Chavigni, Envoyé de France, de Mr. Hop, Am- balladeur de L. H. P. les Etats Generaux, & de divers autres Miniftres Etrangers. Le u,, qui efl le premier jour de L'an en A gleterre, félon le (Lilç qui s’obferve dans ce Royaume , S. M. reçut les çomplimens ordinaires lur le renouvellement renouvellement de l'année , il y eut à la Cour ademblce Publique & Concert, & le loir S, M. tint un grand Confeil,où les nouveaux Schcrifs pour le lervice de l'année courante, furent choifis. Ce jour là Mr. de Chavigni, Envoyé de France , eut fa première Audience du Ifoi, & du Prince & de la Prinçefiede Galles, Mr. Hop, Amballadeur d 'Hollande, l’eut le 14., & le 16. l’Ambafladcur de Maroc. Le 17. Eête des Rois, les Seigneurs & les Dames parurent à la Cour en, habits de Fête, Fête, le fpir S. M. jotia à l'Ombre avec la Drt- chefle de Kcndale & la Comtpllc de; Pittembourg, Si l’argent qui fut gagné a ce jeu, fut diftribué à l’ordinaire aux Officiels de la Gardcrobe. Le Lord Clirjton de Sertefeve, A le Çomte d’Alber- male ont été faits gentilshommes de la Chambre Chambre du Prince de Galles, & Mr. Finck , l’un des Fils du Comte de Noitingham a été envoyé à Sa- risbonne, en qualité de Plénipotentiaire de S. M. 11 paioit une Lille ces Pairs de la Qrmde Bretagne Bretagne , moi ts depuis l’année 17 r 4. que le Roi parvint parvint à la Couronne , confîltans que, quatorze Evêques, onze Ducs, quatre Marquis, Marquis, quarante A un Comtes, fix Vicomtes, A vingt-fix Baronnets. II. Le Parlement qui étoitajourné au îq., fe lïffcmbla ce jeur-lâ dans le Palais de Wefimun- Jlcr un Archevê- ts

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La Clef du Cabinet fier avec les ceremonies accoutumées, & le Roi s’étant rendu dans la Chambre des Seigneurs , revêtu de fcs Habits Royaux, y manda les Communes Communes , & S. M. fie aux deux Chambres la Harangue, Harangue, dont voici la traduction. MYLÜRDS ET MESSIEURS, E ne puis commencer celte Séance , fans vous féliciter de l'heureux fuccéi des efforts que vous avez, faits l’année derniere, pour la fureté, l'interet l'interet , f l’honneur dit Royaume ; laugmentation du Crédit public , l’état jioriffant de nôtre Commerce Commerce f de nos Manufactures, f la tranquillité generale de mon Peuple, font les heureufes fuites de vos precedentes résolutions , ($> il y a lieu tfefperer que le peu d’exemples qui ont été faits de quelques infignes malfaiteur s , fuffront pour détourner les mal intentionnel d’entrer dans de femblables défej- perées pratiques. Vaugmentation que vous trouvâtes trouvâtes a propos de faire de nos forces nationales , tant par Mer que par Terre , a non feulement affuré le repos general du Royaume, contre tous attentats & foulevemens foudams , mais a au (fi donné un tel poids f un tel crédit , dans toutes les négociations étrangères, que cela contribuera grandement d la confervation de la Paix de l'Europe. Meilleurs de la Chambre des Communes, E donnerai ordre de vous faire remettre les états des dépenfes pour l'année couranteje vous demande demande feulement les Subfides que vous jugerez abfolument r.eceffaires pour la confervation de la paix du Royaume , f pour la fûreté de mon Peuple Peuple ; if j’efpere qu’ils pourront être levez fans mettre mettre aucune charge additionnelle fur mes Sujets. Çe dois recommander à vos foins d’une maniéré parti- 1 18 J J

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cUs Princes &t. Mars 1714. particulière les dettes publiques du Royaume, me la ehofe la plus tntereffante h la Nation , que 'vous puifltez prendre en confédération , je fins per~ fuadé que ce doit ctre une très-grande a tous mes fideles Sujets , de voir que le Rond qui jtrt a amortir les dettes de la Nation , foitaugmenté foitaugmenté , ét* q He P ar & ttte, [oient mifes dans une voye a être d'autant plutôt réduites par dé grc Z , & en- lier ornent déchargées ; ce fer oit un ouvrage vraiment vraiment digne d un Parlement Britannique , de com - mencer cette loiîable entreprife, & d'y faire un tel progrès, qu ayant des étroits égards ét la foi publique publique , on peut frayer le chemin a cette grande (y joli- hait ab le fin . sUtlion MYLORDS ET MESSIEURS, Ans l'heureufe Jituation ou font prefentemeni mes affaires , je n ai autre ehofe à •vous recommander recommander , fi non que vous vous ferviez: de Poe - cafion que votre propre bonne conduite a mife entre entre vos mains , pour avifer a telles autres L six qui peuvent manquer pour la conduite fy Pcncoarag ment du Commerce fy de la Navigation , p°ur employer employer les pauvres y [y pour exciter gy encourager un efprit d'indu frie dans la Nation. tye fuis pleinement convaincu que le Commerce [y la richeffe de mon peuple, font les heureux effets des libériez dont il -joiéit , [y que la grandeur de La Couronne confijle dans leur profperité ; {y je Cuis entièrement perfuadé que tous ceux qui fouhaitent du bten a leur Patrie , doivent convenir avec moi, que ceft la plus vaine des illufions , de s imaginer que la Religion , les Loix & les Libertez de ce Royaume Royaume puiffent être jamais affurées , qu en [outenant le prefent étabhffement , fy en maintenant la fuccef f.on dans la Ligne Vroteflante . d Unifions -

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La Clef du Cabittcî Unifions nous donc Jîncérement dans toutes léf chofes qui puiffent tendre à avancer nôtre bonheur mutuel j (fi éteindre les ejperances de ceux qui n'ont cefie depuis long-tems , (fi ne ceffent encore de faire leurs efforts pour affujetir cette Nation a un; en. chainûre de miferes , qui efi infeparable du Papifmq (fi slu pouvoir arbitraire. Après ce Dücours le Roi retourna au Palais,^ le il. les Seigneurs prefentçrent à.S. M. FAdrellp fuivante. XlO TR E’S- GR A CI EUX S O U V F. R AIN. ~î Qus les i ré s- obétjjans (fi fidèles Sujets de V.M., v les Seigneurs Spirituels (fi Temporels afiem- blez. en Parlement, remercions très-humblement P. M. de vôtre trés-gr.acitufe pparangue prononcée de dc-fius le Trône , (fi de vôtre favorable aprobation aux finecres me fur es que nous avons prifes pour Iq fer-vice de V. M. dans nôtre derniere J'eance -, nous ne pouvons reconnaître qu'avec jujlice que l'état heureux (fi fionffant, (fi la prejexte tranquillité du. Tdoyaume font les Juites vifiiLles du Juge Gouvernement Gouvernement de V. M. Ces efforts que V. M,. a faits dans toutes les négociations étrangères, pour la conferva- tiors de la Paix generale , nous fait beaucoup de plai- fir-, nous fitp lion s V. M. d'étre perjuadée que nous n'avons rien de plus précieux que votre honneur ., & que nous ne pouvons penfer a aucune affaire d'une plus grande importance , que de mettre en état V. M. de maintenir le repos de l'Europe. Nous vous demandons humblement la perriiiffion de remercier V. M. avec des cœurs pleins de Joumif- fion & de rcconnoiffance , de vos [oins paternels & tendres , pour difpenficr votre peuple de, toute Taxe additionnelle , Cp de U bonté que V. M. a auffi eu 3 fin

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•Us Vrtnces ifc. Mars 1714. Ht de déclarer du Trône , que V. M. efi pleinement convaincue convaincue que le Commerce & les rtcheffes de fort peuple, font les heureufes fuites des Liber use dont il jouit, & que U grandeur de vôtre Couronne dépend de la prospérité de vos Sujets nous prions V. Ai. de croire que nous n’oublierons jamais rien de ce qui peut tendre à l'avancement du boriheur (f à U gloire de V. Al., (y que nous fommes dans laferme & unanime refolution , de faertfier nos liens Ç? nôtre fang pour le maintien de nôtre heureufe Conftieution qui eft l'unique fondement de la paijible loiiiffance de nôtre Religion , O' de nos Lotx (T Liberté*.. Rcponle de Sa Majçfté. M YLORDS, „ 1 K vous remercie de tout mon c«:ur de cette „ I fourni le & fidele Adrellc ; l’affeftion que ’ vous témoignez pour l'avancement de mon „ honneur, m'elt trés-agiéablc. Soyez perluadez ,, que mon loin inébranlable lera toujours de „ conferver les Droits&les Libertez de monPeu- pie. Le zi. les Communes fe rendirent en Corps au Palais St. sfames, & prelcmercnt au Roi leur Adrellc conçue en ces termes. TRE’S-GRACIEUX SOUVERAIiM. Oui les trés-loumbles f? très fideles Sujets de V. Al. les Communes de la Grande-Bretagne etfemblez. en Parlement, demandons la permiffion de féliciter V. Al. fur vôtre heureux retour dans ces Royaumes , ff. prions très-humblement Vôtre A la jeflé d'accepter les jinceres remerctemens de cette Chambre , pour vôtre très-gracieux Difcours prononcé prononcé du Trône comme il plan à Vôtre Majeflé N de

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La, Clef du Cabinet ZIZ de fonder la grandeur de vôtre Couronne dans la fûreté des I-ibertiz de vôtre peuple , & vôtre gloire h ïavancement de leur projperité, auffi en recon- noiffance doivent-ils être excitez, par tous les liens de devoir fy de gratitude , k établir leur bonheur dans les principes fermes tfy inébranlables de fidelité & d'ajfeédion , envers la Ferfonne Sacrée de V. M. Qp fon Gouvernement. C'eft une très-grandefatisfaSlion aux fideles Communes Communes de V. M. de voir que la fidelité de leurs re- folutions, £r la jujlice de leurs procedures dans Itr derniere féance du Parlement , ont été fuivies de toutes les hewrettjes conjequences qu’on en pouvait attendre , ©' font k prefent recompenfées de la pro- teclion Royale de V. M. N-us demandons la permijjlon d'affurcr V. M. quenous lev erens avec promptitude Qp avec joyetous les Subfides qui feront neceffaires pour foutenir la gloire du Gouvernement de V. M., fj? pour ajfurer ta tranquillité de ces Royaumes. Nous femmes extrêmement fenfibles a la bonté de V. M. envers tout vôtre Peuple, en recommandant en particulier en ce tems k nôtre confédération, les dettes publiques du Royaume , lejquelles font un fi pefant fardeau, & un intérêt fi grand k U Nation, que nous manquerions k ce que nous devons k nous- mêmes , fi nous n’afuricns pas V. M. que nous ferons ferons tous nos efforts pour ménager augmenter les Fonds deflinez k amortir les dettes , & a les mettre per là dans une voye a être réduites par dégrez fi? acquittées, jans violer la foi publique, ou enfreindre la propriété d’aucun particulier ; comme comme il plaît h V. M. de nous encourager a entreprendre entreprendre un fi noble deffein, au fit nous fommes pleinement pleinement perfuadez que la fagejfe fip la fermeté du Gouvernement Gouvernement de V. M. nous mettra en état d’ache ver cette grande entreprife. iitms

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des Princes c 3c. Mars I724. Nous ajfurons V. Al. que nota ne connotions fous le 5 oleil dMitre fureté pour nôtre Commerce d' nôtre rtchejfe , nôtre liberté dr preprietet , nos droits Religieux Religieux do Ctvtls , que la jûreté de lu trés-Sacrée Verjonne de V M. de de vôtre Gouvernement , do la Jucceffton dans vôtre Royale Famille, que nous foutiendrons do maintiendrons toujours contre tous perfides attentats; étant véritablement fenfiblesatt bonheur dont no ts joistffons Jous le gracieux & heureux heureux Gouvernement de V. M ., qui nous a jufqutci préjervé de toutes les mijeres que nom [avons par expener.ee être tnfeparakles du Papijme £r du pouvoir pouvoir arbitraire. 2S Reponfe de Sa Rlajejlé. E vous remercie de bon cœur de cette fi- delle & rcfpeéfueufe Adrtfle; la fageile & la iéfolution de ce Parlement, ont principalement principalement contribué a nôtre prelente heureufe fi- tuation; & la perfeverence de mes fidcllcs Communes Communes avec le même zélé & la même unanimi- „ té dans l'expédition des affaires publiques, ie- „ ronc les plus fôrs moyens de profiter de cette „ occafion favorable au plus grand avantage, pour „ l'honneur & l’intérêt de ce Royaume. III. On a aptis ici que le 14. les Miniflres Plénipotentiaires de l’Empereur , remirent à ceux d ‘Ejpagne, l’Aofe original d’inveftiture de Sa Ma- jelté lmp. des Etats de Tofcane , Parme , & Plat- fance , en faveur de l’Infant Don Carlos, & que le t.6. l’ouverture du Congrez s’éroit faite à Cambrai. Cambrai. On vient auffi d’être informé de l’abdication l’abdication que le Prince Régnant en Ejpagne a fait de la Couronne en faveur du Prince fon Fils aîné. Le Roi a déclaré Mr, Horace Valpole fonfinvo J 3 >

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La Clef du Cabinet i*4 yé Extraordinaire à la Cour de France, & fos Lettre*, de créance lui ont été envoyées. Le Duc. de Lceds , qui étoit ious la garde d’un Mcflager d’Etat, pour avoir voyagé dans les Païs Etrangers Etrangers , (ans la permiffion de la Cour ,a été élargi, & eut le ji, l’honneur de faluer S. M. .& de la remercier. Le Lord Glenorchi eft rapellé de la Cour de Dannemarc , à la follicitation du Duc de Kent, Ion Pere , & a été fait Gentilhomme de la Chambre du Roi. IV. Hollande. On a publié un Placard du 4. Janvier, par lequel les Droits d’entrées fur le Bétail que l’on amené dans ces Provinces des Pais étrangers, font conlideiablement augmentés, défendant en outre l’entrée des viandes filées & fumées, lous peine d’amande & de confiscation, excepté les lards & jambons qui continueront de payer fur le même pied les droits établis. On va expofer en vente dans la Châtellenie de la Cour d 'Hollande , plufieurs Seigneuries avec leurs dixmes, conformément à la refolution pril'c par L. H. P. en 171 3. & le jour de cette vente fera annoncé par des affiches, & dans les nouvelles nouvelles publiques. Mr. Vandermeer cil parti pour (on Amballadc d'Efpagne , & le Baron Alner, Envoyé Envoyé Extraordinaire de l’Eleétcur Palatin , retourne retourne à fa Cour, où il cil rapellé. Mr. Daniel-Alexandre Daniel-Alexandre de Hochepied a été fait Cortlul à Smirnt à la place de feu Ion Pere, mort en cette Ville depuis le mois d'Aoûr dernier, aptes avoir rempli rempli ce polie avec beaucoup de réputation. Le Secrétaire d’Amballade d’Ejpaone a notifié par un Mémoire qu’il a prefenté à L. H. P. le grand changement changement arrivé dans cette Monarchie , par la cel- lion qu’a fait le Prince Régnant de la Couronne,, au Prince Ion Fils aîné. Le

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des F vint es &c. Mars 1714. 2.15 Le ?. Février les Etats à’Hollande & de Vt'efl- frife fc rallembletent pour la pi entière Fois depuis leur dernier ajournement. V. Pats-Bas. Les trois Vailïêâux qui font prêts à Oflende , n’attendent pour partir qu’un vent favorable ; il y en a un delHné pour Bengale, & les deux autres pour la Chine. Le lecond fournillc- ii)ent que ceux qui ont pris des Aidions, dévoient dévoient faire a la Compagnie, eft achevé, & a été tout acquité argent comptant. ARTICLE V III. Qui contient les Nuisances, Mariages, & Morts des Princes & antres perfinnes tllnjlres , depuis le mois dernier. VT Aiffances. La Comtelle de la Linné ac- ^ coucha au commencement de Janvier d'uu Fils, qui a été tenu fur les fonds par les Rois à’ Angleterre &C de Prhjfe. La Marquife de Saillant eft accouchée a Paris d'un Garçon. Le 2, j. la Princefle de Robec accoucha dansla même Ville d’un Fils. 1 . II. Mariages. Le Duc de Momtmorenci, Fils aîné du Duc de Luxembourg , époufe à Paris la Fille unique du feu Matquis de Scignelai , qui a plus de 100000. livres de rente ; & le Roi a fait l’honneur a ces nouveaux Mariez de ligner leur Contract de Mariage. Le Marquis de Mancini époufe dans la même tille du Ville Maclemoilcll de Louvois , P défunt Miniftre de ce nom. Le

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La Clef du Cabinet Comme en general les vers qui fe metamorpho- fent & prenent des ailes, ont toute leur grandeur toute leur force dés qu’ils font ailez, les Guêpes Guêpes nouvellement nées aident leur mere à continuer continuer la conftrüéfion du Guêpier qui n'eft encore guercs avancé, Si à mefure qu’il avance ; ce qui va plus vite, parce qu’il y a plus d’ouvriers, la mere pond de nouveuux œufs dans les nouvelles cellules, Si les jeunes Guêpes lui aident auiîi à nourrir leurs frères ou leurs fœtus. Selon cet ordre ordre toujours continué, le Guêpier s’achève 5 c le remplit d’habitans. Cela fupofe une extrême fécondité dans une feule Guêpe, car tout eft venu d’elle, & il y a au moins dans un Guêpier ioooo.cellules,dont chacune a reçu un œuf ; bien plus chacune en reçoit reçoit fucceflivement z. ou ). dans un Eté, & à ce compte une Mouche en auroit produit rf. ou 50. mille. Mais on fçait que la fécondité du Roi des Abeilles peut aller jufqueslà ; & il eft neccffaire que dans une efpece qui périt entièrement en Hiver, Hiver, & eft trés-nombreufe en Eté, les individus qui la réparent ayent été prodigieulement féconds , certains poilfons nous donnent l’idée d’une fécondité fécondité encore plus grande ; enfin il n’apartient pas à nôtre imagination & à nos courtes expériences de preferire des bornes à rien. Il y a dans une Ruche d’Abeilles trois fortes de Mouches. Les Abeilles proprement dites, qui font toutes fteriles, ni mâles ni femelles; le Roi qui fait lui feul une efpece, & eft le fèul qui ponde les œufs, il eft par conlequent femelle, & meri- teroit mieux le nom de Reine ; les Bourdonsqui font tous mâles, Si les mâles de la Reine feule, olle refl'emble à quelques Reines d’Orient &d’Afri- buc qu’on dit gui ont des Sérails d’hommes. Mr. *54

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La Clef du Cabinet Le Baron de Bulau a époulé aHsmmverhjeu- ne Comtelle de Plaçai. Le Marquis Calcagni a êpouféà Milan la Soeur du Prince Kafuii. III. Morts. Mr. Charles Gioceoli, Evêque de Capoué, elt niorr dans la même Ville. Le 7. Janvier la jeune PrinccH'e de Dannemarc, dont la Reine accoucha il y a environ un mois, mourut à Copenhague. Mr. Don Jean Vilcomti elt mort à Milan. La Comtelle d’Althan, Mere du Cardinal & Victroi de Naples, elt morte (ur les Terres en Bohême. Le Prince Lecora Génois, efl mort à Naples. Le 6 . la PrineeUé i’avelli inourilt à Rome,âgée de 7 6. ans. Elle étoit Veuve du Prince Savelli, le dernier de cette illultrc Famille. La Marquife de Povyis, Catholique Romaine, efl morte a Londres. Le troiliéme Fils du Prince Charles Albani efl mort à Rome. Le Fils unique du Prince de la Ccrva-Cardenas Ccrva-Cardenas ell mort à Naples de la rougeole. Le Marquis Charles-François Spada efl mort à FeJaro. Le 10. Mr. Tclly, Evêque de Rergo-San-Sepei lero eu Tofcane, mourut dans Ton Dioccfc. 1 2.6 FIN.

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des Princes &c. Mars 1714. 155 Mr. de Reaumur a démêlé parmi les Guêpes ces trois mêmes efpeces. il apeüe Mulets celles qui ne (ont ni mâles ni femelles, & par confequent Iferiîes, elles méritent encore ce nom par être les plus fortes & les plus laboi ieufes de toutes. Il n’y a pas pour une femelle, ou tout au plus deux ou trois comme chez les Abeilles, il s’en trouve quelques centaines. Il en va de même des mâles, & le nombre des Mulets eft (ans comparaifon le plus grand. Ils font d’atlleurs les plus petits entre les trois elpeces, enfuite font les mâles, entin les femelles. Elles ont un gros ventre pelant, ce qui convient à la prodigieufe quantité d’oeufs dont elles elles font chargées. Les mâles qui figurent avecles Bourdons des Abeilles, ont aufiî cela de commun avec eux de n’avoir point d’aiguillons , les Mulets Je les femelles en font pourvus. Les fonctions font allez bien o il] il buées dans cette République, & à peu prés comme dans celle celle des Abeilles. Les Mulets, qui à caufe de leur ftetelité font inutiles pour l’avenir , portent dans le tems prefent les plus rudes charges , ils vont chercher les matériaux de l'édifice , ils le con- fhuitênt, ils vont àlachade &: à la provifion, tant pour eux que pour toutes les autres Mouches demeurées demeurées au Guêpier, & même pour les petits. Les femelles ne bâtiflènt guercs, (î ce n’eft au commencement commencement du Printems, où le nombre des ouvriers ouvriers étant encore fort petit, il faut que tout le monde mette la main à l’oeuvre. Du relie le foin de leurs petits les occupe uniquement. Les mâles ont un loilïr avec dignité , & cette dignité eft d’être mâles, les propagateurs de l’elpece,les gua- rans de fa perpétuité. Une chofe finguliere, & que Mr.de Reaumur a découverte, c’eft que quand la Guêpe unique que

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