corpus
stringlengths
1
3.76k
Il faut beaucoup de patience avant d’arriver au cœur de l’intrigue. Les premières pages commencent par les réflexions de l’auteur présumé, Pierre Pattieson, ainsi que par ses discussions avec un de ses amis.
Les Graciées nous entraînent dans la Norvège du XVIIème siècle, sur une île isolée et glaciale. Glaciale à cause des températures du Grand Nord et glaçante comme l’atmosphère qui y règne suite aux terribles événements qui s’y déroulent. En effet le deuil frappe les habitantes après le décès en mer de tous les hommes lors d’une tempête et, après une période où elles sont livrées à elles-mêmes et où elles doivent prendre des initiatives pas toujours bien vues par l’Église pour assurer leur subsistance, un délégué est envoyé sur l’île pour remettre de l'ordre dans la petite communauté, lançant une véritable chasse aux sorcières.
Impressionnant !
On pourrait dire, en paraphrasant «Papa» Ernest, que l'atmosphère dépeinte par Don DeLillo au sein de ce groupe d'expatriés américains installés à Athènes, à l'aube de années 1980, n'a rien à proprement parler d'une «fête»… «Les Américains avaient l'habitude de venir dans des endroits comme celui-ci pour écrire, peindre et étudier, pour trouver des textures plus profondes. Maintenant, nous faisons des affaires.»
MANGA SCIENCE-FICTION / POST-APOCALYPTIQUE.
un très bon roman écrit pas Sylvain Tesson, écrivain, géographe et voyageur français. Il s'agit d'un récit autobiographique écrit en 2011 suite à un séjour qu'il a effectué durant six mois en Sibérie.
Voilà une anthologie de poésie qui va rester à mon chevet quelques temps encore. Certains auteurs connus, d'autres moins, d'autres pas du tout. Georges Pompidou nous offre un excellent panel des principaux poètes français. Du moyen-âge aux années 60. Je ne m'y connais pas assez pour discuter ses choix. Je suis prêt à compulser ce recueil à tous moments.
Livre brillant, remarquablement écrit, truffé de références littéraires, cultivé, et qui atteint tous ses buts. Vanessa Springora dénonce l’imposture littéraire de G Matzneff qui n’était qu’un pédophile et un manipulateur. Elle réhabilite l’enfant qu’elle fut, consentante, mais dont le consentement n’était et ne pouvait pas être éclairé. Elle décrit les faits de façon factuelle, sans pathos, elle détaille les mécanismes de l’emprise, car il s’agit avant tout de cela. Elle dénonce l’attitude de tous les adultes autour d’elle : d’abord de sa mère, ensuite d'un médecin, des amis de la famille, des intellectuels parisiens et pour finir de l’ensemble de la société française via les médias alors que pourtant la loi était on ne peut plus claire et n’impliquait pas plus de tolérance qu'actuellement des agissements de cet individu. D’ailleurs n’y a-t-il pas des cas où la justice peut se saisir d’elle-même d’une affaire sans qu’une plainte ait été déposée au préalable ? Vanessa Springora analyse avec lucidité et clarté les suites de cette relation, les séquelles et le chemin par lequel elle a pu sortir de cette emprise, se reconstruire et aboutir à ce livre. Car l’emprise de G Matzneff était physique, mentale mais surtout durait au-delà du temps de leur relation puisqu’il immortalisait celle-ci dans ses livres, systématiquement, victime après victime, leur confisquant leur histoire pour la donner en pâture aux lecteurs. Ce qui donne encore plus de poids à ce livre, car V., devenue directrice de maison d’édition, utilise les mêmes armes que son bourreau pour se réhabiliter et le rétablir , lui, à la place qui aurait dû être la sienne depuis longtemps : un pervers, un prédateur sexuel de la pire espèce qui utilisait ses victimes pour se rendre célèbre et la littérature comme alibi.
Le nazisme se profile en Tchécoslovaquie; le personnage principal est riche, il est juif: il va perdre, sinon tout, du moins beaucoup.
Une thésarde française en philosophie qui va passer une année à Berlin et qui nous raconte les différences entre Paris et Berlin, voilà l’idée générale de cette bande dessinée.
15 histoires sur le thème des vacances.
Extrait : Que toutes nos vies, malgré leur incroyable linéarité de façade, n’étaient qu’accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués.
A Ostania. Twilight est un espion dans les relations internationales. Sa spécialité est sa capacité à se faufiler entre les mailles en changeant de visage et d'identité au gré de ses missions. Sa nouvelle tâche est aujourd'hui d'intégrer l'entourage du chef d'un parti politique dangereux pour la paix entre l'Est et l'Ouest. Il doit alors enquêter sur ses projets futurs et pour cela, Twilight dispose de quelques jours pour se marier et avoir un enfant scolarisé dans la même école privée que l'enfant du politicien. Le but : pouvoir l'approcher en toute discrétion.
Magique
Voilà 4 ans que je n'avais pas ouvert un tome des aventures de Claire et Jamie. Et je m'aperçois que malgré le temps, j'avais encore de bons souvenirs des évènements précédents. Encore une fois, rien ne leur sera épargné. Ils continuent à enchaîner catastrophes sur catastrophes. Il faut dire que la vie est dure dans les Etats-Unis du XVIIIème siècle, à l'approche de la guerre d'indépendance. Surtout que Jamie ne manque jamais une occasion de se mêler aux guerres qui ont façonné l'Histoire.
Et si on partait dans l'Oural, dans « L'Oural en plein coeur : Des steppes à la taïga sibérienne » avec l'écrivaine franco-canadienne Astrid Wendlandt ? de toute façon ici ou ailleurs, il fait froid, alors un peu plus, qu'est-ce ça change ? Des vêtements plus chauds et un équipement plus adapté ? Pas de problème et en route et de toute façon, je vous le promets, c'est un beau voyage : vous verrez en fin de critique, ce qu'en a dit Sylvain Tesson. Alors, вперёд = en avant !
Si l’on continue à chercher des romans d’imaginaire planqué en littérature générale, celui de Diane Cook semble évidemment concerné.
Si vous voulez être emportés sur l'Everest et y vivre de grandes aventures, ne lisez pas ce livre.
Enfin un tome qui nous permet d’appréhender beaucoup plus Kuze. Et je suis contente de ne pas m’être trompée à son sujet et de voir la mangaka continuer à exploiter les problèmes de ses héros. Cela donne clairement un peu plus de poids à I fell in love after school, même si on est loin d’une ambiance sombre et triste. Elle sait toujours mettre de la lumière dans ses scènes, et c’est ce que j’apprécie dans l’histoire.
Moi qui ne lis jamais de poésie, j’ai tenté la lecture de Une épiphanie parce que j’ai été contactée par son auteur, Alexis Bardini alias Sébastien Minaux, et que j’ai eu l’occasion d’échanger avec lui.⠀
J'ai commencé "Le Petit Chose" sans réelle conviction, à moitié convaincue par les éloges de certains de ses lecteurs qui en vantaient la tendresse et une certaine forme de poésie, la touche d'humour et l'enfance. Toutes choses qui habituellement me touchent.
Quel régal !!
De mère finlandaise et de père roumain, Alba vit à Helsinki. Son amant, Albert, l’a quittée pour repartir en Roumanie. Son grand-père Loup vient de mourir au Village rouge, l’occasion pour la famille de se retrouver là-bas, de l’autre côté du mur qui sépare l’Europe occidentale et la soviétique, l’abondance et la misère, mais aussi le présent de la nostalgie d’un passé aux accents poétiques…La rencontre de son père et son oncle avec une baleine, lorsqu’ils étaient enfants, la vie dure sous la dictature de Ceausescu, le départ des frères, aux États-Unis et en Finlande. La blondeur de sa mère parmi les Roumains, la maison des grands-parents fissurée par l’humidité, ses souvenirs d’enfance avec sa cousine Petite-Fleur, ses allées et venues entre les deux pays…et les deux époques.
Merci une fois encore chaleureusement à Babelio, Masse Critique et les éditions Kennes pour l'envoi de ce livre.
Pauvre Tristano.
C’est le premier ouvrage que je lis de Lisa Gardner. Je ne sais pas si je vais renouveler la lecture d’un autre de ses livres.
Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort, d’une famille juive, qui a émigré aux Pays-Bas en 1933. Dans ce journal, écrit de juin 1942 à août 1944, elle y fait le récit de la vie quotidienne qu’elle mène clandestinement avec sa famille dans « l’Annexe », un immeuble d’Amsterdam, avant d’être arrêtée sur dénonciation et déportée au camps de concentration de Bergen-Belsen. Anne y meurt du typhus en 1945, à quelques jours de la libération des camps.
Il y a 35 ans, par une nuit d'hiver, j'ai découvert par cet ouvrage cet auteur à l'imagination débordante et à l'écriture exceptionnellement fluide, ironique, digressive, parodique et réflexive. Ce roman qui en contient tant d'autres en gestation est construit autour du dialogue entre le narrateur et son lecteur. Une connivence s'établit rapidement entre eux et la lecture même devient la véritable intrigue du roman tandis que chaque chapitre met au monde une nouvelle histoire contenue dans un livre, un autre encore à lire. En équilibre sur son titre, le récit saute d'une intrigue à l'autre sans jamais trouver sa fin à moins qu'à la dernière page quelque chose se conclue...
Ouvrage reçu lors de la dernière opération Masse Critique, je tiens tout d'abord (comme à chaque fois d'ailleurs à débuter cette critique en remerciant babelio et les éditions Shockdon pour l'envoi de cet ouvrage.
La petite Lieserl fuit sa vie. Elle n'a que dix ans et se dit qu'elle ne sera jamais une femme comme Sophie ou la bonne "Les grosses femmes étaient bien trop fortes."
Comme dans le précédent tome, le récit se concentre sur l'histoire des parents de Soo-won et de Yona que celle-ci découvre en poursuivant la lecture du journal intime de Yon-hi. La mère de Soo-won est le témoin de l'engrenage de violence et de crimes que rien ne semble pouvoir arrêter et qui commence avec le massacre des prêtres jusqu'à l'assassinat du roi Il et l'arrivée de Soo-won au pouvoir, dans le premier tome...
Captif est une petite nouvelle dystopique originale de Kiho LEE, un écrivain coréen né en 1972. On peut la lire sur le site de l'éditeur keulmadang.
Arrêter les pendules, couper le téléphone,
Écrire la douleur, le manque, le cœur brisé, l'esprit vide et puis plein – tourbillon, maelström, trou noir. Louise Chennevière laisse ses phrases courir sur la page, déferler sur le papier, sur la ponctuation qui vient briser ces vagues de mots, ces soubresauts poétiques entrecoupés de sanglots, de hoquets. La plume déconcerte, bouleverse. Le propos est à la fois d'une intimité folle et d'une universalité indéniable, celui de la femme qui souffre et raconte l'homme rêvé, silhouette d'encre et de fantasmes bien davantage que de chair et de sang (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/12/17/mausolee-louise-chenneviere/)
Juste quelques lignes, pour vous recommander ce magazine !
Quelle que soit l'oeuvre choisie, et elles sont assez diverses dans la forme, c'est toujours pour moi une expérience incroyable, ébouriffante et nourrissante de m'immerger dans l'univers d'Olga Tokarczuk et d'observer le monde à travers ses focales souvent inédites et toujours intéressantes : les réseaux micellaires, la poussée d'un cheveu ou encore les rêves des autres captés sur internet sont des prismes d'appréhension du monde que je ne trouve que chez elle, tout comme cette atmosphère suspendue entre pensée onirisée et rêverie fantastique.
J’avais envie de lire ce livre depuis sa sortie et j’ai été contente quand Chikita84 l’a sorti du puits sans fond qu’est ma liste de livres à lire !
Un livre amusant sur un groupe de mamies qui lancent un mouvement pour la paix dans le monde. Malgré cela, je m’attendais à quelque chose de différent et je suis légèrement déçue. Je pensais avoir à faire à un cosy murder, ces romans policiers à la mode mais on est plus sur un roman feel-good.
Ce dernier épisode de la série "Survivants" sous-titré "Anomalies quantiques l'est aussi de la longue, longue épopée des Mondes d'Aldébaran riche de 23 albums.
Je précise ici que je ne présente que "El Verdugo", lisant les oeuvres De Balzac, y compris les nouvelles, dans l'ordre chronologique.
Les Mémoires d’une jeune fille rangée est le premier volume de l’autobiographie de Simone de Beauvoir, racontant son enfance et son adolescence
Première rencontre avec Louise Candlish et quelle rencontre ! J’ai littéralement dévoré ce roman.
C’est beau d’aimer et de ne faire qu’un.
A supposer, Jack au cœur
Un excellent polar, de type thriller. Son lieu le rend autant dépaysant qu'instructif: c'est à Pripriat en Ukraine que l'on retrouve un (premier) corps mutilé et mis en scène. Pripriat ne vous dit rien ? Si on dit plutôt Tchernobyl, URSS ? Ahhhh oui ! Donc, on retrouve un corps dans cette zone encore aujourd'hui interdite car fortement irradiée. La police locale enquête. Les flics qui sont coincés à oeuvrer dans cette zone sont dans une disgrâce dont ils n'aspirent qu'à sortir. le père de la victime, un riche ex-ministre russe, mandate un flic moscovite originaire de Pripriat qui n'a plus rien à perdre, pour tenter de découvrir et assassiner le meurtrier. En cours de route, vous apprendrez plein de trucs sur la catastrophe de Tchernobyl et sur la situation politique entre la Russie et l'Ukraine. Et les flics sont attachants. Et la fin est beaucoup moins prévisible que ce que vous pensiez.
"- La guerre entre les Tutsi et les Hutu, c'est parce qu'ils n'ont pas le même territoire ?
Ecrivain franco-libanais, Amin Maalouf (né à Beyrouth) a écrit, entre autres, le Périple de Baldassare, une histoire se passant en 1665, où Baldassare Embriaco (un génois), rêve de trouver un mystérieux livre où se trouverait la clé du « Salut du Monde. »
Située sur la Seine, presque à mi-chemin entre Paris et Rouen, Vernon, deuxième ville du département de l'Eure est surtout connue pour sa proximité avec Giverny le village de Monet et des impresionistes et son site de l'aérospatiale où sont développés et testés les moteurs des fusées Ariane.
C’est avec beaucoup de plaisir que je poursuis la série des Détectives du Yorkshire. L’histoire m'a paru un peu longue à démarrer, mais l’auteur sait vraiment se renouveler d’un tome à l’autre avec des enquêtes totalement différentes.
• Régina Segal, petite mamie juive au caractère bien trempé, vivant en Israël, embarque à l'aéroport de Ben-Gourion pour un vol à destination de Varsovie, dont elle est originaire. Voyage d'agrément ou retour aux sources, à la recherche de ses racines?
J’avoue, c’est ma première rencontre dans l’univers de Sherlock Holmes et de Lovecraft. J’embarque à leurs côtés à travers une histoire menée par nos deux enquêteurs. Et j’ai passé un excellent moment dans un univers fantastique, un savant mêlant le rationnel et l'irrationnel. L’ambiance y est ténébreuse.
J’avais beaucoup aimé le roman dont cette bande dessinée est l’adaptation et je ne suis pas déçue du tout par cette version plus courte mais tout aussi poignante des débuts de la vie professionnelle d’une jeune femme médecin un peu trop sûre d’elle.
Je ressors éblouie par la beauté de Madame Hayat. Ce qui est encore plus "troublant" est qu'Ahmet Altan ait écrit ce roman en prison. Il a été accusé pour son implication présumée dans la tentative de putsch manquée du 15 juillet 2016, il a été libéré en avril 2021 sur ordre de la Cour de cassation de Turquie.
J'ai souvent rêvé (littéralement) d'une porte secrète dans ma maison (imaginaire) qui ouvrirait sur une autre maison ou encore un jardin sauvage.
Ce sont différents récits cliniques, aussi intéressants les uns que les autres.
Offert ce matin à ma petite-fille qui fête ses … sept ans !!!
Il en va des philosophes comme des artistes : ils se doivent d'influencer leurs successeurs pour atteindre la notoriété.
"La Ferme africaine"
A partir du portait d’un détenu, rencontré lors de parloirs dans sa maison d’arrêt, Mathieu Palain livre un récit étonnant. Toumany Coulibaly, est abord un de ses jeunes de cités de banlieue parisienne qui ont enchaîné les bêtises, avant qu’il ne se découvre un talent pour la course à pieds, et que le club local et une entraîneuse réputée ne détectent son potentiel sur 400 mètres. Du haut niveau national, voire mondial…
Un ouvrage incontournable, ayant lieu en pleine guerre de Sécession en Géorgie (Sud des Etats-Unis), » Autant en emporte le vent » (« Gone with the wind ») de l'écrivaine américaine Margaret Mitchell (1900-1949), qui, née dans une famille sudiste aisée, a été bercée par les récits des anciens confédérés de la Guerre civile américaine. Avec ce livre, elle a obtenu le Prix Pulitzer en 1937.
J'ai découvert Victoria Hislop en regardant un épisode de Invitation au voyage sur Arte. Cette anglaise parlant un grec parfait, résidant près d' Agios Nicholaos en Crète, reconnue et acceptée par la communauté des Kafenío de la ville avait de quoi me séduire, moi qui depuis maintenant vingt ans passe plusieurs semaines dans cette île.
Inépuisable quattrocento!
La bd incontournable de l'année, tellement incontournable d'ailleurs qu'elle est en rupture de stock chronique depuis sa sortie.
C'est le premier roman De Maupassant que j'ai lu récemment. J'avais lu des nouvelles, et Une Vie, il y a très longtemps, mais je ne m'en souvenais plus.
Tokyo collapse, les humains ont trop déconné : un arbre immense, un Jacaranda, originaire d'Amérique du Sud, pousse dans ses entrailles, et remet les compteurs à zéro.
J’ai adoré ce bouquin, un vrai plaisir. L'intrigue est originale, l'action s'enchaine. Les personnages sont bien campés.
Puisque je viens de publier récemment une chronique pour un livre de Astrid Wendlandt (franco-canadienne, une québécoise), qui m'a emmenée dans le Grand Nord, j'ai eu envie de continuer avec un autre de ses livres : Au bord du monde : une vagabonde dans le Grand Nord sibérien. Tant qu'à côtoyer le grand froid, autant y rester.
Si ce roman promettait d'être ingénieux et original, bien vite il tombe dans la caricature, tant au niveau des personnages que de l'intrigue. Les héros sont beaux, jeunes, amoureux de chimères et se croiseront inévitablement, comme le lecteur s'en doute dès les premières lignes. Les noms de célébrités disparues et de marques boursouflent bien souvent des énoncés déjà lourds et laborieux... (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/12/13/la-fabrique-des-souvenirs-clelia-renucci/)
Audrey est enseignante à Paris, elle a 40 ans et élève seule Félicia et Tom ses enfants de 18 et 20 ans, son mari, acteur en vogue l'ayant laissée. Son centre d'intérêt est bien entendu ses enfants. Pour ses 42 ans ses enfants lui offrent deux billes d'entrée dans un musée et à l'aquarium de Naples. C'est bien beau Naples, mais quand on n'a qu'un salaire comment faire pour se payer le voyage ?
Vladimir Volkoff passe avec dextérité du roman historique au roman d’espionnage, c’est aussi un auteur prolixe qui passe allègrement de la bibliothèque verte au Grand prix de l’Académie Française. L’auteur est un amoureux de la langue et cela se sent, c’est un roman d’espionnage écrit avec une belle plume, ce qui n’est pas si fréquent. Et en plus il ne manque ni d’humour, ni d’ironie. Et finalement c’est bien plus qu’un banal roman d’espionnage : le parallèle se fait entre construction d’un roman et construction d’une opération d’espionnage, il y est question de retournement mais aussi de conversion religieuse. Un roman qu’on a du mal à lâcher avant la dernière page. A découvrir absolument.
Cinq nouvelles dont deux que je ne connaissais pas.
Ce premier roman est une petite pépite. L'auteur s'est inspiré de l'histoire de sa grand-mère pour nous conter l'histoire de Zouleikha, une jeune tatare mariée à 15 ans, soumise à son mari ainsi qu'à sa belle-mère qu'elle surnomme la goule. Elle travaille comme une esclave du matin au soir mais pense que son mari est un bon mari : il ne l'abandonne pas en forêt. Elle n'a jamais quitté son village, c'est une musulmane pratiquante, mais surtout très attachée aux croyances païennes transmises par sa mère : sa seule tentative d'insoumission est de voler un peu de sucre à sa belle-mère pour l'offrir aux esprits qui veillent sur ses quatre petites filles mortes. Zouleikha est maline, et en même temps simple et naïve. Mais nous sommes dans les années 30, c'est la dékoulakisation, son mari est assassiné, et elle, déportée. le voyage jusqu'au lieu où son convoi est chargé de fonder une colonie va durer huit mois, pour l'essentiel en wagon de train surpeuplé où les déportés vont commencer à mourir, surtout de malnutrition. Puis c'est le premier long et terrible hiver sur les rives de l'Angara, l'organisation pour tenter de survivre dans des conditions cauchemardesques. Les années suivantes la colonie s'organise ...
Ce thriller/ Polar écologiste sort de l'ordinaire et a réussi à me passionner,moi qui ne suis pas une inconditionnelle du genre. On dit parfois d'un roman que la nature y tient un rôle au même titre qu'un personnage. Je dirais que dans celui ci cela va plus loin car la hiérarchie des espèces s'efface au profit d'un plaidoyer pour le Vivant.
Le village de Vierves est célèbre grâce à Gérard, un cerf majestueux qui attire chaque année des touristes dans ce tout petit village, bien pauvre en distraction par ailleurs.
Voilà un livre sans tous les artifices : il n'y a pas besoin d'actions pour nous faire suivre cette promenade rustique. La conversation est lente, et l'on voit vite que les mots sont pesés et les phrases d'une époque où l'on savait écrire, et pas seulement un conglomérat de mots pour faire avancer un scénario. Leur discussion est donc lente, pas à pas, comme la nature qu'il décrit : ce livre impose son rythme comme la Nature prend son temps - attendons ! il arrive toujours quelque chose à qui sait attendre et observer, et béatement s'émerveiller. L'éternité de cette Nature qu'il oppose magnifiquement à l'urgence mortifère de l'Homme à détruire de manière irréversible. J'avais peur de m'ennuyer au début de la lecture, jusqu'à ce "jour" consacré à la rencontre de ces deux personnages principaux : magistral. Ce roman fait alors son office : il amende (au sens agricole). Il vient me rappeler, autrement, cette belle habitude déjà prise : accepter d'être régulièrement surpris, enrichi, à travers une discussion, une rencontre, ou lorsqu'une graine devient fleur ou légume, ou plus longuement arbre, ou encore par la lecture d'un livre (un bon livre s'entend ! n'est-ce pas là son but) ?
Enthousiasmée j'ai commencé le roman de Gilbert Sinoué , l'auteur d"'Avicennes" et du "Livre de Saphir" pour me plonger dans la vie d'un souverain marocain du XVII -ème siècle.
Natasha Trethewey était une ado dans les années 80. Moi aussi. Et je me disais en lisant ce texte que pendant que je traînais avec mes copines, allais danser dans les sous-sols des pavillons de banlieue et fumais mes premières cigarettes, précisément à la même époque où pour tout et pour rien, légère et insouciante, je riais comme une folle, là-bas, de l’autre côté de l’Atlantique, dans le Sud des États-Unis, elle, l’autrice, tremblait de peur.
Encore un livre pour lequel je voulais publier ma chronique depuis un certain temps (pour ne pas dire « un temps certain ») : « Nickel Boys » de l'écrivain américain Colson Whitehead (Prix Pulitzer Fiction en 2017 et 2020 pour qui j'ai déjà lu « Underground Railroad »).
Personne n’avait plus besoin d’elle, elle était devenue superflue, le monde se portait mieux sans elle. Chacune de ses actions avait été une erreur, chacune de ses décisions un désastre. Elle n’avait d’autre choix que de mourir. C’est ainsi que Nora se retrouve entre la vie et la mort, dans la bibliothèque de minuit où chaque livre offre une chance d’essayer une autre vie. Une occasion de voir comment cela se serait passé si elle avait fait d’autres choix, la possibilité d’effacer ses regrets.
Le dernier hiver du Cid est le récit des derniers jours de Gérard Philippe, les quelques jours avant son opération prévue le 9 novembre 1959, qu'il croit être celle d'un abcès et qui se révèlera être un cancer du foie. Avertie du pronostic des médecins qui ne donnent qu'entre un et six mois de survie à l'acteur, sa femme Anne décide et demande au corps médical qui accepte, de taire le diagnostic à Gérard Philipe. Ce dernier, de retour chez lui, reprend frénétiquement la lecture de pièces qu'il pense répéter une fois sur pied, l'annotation de livres qui lui tiennent à coeur, reçoit de rares visiteurs ignorant la gravité de l'état de santé de l'acteur, alors au sommet de sa carrière. le destin ne laissera qu'une dizaine de jours à l'acteur qui décèdera le 26 novembre d'une embolie foudroyante...
Un roman qui nous emporte dans un autre monde à la façon d’un voyage aérien. La rencontre d’une jeune femme avec un maître de calligraphie. Poétique et doux. J’ai retrouvé l’auteur qui m’avait tellement envoûtée avec son roman Neige.
Terminus Berlin est le dernier ouvrage d'Edgar Hilsenrath ; il témoigne des cicatrices de la Shoah sur les survivants.
L'écrivaine norvégienne Anne Birkefeldt Ragde (j'abrègerai par Anne B. Ragde) a écrit plusieurs livres classés dans « littérature jeunesse » et reçu le Prix Brage (2021) pour une biographie de Sigrid Undset.
Il paraît extrêmement difficile d’adapter une œuvre telle que le Journal d’Anne Frank. On aurait tendance à croire qu’il s’agit d’un chef-d’œuvre intouchable, qu’il faut lire dans son intégralité, sans passer par des adaptations ou des détours quelconques, par respect pour son autrice et parce qu’il apporte un éclairage unique et poignant sur le sort des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Et c’est vrai, en partie. Lire le Journal d’Anne Frank une fois dans sa vie me semble indispensable. Mais commencer par l’œuvre de l’adolescente allemande n’est peut-être pas le seul chemin possible quand on voit la qualité du roman graphique du duo constitué par Ari Folman et David Polonsky, roman graphique qui n’a d’ailleurs nullement vocation à se substituer au Journal. Je suis en effet convaincue que la lecture de cet ouvrage, accessible au jeune public, peut donner envie aux enfants et aux adolescents (etc. !) de découvrir l’œuvre originale. Au départ, pourtant, rien n’était gagné, car Ari Folman a longuement hésité quand il a été contacté par le Anne Frank Fonds pour réaliser une adaptation graphique du texte d’Anne Frank : comment réduire un matériau si dense que le Journal en lui restant fidèle ? Le résultat est brillant. Il me semble complètement fidèle à l’esprit du Journal. Le contexte historique est clairement expliqué, les relations entre les personnages sont bien respectées, les traits de caractère sont représentés avec beaucoup de finesse. J’ai surtout été séduite par le ton adopté qui rappelle à quel point Anne Frank était lucide et mordante, bien plus que n’importe quel adolescent de son âge. L’Annexe y est décrite comme un microcosme tantôt étouffant tantôt burlesque, selon l’humeur d’Anne et ses rêveries récurrentes. Cela donne lieu à des pages empreintes de légèreté, d’onirisme et d’humour qui ne viennent jamais, à mon sens, dénaturer l’œuvre originale.
Joyce Maynard a un très grand talent de conteuse.
Un petit essoufflement pour moi avec ce cinquième tome. Je pensais que les choses allaient un peu bouger après le petit rapprochement entre Kuze et Kao, mais la mangaka a choisi de rester sur le même schéma narratif de la romance lente, toujours aussi mignonne mais qui laisse les choses stagner. Le manga n'en reste pas moins très sympathique à lire, mais maintenant, j'aimerai un petit peu plus.
La première chose qui frappe, en plus de la photo sur la couverture où l’on voit une colonne allemande dans le paysage enneigé, c’est la qualité de finition de l’ouvrage : une solide couverture cartonnée protégeant un papier glacé satiné mettant en valeur les multiples photographies, les cartes de toute beauté, les organigrammes très clairs des unités en présence, les dessins des véhicules et pièces d’artillerie minutieusement reproduits dans des couleurs aussi proches que possible de ce que cela pouvait être sur le terrain.
Gabriel, Sarah , Alex, Agathe, Eden
Le jour de ses 7 ans, Elizabeth Vernn reçoit en cadeau de la part de sa mère une jolie robe de princesse. Pour se déguiser ? Non, pour aller défiler. C'est ainsi qu'Elizabeth entre dans le monde des mini-miss. Jusqu'à l'âge de ses douze ans, ses week-end seront rythmés par de longs déplacements pour rejoindre des salles des fêtes glauques où des gamines, à partir de 3 ans, doivent convaincre le jury de leur beauté. String taille 8 ans, soutiens-gorges rembourrés, faux-cils, extensions… tout est bon pour transformer ces petites-filles en poupée. Mais Elizabeth restera à jamais l'éternelle deuxième au grand désespoir de sa mère qui ne sait plus quoi ajouter à sa marionnette. Alors à 12 ans, Elizabeth explose. de princesse, elle se transforme en punk trash. Elle se sépare de son corps qu'elle voit comme un ennemi et débute sa révolution. Sa vengeance est en marche.
Margaret Atwood nous propose neuf contes dont elle nous dit qu'ils sont des fictions empruntant à une réalité vécue par l'auteur ou par des personnes qu'elle a connues.
Quel ne fut pas mon étonnement et ma joie, lorsque ma femme chérie est revenue un soir avec une dizaine de petits livres de spiritualité et développement personnel. C'est la collection Marabout « Les petits collectors » : petit format, papier bible, une moyenne de 200 pages, des auteurs parfois très connus comme Thich Nhat Hanh ou d'autres moins connus. Leur point commun est de parler de spiritualité, de relations humaines, de la lenteur, de Bouddha, du bien être…
Avec « Une vie à coucher dehors », l'écrivain-voyageur français que je n'ose même plus vous présenter tellement il est connu et pour qui j'ai une trèèèès grande collection et une graaande admiration, cette fois il nous offre quinze nouvelles.
La jeune Zoë Dechaume est passée des Stups à la Crim. Fille de flic elle se confronte aux vieux de la vieille qui acceptent avec plus ou moins de retenue l'irruption d'une jeune femme dans leur pré carré.
Bonjour les babeliophiles aujourd'hui petit retour sur ma dernière lecture m.
Livre récupéré en boîte à livres depuis au moins 2 ans. Il aura fallu la pioche de Caro pour Décembre pour le sortir de ma pal et une LC pour le lire plus rapidement que d'habitude. Il s’agit d’un auteur connu mais ça sera malgré tout mon premier Thilliez.
Mais, tu n’es pas le Bon Dieu
Je referme à l'instant le petit écrin qui contient le livre pop up ou en 3D de Bejamin Lacombe.
Lorsque Rita, alias l'abuela, meurt, sa commode aux tiroirs arc en ciel revient à sa petite fille. Chacun des tiroirs lui livre une partie de son histoire, depuis ses arrières grands parents dans l'Espagne franquiste à sa mère. Une fresque familiale eblouissante qui m'a totalement emportée. Olivia Ruiz est encore une fois fidèle à elle-meme et à ses origines, vraiment une artiste singulière et passionnée.
Comme elle l'écrit dans sa postface, ce n'est ni un récit sur le patinage artistique, ni sur l'homosexualité féminine. C'est juste un récit autobiographique, avec ces deux aspects comme caractéristiques de son adolescence. le dessin est simple, chargé d'une certaine pudeur, cette pudeur que dévoile cette histoire. Ce livre ne fait ni l'apologie de ce sport, ni n'en dénonce les travers, c'est une histoire de construction de soi, le sport est alors un médium, et toute la force de ce récit, c'est de raconter une vie simple, une jeunesse en partie effacée, reniée, et d'amitiés sans lendemains. C'est simplement l'histoire d'une personne qui se forme, qui évolue avec l'âge, rien de plus. Tillie Walden à coupé les ponts avec ce sport qui pourtant l'a forgée, c'est là que se tient le véritable thème, un chemin vers la liberté, vers l'âge adulte, une histoire de vie comme il en existe tant d'autres, juste, sincère et touchante.