page
stringlengths 1
5
| instruction_id
int64 1
1.62k
| text
stringlengths 240
2.73k
| title
stringclasses 134
values |
---|---|---|---|
11413 | 1,501 | Cruelles obligations de deuoir qui m'empeſchez de la ſuiure ! Vous ne re tenez de moy que ce que i'en ayme le lo moins ; Vn jour viendra que ie me diſpen ſeray de vos loix ; Et cependant tous mes ſoins ſeront d'adorer Carite ,& luy conſer 7 uer ma foy. Ainſi ſe plaignoit Meriandreloin des importunes careſſes de ſes amis : Importunes (diſ-ie )pource que ce partemče ayant peruerty le gouſt de ſon eſprit iln'y auoit rien quiluy peuſt plaire; il porta quel que temps le viſage peint de cet ennuy . Iu 5 gez qu'elle peine c'eſt à celuy qu'on dit eſtre en l'eauiuſqu'au menton,preſſé d'vne ardan te foif & ne pouuoir boire ? | 2xOYNuVfM6UC |
11419 | 1,502 | Il eſt vrai oui je ne dis point comme lesautresfois quand' je nientois par ouï dire. Je l'ai vû : ceft que pour crainte que cela n'avintpluſieurs ont tait fairedes calleçonsou brides à feſſesafin de ſe garentir : & les autres qui n'avoient pas cette induſtrie pour ſauver leur cul,craignant la dent laquaiſmeont mis la chair de leurs feſſes ſur leurs épaules cela eſt donc cauſe des boſſuës. Vrament ſi elles engendroient leurs ſemblables bien -tôt le morde feroit boſſu. Fifiil ne le faut faire qu'aux bellesla boſſe lếur ſert de grace & puis tous cho ſes fontchoſes. | hGSicAVlg_oC |
11434 | 1,503 | Mais durant que Cy ruseftoit auiliaffligé apres la vi&toire ques'il euſt eſté vaincu ; Creſus & le Roy de Pont eſtoient en vn déplorable eftat : le premier en fuyant apres auoir perdu la Bataille ſe voyoit à la veille de perdre ſon Royaume : & quoy que l'Oracle de Delphes luy euft aſuré que s'il entreprenoit de faire la guerre à Cyrus il deſtruiroit vn grand Em pire ; il ne voyoit plus lieu de pouuoir expliquer cét Oracle à ſon auantage : puis qu'il ſe voyoit luy meſme en eſtat d'eſtre deſtruit. | Dv86AAAAcAAJ |
11437 | 1,504 | Oifille de manda á Hircan à qui il donnoyt ſa voix pour commencer la journée : Si ma femmediſt il n'euſt commencé celle d'hierje luy eufle donné ma voix car combien que j'ay tous jours penſé qu'elle m'ayt aymé plus que tous les hommes du monde fi eſt ce que à ce matin elle m'a monſtré m'aymer mieulx que Dieu ne fa parolle laiſſant voſtre bonne leçon pour me tenir compaignye; mais puiſque je ne la puys bailler à la plus faige de la com paignye je la bailleray au plus faige d’entre nous qui eſt Geburon . Mais je le prie qu'il n'eſpargne poinct les religieux. | h8otAAAAMAAJ |
11443 | 1,505 | Severinavec le Duc ſon ne fuffent arrivés en l'Abbaye de Clugny mari. Il fe maria enſuite avec la fille du où ils furent bien reçus & fêtes. Et quand Duc Gibouart de Sicile qui étoit un cruel ce vint le lendemain Huon prit congé de Tyran; Girard fon Gendreeut bientôt ſon oncle il ne put s'empêcher de pleufai le caractere féroce & bárbare de ſon ser & pria fon oncle d'avoir foin de rebeau -pere ,,car il maltraita ſi fort la Ville commander fa mere & ſon frere Girard de Bordeauxque c'étoit pitié d'entendre ce quel'Abbé lui promit de faireil donná le peuple témoigner par ſes larmes le re à ſon neveu un muler chargé de la mongret qu'il avoit de la perte du Duc Sevin noie qui avoit alors cours en France. Ils & de la Ducheſſe ſa femmeils prioient fe quitterent & Huon prit le chemin de le Seigneur que Huon revint ſain & faufRome. Nous laiſſerons à parler de Huon je laiſſerai à parler de Girard & fon beau & nous traiterons du Duc Naimes de Bapere & nous traiterons de Huon.. viere & de Grard qui s'en retournerent à Paris quand ils y furent venusGirard Comme Huon de Bord'aux vint à Rome fe mit devant le Roi Charlemagne en le E ſe confeſſa au Saint Pere qui étoit ſuppliant qu'il lui plût de recevoir ſon fon oncle & comme il vint d Brandis hommagefaiſantrelever la terre de Boroù il trouva ſon oncle Garin de Saint: deaux & ſes dépendances afin qu'il fût Omerqui par amitié pour Huon pala m état & avancement de l'un des Pairs.. la mer avec lui.. Le Duc Naimes n'y voulut pas confentir & dit au Roi qu'il ne fouffriroit pas Près vous avoir raconté comme Huon Huon fût deshéritédontGirard fut ququee pástrèsA quitta ſon oncle vous ſaurez qu'il fâché mais le Duc. | -G8GAAAAQAAJ |
11445 | 1,506 | Ce n'eſt pas ſans raiſon que l'on compare les loix aux toiles d'araignéequi neprennent que lespetites mouches & qui ſont rompuës par les gros bourdons. Ce qui a donné lieu au prouerbe,que les gibets ne ſont pas tant faits pourles coupablesque pour les malheu reux. Ce qui ſe verraen la miſerable imitation que ch cet Euenement vous.va mettre deuant les yeux. En la prouince de Luxembourg I'vne des plus grandesmais nonpas des plus floriſſantes de cel les qui compoſent laGaule Belgiqueaupres d'v ne ville appellée Baſtogneiln'y a pas longtemps qu'vn icune Baron fit vne fin conforme au cours de ſa vie. | vQUTWe5R2f4C |
11448 | 1,507 | Je deſirerois être bapa. Griffons il montra enfuire à l'Amiral tiſé & embraſſer votre Loije penſe que la patte du grand Griffon qu'il avoit fuffimes Barons le favoientilsmeferoient pendue dans ſon vaiſſeau il lui parla de bientôt mourir car-je ne pourrois réſifa la fontainedanslaquelle il s'étoitbaignéter contr'eux. Siredit Huon ,pourque du beau verger & de l'arbre qui étoit vous foyez plus ferme & plus convaincu. auprès de la fontaine dela vertu du fruit de la ſolidité de notreReligion j'ai trois comme il en cueillit & commel'Ange lui pommes qui ont une fi grande vertu quedefendit d'en prendre davantage comme ſi vous voulez croire en JeſusChriſtje après s'être baigné dans la fontaineil fut vous en donnerai une à manger aufli-tôt guéri de toutes les bleſſures que les Grifque vous l'aurez mangée vous paroîtrez fons lui avoientfaites. Sire continua-t-ilaufli jeune que ſi vous n'aviez que trente fachez que de cet arbre dont je vous ai ansvotre beauté & votre jeuneſſe rea parlé j'en ai cueilli trois pommes par le paroîtront dans tout leur éclat tant âgé commandement de l'Ange je lesai mis loyez vouspourvu que vouscroyez àla enfuite dans mon ſein l'Ange m'a monLoi de Jeſus-Chriſt. Vaffałdit l'Amiraltre le chemin pour deſcendre du rochers'il eſt vrai comme vous me le dites que au -deſſous duquel je trouvai une riviere pour manger de cette pommeje puiſſe ſur laquelle je vis ce vaiſſeau que vous revenir à lajeuneſſe dans laquelle j'étois voyez dans lequel j'entrai. Il s'eleva un à l'âge de trente ans ,tellechofe qui me vent: qui fit aller le vaiſſeau avec rapidité doive arriver je me ferai baptiſer & je & lepouſſa juſqu'au gouffre de Perfe ou croirai à la Loi de Jeſus-Chriftpour ne il avoit été dix jours. Il n'eſt pas riesenfin dit-il grâces au Seigneur pollible de ne fe pas rendre à votre-Loij'en ſuis échappé fain & fauf. | -G8GAAAAQAAJ |
11462 | 1,508 | Le Ca valier mourant voyant aprocher Dom Franciſco lui demanda fecours ce qui l'obligea de mettre pied à terre . La femme craignant de recevoir la punition de la cruauté s'enfuit. Dom Franciſco après avoir fait 1 bander les bleſſures de l'Inconnu lui demanda ce qui avoit obligé cette femmeà ſe porter à une inhumanité fi peu convenable à fon Sexe. | OB9aAAAAcAAJ |
11485 | 1,509 | Le plus grand échec qu'il ait receu ce fut à la journée de Varne où encore ilfit vne retraitte de lion ſi glorieuſequ'elle ter niſſoit la victoire de ſon ennemy Sa perte neant . moins fut grande ſoit pour l'equipage foit pour les priſonniers. Entre leſquels pluſieurs afurent mcnezeſclaues à Conſtantinople. Dans lap rt du butin quiappartenoit au grand Seigneurle trou. uerent douze icunes Gentilhommes Polonoisqui eſtoient beaux comme des Anges & encore en cét âge dont le viſage découuert rend les viſages ambigusÇe Tyran n'eut pas pluſtoſt re gardé le beau ſang de cette agreable ieuneſſe,qu'il l'eſtima plus que tout le reſte du burin qui luy fut preſenté. Chacun ſçait l'execrable inclination des Leuantins au plus abominable deſordre qui ſe puiſſe commettre contre la nature . | vQUTWe5R2f4C |
11491 | 1,510 | La ſurpriſe où & l'étra devoit eftre le Roy ne l'em peſcha pas reconnut c e de fe mettre en deffenfe & de ſe bat maisilſefi tre avec beaucoup de valeur. De grace arreſtez ce ue ennemi leur cria-t-il & ne courez pas à voſtre fierem s. perte quand le Cielm'ameine pour vo ent Itre conſervation . En achevant ces pa Prince ſ à o roles il ſe mit au milieu & fut ſi bien Blogli de e ſecondé des gens de la ſuite qu'il exe vriroi le s cuta fa genereuſe intention . | RCM6AAAAcAAJ |
11492 | 1,511 | Nous pou vons jouir l'un de l'autre fans ris quer votre honneur . Il n'y a qu'à étre ſecret comme il faut l'étre dans ces occaſions. Mais au fond qu'ai -je fait qui mérite vôtre indi gnation ? Ce feroit un peché contre nature de ne lc pas faire. Pourquoi me traitez -vous de Traî. tremoi qui ne ſuisvenu icique par vôtre ordre ? | 9ok2AgvqHK0C |
11494 | 1,512 | Ferdinand aroit cru d'abord a'aimer Leonor de Mencſe que comme il en avoit aimé beaucoup d'autres ; mais le temps lui fit connoître que l'empire de cette femme étoit d'une ſouveraine té beaucoup plus abfoluë ilen perdit le repos& n'étant plus dans ſes paflions nonchalantes qui n'avaient été ſuivies que de quelques mois d'attachementLeonor profita de toute ſa foiblelle & {çut fi bien la menager que fou déplorable mary qui ſe conſumoit en douleurs inutiles perdit l'ef peranceſans pouvoir renoncer à ſon amour. Pendant que D. Leonor Tellez enchaînoit Fer dinand & facrifioit D. Laurens d'Acugna de cece te forte le Prince D. Jean commençait à don ner des marques de ſa paſion à D. Marie & les premiers mois de ſon dueil étant écoulez il crut qu'il pouvoit fansl'offenfer lui dire une partie de ce qu'il ſentoit. Jean qui ne leur faiſoit rien voir que d'aimable fou air étoit n.turellement un peu melancolique ,mais D. | aNYmNBcC-xcC |
11501 | 1,513 | Le Marquis la laiffe à peine achever. La Dame qu'elle lui a nommée le touche ſi pcu qu'il ne manquera point de prétextes pour la rupture ,& il n'y a point de ſacri. fice qu'il ne lui faſſe pour ſe rendre digne de ses bontez. Cependant la taufle ſuivante entendoit tout & l'on peut juger ſi elle palloit bien ſon acms; ſur cette allurance force promcl. ſes de part & d'autre de s'aimeréternellement. On prit des meſures pour ſe voir. | DSf2xg9AjuEC |
11503 | 1,514 | Je paffe par la même raiſon toutes celles qu'il écrivit à Mélicerte & à Zélie dans un ſecond voyage qu'il fit depuis à Athènes. Permettez -moi Télamon lui dit Agaméc en l'arrêtant de me plaindre du larcin que vous me voulez faire à moins qu'il n'y ait dans ces lettres des ſecrets qu'il ne faut pas que je ſa che. En ce cas je n'aurois rien à dire ; & c'eſt pour cela que je n'ai oſé infifter ce matin ſur tant d'autres dont vous m'avez fruſtré. | nvoFAAAAQAAJ |
11516 | 1,515 | Les feinmes ſont bien injuſtes,dit Oſmin d'un air impatient ; la Sulcane uc veutpasque les eſclaves paroillentparce qu'elles pourroient effacer ſes charmes. Vous étes bien injuite vous même reprit bruſquement Mahomet d'atribuer à cet. 1 te crainte un -ulage que la bien -feance à 1 établi avant elle ; & l'on doit convenir que ( a beauté eſttrop parfaite pourdevoir rien craindre de celle des autres. Ha! | WgZhAAAAcAAJ |
11527 | 1,516 | Sa lance lantil conduiſit la Ducheſſedans ſa cham s'étant rompueil mit l'épée à la main bre où elle trouva"la fille qui vint reſpec il détruiſit beaucoup d’Allemandsſesgens tueuſement lui faire la révérenceon peut les forcerent à reculer & en ruerent une s'imaginer avec quelle joie Eſclarmonde grande parte. Sirel'embraſſer & elle luidit : Ma chere filledit Huon je fuis bien fâché de ce qu'ils depuis que je vous ai quittéej'ai endu en ont.agi ainſi & je ſuis prêt à vous en ré bien des miſeresmais Dieu ſoit loué faire réparationen telle maniere qu'il vous votre Pere & moi nous avonsla paix avec plaira. Huonpiqua auſſi-tôt ſon cheval& l'Empereur d'Allemagne. Quand l'Abbé vitſon cher neveu la chambre qui leur étoit préparée elles il l'embraſla & lui dit : Mon cherHuon dînerent enſemble en grande ſatisfaction je croyois que l'Empereur vous détenoit & tant que dura le repasEſclarmonde priſonnier pour vous faire mourir& je ne put ôter ſes regards de deſſus fafillene favois pas que vous aviez faitvotre tantelle la trouvoit belle. Après le dîner paix avec lui. Il fit auſli-tôt ceſſer la les Chevaliers Barons & jeunes Ecuyers bataille & vint avec Huon auprès de l'Emvinrent rendre leurs civilités aux Damespereur. | -G8GAAAAQAAJ |
11542 | 1,517 | Car com me on ſçauoit alors à Ecbatane voſtre veritable condition la faueur d’Aglatidasaupres de vousluy deuint plus redoutable & redoubla fon cha grin. En ce meſme temps on (ceut auec certitude que les affaires d'Armenie ne s'accommodoient pas : & qu'aſſeurément Ciaxare alloit porter la guerre en ce Païslà. De ſorte que pouſſé par un fentiment de rage de deſeſpoir de vangeance& de ialouſie tout enſemble ; il forma le deſſein de s'aller ietter dans le Party du Roy d'Armeniequoy qu'il viſt aſſez que c'eſtoitafſeurément per dre tout ſon bien : fe flatrant de l'eſpérance de pouuoir rencontrer Aglatidas en quelque occa fion; ( çachant aſſez qu'il eſtoit aiſé de le trouuer à la guerre pourueû qu'on le cherchaft aux endroits les plus dangereux. Ce deſſein eſtant pris fans le > communiquer à perſonneil enuoya querir Ame ftris : qui contre l'aduis de Menaſte luý obeït . Artemon qui eſtoitréuetiu à Ecbátane fçachant la choſe ; ne voulut du moins pas la laiſſer aller ſeule & l'accompagna malgré qu'elle en euſt. | ixFJAAAAcAAJ |
11547 | 1,518 | Et pour être Carme qu'en eſt-il ? Si Douseft animus nobis ut Car mina dicunt: Carmina ſont les Carmes qui parlent de Dieu ergo il eſt vraiil y eut un Docteur en nôire compagnie qui voulut ſe formaliſer & ju ran : il écumoir comme un verrat . Nous qui vou lons la paix le fimes bravement ſortir fæeur Jean ne en fut l aiſe qu'elle en rit encore& nous dirque je ſuis aile que ce gros coquebin là eft hors de ceans. Quoibelle Dame & qu'eſt-ce que coquebin . Es quelle ſorte de perſonne eft -ce ? On nomine ainſi ceux qui n'ont point vû le con de leur femme ou de leur garce : le pauvre valet de chez nous n'écoit donc pas coquebin il euc beau le vois. Quand attendez. | oF1CAAAAcAAJ |
11548 | 1,519 | Quand ils eurent confcré enſemble ce qu'ils auoient appris le changement de leurs viſages tra hiflantl'alteration de leurs ames ils ne ſe pu rent celer l'vn à l'autre le trouble où ces predi ctions les mettoient. Ils maudiſſoient leur curioſi té ils ſe reprenoient de fotriſe d'auoir voulumet tre le nez dans l'auenir,veu que ce ſont lettres clos fes que Dieu referue à fa connoiſſance & le liure cacheté que le ſeulAgneau peutouurir ; Delphin pour r'aſſeurer Auſtreberte & contrefaire le relolui,diſoit quetous ces ſonges & toutes ces deuina tions n'eſtoient que des menſonges & desilluſions du mauuais eſpritque c'eſtoit vue folie d'y ad ioûter de la creance.Mais Auſtreberre comine plus credule & plus timide ne prenoit pas cela en paye mentcroyantfermement que la recherche de Del phin ſeroic ſa mort. Voila la mort & l'amour aux priſes dedans es ſon cœur & quiluy font ſentir des tranchées aufli cruelles que celles dont le plaignoit Rebecca en 101 ceintc des iumcaux antipathiquss. | vQUTWe5R2f4C |
11557 | 1,520 | Ouy -da fort bien .... Je fûs autrefois Chapelain d'un vieux richard quiaveit été dans les partis ; où ayant acquis de grandes richeffes il avoit quitté les affaires pour pafler tranquil icment & à 1on aile le rete de les joursil ſe tenoit ordinairement à une belle malton qu'il avoit à deux lieuës de Paris où il étoit tres-fouventviſité par des Religieux; II les recevoit tousavec beaucoup de careffe ſe plaiſant gran dement à leurconverſarion. | rthNAAAAcAAJ |
11558 | 1,521 | Apres qu'il eut touchéde ſon bec quelques lettres par pluſieurs foisie mie mis à les regarder n'imaginantque ce n'eſtoit pas ſanis d'effein . Comine de fait c'eſtoit I que ne pouuant parler il mie declaroit ſafortune 1 par cette inuention: l'euffe eitiployé beaucoup i de longues iouinées à allembler les létores qu'il me touchoit & à eſcrire les mots à meſure ! | QRk6AAAAcAAJ |
11563 | 1,522 | La Reine qui l'avoit reçûë parbonté la diſtin gua enſuite par inclination elle l'honora de fa confidence la combla de bien faics& donna elle même des forces & de la grace à la dangereuſe beauté qui devoit être cauſe dela ruine. Lc fois ble Chilperic conçut pour l'audacieuſe Fredegon de une paſſion dans laquelle il trouva la perte de ſa raiſon,de ſa gloire& enſuite de ſa vie & dans cet abandonnement effrené renonça toutpour ,il à 1 ne penſer qu'à elle. | aNYmNBcC-xcC |
11565 | 1,523 | Son fils appelé Fulgence pouuoit auoir enuiron vinge ans la fille Monique eſtoit de deux ou trois plus ieune. Elle auoir des facteurs quitenoient la boutique & faiſans valloir ſon argent en mar chandiſes de draps entretenoient les correſpon dances de ſon defunct mari. Le principal de les facteurs nommé Themiſte qui eſtoit vn Danoisfin & accort,fit fi bien par ſes artifices,que rendu maiſtre de la bourſe de Bibiane ainſi s'appeloit la vefue il deuint encore l'idole de fon cour> acheuant en vn mot ce qui ne vaut rien à deſcrire plus au long,& le poflefleur de ſon corps. | sIgiIaEuGnEC |
11574 | 1,524 | Benavi 03 dez ( car c'étoit lui) l'infidelle Benavides les pålit du reproche ſecret qu'il ne pouvoir s'empêcher de ſe faire le Prince animé RG de la plus grande colere le regardoit avec de des yeux étincelents ; d'où ſors-tu malheu reux s'écria -il d'une voix mchagante ! En achevant ces mots il init l'épée àla main & la faifaire briller aux yeux de Be -navidez toutesſes manieres avoient quel -quc chofes de G teçtible qu'encore quc l'Eſpagnol fut braveil lentoit one hor reur & un friflon qui courroientdansles veincs & qui fulpeudoient la force de los coup's ; ܪmais le Prince étoit trop apimo pour luy faire aucun quartier & il le pref Toit à telpointqu'enfin le peril où il étoit. rapellant tout ſon courage ,il ſe battit plü tộcon lommedefelipere qu'on hommequi kechea manager lavic. | WgZhAAAAcAAJ |
11581 | 1,525 | Mais que pluſtoſt debvroyt deli vrer fa patrie d'un tel tyran qui par force vou loit mettre une telle tache en la maiſon ; car il tenoit tout aſſeuré que ſans faire mourir le duc la vie de luy & des liens n'eſtoit pas af ſeurée. Parquoyfans en parler à fa ſeurni à creature du monde delibera de faulver fa vie & venger fa honte par un meſme moyen . | h8otAAAAMAAJ |
11596 | 1,526 | Songez auec at tertion à l'importance de la char ge où l'on vous elleueaujourd'huy& de combien vous eſtes redeua ble à l'Eſtat de vous auoir mis entre les mains vn Prince qui doit faire vn jourtout ſon bonheur & toute la felicité . Il dépend de ' رد vous d'en faire vn Dieu Tutelai re de cette Monarchie ; ou vn Tyoran qui affligera tous les peuples. | dCjxgOX_mjkC |
11600 | 1,527 | Philippes d'Arcois Connêtableles Comtes de Bar & de St. Paul les Sires de Coucy de la Trimoüillede Roye & de Domićauſt ſuivirent ce Prince avec plus de mille autres mais entre tous ceux là Jacques de Bourbon Comte de la Marche fe diſtingua tres avantageuſement. Ilvou lutque le Prince de Carenci ſon frere fic cette campagne,& l'on ne ſçauroit témoig ner plus dejoye qu'il en marqua de poua voir de la bonne heure trouver des occaſions d'exercer ſa valeur... Les particularités de cette expedition n'étant point de mon ſujet je les laiſſe à traitter à l'hiſtoire ,& je mecontenteraide direen generalqu'il n'a jamais été une campagne plusmalheureuſe. | WgZhAAAAcAAJ |
11605 | 1,528 | Enfin je choiſi un endroit où paſſe un petit Ruſſeau qui prend ſa ſource au haut d'une Roche fort eſlevée d'où on peut découvrir l'eſtendüe de la Mer à coſté d'un petit Bois d'où avec l'aide d'une hache & de quelqu'autre inſtrument la Mer nous ayant rendu tous nos ou tilsje couppay quelques Arbres propres à baſtir : Je fis l'ouverture de ma Cabane du coſté de la Mer : Je creuſay aydé des Femmes qui eſtoient avec moy la neceſſité les rendant adroites des trous en terre pour y mettre des Arbres dedans auſquels j'attachay enſuite les planches que j'avois ramaſſé du debris de noftre Vaif ſeau le deſſusje le couvray de toille qui avoit fervy aux Voiles auparavant. | 7TNoAAAAcAAJ |
11609 | 1,529 | De ſorte que Timante rauy de ce qu'il creut qu'A maxite auoit dit ſans y penſer ſe forma le deſſein de ne manquer pas d'aller à cette Allemblée : & d'y parler à tantde Dames qu'enfin il peut trou uer celle qu'il cherchoit. Mais comme il eſpera qu'en faiſant parler Amaxite il aprendroit peut . eſtre quelque choſe de ce qu'il vouloit ſçauoir il l'entretint aſſez longtemps : & comme il connut 1 par ce qu'elle diſoit qu'elle eſtoit abſolument du ſecret de Parthenie il luy dit cent choſes pour luy dire : & ſe mit à exagerer la peine où il eftoitde ce qu'il ne pouuoit le reſoudre à rendre la Boiſte qu'on luy alioit enuoyée & de ce qu'il la trouuoic trop riche pour la garder. | Dv86AAAAcAAJ |
11635 | 1,530 | Grand foifon de beſtes à laine furent gaignees ce jour& ainfi s'en tenint on an logis.Or nous conuiét dire pourquoy,ne à quelle cau fe ceſte courſe fat faicte deuant la ville de Gand à ce jour& à quelle intention elle ſe faiſoit. Verité eſt qu'on auoit dict& rapporté au Duc que s'il enuoyoit courre deuant Gand que les Gantoisiffiroient hors de leurville & combattroi ent& liureroient bataille & à fin d'auoir la batailleauoit le Duc enuoyé fon nepaeu le Duc de Cleues ainfi accom ! | On6-T4-1dwIC |
11642 | 1,531 | Toutefois il étoit fort en colere contre tout cela tranſporté & hors de fon ſens : car entre autres de tels re ptiles & infectes il y en avoit qui le pi quoient comine Fourinis le mordoient les Bergails le piquoientles Mouches lui couroient fur le viſage les Puces lemor doient les Talons ou Bourdonslui voloient 1 autourtant qu'il en étoit tout étonné les Poux le tourinentoient en la tête & au col les Araignes lui filoient de haut en bas les 1 Chenilles le rongeoientles Gueſpes l'atta quoient. Enfin il fut tout par tout bleſſé de toute cette vermine tellement qu'on pour roit bien dire qu'il n'étoit encore qu'un jeune Diable de ne fe pouvoir pas defen dre de ces beſtions. | cf85AAAAcAAJ |
11647 | 1,532 | De quelque coſté que Creſus tournalt les yeux au commencement de ſa fuiteil voyoit des morts des bleſſez des mourants ou des gens qui fuyoient : quelque temps apres il ne voyoit plus quedes Paiſans eſpouuentez qui ſe ſauuoient dans la Ville auec leur bagage : à la fin ayantquitté le chemin en aprochant de Sardis afin d'aller à trauers champs pour y eſtre pluſtoſt & pour n'eſtre pas veu en vn ſi pitoyable eſtat ; il arriua en vn petit Vallon ſolitaire : de ſorte que paffant du pluseffroyable tumulte du monde en vn lieu où 7 le ſilence n'eſtoit troublé que par le murmure d'un agreable Ruiſſeau & par lechant des Oyſeaux il en ſouſpira : & commeſi ce lieu de repos euſt elté vn Azile il marcha plus lentement. | Dv86AAAAcAAJ |
11655 | 1,533 | Olynde ne ſçachant que reſpondre à cette harangue& defirantplus le retour de Lidian que ceux-la meſmes qui le luy per fuadoient; Caliſte print la parole difant; Et mon caur voudrois-tu confiner mon frere dans deſerts ? Me vaudrois-tu privér d'une telle preſencequi m'eſt ſi chere? Maismoy vraymentdifoit Orante je ſuis bien d'avis de n'avoir qu'un fils & le perdre par vos dédains? | NMw5AAAAcAAJ |
11665 | 1,534 | Et puis qu'il vous plaiſt de me faire ceſt honneur de parler à moy vous me par donnerez auſſy li je vous reſpond ſelon que mon honneur me le commande. Je ne ſuis point ſi ſotte Monſeigneur ne ſi aveugléę que je ne voie & congnoiffe bien la beaulté & graces que Dieu a miſes en vous ; & que je ne tienne la plus heureuſe du monde celle qui possedera le corps & l'amour d'un tel prince. Mais de quoy me ſert tout cela puif que ce n'eſt paur moy ne pour femme de ma forte ; & que ſeullement le deſirer ſeroyt à moy parfaicte folye ? | h8otAAAAMAAJ |
11673 | 1,535 | Tant que le bon goût & les vapeurs durerent elles ne fe foucioient de rien : Ainſi gayes & gaillardes elless'en retournerent. Ayant un peu paſſé la franchiſe& trouvé un endroit debela le verdure ( c'étoit'en été )elles s'aviſerent de dormir un peritqui dura juſqu'à preſque Soleil couchantqu'une te réveilla qui réveilla les autres. Cetre pre micre encore toute étourdie aviſa une bouteille verte qu'une d'elles avoit emplie d'huile avant boire elle s'écria : o di comera la Guernera vede vede vo le gro lizard ver ; de cela les autres épouvantées ſe le verent & soutes enſemble comme cette là à belles pierres ſe mirent à lapider cette bouteille& la bou ieille ſe caſſant elles diſoient l'oyant caſſer les ousſe caſſent& puis l'huile épanduë diſoientc'eſt le vi lain qu'il rend vecs comme il mode. Depuis çe temps-là lamalvoiſiea été à li bon marchéque qui en demande à Verloi en a pour fui & pour la chára tée de beurre frais. Je meſouviens qu'ayant paſſe le pontde beurre Curion nôtre hôte de Balle nous fit baiſſer pour voir cė ruiſſeau tant celebre. | oF1CAAAAcAAJ |
11682 | 1,536 | On a beau être amoureux les ſoins de la vie ne laiſſent pas d'être auſſi preffans que ceux du coeur : on ne le fent jamais ſi bien que quand on eſt menacé de la morti; & s'il y a plaiſird'aimer & d'être ai méil n'y en a guére moins à vivre. | wIRCAAAAcAAJ |
11712 | 1,537 | Ie vous declare donc que i’aime Ameſtrisavec beaucoup depaf ſion : mais apres tout >fi i'effois aſſeuré que ſon ame fuſt engagée ailleursie taſcherois de déga ger la mienne : c'eſt pourquoy dites moy de gra-. ce ce que ie dois faire. Artemon me dit cela auec tant d'ingenaité que ie creus en effet eftre obli gé de le conſeiller ſincerement & de ſeruir trois perſonnes à la fois : Ameſtris en la deliurant de cette importunité Aglatidas en lùy oftant vn Riual & Artemon enle gueriſſant d'vne paſſion qui ne pouuoit jamais eſtre reconnuë. | ixFJAAAAcAAJ |
11720 | 1,538 | Depuis qu'il me l'a donnée je luy ay towjours de 'mandé un gendre de ma Patrie: je ne ſuis point détachée de cette chere Patrie & Don Juan ne l'aime pas moins que moy: Il eſt vray interrompit Monfieur de Ve laſco que j'ay une vencration particuliere pour la France & que jeſuis tres-lenſible au merite des François jugez doncajoû *12il avec qu'elle joye nous acceptons l'honneur que vous faites à Leonide ; il elt beaucoup au deſlus de nos eſperances & de fon meriteCerre Converſation finit par toutes les 'aſlurances d'amitié que l'on ſe donne en de ſemblables rencontres ; les are " ric les du mariage furent dreſſez ; le Com ie de la Marche les envoya au Roy de France Don Juan les porta à celuy de Ca ſtille : l'un & l'autre y donnerent leur agré meót : Don Juan fit tous les avantages poſſibles à la fille & toute la Cour prîtpart à cette alliance . | WgZhAAAAcAAJ |
11727 | 1,539 | Et li je râchois d'atteindre juſques: à vos bonnes graces luy dis . je alors vien droisje à bout de mon de Icin ? Ali mon Dieu ! Quoy qu'elle deguilaſt fa volonté je con nus bien où elle vouloit tendre ; & luy don may tant d'affauts qu'à la fin elle ſe rendit & me confe fa qu'elle auroit pour moy la bien veuillanceque je la ſuppliois d'avoir pour un autre. Bien que je n'euffe point de paſſion pour elle coinmc pour Fleurance trou vant une occaſion de jouir d'un contente ment tres precieux je me chatouillay moy même & me faiſant accroire qu'elle eſtoit plus belle qu'elle ne m'avoir toujours ſem bleje me bleſſay le cour pour elle de ma main propre . | McxNAAAAcAAJ |
11746 | 1,540 | Tout de meſme donc que ceux dont la volonté ſe de parc & ſe ſepare de Dieucourene infailliblement à leur perte,ces enfans-là vont à perte d'haleine à leur ruinequis'emancipent de la reuerence qu'ils doiuent à leurs parens. Certes nous ſommes en leur main commel'argille en celle du poţierils peuuent faire de nous cequ'il leur plaiſtleurs doigts filent nos bonnes ou mauuaiſes fortunes. Leurs benedictions ou maledictions ſont les prin cipes & les ſources de nos felicitez ,ou de nosmal heurs.Le zephyre n'eſt point plus doux aux fleursque les benedictions des peres ſont profitables aux enfans. | sIgiIaEuGnEC |
11756 | 1,541 | Vrament à . ce que je voielle n'étoit pas comme la fille de nôire . fugelaquelle eſt li pucelle que ſon pucelagelui mon te li fort en la tête qu'elle en eftfolle . Je m'ébahis comment cette fille půt ſortir du cloitre vû que l'on dit quand une choſe tient bien cela tient comme une vefle en Cloitre. Mais je m'éhabis qu'il n'y eût quelqu'homme de bien là qui empêchât cetteinlolence. Ovoire cela étoit une chappecheutte une fortune rencontrée : il ne faut jamais laiſſer pafler ce qui s'offre & qui plus eſtje dirois preſque commele Maréchal deValiéres.com ment les Elleurs étans là & parlans de vos deniers qu'il falloit lever & les affoir auſi avec modeſtie. Quelques-uns ſe plaignoient diſais ce qu'ils en pen ſoient. Sur cela un Elû va dire il faudroit élire & choiſirici quelques gens de bien du lieu poury avoir égard . | b8_5fKTBsW4C |
11759 | 1,542 | De ſorte que comme il faiſoit aſſez chaud ; qu'il s'é toit leué fort matin ; que le murmure d'vn Ruiſ ſeau ; le bruit des feuilles; & le Chant des Oyfeaux; ſont des choſes fort propres à exciter le ſommeil; principalement à vn homme qui n'auoit alors ny grande ioye ; ny grande douleurdansl'ame ; Thra fimede s'endormit : la Boiſte qu'il tenoit luy eſcha pant de la main ſans qu'il s'en apperceuft& ſe refermant meſme ſans qu'il l'entendift. Mais pen dant que Thraſimede dormit ſi profondementil faut que vous ſçachiez que Lycalte Cydipe Ar palice& moyauec pluſieurs autres ,eſtions allées nous promener à cette iolie Maiſon que ie vous ay dit eſtre baſtieſur vne des Colines qui enuiron nent le Valon où Thraſimede eſtoit endormy : car comme elle appartient à Zenocritenous en vſions comme ſi elle euft eſté à nous. | Dv86AAAAcAAJ |
11766 | 1,543 | Le Crocheteur auquel on avoit dit de ne point parler François& que ce qu'on vouloit faire n'étoit que pour rire affectoit un baragoin que le plus habile n'auroit pû compren dre. La Violette qui étoit l'Inter + prétedit que Monſeigneur deman doit s'il n'en avoit pas deplus richesa Le Marchand en fit encorevoir d'au tres mais ne les trouvant pas plus 7 belleson le tint aux premiéres. Il ne fut plus queſtion que d'en ſçavoir le prix . Le Marchand en demandoit cent livres de l'aune. | OB9aAAAAcAAJ |
11767 | 1,544 | Co Prince luy engageant la parole que s'il auoit vue Fille il la luy feroit cfpouſer : & que s'il auoit vn Fils il eſpouſeroit la Princefle la Sæur nom mée Liſerine : qui ( çachant que ſon Frere eſtoit à Elepliantine l'y eſtoit venu voir : cette Princeſſe cftant alors à trois Parafanges de cette Ville. Ce pendant comme cette Lettre auoit eſté trouuée dans vne place publique on ne ſçauoit qui l'auoit perduë ſi bien qu'Ainaſis ſe trouuoit fort embare rafféà chercher quelque lumiere de ce qu'il vou loit ſçauoir. Ce quil'inquietoit le plus ,eſtoit qu'il paroiſloit par cette Lettre que le Fils d’Apriez vje uoit lorsqu'elle auoit eſté écrite : mais enmeſme temps il eſtoit perſuadé qu'il faloit qu'il fuſt mortpuisqu'on ne le voyoit point à Thebes& à la tęſie des Troupes des reuoltez. | Dv86AAAAcAAJ |
11777 | 1,545 | Quand i'eſtois à la place où vous eſtes i'auois fortement reſolu de n'eſpouſer iamais que vous : mais Madamecomme les Loix ne doiuent pas eſtre eſgalles entre nous quand meſme vous ne ſeriez que Bergereje ne vous demande pas tant : & ie ne vous excepte qu'Heracleon de tout ce qu'il y a de Princesau monde: Ce n'eſt pas que je ne ſóis perſuadéque le jour de voſtre Mariageſera celuy de ma mortquel que puiſie eſtre celuy que vous eſpouſerez : mais apres tout cette mort me ſera moins rigou reuſe que ne ſeroit celle que me donneroit la fe licité d'Heracleon. | Dv86AAAAcAAJ |
11784 | 1,546 | Mais qu'en dires vous? Tout bien Madame. Et encores ? Puis qu'il vous plaîtel Madame par la mordong toutes les femmes ſont /10 purains. 0 ho dit la Reine & moi ? Et vous mére Madame ne parlons point des trépaſſez. Cominent vous parlez au delavantage des Dames ! Point d'autant que cela ne les touche au Tetcunement. Mais à Içavoir s'il y a honte ou non ? Si quelqu'un nommoit une Da me boiteau de foin lui feroit -on autant ou mêine Me tort quede l'appeller purain : Il n'y a point d'appa ufe rence. Et ſi c'eſt une même choſe que direzvous? | b8_5fKTBsW4C |
11789 | 1,547 | Ceux -cy fuyuoient celuy de Bebron;leſquelsayansſceu par vn Matelot qui s'eſtoit ſauue anage,la defaitre du Pirate ,frent tant qu'ils approcherent le vaiſleau du Cheualier Onyngis( queles vaguesimpetueuſes-vouloient en gloutir ) & à grandscoupsde canons le percerent? Le Cielduſli yomitfa colere car aos preş yn grand tounévre dęuancé de beaucoup d'ele: clairsle foudre donna dansce nauire y brifant & fracallant touč ce-qual renconera ;tout cecy accoman pagnédes feux artifieiets de cesPiratesquil'embra Terent au milieu de la Mer. Ce fut-au Cheualier Onyngis en ceſte extremité ( apres auoit rendu le combat qu'il peut & veu les fiens tuez & précipis cez en l'eau tous couueres de flammes à fe ietters dans vn eſquifauec deux Matelots & cestrois efe chapperent le:dangerdont Onyngisrenditgracesa Dieul'egrertant lu toutle Muctduquel il n'auoit. cucöre rien appris bien qu'il en euf ciré quelques: memoires afiez ſubtilementqui ne buy feruoient: que d'amorce & d'allechement& lerendoient afta. méde tout ſcauoir. | 0DfyVWOzQBcC |
11793 | 1,548 | Je croy que vousn'en ſerez pasjalouſeC quand vous aurez reconnu toutce que je vous dis & lors que j'auray l'avan tage de vous voir ie vous entretien dray des diſcours qu'elle me tient ; ce ſera un ſujet de divertiſſement pour vous conſoler ; & puis que vous pre ! | UkrvjOOGeSEC |
11798 | 1,549 | La partie eſtoit par trop inegale il y avoit dix hommes dans la galere pour un de noftre fregatte on ne s'eſtoit point preparé à un fi dangereux combat l'équipage pourtant prît du coeur à l'exemple de Don Pedro qui les ani moit avec une ' refolution capable d'en inſpirer aux plus laches . La galere. nous aborde à la fin & elle fut receuë avec la mefme vigueur qu'elle nous attaquoit. | f2Ig_ytFflIC |
11803 | 1,550 | Toutesces differentes reflexions le firent paroître ficoupable à ſes yeux qu'elle ſe reprocha mille fois la foi bleſſe qu'elle avoitpourluy. Elle ne put ſe reſoudre de retourner dans un lieu où elle pouvoir recevoir denou veaux chagrins de la part de ce Dućs & craignantmêmeque fes déplaiſirs ne paruffent fur ſon viſage elle aima mieux aller dans fa chambre donner un libre cours à tes larmes. | x8RdAAAAcAAJ |
11805 | 1,551 | Le cordelier ne s'eſtonna poinct de ces propos,mais luy diſt : Monſeigneurnoſtre religion eſt fi bien fondée que tant que le monde ſera monde elle durera car noftre fon dement ne fauldra jamais tant qu'il y aura fur ( 1 ) Cette nouvelle qui ſe trouve dans tous les manu ſcrits manque dans l'édition de 1558. | h8otAAAAMAAJ |
11809 | 1,552 | Mais cet hoinme commençoit à craindre d'auoir parlé trop hardiment& d'vne voix plus baſſe il fe preparoit au filence lors que le Roy pour l'animer d'vn viſage fort doux& bien peil attendu de la Cour,auec meſme des paroles qui augmentoient fa con fianceafin qu'il pourſuiviſtgenereuſementluy dit d'yn front riant ; le ſuis fort aiſe d'entendre aujourd'huy des choſes que l'on cele preſque touſiours aux Monarques & chez vn peuple librei'eſtime que les lanz gues doiuent eſtre libresauec ce Prišice qui eſtant iniurié fut le premier autheur de cette Sentence ; crainteque ſi les peuples eſtoient contraints de taire les choſesqui eſtans exprimées foulagent l'eſprit on ne l'eſtinsaft le Tyran de leurs paroles. | Dl1oAAAAcAAJ |
11814 | 1,553 | Mercure enfant d'obeytrance chauſſa auſſi toft ſes talonnieres,mit ſon chapeau ailé,prit ſon Caducee & ayant regardé le Cata ht logue des Dieux vers leſquels il luy faloit allee pour les allemblees generales,vola premierement à la ſeprieſme Sphere & trouuant le Deſtin la Nature,la FortunePromethee IanusTermę& c quelques autres Dieux auec Saturne dedans ſon Palaisil s'aquita enuers eux de ſa charge . Delà il palla par le quatriefme Ciel & trouvát le Soleil qui commençoit ſa carriere il parla à luy en cof toyant ſon char ſans le faire arefter. Ce Dieu luy promit qu'il foüetteroit ſes cheuaux plus ferme ment qu'à Pordinaire & qu'il iroit auſſi viſte que s'll prenoit des relais à la maiſon de chaque Heure afin de ſe treuuer pluſtoſt au lieu où il eſtoient mandé. Mercure Payant quitté deſcendit en terre parce que ny Mars ny Venus ny la Lune n'eſtoient pointdedans leurs Cieux . | QRk6AAAAcAAJ |
11822 | 1,554 | Vniour comme ils s'entretenoient ils tombe rent ſur le propos des deuins perſonnes perni cieuſes dans les Republiques & que les Magiſtrats recherchent & puniſſent aſſez laſchement. Del-phin dit qu'il connoiſſoit yn deuin& Auftreberte qu'elle ſçauoit vne deuinereſſe ; fçachons d'euxdit Delphin ,fi nous ſerons mariez enſemble & fi ce ſera bien coft. Auftreberte qui n'eſtoit pas moins curieuſe que luy s'accorda à cela chacun fic ſon enqueſte. Delphin rapporta de ſon deuin qu'Au ſtreberte luy feroit rauie & qu'il finiroit ſes iours auec elle. La vieille ( diray -ie Sibylle ou ſorciere ?) | vQUTWe5R2f4C |
11827 | 1,555 | Celle qui fut la premiere dédaignée ce fut Oreſtille ſa femme laquelle bien que pleine de vertu luy ſembla de trop bas alloy pour vn homme éleué comme il penſoit eſtre. Il l'auoit priſe lors quela mediocrité de ſa premiere condition la luy fit choiſir comme égale : mais il ſe figura que s'il eſtoit libre il rencontre roit vn party quile porteroit en des commoditez bien plus amples. Vne ame dégouſtée d'vne affe &tion a vne grande diſpoſition à s'éprendre d'v ne nouuelle comme il cherchoit ſon naufragevoicy qu'vni.écueil s'offre à ſes yeux où il eſtima faire vne grande conqueſte de ſe briſer. | vQUTWe5R2f4C |
11830 | 1,556 | Et quant ilz ne les trouverent poinct en leur maiſon feirent ſi bonne dilligence qu'ilz les attraperent dedans les vignes . Et là furent traictez comme il leur appartenoit : car après les avoir bien battuz leur coupperent les bras & les jambes & les laiſſerent dedans les vignes à la garde de dieu Baccus & Ve nus dont ilz eſtoient meilleurs diſciples que de fainet Françoys . Ne vous esbahiſſez poinctmes dames fi telles gens ſeparez de noſtre commune façon de vivre font des choſes que des advanturiers auroient honte de faire . Efmerveillez vous qu'ilz ne font pis quant Dieu retire fa main d'eulx car l'abit eſt ſi loing de faire le moyne que bien ſouvent par orgueil il le deffaict. Et quant à moy je me arreſte à la religion que dict ſainct Jacques : avoir le cueur envers Dieu pur & nect& fe exercer de tout fon povoir à faire charité à ſon prochain . Mon Dieu diſt Oiſille ne ſerons nous jamais hors des contes de ces faſcheux cordeliers ? | h8otAAAAMAAJ |
11835 | 1,557 | Cependant de peur que la Solitude ne remiſt quelques bizarres ſentimens & quelques nouveaux ſcrupulesdans l'ame de Parthe nie Philoxipe voulut auſſi que la Princeſſe Policri te la menaſt à la belle Maiſon de Clarie où elle ſe roit quelques iours auec elle deuant que de la ra mener à la Cour. | Dv86AAAAcAAJ |
11841 | 1,558 | La diſ. pute en eſt auſſi bonne quecelle d'un ſçavantqui vint & Genevelors que ſyſquel y faifoit ſes études. Cet tuici dit qu'il vouloir diſputesmais qu'il ne parloit qu'en lignes; iln'y eut perſonnequi vouloity encen . dred'autant qu'en ce païs-là c'eſt à Geneveils n'ont gueres de lignesils veulent tout à droit ; à la fin il y cutun menuiſier qui étoit de Montargis parent du démoniaque& d'un maitred'Hôtel deMadame la Duchelle de Ferrare& réfugié à Geneve pour la concupiscence ; hoi je cuidois dire conſcience com me il avint un jourà Tours que le Roi y étoit. Ily avoit lors une Dame qui durant les jeux avoit joué Conſcience qui pour cela en eut le nom cout le tems de la vie jela trouvaien la ruë & je la cherchois il m'avint de lui demander le logis de Madame Conſcience. Qui êtes-vousc'eſt moi dit -elle qui m'injuriez. Madame,pardonnez-moion m'a dit que vous avez ainſi nom. Se ſont des fots qui le diſeni. Jenele dis donc plus.Ce menuifier dit qu'il diſputeroit aveccefçavantſelon les accords: on les met ſur un échaffaut devant le monde. | oF1CAAAAcAAJ |
11844 | 1,559 | Belle garde eût avis par un ami qu'il avoit à Veniſe que la Seigneurie qui étoit alliée avec la Pologne & qui avoit intereſt à maintenir cette alliance pour empécher les progrez du Turc faiſoit deſſein ſi le nouveau Roy paſſoit par les Terres de Veniſe de I'y retenir adroitement juſqu'à ce que les Deputez de Pologne l’euſſent atteint. | oBqm8cFuHGUC |
11860 | 1,560 | Erioignant le puis eſt la fontaine de Iacob qui change de couleur quatre fois en l'an toutesfois La fontaine vaut pas moins a boire ,vne fois ſe treuue rou ne lacob. ge & reſſemble du vin ,autrefois eſt verte puis de Geneſe 30. uient trouble & autrefois claire.Il ya ſept ans & ſept quarantaines de pardon. | o_s7AAAAcAAJ |
11862 | 1,561 | Les pôvres gens baiſſoient honteuſement la tefte & il n'y eut que le voleur qui dit à la fin que l'on le ciraſt du lieu où il eſtoit & qu'il conteroit tout de point en point. Le Cu ré dit à ceux qui l'accompagnoientqu'il fal loit avoir patience que Valentin euft ouvert le Chateau & il y en eutqui tournerent à l'entour afin de voir s'il n'y avoit point quelqu'un aux feneſtres pour l'appeller. Une plaintive voix parvint à leurs oreilles du creux du foſſé qu'ils coſtoyoient : ils jetterent leurs yeux en bas & apperceurent la cuve d'où il n'y avoit pas long -temps que Francion cftoit ſorti aprez eſtre revenu de pâmoi fon . Il s'eſtoit ſenti fi foiblequ'il avoit eu beaucoup de peine à ſe retirer d'un fi mau vais lieu tellement qu'il s'eſtoit couché au prez pour ſe repoſer. | McxNAAAAcAAJ |
11880 | 1,562 | La briefue narration d'vn Euenement ne me permet pas decoucher icy les triſtes accés de ceſte mere eſploree. Ceſte caue inſenſible par le retentiſſement de fa voute teſmoigna qu'elle auoir du reſſentiment à ce ſpectacle tragique. Oreſtille parini ſeschaiſnes n'ayant que la lan guc deſlice la laſcha en toutes les iniures dont elle le pût auiler pour telmoigner que la rage maiſtriloit ſon ſens& pour attirer ſur ſoy le der nier effc &t d'vne ſanglante vengeance. | sIgiIaEuGnEC |
11919 | 1,563 | Lorsque je fusde retour chez mpyje trouvaimes Lettres de France arrivécs; il y en avoir une entre autres que je jugeai bien qui feroit du plaiſir à la Reine & je m'en lerois fait un fort grand de la lui por ter : maisla Camarera n'auroit pas voulu ſouffrir que j'euffe cù l'honneur de voir Sa Majelté deux jours de ſuiteainſi je me contentay d'écrire à cette Ducheſle que je la priois de preſenter cette Lettre à la Reine ; voicice qu'elle contenoit. Il me ſemble'Madame que je ne puis aujourd'huý vousmander une nouvelle plus: agreable que l' Himen de Mademoiſelle de Blois avec Monſieur le Prince de Conty. Le Contract de Mariage fut ſigné le is. 'de ce 1. | 2GRBAAAAcAAJ |
11920 | 1,564 | Apres qu'elles y eur entacheué leur deuotion elles vous lurent voir lethreſor de la Deeſſe. Ce threſor enfermé dans vn ſuperbe & ma gnifique Cabinet eſt ſi rare & fi preci: cux qu'il n'y en a point de ſemblable en toute l'AlieAufli c'eſt la liberalité des plus grands Monarques de l'Vni uersa qui ontvoulu teſmoigner en ce lieu plus qu'é tout autre l'eſclat de leur grandeur & de leur magnificence. Et certaines heures du jourl'on faict l'ou . uerture de ce riche Cabinet & ce fut à ce meſmetemps que ceſte gráde Dame & fa filley entrerent. | jx46AAAAcAAJ |
11927 | 1,565 | La pluspartdiſoient que ceſtoit bienfait & qu'il n'euſt pasmonſtré ſon fecrer à l'vn d'eux qui le venoient trouver de ſi Join & à grandsfrais: ce fur à Houlard à piller patience de Lombard . Mais vniour eſtant venu à Rennes comme eſtoit ſa couſtumeaucc dix ou douze chevaux chargez d'arcs d'arbaleſtesil va recongnoiſtre à la bure du champ laquet ſon valet Tourtelier ,qui de la part auoir apórté pa reille marchandie . | jtJVAAAAcAAJ |
11937 | 1,566 | La fierté de Bajazet ne fit que s'en irriter & la Famille Otcomane étoit partagée entre l'amour & la fureur. Pour le genereux Muſtapha dés qu'il avoit quité l'Amazie il s'étoit diſpoſé à mourir. Roxe lane lui étoit trop connuë pour attendre quelque. moderation à la haine & ſi le ſouvenir de Came rie & d'un Fils qui leur étoit bien cher.donnoit quelques atteintes à ſa conſtance fa raiſon lui difoit auſli-côt qu'il n'étoit né que pour mourir que la rage ambitieuſe de Roxelanen'avanceroit l'éfer de cette neceſſité que de quelques années & qu'un homme de courage devoit preferer la: mort à l'attente incertaine d'une vieilleſſe pleine de troubles. Son déplaiſir le plus fenfible êroit d'étre privé de la conſolation de voir Zeangir & içachant Perfelide priſonniére il ne doutoit pas. que la paſſion du Prince ue l'expoſât á mille pće tils . | aNYmNBcC-xcC |
11938 | 1,567 | Tu fçais que l'a mour fait sentir fon pouvoir fous le 1 Dais auſſi bien que dans les Cabanes & qu'il ne conte pour rien l'inegalité des conditions.J'aimeDiane puilqu'. il faut re l'avouer & le merite ſublime $ de mon Amant luy tient lieu dans mon eſprit de richeſſes & de grandeurs. Je fuis aſſeurée que tu ne condamneras pas mon choix quand tu ſçauras que c'eſt Rodriguequi eſt l'objet detoute ma tendrelle. Diane fremit lorſqu'elle entendoit prononcer ce non qui dans tout autre rencontre auroit agreable 3 ment frappée ſes oreilles. | lwBuCZlEp3oC |
11939 | 1,568 | Il n'ofoit ſe découvrir à ſon aînée parce qu'elle étoit trop amie de la Dame qu'il abandonnoit &qui avoit grande peine à ſe conſoler de cette rupture. Rien ne lui pouvoit être plus avantageux : car le Gentil-homme étoitbienfait & de bonne maiſon ; cependant elle ne fut point touchée de ce que tout autre auroit crû un fort grand bonheur. Les refus qu'elle lui fix ſignifier auroient dû éteindre la plusvio. lente paſſion & il enarrivatout autrement . | DSf2xg9AjuEC |
11950 | 1,569 | Le ſoir chacun étant retiréle Medecin de viſant avec la femmelaquelle lui avoit entaméle pro posdece jeune Barbier luidemandant poffible en longeantà ce qu'il avoit dittantôt pourquoi il s'en dervoit plâtôt que d'un autre. Mamiece dit -il je meſers deluipource que je defire qu'il ait ſa vie toute gagnée d'autant qu'il n'a plusque deux ans ou environ à travaillerà cauſe qu'il paroitra tout ladre : cette réponſe fut cauſe que la Demoiſelle s'en degoll ta . Comme ils s'en retournoient le Medecin gaufla ſa femme& ainſi qu'ils furent en un carroi où il y aterre de grands arbres il luidit ; ma mie mettez pied à je vous veux baiſer entre cul & con . Mon ami dit-elle vous êtes facheux . Non ſuis le pied à terreje le veux . | oF1CAAAAcAAJ |
11964 | 1,570 | Nacen puesde aqui lasaſperezasdeſdenes у rebeldias de las mas diſcretas zagalas que folo tienen por objeto el de la divina honefa: ridad. Queria Felicio replicar,mas interrum piendoleMenandro ,dixo : Agudamente ha buelto por ſu republica la diſcreta Clorida: no ſe Felicio que ſe os puedan offrecer pala bras que cengan vigor contra la viva fuerça de las que hemos oido. Lo más loable es da ros por vencido y que ſe trate de coſa que de mas guſto a la converſacion. Canten aigo los Paſtores q ſe deleitan de muſica: comien ce Manilioy ſucedale Iſmenio porque no ſe paſe la tardeſin el exercicio de Anfionque no faltarà premio para quien mejor lo hizie se. | 4V_2ecjsRTEC |
11966 | 1,571 | De forte que Cleandre me cherchant & me menant prome 03 ner dans les Iardins du Palaisil me raconta ce qui 2! Car 01 imaginez -vous bien me diſoit-illa bizarrerie de cette auanturequifait que i'aime paſſionnément 33 yne Perſonne àqui ie n'en oſe donner aucune marque & qui fait en ſuite que l'on mordonne de donner centmille preuues d'affection à vne autre que ie n'aimeray jamais.Et ce qui eſt le plus eſtran ge c'eſt que l'on veut que i'en vſe ainſiprinci palement afin que la Perſonne que i'adore croye que ie luis amoureux d'vne Fille que ie n'aime point ; que ie ne ſçaurois aimer ; & que meſme on ne voudroit pas que i'aimaſſe. Ha Fortunes'é en crioitil c'eſt bien affez que i'aye le malheur d'ai 011 mer vne Princeſſe à qui ie n'oſerois le dire ; ſans que i’aille encore moy meſme luy perſuader que 21 je ſuis amoureux d'vne autre. | ixFJAAAAcAAJ |
11980 | 1,572 | Il ajoûta que cette grande Reine de la mer ſeroit toûjours la Guide ; qu'il la regarderoit de jour comme la lumiere de ſes voyages & de nuit comme l'Etoille quimontre à fuit les écueils ; & que contemplant ſouvent avec les yeux de l'efprit les ſplendeursde ce rivageil ne manqueroit point delu. miere pour m'y retronver. | mfFMZJsWgtkC |
11994 | 1,573 | De moi ie ne le voyois iamaistant ceſte vertu le rendoit illuſtre qu'auec de nouuelles admira tions,& fans me repreſenter en luices admitables 1 Diacres de l'Egliſe primitiue S.Eſtiéne & S.Lau . rés (& fon tiltre & lon palais comine ViceChanı celier eſt aupres de l'Egliſe S. Lautens que l'ou ſurnomme en Damas ) qui ont eſté ſi liberaux & iuftes diſpenſateurs enuers les pauures des richel ſes dont ils cftoyent les depoſitairesle me lou uiensencorequ'eſtantappelle pour officier Pon . cificalement en vne Egliſe qui porte dans Rome le ciltre de noſtre Dame de Laurette & dont la feſte eſtoitcelle de la Natiuité de la S. | sIgiIaEuGnEC |
11998 | 1,574 | Mais Tiridate ſe laiſſant gouuerner par quelques icunes gensquiluy perſuadoient que Vo nones prenoit plus d'authoritéque luy-meſmecomincn ça à ne plus ſuivre les conſeils & non ſeulement le mef priſa mais encore voulut le perdre pour n'auoir plus vnc perſonne de telle conſideracion qui pouſt controller ſes 1 actions . | uCBjYiEs1TQC |
12012 | 1,575 | Elle avoit rai Te fon de le croirepuiſqu'il l'avoit fai & és te pour elle. Mais il ne s'attendoit el pas de trouver une occaſion fi heu reuſe pour s'en ſervir. Il le fit donc avec tant de délicateſſe que perſon 1 ne ne s'en aperçût. Ce tour ingé. nieux charma la Préſidente. Elle n'en dit rien au Chevalier ; mais & quelques regards favorables qu'elle lui jetta lui firent juger qu'elle ne deſaprouvoit point fa conduite. Alors le Chevalier ne ſe ſentit pas de joye. | OB9aAAAAcAAJ |
12040 | 1,576 | La mere après l'avoir remercié bien fort monta en la chambre où eſtoit ſa fille qui menoyt un tel deuil que debvoit faire une femme de bien à qui ung tel crime eſtoit adyenu . Et quant elle ſceut la verité feyt chercher le cordelier partout mais il eſtoyt desja bien loing ; & oncques puis ne fut trouvé au royaume de France. Vous voiez mes dames quelle ſeureté il y a à bailler telles charges à ceulx qui ne ſont pour en bien uſer . La correction des hommes appartient aux hommes & des femmes aux femmes; car les femmes à corriger les hommes ſeroient auſſi piteuſes que les hommes à cor riger les femmes ſeroient cruelz. | h8otAAAAMAAJ |
12048 | 1,577 | Il a paßé pour ſeducteur vous veritablement pour des voleurs e meurtriers: Il n'a paseu une piere pour repoſer ſon chef vous n'a vez aucune retraite aſſurée,ſi bien que les forets affreuſes ſont vos domicilesles sene. bres vos lumieres le loups garoux vos COM pagnons les oyſeaux demauvais augure vos Muficiens. Etant pourſuivi dans une ville ou bourgade il ſe retira dans une autreCOU vous esant echappez de quelque en grand danger vous ne faites que fuir a les fueil 1 les mémes des arbres agitez par le vent vous font trembler d'apprehenſion. Enfin il comba entre les mains deſesennemis par la trahiſor d'un de ſes diſciplesvous y tomberez auf par celle d'un de vos confreres. Il fut ameiné devant Pilate vousſerez auffi conduits de vant vos juges. | KYvognr-T8cC |
12063 | 1,578 | Mais les Romains s'eſtant ſous la conduitede Corbulon rendus les plus forts dans l'Ar menie en chaſſerent Tyridare& firent venir deRome Tygrancs vn Prince eſtranger petit fils de l'ancien Archelas Roy de Cappadoce & ncucu d'Archelas Roy de la Troade qui auoit touſioursdemeuré en oſtage au prés des Empereurs& l'eſtablirent Roy d'Armenie. | uCBjYiEs1TQC |
12093 | 1,579 | Des eſperances. Mecene fut extrêmemeot ſurpris de ce diſcours. Il changea de cou . leur quand par l'indiſcretion de Craffus ilcompritou qu'Auguſte étoit mal informé ou qu'on lui faia ſoit une fineſſe. Ne fachant d'abord ſi comme un mari prudeatil devoit feindre d'avoir mal eatenduou fi profitant de l'erreur de Craffus il devoit en tirer un plus grand éclairciſſement ; il garda quelque temps le filence ; mais enfin la curiofité fut la plus torte; il laiſſa croire à cet amant qu'en effet l'Émpereur l'avoit abandonné à ſes juſtes reſſentimens& l'aſſura que la fincerité ſeule pouvoit le fauver. | 1R06AAAAcAAJ |
12095 | 1,580 | Elle eut beau crier au ſecours elle fut enlevée & embarquée ſur le champ. Arrivés en cao labre chacun vouloit avoir la belle & ils entrérenc là deſſus en de fi grandes conteſtations que pour ne pas ſe broüiller entiérementon convint qu'elle ne ſeroit ni aux uns ni aux autres & qu'on en feroit préſent à Frideric Roi de Sicile jeune Prince ga lant & curieux de jolies femmes'; ce qu'ils firent auſitôt qu'ils furent arrivés à Palerme. Le Roi la trouva charmante & acceptă le préſent avec joye. | EzeXgqfhMSkC |
12099 | 1,581 | Et puis vous voyez les incommoditez aſſez gran des pour vous diuertir d'vne telle entre. priſe quand vous l'auriez. Cariefuis rouſiours accompagnée d'v ne garde laquelle quand ie voudrois fai re mal tient l'oeil ſur moi ſi continuelque je ne luy ſçaurois rien dérober.Beaufort fe tint bien aiſe quand il ouyt cette reſponſe: & principalement quand il ſentit que la Dame ſe fondoit en raiſons. | 4_RCAAAAcAAJ |
12111 | 1,582 | Je n'y fus pas phicoft que com me je me promenoisdans vnc de ſes grandes al Htes ien encendis fermer la porte cela m'o. bligea à tourner la refto mais ie fusbien ſur pris quandi'appençeus crois Demoiſelles qui sâu anoerent vers moy dont l'vné apres m'a voir charmé par la veuë acheua de me per dre ou plútoft de me gagner par les paro Jes. Si vous voulez ſorrir dic elle en me noinma ntil faut que vous nous en deman. 1 dicz laspermiffion . car on nous a donnéla clefde ce jardin. | WNg5AAAAcAAJ |
12115 | 1,583 | Celuy cy que nous appellerons Abner intente cette action contre Polydore& ne manqua pas de témoins quide poferent de ce qu'il voulut. Le Milanois allegue la franchiſe de ſon fauf conduit& la promeſſe publique qu'on luy a don néc de ne luy faire aucun tort pour ſa Rcligion: nonobſtant cela il eft pris & ierté dans vn cachoroù dạns peu de lours ſon procez luy eſt formé& accuſé d'auoir dogmatiſé publiquement contre les termes du ſauf conduit qui portoient qu'il ſe comporteroit de telle ſorte que l'on ne pût çirer aucun ſcandale de ſes propos ny de les ac tions. Il eft condamné à perdre la teſte ſelon la forme du païs & tous ſes biens confiſqués pour la Seigneurie . Cet arreſt prononcé à Polydorefut écouté de luy auec vn front & vn viſage afleuré. | vQUTWe5R2f4C |
12116 | 1,584 | Il faut que vous ſçachiez ma chere Maîtrelle continua-t'il après s'être relevé de peur d'être ſurpris que la fortune qui m'a été îi contraire dans mon voyage n'a pas laillé de me favorifer dans une choſe bien touchante pour moi ; c'eſt dans la rencontre que j'ai faite ſur la Mer de vôtre illuſtre pere il étoit ef clave du Corſaire Dragut-Raisle mêm me contre lequel il combattoit lorſque le bruit courut qu'ilavoit été tué je l'ai.. | kjxWAAAAYAAJ |
12117 | 1,585 | Mais Vociane qui en avoit unà cent pas de là le remercia . Sirmon & ceux qui étoient préſens la porté rent dans ſon caroffe & la condui 9 firent chez elle : d'abord qu'elle y fut on la mit au lit & peu après chacun ſe retira . Sirmon lui dit qu'il viendroit la voir le lendemain & qu'il lui remettroit encore de ſon Baume. En effet il n'y manqua pas & au bout de deux jours ſon reméde réüfiit comme il l'avoit pro mis . Pendant que ces choſes ſe aſſoient Vociane qui ne connoif toit point S. | jSCVXaiKDT0C |
12118 | 1,586 | Il n'eſtoit pasmal-aiſé à Eurylas de la perſuader par la chanſon en cette humeur de fé feruir de l'occaſion en amour& il ſembloit qu'il luy donnaſt ad uis dece qu'elleauoit à faire& à Palamedeencore quinc ceſſoit de regarder Corinnecependant queMelinte en tretcnoitle bon Curion qui ſelailfoiraller à fairevne eſti me bien grande de ſes holtes. Lors qu'il ſe falluc coucherCurion & Corinne les menerent dans vne chambre pro chede cellesoù ils couchoicntfeparément ,cn laquelle il y 1 auoit deux lits. | uCBjYiEs1TQC |
12133 | 1,587 | Puis que vous m'en donnez la per 10 million Madame reprit elle ie vous diray qu'vne 1 de mes Compagnes ſe trouuant mal& ayant au 2 jourd’huy gardě la Chambre i'ay paſſéune partie 9 de l'apreſdiſnée aupres d'elle ou diuerſes perſon nesſont venuës & entre les autres Eſope. Lors ? Et comme ces deux Princes ont chacun leurs Partiſans il ſe fait cent mille conteſtations tous les iours pour $ cela : principalement depuis que l'on s'aperçoit 13 que vous traittez Arteſilas auec vn peu moins ok de ſeuerité qu'à l'ordinaire. Si bien que comme 001 la conuerſation n'a pas changé pour l'arriuée 20 d'Eſope : les vns ont dit que la protection du Prince Atys l'emporteroit ſur Arteſilas : & les autres ont dit au contraire que voſtre choix ſeul feroit le deſtin de ces deux Amants. | ixFJAAAAcAAJ |
12137 | 1,588 | Il la gardoit à vùe par maniére de dire & elle étoit plus refferrée que beaucoup de priſonniers qui font con damnés à mort . Il n'y avoit pour elle ni nôces ni jours de fêtes. Non ſeulement il ne lui étoit pas per mis d'aller à l'Egliſe ou de ſortir ſeulement dans la que ; elle n'avoit pas même la liberté de ſe mettre aux fenêtres. | EzeXgqfhMSkC |
12155 | 1,589 | Je luy en fis de legers reproches & elle les ſouffrit pa tiemment. Je luy parlay de mon a mour elle me temoigna que je na luy faifois pas plaiſir. Enfin elle m'avoua qu'elle avoit aiméVenterolqu'elle l'aimeroitjuſques au tom beau & que jamais perſonne ne luy feroit changer de ſentiment. Elle ajouta obligeammēt que ſi elle eſtoit capable d'un autre engagement que ce feroit pour moy. | p7A5AAAAcAAJ |
12167 | 1,590 | Or celuy qui manifeſte ſon hypo criſie fait pofitiuementiugerque cette perſonne eſt coulpable & partant il ne luy fait pas vne inoindre injure,que celüyqui découuritoit vn de ſes" autres pechez . Et ne fert à rien d'oppoſerqu'elle pretend de feduire le iugement des Spe. dateurspar la fauſſe opinion de ſaprobités parce que cette erreurne cauſe aucun dommage. Ce beau pretexte de zele tre ſçauroit fournir le motif de décrier les freresrle feul Miniſtre de la iuſtice peut publier les crimes des coulpables quand la Republique vous aura chargé de cet office honorable à la bonne':heu be,acquittez -vous auec fidélité. En attendant i'e . ftime quand il s'agit des vices d'autruy"qu'il b'eſt rien demeilleurque le Klence. | H3sfUXpI9TEC |
12182 | 1,591 | Les lieux par où ils paſſoient eſtoient aſſez faſcheux; pourceque coſtoyant la mer ,ils rencontroient quantité de montagnes & dc vallées& la plus part des chemins eſtoient d'un circuit ennuyeux. Cela cſtoit cauſe qu'ils auançoientpeu pour le granddeſir qu'ils auoient de ſor tir d'Italicprincipalement Melinte qui impatient de re uoir Arianemaudiſſoic inceſſamment cette longueurde voyage; & vn iour entretenant ſes reſveriesſur ce ſujetil fir ces vers . Chemins d'effroyables eſpacesPais infiny qui ſurpaſſes L'ennuy des Lybiques Jablons: Cruelles mers qui me verez encloreFaſcheux deſtoursque vous meſemblez longsAllant reuoir ce que L'adore. | uCBjYiEs1TQC |
12197 | 1,592 | Araminte prit enfin la parolle & ſe tournant à demy du coſté de nôtre Apoticaire : Timanteluy dit -elle i'ay beaucoup à me plaindre de vous,& ........ Elle s'arrefta à ce mot; & Timante voyant qu'elle ne pourſuiuoit point luy dit Madame ie ne ſçay pas dequoy,vous a . uez à voưs plaindre :car je vous proteſte que ie n'ayian ais eu d'autre intention que celle de vous fervir. | -No5AAAAcAAJ |
12198 | 1,593 | Ge pendant Montenor & Anſelme allerent à la chal ſe. Quand ils furent de retouril s'en vint ſouper auec eux& apres il pria Anſelme de luy preſter Yn laquais pour aller uec luyiuſques à la mai fon de Charite. Andme luy ayant permis d'em mener celuy qu'il voudroit il neprit pas Grin galetparce qu'il cominençoit de le treuuer mel chant ; il choiſit Champagne ſon compagnon,qui eſtoit vn grand garçon qui luy ſembloit allez da cile& ayāt pris congé de la copagoieil s'en alla auec luy n'oubliant pas ſa guytarre,car il auoit enuie de donner tout de bon vne ſerenade à fa maiſtreſſe. | QRk6AAAAcAAJ |
12199 | 1,594 | Ariarate ne pouvoit auſli parler ; & ces deux illuſtres & malheureux amans ſe regardèrent ainſi long temps ſans ſe rien dire. Troiade reprenant enfin le diſcours : Vous vou lez donc mourir : lui ditelle. Il faut bien que je le veuille repartit le prince puiſqu'il n'eſt pas en ma diſpoſition de vivre. Mais il eſt en votre diſpoſition de fuir reprit-elle ; faites -le pour un temps peut-être notre fortune changera-t-elle de face. Mais ce temps ajouta Ariarate ne me ſeroitil pas encore plus cruel qu'Antigonus ? Non ma princeffe ne m'en parlez plus ; il vaut mieux que je meure dans Antigonie qu'en exil. | AbZnxSzGVV0C |
12221 | 1,595 | Et toute fois ,inon Lecteur,ie vous promets que i vous auez tant ſoit peu de raiſon que vousaurez tantoſt beaucoup de pitié. Ne troublons pas encore le plaiſir que nous pouuons tirer du cours de ſon hiſtoirepar le regret de ſa pitoyable fin. Comme Icanne d'Arceftoit aſſez prés d'Orleáselle enuoya vn Heraut auec vne depeſche aux principaux chefs des An gloisafin de les aduercir de ſa venuë. | H3sfUXpI9TEC |
12222 | 1,596 | Quelque-fois cela ſe fait par rencontre 8 par ſurpriſe comme nous auons fait voir en l'E uenement du nouveau Caïn . En quoy reluit admirablement la conduite iudicieuſe de cea luy qui eſt appellé par les Grecs du nom de Tout voyant. En Allemagne,laprofeſſion de tenir hoftellerie eſt autant honorablequ'elle eſt peu conſideréc en France & preſque vile & ſeruile en Italie & en Eſpagne. Ily a des perſonnes de qualitémeſme des Nobles,qui s'enmellent & qui la conduiſent auec tant de grauité & de courtoiſie,que les voya. geurs & loüent pour l'ordinaire de leur traitte ment. Et certes,lí l'hoſpitalité eſt rangée entre les vertus il n'y a point de doute que ceux qui font eftat de receuoir des hoftes ont tous les iours moyen de l'exercer en differentes façons & de meriter le Ciel par cette voye-là tout de meſme que le grand Baptiſte diſoit que les ſoldats y pou uoient auoir accez en ſe contentant de leur payefans faire des extorſigns & rançonnemens ſur ceux qui les logent. | vQUTWe5R2f4C |
12225 | 1,597 | Je vous dirai qui furent ceux -là 싫 la charge que ſi vous le dites& qu'il m'en foit fait quelque reproche que le diable si vous emportec'étoient Socrates Plurar queRablais Guaguin Luther RonſartPindare ,Marot& quelques autres demê me farine & pareil bran & affez fages & fous pour contenter le monde. Quelle difference mettez-vous entre farine '&bran vu que la plớpart de ceux-ci fontITLE comme dit l'autre tournez en farine de diableL'AUTRE. | hGSicAVlg_oC |
12244 | 1,598 | Tout auffi-tôt l'on entendit de grandscris mélés de gemiſſemens & d'Helas qui partirent de la bouche de tous ceux qui étoient aſſez infortunez pour ſe reſſentir. du vif argent de la faveur leſquels com mencérent à trembler de même que les feuilles d'un arbre qui eſt agité par un grand vent. Et en même tems un eſprit prononça les paroles ſuivantes du Prophe te Habacuc qui s'addreſfent aux Princes & aux Rois negligens de leur devoir. Pourquoy ne confiderez -vous point les cria mes qui ſe commettent ? | -j4-NzQhQigC |
12257 | 1,599 | Il nous avint une autre cauſe de remords de conſcience c'eſt que voyans ces iac ébraguettez les difions Huguenots notre smo bon ami Budée m'aviſa de ce pechém'inf truiſant que ce mot étoit Grec ſignifiant heureuſement connoiſſant : en cette agita tion je m'en allai à Baſle dont je revins : avecles Jeſuites qui en apporterent cette in ventionje es laiſſe diſputer avec Calvin pour voir qui ſçait le mieux d'entr'eux la re to ligion du Turc c'eſt -à dire ; Turciſme. | hGSicAVlg_oC |
12263 | 1,600 | Mais ſoit que le ſort des armes ſoit journalier,ſoit que le cielvouluſt punir ſa temeri té,ce combat lui reüllit ſi malque percé en deux ou trois endroits par vn homme qui longeoit plus à fe defendre qu'à l'attaquerLeopold le mena fi longuement & fi rudement que debilité par la longue & grande perte de ſon langil tomba ſur le champ ſon courage ne pouuant ſupporter la foibleffe : & cur le regret de ſe voir auant que de mourir arracher les armes des mains par yn ad uerſaire qu'il auoit prouoqué auec tant d'info lence. | sIgiIaEuGnEC |