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il ne s'agit pas seulement de la modernisation du droit communautaire il s'agit plus que jamais de la transparence des décisions de la possibilité d'exécuter les décisions car la politique européenne de concurrence dépendra de son acceptation par la population ainsi que par les milieux politiques et les entreprises concernés
seulement pas d'acceptation sans transparence et de même pas de modernisation sans transparence
le rapport 1998 sur la concurrence n'est pas une mauvaise base en la matière mais il n'est rien qui ne soit perfectible
nous vous transmettrons monsieur le commissaire une série de recommandations par la voie de notre résolution mais il est un aspect partiel que j'aimerais aborder dès maintenant la transparence et l'obligation de rendre des comptes vont de pair
je n'ai pas l'intention de m'en prendre à la répartition des compétences entre la commission et le parlement
la commission est l'organe exécutif et le parlement pour sa propre indépendance ne devrait l'être ni même vouloir l'être toutefois le parlement est un organe de contrôle et y atil meilleur endroit qu'un parlement démocratiquement élu pour exposer les fondements de ses décisions et même entretenir un dialogue politique permanent
ici aussi nous devrions poursuivre dans la voie empruntée viser à la continuité et à l'intensification
je voudrais néanmoins être très clair sur un point le parlement est un organe législatif et il est vraiment scandaleux qu'en matière de droit de la concurrence nous n'ayons que des droits de consultation
nous appelons le conseil et la conférence intergouvernementale à introduire la procédure de codécision en matière de droit de la concurrence
doutant de l'implication du parlement j'appelle la commission à user avec la plus grande conséquence de toutes les possibilités de coopération parlementaire et ce aussi dans l'état actuel des traités
j'attends aussi que la commission appuie de manière offensive notre demande de codécision dans le cadre de la procédure législative
cela constituera un test pour ce qui est de la coopération judicieuse des deux institutions
pour important que soit le principe de concurrence la concurrence n'est pourtant pas un objectif en soi
elle est un instrument qui ne mène pas toujours à des solutions optimales
les rudiments de l'économie nous apprennent que le marché est défaillant à bien des égards et toute personne qui nie un tel fait n'est rien d'autre qu'un idéologue
la concurrence devrait amener l'équilibre entre l'offre et la demande veiller à une répartition optimale des ressources et des faits économiques
toutefois l'efficacité optimale ne coule pas obligatoirement de source
pour éviter les abus un cadre général est indispensable par exemple via le droit en matière d'ententes
mais pour l'essentiel cela ne permet que d'éviter les abus et ne suffit pas en tant que tel à atteindre des objectifs socialement légitimes
la concurrence oui
mais étant donné que les aides occupent l'essentiel du rapport 1998 sur la concurrence je veux tout de même dire quelques mots à ce propos sans préjudice du rapport de notre collègue jonckheer
les aides accordées aux petites et moyennes entreprises dans le secteur de la recherche et du développement et celles visant à la formation dans la politique régionale et environnementale sont sans aucun doute envisageables et doivent être réalisables
aussi longtemps qu'elles ne mènent pas à d'inacceptables distorsions de la concurrence des aides visant à de tels objectifs doivent être autorisées
que les décisions prises dans ces domaines précis puissent être exécutées est encore plus important que ce ne l'est pour le droit en matière d'ententes et de fusions
on ne doit pas se contenter de clouer les aides au pilori elles doivent être considérées de manière différenciée elles doivent également être évaluées en fonction de ce qu'elles contribuent à atteindre les objectifs précités
cette dernière remarque s'adressait moins à la commission qu'à nos collègues du groupe ppe
monsieur le président monsieur le commissaire mes chers collègues le rapport que j'ai l'occasion de vous proposer aujourd'hui est un avis sur le rapport annuel de la commission concernant les aides d'état en vigueur au sein de l'union européenne et pour lesquelles la communauté est compétente en vertu des articles 87 88 et 89 des traités
le rapport de la commission est un rapport essentiellement de nature descriptive qui décrit l'évolution des aides d'état dans le secteur manufacturier ainsi que d'autres secteurs selon différentes typologies telles que le mode de financement et les objectifs poursuivis
je me permets de renvoyer à l'exposé des motifs pour la partie quantitative du rapport et je me contenterai d'indiquer ici que le montant annuel en moyenne pour la période sous revue est de l'ordre de 95 milliards d'euros ce qui représente une diminution de l'ordre de 13 par rapport à la période 19931995 diminution qui pour l'essentiel est due à une diminution des aides en république fédérale d'allemagne
en clair le niveau des aides d'état déclaré est grosso modo stable en moyenne durant la période couverte et s'établit environ à 12 du pib communautaire soit c'est un hasard plus ou moins l'équivalent du budget de la communauté pour une année
ceci étant les différences entre les états sont considérables et peuvent être mesurées de différentes manières notamment en pourcentage de la valeur ajoutée et par salarié
je pense qu'il est également intéressant d'additionner les aides d'état et les interventions communautaires qui peuvent être assimilées d'une certaine façon à des aides d'état
il apparaît alors nettement que ce sont les quatre pays qui bénéficient entre autres du fonds de cohésion qui arrivent en tête du classement
ceci étant j'en viens à la partie propositive du rapport
nous constatons d'abord que la commission estime que les données telles qu'elles sont présentées dans le rapport annuel de la commission sont trop agrégées pour permettre une évaluation en profondeur de la politique des aides d'état ce qui est à la fois légitime sensible sur le plan des intérêts nationaux et tout à fait important du point de vue du respect de la concurrence en vertu même des dispositions du traité
la commission ne peut que recueillir et analyser les données qui lui sont fournies par les états membres
il revient donc aux états et aux régions de veiller à la qualité des données fournies et notre commission estime que des efforts supplémentaires doivent être fournis en cette matière
c'est dans le même esprit que l'idée déjà ancienne d'un registre public des aides d'état notamment accessible via internet est défendue par notre commission parlementaire
disposer de meilleures données plus détaillées en particulier visàvis des objectifs poursuivis et des résultats constatés doit permettre à la commission européenne de procéder ellemême ou de faire procéder de façon régulière à des études sur l'évaluation socioéconomique des politiques nationales et régionales d'aides d'état
et dans la mesure où certaines de ces études existent déjà de faire connaître de façon plus ouverte ses propres commentaires eu égard aux objectifs des traités qui sont non seulement d'assurer la compétitivité de l'économie européenne mais aussi le développement durable et la cohésion économique et sociale
en insistant ainsi en premier lieu sur la qualité de l'information fournie notre débat en commission et donc le rapport que j'ai l'honneur de vous présenter a évité le simplisme qui consisterait à affirmer a priori que le montant des aides d'état dans l'absolu est soit trop élevé soit insuffisamment élevé
une majorité des membres de la commission a cherché davantage un point d'équilibre entre d'une part la nécessité de faire respecter par les états comme par les entreprises les règles de la concurrence et d'autre part la reconnaissance de l'intérêt de telles aides en vue de contribuer aux objectifs du traité en particulier je l'ai déjà dit en matière de développement durable de recherche et développement et de cohésion économique et sociale
ceci étant différents amendements au projet initial du rapporteur ont été adoptés en commission notamment mettant l'accent sur la nécessité d'un remboursement effectif des aides jugées illégales ainsi que l'établissement d'un palmarès des résultats
sept amendements sont redéposés pour cette séance plénière
la plupart d'entre eux traduisent de fait des différences politiques entre nous sur l'opportunité et sur l'efficacité des aides d'état compte tenu des insuffisances reconnues ou non des seuls investissements privés market failures ou insuffisances du marché
il y a notamment un amendement je le souligne concernant le secteur de l'énergie qui me paraît en tant que rapporteur particulièrement important
je voudrais conclure cette présentation monsieur le commissaire en insistant d'une part sur une préoccupation des membres de la commission et d'autre part sur une exigence de notre commission
la préoccupation concerne le processus de préadhésion des pays d'europe centrale et orientale du point de vue de la politique de concurrence et des aides d'état
il s'agit là certainement d'une question complexe sur laquelle nous souhaiterions que la commission nous fasse connaître l'état actuel du dossier notamment du point de vue de la capacité des économies en voie d'adhésion de respecter les règles de concurrence et pour ce qui concerne les aides d'état la nécessité probablement d'avoir des règles spécifiques en matière d'aides d'état aidant à la restructuration de leurs secteurs
et enfin j'en termine l'exigence concerne les compétences futures du parlement européen dans les matières dont nous parlons la politique de concurrence et les aides d'état dans la perspective de la conférence intergouvernementale
notre rapport vous le savez monsieur le commissaire défend l'idée que la procédure de codécision soit en vigueur pour la législation de base en matière d'aides d'état
monsieur le président monsieur le commissaire mesdames et messieurs ma contribution au présent débat touche au code des aides à la sidérurgie il s'agit des aides publiques octroyées en europe conformément à ce code et examinées par la commission
dans l'ensemble il est question de 27 cas pour l'année 1998 la commission a publié son propre rapport sur ces cas
le traité ceca expirera très prochainement
la question qui doit tout particulièrement nous occuper aujourd'hui est donc celle du mode d'utilisation future des aides à la sidérurgie
le parlement européen salue les décisions prises par la commission européenne telles que présentées dans ce rapport y compris celle qui exige dans un cas précis le remboursement des sommes allouées et applique donc l'article 88 du traité ceca
dans un même temps la compétitivité de la sidérurgie européenne est au centre de la dernière communication de la commission dont le parlement n'a pas encore débattu
comme c'est le cas dans d'autres domaines l'article 87 paragraphe 1 du traité ce prévoit l'interdiction générale des aides dans le secteur du fer et de l'acier
selon cet article les aides d'état sont fondamentalement incompatibles avec le marché commun les exceptions n'étant autorisées que dans des cas bien définis
selon l'article 88 la commission doit se charger du contrôle des aides d'état
au cours de l'année 1998 le cas le plus important a été l'apport en capital propre d'un montant de 540 millions d'euros consenti à la preussag en allemagne
en outre les états membres doivent notifier par avance à la commission leurs projets d'octroi d'aides
pour le secteur de la sidérurgie les règles en vigueur ont été instituées le 18 décembre 1996
aux termes de cellesci les aides en faveur de la sidérurgie ne peuvent être octroyées que dans des cas précis et bien définis il s'agit des aides à la recherche et au développement des aides en faveur de la protection de l' environnement des aides sociales destinées à encourager la fermeture d'installations sidérurgiques et des aides visant à financer la cessation définitive des entreprises non compétitives
en plus de cela existe une réglementation dérogatoire en faveur de la grèce plafonnée à 50 millions d'euros
manifestement la mise en pratique du code des aides à la sidérurgie a cependant posé au cours des années écoulées des problèmes qui n'ont pas fait l'objet d'une discussion exhaustive dans le rapport
de l'avis du parlement il importe de discuter dès à présent d'un règlement faisant suite à l'expiration de ce code des aides à la sidérurgie
on ne peut décider d'affaiblir les lignes directrices reprises dans ce code
personne ne veut que l'europe soit le théâtre d'une course effrénée aux subventions
après la consolidation de l'industrie sidérurgique au cours des dernières années cela nuirait également considérablement au marché intérieur
dès lors le parlement estime qu'il est indispensable au vu de l'inégalité de traitement avancée par le secteur de réformer le code des aides à la sidérurgie et demande à la commission de soumettre au conseil un nouveau règlement
on sait que jusqu'à présent le conseil a refusé d'adopter un tel règlement
cela tient notamment au fait qu'on pense qu'à l'expiration du code on pourra à nouveau agir à sa guise débarrassé du contrôle pesant effectué par la commission européenne
c'est pourquoi nous demandons qu'après l'expiration du traité les aides à la sidérurgie soient réglementées par un règlement du conseil conformément à l'article 94 car c' est le seul moyen de garantir le caractère obligatoire et la clarté qui s' imposent
c'est la seule manière de mettre en uvre l'interdiction formelle de toutes les aides qui ne sont pas couvertes par le code
un règlement du conseil est un acte directement applicable auquel les gouvernements régionaux doivent également se conformer
à l'avenir aussi les altérations des conditions de concurrence et les déséquilibres sur les marchés doivent être évités
il faut également critiquer la pratique de la commission qui a approuvé de multiples aides à des entreprises sidérurgiques dont elles estimaient qu'elles ne ressortissaient pas aux catégories évoquées par le code même si la cour de justice a approuvé cette inégalité de traitement pour certaines décisions
nous demandons que dans le rapport pour 1999 qui doit encore être rédigé la commission mette en évidence de manière détaillée le rôle actif qu' elle joue dans l' élaboration de plans de restructuration et quant à l' autorisation de dérogations et permette ce faisant de se livrer sur cette base à une évaluation adéquate du contexte général
la commission économique et monétaire ayant adopté le projet de rapport à l'unanimité moins deux abstentions je demande à la plénière qu'elle octroie sont plein appui au projet que nous vous avons présenté
monsieur le président chers collègues le marché intérieur n' est pas achevé
les subventions les monopoles et les obstacles à la concurrence continuent à entraver les marchés et le développement économique en luimême
les gouvernements nationaux octroient de nouvelles subventions tout en promettant que ce seront les dernières et la chose se reproduit invariablement
les subventions faussent l' effet escompté de nos efforts financiers tant au sein qu'entre les pays
un démantèlement progressif des aides d'état est nécessaire et il faut ouvrir de plus en plus de marchés à la concurrence
ce principe doit être appliqué aussi bien aux monopoles privés que publics
ce sont les monopoles publics qui résistent le plus souvent
l' augmentation de la concurrence et la création d' entreprises devraient avoir des retombées favorables sur le bienêtre y compris dans les domaines de la formation des soins médicaux et des services sociaux
les monopoles publics doivent être remplacés par des structures compétitives
il faut moderniser l' europe l' adapter aux lois de l' esprit d' entreprise à un environnement plus compétitif pour le bien des consommateurs comme celui des entreprises ellesmêmes
une concurrence efficace fait pression sur les prix et relève le niveau de vie
or notre politique de consommation est justement bien trop peu axée sur le niveau des prix
la politique de concurrence et la politique de consommation doivent aller de pair
le marché intérieur est la base de notre travail
la législation qui le régit doit être la même pour tous pour les petits pays comme pour les grands
un passage en revue systématique des réglementations nationales est nécessaire pour pouvoir faire table rase des entraves à la concurrence
la réglementation européenne ellemême pourrait bien mériter une analyse à cet égard
il ne faudrait pas que le nouveau modèle expérimenté à l' heure actuelle par la commission ait pour conséquence un pur processus de nationalisation qui annulerait les effets obtenus par notre politique de concurrence
celleci pour être efficace doit être profondément ancrée dans l' esprit des autorités nationales
il pourrait être judicieux de procéder vers le milieu de l'année à une analyse des résultats mais aussi d' examiner de plus près l' incidence de la nouvelle situation sur le rôle de la commission