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Facebook lance cette semaine une nouvelle initiative visant à inciter les Américains à aller voter lors des prochaines élections présidentielles, dernier effort en date du réseau social qui cherche à prouver qu'il est désormais un acteur responsable à l'approche du scrutin.
Le groupe démarre lundi une vaste campagne de sensibilisation encourageant à aller visiter ses centres virtuels d'information sur le vote où les gens peuvent regarder comment s'enregistrer pour voter, comment voter par correspondance ou comment se porter volontaire pour prêter main forte dans les bureaux de vote. Elle sera diffusée sur les principales chaînes de télévision et radios du pays, ainsi que sur les sites internet d'informations. Et depuis samedi, le groupe présente des informations similaires sur ses applications Facebook, Instagram et Messenger. Le groupe de Mark Zuckerberg prévoit également de diffuser mardi sur l'appli Facebook une heure de programme spécial baptisé "Vote-A-Thon" et où figureront plusieurs stars et personnalités publiques. Le réseau social estime avoir d'ores et déjà aidé 2,5 millions de personnes à s'enregistrer sur les listes électorales. "Nous avons encore du travail à faire pour atteindre notre objectif d'aider plus de 4 millions de personnes à s'inscrire cette année, mais nous sommes heureux des progrès que nous faisons pour aider les gens à utiliser leur voix pour voter", a souligné le groupe dans un communiqué. Environ 39 millions de personnes au total se sont jusqu'à présent rendues sur les centres d'informations sur le vote de Facebook et Instagram. Le réseau social cherche à montrer qu'il n'est plus un moyen de désinformation massive comme dans les scrutins de 2016, dont la présidentielle aux Etats-Unis et le référendum sur le Brexit au Royaume-Uni, marqués par des campagnes d'influence déguisées principalement orchestrées depuis la Russie. Il a par exemple annoncé début septembre qu'aucune nouvelle publicité politique ne pourrait être diffusée sur sa plateforme dans la semaine précédant l'élection présidentielle américaine du 3 novembre. Comme les autres géants d'internet, Facebook multiplie aussi depuis des mois les annonces sur des cyberattaques déjouées et opérations de propagande démantelées.
Les pompiers des Pyrénées-Orientales sont intervenus pour capturer une tortue serpentine, qui peut infliger de graves blessures.
C'est pour une intervention peu ordinaire que les sapeurs-pompiers des Pyrénées-Orientales ont été appelés dimanche 7 juin, rapporte Midi Libre. Ils sont intervenus sur la commune de Saint-André pour récupérer une tortue serpentine, repérée en pleine rue par les habitants.Également appelée tortue hargneuse, l'espèce carnivore est originaire d'Amérique du Nord et n'est que peu présente en Europe. Les pompiers ont dû prendre leurs précautions puisque l'animal peut se montrer très agressif. Attrapée grâce à une épuisette, la tortue a ensuite été transportée jusqu'à la Vallée des Tortues, un parc animalier entièrement dédié à cet animal installé dans le département. Une espèce loin d'être tranquilleC'est la deuxième fois en deux ans que le parc prend en charge une tortue de cette espèce. "Elle n'est pas fichée, mais ça, comme malheureusement 90 % des tortues en France", explique à Midi Libre Alexia Lebreton, chargée de communication de la Vallée des Tortues. "À vue d'œil, elle doit peser autour de 2,5 kg et mesurer une trentaine de centimètres, tête déployée. Elle est sans doute de sexe féminin et âgée d'une dizaine d'années. C'est ce qu'on appelle une jolie petite en bonne santé", précise Alexia Lebreton. La tortue, qui pourrait avoir profité des récentes pluies pour s'échapper de son bassin, est à manipuler avec précaution. En effet, lorsqu'elle est dérangée cette dernière n'hésite pas à infliger de graves blessures avec sa mâchoire "coupante comme un rasoir", avait indiqué la gendarmerie de la Haute-Garonne en mai dernier. En effet, une tortue serpentine avait été retrouvée près du Canal du Midi le 26 mai, quelques semaines seulement après la découverte de trois bébés tortues alligators dans le même secteur. Pour le moment, personne ne sait comment ces tortues se sont retrouvées dans les Pyrénées-Orientales et près du Canal du Midi.
L'affaire avait débuté à l'été 2015 alors que Jean-Yves Le Drian était ministre de la Défense, sous François Hollande. Le ministère avait saisi la justice alors que des individus avaient usurpé l'identité du ministre et de plusieurs de ses collaborateurs auprès de plusieurs ambassades et dirigeants.
Armés d'un masque et d'un culot inédit, ils se sont fait passer pour le ministre Jean-Yves Le Drian auprès de riches personnalités. Avec ce stratagème, ils leur ont extorqué plus de 50 million d'euros. Sept suspects impliqués dans cette escroquerie viennent d'être renvoyés en correctionnelle à Paris. Ces hommes, issus principalement du milieu franco-israélien, devront répondre à des degrés divers d'"association de malfaiteurs", "escroquerie en bande organisée" ou "prise du nom d'un tiers", selon une ordonnance des juges Clément Herbo et Aude Buresi datée du 30 août, dont l'AFP a eu connaissance. Le cerveau condamné en 2015Au centre de la bande : deux hommes bien connus de la justice française, Gilbert Chikli, 54 ans, et Anthony Lasarevitsch, 35 ans. Le premier est considéré comme l'inventeur des arnaques au "faux ordres de virement" (Fovi) ou "faux président", un procédé devenu classique où des malfaiteurs se font passer pour des chefs d'entreprises afin de se faire transférer de grosses sommes d'argents par des collaborateurs. Ce Franco-israélien, dont l'histoire a inspiré le film "Je compte sur vous" (2015), a été condamné en 2015 à sept ans de prison par contumace et un million d'euros d'amende pour avoir escroqué plusieurs grandes entreprises, comme HSBC ou Alstom. Le prince Albert II de Monaco pour prochaine cibleEn fuite, il a arrêté en 2017 en Ukraine en compagnie d'Anthony Lasarevitsch. Après leur extradition, les enquêteurs français ont vite été convaincus de tenir les cerveaux de la bande, au vu des expertises vocales, de l'exploitation de leur correspondance et de la sonorisation de leurs parloirs. Dans les téléphones des deux suspects, qui nient toute responsabilité dans cette affaire, ils découvriront même les prémisses de leur prochain coup, l'usurpation de l'identité du prince Albert II de Monaco, et la photo d'un premier essai - peu concluant - de masque en silicone le représentant. Une vente ratée d'hélicoptères à la TunisieL'affaire dite du "faux Le Drian" avait démarré à l'été 2015, lorsque le ministère de la Défense, alors dirigé par l'actuel ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, avait signalé à la justice le fait que des escrocs usurpaient l'identité du ministre et de ses collaborateurs auprès de plusieurs ambassades et de dirigeants d'entreprises. Paiement de rançons pour libérer des otages, financement d'opération secrète ou de lutte contre le terrorisme : les aigrefins avancent différentes raisons pour convaincre leurs interlocuteurs de verser sans délai plusieurs millions d'euros, contre la promesse d'un remboursement ultérieur par la France. À l'époque, la bande de malfrats tente même une fausse vente de quatre hélicoptères Tigre à la Tunisie pour 19 millions d'euros, sans succès. Ali Bongo et le cardinal Barbarin et Sidaction parmi les victimesSelon les enquêteurs, plus de 150 cibles seront approchées, parmi lesquelles des chefs d'États africains, comme Ali Bongo, des associations humanitaires telles que le Sidaction, ou des dignitaires religieux comme le cardinal Barbarin. Au bout du compte, quatre victimes identifiées tomberont dans le piège en 2016, en premier lieu le chef spirituel des musulmans chiites ismaéliens, le prince Karim al-Hussaini dit Karim Aga Khan IV, à la fortune colossale. Persuadé de s'être entretenu au téléphone avec le ministre français, le philanthrope, alors âgé de 79 ans, ordonne pour 20 millions d'euros de virement de sa fondation AKDN, en mars 2016, sur des comptes en Pologne, en Chine et en France. Trois versements sur cinq seront in fine bloqués, mais 8 millions d'euros disparaissent dans la nature. L'enquête sur le blanchiment toujours en cours Un mois plus tard, l'enquête était confiée à des juges d'instructions parisiens tandis que les escrocs multipliaient les tentatives tous azimuts, jusqu'à piéger l'une des toutes premières fortunes turques, Inan Kirac. Ce dernier, croyant avoir été sollicité par le ministre pour réunir une rançon pour deux journalistes otages en Syrie, versera plus de 47 millions de dollars sur des comptes en Chine et aux Emirats en décembre 2016. "Mes clients sont satisfaits que cette affaire, qui a donné lieu à de vastes investigations internationales, aboutisse à un procès et, j'espère, à des condamnations", a réagi auprès de l'AFP Me Delphine Meillet, avocate du ministre français et de quatre anciens collaborateurs. En parallèle du procès à venir, l'information judiciaire se poursuit pour finir de mettre au jour le circuit de blanchiment.
La maison où vivait la famille Dupont de Ligonnès a été vendue pour la seconde fois, révèle Ouest France. L'endroit même où les cinq corps ont été retrouvés il y a désormais huit ans.
Cela fait presque huit ans que les corps des quatre enfants et de la femme de Xavier Dupont de Ligonnès ont été retrouvés sans vie sous la terrasse de la maison familiale. Selon Ouest France, la demeure située dans le centre de Nantes a été vendue de façon tout à fait légale à un nouvel acquéreur après avoir été achetée une première fois il y a trois ans. Un agent immobilier l'a confié au quotidien régional "la maison a bien été vendue". Cédée au prix du marché, soit près de 480 000 euros, elle a permis au couple qui la détenait jusqu'alors de réaliser une belle plus-value, raconte Ouest France. En effet, après l'avoir acquise en 2015 pour un peu plus de 260 000 euros, elle leur aura permis de gagner plus de 200 000 euros. Le couple avait refait la "maison de l'horreur", comme elle était surnommée, de A à Z. "Rénovée avec goût" D'une capacité de 100m², la maison se situe dans un quartier très prisé des Nantais. L'annonce passée en janvier par l'agence avait suscité beaucoup d'intérêt et l'agence chargée de la vente avait reçu de nombreux appels. L'annonce décrivait une maison "ancienne" et "rénovée avec goût", avec salon, séjour, cheminée, jardin et terrasse. Ouest France indique que l'agent immobilier précisait à chaque appel qui avait vécu dans les lieux. Agnès Dupont de Ligonnès, alors âgée de 49 ans, ainsi que ses quatre enfants : Benoît (13 ans), Anne (16 ans), Thomas (18 ans) et Arthur (20 ans) avaient été retrouvés morts en avril 2011. Leurs corps avaient été identifiés, ensevelis sous la terrasse dans le jardin. Le père de famille, Xavier Dupont de Ligonnès, est soupçonné par les enquêteurs d'être l'auteur des faits et d'avoir organisé l'assassinat de sa famille. En fuite ou mort, la question demeure. Si des ossements humains ont été retrouvés dans une forêt du Var en avril 2015, il a été prouvé par la suite que l'ADN n'appartenait pas à Xavier Dupont de Ligonnès. Quelques mois plus tard, un journaliste de l'AFP avait reçu chez lui la lettre d'un homme affirmant être le fuyard et "être encore en vie". Après enquête, la police a estimé qu'il s'agissait vraisemblablement d'un faux. Enfin, en janvier 2018, plusieurs témoins affirmaient avoir découvert le présumé assassin dans un couvent dans le monastère de Saint-Désert-des-Carmes (Var). Il s'agissait en fait d'un sosie.
La jeune femme étudiait à l'université américaine de Paris, située dans le 7e arrondissement. Elle avait contracté le virus en février.
Une étudiante âgée de 19 ans est morte de la méningite à Paris, selon les informations du Parisien. La jeune fille, qui étudiait à l'Université américaine de Paris, dans le 7e arrondissement de la capitale, était tombée malade en février dernier. Un autre élève qui fréquentait le même établissement que la victime a lui aussi été affecté mais il est aujourd'hui guéri. Par précaution, quelque 200 étudiants de l'Université américaine, qui en compte environ un millier, ont été vaccinés. Aucun autre cas n'a été signalé depuis.53 DÉCÈS EN 2015L'affaire n'a pas été ébruitée alors que, comme le rappelle l'Institut de veille sanitaire, "les infections à méningocoques sont à déclaration obligatoire et doivent être signalées sans délai". Mais l'ARS assure que "dans le cas de cette affaire à Paris, la situation était sous contrôle, il ne nous paraissait pas nécessaire de rendre cette affaire publique". En janvier dernier, un autre foyer de méningite avait été détecté sur le campus de Dijon, où deux étudiants étaient morts après avoir contracté le virus. 30 000 étudiants avaient alors été vaccinés préventivement. La méningite se traduit par une fièvre, des maux de tête, une raideur dans la nuque avec des vomissements et une gêne à la lumière. Les infections invasives à méningocoques trestent rares en France. En 2015, elles ont touché 469 personnes, entraînant 53 décès, selon des chiffres de l'Institut national de veille sanitaire. "Il y a en France entre 500 et 600 cas par an, dont 10 % sont mortels malgré le traitement. Sans traitement, la maladie est toujours mortelle", explique Muhamed-Kheir Taha, de l'unité des infections bactériennes invasives de l'Institut Pasteur.
Alors que se tient ce week-end le 78e Congrès du PS, affaibli depuis les déroutes électorales du printemps 2017, Julien Dray estime qu'il est indispensable d'avoir "un regard extrêmement critique et lucide sur ce qu'il s'est passé" avant François Hollande.
Élu 13e premier secrétaire du Parti socialiste le 29 mars dernier, Olivier Faure sera officiellement investi samedi 7 avril lors du 78e Congrès, qui se tient à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). L'objectif du député de Seine-et-Marne : redonner sa place sur l'échiquier politique à un parti en miettes après ses défaites à la présidentielle (6,36 % des voix) et aux législatives (30 députés élus sous l'étiquette PS, contre 295 en 2012). S'il a dans un premier temps soutenu l'ancien ministre Stéphane Le Foll, Julien Dray a estimé samedi matin sur Franceinfo qu'Olivier Faure avait "les épaules"pour remonter le parti. "Ça n'est pas un homme seul qui va sauver le Parti socialiste, c'est comment il va être capable de faire la synthèse des générations", a-t-il néanmoins nuancé. Faut-il se revendiquer de François Hollande ? "Il faut avoir un regard extrêmement critique et lucide sur ce qu'il s'est passé", a-t-il souligné. "L'erreur serait de tout mettre sur le dos de François Hollande et de ne pas analyser tout ce qu'il s'est passé auparavant", a analysé le conseiller régional PS d'Île-de-France. Ce proche de l'ancien chef de l'État estime que "les socialistes ont oublié de regarder la manière dont le monde évoluait et la capacité à se positionner". "Pendant un temps je me suis dit c'est un mauvais moment, que les choses allaient aller mieux. Je ne crois plus à ça. Il faut faire autre chose. Il faut un nouveau parti socialiste", avait par ailleurs plaidé l'ancien député de l'Essonne le dimanche 1er avril sur Europe 1.
Le tueur en série Michel Fourniret a séquestré, violé et tué Estelle Mouzin dans une maison familiale désertée des Ardennes, selon de nouveaux aveux, plus détaillés, de son ex-épouse, relançant l'espoir, 17 ans après, de retrouver le corps de la fillette.
"Monique Olivier a déclaré au juge d'instruction (...) que Michel Fourniret avait enlevé Estelle Mouzin, l'avait kidnappée, l'avait emmenée le 9 janvier 2003 à Ville-sur-Lumes pour la séquestrer et qu'il l'avait violée et étranglée", a déclaré vendredi son avocat Me Richard Delgenes. Des déclarations qui s'ajoutent à l'identification récente de l'ADN partiel de la fillette, mêlé à d'autres traces, sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison près de Charleville-Mézières. Monique Olivier, interrogée depuis mardi dans le bureau de la juge Sabine Khéris, avait déjà accusé en janvier son ex-mari d'avoir tué la fillette de neuf ans. Mais sans préciser le lieu ni le mode opératoire ni s'il s'était confié à elle, laissant ainsi planer de nombreuses zones d'ombres dans cette enquête, l'une des affaires criminelles non résolues les plus emblématiques en France. Elle affirme désormais que son mari serait rentré le 10 janvier vers 4H00 du matin, les vêtements sales, à leur domicile de Sart-Custinne, dans les Ardennes belges. Il lui aurait raconté les faits, avant de repartir sur place dans les jours suivants. Face à ces nouvelles déclarations de Monique Olivier, 71 ans, déjà condamnée à perpétuité en 2008, la juge a décidé de la mettre en examen pour "complicité d'enlèvement et séquestration suivis de mort", a annoncé l'avocat."Il reste des investigations à mener pour découvrir où est le corps d'Estelle Mouzin (...). Elle n'a pas pu donner d'indication à cet égard", a ajouté Me Delgenes. Un sujet qui sera au menu du nouvel interrogatoire de Michel Fourniret prévu la semaine prochaine, selon une source proche du dossier. Ces révélations sont "une étape importante" mais "l'essentiel est de retrouver le corps", a réagi Me Corinne Hermann, qui défend le père d'Estelle aux côtés de Me Didier Seban. Fin juin, une cinquantaine de gendarmes et d'experts se sont en effet rendus à Ville-sur-Lumes pour fouiller pour la première fois l'ancienne maison de la sœur de Fourniret, qui était vide à l'époque après le décès de cette dernière quelques mois plus tôt. Un ticket de caisse retrouvé chez Fourniret et imprimé dans un supermarché à proximité le 11 janvier 2003 - soit deux jours après la disparition d'Estelle Mouzin à Guermantes (Seine-et-Marne) à 200 km de là - avait guidé les enquêteurs jusqu'à ce quartier pavillonnaire. Malgré des moyens humains et techniques exceptionnels, les fouilles n'ont rien donné, y compris dans la cave dont le sol, autrefois constitué de terre, aurait été recouvert de béton par Fourniret. Les enquêteurs s'étaient ensuite rendus au château du Sautou, son ancienne propriété à une dizaine de kilomètres de là, où deux de ses victimes ont été retrouvées en 2004. Sans plus de succès. - "Ma faute" -La question se pose désormais d'y retourner en présence du tueur en série, au moins pour une reconstitution. A 78 ans, Michel Fourniret, dont les déclarations alambiquées et les problèmes de mémoire compliquent la tâche des enquêteurs, avait fini par avouer en mars sa responsabilité dans cette affaire: "Je reconnais là un être qui n'est plus là par ma faute", avait-il déclaré à la juge. Il avait aussi estimé "pertinent" que le corps de la fillette puisse être dans l'une de ses anciennes propriétés des Ardennes, sans toutefois donner toutes les clés de l'énigme. Pour parvenir à ces aveux, la juge avait d'abord dû obtenir de premières révélations de Monique Olivier. Fin novembre, cette dernière avait fini par contredire l'alibi de Fourniret, levant le dernier obstacle à la mise en examen du tueur, quelques jours plus tard. Le 24 janvier, date de sa dernière audition, Monique Olivier avait ensuite réitéré ses accusations en assurant qu'il avait "bien tué" Estelle Mouzin et qu'il lui avait dit, quelques jours avant la disparition, avoir repéré un "joli petit sujet". Michel Fourniret purge une peine de prison à perpétuité incompressible, depuis qu'il a été déclaré coupable en 2008 des meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001. Il a de nouveau été condamné en 2018 pour un assassinat crapuleux. Il est aussi été mis en examen pour la disparition de Marie-Angèle Domece en 1988 et la mort de Joanna Parrish en 1990, qu'il a avouées en 2018. Depuis juin, la magistrate a par ailleurs récupéré la conduite des investigations sur la disparition en 1993 de Lydie Logé, pour laquelle Fourniret est désormais le seul suspect.
Le Brésil, déjà devenu le troisième pays au monde en nombre de cas, a pour la première fois dépassé mardi le cap des 1.000 morts quotidiens du Covid-19, tandis que l'Organisation mondiale de la santé, critiquée par Donald Trump pour sa réponse à la pandémie, a décidé d'ouvrir une enquête "indépendante".
La forte progression au Brésil porte le total des morts à près de 18.000 dans le pays, qui déplore plus de la moitié des plus de 30.000 décès d'Amérique latine et des Caraïbes. Bien que les unités de soins intensifs d'hôpitaux des Etats de Sao Paulo, Rio de Janeiro ou du Pernambouc soient très proches de la saturation, le président d'extrême droite Jair Bolsonaro ne cesse d'appeler à une reprise du travail, au nom de la préservation de la première économie d'Amérique latine, désormais promise à une grave récession. De leur côté, les 194 pays membres de l'OMS ont convenu de lancer "au plus tôt (...) un processus d'évaluation impartial, indépendant et complet" lors d'une téléconférence inédite consacrée à la maladie qui a fait plus de 320.000 morts dans le monde depuis son apparition en Chine en décembre. Cette évaluation, dont les contours demeurent flous, devra passer au crible "les mesures prises par l'OMS face à la pandémie de Covid-19 et leur chronologie". Cet accord se veut une réponse aux accusations du président américain Donald Trump, qui juge que l'OMS est une "marionnette" de Pékin et lui a lancé un ultimatum d'un mois pour obtenir des résultats significatifs, sous peine de quitter cette agence onusienne dont les Etats-Unis étaient traditionnellement le premier contributeur. Pékin a répliqué en accusant M. Trump, dont le pays est le plus endeuillé au monde avec près de 92.000 morts, de chercher à "se soustraire à ses obligations" envers l'organisation et de "salir les efforts de la Chine face à l'épidémie". Selon la résolution adoptée mardi, l'enquête peut prévoir "des missions scientifiques et de collaboration sur le terrain". La Chine s'est déclarée ouverte à une enquête indépendante, mais pas avant la fin de la pandémie. La Russie, où la maladie a entamé une lente décrue mais où des points chauds demeurent, a quant à elle dénoncé ce qu'elle a qualifié de tentatives américaines de "casser" l'organisation. - "Nous avons faim" -Pendant ce temps, l'armée s'est déployée au Chili dans des quartiers pauvres de Santiago après des émeutes contre les pénuries alimentaires liées au confinement total imposé à la capitale, premier foyer de contagion du pays. "Nous avons faim", "nous avons besoin de travailler", ont scandé des habitants. Le pays de 18 millions d'habitants a enregistré mardi la plus forte hausse de contaminations (3.520) et de décès (31) dus au Covid-19 en 24 heures. Alors que la crise du coronavirus a mis à genoux l'économie mondiale, la France et l'Allemagne ont proposé lundi un plan de relance de 500 milliards d'euros pour tenter de faire repartir l'activité au sein de l'Union européenne, dont les membres peinent toujours à s'entendre sur une feuille de route commune. La pandémie est considérée sous contrôle en Europe, où la majorité des pays ont commencé à déconfiner leurs populations, selon des calendriers variables. Cinq pays d'Europe centrale (Allemagne, Autriche, Hongrie, Slovaquie et République tchèque) envisagent d'ouvrir les frontières les séparant vers la mi-juin, en créant un "mini-Schengen". De leur côté, la Bulgarie, la Serbie et la Grèce se sont mises d'accord pour alléger à partir de la mi-juin les restrictions de voyage en vigueur depuis la mi-mars. Les Etats-Unis a pour leur part fait savoir que leurs frontières avec le Mexique et le Canada resteraient fermées aux déplacements "non-essentiels" au moins jusqu'au 21 juin. Soucieux de voir revenir cet été les touristes allemands, le chef de la diplomatie italienne, Luigi Di Maio, leur a lancé dans le quotidien populaire allemand Bild un appel à choisir la péninsule: "Venez visiter nos plages, nos côtes, nos villages de montagne, goûter notre cuisine". En préparation aussi des vacances, la ville d'Ostende, sur le littoral belge, a annoncé mardi la mise en place d'un système de réservation pour accéder à ses plages les plus fréquentées, afin de garantir "une répartition maximale" des estivants.- Maisons de retraite britanniques -Plusieurs pays européens ont par ailleurs entrouvert leurs frontières aux travailleurs saisonniers pour faire face au manque de bras pour les récoltes."Il est temps d'aller travailler, de gagner de l'argent, puis de rentrer heureux", se réjouit Mykola, 32 ans, avant de prendre un vol spécial de Kiev à Helsinki. Au Royaume-Uni en revanche, un nouveau décompte par le bureau national des statistiques (ONS) a révélé que le nombre de morts dus au coronavirus (plus de 41.000) était en fait bien supérieur à celui annoncé par le ministère de la Santé (plus de 35.000). La différence est due à une prise en compte des personnes décédées dans les maisons de retraite, que le gouvernement est accusé d'avoir négligé. Alors que la course aux traitements se poursuit dans le monde, la société américaine Moderna, qui avait annoncé la veille des résultats encourageants pour son vaccin expérimental contre le nouveau coronavirus, a appelé mardi les Etats européens à passer commande rapidement, les délais de livraison variant "de 6 à 9 mois". En Chine, la prestigieuse université de Pékin ("Beida") pense pour sa part avoir découvert un remède potentiel à base d'anticorps prélevés sur des patients guéris du Covid-19. En attendant une percée médicale, Donald Trump a créé la surprise lundi en révélant qu'il prenait de l'hydroxychloroquine, un médicament contre le paludisme dont l'efficacité contre le coronavirus n'a pas été démontrée."Cela ne fait pas de mal", s'est-il défendu mardi, affirmant ne pas souffrir d'effets secondaires, contrairement aux mises en garde de médecins et de son propre gouvernement. Le traitement "semble offrir une ligne supplémentaire de défense", a-t-il ajouté.
Il était l'un des piliers du célèbre "Club Dorothée". Le chansonnier François Corbier est décédé des suites d'un cancer à l'âge de 73 ans, comme l'a annoncé le producteur Jean-Luc Azoulay.
Son visage et sa célèbre barbe ont marqué la télévision française dans les années 80 et 90. Le chansonnier Corbier, célèbre notamment pour sa participation au "Club Dorothée", est décédé à l'âge de 73 ans des suites d'un cancer, comme l'a annoncé dimanche 1er juillet le producteur de l'émission culte, Jean-Luc Azoulay, sur Twitter. Celui qui était connu de son simple nom, Corbier (un pseudonyme, son véritable nom était Alain Roux), est mort dans la nuit du 31 juin au 1er juillet à Evreux (Eure). "Corbier nous a quittés cette nuit. Qu'il repose en paix au Paradis des Poètes. Pensées à Doune et à Willy", a écrit Jean-Luc Azoulay sur le réseau social. Corbier avait commencé sa carrière à la télévision en 1982, dans l'émission Récré A2 sur Antenne 2, avec Dorothée. Il était ensuite resté à ses côtés lorsque la star de la télévision jeunesse était partie sur TF1 avec son Club Dorothée. L'annonce de sa mort a été confirmée par un message sur la page Facebook officielle du chanteur: "L'humour et la chanson étaient ses armes. Elles n'ont malheureusement pas été suffisantes face à la maladie. François Corbier nous a quittés ce dimanche matin à 1h25 à Evreux. Ses mots et son sourire vont nous manquer". Corbier a notamment écrit des chansons comme "Le nez de Dorothée", "Sans ma barbe" ou "Laissez les mamies faire". Il s'était depuis de nombreuses années éloigné de la télévision pour se consacrer à la musique. Son dernier album, "Vieux lion", était sorti en 2015. Celui-ci était dédié à son grand ami Cabu, autre figure du Club Dorothée, assassiné peu de temps auparavant lors de l'attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo.
Les militaires qui dirigent le Mali ont lancé jeudi une concertation aussi cruciale qu'ardue avec des centaines d'acteurs nationaux pour tenter de baliser la voie de l'après-putsch et d'un retour des civils au pouvoir.
Pour la junte, ces trois jours de "concertation nationale" sur la transition censée ramener les civils à la direction du pays ont commencé sous la double pression de forces intérieures aux intérêts de plus en plus divergents et de la communauté internationale. Les voisins du Mali membres de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) ont donné aux nouveaux maîtres de Bamako jusqu'à mardi pour désigner les responsables de cette transition. Ils devront être des civils, insiste la Cédéao. Les 500 responsables de la junte, personnalités politiques, syndicalistes et membres de la société civile, rigoureusement filtrés à l'entrée du Centre international de conférence de Bamako, n'ont donc que quelques jours pour surmonter des dissensions de plus en plus patentes, moins d'un mois après un putsch favorablement accueilli par des Maliens exaspérés de voir leur vaste pays sombrer sous l'effet de la guerre contre les jihadistes, des violences intercommunautaires, du marasme économique et de l'impuissance étatique. Dans une rare et brève prise de parole à l'ouverture des travaux, le chef de la junte, l'habituellement taiseux colonel Assimi Goïta, a restitué la gravité de la période: "Nous sommes condamnés à réussir", a-t-il lancé en tenue camouflage, béret vert sur la tête. De jeudi à samedi, il s'agit de s'entendre sur des "mesures urgentes", tracer "l'architecture" de la transition et à plus long terme jeter les bases d'une "refondation", a-t-il dit du haut d'une tribune largement occupée par des hommes en uniforme. Mais il n'a rien dit sur les questions essentielles qui divisent ses compatriotes: combien de temps cette transition durera-t-elle? quel y sera le rôle de l'armée? Des documents de travail soumis aux participants qui se sont retirés en ateliers énoncent de grands enjeux et projets, sans entrer dans les détails qui fâchent. Il y est question de réforme de la Constitution, de l'organisation d'élections ou de sauvegarde de "l'unité nationale, la démocratie, la paix", a constaté un journaliste de l'AFP.- L'ex-rébellion boycotte -Immédiatement après avoir renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, les militaires ont promis de rendre les commandes aux civils à l'issue d'une transition d'une durée, d'une nature et d'une organisation à déterminer. Un mois après le quatrième coup d'Etat depuis l'indépendance en 1960, et malgré une première séance de consultations samedi, la transition peine à se dessiner. Les attentes élevées des Maliens se sont pourtant manifestées quand un certain nombre d'entre eux ont tenté de forcer les portes du Centre de conférence pour prendre part à des échanges qui auraient dû associer le plus grand nombre selon eux. Les policiers ont tiré des lacrymogènes pour les disperser."Nous venons participer aux travaux, on ne peut nous exclure", s'est émue Awa Diallo, étudiante de 22 ans. Les colonels ont la tâche ardue de faire converger leur vision et leur agenda avec ceux du Mouvement du 5-Juin (M5), qui a mené pendant des mois la contestation contre l'ancien président, ou ceux des anciens groupes armés rebelles. Comme samedi, l'ex-rébellion à dominante touareg, important partenaire de l'effort de stabilisation du pays, a décidé de boycotter la concertation. La junte a initialement parlé d'une transition de trois ans sous la conduite d'un militaire. Pour nombre de ses interlocuteurs, une direction autre que civile est inacceptable. Jusqu'alors figure tutélaire du M5 sans en faire partie, l'imam Mahmoud Dicko a dit mercredi sur la télévision nationale que si la Cédéao réclame une transition entre les mains des civils, "qu'on donne ça à des civils", parce qu'on "n'a rien à y gagner en nous mettant (à) dos toute la communauté internationale". Mais les désaccords sont tels désormais au M5 que le porte-parole de M. Dicko, Issa Kaou Djim, déclarait que le mouvement est "mort de sa belle mort".- Pressions des voisins -Les partisans d'une transition longue confiée aux militaires arguent du temps et de l'autorité nécessaires pour créer les conditions d'un redressement dans un pays au bord du gouffre. Les autres invoquent au contraire le risque d'une instabilité encore accrue dans un Sahel déjà gagné par l'insécurité jihadiste, et le mauvais exemple régional donné par une junte maintenue durablement au pouvoir. Les voisins du Mali réclament un retour des civils au bout de 12 mois maximum. Ils ont instauré un embargo sur les flux commerciaux et financiers avec le Mali, dont les effets inquiètent un pays pauvre et enclavé. La France, principal allié du Mali contre les jihadistes avec plus de 5.000 hommes déployés au Sahel, pousse aussi à aller vite.
Plus de 31.000 personnes sont mortes de la maladie Covid-19 au Royaume-Uni, a annoncé vendredi le ministre de l'Environnement George Eustice, soulignant que son pays n'était "pas tiré d'affaire" et douchant les espoirs de déconfinement.
Le ministre s'est exprimé deux jours avant un discours du Premier ministre Boris Johnson sur un éventuel assouplissement du confinement en Angleterre, décrété le 23 mars, qui s'annonce d'ores et déjà très limité."Il n'y aura pas de changements spectaculaires du jour au lendemain, nous serons très très prudents lorsque nous assouplirons les restrictions actuelles, car les données que nous présentons chaque jour montrent que nous ne sommes pas tirés d'affaire", a déclaré M. Eustice au cours du point de presse quotidien du gouvernement sur la pandémie. Il a annoncé 626 morts supplémentaires dues au nouveau coronavirus, portant le total à 31.241 et faisant ainsi du Royaume-Uni le deuxième pays le plus endeuillé derrière les Etats-Unis. Ce chiffre dépassait déjà fin avril les 32.000, si l'on y ajoute les décès dont le Covid-19 est la cause probable mais pas confirmée par un test, selon des statistiques officielles. Le service public de santé (NHS) en Angleterre a annoncé la mort d'un bébé de six semaines. Le nourrisson, qui avait déjà des problèmes de santé avant d'être contaminé, est considéré comme la plus jeune victime de cette maladie à avoir perdu la vie au Royaume-Uni. En attendant le discours de Boris Johnson dimanche soir, le ministre de l'Environnement a appelé les Britanniques à "respecter les restrictions" de déplacement et à rester chez eux malgré le beau temps et un week-end de trois jours, avec la commémoration vendredi de la fin de la Deuxième Guerre mondiale."Il y a encore des défis majeurs, nous allons vivre avec ce virus pendant un certain temps et il est donc important d'éviter un deuxième pic qui pourrait submerger notre NHS", a ajouté le ministre. Le porte-parole de Boris Johnson avait déjà prévenu que tout assouplissement serait "très limité", compte-tenu de l'"approche très prudente" du gouvernement.- "Modestes ajustements" -Tandis que le Pays de Galles a annoncé vendredi de légères modifications dans le dispositif de confinement, M. Eustice a laissé entendre que celles qu'annoncera Boris Johnson pourraient y ressembler. Les quatre nations constitutives du Royaume-Uni (Angleterre, Écosse, Pays de Galles, Irlande du Nord) "travaillent ensemble pour essayer d'avoir une approche globalement similaire", a-t-il déclaré. Si les mesures de confinement seront appliquées trois semaines de plus, de "modestes ajustements" entreront en vigueur lundi, a annoncé le Premier ministre gallois, Mark Drakeford. Les Gallois pourront sortir faire de l'exercice plus d'une fois par jour, sans trop s'éloigner de leur foyer. Les magasins de jardinage pourront rouvrir et bientôt les bibliothèques. La population est appelée à continuer de travailler à domicile si possible."Nous ne devons pas gâcher les progrès accomplis", a insisté M. Drakeford. La Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a elle aussi appelé les Ecossais à rester confinés."Vous devez continuer à rester chez vous", a-t-elle déclaré vendredi dans une conférence de presse. Seule nouveauté : les Ecossais seront autorisés à sortir davantage pour faire de l'exercice. Les mesures de confinement sont décidées par chacune des quatre nations constitutives du Royaume-Uni et ont été jusqu'à présent prises au même rythme.
Le Vietnam durcit la lutte contre le trafic de pangolins, mammifère le plus braconné au monde et soupçonné d'avoir joué un rôle dans la transmission du coronavirus à l'homme.
Sur les six premiers mois de 2020, les arrestations de trafiquants d'animaux sauvages, en particulier de pangolins, ont fortement augmenté, se félicite l'ONG Education pour la nature au Vietnam (ENV).97% des cas détectés par les autorités ont conduit à des interpellations, contre 87% en moyenne les années précédentes, et les saisies progressent nettement. "Le Vietnam a fait de grands progrès" dans la lutte contre cette criminalité, "en renforçant son arsenal législatif", se félicite l'organisation. Le pays a révisé en 2018 une loi protégeant les espèces en voie de disparition qui durcit les sanctions. Désormais, ce crime est passible de 15 ans de prison et d'amendes de plus de 550.000 euros. Pangolins, éléphants, tigres, ours : le Vietnam est une plaque tournante pour la consommation et le trafic illégal d'espèces sauvages en Asie. Les écailles du pangolin sont censées agir sur l'arthrite, les ulcères, les tumeurs et les douleurs menstruelles dans la médecine traditionnelle chinoise, des vertus qui n'ont jamais été établies scientifiquement. Entre 2014 et 2018, l'équivalent de 370.000 pangolins ont été saisis dans le monde, ce qui suggère que des millions ont été trafiqués et tués, selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Tran Van Truong, garde dans un parc national près de Ninh Binh dans le nord du pays, se souvient d'en avoir retrouvé plus d'une centaine ligotés dans un sac, pour la plupart "morts d'épuisement". Son organisation a réussi à en sauver 2.000 ces six dernières années. L'animal est soupçonné d'avoir joué un rôle dans la transmission à l'homme du coronavirus apparu en Chine fin 2019. Depuis, Pékin a retiré le pangolin de la pharmacopée chinoise. Et, cet été, alors que l'épidémie se propageait à travers le monde, Hanoï a exhorté les tribunaux à faire respecter la loi sur le trafic d'espèces sauvages, sources potentielles de maladie."Certains trafiquants à cause de la corruption sont relâchés ou bénéficient encore d'une peine allégée", déplore Bui Thi Ha, vice-directrice d'ENV. Le gouvernement vietnamien a aussi multiplié les contrôles aux frontières et lancé une campagne afin de vérifier que les pharmacies ne vendent pas de médicaments contenant des animaux issus d'un commerce illégal.
Plus de la moitié des départements français sont menacés par la sécheresse, selon les pouvoirs publics.
Après une année 2019 marquée par une sécheresse exceptionnelle, le scénario va-t-il se répéter en 2020 ? La situation est d'ores-et-déjà préoccupante dans un large quart nord-est du pays, où les sols sont plus secs que la normale et même "extrêmement secs" dans certaines régions, selon le bilan publié mercredi 8 juillet par Météo-France. En juin, la pluviométrie a été excédentaire de près de 30 % en moyenne sur la France, mais très variable d'une région à l'autre : pluies abondantes sur la façade ouest, le Massif central, les Vosges ou les Alpes, mais précipitations déficitaires de la Haute-Normandie à la Bourgogne et à la frontière belge, sur le nord de l'Alsace ou le long du couloir rhodanien. Résultat, "au 1er juillet, l'indice d'humidité des sols superficiels affiche des valeurs inférieures aux normales sur un vaste quart nord-est allant jusqu'à la Haute-Normandie et à la Sarthe ainsi que dans le centre d'Auvergne-Rhône-Alpes", explique Météo-France. "Dans ces régions, le déficit atteint par endroits 30 à 40%, localement plus de 50%". Cet indice, moyenné sur trois mois, permet de calculer l'indicateur de sécheresse. Sur les trois derniers mois, "les sols se sont nettement asséchés sur une large moitié nord et est du pays", souligne Météo-France. Les sols sont ainsi "extrêmement secs" de la Haute-Normandie aux Hauts-de-France et jusqu'au Grand Est. En Auvergne-Rhône-Alpes, les sols sont "très secs". En mai, le ministère de la Transition écologique avait estimé que plus de la moitié des départements français (53) étaient exposés à des degrés divers à un risque de sécheresse estivale. En 2019, la France avait connu un épisode de sécheresse exceptionnel, avec 88 départements en alerte ou soumis à des restrictions. Pour 2020, Météo-France anticipe un été plus chaud et plus sec que la normale.
John Bolton, l'ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, a estimé que le dirigeant nord-coréen "s'amusait beaucoup" de la manière dont le président américain percevait leur relation.
M. Bolton s'exprimait lors d'un entretien dimanche avec la télévision ABC News --sa première interview avant la sorte mardi de son livre explosif sur M. Trump. Interrogé pour savoir si M. Trump "pense vraiment que Kim Jong Un l'aime", M. Bolton a répondu qu'il ne voyait pas d'autre explication. "Je pense que Kim Jong Un s'amuse beaucoup de tout cela", a-t-il dit."Ces lettres que le président a montrées à la presse (...) sont écrites par un fonctionnaire quelconque du bureau de la propagande du Parti des Travailleurs nord-coréen", a-t-il poursuivi. "Et pourtant, le président les a considérées comme une preuve de profonde amitié". Dans son ouvrage, M. Bolton s'en prend aussi au président sud-coréen Moon Jae-in à propos des sommets Trump-Kim, affirmant que l'ensemble du processus était une "création de la Corée du Sud et beaucoup plus lié à son agenda en vue de +l'unification+ qu'à une stratégie sérieuse de la part de Kim ou de nous". La présidence sud-coréenne l'a accusé lundi de "déformer" la réalité et compromettre les prochaines négociations sur le nucléaire. Pour M. Bolton, M. Trump n'est pas qualifié pour l'emploi de président. "J'espère que (l'histoire) se souviendra de lui comme un président d'un seul mandat qui n'a pas irrémédiablement plongé le pays dans une spirale descendante sans précédent. Nous pouvons nous remettre d'un seul mandat", a-t-il dit. M. Bolton n'entend voter en novembre ni pour M. Trump ni pour le démocrate Joe Biden mais va "penser à un républicain conservateur à inscrire" sur son bulletin de vote.- "La goutte d'eau" -Intitulé "The Room Where it Happened,"(La pièce où cela s'est passé), son livre chronique ses 17 mois passés à la Maison Blanche comme conseiller à la sécurité nationale, en 2018-2019. A l'approche de l'élection présidentielle de novembre, l'administration Trump a cherché à empêcher sa publication mais un juge a refusé samedi de bloquer sa sortie, estimant qu'il avait déjà largement circulé même s'il "a fait courir un risque à la sécurité nationale". Limogé en septembre, M. Bolton a assuré avoir démissionné après l'invitation à Camp David lancée par M. Trump aux talibans, "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase". Son livre, qualifié de "pure fiction" par Donald Trump, décrit un président prêt à tout pour se faire réélire quitte à demander un coup de pouce de la Chine, adversaire stratégique des Etats-Unis, lors d'une rencontre avec le président Xi Jinping en juin 2019. Pire, il laisse entendre qu'il y avait bien matière à destituer le 45e président des Etats-Unis, au-delà de l'affaire ukrainienne, qui a finalement débouché sur son acquittement. Le président américain avait été mis en accusation pour "abus de pouvoir", pour une aide militaire à l'Ukraine qui aurait été conditionnée à l'annonce, par Kiev, d'enquêtes sur son adversaire démocrate à l'élection de novembre, Joe Biden. Les représentants républicains et démocrates ont critiqué le livre de M. Bolton, estimant qu'il aurait plutôt dû s'exprimer durant le procès en destitution de M. Trump au lieu de refuser de témoigner. L'élu démocrate Adam Schiff, président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, a déclaré dimanche à NBC que M. Bolton "s'accuse lui-même de lâcheté et de cupidité" en choisissant de lancer ses accusations dans un livre. Et le sénateur républicain Tim Scott a déclaré dimanche sur ABC qu'il aurait préféré voir M. Bolton "se présenter devant la Chambre sous serment et témoigner".
Les agents de la fonction publique hospitalière (FPH), parmi les professions ayant subi de plein fouet la crise sanitaire, sont 69% à se déclarer pessimistes concernant l'avenir de leurs missions et 12% à vouloir se réorienter, selon un sondage réalisé par l'institut BVA à l'initiative de de la banque coopérative de la fonction publique Casden.
Majoritairement présents sur leur lieu de travail pendant la crise, ces agents ont été plus d'un sur deux (56%) "à avoir le sentiment d'être en première ligne" et 67% à l'avoir "bien vécu", contre 71% des agents de la Fonction publique d'Etat (FPE, ministères, enseignants) et 78% de ceux de la fonction publique territoriale (FPT). Parmi les agents hospitaliers, 75% disent avoir pâti d'un "manque de protection dans le cadre de leur travail" (contre 66% pour l'ensemble des fonctionnaires), 70% "d'un manque de moyens" (contre 57% pour l'ensemble des fonctionnaires) et 63% avoir eu "des problèmes de santé" (contre 48% pour l'ensemble des fonctionnaires), selon ce sondage publié par Le Monde lundi. Ils sont 69% à se déclarer "pessimistes concernant l'avenir" (contre 50% pour l'ensemble des fonctionnaires) en tant qu'agents de la Fonction publique et 12% à vouloir "se réorienter à la fin de la crise" (contre 7% pour l'ensemble des fonctionnaires). Le soutien est surtout venu de leurs collègues (83%) et de leur hiérarchie (64%), ainsi que des usagers avec lesquels ils se sont trouvés en contact (62%). Celui des institutions a été nettement moins ressenti, que ce soit celui des élus locaux (37%) ou de l'Etat et du gouvernement (29%). Ils sont néanmoins 87% à s'être "sentis utiles" et 84% "fiers de leur mission", 59% à avoir eu le "sentiment d'être reconnus par la société" et 43% se sont sentis "valorisés". 70% pensent que cette crise sanitaire va améliorer l'image des fonctionnaires auprès des Français (contre 55% pour l'ensemble des fonctionnaires) mais seuls 5% pensent que ce sera "durable". Concernant les enseignants, presque tous ont assuré leur mission à distance (87%, contre 42% pour l'ensemble des fonctionnaires) mais seule une minorité à trouvé cela "plutôt facile" à mettre en oeuvre (46%). Globalement, les enseignants se montrent plus négatifs que la moyenne des agents de la Fonction publique. Ils sont 37% à déclarer avoir "mal vécu la période" (contre 27% pour l'ensemble des fonctionnaires). 77% d'entre eux affirment avoir manqué d'informations durant la crise (contre 63%), 68% avoir manqué de moyens pour effectuer leur travail (contre 57%), 64% disent avoir eu des difficulté à concilier vie privée et professionnelle (contre 44%) et 58% avoir été confrontés à l'isolement ou à la solitude (contre 47%). Plus généralement, le sondage indique que 2 fonctionnaires sur 5 déclarent avoir travaillé à distance (42%) tandis qu'un tiers ont continué à se rendre sur leur lieu de travail (34%), qu'un sur dix a été en autorisation spéciale d'absence (13%) et que 3% étaient en arrêt pour garde d'enfant. Le télétravail induit par la crise a été perçu comme une expérience "plutôt enrichissante" par plus des deux tiers des fonctionnaires concernés (70%). Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 1.000 fonctionnaires âgés de 18 ans et plus interrogés par internet du 14 au 18 mai 2020, selon la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes: sexe, âge, type de fonction publique et catégorie hiérarchique.
Comme le relaye La Dépêche du Midi, la police britannique a reçu pas moins de 400 nouvelles informations sur le nouveau suspect, Christian B., après avoir lancé un appel à témoins.
Le mystère dure depuis 13 ans. Mais l'enquête sur la disparition de Maddie McCann vient peut-être de connaître un tournant déterminant. Disparue en 2007 au Portugal, alors qu'elle était en vacances avec ses parents, la petite Anglaise âgée de 3 ans est toujours activement recherchée par la police britannique. Comme le relaye La Dépêche du Midi, l'appel à témoins récemment lancé dans le cadre de l'enquête a ainsi accouché d'environ 400 nouvelles informations sur le nouveau suspect. De quoi nourrir quelques espoirs pour Scotland Yard. Selon les précisions de The Sun, une femme britannique s'est notamment rappelée avoir vu le suspect juste après la disparition de Maddie, dans la station balnéaire, à proximité de l'appartement de la famille McCann. L'Allemand de 43 ans a vécu régulièrement en Algarve, au Portugal, de 1995 à 2007, notamment dans une camionnette. Ce dernier aurait quitté l'Allemagne à la suite d'une énième condamnation. Comme l'indique par ailleurs La Dépêche, il se trouvait dans la région de Praia de Luz le soir de la disparition et a passé un appel téléphonique depuis son téléphone portable de 19h32 à 20h02. Environ une heure plus tard, la fillette disparaissait. Si sa culpabilité est avérée, Christian B pourrait être jugé dans son pays d'origine ou au Portugal. Ce délinquant sexuel au lourd passé judiciaire a été condamné à 17 reprises, entre autres pour des abus sur enfants. Il est actuellement incarcéré en Allemagne. Pour rappel, la piste de l'enlèvement avait dans un premier temps été privilégiée. Une famille irlandaise affirme en effet avoir vu la jeune fille, en pyjama rose, dans les bras d'un homme quittant l'hôtel. L'implication des parents, Gerry et Kate, dans cette affaire a elle aussi été envisagée en suivant l'hypothèse d'une mort accidentelle de la fillette maquillée en enlèvement. Mais face au manque de preuves et aux recherches infructueuses, les deux pistes ont finalement été abandonnées après quatorze mois d'investigations. L'affaire a été classée au Portugal le 21 juillet 2008 et l'inspecteur en charge de l'enquête limogé.
Il évoque le fonctionnement "immuable" du parti et le "boulet" du quinquennat Hollande.
Il ne se voit pas comme un frondeur, mais comme un "lanceur d'alerte". Membre du Parti socialiste depuis 28 ans, le député Régis Juanico a annoncé, dimanche 24 juin au Journal du dimanche, qu'il qu'il quitte le Parti socialiste pour rejoindre Générations et Benoît Hamon."C'est une décision lourde, qui n'a pas été facile à prendre", affirme celui qui a "adhéré au PS pour la première fois en 1990" et y a "exercé un grand nombre de responsabilités nationales : président du MJS, trésorier..." Selon M. Juanico, ancien trésorier de la campagne de l'ex-candidat PS qui ira au congrès de Generations le week-end prochain à Grenoble, ses "convictions" et sa "fidélité à Benoît Hamon, avec qui (il) milite depuis vingt-huit ans", ont joué dans son choix."J'éprouve une forme de lassitude vis-à-vis de l'appareil du PS, immuable dans son fonctionnement", affirme ce député de la Loire, qui souhaite néanmoins continuer à siéger au sein du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée comme apparenté. Comme on lui demande pourquoi il fait ce choix maintenant, il avance que "nous traînons encore comme un boulet au pied le dernier quinquennat". Et il attaque l'ancien président de la République : "Je n'ai pas envie d'organiser le service après vente du livre de François Hollande, ni sa tournée promotionnelle, ni son retour en politique. Il considère encore qu'il a perdu à cause des 'frondeurs' alors que nous étions des lanceurs d'alerte". "Il semble découvrir aujourd'hui que son ancien protégé, Emmanuel Macron, est libéral et penche à droite, alors qu'il était l'un de ses conseillers les plus influents sur le plan économique et qu'il l'a nommé ministre. C'est lui qui lui a donné les clés du camion", lance-t-il encore. S'il "ne souhaite pas un PS durablement affaibli", M. Juanico considère qu'"il ne sera plus jamais hégémonique" et qu'il "faudra donc rassembler le plus largement possible, sinon la gauche sera laminée et durablement écartée du pouvoir". Pour les élections européennes de 2019, il ne souhaite "pas forcément" que Benoît Hamon soit la tête de liste de son mouvement. "S'il y a un rassemblement avec EELV et au-delà, je souhaiterais que nous puissions avoir une personnalité qui incarne l'écologie et la justice sociale tout en faisant l'unanimité comme tête de liste", expose M. Juanico, "persuadé que Génération.s peut être la surprise de cette élection".
L'ancien président de la République venait rencontrer des enfants dans une librairie de Montreuil-sous-Bois.
Selon Libération, la séance de dédicaces de François Hollande, mercredi 19 février dans une librairie de Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a été interrompue par "une poignée" de manifestants. L'ex-chef de l'État était venu rencontrer des enfants pour leur présenter son dernier livre, "Leur République". Le quotidien rapporte que François Hollande est arrivé vers 16h30 pour répondre aux questions d'une trentaine d'enfants âgés de 8 à 15 ans. Mais la rencontre, qui avait lieu au 2e étage du magasin, a rapidement été perturbée par une manifestante, qui l'aurait invectivé, pendant une dizaine de minutes, depuis le 1er étage. "Hollande dégage, tu nous as donné Macron !", "Hollande est un menteur ! Il ne faut pas écouter Pinocchio, les enfants", aurait-elle crié. Puis elle aurait été rejointe par d'autres personnes, dont un homme portant un gilet jaune. "Un 'sale président de merde' est lancé de lassemblée, laissant les enfants bouche bée. Le libraire fait accélérer les questions pour finir plus vite et passer aux dédicaces", raconte Libération. • "Hollande, dégage !"BFMTV s'appuie de son côté sur une vidéo diffusée mercredi sur YouTube, dont l'auteur revendique avoir "chaleureusement accueilli" "comme il se doit" François Hollande lors de cette rencontre. Les images montrent quelques personnes crier ou chanter des slogans protestataires, comme "Même si Hollande ne veut pas, nous on est là" ou "Hollande, dégage !". "Les enfants, vous avez demandé à M. Hollande ce que c'est, un 49.3 ?", entend-on une femme lancer. En 2016, François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls avaient eu recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la loi Travail. Ce texte permet à un gouvernement de faire passer un projet de loi sans vote du Parlement. • Une BD pour enfantsMalgré les perturbations, François Hollande a discuté avec les enfants jusqu'à 18h00, selon Libération. Il aurait alors été "exfiltré" de la librairie "sous les huées d'une bonne vingtaine de manifestants et badauds." La vidéo le montre sortant de l'établissement encadré d'un service d'ordre et de plusieurs policiers pour monter dans une voiture. Le livre "Leur République" (64 pages, 15 euros, édité par Glénat) est paru le 12 février. Cette bande dessinée s'adresse aux enfants à partir de 10 ans. "J'ai voulu écrire un livre pour que les enfants s'approprient leur République, que ce soit la leur et pas la nôtre, pas ma République", a expliqué François Hollande à l'AFP. L'intégralité des droits d'auteur sera versée à Bibliothèques sans frontières, une association qui donne accès à la culture à ceux qui en sont le plus éloignés, notamment par l'installation de bibliothèques mobiles.
Preuve criante de l'effondrement économique au Liban qui a plongé des segments entiers de la population dans la précarité, de nombreux ménages se retrouvent aujourd'hui avec des réfrigérateurs quasiment vides.
En défaut de paiement depuis mars pour la première fois de son histoire, le Liban surendetté a vu sa monnaie nationale, rivée au billet vert depuis 1997, dégringoler sur le marché secondaire, même si le taux de change officiel reste inchangé. Un salaire d'un million de livres libanaises vaut désormais moins de 200 dollars, contre environ 700 dollars en août dernier. Dans un pays fortement tributaire des importations, l'impact de la dépréciation se fait durement sentir. Les prix ont été propulsés à des sommets vertigineux, tandis que des milliers d'entreprises ont mis la clé sous la porte ou licencié de nombreux employés. Les photographes de l'AFP ont passé plusieurs jours à visiter les intérieurs et les cuisines des principales villes du pays: à Beyrouth, Tripoli, Byblos, Jounieh et Saïda. Libanais et Libanaises ayant accepté d'être photographiés à côté de leurs réfrigérateurs laissés grands ouverts, dans des cuisines parfois sombres et sommaires ou des salons à l'ameublement spartiate. Usés et jaunis par le temps, ou bien d'un blanc immaculé, tous ces frigos ont un point commun: étagères et bacs sont quasiment vides. Fadwa Merhebi avoue ne plus avoir les moyens de faire des courses. Dans son frigidaire, se trouvent une bouteille d'eau minérale et deux concombres."S'il y avait de plus petits réfrigérateurs sur le marché je vendrais le mien et j'en achèterais un", affirme cette femme de 60 ans, qui vit seule dans un minuscule appartement à Tripoli (nord)."Au moins, je pourrais utiliser l'argent pour acheter de quoi manger", soupire-t-elle. Une nouvelle classe de Libanais démunis a fait son apparition, loin de l'image d'un pays autrefois adoubé la "Suisse du Moyen-Orient" pour sa vie nocturne légendaire et son génie entrepreneurial. La crise actuelle, amplifiée par les mesures prises pour contrer le nouveau coronavirus, a aussi sonné le glas d'une classe moyenne qui plonge chaque jour un peu plus dans la précarité. Selon la Banque mondiale, près de la moitié de la population vit aujourd'hui sous le seuil de pauvreté.
La fondation Abbé Pierre estime que le projet de loi Elan ne va pas assez loin dans la lutte contre les marchands de sommeil.
Il dort à même le sol, il se déplace souvent à quatre pattes et il se douche à la piscine municipale. Et pour cause, son appartement parisien ne mesure légalement que 0,9 m2. Pour José, 71 ans, cela a été le quotidien pendant 25 ans. Mais aujourd'hui, il se bat, avec d'autres locataires pour un logement décent. Dans sa minuscule chambre où tout est méticuleusement rangé de façon à ne perdre aucun espace, cet ancien "bibliothécaire-chercheur", qui ne souhaite pas préciser son nom, reproduit les différents gestes qui font son quotidien. "C'est dans ce coin que je déplie tous les soirs mon 'lit portatif' (un simple sac de couchage)", explique-t-il en montrant un coin sous la mansarde entouré de livres. "Et là, c'est mon bocal qui récupère l'eau de pluie qui s'infiltre par ce trou", poursuit-il. Son logement, le plus exigu de cet immeuble du XIVe arrondissement, ne peut en théorie être loué. Avec 0,9 mètre carré "loi Carrez" - qui ne comptabilise que les surfaces d'une hauteur supérieure à 1,80 m - il est dix fois plus petit que le seuil de neuf mètres carrés fixé par la loi.250 EUROS POUR 0,9 M2La chambre insalubre de José, à 250 euros par mois, est à l'image de la dizaine de "micro-logements", allant jusqu'à six mètres carrés, loués par le même "marchand de sommeil". "Il n'y a qu'un toilette à la turque pour toutes les chambres de l'étage et c'est dégueulasse. Du coup, moi je vais aux toilettes du KFC à côté", témoigne Thérèse, une locataire à l'autre extrémité du couloir. "Je resterai aussi longtemps que j'aurai besoin d'avoir un toit sur la tête et que je ne trouverai rien d'autre mais c'est la dépression ici", ajoute-t-elle, avouant n'avoir raconté sa situation à aucun de ses amis ou collègues, par honte. Cette aide à domicile de 28 ans loue depuis un an une chambre de quatre mètres carrés de surface habitable pour un loyer de 480 euros par mois. Thérèse s'est jointe à l'action de ses voisins pour porter l'affaire devant la justice avec l'aide de la Fondation Abbé Pierre et des services de la ville de Paris, qui sont venus constater l'insalubrité des logements. Entre juin et septembre 2018, trois arrêtés d'interdiction d'occupation concernant les appartements de l'immeuble, dont celui de José, ont finalement été publiés mais une seule personne a pour l'instant été relogée par la préfecture, selon la Fondation Abbé Pierre. "Mon propriétaire est dans l'obligation de me reloger mais il ne me fait que des propositions ridicules", assure José qui déplore le manque d'empathie de son bailleur. "Il n'est même pas capable de comprendre que l'on ne peut pas vivre avec des fuites sur la tête." Cette situation est emblématique des "abus commis par les 'marchands de sommeil'" qui continuent de "faire leur beurre sur le dos des étudiants, des retraités, et des travailleurs pauvres", affirme Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. Saluant le renforcement de la lutte contre les marchands de sommeil dans le projet de loi Elan, il réclame toutefois davantage de moyens au gouvernement pour déceler les situations d'habitat indigne. Le projet de loi Elan (Evolution du logement, de l'aménagement et du numérique) prévoit notamment des peines complémentaires de confiscation des biens et d'interdiction d'acquisition de nouveaux biens immobiliers pendant cinq ans. "S'attaquer au portefeuille des marchands de sommeil ne suffira pas. C'est tout un sous-marché de logements dégradés qui s'est développé en France et il n'y a pas assez de logements sociaux", dénonce M. Robert. Quelque 5.000 signalements de logements insalubres sont recensés chaque année aux services de la mairie de Paris, selon des représentants de la mairie du XIVe arrondissement. La ville a également comptabilisé plus de 7.000 chambres de moins de neuf mètres carrés dans la capitale, selon la Fondation Abbé Pierre.
Le ministre de l'Éducation nationale a affirmé sur les ondes de France Inter ce vendredi matin, au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron, que la fermeture des écoles est avant tout une façon de "mettre fin à l'accélération de l'épidémie", avant de détailler les mesures vont être mises en place.
Revirement de situation du côté de l'Éducation nationale. Alors que mercredi encore le ministre Jean-Michel Blanquer annonçait qu'une fermeture totale de toutes les écoles françaises n'avait "jamais" été envisagée, le président de la République a annoncé jeudi soir, lors de son allocution télévisée aux Français que les crèches, écoles et universités seraient toutes fermées à partir de lundi. Au lendemain des annonces-chocs d'Emmanuel Macron, le ministre de l'Éducation nationale ne mâche pas ses mots. "Du point de vue de l'Éducation nationale, on est au stade 3", a ainsi lâché Jean-Michel Blanquer au micro de France Inter. "Il y a eu une réunion de scientifiques hier, autour du président de la République, et ils ont estimé qu'il fallait qu'on passe à une nouvelle étape, qui nécessite de fermer les écoles, les collèges, les lycées et les universités. C'était une façon de mettre fin à l'accélération de l'épidémie", s'est justifié le ministre interrogé sur le revirement de situation. D'après lui, de telles mesures n'ont pas été mises en place depuis le début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939."Jusqu'au vacances du printemps"Questionné sur la durée de la mesure, le ministre de l'Éducation nationale a précisé l'expression "jusqu'à nouvel ordre", indiquée la veille dans son discours par le chef de l'État. "On parle de semaines, qui peuvent devenir des mois", a-t-il expliqué. Et de renchérir : "Ce qui est certain, c'est qu'on va aller au moins jusqu'aux vacances de printemps. C'est le mois de mars qui va être principalement touché." Quid du baccalauréat et des autres concours dans ce contexte si particulier ? Ces derniers ne sont pour l'heure pas directement menacés, a affirmé Jean-Michel Blanquer. Pas de vacances pour autant non plus donc pour les élèves. Le mot d'ordre du ministre de l'Éducation est la "continuité". "Chaque parent d'élève va recevoir une adresse internet qui lui permet de se connecter à la classe virtuelle. Beaucoup recevront un coup de téléphone", annonce le ministre qui ne souhaite laisser aucun élève sur le bord de la route. Quand cela démarrera-t-il ? "Les documents sont prêts, les instructions sont prêtes", a assuré Jean-Michel Blanquer."Au minimum 15 jours", estime le ministre de la SantéParallèlement, le ministre de la Santé, Olivier Véran, était l'invité d'Europe 1. "La durée m'est inconnue et, si je pouvais la donner, je la donnerais", a-t-il confié au sujet de la fermeture des établissements scolaires. Et d'ajouter : "Imaginez bien qu'elle sera la plus courte possible." Confiant que "ce n'est pas de gaité de coeur" qu'une telle mesure est mise en place, Olivier Véran a tout de même mentionné un nombre de jours. Parlant de la "durée nécessaire pour que ce coup de frein massif soit pleinement opérationnel et qu'on puisse protéger nos hôpitaux", le ministre de la Santé a parlé d'un "minimum" de "15 jours".
Cette rencontre aurait bien eu lieu, a affirmé dans un entretien au Monde l'ancien bras droit de Bernard Tapie Marc Fratani. L'homme d'affaires nie un tel rendez-vous tandis que Jean-Marie Le Pen l'a bien confirmé à RTL.
Jean-Marie Le Pen et Bernard Tapie se sont-ils rencontrés en 1993 entre les deux tours des élections législatives ? Divulguée une première fois dans un livre en 1998, la rencontre est confirmée par Marc Fratani, ex-lieutenant de Bernard Tapie. Il raconte samedi 2 mars au Monde, avoir accompagné le député des Bouches-du-Rhône jusqu'à la maison de Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), le 22 février 1993. "Il a l'air content, se dit sûr d'être élu"Déjà élu de la 6e circonscription des Bouches-du-Rhône, Bernard Tapie se présente en 1993 dans la 10e circonscription. Au second tour, le protégé de François Mitterrand se retrouve dans une triangulaire face au candidat RPR et celui du FN. Si celui-ci se retire, le député de gauche pourrait voir la victoire lui échapper. Bernard Tapie aurait alors songé à rencontrer directement Jean-Marie Le Pen pour atteindre son but, poursuit Le Monde. Marc Fratani raconte que la rencontre a eu lieu dans le bureau de Jean-Marie Le Pen. "Une demi-heure plus tard environ, moins d'une heure en tout cas, Tapie ressort. Nous repartons en voiture. Il a l'air content, se dit sûr d'être élu. Je comprends qu'il a obtenu ce qu'il voulait et qu'on n'est pas venus pour rien", se souvient l'ex-assistant parlementaire de Bernard Tapie. "Fratani dit ce qu'il veut, j'en ai rien à foutre"Le candidat du FN est maintenu dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône. "Ce serait ridicule de faire tomber électoralement quelqu'un qui va nous être très utile dans nos rapports avec la droite et la gauche. Gardons au chaud ce personnage providentiel", aurait déclaré Jean-Marie Le Pen à l'un de ses conseillers, surpris d'une telle décision. Bernard Tapie est élu cette année-là. Interrogé par Le Monde, l'ex-député, qui a toujours nié l'existence de cette rencontre, a de nouveau démenti. "Fratani dit ce qu'il veut, j'en ai rien à foutre", a déclaré Bernard Tapie au Monde. "Il m'a demandé de maintenir mon candidat au deuxième tour" Interrogé par RTL, Jean-Marie Le Pen a lui confirmé avoir rencontré Bernard Tapie en 1993. "Il est venu en personne. J'ai accepté de le recevoir bien sûr", confirme Jean-Marie Le Pen. "Il est monté à mon bureau et il m'a demandé de maintenir mon candidat au deuxième tour de l'élection législative où il était lui même candidat", poursuit-il auprès de la radio. "Je lui ai dit qu'il s'était dérangé pour rien puisque nous avions décidé de maintenir nos candidats dans toutes nos circonscriptions possibles. Depuis, il a nié m'avoir rencontré, mais ça, c'est un menteur mais il n'est pas que cela", conclut le fondateur du Front national. "C'est un délire total. Prétendre ça, ce n'est pas seulement me prendre pour un traître, c'est me prendre pour un imbécile !", avait déjà déclaré Bernard Tapis en 1998, après la sortie du livre de Lorrain de Saint Affrique, conseiller politique du patron du FN, Dans l'ombre de Le Pen (Hachette, 1998) qui relatait ce rendez-vous.
L'Etat de Terengganu, important lieu de ponte pour les tortues marines dans le nord-est de la Malaisie, interdira à la fin de l'année le commerce de leurs oeufs dans le but de protéger ces espèces menacées, ont annoncé jeudi les autorités locales.
En dépit des pressions d'organisations de défense de l'environnement, cet Etat continuait d'autoriser le libre commerce des oeufs de certaines espèces, un mets recherché dans les restaurants locaux. Les populations ont rapidement décliné ces dernières années en raison de ce commerce, de la pollution, mais aussi du fait que les tortues soient chassées pour leur chair ou leur carapace. Les autorités ont décidé d'interdire le commerce des oeufs de toutes les espèces de tortue d'ici la fin de l'année en raison "d'une importante baisse des arrivées de toutes les espèces de tortues dans l'Etat de Terengganu", a déclaré à l'AFP Azman Ibrahim, un homme politique local influent."Nous espérons que cela permettra de sauver la vie marine, de protéger l'environnement et de renforcer les revenus touristiques de l'Etat", a-t-il ajouté, sans donner de détail sur les pénalités qu'impliquerait le commerce des oeufs de tortue. Avec sa longue côte baignée par la mer de Chine méridionale, l'Etat de Terengganu est le lieu de ponte le plus important en Malaisie péninsulaire pour les tortues. La ponte comme l'éclosion des oeufs sont aussi des attractions touristiques majeures. La vente des oeufs de tortue luth avait déjà été interdit en raison de la baisse du nombre d'animaux venant pondre. Les trois autres espèces fréquentant les plages de Terengganu sont la tortue imbriquée, la tortue olivâtre et la tortue verte. Leurs oeufs ne pourront plus être vendus à compter de l'an prochain. Elizabeth John, de l'ONG Traffic, a décrit cette interdiction comme "une décision capitale pour la protection des tortues marines". Mohamad Uzair Rusli, un biologiste travaillant à la préservation de ces reptiles, a aussi salué "une décision audacieuse" mais averti que l'enjeu serait de faire respecter cette interdiction. D'autant que la consommation des oeufs de tortue fait partie de la culture locale dans l'Etat. Certains habitants les considèrent comme un aphrodisiaque. En Malaisie, chaque Etat a ses propres lois et certains, comme ceux de Sabah et Sarawak sur Borneo, ont déjà interdit le commerce des oeufs de tortue.
SONDAGE. "Le gouvernement ne donne pas le sentiment d'être au rendez-vous", analyse Emmanuel Rivière, directeur général de Kantar Public, interrogé par Franceinfo après la publication d'un sondage Kantar-One Point réalisé pour la radio.
Si la cote de popularité d'Emmanuel Macron remonte peu à peu, les Français ne sont toujours pas convaincus par son action. Un sondage Kantar-Onepoint* réalisé pour Franceinfo et publié mercredi 3 septembre révèle en effet que seul un quart des Français (25%) jugent son bilan positif, et 51% estiment que son bilan n'est pas bon. C'est néanmoins mieux que l'an dernier, lorsque 60% des sondés jugeaient son bilan négatif, rappelle la station. Le président de la République convainc surtout ses électeurs du premier tour de l'élection présidentielle, puisque 65% d'entre eux pensent que son bilan est positif, et séduit de plus en plus ceux de droite. En effet, un tiers des sympathisants de la droite et du centre portent un regard bienveillant sur l'action du chef de l'État, en hausse de 21 points par rapport à l'an dernier. À l'inverse, 65% des électeurs de la gauche et 83% des électeurs du Rassemblement national jugent son bilan négatif. Emmanuel Macron: en marche vers l'immobilisme ? par BFMTVMais surtout, les Français ne se sentent pas écoutés. Près de 8 personnes interrogées sur 10 (79%) estiment que le gouvernement devrait être à l'écoute des propositions des Français. "Le gouvernement ne donne pas le sentiment d'être au rendez-vous. Emmanuel Macron donne l'impression d'être capable d'écouter et de comprendre les Français pour seulement 30% des personnes interrogées et il donne le sentiment de bien expliquer sa politique pour 36%. Donc, effectivement, il reste un effort à faire", analyse sur Franceinfo Emmanuel Rivière, directeur général de Kantar Public. Les attentes des FrançaisParmi leurs préoccupations, les Français réclament une amélioration du pouvoir d'achat (58%), la protection de l'environnement (38%), en hausse de 10% par rapport à l'an dernier, et la diminution des impôts et des charges (38%). Concernant les actions et les projets du gouvernement, la réforme des retraites est rejetée par près d'un sondé sur deux (48%), alors que l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes est approuvée à 55%.* Sondage réalisé du 27 au 29 août 2019 sur internet, auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Lundi 27 février 2017, iTélé deviendra CNews et Jean-Marc Morandini fera bel et bien partie de la nouvelle équipe de la chaîne d'informations...
Ca bouge enfin du côté d'iTélé ! Le lundi 27 février 2017, la chaîne sinistrée adoptera sa nouvelle identité et s'appellera désormais CNews. Incarné par des visages bien connus du public et de l'information, le canal de la TNT tentera de renaître de ses cendres, notamment grâce à des têtes d'affiche telles que Jean-Pierre Elkabbach, Rachid Arhab, Patrick Poivre d'Arvor ou encore... Jean-Marc Morandini. Le fiasco chez iTéléEn effet, c'est désormais officiel, l'expert des médias français fera bel et bien prochainement son come-back. Cette nouvelle a été confirmée jeudi 23 février 2017 sur France Inter par Gérald-Brice Viret, le directeur général des antennes du groupe Canal+ et directeur de Canal+. Suspendu à cause de ses démêlés sordides avec la justice (il a été mis en examen pour "corruption de mineur" et "corruption de mineur aggravée"), son arrivée sur iTélé avait suscité l'indignation parmi ses collègues, entraînant une grève de 31 jours et près de 90 départs au sein de la rédaction. Retour en juin 2017Gérald-Brice Viret a ainsi expliqué : "Au départ avec Morandini, on voulait faire une émission d'information. Puis après, en accord avec le directeur de l'information, avec le journaliste, on a dit 'On va faire une émission média' et on a préféré aujourd'hui ne pas lancer l'émission en accord avec Morandini et Serge Nedjar (le patron d'iTélé, ndlr), ça sera plutôt après les présidentielles. D'abord priorité à l'info." JMM devrait donc réapparaître à la télévision en juin 2017. À la vue de sa situation judiciaire trouble, pensez-vous qu'il est judicieux pour CNews d'envisager le retour de l'animateur ?
Au lendemain d'une saisie record en Italie de 14 tonnes d'amphétamines, le chef de l'opération a précisé jeudi à l'AFP que la gigantesque cargaison était partie du port de Lattaquié en Syrie, mais que le lieu de production et l'identité du fabricant de la drogue sont encore inconnus.
Pour le colonel Domenico Napolitano, commandant de la policière financière de Naples, "il s'agit de la saisie d'amphétamines la plus importante jamais réalisée par des forces de police au niveau mondial". D'une valeur estimée à un milliard d'euros sur le marché, "la drogue provient de la Syrie. Elle a été embarquée du port de Lattaquié", fief du président Bachar al-Assad dans l'ouest de la Syrie, a-t-il précisé dans un entretien avec l'AFP, en corrigeant une première description de l'opération qui évoquait une "production" dans le pays."L'enquête est en cours pour déterminer qui l'a produite, qui l'a expédiée. Nous sommes encore au travail", a ajouté le responsable. Selon l'enquête chapeautée par le parquet de Naples, la drogue se trouvait dans trois conteneurs suspects, contenant des cylindres de papier à usage industriel et des roues métalliques. Elle a été interceptée dans le port de Salerne (au sud de Naples et de la côte d'Amalfi). Son destinataire était théoriquement une société basée en Suisse, mais les enquêteurs tentent surtout d'identifier un cartel de clans de la Camorra (mafia napolitaine) qui aurait été en mesure d'écouler la drogue sur l'ensemble du marché européen. "Une pastille coûte entre 10 et 15 euros en Italie. Donc le prix est très abordable pour les jeunes. C'est essentiellement un marché de jeunes", précise le commandant. La quantité va bien au-delà du seul marché italien. "On ne s'attendait pas à une telle quantité en ouvrant les conteneurs . Nous nous interrogeons pour comprendre ce qu'il y a derrière tout cela", souligne-t-il.- "Symboles du captagon" -Les enquêteurs ont employé mercredi le terme de "drogue du Djihad" ou "du groupe Etat islamique" en présentant la saisie exceptionnelle. Interrogé jeudi sur ces termes- très sujets à caution pour certains spécialistes- le commandant a jugé que les comprimés étaient clairement identifiés en raison de leur présentation. "Les comprimés saisis comportent des symboles, c'est comme une signature: sur une face un trait horizontal, sur l'autre deux demi-lunes", a-t-il précisé. "Ce sont les symboles du captagon. En pratique, le captagon est la drogue de l'Etat islamique", a-t-il insisté, en indiquant se baser sur une note du Drug enforcement administration (DEA), l'agence fédérale américaine chargée de lutter contre le trafic et la distribution de drogues aux Etats-Unis. Le captagon est une amphétamine tirée d'un ancien médicament psychotrope, selon un rapport de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Il est fabriqué notamment au Liban et probablement aussi en Syrie et en Irak, essentiellement à destination de l'Arabie saoudite. La drogue est notamment utilisée par des combattants en Syrie, qui ont indiqué qu'elle permet de rester éveillé pendant des jours pour faire la guerre et de devenir insensible aux exécutions. L'enquête avait démarré voici deux semaines, lorsque la même unité d'enquête de Naples spécialisée dans le crime organisé avait intercepté un conteneur de vêtements de contrefaçon, dissimulant 2.800 kg de haschich et 190 kg d'amphétamines sous la forme de plus d'un million de pilules de captagon. Les immenses cylindres de papier en multi-couches interceptés mercredi dans le même port (probablement fabriqués en Allemagne), permettaient chacun de dissimuler à l'intérieur environ 350 kg de comprimés sans pouvoir être détectés par un scanner, a indiqué la police italienne. Les énormes roues métalliques découpées par des experts étaient également remplies de pilules.
Le syndicat majoritaire des gardiens de la paix lance à un appel à fermer les commissariats et réclame de meilleures conditions de travail.
C'est leur "Acte I". Le syndicat de police Alliance a lancé un appel à fermer les commissariats pour la journée de mercredi 19 décembre, afin de protester contre le budget 2019 des forces de sécurité en passe d'être adopté par l'Assemblée nationale. Les policiers sont encouragés, via un communiqué, à "rester dans les services et à ne répondre qu'aux appels d'urgence" pour cette première journée d'action. Le syndicat majoritaire s'insurge d'une "baisse de 62 millions d'euros sur l'investissement dans la police nationale" et craint une "dégradation" des conditions de travail. "Alliance Police Nationale demande donc aux députés représentants du peuple de ne pas voter ce budget en l'état", poursuit l'organisation, qui réclame la mise en place d'un "plan Marshall" pour la police. Alliance souhaite que soit pris "en considération un plan de modernisation tant sur le plan immobilier que sur le plan équipement" mais aussi "l'engagement sans faille des forces de sécurité, non seulement ces dernières semaines mais depuis plusieurs années". D'autres journées de mobilisation envisagées"La balle est dans le camp de ceux qui nous méprisent. Nos conditions de travail et de vie sont sans rapport avec ce que les forces de l'ordre ont montré depuis un mois", lance Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d'Alliance, alors que les forces de police sont soumises à une intense activité opérationnelle compte tenu des manifestations de "gilets jaunes" et de la menace terroriste. Dans l'attente d'une réponse de l'exécutif, Alliance prévient qu'il pourrait y avoir d'autres journées de mobilisation : "Si un effort conséquent n'était pas fourni dès le 1er janvier 2019 et si le Président de la République n'annonce pas rapidement un plan «Marshall» pour la police nationale, d'autres types d'actions seraient alors mises en œuvre". Un autre syndicat Unité-SGP-FO a également déploré lundi 17 décembre des "policiers à bout" et a appelé à "l'acte 1 de la colère des forces de l'ordre".
- Près d'un million de morts
La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 998.463 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles dimanche à 11H00 GMT. Plus de 32,9 millions de cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie, dont au moins 22,5 millions sont aujourd'hui considérés comme guéris. Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 204.499 décès. Viennent ensuite le Brésil avec 141.406 morts, l'Inde avec 94.503 morts, le Mexique avec 76.243 morts et le Royaume-Uni avec 41.971 morts.- France : les médecins inquiets -La France devra affronter, "si rien ne change", une "épidémie généralisée" pendant de longs mois, avec un système de santé "incapable de répondre à toutes les sollicitations", a prévenu le président du conseil national de l'Ordre des médecins. "La deuxième vague arrive plus vite que nous le redoutions", a déclaré Patrick Bouet. - Australie : levée de restrictions -Le couvre-feu nocturne à Melbourne sera levé à compter de lundi, près de deux mois après avoir été imposé dans la deuxième ville d'Australie pour endiguer la flambée de cas de coronavirus. Mais les habitants seront tenus de demeurer dans un rayon de cinq kilomètres autour de chez eux, encourant sinon une amende de près de 5.000 dollars australiens (3.000 euros).- Mécontentements à Madrid et Paris -Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche à Madrid, en Espagne, contre le reconfinement partiel décrété dans certaines zones populaires de la région de la capitale espagnole. "Ce n'est pas du confinement, c'est de la ségrégation!", scandaient les manifestants. A Paris quelques dizaines de restaurateurs, patrons de bars et discothèques et représentants du secteur de l'hôtellerie-restauration se sont rassemblés devant l'hôtel des Invalides pour protester contre le durcissement des mesures sanitaires touchant leurs établissements. Le gouvernement a durci jeudi les mesures sanitaires dans onze grandes villes françaises dont Paris, où les bars doivent fermer à 22H00 (20H00 GMT) à compter de lundi.- Confinement local au Pays de Galles -Au Royaume-Uni, près de la moitié du Pays de Galles fait l'objet d'un confinement local depuis 18H00 dimanche : il est interdit d'entrer dans les villes de Cardiff et de Swansea ou d'en sortir sans raison professionnelle ou scolaire.- Bruxelles : bars fermés à 23H00 -Les bars et cafés de Bruxelles devront fermer leurs portes dès 23H00 à partir de lundi face à la recrudescence de cas de Covid-19. Tous les autres commerces vendant des boissons ou des aliments devront fermer à 22H00 et la consommation alimentaire sera interdite sur les marchés.- Deux milliards USD pour Qatar Airways -La compagnie aérienne Qatar Airways, doublement affectée par un boycott régional et la pandémie de Covid-19, a indiqué dimanche avoir reçu près de 2 milliards de dollars d'aide publique pour faire face à l'"une des années les plus difficiles" de son histoire.- Roland-Garros avec restrictions -Le tournoi de tennis de Roland-Garros, retardé de six mois en raison de la pandémie, a débuté dimanche avec une jauge réduite à mille spectateurs quotidiens. Parmi les restrictions pour les joueurs, des tests PCR répétés, l'obligation stricte de loger dans un des deux hôtels qui leur sont réservés en quasi exclusivité. Interdiction d'en sortir sous peine de se voir retirer leur accréditation, sauf pour se rendre au stade leurs jours de match, pour s'entraîner, ou impératif médical.
Avec ses miroirs, ses velours rouges et sa lumière tamisée, la scène sur laquelle des artistes viennois défilent depuis quelques semaines n'a rien d'habituel : c'est un peep-show laissé vacant par les travailleuses du sexe à cause du coronavirus.
Privés de salles de concert et frustrés de ne proposer leurs services que sur internet, les chanteurs retrouvent le contact avec le public grâce aux neuf cabines individuelles où l'on peut d'ordinaire voir, après avoir glissé quelques pièces de monnaie dans la fente, un spectacle pornographique à travers une vitre. Ce festival éphémère a trouvé son public : mercredi soir, 150 personnes attendaient bière à la main de pouvoir pénétrer par petits groupes dans l'établissement aux couloirs tapissés de posters de femmes nues aux postures lascives."On a été nous-mêmes surpris de la réaction positive des artistes et du public", explique à l'AFP Stefan Strahammer, l'un des organisateurs. "Au début, le propriétaire du peep-show ne nous prenait pas au sérieux mais, très vite, il a été enthousiaste et nous a prêté gratuitement son local" du centre de Vienne. Afin de respecter les normes sanitaires, seules dix-huit personnes sont autorisées à se répartir dans les cabines tous les quarts d'heure pour trois ou quatre chansons. Elles donnent la somme d'argent qu'elles veulent. "Ca me fait drôle d'aller dans un peep-show, c'est la première fois", glisse dans la file d'attente une quadragénaire, Annelise Seidl. Son amie Andrea Schuh "trouve que c'est une super idée, très innovante". "J'ai envie d'en être parce qu'en ce moment, les travailleuses du sexe n'ont pas le droit d'exercer". Voodoo Jürgens, l'un des grands noms de la chanson viennoise, est l'un des derniers ce soir-là à se produire. Installé sur une plateforme circulaire tournante en costume disco face aux cabines, il donnera bien volontiers 20% de son cachet à deux associations de soutien aux prostituées en Autriche. La prostitution est légale dans ce pays d'Europe centrale et les maisons closes, nombreuses dans la capitale, ont été fermées à la mi-mars par le gouvernement, comme les bars et les restaurants, pour freiner la propagation du nouveau coronavirus. Elles n'ont pas encore le droit de rouvrir et la précarité des travailleuses du sexe s'est aggravée. "Elles sont de plus en plus reléguées à la périphérie et ce projet est une bonne manière de les remettre dans la lumière", dit-il à l'AFP, coiffé d'oreilles de lapin, avant de commencer son show.
Apprendre à nager, surveiller les enfants en permanence dès qu'ils s'approchent de l'eau, privilégier les zones de baignades surveillées... Pour nager en toute sécurité, pensez à adopter les bons réflexes.
A l'origine d'un millier de décès par an, les noyades sont la première cause de mort accidentelle des moins de 25 ans, selon la dernière enquête de Santé publique France, menée au cours de l'été 2018. Pourtant, en prenant certaines précautions, il est souvent possible de les éviter. Alors que trois noyades accidentelles d'enfants ont eu lieu en moins de 24 heures en Indre-et-Loire, le secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance et des Familles, Adrien Taquet, en déplacement dans le département mardi 28 juillet, a rappelé le premier réflexe à adopter pour éviter les accidents avec les enfants : une surveillance permanente doit être exercée, dès qu'ils s'approchent de l'eau. "Vous tenez à eux, ne les quittez pas des yeux", conseille le gouvernement."Quelques instants malheureusement suffisent", a rappelé Adrien Taquet. "Il faut que les adultes assument leurs responsabilités d'adultes et aient cette vigilance de tous les instants, en ayant toujours les yeux sur les enfants, quand les enfants se baignent. Que ce soit dans un cadre privé, ou dans le cadre d'une sortie", a insisté le secrétaire d'Etat. Autre bon réflexe à adopter : donner dès que possible aux enfants une "éducation à la baignade". Il s'agit d'apprendre aux enfants à ne pas paniquer dans l'eau, à mettre la tête dans l'eau en bouchant leur respiration,... avant de pouvoir leur apprendre à nager, dès qu'ils en ont l'âge (entre 4 et 6 ans). Tant que les enfants ne sont pas de bons nageurs, il est important de les équiper de brassards. Au bord de la mer comme sur les rivages des lacs et des rivières, il est recommandé de privilégier les zones de baignade surveillées, signalées par des drapeaux rouge et jaune. Renseignez-vous sur les conditions de baignade avant de vous jeter à l'eau : courants existants qui pourraient vous entraîner loin du rivage, horaires de marées (afin de ne pas se laisser piéger), dangers naturels... Les drapeaux de baignade donnent des consignes de sécurité qu'il convient de respecter pour se baigner en toute sécurité : un drapeau vert indique que la baignade est surveillée et sans danger particulier, un drapeau jaune signale une baignade surveillée mais dangereuse. Lorsque le drapeau est rouge, la baignade est interdite. S'il n'y a pas de drapeau, c'est que la baignade n'est pas surveillée. Quand on va se baigner, il faut également faire attention à sa forme physique et ne pas présumer de ses forces afin de ne pas se mettre en danger en allant par exemple nager jusqu'à une bouée située au large, un jour de fatigue. A la mer, il est d'ailleurs conseillé de nager parallèlement au rivage et de ne pas trop s'éloigner. Quelques gestes sont également à adopter pour éviter l'hydrocution : ne pas s'exposer trop longtemps sur sa serviette au soleil avant d'aller se baigner, ne pas consommer de l'alcool juste avant la baignade, rentrer progressivement dans l'eau, se mouiller la nuque avant de s'immerger complètement... Enfin, il est recommandé de prévenir un proche avant d'aller se baigner afin que celui puisse prévenir rapidement les secours s'il vous voit en difficulté.
L'une des laiteries du groupe est accusée de rejeter ses eaux usées dans la rivière Isère depuis près de 20 ans. Le procès des dirigeants de l'usine s'est ouvert lundi 12 novembre à Grenoble.
Lactalis sera-t-il condamné pour pollution ? Visé par une enquête concernant le scandale du lait infantile contaminé aux salmonelles, le groupe industriel doit faire à une seconde affaire, qui porte cette fois sur des rejets de produits polluants. La fromagerie L'Étoile du Vercors, qui appartient à Lactalis, est soupçonnée d'avoir déversé ses eaux usées dans la rivière Isère depuis de nombreuses années. Une amende de 500.000 euros a été requise contre l'entreprise, implantée à Saint-Just-de-Claix, entre Valence et Grenoble. Les eaux usées d'une ville de 10.000 habitantsLe patron actuel de la fromagerie, ainsi que son prédécesseur, comparaissent devant la justice depuis le début de semaine. Ils sont poursuivis pour "jet ou abandon de déchets dans les eaux" et "exploitation d'une installation nuisible à l'eau". L'entreprise, qui fabrique du Saint-Marcellin, du Saint-Félicien et des fromages de chèvre, rejette ses eaux usées industrielles non traitées directement dans l'Isère. Chaque jour, cela représente l'équivalent des eaux usées d'une ville de 8.000 à 10.000 habitants, assure Sylvain Traynard, de la Direction départementale des territoires. Selon lui, les rejets sont particulièrement gras et contiennent des produits de désinfection. Permis de construire refusé ? En 2000, l'entreprise avait demandé à être raccordée à la station d'épuration de la communauté de communes, avant de renoncer, préférant construire son propre système de traitement des eaux. L'usine affirme que la mairie a refusé le permis de construire, ce que conteste la municipalité. Fondée en 1942, L'Étoile du Vercors avait été rachetée en 2011 par Lactalis. Elle emploie actuellement 147 salariés et se fournit auprès de 70 producteurs de lait. En moyenne, l'usine transforme entre 46.000 et 58.000 litres de lait par jour en moyenne, et jusqu'à 100.000 litres en période de pointe, selon les chiffres fournis par la direction.
Adnan Ali, danseuse transgenre, menait une vie confortable, libérée des contraintes financières auxquelles sa communauté échappe rarement au Pakistan. Mais le nouveau coronavirus l'a privée de revenus et chassée de son appartement, la condamnant à vivre dans un foyer.
Car les salles de mariage où elle se produisait devant des foules en liesse ont été fermées. Et les mariages et autres bénédictions de nouveaux-nés où elle était invitée n'ont plus lieu. Faute de revenus, "Dano", son nom de scène, a dû quitter son logis d'une riche banlieue d'Islamabad. Elle partage désormais une chambre exiguë dans un foyer d'accueil avec une autre danseuse, elle aussi sans emploi du fait de la pandémie. Au Pakistan, les khawajasiras, ou hijras, jouissent d'un statut ambigu. Héritières culturelles des eunuques, en cour sous l'empire moghol puis bannies par les colons britanniques à leur arrivée au XIXe siècle sur le sous-continent indien, elles sont plus acceptées socialement qu'en Occident. Le pays a ainsi été l'un des premiers à reconnaître légalement le troisième sexe, qui compterait un demi-million de personnes selon plusieurs études. Depuis 2009, elles peuvent obtenir une carte d'identités en tant que "khawajasiras". Certaines ont été candidates à des élections. Mais au quotidien, celles qui ne s'affirment pas en tant que danseuses mènent une vie de parias. Souvent réduites à mendier et à se prostituer, elles sont en butte aux pires exactions et discriminations, et sont parfois tuées dans ce pays musulman très conservateur. En dehors du plaisir de la danse, Mena Gul, 26 ans, a toujours assimilé sa vie à une forme d'isolement."Nous sommes en quarantaine toute notre vie. Nous ne pouvons pas sortir et nous nous cachons le visage chaque fois que nous quittons nos maisons", soupire-t-elle en contemplant sa garde-robe désormais négligée. Mena Gul a également dû abandonner la sécurité et le confort de l'appartement qu'elle partageait avec d'autres danseuses à Peshawar, capitale du Nord-Ouest conservateur. Elle vit désormais dans un bidonville à la périphérie de la ville.- Humiliation et isolement -La faute au Covid-19, qui a fait un milliers de morts au Pakistan pour 48.000 malades, ce nombre étant considéré comme très inférieur à la réalité du fait d'un manque de dépistage. Pendant plus d'un mois, le pays a mis en place un confinement strict, décrété le 24 mars. Si la mesure a été assouplie le 9 mai, les "wedding halls", ces énormes salles de mariage dans lesquelles les khawajasiras étaient conviées, n'ont toujours pas rouvert. Le foyer d'Islamabad qui accueillait une douzaine de femmes transgenres il y a quelques mois en héberge désormais 70. Nombre d'entre elles dorment par terre pour maximiser l'espace. Sa fondatrice, Nadeem Kashish, une maquilleuse travaillant pour une petite chaîne de télévision, a dû refuser de nombreuses demandeuses. Autour de son foyer, l'AFP a vu des dizaines de femmes transgenres mendier de la nourriture."Les problèmes vont s'aggraver à l'avenir. (...) L'incertitude a créé des problèmes mentaux et physiologiques", déplore-t-elle, se demandant si les danseuses pourront retrouver la liberté financière qu'elles avaient autrefois. La crainte de contracter le virus a également poussé de nombreuses prostituées transgenres à cesser de travailler, ce qui les a encore plus enfoncées dans la pauvreté."Elles étaient déjà confrontées à l'humiliation sociale. Cet isolement supplémentaire augmente leur stress et leur anxiété", estime Taimur Kamal, un militant des droits des transgenres. Pour "Dano", la fin du ramadan, qui intervient ce week-end, devait être marquée par la joie de retrouvailles et des moment joyeux entre amis. Mais loin de ces considérations, elle passe son temps à chercher des dons pour le refuge surchargé. Et d'observer : "Je rêve d'un moment où cette histoire de coronavirus sera terminée et où je recommencerai à faire la fête."
À la suite de l'annonce par Emmanuel Macron d'une baisse de l'impôt sur les revenus, le gouvernement cherche des moyens de financer la mesure. Les niches fiscales des entreprises sont visées.
1,5 milliard d'euros. C'est la somme qu'espère dénicher le gouvernement auprès des entreprises. Dans le viseur de Bercy, les niches fiscales, comme l'a confirmé au Journal du dimanche Olivia Grégoire, porte-parole du groupe parlementaire LREM à l'Assemblée nationale. "Il y a plus d'une dizaine de niches qui encouragent à la cession et la reprise d'entreprise", énumérant certaines dans le secteur de la culture qui "ne profitent qu'à une douzaine d'acteurs" ou dans le secteur du capital-risque ou de l'innovation. "Au moins 11 représentent moins de 15 millions d'euros chacune, et au moins 21 ne peuvent même pas être chiffrées tant elles sont faibles", assure la membre de la commission des finances à l'Assemblée. Ne pas pénaliser la "compétitivité des entreprises"Mais pas question de raboter à tout-va : "Soyons prudents : avec une suppression, c'est tout un secteur qu'on peut déséquilibrer. [...] Il n'est pas question que notre démarche engendre une hausse d'impôt qui pénaliserait la compétitivité de nos entreprises." Plusieurs totems ont déjà été érigés et ne seront pas négociables : la TVA, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et le crédit d'impôt recherche (CIR). "Ce sont des niches qui profitent aux plus petites entreprises : à plus de 80 %, les entreprises bénéficiaires ont moins de 25 salariés pour le CICE, moins de 250 pour le CIR." Ces coupes ne toucheront en tout cas que les entreprises. Hors de question de revenir sur celles des ménages, précise Olivia Grégoire. Mais cet effort sera loin d'être suffisant. S'il peut rapporter 1,5 milliard d'euros, reste à en trouver 3,5 de plus pour financer la baisse de l'impôt sur le revenu. La contribution des entreprises n'ira, en tout cas, pas plus loin. "Ce n'est qu'une source de financement, les deux autres étant la réduction des dépenses publiques et l'incitation à travailler plus sans changer l'âge légal de départ à la retraite", assure la députée LREM. La commission des finances de l'Assemblée sera chargée d'émettre des propositions d'ici à juin au Premier ministre, qui rendra ses arbitrages ensuite. Leur mise en place concernera la loi de finances 2020.
La basilique Saint-Pierre de Rome a rouvert lundi ses portes au public, symbole du retour à une relative normalité en Italie où le déconfinement s'accélère, avec reprise des messes et réouverture timide des commerces, cafés et terrasses.
En présence de nombreux policiers portant masque et gants chirurgicaux, une poignée de visiteurs a visité la basilique, coeur du Vatican et qui était fermée depuis le 10 mars. Sous l'immense coupole aux marbres sculptés et polychromes, les fidèles se comptaient sur les doigts de la main, quelques uns recueillis en prière à genoux devant le tombeau du défunt pape Jean Paul II, ou admirant la Pietà de Michel-Ange. Autre symbole, quelques unes des célèbres gondoles ont fait leur réapparition à Venise, se contentant d'embarquer, faute de touristes, de rares habitants pour traverser le Grand canal. Le musée Ferrari à Maranello (Nord), siège historique de la célèbre marque automobile, a lui aussi rouvert ses portes lundi.- "Remise en route" -Premier pays à avoir confiné il y a plus de deux mois l'ensemble de sa population pour juguler la pandémie du nouveau coronavirus, la péninsule reste traumatisée, avec une économie à genoux et environ 32.000 décès. Le pays goûtait depuis le 4 mai un peu de liberté retrouvée, à la faveur d'une première levée partielle de restrictions. Lundi, la circulation automobile a repris presque normalement dans les grandes avenues du centre de Rome, où la plupart des passants déambulaient avec l'inévitable masque chirurgical sur le nez. La majorité des petits et grands commerces, coiffeurs, salons de beauté, bars et restaurants ont été autorisés à rouvrir à travers le pays."Signe d'espoir" pour le pape François, messes et célébrations religieuses ont repris partout dans le pays, avec les mesures de distanciation sociale adéquates. Quelques fidèles ont ainsi assisté à une célébration matinale dans l'église Santa Maria in Transpontina, proche du Vatican, avec séparation obligatoire dans les travées et communion "sans contact". Une messe a eu lieu au Duomo, la majestueuse cathédrale de Milan, capitale de Lombardie, région frappée de plein fouet par la maladie Covid-19."Le pays se remet en route", a commenté le Premier ministre Giuseppe Conte, dans une lettre publiée lundi par la presse locale, alors que l'épidémie semble aujourd'hui maîtrisée dans la péninsule. Pour la première fois lundi, le bilan quotidien est passé sous la barre des 100 morts."Après le premier démarrage du 4 mai, des millions d'Italiens vont reprendre le travail aujourd'hui", s'est-il félicité, tout en prévenant que les prochains "mois seront très durs et complexes". Près de 800.000 commerces sont théoriquement concernés par la reprise d'activité, selon la confédération patronale Confcommercio. A Rome, quelques devantures de pizzerias, patisseries et autres commerces de bouche ont ouvert, tables et parasols ont fait leur réapparition sur les terrasses, mais la reprise semble limitée.- "Nous ne pouvons PAS rouvrir" -"C'est encore un peu tôt", veut croire Elena, venue déguster son expresso matinal près de la place Campo dei Fiori. Franco, un autre amateur de café, attablé à une terrasse de la célèbre Piazza Navona, y voit un lent retour à la "normalité"."Je célèbre la fin du confinement avec un nouveau pantalon et un bikini, en attendant les vacances à la plage...", s'amuse la cliente d'un magasin de vêtements féminins."On ouvre pour voir. Si les clients ne sont pas au rendez-vous, alors cette fois on fermera pour de bon", explique, résigné, le propriétaire d'un restaurant sur les rives du Tibre, pestant contre l'absence de soutien financier de l'Etat et les mesures imposées pour distancer ses clients: "tout cela n'a aucun sens..."Des affiches de protestation étaient affichées sur de nombreuses vitrines: "sans aide du gouvernement, nous ne pouvons PAS rouvrir". Les mêmes scènes se déroulaient dans d'autres grandes villes. A Milan, une grosse moitié des boutiques du quadrilatère de la mode ont rouvert leurs portes, mais sans grande affluence, tandis que les piétons ont partiellement réinvesti le parvis du Duomo. Cette nouvelle étape du déconfinement, un cadre général fixé par le gouvernement, laisse à chacune des 20 régions une large marge de manoeuvre, alimentant parfois la "confusion" selon certaines voix critiques. La prochaine étape est prévue le 25 mai, avec la réouverture des gymnases, des piscines et centres sportifs. Le 3 juin, le pays rouvrira ses frontières aux touristes européens, afin de relancer au plus vite le secteur clé du tourisme. Il sera également possible pour les Italiens de voyager librement dans tout le pays. En attendant la réouverture le 15 juin des théâtres et cinémas.
Vladimir Poutine s'exprimait lors d'une conférence de presse commune au fort de Brégançon où il a été invité par le président de la République Emmanuel Macron lundi 19 août.
Il s'était dit "gêné" d'aborder le sujet en face d'Emmanuel Macron. Le président russe Vladimir Poutine, a déclaré lundi 19 août, devant son homologue français, que les autorités russes agiraient pour que les manifestations d'opposants à Moscou restent dans le "cadre de la loi" et qu'il voulait éviter une "situation telle que celle des gilets jaunes" en France. Vladimir Poutine, qui est invité en "voisin important" dans la résidence d'été du président de la République, le fort de Brégançon, répondait à une question d'une journaliste qui l'interrogeait sur les récentes arrestations de manifestants à Moscou. "Nous ne voulons pas d'une situation similaire" à celle qui a récemment prévalu à Paris, a dit le président russe. Le gouvernement français a été ébranlé à la fin d'année dernière et au printemps par la crise des "Gilets jaunes", ces Français modestes entrés en rébellion contre sa politique."Le pays plonge en état d'urgence"En décembre dernier, alors que les manifestations des "gilets jaunes" à Paris étaient émaillées de violences, le président Russe avait déjà évoqué la mobilisation des manifestants. « Nous ne voulons pas d'événements dans notre pays semblables à ceux de Paris où on arrache les pavés et où on brûle tout, et ensuite le pays plonge en état d'urgence » avait-il coupé court. Il réagissait alors à une question qui lui avait été posée à propos du sort de Lev Ponomarev, un défenseur des droits de l'homme de 77 ans, qui avait été placé en détention pour avoir relayé sur Facebook un appel pour une manifestation non autorisée en soutien à des prisonniers.
"Dans ma tête, je ne la reverrai pas vivante". Bettina Wintermark ronge son frein: la politique suivie par la Norvège, son pays d'adoption, face au nouveau coronavirus la prive d'une dernière visite à sa mère, mourante, en France.
Etant parvenu à maîtriser très tôt l'épidémie, le royaume nordique fait la sourde oreille aux appels à lever ou, au moins, alléger ses restrictions sur les voyages, qui font probablement de lui le pays le plus fermé d'Europe aujourd'hui. L'entrée sur le territoire demeure interdite à la plupart des non-résidents et, s'ils ne sont pas formellement interdits, les voyages à l'étranger sont soumis à une obligation de quarantaine de dix jours au retour, une règle rédhibitoire censée durer jusqu'au 20 août. Résultat: les Norvégiens ne pourront faire le plein de vitamine D sur les plages méditerranéennes cet été. La Première ministre Erna Solberg elle-même a fait une croix sur une escapade espagnole. Pour certains, cette ligne ultra-prudente est lourde de conséquences. Mme Wintermark ne peut ainsi se rendre à Bordeaux (sud-ouest de la France) pour voir sa mère de 84 ans, victime d'une hémorragie interne qui ne lui laisse plus que quelques semaines selon les médecins.- Double peine -"C'est cauchemardesque", confie la coiffeuse de 59 ans. "Si la Norvège n'avait pas ces restrictions aussi sévères, je serais partie immédiatement", dit-elle. "Mais il est exclu de faire des allées et venues avec la France parce que je ne peux pas me permettre dix jours de quarantaine à chaque fois". Pour les mêmes raisons, le mariage du fiston initialement prévu le 20 juillet, à Bordeaux également, a dû être repoussé sine die. "Les invitations avaient déjà été envoyées", explique Mme Wintermak. "La plupart des gens venant de Norvège avaient leurs hôtels et leurs billets, et ils ont beaucoup de problèmes pour se faire rembourser". Elle-même peine à récupérer les arrhes versées au traiteur local, insensible à la situation. Généralement saluées pour avoir su contenir l'épidémie qui a fait 248 morts parmi les 5,4 millions d'habitants, les autorités soulignent la nécessité de ne pas gâcher les sacrifices consentis avec une réouverture précipitée."Beaucoup sont tristes et frustrés", a admis la ministre de la Justice, Monica Maeland, chargée de coordonner la lutte contre le Covid-19. "Nous ne faisons pas cela pour embêter les gens mais parce qu'on doit absolument garder la situation sous contrôle", a-t-elle plaidé. Seules concessions, la Norvège --hors de l'UE mais membre de l'espace Schengen de libre circulation des personnes-- a accepté d'ouvrir ses frontières le 15 juin avec le Danemark, la Finlande et l'Islande. Trois pays qui figurent parmi les rares membres à maintenir d'importantes restrictions à l'entrée des touristes de l'espace Schengen. Oslo s'est aussi engagé à réfléchir d'ici au 20 juillet à la possibilité de supprimer les barrières avec d'autres pays proches.- La Suède paria -Aux abois, les professionnels du tourisme poussent pour une levée rapide des restrictions avec l'Allemagne, qui fournit près d'un quart des visiteurs étrangers l'été."Rouvrir les frontières avec ce pays serait le meilleur des plans de sauvetage pour l'industrie norvégienne du tourisme, sans que cela coûte un sou aux autorités", plaide Per-Arne Tuftin, directeur de l'organisation sectorielle Norsk Reiseliv. Hormis l'île de Gotland, les voyages vers et depuis la Suède voisine, où la maladie galope toujours du fait d'une approche plus souple, restent fermement déconseillés. Au grand dam des 12.000 familles norvégiennes qui y possèdent une résidence secondaire mais ne peuvent s'y rendre pour les vacances."La plupart des chalets sont isolés dans les bois ou sur la côte, on n'y rencontre personne et on y est donc beaucoup plus en sécurité qu'à Oslo où les plages sont bondées", s'insurge Einar Rudaa, qui a créé un groupe de protestation sur Facebook. Signe que la colère gronde au sein d'une population traditionnellement à cheval sur les règles, 5,4% des Norvégiens comptent, selon un sondage, ignorer les recommandations officielles cet été et mettre le cap vers une destination déconseillée.
DOCUMENT. Dans un texte manuscrit rédigé le 3 avril 2014 à Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine), où il résidait lors de ses séjours dans l'Hexagone, le chanteur fait de son épouse Laeticia son unique héritière. Le Point révèle jeudi ce testament, rédigé avant celui, contesté par ses deux aînés, établi en Californie le 11 juillet 2014.
Laura Smet rendait publique, le 12 février, sa décision de contester en justice le testament de son père, Johnny Hallyday, décédé le 6 décembre dernier à l'âge de 74 ans. La deuxième enfant du chanteur est soutenue dans sa démarche par son frère aîné, David Hallyday. Les dernières volontés de Johnny font de son épouse Laeticia son unique héritière. Le Point et RTL ont révélé, le 15 février, le contenu du testament, établi le 11 juillet 2014 à Los Angeles, où il vivait avec sa femme et leurs deux filles Jade et Joy. Laura Smet et David Hallyday estiment ce testament invalide car leur père vivait aussi en France, où il avait l'immense majorité de ses activités (ventes d'albums, tournées...). L'hebdomadaire publie, jeudi 22 février, le dernier testament manuscrit rédigé par Johnny en France. Dans ce texte du 3 avril 2014, écrit à Marnes-la-Coquette - où il possédait la villa Savannah -, il fait déjà de Laeticia son unique héritière. Le chanteur "enten(d) légueur l'intégralité de (s)a succession à (s)on épouse", écrit-il. "Cette dernière recevra donc, conformément à la loi californienne, l'ensemble de mes biens", poursuit-il. En cas de décès de Laeticia, ou s'ils mouraient tous les deux, "l'intégralité de ma succession reviendra à mes deux filles Jade et Joy par part égale", précise-t-il. • La réponse de Laeticia à Laura et DavidLe Point, qui consacre un dossier dans son numéro de ce jeudi à "l'histoire cachée" de l'héritage de Johnny Hallyday, publie en outre des extraits de la réponse adressée par Laeticia à Laura et David, le 12 février. Une lettre qui répond à celle dans laquelle ils lui demandent un droit de regard sur l'album posthume de leur père. "Laura, David, c'est avec beaucou de surprise que j'accuse réception de votre lettre", commence Laeticia Hallyday, citée par Le Point. "Cette requête, assortie d'un délai de 48 heures pour s'exécuter, prend le ton d'une mise en demeure. Je n'entends pas accéder à cette injonction qui n'est pas fondée", poursuit-elle. "L'intégralité des droits d'auteur et d'artiste-interprète de mon époux m'a été dévolue au terme de ses dernières volontés (...) Il m'appartient donc seule de faire respecter le droit moral de mon époux", aurait écrit la mère de Jade et Joy.
Vendredi, une personne était toujours hospitalisée après l'incendie qui a ravagé le 26 septembre l'usine chimique Lubrizol de Rouen.
Deux cent vingt-quatre personnes se sont présentées aux urgences pour une pathologie "en lien" avec l'incendie jeudi 26 septembre de l'usine Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime), classée Seveso. Huit d'entre elles ont été hospitalisées, selon l'Agence régionale de Santé (ARS) de Normandie. "Aujourd'hui, un seul patient est encore hospitalisé", a ajouté Christine Gardel, directrice générale de l'ARS de Normandie, lors d'une conférence de presse vendredi 4 octobre. "Jeudi, il y a eu 21 passages aux urgences" en lien avec l'incendie, pour une moyenne quotidienne de 600 passages sur la métropole rouennaise en temps normal, a-t-elle précisé. De nouveaux résultats d'analyses attendus Concernant les produits alimentaires, un "premier point" sera fait en fin de semaine prochaine sur la suite à donner aux restrictions de commercialisation. "A ce jour, 187 prélèvements de produits agricoles et alimentaires ont été effectués à la fois en région Normandie et Hauts-de-France", a indiqué Bruno Ferreira, directeur général de l'alimentation, rattaché au ministère de l'Agriculture, au cours de la conférence de presse. Il s'agit de détecter une éventuelle accumulation de contaminants dans les produits alimentaires. "Nous avons besoin d'avoir plusieurs séries de résultats avant de pouvoir conclure", a expliqué Bruno Ferreira. Quelque 3.000 agriculteurs ont au moins une parcelle sur une des communes concernées par une mesure de restriction, selon la même source. Nomination d'un expert indépendantLa juge des référés du tribunal administratif de Rouen a nommé vendredi un expert spécialiste en chimie et produits industriels pour procéder à "un constat des conséquences environnementales" de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol. "Cette désignation répond à une demande de 100 requérants, dont l'association Respire, représentée par l'ancienne ministre de l'Environnement Corinne Lepage. "La société Lubrizol ne s'y est pas opposée", a précisé la juridiction dans une communiqué de presse. Cette mission d'expertise vise "à préserver d'éventuelles preuves qui pourraient permettre aux parties de déterminer les analyses et études complémentaires à mener", selon le communiqué. L'expert, dont le rapport est attendu avant le 31 octobre 2019 devra notamment se rendre sur les lieux en présence des parties, se faire communiquer "tous documents ou pièces utiles à l'exécution de sa mission", "dresser la liste" des lieux et en "effectuer une cartographie" et procéder "à des prélèvements qui, selon ses connaissances scientifiques, lui paraîtront utiles". Incendie de l'usine Lubrizol : quelles indemnisations pour les agriculteurs ? par franceinfoLubrizol s'engage à participer aux réparationsLa ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a annoncé vendredi avoir demandé à l'entreprise qu'elle "assume pleinement toutes ses obligations légales et réglementaires, que ce soit en matière de transparence, de mise en sécurité du site, de sa dépollution, ou encore du suivi des conséquences à moyen et long terme de cet incendie, en application du principe pollueur-payeur". Vendredi, la société Lubrizol s'est engagée à participer à la réparation des conséquences de l'incendie de son usine chimique de Rouen, dans un communiqué de presse. Le dispositif "Lubrizol solidarité" s'adresse aux "agriculteurs dont les récoltes ont pu être touchées par des suies" et aux habitants "en lien avec les autorités locales pour déterminer comment apporter efficacement une aide aux personnes touchées par les conséquences de cet incendie".
Selon Gaël Perdriau (LR), le gouvernement a fait le choix de protéger certaines grandes villes de France, Paris en tête. Il a constaté à Saint-Étienne, "l'impuissance des forces de l'ordre à empêcher des dégâts extrêmement importants".
"Journée apocalyptique" à Saint-Étienne (Loire). Les forces de l'ordre ont repoussé durant des heures quelque 200 jeunes en marge de la journée de mobilisation des "gilets jaunes". Objectif : les empêcher d'accéder à la préfecture de la Loire, située en plein centre-ville de Saint-Etienne. Aux jets de pierres et de bouteilles, les forces de l'ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes. "Ce qui se passe à Saint-Étienne depuis deux semaines est inadmissible. Les Stéphanois sont obligés de rester chez eux. on a vu aujourd'hui des commerçants avec leur magasin pillé, incendié, détruit. On a vécu vraiment une journée apocalyptique. Le centre ville a été livré à ces pilleurs, à ces casseurs. La manifestation des 'gilets jaunes' avaient bien commencé. Pourtant on a pu repérer très facilement des éléments indésirables qui ne partageaient aucun de leur combat. Pourquoi les a-t-on laissés défiler alors qu'ils étaient cagoulés et qu'on connaissait leurs intentions ? C'est une journée catastrophique", déplore dimanche 9 décembre auprès de BFMTV Gaël Perdriau. La fête des Lumières maintenue à Lyon malgré luiPour l'édile stéphanois, sa ville a été livrée aux casseurs. "Le gouvernement et le ministre de l'intérieur ont fait le choix de protéger Paris et certaines autres villes comme Lyon par exemple qui avait une fête à protéger. D'autres villes comme Saint-Etienne ont fait avec ce que le ministre de l'Intérieur avait bien voulu leur laisser. Or moi, je considère que le devoir de l'État, c'est d'assurer la sécurité d'abord des personnes et des biens partout, sans exception, et sans préférence", tempête Gaël Perdriau. Il a précisé avoir prévenu par mail cette semaine le préfet. "Je me doutais que les moyens mis en oeuvre à Saint-Étienne allaient être insuffisants". Gaël Perdriau avait d'ailleurs dans la semaine demandé l'annulation de la Fête des Lumières dans la ville voisine de Lyon pour bénéficier de renforts de police. Il a dénoncé auprès de l'AFP "l'impuissance des forces de l'ordre à empêcher des dégâts extrêmement importants (mais) pourtant prévisibles"."Les forces de l'ordre affectés, au départ, à la protection de bâtiments publics tels que la préfecture. Les casseurs s'en sont donc donné à cœur joie car il n'y avait pas grand monde pour les empêcher", a regretté l'élu. Une voiture de police incendiéeUne trentaine de casseurs présumés ont été placés en garde à vue en début de soirée, dont environ la moitié de mineurs. Ils répondent de "violence sur dépositaires de l'ordre public, rébellion, dégradation de biens et vol en réunion", a indiqué le parquet. Une voiture de police a été renversée et incendiée à une cinquantaine de mètres de l'Hôtel de Ville, situé dans le même périmètre. Les gros bataillons de "gilets jaunes" - évalués officiellement à près de 2.000 personnes - sont arrivés dans le centre-ville alors que les affrontements étaient déjà bien engagés. Certains des manifestants se sont positionnés devant une bijouterie de la Grand'Rue pour empêcher son pillage par des casseurs. Ils ont aidé deux employés bloqués à l'intérieur dont une jeune femme en pleurs à se glisser sous le rideau métallique, a constaté l'AFP. Nombre de magasins avaient baissé leur rideau. Une demi-douzaine ont toutefois vu leurs vitrines brisées et au moins quatre, dont des commerces de téléphonie, ont été pillés.
Les incendies qui font rage dans le Pantanal, la plus grande zone humide tropicale sur terre, menacent une réserve naturelle connue pour abriter la plus grande population de jaguars au monde, ont alerté mardi les autorités de l'Etat du Mato Grosso, dans le centre-ouest du Brésil.
"Des renforts ont été envoyés pour lutter contre l'incendie dans le parc naturel Encontro das Aguas", proche de la frontière avec le Paraguay, et "se concentrent dans l'est du parc connu pour abriter la plus grande concentration de jaguars au monde", souligne le communiqué. Deux femmes et sept enfants, dont les maisons étaient entourés par les flammes, ont été secourus par les sauveteurs qui tentent également de protéger les 140 ponts afin d'éviter que les populations se retrouvent isolées, est-il ajouté. Le Pantanal, à l'extrémité sud de la forêt amazonienne et qui s'étend du Brésil au Paraguay et à la Bolivie, est c. La région abrite une des plus grandes concentrations d'oiseaux et de caïmans de la planète mais également une colonie de jaguars, espèce classée comme "presque menacée" d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette grande plaine traversée par de nombreuses rivières a été touchée par un nombre record d'incendies cette année. Il y a déjà eu plus d'incendies dans le Pantanal brésilien cette année (12.102) que sur l'ensemble des années 2018 et 2019 combinées, selon les données satellitaires recueillies par l'agence spatiale nationale, l'INPE. En juillet, les satellites ont détecté 1.684 incendies dans la région, soit trois fois plus qu'en juillet 2019 considéré jusqu'alors comme le pire mois depuis le début des relevés de l'INPE en 1998. Les autorités brésiliennes ont lancé le 7 août l'opération Pantanal II visant à limiter l'impact de ces incendies et 122 pompiers luttent actuellement contre les flammes, appuyés par cinq avions bombardiers d'eau.
L'écouvillon s'enfonce délicatement dans le nez de Gérard Boitel. "Ce n'est pas très agréable", s'excuse Sarah, l'infirmière, qui enchaîne avec les deux soeurs du sexagénaire. Depuis un mois, des équipes des hôpitaux de Paris se déplacent à domicile pour remonter les chaînes de contamination du covid-19.
La fratrie s'est réunie spécialement à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) dans le petit deux-pièces de l'aînée, Monique. Depuis quelques jours, la septuagénaire, handicapée et diabétique, se dit "fatiguée", souffre d'une "petite toux" et a "un peu de mal à respirer". C'est son médecin traitant qui l'a signalée à la cellule "Covisan" de l'hôpital Louis-Mourier de Colombes, composée d'une infirmière, trois étudiantes infirmières, une ex-épidémiologiste bénévole et une cadre de santé à la retraite. Ce dispositif, lancé depuis le 15 avril par l'AP-HP dans une dizaine d'hôpitaux d'Île-de-France, vise à "détecter les cas possibles, les isoler et casser les chaînes de transmission" du virus en envoyant des "équipes mobiles" - terme préféré à celui de "brigades" - au domicile des patients, explique Nicolas Javaud, chef de service aux urgences adultes de Louis-Mourier. Gérard et sa soeur Françoise, qui rendent régulièrement visite à leur ainée pour faire ses courses et ses lessives, sont considérés comme des "cas contacts" et ont dû se soumettre au test, même s'ils disent n'avoir "aucun symptôme". "Je suis très stressée depuis deux jours, confie Françoise. Ça me rassure un peu d'être testée, mais ça n'ira pas mieux tant que je n'ai pas les résultats", envoyés sous 48 heures. Gérard, lui, s'inquiète pour sa compagne: "si je suis positif, il faudra aussi la tester..."Présente lors de l'intervention, une aide-ménagère demande aussi à être prélevée. Deux aides-soignantes se relaient également matin et soir au chevet de Monique, qui emploie une seconde aide-ménagère. Autant de cas contacts supplémentaires et potentiellement infectés par le virus."Pour l'instant, on prend juste leurs coordonnées car on se concentre sur les contacts familiaux. On élargira ensuite s'il y a un test positif", explique Sarah.- "Brique supplémentaire" -A ses côtés, Christelle prend en charge l'aspect "prévention" de la visite. L'étudiante-infirmière rappelle à l'ordre Gérard qui a enfilé son masque à l'envers: "le côté bleu à l'extérieur, bien pincé au niveau du nez et tiré jusqu'au menton". Elle vérifie que chacun sait se laver correctement les mains, proscrit les gants "qui ne servent qu'à ramener les microbes" et demande de "bien aérer" les pièces. Des kits individuels de 14 masques et d'un flacon de gel hydroalcoolique sont distribués. En cas de test positif, une mesure d'isolement sera préconisée, à domicile lorsque le logement dispose d'une chambre individuelle séparée, sinon dans l'un des hôtels mis à disposition par le groupe Accor. La perspective d'isoler Monique laisse Gérard désemparé. "Comment va-t-elle faire ? Elle ne peut pas se débrouiller toute seule. On continuera à venir la voir". Sur les 52 "cas contacts" des malades positifs au covid-19 rencontrés par les équipes de Louis-Mourier depuis le lancement du dispositif, seuls trois ont été testés positifs à leur tour. Des résultats encourageants, que tempère Nicolas Javaud. "Pendant le confinement, les cas contacts étaient principalement intra-familiaux. Avec le déconfinement, les enquêtes vont devoir probablement s'élargir aux collègues de travail, aux amis", souligne le chef des urgences. En Île-de-France, l'Agence régionale de santé table sur un millier de nouveaux cas covid-19 chaque jour après le 11 mai - contre une moyenne de 300 sur les douze jours précédents - avec chacun 10 à 20 contacts en moyenne. Covisan "est une brique supplémentaire", en complément des gestes barrières qui doivent "rester la base même après le confinement", souligne Renaud Piarroux, chef du service de parasitologie de la Pitié-Salpêtrière, à l'origine du dispositif. Il doit permettre de "stabiliser l'épidémie à bas niveau, d'éviter une remontée progressive, lancinante mais désespérante et qui pourrait dans quelques mois nous mettre en difficulté", ajoute-t-il.
Sony continue de distiller au compte-gouttes les informations sur sa nouvelle console PlayStation 5, dont le lancement est attendu d'ici la fin de l'année, sans pour l'instant savoir à quelle date ni à quel prix.
Après avoir passé les bande-annonces d'environ 25 jeux conçus spécialement pour la nouvelle console, le géant japonais a montré pour la première fois la PS5, toute en courbes blanches et noires. Les joueurs pourront aussi investir dans des écouteurs avec l'audio en 3D ou dans une caméra qui permet de se filmer en train de jouer (pour se diffuser en direct sur les plateformes adéquates). L'événement marketing a été diffusé jeudi en ligne et en direct, pour cause de pandémie. Il avait été reporté d'une semaine pour ne pas distraire l'attention du public des manifestations contre le racisme qui battaient leur plein aux Etats-Unis. PlayStation a ouvert sa présentation sur le très attendu "Grand Theft Auto 5", qui doit sortir au second semestre 2021. La franchise s'est écoulée à 130 millions d'exemplaires jusqu'à présent. La nouvelle console permettra aussi de renouer avec la franchise Gran Turismo, dans sa 7è édition, ainsi que Horizon ("Horizon II, Forbidden West"). Pour les fans de super-héros, "Marvel's Spider-Man Miles Morales" doit sortir pendant la saison des fêtes. Entre la fin 2020 et 2021, les joueurs auront donc l'embarras du choix, qu'ils veulent sauver le monde, gagner des courses de voitures ou exterminer des monstres. PlayStation a promis des jeux de tirs ("Deathloop"), de simulation sportive ("NBA 2K21"), des aventures de science-fiction, avec des héros plus vrais que nature, souvent féminins, ou totalement fantaisistes, notamment dans les jeux destinés aux enfants, sans oublier des chats ("Stray"). La sortie des nouvelles consoles de Sony et de Microsoft est très attendue par les fans, la génération précédente datant de 2013 (PS4 et XBox One). Début mai, Microsoft a aussi levé le voile sur de nouveaux jeux vidéo pour la future Xbox Series X, avec de nouvelles versions d'Assasin's Creed, du français Ubisoft, et de Madden, la série de jeux de simulation de football américain d'Electronic Arts. Nintendo, de son côté, a vendu ses Switch comme des petits pains à la faveur du "Grand confinement". Aux Etats-Unis le marché des jeux vidéo a d'ailleurs battu de nouveaux records en avril, toutes marques confondues.
L'essayiste et philosophe, cofondateur du jeune parti Place publique, devrait annonce sa candidature comme tête d'une liste de gauche aux élections européennes. Le parti socialiste devrait lui apporter son soutien.
L'essayiste Raphaël Glucksmann doit annoncer vendredi 15 mars sa candidature aux européennes. Le philosophe devrait prendre la tête d'une liste de rassemblement de la gauche soutenue par le PS, a appris jeudi l'AFP auprès de sources concordantes. Le fondateur de Place publique, âgé de 39 ans, doit déclarer sa candidature sur France Inter vendredi matin. Il tiendra ensuite une conférence de presse à la Maison de l'Europe pour lancer la campagne de Place publique, en tandem avec la militante écologiste Claire Nouvian. Le Parti socialiste doit quant à lui approuver samedi le principe de constituer pour les européennes du 26 mai une liste d'ouverture tirée par Raphaël Glucksmann. Celle-ci "comprendrait y compris sur les dix premières places une parité" entre les candidats issus du PS et ceux provenant d'autres formations politiques ou de la société civile, selon l'entourage du premier secrétaire Olivier Faure. Les patrons du PS et de Place publique ont engagé dès le mois de septembre des discussions pour tenter de mettre sur pied une liste d'union de la gauche aux européennes. L'ambition de rassembler les gauches, entre Macron et MélenchonRaphël Glucksmann et une vingtaine de personnalités de la société civile ont lancé le 6 novembre "Place publique", un parti écologiste, de gauche et européen. La première ambition de cette nouvelle entité : permettre le rapprochement des chapelles de gauche se partageant l'espace politique entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Parmi les fondateurs, Claire Nouvian, présidente de l'ONG écologiste Bloom, l'économiste Thomas Porcher ou le maire de Kingersheim Jo Spiegel (ex-PS). Le mouvement revendique aujourd'hui 30.000 membres. L'adhésion se fait gratuitement sur internet. Des réunions se sont ensuite tenues à partir du 20 décembre autour de Place publique, pour définir des "combats communs" susceptibles de rassembler la gauche. Europe Ecologie-Les Verts a refusé d'emblée de participer à ces réunions, fidèle à sa stratégie d'autonomie, définie dès le mois de juillet. Générations et le PCF ont de leur côté rapidement claqué la porte, ne souhaitant pas faire alliance avec un PS encore jugé "radioactif", après le douloureux quinquennat de François Hollande. Sont en revanche restés autour de la table Nouvelle Donne, Diem 25 (le parti de Yanis Varoufakis, pourtant proche de M. Hamon), l'UDE, le PRG... Léa Salamé prête à mettre sa carrière entre parenthèse ? Fils du philosophe André Glucksmann, Raphaël Glucksmann a publié une demi-douzaine d'essais politiques. Auteur d'un documentaire sur le génocide au Rwanda, et d'un autre sur la "Révolution orange", il a été un proche conseiller de l'ancien président géorgien Mikheil Saakachvili. C'est aussi le compagnon de la journaliste politique Léa Salamé. Celle-ci devrait annoncer vendredi qu'elle se "met en retrait", le temps de la campagne. Interrogée sur sa relation avec le philosophe lors d'un entretien accordé au magazine Gala : "C'est une question difficile qui se pose plus souvent aux femmes, auxquelles on demande alors de sacrifier leur vie professionnelle. Mais je l'encourage comme on encourage la personne que l'on aime. C'est un savant dosage. Si je juge à un moment qu'il y a conflit d'intérêts, j'arrêterai !"
Le groupe Siaci Saint Honoré, spécialisé dans le conseil et le courtage en assurances pour les entreprises, a annoncé jeudi l'arrivée dans ses rangs de l'ancienne ministre du Travail Myriam El Khomri.
Myriam El Khomri est la dernière responsable politique à rejoindre le privé. L'ex-ministre du Travail de François Hollande "rejoint la filiale S2H Consulting (conseil et stratégie, NDLR) en tant que directrice du pôle conseil", a fait savoir jeudi 21 mars le groupe dans un communiqué de presse. "Son expérience et ses fonctions éminentes dans la vie publique ainsi que son expertise de premier plan notamment en matière de modernisation du dialogue social permettront d'accompagner les clients du groupe Siaci Saint Honoré dans leurs mutations et leurs transformations organisationnelles et humaines", est-il ajouté. Après des études juridiques à l'Université de Bordeaux puis à Paris I Panthéon-Sorbonne, où elle obtient un Master 2 (DESS) de science politique (administration politique) en 2001, Myriam El Khomri s'engage en politique en occupant divers postes en lien avec la gestion de la ville : chargée de mission "prévention et toxicomanie" en 2001, adjointe de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris de 2008 à 2014... Ces politiques qui partent dans le privé À l'été 2014, sous la présidence de François Hollande, elle est nommée secrétaire d'État chargée de la politique de la Ville, avant de devenir ministre du Travail un an plus tard, en septembre 2015, poste qu'elle occupe jusqu'en mai 2017. Myriam El Khomri est la dernière responsable politique en date à effectuer un virage vers le monde de l'entreprise, deux semaines après Virginie Calmels, l'ex-numéro deux des Républicains qui a rejoint le groupe immobilier de luxe Barnes. L'ancien ministre de l'Economie François Baroin a quant à lui rejoint il y a un an la banque Barclays, dans la foulée de son ex-collègue du gouvernement Nathalie Kosciusko-Morizet, partie à New York chez Capgemini. L'ancien Premier ministre François Fillon, candidat malheureux à la présidentielle de 2017, avait quant à lui rejoint ensuite, en tant qu'associé, la société de gestion d'actifs et d'investissement Tikehau Capital, tandis que l'ex-président de la République Nicolas Sarkozy siège depuis mai 2017 au conseil d'administration d'AccorHotels. Début 2018, l'ex-ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem a rejoint l'institut de sondages Ipsos. Fleur Pellerin, ancienne ministre de la Culture de François Hollande, a de son côté fondé en 2016 un fonds d'investissement, Korelya Capital.
Plus de 8.000 personnes (8.132) sont à ce jour inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
En déplacement au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), M. Darmanin a souligné que la menace terroriste "demeurait extrêmement élevée sur le territoire", en précisant que le "risque terroriste d'origine sunnite demeurait la principale menace à laquelle est confronté notre pays". Deux jours avant l'ouverture du procès des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, en janvier 2015, le ministre de l'Intérieur a assuré que "la lutte contre le terrorisme islamiste était une grande priorité du gouvernement". "Nous mènerons un combat sans relâche (...) nous ne renoncerons jamais à traquer sans relâche ces ennemis de la République", a-t-il insisté. Détaillant les formes de la menace terroriste, Gérald Darmanin a estimé que "malgré la défaite militaire de l'Etat islamique (...) la composante extérieure de la menace (action terroriste élaborée à l'étranger et projetée en France, NDLR), même si elle a diminué, devait continuer à faire l'objet de toute notre attention". Néanmoins, pour lui, c'est "la menace endogène (projets d'actes terroristes élaborés sur le territoire, NDLR) qui est "la plus prégnante et la plus forte". "Elle est nourrie par la propagande des groupes terroristes, inspirée des vétérans du Jihad mais également par l'emprise que les tenants d'un islam radical s'efforcent d'avoir dans certains de nos quartiers", a-t-il ajouté. Le ministre a estimé que "la menace représentée par des individus adeptes de l'islam radical (...) deven(ait) un défi croissant pour les services de renseignement qui assurent aujourd'hui le suivi de 8.132 individus inscrits au FSPRT". Face à l'ampleur des défis dans la lutte contre le terrorisme, Gérald Darmanin a mis l'accent sur les moyens supplémentaires alloués à la DGSI, qui verra ses effectifs augmenter de "1.260 agents dans tout le quinquennat". Il a confirmé que cette direction déménagerait prochainement, à Saint-Ouen, grâce à l'achat effectué en début d'année des terrains auparavant occupés par le journal Le Parisien. L'opération "se chiffre à plus d'un milliard d'euros", a-t-il dit. Abordant la question de la libération prochaine des "505 détenus terroristes islamistes en lien avec la mouvance islamiste", auxquels il a ajouté "702 détenus de droit commun susceptibles de radicalisation", il a fait valoir qu'il s'agissait d'un "défi sécuritaire majeur". "En 2020, a-t-il dit, les prévisions de libération sont évaluées à 45 détenus pour des faits d'association de malfaiteurs terroristes", et en 2021 à "63 terroristes islamistes condamnés". Gérald Darmanin a appelé en outre à la vigilance concernant "d'autres formes d'action" émanant "de groupuscules radicaux ou d'individus isolés partisans du recours à la violence". Il a cité à cet égard l'arrestation en mai dernier à Limoges d'un "suprémaciste", qui voulait s'en prendre à des lieux de cultes juifs.
Après l'annonce de l'éviction de Virginie Calmels, les réactions se font tantôt virulentes, tantôt compréhensives envers la numéro 2 du parti Les Républicains.
Les Républicains ont-ils eu raison de congédier leur vice-présidente déléguée ? Pour Nadine Morano, conseillère politique du président des Répubicains (LR), la réponse est évidente : "Laurent Wauquiez a eu raison de faire preuve de fermeté. Cette décision était très attendue par nos militants. Nous avons un président qui doit être incontesté", a-t-elle déclaré au micro de France Info, lundi 18 juin. Pour la députée européenne, Virginie Calmels "n'a pas trouvé ses marques. Quand on est démocrate, on respecte le scrutin en interne. Le numéro 2 est là pour épauler le numéro 1. Il n'est pas là pour nuire au parti". Dimanche 17 juin dans la soirée, la direction de LR a mis fin aux fonctions de sa vice-présidente, après deux semaines de conflit ouvert avec Laurent Wauquiez. "Après consultation de l'équipe dirigeante, Laurent Wauquiez, président des Républicains, nomme Jean Leonetti, maire d'Antibes et président du Conseil national, vice-président délégué des Républicains", a annoncé le parti dans un communiqué laconique. M; Leonetti a exprimé sa "gratitude amicale" envers Laurent Wauquiez "pour sa confiance et à l'équipe dirigeante pour son soutien". "Ils peuvent tous compter sur ma loyauté", a écrit le maire d'Antibes sur Twitter. "LE COURAGE DE TRAHIR"Nombreux sont ceux à partager l'avis de Nadine Morano. "Bien sûr il y a différentes sensibilités" au sein de LR, mais il y a aussi "un principe de loyauté et il est d'autant plus fort qu'on appartient à l'équipe dirigeante", a plaidé sur Europe 1 un des vice-présidents de LR, Damien Abad, jugeant que "la décision était inévitable compte tenu de la semaine qu'on a vécue"."La droite ne peut pas se permettre des divisions comme elle a connu par le passé (...) Aujourd'hui la refondation prend du temps et on ne peut pas se permettre d'avoir des embûches supplémentaires", a insisté M. Abad. Interrogée sur BFMTV pour savoir si la désormais ex-numéro deux du parti n'avait tout de même pas fait preuve de courage en affichant ses points de vue, une de ses porte-parole, Lydia Guirous, a demandé si ce n'était pas plutôt "le courage de trahir". "Nous vivons tous ensemble avec notre diversité d'opinions (...) mais Les Républicains sont une famille qui est héritière du gaullisme, et dans le gaullisme, il y a aussi le chef, le respect du chef, et Laurent Wauquiez est un chef, il a tranché", a-t-elle justifié. Être membre de l'équipe dirigeante de LR implique des "devoirs de solidarité" : "on ne peut pas garder une numéro deux qui joue contre son camp", a-t-elle ajouté."En politique la valeur au premier rang à mon sens, c'est celle de la loyauté, et donc je ne comprends pas très bien la réaction d'Alain Juppé", a par ailleurs glissé Lydia Guirous, alors que le maire de Bordeaux a salué dans un tweet dimanche les "convictions" et le "courage" de sa première adjointe. Geoffroy Didier, secrétaire général délégué, a lui aussi souligné "une règle d'or : on joue en pack, on joue collectif". "Complémentarité oui, absence de solidarité non", a-t-il résumé. Cet épisode "n'est pas une affaire politique, c'est une affaire personnelle", a en outre relativisé M. Didier, estimant que "c'est en fait un départ, à partir du moment où Virginie Calmels privilégiait les critiques publiques plutôt que les remarques privées", et soulignant qu'"elle reste membre des Républicains"."LE RÉTRÉCISSEMENT" DE LA DROITE "DEPUIS SIX MOIS"Maël de Calan, ancien candidat à la présidence de LR et proche de Valérie Pécresse, a pour sa part qualifié de "prévisible" le départ de Virginie Calmels. "Laurent Wauquiez continue à se refermer sur un socle politique de plus en plus étroit, stratégie suicidaire", a estimé l'élu du Finistère. La présidente de la région Île-de-France a de son côté dénoncé lundi le "rétrécissement" de la droite "depuis six mois" et l'élection de Laurent Wauquiez, refusant d'"entrer dans ces querelles" et disant vouloir au contraire privilégier "le débat d'idées". Face à la "montée des populismes", "nous c'est sur les idées que vous nous trouverez pour élargir la droite et rassembler les deux droites", a-t-elle fait valoir."JE NE SUIS PAS UN CLONE"Dimanche, Virginie Calmels avait, une nouvelle fois, tiré à boulets rouges sur Laurent Wauquiez, qui, selon elle, est "uniquement là pour défendre sa propre ligne". "Il estime qu'il doit son élection qu'à sa seule présence, je ne partage pas cette vision", avait-elle déclaré dans un entretien au Parisien. "J'ai cru avec sincérité à sa volonté de rassemblement et j'ai soutenu ses propositions, car je suis pour un régalien fort. Mais je ne suis pas non plus un clone, je ne suis pas dénaturable", avait-elle insisté. Première adjointe d'Alain Juppé à Bordeaux et ancienne directrice générale d'Endemol Monde, Virginie Calmels représente une sensibilité libérale au sein de la droite française. La semaine passée, elle avait publiquement critiqué le tract intitulé "Pour que la France reste la France", distribué par son parti. Bien que la direction des Républicains ait choisi de limoger sa numéro 2, cette décision doit encore passer devant le Conseil national du parti pour être approuvée, sans quoi elle ne serait pas conforme aux statuts de LR. La prochaine réunion du Conseil est prévue le 30 juin à Menton, pour un débat consacré à l'Europe.
Ils sont morts pour une dette de 2.500 euros. Un couple de Coréens s'est suicidé dans son studio de Villejuif, dans le Val-de-Marne.
Ils ont été retrouvés lundi après-midi, rapporte mercredi 5 octobre Le Parisien. Sur la table du salon -un des rares meubles présents dans leur appartement-, ils ont laissé une lettre en français hésitant pour expliquer leur geste. "Chers. On n'a pas d'une famille, des amis à contacter. La caution (1350 euros) est laissée à M. Z. pour le loyer et des immeubles se laissent pour les autres. On voudrait enterrer partout en France. SVP. Désolée", retranscrit Le Parisien. A proximité, l'homme, âgé de 60 ans et sa femme de 49 ans ont laissé leurs dernières richesses : une bague, un téléphone et 68 centimes d'euros. Ils ont été retrouvés pendus aux gonds de deux encadrements de porte. La date exacte de leur suicide n'est pas connue. Un habitant de l'immeuble assure les avoir vus "partir au supermarché la semaine dernière". Depuis trois mois, le couple ne pouvait plus payer son loyer. Selon un agent immobilier interrogé par Le Parisien, le loyer des studios de leur immeuble est compris entre 800 et 900 euros. La dette du couple aurait donc été d'environ 2.500 euros. Ils vivaient là depuis six ans, et aucune procédure d'expulsion n'avait été ordonnée."C'est incompréhensible ce qui s'est passé, a expliqué le gardien de l'immeuble. Ils parlaient mal le français, mais à chaque fois qu'ils me croisaient, ils se courbaient pour me saluer. Ils étaient toujours bien habillés." Il se souvient également que le propriétaire de l'appartement avait appelé plusieurs fois concernant les retards de paiement. "Se suicider pour trois mois d'impayés, c'est incroyable. D'autant plus qu'à la fin de l'année, ils n'oubliaient jamais les étrennes."
Plusieurs figures de la majorité, dont le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, ou le patron du parti La République en marche (LREM), Stanislas Guérini, se sont déclarées contre l'organisation d'un référendum le jour même des élections européennes. Selon les informations du Journal du dimanche (JDD), c'est pourtant ce que préparerait Emmanuel Macron à l'issue du grand débat national.
Organiser un référendum le même jour que les élections européennes, le 26 mai, est '"une question secondaire" et la décision "n'est absolument pas prise", a déclaré lundi Gilles Le Gendre, le chef de file des députés LREM, en sortant d'un entretien avec Emmanuel Macron à l'Élysée. Selon les informations du JDD, le chef de l'État serait pourtant tenté de convoquer un tel référendum dès le 26 mai, jour des élections européennes. Mais l'idée ne fait pas l'unanimité, au sein même de la majorité. "Le référendum qui est dans le débat public depuis quelques semaines est une option parmi d'autres (...) La question du référendum est une question secondaire. La vraie question c'est : comment voulons-nous faire évoluer notre fonctionnement démocratique collectif ?", a affirmé l'élu de Paris devant la presse. Le risque de passer à côté du débat européen Outre le patron des députés LREM, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a également fait part de ses doutes, lundi sur France Inter. "L'enjeu européen est suffisamment fort pour en faire un enjeu européen. Le référendum c'est autre chose, c'est un enjeu national. Je ne pense pas qu'il faille mélanger les deux (...) ce n'est pas souhaitable", a-t-il déclaré. Pour Stanislas Guérini, délégué général de LREM, la date du 26 mai est "peu opportune". "Le 27 mai sera le premier jour de la refondation de l'UE ou le premier jour de son délitement. C'est une question qui est essentielle et je pense qu'il ne faut pas qu'elle soit escamotée. Je pense qu'il faut qu'on ait ce débat européen à plein sur les sujets européens", a-t-il déclaré sur Franceinfo. La ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau s'est aussi montrée réservée, dimanche, sur une telle concomitance de calendriers électoraux. "Je souhaite qu'on parle d'Europe le 26 mai", a-t-elle insisté. Sur LCI lundi, le député LREM du Val-d'Oise Aurélien Taché a abondé en considérant qu'il y avait "un risque" de tout mélanger. "Je suis un petit peu sceptique sur la date", a-t-il déclaré.
L'écrivain-détective Richard Castle et sa séduisante partenaire, Kate Beckett, seront de retour très prochainement sur la 2, pour une huitième saison qui sera également la dernière.
Prêts de nouvelles enquêtes ? Après une saison 7 qui a réuni en moyenne 5 millions de spectateurs, la série policière "Castle" fera son grand retour dans la grille de programmes de France 2, pour la huitième année consécutive. Nathan Fillion et Stana Katic viendront à nouveau traquer les tueurs en série à partir du 26 septembre, à 20h55, a annoncé la chaîne dans un communiqué. Pour rappel, la saison précédente s'était achevée sur la promotion de Beckett au poste de capitaine, ainsi que la récompense de Castle pour sa carrière littéraire. Le chapitre avait également mis l'accent sur la relation entre les deux personnages. Le mystère autour de l'accident de Rick a été résolu, et le mariage tant attendu des deux tourtereaux a enfin pu être célébré !La saison des adieuxDe nombreux défis attendent le tandem d'enquêteurs dans cette saison 8. Kate devra se pencher sur le fameux dossier LokSat et sa liste de personnes en danger. Castle quant à lui, aura à composer avec les nouvelles responsabilités de sa bien-aimée. La série accueillera également de nouveaux visages, dont l'analyste Vikram Singh, incarné par Sunkrish Bala. Cette saison sera, hélas, celle des aurevoirs. Après huit ans de bons et loyaux services, le duo Castle et Beckett prendra sa retraite. En avril dernier, la chaîne ABC a effet décidé de ne pas reconduire le programme. La raison? Les prétentions salariales de Stana Katic, l'interprète de Kate Beckett, qui seraient très élevées. Et sans Beckett aux côtés de Castle, difficile d'envisager une neuvième saison... Raison de plus pour ne pas manquer cette ultime saison qui s'annonce, à l'instar des précédentes, pleine de rebondissements !
L'économiste Thomas Porcher rejette l'alliance avec le Parti socialiste du mouvement qu'il a co-fondé. Dans un entretien au Journal du dimanche, il regrette que "les appareils politiques" de gauche se soient "recroquevillés" et étrille la "liste d'apparatchiks" qui sera conduite par Raphaël Glucksmann.
L'alliance avec les socialistes à peine officialisée, Place publique (PP) perd l'un de ses cofondateurs. L'économiste Thomas Porcher annonce, dimanche 17 mars, son départ du mouvement de gauche qui propose avec le PS une liste aux européennes menée par l'essayiste Raphaël Glucksmann. En cause : les conditions de ce rapprochement entre la formation historique et le jeune parti né en novembre dernier."On avait une promesse : mettre les citoyens au cœur des institutions en rassemblant toutes les forces de gauche. Aujourd'hui, on se retrouve cornérisé avec le PS. (...) Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a annoncé que toutes les tendances du parti seraient représentées : ce sera une liste d'apparatchiks, pas de citoyens", fustige Thomas Porcher dans une interview publiée par Le Journal du dimanche."Je n'ai pas envie de servir de caution de gauche au PS, ni que Place publique soit le nouvel emballage d'un produit périmé", a ajouté Thomas Porcher, qui déplore par ailleurs une décision "prise par un petit cercle" au sein du mouvement et qui, "en termes de démocratie et de renouvellement des pratiques, est une trahison de la promesse initiale". L'auteur de Traité d'économie hérétique: Pour en finir avec le discours dominant conclut en confiant qu'il apportera "peut-être publiquement" son soutien à une autre liste des élections européennes qui auront lieu le 26 mai. Raphaël Glucksmann, également fondateur de PP, a été adoubé à une large majorité par une résolution du conseil national du Parti socialiste réuni samedi 16 mars. 128 membres ont voté pour, cinq ont désapprouvé dont le sénateur Rachid Temal, pourtant membre de la direction. Ce vote prévoit la constitution d'une liste comportant pour moitié des candidats estampillés PS, pour moitié des candidats issus de Place publique, de la société civile et des autres formations politiques engagées dans des discussions avec le PS et Place publique.
"La file des imbéciles". Manouchehr, un commerçant de Téhéran, regarde avec mépris une longue file d'attente devant un bureau de change où des Iraniens se pressent les uns contre les autres, dépourvus de masques.
Agacé, un agent de la circulation, confie dimanche à l'AFP avoir assisté à de nombreuses scènes similaires dans le quartier de Sadeghiyeh à Téhéran, depuis la reprise des activités des bureaux de change. La plupart des clients ne respectent pas les consignes sanitaires de base, déplore-t-il. Avec un allègement progressif des restrictions, des habitants de la capitale iranienne disent craindre un nouveau pic de contaminations au nouveau coronavirus dans le pays, le plus touché par la pandémie au Proche et Moyen-Orient. Après l'apparition du virus en février en Iran, écoles, universités, cinémas, stades et autres lieux de regroupement ont été fermés dès le mois de mars pour endiguer sa propagation. Mais sous la pression économique, notamment en raison des sanctions américaines, l'Etat a autorisé le 11 avril une réouverture progressive des commerces dans les provinces puis, une semaine plus tard, dans la capitale. Désertés pendant deux mois, rues, marchés et centres commerciaux ont retrouvé leur animation habituelle à Téhéran. Les bureaux de change sont pris d'assaut par les Iraniens qui préfèrent changer leur épargne en euros ou en dollars en raison de la dépréciation du rial, qui fait perdre de la valeur à leurs économies, et de l'inflation. Mais "tous ces clients mettent nos vies en danger, nous qui sommes obligés de venir" au travail, dit Milad, employé de 22 ans dans un centre commercial proche du bureau de change. Il s'inquiète de voir les boutiques bondées le soir, lorsque les gens sortent faire leurs courses.- "Risque le plus élevé" -Téhéran est le "talon d'Achille" du pays, a reconnu le vice-ministre de la Santé, Iraj Harirchi. Avec une population de plus de 8 millions d'habitants et des centaines de milliers de travailleurs qui y affluent depuis d'autres provinces, la capitale iranienne a été placée en rouge, "risque le plus élevé" selon le système de couleurs utilisé par le gouvernement. Depuis le 4 mai, le nombre de nouvelles infections recensées officiellement est supérieur à 1.000 par jour, après une brève baisse observée la semaine passée. Au total, le pays compte 107.603 cas contamination et 6.640 décès, selon les derniers chiffres officiels qui, d'après des experts à l'étranger et plusieurs responsables, sont largement sous-estimés."La prudence des gens a fait chuter le nombre des contaminations, mais dès que la maladie a été jugée moins importante, nous avons constaté une augmentation des cas", explique Massoud Mardani, spécialiste en maladies infectieuses au ministère de la Santé. La hausse des infections "est en partie due à la réouverture (des commerces) et aux gens qui vont faire du shopping", dit-il à l'agence de presse Isna."La situation ne doit en aucun cas être considérée comme normale", a déclaré dimanche le porte-parole du ministère de la Santé, Kianouche Jahanpour, jugeant "critique" la situation sanitaire à Téhéran et dans la province du Khouzestan (sud-ouest). Des restrictions ont été rétablies dans cette dernière province. A Téhéran, "avec la réouverture des commerces, les gens ont oublié les protocoles (les consignes pour la distanciation sociale). C'était probablement trop tôt" pour un allègement, selon Aliréza Maher, membre du Comité national du combat contre le coronavirus.- Donner "gratuitement" -Mais beaucoup d'Iraniens soulignent leurs difficultés financières."La vie coûte de l'argent, les gens doivent aller travailler", déclare Hamed, 22 ans, un habitant de Qom, à 150 km de Téhéran. Il se rend tous les jours dans la capitale à la demande de son employeur. S'il refuse, il perdra son travail. Dans les rues voisines du quartier Sadeghiyeh, des badauds, certains portant de masques, achètent légumes frais et fruits secs. Le visage nu, Mohammad, 58 ans, déplore le "prix élevé" des masques et la difficulté de s'en procurer alors qu'il doit grimper dans un bus bondé tous les matins. "Ils auraient dû en donner gratuitement aux gens."Pour Zahra, une comptable de 30 ans, "seulement la moitié de la population (de Téhéran) suit les mesures sanitaires. "Soit les gens s'en moquent, soit ils n'ont pas la patience de porter un masque."
Pour récompenser les salariés de leur activité lors de la crise sanitaire, Michel-Edouard Leclerc a annoncé que 25% des bénéfices leur seraient reversés.
"Tous les centres Leclerc qui dégagent des profits verseront 25% du bénéfice avant impôt sous forme de prime, gratification, intéressement." Au micro de France Info, le patron de l'enseigne, Michel-Edouard Leclerc, a annoncé vouloir faire un geste pour ses salariés. Les centres Leclerc dégageant des profits vont distribuer 25% des bénéfices avant impôts à leur salariés, restés massivement "fidèles" au plus fort de la crise sanitaire du Covid-19, a annoncé vendredi Michel-Edouard Leclerc, le patron de l'enseigne."On préfère, même si c'est fiscalement plus coûteux pour l'entreprise, associer l'ensemble du personnel", a-t-il déclaré."La plupart des centres Leclerc ont versé la prime Macron mais on fait mieux. Les 1.000 euros, c'est éphémère. Au début, il y a eu beaucoup d'absents en Alsace, où il y avait un cluster très fort, mais quand même, tout notre personnel a été fidèle", a-t-il ajouté alors que le gouvernement avait incité fin mars les employeurs à verser une prime défiscalisée pour récompenser la mobilisation.350.000 consommateurs en plusLe patron de l'enseigne s'est également félicité de la bonne tenue de ses supermarchés qui ont gagné 350.000 consommateurs depuis la sortie du confinement."Ils ont constaté les écarts de prix, a-t-il encore assuré. Le deuxième effet, c'est le drive. Pour des raisons sanitaires et de praticité, il a eu un très grand succès. Les nôtres font +50%. 17% des 1,1 millions de consommateurs supplémentaires sont retournés dans leurs magasins traditionnels tandis que les autres se sont répartis entre nos hypermarchés, nos drives, nos formules de vente à domicile"."Par le drive, on a appris le digital. On a anticipé le truc il y a 7-8 ans. Comme on est leader sur le drive, on a pu financer la 3e étape, le webcommerce", a-t-il ajouté pour expliquer les difficultés de certains concurrents. Son groupe se "portant bien", Michel-Edouard Leclerc assure qu'il n'y aura "pas de plans sociaux"."Je ne dis pas qu'il n'y aura pas de casse, un peu d'ajustements. Mais on embauche. Depuis 10 ans, on recrute 3.000 personnes par an. Cette année, on va y aller plus mollo car il y a un effet Covid. Sur 1.200 points de vente, une dizaine de centres rament un peu", a-t-il poursuivi.
Le torchon brûle entre Véronique Genest et Cyril Hanouna. Suite aux déclarations négatives de l'actrice contre TPMP, Cyril Hanouna monte au créneau et clashe sans ménagement celle-ci...
La guerre serait-elle ouvertement déclarée entre Cyril Hanouna et Véronique Genest ? Jamais avare de clashs ou de règlements de compte, la présentateur de Touche Pas à Mon Poste a répondu aux attaques de la comédienne contre l'émission et sa bande au cours de la quotidienne du mercredi 15 février 2017. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'après ces déclarations cinglantes, il est certain qu'elle n'apparaîtra plus dans le talk-show !Véronique Genest remontéePour le rappel des faits, suite à son passage dans le programme phare de C8, l'ancienne interprète de cette très chère Julie Lescaut avait exprimé sa déception quant à sa participation à TPMP. A l'antenne de RTL, elle avait ainsi expliqué : "C'est devenu méchant, souvent. J'aimais bien moi, le côté bon enfant, quand ils faisaient la danse de l'épaule et ne se prenaient pas au sérieux. Cyril Hanouna et sa bande ont pris la grosse tête avec le succès et se prennent tous un peu au sérieux." Visiblement toujours contrariée, elle a ajouté ce samedi 11 février 2017 sur les ondes de France Bleu ne pas avoir "du tout aimé leur attitude la dernière fois (qu'elle était présente dans l'émission, ndlr)". Une réponse cash et cassanteSusceptible, "Baba" s'est donc empressé de réagir à ces critiques contre son bébé. Dans une séquence, le trublion a fait une liste de quelques personnalités refusant de se rendre sur certains plateaux télé. Parmi elle, Véronique Genest qui en a alors pris pour son grade : "Elle refuse tout et d'ailleurs personne ne l'a invitée." Le message est donc clair après cette pique qui a provoqué l'hilarité de Benjamin Castaldi, désormais chroniqueur. Partagez-vous l'avis de l'actrice à propos de Touche Pas à Mon Poste ?
VIDÉO - La grève ne ciblera "pas forcément" les jours de grands départs, assure la CGT-Cheminots.
La grève unitaire, c'est terminé. L'Unsa a décidé mardi 19 juin de sortir du mouvement après le 28 juin, refusant de poursuivre en juillet la contestation de la réforme ferroviaire. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a "souhaité" mercredi 20 juin que la grève à la SNCF s'arrête après le 28 juin, qui sera le 36e et dernier jour du calendrier de la mobilisation par épisodes de deux jours de grève sur cinq, lancée le 3 avril. Mais pour la CGT et Sud pas question d'en rester là. Les deux syndicats ont l'intention de poursuivre le mouvement. Si la date du 2 juillet, un temps évoquée, ne paraît pas possible "au regard de la loi sur le service public", en revanche "les 6 et 7 juillet", qui coïncident avec le début des vacances scolaires, "sont toujours d'actualité", a indiqué le secrétaire général de la CGT-cheminots, Laurent Brun. Le syndicat réunira mercredi sa commission exécutive pour décider des modalités de la poursuite du mouvement. M. Brun a précisé les intentions de la CGT mercredi 20 juin sur Europe 1. "Mon souhait, puisque nous n'avons pas les garanties demandées au gouvernement, au patronat ferroviaire et à l'entreprise, c'est de poursuivre sur juillet et août, avec un calendrier qui n'aura pas la même forme, qui sera plus allégé que ces trois derniers mois, mais qui permettra de maintenir la mobilisation", a-t-il expliqué. Alors, les Français doivent-ils s'attendre à un été de galère dans les gares ? Pas forcément, promet le syndicaliste : "La question des jours de grève ne sera pas forcément ciblée sur des départs en vacances." Il a notamment évoqué la date du mercredi 11 juillet, en marge d'une réunion du comité central "sur un nouveau plan de fret qui purgerait l'activité de la moitié de ses effectifs". Si le projet de loi a été définitivement adopté par le Parlement, il faut continuer de peser sur le contenu des ordonnances qui vont permettre au gouvernement de réformer la SNCF, a estimé M. Brun. "C'est une loi d'habilitation à écrire des ordonnances, a-t-il expliqué sur Europe 1. Il reste quatre séries d'ordonnances à écrire, y compris sur la concurrence, et neuf décrets doivent être écrits sur cette loi. En fonction de ce qu'il y a d'écrit dans ces ordonnances, ou dans cette loi, on aggrave la situation ou on l'améliore."Interrogé sur la faible mobilisation lors de la dernière journée de grève, le 18 juin, le syndicaliste a affiché sa confiance. "On est à 32 jours de grève, il est normal que la mobilisation s'étiole (...). On n'est pas étonné qu'il y ait un affaiblissement sur une mobilisation intensive. Néanmoins, cela reste le plus grand conflit de l'histoire de la SNCF, et en face, nous avons un gouvernement qui reste particulièrement violent et intransigeant", s'est-il félicité. SUD-Rail non plus "ne tourne pas la page" et veut "continuer la mobilisation pour peser" sur les prochaines négociations, a déclaré mardi son porte-parole, Erik Meyer, à la sortie de l'intersyndicale. Et si "l'annonce d'un calendrier de grève au long cours est hors de question", en revanche "les 6 et 7 juillet sont des dates qui sont sur la table", a-t-il dit, souhaitant "l'unité syndicale la plus large, à deux, à trois, à quatre".
L'écrivain a envoyé une lettre à BFM TV pour faire part de sa tristesse après la démission du conseiller de Paris. Il annonce aussi la sortie prochaine d'un livre retraçant l'affaire.
La démission, il y a une semaine, de l'adjoint à la Culture à la mairie de Paris, Christophe Girard, avait fait les gros titres de la presse. Longtemps silencieux, son ami Gabriel Matzneff (comme il se plait à le dire), au cœur du "scandale" qui l'a poussé à quitter son poste, sort du silence. Dans une lettre envoyée au média BFM TV, il dépeint toute son incompréhension à la suite de cette affaire et se dit "outré et catastrophé" du sort qui est réservé à son "ami". "Ce réquisitoire (...) montre qu'être mon ami, témoigner de l'amitié à mon égard est en soi une faute qu'il convient de punir sévèrement", regrette-t-il dans un premier temps. "C'est un délit que n'avait jusqu'à ce jour pas prévu le Code pénal, mais je compte sur les féroces pharisiens qui, depuis sept mois inlassablement me lapident, pour l'y inscrire sans tarder", lance-t-il. Par ces mots, Gabriel Matzneff fait référence notamment aux élus écologistes qui avaient manifesté pour souhaiter le départ de Christophe Girard. Ils avaient dénoncé le soutien de l'élu à l'écrivain visé par une enquête pour "viols sur mineurs" ; des relations loin des "qualités éthiques et morales" nécessaires "pour ce genre de responsabilités", rappelle BFM TV. Prêt à contre-attaquer Mais ce soutien inattendu va-t-il servir Christophe Girard ? De tout temps, l'élu a nié avoir eu des relations personnelles avec l'écrivain. Lors de la découverte par la mairie de Paris de notes de frais "engagées" par Christophe Girard pour des repas avec Gabriel Matzneff, il s'était justifié en mettant en avant des rendez-vous professionnels. C'est d'ailleurs dans ce sens que le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, avait abondé dans son sens. "Manger avec quelqu'un n'est pas qualificatif de sanction pénale (...) Christophe Girard ne se cachait pas d'avoir eu des contacts avec Gabriel Matzneff, qu'il ne qualifie pas d'amicaux mais de professionnels", justifie-t-il. Accusé de "pédophilie" et de "violences sexuelles" par la romancière Vanessa Springora dans son roman Le Consentement, Gabriel Matzneff est depuis persona non grata dans le milieu. D'autres ont dénoncé la complaisance dont il avait bénéficié à l'époque. S'il ne souhaite pas s'expliquer pour le moment, il confie qu'il le fera dans les semaines à venir et ce à l'occasion de la sortie d'un "livre-confession". "Quant à ma propre défense, c'est dans un livre que je la formulerai. Écrivain aujourd'hui honni, maudit, mais l'écriture demeure mon art, mon salut, par-delà le désespoir où j'ai été soudainement précipité", révèle-t-il. Comparant les accusateurs de Christophe Girard à "Marat et Fouquier-Tinville", il se dit aujourd'hui "assassiné par la société française" et ne compte pas en rester là.
Le Premier ministre Édouard Philippe était sur le plateau du 20 Heures de TF1 pour annoncer des mesures après les violences qui ont émaillé les manifestations des "gilets jaunes" samedi 5 janvier à Paris notamment.
Invité sur le plateau du 20 Heures de TF1, le Premier ministre a annoncé "une nouvelle loi", durcissant les sanctions contre "les casseurs" et les manifestations "non déclarées". "Aujourd'hui, si l'on veut défendre la liberté de manifester (...) il faut faire évoluer notre droit et compléter notre dispositif législatif". Cette nouvelle loi contre les casseurs sera inspirée par les mesures prises contre le hooliganisme qui a secoué le milieu du football dans les années 2 000. Les "casseurs identifiés" n'auront plus le droit d'accéder aux manifestations. Ce nouveau dispositif prendra la forme d'un "fichier dédié", a précisé Matignon. Cette loi pourrait être débattue à l'Assemblée nationale dès "le début du mois de février", estime Édouard Philippe. Le fait de masquer son visage lors d'une manifestation deviendra un délit, puni actuellement d'une simple contravention. Le gouvernement veut également renforcer le principe du "casseur payeur", en leur imputant plus facilement la réparation de dégâts commis en cas d'attroupement, selon Matignon. Mobilisation "considérable" des forces de l'ordreLe Premier ministre a également annoncé la mobilisation de 80.000 agents de forces de l'ordre samedi 12 janvier, pour l'acte 9 des "gilets jaunes", soit le niveau du dispositif de la mi-décembre. 5.000 policiers et gendarmes seront déployés à Paris. Objectif : procéder à de nombreuses interpellations. Les casseurs "n'auront pas le dernier mot", a répété Édouard Philippe. Le Premier ministre assure que depuis le début du mouvement, "plus de 1.000 condamnations" ont été prononcées, sur les "5.600 gardes à vue". "Investir dans du nouveau matériel, être plus mobile", le Premier ministre a indiqué que la doctrine du maintien de l'ordre serait revu en France. "Ceux qui profitent des manifestations pour casser changent leurs pratiques ; nous devons donc faire évoluer nos méthodes"."Ceux qui veulent remettre en cause nos institutions, ceux qui disent que 50 000, 100 000 personnes dans la rue suffisent à destituer le président et à invalider le résultat des élections, ceux-là s'inscrivent directement contre nos institutions. Ceux-là, n'auront jamais raison dans notre pays", a répété Édouard Philippe, estimant que le gouvernement avait répondu aux demandes initiales des "gilets jaunes" concernant le pouvoir d'achat notamment.
Un total de 146 jeunes ont été interpellé jeudi devant le lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie, après des incidents. Des images montrent des dizaines de lycéens, mains entravées ou sur la tête, à genoux ou assis au sol, rassemblés dans le jardin d'un pavillon et dans une maison associative voisins.
La journée de mobilisation des lycéens jeudi 6 décembre, réclamant notamment l'abandon des réformes du bac, de la voie professionnelle ou de l'accès à l'université, a dégénéré. Pas moins de 700 interpellations ont eu lieu à travers la France, dont 146 à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines. Ces arrestations ont eu lieu après de nouveaux incidents à proximité du lycée Saint-Exupéry, où deux voitures ont été incendiées jeudi et où des heurts ont éclaté avec la police. Les mains entravées ou sur la tête, à genoux ou assis au sol, des dizaines de lycéens ont été rassemblés dans le jardin d'un pavillon et dans une maison associative par quelque 70 policiers mobilisés pour cette opération. Des images qui ont fait le tour du web et des médias et qui ont provoqué de vives réactions, notamment à gauche. La gauche crie au scandale"Quels que soient les faits reprochés, rien ne justifie cette humiliation de mineurs filmée et commentée", a réagi le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure dans un tweet, appelant les ministres de l'Intérieur Christophe Castaner et de l'Éducation Jean-Michel Blanquer à "réagir vite et bien". Le député La France insoumise (LFI) Éric Coquerel a également appelé Christophe Castaner à "condamner et punir les actes indignes de certains policiers présents à Mantes-la-Jolie"."Que penser d'un pouvoir qui traite ainsi sa jeunesse ? Qu'il ne tient que par la force des matraques. Qu'il n a plus d'avenir. Qu'il est à l'agonie", a commenté le député LFI François Ruffin, tandis que son confrère Insoumis Alexis Corbière s'interroge : "Qu'est-ce qui peut justifier une telle mise en scène ? Qui a donné les ordres aux forces de l'ordre de faire cela ?". Ian Brossat, tête de liste du Parti communiste pour les Européennes, a dénoncé des "images inacceptables" et des "procédés" que "rien ne peut justifier". "Glaçant, inadmissible", a résumé Benoît Hamon, fondateur du mouvement Génération.s. "Cela n'est pas la République. La jeunesse française humiliée. Mais que cherche le pouvoir sinon la colère en retour ?"Blanquer "choqué" mais rappelle "le contexte"Invité de Franceinter vendredi, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer s'est dit "choqué", mais a tenu à rappeler le "contexte" de violence qui a mené à cette opération."L'image est forcément choquante. Il y a eu des images choquantes parce que nous sommes dans un climat de violence exceptionnelle. (...) Il faut faire très attention aux images découpées. Il faut savoir ce qui s'est passé avant, le contexte dans lequel elles se sont passées", a-t-il souligné. "Que s'est-il passé hier (jeudi) à Mantes-la Jolie ? Il y a des éléments extérieurs au lycée, des personnes de plus de 20 ans souvent, qui avaient accumulé des poubelles les jours précédents, ils ont coincé le lycée, rameuté des lycéens parfois venus d'autres départements, ils ont envahi un pavillon, volé des bonbonnes de gaz... Ils ont commis des exactions, attaqué les forces de l'ordre qui ont cherché à les neutraliser et, en les neutralisant, ils les ont mis contre un mur avec les images que l'on voit", a-t-il poursuivi. "Quand j'ai vu ces images, j'ai été choqué. Mais je demande que, dans ce monde où l'on voit les choses de manière très partielle, on remette les choses dans leur contexte", a-t-il insisté."Je ne dis pas que c'est une bonne chose, c'est une mauvaise chose et bien sûr on regardera les suites éventuelles. Mais dans un moment où les forces de l'ordre sont totalement sollicitées dans toute la France, avec des difficultés énormes, des prises de risque incroyables, il faut mettre les choses à leur place", a répété Jean-Michel Blanquer. La réaction de CastanerEn fin de matinée, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a défendu les interpellations face à de "véritables violences urbaines". Les images "sont dures (...) mais je crois qu'il faut les replacer dans un contexte", a-t-il déclaré, assurant notamment que des dizaines de bouteilles de gaz avaient été jetées "robinet ouvert sur des barricades enflammées" juste avant ces interpellations. Il s'est néanmoins engagé à "rendre publiques les conclusions des enquêtes".
Il fallait éviter "un scandale" pour sauver les sponsors de l'athlétisme: l'ancien patron de l'antidopage à la fédération internationale (IAAF), le Français Gabriel Dollé, a tenté d'expliquer ses "arrangements" lundi, au premier jour du procès à Paris pour corruption sur fond de dopage en Russie.
Renvoyé devant le tribunal pour corruption passive, en l'occurrence 190.000 euros de pots-de-vin présumés perçus en 2013 et 2014, Gabriel Dollé, 78 ans, le premier des trois prévenus présents -- sur six -- à être entendu, a voulu minimiser sa responsabilité, assurant avoir cherché un compromis entre "l'intérêt supérieur" de l'IAAF et la mise à l'écart d'athlètes russes dopés. Fin 2011-début 2012, quand le passeport biologique, nouvel outil dans l'arsenal antidopage, commence à produire ses effets, l'étau se resserre sur la Russie et une liste de 23 athlètes suspects est établie.- "ayatollah" ? - L'ancien président de l'IAAF Lamine Diack, principal prévenu au procès, "m'avait demandé de considérer" la "situation financière très critique" de la fédération internationale d'athlétisme. "Avec la liste (...) ça allait provoquer un scandale, (qui) allait influencer le cours des négociations avec les sponsors et les faire péricliter", a raconté Gabriel Dollé, le dos un peu voûté, à la barre."Dopage et sponsoring, est-ce que ça fait bon ménage?", lui fait remarquer, un peu plus tard, l'un des procureurs financiers, François-Xavier Dulin. Il s'agissait donc "de ne pas provoquer un scandale", a poursuivi Gabriel Dollé, d'une voix chevrotante et enrouée, assurant n'avoir jamais renoncé aux sanctions, lui qui se voyait plutôt comme "un pur et dur" et que certains qualifiaient même d'"ayatollah" de l'antidopage. Selon lui, cette "gestion raisonnée" impliquait de ne pas sanctionner officiellement et publiquement les athlètes mais d'envisager une "suspension officieuse", discrète, "qui n'était pas tout à fait celle du règlement". Pourtant, comme le fait remarquer la présidente du tribunal, Marie-Rose Hunault, plusieurs des athlètes russes ont pu participer aux JO de 2012 et certains y ont été médaillés. Gabriel Dollé juge qu'il a été "trahi" mais a semblé en difficulté, justifiant mal pourquoi il n'avait pas agi plus fermement, alors que le dossier d'enquête est garni d'échanges de courriels entre salariés du département antidopage de l'IAAF qui s'étonnent de sa passivité.- "mon président" -"J'étais un peu prisonnier d'un engagement que j'avais pris avec mon président", ajoute Dollé, qui finit par reconnaître "une entorse" pour "contribuer au sauvetage de l'IAAF". Sa relation avec Lamine Diack, qu'il appelle plusieurs fois "mon président" étonne la juge : "le service antidopage n'était pas indépendant du président?", lui demande-t-elle. Gabriel Dollé assure qu'il n'a pas agi pour l'argent. Les 50.000 euros remis en 2013 dans une enveloppe par Papa Massata Diack, fils de Lamine Diack, ancien conseiller marketing de l'IAAF et grand absent du procès où il est lui aussi convoqué ? Dollé y a vu un "bonus" pour sa gestion des cas russes. Quant aux 90.000 euros remis en deux fois par Lamine Diack entre 2013 et 2014, il estime qu'il s'agit d'indemnités pour avoir été "licencié de façon brutale et ingrate". Le procès reprend mercredi, avec l'audition attendue de Lamine Diack, 87 ans, qui encourt jusqu'à dix ans de prison devant la 32e chambre correctionnelle, pour corruption active et passive, abus de confiance et blanchiment en bande organisée. Il est accusé par le parquet national financier d'avoir mis en place "une véritable organisation criminelle" qui aurait permis de ralentir à partir de fin 2011 les procédures disciplinaires contre des athlètes russes pourtant suspects de dopage à l'EPO, sur fond de négociations avec des diffuseurs et des sponsors en vue des Mondiaux-2013 à Moscou. Deux autres acteurs manquent à l'appel, l'ancien président de la Fédération russe d'athlétisme, Valentin Balakhnitchev, et l'ancien entraîneur national des courses de fond, Alexeï Melnikov, visés comme Papa Massata Diack par des mandats d'arrêts internationaux.
Emmanuel Macron a décidé de franchir un nouveau palier dans le combat mené au coronavirus ce lundi 16 mars. Dans une allocution télévisée, le président de la République a notamment annoncé que seuls les déplacements strictement nécessaires seront désormais autorisés, sous peine de sanction, "au moins lors des 15 prochains jours".
"Nous sommes en guerre". Après un week-end marqué par l'indiscipline de certains Français face aux mesures prises pour lutter contre le coronavirus et une forte abstention lors des élections municipales, la prise de parole d'Emmanuel Macron était très attendue ce lundi 16 mars. Et le président de la République a décidé de frapper fort en annonçant que tous les Français devront rester confinés chez eux à partir de mardi 17 mars. "Après avoir consulté les experts, j'ai décidé de renforcer encore les mesures pour réduire les déplacements et les contacts. Dès demain midi et pour 15 jours au moins, nos déplacements seront strictement réduits", a déclaré Emmanuel Macron. Les Français ne pourront plus quitter leur domicile pour se réunir entre amis, en famille ou pour tout autre loisir. Sorties autorisées pour faire ses coursesQuelques rares sorties seront autorisées. "Seuls doivent demeurer les trajets nécessaires pour aller faire les courses, se soigner et travailler si ce n'est pas possible à distance." Emmanuel Macron a également annoncé que des sanctions seront prises en cas de non respect de cette obligation. À noter que le chef de l'État n'a jamais utilisé le terme "confinement". Mobilisation des taxis et hôtels, mesures économiques fortesEmmanuel Macron a ensuite égrainé tous les moyens qui seront mis en place pour mener à bien la "guerre sanitaire" contre le coronavirus : possible mobilisation des taxis et des hôtels ou encore fermeture des frontières de l'espace Schengen pour les 30 prochains jours. En Alsace, région fortement touchée par l'épidémie, un hôpital de campagne des armées va être réquisitionné. Sur le volet économique, un secteur considérablement sinistré par les différentes mesures annoncées par le gouvernement ces derniers jours, le président l'a assuré : l'État va payer. Les factures d'eau, de gaz ou de loyers peuvent être suspendues et les entreprises pourront être exonérées d'impôts ainsi que de cotisation. Un "fonds de solidarité pour les entrepreneurs" va être crée et un "soutien au report d'échéances bancaires" va être instauré. "Aucun Français ne sera laissé sans ressource", a clamé Emmanuel Macron. Second tour des municipales et toutes les réformes reportésLe président de la République a également décidé de reporter le second tour des élections municipales, initialement prévu dimanche 22 mars. Sans préciser la date exacte du nouveau scrutin. "Après avoir consulté le président du sénat et de l'Assemblée nationale j'ai décidé que le second tour des élections municipales serait reporté. Le Premier ministre en a averti les chefs des différents partis politiques", a-t-il affirmé. Sur le plan politique, Emmanuel Macron a fait une autre annonce de poids : toutes les réformes vont être suspendues, y compris celle très controversée des retraites et celle de l'assurance chômage.
Plus de 400 pompiers ont lutté toute la nuit pour maîtriser le feu gigantesque qui a ravagé Notre-Dame de Paris dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 avril. L'incendie s'est déclaré lundi soir peu avant 19 heures, la flèche s'est effondrée une heure après. La piste accidentelle est pour l'heure privilégiée.
D'importants travaux de restauration avait été engagés au niveau de la toiture. Surnommée "la forêt ", la charpente de Notre-Dame de Paris, l'une des plus anciennes de France, est partie en fumée.► 20h30. Le coq de la flèche de la cathédrale a été retrouvé dans les décombres, a annoncé le ministère de la Culture.► 20h. Emmanuel Macron annonce qu'il souhaite que Notre-Dame soit rebâtie "d'ici cinq années", a-t-il déclaré dans une allocution. "Nous rebâtirons la cathédrale plus belle encore et je veux que ce soit achevé d'ici cinq années", a dit le chef de l'État au cours d'une allocution télévisée de moins de six minutes à l'Élysée. Il n'a pas donné d'indication sur la date de ses annonces à la suite du Grand débat national.► 19h. Emmanuel Macron s'adressera à 20 heures aux Français, dans une allocution télévisée qui portera sur l'incendie ayant ravagé Notre-Dame de Paris, a annoncé l'Élysée.► 18h30. Le déplacement du trésor de Notre-Dame a été effectué. Les pièces, dont la couronne d'épines, la tunique de Saint-Louis et le fragment de la croix, ont été acheminés vers le Louvre► 17h05. Il faudra dix à quinze ans et des centaines de millions d'euros pour restaurer Notre-Dame de Paris, a estimé la fédération du bâtiment spécialisée dans les monuments historiques.► 16h10. Christophe Castaner est sur place. Arrivé à Mayotte dimanche pour une visite officielle initiale de trois jours, Christophe Castaner a décidé d'écourter son séjour. Il est accompagné sur le parvis de Notre-Dame de Paris par la maire de Paris Anne Hidalgo, et le commandant des sapeurs-pompiers. Le ministre de l'Intérieur rendu hommage aux forces mobilisées dans le cadre de l'incendie. "Paris à terre, ça n'existe pas. La France à terre, ça n'existe pas". "Tous les risques ne sont pas écartés", a t-il ajouté.► 15h20. Le secteur privé a déjà promis plus de 600 millions d'euros pour aider à la reconstruction. A elles seules, les trois plus grandes fortunes françaises (Arnault, Bettencourt, Pinault) ont donné un demi milliard d'euros pour la reconstruction de Notre-Dame.► 14h08. Emmanuel Macron annule sa conférence de presse de mercrediLe chef de l'État s'exprimera "en temps voulu" sur la fin du grand débat car "il faut respecter un temps de recueillement et avoir la responsabilité qui s'impose dans ce moment de grande émotion nationale" après l'incendie de Notre-Dame, a indiqué mardi l'Elysée. "La conférence de presse prévue mercredi est annulée", a ajouté la présidence, en précisant que le Conseil des ministres sera "entièrement consacré" aux suites de l'incendie de la cathédrale qui avait conduit au report de l'allocution du chef de l'Etat prévue lundi soir.► 13h20. Franck Riester assure que "les œuvres les plus précieuses ont été mises en sécurité à l'hôtel de ville de Paris". ► 13h17. "Quelques vulnérabilités ont été identifiées, ce matin", notamment au niveau de la voûte, a fait savoir Laurent Nuñez lors d'un point presse. ► 12h41. En images, "Notre-Dame de Paris, le jour d'après"► 12h37. La reine Elizabeth II s'est dite "profondément attristée" La reine Elizabeth II s'est dite "profondément attristée" par l'incendie de Notre-Dame, dans une lettre adressée au président français Emmanuel Macron mardi. "Le prince Philip et moi-même avons été profondément attristés de voir les images de l'incendie qui a ravagé la cathédrale de Notre-Dame", a écrit la reine, qui est également cheffe de l'Eglise d'Angleterre. "Mes pensées et mes prières accompagnent les fidèles de la cathédrale et de toute la France en cette période difficile", a-t-elle ajouté dans sa lettre, diffusée par son service de presse.► 12h05. "Rien ne va dans le sens d'un acte volontaire", a annoncé le procureur de Paris Rémi Heitz lors d'une conférence de presse. "La piste accidentelle est privilégiée", a-t-il ajouté. "Ce que nous savons, c'est qu'il y a eu une première alerte à 18h20. Aucun départ de feu n'a été constaté. Il y a eu une deuxième alerte à 18h33 et un départ de feu a été constaté au niveau de la charpente. Entre temps, l'église avait été évacuée. Voilà ce que nous savons pour l'instant." "Cinq entreprises intervenaient sur le site. Dès aujourd'hui, ont débuté des auditions d'ouvriers d'employés de ces entreprises. Une quinzaine sont prévues. Ils sont une quinzaine à être intervenus, à avoir été présents hier", a précisé Rémy Heitz lors d'un point presse devant Notre-Dame, ajoutant que la direction de la police judiciaire parisienne mobilisait près de 50 enquêteurs sur cette enquête.► 11h05. Le football français mobilisé La présidente de la Ligue de football professionnel (LFP) Nathalie Boy de la Tour a promis mardi que le football français allait "se mobiliser pour pouvoir aider financièrement à la reconstruction" de la cathédrale Notre-Dame, ravagée la veille par un gigantesque incendie.► 11h03. Les ministres se sont réunis à 11 heures pour préparer un plan de reconstruction de Notre-Dame, a annoncé Matignon. ► 11h00. LREM, RN, Debout la France... Plusieurs partis politiques ont choisi d'interrompre leur campagne pour les européennes après l'incendie de Notre-Dame de Paris. ► 10h14. La majorité présidentielle suspend sa campagne "jusqu'à nouvel ordre", a annoncé la tête de liste Nathalie Loiseau. ► 09h47. "L'ensemble du feu est éteint", a annoncé le porte-parole des pompiers de Paris► 09h32. Notre-Dame: la mairie de Paris débloque 50 millions d'euros, a annoncé Anne Hidalgo ► 09h21 "Le pape est proche de la France" Le pape François est "proche de la France" et "prie pour les catholiques de France et pour la population parisienne", a écrit mardi sur Twitter le directeur de la salle de presse du Saint-Siège. ► 09h14. Anne Hidalo propose une "conférence internationale des donateurs" à Paris► 09h13. Les pompiers de Paris publient les images des interventions toujours en cours mardi matin► 09h01. Franceinfo a réalisé un diaporama sur les Unes en France et dans le monde, consacré au drame qui a frappé Notre Dame de Paris► 08h58. Les familles Arnault et Pinault annoncent 300 millions d'eurosLes familles Arnault et Pinault, deux des plus grandes fortunes françaises, ont annoncé mardi le déblocage de "dons" dédiés à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame détruite par le feu, à hauteur de 200 et 100 millions d'euros respectivement. Mardi matin, le groupe LVMH, numéro un mondial du luxe, et la famille Arnault ont annoncé un "don" de 200 millions d'euros au fonds dédié à la reconstruction de Notre-Dame, après le gigantesque incendie qui a ravagé la cathédrale lundi.► 08h25. Des doutes sur la résistance de la structure Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur a affirmé mardi matin que le "péril du feu" était "écarté" à la cathédrale Notre-Dame de Paris. "Le péril du feu étant écarté, le sujet est bâtimentaire : savoir comment la structure va résister au très grave incendie de cette nuit", a déclaré Laurent Nuñez devant la presse peu avant 7H00 du matin. "Il y aura donc à 8H00 une réunion avec des experts, des architectes du bâtiment de France pour essayer de déterminer si la structure est stable, et si les sapeurs-pompiers peuvent s'engager à l'intérieur pour continuer leur mission", a-t-il ajouté. "Le feu n'est pas totalement éteint, il y a un long refroidissement encore en cours, avec encore quelques foyers doux", a encore dit Laurent Nuñez.► 08h00. Mardi matin, le feu est maîtrisé mais il reste des foyers résiduels à éteindre. Les pompiers auront lutté toute la nuit pour maîtrisé le feu qui a ravagé Notre-Dame.
Une nouvelle enquête a été ouverte lundi par le parquet de Paris pour des faits de violences, commis quelques heures avant les heurts ayant provoqué le scandale de l'affaire Benalla
. Ce sont les plaintes de deux jeunes de 23 et 24 ans, disant avoir été victimes d'une interpellation musclée au jardin des Plantes, où se trouvaient l'ex-collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla et l'employé du parti présidentiel LREM, Vincent Cras, qui a mené à l'ouverture de cette nouvelle enquête. Des images de scènes confuses, tournées dans ce parc à proximité du parcours du défilé du 1er mai avaient déjà été diffusées vendredi dernier par le quotidien Libération. Ce lundi,FranceInfo et Mediapart se sont procuré une nouvelle vidéo, permettant de mieux identifier les acteurs de la scène soupçonnés d'être l'ancien chargé de mission de l'Elysée et l'employé LREM. Sur cette vidéo, on peut voir deux hommes ressemblant fortement à Alexandre Benalla et Vincent Crase traîner un manifestant dans le Jardin des Plantes, avant les événements de la place de la Contrescarpe pour lesquels leur implication est désormais avérée."J'étais derrière les policiers en tant qu'observateur"Dans une interview au Journal du Dimanche, Alexandre Benalla avait pourtant démenti toute "intervention" de sa part. "J'étais derrière les policiers en tant qu'observateur, on peut le voir distinctement, je n'ai ni casque, ni brassard, ni radio", avait-t-il affirmé en référence aux arrestations ayant eu lieu au jardin des Plantes. Selon l'avocat des deux plaignants, Me Grégory Saint-Michel, Vincent Crase, Alexandre Benalla et le policier qui les accompagnait ce jour-là sont néanmoins bien identifiables sur les vidéos. Sur les circonstances de cette arrestation musclée, les deux clients de Me Grégory Saint-Michel donnent aussi plus de détails. Ils assurent avoir reçu des indications contradictoires au moment où ils tentaient de sortir du parc. Réalisant que la jeune femme filmait avec son téléphone, un des membres du trio l'aurait ceinturée et plaqué ses mains contre un arbre, a raconté à l'AFP l'avocat."Ils veulent des explications, j'ai de quoi leur en donner"Cette nouvelle enquête dans une affaire déjà retentissante, a été ouverte pour "violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique", "atteinte arbitraire à la liberté individuelle", "usurpation de signes réservés à l'autorité publique", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "dégradation volontaire d'un bien", en l'espèce d'une vidéo, et "introduction frauduleuse dans un système de traitement de données personnelles". Le parquet de Paris avait auparavant ouvert une première information judiciaire pour "violences en réunion" et "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", après les violences commises sur deux manifestants par Alexandre Benalla et son comparse Vincent Crase, place de la Contrescarpe le soir du 1er mai, alors qu'ils étaient sensés être de simples "observateurs" au sein des forces de l'ordre. Lundi, la commission d'enquête du Sénat a affirmé qu'elle n'excluait plus d'entendre Alexandre Benalla. Philippe Bas, président LR de la commission, avait dans un premier temps exclu l'idée selon le "principe de séparation des pouvoirs"; s'inquiétant "qu'une personne auditionnée puisse être amenée à témoigner contre elle-même". Des propos nuancés après la volonté exprimée de l'intéressé d'être auditionné par la commission."Dès lors, Je m'entretiendrai de nouveau avec nos rapporteurs (...) nous verrons à la rentrée ce qu'il convient de faire", avait précisé Philippe Bas."Ils veulent des explications, j'ai de quoi leur en donner", affirmait par ailleurs Alexandre Benalla dans le Journal du Dimanche le week-end dernier. Trois jours plus tôt, rasé de près et dans un costume sobre, celui qui est au centre du scandale qui éclabousse l'Elysée depuis le 18 juillet s'était exprimé sur le plateau du journal de 20 heures de TF1 pour se défendre. Lors de cet interview, il avait fustigé "les médias (qui) n'ont pas diffusé les images d'avant et les images d'après". Il avait également justifié son intervention en déclarant : "Je ne considère pas avoir commis d'acte répréhensible par la loi, je considère juste avoir été confronté à des gens qui sont des casseurs, qui ont commis des actes délictueux. J'ai eu une réaction de citoyen qui a voulu aider à appréhender des gens qui sont pour moi des délinquants."Benalla n'a bénéficié d'aucun traitement privilégiéLes sénateurs ont notamment entendu lundi Stéphane Fratacci, directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, le colonel Lionel Lavergne, patron du Groupe de sécurité de la présidence de la République, le GSPR et Jean-Marie Girier, le chef de cabinet du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Si ce dernier a confirmé que le ministre de l'Intérieur avait salué Alexandre Benalla le 1er mai lors d'une visite de la salle de commandement de la préfecture de police "comme toutes les personnes présentes", il a assuré que le ministre ne connaissait "ni son nom, ni son prénom, ni ses fonctions". Jean-Marie Girier, par ailleurs ex-directeur de campagne d'Emmanuel Macron, a assuré avoir fait la connaissance d'Alexandre Benalla "pendant la campagne électorale" mais a affirmé ne pas l'avoir recruté dans l'équipe de sécurité du candidat. "J'ai été avisé de son embauche", a-t-il souligné, assurant que s'il a eu des "contacts réguliers avec lui" dans le cadre de "réunions" ou de "déplacements", "M. Benalla n'a bénéficié d'aucun traitement privilégié par mon intermédiaire". Mardi, Les Républicains d'un côté et les trois groupes de gauche (socialistes, communistes, Insoumis) de l'autre, porteront une motion de censure pour mettre en cause la responsabilité du gouvernement dans l'affaire Benalla. Cependant ni Les Républicains avec 103 députés, ni la gauche, avec 63, ne pourront rassembler la majorité requise de 289 voix qui ferait chuter le gouvernement.
Les effets de la tempête Fabien, qui s'est montrée très active dans la nuit de samedi à dimanche, continuent de se faire sentir en différents points du territoire français. Ainsi, à 16h, Météo-France a passé la Savoie en vigilance orange avalanche tandis que la Charente-Maritime, deux départements bretons et les deux départements corses demeurent, eux aussi, en vigilance orange.
Après le Finistère (inondations), l'Ille-et-Vilaine (inondations), la Charente-Maritime (inondations), les Alpes-Maritimes (vent violent, alerte levée vers 19h) et les deux départements de la Corse (vent violent, et vagues-submersion pour la Corse-du-Sud), un septième département a été placé en vigilance orange dimanche après-midi par Météo-France. Il s'agit de la Savoie, menacée par des avalanches. "Une succession rapide de perturbations assez actives touche les Alpes, indique Météo-France dans son bulletin de suivi de 16h ce dimanche). Ce dimanche vers 13h, on relevait vers 1800 m de 30 à 40 cm de neige fraîche tombée dans la nuit et la matinée, la limite de la pluie se situant vers 1200 à 1400 m. Cette neige repose souvent sur un manteau neigeux peu consolidé en surface sur 40 à 60 cm. (...) L'activité avalancheuse attendue au cours des prochaines 24 heures est observée en moyenne deux à trois fois par an." La plus grande prudence est donc recommandée en Savoie dans les prochaines 24 heures, notamment dans les stations de ski. Un blessé grave en Dordogne, la Corse toujours isoléeLa tempête Fabien, qui a balayé le Sud-Ouest et la Corse, a laissé dimanche après-midi plus de 50.000 foyers sans électricité et causé l'interruption des transports entre l'île méditerranéenne et le continent en raison d'une houle et de vents violents toujours menaçants. "On est à peu près à 40.000 foyers (sans électricité)", a déclaré dans l'après-midi la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne depuis la cellule de crise du gestionnaire du réseau électrique Enedis à Courbevoie, en région parisienne. Ce chiffre (40.000) concerne principalement la Nouvelle-Aquitaine. En Corse, 14.200 foyers étaient également coupés à la mi-journée, selon EDF qui y gère la distribution de l'électricité. "Je pense que d'ici Noël tous les foyers seront rétablis", a estimé la ministre en soulignant qu'"il y a eu beaucoup d'intempéries", depuis le début du mois de novembre. Du côté du bilan humain, ces intempéries ont fait un blessé grave, un jeune homme de 19 ans, en Dordogne, et trois blessés légers, selon un bilan à la mi-journée. Trois départements sont restés en vigilance orange pour vents violents dimanche après-midi : les Alpes-Maritimes (mais l'alerte a été levée vers 19h), la Corse-du-Sud, où la décrue s'est largement amorcée, et la Haute-Corse où Météo France a relevé des vents "exceptionnellement violents" de 170 km/h à Bastia et 206 km/h au Cap Sagro. "Concernant le vent, on est encore sur une crise qui peut durer d'une douzaine à une quinzaine d'heures sur la Corse", a indiqué à l'Agence France Presse Alain Charrier, secrétaire général de la préfecture de Corse-du-Sud, précisant que "le risque majeur c'est la submersion marine, une forte houle d'ouest, un vent extrêmement important". L'île méditerranéenne se retrouve coupée du continent : après la fermeture de l'aéroport d'Ajaccio, inondé, dès samedi, les vols des autres aéroports ont aussi été annulés dimanche. Côté mer, aucun bateau ne fait la traversée, du continent vers la Corse ou de la Corse vers le continent, même si le trafic devrait reprendre lundi, selon la compagnie maritime Corsica Linea. Plusieurs milliers de passagers sont actuellement affectés et coincés. Enfin, les accès routiers à Ajaccio, fermés par décision préfectorale samedi soir, ont rouverts presque en totalité dimanche, mais aucun train ne circule. Inondations en Charente-Maritime, Finistère et Ille-et-VilaineSi la vigilance orange a été levée dans le Sud-Ouest dimanche, elle demeure active sur trois départements de l'Ouest : la Charente-Maritime, le Finistère et l'Ille-et-Vilaine. En cause cette fois : les risques d'inondations. Ainsi, plusieurs routes sont barrées du côté de Rennes ou de Saint-Malo et de nombreux cours d'eau sont sous surveillance. Idem dans le Finistère où la Laïta, l'Aulne et l'Odet sont particulièrement scrutés. En Charente-Maritime, c'est la Charente aval qui inquiète mais "la situation est à l'amélioration", selon os confrères de Sud-Ouest.
Deux jours après les scènes de violences sur les Champs-Elysées en marge de "l'acte 18" des "Gilets jaunes", le Premier ministre a tenu une conférence de presse lundi 18 mars où il a annoncé ses mesures, et dévoilé sa "nouvelle stratégie" de maintien de l'ordre.
"Ces actes sont des actes criminels, la réponse du gouvernement doit être forte". Edouard Philippe a dévoilé la réponse du gouvernement après les heurts ayant eu lieu dans plusieurs villes du territoire, samedi 16 mars.♦ Manifestations interdites en présence "d'éléments ultras""Nous interdirons les manifestations se revendiquant des 'Gilets jaunes' dans les quartiers les plus touchés dès lors qu'une présence 'd'éléments ultras' sera signalée", a indiqué Edouard Philippe, citant le cas des Champs-Elysées, de la place Pey Berland de Bordeaux, et de la place du Capitole de Toulouse. "Nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements", a t-il précisé.♦ "Commandement unifié" et nouveaux moyensLe Premier ministre veut "accorder une plus grande autonomie aux forces sur le terrain, avec un commandement unifié doté d'une 'large capacité d'action rapide'". Des "moyens nouveaux" seront déployés : drones, produits marquants pour faciliter l'identification des fauteurs de troubles. "Nous placerons davantage d'officiers de police judiciaire sur le terrain" a t-il ajouté. Les nouvelles dispositions permettront de "renforcer les contrôles aux abords des manifestations, prononcer des interdictions de manifester, et placer en garde à vue les personnes qui dissimulent leurs visages. "Des consignes inappropriées ont été passées pour réduire l'usage" des lanceurs de balle de défense (LBD), a-t-il déploré, assurant que le gouvernement va "renforcer la fermeté de (sa) doctrine de maintien de l'ordre".♦ Philippe fait sauter le "fusible" DelpuechLe préfet de police de Paris Michel Delpuech paie lui les pots cassés des heurts. Il sera remplacé par Didier Lallement, actuel préfet de Nouvelle Aquitaine, a annoncé Edouard Philippe. "Mercredi en Conseil des ministres, le président de la République nommera préfet de police M. Didier Lallement, ancien secrétaire général du ministère de l'Intérieur, actuel préfet de la Nouvelle Aquitaine", a indiqué le patron de Matignon. Michel Delpuech, 66 ans, était régulièrement donné partant entre affaire Benalla et polémiques à répétition sur la gestion de l'ordre public dans la capitale.♦ Hausse des contraventionsLe gouvernement veut également "taper au portefeuille", promettant une "augmentation très nette" de la contravention encourue en cas de participation à une manifestation interdite. "Les manifestants pacifiques doivent prendre leurs distances avec les casseurs", a déclaré le Premier ministre, qui a expliqué sa nouvelle stratégie de "chercher systématiquement la responsabilité financière des fauteurs de troubles". Le Premier ministre a terminé son allocution en rendant hommage aux forces de l'ordre et aux sapeurs-pompiers, qui "même sous la pression continuent de faire preuve de maîtrise de d'exemplarité". "En leur demandant plus de mobilité, nous les exposerons à des contacts plus durs", a t-il décrit,. "Leur protection sera notre priorité (...]. J'attends du pays tout entier qu'il se regroupe derrière eux", a t-il conclu.
Pour la journée de lundi, 19e jour de mobilisation des cheminots contre le projet de réformes des retraites, les prévisions de trafic à la RATP et à la SNCF promettent un léger mieux dans le métro parisien mais une petite détérioration du côté de la circulation des TGV.
Après un week-end qui avait permis à la SNCF d'assurer deux journées quasi identiques sur les rails de France (1 TGV Inoui sur 2, 4 OUIGO sur 5, 1 Transilien sur 5, 1 Intercités sur 4 et 3 TER sur 10), la journée de lundi s'annonce un peu plus compliquée pour les voyageurs souhaitant emprunter un TGV. Les prévisions de trafic annoncent en effet 2 TGV Inoui sur 5 et 1 OUIGO sur 2. Si le trafic des TGV sera donc moins satisfaisant que ce week-end, en revanche celui des TER s'améliore sensiblement avec 4 TER sur 10 contre 3 les deux jours précédant. Pas de changement pour les Intercités (1 sur 4) et pour les Transilien en banlieue parisienne (1 sur 5). En ce qui concerne le métro parisien et les prévisions de trafic de la RATP, la situation s'améliore un peu. Alors que seules les deux lignes automatisées (1 et 14) ont fonctionné dimanche, la Régie autonome prévoit - outre ces deux mêmes lignes toujours ouvertes à 100%, mais avec des risques de saturation - quelques trains sur huit autres lignes, uniquement entre 6h30 et 9h puis entre 16h30 et 19h30. Les lignes concernées sont la 4, la 7, la 8, la 9, la 10, la 11, la 2 et la 3, mais avec parfois pas mal de restrictions de trajet et/ou des stations fermées. En revanche, le trafic va être de nouveau totalement interrompu sur les lignes de métro 3 bis, 5, 6, 7 bis, 12 et 13. Comme la veille, les tramways 2, 5, 6, 7 et 8 vont fonctionner normalement (quasi normal pour le 1, le 3a et 3b), tout comme Orlyval, OrlyBus et RoissyBus. Les bus, eux, circuleront toute la journée au rythme de 2 bus sur 3 en moyenne. Fermé quasi intégralement dimanche, le RER A va reprendre du service ce lundi 23 décembre avec 1 train sur 2, mais uniquement aux heures de pointe (6h30-9h30 et 16h30-19h). Pour le RER B, ce sera 1 train sur 3, entre 6h30 et 9h30 puis entre 16h30 et 18h30.
Deux hommes jugés en comparution immédiate ont été condamnés par la justice pour des faits commis lors de la première journée de mobilisation des "gilets jaunes". Un automobiliste qui avait renversé un manifestant a lui aussi été sanctionné.
Après les débordements, la réponse judiciaire. Deux manifestants de la mobilisation des "gilets jaunes" ont été condamnés par la justice, lundi 19 novembre soit deux jours après le début du mouvement qui a fait plus de 500 blessés et au cours duquel une femme a été tuée. À Strasbourg, un homme a écopé de quatre mois de prison ferme pour mise en danger de la vie d'autrui et entrave à la circulation. À Saint-Brieuc, le tribunal correctionnel a prononcé une peine de quatre mois d'emprisonnement avec sursis contre un individu poursuivi pour outrage. L'homme condamné à de la prison ferme est un soudeur de 32 ans. Il était jugé pour avoir formé, lors de la première journée de mobilisation qui avait lieu samedi 17 novembre, une chaîne humaine sur l'autoroute A35 à Strasbourg et traversé le terre-plein central avec quatre autres "gilets jaunes". À l'audience, le prévenu, pull bleu blanc rouge et barbe bien taillée, a reconnu que son comportement avait été "dangereux", mais s'est défendu d'avoir voulu "bloquer l'autoroute". Selon lui, l'objectif du groupe était de se rendre à des stations-service situées un peu plus loin. Le substitut du procureur avait requis six mois de prison ferme contre ce père de deux enfants et son maintien en détention, qui n'a pas été ordonné par le tribunal. Également poursuivi pour rébellion, l'individu a été relaxé sur ce point, les juges estimant qu'il n'avait pas eu de "rôle actif" et de gestes agressifs lors de son interpellation.12 condamnations sur son casier judiciaireHabitué des coups d'éclat, ce Strasbourgeois est suivi par 17.000 personnes sur sa page Facebook. Il s'était notamment fait arrêté en juillet, déguisé en mouton au-dessus de l'A35, un panneau 80 km/h à la main. Avec 12 condamnations inscrites sur son casier judiciaire, dont la moitié pour des faits de violence, il était le seul à faire l'objet d'une procédure de comparution immédiate. Les quatre autres "gilets jaunes" impliqués dans cet incident n'avaient pas d'antécédents judiciaires et se sont vu délivrer une convocation en vue de leur comparution en février devant le tribunal correctionnel. Quant à l'homme condamné à du sursis à Saint-Brieuc, il était poursuivi pour "rébellion", "outrage" et "menaces" envers deux gendarmes qui ont été blessés lors de son interpellation. Jugé selon la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité à l'issue de sa garde à vue, le suspect a également écopé d'une obligation d'accomplir 40 heures de travaux d'intérêt général. Un automobiliste aussi jugéEn outre, un automobiliste a été condamné par le tribunal correctionnel de Toulouse à quatre mois de prison avec sursis pour avoir renversé samedi un "gilet jaune" à Blagnac. Le manifestant souffre de douleurs au rachis cervical et à la hanche. Il présente aussi une blessure au pied gauche qui le fait boiter et l'empêche d'exercer pour une durée indéterminée son métier d'ambulancier. Le prévenu a déclaré qu'il était "stressé et pressé" sur la route de l'aéroport, où il allait récupérer sa mère venue du Portugal. Bloqué au niveau d'un rond-point, il tentait de prendre la sortie pour l'aéroport à contre-sens. "Mais on a commencé à donner des coups de poing dans ma voiture, on m'a cassé le pare-brise. J'ai sursauté et peut-être lâché le frein. Si j'ai blessé quelqu'un, c'est à ce moment-là, et je m'en excuse", a ajouté le conducteur de 34 ans.
ÉCLAIRAGE. Répondant à l'appel du Mali, la France a déployé ses troupes dès 2013 dans le Sahel.
Après avoir rapidement neutralisé les groupes jihadistes dans le pays, l'armée française n'a pas réussi à mettre un terme définitif aux violences, qui se sont propagées aux pays voisins. Ils sont 38 soldats français à avoir trouvé la mort en opération dans le Sahel, depuis 2013. Combat, accident, engin piégé... les causes sont nombreuses, dans une région au climat très inhospitalier et soumise à la violence des groupes jihadistes. Mais la France n'est pas la seule à avoir déployé des troupes dans la zone. Après le décès de treize militaires français dans un accident d'hélicoptère, mardi 26 novembre, retour sur les opérations françaises et internationales en Afrique sahélienne. Le 11 janvier 2013, la France lance l'opération Serval avec 1.700 soldats, des avions et des hélicoptères pour arrêter la progression de colonnes jihadistes qui contrôlent le Nord, et soutenir les troupes maliennes face à la menace d'une offensive vers Bamako. En trois mois, Serval, menée tambour battant, met en déroute les groupes armés. Le 1er août 2014, Serval est remplacée par l'opération Barkhane, étendue à l'ensemble de la bande sahélo-saharienne. Barkhane, du nom d'une dune prenant la forme d'un croissant sous l'effet du vent, est actuellement la plus importante opération extérieure de l'armée française, avec environ 4.500 militaires déployés dans la bande sahélo-saharienne, une étendue vaste comme l'Europe. Ils soutiennent les armées nationales qui combattent des jihadistes affiliés au groupe État islamique (EI) ou à Al-Qaïda. Six ans après le début de l'intervention française, les violences jihadistes persistent dans le nord du Mali et se sont propagées au centre du pays ainsi qu'au Burkina Faso et au Niger voisins. Depuis 2012, les hostilités, doublées de violences intercommunautaires, ont fait des milliers de morts et déplacé des centaines de milliers de civils."La situation sécuritaire est évidemment difficile", a récemment admis, au cours d'une visite au Sahel, la ministre des Armées Florence Parly, mais "le combat contre le terrorisme est un combat de longue haleine. Nous sommes armés de patience, de volonté et d'idées nouvelles". Tous les experts s'accordent à dire que la présence militaire française dans la région va durer des années. Présence des Casques bleusLes Nations unies sont également présente dans la région, avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Elle s'est déployée à partir du 1er juillet 2013, prenant le relais de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) formée par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). La Minusma, avec un effectif d'environ 13.000 Casques bleus, est l'une des missions les plus importantes de l'ONU. Régulièrement attaquée, elle a payé un lourd tribut: elle a perdu plus de 200 soldats, dont plus d'une centaine dans des actions hostiles. Les États riverains sont également impliqués depuis novembre 2015, avec la création par les dirigeants de l'organisation G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) d'une force conjointe pour lutter contre les groupes jihadistes qui essaiment dans la région. Face à la dégradation de la situation dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences, ils réactivent le projet en 2017. Le président français Emmanuel Macron a apporté son soutien à cette initiative, Paris y voyant un possible modèle de prise en main par les Etats africains de leur sécurité. Mais la mise en œuvre est marquée par des problèmes de financement et d'organisation et des accusations de violations des droits de l'homme par les troupes de la force conjointe. Enfin, l'Union européenne met la main à la pâte avec la Mission européenne de formation de l'armée malienne (EUTM Mali), lancée en février 2013. Elle réunit 620 militaires de 28 pays européens, avec une mission de formation de l'armée malienne, sans participer aux combats. Elle a pour mission de remettre sur pied une armée malienne sous-entraînée et sous-équipée en apportant une expertise dans la préparation opérationnelle, le soutien logistique, le renseignement et la formation des unités combattantes sur le camp de Koulikoro, à 60 km au nord-est de Bamako. Son mandat a été prolongé en mai 2018 par l'Union européenne pour deux ans, avec un budget quasi doublé à 59,7 millions d'euros. Sa mission a été étendue à la formation de la force du G5 Sahel. Malgré les efforts de formation déployés par l'Union européenne, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et Barkhane, les armées nationales des pays sahéliens, parmi les plus pauvres au monde, semblent incapables d'enrayer la progression des attaques. Quarante-trois soldats maliens ont été tués mi-novembre dans une attaque dans l'est du pays, près de la frontière nigérienne, s'ajoutant à une centaine de militaires maliens morts dans deux attaques jihadistes en un mois cet automne dans les mêmes confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Au mois de novembre, l'armée française avait déjà perdu un soldat au Mali, le brigadier Ronan Pointeau, 24 ans, dans l'explosion d'un engin explosif, dont la pose avait été revendiquée par le groupe État Islamique au Grand Sahara. Lors d'une récente tournée au Sahel, la ministre française des Armées avait prôné la "patience" dans la guerre contre les jihadistes au Sahel. "C'est un combat dans lequel il faut faire preuve de patience", avait-elle affirmé lors de sa visite au Tchad, qui accueille le QG militaire français au Sahel. "Barkhane ne s'enlise pas. Barkhane s'adapte en permanence (...), il faudra encore du temps pour construire cette résilience des forces locales. Notre engagement au Sahel est et reste une priorité pour la France", avait insisté Florence Parly.
La Française de 28 ans a été condamnée à vingt ans de prison ce mardi, lors d'un procès éclair qui a duré une vingtaine de minutes. Elle a pu nous accorder un bref entretien.À l'issue du verdict, Djamila Boutoutaou n'a qu'une seule préoccupation : savoir si elle pourra bientôt revenir en France ou si elle devra passer les vingt prochaines années en Irak.
Sans doute imprudemment, son avocat lui assure que, si Paris la réclame, elle pourra très vite purger sa peine dans son pays d'origine. Or la France n'a jamais indiqué qu'elle entendait plaider pour un rapatriement de ses ressortissants, bien au contraire. Mais pour la mère de famille, c'est devenu une obsession. « Pitié, aidez-moi à rentrer. C'est la seule chose que je demande. Je n'en peux plus !» implore-t-elle au cours d'un bref entretien qu'elle a pu nous accorder. Au consul qui lui a rendu visite dimanche, elle s'est dit prête à entamer une grève de la faim pour obtenir son retour. Et la jeune femme de décrire des conditions de détention extrêmement précaires, à 130 femmes et enfants dans 30 m2 avec deux rations de riz et de ratatouille par jour. « Mais ma plus grande peur c'est qu'on m'enlève ma fille », souffle-t-elle.« Je suis une victime »En privé, Djamila répète, comme lors du procès, que son défunt époux est l'unique responsable de son passage en Syrie puis en Irak : « Je suis une victime. Je le crie haut et fort. J'ai même été battue par mon mari car je ne voulais pas le suivre », clame celle qui n'a pas convaincu la cour. Depuis le nord de la France, sa mère, qui a reçu un appel du Quai d'Orsay le matin même du procès, ce mardi, embraye. « Ma fille a été manipulée par son mari et sa belle-famille. Elle était sous emprise, comme dans une secte. Elle est uniquement coupable d'avoir fait une mauvaise rencontre ». Mes Martin Pradel et William Bourdon, les avocats de Djamila, dénoncent un procès qui s'est fait « au mépris évident des principes fondamentaux du procès équitable ». Ils en appellent aux autorités françaises « pour qu'elles exigent fermement des autorités irakiennes, dans le cadre de la procédure d'appel qui devrait s'imposer, le respect intégral des principes fondamentaux du droit au procès équitable ». Ils réclament enfin, à l'unisson de leur cliente, son rapatriement « dès lors que la condamnation sera définitive ».
Un mouvement de grève est prévu sur la ligne 12 du métro parisien vendredi 19 janvier, afin de protester contre l'insécurité liée à la présence accrue de dealers et de toxicomanes, notamment dans le nord de la capitale. Usagers et conducteurs ne se sentent plus en sécurité dans le métro parisien. En cause : la présence accrue de dealers et de toxicomanes, notamment de crack, dans certaines stations du nord du Paris, notamment sur la ligne 12.
"Depuis des années", le métro "est envahi par des groupes de dealers" et leurs clients, qui "après avoir séjourné sur la ligne 4, actuellement en travaux", se sont depuis "déplacés en masse, sur la ligne 12 et ses environs", ont dénoncé vendredi 11 janvier l'association SOS Usagers et le syndicat Unsa RATP dans un communiqué. "Le nombre d'agressions sur les voyageurs et sur le personnel RATP est en constante augmentation et prend des proportions de plus en plus dramatiques", était-il par ailleurs précisé. L'association et le syndicat avaient également interpellé par courrier le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, la maire de Paris Anne Hidalgo, ainsi que la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse. DANS CERTAINES STATIONS, DES CONDUCTEURS NE MARQUENT PAS L'ARRÊTDe son côté, "la RATP admet connaître des difficultés croissantes" dues à ces trafics, "en particulier dans le nord des lignes 4 et 12", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe. Cette situation a "un impact sur le sentiment de sécurité des voyageurs et du personnel", ainsi que sur "l'état des équipements, la propreté et la régularité du trafic". "La RATP déplore de plus en plus de dégradations matérielles qui impactent l'exploitation et entraînent des dépenses de maintenance significatives", a indiqué son porte-parole. La situation est telle que parfois les conducteurs ne marquent pas l'arrêt aux stations Marcadet Poissonnier, Marx Dormoy ou Porte de la Chapelle, pour préserver "l'intégrité" des voyageurs, a rapporté en début de semaine BFM Paris. "Ils arrivent et ils se rendent compte qu'ils sont tellement nombreux au bord du quai qu'il peut y avoir une situation insécuritaire. Ou alors, parce que le collègue d'avant a signalé qu'effectivement ils sont virulents sur le quai, qu'il y a une bagarre, à ce moment-là, ils prennent des précautions d'usage pour ne pas marquer d'arrêt", a expliqué Jean-Marc Judith, du syndicat UNSA-RATP. APPEL À LA GRÈVELa RATP a bien conscience de la situation. "C'est un problème pour notre personnel et, bien sûr, pour nos voyageurs. Nous sommes extrêmement mobilisés", affirme au Parisien sa présidente, Catherine Guillouard. Des effectifs en civil et en tenue de la brigade des réseaux franciliens (BFR) ciblent les vendeurs et pas moins de 1.000 agents du GPSR (groupe de protection et de sécurisation des réseaux) sillonnent les stations les plus sensibles. Selon la Préfecture de police, du 14 janvier 2016 au 15 décembre 2017, 283 vendeurs et 406 consommateurs ont été interpellés. La RATP organise par ailleurs des maraudes en partenariat avec des associations. Néanmoins, cela ne suffit pas, estiment les syndicats. Les syndicats CGT et Sud de la RATP ont lancé un appel à la grève sur la ligne 12 vendredi 19 janvier, jour où une table ronde doit réunir la préfecture de police de Paris, la région Île-de-France, la Régie et ses syndicats, précise Le Parisien. Le mouvement risque d'être suivi. "Beaucoup de conducteurs veulent marquer le coup pour que le problème évolue", a confié au Figaro une source syndicale, qui estime que 40% des conducteurs participeront à ce mouvement.
La présidence sud-coréenne a accusé lundi l'ex-conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton de "déformer" la réalité dans le récit qu'il fait dans son livre du processus diplomatique avec Pyongyang, et de compromettre ce faisant les prochaines négociations sur le nucléaire.
Dans son ouvrage, "The Room Where It Happened" (La pièce où cela s'est passé), à paraître mardi, M. Bolton, qui a été limogé en septembre, s'en prend à la fois au président américain Donald Trump et à son homologue sud-coréen Moon Jae-in pour leur attitude lors des multiples sommets avec le leader nord-coréen Kim Jong Un qui ont accompagné la détente sur la péninsule à partir de 2018. Le conseiller à la sécurité de M. Moon, Chung Eui-yong, l'homme qui annonça à M. Trump que M. Kim souhaitait le rencontrer, et qui est plusieurs fois mentionné dans le livre, a estimé que celui-ci "ne restituait pas les faits précis" et qu'une "grande partie déformait largement la réalité". Il ne donne aucun exemple à l'appui de ces critiques, mais ajoute que le fait de divulguer des détails sur les négociations bilatérales sur le nucléaire "violait les principes diplomatiques élémentaires et était de nature à saper l'intérêt que peuvent avoir (toutes les parties) à de futures discussions"."Il n'est pas approprié de déformer la réalité avec des préjugés et un parti pris", a estimé de son côté la Maison bleue, la présidence sud-coréenne, dans un communiqué. Dans son livre, M. Bolton dénonce le manque de préparation de Donald Trump pour son premier sommet avec M. Kim, en juin 2018 à Singapour. Il s'en prend aussi à M. Moon en affirmant que l'ensemble du processus diplomatique était "la création de la Corée du Sud et beaucoup plus lié à son agenda en vue de +l'unification+ qu'à une stratégie sérieuse de la part de Kim ou de nous"."La façon dont le Sud comprenait nos conditions pour la dénucléarisation de la Corée du Sud était sans lien avec les intérêts nationaux fondamentaux des Etats-Unis", a aussi déploré M. Bolton.
Joyce Jonathan n'a pas brillé lors de son passage à Fort Boyard et cela a suscité la grande colère des internautes. Comme le relaie 20 Minutes, Olivier Minne a publiquement défendu la chanteuse, qui a elle-même réagi sur les réseaux sociaux.
Joyce Jonathan a vécu un mauvais moment sur le Fort. Comme le rappelle 20Minutes, son équipe n'a pas pu ramasser les fameux Boyard, ce qui arrive moins d'une fois par an, et la chanteuse a raté l'intégralité de ses épreuves. Au total, l'auteure-compositrice-interprète a fait perdre plus d'une minute trente à ses partenaires et, d'après certains internautes, elle ne se serait pas assez impliquée. Sur les réseaux sociaux, les Twittos se sont déchainés. Face à ce déferlement, Olivier Minne a tenu à réagir. L'animateur a posté le message suivant sur Twitter : « Mes amis je vous rappelle que c'est un jeu. Je sais que l'enjeu est important pour l'association représentée, mais il n'est pas utile de couvrir une candidate d'injures au prétexte qu'elle ne réussit pas les épreuves qu'on lui soumet. Ça peut arriver! #bienveillance #fortboyard »Dans un message publié sur son compte Twitter, Joyce Jonathan a dénoncé la situation. « Chers tous, suite à vos nombreux messages de haine concernant Fort Boyard, et vos quelques sympathiques messages qui m'ont (un peu) réchauffé le cœur, je voulais vous dire que je comprends votre déception et la partage avec vous. Mais où est passée votre bienveillance ??? » L'artiste, qui a reçu des messages lui demandant de se suicider, a ensuite révélé qu'elle était malade : « N'oubliez pas qu'il s'agit d'un jeu, et j'étais hélas dans mon pire jour !! J'ai vu SOS médecin juste avant de partir qui m'a interdit de rejoindre le Fort car j'étais trop faible. Mais je m'étais engagée auprès de la production de l'émission et de l'équipe à venir. Donc je suis allée là-bas coûte que coûte. » Celle qui est aussi actrice a également tenu à s'excuser. « Je vous présente mes excuses aux fans de Fort Boyard qui ont forcément été déçus, je vous comprends mille fois, à mes coéquipiers, Olivier, mais je crois qu'ils ont très bien compris le contexte et je les remercie, ainsi qu'à Pro Anima (NDLR l'association défendue par son équipe). »
Selon Le Figaro, les outrages et violences à agent ont bondi de plus de 60% en presque vingt ans. Au-delà des récentes tensions entre forces de l'ordre et manifestants à l'occasion du mouvement des "gilets jaunes", le quotidien évoque une tendance de fond plus globale.
Fortement sollicités lors de la crise sociale de l'hiver dernier, les forces de l'ordre et corps constitués font face à de plus en plus d'actes de violences. Dans son édition du mercredi 28 août, Le Figaro indique que la violence au quotidien contre les policiers, gendarmes et pompiers a atteint un "niveau historique". Depuis le début de l'année 2019, plus de 23.000 infractions pour violences à dépositaire de l'autorité ont déjà été déclarées (+15% par rapport à 2018), soit une moyenne de 110 agressions par jour, précise Le Figaro. Le quotidien indique que le nombre de violences a dépassé celui d'outrages. "Non seulement les délinquants n'ont plus peur de braver les dépositaires de l'autorité, mais ils les agressent physiquement encore plus souvent qu'ils ne les insultent", déplore un haut-gradé de la préfecture de police de Paris, dans les colonnes du Figaro. Le 22 août, le syndicat Alliance avait appelé Emmanuel Macron à "mieux faire" pour améliorer les conditions de travail des policiers, régulièrement dénoncées. Le chef de l'Etat s'était dit "très vigilant" sur l'état de fatigue des forces de l'ordre Les "blessures inacceptables" lors du mouvement des "gilets jaunes" tant chez les policiers que chez les manifestants "doivent nous conduire à repenser certaines méthodes d'intervention, à les relégitimer si besoin", a également déclaré le chef de l'État lors d'une rencontre avec l'Association de la presse présidentielle. Plutôt que ces annonces, "Alliance police nationale aurait préféré entendre le président dire qu'il faut programmer un vrai plan de lutte anti-suicide", souligne le syndicat de gardiens de la paix dans un communiqué. Depuis le début de l'année, 47 policiers se sont suicidés, selon la police nationale. "Prison ferme avec mandat de dépôt" pour les agresseurs de policiers, "allègement de la procédure pénale, "paiement des heures supplémentaires": le syndicat rappelle dans son communiqué les revendications déjà lues plusieurs fois et rappelées dans un rapport parlementaire dévoilé début juillet, qui dénonçait leurs conditions de travail "déplorables".
Après une hausse inquiétante au premier trimestre 2019, les chiffres de la sécurité routière pour le mois de mai repartent à la baisse.
À la hausse depuis janvier, la tendance s'inverse enfin. Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a reculé de 7,5 % en mai, avec 248 personnes tuées, soit 20 de moins qu'en mai 2018, a annoncé vendredi 21 juin la Sécurité routière. Sur les cinq premiers mois de 2019, les autorités recensent neuf morts de moins (1.225, - 0,7 %) que sur la même période l'an dernier. 2018 s'était achevée par un chiffre historiquement bas en métropole (3.248 tués, 3.488 avec l'Outre-mer). Le premier trimestre 2019 avait ensuite vu le nombre de morts augmenter de manière inquiétante (+9,3 %, 63 tués de plus qu'au premier trimestre 2018). Les autorités avaient notamment déploré un "relâchement des comportements (des automobilistes) induit par les radars détruits" dans le cadre du mouvement des "gilets jaunes", qui entendaient dénoncer l'abaissement de la limitation de vitesse de 90 km/h à 80 km/h sur 400.000 kilomètres de routes secondaires. Les accidents corporels (4.644, -4,7 %) et le nombre de blessés (5.826, -6,9 %) sont également en baisse au mois de mai, selon les chiffres de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). "Ce mois de mai est à un niveau assez bas. Le seul mois de mai où on a eu moins de morts ces dernières années était en 2013, avec 224 morts", a souligné à l'AFP le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe. Sur les cinq premiers mois de 2019, "nous faisons mieux que l'an dernier qui était plutôt un bon début d'année, c'est satisfaisant", a-t-il estimé.80 km/h : 127 vies épargnées "Sur le début d'année, il y a encore un 'effet 80 km/h', avec une baisse plus forte sur ce réseau (routier concerné par la mesure, ndlr). Nous regrettons évidemment les radars +défunts+, car les chiffres seraient certainement encore meilleurs si nous avions plus de radars", a-t-il ajouté, affirmant que les dégradations et destructions "restent encore à un niveau sensible mais qui n'a rien à voir à ce qui s'est produit entre novembre et janvier". Lors de son premier semestre d'application, entre juillet et décembre 2018, l'abaissement de la vitesse maximale autorisée à 80 km/h a permis d'épargner 127 vies, estime la Sécurité routière. Mardi, l'Assemblée nationale a toutefois ouvert la voie à des dérogations locales à cette mesure impopulaire, considérée comme un des détonateurs de la crise des "gilets jaunes", dans le cadre du projet de loi sur les mobilités. Selon le texte voté par les députés, les présidents de conseils départementaux pourront relever la limitation de vitesse à 90 km/h sur certaines routes secondaires. Les maires pourront également le faire sur les routes relevant de leurs compétences.
Dans une tribune publiée dans Le Monde, 167 parlementaires de la majorité rappellent que "la présomption d'innocence est protégée par notre Constitution", alors que les manifestations féministes se multiplient depuis la nomination de Gérald Darmanin à l'Intérieur. A l'inverse, l'ancienne ministre sarkozyste Rachida Dati dénonce l'un des "pires symboles".
La nomination récente de Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur, visé par des accusations de viol, ainsi que celle de l'avocat pénaliste Eric Dupond-Moretti à la Justice, très critique envers le mouvement #MeToo, continue d'attiser la colère des féministes, ce que dénoncent mercredi 15 juillet 167 parlementaires de la majorité dans une tribune publiée dans Le Monde. "Le nouveau gouvernement est l'objet d'attaques particulièrement violentes de la part de manifestantes et manifestants qui dénoncent la nomination de deux ministres régaliens, celui de l'intérieur et celui de la justice, en scandant des slogans aussi indignes et diffamants que 'Bienvenue au ministère du viol', 'Violeurs en prison, pas au gouvernement' ou encore 'La culture du viol En marche'", écrivent les signataires emmenés par les députées LREM Alexandra Louis et Anne-Laurence Petel. Le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre, les marcheurs Marie Lebec, Roland Lescure ou encore Aurore Bergé, ainsi que le sénateur LREM Julien Bargeton, Olivier Becht (Agir) ou le MoDem Mohamed Laqhila assurent être engagés depuis 2017 "pour faire progresser l'égalité entre les femmes et les hommes et pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes", mais plaident qu'il faut avancer sur ces sujets "sans renoncer à ce que nous sommes : un Etat de droit". "La présomption d'innocence est protégée par notre Constitution, la même qui consacre le principe de l'égalité entre les femmes et les hommes", soulignent-ils, ajoutant que "la vindicte populaire n'est pas la justice". "En France, seule l'institution judiciaire peut dire qui est coupable ou non, et c'est un garde-fou contre l'arbitraire. L'histoire nous l'a appris, la justice doit être rendue dans les prétoires dans le respect des droits humains (...) Là où l'arbitraire règne, il n'y a pas de démocratie et les plus faibles sont livrés au sort des plus forts", insistent-ils. Quel équilibre ? La veille, lors de son interview du 14-Juillet, Emmanuel Macron a dit respecter "l'émoi et la colère" des féministes après l'arrivée au ministère de l'Intérieur de Gérald Darmanin, tout en défendant cette nomination au nom de la présomption d'innocence dont il s'estime le "garant". "Il y a aussi une relation de confiance, d'homme à homme", avait-il souligné. Mais pour Rachida Dati cette nomination "envoie les pires symboles en considérant qu'une suspicion de viol, d'harcèlement et d'abus de confiance ne serait 'pas un obstacle' à diriger le pays". "Quel message adressé aux victimes quand on sait le rôle de la police dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, notamment dans la réception des plaintes et la conduite des enquêtes ?", demande l'ancienne ministre de la Justice sarkozyste dans une tribune également publiée dans Le Monde, qui souscrit "aux propos de (la militante féministe) Caroline De Haas quand elle affirme que le seul crime pour lequel on accepte cela est le viol". L'ancienne candidate Les Républicains à la mairie de Paris rappelle qu'"au début du quinquennat, des ministres ont été congédiés en quelques semaines pour des affaires judiciaires sans être condamnés", dont le chef du MoDem François Bayrou et la députée MoDem Marielle de Sarnez, tous deux mis en examen dans une affaire d'assistants parlementaires européens présumés fictifs. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a de son côté affirmé sur France Inter qu'il ne savait "pas si il y a eu viol ou pas et, évidemment, la présomption d'innocence doit être garantie. Mais ça n'est pas le seul principe en droit pénal, on doit aussi garantir l'équité et l'équilibre entre les parties". Or "comment voulez-vous qu'il y ait un équilibre entre les parties quand vous en avez un qui devient ministre de l'Intérieur qui va avoir toutes les informations sur une enquête dont il est lui-même partie, et une femme qui est aujourd'hui vilipendée par les soutiens du chef de l'Etat?", a-t-il demandé.
Un Américain recherché pour une escroquerie à la cryptomonnaie de plus de 700 millions de dollars a été arrêté à Jakarta pour des accusations d'agressions sexuelles sur mineures, a indiqué mardi la police indonésienne.
Russ Medlin, arrivé en Indonésie l'an dernier avec un visa de tourisme, a été arrêté lundi dans la capitale après que trois adolescentes ont accusé l'homme de les avoir payées pour avoir des relations sexuelles."Après son arrestation, nous avons vérifié son identité", a précisé le porte-parole de la police de Jakarta, Yusri Yunus à des journalistes. Et il est apparu que l'homme était recherché par la justice américaine. S'il est condamné en vertu de la législation indonésienne réprimant les crimes sur les mineurs, Russ Melvin encourt jusqu'à 15 ans de prison. Les forces de l'ordre ont aussi indiqué avoir confisqué plus de 20.000 dollars en possession du suspect. En décembre, le département américain à la Justice avait annoncé l'arrestation de trois hommes pour avoir escroqué des investisseurs d'un montant de 722 millions de dollars via une fraude à la cryptomonnaie. Russ Medlin, un fugitif par ailleurs enregistré comme délinquant sexuel aux Etats-Unis, était à la tête de la structure ayant organisé la fraude, selon des informations de presse. Cette structure, le "BitClub Network", a été décrit par le parquet américain comme un "système de Ponzi high tech". D'avril 2014 à décembre 2019, le groupe a attiré des investisseurs peu méfiants en leur faisant miroiter des profits mirobolants en échange d'investissements dans la monnaie virtuelle bitcoin. Les autorités indonésiennes ne sont pas en mesure de donner d'indication sur une éventuelle extradition à ce stade."Nous attendons toujours une requête de l'ambassade américaine", a déclaré le directeur des enquêtes spéciales de la police de Jakarta, Roma Hutajulu. L'ambassade américaine n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.
Avant le "cauchemar" de la pandémie, Carolina arrivait à faire bouillir la marmite grâce aux "remesas", ces envois de devises de proches installés à l'étranger vers le Venezuela. Mais en trois mois, tout a changé.
Elle peut aujourd'hui à peine se payer un peu de riz et de farine. Il faut en chercher la raison à des milliers de kilomètres du Venezuela, pays dont l'économie est à genoux depuis plus de six ans. Avant la pandémie due au coronavirus, la fille de Carolina était manucure au Chili et sa soeur était femme de ménage dans un hôtel aux Etats-Unis. A elles deux, elles envoyaient 200 dollars chaque mois à Carolina, une somme correcte pour le Venezuela où le salaire minimum mensuel est d'à peine 5 dollars. Mais c'était avant. La crise économique qui a pris le monde à la gorge a privé sa soeur et sa fille de leurs emplois respectifs. "Elles sont confinées et au chômage", résume Carolina Barboza, 45 ans, qui habite Maracaibo, la deuxième ville du Venezuela par la taille, non loin de la frontière colombienne. "C'est un cauchemar, une catastrophe", se lamente-t-elle. Désormais, sa fille et sa soeur lui envoient chacune leur tour 10 dollars par semaine. Il n'existe aucune statistique sur le nombre de Vénézuéliens installés à l'étranger qui envoient de quoi vivre à leurs proches restés au pays. Mais le cabinet Ecoanalitica estime qu'entre 3,5 et 4 milliards de dollars ont été envoyés en "remesas" au Venezuela en 2019. Avec la pandémie due au Covid-19 et l'explosion du chômage à travers le monde, "la chute des +remesas+ pourrait être de l'ordre de 40%" cette année au Venezuela, explique Asdrubal Oliveros, directeur d'Ecoanalitica. Carolina souffre d'hypertension. Mais avec le tarissement des "remesas", elle n'a plus de quoi se payer ses médicaments. Elle se nourrit presque exclusivement d'aliments riches en glucides et dit avoir pris du poids. "Mes triglycérides ont explosé", lâche-t-elle.-Canne à sucre-La pandémie aurait difficilement pu tomber plus mal pour le Venezuela dont l'économie est "très fragile", note José Manuel Puente, professeur à l'Institut d'Etudes supérieures d'administration. L'économie du pays sud-américain s'est contractée de moitié en six ans, l'hyperinflation a atteint 9.000% l'an dernier et la valeur de la monnaie locale, le bolivar, fond à vue d'oeil. La crise a forcé près de 5 millions de Vénézuéliens à quitter leur pays depuis fin 2015, selon l'ONU. Plus de six Vénézuéliens sur dix vivent en situation de pauvreté extrême, selon une étude commune à plusieurs universités. Forcément, les "remesas" sont la "bouée de sauvetage" d'une bonne partie des 30 millions d'habitants, souligne M. Puente. La faim, Lieska connaît. Cette institutrice de 44 ans en est arrivée à mâcher de la canne à sucre avec ses trois enfants pour la tromper, de la canne à sucre "semée par mon fils de 11 ans dans notre arrière-cour". Lieska gagne le salaire minimum mensuel, 5 dollars. Ce sont donc les "remesas" envoyées par son mari, maçon en Colombie, qui faisaient vivre la famille. Mais avec la crise, lui aussi a perdu son emploi. "Il a vraiment du mal" à travailler, explique Lieska. A tel point, qu'il pense rentrer au pays, parce que "c'est mieux d'être ensemble", dit-elle. Aujourd'hui, son mari envoie à Lieska 50 dollars par mois dans les bons mois. Depuis que le confinement a été décrété à la mi-mars, Lieska fait classe à travers Whatsapp, pas une mince affaire avec une connexion internet instable et d'incessantes coupures de courant, chroniques au Venezuela. Pour se faire un peu d'argent, elle propose désormais ses services comme femme de ménage. Sans grand succès, les gens étant pour le moins réticents à la faire entrer chez eux en pleine pandémie de coronavirus, dont 1.327 cas ont été officiellement recensés au Venezuela, pour 11 décès liés à la maladie. Des chiffres que l'opposition conteste, assurant qu'ils sont très largement sous-évalués.
JUSTICE. Le 26 novembre 2016, le petit Tony, âgé de 3 ans, décédait sous les coups de son beau-père. Ce dernier comparaît à partir de mardi devant les assises de la Marne.
La mère de l'enfant martyr est, elle, poursuivie pour non-assistance à personne en danger. Le procès pose aussi la question de la responsabilité des voisins du couple, soupçonnés d'avoir eu connaissance des violences que subissait le petit garçon. C'est le procès de l'homme accusé d'avoir été le bourreau de Tony, mais aussi de l'inaction de sa mère, qui n'a jamais dénoncé les violences que subissait son fils. Le beau-père de Tony, Loïc Vantal, 24 ans à l'époque des faits, est jugé pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité" devant les Assises de la Marne. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Il avait déjà été condamné sept fois pour des faits de violence. Son ex-compagne, la mère de Tony, Caroline Letoile, avait 19 ans quand son fils est mort. Placée sous contrôle judiciaire, elle est poursuivie pour non-assistance à personne en danger et risque cinq ans d'emprisonnement. Ce jour de novembre 2016, vers 15h30, les pompiers rémois répondent à l'appel de la mère pour porter secours à son fils qui, selon elle, a perdu connaissance à la suite d'une chute. Les secouristes constatent alors que l'enfant, dans un "état particulièrement grave", présente "de nombreux hématomes sur le corps", comme l'indiquera le procureur de la République Matthieu Bourrette dans une conférence de presse tenue deux jours après le drame. Peu après 17h, Tony décède à son arrivée aux urgences pédiatriques du CHU de Reims, où un médecin remarque des traces de coups de poing au ventre.• Insultes, gifles et coups de poing L'autopsie démontre que la mort de l'enfant est due à un éclatement de la rate et du pancréas datant de 48 heures. Le rapport fait également état de nombreuses lésions traumatiques sur le visage et le corps de la jeune victime, ainsi que plusieurs fractures des côtes, anciennes et récentes. Lors de la perquisition au domicile du couple, les enquêteurs découvrent des traces de sang dans tout l'appartement, comme le raconte 20 Minutes. "Le long du lit en bois. Sur le flanc de l'armoire. Sur le dossier du canapé. Au sol devant le fauteuil. Sur le seau. À côté du petit bureau. Dans les toilettes. Sur la cuvette. Dans la salle de bains. Sur le sol de l'entrée. Sur le buffet situé à gauche de la pièce à vivre. Dans l'évier aussi... Ce 26 novembre 2016, quand les policiers ont passé le révélateur, après la mort de Tony, ils se sont aperçus que son sang avait en réalité coulé quasiment partout dans cet appartement situé au 6e étage d'un immeuble de la place des Argonautes, à Reims. Je n'ai jamais vu un rapport d'autopsie aussi dégueulasse que celui de Tony...", confie une source proche du dossier à 20 Minutes. Lors de sa garde à vue, la mère, "effondrée" selon le procureur, tente d'abord de minimiser les faits, avant de reconnaître que son compagnon avec lequel elle vivait depuis trois mois frappait son fils, qui servait de "souffre-douleur". Condamné sept fois pour des faits de violence, son conjoint reconnaît finalement des violences sur l'enfant après plusieurs dénégations. L'enquête révèlera que les insultes, les gifles et les coups de poing avaient débuté dès son arrivée dans l'appartement de la mère en septembre 2016, avec une dramatique intensification des violences physiques la semaine précédant la mort de l'enfant.• "Pourquoi personne n'a réagi ?""Nous avons besoin de comprendre pourquoi Tony n'a pas été protégé des véritables tortures qu'il subissait, pourquoi personne n'a réagi", explique Martine Brousse, présidente de "la Voix de l'Enfant", partie civile avec quatre autres associations de protection de l'enfance. Car le huis clos familial et mortifère de trois mois qui aura été fatal à Tony ne s'est pas déroulé sans témoins. Les juges ne manqueront pas d'interroger le silence de la première d'entre eux, la mère. Présentée par les experts comme immature et sous l'emprise de son compagnon, elle n'a jamais dénoncé les coups, malgré les nombreuses interrogations et inquiétudes que formulaient très régulièrement ses proches, ainsi que le père et la grand-mère paternelle de Tony, parties civiles. "Angoissés et inquiets, ils attendent surtout des explications et des réponses", indique leur avocat Me Olivier Chalot. • "Tout le monde dans l'immeuble a, à un moment donné, entendu Tony pleurer"Dès le début, l'absence de réaction des voisins du couple a également été pointée du doigt par le procureur Bourrette. "Si les services de police avaient été alertés par le voisinage, cet enfant aurait pu passer la Noël 2016", avait-il déploré. "Tuons le silence pour que plus jamais un enfant ne meure sous les coups", lisait-on ainsi sur la banderole de tête d'une marche blanche de 600 personnes, cinq jours après le drame. En octobre 2019, un voisin de la famille avait été jugé devant le tribunal correctionnel de Reims pour "non-dénonciation de mauvais traitements" et "non-assistance à personne en danger". "On l'entendait tous les jours lui crier : Je vais te mettre la gueule dedans, parce que le petit avait fait pipi au lit, on se doutait qu'il était frappé", avait confié cet homme au Parisien après la mort de Tony. Il avait été relaxé au motif que "tout le monde dans l'immeuble a, à un moment donné, entendu Tony pleurer", avait expliqué le président du tribunal.
Nouvelle recrue de C8, Cécile de Ménibus multiplie les projets sur la chaîne. En effet, alors que La Méthode Cauet qu'elle présentait autrefois pourrait revenir à la vie, l'animatrice serait sur le point également rejoindre la bande de TPMP...
Plutôt discrète sur le petit écran ces dernières années, Cécile de Ménibus était autrefois l'une des valeurs sûres de TF1. En effet, pendant plusieurs années, elle co-animait dans la joie et la bonne humeur La Méthode Cauet au côté de son acolyteSébastien Cauet. Par la suite, les téléspectateurs ont pu la retrouver au côté de Jean-Marc Morandini ou en maîtresse de cérémonie des jeux d'Intervilles. Le 29 décembre 2016, la présentatrice proposait sur C8 l'émission Les Mystères du zoo de Beauval et à cette occasion, nos confrères de Télé-Star l'ont interrogée quant à ses potentiels futurs projets... Un revival de La Méthode Cauet ? Depuis quelques mois, la rumeur enfle sur la Toile et dans le monde des médias autour du grand come-back de La Méthode Cauet à l'antenne. Cécile de Ménibus révèle d'ailleurs avoir été approchée pour redonner vie au programme phare des années 2000. Elle explique : "Comme dit Cyril Hanouna (l'animateur a signifié son envie de faire renaître l'émission culte de ses cendres, ndlr), c'est compliqué de refaire La Méthode Cauet sans Cauet et moi, donc forcément, on m'en a parlé. Pour un prime exceptionnel, oui, je trouve ça rigolo. Après, le refaire c'est autre chose." Cette déclaration offre donc de l'espoir aux fans !Prochainement chroniqueuse dans Touche pas à mon poste ? Evoluant désormais sur la chaîne qui diffuse Touche pas à mon poste !, une autre question logique se pose : pourrait-elle rejoindre la bande de chroniqueurs du talk-show ? Si au départ Cécile de Ménibus avait exprimé quelques réserves, il semblerait désormais que tout soit possible. Elle précise : "L'émission est plutôt intéressante. Pour moi, TPMP ! C'est une grand cour d'école très potache et c'est comme ça qu'il faut la regarder. Alors pourquoi pas, il faut que ma personnalité puisse s'intégrer au groupe."Le tweet qui confirme le doute ? Préférant jouer la carte du mystère au moment de cette interview, la belle n'a néanmoins pas résisté à féliciter chaleureusement Cyril Hanouna et son équipe sur Twitter, suite à leur record d'audience enregistré le lundi 2 janvier 2017... Un dernier appel du pied avant une embauche ? Aimeriez-vous la voir dans TPMP ?
La parole à l'avocat de Laeticia. Face aux critiques ciblant la veuve de Johnny Hallyday, son avocat, Me Ardavan Amir-Aslani, a décidé de dire sa vérité dans une interview accordée à Paris Match.
Selon lui, ce qui est reproché par certains à sa cliente est totalement infondé."Prétendre que Laeticia lui a forcé la main est une aberration quand on connaît la détermination de Johnny", explique l'avocat de Laeticia Hallyday dans un extrait de l'entretien publié par Paris Match sur son site internet. L'argument de son conseil est simplement qu'elle n'était pas là quand il évoquait l'après."Elle vivait mal de devoir envisager la mort de son mari. Chaque fois que le sujet était abordé, elle pleurait. C'est pourquoi Johnny préférait qu'elle ne soit pas présente lorsqu'il venait me parler de la période qui suivrait sa disparition", raconte Me Ardavan Amir-Aslani à Paris Match. Il indique que "lorsqu'il l'a informée qu'il allait prendre des dispositions testamentaires afin qu'elle soit bénéficiaire de son patrimoine dans l'intérêt de Jade et Joy, mineures, elle a décidé d'en faire autant de son côté". Une démarche qu'il analyse comme "une manière peut-être aussi de conjurer le sort qui voulait qu'il parte avant elle". Une décision prise en 2014 peu après le crash du MH370 de la Malaysia Airlines qui aurait été un élément déclencheur, même si le rockeur était préoccupé par la mort depuis 2009 et ses graves soucis de santé. "Cette tragédie l'a fait s'interroger, ainsi que Laeticia, sur ce qu'il adviendrait de leurs filles s'ils venaient à disparaître simultanément, ce qu'il n'avait pas envisagé jusque-là. Ils ont décidé d'établir ces testaments croisés de 2014", confirme l'avocat dans l'hebdomadaire. Selon lui, il y avait une volonté de ne pas laisser ses deux dernières filles dans le besoin, au risque que ses deux premiers enfants se sentent lésés. "Peu de temps après sa naissance, son père était parti, sa mère l'avait laissé. Johnny ne voulait pas que ses deux petites filles vivent ce qu'il avait vécu : l'indigence, l'abandon... Ce souci était très présent dans son esprit. Johnny voulait faire en sorte que sa vie soit simplifiée et sa succession organisée", explique Me Ardavan Amir-Aslani dans Paris Match.
Dans les campagnes de Sierra Leone, les médecins ont beau avoir l'habitude de soigner des enfants gravement malades, la sévérité des pathologies de cette petite fille de 18 mois les a surpris. En cause: le paludisme, un mal ancien mais qui prospère sur les craintes liées au coronavirus.
Visage exsangue, cheveux clairsemés... quand la fillette est admise en juillet à l'hôpital de Hangha, dans le sud-est du pays, le diagnostic est hors du commun, même dans ce pays d'Afrique de l'Ouest où le taux de mortalité infantile est un des plus élevés au monde: une combinaison alarmante de pneumonie, de diarrhée et de paludisme."Elle ne tenait plus debout, ou même assise", raconte à l'AFP sa mère, Adama Ansumana, assise sur un banc de l'unité de soins intensifs, son enfant endormie sur les genoux. La petite fille d'Adama est à présent tirée d'affaire, mais les médecins ont constaté avec inquiétude la multiplication des cas extrêmes depuis que les patients évitent de se rendre à l'hôpital par peur d'être contaminé par le coronavirus apparu au début de l'année. L'ONG Médecins sans frontières (MSF), qui gère l'hôpital de Hangha, à une dizaine de kilomètres de Kenema, troisième ville du pays située à quelque 300 km de la capitale Freetown, a enregistré une baisse de 40% des admissions depuis mars dans cette structure de 63 lits. Le manque de suivi médical adéquat est particulièrement dangereux pour les enfants pendant l'actuelle saison des pluies, lorsque le paludisme flambe en raison de l'augmentation de la population de moustiques.- Remèdes toxiques -Le paludisme est une des maladies les plus anciennes et les plus dévastatrices sur le continent africain. Causée par des parasites transmis par les piqûres de moustique, le paludisme cause d'abord une forte fièvre, des maux de tête et des courbatures, puis peut évoluer vers une anémie sévère, une détresse respiratoire, et atteindre les organes ou le cerveau s'il n'est pas rapidement traité. Quelque 219 millions de personnes ont été infectées dans le monde en 2017, 435.000 en sont mortes. Plus de 90% des victimes sont africaines, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)."Nous faisons face à une épidémie de malaria, avec des symptômes de malnutrition sévère pour la plupart des enfants qui arrivent à l'hôpital", explique la pédiatre belge Laure Joachim, membre de l'équipe médicale de MSF à l'hôpital de Hangha. Par crainte de contamination au coronavirus, de nombreux parents préfèrent en outre se tourner vers la médecine traditionnelle, aggravant parfois les pathologies."Beaucoup d'enfants sont gravement malades, avec des défaillances de plusieurs organes, car certaines plantes traditionnelles sont toxiques", souligne la pédiatre. Malgré un sol regorgeant de diamants, en particulier dans la région de Kenema, la Sierra Leone est un des pays les plus pauvres de la planète et son système de santé reste particulièrement fragile. Le pays n'a officiellement recensé que quelque 2.000 cas de Covid-19, dont 69 décès.- Traumatisme et désinformation -Mais l'ancienne colonie britannique de 7,5 millions d'habitants avait été durement touchée par l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, qui avait tué près de 4.000 personnes dans le pays entre 2014 et 2016, et peine toujours à se remettre d'une guerre civile qui a fait quelque 120.000 morts, près de 20 ans après la fin du conflit. La crainte du médecin s'explique en grande partie par le traumatisme de l'épidémie d'Ebola, estime Sahr Abdulai Surkiti, travailleur médical qui sillonne les campagnes pour sensibiliser les populations, malgré un salaire de misère."Quand l'ambulance venait chercher un malade d'Ebola, il ne revenait jamais", se souvient-il. Selon MSF, quelque 200 membres du personnel médical de la région de Kenema ont perdu la vie en combattant Ebola. Les fausses informations relatives au Covid-19 contribuent également à éloigner les patients des hôpitaux et des postes de santé, qui sont généralement sous-équipés."Les gens ont peur. Et nous n'avons pas d'eau, ni même une moto pour nous déplacer", explique Sarah Vandi, infirmière dans le village isolé de Talia. En conséquence, le paludisme "continue à causer de grandes souffrances et à décimer des familles" en Sierra Leone, malgré la distribution par le gouvernement depuis mars de quatre millions de moustiquaires, déplore le responsable des maladies infectieuses du ministère de la Santé, Samuel Juana Smith.
Olivier Véran a visité un Ehpad en Dordogne ce vendredi 7 août. En cette période de canicule et de crise sanitaire, il a proscrit les ventilateurs en milieux clos, afin de limiter la propagation du covid19.
La canicule se fait sentir, 9 départements ont été classés en vigilance rouge par Météo France, du fait du risque de sur-mortalité dans le contexte sanitaire, et 53 sont en vigilance orange ce vendredi 7 août. Pour se rafraîchir durant cette pandémie de covid19, si la climatisation "ne pose pas de difficulté", selon Olivier Véran, qui cite le Haut Conseil pour la santé publique, le ministre de la Santé a tenu à mettre en garde contre les ventilateurs. "Le ventilateur va brasser du virus, il va l'envoyer sur toutes les surfaces, le masque ne protège pas suffisamment. Donc les ventilateurs sont proscrits lorsque l'on est dans une pièce où il y a du monde", a expliqué Olivier Véran ce vendredi 7 août, en visite dans un Ehpad à Thiviers, en Dordogne."Quand vous êtes dans un milieu familial, que vous mangez ensemble, que vous dormez ensemble, ce n'est pas la même chose, évidemment, que quand vous êtes dans un établissement où vous avez 100 personnes qui sont à distance de sécurité toute la journée et qui ne doivent pas être mises en danger par l'utilisation d'un ventilateur, même quand il fait chaud", a-t-il ajouté."La France tient bon, les Français doivent tenir bon", a martelé Olivier Véran, en réponse à une question sur la difficulté, pour des entreprises notamment, de faire respecter les mesures sanitaires, port du masque en particulier, en pleine chaleur. Le ministre de la Santé a apporté quelques conseils pour affronter cette vague de canicule : "les brumisateurs (...), s'hydrater, fermer les volets et les rideaux la journée..." Il a également rappelé la mise en place d'un numéro vert, le 0800.06.66.66, que l'on peut joindre "pour avoir toutes les réponses aux questions qu'on peut se poser".
Une nouvelle opération de recherche d'armes, lancée lundi matin à la suite des violences survenues du 12 au 15 juin à Dijon, a permis l'interpellation dans l'agglomération de neuf personnes et la découverte d'un arsenal assez conséquent.
Neuf personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans le quartier sensible des Grésilles et à Saint Apollinaire, dans la banlieue de Dijon, a indiqué le procureur de la République, Eric Mathais, dans un communiqué. L'opération, la deuxième en trois jours aux Grésilles, a permis de saisir trois carabines démontées et des sacs contenant entre 2 et 3 kilogrammes de cartouches, dont des cartouches à blanc et des cartouches de calibre 9 mm. Ont également été découverts des tubes servant de lanceurs à tirs de mortiers, armes souvent utilisées contre les forces de l'ordre. Du cannabis, de la cocaïne, de l'héroïne et un peu plus de 2 kg de produits de coupe ont également été saisis, ainsi qu'une somme totale de 3.150 euros. L'opération, démarrée tôt lundi matin, s'inscrit dans le "plan local d'actions judiciaires renforcées contre les armes", un travail de fond qui a été accéléré à la suite des récentes violences urbaines, a précisé le procureur. Cent dix-huit policiers et gendarmes étaient engagés, dont 10 effectifs de l'unité d'élite du RAID et autant de de la BRI locale. A la différence de la vaste opération de police survenue la semaine dernière et qui avait mobilisé 140 membres des forces de l'ordre, cette opération s'inscrit sous le contrôle directe du parquet. - Fusils d'assaut -Vendredi, lors de la précédente opération, de la résine de cannabis, un couteau, 25 cocktails molotov, ainsi que des plaques minéralogiques belges, une motocross, des gants et des cagoules avaient été saisis, avait indiqué la préfecture. Le préfet Bernard Schmeltz avait alors indiqué que cette opération de police s'inscrivait dans la démarche de "fermeté" voulue par le gouvernement "pour rétablir la paix", à la suite des journées de tensions aux Grésilles. Le procureur de la République avait indiqué mercredi que les investigations se poursuivaient "pour parvenir à identifier les participants" aux violences qui ont secoué les Grésilles, mais aussi Chenôve, dans la banlieue sud-ouest de Dijon. Dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, des hommes encagoulés étaient apparus munis de ce qui semblait être des fusils d'assaut ou des pistolets automatiques. Mais le procureur a récemment souligné que certaines de ces images n'avaient pas été tournées à Dijon. Ces violences ont fait suite à une série d'actions de représailles lancées par des membres de la communauté tchétchène, qui voulaient se venger de l'agression d'un adolescent par, selon eux, des habitants des Grésilles. Le calme est revenu depuis mardi et le père tchétchène de l'adolescent agressé a demandé que cessent ces exactions. Mais celles-ci ont fortement marqué les esprits dans une capitale bourguignonne peu habituée à ce type de tensions. Six Tchétchènes ont été interpellés et placés en garde à vue jeudi dans le cadre de l'enquête séparée sur les raids punitifs. Deux ont été mis hors de cause, tandis que les quatre autres ont été mis en examen, dont trois ont été aussitôt placés en détention provisoire. Le quatrième suspect est resté libre sous contrôle judiciaire. Vendredi, le dirigeant de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a qualifié de "corrects" les actes des membres de sa communauté en France. "C'est mon opinion personnelle: je pense que les actes des Tchétchènes ont été corrects!", a écrit M. Kadyrov sur son compte Telegram. Il a argué que les membres de la communauté tchétchène avaient agi de cette manière puisque "les autorités locales n'ont pas pu mettre de l'ordre" elles-mêmes.
L'eurodéputé LREM Pascal Canfin a réclamé vendredi un référendum à questions multiples avant la fin de l'année sur des mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat, une méthode critiquée au contraire par l'ex-ministre de l'Environnement Ségolène Royal.
La Convention citoyenne doit rendre ses travaux ce week-end."Il faut donner les clés aux Français pour pouvoir décider de mesures que ni la droite ni la gauche n'ont prises jusqu'à présent. Seul un référendum est à la hauteur de l'exigence climatique", a fait valoir l'ancien ministre de François Hollande dans un entretien au Parisien."Le mieux, c'est qu'il soit constitué de trois à cinq questions afin de rester compréhensible par tous les Français et ne pas devenir un instrument de récupération politique et partisane, c'est-à-dire une sorte de plébiscite pour ou contre Macron", a précisé l'ex-directeur général de l'ONG WWF. Dans quel délai? "La meilleure option est avant la fin de cette année, sous réserve, bien sûr, des conditions sanitaires", a-t-il jugé. Parmi les questions qui, selon lui, pourraient être soumises aux Français, "l'obligation de rénover les logements pour mieux les isoler", "limiter l'étalement des villes pour protéger les terres agricoles", "mieux encadrer la publicité sur les produits les plus polluants" ou "la réforme de la Constitution pour renforcer les garanties de protection de l'environnement". L'eurodéputé LREM appelle aussi à "une prise de parole spécifique du président sur les conclusions" de la Convention citoyenne, "début juillet, après les municipales et avant son intervention plus globale prévue autour du 14 juillet". L'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal a, elle, critiqué ce possible usage du référendum, notamment pour l'inscription de la lutte contre le réchauffement climatique dans la loi fondamentale, exhortant à une "action rapide"."Un référendum dans ce domaine n'a aucun sens", a lancé Ségolène Royal sur Cnews. "Ce n'est pas prévu dans la Constitution, ce serait de la manipulation politique" de la part de l'exécutif, a-t-elle ajouté."On a besoin d'action rapide après le confinement", a plaidé Mme Royal, car "il y a une opportunité de réconcilier l'écologie et l'économie, en donnant aux entreprises des marchés publics", par exemple de rénovation thermique des bâtiments. Il faut selon elle "déléguer aux collectivités territoriales les crédits de la relance écologique". Parmi les propositions attendues: un encadrement fort de la pub, avec interdiction des écrans publicitaires dans l'espace et les transports publics et pour des produits à fort bilan carbone - comme les gros véhicules type SUV; lourdes taxes sur l'alimentation ultra-transformée; interdiction des semences OGM et taxation plus forte des engrais azotés; interdiction des terrasses chauffées ou de l'éclairage des magasins la nuit...
VIDEO - Appelées unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA), ces hôpitaux-prisons accueillent notamment des détenus comme Nordahl Lelandais ou David Ramault.
David Ramault, le meurtrier de la petite Angélique, a quitté l'unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Seclin, où il avait été admis le 8 mai dernier. Dans l'UHSA du Vinatier, à Lyon, les médecins s'occupent d'un certain Nordahl Lelandais, mis en examen pour l'assassinat du caporal Arthur Noyer et le meurtre de Maëlys. Mais comment fonctionnent ces unités spéciales méconnues ? [Prison et psychiatrie] Rapport d’information sur les Unités Hospitalières Spécialement Aménagéespar SénatLes unités hospitalières spécialement aménagées ou UHSA, neuf au total sur toute la France, ont été créées en 2002 avec la loi Perben. Il avait été alors jugé que la prise en charge de détenus présentant des problèmes psychiques était "sous-dimensionnée et mal adaptée", rapporte le Parisien. Avant 2002, la prise en charge de ces patients étaient effectuée par les 23 services médico-psychologiques régionaux (SMPR), des unités de soins mentales implantées au sein d'établissements pénitentiaires. Jonathann Daval, l'auteur du meurtre d'Alexia Daval, est actuellement traité dans le SMPR de la prison de Dijon (Côte-d'Or). "Les agents pénitenciers peuvent y pénétrer sur demande du personnel soignant"Avec les "nouvelles" UHSA, les détenus présentant des troubles psychiques peuvent maintenant avoir accès à des places supplémentaires dans des hôpitaux psychiatriques dédiés : "Le ministère de la Santé y est compétent pour la partie sanitaire, l'administration pénitentiaire assurant la sécurité périmétrique", écrit le Parisien."Les UHSA se présentent extérieurement comme des prisons", mais "les surveillants n'ont plus accès aux locaux internes", peut-on lire dans un rapport d'information de la commission des affaires sociales du Sénat daté de juillet 2017. Les agents pénitenciers peuvent y pénétrer sur demande du personnel soignant : "Mais ça reste très rare", souligne une employée du Vinatier au Parisien. "Ils ne rentrent qu'en cas de réelle suspicion, ou pour des fouilles spécifiques."Protéger les détenus victimes de violences ou dépressifsHormis la prise en charge des patients souffrant de pathologies mentales, les UHSA s'occupent aussi de la protection des détenus. Ces derniers peuvent être victimes de violences du fait de leur inadaptation à la prison ou souffrir de pathologies dépressives et présenter un danger pour eux-mêmes : "Certains ont des troubles mentaux antérieurs à leur incarcération qui ne se manifestaient pas forcément, mais peuvent se révéler avec l'enfermement", raconte une soignante du centre pénitentiaire de Châteauroux (Indre) à nos confrères. Selon l'administration, la durée moyenne d'un séjour en UHSA est de 20,8 jours, avec un taux d'occupation de 80 %. Dans certaines régions, ces unités sont saturées : "Ce problème de place est général. Certains SMPR n'en ont que 25 pour 800 détenus, et les UHSA sont quasiment au maximum. Sans parler du manque de personnel, en sous-effectifs chroniques", constate Marie du Vinatier. En 2014, on dénombrait un peu plus de 2000 détenus dans les UHSA, dont 10 % de femmes. Environ la moitié des patients y sont admis sans leur consentement.
La Cour pénale internationale (CPI) tiendra de lundi à mercredi des audiences pour examiner la demande d'un procès en appel formulée par sa procureure suite à l'acquittement de crimes contre l'humanité de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo.
Fatou Bensouda a interjeté appel en septembre 2019 contre l'acquittement prononcé en janvier de cette même année à l'encontre de l'ancien président ivoirien et de l'un de ses proches, Charles Blé Goudé. L'appel doit démontrer que la chambre de première instance a commis des erreurs de droit et de procédure qui ont abouti à l'acquittement pour tous les chefs d'accusation, estime Mme. Bensouda. Les deux hommes ont été reconnus non coupables de crimes contre l'humanité commis en 2010 et 2011 au cours des violences post-électorales en Côte d'Ivoire, qui ont fait 3.000 morts. Ils ont été libérés sous conditions en février 2019. La procureure de la Cour, fondée en 2002 pour juger les pires atrocités commises dans le monde, estime que les juges les ont acquittés sans formuler correctement et sans appliquer de manière cohérente une norme de preuve clairement définie. L'audience de cette semaine sera "partiellement virtuelle", a indiqué la CPI, en raison de la situation actuelle liée au Covid-19. Il n'est pas clair si les acquittés seront physiquement présents ou s'ils assisteront aux débats par visioconférence. Les juges décideront ensuite à un "stade ultérieur" si un procès en appel doit avoir lieu.- Fragilisé -L'enjeu est important pour le bureau de Mme Bensouda, déjà fragilisé par l'acquittement de Laurent Gbagbo et de l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, acquitté en 2018 de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité après avoir passé près d'une décennie en détention. Par ailleurs, la CPI est actuellement la cible d'attaques virulentes de la part du président américain Donald Trump, qui a annoncé des sanctions économiques contre des membres de la juridiction - dont Mme. Bensouda - pour la dissuader de poursuivre des militaires américains pour leur implication dans le conflit en Afghanistan. Récemment, les juges de la CPI ont refusé une demande de liberté sans condition présentée par M. Gbagbo, 75 ans, qui a passé sept ans en détention à La Haye avant d'être acquitté. Ils ont cependant assoupli les conditions de sa liberté conditionnelle. L'ex-président est désormais autorisé à quitter la Belgique, où il était assigné à résidence depuis son acquittement, à condition que tout pays dans lequel il souhaite se rendre accepte au préalable de le recevoir. Le parti politique qu'il a fondé, le Front populaire ivoirien (FPI), a appelé le président Alassane Ouattara au "dialogue" afin de permettre son retour au pays. Rapidement, une association de victimes de la crise post-électorale de 2010-2011 a fait part de son "opposition énergique" à un éventuel retour de l'ex-président en Côte d'Ivoire.
Des centaines de manifestants, portant pour la plupart des "gilets jaunes", se sont rassemblées samedi 2 février à Stuttgart. Ils protestent contre la nouvelle politique anti-diesel instaurée par les pouvoirs publics.
Les "gilets jaunes" s'exportent. Pendant que se déroulait en France l'acte XII des manifestations contre le gouvernement, samedi 2 février, plusieurs centaines de personnes vêtues de gilets jaunes ont défilé dans les rues de Stuttgart (Allemagne) pour exprimer leur opposition aux interdictions de circulation des vieux véhicules diesels imposées depuis début janvier. Une revendication qui n'est pas sans rappeler l'origine de la contestation française, provoquée par une hausse des taxes sur le carburant.À Stuttgart, les manifestants, munis de pancartes "pro diesel" et "conducteurs de diesel défendez-vous", se sont retrouvés en milieu d'après-midi à proximité de la station mesurant la pollution sur un des principaux axes de la ville. "C'est injuste, ce qui arrive aux gens. Des dizaines de milliers de personnes sont touchées et ne peuvent pas s'acheter une nouvelle voiture", a dit à l'AFP Vasilos Topalis, un des organisateurs de la manifestation."Les Français sont un modèle"Depuis le 1er janvier, les voitures diesel de norme Euro 4 ou plus anciennes, généralement immatriculées avant 2011, ne sont plus autorisées à circuler dans Stuttgart, où se trouvent le siège de Daimler et celui du premier équipementier mondial pour l'industrie automobile Bosch. Une exception pour les habitants doit être levée début avril. Sous la pression d'associations environnementales qui ont saisi des tribunaux locaux, d'autres villes comme Berlin, Mayence, Hambourg et Bonn ont déjà été contraintes par la justice de prochainement limiter la présence de certains diesels. Une interdiction de circulation concerne également un tronçon d'autoroute près d'Essen. Dans une Allemagne fière de ses puissantes berlines, un fleuron industriel déjà atteint par le scandale des moteurs diesel truqués, politiques et constructeurs se sont pourtant échinés pendant des mois à éviter de telles restrictions à la circulation automobile. Electrique, essence, hybride : quelle voiture faut-il choisir ? par 90autoLes organisateurs de la manifestation avaient appelé la population à être présente avec des "gilets jaunes", après plusieurs semaines de tentatives infructueuses de faire prendre une version allemande de ce mouvement social. "Les Français sont un modèle, car ils ont osé descendre dans la rue pour défendre leurs droits", estime Vasilos Topalis. "Nous n'appartenons à aucun parti, il s'agit d'un mouvement citoyen", poursuit Ioannis Sakkaros, à l'origine du mouvement de protestation.
Le braqueur Redoine Faïd est traqué depuis cinq jours par les forces de l'ordre après sa spectaculaire évasion de la prison de Réau (Seine-et-Marne) dimanche en hélicoptère. Mais selon les conclusions d'une enquête interne, révélées par le Journal du Dimanche (JDD), les surveillants pénitentiaires ont eu du mal à convaincre les policiers du 17 du "bien-fondé de leur appel".
Y a-t-il eu des défaillances à la prison de Réau d'où s'est évadé le dimanche 1er juillet le braqueur récidiviste Redoine Faïd ? Des questions se posent sur le niveau de sécurité de la prison inaugurée en 2011. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a fini par admettre qu'il y avait "peut-être" eu des "défaillances", avant d'annoncer le lancement lundi d'une mission d'inspection, dont les conclusions seront rendues "dans le mois"."Est-ce que c'est une blague ?"Selon des extraits de courriels publiés par le Figaro, la Direction interrégionale d'Île-de-France avait averti qu'il existait une "menace sérieuse (de) passage à l'acte" de la part de Redoine Faïd, qui s'était déjà évadé, avec explosifs et prise d'otages, de la maison d'arrêt de Sequedin (Nord) en avril 2013. Des rapports, écrits dans le cadre de l'enquête interne, révèlent de leur côté que les policiers ont mis "une dizaine de minutes" à prendre au sérieux l'appel des surveillants de la prison. Le JDD explique sur son site internet qu'un surveillant de la prison avait tenté de prévenir les forces de l'ordre de l'évasion en cours. Ce dernier aurait d'abord essayé d'utiliser un téléphone d'urgence, mais celui n'a pas fonctionné. Il a alors composé le numéro d'urgence sur son propre téléphone portable. Problème ? Le policier à l'autre bout du fil ne l'a pas immédiatement pris au sérieux, lui demandant une série de vérifications très précises (nom, prénom, date et lieu de naissance, adresse). "Est-ce que c'est une blague ?", a même lancé l'agent selon ces documents. Le surveillant "finit par s'énerver" et lui passe un collègue. Pendant ce temps, l'hélicoptère - dont le pilote a été pris en otage - s'est posé avec un "commando armé" de trois complices dans la cour d'honneur dépourvue de filet. Les surveillants ne sont pas armés, sauf ceux postés au mirador, qui disposent d'un fusil à pompe, "peu efficace face aux kalachnikovs du commando" venu chercher Redoine Faïd. Une "dizaine de minutes" après le début de l'appel, une voiture de police se rend finalement sur place. Elle arrivera "quelques minutes plus tard" et "sans gyrophares" selon le personnel pénitentiaire. L'hélicoptère, lui, est déjà parti. Depuis, Redoine Faïd et ses complices sont introuvables. "Ils n'auraient pas pu tirer sur l'hélicoptère non plus"L'évasion aurait-elle pu être évitée avec une intervention plus rapide des policiers ? "Ils ont des armes plus lourdes que nous, mais ils n'auraient pas pu tirer sur l'hélicoptère non plus. Et il y aurait peut-être eu des blessés". Il est, en effet, fortement déconseillé de tirer sur un hélicoptère, au risque que celui-ci s'écrase sur la prison. "Nos collègues s'en veulent de ne pas être intervenus, même s'ils ont fait tout ce qu'il fallait, tout ce qu'ils pouvaient. Par exemple, toutes les grilles étaient bien fermées, celles que le commando a dû découper à la disqueuse".2.900 policiers et gendarmes ont été mobilisés dans les heures qui ont suivi l'évasion. Ce sont désormais une centaine de policiers spécialisés de la PJ qui sont sur ses traces.
Raillé par le député de La France insoumise sur la question du référendum, le Premier ministre lui a rappelé les mauvais scores de son parti aux élections européennes.
Édouard Philippe et François Ruffin ont croisé le fer mardi 1 juin à l'Assemblée nationale sur la question du référendum, le député La France insoumise accusant le gouvernement d'avoir "peur" de cet outil qui doit servir à "la reprise en main de notre destin commun".Évoquant lors des questions d'actualité le référendum d'initiative partagée (RIP) en cours contre la privatisation d'Aéroports de Paris, M. Ruffin a raillé le Premier ministre qui s'est selon lui "étranglé", en jugeant la situation "dangereuse" et posant "un vrai et grave problème démocratique". "Pour lui, pour eux, la démocratie c'est bien quand elle somnole dans cette Assemblée", a lancé le député de la Somme dans l'hémicycle, lors de la séance de questions au gouvernement. "Pour nous, la démocratie, c'est la reprise en main de notre destin commun", a-t-il ajouté, estimant que le gouvernement avait "peur des signatures" des citoyens. Le RIP, qui dans le cas d'ADP a obtenu le soutien de quelque 250 députés et sénateurs, doit recueillir en neuf mois, par voie électronique, l'approbation d'au moins 10% du corps électoral, soit plus de 4,7 millions de personnes."Aucune votation, aucune élection ne fait peur aux démocrates", a rétorqué Édouard Philippe, alors que M. Ruffin appelait à une "frénésie" de référendums. "Il y a quelques mois celui qui dirige votre formation politique (Jean-Luc Mélenchon, ndlr) a dit qu'il voulait faire des élections européennes un référendum, contre le gouvernement et contre le Président de la République", a encore rappelé le Premier ministre. Brunet & Neumann : Discours de politique générale, quelles priorités ? - 11/06par RMC"Eh bien je crois, M. le député, que les Français ont voté", a-t-il ironisé avant de se rasseoir, en référence au score de la liste de la majorité (22,4%), arrivée 2e loin devant celle de LFI (6,3%).
Si la RATP a déjà accepté le principe du dédommagement, l'entreprise estime avoir rempli ses obligations de service minimum sur une partie de son réseau.
La région Île-de-France a demandé mercredi 8 janvier à la SNCF et à la RATP le remboursement intégral des abonnements pour décembre la grève ayant très fortement perturbé les transports publics dans la région depuis le 5 décembre. Dans le même temps, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a annoncé que la SNCF remboursera intégralement leur abonnement pour le mois de décembre aux abonnés aux trains TER."Valérie Pécresse demande à la RATP et la SNCF le remboursement de tous les abonnements pour les voyageurs, qui sont pour beaucoup salariés et qui subissent une galère épouvantable avec parfois des heures de transport et des frais supplémentaires pour aller travailler et assurer le fonctionnement et la continuité dans leurs entreprises", a résumé un porte-parole à l'AFP. Le petit monde des transports franciliens pensait régler cette affaire après la fin de la grève, mais celle-ci a déjà bien débordé sur janvier. Et de nombreux usagers se sont sentis floués car ils ont eu bien peu l'occasion de valider leur Pass Navigo en décembre -faute de transports, parce qu'ils n'ont pas pu physiquement accéder aux guichets automatiques dans la cohue ou parce que les barrières du métro étaient ouvertes. Contractuellement, la SNCF est engagée avec Île-de-France Mobilités à faire circuler au moins un train de banlieue sur trois. La RATP, elle, a une obligation contractuelle de 50% aux heures de pointe (sur les RER A et B, le métro et le réseau de surface). "Le principe du dédommagement est acté", a indiqué un porte-parole de la RATP à l'AFP. Mais le groupe public estime qu'il a rempli ses obligations sur le réseau de surface (bus et trams) et en grande partie sur le RER -même si les véhicules, bondés, étaient inaccessibles- depuis le début de la grève. Pour compliquer les choses, le Medef Paris a demandé mercredi à Ile-de-France Mobilités le remboursement de la contribution des entreprises parisiennes en mois de décembre, la grève des transports publics ayant "causé des pertes majeures de chiffre d'affaires pour les entreprises et empêché leurs salariés de venir travailler". Appelée "versement transport", cette contribution destinée au financement des transports en commun concerne les entreprises d'au moins onze salariés. Elle se monte à 4 milliards d'euros par an en Ile-de-France, auxquels il faut ajouter la prise en charge par les entreprises de 50% des abonnements de leurs salariés via le Pass Navigo (près d'un milliard par an), selon le Medef. "Il n'est pas raisonnable de faire peser sur les entreprises parisiennes le montant d'une taxe équivalente à presque 3% de leur masse salariale pour financer des transports qui ne circulent pas", a déclaré le président du Medef Paris Jean-Louis Schilansky, cité dans un communiqué. Il réclame en conséquence "le remboursement du versement transport pour le mois de décembre et demandera également celui du mois de janvier si la grève se poursuit". "La demande du Medef est indécente", a répondu Valérie Pécresse via son porte-parole. "Le versement transport comme les financements des collectivités servent à financer les besoins immenses pour moderniser le réseau de transport en commun dont les entreprises profitent", a-t-elle ajouté. En région Auvergne-Rhône-Alpes, les négociations ont été bouclées, et le président de la région a annoncé le remboursement intégral des abonnements TER au mois de décembre."Avec un service public aussi dégradé (en raison des grèves), il aurait été indigne de faire payer aux usagers ne serait-ce qu'une fraction de leur abonnement", a souligné M. Wauquiez lors d'une conférence de presse à Lyon. Ce remboursement prendra la forme d'un bon d'achat ou d'un abonnement gratuit d'un mois pour les 80.000 abonnés aux TER de la région, selon lui. L'action de l'exécutif régional pourrait n'être qu'une "première étape" car celui-ci entend aussi demander compensation pour les désagréments subis par les voyageurs en janvier. La région Auvergne-Rhône-Alpes est l'une des plus importantes du pays pour le réseau des TER, puisque 1.300 trains de ce type y circulent quotidiennement. La liaison entre Lyon et Saint-Etienne est notamment la plus chargée du pays. En moyenne, depuis le début du conflit, moins de 20% des trains prévus - 250 - y ont fonctionné. Et certains jours ont été "catastrophiques", comme le 5 décembre "où à peine 5% des trains ont circulé", selon M. Wauquiez.
L'ouragan Laura, l'un des plus violents à avoir jamais frappé la Louisiane, a fait au moins six morts dans le sud des Etats-Unis, mais moins de dommages que redouté.
"Nous pouvons être en bonne part soulagés", a réagi lors d'une conférence de presse le gouverneur John Bel Edwards, en soulignant que son Etat avait échappé aux "ravages catastrophiques" annoncés."Mais nous avons subi une énorme quantité de dégâts", a-t-il ajouté, en mentionnant les milliers d'habitants "à la vie bouleversée". L'ouragan, qui a été rétrogradé en tempête tropicale jeudi après-midi, a touché terre en catégorie 4 (sur 5) vers 01H00 locale (06H00 GMT) au niveau de la ville côtière de Cameron, près de la frontière avec le Texas, dans le Golfe du Mexique, avec des vents soutenus de 240 km/h, selon le Centre national des ouragans (NHC). Cela en fait le plus puissant à avoir touché la Louisiane depuis plus d'un siècle et demi, d'après les données compilées par un chercheur de l'université du Colorado spécialisé dans les ouragans, Philip Klotzbach. Une fois le jour levé sur la région, les premières images montraient les scènes de désolation habituelles: arbres et lignes électriques à terre, bâtiments écroulés, toits arrachés, rues inondées ou couvertes de débris... Sur les six victimes décédées, comptabilisées selon un bilan provisoire, quatre ont tuées par des chutes d'arbres sur leurs habitations, une s'est noyée après que son bateau eut été emporté dans le cyclone et la dernière a succombé à une intoxication au monoxyde de carbone. Près de 800.000 personnes étaient privées d'électricité jeudi après-midi en Louisiane et au Texas, selon le site PowerOutage.us. Les vitres explosées d'un grand immeuble témoignaient de la violence des vents à Lake Charles, ville de Louisiane connue pour ses raffineries de pétrole, principale ressource économique de la région. Un incendie s'y est déclaré dans une usine de produits chimiques, d'où s'est longtemps élevé un imposant panache de fumée au-dessus des eaux, imposant aux riverains de se calfeutrer à leur domicile. - Rétrogradé en tempête tropicale -Les météorologues ont mis en garde contre les inondations dans le nord de la Louisiane et le sud de l'Arkansas, que Laura doit atteindre la nuit de jeudi à vendredi. Le président Donald Trump, régulièrement tenu informé de la situation sur place selon la Maison Blanche, a annoncé qu'il se rendrait au Texas et en Louisiane "samedi ou dimanche" . Quinze ans presque jour pour jour après l'ouragan Katrina, qui avait ravagé la Nouvelle-Orléans et profondément marqué les esprits en Louisiane, les autorités locales avaient appelé la population à la plus grande prudence. Le gouverneur de l'Etat voisin du Texas, Greg Abbott, a déclaré jeudi matin sur CBS que la montée des eaux n'avait pas été "aussi importante qu'initialement prévu" et que les évacuations ordonnées dans les zones côtières avaient probablement permis de sauver de nombreuses vies. Plus d'1,5 million de personnes au total se trouvaient sous le coup d'ordres d'évacuation en Louisiane et au Texas, l'un des Etats américains les plus touchés par la pandémie de Covid-19. De nouveaux protocoles ont d'ailleurs dû être mis en place dans les centres d'hébergement d'urgence afin de pouvoir faire respecter au mieux la distanciation physique. La saison des ouragans dans l'Atlantique, qui dure officiellement du 1er juin au 30 novembre, s'annonce particulièrement intense cette année. Le Centre national des ouragans s'attend à 25 dépressions. Laura est déjà la douzième. Elle avait déjà provoqué d'importantes inondations en Haïti et en République dominicaine, entraînant la mort d'au moins 25 personnes.
Des établissements scolaires resteront fermés à partir de lundi dans le Haut-Rhin et l'Oise ainsi qu'à Ajaccio, foyers les plus actifs du coronavirus.
Lundi matin, de nombreux établissements scolaires - écoles et crèches - vont garder leurs portes fermées en France pendant au moins deux semaines. Cette disposition concerne 165.000 élèves dans l'Oise et 127.000 dans le Haut-Rhin. Concrètement, les professeurs et élèves auront recours à l'enseignement à distance pour assurer la continuité des cours. A Ajaccio, la préfecture de Corse-du-Sud a elle aussi annoncé la fermeture pour deux semaines de tous les établissements scolaires, une mesure concernant environ 10.000 élèves. Cette ville est désormais considérée comme un foyer de contamination. Vingt-trois des 28 cas en Corse y ont été recensés. Les rassemblements de plus de 1.000 personnes interditsAutre mesure annoncée dimanche soir par le ministre de la Santé Olivier Véran : sur l'ensemble du territoire, tous les rassemblements de plus d'un millier de personnes sont interdits. Une nouvelle communiquée à l'issue d'un Conseil de Défense à l'Elysée dimanche soir, le troisième depuis l'apparition du virus en décembre. Jusqu'ici, seuls les rassemblements de plus de 5.000 personnes avaient été interdits, ce qui avait déjà entraîné de nombreuses annulations de salons (Mondial du tatouage, Salon du Livre), concerts, spectacles et représentations sportives."Nous sommes toujours ce soir au stade 2, cela veut dire que notre priorité est de tout faire pour ralentir la circulation du virus sur le territoire national", a souligné M. Véran, alors que la France compte 1.126 personnes contaminées et 19 décès."L'épidémie n'a pas, à ce stade, touché tout le pays, mais elle progresse dans certains territoires dans lesquels l'activité virale est très dynamique", a précisé le ministre, qui va assouplir les conditions pour avoir recours à des téléconsultations. Il a également signé un décret permettant de déplafonner les heures supplémentaires pour les professionnels de santé à l'hôpital.
Le Liban adoptera un régime de taux de change flottant, conformément aux conditions du Fonds monétaire international (FMI), après l'obtention d'une aide externe, a indiqué vendredi à l'AFP le ministre libanais des Finances Ghazi Wazni.
La livre libanaise, indexée sur le billet vert depuis 1997 au taux fixe de 1.507 livres pour un dollar, a connu une forte dépréciation ces derniers mois, franchissant en avril le seuil des 4.000 livres pour un dollar dans les bureaux de change. Les deux monnaies sont utilisées au quotidien au Liban, pays surendetté et en proie à une crise économique sans précédent depuis la fin de la guerre civile (1975-1990), marquée par une inflation galopante."Le FMI exige (...) un change flottant, mais le gouvernement libanais a demandé une phase transitoire", a indiqué M. Wazni. Le gouvernement libanais a entamé cette semaine des négociations avec le FMI en vue d'obtenir une aide cruciale dans le cadre d'un plan de sauvetage élaboré pour relancer une économie au bord du naufrage. Ce plan a été présenté fin avril dans un contexte de grogne sociale grandissante et de nouvelles manifestations malgré la pandémie de Covid-19."Nous allons adopter dans un premier temps une politique de change flexible et ce dans un avenir proche et lorsque nous recevrons un soutien financier externe, nous passerons au (taux) flottant", a-t-il ajouté, prévoyant "une augmentation progressive" du taux dollar/livre en "coordination avec les autorités monétaires". Une libéralisation immédiate du régime monétaire risquerait, selon Ghazi Wazni, de conduire à "une détérioration rapide du taux de change (..) et une augmentation significative de l'inflation". "Le taux d'inflation devrait atteindre 53% en 2020", a-t-il ajouté. Le gouvernement libanais veut par ailleurs réduire de près de moitié le nombre de banques commerciales opérant au Liban dans le cadre du plan de sauvetage économique comportant une restructuration du secteur bancaire, selon M. Wazni."La restructuration des banques se fera pas à pas" et pourrait comporter des opérations de fusions. "Au Liban, il y a 49 banques commerciales, il est normal que ce nombre soit réduit de près de moitié durant la prochaine étape", a-t-il affirmé. Le naufrage économique a été l'un des déclencheurs en octobre 2019 d'un soulèvement inédit contre l'ensemble de la classe politique, accusée de corruption et d'incompétence. Les banques ont souvent concentré la colère des manifestants et leurs locaux ont parfois été vandalisés.
Sur un marché de fripes à Damas, Cham Allouche fouille dans un tas de vêtements à la recherche d'un chemisier pour l'Aïd el-Fitr, assombri davantage cette année par un effondrement du pouvoir d'achat et une crise économique aiguë.
Pour célébrer la fête marquant la fin du jeûne du ramadan, la tradition veut que les musulmans s'achètent de nouveaux habits. Et dans le pays ravagé depuis 2011 par un conflit meurtrier, et en proie depuis des mois à une inflation galopante, de plus en plus de Syriens se tournent vers les friperies."Ici, les vêtements sont de bonne qualité et les prix sont abordables pour les petits revenus", affirme Cham, 28 ans, derrière de grandes lunettes de soleil."Les fripes, c'est la seule façon pour moi d'acheter de nouveaux vêtements pour l'Aïd", reconnaît Mme Allouche. "Sans ce marché, je ne pourrais jamais m'en offrir."En plein coeur de Damas, les boutiques s'alignent le long des allées tortueuses, les chemises pour hommes côtoyant les baskets et les soutien-gorge. Une chemise d'occasion peut être achetée à moins de 1.000 livres syriennes (moins d'un dollar au taux de change du marché parallèle), contre 9.000 livres dans les boutiques vendant du neuf. Après avoir examiné une dizaine d'articles, Mme Allouche opte pour un chemisier jaune à 3.000 livres syriennes, soit moins de deux dollars. Mais selon cette employée d'une compagnie aérienne privée, "il y a moins de variété cette année et les prix sont plus élevés".- Dégringolade de la livre -Ces derniers mois, la crise dans les territoires contrôlés par le gouvernement s'est accompagnée d'une dégringolade de la livre syrienne, amplifiée par le naufrage économique au Liban voisin, selon des experts. Alors qu'au taux de change officiel, le billet vert s'échange contre 700 livres --48 livres avant la guerre--, il a aujourd'hui dépassé le seuil historique des 1.700 livres sur le marché parallèle. Cette chute libre a propulsé les prix à des niveaux historiques, y compris les produits alimentaires. Les mesures visant à enrayer la propagation de la pandémie du Covid-19 --dont le confinement et la fermeture de marchés--, adoptées à la mi-mars avant d'être allégées début mai, ont exacerbé la crise en mettant le pays quasiment à l'arrêt. Chaque samedi, Dana flâne dans les friperies à la recherche de la "pièce rare". En ce dernier week-end avant l'Aïd, elle veut trouver sa tenue de fête."Avec le prix d'un vêtement (neuf), je peux en acheter trois ou quatre" dans une friperie, s'enthousiasme la jeune femme de 28 ans. A son passage, les vendeurs la saluent."Faire mon shopping ici (...) c'est devenu une habitude, Aïd ou pas."Après plusieurs semaines de fermeture, en application des mesures de confinement, Malek Abou al-Atta s'affaire dans sa boutique."Cette année, je remarque beaucoup de nouvelles têtes" chez les clients, confie le commerçant de 52 ans, coiffé d'une casquette noire. Sa propre famille n'a pas de quoi se payer des vêtements neufs et s'habille principalement dans les friperies."Le salaire mensuel d'un fonctionnaire ne suffit même pas à acheter deux pantalons et une chemise" neufs, déplore-t-il. - Boutique à vendre -Environ 83% de la population syrienne vit aujourd'hui sous le seuil de la pauvreté, selon l'ONU. Et même si les friperies ont le vent en poupe, la fermeture de commerces en raison du virus a laissé des marques. Ghassan Tabaa a récemment mis la sienne en vente. Si la crise se prolonge, il s'attend à voir de nombreux autres commerçants emprunter le même chemin."C'est la pire saison qu'on ait connue", déplore-t-il."Aujourd'hui, la priorité pour tous c'est la nourriture. Les vêtements, c'est secondaire", explique le vendeur. La fermeture des frontières, décidée par les autorités pour enrayer la propagation du nouveau coronavirus, a par ailleurs compliqué un peu plus les transactions et les transferts financiers, dans un pays à l'économie déjà affaiblie par des sanctions occidentales. M. Tabaa passe désormais ses journée à suivre l'actualité, incertain de l'avenir qui attend son pays."Cette année, il n'y a pas vraiment d'Aïd. D'ailleurs, cela fait près de dix ans que nous n'avons pas réellement connu de fêtes."
L'Élysée interroge Alexandre Benalla sur d'éventuelles "missions" privées lorsqu'il était collaborateur d'Emmanuel Macron.
Le voyage au Tchad continue de faire des remous. Dans un courrier, que l'AFP révèle jeudi 27 décembre, l'Élysée a officiellement exigé d'Alexandre Benalla qu'il s'explique sur "d'éventuelles missions personnelles et privées" qu'il aurait menées lorsqu'il était en poste au plus près d'Emmanuel Macron avant d'être limogé en raison de la polémique des violences lors des manifestations du 1er mai. Le directeur de cabinet du chef de l'État, Patrick Strzoda, affirme sur un ton ferme dans cette lettre que l'Élysée ne pourrait "laisser sans réaction l'existence de relations d'affaires en France ou à l'étranger avec des intérêts privés". Il demande aussi de fournir "toutes informations pertinentes à ce sujet ainsi que sur les rémunérations" qu'il aurait directement reçues ou par personnes interposées au titre de ces missions. Et il l'avertit que son courrier a été transmis au procureur de la République de Paris. Cette mise en garde a été envoyée samedi 22 décembre, après des révélations de presse, mises en lumière par Le Monde, sur la visite d'Alexandre Benalla au Tchad, trois semaines avant celle d'Emmanuel Macron venu réveillonner avec les troupes basées à N'Djamena. Alexandre Benalla a, lui, expliqué qu'il s'agissait d'un voyage d'affaires portant sur des projets d'investissements au Tchad de "grands patrons du Moyen-Orient", au cours duquel il a rencontré pendant deux heures le président tchadien Idriss Déby. Emmanuel Macron, qui a rencontré Idriss Déby le 22 décembre, a tenu à préciser à son homologue tchadien qu'il n'avait rien à voir avec la visite de son ex-chargé de mission. S'estimant accusé à tort, l'ancien chargé de mission a dénoncé jeudi des propos "diffamatoires" et "calomnieux", "sous-entendant" qu'il ait pu se "prévaloir d'une fonction, d'un titre, ou d'un pouvoir aux fins de démarchages professionnels".
Des ventes anormales d'acide chlorhydrique ont alerté les forces de police de l'Essonne. Elles craignent que cela soit utilisé contre elles lors du 14-Juillet ou lors de célébrations liées à la Coupe d'Afrique des nations.
C'est un épuisement anormal des stocks qui suscite l'inquiétude dans la police. Le Parisien révèle que les autorités ont été alertées samedi 13 juillet d'une surprenante augmentation des ventes d'acide chlorhydrique dans plusieurs enseignes de l'Essonne. Le signal est d'abord venu du magasin Weldom, dans la ville d'Etampes. Il venait de refuser à certains clients l'achat de quantités anormales de ce produit. Une situation qui n'a rien d'un cas isolé. D'autres magasins comme le Bricorama de Villabé ou bien le Castorama de Montgeron-Vigneux-sur-Seine ont également signalé avoir écoulé tous leurs stocks en une seule journée. A l'origine, ce liquide transparent n'a rien de dangereux. Il sert principalement à déboucher ou détartrer des canalisations. Mais il existe certaines combinaisons qui peuvent rendre cet acide extrêmement problématique. En mélangeant le produit avec des billes d'aluminium, il est possible de produire une puissante explosion. « C'est un produit corrosif qui peut faire de gros dégâts notamment sur la peau et les yeux », confie une source du Parisien chez les pompiers. Un cocktail qui avait commencé à se répandre, poussant plusieurs préfets à prendre des arrêtés en 2013 afin d'en interdire la vente aux mineurs. Des soupçons d'attaques sur la policeCe soudain écoulement de stock pourrait représenter un véritable danger. Alors que le défilé du 14-Juillet attire toute l'attention, les policiers restent sur leurs gardes en cas d'attaques imprévues. « On craint que ce soit utilisé pour réaliser des pétards ou des cocktails Molotov », révèle une source policière au Parisien. Un autre policier craint de son côté devoir à nouveau faire face aux « mêmes bombes qu'en 2018 fabriquées au quartier de La Forêt à Montgeron ». Des mineurs avaient tenté de toucher des policiers. Face à ces menaces, les autorités seront attentives à la moindre action suspecte. Mais elles ne comptent pas pour autant chambouler leur organisation. « Sachant que ce produit a été vendu en de telles quantités, on n'engagera pas nos personnels. On évaluera le risque et s'il n'y a pas de mise en péril pour des personnes, on laissera brûler », annonce une source du Parisien chez les pompiers. Le département de l'Essonne risque d'être déjà très occupé dans la soirée du dimanche 14 juillet. Les policiers se préparent à de possibles débordements en marge des deux rencontres de la Coupe d'Afrique des nations : Sénégal-Tunisie et Algérie-Nigeria. Plusieurs villes comme Grigny ou Corbeil-Essonnes ont été des lieux d'affrontements entre jeunes et forces de l'ordre ces derniers jours.
Six personnes ont été interpellées, dont une fonctionnaire de police et sa fille, présentée comme radicalisée, ce lundi matin dans les Yvelines, dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider en juin 2016.
Le 13 juin 2016, un couple de fonctionnaires de police était assassiné à son domicile de Magnanville (Yvelines), en présence de leur petit garçon de 4 ans. Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant adjoint du commissariat des Mureaux, et sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, ont été tués à coups de couteau à leur domicile par Larossi Abballa, un jihadiste de 25 ans. Près de deux ans plus tard, l'enquête rebondit. Six personnes ont été interpellées lundi 9 avril. Parmi les suspects placés en garde à vue, une policière et sa fille présentée comme radicalisée, indique une source proche du dossier à l'AFP, confirmant les informations de BFMTV. Ces trois femmes et trois hommes ont été interpellés dans les Yvelines, par la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire. Les enquêteurs cherchent à comprendre pourquoi le meurtrier, Larossi Abballa, a ciblé ce couple de fonctionnaires. La fille de la policière intéresse les enquêteursCes interpellations, ordonnées par une juge d'instruction antiterroriste, visent une ex-déléguée départementale du syndicat policier Alliance et des membres de son entourage, selon des sources proches du dossier, confirmant une information de L'Express. Parmi eux, se trouve la fille de la policière, présentée comme radicalisée, précise une source proche dossier. À A ce stade des investigations, la policière, en poste au Centre de rétention administrative de Plaisir (Yvelines), ne serait pas directement mise en cause. "Je la connais, je la vois mal tomber là-dedans, je tomberais des nues", a réagi auprès de l'AFP Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d'Alliance. Selon lui, la policière avait démissionné de ses fonctions pour ne pas entacher l'image du syndicat, après la révélation en interne d'une perquisition diligentée à son domicile car elle avait hébergé une femme fichée S. (pour Sûreté de l'état), à une date non précisée. "On n'a pas une boule de cristal pour savoir qui est fiché S dans notre entourage et comme les policiers sont sanctionnés quand ils consultent les fichiers, ce n'est pas possible de savoir", a-t-il ajouté. Le tueur du couple de policiers avait été abattu par le Raid (groupe de Recherche, assistance, intervention, dissuasion de la police). Il avait revendiqué son acte au nom du groupe État islamique (EI) en direct sur les réseaux sociaux. Larossi Abballa aurait été inspiré par Rachid Kassim, un propagandiste francophone de l'EI vraisemblablement tué depuis dans un bombardement de la coalition anti-EI dans la zone irako-syrienne. Les enquêteurs déjà sur la piste d'un éventuel compliceTrois hommes sont déjà mis en examen dans cette enquête. Les deux premiers avaient été vite identifiés. Condamnés en 2013 aux côtés d'Abballa dans une filière afghano-pakistanaise de recrutement au jihad, Charaf Din Aberouz, 31 ans, et Saad Rajraji, 28 ans, sont soupçonnés d'avoir pu apporter un soutien logistique. Mais les investigations ne montrant pas leur complicité directe dans l'attaque, les deux suspects ont finalement été relâchés sous contrôle judiciaire. En revanche, un troisième homme retient l'attention des enquêteurs. Il s'agit du petit frère de Charaf Din Aberouz. Mohamed Aberouz, 24 ans, est soupçonné d'avoir été le complice d'Abballa. Il a été mis en examen le 11 décembre dernier, pour "complicité d'assassinats terroristes". Cette avancée a bouleversé le dossier, jusqu'alors présenté comme celui d'un attentat solitaire. Malgré ses démentis, les indices s'accumulent contre Aberouz : son ADN découvert sur les lieux, son rôle de "mentor religieux" d'Abballa et le récit troublant du fils des victimes. Traces ADN au domicile du coupleEn revanche, le cadet des frères Aberouz est devenu à leurs yeux un "mentor religieux" de Larossi Abballa et "co-auteur et inspirateur" de l'attaque, selon une synthèse de la Sdat. Entendu en avril 2017 en garde à vue, Mohamed Aberouz était ressorti libre, faute de preuves. Mais à la fin de l'été, les policiers ont fait un rapprochement entre son profil génétique et l'ADN retrouvé "sur le repose-poignet droit de l'ordinateur" du couple de policiers. Le soir du crime, Abballa s'était servi de cet ordinateur pour diffuser sa revendication, en direct, sur les réseaux sociaux. L'appareil avait été allumé à 19h13, une dizaine de minutes après l'heure probable où Jessica Schneider, 36 ans, avait été égorgée. Une heure plus tard, à 20h20, son compagnon Jean-Baptiste Salvaing était assassiné à son tour à coups de couteau devant chez lui. Retranché dans la maison avec le petit garçon du couple, l'assassin avait été abattu vers minuit dans l'assaut du Raid. Mais aucune trace d'un deuxième homme. Aurait-il pu s'échapper ? Adhésion aux thèses de l'État islamiqueMohamed Aberouz "est catégorique sur le fait qu'il n'était pas présent et qu'il a encore moins participé à un attentat d'une rare atrocité qu'il condamne fermement", répondent à l'AFP ses avocats. "La preuve ADN n'est pas infaillible", estiment Mes Vincent Brengarth et Bruno Vinay. Selon les enquêteurs, Mohamed Aberouz a assuré que ce jour-là "il n'avait quitté son domicile que pour se rendre à la mosquée aux heures de prière", en plein ramadan. Entre 17h57 et 20h46, son téléphone borne près de son domicile des Mureaux, à 20 km de Magnanville, mais les enquêteurs ne relèvent aucun signe d'activité d'un utilisateur jusqu'à 20h02. Ils font l'hypothèse qu'il a pu laisser chez lui l'appareil, souvent mis à disposition de sa fratrie. Les policiers, citant des écoutes et la documentation jihadiste retrouvée chez les deux amis d'enfance, estiment avoir établi qu'ils "adhéraient aux thèses de l'EI". Par ailleurs, ils ont relevé plusieurs similitudes entre la revendication vidéo d'Abballa et un texte découvert au domicile des Aberouz. Le témoignage du fils des victimesLes deux amis ont eu successivement la même promise : Sarah Hervouët, mise en examen pour une tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz en 2016 à Paris, où Mohamed Aberouz est poursuivi pour "non-dénonciation". Si le jeune homme a fini par reconnaître sa grande proximité avec Abballa, ce dernier "avait dissimulé sa radicalisation à son entourage et n'a prêté allégeance à l'EI que très peu de temps avant les faits", selon les avocats. Autre élément troublant, révélé il y a quelques mois par Le Parisien : au cours de jeux devant une psychologue, l'enfant a, depuis début 2017, plusieurs fois mis en scène deux figurines de "méchants". Mais si l'un finissait toujours tué, le garçonnet ne faisait pas mourir l'autre, car selon lui "les gentils ne pouvaient ni l'interpeller ni le tuer", rapporte la spécialiste. C'est "le rôle de l'autorité judiciaire que de prendre le maximum de précautions avec le témoignage de mineurs", insistent les avocats de la défense, "surtout lorsqu'ils ont vécu l'horreur, et bien sûr d'éviter toute orientation, même pas nécessairement volontaire, des questions".
Le porte-parole du gouvernement a exprimé dimanche ses "réserves" concernant l'organisation d'un référendum issu du grand débat national le 26 mai.
En cas de référendum à l'issue du grand débat national, faut-il l'organiser le 26 mai, soit le même jour que les élections européennes ? Cette hypothèse ne séduit guère Benjamin Griveaux. Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, dimanche 17 février, le porte-parole du gouvernement a exprimé ses "réserves sur la concomitance"."D'abord y a un scrutin très important le 26 mai, peut-être l'un des scrutins les plus importants des 40 dernières années en France que sont les élections européennes. Et je ne crois pas qu'il soit de bon usage de brouiller le même jour", a-t-il déclaré, ajoutant néanmoins que la décision serait prise par Emmanuel Macron. La majorité s'interrogeUne majorité de Français sont en faveur d'un référendum évoqué comme l'une des issue possible au grand débat voulu par le chef de l'État pour sortir de la crise des "gilets jaunes" qui demandent plus de justice sociale et fiscale. Plusieurs voix dans la majorité et les oppositions se sont élevées contre l'hypothèse d'un référendum le 26 mai. En outre, le député LREM Florian Bachelier s'est prononcé mercredi 13 février en faveur d'une "consultation référendaire sur plusieurs thèmes" plutôt qu'un référendum. Il existe selon lui "la possibilité d'organiser non pas des référendums classiques mais des consultations référendaires, où le président de la République n'est pas, à la fin des fins, lié". Même si ce type de consultation n'est pas prévu par la Constitution, Florian Bachelier a dit s'inspirer d'une "ouverture de Nicolas Sarkozy" dans le passé. "Rien n'est tranché aujourd'hui", a souligné l'élu d'Ille-et-Vilaine, alors que les idées foisonnent sur l'issue à donner au grand débat. Selon un autre député interrogé par l'AFP, si les Français donnaient leur avis à titre indicatif, par exemple sur la réduction du nombre de parlementaires, la dose de proportionnelle ou le non-cumul des mandats dans le temps, cela guiderait ensuite les assemblées dans le cadre de la réforme des institutions. Pour certaines mesures, il faut en effet changer la Constitution, ce qui nécessite un vote conforme de l'Assemblée et du Sénat.
Le futur directeur général de l'Opéra de Paris Alexander Neef affirme à l'AFP avoir "besoin de temps" avant de dire s'il pourra prendre ses fonctions plus tôt que prévu, après l'annonce surprise du départ anticipé du directeur sortant.
Jeudi, Stéphane Lissner a annoncé qu'il mettait fin à ses fonctions le 31 décembre, soit sept mois plus tôt que prévu, au moment où l'institution tricentenaire, paralysée après une grève historique, l'épidémie du coronavirus et une fermeture pour travaux en perspective, fait face à l'une des plus graves crises de son histoire. Question: Étiez-vous au courant du départ de M. Lissner? Réponse: "Ce n'est pas une information dont je dispose depuis longtemps. Le ministre (français de la Culture Franck Riester) et Stéphane m'ont prévenu il y a deux jours, mais on n'a pas eu le temps de discuter vraiment d'un départ anticipé, de voir ce que cela voulait dire pour chacun et quelles conclusions en tirer. Lorsque j'ai été nommé l'année dernière, l'idée était pour moi de rester au Canada (où il est directeur de la Canadian Opera Company, ndlr) jusqu'à la fin du mandat de Lissner puis de m'installer à Paris à l'été. Il y a eu un changement dans son calendrier, ce qui pose évidemment la question de mon propre calendrier. Or, de mon côté, j'ai besoin de temps."Q: Allez-vous prendre vos fonctions le 1er janvier 2021? R: "Jusqu'à hier, tout le monde dont le Conseil d'administration (de la Canadian Opera Company, ndlr) pensait que j'allais rester plus longtemps. La nomination de mon successeur (à la tête de la COC) est en cours, donc il y a plusieurs éléments qui ne sont pas clairs pour le moment. Ce qu'on cherche à faire de ce côté de l'Atlantique, c'est d'établir un dialogue sur la manière dont on pourra régler cette situation. Après, on passera à la prochaine étape. Je suis très engagé envers ma compagnie et je ne voudrais pas la décevoir, donc avec cette information dont nous disposons depuis deux jours, il nous faut maintenant du temps pour établir un dialogue. Pour janvier, il faut voir si cela peut se faire. Cela dépend de la nomination de mon successeur. Je ne peux pas catégoriquement dire que je ne peux pas le faire mais aujourd'hui je ne peux pas non plus dire que je peux le faire."Q: L'Opéra est en crise, n'êtes-vous pas découragé? R: "J'étais honoré et ravi quand j'ai été nommé et je le suis toujours. C'est ce changement de calendrier qu'il nous faut gérer. En plus de l'élaboration d'un projet artistique, il faut évaluer la situation de l'institution et faire des recommandations pour l'avenir. Le ministère de la Culture (qui lui a demandé d'avancer des idées dès septembre, ndlr) a voulu formaliser cela et donner à Martin Ajdari, mon adjoint, et moi-même la légitimité de le faire. En raison de la situation sanitaire, beaucoup d'institutions vivent des circonstances exceptionnelles. Chaque chose prend du temps. Il y a aussi beaucoup de points forts dans l'institution. Il est encore trop tôt pour détailler mes priorités. Mais il faudra certainement garantir le plus haut niveau d'excellence artistique, tout en assurant la stabilité financière et en engageant un dialogue avec le personnel et le gouvernement."
Dans un livre, l'élu France Insoumise prévoit une nouvelle fracture à l'issue du déconfinement, entre partisans du marché, et ceux qui veulent lui trouver une alternative.
Le monde d'après, une formule souvent employée à l'occasion de l'épidémie de Covid-19. Le député France insoumise de la Somme François Ruffin s'est penché dessus, dans un livre à paraître le 3 juin. Il estime que la période post-coronavirus va être un "champ de bataille" opposant les tenants du marché et ceux d'une alternative écologique et sociale, dans un livre à paraître le 3 juin. Dans "Leur folie, nos vies. La bataille de l'après" (Les Liens qui libèrent), François Ruffin s'appuie sur des déplacements et les témoignages glanés au cours de l'émission diffusée, depuis sa cuisine, sur sa chaîne Youtube pour brocarder les politiques menées depuis trois décennies. Selon lui, la crise sanitaire a fait "apparaître au grand jour" le "dogme de l'économie avant la vie". Il prend l'exemple du confinement: le gouvernement a "interrompu toute vie sociale, mais n'interrompt pas les chantiers, les livraisons" et certaines industries qui mettent à ses yeux en danger les catégories populaires. François Ruffin cible Emmanuel Macron, "internationaliste du capital". Il le range parmi les responsables de la crise, qui "effacent les traces de leur crise, de leur folie"."Depuis trente années ils mondialisent, défiscalisent, économisent. Trente années de compétitivité et de concurrence libre et non faussée, de réduction des déficits", martèle le député. L'Insoumis critique l'hypothèse d'une augmentation du temps de travail, avancée par la droite et une partie du gouvernement pour sortir de la crise économique: "Ce n'est plus une petite musique, déjà, c'est tout l'orchestre qui s'y met pour un air déjà connu: croissance, concurrence, compétitivité, travailler plus pour gagner plus...""Le temps est venu de leur botter le cul"Le député épingle aussi Nicolas Hulot, qui a fait une série de propositions pour changer de modèle de développement: "Il ne faudrait pas, conseille-t-il, que l'on cède à la tentation classique de la confrontation. Mais qu'espère-t-il, que des câlins suffiront? (...) On leur demande gentiment, et ils nous laisseront le volant? Le temps est venu, oui, de leur botter le cul !"François Ruffin estime à ce titre qu'une "fenêtre d'opportunité" s'ouvre pour son camp. Pour la saisir, contrairement à l'après-crise des subprimes en 2008, il faut un "contre-programme" partagé par la gauche politique, associative, syndicale et culturelle. Il formule trois grandes propositions pour faire passer "la vie avant l'économie": "relocaliser et dé-chimiser l'agriculture", "en finir avec les passoires thermiques" dans sept millions de logements, donner "priorité aux métiers du lien et du soin". Interrogé à ce sujet par plusieurs médias cette semaine, François Ruffin n'a pas totalement exclu de se présenter à l'élection présidentielle.
Selon Le Progrès, une attaque à l'arme blanche au niveau d'une station de métro à Villeurbanne a fait un mort et près d'une dizaine de blessés.
Les circonstances sont pour encore très troubles. Une attaque au couteau s'est produite samedi 31 août dans l'après-midi, aux alentours de 16h30, à la station de métro Laurent-Bonnevay, à Villeurbanne, près de Lyon (Auvergne-Rhône-Alpes). Selon les informations délivrées par les pompiers, l'attaque a fait au moins un mort et neuf blessés dont trois dans un état grave. La personne décédée était âgée de 19 ans. Le Parisien estime que 20 à 30 personnes ont été concernées. Il reste désormais à déterminer la nature de cette attaque, car les motivations de l'agresseur, interpellé et placé en garde à vue, restent toujours inconnues. Contacté par Le Point, le parquet national antiterroriste a déclaré ne pas encore s'être saisi de cette affaire, mais reste en observation. BFMTV annonce que le parquet de Lyon a saisi la police judiciaire. Elle prend en charge l'affaire pour "assassinat et tentative d'assassinat". Toujours selon la chaîne, l'agresseur présumé est un homme afghan, âgé d'une trentaine d'années, demandeur d'asile. Son identité a été vérifiée par les enquêteurs. Il est inconnu des services de police. Selon les médias locaux, une trentaine de pompiers ont été déployés sur place afin de venir en aide aux victimes qui se trouvaient dans le sous-sol du métro et le parvis de la station. Les militaires du Raid auraient également été envoyés sur place. Pendant un temps, la piste d'un second protagoniste a été évoquée. Selon les dernières sources policières, cette hypothèse a toutefois été abandonnée. Sur place, le maire de Lyon Gérard Collomb a repoussé la piste de la bagarre. "Pour l'instant, on ne sait rien de ses motivations. Ce qui est sûr, c'est que ce n'était pas une rixe puisque c'était quelqu'un qui a attaqué des passagers qui attendaient un bus de manière indifférenciée", déclare-t-il dans des propos relayés par Le Progrès. Le métro A a repris ses activités à l'exception de la station en question. Le quartier est actuellement bouclé.
Interdiction des spectateurs debout, concerts assis avec distanciation ou pas suivant les zones rouges ou vertes: les salles de musique actuelle jonglent avec les contingences pour rouvrir leur portes dans le contexte sanitaire actuel.
Didier Veillault, à la tête de La Coopérative de Mai, salle emblématique de Clermont-Ferrand, se souvient du dernier show accueilli. C'était le 8 mars, avec les pionniers du rap français, IAM. "Akhenaton (leader) était sur scène et disait au public qu'il espérait que la tournée ne serait pas interrompue, mais dans la salle les gens recevaient l'info sur leur téléphone: plus de rassemblements de plus de 1.000 personnes...", raconte-t-il à l'AFP. Ce n'était que le début. Le spectacle vivant fut un des premiers secteurs à arrêter son activité totalement en raison du Covid-19 et peine à reprendre. L'interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes, désormais, demeure jusqu'à fin octobre, les concerts debout sont toujours interdits, le masque est obligatoire en salle, la distanciation est levée dans les zones vertes mais pas dans les zones rouges. "Et on n'est pas prêt de revoir un groupe américain en France", soupire Didier Veillault. Les mesures de chômage partiel "ont été un gros soutien", détaille-t-il. La Coopérative a bénéficié des aides de la métropole, de la ville, de la région. "Et on a fait un emprunt aux banques, de 500.000 euros, on peut tenir jusqu'à la fin de l'année, après on verra. S'il n'y a pas de perspective de reprise d'activité en janvier, ce sera la catastrophe", dévoile le responsable. - "Pas envie d'être sous cloche" -"On est inquiet mais on a envie de faire des choses, on n'a pas envie d'être sous cloche", dit-il. Il résume la problématique: "Est-ce que les gens vont avoir envie de revenir? Comment convaincre les artistes de venir dans les salles avec des formule différentes?"Il pense notamment à un spectacle piano-voix ou guitare-voix, au lieu d'un groupe, ou deux concerts dans une journée par exemple en raison de la capacité réduite. David Fourrier, directeur de La Sirène, salle de la Rochelle, insiste auprès de l'AFP sur l'impact des contraintes sanitaires "sur la physionomie de la programmation". "On passe de spectateurs avec un visage expressif à une paire d'yeux derrière un masque. Et pour des genres comme l'électro ou le hip-hop, c'est dur d'imaginer rester assis". Son enceinte peut accueillir en temps normal jusqu'à 1.270 spectateurs debout. "On passe à 3-400 places assises si on reste en zone verte et 200 si on passe en zone rouge".- "Gymnastique" -Le 104 à Paris propose dès la semaine prochaine des concerts de Jeanne Added, Emily Loizeau et Catastrophe. Belle programmation mais beau casse-tête en vue pour cette structure en zone rouge. "On parle souvent des répercussions en termes de manque à gagner pour la billetterie, mais il n'y a pas que ça: faire respecter la distanciation nous oblige à doubler le personnel, ce qui entraîne un surcoût", explique à l'AFP José-Manuel Gonçalvès, à la tête de la salle. Avec, là encore, une assistance rétrécie. "Pour un spectacle à 800 personnes en temps normal, on passe, en tenant compte des groupes à espacer, à 500 personnes. Mais on double notre personnel, soit huit en salle et quatre aux entrées. Car en plus, nous sommes en placement libre, sans siège numéroté..." Pour éviter l'arbitraire un fauteuil vide/un spectateur, il a fallu contacter par mails les détenteurs de billets pour identifier groupes et spectateurs seuls. Une grosse "gymnastique" décrit le boss du 104. Mais pour nombre de salles, le mot d'ordre est le même, comme le formule David Fourrier: "Prendre le taureau par les cornes pour que le spectacle reste vivant".