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Que sont les lambrusques ? | La sous-espèce Vitis vinifera ssp. sylvestris désigne le taxon sauvage de Vitis vinifera, à partir duquel la sélection humaine a abouti aux innombrables cépages. Décimées par l’évolution de leur habitat et l’introduction de maladies, les lambrusques ne subsistent plus que dans certains milieux et sont officiellement protégées en France. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-lambrusques/ | Matériel |
Quelles sont les principales caractéristiques des lambrusques ? | Les lambrusques sont des lianes ligneuses pouvant atteindre 30 à 40 m de longueur. Elles colonisent les lisières forestières, préférant les terrains frais et humides. Plante dioïque, elles se reproduisent principalement par marcottage naturel. Elles diffèrent des cépages cultivés par plusieurs traits morphologiques, physiologiques et comportementaux. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-lambrusques/ | Matériel |
En quoi diffèrent-elles des cépages cultivés ? | Les lambrusques se distinguent des cépages cultivés par des caractéristiques telles que la diécie, l'homogénéisation des stades phénologiques, l'augmentation du nombre de baies par grappe et de la taille des baies, ainsi que la diversification de la couleur de la pellicule des baies. D'autres caractères morphologiques permettent également de les différencier. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-lambrusques/ | Matériel |
Avec quoi peut-on confondre une lambrusque ? | À première vue, les lambrusques peuvent être confondues avec d'autres vignes se développant en milieu naturel, mais génétiquement et morphologiquement, elles présentent des différences. Louis Levadoux a établi une typologie des vignes sauvages. Les analyses génétiques permettent également de les différencier des vignes cultivées. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-lambrusques/ | Matériel |
Pourquoi les lambrusques sont-elles menacées ? | Les lambrusques sont menacées en raison des dégradations de leur habitat naturel, de la déforestation, de l'urbanisation, de l'agriculture intensive, et des maladies introduites au 19e siècle telles que le mildiou, l'oïdium, le black rot et le phylloxéra. Elles sont officiellement protégées en France depuis 1995, mais des destructions d'origine humaine peuvent encore survenir. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-lambrusques/ | Matériel |
Où sont localisées les principales stations de lambrusques ? | Les lambrusques sont présentes dans plusieurs régions, notamment en Afrique du Nord, en Europe occidentale et centrale, sur des îles méditerranéennes, en Europe de l'est, au Moyen-Orient et en Asie centrale. En France, elles ont été recensées dans des régions telles que la Corse, le Languedoc-Roussillon, le Pays Basque, le Midi-Pyrénées, les Charentes, la Haute-Garonne, etc. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-lambrusques/ | Matériel |
Quels sont les travaux de conservation des lambrusques réalisés par l’IFV Sud-Ouest ? | L'IFV Sud-Ouest participe à la conservation des lambrusques en implantant certaines origines retrouvées dans son conservatoire. Des collections sont également prévues dans des régions spécifiques. La collecte d'échantillons végétaux est délicate en raison de la croissance en hauteur des souches, mais des actions sont entreprises pour préserver ce patrimoine unique et menacé. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-lambrusques/ | Matériel |
Qu’est-ce que l’ampélographie moléculaire ? | Le terme ampélographie vient du grec «ampelos» qui signifie vigne et de «graphie» qui se rapporte à la description. Proposé pour la première fois en 1661 par le Docteur Sachs dans l’ouvrage Ampelographia, ce terme regroupe aujourd’hui à la fois la description et l’identification des cépages, l’étude de leur évolution et des relations qui existent entre eux et la connaissance de leur comportement vis à vis du milieu (aptitudes culturales et œnologiques). Pendant longtemps, l’ampélographie ne s’est basée que sur l’observation visuelle de la vigne, en particulier sur la morphologie des feuilles, des rameaux et des grappes. Parmi une centaine de descripteurs codifiés pour décrire les différents organes de la vigne, 14 descripteurs primaires prioritaires ont été retenus par l’OIV pour leur bon pouvoir discriminant entre les variétés. Plus récemment, l’ampélographie s’est dotée de nouveaux outils comme la chimiotaxonomie (études des composés du métabolisme secondaire) ou les marqueurs biochimiques (isozymes). Ces marqueurs ont cependant montré leurs limites, leur pouvoir discriminant s’étant avéré insuffisant pour un usage à grande échelle. La véritable révolution est née de l’incorporation à l’ampélographie de techniques génétiques à partir des années 1990. Le marquage moléculaire et le séquençage de l’ADN ont permis d’avoir accès non seulement au phénotype mais aussi directement au génotype de façon précoce sans avoir besoin d’attendre un développement complet de la plante. L’ADN nécessaire pour ce type d’analyse peut être extrait à partir de quelques dizaines de milligrammes de matériel végétal et de n’importe quel organe ou partie de la plante (feuilles, baies, sarments, racines…). | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/lampelographie-moleculaire/ | Matériel |
Qu’est-ce que l’ADN et comment est-il structuré ? | L’acide désoxyribonucléique, ou ADN, est une molécule, présente dans toutes les cellules vivantes, qui renferme l’ensemble des informations nécessaires au développement et au fonctionnement d’un organisme. C’est aussi le support de l’hérédité car il est transmis lors de la reproduction, de manière intégrale ou non. Il porte donc l’information génétique et constitue le génome des êtres vivants. L’ADN détermine la synthèse des protéines, par l’intermédiaire de l’ARN. Cette double hélice est composée de séquences de nucléotides constitués d’un groupe phosphate lié à un sucre, le désoxyribose, lui-même lié à une base azotée. Il existe quatre bases azotées différentes : la cytosine (notée C) et la thymine (notée T) de la famille des pyrimidines, et l’adénine (notée A) et la guanine (notée G) de la famille des purines. Dans les cellules végétales, l’ADN est localisé dans le noyau, dans les chloroplastes et dans les mitochondries. Les chloroplastes sont des organites essentiels qui permettent de capter la lumière à l’origine de la photosynthèse. Les mitochondries sont impliquées dans les processus de fourniture d’énergie à la cellule. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/lampelographie-moleculaire/ | Matériel |
A quelles techniques l’ampélographie moléculaire fait-elle appel ? | L’ampélographie moléculaire fait appel à l’analyse de plusieurs types de marqueurs sur l’ADN, qui permettent de différencier les individus avec certitude : les microsatellites (nucléaires et chloroplastiques) ou SSR (Simple Sequence Repeats) : Il s’agit de courtes séquences d’ADN formées de la répétition (jusqu’à 20 à 30 fois) d’unités de 2,3 ou 4 bases (par exemple C-A ou G-A-T). les indels qui sont des mutations d’insertion ou de délétion de courtes séquences d’ADN les éléments transposables ou éléments mobiles parfois aussi nommés «gènes sauteurs». Leurs déplacements peuvent être activés par les stress et certains facteurs environnementaux. La mobilité de ces éléments est une source de mutations, donc de variabilité génétique et d’évolution. On distingue les rétrotransposons qui se répandent selon un mode «copier-coller» et les transposons qui se déplacent par «couper-coller» les polymorphismes de nucléotides uniques ou SNP (Single Nucleotid Polymorphism) qui ne concernent qu’un seul nucléotide. Il s’agit d’un changement d’une base par une autre. On distingue les transitions qui sont des substitutions de nucléotides au sein d’une même famille (purine ou pyrimidine) et les transversions, changements d’une purine en une pyrimidine ou inversement. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/lampelographie-moleculaire/ | Matériel |
Qu’a permis d’apprendre l’ampélographie moléculaire sur l’origine de la vigne? | Les travaux réalisés entre autres par l’équipe de Jean-Pierre Péros de l’INRA de Montpellier ont permis de mettre en évidence le caractère ancestral des espèces de vigne asiatiques qui seraient à la fois à l’origine de l’espèce européenne Vitis vinifera et des espèces américaines. En ce qui concerne ces dernières, il se serait produit deux événements distincts de dispersion depuis l’Eurasie vers l’Amérique : un événement à l’origine des espèces du centre et de l’Est (Vitis labrusca, Vitis riparia, Vitis rupestris et Vitis berlandieri), l’autre à l’origine des espèces californiennes (Vitis californica). L’analyse des micro-satellites a permis également de différencier les vraies vignes sauvages européennes (Vitis vinifera subsp. s
ylvestris) appelées aussi lambrusques des variétés cultivées. Au sein de ce compartiment cultivé, ces analyses ont permis de répartir objectivement les variétés en cinq grands groupes géographiques en relation avec leurs aptitudes. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/lampelographie-moleculaire/ | Matériel |
Qu’a permis d’apprendre l’ampélographie moléculaire sur les liens de parenté entre cépages ? | L’analyse par micro-satellites des 2300 cépages traditionnels conservés au Domaine de Vassal (INRA de Marseillan) a permis de constituer une base de données complète et unique dans son genre. Lorsque sur l’ensemble des marqueurs d’une variété étudiée, on peut trouver par comparaison deux autres cépages ayant chacun la moitié des valeurs déterminées, il existe une forte probabilité que par croisement ces deux cépages aient donné naissance au troisième. Il est même parfois possible de déterminer pour un croisement donné quel est le père d’où provient le pollen et la mère qui a porté le fruit. En effet, c’est la mère qui fournit au futur descendant, l’ensemble de sa «machinerie métabolique» en particulier ses chloroplastes. Ces derniers contiennent également de l’ADN sur lequel on a pu déterminer certains marqueurs génétiques. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/lampelographie-moleculaire/ | Matériel |
Quels sont les exemples les plus marquants d’identification variétale réussie à l’aide de l’ampélographie moléculaire ? | En 2009, Jean-Michel Boursiquot et Laurent Audeguin du Pôle Matériel Végétal de l’IFV, ont pu mettre en évidence, un faux Albarinho B lors d’une mission en Australie. Depuis de nombreuses années, les viticulteurs locaux croyaient cultiver cette variété originaire de la façade ouest de la péninsule ibérique, mais nos collègues ont rapidement déterminé qu’il s’agissait en fait du Savagnin B. Ce résultat a été confirmé peu de temps après leur retour en France, grâce à l’analyse génétique d’ADN prélevé sur place et après confrontation aux bases de données existantes (IFV, INRA). Pour l’anecdote, la même histoire s’était déjà produite au Chili près de vingt ans auparavant et bien avant l’utilisation des marqueurs génétiques. La Carmenère N y avait longtemps été confondue par les viticulteurs avec le Merlot N. Dans la région, ces techniques ont permis à l’IFV Sud-Ouest d’identifier toutes les anciennes variétés maintenues dans les conservatoires régionaux, et d’introduire dans les collections des cépages originaux qui n’y figuraient pas tels le Moural N de l’Aveyron, le Bouysselet B de Fronton et d’autres variétés sans dénomination à ce jour. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/lampelographie-moleculaire/ | Matériel |
L’ampélographie moléculaire permet-elle de distinguer les clones ? | Aujourd’hui, sauf quelques cas particuliers (voir plus bas), l’ampélographie moléculaire ne permet pas de distinguer les clones d’un même cépage, car il existe très peu de différence intra-variétale au niveau des micro-satellites. Cependant, les nouvelles méthodes de séquençage de l’ADN à très haut débit permettent maintenant d’envisager le reséquençage du génome de différents individus. Cette approche a été choisie pour essayer de détecter les différences génétiques pouvant exister entre clones. Au cours d’une thèse menée par Grégory Carrier dans le cadre de l’UMT Géno-Vigne® et encadrée par l’IFV, Montpellier SupAgro et l’INRA, trois clones de Pinot Noir ont été analysés. Les résultats ont permis de mettre en évidence le rôle prépondérant des éléments mobiles (rétro-transposons) dans le polymorphisme génétique détecté entre ces clones. Sur cette base, une analyse préliminaire de diversité à l’aide de marqueurs SSAP a permis d’obtenir des profils uniques pour tous les clones de Pinot Noir en collection. Cependant, une sélection de ces marqueurs et une validation de leur stabilité et de leur répétabilité doivent encore être réalisées avant de pouvoir envisager une identification fiable des différents clones. D’autres travaux ultérieurs ont également permis de progresser dans la voie de l’identification des clones. Aujourd’hui, on sait par exemple caractériser, grâce à un marqueur microsatellite spécifique, la sensibilité ou non des clones de Syrah au dépérissement particulier qui touche ce cépage. Très récemment, des auteurs ont proposé un nouveau set de marqueurs microsatellites susceptibles de déterminer des mutants de couleur au sein d’une même variété, ce que ne permettaient pas les marqueurs développés jusqu’alors (Migliaro & al., 2017). | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/lampelographie-moleculaire/ | Matériel |
Quelles sont les caractéristiques du matériel de greffage et des vignes mères ? | Le matériel végétal utilisé pour le greffage est issu de vignes mères de porte-greffes et de greffons : les vignes mères de porte-greffes sont rarement palissées et sont établies en « tête de saule » au niveau du sol. Elles produisent des rameaux parfois très vigoureux, dont la longueur peut dépasser 10 mètres. Les bois récoltés considérés comme techniquement (et réglementairement) utilisables sont appelés « boutures greffables », ont un diamètre compris entre 6 et 12 mm, et peuvent être conditionnés de nombreuses manières : soit directement en fractions de diverses longueur selon les utilisations, soit en en paquets de 100 ou 200 sarments d’environ 1.10 m (« mètres greffables ») étiquetés et destinés à la vente aux pépiniéristes, qui les débiteront ensuite. Chaque fraction greffable est « talonnée » (base coupée sous l’emplacement d’un oeil éborgné), dévrillée et ébourgeonnée soigneusement afin d’éviter les repousses du portez-greffe. Ces opérations peuvent être effectuées intégralement à la main, ou à l’aide de machines (entraînement des bois par galets rotatifs, talonnage et coupe déclenchés par cellule, ébourgeonnage par couteaux mobiles en diaphragme s’adaptant automatiquement au calibre du sarment). La longueur des fractions débitées varie de 28 à 70 cm (plants « hautes tiges »). les vignes mères de greffons certifiés sont en général des vignes à fruits, établies suivant un protocole rigoureux dans le but de minimiser les risques sanitaires (parcelle vierge de vigne depuis 12 ans minimum, utilisation obligatoire de plants de catégorie « base », isolement de 5 mètres minimum par rapport à toute autre vigne, etc.). Les sarments bien aoûtés, et de diamètre inférieur à 14 mm, sont récoltés et conditionnés en paquets de 100 ou de 200 unités, étiquetés à l’aide d’étiquettes réglementaires (de couleur bleue pour le matériel certifié). Ils sont ensuite débités en greffons, constitués d’une fraction de mérithalle de quelques centimètres surmontée d’un bourgeon (oeil). Les vignes-mères de greffons et de prote-greffes font l’objet de contrôles sanitaires très stricts : tests ELISA (court-noué et enroulements) tous les 10 ans ; prospection annuelle pour les maladies à phytoplasmes (flavescence dorée, bois noir) et recensement de tout autre problème éventuel (bactériose, surveillance des maladies du bois…). En cas de flavescence dorée avérée, la parcelle est mise en quarantaine pendant 2 ans et le matériel végétal issu de cette parcelle en année n-1 doit obligatoirement être détruit ou traité à l’eau chaude (50°C ; 45 min). Ce traitement à l’eau chaude, qui engendre un surcoût important pour le pépiniériste, est de plus en plus utilisé sur le matériel végétal en entrée de pépinière et les plants en sortie. Ce traitement s’avère efficace contre les phytoplasmes, certaines bactéries et champignons mais est sans effet sur les virus. Réalisé dans les bonnes conditions et avec précautions, ce traitement n’engendre pas de mortalité. Un léger retard dans le débourrement a parfois été observé. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-production-de-plants-de-vigne-en-pepinieres/ | Travaux |
Qu'est-ce que l'étape de trempage ou de réhydratation ? | Après la récolte des bois (à partir de décembre), ces derniers sont conservés dans un local ou une chambre froide, idéalement à 5°C et saturée d’humidité (95%), pour éviter toute dessiccation et perte des réserves glucidiques des bois. Avant utilisation, on pratique une réhydratation du matériel végétal par trempage dans de l’eau pendant 24 heures en moyenne. Dans les bains de réhydratation, ou à part (étape supplémentaire), une désinfection peut être réalisée à l’aide de cryptonol (sulfate de quinoléine à la concentration maximale de 0,5 kg/hl). Le conditionnement, en bacs couverts ou sacs plastiques fermés et conservés au frais, se fait après égouttage. Des études réalisées par l’IFV Sud-Ouest ont montré que le trempage et la stratification étaient les étapes-clés du processus d’élaboration des plants, au cours desquelles pouvaient se produire des contaminations par certains champignons impliqués par ailleurs dans des maladies du bois (Esca et BDA). Les conditions chaudes et humides seraient particulièrement favorables à la croissance de ces champignons. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-production-de-plants-de-vigne-en-pepinieres/ | Travaux |
Comment se pratique le greffage ? | Le greffage consiste à assembler deux organismes vivants au moyen d’une soudure biologique. Le greffage sur place étant de moins en moins utilisé par les viticulteurs, l’essentiel des opérations de greffage est réalisé sur table par greffe oméga dans 95% des cas. Cette technique ne demande aucune aptitude ni dextérité particulière. La coupe des greffons doit être executée le plus prêt possible de l’oeil. La greffe oméga s’effectue à l’aide de deux machines l’une assurant la découpe, l’autre l’assemblage en 1 ou 2 coups à un rythme de 600 à 700 greffes par heure. 5% des greffés-soudés sont produits par greffe à l’anglaise qui permet de mettre de mettre les 2 cambiums en continuité et d’avoir une bonne surface de contact (coupe oblique). Ce type de greffage est réalisé en 2 fois (coupes, assemblages à la main) à une cadence de 300 à 500 greffes par heure. après greffage, le point de greffe est paraffiné, à l’aide d’une cire, afin d’assurer la rigidité physique de l’assemblage et le protéger du dessèchement.Les cires hormonées, bien que plus coûteuses, sont les plus utilisées car elles offrent un meilleur taux de reprise. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-production-de-plants-de-vigne-en-pepinieres/ | Travaux |
En quoi consiste la stratification ? | La stratification est l’étape de l’élaboration des plants de vigne au cours de laquelle va se produire la callogénèse avec émission d’un tissu cicatriciel (cal) issu de la prolifération du cambium et des cellules internes du phloème. Le cal se forme aux sections du greffon et du porte-greffe, mis en continuité au cours de l’étape de greffage. La « soudure » est plus efficace si le contact est bon (diamètres identiques, coupes obliques). Il n’y a pas de modification ou d’interpénétration des deux génomes, mais plutôt création d’une « chimère » artificielle (relation de type trophique entre les deux individus). Selon le type de stratification, les greffes-bouture sont placées soit dans des grands bacs étanches (stratification à l’eau avec du sulfate de cuivre), soit dans des caisses perforées (plastique ou bois) avec de la sciure humide (stratification traditionnelle). Les plants sont mis en chambre chaude chaude (28 °) et humides à l’obscurité. Un voile perméable est placé sur les greffes et recouvert de substrat. La callogénèse dure de 10 à 25 jours, jusqu’à l’obtention d’un cordon de cal blanc, homogène et régulier et l’émission des premières radicelles, ces dernières sont très dépendantes du porte-greffe. A ce stade de l’élaboration la surveillance doit être quotidienne car il existe un fort risque de développement de Botrytis sur les bourgeons qui démarrent. Un traitement anti-botrytis est souvent nécessaire. A la fin de la stratification, on réalise un dégarnissage (verdissement des pousses), on sort les plants de la chambre chaude, on décaisse, on effectue un premier tri avant de reparaffiner les plants pour protéger les cals à l’aide d’une cire non hormonée. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-production-de-plants-de-vigne-en-pepinieres/ | Travaux |
Comment s’effectue la reprise des plants ? | A ce stade de l’élaboration d’un plant de vigne, il est nécessaire de distinguer les plants traditionnels et les plants en pot. Les plants en pot ont l’avantage de posséder un taux de reprise supérieure, de permettre une production dans l’année et d’assurer une meilleure sécurité sanitaire. L’utilisation de plants en pot engendrent davantage de manutention, de transport (cagettes de 60 plants) et nécessite un important espace de stockage. En zone chaude, il est préférable d’acclimater les plants et de réaliser des arrosages après plantation. On observe parfois sur des soudures non aoûtée des phénomène de casse due au vent impossibles à tester. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-production-de-plants-de-vigne-en-pepinieres/ | Travaux |
Pourquoi est-il si difficile de réussir ses complantations ? | Il est difficile pour un jeune plant de se développer dans une vigne en place, en raison de la concurrence des autres souches au système racinaire puissant, de l’état du sol (compactions…), des maladies (puisqu’il se trouve hors de la zone d’atteinte des traitements phytosanitaires …), de sa fragilité face aux travaux mécanisés. Pour toutes ces raisons, il n’est pas simple de réussir ses complantations, et elles demandent une attention soutenue. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-remplacement-des-manquants-ou-complantation/ | Travaux |
A quelle fréquence effectuer les remplacements ou complantation ? | Les remplacements sont à effectuer très régulièrement : il y a souvent beaucoup plus de manquants que l’impression intuitive que l’on s’en fait. Pour estimer précisément leur nombre réel, il est nécessaire de réaliser des comptages par parcelle, par exemple sur quelques rangs. Il est préférable de ne jamais dépasser un seuil d’environ 5 % (ce qui représente déjà un minimum de 200 à 250 trous par hectare). | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-remplacement-des-manquants-ou-complantation/ | Travaux |
Quand réaliser les trous ? | En sol argileux, toujours travailler sur terrain bien sec pour éviter le lissage des parois du trou, qui deviennent difficilement perméables aux jeunes racines et peuvent piéger l’eau en hiver (risque d’asphyxie). Pour une mise en place au printemps, il est conseillé de pratiquer les trous l’automne qui précède, afin que le sol s’émiette correctement sous l’effet du gel et réduise la formation de cavités. En sol limoneux, il faut également que le sol soit ressuyé correctement. La mise en place des plants doit s’effectuer juste après les trous, sous peine de voir le sol se refermer à la première pluie importante. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-remplacement-des-manquants-ou-complantation/ | Travaux |
Comment réaliser les trous ? | On trouve aujourd’hui plusieurs fabricants de bonnes tarrières. Le choix de la vrille est important et il est préférable d’utiliser une vrille bêche (2 pales opposées pour une bonne pénétration avec émiettement) d’un diamètre minimal de 400 mm et d’une profondeur d’au moins 40 à 50 cm. Il faut également préférer les modèles avec pare fils. De nombreuses options améliorent la commodité de l’opération : déport et inclinaison hydrauliques, inversion du sens (blocages en terrain caillouteux…). Les équipements s’adaptent au terrain et permettent de réaliser divers travaux comme l’arrachage des souches. Ces outils ont l’inconvénient de rejeter beaucoup de terre hors du trou. En ce qui concerne la bêche excavatrice, elle est multi usage (arrachage des pieds + préparation du trou), elle travaille le sol sans semelle ni lissage, sur 70 cm de large et jusqu’à 60 cm de profondeur. Il existe un déport latéral jusqu’à 1.05 m avec un déplacement de terre raisonnable. Elle est sans risque pour le palissage puisqu’elle travaille sous les fils. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-remplacement-des-manquants-ou-complantation/ | Travaux |
Comment réaliser la plantation ? | Deux époques sont envisageables pour réaliser la plantation : en automne, avec des plants en pots aoûtés : ces plants sont résistants aux gelées « habituelles ». Les gros pots sont préférables (de 1 à 3 l) car le terreau y est plus abondant, les plants sont plus vigoureux avec des racines plus développées. Ils doivent être commandés spécifiquement au pépiniériste, et leur coût varie de 2 à 3 euros (pour 3 litres). Ils doivent être plantés hors période de forts gels pour éviter de brûler en partie les racines. Il est utile de tasser très légèrement au pied au printemps, avec des plants traditionnels (racines nues). Dans le cas de terrains asphyxiants (boulbènes blanches, sols très argileux) on peut utiliser par exemple un mélange sable/terreau autour du plant. Les racines doivent être gardées assez longues sans qu’elles rebiquent vers la surface car des plants retaillés très courts vont utiliser beaucoup d’énergie à refaire des racines et seront plus sensibles à l’asphyxie puis à la sécheresse. On peut disposer au fond du trou une poignée de compost, qui n’apportera pas d’azote mais améliorera localement le fonctionnement du sol. Ne jamais placer d’engrais minéral en particulier azoté dans le trou de plantation. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-remplacement-des-manquants-ou-complantation/ | Travaux |
Comment entretenir les plants après complantation ? | L’entretien des plants est indispensable pour garantir une bonne reprise et valoriser le travail effectué. Le tuteurage et la protection des plants sont obligatoires et immédiats. Il faut attacher le tuteur au fil porteur, utiliser de préférence des protections rigides (type Tubex ou autres) contre les herbicides et les lapins, moins traumatisantes en cas de vent. De plus, elles respectent le feuillage, et créent un effet de serre au printemps. Il faut également soigner l’épamprage Attention aux risques d’échaudage à l’intérieur des protections en cas de fortes chaleurs : dans certains cas, on pourra être amené à les retirer sous peine de mortalité des plants. Elles peuvent également constituer un refuge de choix pour les escargots, responsables de gros dégâts sur les bourgeons au printemps En fonction de l’état du sol et des conditions de pousse, on peut être amené à réaliser des sarclages si le sol s’est refermé en été (ex.boulbènes battantes). Un arrosage doit être prévu en été, si besoin, et ce quelle que soit la technique de plantation Il est possible d’apporter une petite quantité d’azote, en localisé au pied, mais pas avant la deuxième année de pousse car il existe un risque de toxicité ammoniacale et de déséquilibre entre le développement du système racinaire et aérien. Il est préférable d’employer par exemple du phosphate d’ammoniaque qui est moins riche en azote et moins dangereux pour les racines, ou des engrais organiques La protection phytosanitaire de la jeune végétation doit être soignée, en particulier à partir du moment où elle dépasse les
protections. Le feuillage, très sensible doit rester indemne de mildiou mosaïque jusqu’à l’aoutement de la tige principale, qui en général, intervient plus tardivement que sur les vignes adultes (croissance active plus longue) | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-remplacement-des-manquants-ou-complantation/ | Travaux |
Des spécialités de pépinières pour faciliter la reprise et l’établissement des plants ? | Outre les plants préparés en gros pots, on trouve de plus en plus fréquemment des plants greffés-soudés hautes tiges. Il s’agit de spécialités racines nues ou plus rarement en gros pots, à planter de préférence au printemps. Le greffon est placé sur un porte-greffe de 70 cm environ de long. Le plant est directement monté, avec la végétation plus proche du fil porteur et de la zone de pulvérisation des produits phytosanitaires. Aucune protection n’est nécessaire contre les désherbants et le gibier. Les troncs sont très droits, sans pampres, et quasiment sans plaies puisqu’éborgnés en pépinière. Il est important de soigner le tuteurage et l’attachage. Il vaut mieux préférer les porte-greffes qui ont une croissance normale en épaisseur (le SO4 ou le Riparia restent plus fins). Le recépage est impossible en cas d’attaque des maladies du bois, mais le surgreffage est facilité (tronc intact, possibilité de greffe en fente ou à l’oeil). Son coût est d’environ 2.50 €. Il doit être commandé absolument à l’avance au pépiniériste qui, compte tenu de la difficulté de mise en oeuvre, réalise rarement ce type de plants en grandes quantités. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-remplacement-des-manquants-ou-complantation/ | Travaux |
Quelle est la réglementation en vigueur en matière d’irrigation de la vigne ? | L’irrigation de la vigne est régie par le Décret n° 2006-1527 du 4 décembre 2006 et le Décret n° 2017-1327 du 8 septembre 2017 relatif à l’irrigation des vignes aptes à la production de vins à appellation d’origine contrôlée qui stipule ses conditions de mise en œuvre :
l’irrigation des vignes est possible entre le 1er mai et le 15 août pour les AOC dont le cahier des charges intègre la possibilité de déroger à l’interdiction d’irriguer. Il revient aux ODG d’en faire la demande, annuellement, auprès de l’INAO, préalable indispensable à toute décision individuelle d’arroser ses parcelles.
l’irrigation reste interdite pour tous les vins entre le 15 août et la récolte
dans le cas de la production de vins de pays et de table l’irrigation est possible après la récolte et jusqu’au 15 août ou la véraison
Le décret n° 2017-1327 modifie les conditions autorisant à déroger à l’interdiction d’irriguer les vignes sous appellation d’origine. Il prévoit ainsi que l’autorisation d’irrigation peut être délivrée, sous réserve d’être prévue par le cahier des charges, lorsque la pratique de l’irrigation a pour objet de compenser un stress hydrique de nature à mettre en péril la qualité du raisin ou la pérennité de la plante. Le décret modifie également les règles relatives au rendement des parcelles ayant recours à l’irrigation « le rendement des parcelles irriguées ne peut dépasser le rendement fixé pour l’appellation d’origine contrôlée concernée pour la récolte déterminée ». | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/irrigation-de-la-vigne/ | Travaux |
Comment dimensionner un réseau d’irrigation ? | Si vous décidez de vous équiper d’un système de goutte à goutte, il y a de grandes chances pour que vous fassiez appel à un prestataire qui s’occupera du dimensionnement du réseau. Afin d’avoir un regard critique sur les propositions, voici quelques informations concernant le dimensionnement du réseau. On estime que la perte en pression entre le compteur (la source) et l’arroseur ne doit pas dépasser les 0,8 bars ou kg/cm2. Cette perte de pression varie principalement en fonction du débit, de la longueur du réseau, du diamètre des conduites, des raccords et de la dénivellation montante. A titre d’information, la vitesse d’écoulement se situe en général autour de 1,50 m/s et le diamètre des conduites entre 25 et 40 mm. Il est conseillé afin de limiter les pertes de charge du réseau d’installer le compteur le plus près possible de l’arroseur. L’IFV Sud-Ouest vient de mettre en ligne un formulaire permettant de mesurer ses besoins en eau en fonction des d’apports souhaités (en équivalent de hauteur de précipitation). | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/irrigation-de-la-vigne/ | Travaux |
De quoi se compose le matériel d’irrigation ? | Le matériel d’irrigation se compose :
d’un appareil de filtration indispensable pour protéger le réseau aval et éviter les colmatages. Il peut s’agir de filtres à disques et à tamis ou à sable selon la qualité de l’eau d’irrigation
de goutteurs, qui appartiennent à 2 grandes familles (auto-régulants ou non régulants) et qui possèdent une pression de fonctionnement minimum de 1 bar
de vannes ou d’électrovannes dont le choix doit être adapté au débit, à la pression de fonctionnement du système notamment
d’autres petits matériels : régulateur de pression, volucompteur, colliers, arrêt de rampe et système permettant la mise à l’air et
d’éviter les coups de bélier | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/irrigation-de-la-vigne/ | Travaux |
Comment installer un goutte à goutte à la parcelle ? | Il s’agit de travaux tout à fait réalisables à partir du moment où l’on sait manier une mini-pelle. D’un point de vue pratique, les différentes étapes pour installer un goutte à goutte sont :
le creusement des tranchées et le déroulage des peignes
le montage de la station d’alimentation et son raccordement aux peignes
le déroulement, l’installation des rampes et leur raccordement aux peignes
la pose d’un volucompteur et le rebouchage
La Chambre d’Agriculture de l’Hérault a estimé à une trentaine d’heures, le temps de travail nécessaire à l’installation d’un système goutte à goutte au sol ou suspendu.
Les opérations les plus gourmandes en temps sont l’installation des rampes et leur raccordement aux peignes. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/irrigation-de-la-vigne/ | Travaux |
Que est le coût de l’irrigation de la vigne ? | La durée de vie d’un système goutte à goutte peut être estimé à une quizaine d’années, même si elle peut aller au-delà si le réseau est correctement entretenu. La Chambre d’Agriculture de l’Hérault a estimé que le coût annuel de l’irrigation variait de 302 €/ha/an à 570 €/ha/an. Ces coûts se répartissent de la façon suivante :
coût d’installation : 1520 à 2400 €/ha de matériel (station de filtration, peignes, raccords, rampes de goutteurs…) auquel s’ajoutent 420 à 560 € de main d’oeuvre. Le facteur majeur de variation du coût d’installation est la distance entre la borne ou le forage et la parcelle
coût d’entretien : 78 €/ha/an incluant le nettoyage, les réparations sur le réseau et la main d’oeuvre nécessaire
coût d’arrosage : 150 à 170 €/ha/an constitué par le temps nécessaire au pilotage et au déclenchement de l’arrosage.
coût de l’eau : 300 à 1000 m3/ha/an variable selon le mode de prélèvement (tours d’eau, forages…) | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/irrigation-de-la-vigne/ | Travaux |
Comment mesurer la contrainte hydrique ? | Plusieurs techniques pour l’estimation de l’état hydrique des plantes ont été proposées pour la vigne. Il peut s’agir de méthodes :
basées sur des mesures au niveau de la plante : conductance stomatique, potentiel hydrique foliaire avec la chambre à pression, la transpiration avec des capteurs de flux de sève, la température de la feuillle et de la canopée, la dendrométrie pour mesurer la variation du diamètre des troncs, la détermination du rapport isotopique 13C/12C…
non basées sur des mesures directes sur la plante : estimation de l’évapotranspiration à partir des données climatiques, disponibilité en eau du sol (tensiomètres, résistance électrique, sondes à neutrons…), ou des calculs d’indice
Le potentiel hydrique foliaire a permis d’établir de solides seuils de référence (Carbonneau, Ojeda et al.) valables à l’échelle internationale et pour différentes situations agroclimatiques. La fiche estimation de l’état hydrique de la vigne résume les principaux indicateurs utilisés aujourd’hui. Vous pouvez également accéder à des méthodologies (Mesure du potentiel hydrique foliaire de base et Mesure du potentiel hydrique foliaire de tige) | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/irrigation-de-la-vigne/ | Travaux |
Comment piloter l’irrigation ? | Hernan Ojeda de l’INRA Pech Rouge, sur la base d’informations scientifiques et empiriques, a établi un modèle qui définit un état hydrique optimal par rapport au cycle végétatif et à l’intensité de la contrainte.
Ce modèle est présenté ci-dessous.
période débourrement-floraison : une bonne alimentation hydrique favorise sans excès la croissance des rameaux
période floraison-nouaison : l’absence de contrainte hydrique permet de ne pas affecter le taux de nouaison
période nouaison-véraison : la contrainte hydrique pendant cette période n’affecte pas la division cellulaire mais réduit le volume des baies. La diminution contrôlée des baies peut être un objectif de qualité dans le cas d’élaboration de vins rouges de garde
période véraison-maturité : l’état hydrique pendant cette période détermine en grande partie le type de vin. En l’absence de contrainte, les vins sont herbacés, dilués et acides ; dans le cas d’une contrainte sévère, les vins seront très tanniques, durs et alcooleux
période maturité-chute des feuilles : la vigne doit récupérer son état hydrique pour ne pas perturber son métabolisme actif durant cette période. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/irrigation-de-la-vigne/ | Travaux |
Quels sont les facteurs physico-chimiques clés pour la qualité de l’eau ? | La salinité :
La salinité correspond à la quantité totale de sel soluble contenu dans un volume d’eau. Ce critère est mesuré par la conductivité électrique (EC), exprimée en dS/m ou encore en mS/cm. Plus la teneur en matière dissoute totale est élevée, plus le taux de salinité de l’eau est fort. Cette teneur notée TDS (mg/L) se calcule de la façon suivante :
TDS = 640 * EC
Il faut contrôler l’utilisation des sels, pour éviter que la solution du sol ne devienne une solution hypertonique. L’équilibre osmotique, essentiel au système racinaire, en serait modifié. En cas de pression osmotique trop importante, les racines sont incapables d’absorber de l’eau et de satisfaire leur besoin hydrique. Indirectement, cette carence hydrique amène aussi une carence en nutrition minérale. Ainsi, on observe des contraintes hydriques sur le végétal dans des milieux non atteints par la sécheresse mais trop fortement salins.
La salinité joue sur le développement végétatif de la vigne et sur le rendement. Deux paramètres demeurent cruciaux pour exprimer la tolérance de la vigne au sel :
Le seuil maximal admissible par le végétal, variable selon le porte-greffe et le type de sol, d’une moyenne de 3 à 4 dS/m.
Le gradient, pente calculée en fonction de la diminution de rendement par point de salinité, qui avoisine les 10%.
La qualité de l’eau dépend de sa conductivité électrique qui est une image directe de sa teneur en sel. Elle est définie avec les seuils suivants :
0.05 dS/m à 0.4 dS/m : Très bonne qualité
0.4 dS/m à 0.75 dS/m : Bonne qualité
0.75 dS/m à 1.5 dS/m : Qualité médiocre
Au-delà de 1.5 dS/m : Très mauvaise qualité
Dans le cas de la fertirrigation, la salinité de l’eau doit s’ajouter à la salinité de l’engrais apporté. La solution eau + engrais en fertirrigation est donc toujours plus saline que l’eau. Exemple : une eau ayant une conductivité électrique de 1dS/m, avec un apport de 0.5dS/m (320mg/L) d’engrais, comptabilisera une EC totale de 1.5dS/m.
Salinité spécifique :
Le Sodium (Na+) :
L’ion Sodium est très soluble et a la particularité de remplacer le Calcium et le Magnésium dans la structure des agrégats du sol. Cela entraine leur destruction et une déstructuration du sol qui devient plus étanche et moins aéré.
Le Taux d’Adsorption du Sodium (SAR) est utilisé pour déterminer la qualité de l’eau en Sodium, calculé de la façon suivante :
SAR = Na / √(½(Ca+Mg)) Exprimé en meq/L.
La qualité du Sodium est classifiée selon les seuils suivants :
0 meq/L à 3 meq/L : Très bonne qualité
3 meq/L à 6 meq/L : Bonne qualité
6 meq/L à 9 meq/L : Qualité médiocre
Au-delà de 9 meq/L : Très mauvaise qualité
Le Chlorure (Cl–) :
Outre les effets de l’ion Sodium, l’ion Chlorure est abondamment présent dans les solutions salines et peut se retrouver absorbé par la vigne en grande quantité. Une forte concentration en Cl– dans les feuilles peut causer des brûlures voire la mort complète des feuilles. Cela peut entrainer une perte du pouvoir photosynthétique de la plante et affecter directement le rapport feuille-fruit ou la croissance végétative de la vigne.
Dureté et alcalinité :
La dureté de l’eau est un indicateur qui correspond à la quantité de Calcium et de Magnésium présente dans le milieu et peut être responsable d’une future formation de calcaire. L’alcalinité définit le pouvoir basifiant de l’eau c’est-à-dire sa capacité à désacidifier et sa teneur en carbonates. Les indices de dureté et d’alcalinité sont obtenus par analyse chimique en laboratoire.
Le Magnésium et le Calcium précipitent en présence de carbonates pour former du calcaire, il existe donc des risques de colmatage lorsque la dureté est élevée. Il faut prendre en compte les différents niveaux de risque :
0 à 100 eq de carbonate : Risque faible de colmatage,
100 à 200 eq de carbonate : Risque modéré,
Au-delà de 200 eq de carbonate : Risque sérieux.
Afin de palier un risque de colmatage, il est nécessaire d’acidifier le réseau en abaissant le pH de l’eau sous le seuil de 7. Des traitements à l’acide sulfurique ou nitrique suppriment les liaisons entre le carbonate et les cations et permettent ainsi d’épurer le réseau en calcaire. Ce traitement peut être réalisé en fin de saison estivale, ou post-vendange.
Le pH :
Le profil acido-basique du sol dépend du pH. En cas d’acidification, il y a risque de dégradation de la structure du sol, une diminution des activités biologiques et une augmentation des risques de toxicité induite.
Il est donc important que le pH de l’eau utilisée en irrigation soit compris entre 5,5 et 6,5.
Le cas du Fer :
Sous sa forme Fe2+ (ferreux), le Fer est soluble dans l’eau et ne pose aucun problème. Sous l’action de bactéries ferriques ce dernier peut précipiter sous forme de Fer ferrique (Fe3+) et devient insoluble dans l’eau. Cela crée alors un gel visqueux brunâtre qui représente un facteur de colmatage du réseau d’irrigation. Ainsi, une eau à plus de 0.5 mg/L de Fer ne doit pas être utilisée avant un traitement préalable.
Pour ce traitement, il suffit alors de faire oxyder le Fer ferreux (soluble) avant qu’il n’arrive dans le réseau. Soit par une forte agitation dans le réservoir pour qu’il précipite au fond de celui-ci. Soit, en incorporant un corps hautement oxydant (Chlore, sous forme de Javel par exemple), pour le faire précipiter et le récolter dans le filtre du système. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/vignobles-innovants-et-ecoresponsables/qualite-de-leau-et-entretien-du-systeme-dirrigation/ | Travaux |
Comment s’assurer de la qualité de l’eau ? | Il est très facile de s’assurer de la qualité de son eau. Équipé d’un pH-mètre et/ou d’un conductimètre, il est possible de garantir la qualité de son eau en mesurant directement celle-ci à l’arrivée ou en sortie de conduit.
Dans le cas d’une fertirrigation, un autocontrôle en début et en fin de ligne peut s’avérer efficace pour conditionner ou réajuster la concentration de nutriments injectés. Si les valeurs ne coïncident pas en amont et en aval du réseau, cela identifie un problème de distribution. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/vignobles-innovants-et-ecoresponsables/qualite-de-leau-et-entretien-du-systeme-dirrigation/ | Travaux |
Existe-t-il des moyens pour entretenir son système d’irrigation ? | Quel que soit la qualité de l’eau, il est essentiel pour la pérennité de l’installation d’entretenir le système. Dans le cas de la fertirrigation, chaque utilisation doit être précédée d’un mouillage des conduits et d’un rinçage à l’eau claire d’une durée d’une à deux heures, afin d’éviter l’accumulation de dépôt qui pourrait conduire à un risque de colmatage.
En saison hivernale, l’intégralité des tuyaux doit être complétement vidangée pour éviter les risques de gel ou de développement d’algues | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/vignobles-innovants-et-ecoresponsables/qualite-de-leau-et-entretien-du-systeme-dirrigation/ | Travaux |
Quels sont les impacts de l’enherbement sur le végétal ? | L’enherbement est à l’origine d’une concurrence hydro-azotée qui se manifeste sur la vigne par :
une réduction de la vigueur
une baisse du rendement. Cette baisse peut être partiellement compensée après plusieurs années d’implantation en fonction de la possibilité des racines de la vigne à se développer en profondeur
une modification du système racinaire. Sur sols profonds, la densité racinaire diminue sous l’inter-rang mais augmente sous le rang et en profondeur. Sur sols superficiels, la densité racinaire diminue sur tous les horizons | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-permanent/ | Entretien |
Quels sont les impacts de l’enherbement sur le potentiel qualitatif ? | La réduction de la vigueur et la baisse de rendement entraînent :
une amélioration de l’état sanitaire
une augmentation du potentiel qualitatif de la vendange et une amélioration des qualités organoleptiques des vins (augmentation du degré alcoolique, baisse de l’acidité, amélioration du potentiel polyphénolique) | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-permanent/ | Entretien |
Quels effets négatifs possibles de l’enherbement de la vigne sur la qualité des vins blancs ? | L’IFV Sud-ouest a montré sur cépage Colombard que l’enherbement, même s’il permettait d’obtenir un meilleur équilibre (gras et acidité), pouvait compromettre le potentiel aromatique du vin et diminuer la teneur en thiols variétaux . Cette perte est liée à une carence azotée du moût. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-permanent/ | Entretien |
Comment agir en cas de concurrence hydro-azotée excessive ? | La concurrence azotée est à l’origine d’une diminution de la teneur en azote des moûts qui peut être corrigée, à la vigne, par apport au sol localisé sous le rang (par exemple 50 kg/ha d’ammonitrate sous le rang début mai), par pulvérisation d’azote foliaire, par addition d’activateurs de fermentation sur moûts. Selon le type de sol et la nature de l’espèce plantée, l’enherbement peut induire une concurrence hydrique au vignoble. Si celle-ci est constatée visuellement de manière préoccupante, on peut envisager de passer un défanant léger | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-permanent/ | Entretien |
Quels sont les impacts environnementaux de l’enherbement de la vigne ? | L’enherbement :
est une source de matière organique et permet d’augmenter la vie biologique des sols
a un effet décompactant du tissu racinaire et augmente la stabilité structurale, la porosité et la perméabilité du sol
assure une protection de la surface du sol vis à vis de la pluie, et permet ainsi de limiter le ruissellement, les phénomènes d’érosion et les transferts de produits phytosanitaires
permet de créer une niche écologique pour les auxilliaires comme les typhlodromes | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-permanent/ | Entretien |
Quelles parcelles de vigne enherber ? | La majorité des parcelles agées d’au-moins 3 ans peuvent être enherbées, à l’exception des parcelles non-mécanisables et celles aux sols superficiels souffrant d’un important stress hydrique. Les parcelles gélives peuvent également être enherbées à condition de réaliser une tonte avant le débourrement. Suivant la situation pédo-climatique, on peut adapter l’enherbement en modulant la surface enherbée. On peut commencer par un enherbement un inter-rang sur deux, 50% de l’inter-rang par exemple. L’autre élément permettant de gérer le niveau de concurrence est le choix de l’espèce de gazon. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-permanent/ | Entretien |
Fertilisation, préparation du sol et semis ? | Il est préférable de semer à l’automne, le plus rapidement après les vendanges. Un semis de printemps est également possible mais son implantation sera plus difficile. Aucune fertilisation en plein n’est nécessaire, car le risque d’augmenter la vigueur du gazon est trop grand. Si la fertilisation est obligatoire, elle doit être localisée sur le rang ou réalisée par voie foliaire entre les stades floraison et fermeture de la grappe. Avant de semer, on réalise un griffage superficiel pour émietter et éliminer les adventices. Les semis sont en général réalisés en prestation de service. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-permanent/ | Entretien |
Comment entretenir l’enherbement de la vigne ? | Il est crucial de prendre soin du gazon la première année, et d’éviter de l’arracher par des passages de tracteur dans de mauvaises conditions.
l’entretien du gazon s’effectue par tontes. 3 à 5 tontes annuelles sont suffisantes.
l’entretien du cavaillon peut être réalisé de manière chimique, mécanique ou thermique. Le désherbage chimique reste la solution la plus économique, le thermique le plus lent, et donc le plus onéreux. Le cavaillon peut également être laissé en Enherbement Naturel Maîtrisé (ENM). Depuis 2007, l’IFV Sud-ouest étudie l’intérêt d’un enherbement sous le rang | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-permanent/ | Entretien |
Quand renouveler l’enherbement de la vigne ? | La pérennité d’un enherbement dépend des espèces choisies. Les préconisations sont en général de 5 ans, mais peuvent être étendues, en fonction de l’état de propreté du gazon, à 8-10 ans. Le meilleur moment est de renouveler un enherbement à la fin des vendanges, lorsque la charge de travail et les conditions météorologiques le permettent. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-permanent/ | Entretien |
Quels sont les principales alternatives à l’utilisation des herbicides sous le rang ? | Dans une optique de limitation des intrants, on peut envisager plusieurs alternatives au désherbage chimique sous le rang :
le désherbage mécanique interceps qui demeure l’alternative première. Cette technique, bien qu’efficace, peut s’avérer contraignante en termes de coût et d’organisation du travail.
le désherbage thermique qui consiste à provoquer un choc thermique à l’origine de l’éclatement des cellules végétales. Il s’agit d’une opération lente et onéreuse qui n’est pas neutre d’un point de vue environnemental puisqu’elle génère l’émission de gaz à effet de serre
le paillage ou mulch sous le rang. Il s’agit d’une technique consistantà recouvrir la surface des sols d’un couvert organique. Très peu utilisés dans les vignobles méridionaux et atlantiques, les paillages ont connu un essor certain dans le vignoble champenois. Entre 2010 et 2013, l’IFV a mené une étude sur l’utilisation de paillages végétaux sous le rang
l’enherbement maîtrisé sous le rang. Cette technique pourrait être une alternative complémentaire, intéressante d’un point de vue technique et économique. Deux types de solutions ont été mises à l’essai par l’IFV Sud-Ouest: l’enherbement naturel, et l’engazonnement avec un matériel végétal spécifique. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-sous-le-rang/ | Entretien |
Quels sont les impacts agronomiques consécutifs à la mise en œuvre d’un enherbement sous le rang ? | Après quatre années de suivi, le passage d’un enherbement limité aux inter-rangs à l’enherbement total de la parcelle entraîne les mêmes types d’effets agronomiques et œnologiques que ceux observés lors d’expérimentations menées sur la mise en œuvre de l’enherbement des inter-rangs: réduction du rendement et de la vigueur, diminution de la teneur en azote assimilable des moûts, augmentation des teneurs en sucres et polyphénols, amélioration de l’état sanitaire. L’intensité de ces impacts varie en fonction des conditions des sites expérimentaux (caractéristiques pédoclimatiques, type de production) et en fonction des modalités testées (espèces semées). Les impacts agronomiques sont les plus marqués sur la parcelle à forte expression végétative située en IGP Gascogne où une baisse du rendement de -35% par rapport au désherbage chimique a été observée. Sur les deux sites expérimentaux en AOP, des impacts de l’enherbement total plus modérés n’excédant pas -25% ont été notés. L’enherbement sous le rang peut ainsi permettre de réduire la vigueur excessive de certaines parcelles et d’atteindre un niveau de production donné sans avoir à mettre en oeuvre des techniques de maîtrise de rendement comme l’ébourgeonnage ou l’éclaircissage. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-sous-le-rang/ | Entretien |
Eau et/ou azote, quelle type de concurrence est exercée par l’enherbement sous le rang ? | Sur l’ensemble des sites, si le suivi du potentiel hydrique foliaire ne met pas en évidence une augmentation sensible de la contrainte hydrique estivale sur les modalités enherbées sous le rang, la gestion de la contrainte azotée demeure un point crucial. La concurrence azotée exercée, mesurée à floraison et véraison, se traduit sur le végétal par une réduction de la surface foliaire – le rapport feuille fruit est néanmoins amélioré par l’enherbement total – et impacte fortement la teneur en azote assimilable des moûts (de -2% à -62%), ce qui peut être préjudiciable à leur qualité organoleptique.Une expérimentation spécifique est en cours afin de tester différentes stratégies de fertilisation pour les parcelles enherbées sous le rang. Dans le cas d’un enherbement total, la difficulté est de trouver un moyen d’alimenter la vigne sans que la fertilisation ne soit détournée par l’herbe. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-sous-le-rang/ | Entretien |
Enherbement naturel, engazonnement, quelle(s) espèce(s) choisir ? | L’enherbement naturel présente l’avantage d’une facilité de mise en œuvre, l’enherbement semé, ou engazonnement, pourrait permettre un meilleur contrôle de la concurrence hydro-azotée par le bon choix d’espèces, variétés ou mélanges. Parmi l’ensemble des modalités testées dont la majorité est constituée de graminées pérennes choisies pour leur concurrence limitée ( fétuque rouge, fétuque ovine, kœlerie, dactyle, pâturin des prés), il a été difficile de discriminer les types de couverts végétaux. Les mélanges à base de kœlerie se sont distingués les premières années par leur impact le plus faible sur la vigueur. Quant à l’enherbement naturel, son impact sur la vigne tend à augmenter au fil des ans en parallèle à son taux de recouvrement sous le rang, mais il est également fortement dépendant de la flore qui le compose. L’introduction de légumineuses est une des solutions en cours d’expérimentation pour gérer la concurrence azotée : un banc d’essai de différents types d’enherbement monospécifiques et d’associations graminées/légumineuses, a été mis en place. Une autre piste en cours d’étude est celle des espèces annuelles, à auto-resemis, et cycle décalé avec la vigne, afin de limiter la concurrence hydro-azoté printanière et estivale. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-sous-le-rang/ | Entretien |
Quelles stratégies mettre en oeuvre pour minimiser ces impacts agronomiques ? | Dans l’hypothèse où la baisse de vigueur ou de rendement consécutive à la mise en place d’un enherbement total n’est pas recherchée, nous pouvons imaginer conserver l’enherbement maîtrisé sous le rang et l’associer à des pratiques dans l’inter-rang moins concurrentielles pour la vigne comme le désherbage mécanique ou un enherbement temporaire (ex. engrais verts…). Afin de tester ce type d’itinéraire technique, nous avons réorienté notre expérimentation en introduisant du désherbage mécanique un inter-rang sur deux. Ce choix a également permis de fertiliser la vigne dans l’inter-rang travaillé, ce qui n’était pas envisageable dans le cas d’un enherbement total. La proportion de superficie enherbée a ainsi été réduite à 65% (33% pour la référence désherbage chimique sous le rang) avec conservation de l’enherbement maîtrisé sous le rang. Les premiers résultats sur la vigueur, le rendement et la teneur en azote assimilable des moûts sont encourageants. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-sous-le-rang/ | Entretien |
Comment implanter et entretenir un enherbement sous le rang ? | Le transfert de la pratique d’enherbement sous le rang à grande échelle est très lié à la mécanisation des opérations d’implantation et d’entretien, qui sont très spécifiques puisque réalisées entre les souches. La réussite de l’implantation passe par la réalisation d’un lit de semence à l’automne et la projection des graines dans cette terre travaillée. Certains outils interceps donnent entière satisfaction pour la préparation de la terre. En ce qui concerne le semis, nous avons pu mettre en évidence la faisabilité de l’auto-construction d’un semoir pour le cavaillon, avec des éléments simples, disponibles sur le marché, tels qu’une trémie pneumatique, des griffes montées latéralement sur un cadre extensible et des peignes râteau derrière les distributeurs orientables.
Sur nos essais, les suivis réguliers des taux de recouvrement par espèce sous le rang mettent en évidence un bon comportement général des couverts végétaux semés en termes de contrôle de la flore adventice, malgré des conditions de mise en œuvre «rustiques». L’entretien de l’enherbement sous le rang se heurte aux mêmes contraintes que le désherbage mécanique de la ligne des souches: pour travailler correctement, les faucheuses interceps doivent respecter une vitesse d’avancement très réduite. Ces deux dernières années, les matériels de tonte interceps ont bien évolué. Des têtes de coupe à fil sont apparues dans les gammes des constructeurs, en complément ou en remplacement des lames. La configuration de travail des tondeuses a aussi changé, par exemple, chez Ferrand, un portique enjambeur permet à deux modules de tonte de travailler sur le même rang, pour éviter les imperfections liées aux systèmes déportés latéralement. Malgré ces avancées, la tonte sous le rang se heurte toujours au problème de l’approche de la souche, qui est limitée par les risques de blessures. Pour répondre à cette problématique, on peut envisager d’utiliser des brosses polyvalentes herbe-pampres, qui permettent de contrôler la flore par abrasion au sol, ce qui est sensiblement différent de la tonte et à réserver à un enherbement spontané. Un enherbement semé serait probablement très abîmé avec cette méthode. En termes d’entretien, nous enregistrons une moyenne de deux à trois tontes par an, tous sites et toutes modalités d’enherbement confondues. Le nombre d’interventions sur les modalités enherbées est équivalent, voire inférieur, au nombre de passages sur la modalité désherbage mécanique. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-sous-le-rang/ | Entretien |
Quelle place pour les robots dans l’entretien de l’enherbement sous le rang ? | L’arrivée des robots au vignoble pourrait changer la donne, en modifiant la hauteur et la fréquence de tonte permise pour moduler la contrainte exercée par le couvert. Une expérimentation a été mise en place en 2017 avec le soutien d’interbio, pour évaluer l’impact de tontes agressives et fréquentes (toutes les semaines, tous les mois) sur le comportement des couverts et la nutrition hydro-azotée de la vigne. Les premiers résultats suggèrent que celles-ci sont de nature à limiter la concurrence hydrique et azotée par rapport à des tontes réalisées moins fréquemment et moins ras avec une mécanisation plus classique. La pertinence de ces stratégies doit être évaluée sur la durée, pour vérifier notamment l’impact éventuel sur la fertilité d’une année sur l’autre, et en fonction de la disponibilité ainsi que de la performance réelle des robots. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/enherbement-sous-le-rang/ | Entretien |
Qu’est ce qu’un engrais vert ? | On peut définir un engrais vert comme toute plante cultivée pour augmenter la fertilité du sol et non pour être récoltée. La culture d’engrais verts est une pratique ancestrale et connue de tous ; elle est utilisée dans de nombreux systèmes de culture (rotations à base de céréales, maraîchage…). Les aspects techniques à mettre en oeuvre sont cependant délicats et doivent être réfléchis si on veut bénéficier des effets positifs attendus au niveau du sol. En viticulture, cette pratique très répandue en Californie par exemple est encore peu étudiée en France. Elle pourrait s’avérer intéressante hors de la période végétative de la vigne ou bien pour gérer le repos du sol après un arrachage. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-engrais-verts-en-viticulture-2/ | Entretien |
Pourquoi implanter un engrais vert ? | L’implantation d’engrais vert peut présenter plusieurs intérêts :
amélioration de la structure du sol. L’action mécanique des racines de l’engrais vert permet d’ameublir le sol de l’inter-rang jusqu’à 1,5 m de profondeur et d’améliorer la pénétration de l’eau et de l’air. Les exsudats racinaires et les microorganismes de la rhizosphère du couvert végétal contribuent également à stabiliser les particules de terre
amélioration de la fertilité minérale : certaines familles d’engrais verts utilisent les éléments minéraux sous forme insoluble alors qu’ils sont inutilisables tels quels par la vigne (exemple : Crucifères avec la potasse). La destruction de l’engrais vert permet leur restitution à la vigne sous une forme assimilable. Les engrais verts permettent également, en stockant les éléments durant l’hiver, de limiter les phénomènes de lessivage par les pluies. Les Légumineuses contribuent à enrichir le sol en azote par fixation symbiotique de l’azote atmosphérique si le temps de culture est supérieur à 50 jours
apport de matière organique et amélioration de l’activité biologique. Les engrais verts stimulent l’activité biologique du sol de manière rapide et intense pendant leur croissance et surtout après enfouissement. Les quantités d’humus formées permettent d’entretenir le taux de matière organique du sol mais sont souvent insuffisantes pour le faire remonter
protection contre l’érosion et le ruisssellement. Les engrais verts comme l’enherbement permanent ont une double action de protection du sol et d’amélioration de la capacité d’infiltration de l’eau. Ils permettent ainsi de diminuer le ruissellement et de lutter contre l’érosion | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-engrais-verts-en-viticulture-2/ | Entretien |
Quelles espèces sont régulièrement utilisées ? | Dans quelques cas très rares comme pour la moutarde sauvage, la végétation spontanée se développant sur une parcelle peut jouer le rôle d’engrais verts. Cependant, dans la majorité des cas, l’implantation d’engrais verts nécessite la réalisation d’un semis. La culture des engrais verts étant encore assez peu pratiquée en viticulture, les semences disponibles sur le marché sont issus de la céréaliculture ou du maraîchage. Les familles d’engrais verts sont classées en fonction de leur aptitude à fournir du carbone (“lent” ou “rapide”) et de l’azote. Le carbone “lent” correspond aux matières riches en cellulose et lignine comme les céréales à paille (Graminées). Le carbone “rapide” est associé aux Légumineuses et aux Crucifères, sources de sucres facilement dégradables. Les Légumineuses apportent également de l’azote. Afin de s’assurer que les microorganismes puissent dégrader correctement la matière organique sans priver la culture d’azote (faim d’azote), il apparaît souhaitable de mélanger les engrais verts afin de disposer d’une formulation équilibrée entre carbone lent, rapide et azote. Le tableau ci-dessous présente quelques-unes des espèces utilisables en viticulture avec semis entre mi-août et mi-octobre : Graminées,Légumineuses,Crucifères. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-engrais-verts-en-viticulture-2/ | Entretien |
Les engrais verts ont-ils une action anti-nématode ? | Une action anti-nématode ou nématicide est parfois décrite pour quelques engrais verts comme la tagète des parfumeurs, l’avoine ou certaines crotalaires. Cette action, obtenue grâce à des composés exsudés ou libérés lors de la décomposition du végétal, concerne uniquement les nématodes des genres Meloïdogyne et Pratylenchusresponsables de dégâts directs. Ces mêmes engrais verts n’ont aucun impact sur les nématodes vecteurs du court-noué car la profondeur d’exploration des racines de l’engrais vert est très souvent insuffisante (< 1,5 m) pour avoir une action efficace sur Xiphinema index. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-engrais-verts-en-viticulture-2/ | Entretien |
Comment implanter puis détruire un engrais vert ? | La préparation à l’implantation du couvert :
préparation du sol et semis : le sol doit être suffisamment émietté pour permettre une bonne levée. Sur vigne en place, un passage de houe rotative ou un à deux passages de vibroculteur peut suffire. Le semis est réalisé à la volée ou avec un épandeur d’engrais idéalement pendant la période des vendanges afin de profiter des températures clémentes et des pluies de fin d’été ou d’automne, ou courant octobre / début novembre en adaptant le choix de espèces. Il est conseillé de rouler ou de réaliser un griffage superficiel après le semis
fertilisation : aucune fumure n’est en général à prévoir car l’apport de fertilisants a tendance à favoriser le développement des parties aériennes au détriment des racines. Si elles sont semées tardivement, les Crucifères peuvent nécessiter un peu d’azote et un léger apport de fumier peut s’avérer bénéfique
La destruction du couvert :
Le choix du mode de destruction dépend des objectifs recherchés. Le broyage et le fauchage réalisés au printemps permettent de détruire les parties aériennes et de les faire sécher. La présence d’engrais vert accroît les risques de gel printannier. Ce paramètre peut être pris en compte pour décider de la date de destruction. Le fauchage est intéressant lorsque la végétation est peu développée ou pour réaliser un mulchage et permettre d’entretenir le sol sans désherbage chimique ou travail du sol. L’avantage du mulchage par rapport au broyage est de ralentir la minéralisation de la matière organique, de limiter les faims d’azote et d’éviter les « à coups » pour la vigne. Une solution alternative consiste à passer un matériel spécifique nommé rolofaca qui permet de coucher les couverts végétaux au sol et de les pincer pour arrêter la montée de la sève. Contrairement au broyage et au fauchage, la croissance du couvert est stoppée et la dégradation de la partie « pincée » se fait très lentement. Sur une parcelle en pente, ce type de pratique peut compliquer le passage des tracteurs (glissement). L’enfouissement du couvert végétal est facultatif et doit être raisonné en fonction de ses objectifs : il permet une libération d’azote rapide et une disponibilité pour la campagne en cours. L’enfouissement du couvert végétal doit se faire en fonction de son état d’humidité et ne doit jamais être réalisé sur sol humide. S’il est réalisé 1 à 2 jours après le fauchage ou broyage, la décomposition se fera rapidement avec une minéralisation importante. On peut envisager de le laisser sécher 30 à 60 jours. L’enfouissement se fait en une à deux fois selon les espèces avec un outil à dents ou à disques. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-engrais-verts-en-viticulture-2/ | Entretien |
Quel est le coût d’un engrais vert ? | Le coût d’implantation et de destruction d’un engrais vert a été estimé grâce au logiciel Viticout® développé par l’IFV Sud-Ouest. Il fait apparaître que le semis automnal tous les inter-rangs, incluant la main d’oeuvre, le coût de la traction et les semences représentent environ 250 €/ha. La provenance des semences est un facteur important de réduction du coût. En ce qui concerne la destruction, il faut compter environ 35 €/ha pour le passage du rolofaca et 55 €/ha pour l’enfouissement | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/les-engrais-verts-en-viticulture-2/ | Entretien |
Quel outil employer pour détruire le couvert végétal et restituer la biomasse ? | Il est possible de restituer au sol la biomasse fournie par le couvert de différentes façons : roulage, broyage, tonte, enfouissement. Cela a bien sûr un impact sur la vitesse de dégradation du couvert et sur sa minéralisation (Gontier L., 2015). Mais cela conditionne également les opérations ultérieures d’entretien de l’inter-rang : tonte ou désherbage mécanique. Si tous les couverts peuvent être stoppés par le roulage lorsqu’ils sont en fin de cycle végétatif, ceux qui s’y prêtent le mieux sont ceux dont les tiges sont creuses : la féverole par exemple est assez simple à rouler. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/destruction-des-engrais-verts/ | Entretien |
Pourquoi le roulage des couverts ? | Le principal avantage de rouler les couverts est que le débit de chantier est très important : une vitesse de travail supérieure à 10 km/h est envisageable dans de bonnes conditions. L’opération est rapide et c’est un grand avantage pendant la période considérée lors de laquelle il y a un pic de travail au vignoble. La demande énergétique d’un roulage est très faible comparativement au broyage, à la tonte et à l’enfouissement avec des disques par exemple. L’inconvénient de cette technique est d’obtenir une destruction incomplète du couvert si le mélange composant celui-ci est hétérogène et que toutes les plantes ne sont pas en fin de cycle. En fonction de l’épaisseur du mulch créé par le passage du rouleau, la motricité doit être surveillée pour les interventions ultérieures. Différents types de rouleaux et spécificités
Les principales différences entre rouleaux écraseurs de végétaux se situent au niveau de la conception des éléments qui pincent les tiges. Pour tous, le principe commun est une répartition de l’appui au sol par le décalage des éléments, pour éviter que le rouleau ne saute en fonction des irrégularités du terrain et pour améliorer la pression unitaire de chaque élément au sol. Les observations réalisées après le roulage sur un couvert à base de féveroles permet de les distinguer sur le mode d’action ainsi que sur l’homogénéité du travail. Rouleau de la société Rolfaca-+Gerber
Lames droites disposées en créneaux. Les tiges peuvent être coupées plus qu’écrasées compte tenu des arêtes saillantes. Le montage avant est possible. Le rouleau Clemens est conçu à l’identique mais dispose d’une option intéressante d’extensibilité du rouleau pour s’adapter à des largeurs de vignes différentes. Les tiges de féverole sont coupées en petites sections. Rouleau Actisol : les lames inclinées sur 4 sections interchangeables permettent la répartition de l’effort au sol. De nombreuses tiges sont coupées plus que pincées, le rouleau peut remonter de la terre s’il a un angle d’attaque trop prononcé. Rouleau Martin Raucoules : une conception plus artisanale pour ce rouleau à deux sections de lames inclinées pour canaliser le flux de végétation et éviter que les couverts ne se couchent sous les pieds de vigne. L’écrasement est un peu moins homogène. VITIMECA : la particularité de ce rouleau proposé par la société VITIMECA tient en plusieurs caractéristiques qui le distinguent des autres : les lames ondulées pour la répartition de l’effort au sol, la présence d’un vérin d’appui au 3ème point pour ajuster la pression sur le couvert par un report du poids du tracteur, et la présence d’un contre-rouleau plein, de petit diamètre, devant le rouleau principal. L’écrasement du couvert obtenu est très homogène. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/destruction-des-engrais-verts/ | Entretien |
Quelle demande énergétique de la destruction d’un couvert ? | Demande énergétique de la destruction d’un couvert par roulage : La destruction par roulage se fait à vitesse élevée : entre 8 et 12 km/ha, voire plus, à un régime moteur faible compte tenu du type de travail effectué (outil trainé, passif, très faible résistance à l’avancement). C’est le poids du rouleau qui fait le travail par pincement sur les tiges creuses. Les consommations relevées vont de 3,6 à 4,1 L/h. Le débit de chantier est évidemment très favorable à la consommation par hectare comme l’indique le tableau ci-dessous.
Demande énergétique de la destruction d’un couvert par broyage :
Le broyage d’un couvert fortement développé peut être assez énergivore. Les mesures réalisées avec un broyeur à fleaux sur un couvert de 120 cm de hauteur donnent une consommation de 10,8 L/h à la vitesse de 3,8 km/h. Pour un couvert implanté un rang sur deux la consommation par hectare est de 7,75 L.
L’enfouissement est ensuite réalisé avec un appareil de type covercrop. La consommation instantanée mesurée varie entre 5,14 et 7,22 L/h pour une vitesse de travail de 6 km/h.
Dans ces conditions, et toujours pour des couverts implantés un rang sur deux, la consommation par hectare s’établit entre 2,3 et 3,3 L.
L’ensemble des deux opérations, broyage et enfouissement, demande donc un total de 10 à 11 L de carburant par hectare, c’est-à-dire 10 fois plus qu’un simple roulage. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/destruction-des-engrais-verts/ | Entretien |
Quels sont les différents types de semoirs utilisables et les critères de choix ? | La réussite du semis dépend de plusieurs facteurs, comme l’adaptation de la profondeur d’implantation de la graine en fonction de sa taille, les conditions de concurrence au moment du semis (présence d’un autre couvert en semis direct?) et les conditions de levée.
Les semoirs se différencient sur plusieurs points techniques tels que la distribution, la trémie, les possibilités de réglages indépendants de la profondeur de semis, l’ouverture du sol devant le soc semeur, le poids et le prix ! L’orientation vers l’un ou l’autre des semoirs est fonction de l’objectif de travail. Dans le cas d’une préparation de sol avant le semis, il est peu utile de disposer de disques d’ouverture du sol devant les socs semeurs car ils sont plutôt destinés à découper les résidus végétaux pour faciliter le travail. Le choix des espèces à implanter, seules ou en mélange, et la taille des graines concernées peut orienter vers un matériel équipée de plusieurs trémies et d’éléments de semis distincts, ou vers un matériel plus basique. Le semis à la volée derrière une houe rotative est une solution simple et polyvalente.
Voici quelques exemples de semoirs, liste non exhaustive. Aitchison : Il s’agit d’un matériel dérivé des semoirs existant pour le semis direct en grandes cultures. Sa principale caractéristique est l’utilisation du soc en T inversé pour déposer la graine et refermer la terre par-dessus. L’entrainement est mécanique avec une roue suiveuse. La distribution est réalisée par un disque en mousse qui permet de respecter le mélange de semences en provenance de la trémie. Le réglage de profondeur est assuré par deux roues de terrage. Les socs sont montés sur dents vibrantes. Aurensan : le semoir Aurensan se distingue par des éléments de semis constitués chacun d’un disque incliné pour découper le couvert et la terre, et d’une roue qui lui est accolée pour le réglage indépendant de la profondeur de semis. L’ensemble est complété de roues inclinées dans le sens inverse au disque pour appuyer chaque ligne de semis. Il existe plusieurs déclinaisons du semoir, avec possibilité de trémies séparées pour éviter les mélanges hétérogènes. La distribution est mécanique, avec roue suiveuse. L’ensemble est lourd. Gerber : le semoir Gerber (Rolofaca) utilise des disques ondulés pour ouvrir le sol devant les éléments de semis constitués par des socs en T inversés montés sur dents rigides. La distribution est pneumatique, avec des éléments Delimbe. Il est possible de modifier la cannelure de distribution pour s’adapter à des graines de différentes tailles. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/destruction-des-engrais-verts/ | Entretien |
Quels réglages pour le semoir ? | En dehors de la profondeur de semis, essentielle pour les petites graines, le principal réglage à réaliser concerne la densité de semis : il faut donc connaître le débit de l’appareil, la vitesse de travail (sauf roue suiveuse), la largeur semée, et l’objectif. Pour un semis à 180 kg par hectare (18 g par m² en plein) par exemple, avec une largeur semée de 1 m 10, et une roue suiveuse de 2 m de circonférence, il y a 2,2 m² semés par tour de roue. Il faut donc, lors du réglage, obtenir avec l’ouverture sous la distribution, 396 g de semence pour 10 tours de roue correspondant à 22 m² (22 x 18). Les ajustements se font en ouvrant plus ou moins les trappes par lesquelles s’écoulent les graines. Dans le cas des appareils à distribution pneumatique, le réglage est un peu différent puisqu’il se rapproche de celui fait avec un appareil de pulvérisation. Le débit s’ajuste avec la vitesse de rotation de la distribution (potentiomètre). | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/destruction-des-engrais-verts/ | Entretien |
Quel est le surcoût de cette nouvelle pratique d’entretien du sol ? | Il faut distinguer le coût lié à l’investissement matériel, spécifique ou non, le coût lié au temps de travail supplémentaire (main d’œuvre et traction) et le coût d’achat des semences.
Les semoirs coûtent entre 5000 et 15000 €. Avec des logiques d’achat et d’utilisation en CUMA, le coût du semoir revient environ à 7 € par ha et par an. Le passage mobilise le tracteur et le chauffeur pendant environ 30 min par ha pour un semis un inter-rang sur deux dans des vignes larges. La préparation du sol, le cas échéant, double cette valeur. Le semis, hors achat de semences, représente environ 45 € par ha et par an. Si on y ajoute une valeur moyenne de 40 € de semences par ha, le coût de l’implantation d’un couvert est d’environ 85 €. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/destruction-des-engrais-verts/ | Entretien |
L’éclaircissage physiologique : comment ça marche ? | La spécialité commerciale utilisée pour réaliser l’éclaircissage physiologique est le Sierra®, seule substance de croissance actuellement homologuée sur vigne pour cet usage et s’utilisant à 2l/ha. Le Sierra® contient 180 g/l d’éthéphon. L’application de Sierra® provoque l’augmentation de la concentration en éthylène dans la plante et accélère les phénomènes d’abscission à proximité des points d’impact de la bouillie. Pulvérisé sur grappes, autour de la nouaison, le Sierra® présente l’avantage de pouvoir réduire le nombre de grappes et/ou le nombre de baies par grappe en modifiant le niveau de nouaison des grappes. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/leclaircissage-chimique/ | rendement |
Comment mettre en oeuvre l’éclaircissage physiologique ? | Pour obtenir un résultat satisfaisant, l’éclaircissage exige une démarche méthodique dans sa mise en oeuvre. Il est réalisé après nouaison et donc après la coulure physiologique de la période post-floraison qui peut être plus ou moins marquée en fonction des cépages. Les points clés de cette démarche sont : évaluer, choisir, réaliser. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/leclaircissage-chimique/ | rendement |
Comment évaluer la récolte potentielle ? | Cette évaluation reste un paramère obligatoire et le seul qui permette de définir le niveau d’éclaircissage nécessaire pour un objectif de rendement souhaité. Elle est calculée à partir du nombre de grappes présentes sur les ceps à l’approche de la floraison et de leur poids moyen connu en fonction de mesures recueillies les années précédentes. Il est important de considérer que les écarts de poids de grappes lors de cette estimation de rendement peuvent varier de 10 à 30 % entre deux années consécutives. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/leclaircissage-chimique/ | rendement |
Comment choisir le stade d’application du Sierra® ? | Le Sierra® agit en supprimant les grappes les plus jeunes au moment de l’application et en supprimant les baies les plus jeunes à l’intérieur des grappes. Entre le stade « début nouaison » et « fermeture de la grappe », le taux déclaircissage régresse. A chaque stade de développement de la grappe correspond un Taux d’Eclaircissage Probable (TEP). Sur la vigne, les inflorescences se trouvent simultanément à des stades différents, il est nécessaire d’effectuer des relevés de stades phénologiques entre début nouaison (BBCH71; stade 26 selon Eichorn & Lorenz) et fermeture de la grappe (BBCH79; stade 33 Eichorn & Lorenz) afin de déterminer au plus juste la date d’application en fonction du TEP souhaité. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/leclaircissage-chimique/ | rendement |
Quelles différences entre éclaircissage manuel et physiologique ? | l’éclaircissage manuel permet de réduire la récolte en supprimant des grappes, le poids des grappes reste inchangé ou augmente si il est realisé tôt en saison.
l’éclaircissage physiologique s’attache à diminuer le poids de chaque grappe, et a peu d’effet sur le nombre de grappes sauf les grapillons
si le gain en degré est le même pour les deux techniques, l’éclaircissage physiologique entraine une baisse plus sensible de l’acidité
les deux techniques provoquent une légère augmentation, jusqu’à 10% du poids des baies
au niveau des relations entre objectifs d’éclaircissage souhaité et éclaircissage réellement obtenus, il existe une plus grande variabilité pour l’éclaircissage physiologique selon une étude menée par l’IFV. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/leclaircissage-chimique/ | rendement |
Quelle différence en terme de coût ? | L’éclaircissage manuel nécessite 40h/ha de travail, ce qui représente un coût de 600€/ha (environ 15 €/h en main d’oeuvre non qualifiée). L’éclaircissage chimique nécessite 3 comptages de une heure chacun, effectués par une main d’oeuvre qualifiée (environ 19 €/ha). Le coût par hectare lié au passage du tracteur (4-5 km/h, écartement de 2,20 m, pulvérisation localisée de 2 rangs par passage, environ 19 €/ha de main d’oeuvre qualifiée et 13 €/ha d’utilisation du tracteur) est de 29 €. Le prix du Sierra® s’élève à 95 €/ha. Le coût lié à l’amortissement du matériel n’est pas pris en compte car tous les viticulteurs sont équipés d’un système de pulvérisation. Le coût final de l’éclaircissage physiologique s’élève à 181 €/ha soit 3 fois moins cher qu’un éclaircissage manuel. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/leclaircissage-chimique/ | rendement |
Quelles sont les autres utilisations possibles du Sierra® ? | Le Sierra® peut être utilisé pour :
réaliser l’égrapillonnage, lorsqu’il est pulvérisé entre la fermeture de la grappe et la mi-véraison
limiter la végétation lorsqu’il est pulvérisé entre fermeture de la grappe et la mi-véraison selon une étude menée par l’IFV
améliorer la coloration pour les cépages rouges utilisé à la mi-véraison | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/leclaircissage-chimique/ | rendement |
Qu’est-ce que la surface foliaire ? | Pour exprimer la surface foliaire, on se limite à la surface des feuilles exposée à la lumière. En effet, leur activité photosynthétique permet l’essentiel de la production de sucre : 90% de l’interception du rayon lumineux se fait par la couche de feuilles directement exposée. La surface de feuilles exposée est estimée sur vignes palissées par une mesure de gabarit de la végétation que l’on appelle SECV : Surface Externe du Couvert Végétal. Cette mesure est simple et pratique à mettre en œuvre. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-rapport-feuilles-fruits/ | rendement |
Le rapport feuilles / fruits est-il plus important que la notion de rendement ou de densité de plantation ? | Oui, car il intègre la notion d’équilibre physiologique de la vigne. De ces équilibres physiologiques découlent le potentiel de maturation. Il permet de caractériser l’activité photosynthétique de la vigne parce que le niveau de captation de l’énergie solaire dépend de la surface foliaire exposée. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-rapport-feuilles-fruits/ | rendement |
Comment calculer la SECV / m² de sol ? | SECV = (2 x H+L) x (1 – T) / E en m²/m² de sol
H : hauteur de végétation (en m)
L : largeur de la végétation (en m)
E : écartement entre les rangs (en m)
T = pourcentage de trou
| https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-rapport-feuilles-fruits/ | rendement |
Comment calculer l’indice SECV / Rendement ou SECV / PR ? | I = SECV (m2/m2 de sol)x 10 000 / PR (poids de récolte en kg/ha) | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-rapport-feuilles-fruits/ | rendement |
Quel indice rechercher ? | Les études réalisées par l’IFV Sud-Ouest ont montré que pour Colombard il est suffisant de se situer à un niveau d’indice SECV/PRr voisin de 1 m²/kg pour obtenir le profil de vin recherché dans la zone de production. Pour les cépages rouges de Midi-Pyrénées (Côt, Négrette, Duras), l’indice devra se situer entre 1 et 2 m²/kg . Un indice SECV/PR de 2 m²/kg permet de produire des vins rouges dont la structure et le volume sont nettement supérieurs à des vins d’indices plus faibles (<1,5 m²/kg). | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-rapport-feuilles-fruits/ | rendement |
Comment faire varier l’indice SECV/PR ? | par la hauteur de palissage
par la hauteur de rognage
par une maîtrise des rendements (taille, ébourgeonnage ou éclaircissage) | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/le-rapport-feuilles-fruits/ | rendement |
Quel est l’intérêt de la technique de pulvérisation d’azote foliaire à la véraison ? | L’utilisation de l’azote par voie foliaire à véraison permet d’augmenter la teneur en azote assimilable dans le moût : le gain moyen observé, par rapport à une vigne non traitée, est de +50% pour 10 unités fertilisantes d’azote. Toutes les fractions azotées du moût sont améliorées. L’association azote et soufre permet de produire plus de thiols variétaux dans les vins. Les moûts sont plus riches en glutathion et en précurseurs cystéinés des composés aromatiques. Au final les vins issus des vignes pulvérisées présentent en moyenne 3 à 5 fois plus de composés thiolés. Cette technique est donc très fortement influente pour produire des vins aromatiques. La pulvérisation d’azote et soufre a été testée avec succès sur vins blancs secs (Colombard, Sauvignon, Melon) et doux (Gros Manseng) ainsi que sur vins rosés (Négrette).
Choisir une pulvérisation d’azote ou d’azote-soufre permet de choisir un profil aromatique de son vin : profil fruité et amylique = pulvérisation foliaire d’azote ; profil dominé par les thiols variétaux = pulvérisation foliaire d’azote-soufre
La pulvérisation d’azote foliaire peut contribuer au maintien ou au développement de l’enherbement permanent au vignoble. La présence de l’enherbement induit une concurrence avec la vigne pour l’azote. Cela peut se traduire par une carence en azote dans les moûts qui est préjudiciable à l’expression de fraîcheur aromatique des vins. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-pulverisation-dazote-foliaire-a-la-veraison/ | Fertilisation |
Quelle quantité d’azote foliaire apporter ? | La quantité d’azote et de soufre à apporter est à adapter au niveau de la vigueur de la vigne et de la carence du moût en azote assimilable. Il est ainsi important de connaitre le niveau en azote assimilable de son moût afin de raisonner et de maitriser les apports. Afin d’éviter la réduction des vins au cours de la vinification, les apports de soufre doivent être limités à ½ fois la dose d’azote. Le tableau suivant peut servir d’outil d’aide à la décision. Apport foliaire d'azote préconisé carencé : 15-20 kg N/ha; moyennement carencé : 10-15 kg N/ha; non carencé : 10 kg N/ha. Apport foliaire de soufre préconisé : carencé: 5-10 kg S/ha; moyennement carencé : 5-7 kg S/ha; non carencé : 3-5 kg S/ha. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-pulverisation-dazote-foliaire-a-la-veraison/ | Fertilisation |
Elémentaire ou sulfate : quelle forme de soufre associer aux apports d’azote? | La principale forme de soufre utilisée en fertilisation au champ est le sulfate (SO4), généralement d’ammoniaque ou de potasse car il s’agit de la forme ionique la plus assimilable par les plantes. L’IFV Sud-Ouest a cherché à comparer l’efficacité des associations urée-soufre en fonction de la forme chimique de l’élément soufre. Cette comparaison, répétée sur 3 millésimes à dose équivalente, a porté sur 4 variantes : un témoin non traité, une pulvérisation d’urée, une pulvérisation d’urée associée à un sulfate et une pulvérisation d’urée associée à un soufre élémentaire. Les résultats obtenus avec l’association urée+sulfate ne se distinguent pas de ceux obtenus avec la pulvérisation d’urée seule. En revanche l’association urée+soufre élémentaire montre des gains en thiols variétaux dans les vins bien supérieurs. A la dégustation, les plus fortes différences sont perçues avec les vins issus des fertilisations urée+soufre élémentaire. L’association urée+sulfate n’est jamais distinguée de la fertilisation uréique seule. Pour surexprimer les thiols variétaux dans les vins, il est ainsi préférable d’associer urée et soufre élémentaire pour une efficacité optimisée. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-pulverisation-dazote-foliaire-a-la-veraison/ | Fertilisation |
La pulvérisation foliaire modifie-t-elle le ratio azote ammoniacal / azote assimilable des raisins et des moûts ? | Selon IFV : Nous avons comparé sur un réseau de 15 parcelles expérimentales la composition des moûts à travers le ratio azote ammoniacal /azote assimilable. L’azote assimilable est établi par la somme des dosages de l’azote ammoniacal (méthode enzymatique) et de l’azote aminé (méthode NOPA). Aucune différence significative n’a pu être observée : pour des apports de 10 kg N/ha, la proportion d’azote ammoniacal est cependant légèrement supérieure au témoin (5% en moyenne) ; par contre pour des apports de 20 kg/ha elle est légèrement inférieure (8% en moyenne). Dans nos conditions, la pulvérisation foliaire d’urée à véraison n’a pas modifié le ratio azote ammoniacal / azote assimilable des raisins à la récolte. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-pulverisation-dazote-foliaire-a-la-veraison/ | Fertilisation |
Quels sont les produits testés par l’IFV Sud-Ouest ? | La forme d’azote la plus directement assimilable par la plante est l’urée. Voici les produits qui ont été testés par l’IFV Sud-Ouest :
Perlurée 46% (N)
Folur (N)
Safe-N 300 (N)
Azofol SR (N)
La forme de soufre efficace pour, au final, produire des thiols dans les vins est la forme élémentaire. Voici les produits qui ont été testés par l’IFV:
Microthiol (S)
Heliosoufre (S)
Ces produits ont présenté un effet significatif, dans nos conditions, pour améliorer la concentration en azote des moûts et pour produire des vins plus aromatiques.
N : fertilisant azoté ; S : produit à base de soufre | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-pulverisation-dazote-foliaire-a-la-veraison/ | Fertilisation |
Quel est le coût d’une pulvérisation d’azote foliaire à la véraison ? | Les spécialités présentes sur le marché ont un coût d’environ 10 € HT par unité fertilisante et par hectare de vigne. L’urée classique (perlurée 46%) a un coût d’environ 2 € HT dans les mêmes conditions. (source : Le Coût des Fournitures en Viticulture et Œnologie ). Malgré leur coût, les produits formulés présentent des garanties d’assurance qualité : teneur en urée, teneur faible en biuret, présence d’oligo-éléments complémentaires, correcteur d’acidité. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-pulverisation-dazote-foliaire-a-la-veraison/ | Fertilisation |
Quels peuvent être les effets secondaires d’une pulvérisation d’azote foliaire à la véraison ? | L’utilisation de l’azote doit être raisonnée afin de limiter les effets secondaires :
le risque de brûlure existe en raison de l’effet combiné de la chaleur et de la phyto-toxicité de l’urée et du biuret
nous n’avons pas noté d’augmentation de vigueur, ni d’augmentation du niveau de pourriture lié au Botrytis cinerea. Cependant sur cépages sensibles et sur raisins altérés, des baies plus riches en azote favoriseront un développement plus rapide du champignon si celui-ci est présent.
la présence d’urée dans le moût peut conduire dans certaines conditions à la présence de carbamate d’éthyle dans les vins. Ce n’est pas le cas de nos essais où aucune différence n’a pu être observée entre la modalité traitée et le témoin
une pulvérisation d’azote foliaire n’entraîne pas d’augmentation dans les vins de la teneur en protéine instable, les vins témoin et traité se situant dans la même gamme d’instabilité protéique | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-pulverisation-dazote-foliaire-a-la-veraison/ | Fertilisation |
Azote foliaire ou sulfate d’ammonium au chai ? | Pour assurer une bonne fermentation du moût, l’ajout d’azote au chai est suffisant en recherchant un niveau d’environ 120-140mg/l et en maitrisant les bonnes pratiques (levure, aération, température). Pour optimiser le profil aromatique de son vin, l’azote du moût acquis à la vigne (naturellement ou par pulvérisation foliaire) donne de meilleurs résultats qu’un même niveau apporté au chai. L’azote ammoniacal apporté au chai est sans effet sur la production de thiols variétaux en vinification. L’azote ammoniacal apporté au chai conduit à des niveaux d’acétate d’alcools supérieurs et d’esters éthyliques supérieurs à un vin témoin non supplémenté. Les apports d’azote ou d’azote-soufre en foliaire sur vigne et de sulfate d’ammonium sur moût en cuve peuvent être complémentaires et doivent être raisonnés comme une étape de l’itinéraire de production. Les choix doivent s’effectuer en fonction du produit recherché. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-pulverisation-dazote-foliaire-a-la-veraison/ | Fertilisation |
Les pulvérisation d’azote foliaire ont-elles un intérêt en vinification en rouge ? | Si l’intérêt des pulvérisations d’azote foliaire n’est plus à démontrer sur cépages rouges dans le cadre de vinifications en rosé, la technique ne s’est pas avérée concluante pour les vins rouges. Dans le cadre du projet VINAROMAS, outre le gain en azote des moûts les pulvérisations, en favorisant l’assimilation du potassium, ont provoqué une baisse de l’acidité des vins associée sur la variété Carignan à une augmentation de la teneur en sucre. Une baisse significative de quelques points a également été observée sur l’IPT des vins. D’un point de vue aromatique, dans notre essai, les effets induits par la technique demeurent très limités : aucune modification de la teneur en thiols variétaux et un gain très limité en esters et acétates (succinate de diéthyle, butanoate d’éthyle, acétate de butyle et acétate d’éthyle). Ce résultat est vraisemblablement à mettre en relation avec les conditions oenologiques particulières de la vinification en rouge mise en oeuvre au cours de ce travail (macération, turbidité, température) qui semblent défavorables à la formation de ces molécules aromatiques. Cet effet mineur sur la composition aromatique des vins est de plus confirmé à travers l’analyse sensorielle. Ainsi, dans nos conditions et sur ces deux cépages, la pulvérisation foliaire d’azote à véraison n’a pas présenté d’intérêt technique évident. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/la-pulverisation-dazote-foliaire-a-la-veraison/ | Fertilisation |
Quel est le but de la fertilisation ? | La fertilisation doit assurer le bon fonctionnement du sol, gage d’une nutrition correcte de la vigne. Les états calcique et organique du sol sont primordiaux pour une bonne fertilité chimique, biologique et physique du sol. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisation-de-la-vigne-principes-generaux/ | Fertilisation |
Quel est le rôle de la matière organique ? | La matière organique, outre ses propriétés physiques sur le sol, joue un rôle majeur dans la régulation de l’alimentation de la plante, en particulier grâce à sa capacité de rétention en eau et son rôle sur la vie biologique des sols (minéralisation). En conséquence, les apports de matière organique et d’amendements calcaires sont à raisonner par le viticulteur avant tout autre apport de fertilisant, car ils sont à la base directement ou indirectement, de l’alimentation de la vigne. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisation-de-la-vigne-principes-generaux/ | Fertilisation |
Quels sont les outils d’aide à la décision disponibles ? | le diagnostic visuel au niveau du sol par la réalisation de fosses pédologiques afin d’estimer, par exemple, la profondeur exploitable par les racines, la nature et l’épaisseur des différents horizons
le diagnostic visuel au niveau de la plante. On peut s’intéresser à la vigueur et au potentiel de production, et à la reconnaissance des symptômes de carence ou de toxicité
les analyses de terre
les diagnostics foliaires | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisation-de-la-vigne-principes-generaux/ | Fertilisation |
Pourquoi et comment réaliser une analyse de terre ? | L’analyse de terre permet d’évaluer les réserves organiques et minérales du sol lorsqu’elle est réalisée dans de bonnes conditions. Elle est indispensable avant plantation afin de choisir le porte-greffe et de déterminer la fumure de fond à apporter. Pour qu’une analyse soit interprétable, les prélèvements doivent être réalisés avec une extrême rigueur, en évitant d’associer des échantillons provenant de sol ou d’horizons différents. Les variablités verticales (profondeur) et horizontales (cavaillon, inter-rang) sont importantes, ce qui limite la précision. Lorsqu’une parcelle est très hétérogène, il vaut mieux limiter les prélèvements à la zone la plus représentative. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisation-de-la-vigne-principes-generaux/ | Fertilisation |
Pourquoi réaliser un diagnostic foliaire ? | Le diagnostic foliaire est un bon critère afin d’évaluer le niveau de nutrition de la vigne. Il permet d’intégrer différents facteurs qui influent sur l’alimentation de la plante (cépage, porte-greffe…). Il peut s’appliquer au limbe, au pétiole ou à l’ensemble de la feuille. Ce choix dépend des éléments analysés et des références régionales. Cet outil n’est pas très répandu chez les viticulteurs, mais au vu de l’intérêt qu’il procure, son usage mériterait d’être développé. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisation-de-la-vigne-principes-generaux/ | Fertilisation |
Quelle périodicité des analyses ? | Pour des raisons de contrainte économique, des parcelles représentatives d’un lot de parcelles homogènes sont à définir au préalable par le viticulteur au sein de son exploitation. Le suivi analytique se fera au niveau de chaque lot déterminé.
analyses de sol chimiques : tous les 8 ans
analyses de sol teneur en matière organique : tous les 4 ans
diagnostic foliaire : tous les 4 ans
En cas de sol acide, il est souhaitable de mesurer le pH tous les 4 ans. Les fréquences d’analyses ne sont pas des normes rigides mais correspondent à des vignes ne présentant pas de problème particulier. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisation-de-la-vigne-principes-generaux/ | Fertilisation |
Comment interpréter les résultats des analyses ? | L’interprétation est à réaliser en prenant en compte les différentes sources d’informations disponibles, et les conditions de production. L’âge de la vigne, le niveau de production, le type de produit souhaité peuvent moduler cette interprétation et les préconisations qui en découlent. L’interprétation doit être réalisée par un technicien de terrain. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisation-de-la-vigne-principes-generaux/ | Fertilisation |
Quelles suggestions de manière concrète ? | Dans le cadre d’un suivi, les analyses de sol ou de feuille doivent être réalisées d’année en année sur le même rang marqué. Le viticulteur, curieux de juger du bien fondé ou non de ses pratiques, peut conserver une bande non fertilisée au milieu de la parcelle. Un fonctionnement par groupe de viticulteurs permettrait une prise de conscience globale.En tout état de cause, dans le cadre d’une viticulture raisonnée, aucun apport de fertilisant ne doit être réalisé sans justification (observations et analyses). | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisation-de-la-vigne-principes-generaux/ | Fertilisation |
Quel est le rôle du phosphore (P) et quelle est la fréquence des carences phosphatées ? | Le phosphore joue un rôle fondamental au niveau du développement végétatif de la vigne. Son rôle principal concerne le métabolisme énergétique puisque les phosphates sont capables de recevoir, et de transporter l’énergie lumineuse captée par les feuilles. Il est également, avec l’azote, un des constituants essentiels des acides nucléiques (ADN).
Cependant, les essais conduits à ce jour, comparant les doses d’apports, n’ont jamais mis en évidence des effets sur le végétal. A l’exception de certains sols sableux du littoral et de très rares cas particuliers, aucune carence phosphorique n’a été décelée à ce jour. Même avec des teneurs en-dessous des normes actuelles, au niveau du pétiole ou du sol, on ne constate pas de problème particulier sur le végétal. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisations-phosphatee-p-potassique-ket-magnesienne-mg-de-la-vigne/ | Fertilisation |
Quel est l’intérêt des dosages de phosphore assimilable (P) ? | L’intérêt de doser le phosphate assimilable, tel qu’il est pratiqué actuellement par diverses méthodes est limité. En effet, ces méthodes ne sont pas représentatives du phosphore réellement absorbé par la vigne. La vigne serait en effet capable d’extraire du phosphore à partir des phosphates tricalciques. Il est ainsi délicat de piloter la fertilisation phosphatée à partir de cette mesure. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisations-phosphatee-p-potassique-ket-magnesienne-mg-de-la-vigne/ | Fertilisation |
Quel est le mouvement du phosphore (P) dans le sol et quelles conséquences sur la fertilisation ? | Le phosphore est énergétiquement retenu par le sol et migre peu en profondeur ou seulement très lentement. Un apport réalisé en surface ne sera accessible par les racines et utilisable par la vigne qu’après de nombreuses années.
Les apports phosphatés apparaissent ainsi comme peu efficaces. Ils risquent, s’ils sont réalisés de manière systématique de polluer le milieu par ruissellement (eutrophisation). Dans le cadre d’une production raisonnée, il est difficilement acceptable d’effectuer des apports systématiques de phosphore correspondant aux exportations. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisations-phosphatee-p-potassique-ket-magnesienne-mg-de-la-vigne/ | Fertilisation |
Quelles préconisations concrètes de fertilisation phosphatée ? | Le groupe de travail national « Fertilisation de la vigne » conseille de limiter l’apport de phosphore, si ce dernier est nécessaire, à la seule fumure de fond, en visant à le positionner au niveau des racines de la vigne. Par la suite, il convient de proscrire tout apport en cet élément.
Dans le cas d’une vigne où les éléments d’analyses (sol, pétiole) mettent en évidence un faible niveau en phosphore, et manifestant un dysfonctionnement dont la cause n’a pas pu être identifiée, une fumure phosphorique d’entretien annuel de précaution, couvrant les exportations (15-20 unités/an), peut être maintenue en localisée. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisations-phosphatee-p-potassique-ket-magnesienne-mg-de-la-vigne/ | Fertilisation |
Quels sont les rôles du potassium (K) et du magnésium (Mg) ? | Le potassium (K) joue un rôle important chez la vigne et est très mobile. Il participe à la neutralisation des acides organiques produits au cours de la photosynthèse, et permet ainsi de conserver un pH intracellulaire favorable à la synthèse des sucres. Il possède également un rôle dans les économies d’eau, l’activation des systèmes enzymatiques.
Le magnésium (Mg) est un constituant essentiel de la chlorophylle, pigment essentiel au bon déroulement de la photosynthèse et de la production de sucre. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisations-phosphatee-p-potassique-ket-magnesienne-mg-de-la-vigne/ | Fertilisation |
Pourquoi raisonner simultanément les apports en K et Mg ? | Le potassium peut donner lieu à des phénomènes d’antagonisme avec d’autres cations. Le plus important en viticulture est l’antagonisme potassium-magnésium. Ainsi, un niveau trop élevé d’absorption du potassium peut se traduire par une moindre absorption de magnésium et inversement.
Il peut exister un antagonisme potassium-calcium. Dans le cas de sols acides, il est ainsi impératif de piloter en premier lieu le pH du sol et la fertilisation calcique. | https://www.vignevin-occitanie.com/fiches-pratiques/fertilisations-phosphatee-p-potassique-ket-magnesienne-mg-de-la-vigne/ | Fertilisation |