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Dr RETIA.F Maitre assistante-Faculté de Médecine d’ ALGER Laboratoire d’anatomie normale retianat@gmail.com PLAN: I-Introduction II-Situation III-Rôles IV-Anatomie descriptive: A-Caractéristiques générales B-Division topographique C-Morphologie externe D-Morphologie interne V-Rapports VI-Vascularisation I- Introduction: • Moelle épinière = Moelle spinale = Corde spinale • Est la partie caudale du système nerveux central • Fait suite à la moelle allongée I- Introduction: Vue antérieure du tronc cérébral+cervelet chez un homme de 55ans II- Situation: • Occupe le canal rachidien, de C1 à L2 • Suit les courbures rachidiennes • La moelle se continue en haut avec l’encéphale • Sa limite supérieure répond à un plan horizontal passant par le bord supérieur de l’atlas.(C1) • La limite inférieure ou cône terminal est située à la hauteur de (L2) III- Rôles: Cortex cérébral • 2 rôles: 1-Transmission des influx nerveux de l'organisme au cerveau et réciproquement Mésencéphale Pont B.R M.E III- Rôles: 2-Intégration sensitive et motrice de type réflexe • Moelle de l’ «urgence», de «danger» -Intérêt clinique: Exploration des réflexes (réflexe rotulien, par exemple) IV- Anatomie descriptive: • La moelle épinière se présente sous la forme d’une tige cylindrique blanchâtre, parcourue des sillions verticaux. • Enveloppée par les méninges rachidiennes A- Caractéristiques générales: • Longueur: 45 cm chez l’homme et 42 cm chez la femme; -Constituée par 25 cm de filum terminal. • Le poids: 30 g. • Consistance: très friable • Couleur: blanche A- Caractéristiques générales: •Diamètre: 9 à 13mm. • La moelle épinière n’est pas régulièrement cylindrique ; elle présente deux renflements : 1-Renflement cervical(sup): C3 à D2 2-Renflement lombaire(inf): D9 à L2 • Au niveau de ces renflements le diamètre de la moelle augmente de plus de 3 à 4 mm 1 2 B-Division topographique: • En 5 segments: 1-Segment sup: (2cm), fait suite à la moelle allongée 2-Renflement cervical: de C3 à D2, d’où naissent les nerfs du MT 3-Segment thoracique: de D2 à D9 4-Renflement lombaire: de D9 à L1, d’où naissent les nerfs du MP 5-Cône terminal: en regard de L2, entouré par la queue de cheval 1 2 3 4 5 B-Division topographique: • Queue de cheval: -Entoure le cône terminal -Fait de nerfs lombaires et sacrés C- Morphologie externe A- Les sillons: 1 2 • Parcourent la moelle ; aux nombres de six: 1-Le sillon postérieur: dorsal, peu profond. 2-Les sillions collatéraux ant et post : se sont des sillons latéraux au nombre de deux , un de chaque côté . 3-Le sillon antérieur: profond . 2 3 C- Morphologie externe B- Les cordons: • Ils sont séparés par les sillons • Ils sont aux nombres de trois: 1-Antérieur: est compris entre le sillon médian et le sillon collatéral ant. 2- Latéral: entre les sillions collatéraux ant et post. 3-Postérieur: entre sillons médian et collatéral post. 3 1 2 C- Morphologie externe B- Les cordons: • Se sont des bandes longitudinales, blanchâtre formées par des faisceaux de fibres nerveuses. C- Morphologie externe C- Le nerf spinal: • Nerf mixte, formé par: 1-La racine post (sensitive): sort du sillon collat post, pourvu d’un ganglion spinal(1’) dans lequel se trouve les corps cellulaire du neurone sensitif (cellule en T) 2-La racine antérieure (motrice): sort par le milieu du cordon antérieur. 2 1 C- Morphologie externe C- Le nerf spinal: • Au fur et à mesure que l’on descend, les racines s’inclinent pour gagner le trou de conjugaison correspondant. • La première racine cervicale correspond à C1. • Au niveau de la région lombaire, il y a trois vertèbres de décalage • Les racines après L2 se groupent autour du filum terminal pour former la queue de cheval. C- Morphologie externe C- Le nerf spinal: • Il existe 31 paires de racines: -8 cervicales -12 dorsales -5 lombaires -5 sacrées -Une coccygienne C1-C8 D1-D12 L1-L5 S1-S5 C- Morphologie externe D- Morphologie interne • Étudiée sur une coupe transversale de la moelle • La moelle épinière comme toute les parties du système nerveux central est composée de deux substances de coloration différente: 1-Canal de l’épendyme 2-La substance grise centrale 3-La substance blanche périphérique. D- Morphologie interne 1-Canal de l’épendyme: • Cavité ventriculaire • Médullaire centrale • S’ouvre en haut dans le 4ème ventricule(V4) • S’étend sur toute la hauteur V4 de la moelle D- Morphologie interne 2-Substance grise: • Centrale • Formée par les corps cellulaires des neurones, leurs dendrites et leurs synapses. • C’est le centre nerveux de la moelle • Forme: papillon(H) • La lame transversale de la substance grise est appelée commissure grise 2 D- Morphologie interne 2-Substance grise: • Présente: 1-La corne postérieure(sensitive): étroite et allongée 2-La zone centrale: périépendymaire; présente sur la face latérale un petit prolongement. 3-La corne antérieure(motrice): Volumineuse, renflée d’aspect dentelé à la coupe 2 1 3 D- Morphologie interne 2-Substance grise: • Modification de forme de la substance grise selon l’étage médullaire D- Morphologie interne 3-Substance blanche: • Est de situation périphérique; • Formée par l’ensemble des prolongements des cellules nerveuses • Elle a un rôle de transmission • Elle est constituée par trois cordons: 1-Antérieur, 2-Latéral 3-Postérieur 2 3 1 D- Morphologie interne 3-Substance blanche: • Les deux cordons antérieurs sont unis l’un à l’autre par une lame transversale de substance blanche comprise entre le fond du sillon médian ant et la commissure grise appelée commissure blanche(1). 1 V- Rapports • La moelle est contenue dans le canal rachidien; • Elle en est séparée par les méninges: V- Rapports 1-La pie-mère: • La plus profonde; molle, vasculaire et nourricière • Tapisse intiment la moelle et les racines. • Elle envoie une expansion paire, symétrique et frontale vers la dure-mère appelée ligament dentelé. V- Rapports 2-L’arachnoïde: • Méninge molle ; conjonctive séreuse à deux feuillets permettant le glissement V- Rapports 3-La dure-mère: • Superficielle; résistante, • Fibreuse de protection • Forme un sac dural qui descend dans le canal rachidien plus bas que la moelle jusqu’à S2 ; • Fixée par le ligament coccygien -Intérêt clinique: Ponction lombaire: -Se fait au‐dessous L2 -Pour analyse du LCR collecté V- Rapports 1-Entre l’arachnoide et la pie-mère se trouve l’espace sous -arachnoïdien où circule le liquide céphalo-rachidien. 2-Entre le sac dural et le canal rachidien se trouve l’espace épidural (espace extra-dural) remplie de graisse molle 2 1 VI- Vascularisation : • La vascularisation de la moelle est assurée par; -Un apport artériel -Un drainage veineux. -Le système nerveux produit peu de lymphe qui se diverse dans l’espace sous arachnoïdien VI- Vascularisation artérielle: • Assurée par 3 types d’artères: 1-Artères spinales antérieures: • Naissent des vertébrales(2) • Se réunissent, formant le tronc spinal médian antérieur(3) 2 3 VI- Vascularisation artérielle: 2-Artères spinales postérieures: • Branches des vertébrales (ou: cérébelleuses inférieures) 2 VI- Vascularisation artérielle: 3-Rameaux spinaux latéraux: • Naissent des -Artères vertébrales -Intercostales -Lombaires -Sacrées • Accompagnent les racines du nerf spinal VI- Vascularisation veineuse: • Les veines sont plus nombreuses et plus volumineuses que les artères 2 • Les veines de la moelle se répartissent en 2 systèmes : 1 1-Central 2-Périphérique VI- Vascularisation veineuse: • Drainage veineux de la moelle suit le chemin suivant: 1-Réseau intra-médullaire 2-Réseau péri-médullaire 3-Plexus veineux vertébraux internes 4-Veines intervertébrales 4 3 2 1 VI- Vascularisation veineuse: 1 2 1 3 2 4 4 3 1-Réseau intra-médullaire 2-Réseau péri-médullaire 3-Plexus veineux vertébraux internes 4-Veines inter-vertébrales Références 1. Anatomie topographique SNC « BOUCHET » 2. Atlas d’anatomie humaine « VIGUÉ-MARTÍN » 3. Atlas d’anatomie « NETTER » 4. Anatomie clinique « PIERRE KAMINA » 5. Neuroanatomie clinique « André GOUAZÉ » 6. Anatomie humaine tome IV « H.ROUVIERE » 7. Anatomie du système nerveux central « PAUL BOURRET »
LES OS DE LA FACE Dr S.GUERAICHE PLAN I- Introduction. II-Anatomie descriptive:   A- Le massif facial supérieur: 1- Le maxillaire. 2- Le palatin. 3- Os nasal. 4- le vomer. 5- Le cornet inférieur. 6- Le zygomatique(malaire). 7- Os lacrymal ( unguis). B- Le massif facial inférieur: La mandibule. I- Introduction:     Situation? deux parties distinctes Le massif facial supérieur (la mâchoire supérieure) fixe Le massif facial inférieur (la mâchoire inférieure) mobile  la mâchoire supérieure: formé de 13 os : - 6 os pairs : 1- Le Maxillaire. 2-Le Zygomatique (malaire). 3-L’os nasal. nasal zygomatique maxillaire lacrymal vomer palatin Cornet inférieur 4- L’os lacrymal (unguis) 5- Le cornet nasal inférieur (le cornet inférieur) 6- Le palatin - 1 os impair : le vomer mandibule Le massif facial inférieur: la mandibule (maxillaire inférieur). attaché au massif facial supérieur par l’articulation temporo-mandibulaire. L’ensemble forme un massif irrégulier creusé de cavités où se logent: -l’organe de la vision, - de l’olfaction, - du goût, - la partie initiale des voies aériennes et du tube digestif. II-Anatomie descriptive:  A- Le massif facial supérieur: 1- Le Maxillaire. 2- Le palatin 3-Le Zygomatique(malaire) 4-L’os nasal 5- L’os lacrymal (unguis) 6- Le cornet nasal inférieur (le cornet inférieur) 7- Le vomer Le maxillaire - Os pair et non symétrique - Il constitue avec son homologue l’arcade dentaire supérieure -Il présente un corps et quatre processus (frontal, zygomatique, palatin et alvéolaire). Le corps Les faces la face jugale ou antérolatérale : elle est sous-cutanée limitée par : - en haut le bord infra-orbitaire - en bas l’arcade alvéolaire - médialement l’incisure nasale Elle présente les éléments suivants : - le jugum de la canine (bosse canine) - le foramen infra-orbitaire latéral Os maxillaire gauche Jugum de la canine La face infra-temporale ou face postéro- latérale : La face orbitaire ou supérieure: Sillon infra- orbitaire La base ou face nasale ou face médiale : divisée en deux segments: - segment nasal : il appartient à la paroi latérale des fosses nasales sinus maxillaire -sillon lacrymal -crete conchale -demi cellules - segment buccal : il forme l’arcade dentaire supérieure Arriére Maxillaire droit Sinus maxillaire Vue médiale Les processus Processus frontal Processus zygomatique 4 processus Processus alvéolaire Processus palatin Sinus maxillaire Coupe sagittale Coupe frontale -c’est une large cavité creusée dans le corps du maxillaire présentant une large ouverture, le hiatus maxillaire -s’ouvre dans la cavité nasale au niveau du méat moyen. II-Anatomie descriptive:  A- Le massif facial supérieur: 1- Le Maxillaire (maxillaire supérieur) 2- Le palatin 3-Le Zygomatique(malaire) 4-L’os nasal 5- L’os lacrymal (unguis) 6- Le cornet nasal inférieur (le cornet inférieur) 7- Le vomer Le palatin - Os pair - le plus postérieur et le plus profond du massif facial - il a la forme d’un L - la lame horizontale présente : - une face supérieure nasale -une face inférieure palatine. ht avt ht avt Crete ethmoidal la lame verticale présente: - deux faces face médiale: forme la paroi latérale de la cavité nasale elle présente la crête conchale et ethmoïdal. face latérale: présente grand sillon palatin - quatre bords Crete conchale Sillon grnad palatin Vue médiale Vue latérale Echancrure spheno-palatine trois processus - le processus pyramidal: processus inférieur - processus orbitaire: creusé d’une cavité : le sinus palatin. - processus sphénoïdal: en arrière - l’échancrure sphéno- palatine. La face supérieure du processus orbitaire forme la partie la plus postérieure du plancher de l’orbite II-Anatomie descriptive:  A- Le massif facial supérieur: 1- Le Maxillaire (maxillaire supérieur) 2- Le palatin 3-Le Zygomatique(malaire) 4-L’os nasal 5- L’os lacrymal (unguis) 6- Le cornet nasal inférieur (le cornet inférieur) 7- Le vomer Os zygomatique -Os pair - situé au-dessus et latéralement du maxillaire, à la partie latérale de la face. - Il a une forme quadrilatère, possédant : trois faces, quatre bords et deux processus. ht avt ht post Vue latérale Os zygomatique gauche Vue médiale Faces: - une face jugale, latérale sous-cutanée, convexe, présente le foramen zygomatique. - une face temporale - une face orbitaire ht avt ht post Vue latérale Os zygomatique gauche Vue médiale Processus: - un processus frontal, - un processus temporal répond au processus zygomatique du temporal. Processus Arcade zygomatique Bord sup Bord sup Bord post Bord post Bord ant Vue latérale Bord inf Os zygomatique gauche Bord inf Bord ant Vue médiale bords: - antérieur ou maxillaire, - inférieur ou massétérin, - postérieur ou temporal, - supérieur ou orbitaire II-Anatomie descriptive:  A- Le massif facial supérieur: 1- Le Maxillaire (maxillaire supérieur) 2- Le palatin 3-Le Zygomatique(malaire) 4-L’os nasal 5- L’os lacrymal (unguis) 6- Le cornet nasal inférieur (le cornet inférieur) 7- Le vomer L’os nasal -Os pair -forme le squelette du dos du nez -de forme quadrilatère. -Il s’articule : - en haut avec l’os frontal - en bas avec le cartilage nasal - latéralement avec le processus frontal du maxillaire - médialement avec son homologue. II-Anatomie descriptive:  A- Le massif facial supérieur: 1- Le Maxillaire (maxillaire supérieur) 2- Le palatin 3-Le Zygomatique(malaire) 4-L’os nasal 5- L’os lacrymal (unguis) 6- Le cornet nasal inférieur (le cornet inférieur) 7- Le vomer Os lacrymal - Os pair quadrilatère - Il présente deux faces et quatre bords - face latérale : orbitaire - face médiale : repond à l’ethmoïde. Crete lacrymal Sillon lacrymal Face latérale Face médiale Paroi médial de l’orbite et latéral des fosse nasale. quatre bords II-Anatomie descriptive:  A- Le massif facial supérieur: 1- Le Maxillaire (maxillaire supérieur) 2- Le palatin 3-Le Zygomatique(malaire) 4-L’os nasal 5- L’os lacrymal (unguis) 6- Le cornet nasal inférieur (le cornet inférieur) 7- Le vomer Le cornet nasal inférieur -Os pair -une forme de lamelle ovalaire. - il présente un bord supérieur oblique en bas et en arrière, a sa partie moyenne naissent 3 processus : lacrymal, maxillaire, ethmoïdal. - face latérale concave - face médiale convexe et rugueuse. II-Anatomie descriptive:  A- Le massif facial supérieur: 1- Le Maxillaire (maxillaire supérieur) 2- Le palatin 3-Le Zygomatique(malaire) 4-L’os nasal 5- L’os lacrymal (unguis) 6- Le cornet nasal inférieur (le cornet inférieur) 7- Le vomer Le vomer -Os impair et médian - forme la partie postéro- inférieure du septum nasal - quadrilatère: deux faces et quatre bords. Vomer, vue latérale droite Coupe coronale passant par le vomer, l’os palatin et le processus ptérygoïde de l’os sphénoïde II-Anatomie descriptive:  B- Le massif facial inférieur: La mandibule La mandibule -Os impair -constitue à lui seul le massif facial inférieur. -le seul os mobile. - constitue le squelette du menton. - s’articule en haut avec les deux temporaux. - Il a la forme d’un fer à cheval, présentant un corps et deux branches. mandibule 1- le corps : Il est arqué à concavité postérieur, présentant: - deux faces externe, et interne - deux bords, supérieur et inférieur. corps la face externe :présente : Symphyse mentonniére Foramen mentonnier Ligne oblique Protubérance mentonniére Tubercule mentonnier - la symphyse mentonnière: une crête médiane qui se termine par la protubérance mentonnière. Cette dernière est limitée de chaque côté par le tubercule mentonnier. - la ligne oblique . - le foramen mentonnier. la face interne : présente: - les épines mentonnières - la fossette digastrique. - la ligne mylo-hyoїdienne - fosse sublinguale - la fosse submandibulaire. Fosse sublinguale Fosse submandiblaire Ligne mylo-hyoidienne Fossette digastrique Épines mentonniéres Les bords: -le bord supérieur ou alvéolaire : creusé par les alvéoles dentaires séparées par les septums interalvéolaires. - le bord inférieur : épaix présente à sa partie postérieure le sillon de l’artère faciale. Sillon de l’artére faciale 2- les branches ; quadrilatères à grand axe vertical présentant: 2 faces et 4 bords branche Les faces: - la face externe : présente la tubérosité massétérique. - la face interne : elle présente :  le foramen mandibulaire : limité en avant par la lingula mandibulaire (épine de spix ; repère pour l’anesthésie du nerf alvéolaire inférieur).  le sillon mylo-hyoїdien : part du foramen mandibulaire jusqu’à la face interne du corps. Foramen mandibulaire Lingula Sillon Mylo-hyoidien Les bords Processus conoide Incisure mandibulaire Processus condylaire -le bord supérieur : présente d’avant en arrière : - le processus conoїde. - l’incisure mandibulaire. - le processus condylaire comportant : - la tête. - le col. - le bord inférieur : forme avec le bord postérieur l’angle de la mandibule. - le bord antérieur : mince et tranchant. - le bord postérieur : épais. Angle mandibulaire profile face Radiologie standard MERCI
LESOSDELAFACE PLAN: I-Introduction. II-Anatomiedescriptive: A-Lemassiffacialsupérieur: 1-Lemaxillaire. 2-Lepalatin. 3-Osnasal. 4-levomer. 5-Lecornetinférieur. 6-Lezygomatique(malaire). 7-Oslacrymal(unguis). B-Lemassiffacialinférieur: Lamandibule. CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE1 I- Introduction : Lemassifosseuxfacialestsitué,enavantetau-dessousdumassif osseuxcrânienauquelilestpartiellementsoudé. Ilcomprenddeuxpartiesdistinctes :  Lemassiffacialsupérieur(lamâchoiresupérieure)fixe,ilest forméde13ossoudésentreeuxetaucrâne,dont: -6ospairs: LeMaxillaire(maxillairesupérieur) LeZygomatique(malaire) L’osnasal(ospropredunez) L’oslacrymal(unguis) Lecornetnasalinférieur(lecornetinférieur) Lepalatin -1osimpair:levomer  Lemassiffacialinférieur(lamâchoireinférieure)mobile, constituéd’unseulos:lamandibule(maxillaireinférieur).Ilest attachéaumassiffacialsupérieurparl’articulationtemporo- mandibulaire. L’ensembleformeunmassifirréguliercreusédecavitésoùselogent l’organedelavision,celuidel’olfaction,celuidugoût,lapartieinitiale desvoiesaériennesetdutubedigestif. II- Anatomiedescriptive : A-Lemassiffacialsupérieur : 1-Lemaxillaire Ospairetnonsymétrique. Ilconstitueavecsonhomologuel’arcadedentairesupérieure. Ilparticipeàlaformationdelacaviténasaleetlacavitébuccale. Ilprésenteàdécrireuncorpsetquatreprocessus.Lesprocessus(frontal, zygomatique,palatinetalvéolaire). -Lecorps :Ilalaformed’unepyramidetriangulaireàtroisfacesetune base. Lesfaces : CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE2  Lafacejugaleouantérolatérale: elleestsous-cutanéelimitéepar: -enhautlebordinfra-orbitaire -enbasl’arcadealvéolaire -médialementl’incisurenasale Elleprésentelesélémentssuivants: -lejugum delacanine(bossecanine):ils’interposeentrelafosseincisive médialementetlafossecaninelatéralement. -leforameninfra-orbitaire(trousous-orbitaire),situéau-dessusdelafosse canine,illivrepassageauxvaisseauxetnerfsinfra-orbitaires.  Lafaceinfra-temporaleoufacepostéro-latérale: Elleprésente: -latubérositémaxillairequiprolongeleprocessusalvéolaire. -lesforamensalvéolaires(dentairespostérieurs)quilivrentpassageau nerfalvéolairepostérieur,branchedunerfmaxillaire.  Lafaceorbitaireousupérieure : Elleformeleplancherdel’orbite,elleesttriangulaireetplane,elleest limitéepartroisbords: -médialquiprésenteàsapartieantérieurel’incisurelacrymale -antérieurinfra-orbitaire -postérieurquiprésentelesilloninfra-orbitairecederniersecontinuparle canalinfra-orbitaire.  Labaseoufacenasaleoufacemédiale : Ellerépondàlafossenasaleetàlacavitébuccaleelleestdiviséeendeux segmentsparl’implantationduprocessuspalatinàl’uniondesontiers inférieuretsesdeuxtierssupérieurs -segmentnasal:ilappartientàlaparoilatéraledesfossesnasaleson trouve:àsapartiemoyennelehiatusdusinusmaxillaire:largeorifice quadrilatère -enavantdelehiatusunegouttièreverticale:lesillonlacrymal -plusenavantlacrêteconchalequis’articuleaveclatêteducornetnasal inférieur-au-dessusdul’hiatusdeuxdemicellulesquis’opposentàcelles del’ethmoïde-au-dessousdul’hiatus:legrandsillonpalatinlivrepassage auxnerfspalatinsantérieursetl’artèrepalatinedescendante. -enarrièreduhiatusunesurfacerugueuseétroitequis’articuleavecle processusorbitairedupalatin. CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE3 -segmentbuccal:ilformel’arcadedentairesupérieure -lesinusmaxillaire:c’estunelargecavitécreuséedanslecorpsdu maxillaireprésentantunelargeouverture,lehiatusmaxillaire.Lesinus maxillaires’ouvredanslacaviténasaleauniveauduméatmoyen. -leprocessuspalatin:lamequadrilatèrehorizontaleallongéedanslesens transversaluniparsonbordmédialàsonhomologuecontrolatéralpour formerlapartieantérieuredelavoûtepalatineosseuse. 2-Lepalatin : Ospair,lepluspostérieuretleplusprofonddumassiffacial,ilalaforme d’unL,formédedeuxlames,uneverticaleetunehorizontalecoudéesà angledroit.  lalamehorizontaleprésente: unefacesupérieurenasale unefaceinférieurepalatine.  lalameverticaleprésentetroisprocessus,quatrebordsetdeuxfaces médialeetlatérale -leprocessusinférieur:processuspyramidal. -deuxprocessussupérieurs,l’unorbitairecreuséd’unecavité:lesinus palatin.Lafacesupérieureduprocessusorbitaireformelapartielaplus postérieureduplancherdel’orbite.L’autresphénoïdal. -unbordantérieur,obliqueenbasetenavant.unbordpostérieur, tranchant,unbordinférieurs’implantesurlalamehorizontale,unbord supérieur,quiportelesdeuxprocessussupérieurs,cersdernierssont séparésparl’échancruresphéno-palatine. -Facemédiale,formelapartiepostérieuredelaparoilatéraledelacavité nasale,elleprésentelacrêteconchalequis’articuleaveclecornetnasal inférieuretlacrêteethmoïdalquis’articuleaveclecornetnasalmoyen. -Facelatérale,présentelegrandsillonpalatinquiformeavecson homologuedumaxillairelecanalpalatin(passageauxnerfspalatins antérieursetl’artèrepalatinedescendante). 3-Lezygomatique(osmalaire) : Ospair,situéau-dessusetlatéralementdumaxillaire,àlapartielatéralede laface.Ilauneformegrossièrementquadrilatère,possédanttroisfaces, quatrebordsetdeuxapophyses : CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE4 -unefacejugale,latéralesous-cutanée,convexe,elleprésenteleforamen zygomatique,livrepassageaunerfzygomatique. -unefacetemporale -unefaceorbitaire:concave,participeàlaformationduplancheretla paroilatéraledel’orbite. -unprocessusfrontalparlequelils’unitaufrontal. -unprocessustemporalparlequelils’unitauprocessuszygomatiquedu temporal.-unbordantérieuroumaxillaire -unbordinférieuroumassétérin -unbordpostérieuroutemporal -unbordsupérieurouorbitaire 4-Osnasal : Ospair,formelesquelettedudosdunez,deformequadrilatèreàdeux faces :latéraleetmédiale,etquatrebords. Ils’articule:-enhautavecl’osfrontal -enbasaveclecartilagenasal -latéralementavecleprocessusfrontaldumaxillaire -médialementavecsonhomologue. 5-Oslacrymal(unguis) : Ospairquadrilatèresituéàlafrontièredel’orbiteetdelafossenasale. Ilprésentedeuxfacesetquatrebords : -facelatérale:orbitairemarquéeparlacrêtelacrymalepostérieure,en avantd’ellelesillonlacrymalquiformeavecsonhomologuedel’os maxillairelecanallacrymal -facemédiale:elleestarticulaireaveclamasselatéraledel’ethmoïde. -bordantérieurs’unieaumaxillaire -bordpostérieurs’unieàl’osplanum (lameorbitairedulabyrinthe éthmoïdal) -bordinférieur,s’articuleaveclecornetnasalinférieur -bordsupérieurs’articuleavecl’osfrontal. 6-Lecornetnasalinférieur Ospair,disposécontrelaparoilatéraledesfossesnasales. Ilalaformed’unelamelleovalaire. -ilprésenteunbordsupérieurobliqueenbasetenarrièrerépondantàsa CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE5 partieantérieureàlacrêteconchaledumaxillaire,etenarrièreàlacrête conchaledupalatin. Asapartiemoyennenaissent3processus: -unantérieur:leprocessuslacrymalrépondausillonlacrymaldu maxillaire. -unpostérieur:leprocessusmaxillairesedressedevantlehiatus maxillaire -unpluspostérieur:inconstantleprocessusethmoïdal. -unefacelatéraleconcaveappliquéesurlaparoilatéraledelacavité nasale -unefacemédialeconvexeetrugueuse. 7-Levomer Osimpairetmédian,formelapartiepostéro-inférieureduseptum nasal. Deformequadrilatèreprésentantdeuxfacesplanesetquatrebords -bordantérieur,s’articuleenhautaveclalameverticaledel’ethmoïdeeten basaveclecartilageduseptum -bordpostérieur:libresépareleschoanes -bordsupérieurs’articuleaveclecorpsdusphénoïde -bordinférieurs’articuleenavantavecleprocessuspalatindumaxillaireet enarrièreaveclalamehorizontaledupalatin. B-Lemassiffacialinférieur: lamandibule : Osimpairconstitueàluiseullemassiffacialinférieur. C’estleseulosmobiledelaface. Ils’articuleenhautaveclesdeuxtemporaux. Ilconstituelesquelettedumenton. Ilalaformed’unferàcheval,présentantuncorpsetdeuxbranchesunis pardeuxanglesmandibulaires. 1-lecorps Ilestarquéàconcavitépostérieur,présentantdeuxfacesexterne,et interne;etdeuxbords,supérieuretinférieur.  lafaceexterne:elleprésente: -àsapartiemédianeunecrête;lasymphysementonnièrequise CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE6 termineparlaprotubérancementonnière.Cettedernièreestlimitéede chaquecôtéparletuberculementonnier. -laligneoblique:ellepartd’untuberculementonnierjusqu’aubord antérieurdelabranchedelamandibule. -leforamenmentonnier:situéau-dessousdeladeuxième prémolaire,illivrepassageaunerfmentonnier.  lafaceinterne:elleprésente -lesépinesmentonnières(apophysesgénis)deuxsupérieureset deuxinférieuresparamédianes -lafossettedigastrique:(insertionduventreantérieurdumuscle digastrique)situéedepartetd’autredelalignemédianeau-dessousdes épinesmentonnièresinférieures. -lalignemylo-hyoїdienne:partd’uneépinementonnièresupérieureau bordantérieurdelabranchedelamandibule. enavantetau-dessusdecettelignesetrouvelafossesublinguale(pourla glandesalivairesublinguale)etenarrièreetau-dessousdecetteligne,la fossesubmandibulaire(pourlaglandesalivairesubmandibulaire).  lebordsupérieuroualvéolaire: creuséparlesalvéolesdentairesséparéesparlesseptumsinteralvéolaires.  lebordinférieur: épaixprésenteàsapartiepostérieurelesillondel’artèrefaciale. 2-lesbranches : quadrilatèresàgrandaxeverticalprésentant2faceset4bords  lafaceexterne: présentelatubérositémassétériquedonnantinsertionaumusclemasséter.  lafaceinterne:elleprésente: -leforamenmandibulaire:situéaumilieudelaface,limitéanavantparla lingulamandibulaire(épinedespix;repèrepourl’anesthésiedunerf alvéolaireinférieur).-lesillonmylo-hyoїdien:partduforamenmandibulaire jusqu’àlafaceinterneducorps. -latubérositéptérygoїdienne:situéeàsapartieinférieureprésdel’angle delamandibule,elledonneinsertionaumuscleptérygoїdeinterne. -lebordsupérieur:présented’avantenarrière: -leprocessusconoїdedeformetriangulairedonnantinsertionau tendondumuscletemporal. CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE7 -l’incisuremandibulaireàconcavitésupérieure. -leprocessuscondylairecomportant: -latête(condylearticulaireavecl’ostemporal). -lecol:supportelatête,ilestaplatid’avantenarrière. -lebordinférieur:formeaveclebordpostérieurl’angledelamandibule. -lebordantérieur:minceettranchant. -lebordpostérieur:épais CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE8 CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE9 CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE10 Coupecoronalepassantparlevomer, l’ospalatinetleprocessusptérygoïde del’ossphénoïde CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE11 CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE12 CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE13 CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE14 CoursdeuxièmeannéemédecineLesosdelaface.Dr.SGUERAICHE15
LES OS DU LES OS DU LES OS DU CRANE CRANE CRANE Partie 1 Dr. S GUERAICHE PLAN • • • • I- INTRODUCTION II- FRONTALE III- ETHMOIDE IV- SPHENOIDE Sphenoïd e Frontal Ethmoïde I- INTRODUCTION Clavaria Le crâne • La tête osseuse Massif facial Base Crane: 8 os Endobase Astérion OS FRONTAL OS FRONTAL Endobase Anatomie descriptive: Face endocranienne Présente: - 2 parties - 2 faces verticae Parties de l’os frontal vue schématique antéro-latérale Face exocranienne horizontale Face endocrânienne : a) Partie verticale : • les fosses frontales. des dépressions des sillons vasculaires. • • • • • la crête frontale gouttière du sinus longitudinal (sagittal) le trou borgne b) Partie horizontale: - incisure ethmoïdale du frontal - les bosses orbitaires. Vue inférieure Face exocrânienne : Vue antérieure Partie horizontale orbito-nasale  • Le segment ethmoïdal : présente : - L’incisure ethmoïdale. - La surface ethmoïdale creusée de demi- cellules. - L’épine nasale du frontal. • Les segments orbitaires : ou fosses orbitaire.  Partie verticale ou frontale : - la suture métopique - la glabelle : saillie médiane - les arcades sourcilières - les bosses frontales. - les lignes temporales ou crêtes latérales. - les facettes latérales la crête orbito-nasale 3 segments : - un segment médian = Incisure nasale. - deux segments latéraux = arcades orbitaires, qui présentent : • incisure supra orbitaire • incisure frontale. • le processus nasal • le processus zygomatique. Le bord circonférentiel  OS OS OS ETHMOÏDE ETHMOÏDE ETHMOÏDE Description: - une lame osseuse verticale et médiane - une lame horizontale - deux masses latérales ou labyrinthes ethmoïdaux Ethmoïde, vue schématique antéro-latérale Ethmoïde, vue schématique antéro-latérale la lame verticale : Crista gali Lame perpenduculair e Vue antérieure Faux du cerveau Vue schématique latérale montrant les bords de la lame perpenduculaire de l’ethmoide sup Antéro-sup pos t inf Antéro-inf La lame horizontale : Vue latérale schématique montrant le bulbe olfactif Vue antéro-supérieure Les Masses latérales: sup post lat inf 6 faces méd ant 1-Face supérieure ou frontale : Nerf nasal interne artère ethmoïdale antérieure. artère ethmoïdale postérieure le filet nerveux sphéno-ethmoïdal de LUSCHKA. les canaux ethmoïdo- frontaux antérieurs et postérieurs. Ethmoïde, Vue supérieure 2-La face antérieure ou unguéo-maxillaire 3- La face inférieure : ses demi-cellules complètent celles de la face médiale du maxillaire 4-la face postérieure ou sphénoïdale : ses demi-cellules complètent celles de la face antérieure du corps du sphénoïde Ethmoïde, vue postérieure 5- La face latérale ou orbitaire appelée os planum Ethmoïde vue latérale 6-la face médiale ou nasale : Ethmoïde vue médiale 1- Sillon ethmoïdal antérieur 2- Sillon ethmoïdal postérieur 3- Cellules ethmoïdales 4- Récessus sphéno-ethmoïdal 5- Cornet nasal suprême 6- Cornet nasal supérieur 7- Cornet nasal moyen 8- Sillon des nerfs olfactifs 9- Processus unciné 10- Méat nasal supérieur 11- Méat nasal moyen 12- Bulle ethmoïdale 13- Hiatus semi-lunaire 14- Infundibulum ethmoïdal 15- Ouverture du sinus ethmoïdal ant. OS SPHENOÏDE OS SPHENOÏDE OS SPHENOÏDE OS SPHENOÏDE parietal ethmoide frontal occipital Vue latérale du crane temporal frontal temporal occipital Endobase temporal occipital palatin Exobase Description: Vue postérieure du sphenoide Petite aile Le corps Os sphénoide réel vue postérieure Processus ptérygoide Grande aile Vue spérieure Vue postérieure Le corps: 6 faces post sup inf lat lat ant sup inf Vue postérieure du sphénoide Vue antérieure du sphénoide 1- Face supérieure: endocranienne présente ant post - Le jugum sphénoïdal. - Le limbus sphénoïdal. - Le sillon préchiasmatique - le canal optique. - Le tubercule de la selle. . - La crête synostosique avec de part et d’autre les apophyses clinoïdes moyennes. - La selle turcique - La lame quadrilatère. - Les apophyses clinoïdes postérieures, situées sur les extrémités de la lame quadrilatère. 2- Face antérieure ou ethmoïdo-nasale : - La crête sphénoïdale antérieure. - L’orifice d’entrée du sinus sphénoïdal. 3- Face inférieure ou pharyngienne : La crête sphénoïdale, s’articule avec le vomer. Sphénoïde, vue inféro-antérieure 4- Face postérieure  5- Faces latérales : donnent naissance : - en haut et en avant aux petites ailes du sphénoïde. - en bas et en arrière, aux grandes ailes. Les petites ailes : les grandes ailes : Face endocranienne •le foramen rond passage nerf maxillaire supérieur. •le foramen ovale passage du nerf mandibulaire •le foramen épineux passage de l’artère méningée moyenne + rameau récurent méningé du nerf mandibulaire. Forame n rond Foramen petreux Forame n ovale Face exocranienne Partie orbitaire Partie temporo- zygomatique Les processus ptérygoïdes : la fosse ptérygoïde. Les sinus paranasaux Endobase Montrant les elements de passage (ma,mm,mp artéres méningés ant moyen et post, ci= artére carotide interne, v= artére vertbrale, b= artére basilique) ( sinus veineux ; a=sphenoidal, c=caverneux, p=pétreux sup, p’=pétreux inf, s=sigmoide, G= golf jugulaire, L=transverse, T=conflit des sinus) MERCI MERCI
LESOSDUCRANE PLAN : I-INTRODUCTION II-FRONTALE III-ETHMOIDE IV-SPHENOIDE Frontal Ethmoïde Sphénoïde CoursdeuxiémeannéemedicineLESOSDUCRANEDr.SGUERAICHE1 1/INTRODUCTION: Latêteosseuseestcomposéededeuxéléments:  Lecrâne:=Boîteosseusecontenantl’encéphale,composéede -Unepartiesupérieureappeléecalvariaouvoûte. -Unepartieinférieureaplatie=baseducrâne. Lecrâneestconstituéde08os: L’osfrontal,l’osethmoïde,l’ossphénoïde,l’osoccipital,lesdeuxos temporauxetlesdeuxospariétaux.  Laface:=massifosseuxappenduàlapartieantérieureet L’OSFRONTAL Osimpaire,médian,situéàlapartieantérieureducrâneau-dessusdes cavitésorbitairesetdesfossesnasales. A/anatomiedescriptive:ilestforméde2parties: -Partieverticaleoufrontale -Partiehorizontaleouorbito-nasale. Présenteàdécrire: -unefaceendocrânienne(interne) -unefaceexocrânienne(externe) 1-Faceendocrânienne: a)Partieverticale:concaverépondauxlobesfrontauxducerveau, présentesurlalignemédiane: -letrouborgne -lacrêtefrontalequibifurquepourformerlagouttièredusinuslongitudinal (sagittal) Cettepartieprésentelatéralement: -lesfossesfrontales. -lesdépressionscorrespondantauxempreintesdescirconvolutions -dessillonsvasculaires. b)Partiehorizontaleouorbito-nasale:présente -l’échancrureouincisureethmoïdaledufrontal -lesbossesorbitaires. CoursdeuxiémeannéemedicineLESOSDUCRANEDr.SGUERAICHE2 2-Faceexocrânienne: Composéedesdeuxpartiesfrontalesetorbito-nasalequisontséparées parunecrêteorbito-nasaleoucrânio-faciale. a)lacrêteorbito-nasaleprésente3segments: -unsegmentmédian=Incisure(échancrure)nasale,articulaireaveclesos nasaux(ospropresdunez)endedansetleprocessusfrontaldumaxillaire (apophysemontante)endehors. -deuxsegmentslatéraux=arcadesorbitaires,quiprésententdedehorsen dedans: •l’échancruresusorbitaireouincisuresupraorbitaire(passagedes vaisseauxetnerfssus-orbitaires) •l’échancrurefrontaleouincisurefrontale. Lesarcadesorbitairessecontinuentendedansparleprocessusnasal (apophyseorbitaireinterne)etendehorsparleprocessuszygomatique (apophyseorbitaireexterne). b)Partieverticaleoufrontale : correspondaufront,elleprésente : -la suture métopique quiestmédiane (soudure desdeuxpartiesdu frontale) -laglabelle :sailliemédiane -lesarcadessourcilières(prolongentlaglabelle) -lesbossesfrontales(audessusdesarcadessourcilières)=tubérosités frontales. -leslignestemporalesoucrêteslatérales. -lesfacetteslatéralesoufacettestemporalesdufrontale c)Partie horizontale orbito-nasale :constituée partrois segments,un segmentethmoïdaletdeuxsegmentsorbitaires : -Lesegmentethmoïdal :présente : -L’incisureouéchancrureethmoïdale (enformedeUouverten arrière). -Lasurfaceethmoïdalecreuséededemi-cellules,présenteles canauxethmoïdo-frontauxantérieuretpostérieur. CoursdeuxiémeannéemedicineLESOSDUCRANEDr.SGUERAICHE3 -L’épinenasaledufrontal. -Lessegmentsorbitaires :oufossesorbitaires,formentlaparoi supérieuredesorbites,auniveaudeleurangleantéro-latéralse trouvelafosselacrymale.  3-Lebordcirconférentiel :IlPrésentedeuxsegments : -unsegmentsupérieur,s’articuleavecl’ospariétaletlagrandeailedel’os sphénoïde. -unsegmentinférieur,s’articuleavecl’ossphénoïde. 4-Lessinusfrontaux : Au nombre de deux ce sontdes cavités l’une droite,l’autre gauche, creuséesdansl’épaisseurdel’osfrontalprèsdelalignemédiane. L’OSETHMOÏDE C’estunosimpair,médian. 1-Situation :ilestsituéàl’étageantérieurdelabaseducrâne : -enavantdusphénoïde -audessousdufrontal 2-Description :ilestconstituédetroissegments: -unelameosseuseverticaleetmédiane -unelamehorizontale -deux masses latérales ou labyrinthes ethmoïdaux qui s’implantentauxextrémitésdelalamehorizontale a-lalameverticale :elleestmédianediviséeparlalamehorizontaleen deuxparties : -partiesupérieure :petite,appeléeapophysecrista-galli(insertionde lafauxducerveau) - partie inférieure : appelée, lame perpendiculaire, de forme pentagonale,elle contribue à formerla cloison osseuse médiane des fossesnasales.Elleprésente : -Unbordsupérieur,s’implantesurlafaceinférieuredelalamehorizontale -Unbordantéro-supérieur,s’articule :-enhautavecl’épinenasaledu frontal -en bassurlaligned’union desos propres dunez. CoursdeuxiémeannéemedicineLESOSDUCRANEDr.SGUERAICHE4 -Unbordantéro-inférieur,s’articuleaveclebordpostérieurducartilagede lacloisonnasale. -Unbordpostérieur,s’articuleaveclacrêtesphénoïdaleantérieure -Unbordinférieur,répondaubordantéro-supérieurdel’osvomer -Deuxfaceslatéralescreuséesdesillionsverticauxrépondantauxfiletsdu nerfolfactif. b-Lalamehorizontale :appeléelamecriblée,elles’insèredansl’incisure ethmoïdaledufrontal.Elleestdiviséeparlalameverticaleendeuxparties symétriques :lesgouttièresolfactives(oùlogentlesbulbesolfactifs) *Lafacesupérieure *lafaceinférieurerépondàlavoûtedesfossesnasales. c-LesMasseslatéralesoulabyrinthesethmoïdaux :présentesixfaces : 1.Facesupérieureou frontale :Elleprolongelatéralementla lame ciblée. Elleprésentedesdemi-cellulesquicomplètentlesdemi-cellulesdufrontal. Elleprésente2sillonsquiformentaveclessillonsanaloguesdufrontal : lescanauxethmoïdo-frontauxantérieursetpostérieurs. L’antérieurdonnepassageaunerfnasalinterneetàlal’artèreethmoïdale antérieure. Lepostérieurecontient :-l’artèreethmoïdalepostérieure -lefiletnerveuxsphéno-ethmoïdaldeLUSCHKA. 2.Lafaceantérieureouunguéo-maxillaires’articuleaveclesdemi- cellulesdel’unguis(oslacrymal)etdelabranchemontantedu maxillaire. 3.lafaceinférieure :sesdemi-cellulescomplètentcellesdelaface médialedumaxillaire 4.lafacepostérieureousphénoïdale :sesdemi-cellulescomplètent cellesdelafaceantérieureducorpsdusphénoïde 5.Lafacelatérale(externe)ouorbitaireoulameorbitaireappeléeos planum,c’estunelameosseuseplanequiconstitueenpartiela paroimédialedel’orbite. 6.lafacemédialeounasale :contribueàformerlaparoilatéraledes fossesnasales.Elleprésente : CoursdeuxiémeannéemedicineLESOSDUCRANEDr.SGUERAICHE5 -dessailliesosseusesappeléescornetssupérieursetmoyenslimitant descavitéss’ouvrantparlesméatssupérieuretmoyen. Lecornetmoyenlimiteenhautleméatnasalmoyenquiprésente : -Leprocessusunciné ouapophyseunciforme. -la bulle ethmoïdale = saillie ovalaire correspondantaux cellules ethmoïdalesmoyennes. -l’infundibulum ethmoïdal= gouttière oblique quisépare la bulle ethmoïdaleduprocessusunciné,àsonniveaus’ouvrentlessinusfrontal, maxillaire,ethmoïdauxantérieuretpostérieur. Les sinus ethmoïdaux sontde petits espaces creux situés dans l’os ethmoïde,au-dessusdesfossesnasalesetentrelesyeux.Leurnombreet leurtaillesontvariables L’OSSPHENOÏDE Osimpair,appartenantessentiellementàlabaseducrâneils’articuleavec toussesos. 1.Situation :situéàlapartiemoyennedelabaseducrâne. -Enarrièredel’osfrontaletdel’osethmoïde. -Enavantdel’osoccipitaletdesdeuxostemporaux. 2.Description :ilestformé : -D’unepartiemédiane=lecorps -Dedeuxexpansionsbilatérales :lespetitesailesetlesgrandesailes. -Etdedeuxprolongementsinférieurs :lesprocessusptérygoïdes. A-Lecorps :deformegrossièrementcubique,ilprésentesixfaces : 1-Facesupérieure : elleestendocrânienneetprésented’avantenarrière : -Lejugum sphénoïdal :surfacelisse,quadrilatère,encontinuitéavecles petitesailes. -Leprocessusethmoïdal :situéàlapartieantérieuredujugum sphénoïdal. -Lelimbussphénoïdal :situéenarrièredujugum =crêtetransversale. -Lesillonpréchiasmatiqueougouttièreoptiquesecontinuelatéralement parlecanaloptique. -Letuberculedelaselleoutuberculepituitairesituéenarrièredela CoursdeuxiémeannéemedicineLESOSDUCRANEDr.SGUERAICHE6 gouttièreoptique. -Lesillondusinuscoronaire(enarrièredutuberculepituitaire) -Lacrêtesynostosiqueavecdepartetd’autrelesapophysesclinoïdes moyennes. -Laselleturciqueoùlogelaglandepituitaire(hypophyse) -Lalamequadrilatère,encontinuitéaveclapartiebasilairedel’occipital. -Lesapophysesclinoïdespostérieures,situéessurlesextrémitésdela lamequadrilatère. 2-Faceantérieureouethmoïdo-nasale :faitpartiedelavoûtedesfosses nasales.Elleprésente : -Lacrêtesphénoïdaleantérieure :s’articuleaveclebordpostérieurdela lameperpendiculairedel’ethmoïde. -L’orificed’entréedusinussphénoïdal. 3-Faceinférieureoupharyngienne :constituelapartielapluspostérieure delavoûtedescavitésnasales.Présente : -Lacrêtesphénoïdale,s’articuleaveclevomer. 4-Facepostérieure :elleestquadrilatèreunitlesphénoïdeàl’occipital. 5-Faceslatérales :donnentnaissance : -enhautetenavantauxpetitesailesdusphénoïde. -enbasetenarrière,auxgrandesailes. a-Les petites ailes :ce sontdeux lamelles osseuses triangulaires à sommet externe.Elles s’implantent par deux racines supérieure et inférieureentrelesquellessetrouvelecanaloptique.Ellesprésentent : -Unefacesupérieureplane(enrapportaveclelobefrontalducerveau) -Unefaceinférieurequiparticipealaformationdelaparoisupérieurede l’orbiteetlimiteenhautlafentesphénoïdale. -Unbordantérieurquis’articuleaveclalameorbitairedufrontal. -Unbordpostérieurlibre,présentel’apophyseclinoïdeantérieure. -Unsommeteffilé. b-lesgrandesailes :s’implantentpartroisracines,présentechacune : → Unefaceendocrânienne,concave,munied’avantenarrièredetrois CoursdeuxiémeannéemedicineLESOSDUCRANEDr.SGUERAICHE7 orifices : •leforamenrond outrougrand rond livrepassagedunerfmaxillaire supérieur. •leforamenovaleoutrouovalepassagedunerfmandibulaire. •leforamen épineuxou trou petitrond passagedel’artèreméningée moyenne+rameaurécurentméningédunerfmandibulaire. → Unefaceexocrânienne :diviséeendeuxparties : -partieorbitaire :formeparoilatéraledel’orbite. -partietemporo-zygomatique -Unbordfrontal -Unbordpariétal(s’articuleavecl’angleantéro-inférieurdupariétal) -Unbordsquameux(s’articuleavecl’écailledutemporal) c-Lesprocessusptérygoïdes : Cesontdeuxprocessusosseux,symétriquessituésàlafaceinférieuredu sphénoïde,ilss’implantentpardeuxracinesmédialeetlatéraleetsont constituésdedeuxailesmédialeetlatéralequicirconscriventlafosse ptérygoïde. -Lesinussphénoïdal :lecorpsdusphénoïdeestcreusédechaquecôtéde lalignemédianeparunsinussphénoïdal. CoursdeuxiémeannéemedicineLESOSDUCRANEDr.SGUERAICHE8 CoursdeuxiémeannéemedicineLESOSDUCRANEDr.SGUERAICHE9 
Dr RETIA.F Maitre assistante -Faculté de Médecine d’ ALGER Laboratoire d’anatomie normale PLAN: I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle I-Définition: -C’est une articulation diarthrose type bicondylien -Elle unit de chaque côté la mandibule à la base du crâne II-Situation: I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle -Située à la partie latérale de la face, en arrière du massif facial, sous la base du crâne. -Elle se trouve en avant et en dessous du conduit auditif externe. -Sa situation superficielle sous-cutanée rend l'examen aisé . I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle A- La cavité glénoïde: 1 2 3 -C’est une surface concave inscrite dans l’angle formé par les 2 racines de l’apophyse zygomatique -Constitué par 2 segments : 1-antéro-interne appartenant à l’écaille temporale 2-postéro-externe appartenant à l’os tympanal Ces 2 segments sont séparés par la scissure de Glaser (3) -Son grand axe est orienté obliquement en arrière et en dedans , le seul segment pré- glaserien est articulaire. I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle B- Le condyle temporal: -Correspondant à la racine transverse de l’apophyse zygomatique (1) -Saillie légèrement oblique de dehors en dedans et d’avant en arrière ,parallèlement à l’axe de la cavité glénoïde. 1 2 -Soulevé en dehors par le tubercule zygomatique antérieur (2) I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle C- Le condyle mandibulaire (1) -C’est un processus articulaire saillant au niveau du sommet postérieur de la banche montante -De forme ellipsoïde à grand axe oblique en arrière et en dedans -Présente une tête effilée à ses 2 extrémités et une base qui resserre pour s’implanter par col étroit. (5) -Sur le col: la fossette du muscle ptérygoïdien latéral. (6) I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle D- Le ménisque inter-condylien: -C’est un disque fibro-cartilagineux qui rétablie la concordance des surfaces articulaires . -C’est une lentille biconcave, présente 2 faces : La face sup s’oppose soit à la cavité glénoïde ,soit au condyle temporal La face inf ,concave, s’applique sur le condyle mandibulaire I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle 2 3 L’appareil discal : Constitué de 3 éléments: 1-Lame tendineuse pré- discale 1 2-le disque proprement dit 3-la zone bilamilaire rétro- discale 1-La cavité glénoïde 2-Le MAE 3-Le condyle mandibulaire 4-Le condyle temporal 5-le M. ptérygoïdien lat 6-le disque 7-la capsule 8-la zone bilaminaire rétro-discale 9-la synoviale 10-la lame tendineuse pré-discale 11-zone articulaire fibrocartilagineuse I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle 1 2 3 4 A- la capsule: -C’est un manchon fibreux mince et lâche -La ligne d’insertion parcourt la racine longitudinal de l’apophyse zygomatique (1) -suit le bord ant du condyle temporal (2) -elle se prolonge le long de la scissure de Glaser (3) -Elle suit le pourtour du condyle mandibulaire(4). 2 1 3 I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle Structure de la capsule: Elle est constituée par 2catégories de fibres : -Des fibres superficielles temporo-mandibulaires (1) -Des fibres profondes : forment les freins méniscaux , - temporo-méniscaux (2) et -ménisco-mandibulaires (3) 1 I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle On distingue : B- Les ligaments: 1 2 a- Les ligaments intrinsèques: -lig lat ext (1) -lig lat int (2) b- Les ligaments extrinsèques: -lig sphéno-mandibulaire (3) -lig stylo-mandibulaire (4) -lig ptérygo-mandibulaire (5) 4 3 5 3 4 I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle A- Les rapports latéraux: 1 1-les vx temporaux superficielles 2-le nerf auriculo-temporal 3-lymphonoeuds superficiels pré-auriculaires 4- la branche temporale du (5) nerf facial 6-la parotide 3 2 5 4 6 I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle B- Les rapports médiaux: 6 3 1-le nerf auriculo-temporal 2-l’artère et veine maxillaire int 3-l’artère méningée moyenne 4-le nerf et l’artère dentaire inf 5-le M. ptérygoïdien lat 6-le nerf mandibulaire 7-le nerf lingual recevant la corde du tympan (8) 5 8 7 1 2 4 I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle VI-Vascularisation : A-artérielle: L’ATM est irriguée par les branches latérales de la carotide externe: -l’artère temporale superficielle -l’artère maxillaire interne -l’artère auriculaire postérieure B-veineuse: Le drainage veineux est assurée par les veines suivantes: -la veine temporale superficielle -la veine maxillaire interne -la veine auriculaire postérieure -le plexus ptérygoïdien C-lymphatique: Le drainage lymphatique est assurée par les vaisseaux lymphatiques qui se jettent dans le ganglions mastoïdiens rétro-auriculaires, et les ganglions parotidiens. I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle VII-Innervation: • L’innervation de l’ATM est sous la dépendance du nerf mandibulaire par les collatérales suivantes: -Le nerf tempo-massétérin -Le nerf auriculo-temporal VIII-Anatomie fonctionnelle: I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle Propulsion et rétropulsion de la mandibule I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle Élévation et Abaissement de la mandibule I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle Diduction (latéralité) 1-Translation antérieure 2-Déplacement latéral du menton 3-Rotation 4-Axe de la rotation I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle Les éléments moteurs: 1 A- Les muscles masticateurs: 1-Muscle temporal: Large en éventail situé dans la fosse temporale (1) Se termine sur l’apophyse coronoïde (2) et le bord antérieur de la branche montante 2 I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle Muscle temporal I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle 2-Le muscle masséter: Épais et quadrilatère formé de 2 couches : 1-superficielle: s’insère sur le bord postéro-inf du malaire et sur le bord inférieur de l’arcade zygomatique (3) Se termine sur la face latérale de la branche montante et sur l’angle mandibulaire (4) 2-profonde: s’insère sur la face médiale de l’arcade zygomatique Se termine sur la face latérale de l’apophyse coronoïde 3 2 1 4 I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle 3-Le muscle ptérygoïdien latéral: Épais ,cours et triangulaire présente 2 faisceaux : 1-Supérieur: prend origine sur la partie sup de la face latérale de l’aile latérale de l’apophyse ptérygoïde 2-Inférieur: prend origine sur la majeure partie de la face latérale de l’aile latérale de l’apophyse ptérygoïde et la tubérosité du maxillaire 3 1 2 Les 2 faisceaux se terminent sur la fossette ptérygoïdienne et la face antérieure de la capsule (3) I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle Le masséter Temporal Le ptérygoïdien latéral I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle Épais et quadrilatère Prend origine sur la face latérale de l’aile médiale (1) et sur la face médiale de l’aile latérale (2) de l’apophyse ptérygoïde. Se termine sur la face médiale de l’angle mandibulaire (3) et de la branche montante. 4-Le muscle ptérygoïdien médial: 2 1 3 I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle Le ptérygoïdien latéral Le ptérygoïdien médial I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle Le M. temporal Le M. ptérygoïdien latéral Le M. ptérygoïdien médial Le M. masséter I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle -Muscles principaux: 1-mylo-hyoidien 2-Digastrique 3-génio-hyoidien -Muscles accesoires: 4-sterno-cleido-hyoidien 5-omo-hyoidien B- Les muscles abaisseurs: 1 2 5 4 I-Définition II-Situation III-Les surfaces articulaires IV-Les moyens d’union V-Les rapports VI-Vascularisation VII-Innervation VIII-Anatomie fonctionnelle 3 Physiologie: 1 2 Le M. temporal :élévation (1) Le M. masséter et la M. ptérygoïdien méd :élévation et propulsion (2) Le M. ptérygoïdien lat : abaissement et propulsion Le M. mylo-hyoidien ,génio-hyoidien et le ventre ant du digastrique : abaissement (3) 4 Le ventre post du digastrique : rétropulsion (4) Références : • Cours d’anatomie « Pr HAMMOUDI » • Anatomie clinique « KAMINA » • Anatomie topographique abdomen « ALAIN BOUCHET » • Anatomie humaine tome II le tronc « H.ROUVIERE » • Atlas d’anatomie « NETTER »
Terminaison parotide Branches collatérales Intra-pétreuses : (dans le canal facial) n. grand petreux : lacrymo- nasal (secretoire) n. stapédien : m. stapédien corde du tympan (s’anastomose avec le n. lingual) extra-pétreuses : surtout motrices : nerfs du ventre post du digastrique et stylo- hyoïdien les rameaux communicants avec les nerfs X et IX rameau auriculaire post (sensitif pour le MAE) Branches terminales Temporo-faciale : motrices pour les muscles sous cutanés de la pt. Sup de la face : Temporale- zygomatique-buccale Cervico-faciale : pour les muscles sous cutanés de la pt. Inf. de la face : Rameau marginale de la mandibule-rameau cervical Trajet Intra- crânien Trajet Citernal(étage post du crane) Nerf Nerf facial Origine Réele : plancher du 4eme ventricule Noyaux moteur(muscles cutanés de la face), visceromoteurs (salivaires sup), viscerosensitif (solitaire : 2/3 ant de la langue) Rapports Sup : n. trijumeau Inf. : n. glossopharyngien, vague et spinal Surcroisé par l’art. cérébelleuse sup Le n. facial est l’élément le plus antéro-sup. Inf : art. labyrinthique Ant : cochlée Post : vestibule Dans l’oreille moy. Sup : canal semi-circulaire lat Inf : fenêtre du vestibule Ant : premier tour de spire de la cochlée Ant : canal du m. stapédien Accompagné par l’art stylo- mastoïdienne Entre le m. digastrique et stylo-hyoïdien Méatal : CAI, puis penetre dans le rocher (canal facial/aqueduc de fallope) labyrinthique tympanique mastoïdien extra- temporal : sort du rocher par le foramen stylo- mastoidien Extra- crânien Apparente : partie anterolat. Du sillon bulbo- pontique En dedans des n. intermédiaire et cochleo- vestibulaire Branches terminales Rameaux linguaux : fibres de sensibilité generale, fibres de sensibilite gustative Branches collatérales Nerf de Jacobson, rameau carotidien, rameau pharyngien, nerf du stylopharyngien, rameau tonsillaire, rameau communicant avec le rameau auriculaire du nerf X Nerf Origine Trajet Terminaison glossopharyngien Réelle : Noyau moteur (1/3 sup du n. ambigu), n salivaire inf (visceromoteur) , du faisceau solitaire, viscerosensitif (pression arterielle) Apparente : sillon dorso- latéral du bulbe rachidien Base de la langue Trajet Intra-craninen : Transversal jusqu'au foramen jugulaire (trou déchiré post) Parietal :dans le TDP : 2 ganglions(sup : d’Ehrenritter/ Muller et inf : d’Andersh) Extra- craninen : traverse l’espace retrostylien et la region para- tonsillaire Rapports Sup : nerfs VIII et VII Inf : nerfs X et XI Ant : n. XII et art. cérébelleuse inféro- ant. Ant : d’avant en arrière : nerfs X, sinus pétreux, nerf XI, artère méningée post. Post : veine jugulaire interne Espace retrostylien : Post : n: X, XI, XII En dedans : art. carotide int. Lat/ant : art. carotide ext, la parotide, n VII r. paratonsillaire : entre les m. constricteurs sup et moy lat : m. styloglosse med : m. stylopharyngien et constricteur sup du pharynx Nerf Origine Trajet Terminaison Branches collatérales Branches terminales Direction en avant, en haut et en dehors De la racine vers la fausse trigéminale de la le pt. Pétreuse du temporal : trijumeau présente le ganglion trigéminé (Gasser) dans un dédoublement de la dure mère (cavum trigéminal de Meckel) Ses (n. ophtalmique, maxillaire et mandibulaire) naissent dans se bord antéro-externe terminales branches Trijumeau Réelle : Noyau sensitif : pt. Dorsal du tronc cérébral (mesencéphalique, pontique et spinal) Noyau moteur : principal (pont), accessoire (mesencéphale) Apparente : 2 racines du pont du tronc cérébral : motrice médiale et petite, sensitive latérale Nerf Spinal (accessoire) XI Origine Réelle :  RACINE MEDULLAIRE : mixte : Motrice : pt. Postéro-lat. de la corne ant. f. sensitives : ganglions spinaux f. végétatives : pt.intermédio-lat. de la MS  RACINE BULBAIRE : noyau moteur ambigu du n. X Apparente :  MEDULLAIRE : cordon lat. de la MS  BULBAIRE : sillon collatéral dorsal du bulbe Terminaison Pt. Dans le n. pneumogastrique Une autre pt. Dans les muscles occulo-céphalogyre : trapèze et sterno-cléido- mastoïdien Trajet  La racine médullaire monte dans le canal rachidien, pénètre dans le crane par le foramen occipital pour se réunir a la racine bulbaire  Traverse l e foramen jugulaire, puis se divise en 2 branches : Med. : bulbaire, se réunit au ganglion plexiforme Lat. : pour les m. SCM et trapèze Nerf Origine Trajet Branches collatérales Branches cervicale : rameaux : méningés, auriculaires, et pharyngien, n. du sinus carotidien, n. laryngé sup., n. laryngé inf. droit, et rameaux cardiaques cervicaux sup. et inf. Branches thoraciques : n. laryngé inf. gauche, rameaux : cardiaques thoraciques, pulmonaires et œsophagiens. Vague (pneumogastrique) X Réelle : noyau dorsal du X,(végétatif), ambigu (moteur), du faisceau solitaire (sensitif) Apparente : sillon postéro-lat. du bulbe entre le n. glossopharyngien en haut et le spinal en bas Trajet Rapports Art. méningée post. Et les n. IX et XI Dans le foramen jugulaire : présente le ganglion sup. (jugulaire) Espace latéro-pharyngien : présente le ganglion inf. (plexiforme) Contenu dans la gaine vasculaire : en rapport avec : v. jugulaire en dehors, art . carotide int. En haut et commune en bas Dans le cou : l’angle d’écartement de la carotide et la jugulaire int. Dans le région cervico-thoracique : Le X droit : entre l’art. subclaviere et le confluent v. jugulo- subclavier, puis en dedans de la crosse de la v. azygos, puis derrière le pédicule pulmonaire Le X droit : en dehors de la carotide commune, f. antéro-ext. De la crosse de l’aorte, puis derrière le pédicule pulmonaire  Derrière les pédicules le X donne LES PLEXUS PULMONAIRES Droit : en arrière de l’œsophage Gauche : en avant de l’œsophage Dans le médiastin post. Et au niveau de l’hiatus œsophagien Gauche : donne les branches terminales gastriques et hépatiques Droit : se termine au niveau du plexus solaire (cœliaque) Fournit des ramifications qui vont aux plexus mésentériques sup. et inf.
Le Diencéphale Vous le savez?? By ouss Plan du cours Généralités sur le SNC. 1-Rappel embryologique. 2-Définition. 3-Anatomie descréptive : 3-1- La substance grise: a -thalamus . b -hypothalamus et hypophyse c -épithalamus d-la subthalamus. 3-2- La substance blanche. 3-3- Le 3ème ventricule . Conclusion. GÉNERALITÉS SUR LE SNC : Le SNC est une structure creuse dont la surface est tapissée par les méninges( pie mère , arachnoïde, dure mère) , et la lumière est tapissée par la membrane épandymère qui va être attribuée à la formation des plexus choroïdes responsables à la sécretion du liquide céphalorachidien (LCR) qui baigne dans la lumière du tube neural représentée par les ventricules et dans les espaces subarachnoïdiens (entre l'arachnoïde et la pie mère ) . Constitué par une substance grise qui réprésente les centres intégrateurs du SNC oú se situent les corps cellulaires des neurones , et par une substance blanche qui représente les voies de passage soit descendantes( éffectrices ) soit ascendantes ( sensitives) . 1-Rappel embryologique: Le SNC dérive du tube neural qui apparaît dans sa partie supérieure,sous la forme de 6 vésicules à la fin de la 5éme semaine du développement : Les 2 vésicules du télencéphale : (non représentées sur le schéma) Qui vont donnner les 2 hémisphères cérébraux. Le diencéphale :qui va donner l'épi,l'hypo , la sub et le thalamus . Le mésencéphale :pour le mésencéphale du tronc cérébrale Le Métencéphale :Qui donne le pont et le cervelet . Le méylencéphale :Qui donne la moelle allongée. 2-Définition Le diencéphale est la partie la plus profonde du cerveau qui se situe entre les deux ½ sphères cérébraux , au dissus du tronc cérébrale et sous le corps calleux . Il Il se compose de nombreuses structures neurologiques (hypothalamus, thalamus, épiphyse…) formée autour du troisième ventricule, qui interfèrent avec de nombreuses fonctions vitales du corps en contrôlant le système neuroendocrinien. 3-ANATOMIE DESCREPTIVE; 3-1- LA SUBSTANCE GRISE : a-Le thalamus: Le thalamus est le plus grand noyau gris du système nerveux Situé au niveau du diencéphale qui a de nombreux rôles essentiels dans la physiologie humaine. Il forme la paroi laterale du 3ème ventricule. Situation : En haut : le strie médullaire et ’habénula qui se termine en arrière par l’épiphyse En bas : le mésencéphale En arrière :la glande pinéale (épiphyse) En avant :le sillon hypothalamohypophysaire qui va le séparer de l’hypothalamus Latéralement : le genou et le bras postérieur de la capsule interne Médialement :le 3ème ventricule Rapports: En haut : la fissure transversale du cerveau (de BICHAT) Le fornix Et le noyau caudé Latéralement : le noyau lenticulaire (pallidum) En bas :les éléments de l’hypothalamus Les noyau du thalamus: Le thalamus est composé de plusieurs noyaux séparés par des lames de substance blanche formant la lame médullaire interne et tout autour le thalamus formant la lame médullaire externe . Il y a 4 groupes des noyaux gris: Un groupe medial ,lateral, antérieur, et un groupe postérieur qui est formé par le pulvinar se prolonge par les corps géniculés lat et med b-l’hypothalamus et l’hypophyse: L'hypothalamus est une petite structure située au cœur du cerveau,sous le thalamus qui sert de pont entre le système nerveux autonome et le système endocrinien. Il est en effet impliqué dans la régulation de grandes fonctions comme la faim, la soif, le sommeil ou la température corporelle. Il est aussi impliqué dans le comportement sexuel et les émotions. Ses fonctions endocrines (sécrétion de neurohormones) entraînent la régulation de la fonction endocrine de l'hypophyse, qui lui est attachée par la tige pituitaire L’hypothalamus :se situe au fond de la fosse interpédonculaire qui est marquée en avant par la tige pituitaire et en arrière par le corps mamillaire, elle représente le plancher du 3ème ventricule. En avant:la commissure ant en haut , lame terminale et le chiasma optique en bas. En haut et en arrière:le sillon inter hypothalamo thalamique . En bas :se prolonge par la tige pituitaire qui suspende l’hypophyse . L'hypophyse :se compose de deux parties, une nerveuse (post hypophyse) qui est un prolongement de l’hypothalamus et l’adenohypophyse qui est une glande endocrinienne ,elle se situe dans la selle turcique qui se creuse dans le corps du l’os sphénoïde. Vue postérieure du diencéphale Thalamus c-Épithalamus: comprend: 1-la strie médullaire: faisceaux de fibres collées sur le ténia thalami à la face médiale et dorsale du thalamus 2-l’habénula : forme le relai des deux stries médullaires , les 2 forment une partie de système limbique. 3-l’épiphyse= glande endocrinienne impliquée dans la sécretion de la mélatonine et donc la régulation du sommeil d-Subthalamus ; Se situe au-dessous et en avant de thalamus, latéralement par rapport l’hypothalamus et au dissus de mésencéphale, il fait le relai entre la substance noire du mésencéphale et le thalamus et ça explique la relation de cette structure avec la maladie de parkinson. Il est composé de deux éléments majeurs : 1-la zona incerta 2-le noyau subthalamique de LUYS 3-2-la substance blanche Représentés les commissures qui relient les deux ½ sphères cérébraux : La commissure antérieure(6):est un faisceau de fibres nerveuses (substance blanche) qui se trouve en avant des colonnes antérieures du fornix, accolée à la paroi antérieure du IIIème ventricule, à la jonction de la lame terminale et du rostre du corps calleux. La commissure antérieure relie les bulbes olfactifs (droit et gauche) et les gyri temporaux moyens et inférieurs. De chaque côté, le faisceau de fibres commissurales entrent dans les noyaux lenticulaires. La commissure postérieure(4) : passe sous la glande pinéale, dans la paroi postérieure du 3° ventricule (au-dessus de l'origine de l'aqueduc cérébral). La commissure postérieure connecte les pulvinars du thalamus, les colliculus supérieurs et autres structures de voisinage (aire prétectale). La commissure habénulaire: se trouve dorsalement à la glande pinéale, forme aussi une partie de la paroi postérieure du 3ème ventricule et est impliquée dans le système limbique 3-3-le 3ème ventricule :est une cavité liquidienne cérébrale où se baigne le liquide céphalorachidien en forme d'entonnoir très aplati transversalement à base supérieure et à sommet inférieur situé sur la ligne médiane dans le diencéphale (partie centrale du cerveau, entre les deux hémisphères). Il communique de chaque côté avec un ventricule latéral par un orifice, le trou de Monro et en bas et en arrière avec le 4ème ventricule pat l’aqueduc de SYLVIUS . Conclusion Le diencéphale est un ensemble des structures neurologiques creusé d'une cavité (v3) et qui joue un rôle important dans les fonctions du corps et l’étude de cette structure permet de comprendre et traiter les maladies qui le concernent telle que la maladie de parkinson (lésion du subthalamus) ou l’hydrocéphalie ( en cas d’occlusion des trous ventriculaires par une méningite ..etc). Bibliographie : ■ atlas d’anatomie humaine netter. ■ les cours de la réorganisation NM. ■OLIVIER TROST. ■Larousse français. Fr. ■Neuroanatomy, Thalamus Torrico TJ, Munakomi S. ■www.pixabay.com ■Info-radiologie.ch
La chaine auditive 1.Rappel anatomique • 2. fonctionnement de l’oreille • 2.1 le rôle de l’oreille externe • 2.2 le rôle de l’oreille moyenne • 2.3 le rôle de l’oreille interne 1.Rappel anatomique L’oreille organe pair, son rôle et l’audition et l’équilibration. Chaque oreille est constituée de 3 parties - oreille externe - oreille moyenne - oreille interne marteau enclume étrier Muscle stapédius Fenêtre ovale tympan Conduit auditif externe Caisse du tympan pavillon Fenêtre ronde cochlée Schéma de l’oreille Trompe d’eustache Oreille externe Oreille moyenne Oreille interne 1. l’oreille externe : comprenant: le pavillon + conduit auditif externe 2. l’oreille moyenne :elle est constituée par une cavité ¨ la caisse du tympan¨ qui s’étend du tympan jusqu’au deux fenêtres ovale et ronde ,comprenant 3 osselets :le marteau ,l’enclume et l’étrier; le manche du marteau s’insère sur la parstensa de la membrane tympanique; la platine de l’étrier est en contact avec la fenêtre ovale. 3.l’oreille interne: est constituée de la cochlée, le vestibule et les canaux semi- circulaire(organe de l’equilibration). La cochlée : est un tube osseux subdivisée en 3 parties : - 2 rampes vestibulaire et tympanique : elles contiennent la périlymphe, et elle communique entre eux au niveau de l’hélico tréma. - -le canal cochléaire : - il se trouve entre les 2 rampes , il contient l’endolymphe - il est séparé de la rampe vestibulaire par la membrane de REISSNER et de la rampe tympanique par la membrane basilaire. - le canal cochléaire contient l’organe sensoriel de l’audition :¨organe de CORTI¨. Canal cochléaire Rampe vestibulaire Strie vasculaire Membrane de Reissner Ligament spiral externe Membrane tectoriale Schéma d’une coupe de la cochlée CCE CCI Rampe tympanique Membrane basilaire Ganglion de CORTI Nerf cochléaire L’organe de corti est formé de cellules sensorielles ciliées qui reposent sur la membrane basilaire, ces cellules sont disposées en 2groupes : - cellules ciliées externes (CCE) disposées en 3 rangs , - cellules ciliées internes ( CCI) en un seul rang ; les deux groupes sont séparés par le tunnel de corti et au-dessus se trouve la membrane tectoriale. -les cellules cillées sont en contact avec les dendrites des cellules bipolaires dont les corps constituent le ganglion de corti ,et les axones myélinisés des cellules bipolaires constituent le nerf cochléaire :branche auditive de la VIIIème paire crânienne (nerf cochléo vestibulaire ) CCE Schéma de l’organe de corti Membrane tectoriale CCI Lame réticulaire Ganglion de CORTI Tunnel de CORTI Dendrites des cellules bipolaire VIII 2.FONCTIONNEMENT DE L’OREILLE : 2.1.le rôle de L’oreille externe: 1) le pavillon: la structure du pavillon et l’existence de reliefs permettent : - la captation des ondes sonores - l’amplification sélective de certains sons selon leurs localisation et leur fréquence . 2) Le conduit auditif externe : - transformation des ondes sphérique en ondes planes - transmission en milieu aérien du son jusqu’au tympan - amplification des sons de fréquence comprise entre 2et 3khz 2.2 le rôle de l'oreille moyenne: elle assure 1)La transmission du son du milieu aérien de l’oreille externe ,au milieu liquidien de l’oreille interne avec conservation d’énergie de l’onde sonore, Elle réalise une adaptation d’impédance par : l’action de levier de la chaine des osselets , - - Le rapport de surfaces entre le tympan et la fenêtre ovale - Variation d’incurvation des parois du cône tympanique AIR 𝑃𝑇 Tympan 𝐹𝑇 Les moments de forces à l’équilibre :(TM).𝐹𝑇 = 𝑂𝑀 . 𝐹𝑂 𝑃𝑂 𝑃𝑇 = 𝑇𝑀 𝑂𝑀 . 𝑆𝑇 𝑆𝑂 = 1,3 × 17,2 = 22.4 liquide 𝑃𝑂 Fenêtre ovale 𝐹𝑂 TM Axe de M 𝑆𝑇 𝐹𝑇 𝐹𝑇 = 𝑃𝑇 . 𝑆𝑇 𝐹𝑂= 𝑃𝑂. 𝑆𝑂 M OM 𝐹𝑂 𝑆𝑂 F O Le rapport des puissance acoustiques correspondant au rapport des pression acoustiques 2 On a la relation : 𝑊 = 𝑃2 𝑍 1570.103 𝑊𝑂 446 𝑊𝑇 𝑊𝑂 𝑊𝑇 = = 𝑍𝑂 𝑍𝑇 𝑊𝑂 . 𝑊𝑇 𝑃𝑂 𝑃𝑇 𝑊𝑂 𝑃𝑂 𝑊𝑇 𝑃𝑇 n y ait pas une perte d’énergie : = 3520 . = 59. = 3520 . 𝑊𝑂 𝑊𝑇 ⟹ l’amplification des pression acoustiques pour qu’il 𝑃𝑂 𝑃𝑇 : Est d’un rapport égale à 59 ⟺ 10. log(59)2 =+ 35 dB *par action de levier et rapport de surfaces entre le tympan et la fenêtre ovale ,Le rapport 𝑃𝑂 𝑃𝑇 • Par incurvation tympanique ,la pression acoustique est amplifier d’un facteur =2,6 (montré = 22,4 expérimentalement ) • ⟹ avec les 3modes d’adaptation d’impédance ,la pression acoustique est amplifiée d’un facteur =1,3× 17,2 × 2,6 = 58 ≈ 59 (la valeur attendue pour une transmission sans perte) . En l’absence d’adaptation d’impédance < 0,03 % de la puissance surfacique est transmise. 2) Le rôle de protection: Sous l’influence de sons de forte intensité (ex: > 90 à 500hz ) ,le muscle stapédius limite le mouvement de l’étrier par une contraction réflexe avec un délai d’action de 25 ms . 2.3 le rôle de l’oreille interne :- Rôle de transducteur et Rôle d’analyseur de fréquences - L'oreille interne transforme les variations de pression acoustique en signal transmis par le nerf auditif sous forme de potentiel d’action . - 1) mouvements des fenêtres : le mouvement de la platine de l'étrier est transmis à la fenêtre ovale ,la vibration de celle-ci met la périlymphe en mouvement (malgré l’incompressibilité des fluides et ceci grâce à l'élasticité de la membrane de de la fenêtre ronde . - 2) le mouvement de la périlymphe provoquent des oscillations de la membrane basilaire et des cellules ciliées . FO - Schéma de la propagation des ondes sonores dans la cochlée F R Rampe vestibulaire Membrane basilaire m Rampe tympanique hélicotréma 3) Le Mouvements de la membrane basilaire : Les caractéristiques de la membrane basilaires permettent une analyse spatiale des fréquences: de la base à l’ apex - La largeur : 0,05 mm 0,5 mm - L’ élasticité : 1 100 - L’épaisseur : 3 μm 0,5 μm base 0,05mm Membrane basilaire apex 0,5mm Au cours du mouvement de la périlymphe , la membrane basilaire se déforme sous forme d’une onde qui se propage à partir de la base avec un maximum d’amplitude à une position x qui dépend de la fréquence du son, plus la fréquence est élevée, et plus le maximum d’amplitude et plus proche de la base base apex x Les variations d’amplitudes des mouvements de la membrane basilaire pour différentes fréquences en fonction de la distance à l’apex : amplitude 100 Hz 500 Hz 1000 Hz 2000 Hz apex 10 20 Plus la fréquence est élevée plus le maximum d’amplitude est éloignée de l’apex . 30 Distance à l’apex (mm) 4) La transduction transformation des oscillation de la membrane basilaire en potentiel d’action se fait par la mise en mouvement des cellules ciliées avec cisaillement des cils qui sont en contact avec les fibres de la membrane tectoriale . Le mouvement des cils entraine une variation de la perméabilité membranaire des cellules sensorielles avec libération d'un médiateur au niveau des dendrites des cellules bipolaires produisant un potentiel d’action qui est transmis par les voies nerveuses auditives jusqu’au aires corticales .
Phénomènes subjectifs de l audition 1. La perception sonore 2. Qualités physiologiques du son 3. Autres phénomènes subjectives 4. Audition binaurale 1. La perception sonore 1.1 définition : une sensation ou une perception est un phénomène psychologique qui permet la quantification d’une grandeurs physique d'un stimulus , ayant apporter des modifications spécifiques à un être vivant conscient. • on définit les valeurs liminaires correspondantes à la grandeur pour laquelle la sensation étudiée est juste perçue par les sujets : • Seuil absolu: la plus petite valeur du stimulus 𝑠0 engendrant une sensation p non nulle . • Seuil différentiel : plus petite variation de stimulus Δs perceptible. • Seuil différentiel relatif : plus petite variation relative du stimulus Δs 𝑠 perceptible La loi de weber • Weber a montré que le seuil différentiel relatif ∆𝑠 les sens , et pour tous les stimuli) : 𝑠 d’ un stimulus est constant . ( loi valable pour tous • La loi de weber s écrit : ∆𝒔 𝒔 • Dans le cas d'intensité sonore , le stimulus s est la puissance surfacique w. • la plus petite variation de puissance surfacique Δw qui peut engendrer une variation de sensation = k d'intensité sonore est proportionnelle à la puissance surfacique w: Δw = k.w wwwwwwwwww • La loi de Fechner : • Fechner part de hypothèse que pour chaque variation liminaire s de stimulus la perception varie dune quantité ∆p = Ќ (constante) ,et de cela affirme que la grandeur dune sensation p est proportionnelle au logarithme du stimulus s P = k . 𝐥𝐨𝐠 𝒔 2.Qualités physiologiques du son 2.1 la hauteur d un son ou tonie : permet la distinction des sons ± aigus ou grave, elle liée essentiellement à la fréquence du son .un son parait d’autant plus aigu qu' il est de fréquence plus élevée. La bande des fréquences audibles est comprise entre 20 et 20000 Hz . Le seuil différentiel de fréquence : Δf la plus petite variation de fréquence pour que les sons de fréquences f et f + Δf ,soient perçu comme de hauteurs différentes. Le seuil différentiel relatif de fréquence ∆𝑓/𝑓 : dans un large domaine de fréquence ce seuil ne varie pratiquement pas , Δf/f = k (constante ) . Entre 500et 8000 Hz; sa valeur et entre 0,2 et 0,3 p100 Δf/f ¨Variation du seuil différentiel relatif de fréquence¨ 0,010 0,008 0,00 6 0,004 0,002 62,5 250 500 1000 4000 8000 16000 f(Hz) L’intervalle entre deux sensations de hauteur 𝐻𝐴 et 𝐻𝐵: ΔH = 𝐻𝐴 − 𝐻𝐵 Les unités d intervalle de hauteur : ΔH 1-Le savart ( 𝜎) :utilise un coefficient α = 1000 , ∆𝐻 = 𝐻𝐵 − 𝐻𝐴 = 1000 log ( = α . log ( 𝑓𝐵 𝑓𝐴 ) 𝑓𝐵 𝑓𝐴 ) 2- l’ octave : une octave correspond à un rapport de fréquence 𝑓𝐵 𝑓𝐴 = 2 ∆ 𝐻 = 1000 log 2 = 300 𝜎 3- la quinte juste : correspond à un rapport de fréquence 𝑓𝐵 𝑓𝐴 = 3 2 4- le demi – ton tempéré : obtenu en découpant l’octave en 12 demi-ton égaux ; l’ intervalle Δ 𝐻 = 25 savarts . effet Burton : lorsque deux sons purs , de même fréquence et d'intensités sonores très différentes sont entendus successivement, le son le plus fort parait plus grave: C’est l’effet Burton. 2.2 la sonie : 2.2.1. définition: c’est la qualité physiologique qui fait dire qu’un son est fort ou faible, elle est liée essentiellement à l’intensité acoustique . 2.2.2 le seuil liminaire : ΔΙ : seuil différentiel de de sonie : c’est la plus petite variation d’intensité acoustique qui permet la perception qu’un son pur d’intensité Ι 𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑜𝑖𝑛 𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑞𝑢′𝑢𝑛 𝑠𝑜𝑛 𝑝𝑢𝑟 𝑑′𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é Ι + ΔΙ . Et ceci pour une même fréquence. 2.2.3 le seuil différentiel relatif d’intensité pour une même fréquence ,il dépend de Ι : Pour des sons d’intensité < 20 d B : à 100 d B : ≈ 10 % ≈ 1 % ΔΙ Ι ΔΙ Ι : ΔΙ Ι 2.2.4 le seuil absolu : pour des fréquences différentes , l’intensité sonore ne reflète plus la sensation de force d’un son. un son de 10 d B est bien perçu à 1000 Hz ,mais il n’est pas audible à 125 Hz. L’échelle logarithmique des intensités sonores ne représente le seuil absolu qu’entre 1000 et 4000 Hz. Le tableau suivant : indique la variation du seuil absolu de perception En fonction de la fréquence : Seuil absolu ( d B ) Fréquence (Hz) 125 20 250 500 1000 4000 8000 10 5 0 - 5 15 2.2.5 les courbes isosoniques : Fechner et musons ont établi en 1930 des courbes dites isosoniques : les fréquences en abscisses et les intensités en ordonnées, les courbes sont établies en reliant les points correspondant à la même sensation d’intensité sonore. 120 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 -10 A B Seuil de la douleur 100 phones 80 phones 60 phones 40 phones 20 phones 0 phone: seuil d’audibilité 62 125 250 500 1000 2000 4000 8000 fréquence(Hz) - La courbe la plus basse correspond au seuils liminaires à différentes fréquences, - La plus haute correspond au seuil douloureux ( 120db à 1000 Hz ) . - 1.2.6 le phone : - Le phone est une unité physiologique qui traduit le niveau de sonie, - Par convention : un son de 𝜙 dB à1000 Hz a un niveau de, 𝜙 phones - et par définition : un son de 𝜙 phones provoque quelque soit sa fréquence une sensation de sonie égale à celle d’un son de𝜙 dB à1000 Hz; - Donc pour toutes les fréquences : - le seuil absolu de l’audition correspond à 0 phone Ex: le son de fréquence de 125 Hz et d’intensité de 50dB donne la même sensation d’intensité A - Le seuil douloureux à 120 phones qu’un son de fréquence de 1000hz et d’intensité de 40 dB B On dit que la sonie de est de 40 phones = sonie de A B 2.3 le timbre : est la qualité du son qui permet de reconnaitre deux sons de même hauteur , et de même sonie émis par deux instruments différents ex : (flûte et violon ) - Le timbre est lié:- au spectre de fréquence du son (la richesse en harmonique, et leur amplitude relative, - - aux variations de l’intensité sonore dans le temps. 3.autres phénomènes subjectifs : 3.1 les sons subjectifs: Un son pur très puissant est entendu avec des harmoniques qui sont crées par la distorsion non linéaire qui s’est produit dans la cochlée. 3.2superposition de deux sons de fréquences voisines: Lorsque deux sons de même intensité et de fréquence très voisines sont entendus simultanément, l’oreille entend distinctement un son de fréquence intermédiaire Modulée en amplitude à la fréquence 𝑓1 − 𝑓2 :l’amplitude varie au cours du temps et s’annule périodiquement avec une fréquence = 𝑓1 − 𝑓2 , c’est le phénomène de battements : (𝑓1 +𝑓2) 2 Ex : deux sons simultanés de 40 dB et de fréquences 400 et 404 Hz Sont entendus comme un son unique de fréquence de 402 Hz et dont l’amplitude augmente et diminue 4 fois par seconde Les battements temps 3.3 effet masque : c’est du à l’élévation du seuil liminaire d’un son par l’audition simultanée d’un autre son plus intense appelé son masquant. • Un son masque fortement un son de fréquence > à la sienne • Mais très peu un son de fréquence < . 3.4 fatigue auditive : C’est l’augmentation du seuil absolu après l’audition d’un son plus intense. * La fatigue auditive augmente avec l’intensité et la durée du son stimulant, et elle est plus marquée pour les sons de fréquences > que pour les sons de fréquences < à celle du son fatigant 4.Audition binaurale : L’audition normale est faite avec les deux oreilles ,avec un abaissement des seuils liminaires et lla possibilité de localiser l’origine spatiale des sons. 4.1 abaissement des seuils liminaires : Le seuil en audition binaurale est plus bas que le seuil de la meilleur oreille en audition monaurale. La différence est environ 3 dB ( ce qui représente une énergie 2 fois plus faible); comme s’il y avait une sommation au niveau du cerveau des puissances appliquées à chaque oreille . 4.2 orientation auditive : L’ audition binaurale permet de déterminer la direction d’une source, et ceci par : - La différence de phase : le son met plus de temps pour atteindre l’oreille la plus éloignée. - La différence d’intensité du fait de l’effet d’ombre de la tête et en l’absence de diffraction ( les sons dont la longueur d’onde est < au diamètre de la tête ).
BIOPHYSIQUE DE L’AUDITION 1. ACOUSTIQUE PHYSIQUE 2. PHÉNOMÈNES SUBJECTIFS DE L’AUDITION 3. LA CHAINE AUDITIVE 4. LES EXPLORATIONS DE L’AUDITION Acoustique physique 1. DÉFINITION DU SON 2. CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU SON 3. PARAMÈTRES QUANTITATIFS DU SON 4. INTERACTIONS DU SON AVEC LES MILIEUX 5. LES SONS COMPLEXES 1.DEFINITION DU SON LE SON = Vibrations mécaniques des particules d un milieux, engendrées par la vibration d’ un élément matériel. Ces mouvements particulaires se transmettent de proche en proche constituant l’onde sonore. Élément matériel Vibrations des particules du milieu °° °° °° °° °° °° °° °° °° °° °° °° Propagation de l’onde sonore °° °° °° °° °° °° °° °° °° 2.CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES DU SON : 2.1.DEPLACMENT PARTICULAIRE- Modélisation: La vibration de la membrane d'un haut parleur (HP) génère un mouvement des particules du milieu; Ce mouvement vibratoire se propage dans la direction des abscisses x croissantes avec une célérité c ,il atteint la particule positionnée en x1 à l instant 𝑥1 celle-ci va donc être entrainée dans le même mouvement que le (HP) mais avec un retard 𝑥1 𝑐 𝑐 ; La position des particules en fonction du temps est décrite par la fonction :g(t)= a. Sin (𝜔)t a : déplacement maximal de la particule 𝜔:la pulsation (𝜔 =2πf) f : la fréquence du son La fonction sinusoïdale est caractérisée également par : La période T : (T= ) 1 𝑓 La longueur d’onde 𝜆: 𝜆 = C.T C: la célérité de l’onde sonore dans un milieu matériel La vitesse instantanée des particules 𝑉: (𝑉 = ) 𝑑𝑥 𝑑𝑡 x 1 X 1+d x 2 C X 3 Profondeur HP t 1 t 2 t 3 t 4 temps 2.2 la fréquence: C est le nombre d'oscillations par seconde ; Elle est notée ¨f¨ ou ¨N¨ ou ¨𝜈¨ ∶ f = La fréquence permet la distinction: 𝜔 2𝜋 , exprimée en (hertz); { - Sons purs: composés d’une seule fréquence - Sons complexes: composés de fréquences multiples infrasons : fréquence < 20 hz Sons audibles:20 hz 20 kHz Ultrasons : > 20 kHz < 200Mhz 2.3 La Célérité du son : ¨c¨ c’est la vitesse de propagation de l'onde sonore; dans un gaz réel: la célérité du son dépend du coefficient de compressibilité adiabatique𝜒 (d autant plus élevé que le milieu est plus compressible),et de la masse volumique 𝜌 du milieu de propagation; Elle est donnée par la loi de Laplace (1749- 1827): c = (𝑚. 𝑠−1) 1 𝜒.𝜌 dans uns gaz parfait: c ne dépend que de la température Tk (température en Kelvin) ; pour l'air atmosphérique (considéré comme un gaz parfait); c= 20 𝑇𝐾 = 20 273 + 𝑇°𝐶 dans un liquide : c ne dépend que très peu de la température et de la pression, elle est considérée comme constante . dans les solides: c dépend de la masse volumique 𝜌 et du module d'élasticité E: c = 𝐸 𝜌 2.4 IMPÉDANCE ACOUSTIQUE Z: elle est définie comme le rapport de la pression acoustique à 𝑃 la vitesse de déplacement particulaire : Z = 𝑉 c’est la résistance du milieu à se déformer pour permettre la propagation sonore . Le tableau suivants donne la célérité et l’ impédance de quelques milieux: = 𝜌. 𝑐 (Kg.m-2.s-1) Milieux à 37°c Célérité c (m.s-1) Air Poumons Eau tissus mous OS acier 344 346 1480 1450 - 1700 3000 - 4000 5000 Impédance z(kg.m-2.s-1) 447 0,26. 106 1,48.106 1,3 à1,7.106 2,5à 6,1.106 39,4.106 2.5. pression acoustique: Au cours des vibration du milieu , les particules se rapprochent et s’ éloignent alternativement engendrant une variation de pression (surpression- dépression ) ,cette oscillation de pression est appelée pression acoustique notée p telle que : P =𝑝𝑇 – 𝑃0 P : pression acoustique 𝑝𝑇: pression total 𝑃𝑂: pression du milieu à l équilibre ( pression des tissus ou pression atmosphérique ). P = z . v Z : impédance acoustique V : vitesse des particules vibrantes La pression acoustique dans l air varie entre 20 μPa et 20 Pa.<<<< pression atmosphérique = 105 Pa ¨Variation de la pression acoustique au cours de la propagation de l onde sonore ¨ Zones de compression ))))) Zones de dilatation Onde de pression 3. Paramètres énergétiques du son : 3.1.puissance surfacique : c est le flux d’énergie reçu au niveau d’une surface ¨ s ¨ perpendiculaire à la direction de propagation de l onde sonore . La puissance surfacique est notée ¨w¨ exprimée en watt/𝑚2 ; W =p. v = 𝑃2 𝑧 Source sonore Dans l air , w varie de : 10−12 à 1 watt/𝑚2 Surface s 3.2. La mesure du niveau sonore : on mesure le niveau de puissance surfacique (w) d’un son par rapport au niveau de puissance surfacique du son de référence (𝑤0) ; On définit le niveau sonore : I ‘intensité du son comme le logarithme du rapport w/𝑤0 ; I (dB) =10 log 𝑤 𝑤0 𝑤0= 10−12 𝑤 𝑚2 , I (décibels: dB) Rappel sur le logarithme : log(𝑎. 𝑏) = log(𝑎) + log( 𝑏) log( 𝑎 𝑏 ) = log(𝑎) − log( 𝑏) log(𝑎 𝑛) = 𝑛 log( 𝑎) LE tableau suivant donne des exemples de niveaux sonores en décibels absolus : Exemples de sons dB absolus Limite d’audibilité Voie chuchotée Conversation normale motocyclette Réacteur d’avion 0 20 50 - 60 80 - 90 130 le niveau sonore n’est pas une grandeur additive Exemples numériques : 1) Augmentation du niveau sonore obtenue par addition de deux sons de puissance identiques :𝑤2 = 𝑤1 𝐼1 +𝐼2 = 10 log 2𝑊1 𝑊0 = 10log 𝑊1 𝑊0 + 10log 2 = 𝐼1 + 3 (log 2 = 0,3) Donc une augmentation de 3 dB 2) Augmentation du niveau sonore lorsque la puissance est multiplié par 10 : 𝑤2 = 10 𝑤1 𝐼2 − 𝐼1 = 10 log 10𝑊1 𝑊0 −10 log 𝑊1 𝑊0 = 10 log 10𝑊1 𝑊1 = 10 dB Variation du niveau sonore lorsqu’on double l’éloignement par rapport à une source placée dans un milieu isotrope : - À une distance :la puissance = 𝑤1 - À une distance 𝑟2 = 2𝑟1 :la puissance = 𝑤2 2 𝑟1 𝑤2 1 2 = 𝑤1 𝑟2 4 )2 = 10 log 𝑘 2 , 𝑤2 = 𝑟1 𝐼2 - 𝐼1 = 10 log = - 20log 2 =-6 dB , donc (une perte de 6dB ) 𝑘 2 𝑟2 = 10log( 𝑤1= = 𝑤2 𝑤1 𝑟1 𝑟2 1 4 4.Les interactions du son avec les milieux • 4.1 la propagation : • Le son se propage en ligne droite si le milieu est homogène (z = cte) • 4.2 l’absorption : • L’absorption de l’énergie par le milieu en fonction de la profondeur x est donnée par la loi : • n ∈ [1 , 2] • L’ absorption augmente avec la fréquence (intérêt en échographie d’utiliser des sondes de fréquences plus basses pour les organes les plus profonds) . w(x) = 𝒘𝟎.𝒆−(𝒌.𝒇𝒏)𝒙 4.3 diffraction : • Le phénomène de diffraction est observée lorsque la longueur de l’onde sonore est de l’ordre de dimension d’un obstacle; • Il s’agit d’ une déviation d’une partie de l’onde sonore autour de l’obstacle . Propagation de l’onde sonore Déviation d’une partie de l’onde sonore obstacle La diffraction est négligée avec les fréquences élevées , donc phénomène minimisé avec les ultrasons. 4.4 réflexion et réfraction Lors du passage d’une onde sonore d’un milieu 1 à un milieu 2,elle est soumise aux phénomènes de réflexion et de réfraction , et les loi de Descartes sont appliquées : i = r (angles d’incidence = angles de réflexion sin 𝑖 𝑐1 = sin 𝑡 𝑐2 𝑐1 et 𝑐2 les célérités du sons dons les milieux (1) et (2) • Lorsqu’une onde sonore de puissance surfacique( arrive sur une interface perpendiculaire à sa direction de propagation , • Une partie de cette puissance est réfléchie ( 𝑤r ) 𝑤𝑖) est l’autre est transmise Avec : i= 0, r =0 , t = 0 angles( d’incidence, de réflexion, de transmission) Avec la direction de propagation (𝑤t ) r i Milieu 1 i = r Milieu 2 t 1 Milieu 𝑧1 𝑤𝑖 𝑤r Milieu 2 𝑧2 𝑤t coefficients de réflexion et de réfraction s’expriment en fonction des impédances acoustiques des deux milieux : • coefficient de réflexion : r = 𝑤𝑟 𝑤𝑖 = Coefficient de transmission : t = 2 ( 𝑧1− 𝑧2 ) ( 𝑧1 + 𝑧2 )2 4𝑧1𝑧2 = (𝑧1+ 𝑧2) 2 𝑤𝑡 𝑤𝑖 • Exemple : sur interface air – eau • • milieu 1 air: 𝑐1 = 340 m.𝑠−1 , 𝜌1 =1,3 kg.𝑚−3, 𝑧1= 447 𝑘𝑔. 𝑚−2.𝑠−1 milieu 2 eau : 𝑐2 = 1430m.𝑠−1𝜌2 = 103 kg.𝑚−3 , 𝑧2 = 143.104 𝑘𝑔. 𝑚−2.𝑠−1 • r = 𝑤𝑟 𝑤𝑖 = 0, 9987 ( 99,9 % ) t = 𝑤𝑡 𝑤𝑖 =0,0013 ( 0,01% ) • Le son atteignant une telle interface est pratiquement totalement réfléchie , d’où : - nécessité d’interposer un dispositif (l’ oreille moyenne ) pour l’adaptation d’impédance entre l’oreille externe (milieu aérien) et l’oreille interne (milieu liquidien) • - adaptation du son dans le stéthoscope (pavillon), • - utilisation du gel en échographie 5.Les sons complexes : sons composés de plusieurs fréquences. • On distingue : - les sons musicaux • • • 5.1 les sons musicaux : = sons périodiques non sinusoïdaux - les bruits et Amplitude T T T t (s) Décomposition d’un son complexe en sons purs : théorème de Fourier : toute fonction périodique du temps de fréquence f ,peut être décomposée en une somme de fonctions sinusoïdales du temps de fréquence f,2f,3f …….. nf : 𝑓 𝑡 = 𝑎1sin(2𝜋𝑓𝑡 + 𝜑1) + 𝑎2sin( 2𝜋2𝑓𝑡 + 𝜑2 ) +. … … + 𝑎𝑛sin( 2𝜋 nf t + 𝜑𝑛) • Un son complexe de fréquence f est donc la somme de plusieurs sons sinusoïdaux de fréquence : f , 2f,3f ,………nf • - le son sinusoïdal de fréquence f ,est appelée fondamental, • - les sons de fréquences 2f , 3f ,……….nf , sont appelés harmoniques . • -exemple : Harmonique 2f Son complexe Décomposition en 2 sons purs t (s) t (s) Fondamental de fréquence f Exemple : - un son émis par un violon est riche en harmonique - un son de flute pauvre en harmonique • 5.2 les bruits : ce sont des sons non périodiques , On distingue : • 1) le bruit à caractère musical :le son est composée d’ une série de fréquences non harmoniques dont la plus basse constitue le fondamental . • Expo:- le son de la timbale • - les sons des cloches • 2) bruits permanents à spectre continu : • Expo : -bruit de fond • Si l’amplitude est constante dans toutes les fréquences, on parle de bruit blanc • 3) bruit transitoire : • - bruit bref • Exp :bruit de claquette
Les explorations fonctionnelles de l’audition ET DIFFÉRENTS TYPES DE SURDITÉS LES DIFFÉRENTS TYPES DE SURDITÉS 1.Surdité de transmission: - Atteinte de l’oreille externe ou moyenne - Intégrité de l’oreille interne 2. Surdité de perception: Atteinte de l’oreille interne 3.Surdité mixte: atteinte de l’oreille moyenne et de l’oreille interne 4. Surdité rétrocochléaire :atteinte des voies nerveuses 5.Surdité centrale: atteinte des centres nerveux auditifs LES EXPLORATIONS FONCIONNELLESDE L’AUDITION Le explorations fonctionnelle de l’audition permettent le diagnostic et l’évaluation d’une surdité. On distingue : les explorations fonctionnelles subjectives: 1 - Acoumétrie 2 - Audiométrie Les explorations fonctionnelles objectives: 3 - Examens électrophysiologiques de l’audition 4 – Impédancemétrie Les explorations fonctionnelles subjectives 1.Acoumétrie 1.1.Acoumétrie phonique: Test de l’audition faisant répéter au sujet certains mots de voie chuchotée et de voie normale à des distances de plus en plus éloignées, en obturant l’autre l'oreille 1.2.Acoumétrie au diapason: la plus utilisée -Pour tester la conduction aérienne CA , le diapson est placé devant le conduit auditif externe pour déterminer la durée de la conduction aérienne CA. - Le diapason est placé sur la mastoïde pour tester la conduction osseuse; - Si le conduit auditif externe est obturé :la durée de l’audition représente la conduction osseuse absolue COA; si non c’est la conduction osseuse relative qui est déterminée COR ÉPREUVE DE RINNE le pied d’un diapason vibrant est placé sur la mastoïde patient, lorsqu’il signale qu’il n’entend plus, l'extrémité vibrante est placée devant le conduit auditif externe: - épreuve positive si le son est à nouveau perçu: intégrité de l’oreille externe et moyenne. - épreuve négative si le son n’est pas réentendu: lésion de l’oreille externe ou moyenne ÉPREUVE DE RINNE POSITIVE ÉPREUVE DERINNE NÉGATIVE Épreuve de weber: le diapason est placé au milieu du front (ou sur le vertex), pour un sujet normal: le son est entendu d’une façon symétrique par les deux oreilles dans le cas d’une surdité de perception : le son est latéralisé du côté de l’oreille saine dans le cas de surdité de transmission : le son est latéralisé du côté atteint Les résultats des deux épreuves sont résumés dans le tableau suivant: RINNE WEBER SUJET NORMAL Positive CA > CO Symétrique Surdité de transmission Surdité de perception Négative CA < CO Positive CA > CO CA ET CO Latéralisé du côté atteint Latéralisé côté sain Dans le cas d’une surdité de perception ,les deux conductions sont diminuées, mais la CA reste supérieur à la CO. 2.AUDIOMÉTRIE: l’audiométrie utilise un générateur de sons purs dont on peut fixer la fréquence et l’intensité; on distingue : 2.1. AUDIOMETRIE TONALE LIMINAIRE Permet la recherche des seuils liminaires d’audition pour des sons purs de différentes fréquences du domaine audible , par conduction aérienne CA et conduction osseuse CO. Elle permet de chiffrer la perte en décibels au- dessus du seuil normal Cabine d’audiométrie Casque pour CA Vibrateur pour CO les résultats obtenus : 1) Audiogramme pour un sujet normal CA CO CA + CO 2) Dans les cas des surdités: CA CO CA CO Surdité de transmission Surdité de perception 3) Les pertes en décibels en fonction de l'âge: 2.2. AUDIOMETRIETONALESUPRALIMINAIRE utilisée pour la recherche des distorsions des sensations sonores dans le cas des lésions de l’oreille interne. 2.3. AUDIOMTRIE VOCALE : consiste à faire répéter des mots simples avec puissance déterminée , pour tester l’intelligibilité LES EXPLORATIONS FONCTIONNELLES OBJECTIVES 3.LES EXAMENS ELECTROPHYSIOLOGIQUES DE L’AUDITION: 3.1. Les potentiels évoqués auditifs:¨PEA¨ L’enregistrements des potentiels électriques des voies nerveuses auditives et des centres nerveux suite à une stimulation sonore Les résultats sont obtenu avec technique de moyennage. Exemple de PEA: enregistrement de Potentiels du nerf auditif et du tronc cérébral 3.2 autres types d’enregistrement de potentiels auditifs: - Les potentiels cochléaires - Les oto-émissions acoustiques 4.IMPEDANCEMETRIE - permet l’évaluation de l’impédance acoustique du système tympan-osselets: - permet également l’étude de la contraction réflexe du muscle stapédien - tympanométrie : étude de la souplesse du tympan
OPTIQUE PHYSIOLOGIQUE Dr A.S.Hamzaoui Maitre-assistante en Biophysique CHAINE SENSORIELLE DE LA VISION Message physique ŒIL ET VOIES OPTIQUES recueil transduction transmission INTERPRETATION CERVEAU SENSATION L’œil est un système optique complexe composé D’une série de milieux transparents et convergents Assurant la transmission et la focalisation de la lumière Au capteur photosensible qu’est la rétine . 3 membrane qui tapisse le fond de l’œil ≈ 250 mm reçoit la lumière et transmet l’information au cerveau Les cellules photoréceptrices ne recoivent qu’une lumière indirecte, rétrodiffusée par l’épithélium pigmentaire La rétine « visuelle », membrane la plus interne du globe oculaire, s’étend de la papille jusqu’à l’ora serrata. Il s’agit d’une fine membrane, rosée, transparente, très vascularisée. En avant, elle se prolonge à la face postérieure du corps ciliaire et de l’iris par une rétine atrophique dépourvue de cellules photoréceptrices. La rétine est un tissu neurosensoriel constitué de dehors en dedans : 1) L’épithélium pigmentaire rétinien 2) Couche de jonction des articles internes et externes des photorécepteurs appelée ELLIPSOIDE 3) Couche nucléaire externe (corps cellulaires des photorécepteurs) 4) Couche Plexiforme Externe (CPE) : synapses PHOTORECEPTEURS /BIPOLAIRES 5) Couche nucléaire interne : corps cellulaires des BIPOLAIRES 6) Couche Plexiforme Interne (CPI) :synapses BIPOLAIRES /GANGLIONNAIRES 7) La couche des céllules ganglionnaire : corps céllulaires des céllules ganglionnaires 8) La couche des fibres nerveuses optiques Les trois principaux types cellulaires Impliqués dans la genèse du message visuel Sont lesphotorecepteurs , les cellules bipolaires et enfin les cellules ganglionnaires Les cellules horizontales et cellules amacrines jouent le role de céllules de liaison signal lumière Rétine périphérique , rétine centrale La partie la plus centrale de la rétine (la fovéa) est constituée uniquement de cônes (30 000 à 40 000) et représente la zone la plus discriminative de la rétine (acuité visuelle = 10/10°). Les bâtonnets apparaissent progressivement dans la région périfovéale (à un angle de 10° de la fovéa, on compte environ 1 cône pour 250 bâtonnets). La rétine périphérique est constituée uniquement de bâtonnets LES PHOTORECEPTEURS 6 millions de cônes , 3 types de pigment S,M,L Dans les cônes les disques sont formés par des replis de la membrane plasmique. 120 millions de batonnets, pigment RHODOPSINE dans les bâtonnets les disques flottent librement dans le segment externe LES PHOTORECEPTEURS Les bâtonnets : De forme allongée, leurs segments externes renferment environ 2000 disques ou (saccules). Ils sont environ 120 millions, ils sont présent dans la rétine périphérique à l’origine de la vision périphérique. Ils sont absents dans la fovéa. Ils contiennent un photo-pigment appelé la rhodopsine (80% du contenu de la cellule en protéine). Ils ont une très grande sensibilité à la lumière, c'est-à-dire que les bâtonnets sont seuls qui s’activent aux niveaux d’éclairement les plus bas ( vision scotopique). Ils assurent la vision en noir et blanc. Ils ne peuvent pas détecter les couleurs, alors ils ont une très faible perception des détails et des couleurs (résolution spatiale faible). Cette résolution spatiale faible est le fait que plusieurs dizaines de bâtonnets ne sont liés qu’à une seule fibre du nerf optique. Elles permettent de déterminer le champ visuel et de percevoir le mouvement Les bâtonnets sont toujours groupés en batteries nombreuses; ces bâtonnets sont connectés à un nombre moindre de cellules bipolaires, qui convergent elles-mêmes sur une seule ganglionnaire. Cette disposition est la règle dans la périphérie rétinienne La convergence des bâtonnets : détection de la plus petite quantité de lumière Ce schéma illustre une des propriétés fonctionnelles essentielles de la rétine périphérique : - énorme convergence (1500/1) des bâtonnets : source d'une extrême sensibilité Vision trichromatique 426 530 560 nm S L M 1 1 cône bleu - 20 cônes verts - 40 cônes rouges En 1967, un biologiste nommé Tomita enregistre l'activité électrique de 142 cônes de carpe; ceux ci sont éclairés par des éclairs de lumière monochromatique dont il fait varier la longueur d'onde entre 400 nm (violet) et 700 nm (rouge). Il remarque que certains cônes ont une réaction électrique maximale quand ils sont éclairés avec des radiations bleues, d'autres ont une sensibilité maximale avec des radiations vertes, et une troisième catégorie qui présente une réponse maximale aux radiations rouges. Ces résultats semblent indiquer l'existence de trois sortes de cônes. D'autres biologistes ont également pu mettre en évidence trois sortes de cônes dans la rétine humaine, ayant une absorption maximale, unedans le bleu-violet, plus exactement à 420 nanomètres, la deuxième dans le vert, à 530 nm, et la troisième à 565 nm,dans le jaune-rouge. Ces résultats seront confirmés par l'extraction de trois sortes de pigments des cônes de rétines humaines: un pigment sensible au bleu, le deuxième sensible au vert, le troisième au rouge LES PHOTORECEPTEURS LES CÔNES : Leurs segments externes sont plus courts, ils ont une forme en cône. Ils sont 5 à 7 millions. Ils se trouvent dans la rétine centrale (Fovéa). Ils s’activent à des niveaux d’éclairement élevés tel que l’éclairement d’intérieur ou la lumière du soleil ( la vision photopique) ; à ces niveaux d’éclairement les bâtonnets cessent de fonctionner car leur réponse à la lumière est saturée. En d’autres termes leur potentiel de membrane cesse de varier à l’augmentation de l’éclairement. Alors qu’au crépuscule (la vision mésopique), les deux, cônes et bâtonnets sont actifs. Alors, la plus grande part de notre vision est assurée par le système des cônes Les cônes ont une sensibilité à la lumière la plus faible mais leur perception des détails est très grande, du fait que leur densité est très élevée dans la rétine centrale (fovéa) et que chaque cône transmet son information à plusieurs fibres du nerf optique. Les cônes sont spécialisés dans la vision des couleurs qui permet de donner plus de détails sur l’image Ils sont de 3 types selon le pigment qu’ils contiennent et ont donc une sensibilité à des ondes lumineuses de longueurs différentes : - Les cônes L (Long) pour longueurs d’ondes grandes, contenant de l’érythropsine, ils sont sensibles au rouge. - Les cônes M (Medium) pour des longueurs d’ondes moyennes, contenant de la chloropsine, ils sont sensibles au vert. - Les cônes S (Short) pour des longueurs d’ondes courtes, contenant de la cyanopsine, ils sont sensibles au bleu. Les cônes sont spécialisés dans la vision des couleurs, des détails et de la perception des contrastes PIGMENTS DES PHOTORÉCEPTEURS Le pigment des batonnets: rhodopsine 3 pigments de cones: cyanolabe chlorolabe erythrolabe Pigment= protéine + chromophore C’est la protéine qui détermine la longueur d’onde à laquelle est sensible le photorécepteur AUTRES CELLULES LES CELLULES HORIZONTALES : Elles sont en contact avec les synapses photorécepteurs-bipolaires. LES CELLULES AMACRINES : Elles sont en contact avec les synapses bipolaires-ganglionnaires. Les cellules horizontales et amacrines sont des cellules de liaison elles contrôlent la transmission de l’information. Elles renforcent et modifient l’information transmise selon les événements de voisinage. Récepteurs photoniques Bâtonnets = rhodopsine opsine rétinal Rhodopsine opsine + chromophore 11-cis-rétinal Le chromophore est le rétinal Aldéhyde de la vitamine A opsine rétinal lié par une base de Schiff à un groupement lysine de l’opsine RCHO + H2N-(CH2)4- H+ RCH=NH-(CH2)4- cis-rétinal opsine rhodopsine PHOTOTRANSDUCTION La première étape de cette transformation est la transduction. Elle se réalise après capture des photons par les photopigments des bâtonnets et des cônes. Ces mécanismes sont mieux connus pour le bâtonnet que pour le cône. Transduction : C’est un ensemble de phénomènes physiques et biochimiques qui engendrent des modifications de la polarisation membranaire des photorécepteurs par rapport à celles observées à l’obscurité. Initiateurs de la transduction : les photopigments Les photons lumineux sont captés par des molécules de photopigments qui changent de conformation et déclenchent une cascade à l’origine de signaux électrophysiologiques. Les propriétés des photopigments soustendent celles des photorécepteurs. PHOTORECEPTION :activation de la rhodopsine par photo isomérisation du rétinal forme repliée rotation de 180° entre les carbones C11 et C12 temps de commutation ≈ picoseconde (10-12 s) l’absorption d’un photon par le rétinal active la rhodopsine (Rh - Rh*) qui active une protéine G, la transducine (T) qui se coupe en deux et active une enzyme, la phosphodiestérase (PDE) abaisse la concentration du nucléotide GMPc dans le segment externe (GMPc controle l’ouverture des canaux ioniques Na+) fermeture des canaux ioniques Na+ ouverts dans l’obscurité le courant de dépolarisation diminue et induit une hyperpolarisation du potentiel de membrane signal électrique d’hyperpolarisation = potentiel récepteur (-40 mV -80 mV) Le signal optique reçu par le récepteur (Rh) est transmis aux protéines G intracellulaires (T) qui activent les effecteurs GMPc Rh Rh* PDE T rhodopsine transducine canal ionique PDE = phosphodiestérase GTP = guanosine triphosphate GMPc = guanosine monophosphate cyclique GDP = guanosine diphosphate Les mécanismes de la vision 1. Photoréception photo isomérisation du rétinal Transformation du signal optique électrique 2. Transduction signal chimique - signal électrique 3. Message nerveux via les synapses (glutamate) 1 photon active 1 molécule de rétinal Amplification du signal plusieurs centaines de molécules de transducine 1 molécule de GMPc ferme 106 canaux Na+ PHOTOTRANSDUCTION A l’obscurité il existe 2 flux ioniques trans membranaires: Un flux de Na+ entrant activé par le cGMP qui tend à dépolariser le photorécepteur vers le potentiel d’équilibre du Na+ =+58mV et un flux de K+ sortant qui tend à hyperpolariser le photorécepteur vers le potentiel d’équilibre du K+ (-80 mV) à l’obscurité le potentiel de membrane est donc autour de -40 mV. GMPc rhodopsine inactive canaux ioniques ouverts (GMPc) -40 mV passage des cations = dépolarisation A la lumière,l’absorption d’un photon diminue la concentration en cGMP , les canaux Na+ cGMP dépendants se ferment et le courant Na+ entrant au travers de la membrane du segment externe s’annule. Le potentiel de membrane tend vers le potentiel d’équilibre du K+ et s’hyperpolarise jusqu’à -80 mV. Un transport actif par pompe Na/K située au niveau du segment interne contribue à maintenir l’équilibre ionique du photorécepteur. photo-isomérisation du rétinal hydrolyse du GMPc fermeture des canaux ioniques -80 mV blocage des cations hyperpolarisation L absorption d’un photon entraine une hyperpolarisation du photorécepteur Signal photonique Photo-isomérisation Modification de la concentration en GMPc dans le segment externe Fermeture des canaux ioniques Signal électrique Transmission du signal à travers les synapses 1. Stockage du glutamate 2. Potentiel récepteur 3. Fusion des vésicules 4. Libération du glutamate 5. Fixation du glutamate sur les récepteurs 6. Nouveau potentiel récepteur 7. Inactivation enzymatique du glutamate Glutamate neurotransmetteur couplé aux canaux Na⁺: 8. Recapture du glutamate fermeture des canaux Na+ = arret de liberation du glutamate LES CELLULES BIPOLAIRES Deux types selon le type de synapse avec le photorécepteur : bipolaires superficielles : dites OFF bipolaires invaginées : dites ON À la lumière : Les bipolaires OFF répondent à l’arret de sécrétion du glutamate par une hyperpolarisation Les bipolaires ON répondent à l’arret de sécrétion du glutamate par une dépolarisation DANS L'OBSCURITÉ: PR dépolarisé glutamate constamment libéré, bipolaires ON sont hyper polarisées bipolaire OFF dépolarisées DANS LA LUMIÈRE : PR hyperpolarisé glutamate non libéré, bipolaires ON sont dépolarisées bipolaire OFF hyperpolarisées Notion de champ récepteur Les cellules bipolaires fonctionnent selon une organisation spatiale appelée champs récepteurs . L'ensemble des photorécepteurs en relation avec une même cellule bipolaire forme son champ récepteur Il en est de même pour les cellules ganglionnaires Un champ récepteur est une zone de la surface de la rétine de forme circulaire avec un centre et une périphérie annulaire , elle permet la détection du contraste suivant l’éclairage de l’image tel des pixels arrondis . Les réponses centre/ périphérie sont antagonistes LES REPONSES DU CENTRE DU CHAMP RECEPTEUR DETERMINENT LA REPONSE DU CHAMP RECEPTEUR CR CENTRE ON CR CENTRE OFF CHAMPS RECEPTEURS DES CELLULES BIPOLAIRES Exemple champ récepteur (CR) centre ON/Périphérie OFF Lumière sur le centre: PR du centre ON hyperpolarisés les cellules bipolaires centre ON se dépolarisent : excitation Lumière sur la périphérie: PR du centre ON dépolarisés ,PR de la péripherie OFF hyperpolarisés;les cellules bipolaires centre ON s’hyperpolarisent : inhibition VOIE DU CENTRE DU CHAMP RECEPTEUR (CR) VOIE DIRECTE : DU PHOTORECEPTEUR A LA CELLULE BIPOLAIRE VOIE DE LA PERIPHERIE DU CHAMP RECEPTEUR (CR) VOIE INDIRECTE : DU PHOTORECEPTEUR A LA CELLULE HORIZONTALE PUIS VERS LA CELLULE BIPOLAIRE CHAMP RECEPTEUR D’UNE BP CENTRE ON/PERIPHERIE OFF CHAMPS RECEPTEURS DES CELLULES BIPOLAIRES CR CENTRE ON/PERIPHERIE OFF: L’ ÉCLAIRAGE DU CENTRE du CR excite le centre PR HYPERPOLARISES BP CENTRE ON DEPOLARISEES BP CENTRE OFF HYPERPOLARISEES CG CENTRE ON DEPOLARISEES : ⬆ PA L’ÉCLAIRAGE DE LA PÉRIPHÉRIE inhibe le centre PR DE LA PERIPHERIE HYPERPOLARISES PR DU CENTRE DEPOLARISES BP CENTRE ON HYPERPOLARISEES BP CENTRE OFF DEPOLARISEES CG CENTRE ON HYPERPOLARISEES: ⬇ PA CE QUI STIMULE LA PERIPHERIE INHIBE LE CENTRE CHAMP RECEPTEUR D’UNE CELLULE BIPOLAIRE À CENTRE ON CHAMPS RECEPTEURS DES CELLULES BIPOLAIRES CR CENTRE OFF/PERIPHERIE ON: L’ ÉCLAIRAGE DU CENTRE du CR excite le centre OFF PR HYPERPOLARISES BP CENTRE ON DEPOLARISEES BP CENTRE OFF HYPERPOLARISEES CG CENTRE OFF HYPERPOLARISEES : ⬇ PA L’ÉCLAIRAGE DE LA PÉRIPHÉRIE inhibe le centre OFF PR DE LA PERIPHERIE HYPERPOLARISES PR DU CENTRE OFF DEPOLARISES BP CENTRE ON HYPERPOLARISEES BP CENTRE OFF DEPOLARISEES CG CENTRE OFF DEPOLARISEES: ⬆ PA CE QUI STIMULE LA PERIPHERIE INHIBE LE CENTRE CHAMP RECEPTEUR D’UNE CELLULE BIPOLAIRE À CENTRE OFF CHAMP RECEPTEUR CENTRE ON / PERIPHERIE OFF LUMIERE SUR LE CENTRE DU CR: LUMIERE SUR LA PERIPHERIE DU CR: CHAMPS RECEPTEURS DES CELLULES GANGLIONNAIRES L'ensemble des photorécepteurs en relation avec une même cellule ganglionnaire forme son champ récepteur (CR). Au centre la population de cônes en contact synaptique direct:VOIE DIRECTE OU VERTICALE . A la périphérie, la population de cônes connectée à la cellule bipolaire via les cellules horizontales: VOIE LATERALE On distingue deux types de cellules ganglionnaires selon leur réponse à un petit point lumineux appliqué au centre du champ récepteur : Les cellules centre-on sont excitées lorsque la lumière est dirigée sur le centre de leur champ récepteur. La lumière appliquée sur la périphérie inhibe la cellule. Les cellules centre-off sont inhibées par la lumière appliquée sur le centre du champ récepteur CHAMP RÉCEPTEUR CENTRE ON PÉRIPHÉRIE OFF Voie directe : photorecepteurs , BP , ganglionnaires du centre Du CR répondent Les PR du centre du champ recepteur centre ON sont éclairés LE PR du centre est hyperpolarisé La cellule BP à centre ON dépolarisée La céllule ganglionnaire à centre ON excitée : augmente la fréquence De ses PA La cellule BP à centre OFF est hyperpolarisée La cellule ganglionnaire à centre OFF est inhibée: réduction de des PA CHAMP RÉCEPTEUR CENTRE ON PÉRIPHÉRIE OFF VOIE INDIRECTE : PHOTORECEPTEUR , CELLULE HORIZONTALE , CELLULE BIPOLAIRE , cellule ganglionnaire du centre du CR répondent Les PR de la périphérie du champ recepteur sont éclairés LE PR périphérique est hyperpolarisé La cellule horizontale hyperpolarisée LE PR central est dépolarisé La cellule BP à centre ON hyperpolarisée, cellule BP centre OFF dépolarisée La céllule ganglionnaire à centre ON inhibée : diminue la fréquence de ses PA CHAMPS RECEPTEURS DES CELLULES GANGLIONNAIRES UNE CELLULE GANGLIONNAIRE REPOND A L ILLUMINATION SUIVANT LA NATURE DU CENTRE ET DE LA PERIPHERIE DE SON CHAMP RECEPTEUR (CR) CR CENTRE ON /PERIPHERIE OFF UN SPOT LUMINEUX SUR LE CENTRE ON :AUGMENTATION DE LA DECHARGE DES PA DE LA CELLULE GANGLIONNAIRE : EXCITATION UN SPOT SUR LA PERIPHERIE OFF :DIMINUTION DE LA DECHARGE DES PA :INHIBITION CR CENTRE OFF/PERIPHERIE ON UN SPOT LUMINEUX SUR LE CENTRE OFF : DIMINUTION DE LA DECHARGE DES PA DE LA CELLULE GANGLIONNAIRE :INHIBITION UN SPOT SUR LA PERIPHERIE ON :AUGMENTATION DE LA DECHARGE DES PA :EXCITATION POTENTIELS GÉNÉRÉS Les cellules bipolaires produisent un potentiel gradué : le changement de leur potentiel Membrannaire modifie la libération du Glutamate au niveau de la synapse cellule bipolaire cellule ganglionnaire . Les cellules ganglionnaires répondent par un potentiel d’action(PA): augmentation ou diminution de La fréquence de décharge des PA Le message sensoriel final est une sensation lumineuse caractérisée par 3 variables indépendantes : on parle de trivariance visuelle (TV) Toute sensation lumineuse se définit comme la superposition de 2 quantités: l'une de lumière monochromatique Lλ(intensité de la teinte) et l'autre de lumiere blanche Lw: L = Lλ+ Lw 39 3 VARIABLES: •la luminance L intensité perçue, indépendamment de la couleur ; liée à la quantité et l'énergie des photons, c'est une grandeur mesurable ; •la tonalité traduit la teinte perçue; non mesurable, cette impression colorée est repérée par rapport à une λconnue produisant la même sensation ; •la saturation traduit le % de lumière blanche "délavant" la teinte: un bleu foncé est plus saturé qu'un bleu clair. La saturation se mesure alors par un rapport, p, appelé facteur de pureté, qui vaut 0 pour le blanc, et 1 pour une couleur spectrale pure (non délavée) : P= L( λ)/ L( λ)+ L( W) 40
LASER D R A . S . H A M Z A O U I M A I T R E - A S S I S TA N T E E N B I O P H Y S I Q U E INTRODUCTION LASER : light amplification by stimulated emission of radiation L: light A: amplification S: stimulated E: emission R: radiation UN LASER EST UN AMPLIFICATEUR DE LUMIÈRE RAPPELS D’ATOMISTIQUE Structure de l’atome : Les atomes sont formés d’un noyau autour duquel gravitent des électrons selon des orbites bien définies Chaque orbite correspond à un niveau énergetique différent Pour passer d’un niveau énergetique à un autre les électrons doivent absorber ou émettre un photon d’énergie précise Les différents états de l’atome : Etat fondamental Etat excité Etat métastable ABSORPTION L’absorption d’un photon d’énergie précise( ΔE= E₂- E₁) par un atome se trouvant dans son état fondamental (stable ,état de repos) entraine le passage de cet atome vers un état instable dit excité de niveau énergétique supérieur EMISSION SPONTANÉE un atome excité retourne à un état plus stable en émettant spontanément un photon x de fluorescence d’énergie ΔE = hn = E₂ - E₁ Il est possible de contrôler ou stimuler l’émission de ce photon de fluorescence EMISSION STIMULÉE L’arrivée d’un photon incident d’énergie précise hn sur un atome se trouvant à un état excité va entrainer la desexcitation de cet atome avec émission simultanée en phase et dans la même direction de deux photons d’énergie identique hn = ΔE=E₂-E₁ POMPAGE les atomes constitutifs d’un milieu sont majoritairement présents dans un état fondamental (stable). Pour pouvoir obtenir une émission stimulée il faut que le photon incident arrive sur des atomes dans un état excité c’est-à-dire que la majorité de ses atomes soient à un niveau énergetique E₂ s’il y a trop d’atomes stables ( à un niveau E₁), les photons stimulés émis par les atomes excités voisins, seront absorbés par ces atomes stables L’inversion de population ne peut être réalisée que pour certains types de milieux pour lesquels les atomes restent suffisamment longtemps dans un état excité : milieu actif Nécessité d’avoir un modèle à 3 niveaux d’énergie minimum POMPAGE Pour atteindre une inversion de population il est possible D’utiliser un système à 3 niveaux: Le pompage amène les atomes d’un niveau E₁ fondamental à un niveau E₃ excité . Le matériau doit être choisi de manière à ce que les atomes dans l’état E₃ puissent passer facilement à un état E₂ et non pas revenir à un état E₁ ( état métastable) Par contre le passage de E₂ vers E₁ doit être difficile hors émission stimulée C’est l’inversion de population : elle requiert un pompage rapide de manière à ce que au moins 50% des atomes soient au niveau E₂ 3 niveaux L’inversion de population s’obtient par l’apport d’énergie extérieure qui va exciter les atomes du milieu, ce processus est décrit sous le nom de pompage AMPLIFICATION La multiplication des émissions stimulées permet d’obtenir de nombreux photons cohérents c’est à dire : - de même énergie - en phase - de même direction Pour obtenir un faisceau LASER il est nécessaire de multiplier ce phénomène L’amplification se fait dans une cavité optique - cylindre - bordé par 2 miroirs dont 1 semi-transparent Structure d’un dispositif laser Le dispositif de base d’un laser : Un milieu actif : propriétés de maintien d’inversion de population Une source de pompage : lampe…. Une cavité optique: permet de diriger les photons Un miroir réfléchissant, un miroir de sortie Semi-reflechissant FONCTIONNEMENT DU LASER • Exciter des atomes grâce à une source d’énergie : pompage (différents types) • Absorption d’énergie et passage de l’état fondamental à un niveau énergétique supérieur : niveau métastable Inversion de population : milieu actif (différents types ) • • Emissions stimulées • Ces photons sont concentrés et dirigés vers la sortie du miroir semi-réflechissant SORTIE DU FAISCEAU LASER Quelques photons émis amorcent le processus Chaque photon émis stimule à son tours l’émission de photons tous en phase,émis par les atomes excités du milieu En plusieurs allers-retours entre les 2 miroirs : - une sélection de direction s’opère - le nombre de photons cohérents augmente Quand le signal est suffisamment intense le miroir semi transparent laisse sortir le faisceau LASER Types de pompage : 1) pompage optique : Apport au milieu d’énergie lumineuse : les photons émis par la source lumineuse sont absorbés par le milieu et peuple le niveau d’énergie supérieur 2) pompage chimique 3) pompage électrique Une décharge électrique peut exciter certains atomes (hélium) CARACTÉRISTIQUES DU RAYONNEMENT LASER Monochromaticité : Tous les photons constituant le rayonnement laser ont la même longueur d’onde (monochromatique) = même énergie (monoénergétique) = une lumière de couleur unique et unie. Cohérence: Les lasers émettent des rayonnements de longueur d’onde identique, tous en phase et qui le demeurent sur toute leur trajectoire (cohérence spatiale et temporelle) Directivité : Les rayonnements émis par le laser ne dispersent pas ils sont presque parallèles et garde tous la même direction (monodirectionnels). Puissance : Le faisceau laser peut être parfaitement focalisable sur une très petite surface (point) ce qui élève rapidement sa puissance. Comparaison Lumière ordinaire, Lumière LASER, La lumière ordinaire est : De plusieurs couleurs La lumière LASER est: d’une seule couleur Multidirectionnelle Unidirectionnelle Désordonnée : pas en phase Ordonnée : en phase Types de lasers SELON LE TYPE DE FONCTIONNEMENT: LASER CONTINU LASER IMPULSIONNEL SELON LA NATURE DU MILIEU ACTIF: SOLIDE LASER YAG NEODYME LASER A DIODES LIQUIDE LASER A COLORANTS GAZ LASER A CO2 LASER HELIUM NEON LASER A EXCIMERE ARGON APPLICATIONS LASER Code à barres , pointeur laser, mesure des distances Ferronnerie , sécurité Médecine Imprimantes Multiples et en augmentation Applications médicales du laser Dermatologie+++: vasculaire , depigmentation, dépilatoire , rajeunissement Ophtalmologie : thermocoagulation , chirurgie refractive Médecine dentaire Chirurgie génerale Oncologie INTERACTIONS LASER/ MATIERE Dépendent essentiellement de deux paramètres : Le niveau d’irradiance (puissance du laser ) Le temps d’exposition (durée du pulse) Effet photomécanique est le fait de temps de pulses laser de l'ordre de la nano ou pico seconde associé à des irradiances très fortes. La cible ou chromophore reçoit une énorme quantité d'énergie qui n'a pas le temps de diffuser. Ce confinement conduit à une violente élévation de la chaleur et de volume de la cible avec création d'un véritable traumatisme avec onde de choc. Ces propriétés sont utilisées en médecine pour fragmenter des calculs ou pour détruire des pigments (mélanine dans la peau ou tatouages par pigments artificiels) Effet photothermique Les niveaux d'irradiance plus faibles associés à des temps de pulse de l'ordre de la milliseconde permettent un autre effet: effet photothermique. Il est basé sur un phénomène d'échauffement de la cible puis de conduction thermique aux tissus environnants. Les applications dermatologiques reposent sur la thermolyse sélective: une destruction sélective de la cible biologique par accumulation de chaleur, aussi pour certains tissus il se produit une photocoagulation. Effet photoablatif: représente un effet situé entre l'effet mécanique et l'effet photothermique. On peut le rapprocher d'un effet photothermique maximal en ce sens que la durée d'impulsion et l'irradiance délivrée permettent une montée très rapide en température à un niveau qui déclenche une vaporisation des tissus. On utilise cette propriété dans l'industrie pour décaper des surfaces, en médecine pour volatiliser des lésions dermatologiques . Les lasers CO2 ou Erbium dermatologiques sont de bons exemples de lasers ablatifs Effet photochimique fait appel à de bas niveaux d'irradiance et des temps d'application longs de la lumière. Il repose sur l'association d'une lumière laser associée à un agent photosensibilisant. L'action combinée des 2 élements produit des réactions oxydatives aboutissant à la mort cellulaire : PDT en ophtalmologie CLASSIFICATION DES LASER Laser et sécurité
TOMOGRAPHIE PAR COHERENCE OPTIQUE (OCT) Dr A.S.HAMZAOUI Maitre-assistante en Biophysique DEFINITION Technique d’imagerie non invasive haute résolution utilisant une source de lumière faiblement cohérente afin de produire une image interférométrique d’un tissu avec une résolution axiale et latérale de l’ordre de quelques micromètres, elle réalise en médecine une véritable biopsie optique in- situ INTERFEROMETRIE En OCT, c’est l’étude des interférences entre une onde réfléchie par les interfaces des tissus et une onde de référence qui permet de connaître la position des interfaces le long du chemin optique parcouru dans les tissus. La formation d’une interférence constructive signe la présence d’une interface à une distance égale à celle de la longueur du chemin optique parcouru par l’onde de référence. Interférométrie : méthode de mesure fondée sur l’étude des interférences formées par l’interaction de plusieurs ondes électromagnétiques. Tomographie= imagerie en coupes Dans une cuve à eau, deux vibrations sont appliquées, générant ainsi deux ondes circulaires de même fréquence réglable f. Dans la zone située entre les deux sources, et appelée champ d’interférences, les ondes circulaires progressives se superposent pour donner des lignes ou franges fixes dans le temps, alternativement claires et sombres. si la fréquence des deux sources est augmentée les franges deviennent pratiquement rectilignes et parallèles entre les deux sources S1 et S2, les franges s’incurvent lorsqu’elles s’en éloignent. RAPPELS SUR LES ONDES Onde : phénomène périodique qui se répète À l’identique dans le temps , il correspond en Physique à une forme de propagation d’énergie E . Caractérisée par: Une amplitude Une fréquence Phase Cas de 2 ondes : Il existe un déphasage entre deux fonctions sinusoïdales( ondes) lorsqu’elles sont décalées dans le temps : ΔT retard de phase ou déphasage Si le déphasage est nul ou multiple de la période, alors les deux courbes sont superposées : elles sont en phase. On parle alors de sources synchrones. Si le maximum de l’une correspond au minimum de l’autre alors les deux courbes sont en opposition de phase LUMIERE COHÉRENTE Les points situés à l’intersection de deux lignes de crête, ou de deux lignes de creux sont le siège d’interférences constructives et vibrent avec une amplitude maximale. En les reliant tous entre eux, on forme les franges claires d’amplitude de mouvement maximale Les points situés à l’intersection d’une crête et d’un creux sont le siège d’interférences destructives En les reliant, on forme les franges sombres d’amplitude de mouvement nulle le phénomène d’interférences ne peut ni créer ni détruire d’énergie : il répartit différemment l’énergie 2 ondes sont dites cohérentes si elles peuvent donner des interférences C’est-à-dire une succession périodique de franges sombres et brillantes LUMIERE COHÉRENTE Deux sources sont dites cohérentes si elles émettent des ondes sinusoïdales de même fréquence et si le retard de phase l’une par rapport à l’autre ne varie pas au cours du temps ( elles gardent alors un déphasage constant ou nul). DISPOSITIF DE BASE D’UN INTERFEROMETRE DE MICHELSON Source: lumière mono ou polychromatique Le faisceau lumineux est séparé en deux parties Une traverse le bras de référence et retourne via un miroir Vers le détecteur L’autre traverse l’ échantillon , une partie sera rétrodiffusée et reviendra vers le détecteur Détecteur: capte les rayons provenant des deux bras sous forme d’un signal interférométrique Le signal est traitée afin de reconstruire une image à partir des amplitudes enregistrées PRINCIPE L’idée derrière l’OCT est de mesurer les amplitudes des ondes rétrodiffusées et leurs temps de parcours afin de restituer leurs positions. L’utilisation d’ondes optiques en lieu et place d’ondes sonores permet d’obtenir une meilleure résolution en raison de leurs longueurs d’onde plus courtes. En revanche, la vitesse de la lumière étant bien plus élevée que celle du son, il est techniquement impossible de fabriquer des capteurs suffisamment rapides pour discriminer deux photons provenant de deux profondeurs différentes comme c’est le cas en échographie LONGUEUR= VITESSE * TEMPS Vitesse de la lumière , temps de retour la localisation Amplitude de signal élevée= structure hypereflective ETAPES IMAGERIE OCT : • Emission de lumiere • Division du parcours optique • Réunion du parcours de retour • ANALYSE Le tomographe à cohérence optique est basée sur l'interféromètre de Michelson : Une lumière est divisée (50/50) par un séparateur puis dirigée d'une part sur un miroir de référence placé à une distance parfaitement définie (bras 1), d'autre par sur l'échantillon tissulaire à étudier (bras 2). Cette lumière est réfléchie par le miroir et par l'échantillon. Les 2 faisceaux réfléchis se recombinent uniquement lorsque les deux distances parcourues sont identiques . Le déplacement du miroir de référence permet de recueillir une réflexion de l'échantillon à des distances variables. ANALYSE DU SIGNAL RECUEILLI ET RECONSTRUCTION D’IMAGE: à une profondeur donnée se trouve une frontière entre deux milieux d'indices de réfraction différents (d'où une réflexion importante), l'interférence sera intense. Si par contre l'échantillon est uniforme, le signal sera faible. Cette mesure est répétée à chaque position du miroir de référence afin d'obtenir une image en profondeur de toute la structure de l'échantillon Reconstruction de l’image : Les résultats de l’interferogramme obtenu ,intensité f(profondeur) , seront transformés en colonnes en échelle de gris ou de couleurs en fonction de l’intensité , ces colonnes réunies formeront l’image en coupe OCT LES STRUCTURES TRES REFLECHISSANTES VONT APPARAITRE HYPEREFLECTIVES : l’amplitude du signal lumineux réfléchi est élevée Les épaisseurs des différentes couches correspondent aux épaisseurs des différentes interfaces rencontrées par la lumière lors de sa traversée en profondeur RÉSOLUTIONS EN TOMOGRAPHIE OPTIQUE COHÉRENTE – Résolution spatiale : dimension du plus petit détail observable en OCT. En OCT, on distingue la résolution spatiale axiale ( en profondeur ), et la résolution latérale . – Profondeur de pénétration : trajet maximal parcouru par l’onde électromagnétique dans les tissus avant son atténuation complète. En OCT, la profondeur de pénétration limitée est essentiellement due à l’absorption de l’onde par les structures pigmentées (comme l’épithélium pigmenté ) . Vitesse d’acquisition : nombre de profils de réflectivité des tissus réalisés par unité de temps (exprimée en nombre de A-scans par seconde). Une vitesse d’acquisition élevée permet d’augmenter la qualité du signal et la résolution spatiale. LES LIMITES DE L’OCT: Bonne transparence des milieux. Difficile ou impossible en cas d’opacités ou d’ oedème cornéen, opacités du cristallin, trouble du vitré Fixation : absence de mouvement de l’oeil( enfant, nystagmus....) Profondeur d’examen limitée 17 TYPES DE TECHNOLOGIES OCT Time domaine : la source de lumière est monochromatique et de faible cohérence temporelle Spectral domaine : la source de lumière est polychromatique , l’absorption de la lumière par les tissus étant différente pour chaque longueur d’onde Swept- source : permet une visualisation de la choroïde OCT-A DÉROULEMENT DE L’EXAMEN OCT L’examen est non contact et indolore Une dilatatation pupillaire est souhaitable Le patient confortablement assis Il doit fixer une cible , sans cligner Applications de l’OCT Art: étude de la composition des œuvres d’arts (tableaux) Médecine : ophtalmologie ++++, dermatologie, médecine vasculaire Indications de l’OCT en ophtalmologie DOUBLE INTÉRÊT : diagnostic et suivi évolutif Imagerie de la macula : mise en évidence de toute les maculopathies Quantification : carte d’epaisseur maculaire (mapping) Imagerie du nerf optique : glaucome( diminution de l’epaisseur de la couche des fibres nerveuses ), oedeme papillaire (augmentation de l’epaisseur) Suivi : stabilisation de la pathologie , aggravation Evaluation des réponses thérapeutiques : bonne ou absente , switch vers une autre molécule B-SCAN EVOLUTION EVOLUTION DES TECHNIQUES OCT : Amélioration de la qualité de l’image : amélioration de la sensibilité du détecteur Amélioration de la profondeur de pénétration Keratocone ( déformation de la cornée) stade 4 en OCT DERNIERE AVANCEE OCT : OCT- A IMAGERIE MULTIMODALE : Combine angiographie et OCT optiques ( sans injection de colorant) Principe : détection du flux circulant , réflexion de la lumière OCT par les globules rouges circulants dans les vaisseaux sanguins Permet de réaliser une cartographie de l’arbre vasculaire rétinien et choroïdien : mise en évidence des Neovaisseaux
VISION DES COULEURS Dr A.S.Hamzaoui Maitre –Assistante en Biophysique La lumière est une onde électromagnétique qui se propage dans le vide ou les milieux transparents. La lumière blanche visible est la superposition de l’ensemble des radiations électromagnétiques comprises entre 380 nm et 780 nm. Il existe 2 types de sources de lumière : les sources primaires et les sources secondaires. LES SOURCES PRIMAIRES : sont génératrices de lumière. Les sources primaires produisent leur propre lumière. Les rayonnements simples, ou monochromatiques, sont formés d’une seule longueur d’onde. Les rayonnements complexes sont formés d’une association de plusieurs longueurs d’onde, donnant chacune une bande colorée. LES SOURCES SECONDAIRES : ne produisent pas de lumière mais transmettent la lumière D’une source primaire qui les éclaire soit par diffusion ou par réflexion ce qui leur permet de devenir visibles ( objet diffusant ou réfléchissant) CARACTÉRISTIQUES DE L’ONDE LUMINEUSE Caractéristiques: •Amplitude. •Fréquence ν. [s-1] •Vitesse C. [m.s-1] •Longueur d’onde λ: [m] Photon associé: •Énergie E : E=hν [j] où h est la constante de Plank h=6.626 10-34J.s Caractéristiques de l’onde lumineuse: •Onde sans support. •Propagation dans le vide à la vitesse C. •C = 299792456 m.s-1 (3 108 m.s-1 ) LUMIERE VISIBLE La lumière visible fait partie d'une grande famille de phénomènes de même nature: les ondes électromagnétiques. La lumière blanche est composée d'une multitude de lumières colorées, que l'on peut décomposer par un prisme ou un réseau. La lumière visible Spectre visible L’œil humain n’est sensible qu’à un tout petit domaine allant de 0,38 à 0,78 mm violet UV rouge IR Le message sensoriel est une sensation lumineuse caractérisée par 3 variables indépendantes : on parle de trivariance visuelle (TV) Toute sensation lumineuse peut être entièrement caractérisée par 3 variables indépendantes Sensation visuelle Luminance Tonalité Saturation Equation colorimétrique fondamentale : L = Lλ+ Lw L : Luminance de la lumière complexe Lλ: Luminance de la lumière colorée LW : Luminance de la lumière blanche Système monochromatique 1 SEULE LONGUEUR D’ONDE Système polychromatique PLUSIEURS LONGUEURS D’ONDES 3 QUALITÉS PHYSIOLOGIQUES: •la luminance L intensité perçue, indépendamment de la couleur ; liée à la quantité et l'énergie des photons, c'est une grandeur mesurable ; •la tonalité traduit la teinte perçue; non mesurable, cette impression colorée est repérée par rapport à une λconnue produisant la même sensation ; •la saturation traduit le % de lumière blanche "délavant" la teinte: un bleu foncé est plus saturé qu'un bleu clair. La saturation se mesure alors par un rapport, p, appelé facteur de pureté, qui vaut 0 pour le blanc, et 1 pour une couleur spectrale pure (non délavée) : P= L( λ)/ L( λ)+ L( W) W: white Tonalité et saturation sont indissociables, et caractérisent la perception de la couleur 426 530 560 nm S L M La perception d’une sensation colorée: 1) En fonction de l’intensité lumineuse: Le niveau lumineux scotopique en dessous de 10ˉ3 cd/m². Il correspond à l’obscurité, qui est du ressort des bâtonnets. Dans ce milieu, la sensation visuelle est composée de noir, de gris et de blanc. L’acuité visuelle est faible et la perception des détails mauvaise. Le niveau lumineux mésopique entre 10ˉ3 cd/m² et 10 cd/m². Il correspond à l’ambiance crépusculaire. Dans ce domaine, la sensation lumineuse se décline en nuances de gris ou de sensations colorées mal définies. Le niveau lumineux photopique au dessus de 10 cd/m². Il correspond à la clarté diurne, domaine d’action des cônes. Dans ce cadre, la sensation lumineuse apparaît sous un éventail de couleurs. L’acuité visuelle est bonne et la perception des détails précise. Seul le niveau photopique permet la sensation colorée. 2) en fonction de la composition spectrale: La couleur perçue dépend aussi de la longueur d’onde de la stimulation. Si la stimulation a une courte longueur d’onde (entre 400 nm et 500 nm), l’œil percevra une sensation bleutée. Si le stimulus a une moyenne longueur d’onde (entre 500 nm et 600 nm), la teinte vue sera verte ou jaune. Si le rayonnement incident a une grande longueur d’onde (entre 600 nm et 700 nm) ; le faisceau émis sera rouge ou orange. Si la source contient toutes les longueurs d’onde du ‘visible’ (entre 380 nm et 780 nm), la lumière apparaîtra comme blanche. Un éventail de couleurs peut être obtenu par le mélange de sources ou de pigments dits ‘primaires’, par 2 méthodes de mélange : Le concept de couleurs primaires: Synthèse additive modélisation RVB : faisceaux lumineux Synthèse soustractive modélisation CMJ : pigments opaques les couleurs que nous percevons dépendent des longueurs d’onde de la lumière qui est réfléchie, absorbée ou transmise par les pigments des objets qui nous entourent SYNTHESE ADDITIVE Les couleurs crées par la lumière naturelle et perçues par nos yeux sont dites additives la synthèse additive consiste à générer une nouvelle perception lumineuse en additionnant plusieurs lumières dont les radiations ne pourront pas être individualisées Les couleurs primaires de la synthèse additive sont le bleu, le rouge et le vert. On peut reproduire n'importe quelle lumière colorée à partir de ces trois couleurs mais il n'est pas possible de les reproduire par superposition d'autres lumières colorées En l’absence de toute lumière, il ne peut y avoir de couleur, sinon du noir qui n’est en réalité pas une couleur, mais effectivement l’absence de lumière En synthèse additive, deux couleurs sont complémentaires si leur superposition donne du blanc SYNTHESE SOUSTRACTIVE la synthèse soustractive consiste à créer une sensation colorée avec des matériaux absorbants une partie de la lumière incidente. Tout objet qui absorbe une partie de la lumière incidente et qui réfléchit le reste est un pigment ; lorsque certaines longueurs du spectre visible sont davantage absorbées que d’autres, les pigments nous semblent colorés Les couleurs de ces pigments sont le bleu verdâtre (techniquement appelé cyan) qui absorbe la lumière rouge, le rouge bleuâtre (magenta) qui absorbe le vert, et le jaune qui absorbe le pourpre. Ces couleurs sont dites les couleurs primaires soustractives. Exemple : un objet apparaît rouge parce qu’il absorbe les ondes les plus courtes qui nous apparaissent bleues, alors qu’il réfléchit les ondes les plus longues, qui nous apparaissent rouges, ces ondes pouvant alors exciter le photopigment de la rétine la plus sensible au rouge Luminance (perçue) et brillance énergétique (source) : La luminance perçue L est la sensation qui nous permet de traduire l'intensité perçue, c'est-à dire l'éclairement énergétique de la rétine (photorécepteurs), directement lié à la brillance énergétique B de la source. On devrait donc pouvoir appréhender L au moyen de B, grâce à une relation de type L = KRt.B où KRt est un simple coefficient de proportionnalité 2 sources monochromatiques de même λ et même brillance énergétique produisent bien la même sensation lumineuse au niveau de l’oeil GRANDEURS PHOTOMETRIQUES Grandeur Unité SI Symbole Notes Flux lumineux Intensité lumineuse LUMEN lm CANDELA cd Luminance candela par m carré ou nit cd/m2 Éclairement lux lx Excitance lumen par mètre carré lm/m2 appelé parfois puissance lumineuse l'unité de c'est base dans Le système SI appelée autrefois brillance Il s'agit du Flux lumineux reçu Par une surface Même dimension Que l'éclairement mais il s'agit du flux lumineux Émis par une surface photométrie radiométrie Intensité lumineuse I (en CANDELA) Intensité énergétique ϒ (en Watt / stéradian) Flux lumineux F (en LUMEN = Candela . stéradian) Flux énergétique φ (en Watt) Éclairement lumineux E (en LUX = Lumen / m2) Éclairement énergétique ε (Watt / m2) Luminance L (en NITS = Candela / m2) Brillance énergétique B (Watt / m2/stéradian) COURBE D’EFFICACITÉ LUMINEUSE UNE SOURCE LUMINEUSE DE BRILLANCE ENERGETIQUE CONSTANTE DONNE UNE LUMINANCE VARIABLE EN FONCTION DE SA LONGUEUR D’ONDE La sensibilité de l'œil à la lumière dépend de la longueur d'onde : l'oeil est totalement insensible aux IR et UV Efficacité lumineuse spectrale pour la vision humaine en vision diurne, appelée vision photopique NIVEAUX D’ÉCLAIREMENT DIFFÉRENTS vision diurne ou photopique (L >10 nits) courbe d ’efficacité lumineuse, max : 555 nm (jaune vert) sensations chromatiques : vision trivariante (cônes) vision nocturne ou scotopique (L < 10ˉ3 nits) courbe d ’efficacité lumineuse dont le maximum est à 510 nm (limite bleu-vert) sensations achromatiques : vision univariante (bâtonnets) Effet Purkinje :la perception des couleurs varie en Fonction de la luminosité , la nuit les bleus sont mieux visibles que les rouges En vision photopique les rouges sont mieux visibles que les bleus NIVEAUX D’ÉCLAIREMENT DIFFÉRENTS vision crépusculaire ou mésopique (10ˉ3 < L < 10 nits) sensations chromatiques modifiées du fait de l ’effet Purkinje L‹10 nits : max de sensibilité se déplace vers les courtes λ Bleu plus lumineux que le rouge Expériences de Hecht 3 expériences selon : la surface de la plage éclairée Plage large : image fovéale et périphérique. Plage étroite : seulement 1 des 2 zones de la rétine et la lumière exposée (blanche ou monochromatique) ADAPTATION À L’OBSCURITÉ Plage large en lumière blanche TOUT CHANGEMENT D’ÉCLAIRAGE S’ACCOMPAGNE D’UNE PERTE PLUS OU MOINS PROLONGÉE DE LA SENSIBILITÉ DE L’OEIL À LA LUMIÈRE Courbe d’adaptation à l’obscurité : mesure, en fonction du temps de séjour à l’obscurité, de la valeur de la plus petite brillance ou luminance perceptible (Log Ls): seuil absolu = minimum minimorum Seuil absolu = plus petite luminance susceptible d’être perçue. - dépend de la luminance qui excitait l’oeil auparavant Ls On constate que le seuil décroit d'abord rapidement entre 0 et 7 minutes Cette phase correspond à l'adaptation des cônes (processus rapide mais limité) . Au delà, une nouvelle baisse s'amorce qui dure jusqu'à 25 minutes Cette phase correspond à l'adaptation des bâtonnets (processus plus lent mais plus profond). Plage étroite éclairée en lumière blanche. 2 courbes distinctes (fovéale et périphérique) : -Cônes (fovéa) : adaptation rapide mais une capacité d’adaptation réduite -Bâtonnets (périphérie) : adaptation plus lente mais plus complète La fovéa est donc plus sensible que la périphérie à forte luminance et beaucoup moins sensible à faible luminance Plage large éclairée en lumière chromatique.  pas de cassure pour le rouge  pour les autres couleurs, cassure variable selon la longueur d’onde de la lumière utilisée Comportements indépendant des cônes et des bâtonnets (2 courbes totalement individualisées ) • Rupture de pente = relais entre l’adaptation des cônes et celle des bâtonnets. • Les bâtonnets : - vision scotopique - ne sont pas sensibles à la vision des couleurs -ne perçoivent que des contrastes de luminosité (perçoivent les différentes longueurs d’ondes en niveaux de gris). • Le rouge n’excite que les cônes (vision photopique) : • la courbe obtenue en lumière rouge est superposable à celle de la fovéa en lumière blanche TRICHROMATISME RÉTINIEN  L’œil normal perçoit ≈ 1700 nuances colorées  on admet que la perception colorée se situe entre 450 et 750 nm,  la rétine humaine peut identifier des couleurs ne différant entre elles que d'un seul nanomètre LA TRIVARIANCE VISUELLE (TV) LE SYSTÈME POLYCHROMATIQUE Le système trichrome : Dans ce cas la sensation lumineuse peut être reproduite par la superposition, en mélange convenable, de 3 teintes "judicieusement" choisies et appelées primaires le Rouge, le Vert et le Bleu. L’équation colorimétrique: formulée en termes de luminances des 3 primaires : L = LR + LV + LB (loi de Grassman : somme algébrique) les 3 variables de la trivariance : luminances LR, LV, LB LES LOIS DE GRASSMAN  La synthèse trichrome considère les luminances comme des grandeurs algébriques.  Grassman utilise les lois arithmétiques classiques pour décrire les sensations physiologiques de vision des couleurs :  Si L1 = L2, alors k.L1 = k.L2 et L1 + L3 = L2 + L3 Représentation géométrique des couleurs : L ’espace chromatique : espace tridimentionnel : chaque axe du trièdre porte la luminance d ’une des primaires à chaque point de l ’espace correspond 1 couleur et 1 seule C, définie par ses 3 paramètres LB, LV et LR Lv C 0 LB LR Le triangle des couleurs : Lv v 0 r b LB LR triangle dont les sommets b, v et r sont tels que : Ob = Ov = Or : triangle situé dans un plan d ’égales luminances dans le plan : triangle de Maxwell (triangle équilatéral) Le triangle des couleurs sacrifie 1 des 3 paramètres de la trivariance visuelle, la luminance, et ne conserve que les variables chromatiques Fonctionnement du triangle des couleurs : representation des couleurs V: v=1 r=0 b=0 - obtention d’un blanc : mélange en proportions identiques des 3 primaires 0=r 0=v 1=b :B R: r=1 v=0 b=0 - obtention d’une couleur quelconque : mélange en proportions adéquates des 3 primaires une teinte unique, est plus ou moins délavée L = Lλ + Lw Il existe un mélange particulier et unique qui donne du blanc : Lw = L’R + L’V + L’B Système représentable par triangle (isoluminance) des couleurs, où tout mélange de couleurs appartient au triangle. Deux couleurs sont complémentaires quand leur mélange (additif) donne du blanc : Lw = Lλ + Lλ’ Lieu du spectre: l’ensemble de couleurs pures des ondes électromagnétiques du spectre visible: du violet au rouge . Les pourpres : Mélange (additif) de λ extrêmes du spectre visible (pourpre = (bleu-)violet + rouge) • Selon proportions respectives, ≈ 100 nuances colorées, caractérisées par la λ de leur complémentaire (les verts) • facteur de pureté, p = 1 pour tous les pourpres = +  Les blancs : Les blancs trichromes : le mélange d’un choix judicieux de primaires donne une impression de blanc selon : L’w = L’R + L’V + L’B  Les blancs de complémentarité : addition de 2 λ moyennement éloignées dans le spectre, dites complémentaires : Lw = Lλ + Lλ’ par ex bleu 485 nm et jaune 586,6 nm verts et pourpres bleu-vert et rouge vert-jaune et violet Les couleurs désaturées :  Elles fournissent les 1400 nuances restantes  • L’addition de 2 λ peu éloignées dans le spectre visible produit la même sensation (teinte percue) que celle d’une λ intermédiaire désaturée : L = Lλ1 + Lλ2 = Lλ + Lw avec p = Lλ / L < 1 Par ex jaune + bleu = vert, rouge + vert = jaune  Selon la teinte de départ, le nombre d'échelons de saturation possibles varie entre la couleur pure et le blanc. Il est minimum pour le jaune et augmente aux extrémités du spectre.  Tout mélange trichrome ne donnant pas du blanc produit le même effet :  L = LR + LV + LB = Lλ + Lw , p = Lλ / L < 1  Les autres tonalités décrites dans le langage courant (marrons, vert-olive, gris, etc...) ne sont que des teintes "rabattues" c'est-à- dire des tonalités appartenant aux gammes précédemment décrites, mais avec une luminance réduite par rapport à notre environnement visuel. ANOMALIES DE LA VISION DES COULEURS : LES DYSCHROMATOPSIES 1.Les trichromatopsies anormales 2.Les dichromatopsies : 3.Les monochromatopsies : 1) LES TRICHROMATOPSIES ANORMALES : Le sujet perçoit bien les 3 couleurs primaires, mais en proportion différentes du sujet normal. les protanormaux utilisent trop de rouge les deutéranormaux utilisent trop de vert LES DICHROMATOPSIES : Une des primaires n’est pas perçue => vision divariante ; une des 3 catégories de cônes est absente. Les protanopesne ne perçoivent pas le rouge : c’est le daltonisme vrai ; Les deutéranopesne ne perçoivent pas le vert : c’est le type Nagel ; Les tritanopesne ne perçoivent pas le bleu : c’est exceptionnel Les monochromatopsies : Les sujets, dits achromates, n’ont aucune vision colorée, univariants ;
ž Les méninges et les plexus choroïdes sont (comme le liquide céphalo- rachidien) des annexes du névraxe. Ce sont des éléments en rapport plus ou moins étroit avec les formations nerveuses centrales . ž On se limitera à quelques notions simples sur ces annexes du névraxe . C’est un système de membranes concentriques enveloppant complètement l’axe nerveux central et présentant des rapports précis avec les orifices des nerfs crâniens et rachidiens . Il s’agit d’éléments membranaires qui s’interposent entre l’os ( boite crânienne ou canal rachidien ) et le système nerveux central . (Une double origine embryologique : crêtes neurale + une composante mésenchymateuse ) On distingue : A - Les méninges molles ou leptoméninges constituées par : ---- » La pie mère , s’appliquant directement sur le tissu nerveux , et ---- » L’arachnoïde , engaine les vaisseaux sanguins . B – La méninge dure , constituée par la dure mère , (la plus externe) , appelée également pachyméninge . La pie mère et l’ arachnoïde accompagnent les vaisseaux qui pénètrent dans le tissu nerveux . Structure histologique en microscopie optique -La structure de la dure-mère apparait comme un tissu conjonctif dense, serré , riche en fibres conjonctives . - L'arachnoïde et la pie-mère se présentent comme un tissu conjonctif lâche ,pauvre en fibres et riche en cellules de type étoilé , parcouru au niveau de la pie-mère par de très nombreux vaisseaux . I – Définition : -Les plexus choroïdes sont des végétations leptoméningées , formant des villosités baignant dans les cavités des ventricules encéphaliques . -On les retrouve dans les zones ou la paroi épendymaire s’amincit : - Le toit du 4ème ventricule . - Le toit du 3ème ventricule . - La partie interne des ventricules latéraux . -Les méninges molles repoussent cette paroi dans les ventricules , ce qui correspond à l’ébauche des plexus choroïdes . ž Les plexus choroïdes comprennent un axe vasculaire d’origine mésenchymateuse recouvert d’un épithélium épendymaire d’origine neuroectoblastique à partir du tube neural . ž Une villosité d’un plexus choroïde est constituée : 1- d’un axe conjonctivo-vasculaire , axe leptoméningé, constitué d’un tissu conjonctif lâche , renfermant un riche réseau de capillaires . 2- d’un épithélium cubique simple sécrétoire , l’épithélium choroïdien , reposant sur une membrane basale et dont les cellules se caractérisent par la présence au niveau du pole apical d’une bordure en brosse et parfois même de cils . Les plexus choroïdes semble avoir une double fonction : 1- une fonction sécrétoire, par élaboration de l’épithélium choroïdien du liquide céphalorachidien . Les plexus choroïdes constituent ainsi la glande choroïdienne . 2 – une fonction de résorption du liquide céphalorachidien .
UNIVERSITE D’ALGER I - FACULTE DE MEDECINE D'ALGER ZIANIA DEPARTEMENT DE MEDECINE DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULE D’HISTOLOGIE Dr. ADJOURI Dr. HAZI Dr. HARHAD Généralités sur les organes nerveux Moelle épinière I- Généralités Le système nerveux se compose de centres nerveux, qui sont chargés de recevoir, d’intégrer et d’émettre des informations, et de voies nerveuses qui sont chargées de conduire ces informations. Le système nerveux s’organise comme suit : II- Origine embryologique du système nerveux A- Organogénèse Le système nerveux apparait au début de la du semaine développement embryonnaire dans la région médio-dorsale de l’embryon. (17éme jour) 3éme - A partir d’un épaississement de l’ectoblaste (ectoderme), sous forme d’une plaque c’est la plaque neurale. - Les bords latéraux de cette plaque se surélèvent tandis que la ligne médiane se déprime constituant la gouttière neurale (19éme jour). - Les bords de la gouttière plus saillants (crêtes neurales) fusionnent en direction crâniale et caudale formant le tube neurale ((21éme jour). 1 Système nerveuxSystème nerveux périphérique(SNP)Système nerveux central(SNC) = névraxeSystème NerveuxSomatiqueSystème NerveuxAutonomeMoelle épinièreEncéphale:CerveauTronc cérébralCerveletSystèmeSympathiqueSystèmeParaSympathiquePlaqueNeuraleMésodermeEctodermeEndodermea-Plaque neuraleCrête neuraleGouttière NeuraleCrêteNeuraleb-Gouttière neuraleTube NeuraleTube NeuraleSomiteCrête Neuralec-d-Tube neurale UNIVERSITE D’ALGER I - FACULTE DE MEDECINE D'ALGER ZIANIA DEPARTEMENT DE MEDECINE DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULE D’HISTOLOGIE Dr. ADJOURI Dr. HAZI Dr. HARHAD la la 4éme semaine du A fin de embryonnaire, développement tube neural l’extrémité crâniale du présente 03 dilatations : vésicules cérébrales primitives : le prosencéphale, le mésencéphale et le rhombencéphale. - A la 5éme semaine du développement embryonnaire, l’extrémité crâniale du tube neural présente 5 vésicules (stade de 5 vésicules), qui sont : -Le télencéphale. -Le diencéphale. -Le mésencéphale. -Le métencéphale. -Le myélencéphale. -Le stade de 5 vésicules cérébrales primitives est très artificiel, on parle rapidement d’un stade à 6 vésicules. En effet, le télencéphale se présente comprend une portion moyenne et 02 évaginations latérales : les hémisphères cérébraux primitifs. Le tube neural embryonnaire, après sa fermeture présente à décrire : une cavité en forme hexagonale limitée par 4 parois : deux (02) épaisses, séparés par le sillon sulcus limitans : - La lame alaire (plaque latéro-dorsale) sensitive. -La lame basale ou fondamentale (plaque latéro-ventrale) motrice. Deux (02) minces : - Dorsale « toit » c’est la lame ou plaque dorsale. - Ventrale « plancher » lame ou plaque ventrale. - Le tube neural présente une paroi et une lumière, la lumière de la région caudale du tube neural (moelle épinière) est appelée canal épendymaire qui se continue avec la lumière des vésicules cérébrales, dans cette lumière circule le liquide céphalo-rachidien. Au niveau de la région crâniale du tube neural la lumière du rhombencéphale constitue le 4ème ventricule, la 2 Neuropore postSulcusLimitans UNIVERSITE D’ALGER I - FACULTE DE MEDECINE D'ALGER ZIANIA DEPARTEMENT DE MEDECINE DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULE D’HISTOLOGIE Dr. ADJOURI Dr. HAZI Dr. HARHAD lumière du diencéphale constitue le 3ème ventricule et la lumière des hémisphères cérébraux constitue les ventricules latéraux appelés aussi ventricule 1 et 2. - Les dérivés des vésicules cérébrales sont comme suit :  Le télencéphale donne naissance aux hémisphères cérébraux et aux noyaux gris de la base.  Le diencéphale donne naissance au thalamus, hypothalamus et épiphyse.  Le mésencéphale donne naissance aux pédoncules cérébraux.  Le métencéphale donne naissance à la protubérance (pont) et au cervelet.  Le myélencéphale donne naissance au bulbe rachidien. - Les dérivés des crêtes neurales : les cellules des crêtes neurales migrent pour former :  Les ganglions spinaux, les mélanocytes, les ganglions sympathiques paravertébraux, la partie médullaire de la glande surrénale, les ganglions sympathiques prévertébraux et le plexus mésentérique. B- Histogénèse Le tissu nerveux prend naissance de l’ectoderme sous forme d’un épithélium prismatique simple qui évolue selon le stade du développement embryonnaire comme suit : ç_&² a : Stade de la plaque neurale : l’épithélium est prismatique simple Iu² : 3 a-Plaque neuraleA-Le neurectoblasteB-C-Leneurectoblasteb-c -Gouttière neuraleD-Leneuro-épithéliumd-Tube neurale-Tube neuralE-Epithélium du tube neuralZone VentriculaireZone du manteau (intermédiaire)Zone marginale UNIVERSITE D’ALGER I - FACULTE DE MEDECINE D'ALGER ZIANIA DEPARTEMENT DE MEDECINE DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULE D’HISTOLOGIE Dr. ADJOURI Dr. HAZI Dr. HARHAD b : Stade de la gouttière neurale : l’épithélium est pseudostratifié. A = B = C = neurectoblaste = épithélium de la plaque et de la gouttière neurale. d : Stade du tube neural : au début de la fermeture du tube neural, la paroi du tube neural est faite d’un neuroépithélium formé de neuroblastes et de glioblastes primitifs. e : Stade du tube neural : à la fin de la fermeture du tube neural, la paroi du tube neural est faite de 03 couches qui sont de l’intérieur (de la lumière du tube neural) vers l’extérieur : 1 La couche la plus interne formée de cellules épendymaires, appelée couche ou zone ventriculaire 2 La couche intermédiaire plus épaisse faite de glioblastes et neuroblastes, appelée la zone du manteau, qui formera la future substance grise. 3 La couche la plus externe contient uniquement les fibres nerveuses des neuroblastes de la zone du manteau, appelée la zone marginale, qui formera la future substance blanche. C- La régulation moléculaire du développent du système nerveux : - La spécification du système nerveux central selon un axe crâniocaudal (antéropostérieur), est induite par l’expression des gènes Hox (gènes homéotiques) du mésoderme (notochorde), ces gènes déterminent les facteurs positionnels spécifiques dans les cellules ectodermiques à la face dorsale de l’embryon. - Les BMP (Bone morphogenetic protein) régule la différenciation neuronale dorsale, secrétés par l’ectoderme recouvrant le tube neural ensuite par le toit du tube neural. - La SHH (Sonic Hedgehog) régule la différenciation neuronale ventrale, secrété d’abord par la notochorde ensuite dans le plancher du tube neural. - Ainsi les BMP et SHH en fonction de leur position dans l'axe dorso-ventral, permettant la régionalisation dorso-ventrale du tube neural. III- La moelle épinière 4 UNIVERSITE D’ALGER I - FACULTE DE MEDECINE D'ALGER ZIANIA DEPARTEMENT DE MEDECINE DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULE D’HISTOLOGIE Dr. ADJOURI Dr. HAZI Dr. HARHAD A- Embryologie de la moelle épinière - Les lames alaires prolifèrent et se rapprochent, mais restent séparées par le sillon médian postérieur, donnent naissance aux cornes postérieurs sensitives de la moelle épinière. - Les lames basales prolifèrent et se rapprochent, mais restent séparées par le sillon médian antérieur, donnent naissance aux cornes antérieurs motrice de la moelle épinière. -La plaque ventrale (plancher) et dorsale (toit) sont les voies de passage des axones des neurones de la substance grise. - La prolifération des lames alaires et basales réduit le diamètre de la lumière du tube neural donnant naissance au canal épendymaire. Les neurones et les cellules névrogliques de la moelle épinière, se différencient comme suit : -A partir des cellules neuro-épithéliales se différencient les cellules épendymaires, les glioblastes et les neuroblastes primitifs. -Les neuroblastes primitifs se différencient en neuroblastes apolaires, qui se différencient en neuroblastes bipolaires puis en neuroblastes multipolaires. -Les glioblastes donnent naissance aux astrocytes protoplasmiques, aux astrocytes fibrillaires (fibreux) et aux oligodendrocytes (qui ont aussi une origine mésenchymateuse). -La microglie se différencie à partir d’une cellule mésenchymateuse. 5 Origine des cellules nerveuses et des différents types des cellules de la névroglie UNIVERSITE D’ALGER I - FACULTE DE MEDECINE D'ALGER ZIANIA DEPARTEMENT DE MEDECINE DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULE D’HISTOLOGIE Dr. ADJOURI Dr. HAZI Dr. HARHAD A partir du 3éme mois du développement embryonnaire, la colonne vertébrale s’allonge plus rapidement que la moelle épinière. Chez le nouveau-né la moelle épinière s’arrête au niveau de 3éme vertèbre lombaire (L3) et chez l’adulte elle s’arrête au niveau de la 2ème vertèbre lombaire (L2). Au-dessous de L2 la moelle épinière régresse sous forme d’un filament appelé le filum terminal, et les nerfs sont regroupés en un faisceau appelé la queue de cheval. B- Structure histologique de la moelle épinière : 1- Organisation générale de la moelle épinière : la moelle épinière comprend -Une substance grise centrale foncée en forme de papillon ou H centrée par le canal épendymaire. -Une substance blanche périphérique claire. La moelle épinière s’organise comme suit :  Au niveau de la substance grise on distingue : 02 cornes antérieures motrices volumineuses mal limitées chaque corne comprend : une tête et une base, et 02 cornes postérieures sensitives plus effilées chaque corne comprend une tête, un col et une base. Entre la corne antérieure et postérieure se trouve la corne latérale qui est végétative.  Au niveau de la substance blanche on distingue : 02 cordons dorso-postérieurs séparés par le sillon médian postérieur, 02 cordons latéraux et 02 cordons antérieurs où ventraux séparés par le sillon médian antérieur. La substance grise comprend 02 fractions différentes, la substance grise gélatineuse et la substance grise spongieuse. La substance grise gélatineuse apparait transparente, présente au tour du canal épendymaire appelé la substance gélatineuse de Stilling, et en arrière de la tête de la corne postérieure appelée substance gélatineuse de Rolando. Le reste de la substance gris de la moelle épinière est formé de la substance grise spongieuse. 6 UNIVERSITE D’ALGER I - FACULTE DE MEDECINE D'ALGER ZIANIA DEPARTEMENT DE MEDECINE DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULE D’HISTOLOGIE Dr. ADJOURI Dr. HAZI Dr. HARHAD 2- Les neurones de la substance grise de la moelle épinière : sont classés en : a- Les neurones de la corne antérieure de la moelle épinière : Ce sont des neurones somato-moteurs (Motoneurones), multipolaires à corps cellulaire volumineux et à axones longs et myélinisés, ces neurones forment par leur groupement la racine antérieure des nerfs rachidiens. On distingue 2 types de motoneurones : motoneurones alpha (axone se termine au niveau de la plaque motrice) et les motoneurones gamma (axone se termine au niveau du fuseau neuromusculaire). b- Les neurones de la corne latérale de la moelle épinière : Ce sont des neurones viscéro-moteurs, multipolaires de taille moyenne, leurs axones représentent les fibres pré ganglionnaires du système nerveux végétatif et se terminent au niveau des ganglions de la chaîne sympathique. c- Les neurones de la corne postérieure de la moelle épinière : Ce sont des neurones sensitifs, appelés cellules cordonales où funiculaires, à axone long qui ne quitte pas le névraxe. Ces neurones sont regroupés en couches où en noyau, on distingue : 1- Les cellules funiculaires à axone long qui sont :  Les neurones de la colonne de Clark à corps cellulaire très volumineux dont l’axone constitue le faisceau cérébelleux direct.  Les neurones du noyau du noyau propre de la corne postérieure à corps cellulaire étoilé où triangulaire dont l’axone constitue le faisceau cérébelleux croisé. 7 UNIVERSITE D’ALGER I - FACULTE DE MEDECINE D'ALGER ZIANIA DEPARTEMENT DE MEDECINE DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULE D’HISTOLOGIE Dr. ADJOURI Dr. HAZI Dr. HARHAD 2- Les cellules funiculaires à axone court, ce sont les neurones de la substance gélatineuse de Rolando, sont de petits neurones multipolaires à axone court qui se termine soit au niveau des cordons postérieurs soit au niveau des cordons latéraux de la moelle épinière. d- Les neurones d’association : Appelés aussi cellules inter neuronales (ne quittent pas la substance) - Assurent les liaisons entre les cellules reparties dans les différents étages de la moelle épinière. - Leur connaissance découle davantage de données physiologiques que d’observations histologiques. 3- La substance blanche : est faite de 02 types de fibres : - Les fibres nerveuses myélinisées et non myélinisées. -Les fibres névrogliques : prolongements d’astrocytes qui forment un feutrage épais autour des vaisseaux sanguins. C- La névroglie médullaire : La trame névroglique médullaire de la moelle épinière est faite de cellules névrogliques et fibres névrogliques, les cellules névrogliques sont de 03 types : 8 Motoneurone de la corne antérieureNeurone du noyau propre de la corne postNeurone de la colonne de clarkSilhouette en technique nerveuse des neurones de la moelle épinièreNeurone de la corne latéraleNeurones de la substance gélatineuse de RolandoCorne postérieureCorne latéraleCorne antérieureSillon médian postérieurZone marginale de LissauerCouche zonale de WaldeyerSubstance gélatineuse de RolandoColonne de ClarkeSubstance gélatineuse de StillingCanal épendymaireSillon médian antérieurSubstance blancheOrganisation générale de la moelle épinière UNIVERSITE D’ALGER I - FACULTE DE MEDECINE D'ALGER ZIANIA DEPARTEMENT DE MEDECINE DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULE D’HISTOLOGIE Dr. ADJOURI Dr. HAZI Dr. HARHAD 1- Les cellules épendymaires : disposées en 01 seule assise autour du canal épendymaire, présentant à leur pôle apical des microvillosités, formant la névroglie épendymaire. 2- Les astrocytes protoplasmiques de la substance grise forment la névroglie péri- épendymaire. 3- Le 3ème type (astrocyte fibreux) est situé au niveau de la substance blanche formant la névroglie intra-médullaire. fibres névrogliques des Les groupements de prolongements de cellules névrogliques qui se répartissent en 02 groupes : sont 1- Les fibres névrogliques tangentielles disposées à la surface médullaire. 2- Les fibres radiculaires tendues entre l’épithélium épendymaire et la limitante névroglique externe. On peut dire que La trame névroglique médullaire comporte : 1/la gaine névroglique périmédullaire (limitante névroglique externe + fibres névrogliques tangentielles). 2/la névroglie épendymaire. 3/la névroglie péri-épendymaire. 4/la névroglie intra-médullaire. D- La synaptologie 1/Les fibres sensitives atteignent la substance grise de la moelle épinière par les racines postérieures des nerfs rachidiens où elles s’articulent avec 3 types de neurones d’association, ce sont : 9 LimitantenévrogliqueexterneFulcrum névroglique tangentiel = fibres névrogliques tangentiellesNévroglie péri-épendymaireNévroglie épendymaireNévroglie intra-médullaireFibres radiaires UNIVERSITE D’ALGER I - FACULTE DE MEDECINE D'ALGER ZIANIA DEPARTEMENT DE MEDECINE DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULE D’HISTOLOGIE Dr. ADJOURI Dr. HAZI Dr. HARHAD -Les neurone d’associations très courts qui se terminent au niveau des neurones moteurs de corne antérieure. -Les cellules funiculaires courtes (à axone court) qui sont à l’origine des faisceaux d’association intramédullaire. -Les cellules funiculaires longues (à axone long) qui sont à l’origine des fibres ascendantes à destination supramédullaire. issues des différents étages encéphaliques, 2/les fibres somatiques descendantes, s’articulent dans les cornes antérieures avec les neurones moteurs qui constitue la voie finale commune. Conclusion : Les anomalies du système nerveux central qui résultent le plus souvent des anomalies de la fermeture du tube neural, surviennent le plus souvent vers la 3éme et 4éme semaines du développement embryonnaire, ces anomalies aboutissent à des malformations congénitales. La spina-bifida est la plus fréquente des anomalies de la fermeture du tube neural, qui résulte d’un défaut de la fermeture du neuropore postérieur avec un défaut de la formation des arcs vertébraux. La non fermeture du neuropore antérieur entraîne l’anencéphalie, mortelle en quelques jours après la naissance. Les maladies neurodégénératives qui touchent les adultes entrainant la dégénérescence progressive et la mort des neurones, exemple : la sclérose latérale amyotrophique (SLA) = la maladie de Charcot. Bibliographie: 1- FAWCETTE, DOMW, Histologie: l’essentiel.Paris: éd. Maloine, 2002 2- Cau, Pierre. Seite, Raymond. Cours de Biologie Cellulaire. Paris: éd. Ellipses, 1996 3- Langman, Jan. Sadler, T.-W. Pages, Robert. Embryologie médicale. 7ème éd.. Reuil- Malmaison: éd. Pradel, 2003 4- Lockhart, Alain. Physiologie humaine: Sherwood. 2ème éd. Bruscelles: De Bock, 2006 10
UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE. DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULED’HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE Dr.HARHAD- Dr. AJDOURI- Dr. HAMOUM Les ganglions nerveux I- Les ganglions cérébro-spinaux A- Définition : sont des centres nerveux périphériques situés sur le trajet : * Des nerfs sensitifs et mixtes crâniens (V, VII, IX, X) ce sont : les ganglions cérébraux. *Des racines postérieures sensitives des nerfs rachidiens ce sont : les ganglions spinaux (rachidiens). B- Origine embryologique : Sur une coupe horizontale de l'extrémité céphalique d'un embryon humain de 06 semaines, les ébauches ganglionnaires cérébrales ont une double origine embryologique : * Neurectoblastique : des crêtes ganglionnaires céphaliques, représentées au niveau du Rhomboncéphale par 03 crêtes principales :  Crête du trijumeau.  Crête de l'acoustico-facial.  Crête du glosso-pharyngien et du vague. 1 UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE. DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULED’HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE Dr.HARHAD- Dr. AJDOURI- Dr. HAMOUM *Epiblastique où des placodes ectoblastiques : appelés aussi placodes épibranchiale où placodes neurogènes ectodermiques qui apparaissent au début du 2ème mois du développement embryonnaire, les cellules de ces placodes migrent en profondeur et se différencient en neurones bipolaires où pseudo unipolaire en T, et vont s’agréger avec les cellules des crêtes neurales différenciées également en neurones bipolaires où pseudo unipolaire en T, pour former les ganglions des nerfs crâniens sensitifs et mixtes. Chaque ganglion cérébral comprend les corps cellulaires des neurones sensitifs des nerfs crâniens sensitifs où des fibres sensitives des nerfs crâniens mixtes. 2 UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE. DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULED’HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE Dr.HARHAD- Dr. AJDOURI- Dr. HAMOUM Le tableau ci-dessous, représente les crêtes ganglionnaires céphaliques et les placodes ectoblastiques qui participent à la formation des ganglions cérébraux : Placode Crête ganglionnaire Ophtalmique et maxillo- mandibulaire Crête du trijumeau Ganglion de GASSER V Crête de l’acoustico- facial Crête du glosso- pharyngien et du vague Hyo- mandibulaire Auditive Epibranchiale Du IX Epibranchiale Du X Ganglion géniculé VII Ganglion de CORTI et SCARPA VIII Ganglion d’ANDERSCH et d’EHRENRITTER IX Ganglion jugulaire et plexiforme X -Vers le début de la 3ème semaine du développement embryonnaire le mésoblaste paraxial se métamérise en somites. - Vers le début de la 4ème semaine du développement embryonnaire chaque somite est subdivisé en 03 sous ébauches. Sclérotome Les 03 sous ébauches du somite Dermatome Myotome formé Le sclérotome : est la partie médiane et ventrale du lâche somite, la mésenchymateux qui se disposent autour de notochorde et du tube neural pour donner les corps vertébraux. conjonctif tissu de Le myotome : est la partie médio-dorsale du somite, est à l’origine des muscles des membres, du tronc, du squelette axial et de la tête. Le dermatome : est la partie externe du somite, forme le derme et l’hypoderme de la peau. 3 SclérotomeMyotomeDermatome UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE. DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULED’HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE Dr.HARHAD- Dr. AJDOURI- Dr. HAMOUM -A partir de la 5ème semaine du développement embryonnaire, chaque sclérotome est divisé en 02 zones : craniale et caudale, séparées par la fissure de Von Ebner. La partie caudale d’un sclérotome prolifère et fusionne avec la partie craniale du sclérotome sous-jacent pour former le corps vertébral. Le nerf rachidien traverse un sclérotome pour gagner un territoire musculaire. Les nerfs rachidiens fournissent une innervation motrice et sensitive métamérisée aux membres. Un métamère= neuromère (étage médullaire) + ganglion + dermatome Les ébauches des ganglions spinaux ou rachidiens ont une double origine : * Neurectoblastique des crêtes ganglionnaires. * Mésenchymateuse provenant du sclérotome (mésoblaste des somites). Une coupe frontale au niveau du tronc d’un embryon humain de 06 semaines 4 UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE. DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULED’HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE Dr.HARHAD- Dr. AJDOURI- Dr. HAMOUM C- Structure histologique : Les ganglions cérébraux et les ganglions rachidiens présentent une structure histologique identique, on prendra comme type de description un ganglion rachidien. Sur une coupe longitudinale du ganglion rachidien examiné en microscopie optique au faible grossissement, on peut reconnaitre 03 sortes de constituants : 1-Des formations conjonctivo-vasculaires. 2-Des cellules. 3-Des fibres nerveuses. Une coupe longitudinale du ganglion rachidien 1-Les formations conjonctivo-vasculaires : *Une capsule périphérique conjonctivo-élastique, qui enveloppe le ganglion et qui est à l’origine : - Des capsules logeant les cytones des cellules nerveuses : c’est les capsules péricellulaires. Ces capsules comportent 02 couches, l’une périphérique fibrillaire faite de fibres de collagènes concentriques, et l’autre interne cellulaire faite de fibroblastes. - Des gaines enveloppant les fibres nerveuses. Les vaisseaux sanguins, cheminant dans les travées conjonctives intra ganglionnaires, forment des réseaux capillaires, particulièrement développés autour des capsules péricellulaires. 2-Les cellules : Le parenchyme du ganglion rachidien est composé de 03 types de cellules : 5 UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE. DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULED’HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE Dr.HARHAD- Dr. AJDOURI- Dr. HAMOUM a- Les cellules nerveuses (neurones). b - Les cellules péricellulaires (de nature conjonctive). c - Les cellules intracapsulaires (appelées aussi les corpuscules satellites, de nature névroglique). Les cellules du parenchyme ganglionnaire a-Les cellules nerveuses : - Les neurones du ganglion rachidien se répartissent en 02 types :  Les neurones unipolaires (pseudos unipolaires en T de Ranvier).  Les neurones multipolaires. leur les neurones taille, *Selon unipolaires du ganglion rachidien sont de 02 sortes : - Les grandes cellules unipolaires (neurones de type I de DOGIEL). - Les petites cellules unipolaires (neurones de type II de DOGIEL). 6 UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE. DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULED’HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE Dr.HARHAD- Dr. AJDOURI- Dr. HAMOUM Les grandes cellules unipolaires Les petites cellules unipolaires Les plus nombreuses (70 à 80%). Peu nombreuses (10 à 20 %). Cytone de grande taille (60 à 120 µ) d'aspect claire. Possèdent une tige protoplasmique unique qui se pelotonne en un glomérule. Deux branches de bifurcation (axone et dendrite) myélinisées. Cytone de petite taille (30 µ) d'aspect sombre. Possèdent une tige protoplasmique courte dépourvue de glomérule. Deux branches de bifurcation (axone et dendrite) minces et amyéliniques. * Les neurones multipolaires : - Ils sont rares dans le ganglion rachidien. - Leur cytone volumineux d’aspect sombre émet de nombreuses dendrites et un axone. - L'axone ne quitte pas le ganglion. b- Les cellules péricellulaires : Représentées par les fibroblastes d’aspect endothéliforme de la capsule péricellulaire. c- Les cellules intracapsulaires : Ce sont des cellules aplaties, fusiformes ou stellaires qui sont étroitement unies au neurone ganglionnaire, elles forment une gaine continue d’épaisseur variable, autour du cytone (cellules périsomatiques) et autour de l’axone (cellules périaxoniques) du neurone ganglionnaire. *La capsule péricellulaire ou conjonctivo-endothéliale comporte 02 couches : - L'une périphérique, fibrillaire, faite de lamelles collagènes fines, stratifiées, concentriques. - L'autre interne, cellulaire. 3- Les fibres nerveuses : Selon leur origine, les fibres nerveuses du ganglion rachidien se distinguent en : * Fibres endogènes : ce sont les prolongements des neurones ganglionnaires c'est-à-dire : Les dendrites reliant les neurones à la périphérie sensible, et les axones à destination médullaire, qui constituent par leur groupement la racine postérieure du nerf rachidien. 7 UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE. DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULED’HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE Dr.HARHAD- Dr. AJDOURI- Dr. HAMOUM *Fibres exogènes : représentées par des fibres nerveuses végétatives en provenance de la moelle épinière, parmi ces fibres : -Les unes traversent le ganglion sans s’y arrêter pour gagner le tronc du nerf rachidien mixte. -Les autres se terminent autour des neurones unipolaires par des arborisations périsomatiques ou périglomérulaires. D- Cytophysiologie : - Les grandes cellules unipolaires : ce sont des neurones Somato-sensitifs. - Les petites cellules unipolaires : ce sont des neurones viscéro-sensitifs. - Les neurones multipolaires : ce sont des neurones vaso- moteurs, leurs axones se distribuent à la paroi des vaisseaux sanguins intra-ganglionnaires. - Les cellules ou corpuscules satellites (cellules intracapsulaires) : ce sont des cellules névrogliques qui ont une fonction trophique, et une fonction neuronophagique. III. LES GANGLIONS VEGETATIFS : A-Définition : Les ganglions végétatifs sont des centres nerveux périphériques situés sur le trajet de la voie efférente du système nerveux végétatif (autonome). Chaque ganglion est le Lieu d’articulation entre : 1- Un neurone pré ganglionnaire : dont le cytone se situe au niveau des centres végétatifs. 2- Un neurone post ganglionnaire : dont le cytone se situe au sein même du ganglion. B-Origine embryologique : Les ganglions végétatifs (sympathique et parasympathique) ont une double origine embryologique : Des crêtes neurales (d’origine neurectoblastique) et du mésenchyme. C- Structure histologique : Les ganglions sympathiques et parasympathiques présentent une structure histologique identique, on prendra comme type de description un ganglion sympathique. 8 UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE. DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULED’HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE Dr.HARHAD- Dr. AJDOURI- Dr. HAMOUM Sur une coupe longitudinale du ganglion sympathique, on peut reconnaitre 03 types de constituants : 1-Des formations conjonctives. 2- Des cellules. 3-Des fibres nerveuses. 1-Les formations conjonctives : -Une capsule périphérique conjonctivo-élastique, qui enveloppe le ganglion et qui est à l’origine : - Des capsules logeant les cytones des cellules nerveuses : c’est les capsules péricellulaires. - Des gaines enveloppant les fibres nerveuses. Les vaisseaux sanguins, cheminent dans ganglionnaires. les travées conjonctives irrégulières intra 2- Les cellules : Le parenchyme du ganglion sympathique est composé de 03 types de cellules : a- Les cellules nerveuses (neurones). b - Les cellules péricellulaires (de nature conjonctive). c-Les cellules névroglique). intracapsulaires (appelées aussi les corpuscules satellites, de nature a-Les cellules nerveuses : On retrouve dans le parenchyme ganglionnaire sympathique uniquement des neurones multipolaires. On en distingue 02 types : - Les grandes cellules multipolaires. - Les petites cellules multipolaires. * La grande cellule multipolaire : se caractérise par : 9 UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE. DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULED’HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE Dr.HARHAD- Dr. AJDOURI- Dr. HAMOUM - Un cytone multipolaire, volumineux (40 à 60µ) parfois binucléé. - De nombreuses dendrites d’épaisseur et de longueur variable entourant le cytone sous- forme de « nid-péricellulaire « ou « panier péricellulaire », les dendrites issues des cytones voisins constituent des dispositifs particuliers connus sous le nom de « glomérule dendritique » - Un axone long, amyélinique. b-Les cellules péricellulaires : représentées par les fibroblastes d’aspect endothéliforme de la capsule péricellulaire. c-Les cellules intracapsulaires : ce sont des cellules aplaties, fusiformes ou stellaires qui sont étroitement unies au neurone ganglionnaire, elles forment une gaine continue d’épaisseur variable, autour du cytone (cellules périsomatiques) et autour de l’axone (cellules périaxoniques) du neurone ganglionnaire. 3-Les fibres nerveuses : Selon leur origine, les fibres nerveuses du ganglion sympathique se distinguent en : - Fibres afférentes : axones myélinisés qui représentent les fibres pré ganglionnaires, leur cytones d’origine se situent dans les centres végétatifs de la moelle épinière. - Fibres efférentes : axones amyéliniques des neurones intra ganglionnaires, elles représentent les fibres post ganglionnaires. D- Cytophysiologie : - Les grandes cellules multipolaires : ce sont des neurones viscéromoteurs. - Les petites cellules multipolaires : ce sont soit Des neurones d’association dopaminergiques « entre terminaisons cholinergiques axoniques pré ganglionnaires et dendrites ou cytones ganglionnaires ». Soit Des cellules vasomotrices catécholaminergiques (noradrénaline, dopamine) associées aux capillaires sanguins intra-ganglionnaires. Tableau Récapitulatif Comparant la structure des ganglions cérébro-spinaux et végétatifs Ganglion spinal Texture histologique ordonnée Fibres nerveuses groupées en faisceaux à limites précises Cellules unipolaires Absences de synapses Cellules satellites +++ Ganglion sympathique Texture histologique désordonnée Fibres nerveuses groupées en faisceaux à limites peu précises Cellules multipolaires Synapses +++ Cellules satellites + 10 UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE. DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2022/2023 MODULED’HISTOLOGIE/EMBRYOLOGIE Dr.HARHAD- Dr. AJDOURI- Dr. HAMOUM Bibliographie: 1- FAWCETTE, DOMW, Histologie: l’essentiel.Paris: éd. Maloine, 2002 2- Cau, Pierre. Seite, Raymond. Cours de Biologie Cellulaire. Paris: éd. Ellipses, 1996 3- Langman, Jan. Sadler, T.-W. Pages, Robert. Embryologie médicale. 7ème éd.. Reuil- Malmaison: éd. Pradel, 2003 4- Lockhart, Alain. Physiologie humaine: Sherwood. 2ème éd. Bruscelles: De Bock, 2006 11
LE CERVELET Dr ZOUBIR Dr BELLOUCHRANI L’écorce cérébelleuse L’ECORCE CEREBELLEUSE ⦿ 1 - INTRODUCTION ⦿ 2 - RAPPEL EMBRYOLOGIQUE ⦿ 3 - STRUCTURE HISTOLOGIQUE ⦿ 4 - SYNAPTOLOGIE ⦿ 5 - CONCLUSION 1- INTRODUCTION Le cervelet est une partie de l’encéphale , impaire , médiane et symétrique , située dans l’ étage inferieur du crane , au dessous des hémisphères cérébraux . Il se développe au même temps que l’appareil locomoteur , il a une fonction de régulation automatique sur la motricité ( tonus musculaire , l’équilibre et la coordination des mouvements ) . Le cervelet possède une couche de substance grise superficielle , c’est le cortex cérébelleux . Quelle que soit la région examinée , on y retrouve une uniformité d’architecture (contrairement au cortex cérébral ) . 2- RAPPEL EMBRYOLOGIQUE Le tube neural se développe à partir d’un épaississement de l’ectoblaste (plaque neurale, gouttière neurale et tube neural ) La fermeture se fait à partir de la région moyenne puis se prolonge vers les extrémités . Le neuropore antérieur (rostral) se ferme vers le 25-26 jr et le neuropore postérieur vers le 27-28 jr ( caudal ) ⦿ Le tube neural dans son extrémité caudale restera rectiligne , cylindrique et de petit calibre . Il sera à l’origine de la moelle épinière . ⦿ Dans son extrémité céphalique , il présentera 03 puis 05 vésicules Dérivés du tube neural ( extrémité céphalique) ⦿ é Prosencéphale Mésencéphale Rhombencéphale Télencéphale Diencéphale Mésencéphale Métencéphale Myélencéphale Pallium. Noyau caudé. Putamen . Noyau amygdalien. Epiphyse, Rétine. Neurohypo-p hyse. Thalamus, h.thalamus. Pallidum. Pédoncules cérébraux Protubérance Cervelet. Bulbe . ⦿ Le cervelet se développe à partir du toit du métencéphale , au dépends des portions latérodorsales des lames alaires , à partir de la septième semaine de vie intra utérine. Les lames alaires se développent en direction médiane ( 7ème semaine ) formant ainsi les lèvres rhombiques qui se rejoignent sur la ligne médiane pour former la plaque cérébelleuse qui va combler progressivement le toit du 4ème ventricule . Coupe transversale de la vésicule métencéphalique ( 5ème semaine ) Métencéphale à la 7ème semaine ( coupe transversale ) Formation des lèvres rhombiques et de la plaque cérébelleuse Développement du cervelet ( 12ème semaine ) Epaississement de la plaque cérébelleuse avec formation au centre du vermis et latéralement les deux futurs hémisphères cérébelleux . Développement du cervelet (16 – 20 semaines ) ⦿ Suite à l’apparition de nombreuses fissures , le cervelet est subdivisé en lobes , lobules , lames et lamelles . Ainsi la taille du cortex cérébelleux augmente considérablement ( 75% de la taille du cortex cérébral ) Cervelet ( 20ème semaine ) En post natal; l’organisation morpho-fonctionnelle du cervelet se poursuit et ce n’est que vers la 2ème année de vie que le cervelet apparait avec son organisation définitive. 3- STRUCTURE HISTOLOGIQUE La simple observation de la surface du cervelet montre d’une part que celle-ci comporte une partie médiane ( = le vermis médian ) et deux masses latérales ( = les hémisphères cérébelleux ) D’autre part que la surface de ces trois portions est découpée par des sillons profonds , transversaux et concentriques en lobes et en lobules . Au sein d’un lobule , des sillons moins profonds individualisent des lames et chaque lame est subdivisée en lamelles ( environs 10 par lame ) Examinée en MO , une coupe de lamelle cérébelleuse , colorée par les techniques habituelles présente : - Un axe de substance blanche : formée essentiellement de fibres nerveuses myélinisées . - Une enveloppe de substance grise, de 01 mm d’épaisseur : l’ écorce cérébelleuse . A l’inverse du cortex cérébral , le cortex cérébelleux a une structure uniforme dans son épaisseur et son organisation synaptique . A- structure de l’écorce cérébelleuse A – Structure de l’écorce cérébelleuse ⦿ L’écorce cérébelleuse apparait formée de trois couches superposées de dehors en dedans : 1- Une couche moléculaire ou plexiforme; 2 – La couche des cellules de Purkinje , disposées en une seule assise ( couche ganglionnaire ). 3 - La couche granuleuse 1- Une couche moléculaire ou plexiforme ( pauvre en cellules ) , contenant un riche plexus de fibres nerveuses et deux sortes de neurones multipolaires : a- les cellules à corbeilles , réparties dans les 2/3 internes à hauteur des premières branches dendritiques des cellules de Purkinje . b- les cellules étoilées superficielles, peu nombreuses ,dispersées dans le 1/3 externe de la couche moléculaire. 2 – La couche des cellules de Purkinje , disposées en une seule assise ( couche ganglionnaire ). 3 - La couche granuleuse , renferme deux types de neurones multipolaires : a – les grains du cervelet , petits neurones nombreux et dispersés . b - les neurones de Golgi : de type II , superficiels et à axone courts et neurone de Golgi de type I , profonds et à axone longs L’écorce cérébelleuse MO ( F.G. ) B- Cellule de Purkinje 1- le Cytone piriforme , volumineux dont la base renflée regarde la couche granuleuse . cellule de Purkinje (microscopie électronique à balayage) 2-Les dendrites , l’espalier dendritique Ils naissent du pôle apical du cytone, sous forme de deux tiges protoplasmiques principales , presque perpendiculaires entre elles , subdivisées en branches secondaires donnant une fine arborisation qui peut atteindre la surface de la lamelle cérébelleuse . Les dendrites se terminent par de petites pointes allongées ou épines . L’arborisation se fait dans un seul plan , plan perpendiculaire au grand axe de la lamelle cérébelleuse . Cellule de Purkinje , imprégnation argentique ( coupe perpendiculaire au grand axe d’une lamelle cérébelleuse ) L’espalier dendritique Arborisation de la cellule de Purkinje ( vue de profil ) ( coupe parallèle au grand axe d’une lamelle cérébelleuse ) 3-l’axone : L’axone de la cellule de Purkinje émet , peu après son origine , des collatérales myélinisées, reparties dans une même lamelle ou dans deux lamelles adjacentes. Certaines collatérales s’ épanouissent dans la couche granuleuse, d’autres suivent un trajet récurrent et constituent un plexus au dessus et au dessous des cellules de Purkinje . Toutes ces collatérales se terminent par des extrémités renflées en bulbe ou en « bouton » autour des cellules de la couche granuleuse , autour des cellules de la couche moléculaire ou autour de la naissance des dendrites des cellules de Purkinje . L’ axone gagne les noyaux profonds . Cytone: Cellule étoilée en MO: Localisé: en 1/3 externe. Axone: -plus court, -Pas de collatérale . -Se termine par un bouquet de ramifications en direction ascendante. Dendrites :se termine sur les dendrites des cellule de Purkinje. Cellule à corbeille en MO ( vue d’en haut ) Localisation: 2/3 internes Cytone: 8-18 µm de φ. Axone: Longueur: 1mm, Emet des collatérales se terminant à la base des cytones des cellules de Purkinje ( corbeille terminale). Dendrites: deux directions; soit vers le cortex, soit vers la couche des grains. Les grains du cervelet , cellules granulaires - petits , très nombreux . -CYTONE:5_8µ. -NOYAU: occupe presque tout le volume du corps cellulaire. - cytoplasme très pauvre en corps de Nissl. -Dendrites: prennent naissance au niveau des faces latérale du cytone ( 3à5 en moyenne) - AXONE: dirigé vers la surface de l’écorce cérébelleuse ,il se bifurque dans la couche moléculaire en deux branches en forme de T (fibre //). chaque fibre croise au moins 50_70 cellules de Purkinje. Cellule de Golgi II CYTONE : plus large ,proche des cytone des cellules de Purkinje forme: étoilée. Dendrites: Trajet transversal, trajet ascendant vers la surface de lamelle embrassant plusieurs cellules de Purkinje. Axone : court . Les cellules du cortex cérébelleux C- Structure de l’axe de substance blanche La substance blanche forme l’axe des lames et lamelles cérébelleuses, examinée en MO , elle apparait composée de trois sortes de constituants : 1- les fibres nerveuses myélinisées (+++) , les unes afférentes , les autres efférentes . 2 – les cellules d’ association , appelées cellules interstitielles, dont les prolongements myélinisés relient entre elles différentes lamelles cérébelleuses . 3 – les cellules névrogliques . Les fibres afférentes: fibres nerveuse exogènes provenant des étages inferieurs du névraxe , elles sont de deux types : 1- les fibres grimpantes, provenant des noyaux vestibulaires , se terminent au contact des cellules de Purkinje . 2- les fibres moussues , nées dans la moelle épinière ( dans la colonne de Clarke ) ou dans les divers étages du tronc cérébral ( noyaux vestibulaires , noyaux pontiques , substance réticulée ) , elles se terminent dans la couche granuleuse du cortex cérébelleux au niveau du glomérule cérébelleux de HELD , îlot synaptique situé dans la couche granuleuse au niveau du quel les dendrites des grains s’articulent d’une part avec les extrémités axoniques des neurones de Golgi II et d’autre part avec les ramifications terminales des fibres moussues . Névroglie Occupe tous les espaces entre cytones ,axones, dendrites. Eléments non spécifiques: Astrocytes,oligodendrocytes,microgli ocytes. Eléments spécifiques: (cid:0)Cellules de FANANAS ; Petits astrocytes à prolongement rectiligne ,court, peu nombreux . (cid:0)Cellules épithéliales à fibres de BERGMANN; Corp cellulaire :ovoïde, arrondi Expansion: courtes, longues. Traversent la couche moléculaire perpendiculairement à la surface de la lamelle et se terminent par un renflement aplati. 4- SYNAPTOLOGIE Synaptologie : Le cortex cérébelleux reçoit deux sortes de fibres afférentes, et une seule voie efférente. La cellule de Purkinje est l’élément central du synaptique réseau cortical cérébelleux où des projettent se inter-neurones de la couche moléculaire et de couche la granulaire . Les afférences: Tronc cérébral Moelle épinière Tronc cérébral Fibres grimpantes Fibres moussues Fibres grimpantes : Elles donnent, en traversant la couche des grains, quelques collatérales destinées aux Glomérules de Held; collatérale de Scheible et entourent étroitement les dendrites des cellules de Purkinje ,à fin d’établir des synapses. Exercent un effet stimulateur. Fibres moussues: Elles établissent des connexions indirectes avec les cellules de Purkinje par l’intermédiaire du glomérule de Held (=ilot synaptique). Exercent un effet stimulateur Les efférences: •Axones des cellules de Purkinje. • Subit à la fois un influx inhibiteur et un influx stimulateur; • Exerce un effet inhibiteur sur les noyaux cérébelleux. Exerce un effet inhibiteur sur les noyaux cérébelleux. •CC : Cellule à corbeille, mode synaptique avec le corps de la cellule de Purkinje. •- G : Grain & fibres parallèles par bifurcation de son axone, synapse avec dendrites de P. •- CM : Axone de cellule moussue issue de noyau autre que l’olive bulbaire. •- CG : Fibre grimpante, axone issu de l’olive bulbaire, synapse avec dendrite de P. •- nc : noyau cérébelleux Le cortex cérébelleux exerce une action inhibitrice sur les noyaux du cervelet, assurant une modulation de l’action excitatrice permanente exercée par ces noyaux . 5- CONCLUSION ⦿ Malgré la pluralité des neurones et des axes de diffusion des influx , la cellule de Purkinje apparait comme le centre de convergence de toutes les informations aboutissant au cortex cérébelleux et le point de départ de tous les influx efférents . ⦿ La cellule de Purkinje représente en effet l’élément de coordination essentiel du cortex cérébelleux, c’est le véritable cervelet histo-physiologique .
L’ÉCORCE CÉRÉBRALE DR. ZOUBIR Mars 2022 L’ÉCORCE CÉRÉBRALE • I- Définition . • II- Caractères généraux . • III- Phylogénèse. • IV- Embryologie. • V- Anatomie microscopique. • VI- Conclusion. I- DÉFINITION : L’écorce cérébrale , encore appelée «cortex cérébral » ou Pallium est cette mince couche de substance grise qui recouvre les hémisphères cérébraux . II- CARACTÈRES GÉNÉRAUX L’écorce cérébrale est caractérisée par : a-Son plissement , b- Sa faible épaisseur, c- Sa stratification , d- Son hétérogénéité . a- son plissement • Chez l’homme , la surface de l’écorce est augmentée par un processus de plissement dessinant des sillons et des circonvolutions . b- sa faible épaisseur • Son épaisseur varie de 1,5 à 4,5 mm en moyenne , Cette épaisseur est plus marquée sur les crêtes des circonvolutions qu’au fond des sillons qui les séparent . c- sa stratification • Les neurones , les fibres nerveuses et les cellules névrogliques sont disposées en couches , en lames ou en stries . d - son hétérogénéité ž Par opposition à l’écorce cérébelleuse , l’écorce cérébrale n’a pas partout la même structure . Stratification et hétérogénéité du cortex cérébral Chaque colonne représente une région différente du cortex cérébral . III- PHYLOGÉNÈSE • La stratification du cortex cérébral n’est pas identique sur toute la surface des hémisphères cérébraux , Le nombre de couches et l’aspect des cellules qui s’y trouvent permettent de définir deux (02) subdivisions principales du cortex : A- L’allo-cortex B- L’iso-cortex A- L’allo-cortex : • Il apparait entre 2ème et 3ème mois , est une structure primitive et élémentaire caractérisée par l’existence de deux couches cellulaires : 1- une couche granuleuse superficielle réceptive à petites cellules . 2 –une couche pyramidale profonde effectrice à grandes cellules . L’allo-cortex est subdivisé en archi-cortex et paléo-cortex. a- archi-cortex : ou allo-cortex dorsal qui correspond à l’hippocampe ou Corne d’Ammon , considéré comme le cerveau du comportement et le centre d’expression émotionnelle . b- paléo-cortex ou paléo-pallium : C’est l’allo-cortex ventral qui correspond à l’aire piriforme qui reçoit les afférences du bulbe et du tubercule olfactif ( réduit chez l’Homme ) . L’ A L L O C O RT E X = A R C H I + PA L É O C O RT E X • Archicortex • Paléocortex B- L’iso-cortex : • Il apparait entre le 3ème et 7ème mois , C’est une structure très évoluée et différenciée , très étendue par rapport à l’allo-cortex , l’iso-cortex correspond aux 11/12 de la surface de l’écorce . Il n’existe pas de structure uniforme , c’est ce qui conduit à subdiviser l’iso-cortex en : 1- Iso-cortex homotypique , comprenant six(06) couches superposées . 2- Iso-cortex hétérotypique ,avec deux types : - le type agranulaire, avec réduction des couches II et IV ( des zones motrices , cortex épais ) . - le type granulaire ,qui caractérise les aires sensorielles où le cortex est mince , avec réduction des couches III et V . IV-EMBRYOLOGIE L’écorce cérébrale est d’origine neurectoblastique , Elle s’édifie aux dépend de la couche corticale superficielle de la paroi des vésicules télencéphaliques a- Organogenèse : 1- Le stade à trois(03) vésicules : Dans la région céphalique , la gouttière nerveuse se ferme lentement , et au fur et à mesure de sa fermeture , le tube neural se dilate en trois vésicules cérébrales qui sont d’arrière en avant (à la fin de la quatrième semaine ) : - le rhombencéphale ou cerveau postérieur , - le mésencéphale ou cerveau moyen, - le prosencéphale ou cerveau antérieur . 2- Le stade à six (o6) vésicules : Rapidement le rhombencéphale se subdivise en métencéphale et myélencéphale . Le mésencéphale demeure indivis , Et le prosencéphale donne le diencéphale et les deux vésicules télencéphaliques EMBRYON À LA FIN DE LA QUATRIÈME SEMAINE 3- Evolution des vésicules télencéphaliques • Chaque vésicule présente : - une cavité , c’est le ventricule latéral . - un plancher , c’est le ganglion basal ou corps strié . - et une voûte ou pallium . Le pallium s’épaissit et subit un modelage qui résulte de l’apparition de scissures qui le découpe en lobes et de sillons qui le divise en circonvolutions BRAIN DEVELOPMENT V- ANATOMIE MICROSCOPIQUE a – Méthodes d’étude : L’écorce cérébrale peut être étudiée soit ----» en mettant en évidence les cytones des neurones par les méthodes de Golgi ou de Nissl ou (d’Ehrlich ) , on parle de techniques de cyto-architectonie . ----» soit en révélant la topographie des fibres nerveuses par la méthode de Weigert on parle de technique de myélo- architectonie . Nous prenons pour type d’étude l’iso-cortex homotypique . CYTO ET MYÉLO ARCHITECTONIE Golgi Nissl Weigert A- Cyto architectonie : De la surface à la profondeur ,on retrouve : 1- La couche I , couche moléculaire ou plexiforme (1/10 ) , parcourue par de nombreux prolongements dendritiques et axoniques des couches sous jacentes . Les cellules : on y trouve des cellules horizontales de type unipolaire , bipolaire et triangulaire. 2- La couche II , ou couche granulaire externe ( 1/10 ), relativement pauvre en fibres ,comprend des cellules granulaires et les petites cellules pyramidales . 3- La couche III , ou couche des cellules pyramidales (3/10) externes , c’est la couche la plus épaisse , on y trouve des cellules pyramidales : des petites , des moyennes et des grandes . 4- La couche IV , couche granulaire interne (1/10) , riche en cellules qui sont des cellules aranéiformes et des cellules de Martinotti . 5- La couche V , couche des cellules pyramidales internes ou couche ganglionnaire, ( 2/10) ,c’est la couche des grandes cellules pyramidales appelées cellules de Betz . 6- La couche VI , couche polymorphe (2/10 ) , les cellules sont nombreuses et représentées par les cellules fusiformes . NEURONES DU CORTEX CÉRÉBRAL 1. Cellule Pyramidale 2. Cellule Fusiforme 3. Cellule Granulaire 4.cellule horizontale bipolaire 5. Cellule à double bouquet dendritique 6. chandelier cell 7.Cellule nevroglique 8.Cellule Horizontale de Cajal 9.Cellule de Martinotti a: axon B- Myélo architectonie On distingue diverses sortes de fibres dans l’iso cortex homotypique , les unes sont parallèles à la surface de l’écorce , on parle de fibres tangentielles , les autres sont perpendiculaires aux précédentes , on parle de fibres radiaires. MYELOARCHITECTONIE : FIBRES TANGENTIELLES ET FIBRES RADIAIRES L’ I S O C O RT E X H O M OT Y P I Q U E LES DIFFERENTES COUCHES LES TYPES CELLULAIRES LES FIBRES TANGENTIELLES I-Couche plexiforme Pauvre en cellules Plexus tangentiel d’Exner II- couche granulaire externe cellules granulaires et petites cellules pyramidales la Lamina dysfibrosa (pauvre en fibre ) III- pyramidale externe Petites et grandes cellules pyramidales La strie de KAES BETCHEREW ( externe ) IV – granulaire interne Cellules aranéiformes et c. de Martinotti . La strie externe de BAILLARGER V- la c. des cellules pyramidales Grandes cellules pyramidales La strie interne de BAILLARGER (moyenne ) VI – la c. polymorphe Cellules fusiformes la Lame infra-striée • Pour les fibres radiaires , on distingue trois types : - Les fibres médio-radiaires , atteignant généralement la 3ème couche de l’isocortex . - Les fibres supra-radiaires ,plus étendues vers la surface corticale . - Les fibres infra-radiaires , ne dépassant pas la 4ème couche . C- LES NEURONES : LA CELLULE PYRAMIDALE Elle présente un cytone , un axone et des dendrites . - Le cytone : en forme de pyramide avec une base élargie regardant la substance blanche et un sommet dirigé vers la surface corticale . - Les dendrites : présentent un gros tronc dendritique apical long qui se termine en un abondant panache cytoplasmique et des prolongements basilaires et latéraux . - L’axone : nait de la base du cytone par un cône d’émergence , suit un trajet descendant vers la substance blanche cérébrale . • Les cellules nevrogliques : - Les astrocytes protoplasmiques et fibreux . - Les oligodendrocytes . - Les microgliocytes . CONCLUSION • La stratification du cortex cérébral n’est pas seulement un agencement morphologique , elle traduit en effet une spécialisation fonctionnelle . • Schématiquement on peut dire que : - Les couches II et IV du cortex homotypique correspondent à des étages de de réceptions . -Les couches III et V à des étages d’émission. - La couche I est le siège de neurones assurant des connexion de de voisinage . - La couche VI est le siège de neurones assurant des relations soit entre les 02 hémisphères cérébraux soit entre 02 circonvolutions voisines . MERCI
Faculté de médecine d’Alger ZIANIA Département de médecine Enseignement d’histologie/embryologie spéciales Année universitaire 2021/2022 UEI 5: NEUROSENSORIELLE ORGANES DES SENS :LA VISION Dr OUZIA la vision 1 Plan I. Définition-Généralités II. Développement embryonnaire du globe oculaire III. Structure histologique de l’oeil A. La tunique fibreuse (sclère et cornée ) B. La tunique vasculaire (iris ,corps ciliaires et choroïde) C. Le cristallin D. La tunique interne (rétine) 1.Epithélium pigmentaire 2. La rétine visuelle Conclusion I. Définition- Généralités • L’organe la extérocepteur représenté par l’oeil . vision: de organe la vision 2 photo-récepteur de • Capacité réagir physique (lumière)=conversion en un influx nerveux analysé au niveau du cerveau=image . stimulus un à la • Appareil de extrinsèques , appareil palpébraux et conjonctive) vision =oeil+annexes (muscles lacrymal,paupières et muscles la vision 3 L’oeil humain et ses annexes la vision 4 I. Définition-Généralités (suite) • L’appareil de la vision: représente le seul organe des sens tertiaire chez l’humain (cellule sensorielle d’origine nerveuse =rétine) • L’oeil : au nombre de deux ,situés dans des cavités osseuses à l’avant du crâne (orbites) • L’oeil comporte trois milieux :humeur aqueuse ,cristallin et le corps vitré (+cornée qui fait partie de la couche fibreuse ) transparents la vision 5 II . Développement embryonnaire 1. Origine embryologique : L’appareil de la vision possède une triple origine embryologique : • Neurectoblastique :rétine nerveuse ou visuelle • Epiblastique :cristallin • Mésenchymateuse: forme les deux couches externes de l’oeil (sclérotique et uvée ) et les annexes . la vision 6 2. Organogenèse de l’oeil Trois stades de développement • J18 la fossette optique • J27 la vésicule optique primitive • J29 la vésicule optique secondaire ou cupule optique la vision 7 2. Organogenèse de l’oeil (suite) • Une évagination neurectoblastique après la fermeture du tube neural =fossette optique puis la vésicule optique primitive et secondaire(cupule optique). • Effet inducteur sur l’épiblaste en regard =placode optique =vésicule cristallinienne qui ,à la 5ème semaine du développment, va perdre ses connexions avec l’épiblaste = cristallin • Un mésenchyme lâche va venir d’interposer entre la cupule optique et l’épithélium superficiel (muscles iriens). la vision 8 Organogenèse de l’oeil la vision 9 3. Histogenèse de la cupule optique La cupule optique comporte deux feuillets 1. Un feuille externe= futur épithélium pigmentaire de la rétine 2.Un feuillet interne : Il garde une structure unistratifiée sur son 1/3 antérieur =rétine aveugle Les 2/3 postérieurs =épithélium multi-stratifié =rétine visuelle (nerveuse) la vision 10 Histogenèse de la cupule optique la vision 11 Placode optique (embryon de 5 semaine ) 3. Histogenèse de la cupule optique (suite) la vision 12 Les deux feuillets sont séparés par une fente (fente colobomique 7ème mois =accolement des deux feuillets disparaître )qui au va Colobome irien bilatéral par absence de fermeture de la fente colobomique la vision 13 III. Strucutre histologique du globe oculaire L’oeil possède une forme globalement sphérique de 24mm de diamètre Le globe oculaire comporte une paroi tuniques(couches) concentriques (DH en DD): faite de trois Une tunique fibreuse=sclère ou sclèrotique et la cornée Une tunique vasculaire =uvée ou tractus uvéal Une tunique interne=rétine L’oeil comporte des milieux transparents représentés par la cornée ,l’humeur aqueuse ,le cristallin et le corps vitré la vision 14 Appareil de la vision la vision 15 Les tuniques du globe oculaire la vision 16 A. La tunique fibreuse =sclère (sclérotique ) • La plus externe ,comporte deux parties: 5/6èmes opaques et postérieurs = sclère 1/6ème transparent et antérieur= cornée • Elle donne à l’oeil sa forme et offre une solide zone d’ancrage pour les muscles extrinsèques • Faite d’un tissu conjonctif dense non orienté (collagène type 1) riche en mélanocytes dans les couches profondes . • La sclère s’unit à la cornée au niveau du limbe scléro-cornéen très vascularié avec un endothélium trabéculaire (trabéculum de limbe ) où se fait la filtration de l’humeur aqueuse avant de passer dans le canal de Schlemm vers le système veineux. la vision 17 Circulation de l’humeur aqueuse la vision 18 La tunique fibreuse (suite): la cornée Présente à décrire (d’avant en arrière ) Un épithélium antérieur: pavimenteux stratifié non kératinisé reposant sur une membrane basale Une lame limitante antérieure =membrane de Bowman La substance propre cornéenne ou derme cornéen faite de 200 à 250 lames parallèles de collagène de type 1 disposées sur des plans perpendiculaires entre lesquelles se trouvent des fibrocytes ramifiés (régénération) Une limitante postérieure = membrane de Descemet . Un épithelium postérieur cubique simple =endothélium cornéen. La cornée est avasculaire (échappe au contrôle du système immunitaire=pas de rejet en cas de greffe) mais faible potentiel régéneratif et richement innervée (réflexe cornéen+++) Sa nutrition se fait par le biais de l’humeur aqueuse . la vision 19 Structure histologique de la cornée la vision 20 B.La tunique vasculaire =uvée(iris,corps ciliaires,choroide) C’est la tunique moyenne ,comporte d’avant en arrière : L’iris :partie colorée et visible de l’oeil située entre la cornée et le cristallin faite de deux feuillets de fibres musculaires lisses sous le contrôle du une ouverture centrale et circulaire SNP(myosis ,mydriase) avec =pupille joue un rôle de diaphragme dans l’accomodation. Les corps ciliaires :un anneau de tissu épais fait de fibres musculaires lisses entrecroisées =mm ciliaire qui contrôle la forme et la courbure du cristallin .Au contact avec ce dernier ,les coprs ciliaires se plissent =processus ciliaires aui assurent la sécrétion de l’humeur aqueuse de la chambre antérieure de l’oeil La choroide :vascularisée+++,pigmentée (mélanocytes+++)elle assure la nutrition des autres tuniques et absorbe l’excès de lumière . la vision 21 La couche moyenne de l’oeil =uvée ou tractus uvéal la vision 22 C. Le cristallin • Correspond à la lentille biconvexe de l’oeil qui, par sa transparence et sa flexibilité permet de focaliser l’image sur la rétine (accomodation) • Situé derrière l’iris ,il est fixé par le ligament suspenseur du cristallin au muscle ciliaire . • Il comporte : Une capsule mince et élastique Un épithélium sous capsulaire à la partie antérieure du cristallin fait de cellules cubiques à l’origne des fibres jusqu’à l’équateur cristalliniennes. Les fibres cristalliniennes de deux types: corticales celluaires et nucléaires dépouvues de noyau ou d’organites • Pour maintenir sa transparence, le cristallin est avasculaire (souvent remplacé par un cristallin synthétique ex cataracte ) la vision 23 le cristallin la vision 24 Structure du cristallin D. La tunique interne =rétine la vision 25 La tunique la plus profonde ,comporte deux couches: 1. L’épithélium pigmentaire de la rétine: Une couche externe contiguë à la choroide (1/3 antérieur)=épithélium pigmentaire de la rétine=rétine aveugle . Elle couvre les corps ciliaires et les l’iris et représentée par un épithélium cubique simple dont cellules sont caractérisées par : • Un corps volumineux polygonal avec un noyau central • Des grains intracytoplasmiques de pigments mélaniques très noirs • Des franges filiformes apicales qui vont entourer plus ou moins complètement les cônes et les bâtonnets Elle possède plusieurs rôles : • Soutien et protection des cellules nerveuses (franges+++) • Élaboration du pourpre rétinien et stockage de la vitamine A • Nutrition du 1/3 externe de la rétine visuelle la vision 26 la rétine aveugle =épithélium pigmentaire de la rétine la vision 27 Grains mélaniques Franges apicales Épithélium pigmentaire de la rétine ( ME ) la vision 28 La tunique interne =rétine (suite) 2. La rétine visuelle La couche interne=rétine nerveuse ou visuelle ,occupant les 2/3 postérieurs de l’oeil où elle s’unit avec la l’épithélium pigmentaire au niveau de l’ora serrata Elle est faite d’un épithélium multi-stratifié avec 10 couches cellulaires+++ où s’organisent 03 types de neurones : • Les cellules sensorielles principales photo-réceptrices (à cônes et à bâtonnets) • Les cellules bipolaires. • Les celllaires multipolaires ou ganglionnaires . Il existe également d’autres types de neurones dits d’association =cellules horizontales et cellules amacrines ainsi des cellules de soutien (névroglie) Cette architecture n’est pas identique sur toute l’épaisseur de la rétine visuelle (variations régionales+++) La nutrition de la rétine visuelle est assurée de deux façons : • Pour le 1/3 externe =imbibition à travers l’épithélium pigmentaire. • Pour les 2/3 internes(jusqu’à la couche granuleuse externe )=par les branches des vaisseaux rétiniens. Les couches de la rétine visuelle (de dehors en dedans ) la vision 29 Couche 1 : Epithélium pigmentaire Couche 2 : Couche des cônes et bâtonnets Couche 3 : Limitante externe Couche 4 : Couche granuleuse externe Couche 5 : Couche plexiforme externe Couche 6 : Couche granuleuse interne Couche 7 : Couche plexiforme interne Couche 8 : Couche des cellules ganglionnaires Couche 9 : Couche des fibres optiques Couche 10 : Limitante interne la vision 30 Les 10 couches de la rétine visuelle la vision 31 Les cellules à cônes et à bâtonnets (MO) Les cellules neurosensorielles de la rétine = neurones modifiés +++ avec • Un cytone :situé au niveau de la couche granuleuse externe • Un prolongement externe =dendrites de forme allongée pour les cellules à batonnets et de cône épais et court pour les cellules à cônes .situé au niveau de la couche 2. • Un prolongement interne:axone qui se termine à hauteur de la couche plexiforme externe. Il existe environ 250 millions de photorécépteurs par oeil. la vision 32 Prolongement externe cytone Prolongement interne Les cellules à cônes( à droite ) et à bâtonnets ( à gauche) en MO la vision 33 Une cellule visuelle (à cône ou à bâtonnet ) présente un prolongement externe qui offre à décrire en MO :un article externe ,un article interne et un segment connectif. Prolongement externe Article externe Segment connectif Article interne Prolongement Interne Le prolongment externe d’une cellule nerveuse rétinienne la vision 34 • Le prolongement externe d’une cellules à bâtonnet présente à décrire (ME): 1. Un article interne comporte deux portions  Une portion proximale “myoïde”:contractile  Une portion distale “éllipsoïde” mitochondries+++ 2. Un article externe : avec une série de disques aplatis empilés riches en rhodopsine (pourpre rétinien) dont la membrane est en continuité avec la membrane plasmique . 3. Un segment connectif : entre les deux articles interne et externe .constitué par un cil vibratil modifié reposant sur un corpuscule basal. Bâtonnet la vision 35 La cellule visuelle à bâtonnet (ME) la vision 36 Le prolongment externe d’une cellule nerveuse à cône se distingue de celui de la cellule à bâtonnet par les éléments suivants:  ils sont plus courts et plus larges que ceux des cellules à bâtonnets Les disques de l’article externe contiennent de l’iodopsine (et non de la rhodopsine)en faibles quantités L’article interne est plus développé (portion distale+++). la vision 37 La cellule nerveuse à cône (ME) la vision 38 Les variétés de cellules à cônes la vision 39 *Une variation régionale de la rétine visuelle =fovéa centralis+++ • Une petite dépression située au centre de la tâche jaune (macula lutea) à l’extrêmité postérieure de l’axe optique de l’ oeil • Elle se distingue du reste de l’épithélium visuel par un épithélium formé de 5 couches au lieu de 10 1. Epithélium pigmentaire 2. Couche des cônes +++(absence des cellules à bâtonnet) 3. Limitante externe 4. Couche granuleuse externe 5. Couche plexiforme externe Les autres couches sont repoussées vers la périphérie. Sa faible épaisseur et sa richesse en cellules à cônes fait qu’elle soit la zone responsable de l’acuité visuelle +++ la vision 40 Situation de la fovéa centralis la vision 41 Les milieux transparents de l’oeil la vision 42 Structure histologique de la rétine au niveau de la fovéa centralis (MO) la vision 43 La transmission de l’influx nerveux • La fovéa centralis est la zone la plus sensible de la rétine et ceci est favorisé par plusieurs conditions :  Une condition topographique : la fovéa centralis est située sur l’axe optique de l’oeil  Une condition morphologique: les cellules à cônes sont les seuls photorécepteurs de la fovéa centralis.  Une condition synaptologique : au niveau de la fovéa centralis ,chaque cellule à cône est articulée avec une seule cellule bipolaire et cette dernière avec une seule cellule ganglionnaire =transmission radiale et linéaire de l’influx nerveux ( alors qu’elle est radiale et convergente dans le reste de la rétine )+++ Il existe également un mode de transmission dit latéral qui implique les neurones d’association =cellules horizontales et amacrines. la vision 44 Transmission radiale convergente Transmission de l’influx nerveux dans la rétine Transmission radiale linéaire la vision 45 ùù` Architecture des neurones de la rétine visuelle la vision 46 Signification fonctionnelle des différentes couches de la rétine visuelle 1. Couche de l’épithélium pigmentaire 2. Couche des cônes et des bâtonnets : où se trouvent les segments externes des cellules à cônes et à bâtonnets. 3. Couche limitante externe 4. Couche granuleuse externe photorécepteurs : où se situent les cytones des neurones 5. Couche plexiforme externe où se font les synapses entre cellules photorécéptrices et cellules bipolaires(2ème neurone). 6. Couche granuleuse interne couche des cytones des cellules bipolaires et les neurones d’association (cellules horizontales et amacrines) 7. Couche plexiforme interne couche des synapses entre les cellules bipolaires et les cellules ganglionnaires (3ème neurone) 8. Couche des cellules ganglionnaires 9. Couche des fibres optiques : axones des cellule ganglionnaires . 10. Couche limitante interne la vision 47 Cytophysiologie Les neurones photo-récepteurs à cônes et à bâtonnets n’ont pas la même valeur fonctionnelle dans la perception du stimlus lumineux car : Les cellules à bâtonnets sont responsables de la vision nocturne crépusculaire quand la lumière est de faible intensité . Les cellules à cônes permettent une vision diurne discriminative dans un environnement à forte intensité lumineuse avec une perception des détails (forme,couleur..)=fovéa centralis . la vision 48 Conclusion • La vision est le principal sens grâce auquel l’être humain perçoit le monde extérieur . • Le globe oculaire est une structure complexe fait de 3 tuniques et différents milieux transparents qui assurent la perception de la lumière par les cellules photo-réceptrices de la rétine visuelle qui sera transformée en un influx nerveux ensuite traité au niveau du cerveau pour donner une image . • Par leur capacité à réagir à des stimulations lumineuses différentes ,les cellules à cônes et à bâtonnets permettent au corps humain de s’adapter aux variations de son environnment . la vision 49 Parmi les pathologies qui peuvent concerner la rétine ,on peut citer :  Le Daltonisme : troubles de la vision des couleurs le plus souvent d’origine génétique (transmission liée au X) par absence ou lésion des cellules à cônes.  Le décollement de la rétine : correspond à la séparation entre les deux feuillets de la rétine (épithélium pigmentaire et rétine visuelle ) qui se traduit par des troubles de la vision qui peuvent aboutir à la cécité si la cause n’est pas traitée (HTA,traumatisme oculaire ,diabète…). la vision 50 Références bibliographiques • Organe de la vision :oeil ,faculté de médecine d’Oran Dr Messala, année universitaire 2019/2020 • Organe de la vision,faculté de médecine d’Alger ,Dr Hazi,Dr Adjouri, année universitaire 2015/2016. • Histology of the eye ;King Saud University. • Embryologie médicale 8ème édition ,Jan Langman,T.W Sadler ,éditions Pradel 2010. • Atlas de poche d’histologie 4ème édition, Wolfgang Kühnel.éditions Lavoisier 2014.
Les récepteurs de la somesthésie Pr Boudiaf R  DEFINITIONS: Somesthésie Récepteurs de la somesthésie PLAN  TERMINAISONS NERVEUSES LIBRES: EXP:Le réseau de Langerhans, Le réseau de Ruffini,Les paniers de Dogiel,Le disque de Merkel,Plexus de la racine du poil.  TERMINAISONS NERVEUSES ENCAPSULEES:Les corpuscules de Meissner,Les corpuscules de Pacini, Les organes de Ruffini,Les corpuscules de Golgi Mazzoni, Les terminaisons de Krause,Les fuseaux neuromusculaires,Les organes tendineux de Golgi.  LES RECEPTEURS ARTICULAIRES. DEFINITION  La somesthésie désigne un ensemble de différentes sensations (pression, chaleur, douleur…) qui proviennent de plusieurs régions du corps (peau, tendons, articulations, viscères…).  Elle est défini comme la sensation somatique(sensation du corps).  Ces sensations sont captées par des récepteurs spécifiques du système somatosensoriel, situés dans les tissus de l'organisme (mécanorécepteurs du derme et des viscères, fuseaux neuromusculaires des muscles, fuseaux neurotendineux des tendons, plexus de la racine des poils ainsi que des terminaisons libres…). LES DIFFERENTS TYPES DE SOMESTHESIE 1-Le tact (toucher): subdivisé en   →tact épicritique: tact fin, il comprend le toucher, la pression, la vibration et le chatouillement et renseigne sur la taille, la forme et la texture des objets, leur mouvement sur la peau. →protopathique: tact grossier. 2-La proprioception: sensibilité profonde qui renseigne sur la position des différents segments du corps. 3-La nociception: la perception de la douleur. 4-La thermo-réception: perception du chaud et du froid. LES RECEPTEURS DE LA SOMESTHESIE Ils sont définis comme des structures spécialisées localisés au niveau ; cutané, musculaire, articulaire et viscéral, qui reçoivent des stimuli mécaniques, chimiques ou thermique de l'environnement externe ou interne, et transforment ces stimuli en signaux électriques. Ces récepteurs peuvent être sous forme de terminaisons nerveuses libres ou bien encapsulés pour donner les corpuscules sensoriels. Ils sont considérés comme des organes des sens secondaires. TERMINAISONS NERVEUSES LIBRES  CE SONT SURTOUT DES NOCIREPTEURS ET THERMORECEPTEURS.  SONT RETROUVES DANS LA PLUPART DES TISSUS.  EXEMPLES( terminaisons retrouvées au niveau de la PEAU):   Le réseau de Langerhans. Le réseau de Ruffini.    Les paniers de Dogiel. Le disque de Merkel(mecanorecepteur). Plexus de la racine du poil(mecanorecepteur). LES TERMINAISONS NERVEUSES ENCAPSULEES  SONT SURTOUT DES MECANORECEPTEURS  REPRESENTEES PAR: Les corpuscules de Meissner. Les corpuscules de Pacini. Les organes de Ruffini. Les corpuscules de Golgi Mazzoni. Les terminaisons de Krause. Les fuseaux neuromusculaires. Les organes tendineux de Golgi. REPRESENTATION DE QUELQUES RECEPTEURS AU NIVEAU DE LA PEAU LES TERMINAISONS NERVEUSES LIBRES EXP AU NIVEAU DELA PEAU LE RESEAU DE LANGERHANS Le réseau de Langerhans : Il s’agit d’un réseau de fibrilles nerveuses entre les cellules de la couche à épines, les fibrilles convergent pour former une fibre nerveuse qui traverse la basale. Ces terminaisons seront à l’origine des sensations douloureuses aigues et peut être thermique. RESEAUX DE RUFINNI ET PANIERS DE DOGIEL Le réseau de Ruffini : Est un réseau de fibres myélinisées situées à la partie externe de la couche planiforme(2è couche) du derme. Les Paniers de Dogiel : expansions du réseau du Ruffini qui se projettent dans la couche papillaire du derme. Il s’agit d’un petit réseau amyélinique remontant jusqu’ ‘à la papille dermique.  Les deux sont responsables des sensations thermiques et douloureuses. DISQUES DE MERCKEL  sont formés par l’association de cellule de Merkel de la couche basale de l’epiderme et d’une terminaison nerveuse libre. Les corpuscules de Merkel sont particulièrement nombreux au niveau des lèvres et de la pulpe des doigts.ils sont responsables de la perception tactile à haute resolution. DISQUES DE MERCKEL PLEXUS DE LA RACINE DU POIL  Le bulbe du follicule pileux est entouré d’un enchevêtrement de terminaisons nerveuses sensitives s’enroulant autour de chaque follicule et appelées plexus de la racine du poil qui est un mecanorecepteur. TERMINAISONS NERVEUSES LIBRES AU NIVEAU DE LA PEAU L: RESEAU DE LANGEHRANS. M:DISQUES DE MERKEL. R:RESEAU DE RUFFINI. D:PANIERS DE DOGIEL LES CORPUSCULES SENSORIELS (TERMINAISONS ENCAPSULEES) CORPUSCULE DE MEISSNER  formés de terminaisons encapsulées, situés dans le derme papillaire (partie supérieure du derme), particulièrement sensibles au toucher léger(tact superficiel).  Localisés dans les régions à haute sensibilité comme les doigts, la plante des pieds, les lèvres, la langue.  Ils se présentent sous la forme de lamelles conjonctives de cellules disposées en piles d'assiettes au milieu d'une papille dermique.  Ce sont des mécanorécepteurs à adaptation rapide. Similairement aux corpuscules de Pacini, ils saisissent les vibrations ou les mouvements. CORPUSCULES DE MEISSNER allongés (grand axe : 180 micromètres) Sont perpendiculaires à la surface cutanée La fibre nerveuse est enserrée par les cellules de Schwann disposées en pile d’assiettes. Sensible à la pression CORPUSCULE DE MEISSNER CORPUSCULES DE PACINI  sont volumineux(1 à 2 mm), situés dans l’hypoderme ,les aponévroses, à proximité des tendons, des articulations, des pédicules vasculaires, des organes pleins et des viscères creux.  La fibre nerveuse perd sa gaine de myéline et s’entoure des prolongements des cellules de Schwann organisés en lamelles concentriques séparées par du tissu conjonctif. A l’extérieur, cellules conjonctives (endonèvre) -> capsule périphérique.  Sensible à la pression et aux vibrations CORPUSCULES DE PACINI Coupe longitudinale Coupe transversale CORPUSCULE DE RUFFINI  situé dans le derme profond et les articulations ; terminaison nerveuse se ramifie et s’enroule autour de fibres de collagène. L’ensemble est encapsulé dans une enveloppe conjonctive en continuité avec la perinerve.  Sensibles aux tractions exercées sur les fibres de collagène et étirements mécaniques CORPUSCULE DE RUFFINI CORPUSCULE DE GOLGI-MAZZONI  Il est localisé dans la partie profonde du derme.  Meme structure que le corpuscule de Pacini mais moins volumineux.  Responsable du tact profond. TERMINAISONS DE KRAUSE  Situés dans la couche tendiniforme (profonde)du derme de la peau glabre pres des orifices(levre), dans le tissu conjonctif des muqueuses.  Formation arrondie avec une capsule conjonctive peu épaisse.  La fibre sensorielle se ramifie entre les cellules de soutien et se termine par des extrémités renflées.  Ces terminaisons sont des thermorecepteurs qui perçoivent surtout le froid. FUSEAU NEUROMUSCULAIRE  Le fuseau neuromusculaire est un mécanorécepteur constitué de fibres musculaires modifiées. Disposé parallèlement aux fibres du muscle, il est sensible à l'allongement de celui-ci, et traduit un stimulus mécanique en un message nerveux. LES ORGANES TENDINEUX DE GOLGI  Les organes tendineux de Golgisontdes mécanoréc epteurs proprioceptifs situés à la jonction du tendon et du muscle squelettique.  Ils sont formés de groupes de fibres de collagène encapsulées innervées par une fibre nerveuse qui en se ramifiant perd sa gaine de myéline quand elle pénètre dans la capsule. REMARQUE Les récepteurs de la sensibilité proprioceptive se trouvent essentiellement au niveau des muscles et des tendons. Ils renseignent sur l'état d'étirement du tendon ou de contraction du muscle. LES RECEPTEURS ARTICULAIRES  les corpuscules de Ruffini qui sont les récepteurs articulaires les plus nombreux dont l'aspect et le rôle est identique aux organes tendineux de Golgi.  les corpuscules de Pacini.  Les organes tendineux de Golgi.  Les terminaisons nerveuses libres.
PHYSIOLOGIE DES GANGLIONS DE LA BASE (Noyaux Gris Centraux) Dr SALEM.S PLAN DU COURS I. II. III. IV. V. VI. VII. VIII. IX. X. Introduction Données Anatomiques Donnes Histochimiques Relation des NGC avec les Composants Majeurs du Système Moteur Principales Connexions des NGC Réseau de Circuits en Boucles Parallèles Cortico-Striato-Pallido-Thalamo- Corticales Données Eléctrophysiologiques Fonctions Pathologies des NGB Conclusion I/ INTRODUCTION ⚫ Les noyaux gris centraux ou ganglions de la base consistent en quatre structures subcorticales qui associées aux différents aires corticales motrices, ainsi qu’au cervelet et aux noyaux moteurs du tronc cérébral, participent au contrôle des mouvements. ⚫ Les dysfonctionnements de ces noyaux ou de leurs connexions se traduisent par une pathologie motrice assez vaste qui peut aller d’une pauvreté extrême de mouvement (maladie de PARKINSON) jusqu'au contraire un excès de mouvement (maladie de HUNTINGTON). ⚫ La maladie de PARKINSON est la première maladie du système nerveux à être identifiée comme une maladie moléculaire causée par un trouble dans le métabolisme du neurotransmetteur. II/Données anatomiques NOYAUX OU GANGLIONS DE LA BASE: Quatre Noyaux bilatéraux et symétriques: • Le Striatum: formé par le noyau caudé et le Putamen (même cyto-architecture-beaucoup de connexions identiques) • Le Pallidum ou globus pallidus • Le Noyau sous thalamique ou corps de Luys • La Substance noire ou substancia nigra ou locus niger (pars réticulata et pars compacta (dopamine) Données anatomiques Les noyaux gris centraux sont situés à la base du cerveau d’où l’appellation de ganglions de la base (Basal Ganglia pour les auteurs Anglo-Saxons). Le striatum comporte les deux noyaux les plus volumineux, le noyau caudé et le putamen. Le premier a une forme recourbée avec d’avant en arrière, la tête, le corps et la queue. Le putamen et le Globus Pallidus (pallidum) sont à la jonction du diencéphale et du télencéphale et ont une forme de banane en coupe horizontale. L’ensemble des deux à été nommé noyau lenticulaire du fait de leur forme triangulaire sur une coupe frontale. Le Globus Pallidus est subdivisé en une partie externe et une partie interne (GPe, GPi). Le noyau subthalamique (NST) est situé sous le thalamus et au-dessus du mésencéphale. Il a une forme de lentille biconvexe de petit volume La Substance Noire (SN) est localisée sous le NST et le mésencéphale le long du pédoncule cérébral. III/ Données Histochimiques La plupart des neurones des NGC produisent un neurotransmetteur inhibiteur le GABA. Ils sont GABA ergiques. Un seul noyau gris possède des neurones excitateurs, le NST, qui utilise du glutamate (glutamatergique). Les neurones de la SNc synthétisent de la dopamine. La majorité des neurones du striatum sont des neurones épineux (dendrites recouvertes d’épines). Les neurones à épines synthétisent également des neuropeptides : substance P, Dynorphine ou Enképhaline. Ils sont normalement silencieux, mais lorsqu’ils reçoivent un influx excitateur d’une région corticale active ils déchargent et inhibent leur cible pallidale (GPi) ou nigrale (SNr). Un petit nombre de neurones du striatum sont de grande taille, cholinergiques et déchargent de manière tonique, leur rôle n’est pas totalement élucidé. Données Histochimiques La morphologie des neurones du pallidum et de la SN est très différente. Leurs dendrites sont très longues, lisses et peu ramifiées. La majorité des synapses sont issues des axones provenant du striatum (90%) le reste du NST. Ils sont cent fois moins nombreux que les neurones striataux. Les neurones du NST sont de taille intermédiaire avec des dendrites lisses et peu ramifiées. Glutamatergique, ils ont un effet excitateur sur leurs cibles pallidale et nigrale (SNr). Grâce à des techniques de marquage et de traçage histologiques on a pu mettre en évidence deux territoires fonctionnels dans le striatum selon les aires corticales d’origine : le territoire somatomoteur et le territoire associatif. Le territoire somatomoteur est principalement localisé dans le putamen et reçoit des projections bilatérales des deux cortex moteurs. Il est organisé de façon somatotopique Le territoire associatif est principalement localisé au niveau du Noyau Caudé. Il reçoit des projections homolatérales des cortex frontal, pariétal, temporal et occipital. Le striatum ventral est un territoire limbique. IV/Relation des NGC avec les composants majeurs du système moteur ⚫ Les ganglions de la base et le cervelet apparaissent comme les éléments clé de deux systèmes réentrants parallèles, recevant et projetant leurs influences au cortex cérébral à travers de discrètes portions séparées du thalamus ventro-latéral. ⚫ Ils influencent également le Tronc Cérébral et finalement les mécanismes spinaux sans avoir de projections directes sur les motoneurones de la moelle épinière. ⚫ Ils ont un rôle essentiel dans la planification, l’initiation, et le contrôle du déroulement du mouvement. V/ Principales connexions des NGC Les NGC sont connectés au cortex cérébral et au thalamus dont ils reçoivent des projections afférentes et projettent leurs efférences en retour vers le cortex, le thalamus et le tronc cérébral : Le striatum constitue la porte d'entrée principale des messages afférents en provenance du cortex vers les NGC tandis que le groupe Gpi-SNr sert de porte de sortie vers le cortex via des noyaux relais spécifiques du thalamus. Il existe une autre porte d’entrée beaucoup moins importante le noyau subthalamique (NST) Les NGC échangent de nombreuses connexions souvent réciproques. En 1966 Nauta et Mehler ont décrit un circuit en forme de boucle entre le thalamus et les NGC : VI/ Réseau de circuits en boucles parallèles corticaux-striato-pallido-thalamo-corticales En 1980 un modèle de fonctionnement des NGC a été proposé, Ce modèle rend compte du fonctionnement normal du système dans la régulation des les mouvements, mais aussi du syndromes hyper et hypokinétiques. fonctionnement pathologique dans Il s’agit d’un réseau comportant plusieurs circuits en parallèles qui impliquent les NGC et les voies thalamo corticales. Chaque circuit est indépendant et assure un rôle particulier, moteur, associatif ou limbique. Ils sont constitués de boucles cortico-striato-pallido-thalamo-corticales reliant des aires corticales spécifiques à des territoires indépendants des NGC qui projettent en retour sur les mêmes aires corticales via des noyaux de relais spécifiques du thalamus. 1/ Le circuit oculomoteur (boucle oculomotrice) Contrôle des mouvements oculaires appelés (saccades oculaires). L’activation du cortex oculo-moteur frontal donne une saccade oculaire du champ visuel controlatéral L’aire oculomotrice et oculomotrice supplémentaire se projette sur le striatum (noyau caudé), ce dernier se projette sur la SNr puis les neurones de la SNr se projettent sur le colliculus supérieur responsables du contrôle moteur des saccades oculaires. 2/ Le circuit squeletto-moteur (boucle motrice) Le circuit moteur squelettique implique le cortex prémoteur et l’aire motrice supplémentaire (les aires 4 et 6 de Brodmann) et le cortex somatosensoriel post central qui projettent sur le putamen. Le putamen projette à son tour sur les structures efférentes du GPi ventral et la SNr. Ces noyaux projettent ventro-anterieur (VA) et ventro-lateral (VL) du thalamus. respectivement les noyaux sur A l’intérieur de cette boucle motrice les auteurs distinguent deux voies sur la base de l’existence de deux sous populations de neurones striataux selon leurs cibles et leur sensibilité à la dopamine: (cid:0) Les neurones synthétisant le neuropeptide substance P projettent mono- synaptiquement sur les deux noyaux de sortie des NGC (GPi et SNr), constituant ce que l’on appelle la voie directe. (cid:0) Ceux contenant la Dynorphine et l’Enképhaline projettent sur le GPe dont les efférences ciblent le NST puis de ce noyau projettent sur GPi / SNr. Cette projection polysynaptique vers les noyaux de sortie est appelée voie indirecte. Les deux voies ont des rôles fonctionnels opposés puisque l’activation de la voie directe induit une réduction de l’activité des noyaux de sortie conduisant à une désinhibition de l’activité thalamocorticale. Les conséquences en sont une facilitation des mouvements. A l’inverse, l’activation de la voie indirecte aboutit à une inhibition de l’activité thalamocorticale ce qui tend à réduire les mouvements. En effet, l’interposition du NST entre le GPe et les noyaux de sortie entraîne une hyperactivité des GPi / SNr car le NST est excitateur et voit son activité augmenter lorsqu’il n’est plus inhibé par les afférences du GPe. On parle ici aussi de désinhibition. Les projections du cortex sur les NGC et les projections réciproques thalamocorticale sont glutamatergiques excitatrices. a) La voie directe : - Désinhibe le thalamus quand elle est mise en jeu. - Renforce l'activité corticale. b) La voie indirecte : - Désinhibe le noyau sous-thalamique quand elle est activée. - le noyau sousthalamique renforce donc l'inhibition du thalamus par le Gpi. Cela réduit donc l'activité thalamo-corticale. La dopamine est produite par les neurones de la Substance Noire pars compacta (SNc). Les neurones de la voie dopaminergique nigro-striatale projettent sur deux types de neurones striataux. Ceux de la voie directe possèdent des récepteurs D1 et ceux de la voie indirecte ont des récepteurs de type D2. Leur sensibilité à la dopamine est opposée. La dopamine produit un effet excitateur sur les récepteurs D1 et inhibiteur sur les récepteurs D2. 3/Circuits limbiques Les NGC ont également un rôle dans les activités cognitives, l’humeur et les comportements non moteurs. trois On cortico-striato-pallido-thalamo-corticaux : circuits autres décrit ainsi Le circuit préfrontal dorsolatéral est impliqué dans les fonctions exécutives (préparation et programmation des actions) qui mettent en jeu les aires associatives du cerveau. Le circuit orbitofrontal latéral Ce circuit joue un rôle dans l’empathie et les réponses appropriées aux stimuli sociaux. Le circuit cingulaire antérieur Ce circuit joue un rôle important dans la motivation des comportements. VII/Données électrophysiologiques Des chercheurs ont effectués une stimulation du cortex somatomoteur et enregistré réponses par microélectrode au niveau d’un seul neurone du GPi. les La réponse est triphasique avec un renforcement de l’activité tonique spontanée après une courte latence post stimulus, suivie d’une hypoactivité de brève durée, elle- même suivie d’une hyperactivité. L’analyse des latences des réponses montre comment le message cortical parvient au pallidum par les trois voies possibles. La voie la plus rapide passe du cortex au pallidum via le NST (voie hyperdirecte) La seconde assez rapide est la voie directe. La troisième est la voie indirecte qui passe successivement par le striatum, le GPe et le NST. Données électrophysiologiques Le réseau des NGC aurait ainsi un rôle dans la sélection et le calibrage spatial (focalisation) et temporel des mouvements (amplitude). Des études avec enregistrement unitaire de neurones chez le singe entraîné à exécuter des mouvements appris, montrent en effet que le circuit moteur des NGC est impliqué aussi bien dans l’exécution que dans la préparation des mouvements volontaires. VIII/ Fonctions IX - Pathologies des NGB Les maladies des ganglions de la base produisent des mouvements involontaires caractéristiques. Les troubles hypokinétiques (dont la maladie de parkinson est le meilleur exemple connu) sont caractérisés par une : Akinésie : initiation affaiblie du mouvement. Bradykinésie : réduction de l’amplitude et de la vitesse du mouvement, Ils sont accompagnés habituellement par une, rigidité musculaire et un tremblement. Les troubles hyperkinétiques (chorée de Huntington et l’hemiballisme) sont caractérisés par une activité motrice excessive qui entraînent des : Dyskinésies : mouvements involontaires et une, Hypotonie : diminution du tonus musculaire. Les mouvements involontaires peuvent prendre plusieurs formes. Athétose : des mouvements lents et déformés des extrémités. Chorée : des mouvements aléatoires saccadés des membres et des structures orofaciales. Ballisme : des mouvements violents de grande amplitude des membres proximaux. Dystonie : des postures soutenues anormaux et des mouvements lents avec contraction des muscles agonistes et antagonistes. Les 2 extrémités du spectre du trouble du mouvement peuvent être expliquées par des perturbations spécifiques des circuits moteurs ganglions de la base- thalamus-cortex. Les comportements moteurs normaux dépendent d’un équilibre critique entre les voies directes et indirectes du striatum au pallidum. Une hyperactivité de la voie indirecte par rapport à la voie directe entraîne des troubles hypokinetiques, une hypoactivité de la voie indirecte entraîne une chorée et un ballisme. Conclusion La contribution des ganglions de la base au contrôle moteur est évidente au vu des déficits qui résultent des lésions des noyaux qui les composent. De telles lésions compromettent l'initiation et l'exécution des mouvements volontaires, comme en témoignent la pauvreté de mouvements dans la maladie de Parkinson et la "libération" inappropriée de mouvements dans la maladie de Huntington. En ce qui concerne la fonction motrice, le système forme une boucle qui prend naissance dans presque toutes les zones du cortex cérébral et qui finit par se terminer, après une énorme convergence au sein des ganglions de la base, sur les motoneurones supérieurs du cortex moteur. Les neurones efférents des ganglions de la base influencent les motoneurones supérieurs dans le cortex en bloquant le flux d'informations par des relais dans les noyaux ventraux du thalamus. Les boucles des ganglions de la base régule le mouvement par un processus de désinhibition qui résulte de l'interaction en série au sein du circuit des ganglions de la base de neurones GABAergiques.
Racines Rachidiennes & Fonction de conduction de la moelle épinière F. TOUMI Racines Rachidiennes Racines rachidiennes • I/ Dualité fonctionnelle des racines rachidiennes La moelle épinière est composée de : • 8 segments cervicaux, • 12 thoraciques (dorsaux), • 5 lombaires, • 5 sacrés... • Chacun émet deux paires de racines (antérieures et postérieures). 1/ Méthodologie utilisée en physiologie du système nerveux : a/ Expériences de section Racine antérieure : paralysie plus ou moins complète de certains muscles ; Dégénérescence plus tardive des fibres nerveuses périphériques ; Racine postérieure : anesthésie (ou hypoesthésie) localisée ; Dégénérescence du bout séparé du soma neuronal Dégénérescence • Antérograde (wallerienne) : (dans le sens de la conduction de l’influx nerveux) Le prolongement de la racine ventrale sectionnée va dégénérer en direction du muscle innervé. De même que la section de la racine dorsale par exemple en dedans du ganglion spinal va entraîner une dégénérescence des fibres qui pénètrent dans la moelle, là encore, dans le sens de la conduction des messages afférents. Dégénérescence ortho et rétrograde conclusion • Les somas des fibres sectionnées sont tous situés en dedans de la section, dans le ganglion rachidien ou dans le névraxe Stimulation 1: (animal anesthésié) • stimulation électrique de la racine dorsale : – à faible intensité : cf. réflexe myotatique – à forte intensité : cf. réflexe de flexion Stimulation 2: • stimulation de la racine ventrale :  contractions musculaires, mais pas de mouvements coordonnés • analyse des conséquences comportementales et histologiques • corrélations anatomo – cliniques (données de l’analyse des lésions post- mortem, en per-opératoire, et de plus en plus, des données de l’imagerie médicale) 2/ à retenir : • Lois de Bell et Magendie : • Racines antérieures : motrices et efférentes • Racines postérieures : sensitives et afférentes • Exception apparente à ces lois : Sensibilité récurrente [?] Racine dorsale (postérieure) : • Corps cellulaires dans le ganglion rachidien • TOUTES les fibres sont afférentes et sensitives • Sa lésion entraîne des troubles sensitifs • Sa lésion peut entraîner une abolition des réflexes mettant jeu cette racine Racine ventrale (antérieure) : • La MAJORITE des fibres sont motrices et efférentes ; • Les corps cellulaires peuvent se localiser soit : – Dans la corne antérieure de la M.E. (+++) – Dans le ganglion rachidien – Sa lésion peut entraîner une paralysie, une amyotrophie et l’abolition des réflexes dont l’arc implique cette racine. II/ Caractère métamérique de l’innervation radiculaire 1/ racine dorsale : DERMATOME • Définition : territoire cutané innervé par une seule racine postérieure. Méthodes de détermination : • Méthodes de détermination : – la principale = technique de la sensibilité persistante (Sherrington) : section de plusieurs racines dorsale au dessus et en dessous de celle dont on doit déterminer le dermatome. Une zone de peau sensible (dermatome à étudier) sera "suspendue" au dessus et au dessous de deux zones insensibles aux différentes stimulations Migration des dermatomes Dermatomes humains N.B: ils se superposent partiellement et perdent leur aspect en bandes parallèle au niveau des membres Dermatomes vus en position quadrupède : # parallèles Importance clinique : La détermination des dermatome et leur connaissance permet de localiser les atteintes radiculaires (traumatiques, inflammatoires, dégénératives, tumorales...) à partir des symptômes cliniques présentés par le patient. Le zona, infection virale, se traduit par une éruption au niveau d’un dermatome 2/ racine ventrale : CHAMP RADICULAIRE MOTEUR • Définition : ensemble des muscles innervés par une seule racine antérieure. • • Une même racine antérieure peut innerver des muscles divers. N.B: ne pas confondre « champ radiculaire moteur » avec «myotome», terme qui désigne une métamérisation qui perd progressivement son caractère topographique au cours du développement embryonnaire (en anneaux ou en bandes, en regard de chaque segment médullaire). Champ radiculaire moteur • Détermination : – les paralysies, – amyotrophies, – fasciculations et fibrillations musculaires (contractions involontaires répétitives) et autres signes observés sont difficiles à apprécier avec précision. Importance clinique • liée à une bonne connaissance des territoires d'innervation, mais difficile d'évaluer l'étendue de lésions radiculaires du fait de la variabilité des signes et des recouvrement des territoires innervés et de la diversité fonctionnelle et anatomiques des muscles contrôlés par une racine ventrale. Importance : EMG (électromyographique) : • l'utilisation des techniques d'études neuronographiques des territoires d'innervations, sur la base des connaissances expérimentales et cliniques, permet d'établir une évaluation précise des territoires contrôlés par les racines concernées. III/ Nature des fibres contenues dans les Racines Rachidiennes • 1/ fibres des racines antérieures ou ventrales A/ Efférentes : a/ vers les fibres musculaires striés squelettiques : α [alpha] : Unités motrices γ [gamma] : Extrémités du FNM b/ fibres efférentes végétatives : fibres pré – ganglionnaires [B] B/ Afférentes (v. Somesthésie) : - fibres récurrentes, aberrantes des racines antérieures… • 2/ fibres des racines postérieures ou dorsales (v. Somesthésie) - Myélinisées de gros diamètre : (A-Alpha, A-Bêta / I et II)  récepteurs de bas seuil - Myélinisés fines (A-Delta et C / III et IV) :  - seuil élevé (nociception)  - thermorécepteurs de bas seuil au chaud, au froid - … (II) Fonction de conduction de la moelle épinière I. GENERALITES : • • • Communication Moelle avec les centres supra spinaux Communication Intra segmentaire (ipsilatérale / controlatérale) Communication Inter segmentaire II. METHODOLOGIE • Dégénérescence ortho et rétrograde • Transport ortho et rétrograde de substances • Méthodes électrophysiologiques • Lésions et stimulations électriques • Données anatomo-cliniques Dégénérescence ortho et rétrograde Dégénérescence rétrograde Boutons de dégénérescence (points rouges) Transport ortho et rétrograde de substances Transport de substances III. MISE EN PLACE A. FAISCEAUX ASCENDANTS B. FAISCEAUX DESCENDANTS A. FAISCEAUX ASCENDANTS • 1/ CORDONS POSTERIEURS (de Goll et Burdach ) – Origine des fibres : Afférences primaires +++ (Ganglion spinal homolatéral et neurones de la corne dorsale) – nature • [(toujours myélinisées de gros diamètre / rapides) provenant surtout de mécanorécepteurs de bas seuil et accessoirement de propriocepteurs de bas seuil] – Trajet dans la moelle : direct – Terminaison : Noyau Ventro-Postéro-Latéral (VPL) du thalamus – Fonction : Système lemniscal. Sensibilité extéroceptive et proprioceptive les plus discriminatives 2/ Fx SPINO-THALAMIQUE a. Néo-spinothalamique : Situation dans la moelle : cordon antérolatéral Origine : Corne postérieure, surtout controlatérale Trajet médullaire : Surtout croisé Terminaison : Noyau VPL du thalamus Fonction : Système lemniscal, sensibilités extéroceptives, moins discriminatives que le système des cordons postérieurs b. Paléo-spinothalamique : Situation dans la moelle : antérolatéral Origine : Corne postérieure, surtout controlatérale Trajet médullaire : Surtout croisé Terminaison : Noyaux intralaminaires du thalamus Centre médian, parafasciculaire etc. du thalamus Fonction : appartient au Système extra lemniscal. c. Spino-réticulaire (spino-réticulo-thalamique) Situation dans la moelle : antérolatéral Origine : Corne postérieure, surtout controlatérale Trajet médullaire : Surtout croisé non spécifques (CM,PF…) Terminaison : formation réticulaire (FRAA), puis relais dans les noyaux thalamiques Fonction : appartient au Système extralemniscal. – – fibres toujours post-synaptiques (substance grise médullaire) myélinisées messages divers : –  mécanorécepteurs de bas seuil –  récepteurs cutanés de haut seuil (nocicepteurs +) –  propriocepteurs Voies lemniscales 3/ Fx SPINO-CEREBELLEUX • DIRECT et CROISÉ •  Fibres myélinisées de gros diamètre •  subst. grise : issues de neurones relayant les messages provenant principalement des propriocepteurs (FNM, Golgi…) • Les messages proprioceptifs jouent un rôle dans le feedback du contrôle moteur a) Spino-cérébelleux croisé (de Gowers) • Situation dans la moelle : Cordon latéral (partie antérolatérale et en surface) • Origine : Partie latérale de la substance grise médullaire • Trajet médullaire : Croisé • Terminaison : Cortex cérébelleux • Fonction : Sensibilité proprioceptive « inconsciente » b) Spino-cérébelleux direct (de Flechsig) Situation dans la moelle : Cordon latéral (partie dorsale et en surface) • • Origine : Colonne de Clarke ipsilatérale • Trajet médullaire : Direct • Terminaison : Cortex cérébelleux • Fonction : Sensibilité proprioceptive « inconsciente » Faisceaux Spino-cérébelleux croisés B/ FAISCEAUX DESCENDANTS : • 1/ Fx PYRAMIDAL (cortico-spinal) CROISÉ – Origine : Cortex « moteur » controlatéral – Nature : fibres myélinisées, fines pour la plupart – Trajet dans la moelle : croisé, dans le cordon latéral – Terminaison : interneurones de la corne postérieure et zone intermédiaire (IV à VII de Rexed), motoneurones chez les primates seulement – Fonction : Contrôle les muscles distaux – (N.B.: il existe un Fx cortico-spinal DIRECT qui chemine dans le cordon antérieur, s’épuise dans la moelle cervicale et dont les axones croisent la ligne médiane au niveau de la moelle épinière) Fx pyramidal croisé Fx cortico-spinal direct et croisé 2/ AUTRES Fx DESCENDANTS : • Rubro-spinal • Réticulo-spinal • Vestibulo-spinal • … Fx rubro-spinal Origine : Noyau rouge controlatéral situation : Cordon latéral Terminaison : Corne postérieure et zone intermédiaire (VI à VII Rexed) Régresse chez l’Homme. Fx. Réticulo-spinal • Réticulo-spinal ventral : – Origine : formation Réticulaire pontique – situation : Cordon antérieur – Terminaison : Zone intermédiaire (VIII de Rexed) – Fonction : contrôle les muscles proximaux • Réticulo-spinal latéral - Origine : Réticulaire bulbaire - Situation : Cordon latéral - Terminaison : couches VII, VIII, IX de Rexed - Fonction : contrôle les muscles distaux Fx. Réticulo-spinal Fx. Vestibulo-spinal • Origine : Noyau de Deiters ipsi- et controlatéral • Situation dans la moelle : cordon latéral • Terminaison : couches VII, VIII, IX • Fonction : contrôle les muscles distaux IV.DONNEES ANATOMO-CLINIQUES – Section totale – Hémisection transversale : (syndrome de Brown – Sequard) – Lésions partielles : – Syndrome centromédullaire (ex : syringomyélie) – Syndrome cordonal postérieur (ex : tabès) – Lésion du cordon antérolatéral
ELECTRONEUROMYOGRAPHIE (ENMG) Pr M. Zamoum Email: mourad_zamoum@yahoo.fr 1 ⚫ L’ENMG: Electroneuromyographie est une exploration électrophysiologique du nerf périphérique et du muscle. ⚫ Il joue un rôle majeur dans le diagnostic des neuropathies périphériques. ⚫ il comporte deux parties principale: -l’étude de la conduction nerveuse (EMG de surface). -l’EMG de détection à l’aiguille. 2 L’étude de la conduction nerveuse écran clavier amplificateur E enregistrement E terre stimulateur 3 I)Etude de la conduction nerveuse 4 Introduction L’étude de la conduction nerveuse représente une partie intégrante de l’exploration électrophysiologique du système nerveux périphérique, son utilisation en clinique neurologique a commencé vers les années cinquante. Puis avec le développement des appareils ENMG plusieurs techniques ont été mises en œuvre; et son utilisation dans l’exploration des nerfs périphériques est devenue de plus en plus indispensable. 5 Intérêt L’importance de l’apport diagnostique et même pronostique de l’étude de la conduction nerveuse dans les atteintes neurogènes périphériques est actuellement bien établie, elle permet: - De confirmer le diagnostic clinique. - De localiser la lésion. - De classifier l’atteinte (sensitive, motrice ou sensitivomotrice) 6 Intérêt - De renseigner sur le mécanisme physiopathologique : atteinte axonale ou démyélinisante. - D’évaluer la sévérité et même le pronostic de l’atteinte. - De déterminer le stade et l’évolution de l’atteinte. - De mettre en évidence des anomalies électrophysiologiques qui peuvent passer cliniquement inaperçues (infracliniques). 7 Facteurs influençant la conduction nerveuse 8 Facteurs influençant la conduction nerveuse Lors de l’Interprétation de l’étude de la conduction nerveuse (motrice ou sensitive) on doit prendre en considération plusieurs facteurs qui peuvent influencer les résultats. Ainsi sur le plan technique, une bande passante non respectée peut affecter les caractéristiques du potentiel. 9 Facteurs influençant la conduction nerveuse La maitrise de la température cutanée est également un élément indispensable ; l’influence de ce facteur sur les vitesses de conduction nerveuse mais aussi sur l’amplitude des potentiels a été documentée dans plusieurs études aussi bien que chez l’animal que chez l’homme. En effet à des températures basses, les latences distales sont allongées , les vitesses de conduction sont plus lentes et les amplitudes des potentiels plus grandes. 10 Facteurs influençant la conduction nerveuse D’autres facteurs en particulier l’âge , la taille, le sexe et éventuellement l’Indice de Masse Corporelle (BMI) pourraient influencer la conduction nerveuse mais leur importance est souvent difficile à estimer 11 Pour cela le neurophysiologiste doit connaitre ces différents facteurs afin de distinguer entre l’anomalie qui est due à la pathologie elle même et celle qui peut être due aux problèmes techniques. 12 L’étude de conduction nerveuse comporte deux volets; l’étude de la conduction motrice et l’étude de la conduction sensitive. 13 1/ Etude de la conduction motrice 14 Paramètres d’enregistrement 15 Paramètres d’enregistrement 1-La bande passante (filtre): qui doit être comprise entre 2Hz et 10KHz ( Bischoff et coll. In Standards of instrumentation of EMG in Recommendations for the Practice of Clinical Neurophysiology: Guidelines of the International Federation of Clinical Physiology1999). Paramêtre très important qu’il faut toujours vérifier. 16 Paramètres d’enregistrement 2- Sensibilité: 5mV/division. Parfois on est amené à la diminuer jusqu’à 500 voire 200 µV lorsque la réponse est de très faible amplitude (exp: atteintes axonales). 3-Vitesse de balayage: 3 à 5ms/division. Parfois on est amené à l’augmenter surtout lorsque on a une diminution importante des vitesses de conduction ( exp: atteintes démyélinisantes). 17 Paramètres de stimulation La stimulation par choc électrique à échelon rectangulaire caractérisé par son intensité et sa durée. 1-la durée du choc: en général 0.2ms est suffisante pour activer les fibres motrices néanmoins dans certaines situations on est obligé de l’augmenter jusqu’ à 1ms (nerf profond: sujet obèse, certaines atteintes démyélinisantes : héréditaires) 18 Paramètres de stimulation 2 - L’intensité du courant: le plus souvent 15 à 20 mA aux membres supérieurs et 30 à 40 mA aux membres inférieurs sont suffisante. Les fortes intensités de courant, en plus du désagrément pour les patients, elles risquent de diffuser aux nerfs voisins et la réponse est contaminée par celle induite par ces derniers. Elles peut également induire des erreurs de mesure de latence par diffusion du courant en avant de la cathode (saut de stimulation) ce qui est à l’origine de site artificiel de stimulation 19 Technique Enregistrement ⚫ se fait à l’aide d’une paire d’électrodes de surface (rarement électrodes aiguilles), l’une active placée sur la partie la plus charnue du muscle à enregistré, l’autre de référence placée sur le tendon (Belly-Tendon montage) 20 Exemple d’électrodes de surface 21 Exemple d’électrodes de surface active référence 22 Technique Stimulation Elle consiste à stimuler électriquement le nerf en deux endroits ou plus de son trajet. la cathode est dirigée en distal (vers l’enregistrement). 23 Stimulateur électrique: à pointes métalliques cathode anode 24 Stimulateur électrique: à tampons feutres anode cathode 25 Stimulateur électrique : électrodes anneaux anode cathode 26 Technique Electrode terre L’électrode terre doit être placée entre la stimulation et l’enregistrement. 27 Électrode terre: circulaire avec scratch 28 Électrode terre: métallique 29 Technique Électrodes d’enregistrement référenc e active cathode anode stimulateur électrode terre Stimulation nerf médian- enregistrement court abducteur du pouce 30 Quelques précautions à prendre stimulation: - Mouiller bien les tampons (tampons feutres) avec du sérum salé puis les essuyer afin d’éviter de créer des courts circuits (artefact de stimulation). - Stimuler lentement (en vérifiant que le stimulateur est à 0) en augmentant l’intensité progressivement en cherchant le meilleur point de stimulation avec la plus faible intensité de courant. 31 Quelques précautions à prendre -Lorsque on voit le potentiel moteur apparaitre, on augmente l’intensité progressivement jusqu’à obtenir l’amplitude maximale. Cette intensité de courant correspond à l’intensité supramaximale; puis on ajoute 10 à 20 % de cette intensité pour être sûr qu’on a recruté toutes les unités motrices du muscle à enregistrer. 32 Quelques précautions à prendre L’enregistrement -Gratter la surface sur laquelle on pose les électrodes d’enregistrement (diminuer la résistance cutanée) -Mettre suffisamment de pate conductrice sur les électrodes. 33 Les paramètres électrophysiologiques étudiés le potentiel moteur globale du muscle (en anglais: CMAP) enregistré en surface induit par la stimulation du nerf qui innerve le muscle à enregistré est la somme des unités motrice activées, il nous renseigne indirectement sur le nombre d’axone fonctionnel du nerf. C’est un potentiel bi phasique qui commence par une phase négative. Ce potentiel moteur est caractérisé par sa latence, son amplitude, sa surface et sa durée. Et parfois même son aspect (désynchronisé ou non). 34 Les paramètres électrophysiologiques étudiés amplitud e durée latence 35 Les paramètres électrophysiologiques étudiés 1-la latence: est le temps qui sépare l’artéfact de stimulation à déflexion initiale de la ligne de base du potentiel. La latence distale comprend trois temps: 1) le temps de conduction nerveuse depuis le site de stimulation à la JNM, 2) le temps de la transmission neuromusculaire et 3) le temps de dépolarisation des fibres musculaires. 36 Les paramètres électrophysiologiques étudiés 2-Amplitude : le plus souvent mesurée à partir de la ligne de base au pic négatif. Elle reflète le nombre d’unité motrice fonctionnelle. 37 Les paramètres électrophysiologiques étudiés 3-Surface: conventionnellement mesuré également entre ligne de base et le pic négatif (surface de la phase négative). Elle reflète également le nombre d’unité motrice fonctionnelle. Elle est calculée automatiquement par l’appareil. 38 Les paramètres électrophysiologiques étudiés 4-Durée: calculée le plus souvent du début de la déflexion au point de croisement de la ligne de base (durée de la phase négative). Moins fréquemment du début de la déflexion au point de retour de la déflexion positive à la ligne de base (durée totale). La durée reflète le degré de synchronisation. 39 Les paramètres électrophysiologiques étudiés 5- VCM (vitesse de conduction motrice): Elle est calculée en divisant la distance séparant deux points de stimulation sur la différence de latence des deux réponses induites; elle reflète la vitesse de conduction des fibres motrices les plus rapides. NB: On ne peut pas calculer une VCM avec un seul point de stimulation, parce que la latence distale motrice comprend 3 temps de conduction. 40 Les nerfs explorés en routine ⚫ Au cours de l’exploration électrophysiologique plusieurs nerfs peuvent être explorés , néanmoins en pratique courante il existe certains nerfs qui sont habituellement explorés, ces nerfs sont généralement facilement accessibles à la stimulation et qui ne posent pas de difficultés techniques majeures. 41 Aux membres supérieurs 42 Les nerfs explorés en routine: Nerf médian -Enregistrement: l’active sur le muscle court abducteur du pouce, la référence sur l’articulation métacarpophalangienne. -stimulation : -à la paume, -au poignet, -au coude et -au bras. 43 Nerf médian Enregistrement : muscle court abducteur du pouce Stimulation au poignet 44 Nerf médian Stimulation à la paume 45 Nerf médian schém a Stimulation au coude 46 Nerf médian Stimulation au bras 47 Les nerfs explorés en routine: Nerf médian NB: La stimulation au point d’Erb n’est pas d’utilisation courante à cause de la co-stimulation des fibres du nerf ulnaire et le potentiel moteur est contaminé par la réponse induite par la stimulation des fibres du nerf ulnaire 48 Les nerfs explorés en routine: Nerf ulnaire Enregistrement: l’active sur l’adducteur du 5ème doigt, la référence sur la base du 5ème doigt. stimulation : -au poignet, -sous-coude,- sus-coude, -au bras et -Erb. 49 Nerf ulnaire Enregistrement: muscle adducteur du 5ème doigt Stimulation au poignet 50 Nerf ulnaire Stimulation sous coude 51 Nerf ulnaire Stimulation sus coude 52 Les nerfs explorés en routine: NB: parfois on est amené à explorer d’autres nerfs (ex: radial, spinal accessoire, circonflexe, musculo-cutané, nerf du grand dentelé….) , cela en fonction de l’orientation de l’examen clinique neurologique. Ces nerfs ne font pas partie de l’exploration de routine et ne feront pas l’objet de notre démonstration d’aujourd’hui 53 Les nerfs explorés en routine: Aux membres inférieurs 54 Les nerfs explorés en routine: Nerf sciatique poplité externe (péronier, fibulaire): Enregistrement: l’active au niveau du muscle court extenseur des orteils, la référence à la base du petit orteil. stimulation : -à la cheville (au milieu de la ligne bi-malléolaire face antérieure), -juste au dessous de la tête du péroné et -au creux poplité (partie latérale). 55 Nerf SPE E terre Stimulation: cheville E référence E active: muscle court extenseur des orteils Étude de la conduction motrice 56 Nerf SPE Stimulation: tète du péroné Étude de la conduction motrice 57 Nerf SPE Stimulation creux poplité Étude de la conduction motrice 58 Les nerfs explorés en routine: Nerf sciatique poplité interne (tibial postérieur) Enregistrement: l’active au niveau du muscle abducteur du gros orteil, la référence à la base du gros orteil. stimulation : -à la cheville (juste derrière la malléole interne) et -creux poplité. 59 Nerf SPI E référence E active abducteur du gros orteil E terre Stimulation: cheville Étude de la conduction motrice 60 Nerf SPI Stimulation: creux poplité Étude de la conduction motrice 61 2/L’étude de la conduction sensitive 62 introduction L’étude de la conduction sensitive utilisant des électrodes de surface a été pour la première fois effectuée par Dawson en 1956. L’étude de la conduction sensitive est souvent plus sensible que l’étude de la conduction motrice dans le diagnostic des neuropathies périphériques et les syndromes canalaires. 63 introduction l’étude de la conduction sensitive revêt une importance particulière par rapport à l’étude de la conduction motrice. En effet elle permet de différencier entre l’atteinte pré ganglionnaire (pas d’altération des potentiels sensitifs) et post ganglionnaire (atteinte des fibres sensitives périphériques). 64 intérêt Sans vouloir passer en revue toutes les pathologies ou l’ exploration des fibres sensitives peut avoir un apport, nous nous contenterons de rappeler les principales situations caractérisées par une atteinte de ces fibres nerveuses. 65 intérêt -les syndromes canalaires où l’exploration des fibres sensitives semble apporter le plus d’information, en particulier le syndrome du canal carpien (la mononeuropathie la plus fréquente), où l’étude de la conduction motrice peut être normale 66 intérêt -Le syndrome costocalviculaire qui se caractérise par une atteinte post ganglionnaire le plus souvent plexuelle basse avec une altération du potentiel sensitif du 5ème doigt et du nerf brachial cutané interne. 67 intérêt -Les autres neuropathies périphériques : il est classique de dire que dans les polyneuropathies longueur dépendante, c’est l’exploration des fibres sensitives des nerfs des membres inferieurs qui peut apporter le plus d’information. 68 intérêt -Les ganglionnopathies : au cours desquelles l’atteinte n’est pas longueur dépendante. -Les neuropathies inflammatoires où l’atteinte peut parfois affecter de façon préférentielle les fibres sensitives des membres supérieurs ; ainsi, le ratio d’amplitude radial/sural a été décrit comme élément pouvant orienter vers ce type d’atteinte . 69 intérêt -l’atteinte prédominante des fibres sensitives dans les ataxies de Friedreich et l’avitaminose E est également à souligner. C’est dire tout l’intérêt de l’exploration des fibres sensitives. Ceci souligne l’importance d’enregistrer ces potentiels dans de bonnes conditions. 70 Paramètres d’enregistrement 71 Paramètres d’enregistrement Techniquement l’étude de la conduction sensitive est plus difficile que l’étude de la conduction motrice, puisque l’amplitude du potentiel sensitif est de l’ordre de quelques dizaines de microvolt. Ceci rend impératif le moyennage de plusieurs réponses afin d’améliorer le rapport signal / bruit de fond. 72 Paramètres d’enregistrement La bande passante: 2Hz à 10 000 Hz ( Bischoff et coll. In Standards of instrumentation of EMG in Recommendations for the Practice of Clinical Neurophysiology: Guidelines of the International Federation of Clinical Physiology1999). 73 Paramètres d’enregistrement La sensibilité: 10 à 20µV/division, néanmoins elle peut être réduite à 2µV dans certaines situations (situations normales : potentiel sensitif du fémoro-cutané, saphène interne, orteils, ou pathologiques: atteintes axonales ) Vitesse de balayage: 1 à 2 ms/division Nb : Pour les paramètres de stimulation: une durée de choc de 0.1 ms est le plus souvent suffisante pour activer les fibres sensitives. 74 Techniques d’enregistrement ❑ Méthode orthodromique: Consiste à stimuler électriquement le nerf en distal, avec enregistrement proximal sur le trajet du nerf . (Par exemple une stimulation au niveau des doigts de la main pour le nerf médian à l’aide d’électrodes anneaux avec enregistrement au poignet). 75 Sensitifs orthodromiques: Nerf médian anode cathode Stimulation D3 active référence E d’enregistrement 76 Techniques d’enregistrement ❑ Méthode antidromique: Consiste à enregistrer le potentiel sensitif au niveau distal du nerf en réponse à une stimulation nerveuse proximale 77 Sensitifs antidromiques: Nerf médian référence active Enregistrement D3 cathode anode Stimulation poignet 78 Techniques d’enregistrement ⚫ La plus part des laboratoires préfèrent la méthode antidromique car l’amplitude du potentiel sensitif antidromique est plus grande, ce qui est le principal avantage de cette méthode. Cependant, cette méthode présente certains inconvénients. Le tronc nerveux avec toutes ces composantes y compris motrices, est stimulé, dans ce cas le potentiel sensitif est suivi par un potentiel moteur pour certains nerfs. 79 Potentiel sensitif antidromique D4 ulnaire Chez un sujet normal Potentiel sensitif Réponse motrice 80 Les paramètres électrophysiologiques étudiés 81 Les paramètres électrophysiologiques étudiés le potentiel sensitif est un potentiel global du nerf sensitif; il est la somme des potentiels d’action des fibres nerveuse qui le composent. Caractérisé par: -Sa latence (ms) : le temps qui sépare l’artéfact de stimulation du début du potentiel. -Son amplitude (µV): calculée du début de la phase négative au pic (ou du pic à pic). 82 Les paramètres électrophysiologiques étudiés -VCS (m/s): calculée en divisant la distance qui sépare le point de stimulation (cathode) du point d’enregistrement (électrode active) sur la latence. NB: Contrairement au potentiel moteur, la durée du potentiel sensitif n’a pas reçu suffisamment d’intérêt même si quelque auteurs ont rapporté son utilité, en particulier dans le diagnostic précoce du syndrome du canal carpien. 83 Les paramètres électrophysiologiques étudiés Latence au pic : 3.26 ms Amplitude pic à pic:61.3µV Durée Latence au début : 2.7 ms Sensitif D3 antidromique 84 Les paramètres électrophysiologiques étudiés De même Le potentiel sensitif est de courte durée et d’amplitude plus réduite par rapport au potentiel moteur, ceci le rend plus sensible à l’effet de la dispersion temporelle qui peut être responsable d’une réduction d’amplitude, avec l’augmentation de la distance séparant la stimulation de l’enregistrement. Pour cette raison il devient difficile d’identifier un bloc de conduction pour les fibres sensitives. 85 Les nerfs explorés en routine 86 Aux membres supérieurs 87 Nerf médian 88 Sensitifs antidromiques: Nerf médian Enregistrement D3 Stimulation poignet 89 Sensitifs antidromiques: Nerf médian Enregistrement D1 Stimulation poignet 90 Nerf radial 91 Sensitifs antidromiques: Nerf radial Enregistrement D1 Stimulation poignet 92 Nerf ulnaire 93 Sensitifs antidromiques : Nerf ulnaire Enregistrement D5 Stimulation poignet 94 Aux membres inférieurs 95 Nerf sural (saphène externe) 96 Nerf sural E terre 14 cm stimulation active référence E d’enregistrement Etude de la conduction sensitive 97 Péronier Superficiel(musculo-c utané 98 Nerf péronier superficiel stimulation E terre E active E référence 14 cm Etude de la conduction sensitive 99 EMG de détection à l’aiguille 100 EMG de détection à l’aiguille ⚫ Il consiste à enregistrer l’activité électrique des unités motrices à travers une électrode aiguille concentrique introduite dans le muscle à explorer. ⚫ Il constitue une partie complémentaire et essentielle de l’ENMG ⚫ Il permet de mettre en évidence des anomalies qui peuvent être de type neurogène périphérique (signes de dénervation) ou de type myogène. 101 Détection à l’aiguille : muscle deltoïde 102 Détection à l’aiguille: dans un muscle normal ⚫ Muscle au repos: silence électrique (aucune activité). ⚫ A la contraction volontaire: tracé fait d’unités motrices de caractéristiques normales avec un recrutement temporelle et spatial en fonction du degré de la contraction. 103 Unité motrice= motoneurone alpha + fibres musculaires innervées par ce même motoneurone motoneurone alpha 104 Tracé interférentiel dans un muscle normal 105 Détection à l’aiguille: dans une atteinte neurogène périphérique ⚫ Au repos: la présence d’activité spontanée de repos à type de fibrillation, de potentiel lent de positif (PLP). ⚫ À la contraction volontaire: tracé pauvre et accéléré . ⚫ Des unités motrices de grande amplitude lorsque l’atteinte est chronique. 106 Détection à l’aiguille: dans une atteinte myogène ⚫ Au repos: présence d’activité spontanée de repos (elle peut être absente). ⚫ A la contraction volontaire: tracé trop riche pour l’effort fourni. Amplitude globale des unités motrice est diminuée, présence d’unités motrices polyphasiques de faibles amplitude, présence d’unités motrices de durée brève 107 Merci Dr. ZAMOUM. Mourad Email: mourad_zamoum@yahoo.fr 108
L’électroencéphalogramme (EEG) Pr F. Toumi Introduction • Depuis les premiers enregistrements Caton (1875) de l’activité à la surface du cerveau, puis avec le développement de la sensibilité des appareils électroniques d’enregistrement, l’ électroencencéphalogramme (EEG) de surface a été développé, par Hans Berger (1924). Richard Caton En 1875, premiers enregistrement d’une activité électrique entre la surface du crane et la substance grise, chez des animaux (lapins, chats et singes) pratiqués à l’aide d’un galvanomètre à miroir… Hans Berger Enregistrement d’un seul canal EEG (1925), à l’aide d’un galvanomètre à double bobine, publié en 1929 En 1932, il utilise un oscillographe cathodique Il a observé des activités rythmiques à l’EEG. Le premier rythme, postérieur a été désigné par « rythme alpha » (autour de 10Hz) Ce rythme de Berger est observé chez # 85% des adultes normaux éveillés ONDES CEREBRALES (1) Électrocorticographie : enregistrement à la surface du cortex ; Électroencéphalographie : enregistrement sur la peau du crâne (scalp)… • • Électrocorticographie Électrocorticographie ONDES CEREBRALES (2) Microvol t (µVolt) Les ondes cérébrales sont amorties par les différents obstacles entre cortex cérébral et électrodes de surface: l’amplitude du signal EEG est de l’ordre du microvolt (µV) Millivolt (mV) Microvolt s (µV) Millivolts (mV) Rythme de Berger ou rythme Alpha Enregistré chez l’adulte éveillé, au repos, yeux fermés. Berger a identifié une « réaction d’arrêt visuelle » lorsque le sujet ouvre les yeux. • • Réaction d’arrêt Cortex cérébral Organisation du cortex cérébral en colonnes radiaires EEG = Σ [PPSE + PPSI] PPSE / PPSI Activité rythmique • • Des neurones corticaux possède une activité rythmique (pace maker) Des circuits cortico/sous-corticaux  circuits réverbérants Principales électrodes EEG Tampons Cupules Aiguilles Pré Born (Grey-Walter) * Les feutrines doivent être remplacées après chaque utilisation sur patient. * Aiguille autoclavable en platine pour placement direct en sous-cutané ou aiguille stérile en acier inoxydable, à usage unique. Enregistrement EEG • Macroélectrodes en général 21, disposées sur le cuir chevelu (scalp) selon le système international 10/20, reliées par des fils à l’appareil d’enregistrement. Système 10/20 Montages EEG : longitudinal Montages EEG: transversal Montages EEG : référentiel Appareil d’EEG Actuellement l’EEG est numérisé EEG numérisé • • Conversion du signal : analogique  digital Amplification  analyse … 2/L’enregistrement EEG Laboratoire d’EEG • • • Le personnel ; Les locaux : sécurité électrique ; confort Les équipements : • • • • • Matériel ; Logiciels médicaments. • La réalisation : Laboratoire d’EEG • • • Le personnel ; Les locaux : sécurité électrique ; confort Les équipements : • • • • • Matériel ; PC et Logiciels d’EEG ; médicaments. • La réalisation Le personnel • • • Le/la technicienne formé(e) en EEG clinique standard ; Une formation spécifique est requise pour la polysomnographie (tracés de sommeil), nécessitant un personnel qualifié et disponible pour les enregistrements nocturnes. Le/les médecins qui supervisent et interprètent les enregistrements dans le contexte clinique de la demande d’EEG. Laboratoire d’EEG • • • Le personnel ; Les locaux : sécurité électrique ; confort Les équipements : • • • • • Matériel ; Logiciels médicaments. • La réalisation Les locaux • • Sécurité électrique : Courants de fuite; terre? • courants parasites : • • • • Les locaux Sécurité électrique : Une terre unique pour tous les appareillages électriques auxquels est connecté le patient (!); Possibilité de « double isolation » pour les appareils d’EEG, avec couplage opto-électrique têtière-unité centrale. (« terre » à différentier de la référence électrique utilisée pour l’enregistrement du tracéEEG) Les locaux : Confort : Salle d’enregistrement à température agréable et stable; Éclairage atténué ; Isolation phonique contre les bruits extérieurs ; Panneau oublié… Panneau : « silence : enregistrement EEG en cours » • • • • • Laboratoire d’EEG • • • Le personnel ; Les locaux : sécurité électrique ; confort Les équipements : • • • • • Matériel ; PC et Logiciels (médicaments et matériel d’injection). • La réalisation Les équipements • • • • • • • • Matériel : Installation électrique « aux normes » de sécurité et de stabilisation; Appareil d’EEG numérique aux normes ; Boite têtière ; Casque / lanières en bon état ; Électrodes et câbles adaptés. Des gants jetables (!) Mètre-ruban; Les équipements • • • • • • PC et Logiciels d’EEG : Numérisation des tracés (conversion A/D); Acquisition / enregistrement sur un support d’enregistrement (en général disque dur de l’unité centrale de l’appareil d’EEG) Gestionnaire de base de données patients ; Éditeur de texte pour les comptes rendus d’interprétation des tracés; (imprimante pour le tracé et le compte rendu) Les équipements • • Si le laboratoire est dans une structure spécialisée (neurologie…) : des substances peuvent être administrées, tant pour évaluer le seuil épileptogène, que pour interrompre une crise qui se prolonge… Les médicaments et le matériel d’administration devront être disponibles au niveau de l’armoire médicale. Laboratoire d’EEG • • • Le personnel ; Les locaux : sécurité électrique ; confort Les équipements : • • • • • Matériel ; PC et Logiciels d’EEG ; médicaments. • La réalisation La réalisation • • • • Ouvrir le logiciel d’EEG : Accéder à la base données : Nouveau patient : créer la fiche : nom, prénom, sexe, date de naissance – Médecin traitant; patient hospitalisé ou externe; renseignements cliniques reportés sur la demande d’EEG (++) ; explorations complémentaires ;traitements administrés. EEG de contrôle : compléter sur la fiche patient existante les renseignements actualisés… La réalisation • • • • • Informer le patient sur les différentes étapes de déroulement de l’enregistrement EEG; Placer le casque sur la tête, l’ajuster : lanière ni trop serrées (gênantes pour le patient) ni trop lâche (électrodes mal fixées) ; Disposer les électrodes selon le système 10-20 ; appliquer la pâte abrasive et gel de contact électrique; Connecter les électrodes à la boite têtière à l’aide de câbles appropriés; Vérifier les impédances pour chaque électrode : Z # 5-10 Ω La réalisation • • • • Lancer l’acquisition du tracé [acq.] ; Patient éveillé, relaxé, les yeux fermés (YF) (quelques min.); Si artefacts : les identifier, les signaler sur le tracé; [pause acq.] résoudre le problème  nouveau contrôle d’impédance reprise acq. Plusieurs phases d’ouverture/fermeture des yeux (mentionnés sur le tracé : YO/YF); Les artefacts (parasites) • Liés au patient : • • • • • • Mouvements des globes oculaires et clignements des yeux Électromyogramme (EMG) : muscles frontaux, masséters et temporaux ++ ECG Pulsation artérielle Mouvements respiratoires… Electro-dermogramme Les artefacts • Non liés au patient : • • • Courant alternatif (50 Hz) Dus aux électrodes (impédances, fixation défectueuse, liaison aux câbles…) Parasites externes : téléphones portables… Les artefacts • • "Filtre (actif) secteur" à 50 Hz ; Vérifier et corriger les problèmes d’impédances (Ω) liés aux électrodes et leurs câbles (changer si nécessaire); • Proscrire les téléphones portables en salle d’EEG. Les artefacts • • • • • Demander au patient de fermer et ouvrir les yeux, puis de ne pas les bouger (si possible); Signaler systématiquement ces mouvements pendant l’enregistrement (+++) ; Même démarche pour l’EMG ; L’ECG concomitant devrait être systématique; Pulsation vasculaire : déplacer légèrement l’électrode qui est sur le vaisseau sanguin. Exemples d’artefacts EEG Artefacts les plus fréquents • • • • • Secteur (50 Hz); EMG (muscles le plus souvent cranio- faciaux) ECG et pulsations vasculaires (nécessité d’enregistrer simultanément EEG/ECG) Mouvements oculo-palpébaux Mouvements d’origine buccale (succion, langue…) Aliasing (repliement fréquentiel) • Taux d’échantillonnage trop faible : 128 Hz ; 256 Hz ; 512… Undersampling ? ? !!! 155. Spike like EEG artefacts due to electrostatic discharge (case report)—J. Dressnandt, H. Brunner (Neurologische Klinik Bad Aibling, Bad Aibling, Germany) Society Proceedings / Clinical Neurophysiology 120 (2009) e9–e88 ? La réalisation (suite) • • • Après plusieurs minutes d’enregistrement : début d’épreuve d’hyperventilation/ hyperpnée [HPN] (durant 3 minutes) à répéter si nécessaire; Intervalle d’enregistrement avec YF/ YO ; Stimulation lumineuse intermittente [SLI] pour diverses fréquences préprogrammées ou manuellement 1Hz à >30Hz (séquences qui durent # 10 sec pour chaque valeur de fréquence, séparées par un intervalle régulier (10 sec): avantage: toujours au même niveau de chaque « époque » d'EEG de 20 sec. La réalisation • • • • Si EEG se déroule sans incident : fin de tracé après quelques minutes de la fin de la SLI : durée du tracé 30 minutes environ. Si incident : crise épileptique (par exemple tonico-clonique généralisée [TCG] spontanée ou provoquée : Empêcher la chute du patient ; La réalisation • • ne pas tenter de bloquer les mouvements (qui sont involontaires) ; Après la crise : si patient est inconscient, le mettre en position latérale de sécurité; La réalisation vérifier que le patient respire correctement (encombrement, corps étranger…) La réalisation Rassurer le patient au réveil; Si la crise a été enregistrée sans trop d’artefacts : tracé utile pour poser ou confirmer le diagnostic. Si la crise perdure, le/la technicien(ne) appelle le médecin qui décidera de la suite à donner… • • • La réalisation • • Fin de l’acquisition : après la durée minimale d’acquisition, le tracé EEG est enregistré automatiquement; Si durée trop brève, la confirmation d’enregistrement de la séquence peut être demandée (selon le logiciel d’EEG). La réalisation • • • Après la fin de l’enregistrement, ôter les électrodes et le casque ; Nettoyer légèrement le cuir chevelu du patient (informer le patient que les résidus de pâtes EEG se nettoient facilement par rinçage à l’eau tiède) ; Informer le patient (l’entourage) sur le délai d’interprétation du tracé EEG. Cette dernière ne pouvant se faire qu’entre deux enregistrements en cas de poste unique (vs réseau). La réalisation Entre deux patients, désinfecter ou changer les électrodes (prévoir suffisamment pour les rendez-vous); Ranger le matériel pour qu’il soit opérationnel la séance d’EEG suivante; • • • Éteindre et débrancher les appareils. Les Principaux rythmes EEG • Bandes EEG : – – – – Delta : 0,5 – 3,5 Hz Thêta : 4 – 7 Hz Alpha : 8 – 13 Hz Bêta : 14 – 30 Hz Plutôt " sommeil " Plutôt " éveil " – – Plus les fréquences sont basses, plus les ondes EEG sont synchronisées (et donc, plus amples); Au cours du sommeil à ondes lentes, le tracé d’éveil est remplacé par un ralentissement progressif de l’EEG, passant des rythmes bêta (β) et alpha (α), aux rythmes thêta (ϴ) puis delta (δ), ce qui reflète une synchronisation progressive des ondes cérébrales. Rythme Alpha (α) • • • Caractéristiques : - fréquence: 8 - 13 Hz -amplitude: 20 – 60 µV Observé facilement chez le sujet éveillé au repos les yeux fermés, au repos mental et physique Le blocage du rythme alpha se produit lors de l’ouveture des yeux ou lors de l’activité mentale Rythmes Beta (β) • • • Caracteristiques : -frequence : 14 - 30 Hz -amplitude: 2 – 20 µV La forme la plus répandue des ondes cérébrales. Sont présentes durant l’activité mentale, mais “masquées” par les rythmes alpha en régions postérieures et qui sont plus amples. Ondes Thêta (ϴ) • • • Caractéristiques: -fréquence: 4 – 7 Hz -amplitude: 20 – 100 µV S’observent plus chez l’enfant que chez l’adulte lors de l’éveil. Sont aussi notées lors de la somnolence, le rythme alpha étant progressivment remplacé par des rythmes plus lents. Ondes Delta (δ) • • • • Caractéristiques: -frequence: 0.5-3.5 Hz -amplitude: 20 – 200 µV Retrouvées durant le sommeil (à ondes lentes) chez la plupart des gens. Caractérisées par des formes et des aspects très irréguliers. Utiles aussi dans la détection des tumeurs et des réactions cérébrales anormales, surtout si elles sont retrouvées chez l’adulte éveillé. Synchronisation /désynchronisation • • • A la naissance le tracé de fond est lent, puis s’accélère de la bande delta, thêta, pour atteindre la bande alpha lors de la maturation cérébrale. Au cours des stades du sommeil (S.O.L.), un ralentissement progressif (synchronisation) est observé… Lors des déafférentations cortico/sous- corticales : coma, encéphalites… • • • Méthodes d’activation du tracé Hyperventilation : diminution de la PCO2 Stimulation lumineuse intermittente : éclairs lumineux de fréquences variables Injection de substances pharmacologiques –  (seuil épileptogène) Exemples d’artefacts EEG Artefacts les plus fréquents • • • • • Secteur (50 Hz); EMG (muscles le plus souvent cranio- faciaux) ECG et pulsations vasculaires (nécessité d’enregistrer simultanément EEG/ECG) Mouvements oculo-palpébaux Mouvements d’origine buccale (succion, langue…) Les artefacts (parasites) • Liés au patient : • • • • • • Mouvements des globes oculaires et clignements des yeux Électromyogramme (EMG) : muscles frontaux, masséters et temporaux ++ ECG Pulsation artérielle Mouvements respiratoires… Electro-dermogramme Les artefacts • Non liés au patient : • • • Courant alternatif (50 Hz) Dus aux électrodes (impédances, fixation défectueuse, liaison aux câbles…) Parasites externes : téléphones portables… Les artefacts • • "Filtre (actif) secteur"à 50 Hz ; Vérifier et corriger les problèmes d’impédances (Ω) liés aux électrodes et leurs câbles (changer si nécessaire); • Proscrire les téléphones portables en salle d’EEG. Les artefacts • • • • • Demander au patient de fermer et ouvrir les yeux, puis de ne pas les bouger (si possible); Signaler systématiquement ces mouvements pendant l’enregistrement (+++) ; Même démarche pour l’EMG ; L’ECG concomitant devrait être systématique; Pulsation vasculaire : déplacer légèrement l’électrode qui est sur le vaisseau sanguin. Undersampling aliasing Aliasing (repliement fréquentiel) • Taux d’échantillonnage trop faible : 128 Hz ; 256 Hz ; 512… Undersampling Les décharges épileptiformes peuvent être provoquées par différents stimuli. - Chez les patients conscients l’hyperventilation (HPN) et la stimulation lumineuse intermittente (SLI) sont utilisées, - Chez les patients comateux d'autres modalités telles que la réactivité aux stimuli auditifs, tactiles et visuels sont testées - Cependant, il peut y avoir des artefacts qui ressemblent à ces anomalies… 155. Spike like EEG artefacts due to electrostatic discharge (case report)—J. Dressnandt, H. Brunner (Neurologische Klinik Bad Aibling, Bad Aibling, Germany) Society Proceedings / Clinical Neurophysiology 120 (2009) e9–e88 ? Artefacts (parasites) Artefacts (parasites) Artefacts (Filtre 50Hz) Après filtrage ? Phone ring • • • • • Les aspects EEG inhabituels non pathologiques Les graphoéléments pathologiques Les anomalies lentes, rapides et pointes. Pratique : Interprétation des EEG normaux sommeil et veille. Rédaction d’un compte rendu Rythme mu Ondes lambda (di/triphasiques/scan visuel) Entrainement à la SLI (ex: stim. 14Hz tracé à 14 Hz) Ondes lambdoïdes lentes du s. jeune, ondes coniques, ondes "O" (ondes occip.) Needle spike occip. (cécité) Rythme de brèche (breach rythm) G E s E alie m o n A La pointe - onde épileptique EEG = somme de PPSE et PPSI La pointe – onde = PPSE géant puis PPSI géant Enregistrement d’un grand nombre de neurones hypersynchrones : les Potentiels d’action ne sont pas enregistré en surface… • • • PPSE/PPSI géants : Pointe-Onde épileptique PDS : Paroxysmal Depolarization Shift Crise tonico-clonique généralisée (1) Crise tonico-clonique généralisée (2) Crise tonico-clonique généraliséé (3) : 52 ans "EMJ" Absence : petit-mal Epilepsie focale Anomalies inter-critques (temporales) Anomalies inter-critques (> en rolandiques) Anomalies inter-critques (lentes) Epilepsie hémisphérique (Droite) Tuberculome frontal gauche Encéphalite Coma fébrile Delta polymorphe (15 ans, œdème cérébral diffus…) BURST SUPPRESSION PATTERNS (Insuffisance hépatique fulminante) Delta polymorphe (12 ans, PESS) PESS ( 11 ans) EEG : complexes périodiques de Radermecker (Décharges Périodiques Diffuses à Long Intervalle/‘DPDLI’), ici : # 5 secondes 1 sec Cas N° 2 (suite), à l’EEG, Complexes périodiques de Radermecker /‘DPDLI et des anomalies épileptiformes (pointues) à prédominance antérieure (surtout droite). Mort cérébrale / hématome s/d étendu, engagement é éb l LE SOMMEIL Introduction et historique • L’intérêt pour le sommeil et les rêves a accompagné l’histoire de l’humanité. Evolution des idées • Le sommeil a d’abord été vu comme un état passif, par opposition à l’état de veille : lorsque les stimulations " éveillantes" diminuent, le sommeil survient. Sommeil et rythmes circadiens Le sommeil s’organise autour d’un cycle d’environ une journée de 24 heures ; Des fluctuations ultradiennes surviennent durant ce cycle ; avec une alternance de diminutions et augmentations des niveaux de sommeil pendant la nuit et du niveau de vigilance (de veille) pendant la journée… • • Électroencéphalographie (EEG) L’étude moderne du sommeil a commencé avec la découverte de l’activité électrique du cerveau et s’est poursuivie avec la distinction entre sommeil avec Mouvements Oculaires Rapides (M.O.R ou REM sleep) et sans MOR (non REM sleep). Critères comportementaux du sommeil et éveil  • Eveil : • Réactivité critique aux stimuli • Activité consciente, intellectuelle (interactions sociales) • • Tonus musculaire, motricité volontaire ; Fonctions ergotropes (végétatives et métaboliques…) • Fluctuations diurnes des niveaux de vigilance (rythmes ultradiens) ; • Température centrale régulée efficacement… Critères comportementaux du sommeil et de l’éveil  • Sommeil : • • • • • • Diminution, suspension de l’activité consciente ; Peu ou pas de réponses aux stimuli (selon le stade de sommeil) = seuil de réveil ( ou de réactivité) élevé ; Baisse du tonus musculaire ; pas de mouvements volontaires ; Fonctions trophotropes (végétatives, métaboliques) Fluctuations de la profondeur du sommeil ; Thermorégulation : T° centrale diminuée de # 1°C, moins bonne régulation de la T° centrale. Critères électrophysiologiques • • • EEG : activité électroencéphalographique de l’activité cérébrale ; EMG : enregistrement électrique de l’activité musculaire (EMG = électromyographie) ; Polygraphie : EEG avec enregistrement de paramètres divers : SaO2 (saturation artérielle en O2, Température du corps,, tonus musculaire mouvements oculaires et respiratoires… parfois associés à un enregistrement vidéo au cours de l’enregistrement EEG. Organisation du sommeil normal  Si les conditions sont réunies… Calme, lit, T°, lumières et écrans ‘’off ’’, repas Calme, lit, T°, lumières et écrans ‘’off ’’, repas Calme, lit, T°, lumières et écrans ‘’off ’’, repas Calme, lit, T°, lumières et écrans ‘’off ’’, repas Calme, lit, T°, lumières et écrans ‘’off ’’, repas léger… léger… léger… léger… léger… Somnolenc Somnolenc Somnolenc e e e N.B: pour que le sommeil soit possible, la température corporelle centrale doit diminuer d’environ 1°C : une personne qui a de la fièvre a du mal à s’endormir… mais s’il fait trop froid, l’activation des récepteurs au froid vont avoir un effet éveillant ("d’alarme"). Le(s) train(s) du sommeil Le(s) train(s) du sommeil Le(s) train(s) du sommeil Le(s) train(s) du sommeil Le(s) train(s) du sommeil Le(s) train(s) du sommeil Le(s) train(s) du sommeil Le(s) train(s) du sommeil Le(s) train(s) du sommeil démarre(ent)… démarre(ent)… démarre(ent)… démarre(ent)… démarre(ent)… démarre(ent)… démarre(ent)… démarre(ent)… démarre(ent)… EEG : 2 types de sommeil : EEG : 2 types de sommeil : NREM – REM * NREM – REM * REM : Rapid Eye Movements ou MOR : Mouvements oculaires rapides 2 types de sommeil : lent, paradoxal 2 types de sommeil : lent, paradoxal s o m m e i l P r o f o n d e u r d u Le sommeil nocturne selon l’âge Le sommeil nocturne selon l’âge Durée du sommeil selon l’âge Durée du sommeil selon l’âge Qualité du sommeil selon l’âge Qualité du sommeil selon l’âge Variations physiologiques au cours du sommeil.  Critères comportementaux du sommeil et éveil  • Eveil : • Réactivité critique aux stimuli • • • • • Activité consciente, intellectuelle (interactions sociales) Tonus musculaire, motricité volontaire ; Fonctions ergotropes (végétatives et métaboliques…) Fluctuations diurnes des niveaux de vigilance (rythmes ultradiens) ; Température centrale régulée efficacement… Critères comportementaux du sommeil et éveil  • Sommeil : • Peu ou pas de réponses aux stimuli (selon le stade de sommeil) ; • • • • • Diminution, suspension de l’activité consciente ; Baisse du tonus musculaire ; pas de mouvements volontaires ; Fonctions trophotropes (végétatives, métaboliques) Fluctuations de la profondeur du sommeil ; Thermorégulation : T° centrale # 1°C, moins bonne régulation Aspects polygraphiques EEG, EMG… Aspects polygraphiques EEG, EMG… Electroencéphalogramme (EEG) Electroencéphalogramme (EEG) Polysomnographi e De nombreux paramètres sont enregistrés : EEG TcCO2 ET CO2 (péd.), PaCO2 EOG Airflow EMG (menton) Microphone (ronflements) ECG Ceinture thoracique Position du corps Ceinture abdominale Oxymètre de pouls EMG des membres inférieurs • • • • • • • • • • • • • EEG • • EEG de veille : alternance de rythmes alpha et de désynchronisation (à l’ouverture des yeux); EEG de sommeil : – Sommeil à ondes lentes (4 stades avec ralentissement progressif jusqu’à avoir une prédominance de rythme lents delta) ; Sommeil paradoxal (SP ou REM) : tracé accéléré proche du rythme de veille – Graphoéléments EEG du sommeil • Sommeil à ondes lentes : Fuseaux du sommeil ; Complexes K ; Pointes vertex ; • • • • Sommeil paradoxal : • Ondes en dents de scie Fuseau du sommeil  F : 12-14 Hz, durant > 0,5 sec Complexe K Onde négative abrupte, suivie d’une onde positive/ régions centrales (durée totale > 0,05 sec) Pointe vertex Onde négative ( ) qui se détache du rythme de fond (durée < 0,5 sec) Ondes en dents de scie (SP) Variante du rythme thêta, en frontales et rolandiques, précèdent de peu les mouvements oculaires rapides (MOR) Stades du sommeil • – Sommeil à ondes lentes (SOL / SWS) : – – Profondeur croissante du sommeil (comportement) Ralentissement EEG progressif avec la profondeur du sommeil ; Grapho-éléments paroxystiques du SOL. Sommeil paradoxal (SP) : Sommeil profond (comportement) avec atonie musculaire ; Tracé EEG accéléré (ressemble au tracé de veille) et grapho-éléments du SP. – – Veille - sommeil Veille SL EEG Fréquence rapide Ondes alpha EOG MOR - EMG présent présent Ondes thêta Mvt. oculaires lents présent Fuseaux + complexes K 20 – 50 % d’ondes delta > 50% d’ondes delta - - - présent présent présent active calme Stade 1 Stade 2 Stade 3 Stade 4 SP Ondes thêta MOR Aboli Stade 1 de sommeil 2-Pointes vertex 2-Fuseaux du sommeil (spindles) 2-Complexes K Stade 3 Stade 4 de S.O.L. Sommeil paradoxal (MOR/REM) EEG dans la Polysomnographie (PSG) : • • • • • Le classement EEG est simplifié pour une analyse automatique (complétée par une analyse visuelle par l’observateur) : W (pour "Wake" ou éveil) ; stades de sommeil lent ou à ondes lentes : N1 à N3 ; stade R. Cela permet de classer les différentes phases de vigilance au cours d’une nuit complète d’enregistrement de sommeil. Scoring en PSG • • • • • • Stade W (wake) : éveil ; Stade N1 (début du sommeil) ; Stade N2 (sommeil lent léger) ; Stade N3 ("sommeil profond" ou "sommeil à ondes lentes") ; Stade R ("Rapid Eye Movements") Efficacité du sommeil : % en minutes de sommeil total / durée au lit (N ≥ 85-90%) Stade N1 • • • Ralentissement EEG : > 50% bande thêta (4-7 Hz) de faible amplitude ; Parfois quelques pointes vertex ; Mouvements oculaires conjugués lents (pendulaires / sinusoïdaux) Stade N1 Stade N2 • • Stade le plus important (en % du sommeil total) chez l’adulte normal ; Présence de fuseaux et/ou de complexes K ; Stade N2 Stade N3 • • • • • " Sommeil profond " ; " Sommeil à ondes lentes "; "quand ≥ 20 % d’une page de 30 sec. (époque) comporte des ondes lentes (0,5- 2Hz) et d’amplitude > 75 µV) en régions FRONTALES" ;   survient plus dans la 1ère moitié de la nuit ; Réveil plus difficile que pour les stades N1 et N2; … Stade N3 Stade R • • • • • Mouvements oculaires conjugués rapides et irréguliers ; EMG (menton) faible ou absent ; Ondes en dents de scie en régions centrales ; Brèves bouffées EMG (<0,25 sec) (menton, membres), sur fond de faible activité tonique ; … Structures responsable de l’éveil et du Structures responsable de l’éveil et du Structures responsable de l’éveil et du sommeil sommeil sommeil EVEIL Sommeil REM Sommeil à ondes lentes Induction et arrêt des phases de sommeil paradoxal TRONC CEREBRAL : Cellules REM-ON : Cholinergiques (Ach) Cellules REM-OFF : sérotoninergiques (5-HT) Sommeil actif : "Horloge biologique" Horloge interne Horloge interne Noyau Noyau Noyau Noyau suprachiasmatique suprachiasmatique suprachiasmatique suprachiasmatique (Hypothalamus) (Hypothalamus) (Hypothalamus) (Hypothalamus) Synchronisation de l’horloge interne : Synchronisation de l’horloge interne : Synchronisation de l’horloge interne : Rôle de la mélatonine (épiphyse) Rôle de la mélatonine (épiphyse) Rôle de la mélatonine (épiphyse) la lumière (bleue) bloque la la lumière (bleue) bloque la la lumière (bleue) bloque la la lumière (bleue) bloque la la lumière (bleue) bloque la sécrétion de mélatonine sécrétion de mélatonine sécrétion de mélatonine sécrétion de mélatonine sécrétion de mélatonine Horloge interne : isolement  25h Horloge interne : isolement  25h Horloge interne : isolement  25h Horloge interne : isolement  25h Fonctions du sommeil  "Sommeil réparateur" Sommeil et système immunitaire Sommeil et système immunitaire Le cerveau fait aussi "le ménage durant le sommeil à ondes lentes" • • "The CSF oscillations in human sleep described by Fultz et al. may contribute to the disposal of waste products, such as toxic brain proteins that cause neurodegeneration." Fultz et al. :Science (1 nov. 2019 • vol 366 issue 6465 p. 572-73): show that retrograde brain fluid waves follow the fluctuations in neural activity and brain blood volume in slow-wave sleep (SWS).
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ALGER 1, FACULTE DE MEDECINE. LABORATOIRE D’ANATOMIE CLINIQUE LABORATOIRE D’ANATOMIE GÉNÉRALE INTRODUCTION A L’ANATOMIE HUMAINE 1 Plan du cours • Définitions • Branches de l’anatomie • Méthode d’étude • Langage anatomique • Organisation structurelle du corps humain • Organisation topographique du corps humain 2 Objectifs ➢ Connaitre la position anatomique de référence du corps humain. ➢ Connaitre les axes anatomiques de référence. ➢ Connaitre les plans de référence. ➢ Connaitre la nomenclature anatomique. ➢ Connaitre l'organisation générale du corps humain 3 Définitions L’anatomie • Du bas latin anatomia « dissection », • issu du grec anatemnō, couper à travers. Vésale 1543, L’anatomie devrait absolument être considéré comme la seule base solide de tout l’art de la médecine. De Ribet 1962, c’est la science qui a pour objet l’étude de la forme, des rapports réciproques et la structure finale des organes des êtres organisés parmi eux l’homme. Ibn Rochd, quiconque étudie l’anatomie augmente sa foi dans l’omnipotence et l’unité de Dieu tout puissant. 4 Le système de référence Un système de référence en anatomie, désigne la terminologie utilisée pour se repérer de façon précise dans la structure anatomique d'un organisme, humain ou non. • Un système de référence anatomique repose sur un ensemble de plans et d'axes définis par rapport à la position standard de l'organisme décrit. • Par exemple, on utilise cette terminologie pour indiquer l'orientation des coupes ou des vues utilisées dans les schémas et images en médecine ou en biologie humaine à partir de la position de Poirier, c'est-à-dire lorsque le sujet est debout face à l'observateur. Position de référence ou position anatomique standard En anatomie humaine, la position de référence est celle à partir de laquelle on décrit toujours le corps humain, à l'âge adulte, en station verticale les critères sont : • le sujet en position debout, face à l'observateur ; • les membres inférieurs sont joints, • l'axe du pied faisant avec la jambe un angle de 90° • le regard à l'horizontale (plan de Francfort); • les bras pendants le long du corps ; • les avant-bras et les mains en supination (les mains ouvertes, la paume vers l'avant, le pouce en direction latérale, les autres doigts pointant vers le bas) 5 Position de référence du corps humain 6 PLANS ET AXES DE RÉFÉRENCE • Le plan médian sépare de façon égale la moitié gauche de la moitié droite du corps. • Le plan sagittal est parallèle au plan médian et lui-même sépare de façon égale la moitié gauche de la moitié droite du corps. • Le plan para sagittal sépare de façon inégale la moitié gauche de la moitié droite du corps. 7 • Un plan transverse ou transversal est un plan horizontal et donc perpendiculaire au plan médian et qui sépare le corps en une partie crâniale (du côté de la tête) ou supérieure et une partie caudale (du côté de la queue) ou inférieure. 8 • Un plan coronal (ou frontal) est un plan perpendiculaire au plan médian et au plan transverse et qui sépare le corps en une partie antérieure ou ventrale et une partie postérieure ou dorsale. AXES DE RÉFÉRENCES 9 • Les axes de références sont définis perpendiculairement aux plans de référence. • L’axe du corps, c’est la verticale abaissée d’un point situé au sommet du crane (vertex) et qui passe par le centre de gravité du corps au niveau du pelvis. • Le centre de gravité, en regard de la vertèbre S3. • La ligne de gravité, ligne verticale allant du bord antérieur du foramen occipital à la tubérosité du calcanéus L’axe du corps La ligne de gravité 10 Axe dorso-ventral ou antéro-postérieur (sagittal) • L'axe dorso-ventral est perpendiculaire aux plans coronaux (ou frontaux). Axe cranio-caudal ou longitudinal (vertical) • L'axe cranio-caudal est perpendiculaire aux plans transverses. Il est parallèle à la colonne vertébrale, cet axe relie schématiquement l'orifice oral à l'orifice anal). 11 Axe transversal ou horizontal • L'axe transversal qui va de droite à gauche est défini comme orthogonal au plan médian. • La brisure de symétrie qui conduit à la formation de l'organisation droite-gauche d'un organisme se produit aussi très tôt pendant l'embryogénèse. • Elle conditionne la latéralisation des organes internes. • La condition souvent asymptomatique de situs inversus (ou situs transversus) se manifeste par une inversion totale ou partielle des organes par rapport au plan médian. 12 Les branches de l’anatomie Anatomie descriptive C’est l’étude analytique de la morphologie des organes séparées (forme, dimension, couleur, consistance, poids, constitution et structure interne). C’est l’étude de base en anatomie. Anatomie Topographique C’est l’étude de la situation et des rapports des organes entre eux d’une même région anatomique, c’est l’apanage des chirurgiens. Anatomie Fonctionnelle C’est l’étude de la fonction des organes et leurs rapports avec la morphologie. 13 Les Méthodes d’étude de l’Anatomie • Dissection La dissection (du latin : dissecare : couper en deux) consiste en l'ouverture d'un corps humain ou animal selon un protocole défini. On parle de dissection humaine (ou anthropotomie) quand elle s'exerce sur un être humain. Dissection de la région du pli du coude Il existe plusieurs types de dissections, dont certaines ont un nom particulier en fonction de l'objectif recherché ou de la procédure employée : • dans l'enseignement la dissection est une technique pédagogique qui consiste à découper un organisme en vue d'examination scientifique. • en médecine la dissection consiste en une opération chirurgicale • destinée à diviser, séparer ou enlever les tissus malades. l'autopsie désigne pour sa part la dissection d'un cadavre en vue de déterminer la cause du décès. 14 Autres Techniques de l’étude anatomique L'injection de vinyle et corrosion est une technique anatomique utilisée pour la visualisation du système circulatoire. Elle consiste dans le remplissage du système circulatoire avec de l'acétate de vinyle et de l'utilisation de la technique de corrosion pour le retrait de restes de matière organique. La technique de vinyle suivie de corrosion, en plus d'être peu coûteuse, garantit une longue période de conservation.. La plastination (technique de conservation anatomique) a pour but d'éterniser des organes en extrayant des graisses des tissus et les remplaçant par de la silicone. L'intérêt consiste à réaliser des spécimens conservés, secs, sans odeur et pérennisés. 15 Langage Anatomique Pour une étude universelle du corps humain, un accord international (adopté à Paris en 1955) a développé une nomenclature internationale en latin. C’est NOMINA ANATOMICA Exemple : interne devient médial tandis qu’externe est maintenant rendu par latéral. Actuellement, les deux nomenclatures coexistent dans la pratique, ce qui ne facilite pas la compréhension. Cependant, la nomenclature internationale, maintenant enseignée aux étudiants, devrait s’imposer peu à peu. 16 Organisation structurelle du corps humain Dans l’ordre décroissant, les niveaux s’organisent de la façon suivante : • Les systèmes ou appareils, composés d’organes, qui sont en relation pour assurer une même fonction (exemple : l’appareil digestif). • Les organes, composés de différents tissus (exemple : les intestins, l’estomac, le foie…). • Les tissus, composés de cellules identiques remplissant la même fonction (exemple : l’épithélium des villosités intestinales). • La cellule qui est l’unité de base de l’être vivant (exemple : l’entérocyte, unité de base des intestins). 17 Les fonctions du corps humain • La fonction de relation qui permet à l’organisme d’interagir avec son environnement (appareil locomoteur, organes des sens, système nerveux). 18 • La fonction de nutrition qui permet d’apporter aux cellules l’oxygène et les nutriments nécessaires ainsi que de les débarrasser des déchets (appareil digestif, appareil circulatoire, appareil respiratoire, appareil urinaire). • La fonction de reproduction qui permet la transmission de la vie. 19 • La fonction de maintien de l’intégrité qui permet le maintien de l’équilibre intérieur (système immunitaire, système endocrinien). 20 -Références bibliographique 1- Cahier d’Anatomie. si-Salah Hammoudi. 2- Précis d’anatomie clinique. de Pierre Kamina. 3-Anatomie topographique descriptive et fonctionnelle. A. Bouchet et J. Cuilleret. 4- Anatomie fonctionnelle. Kapandji IA 5-Feuillets d’anatomie. Brizon et Castaing. 7- Anatomie humaine descriptive et topographique. H. Rouvière et A. Delmas 21
LE SYSTÈME SQUELETTIQUE Pr Yabka. A Laboratoire d’Anatomie d’Alger OBJECTIFS 1- Définir le système osseux 2- Décrire un os 3- Connaitre sa structure 4- Connaitre le développement osseux Pr Yabka 28/12/2020 PLAN DU COURS 1-Définitions  Système squelettique  Os et cartilage 2- Forme des os 3- Structure de l’os 4- Développement de l’os 5- Rôle des os 6- pathologie des os Pr Yabka 28/12/2020 DEFINITIONS LE SYSTÈME SQUELETTIQUE  Le squelette humain est la charpente osseuse qui soutient le corps et protège les organes internes.  Il se compose d’un ensemble d’os et de cartilages  À l'âge adulte, le squelette est composé de 206 os  Il pèse environ 20 % du poids du corps. Pr Yabka 28/12/2020 Le système squelettique  Il est divisé en 02 parties : 1-Le squelette axial:  le crane  L’os hyoïde  La colonne vertébrale  Les cotes et le sternum 2-le squelette appendiculaire  Ceinture scapulaire et membre supérieur  Ceinture pelvienne et membre inferieur Pr Yabka 28/12/2020 DEFINITIONS L’os  tissu conjonctif hautement spécialisé et rigide Pr Yabka 28/12/2020 DEFINITIONS Le cartilage  tissu conjonctif élastique et semi-rigide, formé par les chondrocytes , on distingue:  Le cartilage hyalin (articulaire, nasal, du larynx)  Le cartilage élastique (de l’oreille)  Le cartilage fibreux (disque inter vertébral) Pr Yabka 28/12/2020 Forme des os  os courts ex : os du carpe du poignet.  os plats ex: l'omoplate d'épaisseur mince.  os longs présentent un corps, la diaphyse et deux extrémités, les épiphyses : ex : l'humérus  os sésamoïdes, qui se développent dans les tendons: ex: la rotule.  Les plus petits sont le pisiforme du poignet et les osselets de l’oreille , et le plus long est le fémur qui peut atteindre 60 cm. Pr Yabka 28/12/2020 Forme des os Pr Yabka 28/12/2020 Morphologie osseuse  La surface des os est irrégulière, elle présente des saillies (éminences) et des cavités : l’éminence : une élévation Soit articulaire(ex :tète humérale) Ou non articulaire (tubercule, tubérosité , épine ….) La cavité : vide, ou creux Soit articulaire(cavité glénoïde) Ou non articulaire(trou, fossette, sillon….) Pr Yabka 28/12/2020 Pr Yabka 28/12/2020 STRUCTURE DE L’OS.  le tissu osseux est formé par: 1- les cellules osseuses Les ostéoblastes : cellules formatrices du tissu osseux : sécrète collagène, substance protéique nécessaire à l'ossification. Les ostéocytes : Ce sont des cellules matures. Les ostéoclastes : cellules qui détruisent l’os tandis que parallèlement les ostéoblastes le reconstruisent. Les ostéogènes : cellules à partir desquelles sont formées tous les tissus conjonctifs Pr Yabka 28/12/2020 Structure des différents os Structure interne Un os comporte 6 types différents de tissus : 1- Le périoste est une membrane fibreuse qui recouvre les os, sauf les articulations.il assure la croissance de l’os en largeur et la consolidation de l’os en cas de fractures 2- L’os compact, très dense et uniforme, dur. 3-L’os spongieux creusé par des lamelles osseuses . 4-le cartilage articulaire ou hyalin, qui recouvre les extrémités, 5- La moelle osseuse ou moelle rouge occupe l’os spongieux, produisant chaque jour 100 à 150 milliards de globules rouges et 1 à 30 milliards de globules blancs. 6- La moelle jaune, masse graisseuse qui occupe le centre de la diaphyse des os longs chez l’adulte. Pr Yabka 28/12/2020 Structure de l’os Structure externe 1- les os longs :  la diaphyse est un os compact creusé par la cavité centrale contient de a moelle rouge chez l’enfant et de la moelle jaune chez l’adulte.  Les épiphyses : situées aux extrémités de la diaphyse ,formées de tissu spongieux comblé de moelle osseuse rouge. Elles ont des surfaces articulaires cartilagineuses  Les métaphyses : segment de l'os compris entre l'épiphyse et la diaphyse. 2- Les os courts sont une masse d’os compact autour d’os spongieux. 3- Les os plats sont formés de deux lames d’os compact entourant une lame d’os spongieux. 4- Les os irréguliers associent ces différentes structures. Pr Yabka 28/12/2020 Développement de l’os  C’est l’osteogenese : elle est de 02 types  Ossification endochondrale ou ossification cartilagineuse : chaque os est précédé de cartilage qui sera ensuite envahie par des vaisseaux sanguins. Il y a destruction des cellules cartilagineuses par des cellules conjonctives qui vont ensuite produire de la substance osseuse. Cette ossification débute pendant la vie intra utérine.  Ossification fibreuse ou ossification membranaire : les cellules du tissu conjonctif de l’embryon forment une ébauche conjonctive de l’os futur puis elles se transforment directement en cellules osseuses ou ostéoblastes qui vont élaborer l’os définitif. Pr Yabka 28/12/2020 Ossification endochondrale Pr Yabka 28/12/2020 Rôle du squelette osseux  Il sert de charpente pour l’organisme et protège les organes .  Il permet la mobilité du corps grâce aux articulations.  Il représente une réserve importante de minéraux en particulier de calcium et de phosphore.  Il permet la fabrication des cellules sanguines, au niveau de la moelle osseuse.  Il joue aussi un rôle protecteur sur l'organisme en stockant certains métaux lourds, comme le plomb). Pr Yabka 28/12/2020 Pathologies de l’os  L'os est un tissu vivant touché par différentes pathologies telles que :  fractures  ostéoporose;  Ostéomalacie;  arthrose ;  cancer;  maladie osseuse de Paget. Pr Yabka 28/12/2020
2020/2021 OSTEOLOGIE DU MEMBRE THORACIQUE Polycopié destiné aux étudiants de la 1e année médecine Faculté de médecine d’Alger Université 1 Pr Yabka Assia Ostéologie du membre thoracique Plan - - Squelette de la ceinture scapulaire Introduction  La clavicule  La scapula - Squelette du bras  L’humérus - Squelette de l’avant-bras  Le radius  L’ulna - Squelette de la main  Le carpe  Les métacarpes  Les phalanges Objectifs - - connaître les os qui forment le squelette du membre thoracique connaître la description de chaque os. 1 Introduction Le membre thoracique ou supérieur est relié au tronc par la ceinture scapulaire. Il est formé par : - La ceinture scapulaire dont le squelette est formée par la clavicule, la scapula en plus du manubrium sternal de la cage thoracique. La ceinture scapulaire oriente le membre thoracique. Le bras dont le squelette est formé par l’humérus. L’avant-bras dont le squelette est formé par 02 os : le radius et l’ulna. Il permet le mouvement de la prono-supination. Le coude : articulation située entre le bras et l’avant-bras, rapproche ou éloigne la main. La main dont le squelette comprend : les os du carpe, les métacarpes et les phalanges. Le poignet; articulation située entre la main et l’avant-bras, oriente la main. - - - - - 2 Le squelette de la ceinture scapulaire La ceinture scapulaire ou épaule unie le membre thoracique à la cage thoracique, elle comprend 02 os : 1- 2- la clavicule située en avant la scapula située en arrière La clavicule Introduction C’est un os long, pair situé horizontalement entre le sternum en dedans et la scapula en dehors. Elle a la forme d’un S italique avec une courbure médiale à concavité postérieure et une courbure latérale à concavité antérieure. Elle représente le seul moyen d’union osseux entre la cage thoracique et le membre thoracique. Orientation  En bas : la face parcourue par une gouttière  En dehors : l'extrémité aplatie de haut en bas  En avant : le bord concave de cette extrémité. Anatomie descriptive La clavicule présente un corps ou diaphyse et deux extrémités ou épiphyses ; l’une médiale, l’autre latérale. A- La diaphyse ou corps : présente 02 faces et 02 bords 1-La face supérieure:  Dans son (1/3) tiers latéral et en avant s’insère le muscle deltoïde et en arrière le muscle trapèze, Dans ses deux tiers médiaux (2/3), s’insère le muscle sterno-cléido-mastoïdien.  2. La face inférieure  A la partie moyenne : insertion du muscle sub-clavier dans sa gouttière.  Latéralement : insertion du ligament trapézoïde sur la crête trapézoïde et du ligament conoïde sur le tubercule conoïde,  Médialement : Insertion du ligament costo-claviculaire sur la tubérosité costale et du muscle  sterno-hyoïdien. A la partie antérieure : Insertion du muscle deltoïde sur le ⅓ latéral et du muscle grand pectoral sur les ⅔ médiaux. 3- Le bord antérieur ou ventral   Insertion du muscle deltoïde sur le ⅓ latéral. Insertion du muscle grand pectoral sur les ⅔ médiaux. 4- Le bord postérieur   Insertion du muscle trapèze sur le ⅓ latéral. Insertion du muscle sterno-hyoïdien sur le ⅓ médial. B- les épiphyses 1- l’épiphyse médiale ou sternale: présente une facette articulaire elliptique pour l’articulation sterno-costo-claviculaire qui unit la clavicule au sternum et au 1er cartilage costal. 3 2- L’extrémité latérale ou acromiale: présente une facette articulaire triangulaire pour l’articulation acromio-claviculaire qui unit la clavicule à l’acromion de la scapula. Pathologies Luxations acromio-claviculaire - - Fractures du 1/3 moyen avec risque de lésions vasculo-nerveuses. 4 Le squelette de la ceinture scapulaire La scapula Introduction C’est un Os plat, mince, de forme triangulaire, plaqué à la face postérieure de la cage thoracique entre la 2e à la 7e côte. Il s’articule avec la clavicule par l’acromion, et avec l’humérus par la cavité glénoïdale. Orientation La mise en place de la scapula se fait comme suit : - - - La face excavée est antérieure. Le bord le plus court est crânial. Le bord le plus épais se terminant par une surface articulaire est latérale. Anatomie descriptive : On lui décrit : - 02 faces : costale ou antérieure et dorsale (postérieure) - - 0 3 angles (supérieur, latéral et inférieur). 03 bords (médial ou spinal, latéral ou axillaire, et supérieur) A-Les faces 1- Face costale ou antérieure ou ventrale : présente:  la fosse sub-scapulaire qui donne insertion au muscle sub-scapulaire, et au muscle dentelé antérieur, le long du bord médial.  Le pilier de la scapula situé en dehors et parallèle au bord axillaire. 2- Face dorsale ou postérieure : Elle est divisée en deux zones par l’épine scapulaire.  L’épine scapulaire : C’est un relief osseux triangulaire à sommet médial, palpable sous la peau. 5  Elle donne insertion au muscles trapèze et deltoïde,  Elle se termine par l’acromion.  Elle délimite une fosse supra-épineuse au-dessus de l’épine et une fosse infra-épineuse au- dessous de l’épine scapulaire.  L’acromion : C’est le prolongement de l’épine scapulaire, articulaire avec l’extrémité latérale de la clavicule, la fosse supra-épineuse donne insertion au muscle supra-épineux.   La fosse infra-épineuse : donne insertion aux muscles : infra-épineux, petit rond, et grand rond. B- Les bords 1- Le bord supérieur: Mince, court, présente à sa partie moyenne l’incisure scapulaire, transformée par le ligament transverse de la scapula en un foramen où passe le nerf supra-scapulaire. 2- Le bord médial (ou spinal) : donne insertion à:  En avant : au muscle dentelé antérieur.  En arrière : au muscle angulaire en haut, et au rhomboïde en bas. 3- Le bord latéral (ou axillaire) : Mince, s’épaissit au niveau du col de la scapula. C-les angles 1- L'angle supérieur: mince, lisse, arrondi, donne insertion au muscle élévateur de la scapula. 2- L'angle inférieur, épais, donne insertion au muscle grand dorsal. 3- L'angle supéro-latéral, comporte la cavité glénoïde et le processus coracoïde : 6 a- La cavité glénoïde: Elle répond à la tête de l'humérus. De forme ovalaire, présente:  en haut le tubercule supra-glénoïdien qui donne insertion à la longue portion du muscle biceps brachial  en bas le tubercule infra-glénoïdien qui donne insertion à la longue portion du muscle triceps brachial.  Au centre : le tubercule glénoïdal. La cavité glénoïde est supportée par le col de la scapula. b- Le processus coracoïde : c’est un processus courbé en un doigt fléchit qui donne insertion aux muscles petit pectoral, coraco-brachial et la courte portion du biceps brachial, et aux ligaments coraco-claviculaires, acromio-coracoïdien et coraco-huméral. Intérêt clinique - - les fractures sont rares et concernent habituellement le col chirurgical ou le pilier de la scapula, la compression du nerf supra-scapulaire par le ligament transverse supérieur de la scapula, constitue un syndrome canalaire responsable d’une paralysie des muscles supra- et infra- épineux. Angle supéro-latéral 7 Le squelette du bras L’humérus Introduction L’humérus est un os long qui forme le squelette du bras. Il s’articule, en haut avec la scapula, et en bas avec les deux os de l’avant-bras. Orientation: • En haut et en médial, la surface sphérique • En avant, le bord le plus saillant. Anatomie descriptive Os long, l’humérus présente une diaphyse ou corps et deux épiphyses ou extrémités. A- La diaphyse Triangulaire à la coupe, on lui décrit 03 faces et 03 bords : 1- les faces  Face dorsale: à sa partie moyenne se trouve la gouttière du nerf radial qui livre passage au nerf radial et aux vaisseaux huméraux profonds. Au-dessus s’insère le chef latéral du muscle triceps brachial (vaste latéral), au-dessous s’insère le chef médial (vaste médial). Les fractures de la diaphyse humérale sont fréquentes chez l’adulte, elles se compliquent souvent d’une paralysie du nerf radial. • Face antéro-latérale: à sa partie moyenne se trouve la tubérosité deltoïdienne ou V deltoïdien qui donne insertion au muscle deltoïde, et en bas s’attache le muscle brachial. • Face antéro-médiale: présente en haut la crête du trochin qui donne insertion au muscle grand dorsal en dehors et au muscle grand rond en dedans. Au-dessous s’insère le muscle brachial. 2- les bords: • Antérieur ou ventral: tranchant. • Latéral. • Médial 8 B- les épiphyses 1- Epiphyse proximale: séparée de la diaphyse par le col chirurgical ⑤ présente: • La tête humérale ①: - C’est le 1/3 d’une sphère de 30 mm de rayon. - S’articule avec la cavité glénoïdale de la scapula. - Son axe forme avec celui de la diaphyse un - angle de 130° Le col anatomique qui la sépare des 2 tubercules④. • • Le tubercule majeur③ ou trochiter est situé en dehors de la tête humérale, donne insertion aux muscles de la coiffe des rotateurs. Le tubercule mineur ②ou trochin est situé en avant de la tête humérale, donne insertion au muscle sub-scapulaire. Les 02 tubercules sont séparés par le sillon inter- tuberculaire ⑥ (gouttière bicipitale) qui se transforme en tunnel ostéo-fibreux par le ligament transverse, livrant passage au chef long du muscle biceps brachial.  Le col chirurgical : sépare l’épiphyse proximale de la diaphyse, il est fragile et sujet aux fractures ⑤. 2-Epiphyse distale: ou palette humérale, formée d'une partie centrale, articulaire: le condyle huméral, et de deux zones d'insertion musculaire ou ligamentaire: les épicondyles. a- le condyle huméral: Sur la face ventrale se trouve :  le CAPITULUM : surface articulaire, sphérique en rapport avec la tête radiale. Située en dehors.  la TROCHLEE HUMÉRALE : surface articulaire en forme de segment de poulie, située en dedans, présente deux joues séparées par une gorge. Articulaire avec l’incisure trochléaire de l’ulna.  la ZONE CAPITULO TROCHLEAIRE : surface articulaire, située entre la trochlée et le capitulum, articulaire avec le biseau radial. Au-dessus de ces formations on distingue des dépressions ou fossettes non articulaires :  au-dessus du capitulum, la fosse radiale,  au-dessus de la trochlée, la fosse coronoïde,  au-dessus de la trochlée et sur la face postérieure : la fosse olécranienne. b- Les épicondyles Au nombre de deux : Médial et latéral, donnant insertion aux muscles épicondyliens médiaux et latéraux et aux ligaments du coude. En arrière de l'épicondyle médial, se situe le sillon du nerf ulnaire qui chemine au contact de l’os et qui peut être touché lors d’une fracture du coude. Intérêt clinique - - la fracture du tiers moyen se complique souvent d’une lésion du nerf radial. les fractures du col chirurgical ; sont fréquentes, elles peuvent entraîner une lésion du nerf axillaire, les fractures du col anatomique. - 9 Epiphyse distale Insertions musculaires sur l’humérus 10 Le squelette de l’avant-bras Le squelette de l’avant-bras est formé de deux os longs, le radius et l’ulna mobiles l’un par rapport à l’autre permettant ainsi un mouvement d’enroulement : la prono-supination. Les deux os sont unis par les articulations : radio-ulnaires proximale et distale, et par la membrane interosseuse qui comble l’espace qui les sépare. Le radius Introduction C’est un os long, pair, asymétrique, formant le squelette latéral de l’avant-bras. Il se situe entre l’extrémité distale de l’humérus en haut et les os du carpe en bas. Orientation: • En bas, la plus grosse extrémité. • En arrière, La face de cette extrémité qui présente une gouttière. • en dedans, le bord le plus tranchant. Anatomie descriptive Le radius présente à décrire une diaphyse et deux épiphyses. A-La diaphyse Présente 03 faces et 03 bords 1- les faces - une face antérieure qui porte le foramen nourricier et donne insertion au long fléchisseur du pouce sur ses trois quarts proximaux et au carré pronateur sur son quart distal. - une face latérale qui reçoit les deux chefs du supinateur et le rond pronateur. - une face postérieure qui reçoit sur sa partie moyenne le long abducteur et le court extenseur du pouce. 2- Les bords - bord médial interosseux, - bord antérieur (ventral), - bord postérieur (dorsal). 11 Insertions musculaires du radius 12 B-Les épiphyses 1- épiphyse proximale : formée de trois parties : a- la tête radiale : cylindre, encroûtée de cartilage et présente trois zones articulaires : - - - la fossette ou fovéa radiale (cupule radiale), à sa face crâniale, qui s’articule avec le capitulum huméral. le rebord médial de la fossette est taillé en biseau et répond au versant trochléaire de la zone capitulo- trochléaire. la circonférence articulaire (pourtour) : plus large en dedans qu’en dehors, s’articule avec l’incisure radiale de l’ulna et est maintenue par le ligament annulaire du radius qui surmonte le col anatomique, b- le col chirurgical du radius est contourné d’avant en arrière par la branche profonde du nerf radial. c- la tubérosité radiale ou bicipitale se situe à la jonction du col et de la diaphyse, en dedans et donne insertion au muscle biceps brachial. 2- Epiphyse distale en forme d’une pyramide quadrangulaire à base inférieure, présentant cinq faces : - Face antérieure où s’insère le muscle carré pronateur. - Face postérieure creusée de deux sillons séparés par le tubercule de Lister, et où passent les muscles : long extenseur du pouce, extenseur commun des doigts et extenseur propre de l’index. Face latérale creusée de deux sillons livrant passage aux muscles : long abducteur et court extenseur du pouce, long et court extenseurs radiaux du carpe. Elle se prolonge en bas par le processus styloïde du radius. - - Face médiale porte l’incisure ulnaire du radius (cavité sigmoïde), articulaire avec la tête ulnaire. - Face inférieure articulaire avec le condyle carpien (1ère rangée du carpe). 13 Intérêt clinique La fracture de l’épiphyse distale du radius ou fracture de Pouteau Colles est fréquente et survient suite à une chute sur la paume de la main, poignet en extension. 14 L’ulna Introduction C’est l’os long, pair, asymétrique qui forme le squelette médial de l’avant-bras. Elle s’articule en haut, avec la trochlée humérale, en dehors, avec le radius et en bas, avec le disque articulaire de l’articulation radio-ulnaire distale. Orientation - En haut : l’épiphyse la plus volumineuse. - En avant : la surface articulaire en crochet de cette épiphyse. - En dehors : la petite facette articulaire de cette épiphyse Anatomie descriptive l’ulna présente à décrire une diaphyse et deux épiphyses. A-La diaphyse : 03 faces et 03 bords. 1- Les faces - La face antérieure présente le trou nourricier et donne insertion aux muscles : fléchisseur profond des doigts en haut et au carré pronateur en bas. La face postérieure: divisée en 2 surfaces par une crête verticale: -  Une surface latérale donnant insertion aux muscles suivants : long abducteur du pouce, court extenseur du pouce, long extenseur du pouce, l’extenseur de l’index.  Une surface médiale donne insertion aux muscles : Ancôné et l’extenseur ulnaire du carpe. - 2- Les bords : La face médiale : donne insertion au muscle fléchisseur profond des doigts. - antérieur ou médial - - bord latéral ou interosseux Le bord postérieur. 15 Insertions musculaires de l’ulna B-les épiphyses 1- Epiphyse proximale : Présente 02 processus osseux qui délimitent l’incisure trochléaire (grande cavité sigmoïde) articulaire avec la trochlée humérale. a- L’olécrâne : processus vertical et postérieur, présente cinq faces : - La face supérieure se prolonge par le bec ou processus olécrânien et donne insertion au muscle triceps brachial. - La face antérieure répond à la trochlée. - La face postérieure est sous cutanée. - Les faces médiale et latérale où s’attachent les ligaments collatéraux du coude. b- Le processus coronoïde : processus horizontal et antérieur, présente 04 faces : - La face supérieure répond à la trochlée et forme avec la face antérieure de l’olécrane l’incisure trochléaire de l’ulna. La face antéro-inférieure se prolonge par le processus coronoïde (bec coronoïde), elle donne insertion au muscle brachial. La face médiale où s’attache le ligament collatéral ulnaire du coude. La face latérale porte l’incisure radiale (petite cavité sigmoïde) de l’ulna, qui s’articule avec la circonférence articulaire radiale (le pourtour de la tête radiale). Elle donne attache aux ligaments du coude. - - - 16 2- Epiphyse distale : présente : a- La tête ulnaire qui s’articule avec l’incisure ulnaire du radius, et répond en bas au disque articulaire (ligament triangulaire du poignet). b- Le processus styloïde de l’ulna qui descend moins bas que le processus styloïde radial, et donne attache au disque articulaire (ligament triangulaire du poignet). Intérêt clinique - les fractures de l’olécrâne sont fréquentes ; parfois ulna et radius sont impliqués dans les fracture-luxations, - les fractures du processus coronoïde peuvent exister dans les luxations du coude. 17 Le squelette de la main Carpe Métacarpe Phalanges Le squelette de la main est formée de trois parties : - les os du carpe (poignet), - les métacarpiens (paume), - les phalanges (doigts). C’est un ensemble complexe qui s’articule en haut avec le radius et comporte deux faces, ventrale ou palmaire, et dorsale. Les os du carpe Ils sont au nombre de huit, articulés entre-eux. Ils présentent grossièrement six faces : - les faces palmaires et dorsales reçoivent des insertions musculaires et ligamentaires, - les quatre faces latérales sont soit articulaires ou non articulaires. Le carpe est concave vers l’avant dans le plan frontal et forme le sillon carpien qui est limitée latéralement par deux tubercules : les tubercules du scaphoïde et du trapèze, et l’autre médialement, par le pisiforme et l’hamulus de l’hamatum. Le rétinaculum des fléchisseurs transforme le sillon carpien en canal carpien. Ces os s’organisent en deux rangées : 1- la rangée proximale : de dehors en 2- la rangée distale : de dehors en dedans : dedans : - Scaphoïde, - Lunatum (semi-lunaire), - Triquetrum (pyramidal) - Pisiforme (os pisiforme) - Trapèze, - - - Trapézoïde Capitatum (grand os) Hamatum (os crochu) avec son hamulus (apophyse unciforme ou crochet).  Le scaphoïde et le trapèze entrent dans la constitution de la colonne du pouce.  Le capitatum est le plus volumineux ; c’est l’axe du poignet. Le métacarpe Formé par 05 métacarpiens qui sont des os longs, pairs et symétriques. Le troisième est le plus long et définit l’axe de la main. Ils présentent : - une base (extrémité proximale) articulaire avec les os de la rangée distale du carpe et entre eux, excepté le premier qui est indépendant, - un corps triangulaire - une tête (extrémité distale) articulaire avec la première phalange. 18 Les phalanges Ce sont des os longs, pairs et symétriques qui prolongent les métacarpiens : au nombre de deux pour le pouce et de trois pour les autres doigts (phalange proximale ou P1, phalange moyenne ou P2 ou phalangine, phalange distale ou P3 ou phalangette). Intérêt pratique - Une radiographie du poignet et de la main gauche peut définir l'âge osseux de l’enfant en rapport avec l’ossification des os du carpe et des épiphyses des os longs du poignet et de la main. - En cas de fracture du scaphoïde, la mauvaise vascularisation de cet os rend sa consolidation longue et difficile. - La fracture du 5e métacarpien est fréquente. Références 1- Anatomie du membre supérieur. Faculté de médecine et Maïeutique. 2- Pierre Kamina. Précis d’anatomie clinique tome 1 Maloine 2002. 3- Hammoudi Si Salah. Le cours d’anatomie. Appareil locomoteur. édition 2002. 19
GENERALITES SUR LES ARTICULATIONS Plan I- DEFINITION II- CLASSIFICATION A- Les diarthroses • Caractéristiques • Types articulaires B- Les amphi- arthroses C- Les synarthroses III-STRUCTURES D’ADAPTATIONS ARTICULAIRES VI-PHYSIOLOGIE ARTICULAIRE V-PATHOLOGIES ARTICULAIRES I-DEFINITIONS • L’arthrologie [grec. arthron = articulation; logia=théorie] est l’étude des articulations. • On appelle articulation l’ensemble des formations fibro cartilagineuses qui unissent 02 ou plusieurs os entres eux . On les appelle également les jointures. • Les articulations ont 02 fonctions essentielles : la mobilité et la protection. • Se sont les composantes les plus faibles du squelette. II- CLASSIFICATION: Il existe 02 types de classifications : • Classification structurale :  fibreuses,  cartilagineuses  synoviale. • Classification fonctionnelle : selon le degré de liberté que permet l’articulation :  Les articulations mobiles synoviales ou diarthroses  Les articulations semi-mobiles ou amphiarthroses  Les articulations immobiles ou synarthroses LES STRUCTURES D’ADAPTATION ARTICULAIRES Les structures qui permettent l'adaptation des surfaces articulaires sont les suivantes : 1- Le labrum. Appelé également bourrelet articulaire, il s'agit d'un anneau marginal de forme triangulaire à la coupe. 2- Le ménisque est une structure articulaire se présentant sous la forme d'un anneau marginal avec 2 faces libres et une face qui adhère à la capsule articulaire. Le disque est une cloison située à l'intérieur de la cavité articulaire . III- DESCRIPTION A- LES DIARTHROSES Se sont des articulations synoviales mobiles. LES DIARTHROSES 1- caracteristiques • Une cavité articulaire : permet le contact articulaire entre les pièces osseuses, elle est pleine d’un liquide lubrifiant c’est la synovie. • Les pièces osseuses ou surfaces articulaires revêtues de cartilage hyalin • Une capsule : c’est une gaine fibreuse qui maintient les extrémités des pièces osseuses en place. • La membrane synoviale : elle tapisse la face profonde de la capsule. • Les ligaments : se sont des épaississements de la capsule dont il renforce l’action. LES DIARTHROSES 2-Types: Selon la forme des surfaces articulaires, on a six types d’articulations: 1. Articulation sphéroïde ou Enarthrose 2. Articulation Condylaire 3. Articulation en selle ou par emboitement réciproque 4. Ginglyme ou trochléenne 5. Arthrodie trochoïde 6. LES DIARTHROSES 1-L’énarthrose : articulation sphéroïde, 03 degrés de liberté exp : l’articulation scapulo-humérale et coxo-fémorale LES DIARTHROSES 2-Les Condyliennes ou articulation condylaire: ellipsoïde (portion d'ellipses,) 02 degrés de liberté soit deux types de mouvements (ex: l’articulation metacarpo- phalangienne). LES DIARTHROSES 3-Les Articulations en selle, ou par emboitement réciproque : les surfaces articulaires en forme de selle de cheval, avec une courbure concave et l'autre convexe, 02 degrés de liberté. (ex: la carpo-métacarpienne du pouce). LES DIARTHROSES 4- Les Arthrodies, ou articulations planes. Les surfaces articulaires sont planes, permettent des glissements de faible amplitude dans toutes les directions. Ex les os du carpe et du tarse. LES DIARTHROSES 5-Les Ginglymes ou Trochléennes en forme de portions de poulies, 01 degré de liberté (ex: l'huméro- ulnaire). LES DIARTHROSES 6-Les Trochoïdes, en portions de cylindres concave/convexe, avec 1 degré de liberté (ex.: la radio-ulnaire proximale). B-LES AMPHIARTHROSES • Se sont des articulations semi mobiles, les os sont unis par du tissu fibro-cartilagineux ex : les symphyses pubiennes et les articulations inter vertébrales. C-LES SYNARTHROSES • Se sont des articulations immobiles, les os sont unies par du tissu conjonctif fibreux, ou par du cartilage, il n’ya ni cavité articulaire, ni membrane synoviale. • Elles se distinguent en 02 groupes : - les synfibroses - les synchondroses 1-Les synfibroses synarthroses d’origine fibreuse ex : les sutures de la voûte du crâne. 2-Les synchondroses synarthroses d’origine cartilagineuses ex : le cartilage epiphysaire qui unie l’épiphyse à la diaphyse. IV - PHYSIOLOGIE ARTICULAIRE • Plusieurs Mouvements sont permis par les différents types d’articulations • La flexion plantaire ou flexion : Permet de replier une partie d'un membre sur une autre ou une partie du corps sur une autre. • La flexion dorsale ou extension : Permet de placer deux parties d'un membre ou du corps dans le prolongement l'une de l’autre. 1- flexion/extension • L'abduction est le mouvement qui consiste à éloigner un membre de son axe central. • L'adduction est le mouvement qui rapproche un membre de son axe. 3- abduction/adduction • Rotation médiale/rotation latérale : Permettent de pivoter une partie du corps par rapport à une autre (ex tourner la tête). 4- rotation médiale/ rotation latérale • La circumduction : C’est le mouvement d'un membre ou d'une partie d'un membre, décrivant dans l'espace un cône et qui associe plusieurs mouvements. • L’antépulsion est l’action qui porte vers l’avant de l’axe vertical. • La rétropulsion est le mouvement qui ramène le membre vers l’arrière. La prono-supination est le complexe de mouvements permettant une rotation d'une partie de membre par rapport à une autre. • L’inversion est un mouvement complexe qui associe plusieurs mouvements : Adduction+flexion plantaire+supination • L’éversion associe les mouvements suivants: Abduction+flexion dorsale+pronation V- PATHOLOGIE ARTICULAIRE Les articulations sont susceptibles d'être atteintes par plusieurs types de lésions (dégénérative, inflammatoire, infectieuse, traumatique, tumorale, etc...). • L'arthrose est une lésion dégénérative du cartilage articulaire. Les articulations le plus souvent concernées par l'arthrose sont le genou, la hanche, les articulations de la main. • L' arthrite est un processus se caractérisant par l'inflammation des articulations ou des membranes synoviales • Le processus traumatique articulaire tel que l’entorse et La luxation.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ALGER FACULTE DE MEDECINE ARTICULATION DU POIGNET DR BABA.N Introduction  Complexe articulaire distal du membre thoracique reliant la main à l’avant bras  Il est doté en tant que segment effecteur de multiples fonctions:  Mobilité  Stabilité  Adaptabilité  Préparation du pouce à l’opposition . Constitution le poignet est formé par: Articulation radio-carpienne Articulation médio-carpienne Articulation radio-ulnaire distale: responsable de mouvement de pro-supination Articulation radio-ulnaire distale Définition  elle fonctionne en synergie avec les articulations supérieures du coude .  C’est une diarthrose de type cylindrique ( trochoïde) . • Surfaces articulaires  Incisure ulnaire du radius (Petite cavité sigmoïde du radius) creusée à la face médiale de l’épiphyse inférieure du radius.  Circonférence articulaire de la tête ulnaire  Disque articulaire radio- ulnaire(ligament triangulaire) Moyens d’union  La capsule articulaire, s’insère sur le pourtour des articulations radio-ulnaire, et sur les bords antérieurs et postérieurs du Disque articulaire radio‐ulnaire (ligament triangulaire )  ligaments  Ligament radio-ulnaire antérieur  Ligament radio-ulnaire postérieur  Le ligament triangulaire, est un moyen d’union renforçant la partie inférieure ARTICULATION DU POIGNET Articulation radio-carpienne PLAN D’ETUDE – Définition – Surfaces articulaires – Moyens d’union – La synoviale – Physiologie articulaire Articulation radio-carpienne Introduction  Articulation distale du membre thoracique  Réunie: carpe à l’avant‐bras  Elle met en présence le radius et disque radio- ulnaire(ligament triangulaire) avec la première rangée des os du carpe Définition  Diarthrose (synoviale)de variété condylienne(ellipsoïde)  unit la glène anti-brachiale au condyle carpien  Articulation à 2 Degré de liberté Surfaces articulaires 1-La glène anti-brachiale Constitution Face distale radiale en latéral Face distale du ligament triangulaire en médial Face distale du radius  Surface elliptique, concave  À grand axe transversal  Occupe: 2/3 latéraux de la cavité glénoïde  Divisée en deux facettes Articulaire avec scaphoïde et lunatum Face distale du ligament triangulaire (Disque articulaire radio‐ulnaire)  Occupe: 1/3 médial de la cavité glénoïde Horizontal et triangulaire S’interpose entre: ‐tête ulnaire ‐lunatum et triquétrum 2-Condyle carpien Condyle carpien Constitution  Face proximale des trois os de la 1ère rangée du carpe Scaphoïde, Lunatum, Triquétrum  Convexe répond à la glène anti-brachiale Moyens d’unions Capsule articulaire  Manchon fibreux qui enveloppe l’articulation  S’attache sur: Pourtour des surfaces articulaires et les Bords du ligament triangulaire Ligaments passifs Ligaments antérieurs Ligaments antérieurs • 2 faisceaux  F radio-carpien palmaire • Origine :Face antérieure de l’extrémité distale du radius • Terminaison: lunatum, capitatum • F ulno-carpien palmaire • Origine : Bord antérieur du disque articulaire • Terminaison : Lunatum triquétrum - capitatum C 1-Ligaments antérieurs  NB : Les 2 faisceaux supérieurs des ligaments radio et ulno-carpiens palmaires s’unissent pour former le ligament arqué de Weitbrecht à concavité supérieure. Ligaments passifs Ligament postérieur 2-Ligament postérieur Ligaments collatéraux Ligament collatéral radial 1-FX antérieur 2-FX postérieur 3- scaphoïde Ligaments collatéraux Ligament collatéral ulnaire 1-FX antérieur 2-FX postérieur 3- pisiforme 4- triquétrum Synoviale  Tapisse: face profonde de la capsule  S’étend:  Du pourtour de la surface articulaire anté brachiale à celui du condyle carpien Articulation médio-carpienne  Articulation intermédiaire du carpe , en forme de S fortement engrenée , rattachée fonctionnellement au poignet  L’articulation médio-carpienne est mécaniquement indissociable de la radio-carpienne Anatomie fonctionnelle Le poignet présente fonctionnellement 2 degrés de libertés utiles pour la mobilité de l’extrémité distale du membre thoracique 2 types de mouvements :  Flexion ‐ Extension  Abduction ‐ Adduction Flexion – Extension  S’effectuent autour d’un axe transversal  Flexion: Rapproche Paume de la main de la face antérieure de l’avant‐bras  Amplitude: 85  Extension Rapproche le dos de la main de la face postérieure de l’avant‐bras  Amplitude: 85° Abduction – Adduction S’effectuent autour d’un axe sagittal  Abduction Main s’incline du côté radial  Amplitude: 15°  Adduction Main s’incline du côté ulnaire  Amplitude: 40 Merci
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ALGER 1 FACULTE DE MEDECINE D’ALGER LABORATOIRE DE BIOCHIMIE LES GLUCIDES STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 1ère année médecine 2020/2021 Dr. HOUAS A. - Dr. OUABBOU Z. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 2 LES GLUCIDES STRUCTURE et PROPRIÉTÉS Introduction Généralités sur les glucides 1. Définitions 2. Importance en biologie 3. Classification Les oses = Monosaccharides I. Définition II. Classification III. Structure linéaire des oses 1. Représentation linéaire des oses en projection de Fischer 2. Nomenclature 3. Filiation chimique des oses 4. Séries D et L des oses 5. Notion de pouvoir rotatoire et application aux glucides IV. Structure Cyclique des Oses 1. Objection à la structure linéaire des oses 2. Mécanisme de cyclisation des oses 3. Représentation de la forme cyclique (Structure de Haworth) 4. Conséquences de la structure cyclique 5. Conformation spatiale des oses V. Propriétés physico-chimiques des oses V.1. Propriétés physiques des oses V.2. Propriétés chimiques des oses VI. Les oses d’intérêt biologique Les osides = Sucres complexes I. Définition des osides II. Mode de liaison des oses III. Classification des osides IV. Etude des holosides IV.1. les Oligosides IV.2. Les polyosides V. Etude des Hétérosides Conclusion LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 3 Introduction Il existe 4 grandes familles de Biomolécules: les lipides, les protéines, les acides nucléiques et les glucides. On les retrouve dans toutes les cellules vivantes que ce soit des animaux des végétaux et des bactéries. Les glucides ou saccharides, du grec « sakcharon » qui veut dire sucre, sont les biomolécules les plus abondantes de la planète. Ils jouent au sein des êtres vivants de nombreux rôles très divers tant structuraux que métaboliques. La connaissance de la structure et des propriétés des glucides est particulièrement essentielle à la compréhension de leur rôle ainsi à diagnostiquer et traiter les maladies en relation avec les glucides telles que le diabète sucré, la galactosémie, les intolérances au fructose etc... LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 4 Généralités sur les glucides 1. Définitions Les glucides ou saccharides ou Hydrates de carbones (diététiciens) sont les biomolécules les plus abondantes dans la matière vivante. Ils constituent un ensemble de substances organiques dont les unités de base sont les sucres simples appelés oses ou monosaccharides. Les oses sont des molécules organiques, constituées d’un chaine carboné porteur de : - Plusieurs fonctions hydroxyles (OH) : Alcool primaire ou secondaire - Une fonction carbonyle : Aldéhyde (CHO) ou Cétone (C=O) - Parfois d’autres atomes tel que : le phosphore (P), l’azote (N) ou le soufre (S) Ce sont donc des aldéhydes ou des cétones polyhydroxylées. 2. Importance en biologie a. Rôle énergétique : 50 % des calories apportées par l’alimentation sont des glucides. Réserve énergétique dans le foie et les muscles (glycogène), dans les plantes (amidon). b. Rôle structural : Eléments de soutien et de protection : muco-polysaccharides, la cellulose chez les végétaux, chitine chez les invertébrés. c. Rôle fonctionnel : Eléments de reconnaissance dans la cellule : les polyosides des groupes sanguins, les polyosides antigéniques des bactéries. d. Rôle métabolique : Constituants de molécules fondamentales : acides nucléiques, coenzymes, vitamines. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 5 3. Classification des glucides LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 6 Les oses = Monosaccharides I. Définition o Oses = Monosaccharides = Sucres simples o Glucide non hydrolysable en milieu acide = unité de base des Glucides o Formule brute Cn(H2O)n ou CnH2nOn / n≥3 o Un ose comporte une chaîne hydrocarbonée, de 3 à 7 atomes de carbone, une fonction carbonyle (Aldéhyde ou Cétone) et (n-1) fonctions hydroxyles. II. Classification On classe les oses selon critères suivants :  Selon la nature de la fonction carbonylique : . Fonction Aldéhydique → Aldose . Fonction Cétonique → Cétose  Selon le nombre de leurs atomes de carbones de la chaîne : . n = 3 → Triose . n = 4 → Tétrose . n = 5 → Pentose . n = 6 → Héxose . n = 7 → Heptose La combinaison des deux critères permet de caractériser un ose : Les plus petits oses sont des oses en C3 ou Trioses, il s'agit du glycéraldéhyde et la dihydroxyacétone. Le Glycéraldéhyde et Dihydroxyacétone sont des isomères de fonction. Rappel : Les isomères ont la même formule brute mais des formules développées différentes et donc des propriétés physiques et chimiques différentes. Ex: le D-Glucose et le D-fructose ont la même formule brute C6H12O6 mais pas la même formule développée (deux chaines identiques mais des fonctions différentes : aldéhyde et cétone respectivement), se sont des isomères de fonction. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 7 III. Structure linéaire des oses 1. Représentation linéaire des oses en projection de Fischer La molécule d’ose est représentée dans un plan par projection en respectant les règles suivantes : o La chaine carbonée est alignée verticalement. o La fonction aldéhyde est au sommet de la chaine o Les substituants (-H et -OH) sont représentés de part et d’autre de la chaine. Ex : le glycéraldéhyde Les fonctions alcool (-OH) peuvent êtres représentées simplement avec une barre horizontale sans représenter les atomes d’hydrogène (-H). 2. Nomenclature Le carbone portant le groupement carbonyle a toujours le numéro le plus petit, à savoir : N° 1 → ALDOSE N° 2 → CETOSE 3. Filiation chimique des oses Par la synthèse cyanhydrique de KILIANI FISHER : on peut passer d'un glucide à (n) carbones à son homologue supérieur à (n+1) carbones. L’addition se fait par l’extrémité portant la fonction aldéhyde. À partir du Glycéraldéhyde (D ou L), on peut augmenter le nombre d’atomes de carbone de la chaine, en l’allongeant par son extrémité C1; on passe du : 1 Triose → 2 Tétrose → 4 Pentose → 8 Hexose 3C 4C 5C 6C LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 8 Tous les aldoses peuvent être synthétisés à partir du glycéraldéhyde. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 9 4. Séries D et L des oses Le glycéraldéhyde possède un carbone dont les quatre substituants sont des groupes différents, il s'agit donc d'un carbone asymétrique (C*). Le glycéraldéhyde peut donc exister sous 2 formes différentes : D- glycéraldéhyde et du L-glycéraldéhyde (image l’une de l’autre en miroir) Les deux composés sont appelées énantiomères (image en miroir); c’un type de Stéréo- isomères de configuration. Les stéréoisomères ont la même formule brute mais des formules développées différentes entre elles par l’orientation dans l’espace de leurs atomes ou groupes d’atomes. Pour déterminer la série d’un ose on se base sur la position du OH porté par le carbone asymétrique le plus éloigné de la fonction aldéhyde ou cétone. S’il est placé : à droite → Série D, à gauche → Série L La plupart des oses présents chez les êtres vivants appartiennent à la série D CHOCHOH2COHHCH2OHCHOOHH LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 10 Si les molécules ne sont pas image en miroir, et diffèrent que par la configuration absolue d’un seul C*, on parle des Épimères Le Mannose est épimère du Glucose en C 2. Le Galactose est épimère du Glucose en C 4. NB : L’épimérisation se fait par voie chimique ou enzymatique (épimérase). L’absence d’épimérase empêche la transformation du Galactose en Glucose et entraîne une des formes de la galactosémie congénitale du nouveau-né. Remarque : On appelle diastéréoisomères, des stéréoisomères non énantiomériques, c'est-à-dire qui ont plusieurs carbones C* de configuration différentes. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 11 5. Notion de pouvoir rotatoire et application aux glucides La présence des C* asymétriques donne à la molécule une activité optique dite pouvoir rotatoire. Le pouvoir rotatoire est la capacité de dévier le plan de la lumière polarisée plane ; Il est déterminé par un polarimètre. Si la lumière polarisée est dérivée vers la droite : la substance est dite dextrogyre et noté (+) ou (d). Si la déviation se fait vers la gauche : la substance est dite lévogyre et notée (-) ou (l) Les isomères optiques (énantiomères) ont les mêmes propriétés chimiques et physiques, sauf leur pouvoir rotatoire spécifiques qui sont égaux en valeur absolue mais de signes contraires. Le mélange équimoléculaire des 2 isomères = mélange racémique : inactif sur la lumière polarisée. ATTENTION : Ne pas confondre : série D avec dextrogyre, et série L avec lévogyre !!!!!!!! L’appartenance à une série ne préjuge pas du sens du pouvoir rotatoire. Exemples: D(+) Glucose = + 52,7 D(-) Fructose = - 92,2 Le D-glucose est dextrogyre mais le D-fructose est lévogyre ; et c’est de là que viens leurs anciens noms de dextrose et lévulose respectivement. A l’exception du glycéraldéhyde, il n’y a aucune relation entre configuration stéréochimique de l’ose et son pouvoir rotatoire. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 12 IV. Structure Cyclique des Oses 1. Objection à la structure linéaire des oses La structure linéaire ou structure à chaîne ouverte des oses n’explique pas certaines réactions chimiques des oses en solution. Exemples :  Le glucose ne réagit pas avec le réactif de SCHIFF, alors que c’est la réaction caractéristique de la fonction aldéhyde.  Un aldéhyde ou une cétone vrais fixe deux molécules d’alcool avec formation d’acétal ; Le glucose ne fixe qu’une seule molécule d’alcool et donne uniquement un hémiacétal.  La fonction aldéhyde dans le glucose est engagée dans le pont oxydique par la cyclisation. 2. Mécanisme de cyclisation des oses L’angle des liaisons C-C du squelette du sucre rapprochent la fonction carbonylique -C=O (aldéhyde ou cétone) des fonctions alcools -OH de carbones 4 et 5. Cette proximité permet une réaction d’hémi-acétalisation intramoléculaire qui conduit à la formation d’une structure cyclique. Deux types de cycles peuvent être formés : - Réaction C1 – C4  un cycle à 5 sommets : furane - Réaction C1 – C5  un cycle à 6 sommets : pyrane LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 13 La cyclisation des aldohexoses donne des pyranoses ; elle peut également donner des furanoses mais leur stabilité est relativement faible. La cyclisation des cétohexoses donne des furanoses. Elle ne peut pas donner des pyranoses (réaction C2 – C5 ) LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 14 La cyclisation des aldopentoses donne des furanoses. Les trioses et tétroses peuvent former des cycles mais qui sont instables par rapport à la forme linéaire. Les cycles à 7 atomes sont rares et instables. 3. Représentation de la forme cyclique (Structure de Haworth) La forme cyclique d’ose est représentée par Haworth en respectant les règles suivantes :  Le carbone le plus oxydé est positionné à l’extrémité droite.  La position des groupements hydroxyles est fonction de leur position dans la représentation de Fischer : les H et OH se trouvant à droite de la représentation de Fischer se retrouveront au dessous du plan du cycle et inversement. Exemple : formation du D-Glucopyranose On obtient du β-D-glucopyranose si l'hydroxyle porté par le carbone 1 est au-dessus du plan du cycle ou α-D-glucopyranose lorsque le groupement hydroxyle porté par le carbone 1 est en dessous. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 15 4. Conséquences de la structure cyclique La cyclisation rend le carbone C1 asymétrique ce qui induit 2 nouvelles configurations de stéréoisomères : les anomères α et β. Le C1 est dit carbone anomérique.  Si le groupement -OH anomérique et le groupement –CH2OH distal sont en position opposée (de part et d’autre du cycle), l’anomère est dit alpha (α) ou (trans).  Si le groupement -OH anomérique et le groupement –CH2OH distal sont en position commune (du même cote du cycle), l’anomère est dit béta (ß) ou (cis). Le passage d’une forme anomérique à une autre se fait par ouverture du cycle puis recyclisation; c’est le phénomène de Mutarotation. α-D-glucose (36%) ⇔ glucose linéaire ⇔ β-D-glucose (64%) Les oses libres existent en équilibre entre les anomères α et β mais cette configuration devient fixe et définitive dans le cas de structure polyosidique. La distinction entre anomères α et β est très importante en biochimie métabolique ; en effet, l’homme possède les enzymes (α-Glucosidase) responsables de la dégradation des polyosides résultant de l’association d’anomères α tels que l’amidon et le glycogène. Mais il ne possède pas les enzymes (β-Glucosidase), donc la cellulose (résultant de la condensation d’anomères β) n’est pas hydrolysable par l’homme. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 16 5. Conformation spatiale des oses La représentation cyclique telle qu’on la propose (représentation d’Haworth) n’est qu’une approximation; en effet cycle osidique n’est pas plan mais adopte des conformations tridimensionnelles différentes dans l’espace. Ceci est dû principalement à des problèmes liés d'une part aux contraintes créées par les liaisons et leurs angles, et d'autre part par l'encombrement stérique des atomes. Le cycle pyrane existe sous deux formes non planes interchangeables : - forme chaise (plus stable) - forme bateau Le cycle furanique se présente sous une forme d’enveloppe. Les différentes formes sont interchangeables par de simples rotations de liaisons sans rupture de liaisons covalentes. Ce type d’isomérie est appelé isomères de conformation. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 17 V. Propriétés physico-chimiques des oses V.1. Propriétés physiques des oses 1. Solubilité Les Oses sont des molécules très riches en groupement hydroxyle (OH) ce qui leur confère des propriétés polaires  molécules très solubles dans l’eau. Leur solubilité variable dans les solvants organiques. 2. Thermo dégradation (caramélisation) Leur structure est thermo-dégradable et aboutit à une caramélisation, Ex : Glucose fond à 150°, saccharose à 160°. Cette propriété interdit leur séparation par Chromatographie en phase gazeuse (CPG) 3. Propriétés optiques Les oses n’absorbent pas dans le visible ou l’UV mais ils présentent un spectre Infra rouge caractéristique Tous les oses (sauf la dihydroxyacétone) sont caractérisés par la présence de C*, ils présentent donc tous un certain pouvoir rotatoire. Cette propriété permet le dosage polarimétrique des oses en solution pure grâce à la loi de Biot : α : pouvoir rotatoire de la solution l : longueur du trajet optique c'est-à-dire de la solution traversée C : concentration de la substance optiquement active dans la solution α°soluté : pouvoir rotatoire spécifique de la substance optiquement active → Constante caractéristique de la substance qui dépend de la température T et la longueur d’onde λ à laquelle est réalisée la mesure →α° en °g¯¹ cm³ dm¯¹ LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 18 V.2. Propriétés chimiques des oses 1. Stabilité chimique a. En milieu acide : En milieu acide et à froid  les oses restent stables. En milieu acide et à chaud  les oses subissent une déshydratation interne avec une cyclisation → Dérivés furfuraliques. Les dérivés furfuraliques obtenus se condensent à chaud avec des : phénols, amines donnant naissance à des matières colorantes  méthodes de dosage. b. En milieu alcalin : En milieu alcalin et à chaud  les oses sont totalement dégradés. En milieu alcalin et à froid  les oses donnent soit une interconversion soit une épimérisation LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 19 2. Propriétés chimiques dues au groupement carbonylique de l’ose a. Réduction des oses : La réduction des oses donne des polyalcools, elle peut se faire soit :  Voie enzymatique (réversible) : par des réductases.  Voie chimique (irréversible) : ex : Action du NaBH₄ (Hydrure de bore et de sodium) La fonction aldéhydique ou cétonique des oses est réduite en alcool • • • Glucose  Glucitol (ou Sorbitol) Galactose  Galactitol (ou Dulcitol) Mannose  Mannitol Le Fructose donne 2 polyalcools épimères (D-Mannitol← D-Fructose →D-Sorbitol) b. Oxydation des oses : L’oxydation des oses donnent naissance à des Acides  Par les oxydants doux : Oxydation de la fonction aldéhydique des aldoses en groupement carboxylique et formation d’acides aldoniques. Cette réaction d’oxydation du glucose peut etre catalysée par voie enzymatique par la Glucose oxydase utilisé pour le dosage du glucose au laboratoire. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 20  Par les oxydants forts : Oxydation simultannée de la fonction alcool primaire en meme temps que la fonction aldéhydique et formation de diacides : acides aldariques. Exemple : D-Glucose  Acide Glucarique Oxydation de la fonction alcool primaire seulement abouti à la formation d’ : acides uroniques. Exemple : D-Glucose Acide Glucuronique L’acides glucuronique se combine par voie enzymatique avec divers produits à éliminer de l’organisme (toxiques, médicaments, produits de dégradation des hormones…) ; cette combinaison appelée glucuronoconjugaison hépatique constitue un mécanisme important d’élimination.  Notion de sucres réducteurs En milieu alcalin et à chaud,ceratins cations métalliques oxydent les oses (aldose /cétose) en acides aldoniques. Exemple : La liqueur de Fehling (mélange de sulfate de cuivre,tartrate double de sodium et de potassium et de l’hydroxyde de sodium) oxyde les oses en acide aldonique avec formation d’oxyde cuivreux rouge brique. Cette réaction est très utilisée pour la recherche des oses dans les liquides biologiques (urines principalement). LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 21 3. Propriétés chimiques dues aux groupements hydroxyles de l’ose La formation d’esters (estérification) est la principale propriété chimique due à la présence des fonctions alcool (-OH) dans l’ose. Les fonctions alcool primaire et secondaires peuvent être estérifiées par les acides minéraux pour donner par exemples :  Esters phosphoriques+++ : Esterification par l’acide phosphorique ( H3PO4), conduit à l’obtention de dérivés polyphosphorylés jouant un role important dans le métabolisme glucidique. Esters monophosphoriques des oses, exp : Glucose 6 phosphate Esters Di-phosphoriques, exp : fructose-1,6-biphosphates Esters Tri-phosphoriques, exp : ATP  Esters boriques : Ils permettent d’effectuer des électrophorèses des oses,ce qui n’est pas possible sans cela puisque les oses ne migrent pas dans un champ electrique.  Esters nitriques : vasodilatateurs utilisés en thérapeutique cardiovasculaire.  Esters sulfuriques : retrouvés dans des glycosaminoglycanes (GAG) du tissu conjonctif. 4. Propriétés chimiques dues à l’association de la fonction carbonylique et des fonctions alcool Action des hydrazines substituées : La phényl-hydrazine et ses dérivés réagissent avec les oses en proportion équimolaire pour donner une hydrazone. En présence d’un excès d’hydrazine et à chaud, on obtient une osazone. Exemple : D-glucose Phenylhydrazine D-glucosazone Les osazones sont des composés jaunes qui par leurs propriétés physiques (mode de cristallisation, point de fusion, pouvoir reptatoire….) permettent l’identification de l’ose. Deux aldoses épimères en C2 (Glucose, mannose) et leur cétose correspondante (fructose) donnent naissance à une même osazone; ce qui réduit l’intérêt de cette méthode qui a été longtemps utilisée. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 22 5. Réactions d’addition et de substitution a) Action des alcools et des phénols La fonction hémiacétilique d’un ose peut se condenser avec un groupement hydroxyle (OH) d’une autre molécule et conduit à l’obtention d’un oside (hétéroside ou holoside). Cette réaction peut avoir lieu avec des groupements amine (NH₂) ou thiol (-SH) et conduit à des N-hétérosides ou S-hétérosides. b) Action des Amines Condensation de certaines bases organiques avec le C1 d’un ose par une liaison amide : C-N ; Ex : Nucléosides : Adénine + Ribose  Adénosine. Condensation du groupement carbonyle de l’ose avec la fonction amine d’une protéine pour donner une protéine glyquée. Ex : Hémoglobine glyquée (HbA1c) L’Hémoglobine glyquée (HbA1c) est utilisée pour le suivi de l’équilibre glycémique chez les diabétiques. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 23 VI. Les oses d’intérêt biologique Glucose (D-Glucopyranose) : • • • Le Glucose naturel (D (+) Glucose) est très répandu dans la nature. C'est le principal carburant de l'organisme. La glycémie est la concentration de glucose à l'état libre dans le sang. Galactose (D-Galactopyranose) : il intervient dans la composition de : • • • Lactose = D Gal + D Glc Cérébrogalactosides du cerveau Certains glycolipides et glycoprotéines Mannose (D-Mannopyranose) : • • • Il est présent surtout dans les végétaux. C'est un constituant des glycoprotéines chez l'homme. Son pouvoir rotatoire est dextrogyre. Fructose (D-Fructofuranose) : • On le trouve surtout dans les fruits • Son pouvoir rotatoire est lévogyre d'où son nom de Lévulose. • Il est présent dans le liquide spermatique chez l'homme où il participe au mouvement des spermatozoïdes. Il est présent sous forme furanique dans le saccharose. • Ribose (D-Ribofuranose) : • La forme furanique est la forme habituelle des pentoses combinés dans les acides nucléiques (ARN). • Le ß-D-Ribofuranose est lié aux bases puriques et pyrimidiques par une liaison N-osidique (nucléosides, nucléotides). Il intervient dans la structure des coenzymes : NAD, NADP, ATP. • LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 24 Les Osides = Sucres complexes I. Définition des osides Les osides sont des polysaccharides constitués par la condensation de deux ou plusieurs molécules d’oses (identiques ou différents) et parfois des molécules de nature non glucidiques, liés entre eux par la liaison O-glycosidique (ou glycosidique). II. Mode de liaison des oses Deux oses sont unis entre eux par une liaison osidique (ou glycosidique) pour donner un diholoside. La liaison osidique se fait entre l’hydroxyle (-OH) du groupement hémiacétalique du carbone anomérique du premier ose (C1 pour les aldoses, le C2 pour les cétoses) et le groupement hydroxylique d’un autre ose. Selon le mode de liaison des 2 oses, le diholoside est soit réducteur ou non réducteur : * Le deuxième –OH est celui d'une fonction alcool  un carbone hémiacétalique reste libre donc le pouvoir réducteur et l'anomérie son conservés  Diholoside réducteur, appelé : osylose (liaison osido-ose) Nomenclature : Ose qui fournit son C anomérique+osyl (1 - n) Ose ramifié+ose n=Numéros des carbones impliqués dans la liaison osidique (ex:4) * Le deuxième –OH est lui aussi hémiacétalique  OH hémiacétalique est non libre et l'anomérie est perdue  Diholoside non réducteur, appelé : osyloside (liaison osido-oside) Nomenclature : Ose qui fournit son C anomérique+osyl (1-n) Ose ramifié+oside n=Numéros des carbones impliqués dans la liaison osidique (ex:1) LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 25 Si le groupement hydroxyle hémi-acétal initial est en configuration α: la liaison osidique est α. Si le groupement hydroxyle hémi-acétal initial est en configuration β: la liaison osidique est β. La nomenclature se fait de droite à gauche ou de haut en bas. La liaison osidique est très stable en milieu alcalin mais elle est facilement rompue par hydrolyse acide ou enzymatique. La liaison osidique peut être établie aussi entre l'hydroxyle du groupement hémiacétalique et le groupement (-NH2, -SH) d’une autre molécule. III. Classification des osides La liaison O-glycosidique aboutit à la formation d’un disaccharide (ou dioside) formé de 2 oses, un trisaccharide (ou trioside) formé de 3 oses, etc... On les classe les osides selon :  Composition : liaison ou pas à des fractions non glucidiques (holo/hétéro)  La taille de la chaine glucidique ou degré de polymérisation (oligo/poly) On distingue 2 grands groupes : Holosides et Hétérosides. Holosides : Constitués uniquement d'oses simples. Liaison de n molécules d’oses identiques ou différents par des liaisons glycosidiques. Selon le nombre d’oses constitutifs, on distingue des Di-, Tri, Tétra … holosides.  Disaccharides : 2 molécules d’oses.  Oligosides : 3 à 10 molécules d’oses.  Polyosides : > 10 molécules d’oses (cellulose, amidon, glycogène). Hétérosides : Constitués d'une partie glucidique ± importante et d'un aglycone (partie non glucidique).  Liaison de glucides à des Protéines (glycoprotéines),  à des Lipides (glycolipides),  à des bases (nucléosides). LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 26 LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 27 IV. Etude des holosides Les holosides sont formés par la réunion de motifs exclusivement glucidiques et, par hydrolyse, ne fournissent donc que des oses. Ceux qui ne comportent qu’un nombre restreint (inférieur à 10) de ces motifs sont nommés oligosides (ou oligosaccharides) et, selon la valeur de ce nombre, on parle de diholosides, tri holosides…(ou disaccharide, trisaccharide…). D’autres résultent de la condensation d’un très grand nombre de molécules d’oses (jusqu’à 3 000 environ). Ce sont les polyholosides (ou polysaccharides), qui sont de véritables « hauts polymères » naturels. IV.1. les Oligosides 1. Définition Ils résultent de la condensation de 2 à 10 résidus glucidiques reliés entre eux par une liaison osidique L’association de 2 oses donne un diholoside, de 3 oses donne un triholoside, etc. Seuls trois diholosides existent à l'état libre. Ils résultent de la condensation, avec élimination d'une molécule d'eau, de deux hexoses ; leur formule brute est C12H22O11 : - Lactose (origine animale) - Saccharose (origine végétale) - Tréhalose (chez les insectes ou les champignons) Selon le mode de liaison des oses les oligosaccharides sont réducteur ou non réducteur. Un oligoside est dit réducteur lorsqu’il possède un -OH anomèrique libre (non engagé dans une liaison osidique). 2. Les principaux oligosaccharides réducteurs A. Le Maltose (Glucose + Glucose) Il est formé par l’union de 2 molécules de glucose unies en α (1-4)   C’est un oside réducteur.  C’est un produit d’hydrolyse obtenu lors de la digestion des polyosides (amidon et glycogène) par les amylases. Il est hydrolysé en 2 molécules de glucose par une enzyme spécifique, la maltase.  LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 28 B. Isomaltose (Glucose + Glucose)  Deux résidus glucose unis par une liaison α (1-6) glycosidique  Issue de la dégradation du glycogène et amidon C. Le Lactose (Galactose + Glucose)  C’est un diholoside réducteur constitué d’une molécule de Gal et d’une molécule de Glc unies par une liaison β(1-4) osidique. Il est présent dans le lait de tous les mammifères.   Laβgalactosidase (lactase intestinale du nourrisson) hydrolyse le lactose pour donner : Glucose + Galactose LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 29 D. Le Lactulose (Galactose + Fructose)  C’est un diholoside réducteur de synthèse, constitué d’une molécule de Gal et d’une  molécule de Fruc unies par une liaison β (1-4) osidique. Il n’est pas absorbé par l’intestin, il est dégradé par les bactéries de la flore intestinale, donnant ainsi de l’acide lactique et de l’acide acétique qui ont un pouvoir osmotique élevé, ce qui fait de ce sucre un laxatif utilisé pour le traitement de la constipation. 3. Les principaux oligosaccharides Non réducteurs A. Le Saccharose (Glucose + Fructose)  C’est un diholoside non réducteur constitué d’une molécule de Glu et d’une molécule de Fru unies par une liaison α(1-2)β osidique.  Très répandu dans les végétaux (betterave) ; C’est le sucre de table  Le saccharose est hydrolysable par voie enzymatique avec une α Glucosidase ou une β fructosidase. 4. Les homologues supérieurs (autres oligosides) A. Le Raffinose  C’est un trioside du saccharose : Gal (1-6) Sac  Aucun des carbones anomériques n'est libre (non réducteurs).  Le Raffinose est présent dans la betterave et éliminé au cours du raffinage du sucre (générait la cristallisation). αD-Galactopyranosyl (16) α-D-Glucopyranosyl (12) βD-Fructofuranoside LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 30 IV.2. Les polyosides 1. Définition Les polyosides sont des holosides constitués par la condensation de plus de 10 molécules d’oses liés par des liaisons osidiques. L'enchaînement des oses peut atteindre plusieurs centaines ou milliers formant de grands polymères. Ils ont deux rôles : - Celui de réserve d'oses énergétique mobilisables (amidon, glycogène) - Celui de matériau de structure et de soutien (cellulose, chitine), de protection ou de cohésion tissulaire (pectines, protéoglycanes). Deux classes de polyosides selon les produits de leur hydrolyse totale : - Polyosides homogènes : un seul type d'ose - Polyosides hétérogènes : différents oses ou dérivés 2. Les principaux polyosides Homogènes A. Amidon  C’est le polyoside végétal le plus abondant (réserve glucidique), qui a un rôle nutritionnel important (premier aliment énergétique chez l’homme et l’animal). Il est synthétisé dans photosynthèse. Il comporte deux types de polymères de glucose : les grains d’amyloplastes des cellules végétales par   - L'amylose (représente 20% de l'amidon) : longue chaine non ramifiée de quelques centaines à quelques milliers d'unités de D-Glucose liés par des liaisons α(1-4). - L'amylopectine (représente 80% de l'amidon) : constitué d’une chaîne principale faite de glucoses unis en α (1-4) et de ramifications (ou branchements) faites de glucoses unis en α(1-6) tout les 24 à 30 résidus. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 31 B. Glycogène  C’est la forme de stockage du glucose dans les cellules animales (foie et les muscles).  Formé de sous unité glucose liés par des liaisons α(1-4) ; Ramifiée après chaque 8-12 résidus par des liaisons α(1-6).  Structure arborescente plus compacte que l’amylopéctine. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 32 C. Cellulose  Principal constituant structural des parois cellulaires végétales    Il est formé de l’union formé de l’union de 2 Glucoses unis en β(1-4) (cellobiose). Il prend la forme de longues chaînes linéaires de 5 à 15000 unités. Il est hydrolysé par une β Glucosidase (cellulase) non présente dans le tube digestif chez l’homme. La cellulose n’est donc pas hydrolysée lors de la digestion chez l’homme, mais présente un rôle nutritionnel comme fibre alimentaire (rôle est dans le transit intestinale). 3. Les principaux polyosides Hétérogènes Ils sont des chaines d’oses ou de dérivés d’oses différents, la plupart de temps limité à deux types. Ils sont constitués par la répétition d’une ou de plusieurs unités monomérique. Les principaux polysaccharides hétérogènes sont : les glycosaminoglycanes (GAG), les gommes et l’agarose… A. Glycoaminoglycanes (GAG)  Glycoaminoglycanes (GAG) ou Muccopolysaccharides (MPS) sont des  hétéropolysaccharides de longues chaines linéaires. Ils résultent de la condensation d’unité disaccharidiques répétitives ; dont le 1er sucre est un osamines (glucosamine ou galactosamine) et le 2ème est un acide uronique (acide glucuronique ou acide iduronique)  Unis par des liaisons liaisons β (1-3) dans le motif et β (1-4) entre les motifs.  L’un des deux sucres (ou les deux) est porteur des groupements sulfates ou de groupements carboxyle (coo-) ce qui confère à ces molécules un caractère anionique  molécules très hydrophiles. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 33 Selon leur rôle biologique, on distingue : Les GAG de structure : - Molécules étirées et rigides (grâce à la configuration β) - Poly anioniques et très hydrophiles - Composants de la matrice extracellulaire - Ex : acide hyaluronique, chondroitines sulfates, kératanes sulfate, dermatanes sulfates… Les GAG de sécrétion : - Ex : héparine et dérivés (Anticoagulants). Exemple de GAG : L’acide hyaluronique  C’est le plus simple des glycosaminoglycanes.   Il est présent dans l’humeur vitrée et dans les articulations où il a un rôle de lubrifiant. Il est constitué de motifs disaccharidique répété n fois : [Acideβ-D-Glucuronique + N-acétyl D-glucosamine]n = GlcNAc (β 1-4) GlcUA (β 1-3) B. Les autres polyosides hétérogènes  Les gommes : ce sont des Galactoarabane = galactose+ arabinose, qui ont une structure très ramifiée, gonflent en présence d’eau, présent dans les sécrétions des plantes (gommiers).  L'agar-agar ou gélose : polyoside de D et L-galactose irrégulièrement sulfaté, fourni par les algues rouges, Utilisée comme milieux de culture des bactéries. LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 34 V. Etude des Hétérosides 1. Définition Les hétérosides résultent de la combinaison d’une ou plusieurs molécules d’oses avec une fraction non glucidique appelée: aglycone ou génine. La liaison se fait le plus souvent au niveau de la fonction hémiacétal. 2. Classification L’aglycone peut être de nature lipidique, protéique ou une base azotée (acide nucléique). En fonction de type de liaison sucre-aglycone, on distingue:  Les O-hétérosides : par condensation avec un groupement alcoolique ou phénolique (- OH)  Les S-hétérosides : par condensation avec un groupement thiol (-SH)  Les N-hétérosides : par condensation avec un groupement aminé (-NH2) LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 35 3. Rôle biologique des fractions glucidiques des hétérosides  Elles permettent la reconnaissance spécifique par d’autres protéines comme les lectines.  Elles interviennent dans l’interaction cellule-cellule : contact, transfert d’information,…  Elles protègent les protéines contre les protéases.  La spécificité des groupes sanguins dépend de la fraction glucidique des glycoprotéines des globules rouges.  Structure des récepteurs membranaires LES GLUCIDES : STRUCTURE et PROPRIÉTÉS 36 Conclusion Les oses sont les unités structurales de base des glucides. Ce sont des aldéhydes/cétones polyhydroxylés. Initialement décrits sous formes linéaires, plusieurs objections ont permis de mettre en évidence la structure cyclique. Les propriétés physicochimiques des oses et de leurs dérivés sont dues aux différents groupements présents dans leurs structures; Ces propriétés sont à la base des méthodes analytiques utilisées à des fins diagnostiques et de recherche. On regroupe sous le non d’osides les holosides, enchainement d’unités d’oses, et les hétérosides dont la chaine glucidique est liée à une fraction non glucidique appelée aglycone. Les osides n’ont pas seulement un rôle en énergétique (comme les oses), mais ils ont plusieurs autres rôles important : Eléments de structure, Réserves énergétique, Signaux de reconnaissance, Déterminants antigéniques…
RESUME SUR L’ISOMERIE On parle d'isomérie lorsque deux molécules possèdent diffèrent : - Soit par leur formule développée = isomérie de structure (isomérie de constitution) - Soit par leur représentation dans l’espace = isomérie de configuration (stéréo-isomérie) la même formule brute mais Ces molécules, appelées isomères, peuvent avoir des propriétés physiques, chimiques et biologiques différentes.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ALGER 1 FACULTE DE MEDECINE D’ALGER LABORATOIRE DE BIOCHIMIE METABOLISME DES GLUCIDES LA GLYCOLYSE 1ère année médecine 2020/2021 Dr. HOUAS A. - Dr. OUABBOU Z. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 2 METABOLISME DES GLUCIDES LA GLYCOLYSE Généralités I. Définition de la glycolyse II. Etapes de la glycolyse  Phase I : Investissement d’énergie  Phase II : Récupération d’énergie III. Bilan énergétique de la glycolyse IV. Régulation de la glycolyse V. Pathologie liée à la glycolyse VI. Devenir du pyruvate 1. En anaérobiose 2. En aérobiose VII. Conclusion Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 3 Généralités  Métabolisme : ensemble des réactions chimiques se déroulant dans un système vivant (cellule, tissu, organe, ou organisme) et servant à : *Récupérer de l’énergie *Construire les molécules *Éliminer les déchets Métabolisme = Catabolisme + Anabolisme  Catabolisme : la dégradation des molécules pour la récupération de l’énergie.  Anabolisme: la synthèse des molécules grâce à l’énergie récupérée par les réactions cataboliques.  Principe générale : chaque réaction chimique est catalysés par une enzyme, et elle est caractérisé par : * Type(s) de réaction(s) impliquée(s) * Enzyme impliquée * Coenzyme(s) impliqué(s) * Réversibilité du chaînon I. Définition de la glycolyse  La Glycolyse ou voie d’Embden-Meyerhof-Parnas est une voie du catabolisme oxydatif anaérobie du glucose avec production d’ATP et des métabolites intermédiaires (pyruvate) qui vont être repris par d’autres voies métaboliques.  Elle a lieu dans toutes les cellules de l’organisme mais à des degrés divers. Les GR et le cerveau sont des tissus glucodépendants (n’utilisent que le glucose).  A l’échèle cellulaire, elle se déroule entièrement dans le cytosol (extra-mitochondriale). Le glucose entre dans la cellule selon deux mécanismes :  Transport facilité : assuré par des transporteurs appelés « GLUT » qui sont en nombre de 5 (GLUT-1 à GLUT-5).  Co-transport : un transport actif c.-à-d. contre le gradient de concentration. Dans ce cas, le glucose est transporté à l’intérieur de la cellule avec les ions Na+ dans le même sens et en même temps. II. Etapes de la glycolyse  La glycolyse est une série de 10 réactions enzymatiques catalysées par 10 enzymes, Elle est divisée en deux grandes phases : – une 1ère phase consommatrice de l’ATP = phase d’investissement énergétique (5 réactions) – une 2ème phase synthèse de l’ATP = phase de remboursement (5 réactions) Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 4 1ère Phase : phase d’investissement énergétique Réaction 1: Phosphorylation du Glucose en Glucose-6-P Glucose + ATP Glucose-6-phosphate + ADP – Réaction irréversible – Réaction consommatrice d’une molécule d’ATP – Catalysée par l’Hexokinase ou la Glucokinase : Hexokinase : enzyme ubiquiste (musculaire++), non spécifique du glucose (commune à tous les hexoses). Glucokinase : enzyme hépatique et pancréatique, spécifique du glucose. Réaction 2: Isomérisation du Glucose-6 phosphate en Fructose-6 Phosphate Glucose-6-℗ ↔ Fructose-6-℗ – C’est une réaction réversible – Catalysée par la Phosphoglucoisomérase (PGI) Réaction 3: Phosphorylation du Fructose-6 Phosphate en Fructose 1,6-diphosphate Fructose-6-℗ + ATP Fructose-1,6- di℗ + ADP – Réaction irréversible (étape d'engagement vers la glycolyse). Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 5 – C’est une étape-clé du contrôle de la glycolyse, Elle utilise à nouveau une molécule d’ATP pour la phosphorylation sur le C1 du F1P en F1,6-biphosphate. – Catalysée par la Phosphofructokinase 1 (FPK1), Enzyme allostérique:  Activateurs: AMP, ADP, insuline  Inhibiteurs: ATP (en concentration élevée), citrate, NADH,H Réaction 4: Clivage du Fructose 1,6-diphosphate en deux trioses phosphate Fructose-1,6- Bi℗ ↔ 3-℗ Glycéraldéhyde + 3-℗Dihydroxyacétone – Réaction réversible – catalysée par la Fructose 1,6-biphosphate aldolase (aldolase 1 ou α) Réaction 5: Interconversion des Trioses phosphate 3-℗Dihydroxyacétone ↔ 3-℗ Glycéraldéhyde – catalysée par une Triose phosphate isomérase. – Seul le Glycéraldéhyde 3-℗ est dégradé dans la suite des réactions de la glycolyse. La 3-℗dihydroxyacétone est utilisée après conversion en 3-℗ glycéraldéhyde. – Réaction réversible qui termine la première phase de la glycolyse Bilan de la 1ère Phase de la Glycolyse Glucose + 2ATP 2 Glycéraldéhyde 3-℗ + 2ADP Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 6 2ème Phase : phase de récupération d’énergie Réaction 6: Oxydation du Glycéraldéhyde-3-℗ en 1,3-Bi℗Glycérate 3-℗Glycéraldéhyde + NAD+ + Pi ↔ 3-℗Glycéroyl-1-℗ + NADH,H+ – Réaction réversible – L'enzyme qui catalyse la réaction est la 3-Phosphoglycéraldéhyde déshydrogénase – Réduction du NAD+ en NADH,H+ (stockage de l’énergie) Réaction 7: Transfert du phosphate de 1,3-di℗Glycérate sur l’ADP 1,3-di℗Glycérate + ADP ↔ 3-℗Glycérate + ATP – Réaction réversible – Catalysée par la 3-phosphoglycérate kinase (Phosphotransférase). – l’énergie stockée dans la liaison 1-℗ du 1,3-di℗Glycérate permet la formation d’une molécule d’ATP. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 7 Réaction 8: Isomérisation de 3-℗Glycérate en 2-℗Glycérate 3-℗Glycérate ↔ 2-℗Glycérate – Réaction réversible – Catalysée par la Phosphoglycérate mutase. – Le phosphate est déplacé de la position 3 à la position 2. Réaction 9: Déshydratation du 2-℗Glycérate en Phosphoénolpyruvate 2-℗Glycérate ↔ Phosphoénolpyruvate + H2O – Réaction réversible – Catalysé par une énolase – Cette déshydrogénation conduit à l’élimination d’une molécule d’eau et la formation de la molécule la plus riche en énergie dans la cellule (Phosphoénolpyruvate). Réaction 10: Transfert du Phosphate du Phosphoénolpyruvate sur l’ADP Phosphoénolpyruvate + ADP ® Pyruvate + ATP – Réaction irréversible – Catalysée par le Pyruvate kinase : catalyse le transfert du groupe phosphoryle du phosphoénolpyruvate à l ’ADP pour former de l’ATP. – La formation du pyruvate termine la séquence des réactions de la Glycolyse. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 8 Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 9 Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 10 III. Bilan énergétique de la glycolyse Pour chaque glucose il y a eu : – Consommation de 2 ATP lors de la formation du glucose-6-℗ et du fructose-1,6-bis℗. – Chaque molécule de glucose donne 2 glycéraldéhyde3-℗. – A partir de chaque triose phosphate il y a formation d'un NADH,H+, de 2 ATP et d’un pyruvate. Glucose + 2 ADP + 2 Pi + 2 NAD+  2 Pyruvate + 2 ATP + 2 NADH,H+ + 2 H2O IV. Régulation de la glycolyse  Dans les voies métaboliques, les enzymes qui catalysent des réactions essentiellement irréversibles sont les sites potentiels de contrôle.  En général, l’enzyme catalysant l’étape d’engagement dans une séquence métabolique est l’élément de contrôle le plus important de la voie.  Dans la glycolyse, les 3 enzymes catalysant les réactions irréversibles qu’on appelle aussi « limitantes » sont des enzymes allostériques ; c’est les principales étapes de régulation:  Hexokinase (HK)  Phosphofructokinase (PFK1)  Pyruvate kinase (PK)  La régulation de la glycolyse permet d’adapter la vitesse d’oxydation du glucose aux besoins de la cellule en :  ATP (Energie)  Intermédiaires précurseurs de synthèse  Globalement :  Inhibition : aérobiose, ATP (excès), citrate, acétyl-CoA, glucagon, adrénaline (hormones hyper-glycémiants).  Activation : anaérobiose, ADP, AMP, insuline (la seul hormone hypoglycémiant). Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 11 V. Pathologie liée a la glycolyse Le GR ne possède pas de mitochondrie  dépendant exclusivement de la glycolyse pour l’approvisionnement de l’ATP. Le déficit en pyruvate kinase dans les globules rouges  diminution de la production de l’ATP  Déformation de la membrane de GR  Anémie hémolytique. Les anémies hémolytiques: sont les aspects cliniques les plus fréquents dans la plus part des déficiences en enzymes glycolytiques, et dont la sévérité dépend du degré du déficit. Méthodes de diagnostique : la mesure de l'activité enzymatique de la PK et l'analyse par biologie moléculaire. VI. Devenir du pyruvate Le devenir du pyruvate va dépendre des conditions suivantes : – la présence ou l'absence de l'oxygène dans l'environnement de la cellule – la situation énergétique de la cellule – l’équipement enzymatique dont la cellule va disposer pour oxyder le NADH,H+ (cellules ne disposent pas de mitochondries, cas des hématies) Le pyruvate peut alors : - En anaérobiose : dans le cytosol, être transformé en lactate ou en éthanol - En aérobiose : dans les mitochondries, être totalement oxydé en CO2 avec production d’ATP. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 12 3. En anaérobiose A. Fermentation Lactique En absence d’oxygène : - pas de mitochondries (cas des hématies) ou - conditions hypoxiques (muscle en contraction rapide), Le Pyruvate est réduit en lactate par la Lactate Déshydrogénase (LDH). Ce qui permet la réoxydation de NADH,H+ formé dans la glycolyse et régénération du NAD+ cytosolique. La réaction globale de la dégradation du glucose après la fermentation lactique est : Glucose + 2 ADP + 2 Pi 2 lactate + 2 ATP B. Fermentation Alcoolique Chez les levures, qui ne possèdent pas la lactate déshydrogénase, le pyruvate se transforme en éthanol suivant deux réactions : – le pyruvate est décarboxylé en acétaldéhyde par le Pyruvate Décarboxylase – L’acétaldéhyde est réduit en éthanol par l’Alcool Déshydrogénase Avec réoxydation de NADH,H+ formé dans la glycolyse et régénération du NAD+ cytosolique. La réaction globale de la dégradation du glucose après la fermentation alcoolique est : Glucose + 2 ADP + 2 Pi 2 Ethanol + 2CO2 + 2 ATP Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 13 4. En aérobiose Transformation du pyruvate en acétyl-CoA En présence d’oxygène, le pyruvate est transporté dans la mitochondrie. Il sera transformé en acétyl-CoA par une réaction dite décarboxylation oxydative, avec formation NADH,H+ et libération du CO2. La réaction de décarboxylation oxydative est catalysée par la Pyruvate Déshydrogénase ; complexe multienzymatique composé de 3 enzymes et 5 coenzymes : E1 : Pyruvate déshydrogénase, ayant le TPP (Thiamine Pyrophosphate) comme coenzymes. E2 : Dihydrolipoyle transacétylase, avec son groupe lipoyle (acide lipoîque) comme coenzymes. E3 : Dihydrolipoyle déshydrogénase, à cofacteurs FAD et NAD. De façon plus simplifiée : La réaction globale de la décarboxylation oxydative est : Pyruvates + CoA-SH + NAD+  Acétyl-CoA + NADH,H+ + CO2 Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLYCOLYSE 14 L’acétyl-CoA sera par la suite : soit le substrat des voies anaboliques (ex synthèse des acides gras) - - ou bien complètement oxydé selon une voie cyclique appelée cycle de Krebs. VII. Conclusion La glycolyse est une série de dix réactions enzymatiques dans laquelle une molécule de glucose à six atomes de carbones est dégradée en deux molécules de pyruvate à trois atomes de carbones. Cette voie catabolique s’accompagne de la phosphorylation de deux molécules d’ADP et de la réduction de deux molécules de NAD+. L’équation nette de cette voie (en négligeant l’eau et les protons) est: Glucose + 2NAD+ + 2ADP + 2Pi  2pyruvates + 2NADH,H+ + 2ATP + 2H2O Le flux traversant cette voie est principalement contrôlé à l’étape de la phosphofructokinase. Selon le devenir du pyruvate, deux types de glycolyse ont été distinguées : – la glycolyse aérobie – la glycolyse anaérobie
Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LE CYCLE DE KREBS 1 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ALGER 1 FACULTE DE MEDECINE D’ALGER LABORATOIRE DE BIOCHIMIE METABOLISME DES GLUCIDES LA CYCLE DE KREBS 1ère année médecine 2020/2021 Dr. HOUAS A. - Dr. OUABBOU Z. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LE CYCLE DE KREBS 2 METABOLISME DES GLUCIDES LE CYCLE DE KREBS Introduction I. Généralités sur le cycle de Krebs 1. Définition 2. Intérêt 3. Localisation II. Les réactions du cycle de Krebs III. Régulation du cycle de Krebs IV. Bilan énergétique du cycle de Krebs V. Bilan énergétique de l’oxydation complète du glucose VI. Conclusion Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LE CYCLE DE KREBS 3 Introduction La voie principale de la dégradation des glucides est la glycolyse ; Une molécule de glucose se dégrade pour donner : deux Pyruvates, deux ATP et deux NADH,H+. Cependant, cette dégradation n’est pas complète en effet, le pyruvate formé dans le cytosol passe dans la mitochondrie où il est converti en acétyl-CoA. L’acétyl-CoA va subir une dégradation complète à travers une voie cyclique : le cycle de Krebs. I. Généralités sur le cycle de Krebs 1. Définition Le cycle de Krebs connu sous le nom de cycle des acides tricarboxyliques (ATC) ou cycle de l’acide citrique est la voie du catabolisme oxydatif aérobie qui assure l’oxydation de l’acétyl-CoA en deux molécules de CO2, avec réduction des coenzymes NAD et FAD. L’énergie ainsi libérée permet la synthèse d’ATP lors de la réoxydation des coenzymes dans la chaîne respiratoire. Bien que ne participant pas au cycle, l’oxygène est donc indispensable afin de régénérer les coenzymes nécessaires à son déroulement. Le cycle de Krebs est une voie commune au catabolisme des glucides, des lipides et des protéines. L’Acétyl-CoA a plusieurs origines, il provient de :  la décarboxylation oxydative du pyruvate (produit de dégradation du glucose via la glycolyse),  la ß oxydation des acides gras,  la dégradation de certains acides aminés. 2. Intérêt Le cycle de Krebs présente un double intérêt :  Production d’énergie : 90 % de l’énergie produite dans les cellules aérobies provient du cycle de Krebs en relation avec la chaine de transport des électrons et la phosphorylation oxydative.  Production d’intermédiaires métaboliques pour les biosynthèses. Donc le cycle de Krebs participe à la fois au catabolisme et à l’anabolisme, il est dit Amphibolique. 3. Localisation C’est une voie de dégradation qui a lieu dans toutes les cellules de l’organisme à l’exception des Globules rouges (dépourvus de mitochondries). Elle se déroule : Dans la mitochondrie chez les eucaryotes. Dans le Cytosol chez les procaryotes. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LE CYCLE DE KREBS 4 II. Les réactions du cycle de Krebs Le cycle de Krebs est un ensemble coordonné de 8 réactions qui catabolisent l’Acétyl-CoA. Il peut être divisé en deux phases : Phase I : Etapes enzymatiques de l’oxydation de l’acétyl-CoA Phase II : Régénération de l’oxaloacétate Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LE CYCLE DE KREBS 5 RÉACTION 1: synthèse du citrate • Enzyme : citrate synthétase : catalyse l'addition de l'acétyl‐CoA sur le groupe carbonyle de l’oxaloacétate (cétone). • Produit final = le citrate, un composé à 3 fonctions carboxyliques, d'où le nom cycle des acides tricarboxylique (TCA). • La réaction est irréversible RÉACTION 2: Isomérisation du citrate en isocitrate Isomérisation en 2 temps par déshydratation hydratation, en passant par l’aconitate. • • Enzyme : Aconitase • La réaction est réversible RÉACTION 3: Décarboxylation oxydative de l’isocitrate en  cétoglutarate • Enzyme: Isocitrate Déshydrogénase • Produit : α cétoglutarate et génère du NADH,H+ et libère du Co2. • Etape irréversible, joue un rôle important dans la régulation Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LE CYCLE DE KREBS 6 RÉACTION 4: Décarboxylation oxydative de l’ cétoglutarate en succinyl-CoA • Deuxième décarboxylation oxydative avec la formation d’une autre molécule de NADH,H+ riche en énergie. • Enzyme: α-Cétoglutarate déshydrogénase, complexe enzymatique (3 enzymes et 5 coenzymes), Réaction similaire à la pyruvate déshydrogénase. • Etape irréversible, joue un rôle important dans la régulation RÉACTION 5: Transformation de succinyl-CoA en succinate • Enzyme : La Succinyl‐CoA synthétase (le nom de l’enzyme vient de la réaction inverse). • Cette étape (réversible) est la seule du cycle à fournir directement une liaison riche en énergie, le GTP qui peut facilement se transformer en ATP sous l’action d’une adénosine diphosphokinase : ADP + GTP ↔ ATP + GDP RÉACTION 6: Déshydrogénation du succinate en fumarate • Enzyme: succinate déshydrogénase, une enzyme à cofacteur FAD ; liée à la membrane mitochondriale interne, appelée aussi complexe II de la chaine respiratoire. • Le FADH2 a un rôle similaire à celui‐ci du NADH • Etape irréversible Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LE CYCLE DE KREBS 7 RÉACTION 7: Hydratation du fumarate en malate Fumarate malate • La fumarase catalyse l'addition d'une molécule d'eau sur le fumarate et produit spécifiquement le L‐malate. • La réaction est réversible. RÉACTION 8: Déshydrogénation du malate et régénération de l’oxaloacétate • Dernière enzyme du cycle : malate déshydrogénase, catalyse l'oxydation du malate en oxaloacétate, couplée à la réduction du NAD+ en NADH,H+. • La réaction réversible. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LE CYCLE DE KREBS 8 III. Régulation du cycle de Krebs Le but de la régulation est d’adapter la vitesse en fonction des besoins cellulaires en ATP. Trois niveaux de régulation : - La disponibilité en substrats. - La disponibilité en coenzymes (NADH). - Régulation enzymatique 1. Disponibilité en substrats Le cycle de Krebs est un carrefour métabolique pour les lipides, les glucides et les protéines. Il fournit des intermédiaires pour les biosynthèses. Lorsqu’un intermédiaire du cycle est utilisé pour les biosynthèses, il faut générer l’oxaloacétate pour que le cycle continue, ceci est possible par plusieurs mécanismes. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LE CYCLE DE KREBS 9 2. Régulation enzymatique : Les réactions irréversibles du cycle du Krebs sont contrôlées par rétro-inhibition allostérique (inhibition par le produit de la réaction ou de la voie métabolique, ex : ATP et NADH,H+). En plus de la réaction de transformation du pyruvate en acétyl-CoA, il y a 03 sites de régulations dans le cycle de Krebs, réactions irréversibles catalysées par : Citrate synthétase : inhibée par ATP, le citrate, succinyl-CoA et NADH,H+ Isocitrate déshydrogénase : stimulée par ADP -cétoglutarate déshydrogénase : inhibée par succinyl-CoA et NADH,H+ IV. Bilan énergétique du cycle de Krebs Acétyl-CoA + 3 NAD+ + FAD + GDP + Pi + 2 H2O  2 CO2 + 3 NADH,H+ + FADH2 + GTP + CoA Quatre paires d'hydrogène sortent du cycle: trois sous forme de NADH,H+ - - une sous forme de FADH2, la mitochondrie, par un processus appelé transformation de l’énergie du NADH,H+ et La FADH2 en ATP est réalisée, dans la chaine respiratoire de « phosphorylation oxydative » : 1 NADH,H+  3 ATP 1 FADH2  2 ATP Ce qui permet la formation de 11 ATP au cours des phosphorylations mitochondriales. Une liaison phosphate riche en énergie est formée sous forme de GTP dans le cycle de Krebs. En conclusion l’oxydation totale de l’acétyl-CoA permet la formation de 12 liaisons phosphates riches en énergie (12 ATP). Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LE CYCLE DE KREBS 10 V. Bilan énergétique de l’oxydation complète du glucose Les différents processus d’oxydation complète du glucose sont : la glycolyse (cytosolique), la conversion du pyruvate en acétyl-CoA, le cycle du citrate et la phosphorylation oxydative qui sont intra-mitochondriales. Le bilan énergétique totale de l’oxydation complète d’une molécule de Glucose va dépendre, donc, du devenir du NADH, H+ cytosolique en aérobie (formé lors de la glycolyse). Le NADH,H+ cytosolique ne pouvant pas traverser la membrane mitochondriale. Un système navettes permet de faire passer, le pouvoir réducteur porté par NADH, H+ du compartiment cytosolique vers le compartiment mitochondriale. Deux systèmes navettes existent : - La navette du glycérol 3 phosphate : dans les muscles et le cerveau. - La navette Malate – Aspartate : dans le coeur, le foie et les reins.  Navette Malate – Aspartate • Le Malate est formé dans le cytosol à partir de l’oxaloacétate par la malate déshydrogénase en utilisant le NADH,H+ cytosolique ; • Le malate traverse la membrane mitochondriale interne grâce à un transporteur spécifique ; • L’interconversion du malate en oxaloacétate dans la mitochondrie permet la régénération de NADH,H+ inta-mitochondriale. • L’oxaloacétate n’a pas de transporteur, il est transformé en Aspartate et cette dernière quitte la mitochondrie par un transporteur spécifique ; dans le cytosol elle donne de l’oxaloacétate par aspartate transaminase. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LE CYCLE DE KREBS 11  Navette Glycérol-3-phosphate • Le Glycérol-3-phosphate est produit dans le cytosol à partir du dihydroxyacétone phosphate par la 3-Phosphate glycérol déshydrogénase en utilisant le NADH,H+ cytosolique ; • La réaction inverse se déroule dans la membrane mitochondriale interne grâce à la 3- Phosphate glycérol déshydrogénase mitochondriale à co-enzyme FAD/FADH2 (au lieu du NAD). Navette Glycérol 3 phosphate Rapide, Moins de réactions, Navette Malate – Aspartate Moins Rapide, Plusieurs réactions, Plusieurs transporteurs Energétiquement moins avantageuse Energétiquement plus avantageuse FADH2 2 ATP NADH, H 3 ATP dans les muscles et le cerveau dans le cœur, le foie et les reins Le bilan énergétique total de l’oxydation complète d’une molécule de Glucose est calculé dans le tableau ci-dessous : Les étapes de l’oxydation complète du glucose ATP/GTP formés Cofacteurs réduits formés Glycolyse 2 ATP 2 Pyruvates  2 acétyl-CoA 2 tours de Cycle de Krebs TOTAL 2 GTP 2 NADH,H+ 2 NADH,H+ 6 NADH,H+ 2 FADH2 Nombre d’ATP correspondant par navette Glycérol-3℗/ DHAP 2 4 6 2 18 4 36 ATP Nombre d’ATP correspondant par navette Malate/ Aspartate 2 6 6 2 18 4 38 ATP En anaérobiose, il y a production de 2 ATP alors qu'en aérobiose, il y a production de 38ATP Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LE CYCLE DE KREBS 12 VI. Conclusion • TCA est la voie finale commune de l’oxydation des molécules énergétiques. • • Joue un double rôle: fournisseur d’énergie et plaque tournante du métabolisme aérobie. Il est sous le contrôle essentiellement allostérique et covalent afin de l’adapter aux besoins énergétiques.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ALGER 1 FACULTE DE MEDECINE D’ALGER LABORATOIRE DE BIOCHIMIE METABOLISME DES GLUCIDES LA NEOGLUCOGENESE 1ère année médecine 2020/2021 Dr. HOUAS A. - Dr. OUABBOU Z. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA NEOGLUCOGENESE 2 METABOLISME DES GLUCIDES LA NEOGLUCOGENESE Introduction I. Généralités sur la néoglucogenèse 1. Définition 2. Intérêt 3. Localisation II. Les étapes de la néoglucogenèse III. Bilan énergétique IV. Les ports d’entrée à la néoglucogenèse V. Régulation de la néoglucogenèse VI. Conclusion Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA NEOGLUCOGENESE 3 Introduction Le glucose, comme source d’énergie, est nécessaire à toutes les cellules et indispensable aux cellules gluco-dépendantes (cerveau et globules rouges) et aux cellules qui, en anaérobiose, dépendent de la glycolyse (muscle). Les besoins quotidiens en glucose sont estimés à 120g pour le cerveau, 40g pour le reste de l'organisme. Les réserves en glycogène sont suffisantes pour assurer les besoins en glucose d'environ une journée. Lors d'une longue période de jeûne ou dans des périodes d'exercices physiques intenses, le glucose doit être formé à partir de sources non glucidiques c'est la néoglucogenèse. I. Généralités sur la néoglucogenèse 1. Définition La néoglucogenèse est une voie métabolique anabolique consistant en la biosynthèse de glucose à partir de précurseurs non glucidiques. Les précurseurs de la néoglucogenèse sont : - Lactate qui provient du Pyruvate par la fermentation lactique dans les globules rouges et des cellules musculaires ; - Alanine et les acides aminés glucoformateurs qui proviennent de la dégradation des protéines dans les cellules musculaires ; - Glycérol qui provient du catabolisme des triglycérides dans le tissu adipeux ; 2. Intérêt La néoglucogenèse participe activement au maintien de la concentration du glucose dans le sang pour satisfaire les exigences énergétiques de l’organisme, surtout pour les cellules gluco-dépendantes (cerveau et globules rouges) et aux cellules qui, en anaérobiose, dépendent de la glycolyse (muscle). Elle est particulièrement importante dans le cas de jeûne prolongé et lors d'exercices physiques intenses et du diabète. 3. Localisation La néoglucogenèse est assurée par : - - le foie (90% du glucose néoformé) et a moindre degré par le rein (10%) Les réactions ont lieu dans la Mitochondrie, le Cytoplasme et le Réticulum endoplasmique. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA NEOGLUCOGENESE 4 II. Les étapes de la néoglucogenèse La néoglucogenèse utilise les réactions de la glycolyse en sens inverse ; sauf les 3 réactions irréversibles la phosphofructokinase 1 et la 10ème catalysée par la pyruvate kinase ; Ces réactions sont contournées dans la néoglucogenèse par d'autres réactions. la 3ème catalysée par la 1ère catalysée par la glucokinase, : Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA NEOGLUCOGENESE 5 1. Formation du PEP à partir de pyruvate Le début de phosphoénolpyruvate l’oxaloacétate. la néoglucogenèse est marqué par (PEP), cette transformation ce la conversion du pyruvate en l’intermédiaire de fait par La réaction se déroule en deux étapes : mitochondriale et cytosolique.  Phase mitochondriale : Carboxylation du pyruvate en oxaloacétate Carboxylation du pyruvate en oxaloacétate par la pyruvate carboxylase à localisation mitochondriale qui utilise la biotine (Vitamine B8) comme cofacteur (transporteur de CO2) et consomme une molécule d’ATP. L’oxaloacétate formé dans la mitochondrie sort vers le cytoplasme en utilisant la navette malate/aspartate. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA NEOGLUCOGENESE 6  Phase cytoplasmique : Décarboxylation et phosphorylation de l'oxaloacétate L’oxaloacétate est transformé en phosphoénolpyruvate (PEP) suivant une réaction réversible de décarboxylation et phosphorylation catalysée par la PEP carboxykinase avec consommation d’une molécule de GTP. 2. Transformation de PEP en fructose 1,6-biphosphate Le PEP est converti en fructose 1.6-diphosphate par une série d'étapes qui sont des inversions directes des étapes de la glycolyse. 3. Formation de fructose 6-phosphate à partir de fructose 1,6-biphosphate Hydrolyse du phosphore en C1 du fructose-1,6-biphosphate qui est transformé en fructose-6- phosphate, (contourne la 3ème réaction de la glycolyse). Enzyme : fructose-1,6-biphosphatase. 4. Transformation du fructose 6-phosphate en glucose 6-phosphate Le fructose 6-phosphate est convertit en glucose 6-phosphate par la phosphohexose isomérase. 5. Formation de glucose par hydrolyse de glucose 6-phosphate Le glucose 6-phosphate est transporté par un transporteur protéique spécifique dans la lumière du réticulum endoplasmique où il est hydrolysé en glucose par la Glucose-6-Phosphatase liée à la membrane ; (contourne la 1ère réaction de la glycolyse). Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA NEOGLUCOGENESE 7 III. Bilan énergétique Deux pyruvates sont nécessaires pour la synthèse d'une molécule de glucose. Pyruvate carboxylase …………………… 1 ATP 2 PEP carboxykinase …………………… 1 GTP 2 Phosphoglycérate kinase …………………… 1 ATP 2 GA3P déshydrogénase …………………… NADH,H+ 2 -------------------------------------------------------------------------------------------- TOTAL - 4 ATP - 2 GTP - 2 NADH,H+ Néoglucogenèse : La néoglucogenèse est énergétiquement couteuse, pour la synthèse du glucose à partir du pyruvate, l’équivalent de 6 ATP sont dépensées, alors que 2 ATP seulement sont produites par dégradation d’une molécule de glucose. Glycolyse : Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA NEOGLUCOGENESE 8 IV. Les ports d’entrée à la néoglucogenèse Les trois ports d’entrer des précurseurs dans la néoglucogenèse sont : - le pyruvate : pour les lactates, Alanine et acides aminés glucoformateurs dont le catabolisme rejoint le pyruvate. - le phosphoénolpyruvate : pour les acides aminés glucoformateurs dont le catabolisme rejoint un intermédiaire du cycle de l’acide citrique. - le dihydroxyacétone phosphate : pour le glycérol. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA NEOGLUCOGENESE 9 1. la néoglucogenèse à partir du lactate +++ Au niveau musculaire en période d’activité intense (anaérobiose), le pyruvate est transformé en lactate (par la lactate déshydrogénase) pour régénérer le NAD+. Le lactate produit quitte le muscle et gagne le foie où il va être convertit en pyruvate pour rejoindre ainsi la néoglucogenèse où il est transformé en glucose qui est ultérieurement remis à la disposition des muscles ; ce cycle glucose-lactate porte le nom du cycle de CORI. Cycle de CORI 2. la néoglucogenèse à partir d’alanine ++ Le catabolisme des acides aminés musculaire devient important que dans certaines circonstances nutritionnelles (ex: jeûne prolongé) ou pathologiques (diabète sucré non équilibré). L’acide aminé Alanine quitte le muscle à destination du foie où il donne du pyruvate par une réaction dite transamination calatysée par ALAT (alanine amino-transférase) ; Le pyruvate est transformé dans l’hépatocyte en glucose par la néoglucogenèse ; et le glucose peut alors être remis à la disposition du muscle. Ce cycle glucose-alanine porte le nom de cycle de FELIG. Cycle de FELIG Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA NEOGLUCOGENESE 10 3. La néoglucogenèse à partir des acides aminés glucoformateurs Le catabolisme digestif et tissulaire des protéines libère des acides aminés, ceux dont le squelette carboné est transformé en pyruvate ou l’un des intermédiaires du cycle de KREBS sont dits glucoformateurs. Le squelette carboné qui entre dans le cycle de l’acide citrique en sort au niveau du malate pour prendre la direction du PEP. 4. La néoglucogenèse à partir du glycérol Le glycérol est le produit de l’hydrolyse des triglycérides alimentaires ou tissulaires. Il gagne le foie et le rein où il va rejoindre la néoglucogenèse, via le Dihydroxyacétone phosphate. Glycérol glycérol kinase glycérol-3-P 3-glycéroP DHase DHAP ATP ADP NADᶧ NADH,Hᶧ Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA NEOGLUCOGENESE 11 V. Régulation de la néoglucogenèse La glycolyse et la gluconéogenèse sont deux voies opposées fonctionnant de manière alternative. Les signaux régulateurs permettent simultanément d'activer une voie et d'inhiber l'autre en fonction de la situation alimentaire et métabolique.  En hypoglycémie (période de jeûne prolongé), le glucagon et l’adrénaline sécrétées stimulent la néoglucogenèse et inhibition de la glycolyse.  En période post prandiale (après les repas), l’insuline sécrétée assure l’activation de la glycolyse en réponse à une hyperglycémie. Cette régulation s’exerce sur 2 sites majeurs qui sont : - pyruvate kinase / pyruvate carboxylase et PEP carboxykinase - phosphofructokinase 1 / fructose-1,6-biphosphatase Lorsque les besoins énergétiques sont assurés, le taux élevé d'ATP assure l’inhibition de la glycolyse. D’un autre coté la phosphorylation oxydative se ralentie et le citrate et l'Acétyl- CoA s'accumulent et activent alors la néoglucogenèse. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA NEOGLUCOGENESE 12 VI. Conclusion La néoglucogenèse est le processus de synthèse de glucose à partir de substances non glucidiques. C’est une voie énergétiquement coûteuse, elle emprunte la même voie de la glycolyse mais se déroule dans le sens opposé de celle-ci. La glycolyse et la néoglucogenèse sont régulés de façon réciproque pour empêcher des cycles futiles qui gaspillent de l’énergie.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ALGER 1 FACULTE DE MEDECINE D’ALGER LABORATOIRE DE BIOCHIMIE 1 METABOLISME DES GLUCIDES LA GLUCOGENESE 1ère année médecine 2020/2021 Dr. HOUAS A. - Dr. OUABBOU Z. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLUCOGENESE 2 METABOLISME DES GLUCIDES LA GLUCOGENESE Introduction Définition de la glucogenèse Rappel sur la digestion des glucides METABOLISME DU FRUCTOSE I. Généralités II. Localisation III. Les étapes du métabolisme IV. Pathologies liées au métabolisme du fructose MÉTABOLISME DU GALACTOSE Généralités I. II. Localisation III. Les étapes du métabolisme IV. Pathologies liées au métabolisme du galactose CONCLUSION Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLUCOGENESE 3 Introduction Le glucose est le glucide le plus consommé par les humains. Deux autres hexoses, le fructose et le galactose, sont utilisés dans des proportions non négligeables et apporte une contribution importante au métabolisme énergétique. A l’inverse du Glucose, ces deux hexoses ne sont pas soumis à une régulation hormonale. Définition de la glucogenèse La glucogenèse est la synthèse du glucose à partir des précurseurs glucidiques (les autres sucres), ex : fructose, galactose, mannose … Rappel sur la digestion des glucides Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLUCOGENESE 4 METABOLISME DU FRUCTOSE I. Généralités Le fructose est un sucre particulièrement abondant dans les fruits (pommes, poires, raisins) et le miel. Cependant, l’apport alimentaire essentiel se fait sous forme de saccharose, hydrolysé en glucose et fructose par la saccharase intestinale (invertase). Contrairement au glucose, le fructose ne déclenche pas la sécrétion d'insuline (Sucre de remplacement pour le diabétique). Le fructose est particulièrement abondant dans les spermatozoïdes, où il représente la principale source d’énergie. II. Localisation Le métabolisme du fructose se déroule dans le cytoplasme, selon deux voies : - - l’une a lieu dans le muscle et le tissu adipeux ; et l’autre dans le foie. III. Les étapes du métabolisme A/ Dans le muscle et le tissu adipeux : Le fructose est phosphorylé par l'hexokinase (capable de phosphoryler à la fois le glucose et le fructose) pour former le fructose-6-phosphate. Fructose + ATP  Fructose 6-P+ ADP Le fructose-6-phosphate peut par la suite entrer dans la glucogenèse ou glycolyse. B/ Dans le foie : L’affectation d’un groupement phosphoryle est réalisée par la fructokinase pour former le fructose 1-phosphate, la suite des réactions se déroule comme suit : 1. Phosphorylation du Fructose en fructose 1-P Réaction irréversible, catalysée par la Fructokinase et qui consomme une molécule d’ATP. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLUCOGENESE 5 2. Clivage du Fructose 1-P en Trioses Le fructose-1-P est clivé par fructose 1-P aldolase (ou aldolase 2) en dihydroxyacétone phosphate (DHAP) et D-glycéraldéhyde (GA). 3. Phosphorylation du GA en GA3P Le glycéraldéhyde est phosphorylé en glycéraldéhyde-3-phosphate (GA3P) par la triose kinase ; avec consomme d’une molécule d’ATP. 4. Isomérisation du DHAP en GA3P Le DHAP subit une isomérisation en glycéraldéhyde-3-P par la triose phosphate isomérase. Le glycéraldéhyde-3-P peut enfin entrer dans la glycolyse ou dans la glucogenèse. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLUCOGENESE 6 Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLUCOGENESE 7 IV. Pathologies liées au métabolisme du fructose Les désordres cliniques liés au métabolisme du fructose peuvent résulter : • D’un apport excessif du fructose supérieur à la capacité de transformation du fructose en métabolites intermédiaires dans l’organisme. • Ils peuvent aussi être la conséquence de déficit héréditaire en enzymes clés du métabolisme du fructose. 1. Régime riche en fructose Un apport excessif du fructose dans le régime alimentaire par l’ingestion abondante de saccharose peut affecter le fonctionnement du foie. Il augmente la synthèse hépatique des acides gras et des Triglycérides. 2. Déficits enzymatiques L’absence de l'une des enzymes-clés peut entraîner des conséquences graves : • L’absence de fructokinase provoque une fructosurie. Le fructose est absorbé → éliminé dans les urines sans conséquences métabolique. • Le déficit en Aldolase 2 provoque l’intolérance héréditaire au fructose. Le fructose 1-P non clivé est piégeage dans le foie et provoque le dysfonctionnement de ce dernier, ce qui conduit à une hépatomégalie et à un retard staturo-pondéral. Traitement : limiter strictement l’apport du fructose dans l’alimentation, donc éliminer le saccharose du régime alimentaire. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLUCOGENESE 8 Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLUCOGENESE 9 MÉTABOLISME DU GALACTOSE I. Généralités La source majeure du galactose est le lactose contenu dans les produits lactés et le lait. Il constitue le seul apport glucidique chez le nouveau-né. L’hydrolyse du lactose (en glucose et galactose) est assurée par la b-galactosidase (lactase) fixée sur la membrane externe des cellules muqueuses de l’intestin. Son importance biologique est grande, en tant que précurseur de la synthèse du lactose dans la glande mammaire au cours de la lactation, et des glycolipides, des glycoprotéines et des protéoglycanes. Comme pour le fructose, l’entrée du galactose dans les cellules n'est pas insulinodépendante. II. Localisation Le métabolisme du galactose est surtout hépatique. Il se déroule dans le cytoplasme. III. Les étapes du métabolisme 1. Phosphorylation du galactose Le galactose est phosphorylé par la galactokinase, pour donner le galactose-1-phosphate, avec consomme 1 ATP. 2. Formation de l’UDP-galactose La galactose-1-phosphate uridyl-transférase catalyse le transfert du groupement uridyl de l’UDP-glucose au galactose-1-phosphate pour former l’UDP-galactose et le glucose-1- phosphate. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLUCOGENESE 10 3. Epimérisation du l’UDP-galactose en UDP-glucose L’UDP-galactose est reconverti en UDP-glucose par une UDP-galactose 4-épimérase. 4. Isomérisation du glucose 1-℗ en glucose 6-℗ Le glucose-1-phosphate est finalement converti (isomérisé) en glucose-6-phosphate par une phosphoglucomutase. Le glucose-6-phosphate entre ensuite dans la glucogenèse ou la glycolyse. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLUCOGENESE 11 IV. Pathologies liées au métabolisme du galactose Trois maladies entraînent une augmentation de la concentration plasmatique du galactose. Elles sont liées à des déficits enzymatiques héréditaires sur la voie du métabolisme du galactose.  Déficit en galactokinase  Déficit en galactose-1-phosphate uridyltransférase (Galactosémie congénitale)  Déficit en UDP-galactose-4-épimérase. Ces déficits s’accompagnent de l’accumulation du Galactose-1P qui est responsable d’une insuffisance hépatique, rénale et d’un retard mental. Et de dépôt du Galactitol au niveau du cristallin responsable de la cataracte. Traitement : exclure du régime le galactose et les aliments qui en contiennent et particulièrement le lait. CONCLUSION Il existe de nombreux monosaccharides dans la nature, mais seul un petit nombre intervient comme métabolite intermédiaire ou comme composant structural chez les mammifères. Le glucose est le glucide le plus consommé par les humains. Cependant, deux autres hexoses: le fructose et le galactose, peuvent être utilisés dans des proportions non négligeables dans le régime et peuvent apporter une contribution importante au métabolisme énergétique. A l’inverse du Glucose, ces deux hexoses ne sont pas soumis à une régulation hormonale. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA GLUCOGENESE 12
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ALGER 1 FACULTE DE MEDECINE D’ALGER LABORATOIRE DE BIOCHIMIE METABOLISME DES GLUCIDES VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES 1ère année médecine 2020/2021 Dr. HOUAS A. - Dr. OUABBOU Z. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES 2 METABOLISME DES GLUCIDES VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES (VPP) Introduction I. Généralités sur la voie des pentoses phosphates 1. Définition 2. Intérêt 3. Localisation II. Etapes de la néoglucogenèse  Phase oxydative (irréversible)  Phase non oxydative (réversible) III. Bilan de la VPP IV. Régulation de la VPP V. Fonctionnement de la VPP VI. Pathologie liée à la VPP VII. Conclusion Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES 3 Introduction Les glucides, par l'intermédiaire de la voie glycolytique, sont à l'origine de la formation de l'ATP et de NADH,H+ ; Les électrons stockés sous forme de NADH,H+ constituent la majeure partie de l'énergie métabolique, Elle est destinée à la fabrication de l'ATP par la phosphorylation oxydative. Les glucides sont aussi à l'origine de réactions d'oxydoréduction dont les électrons et les protons libérés sont stockés sous forme de NADPH,H+ ; Le pool de NADPH,H+ représente le pouvoir réducteur dont la cellule a besoin dans les réactions de biosynthèse. La formation de NADPH,H+ a lieu, dans les cellules, grâce à une voie dite la voie des pentoses phosphates. I. Généralités sur la voie des pentoses phosphates 1. Définition La voie des pentoses phosphates appelée aussi shunt des pentoses ou voie des hexoses monophosphates ; ou encore voie du 6-phosphogluconate ou voie de Warburg-Dickens- Horecker, est une autre voie du catabolisme oxydatif du glucose, qui dévie la glycolyse (Shunt) vers une finalité plus anabolique que catabolique. 2. Intérêt La voie des pentoses phosphates (VPP) est une voie utilisatrice du glucose qui n’a pas pour but de produire de l’énergie, mais de former : - Le ribose-5-phosphate, indispensable pour la synthèse des nucléotides (précurseurs des acides nucléiques : ADN et ARN), et celle de con-enzymes de structure nucléotidique : NAD+, NADP+, FAD et Coenzyme A. - Le NADPH,H+, Coenzyme réduit nécessaire aux :  réactions de biosynthèse réductrices comme la synthèse des acides gras, du cholestérol et des hormones stéroïdes.  réactions de réduction, comme la réduction du glutathion au niveau des globules rouges ; Le glutathion réduit est essentiel au maintien de la structure normale du GR et au maintien de l’hémoglobine sous forme (Fe2+) fonctionnel. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES 4 3. Localisation La voie des pentoses phosphates est ubiquitaire (se déroule dans toutes les cellules) mais elle principalement dans les tissus à forte activité anabolique tels que :  Le foie : synthèse des acides gras, du cholestérol et réactions de détoxification ;  Le tissu adipeux: synthèse des acides gras ;  Les tissus stéroïdogènes (corticosurrénales, testicules, ovaire et placenta) : synthèse des hormones stéroïdes ;  Les globules rouges : réduction du glutathion. La VPP est indépendante de l’O2 et tous les enzymes qui la catalysent sont cytosoliques. II. Etapes de la néoglucogenèse Le substrat de la VPP est le glucose-6-phosphate, en dérivation sur la glycolyse : cette voie la quitte au niveau du glucose-6-P pour la rejoindre au niveau du fructose-6-P et des trioses phosphate. Les réactions de la voie des pentoses-P peuvent être divisées en 2 phases : Une phase oxydative : irréversible, produit : - NADPH,H+ - Ribulose-5-phosphate Une phase non oxydative : réversible, - Isomérisation des pentoses phosphate - transformation des pentoses phosphate en hexoses phosphate Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES 5  Phase oxydative (irréversible) Au cours de cette phase il y’a oxydation du glucose 6-phosphate en ribulose 5-phosphate, avec formation du pouvoir réducteur sous forme NADPH,H+ au lieu de NADH,H+. Elle se déroule selon les étapes suivantes : 1. Oxydation du glucose 6-P en 6-phospho-gluconate Le glucose-6-P est oxydé en 6-phospho-gluconate sous l'action de la glucose-6-P déshydrogénase (G6PDH) avec production d’une molécule de NADPH,H+ . La réaction passe par une lactone intermédiaire qui est hydrolysée en 6-phosphogluconate par une lactonase. 3 Glucose-6-P + 3 NADP+ 3 6-phosphogluconate + 3 NADPH,H+ L’oxydation de glucose 6-phosphate en 6-phosphogluconate est irréversible et limitante, c’est une étape majeure de la régulation de la voie. 2. Décarboxylation oxydative du gluconate-6-P en Ribulose-5-P C'est la 2ème réaction d'oxydoréduction, elle entraîne l'oxydation de la fonction alcool du carbone 3 en fonction cétone ; Cette dernière déstabilise la fonction carboxylique terminale ; Il s’ensuit une décarboxylation donnant le ribulose 5-P avec libération d’un CO2. Elle se fait sous l'action de la gluconate-6-P déshydrogénase et avec production et une deuxième molécule de NADPH,H+ 3 6-phosphogluconate + 3 NADP+ 3 Ribulose-5-P + 3 CO2 + 3 NADPH,H+ Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES 6 Le bilan global de cette phase oxydative :  Phase non oxydative (réversible) Dans cette phase on retrouve une liaison réversible entre la glycolyse et la voie des pentoses phosphate : produisant le ribose-5-phosphate (R5P) pour les synthèses nucléiques, ou assurant son retour à la glycolyse lorsque la voie des pentoses-P est sollicitée pour la production du NADPH,H+ seulement. Elle se déroule selon les étapes suivantes : 1. Isomérisation et épimérisation du Ribulose-5-P Le ribulose-5-P peut être le substrat de 2 enzymes : - La ribulose-5-P-isomérase conduisant au R5P (ribose-5-P) ; - La ribulose-5-P-épimérase menant au Xu5P (xylulose-5-P). Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES 7 2. Recombinaison des oses phosphate Elle permet le retour du R5P et du Xu5P à la glycolyse, via le F6P (fructose-6-P) et la GA3P (glycéraldéhyde-3-P), par un jeu de conversions assuré par deux enzymes : la transcétolase et la transaldolase. La transcétolase transfère une unité dicarbonée (2C), tandis que la transaldolase transfère une unité tricarbonée (3C), d’un cétose à un aldose. C5 + C5  C3 + C7  C6 + C4 C4 + C5  C6 + C3  Première transcétolisation : La transcétolase transfère un groupement à 2C d’un cétose donneur (le xylulose-5-P) à un aldose accepteur (le ribose-5-P) pour former le le glycéraldéhyde-3-P. sédoheptulose-7-P et  Transaldolisation : La transaldolase transfère un groupement à 3C d’un cétose donneur (le sédoheptulose-7-P) à un aldose accepteur (le glycéraldéhyde-3-P), pour former un fructose-6-P et un érythrose- 4-P. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES 8  Deuxième transcétolisation : Une deuxième transcétolase catalyse le transfère d’un groupement à 2C d’une autre molécule de xylulose 5-P sur l'érythrose 4-P pour former un deuxième fructose-6-P avec libération d'un glycéraldéhyde-3-P. 3. Isomérisation des hexoses phosphate Les deux fructoses 6-P résultant sont transformés en glucose 6-P par isomérisation. 2 fructoses 6-P 2 glucose 6-P Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES 9 III. Bilan de la VPP A la fin de la phase oxydative, les 3 glucose-6-P entrés dans la VPP sont répartis en 3 CO2 dégagés après l’oxydation des gluconate-6-P, 1 ribose-5-P et 2 xylulose-5-P. Dans la phase non oxydative, se produisent 3 réactions, 2 de transcétolation et 1 de transaldolisation qui permettent la reformation du glucose-6-P via le fructose-6-P. Le bilan global de la séquence des réactions, orientée vers la production de NADPH,H+, s’écrit : 3 Glucose-6-P + 6 NADP  2 Glucose-6-P + 1 Glycéraldéhyde-3-P + 3 CO2 + 6 NADPH,H+ Soit : 6 Glucose-6-P + 12 NADP  4 Glucose-6-P + 2 Glycéraldéhyde-3-P + 6 CO2 + 12 NADPH,H+ Sachant que le glycéraldéhyde est la moitié d’un glucose (la combinaison de deux Glycéraldéhyde-3-P  F1,6-di-P  F-6-P  Glu6-P) ; donc : 6 Glucose-6-P + 12 NADP  5 Glucose-6-P + 6 CO2 + 12 NADPH,H+ On déduit que l’oxydation complète d'un glucose fournit 12 NADPH,H+,6 CO2 et un Pi : Glucose-6-P + 12 NADP  6 CO2 + 12 NADPH,H+ + Pi Le bilan énergétique de la voie des PP est 0 ATP (pas de consommation ni production d’ATP). IV. Régulation de la VPP La déshydrogénation du glucose-6-P en 6-phosphogluconate par le Glucose-6P Déshydogénase (G6PD) est une réaction irréversible ; C’est le site majeur de régulation de la voie de pentoses phosphates. La concentration en NADP+ est le facteur régulateur le plus important de cette réaction. Si la cellule utilise le NADPH,H+ , le NADP+ augmente  stimulation du G6PD  augmentation de la vitesse de la VPP. V. Fonctionnement de la VPP Les produits finaux de la VPP peuvent changer selon les besoins métaboliques de la cellule. 4 situations cellulaires s’observent selon les besoins en NADPH,H+ et en Ribose-5-P et en ATP : Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES 10 Situation N°1 : Besoins en NADPH,H+ supérieurs aux besoins en Ribose-5-P (R5P), comme dans le globule rouge ou le tissu adipeux : - La phase oxydative fournit le NADPH,H+ et le R5P . - Le R5P est convertit en intermédiaires glycolytiques (F6P et GA3P) à travers la phase non oxydative. - Finalement le G6P est recyclé à partir du F6P et du GA3P (par néoglucogenèse) et entre à nouveau dans la VPP. Situation N°2 : Besoins en NADPH,H+ supérieurs aux besoins en Ribose-5-P (R5P), avec besoin en ATP : - Même fonctionnement que la situation 1, sauf que le G6P n’est pas recyclé par néoglucogenèse. - Le F6P et le GA3P provenant du R5P entrent dans la voie de la glycolyse pour produire de l’ATP. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES 11 Situation N°3 : Besoins en NADPH,H+ et en ribose-5-phosphate sont équivalents : - Achèvement des réactions jusqu’au ribose-5-P qui est dirigé vers la synthèse des nucléotides tandis que le NADPH,H+ est utilisé dans les synthèses réductrices . - Situation N°4 : Besoins en Ribose-5-P supérieurs aux besoins en NADPH,H+ (cellules à multiplication rapide) : - La phase oxydative est court-circuitée (G6PD inhibée) - La phase non oxydative est renversée, le F6P et le GA3P peuvent être pris de la glycolyse et seront convertis en ribose-5-P par des réactions réversibles de transaldolation et de transcétolisation. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU LA VOIE DES PENTOSES PHOSPHATES 12 VI. Pathologie liée à la VPP Dans les érythrocytes, la voie des pentoses phosphate fournit le NADPH,H+ pour la réduction du glutathion oxydé en glutathion réduit, réaction catalysée par la glutathion réductase. Le glutathion réduit est essentiel pour maintenir la structure normale du GR et pour garder l’Hémoglobine à l’état ferreux. Le déficit héréditaire en G6PD, essentiellement dans le GR entraine une insuffisance en NADPH,H+ et par conséquent insuffisance en glutathion réduit  fragilisant la paroi érythrocytaire, ce qui les rend plus sensibles à l’hémolyse  entrainant une anémie hémolytique. Cette anémie hémolytique peut être déclenchées par des infections, certains médicaments (ex : aspirine, antipaludéens, …) ou par l’ingestion de fèves (favisme). VII. Conclusion La voie des pentoses phosphates est une voie de shunt de la glycolyse ayant pour rôle de produire des NADPH,H+ et des Ribose-5-P qui sont précurseurs d’autres voies anaboliques importantes. L’enzyme clé de cette voie qui peut être régulée selon les besoins cellulaires est la G6PD. Son déficit entraine une anémie hémolytique par fragilisation des membranes érythrocytaires.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ALGER 1 FACULTE DE MEDECINE D’ALGER LABORATOIRE DE BIOCHIMIE METABOLISME DES GLUCIDES METABOLISME DU GLYCOGENE 1ère année médecine 2020/2021 Dr. HOUAS A. - Dr. OUABBOU Z. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU METABOLISME DU GLYCOGENE 2 METABOLISME DU GLYCOGENE Introduction I. Considérations Générales II. Synthèse du glycogène III. Dégradation du glycogène IV. Régulation du métabolisme du glycogène V. Pathologies liées au métabolisme du glycogène VI. Conclusion Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU METABOLISME DU GLYCOGENE 3 Introduction Une source constante de glucose sanguin est absolument indispensable à la vie humaine ; Le glucose est le substrat énergétique préférentiel du cerveau, ou une source d’énergie fondamentale pour certaines cellules sans mitochondries comme les globules rouges. Les muscles squelettiques, en contraction rapide, ont besoin d’un approvisionnement important en glucose, qui seul, par l’intermédiaire de la glycolyse, fournit l’énergie requise. La source du glucose alimentaire (disaccharide, amidon et glycogène) est sporadique et n’est pas fiable. La néoglucogenèse est souvent trop lente pour répondre à une demande immédiate. En revanche le glycogène représente une forme de réserve de glucose rapidement mobilisable en réponse à une demande immédiate en l’absence du glucose alimentaire. Le métabolisme du glycogène comprend :  La synthèse ou glycogénogénèse  La dégradation ou glycogénolyse Ces deux voies sont finement régulées en fonction de l'état de l'organisme. I. Considérations Générales 1. Définition du glycogène Forme de mise en réserve du glucose, utilisé par les animaux pour stocker l'énergie (même titre que l'amidon chez les végétaux) ; elle permet de libérer rapidement le glucose entre les repas ou lors de l'activité musculaire. Il est présent surtout dans le foie et le muscle sous forme de granules cytosoliques contenant des protéines du métabolisme. 2. Structure du glycogène Polymère de glucose, le glycogène est un homo-polysaccharide ramifié dont les unités D- glucose sont unies par des liaisons α(1-4) o-glycosidiques intra-chaines et α(1-6) o- glycosidiques inter-chaines. Le degré de ramification : un branchement toutes les 10 unités de glucose (de 8 à 12). Cette structure fortement ramifiée augmente la solubilité du glycogène et accroit le nombre d’extrémités non réductrices qui sont des sites accessibles à la dégradation et à la synthèse du glycogène, donc un métabolisme rapide du glycogène faisant face aux besoins cellulaires. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU METABOLISME DU GLYCOGENE 4 II. Synthèse du glycogène = la glycogénogénèse La synthèse du glycogène a pour but la mise en réserve, dans le foie et le muscle, une partie du glucose excédentaire à l’issue d’une alimentation riche en glucides. La séquence des réactions enzymatiques est la suivante : 1-Phosphorylation du glucose en glucose 6-phosphate : Réaction irréversible, catalysée par la glucokinase (GK) ou l’hexokinase (HK), elle consomme une molécule d’ATP par molécule de glucose. Cette réaction n’est pas propre à la glycogénogénèse : c’est la réaction d’entrée du glucose en métabolisme (elle appartient aussi à la glycolyse et à la voie des pentoses phosphates). La membrane plasmique est imperméable au glucose-6-phosphate, ce dernier est piégé à l’intérieur de la cellule. 2-Isomérisation de glucose 6-phosphate en glucose 1-phosphate : Isomérisation intramoléculaire du phosphate. Réaction réversible, catalysée par la phosphoglucomutase. glucose-1-phosphate glucose-6-phosphate déplacement par du en 3-Activation du glucose sous forme d’UDP glucose : Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU METABOLISME DU GLYCOGENE 5 L’enzyme : UDP-glucose pyrophosphorylase ou glucose-1-phosphate uridyl-transférase transfère le radical glucosyle sur l’UDP avec libération du pyrophosphate (PPi) qui sera hydrolysé par la pyrophosphatase. L’UDP-glucose est une forme activée du glucose ; utile pour la synthèse du glycogène mais aussi pour autres biosynthèses, c’est le donneur du résidu glucose. 4-Synthèse d’un primer pour initier la synthèse du glycogène : La synthèse du glycogène, de novo à partir du glucose, est initiée par intervention d’une protéine spécifique : la glycogénine. La glycogénine autocatalyse l’addition de quelques unités de glucose au premier résidu glucosyle provenant de l’UDP-glucose avec des liaisons α(1,4). Ce petit polymère, de huit unités glucose, constitue une amorce ou un primer à la synthèse du glycogène. Il sera allongé par la Glycogène synthase. Fig. : une partie de la molécule de glycogène. G représente la glycogénine. Le nombre de granule de glycogène dépend du nombre de molécules de glycogénine. 5-Elongation de la chaine du glycogène : L’élongation de la chaine est assurée par la glycogène synthase qui transfert le résidu glucosyle de l’UDP-glucose à l’extrémité non réductrice (groupement OH terminal en C4) de la chaine du primer ou les résidus du glycogène (dextrines) et réalise de façon séquentielle la liaison α(1-4), suivant la réaction : Glycogène (n glucose) + UDP-glucose glycogène (n+1 glucose) + UDP Remarque : L’élongation s’arrête lorsque la glycogène synthase n’est plus en contact avec la glycogénine. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU METABOLISME DU GLYCOGENE 6 6-Mise en place des branchements : Les ramifications (branchements) sont assurées par une enzyme branchante ; qui assure :  le transfert d’un fragment de 6 (de 5 à 8) résidus glucose terminaux de l’extrémité non réductrice de la chaine en élongation,  et attache ce fragment sur la chaine principale du glycogène par une liaison α(1- 6) ; Le point de ramification se situe au moins à 4 résidus d’un résidu préexistant. Fig. : Action de l’enzyme branchant Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU METABOLISME DU GLYCOGENE 7 III. Catabolisme du glycogène Le catabolisme du glycogène est l’ensemble de réactions permettant la dégradation complète du glycogène en glucose ; il peut être : - Digestif: concerne le glycogène exogène d’origine alimentaire ; - Tissulaire: concerne le glycogène endogène = glycogénolyse. III.1. Catabolisme digestif du glycogène C'est une hydrolyse enzymatique dans le tube digestif ; catalysée par 3 types d'enzyme du suc digestif : - α-amylase (salivaire/pancréatique) = α (1-4) glucosidase - Enzyme débranchant = α (1-6) glucosidase. - Maltase : hydrolyse le maltose en deux glucose. Nom commun Liaison hydrolysée Produits α- amylase (α 1-4)  Dextrine  Maltose  Maltotriose  Isomaltose (α 1-6) Enzyme débranchante = Glucosidase (α 1-6) (α 1-6)  Dextrine Maltase (α 1-4) du maltose  D- glucose Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU METABOLISME DU GLYCOGENE 8 III.2. Catabolisme tissulaire du glycogène = Glycogénolyse La glycogénolyse a lieu principalement dans le foie et le muscle : - La glycogénolyse hépatique a pour but d'alimenter les tissus périphériques en glucose et de maintenir un taux constant et physiologique de glucose sanguin (proche de 1 g/L). - La glycogénolyse musculaire produit du glucose qui va être consommé sur place. C’est une voie à 4 étapes communes entre le foie et le muscle avec une étape supplémentaire hépatique. 1-Phosphorolyse du glycogène par Glycogène phosphorylase : Phosphorolyse = clivage d’une molécule organique par l’ajout d’un phosphore inorganique (Pi) ; Catalysée par des glycogènes phosphorylases. Le phosphorolyse séquentielle des liaisons α (1-4) à partir de l'extrémité non réductrice (4-OH libre) du glycogène libère des résidus de glucoses phosphorylés (Glucose-1-P). Glycogène (n résidus) + Pi  Glycogène (n-1 résidus) + glucose-1-P Glycogène phosphorylase La réaction de phosphorolyse s’arrêt à environ 4 résidus de glucose de chaque coté de la ramification α(1-6), la structure résultante est appelée Dextrine limite. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU METABOLISME DU GLYCOGENE 9 2-Transfert d’un bloc de 3 résidus d'une ramification à une autre : Catalysé par une glucosyl transférase, Cette enzyme clive la liaison glycosidique α(1-4) entre deux résidus adjacents d'une branche  exposition du résidu du point de la ramification α(1-6). 3-Hydrolyse de la liaison α(1-6) au point de branchement : Catalysé par l’enzyme débranchante (α (1-6) glucosidase)  libération d’un résidu glucose non phosphorylé. Remarque : Ce cycle (phosphorolyse, débranchement, phosphorolyse) se répète jusqu’à ce que tout le glycogène soit dégradé en Glucose-1-phosphate et Glucose libre. Une molécule de glucose libre est libéré pour 10 molécules de glucose 1-P. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU METABOLISME DU GLYCOGENE 10 Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU METABOLISME DU GLYCOGENE 11 4-Isomérisation du G1P en G6P : Isomérisation du G1P en G6P par déplacement intramoléculaire du phosphate ; réaction réversible, catalysée par la phosphogluco-mutase. Dans le muscle, le glucose-6-P entre en glycolyse pour produire de l’énergie. 5-Hydrolyse du G6P en glucose dans le foie : Enzyme : glucose-6-phosphatase, localisée dans le réticulum endoplasmique du foie, absente dans le muscle. Ce glucose contrairement au glucose phosphorylé diffuse facilement hors de la cellule ; il sera capté prioritairement par le cerveau et les GR. Remarque : A coté de la voie phosphorolytique (cytosolique) qui est la voie majeure de dégradation du glycogène, il existe une autre voie mineure de dégradation de glycogène ; Elle se déroule au niveau de lysosome. Elle est catalysée par l’enzyme α (1-4) glucosidase lysosomale = maltase acide qui produit du glucose libre non phosphorylé. Le déficit en cette enzyme est responsable de la Maladie de Pompe (glycogénose de type II). Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU METABOLISME DU GLYCOGENE 12 IV. Régulation réciproque de la glycogénolyse et la glycogénogénèse Les deux principales enzymes du métabolisme du glycogène subissent une régulation allostérique :  Glycogène synthase : Activateurs : G6P  Glycogène phosphorylase : - Activateurs : AMP - Inhibiteurs : ATP, G6P, Glucose Ces deux enzymes subissent aussi une déphosphorylation) : régulation covalente (phosphorylation /  Glycogène phosphorylase est active sous forme phosphorylée  Glycogène synthase est active sous forme déphosphorylée Deux protéines contrôlent ces deux processus : - La protéine kinase A activée par le glucagon et l’adrénaline. - La protéine phosphatase activée par l’insuline. La protéine kinase A (activée par le glucagon et l’adrénaline) :  phosphoryle la phosphorylase kinase, qui phosphoryle et active la glycogène phosphorylase, d’où activation de la glycogénolyse ;  et phosphoryle la glycogène synthase qui devient inactive d’où inhibition de la glycogénogenèse. La protéine phosphatase (activée par l’insuline) :  déphosphoryle la glycogène synthase ce qui l’active, d’où activation glycogénogenèse ;  et déphosphoryle aussi la glycogène phosphorylase et la phosphorylase kinase ce qui inhibe la dégradation du glycogène. Donc la dégradation et la synthèse du glycogène sont réciproquement coordonnées par les hormones ; lorsque la synthèse du glycogène est initiée, sa dégradation est arrêtée, et vice versa. Dr. HOUAS – Dr. OUABBOU METABOLISME DU GLYCOGENE 13 V. Pathologies liées au métabolisme du glycogène = Glycogénoses Les glycogénoses sont des maladies héréditaires rares dues à une anomalie du métabolisme du glycogène, affectant sa synthèse, sa dégradation, son utilisation dans la glycolyse, ou bien son métabolisme lysosomale. Elles sont caractérisées par l’accumulation intracellulaire de glycogène anormale en quantité ou en qualité, en raison du déficit d’une enzyme impliqué dans son métabolisme. Elles se présentent avec atteinte hépatique ou musculaire, parfois les deux. Les glycogénoses les plus fréquentes sont :  Type I : déficit en glucose-6-phosphatase  Type II : déficit en maltase acide lysosomale (Maladie de Pompe)  Type III : déficit en enzyme débranchante  Type IV : déficit en enzyme branchante  Type V : déficit en phosphorylase musculaire  Type VI : déficit en phosphorylase hépatique V. Conclusion Le glycogène, polymère ramifié formé de résidus de glucose, est une forme de réserve d’énergie facilement mobilisable. Il est présent en grande quantité dans le foie et le muscle. Le métabolisme du glycogène comprend : - La glycogénogénèse: la synthèse du glycogène, l’enzyme clé est la glycogène synthase. - La glycogénolyse : la dégradation de glycogène pour donner le glucose, l’enzyme clé est la glycogène phosphorylase. Ces deux processus sont finement régulés par des hormones; l’adrénaline et le glucagon stimulent la dégradation du glycogène par activation de la phosphorylase et inhibition de la synthase, tandis que l’insuline a des effets inverses. Des défauts génétiques touchant les enzymes du métabolisme du glycogène sont responsables de glycogénoses.
1ère année médecine 2020-2021 ACIDES AMINÉS, PEPTIDES, PROTÉINES LES ACIDES AMINÉS Dr A.HENDEL E-mail : abdallah.hendel@gmail.com PLAN Introduction Définition et structure Importance biologique Classification des acides aminés protéinogènes Nomenclature des acides aminés Propriétés physiques et chimiques des acides aminés Propriétés physiques Propriétés chimiques Méthodes d’études des acides aminés Méthodes chromatographiques Méthodes électrophorétiques INTRODCUTION INTRODUCTION ▪ A coté des glucides et des lipides, les acides aminés sont les éléments de base constituant la matière vivante. ▪ En effet, certains acides aminés s’associent entre eux en chaine, par des liaison peptidiques, pour former les peptides et les protéines de l’organisme. ▪ L’ordre dans lequel s'associent ces acides aminés est dicté par le gène (ADN) de la protéine. Et cela grâce à la machinerie traductionnelle de la cellule qui va traduire l'information génétique en protéine. < 100 acides aminés Liaison peptidique Protéine > 100 acides aminés INTRODUCTION ▪ Les acides aminé peuvent avoir d’autres rôles biologiques : Energétique : substrats énergétiques. Métabolique : précurseurs de molécules d’intérêt biologique ou intermédiaires métaboliques. DEFINITION ET STRUCTURE DEFINITION ET STRUCTURE Les acides aminés ou aminoacides sont des molécules Ils chimique, ayant contiennent tous : le même motif structural. Une fonction acide carboxylique (-COOH). Une fonction amine primaire (-NH2). Une chaîne latérale (-R): c’est la partie variable de l’acide aminé. les deux fonctions et la chaine latérale sont portés par un même atome de carbone (noté α). Exemple : Alanine DEFINITION ET STRUCTURE Il existe pour le moment 300 acides aminés inventoriés. Seulement 20 sont protéinogènes : spécifié par le code génétique et reconnus par la machinerie de la traduction cellulaire = acides aminés fondamentaux (acides aminés standards). Les autres formes d’acides aminés non protéinogènes dérivent de ces 20 molécules, soit : Lors de modifications post-traductionnelles, exemple : l’hydroxyproline, hydroxylysine.. Au cours du métabolisme, exemple : l’ornithine, la citrulline, l’homocystéine, la S-adénosylméthionine… DEFINITION ET STRUCTURE les 20 acides aminés fondamentaux + sélénocystéine DEFINITION ET STRUCTURE Un acide aminé particulier considéré comme protéinogène : la sélénocystéine Formé a partir de la sérine au cours de la formation de la protéine Entre dans la constitution de certaines la glutathion enzymes, exemples peroxydase. : Sélénocystéine IMPORTANCE BIOLOGIQUE IMPORTANCE BIOLOGIQUE Le rôle des acides aminés est multiple: Structurale : monomères des protéines. Energétique : substrats énergétiques. Métabolique : précurseurs de molécules d’intérêt biologique (Histamine, GABA, hormones thyroïdiennes, catécholamines……) ou intermédiaires métaboliques (l’homocystéine, la S adénosylméthionine..) CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES Il existe plusieurs classification des acides aminés protéinogènes et cela selon plusieurs critères : 1. Selon la polarité de leur chaine latérale R. 2. Selon la structure de leur chaine latérale R. 3. Selon leur caractère acido-basique. 4. Selon leur devenir catabolique. 5. Selon leur origine alimentaire stricte ou pas. CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 1. Selon la polarité de la chaine latérale LES ACIDES AMINES NON POLAIRE (HYDROPHOBES) CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 1. Selon la polarité de la chaine latérale LES ACIDES AMINES NON POLAIRE (HYDROPHOBES) CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 1. Selon la polarité de la chaine latérale LES ACIDES AMINES NON POLAIRE (HYDROPHOBES) CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 1. Selon la polarité de la chaine latérale LES ACIDES AMINES NON POLAIRE (HYDROPHOBES) CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 1. Selon la polarité de la chaine latérale LES ACIDES AMINES POLAIRES (HYDROPHILES) Il existe deux groupes d’acides aminés polaires : Les acides aminés polaires non ionisables à pH neutre: leur chaine latérale ne prend aucune charge lorsqu’ils sont mis en solution à pH neutre. Les acides aminés polaires ionisables à pH neutre: : leur chaine latérale peut être chargée négativement ou positivement à pH neutre. CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 1. Selon la polarité de la chaine latérale LES ACIDES AMINES POLAIRES (HYDROPHILES) A. Les acides aminés polaires non ionisables : Ces acides aminés contiennent dans leur chaine latérale les fonctions : alcool (-OH), amide (-CONH2) et thiol (-SH) CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 1. Selon la polarité de la chaine latérale LES ACIDES AMINES POLAIRES (HYDROPHILES) A. Les acides aminés polaires non ionisables : Ces acides aminés contiennent dans leur chaine latérale les fonctions : alcool (-OH), amide (-CONH2) et thiol (-SH) CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 1. Selon la polarité de la chaine latérale LES ACIDES AMINES POLAIRES (HYDROPHILES) A. Les acides aminés polaires non ionisables : Ces acides aminés contiennent dans leur chaine latérale les fonctions : alcool (-OH), amide (-CONH2) et thiol (-SH) CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 1. Selon la polarité de la chaine latérale LES ACIDES AMINES POLAIRES (HYDROPHILES) B. Les acides aminés polaires ionisables : Ces acides aminés contiennent dans leur chaine latérale les fonctions : acide (-COOH) et amine (-NH2) CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 1. Selon la polarité de la chaine latérale LES ACIDES AMINES POLAIRES (HYDROPHILES) B. Les acides aminés polaires ionisables : Ces acides aminés contiennent dans leur chaine latérale les fonctions : acide (-COOH) et amine (-NH2) CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 1. Selon la polarité de la chaine latérale LES ACIDES AMINES POLAIRES (HYDROPHILES) B. Les acides aminés polaires ionisables : Ces acides aminés contiennent dans leur chaine latérale les fonctions : acide (-COOH) et amine (-NH2) CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 2. Selon la structure de la chaine latérale LES ACIDES AMINES AVEC UNE CHAINE LATERALE ALIPHATIQUE HYDROCARBONÉE A. Les acides aminés à chaine latérale linéaire non ramifiée CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 2. Selon la structure de la chaine latérale LES ACIDES AMINES AVEC UNE CHAINE LATERALE ALIPHATIQUE HYDROCARBONÉE B. Les acides aminés a chaine latérale ramifiée CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 2. Selon la structure de la chaine latérale LES ACIDES AMINES A CHAINE LATERALE PORTANT UN GROUPEMENT FONCTIONNEL A. La fonction acide Aliphatique acide Aliphatique acide CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 2. Selon la structure de la chaine latérale LES ACIDES AMINES A CHAINE LATERALE PORTANT UN GROUPEMENT FONCTIONNEL B. La fonction base Non aliphatique basique Aliphatique basique Aliphatique basique CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 2. Selon la structure de la chaine latérale LES ACIDES AMINES A CHAINE LATERALE PORTANT UN GROUPEMENT FONCTIONNEL C. La fonction amide Aliphatique à fonction amide Aliphatique à fonction amide CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 2. Selon la structure de la chaine latérale LES ACIDES AMINES A CHAINE LATERALE PORTANT UN GROUPEMENT FONCTIONNEL D. Une fonction soufrée (S) Fonction thiol Fonction thioéther Aliphatique à fonction thiol Aliphatique à fonction thioéther CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 2. Selon la structure de la chaine latérale LES ACIDES AMINES A CHAINE LATERALE PORTANT UN GROUPEMENT FONCTIONNEL E. La fonction alcool Aliphatiques à fonction alcool Non aliphatique à fonction alcool CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 2. Selon la structure de la chaine latérale LES ACIDES AMINES A CHAINE LATERALE CYCLIQUE A. Les acides aminés contenant un carbocycle aromatique = non aliphatiques Contient un noyau pyrrole hétérocyclique = peut être classé comme hétérocyclique aussi CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 2. Selon la structure de la chaine latérale LES ACIDES AMINES A CHAINE LATERALE CYCLIQUE B. Les acides aminés contenant un hétérocyclique Noyau imidazole : hétérocyclique aromatique Non aliphatique Aliphatique Observation : un hétérocycle est un cycle qui contient en plus de H et C un autre atome exemple : S, N….. Un hétérocycle peut être aromatique ou non aromatique CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 3. Selon leur caractère acide ou basique LES ACIDES AMINÉS ACIDES : - acide aspartique - acide glutamique LES ACIDES AMINÉS BASIQUES : - histidine - lysine - arginine LES ACIDES AMINÉS NEUTRES : - glycine -asparagine - thréonine - valine - alanine - glutamine - cystéine - phénylalanine - tyrosine - isoleucine - leucine - méthionine - sérine - tryptophane - proline CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 4. Selon leur devenir catabolique LES ACIDES AMINÉS CETOFORMATEURS (CETOGÉNIQUES) : leur dégradation aboutit à un corps cétonique ou à un précurseur des corps cétoniques. - leucine - lysine LES ACIDES AMINÉS GLUCOFORMATEURS (GLUCOGÉNIQUES) : leur dégradation fournit des intermédiaires pouvant produire du glucose par néoglucogenèses. - arginine - alanine - glutamate - glutamine - glycine - sérine - proline - histidine - thréonine - valine - aspartate - asparagine - cystéine -méthionine LES ACIDES AMINÉS MIXTES : - phénylalanine - tyrosine - tryptophane - isoleucine CLASSIFICATION DES ACIDES AMINÉS PROTÉINOGÈNES 5. Selon leur origine alimentaire stricte ou pas LES ACIDES AMINÉS ESSENTIELS (INDISPONSABLES) : Ne peuvent pas être produits par l’organisme humain et doivent être apportés par l’alimentation : - leucine - méthionine - isoleucine - thréonine - lysine - tryptophane -phénylalanine- -valine Une phrase pour les retenir : « Le Très Lyrique Tristant Fait Vachement Méditer Iseult» LES ACIDES AMINÉS NON ESSENTIELS : Peuvent être synthétisés par l’organisme : - asparagine - proline - glutamate -arginine* - glycine - glutamine -aspartate -histidine * - alanine - sérine Remarque : l’histidine et l’arginine sont produits a un faible taux par l’organisme. chez le nourrisson et la femme enceinte l’histidine et l’arginine deviennent essentiels (augmentation de besoins) la tyrosine et la cystéine sont dits semi essentiels parce qu’ils sont produits a partir de la phénylalanine et la méthionine respectivement qui eux sont essentiels. NOMENCLATURE DES ACIDES AMINÉS NOMENCLATURE DES ACIDES AMINÉS 1. Les acides aminés fondamentaux NOMENCLATURE DES ACIDES AMINÉS 2. Les acides aminés obtenus par modification post-traductionnelle NOMENCLATURE DES ACIDES AMINÉS 3. Les acides aminés qui apparaissent au cours du métabolisme PROPRIETÉS PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques A. Solubilité La majorité des acides aminés sont solubles dans l’eau et les solvant polaires, et insolubles dans les solvants apolaires. Leur solubilité dans l’eau et les solvants polaires dépend de la chaine latérale: - les aminoacides à chaines latérale apolaire sont peu solubles, exemple : Isoleucine - les aminoacides à chaine latérale polaire sont très solubles, exemple : sérine PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques B. Stéréoisomérie Tous les acides aminés (sauf la glycine) ont au moins un atome de carbone asymétrique Carbone asymétrique : appelé aussi centre de la chiralité est un carbone lié à quatre substituants différents, donc substitué asymétriquement. Un carbone asymétrique confère aux aminoacides une activité optique = pouvoir rotatoire Pouvoir rotatoire : c’est la capacité d’une molécules donnée de dévier la lumière polarisée d’un angle α = molécule chirale. - Si la rotation s’effectue à droite, on dit que la molécule est dextrogyre (+) - Si la rotation s’effectue à gauche, on dit que la molécule est lévogyre (-) PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques B. Stéréoisomérie Selon l'orientation dans l’espace des substituants des carbones asymétriques, il existe pour chaque acides aminés plusieurs stéréoisomères avec des pouvoirs rotatoires différents. Chaque aminoacide aura 2n stéréoisomères. Avec n = le nombre de carbones asymétriques. En fonction de l’orientation du groupement NH2 du carbone α, on définit deux séries d’aminoacides : série D et série L PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques B. Stéréoisomérie Exemple d’un acide aminé avec 1 carbone asymétrique : alanine 1 carbone asymétrique 2 stéréoisoméres 2 Enantiomères = image l’un de l’autre dans un miroir PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques B. Stéréoisomérie Exemple d’un acide aminé avec 2 carbones asymétriques : Thréonine 2 carbone asymétrique 4 stéréoisoméres : Des enantiomères = image l’un de l’autre dans un miroir. Des epimères = différents dans l’orientation d’un seul carbone asymétrique. (les epimères sont un cas de diastéréoisomèrie). Observation : Diastéréoisomères = différents dans l’orientation de 1 ou plusieurs carbones asymétriques (mais pas tous). PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques Enantiomères B. Stéréoisomérie Epimères PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques B. Stéréoisomérie Remarque ▪ En règle générale les acides aminés retrouvés dans les protéines naturelles sont de la série L. On peut cependant retrouver des acides aminés de la série D dans les parois bactériennes et dans certains antibiotiques peptidiques. ▪ Deux énantiomères D et L d’un même acides aminé ont des pouvoirs rotatoires opposés mais en valeur absolue identiques. Le mélange équimolaire de ces deux énantiomères est appelé mélange racémique dont le pouvoir rotatoire est nul. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques C. Propriétés absorption de lumière spectrales : coloration et Les solutions d’acides aminés sont incolores = n’absorbent pas la lumière visible La plupart des AA absorbent à une λ < 230 nm (UV lointains) Les AA aromatiques absorbent dans UV proche: 280 nm pour la tyrosine et le tryptophane, 260 nm pour la phénylalanine Le tryptophane est fluorescent Utile pour repérer la présence de protéines, le dosage des aminoacides aromatique par spectrophotométrie PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques D. Ionisation des acides aminés (propriété acido-basique) Les aminoacides possèdent deux groupements ionisables en solution et à un pH déterminé - La fonction acide (–COOH) - La fonction basique (-NH2) Ces groupement sont situés sur le carbone α et pour certains aminoacides aussi dans la chaine latérale. α PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques D. Ionisation des acides aminés (propriété acido-basique) Ils peuvent agir comme des acides et comme des bases : Acide : Par la fonction acide (-COOH) en cédant un proton (H+) et en ce chargeant négativement (-COO-) Base : par la fonction basique (-NH2) en acceptant un proton (H+) et +) en ce chargeant positivement (-NH3 Les acides aminés sont donc des molécules amphotères. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques D. Ionisation des acides aminés (propriété acido-basique) Notion de pHi = pH isoélectrique : Tous les acides aminés possèdent un pH isoélectrique ou pHi pHi = pH pour lequel l’acide aminé en solution à une charge nette nulle (somme des charges intramoléculaires est nulle). L’acides aminé apparait à ce pH comme étant neutre (alors qu’il a au moins deux charges intra moléculaires réalisant un zwittérion). Le zwittérion possède autant de charges positives que de charges négatives, par ▪ Le groupement carboxylique chargé négativement ▪ Le groupement aminé, chargé positivement ▪ Les groupements ionisables de leurs chaines latérales PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques D. Ionisation des acides aminés (propriété acido-basique) Notion de pHi = pH isoélectrique : Exemples : pHi = 6 pHi = 3 PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques D. Ionisation des acides aminés (propriété acido-basique) Notion de pKb, pka et pKr: pK = pH de demie-dissociation = pH à partir du quel 50% du groupement et ionisé et 50% non ionisé PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques D. Ionisation des acides aminés (propriété acido-basique) Exemple glycine : pKa = 2,34 pKb = 9,6 pkr = inexistant pKa = 2,34 pKb = 9,6 pH très faible pH = pKa = 2,34 pH = pKb = 9,6 pH très élevé pH = pHi = pKa + pKb / 2 = 6 PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques D. Ionisation des acides aminés (propriété acido-basique) Exemple acide glutamique : pKa = 2,2 pKb = 9,8 pkr = 3,9 pKa = 2,2 pKr = 3,9 pKb = 9,8 pH très faible pH = pKa = 2,2 pH = pKr = 3,9 pH = pKb = 9,8 pH très élevé pH = pHi = pKa + pKr / 2 = 3 PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 1. Propriétés physiques D. Ionisation des acides aminés (propriété acido-basique) Récapitulatif Le point isoélectrique (pHi) est le pH où un AA se trouve dans sa forme neutre . A un pH supérieur au point isoélectrique, les acides aminés forment des anions et au dessous de ce pH, forment de cations. • Le pHi pour les acides aminés neutres va de pH 4,8 à 6,3. • Pour les acides aminés basiques, le pHi s’étend de 7,8 à 10,8. • Pour les acides aminés acides, le pHi va de 2,7 à 3,2. Le pHi est utilisé dans plusieurs procédés des séparation et de sélection des acides aminés Constantes caractéristiques des différents Aa PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques A. Propriété de la fonction carboxylique (-COOH) • Estérification par un alcool • Formation d’amide (liaison peptidique) • Réaction de décarboxylation B. Propriétés liées au groupe amine (-NH2) • Formation d’imine « base de Schiff » : réaction avec un aldéhyde • N-Acylation • N-Arylation : réaction avec le 1-fluoro 2,4- dinitrobenzéne • Dansylation • Carbamylation : réaction avec le phénylisothiocyanate • Désamination, transamination • Réaction avec la ninhydrine : désamination oxydative C. Propriétés des chaines latérales PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques A. Propriété de la fonction carboxylique (-COOH) • Estérification par un alcool En milieu acide et présence d’alcool les acides aminés forment des esters. Ces esters sont volatils, et sont utilisés pour la séparation des aminoacides par chromatographie en phase gazeuse (esters butyliques). Utilisés aussi dans la synthèse chimique des peptides. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques A. Propriété de la fonction carboxylique (-COOH) • Formation d’amide = amidification (liaison peptidique) La fonction carboxylique des acides aminé réagit avec un groupement amine pour former un amide. Si le groupement amine appartient a un autre acide aminé, il y aura formation d’une liaison peptidique. Dans l’organisme, cette réaction d’amidification se fait généralement par des enzymes spécifiques PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques A. Propriété de la fonction carboxylique (-COOH) • La décarboxylation Correspond au remplacement du groupement carboxylique par un hydrogène pour former un amine. Cette réaction peut être chimique ou enzymatique. Elle est la base de la formation de dérivés d’intérêt biologique, exemples : - Décarboxylation de la sérine : donne l’éthanolamine (précurseur de la choline) - Décarboxylation de l’histidine : donne l’histamine (vasodilatateur intervenant dans les réactions d'allergie ou d'inflammation) - Décarboxylation de l’acide glutamique : donne 4-aminobutanoique ou "GABA" (neurotransmetteur). PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques B. Propriété de la fonction amine (-NH2) • Formation d’imine « base de Schiff » Les groupes (–NH2) des acides aminés réagissent facilement avec les aldéhydes pour former des molécules appelées « bases de Schiff ». Sauf la proline qui contient une fonction amine secondaire et qui ne peut pas réagir avec les aldéhydes. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques B. Propriété de la fonction amine (-NH2) • N-acylation Un groupement acyle est un groupement fonctionnel obtenu en enlevant le groupement hydroxyle d’un acide carboxylique. (R-CO-) Les groupes (–NH2) des acides aminés réagissent avec les halogénures d’acyle (R-CO-Cl, R-CO-Br, R-CO- F), pour former des dérivés N-acylés PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques B. Propriété de la fonction amine (-NH2) • N-arylation : réaction avec le 1-fluoro-2,4-dinitrobenzen (FDNB) (réactif de SANGER) N-arylation : substitution d’un H de la fonction amine (-NH2) par un groupement aryle (aromatique). Le 1-fluoro-2,4-dinitrobenzene (FDNB) réagit en milieu alcalin et à chaud avec les fonctions amines des aminoacides pour former un dérivé N-2,4-dinitrophénylé coloré en jaune. Ce dérivé N-2,4-dinitrophénylé est spectrophotométrie à 360 nm. facile à identifier par chromatographie et doser par Cette réaction a permis à Frederik SANGER (1953) d'établir la première structure primaire d’un polypeptide : l'insuline. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques B. Propriété de la fonction amine (-NH2) • Dansylation : réaction avec le chlorure de dansyle (DNS Cl) L’action du chlorure de dansyle (1-diméthyl-amino-naphtalène5-sulfonyle) donne un DNS aminoacide stable et fluorescent PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques B. Propriété de la fonction amine (-NH2) • Carbamylation : réaction du phénylisothiocyanate (réactif d’EDMAN) La carbamylation avec le phénylisothiocyanate (PTC), à un pH basique de 9, donne un dérivé phénylthiohydantoineaminoacide (PTH-aminoacide) qui est facilement séparable par chromatographie et qui absorbe dans l’UV. Cette réaction est utilisée dans le séquençage des protéines. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques B. Propriété de la fonction amine (-NH2) • Carbamylation : réaction du phénylisothiocyanate (réactif d’EDMAN) La réaction avec l’AA terminal d'une protéine (n AA) libère un PTH-aminoacide et une protéine amputée de son AA N-terminal (n-1) aminoacides: En répétant le processus, on peut déterminer la structure primaire de la protéine (dégradation récurrente d'Edman). PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques B. Propriété de la fonction amine (-NH2) • Désamination Réaction au cours de laquelle, l’acide aminé perd son groupement amine sous forme de NH3 et sa transformation en un acide α cétonique correspondant. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques B. Propriété de la fonction amine (-NH2) • Réaction avec la ninhydrine Très connue et très utilisée, la réaction donne un produit : – violet pour les amines primaires – jaune pour les amines secondaires. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques B. Propriété de la fonction amine (-NH2) • Réaction avec la ninhydrine PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS 2. Propriétés chimiques C. Propriété de la chaine latérale Ces propriétés sont celles des fonctions portées par la chaine latérale. • Groupement thiols – Oxydation des SH : formation de ponts disulfures, et oxydation de la cystéine en cystine. • Fonctions alcool de la sérine et la thréonine, la fonction phénol de la tyrosine aussi – Phosphorylation par l’acide phosphorique: formation d’un ester phosphate – O-Glycosylation • Fonctions amide – N-Glycosylation PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ACIDES AMINÉS MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS Méthodes chromatographiques Chromatographie sur Papier Chromatographie sur Couche Mince Chromatographie sur colonne Chromatographie en phase gazeuse Chromatographie échangeuse d’ion Chromatographie en phase liquide haute performance (HPLC) Méthodes électrophorétiques MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Définition : La chromatographie est une méthode d’analyse physico-chimique fondée sur la séparation des constituants d’un mélange. Les molécules à séparer sont entrainées par un fluide (liquide au gaz) que l’on appelle la phase mobile, a travers un support fixe (solide ou liquide stationnaire) que l’on appelle phase stationnaire. il y’a donc une interaction différente des composants entre ces deux phases, et les molécules sont entrainées donc à des vitesses différentes provoquant leur séparation. MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur papier Papier gorgé d’eau : l’eau est considérée comme phase stationnaire Eluant organique Papier gorgé d’eau MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur papier Partage entre «phase stationnaire hydrophile» et « phase mobile hydrophobe ». • Migration par capillarité: Les Aa hydrophobes migrent le plus. • Coloration par la ninhydrine • L'identification des différents Aa du mélange se fait par comparaison avec des témoins, en calculant le Rf (rapport au front) de chaque soluté, ou le Rt (rapport à un témoin). Rf = distance parcourue par la molécule / distance parcourue par le solvant Rt = distance parcourue par la molécule / distance parcourue par le temoin MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur papier échantillon 1 échantillon 2 MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur couche mince Même principe que la chromatographie sur papier sauf qu’ici le support est une couche de verre, plastique ou d’aluminium tapissé par une phase stationnaire généralement gel de silice MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur couche mince MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur colonne La chromatographie sur colonne est basée sur le même principe, sauf que la phase stationnaire ne se trouve pas sur une plaque mais emprisonnée dans une colonne MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur colonne MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur colonne MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur colonne chromatographie en phase gazeuse - Phase mobile est un gaz. - Les Aa à analyser doivent être volatiles (état de vapeur). - Le gaz vecteur entraîne l’échantillon dans la colonne de séparation thermostatée. MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur colonne chromatographie d’échange d’ions La chromatographie d’échange d’ions met en jeu la charge des acides aminés pour permettre leur séparation et cela à un pH donné. La phase stationnaire est une résine échangeuse d’ions : résine échangeuse de cations : phase stationnaire chargé négativement. résine échangeuse d’anions : phase stationnaire chargé positivement. La phase mobile (éluant) : solution tamponnée à pH croissant ou décroissant (gradient de pH) MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur colonne chromatographie d’échange d’ions La chromatographie d’échange d’anions Résine échangeuse d’anions chargée positivement. Phase mobile avec gradient de pH : du pH élevé (basique) au pH bas (acide) Les acides aminés se décroche de la résine lorsque le pH atteint leur pHi Les acides aminés dont le pHi est le plus élevé (les plus basiques) sont élués en premier MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur colonne chromatographie d’échange d’ions La chromatographie d’échange de cations Résine échangeuse de cations chargée négativement Phase mobile avec gradient de pH : du pH bas (acide) au pH élevé (basique) Les acides aminés se décroche de la résine lorsque le pH atteint leur pHi Les acides aminés dont le pHi est le plus bas (les plus acides) sont élués en premier. MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur colonne chromatographie d’échange d’ions MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes chromatographiques Chromatographie sur colonne performance (HPLC) chromatographie liquide haute Le mélange d’aminoacides à analyser est poussé par un liquide (phase mobile) dans une colonne remplie de "grains" de très petite taille (phase stationnaire). • La phase mobile est poussée par une pression élevée (grâce à des pompes à haute pression). • Diminution du temps nécessaire de séparation des composants du mélange. • Meilleure séparation des composants. • Les pics obtenus sont plus étroits , bien séparés (meilleure résolution) MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 2. Méthodes électrophorétiques (électrophorèse) Définition : L’électrophorèse est une méthode séparation de particules chargées électriquement sous l’action d’un champs électrique. Le champs électrique est appliqué grâce a une solution tampon qui lie une anode (-) à une cathode (+) d’un générateur électrique. Les molécules à séparer sont déposées sur un support. Le support est mis en contacte avec la solution tampon. Les molécules chargé différemment à pH déterminé, vont être entrainées sur le support par le champs électrique à des vitesses différentes provoquant leur séparation. MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes électrophorétiques (électrophorèse) Définition : ▪ À un pH donné, les Aa chargés électriquement peuvent exister en solution comme cations (+) ou anions (-). ▪ Un dépôt de l’Aa est placé au milieu du papier absorbant (humecté par une solution tampon). ▪ Le papier est connecté à deux électrodes (- et +). ▪ Lorsque le courant électrique est établi, Les cations se déplacent vers la cathode (-) et les anions se déplacent vers l’anode (+). ▪ La vitesse de chaque espèce migrante dépend de sa charge (charge dépend du pH de la solution tampon et du point isoélectrique de l’acide aminé). ▪ Coloration (ninhydrine) MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 1. Méthodes électrophorétiques (électrophorèse) Définition : MÉTHODES D’ÉTUDE DES ACIDES AMINÉS 2. Méthodes électrophorétiques (électrophorèse) Isoélectrofocalisation ▪La migration est effectuée dans un gradient de pH; chaque Aa migre jusqu'à l'endroit où le pH est égal à son pHi. ▪Le gradient de pH est généré par des ampholytes, molécules amphotères de synthèse introduites dans le gel au moment de sa fabrication. LES PEPTIDES PLAN Définition Caractéristiques de la liaison peptidique Mode de présentation d’une séquence peptidique Nomenclature des peptides Propriétés physiques des peptides Propriétés chimiques des peptides Propriétés biologiques des peptides DEFINITION DEFINITION Un peptide est un polymère d’acides aminés reliés entre eux par des liaisons peptidiques. Cette liaison peptidique est formée par la réaction du groupe carboxylique d’un acide aminé avec le groupement aminé d’un acide aminé suivant avec formation d’un amide et élimination d’une molécule d’eau. Un peptide contient entre 2 et 100 acides aminés. CARACTERESTIQUE D’UNE LIAISON PEPTIDIQUE CARACTERESTIQUES DE LA LIAISON PEPTIDIQUE La liaison peptidique est une liaison qui a les caractéristiques d’une double liaison partielle, ce qui confère trois conséquences : stable, rigide et plane – Stable : la distance entre les atomes de C et de N sont plus petite que dans une liaison simple, mais plus grande que dans une vraie double liaison. – Rigide : La libre rotation autour de la liaison C-N est impossible (importance pour la conformation des protéines). – Plane : les atomes qui participent à cette liaison (les 6 atomes Cα, C, O, N, H et Cα) se trouvent dans un même plan avec une disposition trans. . MODE DE REPRÉSENTATION D’UNE SÉQUENCE PEPTIDIQUE MODE DE REPRÉSENTATION D’UNE SÉQUENCE PEPTIDIQUE La chaîne qui comprend les liaisons amide est appelée la chaîne principale, alors que les substituants, R, constituent les chaînes latérales. Les peptides ont toujours une extrémité amine libre ou extrémité N terminale, et une extrémité carboxyle libre ou extrémité C terminale. NOMENCLATURE DE PEPTIDES NOMENCLATURE DES PEPTIDES Si un peptide contient : deux acides aminés = dipeptide : trois acides aminés = tripeptide Si un peptide contient de 2 à 10 AA = oligopeptide (peptides contenant peu d’aminoacides). Si un peptide contient de 10 à 100 AA = polypeptide Les chaines encore plus longues sont désignées comme des protéines (au-delà de 100 acides aminés), Deux ou plusieurs chaînes polypeptidique peuvent être reliées par des ponts disulfure. NOMENCLATURE DES PEPTIDES Par convention, le nom du peptide commence toujours par la gauche, c'est-à-dire par l'extrémité N terminale. Pour chaque acide aminé on ajoute le suffixe -yl, sauf pour le dernier qui garde son nom complet, sans suffixe. Exemple : le leucyl- glycyl- alanine. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES PEPTIDES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES PEPTIDES Les propriétés physiques des peptides dépendent des acides aminés qu’ils contiennent ▪ Les peptides sont d’autant plus solubles dans l’eau qu’ils sont plus petits et contiennent d’avantage d’acides aminés hydrophiles (Sérine, acide aspartique ….) ▪ Ils sont dialysables ▪ Ils sont chargés : ils contiennent un groupement (-NH3 +) (N-terminal) et un groupement (-C00-) (C-terminal) et des groupements ionisables sur les chaines latérales des résidus acides aminés. ▪ Ils se comportent comme un ion dipolaire et peuvent migrer dans un champ électrique. ▪ Ils absorbent la lumière dans l’ultraviolet (λ: 220 à 230 nm et à 260 ou 280 nm s’ils contiennent un acide aminé aromatique). PROPRIÉTÉS CHIMIQUES DES PEPTIDES PROPRIÉTÉS CHIMIQUES DES PEPTIDES Les peptides présentent les réactions chimiques de radicaux portés par les chaines latérales des résidus d’acides aminés ▪ les fonctions alcool peuvent être estérifiée par un phosphate ou un sulfate. ▪ Si le peptide contient un résidu de cystéine il peut former une liaison S-S : pont disulfure. ▪ Le plus petit peptide donne la même réaction que les acides aminés avec la ninhydrine. ▪ Le réactif de coloration biuret réagit avec les peptides contenant plus de 4 acides aminés et donne une coloration bleu. ▪ La liaison peptidique est hydrolysé chimiquement en présence d’HCl à haute température. ▪ Les peptidase digestives hydrolyse complètement les peptides au niveau digestif. ▪ Certaines enzymes coupent la liaison peptidique à des emplacements spécifiques (avant ou après des acides aminés déterminés) PROPRIÉTÉS BIOLOGIQUES DES PEPTIDES PROPRIÉTÉS BIOLOGIQUES DES PEPTIDES La plupart des peptides sont formés comme les protéines par le système de synthèse protéique. Certains peptides de petite taille se forment par réaction directe entre acides aminés grâce à la peptidyltransférase Les rôles biologique sont nombreux, on peut citer : Les peptides hormonaux : exemple insuline, glucagon, vasopressine, ocytocine.. Glutathion : joue un rôle antioxydant. Hepcidine : joue un rôle dans le métabolisme du fer. Carnosine : constituant des muscles. peptides Les thérapeutique sont des peptides synthétisés en laboratoire. antibiotiques Beaucoup : d’antibiotiques utilisés en PROPRIÉTÉS BIOLOGIQUES DES PEPTIDES 51 acides aminés Hormone pancréatique Contient deux chaines peptidiques reliées par deux ponts disulfure PROPRIÉTÉS BIOLOGIQUES DES PEPTIDES PROPRIÉTÉS BIOLOGIQUES DES PEPTIDES PROPRIÉTÉS BIOLOGIQUES DES PEPTIDES LES PROTÉINES PLAN Définition Caractéristiques des protéines Structure des protéines Types de liaison impliquées dans la structure des protéines Classification des protéines Propriétés physico-chimiques des protéines Techniques d’étude des structures des protéines Détermination de la structure primaire de la protéine DEFINITION DEFINITION les protéines ou protides sont des polymères formés de l’enchaînement d’un grand nombre d’acides aminés (>100) liés par des liaisons peptidiques. Elle peuvent contenir une ou plusieurs chaine d’acides aminés. Se sont des molécules de haut poids moléculaire. Les protéines sont des constituants fondamentaux de l’organisme. Elle jouent dans l’organisme des rôles importants et variés, par exemple : les protéines de structure et de soutien: actine dans le muscle, histone dans l’ADN les protéines enzymes : pyruvate déshydrogénase les protéines hormones : prolactine, hormone de croissance (GH) les protéines de transport : albumine les protéines régulant l’expression des gènes : les facteurs de transcription CARACTERESTIQUES DES PROTÉINES CARACTÉRISTIQUES DES PROTÉINES L’ordre de l’enchainement des acides aminés de chaque protéines lui est spécifique, il est dicté par le gène propre à chaque protéine. C’est la machinerie de la traduction de la cellule qui traduit l’information génétique en protéine. Après la traduction, la protéine peut subir des modifications = modifications post traductionnelles. La maturation complète de la protéine survient après acquisition de sa conformation tridimensionnelle = protéine fonctionnelle. La protéine est affectée selon son rôle dans les différents organites de la cellules ou libérée à l’extérieurs de la cellules = adressage des protéines. Les protéines sont synthétisées et dégradées en permanence dans les cellules. CARACTÉRISTIQUES DES PROTÉINES Une protéine peut être : Monomérique = une seule chaîne protéique. Multimérique = plusieurs chaînes protéiques. Homomultimèrique = plusieurs chaînes protéiques identiques. Hétéromultimèrique = plusieurs chaînes protéiques différentes. Une holoprotéine quand elle ne fournit que des acides aminés, après hydrolyse. Une hétéroprotéine quand elle fournit des acides aminés et d’autres molécules différentes, après hydrolyse. La partie protéique : apoprotéine La partie non protéique : groupement prosthétiques CARACTÉRISTIQUES DES PROTÉINES La partie non protéique peut être : un lipide un sucre un métal lipoprotéine : LDL, HDL … glycoprotéine : collagène métalloprotéine : hémoglobine un coenzyme holoenzyme Les protéines peuvent être classées selon leur forme globale : Les protéines globulaires : myoglobine Les protéines fibreuses : fonctions structurales ou protectrices (kératine, collagène …) STRUCTURE DES PROTÉINES STRUCTURE DES PROTÉINES Les protéines diffèrent les unes des autres parce qu’elles ont un nombre distinct et une séquence distincte de résidus d’acides aminés. Une séquence donnée d’acides aminés s’enroule en une structure tridimensionnelle unique et complexe désignée sous le terme de conformation. la conformation finale de la protéine est nécessaire pour l’acquisition de sa fonction (relation structure activité) STRUCTURE DES PROTÉINES On définit quatre niveaux d’organisation par ordre de complexité primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire : STRUCTURE DES PROTÉINES La structure primaire est la structure chimique (covalente): types d’acides aminés et leur ordre. La structure secondaire correspond aux structures spatiales régulières (hélices α, feuillets β etc…). La structure tertiaire concerne l’arrangement dans l’espace de ces structures secondaires. La structure quaternaire est une association de structures tertiaires : certaines protéines existent sous forme de complexes comportant alors plusieurs sous-unités (exemple: l’hémoglobine). STRUCTURE DES PROTÉINES STRUCTURE DES PROTÉINES La structure primaire Correspond à la séquence des acides aminés reliés par des liaisons peptidiques et qui constituent la protéine. Cette séquence est fixée et traduit l’information contenue dans le gène qui code cette protéine. Les AA sont numérotés en allant du N-terminal vers le C-terminal (de gauche à droite) La structure primaire s’écrit en utilisant le code à 1 lettre ou le code à 3 lettres. STRUCTURE DES PROTÉINES La structure primaire 1 - 2 - 3 - 4 ……… N terminale ……… C terminale ……… Ala A - - Ser S - - Asp D - - Gly ……… ……… G STRUCTURE DES PROTÉINES La structure secondaire 1er stade de l’organisation dans l’espace d’une chaîne peptidique. Obtenue grâce à la formation de liaisons hydrogènes entre les groupements (–CO) et (–NH) des liaisons peptidiques. Les structures secondaires (stables) les plus fréquentes sont l’hélice α, le feuillet plissé β et les coudes β les coudes β hélice α le feuillet plissé β STRUCTURE DES PROTÉINES La structure secondaire l’hélice α La chaîne principale s’enroule en spirale, vers la droite. Structure stabilisée par des liaisons hydrogènes (intramoléculaires) entre les résidus n et n+4. L'hélice α s'élève de 0,54nm à chaque tour. Elle compte 3,6 acides aminés par tour. . Les plans des liaisons peptidiques sont parallèles à l’axe de l’hélice. Les chaînes latérales R pointent vers l’extérieur. STRUCTURE DES PROTÉINES La structure secondaire l’hélice α cheveux La kératine qui constitue nos une protéine en hélice α, elle forme une fibre allongée. est STRUCTURE DES PROTÉINES La structure secondaire le feuillet plissé β La chaine peptidique forme des zigzag. La chaîne principale est étirée et deux segments de la protéine se placent côte à côte, unis par des liaisons hydrogènes entre les groupements C=O et NH. Si les segments sont orientés dans le même sens, on parle de feuillets parallèles. Si les segments sont orientés dans le sens contraire, on parle de feuillets antiparallèles. Les chaînes latérales, R, se dressent au sommet des arêtes. STRUCTURE DES PROTÉINES La structure secondaire le feuillet plissé β STRUCTURE DES PROTÉINES La structure secondaire le feuillet plissé β La fibroïne est une protéine sécrétée par le vers à soie qui donnera le fil de soie. Cette protéine est constituée essentiellement de feuillets plissés β STRUCTURE DES PROTÉINES La structure secondaire les coudes β Le coude ou tour β est un coude serré impliquant 4 résidus et qui permet à la chaîne de changer de direction. La chaîne principale de la protéine fait un tour en U, retrouvé souvent à la jonction de deux segments de la chaîne formant un feuillet β antiparallèle. STRUCTURE DES PROTÉINES La structure tertiaire La structure tertiaire consiste en une organisation des structures secondaires entre elles. Cela implique l’apparition de liaisons hydrogène, ioniques, de forces hydrophobes et parfois de liaisons covalentes (ponts disulfure). La structure tertiaire correspond à la structure tridimensionnelle de la protéine. Une structure tertiaire n’est pas une structure figée : elle peut se modifier (se tordre, se déformer) sous l’effet de la fixation d’une molécule (ligand) ou sous l’effet de la variation d’un paramètre physico-chimique (pH, température). STRUCTURE DES PROTÉINES La structure tertiaire STRUCTURE DES PROTÉINES La structure tertiaire Une protéine soluble (qui sera au contact de l’eau) va se replier de façon à ce que les résidus les plus polaires soient au contact du solvant. Les résidus apolaires, eux, seront au cœur de la protéine de façon à ne pas interagir avec l’eau. Une protéine hydrophobe (qui sera insérée dans des lipides) va se replier de façon à ce que les résidus les plus hydrophobes soient au contact des lipides qui l’entourent. Les résidus polaires, eux, seront au cœur de la protéine de façon à ne pas interagir avec ces lipides STRUCTURE DES PROTÉINES La structure tertiaire Exemple : la myoglobine protéine musculaire, transporte l’oxygène Métalloprotéine, constituée d’une seule chaine protéique avec 7 hélices α STRUCTURE DES PROTÉINES La structure quaternaire Correspond l’association de plusieurs chaînes peptidiques pour donner un complexe stable et actif. Plusieurs protomères (sous-unités tridimensionnelles avec une structure tertiaire) s’assemblent pour former des unités fonctionnelles beaucoup plus grandes (exemple : un complexe enzymatique) L’association des différentes chaînes se fait via des liaisons faibles et parfois aussi via des ponts disulfures. TYPES DE LIAISONS IMPLIQUÉES DANS LAS STRUCTURATION DES PROTÉINES TYPES DE LIAISON IMPLIQUEES DANS LAS STRUCTURATION DES PROTÉINES Structure primaire Structure tertiaire Liaisons peptidiques Les ponts disulfure (Covalentes) Structure secondaire Liaisons hydrogènes Les liaisons hydrogène Les liaisons ioniques Les forces hydrophobes Les ponts disulfure Structure quaternaire TYPES DE LIAISON IMPLIQUEES DANS LAS STRUCTURATION DES PROTÉINES Liaison hydrogène La liaison hydrogène ou pont hydrogène implique un atome d'hydrogène lié par covalence à un atome électronégatif et qui subit l’attraction d’un autre atome électronégatif (exemple l’oxygène, ou l’azote) Cette liaison peut être intramoléculaire ou intermoléculaire Dans les cellules, les atomes électronégatifs qui participent à des liaisons hydrogènes sont le plus souvent l'oxygène et l'azote. Les liaisons hydrogènes sont environ vingt fois plus faibles que les liaisons covalentes. Les liaisons faibles permettent de brefs contacts entre les molécules; les molécules s'associent, réagissent l'une à l'autre, puis se séparent. TYPES DE LIAISON IMPLIQUEES DANS LAS STRUCTURATION DES PROTÉINES Liaison hydrogène TYPES DE LIAISON IMPLIQUEES DANS LAS STRUCTURATION DES PROTÉINES Liaison ionique Une liaison ionique (ou liaison électrovalente) est un type de liaison chimique qui est formée entre deux d'atomes chargés différemment. Le premier est oxydé : donne un ou plusieurs électrons pour former un ion chargé positivement (cation). Le deuxième est réduit : capte ces électrons pour former un ion chargé négativement (anion). Les cations et les anions s'attirent l'un l'autre dans une liaison ionique (En raison de leurs charges opposées) . Par exemple, le chlorure de sodium (NaCl) ou sel de cuisine. TYPES DE LIAISON IMPLIQUEES DANS LAS STRUCTURATION DES PROTÉINES Liaison hydrophobe Les groupements non polaires ont tendance à se regrouper, ce qui crée une force de liaison hydrophobe. Il s'agit d'interactions entre ces groupements qui ont très peu d'affinité pour le solvant dans lequel elles sont dissoutes (eau). Les groupements vont se positionner de manière à présenter la plus faible surface de contact avec l'eau. TYPES DE LIAISON IMPLIQUEES DANS LAS STRUCTURATION DES PROTÉINES Liaison hydrophobe TYPES DE LIAISON IMPLIQUEES DANS LAS STRUCTURATION DES PROTÉINES Les ponts disulfure Un pont disulfure (liaison S-S) est une liaison covalente qui se forme par oxydation dans les protéines. Cette liaison se forme entre les atomes de soufre des fonctions thiol de deux cystéines. La molécule résultante de la liaison de deux cystéines est la cystine. TYPES DE LIAISON IMPLIQUEES DANS LAS STRUCTURATION DES PROTÉINES CLASSIFICATION DES PROTÉINES SELON LA STRUCTURE CLASSIFICATION DES PROTÉINES SELON LA STRUCTURE Deux grandes classes Protéines fibreuses • Forme allongée et mince • Insolubles dans la cellule • Fonction mécanique et structurale • kératine, élastine fibroïne, collagène, Protéines globulaires • Forme globulaire • Solubles dans le plasma ou dans la phase lipidique des membranes • Agents principaux de l’activité biologique de la cellule • Enzymes (catalyseurs biologiques), transporteurs plasmatiques, hormones, récepteurs des hormones intégrés au membranes plasmiques, immunoglobulines EXEMPLES DE PROTÉINES FIBREUSES Collagène Protéine extracellulaire insolubles très résistante. 3 types: I (90%), II, III. Retrouvé partout dans l’organisme dans l’os, le cartilage, les tendons, les ligaments, les vaisseaux, etc. Structure en triple hélice α 1/3 des résidus d’AA= glycine (Gly-X-Y). Présence d’hydroxyproline et d’ hydroxylysine. Contient des sucres (glucose, galactose). EXEMPLES DE PROTÉINES FIBREUSES Kératine Protéine insoluble dans l’eau retrouvée dans la peau et les cheveux constituée de 14 % de cystéine (ponts disulfures) = rigidité. 2 types: • La kératine α: formée d’hélice α = mammifères (cheveux et ongles peau ). • La kératine β: formée de feuillet β plissés antiparallèles = oiseaux (plumes) TECHNIQUES D’ÉTUDE DES STRUCTURES DES PROTÉINES TECHNIQUES D’ÉTUDE DES STRUCTURES DES PROTÉINES Les méthodes les plus importantes pour la détermination des 4 types de structures des protéines sont: PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES DES PROTÉINES PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES DES PROTÉINES Masse molaire La masse moléculaire s’échelonne de 10KDa à plusieurs millions de Da (dalton) La masse moléculaire d’une protéine est souvent utilisée comme élément caractéristique servant à la définir ou à la nommer: exemple : P47 c’est une protéine de 47KDa PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES DES PROTÉINES Caractère amphotère des protéines Puisque les protéines sont constituées d’acides aminés amphotères, les protéines présentent également ce caractère amphotère mais avec un degré de complexité plus élevé en raison du plus grand nombre de charges mis en jeu PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES DES PROTÉINES La solubilité des protéines La solubilité d’un composé est la quantité maximale du composé qui peut se dissoudre dans un litre de solvant considéré (l’eau) La solubilité des protéines dépend de certains paramètres : ▪ Influence de la concentration en électrolytes de la solution. ▪ Influence du pH. ▪ Influence des solvants organiques: les alcools méthyliques, l’acétone: précipitent les protéines. PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES DES PROTÉINES La solubilité des protéines Influence de la concentration en électrolytes Force ionique optimum pour chaque sel PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES DES PROTÉINES La solubilité des protéines Influence du pH La solubilité est minimum au pH isoélectrique (valeur de pH laquelle la somme des pour charges positives et négatives est égale à 0). Phi PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES DES PROTÉINES Stabilité thermique des protéines Froid ou chaleur provoquent la dénaturation des protéines. Dénaturation: modification modification de la structure primaire. de la structure tridimensionnelle sans Mais perte d’activité biologique, modification des propriétés physico- chimiques. PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES DES PROTÉINES Stabilité thermique des protéines Protéine normale active avec une structure tertiaire Protéine dénaturée non active avec perte de la structure tertiaire Dénaturation sous l’effet de la température PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES DES PROTÉINES Coloration des protéines ▪ Visible : les holoprotéines sont incolores ▪ Absorption de la lumière en UV: – Absorption à 200 nm (liaison peptidique) – AA aromatiques (absorption à 280 ou 260 nm) ▪ Coloration par fixation des colorants: Coloration des protéine avec le réactif de biuret Augmentation de l’intensité en fonction de la concentration des protéines – Les protéines fixent des colorants (Rouge Ponceau, noir d’amide, Bleu de coomasie…) ▪ Coloration par réaction: permet le dosage des protéines – Réaction du Biuret. – Lowry. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES (SÉQUENÇAGE DES PROTÉINES) DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES I- Stratégie générale II- Techniques de séparation et de purification III- Détermination de la composition en AA III- Fragmentation et séquençage des fragments 1- fragmentation par coupure chimique et enzymatique 1- Détermination de l’AA C-terminal 2- Détermination de l’AA N-terminal 3- séquençage par dégradation d’Edman V- Établissement de l’ordre dans lequel les AA sont liés. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES I- Stratégie générale Extraction purification de la protéine Hydrolyse Identification des AA Fragmentation AA N-terminal AA C-terminal Séquençage Reconstitution Reconstitution DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES I- Stratégie générale La détermination de la séquence complète en AA et l’ordre dans lequel sont liés ses AA passe par plusieurs étapes : 1 2 3 4 Extraire, séparer et purifier la protéine. Rompre les ponts disulfures protéine, puis analyser les AA libérés = composition en Aa). (sous unités), hydrolyser la fragmentation de la protéine, extrémités Ct et Nt et séquençage des fragments. identification des Aa aux Reconstitution à partir des fragments séquencés, la structure primaire de la protéine. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES II- Techniques de séparation et de purification des protéines Les diverses techniques pour séparer les protéines se basent sur sa taille (poids moléculaire), sa densité, sa solubilité dans un solvant particulier, sa charge ou son aptitude à se lier à un support (son affinité pour un support donné). DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES II- Techniques de séparation et de purification des protéines Ultracentrifugation de séparation des Procédé en composés d’un mélange fonction de leur différence de densité en les soumettant à une force centrifuge. une utilisé L'appareil machine tournante à grande vitesse appelée centrifugeuse est DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES II- Techniques de séparation et de purification des protéines Chromatographie d’exclusion : gel chromatographie Ou filtration: la séparation est basée sur la taille des protéines. de orifices Le gel est composé de billes avec différents des diamètres; les petites molécules pénètrent dans trous et les les tardivement sortent grandes sont exclus et sortent (éluées) les premières. et DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES II- Techniques de séparation et de purification des protéines Chromatographie d’exclusion : gel chromatographie Ou filtration: la séparation est basée sur la taille des protéines. de orifices Le gel est composé de billes avec différents des diamètres; les petites molécules pénètrent dans trous et les les tardivement sortent grandes sont exclus et sortent (éluées) les premières. et DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES II- Techniques de séparation et de purification des protéines Chromatographie d’affinité : Nécessite la reconnaissance de la protéine par un ligand porté par la phase solide. plus la Méthode chromatographie par échange d’ions ou la chromatographie par gel filtration. efficace que Condition: il faut avoir un ligand pour la protéine recherchée. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES II- Techniques de séparation et de purification des protéines Electrophorèse en gel de polyacrylamide (PAGE) avec SDS (Sodium dodécylsulfate) Le polyacrylamide est tamis moléculaire permet la séparation des protéines en fonction de leur masse moléculaire (taille) Le Sodium dodécylsulfate (SDS), dénature les protéines et leur procure toutes la même charge négative La séparation dans le PAGE avec SDS est fonction de la masse molaire car toutes les molécules sont chargées de la même façon. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES II- Techniques de séparation et de purification des protéines Electrophorèse en gel de polyacrylamide (PAGE) avec SDS (Sodium dodécylsulfate) DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES II- Techniques de séparation et de purification des protéines Electrophorèse en gel de polyacrylamide (PAGE) avec SDS (Sodium dodécylsulfate) DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES II- Techniques de séparation et de purification des protéines Isoélectrofocalisation ▪La migration est effectuée dans un gradient de pH; chaque protéine migre jusqu'à l'endroit où le pH est égal à son pHi. ▪Le gradient de pH est généré par des ampholytes, molécules amphotères de synthèse introduites dans le gel au moment de sa fabrication. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES III- Détermination de la composition en acides aminés Définition: c’est l’identification des acides aminés constitutifs d’une protéine ou d’un peptide. Cette étape comporte : La rupture de la séquence peptidique par hydrolyse des liaisons peptidiques. – Hydrolyse chimique – Hydrolyse enzymatique L’analyse qualitative et quantitative des acides aminés du mélange obtenu après hydrolyse. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES III- Détermination de la composition en acides aminés A- Hydrolyse chimique des liaisons peptidiques ▪ Hydrolyse totale acide • Par HCl à 6 Mol/L, à chaud (110°C), pendant 24 h environ. • Inconvénients : détruit le Tryptophane et transforme la Glutamine en Glutamate et l'Asparagine en Aspartate. • Méthode la plus utilisée, mais, nécessite d’autres méthodes pour compléter les résultats de l’analyse. ▪ Hydrolyse totale alcaline • Par NaOH à 4 Mol/L à chaud (110°C) pendant 4 à 8 heures environ. • Inconvénients: détruit la Sérine, l’Arginine, la Thréonine et la Cystéine, • Utilisation limité à la détermination de la teneur en Tryptophane. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES III- Détermination de la composition en acides aminés B- Hydrolyse enzymatique des liaisons peptidiques Protéolyse totale en utilisant des enzymes particulières Pronase : mélange de protéases extraites de Streptomyces griseus. Intérêt: Détermination de la teneur en Asparagine, en Glutamine et en Tryptophane d’un peptide, acides aminés détruits par les méthodes chimiques plus sévères. Inconvénient : risque de contamination par l’auto-dégradation des enzymes protéolytiques. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES III- Détermination de la composition en acides aminés C- Analyse qualitative et quantitative des acides aminés du mélange obtenu après hydrolyse Comporte une séparation des acides aminés, suivie du dosage de chaque acide aminé coloré à la ninhydrine par chromatographie sur résines échangeuses d’ions. Ceci donne la composition qualitative et quantitative du peptide (Identification des acides aminés et de leur nombre dans la protéine). DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES IV- Fragmentation et séquençage des fragments de la protéines A- Fragmentation Consiste à séparer les sous unités de la protéine en rompant les ponts disulfures puis à couper la structure primaire de la protéine en de petits fragments au niveau d’AA connus. Intérêt : faciliter le séquençage complet de la protéines le séquençage d’Edman ne peut être utilisé que sur des petits fragments de 40 à 60 AA DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES IV- Fragmentation et séquençage des fragments de la protéines A- Fragmentation ▪ Rupture des ponts disulfures En utilisant le : 2-mercaptoéthanol Permet la séparation des chaînes polypeptidiques si elles sont liées par des ponts disulfures. Empêche la conformation native qui pourrait résister à l'action des agents protéolytiques. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES IV- Fragmentation et séquençage des fragments de la protéines A- Fragmentation ▪ Coupure intra chaine chimique DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES IV- Fragmentation et séquençage des fragments de la protéines A- Fragmentation ▪ Coupure intra chaine enzymatique (endopeptidases) DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES IV- Fragmentation et séquençage des fragments de la protéines A- Fragmentation ▪ Coupure enzymatique des extrémités C-terminale et N-terminale (exopeptidases) Sauf pro DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES IV- Fragmentation et séquençage des fragments de la protéines A- Fragmentation Après différentes coupures chimiques ou enzymatiques : Les fragments protéolytiques sont séparés par l'HPLC. Leur extrémités C-terminales et N-terminales sont ensuite identifiées. Enfin leurs séquences établies par la méthode d'Edman. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES IV- Fragmentation et séquençage des fragments de la protéines B- Détermination de l’AA C-terminal par méthode chimique Par Hydrazinolyse : en utilisant l’hydrazine H2N-NH2 L’hydrazine à 100°C attaque toutes les liaisons peptidiques et donne des dérivés hydrazide d’acide sauf pour reste l’acide aminé C-terminal qui intact. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES IV- Fragmentation et séquençage des fragments de la protéines C- Détermination de l’AA N-terminal par méthode chimique Par : 1. Méthode de Sanger (FDNB). 2. Méthode de dansylation. 3. Méthode récurrente d'Edman. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES IV- Fragmentation et séquençage des fragments de la protéines D- Détermination de la séquence des fragments par la dégradation récurrente d’Edman = analyse séquentielle Cela permet le séquençage de peptides constitués de 40 à 60 résidus d’AA. La détection des PTH-AA se fait par HPLC DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES V- Reconstitution et détermination de la séquence globale de la protéine Détermination complète de la structure primaire (types d’acides aminés et leurs ordre) de la protéine Obtenue en : Intégrant l’ensemble des informations obtenues lors des traitements précédents. • • Comparant les séquences en AA d'une série de fragments peptidiques avec celles d'une deuxième série dont les sites d'hydrolyse recouvrent ceux de la première série. DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES V- Reconstitution et détermination de la séquence globale de la protéines Exemple Après hydrolyse complète d’un polypeptide et analyse des AA libérés par HPLC, nous avons obtenu les résultats suivants : D, A, 2G, 2R, 2K, Y, Q, 3M, F Acide aminé N-terminal : Y Acide aminé C-terminal : G En utilise le CNBr qui hydrolyse spécifiquement après Met (M – X) et analyse séquentielle d’Edman on obtient 4 fragments : K-G F-R-G-M Y-R-Q-M K-A-D-M En utilise la trypsine qui hydrolyse les liaisons peptidiques après des résidus chargés positivement (K, R) et analyse séquentielle d’Edman : A-D-M-K Y-R G-M-K G Q-M-F-R DÉTERMINATION DE LA STRUCTURE PRIMAIRE DES PROTÉINES V- Reconstitution et détermination de la séquence globale de la protéines Y Y - R - Q - M - F - R - G - M - K - A - D - M - G K - G Y - R - Q - M - F - R - G - M - K - A - D - M - K - G CNBr : K-G F-R-G-M Y-R-Q-M K-A-D-M Trypsine: A-D-M-K Y-R G-M-K G Q-M-F-R LE MÉTABOLISME DES ACIDES AMINÉS PLAN Vue d’ensemble sur le métabolisme des acides aminés Catabolisme des acides aminés Elimination de l’azoté aminé Catabolisme du squelette carboné Synthèse des acides aminés Transformation des acides aminés VUE D’ENSEMBLE SUR LE MÉTABOLISME DES ACIDES AMINÉS VUE D’ENSEMBLE SUR LE MÉTABOLISME DES ACIDES AMINÉS Protéines Protéolyse Synthèse des AA Anabolisme Acides aminés catabolisme Transformation Enlèvement du NH2 Catabolisme de la chaine carbonée Molécules d’intérêt biologique CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS Le catabolisme des AA passe par deux étapes : 1 Enlèvement de l’azote aminé (NH2) et son élimination sous forme d’urée (foie) et de NH4+ (rein) Acide aminé NH2 α α Acide α cétonique NH3 2 Le squelette carboné restant, appelé acide α-cétonique (ce n’est pas un AA), est à son tour dégradé en intermédiaires qui peuvent fournir du glucose (néoglucogenèse) ou des corps cétoniques = Energie CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé C’est la première étape du catabolisme des AA. fait intervenir : le foie, le rein, l’intestin et les tissus périphériques (le muscle…) l’azote aminé (NH2) est : - Enlevé des AA par des réactions de transamination et de désamination. L’ammoniac (NH3) issu de cette étape est toxique en particulier pour le système nerveux central, il est transporté dans le sang sous forme atoxique : alanine et glutamine - L’ammoniac est transformé afin d’être éliminé en : urée (uréogenèse : foie) NH4+ (ammoniogenèse : rein) CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé A- réactions intervenant dans l’enlèvement de l’azote aminé La transamination C’est le transfert d’une fonction amine en position α d’un acide aminé 1 sur une fonction cétone en position α d’un Acide α cétonique 2. Ce transfert de groupements aminés va permettre la formation d’un acide aminé 2 et d’un acide α cétonique 1 La réaction se déroule en présence d’enzymes : Les transaminases à coenzyme le phosphate de pyridoxale (vit B6) Dans le cytoplasme Réaction réversible CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé de A- réactions intervenant dans l’enlèvement de l’azote aminé La transamination Concerne tous les AA sauf la lysine Deux transaminations sont les plus importantes : CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé A- réactions intervenant dans l’enlèvement de l’azote aminé La désamination oxydative du glutamate C’est la libération du groupement NH3 à partir du glutamate sous l’action de la glutamate déshydrogénase avec formation de l’acide α cétoglutarique. Dans la mitochondrie La serine, thréonine, et cystéine peuvent subir des désamination non oxydatives CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé B- Autres réactions intervenant dans l’élimination de l’azote aminé Synthèse de la glutamine Se déroule au niveau les tissus périphériques (muscle..). C’est la synthèse de la glutamine à partie du glutamate via la glutamine synthétase cytosolique CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé B- Autres réactions intervenant dans l’élimination de l’azote aminé Hydrolyse de la glutamine La glutamine formée passe dans la circulation sanguine et va dans les reins et il y a reformation du glutamate à partir de la l’intestin. Dans ces organes, glutamine, sous l’action de la glutaminase avec libération du NH3. Dans la mitochondrie CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé C- Déroulement dans chaque organe A. aminés AT α cétoglutarate ALAT A .α cétonique glutamate Alanine Pyruvate Vers le foie glutamate GluDH α cétoglutarate NH3 + glutamate = glutamine GS Vers l’intestin Vers le rein Muscle CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé C- Déroulement dans chaque organe A. aminés AT α cétoglutarate ALAT A .α cétonique glutamate Alanine Pyruvate Du muscle Glutaminase glutamine glutamate NH3 Intestin Vers le foie CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé C- Déroulement dans chaque organe Ammoniogenèse rénale Élimination de 1/5 de l’azote total Du muscle glutamine Glutaminase NH3 glutamate GluDH NH3 α cétoglutarate 2 NH4+ Ammonium Elimination avec les urines Rein CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé C- Déroulement dans chaque organe Du muscle et de l’intestin Alanine pyruvate ALAT α cétoglutarate ASAT Aspartate glutamate Oxaloacetate A. aminés AT α cétoglutarate ASAT Aspartate A .α cétonique glutamate Oxaloacetate Glucose Par NGG Cycle de FELIG GluDH glutamate α cétoglutarate NH3 Foie Uréogenèse hépatique Elimination du 4/5 de l’azote total aspartate NH3 Urée urines NH3 issu de l’intestin CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé D- Uréogenèse hépatique (cycle de l’urée ou cycle de l’ornithine) C’est la voie métabolique qui permet d’éliminer 4/5 de l’azoté aminé issu des acides aminés sous forme d’urée. En effet l’urée est constituée de deux atomes d’azote qui viennent de l'azote de NH3 et de celui de l’aspartate hépatique. CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé D- Uréogenèse hépatique (cycle de l’urée ou cycle de l’ornithine) L’urée n’a aucune fonction physiologique, diffuse rapidement dans le sang et rapidement éliminée avec les urines Le cycle de l’urée se déroule au niveau du foie Le cycle fait intervenir l’arginine et 3 acides aminés non protéinogènes : Ornithine, Citrulline et argininosuccinate Le cycle de l’urée est consommateur d’énergie sous forme d’ATP. CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé D- Uréogenèse hépatique (cycle de l’urée ou cycle de l’ornithine) Formation du carbamoyl phosphate Dans la mitochondrie Consomme 2 ATP Irréversible Siege de régulation du cycle de l’urée Activé par N-acteylglutamate Enzyme synthètase (I) mitochondriale carbamoyl phosphate : CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé D- Uréogenèse hépatique (cycle de l’urée ou cycle de l’ornithine) Réaction 1 : transfert du carbamoyl vers l’ornithine pour former la citrulline Enzyme : ornithine transcarbamoylase mitochondriale. Dans la mitochondrie citrulline la La mitochondrie vers le cytoplasme grâce un à transporteur spécifique. formée quitte CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé D- Uréogenèse hépatique (cycle de l’urée ou cycle de l’ornithine) Réaction 2 : condensation de la citrulline avec l’aspartate pour former l’argininosuccinate : Enzyme synthétase cytosolique argininosuccinate Dans le cytoplasme Consomme un ATP CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé D- Uréogenèse hépatique (cycle de l’urée ou cycle de l’ornithine) 3 de : Réaction l’argininosuccinate en arginine et fumarate coupure Enzyme : cytosolique argininosuccinate lyase Dans le cytoplasme CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé D- Uréogenèse hépatique (cycle de l’urée ou cycle de l’ornithine) : hydrolyse de Réaction 4 l’arginine en urée et en ornithine Enzyme : arginase cytosolique Dans le cytoplasme CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé D- Uréogenèse hépatique (cycle de l’urée ou cycle de l’ornithine) Bilan de la synthèse de l’urée CO2 + NH4 + + 3 ATP + Aspartate + 2 H2O Urée + 2 ADP + 2 Pi + AMP + PPi + Fumarate La synthèse de l’urée est couteuse en Energie, 1/6 de l’énergie des Acides aminés est dissipée lors de la formation de l’urée. Le fumarate libéré au cours du cycle rejoint le cycle de Krebs. Puisque l’urée est éliminé par le rein, on peut la doser comme indicateur de l’insuffisance rénale et non pas comme indicateur de fonctionnement du cycle de l’urée. CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé D- Ammoniogenèse rénale Responsable de l’élimination de 1/5 de l’ammoniac des acides aminés Transformation de NH3 en ion ammonium (NH4 cellules des tubules rénaux. +) à partir de H+ au niveau des Les ions H+ sont fournies à partir de l’acide carbonique L’intérêt de l’élimination de NH4 + est double : Débarrasser l’organisme de l’ammoniac toxique Réguler le pH sanguin en éliminant l’excès de H+ (équilibre acido-basique) CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 1- Enlèvement de l’azote aminé D- Ammoniogenèse rénale CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 2- Catabolisme du squelette carboné Conduit à la formation de 07 composés intermédiaires qui peuvent emprunter des voies métaboliques différentes. Formation de glucose par néoglucogenèse cycle de Krebs pour donner de l’énergie α-cétoglutarate Succinyl-CoA fumarate oxaloacétate Pyruvate Intermédiaires du cycle de Krebs Acides aminés glucoformateurs CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 2- Catabolisme du squelette carboné Conduit à la formation de 07 composés intermédiaires qui peuvent emprunter des voies métaboliques différentes. Formation des corps cétoniques Synthèse des acides gras Catabolisés dans le cycle de Krebs pour donner de l’énergie Acétoacétyl-CoA Acétyl-CoA Acides aminés cétoformateurs Certains AA sont glucoformateurs et cétogènes (mixtes) car ils donnent naissance aux intermédiaires nécessaires à la synthèse du glucose et des corps cétoniques. CATABOLISME DES ACIDES AMINÉS 2- Catabolisme du squelette carboné SYNTHÈSE DES ACIDES AMINÉS SYNTHÈSE DES ACIDES AMINÉS L’homme ne peut pas synthétiser les AA dits indispensables et qui doivent être apportés par l’alimentation: Lys, Met, Thr, Ile, Val, Leu, Phe, Trp. Les acides aminés non indispensables peuvent être synthétisés par l’organisme par des réactions simples en utilisant des précurseurs métaboliques Les voies de biosynthèse des AA sont diverses cependant; elles ont un caractère commun important : Le squelette carboné des AA provient des intermédiaires de l’une des voies métaboliques suivantes : ▪ De la glycolyse ▪ De la voie des pentoses phosphate ▪ Du cycle de l’acide citrique. SYNTHÈSE DES ACIDES AMINÉS Acides aminés non essentiels Acides aminés essentiels Synthétisés par certains végétaux et bactéries Méthionine Thréonine Lysine Isoleucine Valine Leucine Tryptophane Phénylalanine α-cétoglutarate Oxaloacétate 3-phosphoglycérate Pyruvate Phosphoénolpyruvate Erythrose 4 phosphate Ribose 5 phosphate Glutamate Glutamine Proline Arginine Aspartate Asparagine Sérine Cystéine Glycine Chez l’Homme Méthionine Alanine Chez les bactéries et végétaux Chez l’Homme Tyrosine Phénylalanine Histidine SYNTHÈSE DES ACIDES AMINÉS TRANSFORMATION (UTILISATION) DES ACIDES AMINÉS SYNTHÈSE DES ACIDES AMINÉS Acides aminés non protéinogènes Molécules d’intérêt biologique Acides aminés Protéines et peptides SYNTHÈSE DES ACIDES AMINÉS La décarboxylation C’est la libération du CO2 par une décarboxylase, on obtient une amine C’est une réaction irréversible. La décarboxylation des AA est l’une des réactions de transformation des AA, retrouvée dans plusieurs voies de formation de molécules d’intérêt biologique. SYNTHÈSE DES ACIDES AMINÉS SYNTHÈSE DES ACIDES AMINÉS Exemples Ces molécules d’intérêt biologique sont obtenues à partir des acides aminés correspondants, après plusieurs réactions parmi elles la décarboxylation. 1ère année médecine 2020-2021 ACIDES AMINÉS, PEPTIDES, PROTÉINES Fin du chapitre je vous remercie de votre attention
Module de Physique-Biophysique 1ère année de médecine DEPARTEMENT DE MEDECINE FACULTE DE MEDECINE – UNIVERSITE ALGER 1 e-mail : biophysique_facmed-alger@hotmail.com BIOPHYSIQUE DES SOLUTIONS notions et éléments à retenir Partie A Professeur M. CHEREF Notion d’états physiques Introduction et définitions Notion d’états physiques (1) FORCES D’ATTRACTION ENTRE PARTICULES AGITATION THERMIQUE FORCES DE REPULSION INTERMOLECULAIRES ATTRACTION REPULSION ETAT DE LA MATIERE Notion d’états physiques (4) ATTRACTION REPULSION DEUX ETATS ETAT SOLIDE ETAT FLUIDE ETAT GAZEUX OU ETAT LIQUIDE Biophysique des solutions définitions Notions de solution (1) : définition De manière générale, une solution est un mélange homogène en phase condensé (liquide ou solide) C’est le mélange d’au moins deux substances. Le solvant est, par convention, le plus abondant. La, ou les, autre(s) substance(s) présente(s) est(sont) appelée(s) soluté(s). Notions de solution (4) : remarques DIFFERENCIATION ENTRE SOLUTION ET SUSPENSION  solution : mélange homogène en une seule phase d’au moins deux substances (généralement liquides mais peuvent être solide ou gazeuse)  suspension : mélange hétérogène en deux phases (phase dispersante contenant la phase dispersée) Concentration d’une solution Expression de la composition quantitative d’une solution caractérisation définitions (1)  Concentration pondérale Cp Elle traduit le rapport de la masse du soluté mS au volume V de la solution : Cp = mS / V Elle est souvent exprimée sous la forme d’une masse du soluté dans le volume unité de la solution (g/l). Remarques : Pratique d’emploi mais peu satisfaisante théoriquement : - V dépend de la température - V n’est pas forcément égal à la somme des volumes de constituants (contraction ou dilatation selon la nature attractive ou répulsive des molécules des substances mélangées) définitions (2)  Concentration molaire (ou molarité) m Elle traduit le rapport du nombre n de moles présentes dans un volume V de solution : m = n / V Si M est la masse molaire du soluté et Cp sa concentration pondérale, la molarité m s’écrit : m = n / V = Cp / M Remarques : - La concentration molaire a pour dimension L-3 . - L’unité de volume est souvent le litre. définitions (3)  Concentration osmolaire (ou osmolarité) ms Certains corps se dissocient en solution, et chaque molécule donne naissance à a particules (pour exemple a = 2 pour NaCl). Pour une mole de soluté, correspond a osmoles de ce soluté. La concentration osmolaire est le nombre d’osmoles par unité de volume. Remarque : - La concentration osmolaire est égale à la concentration molaire pour les molécules dites neutres (glucose, urée,…). définitions (4)  Concentration molale (ou molalité) mL Il s’agit du nombre de moles rapporté à la masse du solvant. La molalité mL est définie comme le nombre n de moles par unité de masse M du solvant : mL = n / M Remarques : Cette manière d’exprimer la concentration permet de s’affranchir des variations dans le volume final. La molalité a pour dimension les moles/kilogrammes [mol/kg]. Elle intervient directement dans les relations de Fick (diffusion), de van’t Hoff (pression osmotique, ou de Donnan (équilibre électro-diffusif) définitions (5)  Concentration osmolale (ou osmolalité) mSL Sur la même base que l’osmolarité, vis-à-vis de la dissociation d’un corps en a particules (pour exemple a = 2 pour NaCl), il s’agit d’exprimer le nombre d’osmoles rapporté à la masse du solvant. Pour une mole de soluté, correspond a osmoles de ce soluté. La concentration osmolale est le nombre d’osmoles par unité de masse. définitions (6)  Fraction molaire Elle s’exprime comme le rapport du nombre de moles d’un constituant par le nombre total de moles des divers constituants de la solution considérée. On s’affranchit ainsi de la double notion solvant - soluté. La fraction molaire est un nombre sans dimension. définitions (7)  Titre d’une solution Il s’exprime comme le rapport de la masse du soluté considéré vis-à-vis de la masse de la solution (masse du soluté + masse du solvant). Le titre, qui s’exprime en %, est un nombre sans dimension. définitions (8)  La concentration ionique ou ionarité Elle exprime la concentration d’ions dans une solution. Soit « n », le nombre d’ions fournis par la molécule lorsque celle-ci se dissocie dans la solution. L’ionarité (ou concentration ionique) Ci s’écrit alors comme le produit du nombre d’ions fournis par la molécule en se dissociant (« n ») et de la concentration molaire (ou molarité) m : Ci = n . m [ion gramme/l ou mole d’ions/l] Remarque : La concentration ionique d’une solution neutre est nulle définitions (9)  La concentration équivalente (ou normalité) Afin d’apprécier le nombre de charges électriques par unité de volume de solution, et de rendre compte de la charge électrique d’une solution, il est apparu utile de définir la concentration équivalente. La concentration équivalente Eq, souvent appelée « normalité » (à la différence de la concentration ionique appelée « ionarité »), s’écrit comme le produit de la concentration molaire « m » et de l’électrovalence de la molécule du soluté (souvent notée « z »): Eq = z . m [unités : équivalent gramme/l] définitions (9 bis)  La concentration équivalente (ou normalité) Afin d’apprécier le nombre de charges électriques par unité de volume de solution, et de rendre compte de la charge électrique d’une solution, il est apparu utile de définir la concentration équivalente. La concentration équivalente Eq, souvent appelée « normalité » (à la différence de la concentration ionique appelée « ionarité »), s’écrit comme le produit de la concentration molaire « Cm » et de l’électrovalence de la molécule du soluté (souvent notée « z »): Eq = z . Cm [unités : équivalent gramme/l] définitions (10) Remarques (1) : 1- il est possible de distinguer 3 types de concentration équivalente : - La concentration équivalente dite totale : z . Cm - La concentration équivalente dite réelle : a . Z . Cm - La concentration équivalente dite potentielle : (1 - a) . Z . Cm (a exprime le taux de dissociation de la molécule) 2- selon Van’t Hoff, le coefficient d’ionisation i s’écrit : i = 1 + a . (n – 1) a = taux de dissociation de la molécule n = nombre d’ions libérés par molécule dissociée totalement définitions (11) Remarques (2) : 1- la concentration osmolaire définie précédemment s’exprimera en fonction de la concentration molaire tenant compte du coefficient d’ionisation, appelé « i ». Dans ce cas, l’osmolarité COsmolarité d’une solution s’écrira en fonction de la molarité Cmolarité comme : Cosmolarité = i . Cmolarité 2- il en sera de même pour l’Osmolalité Cosmolalité Cosmolalité = i . Cmolalité
Module de Physique-Biophysique 1ère année de médecine DEPARTEMENT DE MEDECINE FACULTE DE MEDECINE – UNIVERSITE ALGER 1 e-mail : biophysique_facmed-alger@hotmail.com BIOPHYSIQUE DES SOLUTIONS notions et éléments à retenir Partie C Professeur M. CHEREF Propriétés spectroscopiques Définition et caractérisation Propriétés spectroscopiques (2) Absorption de la lumière la quantité de lumière absorbée dépend - de la longueur du trajet parcouru par le rayonnement lumineux qui traverse la particule - de la concentration de la solution - du coefficient d’extinction e (loi de Beer Lambert) Loi de Beer Lambert A = Log10 I0 / I = e .c. L I0 : intensité du faisceau entrant ; I : intensité du faisceau émergent c = concentration pondérale ; L : longueur du trajet optique (trajet de la lumière) A est défini comme l’Absorbance (ou densité optique) de la solution (macromoléculaire) Remarques : cette loi n’est valable que pour les solutions diluées e = caractéristique de la molécule étudiée (à longueur d’onde donnée) Propriétés spectroscopiques (3) Autres méthodes spectroscopiques - La fluorescence : technique basée sur la lumière réémise par la solution macromoléculaire permettant d’expliciter les mouvements moléculaires - La spectrophotométrie infrarouge permet l’étude des vibrations et rotations des groupements chimiques - La polarimétrie aide à expliciter les structures secondaires des macromolécules Diffusion en phase liquide, et … Définitions et caractérisation Introduction TRANSPORTS ET EQUILIBRES MICROSCOPIQUES TROIS (QUATRE) PHENOMENES DISTINCTS DIFFUSION FILTRATION OSMOSE due à des différences de concentration due à des effets de pression CRYOSCOPIE notion de pression osmotique (dépend de la concentration et de la pression) Phénomène de diffusion (1) Diffusion en phase liquide, en milieu libre (1) DIFFUSION MELANGE (dû à l’agitation thermique des molécules) le corps dissous occupe le volume liquide disponible la solution est homogène en toutes parties de celle-ci notion d’entropie : le désordre moléculaire est maximal Remarques Diffusion : mélange dû exclusivement à l’agitation thermique (hors les inégalités de température, les vibrations mécaniques, ….). Comme pour un gaz, un corps dissous tend à occuper le plus grand volume liquide disponible. La solution est donc homogène en toutes ses parties : le désordre moléculaire, à savoir l’entropie, est alors maximal. Lois de Fick : Elles régissent le phénomène de diffusion (analogie vis-à-vis de la propagation de la chaleur dans un conducteur) La première loi de Fick exprime D en fonction de la variation du nombre de molécules en fonction du temps, ce qui est rarement mesurable. C’est pourquoi, il est préférable d’utiliser la seconde loi de Fick : à partir de laquelle il est plus aisé de calculer D (sur la base de la mesure expérimentale de la variation de concentration en fonction du temps). Phénomène de diffusion (2) Diffusion en phase liquide, en milieu libre (2) : 1ère loi de FICK x+dx x X O DEBIT DE DIFFUSION (en toute rigueur) niveau 2 niveau 1 = S Flux de substance JD = Flux de substance JD : quantité de matière qui passe d’un compartiment à un autre, par unité de surface et par unité de temps (proportionnel au gradient - variation suivant x - de concentration). Phénomène de diffusion (3) Diffusion en phase liquide, en milieu libre (3) DEBIT DE DIFFUSION vision simplificatrice niveau 2 niveau 1 x2 x1 X O S hypothèse forte : D ne dépend que de la nature du solvant et du soluté Phénomène de diffusion (4) Remarques (1) : DEBIT DE DIFFUSION Le flux de diffusion se fait toujours dans le sens opposé au gradient. En d’autres termes, de la zone la plus concentrée vers la zone la moins concentrée en soluté. Phénomène de diffusion (5) Remarques (2) : DEBIT DE DIFFUSION Diffusion de translation (Einstein, 1905) - D = coefficient de diffusion (Il dépend de la température et du coefficient de friction) - f = coefficient de friction (Il dépend de la forme de la macromolécule et de la viscosité h du milieu dans lequel celle-ci se déplace). Dans le cas où la macromolécule serait considérée comme sphérique (loi de Stokes) : f = 6phr autre remarque : une macromolécule atteint rapidement une vitesse limite en raison, notamment, des frottements qu’elle subit de la part des autres molécules qui exercent une force de friction. Phénomène de diffusion (6) Diffusion en phase liquide, en milieu libre (4) : 2ème loi de FICK x+dx x X O niveau 2 niveau 1 D = Equation plus « réelle » S détermination plus commode du coefficient de diffusion D Phénomène de diffusion (7) Diffusion dans les gels et les membranes (1) : les gels Gel : définition et propriétés Assimilé à un liquide emprisonné dans un réticulum macromoléculaire qui donne à l’ensemble une certaine rigidité (exemple de la gélatine) : - le liquide est toujours largement prépondérant ; - les propriétés cinétiques d’un gel : essentiellement proches de celles d’un liquide ; - la diffusion = équivalente à celle présente en milieu libre. MAIS, … - les très grosses molécules diffusent beaucoup moins bien car il leur est difficile de se « faufiler » à travers le réticulum du gel ; - la différence de diffusion entre les petites et les grosses molécules est donc beaucoup plus grande que dans l’eau pure. ENFIN, … - la diffusion dans les gels est beaucoup plus facile à observer qu’en milieu libre ; - le liquide immobilisé dans les mailles du gel est beaucoup moins sensible aux variations de température. Phénomène de diffusion (8) Diffusion dans les gels et les membranes (2) : les membranes Membrane artificielle Membranes perméables (au sens physique), pourvues de pores de taille variable : - - caractérisées par un coefficient de perméabilité (établi en fonction des pores de la membrane) capacité de sélection vis-à-vis de la taille des molécules : phénomène de dialyse substance à dialyser solution tampon Explicitation : exemple du rein artificiel ce schéma permet l’élimination des petites molécules. Procédé lent mais efficace Propriétés hydrodynamiques (1) Propriétés cinétiques (1) Notion de sédimentation Processus physique simple qui facilite la séparation (à partir de phases différentes, non miscibles, et de masses volumiques différentes) : - de « solide – liquide » : phénomène de précipitation (le solide migre et se dépose au fond du contenant) - de « liquide – liquide » : phénomène de décantation (le liquide de masse volumique plus élevée sédimente) Remarque : il s’agit d’un phénomène simple, aidé de la pesanteur, tenant compte malgré tout de la poussée d’Archimède (masse apparente de la particule considérée) Propriétés hydrodynamiques (2) Propriétés cinétiques (2) Coefficient de diffusion - D = coefficient de diffusion (Il dépend de la température et du coefficient de friction) - f = coefficient de friction (Il dépend de la forme de la macromolécule et de la viscosité h du milieu dans lequel celle-ci se déplace). Dans le cas où la macromolécule serait considérée comme sphérique, notamment (loi de Stokes) : f = 6phr Remarque : une macromolécule atteint rapidement une vitesse limite en raison des frottements qu’elle subit de la part des autres molécules qui exercent une force de friction Propriétés hydrodynamiques (3) Propriétés cinétiques (3) Notion de centrifugation - il est souvent utile d’accélérer le processus de sédimentation en modifiant l’accélération (exemple de la pesanteur) ; - du fait du champ gravitationnel artificiel produit, le rapport de la vitesse v à laquelle sédimente la macromolécule vis-à-vis du champ de gravitation (w²r), est appelé constante (ou coefficient) de sédimentation S (donnée en Svedberg = 10-13 s) S = v / w²r Remarque : cette caractéristique dépend de la masse molaire et du coefficient de friction (l’objectif peut être, ici, de déterminer la masse molaire M) Propriétés hydrodynamiques (4) Phénomène de viscosité Notion de viscosité intrinsèque h Elle s’exprime comme : h = limite (pour c tendant vers 0) de (h-h0 / h0) (h0 est la viscosité du solvant et c la concentration pondérale de la macromolécule) - Relation d’Einstein : pour des particules rigides et sphériques, en concentration faible, la viscosité intrinsèque s’écrit : h = n / r n est l’incrément de viscosité (qui vaut 2,5 pour une particule sphérique) et r, la masse volumique de la particule considérée. Phénomène de filtration (1) - Caractérisation : filtration à travers une membrane (a) Ce phénomène exprime un transport microscopique dû, uniquement, à une différence de pression qui s’établit entre les deux compartiments séparés par la membrane. 1- Pour un solvant pur, il est aisé d’assimiler formellement le débit massique du solvant selon une loi comparable à la première loi de Fick. Simplement, cette loi s’écrirait : avec coefficient de filtration massique Le débit est proportionnel à la variation de pression DP Remarque : il est possible d’exprimer ce phénomène en considérant le débit volumique. Phénomène de filtration (2) - Caractérisation : filtration à travers une membrane (b) 2- filtrer une solution doit nécessairement prendre en compte la nature de celle-ci, précisément la concentration du soluté C0 (ou des solutés présents dans la solution). La concentration du soluté dans le filtrat dépendra de la perméabilité de la membrane vis-à-vis de ce soluté. Ainsi : soit T, le coefficient de tamisage (ou transmittance) T = 0 : la membrane est imperméable au soluté T = 1 : le soluté traverse la membrane aussi bien que le solvant La concentration du soluté dans le filtrat s’écrira : C = T C0 Remarque : le coefficient de tamisage dépend du diamètre des pores de la membrane et du diamètres des molécules de soluté. Phénomène de filtration (3) - Caractérisation : filtration à travers une membrane (c) 3- l’ultrafiltration : vis à vis d’une solution composée de plusieurs solutés, la membrane est alors sélective, et certains solutés traversent la membrane mieux que d’autres. Il est dit alors que la membrane ne se caractérise pas par la même transmittance pour chacun des solutés. Le résultat obtenu après filtration, l’ultrafiltrat, a une composition différente de la solution originelle.
Module de Physique-Biophysique 1ère année de médecine DEPARTEMENT DE MEDECINE FACULTE DE MEDECINE – UNIVERSITE ALGER 1 e-mail : biophysique_facmed-alger@hotmail.com BIOPHYSIQUE DES SOLUTIONS notions et éléments à retenir Partie D Professeur M. CHEREF Phénomènes de surface Applications médicales Introduction (1) EXISTENCE DE FORCES DE COHESION INTERATOMIQUES OU INTERMOLECULAIRES PHENOMENES SUPERFICIELS EN PHASE LIQUIDE OU SOLIDE SOLIDES LIQUIDES INTERFACE Introduction (3) CREATION DE SURFACES NOUVELLES CONSOMMATION D’ENERGIE vrai pour les solides : fournir un travail contre les forces de cohésion vrai pour les liquides : toute surface liquide tend spontanément à prendre une aire minimale Remarques : - exemple de la goutte liquide qui prend spontanément la forme sphérique qui correspond à l’aire minimale pour un volume donné. - Exemple de gouttes d’huile dans une suspension (eau-huile) qui tendent à se rassembler, et qui a pour effet de diminuer l’interface eau-huile. Pour disperser la suspension, il est nécessaire de fournir de l’énergie. Interface liquide – vapeur (1) Tension superficielle toute augmentation de surface ds w = Remarques : consommation d’énergie dw - La définition de la tension superficielle s suppose que les variations de surface sont réversibles et isothermes - La tension superficielle traduit une énergie rapportée à une surface - La tension superficielle de l’eau : la plus élevée (due à l’importance de ses liaisons intermoléculaires) Interface liquide – vapeur (2) Phénomènes superficiels dans les gouttes liquides Surpression à l’intérieur d’une goutte (1) : Soit une « goutte » de rayons de courbure principaux r1 et r2 dans un espace de pression P0, la membrane superficielle exerce une surpression dP (loi de Laplace). Il est alors possible d’écrire : pour une goutte sphérique de rayon r 1 2 Interface liquide – vapeur (3) Phénomènes superficiels dans les gouttes liquides (2) Surpression à l’intérieur d’une goutte (2) : application à la bulle de savon Soit une bulle de savon de rayon r (pour la lame intérieure) et r + dr (pour la lame extérieure). La surpression dP peut alors s’écrire : P0 (cid:4593) 0 ET 0 + P’ dr r P Remarque : deux gouttes de rayons différents entrent en contact, et se fondent l’une dans l’autre, la plus grosse absorbant la plus petite. la goutte résultante offre une surface plus petite que celle de la somme des deux gouttes originelles Contact solide – liquide – air (1) Notion de mouillabilité (1) CORPS DANS UN LIQUIDE IL EN RESSORT CORPS MOUILLABLE CORPS NON MOUILLABLE couvert d’une pellicule liquide corps sec Remarque : mouillabilité ou non mouillabilité : Il sera dit qu’un corps est mouillable par un liquide ou non mouillable par celui-ci Contact solide – liquide – air (2) Notion de mouillabilité (2) : angle de contact ANGLE DE CONTACT MOUILLEMENT NUL MOUILLEMENT PARFAIT q q q mouillement nul q = p mauvais mouillement bon mouillement q mouillement parfait q = 0 Contact solide – liquide – air (3) Méthode statique de mesure de la tension superficielle (1) : Loi de Jurin Tube de rayon r constitué d’un matériau dont la mouillabilité est définie par un angle q, caractérisant un bon mouillement. q h Ce tube exerce sur lui une attraction qui fait monter la colonne de liquide de masse volumique r. Cette force n’est équilibrée que par le poids de la colonne h de liquide Contact solide – liquide – air (4) Méthode statique de mesure de la tension superficielle (2) : Loi de Jurin q LOI DE JURIN h Remarque : - dans le volume considéré, sont négligés les ménisques. - la mesure de s revient à la détermination de h Contact solide – liquide – air (5) Méthode statique de mesure de la tension superficielle (3) : Loi de Jurin LOI DE JURIN h q exemple qui caractérise un mauvais mouillement
Module de Physique-Biophysique 1ère année de médecine DEPARTEMENT DE MEDECINE FACULTE DE MEDECINE – UNIVERSITE ALGER 1 e-mail : biophysique_facmed-alger@hotmail.com BIOPHYSIQUE DES SOLUTIONS notions et éléments à retenir Partie B Professeur M. CHEREF Nature d’une solution : idéale ou réelle, diluée ou concentrée définition et caractérisation Solutions (1) : solution idéale (1)  Une solution est dite idéale si les forces intermoléculaires déjà existantes dans le solvant pur ne sont pas modifiées par la présence du (ou des) soluté(s).  Les différentes interactions intermoléculaires sont d’intensité égale (solvant-solvant, soluté-solvant, soluté- soluté). La pression interne de la solution est égale à la même que celle du solvant. Remarque : Une solution tendra vers la solution dite idéale lorsque celle-ci sera suffisamment diluée : le nombre d’interactions soluté-solvant et soluté-soluté négligeables devant le nombre d’interactions solvant-solvant. Solutions (3) : solution idéale ou réelle ? SOLUTION IDEALE DEVELOPPEMENT THEORIQUE EDICTION DE LOIS SIMPLES ET UTILES SOLUTION REELLE prise en compte des énergies de liaison et de l’agitation thermique prise en compte des liaisons intermoléculaires (nature très complexe de ces liaisons dans les liquides non purs du fait de la diversité des énergies de liaison) Solutions (4) : concentrées ou diluées  Solution concentrée : – le volume du (ou des) soluté(s) n’est plus négligeable devant celui du solvant.  Solution diluée : – La concentration du ou des soluté(s) est très faible voire négligeable devant celle du solvant. Remarque : Par la caractérisation de la conductivité équivalente, les lois applicables aux solutions diluées peuvent être appliquées également aux solutions concentrées. Solutions : Propriétés colligatives Caractérisation,… selon « le nombres de particules » Propriétés colligatives (1)  Définition – Une propriété colligative d’une solution se définit comme une propriété qui dépend du nombre de particules (soluté) présentes dans la solution. – Elle sera donc régie par une loi qui ne dépendra pas de la nature du soluté, mais plutôt de la nature du solvant et du nombre de particules de soluté Remarque : « colligatives » vient du grec « colligatus » : liés, ensemble,… Propriétés colligatives (2)  Caractérisation (1) soluté solvant solvant solution (solvant + soluté) Propriétés colligatives (3)  Caractérisation (2) 1- Introduction d’un soluté : - il y a alors réduction et limitation de la liberté de déplacement des molécules du solvant ; - ces modifications ne dépendent que de la concentration du soluté. 2- vis-à-vis du solvant pur : - il y a abaissement relatif de la « tension » de vapeur ; - il y a élévation du point d’ébullition ; - il y a abaissement du point de congélation ; - il y a apparition d’une pression osmotique (dans certains cas). Propriétés colligatives (4) Loi de Raoult : définition (1) la température de congélation d’une solution est plus basse que celle du solvant pur. L’abaissement Dq du point de congélation s’écrit comme : Dq = Kc . ms Kc : constante cryoscopique qui ne dépend que du solvant pur ms : osmolalité totale des solutés Remarque Comme pour la loi de Van’t Hoff, cette loi n’est applicable en toute rigueur que pour des solutions dites idéales (voire très diluées). Propriétés colligatives (4 bis) Loi de Raoult : définition (2) Dq = KC . COs COs : osmolalité en osmol/kg de solvant COs : = i . Cm avec Cm : la molalité en mol/kg de solvant i : le coefficient d’ionisation de Van’t Hoff [i = 1 + a (n -1)] pour les solutions diluées …. : COs = i . Cm Dq = KC . COs = KC . i . Cm solution neutre : i = 1 Pour les solutions aqueuses très diluées, correspondance entre osmolalité et osmolarité Propriétés colligatives (5) Loi de Raoult : définition (3) Dq = KC . COs COs : osmolalité en osmol/kg de solvant ; COs : = i . Cm avec Cm : la molalité en mol/kg de solvant i : le coefficient d’ionisation de Van’t Hoff [i = 1 + a (n -1)] pour les solutions diluées …. : COs = i . Cm Dq = KC . COs = KC . i . Cm pour des solutions « aqueuses » très diluées, il est possible d’écrire : COs = i . Cm = Cosmolarité Propriétés colligatives (6) Remarques : 1- Ebullioscopie ou ébulliométrie : Il s’agira d’étudier une solution en tentant de mesurer ou de déterminer sa température de vaporisation. La présence d’un soluté va élever le point d’ébullition de la solution par rapport à celui du solvant. 2- Cryoscopie ou cryométrie : Il s’agira d’étudier une solution en tentant de mesurer ou de déterminer sa température de solidification. La présence d’un soluté va abaisser le point de congélation de la solution par rapport à celui du solvant. Propriétés colligatives (7) Tonométrie – pression de vapeur saturante (a) : 1- il s’agit de l’étude des solutions en mesurant leur pression de vapeur saturante. En effet, il apparaît que l’introduction d’un soluté B au sein d’un solvant A (formant alors une solution) abaisse la pression de vapeur saturante. Pour une solution dite idéale, la loi de Raoult exprime que l’abaissement relatif de pression de vapeur saturante correspond à la fraction molaire du soluté. Plus simplement, et selon la loi de Raoult, la pression exercée par la vapeur du solvant PA (dans le cas d’une solution diluée, voire très diluée, entraînant PB négligeable devant PA) s’écrit : PA = (1 – fB) PA 0 PA = pression exercée par la vapeur du solvant fB = fraction molaire du soluté dans la solution Propriétés colligatives (8) Tonométrie – pression de vapeur saturante (b) : 2- Remarques : A- Tonométrie (du grec « Tonos » : tension) Plutôt que d’évoquer la notion de pression de vapeur saturante, l’on parlera également de « tension de vapeur » B- lorsqu’un composé est dissous dans un solvant, celui-ci va engendrer des forces nouvelles au sein de la solution (interactions entre le soluté et le solvant) qui vont entraîner une diminution de la pression de vapeur du solvant au dessus de la solution. Il est possible d’expliciter ce phénomène simplement, en rappelant que les forces d’attraction supplémentaires induises vont retenir plus encore le solvant en phase liquide. C- il sera considéré, ici, que la nature du soluté n’intervient pas spécifiquement Propriétés colligatives (9) Tonométrie – pression de vapeur saturante (c) : 2- Remarques (suite) : D- en toute rigueur, il est important de préciser que la pression de vapeur peut se définir comme la pression partielle de la vapeur d’un corps présent également sous forme liquide (ou sous forme solide). Si le système physique considéré est à l’équilibre (les proportions relatives de gaz et liquide (ou solide) ne varient pas, la pression de vapeur est dite « pression de vapeur saturante ». E- un changement d’état est un phénomène physique qui traduit une transition de phase lors d’un passage d’un état de la matière à un autre. Il est possible de représenter celui-ci par un diagramme de phase pression, volume, température (P, V, T) Propriétés colligatives (10) Loi de pression osmotique : Loi de Van’t Hoff c - c = concentration pondérale - R = constante des gaz parfaits - M = masse molaire Explicitation : Van’t Hoff écrit l’expression de la pression osmotique, en faisant l’analogie avec les gaz parfaits. Propriétés colligatives (10 bis) Autre expression de la pression osmotique : La pression osmotique (d’une solution diluée ….) opposée à son solvant par une membrane hémiperméable est proportionnelle à son osmolarité et à la température absolue du milieu : p = R . CO . T CO : osmolarité de la solution CO : = i . CM avec CM : la molarité i : le coefficient d’ionisation de Van’t Hoff [i = 1 + a (n -1)] pour les solutions diluées …. : CO = i . CM solution neutre : i = 1 p = R . CO . T = i . CM . R . T Propriétés spectroscopiques (1) Principe BIOPOLYMERES Capacité d’absorber et d’émettre de la lumière Spectres Transitions entre niveaux énergétiques Spectroscopie : informations sur la structure nucléaire, atomique, et moléculaire Propriétés spectroscopiques (2) Absorption de la lumière la quantité de lumière absorbée dépend - de la longueur du trajet parcouru par le rayonnement lumineux qui traverse la particule - de la concentration de la solution - du coefficient d’extinction e (loi de Beer Lambert) Loi de Beer Lambert A = Log10 I0 / I = e .c. L I0 : intensité du faisceau entrant ; I : intensité du faisceau émergent c = concentration de la solution ; L : longueur du trajet optique (trajet de la lumière) A est défini comme l’Absorbance (ou densité optique) de la solution (macromoléculaire) Remarques : cette loi n’est valable que pour les solutions diluées e = caractéristique de la molécule étudiée (à longueur d’onde donnée) Diffusion en phase liquide, et … Définitions et caractérisation Introduction TRANSPORTS ET EQUILIBRES MICROSCOPIQUES TROIS (QUATRE) PHENOMENES DISTINCTS DIFFUSION FILTRATION OSMOSE due à des différences de concentration due à des effets de pression CRYOSCOPIE notion de pression osmotique (dépend de la concentration et de la pression) Phénomène de diffusion (1) Diffusion en phase liquide, en milieu libre (1) DIFFUSION MELANGE (dû à l’agitation thermique des molécules) le corps dissous occupe le volume liquide disponible la solution est homogène en toute partie de celle-ci notion d’entropie : le désordre moléculaire est maximal Phénomène de diffusion (3) Diffusion en phase liquide, en milieu libre (3) : 1ère loi de FICK DEBIT DE DIFFUSION vision simplificatrice niveau 2 niveau 1 x2 x1 X O S hypothèse forte : D ne dépend que de la nature du solvant et du soluté Phénomène de diffusion (4) Remarques (1) : DEBIT DE DIFFUSION Le flux de diffusion se fait toujours dans le sens opposé au gradient. En d’autres termes, de la zone la plus concentrée vers la zone la moins concentrée en soluté. Phénomène de diffusion (5) Remarques (2) : DEBIT DE DIFFUSION Diffusion de translation (Einstein, 1905) - D = coefficient de diffusion (Il dépend de la température et du coefficient de friction) - f = coefficient de friction (Il dépend de la forme de la macromolécule et de la viscosité h du milieu dans lequel celle-ci se déplace). Dans le cas où la macromolécule serait considérée comme sphérique (loi de Stokes) : f = 6phr autre remarque : une macromolécule atteint rapidement une vitesse limite en raison des frottements qu’elle subit de la part des autres molécules qui exercent une force de friction Phénomène de diffusion (6) Diffusion en phase liquide, en milieu libre (4) : 2ème loi de FICK x+dx x X O niveau 2 niveau 1 D = Equation plus « réelle » S détermination plus commode du coefficient de diffusion D Phénomène de filtration (1) - Caractérisation : filtration à travers une membrane (a) Ce phénomène exprime un transport microscopique dû uniquement à une différence de pression qui s’établit entre les deux compartiments séparés par la membrane. 1- Pour un solvant pur, il est aisé d’assimiler formellement le débit massique du solvant selon une loi comparable à la première loi de Fick. Simplement, cette loi s’écrirait : avec coefficient de filtration massique Le débit est proportionnel à la variation de pression DP Remarque : il est possible d’exprimer ce phénomène en considérant le débit volumique Phénomène de filtration (2) - Caractérisation : filtration à travers une membrane (b) 2- filtrer une solution doit nécessairement prendre en compte la nature de celle-ci, précisément la concentration du soluté C0 (ou des solutés présents dans la solution). La concentration du soluté dans le filtrat dépendra de la perméabilité de la membrane vis-à-vis de ce soluté. Ainsi : soit T, le coefficient de tamisage (ou transmittance) T = 0 : la membrane est imperméable au soluté T = 1 : le soluté traverse la membrane aussi bien que le solvant La concentration du soluté dans le filtrat s’écrira : C = T C0 Remarque : le coefficient de tamisage dépend du diamètre des pores de la membrane et du diamètres des molécules de soluté. Phénomène de filtration (3) - Caractérisation : filtration à travers une membrane (c) 3- l’ultrafiltration : vis à vis d’une solution composée de plusieurs solutés, la membrane est alors sélective, et certains solutés traversent la membrane mieux que d’autres. Il est dit alors que la membrane ne se caractérise pas par la même transmittance pour chacun des solutés. Le résultat obtenu après filtration, l’ultrafiltrat, a une composition différente de la solution originelle.
Module de Physique-Biophysique 1ère année de médecine DEPARTEMENT DE MEDECINE FACULTE DE MEDECINE – UNIVERSITE ALGER 1 e-mail : biophysique_facmed-alger@hotmail.com énergie et thermodynamique quelques notions élémentaires à retenir Professeur M. CHEREF Notion d’Energie et ses différentes formes Introduction et définitions Notion d’Energie (1)  Définition, … et un peu d’histoire vient du grec « energia = force agissante » De manière générale, un système sera considéré comme contenant de l’énergie si celui-ci est susceptible de fournir du travail. l’énergie s’exprime en Joule (J). Notion d’Energie (2)  Sous ses différentes formes, …. (a) de manière non exhaustive Sous ses diverses formes, l’énergie peut être transférée d’un système à un autre. Exemple de l’énergie cinétique : l’énergie que possède un système à un instant t du fait des vitesses de ses éléments ; Exemple de l’énergie potentielle : l’énergie qu’un système peut éventuellement libérer en modifiant les positions relatives de ses éléments ; L’énergie potentielle est une fonction des variables de position définie à une constante arbitraire près. Notion d’Energie (3)  Sous ses différentes formes, …. (b) de manière non exhaustive Exemple de l’énergie électromagnétique : dans un volume dV situé au voisinage d’un point O, où règne un champ électromagnétique, une énergie dW se trouve emmagasinée ; Exemple de l’énergie électrostatique : il s’agit d’un cas particulier de l’énergie électromagnétique ; Exemple de l’énergie gravitationnelle : il s’agit du pendant de l’énergie électrostatique ; Exemple de l’énergie interne : cette énergie exprime la sommes des énergies mécaniques des éléments constitutifs du système ; Notion d’Energie (4)  Sous ses différentes formes, …. (c) de manière non exhaustive Exemple de l’énergie mécanique : il s’agit de l’énergie qui exprime la somme des énergies cinétique et potentielle ; (un système dont l’énergie reste constante sera dit conservatif) Autres énergies : énergie superficielle ; énergie de masse ; énergie nucléaire; énergie de liaison ; …….. Thermodynamique et système thermodynamique Définitions et principes Thermodynamique (1)  Définition (a), … et un peu d’histoire vient du grec « thermos = chaud ; dunamis = force ou dunamicos = puissance » - Initialement, la « Thermodynamique » apparaissait comme la science qui traite des relations entre les phénomènes thermiques et les phénomènes mécaniques. - Cette branche de la physique s’exprime aujourd’hui comme la science des transformations de l’énergie, de la matière et des états d’équilibre. Thermodynamique (2)  Définition (b), … plus particulièrement - Elle englobe l’étude des propriétés de la matière dans lesquelles interviennent les notions de température et de chaleur. - Selon une approche globale, cette science repose sur des principes desquels sont déduites les lois de la thermodynamique : - Principe zéro ; - Premier principe (ou principe de conservation) ; - Second principe (ou principe d’évolution) ; - Troisième principe (ou principe de Nernst-Planck). Thermodynamique (3)  Principe zéro « Deux systèmes thermodynamiques en équilibre avec un troisième sont en équilibre entre eux ». Leur propriété commune est la température. Cela signifie qu’un transfert d’énergie sera conséquent à la réalité d’une différence de température. illustration de ce principe le principe zéro permet d’instaurer des témoins de température : les thermomètres Thermodynamique (4)  Premier principe - A tout système, il est possible d’associer une fonction d’état U appelée énergie interne dont la variation au cours d’une transformation quelconque est égale à la somme du travail et de la chaleur reçus par le système. - Il s’agit d’une généralisation de la loi de conservation de l’énergie mécanique (l’énergie totale se conserve) : dU = dQ + dW Thermodynamique (5)  Second principe Le second principe exprime l’irréversibilité des phénomènes naturels, et décrit la spontanéité d’une réaction. Tout système qui évolue spontanément voit son entropie augmenter. Thermodynamique (6)  Troisième principe L’entropie de tous les corps est nulle au zéro absolu. Plus rigoureusement, « L’entropie d'un système quelconque peut toujours être prise égale à zéro à la température du zéro absolu » De manière pratique, aucun système physique, à ce jour, n’a violé ce principe thermodynamique. Ce théorème (théorème de Nernst) peut s’appliquer tant aux systèmes liquides, solides, ou gazeux. Système thermodynamique (1)  Définition (a) : C’est un ensemble de constituants qui peuvent évoluer au cours d’une transformation. - Tous les concepts de la thermodynamique s'appliquent à des systèmes matériels. « Un système est un ensemble d'objets, défini par une enveloppe géométrique macroscopique (déformable ou non) ». - On peut donc toujours distinguer ce qui à l'intérieur du système de ce qui est à l'extérieur Système thermodynamique (2)  Définition (b) Système homogène : une seule phase Système hétérogène : plusieurs phases Système isolé : aucun échange avec l’extérieur Système ouvert : échange de matière et d’énergie Système fermé : échange d’énergie Processus adiabatique : pas d’échange de chaleur
module de physique - biophysique ELECTRICITE et BIOELECTRICITE Éléments d’Electrostatique - notions à retenir - Professeur M. CHEREF Département de Médecine Faculté de Médecine - Université ALGER 1 A- introduction, généralités, et définitions I – Introduction : Phénomène d’électrisation (1)  Électrisation par frottement : Exemple du bâton de verre FROTTER UN BÂTON DE VERRE Chiffon ATTRACTION DE CORPS LEGERS MISE EN EVIDENCE D’UNE FORCE « ELECTROSTATIQUE » SUSCEPTIBLE DE VAINCRE A DISTANCE LA FORCE DE GRAVITATION I – Introduction : Phénomène d’électrisation (2)  Notions d’Isolants et de Conducteurs : Même expérience avec un tube de Métal FROTTER UN TUBE DE METAL PAS D’ATTRACTIONS Chiffon Comportement selon les Matériaux Utilisés UN ISOLANT : Les Charges électriques ne peuvent se déplacer UN Conducteur : Les Charges électriques se déplacent librement I – Introduction : Phénomène d’électrisation (3)  Électrisation par influence Deux corps conducteurs A et B dans un milieu Isolant ETAT INITIAL ETAT FINAL Corps neutre + + + + + + ++ - - - -- - - - Corps A + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + Corps chargé positivement Corps B Le Corps A reste globalement Neutre Mais la répartition des charges en son Sein a varié I – Introduction : Phénomène d’électrisation (4)  Électrisation par contact Deux corps conducteurs A et B dans un milieu Isolant ETAT INITIAL ETAT FINAL Corps neutre + + + + + + + + + + + + Corps A Corps B Corps chargé positivement Les Corps A et B : Répartition Égale des Charges électriques - Les charges de signes contraires s’annulent - - les charges restantes se répartissent également sur A et B - I – Introduction : Explications, et un peu d’histoire …  Acquisition d’une nouvelle propriété Électricité Elektre (ambre) Interaction bien plus forte que la Gravitation Interaction gravitationnelle Interaction Électrique Attraction universelle entre deux corps doués de masses Deux types d’interactions possibles Attraction Répulsion II – Notion de Charge électrique (1)  Charge électrique q : « masse électrique » De la même manière que l’on caractérise l’Interaction Gravitationnelle par rapport à chaque corps possédant une masse m On associe l’état d’Électrisation à « une masse électrique » que l’on représente par la charge q deux sortes d’électrisation deux types de charges 02 Charges de même signe se repoussent 02 Charges de signes contraires s’attirent Charges dites positives (charges +) Charges dites négatives (charges -) II – Notion de Charge électrique (2)  Charge électrique élémentaire MILLIKAN : expérience de la goutte d’huile Charge électrique élémentaire : e = 1,6.10-19 C Le Coulomb = Unité définissant la quantité de charges  Charge électrique résultante (sur chaque corps ou à l’intérieur de chaque système) La Charge Résultante = Somme Algébrique de toutes les charges positives et négatives présentes III – Electrostatique : Définition Electrostatique = Résultat d’Interactions Électriques entre des Particules Chargés au Repos (Valable Lorsque les Charges sont en mouvement lent) IV– Electrostatique : Loi de Coulomb (1)  Loi de Coulomb : Définition q O u r (vide)  F  1 4π   q q'  2 r  u (q . q’ > 0) q’ X  F K     1 4π  0  9 N.m 109 2 .C 2    (avec  : permittivité du milieu) Remarque : Le milieu considéré est en général le vide IV– Electrostatique : Loi de Coulomb (3)  Exemple de deux charges q et q’ de signes contraires q O u q’ X  F r  F  1 4π  0   u q q'  2 r  Principe de superposition Force de Coulomb exercée par des charges qi sur une charge q’  F  1 4π  0  q   2 q'  u i i r i i Il sera supposé que le milieu considéré est le vide V– Electrostatique : Champ électrique (1)  Champ électrique : Définition (1) E existe en un point M de l’espace si une force F d’origine électrostatique s’exerce sur une charge ponctuelle placée en ce point q O u r q’M X  F  F  1 4π  0   u q q'  2 r Il sera supposé que le milieu considéré est le vide  E   F q'  1 4π  0  q 2 r  u  u q K 2  r V– Electrostatique : Champ électrique (2)  Champ électrique : Définition (2) O q u 1 4π  0  q 2 r  Ku   q 2 r q > 0  E  q < 0 O q u Il sera supposé que le milieu considéré est le vide r  u r  E M X Notions de Champ rentrant et de Champ sortant  E M X V– Electrostatique : Champ électrique (3)  Champ électrique : Représentation schématique + E - E Champ Sortant Champ Rentrant V– Electrostatique : Champ électrique (4)  Principe de superposition E4 E3 E2 M E1  KE  i  u i q i 2 r i   EE  1  E 2  E 3  E 4     u  i q i 2 r i   K  i  q i u  2 r i i 1 4π   i 0 u1 q1 q2 u2 q3 u3 q4 u4  E  Il sera supposé que le milieu considéré est le vide VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (1)  Énergie Potentielle : Caractérisation et définition De la même manière que l’on définit l’Énergie Potentielle de Gravitation Ep, par rapport à deux corps de masses m et m’ distants de r Ep G  m'm  r  cte On définit l’Énergie Potentielle Électrique U, par rapport à deux corps de charges q et q’ distants de r KU   q q'  r  cte Il sera supposé que le milieu considéré est le vide KU   q q'  r Avec U  0 VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (2)  Potentiel électrostatique : Caractérisation et définition Si une charge q’, placée dans un champ électrique acquiert une Énergie Potentielle U, elle se trouve alors à un Potentiel V défini comme V  U q' Le Potentiel V généré par une charge q en un point M de l’espace distant de r KV   q r Il sera supposé que le milieu considéré est le vide VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (5)  Potentiel électrostatique créé par une ou plusieurs charges u1 q1 q2 u2 q3 u3 q4 u4 M KV  1  KV  3  1 q r 1 3 q r 3 KV  2  KV  4  2 q r 2 4 q r 4 q q q q q VVVVV         3 2 1 i i K K KV K     V K K   3 1 2 4 r r r r r i i i 2 1 3 i 4 q r 4 Il sera supposé que le milieu considéré est le vide VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (6)  Relation entre le potentiel V et le champ électrique E (1) O q u q > 0 r  E V M X  E  1 4π  0  q 2 r  Ku    u q 2 r V  1 4π  0 q  r K  q r Intérêt de lier le Champ E et le Potentiel V Il sera supposé que le milieu considéré est le vide VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (7)  Relation entre le potentiel V et le champ électrique E (2) Le Champ Électrique E  E  1 4π  0  q 2 r  u  E r  1 4π  0  q 2 r  u r Expression générale Suivant la direction r Le Potentiel Électrique V E r  1 4π  0  q 2 r Expression algébrique suivant r V  1 4π  0  q r Expression générale Il sera supposé que le milieu considéré est le vide V  r    r     1 4π 0  q r     1 4π  0  q 2 r Expression de la dérivée de V par rapport à r VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (8)  Relation entre le potentiel V et le champ électrique E (3) Expression de E en fonction de V (dans le cas unidimensionnel) E r  1 4π  0  q 2 r V  r   1 4π  0  q 2 r E r     1 4π  0  q 2 r    E r  V  r        Plus généralement  E  grad V    V VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (10)  Travail des forces électrostatiques W Le travail W fourni pour déplacer une charge électrique q d’un point A à un autre point A’ W correspond à la différence de potentiel électrique entre ces deux points A et A’. Forces dites Conservatives W = Variation de Ep VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (12)  Énergie interne (1) Système de deux charges q et q’ distants d’une distance d U  1 4  0 q  q'  d K  q q'  d q q’ d q 0q'  q 0q'  Il sera supposé que le milieu considéré est le vide 0U  0U  VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (13)  Énergie interne (2) Système de trois charges q1, q2 et q3 distants de distances d12, d23, et d31 U 12  1 4  0  2 qq  1 d 12 U 23  1 4  0  3 qq  2 d 23 U 31  1 4  0  3 qq  1 d 31 UUUU    2 1 3 Plus généralement U  1 2  1 4π  0  Il sera supposé que le milieu considéré est le vide q   i j  i q1 q j d31 d12 q3 q2 d23  i d ij VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (14)  Énergie interne (3) : Explications (pour trois charges q1, q2, q3) U 1  2 1 4π  0   i j  i j qq  i d ij q1 d31 d12 q3 q2 d23 U 1  2 1 4π  0     qq  1 d 12 2  qq  1 d 13 3  qq  2 d 21 1  qq  2 d 23 3  qq  3 d 31 1  2 qq  3 d 32    U 1  2 1 4π  0    2   qq  1 d 12 2 2  qq  1 d 13 3 2  3 qq  2 d 23    1  2 1 4π  0  2     qq  1 2 d 12  qq  1 3 d 13  qq  2 3 d 23    Il sera supposé que le milieu considéré est le vide VII– Topographie de l’espace électrique (1)  Représentation schématique Intérêt Repérer de manière assez commode le champ électrique E et le potentiel V Par le tracé de lignes de champ (ou de force) Et par des surfaces (ou volumes, voire Lignes) équipotentielles VII– Topographie de l’espace électrique (2)  Caractérisation des lignes de Champ Lignes de Champ Surfaces équipotentielles V = cte + E On appelle Ligne de Champ (ou de force) : Les lignes tangentes en chaque point au Champ électrique E en ce point. VII– Topographie de l’espace électrique (3)  Caractérisation des surfaces équipotentielles Surfaces équipotentielles V = cte + E On appelle Surface équipotentielle (ou ligne) : Les surfaces qui ont même potentiel électrique V (V = cte) VII– Topographie de l’espace électrique (4)  Remarques - Les lignes de champ (ou de force) sont perpendiculaires aux surfaces équipotentielles KV   q r VVV 2 3   1 V1 V2 V3 + E - Le potentiel V décroît le long d’une ligne de champ
1- Titre d’une solution Il s’exprime comme le rapport de la masse du soluté considéré vis-à-vis de la masse de la solution (masse du soluté + masse du solvant). Le titre, qui s’exprime en %, est un nombre sans dimension) titre (%)= 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡 é 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 2- Ebullioscopie ou ébulliométrie : Etude de l’élévation du point d’ébullition de la solution par rapport à celui du solvant. 3- Cryoscopie ou cryométrie : Etude de l’abaissement du point de congélation (solidification) de la solution par rapport à celui du solvant. 4- Tonométrie ; Étude des solutions en mesurant leur pression de vapeur saturante. 6- La pression oncotique, est une forme de pression osmotique, elle exprime le degré de facilité avec lequel des protéines en solution dans un fluide attirent l'eau. le terme de pression oncotique exprime le degré de facilité avec lequel les protéines du plasma attirent l'eau des tissus de l'organisme. C'est la force d'opposition à la pression hydrostatique. Les pressions, oncotique et hydrostatique, sont reliées entre elles par l'équation de Starling. Si la concentration des protéines plasmatiques diminue (hypoprotéinémie), par exemple à la suite d'une dénutrition, l'eau s'accumule dans les tissus, ce qui provoque la formation d'œdèmes.
BIOPHYSIQUE DES SOLUTIONS 1 / 10 Les solutions I. Définitions  Solution = Mélange homogène en une seule phase d’au moins deux substances chimiques. Le constituant majoritaire est appelé solvant. Les autres constituants sont appelés solutés Le soluté peut être solide, liquide ou gazeux. Si le solvant est l’eau la solution est appelée aqueuse.  Suspension= Mélange hétérogène en deux phases ; phase dispersante contenant la phase dispersée  Solution idéale La présence du soluté ne modifie pas les forces intermoléculaires du solvant déjà existantes. Les forces intermoléculaires (solvant-solvant, solvant-soluté, soluté-soluté) sont d’intensités égales. Une solution idéale est une solution dans laquelle les forces intermoléculaires sont égales, ce qui est le cas des solutions aqueuses diluées.  Solution réelle  La présence du soluté modifie les forces intermoléculaires du solvant déjà existantes.  prise en compte des énergies de liaison, de l’agitation thermique, des liaisons intermoléculaires.  Solution concentrée La masse (ou le volume) du soluté n’est pas négligeable devant la masse du solvant.  Solution diluée La masse (ou le volume) du soluté est faible devant celle (celui) du solvant. ll Classification des solutions A) Selon la taille des particules du soluté 1- Les solutions micromoléculaires (Les cristalloïdes). Caracteristiques du soluté :  Quelques dizaines d’atomes.  Molecules de petites tailles.  Visibles au microscope electronique. Ex : glucose, urée NaCl 2 / 10 2- les solutions macromoléculaires Caracteristiques du soluté :  Particules de grande taille.  Entre 103 et 109 atomes.  Masses molaire entre 5 103. g et. 104. g  Visibles au microscope optique.  Certaines membranes leur sont impermeables. Ex : les proteines 3- les solutions colloïdes (colloïdales). Ce ne sont pas de vraies solutions (intermédiaires entre une vraie solution et une suspension). Caracteritiques du soluté :  Grosses molecules. Ex ; le sang B) Selon la charge Selon que les particules du corps dissous : sont électriquement neutres ou chargées.  solution neutre (soluté composé de molécules neutres).ex : urée, glucose  solution électrolyte (soluté composé d’ions).ex : NaCl lll. Définitions des différentes concentrations 1- Concentration massique ou pondérale (Cp) CP = . 𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é 𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 2- Concentration molaire (Molarité) (CM) CP = (g/l) 𝒎 𝒗 CM = 𝒏𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒍𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é 𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 CM = 𝒏 𝒗 (mole/l) 3 / 10 Remarque - Une solution est dite : molaire pour CM = 1 mol.l-1 ; décimolaire pour CM = 10-1 mol.l1 ; Millimolaire lorsque CM = 10-3 mol.l-1 Remarque CM = 𝑛 𝑉 CP = 𝑚 𝑉 m=n M CP = 𝑛 𝑀 𝑉 M = 𝐶𝑝 𝐶𝑀 𝐶𝑝 = 𝑀 . CM 3- Concentration molale (Molalité) (Cm) Cm = 𝒏𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒍𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é 𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒍𝒗𝒂𝒏𝒕 Cm = 𝒏 𝒎𝒐 (mole/kg) 4- Fraction molaire (f) Soit une solution (solvant=A, soluté=B). nA=Nombre de moles du solvant. nB=Nombre de moles du soluté. La fraction molaire du soluté est donnée par : fA= nA nA+nB La fraction molaire du solvant est donnée par : fB= nA nA+nB Remarque fA + fB =1 (100 %) 5- Dissociation électrolytique AB A + B A t=0 N 0 0 A t qq N – Nd NA NB 4 / 10 α = Nd 𝑁 N=nombre initial de moles. Nd= nombre de moles dissociées. α = taux de dissociation. 0<α<1 Electrolyte fort α = 1 Soluté neutre α =0 On exprime le nombre de toutes les particules (molécules et ions) appelées osmoles ; présentes dans la solution. Nos = (N – Nd ) + (NA + NB) (N – Nd )=nombre de molécules non dissociées (NA + NB) =nombre d’ions formés Exemple1 : NaCl Na+ + Cl- Le nombre d’ions donnés par une seule molécule dissociée est ν = 2 Pour Nd moles dissociées le nombre de moles d’ions formés est (NA + NB)=2 Nd - + 2 Cl Exemple2 : CaCl2 Ca2+ Le nombre d’ions donnés par une seule molécule dissociée est ν = 3 Pour Nd moles dissociées le nombre de moles d’ions formés est (NA + NB)=3.Nd Conclusion : Dans le cas général le nombre de moles d’ions formés est donné par (NA + NB)= ν Nd ν =le nombre d’ions formées par molécule dissociées Le nombre d’osmoles est : Nos = nombre de molécules + nombre d’ions Nos = (N – Nd ) + (NA + NB) Nos = N – Nd + ν Nd α = Nd 𝑁 Nd = α N Nos = N – α N + ν α N . Nos = N (1– α + ν α ) Nos = N ((1+ α (ν - 1)) On pose i = 1+ α (ν – 1) Nos = i x N 5 / 10 i= coefficient de dissociation (coefficient de VAN’T HOFF). 6- Concentration ionique (Ionarité) 𝐶𝑖 = 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 𝑑′𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝐶𝑖 = ν α CM 𝐶𝑖 = iongramme/Litre 𝐶𝑖=iong/l 7- Concentration Osmolaire 𝑂 = 𝐶𝑀 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑂 = 𝐶𝑀 iN 𝑉 𝑂 = 𝑖 . CM 𝐶𝑀 𝑂 = 𝐶𝑀 𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑙 8- Concentration Osmolale 𝑂 = 𝐶𝑚 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙𝑣𝑎𝑛𝑡 6 / 10 𝑂 = 𝑖 . Cm 𝐶𝑚 𝑂 = 𝐶𝑚 𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑘𝑔 9- Pourcentage en masse par masse % m/m = masse du soluté masse de la solution x 100 10- Pourcentage en masse par volume % m/V = 11- Pourcentage en volume par volume masse du soluté volume de la solution x 100 % V/V = volume du soluté volume de la solution x 100 12- L’Equivalent gramme L’équivalent (Eq) est la quantité de charges transportées par un ion-gramme (une mole d’ions). 1Eq = N x e- 1Eq = 6.023 1023 x 1.6 10-19 . 1Eq =96500 C (Coulomb). Exemple: 1 mole de Na+ (23g de Na+ +) transporte 1 N x e =1Eq. 1 mole de Ca+2 (40g de Ca+2) transporte 2 N x e = 2 Eq donc 0.5 mole de Ca+2 transporte 1Eq 1 mole de Al3+. (27g de Al3+. ) transporte 3 N x e = 3 Eq donc 1/3 mole de Ca+2 transporte 1Eq 13- Concentration équivalente (La normalité) 𝑪𝒆𝒒 = 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′é𝒒𝒖𝒊𝒗𝒂𝒍𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 𝑪𝒆𝒒 = 𝒏(𝒆𝒒𝒖𝒊) 𝒗 ( 𝑬𝒒 𝒍 ) 7 / 10 Ceq = |𝑍| 𝐶𝑖𝑜𝑛 Z= valence de l’ion Cion = concentration de l’ion. Calculer la concentration équivalente de 14,2 g de cristaux de Na2SO4. Dissous dans 0,5 litre d’eau. (On donne α=1) A t = 0 𝑵𝒂2SO4 → 2 𝑵𝒂+ + 2- SO4 𝐶𝑀. . . . . . . . . . . 0. . . . . . . . 0 . A t final 0. . . . . . . . . . 2𝐶𝑀.. . . . . . 𝐶𝑀 𝐶𝑀 = 𝑛/𝑉 𝐶𝑀 = 𝑚 𝑀 /𝑉 𝐶𝑀 = 14,2 142 /0,5 𝐶𝑀 = 0,2𝑚𝑜𝑙/𝑙 Ceq = |𝑍| 𝐶𝑖𝑜𝑛 Pour l’ion Na+ Z= 1 Cion = 2 𝐶𝑀 𝐂Eq= 1 . 0,4 𝐂Eq= 0,4 Eq/l Pour l’ion SO42-. Z= - 2 Cion = 𝐶𝑀 𝐂Eq= 2 . 0,2 𝐂Eq= 0,4 Eq/l REMARQUE : Ceq est calculée pour un seul ion. 2° méthode Soit un électrolytique AnBm dont le taux de dissociation est α, dissous dans un solvant. Connaissant sa concentration molaire CM , calculer sa concentration équivalente. 8 / 10 AnBm n A+m + m B-n A t = 0 CM ………………………......0 ………………….. 0 A t final CM - α CM……………………………………… n α CM ….............m α CM La concentration équivalente est donnée par : si on considère l’ion A+m |𝑍| = 𝑚 et Cion = n α CM on a donc CEq = |𝑚| n α CM CEq = |𝑍| Cion Si on considère l’ion B-n |𝑍| = 𝑛 et Cion = m α CM on a donc CEq = |𝑛| m α CM Conclusion pour un soluté AnBm de concentration CM et de coefficient de dissociation α, la concentration équivalente est donnée par CEq = |𝑛| |𝑚| α CM Exemple : dans l’exercice précédent on a 𝐶𝑀 = 0,2𝑚𝑜𝑙/𝑙 Na2SO4 (Na)2+(SO42-) donc n=2 et m=1 α=1 CEq = |𝑛| |𝑚| α CM CEq = |2|. |1|. 1 . 0,2 CEq =0,4 Eq/l Tableau des différentes concentrations 9 / 10 Cm = 𝒏 𝒎𝒐 (mole/kg) fB= nB nA+nB 𝐶𝑖 = ν α CM (iong/l) Concentration pondérale Concentration molaire Concentration molale CP = 𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é 𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 CP = (g/l) 𝒎 𝒗 CM = 𝒏𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒍𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é 𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 CM = 𝒏 𝒗 (mole/l) Cm = 𝒏𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒍𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é 𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒍𝒗𝒂𝒏𝒕 Fraction molaire fA= nA nA+nB Concentration ionique (Ionarité) 𝐶𝑖 = 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 𝑑′𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 Concentration Osmolaire 𝑂 = 𝐶𝑀 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑂 = 𝑖 . CM 𝐶𝑀 Concentration Osmolale 𝑂 = 𝐶𝑚 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙𝑣𝑎𝑛𝑡 (𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑙)⁄ 𝑂 = 𝑖 . Cm 𝐶𝑚 ⁄ (𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑘𝑔) Pourcentage en masse par masse % m/m = masse du soluté masse de la solution x 100 Pourcentage en masse par volume % m/V = masse du soluté volume de la solution x 100 Pourcentage en volume par volume % V/V = volume du soluté volume de la solution x 100 Concentration équivalente Concentration équivalente Relation entre CP et CM 𝑪𝒆𝒒 = 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′é𝒒𝒖𝒊𝒗𝒂𝒍𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 Ceq = |𝑍| 𝐶𝑖𝑜𝑛 Soluté AnBm Eq = |𝑛| |𝑚| α CM (Eq/l) CP =M.CM α = taux de dissociation i= coéf de dissociation i = 1+ α (ν – 1) ν =le nbre d’ions formés par molécule dissociée 10 / 10
Les propriétés colligatives 1 / 8 I. Introduction Les propriétés colligatives sont de nature physico-chimique ; elles dépendent uniquement du nombre de particules du soluté présentes et non de leur nature. II. SOLUTÉ DANS UN SOLVANT L’introduction d’un soluté dans un solvant limite la liberté de déplacement des molécules de ce dernier et le comportement physico-chimique change par rapport au solvant pur, cette modification ne dépend que de la concentration du soluté (figure1). III. ENTRE SOLVANT ET SOLUTION En comparant le solvant pur et sa solution, cette dernière présente : 1. Un abaissement de la pression de vapeur. 2. Un abaissement du point de congélation. 3. Une élévation du point d’ébullition. 4. En présence d’une membrane, il y’a apparition d’une pression osmotique Figure1 2 / 8 1- Abaissement de la pression de vapeur La pression de vapeur d’un liquide pur est la pression exercée par les molécules de gaz au-dessus du liquide. La pression de vapeur saturante (tension de vapeur) est la pression à laquelle la phase gazeuse d'une substance est en équilibre avec sa phase liquide à une température donnée dans un système fermé. - Dans l’air humide, cette pression représente la quantité maximale de vapeur d'eau que l'air peut contenir, au-delà l’air se sature et de l’eau liquide apparaît. L’abaissement de la tension de vapeur (TOTRIE) : L’introduction d’un soluté limite la possibilité pour les molécules du solvant de s’évaporer entrainant un abaissement de pression de vapeur La loi de Raoult indique que la pression de vapeur de la solution est inférieure à la pression de vapeur du solvant pur (figure2). Cette diminution est proportionnelle au nombre de particules de soluté, c’est donc une propriété colligative. P°A = pression de vapeur saturante 0 PA = XA.P°A PA = (1 – XB) PA PA = pression exercée par la vapeur du solvant XB = fraction molaire du soluté dans la solution XA = fraction molaire du solvant. Δ P = P°A - PA Δ P = P°A - XA.P°A Δ P = P°A. (1-XA) Figure 2 3 / 8 XA+XB =1 XB = (1-XA) La diminution de pression est donnée par : Δ P = P°A . XB 2- Abaissement du point de congélation Quand un soluté est dissous dans un solvant, le point de congélation de la solution est inférieur à celui du solvant pur, l’abaissement de température est donnée par : T =KC. Cm   T = TC solvant – TC solution. T = abaissement du point de congélation.  KC =Constante cryoscopique du solvant (constante de fusion ou cryométrique) (°K. kg /mol). Cm = molalité (mol / kg). Dans le cas d’un électrolytique T est donnée par : T =KC. 𝐶𝑚 𝑂 𝑶 = osmolalité 𝑪𝒎 Le salage des routes enneigées en hiver donne un exemple de ce qui peut se passer pour de grandes concentrations de soluté. En application de la loi ci-dessus, le fait d’apporter du sel sur la neige entraîne la fonte de celle-ci, le mélange ainsi constitué possédant un point de congélation inférieur à zéro. La température de congélation sera d’autant plus basse que la concentration en sel est grande. 3- Élévation du point d’ébullition En ajoutant le soluté ; la solution obtenue aura un point d’ébullition plus grand que celui du solvant pur, il y a élévation du point d’ébullition, l’élévation de température est donnée par : 4 / 8 T =Keb. Cm T = Teb solution – Teb solvant T = élévation du point d’ébullition  Keb =Constante ébulioscopique du solvant (°K. kg /mol) Cm = molalité (mol / kg) Dans le cas d’un électrolytique T est donnée par : T = Ke 𝐶𝑚 𝑂 𝑶 = osmolalité 𝑪𝒎 4- Osmose : phénomène de transport passif 1- Rappel : calcul des pressions hydrostatiques. La pression due à la force F sur la surface S (figure 3) est donnée par : P = 𝐹 𝑆 F force (N) S= surface (m2) P pression en (Pa) F S Figure 3 Calcul de la pression dans un récipient contenant un liquide (figure 4). P = 𝐹 𝑆 F = poids du liquide F= m g m= ρ. V m =ρ. h. s 5 / 8 F= ρ. h. s. g P = 𝑠 ρ.h .S.g P = ρ. g . h ρ = la masse volumique du solvant. g = la constante de pesanteur. h = la différence de niveaux des 2 solutions. Donc la pression ne dépend que de la hauteur du liquide car ρ. g est une constante. Figure 4 2- L'osmose  L'osmose fut découverte par Dutrochet en 1826.  Correspond au passage d'un solvant à travers une membrane hémiperméable de la solution la moins concentrée (hypotonique) vers la solution la plus concentrée (hypertonique) ;(osmose = diluer).  Le flux du solvant traverse la membrane en se dirigeant vers la solution la plus concentrée pour égaliser les concentrations de part et d'autre de la membrane.  Ce flux résulte simplement d'un effet de diffusion (régi par la loi de Fick) qui a pour origine la différence des concentrations entre les 2 compartiments. Le flux dépend du gradient de concentration. 6 / 8  Le flux du solvant s’arrête, et l'équilibre est atteint, lorsque la surpression hydrostatique devient égale la pression osmotique.  la pression osmotique est la pression hydrostatique qu'il faudrait exercer sur la solution pour empêcher le solvant pur de traverser la membrane qui sépare les 2 phases. 3- La loi de VAN’T HOFF Soient deux solutions de concentrations différentes séparées par une membrane semi- perméable(figure 5) , il existe dans donc entre les deux solution un gradient de concentration ; ; les particules du soluté ne pouvant pas t traverser la membrane(c’est à dire ne pouvant pas diffuser) c’et les molécules du solvant du compartiment hypotonique(moins concentrée) qui vont traverser la membrane pour réaliser une dilution de la solution hypertonique(plus concentrée). Le phénomène s'arrête spontanément lorsque la pression de la solution hypotonique atteint sa valeur limite, dite pression osmotique. Le résultat final est une dilution du milieu le plus concentré. h Figure 5 La membrane ne laisse passer que le solvant de la solution hypotonique vers la solution hypertonique. On définit la pression osmotique comme la pression nécessaire pour stopper le flux du solvant. La pression osmotique est donnée par loi de VAN’T HOFF : π = R T CM 7 / 8 R = constate de BOLTZMAN R = 8,314 J / mole °K R = 0.08206 l. atm / mole °K T= température (°K) CM=concentration molaire (mole/ litre) π = pression (Pa) Dans le cas d’une solution électrolytique la pression osmotique est donnée par : π = R T 𝐶𝑀 𝑂 𝑂= concentration osmolaire 𝐶𝑀 Remarque1 : A une température donnée, toutes les solutions idéales de même concentration molaire ont la même pression osmotique indépendamment de la nature du soluté. La pression osmotique est égale { la pression qu’exercerait le soluté s’il était { l’état gazeux dans le même volume de solution. De même on peut exprimer la pression osmotique de la manière suivante : A l’équilibre le flux du solvant s’arête, il est contré par la pression hydrostatique exercée par la colonne du solvant de hauteur h ; La pression osmotique est donc aussi égale à : π = = ρ.g.Δh ρ = la masse volumique du solvant. g = la constante de pesanteur. h = la différence de niveaux entre les deux 2 solutions. Remarque2 :  Les membranes semi-perméables ne laissent passer que le solvant.  Les membranes dialysantes ont des pores assez grands pour laisser passer les petites molécules (jusqu’{ 1000 g/mol).  Les membranes biologiques ont des propriétés intermédiaires entre les deux. 8 / 8
Système thermodynamique ; Le système est la partie de l'univers étudiée. Matériel, il est caractérisé à la fois par ses constituants (quantité et nature de la matière) et par le domaine géométrique qu'il occupe. Il est constitué d'un grand nombre de particules microscopiques contenues dans une surface fermée, fixe ou mobile, à travers laquelle sont susceptibles de s'effectuer des échanges d'énergie et de matière avec l'extérieur (le reste de l'univers). 1/3 Principes de la thermodynamique 2/3 3/3
LA DIFFUSION LA DIFFUSION I. Introduction On considère deux compartiment de concentration C1 et C2 tel que C1> C2, séparés par une membrane diffusante (figure1) ; spontanément un mouvement de particules est établé entres les deux milieux. Les particules migrent à travers les pores de la membrane du compartiment hypertonique (forte concentration) vers le compartiment hypotonique (faible concentration). Ce mouvement prend son origine dans le gradient de concentration entre les deux milieux et ne s’arrêtera que lorsque les concentrations seront égalisées. Ce phénomène est Appelé la diffusion. Figure 1 II. Caractéristiques de la diffusion La diffusion est caractérisé par :  Ne nécessite pas d’énergie extérieure (le mouvement des particules est spontané).  Se fait suivant un gradient de concentration décroissant.  Se poursuit jusqu’à atteindre l’équilibre des deux concentrations.  Elle est plus importante pour des températures élevées.  Elle est plus importante pour les particules de petite taille.  Augmente avec le gradient de concentration.  Elle est fonction de la perméabilité de la membrane (taille des pores). La diffusion est régi par les lois de Fick ; première et deuxième lois. III. 1ère loi de Fick Le débit massique est donné par : 𝑑𝑚 𝑑𝑡 = − 𝐷. 𝑆. 𝑑𝐶𝑝 𝑑𝑥 m = quantité de matière diffusée. D = coefficient de diffusion (m2/s) S = surface de diffusion. t = temps. 𝑑𝑚 =débit massique. = gradient de concentration. 𝑑𝑡 𝑑𝐶𝑝 𝑑𝑥 Le signe (-) exprime le fait que la diffusion (le mouvement particulaire) se fait suivant un gradient de concentrations décroissant. Un régime est dit stationnaire si les variables le décrivant ne varient pas dans le temps. Pour la diffusion on admet qu’un équilibre de diffusion est établi c’est à dire que pour une position donnée la concentration est fixe et ne dépend pas du temps, dans ces conditions autrement dit le flux de diffusion est fixe en tout point. Dans ces conditions le débit massique est donné par : 𝛥𝑚 𝛥𝑡 = − 𝐷. 𝑆. 𝛥𝐶𝑝 𝛥𝑥 Lill- Unité du débit massique Dans le système CGS : Dans le système MKS : 𝑑𝑚 𝑑𝑡 = − 𝐷. 𝑆. 𝑑𝐶𝑝 𝑑𝑥 𝑑𝑚 𝑑𝑡 = 𝑐𝑚2 𝑠 . (𝑐𝑚)2. 𝑔 𝑐𝑚3 𝑐𝑚 𝑑𝑚 𝑑𝑡 = 𝑔 𝑠 𝑑𝑚 𝑑𝑡 = 𝑚2 𝑠 𝑑𝑚 𝑑𝑡 𝐾𝑔 𝑚3 . (𝑚)2. 𝑚 = 𝐾𝑔 𝑠 lev- Le flux Le flux est le débit par unité de surface ɸ = 𝛥𝑚 𝑆. 𝑑𝑡 = −𝐷. 𝛥𝐶𝑝 𝛥𝑥 ɸ = ɸ = 𝑔 𝑐𝑚2. 𝑠 𝑘𝑔 𝑚2. 𝑠 V- 2°loi de Fic La diffusion se fait en régime non stationnaire ; c’est à dire que pour une position donnée la concentration varie dans le temps. La 2° loi de Fic tient compte de cette variation spatio-temporel, elle est donnée par : 𝛿𝐶 𝛿𝑡 = 𝐷. 𝛿2𝐶 𝛿𝑥2 Vl- Coefficient de diffusion D Le coefficient de diffusion D dépend de :  la taille des molécules diffusantes.  la nature du solvant.  de la température (augmente avec la température). Le coefficient de diffusion est donné par : 𝐷 = 𝐾. 𝑇 𝑓 K =Constante de Boltzmann. k =1,38.10-23 J/K T = Température absolue. f =Coefficient de frottement. Dans le cas d’une particule sphérique le coefficient de frottement est donné par la formule de Stocks : R= rayon de la particule. = coefficient de viscosité (Pa.s ou poiseuille). f = 6. R R
TENSIONS DE SURFACE PHENOMENES DE CAPILLARITE 1 / 8 TENSIONS DE SURFACE I. Les forces de tension superficielle Ces quelques observations quotidiennes et simples mettent en exergue ce phénomène :  montée de l’eau dans un tube capillaire au dessus du niveau dans le récipient.  Un trombone métallique peut flotter à la surface de l’eau.  Formation d’ un ménisque à la surface d’un liquide, au contact de la paroi d’un récipient.  Formation des bulles de savon dans l’air.  Encre est retenue sur la plume d’un stylo.  Une goutte d’eau accrochée au robinet sans tomber. Ce sont les interactions intermoléculaires de Van der Walls qui sont à l’origine de ces forces. Soit un liquide contenu dans un récipient au contact de l’air (figure 1). Figure1 Dans le liquide : la molécule B est entourée de molécules identiques; la résultante des forces d’attraction est nulle : A la surface du liquide la molécule A est entourée de molécules différentes ; Les forces de cohésion étant beaucoup plus faibles dans la phase gazeuse que dans la phase liquide, les molécules situées à la surface libre sont soumise à une force d’attraction de la part des molécules de la phase liquide qui tend à les enfoncer au sein du liquide. La résultante des étant non nulle ; il en résulte une force dirigée vers l’intérieur. 2 / 8 La surface libre du liquide (l’interface liquide-air) est assimilable à une membrane soumise à des forces dirigées vers le liquide on parle de forces de tension de surface ou forces de tension superficielle ces forces tendent à la minimiser. Un liquide avec une surface libre possède une énergie superficielle proportionnelle à l'aire de cette surface. Par ce phénomène toute interface liquide tend à minimiser sa surface. Par exemple une goutte liquide prend la forme sphérique qui correspond à l’aire minimale pour un volume donné. II. Coefficient de tension superficielle Soit un film de liquide (eau savonneuse) à l’intérieur d’un cadre rectangulaire BCMN (figure 2). La tige MN étant amovible ; on remarque que si on n’exerce pas une force P sur la tige vers le bas, elle tend à se déplacer vers le haut de façon à diminuer la surface du film. On conclue l’existence d’une force F. Cette force est appelée force de tension superficielle ; elle est répartie uniformément sur toute la tige MN de longueur l ; on définit le coefficient de tension superficielle par : 𝐹 σ = 𝑙 figure 2 3 / 8 F= force de tension. σ= coefficient de tension superficielle (N/m).  σ est indépendante de la surface du liquide.  σ est une constante du liquide.  σ diminue lorsque la température augmente. Dans le cas où on l’applique pas la force P ; la force F, dans son déplacement dx ; effectue un travail dw donné par : dw= F dx dx = déplacement de la tige. Ce travail correspond à une énergie de tension que possédait la surface. dw = F dx avec F = 𝜎.l dw= 𝜎.l.dx La surface est donnée par ds =l.dx dw= σ.ds σ = dw ds Remarque 𝜎 = 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝜎 = é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 Liquide Eau à 0°C Eau à 20°C Eau à 100 °C Mercure à 20°C huile : à 20 °C σ (N /m) 0,076 0,073 0,059 0,45 0.032 Loi de Laplace Soit une surface courbe de rayons de courbures R1 et R2 qui sépare deux fluides (figure 3) ; a la traversé de cette surface de la face convexe vers la face concave la pression subit un accroissement donné par : 4 / 8 ΔP= Pi-Pe ΔP = 𝜎 ( 1 𝑅1 + 1 𝑅2 ) Pi=pression intérieure Pe =pression extérieure Figure 3 III. Application de la loi de Laplace 1- Goutte d’eau Soit une goutte d’eau (figure 4). Figure 4 ΔP= Pi-Pe 5 / 8 ΔP= 𝜎 ( 1 𝑅1 + 1 𝑅2 ) R1=R2=R ΔP= 𝜎 ( 𝑅 2 ) ΔP= 2.𝜎 𝑅 2- Bulle de savon Soit une bulle d’eau savonneuse (figure 5). On a ΔP= 𝜎 ( 1 𝑅1 + 1 𝑅2 ) Pm-Pe = 2.σ Re Pi-Pe = 2𝜎 ( 1 Ri + 1 Re ) Pi-Pm = 2.σ Ri R i ≈ Re = R Pi-Pe= 4.𝜎 𝑅 IV. Loi de Jurin 6 / 8 L’ascension (la dépression) d’un liquide dans un capillaire est appelée phénomène de capillarité. L’élévation (l’abaissement) est fonction de la tension superficielle, l’angle de contact et du rayon du tube. Soit un tube capillaire plongé dans un liquide (figure 6), on remarque que le liquide monte jusqu’à une h et s’arête en restant en équilibre. Les forces auxquelles est soumise la colonne de liquide sont son poids et la force de tension superficielle ; exprimons la hauteur h de montée du liquide. Figure 6 La tension superficielle agit avec un angle autour d’un cercle de rayon r ; la force verticale due à cette tension est donnée par : Cette force est équilibrée par le poids du liquide dans le capillaire elle est donnée par : F = 2 П r 𝜎 cos(Ɵ) P= ρ g П r2 h F = P 2 П r 𝜎 cos(Ɵ) = ρ g П r2 h h = 2 𝜎 cos (Ɵ) ρ g r Ɵ > 0 h > 0 il y a montée du liquide (ascension). Ɵ = 90 h=0 Ɵ < 0 h < 0 il y a descente du liquide (dépression). 7 / 8 VI. Phénomènes aux interfaces –angles de contact Soit un liquide en contact avec un corps solide ; quatre situations peuvent être observées selon les forces de contact. 1° cas : 2° Cas 3° Cas : 4° Cac 8 / 8
PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES SOLUTIONS osa-osa-osa-osa-1 / 3 I. Aspect corpusculaire de la lumière La lumière est formée de grains d’énergie appelés photons, qui sont des unités élémentaires sans masse et sans charge et dont l’énergie est donnée par la Loi de PLANCK : E= h.ʋ ou 𝐸 = ℎ 𝐶 𝜆 h = constante de Planck = 6,62 1034 J.s E = énergie en Joules (J) ʋ = fréquence en Hertz (Hz). 𝜆= longueur d’onde de la radiation. C= vitesse de la lumière (C= 3 108 m/s). II. Relation de BEER-LAMBERT Un rayonnement est un flux de photons caractérisé par son intensité I, Lorsqu’il traverse une solution coloriée, il se produit des interactions caractérisées par des échanges d’énergie entre le rayonnement et les atomes du milieu, un certain nombre de photons est absorbé par cette solution ; par suite le nombre de photons (donc l’intensité) qui traversent la solution diminue. (figure 1). figure 1 La relation entre l’intensité du faisceau incident 𝐈𝟎 et celle du faisceau émergent 𝐈 est donnée par : 𝐈 = 𝐈𝟎 × 𝐞−𝒌.𝑳 𝑘 = Coefficient d’absorption. 𝐿 = distance parcourue par la lumière = épaisseur du récipient. III. Absorbance d’une solution L’absorbance d’une solution est une grandeur qui caractérise sa capacité à absorber osa-osa-osa-osa-2 / 3 la lumière, notée A et elle est sans unité. Lorsqu’on envoie une lumière monochromatique à travers une solution, l’absorbance est définie par : 𝑨 = 𝑳𝒐𝒈 𝐈𝟎 𝐈 = k. L I0 = intensité lumineuse incidente. I =intensité lumineuse transmise. En faisant varier les différents paramètres que sont la longueur d’onde(𝜆) la concentration et la nature de la solution BEER annonce la relation suivante : 𝐀 = 𝑳𝒐𝒈 𝐈𝟎 𝐈 .L.C ε = coefficient d’absorption molaire (coefficient d’extinction) (Dépend de la nature de la solution et de la longueur d’onde(𝜆) de la radiation) L= épaisseur du récipient. C = concentration de la solution IV.     Conditions de validité de la loi de Beer-Lambert Lumière monochromatique. Faibles concentrations (solutions diluées). La solution ne doit pas être hétérogène. La solution n’est pas le siège de réactions chimiques. Absorbance A=log(Io/I) A= ε.L.C coefficient d’absorption(ε) (d’extinction) épaisseur du récipient(L) concentration de la solution(C) la longueur d’onde(λ) (énergie) nature de la solution osa-osa-osa-osa-3 / 3
SO LUTION I0 I L’absorbance d’une solution est une grandeur qui caractérise sa capacité à absorber la lumière L 1 / 1
Page 2 Remplacer La majorité des étudiants sont âgés de 22,43 ans par La majorité des étudiants sont âgés de 22,33 ans Page4 Remplacer par 2111210)(dddlllM43.22255)2123(212111210)(dddlllM33.22424)2123(21imâirnsixpairnsixxqnnn112INnsixINnsixxqnnn112
Série statistique double (à deux variables) 0.1 Définition : C’est l’étude simultanée de deux caractères quantitatives X,Y d’une même population. A chaque individu i, (1 ≤ i ≤ n) correspond à un couple (xi, yi) , ou xi est la modalité du caractère X et yi est la modalité du caractère Y . L’ensemble des couples (xi, yi) définit une série statistique double. 0.2 Covariance 0.2.1 Définition : On appelle covariance de (X, Y ) le nombre noté COV (X, Y ), la moyenne de (x − ¯x)(y − ¯x). Après développement on trouve : COV (X, Y ) = COV (X, Y ) = 1 n (cid:88) (xi − ¯x)(yi − ¯x) i 1 n (cid:88) i xiyi − ¯x¯y 0.2.1.1 Remarque 1- En posant y = x, on retrouve l’expression de la variance COV (X, X) = 1 n (cid:88) i (xi − ¯x)(xi − ¯x) = 1 n (cid:88) i (xi − ¯x)2 = σ2 x 0.3 Représentation graphique La série statistique double est représenter par un nuage de points dans un repère du plan, constitué des point Mi de coordonnées (xi, yi). Le but est de trouver la fonction dont le graphe qui approche le mieux les points du nuage. 1 du points.png 0.4 Ajustement linéaires (droite de régression) On cherche une droite Y = aX + b qui approche le mieux les points du nuage. 0.4.1 Droite de régression de y en x : Y en X.png Supposons les couples (xi, yi) = Mi des variables (X, Y ) approximativement alignée. La méthode des moindre carrés permet de déterminer les coefficient a et b de la droite, qui approche le mieux le nuage de points Y en X noté DY (X). Avec 2 (cid:80) ˆa = . i(xi − ¯x)(yi − ¯y) (cid:80) i(xi − ¯x)2 (cid:80) = (cid:80) (cid:80) i xiyi − n¯x¯y i x2 i − n¯x2 et ˆb = ¯y − ˆa¯x ¯x = , ¯y = i xi n (cid:80) i yi n , ˆy = ˆax − ˆb 0.4.2 Droite de régression de x en y : Elle est obtenue en minimisant la somme des carrés des écart des points à la droite par rapport à l’axe des abscisse, on obtient une droite d’équation noté D(cid:48) X(y). Avec ˆx = ˆa(cid:48)y − ˆb(cid:48). ˆa(cid:48) = (cid:80) i(xi − ¯x)(yi − ¯y) (cid:80) i(yi − ¯y)2 = (cid:80) (cid:80) i xiyi − n¯x¯y i y2 i − n¯y2 et ˆb(cid:48) = ¯x − ˆa(cid:48) ¯y. 0.4.2.1 Remarque 1- Les deux droites de régression de Y en X et de X en Y passent toutes les deux par le point moyen de cordonnées (¯x, ¯y). 2- ˆa = COV (X, X) σ2 X , ˆa(cid:48) = COV (X, X) σ2 Y 3- A partir d’une valeur connue de X on fait la prévision de la valeur de Y. 0.5 Coefficient de corrélation 0.5.1 Définition : Le coefficient de corrélation est calculé à partir de l’expression suivante : rXY = COV (X, X) σXσY 0.5.2 Proposition : On montre que |rXY | (cid:54) 1 • Si rXY = 0 : Les caractère associées aux variables X et Y sont indépendants. • Si 0 (cid:54) rXY (cid:54) 1 : La corrélation est positive (X et Y varie dans le même sens). • Si −1 (cid:54) rXY (cid:54) 0 : La corrélation est négative (X et Y varie en sens contraire). 3 0.5.2.1 Remarque r2 XY ˆa 1- ˆa ˆa(cid:48) = r2 2- (i) Si rXY (cid:119) 1 : ⇒ la corrélation (i.e. liaison) est maximale ⇒ X et Y sont fortement XY ⇒ ˆa(cid:48) = corrélés (dépendants). On considérera rXY (cid:119) 1 si |rXY | (cid:62) 0, 85. (ii) Si rXY = 0 : ⇒ la corrélation est nulle ⇒ X et Y sont indépendants. (iii) Si rXY > 0 ⇒ X et Y colorés positivement ⇒ X et Y croient dans le même sens. (Si X ↑⇒ Y ↑ et si X ↓⇒ Y ↓). (iV) Si rXY < 0 : ⇒ X et Y colorés négativement ⇒ X et Y croient dans le sens contraire (Si X ↑⇒ Y ↓ et si X ↓⇒ Y ↑). (V) Si rXY n’est pas proche de 1, dans ce cas là on fait un test statistique. 3- On a : ˆb = ¯y − ˆa¯x et ˆb(cid:48) = ¯x − ˆa(cid:48) ¯y ⇒ Dy(x)etDx(y) se coupe en un point G(¯x, ¯y) appelé centre de gravité en forment un angle θ. (i) Si θ = 0 ⇒ Dy(x) ≡ Dx(y) ⇒ rXY = 1 ⇒ dépendance des deux caractères. Π 2 (ii) Si θ = ⇒ rXY = 0 ⇒ indépendance des deux caractères. (iii) Si θ ↑⇒ les deux droites s’écartent, le nuage s’arrondit et la dépendance des deux caractères est faible. 0.6 Exemple Au cours des épreuve de physique et chimie d’un concours, 10 candidats on obtenus les notes suivantes : candidat physique chimie 1 8 10 2 4 3 3 9 7 4 14 13 5 10 12 6 7 11 7 16 15 8 15 9 9 13 11 10 6 9 somme 102 100 A partir du coefficient de corrélation calculé, que peut-ton conclure ? 0.6.1 Correction Calcule du coefficient de corrélation : rXY = COV (X, X) σXσY , COV (X, Y ) = xiyi − ¯x¯y (cid:88) 1 n (cid:80) xiyi n (cid:80) y2 n i ¯x = (cid:80) xi n (cid:80) x2 n i = 102 10 = 10.2, ¯y = (cid:80) yi n = 100 10 = 10, − ¯x2 = (119)2 10 − (10.2)2 = 15.16, σ2 Y = = 110.6, ¯x¯y = 102 − ¯y2 = (1100) 10 − (10)2 = 10 σ2 X = d’où rXY = 110.6 − 102 √ 15.16 × 10 = 0.7 rXY > 0 (positif), les notes de physique et chimie varie dans le même sens. 4
Calcul de probabilités Chapitre1 : Analyse combinatoire Analyse combinatoire But : Le but est de dénombrer les parties que l’on peut former à partir des n éléments d’un ensemble fini E. I. Principe Fondamental de l’Analyse Combinatoire 1. Théorème du dénombrement ou Principe Fondamental de l’Analyse Combinatoire (PFAC) une expérience complexe résultant de la réalisation, dans un certain ordre, de k Soit expériences élémentaires, , ,…, . Si l'expérience résultats possibles pour l'expérience précédents, il y a nk résultats possibles pour l'expérience n= n1× n2×··×nk peut produire n1 résultats et si pour chacun de ces résultats, il y a n2 , et ainsi de suite, et si pour chacun des résultats alors il y aura résultats possibles pour les k expériences prises ensemble (soit pour l’expérience ) 2. Exemples 1. Le comité de planification d'un collège est composé de 3 étudiants de première année,4 étudiants de deuxième année, 5 étudiants de troisième année, 2étudiants de quatrième année. Un sous-comité composé de 4 étudiants, comportant un représentant de chaque année doit être choisi. Combien peut-on former de tels sous-comités ? Réponse: 3×4×5×2 = 120 II. Arrangements 1. Arrangements (sans répétitions) a. Définition Soit E un ensemble à n éléments tous distincts. Soit p tel que 1 ≤ p ≤ n. On appelle p –arrangement de E (ou un arrangement de p parmi n) une suite ordonnée de p éléments distincts de E. b. Théorème Le nombre de p-arrangements de E est : = n (n−1)(n−2)···(n−p+ 1) = Démonstration: Utiliser le principe de dénombrement 2. Arrangements avec répétitions a. Définition Soit E un ensemble à n éléments tous distincts. On appelle p –arrangement avec répétitions de E une suite ordonnée de p éléments avec répétition éventuelle de un ou plusieurs éléments de E. YAHI.F Page 1 sur 6 12k12kpnA)!(!pnn Calcul de probabilités Chapitre1 : Analyse combinatoire b. Théorème Le nombre de p-arrangements de E est : = np Démonstration: Utiliser le principe de dénombrement . 3. Exemple E= { a,b,c,} on a - L’ensemble des arrangements de 2 lettres parmi les 3 lettes de l’ensemble E (ou l’ensemble des 2-arranfements de E ) est : A = { (a,b), (a,c), (b,a), (b,c), (c,a), (c,b)}. On voit que = n = 3, on choisit p = 2 = 6 Le nombre de 2-arrangements de E est : = 3×2= = 6 - L’ensemble des arrangements avec répétitions de 2 lettres parmi les 3 lettes de l’ensemble E ou l’ensemble des 2-arrangements avec répétitions de E est : B = { (a,a), (a,b), (a,c), (b,a), (b,b), (b,c), (c,a), (c,b), (c,c)}. On voit que = 9 Le nombre de 2-arrangements avec répétitions de E est : = 32=9 III. Permutations 1. Permutations (sans répétitions) a. Définition Soit E un ensemble à n éléments tous distincts. . On appelle permutation d’ordre n une suite ordonnée de n éléments distincts de E. Remarque : une permutation d’ordre n est donc un n-arrangement b. Théorème Le nombre de permutations de d’ordre n est Pn = n! = n.( n − 1).( n − 2) 3 .2 .1 = =n! c. Exemple Soit E= { a,b,c,} on a n=3, on choisit p=n=3 - L’ensemble des permutations des 3 lettes de l’ensemble E est : C = { (a,b,c), (a,c,b), (b,a,c), (b,c,a), (c,a,b), (c,b,a)} - Le nombre de permutations d’ordre 3 est : P3 = 3!= 6 On aurait pu obtenir le même résultat avec le principe fondamental. 2. Permutations avec répétition Ici les éléments de E ne sont pas tous discernables. a. Un seul élément qui est répété Théorème 1 Supposons qu’il y a un élément qui est répétée n1 fois : ces n1 éléments sont tous identiques. Dans ce cas, on ne peut pas distinguer les permutations de ces n1 éléments entre eux, YAHI.F Page 2 sur 6 pnEA23A)!23(!3B23)!(!nnn Calcul de probabilités Chapitre1 : Analyse combinatoire Pour calculer le nombre de permutations possibles, il faut diviser le nombre de permutations sans répétitions des n éléments par le nombre de permutations des n1 éléments identiques entre eux. En notant le nombre de permutations de n éléments dont un est répété n1 fois, on a b. Plusieurs éléments qui sont répétés Théorème 2 Soit E un ensemble à n éléments non tous discernables. Supposons qu’il y a n1 éléments de type1, n2 éléments de type2,….,et nk éléments de type k avec n1+n2+…+nk=n . En notant éventuelle n1,n2,…,nk , on a le nombre de permutations de n éléments avec répétitions Remarque: Si k=n et donc n1=n2=…=nn=1 ie tous les éléments de E sont distincts on retrouve c. Permutation circulaire Soit E un ensemble à n éléments tous distincts qu’on veut disposer de façon circulaire. Pour calculer le nombre de permutations circulaires possibles, il faut diviser le nombre de permutations sans répétitions des n éléments (soit n !) par le nombre de façons de choisir le premier élément En notant Pn le nombre de permutations circulaires d’ordre n, on a donc Pn d. Exemples i. Exemple 1 On a 6 boules dont 3 sont blanches (B), 2 noires (N) et 1 rouge. De combien de façons peut- on les ranger si a) toutes les boules sont discernables. b les boules de même couleur sont indiscernables. Réponses : a) si toutes les boules sont discernables, on peut avoir 6! permutations. b) si les boules de même couleur sont indiscernables, il y a 60 Remarque : ii. Exemple 2 De combien de façons peut on faire asseoir 8 personnes autour d’une table ronde? Réponse : P8 = (8-1) ! = 7 ! YAHI.F Page 3 sur 6 )(1nPn!!)(11nnnPn),...,,(21knnnnP!...!!!),...,,(2121kknnnnnnnnP!!1...!1!1!)1,...,1,1(nnPn)!1(!nnn!1!2!3!6)1,2,3(6P)1,2,3(6P)2,3(6P Calcul de probabilités Chapitre1 : Analyse combinatoire IV. Combinaisons 1. Combinaisons (sans répétitions) a. Définition Soit E un ensemble à n éléments tous distincts. Soit p tel que 1 ≤ p ≤ n. On appelle p- combinaison de E (ou une combinaison de p parmi n ) une suite non ordonnée de ces p éléments distincts de E. b. Théorème Le nombre de combinaison de p parmi n de E est : = Démonstration : Si p >0, les p –arrangements de E peuvent être obtenus en permutant les p éléments qui constituent chacune de p-combinaisons de E. Ceci peut se faire de p ! façons, donc = 2. Combinaisons avec répétitions a. Définition Soit E un ensemble à n éléments tous distincts. Soit p tel que 1 ≤ p ≤ n. On appelle une combinaison avec répétition de p parmi n une suite non ordonnée de ces p éléments avec répétition éventuelle de un ou plusieurs éléments. b. Théorème Le nombre de combinaison de p parmi n de E est : = = c. Exemples 1. Quel est le nombre de mains de 8 cartes dans un jeu de 32 cartes ? 2. Quel est le nombre de pièces de dominos ? Réponses : 1. Dans un jeu de carte, toutes les cartes sont différentes et l’ordre de tirage importe peu, alors il y a = de choisir 8 cartes parmi 32. 2. On doit choisir 2 numéros parmi , donc n = 7 et p = 2 , chacun de ces numéros peut être répété, de plus l’ordre n’est pas important, alors le nombre de pièces est = = V. Schéma de l’urne. Le modèle général est le suivant : une urne contient N boules de k couleurs différentes, réparties en N1 boules de couleur 1, N2 boules de couleur 2, … , Nk boules de couleur k. On tire au hasard n boules de cette urne, n ≤ Ni , et on s’intéresse à la répartition des couleurs dans l’échantillon obtenu. YAHI.F Page 4 sur 6 pnC)!(!!pnpnpnA!ppnCpnKppnC1)!1(!)!1(nppn832C6,5,4,3,2,1,027K2127C28!6!2!8 Calcul de probabilités Chapitre1 : Analyse combinatoire Soit F l’ensemble de toutes les façons distinctes possibles pour obtenir n1 boules de couleur1, n2 boules de couleur2,…..et nk boules de couleur k, avec bien sûr n1 + … + nk = n. On note par boules de couleur 1,…et nk boules de couleur k. le nombre de toutes les dispositions possibles différentes d’obtenir n1 On va considérer trois façons de tirer les boules au hasard : tirage successif avec remise, tirage successif sans remise et tirage simultané. 1. Tirage successif avec remise Les tirages sont successifs. (il y a un ordre). On replace la boule tirée dans l’urne avant le tirage suivant. On peut donc tirer plusieurs fois la même boule, alors on raisonnera en termes d’ arrangements avec répétitions Le nombre de façons de déterminer les places des k couleurs parmi n est égal au nombre de permutations d’ordre n avec répétitions éventuelles de n1, … , nk à savoir Une fois la place des couleurs choisie, on a Ni possibilités pour chaque boule de couleur i. Alors = = 2. Tirage successif sans remise On tire maintenant successivement les boules de l’urne, mais sans les replacer dans l’urne après tirage, alors on raisonnera en termes d’arrangements sans répétitions. Et comme dans le cas avec remise, on peut montrer = 3. Tirage exhaustif ou simultané On tire toutes les boules d’un coup (il n’y a pas d’ordre), alors on raisonnera en termes de combinaisons sans répétitions Le nombre de cas donnant la bonne répartition des couleurs est alors Exercice 7 : Schéma de l’urne = 1. On tire au hasard et successivement, sans remise, 4 boules d’une urne contenant 6 boules rouges, 4 boules noires et 5 boules blanches. Calculer le nombre de façons de tirer a. quatre boules b. quatre boules de même couleur ? c. une rouge, une blanche et deux noires ? i/ dans cet ordre ii/ dans le désordre d. trois rouges et une blanche? i/ dans cet ordre ii/ dans le désordre 2. Répondre aux questions précédentes si le tirage se fait successivement avec remise. 3. Répondre aux questions précédentes si le tirage se fait simultanément Remarque : On supposera que toutes les boules sont différentes, cela sera toujours le cas. YAHI.F Page 5 sur 6 F!...!!!),...,,(2121kknnnnnnnnPF),...,,(21knnnnPkknNnNnN......2211knknnkNNNnnnn......!!.....!!221121FknkNnNnNkAAAnnnn......!!.....!!221121FknkNnNnNCCC.....2211 Calcul de probabilités Chapitre1 : Analyse combinatoire Réponses 1. Tirage successif sans remise alors on raisonnera en termes d’arrangements sans répétitions a. b. = = =32760 + + =120+24+360=504 c. i) dans cet ordre: l’ordre est fixé : ii) dans le désordre : On doit multiplier le résultat précédent par le nombre de façons de déterminer les places des 3 couleurs parmi les 4 boules tirées soit =360 = = = = =4320. d. i) dans cet ordre: l’ordre est fixé : ii) dans le désordre : On doit multiplier le résultat précédent par le nombre de façons de déterminer les places des 3 rouges parmi les 4 boules tirées soit =1080 = = = = =4320. 2. Tirage successif avec remise alors on raisonnera en termes d’arrangements avec répétitions Il suffit de remplacer par dans toutes les questions. 3. Tirage simultané alors on raisonnera en termes de combinaisons Il suffit de remplacer par dans toutes les questions, mais pour les questions c et d i), l’ordre ne peut être fixé alors = YAHI.F Page 6 sur 6 aF415AbF45A44A46AcF241516AAA3456cF241516AAA)2,1,1(4P!2!43456dF1936AA9456cF1936AA)1,3(4P!3!49456pnApnpnApnCcFdF
LE SPERMATOZOÏDE : STRUCTURE ET BIOLOGIE UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2020/2021 MODULE D’EMBRYOLOGIE. PR YAHIA 1.Spermatozoide definition • du grec [sperma-] = semence • et [zoo-] = animal Cellule sexuelle qui correspond au gamète mâle et qui possède la capacité de féconder un ovule. • A la fin de la spermiogénèse, les spermatozoïdes sont des cellules de 60 μm de longueur 2.Structure : A/En microscopie optique • Le spermatozoïde normal est une cellule munie d’un long flagelle, l’ensemble mesure environ 60µ, • Une tête : allongée et aplatie de 4 à 5µ de long sur 2µ d’épaisseur • Renferme l’acrosome. • Un col : portion rétrécie, espace compris entre les centrioles proximal et distal. • Une pièce intermédiaire : longueur de 4 à 5µ, c’est une région renfermant une spirale mitochondriale. • Une pièce principale : la plus longue, fait 45µ de long, comprenant un axe de filaments longitudinaux entouré d’une gaine fibrillaire. • Une pièce terminale : de 1 à 2µ, réduite aux filaments flagellaires axiaux. • Flagelle proprement dit: l’ensemble des pièces intermédiaire, principale et terminale. B/STRUCTURE DU SPERMATOZOÏDE AU ME : a/LA TÊTE PIRIFORME (EN FORME DE POIRE ) un noyau à chromatine très condensée et homogène (c’est l’ADN le plus densément compacté connu chez les eucaryotes) . Le cytoplasme est très réduit et constitue une lame qui entoure le tiers postérieur du noyau en arrière de l’acrosome. L’acrosome • Sac membranaire riche en enzymes importants lors de la fécondation • Aplati et recouvre les 2/3 antérieurs du noyau Segment antérieur de l’acrosome: • hyaluronidase : qui intervient dans la digestion enzymatique. Segment postérieur de l’acrosome • acrosine : rôle dans la perforation de la zone pellucide une fois que la partie antérieure de l’acrosome a été détruit. b/LE COL • C’est la zone de jonction • entre la tête et le flagelle. renferme l’appareil centriolaire. • centriole proximal • centriole distal c/ FLAGELLE: pièce intermédiaire la plus courte et la plus épaisse - complexe filamenteux axial entouré de fibres denses. - Nombreuses mitochondries allongées sont disposées en spirale tout autour : la spirale mitochondriale • La pièce intermédiaire est limitée à son bout distal par un épaississement de la membrane du flagelle, c’est l’annulus= anneau de Jensen en Microscopie optique (ce n’est pas une structure centriolaire). Le flagelle: pièce principale • Au centre, on retrouve le complexe filamenteux axial qui comprend 09 paires de tubules périphériques et 01 paire de tubules centraux (complexe axonémal). • Elles s'affinent vers l'extrémité distale • La gaine fibreuse: Il s'agit de protéines fibrillaires enroulées en spirale. Le flagelle:pièce terminale structure simplifiée l’axonème entouré de la membrane plasmique. • Tout autour se disposent des formations fibrillaires enroulées en spirale, c’est la gaine fibreuse. • La membrane plasmique du flagelle enveloppe tous ces éléments. 1. Membrane plasmique 2. Membrane acrosomial externe 3. Acrosome 4. Membrane acrosomial interne 5. Noyau 6. Centriole proximal 7. Centriole distal 8. 9. Mitochondrie 10. Axonème 11. Annulus 12. Gaine fibreuse 13. Tubules doubles périphériques 14. Tubules simples centraux Les fibres denses 3.BIOLOGIE : A/LE SPERMATOZOÏDE EST UNE CELLULE SPÉCIALISÉE DANS LA REPRODUCTION : • Par sa mobilité, due aux microtubules du flagelle, il peut progresser jusqu’à l’ovocyte grâce à l’énergie fournie par les mitochondries. • Par son acrosome, issu de l’appareil de Golgi, il peut assurer sa pénétration dans l’ovocyte. • Par son noyau, il transmet un message génétique. B/LE TRANSIT DES SPERMATOZOÏDES DANS LES VOIES SPERMATIQUES. Migration et stockage : • Progression des spermatozoïdes par poussées dans les tubes droits et le rete testis, simples voies vectrices • la production est continue.. • Dans les cônes efférents : les spermatozoïdes sont propulsés par les mouvements des cils de l’épithélium et par les contractions des fibres musculaires lisses de la paroi. • Canal épididymaire : véritable réservoir de spermatozoïdes. Les spermatozoïdes acquièrent leur mobilité propre • Canal déférent : les spermatozoïdes s’accumulent. • Canal éjaculateur : permet le passage des spermatozoïdes lors de l’éjaculation. C/Survie des spermatozoïdes : • Le maintien de la vitalité des spermatozoïdes dans les voies spermatiques est assuré par les sécrétions des cellules glandulaires des cônes efférents et des canaux épididymaires et déférents. • Le séjour des spermatozoïdes dans l’épididyme est de 12 à 15 jours. • les spermatozoïdes, à cytoplasme réduit, baignent dans le liquide séminal riche • en éléments nutritifs (fructose) élaboré par l’ensemble des glandes annexes. La survie des spermatozoïdes à l’extérieur de l’appareil reproducteur • Dans les conditions expérimentales, ils demeurent fécondants 4 à 5 jours, mobiles 8 jours. • Chez la femme, 2 jours ou plus . • On peut conserver les spermatozoïdes vivants par le froid : le sperme est dilué dans du jaune d’œuf, mis en présence du glycérol (agent protecteur) et congelé à (- 196°c) dans l’azote liquide. Il est conservé ainsi pendant plusieurs mois ou plusieurs années, • ce qui permet l’insémination artificielle (banque de sperme). D/ DÉCAPACITATION DES SPERMATOZOÏDES : • La DÉCAPACITATION: la membrane recouvrant l’acrosome est stabilisée par un dépôt glycoprotéique qui empêchera la libération précoce des enzymes de l’acrosome . • Processus de maturation dans les voies génitales femelles: le démantèlement de cette membrane acrosomiale aura lieu dans les voies génitales femelles et constituera LA CAPACITATION. • Les spermatozoïdes vont acquérir leur pouvoir fécondant 4.L’examen du sperme ou spermogramme. Le sperme est composé de 02 parties : • Des éléments cellulaires ou spermatozoïdes. • Un milieu liquide ou milieu séminal. • Le liquide séminal est produit tout au long du tractus génital, et les glandes annexes en produisent la plus grande partie. A/Le sperme est composé essentiellement de • • Zinc, phosphatase acide, citrate.(prostate) Fructose, prostaglandines.(vésicules séminales) • Carnitine, alpha glucosidase.(épididyme) • Acides aminés libres. • Bases azotées : spermine. B/L’étude du sperme ou spermogramme est un examen de base de la fertilité masculine • 2 examens biologiques de base : • Le spermogramme : il mentionne le volume, viscosité, couleur et le PH du sperme. Il étudie le nombre, la mobilité, la vitalité et la survie des spermatozoïdes. • Le spermocytogramme : étudie la morphologie des spermatozoïdes. a/SPERMOCYTOGRAMME Un sperme normal contient au maximum 30% de spermatozoïdes de forme anormale (2 têtes, 2 flagelles,….). b/Le spermogramme • Le volume de l’éjaculat varie de 2 à 6 ml. • Anomalies: – Aspermie : absence d’éjaculation. – Hypospermie : volume total de l’éjaculat inférieur à 2 ml. – Hyperspermie : volume total de l’éjaculat supérieur à 6 ml. La numération • La numération des spermatozoïdes normale varie entre 20 et 250 millions par ml. Anomalies: – Azoospermie : absence de spermatozoïdes à l’éjaculation. – Oligospermie (oligozoospermie) : numération de spermatozoïdes inférieur à 20 millions par ml. – Polyspermie (polyzoospermie) : numération de spermatozoïdes supérieur à 250 millions par ml. La mobilité • La mobilité est le caractère fonctionnel le plus important des spermatozoïdes. • 1 heure après l’éjaculation : 50% ou plus des spermatozoïdes doivent avoir une mobilité normale. • 3 heures après l’éjaculation : 30% ou plus des spermatozoïdes doivent avoir une mobilité normale. • Spermatozoïdes trop peu mobiles :asthénospermie • • • • • • FACTEURS EXTÉRIEURS AGISSANT SUR LE SPERME L’intégrité vasculaire : manque d'O2 => ischémie (4h). l’arrêt de la circulation sanguine entraine des lésions en 10 heures. La température : température normale 34°C au niveau inter scrotal. La lumière : stimule la spermatogenèse. Les infections : oreillons à la puberté => stérilité. Radiations ionisantes. Les médicaments: antidépresseurs ,antimitotiques , immunodépresseurs Réf bibliographiques: -Abrégé d’anatomie de C. Cabrol. -Biologie de la reproduction de C.Girod et JC.Czyba. -1er mois de développement embryonnaire de C.Girod et JC.Czyba. -Biologie cellulaire de M.Maillet. -Embryologie médicale de J.Langman. -Atlas d’histologie de L.P.Gartner et J.L.Hiatt.
UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2020/2021 MODULE D’EMBRYOLOGIE. DR ZOUBIR PR YAHIA I /Définition-Généralités II /La lignée germinale 1-Multiplication cellulaire 2-Méiose 3-Maturation-Différenciation : la spermiogénèse 4-Le spermatozoïde III /Spermatogenèse IV/ Régulation de la spermatogenèse I Définition-Généralités SPERMATOGENESE GAMETOGENESE MÂLE PRODUCTION DES GAMETES MÂLES HAPLOÏDES  LES SPERMATOZÏDES LIEU : TESTICULES/TUBES SEMINIFERES PROCESSUS : CONTINU « DE LA PUBERTÉ À LA SÉNESCENCE »  Sixième-Septième semaine du développement embryonnaire Gonade indifférenciée GENETIQUE : Gène SRY Testicule  Cordons séminifères : Cellules germinales Cellules de Sertoli  Cellules mésenchymateuses : Cellules de Leydig Deux compartiments/Deux fonctions  Compartiment tubulaire/Fonction exocrine Tubes séminifères Cellules de la lignée germinale Cellules de Sertoli Epithélium séminifère  Compartiment interstitiel/Fonction endocrine Cellules de Leydig, (Cellules de Sertoli)  Barrière hémato-testiculaire  Il comprend :  - Deux gonades ou testicules.  - Des conduits excréteurs.  - Des glandes annexes.  - Le pénis.  sont logés dans un sac cutané externe : le scrotum ou bourse. Ils ont une double fonction :  - EXOCRINE élaborer les cellules reproductrices masculines : les spermatozoïdes.  - ENDOCRINE Synthétiser des hormones sexuelles masculines : les androgènes, représentés essentiellement par la testostérone.  Les tubes séminifères (de 01 à 04 par lobule testiculaire) se jettent dans  Les tubes droits qui vont rejoindre le rete testis(réseau de Haller).  L’ensemble (tubes droits et rete testis) constitue les voies excrétrices intratesticulaires. Voies extra testiculaires Les voies excrétrices extra testiculaires : représentées par l’épididyme : canaux efférents et canal épididymaire et le canal déférent 200 à 300 lobules (1 à 4 tubes séminifères)  Membrane propre cellulaire et fibrillaire  Lame basale : cellule de Sertoli  Echanges : Cellules germinales/Cellules de Sertoli Epithélium séminifère  Structure du testicule en microscopie optique  Sur une coupe transversale, au faible grossissement, le testicule offre à décrire :  - Des sections de tubes séminifères.  - Entre les tubes séminifères, des amas de cellules de Leydig associés aux capillaires sanguins.  Au fort grossissement : dans la paroi du tube séminifère, on peut observer les différentes étapes de la spermatogenèse, c’est-à-dire (la multiplication,  l’accroissement, la maturation) l’ensemble des 3 étapes constitue le cycle spermatogénétique. Spermatocytogenèse : SPERMATOGONIES / SPERMATOCYTES I / SPERMATOCYTES II Spermiogenèse : SPERMATIDES/SPERMATOZOÏDES Spermatocytogenèse Multiplication des spermatogonies Méiose Production des spermatides rondes Spermiogénèse Différenciation des spermatides rondes en spermatozoïdes Spermiation Détachement des spermatozoïdes de la cellule de Sertoli (Fin de la spermiogénèse II La lignée germinale SPERMATOGONIES 46 chromosomes 2n ADN SPERMATOCYTES I 46 chromosomes 4n ADN SPERMATOCYTES II 23 chromosomes 2n ADN SPERMATIDES 23 chromosomes n ADN SPERMATOZOÏDES 23 chromosomes n ADN MITOSE MEIOSE SPERMIOGENESE Phase de prolifération cellulaire Phase de division mitotique Cellules germinales primordiales Gonocytes Spermatogonies A et B Méiose Spermatocytes I et II Spermatides rondes  a/La phase de multiplication : commence pendant la vie fœtale et s’accélère à partir de la puberté.  - Les spermatogonies souches : sont situés à la périphérie des tubes séminifères,  spermatogonie Ad  dark (sombre) type A.  Au début du cycle spermatogénétique, des  spermatogonies Ad entrent en mitose et se transforment en 02 cellules, la spermatogonies Ad et la spermatogoniesAp (pale type A). SPERMATOGONIES Ad SPERMATOGONIES Ap RESERVE SPERMATOGONIES B RENOUVELLEMENT (D’après Y. Clermont)  Les spermatogonies Ap ou spermatogonies poussiéreuses : vont évoluer de  façon irréversible, leur division donne naissance à 02 spermatogonies B ou  spermatogonies croutelleuses (chromatine répartie en bloc).  La division de chaque spermatogonie B forme 02 spermatocytes de premier ordre  (spermatocyte I à 2N chromosomes). SPERMATOGONIES Ao (Ad) SPERMATOGONIES A1 A4 (Ap) SPERMATOGONIES INTERMEDIAIRES SPERMATOGONIES B (D’après DYM et Clermont)  phase courte.  Les spermatocytes I deviennent de grandes cellules ovalaires les auxocytes ( noyau rond, chromatine en mottes et répartie de façon uniforme, nucléole est souvent visible.)  La multiplication des spermatogonies s’effectue par des mitoses normales et les cellules filles ont le même équipement chromosomique que les cellules  La transformation d’une spermatogonie Ap en 4 auxocytes se fait en 27 jours.  Les auxocytes subissent la Méiose,  La 1ere division de méiose est longue (22 jours) et donne 2 spermatocytes II à N  chromosomes Un chromosome Son homologue Cellule à deux chromosomes Chaque chromosome se dédouble Les chromosomes se spiralisent Les homologues (dédoublés) se séparent (première division méiotique = division réductionnelle) Les copies se séparent (deuxième division méiotique = division équationnelle) Méiose I Méiose II  Caractérisée par sa prophase qui est relativement longue  La réduction de moitié de la garniture chromosomique.  - La disjonction des hétérochromosomes X et Y.  - L’échange de matériel héréditaire entre les chromatides d’origine paternelle et  maternelle.  est très rapide (moins de 24 heures)  le stade de spermatocyte II est rarement observé en microscopie optique.  On obtient 04 spermatides à N chromosomes (quantité d’ADN divisée par deux), ce sont des  cellules arrondies à noyau clair et à nucléoles volumineux.  La méiose produit donc deux grandes populations de spermatozoïdes (à X ou à Y) et  crée une très grande diversité génétique par la répartition aléatoire des chromosomes. Formation de l’acrosome Formation du flagelle Migration des mitochondries Réorganisation et maturation nucléaire Réorganisation du cytoplasme (spermiation)  Spermatides rondes Jeunes spermatides  Spermatides en cours d’élongation  Spermatides allongés  Spermatides matures  Spermatozoïdes  Transformation des 04 spermatides issues d’un spermatocyte I en 04 spermatozoïdes.  Elle permet la transformation d’une cellule arrondie en une cellule effilée à cytoplasme réduit et spécialisée dans la reproduction.  La spermiogénèse dure 23 jours  Les transformations nucléaires :  le noyau, petit et sphérique va s’allonger (grâce au système micro tubulaire du cytoplasme),  la chromatine subit des remaniements qui la  protègent des atteintes physiques et chimiques.  Les transformations cytoplasmiques :  la spermatide comporte un riche réticulum endoplasmique lisse, des mitochondries, un appareil de golgi ainsi que deux centrioles.  Dans les vésicules de l’appareil de Golgi apparaissent des granules, la confluence des vésicules forme une vacuole acrosomiale contenant un gros granule dense.  La vacuole acrosomiale s’applique contre la membrane nucléaire et s’étale sur environ un tiers de la surface du noyau et constitue le capuchon céphalique ou capuchon acrosomial.  er  Le premier centriole dit centriole proximal se dispose au pôle nucléaire non revêtu du capuchon céphalique.  Le 2eme centriole dit centriole distal, se situe en arrière du 1er  ,va donner naissance aux divers filaments qui constituent le flagelle du spermatozoïde.  Au voisinage du noyau, quelques mitochondries s’orientent parallèlement aux filaments du flagelle, les autres forment un manchon mitochondrial disposé en hélice autour des filaments.  Il se produit un véritable écoulement du cytoplasme sur le pourtour du noyau aboutissant à la formation autour de la partie proximale du manchon mitochondrial d’une gouttelette cytoplasmique qui renferme du réticulum endoplasmique et les restes de vésicules golgiennes. MATURATION NUCLEAIRE HISTONES SOMATIQUES (spermatides rondes) NUCLEOPROTEINES BASIQUES DE TRANSITION (spermatides en élongation) PROTAMINES (spermatides allongées) Structure du spermatozoïde Tête (Acrosome, Noyau) Flagelle Fonctions du spermatozoïde Fonction flagellaire : Mobilité Fonction céphalique : Fécondance Fonction nucléaire : Génétique SPERMATOZOIDE ACROSOME NOYAU  FLAGELLE Pièce intermédiaire Pièce principale Pièce terminale PIECE INTERMEDIAIRE PIECE TERMINALE PIECE PRINCIPALE FLAGELLE : PIECE PRINCIPALE Colonnes longitudinales GAINE FIBREUSE Axoneme microtubules FIBRES DENSES AXONEME : COMPLEXE AXONEMAL ACROSOME NOYAU Histones somatiques : 20% Protamines : 70% Protéines intermédiaires : 10% III Cinétique de la spermatogenèse Durée Chez l’homme : 74 jours Spermatogonies Ap : 18 jours Spermatogonies B : 9 jours Spermatocytes I : 23 jours Spermatocytes II : 1 jour Spermatides : 23 jours UNE SPERMATOGONIE B 46 chromosomes 2n ADN UN SPERMATOCYTE I 46 chromosomes 4n ADN MEIOSE I DEUX SPERMATOCYTES II 23 chromosomes 2n ADN MEIOSE II QUATRE SPERMATIDES RONDES 23 chromosomes n ADN QUATRE SPERMATOZOÏDES 23 chromosomes n ADN IV RÉGULATION DE LA SPERMATOGENÈSE « DEUX FONCTIONS »  FONCTION EXOCRINE Spermatogenèse  FONCTION ENDOCRINE Stéroïdogenèse (androgènes testiculaires) « DEUX COMPARTIMENTS »  Compartiment tubulaire:Fonction exocrine Tubes séminifères Cellules de la lignée germinale Cellules de Sertoli  Compartiment interstitiel: Fonction endocrine Cellules de Leydig  Barrière hémato-testiculaire  La spermatogenèse dépend à la fois de l’hypothalamus (LH-RH), de l’hypophyse (FSHLH) et du testicule endocrine (Cellules de Leydig).  La FSH stimule les cellules de Sertoli qui vont synthétiser une protéine de transport  (TeBG) qui permet de concentrer dans la lumière des tubes séminifères de fortes  quantités de testostérone qui gagne ainsi les cellules germinales.  1 homme/500 est infertile à cause d’un défaut génétique touchant la spermatogenèse (cas dits idiopathiques sécrétoires)  Deux causes génétiques fréquentes connues: 47,XXY et microdélétion de Y (supprimant un des 3 facteurs AZF). Un seul des gènes critiques pour la spermatogenèse est aujourd’hui identifié dans cette zone : USP9Y ( SUN C, et al. Nat. Genet., 1999).  Chacune de ces 2 anomalies se retrouvent chez 10% des hommes avec oligozoospermie (<5M/ml).  Restent 90% des cas sans explication.  Réf bibliographiques: - Abrégé d’anatomie de C. Cabrol. - Biologie de la reproduction de C.Girod et JC.Czyba. - 1er mois de développement embryonnaire de C.Girod et JC.Czyba. - Biologie cellulaire de M.Maillet. - Embryologie médicale de J.Langman. - Atlas d’histologie de L.P.Gartner et J.L.Hiatt.
Dr. BOUDIAF. Y Dr BOUZERIA. H Dr BOUGRINA. L Ovulation et ovocyte. A.OVULATION: I. II. Généralités/définition. Chronologie et mécanisme de l’ovulation: 1. Etapes de l’ovulation. 2. Mécanismes de l’ovulation. 3. Régulation de l’ovulation. Réf bibliographiques: -Embryologie médicale de J.Langman. -Biologie de la reproduction humaine de J.C.Czyba et A.Montella. -L’essentiel sur la reproduction et le développement embryonnaire de C.Humeau. B.OVOCYTE (GAMETE FEMELLE): Définition. I. Etude morphologique et structurale. II. Propriétés biologiques du gamète femelle. III. IV. Destinée du gamète femelle après l’ovulation. C.CONCLUSION. A.OVULATION: I. Généralités/définition. • C’est l’émission ou expulsion hors de l’ovaire du gamète femelle (ovocyte 2 en métaphase) provoquée par la rupture concomitante du follicule mûr et de la paroi ovarienne. Thèque externe Thèque interne Granulosa Épithélium ovarien Membrane de Slavjanski Stigma Ovocyte 2 expulsé avec sa corona radiata Rupture folliculaire et expulsion de l’ovocyte et Mise en place du follicule déhiscent • Immédiatement après l’ovulation, le follicule prend un aspect plissé et devient follicule déhiscent où des transformations (disparition de la membrane de Slavjanski, envahissement vasculaire de la granulosa) provoquent une lutéinisation des cellules de la granulosa et la constitution du corps jaune à fonction endocrine. corps jaune cyclique ou progestatif: régresse à la fin du cycle ovarien. de grossesse ou gestatif: qui se maintient durant 03 mois en cas de grossesse. Thèque externe Thèque interne Granulosa Épithélium ovarien Membrane de Slavjanski Stigma Ovocyte 2 expulsé avec sa corona radiata Rupture folliculaire et expulsion de l’ovocyte et Mise en place du follicule déhiscent • Le corps jaune est également le siège des transformations suivantes : - Apparition d’un coagulum central (hémorragie intra folliculaire). - Et une transformation des cellules de la granulosa en cellules lutéales (grandes cellules lutéales) et de celles des thèques internes en petites cellules lutéales (ou para lutéinique). Représentation schématique d’un corps jaune. • De la même manière, à ce moment l’ovocyte achève sa maturation: - cytoplasmique: représentée par le regroupement des granules corticaux sous la membrane plasmique de l’ovocyte et synthèse d’un facteur de décondensation spermatique. - Nucléaire: représentée par la reprise de la 1ere division méiotique aboutissant à la formation d’un ovocyte 2 (N chromosomes et 02n ADN) et un globule polaire (N chromosomes) très petit et pauvre en cytoplasme. Espace péri vitellin Membrane plasmique Zone pellucide 1er globule polaire Cellules folliculeuses Représentation schématique d’un ovocyte 2 bloqué en métaphase 2 II. Chronologie et mécanisme de l’ovulation. 1. Etapes de l’ovulation: Elles sont marquées par 02 grands groupes de modifications: a).Modifications du cumulus oophorus: caractérisées par: - - Son isolement du reste de la granulosa. Sa modification structurale: apparition d’espaces intercellulaires contenant des glycoprotéines synthétisées par les cellules folliculaires. Disparition des liens existants entre l’ovocyte et les cellules de la corona radiata. - Follicule déhiscent La chronologie de l’ovulation b).Formation du follicule déhiscent: - Le follicule mûr se rapproche de la surface de l’ovaire, se dispose sous l’épithélium ovarien qu’il soulève formant une « bosse ». - En même temps, l’épithélium ovarien devient très mince et souple par la formation d’un œdème de la paroi folliculaire et ovarienne. Il s’en suit l’apparition d’un stigma à la surface de l’ovaire (point de moindre résistance où va se produire la rupture). - - Ce stigma s’agrandit entrainant un écoulement du liquide folliculaire et avec lui l’ovocyte et ses enveloppes. Thèque externe Thèque interne Granulosa Épithélium ovarien Membrane de Slavjanski Stigma Ovocyte 2 expulsé avec sa corona radiata Rupture folliculaire et expulsion de l’ovocyte et Mise en place du follicule déhiscent Follicule déhiscent La chronologie de l’ovulation 2. Mécanisme de l’ovulation: Trois facteurs d’inégale importance interviennent dans la rupture folliculaire et l’ovulation: a).Une autodestruction des parois folliculaire et ovarienne sous l’effet d’enzymes protéolytiques, marquée par: - Une séparation des cellules de la granulosa et de l’épithélium ovarien. - Une désintégration de la matrice intercellulaire, des thèques et de la membrane de Slavjanski. b).Une contraction de l’ovaire, due aux prostaglandines. c). Une hyper pression intra folliculaire (peu significatif). 3. Régulation de l’ovulation: Le pic de LH survenant au 12-13eme jour du cycle induit la reprise de la première division méiotique de l’ovocyte1, le début de la deuxième division méiotique (ovocyte1 devient ovocyte2), et de l’ovulation 36 heures plus tard ainsi que la transformation du follicule déhiscent en corps jaune.(voir plus haut) B. L’ovocyte ou gamète femelle I. Définition: - C’est une cellule germinale dont la maturation nucléaire est inachevée. - C’est un ovocyte de 2eme ordre bloqué en métaphase de la deuxième division méiotique, entouré de ses différentes enveloppes. II. Etude morphologique et structurale: 1)Etude morphologique de l’ovocyte: c’est une cellule sphérique de 120 microns de diamètre comportant: a- Un cytoplasme: Abondant renfermant les organites habituels: -des mitochondries pauvres en crêtes. -de nombreux mono ribosomes. -un réticulum endoplasmique développé. Espace péri vitellin Membrane plasmique Zone pellucide 1er globule polaire Cellules folliculeuses Représentation schématique d’un ovocyte 2 bloqué en métaphase 2 b- Une membrane plasmique: Hérissée de microvillosités et sous laquelle sont disposés de nombreux granules corticaux (2 à 3 couches) représentant des grains de sécrétion provenant de la fragmentation de l’appareil de Golgi. c- Un matériel nucléaire: .Bloqué en métaphase de la 2eme division méiotique. .Composé d’un nombre haploïde de chromosomes avec une quantité d’ADN égale à 02n. .Représenté par une figure mitotique excentrée perpendiculaire à la surface de l’ovocyte, mesurant environ 10 microns de diamètre et dépourvu de centriole. Espace péri vitellin Membrane plasmique Zone pellucide 1er globule polaire Cellules folliculeuses Représentation schématique d’un ovocyte 2 bloqué en métaphase 2 2)Les enveloppes de l’ovocyte: En dehors d’un espace péri vitellin clair très réduit (0,5 microns d’épaisseur), sauf dans la partie contenant le 1er globule polaire, on peut décrire les enveloppes suivantes: - La zone pellucide. -Les cellules péri-ovocytaires. III. Propriétés biologiques du gamète femelle. Au nombre de 04: 1. 2. Vitalité: L’ovocyte a une faible espérance de vie. En l’absence de fécondation, il dégénère en 24h à 48h. Activité métabolique: -C’est une cellule relativement inerte dépourvue d’activité synthétiques (comme en témoigne la pauvreté des organites impliqués dans la synthèse protéique). -C’est aussi une cellule quiescente, bloquée en deuxième division méiotique. -C’est une cellule en attente, riche en ARN qui serviront lors des premiers stades de développement. 3. Fécondabilité: C’est l’aptitude à fusionner avec le gamète mâle, processus conditionné par le degré de maturation cytoplasmique (granules corticaux) et nucléaires (blocage en métaphase 2). 4. Homogamétie: -Tous les ovocytes sont semblables quand à leur équipement en chromosomes sexuels (XX). -La formule chromosomique au niveau des cellules germinales: 44 + XX, aboutit après la division réductionnelle à des ovocytes II à 22 + X. IV. Destinée du gamète femelle après l’ovulation. - - Récupération du gamète par la trompe: aussitôt après son expulsion, l’ovocyte et une partie du liquide folliculaire sont récupérés par le pavillon de la trompe qui vient à ce moment s’appliquer sur l’ovaire. Transit au sein de la trompe: dés son arrivé dans la trompe, en quelques minutes l’ovocyte se déplace de manière passive (poussé par les contractions musculaires de la trompe) jusqu’à l’ampoule de la trompe où il va s’immobiliser pouvant à ce niveau rencontrer le spermatozoïde (fécondation) ou bien dégénérer (apoptose). C. Conclusion. Le gamète femelle (ovocyte 2), Libéré au cours de l’ovulation est une cellule à N chromosomes et 2n ADN: - Bloquée dans son activité nucléaire, en métaphase de la deuxième division méiotique. - Relativement inactive sur la plan métabolique. - Pourvue de réserves en ARN destinées à assurer l’autonomie des premiers stades du développement. - Pourvue d’enveloppes conditionnant la fusion avec le gamète mâle.
Dr BOUDIAF. Y Dr BOUZERIA. H Dr BOUGRINA. L Ovogénèse I)Appareil génital femelle : rappel anatomique et physiologique 1.Définition de l’appareil génital femelle 2.Cycle menstruel II) ovogénèse 1. définition 2. origine des cellules germinales primordiales 3. chronologie de l’ovogénèse III) régulation de l’ovogénèse IV) conclusion Réf bibliographiques: -Abrégé d’anatomie de C. Cabrol. -Biologie de la reproduction de C.Girod et JC.Czyba. -1er mois de développement embryonnaire de C.Girod et JC.Czyba. -Biologie cellulaire de M.Maillet. -Embryologie médicale de J.Langman. -Atlas d’histologie de L.P.Gartner et J.L.Hiatt. L’OVOGÉNESE UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2020/2021 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr Y BOUDIAF CHU Nefissa Hamoud ex Parnet laboratoire de biologie cellulaire et de génétique Dr L BOUGRINA et Dr H BOUZERIA laboratoire de biologie cellulaire et de génétique CPMC Dr BOUDIAF. Y Dr BOUZERIA. H Dr BOUGRINA. L Ovogénèse I)Appareil génital femelle : rappel anatomique et physiologique 1.Définition de l’appareil génital femelle 2.Cycle menstruel II) ovogénèse 1. définition 2. origine des cellules germinales primordiales 3. chronologie de l’ovogénèse III) régulation de l’ovogénèse IV) conclusion Réf bibliographiques: -Abrégé d’anatomie de C. Cabrol. -Biologie de la reproduction de C.Girod et JC.Czyba. -1er mois de développement embryonnaire de C.Girod et JC.Czyba. -Biologie cellulaire de M.Maillet. -Embryologie médicale de J.Langman. -Atlas d’histologie de L.P.Gartner et J.L.Hiatt. II) Ovogénèse 1. Définition - C’est la formation des gamètes dans le sexe féminin. -Elle se déroule au niveau de l’ovaire. - Elle est indissociable de la folliculogénèse. 2. origine des cellules germinales primordiales Les cellules germinales primordiales apparaissent a partir de la 3eme semaine développement embryonnaire au niveau de la paroi de la vésicule vitelline et migrent par la suite au niveau des crêtes génitales. I)Appareil génital femelle : rappel anatomique et physiologique. 1) Définition: c’est l’appareil responsable de la reproduction de l’espèce, il est composé: -de deux glandes génitales: ovaires - du tractus génital femelle composé par: .les trompes de Fallope(oviductes) .utérus .le vagin .la vulve Remarque: certains auteurs associent les glandes mammaires à l’appareil génital femelle Plan I) Généralités/définition 1. Appareil génital femelle : rappel anatomique et physiologique. a)Définition de l’appareil génital femelle b)Cycle menstruel 2. la division cellulaire a)Cycle cellulaire et la mitose normale b)La méiose II) ovogénèse 1. définition 2. origine des cellules germinales primordiales 3. chronologie de l’ovogénèse III) régulation de l’ovogénèse IV) conclusion I) Généralités/définition 1) Appareil génital femelle : rappel anatomique et physiologique. a) Définition: c’est l’appareil responsable de la reproduction de l’espèce, il est composé: -de deux glandes génitales: les ovaires . - du tractus génital femelle composé par: .les trompes de Fallope(oviductes) .utérus .le vagin .la vulve Remarque: certains auteurs associent les glandes mammaires à l’appareil génital femelle. b) Cycle menstruel L’ovaire comme l’endomètre subissent des transformations cycliques(voir planche) -folliculogenese et -cycle de l’endomètre (différentes phases du cycle) 2. la division cellulaire a) le cycle cellulaire et la mitose normale -le cycle cellulaire comporte deux phases: *l’interphase divisée en phase G1,S et G2 et *La mitose: avec ses différentes phases: La prophase .Condensation des chromosomes .enveloppe nucléaire toujours en place .début d’organisation des microtubules la prométaphase .fragmentation de l’enveloppe nucléaire. . différenciation des kinetochores. .organisation du fuseau mitotique. la métaphase .rassemblement des chromosomes au niveau de la plaque équatoriale .les chromosomes=02 chromatides munies chacune d’un kinetochore .orientation bipolaire des chromosomes en fin de métaphase juste avant l’anaphase. l’anaphase .la séparation des chromosomes en deux groupes .la migration de chacun des groupes aux. pôles Télophase .arrêt de migration des chromosomes .regroupement des chromosomes en éventail aux pôles cellulaire réalisant des masses compactes .reconstruction du noyau et amorce processus de cytodierese b)La méiose Son but est double: -réduction du nombre de chromosomes(qui passe de 2n chr à n chr) - assure la redistribution des caractères génétiques, la répartition des chromosomes et des échanges inter chromosomiques. comporte deux divisions successives. *une division réductionnelle ou hétérotopique où les chromosomes passent de 2n a n. *une division équationnelle ou homotypique qui conserve le nombre haploïde des chromosomes. 1- la 1ere division réductionnelle comporte six étapes: . La prophase faite de 5 stades: -stade leptotène: apparition des filaments chromatiques -stade zygotène: apparition des chromosomes homologues -stade pachytène: clivage des chromosomes -stade diplotène: apparition des chiasmas -stade diacynese: terminalisation des chiasmas .la prométaphase: caractérisée par la disparition de l’enveloppe nucléaire. .la métaphase: durant laquelle les chromosomes se disposent au niveau de la plaque équatoriale. .l’anaphase: migration des chromosomes vers les deux pôles de la cellule. .la télophase: reconstitution des noyaux et amorce de la cytodierese. 2- la 2 eme division équationnelle: très courte, ressemble a une mitose classique. II Ovogénèse 1. Définition - C’est la formation des gamètes dans le sexe féminin -Elle se déroule au niveau de l’ovaire - Elle est indissociable de la folliculogenese • • • L’ovogenèse débute pendant la vie fœtale. Elle entre dans une phase de quiescence après la naissance pour reprendre à la puberté. S’arrête à la ménopause. Naissance Puberté ménopause Vie fœtale 4mois 7mois Age Début de l’ovogenèse Période de repos Reprise de l’ovogenèse L’ovaire produit les gamètes femelles et les hormones sexuelles durant la période d'activité génitale. L’ovaire comprend un épithélium ovarien et du tissu conjonctif (stroma). On distingue: 1. Une région corticale périphérique: Elle renferme les follicules ovariens. 2. Une zone médullaire centrale: richement vascularisée. 2. origine des cellules germinales primordiales Les cellules germinales primordiales apparaissent a partir de la 3eme semaine du développement embryonnaire au niveau de la paroi de la vésicule vitelline est migre par la suite au niveau des crêtes génitales 3. chronologie de l’ovogénèse a) Ovogenèse de la 3eme semaine au 4eme mois de la vie intra-utérine: - Dés leur arrivé dans la gonade d’un embryon de sexe génétique femelle, les cellules germinales primordiales(gonocytes) se différencient en ovogonies(fig A et B), lesquelles subissent de multiples divisions mitotiques et se disposent en amas entourés de cellules épithéliales(fig D) - ces ovogonies continuent a se multiplier certaines d’entres elles se différenciés en cellules volumineuses les ovocytes de 1er ordre qui doublent leur capital d’ADN et entrent dans la prophase de leur division méiotique - par la suite ces ovogonies augmentent rapidement en nombre pour atteindre environ 7 millions au 5eme mois de DVP b) Ovogenèse entre le 5 eme et le 7 eme mois de la vie intra- utérine dés le 7eme mois commence la dégénérescence cellulaire, de nombreuses ovogonies et de nombreux ovocytes de 1 er ordre deviennent atresiques,seul persiste un stock estimé à 1 a 2 millions d’ovocytes. c) Ovogenèse de la naissance a la puberté: - A la naissance, il n’y a plus d’ovogonies au sein de la gonade embryonnaire et les ovocytes de 1er ordre ayant terminé la prophase de leur 1ere division méiotique(fig E), entrent dans le stade dictyotene (stade quiescent situé entre la prophase et la métaphase) (fig F). ces ovocytes ne terminent leur division méiotique qu’a la puberté, la majorité des ovocytes dégénèrent au cours de l’enfance et il ne reste qu’un lot estimé a 40.000 ovocytes au début de la puberté. - A la puberté , les follicules primordiaux atteignent le stade du follicule mur et de De Graaf et les ovocytes terminent leur 1ere division méiotique d) Ovogenèse après la puberté: A partir de la puberté le follicule primordial entame sa maturation passant par différents stades: c’est la folliculogenese, qui se déroule de manière cyclique et où on peut reconnaitre les stades suivants: Figure A : stade de follicule primordial : -contient un ovocyte de premier ordre. -entouré d’une seule assise de cellules folliculeuses aplaties -l’ensemble est séparé du tissu conjonctif par la membrane de Slavjanski. Figure B et C stades de follicule primaire ou secondaire : -contient un ovocyte de premier ordre très augmenté de volume.2 à3fois -entouré d’une ou plusieurs assises de cellules épithéliales cubiques. - apparition de la zone pellucide entre l’ovocyte et les cellules épithéliales Figure D: stade de follicule cavitaire ou antral .le follicule a considérablement augmenté de volume(12mm deѲ) .ovocyte1 très augmenté de volume .entouré d’une couronne de C folliculeuses Figure E: stade de follicule mur ou follicule de DE GRAAF: .follicule très volumineux(1,5cm) .ovocyte 1 de grande taille .apparition de la corona radiata (les cellules folliculaires s’organisent en couronne) .la cavité folliculaire ou antrum est a son maximum de développement. .le tout est entouré par la Mb de Slavjanski et les thèques internes et externes. III régulation de l’ovogénèse: Le cycle génital féminin est contrôlé par le système hypothalamo hypophysaire. L’hypophyse produit la FSH et LH, dont les taux varient au cours du cycle menstruel . La FSH induit la maturation du follicule tertiaire en follicule de DE GRAAF et la stimulation des cellules de la thèque interne qui secrètent des œstrogènes. Le pic de LH entraine la reprise de la première division méiotique de l’ovocyte1 et le début de la deuxième division méiotique(ovocyte1 devient ovocyte2), et de l’ovulation 36heures plus tard et aussi la transformation du follicule rompu en corps jaune(en dehors de la fécondation), ce dernier stimule la sécrétion de la progestérone
PREMIÈRE SEMAINE DU DÉVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE. UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ANNEE UNIVERSITAIRE 2019/2020 MODULE D’EMBRYOLOGIE Pr YAHIA. PREMIÈRE SEMAINE DU DÉVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE: I. INTRODUCTION II. LA FÉCONDATION 1. Conditions générales 2. Insémination 3.Transit des spermatozoïdes et capacitation 4. Étapes de la fécondation 5. Conséquences de la fécondation III. LA SEGMENTATION IV. LA FORMATION DU BLASTOCYSTE V. LA MIGRATION TUBAIRE VI. CONCLUSION I.INTRODUCTION • La première semaine du développement embryonnaire correspond aux transformations qui se déroulent du premier jour au septième jour de la vie de l’embryon. • Elle concerne plusieurs évènements : • La fécondation • La segmentation • La formation du blastocyste • La migration tubaire RAPPEL LE GAMÈTE MÂLE: spermatozoïde (spz). RAPPEL LE GAMÈTE femelle: ovocyte II complexe cumulo-ovocytaire II.LA FÉCONDATION • La fécondation correspond à la fusion des deux gamètes: mâle et femelle, aboutissant à la formation d’un zygote = cellule œuf diploïde II.1.CONDITIONS GÉNÉRALES •Lieu de la fécondation •Période de fécondabilité chez la femme •Pouvoir fécondant des spermatozoïdes  La fécondation se déroule au niveau du tiers externe de la trompe utérine. 1.2.Période de fécondabilité chez la femme 1.2.Période de fécondabilité chez la femme • Période de l’ovulation (J14). • Durée de vie de l’ovocyte II (24h-48h). • Durée de vie des spermatozoïdes (4-5j). 1.3.Pouvoir fécondant des spermatozoïdes (La fécondance): • Pour être fécondant, un spermatozoïde doit être :  Mobile: la mobilité étant acquise dans l’épididyme.  Capable de se lier au gamète femelle • • à la zone pellucide grâce à des structures d’adhésion, et à la membrane plasmique de l’ovocyte 2 grâce à des récepteurs spécifiques •Les spermatozoïdes doivent être capacités pour devenir fécondant 2. INSÉMINATION • • Le sperme normal contient de 30 à 100 millions de spermatozoïdes par ml. Lors de l’éjaculation, 2 à 6 ml de sperme sont déposés dans le vagin soit 60 à 500 millions de spermatozoïdes. • Le PH vaginal acide n’est pas favorable à la survie des spermatozoïdes (le PH du sperme étant alcalin). • Les spermatozoïdes mobiles s’engagent dans le mucus vaginal. 3. TRANSIT ET CAPACITATION DES SPERMATOZOÏDES DANS LES VOIES GÉNITALES FÉMININES • Les spz ont acquis leur mobilité propre dans le canal épididymaire, mais ont perdu leur pouvoir fécondant: décapacitation. • Les spz sont re-capacités dans les voies génitales féminines . • Il faut que 100 à 200 spz parviennent au tiers externe de la trompe utérine. • Si ce nombre n’est pas suffisant, l’ovule n’est pas fécondé. 3.1.FRANCHISSEMENT DU CANAL CERVICAL • La glaire cervicale est physiologique que rencontrent les spermatozoïdes. la première barrière • Elle est abondante, de viscosité faible, pauvre en leucocytes, à PH alcalin, riche en eau, en électrolytes et en acides aminés. Canal du col avant l’ovulation Canal du col après l’ovulation • Quelques millions de spz arrivent dans la cavité utérine. • Le franchissement du canal cervical est rapide: de 2 à 10 mn. 3.2. De la cavité utérine aux trompes: • Le péristaltisme utérin assure le transport soutenu et rapide des spz du col utérin jusqu’à l’isthme tubaire du côté du follicule . • Régulation Sous le contrôle de l’oestradiol et de l’ocytocine. • Quelques milliers de SPZ parviennent aux trompes. • Certains spermatozoïdes meurent et sont phagocytés. • Seulement 100 à 200 entourent l’ovocyte au tiers externe de la trompe utérine. 3.3.Capacitation des spermatozoïdes •Lors de l’éjaculation, les spz sont incapables de traverser la zone pellucide et de franchir la membrane plasmique de l’ovocyte 2. •La capacitation des spz s’effectue lors de leur génitales féminines. séjour dans voies les LA CAPACITATION 1- Enlèvement de toutes les protéines superficielles qui couvrent la surface de la membrane cellulaire des spermatozoïdes 2- Elimination du cholestérol inséré dans la bicouche lipidique de la membrane des spermatozoïdes. Ce phénomène provoque une modification de la fluidité membranaire. 3- Le démasquage des récepteurs spermatiques est du à la redistribution des phospholipides et l'entrée des ions Ca++ qui modifient les chaînes oligosaccharidiques des protéines de surface, les rendant ainsi visibles. Conséquences de la capacitation •Membrane plus fluide •Apparition des récepteurs à ZP3 •Hyperactivité du spz 4- ÉTAPES DE LA FÉCONDATION: 4.1-FIXATION A LA ZONE PELLUCIDE TRAVERSÉE DE LA CORONA RADIATA PAR LES SPZ • Grâce à une hyaluronidase liée à la membrane plasmique de SPZ. • Dissociation des cellules de la corona radiata et passage des SPZ . TRAVERSÉE DE LA CORONA RADIATA et LIAISON D’UN SPERMATOZOÎDE à ZP3: LIAISON DU SPERMATOZOÎDE à ZP3 • La zone pellucide est formée d’un réseau de filaments de trois glycoprotéines • ZP1, ZP2 et ZP3 • élaborées par l’ovocyte et les cellules folliculeuses; • Le domaine antérieur de la membrane plasmique du SPZ contient des récepteurs de ZP3. • La liaison du SPZ avec la ZP3 déclenche la réaction acrosomique. RÔLE DE LA ZONE PELLUCIDE • Facilite la migration de l’œuf fécondé et d’empêcher son implantation tubaire. • Barrière d’espèce interdisant les fécondations croisées • Permet la fixation d’un spermatozoïde grâce à la ZP3 4.2-RÉACTION ACROSOMIQUE RÉACTION ACROSOMIQUE • La réaction acrosomique correspond à l’exocytose du contenu de l’acrosome libérant des enzymes protéolytiques dont l’acrosine. • Ces enzymes assurent une digestion partielle de la zone pellucide. La réaction acrosomique Elle consiste en une fusion de la membrane plasmique du spermatozoïde avec la membrane externe de l’acrosome, les enzymes protéolytiques de l’acrosome sont ainsi libérées ( hyaluronidase et acrosine). CONSÉQUENCES : RÉACTION CORTICALE RÉACTION CORTICALE DE L’OVOCYTE (PHÉNOMÈNES CYTOPLASMIQUES) • Formation de nombreuses vésicules : les granules corticaux • libèrent des enzymes dans l’espace péri vitellin • provoquent des modifications chimiques et physiques de la zone pellucide • imperméable à d’autres spz empêchant ainsi la Polyspermie. 4.3-PÉNÉTRATION DE LA ZONE PELLUCIDE PÉNÉTRATION DE LA ZONE PELLUCIDE • Grâce à la mobilité du spermatozoïde et au tunnel que la réaction acrosomique perce devant lui, le SPZ traverse la zone pellucide. Pénétration du SPZ dans l’ovocyte • Suite à la liaison entre les molécules de la membrane plasmique de SPZ et les récepteurs de celle de l’ovocyte, il y a fusion des membranes plasmiques des deux gamètes. 4.4-FUSION DES GAMÈTES • Après traversée de la zone pellucide, le spermatozoïde se retrouve dans l’espace périvitellin • atteint tangentiellement la surface de l’ovocyte, il y a alors accolement et fusion des deux membranes plasmiques c’est la plasmogamie ; La liaison des deux membranes se fait grâce à la fixation de molécules membranaires du spermatozoïde sur des récepteurs membranaires de l’ovocyte (des mécanismes immunologiques sont même évoqués: réaction antigène-anticorps.) • Le noyau et le cytoplasme de la pièce intermédiaire et de la plus grande partie de la queue de SPZ vont pénétrer dans le cytoplasme ovocytaire. 4.5-ACTIVATION OVOCYTAIRE • La pénétration de ces éléments dans l’ovocyte entraine une augmentation de la concentration du calcium intra ovocytaire qui va entrainer une activation de l’ovocyte II. FORMATION DES PRONUCLÉI MÂLE ET FEMELLE : • Le noyau du SPZ se place à côté du noyau de l’ovocyte. • Une enveloppe nucléaire se reconstitue autour de la chromatine masculine et de la chromatine féminine: pronucléi ce les + mâle (pronucléus pronucléus femelle). sont 1 2 3 Pronucléus paternel Pronucléus maternel Centrosome apporté par le spermatozoïde. - métaphase de la 1ère division de segmentation de l’œuf fécondé: Les chromosomes paternels et maternels se disposent en plaque équatoriale • Le centrosome formé à partir du centriole proximal du SPZ se divise et forme le spermaster • un fuseau se forme au centre duquel les chromosomes de chaque pronucléus se disposent en plaque équatoriale • c’est la métaphase de la première division de segmentation. Achèvement de la 2ème division de méiose : phénomènes nucléaires - Les 2 pronucléus se rapprochent et s’accolent sans fusionner : la caryogamie C’est la fin de la fécondation, le zygote est formé. - Début de réplication de l’ADN : une prophase atypique. CONSÉQUENCES DE LA FECONDATION: • La reconstitution du nombre diploïde de chromosomes. • La formation, par recombinaison génique, d’un nouveau génome différent de ceux des parents. • La détermination du sexe du zygote. • L’initiation du clivage: la première mitose suit immédiatement la pénétration du SPZ dans l’ovocyte. III.LA SEGMENTATION III.1.CLIVAGE =SEGMENTATION • La segmentation correspond à des divisions mitotiques successives du zygote. • Première mitose : 02 blastomères (2 CELLULES) Développement de l’œuf 2 blastomères 4 blastomères stade morula CARACTÈRES DE CETTE SEGMENTATION • Lente : il faut à peu près 30 h pour obtenir 2 blastomères. • Totale ou holoblastique : à l'intérieur de la zone pellucide, le zygote se divise en entier. • Sub-égale : souvent l'un des blastomères est plus grand Chronologie de la segmentation: Chronologie de la segmentation: Chronologie de la segmentation: IV.FORMATION DU BLASTOCYSTE FORMATION DU BLASTOCYSTE • À partir du stade 8 blastomères, il y a un aplatissement et une polarisation entre les externe massifs et des cellules interne embryonnaires. • Cette polarisation un permettra rapprochement progressif des cellules. FORMATION DU BLASTOCYSTE: • La des polarisation cellules embryonnaires permet de distinguer, au stade de morula, deux groupes cellulaires: - un groupe rattaché au centre de le masse cellulaire formant le bouton les embryonnaire d’où dériveront structures embryonnaires. - un deuxième groupe de cellules le périphériques, trophoblaste à l’origine du placenta et des structures choriales externe: • Des mécanismes de sécrétion interviennent à ce stade pour former des lacunes liquidiennes qui fusionnent et réalisent une cavité unique à l’intérieur de l’embryon: le blastocèle. V.MIGRATION TUBAIRE MIGRATION TUBAIRE • Au fur et à mesure de ces divisions mitotiques, l’embryon progresse dans la trompe utérine. • Au stade morula, il sera au tiers interne de celle-ci. • Cette migration tubaire est favorisée par : • Les battements des cils de l’épithélium tubaire. • Le flux du liquide péritonéal. • Les mouvements péristaltiques de la musculeuse de la trompe. • Il est à noter que la zone pellucide facilite également la migration tubaire de l’embryon. VI/Conclusion: • La 1ère semaine du développement embryonnaire débute du fécondation développement embryonnaire et se termine au 7ème jour et est caractérisée par premier jour par la • La fécondation • La segmentation • La formation du blastocyste • La migration tubaire • le début de l’implantation est marquée par le contact du trophoblaste avec l’épithélium de la muqueuse utérine marquant APPLICATIONS PRATIQUES : • Nos connaissances sur la biologie de la reproduction nous permettent de : • Déceler les causes de stérilité (féminine et masculine). • De réaliser la fécondation in vitro. • De contrôler la fécondité (contraception). FIV: FECONDATION IN VITRO ICSI: INTRACYTOPLASMIC SPERM INJECTION Références bibliographiques • Embryologie médicale de J.Langman. • Biologie de la reproduction humaine de J.C.Czyba et A.Montella. • L’essentiel sur la reproduction et le développement embryonnaire de C.Humeau.
UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr BOUDIAF, Dr BOUZERIA, Dr BOUGRINA. La deuxième semaine du développement embryonnaire PLAN : I. Introduction. II. Les transformations du blastocyste: - 1. Différenciation du trophoderme (ou trophoblaste). - 2. Différenciation du bouton embryonnaire (ou M.C.I). - 3. Mise en place de la cavité amniotique. - 4. Formation de la membrane de Heuser. - 5. Apparition du cœlome extra embryonnaire et formation de la V.V.IIaire. III. La nidation: - 1. Préparatifs à la nidation: a) Activation du blastocyste. b) Conditions adéquates de la muqueuse utérine. - 2. Etapes de la nidation: a) Apposition du blastocyste contre l’épithélium utérin. b) Accolement stable du blastocyste à l’épithélium utérin. c) Echange moléculaire entre le blastocyste et l’épithélium utérin. - 3. Invasion de l’endomètre par le blastocyste: a) Franchissement de l’épithélium utérin. b) Progression du blastocyste dans la M.E.C. du chorion de la muqueuse utérine. c) Pénétration par le cytotrophoblaste des artérioles spiralées du chorion. IV. Conclusion. UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr BOUDIAF, Dr BOUZERIA, Dr BOUGRINA. I. INTRODUCTION : A la 2eme semaine du développement embryonnaire, il n y a aucun signe clinique même présomptif de grossesse. Seul le dosage de béta h.C.G dans le plasma sanguin maternel, 8 à 9 jours après le pic de LH pourrait révéler la grossesse. (Mais n’est pas de pratique courante). Les événements essentiels marquants la 2eme semaine, bien que indissociables seront séparés dans cet exposé pour des fins didactiques en 02 chapitres: - Les transformations du blastocyste. - L’implantation concomitante de l’œuf dans la muqueuse utérine. II. LES TRANSFORMATIONS DU BLASTOCYSTE : Au 8eme jour du développement, le blastocyste partiellement enchâssé dans le stroma de la muqueuse utérine, est le siège des transformations suivantes: 1. Différenciation du trophoderme (ou trophoblaste) en: - Couche interne de cellules claires mononuclées où sont observées de nombreuses mitoses: CYTOTROPHOBLASTE. - Couche externe de cellules multinuclées sans limites cellulaires distinctes (syncitium), où les mitoses ne sont jamais observées: SYNCYTIOTROPHOBLASTE. Alors qu’il se développe considérablement, on considère dans ce cas que les cellules du cytotrophoblaste migrent vers le syncitiotrophoblaste. UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr BOUDIAF, Dr BOUZERIA, Dr BOUGRINA. 2. Différenciation des cellules du bouton embryonnaire (ou masse cellulaire interne) en: Deux couches cellulaires distinctes disposées chacune au sein d’un disque aplati, l’ensemble est désigné sous le nom de Disque embryonnaire didermique: - Une couche de petites cellules polyédriques: hypoblaste (ou Endoderme primitif). - Une couche de cellules hautes cylindriques: epiblaste (ou ectoblaste). 3. Mise en place de la cavité amniotique: A la même date (càd toujours au 8eme jour du développement), l’épiblaste se creuse d’une petite cavité qui en s’agrandissant donne la cavité amniotique. Les cellules épiblastiques adjacentes au cytotrophoblaste prennent le nom d’amnioblastes. 4. Formation de la membrane de HEUSER, de la vésicule vitelline et du mésoderme extra embryonnaire: Aux 9-10e jour du développement, le blastocyste poursuit sa nidation. Le syncitiotrophoblaste se développe considérablement surtout au pôle embryonnaire et apparaissent en son sein des vacuoles qui vont confluer réalisant des espaces lacunaires c’est : Le stade lacunaire du développement trophoblastique. Pendant ce temps au pôle opposé (càd au pôle non embryonnaire) apparaissent des cellules aplaties issues de l’hypoblaste et qui seront à l’origine de la membrane de HEUSER. (Laquelle délimite intérieurement le cytotrophoblaste). Cette membrane se continue avec les bords de l’hypoblaste formant avec lui la limite d’une sphère creuse: la vésicule vitelline primitive (ou cavité exo coelomique) UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr BOUDIAF, Dr BOUZERIA, Dr BOUGRINA. 5. Apparition du cœlome extra embryonnaire et formation de la vésicule vitelline secondaire: (10eme au 13eme jour du développement) Le blastocyste est entièrement enchâssé dans le stroma de la muqueuse utérine. La cicatrice d’implantation est complètement réparée. Le syncitium se creuse d’avantage d’espaces lacunaires qui forment un réseau communiquant, en même temps les cellules synciciales pénètrent profondément dans le stroma, érodent les parois endothéliales des capillaires maternels qui deviennent congestifs et dilatés: c’est les capillaires sinusoïdes. Les espaces lacunaires syncytiotrophoblastiques sont alors en communication avec les capillaires sinusoides et le flux sanguin maternel, cette circulation va aller en s’intensifiant: C’est la mise en place de la circulation utéro-placentaire. UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr BOUDIAF, Dr BOUZERIA, Dr BOUGRINA. La croissance de l’embryon provoque le décollement de la membrane de HEUSER du cytotrophoblaste donnant naissance entre la face interne du cytotrophoblaste et la face externe de la vésicule vitelline primaire, d’un un tissu conjonctif lâche : C’est le mésenchyme extra embryonnaire (ou mésoderme extra embryonnaire ou mésoblaste). Lequel occupe les espaces situés entre le cytotrophoblaste en dehors, l’amnios et la V.V.Iaire en dedans. Au 13eme jour du développement, on note : - Apparition de villosités au niveau du trophoblaste, les cellules du cytotrophoblaste pénètrent dans le syncytrophoblaste donnant naissance aux villosités trophoblastiques primaires. - Une nouvelle poussée cellulaire à partir des faces latérales de l’hypoblaste repousse la membrane de HEUSER, isolant ainsi une nouvelle cavité: La vésicule vitelline secondaire (ou lecithocele). - Au cours de ce processus sont éliminés de nombreux fragments de la cavité cœlomique ce qui explique la formation de kystes exocoelomiques. UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr BOUDIAF, Dr BOUZERIA, Dr BOUGRINA. Le mésenchyme extra embryonnaire est envahi par de grandes cavités qui par confluence vont donner une nouvelle cavité: Le cœlome extra embryonnaire. Lequel va entourer la V.V.II et la cavité amniotique excepté au niveau où le M.E.E va former une connexion entre le disque embryonnaire et le trophoblaste: Càd le pédicule embryonnaire avasculaire (futur cordon ombilical vascularisé). UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr BOUDIAF, Dr BOUZERIA, Dr BOUGRINA. Répartition du mésenchyme extra embryonnaire: - Somatopleure extra embryonnaire: correspondant à la partie du M.E.E tapissant la face externe cavité amniotique. - Splanchnopleure extra embryonnaire: correspondant à la portion du M.E.E tapissant la face externe vésicule vitelline secondaire. - Lame choriale: correspondant à la portion du M.E.E tapissant la face interne du cytotrophoblaste. Au 15eme jour du développement: Le disque embryonnaire est représenté par 2 feuillets accolés: - Le feuillet épiblastique formant le plancher de la cavité amniotique. - Le feuillet hypoblastique formant le toit de la vésicule vitelline secondaire (ou lecithocèle). III. LA NIDATION : L’implantation (ou nidation) de l’œuf dans l’endomètre est une étape capitale de la grossesse. Pour que cette implantation se réalise convenablement, il faut la conjonction d’un embryon de bonne qualité et d’un endomètre réceptif. La progestérone est une hormone stéroïde indispensable à l’implantation de l’œuf et le maintien de la gestation. 1. Préparatifs de la nidation : L’œuf et la muqueuse utérine doivent l’un comme l’autre être préparés pour une bonne implantation pour cela les conditions suivantes doivent être réunies: a/L’activation du blastocyste: A J5-J6, le blastocyste libre dans la cavité utérine se dégage de sa zone pellucide (éclosion) qui jusque-là empêchait le blastocyste de s’implanter au cours de son trajet dans la trompe. UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr BOUDIAF, Dr BOUZERIA, Dr BOUGRINA. b/Préparatifs de la muqueuse utérine: L’endomètre chez la femme présente au cours de chaque cycle menstruel une séquence ininterrompue de modifications morphologiques et fonctionnelles permettant de distinguer 03 phases: - Phase pré ovulatoire. - Phase post ovulatoire. - Phase des menstrues. L’endomètre doit donc suivre une préparation adéquate afin d’offrir les conditions optimum pour une nidation parfaite. UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr BOUDIAF, Dr BOUZERIA, Dr BOUGRINA. 2. Etapes de la nidation : C’est normalement au niveau de la partie supérieure de la paroi postérieure de l’utérus que va se faire l’implantation de l’œuf fécondé à J6-J7 avec les étapes suivantes: a/Apposition du blastocyste contre l’épithélium: C’est dans un premier temps un accolement de type instable. UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr BOUDIAF, Dr BOUZERIA, Dr BOUGRINA. b/Accolement stable du blastocyste à l’épithélium utérin: grâce à des molécules d’adhérence puis à des cadhérines, des intégrines. L’accolement du blastocyste à l’épithélium utérin devient plus fort et plus stable. c/Un échange (ou dialogue) moléculaire s’installe entre le blastocyste et l’épithélium utérin: De nombreux facteurs principalement des cytokines parmi lesquelles: *Des ligands du récepteur à l’EGF (épithélial growth factor) *Le LIF (leukemia inhibitor factor) et CSF-1 (colony stimulating factor) *IL1 (interleukine) alpha et béta. 3. Invasion de l’endomètre par le blastocyste : Juste après son accolement à l’épithélium utérin et grâce au syncytiotrophoblaste, le blastocyste entame sa pénétration dans la muqueuse utérine. Cette invasion peut être scindée en 03 stades: UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr BOUDIAF, Dr BOUZERIA, Dr BOUGRINA. a/Franchissement de l’épithélium utérin par le blastocyste: Le syncytiotrophoblaste s’infiltre entre les cellules de la muqueuse utérine provoquant leur mort, d’où la formation d’une brêche permettant le passage du blastocyste dans le chorion de la muqueuse utérine. b/Progression du blastocyste au sein de la matrice extra cellulaire du chorion de la muqueuse utérine: Au 10eme jour du développement, le blastocyste est entièrement enchâssé dans le chorion de l’endomètre et la brêche utérine est obturée par un bouchon fibrineux. La progression du blastocyste dans le chorion de l’endomètre provoque la réaction déciduale (les cellules de l’endomètre deviennent polyédriques, se chargent de glycogènes et de lipides, les espaces intercellulaires se remplissent de liquide: œdème). UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 MODULE D’EMBRYOLOGIE. Dr BOUDIAF, Dr BOUZERIA, Dr BOUGRINA. c/Pénétration des artérioles spiralées du chorion de la muqueuse utérine par le cytotropohoblaste: A J10-J12, la brêche épithéliale provisoirement obturée commence à se réparer par prolifération des cellules épithéliales. A J13, apparition des villosités primaires, par poussée de cordons de cellules cytotrophoblastiques dans les travées du syncytiotrophoblaste. IV. CONCLUSION : A la fin de la 2eme semaine, la nidation achevée, l’œuf ne mesure que 2.5mm de diamètre avec la structure sus-décrite. - A noter également, l’énorme vulnérabilité de l’œuf à cet âge de la grossesse, pour preuve 75% des grossesses perdues sont dû aux défauts d’implantation.
LA TROISIÈME SEMAINE DU DÉVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE. PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE. ANNEE UNIVERSITAIRE 2020/2021 MODULE D’EMBRYOLOGIE. PR YAHIA I- Introduction II- Gastrulation A- Mise en place de la ligne primitive et du nœud de Hensen B- Formation du mésoblaste C- Formation de la notochorde III- Développement du trophoblaste Iv- Pathologies de la 3e semaine V- Conclusion INTRODUCTION • La troisième semaine du développement embryonnaire concerne la période entre le J15 et le J21em • Elle est marquée par deux phénomènes 1- signes de grossesse 2 - la gastrulation: conduit à la mise en place des trois principaux feuillets embryonnaires SIGNES DE GROSSESSE A) SIGNES CLINIQUES • Tension Au Niveau des Seins • Aménorrhée (absence de règles) • Premières nausées • Pollakiurie, troubles urinaires • Constipation plus ou moins importante B) SIGNES BIOLOGIQUES - Présence de HCG dans les urines, secrétée par le syncytiotrophoblaste - Dosage dans le plasma sanguin RAPPEL Fin de la 2ème semaine de développement embryonnaire II- GASTRULATION • La gastrulation est la mise en place des 3 feuillets embryonnaires définitifs • Transformation du disque didermique en disque tridermique • Formation des précurseurs tissulaires à l’origine des différents organes. A- Mise en place de la ligne primitive et du nœud de Hensen J15: apparition d’un épaississement de l’épiblaste sur l’axe longitudinal médian du disque embryonnaire J16: invagination des cellules et formation d’un sillon: le sillon primitif induction • Le gène Nodal codant la protéine Nodal • Appartenant à la superfamille de TGF-beta (TRANSFORMING GROW FACTOR) • le sillon présente à son extrémité crâniale une dépression plus profonde: la dépression primitive • La dépression est surmontée d’un relief épiblastique: le nœud primitif ou nœud de Hensen B- FORMATION DU MÉSOBLASTE • À J17 , la formation de la ligne primitive, constitue la «porte d'entrée» à partir de laquelle les cellules épiblastiques commencent à proliférer et à s'invaginer. • Sur le plan histologique les cellules épiblastiques développent des pseudopodes migrant au travers de la ligne primitive tout en perdant les connexions entre-elles. le mésoblaste ou chordomésoblaste • Sur une coupe transversale passant par la ligne primitive, on voit apparaitre une nouvelle couche de cellules entre ectoblaste et entoblaste : c’est la constitution du troisième feuillet embryonnaire induction • nombreux GENES IMPLIQUÉS Wnt3a Gènes codant BMP4 (secrétés par les amnioblastes en contact de l’épiblaste Récepteur 1 du FGF • En fonction de leur origine sur la ligne primitive et du moment de leur invagination, les cellules de l'épiblaste migrent successivement dans différentes directions. LES MEMBRANES DIDERMIQUES o Le mésoblaste se repartit sur toute la surface du disque sauf à deux niveaux où l’ectoblaste reste accolé à l’entoblaste : • membrane avant : la membrane pharyngienne (cavité orale) • membrane arrière : la membrane cloacale • (anus et aux ouvertures du tractus uro-génital C- La formation de la chorde A partir du nœud de Hensen • les cellules du processus chordal progressent vers l'avant, tout en s’organisant en un tube creux, le canal • chordal, • ouvert à son extrémité antérieure dans la cavité vitelline et à son extrémité postérieure dans la cavité amniotique par le nœud de Hensen. stade du canal chordal • Un cordon cellulaire se creuse et s'étend en avant et en bas, constituant le canal chordal. • Celui-ci progresse en direction céphalique vers la membrane pharyngienne . • Il s'agit d'une invagination «en doigt de gant» • La lumière du canal chordal est en continuité avec la cavité amniotique canal chordale La plaque chordale • Puis au contact de l’entoblaste, le canal s’ouvre sur la vésicule vitelline et s’incorpore a l’entoblaste pour former la plaque chordale • La CA communique alors avec la VV, on parle de canal neurentérique (qui est provisoire) Stade de la plaque chordale La partie ventrale du canal chordal fusionne avec l’entoblaste se fragmente puis disparait ; il ne persiste alors que la partie dorsale qui s’épaissie et forme : la plaque chordale.la cavité amniotique communique alors avec la vésicule vitelline par le canal neurentérique. Plaque chordale le canal neurentérique est ainsi dénommé car : - La partie dorsale participe à la formation de l’appareil neurologique. - La partie ventrale participe à la formation du tube digestif stade de la chorde (tige pleine) • Au stade plaque chordale, il y a clivage avec l’entoblaste, et le mésoblaste chordal s’isole à nouveau : on obtient un tube plein : la chorde ( J22 ) Stade de la chorde (tige pleine) la plaque chordale s’épaissit et forme un cordon plein: la chorde qui se sépare de l’entoblaste et se trouve alors entre l’ectoderme et l’endoderme (j21). La chorde Processus chordal: récapitulatif Rôles de la chorde La chorde définit l'axe longitudinal primordial de l'embryon et joue un rôle majeur dans : - l’induction de l’ectoblaste qui se différencie en neuro-ectoblaste formant alors la plaque neurale - l’induction de la formation des corps vertébraux - la formation du nucleus pulposus au centre des disques intervertébraux • La chorde définit l'axe longitudinal primordial de l'embryon en indiquant l'emplacement des futurs corps vertébraux et joue le rôle d'inducteur de l'ectoblaste dans la différenciation de la plaque neurale. Différenciation des feuillets embryonnaires • Nous n’étudions dans ce chapitre que la formation des feuillets embryonnaires • Mais il faut souligner que la différenciation des feuillets embryonnaire (cours de la 4em semaine ) commence dès la troisième semaine • En conclusion on peut dire que les 3 feuillets embryonnaires, ectoderme , mésoderme et endoderme dérivent tous de l’épiblaste Différenciation de l’ectoblaste • Neurulation primaire • Entre j18-j19:l’ectoblaste s’épaissit en avant du nœud de Hensen sous l’action inductrice de la chorde. • Cet épaississement plus large dans sa partie crâniale, prend la forme d’une raquette renflée en avant: c’est la plaque neurale • Dés lors, on a 02 ensembles cellulaires distincts: -Le neurectoblaste (plaque neurale) -L’ectoblaste(reste du feuillet dorsal) • Ces modifications sont concomitantes de la gastrulation. • vers J20, les bords latéraux de la plaque neurale se surélèvent, formant ainsi la gouttière neurale qui fait saillie dans la cavité amniotique. • Les zones de jonction entre les bords de la plaque neurale et l’ectoblaste constituent les crêtes neurales. • À la fin de la 3e semaine,les bords de la gouttière se rejoignent et commencent à fusionner dans la partie moyenne du disque embryonnaire pour constituer le tube neural. • Au moment de cette fusion les crêtes neurales se détachent de part et d’autre du tube neural induction • BMP4 : puissante activité ventralisante de l’ectoderme et du mesoderme • Epidermisante et antineuralisante • Les cellules du nœuds secrètent : chordine; noggin;follistatine (molécules diffusibles)capables de se lier à BMP4 – Induit l’absence de signal de BMP4 conduit l’ectoderme à se différencier en neurectoderme= induction neural par défaut • Signal FGF inhibant , acide retinoique et Wnt3a Vasculogenèse et hématopoïèse primaires: • certaines cellules mésenchymateuses se groupent en petits massifs: • LES ILOTS DE WOLFF ET PANDER . • Dans chaque ilot, les cellules périphériques s’allongent et forment ensemble l’ébauche des parois des vaisseaux, tandis que les cellules centrales s’arrondissent et se transforment en cellules souches des lignées sanguines. Le lécithocèle • le lécithocèle: émet vers le 16ème j un diverticule qui s’enfonce dans le pédicule embryonnaire: le diverticule allantoïdien Les gonocytes primordiaux • Dés la fin de la troisième semaine, les cellules germinales primordiales migrent par mouvements amiboïdes depuis l’entoblaste dans la paroi de la vésicule vitelline et se rassemblent près de l'abouchement de l'allantoïde. Ces cellules migreront ultérieurement vers les ébauches des gonades. III- développement du trophoblaste A- Villosités primaires B- Villosités secondaires C- Villosités tertiaires I. INTRODUCTION: LES ANNEXES EMBRYONNAIRES • • • Les annexes sont des structures qui se forment en même temps que le développement de l'embryon puis du fœtus. Fonctions de respiration, de nutrition et d'excrétion. Éliminées au moment de la naissance . • La sphère choriale se constitue à partir du trophoblaste et du • mésenchyme extra-embryonnaire extra- coelomique sous-jacent II.PLACENTA 1.RAPPEL Au cours de la deuxième semaine de développement • Au cours de la deuxième semaine Le syncytiotrophoblaste devient lacunaire et ces lacunes se remplissent de sang maternel par érosion des capillaires de l'endomètre: début de la circulation utero-lacunaire. • A partir du treizième jour, Le syncytiotrophoblaste émet des travées radiaires qui pénètrent dans l'endomètre et entrainent avec elles des cordons de cellules du cytotrophoblaste qui constituent l’axe des villosités primaires. PHASES DE FORMATION DU PLACENTA VILLOSITÉS PRIMAIRES 2.Au cours de la troisième semaine du développement  Au cours de la 3e semaine, les villosités se développent et leur axe est envahi par le mésenchyme extra-embryonnaire, elles deviennent des villosités secondaires. VILLOSITÉS SECONDAIRES  Entre le 18 e et le 21 e jour des îlots vasculo-sanguins se constituent dans l’axe mésenchymateux des villosités, elles deviennent alors des villosités tertiaires. VILLOSITÉS TERTIAIRES sous forme  Ensuite, le cytotrophoblaste continue à proliférer à l’extrémité de chaque villosité colonnes cordons cytotrophoblastiques (1) qui s’anastomosent entres elles et se rejoignent à l’extérieur du syncytiotrophoblaste entourant l’œuf d’une coque cytotrophoblastique complète (2) qui constitue la zone de contact avec l’endomètre. cellulaires, les de 1 2  Vers le 21e jour, on distingue 2 types de villosités: 1. Des villosités tertiaires libres (encadrées en rouge) dont l’extrémité flotte dans la chambre intervilleuse, 2. Des villosités crampons (encadrées en bleu) dont l’extrémité est attachée à la coque trophoblastique. 3. À partir de la quatrième semaine  Au cours de la 4e semaine, les villosités tertiaires du chorion vont devenir des  villosités primordiales (1) du placenta  chacune d’entres elles donne naissance à des bourgeonnements de structure identique  = villosités de deuxième ordre (2) qui font saillie dans la chambre intervilleuse (3)  et donnent des villosités de troisième ordre (terminales) (4).  L’axe vasculaire des son arborisation constituent « le cotylédon fœtal » (5) constitué d’une veine centrale et de 2 artérioles para-centrales (6). villosités primordiales et Villosité primaire j11-j13 Villosité secondaire j16 Villosité tertiaire j21 Tissu utérin Vaisseaux maternels Chambre intervilleuse syncytiotrophoblaste cytotrophoblaste Mésenchyme extraembryonnaire Coupe sagittale Chambre intervilleuse syncytiotrophoblaste cytotrophoblaste Vaisseaux du chorion Mésenchyme extraembryonnaire syncytiotrophoblast e Axe mésenchymateux Capillaire sanguin cytotrophoblaste Coupe transversale Début de la circulation extra-embryonnaire • À la fin de la 3e semaine,les ébauches vasculaires des villosités entrent en connexion avec les ébauches apparues dans le reste du mésenchyme extra- embryonnaire: -c’est le début de la circulation extra- embryonnaire. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES - Langman. J. Embryologie médicale - Poirier. J. Leçons d’embryologie humaine - Larsen, W. Embryologie humaine - David G., Haegel P., Pr TUCHMANN-DUPLESSIS H. Embryologie - Rabineau D. Précis d’embryologie humaine
LA QUATRIÈME SEMAINE DU DÉVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE Dr. BOUDIAF. Y, Dr BOUZERIA. H, Dr BOUGRINA. L FACULTE DE MÉDECINE ET DE MÉDECINE DENTAIRE D’ALGER ANNÉE UNIVERSITAIRE 2019/2020 PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. • La 4eme semaine du développement embryonnaire survient à partir du 21eme jour, • c’est à dire juste après la 3eme semaine qui est marquée par un événement fondamental: LA GASTRULATION. = mise en place du disque tridermique • La 4eme semaine est marquée par: 02 événements principaux: La délimitation de l’embryon. La neurulation. - - 03 événements « secondaires »: - - - Le début de l’organogenèse. L’établissement de la circulation foeto-placentaire. L’apparition des bourgeons des membres. PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. • C’est la fermeture de l’embryon et son isolement total des annexes extra- embryonnaires auxquelles il reste attaché par le pédicule embryonnaire: le cordon ombilical. • Cette délimitation se fait selon 02 axes: - Délimitation longitudinale. - Délimitation transversale. PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. • La cavité amniotique augmente considérablement de volume déborde l’embryon en avant et en arrière. Dans ce mouvement, elle étrangle le la vésicule vitelline ou lécithocèle secondaire. • Par ce processus, on aboutit à un embryon complètement délimité et pédiculisé sur le cordon ombilical. L’étranglement du lécithocèle secondaire sera à l’origine de: • -L’intestin primitif, inclus dans l’embryon. -La vésicule ombilicale, située à l’extérieur de l’embryon. PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. • Le disque tridermique, plat au départ se referme grâce au rapprochement des bords latéraux (droit et gauche) sous l’action du débordement de l’amnios. Ces bords se rejoignent sur la ligne médiane, participent à la fermeture de l’embryon. • Au terme des processus de délimitation (transversale et longitudinale), on aboutit à un embryon bien limité baignant dans la cavité amniotique, où on observe une internalisation des feuillets ventraux (entoblaste et mésoblaste) lesquels sont complètement entourés par l’ectoblaste excepté au niveau du pédicule embryonnaire (cordon ombilical). PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. • C’est la mise en place du neurectoblaste (à l’origine du système nerveux). Elle débute au 18e jour et s’achève au 28e - 29e jour du développement. • Elle se déroule en 03 stades: – – – C’est à la partie médiane de l’ectoderme qu’apparait un épaississement: c’est la plaque neurale (1er stade au 18e jour du développement embryonnaire ). Cette plaque se creuse en une gouttière: c’est la gouttière neurale (2eme stade au 19e jour du développement embryonnaire ). La gouttière se ferme en tube: c’est le tube neural (3eme stade au 21e jour du développement embryonnaire ) à l’origine du S.N.C.(Système Nerveux Central) • Les bords de la gouttière neurale s’isolent et forment les crêtes neurales à l’origine du S.N.P.(Système Nerveux Périphérique) • L’ectoblaste au dessus rétablie progressivement sa continuité. • La fermeture du tube neural se fait de manière progressive et bidirectionnelle, elle commence à la partie moyenne de l’embryon vers le 21e jour et progresse ensuite vers l’extrémité crâniale et caudale de l’embryon. N.B: sur un même embryon, les 03 stades coexistent au même moment et à des endroits différents. • Le tube neural restera ouvert au niveau de ses deux extrémités, c’est les neuropores: – Le neuropore antérieur, au niveau de l’extrémité crâniale, il se fermera au 27-28e jour. – Le neuropore postérieur, au niveau de l’extrémité caudale, il se fermera au 29e jour. Neuropore antérieur Somite Amnios Neuropore postérieur Représentation schématique en coupe sagittale de la structure d’un embryon de 04 semaines PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. • Dés la 3e semaine et durant la 4e semaine du développement : Les premières ébauches de nombreux organes dérivent à partir des 03 feuillets embryonnaires PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. 1. Dérivés ectodermiques: Certaines zones de l’ectoderme de surface sont le siège d’une importante prolifération cellulaire à l’origine des placodes (simples épaississements localisés de l’ectoderme), exemples: Les placodes otiques, situés au niveau de la région céphalique, donneront le labyrinthe membraneux de l’oreille interne. Les placodes olfactives, siégeant au niveau de la face antérieur du bourgeon frontal, sont à l’origine de l’épithélium olfactif. Les placodes cristalliniennes, toujours situés au niveau du bourgeon frontal, à l’origine du cristallin. - - - Extrémité céphalique - embryon de 25jours /3,5mm PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. • - - - 2. Dérivés endodermiques: La mise en place de l’intestin primitif se fait dès la délimitation de l’embryon et comprend 03 régions: L’intestin antérieur: Fermé en avant par la membrane pharyngienne, à son niveau vont apparaitre les poches branchiales, le tractus thyréoglosse, les ébauches linguales, la gouttière laryngo-trachéale, les bourgeons pulmonaires, l’œsophage, l’estomac, les bourgeons hépatique et pancréatique dorsal. L’intestin moyen: communique avec la vésicule ombilicale par le canal vitellin. L’intestin postérieur: dans lequel s’abouche le diverticule allantoïdien, il constitue le cloaque, fermé en arrière par la membrane cloacale. Mb pharyngienne Mb cloacale PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. 3. Dérivés mésodermiques (métamérisation) Le mésoderme se réparti en 04 régions : • Le mésoderme axial • Le mésoderme para axial • Le mésoderme intermédiaire • Le mésoderme latéral 3. Dérivés mésodermiques: (métamérisation) 1. 2. Le mésoderme axial ou mésoderme chordal: représenté par la notochorde qui régresse en partie et participe à la formation du nucléus pulposus (disque intervertébral) Le mésoderme para axial: situé de part et d’autre du tube neural (axe dorsal de l’embryon) se segmente en somites (amas sphériques de cellules mésoblastiques) qui donneront – le sclérotome dans la partie ventrale – Et le dermomyotome dans la partie dorsale. Les somites apparaissent successivement de J20 à J30. Somite Amnios Neuropore ant Neuropore post 3. • - - Le mésoderme intermédiaire ou cordon néphrogène: situé de part et d’autre du mésoblaste para-axial, entre l’ectoblaste et l’entoblaste. Il se prolonge par le mésoderme latéral. Il sera à l’origine: Au niveau cervical et thoracique: des néphrotomes (amas segmentés de cellules mésoblastiques à l’origine du pronéphros et du mésonéphros qui régressent plus tard) Au niveau caudal: du cordon métanéphrogène qui donne le métanéphros à l’origine du rein définitif. 4. Le mésoderme latéral: constitué par la somatopleure et la splanchnopleure intra embryonnaire tapissant les parois du cœlome intra embryonnaire qui est à l’origine des 03 cavités internes de l’embryon et de l’endothélium qui les tapisse: – – – La cavité péricardique et le péricarde. La cavité pleurale et la plèvre. La cavité péritonéale et le péritoine. PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. • La circulation sanguine vitelline: • Le sang arrive par les aortes primitives, circule dans les capillaires de la paroi de la vésicule vitelline • et retourne au tube cardiaque (cœur embryonnaire) par les veines vitellines. Cavité amniotique Veines ombilicales Artères ombilicales Aorte primitive Veine primitive Veine vitelline Artère vitelline Fin de la 3e semaine du développement embryonnaire Veines cardinales ant Aortes dorsales Veines cardinales post La circulation fœto- placentaire : • • s’effectue par les vaisseaux allantoïdiens cheminant dans le cordon ombilical: les deux artères ombilicales, branches de l’aorte, conduisent le sans fœtal du tube cardiaque vers les villosités placentaires • et le sang oxygéné revient des villosités placentaires vers le tube cardiaque par les deux veines ombilicales qui fusionnent ultérieurement pour former une veine. Arc aortique Tube cardiaque Vaisseaux vitellins Vaisseaux ombilicaux 4e semaine du développement embryonnaire Coupe transversale d’un cordon ombilical ,2-3e mois PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. • Les membres supérieurs apparaissent d’abord, à hauteur des somites correspondant aux futurs niveaux C4 à T2. • Les membres inférieurs apparaissent un peu plus tard, à hauteur des somites correspondant aux futurs niveaux L1 à S4. eb M.I Photographie d’un embryon de 4-5 semaines. PLAN I. II. Introduction. La délimitation de l’embryon: 1. Délimitation longitudinale. 2. Délimitation transversale. III. La neurulation. IV. Début de l’organogenèse. 1. Dérivés ectodermiques. 2. Dérivés endodermiques. 3. Dérivés mésodermiques. V. Mise en place de la circulation fœto-placentaire. VI. Apparition des bourgeons des membres. VII. Conclusion. • La 4e semaine du développement embryonnaire marque le début de l’organogenèse. • L’embryon est désormais délimité et prend forme, tandis que toutes les ébauches des différents organes sont constituées. • La 4e semaine est une phase très vulnérable du point de vue tératologique (à cette période de la vie, l’embryon est exposé au risque de malformations). RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES - Langman. J. Embryologie médicale - Poirier. J. Leçons d’embryologie humaine - Larsen, W. Embryologie humaine - David G., Haegel P., Pr TUCHMANN-DUPLESSIS H. Embryologie - Rabineau D. Précis d’embryologie humaine
FACULTE DE MEDECINE D’ALGER DEPARTEMENT DE MEDECINE DENTAIRE CPRS CENTRE DE MEDECINE LEGALE Première année médecine dentaire Module des sciences sociales et humaines La déontologie médicale : histoire et évolution de la déontologie- code de déontologie médicale Pr Recham Abdelkader Service de médecine légale HOPITAL SALIM ZEMIRLI A/Généralités • Notion de droit médical : C’est l’ensemble des règles imposées par la société et au nom de la société pour ce qui touche la profession médicale. Les lois spécifiques aux professions de santé (code de la santé publique) • Notion de déontologie médicale : C’est l’étude des devoirs d’une profession (ex : médecine avocat ….etc.) • Définition de la déontologie médicale : • La déontologie vient d’un mot grec (ce qu’on doit faire) • Elle se situe entre la morale (ce qui est bien) et le droit (ce qui est juste). • La déontologie médicale indique : ✓ Les conduites à tenir ✓ Envisage des situations concrètes et réelles ✓ Ce sont des règles, des principes de la morale, des principes juridiques, des modalités d’application de ces principes et des recommandations. • La déontologie médicale a des racines anciennes : 500ans av. J.C : le serment d’Hippocrate avait déjà codifié la morale médicale 12eme siècle : la prière de Maimonide a actualisé la morale médicale mettant l’accent sur le respect de la vie et l’indépendance du médecin 1948 Adoption du serment le plus actuel par l’association médicale mondiale à Genève. • Le recueil des devoirs du médecin existe dans tous les pays. B/ Histoire de la déontologie médicale en Algérie : • Avant 1962 : le code de la déontologie médicale français été préparé par le Conseil National de l’ordre des médecins en France, puis soumis à l’examen du conseil d’état et promulgué sous forme de décret. La version actuelle constitue le décret N°79--06 du 28 juin 1979. Il s’impose à tous les médecins inscrits a un tableau de l’ordre ,aux médecins étrangers autorisés à pratiquer en Algérie des actes médicaux ainsi qu’aux étudiants en médecine effectuant des remplacements ou autorisés à exercer comme adjoints. • Au lendemain de l’indépendance à partir de l’année 1963 : création d’un bureau de surveillance des professions constitué par les quelques médecins algériens. • Le 17 juillet 1971 tenue à Alger de la conférence Nationale constitutive de l’UNION MEDICALE ALGERIENNE L’UMA, avec prise en charge des problèmes liés à la déontologie médicale en Algérie. • Le 23 octobre 1976 naissance du 1er code de la santé publique algérien et du 1er code algérien de la déontologie médicale. • Le 16 février 1985 promulgation de la loi 85—05 relative à la protection et à la promotion de la santé abrogeant le code de santé publique et le code de déontologie médicale du 23 octobre 1976.Il est signalé dans le titre : IX article 267 je cite ‘‘ les dispositions relatives à la déontologie seront fixées ultérieurement’’ • Du 16 février 1985 au 30 juillet 1990 Malgré plusieurs tentatives initiées par l’UMA pour réhabiliter ce code de déontologie médicale au niveau de l’assemblée populaire nationale, la communauté médicale est restée sans déontologie médicale jusqu'au … • 31juillet 1990 date à laquelle sera promulguée la loi 90—17 modifiant et complétant la loi 85—05 Du 16 février 1985 relative à la protection et à la promotion de la santé ▪ L’article 9 de cette loi précise que : le titre IX de la dite loi est désormais intitulé ‘‘ DÉONTOLOGIE MEDICALE ’’ ▪ L’article 267 de la dite loi est remplacée par les articles suivants : ✓ Art 267/1 : sans préjudice des poursuites civiles et pénales le manquement aux obligations fixées par la présente loi ainsi qu’aux règles de déontologie expose son auteur à des sanctions disciplinaires. ✓ Art 267/2 : il est créé un conseil national de déontologie médicale constitué des 3 sections ordinales suivantes : o Section ordinale des médecins. o Section ordinale des chirurgiens dentistes. o Section ordinale des pharmaciens. ✓ Il est créé des conseils régionaux de déontologie médicale composés des mêmes sections que précédemment sous réserve de la représentation de chaque wilaya selon les conditions fixées par décret. ✓ Le conseil national et les conseils régionaux de déontologie médicale sont composés exclusivement de médecins, chirurgiens dentistes et pharmaciens élus par leurs pairs. ✓ Le conseil national et les conseils régionaux de déontologie médicale sont investis du pouvoir disciplinaire et se prononcent sur le manquement aux règles de déontologie et sur les violations des dispositions de la présente loi. ✓ Ils peuvent être saisis par le ministère chargé de la santé publique, les associations de médecins, chirurgiens dentistes et pharmaciens légalement constituées, tout membre du corps médical autorisé à exercer et patient, tuteur et ayants droit du patient. • Le 6 juillet 1992 promulgation du décret exécutif N°92—276 portant code de déontologie médicale signé par le chef du gouvernement SID AHMED GHOZALI. • Le 18 septembre 1992 : un arrêté est signé par monsieur le ministre de la santé portant création et attribution de la commission nationale d’organisation des élections • Le 13 octobre 1992 : un arrêté définit les conditions et les modalités d’organisation et de déroulement des élections • Le 15 décembre 1992 : le ministre annonce la date des élections pour avril 1993.  Annonce de la date des élections : le jeudi 21 avril 1993 (les convocations pour le vote sont adressées aux électeurs 21 jours avant la date du scrutin conformément a l’article 6 de l’arrêté du 13 octobre 1992. • le 20 avril 1993 le chef du gouvernement Mr. BELAID ABDESSLAM à la suite d’anomalies suspend provisoirement les élections la veille du scrutin. • Le 23 avril 1993 une réunion au siège du ministère de la santé (représentant du chef du gouvernement du ministère de la santé, la commission chargée des élections et des personnalités médicales) fait le point sur la situation relative au déroulement des élections et prend la décision de maintenir les élections et d’annoncer les élections pour le jeudi 28 avril 1993. • Le président de L’UMA dépose plainte pour non respect de l’article 6 de l’arrêté du 13 octobre 1992. • Le jeudi 28 avril 1993 : premières élections des conseils régionaux de déontologie médicale • Le 11 mai 1993 installation du conseil régional de déontologie d’Alger • Le 15 juin 1993 élections du conseil national de déontologie médicale • Le 8 mai 1994 annulation des élections par arrêt de la chambre administrative de la cour suprême sur requête de l’UMA estant en justice le ministère de la santé publique (annulation des élections du 28 avril 1993) • Le 20 octobre 1996 installation officielle au siège du ministère de la santé de la commission nationale d’organisation des élections • Les élections pour les conseils régionaux (actuellement en exercice) auront lieu le 16 mai 1998 • Les élections pour le conseil national (actuellement en exercice) aura lieu le 29 mai 1998 selon les modalités fixées par l’arrêté N°99/MSP/MIN du 20 octobre 1996. • Le 2 avril 1998 le conseil national de déontologie médicale est installé officiellement au palais de la culture. Composé : titres, chapitres, paragraphes et articles Titre1 : règles de déontologie médicale ➢ Chapitre I : dispositions préliminaires (5 articles) ➢ Chapitre II : règles de déontologie des médecins et chirurgiens dentistes • § 1 : devoirs généraux (30 articles) • § 2 : secret professionnel (6 articles) • § 3 : devoirs envers le malade (17 articles) • § 4 : de la confraternité (8 articles) • § 5 : les rapports entre médecins (10 articles) • § 6 : les règles particulières à certains modes d’exercice A. Exercice privé (8 articles) B. Exercice salarié de la médecine (5 articles) C. Exercice de la médecine et de la chirurgie dentaire de contrôle (5 articles) D. Exercice de la médecine et de la chirurgie dentaire d’expertise (5 articles) • §7 : disposition diverses (4 articles) ➢ Chapitre III : règles de déontologie des pharmaciens • §1 : devoirs généraux A. Dispositions générales (2 articles) B. Du concours au pharmacien à leur à l’œuvre de protection de la santé (9 articles) C. De la responsabilité et de l’indépendance du pharmacien (9articles) D. de la tenue des établissements pharmaceutiques (3 articles) • § 2 : interdiction de certains procédés dans la recherche de la clientèle A. De la publicité (4 articles) B. De la concurrence déloyale (4articles) C. Prohibition de certaines conventions ou ententes (5 articles) • § 3 : relation avec l’administration (3 articles) • § 4 : règles à observer par le public (6articles) • § 5 : relation avec les membres des professions médicales A. Relation avec les membres profession non pharmaceutiques (4 articles) B. Relation des pharmaciens avec leurs collaborateurs (3 articles) C. Devoirs des maitres de stage (2 articles) D. Devoirs de confraternité (5 articles) Titre II : conseils de déontologie médicale ➢ Chapitre I : dispositions préliminaires (8 articles) ➢ Chapitre II : dispositions générales (5 articles) ➢ Chapitre III : section ordinale des pharmaciens • § 1 : dispositions communes (4 articles) • § 2 : section ordinale des médecins section ordinale des chirurgiens dentistes (6 articles) • § 3 : section ordinale des pharmaciens (5 articles) ➢ Chapitre IV : sections ordinales nationales • §1 : dispositions communes (2 articles) • § 2 : section ordinale des médecins section ordinale des chirurgiens dentistes (5articles) • § 3 : section ordinale des pharmaciens (5 articles) ➢ Chapitre V : de l’inspection (6 articles) Titre III : de la discipline ➢ Chapitre I : dispositions communes (10 articles) ➢ Chapitre II : section ordinale des médecins section ordinale des ➢ Chapitre III : section ordinaire des pharmaciens (1 article) chirurgiens dentistes (article 1) Titre IV : dispositions transitoires (5articles) Décret exécutif n° 92-276 du 6 juillet 1992 portant code de déontologie médicale Le chef du gouvernement, Sur le rapport du ministère de la santé et des affaires sociales, Vu la loi n°85-05 du 16 février 1985 relative à la protection et a à promotion de la santé et administrations publiques, Vu le décret n° 85-59 du 23 mars 1985 portant statut type des travailleurs des institutions et administrations publiques ; Vu le décret exécutif n° 91-106 du 27 avril 1991 portant statut particulier des praticiens médicaux généralistes et spécialistes de santé publique ; Vu le décret exécutif n °91-471 du 7 décembre 1991 portant statut particulier des spécialistes hospitalo-universitaires ; Décrète : Titre I Règles de déontologie médicale Chapitre I Dispositions préliminaires Article1 : La déontologie médicale est l’ensemble des principes, des règles et des usages que tout médecin, chirurgien dentiste et pharmacien doit observer ou dont il s’inspire dans l’exercice de sa profession. Article2 : Les dispositions du présent code de déontologie médicale s’imposent à tout médecin, chirurgien dentiste, pharmacien ou étudiant en médecine, chirurgie dentaire ou en pharmacie autorisé à exercer la profession dans les conditions prévues par la législation et la règlementation en vigueur. Article3 : Les infractions aux règles et dispositions édictées dans le présent code révèlent des instances disciplinaires des conseils de déontologie médicale sans préjudice des dispositions prévues à l’article 221 du présent décret. Art 4 : Le médecin, chirurgien dentiste , pharmacien qui s’installe pour la première fois peut après avoir averti la section ordinale régionale compétente et lui avoir soumis le texte de l’annonce par voie de presse porter à la connaissance du public l’ouverture d’un cabinet médical de chirurgie dentaire, d’un établissement de soins ou de diagnostic, d’une officine, d’un laboratoire d’analyses, ou d’un établissement pharmaceutique. Cette annonce doit se faire selon la réglementation en vigueur. Art5 : Le médecin, chirurgien dentiste et pharmacien lors de son inscription au tableau doit affirmer devant la section ordinale régionale compétente qu’il a eu connaissance des présentes règles de déontologie et s’engage par écrit à les respecter. Chapitre II Règles de déontologie des médecins et des chirurgiens dentistes §1 Devoirs généraux Art6 : Le médecin et le chirurgien dentiste sont au service de l’individu et de la santé publique ils exercent leur mission dans le respect de la vie et de la personne humaine Art7 : la vocation du médecin et du chirurgien dentiste consiste à défendre la santé physique et mentale de l'homme et à soulager la souffrance dans le respect de la vie et de la dignité de la personne humaine sans discrimination de sexe, d’âge, de râce, de religion, de nationalité, de conditions sociales, d’idéologie politique, ou toute autre raison en temps de paix comme en temps de guerre Art8 : Le médecin et le chirurgien dentiste doivent prêter leur concours à l’action entreprise par les autorités compétentes en vue de la protection de la santé publique. Ils sont tenus en particulier de collaborer du point de vue médical à l’organisation des secours et notamment en cas de calamité Art9 : Le médecin, chirurgien dentiste doit porter secours à un malade en danger immédiat ou s’assurer qu’il reçoit les soins nécessaires Art10 : Le médecin et le chirurgien dentiste ne peuvent aliéner leur indépendance professionnelle sous quelque forme que ce soit Art11 : le médecin et le chirurgien dentiste sont libres de leurs prescriptions qu’ils estiment les plus appropriées en la circonstance dans toute la mesure compatible avec l’efficacité des soins et sans négliger leur devoir d’assistance morale ils doivent limiter leur prescriptions et leurs actes à ce qui est nécessaire Art12 : le médecin le chirurgien dentiste sollicité ou requis pour examiner une personne privée de liberté ne peut directement ou indirectement ne serait ce que par sa seule présence favoriser ou cautionner une atteinte à l’intégrité physique ou mentale de cette personne ou à sa dignité, s’il constate que cette personne a subi des services ou des mauvais traitements il doit en informer l’autorité judiciaire, le médecin le chirurgien dentiste ne doit jamais assister participer ou admettre des actes de torture ou toute autre forme de traitements cruels humains ou dégradants quels que soient les arguments invoqués et ce dans toutes les situations ainsi qu’en cas de conflit civil ou armé, le médecin le chirurgien dentiste ne doit jamais utiliser ses connaissances sa compétence ou son habilité en vue de faciliter l’emploi de la torture ou de tout autre procédé cruel inhumain ou dégradant utilisé à quelque fin que ce soit. Art13 : le médecin chirurgien dentiste est responsable de chacun de ses actes professionnels, le médecin chirurgien dentiste ne peut exercer que sous sa véritable identité tout document qu’il délivre doit porter son nom et sa signature Art14 : Le médecin chirurgien dentiste doit disposer au lieu de son exercice professionnel d’une installation convenable et de moyens techniques suffisants en aucun cas le médecin le chirurgien dentiste ne doit exercer sa profession dans les conditions qui puissent compromettre la qualité des soins et des actes médicaux Art15 : Le médecin le chirurgien dentiste a le droit et le devoir d’entretenir et de perfectionner ses connaissances Art16 : Le médecin le chirurgien dentiste est habilité à pratiquer tous ses actes de diagnostic de prévention de traitement Le médecin le chirurgien dentiste ne doit pas sauf circonstances exceptionnelles entreprendre de poursuivre des soins ni formuler des prescriptions dans des domaines qui dépassent ses compétences et ses possibilités Art 17 : le médecin le chirurgien dentiste doit s’interdire dans les explorations ou traitements qu’il pratique de faire courir au malade un risque injustifié Art18 : l’emploi sur un malade d’une thérapeutique nouvelle ne peut être envisagé qu’après des études logiques adéquates sous une surveillance stricte et seulement si cette thérapeutique peut présenter pour ce dernier un intérêt direct Art19 : Le médecin le chirurgien dentiste doit s’abstenir même en dehors de l’exercice de sa profession des actes susceptibles de déconsidérer celle-ci Art20 : la médecine la chirurgie dentaire ne doivent pas être pratiquées comme un commerce tous les procédés directs ou indirects de publicité sont interdits à tout médecin ou chirurgien dentiste.* Art21 : l’exercice de la médecine foraine est interdit Art22 : il est interdit à un médecin un chirurgien dentiste qui remplit un mandat électif ou une fonction administrative d’en user pour accroitre sa clientèle Art23 : le médecin et le chirurgien dentiste ne peut exercer une autre activité incompatible avec la dignité professionnelle et la règlementation en vigueur Art24 : il est interdit : *tout acte de nature à procurer à un malade un avantage matériel injustifié *toute ristourne en argent ou en nature faite à un malade *toute commission à quelque personne que ce soit *l’acceptation d’une commission ou d’un avantagée matériel quelconque pour tout acte médical Art25 : en dehors du cas prévu dans le cadre de la médecine et de la chirurgie dentaire de groupe tout partage honoraires sous quelque forme que ce soit entre médecins entre chirurgiens dentistes est interdit Art26 : est interdit à tout médecin chirurgien dentiste tout compérage entre médecins chirurgiens dentistes pharmaciens et auxiliaires médicaux Art27 : il est interdit à un médecin chirurgien dentiste de donner des consultations dans des locaux commerciaux et dans tout local où sont mis en vente des produits appareils ou médicaments. Art28 : il est interdit aux médecins sauf dérogation accordée dans les conditions prévues par la loi de distribuer à des fins lucratives des remèdes des appareils pour la santé en toute circonstance il leur est interdit de délivrer des médicaments notoirement nuisibles Art 29 : il est interdit à tout médecin chirurgien dentiste d’exercer une autre profession qui lui permet de retirer un profit de ses prescriptions ou conseils médicaux Art30 : le médecin le chirurgien dentiste ne doit pas divulguer dans les milieux médicaux un procédé nouveau de diagnostic ou de traitement insuffisamment éprouvé sans accompagner ses communications des réserves qui s’imposent il ne doit pas faire une telle divulgation dans le public non médical Art31 : le médecin le chirurgien dentiste ne peut proposer à ses malades ou à leurs entourages comme salutaire ou sans dangers un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé. Toute pratique de charlatanisme leur est interdite Art32 : toute facilité doit être interdite à quiconque se livre à l’exercice illégal de la médecine ou de la chirurgie dentaire Art33 : un médecin ne peut pratiquer l’interruption de grossesse que dans les conditions prévues par la loi Art34 : aucune mutilation ou ablation d’organe ne peut être pratiquée sans motif médical très sérieux et sauf urgence ou impossibilité qu’après information et consentement de l’intéressé ou de son tuteur légal Art35 : les prélèvements d’organe ne peuvent être pratiqués que dans les cas et conditions prévus par la loi §2 Le secret professionnel Art36 : le secret professionnel institué dans l'intérêt du malade et de la collectivité s’impose à tout médecin et chirurgien dentiste sauf lorsque la loi en dispose autrement Art37 : le secret professionnel couvre tout ce que le médecin le chirurgien dentiste a vu, entendu compris ou lui a été confié dans l’exercice de sa profession Art38 : le médecin le chirurgien dentiste veillera à faire respecter par les auxiliaires les impératifs du secret professionnel Art39 : le médecin le chirurgien dentiste doit veiller à la protection contre toute indiscrétion des fiches cliniques et documents qu’il détient concernant ses malades. Art40 : quand le médecin le chirurgien dentiste se sert de ses dossiers médicaux pour des publications scientifiques il doit veiller à ce que l’identification du malade ne soit pas possible Art41 : le secret médical n'est pas aboli par le décès du malade sauf pour faire valoir des droits §3 Devoirs envers le malade Art42 : le malade est libre de choisir ou de quitter son médecin ou son chirurgien dentiste. Le médecin le chirurgien dentiste doit respecter et faire respecter ce droit du malade. Ce libre choix constitue un principe fondamental de la relation médecin-malade chirurgien dentiste-malade. Sous réserve des dispositions de l’article ci-dessus le médecin le chirurgien dentiste peut refuser pour des raisons personnelles de donner des soins. Art43 : le médecin le chirurgien dentiste doit s’efforcer d’éclairer son malade par une information éligible et loyale sur les raisons de tout acte médical Art44 : tout acte médical lorsqu’il présente un risque sérieux pour le malade est subordonné au consentement libre et éclairé du malade ou celui des personnes habilitées par lui ou par la loi. Si le malade est en péril ou incapable d’exprimer son consentement le médecin le chirurgien dentiste doit donner les soins nécessaires Art45 : Dés lors, qu’il a accepté de répondre à une demande, le médecin, le chirurgien dentiste s’engage à assurer à ses malades, des soins consciencieux, dévoués, conformes aux données récentes de la science et de faire appel, s’il y a lieu, à l’aide de confrères compétents et qualifiés. Art46 : Le médecin, le chirurgien dentiste ne doit jamais se départir d’une attitude correcte et attentive. Il doit respecter la dignité du malade. Art47 : le médecin, le chirurgien dentiste doit formuler ses prescriptions avec toute la clarté nécessaire. Il doit veiller à la bonne compréhension des prescriptions par le malade ou par son entourage. Il doit s’efforcer d’obtenir la bonne exécution du traitement. Art48 : Le médecin, le chirurgien dentiste, appelé à donner des soins dans une famille ou dans une collectivité, doit s’efforcer d’obtenir le respect des règles d’hygiènes et de prophylaxie. Il signale au malade et à son entourage leur responsabilité à cet égard, vis à vis d’eux-mêmes et de leur entourage. Art49 : En cas de refus de soins médicaux, il est exigé du malade, une déclaration écrite à cet effet. Art50 : Le médecin, le chirurgien dentiste peut se dégager de sa mission à condition que la continuité des soins aux malades soit assurée. Art51 : Pour des raisons légitimes que le médecin, le chirurgien dentiste, apprécie en toute conscience, un malade peut être laissé dans l’ignorance d’un pronostic grave ; mais la famille doit en être prévenue, à moins que le malade n’ait préalablement interdit cette révélation ou désigne les tiers auxquels elle doit être faite. Ce diagnostic grave ou pronostic fatal ne doivent être révélés qu’avec la plus grande circonspection. Art52 : Le médecin, le chirurgien dentiste appelé à donner des soins à un mineur ou à un incapable majeur doit s’efforcer de prévenir les parents ou le représentant légal, et d’obtenir leur consentement. En cas d’urgence ou s’ils ne peuvent être joints, le médecin, le chirurgien dentiste doit donner les soins nécessaires. Si l’incapable majeur peut émettre un avis, le médecin, le chirurgien dentiste doit en tenir compte dans toute la mesure du possible. Art53 : Le médecin, le chirurgien dentiste doit être le défenseur de l’enfant malade lorsqu’il estime que l’intérêt de la santé de celui-ci est mal compris ou mal perçu par l’entourage. Art54 : Quand le médecin, le chirurgien dentiste, appelé auprès d’un mineur, ou d’une personne handicapée constate qu’ils sont victimes de sévices, de traitements inhumains, de privations, il doit en informer les autorités compétentes. Art55 : Le médecin, le chirurgien dentiste ne doit pas s’immiscer dans les affaires de famille de ses malades. Art56 : Toute prescription, certificat, attestation ou documentation établit par un médecin, un chirurgien dentiste doit être rédigé lisiblement et permettre l’identification du signataire et comporter la date et la signature du médecin ou du chirurgien dentiste. Art57 : Sans céder à aucune demande abusive de ses malades ; le médecin, le chirurgien dentiste doit s’efforcer de leur faciliter l’obtention d’avantages sociaux auxquels leur état de santé leur donne droit. Toute fraude, abus de cotation, indication inexacte des honoraires ou des actes effectués sont interdites. Arti58 : La délivrance d’un rapport tendancieux ou d’un certificat de complaisance est interdite. §4 De la confraternité Art59 : La confraternité est un devoir primordial entre médecins, entre chirurgiens dentistes. Elle doit s’exercer dans l’intérêt des malades et de la profession. Les médecins, les chirurgiens dentistes doivent entretenir entre eux des rapports de bonne confraternité et créer des sentiments de loyauté, d’estime et de confiance. Art60 : Les médecins, les chirurgiens dentistes doivent faire preuve de solidarité humaine. Ils se doivent une assistance morale. Il est de bonne confraternité de prendre la défense d’un confrère injustement attaqué. Art61 : Il est de bonne confraternité à un médecin, à un chirurgien dentiste nouvellement installé de rendre une visite de courtoisie à ses confrères exerçant dans la même structure ou installés à proximité. Art62 : Le détournement et la tentative de détournement de clientèle sont interdits. Art63 : Il est interdit de calomnier un confrère, de médire de lui ou de faire l’écho de propos capables de lui nuire dans l’exercice de sa profession. Art64 : Le médecin, le chirurgien dentiste qui a un différent d’ordre professionnel avec un confrère doit rechercher la conciliation, au besoin par l’intermédiaire d’un membre de la section ordinal régionale compétente. Art65 : L’avilissement d’honoraires par la pratique de rabats ou de forfait, dans un but de concurrence est interdit. Le médecin, le chirurgien dentiste est libre, toutefois, de donner gratuitement ses soins. Art66 : Il est d’usage que le médecin, le chirurgien dentiste, dans ses activités professionnelles donne gratuitement ses soins à un confrère ou des personnes à sa charge, aux étudiants en sciences médicales, au personnel à son service et à ses collaborateurs directs. Les devoirs du médecin envers le malade I/introduction : L’activité médicale est soumise à des obligations non seulement juridiques mais aussi morales en tant que professionnel le médecin est soumis à un système de règles de principes et des lois régissant sa fonction et qu’il doit obligatoirement observer sous peine de sanctions pénales et disciplinaires Le code de déontologie prévoit dans ces chapitres un ensemble de devoirs du médecin envers le malade et des droits du malade II/ Les devoirs du médecin et du chirurgien dentiste envers le malade : Le médecin et le chirurgien dentiste doivent exercer leur mission dans le respect de la vie et de la personne humaine sa vocation et de défendre la santé physique et mentale de l’individu sans discrimination de sexe d’âge de race de religion de nationalité de condition sociale (Art 7 chap II C, D)  Le médecin doit respecter la dignité du malade  Il doit porter secours à un malade en danger immédiat  Il doit répondre à toute réquisition faite par les autorités ne doit pas assister participer admettre des actes de torture ou traitement inhumain  Le médecin ne doit pas faire courir à son malade un risque injustifié il doit entretenir et perfectionner ses connaissances, les soins assurés doivent être consciencieux dévoués conformes aux données récentes de la science  L’emploi d’une thérapeutique nouvelle ne doit se faire qu’après des études biologiques et sous surveillance médicale  Le médecin est responsable de ses actes professionnels n’exerce que sous sa veritable identité et doit s’abstenir même en dehors de sa profession de tout acte susceptible de déconsidérer celle-ci  Il doit s’interdire tout acte de nature à procurer à un malade un avantage matériel injustifié  Le médecin doit éclairer son malade par une information loyale sur les raisons de tout acte médical et obtenir le consentement du malade  Le médecin ne peut pas pratiquer une interruption volontaire de la grossesse sans les conditions prévues par la loi  Aucune ablation ou mutilation d’organe ne peut être pratiquée sans motif médical et sauf urgence et qu’après information et consentement de l’intéressé ou de son tuteur légal  Le médecin ne peut faire un prélèvement d’organe que dans les conditions prévues par la loi  Le médecin doit observer toutes les règles relatives en secret professionnel et doit veiller à faire respecter par les auxiliaires les impératifs du secret professionnel et à protéger ces fichiers cliniques et documents qu’il détient concernant ses malades  Le secret médical n’est pas aboli par le décès du malade sauf pour faire valoir ce que de droit  Le médecin doit formuler les prescriptions en toute clarté ne peut se dégager de sa mission à condition qu’il y ait une continuité des soins  Appeler à donner des soins à un mineur doit obtenir consentement des parents sauf urgence médicale il doit informer les autorités s’il constate que le mineur ou l'handicapé est victime de sévices ou traitement inhumain  Il ne doit pas faire un certificat de complaisance  Il doit entretenir des rapports de bonne confraternité entre les confrères des autres professions  Il ne doit pas calomnier un confrère  Le médecin doit obligatoirement s’inscrire au tableau du conseil de l’ordre. *ART du C D : Des infractions aux règles édictées dans le code de déontologie révèlent des instances disciplinaires des conseils de déontologie médicale sans que cela fasse obstacle aux actions juridiques civiles ou pénales et à l’action disciplinaire de l'établissement dont il dépend. Les devoirs envers le malade I_ introduction :La déontologie est l’ensemble des règles que les professionnels de la santé ont choisie pour régir leur profession règles qui sont donc tenus eux même de respecter de promouvoir et de l’enrichir dans le temps. II_ devoirs généraux : Le médecin est habilité à pratiquer tous les actes de diagnostic de prévention et de traitement qui ne dépassent pas ses compétences et ses possibilités Il ne doit pas utiliser des procédés nouveaux insuffisamment prouvés. La vocation du médecin consiste à défendre la santé physique et mentale de l’être humain et à soulager la souffrance dans le respect de la vie et de la dignité sans discrimination (race, sexe, religion, conditions sociales, idéologie politique) ou toutes autres raisons en temps de paix comme en temps de guerre. Il doit s’abstenir de donner un avantage quelconque non justifié Il ne doit pas utiliser sa profession à des fins lucratives Toute pratique de charlatanisme est interdite La confraternité est un devoir entre les médecins, le médecin doit se sentir solidaire, les médecins se doivent une assistance morale. III_ devoirs envers le malade : Se résument essentiellement au respect de la vie et de la dignité humaine Avant tout acte médical le médecin est tenu d’informer le malade sauf cas d’urgence par des termes simples intelligibles et loyaux qui lui sont accessibles Le médecin doit toujours avoir une attitude correcte et attentive Il doit au malade ses soins consciencieux dévoués conformément aux données récentes de la science Ils doivent veiller à ce que le malade comprenne les prescriptions et de s’assurer de la bonne exécution du traitement Il doit porter secours à toute personne en péril Le médecin doit s’efforcer d’obtenir le respect des règles d'hygiène de prophylaxie dans l'intérêt du malade et de la collectivité VI_ les droits du malade :  le malade est libre de choisir ou de quitter son médecin, ce libre choix est un principe fondamental de la relation médecin- malade  Le malade a le droit d’être éclairé par une information intelligible et loyale par les raisons de tout acte médical  Son consentement ou celui des personnes habilitées par la loi est indispensable si l’acte entrepris présente un risque sauf s’il ya urgence  Le malade doit recevoir des soins consciencieux et il doit insister auprès de son médecin pour la bonne compréhension de ses prescriptions  Si le malade est donneur potentiel d’organe le prélèvement ne peut se faire sans son consentement le malade peut retirer un consentement formulé sans que cela nuise à sa relation avec son médecin  Le malade a le droit de demander à son médecin de lui faciliter l’obtention d'avantages sociaux auxquels son état de santé lui donne droit. V_ conclusion : La relation médecin-malade obéit a des règles professionnelles qui sont contenues dans le code de déontologie son contexte contient des éléments fondamentaux permettant de traduire dans l’acte médical quotidien une morale de comportement.
Cours du module santé société et humanité 1ère année médecine Les principes du droit médical Pr A. RECHAM Maitre de conférences en médecine légale Hôpital Salim Zemirli OBJECTIFS DU COURS  Rappeler la définition de la santé et du droit  Les différentes sources du droit en Algérie  Les objectifs du droit médical  Les principales situations pratiques: - La réquisition à médecin - Le secret médical - - La non assistance à personne en danger - Le contrat de soin les principes généraux de la responsabilité médicale Généralités La santé: Définition de l’OMS: «un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » Le droit: « L’ensemble des règles qui régissent la conduite de l’Homme en société, les rapports sociaux »  Historiquement: C’est un principe très ancien et bien ancré dans la société, le médecin a toujours été soumis aux lois de chaque société, dans le moyen âge on appliquait la loi du talion « œil pour œil et dents pour dents ». Les Babyloniens avaient le code de HAMOURABI, sans oublier les principes déontologiques du serment d’HYPPOCRATE et le serment de MAIMONIDE. le droit médical a évolué et des lois spécifiques ont été élaborés pour bien encadrer et réglementer l’exercice de la médecine Les sources du droit en Algérie  La constitution : qui garantit ; l’autonomie et l’inviolabilité de la personne humaine, et assure le droit à la protection de la santé.  La loi sanitaire, qui est la loi fondamentale de base qui régit l’ensemble de l’exercice de la médecine, elle délimite ce qui est légal et ce qui est interdit,  Le code pénal: sanctionne toutes fautes commises lors de l’exercice de la médecine et qui est inscrite comme une infraction au plan pénal.  Le code civil : délimite les repères du contrat de soin qui est un contrat civil et les répercussions en cas d’atteinte à ce contrat Les objectifs du droit médical  montrer le champ légal de l’exercice de la médecine  Qui peut exercer la médecine en Algérie,  les différents actes médicaux autorisés  Les devoirs et les règles primordiales lors de la pratique de l’acte médical.  les sanctions en cas d’infractions aux lois et règles régissant l’exercice de la médecine. La réquisition à médecin  Définition: «La Réquisition est une Injonction (Ordre précis) faite au Médecin par une Autorité Administrative ou Judiciaire d’avoir à exécuter telle ou telle mission d’Ordre Médico-légal »  Le requis: Tout médecin diplômé et autorisé à exercer en Algérie  Les autorités requirentes: Judiciaires et administratives  Buts de la réquisition: 1. La réquisition judiciaire est délivrée lorsqu’on a besoin de la compétence d’un technicien (médecin) pour se procurer des renseignements susceptibles de faciliter l’exercice de l’action publique ou la répression d’une Infraction, selon l’article 49 du code de procédures pénales 2. Pour la réquisition administrative elle peut être destinée à toutes personnes, et ce pour assurer la continuité du service publique, exemple remplacer un médecin pour assurer une garde aux urgences. Article 679 alinéa 02 du code civil Algérien  Les différentes missions: plusieurs missions peuvent être assurées, examen de cadavre, examen de victimes de coups et blessures, de violences sexuelles, faire un prélèvement de sang, assurer une garde aux urgences…… Législation Algérienne: La loi sanitaire: article 178 et 418 Le code pénal Algérien: article 187 bis Le secret médical  Définition: Le SECRET MEDICAL est une Obligation destinée à sauvegarder la Santé des Individus, qui peut se confier à un Médecin sans que leur Maladie ne soit dévoilée à un tiers. Le SECRET MEDICAL se justifie par l’obligation de discrétion et de respect de la Personne d’Autrui. Il s’agit par-là de créer et d’assurer une relation de confiance entre le Médecin et le Patient qui se confie à lui  Fondements du secret médical: - La constitution : qui garantit l’inviolabilité du corps humain - Le serment d’Hippocrate : « Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les Secrets qui me seront confiés…. » - La loi sanitaire 2018 : Le respect de la dignité du malade et la protection de sa personnalité et de sa vie privée, qui sont garantis par le SECRET PROFESSIONNEL auquel est tenu l’ensemble des Médecins, Chirurgiens-dentistes », la nouvelle loi de santé le consacre dans son article 24 et 169.  Le code de déontologie médicale : dans ses articles 36 à 41  Le code pénal Algérien : qui sanctionne tous « Les Médecins, Chirurgiens, Pharmaciens, Sages-femmes ou toutes autres personnes dépositaires par état ou profession ou par fonctions permanentes ou temporaires, des secrets qu’on leur confie, qui hors le cas où la loi les oblige ou les autorise à se porter dénonciateurs,  Qui est tenu au secret: * personnel médical, soignant ce sont les médecins, infirmiers, les étudiants (externes et internes) en médecine, les sages femmes, les dentistes, les pharmaciens, ou non soignant ce sont surtout les médecins conseils, experts et de contrôle * personnel non médical : les secrétaires, les agents, les ambulanciers….  Les dérogations au secret: Ce sont : les naissances, les décès, les maladies à déclaration obligatoire, les accidents de travail, les maladies professionnelles, les certificats d’internement………  La sanction en cas de divulgation du secret médical: Article 301 CPA Les principes généraux de la responsabilité médicale  Rappel: La responsabilité est une obligation morale ou juridique de répondre de ses actes et d'en assumer les conséquences. C’est une notion très ancienne, certains appliquaient la loi du talion dont la maxime était « œil pour œil ». C’est à dire que si une personne était responsable de la perte d’un œil chez une autre personne, elle était sanctionnée en perdant son propre œil. La responsabilité trouve son origine dans la faute qui doit être sanctionnée, avant 1936 la responsabilité du médecin a été toujours de nature délictuelle, c’est à dire que la relation médecin malade n’existe pas, puis vient l’arrêt MERCIER qui définit la relation médecin malade comme un contrat, ayant des obligations de part et d’autres. Il existe deux modes de responsabilité ; l’une de sanction c’est la responsabilité pénale et l’autre d’indemnisation ou de réparation, ce sont la responsabilité civile et la responsabilité de l’hôpital publique.  La responsabilité civile il s’agit d’une responsabilité source d’indemnisation, basée sur trois critères pour qu’elle soit mise en jeu, et ces critères sont à la charge de la victime ; c’est à elle de prouver l’existence des trois critères, qui sont - Une Faute commise par le Médecin - Un Dommage subi par le Malade ; - Un Lieu de Causalité entre la Faute et le Dommage Il existe deux types de responsabilité civile, responsabilité civile contractuelle et délictuelle 1. responsabilité civile contractuelle  Elle prend sa source dans le contrat médical qui est un contrat civil défini par le code civil comme une convention par lequel une ou plusieurs personnes s'obligent envers une ou plusieurs autres a donner à faire ou à ne pas faire quelque chose"  Appliqué au domaine médical, le contrat est l'accord par le quel le malade exprime la volonté d'accepter les soins que nécessite son état de santé, assortie de la volonté du médecin de les lui donner, le patient se prêtant à l'examen, le médecin en réciprocité s'engageant à remplir sa mission.  La responsabilité contractuelle découle de l'inexécution des obligations stipulés c a d que l'auteur étant lié à la victime par un contrat, c'est parce que le premier n’a pas exécuté ses obligations ou les a mal exécutées que le second peut invoquer la responsabilité contractuelle et lui réclame des dommages et intérêts 2. Responsabilité délictuelle ou quasi délictuelle :  Dans la responsabilité délictuelle la faute est intentionnelle volontaire, alors que dans la responsabilité quasi délictuelle la faute est non intentionnelle ou involontaire.  Il existe trois cas de responsabilité civile délictuelle ➢ Une responsabilité résultant d’un fait personnel : La faute personnelle se déduit du constat d'un comportement anormal adopté par l'auteur du dommage, c'est la classique opposition par rapport au comportement qu'aurait adopté dans la même situation, un homme, normalement prudent et avisé (le bon père de famille ou la bonne mère de famille.  Deux types de fautes sont possibles : les fautes intentionnelles supports des délits civils (code civil article 124) et les fautes par imprudence ou négligence correspondant aux quasi-délits civils (code civil articles 125) ➢ Une responsabilité résultant de fait d’autrui : On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde.(code civil article 134).  Elle s’applique aux cas de fautes commises par un infirmier ou un stagiaire et dont le médecin est son responsable. ➢ Une responsabilité du fait des choses : Il s'agit de la responsabilité du gardien d'une chose qui va causer un dommage, chose peut être une machine ou un immeuble par exemple, et gardien d’une chose veut dire ; surveillant, manipulateur ou conducteur de cette chose (code civil article 138 et 139).  La responsabilité de l’ hôpital public:  encore appelée responsabilité civile administrative, elle concerne le personnel travaillant dans l’hôpital publique, et dont la réparation d’un dommage causé par ce personnel incombe à l’hôpital, c’est à d’ire à l’administration publique, (code civil article 129).  Cette responsabilité de l’hôpital publique est mise en jeu soit lors d’une faute commise par son personnel, parfois sans qu’il y de faute c’est le cas d’un défaut de matériel, d’infection nosocomiale ou d’un aléa thérapeutique La responsabilité pénale:  Les comportements que la société définit comme répréhensibles sont appelés infractions. Ils sont énumérés dans le Code pénal. Il en existe 3 catégories : les contraventions, les délits, les crimes.  La responsabilité pénale est dite personnelle, le médecin lors de l’exercice de ses fonctions plusieurs fautes inscrites au code pénal peuvent lui être reprochées, à savoir :  les coups et blessures volontaires (article 264 du code pénal) et involontaires (article 288 du code pénal)  L’exercice illégal de la médecine, de la chirurgie dentaire et de la pharmacie (article 243 du code pénal)  L’établissement de certificats médicaux de complaisance (article 226 du Code pénal)  La violation du secret professionnel (article301 du Code pénal)  Le refus de déférer à une réquisition de l’autorité publique (Article 187 bis du code pénal)  La non assistance à personne en péril (article 182 alinéa 02 du code pénal)  La non déclaration de naissance (Article 442 du code pénal) La non assistance à personne en péril  Rappel: - Le devoir d’assistance concerne tout citoyen, plus particulièrement le médecin en raison de sa profession et ses connaissances. C’est un délit réprimé par le code pénal Algérien. - L’article 182/2 du code pénal Algérien - Les articles 09 et 210 du code de déontologie : le médecin doit porter secours à une personne en danger ou s’assurer qu’il reçoit les soins nécessaires Les éléments constitutifs du délit:  1/ l’état de péril : un risque imminent qui menace la vie ou la santé d’un individu vivant, nécessitant une intervention immédiate = urgence, tout retard met en danger vie de la victime.  2/ la connaissance du péril :soit directe si on est sur les lieux, ou indirecte par un appel téléphonique par exemple.  3/ l’absence de risque : pour l’intervenant  4/ défaut d’assistance : soit par son action personnelle directe ou en provocant les secours. Les sanctions :  Au pénal : le délit est passible d’un emprisonnement de 03 à 05ans et/ ou une amande de 500 à 15000DA  Au civil : responsabilité délictuelle ou quasi délictuelle.  Ainsi que des sanctions disciplinaires Le contrat de soin Introduction :  Dans un célèbre arrêt, la Cour de Cassation, en 1936, analyse les relations entre le malade et le médecin comme étant de nature contractuelle. En effet, il se forme selon la Cour de Cassation, entre le médecin et son client, un véritable contrat comportant l'engagement par le médecin de donner des soins consciencieux, attentifs et conformes aux données acquises de la science. Caractères du contrat :  Tacite : ne comportant pas de formule d'engagement,  Commutatif : des obligations sont reconnues pour chaque partie,  A titre onéreux : le malade paie des honoraires au médecin.  Résiliable, le malade est libre de quitter son médecin principe fondamental de l’exercice médical, pour le médecin il doit s’assurer la continuité des soins.  Conditions de validité du contrat : Quatre conditions légales doivent être remplies pour sa validité :  1/ La capacité à contracter  Pour le médecin Le médecin doit satisfaire aux conditions légales d'exercice de la médecine.  Pour le malade il doit être majeur, lorsqu’il s'agit d'un mineur ou incapable majeur, la capacité de contacter est exercée par le tuteur légal.  2/ Le consentement :il doit être libre et éclairé  3/ objet licite : l’acte proposé ne doit pas être contraire à la loi. Il est conditionné par la nécessité médicale dans l’intérêt du malade.  4/ la cause licite :  Obligations qui découlent du contrat :  Du médecin : -fournir des soins conformes aux données acquises de la science -s’interdire de faire courir au malade un risque injustifié -information claire et loyale -respect du secret professionnel  Du malade : -respect des prescriptions médicales -paiement des honoraires La cessation du contrat :  Le contrat cesse de façon normale avec la fin de l'affection. La rupture est cependant possible avant la fin des soins :  Par le malade qui change de médecin,  Par le médecin, mais celui-ci doit s'assurer de la persistance d'un suivi médical, de l'absence de risque de rupture de suivi d'une prescription et bien entendu hors urgence Conclusion L’exercice de la médecine est régi par de multiples codes, règlements et lois, qui délimitent les contours de l’acte médical, tout médecin qui enfreint ces règlements peut engager sa responsabilité sur différents plans; pénal, civil et disciplinaire.
ANATOMIE DU MEMBRE INFERIEUR F N I E R B M E M 1 3 4 5 1 l , e a s é V , a c i r b a f s i r o p r o c i n a m u h e D 2 OSTEOLOGIE I. L’os coxal C’est le plus grand os plat de l’organisme, il fait la liaison entre le rachis et le membre inférieur. La face interne, concave, soutient les viscères abdominaux. Cet os est globalement en forme d’hélice composée de 3 parties : - L’axe de l’hélice serait représenté par l’acétabulum (ou cotyle, qui s’articule avec le fémur). - De part et d’autre de cet axe on va retrouver 2 zones presque perpendiculaires l’une par rapport à l’autre : l’aile iliaque à la partie supérieure, et le pourtour du foramen obturé à la partie inférieure. Ces 2 parties ne sont jamais dans le même plan : quand l’une est de face, l’autre est de profil. 1. L’acétabulum C’est une excavation profonde, hémisphérique, située plus près du bord antérieur de l’os coxal que de son bord postérieur. L’acétabulum regarde en bas, en avant et latéralement. Tout autour de l’excavation, il existe un rebord saillant : le sourcil acétabulaire. A la partie inférieure de l’acétabulum se trouve une échancrure large et profonde : l’incisure acétabulaire. L’acétabulum se compose de 2 parties : - La surface articulaire. - L’arrière-fond. a. La surface articulaire La surface articulaire est périphérique en forme de croissant, recouverte de cartilage articulaire. Elle est limitée en périphérie par le sourcil acétabulaire qui constitue la zone d’insertion d’un fibrocartilage dont le rôle est d’agrandir la surface articulaire. Cette surface articulaire se termine vers le bas par 2 cornes asymétriques : - La corne postérieure est arrondie et saillante. - La corne antérieure est plus effilée. b. L’arrière-fond L’arrière-fond est la partie centrale de l’acétabulum, profonde et dépourvue de cartilage articulaire. De forme arrondie ou quadrilatère, on l’appelle aussi fosse acétabulaire. Cette fosse est perforée de nombreux trous vasculaires, ayant pour but de laisser passer les vaisseaux sanguins. 2. L’aile iliaque Elle a une forme de S convexe en dehors dans sa partie la plus antérieure, et concave en dehors dans sa partie postérieure. Elle possède 2 faces : - La face superficielle. - La face profonde. a. La face superficielle C’est la face externe ou glutéale. On y retrouve 2 crêtes osseuses : les lignes glutéales (ou semi-circulaires). La ligne glutéale postérieure est presque verticale ; la ligne glutéale antérieure est concave en bas et en avant. Elles délimitent les zones d’insertion des 3 muscles fessiers, d’avant en arrière : - Le muscle petit fessier s’insère en avant de la ligne glutéale antérieure. - Le muscle moyen fessier entre les 2 lignes glutéales. - Le muscle grand fessier en arrière de la ligne glutéale postérieure. L’aile iliaque est un site préférentiel pour la réalisation d’une biopsie ostéo-médullaire, c'est- à-dire un prélèvement de moelle osseuse utile pour le diagnostic de certaines hémopathies. b. La face profonde Aussi appelée fosse iliaque interne, elle soutient les viscères de l’abdomen. Cette face est lisse, séparée en 2 par une ligne oblique de haut en bas et d’arrière en avant : c’est la ligne arquée. En arrière, on retrouve une surface articulaire saillante qui permet d’articuler l’os coxal avec le sacrum. En haut et en arrière se trouve une tubérosité irrégulière : la tubérosité iliaque, qui donne insertion à des ligaments de l’articulation sacro-iliaque. c. La crête iliaque C’est la partie la plus haute, le bord supérieur de l’aile iliaque. C’est un épaississement convexe superficiel, palpable sous la peau. - Dans la moitié antérieure on y retrouve les insertions des muscles larges de l’abdomen : . Sur la lèvre latérale : muscle oblique externe. . Sur la lèvre intermédiaire : oblique interne. . Sur la lèvre médiale : transverse de l’abdomen. - Sur le bord latéral on retrouve le muscle tenseur du fascia lata et les insertions hautes de tous les muscles fessiers. - Dans la moitié postérieure s’insèrent : . Muscle grand dorsal. . Muscle carré des lombes. . Masses musculaires sacro lombaires. 3 4 - L’épine iliaque antéro-supérieure (EIAS) est une saillie osseuse arrondie et saillante située à l’extrémité antérieure de la crête iliaque. Elle reçoit les insertions suivantes : . Latéralement : muscle tenseur du fascia lata. . Médialement : muscle sartorius (anciennement appelé muscle couturier). - L’épine iliaque postéro-supérieure (EIPS) correspond à l’extrémité postérieure de la crête iliaque. Elle est rugueuse et reçoit des insertions ligamentaires : . Le 2ème ligament sacro-iliaque. . Les fibres supérieures du ligament sacro- Au-dessus d’elle se trouve l’épine sciatique où s’insère le ligament sacro-épineux. Son bord postérieur donne insertion au ligament sacro-tubéral. La partie inférieure de la tubérosité ischiatique va se prolonger avec la branche ischio-pubienne. Sur la face latérale s’insèrent les muscles ischio- jambiers : . Le chef long du muscle biceps fémoral. . Le muscle semi-tendineux. . Le muscle semi-membraneux. Sa face inférieure donne insertion au muscle grand adducteur. tubéral. - La branche ischio-pubienne : - Le bord Il surplombe inférieur n’existe que dans la grande le tiers postérieur. incisure ischiatique et est marqué par une échancrure qui correspond au lieu de passage des nerfs glutéaux supérieurs. 3. Le pourtour du foramen obturé a. Le foramen obturé Il est de forme irrégulièrement triangulaire, fermé par les 2 membranes obturatrices (superficielle et profonde) au travers desquelles cheminent les éléments vasculo- nerveux obturateurs. - Limite supérieure : branche crâniale du pubis. - Limite médiale : corps du pubis. - Limite postérieure : tubérosité ischiatique. - Limite inférieure : branche ischio-pubienne. b. Le pourtour - La partie crâniale du pubis : C’est une partie massive. A sa face inférieure se trouve le sillon obturateur, les éléments vasculo-nerveux où cheminent obturateurs. Son bord supérieur, ou crête pectinéale, donne insertion au ligament pectiné et, en dessous, au muscle pectiné. - Le corps du pubis : Situé médialement et en avant du foramen obturé, il est incliné à 45° par rapport à l’horizontale. Il reçoit les insertions : . Sur sa face profonde : - En arrière : les muscles obturateurs interne et externe. - En avant : le muscle élévateur de l’anus. . Sur sa face antéro-latérale : les muscles droit de l’abdomen et long adducteur. - La tubérosité ischiatique (ou ischion) : face latérale donne Elle forme un pont osseux qui unit l’ischion au pubis. Sa insertion au muscle obturateur externe ainsi qu’aux muscles court adducteur en avant et grand adducteur en arrière. Son bord inférieur donne insertion au muscle gracile en avant. Sa face profonde donne insertion au muscle obturateur interne ainsi qu’aux muscles du périnée (muscle transverse profond et muscle ischio- caverneux). 4. Les surfaces articulaires - L’acétabulum s’articule avec la tête fémorale homolatérale. - Une surface articulaire postéro-supérieure en forme de J, située à la partie postérieure et médiale de l’aile iliaque, s’articule avec le sacrum pour former l’articulation sacro-iliaque. Elle encadre la les tubérosité ligaments sacro-iliaques. iliaque, saillante, où s’insèrent - Une surface articulaire antéro-inférieure située à la partie la plus médiale du pubis s’articule avec l’os coxal controlatéral pour former la symphyse pubienne. Entre les surfaces articulaires postéro-supérieure et antéro-inférieure, on retrouve une crête mousse mais très saillante oblique en bas et avant appelée ligne arquée. Elle divise la face médiale de l’os coxal en 2 moitiés et délimite (avec l’os coxal controlatéral et le promontoire du sacrum) le détroit supérieur du pelvis. la crête de Le détroit supérieur du pelvis représente le principal obstacle à franchir pour le fœtus lors de l’accouchement. En pratique, on demande parfois des mesures des différents diamètres de ce détroit avant l’accouchement afin de déterminer si celui-ci sera réalisable par voie basse (accouchement naturel) ou si une césarienne sera nécessaire : cet examen radiologique s’appelle une pelvimétrie. Elle est située en arrière du foramen obturé, sa partie postérieure est très saillante. Le sacrum, l’os coxal droit et l’os coxal gauche sont fermés en un anneau appelé ceinture pelvienne. 5 En haut à gauche : vue latérale gauche ; en haut à droite : vue antéro-latérale gauche ; en bas : vue antéro-supérieure BASSIN OSSEUX ECLATE Patrimoine anatomique de la FMM 6 ECNi – item 359 : Fractures fréquentes de l’adulte et du sujet âgé Diagnostiquer une fracture de l’extrémité supérieure du fémur, en connaître les implications sur l’autonomie du patient. Diagnostiquer une fracture de l’extrémité inférieure du radius. L’extrémité supérieure du fémur est composée de 4 éléments : - - La tête fémorale : ⅔ de sphère, s’articule avec l’acétabulum. Le col : porte la tête et la relie au massif trochantérien. Segment osseux dirigé en haut, médialement et en avant. Antéversion 15-20°, angle cervico-diaphysaire 130°. La distinction entre col anatomique et col chirurgical (qui correspond plutôt à la métaphyse) a ici moins d’importance que pour l’humérus. - Grand trochanter : saillie située latéralement à la jonction col-diaphyse. Insertion des petit et moyen fessiers. - Petit trochanter : saillie située médialement et un peu en arrière à la jonction col-diaphyse. Insertion du psoas. Exemple d’une fracture cervicale Garden II Selon la position du trait de fracture par rapport au massif trochantérien on en distingue plusieurs types : principalement fracture pertrochantérienne (la plus fréquente) et fracture cervicale vraie. La vascularisation de la tête dépend principalement des artères circonflexes médiale et latérale, branches de la fémorale profonde, et de manière plus accessoire des artères capsulaires et de l’artère du ligament rond. Pour les fractures cervicales, risque important de nécrose de la tête fémorale évalué par la classification de Garden : - Garden I : déplacement en coxa-valga - Garden II : pas de déplacement (très difficile à voir sur une radio standard, intérêt du scanner) - Garden III : déplacement en coxa-vara - Garden IV : déplacement très important en coxa-vara, tête désolidarisée du col Garden II Garden III Garden IV Per-trochantérienne Trochantéro-diaphysaire 7 II. Le fémur Le fémur constitue à lui seul le squelette de la cuisse. C’est un os long qui s’articule en haut avec l’os coxal et en bas avec le tibia et la patella. En position anatomique, le fémur est discrètement oblique en bas et médialement avec un angle d’environ 5° à 9° par rapport à la verticale. Il se compose de 3 parties : l’extrémité proximale, la diaphyse et l’extrémité distale. 1. L’extrémité proximale Elle est composée de la tête fémorale portée par le col fémoral, et de 2 volumineux reliefs osseux : les trochanters. C’est une saillie quadrilatère située latéralement à l’union entre la diaphyse et le col fémoral. - Sur la face latérale se trouve la terminaison de la ligne âpre. On y retrouve trifurcation de la l’insertion du muscle moyen fessier. - La face antérieure est une zone étroite ou s’insère le muscle petit fessier. - La face médiale surplombe le col fémoral. Elle présente une fossette appelée fossette digitale (ou trochantérique) où s’insèrent le muscle obturateur externe et, plus en avant, le muscle obturateur interne et les muscles jumeaux. - Sur la partie supérieure on retrouve une surface en forme de croissant ou vient s’insérer le muscle piriforme. a. La tête fémorale d. Le petit trochanter C’est une saillie osseuse conique située à la jonction de la diaphyse et du col fémoral, médialement et légèrement en arrière. Il donne insertion sur son sommet au plus puissant fléchisseur de la hanche : le muscle psoas iliaque. e. Vascularisation de la tête fémorale Elle est sous la dépendance de 3 systèmes : - L’artère du ligament rond : branche de l’artère obturatrice, elle joue un rôle accessoire. - Les artères capsulaires : ce sont des petites artères qui cheminent dans la capsule à la partie inférieure de l’articulation. Elles vascularisent le pôle inférieur de la tête fémorale. - Les branches de l’artère circonflexe : assurent la plus grande partie de la vascularisation de la tête du fémur. Deux exemples de traitement chirurgical d’une fracture de l’extrémité supérieure du fémur : une prothèse céphalique (radio de gauche) et une ostéosynthèse par clou (au milieu). A droite, une luxation de prothèse de hanche. Elle a la forme de ⅔ de sphère de 4 à 5 cm de diamètre. Elle regarde médialement, en haut et un peu en avant. Elle est presque entièrement recouverte de cartilage articulaire sauf dans son cadran postéro-inférieur où on retrouve une fossette dépourvue de cartilage : la fovéa capitis, dans laquelle s’insère le ligament rond (ou ligament de la tête fémorale). b. Le col du fémur C’est l’élément qui porte la tête fémorale et qui la relie à la diaphyse. Il est aplati d’avant en arrière, plus large latéralement que médialement, et est dirigé vers le haut, médialement et vers l’avant (environ 20°). On pourra donc lui considérer 2 faces et 2 bords. L’angle cervico-diaphysaire entre le col et l’axe de la diaphyse est physiologiquement d’environ 130°. - Face antérieure : Elle est plane et rugueuse, limitée latéralement par la ligne inter-trochantérienne. Cette ligne est peu marquée et donne insertion sur toute sa longueur à la capsule articulaire. - Face postérieure : Cette face est plus convexe, limitée par la crête inter-trochantérique. En haut et latéralement on retrouve une gouttière où s’insère le muscle obturateur externe. - Bord supérieur : Il est épais, recouvert par la capsule articulaire. - Bord inférieur : Il est plus long et moins épais, contourné par la capsule articulaire. 2. La diaphyse c. Le grand trochanter Elle est grossièrement triangulaire. On lui décrit 3 faces et 3 bords : 8 - La face antérieure. - La face postéro-latérale. - La face postéro- médiale. Elles sont en rapport avec les chefs musculaires profonds de la cuisse. - Le bord latéral et le bord médial : ils sont arrondis et se confondent avec les faces. - Le bord postérieur est beaucoup plus saillant, épais et rugueux : c’est la ligne âpre. a. La ligne âpre à la partie moyenne de la diaphyse Elle présente 2 lèvres : une médiale et une latérale. Ces 2 lèvres délimitent une petite gouttière où s’insèrent les muscles adducteurs de la cuisse : - La lèvre médiale donne insertion au muscle vaste médial. - La lèvre latérale : . Sur le ⅓ supérieur : insertion du chef profond du muscle grand fessier. S . Sur les ⅔ inferieurs : insertion du chef court du muscle biceps fémoral. . Sur le versant latéral : insertion du muscle vaste latéral. - Dans la gouttière s’insèrent de dehors en dedans : . Le muscle grand adducteur, sur toute la hauteur de la gouttière. . Le chef inferieur du muscle court adducteur dans la partie moyenne de la gouttière. . Le muscle long adducteur dans la partie moyenne de la gouttière. b. La ligne âpre à la partie haute de la diaphyse c. La ligne âpre à la partie basse de la diaphyse Les 2 lèvres vont se séparer et délimiter un espace triangulaire : la surface poplitée, où s’insèrent de dedans en dehors : - Le muscle vaste médial. - Le muscle grand adducteur dans la partie haute de la surface poplitée. - Le chef court du muscle biceps fémoral et le muscle vaste latéral sur le côté latéral de cette surface. 3. L’épiphyse distale C’est une structure osseuse large et volumineuse, divisée en deux éminences articulaires : les condyles, séparés en arrière par une dépression profonde : la fosse inter- condylaire. Chaque condyle porte une surface articulaire incurvée, enroulée sur elle-même. Celle-ci recouvre les faces antérieure et inférieure de chaque condyle et remonte un peu en arrière à la face postérieure avec un rayon de courbure décroissant d’avant en arrière. Cette surface articulaire répond à l’épiphyse proximale du tibia en bas et à la patella en avant. a. Le condyle latéral Sur la face latérale du condyle latéral on retrouve une tubérosité : l’épicondyle latéral, sur lequel s’insère le ligament collatéral fibulaire (ou ligament collatéral latéral). Juste en dessous de l’épicondyle s’insère le muscle poplité. Au dessus, on retrouve les insertions du rétinaculum patellaire latéral du muscle gastrocnémien. latéral et du chef En haut la ligne âpre se divise en 3 branches : médiale, moyenne et latérale. b. Le condyle médial - Sur la branche latérale (aussi appelée tubérosité glutéale ou crête du grand fessier), on retrouve les insertions : . Du chef profond du muscle grand fessier sur la crête elle-même. . Du muscle vaste latéral sur le versant latéral de la crête. . Du muscle grand adducteur sur le versant médial de la crête. Cette branche se prolonge vers le haut pour former la limite inférieure de la face latérale du grand trochanter. - Sur la branche moyenne (ligne pectinée) : insertion du muscle pectiné. - Entre la branche latérale et la branche moyenne : insertion du chef supérieur du muscle court adducteur. - Sur la branche médiale : insertion du muscle vaste médial. Le condyle médial est symétrique avec un rayon de courbure unique. face médiale on retrouve une tubérosité : A sa l’épicondyle médial, où s’insère le ligament collatéral tibial (ou ligament collatéral médial). Au dessus de l’épicondyle médial on retrouve le tubercule de l’adducteur où vient s’insérer le 3ème faisceau du muscle grand adducteur. Entre l’épicondyle médial et le tubercule de l’adducteur viennent s’insérer le rétinaculum patellaire médial et le chef médial du muscle gastrocnémien. c. La fosse inter-condylaire La fosse inter-condylaire est une grande dépression qui sépare en arrière les 2 condyles. Sur le versant latéral de cette fosse (face axiale du condyle latéral) se situe une zone ovalaire qui est la zone d’insertion proximale du ligament croisé antérieur (LCA). Sur le versant médial de cette fosse (face axiale du condyle médial) on retrouve aussi une zone ovalaire un peu plus distale qui correspond à la zone d’insertion proximale du ligament croisé postérieur (LCP). 9 10 En avant, les deux condyles se réunissent en formant une dépression beaucoup moins marquée : la trochlée fémorale. Celle-ci est recouverte de cartilage articulaire et s’articule avec la face postérieure de la patella. Le versant latéral de la trochlée est plus haut et plus large que le versant médial. Les variations anatomiques de la trochlée peuvent entrainer des anomalies biomécaniques souvent à l’origine des pathologies fémoro- patellaires, qui se manifestent par des douleurs à la face antérieure du genou dans les activités nécessitant des flexions répétées ou prolongées et/ou un syndrome d’instabilité (dérobements imprévisibles du genou pouvant entraîner des chutes). III. La patella C’est un os sésamoïde de forme triangulaire aplati d’avant en arrière, situé à la face antérieure du genou et développé dans le tendon quadricipital. Elle possède deux faces, deux bords latéraux, une base supérieure et un sommet inférieur. 1. La face antérieure Elle est convexe et reçoit des fibres antérieures du tendon quadricipital. En avant de ces fibres se trouve une bourse séreuse pré-patellaire qui désolidarise la patella du plan sous-cutané. 2. La face postérieure C’est la face articulaire, divisée en deux parties : a. Partie supérieure Elle représente 80% de la surface de la face postérieure. C’est la face articulaire proprement dite, elle porte le cartilage articulaire Elle s’articule avec le cartilage de la trochlée fémorale. Dans cette partie supérieure, on retrouve une crête mousse grossièrement verticale qui va entrer en rapport avec la partie la plus profonde de la trochlée. Elle crée donc deux facettes articulaires concaves : la facette médiale et la facette latérale : - La facette articulaire médiale est plus petite et plus verticale que la facette latérale. Elle présente un méplat qui s’articule avec le condyle fémoral médial lors de la flexion du genou. - La facette articulaire latérale est plus volumineuse, elle représente classiquement les ⅔ de la face postérieure de la rotule. 3. La base supérieure Elle est épaisse, inclinée vers le bas et l’avant. Elle donne insertion sur sa moitié antérieure au tendon quadricipital. En arrière, près de la surface articulaire s’insère la capsule articulaire du genou. 4. Le sommet La pointe de la patella est dirigée vers le bas. Le sommet donne insertion à : - En avant : le tendon rotulien qui constitue la continuité du tendon quadricipital et qui va se terminer sur la tubérosité tibiale antérieure. - En arrière : le corps adipeux infra-patellaire. Ci-contre une radio d’un genou de profil montrant une fracture transversale de la patella. Les deux fragments sont attirés vers le haut et vers le bas respectivement par le tendon quadricipital et le tendon rotulien. Les deux vis visibles en dessous du genou témoignent d’un antécédent de de l’extrémité proximale du tibia. chirurgie 5. Les bords Ils sont tous les deux fortement convexes. On y retrouve les insertions des muscles vastes (médial et latéral), des rétinaculums patellaires et de la capsule articulaire en arrière. Sur le bord latéral s’insère en plus le muscle tenseur du fascia lata. IV. Le tibia C’est un os long et volumineux situé à la partie médiale de la jambe. Il s’articule avec : - Le fémur en haut. - Le talus en bas. On décrit au tibia une diaphyse, une épiphyse proximale et une épiphyse distale. 1. La diaphyse Elle est plus large à ses 2 extrémités que dans sa partie moyenne, la région la plus étroite correspondant à l’union du ⅓ inférieur et des ⅔ supérieurs de l’os. Elle est de forme prismatique triangulaire en coupe transversale : elle présente donc 3 faces et 3 bords. b. Partie inférieure a. La face médiale Elle est extra-articulaire, dépourvue de cartilage, et répond au corps adipeux infra-patellaire. Elle est lisse et plate, en rapport direct avec les téguments : c’est la face sous-cutanée. 11 Dans sa partie proximale, on retrouve en avant du bord médial l’insertion du ligament collatéral tibial sur une hauteur de 5 cm. En avant de ce ligament et juste en arrière du bord antérieur s’insèrent les tendons des muscles dits de la « patte d’oie » : - Le muscle sartorius en avant. - Le muscle gracile en arrière et en haut. - Le muscle semi-tendineux en arrière et en bas. Le reste de la face médiale du tibia est dépourvu d’insertion musculaire. b. La face latérale Cette face donne insertion au muscle tibial antérieur sur ses ⅔ supérieurs. Elle est à ce niveau convexe dans sa partie antérieure et excavée en gouttière dans sa partie postérieure. Dans son ⅓ d’insertion musculaire. lisse et dépourvue inférieur, elle est c. La face postérieure Cette face présente à l’union du ⅓ supérieur et des ⅔ inférieurs une crête osseuse oblique médialement et en bas : la crête du muscle soléaire. Au dessus de cette ligne s’insère sur une surface triangulaire le muscle poplité. En dessous de cette ligne, la face postérieure est subdivisée par une crête verticale qui disparait au ⅓ inférieur de la diaphyse. Le muscle tibial postérieur s’insère latéralement par rapport à cette crête verticale, et le muscle long fléchisseur des orteils médialement. Le foramen nourricier (foramen laissant passer les vaisseaux nourriciers du tibia) est situé latéralement par rapport au sommet de cette crête verticale. d. Les bords Les 3 bords séparent les 3 faces : - Le bord antérieur est contourné en S italique. Il est tranchant dans ses ¾ supérieurs, ce qui lui vaut le nom de crête tibiale. - Le bord latéral donne insertion à la membrane interosseuse de la jambe et bifurque près de l’extrémité distale du tibia. - Le bord médial est mousse en haut et saillant en bas. Il reçoit l’insertion de l’aponévrose superficielle de jambe. 2. L’épiphyse proximale Elle est volumineuse et aplatie transversalement, constituée par 2 tubérosités qui forment le plateau tibial : les condyles médial et latéral. On lui décrit 5 faces : a. La face antérieure Les 2 condyles sont séparés l’un de l’autre en avant par un relief osseux triangulaire : la tubérosité tibiale antérieure, où s’insère le ligament patellaire. La maladie d’Osgood-Schlatter est une pathologie qui touche surtout l’enfant sportif entre 10 et 15 ans. Elle se traduit par une douleur en regard de la tubérosité tibiale antérieure et un aspect fragmenté du noyau d’ossification de cette tubérosité sur la radiographie. De part et d’autre de cette tubérosité divergent crânialement 2 crêtes osseuses en direction des condyles. Sur ces crêtes se terminent les expansions directes et croisées des muscles vastes. La crête le tubercule de Gerdy. Au sommet de ce tubercule s’insère le tractus ilio-tibial du muscle tenseur du fascia lata, et sur son versant inférieur le muscle tibial antérieur. latérale présente un épaississement : b. La face latérale Sur la partie antérieure de cette face s’insèrent d’avant en arrière : - Le muscle long extenseur des orteils. - Le muscle long fibulaire. - Le muscle biceps fémoral. Sur sa partie postérieure se situe une facette articulaire plane et ovalaire destinée à s’articuler avec la fibula : c’est la surface articulaire fibulaire. c. La face médiale Elle est creusée en gouttière où glisse le tendon réfléchi du muscle semi-membraneux qui va s’insérer sur l’extrémité antérieure de cette face médiale. d. La face postérieure Elle correspond à la face postérieure des condyles qui font fortement saillie de part et d’autre de la ligne médiane. L’insertion du ligament croisé postérieur déborde de la surface rétro-spinale entre les 2 condyles. Le tendon direct du muscle semi-membraneux s’insère sur la face postérieure du condyle médial. Le ligament poplité arqué s’insère par une arche médiale sur la face postérieure du condyle latéral. La surface articulaire fibulaire empiète un peu sur la limite latérale de cette face. e. La face supérieure Elle forme un plateau horizontal incliné de 5° à 10° en arrière. C’est le plateau tibial à proprement parler, on y distingue les cavités glénoïdes : l’une est médiale, l’autre latérale. La cavité glénoïde médiale est allongée, ovalaire et légèrement concave alors que la cavité latérale est arrondie et légèrement convexe d’avant en arrière. Elles s’articulent avec congruence de fibrocartilages intra-articulaires : les ménisques. la l’articulation étant assurée par 2 les condyles fémoraux, 12 Moyen mnémotechnique : la cavité glénoïde EXterne est convEXe et la cavité médiAle est concAve. Sur leur bord axial, les cavités glénoïdes se relèvent en formant les 2 tubercules inter-condylaires ou épines tibiales. L’épine tibiale médiale et l’épine tibiale latérale forment l’éminence inter-condylienne. L’aire inter-condylienne est en forme de sablier : - La partie moyenne est étroite et surélevée, représenté par les 2 épines tibiales. - La partie antérieure (ou surface pré-spinale, en avant des épines) descend en pente douce vers la tubérosité tibiale antérieure et donne insertion aux cornes antérieures des 2 ménisques et au ligament croisé antérieur. - La partie postérieure (ou surface rétro-spinale) descend en pente plus raide vers la surface poplitée et donne insertion aux cornes postérieures des 2 ménisques et au ligament croisé postérieur. Le bord postérieur est épais et est le siège d’une gouttière oblique en bas et médialement (parfois double) où passe le tendon du muscle tibial postérieur médialement et le tendon du muscle fléchisseur des orteils latéralement : c’est le sillon malléolaire. long e. La face inférieure Elle est quadrilatère, concave d’avant en arrière, présentant une surface articulaire en continuité par son bord médial avec celle de la face latérale de la malléole médiale. Elle s’articule avec la trochlée du talus et est divisée en 2 par une crête mousse antéro-postérieure. V. La fibula C’est un os long et grêle qui forme la partie latérale du squelette de la jambe. La fibula s’articule en haut avec le tibia, et en bas avec le tibia et le talus. 3. L’épiphyse distale 1. La diaphyse Elle est moins volumineuse que l’épiphyse proximale a. La face antérieure Convexe et lisse, elle est limitée en bas par le rebord marginal antérieur. b. La face postérieure Elle est limitée en bas un rebord marginal postérieur très développé qui forme la 3ème malléole, aussi appelée malléole de Destot. Cette 3ème malléole est creusée par une dépression verticale peu profonde qui correspond au passage du tendon du muscle long fléchisseur de l’hallux. c. La face latérale Elle est creusée par une gouttière : c’est l’incisure fibulaire, limitée par les 2 branches de bifurcation du bord latéral du tibia et par 2 tubercules antérieur et postérieur. L’incisure fibulaire va s’appliquer contre l’extrémité distale de la fibula. Au niveau des tubercules antérieur et postérieur s’insèrent les ligaments tibio-fibulaires qui vont unir les 2 os. d. La face médiale Elle se prolonge en bas par une apophyse volumineuse aplatie transversalement : la malléole médiale, saillante sous la peau, triangulaire à sommet inférieur. La face médiale de la malléole est sous-cutanée, tandis que sa face latérale présente une petite surface articulaire triangulaire à base antérieure qui répond au talus. Sur le bord antérieur s’insère la couche superficielle du ligament médial de l’articulation talo-crurale. En coupe transversale elle est prismatique triangulaire : on lui décrit donc 3 faces et 3 bords. a. La face latérale Dans sa moitié supérieure, elle est creusée par une gouttière longitudinale convexe en arrière qui donne insertion aux 2 chefs du muscle long fibulaire. Au niveau de sa partie moyenne on retrouve l’insertion du muscle court fibulaire qui s’insinue en haut entre les 2 chefs du muscle long fibulaire. Dans son ¼ inferieur, une crête oblique en bas et en arrière sépare une surface lisse sous-cutanée antérieure et une gouttière postérieure où glissent les tendons des muscles fibulaires. b. La face postérieure Cette face donne insertion : - Au muscle soléaire dans son ¼ supérieur. - Au muscle long fléchisseur de l’hallux de ses ¾ inferieurs. Dans sa partie basse, cette face suit le mouvement général en spirale de la diaphyse et tend à se mettre dans le même plan que la face médiale. Le foramen nourricier s’ouvre à sa partie moyenne. c. La face médiale Elle est divisée à sa partie moyenne par une crête verticale : la crête interosseuse sur laquelle s’insère la membrane interosseuse de la jambe. En arrière de cette membrane s’insère le muscle tibial postérieur. En avant d’elle s’insèrent le muscle long extenseur de l’hallux et, devant lui, le muscle long extenseur des orteils dont l’insertion déborde crânialement et caudalement celle des 2 muscles précédents. 13 14 Sur le ¼ inferieur de cette face médiale s’insère le muscle 3ème fibulaire (qui est inconstant). A sa partie la plus distale, au dessus de la malléole latérale, une petite surface convexe d’avant en arrière s’articule avec l’incisure fibulaire du tibia pour former l’articulation tibio-fibulaire distale. d. Les bords - Sur le bord antérieur s’insèrent le muscle long extenseur des orteils et le septum inter-musculaire antérieur. - Sur le bord latéral s’insère le muscle soléaire dans son ⅓ supérieur. Le septum inter-musculaire latéral s’insère sur toute sa hauteur. - Le bord médial est beaucoup plus marqué à sa partie supérieure, il est rejoint à son extrémité distale par la crête interosseuse. 2. L’épiphyse proximale C’est la tête de la fibula, renflement conique à base supérieure dont le sommet se continue avec la diaphyse par une partie rétrécie appelée le col. La face supérieure présente sur sa partie médiale une surface articulaire qui s’articule avec la surface fibulaire du tibia. En arrière de cette surface articulaire s’élève une saillie rugueuse : l’apex de la tête fibulaire, sur laquelle s’insère dans sa partie postérieure le tendon du muscle biceps fémoral ainsi qu’un faisceau du ligament collatéral fibulaire. 3. L’épiphyse distale L’épiphyse distale forme la malléole latérale. Elle est aplatie longue et plus volumineuse que la malléole médiale, et descend plus bas que celle-ci. transversalement, plus a. La face latérale Elle est divisée en 2 segments par une crête oblique en bas et en arrière. Le segment antérieur est saillant sous la peau. Le segment postérieur est déprimé en gouttière où glissent les tendons des muscles fibulaires. b. La face médiale Elle présente une surface triangulaire convexe en rapport avec le talus. c. Le bord antérieur Il donne insertion aux ligaments suivants : - Ligament tibio-fibulaire antérieur en haut. - Ligament talo-fibulaire antérieur. - Ligament calcanéo-fibulaire en bas. d. Le bord postérieur Il donne insertion au ligament tibio-fibulaire postérieur. e. Le sommet Sur son sommet s’insère le ligament calcanéo-fibulaire. VI. Ostéologie du pied Le squelette du pied est formé de 3 parties : - L’arrière-pied ou tarse postérieur : . Calcanéus. . Talus (anciennement appelé astragale). - Le médio-pied ou tarse antérieur : . Naviculaire (médialement). . 3 os cunéiformes. . Cuboïde (latéralement). - L’avant-pied : . 5 métatarses. . Phalanges. 1. Le tarse postérieur a. Le talus C’est un os court, aplati de haut en bas et allongé d’avant en arrière, qui forme le sommet de la voûte tarsienne. Il s’articule avec : . Les os de la jambe en haut (tibia et fibula). . Le calcanéus en bas. . Le naviculaire en avant. On lui décrit 3 segments : . Postérieur, volumineux : le corps du talus. . Antérieur, arrondi : la tête du talus. . Intermédiaire : le col du talus. - La face supérieure : en Elle est occupée dans toute l’étendue du corps par une surface articulaire saillante et arrondie en forme de poulie : c’est la trochlée du talus qui s’articule avec le tibia. La trochlée est plus large en avant qu’en arrière, concave d’avant convexe transversalement. En avant de la trochlée, la face supérieure se rétrécit et répond au col. A ce niveau on retrouve une gouttière transversale limitée en avant par une crête rugueuse : cette gouttière reçoit le bord antérieur du tibia lors des mouvements de flexion du pied, et la crête rugueuse donne insertion à la capsule articulaire talo-crurale. arrière et - La face inférieure : Elle s’articule avec le calcanéus par 2 surfaces articulaires (une antérieure et une postérieure) séparées par une gouttière oblique en avant et en dehors. 15 16 Cette gouttière est le sillon du talus, il forme avec le sillon calcanéen le sinus du tarse. La surface antérieure est souvent divisée en 2 facettes articulaires. La surface postérieure a la forme d’un segment de cylindre creux. - La face latérale : Elle s’articule avec la malléole latérale par une facette triangulaire à base supérieure : c’est la surface malléolaire latérale. Le sommet de cette facette articulaire est saillant latéralement au niveau du processus latéral du talus. - La face médiale : Elle présente à sa partie supérieure une facette articulaire en forme de virgule dont la grosse extrémité est en avant : c’est la surface malléolaire médiale qui s’articule avec la malléole médiale. - La face antérieure : Aussi appelée tête du talus, c’est une saillie convexe, allongée transversalement, qui forme la surface articulaire naviculaire. - La face postérieure : Dans sa partie médiale, il existe un sillon oblique en bas et médialement en rapport avec le tendon du muscle long fléchisseur de hallux. Ce sillon est bordé par un tubercule latéral et un tubercule médial (parfois cette face est complétée par un osselet surnuméraire : l’os trigone). C’est une zone mal vascularisée. b. Le calcanéus Situé en dessous du talus, c’est le plus volumineux des os du tarse. Il forme la saillie du talon. On lui décrit 6 faces : - La face supérieure : Elle se compose de 2 segments distincts : . Le segment postérieur déborde en arrière du talus. Il est convexe transversalement et concave d’avant en arrière. C’est une surface non-articulaire. . Le segment antérieur est recouvert par le talus et présente 2 surfaces articulaires allongées : ce sont les surfaces articulaires talaire antérieure (parfois divisée en facette antérieure et facette moyenne) et postérieure. Les antérieure et articulaires postérieure sont en rapport avec les surfaces articulaires de la face inférieure du talus et sont toujours séparées l’une de l’autre par un sillon oblique en avant et latéralement : c’est le sillon calcanéen, qui forme avec le sillon du talus un canal : le sinus du tarse. surfaces Dans la partie médiale du sillon calcanéen s’insèrent les 2 plans du ligament interosseux, la extrêmement congruence entre le talus et le calcanéus. Dans la partie latérale du sillon on trouve les insertions : résistant, qui maintient - Du muscle court extenseur des orteils. - Du ligament bifurqué. - Du rétinaculum inférieur des extenseurs. La surface articulaire talaire postérieure supporte une grande partie du poids du corps : c’est le thalamus du tarse. - La face inférieure (ou plantaire) : Elle présente en arrière, au niveau de la zone d’appui au sol, 2 tubérosités : . Le processus latéral du calcanéus où s’insère le muscle abducteur du petit orteil. . Le processus médial du calcanéus où s’insèrent les muscles court fléchisseur des orteils et abducteur de l’hallux. l’insertion du On trouve également ligament calcanéo-cuboïdien au niveau de la partie antéro- médiale. A côté de cette ligamentaire vient insertion s’insérer le muscle carré plantaire qui enchâsse le ligament calcanéo-cuboïdien. - La face latérale : Elle est à peu près plane. Elle présente à sa partie moyenne un tubercule qui sépare le sillon du tendon du muscle long fibulaire du reste de la face. - La face médiale : Elle est occupée par une large gouttière oblique en bas et en avant : la gouttière calcanéenne, et surmontée par une volumineuse saillie osseuse : la petite apophyse ou sustentaculum tali. La face supérieure du sustentaculum tali supporte la face supérieure du calcanéus. Son sommet médial est creusé par le sillon du muscle long fléchisseur des orteils. Sa face inférieure est creusée par le sillon du muscle long fléchisseur de l’hallux. facette articulaire antérieure de la - La face postérieure : Rugueuse et volumineuse, elle correspond à la tubérosité du calcanéus. Le tendon calcanéen (tendon d’Achille) et le muscle plantaire s’insèrent dans sa moitié inférieure. - La face antérieure : Elle se situe à l’extrémité antérieure du calcanéus, représentée ici par une partie un peu rétrécie : la grande apophyse du calcanéus. Elle porte la surface articulaire cuboïdienne. 17 18 2. Le tarse antérieur a. Le cuboïde C’est un os situé en avant du calcanéus, sur le côté latéral du pied. Il a une forme de prisme triangulaire à base médiale. On lui décrit 6 faces : - La face plantaire : Elle est creusée par le sillon du tendon du muscle long fibulaire. Ce sillon est oblique en avant et médialement, et bordé en arrière par une crête mousse : la tubérosité du cuboïde. Au niveau de sa base s’insère le ligament calcanéo- cuboïdien. En arrière du sillon s’insèrent le muscle opposant du 5ème orteil et, plus médialement, le muscle court fléchisseur du 5ème orteil. Sur le bord médial, d’arrière en avant s’insèrent respectivement les muscles suivants : . Le muscle tibial postérieur. . Le muscle court fléchisseur de l’hallux. . Le muscle adducteur de l’hallux. - La face dorsale : Elle est oblique en bas et latéralement. - La face postérieure : Elle s’articule avec le calcanéus. - La face antérieure : Elle présente 2 facettes articulaires séparées par une crête mousse. Ces facettes vont répondre aux 4ème et 5ème métatarsiens. - La face médiale : Elle s’articule avec le cunéiforme latéral et le naviculaire. - La face latérale : Elle est étroite et allongée, échancrée par l’origine du sillon du tendon du muscle long fibulaire. Elle fait partie du bord latéral du pied. b. L’os naviculaire Anciennement appelé scaphoïde tarsien, c’est un os court aplati d’avant en arrière et allongé transversalement, situé sur le côté médial du pied en avant du talus. Son bord médial présente un tubercule : la tubérosité de l’os naviculaire où s’insère le tendon du muscle tibial postérieur. Sa face postérieure s’articule avec la face antérieure du talus. Sa face antérieure présente 3 surfaces articulaires séparées par 2 crêtes mousses, entrant en rapport avec les 3 os cunéiformes. c. Les os cunéiformes Ils sont au nombre de 3, numérotés de 1 à 3 de dedans en dehors. Ils ont une forme de coin à base plantaire pour le cunéiforme médial et à base dorsale pour les cunéiformes intermédiaire et latéral. Le muscle tibial postérieur s’insère à la base de la face plantaire des 3 cunéiformes. Le muscle court fléchisseur de l’hallux s’insère au niveau de la face plantaire, un peu plus distalement que le tibial postérieur, sur les 2ème et 3ème cunéiformes. Plus en avant, au niveau du 3ème cunéiforme on retrouve l’insertion du muscle adducteur de l’hallux. 3. L’avant-pied a. Les métatarsiens Ce sont 5 os longs qui s’articulent : . En arrière avec les os de la 2ème rangée du tarse. . En avant avec les premières phalanges. Ils sont numérotés en commençant par le côté médial. - Points communs : Ce sont des os longs dont le corps est prismatique triangulaire à la coupe. Il limite avec le corps du métatarse voisin un espace interosseux ou inter-métatarsien. L’extrémité distale, aussi appelée tête, est aplatie transversalement et porte une surface articulaire en forme de condyle. L’extrémité proximale constitue la base. - Caractères particuliers : . Le 1er métatarsien est plus court, plus trapu et plus épais que les autres. Sa base présente 2 éminences : le tubercule latéral et le tubercule médial. Au niveau de la tête on retrouve 2 petits les sésamoïdes, os accessoires constants : situés à la face plantaire. . Le 2ème métatarsien est correspond à l’axe du pied. le plus long, il . Le 5ème métatarsien porte sur sa base une volumineuse apophyse sur laquelle s’insère le tendon du muscle court fibulaire : c’est la tubérosité du 5ème métatarsien. b. Les phalanges des orteils Elles sont globalement comparables à celles de la main. Elles ont une taille réduite par rapport à la main sauf pour les 2 phalanges de l’hallux. Le 1er rayon ne possède que 2 phalanges, les 4 autres rayons possèdent tous 3 phalanges. Il arrive parfois qu’au 5ème orteil, phalanges soient fusionnées. les 2 dernières 19 20 ARTHROLOGIE I. La hanche Les surfaces osseuses sont représentées par : - L’acétabulum pour l’os coxal. - La tête fémorale pour le fémur. L’acétabulum est comblé par un fibrocartilage qui s’insère sur le sourcil acétabulaire : le bourrelet acétabulaire, qui augmente la profondeur de l’articulation et la surface articulaire et assure donc une meilleure congruence. Ce bourrelet est grossièrement prismatique triangulaire en coupe : sa base s’insère sur le sourcil acétabulaire, la face axiale (articulaire) est lisse et recouverte de cartilage et sa face périphérique est convexe et reçoit les insertions de la capsule articulaire. Dans sa partie inférieure, ce bourrelet passe en pont au- dessus de l’incisure de l’acétabulum entre les cormes antérieure et postérieure. Il a une hauteur variant de 5 à 10 mm. 1. Moyens d’union Ils sont nombreux et puissants mais permettent une bonne liberté de mouvement. a. La capsule articulaire la tête fémorale à C’est un manchon qui unit l’acétabulum. Elle s’insère sur le bourrelet et le sourcil acétabulaire, et sur le fémur au niveau de la ligne inter-trochantérienne en avant et à la jonction des ⅔ médiaux et du ⅓ latéral du col en arrière. b. Les ligaments - Le ligament ilio-fémoral de Bertin : c’est le ligament le plus puissant de la hanche. Il est tendu de l’épine iliaque antéro-inférieure jusqu’aux 2 extrémités de la ligne inter-trochantérienne. Il peut résister à a des tractions de l’ordre de 500 Kg. - Le ligament ischio-fémoral : de forme triangulaire, il est tendu de la tubérosité ischiatique jusqu’à la partie postérieure de la capsule articulaire. - Le ligament pubo-fémoral : il renforce la capsule en bas et avant. Il est tendu de la partie antérieure de l’éminence ilio-pubienne jusqu’au bord inférieur du col fémoral, juste au dessus du petit trochanter. Avec les 2 faisceaux du ligament ilio-fémoral, il les branches moyenne et forme un Z entre supérieure duquel ilio-psoas entre le muscle directement en contact avec la capsule articulaire. - Le ligament de la tête fémorale (anciennement appelé ligament rond) : c’est un ligament intra- capsulaire mais extra-synovial d’environ 3 cm de long. Il s’insère proximalement dans l’arrière fond de l’acétabulum en 2 faisceaux antérieur et postérieur (certains auteurs, dont Rouvière, décrivent un 3ème faisceau) et distalement dans la fovéa capitis de la tête fémorale. - Le ligament transverse : il est tendu entre la corne antérieure et la corne postérieure de l’acétabulum, fermant ainsi l’incisure acétabulaire. 2. Mécanique articulaire C’est une articulation sphéroïde, elle possède 3 degrés de liberté. Elle permet au membre inférieur de décrire un tronc de cône dont l’articulation de la hanche est le sommet. a. Mouvements de flexion/extension - La flexion dépend de la position du genou car il existe des muscles bi-articulaires : . Genou fléchi : - Flexion active : 120° - Flexion passive : 145° . Genou en extension : - Flexion active : 90° - Flexion passive : 120° - L’extension dépend aussi de la position du genou : . Genou fléchi : - Extension active : 10° - Extension passive : 30° . Genou en extension : - Extension active et passive : 20° b. Mouvements d’abduction et d’adduction - L’abduction est de 30° au minimum par rapport à la verticale mais peut être augmentée par les l’entrainement physique, notamment chez gymnastes (90 voire 120°). Elle tend à être naturellement plus élevée chez la femme. Elle est principalement limitée par les muscles adducteurs. - L’adduction est limitée par le membre inférieur controlatéral, combinée à une flexion ou une extension elle peut atteindre 30°. c. Mouvements de rotation - La rotation externe est de 60°. - La rotation interne est de 30°. 21 HANCHE GAUCHE Patrimoine anatomique de la FMM, 1896 22 ECNi – item 44 : Suivi d’un nourrisson, d’un enfant, d’un adolescent normal. Dépistage des anomalies orthopédiques, des troubles visuels et auditifs (…). (…) Argumenter les modalités de dépistage et de prévention des principales anomalies orthopédiques. Connaître les modalités de dépistage de la luxation congénitale de hanche au cours des 6 premiers mois. (…) Connaître les déformations du rachis de l’enfant et de l’adolescent, les modalités de leur dépistage et leurs conséquences. ECNi – item 52 : Boiterie chez l’enfant Devant une boiterie chez l’enfant, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents. Les étiologies de boiterie sont multiples : mécanique, traumatique, tumorale, infectieuse, … Devant une boiterie non fébrile, on raisonnera principalement en fonction de l’âge : - - - Après 10 ans : épiphysiolyse de hanche (plutôt chez l’enfant en surpoids). Entre 3 et 10 ans : synovite aigue transitoire (« rhume de hanche »), ostéochondrite primitive de hanche (maladie de Legg-Perthes-Calve, nécrose ischémique de l’épiphyse distale du fémur). Avant 3 ans : luxation congénitale de hanche découverte à l’acquisition de la marche (devenue rare grâce au dépistage néonatal). LA LUXATION CONGENITALE DE HANCHE : L’articulation de la hanche met en relation l’acétabulum de l’os coxal et la tête du fémur. La LCH est un déplacement congénital de la tête fémorale hors de l’acétabulum, en haut et en arrière. Son dépistage néonatal est primordial, son diagnostic et sa prise en charge précoces permettent d’éviter de lourds traitements chirurgicaux. Le dépistage est avant tout clinique : - - Limitation de l’abduction. Instabilité de hanche : signe du ressaut d’Ortolani, signe du piston de Barlow. En cas de facteurs de risque ou d’anomalie à l’examen clinique, le diagnostic se fera par l’échographie (avant 4 mois) ou la radiographie (après 4 mois). II. Le genou Le genou met en jeu 3 structures osseuses, détaillées dans le chapitre « ostéologie » : - Le fémur (épiphyse distale). - Le tibia (épiphyse proximale). - La patella (face postérieure). Ces 3 structures forment 3 compartiments articulaires distincts : - Le compartiment latéral (condyle fémoral latéral et plateau tibial latéral). - Le compartiment médial (condyle fémoral médial et le plateau tibial médial). - Le compartiment fémoro-patellaire. L’articulation du genou est peu congruente comparée à la cheville ou à la hanche, ses surfaces articulaires n’étant pas encastrées. Cela implique que ses moyens d’union et de stabilisation soient particulièrement importants et puissants. Ces différents moyens d’union sont représentés par : - Deux fibrocartilages : les ménisques. - L’appareil ligamentaire antérieur. - L’appareil ligamentaire postérieur. - Les ligaments collatéraux. - Les ligaments croisés. 1. Les surfaces articulaires a. L’extrémité distale du fémur Déjà décrite, elle est constituée par le condyle latéral et le condyle médial, séparés en arrière par la fosse inter- condylaire et en avant par la trochlée fémorale. b. L’épiphyse proximale du tibia Elle est formée des condyles médial et latéral qui constituent le plateau tibial. c. La face postérieure de la patella Elle est divisée en une partie supérieure, articulaire, et une partie inférieure dépourvue de cartilage. L’étude des zones de contact articulaire entre la patella et la trochlée fémorale a démontré que celles-ci changent au cours de la flexion du genou et que la surface maximale de contact ne dépasse jamais le ⅓ de la totalité de la surface articulaire patellaire : - Entre 10° et 20° de flexion seul le pôle inférieur de la surface articulaire est en contact ; plus la flexion augmente et plus la zone de contact se déplace vers le haut et latéralement. Le contact est maximal à 45° de flexion. - - A partir de 90°, la zone de contact se déplace sur la partie proximale et latérale de la patella. - Pour des flexions plus importantes, les zones de contact se séparent en deux zones distinctes et plus large latéralement que médialement. 23 d. Le cartilage articulaire - Le ménisque latéral : Le cartilage articulaire est un tissu spécialisé avasculaire. La partie superficielle du cartilage est nourrie par le liquide synovial alors que les zones les plus profondes reçoivent leur nutrition par la vascularisation de l’os sous- chondral. e. Les ménisques Les ménisques sont des structures fibro-cartilagineuses de forme semi-lunaire. Ils sont au nombre de deux : un ménisque médial et un ménisque latéral. Chaque ménisque couvre environ les ⅔ de chaque surface articulaire du tibia. On décrit 3 segments sur un ménisque : un segment antérieur, un segment moyen et un segment postérieur. En coupe ils ont une forme triangulaire : - La face périphérique est épaisse, convexe et attachée à la capsule articulaire. - Le bord libre (interne) est très fin. - La face supérieure des 2 ménisques est concave et est en contact avec les condyles fémoraux, alors que la face inférieure repose sur les plateaux tibiaux, à la périphérie des cavités glénoïdales. Le segment postérieur du ménisque médial est plus grand que le segment antérieur alors que ces deux segments ont la même taille pour le ménisque latéral. Les ménisques ont des fonctions très importantes : - La transmission homogène des forces et contraintes. - L’augmentation de la congruence articulaire. - La distribution du liquide articulaire. Les deux ménisques sont néanmoins différents dans leur forme et leur mobilité. - Le ménisque médial : Le ménisque médial est semi-circulaire (en forme de C), d’une longueur de 3,5 cm environ. En coupe il est de forme semi-triangulaire, beaucoup plus épais en postérieur qu’en antérieur. Le segment antérieur recouvre la portion antérieure du tibia non cartilagineuse. Il s’attache dans la fossette inter-condylaire antérieure en avant de l’insertion du LCA. Il existe de plus un ligament le segment inter-méniscal qui relie transverse antérieur du ménisque médial à celle de ménisque latéral. Sur toute sa périphérie, le ménisque est attaché à la capsule articulaire. Au niveau du segment moyen, le ménisque est attaché fortement via une condensation de la capsule articulaire faisant partie du faisceau profond du ligament latéral interne (LLI). Au niveau postéro-interne, le ménisque reçoit via la capsule des fibres du semi-membraneux. Le ménisque latéral est lui presque circulaire (en forme de O) et recouvre une portion plus importante de la surface articulaire (lié au fait que la cavité glénoïde latérale est convexe). Son segment antérieur s’attache au niveau de la fossette inter condylienne, juste en avant de l’épine tibiale latérale et à côté du LCA. Au niveau de sa périphérie, le ménisque latéral présente la particularité de ne pas être entièrement attaché à la capsule articulaire : au niveau de la jonction du segment moyen et postérieur il existe un hiatus laissant passer le tendon du muscle poplité. Le ménisque latéral n’a pas d’attache directe avec le ligament latéral externe (LLE). fibres ligamentaires Le segment postérieur s’attache au niveau de la fossette inter condylienne postérieure, juste en arrière de l’épine tibiale latérale et en avant de l’insertion du ménisque médial. le segment Des postérieur du ménisque latéral à l’espace inter- condylien du condyle fémoral médial : ces fibres forment le ligament ménisco-fémoral de Humphry et le ligament ménisco-fémoral de Wrisberg. Ces 2 ligaments ne sont pas constants ; le ligament de Humphry passe en avant du LCP alors que le ligament de Wrisberg passe en arrière du LCP. relient Moyen mnémotechnique : CItrOËn (ménisque Interne en forme de C, ménisque Externe en forme de O). 2. Les moyens d’union a. La capsule articulaire La capsule articulaire est un manchon fibreux continu qui comporte des zones de renforcement et qui limite la cavité articulaire du genou. La capsule articulaire est recouverte à sa face interne par une membrane fine et très souple : la membrane synoviale. A la partie centrale du genou, la membrane synoviale va recouvrir les ligaments croisés. Elle émet également un prolongement antérieur : le cul-de-sac sous-quadricipital. La membrane synoviale sécrète un liquide aqueux et visqueux appelé synovie qui a pour but de lubrifier l’articulation et de nourrir les couches superficielles du cartilage articulaire. b. Le plan ligamentaire antérieur les rétinaculums patellaires Outre lames fibreuses triangulaires qui vont des bords de la patella aux condyles fémoraux), le plan antérieur est constitué en majeure partie par l’appareil extenseur du genou : (minces 24 ECNi – item 357 : Lésions péri-articulaires et ligamentaires du genou, de la cheville et de l’épaule Diagnostiquer une lésion péri-articulaire de l’épaule. Diagnostiquer une lésion ligamentaire et/ou méniscale du genou. Diagnostiquer une lésion ligamentaire de la cheville. Diagnostiquer une fracture bi-malléolaire. Le genou met en contact les condyles fémoraux, le plateau tibial et la face postérieure de la patella. Les surfaces ne sont pas congruente, la stabilité de l’articulation dépend de nombreux éléments : ligaments, ménisques et muscles péri- articulaires (quadriceps +++). Les traumatismes du genou sont extrêmement fréquents. Les ligaments : - - Pivot central : LCA (limite la translation antérieure) et LCP (limite la translation postérieure). Structures périphériques : LCM et LCL (limitent respectivement les contraintes en valgus et varus), coques condyliennes, renforcements capsulaires (points d’angle postéro-médial et latéral), … Les ménisques : - Latéral en forme de O - Médial en forme de C LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU : Pathologie très fréquente qui touche surtout le sujet jeune et sportif. L’examen clinique correct (réalisé après radio : Lachman, Jerk-test, tiroir antérieur ou postérieur) est souvent difficile à chaud, justifiant une consultation de contrôle à J15. Le traitement est souvent fonctionnel, parfois chirurgical chez les patients jeunes avec lésion du pivot central. Structures touchées selon le mécanisme lésionnel : Valgus forcé : LCM Varus forcé : LCL - - - Hyperextension non appuyée (shoot dans le vide) : LCA - Choc antéro-postérieur, genou fléchi (tableau de bord lors d’un AVP) : LCP - Varus – flexion – rotation médiale : triade latérale (LCA, LCL, PAPL) - Valgus – flexion – rotation latérale : triade médiale (LCA, LCM, PAPM) - Hyperextension appuyée (plaquage antérieur) : LCP, coques condyliennes LESIONS MENISCALES : Fréquentes, traumatiques (+++) ou dégénératives, touchant surtout le ménisque médial. Les symptômes peuvent être multiples mais peu spécifiques : douleur, sensation répétée de blocage, sensation de dérobement, épanchement articulaire, … Examen clinique : point douloureux méniscal (sur l’interligne articulaire), Grinding-test, McMurray, déficit d’extension (si luxation en anse de seau). Toujours rechercher une lésion associée du LCA. Dans sa partie proximale, cet appareil est formé par le muscle quadriceps qui est composé de 4 chefs qui se rejoignent pour former un tendon commun : le tendon quadricipital. Ces 4 chefs sont : - Le muscle droit fémoral. - Le muscle vaste médial (ou vaste interne). - Le muscle vaste intermédiaire. - Le muscle vaste latéral (ou vaste externe). Distalement, les fibres du droit fémoral et du vaste intermédiaire s’insèrent perpendiculairement au pôle proximal de la rotule alors que les fibres du vaste médial et du vaste latéral s’insèrent de manière oblique. Le tendon quadricipital se compose de 3 plans : - La couche antérieure est formée par le droit fémoral. - La couche moyenne est formée par l’union des fibres du vaste médial et du vaste latéral. - La couche profonde est formée par le vaste intermédiaire. Il s’insère sur la rotule par une extension qui passe à la face antérieure de la rotule, le plus souvent cette extension est composée uniquement par les fibres tendineuses du droit fémoral. L’appareil extenseur se poursuit ensuite par le ligament patellaire (ou tendon rotulien), ce ligament prend son origine au pôle distal de la patella et se termine sur la tubérosité tibiale antérieure. Les fibres de ce ligament sont en continuité avec les fibres du tendon quadricipital. c. Le plan ligamentaire postérieur ligamentaire postérieur est complexe et Le plan ressemble à un trousseau de fibres entrecroisées. Il se compose de 4 structures : . Les coques condyliennes (médiale et latérale). . Le ligament poplité oblique. . Le ligament poplité arqué. . Le ligament croisé postérieur. - Les coques condyliennes : Elles s’insèrent en haut à la partie postéro- supérieure des condyles fémoraux et en bas au bord postérieur du plateau tibial correspondant. Elles correspondent à des renforts de la capsule articulaire. 25 - Le ligament poplité oblique : C’est une expansion du muscle semi-membraneux. Oblique en haut et latéralement, il se termine sur la coque condylienne latérale. - Le ligament poplité arqué : Son insertion latérale nait de la tête de la fibula puis se divise en 2 faisceaux : Le faisceau latéral, vertical, va se fixer sur la coque condylienne latérale. Le faisceau médial décrit une arche concave en bas et se fixe sur la coque condylienne médiale, formant l’arcade du muscle poplité. - Le ligament croisé postérieur : Il renforce le plan postérieur par ses adhérences distales avec les coques condyliennes. d. Les ligaments collatéraux Ils sont au nombre de deux : . Le ligament collatéral médial (ou tibial, ou ligament latéral interne) . Le ligament collatéral latéral (ou fibulaire, ou ligament latéral externe) Ils sont tendus quand le genou est en extension, et détendus en flexion. - Le ligament collatéral médial : de deux faisceaux (profond Constitué et superficiel), il se présente comme une bandelette aplatie de 12 cm de long. L’insertion proximale des 2 faisceaux se fait sur l’épicondyle médial, puis ils se dirigent obliquement en bas et en avant. Le faisceau profond est accolé à la capsule au niveau de l’interligne articulaire. Le faisceau profond s’insère distalement sur le tibia à environ 1 cm sous le niveau de l’interligne, tandis que le faisceau superficiel s’insère à 4,5 cm sous l’interligne. Cette insertion distale est recouverte par les tendons des muscles de la patte d’oie. - Le ligament collatéral latéral : Ce ligament se présente sous la forme d’une structure bien individualisé de 6 cm de long, arrondie, plus solide. Il s’insère proximalement en arrière de l’épicondyle latéral du fémur, se dirige obliquement vers le bas et l’arrière et se termine distalement sur le versant latéral de la tête de la fibula. e. Les ligaments croisés Ils sont au nombre de deux : - Le ligament croisé antérieur (LCA, ou antéro-latéral) - Le ligament croisé postérieur (LCP, ou postéro- médial) Ces deux fosse ligaments sont situés dans intercondylaire. Ils se croisent dans les plans sagittal et la transversal pour constituer un complexe très organisé appelé pivot central du genou. Ils jouent un rôle essentiel dans la stabilité du genou : ils assurent la stabilité antéro-postérieure ainsi qu’une partie de la stabilité rotatoire et du contrôle du mouvement de la flexion-extension. la Les deux membrane synoviale : ils sont donc intra-articulaires mais extra-synoviaux. ligaments croisés sont recouvert par - Le ligament croisé antérieur : Il naît distalement au niveau de la partie antérieure de l’aire inter-condylaire du tibia, juste en arrière de la corne antérieure du ménisque médial. Il se dirige en haut, latéralement et en arrière pour se terminer sur la moitié postérieure de la face médiale du condyle latéral. Il se compose d’un faisceau antéro-médial et d’un faisceau postéro-latéral qui s’enroulent l’un autour de l’autre et dont la tension varie en fonction de la position du genou. En extension le faisceau postéro-latéral est tendu tandis qu’à partir de 90° de flexion c’est le faisceau antéro-médial qui va se mettre sous tension. Le LCA est extrêmement résistant (environ 1750 N), il est responsable à lui seul d’environ 85% de la force totale de résistance à la translation antérieure du genou. - Le ligament croisé postérieur : Il s’insère distalement sur l’aire inter-condylaire postérieure du tibia en arrière des cornes postérieures des 2 ménisques, se dirige en haut, en avant et médialement pour s’insérer à la partie antérieure de la face latérale du condyle médial. Il se compose aussi de 2 faisceaux qui s’enroulent lors du passage de l’extension à la flexion. Le ligament croisé postérieur est considéré comme un stabilisateur principal par sa localisation très proche du centre de rotation de genou et il est presque deux fois plus résistant que le LCA. Il est responsable de 95% de la force totale de résistance à la translation postérieure du tibia ; il est en tension maximale lors de la flexion complète. 3. La mécanique articulaire La biomécanique du genou est relativement complexe, elle ne peut être comprise sans une bonne connaissance de l’anatomie des surfaces osseuses en présence et des moyens d’union. a. Mouvements de flexion / extension - L’extension est cotée à 0° dans la position anatomique de référence. Si l’extension est limitée, on parle de flessum. Une hyper-extension peut être considérée comme normale pour des valeurs de 5° à 10° chez les sujets 26 ECNi – item 44 : Suivi d’un nourrisson, d’un enfant, d’un adolescent normal. Dépistage des anomalies orthopédiques, des troubles visuels et auditifs (…). (…) Argumenter les modalités de dépistage et de prévention des principales anomalies orthopédiques. Connaître les modalités de dépistage de la luxation congénitale de hanche au cours des 6 premiers mois. (…) Connaître les déformations du rachis de l’enfant et de l’adolescent, les modalités de leur dépistage et leurs conséquences. ANOMALIES DES PIEDS : - Malpositions (réductibles, bénignes, évolution favorable) : pied talus (excès de dorsiflexion de la tibio-tarsienne), métatarsus varus (adduction de l’avant-pied), pied plat (fréquent, idiopathique), pied creux (rare). - Malformations (irréductibles, traitements plus lourds) : pied-bot varus équin (adduction et supination de l’avant- pied, varus de l’arrière-pied ; relativement fréquent), pied convexe congénital (dorsiflexion de l’avant-pied, équin de l’arrière-pied ; souvent syndrome polymalformatif). ANOMALIES DES GENOUX : pathologiques après 3 ans Genu valgum : membres inférieurs en X. Genu varum : membres inférieurs en O (moyen mnémotechnique : genu varum = assis sur un tonneau de rhum). - - jeunes et hyperlaxes, mais devient pathologique au- delà de 10° : on parle de genu recurvatum. - La flexion active du genou est cotée de 120° à 140°, elle peut dépendre de la position de la hanche car les muscles fléchisseurs du genou sont aussi des extenseurs de la hanche (muscles ischio-jambiers). - La flexion passive peut atteindre 160° (distance talon-fesse nulle). Le mouvement de flexion-extension est très complexe, le fémur ne roule pas sur le tibia sinon le fémur atteindrait la partie postérieure du tibia et tomberait en arrière de celui-ci. Le fémur réalise en fait un mouvement complexe de glissement et de roulement. Les mouvements de la cheville sont limités à un plan sagittal, légèrement oblique en avant et latéralement. L’articulation talo-crurale est encastrée et assure la stabilité du pied par rapport à la jambe dans les mouvements de marche et de course. L’adaptation du pied aux inégalités du sol est assurée quant à elle par les articulations intrinsèques du pied. 1. Surfaces articulaires La mortaise tibio-fibulaire formée par l’extrémité distale du tibia et de la fibula s’articule avec le tenon qui est formé par le corps du talus. b. Mouvements d’abduction et d’adduction 2. Moyens d’union Les mouvements d’abduction et d’adduction sont les irréalisables physiologiquement en extension, ligaments collatéraux tendus s’y opposent. Un tel mouvement traduit une pathologie ligamentaire. Par contre en légère flexion, il existe quelques degrés de latéralité physiologique. c. Mouvements de rotation La rotation du tibia selon son axe longitudinal est impossible en extension mais possible en flexion. Cette rotation interne se fait de manière automatique lors de la flexion et est due à la forme des cavités glénoïdes du tibia, à l’inégalité des contours condyliens et au fait que le condyle médial soit plus long que le condyle latéral. Ce mouvement complexe est appelé rotation automatique du genou. III. La cheville Il s’agit de l’articulation talo-crurale qui réunit les 3 os suivants : - Le tibia en haut et médialement. - La fibula en haut et latéralement. - Le talus en bas. Il existe une capsule articulaire continue ainsi que des ligaments antérieur, postérieur et latéraux. Les ligaments antérieur et postérieur sont relativement fins; les principales formations ligamentaires sont les ligaments collatéraux. a. Le ligament collatéral latéral C’est le plus fréquemment touché dans les entorses de cheville (mécanisme en varus et rotation interne). Il est formé de 3 faisceaux qui divergent à partir de la malléole latérale : - Le faisceau antérieur, ou ligament talo-fibulaire antérieur : Il prend son origine au bord antérieur de la malléole fibulaire à sa partie moyenne. Il est très court, oblique en bas et avant. Il se termine sur le corps du talus juste en avant de la surface malléolaire latérale. - Le faisceau moyen, ou ligament calcanéo-fibulaire : Il s’insère sur le bord antérieur de la malléole latérale sous le faisceau antérieur. 27 ECNi – item 357 : Lésions péri-articulaires et ligamentaires du genou, de la cheville et de l’épaule Diagnostiquer une lésion péri-articulaire de l’épaule. Diagnostiquer une lésion ligamentaire et/ou méniscale du genou. Diagnostiquer une lésion ligamentaire de la cheville. Diagnostiquer une fracture bi-malléolaire. La cheville met en contact les malléoles du tibia et de la fibule et le corps du talus. Les surfaces sont congruentes, la stabilité est renforcée par les ligaments tibio-fibulaires (antérieur et postérieur) et surtout collatéral médial (2 plans) et collatéral latéral (3 faisceaux : antérieur ou talo-fibulaire antérieur, moyen ou calcanéo-fibulaire, postérieur ou talo- fibulaire postérieur). Les traumatismes de la cheville sont extrêmement fréquents, ce sont le plus souvent des entorses latérales (varus forcé) mais il faut toujours se méfier d’un décollement épiphysaire (enfant) ou d’une fracture bi-malléolaire (sujet âgé). ENTORSE DE CHEVILLE : L’entorse du LCL est l’urgence traumatologique la plus fréquente. Le diagnostic est facile par l’interrogatoire et l’examen clinique (impotence, douleur sur 1 ou des faisceaux ligamentaires, laxité). Il faut éliminer les diagnostics différentiels : lésion osseuse associée, entorse sous-talienne ou médio-tarsienne, lésion du tendon d’Achille, luxation des fibulaires. La radiographie n’est indiquée que dans certains cas, elle a pour but la recherche de lésions osseuses associées. Rappel des critères d’Ottawa : âge inférieur à 18 ans ou supérieur à 55 ans, impossibilité de faire 4 pas, douleur à la palpation de la base du 5ème métatarsien ou du naviculaire, douleur à la palpation d’une malléole sur une hauteur de 6 cm. Le traitement est fonction de la gravité de l’entorse ; il sera le plus souvent fonctionnel (protocole RICE : rest, ice, compression, elevation). En cas d’entorse grave nécessitant un traitement orthopédique par botte plâtrée, ne pas oublier la prévention thrombo-embolique ! Ci-contre un arrachement de la base du 5ème métatarsien correspondant à une désinsertion du court fibulaire. FRACTURE BI-MALLEOLAIRE : Classification de Duparc : sus-tuberculaire, inter-tuberculaire ou sous-tuberculaire. Toujours rechercher une luxation tibio-talienne (réduction en urgence) et les complications classiques des fractures (peau-pouls-nerfs). Traitement orthopédique en l’absence de déplacement, sinon chirurgical, le plus souvent par ostéosynthèse. Un cas particulier : la fracture de Maisonneuve associe une fracture de la malléole médiale et une fracture du col de la fibula (risque de lésion du nerf ficulaire commun). Il se dirige en bas et en arrière, contournant le sommet de la malléole latérale dont il est séparé par une petite bourse séreuse. Il se termine sur la face latérale du calcanéus. - Le faisceau postérieur, ou ligament talo-fibulaire postérieur : C’est le faisceau le plus solide, rarement atteint lors des entorses de cheville. Cylindrique, il prend son origine dans la fossette creusée au sommet de la malléole. Son trajet est antéro-postérieur, très court et horizontal. Il se termine sur le tubercule postéro-latéral du talus. b. Le ligament collatéral médial Il est disposé en 2 plans : un plan profond et un plan superficiel. - Le plan profond : Il descend vers le talus, il est très solide. Il prend son origine sur le sommet de la malléole médiale. Il est oblique en bas et en arrière puis se termine à la partie postérieure du corps du talus juste en dessous de la surface malléolaire médiale. - Le plan superficiel : De forme triangulaire, il est aussi appelé ligament deltoïdien. Il s’insère au bord antérieur de la malléole médiale. la partie Il s’étend en éventail et recouvre antérieure du plan profond dont reste il indépendant. Il se termine sur le bord médial des os du tarse : . Sur l’extrémité médiale du naviculaire. . Sur la petite apophyse de calcanéus (sustentaculum tali). . Sur le ligament glénoïdien. c. Les ligaments tibio-fibulaires distaux Les ligaments tibio-fibulaires distaux sont au nombre de 2 : un antérieur et un postérieur. Ils attachent solidement l’extrémité distale des 2 os de la jambe. - Le ligament tibio-fibulaire antérieur : il s’étend sur 3 cm de haut, son bord inférieur affleure l’interligne talo-crural. - Le ligament tibio-fibulaire postérieur : il est plus développé que l’antérieur et donc beaucoup plus résistant. Ses fibres sont obliques en bas et latéralement. 28 Ces 2 ligaments sont renforcés par la partie basse de la membrane interosseuse, épaissie à cet endroit et qui prend le nom de ligament interosseux. En cas de rupture de l’un de ces 2 ligaments lors des entorses graves de cheville ou lors des fractures de cheville, on observe un diastasis tibio-fibulaire distal sur la radiographie de face de la cheville. 3. Moyens de glissement La synoviale tapisse la face profonde de l’articulation. Elle émet quelques prolongements : - Antérieur : devant le tibia et le col du talus. - Supérieur : elle forme un petit cul-de-sac entre le tibia et la fibula au niveau de l’articulation tibio- fibulaire distale. 4. Mécanique articulaire La dorsi-flexion et l’extension du pied sur la jambe se mesurent genou plié à 90°. - Flexion dorsale : 20° à 30°. - Extension (ou flexion plantaire) : 30° à 40°. La cheville permet aussi des mouvements en abduction- adduction et en prono-supination, dont les amplitudes articulaires sont limitées. Dans la flexion dorsale, le talus étant un peu plus large en avant qu’en arrière, il se produit un écartement de la pince malléolaire qui s’accompagne d’une rotation médiale de la malléole fibulaire. Ce mouvement est freiné à la fois par des obstacles osseux (contact entre le bord antérieur de l’extrémité distale du tibia et la face supérieure du col du talus) et par des facteurs ligamentaires (mise en tension de la capsule postérieure, des faisceaux postérieurs des ligaments collatéraux et aussi des ligaments tibio-fibulaires distaux). Lors de la flexion plantaire on observe un phénomène inverse : l’extension est limitée par la butée entre le rebord marginal postérieur du tibia et les tubercules du talus, et par la mise en tension de la partie antérieure de la capsule. rare Ci-contre une radio d’un traumatisme beaucoup les plus entorses : une luxation de cheville. La patiente avait réussi à marcher presque normalement pendant 24h avant de se décider à venir aux urgences ! que IV. Articulations du pied - L’articulation tarso-métatarsienne (de Lisfranc). Les autres articulations au niveau de l’avant-pied sont planes et réunissent entre eux les os du tarse antérieur (le cuboïde, le naviculaire et les cunéiformes). Les articulations métatarso-phalangiennes et inter- phalangiennes sont comparables à leurs homologues du membre supérieur. 1. L’articulation sous-talienne Elle met en présence la face inférieure du talus et la face supérieure du calcanéus en configuration concave- convexe. a. Moyens d’union - Les capsules articulaires : Elles sont au nombre de 2 : . La capsule antérieure : commune avec capsule de l’articulation médio-tarsienne. la . La capsule postérieure : indépendante, elle s’insère autour des surfaces articulaires postérieures. - Les ligaments : . Le ligament talo-calcanéen latéral descend du processus latéral du talus vers le calcanéus. . Le ligament postérieur s’étend du tubercule latéral de la face postérieure du talus jusqu’au calcanéus. . Les ligaments interosseux localisés dans le sinus du tarse sont les plus résistants. b. Moyens de glissement Cette articulation possède 2 synoviales : - La membrane synoviale antérieure est commune avec l’articulation transverse du tarse. - La synoviale postérieure est indépendante mais peut communiquer par un diverticule dorsal avec l’articulation talo-crurale. 2. L’articulation médio-tarsienne de Chopart Elle réunit le tarse antérieur avec le tarse postérieur. Elle met en contact les surfaces articulaires antérieures du talus et du calcanéus avec les surfaces postérieures du naviculaire et du cuboïde. L’articulation médio-tarsienne se divise en fait en 2 articulations : - L’articulation talo-calcanéo-naviculaire. - L’articulation calcanéo-cuboïdienne. a. Généralités Il y a 3 articulations tarsiennes complexes : - L’articulation talo-calcanéo-naviculaire comprend - L’articulation sous-talienne. - L’articulation médio-tarsienne (ou transverse du tarse, dite de Chopart). dans une même cavité articulaire : . La surface talaire antérieure du calcanéus. . La surface homologue du talus. . La tête du talus. 29 . La surface postérieure de l’os naviculaire. Elle forme une articulation condylaire. - L’articulation calcanéo-cuboïdienne, située sur le bors latéral de la précédente, est une articulation en selle par emboîtement des surfaces articulaires de ces 2 os. b. Moyens d’union Chacune de ces 2 articulations est pourvue d’une capsule. La capsule médiale est commune avec la partie antérieure de l’articulation sous-talienne. On retrouve des ligaments dorsaux et plantaires. - Pour ces 2 articulations, il existe un ligament dorsal : . Le ligament talo-naviculaire dorsal. . Le ligament calcanéo-cuboïdien dorsal. Il existe en plus un ligament solide commun aux 2 articulations : c’est le ligament bifurqué (ou ligament en Y de Chopart). Il s’insère sur le sommet de la grande apophyse du calcanéus et ses faisceaux distaux vont se terminer sur l’os naviculaire et sur les cuboïdes. - Les ligaments plantaires : le Au niveau de la plante du pied on retrouve ligament calcanéo-naviculaire médialement plantaire et latéralement le ligament calcanéo- cuboïdien plantaire. Les fibres du ligament calcanéo-cuboïdien vont s’insérer sur la tubérosité du cuboïde et constituent long une coulisse pour fibulaire. le tendon du muscle Ce ligament est recouvert à sa face plantaire par une grande lame aponévrotique qui traverse la plante du pied sagittalement et se termine par 3 languettes sur la base des 3 derniers métatarsiens. Cette structure aponévrotique très solide constitue le ligament plantaire long, soutien très efficace de la voûte plantaire. 3. Les articulations du tarse antérieur a. L’articulation cuboïdo-naviculaire Ces deux pièces osseuses possèdent sur leur bord axial une petite surface articulaire plane. L’union de ces 2 surfaces articulaires est assurée par un ligament dorsal, un ligament plantaire et un ligament interosseux. b. L’articulation cunéo-cuboïdienne Elle met en présence la face médiale de l’os cuboïde et la face latérale du cunéiforme latéral. Cette articulation possède aussi des ligaments plantaire, dorsal et interosseux. c. Les articulations inter-cunéennes Les 3 os cunéiformes présentent entre eux 2 articulations planes avec des ligaments dorsaux et plantaires et des ligaments interosseux épais. La synoviale de ces 2 articulations inter-cunéennes est un prolongement de la synoviale de l’articulation cunéo-naviculaire. d. L’articulation cunéo-naviculaire Elle met en rapport la face antérieure articulaire de l’os naviculaire avec les 3 faces dorsales des cunéiformes. La contention est assurée par des ligaments plantaires et dorsaux. 4. L’articulation Lisfranc tarso-métatarsienne de Elle met en présence le tarse antérieur et le métatarse. Elle est constituée d’un bord à l’autre du pied par une série d’articulations planes. On retrouve des capsules articulaires relativement rudimentaires renforcées par des ligaments dorsaux et plantaires. Les moyens d’union constitués par plusieurs ligaments interosseux : les plus puissants vont être - Le ligament interosseux latéral : tendu entre la face le 3ème latéral et latérale du cunéiforme métatarsien. - Le ligament interosseux intermédiaire : situé entre les faces contiguës du cunéiforme latéral et du cunéiforme intermédiaire, et entre la base du 2ème et du 3ème métatarsiens. - Le ligament interosseux médial (ligament de Lisfranc) est le plus épais et le plus résistant. Il est tendu entre la face latérale du cunéiforme médial et la face médiale de la base du 2ème métatarse. ligamentaire de l’appareil Les ruptures de Lisfranc lors des entorses de l’avant et du médio- pied sont de très mauvais pronostic si elles ne sont pas diagnostiquées et correctement traitées. Une rupture même partielle de cet appareil ligamentaire entraine une destruction arthrosique rapide des articulations tarsiennes et tarso-métatarsiennes. 5. Les articulations des orteils Les métatarso-phalangiennes sont des articulations condylaires qui vont mettre en présence les condyles articulaires de la tête du métatarse avec la cavité glénoïde de la base de la 1ère phalange. On y retrouve un fibrocartilage glénoïdien à face plantaire de l’articulation. La capsule articulaire est renforcée par des et ligaments glénoïdien). Au niveau de l’hallux, on retrouve 2 os sésamoïdes entre lesquels passe le tendon du muscle long fléchisseur de l’hallux. phalangien collatéraux (faisceaux la Les articulations inter-métatarso-phalangiennes et inter- phalangiennes sont des articulations trochléennes identiques à celles du membre supérieur, mais moins développées et moins fonctionnelles. 30 MYOLOGIE REGION LOGE PLAN / GROUPE MUSCLE INNERVATION . I . M U D E N I C A R E S S I U C E B M A J Région glutéale Pelvi-trochantériens Antérieure Postérieure Médiale Antérieure Latérale Postérieure Dorsale Plantaire D E I P Autres Adducteurs Superficiel Profond Superficiel Profond Grand fessier Moyen fessier Petit fessier Tenseur du fascia lata Piriforme Obturateur interne Jumeaux sup. et inf. Obturateur externe Carré fémoral Quadriceps : droit de la cuisse vastes lat., méd., interm. Sartorius Semi-membraneux Semi-tendineux Biceps fémoral Long adducteur Court adducteur Grand adducteur Pectiné Gracile Tibial antérieur Long extenseur orteils Long extenseur I 3ème fibulaire Long fibulaire Court fibulaire Triceps sural : soléaire gastrocnémiens Plantaire grêle Poplité Tibial postérieur Long fléchisseur orteils Long fléchisseur I Court extenseur orteils Abducteur V Court fléchisseur orteils Abducteur I Court fléchisseur V Opposant V Adducteur I Carré plantaire Court fléchisseur I Interosseux dorsaux Interosseux plantaires Lombricaux Glutéal inf. Glutéal sup. Glutéal sup. Glutéal sup. S1 – S2 Plexus sacré Plexus sacré Obturateur Plexus sacré Quadriceps Musculaire lat. Sciatique Sciatique Sciatique Obturateur Obturateur Obtur. / Sciatique Musculaire méd. Obturateur Fibulaire profond Fibulaire profond Fibulaire profond Fibulaire profond Fibulaire superf. Fibulaire superf. Tibial Tibial Tibial Tibial Tibial Tibial Fibulaire profond Plantaire latéral Plantaire médial Plantaire médial Plantaire latéral Plantaire latéral Plantaire latéral Plantaire latéral Plantaire méd./lat Plantaire latéral Plantaire latéral Plantaire méd./lat 31 I. Myologie de la racine du membre inférieur Il est extenseur, rotateur latéral et abducteur de la hanche Les muscles de la racine de la région fessière et de la hanche sont répartis en 2 groupes musculaires distincts : - Les muscles de la région glutéale. - Les muscles pelvi-trochantériens. 1. Les muscles de la région glutéale Ce sont les trois volumineux muscles fessiers (petit, moyen et grand fessier), épais et triangulaires. En avant de ces muscles on trouve le muscle tenseur du fascia lata, qui topographiquement appartient à la région inguinale mais qui a la même fonction que les fessiers.  Le grand fessier : C’est le muscle le plus superficiel de la fesse. Il est constitué de colonnes charnues disposées en 2 plans (superficiel et profond). - Origine : face superficielle de l’aile iliaque, en arrière de ligne glutéale supérieure. Ces insertions hautes débordent sur la face dorsale du sacrum et de l’articulation sacro-iliaque. la - Trajet et rapports : il s’étend à la face postérieure de l’articulation sacro-iliaque et du sacrum, les faisceaux musculaires épais se dirigent en bas et latéralement vers le grand trochanter dont ils recouvrent la partie postéro-supérieure. Le plan superficiel est en rapport direct avec le tenseur du fascia lata qui est situé juste en avant ; ces 2 muscles sont reliés par une aponévrose triangulaire : le fascia glutéal. Le grand fessier, le tenseur de fascia lata et le fascia glutéal complexe musculo- aponévrotique qui recouvre la hanche : le groupe deltoïde fessier. Le grand fessier recouvre une partie du moyen fessier et les muscles pelvi trochantériens. forment un - Terminaison : . Le plan profond s’insère sur la tubérosité glutéale du fémur qui correspond à la branche de bifurcation supérieure et latérale de la ligne âpre. . Le plan superficiel s’insère sur la partie supérieure et postérieure du tractus iléo-tibial (bandelette de Maissiat). - Innervation : par le nerf glutéal inférieur (branche du nerf petit sciatique, lui-même issu du plexus sacré) qui aborde le muscle par sa face profonde. - Fonction : il s’agit d’un muscle postural, il permet le maintien de la station debout et le redressement du tronc à partir d’une position en antéflexion.  Le moyen fessier : Il est situé directement au-dessus de l’articulation de la hanche, en avant et à la face profonde du grand fessier, juste en dessous du fascia glutéal. - Origine : face superficielle de l’aile iliaque, entre la ligne glutéale ligne glutéale antérieure et postérieure. la - Trajet : oblique en bas et latéralement. Il est superficiel au niveau de la face latérale de la fesse, il recouvre le petit fessier. Il entre en rapport par son bord inferieur avec le muscle pyriforme. - Terminaison : face latérale du grand trochanter. - Innervation : nerf glutéal supérieur. - Fonction : lorsqu’on est en appui sur le bassin, il a un rôle d’abducteur de la hanche. Il permet de maintenir l’équilibre du bassin lors de l’appui unipodal. Il possède un rôle de rotateur médial par ses fibres antérieures. Ce muscle (MOYEN FESSIER) est le plus important en ce qui concerne l’équilibre du bassin lors de l’appui unipodal et donc l’équilibre du bassin lors de la marche. Son respect est un facteur de récupération plus précoce lors de la chirurgie de la hanche par voie trans- glutéale.  Le petit fessier : Il est situé sous le moyen fessier. - Origine : face glutéale de l’aile iliaque en dessous et en avant de la ligne glutéale antérieure, juste au- dessus de l’acétabulum. - Trajet : oblique en bas et latéralement vers le grand trochanter. Il recouvre la partie supérieure de la hanche. - Terminaison : bord antérieur du grand trochanter. - Innervation : nerf glutéal supérieur. - Fonction : abducteur et rotateur médial de la cuisse.  Le tenseur du fascia lata (TFL) : - Origine : épine iliaque antéro-supérieure. - Trajet et rapports : il se dirige latéralement et descend verticalement le long de la face latérale de la cuisse. Il est situé juste en avant du petit fessier et latéralement au sartorius. le corps C’est un muscle bi-articulaire dont musculaire très épais et très court est prolongé par un long tendon plat qui naît au-dessus du grand trochanter. Il en est séparé par une bourse séreuse 32 les structures qui permet son glissement sur osseuses lors des mouvements de la hanche. La bandelette de Maissiat (ou tractus ilio-tibial) est un regroupement aponévrotique, composé en haut par la partie antérieure de l’aponévrose fessière et en bas par le tendon terminal du TFL. Ce tractus est mis sous tension en avant par le TFL et en arrière par le plan superficiel du grand fessier. - Terminaison : tubercule osseux de Gerdy situé sur le condyle tibial latéral. De plus certaines fibres vont s’insérer sur le bord latéral de la patella et d’autres passent en avant du ligament patellaire pour aller rejoindre les fibres du muscle sartorius. - Innervation : rameau supérieur. inférieur du nerf glutéal - Fonction : il est fondamental dans l’équilibre horizontal du bassin lors de l’appui unipodal. Il participe avec le grand fessier à la création du deltoïde fessier. Il est abducteur et fléchisseur de la hanche, et accessoirement rotateur médial. D’un point de vue traumatologique et radiologique, on décrit la fracture de Mesure qui correspond à l’arrachement osseux de l’insertion du tendon du TFL sur le tubercule de Gerdy. Cette lésion est les entorses graves du genou, elle observable dans correspond à la mise en tension brutale et « désespérée » du TFL pour lutter contre le mouvement de torsion ou de translation du genou. La fracture de Mesure est toujours associée à une rupture complète du ligament croisé antérieur du genou. - Innervation : directement par les racines sacrées S1 et S2. - Fonction : abducteur et rotateur latéral de hanche. - Rapports : dans son trajet intra-pelvien directement en rapport avec le plexus sacré. Dans la fesse il se situe entre le muscle moyen fessier et le muscle obturateur interne avec lesquels il délimite 3 espaces : il est . Le canal supra-piriforme où passent vaisseaux et les nerfs glutéaux supérieurs. infra-piriforme où passent les vaisseaux et les nerfs glutéaux inférieurs ainsi que le nerf sciatique. . Le canal les  Le muscle obturateur interne : - Origine : face endo-pelvienne de l’os coxal, sur le pourtour du foramen obturé et la membrane obturatrice. - Trajet : il se dirige en arrière, contourne le bord dorsal de l’os coxal. Il sort du bassin par la petite échancrure sciatique puis entre dans la fesse. Il se situe entre le piriforme et le carré fémoral dans la fesse, puis il est plaqué contre la capsule articulaire de la hanche. Il passe en arrière de la hanche et se dirige ensuite latéralement ver le grand trochanter. - Terminaison : dans la fossette trochantérienne à la face médiale du grand trochanter, au dessus du col fémoral. - Innervation : rameau direct issu du plexus sacré. 2. Les muscles pelvi-trochantériens profonds - Fonction : rotateur latéral de la hanche Au nombre de 6, ces muscles sont situés directement en arrière de la hanche, en rapport très étroit avec la capsule articulaire de la hanche et avec le nerf sciatique qui passe en avant du muscle piriforme et en arrière des autres. On retrouve de haut en bas : - Le muscle piriforme. - Le muscle jumeau supérieur. - Le muscle obturateur interne. - Le muscle jumeau inférieur. - Le muscle obturateur externe. - Le muscle carré fémoral.  Le muscle piriforme (ou pyramidal) : - Origine : face ventrale du sacrum en regard des 2ème et 3ème trous sacrés. - Trajet : il se dirige en bas, en avant et latéralement, traverse la grande échancrure sciatique et pénètre dans la région fessière. - Terminaison : sur le sommet du grand trochanter (plutôt à sa partie postérieure), par un tendon plaqué directement contre la capsule articulaire.  Les muscles jumeaux (supérieur et inférieur) : interne, certains auteurs Ce sont 2 petits muscles qui suivent le tendon du muscle obturateur considèrent d’ailleurs qu’il s’agit de deux faisceaux supplémentaires de l’obturateur interne. Ils sont aussi rotateurs latéraux de la hanche. Leur innervation est issue du plexus sacré mais n’est pas commune avec l’obturateur interne.  Le muscle obturateur externe : - Origine : face superficielle du pourtour du foramen obturé et sur la membrane obturatrice. - Trajet : oblique il contourne le col fémoral par en dessous puis en arrière. latéralement et en arrière, - Terminaison : dans la fossette trochantérienne du grand trochanter. - Innervation : rameau moteur du nerf obturateur. - Fonction : rotateur latéral et fléchisseur de la hanche par enroulement. 33  Le muscle carré fémoral : - Origine : face latérale de la tubérosité ischiatique. - Trajet : horizontal latéralement. Il se situe en arrière de l’articulation de la hanche et est recouvert par le muscle grand fessier. Le nerf sciatique passe entre lui et le muscle grand fessier. - Terminaison : crête inter-trochantérique du fémur. - Innervation : rameau collatéral du plexus sacré. - Fonction : rotateur latéral et adducteur de la hanche. II. Myologie de la cuisse Les muscles de la cuisse sont répartis en 3 loges : - La loge antérieure - La loge postérieure - La loge médiale 1. La loge antérieure Il s’agit d’une importante masse musculaire. Elle est composée de 2 muscles : le quadriceps et le sartorius (anciennement appelé couturier).  Le quadriceps : Comme son nom l’indique il se compose de 4 chefs : . Le muscle droit de la cuisse. . Le muscle vaste latéral. . Le muscle vaste médial. . Le muscle vaste intermédiaire. - Origine : . Le droit de la cuisse s’insère en haut par 3 tendons : - Le tendon direct s’insère sur l’épine iliaque antéro-inférieure. - Le tendon réfléchi s’insère au-dessus de l’acétabulum. - Le tendon récurrent est une expansion tendineuse qui se détache du tendon réfléchi, il va renforcer le ligament ilio- fémoral et s’insère au niveau de l’insertion trochantérienne du petit fessier. . Le vaste latéral : il s’insère sur toute la hauteur de la lèvre latérale de la ligne âpre, puis il s’enroule autour de la diaphyse pour rejoindre les trois autres chefs. . Le vaste médial : il s’insère sur la lèvre médiale de la ligne âpre puis il s’enroule vers l’avant autour du fémur pour rejoindre les autres chefs. . Le vaste intermédiaire : c’est le chef le plus profond, il s’insère sur les faces antérieure et latérale de Il est recouvert par les 3 autres chefs. la diaphyse fémorale. - Trajet : il a une direction verticale vers la patella. Il est en rapport avec le muscle sartorius en avant, la diaphyse fémorale en arrière et les muscle de la loge médiale de la cuisse médialement. Au niveau du ⅓ inferieur du fémur, les 4 chefs se rejoignent et constituent le tendon quadricipital. - Terminaison : le tendon quadricipital s’insère sur le bord proximal de la patella. Tous les chefs musculaires envoient des expansions tendineuses : . Les expansions issues du droit de la cuisse passent en avant de la patella et rejoignent directement le ligament patellaire. . Les expansions du vaste latéral et du vaste médial croisent obliquement la face antérieure de la patella pour s’insérer sur le condyle tibial opposé. - Innervation : chaque chef reçoit une branche issue du nerf du quadriceps, qui est un rameau terminal du nerf fémoral. - Fonction : globalement c’est un muscle extenseur du genou, mais chaque chef à une fonction propre : . Le droit de la cuisse : bi-articulaire, il est fléchisseur de hanche si le genou est en extension, sinon il garde sa fonction principale d’extenseur du genou. . Les 3 vastes sont des puissants extenseurs du genou, chacun à une puissance différente en fonction de l’amplitude de l’extension (dans les 15° derniers d’extension, c’est le vaste médial qui est le plus puissant).  Le muscle articulaire du genou : Anciennement appelé sous-crural, il est considéré comme une partie du vaste intermédiaire dont quelques fibres se détachent pour s’insérer au sommet de la face antérieure de la capsule articulaire.  Le muscle sartorius : C’est un muscle très long en forme de ruban qui est situé en avant de la loge antérieure de la cuisse et qui la traverse en diagonale. - Origine : épine iliaque antéro-supérieure. - Trajet : il descend obliquement en bas et médialement vers la face médiale du genou. - Terminaison : extrémité supéro-médiale du tibia. Il rejoint les tendons d’autres muscles (gracile et semi-tendineux) avec lesquels il forme l’insertion de la patte d’oie. - Innervation : nerf musculaire terminal du nerf fémoral. latéral, rameau - Fonction : fléchisseur de hanche et accessoirement abducteur et rotateur latéral de hanche. 34 Actif essentiellement en cas de flexion simultanée de la hanche et du genou. 2. La loge postérieure Le biceps fémoral possède également une action sur la rotation latérale du tibia. Le semi-membraneux et le semi-tendineux ont une action sur la rotation médiale du tibia. Ils s’insèrent en haut sur la tubérosité ischiatique, traversent la loge postérieure de la cuisse et se terminent et en bas sur les os de la jambe. Ce sont donc les muscles ischio-jambiers.  Le muscle semi-membraneux : - Origine : pôle inférieur de la tubérosité ischiatique. - Trajet : il se dirige vers le bas, il a un corps musculaire large qui occupe la moitié médiale de la loge postérieure. - Terminaison : sur la face dorsale du condyle tibial médial par 3 faisceaux tendineux (direct, réfléchi et récurrent).  Le muscle semi tendineux : - Origine : tubérosité ischiatique au-dessus du muscle semi-membraneux. Son tendon est commun avec celui du biceps fémoral. - Trajet : il est vertical vers le bas, son corps musculaire est étroit, il chemine derrière le semi- membraneux. A sa partie distale, il contourne médialement l’articulation du genou. - Terminaison : extrémité proximale du tibia sur la face médiale, avec le tendon du sartorius et le tendon du gracile il forme la patte d’oie.  Le muscle biceps fémoral : Comme son nom l’indique il se compose de 2 chefs : . Un chef long. . Un chef court. - Origine : . Le chef long s’insère sur tubérosité ischiatique par un tendon commun avec le muscle semi-tendineux. la . Le chef court s’insère sur moitié inférieure de la ligne âpre. - Trajet : le chef long descend obliquement vers le bas et latéralement vers bord latéral du genou. Le chef court rejoint le chef long près de sa terminaison. - Terminaison : les 2 chefs se rejoignent près de leur insertion distale commune sur l’épiphyse proximale de la fibula. - Innervation : les muscles innervés par des rameaux du nerf sciatique. ischio-jambiers sont - Fonction : ce sont des muscles bi-articulaires (hanche et genou). Ils sont : . Extenseurs de la hanche. . Fléchisseurs du genou. 3. La loge médiale Ce sont les muscles de l’adduction. Cette loge comprend les 3 muscles adducteurs, le muscle pectiné et le muscle gracile. a. Les adducteurs  Le long adducteur : - Origine : surface angulaire du pubis. - Trajet : en bas et latéralement. - Terminaison : ⅓ moyen de la ligne âpre.  Le court adducteur : - Origine : surface angulaire du pubis en dessous du muscle long adducteur. - Trajet : identique au long adducteur en arrière de celui-ci. - Terminaison : ⅓ moyen de la ligne âpre.  Le grand adducteur : Il se compose de 3 faisceaux : . 2 faisceaux triangulaires (supérieur et moyen) qui s’insèrent en haut sur le bord inférieur de la branche ischio-pubienne et qui se terminent sur la ligne âpre. . Un faisceau allongé (inférieur) qui s’insère sur la tubérosité ischiatique, descend verticalement le tubercule du grand et se termine sur adducteur au-dessus du condyle fémoral médial. A sa partie distale il délimite un orifice : le hiatus tendineux de l’adducteur, où passent les vaisseaux fémoraux. - Innervation : les muscles adducteurs sont innervés par les 2 rameaux terminaux du nerf obturateur, avec en plus pour le grand adducteur un rameau du nerf sciatique. - Fonction : ce sont (comme leurs noms l’indiquent) de très puissants adducteurs. b. Autres muscles  Le muscle pectiné : - Origine : branche crâniale du pubis (branche ilio- pubienne). - Trajet : se dirige en bas et latéralement. - Terminaison : face postérieure du fémur au ¼ supérieur de la ligne âpre. 35 - Innervation : nerf pectiné, branche du nerf musculaire médial issu du nerf fémoral. - Fonction : adducteur de hanche, fléchisseur de hanche par enroulement et accessoirement rotateur latéral de hanche.  Le muscle gracile : C’est un muscle long qui descend à la partie la plus médiale de la cuisse. Il était anciennement appelé muscle droit interne. Au niveau de la cheville, il se glisse sous le rétinaculum supérieur des extenseurs, sous le rétinaculum inférieur des extenseurs puis sous l’aponévrose dorsale du pied. - Terminaison : os cunéiforme médial et base de premier métatarsien. - Innervation : nerf fibulaire profond. - Action : il assure la flexion du pied sur la jambe et lui imprime un mouvement de torsion en dedans. - Origine : bord de la symphyse pubienne et angle du  Le muscle long extenseur des orteils : pubis - Terminaison : partie supérieure de la face antéro- médiale du tibia, derrière le sartorius. C’est le dernier des muscles de la patte d’oie. - Innervation : branche obturateur. superficielle du nerf - Fonction : c’est un muscle bi-articulaire. Il est actif dans la flexion de la hanche si le genou est en extension. Il est aussi adducteur et rotateur médial de la hanche. Les 3 muscles dits de la patte d’oie sont donc le muscle sartorius, le muscle semi-tendineux et le muscle gracile. - Origine : sur le condyle latéral du tibia latéralement à l’insertion du muscle tibial antérieur, sur les ⅔ supérieurs de la face médiale de la fibula et sur la partie latérale de la membrane interosseuse de la jambe. - Trajet : son tendon apparait à la partie moyenne de la jambe et descend devant l’articulation de la cheville. Il s’engage à ce niveau dans une gaine fibreuse formée par le rétinaculum inférieur des languettes extenseurs, puis tendineuses apparentes sous la peau de la face dorsale du pied. il se divise en 4 - Terminaison : extrémité des 4 derniers orteils sur les phalanges distales et moyennes. III. Myologie de la jambe - Innervation : nerf fibulaire profond. Les muscles de la jambe sont répartis en 3 loges : - La loge antérieure. - La loge latérale. - La loge postérieure. 1. La loge antérieure Elle est composée de 4 muscles : - Le muscle tibial antérieur. - Le muscle long extenseur des orteils. - Le muscle long extenseur de l’hallux. - Le muscle 3ème fibulaire. Ces muscles vont du squelette jambier au dos du pied, ce sont donc des releveurs du pied (flexion du pied sur la jambe). Ils recouvrent le paquet vasculaire tibial antérieur et le nerf fibulaire profond.  Le muscle tibial antérieur : - Origine : ses fibres charnues s’insèrent sur la face antéro-latérale du tibia depuis le tubercule de Gerdy, ainsi que sur la face antérieure de la membrane interosseuse jusqu’au ⅓ inferieur de la jambe. - Trajet : son corps musculaire se poursuit par un tendon qui s’individualise au ⅓ inférieur de la jambe. Ce tendon est saillant sous la peau. - Action : extenseur des orteils et fléchisseur du pied sur la jambe (par enroulement).  Le muscle long extenseur de l’hallux : - Insertion : entre le muscle tibial antérieur et le muscle long extenseur des orteils, au niveau de partie moyenne de la face médiale de la fibula ainsi que sur la membrane interosseuse. - Trajet : il descend vers le dos du pied, son tendon est parallèle à celui du muscle tibial antérieur. Il glisse sous les deux rétinaculums des extenseurs dans une gaine fibreuse qui lui est propre. Le tendon passe ensuite en avant de la 1ère articulation cunéo-métatarsienne dont il est séparé par une bourse fibreuse. - Terminaison : par un tendon large sur la base de phalange distale de l’hallux ainsi que par 2 expansions latérales sur la phalange proximale de l’hallux. - Innervation : nerf fibulaire profond. - Action : extenseur de l’hallux et accessoirement fléchisseur du pied sur la jambe (par enroulement).  Le muscle 3ème fibulaire : Inconstant, il a peu d’importance fonctionnelle. 36 Il s’étend du ¼ inférieur de la face médiale de la diaphyse fibulaire jusqu’au tubercule du 5ème métatarse. Il est innervé par le nerf fibulaire profond. 2. La loge latérale Elle est composée de 2 muscles allongés : - Le muscle long fibulaire. - Le muscle court fibulaire. Ces 2 muscles sont superficiel. innervés par le nerf fibulaire Ce sont des extenseurs (fléchisseurs plantaires) du pied. Ils sont aussi abducteurs et pronateurs : ils portent le pied en valgus, corrigeant la position spontanée du pied en varus.  Le muscle long fibulaire : - Origine : le corps musculaire s’insère sur la fibula par 3 faisceaux séparés : le 1er sur la face latérale de la tête de la fibula, les 2 autres sur la face latérale de la diaphyse fibulaire à son ⅓ supérieur. - Trajet : le tendon du muscle long fibulaire apparait à la face latérale des fibres charnues, un peu au dessus de la partie moyenne de la jambe. Il descend verticalement sur le bord latéral du tendon du muscle court fibulaire, puis il glisse avec lui le long du bord postérieur de la malléole latérale dans une gaine ostéo-fibreuse commune. Il se réfléchit sous le sommet de la malléole latérale, descend sur la face latérale du calcanéus puis contourne le bord latéral du pied. Il s’engage alors dans la gouttière du cuboïde et traverse obliquement la plante du pied en passant sous les tendons des muscles fléchisseurs des orteils. - Terminaison : tubercule latéral de la base du 1er métatarse. - Rapport : entre l’insertion supérieure et les deux le nerf fibulaire insertions diaphysaires passe commun qui de divise à ce niveau en : . Nerf fibulaire profond qui rejoint la loge antérieure de la jambe. . Nerf fibulaire superficiel qui descend entre les insertions diaphysaires du muscle long fibulaire dont il assure l’innervation motrice.  Le muscle court fibulaire : - Origine : face latérale de la diaphyse fibulaire dans sa moitié inférieure, sous les insertions du muscle long fibulaire. - Trajet : son corps charnu se continue par un tendon qui s’individualise au niveau de la cheville. Il accompagne le tendon du muscle long fibulaire en arrière de la malléole le long du calcanéus. latérale et - Terminaison : tubercule latéral de la base du 5ème métatarse. 3. La loge postérieure Les muscles y sont disposés en 2 plans : un plan superficiel et un plan profond. a. Le plan superficiel Le plan superficiel de la loge postérieure de la jambe est composé de 2 muscles : - Le muscle triceps sural. - Le muscle plantaire (ou plantaire grêle). Ces 2 muscles sont innervés par des branches motrices du nerf tibial. Ce groupe musculaire est extrêmement puissant (le triceps est le 3ème muscle le plus puissant de l’organisme après le grand fessier et le quadriceps). Lorsque le genou est en extension, le muscle gastrocnémien (bi-articulaire) délivre sa plus grande puissance. Quand le genou est fléchi, seul (mono-articulaire) intervient. le muscle soléaire Ces muscles sont extenseurs du pied sur la jambe.  Le muscle triceps sural : C’est un muscle composé de 3 corps musculaires : - 2 corps musculaires symétriques et superficiels formant le muscle gastrocnémien. - 1 corps musculaire plus large et plus profond : le muscle soléaire. Ces 3 chefs se terminent par un tendon commun : le tendon calcanéen plus communément appelé tendon d’Achille. - Le muscle gastrocnémien : Il se compose de 2 chefs : un chef médial et un chef latéral. Les deux chefs s’insèrent sur les crêtes supra- condyliennes situées au-dessus des 2 condyles fémoraux. Le chef médial s’insère par un fort tendon sur une dépression située à la face médiale du condyle médial, en dessous et en arrière du tubercule du grand adducteur. Le chef latéral s’insère sur la face latérale du condyle latéral par un tendon robuste dans une fossette située en arrière de l’épicondyle latéral, au-dessus du muscle poplité. Les 2 corps musculaires se rejoignent sur la ligne médiane pour former le galbe du mollet. - Le muscle soléaire : C’est un muscle plat qui s’insère sur la face postérieure de la diaphyse tibiale sur la lèvre inférieure de la ligne du soléaire dans sa moitié inférieure. Il s’insère également à la face postérieure de la tête de la fibula ainsi que sur une arcade fibreuse qui réunit ces 2 insertions. 37 Son corps musculaire est large. - Le tendon calcanéen (dit tendon d’Achille) : C’est le plus volumineux et le plus résistant tendon de l’organisme avec le ligament patellaire. Il est formé par la réunion des 3 corps musculaires du muscle triceps sural. Il descend verticalement vers la face postérieure de la tubérosité du calcanéus et s’insère sur la moitié inférieure de cette surface. Auparavant il aura été séparé de la partie supérieure du calcanéus par une bourse séreuse.  Le muscle plantaire grêle : - Origine : courtes fibres tendineuses issues du condyle fémoral latéral et de la coque condylienne latérale, juste au-dessus du chef latéral du muscle gastrocnémien. - Trajet : son étroit corps charnu, prolongé par un long tendon grêle, s’aplatit et accompagne le chef médial du muscle gastrocnémien en arrière du muscle soléaire. Puis il accompagne le tendon calcanéen jusqu’à la tubérosité du calcanéus. - Terminaison : tubérosité calcanéenne. b. Le plan profond Il comporte 4 muscles : - Le muscle poplité. - Le muscle tibial postérieur. - Le muscle long fléchisseur des orteils. - Le muscle long fléchisseur de l’hallux.  Le muscle poplité : C’est un petit muscle triangulaire. - Origine : face latérale du condyle latéral du fémur. - Trajet : il se porte à la face postérieure du genou. - Terminaison : sur la face postérieure de l’épiphyse proximale du tibia au-dessus de la ligne du muscle soléaire, et sur la lèvre supérieure de cette ligne. - Innervation : nerf tibial. - Fonction : il a peu de fonction de par sa brièveté, il sert notamment dans la stabilité postérieure du genou et est rotateur médial de la jambe.  Le muscle tibial postérieur : - Origine : sur la face postérieure des 2 os de la jambe et sur la membrane interosseuse : . Sur le tibia : insertion sur les ⅔ supérieurs de la face postérieure, latéralement à une crête verticale qui la sépare des insertions du muscle long fléchisseur des orteils, et sur la lèvre inférieure de la partie supéro-latérale de la ligne du muscle soléaire. . Sur la fibula : l’insertion se fait sur les ⅔ supérieurs de la face médiale de la diaphyse fibulaire, en arrière du bord interosseux. - Trajet : le corps charnu descend entre le muscle long fléchisseur des orteils et le muscle long fléchisseur de l’hallux. Il passe en avant de l’arcade du muscle long fléchisseur des orteils et se prolonge à ce niveau par un tendon qui descend derrière l’articulation de la cheville, contourne le bord postérieur de la malléole médiale dans une gaine ostéo-fibreuse propre, puis se dirige médialement vers la gouttière calcanéenne pour pénétrer dans la plante du pied. - Terminaison : sur la tubérosité de l’os naviculaire et sur les os du voisinage (os du tarse sauf le talus, et base de quelques métatarsiens). - Innervation : nerf tibial. - Fonction : extenseur du pied.  Le muscle long fléchisseur des orteils : Situé médialement par rapport au muscle tibial postérieur. - Origine : lèvre inférieure de la partie médiale de la ligne du soléaire, et ⅓ moyen de la face postérieure du tibia en dedans de la crête verticale qui le sépare de l’insertion du tibial postérieur. Sur cette crête s’insère une cloison fibreuse qui sépare les 2 muscles et forme à sa partie basse une arcade sous laquelle passe le tendon du muscle tibial postérieur. - Trajet et rapports : le corps charnu du muscle long fléchisseur des orteils passe donc en arrière de celui du muscle tibial postérieur et se prolonge par un tendon qui s’individualise à proximité de la malléole médiale. Ce tendon descend en arrière de la malléole médiale dans une gaine ostéo-fibreuse et s’engage dans la plante du pied. Il croise la face inférieure du tendon du muscle long fléchisseur de l’hallux dont il reçoit un court faisceau la Il terminaison du muscle carré plantaire. Puis il se divise en 4 destinées aux des 4 derniers orteils. languettes tendineuses reçoit également tendineux. - Terminaison : phalange distale des 4 derniers orteils après avoir traversé le tendon correspondant du muscle court fléchisseur des orteils. - Innervation : nerf tibial. - Action : fléchisseur des orteils et, par enroulement, extenseur du pied sur la jambe.  Le muscle long fléchisseur de l’hallux : Il se situe latéralement par rapport au muscle tibial postérieur. 38 - Origine : sur les ¾ inférieurs de la face postérieure de la diaphyse de la fibula et sur la partie inférieure de la membrane interosseuse de la jambe. - Trajet : il se prolonge au niveau de l’articulation talo-crurale par un tendon qui glisse dans la gouttière de la face postérieure du talus, puis dans la gouttière de la face médiale du calcanéus où il est maintenu par une gaine ostéo-fibreuse. Il pénètre ensuite dans la loge plantaire médiale. - Terminaison : phalange distale de l’hallux. - Innervation : nerf tibial. - Action : fléchisseur de l’hallux et, par enroulement, . Plan profond : muscles adducteur de l’hallux et carré plantaire. - Loge médiale : . Plan superficiel : muscle abducteur de l’hallux. . Plan profond : muscle court fléchisseur de l’hallux. a. Le plan superficiel L’ensemble des 3 muscles superficiels dans les 3 loges forme la semelle plantaire musculaire : - L’abducteur du V. - Le court fléchisseur des orteils. - L’abducteur du I. extenseur du pied sur la jambe.  Le muscle abducteur du 5ème orteil : IV. Myologie du pied 1. Face dorsale du pied  Le muscle court extenseur des orteils : C’est l’unique muscle du dos du pied, situé sous les tendons du muscle long extenseur des orteils. - Origine : partie antérieure et supérieure du calcanéus, en avant et latéralement par rapport au sillon calcanéen. - Trajet : il se divise en quatre faisceaux, le chef médial étant toujours plus volumineux que les 3 autres. Dans certains cas, on peut l’individualiser et il forme le muscle court extenseur de l’hallux. C’est un muscle dont superficiels sous la peau. les tendons sont très - Terminaison : . Le faisceau médial s’insère sur la phalange proximale de l’hallux . Les 3 autres faisceaux se terminent sur les tendons du muscle long extenseur des 2ème, 3ème et 4ème orteils. - Innervation : nerf fibulaire profond. - Action : extenseur des 4 premiers orteils. 2. Face plantaire du pied Elle se compose de 3 loges qui contiennent chacune un muscle superficiel souvent assez volumineux, et un ou deux muscles profonds : - Loge latérale : . Plan superficiel : muscle abducteur du 5ème orteil. . Plan profond : muscles court fléchisseur du 5ème orteil et opposant du 5ème orteil. - Loge moyenne : . Plan superficiel : muscle court fléchisseur des orteils. Il se situe dans la loge latérale. - Origine : sur le processus latéral de la tubérosité du calcanéus ainsi que sur le processus médial en avant de l’insertion du muscle court fléchisseur des orteils. - Terminaison : l’extrémité postérieure de la phalange proximale du petit orteil. latéral bord de - Innervation : nerf plantaire latéral. - Action : abducteur du V.  Le muscle court fléchisseur des orteils : Il se situe dans la loge médiale. - Origine : tubérosité du calcanéus. - Trajet : son corps musculaire se divise en 4 tendons, subdivisés en 2 languettes formant un tendon perforé traversé par le tendon homologue du muscle long fléchisseur des orteils. - Terminaison : phalange intermédiaire des 4 derniers orteils. - Innervation : nerf plantaire médial. - Action : fléchisseur des orteils.  Le muscle abducteur de l’hallux : Il est situé dans la loge médiale. - Origine : processus médial de la tubérosité du calcanéus. - Terminaison : sur le sésamoïde médial et sur le bord médial de l’extrémité postérieure de la phalange proximale de l’hallux. - Innervation : nerf plantaire médial. - Action : abducteur et fléchisseur du gros orteil. b. Le plan profond  Le muscle court fléchisseur du 5ème orteil : 39 Il est situé dans la loge latérale. - Innervation : nerf plantaire latéral. - Origine : face inférieure du cuboïde, médialement à l’insertion du muscle opposant du V. - Terminaison : base de la phalange proximale du 5ème - Action : corrige l’obliquité du tendon du muscle long fléchisseur des orteils pour que la flexion se fasse bien dans un plan antéro-postérieur. rayon sur sa face plantaire.  Le muscle court fléchisseur de l’hallux : - Innervation : nerf plantaire latéral. Situé dans la loge médiale, il est constitué par 2 chefs. - Action : très léger fléchisseur de l’orteil sur le 5ème métatarsien (importance fonctionnelle limitée).  Le muscle opposant du 5ème orteil : Il est lui aussi situé dans la loge latérale du pied. - Origine : face inférieure du cuboïde. - Terminaison : moitié antérieure du bord latéral du 5ème métatarsien. - Innervation : nerf plantaire latéral. - Action : très limitée, il permet de rapprocher le 5ème orteil de l’axe du pied.  Le muscle adducteur de l’hallux : Il est situé dans le plan profond de la loge moyenne, où l’on retrouve aussi le muscle carré plantaire et les tendons des muscles fléchisseurs des orteils. Il se compose de 2 faisceaux. - Origine : . Le faisceau oblique s’insère sur la tubérosité de ligament calcanéo- le l’os cuboïde, sur cuboïdien plantaire, sur le cunéiforme latéral et sur la base des 3ème et 4ème métatarsiens. . Le faisceau transverse s’insère sur la face plantaire des 3 dernières articulations métatarso-phalangiennes et sur le ligament métatarsien transverse profond. - Terminaison : les 2 faisceaux se terminent sur le sésamoïde latéral de l’hallux et sur le tubercule de la base de la phalange proximale de l’hallux. - Innervation : nerf plantaire latéral. - Action : rapproche l’hallux de l’axe du pied.  Le muscle carré plantaire : Il est situé dans la loge moyenne. - Origine : sur le calcanéum par 2 chefs : . Le chef médial s’insère à la partie inférieure de la gouttière calcanéenne et sur la partie voisine de la grosse tubérosité du calcanéus. . Le chef latéral s’insère sur le processus latéral de la grosse tubérosité du calcanéus. - Trajet : ces deux chefs forment en se réunissant un corps charnu aplati, court, quadrangulaire. - Terminaison : bord latéral du tendon du muscle long fléchisseur des orteils. - Origine : . Le chef latéral s’insère sur la face plantaire de ligament calcanéo- le l’os cuboïde, sur cuboïdien plantaire et sur le cunéiforme latéral. . Le chef médial s’insère sur le 2ème cunéiforme. - Terminaison : . Le chef latéral se termine sur le sésamoïde latéral de l’hallux par une insertion commune avec le muscle adducteur de l’hallux. . Le chef médial se termine sur le sésamoïde médial de l’hallux. - Innervation : nerf plantaire médial pour le chef médial et nerf plantaire latéral pour le chef latéral. - Action : fléchisseur de l’hallux. 3. Autres muscles du pied  Les muscles interosseux dorsaux : - Origine : au nombre de 4, ils s’insèrent sur la diaphyse des métatarsiens (chaque interosseux dorsal s’insère sur la totalité de la face latérale (ou médiale) de la diaphyse du métatarsien le plus proche de l’axe du pied, et sur la moitié dorsale de la face latérale de l’autre métatarsien. - Terminaison : tendon terminal sur la phalange proximale des 2ème, 3ème et 4ème orteils au niveau du tubercule latéral de l’extrémité postérieure. Le tendon du 1er également sur le tubercule médial du 2ème orteil. interosseux dorsal s’insère - Innervation : nerf plantaire latéral. - Action : flexion des orteils, écartement du 3ème et du 4ème orteils de l’axe du pied (le 2ème orteil reçoit 2 chefs dont les effets s’annulent).  Les muscles interosseux plantaires : Ils sont au nombre de 3. Le 1er interosseux plantaire occupe le 2ème espace inter-métatarsien. - Origine : moitié plantaire de la face médiale des 5ème, 4ème et 3ème métatarses. - Terminaison : tubercule médial de l’extrémité postérieure de la phalange proximale des 3ème, 4ème, et 5ème rayons. - Innervation : nerf plantaire latéral. 40 - Actions : flexion des orteils, rapprochement des 3 derniers orteils de l’axe du pied. tendon correspondant du muscle long extenseur des orteils.  Les muscles lombricaux : Ils sont au nombre de 4. - Origine : ils naissent du bord des tendons du muscle long fléchisseur des orteils. . Le 1er lombrical nait du bord médial du tendon destiné au 2ème orteil. . Les 3 autres naissent par un faisceau bipenné au niveau des 2ème, 3ème et 4ème espaces interosseux. - Trajet et terminaison : les tendons terminaux la phalange le bord médial de contournent proximale des 4 derniers orteils pour rejoindre le - Innervation : . Nerf plantaire médial pour les 2 lombricaux médiaux. . Nerf plantaire latéral pour les 2 lombricaux latéraux. - Action : Fléchisseur de la 1ère phalange et extenseur des 2 autres. 41 42 ANGEIOLOGIE I. La vascularisation artérielle 1. Les branches de l’artère iliaque interne - L’artère glutéale supérieure : elle se divise en 2 branches avant de sortir du bassin par la grande échancrure sciatique. - L’artère pudendale interne : elle passe par la grande échancrure sciatique, contourne le ligament sacro- épineux puis revient dans le bassin par la petite échancrure sciatique. - L’artère glutéale inférieure : elle sort par la grande échancrure sciatique, rejoint le bord médial du nerf sciatique et s’anastomose avec les perforantes de l’artère fémorale profonde. - L’artère obturatrice : elle pénètre dans la cuisse par le canal obturateur, donne l’artère du ligament rond et se finit en 2 branches anastomosées sur la membrane obturatrice. Les 2 artères glutéales vascularisent les muscles glutéaux (muscles fessiers). L’artère obturatrice donne quant à elle des branches pour la vascularisation des muscles adducteurs. 2. L’artère fémorale a. Origine Elle fait suite à l’artère iliaque externe, devenant artère fémorale en entrant dans le trigone fémoral au moment de son passage sous le ligament inguinal. Elle est superficielle et palpable à ce niveau. b. Trajet Elle a un trajet quasiment vertical dans le canal des adducteurs, légèrement oblique en bas, médialement et en arrière. c. Terminaison Elle traverse le hiatus du grand adducteur, arrive dans la fosse poplitée et devient artère poplitée. d. Branches collatérales - Artère épigastrique superficielle. - Artère circonflexe iliaque superficielle. - Artère pudendale externe superficielle. - Artère pudendale externe profonde. - Artère fémorale profonde : les muscles pectiné et Elle passe entre long adducteur puis entre les muscles long adducteur et court adducteur. long Elle chemine ensuite entre adducteur et grand adducteur puis traverse ce dernier pour s’anastomoser avec des branches de l’artère poplitée au niveau du genou. Elle donne plusieurs collatérales : les muscles . L’artère circonflexe fémorale latérale : elle naît latéralement à l’artère fémorale profonde, près de son origine, en arrière du muscle sartorius. Elle se termine en 3 branches : - Une branche ascendante qui se dirige latéralement et rejoint une branche de l’artère circonflexe médiale pour former un anneau artériel autour du col fémoral. - Un rameau transverse - Un rameau descendant qui passe sous les muscles droit fémoral et vaste latéral, puis s’anastomose avec l’artère poplitée. qui passe latéralement à travers le muscle vaste latéral, entoure la diaphyse du fémur et s’anastomose avec une branche de l’artère circonflexe médiale, glutéale inférieure et la 1ère artère perforante pour former un cercle anastomotique autour de la hanche. l’artère . L’artère circonflexe fémorale médiale : elle nait à la face postéro-médiale de l’artère fémorale profonde, tourne autour de la diaphyse fémorale entre les muscles pectiné et ilio-psoas puis entre les muscles obturateur externe et court adducteur. Elle donne des branches pour s’anastomose avec des l’articulation et l’artère circonflexe branches venues de latérale, de l’artère glutéale inférieure et de la 1ère artère perforante pour participer au réseau anastomotique de la hanche . Les artères perforantes : elles naissent de l’artère fémorale profonde au voisinage du muscle court adducteur : - La 1ère naît au-dessus de ce muscle. - La 2ème naît en avant, elle donne l’artère nourricière du fémur. - La 3ème naît en dessous, elle constitue la terminaison de l’artère fémorale profonde. Ces 3 perforantes rejoignent la loge postérieure de la cuisse pour participer au réseau articulaire de la hanche et, en bas, s’anastomoser avec des branches de l’artère poplitée. L’artère fémorale profonde est une grosse branche collatérale qui nait à 4 ou 5 cm de l’origine de l’artère fémorale sur sa partie postéro-latérale, dans le trigone fémoral. e. Rapports A sa partie proximale, l’artère fémorale se situe dans le trigone fémoral (ou triangle de Scarpa), limité par : 43 - En haut : le ligament inguinal. - Médialement : le muscle long adducteur. - Latéralement : le muscle sartorius. C’est la branche de division antéro-latérale de l’artère poplitée, elle naît de la terminaison de l’artère poplitée en arrière de l’arcade du soléaire. Elle y est en rapport avec : b. Trajet - Médialement : la veine fémorale qui reçoit la grande veine saphène. - Latéralement : le nerf fémoral. - Les ganglions lymphatiques inguinaux. 3. L’artère poplitée a. Origine Elle naît de l’artère fémorale au niveau du hiatus du grand adducteur. b. Trajet Elle traverse de haut en bas la fosse poplitée, d’abord oblique en arrière et médialement puis verticale, plaquée contre le plan osseux. c. Terminaison Elle passe sous l’arcade du soléaire et se divise en ses 2 branches terminales : - L’artère tibiale antérieure. - L’artère tibiale postérieure. d. Branches collatérales - Branches articulaires qui anastomotique du genou. forment le cercle - Artères musculaires parmi lesquelles les 2 artères gastrocnémiennes. e. Rapports L’artère poplitée est contenue dans la fosse poplitée, limitée par : - En haut et médialement : les muscles semi- tendineux et semi-membraneux. - En haut et latéralement : le muscle biceps fémoral. - En bas et médialement : le chef médial du muscle gastrocnémien. - En bas et latéralement : le chef latéral du muscle gastrocnémien et le muscle plantaire grêle. - Plancher : muscle poplité, capsule articulaire, fémur et tibia. Elle y entre en rapport avec : - La veine poplitée latéralement et en arrière. - Le nerf tibial et le nerf fibulaire commun latéralement. - Les nœuds lymphatiques poplités. 4. L’artère tibiale antérieure a. Origine Elle se dirige en avant, passe par l’orifice supérieur de la membrane interosseuse et se retrouve dans l’espace antérieur de la jambe. Elle devient verticale et chemine entre le muscle tibial antérieur médialement et les muscles extenseurs latéralement, plaquée contre la cloison intermusculaire. A la partie basse de la jambe elle passe en avant de l’articulation de la cheville et sous le tendon du muscle long extenseur de l’hallux. c. Terminaison Elle devient palpable et prend le nom d’artère dorsale du pied, encore appelée artère pédieuse. Elle est palpable à ce niveau, permettant de sentir le pouls pédieux. La recherche comparative de tous les pouls des 2 membres inférieurs (fémoral, poplité, pédieux, tibial postérieur) doit faire partie de l’examen systématique d’un patient présentant des facteurs de risque cardio-vasculaires. L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs ou AOMI (dépôts de plaques d’athérome dans les vaisseaux) se traduira en effet par une diminution voire une abolition des pouls distaux. d. Branches collatérales - Des branches récurrentes vers le réseau articulaire du genou. - Des branches musculaires. - Les artères malléolaires antérieures médiale et latérale qui s’anastomosent avec des branches provenant des artères tibiale postérieure et fibulaire pour former le réseau anastomotique de la cheville. e. Rapports Elle chemine entre le muscle tibial antérieur et les muscles extenseurs, accompagnée de ses 2 veines satellites et du nerf fibulaire profond qui la croise en avant de dehors en dedans. 5. L’artère tibiale postérieure a. Origine Elle naît de la division de l’artère poplitée sous l’arcade du soléaire. b. Trajet Elle descend verticalement et profondément dans la région postérieure de la jambe, recouverte par le muscle soléaire et reposant sur les muscles tibial postérieur et long fléchisseur des orteils. Elle passe en arrière et médialement par rapport à la malléole médiale, très superficielle. la contourne et devient 44 Elle est palpable à ce niveau, juste derrière la malléole médiale, permettant de sentir le pouls tibial postérieur. c. Terminaison Elle arrive dans la plante du pied et se divise en : - Artère plantaire médiale. - Artère plantaire latérale. d. Branches collatérales - Branches musculaires. - Artère circonflexe fibulaire qui rejoint le réseau anastomotique du genou. - Artère malléolaire postéro-médiale. - L’artère fibulaire : elle naît de la face latérale de l’artère tibiale postérieure à quelques centimètres de son origine. Elle est d’abord oblique en bas et latéralement puis verticale, longeant le bord médial de la fibula. Elle donne des collatérales musculaires, un rameau malléolaire et un rameau perforant qui rejoint l’artère tibiale antérieure. e. Rapports Elle est en avant du muscle soléaire et en arrière des muscles tibial postérieur et long fléchisseur des orteils, accompagnée des 2 veines tibiales postérieures et du nerf tibial (postéro-latéral à l’artère). 6. Vascularisation du pied a. Vascularisation de la plante du pied L’artère tibiale postérieure de divise en 2 branches au niveau du bord médial de la cheville, à proximité du calcanéus : - L’artère plantaire latérale : Elle se dirige vers l’avant, passe entre les muscles carré plantaire et court fléchisseur des orteils, atteint la base du 5ème métatarsien puis passe entre le muscle court fléchisseur des orteils et le muscle abducteur du 5ème orteil. Elle revient médialement pour former l’arcade plantaire profonde. Celle-ci donne la vascularisation des orteils avec des artères métatarsiennes plantaires qui s’anastomosent aux vaisseaux dorsaux par le biais de perforantes. Elle donne aussi l’artère plantaire digitale du 5ème orteil. - L’artère plantaire médiale : Plus petite, elle longe vers l’avant le bord médial du l’hallux à l’artère digitale de pied et rejoint proximité de la base du 1er métatarsien. b. Vascularisation du dos du pied Elle dépend surtout de terminaison de l’artère tibiale antérieure. l’artère dorsale du pied, L’artère dorsale du pied chemine au contact du plan osseux entre le muscle long extenseur de l’hallux et les tendons extenseurs communs. Elle donne l’artère tarsienne pour les os du tarse, l’artère arquée d’où naissent les 2ème, 3ème et 4ème artères métatarsiennes dorsales, et la 1ère artère métatarsienne dorsale. L’ensemble des artères métatarsiennes dorsales sont reliées aux artères métatarsiennes plantaires par des perforantes. II. La vascularisation veineuse 1. Les veines superficielles a. La grande veine saphène (ou saphène interne) Elle naît au dos du pied, passe en avant de la malléole médiale et monte le long de la face médiale de la jambe. Elle passe ensuite à la face médiale du genou, légèrement postérieure, puis remonte sur la face médiale de la cuisse. Elle rejoint la veine fémorale au niveau du trigone fémoral en formant une crosse. b. La petite veine saphène (ou saphène externe) Elle naît au bord latéral du pied, passe en arrière de la malléole latérale et monte à la face postérieure de la jambe. Elle perfore l’aponévrose à mi-jambe, monte entre les 2 chefs du muscle gastrocnémien et se jette par une crosse dans la veine poplitée. signe d’insuffisance veineuse Les varices, chronique, sont des anomalies caractérisées par la dilatation pathologique et permanente d’une ou plusieurs veines superficielles. Leur traitement peut être médical (bandes de contention, sclérothérapie) ou chirurgical (stripping, phlébectomie). 2. Les veines profondes Il y a en général 2 veines satellites d’une artère au pied, à la jambe et parfois au niveau poplité. Il n’y a plus ensuite qu’une seule veine fémorale et une veine fémorale profonde. Le réseau profond représente à lui seul environ 90% du retour veineux contre seulement 10% pour le réseau superficiel. Ces 2 réseaux sont anastomosés par des veines perforantes. III. La vascularisation lymphatique Les vaisseaux lymphatiques ont un trajet superficiel, ils se terminent au niveau de nœuds lymphatiques : - Lymphonoeuds poplités : drainage de la jambe et du pied. 45 - Lymphonoeuds inguinaux superficiels : drainage du périnée, de la fesse et du reste du membre inférieur. - Lymphonoeuds iliaques externes : ils drainent les nœuds inguinaux superficiels. - Lymphonoeuds inguinaux profonds : drainage des organes génitaux externes. L’ensemble (sauf les nœuds poplités) est situé au niveau du trigone fémoral, en avant des vaisseaux. Le plan lymphatique est situé en avant des artères et des veines : les ganglions sont donc palpables à l’examen clinique lorsque leur taille est augmentée (on parle alors d’adénopathie, qui peut être le signe d’une hémopathie, d’une infection dans le territoire de drainage, …) ECNi – item 223 : Artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) Diagnostiquer une artériopathie oblitérante de l’aorte, des artères viscérales et des membres inférieurs. Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge. Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient. Décrire les principes de la prise en charge au long cours en abordant les problématiques techniques, relationnelles et éthiques en cas d'évolution défavorable. L’AOMI est l’obstruction partielle d’une ou plusieurs artères destinées aux membres inférieurs, le plus souvent d’origine athéromateuse (FDR CV +++). C’est l’expression aux membres inférieurs d’une pathologie systémique touchant aussi les vaisseaux coronaires, les artères viscérales et les artères à destinée cérébrale. Cliniquement : - Palpation de tous les pouls +++ - Index de pression systolique Classification : - Stade I : asymptomatique - Stade II : claudication intermittente (Iia si périmètre de marche > 200m, IIb si < 200m) - Stade III : Ischémie de repos - Stade IV : troubles trophiques Complications : - Troubles trophiques, ulcères artériels, gangrène - Ischémie aigue de membre : urgence chirurgicale Traitement : - Prévention primaire et secondaire, antithrombotique, antalgiques - Revascularisation : endovasculaire (angioplastie +/- stent) ou pontage 46 NEVROLOGIE I. Le plexus lombo-sacré Le plexus lombo-sacré est relativement complexe. Nous n’en donnerons donc ici qu’une description très succincte. Le plexus lombaire : - Constitué par : . Branches antérieures des 4 premières racines lombaires. . Anastomose dorso-lombaire entre L1 et le 12ème nerf intercostal. . Anastomose entre L4 et L5 : le tronc lombo- sacré. - Situation : entre les 2 plans d’insertion du muscle psoas (pour rappel, le plan profond s’insère sur les processus costiformes des vertèbres lombaires, et le plan superficiel sur les corps et les disques vertébraux). - Branches collatérales : quelques filets moteurs. - Branches terminales : . Nerf ilio-hypogastrique. . Nerf ilio-inguinal. . Nerf génito-fémoral. . Nerf cutané latéral de la cuisse. . Nerf obturateur. . Nerf fémoral. Le plexus sacré : - Constitué par : . Branches antérieures des 3 premières racines sacrées. . Anastomose avec le plexus lombaire (tronc lombo-sacré). . Anastomose avec le plexus pudendal (ou plexus honteux, formé par S4 et une partie des fibres issues de S2 et S3). - Situation : plaqué contre la paroi postérieure de la cavité pelvienne (muscle piriforme et plan osseux) dont il sort par la grande échancrure sciatique. - Branches collatérales : rameaux moteurs et nerf cutané postérieur de la cuisse. - Branche terminale : nerf sciatique II. Le nerf obturateur Il assure l’innervation de la loge médiale de la cuisse (muscles adducteurs et gracile). Il se divise très vite en 2 branches terminales qui naissent en général dans le sillon obturateur situé en avant et latéralement au foramen obturé : - Une branche antérieure qui descend entre les muscles long et court adducteurs. Elle donne les nerf moteurs des muscles gracile, long adducteur et court adducteur, ainsi qu’une branche sensitive pour la partie médiale de la cuisse jusqu’au genou. - Une branche postérieure qui chemine entre les muscles court et grand adducteurs auxquels elle donne l’innervation (sauf le 3ème faisceau du grand adducteur, innervé par une branche du nerf sciatique). III. Le nerf fémoral Il chemine à la face antéro-médiale du faisceau corporéal du muscle psoas et passe sous le ligament inguinal latéralement aux vaisseaux. Il innerve la loge antérieure de la cuisse et la face antérieure du genou. Il se divise rapidement en : - Le nerf musculaire latéral : il donne des branches motrices pour le muscle sartorius ainsi que 3 branches perforantes qui ont un rôle sensitif pour la face antérieure de la cuisse. - Le nerf musculaire médial : il donne l’innervation du muscle pectiné et des rameaux cutanés sensitifs pour la partie proximale et médiale de la cuisse. - Le nerf moteur du quadriceps : il se divise en 4 branches pour les 4 chefs de ce muscle. Ce sont les branches les plus profondes du nerf fémoral. - Le nerf saphène : c’est la branche la plus longue du nerf fémoral. Il descend le long de l’artère fémorale jusqu’à la partie distale de la cuisse pour se terminer en un rameau infra-patellaire et un rameau cutané médial de la jambe. IV. Le nerf sciatique C’est le nerf de la loge postérieure de la cuisse, il y chemine profondément en arrière du muscle grand adducteur. Tout au long de son trajet il donne des branches collatérales destinées aux muscles de la cuisse et à l’articulation du genou : - Nerfs supérieur et inférieur du muscle semi- tendineux. - Nerf du muscle semi-membraneux, qui innerve aussi le 3ème faisceau du grand adducteur. - Nerfs destinés aux 2 chefs du muscle biceps fémoral. - Nerf articulaire supérieur du genou. Le nerf sciatique se termine dans la fosse poplitée en 2 branches terminales qui donnent l’innervation motrice de la jambe : - Le nerf fibulaire commun pour les loges antérieure et latérale. - Le nerf tibial pour la loge dorsale. 47 ECNi – item 93 : radiculalgie et syndrome canalaire Savoir diagnostiquer une radiculalgie et un syndrome canalaire. Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge. Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient. Une radiculalgie est douleur localisée sur le territoire innervé par une racine nerveuse. Elle peut être d’origine commune (conflit disco-radiculaire, arthrose) ou symptomatique d’une affection inflammatoire, néoplasique, fracturaire, … La présence d’un déficit moteur ou d’un syndrome de la queue de cheval constitue une urgence neurochirurgicale. LOMBOSCIATIQUE : - L5 (conflit disco-radiculaire L4-L5) : fesse, face postéro-latérale de la cuisse, face latérale du genou, face antéro- laétrale de la jambe, malléole latérale, dos du pied, hallux et premiers orteils. - S1 (conflit L5-S1): fesse, face postérieure de la cuisse, creux poplité, mollet, plante du pied ou bord latéral jusqu’au 5ème orteil. L’examen clinique recherche un déficit moteur (L5 : releveurs du pied, marche sur les talons ; S1 : triceps sural, marche sur les pointes) ou sensitif, une diminution du réflexe achiléen (S1), un signe de Lasègue, un syndrome de la queue de cheval. Dans le cas d’une lombosciatique commune non compliquée, les examens complémentaires (TDM en 1ère intention) sont inutiles avant 6 à 8 semaines de traitement médical bien conduit. LOMBOCRURALGIE : - L3 : partie supéro-latérale de la fesse, région trochantérienne, face antérieure puis médiale de la cuisse, face médiale du genou. - L4 : partie moyenne de la fesse, face latérale puis antérieure de la cuisse, face antérieure du genou, crête tibiale, bord médial du pied. Examen clinique : déficit moteur (quadriceps), hypoesthésie de la face antérieure de la cuisse, diminution du réflexe rotulien (L3-L4), signe de Léri (« Lasègue inversé »). 1. Le nerf fibulaire commun - Le nerf fibulaire superficiel : C’est la branche de bifurcation latérale du nerf sciatique, il innerve la région antéro-latérale de la jambe et la région dorsale du pied. Il est encore parfois appelé nerf sciatique poplité externe. a. Trajet et rapports Il longe le bord médial du tendon du muscle biceps fémoral et croise le col de la fibula. Il s’engage entre les insertions du muscle long fibulaire avant de donner ses 2 branches terminales. b. Branches collatérales Ce sont essentiellement : - Un rameau articulaire pour le genou. - Le rameau communicant fibulaire : il donne la sensibilité à la partie latérale du mollet et rejoint le nerf cutané sural médial (branche du nerf tibial) au ⅓ inférieur de la jambe puis descend le long de la malléole latérale. - Le nerf cutané sural latéral : il traverse l’aponévrose et se distribue aux téguments de la partie latérale du genou et de la jambe. - Les nerfs supérieurs du muscle tibial antérieur : généralement au nombre de 2. c. Branches terminales Elles naissent au niveau du col de la fibula. Ces branches sont au nombre de 2 : le nerf fibulaire superficiel et le nerf fibulaire profond : les . Trajet et rapports : il se dirige en bas et un peu en avant, appliqué sur la face latérale de la diaphyse fibulaire entre insertions du muscle long fibulaire. Au ⅓ inférieur de la jambe, après avoir donné des branches motrices aux muscles fibulaires, le nerf traverse le fascia crural (aponévrose jambière) et se termine en 2 branches sous- cutanées sensitives. . Branches collatérales motrices : - Le nerf supérieur et le nerf inférieur du muscle long fibulaire. - Le nerf du muscle court fibulaire. . Branches terminales sensitives : ce sont les nerfs cutanés dorsaux du pied : - Le nerf cutané dorsal médial se divise lui- même en 3 branches : le nerf digital dorsal médial de l’hallux, le nerf digital dorsal du 1er espace la branche terminale du nerf fibulaire profond) et le nerf digital dorsal du 2ème espace. (anastomosé avec - Le nerf cutané dorsal intermédiaire se termine en nerf digital dorsal du 3ème espace. Au niveau du bord dorso-latéral du pied, ce dernier reçoit des rameaux anastomotiques issus du nerf cutané dorsal latéral, branche du nerf sural (issu de la réunion des 2 nerfs cutanés suraux : le médial issu du nerf tibial, et le latéral issu du nerf fibulaire commun). - Le nerf fibulaire profond : 48 . Trajet et rapports : anciennement appelé nerf tibial antérieur, c’est la branche de bifurcation profonde du nerf fibulaire commun. Il se dirige en bas, médialement et en avant puis pénètre dans la loge antérieure de la jambe et descend le long de la membrane interosseuse entre le le muscle tibial antérieur muscle long extenseur des orteils médialement. Il accompagne et croise tibiale antérieure. Au niveau du cou de pied, le nerf passe avec l’artère sous inférieur des le rétinaculum extenseurs et se divise en deux branches terminales. latéralement et l’artère . Branches collatérales : - Les nerfs du muscle tibial antérieur. - Les nerfs du muscle long extenseur des orteils. - Les nerfs du muscle long extenseur de l’hallux. - Le nerf pour le muscle 3ème fibulaire. - Un rameau articulaire pour la face antérieure de la cheville. . Branches terminales : le nerf fibulaire profond atteint le dos du pied avec l’artère tibiale le rétinaculum antérieur en passant sous inférieur des extenseurs puis longe le bord médial de l’artère dorsale du pied. Il donne à ce niveau le nerf du muscle court extenseur des orteils. Il se termine à l’extrémité distale du 1er espace interosseux en s’unissant avec le rameau digital dorsal du 1er espace issu du nerf fibulaire superficiel. 2. Le nerf tibial Autrefois dénommé nerf tibial postérieur, c’est branche de bifurcation médiale du nerf sciatique. Il est destiné aux muscles postérieurs de la jambe ainsi qu’aux muscles et téguments de la région plantaire. la a. Trajet et rapports Il continue la direction du nerf sciatique dans l’axe vertical de la fosse poplitée où il est en rapport avec la face postérieure de l’articulation du genou et les muscles qui délimitent la fosse poplitée. Il rejoint et accompagne l’artère poplitée en restant plus superficiel que celle-ci. Après être passé avec le paquet vasculaire sous l’arcade du muscle soléaire, il est alors situé dans l’axe de la partie profonde de la loge postérieure de la jambe et entre en rapport avec les muscles long fléchisseur des orteils, long fléchisseur de l’hallux et tibial postérieur. Le nerf tibial postérieur se situe enfin entre l’artère tibiale postérieure et l’artère fibulaire. Il se dirige en bas et médialement vers la gouttière calcanéenne médiale, sous le sustentaculum tali (apophyse de la partie antéro- médiale du calcanéus), avec l’artère tibiale postérieure. A ce niveau, il se divise en 2 branches terminales, comme l’artère tibiale postérieure : - Le nerf plantaire médial. - Le nerf plantaire latéral. b. Branches collatérales - Des rameaux musculaires pour les muscles triceps sural, plantaire grêle et poplité. Le nerf tibial postérieur innerve aussi tous les muscles profonds de la loge postérieure de la jambe. - Un rameau articulaire pour le genou. - Un rameau articulaire pour la cheville. jambe et reçoit - Le nerf cutané sural médial nait vers le milieu de la fosse poplitée, se dirige vers la face postérieure de la le rameau communiquant fibulaire. Devenu nerf sural, il longe la veine petite saphène et contourne la malléole latérale. Il se termine en donnant le nerf cutané dorsal latéral du pied qui longe le bord latéral du pied et se divise en : . Nerf digital dorsal latéral du 5ème orteil. . Nerf digital dorsal du 4ème espace. . Anastomose avec le nerf cutané dorsal intermédiaire, l’une des branches terminales du nerf fibulaire superficiel. - Des rameaux calcanéens médiaux et latéraux qui se distribuent à la peau du talon. c. Branches terminales Le nerf tibial donne 2 branches de division : les nerfs plantaires médial et latéral : - Le nerf plantaire médial : Il assure l’innervation motrice de la loge plantaire médiale et de certains muscles de la loge moyenne, et l’innervation sensitive du bord médial de la plante du pied. Il passe médialement par rapport à l’artère tibiale postérieure puis longe le bord latéral de l’artère plantaire médiale. Il innerve les muscles suivants : . Abducteur de l’hallux. . Chef médial du court fléchisseur de l’hallux. . Court fléchisseur des orteils. Le nerf plantaire médial se termine en se divisant en 2 branches : . Une branche médiale qui donne le nerf digital plantaire médial de l’hallux. . Une branche latérale qui donne les nerfs digitaux communs plantaires des trois premiers espaces et les nerfs des 1er et 2ème muscles lombricaux. - Le nerf plantaire latéral : Il assure l’innervation motrice de la loge plantaire latérale et de certains muscles de la loge moyenne, et l’innervation sensitive de bord latéral du pied. 49 50 Il apparait à la plante du pied à la face profonde de l’artère plantaire médiale, puis il lui devient médial et chemine dans la loge plantaire moyenne. Avant de se diviser, il donne des rameaux vasculaires dont le nerf de la fourche des artères plantaires. Il innerve les muscles suivants : . Adducteur du 5ème orteil. . Carré plantaire. . Court fléchisseur du 5ème orteil. espace Le nerf plantaire latéral se divise en 2 branches terminales au niveau de l’extrémité postérieure du 4ème la branche intermétatarsien : superficielle et la branche profonde qui assurent à elle deux l’innervation motrice de la plupart des muscles de la plante du pied dans les loges moyenne et latérale : . La branche superficielle : elle donne le nerf digital commun plantaire du 4ème espace et le nerf digital plantaire latéral du 5ème orteil. Elle fournit également opposant du 5ème orteil. le nerf du muscle . La branche profonde : elle donne des rameaux musculaires pour tous les muscles interosseux plantaires et dorsaux, les 2 chefs du muscle adducteur de l’hallux et les 3ème et 4ème muscles lombricaux. V. Innervation sensitive du membre inférieur (cf schéma) 51 ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE I. Le trigone fémoral 1. La loge antérieure Le trigone fémoral, ou triangle de Scarpa, ne fait pas partie de la cuisse à proprement parler. Il est situé à la partie antéro-supérieure de la cuisse, à la jonction avec l’abdomen. C’est une région triangulaire à base supérieure et pointe inférieure dont les limites sont : - Base : ligament inguinal. - Bord médial : muscle long adducteur bordé par le muscle gracile. - Bord latéral : muscle sartorius. - Plancher : muscles long adducteur, pectiné et ilio- psoas. - Sommet : intersection des muscles sartorius et long adducteur. le canal des Il se prolonge par adducteurs qui descend dans la région médiale de la cuisse jusqu’au hiatus du grand adducteur. Contenu du trigone fémoral : - Veine fémorale médialement, dans laquelle se jette la grande veine saphène. - Artère fémorale. - Nerf fémoral latéralement. - Lymphatiques du membre inférieur et de la région périnéale. C’est une zone importante, très fréquemment abordée que ce soit en chirurgie, en radiologie interventionnelle ou en cardiologie : pontages artériels, chirurgie de varices, endoprothèses artérielles, remplacements valvulaires, coronarographies, … II. La cuisse et le genou - La cuisse est limitée en haut par une droite horizontale qui passe en avant par le sommet du trigone fémoral et en arrière par le sillon fessier. - La limite entre la cuisse et le genou se situe à 2 travers de doigts au dessus du bord supérieur de la patella. - La limite inférieure du genou est une droite horizontale qui passe par la tubérosité tibiale antérieure. La cuisse est construite autour de la diaphyse fémorale. Elle comporte 2 cloisons intermusculaires (le septum latéral et le septum médial) qui s’insèrent sur la ligne âpre et sur le fascia superficiel et qui séparent la loge musculaire antérieure des loges musculaires postérieure et médiale. On y retrouve les muscles sartorius et quadriceps : - Le sartorius traverse la région obliquement. Il est innervé par des branches motrices du nerf musculaire latéral, branche terminale superficielle du nerf fémoral. En avant de l’extrémité proximale du muscle sartorius, on retrouve les branches du nerf cutané latéral de la cuisse. - Le quadriceps est constitué de 4 chefs qui se terminent sur un os sésamoïde, la patella : . Le droit de la cuisse : son insertion proximale se fait par 3 tendons qui n’appartiennent pas à la région de la cuisse. . Le vaste intermédiaire s’insère sur les faces antérieure et latérale de la diaphyse fémorale. . Le vaste médial s’insère sur la lèvre médiale de la ligne âpre. . Le vaste latéral s’insère sur la lèvre latérale de la ligne âpre. Latéralement, on retrouve le deltoïde fessier constitué par le muscle tenseur du fascia lata et les insertions aponévrotiques du grand fessier. La branche glutéale du nerf cutané latéral de la cuisse recouvre le fascia lata tandis que sa branche fémorale en longe le bord antérieur. 2. La loge postérieure a. Le plan superficiel Il est constitué de tissu adipeux dans lequel circulent des éléments vasculo-nerveux : - Le nerf glutéal inférieur. - Le nerf cutané postérieur de la cuisse : il descend jusque dans la fosse poplitée et y chemine entre les fascias superficiel et profond pour rejoindre le ⅓ supérieur de il est accompagné par une anastomose entre les grande et petite veines saphènes : le canal anastomotique. jambe. A ce niveau la - En arrière du genou puis sur la face médiale de la cuisse on retrouve la grande veine saphène, accompagnée par des branches cutanées issues du rameau musculaire médial du nerf fémoral, et par le nerf obturateur. - A la partie supérieure et latérale de la cuisse on retrouve le nerf cutané latéral. b. Le plan profond 52 53 Il est constitué de 3 muscles (2 médiaux et 1 latéral) entre lesquels on retrouve les éléments vasculo-nerveux. Ces muscles sont extenseurs de la cuisse et fléchisseurs du genou. A la partie basse de la cuisse, leurs 3 tendons divergent et forment la limite supérieure de la fosse poplitée : - Les muscles semi-membraneux et semi-tendineux s’insèrent en haut sur l’ischion et en bas sur le tibia. Ils sont innervés par des branches du nerf sciatique. - Le muscle biceps fémoral s’insère en haut sur l’ischion et la ligne âpre, et en bas sur la tête de la fibula. Il est innervé par 2 rameaux du nerf sciatique. Le nerf sciatique passe entre le biceps fémoral et le groupe musculaire médial constitué des semi-tendineux et semi-membraneux. A la partie haute de la fosse poplitée il se divise en nerf tibial et nerf fibulaire commun. Les vaisseaux fémoraux deviennent vaisseaux poplités après leur passage par l’anneau fibreux formé par le 3ème faisceau du muscle grand adducteur. On retrouve également les artères perforantes de l’artère profonde de la cuisse, qui traversent le muscle grand adducteur : - La 1ère passe entre le chef supérieur et le chef l’artère moyen pour aller s’anastomoser avec circonflexe médiale de la cuisse. - La 2ème traverse le grand adducteur à sa partie moyenne. - La 3ème est la terminaison de l’artère profonde de la cuisse, elle le traverse à sa partie basse. 3. La loge médiale On peut résumer la topographie de cette région par la « coupe des cavaliers » de Farabeuf (cf page précédente). C’est une représentation très schématique puisqu’en réalité les différents éléments vasculo-nerveux ne sont pas dans le même plan. Le pédicule vasculo-nerveux est constitué de l’artère poplitée, de la veine poplitée et des branches terminales du nerf sciatique : - L’artère poplitée donne 5 branches qui vont former un cercle tout autour de l’articulation du genou. Ce système est anastomosé en haut avec l’artère fémorale et en bas avec les artères de la jambe. - La veine poplitée suit l’artère. Elle est située en arrière d’elle à la partie basse de la fosse poplitée, puis sur son bord latéral en haut. L’artère et la veine sont entourées par la même gaine. - Dans la partie haute de la fosse poplitée, le nerf sciatique se divise en ses 2 branches terminales : . Le nerf fibulaire commun : il suit le biceps fémoral. . Le nerf tibial : il est postéro-latéral par rapport aux vaisseaux poplités. A la partie basse de la fosse poplitée, le nerf tibial donne des rameaux pour les 2 chefs du gastrocnémien, 1 branche pour le muscle soléaire, 1 branche pour le muscle plantaire et de nombreux rameaux pour l’articulation du genou. III. La jambe Sur une coupe de la jambe à l’union du ⅓ proximal et du ⅓ moyen, on trouve les éléments suivants : 1. Loge antérieure - Muscle tibial antérieur. - Muscle long extenseur des orteils. - Muscle long extenseur de l’hallux. - Le muscle 3ème fibulaire n’est pas visible, il naît plus distalement. - Nerf fibulaire profond. - Artère tibiale antérieure et ses veines collatérales. - Membrane interosseuse. 4. La fosse poplitée 2. Loge latérale C’est une région de forme losangique à laquelle on décrit 4 bords et un plancher : - Muscle long fibulaire. - Muscle court fibulaire, en partie recouvert par le précédent. - Bord supéro-médial : muscles semi-tendineux et - Nerf fibulaire superficiel enchâssé entre ces 2 semi-membraneux. - Bord supéro-latéral : muscle biceps fémoral. - Bords inférieurs : 2 chefs du muscle gastrocnémien. - Plancher : face postérieure de l’épiphyse distale du fémur et de l’épiphyse proximale du tibia. Le muscle poplité s’insère en haut à la face latérale du condyle latéral du fémur, et en bas à la face postérieure de l’épiphyse supérieure du tibia. muscles. 3. Loge postérieure a. Plan superficiel - Muscle soléaire recouvert par le muscle gastrocnémien. - Tendon du muscle plantaire grêle entre le soléaire et le gastrocnémien médial. 54 55 - En superficie : nerf cutané sural médial (branche du nerf tibial) accompagné de la petite veine saphène. - Médialement : grande veine saphène et nerf saphène. b. Plan profond - Plus profondément : les tendons du muscle court extenseur des orteils et du muscle court extenseur de l’hallux. - Nerf fibulaire profond et artère dorsale du pied entre les tendons des long et court extenseurs de l’hallux. - Muscle tibial postérieur contre la membrane interosseuse. 2. Face plantaire - Latéralement : muscle long fléchisseur de l’hallux. - Muscle long fléchisseur des orteils à la face postérieure du tibia. - Le muscle poplité n’est pas visible, il est situé plus haut. - Nerf tibial accompagné de l’artère tibiale postérieure. - Artère fibulaire qui chemine entre les muscles tibial postérieur et long fléchisseur de l’hallux. IV. Le pied Sur une coupe coronale du pied passant à la partie moyenne des métatarsiens, on retrouve : 1. Face dorsale - En superficie : les tendons du muscle long extenseur des orteils et, médialement, le tendon du muscle long extenseur de l’hallux. Elle est beaucoup plus charnue : - En superficie, latéralement : muscle abducteur du 5ème orteil qui recouvre en partie les muscles court fléchisseur et opposant du 5ème orteil. - Loge moyenne, en superficie : muscle court fléchisseur des orteils qui recouvre les tendons du muscle long fléchisseur des orteils auxquels sont annexés les muscles lombricaux (non représentés sur le schéma). - Loge médiale, en superficie : tendon du muscle long fléchisseur de l’hallux et partie charnue du muscle abducteur de l’hallux. - Nerfs et veines superficiels. - Dans un plan plus profond : . Sous le 1er métatarsien : muscle court fléchisseur de l’hallux. . Sous les 2ème et 3ème métatarsiens : partie charnue du chef oblique du muscle adducteur de l’hallux. . Au contact des métatarsiens : muscles interosseux plantaires et dorsaux. 56
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Pr Yabka Laboratoire d’anatomie générale d’Alger Sacrum Os coxal Le squelette du membre pelvien est formé par : - Le fémur : squelette de la cuisse - Le tibia et la fibula: squelette de la jambe - Tarse antérieur, tarse postérieur, métatarse et orteils: squelette du pied. Il est relié au tronc par la ceinture pelvienne formée par les 02 os iliaques ou coxaux et le sacrum. sacrum Os coxal • L’os coxal ou l’os iliaque est un os plat pair non symétrique • De forme hélicoïdal (hélice) • Forme avec le sacrum et le coccyx la ceinture pelvienne. • Relie le tronc au membre pelvien 1- Situation - Situé entre le sacrum et le fémur Il s’articule: •En dedans, en haut et en arrière avec le sacrum. • En dehors avec la tête fémorale par l’acétabulum •En avant et en dedans: avec le pubis contro-latéral pour former la symphyse pubienne. 2- Orientation • En arrière : bord échancré de l’os • En dehors : cavité articulaire de l’os • En bas : trou de l’os Trois parties soudées •En haut l’ilium: aile iliaque •En bas et en avant: le pubis. •En bas et en arrière: l’ischium. Ces trois pièces se réunissent en dessinant un Y, formant l’acétabulum. • Le pubis et l’ischium circonscrivent le foramen obturé (le trou obturateur). • L’ilium, d’une part, et le pubis et l’ischium d’autre part, sont dans deux plans presque perpendiculaires. L’os coxal présente à décrire: o02 faces: : latérale et médiale o04 bords, o04 angles. 1- la face latérale Présente 03 parties : 1- une partie moyenne : acétabulum 2- une partie supérieure: la face glutéale. 3- une partie inférieure: le cadre du foramen obturé ; formé par le pubis en avant et l’ischium en arrière. 1- la face latérale A- l’acétabulum ou cavité cotyloïde: articulaire avec la tête fémorale Bordé par le limbe acétabulaire  Regarde en bas et en avant, Présente: La fosse acétabulaire: dépression centrale, non articulaire La surface semi-lunaire de l’acétabulum: périphérique, articulaire, encroutée de cartilage. 1- la face latérale B- La face glutéale Formée par l’ilium, parcourue par 03 lignes glutéales: •La ligne glutéale postérieure. •La ligne glutéale antérieure. •La ligne glutéale inférieure. • Les lignes délimitent 3 champs d’insertion musculaire pour les muscles glutéaux (fessiers). • La partie inférieure est creusée d’un sillon supra- acetabulaire 1- la face latérale C- le foramen obturé Situé au-dessous de l’acétabulum. Ovalaire chez l’homme, triangulaire chez la femme. Il est fermé par la membrane obturatrice. Il est limité par le pubis en avant, l’ischium en arrière et latéralement, et la branche ischio-pubienne en bas. 1- la face latérale C- le cadre du foramen obturé a- le pubis Limite en avant le foramen obturé  constitué de deux parties: 1.La branche supérieure (branche horizontale)① 2.La branche inférieure (branche descendante) ②, s’unit à la branche ascendante de l’ischium pour former la branche ischio-pubienne. Les branches supérieure et inférieure forment par leur union l’angle du pubis. 1- la face latérale C- le cadre du foramen obturé b- l’ischium Limite en arrière le foramen obturé  comporte deux parties: 1.La branche postérieure de l’ischium (branche descendante)① 2.La branche antérieure (branche ascendante)②: contribue à la constitution de la branche ischio- pubienne. Les deux branches se réunissent en arrière, formant la tubérosité ischiatique. 2- la face médiale divisée en 2 zones par une crête osseuse appelée la ligne arquée a. Une zone supérieure: La fosse iliaque interne, en avant où s’insère le muscle iliaque La surface auriculaire, en arrière articulaire avec le sacrum. La tubérosité iliaque b. Une zone inférieure: La surface quadrilatère du pubis Le foramen (trou) obturé Tubérosité iliaque e Vue médiale de l’os coxal 3- le bord supérieur • C’est la crête iliaque, Contournée en S • Limité en avant par l’épine iliaque antéro-supérieure (EIAS), et en arrière par l’épine iliaque postéro-supérieure (EIPS). • Présente deux lèvres: interne et externe. 4- le bord inférieur • Etendu de la surface triangulaire du pubis à la tubérosité ischiatique. • Présente en avant une surface articulaire : la surface symphysaire, articulaire avec l’os controlatéral formant la symphyse pubienne. 4- le bord antérieur S’étend de l’épine iliaque antéro-supérieure au pubis et présente de haut en bas: 1.L’épine iliaque antéro-supérieure❶ 2.La petite échancrure❷ 3.L’épine iliaque antéro-inférieure ❸. 4.La grande échancrure❹ 5.L’éminence ilio-pubienne ❺ 6.La surface pectinéale❻ 7.Epine de pubis: où tubercule pubien: donne insertion à l’arcade inguinale❼. 5- le bord postérieur S’étend de l’épine iliaque postéro-supérieure à la tubérosité ischiatique et présente de haut en bas: 1.L’épine iliaque postéro-supérieure❶ 2.L’échancrure inter-épineuse❷ 3.L’épine iliaque postéro-inférieure❸. 4.La grande ouverture sciatique: fait communiquer la région glutéale avec la région pelvienne❹. 5.L’épine sciatique❺. 6.La petite ouverture sciatique ❻. 7.La tubérosité ischiatique: volumineuse, donne insertion aux muscles ischio-jambiers❼. 6- les angles 1- Angle postéro-supérieur= épine iliaque postéro-supérieur 2- Angle postéro-inférieur= tubérosité ischiatique 3-Angle antéro-supérieur= épine iliaque antéro-supérieur 4-Angle antéro-inférieur= épine du pubis La ceinture pelvienne que forme l’os coxal est massive et stable. Compte tenu de sa taille et de sa profondeur, l'os coxal est robuste et bien protégé. Les pathologies coxales sont surtout de 2 ordres : - Les arthroses - Les fractures du bassin • C’est un os long, • Pair et non symétrique. • Il forme le squelette de la cuisse. • Il s’articule en haut avec l’os coxal et en bas avec le tibia et la patella. • C’est l’os le plus long du corps. 1- Mise en place • En haut, l’extrémité coudée. • En dedans, la tête que porte cette extrémité. • En arrière, le bord le plus saillant. 2-Direction Il est oblique en bas et en dedans et légèrement concave en arrière. Le fémur présente: Un corps ou diaphyse : triangulaire à la coupe avec:  03 faces: antérieure, latérale et médiale,  03 bords: postérieur, latéral et médial Deux épiphyses; proximale et distale A. Le corps: 1- les faces  La face antérieure : convexe de haut en bas, donne insertion aux muscles: o vaste intermédiaire sur ¾ supérieurs o Le muscle articulaire du genou en bas. A. Le corps: 1- les faces La face latérale : large et excavée à sa partie moyenne, rétrécie à ses 2 extrémités : insertion du muscle vaste intermédiaire. La face médiale : Elle est libre de toute insertion musculaire. 2- les bords Les bords latéraux : médial et latéral , donnent insertion au vaste intermédiaire. Le bord postérieur ou ligne âpre : crête osseuse saillante qui présente 2 lèvres (médiale et latérale ). Elle se divise à ses deux extrémités en: o 02 branches en bas o 03 branches en haut. Elle présente 03 parties: supérieure, moyenne et inférieure. La ligne âpre 1- la partie moyenne: présente 02 lèvres délimitant une gouttière.  la lèvre médiale : insertion du muscle vaste médial. la lèvre latérale : insertions des muscles: • Le vaste latéral. • Le grand fessier. • Le chef court du muscle biceps fémoral La gouttière : donne insertion aux muscles adducteurs de la cuisse. Présence du trou nourricier La ligne âpre 2- la partie supérieure : présente 03 branches: La branche latérale ou tubérosité glutéale : insertions des muscles : • Grand fessier • Vaste latéral • Grand adducteur La branche médiale ou ligne spirale contourne le col fémoral et rejoint la ligne inter trochantérienne :insertion au vaste médial. La branche moyenne ou crête pectinéale : insertion du muscle pectiné. Entre les branches moyenne et latérale : insertion du court adducteur La ligne âpre 3- la partie inférieure : présente 2 lignes qui limitent entre elles la surface poplitée. la ligne supracondylaire médiale se termine par le tubercule de l'adducteur. Insertion du muscle grand adducteur  la ligne supracondylaire latérale se termine sur l'épicondyle latéral donne insertion au muscle plantaire. La surface poplitée répond aux vaisseaux poplités et aux nerfs tibial et fibulaire commun qui peuvent être lésés dans les fractures supracondylaires Surface poplitée Les insertions musculaires sur le fémur B- L’épiphyse proximale Unie à la diaphyse par le col chirurgical. Elle présente à décrire : la tête Le col Le grand trochanter Le petit trochanter 1- La tête fémorale : • C’est une saillie arrondie, • Représente les 2/3 d’une sphère de 20 à 25 mm de rayon, • Située à l’extrémité médiale du col ; • Recouverte de cartilage Hyalin • Articulaire avec l’acétabulum de l’os iliaque. • Elle présente dans son quadrant postéro- inférieur, la fossette du ligament rond ou fovéa capitis, dépourvue de cartilage où s’insère le ligament rond . 2- Le col fémoral • Situé entre la tête et les trochanters • Oblique en haut, en dedans et en avant. • Son axe forme 02 angles: Avec celui de la diaphyse un angle de 125° à 130° : Angle d’inclinaison. Avec l’axe transversal un angle de 30° : Angle de déclinaison. • Sur sa face antérieure se trouve la ligne inter- trochantérique • Sur sa face postérieure se trouve la crête inter-trochantérique Les fractures du col sont fréquentes et mettent en jeu le pronostic vital. 3- Le grand trochanter : C’est une saillie de forme quadrangulaire, située au sommet de l’angle formé par le col et la diaphyse. Elle présente 6 faces ou s’insérent les muscles glutéaux et pelvi- trochantériens. Sur sa face médiale se trouve la fossette digitale qui donne insertion au muscle obturateur externe. 4- Le petit trochanter : c’est une éminence pyramidale triangulaire, située en arrière et en dedans du col ; sur son sommet s’insère le tendon du psoas- iliaque C. L’épiphyse distale • Volumineuse, quadrilatère à grand axe transversal. • Elle présente à décrire : Une face antérieure occupée par la surface patellaire, articulaire avec la face postérieure de la patella. Une face postérieure occupée par les 02 condyles fémoraux et la fosse intercondylaire, articulaires avec le tibia. C. L’épiphyse distale 1. La surface patellaire ou trochlée: • Présente 02 facettes articulaires médiale et latérale, la latérale étant plus large, • Elle est articulaire avec la face postérieure de la patella. • Se continue en arrière avec les condyles 2- Les condyles • Sont au nombre de 02 de forme quadrilatère: a- Le condyle latéral b. Le condyle médial • Ils sont séparés par la fosse inter- condylaire. • Ils sont surmontés par les tubercules supracondylaires. Les condyles sont articulaires avec le plateau tibial. • La fracture du fémur est un traumatisme fréquent, particulièrement lors des accidents de la voie publique. • La fracture du col du fémur se voit surtout chez les femmes âgées, en raison de l'ostéoporose. • C’est un os plat, sésamoïde • Pair et non symétrique, • Forme le squelette antérieur du genou • Articulée avec le fémur, mais solidaire du tibia par le tendon patellaire. Mise en place On place : oson apex en bas, osa face articulaire en arrière ola joue la plus large de cette surface en dehors. Anatomie descriptive Triangulaire à sommet inférieur. On lui décrit 2 faces, 2 bords latéraux, 1 base supérieure et 1 apex inférieur. 1- La face antérieure Convexe ,reçoit des fibres antérieures du tendon quadricipital. 2- la face postérieure Divisée en 2 parties : • Les 2/3 supérieurs sont occupés par la surface articulaire, répondant à la trochlée fémorale , divisée en 2 joues séparées par une crête verticale mousse. • Le tiers inférieur est extra articulaire. 3- Les bords latéraux Epais et convexes 4- l’apex Il est arrondi , extra-articulaire et donne insertion au ligament patellaire. 5- la base Insertion au tendon quadricipital et à la capsule articulaire.
L’articulation de la cheville Pr Yabka. A Plan • Introduction • Anatomie descriptive  Surfaces articulaires  Moyens d’unions - Passifs - Actifs • Physiologie articulaire • Applications cliniques • Radio-anatomie 02/05/2021 Pr Y abka 2 Objectifs • Connaître le type de l’articulation • Décrire les surfaces articulaires • Connaître les moyens d’unions • Connaître les mouvements articulaires 02/05/2021 Pr Y abka 3 Introduction  La cheville unit le squelette de la jambe qui est composé par le tibia et la fibula, au talus.  C’est une articulation synoviale de type ginglyme (trochléenne) qui permet les mouvements de flexion/extension.  C’est une articulation encastrée qui stabilise le pied lors de la marche et la course. 02/05/2021 Pr Y abka 4 Anatomie descriptive 02/05/2021 Pr Y abka 5 Anatomie descriptive L’articulation de la cheville ou talo-crurale est une ginglyme de type tenon-mortaise qui met en contact 03 os: tibia, fibula et talus.  La mortaise est formée par l’articulation tibio-fibulaire distale et présente 03 surfaces articulaires.  Le tenon est formé par les surfaces articulaires du talus. 02/05/2021 Pr Y abka 6 A- Les surfaces articulaires A- La mortaise tibio-fibulaire Elle est formée de dedans en dehors par: 1-la surface articulaire de la malléole tibiale (face latérale) elle est convexe et triangulaire. 2- la surface inférieure du pilon tibial : rectangulaire, divisée en deux gouttières par une crête. 3- la surface articulaire de la malléole fibulaire (face médiale), convexe et triangulaire. 02/05/2021 Pr Y abka 7 A- Les surfaces articulaires A- La mortaise tibio-fibulaire 04/05/2021 Pr Y abka 8 Les surfaces articulaires B- Le tenon : le talus Il présente à décrire 03 facettes articulaires correspondantes aux précédentes et qui sont de dedans en dehors: 1-La surface malléolaire médiale en forme de virgule, articulaire avec la surface malléolaire tibiale. 2- La surface crâniale ou trochlée :présente une gorge convexe et 02 joues, dont la latérale est plus importante. Elle s’articule avec la surface inférieure du tibia. 3- La surface malléolaire latérale : triangulaire à sommet caudal, articulaire avec la surface articulaire fibulaire . 02/05/2021 Pr Y abka 9 Trochlée 02/05/2021 Pr Y abka 10 Les surfaces articulaires Articulation tibio- fibulaire distale • La syndesmose tibio-fibulaire distale met en contact: 1- La surface articulaire tibiale (l’incisure fibulaire), concave, de forme triangulaire à base distale et à sommet proximal. Elle est dépourvue de cartilage sauf à sa partie distale, 2-La surface articulaire fibulaire convexe, triangulaire à base distale, plus étroite que la tibiale, complétement dépourvue de cartilage. 03/05/2021 Pr Y abka 11 Les moyens d’unions A- les moyens passifs 1- La Capsule : s’étend des épiphyses distales tibio-fibulaire au talus, elle est lâche en avant et en arrière. La capsule est tapissée en profondeur par la synoviale qui donne un repli (récessus) supérieur situé entre le tibia et la fibula. 02/05/2021 Pr Y abka 12 Les moyens d’unions A- les moyens passifs 2- Les ligaments : se sont : a- Ligament collatéral latéral b-Ligament collatéral médial c- les ligaments tibio-fibulaires distaux ventral et dorsal. d- le ligament interosseux 02/05/2021 Pr Y abka 13 Les moyens d’unions a- Le ligament collatéral latéral : 03 Faisceaux 1 - Faisceau antérieur : le talo-fibulaire antérieur, s’étend du bord antérieur la malléole latérale à la face latérale du col du talus . 2 - Faisceau moyen :le calcanéo-fibulaire, s’étend du bord antérieur la malléole latérale à la face latérale du calcanéus. Il est renforcé par le ligament talo- calcanéen. 3- Faisceau postérieur : le talo-fibulaire postérieur, s’ étend de la fossette rétro malléolaire fibulaire au tubercule latéral du talus en arrière. 02/05/2021 Pr Y abka 14 Les moyens d’unions b-Ligament collatéral médial : 02 couches : 1- la couche profonde: 02 fx • Faisceau antérieur : le tibio-talaire antérieur s’étend du bord ventral de la malléole médiale à la partie médiale du col du talus. • Un faisceau postérieur : le ligament tibio-talaire postérieur, oblique en arrière, tendu de la partie distale de la malléole médiale au tubercule médial de la face dorsale du talus. 2- la couche superficielle : -Ligament deltoïde : large, étalé en éventail, de la face médiale de l’apex de la malléole tibiale au tubercule du naviculaire, au ligament calcanéo-naviculaire et au sustentaculum tali. 04/05/2021 Pr Y abka 15 02/05/2021 Pr Y abka 16 Les moyens d’unions c- Les ligaments tibio-fibulaire antérieur et postérieur Ils unissent les surfaces articulaires des épiphyses distales tibio- fibulaires. d- la membrane interosseuse unie les bords interosseux tibio- fibulaire. 02/05/2021 Pr Y abka 17 Les moyens d’unions B- les moyens actifs: se sont les tendons péri- articulaires: • Le tendon d’Achille (ou tendon calcanéen) du triceps sural. • Les tendons des muscles : court et long fibulaire, fléchisseurs, et extenseurs de la jambe . 02/05/2021 Pr Y abka 18 Physiologie articulaire Cette articulation est couplée d’un point de vue fonctionnel aux articulations sub-talaire et transverse du tarse. 1- un seul mouvements de flexion plantaire et flexion dorsale autour d’un axe transversal dans un plan sagittal. • Dorsiflexion (flexion dorsale) 20° . • Flexion plantaire 30°à 40°. 02/05/2021 Pr Y abka 19 Applications cliniques Plusieurs pathologies peuvent toucher cette articulation: L’entorse de la cheville très fréquente, résulte d’un étirement ou rupture des ligaments. Les fractures bi-malléolaires. Les tendinites de la cheville. 02/05/2021 Pr Y abka 20 Radio-anatomie A légender 02/05/2021 Pr Y abka 21 1- articulation sub-talaire: unit le talus au calcanéus 2- articulation de Chopart ou transverse du tarse : unit le tarse distal au tarse proximal 3-articulation de Lisfranc tarsométatarsienne 4-articulation métatarso-phalangienne 5- articulation inter-phalangiennes 04/05/2021 Pr Y abka 22
ARTICULATION COXO-FEMORALE LABORATOIRE D’ANATOMIE CLINIQUE Pr L BOUDINE ARTICULATION COXO-FEMORALE Plan du cours Surfaces articulaires Moyens d’union Moyens de glissement ➢ Introduction ➢ Anatomie descriptive ▪ ▪ ▪ ➢ Anatomie fonctionnelle ➢ Vascularisation et innervation ➢ Application clinique ➢ Conclusion ARTICULATION COXO-FEMORALE Objectifs ➢ Savoir classer une articulation ➢ Connaitre les différentes surfaces articulaires qui forment une articulation, et leurs moyens d’union. ➢ Connaitre les différents axes et mouvements de l’articulation. Introduction ▪ C’est l’articulation proximale du membre pelvien ▪ articulation de type synoviale sphéroïde (énarthrose, 3° degré de liberté), ▪ elle unit l’os coxal au fémur ▪ et transmet le poids du corps au membre pelvien Anatomie descriptive L’acétabulum (cotyle) ▪ Forme : demi-sphère articulaire (180°), elle à la forme d’un croissant concave en bas, ▪ il se termine par 2 cornes postérieure et antérieure qui délimitent l’incisure acétabulaire, La corne postérieure est la plus basse. ▪ Situation : elle est portée par la face latérale de l’os coxal, ▪ La surface semi-lunaire est encroûtée de cartilage. ▪ Orientation : en bas, en dehors et en avant La tête fémorale ▪ Forme : 2/3 de sphère articulaire, de 25 mm de rayon ▪ Situation : partie supéro-médiale de l’extrémité proximale du fémur ▪ Surface de cartilage : entièrement recouverte de cartilage à l’exception de la fovéa, ▪ zone d’attache du ligament de la tête fémoral. ▪ Orientation : regarde en haut, en dedans et en avant. ▪ L’angle cervico-diaphysaire mesure 125° - 140°. ▪ S’il est inférieur à 125° → coxa vara ▪ S’il est supérieur à 140° → coxa valga. La tête fémorale le Labrum ▪ fibrocartilage ▪ S’insère en périphérie externe de la surface semi-lunaire, ▪ sur le limbus et le bord inférieur du ligament transverse (encroûté de cartilage). ▪ Il est plus épais en arrière qu’en avant. ▪ Il élargit la surface articulaire en étendue et en profondeur. Ligament transverse ▪ Tendu transversalement entre les deux cornes de l’acétabulum; ▪ il est encroûté de cartilage à sa face axiale. Moyens d’Union La capsule ➢ Manchon fibreux cylindrique rétréci à sa partie moyenne ➢ S’insère sur ▪ la face périphérique du labrum ▪ Le bord inférieur du ligament transverse ▪ Le limbus de l’os coxal et son sillon supra-acétabulaire ▪ Le long de la ligne inter-trochantérique du fémur en avant et à la partie moyenne de la face dorsale du col fémoral. ➢ Elle présente une zone renforcée : les fibres orbiculaires (circulaires) qui accentuent la rétention de la tête fémorale La capsule La capsule Ligaments Antérieur, ilio-fémoral (ligament de Bertin) puissant, résistant ▪ Forme : triangulaire ▪ Composition : 02 faisceaux supérieurs inférieurs ▪ S’élargissant en éventail et passant en avant de la tête fémorale. ▪ Origine commune : Versant distal de l’épine iliaque antéro- inférieure ▪ Terminaison: Tubercule supérieur et inférieur de la ligne inter- trochantérique ▪ Fonctions : tendu en extension et rotation latérale de la cuisse Ligament ilio-fémoral Ligaments Ligament Pubo-fémoral ▪ Origine : partie supérieure du pubis ▪ Trajet : oblique en bas et en dehors, plus large en haut ▪ Terminaison : partie toute inférieure de la ligne inter- trochantérique. ▪ Fonction : Il renforce la partie toute inférieure de la capsule et évite les luxations antérieures. ▪ tendu en extension, abduction et rotation latérale de la cuisse Ligament ilio-fémoral Ligament ilio-fémoral Ligaments Ligament Ischio-fémoral Spiralé ▪ Origine: il naît de la partie proximale de la tubérosité ischiatique ▪ Trajet : oblique en dehors en avant et en haut ▪ Terminaison : sur la face médiale du grand trochanter et sur la zone orbiculaire de la capsule. ▪ Fonction : limitation de la rotation médiale de la cuisse et de l’extension Ligament Ischio-fémoral Ligaments Ligament de la tête-fémoral (rond) ▪ rôle de tuteur pour l’artère de la tête fémorale ▪ (Intra-capsulaire ▪ extra-synoviale) ▪ +++, Résistant et souple Ligaments Ligament de la tête-fémoral (rond) ▪ Origine : il s’insère dans la fosse acétabulaire par trois racines antérieure, moyenne et postérieure (corne antérieure – postérieure et ligament transverse) ▪ Trajet: se portent en haut et en dehors ▪ Terminaison : dans la fovéa capitis de la tête fémorale ▪ Fonctions : ▪ +++ Contribution à la vascularisation de la tête fémorale ▪ Lubrificateur articulaire ▪ Aucun rôle dans la solidité articulaire Ligament de la tête-fémoral (rond) Ligament de la tête-fémoral (rond) Les 3 premiers ligaments ▪ se détendent en mouvement de flexion ▪ et se tendent en mouvement d’extension. Ligaments à distance Tractus ilio-tibial fibreux Hauban latéral fibreux ▪ Origine : Tubercule glutéal de la crête iliaque ▪ Terminaison : Tubercule infra- condylien tibial ▪ Fonction : Coaptation articulaire +++ Moyens d’union actifs Sont les ▪ muscles glutéaux ▪ muscles pelvi-trochantériens ▪ muscle ilio psoas ▪ muscles adducteurs ▪ muscle quadriceps Moyen de glissement Synoviale ▪ Liquide synovial ▪ nourrit le cartilage par imbibition. ▪ Elle tapisse la face profonde de la capsule y compris au niveau des freins capsulaires inférieurs. Moyen de glissement Synoviale Anatomie Fonctionnelle Articulation très stable et à grande mobilité Sa stabilité est assurée par ▪ la capsule, ▪ les ligaments, ▪ les muscles périarticulaires et ▪ par la pression atmosphérique ▪ Elle permet les mouvements ▪ Flexion‐extension ▪ Abduction‐adduction ▪ Rotation interne ▪ rotation externe Plan sagittal Flexion ▪ Mouvement qui porte la cuisse en avant du plan frontal ▪ et qui rapproche la face ventrale de la cuisse à celle du tronc Flexion actif : ▪ genou fléchi 120° ▪ et genou tendue 90° Flexion passive : ▪ genou tendu 120° ▪ genou fléchie 140° Flexion passive de la hanche Plan sagittal Extension ▪ Mouvement qui porte la cuisse en arrière du plan frontal ▪ et qui éloigne la face ventrale de la cuisse de celle du tronc. Extension actif : ▪ Genou tendu 20° ▪ Genou fléchi 10° Tension du droit fémoral Extension passive : ▪ Genou tendu 20° ▪ Genou fléchi 30° Plan frontal Abduction ▪ Mouvement dans un plan frontal qui éloigne la cuisse du plan sagittal du corps avec une amplitude de 45° Adduction ▪ Mouvement dans un plan frontal qui rapproche la cuisse du plan sagittal du corps avec une amplitude de30° Plan horizontal Rotation externe ▪ le mouvement porte la pointe du pied en dehors, avec une amplitude de 35°. Rotation interne : ▪ le mouvement porte la pointe du pied en dedans, avec une amplitude de 15° Mouvement global de circumduction ▪ Ces différents mouvements élémentaires peuvent être combinés, ▪ aboutissant au mouvement de circumduction Vascularisation et Innervation La vascularisation provient de trois sources ▪ l’artère fémorale profonde, ▪ l’artère obturatrice ▪ et l’artère glutéale inférieure. L’innervation de la hanche est assurée par des branches provenant ▪ du nerf obturateur, ▪ nerf fémoral ou nerf crural, ▪ nerf fessier supérieur ▪ et nerf sciatique. Application clinique Articulation fréquemment atteinte par ▪ l’arthrose : coxarthrose ▪ Accident du tableau de bord tête du fémur rentre dans l’acétabulum ▪ Luxation : risque de rupture du ligament de la tête fémorale provoquant la nécrose de celle-ci. ▪ Luxation congénitale : on lange le bébé en abduction forcée. ▪ Arthrite : inflammation, souvent infection grave (prothèse) Col du fémur fragile chez les personnes âgées (2 sortes de fractures) et risque de nécrose de la tête fémorale Arthrite Conclusion ▪ C’est une articulation proximale du membre pelvien qui unit l’os coxal au fémur. ▪ Elle est dite congruente et concordante (stabilité). ▪ Elle est portante (travail en compression). ▪ Elle est adaptée à la position debout et à la nécessité pour l’homme de marcher ; ▪ Elle doit résoudre deux impératifs contradictoires de stabilité et de mobilité Références ▪ Testut.L Traité d’anatomie humaine. Tome I. Ostéologie, Arthrologie et myologie. Paris : O. DOIN, 1899 ▪ Paturet G. Traité d’anatomie humaine, Tome II. Membre supérieur et inférieur: articulation du coude. Paris: O.DOIN, 1951 ▪ Kamina.P. Précis d'Anatomie clinique, Tome I. Maloine, 27rue de l'école de Médecine- 75006 PARIS, 2002 ▪ Kapanji IA. Physiologie articulaire. Schémas commentés de mécanique humaine. 5Membre inférieur. Quatrième édition, 1973 ▪ https://www.sante-sur-le-net.com/maladies/rhumatologie/arthrose- hanche/ ▪ https://www.em-consulte.com/en/article/298853 ▪ https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-331/Luxations-du-membre- inferieur-les-reconnaitre-et-les-traiter ▪ https://pepite-depot.univ-lille2.fr/nuxeo/site/esupversions/f587ee37-6eed- 4d7b-8705-41b977b8bc96
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ALGER FACULTE DE MEDECINE Muscles de la hanche DR BABA. N Introduction Muscles de la hanche sont tendu principalement des os de la ceinture pelvienne au fémur ➢Muscles de la région iliaque ➢Muscles de la région glutéale Muscles de la région iliaque 1- Ilio-psoas ou psoas iliaque 2- petit psoas Muscle ilio-psoas Origine : 1. Le grand psoas : deux parties : a. partie superficielle : Plan corporéal( chef principal) ✓ sur les faces latérales de T12 à L4 (± L5) ✓ sur les disques intervertébraux correspondants. b. partie profonde: Plan transversaire (chef costiforme) ✓ sur les processus transverse de L1 à L5 Muscle ilio-psoas 2. Le muscle iliaque : ✓ la fosse iliaque de l’os coxal. M. iliaque Terminaison : ✓ par un tendon commun qui passe en avant de l’articulation coxofémorale ✓ se termine sur le petit trochanter du fémur M. ilio-psoas Bourse séreuse Petit trochanter Vue antérieure du M. ilio-psoas Actions : ✓ Le fléchisseur le plus puissant de la cuisse. ✓ Rotateur latérale de la cuisse Innervation : plexus lombaire. Muscle petit psoas: Origine: ✓ Face latérale des corps vertébraux ✓ disque intervertébral de T12 et L1. Terminaison: ✓ Sur la ligne arquée. Action: ✓ fléchisseur accessoire du bassin. Innervation: ✓ rameau du plexus lombaire. Muscles de la région glutéale: Se répartissent en 2groupes: ▪ Muscles glutéaux et tenseur du fascia lata. ▪ Muscles pelvi-trochantériens ✓ Tous Innervés par des collatérales du plexus sacré sauf le muscle obturateur externe Muscles glutéaux et tenseur du fascia lata disposés en trois plans : plan superficiel : muscle grand glutéal (m. grand fessier*) et tenseur du fascia lata les deux le deltoïde fessier de FARABEUF plan moyen : m. moyen glutéal (m. moyen fessier*) plan profond : m. petit glutéal (m. petit fessier*) 1. muscle grand glutéal : ✓ Large, épais. ✓ Le plus volumineux et le plus puissant. Origine : sur : ✓ la crête iliaque ✓ La surface glutéale de la face latérale de l’ilium en arrière de la ligne glutéale postérieure. ✓ Les bords latéraux du sacrum et du coccyx. ✓ La face postérieure du ligament sacrotubéral . M. Grand glutéal Vue postérieure du bassin Terminaison fibres superficielles : sur le tractus ilio-tibial (fascia lata) fibres profondes : sur la tubérosité glutéale du fémur et la lèvre latérale de la ligne âpre Actions : ✓ extenseur et rotateur latéral de la cuisse. ✓ Permet au corps de se relever de la position assise. Innervation : nerf glutéal inférieur. M. Tenseur du fascia lata 2-Muscle tenseur du fascia lata : ✓ Aplati et mince. ✓ Charnu en haut, tendineux en bas. ✓ S’étend de l’os coxal au tibia. Vue postérieure des membres pelviens Origine : ✓ Epine iliaque antéro-supérieure. Terminaison : ✓ tractus ilio-tibial (fascia lata) ✓ extrémité sup du tibia (par l'intermédiaire du tractus iliotibial ) Action : ✓ Tenseur du tractus ilio-tibial ✓ Fléchisseur de la cuisse. ✓ abducteur et rotateur médial de la cuisse. . Innervation : nerf glutéale supérieur. Tensseur de fascia lata tractus ilio-tibial (Fascia lata) Grand glutéal le deltoïde fessier de FARABEUF 3- Muscle moyen glutéal : ✓ Aplati. ✓ triangulaire. Origine : la face glutéale de l’aile iliaque comprise entre les lignes glutéales postérieure et antérieure. Terminaison : sur la face latérale du grand trochanter. Actions : ✓ Abducteur de la cuisse ✓ Faisceaux antérieurs : rotateur médial de la cuisse. ✓ Faisceaux postérieurs : rotateur latéral de la cuisse. Innervation : nerf glutéal supérieur. 4-muscle petit glutéal : ✓ Le plus profond. ✓ Le plus antérieur des muscles glutéaux. Origine : ✓ la face glutéale de l’aile iliaque entre les lignes glutéales antérieure et inférieure. Terminaison : ✓ le bord antérieur du grand trochanter Actions : ✓ Abducteur de la hanche. ✓ Hanche fléchie (assis) : rotation médiale Innervation : nerf glutéal supérieur. II. Muscles pelvi-trochantériens: ✓ Tendus de la ceinture pelvienne au grand trochanter. ✓ Au nombre de 6: piriforme, obturateur interne et les jumeaux, obturateur externe et carré fémoral. ✓ Sont des rotateur latéraux de la cuisse. 1. Muscle piriforme ou pyramidal du bassin : ✓ Aplati. ✓ Triangulaire. Origine : Sacrum ✓ S2, S3, S4 (corps) du sacrum . Terminaison : ✓ sort du bassin par la grande incisure ischiatique ✓ se termine sur la face supérieure du grand trochanter. M. piriforme Actions : ✓ rotateur latéral de la cuisse. ✓ abducteur de la cuisse accessoirement. Innervation : nerf du piriforme. Grand trochanter Vue postérieure de la hanche 2. Muscle obturateur interne : aplati et triangulaire. Origine : ✓ sur la face médiale du pourtour du foramen obturé. ✓ la membrane obturatrice. Terminaison : ✓ Sur la face médiale du grand trochanter dans la fosse trochantérique VUE MEDIALE DE L’OS COXAL Actions : rotateur latéral de la cuisse. Innervation : nerf de l’obturateur interne et du jumeau supérieur. 3. Muscles jumeaux supérieur et inférieur : jumeau supérieur Jumeau inférieur VUE POSTERIEURE DE LA HANCHE 3. Muscles jumeaux supérieur et inférieur : Origine : ✓ Le muscle jumeau supérieur : l’épine ischiatique. ✓ Le muscle jumeau inférieur : la tubérosité ischiatique. Terminaison : tendon commun avec l’obturateur interne dans la fosse trochantérique Actions : rotation latéral de la cuisse. Innervation : ✓ Jumeau supérieur : nerf de l’obturateur interne et du jumeau supérieur. ✓ Jumeau inférieur : nerf du jumeau inférieur et du carré fémoral. 4. Muscles obturateur externe : Origine : ✓ sur la face latérale du pourtour du foramen obturé ✓ la membrane obturatrice. Terminaison : ✓ la fosse trochantérique. Actions : ✓ Rotateur latéral de la cuisse. ✓ Abducteur de la cuisse. Innervation: Rameau du nerf obturateur (plexus lombaire). 5. Muscle carré fémoral : Origine : la face latérale de la tubérosité ischiatique. Terminaison : la face postérieure du grand trochanter Actions : ✓ rotateur latérale de la cuisse ✓ adducteur de la cuisse. Innervation : ✓ nerf du jumeau inférieur et du carré fémoral.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ALGER FACULTE DE MEDECINE MUSCLES DE LA CUISSE DR. BABA .N Introduction 2 loges musculaires et 3 groupes musculaire: • Une Loge fémorale antérieure: comprenant le groupe musculaire antérieur. • Une loge fémorale postérieure: comprenant les groupes musculaires médial et postérieur. I. Groupe antérieur: 2 plans: Superficiel: le muscle Sartorius. Profond: le muscle quadriceps. le muscle articulaire du genou Plan Superficiel Muscle Sartorius Origine : l’épine iliaque antéro- supérieure. Terminaison : sur la partie proximale de la face médiale du tibia, (patte d’oie). ACTION Agit sur deux articulations : ✓ La hanche: Flexion de la hanche. rotation latérale et abduction de la cuisse. ✓ Le genou: fléchisseur du genou et un rotateur médiale de la jambe. Innervation: nerfs du sartorius (branches du nerf musculaire lat., branche terminale du nerf fémoral) Plan Profond Muscle Quadriceps fémoral: L’un des muscles les plus puissants. 4 chefs: 1. Un chef long: Le muscle droit de la cuisse. 2. Un chef médial: le muscle vaste médial. 3. Un chef latéral: le muscle vaste latéral. 4. Un chef profond: le muscle vaste intermédiaire. Se termine par un tendon du quadriceps sur la base de la patella qui se continue par le tendon patellaire sur la tubérosité tibiale 1.Muscle droit fémoral: Origine : par 3 tendons: • • • Le tendon direct: EIAI Le tendon réfléchi: Bord supérieur de l’acétabulum et la capsule de l’articulation coxo- fémorale. Le tendon récurrent : Angle antéro-supérieur du grand trochanter. Terminaison : tendon commun aux 4 chefs Sur la base de la patella, certains fibres se fixent sur la tubérosité tibiale. 2. Muscle vaste médial Origine : • la lèvre médiale de la ligne âpre. • La ligne spirale. Terminaison : • tendon commun aux 4 chefs. • Fibres directes: sur le bord de la patella. • Fibres croisées: croise la ligne médiane en avant de la patella et du ligament patellaire et se termine sur le condyle latéral du tibia 3. Muscle vaste latéral Origine : • • la face latérale du grand trochanter la lèvre latérale de la ligne âpre. Terminaison : symétrique de celle du vastemédial 4. Le muscle vaste intermédiaire Origine : sur: • 2/3 supérieures des faces antérieure et postéro- latérale du fémur. Terminaison: tendon commun aux 4 chefs • Sur la base la patella. ACTION • Le muscle quadriceps crural est le grand extenseur de la jambe. • flexion de la cuisse par son chef droit fémoral. Innervation: • Le nerf du quadriceps fémorale, branche terminale du nerf fémoral, né du plexus lombaire. ❖ Muscle articulaire du genou: Annexe au muscle vaste intermédiaire: Origine: • la face antérieure du fémur (au-dessous vaste intermédiaire). Terminaison: • sur la bourse séreuse supra-patellaire. Action • Le muscle articulaire du genou attire en haut la bourse séreuse supra-patellaire 2-Groupe musculaire médial 5 muscles disposés en 3 plans: 1. Profond: le muscle grand adducteur. 2. 3. Superficiel: Intermédiaire: le muscle court adducteur. ✓ le muscle long adducteur. ✓ Le muscle pectiné. ✓ Le muscle gracile. m. grand adducteur Origine : • Faisceaux sup et moy : la branche ischio pubienne • Faisceau inf : la tubérosité ischiatique. Terminaison : 3 faisceaux: ✓ Supérieur: sur la branche latérale de trifurcation de la ligne âpre ✓ Moyen: interstice de la ligne âpre ✓ Inférieur: sur le tubercule des adducteurs de l’épicondyle médial du fémur. Actions : Adducteur de la cuisse Accessoirement rotateur latéral par les fx sup et moy Innervation: Faisceaux supérieur et moyen par une branche du nerf obturateur Faisceau inférieur par une branche du nerf sciatique. m. court adducteur Origine : Par un tendon aplati sur le corps du pubis et la partie supérieure de la branche ischio- pubienne. Terminaison : par 2 faisceaux: • Supérieur: entre les ligne pectinéale et latérale. • Inférieur: au niveau de l’interstice séparant les 2 lèvres de la ligne âpre. Actions : Adducteur et accessoirement rotateur médial de la cuisse . Innervation: Par des rameaux nés de la branche superficielle du nerf obturateur m. long adducteur Origine : • la branche supérieure du pubis sous le tubercule pubien. Terminaison : Sur l’interstice de la partie moyenne de la ligne âpre du fémur. Actions : Adducteur et fléchisseur de la cuisse. Innervation: Rameau antérieur du nerf obturateur. Le nerf cutané médial, né du nerf fémoral. m. pectiné Origine : • sur le pecten du pubis, • sur le tubercule pubien • l’éminence iliopubienne. Terminaison : sur la ligne pectinéale( branche moyenne de la trifurcation de la ligne âpre) Actions : Adducteur et flechisseur de a cuisse. Innervation: Nerf du pectiné né du nerf fémoral. Rameau du nerf obturateur m. gracile Origine : sur la branche inférieure du pubis. Terminaison : le tendon contourne en arrière le condyle médial du fémur et se termine sur la partie proximale de la face médiale du tibia (patte d’oie). Actions : agit sur deux articulations. Adducteur de la cuisse. Fléchisseur et rotateur médial de la jambe. Innervation: par un rameau du nerf obturateur. 3- Groupe musculaire postérieur muscles ischio-jambiers: Biceps fémoral Semi-tendineux Semi-membraneux m. biceps fémoral Origine : 1. Le chef long: naît de ✓ la tubérosité ischiatique ✓ par un tendon commun avec le muscle semi-tendineux. 2. Le chef court: du tiers distal de la lèvre latérale de la ligne âpre. Terminaison : par un tendon terminal commun sur le sommet de la tête de la fibula. Actions : fléchit la jambe sur la cuisse avec une légère rotation latérale de la jambe. Innervation: nerf sciatique m. semi-tendineux Origine : • Sur la tubérosité ischiatique • par un tendon commun avec le long chef du biceps fémoral. Terminaison: • sur la partie proximale de la face médiale du Tibia (patte d’oie). Actions : • Il fléchit la jambe sur la cuisse. • rotateur interne de la jambe. Innervation: Nerfs supérieur et inférieur du semi-tendineux, branches du nerf sciatique m. semi-membraneux Origine : • sur la tubérosité ischiatique. Terminaison : Par trois faisceaux. • Tendon direct: sur le condyle médiale du tibia. (face postérieure) •Tendon réfléchi: sur condyle médial du tibia (face antérieure) •Tendon récurrent: le ligament poplité oblique Actions : agit sur deux articulations. fléchit la jambe sur la cuisse puis la cuisse sur le bassin. Rotateur médial de la jambe. Innervation: par une branches du nerf sciatique. Muscle de la patte d’oie: ✓ 3 muscles: • Sartorius. • Gracile. • Semi-tendineux. ✓ Terminaison commune: partie proximale de la face médiale du tibia. ✓ Chacun appartient à un groupe musculaire: • Sartorius: groupe musculaire antérieur. • Gracile: groupe musculaire médial • Semi-tendineux: groupe musculaire postérieur. Vue médiale de la cuisse
Dr RETIA.F Maitre assistante-Faculté de Médecine d’ALGER Laboratoire d’anatomie normale PLAN: I-Introduction II-Le système veineux du MP A- Les veines profondes B- Les veines superficielles III-Le système lymphatique du MP A- Les lymphnœuds B- Les vaisseaux lymphatiques I-Introduction: 3’ 1 3’’ • La vascularisation du membre pelvien comporte trois secteurs : 1-Un réseau d’apport artériel 2-Une zone d’échange constituée par le lit capillaire 3-Une circulation de retour constituée de deux versants : 3’-Le réseau veineux 3’’-Le réseau lymphatique 2 II-Le système veineux du membre pelvien : • Le système veineux constitue un réseau de vaisseaux de taille différente dont la fonction est d’acheminer le sang désoxygéné au cœur. • Le système veineux fait partie du système à basse pression et contient 75% du volume sanguin . II-Le système veineux du membre pelvien : • Les veines du membre pelvien se drainent vers les veines iliaques interne et externe. • Elles se distinguent en veines profondes et superficielles II-Le système veineux du membre pelvien : A- Veines profondes: • Elles sont satellites des artères profondes et portent le même nom. • Au nombre de deux par artère mais unique à partir de l’étage poplité. • Accompagnés par leurs nerfs homonymes pendant une grande partie de leur trajet. II-Le système veineux du membre pelvien : A- Veines profondes: • Elles possèdent des valvules anti-reflux. • Empêcher le retour du sang en aval en position debout NB: la voie veineuse finale est la veine iliaque commune qui ramène le sang à l’atrium droit par l’intermédiaire de la veine cave inférieure II-Le système veineux du membre pelvien : A- Veines profondes: Veines profondes tributaires de la veine iliaque interne: • Elles drainent la région glutéale et la région postérieure de la cuisse: 1-La veine glutéale supérieure (veine fessière supérieure) 2-La veine glutéale inférieure (veine ischiatique) 3-La veine obturatrice 4-La veine pudendale interne (veine honteuse interne 3 4 1 2 II-Le système veineux du membre pelvien : A- Veines profondes: Veines profondes tributaires de la veine iliaque externe: • Satellites des artères • Chaque artère est accompagnée par 2 veines sauf pour l’artère poplitée et l’artère fémorale qui sont accompagnées par une seule veine. II-Le système veineux du membre pelvien : A- Veines profondes: Veines profondes tributaires de la veine iliaque externe: • Ce sont: -1 Veine fémorale -1 Veine poplité -2 Veines tibiales antérieures -2 Veines tibiales postérieures -2 Veines fibulaires -2 Veines plantaires médiales et latérales -2 Veines dorsales du pied -Intérêt clinique: -Exploration radiologique: Phlébographie II-Le système veineux du membre pelvien : B- Veines superficielles: • Deux troncs collecteurs : -La grande veine saphène -La petite veine saphène • Drainent le réseau veineux sous-cutané du membre pelvien. II-Le système veineux du membre pelvien : B- Veines superficielles: Origine : • Les veines saphènes naissent du réseau veineux du pied. • Ce réseau est constitué par : 1-le réseau veineux plantaire 2-le réseau veineux dorsal 3-les veines marginales médiale et latérale II-Le système veineux du membre pelvien : B- Veines superficielles: 1-le réseau veineux plantaire: • La semelle veineuse plantaire (semelle veineuse de LEJARS) (1) • Se jette dans l’arcade veineuse plantaire(2) qui se draine dans le réseaux veineux dorsal 1 2 II-Le système veineux du membre pelvien : B- Veines superficielles: • La compression de de la semelle veineuse favorise le retour veineux vers le cœur II-Le système veineux du membre pelvien : B- Veines superficielles: 2-le réseau veineux dorsal: -Réseau sous-unguéal(1) -Les veines digitales dorsales des orteils(2) -Les veines métatarsiennes dorsales (3) -Les veines intercapitales (4) -Arcade veineuse dorsale (5) -Veines marginales: médiale et latérale(6) 4 6 5 3 2 1 II-Le système veineux du membre pelvien : B- Veines superficielles: La grande veine saphène (veine saphène interne): Origine: • Prolonge la veine marginale médiale ,en T avant de la malléole médiale. Trajet: • Trajet vertical et oblique: -Sur les faces médiales de: la jambe, genou, et cuisse • Arrivée au niveau du trigone fémoral , traverse le fascia criblé Terminaison: • Se termine dans la veine fémorale. Tr O II-Le système veineux du membre pelvien : B- Veines superficielles: La grande veine saphène: 6 3 • Elle reçoit: 1-Réseau veineux dorsal 2-Veine superficielle de la face antéro-médiale de la jambe 3-Veine saphène accessoire 4-Veines honteuses externes sup et inf 5-Veine épigastrique superficielle 6-Veine circonflexe iliaque superficielle 7-Veine anastomotique inter-saphène 2 1 5 4 7 -Intérêt clinique: -Anatomie palpatoire: -Intérêt clinique: -Pathologie: -Grande veine saphène (veine des varices) II-Le système veineux du membre pelvien : B- Veines superficielles: La petite veine saphène (veine saphène externe): Origine: • Fait suite à la veine marginale latérale en arrière de la malléole latérale. Trajet: • La face postérieure de la jambe • Sous-cutanée, puis elle devient sous- fasciale (sous-aponévrotique). Terminaison: • Perfore le fascia crural et se termine dans la veine poplitée T Tr O II-Le système veineux du membre pelvien : B- Veines superficielles: La petite veine saphène: • Elle reçoit: 1-Réseau plantaire latéral 2-Veines de la face dorso-latérale de la jambe 3-Veine anastomotique inter-saphène 3 2 1 III-Drainage lymphatique du membre pelvien : • Le système lymphatique assure la drainage lymphatique des régions sus et sous fasciales • Il comprend des vaisseaux lymphatiques et des nœuds lymphatiques superficiels et profonds. III-Drainage lymphatique du membre pelvien : • Le drainage lymphatique du membre pelvien s’effectue grâce à des vaisseaux superficiels et profonds qui aboutissent à des nœuds lymphatiques relais superficiels et profonds . • Il tire son intérêt du territoire drainé qui touche outre le membre pelvien , toute la zone infra-ombilicale de la paroi abdominale . 2 2’ 2’’ 2’’’ III-Drainage lymphatique du membre pelvien : A- Les Lymphonœuds: Les Lymphonœuds superficiels 1-Lymphonoeuds poplités superficiels 2-Lymphonoeuds inguinaux superficiels: • Nombre: 8 à 10 • Disposés en 4 groupes: ‐ supéro‐latéral (2) ‐ supéro‐médial (2’) ‐ inféro‐latéral (2’’) ‐ inféro‐médial (2’’’) 1 -Intérêt clinique: -Anatomie palpatoire: Palpation des aires ganglionnaires inguinales superficiels III-Drainage lymphatique du membre pelvien : A- Les Lymphonœuds: Les Lymphonœuds profonds: 1- Les Lymphonœuds tibiaux antérieurs 2- Les Lymphonœuds poplités: 3 à 6 3- Les Lymphonœuds inguinaux profond 2 à 3 (Le Lymphonœud de Cloquet dans la lacune vasculaire) 1 3 2 III-Drainage lymphatique du membre pelvien : B- Les vaisseaux lymphatiques: -Superficiels -Profonds III-Drainage lymphatique du membre pelvien : À droite: la grande veine lymphatique À gauche: le canal thoracique III-Drainage lymphatique du membre pelvien : À droite: la grande veine lymphatique À gauche: le canal thoracique -Intérêt clinique: -Exploration radiologique: Lymphographie -Intérêt clinique: -Pathologie: -Lymphœdèmes -Intérêt clinique: -Pathologie: Adénopathie: Hypertrophie pathologique du lymphonœud (infection ou cancer) Bibliographie 1. Cours d’anat « Pr BOUKERCHE » 2. Cours d’anatomie membre inférieur « Pr HAMMOUDI » 3. Anatomie de l’appareil locomoteur membre inférieur « Dufour » 4. Nouveaux dossiers d’anatomie P.C.EM membre inférieur « A.LEGUERRIER » 5. Atlas d’anatomie « NETTER » 6. Gray’s anatomy
Dr RETIA.F Maitre assistante-Faculté de Médecine d’ ALGER Laboratoire d’anatomie normale PLAN: I-Introduction II-Le plexus sacral: -Définition -Constitution -Distribution III-Le nerf sciatique -Définition -Origine, Trajet , Terminaison -Branches collatérales -Branches terminales IV-Territoires d’innervation I-Introduction: • Deux plexus, lombaire et sacral , assurent l’innervation du membre pelvien • Les deux plexus sont reliés entre eux par le tronc lombo-sacral II-Le plexus sacral: A-Définition: • Complexe nerveux mixte destiné à la ceinture pelvienne et au membre pelvien. II-Le plexus sacral: B-Constitution: -Union du tronc lombo-sacral et des branches ventrales de S1 S2 S3 • La branche ventrale de L5 s’unit avec l’anastomose qui provient de L4 pour former le tronc lombo-sacral • La branche ventrale du S1 s’anastomose avec le tronc lombo- sacral. • Les branches ventrales des S2 S3 se divisent chacune en 2 branches: -deux branches rejoignent le tronc lombo-sacré et la branche ventrale de S1. -deux branches rejoignent le plexus pudental. II-Le plexus sacral: C- Distribution : -Collatérale: 5branches : 1-Le nerf du muscle piriforme 2-Le nerf glutéal supérieur 3-Le nerf du muscle obturateur interne et du jumeau supérieur 4-Le nerf du carré fémoral et du jumeau inférieur 5-Le nerf glutéal inférieur et cutané 5 2 postérieur de la cuisse -Terminale: le nerf sciatique 4 3 Nerf sciatique L4 L5 S1 1 S2 S3 III-Le nerf sciatique: A-Définition: • Nerf mixte ; le plus long et le plus volumineux de l’organisme. III-Le nerf sciatique: B-Origine-Trajet-Terminaison: • Il nait dans le bassin par la réunion des branches du plexus sacral • Il sort du bassin par le foramen infra-piriforme -De direction en bas et en dehors dans la région glutéale -Parcourt verticalement la cuisse • Il se termine au sommet de la fosse poplitée en deux branches terminales : -Nerf tibial -Nerf fibulaire commun -Intérêt clinique: Injection IM III-Le nerf sciatique: C-Branches collatérales: 1-Le nerf articulaire de la hanche 2-Le nerf du chef long du biceps fémoral 3-Le nerf supérieur du semi- tendineux 4-Le nerf inférieur du semi- tendineux 5-Le nerf du grand adducteur 6-le nerf du semi-membraneux 7-Le nerf du chef court du biceps fémoral 8-Le nerf articulaire du genou III-Le nerf sciatique: D-Branches terminales: 1-Nerf fibulaire commun 2-Nerf tibial 1 2 -Intérêt clinique: Sciatalgie D-1-Le nerf fibulaire commun: a-Définition: • C’est un nerf mixte, branche de bifurcation latérale du nerf sciatique. D-1 D-1-Le nerf fibulaire commun: b-Origine-trajet-terminaison: • Il naît à l’angle supérieur de la fosse poplitée • Il descend en bas et en dehors le long du bord médial du muscle biceps fémoral • Il se termine sur la face latérale du col de la fibula en donnant deux branches : -Nerf fibulaire superficiel -Nerf fibulaire profond D-1-Le nerf fibulaire commun:. c- Branches collatérales: 1-Le rameau articulaire du genou 2-Le rameau anastomotique fibulaire 3-Le nerf cutané sural latéral D-1 1 2 3 D-1-Le nerf fibulaire commun: d-Branches terminales: D-1 1-Nerf fibulaire superficielle 1 2 2-Nerf fibulaire profond D-1-Le nerf fibulaire commun: d-Branches terminales: 1-Nerf fibulaire superficielle : • Il naît à la face latérale du col fibulaire • Il descend verticalement , un peu oblique en avant dans la loge latérale de la jambe D-1-Le nerf fibulaire commun: d-Branches terminales: 1-Nerf fibulaire superficielle : • Devient superficiel au ¼ distal de la jambe • Il se diviser en ses deux branches terminales : -Le nerf cutané dorsal médial -Le nerf cutané dorsal intermédiaire D-1-Le nerf fibulaire commun: d-Branches terminales: 1-Nerf fibulaire superficielle : -Collatérales: 1-Rameaux musculaires : Long et court fibulaire. 2-Rameaux cutanés ( rameau malléolaire latéral ) : partie inférieure de la face latérale de la jambe et de la malléole latérale. 2 1 D-1-Le nerf fibulaire commun: d-Branches terminales: 2-Nerf fibulaire profond : • Il se dirige en avant, en dedans , traverse le SIMA pour rejoindre la loge ventrale de la jambe ; descend verticalement accompagnée par l’artère tibiale antérieure. D-1-Le nerf fibulaire commun: d-Branches terminales: 2-Nerf fibulaire profond : • Chemine sous le rétinaculum des extenseurs ; se termine au bord distal de ce ligament • Il donne deux rameaux terminaux médial et latéral D-1-Le nerf fibulaire commun: d-Branches terminales: 2-Nerf fibulaire profond : -Collatérales: • Rameaux musculaires pour le tibial antérieur , long extenseur de l’hallux ,le long extenseur des orteils et le 3ème fibulaire • Rameau articulaire pour la face ventrale de la talo-crurale 1 D-2-Le nerf tibial: a-Définition: C’est un nerf mixte ; Branche de bifurcation médiale du nerf ischiatique ; c’est la plus volumineuse branche de bifurcation . D-2 D-2-Le nerf tibial: b-Origine-trajet-terminaison: • Il prend naissance à la partie crâniale de la fosse poplitée • Le nerf continue le trajet du nerf sciatique -Il traverse la fosse poplitée le long de sa diagonale verticale. -Il s’engage en avant de l’arcade tendineuse du soléaire , puis parcourt la région dorsale de la jambe ; se dirige en arrière et en dedans dans la région rétro- malléolaire médiale. D-2-Le nerf tibial: b-Origine-trajet-terminaison: • Il atteint le canal tarsien où il se termine en se divisant en deux branches terminales :nerfs plantaires médial et latéral(1). 1 1 4 3 D-2-Le nerf tibial: c-Branches collatérales: • Dans la fosse poplité 1-Nerf médial et latéral du muscle gastrocnémien 2-Nerf du muscle plantaire 3-Nerf du muscle poplité 4-Nerf supérieur du muscle soléaire 5-Rameaux articulaires pour le genou 6-Rameau cutané : le nerf sural médial 6 D-2-Le nerf tibial: c-Branches collatérales: • Dans la fosse poplité -Rameau cutané : le nerf sural médial(1) qui descend derrière les gastrocnémiens . -Il devient superficiel à mi- hauteur de la jambe et s’anastomose avec le rameau communiquant fibulaire pour devenir le nerf sural(2), -Passe sous la malléole fibulaire et se termine en donnant le nerf dorsal latéral du pied(3) 1 2 3 D-2-Le nerf tibial: c-Branches collatérales: • A la jambe 1-Le nerf inférieur du soléaire 2-Le nerf du tibial postérieur 3-Le nerf du long fléchisseur des orteils 4-Le nerf du long fléchisseur de l’hallux 1 3 5-Rameaux articulaires pour la partie médiale de la talo-crurale 6-Nerf calcanéen médial (pour les téguments de la partie médiale et postérieure du talon) 2 4 5 6 D-2-Le nerf tibial: d- Branches terminales: 1-Nerf plantaire médial 2-Nerf plantaire latéral 1 2 IV- Territoires d’innervation: 1-Motrice: IV- Territoires d’innervation: 1-Motrice: Nerf Région glutéale La cuisse La jambe Le pied Collatérales du Plexus sacral Sauf l’obturateur externe Nerf sciatique Nerf fibulaire commun Nerf fibulaire superficiel Nerf fibulaire profond Nerf tibial -Loge postérieure -Faisceau inférieur du grand adducteur Dos du pied Loge antérieure et latérale Loge latérale Loge antérieure Dos du pied Loge postérieure Région plantaire IV- Territoires d’innervation: 2-Sensitive: a-Nerf cutané postérieur de la cuisse b-Nerf fibulaire commun:(par le nerf cutané sural latéral) c-Nerf fibulaire superficiel d-Nerf fibulaire profond e-Nerf tibial:(par le nerf cutané sural médial et le nerf sural) b c e d a b c e IV- Territoires d’innervation: 2-Sensitive: f-Nerf tibial: 1-rameau calcanéen médial 2-rameau calcanéen latéral 3-le nerf plantaire médial 4-la nerf plantaire latéral 3 4 2 1 Références : • Anatomie de l’appareil locomoteur tome1 membre inférieur « MICHEL DUFOUR » • Le cours d’anatomie « Pr HAMMOUDI » • Névrologie du membre pelvien « Pr SM BOUKERCHE » • Anatomie clinique tome 1 « PIERRE KAMINA » • Atlas d’anatomie humaine « NETTER »
PLEXUS LOMBAIRE Pr. L BOUDINE Laboratoire d’Anatomie Générale Plan du cours I- Définition II- Constitution III- Situation IV- Distribution V-Rapports VI- Branches terminales ➢ Nerf Fémoral ou crural ➢ Nerf obturateur Objectifs du cours 1-connaitre la constitution du plexus lombaire 2- Connaitre sa situation 3- Connaitre ses rapports topographiques 4- Connaitre ses branches de division ainsi que leurs territoires moteurs et sensitifs Définition Réseau anastomotique de fibres nerveuses provenant des centres médullaires lombaires de L1 à L4 Constitution Le plexus se construit à partir des branches ventrales des 4 premiers nerfs spinaux lombaires (L1, L2, L3, L4) et une anastomose du 12e nerf intercostal (T12) Les 4 branches d’origine sont nommées racines du plexus Constitution ▪ Les branches ventrales des 4 premiers nerfs spinaux lombaires sont anastomosées entre elles par des anses anastomotiques ▪ La branche ventrale du 1er nerf spinal lombaire reçoit une anastomose du 12e nerf intercostal ▪ La branche ventrale du 4ème nerf spinal lombaire s’anastomose avec la branche ventrale du 5ème nerf spinal lombaire formant le tronc lombo-sacral ▪ La branche ventrale de L1 se divise en 3 branches - le nerf ilio-hypogastrique - le nerf ilio-inguinal - nerf génito-fémoral ▪ La branche ventrale de L2 se divise en 4 branches - nerf génito-fémoral - nerf cutané latéral de la cuisse - une branche antérieure pour le nerf fémoral - une branche postérieure pour le nerf obturateur ▪ La branche ventrale de L4 se divise en 2 branches - destinées aux nerfs fémoral et obturateur Situation Le plexus lombaire est situé ▪ entre les faisceaux du muscle grand psoas, longeant les faces latérales des corps vertébraux, ▪ en avant des apophyses ▪ costiformes Distribution Les branches collatérales: ▪ Rameaux musculaires pour - le muscle grand psoas - petit psoas - carré des lombes ▪ ▪ ▪ ▪ nerf ilio-hypogastrique nerf ilio-inguinal nerf génito-fémoral nerf cutané latéral de la cuisse Anastomoses ▪ Anastomoses des branches ventrales entre elles ▪ Avec la chaine sympathique par des rameaux communicants Rapports ▪ Entre les faisceaux du muscle psoas ▪ Longeant les faces latérales des corps vertébraux ▪ En avant des apophyses costiformes 1- Nerf fémoral (nerf crural). Nerf mixte sensitivo-moteur Origine Par 3 racines issues des branches ventrales des 2e , 3e et 4e nerf spinaux lombaires (L2,L3,L4) 1- Nerf fémoral (nerf crural). Trajet ▪ En regard de 5e v lombaire, ▪ se porte en bas, entre le psoas et l’iliaque puis sur la face antérieure du psoas. ▪ passe sous ligament inguinal ▪ pour se terminer dans le trigone fémoral. 1- Nerf fémoral. Rapports Entre les plans du muscle psoas, le nerf est en rapport avec les autres branches du plexus lombaire et la veine lombaire ascendante 1- Nerf fémoral. Rapports Dans la fosse iliaque, il est accompagné par les nerfs cutané latéral de la cuisse en dehors et le nerf génito fémoral en dedans les vaisseaux iliaques externes vaisseaux spermatiques uretère pelvien 1- Nerf fémoral. Rapports ▪ Sous la gaine inguinal, le nerf chemine - En dehors de l’artère et la veine fémorale ▪ Dans le trigone fémoral , le nerf est en dehors des vaisseaux fémoraux 1- Nerf fémoral branches collatérales ▪ Rameaux pour le muscle psoas ▪ Rameaux pour le muscle iliaque ▪ Rameaux pour l’artère fémorale ▪ Le nerf fémoro-cutané antéro latéral de Valentin ▪ Le nerf du pectiné 1- Nerf fémoral, branches terminales ▪ Plans superficiel - nerf musculo-cutané latéral - nerf musculo-cutané médial ▪ Plans profond - nerf du quadriceps fémoral - nerf saphène 1- Nerf fémoral, territoires d’innervation ➢ Territoires d’innervation motrice - fléchisseur de la cuisse et extenseur de la jambe Moteur pour: ▪ ilio-psoas, ▪ pectiné, ▪ long adducteur, ▪ quadriceps et ▪ sartorius 1- Nerf fémoral, territoires d’innervation ➢ Territoires d’innervation sensitive Assure la sensibilité des téguments des régions suivantes: ▪ ▪ ▪ ▪ face antérieure de la cuisse face antéro-médiale du genou face antéro-médiale de la jambe et du cou de pied. 1- Nerf fémoral, territoires d’innervation Conclusion ➢ Le nerf Fémoral est fléchisseur de la cuisse, extenseur de la jambe ➢ Assure la sensibilité de ▪ face antérieure de la cuisse ▪ ▪ ▪ ➢ La névralgie fémoral, douleur de la face antérieure de la face antéro-médiale du genou face antéro-médiale de la jambe et du cou de pied cuisse, elle est provoquée par une atteinte des racines du nerf. ➢ La paralysie du nerf se manifeste par : - une boiterie en cas d’atteinte unilatérale - est impossibilité de marché en cas d’atteinte bilatérale 1- Nerf obturateur Nerf mixte sensitivo-moteur ▪ Origine - Par 3 racines issues des branches ventrales des 2e , 3e et 4e nerf spinaux lombaires (L2,L3,L4) 1- Nerf obturateur 1- Nerf obturateur ▪ Trajet - Le nerf se forme en arrière du muscle gd psoas, - descend le long de son bord médial - pénètre le bassin contre la paroi pelvienne et l’aponévrose obturatrice - s’engage dans le foramen obturé où il se termine en deux branches antérieure superficielle et postérieure profonde 1- Nerf obturateur ▪ Trajet 1- Nerf obturateur , Rapports ▪ Dans la région lombaire, le nerf est en rapport avec le muscle psoas et les éléments vasculo-nerveux : - les nerfs ilio-hypogastriques et ilio-inguinal - le nerf cutané latéral - nerf génito-fémoral -Veines lombaires ascendantes - Tronc lombo-sacral 1- Nerf obturateur, branches collatérales ▪ Nerfs articulaires pour la coxo-fémorale ▪ Nerfs du muscle obturateur externe 1- Nerf obturateur, branches terminales ▪ Branche antérieure ou superficielle, elle donne plusieurs rameaux - Rameau du m pectiné - nerf du m long adducteur - nerf m court adducteur - nerf du m gracile - rameau cutané ▪ Branche postérieure ou profonde - Rameaux musculaires - Rameaux articulaires pour le genou 1- Nerf obturateur, branches terminales - Nerf obturateur, territoires d’innervation ➢ Territoires d’innervation motrice ▪ adducteur et rotateur latéral de la cuisse Moteur pour: ▪ obturateur externe, ▪ pectiné, ▪ court adducteur, ▪ long adducteur, ▪ grand adducteur ▪ et gracile - Nerf obturateur, territoires d’innervation ➢ Territoires d’innervation sensitive Assure la sensibilité des téguments de la face médiale de la cuisse - Nerf obturateur, territoires d’innervation Conclusion ▪ Le nerf obturateur est le nerf de la loge médiale de a cuisse. ▪ Il assure l’adduction de la cuisse et la sensibilité de sa région médiale. ▪ La paralysie du nerf obturateur se traduit par une difficulté à croiser les jambes. ▪ L’atteinte de ce nerf est souvent liée à celle du nerf fémoral. ▪ On note parfois la présence d’une branche terminale supplémentaire du plexus lombaire appelée nerf obturateur accessoire
FACULTE DE MEDECINE D’ALGER 1ère année médecine 2020/2021 ENZYMOLOGIE : CINÉTIQUE ENZYMATIQUE À UN SEUL SUBSTRAT Dr. HOUAS (Maitre assistant en Biochimie - EPH El-Biar) Introduction  Les sont enzymes spécialisées biologiques pour être compatibles avec fonctionnement de l’organisme. accélèrent des macromolécules réactions le qui les  Puisque ils agissent en modifiant la vitesse des réactions, il est nécessaire d’étudier la cinétique enzymatique des réactions biochimiques pour comprendre leur mode d’action.  Cette cinétique enzymatique varie en réponse à et/ou conditions physiologiques différentes pathologiques. Cinétique enzymatique à un substrat : 1. GÉNÉRALITÉS SUR LA CINÉTIQUE ENZYMATIQUE 1. Définition de la cinétique enzymatique  On appelle cinétique enzymatique : l’étude la vitesse d’une réaction et sa modification en réponse aux changements des conditions expérimentales (concentration des réactants, Température, pH…). 2. Les intervenants d’une réaction enzymatique  Soit la réaction : 3. Les phases de la réaction enzymatique 3. Les phases de la réaction enzymatique 3. Les phases de la réaction enzymatique 4. La vitesse de la réaction enzymatique  Elle s’exprime par: la quantité de substrat transformé (dS) par unité de temps (dt)  Ou par la quantité de produit formé (dP) par unité de temps (dt). 5. Notion de vitesse initiale  La vitesse la phase stationnaire ou l’enzyme est saturée par son substrat. la vitesse à initiale est  La vitesse étudiée est toujours la vitesse initiale (travailler en concentration saturante en substrat). 6. Influence de la concentration de l’enzyme sur la vitesse initiale  Lorsque la concentration de l’enzyme augmente => la vitesse initiale augmente aussi.  Puis elle demeure constante pour une concentration très élevée de l’enzyme. 7. Influence de la concentration du substrat sur la vitesse initiale  Lorsque la concentration du substrat augmente => la vitesse initiale augmente aussi.  Jusqu'à ce qu'elle atteigne une certaine limite (Vmax)  La vitesse maximale Vmax = saturation de l’enzyme par S. 8. Notion d’ordre d’une réaction enzymatique  L’ordre d’une réaction enzymatique décrit les variations de la vitesse en fonction de la concentration du substrat. 8. Notion d’ordre d’une réaction enzymatique  L’ordre d’une réaction enzymatique décrit les variations de la vitesse en fonction de la concentration du substrat :  Faible concentration de S : La vitesse de la réaction est proportionnelle à la concentration en substrat  Réaction d’ordre 1.  Forte concentration de S : La vitesse de la réaction est indépendante de la concentration en substrat  Réaction d’ordre 0 (par rapport à la concentration du substrat).  Travailler en concentration saturante en substrat  réaction d’ordre 0. Cinétique enzymatique à un substrat : II. LA CINETIQUE MICHAELIENNE 1. Historique  En 1913, Michaelis et Menten , suite aux travaux de Victor Henri, ont proposé un modèle simple (conditions bien définies et bien contrôlées) pour expliquer les caractéristiques de la cinétique enzymatique.  Ils résolvaient le système réactionnel en posant des hypothèses simplificatrices suggérées par les études expérimentales → d’où cinétique Michaelienne 2. Courbe de Michaelis et Menten  C’est la courbe représentant les variations des vitesses initiales en fonction des concentrations de substrat  V = f ([S]) ← C’est une hyperbole 2. Courbe de Michaelis et Menten  L’asymptote horizontale de l’hyperbole pour les grandes valeurs de [S] permet d’avoir la valeur de Vmax.  Km : La constante de Michaelis est la valeur de [S] pour V = Vmax /2. 3. Etablissement de l’équation de Michaelis Menten Elle nécessite plusieurs conditions :  Un seul substrat et un seul produit sont impliqués.  Un complexe E-S intermédiaire est formé; et le processus est essentiellement achevé (phase stationnaire).  La concentration du P doit être négligeable par rapport à celle du S pour éviter la réaction inverse.  La concentration du S est beaucoup plus grande que celle de E  Travailler en concentration saturante en substrat (réaction d’ordre 0). 3. Etablissement de l’équation de Michaelis Menten  But : une expression qui relie la vitesse de catalyse aux concentrations de [S] et [E] et aux vitesses des étapes individuelles. 4. Equation de Michaelis-Menten  L’équation de Michaelis-Menten s’écrit : 4. Equation de Michaelis-Menten  Cette équation explique les données cinétiques présentées dans l’hyperbole de Michaelis-Menten. 4. Equation de Michaelis-Menten  Pour des concentrations faibles de [S] , lorsque [S]<<Km, V=[S]Vmax/Km et la vitesse est directement proportionnelle à la concentration de substrat (R° d’ordre 1)  Lorsque [S]=Km, V=Vmax/2. Km est la concentration de substrat nécessaire pour que l'enzyme atteigne (1/2) Vmax  Pour des concentrations élevées de [S], lorsque [S]>>Km, V=Vmax et la vitesse est indépendante de la concentration de substrat (R° d’ordre 0) 4. Equation de Michaelis-Menten  Il y a deux régions d’utilité analytique dans cette courbe - [S] < 0.1 Km (pour la quantification du substrat) - [S] > 10 Km (pour la quantification d’enzyme) 5. Signification de la vitesse maximale Vmax  Vmax est par définition la vitesse de réaction qui serait observée pour une concentration saturante de substrat,  lorsque [S] >> Km :  Vmax représente donc le nombre de moles de produit qu'une mole d'enzyme est susceptible de faire apparaître par unité de temps.  Il faut cependant bien comprendre que cette valeur est une valeur caractéristique de l'enzyme, mais ne correspond pas à la réalité, puisque les concentrations en substrat dans l'organisme sont en général très faibles. 6. Signification de la constante Michaelis –Menten Km  Km est constante de dissociation du complexe ES :  Plus la concentration en complexe ES est élevée, plus la concentration en enzyme libre est faible et donc plus la valeur Km est basse.  Km refaite donc l'affinité d'une enzyme pour son substrat.  Km est inversement proportionnelle à l’affinité : - Km élevé, indique une liaison faible → faible affinité - Km bas, indique une liaison forte → forte affinité 6. Signification de la constante Michaelis –Menten Km  Km est spécifique d’une enzyme pour un substrat dans un tissu donné. 6. Signification de la constante Michaelis –Menten Km  Km est une caractéristique pour une enzyme et un substrat donné  Une enzyme peut avoir plusieurs Km  Km permet la comparaison d’enzymes provenant de différents tissus ( isoenzymes)  Km est exprime en mol/l ( comme S )  Km est utilisé lors de dosage des activités enzymatiques au laboratoire, où on se met dans des condition de [S] > 10 x Km (S = 100 x Km généralement ). 7. Signification des constante catalytique Kcat  Constante catalytique Kcat, ou le «Turnover Number» est définie comme étant le nombre de molécules de substrat converties en produit par unité de temps, quand l'enzyme est saturé.  Kcat = nombre de moles de P formées par seconde et par mole d’enzyme. Kcat = Vmax / Km  La valeur de Kcat est exprimée en (s-1) « fréquence » ou l’efficacité catalytique de l’enzyme.  La valeur inverse 1/kcat représente le temps requis pour convertir 1 molécule de substrat en produit. 7. Signification des constante catalytique Kcat 8. Détermination de la constante de Michaelis  Méthode arithmétique: V = Vmax/2 Vmax / 2 = Vmax [S] / Km+ [S] 2 [S] = Km+ [S]  Km = [S]  Km est la concentration de S, lorsque la vitesse = Vmax/2. 8. Détermination de la constante de Michaelis  Méthode graphique : L’utilisation de la détermination précise de Vmax et de Km → linéarisation pour plus de facilité et de précision. l’hyperbole ne permet pas Il y a quatre méthodes graphiques pour établir les valeurs de Km et Vmax par linéarisation dans des conditions expérimentales données : - Lineweaver-Burk, - Eadie Hofstee, - Hanes, - Cornish-Bowden-Eisenthal. Méthode graphique de Lineweaver et Burk  Représentation en double inverse : 1/V= f(1/[S]) C’est l’équation d’une droite sous forme : Y = a X + b où : a = Km / Vmax , b = 1 / Vmax Méthode graphique de Lineweaver et Burk  C’est la transformation algebrique de l’équation de Michaelis Menten (double inverse)  On obtient une courbe linéaire de forme Y = a X + b au lieu d’une hyperbole  Elle permet de mesurer plus facilement les constantes cinétiques ( Vmax , Km ) Méthode graphique de Lineweaver et Burk  Pour 1/V = 0  1/[S] = -1/Km …………. point (A)  Pour 1/V = 2/Vmax  1/[S] = 1/Km ……. point (B) Cinétique enzymatique à un substrat : III. MODULATION DE L’ACTIVITÉ ENZYMATIQUE (facteurs influençant la catalyse enzymatique) Voir le prochain cours Pour Conclure…  Tous les enzymes dont la courbe de V en fonction de [S] est une hyperbole, sont des enzymes Michaeliennes.  Pour ces enzymes l’activité catalytique augmente avec la concentration du substrat selon une hyperbole tendant vers une Vmax caractéristique pour laquelle tout l’enzyme est sous forme E-S.  La concentration du substrat pour laquelle la vitesse de la R° est la la constante Km qui apporte des moitié de Vmax est approximations de la [S] in vivo, et de l’affinité de l’enzyme pour son substrat.  En pratique, ces connaissances sont utilisées pour déterminer l’activité enzymatique.
FACULTE DE MEDECINE D’ALGER 1ère année médecine 2020/2021 ENZYMOLOGIE : CINÉTIQUE DES ENZYMES ALLOSTÉRIQUES Dr. HOUAS (houas.abdenour@gmail.com) Introduction  Le modèle de Michaelis-Menten ne peut pas expliquer les propriétés cinétiques de tous les enzymes. Un groupe important d'enzymes n'obéissant pas à la celui des enzymes cinétique michaelienne est allostériques.  Ces enzymes présentent la propriété de répondre aux changement de concentration des métabolites, ils la vitesse globale d’une voie déterminent ainsi métabolique en fonction des besoins des cellules en énergie (ATP) et en métabolites. Cinétique des enzymatiques allostériques : I. GÉNÉRALITÉS ET DÉFINITIONS Définition de l’Allostérie  Allo = autre, stérie = espace ou site.  L’allostérie est la propriété de certaines enzymes l’activité enzymatique protéiques de modifier lorsqu’elles se lient à un effecteur allostérique en un site différent du site actif.  L’allostérie concerne des protéines douées d'activité : enzymes, transporteurs, pompes, récepteurs, etc...  Elle nécessite la présence de plusieurs sous unités (forme oligomérique) = de structure quaternaire. Enzyme allostérique  Les enzymes allostériques sont des protéines actives appelées: formées protomères, associés entre eux par des liaisons faibles, avec un axe de symétrie. plusieurs unités sous par  Chaque protomère contient deux sites fonctionnels : - Site actif : fixation du substrat - Site allostérique : fixation d’effecteur allostérique.  Donc une enzyme allostérique possède plusieurs sites actifs et plusieurs sites allostériques. Effecteur allostérique  Les effecteurs allostériques sont des ligands dont le site de fixation est différent du site de fixation du substrat .  Si le ligand est une autre molécule de même substrat : Effet allostérique homotrope.  Si le ligand est une molécule différente du substrat : Effet allostérique hétérotrope.  La liaison de l'effecteur allostériques sur son site est spécifique de l’enzyme, et elle est réversible. Effecteur allostérique Effet allostérique  La combinaison de l’effecteur allostérique entraine un changement de conformation du site actif  modification de l’activité de l’enzyme. Transition allostérique  La molécule de l’enzyme apparait dans deux états qui diffèrent par leur affinité au substrat : - un état Tendu (T) : forme inactive, à faible affinité pour le substrat. - un état Relâché (R) : forme active, à forte affinité pour le substrat.  Les deux formes sont évidemment en équilibre, ce qui explique que des effecteurs puissent déplacer l'équilibre dans un sens ou dans un autre. Transition allostérique  Une transition allostérique est un changement conformationnel de la forme T→R ou R→T déclenché par le substrat ou un effecteur.  La fixation de ces derniers peut faciliter la transition allostérique dans le sens T→R, ce qui active l’enzyme. Dans ce cas, l’effecteur est nommé activateur allostérique.  À l’inverse, la fixation peut faciliter la transition allostérique dans le sens R→T, ce qui inactive l’enzyme. Dans ce cas, inhibiteur allostérique. l’effecteur est nommé Coopérativité  En l'absence de substrat, l'enzyme est presque entièrement dans l'état T. Cependant, la liaison de molécules de substrat à l'enzyme déplace ce dernier vers l'état R.  L’occupation d’un seul des sites actifs par un substrat suffit à modifier légèrement la conformation spatiale de l’enzyme, les protomères vont alors prendre la forme R, ce qui conduit à une augmentation globale de l'activité enzymatique.  Cette propriété est appelée coopérativité, parce que les sous-unités coopèrent les unes avec les autres, c'est-à-dire le fait que la fixation de la première molécule de substrat facilite la seconde, qui elle-même facilité la troisième, etc. Effets de coopérativité L’effet homotrope :  Se défini par le changement conformationnel de l’enzyme suite à la fixation du substrat lui-même sur le site allostérique.  S’il y’a augmentation de l’affinité pour le substrat (transition T→R) on parle d’effet homotrope positif ; la fixation du substrat va entrainer la fixation d’autre molécules vient en mangeant» «l’appétit substrat de Effets de coopérativité Effets de coopérativité L’effet hétérotrope :  Il se défini par la modification de l’affinité de l’enzyme pour son substrat suite à la fixation d’un effecteur allostérique sur son site allostérique.  Lorsque ces effecteurs favorisent la fixation du substrat (T→R) : on parle d’effecteurs hétérotropes positifs ou activateurs allostériques.  Lorsque ces effecteurs inhibent la fixation du substrat (maintiennent la conformation T à faible affinité pour le substrat. ou R→T) : effecteurs hétérotropes négatifs ou inhibiteurs allostériques. Effets de coopérativité Cinétique des enzymatiques allostériques : II. COMPORTEMENT CINETIQUE DES ENZYMES ALLOSTERIQUES Cinétique des enzymes allostériques  Deux modèles sont décrits pour expliquer comportement cinétique des enzymes allostériques : le  Modèle symétrique ou concerté : en 1965, Monod, Wyman et Changeux  Modèle séquentiel : en 1966, D.E. Koshland A. Modèle symétrique  Supposons pour simplifier qu’il n’y ait que deux états possibles des protomères : l’état T (absence du substrat), et l’état R (en présence du substrat).  Dans une protéine à 4 sous-unités à l’état T; si l’un d’entre eux se lie au substrat, favorisant ainsi sa transition à l’état R, elle imposera aux trois autres sous-unités de prendre cette structure (R), ce qui entraînera l’augmentation de leur affinité vis à vis du substrat et activera la réaction. A. Modèle symétrique B. Modèle séquentiel  KOSHLAND a étendu ce modèle à des oligomères non symétriques dans la structure desquels chacun des protomères peut être tendu ou relâché.  Chaque sous unité passe individuellement d'un état à un autre. Cependant, la fixation de la molécule de substrat induit la transition de la première ce qui facilite la transition sous unités et ainsi de suite.  Dans un tel modèle, la symétrie de l'enzyme n'est formes plus conservée, et les possibilités de intermédiaires sont beaucoup plus nombreuses. B. Modèle séquentiel C. Aspects du modèle à retenir  En l'absence de ligand, la protéine existe dans un seul état conformationnel plutôt qu’un équilibre entre deux états.  Les sous-unités changent leur conformation de façon séquentiel en fonction de la liaison des ligands à chacune des sous-unités plutôt que de façon concertée.  Les interactions entre les sous-unités peuvent être positives ou négatives. Donc, la liaison d’un ligand peut démontrer de la coopérativité positive ou négative. Cinétique des enzymes allostériques  La cinétique des enzymes allostériques n’obéit pas à l’équation de MICHAELIS-MENTEN, elles ne donnent pas aux termes Km et Vmax le sens exacte qu’ils possèdent en cinétique michaélienne.  Les enzymes allostériques sont caractérisés par leur réponse à la concentration des substrats, en plus de leur sensibilité à la régulation par d'autres molécules. Cinétique des enzymes allostériques  La courbe diffère de celle attendue pour un enzyme qui suit la cinétique de Michaelis-Menten.  Lorsque l'on étudie leur cinétique en traçant la vitesse en fonction de la concentration en substrat, la courbe observée (enzyme une Michaelienne), mais une courbe sigmoïde (parce qu'elle ressemble à un «S»). hyperbole n'est pas Courbe sigmoïde (Présentation de Hill) Courbe sigmoïde (Présentation de Hill)  Cette cinétique est plus la cinétique les petites concentrations du lente que michaelienne pour substrat et devient plus rapide au-delà.  Aux environs du point d’inflexion de cette sigmoïde, la pente de la courbe est plus accusée.  Courbe caractéristique de la coopérativité qui se fait entre les protomères.  Cette propriété donne un avantage au systèmes allostériques pour la régulation de la vitesse des réactions enzymatiques. Cinétique des enzymes allostériques  Soit donc la réaction : dont la constante d'équilibres' écrit kH pour constante de Hill.  Comme cette constante correspond à la concentration en substrat pour laquelle la moitié de l'enzyme est saturée, certains auteurs parlent de k0,5 ou k1/2.  On obtient la vitesse de fonctionnement de l'enzyme allostérique comme étant égale à : Cinétique des enzymes allostériques  V = Vmax . S]n K1/2 + S]n  n : nombre de site de liaison de substrat Cinétique des enzymes allostériques  On distingue 03 types d’enzymes allostériques, selon les effets exercés sur elles par les effecteurs : - les enzymes du système K : l’effecteur ne modifie que l’affinité apparente (relative à Km) de l’enzyme pour le substrat. - Les enzymes du système V : l’effecteur modifie la vitesse maximale (Vmax) de la réaction. - Les enzymes du systèmes mixte : l’effecteur modifie les deux paramètres Vmax et Km Les enzymes du système K (plus fréquentes)  Sur le plan cinétique, se sont des enzymes où l’effecteur ne peut modifie que l’affinité apparente (relative à Km) de l’enzyme pour le substrat, mais la Vmax reste la même.  L’affinité pour le substrat diminue en présence d’inhibiteur allostérique (Km’>Km)  Elle augmente allostérique (Km’<Km) en présence d’un activateur Les enzymes du système K (plus fréquentes) Les enzymes du système K (plus fréquentes) Les enzymes du système V (plus rares)  Se sont des enzymes où les deux formes R et T présentent la même affinité pour le substrat mais avec une activité catalytique différente (comme s’il y avais qu’une seul forme d’enzyme).  Absence d’effet coopératif puisque pas de déplacement de l’équilibre  la courbe V=f([S]) est une hyperbole.  L’effecteur ne peut modifie que la vitesse maximale (Vmax) de la réaction, sans modifier l’affinité : - La Vmax diminue en présence d’inhibiteur allostérique (Vmax’ < Vmax) - Elle augmente en présence d’un activateur allostérique (Vmax’ > Vmax) Les enzymes du système V (plus rares) Cinétique des enzymatiques allostériques : III. LA RÉGULATION ALLOSTÉRIQUE DES VOIES METABOLIQUES Régulation allostérique  La régulation allostérique est le mécanisme de modulation de l’activité de certaines enzymes, employé par la cellule pour contrôler le flux global d’une voie métabolique.  Dans une voie métabolique, celle des enzymes qui catalyse l’étape d’engagement de la voie est appelée l’enzyme-clé, elle control la vitesse de cette voie. C’est habituellement la première des enzymes de la voie.  Les enzymes-clés sont toutes des enzymes allostériques contrôlées par de multiples effecteurs.  Cette enzyme-clé est inhibée pour diminuer la synthèse du produit final de la voie métabolique ou au contraire activée pour l’augmenter. Régulation allostérique Exemple : la glycogène phosphorylase du muscle  La glycogène phosphorylase est l’enzyme clé de la dégradation du glycogène. C’est une protéine dimérique dans le foie et tétraédrique dans le muscle.  Cette enzyme existe sous deux formes : - - forme a : phosphorylée (active) forme b : déphosphorylée (non active)  Chacune de ces deux formes est présente sous deux états : - Etat T (Tendu) : de faible affinité pour le glycogène (peu actif) ; l’enzyme ne peut être phosphorylée et déphosphorylée que dans cet état. - Etat R (Relâché) : de forte affinité pour le glycogène (actif). Régulation allostérique Exemple : la glycogène phosphorylase du muscle  Sous forme phosphorylée (a), l’équilibre de l’enzyme T  R est en faveur de R actif.  Tandis que, sous forme non phosphorylée (b), l’équilibre de l’enzyme T  R est en faveur de T peu actif. Régulation allostérique Exemple : la glycogène phosphorylase du muscle  Le muscle dégrade le glycogène pour la production d’énergie, en vue de la contraction ; La glycogénolyse sera activée par l’AMP (signal de besoin d’énergie). L’AMP active directement la forme déphosphorylée b, (sans passer par la forme phosphorylée a)  provoque la transition T  R et stabilise l'état R de l'enzyme  dégradation du glycogène.  ATP et G6P sont inhibiteurs (pas besoin d’énergie)  provoquent la transition RT et stabilisent l'état T de l'enzyme phosphorylase b  pas de dégradation du glycogène Notion de rétrocontrôle  Dans une chaine métabolique, le produit final obtenu au bout de la chaine peut être un effecteur inhibiteur d’une enzyme allostérique du début de la chaine.  Plus la concentration du produit final augmente plus la réaction qui le produit est ralentit = rétro-inhibition (rétrocontrôle).  C’est un mécanisme qui permet d’ajuster les niveaux de fonctionnement d’enzymes allostérique impliqués dans les afin de prévenir une surproduction d’énergie ou de métabolites . vois métaboliques Notion de rétrocontrôle  Prenons pour exemple une séquence métabolique où A est le précurseur d’un produit final F (métabolite essentiel n’ayant aucune similarité structurale avec A) et où l’enzyme 1 est une enzyme allostérique.  F inhibe l’activité de l’enzyme 1 qui catalyse la 1ere réaction de cette séquence, donc F est un inhibiteur allostérique de l’enzyme 1 qui en en excès bloque sa propre formation évitant sa surproduction inutile. Notion de rétrocontrôle Exemple : la phosphofructokinase  La phosphofructokinase (PFK) comporte 4 sous-unités avec 4 sites actifs. Elle catalyse l’étape d’engagement des glucides dans la glycolyse pour la production d’énergie. Elle est donc l’enzyme-clé de cette voie métabolique.  La cinétique de la PFK est allostérique; elle est rétroinhibée par le produit final de la glycolyse, l’ATP.  Une molécule d’ATP (effecteur allostérique), différente de celle qui apporte le phosphate, se fixe sur un site de liaison de chaque protomère et cette fixation diminue l’affinité du site actif pour le fructose 6-phosphate. Il en résulte un ralentissement de la vitesse de réaction. Notion de rétrocontrôle Notion de cycle futile  Les cycles futiles sont formés par 2 réactions antagonistes irréversibles catalysées par des enzymes allostérique dont l’une consomme de l’énergie (ATP).  Ils sont appelés futiles car le fonctionnement en permanence des deux enzymes provoque une dissipation inutile d’une grande quantité d’énergie.  Un changement de l’activité de l'une des enzymes suite à une réponse allostérique à un effecteur permet de diriger la réaction vers l'une ou l'autre des directions. Notion de cycle futile Exemple : glycolyse/néoglucogenèse  Le cycle futile le plus célèbre est celui de la glycolyse au niveau de la phosphofructokinase et la réaction inverse est catalysée par la fructose biphosphate la néoglucogenèse, cette phosphatase, dernière ne consomme pas d'énergie. lors de  La régulation allostérique des deux enzymes permet de contrôler la direction du flux pour la production d’énergie ou de métabolites. Notion de cycle futile Exemple : glycolyse/néoglucogenèse  Les deux enzymes possèdent les même effecteurs, en effet on remarque que la PFK est inhibée par de forte concentration d’ATP ( effet homotrope négatif ) qui au contraire active la fructose biphosphate phosphatase.  Donc l’activation d’une enzyme est accompagnée de l’inhibition de l’autre enzyme.  Ce genre de régulation est utile surtout pour certains tissus tels que le foie qui assure à la fois la glycolyse et la néoglucogenèse . En Résumé :  Les enzymes allostériques sont formés d’au moins 2 sous unités.  Possèdent une structure quaternaire, en effet la conformation quaternaire est responsable de l’activité régulatrice allostérique car une fois ces enzymes dénaturés ils deviennent des enzymes michaelienne.  Possèdent : site catalytique(s) + site allostérique(s) En Résumé :  La liaison réversible et non covalente d’un effecteur sur le site allostérique induit un changement de la conformation de Il en résulte une l’enzyme. modification de l’activité catalytique de l'enzyme.  L'effet allostérique peut être inhibiteur ou activateur.  Les enzymes allostériques présentent souvent des les courbes courbes sigmoïdes et non pas hyperboliques prédites par l'équation de Michaelis- Menten.
FACULTE DE MEDECINE D’ALGER 1ère année médecine 2020/2021 ENZYMOLOGIE : CINÉTIQUE ENZYMATIQUE À DEUX SUBSTRATS Dr. HOUAS (houas.abdenour@gmail.com) Introduction  En réalité, peu de réactions enzymatiques répondent aux cinétiques michaéliennes à un seul substrat, puisque elles ne concernent que les isomérisations.  La plupart des réactions enzymatiques impliquent deux ou plusieurs substrats et donnent naissance à deux ou plusieurs produits.  On va s’intéresser ici au cas des réactions à 2 substrats et à 2 produits appelées : Réactions Bi-Bi. Schéma général d’une Réaction enzymatique de type BI-BI  L’étude des mécanismes à deux substrats, se fait par la généralisation des notions établies pour les réactions à un substrat.  Les enzymes adoptant ce model cinétique catalysent généralement un transfert de groupement G : GX + Y Enzyme X + GY - GX : 1er substrat - X : 1er produit - Y : 2e substrat - GY : 2e produit Schéma général d’une Réaction enzymatique de type BI-BI  Le schéma général d’une R° enzymatique (2S et 2P): A + B  E  P + Q  A et B : indiquent les substrats dans l’ordre de fixation.  Pet Q : indiquent les produits dans l’ordre de libération.  E : est l’enzyme libre initiale.  Lors de ces différentes réactions plusieurs combinaisons enzyme-substrat sont impliquées, ce sont :  des combinaisons binaires : EA, EB, EP, EQ  des combinaisons ternaires : EAB, EAQ, EBP, EPQ Cinétique enzymatique à deux substrats  Lorsqu’une réaction enzymatique implique deux substrats ou un substrat et un coenzyme libre (co-substrat), les phases de la réaction enzymatique au niveau moléculaire se compliquent : on parle de cinétique à deux substrats.  Cette cinétique implique différents mécanismes, qui peuvent être : - Mécanismes séquentiels : - Ordonnés - Aléatoires - Mécanisme ping pong 1. Mécanisme séquentiel (à complexe ternaire / à transfert simple)  Ici les deux substrats doivent se fixer à l’enzyme et former un complexe ternaire avant que la catalyse ne puisse avoir lieu.  La réaction est dite à transfert simple, car le groupe à transférer passe directement en une seule étape d’un substrat à l’autre. 1. Mécanisme séquentiel (à complexe ternaire / à transfert simple)  Dans ces réactions tous les substrats doivent se fixer sur l’enzyme, avant qu’aucun produit ne soit libéré.  Selon l’existence d’un ordre précis de fixation des substrats, ou de libération des produits, on distingue 2 mécanismes : - Bi-Bi ordonné - Bi-Bi aléatoire 1. Bi-Bi ordonné  Il y a fixation du 1er substrat A puis le substrat B, donnant naissance au complexe ternaire EAB.  L’enzyme libre n’a pas d’affinité pour le substrat B, le complexe ne peut pas se former dans un ordre différent; c’est ce qui justifie l’appellation Bi-Bi ordonné qu’on donne à ce mécanisme.  La suite de la réaction conduit à la libération du 1er produit Q (issu de B), ensuite 2eme produit P (issu de A). Q P EP 1. Bi-Bi ordonné Exemple de Bi-Bi ordonné : malate déshydrogénase  La malate déshydrogénase est une enzyme qu’on trouve dans toutes les cellules.  Elle catalyse l’oxydation du malate en oxaloacétate en coenzyme NAD+ en simultanément un réduisant NADH,H+. Exemple de Bi-Bi ordonné : malate déshydrogénase  Cette réaction se déroule selon un mécanisme de type Bi-Bi ordonné : l’enzyme n’a pas d’affinité pour le malate si elle n’est pas préalablement associée au coenzyme NAD+ en un premier complexe ;  puis le complexe ternaire Enzyme-NAD+-Malate se Enzyme-NADH- complexe un en transforme Oxaloacétate ;  ce dernier complexe se dissocie en libérant l’oxaloacétate puis le NAD réduit.  De nombreuses autres déshydrogénases utilisant le NAD+ comme coenzyme suivent un mécanisme de type Bi-Bi ordonné. 2. Bi-Bi aléatoire  Dans ce cas les 2 substrats A et B se fixent indifféremment dans un ordre aléatoire (l’affinité de l’enzyme pour ces 2 substrats est voisine) pour donner une combinaison binaire EA ou EB et finalement une combinaison ternaire EAB.  Les produits P et Q sont eux aussi libérés dans un ordre aléatoire. 2. Bi-Bi aléatoire Exemple de Bi-Bi aléatoire : Créatine kinase  La créatine phosphokinase (CPK) ou créatine kinase (CK) est une enzyme des muscles des Vertébrés. Elle catalyse le substrat phosphocréatine, vers un coenzyme transporteur l’ADP. radical phosphoryl du transfert d’un Exemple de Bi-Bi aléatoire : Créatine kinase  La créatine phosphokinase (CPK) ou créatine kinase (CK) est une enzyme des muscles des Vertébrés. Elle catalyse le transfert d’un radical phosphoryl du substrat, le phosphate de créatine, vers un coenzyme transporteur, l’ADP.  L’affinité de l’enzyme pour ces deux corps chimiques étant voisine, la liaison de l’enzyme avec chacun d’entre eux se fait dans un ordre aléatoire qui dépend uniquement des concentrations. II. Réaction type Ping-pong (à complexe binaire)  Les deux substrats A et B ne peuvent jamais se trouver en même temps sur l’enzyme.  Le premier produit est libéré par l’enzyme, avant que le deuxième substrat ne soit fixé.  Il y a formation d’un complexe binaire seulement. II. Réaction type Ping-pong  La réaction sera catalysée en deux temps (réaction de double transfert).  Le complexe formé entre l’enzyme et le substrat A est transformé d’abord en enzyme + produit P, mais l’enzyme E est chimiquement modifiée en enzyme E’ ou F au cours de cette première partie de la réaction.  L’enzyme F ayant une affinité pour le deuxième substrat, va former un deuxième complexe FB qui va être transformé en produit Q dans une seconde partie de la réaction où l’enzyme va retrouver sa forme chimique initiale E. II. Réaction type Ping-pong  Il n’y a jamais de complexe ternaire dans un tel mécanisme, mais l’enzyme (ou un coenzyme lié à sa structure) subit une transformation réversible et provisoire qui permet le lien entre les deux substrats.  C’est ce qui justifie l’appellation de ping-pong qu’on donne à ce mécanisme.  La table de ping-pong correspond à l’enzyme. Exemple de mécanisme Ping-pong : aminotransférases  L’ASAT catalyse le transfert de la fonction amine (–NH3) de l’α-cétoglutarate qu’elle transforme en l’aspartate vers glutamate, avec libération de l’oxaloacétate. Exemple de mécanisme Ping-pong : aminotransférases  L’ASAT catalyse le transfert de la fonction amine (– NH3) de l’aspartate vers l’α-cétoglutarate qu’elle transforme en glutamate, libération de l’oxaloacétate. avec Exemple de mécanisme Ping-pong : aminotransférases  Dans un premier temps, fixation du 1er substrat : L- Aspartate sur l’enzyme puis départ du (–NH3 ) et sa fixation sur un coenzyme lié : le phosphate de pyridoxal (PPal) qui devient phosphate de pyridoxamine (PPine) sans cesser d’être lié à l’enzyme. L’enzyme se dissocie alors libère alors le 1er produit : Oxaloacétate.  Dans le second temps, l’enzyme liée au phosphate de pyridoxamine, fixe l’α-cétoglutarate, puis transfère du groupement (–NH3) du coenzyme vers le second substrat qui est transformé en glutamate. Enfin, le complexe ASAT- glutamate se dissocie : l’enzyme et son coenzyme lié ont recouvré leurs structures initiales.
FACULTE DE MEDECINE D’ALGER 1ère année médecine 2020/2021 ENZYMOLOGIE : DÉTERMINATION DE L’ACTIVITÉ ENZYMATIQUE Dr. HOUAS (houas.abdenour@gmail.com) INTRODUCTION  Il est difficile de mesurer la quantité d’enzyme en unités de masse ou de concentration molaire (quantité trop faible et problème de purification);  Détermination de l’activité enzymatique, qui est défini en terme de vitesse de réaction; laquelle est directement proportionnelle à la concentration de cette enzyme. Remarque :  La mesure de la quantité d’enzymes => vue la quantité trop faible d’enzyme, est restreinte à certaines enzymes.  Exemple : CKmb massique enzyme dosée par le (µg/l), intérêt dans concentration pondérale diagnostic de l’infarctus du myocarde. Conditions opératoires de dosage  L’activité d’une enzyme est le fait d’une capacité d’activité catalytique dans des conditions bien définies : 1. Concentration initiale en substrat saturante ([S] > 10 x Km, pour atteindre d’emble Vmax) :  Si nous nous plaçons dans des conditions opératoires où [S] >> [E] et [S] >> K, la vitesse mesurée est la vitesse maximum et elle est proportionnelle à la concentration totale d'enzyme.  C'est donc une méthode qui peut être utilisée pour doser la concentration et par suite la quantité d'enzyme présente dans la solution. Conditions opératoires de dosage  Les autres conditions sont : 2. Milieu tamponné pour éviter toute variation du pH0 3. Milieu thermostaté pour stabiliser la température optimale (25° , 30° ou 37°C) 4. Vérifier que le milieu ne contient pas d’inhibiteurs 5. Ajout d’activateurs ou de coenzymes si nécessaire 6. Durée d’incubation déterminée  Ces conditions qui permettent d’avoir une vitesse constante et maximale Mesure de l’activité enzymatique  Cette mesure consiste à évaluer la vitesse de la réaction enzymatique.  Soit : - - - la vitesse de disparition d’un substrat la vitesse d’apparition d’un produit la vitesse d’utilisation d’un cofacteur Mesure de l’activité enzymatique  Cette mesure est possible par la mesure de la variation d’absorbance A (Densité Optique DO).  L’absorbance est donnée par la loi de Beer-Lambert : A = DO = ε . C. l  Δt : temps de mesure en min  ε : coefficient d’absorption molaire (mol-1.l.cm-1)  l : trajet optique = 1 cm  Vt : volume du mélange réactionnel total ou se fait la mesure  Ve : volume du milieu contenant l’enzyme à doser Mesure de l’activité enzymatique Définition des unités enzymatiques  Le katal « kat » : C’est la quantité d’enzyme qui catalyse la transformation d’une mole de substrat par seconde. Kat = mol/sec  L’unité internationale « UI » : C’est la quantité d’enzyme qui catalyse la transformation d’une micromole de substrat par minute. UI = µmol/min • 60 IU valent donc 1 µkat. Définition des unités enzymatiques  Pour mesure le degré de pureté d’une préparation enzymatique, on parlera d’activité spécifique :  L’activité enzymatique spécifique (AS) : Nombre de molécules de substrat transformées par min et par milligramme de protéine enzymatique.  Activité spécifique moléculaire (AEM) : Nombre de molécules de substrat transformées par min et par molécule d’enzyme. = turnover number = efficacité
FACULTE DE MEDECINE D’ALGER 1ère année médecine 2020/2021 ENZYMOLOGIE : MODULATION DE L’ACTIVITÉ ENZYMATIQUE (Facteurs influençant la catalyse enzymatique) Dr. HOUAS (Maitre assistant en Biochimie - EPH El-Biar) INTRODUCTION  Puisque les enzymes agissent en modifiant la vitesse des réactions, il est nécessaire d’étudier la cinétique enzymatique des réactions biochimiques pour comprendre leur mode d’action.  Cette cinétique enzymatique varie en réponse à différentes et/ou pathologiques par action des effecteurs physiques ou chimiques physiologiques conditions  Cette modulation de l’activité enzymatique joue un la régulation des voies rôle primordial dans métaboliques dans la cellule. Facteurs influençant la catalyse enzymatique I. Influence des agents physiques : 1. 2. Influence de la température Influence du pH II. Influence des agents chimiques : 1. 2. Les activateurs enzymatiques Les inhibiteurs enzymatiques Facteurs influençant la catalyse enzymatique : I. Influence des agents physiques 1. Influence de la température  La température à deux effets sur la réaction enzymatique :  Elle accélère la réaction en fournissant l’énergie nécessaire au franchissement de la barrière due à l’énergie d’activation.  Elle entraine progressivement température élevée) la dénaturation de la protéine (structures secondaires et tertiaires) et donc la désactivation de l’enzyme et diminution de l’activité catalytique. (à 1. Influence de la température  La résultante de ces 2 effets se traduit par une courbe en «cloche » passant par une valeur maximale pour une température dit T° optimale. 1. Influence de la température  A la température optimale l'activité enzymatique est la plus importante.  Cette température optimale varie d'une enzyme à un autre. Elle est proche de celle du milieu cellulaire (37 °C chez l’homme).  Cependant, certains organismes (comme des bactéries des eaux thermales) ont des enzymes dont la température optimale est très élevée, ex : la Taq polymérase (90 °C) utilisée en PCR. 2. Influence du pH  Le pH a deux effets sur la réaction enzymatique :  Aux valeurs extrêmes, il dénature, donc désactive la protéine en modifiant l’état d’ionisation des chaines latérales des acides aminés.  Aux valeurs intermédiaires, il influe sur l’activité en modifiant l’état d’ionisation des chaines latérales des acides aminés du site actif et celui du substrat; qui doivent être sous une forme ionique convenable pour lier le substrat et assurer la catalyse. 2. Influence du pH  La résultante de ces 2 effets se traduit par une courbe en « cloche » passant par une valeur maximale pour un pH dit pH optimal. 2. Influence du pH  Le pH optimal de la plupart des enzymes est voisin de la neutralité.  Certains enzymes ont des pH extrêmes ex : - la pepsine (enzyme gastrique) milieu acide (pH=2) la trypsine (enzyme intestinal)  milieu alcalin (pH=9) les enzymes des lysosomes sont très actives à des pH acides de l'ordre de 4 à 5. - -  D’où l’importance de travailler dans un milieu réactionnel bien tamponné et thermostaté lors d’étude de l’activité enzymatique. Facteurs influençant la catalyse enzymatique : II. Influence des agents chimiques Influence des agents chimiques  Tout corps chimique, minéral ou organique capable de modifier la cinétique des réactions enzymatiques est dit effecteur.  Certains effecteurs augmentent l’activité enzymatique : activateurs,  D’autres diminuent l’activité enzymatique : inhibiteurs.  La modulation de l’activité enzymatique joue un rôle primordial dans la régulation des voies métaboliques dans la cellule. Influence des agents chimiques 1. Les activateurs enzymatiques  L’augmentation de l’activité enzymatique peut se faire par différents manières : - Activation par les ions métalliques (activateurs vrais) - Activation par protéolyse limitée (activation irréversible) - Activation par modification covalente (activation réversible) A. Activation par les ions métalliques (activateurs vrais)  Ils confèrent une grande stabilité dans le site actif de l’enzyme.  L’ion métallique peut : - favoriser une bonne conformation de l’enzyme favoriser la fixation du substrat sur l’enzyme - - participer directement à la catalyse  Exemple : Mg+2 active les Kinases B. Activation par protéolyse limitée (activation irréversible)  Certains enzymes digestifs sont synthétisés sous forme de précurseurs inactifs (pro-enzyme ou zymogènes),  L’élimination d’une séquence d’acides aminés par clivage spécifique (protéolyse) de ce pro-enzyme inactif, permet l’apparition du site actif et rend l’enzyme actif.  Exemple : Trypsinogène  Trypsine + Hexapeptide. C. Activation par modification covalente (activation réversible)  L’enzyme peut exister entre deux formes inter- convertibles, l’une active et l’autre non-active. se  L’activation fixation covalente d’un groupement chimique, le plus souvent le phosphore (phosphorylation / déphosphorylation) fait par  Ex : la glycogène synthase : existe sous deux formes: - déphosphoryle (active) - phosphorylée (inactive) 2. Les inhibiteurs enzymatiques  Sont des effecteurs, qui par l’enzyme, ralentissent la vitesse de la réaction enzymatique jusqu’à la stopper. liaison à  Cette inhibition peut être levée dans des conditions réactionnelles particulières : inhibiteurs réversibles,  ou ne pas l’être : inhibiteurs irréversibles. A. Les inhibiteurs irréversibles  Ils se lient de façon covalente (liaison forte) à un groupement indispensable à l’activité catalytique.  Ils Agissent brutalement en dénaturant l’enzyme  Inhibition est basée sur le mécanisme « substrat suicide » Exemple :  5-Fluoro-uracile, médicament utilisé en chimiothérapie anticancéreuse,  Inhibe une enzyme qui intervient dans la synthèse de l’ADN  Arrêt de la multiplication des cellules tumorales. B. Les inhibiteurs réversibles  Un inhibiteur réversible d’une enzyme est un ligand, non transformé par cette enzyme.  Il perturbent la cinétique enzymatique et peuvent stopper la réaction.  L’inhibition peut être levée dans des conditions réactionnelles particulières. B. Les inhibiteurs réversibles  Il existe 3 types d’inhibition réversible selon le mode de fixation de l’inhibiteur (I) :  Fixation sur compétitive l’enzyme libre (E) : inhibition  Fixation sur le complexe enzyme-substrat (ES) : inhibition incompétitive  Fixation à la fois sur l’enzyme libre et le complexe non inhibition (E, ES) : enzyme-substrat compétitive B.1. Les inhibiteurs compétitifs  Comportent une analogie structurale avec le substrat.  Entrent en compétition avec les molécules de substrat pour se lier au site actif.  Diminuent la vitesse de catalyse en abaissant la proportion de molécules d’enzyme liées au substrat.  L’inhibition est réversible; un excès de substrat déplace inhibiteur du site actif de l’enzyme. B.1. Les inhibiteurs compétitifs L’inhibition dépend donc de :  Concentration du substrat  Concentration de l’inhibiteur  Affinité de pour le substrat et pour l’enzyme B.1. Les inhibiteurs compétitifs  Cinétique de l’inhibition compétitive: B.1. Les inhibiteurs compétitifs V max inchangée Km augmentée B.1. Les inhibiteurs compétitifs  Par l’ajout de ce facteur d’inhibition, la Km augmente c.-à-d. la dissociation du ES est favorisée et l’affinité de l’enzyme au substrat diminuée.  Vmax est inchangée, l’inhibition est levée par excès de substrat.  Exemple d’application thérapeutique des inhibiteurs compétitifs : Atorvastatine, un analogue structurale du mévalonate, substrat de l’HMG-CoA réductase (enzyme clé de la synthèse du cholestérol)  est utilisé comme traitement des hypercholestérolémies. B.2. Les inhibiteurs non compétitifs  Non analogues structuraux du substrat, les INC se fixent de façon réversible à un site différent du site actif de l’enzyme, à la fois sur l’enzyme et sur le complexe enzyme-substrat.  Ils provoquent une modification de la conformation de l’enzyme. B.2. Les inhibiteurs non compétitifs  La fixation de l'inhibiteur ne modifie pas la manière dont se fixe le substrat mais elle empêche les ajustements conformationnels du site actif qui devraient avoir lieu pour qu'il y ait catalyse.  Le complexe ternaire ESI est inactif. B.2. Les inhibiteurs non compétitifs  Les INC ne diminuent pas l’affinité de l’enzyme pour le substrat, donc ne modifient pas la Km.  mais diminuent la Vmax puisque l’inhibiteur ne peut être déplacé par un excès de substrat.  «Tout se passe comme si [E]t était diminuée», l’inhibiteur diminue la concentration de l’enzyme active. B.2. Les inhibiteurs non compétitifs V max diminuée Km inchangée B.2. Les inhibiteurs non compétitifs  Exemple d’application thérapeutique des inhibiteurs non compétitifs : L’enzyme anhydrase carbonique est inhibé par l’acétazolamide : INC pure vis-à-vis du gaz carbonique (CO2) substrat de l’enzyme.  l'acétazolamide (diamox®) médicament utilisé notamment dans le traitement du glaucome. B.3. Les inhibiteurs incompétitifs  L’inhibiteur ne se lie pas à l’enzyme libre, mais uniquement au complexe ES et bloque ce complexe. B.3. Les inhibiteurs incompétitifs  La fixation du substrat S provoque un changement conformationnel de l’enzyme qui démasque le site de liaison de l’inhibiteur.  Le complexe ESI résultant est non productif. B.3. Les inhibiteurs incompétitifs  Vmax est diminuée : une partie de l’enzyme est convertie par l’inhibiteur en un complexe ESI inactif.  Km est diminué : l’inhibiteur réduit la quantité de E qui peut participer à la réaction, et ESI va déplacer l’équilibre E + S  ES vers la droite menant à une augmentation apparente de l’affinité de l’enzyme pour le substrat. B.3. Les inhibiteurs incompétitifs Pente non modifiée Vmax modifiée Km modifiée La Vmax et Km sont diminués par le même facteur. B.3. Les inhibiteurs incompétitifs  Ce type d’inhibition est très rare pour les enzymes d’un seul substrat; mais assez commun pour les enzymes de plus d’un substrat.  Exemple :  Le lithium, qui est utilisé pour soigner les psychoses (troubles bipolaires) en régulant l'humeur, agit suivant ce mécanisme sur l'inositol phosphatase, enzyme chargée de la transformation de l'IMP en inositol.  L'accumulation d'inositol dans certains neurones étant présumée responsable des troubles du comportement, l'inhibition de cette enzyme permet d'abaisser le taux d'inositol dans ces neurones. B. Les inhibiteurs réversibles B. Les inhibiteurs réversibles
1 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique UNIVERSITE D’ALGER 1 FACULTE DE MEDECINE D’ALGER POLYCOPIER POUR 1 ere ANNEE MEDECINE ET MEDECINE DENTAIRE LES LIPIDES Auteurs : - Dr DOUAIBIA .L - Dr SOUTOU - Dr OULD BESSI .N - Dr BOUAZDI .Z - Pr AIT ABDELKADER Bélaïd - Pr CHIKOUCHE Ammar - Pr GRIENE Lakhdar UNIVERSITE BENYOUCEF BENKHEDDA FACULTE DE MEDECINE D’ALGER Département de médecine d’Alger 1ère Année de Médecine Laboratoire de Biochimie LES LIPIDES 2 1- Introduction *Définition *Rôle: *Transport 2- Classification des lipides : 3- Les acides gras 3-1- Structure des acides gras : 3-1-1- Définition: 3- 1- 2- Acides gras saturés 3- 1- 3- Acides gras insaturés (éthyléniques) 3- 1-4- Propriétés des acides gras. 3- 2- Métabolisme des Acides gras 3- 2- 1- Lipogenèse – Biosynthèse des Acides gras. 3- 2- 1-1-Caractéristiques 3- 2- 1-2-Etape clé de la lipogenèse 3- 2- 1-3- Fonctionnement de l’acide gras synthase 3- 2- 1-4- Composés nécessaires à cette lipogenese 3- 2- 1- 5- Le transfert de l’AcétylCoA 3- 2- 1- 5- 1- Phase mitochondriale 3- 2- 1- 5- 2- Phase cytosolique . 3- 2- 1- 6- A quel moment, la lipogenèse va-t-elle s’effectuer ? 3- 2- 1- 7- Bilan de la biosynthèse du palmitate 3- 2- 1- 8- Régulation : 3- 2- 2- ß-oxydation des acides gras 3- 2- 2-1-Définition : 3- 2- 2-2-Etapes préliminaires : 3- 2- 2- 2- 1- Transfert sur la carnitine 3- 2- 2-2- 2- Transfert par la translocase 3- 2- 2-2- 3- Transfert du radical acyle sur le HSCoA matriciel 3- 2- 2-3- Les étapes intramitochondriales 3- 2- 2-3- 1- Première déshydrogénation de l’acyl-CoA ou1ère oxydation 3- 2- 2-3- 2- Hydratation de la double liaison 3- 2- 2-3- 3- Deuxième déshydrogénation 3- 2- 2-3-4- Thiolyse ou Clivage de l'acide gras 3- 2- 2-4- Bilan 3- 2- 2-4-1-Bilan énergétique d’1 tour 3- 2- 2-4-2- Bilan de la beta oxydation de l’acide palmitique 3- 2- 2- 5- ß-Oxydation des acides gras insaturés. 3- 2- 2-6- But de la beta oxydation 3- 2- 2-7-Période 3- 2-3- Devenir des Acétyl-CoA 3- 2-4- Formation et utilisation des corps cétonique (Cétogenèse et cétolyse) 3- 2- 4- 1- Caractéristiques Cétogenèse hépatique 3- 2- 4- 2- Cétolyse périphérique 3- 2- 5- Devenir du Propionyl-CoA 4- Les lipides simples: 4-1-Les glycérides : 4- 1- 1- Structure des glycérides : 4- 1- 2- Métabolisme des triglycérides : 4- 1- 2-1-Catabolisme des TG 4- 1- 2-1-1- Catabolisme des TG d’origine alimentaire 4- 1- 2-1-2- Catabolisme des TG sous forme lipoprotéine 3 4- 1- 2-1-3- Catabolisme des TG adipocytaires 4- 1- 2-2- La Biosynthèse des TG . 4- 1- 2-2-1- Voie de l’acide phosphatidique : 4- 1- 2-2- 2-Voie des monoglycérides dans l’intestin 4-2- Les cerides : 4-3- Les stérides: 4- 3- 1- Structure des stérides: 4- 3- 2- Métabolisme du cholestérol. 4- 3- 2- 1-Biosynthèse du cholestérol 4- 3- 2- 2-Régulation de la synthèse du cholestérol. 4- 3- 2- 3-L’estérification du cholestérol : 4- 3- 2- 4- L’hydrolyse 4- 3- 2- 5-Destinées du cholestérol 5- Les lipides complexes: 5-1- Les glycérophospholipides : 5- 1- 1- Structure des glycérophospholipides : 5- 1- 2- Métabolisme des phospholipides 5- 1- 2- 1-Biosynthèse du phosphatidylinositol. 5- 1- 2- 2-Biosynthèse des autres phospholipides 5- 1- 2- 3-Dégradation des phospholipides. 5-2- Les sphingolipides : 5- 2- 1- Métabolisme des sphingolipides 6- Digestion et absorption des lipides 6- 1- Digestion des lipides alimentaires 6- 2- Absorption 7- Les lipoproteines 7- 1- Structure 7- 2- Classification 7- 3- Métabolisme 4 1 - Introduction : Chez les êtres vivants, les lipides représentent la forme de réserve énergétique la plus importante (sous forme de graisses chez les animaux et d’huiles chez les végétaux).. Ils ont une double origine : - une origine exogène ; c’est l’alimentation qui apporte environ 100 à 150 g de graisses par jour qu’on appelle les graisses exogènes dont 95 % sont des graisses neutres (triglycérides ) et 5 % représentant les phospholipides, les sphingolipides et le cholestérol. - Et une origine endogène synthétisé par l’organisme et qu’on appelle les graisses endogènes. Définition : Les lipides sont caractérisés par une propriété physique: la solubilité Ce sont des substances très hétérogènes dont le critère commun est d’être insolubles dans l’eau et solubles dans les solvants organiques apolaires tel que le benzène ou le chloroforme. Les termes d’huile, beurres, graisses, cires ne désignent que leur état physique liquide ou solide à la température ambiante. Ce sont des molécules qui peuvent être : - complètement apolaire (lipides neutres) - ou bipolaires ou amphiphile (ou amphipathique). Rôle : Les lipides naturels jouent de nombreux rôles dans le monde vivant : 1) réserves intracellulaires d’énergie (triglycérides) 2) matériaux de structure - couches de protection de cellules - composants des membranes biologiques (phospholipides et cholestérol) 3) molécules en concentration faible qui peuvent être des précurseurs d’activité biologique : hormones stéroïdes, médiateurs extracellulaire et messagers intracellulaires, vitamines liposolubles. Transport : Les lipides étant insolubles dans l’eau doivent êtretransportés dans la circulation générale, sous forme d’une association moléculaire lipidoprotéique solubles appelé lipoprotéines et c’est le cas pour les triglycérides, le cholestérol et les phospholipides ; ou bien par l’albumine comme c’est le cas des acides gras libres 2 - Classificationdes lipides : La classification la plus utilisée est la suivante : Les lipides vrais : Ils résultent de la condensation d’acides gras avec des alcools par une liaison ester ou amide, et d’un point de vue structural, on les subdivise en : lipides simples et lipides complexes. I - Les lipides simples : qui ne contiennent dans leurs structures que du carbone, de l’hydrogène et de l’oxygène (C, H, O), ils résultent de l’estérification d’alcool par des acides gras et regroupent : - les glycérides dont l’alcool est le glycérol - Les cérides dont l’alcool est un alcool à longue chaîne aliphatique - Les stérides dont l’alcool est le stérol. II - Les lipides complexes : en plus des constituants des lipides simples, renferment de l’azote, du phosphore et du soufre (N, P, S) ou des oses et regroupent : - Les glycérophospholipides - Les sphingolipides III- Les composés à caractères lipidiques (lipoïdes) - Isoprénoides, dérivés d’unités isoprène (à 5 C): on classe dans cette catégorie les dérivés du stérol et les vitamines liposolubles A D E K. - Icosanoides qui sont des médiateurs dérivés d’acides gras : Exemple: Les prostaglandines, etc. 5 Remarques : En fonction de leur solubilité dans l’eau, les lipides sont subdivisés 2 groupes. 1 - Lipides non polaires ou apolaire: ce sont les lipides insolubles dans l’eau qui regroupent : - Les triglycérides. - Les esters de cholestérol. 2 - Lipides polaires: renferment dans leur structure un pôle hydrophile et un pôle hydrophobe qui leur donnent un caractère amphipathiqueet qui regroupent : - Les phospholipides (qui permettent d’édification de membranes plasmiques) - Le cholestérol. 3- Les acides gras 3- 1- 1- Définition:sont des acides généralement monocarboxyliques à nombre d’atome de carbone de 4 à 32 Ils peuvent être saturés ou non saturés et le plus souvent non ramifiés. Dans leur grande majorité les acides gras ont un nombre pair d’atome de carbone. On parle de: - - - chaîne courte (‹ à C10) chaîne moyenne (C12 et C16) chaîne longue (› C16) Nomenclature des acides gras : - Le nom courant de l’acide gras rappelle son origine. - La nomenclature systématique : pour désigner un acide gras, il faut indiquer le nombre de carbone de l’acide gras, ensuite indiquer le nombre de double liaison (Δ), leurs position et leurs configurations (cis ou trans) et on utilise la représentation du type : Cn : x n : nombre d’atome de carbone x : nombre de doubles liaisons carbone – carbone - La nomenclature en série : La série est de la forme ωn où n est la position de la première double liaison notée par rapport à la position ω, dernier carbone de la chaîne aliphatique. 3- 1- 2-Acides gras saturés : Sont les plus répandus dans la nature, Leur formule brute est : Cn H2nO2 ou Cn (HnO)2 ou CH3-(CH2)(n-2)-COOH Leur formule développée est : CH3- CH2-CH2-CH2.................................CH2-CH2-COOH n n-1 3 2 1 Les acides gras saturés les répandus dans la nature sont : L’acide palmitique (n-hexadécanoique)(C16H32O2) ; CH3-(CH2)14-COOH L’acide stéarique (C18) ; CH3-(CH2)16-COOH L’acide myristique (C14) et l’acide lignocérique (C24). 6 Longueur relative Chaine courte Chaine moyenne Chaine longue Tableau : Liste de quelques acides gras saturés : nC Nom systématique Nom commun Répartition n-butanoique n-hexanoique; n-décanoique n-dodécanoique n-tetradacanoique n-haxadacanoique n-octadacanoique Butyrique caproique caprique Laurique Myristique Palmitique stéarique dans la nature Beurre de vache Lait de chèvre Huiles ou graisses animales ou végétales n-eicosanoique n-tétracosanoique Arachidique Lignocérique Graines 4 6 10 12 14 16 18 20 24 Les acides gras peuvent également se présenter sous forme ramifiée. La plupart de ces acides ne possède qu’une seule ramification dont les plus importants sont ceux présents dans des bactéries du bacille de Koch (BK). - acide tuberculostéarique ou acide 10-methyl-stéarique : CH3-(CH2)7-CH-(CH2)8-COOH │ CH3 - acide mycocérosique ou acide 2, 4, 6, 8 - tetraméthyloctacosanoique. CH3-(CH2)19-CH-CH2-CH- CH2 - CH- CH2 - CH- COOH │ │││ CH3 CH3 CH3 CH3 3- 1- 3- Acides gras insaturés (éthyléniques) Sont des acides gras qui possèdent dans leurs structures une ou plusieurs doubles liaisons(Δ).La présence de la double liaison introduit une possibilité d’isomérie : Cis ou Trans CH2 CH2CH2 \ / / CH═CH CH═CH cis / trans H2C - Acides gras monoinsaturés (Cn :1) ou monoéthyléniques ou monoéniques: Ils renferment dans leurs structures une double liaison. Exemples : 9 - acide palmitoléique ou acide 9,10- hexadécanoique (C16  CH3- (CH2)5- CH = CH - (CH2)7 - COOH ). 9 - acide oléique ou acide 9,10-octadécenoique (C18  CH3- (CH2)7- CH = CH - (CH2)7 - COOH ). Ces acides gras sont très répandus dans la nature et présents dans toutes les graisses animales et les huiles végétales. - Acides gras polyinsaturés ou di- tri- et polyéthyleniques: Sont les acides gras qui renferment dans leurs structures 2, 3 ou plusieurs doubles liaisons. Les 2 plus importants sont - Acide linoléique ou acide 9,10-12,13 – octadécadienoique (C18 :2 CH3- (CH2)4- CH = CH - CH2 - CH = CH - (CH2)7 - COOH. 9 , 12 ). - Acide linolénique ou acide 9,10-12,13-15,16-octadécatrienoique (C18 :3 ). CH3- (CH2)- CH = CH - CH2 - CH = CH - CH2 - CH = CH - (CH2)7 - COOH. 9 , 12,15 7 Remarque : Du point de vue nutritionnel, certains acides gras polyinsaturés sont dits indispensables, car ils ne peuvent être synthétisés par l’organisme et doivent, par conséquent, être apportés par l’alimentation ; ils sont au nombre de 3 : - Acide linoléique C18 :2  9, 12 - Acide linolénique C18 :3  9, 12,15 - Acide arachidonique C 20 : 4  5,8,11,14 . Noter que les acides gras sont classés aussi par série ; Il existe 4 séries principales : ω 3 ω 6, ω 7, ω 9. Dans la série ω 3, 3 est la position de la première double liaison notée par rapport à la position ω, dernier carbone de la chaîne aliphatique ; nC Nom systématique symbole 16 Cis-9-hexadécénoique Palmitoléique C16 :1Δ9 C18 :1Δ9 C18 :2Δ9,12 Oléique Linoléique Nom courant série ω7 ω 9 ω 6 répandu répandu Graines Linolénique C18 :3Δ9,12,15 ω 3 Graines Arachidonique C18:4Δ5,8,11,14 ω 6 animaux 18 Cis-9-octadécénoique Cis,cis-9-12- octadécadiénoique Tout Cis-9-12-15- octadécatrénoique 20 Tout Cis-5-8-11-14- icosatétraénoique La notation symbolique qui mélange la notation systématique et la notion de série est quelquefois rencontrée, par exemple : Acide arachidonique , ou encore C 20 : 4  5,8,11,14 ou C 20 : 4 ω 6 Acides gras atypiques : Acides gras avec configuration trans : très rare, on la trouve dans certaines bactéries. Acides gras avec des doubles liaisons en position anormales: -L’acide érucique du colza en C22 :1 13 . - Un acide, à nombre impair de carbones, du cheveu porte une double liaison terminale C11 :1 : c’est un antifongique contre les teignes, abondant dans la graisse des cheveux de l’adulte et presque absent chez l’enfant. - Des doubles liaisons conjuguées existent dans des acides gras de plantes : 10 9,11,13 C 18 : 3  - Certains acides gras contiennent des cycles dans leur structure ; telles que les acides gras cyclopenténiques en C16 ou C18, contenues dans l’huile de graines de chaulmoogra(arbre tropical d’inde). Structures des acides cyclopenténiques (n'=10 ou 12 pour C16 ou C18) Remarque : Les composés à caractère lipidique : Ce sont des composés naturels dépourvus d’acides gras, mais qui leur sont apparentés par leurs propriétés physiques et en particulier leur solubilité. Ce sont surtout les prostaglandines qui sont des acides gras cyclopenténiques de la famille des icosanoides (C20), ils dérivent de l’acide arachidonique. 8 Ces prostaglandines sont des médiateurs biologiques à action extracellulaire : facteurs d’adhérence, d’agrégation plaquettaire, de perméabilité vasculaire ou encore intermédiaire de réaction inflammatoire ou allergie. Leur nom dérivent de leur localisation (prostaglandines ou PG = sécrétion de la prostate). 3- 1- 4- Propriétés des acides gras. Les AG sont des composés amphotères avec deux pôles : hydrophile et hydrophobe et on les représente comme ceci CH3-(CH2)n--------------------------------------COOH : Pôle non réactif ou hydrophobe pôle réactif ou hydrophile 3- 1- 4- 1- Propriétés physiques : a) Point de fusion C’est la température de passage entre l’état liquide et l’état solide. Les acides gras à courte chaîne sont solubles dans l’eau alors que les acides gras à chaîne longue sont insolubles. Les acides gras ayant une chaîne de moins de 10 carbones sont à l’état liquide à température ordinaire, mais ils sont à l’état solide si le nombre de carbone est supérieur à 10.  même chaîne celui qui a une double liaison aura le point de fusion le plus bas. La présence de la double liaison abaisse le point de fusion d’un acide gras, c’est à dire que pour une 9 b) Point d’ébullition C’est la température ou le lipide bout. Plus le nombre de C augmente plus le point d’ébullition augmente. c) Solubilité des acides gras Les acides gras sont des molécules amphiphiles. Cela permet l’orientation des AG en phase aqueuse, sous forme de micelles (micelle huile dans l’eau et micelle eau dans l’huile). Ceci favorise la digestion des graisses. La "tête " des acides gras qui porte la fonction carboxylique est polaire dans l’eau à pH supérieur à 5,5, par contre la chaine carbonée est apolaire ("queue" hydrophobe). Ceci impliquera que la solubilité dans l’eau des acides gras diminuera lors de l’augmentation du nombre de carbones : en dessus de C4 et C5, les acides gras sont insolubles et s’organisent : - Soit en film moléculaire (mono ou bicouche, ou multicouche) à l’interface eau-air. - Soit en micelles (émulsion). Tête O O polaire \\ / C schématiser par o pôle hydrophile / │ chaine hydrophobe \ Queue / hydrophobe \ / \ / ││││││ │││││ la chaine hydrophobe au contact de l’air o o o o o o o o o o o le pôle hydrophile au contact de l’eau Monocouche ou film monomoléculaire à l’interface air-eau comme huile sur l’eau. o o o o o o o o o o o ││││││ │││││ ││││││ │││││ bicouche o o o o o o o o o o o lipidique eau emprisonné (bulle de savon) ││││││ │││││ o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o ││││││ │││││ Les anions de type R-COO- abaissent la tension superficielle aux interfaces : ils sont tensioactifs. De cet ensemble de caractéristiques, résultent les propriétés mouillantes, moussantes et émulsionnantes des acides gras. d) Propriétés spectrales Les acides gras sont incolores, mais si présence de doubles liaisons conjuguées, ils auront un spectre à l’U.V. Remarque : Si des positions sont en position malonique, on peut les rendre en position conjuguée pour avoir un spectre à l’U.V, pour cela on fait un chauffage à 180° pendant une heure en présence de potasse alcoolique ; c’est une propriété qui permet le dosage des acides gras. 3- 1- 4- 2- Propriétés chimiques : 3- 1-4-2-1- Propriétés dues au groupement carboxylique : Formation de sels: Le traitement d’un acide gras par un hydroxyle métallique (NaOH, KOH) aboutit à un sel alcalin : savons. R-COOH + NaOH> R-COO - Na+ + H2O - En milieu aqueux, les savons peuvent se dissocier en anions R-COO , ce qui leur donne le pouvoir de solubiliser les graisses. 10 Formation d’esters: cette réaction est à la base de le formation de toute les classes de lipides que nous avons vues avec une variété d’alcool (glycérol, alcools aliphatiques, cholestérol). R-COOH + R’OH > R-COOR’ + H2O Avec le méthanol, on a des esters d’acides gras volatiles ; cette propriété est utilisée pour la séparation et l’identification des acides gras par Chromatographie en phase gazeuse. Ceci a une grande importance en pathologie. 3- 1- 4- 2- 2- Propriétés dues à la présence de doubles liaisons: Réactions d’halogénation: ou réaction d’addition; quand un acide gras monoinsaturé est traité par un halogène (Br, I2); on obtient un dérivé dihalogène au niveau des doubles liaisons. CH3-(CH2)x-CH=CH-(CH2)y-COOH + I2 ↓ CH3-(CH2)x-CHI-CHI-(CH2)y-COOH Une des applications de cette propriété est la détermination de l’indice d’iode. Indice d’iode Ii = quantité d’iode en g fixée par 100 g de lipides. La valeur de l’indice d’iode est d’autant plus élevée que le nombre de double liaisons est plus grand. Réactions d’hydrogénation: mécanisme enzymatique ou industriel qui consiste à fixer de l’hydrogène sur une liaison insaturée et conduit aux acides gras saturés correspondants. C’est le durcissement des huiles. CH3-(CH2)x-CH=CH-(CH2)y-COOH + H2 ↓ CH3-(CH2)x-CH2-CH2-(CH2)y-COOH L’application industrielle de cette opération permet de transformer les huiles végétales en margarine solide à la température ordinaire. Elle fait appel à un catalyseur (nickel) ; l’opération se fait à chaud (100 - 200° C), l’hydrogène étant introduit sous pression. IsomerieCis ;Trans Cette isomérisaton est possible par voie chimique en présence de catalyseurs. Acide oléique qui est en Cis donne l’acide Elaidique en Trans. Cet acide Elaidique n’est pas un acide gras naturel, il se forme en quantité appréciable au cours de l’hydrogénation catalytique des huiles végétales liquides (fabrication des graisses de cuisson solide comme la margarine). Oxydation: a) Oxydation par un peracide à froid Un acide gras + un peracide à froid tel que l’acide performique entraine l’apparition d’un époxyde. H─C─O─OH + R─CH═CH─R’→ H─C─OH + R─CH─CH─R’ ║ ║ \ / O O O b) Oxydation par un acide minéral Un acide gras + un acide minéral à une T° de 50°C entraine l’apparition d’un glycol. R─CH═CH─R’→ R─CH─CH─R’ │ │ OH OH c) Oxydation par un oxydant puissant Un acide gras insaturé traité par un oxydant puissant tel que: une solution concentrée de KMnO4 fait apparaître 2 acides par coupure au niveau de la double liaison. CH3─(CH2)5─CH═CH─(CH2)7─COOH ↓ CH3─(CH2)5─COOH + HOOC─(CH2)7─COOH Monoacide Diacide d) Auto oxydation des acides gras : - le rancissement, processus qui se déroule normalement à l’air et produit des peroxydes puis, par rupture de la chaine, des aldéhydes responsables de l’odeur rance des graisses, et des acides (tous toxiques). Les doubles liaisons sont facilement oxydables ; si l’oxydation est très énergique, la chaîne carbonée peut être rompue au niveau de la double liaison avec formation de 2 fragments acides : R-CH=CH-(CH2)n-COOH + 2 O2 → R-COOH + HOOC-(CH2)n-COOH 11 Plus le nombre de liaison de l’AG insaturé est élevé, plus l’autooxydation est rapide. - la siccativité : des huiles polyinsaturées comme l’huile de lin, par fixation du dioxygéne, se polymérisent en vernis et solides imperméables. e) Oxydation biologique - les lipides insaturés des membranes subissent une dégradation lors d’agression oxydation (irradiation ultra- violette, espèces réactives de l’oxygène comme les peroxydes ou les radicaux libres). La vitamine E, composé terpénique, a un effet protecteur contre cette dégradation. - Les oxygénations enzymatiques, par différentes oxygénases, du précurseur acide arachidonique conduisent aux prostaglandines, etc. 3- 2- Métabolisme des Acides gras Vue d’ensemble du métabolisme des lipides 3- 2- 1- Lipogenèse – Biosynthèse des Acides gras. 3- 2- 1- 1-Caractéristiques fondamentales - existe chez les animaux, les végétaux, les micro-organismes. - Toutes nos cellules sont capables de synthétiser les AG (foie +++) Caractéristiques a- Elle est cytosolique 16 C (microsomes) b- Allongement (+16C) (intramitochondrial) c- Point de départ : AcétylCoA (CH3-CO S CoA) (2C) d- Intermédiaire métabolique obligatoire. MalonylCoA (COOH-CH3-CO S CoA) (3C) (AcétylCoAcarboxylé ou AcétylCoA activé) formé grâce à une enzyme clef : l’AcétylCoA Carboxylase = enzyme à biotine. L’allongement s’effectue par addition successive de 2 C; après plusieurs étapes effectuées par l’acide gras synthase 3- 2- 1- 2-Etape clé de la lipogenèse Etape nécessaire ou formation du malonylCoA 12 CH3-CO~SCoA + CO2 + ATP AcétylCoA ↓ AcétylCoA carboxylase HOOC-CH2-CO~SCoA + ADP + Pi Malonyl CoA Etape clé de régulation. Le CO2 est fixé transitoirement 3- 2- 1- 3- Fonctionnement de l’acide gras synthase L’acide gras synthase est un complexe multi-enzymatique qui présente sous forme d’un homodimére = 2 monomères disposés tête bèche. Chaque monomère est constitué d’une protéine porteuse d’acyls (ACP : acyl carrier Protéine) et de 7 enzymes effectuant chacune une étape de la lipogenèse. Les réactions s’effectuent au niveau d’un coenzyme : la 4’ phosphopantéthéine portée par l’ACP de l’un des 2 monoméres. Le groupement Thiol de l’ACP appelé thiol central et le thiol d’une cystéine de l’enzyme de condensation d’en face est dit thiol périphérique. C2 → C4 → C6 → C8 → C10 → C12 → C14 → C16 ↗C3 ↗C3↗C3↗C3↗C3↗C3↗C3 2 NADPH,H+ 2 NADPH,H+ 2 NADPH,H+ 2 NADPH,H+ 2 NADPH,H+ 2 NADPH,H+ 2 NADPH,H+ 3- 2- 1- 4- Composés nécessaires à cette lipogenese La lipogenèse nécessite : - de l’énergie (l’ATP) - du pouvoir réducteur - des précurseurs (l'Acétyl-CoA) - Le CO2 est obtenu par décarboxylation de l’oxaloacétate en pyruvate - Le NADPH, H+ est donné par la voie des pentoses phosphates Ceci montre une relation entre la lipogenèse et le métabolisme du glucose. - L'Acétyl-CoA provient de : 13 - la ß-oxydation des acides gras (intramitochondriale), - de l'oxydation du pyruvate (mitochondriale), - de la dégradation oxydative des acides aminés dits cétogènes. 3- 2- 1- 5- Le transfert de l’AcétylCoA L’Acétyl-CoA est dans la mitochondrie, il doit être transporté de la matrice mitochondriale dans le cytosol. Il est transporté à travers la membrane interne grâce au système citrate en 2 phases. 1-1-5-1- Phase mitochondriale Oxaloacétate + Acétyl-CoA + H2O ↓ Citrate synthase citrate + HSCoA Le citrate est transporté grâce à la citrate translocase à travers la membrane mitochondriale interne. 1-1-5-2- Phase cytosolique. citrate + HSCoA + ATP ↓ citrate lyase Oxaloacétate + Acétyl-CoA + ADP + Pi + NADH,H+ ↓ Malate déshydrogénase à NAD+ malate + NAD+ + NADP+ ↓ Malate déshydrogénase à NADP+ Pyruvate + CO2+ NADPH,H+ Malate déshydrogénase à NADP+ : enzyme malique 3- 2- 1- 6- But de la lipogénèse La biosynthèse des acides gras répond à deux impératifs dans la cellule: - Fourniture des acides gras nécessaires à la synthèse des lipides de structure - Mise en réserve de l’énergie. 3- 2- 1- 7- Bilan de la biosynthèse du palmitate La synthèse de l'acide palmitique est accomplie après 7 tours La réaction globale est la suivante : - Acétyl-ACP + 7 malonyl-ACP + 14 (NADPH,H+) ↓ Palmitate + 8 HSACP + 14 NADP+ + 7 CO2 - Acétyl-CoA + HSACP → Acétyl-ACP + HSCoA - 7 malonyl-CoA + 7 HSACP → 7 malonyl-ACP + 7 HSCoA - 7 Acétyl-CoA + 7 CO2+ 7 ATP → 7 malonyl-CoA + 7 ADP + 7 Pi Après ces 4 réactions: 8 Acétyl-CoA + 7 ATP+ 14 (NADPH,H+) ↓ Palmitate + 8 HSCoA + 7 ADP + 7 Pi + 14 NADP+ Composées utilisés: 8 AcétylCoA + 7 ATP + 14 NADPH,H+ Donc la synthèse d’un AG à 2nC il faut (n-1) tours et nécessite n AcétylCoA + (n-1) ATP + 2 x (n-1) NADPH, H+ 1-1-8- Régulation Se fait au niveau de l’Acétyl-CoA carboxylase, à biotine. 14 L’Acétyl-CoA carboxylase est activée par déphosphorylation (forme active) - Catalysée par la protéine phosphatase qui est activée par l’insuline. Elle est inhibée par phosphorylation (forme inactive) - Catalysé par la protéine kinase A sous l’action de l’adrénaline et du glucagon. Il existe une Régulation hormonale : le glucagon inhibe la lipogenèse tandis que l’insuline stimule la lipogenèse. 3- 2- 2- ß- oxydation des acides gras 3- 2- 2- 1- Définition : La  oxydation est une dégradation oxydative qui détache de l’Acide Gras les 2 derniers C sous forme d’AcétylCoA en partant du COOH. Se déroule dans le foie, le cœur, rein surtout et le muscle La  oxydation est intramitochondriale. Les étapes de la  oxydation 3- 2- 2- 2- Etapes préliminaires : Dans le cytoplasme, 1-2-2-1- Activation des acides gras par le coenzyme A 1) R-CH2-COOH + ATP ↓ Acyl-CoA synthétase R-CH2-CO-AMP 2) R-CH2-CO-AMP + HSCoA ↓ Acyl-CoA synthétase R-CH2-CO~SCoA + AMP 3) R-CH2-CO~SCoA + AMP + ATP ↓ Adénylate kinase 2ADP 4) PPi ↓ Pyrophosphatase 2 Pi L’acyl-CoA synthétase estliée à la face interne de la membrane mitochondriale externe, Le radical acyle est alors transporté dans la matrice par le système carnitine comme indiqué ci-dessous : 15 à traverse grâce la membrane l’acyl- 3- 2- 2- 2- 1- Transfert sur la carnitine Acyl-CoA + Carnitine ↓ acyl-carnitine transférase 1 Acyl-carnitine + HSCoA 3- 2- 2- 2- 2- Transfert par la translocase L'acyl-carnitine mitochondriale carnitinetranslocase. 3- 2- 2- 2- 3- Transfert du radical acyle sur le HSCoA matriciel Acyl-carnitine + HSCoA ↓ acyl-carnitine transférase 2 Acyl-CoA + Carnitine - acyl-carnitine transférase 1 est située sur la face externe de la membrane mitochondriale. - acyl-carnitinetranslocase. est située dans la membrane mitochondriale. - acyl-carnitine transférase 2 est située sur la face interne de la membrane mitochondriale. 3- 2- 2- 3- Les étapes intramitochondriales Se déroulent en 4 étapes, appelée tour. 3- 2- 2- 3- 1- Première déshydrogénation de l’acyl-CoA ou1ère oxydation R-CH2-CH2-CH2-CO~SCoA + FAD ↓ Acyl-CoA déshydrogénase, R-CH2-CH=CH-CO~SCoA + FADH2 énoylCoA 3- 2- 2- 3- 2- Hydratation de la double liaison R-CH2-CH=CH-CO~SCoA + H2O ↓ Énoyl-CoA hydratase R-CHOH-CH2-CO-SCoA 3-hydroxyacyl-CoA ou L(+) Hydroxy acylCoA 3- 2- 2- 3- 3- Deuxième déshydrogénation R-CHOH-CH2-CO~SCoA + NAD ↓ 3-hydroxyacyl-CoA déshydrogénase (Oxydoréductase à NAD+) R-CO-CH2-CO~SCoA + NADH, H + 3-cétoacyl-CoA 16 3- 2- 2- 3- 4- Thiolyse ou Clivage de l'acide gras R-CO-CH2-CO~SCoA + HSCoA AG à 2n C ↓ la ß-cétothiolase (lyase). CH3 ~CO~SCoA + R-CO~SCoA AcétylCoA AG à (2n-2) C Donc chaque tour = 1 Acétyl-CoA + 1 FADH2 + 1 NADH,H+. AG 2n carbones = (n-1) tours = n Acétyl-CoA. 4 étapes = 1 tour ou cycle et Les différents tours = hélice de LYNEN 3- 2- 2- 4- Bilan 3- 2- 2- 4- 1-Bilan énergétique d’1 tour 1 FADH2 = 2 ATP = 1 NADH, H+ = 3 ATP 1 AcétylCoA = 12 ATP (3NADH H+, +1 FADH2+ 1 GTP) 1 tour donne 17 ATP avec coût de 2 liaisons P de l’activation 3- 2- 2- 4- 2- Bilan de la beta oxydation de l’acide palmitique R COOH → R CO SCoA -2ATP R CO SCoA→ 8Acétyl-CoA 8x12 = 96ATP 7 FADH2 7x2=14ATP 7 NADH,H+ 7x3=21ATP nombre d’ATP obtenues = 131 ATP En final on a 131 – 2 = 129 ATP A nombre de C égal, un AG donne plus d’ATP qu’un glucide donc plus énergétique. Exemple : 1 AG à 6 C va consommer 2 ATP pour son activation donc - 2 ATP. Donc 3Acétyl CoA 2 NADH, H+ = = 2 FADH2 TOTAL 3 x 12 = 36 = 2 x 3 = 6 2 x 2 = 4 = 46 ATP mais – 2 ATP d’activations = 46-2 = 44 ATP et le glucose ne donne que 38 ATP. 17 Le bilan chimique de la dégradation d’un acide gras par β-oxydation Acide gras saturé 2nC (n-1) FADH2 (n-1) NADH,H + n Acétyl-CoA Acide gras saturé 2n + 1 (AG à nombre impair (n-1) FADH2 (n-1) NADH,H + (n-1) Acétyl-CoA propionyl-CoA 3- 2- 2- 5- But de la  oxydation Synthèse d’ATP donc synthèse d’énergie 3- 2- 2- 6- Période L’utilisation des AG à but énergétique sera très importante -entre les repas -au cours du jeun -au cours du diabète 3- 2- 3- Devenir des Acétyl-CoA (formés au cours de la  oxydation) 1) AcétylCoA + oxaloacétate = citrate dans cycle de Krebs 2) AcétylCoA + AcétylCoA= l’AcétoacétylCoA AcétoacétylCoA + AcétylCoA = Hydroxy méthyl glutarylCoA a) Synthèse du cholestérol b) La formation de corps cétonique ou cétogénèse. Oxydation dans le cycle de Krebs Acétyl-CoA + 3 NAD + + FAD + GDP + Pi→ 2 CO2 + HSCoA + 3 NADH,H + + FADH2 + GTP 3- 2- 4- Formation et utilisation des corps cétonique (Cétogenèse et cétolyse) 3- 2- 4- 1- Caractéristiques de la cétogenèse hépatique : Se déroule dans les mitochondries du foie. C’est la formation de corps cétonique (acétoacétate, acétone et 3-hydroxybutyrate). Les étapes sont de la cétogenèse hépatique sont : 18 CH3-CO ~SCoA + CH3-CO ~SCoA Acétoacétyl-CoA synthase ↓ CH3-CO-CH2-CO~SCoA + HSCoA AcétoacétylCoA ↓3-hydroxy 3-méthyl ↓glutaryl-CoA synthase CH3 \ HOOC-CH2-C-CH2-CO~SCoA + HSCoA OH / HMGCoA ↓ la 3-hydroxy 3-méthyl ↓ glutaryl-CoA lyase CH3-CO-CH2-COOH + CH3-CO~SCoA Acétoacétate AcétylCoA CH3-CO-CH2-COOH + NADH,H + ↓ 3-hydroxybutyrate déshydrogénase CH3-CHOH-CH2-COOH + NAD + 3-hydroxybutyrate CH3-CO-CH2-COOH ↓ acétoacétatedécarboxylase CH3-CO-CH3 + CO2 Acétone Remarque :: Les corps cétoniques composés énergétiques sont formés dans la mitochondries des cellules hépatiques. Ils traversent la membrane mitochondriale puis la membrane cytoplasmique et sont libérés dans le sang. Ils traversent la membrane cytoplasmique, la membrane mitochondriale au niveau des tissus utilisateurs où ils seront utilisés. L’Acétone est un composé volatile (éliminé par voie pulmonaire) 3- 2- 4- 2- Cétolyse périphérique L'acétoacétate et le ß-hydroxybutyrate sont des composés énergétiques pour les muscles squelettiques et le muscles cardiaque qui contiennent une 3- cétoacyl Coenzyme A transférase ou thiolase qui transforme l'acétoacétate en Acétoacétyl-CoA qui sera clivé en 2 Acétyl-CoA par une thiolase. Remarque : S’il y a beaucoup de glucides, les corps cétoniques seront en faible quantité Au cours du jeune prolongé et au cours du diabète, il y a une dégradation massive des AG, cela entraine une augmentation de la cétogenèse. Il y aura une accumulation de corps cétoniques dans le sang qui se traduit par un désordre métabolique avec : - hypercétonémie + cétonurie + odeur acétonémique de l’haleine + diminution du PH sanguin = acidose. Cet état peut aboutir au coma et même à la mort. 19 3- 2- 5- Devenir du Propionyl-CoA CH3-CH2-CO~SCoA + CO2 + ATP ↓propionyl-CoA Carboxylase CH3 \ COOH-CH-CO~SCoA + ADP 2-méthyl malonyl-CoA ↓ 2-méthyl malonyl-CoAcarboxymutase HOOC-CH2-CH2-CO~SCoA SuccinylCoA Le SuccinylCoA est un intermédiaire du cycle de Krebs 20 4- Les lipides simples : Ce sont des esters d’acides gras que l’on classe en fonction de l’alcool (encore appelés homolipides ou corps ternaires (C, H, O)). 4- 1- Les glycérides : ou acylglycérols, 4- 1- 1- Structure des glycérides : Appelés également graisses neutres, ils constituent la classe de lipides naturels la plus importante. Les glycérides sont des esters d’acides gras et de glycérol. Le glycérol : est un trialcool qui présente 3 possibilités d’estérification.   CH2OH │ CHOH ’ CH2OH │ Nomenclature des glycérides : Elle est basée sur l’utilisation de 2 critères : - Nature des acides gras : un glycéride est dit homogène lorsque les A.G. sont identiques, il est dit hétérogène lorsqu’ils sont différents. - Nombre d’estérifications : on parle d’un monoglycéride lorsqu’une seule fonction OH est estérifiée et de diglycéride et triglycéride si 2 et 3 fonctions le sont: Exemples: CH2OH + HOOC-(CH2)n-CH3 CH2O-CO-(CH2)n-CH3 │ │ CHOH CHOH │ │ CH2OH CH2OH GlycérolAcidegrasMonoglycéride CH2O-CO-R1 CH2O-CO-R1CH2O-CO-R1 │ ││ CHO CO- R CHO CO- R1 CH2O-CO-R2 │ ││ CH2OH CH2O CO- R1 CH2O-CO- R3 diglycéride Triglycéride Homogéne Triglycéride Hétérogéne Les triacylglycérols forment la réserve énergétique la plus importante pour l’organisme et représentent 95% des graisses neutres. Ils sont présents sous forme de gouttelettes huileuses dans le cytoplasme des cellules spécialisées appelées adipocytes. Pour les TG, la numérotation adoptée est celle du système numérotation stéréospécifique (sn), sachant que la configuration des TG mixtes naturels peut être rattachée à la configuration du L-glycéraldéhyde : 1) on considère le glycérol comme dérivant du L-glycéraldéhyde 2) la formule du Tg est écrite en sachant que l’OH secondaire est à gauche en projection de Fisher 3) on numérote le squelette du glycérol de haut en bas 4) on décline les groupements acyle précédés du numéro du carbone du squelette du glycérol sur lequel a lieu la liaison ester, suivi de sn-glycérol CHO CH2OH CH2-O-COR1 │ ││ OH-C-H HO-C-H R2-OC-O-CH │ ││ CH2OH CH2OH CH2-O-COR1 L-glycéraldéhydeGlycérol CH2-O-CO-(CH2)14-CH3 21 │ H3C-(CH2)7-CH=CH-(CH2)7-OC-O-CH │ CH2-O-CO-(CH2)7-CH=CH-(CH2)7-CH3 Exemple:le triglycéride 1-palmityl-2,3-dioléyl-sn-glycérol. Propriétés des glycérides a) Propriétés physiques La propriété physique dominante est le caractèrecomplètement apolaire des acylglycérols naturels, essentiellement des TG. Les groupes polaires (hydroxyles ou carboxyle) disparaissent dans les liaisons esters. - ils sont insolubles dans l’eau et très solubles dans les solvants les plus apolairescomme l’acétone, - agités dans l’eau, ils forment des émulsions très instables qui se transforment en systèmebiphasique . Les tensioactifs, comme les savons, les dispersent et stabilisent ces émulsions ou les TG se mettent en suspension sous forme de micelles. b) Propriétés chimiques Elles sont celles des chaines d’acides gras et celles des esters : L’hydrolyse chimique Le traitement acide libère les constituants : les acides gras et du glycérol mais en général de façon incomplète. En milieu acide par l’acide sulfurique H2SO4 à 5% CH2O-CO-R CH2OH │ │ CHO-CO-R + KOH → CHOH + 3 R-COOH │ │ CH2O-CO-R CH2OH L’hydrolyseenzymatique Des lipases hydrolysent les TG avec différentes spécificités. La saponification: Les triglycérides traités par des bases en solution alcoolique (hydroxyle de sodium ou de potassium (la potasse = KOH)) et à chaud coupent les liaisons esters des glycérides en libérant les acides gras sous forme de sels de sodium (savons durs) ou de potassium (savons mous): CH2O-CO-R CH2OH │ │ CHO-CO-R + KOH → CHOH + 3 R-COOK │ │ CH2O-CO-R CH2OH savon Cette réaction a reçu une application industrielle très large et permet de caractériser les graisses selon leur indice de saponification. L’indice de saponification (Is) : est la quantité de KOH (mg) nécessaire pour saponifier 1 g de graisse. Plus le poids moléculaire des glycérides est faible (acides gras à courte chaîne), plus le nombre de molécules sera grand et, par conséquent le nombre de molécules de KOH nécessaires à sa saponification sera également élevé. 22 4- 1- 2- Métabolisme des triglycérides 4- 1- 2- 1- Catabolisme des TG 4- 1- 2- 1- 1- Catabolisme des TG d’origine alimentaire La lipase pancréatique : Agit en 3 temps (libération des AG 1, 2, 3) Mécanisme : TG → 2,3 DG → 2MG→Glycérol + AG AG AG 4- 1- 2- 1- 2- Catabolisme des TG sous forme lipoprotéine Se déroule au niveau du muscle, foie, parois artérielle Les TG intégrés des structures lipoprotéiques (chylomicrons et VLDL) sont dégrades par la lipoprotéine lipase qui libère les AG sous forme libre et glycérol La LPL est stimule par l’héparine et inhibé par la protamine. 4- 1- 2- 1- 3- Catabolisme des TG adipocytaires Se Déroule dans le foie et le tissu adipeux Les TG de réserve sont hydrolysés par une TG lipase appellé TG adipocytaire ou TG lipase hormonosensible et qui est sensible aux hormones (adrénaline, noradrénaline, corticostéroïdes, hormones hypophysaires ; TSH, ACTH, Prolactine, STH etc.) et inhibé par l’insuline. Son action libère un AG et un DG. Le DG sera hydrolysé par une DG lipase (lipase intracellulaire non sensible aux hormones) et on aura libération d’un AG et d’un MG. Le MG sera hydrolysé par une MG lipase. Ces lipases ne sont pas hormonosensibles Régulation de la TG adipocytaire : 4- 1- 2- 2- La Biosynthèse des TG. 4- 1- 2- 2- 1- Voie de l’acide phosphatidique : : Au niveau du foie et du tissu adipeux glucagon, Il faut du 3P glycérol qui peut être obtenu à parir du glycérol ou à partir du phosphodihydroxyacétone (PDHA) comme indiqué Glycérol + ATP PDHA + NADH ,H+ glycérol kinase ↓ ↓glycérol P déshydrogénase ADP + 3P glycérol 3P glycérol +NAD+ 23 3P glycérol + 2 AG ↓ acyl transférase Acide phosphatidique ↓ phosphatidate phosphatase DG DG + AG ↓ acyl transférase TG 4- 1- 2- 2- 2-Voie des monoglycérides dans l’intestin monoglyceridediglyceridestriglycerides 24 4- 2- Les cerides : Ils doivent leur nom au fait qu’ils sont les principaux constituants des cires animales, végétales et bactériennes. Les cerides sont des monoesters d’acides gras et d’alcools aliphatiques à longue chaine qui sont en général des alcools primaires, à nombre pair de carbones, saturés et non ramifiés. La longueur des chaines carbonées varie de 14 à 30 carbones pour l’acide gras et de 16 à 36 carbones pour l’alcool gras Exemples: H3C-(CH2)n-CO-OH + HO-CH-(CH2)x-CH3 ↓ H3-(CH2)n-CO-O-CH2-(CH2)x-CH3 O ║ CH3 - (CH2)14- C - O - CH2 - (CH2)14- CH3 Palmitate Palmitate de cétyle alcool cétylique O ║ CH3 - (CH2)14- C - O - CH2 - (CH2)28 - CH3 Palmitate Triacontanylpalmitate : composant essentiel de la cire d’abeilles. Triacontanol 4- 2- 1- Propriétés Les cérides sont des composés à température de fusion élevée (60 à 100°C) et solides à température ordinaire. Ils sont insolubles dans l’eau et seulement solubles à chaud dans les solvants organiques. 4- 2- 2- Rôles biologiques Ce sont des molécules essentielles des revêtements de protection des organismes vivants ; - enduits imperméabilisant les plumes d’oiseaux aquatiques. On les trouve aussi dans la peau des animaux marins et dans les fourrures - cuticule des feuilles brillantes - pellicule de fruits qui a un rôle de prévention contre l’évaporation, le développement de moisissures et l’infection par les parasites. - paroi résistante de bacilles Ils peuvent quelquefois constituer des réserves énergétiques comme dans le cas du plancton marin. Les animaux supérieurs et l’homme ne métabolisent pas les cires, seuls les insectes en sont capables. Remarque : Lescérides sont utilisés comme bases des lotions, onguents, pommades, crèmes, fards et aussi dans les enduits et encaustiques. 4-3 - Lesstérides : Sont des esters d’acides gras et d’alcools, les stérols. Les stérols constituent une large famille de composés à fonction biochimique et hormonale variée. Le noyau fondamental des stérols (dont le noyau de base est le noyau cyclopentanoperhydrophantréne) est formé de 4 cycles dont un pentagonal, désignés par les lettres A, B, C et D et, d’une chaîne latérale portant des ramifications. 25 Structure du cholestérol Exemple de cholestérol estérifié (stéride): Palmitate de cholestérol Le cholestérol est le représentant le plus important des stérols chez les animaux supérieurs tant quantitativement qu’en raison des dérivés auxquels il donne naissance (hormones stéroïdes, acides biliaires et les vitamines). Il existe d’autres stérols dans la nature tel que l’ergostérol chez les végétaux. Le cholestérol existe à l’état naturel sous forme libre ou estérifiée dans le sang et dans la plupart des tissus. Le cholestérol peut former des dépôts pathologiques à l’intérieur des parois des artères (athérosclérose) ou à l’intérieur du canal cholédoque (calculs biliaires). 26 4- 3- 2- Métabolisme du cholestérol. Le cholestérol existe sous forme de cholestérol libre (1/3) et de cholestérol estérifié (2/3) synthétisé dans nombre de tissus à partir d’Acétyl-CoA et éliminé dans la bile sous forme de cholestérol ou de sels biliaires. Le cholestérol est le précurseur de tous les autres stéroïdes : tels que les corticoides, les hormones sexuelles, les acides biliaires et la vitamine D. On le trouve donc dans les aliments d’origine animale comme le jaune d’œuf, la viande, le foie et la cervelle. 4- 3- 2- 1- Biosynthèse du cholestérol La moitié du cholestérol de l’organisme est produite par synthèse (à peu prés 700 mg /j) et le reste est fourni par la ration alimentaire moyenne. Chez l’homme, le foie synthétise environ 10% du cholestérol total et les intestins. Pratiquement tous les tissus contenant des cellules nucléées peuvent synthétiser le cholestérol. Cette synthèse se fait essentiellement dans la fraction microsomiale (reticulum endoplasmique ) et dans le cytosol de la cellule. L’AcétylCoA est à l’origine de tous les atomes de carbone du cholestérol. La condensation de 2 Acétyl-CoA entraine la formation de l’AcétoacétylCoA sous l’action de l’Acétoacétyl- CoAsynthase. l’AcétoacétylCoA se condense avec une 3ème molécule d’AcétylCoA et donne le 3-hydroxy 3-méthyl- glutaryl-CoA grâce à l’action de la 3-hydroxy 3-méthyl-glutaryl-CoA synthase . Le composé HMG-CoA va subir 2 réactions de réductions effectuées par l’HMG-CoA Réductase avec comme donneur d’Hydrogéne le NADPH,H+ et entraine la formation du mévalonate. A partir du mévalonate les réactions s’enchainent et on obtient en final le cholestérol composé en C27. Cette étape est l’étape clé de régulation de la synthése du cholestérol et l’HMG-CoA est une enzyme allostérique soumise à régulation. 4- 3- 2- 2- Régulation de la synthèse du cholestérol. Se fait est au niveau de la réaction effectué par l’HMG-CoA réductase (HMGR) C’est l’étape limitante de la biosynthèse du cholestérol Elle est le site d’action des classes de médicaments hypocholestérolémiants tels que les inhibiteurs de la HMGR (statines). L’HMGR est rétro inhibé par le mévalonate et par le cholestérol. 27 L’HMGR est inhibée par les LDL-cholestérol capturés via les récepteurs des LDL. Noter que la synthèse du cholestérol endogène est inhibée aussi par des apports alimentaires riche en cholestérol. L’HMGR existe sous une phosphorylée et une forme déphosphorylée. La forme phosphorylée est inacte La forme déphosphorylée est active. L’insuline permet la déphosphorylation en stimulant la phosphatase. Le glucagon permet la phosphorylation en stimulant la protéine Kinase. - L’insuline et les hormones thyroïdiennes augmentent l’activité de la HMG-CoA réductase - le glucagon ou les glucocorticoïdes la diminuent. 4- 3- 2- 3- L’estérification du cholestérol : Se fait différemment, sur le OH du 3ème C selon le lieu -Au niveau des tissus : (le foie, intestin, corticosurrénale) L’estérification se fait par une enzyme = ACAT ou AcylCoA - Cholestérol - acyl transférase : AcylCoA + cholestérol ( cholestérol estérifié - Au niveau du sang circulant : l’enzyme = LCAT ou lécithine cholestérol acyl transférase Lécithine + cholestérol( Lysolecithine + cholestérol estérifié 4- 3- 2- 4- L’hydrolyse L’hydrolyse des esters de cholestérol se fait grâce à des estérases et libére Cholestérol estérifié → cholestérol libre + AG) 4- 3- 2- 5- Destinées du cholestérol Le cholestérol est un précurseur car il est à l’origine de la synthèse de molécules bioactives au niveau de différents organes 1°/ Gonades et surrénales Précurseur des hormones stéroïdes 2°/ Peau Le cholestérol est désaturé en 7 Dehydro cholestérol qui est précurseur du cholécalciférol ou Vitamine D3 3°/ Foie Le cholestérol est éliminé dans la bile - soit directement, après réduction en coprostérol - soit après transformation en acides biliaires (voie de dégradation du cholestérol) Ces acides biliaires sont l’acide cholique, qui est le plus abondant et l’acide chénodésoxycholique. 5 - Leslipides complexes : 5- 1– Les glycérophospholipides : Sont les principaux constituants des membranes cellulaires. Ce sont des esters phosphoriques de diglycéride. 28 La molécule de base est l’acide phosphatidique qui est de l’acide glycérophosphorique ou le sn-glycérol 3 phosphate est estérifié par 2AG au niveau des C1et 2 (R1 et R2). Un glycérophospholipides est de l’acide phosphatidique dont l’acide phosphorique est estérifié par un alcool aminé ou un polyalcool sans azote. Les alcools aminés peuvent être : La sérine, L’éthanolamine, produit de décarboxylation de la sérine. La choline, dérivé N-triméthyle de L’éthanolamine. les polyols non azotés comme l’inositol et le glycérol. 5- 1- 2- Classification des glycérophospholipides. Alcool X-OH Glycérophospholipides Nom complet Phosphatidylsérine Phosphatidyléthanolamine Phosphatidylcholine Phosphatidylinositol Phosphatidylglycérol biphosphatidylglycérol Sérine Éthanoamine Choline Inositol Glycérol Phosphatidylglycérol Les noms d’usage évoquent en général l’origine de leur première caractérisation ; lécithine : trouvé dans le jaune d’œuf, - céphalines: présence dans le tissu cérébral et - cardiolipides : isolé du muscle cardiaque 5- 1- 3- Structure des glycérophospholipides R1-CO-O- CH2 R1-CO-O- CH2 │ │ R2-CO-O- CH O R2-CO-O- CH Nom d’usage Céphalines Céphalines Lécithines Inositides Cardiolipides, cardiolipines O │ ║ ║ │ CH2 -O - P - O + HO-X CH2 -O - P - O -X │ │ O O L’acidephosphatidique ou AP Phosphoglycérolipide ou AP-X Dérivés d’alcool aminé ; Phosphatidylserine Phosphatidyléthanolamine Phosphatidylcholine 29 Dérivés de polyols non azotés: Phosphatidyl Inositol Phosphatidylglycérol; Diphosphatidylglycérol Les lysoglycérophospholipides sont obtenus après l’action d’une phospholipase sur un glycérophospholipide, (qui hydrolyse la liaison ester du C2 et libération d’un AG) 5- 1- 3- Propriétés physiques des glycérophopholipides des sont corps glycérophospholipides Les amphiphiles : Une tête polaire et ionisée : le phosphoglycérol substitué Une partie apolaire : les deux queues constituées par les chaines hydrocarbonées des acides gras. Ils auront une affinité pour les milieux hydrophobes par l’extrémité apolaire et une affinité pour les milieux hydrophiles par l’autre extrémité polaire. Leur solubilité dans l’eau est très limitée, ils s’organisent en micelles ou en couches (bicouche lipidique sphérique) dont la face externe est hydrophile ainsi que la face interne. Cette organisation joue un role fondamental dans la constitution des membranes biologiques. Ce sont des molécules tensio-actives : cette propriété est cruciale au niveau pulmonaire à la surface des alvéoles, dans les échanges gazeux, empêchant les cellules de ces dernières de collapser. 5- 1- 4- Propriétés chimiques des phosphoglycérides 5- 1- 4- 1- Hydrolyse chimique 1- Alcaline douce Libération des AG sous forme de savons + squelette (glycérol-acide-alcool(X)) 2- Alcaline forte Libération des AG sous forme de savons + Alcool (X) +squelette(glycérol-acide). 3- Acide Séparation du glycérol et de l’acide phosphorique qui donne un diglycéride + alcool (X) phosphorylé O H2C ─ O ─ C ─ R1 ║ │ R2 ─ C ─ O ─ C─ H O2 ↑ │ ║ ↓ 1,2 H2C ─ O ─ P ─ O ─ X 1,2 O ↓ ║ ↑ │ 3 OH 5- 1- 4- 2- Hydrolyse enzymatique : s’éffectue par des phospholipases (phospholipase A1, A2, C et D). 1- Phospholipase A1 : extrait du cerveau 2- Phospholipase A2 : extrait du pancréas ou venin de serpent. Ces 2 phospholipases libèrent un lysophospholipide + AG 3- Phospholipase C : extrait des toxines bactériennes, libère un DG 1, 2 + base phosphorylée (phosphorylcholine) 4- Phospholipase D : extrait des plantes, libère X (l’alcool aminé (choline)) + acide phosphatidique 5- Phospholipase B ou lysophospholipase: extrait du pancréas ou de tissus, libère un AG + glycerophosphorylcholine (éthanolamine) 30 5- 1- 5- Rôle des phospholipides Ces phosphoglycérolpides ne diffèrent entre eux que par l’alcool aminé ou le polyalcool qui est porté par l’acide phosphatidique comme la choline, l’éthanolamine, la sérine ou l’inositol, mais ils ont en commun la charge électrique portée par chaque groupe, ce qui leur confère un pôle hydrophile. - doubles couches dans les membranes cellulaires - isolants thermiques et électriques - jonction entre le cœur lipidique insoluble dans les lipoprotéines et la partie protéique soluble. En milieu aqueux, les glycérophospholipides ont tendance à s’agréger de manière à dissimuler leurs parties hydrophobes et à exposer leurs parties hydrophiles ; ils se disposent spontanément en les chaînes doubles couches dans hydrophobes sont prises en sandwich entre les têtes polaires hydrophiles. lesquelles 5- 1- 6- Métabolisme des phospholipides 5- 1- 6- 1- Biosynthèse du phosphatidylinositol. - CTP + phosphatidate ↓ CTP-phosphotidatecytidyl transférase CDP-diacylglycérol + PPi - CDP-diacylglycérol + inositol ↓ CDP-diacylglycérolinositol transférase Phosphatidylinositol + CMP 5- 1- 6- 2- Biosynthèse des autres phospholipides - Choline + ATP ↓Choline Kinase Phosphocholine + ADP - Phosphocholine + CTP 31 ↓ Phosphocholinecytidyltransférase CDP-choline + PPi - CDP-choline + diacylglycérol ↓ CDP-choline diacylglycéroltransférase Phosphatidylcholine + CMP - Phosphatidylcholine→ Phosphatidylethanolamine + CH3 - Phosphatidylethanolamine + sérine → Phosphatidylserine + ethanolamine - Phosphatidylserine→ Phosphatidylethanolamine + CO2 5- 1- 6- 3- Dégradation des phospholipides. Elle se fait dans l’intestin et les tissus par des phospholipases : - Phospholipase A1: Extraite du cerveau, elle hydrolyse la liaison acyl-ester en 1 et libère un lysophospholipide et un AG. - Phospholipase A2 : Extraite du pancréas et retrouvée dans le venin de serpent. Elle hydrolyse la liaison acyl-ester en 2 et libère un lysophospholipide et un AG - Phospholipase C : Extraite de la toxine bactérienne. Elle hydrolyse la liaison ester phosphorique et libère un DG 1, 2 et une base phosphorylée (phosphorylcholine) - Phospholipase D : Extraite de plante. Elle hydrolyse la liaison phosphore-base et libère un acide phosphatidique et une base azotée (choline). - Phospholipase B ou lysophospholipase Extraite du pancréas. Elle agit sur un lysophospholipides, elle hydrolyse la liaison acyl-ester en 1 et libère un AG et un glycerophosphorylcholine 5- 2- Les sphingolipides : Dans les sphingolipides on trouve un alcool aminé à longue chaîne = la sphingosine : La fixation d’un AG sur le groupe amine par une liaison amide donne une céramide (=Acide gras + sphingosine) qui est la molécule de base ou précurseur de tous les sphingolipides A ce céramide se lie au niveau de la fonction alcool primaire un groupement particulier pour former le sphingolipide, H3C-(CH2)12-CH═CH-CH-CH-CH2-OH │ │ OH NH2 H3C-(CH2)12-CH═CH-CH-CH-CH2-OH │ │← Liaison amide OH NH │ R─C═O Acide gras H3C-(CH2)12-CH═CH-CH-CH-CH2-O-R │ │ OH NH │ R─C═O La classification des sphingolipides est basée sur la nature de ce groupement R. Groupement R H Noms Céramides 32 Phosphate Céramides 1 phosphate Phosphocholine Glucide Ose Ose sulfate Oside - acide sialique Sphingomyélines Glycosphingolipides Cérébrosides Sulfoglycolipides Gangliosides Sphingomyéline (gaine de myéline) = Céramide + acide phosphorique + choline =Acide gras + sphingosine + acide phosphorique + choline 5- 2- 1- Métabolisme des sphingolipides 4-3- Biosynthèse du Cérébroside . céramide + UDPGal → Cérébroside 4-2-Biosynthèse de la sphingomyéline céramide + phosphatidylcholine ↓ sphingomyéline + diacylglycérol. 5- 2- 1- 1- Biosynthèse du Céramide Sérine, + palmitoyl-CoA ↓ Sérine palmitoyltransférase 3-cétosphinganine. + NADPH+H+ ↓3-cétosphinganine réductase Dihydrosphingosine + l’acyl-CoA, ↓ Dihydrosphingosine N-acyltransférase Dihydrocéramide ↓ Dihydrocéramidedésaturase Céramide + 2H Remarque: La dégradation des Sphingolipides est effectuée par des hydrolases qui sont des enzymes lysosomiales Un déficit héréditaire en ces enzymes entraîne l’apparition d’affections avec atteintes du SNC s’accompagnant de troubles neurologiques très graves = sphingolipidoses Donc les Sphingolipidoses = pathologie due à des déficits enzymatiques congénitaux avec incapacité à dégrader les sphingolipides dans les lysosomes. 6- Digestion et absorption des lipides Apport alimentaire lipidique: lipides = 40 % de la ration energetique -45 % = graisses : beurre, margarine, huiles -30 % = viande Apports en TG = 95% des graisses alimentaires AG sature = graisses animales AG insature = graisses végétales poissons Apports de cholestérol = 500mg/j -abats (+ + +), cervelle (=2g/100g) -cœur, œufs (500mg/100g) -beurre (250mg/100g) -lait de vache (10à20mg/100ml) 6- 1- Digestion des lipides alimentaires Les lipides de l’alimentation = triglycérides, phospholipides, cholestérol. La digestion faite par des enzymes pancréatiques et des sels biliaires. Lipases, phospholipases, cholestérol estérase au niveau de l’intestin grêle. 33 Exemple d’action des enzymes pancréatiques : la lipase pancréatique Elle hydrolyse les TG, a une activité maximum à pH neutre et nécessite la colipase. Elle libére des AG et des monoglycérides ou des AG et du glycérol 6- 2- Absorption Après l’action complète des lipases, on aura des acides gras et des 2-mono-acylglycérols, glycérol, cholestérol libre, lysophospholipides qui seront absorbés par les entérocytes (cellules absorbantes de l’intestin grêle). - les AG à chaines courtes et glycérol passent dans le sang portal - les autres sont utilisés dans la cellule intestinale pour : -la synthèse des TG. -la synthèse des phospholipides -la synthèse du cholestérol Ces molécules resynthètisées dans l’entérocyte, s’associent à des apolipoprotéines et forment des lipoprotéines appelés chylomicrons qui seront déversées dans les vaisseaux lymphatiques chylifères. 7- Les lipoprotéines Les lipides circulants sont des composés hydrophobes, insolubles. Pour qu’ils puissent circuler dans le sang sous forme soluble, ils doivent être associés à des composés polaires comme les protéines ou les polypeptides pour former des structures complexes macromoléculaires appelées lipoprotéines. Donc les lipoproteines sont des formes de transport des lipides insolubles dans le sang. 7- 1- Structure Les lipoprotéines sont de forme sphériques, de diamètre variable (10 à plus de 100 nm), constituées d’un noyau central, hydrophobe, occupé par des lipides apolaires tels que le cholestérol estérifié et les triglycérides et d’une enveloppe externe, plus hydrophile, formée de lipides polaires comme le cholestérol libre, les phospholipides auxquels s’associent des structures protéiques appelées apolipoprotéines ou apoprotéines. 34 7- 2- Classification Les lipoprotéines sont classées selon 2 critères physico-chimiques : La mobilité électrophorétique : des plus lentes aux plus rapides on trouve les chylomicrons qui migrent peu, les b-lipoprotéines (qui migrent au niveau des b-globulines), les pré-b-lipoprotéines (qui migrent au niveau des a2-globulines) et les a-lipoprotéines (qui migrent aux niveaux des a1-globulines). La densité: les lipoprotéines soumises à une ultracentrifugation sont séparés en 4 fractions : Les HDL ou lipoprotéines lourdes (High DensityLipoproteins ou Lipoprotéines de haute densité) Les lipoprotéines légères ou LDL (LowDensityLipoproteins ou Lipoprotéines de basse densité) Les lipoprotéines très légères ou VLDL (VeryLowDensityLipoproteinsou lipoprotéines de très basse densité) Et les chylomicrons. 7- 3- Métabolisme Les chylomicrons apparaissent dans le sang après absorption de lipides, passent dans la circulation lymphatique, passent dans la circulation sanguine, sont hydrolysés par la Lipoprotéine lipase (LPL) et rejoignent le foie après des transformations. C’est la voie dite exogène. 35 Les VLDL prennent naissance dans le foie passent dans la circulation sanguine, sont hydrolysés par la Lipoprotéine lipase (LPL)se transforment en LDL qui sont pris en charge par des récepteurs membranaires au niveau des cellules. Les HDL se chargent de cholestérol libéré par les cellules des tissus périphériques dans la circulation sanguine, qui sera estérifié par la LCAT et le libère au niveau du foie. C’est la voie dite endogène. 36
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique UNIVERSITE D’ALGER 1 FACULTE DE MEDECINE D’ALGER POLYCOPIER POUR 1 ere ANNEE MEDECINE ET MEDECINE DENTAIRE BIOENERGETIQUE Auteurs : - Dr KASSOUL - Dr MOUSSAOUI - Dr DOUAIBIA - Dr SOBHI - Pr AIT ABDELKADER Bélaïd - Pr CHIKOUCHE Ammar - Pr GRIENE Lakhdar BIOENERGETIQUE PLAN I/GENERALITES II/ BIOENERGETIQUE ET THERMODYNAMIQUE  Le 1er principe : conversion d’énergie  Le 2ème principe : augmentation de l’entropie III/ NOTION DE L’ENERGIE LIBRE DE GIBBS G 1/Définition 2/L’énergie libre de Gibbs et la constante d’équilibre 3/La nature additive des ΔG et couplage réactionnel IV/MOLECULES A HAUT POTENTIEL ENERGETIQUE 1/L’adénosine triphosphate : ATP 2/Autres phospho-dérivés riches en énergie 3/Les liaisons thioesters V/ VARIATION D’ENERGIE LIBRE ET LE POTENTIEL REDOX 1/ Les réactions d’oxydoréduction 2/ La ΔG0’ et ΔG d’une réaction d’oxydoréduction VI/ LA RESPIRATION CELLULAIRE : LA CHAINE RESPIRATOIRE ET LA PHOSPHORYLATION OXYDATIVE 1/ Généralités 2/ Localisation 3/ Description de la chaine respiratoire 4/ Fonctionnement de la chaine respiratoire Page | 1 I/GENERALITES - Pour survivre, croître et se reproduire, les cellules de tout organisme vivant ont besoin d’énergie. - Cette énergie est peut être qualifiée de :  Chimique : celle qui permet de réaliser une réaction chimique dans diverses voies métaboliques.  Mécanique : celle qui permet de réaliser un mouvement au cours de la contraction musculaire.  Calorifique : lorsqu’il y a production de chaleur.  Osmotique : celle qui permet de réaliser des transferts de molécules grâce à un gradient de concentration dans les divers compartiments cellulaires.  Electrique : celle qui permet de réaliser des transferts de molécules grâce à gradient ionique gérés par des potentiels membranaires. - Chez l’homme, c’est l’énergie chimique des substances ingérées (glucides, lipides, acides aminés, bases puriques et pyrimidiques) qui sera utilisée pour être convertie en d’autres formes d’énergie. La science qui étudie l’ensemble de ces réactions énergétiques au niveau des cellules de l’organisme vivant est appelée BIOENERGETIQUE. II/ BIOENERGETIQUE ET THERMODYNAMIQUE - La production d’énergie obéit aux lois de la thermodynamique qui comportent deux principes. - Le concept de système Un système est la partie de l’univers étudiée, c’est l’ensemble de matière qui doit subir des changements physiques ou chimiques, tout ce qui entoure le système est son environnement ; Exemples de systèmes : un organisme, une cellule, deux composés impliqués dans une réaction chimique ; Un système est dit ouvert lorsque l’échange d’énergie et de matière se fait avec l’environnement, ex : la cellule vivante. Un système est dit isolé : quand il n’y a ni échange de matière ni échange d’énergie avec l’environnement, ex : l’univers. Page | 2  Le 1er principe : conversion d’énergie - Quantité totale de l’énergie reste constante : il n'y a ni création, ni perte d'énergie, mais uniquement des transformations d'énergie. « Rien ne se perd, rien ne se forme, tout se transforme » Antoine Lavoisier. - Exemple : l’hydrolyse de l’ATP (énergie chimique) est nécessaire à la contraction musculaire (énergie mécanique) => transformation d’une forme d’énergie à une autre.  Le 2ème principe : augmentation de l’entropie - Lors de la production d’énergie, les systèmes intervenants évoluent d’un état ordonné vers un état moins ordonné. - Le désordre obtenu est appelé Entropie (= S). - La mesure quantitative de la variation de ce désordre (d’un état initial à un état final) est désignée par la variation de l’entropie (= ΔS). III/ NOTION DE L’ENERGIE LIBRE DE GIBBS G 1/Définition : l’énergie libre de Gibbs « G » est l’énergie d’un système qui produit un travail utile dans des conditions de température et de pression constantes. Soit comme système la réaction biochimique : A B Etat initial Etat final *Notion de l’énergie interne U et l’enthalpie H U : l’énergie totale contenue dans un système, pour une molécule donnée c’est l’énergie de liaisons, de vibration et de rotation. ΔU : variation de l’énergie interne, c’est la variation d’énergie entre l’état final et initial, dans notre système, ΔU= UB- UA= q-w ou : q : quantité de chaleur échangée avec le système ; w : travail effectué par le système sur environnement ou inversement ; w= vxΔp, P : pression, V : volume, dans la cellule la pression est constante => Δp=0 donc w= 0 Donc : ΔU= q= ΔH c’est l’enthalpie Page | 3 L’enthalpie H : est la quantité totale de l’énergie. Elle constitue la quantité de chaleur contenue dans le système. ΔH : est la chaleur dissipée ou absorbée par une réaction :  Si ΔH<0 : la réaction est exothermique, elle libère de la chaleur.  Si ΔH>0 : la réaction est endothermique, elle consomme de la chaleur. Remarque L’unité de mesure de toutes ces énergies et variation d’énergie est joules/mole ou calories/mole. 1calorie= 4,184 joules. *Relation entre l’enthalpie H et l’énergie libre de Gibbs L’enthalpie est l’énergie totale, l’énergie libre de Gibbs est la partie de l’énergie susceptible de fournir un travail. La différence est l’énergie entropique ou l’énergie du désordre définit par TxS.  H= G+TS (T : température) Donc G= H-TS ΔG = ΔH- TΔS  Intérêt majeur du ΔG - ΔG permet de prévoir le sens d’une réaction chimique :  Si ΔG <0 : la réaction est exergonique ou spontané, elle se fait spontanément de A vers B.  Si ΔG>0 : la réaction est dite endergonique, elle se fait que s’il y a un apport extérieur en énergie.  ΔG=0 : la réaction se fait sans consommation d’énergie, elle tend vers l’équilibre. 2/L’énergie libre de Gibbs et la constante d’équilibre Page | 4 Soit l’équilibre suivant : A+B C+D …………………….(1) *Définition d’état standard ou conditions standards chimiques et biochimiques En chimie:  Une pression de 1 atmosphère.  Une température de 25°C, soit 298°K.  Une concentration de chaque réactant à 1M (1mole/l).  Un pH= 0.  Dans ces conditions l’énergie libre standard de Gibbs est notée : G°. En biochimie:  Le pH= 7 (le pH cellulaire)  Dans ces conditions l’énergie libre standard de Gibbs est notée: G°’ Pour la réaction biochimique (1) L’énergie libre d’une molécule (A,B,C,D) à la concentration à laquelle se retrouve dans le milieu est liée à l’énergie libre standard G°’, Exemple pour A : GA= GA 0’ +RT Ln [A] ……………… (2) GA °’ : l’énergie libre de Gibbs à l’état standard biochimique. R : constante des gaz parfaits : 8,31 J/mol/K T : la température absolue en degrés Kelvin. [A] : concentration de la molécule A. La variation de l’énergie libre de Gibbs de la réaction (1) : ΔG= (GC + GD)- (GA+ GB) Lorsqu’on substitue l’énergie libre de chaque composé par la relation (2), on obtient : ΔG= (GC 0’ +RT Ln[C]) + ( GD 0’ +RT Ln[D]) – (GA 0’ +RT Ln[A])- ( GB 0’ +RT Ln[B]) ΔG= (GC 0’+ GD 0’ – GA 0’ – GB 0’) + RT ln ([C] [D]/ [A][B])  ΔG= ΔG0’ + RT ln ([C] [D]/ [A][B]) -A l’équilibre la variation de l’énergie libre de la réaction est nulle : Page | 5 ΔG=0 => ΔG0’ + RT ln ([C]éq [D]éq / [A]éq[B]éq )= O ([C]éq [D]éq /[A]éq[B]éq)= Kéq ΔG0’= -RTlnKéq  - On peut ainsi déterminer ΔG0’ d’une réaction à partir de la constante d’équilibre et inversement la constante d’équilibre à partir de ΔG0’. - La relation entre ΔG0’ etKéq Exemples de ΔG0’ de certaines réactions Page | 6 3/La nature additive des ΔG et couplage réactionnel Les variations de l’énergie libre de deux réactions sont additives. - Ainsi, une réaction endergonique, thermodynamiquement défavorable peut être couplée à une réaction exergonique, thermodynamiquement favorable, la somme de leurs ΔG doit être négative. - Exemple de la première réaction de la glycolyse : Glucose Glucose-6-phosphate. IV/MOLECULES A HAUT POTENTIEL ENERGETIQUE Ce sont des molécules qui ont des liaisons dont l’hydrolyse libère beaucoup d’énergie. 1/L’adénosine triphosphate : ATP L’ATP est la molécule universelle pour transférer de l’énergie libre, et possède deux liaisons phosphoanhydre très riches en énergie. Son hydrolyse : Page | 7 L’ATP joue un rôle central dans la cellule :  Apporte l’énergie nécessaire aux réactions endergoniques (ex synthèse des lipides, glycogène,....).  Donneur de groupement phosphate et l’énergie nécessaire à la phosphorylation. 2/Autres phospho-dérivés riches en énergie 3/Les liaisons thioesters Exemple du Coenzyme A : Composé à haute énergie libre impliqué dans le transfert de groupement acyl. V/ VARIATION D’ENERGIE LIBRE ET LE POTENTIEL REDOX L’énergie chimique peut être conservée sous forme d’électrons à haut potentiel énergétique contenus dans les molécules énergétiques. 1/ Les réactions d’oxydoréduction Transfert d’un électron d’un donneur d’électrons à un accepteur d’électrons. - L’oxydation : perte d’électron(s) ou d’hydrogène(s). - La réduction : gain d’électron(s) ou d’hydrogène(s). Page | 8 - Un oxydant (ox) : est l’accepteur d’électrons - Un réducteur (red): est le donneur d’électrons - Couple rédox (ox/réd) : réd ox + e - Une oxydation est toujours couplée à une réduction d’où le terme d’oxydoréduction, avec deux couples rédox : réd1 ox1 + e (1ère demi-réaction oxydation) ox2 + e réd 2 (2ème demi- réaction réduction) Réd1+ ox2 ox1 +réd2…………………. (3) - Les électrons sont transférés spontanément d’un couple à l’autre, du réducteur le plus fort (réd1) qui sera oxydé à l’oxydant le plus fort (ox2), qui sera réduit. - Cette force réductrice est évaluée par le potentiel redox standard du couple E0 ’ par rapport à celui de l’hydrogène considéré comme potentiel de référence 2H+/H2 : - 0,42V à pH=7. - Quand E0 réducteur. ’ d’un couple est inférieur à celui de l’hydrogène : le couple est plus - Lorsque E0 oxydant. ’ d’un couple est supérieur à celui de l’hydrogène : le couple est plus Tableau1 : quelques couples rédox et leur E0 ’ Page | 9 - Hors conditions standard, le potentiel rédox est déterminé par la loi de NERST : Ou : R : constante des gaz parfaits : 8,314 J/mol/K. T : température absolue en degrés Kelvin (°K). n : nombre d’électron transférés. F : constante de Faraday : 96500 couloumbs. [Ox], [réd] : concentrations respectives de l’oxydant et du réducteur d’un couple. E0 ’ : potentiel rédox du couple dans les conditions standards 2/ La ΔG0’ et ΔG d’une réaction d’oxydoréduction Elles sont données par la relation : ΔG0 ’= - n F ΔE0 ’ ou (lorsque ΔE=0 par analogie à ΔG=0) ΔG= -nF ΔE - On peut donc prévoir le sens de la réaction et sa spontanéité : - Une réaction d’oxydoréduction est favorisée dans le sens des potentiels redox croissants, les électrons passent du couple rédox ayant le potentiel redox le plus faible vers celui dont le potentiel rédox est le plus élevé. Exemple de calcul de ΔG0 ’ d’une réaction d’oxydoréduction Soit les deux couples : Page | 10 NAD+/NADH,H+ (1) E0 ’ = -0,32 V ……. (1) « plus réducteur ». Ubiquinone/ubiquinol (2) E0 ’ = +0,1V…. (2) Les demi -réactions : NADH, H+ NAD++ 2H+ + 2e Ubiquinone+2H+ + 2e ubiquinol La réaction d’oxydoréduction : NADH, H++ Ubiquinone NAD+ + ubiquinol ΔE0 ’ = E0’(2) - E0 ’(1)= +0,1- (-0,32)= 0,42 V => ΔG0 ’= - n F ΔE0 ’= -2x 96500x 0,42= -81060 joules/mol VI/ LA RESPIRATION CELLULAIRE : LA CHAINE RESPIRATOIRE ET LA PHOSPHORYLATION OXYDATIVE 1/ Généralités Les réactions de dégradations oxydatives (catabolisme) des substrats énergétiques (les glucides, les lipides et les acides aminés) aboutissent à la production d’énergie via :  La libération directe de l’ATP.  La formation de coenzymes réduits NADH,H+, et FADH2 qui sont à l’origine de la synthèse de l’ATP par phosphorylation oxydative. Les coenzymes réduits ont un haut potentiel énergétique du aux électrons qu’ils transfèrent. Page | 11 Les coenzymes réduits sont retransformés en NAD+ par ré-oxydation dans la chaine respiratoire =>  Régénération du NAD+ et du FAD nécessaires aux réactions du catabolisme.  Synthèse de l’ATP à partir de l’ADP dans la chaine respiratoire (phosphorylation de l’ADP).  D’où le terme PHOSPHORYLATION OXYDATIVE 2/ Localisation - Dans la mitochondrie et toujours : la chaine respiratoire est localisée dans la membrane interne mitochondriale. ATP synthase Figure 1 : la mitochondrie 3/ Description de la chaine respiratoire La chaîne respiratoire comprend :  Quatre complexes fixes à la membrane interne mitochondriale : Page | 12 S/U : Sous unité. Tableau 2 : les complexes de la chaine respiratoire  Deux transporteurs mobiles d’électrons : coenzyme Q, cytochrome c. Remarque: les atomes du Fer et du Souffre se trouvent liés à des protéines dites centres Fe-S. Les cytochromes : protéines possédant un noyau héménique (fer+ porphyrine). 4/ Fonctionnement de la chaine respiratoire Figure 2 : la chaine respiratoire - La direction du flux d’électrons le long de la chaine respiratoire est déterminée par le potentiel d’oxydo-réduction, les électrons se déplacent de façon fragmentée en suivant l’ordre croissant du potentiel des molécules: Page | 13 - L’accepteur ultime des équivalents réducteurs est l’oxygène : Tableau 3 : le potentiel rédox des couples intervenant dans la chaine respiratoire - Le complexe I reçoit les équivalents réducteurs du NADH,H+ et les passe au coenzyme Q, via le FMN et les protéines à centre fer- Soufre. - Le complexe II reçoit les équivalents réducteurs du FADH2 et les passent au coenzyme Q via les protéines Fer-Souffre. - Le complexe III reçoit les équivalents réducteurs du coenzyme Q réduit (par le complexe I et II) et les passe au cytochrome c via les cytochromes b et les atomes Fer-Souffre. - Le complexe IV reçoit les équivalents réducteurs du cytochrome c et les passe à l’oxygène moléculaire, via les cytochromes a et a3 ainsi que les deux ions du cuivre. NB : Les complexes I, III et IV sont des pompes à protons, le flux d’électrons à travers ces complexes s’accompagne d’un passage des protons de la matrice vers l’espace inter- membranaire. La réduction de NADH,H+ permet le passage de 10 protons et FADH2 de 6 protons. Figure 2 : passage de protons à travers les complexes I, II et IV La phosphorylation de l’ADP : la théorie chimio-osmotique de MITCHELL  Selon MITCHELL, l’énergie générée par le flux de protons et le mécanisme de phosphorylation reposerait sur un gradient de protons à l’origine de la création de l’énergie sous forme d’ATP. Page | 14  Les protons accumulés dans l’espace inter-membranaire créant un gradient électrochimique vont chercher à rejoindre la matrice, c’est la force proton motrice ;  La membrane interne mitochondriale est imperméable aux protons, seuls les canaux de l’ATP synthase « complexe V » le sont ; L’ATP synthase  Pompe ionique inversée (passage des protons dans le sens de gradient)  Sous unité F0 : intra-membranaire, c’est le canal protonique.  Sous unité F1 : elle baigne dans la matrice, et possède l’activité ATP synthase.  Le passage de proton à travers le canal entraine un changement de conformation de la sous unité F1 et phosphorylation de l’ADP en ATP.  Le passage de 3 protons entraine la phosphorylation de 1 ADP NADH,H+ 3 ATP FADH2 2 ATP Exemple du bilan énergétique de l’oxydation complète d’une molécule de glucose - Glycolyse 2ATP + 2 NADH,H+ Page | 15 - Le cycle de Krebs pour chaque pyruvate : 4 NADH,H+, 1FADH2, 1GTP (va être converti en ATP) En tout : 4 ATP 10 NADH,H+, 2 FADH2, Pris en charge par la chaine respiratoire : NADH,H+ 3 ATP FADH2 2 ATP 38 ATP Page | 16
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique UNIVERSITE D’ALGER 1 FACULTE DE MEDECINE D’ALGER MODULE DE BIOCHIMIE 1ere ANNEE MEDECINE Intégration du métabolisme tissulaire Auteurs : Pr RAAF. N B Pr CHERIFI. M H OBJECTIFS PEDAGOGIQUES : Montrer les interconnexions des voies métaboliques ; - Déterminer le profil métabolique des principaux organes ; - Décrire les adaptations métaboliques en fonction du cycle alimentation- jeûne et de l’activité musculaire PLAN : Introduction 1. Les principales voies et stratégies du métabolisme énergétique 2. Fonctions du métabolisme tissulaire et carrefours métaboliques 3. Bases fondamentales du métabolisme tissulaire 4. Le métabolisme tissu-spécifique : la spécialisation d’organe A. Rôle du foie B. Rôle du cerveau. C. Rôle du muscle strié. D. Rôle du tissu adipeux. 5. Rôle de la coopération tissulaire dans l’adaptation du métabolisme à l’alternance repas/jeûne A. La période alimentaire B. La période de jeûne. Conclusion Introduction Avec l’accroissement de la complexité des organismes multicellulaires, des organes effectuant des fonctions spécialisées sont apparus. Chaque organe exprime un répertoire de voies métaboliques en rapport avec sa (ou ses) fonction(s) physiologiques. Cette spécialisation exige une coordination de l’ensemble des séquences métaboliques relayée -d’une part par la diffusion très rapide via la circulation d’un certain nombre de métabolites- clé, -d’autre part par l’action concertée d’un certain nombre d’hormones agissant parfois de façon différente selon le tissu-cible. 1. Les principales voies et stratégies du métabolisme énergétique : résumé Deux composés se trouvent à la croisée essentielle de l’ensemble des voies métaboliques : l’acétyl-CoA et le pyruvate. L’acétyl-CoA est le produit de dégradation commun de la plupart des combustibles métaboliques. Son groupe acétyle peut être oxydé en CO2 et HOH via le cycle de Krebs et les oxydations phosphorylantes, où être utilisé dans la synthèse des acides gras. Le pyruvate est le produit de la glycolyse, de l’oxydation du lactate et de la dégradation de certains acides aminés. Il peut subir une dégradation oxydative et donner de l’acétylCoA, pour alimenter, soit le cycle de Krebs, soit être utilisé dans la synthèse des acides gras. Alternativement, il peut donner de l’oxaloacétate et rejoindre soit le cycle de Krebs, ou la néoglucogenèse via le PEP en court-circuitant ainsi une étape irréversible de la glycolyse. Le pyruvate est donc le précurseur de plusieurs acides aminés ainsi que du glucose. Au-delà des phénomènes de compartimentation, les nombreuses séquences du métabolisme sont étroitement régulées – au niveau moléculaire, surtout par des effecteurs allostériques et par des modifications covalentes réversibles phosphorylation/déphosphorylation ; - au niveau intercellulaire par le jeu précis des régulations hormonales et enfin au niveau intertissulaire par le phénomène de la spécialisation d’organe. 2. Bases fondamentales du métabolisme tissulaire - Compartimentation (tableau 1): Les voies métaboliques s’effectuent dans des compartiments précis .Cytosol : Glycolyse, néoglucogenèse, synthèse et catabolisme du glycogène, voie des pentoses phosphates, interconversion des oses .Mitochondrie : Cycle de Krebs, oxydation phosphorylante .Coopération cytosol et mitochondrie : Cycle de l’urée .Membrane du réticulum endoplasmique : Synthèse lipidique .Peroxysome : β-oxydation des acides gras, synthèse des acides biliaires, .Ribosome + Appareil de golgi : Synthèse des protéines .Lysosomes : Métabolisme des mucopolysaccharides et celui des sphingolipides - Les voies métaboliques sont le siège de ou allostérie, hormones, modifications régulations (substrat, produit final post-traductionnelles, ) - les carrefours métaboliques sont des sites d’interconnexion qui permettent de synchroniser les voies métaboliques en fonction des conditions de l’environnement (Voir figures 1, 2 et 3). Tableau I : Spécificité organique des voies métaboliques Foie Rein Muscle strié Cœur squelettique Tissu adipeux Cerveau Glycolyse +++ +++ +++ +++ +++ +++ Néoglucogenèse +++ +++ Voie des pentoses phosphates +++ +++ +++ +++ +++ +++ Glycogénolyse +++ +++ +++ Glycogénogenèse +++ +++ +++ + + +++ +++ β-oxydation +++ +++ +++ +++ +++ Synthèse des acides gras +++ +++ +++ +++ Synthèse des triglycérides +++ +++ + + +++ Synthèse du cholestérol +++ Lipolyse +++ +++ + + +++ Cétogenèse +++ +++ Catabolisme des acides aminés +++ +++ +++ +++ +++ +++ Synthèse d’acides aminés +++ +++ +++ +++ +++ +++ Cycle de l’urée +++ Cycle de Krebs +++ +++ +++ +++ +++ +++ Phosphorylation oxydative +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ : Voie métabolique active + : Voie métabolique présente mais peu active : Voie métabolique inexistante (absente) Glycogène Galactose (UDP Glucose) Glucose (Sang, aliments) Fructose, Mannose Triglycérides Lactate, Pyruvate Acides aminés glucoformateurs Glucose-1-P Glucose Fructose-6-P Dihydroxyacétone P Glucose-6-Phosphate Synthèse du Glycogène Glycolyse Néoglucogenèse Voie des pentoses phosphates Fig.1- Origine et destinées du glucose-6-phosphate Glucose Lactate Ala, Ser, Gly, Met, Cys, Try, Thr Pyruvate Oxaloacétate Acétyl-CoA Alanine Lactate Fig.2- Origine et destinées du pyruvate Acides gras (β-oxydation) Pyruvate Isoleucine Acétyl-CoA Synthèse des acides gras Cétogenèse Synthèse du cholestérol Cycle de Krebs Fig.3- Origine et destinées de l’acétyl-Coenzyme A 3. Fonctions du métabolisme tissulaire - Transformer les aliments en molécules simples utilisables par les cellules : polysaccharides en sucres simples, protéines en acides aminés, les lipides en acides gras et glycérol. - Récupérer l’énergie contenue dans les sucres simples, les acides aminés, les acides gras. ATP libérée au cours de la glycolyse, catabolisme des acides aminés, β- oxydation, cycle de Krebs. - Utiliser l’ATP en la dépensant pour assurer des fonctions vitales : Synthèse de glucose Contraction des myofibrilles (Respiration, pompage cardiaque, péristaltisme du tractus digestif, activité physique). Transports actifs ATP-dépendants : - Maintien d’une glycémie stable (couplage glycogénolyse, néoglucogenèse, et interconversion des oses). - Synthèse de macromolécules structurales et de signalisation cellulaire 4. Le métabolisme tissu-spécifique : la spécialisation d’organe Chaque tissu et organe a une fonction spécialisée qui est reflétée par son anatomie et son activité métabolique. Il existe une véritable division du travail. Le muscle strié utilise le métabolisme énergétique pour produire le mouvement ; le tissu adipeux accumule et libère les graisses qui servent de combustibles à tout l’organisme. Le cerveau dépense de l’énergie uniquement pour engendrer des signaux électriques ; et enfin le foie exerce un rôle central et prédominant dans le traitement et la distribution des nutriments à tout l’organisme, par l’intermédiaire de la circulation sanguine. A. Rôle du foie C’est le principal centre de triage et de régulation métabolique de l’organisme. Il peut assurer ce rôle unique car tous les nutriments (oses, acides aminés, à l’exception des acides gras) sont transportés via la veine porte vers le foie. -Rôle de tampon « Glucose » Pour cela, il prend ou libère du glucose selon les besoins énergétiques et la concentration sanguine en hormones régulatrices : glucagon, adrénaline, insuline. Les hépatocytes sont librement perméables au glucose. En période post-prandiale où la glycémie monte à 7 mM environ, c’est la glucokinase qui assure la phosphorylation en glucose-6-P. La destinée du Glc-6-P varie selon les besoins métaboliques de l’organisme. a) distribution de glucose libre aux tissus par action spécifique de la Glucose-6-phosphatase hépatique (rôle essentiel de maintien de la glycémie), lorsque la quantité de glucose-6-P est limitée. b) mise en réserve sous forme de glycogène hépatique lorsque la demande en glucose est faible. c) transformation du glucose-6-P en excès via la glycolyse en acétyl-CoA puis en acides gras. d) substrat de la voie des pentoses-phosphate pour la synthèse des acides gras, du cholestérol et des nucléotides. e) production d’énergie via la glycolyse, le cycle de Krebs et la phosphorylation oxydative (voie mineure dans le foie). -Synthèse et dégradation des triglycérides Les acides gras, composants des lipides, entrant dans les hépatocytes ont plusieurs destinées possibles. a) Dans les circonstances normales, ce sont les principaux substrats énergétiques du foie. Sous l’effet de la béta-oxydation et de leur conversion en acétyl-CoA, puis de la phosphorylation oxydative consommant le NADH2 produit, ils permettent la production d’ATP. b) L’excés d’acétyl-CoA dont le foie n’a pas besoin immédiatement est converti en corps cétoniques qui sont acheminés vers les tissus périphériques pour alimenter le cycle de Krebs. Les corps cétoniques peuvent être considérés comme une forme de transport des groupes acétyle. Ils fournissent une partie importante de l’énergie nécessaire à certains tissus (30% dans le cœur et 70% dans le cerveau) lors d’un jeûne prolongé. c) Si la demande de combustible est faible, les acides gras sont utilisés à la synthèse de triglycérides qui passent dans le sang sous forme de VLDL. d) Une partie de l’acétyl-CoA est utilisé pour la synthèse de cholestérol, nécessaire à la biogénèse des membranes et à la synthèse des stéroïdes. e) Le foie peut aussi se comporter en un distributeur d’acides gras, en les libérant à l’état libre, dans le plasma où véhiculés par liaison à la sérum-albumine, ils seront captés par les tissus utilisateurs. - Métabolisme des acides aminés. Les acides aminés entrant dans le foie peuvent suivre plusieurs destinées métaboliques. a) ils servent de précurseurs à la biosynthèse des protéines hépatiques. b) ils peuvent quitter le foie et être distribués aux tissus périphériques, pour la biosynthèse protéique. c) certains sont les précurseurs de la biosynthèse de composés spécifiques : nucléotides, hormones, autres composés azotés. d) Les acides aminés non concernés par les destinées précédentes, ou en cas d’apport excessif d’acides aminés au foie, sont désaminés et dégradés surtout en acétyl-CoA et en intermédiaires du cycle de Krebs. Ces intermédiaires permettent ainsi d’alimenter la néoglucogenèse (essentiellement l’alanine). L’un des avantages de ce cycle dénommé cycle glucose/alanine, est de produire facilement du glucose entre les repas par une faible dégradation des protéines musculaires, et ainsi d’aplanir les fluctuations du glucose sanguin entre les repas. L’ammoniaque libéré par la dégradation de ces acides aminés est converti par le foie en urée. B. Rôle du cerveau. C’est un organe particulier dont la consommation énergétique est très régulière, même lors d’un effort intellectuel intense ou lors du sommeil. 50% de l’énergie consommée est utilisée pour le fonctionnement de la Na/K ATPase neuronale qui maintient le potentiel de membrane. Il contient peu de protéines et très peu de glycogène, et est donc directement dépendant de l’apport en glucose par le foie. Le glucose est donc le substrat énergétique préférentiel du cerveau. En cas de jeûne prolongé, il peut utiliser les corps cétoniques comme substrat énergétique. Cette utilisation dépend d’une adaptation progressive permettant aux enzymes d’utilisation des corps cétoniques d’être exprimés dans le cerveau. (Après 3 jours de jeûne, 30% de l’énergie du cerveau vient des corps cétoniques, mais ceux-ci représentent 80% de l’apport énergétique après 40 jours de jeûne). Dans ce cas, le foie dégrade lentement les réserves de triglycérides en acétyl-CoA et en corps cétoniques, ce qui lui permet d’alimenter le cerveau en épargnant une dégradation trop importante des protéines musculaires en acides aminés substrats de la néoglucogenèse. C. Rôle du muscle strié. Le métabolisme dans le muscle strié est essentiellement spécialisé pour produire de l’ATP comme source d’énergie directement utilisable à la contraction. Ils doivent en plus s’adapter à une demande énergétique qui peut être intense. En fonction de l’importance de l’activité musculaire, les muscles peuvent consommer des corps cétoniques, des acides gras ou du glucose. Dans le muscle au repos, les combustibles sont surtout les acides gras provenant du tissu adipeux et les corps cétoniques du foie. Au cours d’une activité musculaire modéré, le muscle utilise aussi le glucose sanguin. Le muscle ne peut assurer la néoglucogenèse et il ne possède donc pas de système de régulation de ce processus. D’autre part, il est insensible au glucagon. Par contre il est sensible à l’adrénaline, qui va contrôler l’équilibre glycogénogénèse/glycogénolyse. - Adaptation métabolique à l’effort intense. Lors du démarrage d’une activité musculaire soutenue, l’adrénaline déclenche une activation rapide de la glycogénolyse qui s’accompagne d’une activation concomitante de la glycolyse. Comme le muscle ne possède pas de glucose-6-phosphatase, il ne peut exporter son glucose et celui-ci est complètement utilisé pour la production d’énergie in situ. Le muscle contient environ 2% de glycogène pour assurer l’alimentation de la glycolyse (ce qui représente environ 150g pour un homme de 70 Kg). Les sources directes d’ATP du muscle sont en effet rapidement épuisées lors d’un exercice : le stock d’ATP est épuisé en 1 à 2 secondes. Cependant la créatine-kinase permet la régénération d’ATP, ce qui permet d’alimenter un effort intense en ATP pendant environ 6 secondes. Cela est bien sur insuffisant et le mécanisme principal réside en l’activation (environ 1000 fois du flux net global de la glycolyse musculaire). 250 g de glycogène (somme des sources hépatiques et musculaires) peuvent fournir environ 1,5 mole de glucose soit environ 3 moles d’ATP qui seront consommées en 20 à 30 secondes, si la seule source d’ATP est fournie par la glycolyse anaérobie ! L’adaptation à l’effort nécessite, si cet effort continue, une coopération inter-tissulaire qui met en jeu le foie via le cycle des Cori. En effet lors d’un effort intense, l’activation très importante de la glycolyse ne permet pas au flux important de pyruvate d’être oxydé complètement via le cycle de Krebs et les oxydations phosphorylantes. Une très grande partie du glucose est donc dégradé en lactate (glycolyse anaérobie voir figure). Le muscle compense le faible rendement de la glycolyse anaérobie par son flux extrêmement rapide Le lactate produit est exporté au foie qui le réoxyde en pyruvate et entre dans la voie de la néoglucogenèse pour produire du glucose. La glycolyse anaérobie a ses limites. Lors de la sensation d’épuisement qui suit la poursuite d’un effort musculaire maximal, celui-ci n’est pas dû à l’effondrement du glycogène musculaire, mais à un ralentissement du flux de la glycolyse par diminution du pH (en effet la glycolyse anaérobie s’accompagne d’une accumulation de protons qui n’a pas le temps d’être réoxydée dans les mitochondries du fait des conditions anaérobies). En dessous de pH 6,50 il se produit une inhibition de la PFK-1 et une baisse d’efficacité de l’activité ATPase du complexe actine-myosine, protégeant ainsi le muscle d’un épuisement total en ATP et d’un risque de crise de myolyse. la diversité de - Adaptation métabolique à l’effort prolongé. L’effort prolongé se déroulera en dessous des capacités maximales du rythme des contractions musculaires et si l’apport en oxygène est suffisant permettra un équilibre entre la récupération de glucose par le muscle (cycle des Cori voir figure) et l’activation de la glycolyse aérobie. Comment expliquer qu’un emballement excessif de la glycolyse soit évité dans le muscle ? C’est la PFK-2, enzyme essentiel dans la régulation de ces processus qui joue ce rôle et explique par la glycolyse/glycogénolyse dans les différents tissus. Le foie et le muscle coopèrent activement lors de l’adaptation à l’effort prolongé. Le foie sollicité par le besoin en glucose du muscle active sa glycogénolyse via l’action du glucagon. D’autre part le Fructose-2,6-BisP est l’activateur le plus puissant de la PFK-1 ; ce métabolite régulateur étant produit par la PFK-2. La PFK-2 du foie dont la phosphorylation activée par la cascade initiée par le glucagon active l’activité F-2,6-BisPase et inhibe l’activité PFK-2. Ceci diminue considérablement la concentration en Fructose-2,6-BisPhosphate. La PFK-1 est donc très peu active et la glycogénolyse activée dans le foie ne s’accompagne pas d’une activation de la glycolyse. régulation différente de isoformes ses la Dans le muscle strié, l’isoenzyme est différente (forme M) et celle-ci est indépendante de toute phosphorylation. Ce processus permet ainsi d’éviter un épuisement en ATP et incite à limiter la glycolyse anaérobie. Dans le muscle strié, la glycolyse est surtout régulée par l’état métabolique de la cellule. La PFK-2 est activée par le substrat : Fructose-6-P. De ce fait la concentration en Fructose-2,6-Bis-Phosphate augmente et active à son maximum l’activité de la PFK-1, accélérant ainsi la glycolyse déjà activée par l‘augmentation de la concentration en AMP. Dans le muscle strié, la glycogénolyse s’accompagne donc obligatoirement d’une activation de la glycolyse. Figure cycle des Cori Dans le muscle cardiaque, il existe une isoenzyme différent de la PFK-2. Ici la forme H de l’enzyme est régulée de façon opposée à celle du foie. La phosphorylation entraîne l’activation de la PFK-2 et l’inhibition de l’activité F-2,6-Bisphosphatase. Cela entraîne une forte augmentation de la concentration en Fructose-2,6-Bisphosphate et ainsi active puissamment la glycolyse qui se déroule quasi exclusivement en conditions aérobies dans le cœur. D. Rôle du tissu adipeux. Le tissu adipeux n’est pas qu’un simple stockage passif de graisses. Il coopère avec le foie pour de nombreuses activités métaboliques. L’essentiel des acides gras arrivant au tissu adipeux proviennent du foie (via les VLDL), ou du tube digestif (via les chylomicrons), en particulier après un repas riche en graisses. Le glucose joue un rôle clé dans le métabolisme des adipocytes. En cas d’apport excessif en glucose, la glycolyse du tissu adipeux produit de l’acétyl-CoA utilisé alors pour la synthèse d’acides gras. Si l’apport de glucose est normal, il se forme du gycérol-3-P et les acides gras libérés par la lipolyse sont estérifiés en triglycérides. Si l’apport de glucose est insuffisant, la concentration adipocytaire en glycérol-3-P est insuffisante et les acides gras sont libérés dans la circulation. Quand apparaît un besoin énergétique, les adipocytes hydrolysent les triglycérides grâce à la lipase hormono-sensible. Leur degré de mobilisation (normalement de 3 à 5 jours) dépend en fait de la disponibilité en glycérol-3-P. 5. Rôle de la coopération tissulaire dans l’adaptation du métabolisme à l’alternance repas/jeûne. A. La période alimentaire. Dans la période (1 à 3h) qui suit les repas, l’organisme constitue des réserves à partir des nutriments apportés au foie. La sécrétion importante d’insuline, stimule la constitution de ces réserves et favorise l’utilisation du glucose pour la production d’ATP. -Réserves d’origine glucidique. A partir de l’apport en glucose alimentaire, le foie réalise surtout la mise en réserve de glucose sous forme de glycogène (glycogénogénèse). En l’absence de demande énergétique immédiate, et lorsque les réserves en glycogène hépatiques sont saturées, le foie convertit le glucose via l’acétyl-CoA en acides gras et en triglycérides, qu’il exporte via les VLDL. -Réserves d’origine lipidique. Les acides gras d’origine alimentaire, véhiculés par les chylomicrons ont deux destinées possibles : soit ils sont captés directement par les tissus périphériques et surtout le tissu adipeux via la lipoprotéine-lipase et stockés en triglycérides ; - soit de manière indirecte, par le foie. Les acides gras captés par le foie sont exportés sous forme de triglycérides contenus dans les VLDL et distribués aux tissus périphériques où les triglycérides seront stockés. -Réserves d’origine protéique. Les acides aminés provenant de la digestion des protéines alimentaires sont distribués à tous les tissus qui en ont besoin pour le renouvellement des protéines endogènes. Les muscles constituant la réserve la plus importante de protéines peuvent être sollicités en cas de pénurie d’acides aminés. Le foie participe à cette synthèse protéique mais il assure surtout la dégradation des acides aminés sanguins en excès (lipogenèse ou en cas de besoin en énergie : néoglucogenèse, cétogenèse et uréogenèse). - Période alimentaire et relations inter-tissulaires. La période alimentaire caractérisée par une élévation du rapport insuline/glucagon, stimule la constitution des réserves et permet à tous les tissus d’utiliser le glucose pour la synthèse d’ATP (glycolyse aérobie). Seuls les muscles et les hématies utilisent la glycolyse anaérobie et produisent du Lactate. Les échanges énergétiques inter-tissulaires sont limités au transfert des triglycérides, sous forme de VLDL du foie vers les tissus périphériques, notamment le tissu adipeux et le myocarde. Sous l’influence de l’insuline, le transport, la captation du glucose et la synthèse de glycogène sont stimulés dans le muscle. Le muscle cardiaque, consommateur régulier d’énergie, utilise aussi les acides gras véhiculés par les chylomicrons et les VLDL. L’insuline stimule également la lipogenèse et contribue au stockage des acides gras provenant de l’hydrolyse des chylomicrons et des VLDL. l’augmentation du l’organisme. Pendant cette période, B. La période de jeûne. En situation de jeûne, l’organisme consomme ses réserves, pour fournir l’énergie indispensable à rapport glucagon/insuline par le pancréas stimule très vite la mobilisation des réserves. - Mobilisation des réserves en glycogène. Dés que l’apport alimentaire en glucose diminue, le foie dégrade le glycogène, produit du glucose et l’exporte dans le sang. (Les muscles qui hydrolysent le glycogène utilisent le glucose produit, uniquement pour leurs propres besoins lors de l’effort, car ils ne peuvent libérer de glucose !). Cette production de glucose d’origine hépatique est indispensable pour les tissus gluco- dépendants comme les hématies et le cerveau. La réserve de glycogène hépatique étant limitée (environ 100 grammes mobilisables soit l’équivalent de 400 Kcalories), le foie doit activer rapidement la voie de néoglucogenèse. Pour cela, il utilise le lactate produit par les hématies et les muscles, où à partir du glycérol provenant de la lipolyse. - Mobilisation des réserves en triglycérides. Les triglycérides représentent une réserve d’énergie importante mais ne peuvent être convertis en glucose. Les acides gras et le glycérol libérés par la lipolyse du tissu adipeux sont captés par le foie, qui les oxyde en acétyl-CoA, et utilise le glycérol pour la néoglucogenèse. L’oxydation des acides gras par le foie fournit l’ATP nécessaire pour inhiber la glycolyse et stimuler ainsi la néoglucogenèse. Si le jeûne se prolonge, le foie produit progressivement des corps cétoniques à partir de l’acétyl-CoA libéré par la lipolyse. Ces corps cétoniques peuvent ainsi se substituer au glucose en apportant une source d’énergie utilisable par les tissus gluco-dépendants. Les muscles au repos épargnent leur glycogène en consommant des acides gras et peuvent également rapidement utiliser les corps cétoniques synthétisés par le foie. - Mobilisation des réserves en acides aminés des muscles. En cas de besoin énergétique insatisfaits, les muscles peuvent contribuer à alimenter la néoglucogenèse hépatique. Pour cela, la protéolyse musculaire est stimulée, libérant des acides aminés capables de générer des atomes de carbone nécessaires à la conversion en corps cétoniques ou des acides aminés gluco-formateurs c'est-à-dire substrats de la néoglucogenèse. - Période de jeûne et relations inter-tissulaires. Cette période qui imposent une étroite concertation métabolique entre le foie, les muscles et le tissu adipeux, assure dans un ordre commandé par l’homéostasie énergétique de l’organisme : • maintenir une glycémie suffisante pour alimenter le cerveau • mobiliser les acides gras pour apporter de l’énergie aux autres tissus. • Prévoir assez vite la synthèse de corps cétoniques pour assurer un combustible relais du glucose. • Préserver au maximum la protéolyse musculaire. Conclusion La coopération inter-tissulaire varie selon le besoin énergétique global de l’organisme. Si un besoin imminent (effort musculaire) est exigé, le foie doit jouer un rôle coordonnateur important pour à la fois respecter le métabolisme des organes nobles (alimenter en permanence le cerveau en glucose, et assurer un métabolisme aérobie efficace dans le cœur), puiser des réserves là où elles sont disponibles (coopération foie – tissu adipeux) ; et intégrer un certain nombre de signaux. Enfin, en fonction du rythme de la prise alimentaire, le foie doit adapter son activité et gérer la production de glucose tout en diversifiant et en utilisant au mieux les réserves disponibles de tout l’organisme.
Pr. Yargui L. Intégration du métabolisme tissulaire __________________________________________________________________________________ INTRODUCTION Intégration du métabolisme tissulaire = Considérer le métabolisme cellulaire dans son ensemble. = Comprendre, comment les voies métaboliques, pourtant spécifiques et distinctes, s’interconnectent et coopèrent pour maintenir l’homme en vie. I. Bases fondamentales du métabolisme tissulaire - Métabolisme = Voies cataboliques (dégradation) + Voies anaboliques (synthèse). - Une voie métabolique (catabolique ou anabolique) est un ensemble de réactions chimiques catalysées par des enzymes. - Le sens de déroulement de la voie est toujours le même. Une fois la première réaction est enclenchée, le produit formé est engagé à poursuivre la voie. Ce sens obligatoire s’explique par l’irréversibilité d’au moins deux enzymes dans chaque voie métabolique. - Certaines voies métaboliques sont désignées de « principales » car possèdent des collatérales où les produits formés sont déviés pour donner d’autres composés. Exemple : catabolisme d’un acide aminé = voie catabolique principale + voies accessoires qui génèrent des acides organique. Ainsi, lors d’une déficience enzymatique, le substrat en amont du bloc s’accumule et prendra le chemin accessoire formant des acides organiques souvent toxiques. - Les voies métaboliques s’effectuent dans les cellules, dans des compartiments précis : • Cytosol : Glycolyse, néoglucogenèse, synthèse et catabolisme du glycogène, voie des pentoses phosphates, interconversion des oses • Mitochondrie : Cycle de Krebs, oxydation phosphorylante • Coopération cytosol et mitochondrie : Cycle de l’urée • Membrane du réticulum endoplasmique : Synthèse lipidique • Peroxysome : β-oxydation des acides gras, synthèse des acides biliaires, dégradation des prostaglandines • Ribosome + Appareil de golgi : Synthèse des protéines • Lysosomes : Métabolisme des mucopolysaccharides et celui des sphingolipides - Les voies métaboliques sont communes à de nombreux organes (Voir tableau I). - Les voies métaboliques sont le siège de régulations (substrat, produit final allostérie, hormones, modifications post-traductionnelles, aux inhibition ou afin ou de l’environnement (état nutritionnel ou de jeûne, repos ou exercice physique, altitude, grossesse). transcriptionnelle) s’adapter de activation conditions - Dans le métabolisme cellulaire, on peut trouver des composés intermédiaires communs à plusieurs voies différentes. On les appelle carrefours métaboliques. Ce sont des sites d’interconnexion qui permettent de synchroniser les voies métaboliques en fonction des conditions de l’environnement (Voir figures 1, 2 et 3). 1 Pr. Yargui L. Intégration du métabolisme tissulaire __________________________________________________________________________________ Tableau I : Spécificité organique des voies métaboliques Foie Rein Muscle strié squelettique Cœur Tissu adipeux Cerveau Glycolyse +++ +++ +++ +++ +++ +++ Néoglucogenèse +++ +++ Voie des pentoses phosphates +++ +++ +++ +++ +++ +++ Glycogénolyse +++ +++ +++ Glycogénogenèse +++ +++ +++ + + +++ +++ β-oxydation +++ +++ +++ +++ +++ Synthèse des acides gras +++ +++ +++ +++ Synthèse des triglycérides +++ +++ + + +++ Synthèse du cholestérol +++ Lipolyse +++ +++ + + +++ Cétogenèse +++ +++ Catabolisme des acides aminés +++ +++ +++ +++ +++ +++ Synthèse d’acides aminés +++ +++ +++ +++ +++ +++ Cycle de l’urée +++ Cycle de Krebs +++ +++ +++ +++ +++ +++ Phosphorylation oxydative +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ : Voie métabolique active + : Voie métabolique présente mais peu active : Voie métabolique inexistante (absente) 2 Pr. Yargui L. Intégration du métabolisme tissulaire __________________________________________________________________________________ Glycogène Galactose Glucose (Sang, aliments) Fructose, Mannose Triglycérides Lactate, Pyruvate (UDP Glucose) Acides aminés glucoformateurs Glucose-1-P Glucose Fructose-6-P Dihydroxyacétone P Glucose-6-Phosphate Synthèse du Glycogène Glycolyse Néoglucogenèse Voie des pentoses phosphates Fig.1- Origine et destinées du glucose-6-phosphate Glucose Lactate Ala, Ser, Gly, Met, Cys, Try, Thr Pyruvate Oxaloacétate Acétyl-CoA Alanine Lactate Fig.2- Origine et destinées du pyruvate 3 Pr. Yargui L. Intégration du métabolisme tissulaire __________________________________________________________________________________ Acides gras (β-oxydation) Pyruvate Isoleucine Acétyl-CoA Synthèse des acides gras Cétogenèse Synthèse du cholestérol Cycle de Krebs Fig.3- Origine et destinées de l’acétyl-Coenzyme A II. Fonctions du métabolisme tissulaire 1- Transformer les aliments en molécules simples utilisables par les cellules : polysaccharides en sucres simples, protéines en acides aminés, les lipides en acides gras et glycérol. 2- Récupérer l’énergie contenue dans les sucres simples, les acides aminés, les acides gras et les pyrimidines. = ATP libérée au cours de la glycolyse, catabolisme des acides aminés, β-oxydation, cycle de Krebs. 3- Générer de l’énergie sous forme d’ATP, par l’oxydation phosphorylante mitochondriale des équivalents réduits (NADH, H+ et FADH2) produits au cours du cycle de Krebs (principalement) et des autres voies cataboliques. 4- Utiliser l’ATP en la dépensant pour assurer des fonctions vitales : • Synthèse de glucose (6 ATP à partir de lactate), de l’urée (4 ATP à partir de l’ammoniaque et d’aspartate), de protéines (4 ATP par acide aminé incorporé), de lipides (1 ATP par élongation de 2 carbones). • Contraction des myofibrilles (Respiration, pompage cardiaque, péristaltisme du tractus digestif, activité physique). • Transports actifs ATP-dépendants : Transport des différentes molécules (Acides aminés, ions). Maintien des potentiels de membranes Régulation de l’osmolarité 5- Maintien d’une glycémie stable (couplage glycogénolyse, néoglucogenèse, et interconversion des oses). 4 Pr. Yargui L. Intégration du métabolisme tissulaire __________________________________________________________________________________ 6- Synthèse de macromolécules structurales et de signalisation cellulaire : Mucopolysaccharides : architecture de nombreuses substances fibreuses (cartilage, disques vertébraux, cornée, du sillon gingivo-dentaire). liquide synovial, épithélium Sphingolipides : constituants des gaines de myéline des axones, des membranes plasmiques des cellules notamment les globules rouges. Ces sphingolipides sont impliqués dans l’induction de l’apoptose, la différenciation et la régulation de la croissance cellulaire. III. Orientations stratégiques des voies métaboliques III.1. Jeûne court (12 à 36h après le dernier repas) Obligation absolue de fournir du glucose au cerveau. Ce glucose va provenir de : 1/ la …………………….. hépatique 2/ la synthèse de glucose par …………………….. à partir : - principalement des radicaux carbonés des …………………….. - mais aussi du glycérol L’énergie qui alimente de la ……………………... cette synthèse provient principalement jeûne court est ainsi caractérisé par Le de la protéolyse …………………….. et hépatique. l’augmentation marquée L’hormone inductrice et activatrice, au cours de cette période, est le …………. . III.2. Jeûne prolongé (36h - 5 semaines) Caractérisé par une adaptation métabolique au jeûne : - Epuisement des réserves glycogéniques. - La cétogenèse devient prioritaire : l’oxydation des …..………………… sera la source énergétique préférentielle pour de nombreux tissus, dont le cerveau. - Réduction des besoins néoglucogéniques et par conséquent une diminution du …………………….. musculaire et des pertes azotées. - Maintien d’une glycémie à niveau faible mais suffisant pour les tissus exclusivement gluco-dépendants (…………………….., rétine). - Les hormones impliquées dans cette étape du jeûne sont : Glucagon, catécholamines et …………………….. . - Le principal facteur limitant du jeûne chez un sujet sain est la ………….… …………………….. . III.3. En postprandiale - Le niveau de la glycémie est satisfait. - Le glucose en excès va servir à : • reconstituer les réserves de glycogène = …………………….. . • fournir l’énergie nécessaire aux différentes synthèses = Glycolyse + Cycle de Krebs + …………………………………………… . - Lancement des synthèses de : acides gras, cholestérol, triglycérides, protéines, bases azotées, coenzymes, créatine, glutathion, carnitine, et diverses autres substances. 5 Pr. Yargui L. Intégration du métabolisme tissulaire __________________________________________________________________________________ - L’hormone inductrice et activatrice, au cours de cette période post- absorptive, est l’ ……………………... III.4. Durant une activité musculaire brève mais intense Le muscle a besoin de beaucoup d’énergie en courte durée. La production d’ATP dans le muscle suit la chronologie suivante : 1/Consommer l’ATP disponible et prête dans le cytosol. 2/Former de l’ATP par transfert de phosphate de la créatine-phosphate vers l’ADP grâce à la …………… …………………………. . Il s’agit de la voie …………………….. alactique. 3/ Utiliser le glucose comme substrat énergétique. Par conséquent : - - la glycogénolyse musculaire est activée. le glucose disponible dans la glycolyse pour fournir de l’ATP : les cellules musculaires entre dans • en aérobiose : pyruvate vers ……………… puis chaine respiratoire mitochondriale. • sinon en anaérobiose, après manque d’oxygène disponible, en transformant le pyruvate en lactate grâce à la ……………… …………………….. . III.5. Durant une activité musculaire moyenne mais de longue durée La prolongation de l’activité musculaire pousse l’organisme à s’adapter : - Assurer un meilleur apport d’oxygène : augmentation du débit sanguin dans les muscles, en accélérant le rythme cardiaque et respiratoire. - Préserver les réserves de glycogène et privilégier l’oxydation croissante des acides gras. On aura une lipolyse adipocytaire + …………………….. + cycle de Krebs + chaine respiratoire mitochondriale. - Mettre en place deux cycles entre le foie et le muscle : - Cycle de Cori : Le muscle fait la glycolyse jusqu’au lactate. Le lactate est envoyé au foie pour former le pyruvate. Le pyruvate suit la voie de la ………………….. pour former du glucose. Le glucose est redonné au muscle pour une nouvelle ……………….. . - Cycle Glucose/Alanine : Le muscle fait la glycolyse jusqu’au pyruvate. Le pyruvate est transformé en alanine par …………………….. . L’alanine est envoyée au foie pour former à nouveau du pyruvate. Le pyruvate suit la voie de la néoglucogénèse pour former du glucose. Le glucose est redonné au …………….. pour une nouvelle glycolyse. 6
Pr. Yargui L. Intégration du métabolisme tissulaire __________________________________________________________________________________ III. Orientations stratégiques des voies métaboliques III.1. Jeûne court (12 à 36h après le dernier repas) Obligation absolue de fournir du glucose au cerveau. Ce glucose va provenir de : 1/ la glycogénolyse hépatique 2/ la synthèse de glucose par néoglucogenèse à partir : - principalement des radicaux carbonés des A.A glucoformateurs - mais aussi du glycérol L’énergie qui alimente cette synthèse provient principalement de la B-Oxydation ? Le jeûne court est ainsi caractérisé par l’augmentation marquée de la protéolyse musculaire et hépatique. L’hormone inductrice et activatrice, au cours de cette période, est le Glucagon . III.2. Jeûne prolongé (36h - 5 semaines) Caractérisé par une adaptation métabolique au jeûne : - Epuisement des réserves glycogéniques. - La cétogenèse devient prioritaire : l’oxydation des acides gras sera la source énergétique préférentielle pour de nombreux tissus, dont le cerveau. - Réduction des besoins néoglucogéniques et par conséquent une diminution du glycogène musculaire et des pertes azotées. - Maintien d’une glycémie à niveau faible mais suffisant pour les tissus exclusivement gluco-dépendants (Érythrocytes, Rétine). - Les hormones impliquées dans cette étape du jeûne sont : Glucagon, catécholamines et Glucocorticoïdes (Cortisol…). - Le principal facteur limitant du jeûne chez un sujet sain est la masse graisseuse . III.3. En postprandiale - Le niveau de la glycémie est satisfait. - Le glucose en excès va servir à : • reconstituer les réserves de glycogène = Glycogénosynthèse . • fournir l’énergie nécessaire aux différentes synthèses = Glycolyse + Cycle de Krebs + Phosphorylation oxydative . - Lancement des synthèses de : acides gras, cholestérol, triglycérides, protéines, bases azotées, coenzymes, créatine, glutathion, carnitine, et diverses autres substances. 5 Pr. Yargui L. Intégration du métabolisme tissulaire __________________________________________________________________________________ - L’hormone inductrice et activatrice, au cours de cette période post absorptive, est l’Insuline. III.4. Durant une activité musculaire brève mais intense Le muscle a besoin de beaucoup d’énergie en courte durée. La production d’ATP dans le muscle suit la chronologie suivante : 1/Consommer l’ATP disponible et prête dans le cytosol. 2/Former de l’ATP par transfert de phosphate de la créatine-phosphate vers l’ADP grâce à la Créatine Phosphokinase (CPK). Il s’agit de la voie anaérobie alactique. 3/ Utiliser le glucose comme substrat énergétique. Par conséquent : - la glycogénolyse musculaire est activée. - le glucose disponible dans les cellules musculaires entre dans la glycolyse pour fournir de l’ATP : • en aérobiose : pyruvate vers Acétyl-CoA puis chaîne respiratoire mitochondriale. • sinon en anaérobiose, après manque d’oxygène disponible, en transformant le pyruvate en lactate grâce à la fermentation lactique ( Lactate Déshydrogénase, LDH) . III.5. Durant une activité musculaire moyenne mais de longue durée La prolongation de l’activité musculaire pousse l’organisme à s’adapter : - Assurer un meilleur apport d’oxygène : augmentation du débit sanguin dans les muscles, en accélérant le rythme cardiaque et respiratoire. - Préserver les réserves de glycogène et privilégier l’oxydation croissante des acides gras. On aura une lipolyse adipocytaire + B-Oxydation des AG + cycle de Krebs + chaîne respiratoire mitochondriale. - Mettre en place deux cycles entre le foie et le muscle : - Cycle de Cori : Le muscle fait la glycolyse jusqu’au lactate. Le lactate est envoyé au foie pour former le pyruvate. Le pyruvate suit la voie de la néoglucogenèse pour former du glucose. Le glucose est redonné au muscle pour une nouvelle glycolyse . - Cycle Glucose/Alanine : Le muscle fait la glycolyse jusqu’au pyruvate. Le pyruvate est transformé en alanine par transamination (ALAT) . L’alanine est envoyée au foie pour former à nouveau du pyruvate. Le pyruvate suit la voie de la néoglucogenèse pour former du glucose. Le glucose est redonné au muscle pour une nouvelle glycolyse. 6
module de physique - biophysique ELECTRICITE et BIOELECTRICITE Éléments d’Electrostatique - notions à retenir - Professeur M. CHEREF Département de Médecine Faculté de Médecine - Université ALGER 1 A- introduction, généralités, et définitions I – Introduction : Phénomène d’électrisation (1)  Électrisation par frottement : Exemple du bâton de verre FROTTER UN BÂTON DE VERRE Chiffon ATTRACTION DE CORPS LEGERS MISE EN EVIDENCE D’UNE FORCE « ELECTROSTATIQUE » SUSCEPTIBLE DE VAINCRE A DISTANCE LA FORCE DE GRAVITATION I – Introduction : Phénomène d’électrisation (2)  Notions d’Isolants et de Conducteurs : Même expérience avec un tube de Métal FROTTER UN TUBE DE METAL PAS D’ATTRACTIONS Chiffon Comportement selon les Matériaux Utilisés UN ISOLANT : Les Charges électriques ne peuvent se déplacer UN Conducteur : Les Charges électriques se déplacent librement I – Introduction : Phénomène d’électrisation (3)  Électrisation par influence Deux corps conducteurs A et B dans un milieu Isolant ETAT INITIAL ETAT FINAL Corps neutre + + + + + + ++ - - - -- - - - Corps A + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + Corps chargé positivement Corps B Le Corps A reste globalement Neutre Mais la répartition des charges en son Sein a varié I – Introduction : Phénomène d’électrisation (4)  Électrisation par contact Deux corps conducteurs A et B dans un milieu Isolant ETAT INITIAL ETAT FINAL Corps neutre + + + + + + + + + + + + Corps A Corps B Corps chargé positivement Les Corps A et B : Répartition Égale des Charges électriques - Les charges de signes contraires s’annulent - - les charges restantes se répartissent également sur A et B - I – Introduction : Explications, et un peu d’histoire …  Acquisition d’une nouvelle propriété Électricité Elektre (ambre) Interaction bien plus forte que la Gravitation Interaction gravitationnelle Interaction Électrique Attraction universelle entre deux corps doués de masses Deux types d’interactions possibles Attraction Répulsion II – Notion de Charge électrique (1)  Charge électrique q : « masse électrique » De la même manière que l’on caractérise l’Interaction Gravitationnelle par rapport à chaque corps possédant une masse m On associe l’état d’Électrisation à « une masse électrique » que l’on représente par la charge q deux sortes d’électrisation deux types de charges 02 Charges de même signe se repoussent 02 Charges de signes contraires s’attirent Charges dites positives (charges +) Charges dites négatives (charges -) II – Notion de Charge électrique (2)  Charge électrique élémentaire MILLIKAN : expérience de la goutte d’huile Charge électrique élémentaire : e = 1,6.10-19 C Le Coulomb = Unité définissant la quantité de charges  Charge électrique résultante (sur chaque corps ou à l’intérieur de chaque système) La Charge Résultante = Somme Algébrique de toutes les charges positives et négatives présentes III – Electrostatique : Définition Electrostatique = Résultat d’Interactions Électriques entre des Particules Chargés au Repos (Valable Lorsque les Charges sont en mouvement lent) IV– Electrostatique : Loi de Coulomb (1)  Loi de Coulomb : Définition q O u r (vide)  F  1 4π   q q'  2 r  u (q . q’ > 0) q’ X  F K     1 4π  0  9 N.m 109 2 .C 2    (avec  : permittivité du milieu) Remarque : Le milieu considéré est en général le vide IV– Electrostatique : Loi de Coulomb (3)  Exemple de deux charges q et q’ de signes contraires q O u q’ X  F r  F  1 4π  0   u q q'  2 r  Principe de superposition Force de Coulomb exercée par des charges qi sur une charge q’  F  1 4π  0  q   2 q'  u i i r i i Il sera supposé que le milieu considéré est le vide V– Electrostatique : Champ électrique (1)  Champ électrique : Définition (1) E existe en un point M de l’espace si une force F d’origine électrostatique s’exerce sur une charge ponctuelle placée en ce point q O u r q’M X  F  F  1 4π  0   u q q'  2 r Il sera supposé que le milieu considéré est le vide  E   F q'  1 4π  0  q 2 r  u  u q K 2  r V– Electrostatique : Champ électrique (2)  Champ électrique : Définition (2) O q u 1 4π  0  q 2 r  Ku   q 2 r q > 0  E  q < 0 O q u Il sera supposé que le milieu considéré est le vide r  u r  E M X Notions de Champ rentrant et de Champ sortant  E M X V– Electrostatique : Champ électrique (3)  Champ électrique : Représentation schématique + E - E Champ Sortant Champ Rentrant V– Electrostatique : Champ électrique (4)  Principe de superposition E4 E3 E2 M E1  KE  i  u i q i 2 r i   EE  1  E 2  E 3  E 4     u  i q i 2 r i   K  i  q i u  2 r i i 1 4π   i 0 u1 q1 q2 u2 q3 u3 q4 u4  E  Il sera supposé que le milieu considéré est le vide VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (1)  Énergie Potentielle : Caractérisation et définition De la même manière que l’on définit l’Énergie Potentielle de Gravitation Ep, par rapport à deux corps de masses m et m’ distants de r Ep G  m'm  r  cte On définit l’Énergie Potentielle Électrique U, par rapport à deux corps de charges q et q’ distants de r KU   q q'  r  cte Il sera supposé que le milieu considéré est le vide KU   q q'  r Avec U  0 VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (2)  Potentiel électrostatique : Caractérisation et définition Si une charge q’, placée dans un champ électrique acquiert une Énergie Potentielle U, elle se trouve alors à un Potentiel V défini comme V  U q' Le Potentiel V généré par une charge q en un point M de l’espace distant de r KV   q r Il sera supposé que le milieu considéré est le vide VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (5)  Potentiel électrostatique créé par une ou plusieurs charges u1 q1 q2 u2 q3 u3 q4 u4 M KV  1  KV  3  1 q r 1 3 q r 3 KV  2  KV  4  2 q r 2 4 q r 4 q q q q q VVVVV         3 2 1 i i K K KV K     V K K   3 1 2 4 r r r r r i i i 2 1 3 i 4 q r 4 Il sera supposé que le milieu considéré est le vide VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (6)  Relation entre le potentiel V et le champ électrique E (1) O q u q > 0 r  E V M X  E  1 4π  0  q 2 r  Ku    u q 2 r V  1 4π  0 q  r K  q r Intérêt de lier le Champ E et le Potentiel V Il sera supposé que le milieu considéré est le vide VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (7)  Relation entre le potentiel V et le champ électrique E (2) Le Champ Électrique E  E  1 4π  0  q 2 r  u  E r  1 4π  0  q 2 r  u r Expression générale Suivant la direction r Le Potentiel Électrique V E r  1 4π  0  q 2 r Expression algébrique suivant r V  1 4π  0  q r Expression générale Il sera supposé que le milieu considéré est le vide V  r    r     1 4π 0  q r     1 4π  0  q 2 r Expression de la dérivée de V par rapport à r VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (8)  Relation entre le potentiel V et le champ électrique E (3) Expression de E en fonction de V (dans le cas unidimensionnel) E r  1 4π  0  q 2 r V  r   1 4π  0  q 2 r E r     1 4π  0  q 2 r    E r  V  r        Plus généralement  E  grad V    V VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (10)  Travail des forces électrostatiques W Le travail W fourni pour déplacer une charge électrique q d’un point A à un autre point A’ W correspond à la différence de potentiel électrique entre ces deux points A et A’. Forces dites Conservatives W = Variation de Ep VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (12)  Énergie interne (1) Système de deux charges q et q’ distants d’une distance d U  1 4  0 q  q'  d K  q q'  d q q’ d q 0q'  q 0q'  Il sera supposé que le milieu considéré est le vide 0U  0U  VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (13)  Énergie interne (2) Système de trois charges q1, q2 et q3 distants de distances d12, d23, et d31 U 12  1 4  0  2 qq  1 d 12 U 23  1 4  0  3 qq  2 d 23 U 31  1 4  0  3 qq  1 d 31 UUUU    2 1 3 Plus généralement U  1 2  1 4π  0  Il sera supposé que le milieu considéré est le vide q   i j  i q1 q j d31 d12 q3 q2 d23  i d ij VI– Electrostatique : Énergie et potentiel (14)  Énergie interne (3) : Explications (pour trois charges q1, q2, q3) U 1  2 1 4π  0   i j  i j qq  i d ij q1 d31 d12 q3 q2 d23 U 1  2 1 4π  0     qq  1 d 12 2  qq  1 d 13 3  qq  2 d 21 1  qq  2 d 23 3  qq  3 d 31 1  2 qq  3 d 32    U 1  2 1 4π  0    2   qq  1 d 12 2 2  qq  1 d 13 3 2  3 qq  2 d 23    1  2 1 4π  0  2     qq  1 2 d 12  qq  1 3 d 13  qq  2 3 d 23    Il sera supposé que le milieu considéré est le vide VII– Topographie de l’espace électrique (1)  Représentation schématique Intérêt Repérer de manière assez commode le champ électrique E et le potentiel V Par le tracé de lignes de champ (ou de force) Et par des surfaces (ou volumes, voire Lignes) équipotentielles VII– Topographie de l’espace électrique (2)  Caractérisation des lignes de Champ Lignes de Champ Surfaces équipotentielles V = cte + E On appelle Ligne de Champ (ou de force) : Les lignes tangentes en chaque point au Champ électrique E en ce point. VII– Topographie de l’espace électrique (3)  Caractérisation des surfaces équipotentielles Surfaces équipotentielles V = cte + E On appelle Surface équipotentielle (ou ligne) : Les surfaces qui ont même potentiel électrique V (V = cte) VII– Topographie de l’espace électrique (4)  Remarques - Les lignes de champ (ou de force) sont perpendiculaires aux surfaces équipotentielles KV   q r VVV 2 3   1 V1 V2 V3 + E - Le potentiel V décroît le long d’une ligne de champ
module de physique-biophysique ELECTRICITE ET BIOELECTRICITE ELECTROCINETIQUE quelques éléments et notions à retenir Pr M. CHEREF Département de Médecine Faculté de Médecine - Université ALGER 1 I- Introduction : Explications (2) Electrostatique (équilibre) (V1) (V2) Electrocinétique (situation intermédiaire) (V) Electrostatique (équilibre) (V) II– Définitions (1)  Electrocinétique Elle représente l’étude du déplacement de charges (libres) dans un milieu conducteur où il existe une différence de potentiel entre deux points de celui-ci.  Le courant Le courant électrique peut être considéré comme un transport de charges positives allant du potentiel le plus élevé vers le potentiel le plus bas.  Sens conventionnel du Courant Le sens conventionnel du courant exprime le déplacement des charges positives. Cette convention (retenue historiquement) ne traduit pas la réalité, particulièrement dans le cas des solides, où seuls les électrons (charges négatives) se déplacent.  Intensité du Courant Soient la charge Q qui traverse pendant le temps t, la section S d’un conducteur (alimenté en régime permanent). L’intensité du courant I s’écrit : I  Q t  Régime stationnaire Pour un circuit donné, et si les potentiels Vi en différents points de celui-ci sont invariables dans le temps, l’intensité est alors la même à travers toute section du circuit. Le régime est dit stationnaire. Remarque : De manière simplifiée, sous le vocable de « circuit », est désigné un ensemble de conducteurs reliés entre eux. III– Résistance et Résistivité (1)  Loi d’Ohm • Soit un conducteur donné (à température constante). Si le rapport de la différence de potentiel (ddp) [VA-VB] entre deux points A et B au courant électrique I est constant, le conducteur est dit Ohmique, et on écrit : R  )V B (V A  I R est la Résistance électrique  Notion de résistivité : application à un conducteur cylindrique homogène ρ  SR  L r : Résistivité S : Section du conducteur L : Longueur considéré III– Résistance et Résistivité (2)  Associations de Résistances Résistances en Série Résistances en Parallèle R  i iR  Loi de Joule (1) 1 R  i 1 iR • Soit un circuit résistif de résistance R entre les points A et B. La circulation de charges entre A et B s’accompagne d’une diminution d’énergie W qui se retrouve sous forme de Chaleur. Ce dégagement de chaleur constitue l’effet JOULE. III– Résistance et Résistivité (3)  Loi de Joule (2) • soit la charge q qui traverse le conducteur ohmique (de résistance R) entre A (potentiel VA) et B (potentiel VB). L’énergie W s’exprime comme : (VqW  A  )V B (V A  IR)V  B IRW   2  t  (VtI  A  )V B IRtIW    Puissance dissipée par effet Joule P  W t  2IR IV– Générateurs et Récepteurs (1)  Générateur • Générateur idéal caractérisé par sa force électromotrice (fem) e Il délivre à ses bornes la tension U = e • Générateur réel [force électromotrice (fem) e ; résistance interne r] Il délivre à ses bornes la tension U = e – r I • Association de Générateurs - + U + - A r B U [Générateurs (ei ; ri) en série] e r ie   ir i i [n Générateurs (e0 ; r0) en parallèle] 0ee  r 0 r n IV– Générateurs et Récepteurs (2)  Puissance et rendement d’un générateur • Générateur idéal caractérisé par sa force électromotrice (fem) e La puissance P délivrée est : P = e I Le rendement rd = 1 • Générateur réel - + r U caractérisé par sa force électromotrice (fem) e, et sa résistance interne r La puissance P délivrée est : P = U I = e I – r I² Soit la tension U à ses bornes, le rendement rd s’écrit : rd  IU  Iε  IV– Générateurs et Récepteurs (3)  Récepteur : Puissance et rendement • Récepteur idéal il est caractérisé par sa force contre-électromotrice (fcem) e La puissance Pt transformée est Pt = e I • Récepteur réel [force contre-électromotrice (fcem) e, résistance interne R] La puissance consommée Pc est : Pc = e I + R I² La puissance transformée Pt est : Pt = e I Le rendement rd du récepteur est : r d  Ie  IRIe  2  e IRe  V– Réseaux – Lois de Kirchoff (1)  Définitions (1) • Un réseau : Ensemble formé par des générateurs et des récepteurs associés de façon quelconque. (E1,r1) A R1 R2 (e,r) (E2,r2) R4 R3 B • Un nœud : Point de jonction d’au moins trois conducteurs. V– Réseaux – Lois de Kirchoff (2)  Définitions (2) • Une branche : Partie du réseau qui joint deux nœuds. (E1,r1) A R1 R2 (e,r) (E2,r2) R4 R3 B • Maille du réseau : Conducteur fermé constitué par une suite de branches. V– Réseaux – Lois de Kirchoff (6)  Loi des nœuds • la loi des nœuds peut, simplement, s’exprimer comme : la somme des intensités des courants qui arrivent à un nœud est égale à la somme des intensités des courants qui en partent.   i j j 0  Loi des mailles • la loi des mailles peut également s’exprimer simplement : Sur la base d’un choix, celui d’un sens de parcours arbitraire, et pour un nœud quelconque A du réseau, on écrit VAA = 0. Remarques :  - Utilisation de la relation de Chasles - Faire attention au signe du courant dans la branche du réseau (en particulier vis-à-vis de récepteurs autres qu’une résistance)
module de physique-biophysique ELECTRICITE et BIOELECTRICITE Éléments d’Electrostatique - notions à retenir - Professeur M. CHEREF Département de Médecine Faculté de Médecine - Université ALGER 1 C- les conducteurs et les condensateurs I– Conducteurs (1)  Définition Un conducteur est un Corps à l’intérieur duquel les charges libres peuvent se déplacer plus ou moins librement. Exemple de Conducteurs : le métal, le corps biologique, … ELECTROSTATIQUE Conducteur en équilibre Un conducteur est dit en équilibre si toutes ces charges sont immobiles, en d’autres termes, les charges intérieures sont soumises à une force résultante nulle. I– Conducteurs (2)  Propriétés des conducteurs en équilibre • Le Champ électrique à l’intérieur d’un conducteur en équilibre est nul (E=0) • Le conducteur constitue un volume équipotentiel (V= cte) • La charge est nulle à l’intérieur d’un conducteur en équilibre. Elle est localisée à la surface de celui-ci I– Conducteurs (3)  Théorème de Gauss Le flux du Champ électrique à travers une surface fermée entourant des charges qi est :   SdE   E S La somme algébrique des charges intérieures   SdE    E  S q i  i ε 0 I– Conducteurs (4)  Application du Théorème de Gauss (1) Expression du Champ électrique au voisinage extérieur immédiat d’un conducteur dS E M E  E     SdE S E Flux à travers la base intérieure Flux à travers la surface latérale Flux à travers la base extérieure I– Conducteurs (5)  Application du Théorème de Gauss (2) Expression du Champ électrique au voisinage extérieur immédiat d’un conducteur  E     SdE S E dS E E 0E    SdE   dSESdE   0SdE     d  I– Conducteurs (6)  Application du Théorème de Gauss (3) Expression du Champ électrique au voisinage extérieur immédiat d’un conducteur E dS E  E  S   SdE    i ε 0 q i dΦ  dq 0ε E d  dSE + dq  dSσ dSE   dSσ  0ε E  σ 0ε I– Conducteurs (7)  Champ électrique à la traversée de la surface d’un conducteur (1) A l’intérieur d’un conducteur en équilibre, le Champ électrique est nul E Intérieur  0 A l’extérieur d’un conducteur en équilibre, au voisinage immédiat de celui-ci, le Champ électrique vaut : E Extérieur  σ ε 0 I– Conducteurs (8)  Champ électrique à la traversée de la surface d’un conducteur (2) E E m  σ ε2  0 0E  Intérieur Couche superficielle E  σ 0ε Extérieur I– Conducteurs (9)  Force par unité de surface ou Pression électrostatique P   EqF  P  F S E m σ 0ε2  σ  q S EσP  P  2 σ ε2  0 I– Conducteurs (10)  Pouvoir des Pointes (1) Avant de connecter les deux sphères V1 = V2 (R1, Q1) Potentiel V1 V 1  1 4π  0  Q 1 R 1 (R2, Q2) Potentiel V2 V 2  1 4π  0  Q R 2 2 I– Conducteurs (11)  Pouvoir des Pointes (2) Avant de connecter les deux sphères V1 = V2 (R1, Q1) V 1  1 4π  0  Q 1 R 1 (R2, Q2) V 2  1 4π  0  Q R 2 2 A l’équilibre V’1 = V’2 I– Conducteurs (12)  Pouvoir des Pointes (3) V'  1 V' 2 V 1  1 4π  0  Q 1 R 1 V 2  1 4π  0  Q R 2 2 V' 1  1 4π  0  Q' 1 R 1  V' 2  1 4π  0  Q' R 2 2 σ  Q S  Q   4  2 R Rσ  1 1  Rσ  2 2 Les Charges ont tendance à s’accumuler sur les pointes I– Conducteurs (13)  Capacité propre d’un Conducteur • C dépend de la forme du Conducteur • C traduit la plus ou moins aptitude que peut avoir un conducteur d’emmagasiner de la charge • L’unité de C : Le Farad – (Utilisation des sous multiples du Farad) I– Conducteurs (14)  Énergie interne d’un Conducteur E 1  2 2VC  E 1  2 2VC  VCQ  E 1  2 2Q C E 1  2 VQ  E est toujours positive I– Conducteurs (Annexe)  Densité surfacique s Soit un corps C quelconque qui emmagasine la charge Q C à l’équilibre Q localisée à la surface de C Densité surfacique s : la quantité de charge par unité de surface s Q S Simplement σ  dq dS dq  dSσ II– Condensateurs (1)  Introduction : Phénomène d’influence I • Comportement d’un diélectrique placé dans un champ électrique : Distorsion du mouvement des électrons • Polarisation dans le diélectrique qui devient « un dipôle macroscopique » - Conducteur isolé - Conducteur maintenu à un potentiel constant - Influence en retour - Influence totale - Effet d’écran II– Condensateurs (2)  Condensateur : Définition • Soient deux conducteurs A et B séparés par un milieu isolant • Le système [AB] forme un condensateur, représenté schématiquement par : Q • Réalisation de la condensation de l’électricité par l’utilisation de deux conducteurs en influence totale • La charge du condensateur QA = QB = Q II– Condensateurs (3)  Capacité C d’un condensateur • le système [AB] forme un condensateur, représenté schématiquement par : Q A B VCQ  avec A VVV   B II– Condensateurs (4)  Application au condensateur plan S  e C  Sε  e avec ε  ε r ε  0 II– Condensateurs (5)  Énergie emmagasinée par un Condensateur Condensateur avec une ddp V= VA - VB E 1  2 2VC  V = Va - Vb E 1  2 2VC  E 1  2 2Q C E 1  2 VQ  II– Condensateurs (6)  Associations de Condensateurs Condensateurs en Parallèle C  i iC C2 C3 C1 C  CCC 2   1 3 II– Condensateurs (7)  Associations de Condensateurs Condensateurs en Série C1 1 C  1 C 1  1 C 2  C2 1 C 3 C3 1 C  i 1 iC
module de physique-biophysique ELECTRICITE ET BIOELECTRICITE INTRODUCTION A L’ELECTROPHYSIOLOGIE ELECTROPHYSIOLOGIE DU CŒUR NORMAL « éléments et notions à retenir » Professeur M. CHEREF Département de Médecine Université ALGER 1 I – Anatomie et Histologie : Introduction ANATOMIE et HISTOLOGIE I – Anatomie et Histologie : Approche globale Veine Cave supérieure Veines pulmonaires Oreillette droite Ventricule droit Veine Cave inférieure Crosse aortique Artère pulmonaire Veines pulmonaires Oreillette gauche Ventricule gauche Myocarde I – Anatomie et Histologie : Electrophysiologie NŒUD SINUSAL FAISCEAU DE HIS ANNEAU FIBREUX BRANCHE GAUCHE NŒUD AURICULO VENTRICULAIRE BRANCHE DROITE II – Physiologie (1)  La pompe cardiaque - De par leur fonction et leur nature histologique, l’on peut distinguer deux types de tissu cardiaque : Le tissu nodal : Le nœud sinusal, Le nœud auriculoventriculaire, Le tronc et les branches du faisceau de His, Le réseau de Purkinje. Le tissu myocardique II – Physiologie (2) Le Tissu Cardiaque Tissu Myocardique Contraction Tissu Nodal Élaboration et Conduction de l’influx électrique CONDUCTION LENTE CONDUCTION RAPIDE ACTIVITE ELECTRIQUE DU COEUR II – Physiologie (3) Visualisation du « chemin électrique » II – Physiologie (4)  Naissance et conduction de l’influx électrique - L’influx naît périodiquement du Nœud Sinusal de façon automatique (décharge régulière d’un « pacemaker »). - Cet influx est conduit à travers les oreillettes (Il provoque leur contraction). - Cet influx passe au niveau du nœud auriculoventriculaire, où il subit un retard nécessaire à la séparation des contractions auriculaires et ventriculaires (~0,15 s) Il traverse cette jonction auriculoventriculaire au niveau du tronc du Faisceau de His. - Cet influx passe dans le septum interventriculaire, puis dans les parois ventriculaires en suivant le tronc et les branches du Faisceau de His. - Cet influx est enfin conduit aux cellules myocardiques ventriculaires par le réseau de Purkinje. II – Physiologie (5)  Remarques - Isolation entre oreillette et ventricule : Il existe un anneau fibreux qui n’est traversé par aucune cellule nodale ou myocardique autre que celles du tronc du faisceau de His qui réalise alors une isolation électrique nécessaire entre oreillette et ventricule (contractions décalées dans le temps). - Vitesses de Conduction : Les vitesses de conduction sont différentes entre le tissu nodal (10 fois supérieure) et le tissu myocardique (~ 0,4 m/s). - Nature de la cellule cardiaque : Elle présente quatre propriétés fondamentales : excitabilité, automatisme, conduction et contractilité. III – Electrocardiographie (1) : introduction  Intérêt Intérêt scientifique dans l’étude des mécanismes d’action cardiaques La connaissance de ces mécanismes d’action Remarquables progrès DIAGNOSTIC THERAPEUTIQUE Des Troubles Cardiaques (exemple des arythmies) III – Electrocardiographie (2) : introduction  Définition L’Electrocardiographie a pour objet de reconstituer à partir de l’enregistrement de potentiels en certains points du milieu extérieur, l’état d’activation du cœur dans son ensemble.  Objectifs Enregistrer L’Activité Cardiaque Explorer les Particularités de l’Electrogénèse et son Évolution au Cours d’un Cycle Electrocardiogramme III – Electrocardiographie (3) : théorie (1)  Dipôle élémentaire électrique et Feuillet électrique 1- Première hypothèse Chaque élément infinitésimal de la fibre cardiaque peut être caractérisé par un dipôle élémentaire équivalent. 2- Deuxième hypothèse Une membrane cellulaire peut être assimilée à un ensemble de dipôles électriques équivalents, assimilés à leur tour à « un Feuillet électrique ». 3- Troisième hypothèse L’ensemble des fibres peut être également assimilé à un feuillet électrique, qui, si l’on se place « très loin » de ce groupe de fibres, est lui-même assimilable à un dipôle électrique unique. IV – Electrocardiographie (5) : application (1)  Réalisation de l’Electrocardiogramme Le Cœur est assimilable à deux groupes de fibres (musculaires) : le myocarde auriculaire et le myocarde ventriculaire. En phase d’activation ou de restauration, ils sont responsables de différences de potentiel entre les points du milieu extérieur. L’enregistrement de ces ddp constitue l’Electrocardiogramme (ECG). L’enregistrement standard de l’ECG comporte l’enregistrement de 12 tracés (dérivations) 06 dérivations des membres 06 dérivations précordiales IV – Electrocardiographie (7) : application (3)  Electrocardiogramme et Terminologie utilisée (2) Onde (ou Accident) P Activation des Oreillettes Complexe QRS Activation du muscle ventriculaire (phase dite de dépolarisation) Tracé ECG Onde T Restauration des ventricules (phase dite de repolarisation) IV – Electrocardiographie (8) : application (4)  Remarques - Entre deux points convenablement choisis, il existe une différence de potentiel, variable au cours du cycle cardiaque. L’ensemble des deux points entre lesquels existe cette différence de potentiel est appelé « dérivation ». La valeur de cette ddp est la valeur de la dérivation. - L’espace qui sépare la fin de l’onde P et le complexe QRS correspond à la propagation de l’excitation le long du Faisceau de His. Cette activité intéresse une trop faible quantité de tissu pour être détectée à distance, et le tracé correspondant reste sur la ligne isoélectrique. - Du fait de la variabilité des différents accidents, en particulier le complexe ventriculaire, une terminologie standard est utilisée avec des conventions (type RS, rS, qRs, qR Rsr’s’, QS). IV – Electrocardiographie (11) : dérivations (1)  Types de dérivations électrocardiographiques L’enregistrement standard de l’Electrocardiogramme fait appel à deux types de dérivations : Dérivations des membres Dérivations précordiales IV – Electrocardiographie (12) : dérivations (2)  Dérivations précordiales Ces dérivations comportent : - Six dérivations unipolaires V1, V2, V3, V4, V5, V6 enregistrées par rapport à un potentiel de référence (considéré constant dans le temps et pris pour origine) - Ces électrodes sont placées près du cœur sur le thorax, en des endroits précis universellement admis (American Heart Association). IV – Electrocardiographie (13) : dérivations (3)  Dérivations des membres Cette expression provient de ce que les électrodes sont placées sur les membres : poignets droit, gauche et jambe (conventionnellement gauche) Ces dérivations comportent : - Trois dérivations unipolaires VR, VL, VF par rapport à un potentiel de référence (considéré constant dans le temps et pris pour origine) - Trois dérivations bipolaires constituées de l’enregistrement des ddp entre les trois électrodes prises deux à deux (VL-VR, VF-VR, VF-VL) IV – Electrocardiographie (14) : dérivations (4)  Théorie d’Einthoven Pour mettre en application la théorie dipolaire, il a été nécessaire de proposer certaines hypothèses : - Hypothèse 1 : Le potentiel créé par le cœur en voie d’activation et de restauration peut être assimilé à un dipôle unique. - Hypothèse 2 : L’origine du vecteur moment dipolaire peut être considérée comme fixe (appelée centre électrique du cœur). - Hypothèse 3 : On admet que les trois points RLF forment un triangle équilatéral dont le centre coïncide avec le centre électrique du cœur : c’est le Triangle d’Einthoven. IV – Electrocardiographie (15) : dérivations (5) L’Organisme : Un Volume Conducteur Les Électrodes aux points R, L, F
module de physique-biophysique ELECTRICITE ET BIOELECTRICITE INTRODUCTION A L’ELECTROPHYSIOLOGIE Electrophysiologie cellulaire « éléments et notions à retenir » Professeur M. CHEREF Département de Médecine Université ALGER 1 I – Introduction : Phénomène bioélectrique (1) L’être humain : Siège de phénomènes électriques intimement liés aux activités vitales Mise en évidence de ces phénomènes bioélectriques Capter les signaux bioélectriques : courants ou Différences de Potentiel [ leurs variations au cours du temps ] I – Introduction : Phénomène bioélectrique (2) Capter les signaux bioélectriques : courants ou différences de potentiel [ leurs variations au cours du temps ] Électrodes placées en surface ou placées dans la profondeur des tissus I – Introduction : Phénomène bioélectrique (5) L’étude de ces phénomènes bioélectriques et des techniques de recueil qui y sont associées : Electrophysiologie I – Introduction : Phénomène bioélectrique (7)  Electrophysiologie : Définition - L’Electrophysiologie a pour objet l’étude des phénomènes électriques liés au fonctionnement des structures biologiques ou organes de l’individu. Décrit les différents aspects Tente d’en découvrir les causes Tente de leur attribuer éventuellement un rôle fonctionnel I – Introduction : Phénomène bioélectrique (8)  Electrophysiologie : Intérêt - L’étude de ces signaux bioélectriques permet d’acquérir des enseignements sur le fonctionnement normal ou pathologique de l’organe qui leur donne naissance. Electroencéphalographie Electrocardiographie Electromyographie I – Introduction : Phénomène bioélectrique (9)  Electrophysiologie : Bioélectrogénèse - L’origine des manifestations bioélectriques : explicitation du métabolisme Activités biochimiques Mécanismes physico-chimiques Forces électromotrices élémentaires II– Techniques de l’Electrophysiologie (1)  Chaîne de mesure des signaux physiologiques (1) - Un fait : les Signaux bioélectriques sont souvent de faible amplitude Étude de ces Signaux Amplifier Recueillir (capteur) Enregistrer et traiter Pour analyser ces signaux II– Techniques de l’Electrophysiologie (3)  Chaîne de mesure des signaux physiologiques (3) : Recueil - Notions de signal émis, de signal recueilli, et de bruit  tb - Caractère relatif du bruit Étudier l’activité électrique du cœur revient à considérer l’activité pulmonaire « comme du bruit » (et inversement) II– Techniques de l’Electrophysiologie (7)  Chaîne de mesure des signaux physiologiques (7) : Amplification - Amplification de l’information X(t) G  S(t) X(t)  S(t)  B(t) - Notions de distorsions et adaptation d’impédances Distorsions : Introduction de phénomènes parasites Nécessité d’adapter les impédances de chaque organe de la chaîne de mesure II– Techniques de l’Electrophysiologie (9)  Chaîne de mesure des signaux physiologiques (9) : Traitement - Traitement et enregistrement de l’information Traitement analogique de l’information Traitement numérique de l’information OBJECTIFS Augmenter le Rapport Signal / Bruit + Traduire l’information en une grandeur directement utilisable III– Electrophysiologie cellulaire (1)  Définition EXT INT Étude des propriétés électriques des cellules, liées aux caractéristiques de la membrane cellulaire (aux propriétés ultra- structurelles de la membrane cellulaire), responsables de l’existence d’une différence de potentiel entre le milieu intracellulaire et extracellulaire. III – Electrophysiologie cellulaire (4)  Potentiel de repos (2) : Origine - Cellule vivante (excitable ou non excitable) : Inégalité de répartition ionique K+ intracellulaire (Principalement) Na+ extracellulaire (Essentiellement) DDP électrique Vint < Vext DDP différentes suivant la nature de la cellule III – Electrophysiologie cellulaire (6)  Potentiel de repos (4) - La ddp est strictement localisée à la membrane, la face interne étant toujours négative par rapport à l’extérieur. ~ (-10 mV) pour les cellules dites non excitables ~ < (-50 mV) pour les cellules dites excitables ~ (-90 mV) pour les cellules nerveuses (exemple de cellules excitables) III – Electrophysiologie cellulaire (9)  Potentiel de repos : théories explicatives Hypothèse de Bernstein (1902) seuls les ions K+ et H+ sont diffusibles Hypothèse de Boyle et Conway (1941) les ions Cl- et CO3H-,également Théorie de Hodgkin et Huxley (1952) III – Electrophysiologie cellulaire (14)  Potentiel de repos : Explications (1) - Hypothèse de Boyle et Conway : La Membrane joue le rôle d’une membrane semi perméable idéale Perméable à tous les ions K+ et Cl- Strictement imperméable aux ions Na+ Équilibre de DONNAN DDP Chimique entre les deux compartiments  égale et opposée à la ddp Électrique (VFz  2 lnTR )V 1     ions  ions (2) (1)        Loi de NERNST - Donan III – Electrophysiologie cellulaire (17)  Potentiel de repos : Explications (4) - Théorie de Hodgkin et Huxley : (expérience avec du sodium radioactif) Il n’existe pas d’état d’équilibre (hypothèse de Boyle et Conway) Régime permanent qui consomme de l’Énergie (Flux permanent d’ions K+ et Na+ à travers la Membrane) Pompe Na+/K+ (réaction d’hydrolyse de l’atp) Relation de Goldmann V-V int ext  TR  q 0    log    KU  K  KU  K     ext int  U  U  Na  Na  Na  Na     ext int     III – Electrophysiologie cellulaire (20)  Potentiel d’action (PA) : Origine - L’existence du PA : Caractérisation de la cellule excitable Variation rapide de la Ddp Transmembranaire au cours du temps (Consécutive à une excitation supraliminaire) Le PA traduit une brutale augmentation de la perméabilité membranaire au Na+ (en particulier) La Polarisation s’inverse (Vint > Vext ) Dépolarisation Membranaire Intérêt tout particulier pour la fibre nerveuse III – Electrophysiologie cellulaire (22)  Potentiel d’action (PA) : Exemple d’un type de cellules cardiaques SPIKE III – Electrophysiologie cellulaire (24)  Potentiel d’action (PA) : Loi du Tout ou Rien - Activation du PA : Stimulation supérieure à une stimulation SEUIL Excitation infraliminaire = Pas d’activation du PA  Propagation du Potentiel d’action nœuds de ranvier Mécanismes diffèrents selon que la fibre soit myélinisée ou non - + + +++ +++ - +++ - - - - - - - - - - + - - - - - - - - - + - - - - - - - - - + - - - - - - - - - + - - - - - - - - - - + - - - - - - - - - - + - - - - - - - - - + - - - - - - - - - + - - - - - - - - - + - - - - - - - - - - + +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ + - + + - - + - + + - + - - + Fibre Myélinisée - III – Electrophysiologie cellulaire (25)  Propagation du Potentiel d’action EXT + + + + + + + - - - - - - + + + + + + - - - - - - - - - - + + + + - - - - - - - - INT - - - - - - - - - - + + + + - - - - - - - - + + + + + + + - - - - - - + + + + + + Fibre Non Myélinisée  Propagation du Potentiel d’action (PA) : explications Gaine de Myéline : Résistance très grande entre deux nœuds de Ranvier Les courants locaux ne peuvent traverser la membrane qu’entre ceux-ci La propagation du PA est dite SALTATOIRE (Vitesses de propagation ~ dizaines de mètres/seconde)
module de physique - biophysique OPTIQUE GEOMETRIQUE INTRODUCTION A L’OPTIQUE GEOMETRIQUE Professeur M. CHEREF Département de Médecine Faculté de Médecine - Université ALGER 1 Introduction à l’Optique Géométrique (1)  NATURE DE LA LUMIERE : • ENSEMBLE DES RADIATIONS VISIBLES DE LONGUEURS D’ONDES COMPRISES ENTRE 0,4mm et 0,8mm DANS LE VIDE • ORIGINE : – CALORIFIQUE – CHIMIQUE – ELECTRIQUE – NUCLEAIRE (Filament d’une ampoule électrique) (Chimiluminescence : oxydation du phosphore) (Tube néon) (Soleil)  RAYONS LUMINEUX - FAISCEAUX LUMINEUX Introduction à l’Optique Géométrique (2) Rayon Lumineux RAYON LUMINEUX : DROITE ORIENTEE POUR INDIQUER LE SENS DE PROPAGATION S PROPAGATION D’UNE ONDE LUMINEUSE : - TRAVAUX DE YOUNG, FRESNEL, ET ARAGO (XIX° siècle) - PROPAGATION SANS SUPPORT MATERIEL - DOUBLE PERIODICITE DE L’ONDE ELECTROMAGNETIQUE  , où v=c dans le vide avec c=3 108 vT v     m s                 Introduction à l’Optique Géométrique (3) - OPTIQUE GEOMETRIQUE : - ETUDE DES PROPRIETES DE LA LUMIERE - FONDEE UNIQUEMENT SUR LES PRINCIPES DE GEOMETRIE - ABSTRACTION DE LA NATURE ELECTROMAGNETIQUE DE LA LUMIERE - PRINCIPE DE PROPAGATION RECTILIGNE DE LA LUMIERE Introduction à l’Optique Géométrique (4) OBJET REEL - OBJET VIRTUEL : Miroir A A’ A Lorsque les rayons de lumière, dont leur propagation rectiligne proviennent réellement de l’objet, celui-ci est dit objet réel Lorsque les rayons de lumière abordant un système optique donné semblent provenir d’un objet, ce dernier est dit objet virtuel Introduction à l’Optique Géométrique (5) IMAGE REELLE - IMAGE VIRTUELLE : Système optique A Objet réel A Objet réel A’ Image réelle Système optique A’ Image virtuelle Introduction à l’Optique Géométrique (6) - ELEMENTS CONJUGUES Système optique A A’ A et A’ ELEMENTS CONJUGUES - STIGMATISME S1 S2 S3 S1 S2 S3
module de physique-biophysique OPTIQUE GEOMETRIQUE REFEXION ET REFRACTION (notions à retenir) Professeur M. CHEREF Département de Médecine Faculté de Médecine - Université ALGER 1 Réflexion d’un rayon lumineux (1) PROPRIETES DU RAYON REFLECHI : • REFLEXION TOTALE OU PARTIELLE Un rayon lumineux, lorsqu’il frappe un obstacle de surface polie se réfléchit, partiellement ou totalement selon la nature de l’obstacle. • CARACTERISTIQUES : – MÊME MILIEU – MÊME FREQUENCE i ET ET r MÊME CELERITE MÊME LONGUEUR D’ONDE Rayon incident Rayon réfléchi M Réflexion d’un rayon lumineux (3) LOIS DE LA REFLEXION (Descartes) :  RAYONS INCIDENTS ET REFLECHIS CONTENUS DANS LE MÊME PLAN : LE PLAN D’INCIDENCE  L’ANGLE DE REFLEXION (r) = L’ANGLE D’INCIDENCE (i) CONSTRUCTION GEOMETRIQUE S’ M S i r R Réflexion d’un rayon lumineux (5) LOI DU RETOUR INVERSE DE LA LUMIERE TRAJET SUIVI PAR LA LUMIERE INDEPENDANT DE SON SENS DE PROPAGATION I1 i r R2 r’ i’ R1 I2 LES RAYONS I1 et R2 SONT CONFONDUS LES RAYONS R1 et I2 SONT CONFONDUS M Ce principe est général pour tout rayon lumineux dans n’importe quelle circonstance Réflexion d’un rayon lumineux (9) MIROIR PLAN : Déviation simple d’un rayon incident Miroir D p î î D = p - 2 î Réflexion d’un rayon lumineux (10) MIROIR PLAN : Rotation d’un angle a du miroir A A’ 2 a a Rotation d’un angle a du miroir Rotation du point image de 2 a A’ Réfraction d’un rayon lumineux (1) PROPRIETES du rayon réfracté – Changement de direction du rayon incident – Expérience du bâton brisé : La réfraction provoque un changement de direction du rayon incident (en général) – Rayon incident et rayon réfracté contenus dans le même plan : le plan d’incidence i r 1 Rayon incident 2 Rayon réfléchi Dioptre Rayon réfracté ou transmis t Réfraction d’un rayon lumineux (6) Indice de Réfraction (Modification de la célérité) Lois de la Réfraction n1 sin i = n2 sin t Discussion sur la loi de la Réfraction : Réflexion totale Notion de MILIEU REFRINGENT Existence de l’angle de réfraction limite QL Réfraction d’un rayon lumineux (8) Discussion sur la loi de réfraction (2) n 1  sin( i )  n 2  sin( t ) n  1 n 2 n 1 n 2  sin( i 1)  t sin( )  n 1 n 2  i sin( ) i,  sin (t) existe Réfraction d’un rayon lumineux (9) Discussion sur la loi de réfraction (3) n 1  sin( i )  n 2  sin( t ) n  1 n 2 t sin( )  n 1 n 2  i sin( )    n 1 n 2  i sin( )    1 1 Réfraction impossible Réfraction possible Réfraction d’un rayon lumineux (11) Discussion sur la loi de réfraction (5) n 1  i sin( )  n 2  t sin( ) sin( t )  n 1 n 2  sin( i ) n  1 n 2 i Q i Q L L n 2 , sin ( ) Q , sin (i)  L n 1 n n 2 1 QL = Angle limite de Réfraction Réfraction d’un rayon lumineux (14) Discussion sur la loi de réfraction (8) - Lorsque les rayons lumineux passent d’un milieu réfringent vers un milieu plus réfringent, chaque rayon donne toujours naissance à un rayon réfracté. - Inversement, si ces rayons passent d’un milieu réfringent vers un milieu moins réfringent, le rayon réfracté n’existe que si l’angle d’incidence i est inférieur à l’angle limite QL. - Dans ce cas, tout rayon lumineux frappant l’interface [milieu 1- milieu 2] avec une incidence i supérieure à l’angle limite QL sera entièrement réfléchi. LA REFLEXION EST ALORS TOTALE Exemple de la fibre optique Réfraction d’un rayon lumineux (17) LOI DU RETOUR INVERSE Le trajet de la lumière lors de la réfraction est indépendant du sens de propagation APPLICATIONS AUX DIOPTRES – DIOPTRES PLANS ET DIOPTRES SPHERIQUES – ASSOCIATIONS DE DIOPTRES PLANS  LAME A FACES PARALLELES  PRISME Réfraction d’un rayon lumineux (19) Dioptre : Définition - Toute surface séparant deux milieux d’indices de réfraction différents. - Lorsque cette surface est plane, il s’agit d’un dioptre plan. - Le dioptre est dit stigmatique lorsque celui-ci donne d’un objet ponctuel, une image ponctuelle. Réfraction d’un rayon lumineux (21) Association de dioptres plans (1) : Lame à faces parallèles CE  e  r ) sin( i  cos r CD e tg i   (  tg r ) i A n1 CF e   1     tg r tg i    E D C B i n 1  sin(i)  n 2  sin(r) n 2  sin(r)  n  sin(i) 1 F r r n2 e Réfraction d’un rayon lumineux (22) Association de dioptres plans (2) : Prisme (1) r r'  Aˆ i n1 B A Â r r’ n2 iD  i' Aˆ D1 D D2 i’ C Réfraction d’un rayon lumineux (30) Dioptres plans : Relation de conjugaison A r A’ H n1 n2 i i O r n 1  sin(i)  n  sin(r) 2 n 1  HO OA  n  2 HO OA' Réfraction d’une onde lumineuse (42) Dioptres plans : Relation de conjugaison Équation Générale (sous condition de Gauss) n 2  HA  n 1  HA'