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<p>Stronger Chinese economic growth is set to push global greenhouse gas emissions to a record high this year after remaining flat for three years, dashing tentative hopes that a turning point had been reached in the world's efforts to curb climate change. A report released yesterday by the Global Carbon Project, an international research consortium, predicts that carbon dioxide emissions from fossil fuels and industry will rise 2 per cent this year. The report concludes: "The world has not reached peak emissions yet." This year's increase largely caused by China and developing countries suggests the world is straying further from the course set at the landmark UN conference in Paris two years ago. Countries agreed at the time to limit the rise in global temperatures to no more than 2 degrees Celsius from the pre-industrial era. But scientists warn that the emission reduction pledges made by individual governments since then do not go far enough. "Emissions are following what countries have pledged but what countries have pledged is nowhere near enough to meet the Paris objective," said Glen Peters, co-author of the report and research director at the Center for International Climate Research in Oslo. This year's rise is disappointing as it follows three years of almost no growth in emissions despite a world economy expanding at a steady clip. In 2016 emissions were flat, even though the world economy grew 3.2 per cent. One explanation for the uptick is that China's economic slowdown in the middle part of this decade was more pronounced than official figures suggested. The report finds that carbon dioxide emissions decreased in 22 countries accounting for 20 per cent of emissions but rose in 101 countries that together represent 50 per cent of pollution. China is set to see a 3.5 per cent rise in emissions this year, as it rebounds from a four-year slump. China is the biggest producer of carbon dioxide and plays a crucial role in shifting the global trend. Beijing's commitment to the Paris accord anticipates that its emissions will continue to rise until about 2030, a projection derived from economic growth forecasts, the use of more hydropower dams and nuclear reactors, and assumptions that energy intensity will fall as the economy matures. Notebook page 8 Inside Business page 12 TOBIAS BUCK BERLIN LUCY HORNBY BEIJING</p> | [
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Zurich (awp) - ABB a décidé de réduire ses capacités de production en Hongrie. L'usine à Ozd doit être fermée d'ici la fin 2020 en raison de la faible demande, a indiqué ABB mardi. Un millier de collaborateurs y travaillent.
Le site de production av... | [
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<p>'Let business be business' La vague de libéralisation de réconomie voulue par Donald Trump et le Congrès fera t-elle des Etats-Unis 'un endroit meilleur pour tous' ? THE ECONOMIST La liberté d'entreprendre à l'américaine a surmonté de nombreux défis de taille au cours de son histoire. Elle est aujourd'hui confrontée à un nouveau problème: face à une opinion publique amère et une communauté mondiale sceptique, il lui faut prouver que la réponse aux problèmes du capitalisme américain ne consiste pas à restreindre le milieu des affaires, mais à le libérer. Cette délivrance est l'oeuvre d'un président républicain et du Congrès. Les effets sur l'investissement en vue d'une croissance à long terme, sur l'accroissement de la concurrence, de la productivité et des salaires - effets qui feraient des États- Unis un endroit meilleur pour tous - sont encore en train de se mettre en place.Les cadres dirigeants savent que les enjeux sont considérables. Dans sa dernière lettre aux actionnaires de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, le Pour évaluer si USA Inc. tient ses promesses, 'The Economist' a pris son pouls de trois façons: en examinant si les investissements augmentent, si les employés sont mieux lotis et si la concurrence est suffisamment dynamique patron de la banque, s'inquiète du fait que "les jeunes aux Etats-Unis, qui vont effectivement hériter de la nation la plus riche de la planète, semblent pessimistes à l'égard de l'avenir et du capitalisme". Larry Fink, le patron de BlackRock, la plus importante société de gestion d'actifs au monde, s'inquiète de "la frustration populaire et de l'appréhension face à l'avenir". Cette frustration est facilement compréhensible. La dernière décennie s'est avérée formidable pour les actionnaires, mais pas pour la société dans son ensemble. Si l'on compare la période 2009-1017 à la moyenne des cinquante dernières années, les bénéfices après impôt ont augmenté de 31 % en pourcentage du PIB. Mais ces bénéfices ont été dépensés en rachats d'actions et fusions de confort visant à consolider le marché, plutôt qu'en investissement: la part de l'investissement dans le PIB a chuté de 4 points sur cette période par rapport à la moyenne des cinquante dernières années. Les salaires ont chuté de 10 %. La concurrence s'est affaissée, entraînant un ralentissement de la croissance de la productivité, moteur à long terme du niveau de vie. Début 2016, la croissance de la productivité du travail, faible en général dans les pays développés, était quasi nulle aux Etats-Unis. Face à tout cela, certains pays auraient entrepris de limiter et de contrôler la marge de manoeuvre des entreprises. Les États-Unis ont fait le contraire. En novembre 2016, le pays a élu un Congrès et un président républicains, désireux de donner à "USA Inc." un somptueux coup de pouce sous forme de réductions d'impôts et de déréglementation, agrémentés d'tm supplément de protectionnisme. Tous les membres du parti ne sont pas d'accord sur cela. Mais presque tous croient dans le principe de réformes qu'ils estiment favorables aux entreprises, non seulement parce qu'ils ont une sympathie naturelle pour les propriétaires et dirigeants d'entreprises, mais aussi parce qu'ils pensent qu'elles finiront par bénéficier à la société toutentière. Dix-huit mois plus tard la confiance des entreprises a grimpé en flèche. Bien que le président Donald Trump puisse paraître inquiétant ou désagréable aux yeux de certains d'entre eux, la plupart des chefs d'entreprise américains se félicitent discrètement du programme républicain. Les actionnaires sont toujours comme des coqs en pâte. Les bénéfices des entreprises de l'indice S&P 500 ont augmenté de 22 % au premier trimestre par rapport à l'année précédente, ou de 9 % si l'on exclut les effets positifs de la récente baisse d'impôts. La croissance est généralisée: 89 % des entreprises du S&P 500 enregistrent une hausse des ventes, contre seulement 36 % en 2009; le cycle précédent avait enregistré un pic de seulement 76 % en 2008. Blackstone, une société de capital-investissement, affirme que les bénéfices de son portefeuille d'entreprises croissent à des taux à deux chiffres, tout comme son rival, le groupe Carlyle. L'optimisme des 29 millions de petites entreprises flirte avec un record historique. Mais pour mettre à l'épreuve le capitalisme, il ne s'agit pas seulement de déterminer si les actionnaires s'en sortent bien. Il s'agit de savoir si le reste de la société en profite aussi. Pour savoir si USA Inc. tient ses promesses, "Ihe Economist' a pris son pouls de trois façons: en examinant si les investissements augmentent, si les employés sont mieux lotis et si la concurrence est suffisamment dynamique, ce qui devrait réduire les prix et stimuler la productivité. On tient quelque chose Ce sont des questions délicates. D est difficile de démêler les effets des réformes républicaines de ceux de la reprise qui a commencé à s'installer durant le mandat de Barack Obama, sans parler de ceux d'une croissance mondiale relativement robuste. Néanmoins, notre conclusion est que la nouvelle attitude du gouvernement à l'égard de USA Inc. produit effectivement des résultats légèrement meilleurs pour la société que ceux observés pendant la majeure partie de la décennie précédente. Mais nous sommes loin du boom économique promis par Donald Trump. Le secteur des technologies domine l'investissement dans des proportions sans précédent. Les schémas de concurrence évoluent. Les entreprises industrielles et les petites entreprises font preuve d'optimisme, sans pour autant montrer les signes d'un grand changement en matière de projets ou de perspectives. Et il y a la perspective d'une guerre commerciale à affronter - ime menace que Donald Trump a intensifiée le 23 mai en fixant les tarifs douaniers sur les importations de voitures et de pièces détadiées. La décennie qui a précédé l'élection de Donald Trump a été, à certains égards, plus grave encore que la crise financière et ses conséquences ne nous y avaient préparés. De nombreuses explications ont été avancées à cet égard. Lawrence Summers, économiste de premier plan, s'inquiète d'une "stagnation séculaire", un excès d'épargne étouffant la croissance. Robert Gordon, historien de l'économie, a fait -valoir que les innovations d'aujourd'hui ne pourraient jamais stimuler la productivité comme l'ont fait l'électrification, l'invention du moteur à combustion, et d'autres percées d'antan. Les partisans du libre marché, "Ihe Economist5 inclus, ont commencé à craindre l'avènement d'une nouvelle ère de monopoles. La réglementation a été tenue pour responsable par certains, tandis que d'autres, y compris les chefs d'entreprise en exercice, ont blâmé les investisseurs à courte vue. Beaucoup d'Américains ordinaires ont simplement conclu que le système était "faussé". Quelle que soit la diversité des analyses du problème, la solution républicaine était simple: renforcer la confiance des entreprises et leur dégager la voie. À peine 24 jours après l'élection, Donald Trump a formé un conseil consultatif rempli de sommités du monde de l'entreprise. Dans son discours d'investiture, il avait promis de "cultiver les énergies, les industries les technologies de demain". Mais c'est de concert, la plupart du temps, que le Congrès et la Maison-Blanche ont donné la priorité aux réductions d'impôts, à la déréglementation, au "commerce loyal", aux infrastructures. Ils se sont aussi attelés à garantir pour les grands patrons im accès direct à Donald Trump, qui s'imagine en 'diairman' de la nation, amené, comme il convient, à distribuer les réprimandes, quitte à en prendre un pour taper sur l'autre.Les deux dernières priorités ont fait psdiitt. Le gouvernement fédéral ne dispose pas du budget nécessaire pour reconstruire les routes qui s'écroulent. Et, bien que les gros investisseurs se disent prêts à créer de nouveaux partenariats public-privé, l'infrastructure ne semble absolument pas être la véritable priorité qu'elle devrait être. Le conseil consultatif économique de Donald Trump, quant à lui, a été dissous après le départ de nombreux membres - nombre d'eux eux ayant claqué la porte après que le président a renvoyé dos à dos les deux camps lors des affrontements de l'été dentier entre l'extrême droite et ses opposants à Charlottesville.La quête du soutien personnel de Donald Trump peut se révéler être une aventure incertaine et humiliante. Hock Tan, le patron de Broadcom, une entreprise de matériaux semi-conducteurs alors basée à Singapour, est passé le 2 novembre dans le Bureau ovale, où il a flatté l'ego du président. Donald Trump l'a serré dans ses bras et a qualifié Broadcom de "vraiment génial", mais en mars, l'offre de rachat de Broadcom visant Qualcomm, un concurrent entièrement américain, a été bloquée par l'administration Trump, qui a invoqué des risques en matière de sécurité nationale. Qui plus est, étant donné les intérêts commerciaux persistants du président et le comportement d'une partie de son entourage, le simple fait d'obtenir son approbation peut dégager ime sérieuse odeur de corruption. En 2017, AT&T, qui tente d'acquérir Time Warner, a rémunéré les conseils de l'avocat personnel de Donald Trump, et Michael Cohen, à hauteur de 600000 dollars. L'entreprise affirme maintenant le regretter.En ce qui concerne la fiscalité, la déréglementation et le commerce, le Congrès et l'admimstration ont eu un impact. La loi fiscale adoptée en décembre a abaissé le taux global de l'impôt sur les sociétés pour l'aligner sur la moyenne européenne, elle a donné aux entreprises un e aide temporaire à l'investissement, a limité les impôts sur les nouveaux bénéfices étrangers et a permis aux entreprises de rapatrier les liquidités détenues dans les filiales étrangères à un faible taux. Les économies nettes pour les entreprises seront de 100 milliards de dollars par an à l'avenir, soit 6 % des bénéfices intérieurs avant impôt en 2017. Tandis que les obsédés du déficit public observent cela avec dégoût et que les experts en fiscalité s'arrachent les cheveux face aux détails techniques des clauses imprimées en petits caractères, qui sont une véritable pagaille, les patrons, eux, sont en extase.En ce qui concerne la déréglementation, le gouvernement américain affirme avoir, au cours de sa première année, mis en place 60 % moins de nouvelles réglementations économiques que Padminislration Obama en 2009, et 38 % moins que l'administration de George Bush en 2001. Dans certains secteurs, les chefs d'entreprise signalent que les organismes de réglementation se montrent moins corrosifs, voire accommodants. Par exemple, le Trésor et les superviseurs financiers ont allégé les tests de résistance auxquels les banques sont confrontées. Enfin, le 22 mai, la Chambre a adopté tm projet de loi exemptant de certaines règles les banques possédant moins de 250 milliards de dollars d'actifs. La Commission fédérale des communications a abandonné les règles sur la propriété mixte des organes de presse et des radiodiffuseurs qui, selon elle, étaient obsolètes. Peu d'entreprises se montrent loquaces au sujet de la puissante Agence américaine de protection de l'environnement: c'est peutêtre parce qu'elles sont gênées de noter un quelconque avantage dans l'assouplissement réglementaire qui est en train de s'y produire, ou parce qu'elles hésitent à les exploiter par crainte d'être réimposées (ou que le public se retourne contre elles si elles le font). Avec le départ des fonctionnaires des organismes de réglementation, l'assèchement des fonds et l'augmentation du lobbying, la qualité de l'administration en souffrira presque certainement avec le temps. Mais il est assez difficile de trouver des entreprises qui s'inquiètent de ce risque. Le dernier grand tournant politique concerne le commerce. Bien souvent, les hommes d'affaires ne sont pas opposés à un peu de protection s'ils peuvent l'obtenir, surtout à l'égard de la Chine. Il n'y a sans doute qu'une douzaine d'entreprises américaines qui engrangent chaque année plus d'un milliard de dollars de bénéfices annuels venant de Chine. Les membres de ce club minuscule tentent de faire bonne figure; Dennis Muilenburg, le patron de Boeing, le plus grand exportateur industriel américain vers la Chine, a souligné avec instance: "nous avons une place autour de la table de négociation". De manière plus générale, la plupart des Pdg prévoient probablement de répercuter les frais de douane principalement sur le consommateur. L'absence globale de panique sur la question suggère que la majorité des patrons pensent que l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) sera renégocié. Kansas City Southern, une compagnie de chemin de fer qui transporte les voitures et les pièces détadiées de l'autre côté de la frontière mexicaine, est un bon baromètre. Après im effondrement fin 2016, le cours de l'action s'est redressé; selon ses dirigeants, peu de signes laissent présager que les grandes entreprises s'apprêtent à restructurer les chaînes d'approvisionnement. La Banque des règlements internationaux, un dub de banques centrales, a récemment simulé l'impact d'un tarif douanier de 20 % visant les marchandises diinoises et mexicaines sur les chaînes d'approvisionnement de 17 secteurs industriels américains. L'augmentation médiane des coûts serait d'environ 1 %, et même la plus importante ne serait que de 2 %, ce qui est loin d'être fatal. Et gardons aussi en tête qu'au cours des années 2010, les grandes entreprises américaines sont devenues de moins en moins mondiales, du moins en matière de bénéfices. Les revenus des filiales ou les ventes à l'étranger ont à peine augmenté depuis 2008, tandis que les marges ont augmenté à domicile: les bénéfices étrangers ne représentent plus que 20 % du total, contre 32 % auparavant. Au-delà de la valeur actionnariat Quid de l'investissement, de la concurrence et de l'augmentation des salaires? Regardons d'abord l'investissement des entreprises. Les données macroéconomiques montrent une augmentation de 7 % au premier trimestre 2018 par rapport à 2017. Au regard des références historiques, c'est correct, mais pas exceptionnel: l'investissement a connu une croissance moyenne de 10 % au cours du grand essor du milie u des années 2000. La véritable exdtation vient du côté des grandes sodétés cotées en bourse. Selon les données de Bloomberg, les investissements totaux (dépenses d'investissement et R&D) ont augmenté de 19 % au premier trimestre 2018 par rapport à l'année précédente. C'est comparable aux pics vertigineux de 2007. Un trimestre peut être marqué par des fluctuations inhabituelles. Le budget fixé pour 2018 par les grandes entreprises constitue un autre indicateur. Pour les 100 plus grandes sociétés cotées qui ont communiqué des orientations publiques, le total des dépenses d'investissement devrait augmenter de 10 %. Un niveau qui serait comparable à celui d'avant la aise financière.A première vue. les bonnes nouvelles semblent fleurir un peu partout: près des deux tiers des 500 plus grandes entreprises ont renforcé leurs investissements au cours du dernier trimestre. Cependant, en creusant davantage, on constate une transformation de la structure d'investissement des entreprises. Il y a dix ans, les cinq plus gros investisseurs étaient des piliers de la vieille économie: AT&T, Chevron, ExxonMobil, General Electric et Verizon. Auj ourd'hui, les cinq premiers sont Alphabet, Amazon, Apple, Intel et Microsoft. Au premier trimestre, les entreprises de la tech représentaient 26 % de la capitalisation boursière du S&P 500,31 % de l'investissement pour ce même indice et 47 % de la hausse de l'investissement en valeur absolue. Les budgets pour 2018 suggèrent une répartition similaire. Les entreprises de la tech ne se contentent pas d'écrire des lignes de code et d'engranger les profits. La part de leur marge brute d'autofinancement qui se trouve ensuite réinvestie est passée de 40 % en 2010 à plus de 50 %, soit un niveau similaire à celui des entreprises d'autres secteurs. Près de la moitié de leurs investissements correspond à des immobilisations corporelles (foncier, installations et équipement). Alphabet investit dans les datacenters et le réaménagement du Chelsea Market à New York. Amazon est en train de construire des centres de distribution dédiés au commerce électronique. Les entreprises de semi-conducteurs sont des usines en expansion qui fabriquent des puces pour l'apprentissage automatique et des véhicules autonomes. Qui plus est, les entreprises de tech investissent également pour le compte des entreprises traditionnelles en développant les capacités du doud Computing, qui remplace de plus en plus les investissements informatiques d'autres entreprises, autrefois gérés en interne. Outre les sociétés cotées, la situation pour l'ensemble de l'économie est similaire. Une grande partie de l'activité du secteur technologique n'est pas reflétée par les données concernant l'investissement dans les comptes des sociétés cotées. C'est le cas en particulier pour l'activité liée au capitalrisque, les dépenses d'investissement effectuées hors bilan par Amazon et Microsoft à travers le crédit-bail et les investissements incessants de Netflix dans sa bibliothèque de contenu, qui sont considérés comme des dépenses. En prenant tout cela en compte, le secteur de la tech représente 20 % de l'investissement des entreprises dans l'ensemble de l'économie, et est responsable de la hausse au premier trimestre à hauteur de 83 %. Par ailleurs, certains investissements de la part d'entreprises non technologiques sont liés au boom technologique. FedEx et UPS, deux sociétés de distribution, stimulent les investissements, qui atteignent un taux à deux chiffres, en achetant des avions et en construisant des entrepôts pour faire face au commerce électronique. La technologie n'est pas le seul secteur exceptionnel. L'énergie est également un cas particulier, car les dépenses ont tendance à être influencées par le cycle des prix du pétrole, qui est passé d'une situation désespérante en 2015 à l'optimisme cette année et l'an dernier. Bien que les grandes compagnies pétrolières ne soient plus dans le top cinq des investissements, les entreprises spécialisées dans le schiste bitumineux dépensent à tout-va. A l'exception des données concernant les secteurs de la tech et de l'énergie, les investissements "traditionnels" ont augmenté de 12 % au premier trimestre, et les budgets des entreprises laissent présager une hausse de 5 % pour l'ensemble de l'année 2018, ce qui est nettement moins impressionnant. Emerson, un grand conglomérat industriel vieux de 125 ans, est un exemple caractéristique de retenue. David Farr, son patron, a longtemps été un ardent défenseur des réductions d'impôt comme moyen de relancer le secteur manufacturier. Malgré la réforme fiscale, le budget d'investissement de son entreprise en 2018 sera inférieur à celui de 2015, bien qu'il soit supérieur à celui de l'année dernière. Même topo pour les investissements des entreprises étrangères: on constate une croissance globale modeste et une forte augmentation de la spécificité sectorielle. Toyota et d'autres entreprises désireuses de se mettre en valeur ont annoncé des Bien que les grandes compagnies pétrolières ne soient plus dans le top cinq des investissements, les entreprises spécialisées dans le schiste bitumineux dépensent à tout-vaplans de construction d'usines. Mais le tableau d'ensemble est mitigé. Selon le service d'intelligence économique fDi Markets, le nombre de nouveaux projets financés par l'étranger (de création d'actifs physiques tels que des usines) annoncés au premier trimestre 2018 a chuté de 29 % par rapport à 2017. Les prises de contrôle étrangères et les investissements de capital-risque et de capital-investissement, qui s'élevaient à 6 milliards de dollars par semaine pendant le second mandat de Barack Obama, ont atteint 7 milliards de dollars par semaine après l'élection de 2016, puis 10 milliards de dollars par semaine depuis la réforme fiscale. Cependant, le flux penche largement vers les secteurs à forte intensité de droits de propriété intellectuelle, comme la technologie et les biotechnologies. Il y a cinq ans, ils représentaient environ un quart du total; aujourd'hui, ils représentent jusqu'à la moitié. Les entreprises étrangères sont partantes pour les idées américaines. Elles sont peu enthousiastes à l'égard de ses ouvriers.Qui plus est, à l'image de Broadcom, certains investisseurs étrangers peuvent se retrouver exclus, car le gouvernement adopte désormais une ligne dure à l'égard les prises de contrôle et des investissements dans tous les domaines jugés stratégiques, dès que des capitaux ou de l'influence chinoise sont en jeu.Le deuxième grand test pour les entreprises américaines est celui du dynamisme: le rythme de destruction créatrice s'accélère-t-il? Ces deux dernières décennies de torpeur ont été des paradis pour les entreprises ayant une position dominante sur le marché: dans les deux tiers des secteurs, les grandes entreprises ont encore grossi, et sont parvenues facilement à dégager d'importants profits, même dans les industries à faible marge. Cela a découragé l'investissement et l'innovation, augmenté les prix et écrasé les petites entreprises. D'après les données de l'année dernière, rien ne prouve que cette tendance s'est inversée. Parmi les entreprises du S&P 500 dont les bénéfices sont très élevés (c'est-à-dire enregistrant un rendement du capital de plus de 20 %, sans tenir compte de l'écart d'acquisition) 72 % avaient déjà des rendements tout aussi mirobolants il y a dix ans. Mais personne ne peut s'attendre à ce qu'une telle tendance se transforme en un claquement de doigts, et les perspectives à long terme sont un peu plus encourageantes. C'est probablement en partie grâce à l'effet revigorant de la politique républicaine sur ce que John Maynard Keynes appelait les "esprits animaux". Mais encore une fois, il s'agit plutôt là essentiellement d'un changement fondamental de l'économie. Pas insensé, centré sur la tech A mesure que les concurrents numériques émergent, que la distribution et le marketing migrent en ligne et que la guerre des prix se profile à l'horizon, divers secteurs sont contraints de se réformer. Certaines entreprises auront des difficultés. Pour juger de l'ampleur de la lutte, il est utile d'examiner les entreprises qui inquiètent les investisseurs, c'est-à-dire celles dont la valorisation boursière correspond à un faible ratio cours sur bénéfices, ou celles qui ont vu leur valorisation chuter considérablement. Les grandes entreprises alimentaires, les gestionnaires d'actifs, les agences de publicité, les radiodiffuseurs, les sociétés de vente pharmaceutique, les entreprises de télécommunications et les compagnies aériennes correspondent à cette description. Au total, ces entreprises représentent environ 10% de l'ensemble des bénéfices anormalement élevés réalisés aux Etats-Unis - un ensemble qui se décalerait vers des activités plus productives en cas de concurrence accrue. Les disruptions pourraient également s'étendre à d'autres secteurs jusqu'ici préservés, comme celui de la santé et ou celui des cartes de crédit.L'expert en stratégie d'investissement Hugo Scott-Gaîl note que, tout comme l'investissement, la nature de la concurrence a changé. La principale source de concurrence du système économique repose maintenant sur moms d'une douzaine d'entreprises technologiques, et non plus sur un essaim de petites entreprises qui s'attaquent aux entreprises en place. L'exemple plus remarquable est celui d'Amazon; son patron, Jeff Bezos, l'affirme: "votre marge est ma chance". Dans ce cas particulier, cependant, le gouvernement peut s'avérer être un obstacle davantage qu'une aide: Donald Trump déteste le 'Washington Posf de Jeff Bezos et cherche apparemment des moyens de lui nuire. Si les entreprises de technologie florissantes grignotent tous les profits anormalement élevés, elles pourraient faire baisser les marges dans l'ensemble de l'économie. Le niveau global des bénéfices et des investissements pourrait alors sembler normalisé par rapport au passé récent, mais l'économie qui produirait ces résultats aurait changé de visage. Elle serait bien davantage centrée sur les géants de la tech, toujours plus dominants en termes de rentabilité et d'investissement. On pourrait normalement s'attendre à voir les petites entreprises livrer bataille aux grandes entreprises, en particulier si elles sont aussi confiantes qu'elles le déclarent dans les études de marché. Mais si le nombre d'entreprises de moins d'un an s'est redressé par rapport aux abîmes qui ont suivi la crise financière, les derniers chiffres (pour le dernier trimestre de 2017) montrent qu'il n'est pas plus élevé sous Donald Trump qu'il ne l'était sous Barack Obama. Les banques de taille moyenne vers lesquelles les petites entreprises ont tendance à se tourner pour trouver de l'argent, et qui ont bénéficié de la déréglementation, ne montrent aucun signe d'assouplissement en vue d'une forte poussée d'emprunts. Un échantillon de dix de ces banques montre qu'elles budgétisent une croissance moyenne des prêts de seulement 5 % en 2018. De façon sans doute révélatrice, les signes les plus marquants de vigueur parmi les petites entreprises viennent des géants de la tech: Amazon compte plus d'un million de petites entreprises utilisant ses plateformes de vente tierces. Plus que de la croissance, du changement Qu'en est-il du troisième critère de test pour les entreprises américaines sous Donald Trump, à savoir le marché du travail? Annoncées par des centaines d'entreprises dans les semaines qui ont suivi la réforme fiscale, les primes exceptionnelles pour le personnel n'ont même pas atteint le niveau d'un frémissement statistique. Mais d'autres signes plus fiables indiquent que le sort du travailleur s'améliore à mesure que le nombre d'emplois et que les salaires augmentent, en particulier dans les secteurs cycliques. Les deux secteurs ou la rémunération horaire a augmenté le plus rapidement en avril sont la construction et le commerce de détail. La masse salariale de toutes les entreprises a augmenté de 5 % au premier trimestre par rapport à l'année précédente. La part des bénéfices bruts des entreprises versée aux travailleurs s'est redressée par rapport au creux atteint en 2014 à 76 %, pour se fixer à 78 %, ce qui est significatif; mais elle est toujours inférieure à la moyenne des 50 dernières années, qui se situe à 82 %. Si les entreprises s'attendent à ce que la hausse des salaires se poursuive, rien n'indique pour autant que les dirigeants prévoient à un grand bouleversement de l'équilibre entre le capital et le travail. Très peu d'entreprises divulguent leur masse salariale totale, à l'exception des grandes entreprises qui semblent peu s'inquiéter des pressions à court terme. Prenez la banque de Jamie Dimon, JPMorgan Chase. Elle emploie 250000 caissiers, opérateurs de centres d'appels, gestionnaires et banquiers, et sa masse salariale a été stable pendant six ans. Au premier trimestre 2018, elle a enregistré un bond de 7 % par rapport à l'année précédente. Néanmoins, la banque a récemment annoncé aux investisseurs qu'à moyen terme, les frais généraux diminueront par rapport aux revenus. Ou regardez UPS. Sa masse salariale a augmenté de 9 % au premier trimestre, mais les ventes ont augmenté plus rapidement. En avril, elle a introduit un système de départ à la retraite volontaire pour plafonner les coûts salariaux. La "tech-centricité" de la hausse de l'investissement soulève d'énormes questions sur la situation des employés. Les investissements technologiques pourraient créer, accroître ou au contraire remplacer les emplois. Certaines entreprises de technologie emploient beaucoup de main-d'oeuvre, d'autres pas. Amazon emploie 11000 personnes par milliard de dollars de capital fixe, alors que ce chiffre n'est que de 1500 chez Facebook. Dans un avenir possible, supposons que le changement actuel dans la composition de l'investissement se poursuive, avec une croissance dans le secteur technologique et une contraction de certaines autres entreprises, et que chaque entreprise conserve le même ratio travail/capital. En cinq ans, les entreprises du S&P 500 verraient le total de leurs immobilisations corporelles nettes augmenter de 13 %, mais la masse salariale diminuerait de 4 %. Un scénario pessimiste, mais pas nécessairement farfelu. La principale inquiétude à court terme tient certainement à la durée de cet essor économique: après neuf ans, il a déjà duré plus longtemps que la plupart des reprises. Même sans la menace d'une guerre commerciale, ses jours seraient comptés. Les chefs d'entreprise espèrent que l'onde de dioc initiée par Donald Trump prolongera la reprise d'au moins deux ans de plus. Cela pourrait permettre aux investissements de rejoindre une part du PIB conforme à la moyenne à long terme. Mais il faudrait dix années supplémentaires pour que la niasse salariale revienne à la normale sur cette base, et les périodes de reprise de 19 ans ne se produisent pas aux États-Unis. Certains craignent aussi que les investisseurs constatent avoir surévalué le secteur de la tech comme ils l'ont fait au tournant du siècle - bien que les grandes entreprises technologiques actuelles soient pour la plupart extrêmement rentables, contrairement à celles de 1999-2000. La hausse des taux d'intérêt pourrait également freiner l'investissement, bien que le bilan comptable de USA hic. soit plutôt bon, tout comme celui de ses banques. La perte de l'une ou des deux chambres du Congrès en novembre pour le camp républicain ne risque pas de provoquer un spasme de re-réglementation ou d'augmentation des impôts. Pour l'instant, les républicains ont donc obtenu quelque chose qui s'apparente à l'essor qu'ils souhaitent. Mais la concentration actuelle de l'investissement et du pouvoir disraptif fait de ce boom un cas unique par rapport à tous les booms économiques antérieurs. En outre, l'impact potentiel de ces entreprises (ainsi que celui des technologies qui alimentent leur succès) à l'égard de l'emploi, des inégalités et de l'économie en général reste opaque. Il est loin d'être clair que leurs activités restaureront la légitimité du système capitaliste aux yeux de l'opinion publique américaine. Ce qui est certain, c'est qu'elles créeront un besoin pour des politiques publiques plus réfléchies que la méthode "Let business be business".</p> | [
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Canard d'Eaton - Canard sur l'eau #21123719 | [
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atir Moins Cher
La nouvelle alternative aux grandes surfaces de bricolage
Contact
Tél.: 05 63 47 90 46 contact@batirmoinschercom www. batirmoinscher. com
L'entreprise Bâtir Moins Cher, créée en 2007 par Johan Gardés artisan électricien, distribue du matériel électrique, des chauffages, des équipements sanitaires, de l'outillage, de la quincaillerie et de la piscine via le site Internet www. batirmoinscher. com. Bâtir Moins Cher est attaché, depuis toujours, à proposer des produits qualitatifs à des prix très abordables.
Tout pour votre installation électrique
Chez Bâtir Moins Cher, vous pouvez acheter tout le matériel électrique nécessaire à la construction de votre maison. Il vous sera proposé des tableaux électriques, des disjoncteurs, des câbles et fils électriques, l'appareillage (Legrand Céliane, Arnould Espace, Schneider Odace, Nager Kallysta.. .), des tableaux de communication, des VMC mais aussi tout ce qui peut rendre votre quotidien plus agréable comme la domotique, l'aspiration centralisée, les interphones.. .
Choisir son équipement sanitaire
Bâtir Moins Cher, c'est également un référencement d'équipement sanitaire qui s'agrandit d'années en années avec toujours des grandes marques telles que Grohe, Hansa, Anconetti.. . pour les robinets, mitigeurs, colonnes de douche, meuble de salle de bains.. . Dans ce catalogue sanitaire, vous trouverez aussi tout le matériel nécessaire aux travaux de plomberie avec les tubes et raccords en PER, en cuivre, en multicouche, en PVC, en polyéthylène (PE), toujours dans de grandes marques comme Nicoll, Tecelogo, Thermador.. .
Et pour chauffer votre habitat
Le chauffage principalement proposé est le chauffage électrique avec des convecteurs, des radiateurs en fonte, des panneaux rayonnants, des radiateurs à chaleur douce.. . L'entreprise vous
propose une offre avec les plus grandes marques du secteur comme Atlantic, Thermor, Acova Airélec, Noirot, Applimo.. . Les installations sont majoritairement fabriquées en France et répondent à la norme NF.
Outillage, quincaillerie, éclairage, piscine: tout pour répondre à vos besoins
Bâtir Moins Cher, c'est aussi tout le nécessaire pour effectuer vos travaux avec un panel d'outils professionnels que vous ne trouverez pas dans des magasins destinés aux particuliers. À cela s'ajoute tout un référencement d'éclairage pour votre habitat avec toutes sortes d'ampoules, qu'elles soient leds, halogènes ou fluocompactes. Et, c'est sans compter le dernier né de Bâtir Moins Cher, le catalogue piscine qui vous permettra de trouver tout le matériel indispensable à l'installation et l'entretien de votre bassin.
Un engagement permanent sans faille
Bâtir Moins Cher s'engage au quotidien dans l'écologie et vous propose depuis deux ans des poêles à bois Deville. Et afin de vous satisfaire au maximum, l'entreprise met à votre disposition un SAV performant avec l'expertise de son équipe.
Travaux de rénovation, d'aménagement.. .? Bâtir Moins Cher est la solution pour trouver des produits de qualité à des prix résolument compétitifs.
Découvrez toute l'offre sur www. batirmoinscher. com. | [
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<p>REPORTAGE montréal correspondance Le béotien a un peu de mal à imaginer que dans les quatre structures vitrées abritées par l'usine d'Air Liquide de Bécancour (Québec), un peu plus grandes que nos anciennes cabines téléphoniques, se joue, en partie, la transition énergétique en cours. Mais le président et chef de la direction Air Liquide Canada, Bertrand Masselot est affirmatif : « Sur ce site, nous sommes passés de la phase de prototype industriel à la phase de production industrielle de l'hydrogène bas carbone. » L'usine, située sur l'axe routier QuébecToronto permettant de desservir les marchés locaux du nordest canadien et américain, a doublé depuis janvier sa capacité de production d'hydrogène renouvelable. Grâce au plus grand électrolyseur à membrane échangeuse de protons (PEM) en opération aujourd'hui au monde, d'une puissance de 20 MW, elle produit plus de huit tonnes d'hydrogène propre par jour. Protégé d'un casque, d'une combinaison en Nomex ininflammable et de lunettes protectrices, il est possible de suivre le parcours de production de cette énergie, et de comprendre pourquoi le contexte est jugé ici prometteur. A l'extérieur de l'usine, quelques immenses pylônes alimentent le site en électricité. Une électricité fournie par HydroQuébec, entreprise publique qui tire la quasitotalité de son énergie des ressources hydrauliques de la province, notamment des barrages de la BaieJames, installés au nord du Québec. Cette énergie abondante et renouvelable est un atoutclé, c'est elle qui permet de produire un hydrogène vert à un coût compétitif. Deuxième étape de la visite, la production d'hydrogène : des champs électriques intenses envoyés dans les électrolyseurs installés dans les fameuses cabines téléphoniques de grande taille, cassent la molécule de l'eau, préalablement déminéralisée, et séparent l'oxygène de l'hydrogène. Les électrolyseurs utilisés ici proviennent de la technologie canadienne CumminsHydrogénics, entreprise dans laquelle Air Liquide a pris une participation de 18 %. « Thermos » sur roues Le tour est presque joué, reste une étape essentielle, la compression ou liquéfaction à 253 degrés de l'hydrogène, afin de concentrer ce gaz très léger et le rendre transportable. Deux camions remorques rutilants, véritables « thermos » sur roues, attendent le remplissage de leurs cuves : les quelques molécules d'hydrogène qui s'échapperaient à ce stade de l'opération seraient immédiatement récupérées pour repartir vers l'électrolyseur. Rien ne se perd, tout se récupère, aucun rejet de Co2, aucune odeur désagréable, « nous sommes dans un cercle vertueux d'une énergie bas carbone de bout en bout », explique Bertrand Masselot. Les camions qui vont sillonner le Canada et les Etatsunis pour transporter cet hydrogène propre continuent néanmoins de rouler au diesel. Air Liquide s'enorgueillit de cette usine de Bécancour comme « d'une installation unique en Amérique du Nord » qui permettra, affirmetelle, d'éviter « l'émission de 27 000 tonnes de CO2 par an par rapport au procédé de production d'hydrogène traditionnel ». Mais la direction de l'usine reste évasive quand il s'agit de préciser le coût des travaux entrepris pour installer ces nouveaux électrolyseurs -« plusieurs dizaines de millions de dollars » -ou de déterminer le coût réel de l'hydrogène produit. Même discrétion quant aux noms des acheteurs desservis, « quelques dizaines de clients au Canada et aux Etatsunis, engagés dans la décarbonation de leurs activités », se contente d'assurer Bertrand Masselot, citant les deux débouchés traditionnels de cet hydrogène bas carbone : les industries de traitement de l'acier, de l'électronique primaire ou du flaconnage de verre, où il remplace l'hydrogène issu de sources fossiles, mais aussi le secteur de la mobilité. Bécancour alimente déjà les piles à combustible d'une flotte de chariots élévateurs d'une entreprise canadienne, et celles des voitures à hydrogène. Avant que des trains, des camions, et peutêtre des avions, n'utilisent massivement, un jour, cette énergie. Les autorités du Québec voient d'un bon oeil le développement de cette filière. Moins pour les emplois qu'elle pourrait créer -à Bécancour, 17 personnes suffisent pour faire tourner cette usine hightech 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 -que pour sa contribution à atteindre la cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre que la province s'est fixée, soit une réduction de 37,5 % par rapport à 1990 d'ici dix ans. Plan stratégique Aucune subvention publique n'a été accordée à Air Liquide pour ses investissements dans cette usine, mais un accord conclu avec HydroQuébec lui permet d'acheter le wattheure d'électricité à un prix très attractif. « Nous avons beaucoup d'eau, nous avons beaucoup d'électricité », se réjouissait le ministre de l'environnement Benoit Charette lors de l'inauguration du nouveau site d'Air Liquide en janvier. Un plan stratégique québécois de production d'hydrogène vert sera annoncé d'ici à l'automne. Bertrand Masselot voit dans la crise du Covid, qui a relancé l'urgence de la révolution verte à accomplir, une nouvelle opportunité : celle de voir enfin un « alignement des planètes » entre des entreprises prêtes à prendre des risques industriels et des autorités politiques en soutien à cette énergie, désormais apte à participer à la « complémentarité des solutions énergétiques ». Le site d'Air Liquide de Bécancour, avec ses atouts non négligeables -une énergie renouvelable à bas coût et un marché local porteur -entend jouer les pionniers. . hélène jouan</p>
<p>À BECANCOUR, DIXSEPT PERSONNES SUFFISENT POUR FAIRE TOURNER CETTE USINE HIGHTECH 24 HEURES SUR 24 ET 7 JOURS SUR 7</p>
<p>HÉLÈNE JOUAN</p> | [
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Bureau ou home office Reliés à Internet, les copieurs sont autant de points d’entrée pour les pirates. Un défi pour les fabricants. Face à la recrudescence de cyberattaques ciblant les entreprises, la cybersécurité est devenue une préoccupation cruciale. Et c’est l’ensemble de la chaîne de production des documents qui est concernée, copieurs compris. Parce qu’ils sont connectés à Internet, imprimantes ou appareils multifonctions sont eux aussi des cibles. Mais ils peuvent, surtout, servir de points d’entrée pour les hackers, qui en font leurs chevaux de Troie pour s’introduire dans les systèmes informatiques. Le risque? La fuite de données ou l’attaque par un ransomware, visant à extorquer une rançon à l’entreprise. Face à ces menaces, les fabricants rivalisent d’ingéniosité pour battre les pirates sur leur terrain. L ’ère des copieurs et machines multifonctions en libre-service est révolue dans les entreprises. Le règne rique, avec Internet et le cloud, a rendu ce fonctionnement trop risqué. “La sécurité du réseau et la sécurité des documents sont, de plus en plus, sujets de préoccupation pour les entreprises. La plu part d’entre elles mettent en oeuvre des mécanismes pour assurer la protection sur ces deux volets”, assure Olivier Hanczyk, chef de produits solutions d’impression professionnelles et solutions logicielles chez Epson. “La cybersécu rité est devenue un thème central depuis l’apparition de ransomwares, il y a cinq ans, qui s’en prennent aux copieurs”, poursuit Philippe Pelletier, directeur marketing de Canon. Le sens de l’histoire numérique a fatalement entraîné un changement chez les concepteurs pionniers de photocopieuses, qui, face à l’envolée des menaces, ont dû s’adapter aux nouveaux besoins en matière du denumé-métier de Ricoh est le système d’im sécurité. “Historiquement, le pression, mais nous avons pris un virage dans VIT (informatique) et sur tout le cycle du document, pour Mickaël Creche, directeur CSR une expertise très globale, raconte et compliance (ou RSE, pour responsabilité sociétale des entre prises en français, et conformité aux règles) de Ricoh. Ce cycle nécessite des formes de protection très variées.” Les imprimantes des PME, cibles privilégiées Les hackers ont augmenté leur nières années, cherchant les pouvoir de nuisance ces dermoyens les plus divers de pénétrer dans les entreprises,du classique phishing par e-mail, qui s’est perfectionné, aux techniques les plus sophistiquées. Tout objet connecté dans une entreprise, même anodin, devient une possible faille de sécurité. Et il n’en va pas autrement de l’imprimante multifonctions, qui est devenue, au fil des progrès techniques, un véritable ordinateur avec cartes électroniques, operating System et une ouverture sur les réseaux intranet et internet. “La surface d’attaque d’un pirate est multiple, confirme Benjamin Claus, directeur marketing et communication de Kyocera. Via un point non sécurisé du réseau, le copieur peut servir de point d’entrée à une attaque par rebond, qui va ensuite parvenir à sa cible. L’imprimante est donc une cible potentielle à la fois pour le le rebond et pour les données qui se trouvent sur ses disques durs.” La taille d’une entreprise n’a pas d’influence sur les risques face aux pirates informatiques. Se croire à l’abri sous prétexte que sa société compte parmi les plus grandes ou les plus riches est un leurre. “Les extorsions portent sur des montants plus faibles quand elles visent des PME, conçoit Philippe Pelletier, mais celles-ci sont tellement plus nombreuses à être vulnérables qu’elles deviennent pour des hackers une proie pour gagner de l’argent rapidement.” L’adage qui dit que les petits ruisseaux font les grandes rivières se vérifie dans ce cas, puisqu’un pirate peut lancer des centaines d’attaques simultanées. De la TPE aux groupes du CAC 40, toutes les entreprises sont donc exposées à des attaques. “Nous avons un panel de clients très large, expose Mickaël Creche. U va de ceux qui ont une notion très générale du danger potentiel à ceux qui ont des exigences très rigoureuses et très précises.” “Ce sera la même offre de sécurité pour tous, poursuit son collègue chez Ricoh, Abdel Remili, responsable expert sécurité des systèmes d’information. Nous collaborons avec des ministères, des collectivités territoriales, avec certains groupes de la filière stratégique de l’énergie, mais aussi avec des PME, des cabinets d’avocats ou de comptables.” Globalement, les PME/TPE prêtent moins d’attention à leur sécurité informatique que les grands comptes, qui sont mieux -et plus précocement -informés des risques. Un chapitre conseil, accompagnement et surtout prévention, fait partie du service. “Évangéliser” les petites entreprises Chez Canon, on parle même “d’évangélisation” à l’endroit des entreprises plus modestes, conduisant parfois à une modification des équipements et à une multiplication des points de contrôle. “Cette évangélisation est un travail qui n’est pas terminé et qui ne le sera peut-être jamais, estime Philippe Pelletier. Les hackers évoluent, et les machines aussi, dans ce qui devient une course sans fin.” Des webinaires et des événements présentiels sont donc organisés pour sensibiliser à la prévention. Pour se prémunir des risques, l’équipement est une grande partie de la solution, à condition de bien l’utiliser. “85 % de la prévention provient du réglage de la machine, avertit Benjamin Claus. Il faut activer le chiffrement du disque dur, qui n’est pas fait à l’origine. Sinon, n’importe qui peut emporter le disque, le brancher ailleurs et prendre tout ce qu’il contient.” Il est même vivement recommandé de chiffrer l’ensemble du protocole d’impression, à savoir tout le trajet que suivra le document entre l’ordinateur et le copieur. Les entreprises, en particulier celles qui ne disposent pas de service informatique, peuvent être guidées par leurs fournisseurs. “La partie sécurité est double chez Epson. Elle est inhérente au copieur lui-même, car il est connecté à Internet, et à des logiciels permettant de conforter cette sécurité, expose Olivier Hanczyk. Nous proposons ce service si le client n’a rien. S’il est déjà équipé, nos produits sont compatibles avec 99 % des logiciels du marché.” Ces logiciels vont vérifier en permanence si les appareils sont visés par des malwares, et des pare-feu vont s’activer pour stopper toute intrusion. L’apparition d’un code ou d’un badge pour imprimer les documents souhaités a changé la donne. Ce contrôle d’identité a permis de mettre un terme à la gabegie, économique et écologique, que représentent les copies fantômes, oubliées par ceux qui les ont imprimées. Mais il a en même temps remédié à la faille de sécurité que représentaient ces documents potentiellement sensibles qui traînaient çà et là, à proximité du copieur, à la portée de tous. Enfin, la partie scanner de ces appareils multifonctions ne doit pas être oubliée car elle constitue aussi un potentiel point de fuite. Des outils adaptés au télétravail Les fuites sont justement la grande crainte des services informatiques depuis la Covid-19, en raison du télétravail qui s’est généralisé avec la pandémie et perdure aujourd’hui. A ce titre, les PME ont plus souffert que les grandes entreprises. “Le télétravail a créé un panel de risques, et généré de nouveaux aspects à prendre en compte”, concède Mickaël Creche, de Ricoh. D’où l’importance de proposer des outils pour sécuriser les ordinateurs, où qu’ils soient. Concernant les copieurs, certains groupes ont trouvé la parade en proposant une flotte d’appareils sécurisés à ceux qui ont besoin de photocopier, même à la maison. “La sécurité n’a pas de prix, mais elle a un coût”, souligne Benjamin Claus. Ceux qui travaillent en espace de coworking sont également concernés, car imprimer sur une machine extérieure à l’entreprise expose à des risques réels. C’est l’une des failles que les spécialistes sécurité aimeraient voir disparaître. “Nous avions réalisé une analyse de risques avec ce scénario de télétravail bien avant le covid, se souvient Abdel Remili. Le risque zéro n’existe pas, et il faut s’assurer que le PC qui se connecte à l’entreprise est bien identifié. Le travail en amont, c’est aussi se préparer à des scénarios catastrophes.” Les impressions faites chez soi sont cependant en net recul car, assure Olivier Hanczyk “le collaborateur n’a pas forcément envie d’utiliser ni son imprimante, ni son encre. Les gens en télétravail n’impriment pratiquement pas”. Il faut cependant garder en tête les risques encourus par l’ordinateur professionnel. C’est dorénavant toute la chaîne qui doit être sécurisée: bureau, réseaux et copieur. Un logiciel d’accès à distance, qui permet à un technicien d’intervenir, est une sécurité supplémentaire. Reste l’écueil lié à l’isolement du télétravailleur, plus susceptible d’actions à risque qu’au bureau. ¦ “La cybersécurité est devenue un thème central depuis l’apparition, il y a cinq ans,de ransomwares qui s’en prennent aux copieurs” Le ransomware, ennemi public numéro un Le logiciel espion peut analyser pendant des jours les données d’une entreprise pour savoir où frapper le plus fort et faire grimper le montant de la rançon C’est sûrement la menace la plus répandue qui puisse impacter les entreprises aujourd’hui. Quelle que soit leur taille ou leur niveau de protection, le ransomware (ou rançongiciel dans la langue de Voltaire) n’épargne personne. Il s’agit pour le cybercriminel de bloquer l’accès, par chiffrement, aux dossiers et/ou logiciels d’une entreprise, et de demander une rançon pour les libérer. Phishing, intrusion ou visite de pages Internet, tous les moyens sont utilisés par les pirates pour se rendre maîtres d’un système. Pour connaître les actifs importants de sa cible, le logiciel espion peut analyser pendant des jours les données d’une entreprise pour savoir où frapper le plus fort, et faire grimper le montant de la rançon. “Les ransomwares sont de plus en plus intelligents”, indiquet-on chez Ricoh, qui a lancé Ricoh RansomCare avec son partenaire BulIWall pour contrer ces attaques spécifiques. “C’est un produit qui prévient les tentatives de hack de la part de ransomwares, dont le but est de prendre en otage les entreprises”, présente Abdel Remili, responsable expert sécurité des systèmes d’information chez Ricoh. RansomCare offre une surveillance permanente et place en confinement informatique les segments de l’entreprise touchés par une attaque, tout eri laissant disponibles les autres segments, pour ne pas stopper l’ensemble de l’activité. La réactivité se veut immédiate. Le logiciel s’ajoute à ceux opérant déjà dans l’entreprise pour assurer sa sécurité. Il représente certes une nouvelle dépense de protection... qui peut faire faire des économies. “Les entreprises ne prévoient généralement pas de données back-up (de secours), note Abdel Remili. Nous sommes là pour vendre un produit mais aussi pour prévenir, soutenir, conseiller et rassurer les TPE/PME car le phénomène n’est pas propre aux seuls grands groupes.” ¦ L’écologie, l’autre cheval de bataille 83 % des acteurs publics sont en deçà du seuil légal de 20 % de leurs achats en produits reconditionnés Dans le secteur des systèmes d’impression, l’environnement est, avec la sécurité, en tête des préoccupations des constructeurs et des clients. Et quand on pense écologie dans ce domaine, c’est le papier qui vient d’abord à l’esprit, reléguant au second plan les notions de consommation d’énergie, de production de gaz à effet de serre ou encore de déchets. Pourtant, “il faut voir tout le cycle de vie d’un produit, de sa création à sa fin de vie, anticipe Philippe Pelletier, directeur marketing chez Cariori France. En ce sens, nous avons repensé plusieurs étapes pour diminuer l’impact écologique de nos produits”. La première piste empruntée a été celle de la réutilisation de composants, électroniques ou plastiques. “Canon croit beaucoup en la réutilisation, ce qui a conduit à la création d’un atelier de reconditionnement, ici en France, pour donner une deuxième vie à des machines louées pour trois, quatre ou cinq ans”, poursuit le directeur marketing de la compagnie japonaise. Le changement de certaines pièces, usées ou obsolètes, permet ainsi la revente d’une machine. Cela entre parfaitement dans les prérogatives de la loi AGEC (antigaspillage pour Une économie circulaire) visant notamment à sortir de l’ère du plastique jetable. “L’article58, notamment, impose aux acteurs publics que 20 % de leurs achats soient des produits reconditionnés”, précise Philippe Pelletier. Le baromètre Keeep, réalisé en 2023 auprès des acheteurs publics, a révélé que 83 % des collectivités étaient en deçà, voire nettement en deçà, de ce seuil. Dans le privé, les chiffres sont moins mauvais. “Il reste encore un gros travail à effectuer. Ce discours doit prendre corps pour que les entreprises passent aux actes”, conclut Philippe Pelletier. La marque pionnière des appareils photo au Japon a lancé récemment une nouvelle gamme de copieurs pesant 12 % de moins, pour réduire son impact sur la chaîne de production. Bill Gates avait évoqué dans les années 1990 l’ère à venir du zéro papier. Un avenir encore lointain, et pas forcément souhaitable si l’énergie utilisée n’est pas issue du renouvelable. ¦ Pour se prémunir des risques, l’équipement est une grande partie de la solution, à condition de bien l’utiliser. 85 % de la prévention provient du réglage de la machine. Chiffres clés 51 types de cybermenaces étaient identifiés à la fin de 2022. Le phishing, ou hameçonnage, reste la menace principale, tous publics confondus; suivent le piratage de compte et les rançongiciels. Les attaques par rançongiciels en direction des entreprises et collectivités locales ont diminué en 2022 par rapport à 2021 de 16 %. Source : cybermalveillance.gouv.fr Il y a 14 impacts pour une entreprise ciblée par une cyberattaque. La partie “immergée” de ces impacts porte sur des coûts financiers peu apparents, comme l’augmentation des primes d’assurance ou du coût de la dette, des pertes de contrats clients, une dépréciation de l’image de marque, etc. Source: Deloitte “Via un point non sécurisé du réseau, le copieur peut servir de point d’entrée d’une attaque par rebond.” Benjamin Claus, Kyocera. “Le télétravail a créé un panel de risques, et généré de nouveaux aspects à prendre en compte.” Mickaël Creche, Ricoh. “Le collaborateur n’a pas forcément envie d’utiliser ni son imprimante, ni son encre. Les gens en télétravail n’im n’impriment pratiquement pas.” Olivier Hanczyk, Epson. | [
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The Americans accused the Chinese of being modern-day mercantilists who steal intellectual property. The Europeans accused the Americans of provoking a crisis in the world trading system, threatening the global economy.
And the Chinese invoked Spider-Man.
Unlike Spidey, the Chinese emissary said, America is not using its superpowers with great responsibility. The trash-talking by otherwise restrained diplomats took place at a normally dull occasion: a review of American trade policies at the World Trade Organization in Geneva.
The reviews, held every two years, usually attract only lower-ranking diplomats. They are intended to allow W.T.O. members to explain their trade policies and for other members to comment and ask questions. But in an age of severe trade tensions, countries sent full-fledged ambassadors and the sessions, which were held on Monday and Wednesday, became a venue for allies and adversaries alike to vent their anger at American policies they said were illegal and destructive.
The debate provided another example of the way the Trump administration's confrontational approach to international diplomacy has altered the rules of engagement at international institutions like the W.T.O. The niceties of protocol are eroding, and the language has become more blunt.
"The multilateral trading system is in a deep crisis and the United States is at its epicenter," Marc Vanheukelen, the European Union's ambassador to the W.T.O., said Monday, the first of two days of debate about United States policies. He was one of more than 60 diplomats who expressed views, often critical.
The United States, by contrast, tried to turn the discussions into a platform to attack China and what the American emissary, Dennis Shea, said was the exploitation of W.T.O. rules in a quest for economic hegemony.
"China will force technology transfer, and outright steal it when it sees fit," Mr. Shea, a deputy United States trade representative, said at Wednesday's session. "China will subsidize and maintain excess capacity in multiple industries, forcing producers in other economies to shut down. China will dump its products on our markets, claiming that all is O.K. because our consumers pay a bit less."
The European Union and other allies generally agree with the White House's criticisms of China. But they disagree with President Trump's strong-arm tactics, such as tariffs to pressure China. They have expressed fear that the Trump administration is fomenting a new Cold War with China that will force them to take sides.
Many countries in Europe, Asia and Africa depend on trade with both the United States and China.
The tensions between the two countries show no signs of easing. Top advisers to Robert Lighthizer, the United States trade representative, briefed Congress on Tuesday afternoon about the state of the trade talks with China and left staff with the sense that the negotiations were in disarray.
Congressional aides said after the briefing that they were not optimistic about the prospects of reaching a significant deal by March 2, the new date for proposed increases in United States tariffs on China. One aide said that the trade officials, Stephen P. Vaughn, the general counsel of the trade representative's office, and Jeffrey D. Gerrish, another deputy to Mr. Lighthizer, suggested that the tariffs the United States had imposed on China would not be rolled back even if an agreement were struck by the deadline. The officials were also unsure about how they would even enforce the concessions that they were pressing China to make.
"The Trump-induced whiplash on China has left more questions than answers," said Rep. Lloyd Doggett, a Texas Democrat who serves on the House Ways and Means Committee. "One day, he's 'Tariff Man,' and the next, it's 'Let's Make a Deal.' Congress must get answers from this administration on what success looks like."
In a plenary hall at W.T.O. headquarters on the shores of Lake Geneva this week, the global stresses were on view. The talks were closed to the public, but the United States and other countries made texts of their speeches available.
Under Mr. Shea, who also serves as the American permanent representative to the W.T.O., the United States has expressed its views in unvarnished language that has shocked other diplomats at times but is very much in line with Mr. Trump's view that America is getting a raw deal on global markets.
"For too long, the rules of global trade have been tilted against U.S. workers and businesses," the United States government said in a report it submitted as part of the trade policy review.
Critics accuse the United States of trying to undermine rules of trade it largely wrote, creating a free-for-all that would undercut global growth.
American leadership in matters of trade "has driven much of the phenomenal growth of prosperity across the world over the last decades," said Mr.
Vanheukelen, the European Union ambassador. "In deciding to use tariffs as a central plank of its new trade policy, and in suggesting that trade wars can have winners, the U.S. is putting these achievements at risk."
The United States view is that the W.T.O. has lost its way, though it is unclear what changes the administration wants. "We must recognize that the W.T.O. that we helped create, and the W.T.O. we seek, is in key respects not the W.T.O. we have today," Mr. Shea said.
If nothing else, the Trump administration has focused news media attention on an organization that has long been crucial to the functioning of world trade but rarely generated headlines.
But numerous speakers in Geneva argued that Mr. Trump's trade policies threaten to undermine global trade and isolate the United States. "The U.S. is today not the most popular member in Geneva," J. S. Deepak, the Indian ambassador to the W.T.O., said Wednesday. China is already trying to exploit the United States' isolation on trade issues, portraying itself as the voice of reason.
Zhang Xiangchen, the Chinese ambassador to the W.T.O., noted during his speech Monday the recent death of Stan Lee, a central player in the creation of Spider-Man and many other Marvel characters.
"What impressed me most is not Spider-Man's superhuman abilities," Mr. Zhang said, "but rather this line from the movie: 'With great power comes great responsibility.' " In the last year, Mr. Zhang said, the world is witnessing "a different America with severe mismatched power and responsibility."
Alan Rappeport contributed reporting from Washington.
<p>The European Union and other allies have expressed fear that Trump is fomenting a new Cold War with China.</p>
BY JACK EWING | [
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SINGAPOUR, 10 février (Reuters) - Les compagnies aériennes asiatiques ont mis en garde lundi contre des réductions “drastiques” de leurs prévisions de croissance du trafic cette année sur fond de crise sanitaire liée au coronavirus, à la veille de l’... | [
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Schneider Electric aura une flotte 100% électrique en 2030
Le constructeur de produits de gestion électrique français s'est engagé le 6 février à passer sa flotte automobile au 100% électrique d'ici 2030. Concernant 14 000 véhicules, cette annonce e... | [
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DAVOS, Switzerland— A year ago the world looked like it would finally return to the boom times it enjoyed before the global financial crisis. Now, the boom may be over before it even started. No, a reeession isn't about to hit. The International Monetary Fund still thinks the global economy will grow a respectable 3.5% this year. But that is the second downgrade from a year ago when the IMF hailed "the broadest synchronized global growth upsurge" since 2010.This latest disappointment isn't the story; the real story is the sériai disappointments that have dogged this expansion. The IMF keeps projecting a retiirn to the 4%-plus growth that prevailed in the 2000s, and keeps having to revise it down. From 2010 through 2019, global growth will have averaged 3.8%, down from 4.4% between 2000 and 2007. For advanced économies, this expansion has been weaker than either the 1990s or 2000s.Moreover, the world is struggling to sustain even that muted pace.The short-term trigger for this latest slowing is clear enough: trade conflict, especially between the U.S. and China, and monetary tightening.But this isn't a fully satisfactory explanation. Central banks flooded the global economy with easy money after the crisis; they have drained only a few drops.
Why would such modest monetary tightening produce such a reaction? The reason is that much of the world appears to be stuck in a low-growth equilibrium and it can't tolerate interest rates as high as it once did. The "neutral" interest rate—high enough to contain inflation, low
enough to avoid recession— is much lower than before. For example, if the Fed's last rate increase turns out to be its last, then the new real neutral rate in the U.S. is less than 0.5%, compared with a historiés! 2%. There are two main suspects for this slow-growth equilibrium: demographics and productivité'. The main reason for the IMF's errors is that the labor force has grown more slowly than in
the past, as aging workers retire and birthrates drop in rich and developing économies alike, says Gian-Maria Milesi-Ferretti, who manages the forecast. Productivity also has grown more slowly than before, he says. The neutral interest rate is like a price at which the supply of savings and demand for it for investment are in balance. Harvard economist Larry Summers attributes the low neutral rate to the world's structural shortfall of investment. This may be due to demographics: As populations âge, firms have fewer workers to equip and customers to serve, so they invest less. Or, profitable investment oppor- 1 uni ries may be diminishing, outside a handfiil of glamorous technologies like autonomous cars. Either way, with
less investment, growth is also lower, a condition he calls secular stagnation. Eléments of support for this Story can be seen in the world's two largest économies. China boomed after the crisis thanks to government investing heavily in infrastructure, financed by déficits of 8% to 12% of gross domestic product, easy crédit and low interest rates, notes Andrew Batson, China research director of Gavekal Dragonomics. But the payoff from that investment has been declining. Total factor productivity, which measures how efficiently firms eke more output from their capital and labor, grew 2% to 5% a year before the crisis,
but only 0.5% to 2% since. This means the government has had to borrow and invest more each year just to achieve
the same economic growth. Last year, the government, worried this infrastructure spree was dangerously elevating public debt, hit the brakes. Growth in infrastructure investment, which had averaged 15% to 20% in prior years, dropped to 3.5% last November. If China follows the trajectory of other indu striai izing Asian économies, it should be growing 5% to 6%, Mr. Batson says. But, he adds, even that may not be sustainable since récent growth has depended so heavily on fiscal and monetary stimulus. China's démographie picture is also darkening: Births plummeted 12% last year to the lowest since 1961.Recent U.S. strength is also due primarily to fiscal policy: a big eut in tax rates at the start of 2018 and a boost in fédéral spending. The corporate rate eut should in theory boost investment. But while investment did accelerate last year, the Penn Wharton Budget Model, an academic group, attributes ail of that accélération to a surge in oil prices that stimulated more drilling. Neither the fiscal stimulus nor the oil price increase is likely to be repeated. Indeed, priva te economists surveyed by The Wall Street Journal estimate growth at 2.6% in the fourth quarter and 2.2% this quarter.This doesn't mean the world is about to stumble into a recession. Nonetheless, central banks need to proceed carefully: In a lowgrowth world, a little bit of monetary tightening can go a long, and pain fui. way. | [
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Pascal Rabiller
A321neo, cet avion plus discret et plus sobre, se pose à Bordeaux
AÉRONAUTIQUE
Depuis lundi dernier l’aéroport de Bordeaux accueille un avion nouvelle génération à l’impact sonore plus limité : l’A321neo d’Air Transat
Ce n’est certes pas un avion furtif, mais il se pourrait qu’il soulage un peu celles et ceux qui craignent une explosion du bruit en même temps que celle du trafic passagers de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac (80000 mouvements d’avions enregistrés en 2018, +10% de hausse d’activité au premier trimestre 2019 par rapport à la même période en 2018).
Les moteurs de l’Airbus A321neo de la compagnie québécoise Air Transat qui, entre mai et octobre, va se poser et décoller quatre fois par semaine sur le tarmac girondin en provenance ou à destination de Montréal, sont annoncés comme étant 60% moins bruyants à l’atterrissage que les moteurs de générations précédentes, et 77% moins bruyants qu’eux au décollage.
Des gains qui reposent uniquement sur les deux moteurs qui équipent ce modèle. Ces moteurs sont d’ailleurs les seules vraies nouveautés de cet A2321neo, par rapport à l’A321 précédent. Les deux turbines qui propulsent l’avion d’Airbus, monocouloir capable d’emmener 200 personnes d’un continent à l’autre, sont des moteurs « Leap » qui ont été mis au point par CFM, acronyme qui regroupe l’Américain General Electric et le Français Safran Aircraft Engines.
Si, pour les passagers, la nouvelles propulsion ne change quasiment rien à l’ « expérience client » si ce n’est un bruit plus discret en cabine lors des vols, ce type de propulsion préfigure l’avenir du transport aérien. Celui-ci se doit de faire des efforts en termes d’acceptabilité et de soutenabilité. Il en a visiblement conscience au regard des carnets de commandes de CFM pour s’en convaincre. Si le moteur précédent, le CFM56, a le record du monde de l’industrie aérienne avec plus de 33000 ventes en 40 ans, le Leap devrait l’effacer des tablettes. En fin d’année 2018, CFM International annonçait déjà 14000 commandes depuis son lancement il y a dix ans.
Bref, les constructeurs, Airbus (qui vient de fêter ses 50 ans), Boeing et même le Chinois Comac, plébiscitent ce moteur pour équiper leurs derniers modèles d’avions, et les compagnies aériennes les réclament.
Baisse du bruit... et du kérozène
« C’est notre premier A321 neo » explique d’ailleurs Lydia Morinaux, directrice générale France-Benelux, Suisse et Allemagne d’Air Transat.
« Mais notre compagnie, qui compte 35 appareils actuellement, en a commandé 15 au total, et nous basculons, petit à petit, toute notre flotte vers ce type d’avions et vers les Airbus en général ».
Le succès du moteur Leap, tend à laisser supposer que les décibels pourraient tomber aux abords des pistes un peu partout dans le monde. Pour autant, la baisse du bruit n’est pas l’objectif premier de ce moteur, mais une conséquence liée à la qualité première recherchée, à travers Leap, par les compagnies.
Une baisse des décibels accompagne, très grosse cerise sur le gâteau, une baisse des consommations de kérozène. « Environ 30% en moins par kilomètre et par passager transporté » assure Lydia Morinaux.
Une « sobriété » qui bouleverse positivement le modèle économique des compagnies aériennes et permet de soutenir la rentabilité de l’activité, l’ouverture de lignes, et donc la croissance d’un trafic qui, s’il gagne en discrétion et en consommation, sera peut-être plus facilement accepté.
Doté de moteurs Leap, l’A321neo change tout ou presque pour les compagnies et un peu pour les riverains. | [
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Notre Cabinet recrute pour un de ses clients :
SYNTHOMER est une entreprise industrielle britannique de chimie spécialisée dans les polymèr... | [
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TRANSPORT Le « mur » de concessions proposées par Siemens et Alstom pour convaincre la Commission européenne de donner son feu vert à la création d'un champion du ferroviaire n'est peut-être pas si haut que cela Vendredi, un dirigeant de Siemens avait qualifié d'«insurmontables» les exigences de Bruxelles parlant d'un « mur trop haut ». Mais lundi, Margrethe Verstager, la commissaire chargée de la Concurrence, venue à Paris rencontrer le ministre de l'Économie et les syndicats, a laissé penser que l'«échelle» de la négociation comptait des degrés supplémentaires. «Nous sommes très avancés dans le processus. À ce stade, notre téléphone est ouvert, notre messagerie aussi», a-t-elle dit lors d'une conférence de presse. Peut-on imaginer de nouveaux «remèdes», c'est-à-dire des cessions ou des contreparties qui écarteraient le risque d'abus de position dominante ? Vendredi, l'agence Reuters citait des sources indiquant que la Commission bloquerait le projet de fusion et l'annoncerait le 6 février. Ces prochains jours, les deux entreprises pourraient jouer leur va-tout. Siemens avait proposé de céder des licences à des concurrents dans le domaine de la grande vitesse - la technologie du Velaro, le TGV Allemand - pendant cinq ans. Le groupe allemand pourrait allonger cette durée à dix ans. Alstom pourrait aussi revoir sa copie et améliorer sa proposition.
Compétition chinoise La commissaire, accusée de dogmatisme, a précisé que l'analyse de la Commission serait faite « en profondeur », prenant en compte la compétition chinoise, pour statuer sur le rapprochement entre Alstom et Siemens. «Nous avons affaire à deux champions européens, deux entreprises qui sont très importantes sur les marchés européens et mondiaux», a-t-elle ajouté, tout en refusant de commenter la décision prochaine du collège.
À propos de la signalisation ferroviaire, une activité partagée par les deux groupes, la commissaire a insisté sur la nécessité de déployer le standard européen, European Rail Traffic Management System (ERTMS). « Pour que cela arrive dans toute l'Europe, il faut que les gouvernements et les organismes responsables puissent acheter la signalisation à un prix abordable, et là, la concurrence est une bonne chose. » Margrethe Verstager a aussi rencontré huit syndicats belges et français d'Alstom, opposés à une fusion. Ils ont rappelé qu'ils n'étaient «pas contre une consolidation du marché européen ferroviaire ». Mais ils sont hostiles à « ce pseudo-rapprochement », notamment parce qu'ils n'ont «toujours aucune information» sur les quelque 500 millions de synergies prévues, a expliqué Claude Mandar, délégué syndical central CFE-CGC d'Alstom. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a maintenu sa position : un refus de la commission serait «une erreur économique et une faute politique». ¦
<p>Nous sommes très avancés dans le processus, à ce stade notre téléphone est ouvert, notre messagerie aussi » MARGRETHE VERSTAGER, COMMISSAIRE CHARGÉE DE LA CONCURRENCE</p>
VALÉRIE COLLET £@V_Collet | [
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Press release
BusinessWire, 4 mars 2021, 9:41
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Businesswire
Uplight ajoute de nouveaux investisseurs, Schneider Electric et un groupe d’investissement dirigé par Huck Capital, dans le cadre d’une transaction évaluée à 1,5 milliard USD, avec un capital de croissance visant à accélérer l’écosystème de l’énergie propre
La société Uplight, partenaire de technologie de fournisseurs d’énergie transitionnant vers l’écosystème de l’énergie propre, a annoncé aujourd’hui avoir accepté un nouvel investissement d’un consortium d’investisseurs, co-dirigé par Schneider Electric (EURONEXT : SU), le leader mondial des solutions d’énergie durable ; AES (NYSE : AES), une société mondiale qui accélère le futur de l’énergie durable ; et un groupe d’investisseurs en capital dirigé par Huck Capital qui comprend Coatue et Inclusive Capital Partners Spring Fund II. Uplight est évaluée à 1,5 milliard USD dans la transaction, qui comprend l’investissement de nouvelles actions pour soutenir une croissance organique et inorganique significative et ajoute des partenaires stratégiques et financiers d’envergure internationale alors que l’industrie de l’énergie progresse dans la transformation. L’investisseur majoritaire précédent d’Uplight, Rubicon Technology Partners, qui, avec AES, a dirigé la formation d’Uplight en fusionnant six sociétés, restera également en tant qu’investisseur minoritaire.
« Le réseau connaît son plus grand changement en 100 ans car il se décarbone sous nos yeux. Le boom du matériel propre — véhicules électriques, énergies renouvelables, batteries, et appareils connectés — change rapidement la demande en énergie et crée une nouvelle complexité. Uplight crée le système d’exploitation logiciel qui fait le lien entre le choix des clients et le contrôle et la résilience et l’accessibilité du réseau dans cette transformation », a déclaré Adrian Tuck, PDG d’Uplight. « Cet investissement et ces partenaires nous aident à dimensionner mieux et plus rapidement le système d’exploitation et l’écosystème, en augmentant notre échelle et nos opérations avec les fournisseurs d’énergie, en développant des solutions plus profondément intégrées à d’autres solutions de technologie et d’énergie, à la fois organiquement et via des F&A focalisées, et en catalysant l’expansion sur les marchés internationaux. »
Uplight sert actuellement plus de 80 fournisseurs d’énergie représentant 110 millions de consommateurs d’énergie, avec la gamme la plus large de solutions numériques durables. En utilisant des aperçus orientés données pour personnaliser et simplifier l’expérience du client, les solutions Uplight aident les fournisseurs d’électricité à réduire leur charge de base en changeant le comportement des consommateurs, orchestrent des appareils connectés au réseau qui réduisent les factures des clients tout en s’ajustant en temps réel à des conditions de réseau changeantes, et accélèrent l’adoption des énergies de remplacement, des véhicules électriques et des solutions de gestion de l’énergie. La société a enregistré un bénéfice d’exploitation en 2020 avec une croissance des revenus récurrents annuels en glissement annuel qui continue en 2021. En même temps, les solutions d’Uplight livrées via ses fournisseurs d’électricité partenaires ont économisé aux utilisateurs d’énergie plus que le montant estimé de 390 millions USD sur leurs factures d’énergie tout en aidant l’habitat résidentiel et les entreprises à devenir plus durables.
Le groupe d’investissement de leaders mondiaux cadre bien avec Uplight, une entreprise certifiée B, et avec sa mission qui est de « créer un futur durable en utilisant les entreprises comme force au service du bien. » Huck Capital a été formée afin de privilégier les investissements transformationnels qui réunissent la durabilité et la croissance dans le secteur de l’énergie. Coatue est un fonds de technologie mondial d’une valeur d’environ 35 milliards USD qui a investi plus de 5 milliards USD dans des entreprises de technologies propres telles que SunRun, Tesla et Rivian. Inclusive Capital Partners, un cabinet d’investissement mondial, s’associe à ses sociétés d’investissement pour accélérer leur impact environnemental et social. Schneider Electric a été récemment nommée entreprise la plus durable au monde par la firme de recherche Corporate Knights et est le leader mondial dans la transformation numérique de la gestion et de l’automatisation de l’énergie, avec des solutions énergétiques distribuées à l’échelle commerciale et des services publics. En tant que leader mondial des énergies renouvelables et de stockage de l’énergie, AES s’associe à ses clients pour les aider à atteindre leurs objectifs d’énergie durables en misant sur l’offre de solutions innovantes et intégrées tout en assurant la fiabilité.
Andres Gluski, président-directeur général d’AES : « Uplight partage l’engagement d’AES à accélérer un futur énergétique plus intelligent et plus vert. Les technologies numériques engagent les clients de nouvelles façons pour une utilisation plus efficace de l’énergie. Ces outils améliorent la satisfaction des clients tout en réduisant l’empreinte carbone des services publics. Nous continuons d’investir dans Uplight au vu de sa solide feuille de route et des importants bénéfices que ces solutions offrent à nos clients et à la société. »
Steve McBee, PDG de Huck Capital : « Uplight siège au centre de deux méga tendances en matière d’énergie : le pivot vers une économie zéro carbone et l’application de SaaS et de données pour connecter et orchestrer des solutions d’énergie ‘derrière le compteur’. Le logiciel est le carburant qui propulse la transition énergétique et Uplight est idéalement placée pour gagner. Nous sommes ravis de travailler avec l’équipe de direction et avec nos nouveaux partenaires d’investissement pour développer rapidement l’entreprise. »
Jean-Pascal Tricoire, président-directeur général de Schneider Electric : « Le logiciel d’Uplight optimisera l’offre EcoStruxure Grid existante de Schneider Electric et a le potentiel de jouer un rôle de facilitation clé entre le réseau intelligent, la maison intelligente et le bâtiment intelligent. Nous nous réjouissons à l’idée d’investir aux côtés d’AES et des autres investisseurs financiers qui partagent tous notre vision d’un monde plus numérique et plus électrique menant à un futur durable. »
Uplight fournit une échelle unique et critique dans le marché à forte croissance des technologies durables en agissant en tant que couche connective pour créer des expériences client cohésives à chaque étape du parcours énergétique des clients. Nomura Greentech Capital estime à 900 milliards USD le marché potentiel total des technologies d’énergie durable et des produits connexes dans le monde, couvrant des milliers de produits et de solutions connectées aux consommateurs d’énergie et au réseau électrique.
« Chaque fournisseur de solutions d’énergie participant au nouvel écosystème bénéficiera de s’associer avec nous pour connecter leurs solutions à d’autres et améliorer leur valeur pour les clients. Uplight facilite et accélère la fourniture de résultats à grande échelle et l’atteinte des objectifs de réduction du carbone », a ajouté M. Tuck.
La transaction devrait être clôturée lorsque les approbations règlementaires habituelles seront obtenues. Goldman Sachs & Co. LLC a servi à titre de conseiller exclusif auprès d’Uplight ; Nomura Greentech a servi à titre de conseiller auprès des investisseurs.
À propos d’Uplight
Uplight est le partenaire de technologie pour les fournisseurs d’énergie et l’écosystème de l’énergie propre. Les solutions logicielles d’Uplight connectent les clients de l’énergie aux objectifs de décarbonation des fournisseurs d’énergie tout en aidant les clients à économiser de l’énergie et à réduire leurs coûts, créant ainsi un futur plus durable pour tous. En utilisant la seule suite de technologies orientées client complète de l’industrie et une expertise critique en matière d’énergie à travers les disciplines, Uplight rationalise la transition complexe vers un écosystème d’énergie propre pour plus de 80 fournisseurs d’électricité et de gaz dans le monde. En permettant aux fournisseurs d’énergie d’obtenir des résultats percutants à travers des expériences clients orientées données, en assurant le contrôle à la périphérie du réseau, en créant de nouvelles sources de revenus et en optimisant la charge et les actifs existants, Uplight partage une mission avec ses clients : rendre l’énergie plus durable pour chaque communauté. Uplight est une entreprise certifiée B. Pour en savoir plus, rendez-nous visite sur www.uplight.com, trouvez-nous sur Twitter @Uplight ou sur LinkedIn à l’adresse Linkedin.com/company/uplightenergy.
À propos d’AES AES (NYSE : AES) est une société d’énergie mondiale Fortune 500 qui accélère le futur de l’énergie. Avec nos parties prenantes, nous améliorons les vies en fournissant les solutions énergétiques plus vertes et plus intelligentes dont le monde a besoin. Notre effectif diversifié s’investit dans une innovation continue et dans l’excellence opérationnelle, tout en s’associant à nos clients dans leurs transitions énergétiques stratégiques et en continuant de répondre aux besoins actuels en matière d’énergie. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.aes.com. À propos de Huck Capital Huck Capital investit dans une nouvelle génération de sociétés d’énergie propres orientées client qui alimentent de manière durable les besoins énergétiques du monde. Nous sommes une équipe d’anciens exploitants, investisseurs et entrepreneurs qui possèdent une expérience industrielle profonde dans la transformation d’entreprises énergétiques en entreprises plus efficaces et plus durables. Nous sommes convaincus qu’un futur à zéro émission nette est possible en agissant résolument pour bâtir des sociétés d’énergie propre résilientes. www.huckcapital.com À propos de Schneider Electric Schneider a pour but de permettre à tous de tirer le maximum de notre énergie et de nos ressources, faisant le pont entre le progrès et la durabilité pour tous. C’est ce que nous appelons Life Is On. Notre mission est d’être votre partenaire numérique pour la durabilité et l’efficacité. Nous propulsons la transformation numérique en intégrant des technologies de procédés et d’énergie de calibre mondial, des produits de connexion du point d’arrivée au cloud, des contrôles, des logiciels et des services, à travers l’ensemble du cycle de vie, ce qui permet une gestion d’entreprise intégrée pour l’habitat résidentiel, les bâtiments, les centres de données, les infrastructures et les industries. Nous sommes la plus locale des entreprises mondiales. Nous sommes des promoteurs de normes ouvertes et d’écosystèmes de partenariats qui se passionnent pour nos valeurs partagées de sens, d’intégration et de valorisation. www.se.com Le texte du communiqué issu d’une traduction ne doit d’aucune manière être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse foi est celle du communiqué dans sa langue d’origine. La traduction devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence. Consultez la version source sur businesswire.com : https://www.businesswire.com/news/home/20210304005415/fr/ | [
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Alstom a finalisé le rachat de son rival Bombardier. - PATRICK HERTZOG / AFP
Le constructeur français a bouclé l'acquisition de son concurrent Bombardier pour un total de 5,5 milliards d'euros.
Le constructeur ferroviaire français Alstom est devenu vendredi le numéro deux mondial du secteur en bouclant le rachat de son concurrent Bombardier, qui lui permet de compléter sa gamme de produits et son implantation géographique, avec une très forte position en France.
5,5 milliards d'euros pour finaliser le rachat de Bombardier
Alstom va débourser au total 5,5 milliards d'euros pour racheter 100% de Bombardier Transport. Le groupe va concrètement payer 4,4 milliards d'euros au groupe canadien pour reprendre ses activités ferroviaires, auxquels s'ajoutent 1,1 milliard qu'il devra reprendre pour combler une trésorerie négative et "d'autres ajustements contractuels".
C'est beaucoup moins que le prix de 5,8 à 6,2 milliards d'euros avancé lorsque l'opération a été annoncée en février 2020 et dans le bas de la fourchette de 5,5 à 5,9 milliards réévaluée en septembre.
Alstom devient le numéro deux mondial du secteur avec un chiffre d'affaires combiné de 15,7 milliards d'euros et 75.000 employés dans 70 pays, dont 17.500 ingénieurs. Le Chinois CRRC reste loin devant avec près de 29 milliards d'euros (en 2019), Siemens Mobility étant troisième à 9 milliards.
Le PDG Henri Poupart-Lafarge a salué dans un communiqué la création d'"un nouveau leader de dimension mondiale centré sur la mobilité durable et intelligente", fort d'un carnet de commandes de 71,1 milliards d'euros.
Le groupe se réjouit d'avoir dans sa nouvelle configuration "un rayonnement commercial sans égal dans toutes les géographies", grâce à la bonne complémentarité d'Alstom et Bombardier Transport, qui avaient jusqu'à présent des tailles à peu près comparables.
De fait, Alstom est bien établi en France, en Italie, en Espagne, en Inde, en Asie du Sud-Est, en Afrique du Nord et au Brésil, tandis que Bombardier Transport --une structure assez décentralisée, basée à Berlin-- était bien implanté au Royaume-Uni, en Allemagne, dans les pays Nordiques, en Chine et en Amérique du Nord.
Dans les matériels roulants, Bombardier apporte des spécialités jusqu’à présent ignorées par Alstom, comme le monorail, le "people mover" (petit métro automatique surtout employé dans les aéroports), le tramway à voie métrique ou certains types de locomotives.
Ses produits vont prochainement arborer le logo du nouveau propriétaire. "Il n'y a pas de raison de garder le nom de Bombardier pour les trains", a expliqué M. Poupart-Lafarge à l'AFP.
Bombardier Transport apporte aussi certains contrats à problèmes (avec des retards de livraison, des pénalités à payer et souvent des problèmes de rentabilité), que la direction va devoir "stabiliser", selon l'expression du PDG.
La branche ferroviaire du groupe canadien était d'ailleurs déficitaire sur les neuf premiers moins de 2020 (derniers chiffres connus), et laisse une trésorerie négative.
"Évidemment, la marge va être très diluée au départ", prévient Henri Poupart-Lafarge, qui donnera de nouveaux objectifs financier cet été.
Alstom va désormais employer environ 11.500 personnes en France, avec des ventes estimées de 3,2 milliards d'euros -dont 30% destinés à l'export.
L'acquisition de Bombardier Transport apporte à Alstom la plus grosse usine ferroviaire du pays, à Crespin (Nord).
L'association des deux acteurs va être archi-dominante sur le marché français, où seuls l'Allemand Siemens et l'Espagnol CAF ont jusqu'à présent placé leurs produits.
Cession de Reichshoffen
La période de concurrence entre Alstom et Bombardier se termine d'ailleurs sur une polémique, le premier ayant bloqué en justice l'attribution au second, allié à CAF, d'un gros contrat pour de nouvelles rames du RER francilien.
Alstom s'est engagé pour obtenir le feu vert de la Commission européenne à céder l'usine de Reichshoffen (Bas-Rhin), ainsi que la production de la série des TER Regiolis qui y est fabriquée. Le groupe est en négociation avec le Tchèque Skoda Transportation, mais "c'est un peu plus long que prévu", selon M. Poupart-Lafarge.
Skoda doit aussi reprendre une partie de l'usine allemande de Hennigsdorf, près de Berlin, et la ligne de production de trains régionaux destinés aux marchés allemand et autrichien.
Toujours pour satisfaire Bruxelles, le groupe japonais Hitachi va parallèlement rependre la participation de 50% de Bombardier dans les trains à grande vitesse italiens Zefiro V300.
Alstom change dans l'opération d'actionnaire de référence, la Caisse des dépôts et de placement du Québec détenant désormais 17,5% du capital, tandis que Bouygues est descendu à environ 6%. | [
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<p>Voitures électriques, ordinateurs, téléphones, tablettes Les objets qui doivent être rechargés sont omniprésents dans notre quotidien. Et ils ont pour point commun d'utiliser des batteries au lithium, un métal contrôlé par la Chine à travers ses prises de participation dans des mines et l'obtention de concessions pour ses compagnies minières. Cette dépendance pose des enjeux de souveraineté et pousse de plus en plus de start-up tricolores à se lancer dans la course aux batteries. « Depuis six mois, nous recevons beaucoup, beaucoup de choses », confirme Thomas Bajas, un investisseur qui suit le sujet de près pour Founders Future. La start-up la plus emblématique de l'écosystème est Verkor, qui a rassemblé 2 milliards de financements (dont 850 millions en equity) en 2023 afin de construire une gigausine de batteries à Dunkerque. Elle vise une capacité de production de 16 GWh en 2025. Mais d'autres projets ambitieux se développent en parallèle, à l'image de Tiamat. Spin-off du CNRS, cette jeune pousse qui développe des batteries au sodium-ion vient de réaliser une levée de fonds de 30 millions d'euros - dont 22 millions en equity - auprès de Stellantis Ventures, Arkema, MBDA, Bpifrance et ses investisseurs existants. La technologie de Tiamat présente plusieurs avantages : le sodium est disponible en abondance, y compris en France. Les batteries fonctionnant avec ce minerai se rechargent plus vite et sont non inflammables. « Là où une batterie au lithium-ion va faire 1.500 cycles en moyenne, la nôtre fait entre 4.000 à 5.000 cycles », explique Hervé Beuffe, le dirigeant de Tiamat. En revanche, les batteries au sodium-ion ont une plus faible densité énergétique. Le marché de la mobilité Tiamat fournit ses batteries à la marque de tournevis sans fil de Leroy Merlin. « C'est la première fois qu'une société commercialise un produit avec des batteries au sodium », se réjouit Hervé Beuffe. Outre l'outillage électroportatif, la société lorgne deux autres mar- chés : le stockage stationnaire et la mobilité. C'est d'ailleurs l'une des grandes raisons pour lesquelles Stellantis Ventures a injecté un ticket de quinze millions dans la jeune pousse à l'occasion de cette augmentation de capital. A l'avenir, les batteries au sodium pourraient alimenter des véhicules de petite taille et qui n'ont pas forcément besoin d'une grande autonomie. Y compris en complément des moteurs thermiques ou des modèles roulant avec une pile combustible à hydrogène. « L'hybridation légère a de beaux jours devant elle », se projette Hervé Beuffe. Tiamat veut profiter de son financement pour construire une usine dans la métropole d'Amiens. A horizon 2029, le site devrait être capable de produire 5 GWh par an. Des start-up du logiciel s'intéressent aussi au sujet. Grâce aux travaux du chercheur Sohaïb El Outmani, Entroview a développé une solution qui permet de réduire le temps et le coût de production des batteries lithium-ion. « Notre produit le plus avancé permet de tester la sécurité des cellules en fin de chaîne de production dans les gigas-usines », détaille Gaëtan Depaëpe, le patron de la deeptech. Cette technologie permet de faire un test en 10 heures, contre 8 jours en moyenne, affirme-t-il. Selon nos informations, Entroview compte déjà le géant suédois Northvolt parmi ses clients et devrait bientôt clôturer une levée de fonds. BIB Batteries a créé, pour sa part, une solution qui utilise la donnée pour aider les entreprises de mobilité à avoir des informations en temps réel sur les batteries de leur flotte. Après la micromobilité, elle lorgne le marché de l'automobile. Née dans l'orbite du CEA, PowerUp est, elle aussi, positionnée sur le créneau de la maintenance prédictive et compte EDF parmi ses investisseurs. Alors que des millions de produits électroniques et de véhicules électriques arrivent sur le marché chaque année, la question du recyclage des batteries devient pressante. Battri l'a bien compris. Née en 2022, cette jeune pousse est longtemps restée sous les radars. Elle a pourtant réalisé récemment une levée de fonds de 10 millions d'euros, notamment auprès de Managem, le géant marocain des mines. « Nous nous intéressons à la première étape du recyclage, qui est clé. Cela consiste à collecter, démonter et traiter les batteries pour notamment en extraire la black mass », explique Maxime Trèves, le fondateur de Battri. La question du recyclage et de la sécurité La black mass est une poudre noire composée de métaux de grande valeur (nickel, cobalt, lithium, graphite), qui pourront, demain, être réutilisés dans d'autres batteries. « L'idée est d'alimenter les raffineurs en sortant des black mass de qualité, c'est-à-dire extrêmement bien séparées des matières résiduelles et homogènes », poursuit le dirigeant. Dès son lancement, un des gros enjeux de Battri a été l'approvisionnement. Or, l'entreprise n'a pas perdu de temps puisqu'elle assure avoir récupéré des batteries dans sept pays et fait valider son procédé chez des partenaires. « Nous l'avons fait en 2023 sur 1.750 tonnes. Ce qui fait de nous un des plus gros collecteurs européens capables de traiter ce type de matière », rappelle l'entrepreneur. La prochaine étape sera le démarrage de son usine près d'Arras (Pasde-Calais) d'ici à fin 2024, avec une capacité de 15.000 tonnes au démarrage. Le patron est pressé car la matière à recycler grandit vite et d'autres sociétés se positionnent sur le marché, comme Li-Cycle, Suez et Eramet, qui prévoient, elles aussi, d'ouvrir des sites dans les Hauts-de-France. La sécurité est évidemment un sujet pris au sérieux par tous les acteurs du secteur. Gouach, une jeune pousse qui fabriquait des batteries réparables pour engins de micromobilité, a été victime d'un incendie dans son usine au printemps dernier : 400 batteries sont parties en fumée. Au bord du gouffre, Gouach a dû « licencier une vingtaine de personnes » et faire un financement d'urgence avec le fonds Breega, indique son dirigeant Alexandre Vallette. Dans la foulée, la start-up a arrêté de produire elle-même des batteries et choisi d'aider des partenaires industriels à concevoir des batteries plus durables. ? Adrien Lelièvre Les batteries au sodium-ion développées par Tiamat se rechargent plus vite et sont non inflammables, ce qui représente un avantage. Crédit photo:Tiamat</p> | [
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Bourse : avertissement d’Apple sur ses résultats, l’épidémie de coronavirus en cause
La Bourse de Paris a débuté en repli mardi (-0,45%), inquiète des effets concrets du coronavirus sur les entreprises après un avertissement sur résultats d’Apple me... | [
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La logistique en forme Le soleil brille franchement du côté du marché de l ' immobilier logistique de l ' Hexagone . Fin septembre , 2 ,468 millions de mètres carrés avaient été négociés au cours des douze derniers mois . « Ce chie représente une forte hausse de 25 %% par rapport à la moyenne décennale de ce type de transactions million de mètres carrés , » , indique cabinet de conseil en immobilier d ' entreprise. La bonne forme du marché s' illustre également dans le nombre de signatures enregistrées: autour de 92 transactions actées depuis le début d ' année . Un chiffre supérieur de 15 à celui de l ' année dernière et à la moyenne des dix dernières années | [
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La 5G présente-t-elle des risques nouveaux pour la santé? A priori non, en l'état actuel des connaissances, mais celles-ci manquent cruellement pour certaines bandes de fréquence, répond en substance l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) dans son expertise et son avis rendus publics mardi.
«Il n'y a pas vraiment une seule 5G si on se questionne en termes d'exposition de la population et de risques sanitaires : il y a plusieurs 5G, cela va dépendre de la bande de fréquence», a insisté Matthieu Schuler, de l'Anses, lors d'une présentation à la presse.
Aujourd'hui, les opérateurs ont principalement déployé la 5G dans la bande 700 MHz - 2,1 GHz, qui inclut des fréquences utilisées depuis plusieurs années par les générations actuelles de communication mobile, 2G, 3G et 4G, et recourt aux mêmes antennes. Pour cette première bande de fréquence, l'Anses s'est donc appuyée sur ses travaux antérieurs menés sur les effets liés à l'exposition aux ondes électromagnétiques de ces générations plus anciennes que la 5G. Avec le déploiement de la 5G, en plus de l'exploitation des bandes déjà utilisées, deux nouvelles sont déjà ou seront prochainement exploitées, pour permettre des débits plus importants. En France, la 5G commence à utiliser la bande autour de 3,5 GHz pour la couverture dans des zones géographiques étendues, attribuée aux quatre opérateurs mobiles (Orange, SFR, Free, Bouygues) fin 2020. L'Anses estime «peu probable» que le déploiement de la 5G dans cette bande de fréquences 3,5 GHz présente de nouveaux risques pour la santé «à l'heure actuelle». Les données disponibles relatives à l'exposition, notamment à l'étranger et dans les études de l'Agence nationale des fréquences (ANFR), «ne laissent pas présager, en l'état des connaissances, d'augmentation importante de l'exposition de la population». «Ces mesures ont montré que si l'évolution du flux de données restait inchangée, le niveau d'exposition en 5G serait de 1,5 volt par mètre (V /m), ce qui est loin des valeurs limites d'exposition (26 V /m)», explique Alicia Torriglia, prési- dente du groupe de travail sur les technologies 5G. Mais la 5G prévoit justement de permettre d'échanger bien plus de données qu'aujourd'hui, ce qui ferait grimper le niveau d'exposition de la population et changerait la donne, admet la spécialiste. La troisième bande de fréquence qui sera utilisée d'ici quelques années, notamment pour la communication entre objets connectés, se situe autour de 26 GHz. Pour celle-ci, l'Anses estime que les données sont «insuffisantes pour conclure à l'existence ou non d'un risque pour la santé» lié à l'exposition future aux champs électromagnétiques dans la bande 26 GHz. Sans surprise, l'avis de l'Anses a été accueilli très différemment par les divers acteurs et observateurs du déploiement de la 5G. Côté exécutif, on estime que le rapport «confirme l'absence de nouvel impact sanitaire avéré et conforte les choix du gouvernement sur le lancement de la 5G». Côté ONG, en revanche, le scepticisme reste de mise. Le rapport de l'Anses pose «beaucoup de questions et apporte peu de réponses», estiment Agir pour l'environnement et Priartem.
Au rapport
Coralie Schaub | [
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Temps réel Euronext Paris - 25/03 09:20:00 18.065 EUR -0.47%
09:06 BOURSE DE PARIS : Sommet de l'UE, technoblues et papier toilette
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BERTRAND CAMUS : La priorité de Suez "est à la négociation" avec Veolia - Camus
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Le canal de Suez toujours bloqué par un navire géant
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Innovation
25 mars 2021|Europe SUEZ et Schneider Electric créent une Joint-Venture pour renforcer leur rôle majeur dans le développement de solutions digitales innovantes dans le domaine de l'eau
Les Groupes SUEZ et Schneider Electric annoncent la création d'un leader du digital water pour développer et commercialiser une offre commune de solutions digitales innovantes pour la gestion du cycle de l'eau. Cette Joint-Venture accompagnera les opérateurs municipaux de l'eau tout comme les industriels dans l'accélération de leur transformation digitale, en mettant à leur disposition un ensemble de solutions logicielles uniques sur le marché pour la planification, l'exploitation, la maintenance et l'optimisation des infrastructures de traitement de l'eau.
Cette Joint-Venture, dont la création interviendra une fois obtenues toutes les autorisations des autorités de concurrence compétentes, s'appuiera à la fois sur l'expertise de SUEZ dans les métiers de l'eau et son expérience en matière de solutions digitales, et sur le savoir-faire de Schneider Electric dans le domaine des développements logiciels pour les solutions numériques d'eau, de la gestion de l'énergie et d'automatismes.
L'offre de cette nouvelle entité d'édition de solutions logicielles dédiées au Digital Water donnera aux clients, l'accès à une banque de logiciels applicatifs visant à optimiser et rendre leurs installations et réseaux plus performants, plus résilients et plus durables : réduction des fuites, performance des réseaux, économies d'énergie, augmentation de la durée de vie des installations, préservation des milieux naturels, amélioration de l'empreinte environnementale des systèmes d'eau, etc.
Notre vision commune et l'expertise complémentaire de Schneider Electric et de SUEZ permettront de renforcer notre agilité et notre leadership sur le marché en forte croissance du Digital Water. La création de cette Joint-Venture s'inscrit pleinement dans notre plan stratégique SUEZ 2030 qui prévoit de déployer les dernières technologies afin de proposer à l'ensemble de nos clients des solutions 100 % durables et à impact positif sur la santé, la qualité de vie, l'environnement et le climat.
Diane Galbe ,DGA Groupe - BU Smart & Environmental Solutions et Stratégie
Peter Herweck, Directeur Général Industrial Automation de Schneider Electric : « En combinant l'expertise de SUEZ dans les métiers de l'eau aux capacités d'EcoStruxure, la plateforme logicielle ouverte et inter-opérable de Schneider Electric, nous créons de nouvelles solutions et de nouveaux services pour faire accéder nos clients aux informations clés leur permettant de gérer plus efficacement leurs processus et leurs assets. Avec cette Joint-Venture, nous nous réjouissons de devenir le partenaire numérique des acteurs du cycle de l'eau pour plus de résilience et de développement durable. »
AQUADVANCED®, la suite logicielle temps réel de SUEZ, répond à l'ensemble des enjeux du cycle de l'eau. Elle permet d'optimiser la gestion et le pilotage des réseaux et des usines d'eau et d'assainissement grâce, notamment, au contrôle optimisé et prédictif des infrastructures. Par l'utilisation des data science, les solutions AQUADVANCED® combinent l'expertise historique d'un opérateur d'eau aux meilleures méthodes de traitement de la donnée.
EcoStruxure, la plateforme logicielle de Schneider Electric, permet une supervision en temps réel de données issues de multiples applications et leur partage entre les différentes fonctions de l'entreprise. La plateforme permet ainsi d'augmenter rapidement les performances opérationnelles, de renforcer le contrôle de la qualité, de réduire les consommations d'énergie et de matières premières, d'améliorer la maintenance et d'accroître la rentabilité de l'entreprise.
Contacts
Analystes & Investisseurs : Cécile Combeau - Baptiste Fournier - Julien Minot +33158812405
Disclaimer
Suez SA published this content on 25 March 2021 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 25 March 2021 07:06:04 UTC. | [
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Loin d'appeler les entreprises françaises à rompre leurs liens avec leurs partenaires commerciaux ou leurs fournisseurs russes, l'exécutif va les « accompagner au mieux » pour aplanir les difficultés qui ne vont pas manquer de surgir avec le conflit. Notamment celles d'approvisionnement, les perturbations logistiques, la hausse des prix de l'énergie ou des intrants, et celles plus techniques liées aux paiements.
Deux réunions se sont tenues en ce sens, mardi 2 et mercredi 3 mars, la première au ministère des affaires étrangères, autour de Franck Riester, le ministre du commerce extérieur, et la seconde à Bercy autour d'Agnès PannierRunacher. La ministre de l'industrie a d'abord reçu les représentants de quatre filières particulièrement exposées - l'automobile, l'aéronautique, les mines et la métallurgie, l'agroalimentaire - avant d'élargir la réunion aux 19 filières industrielles françaises. « On mesure les conséquences potentielles que le conflit peut avoir sur les entreprises qui ont des intérêts en Russie, en Ukraine, ou avec la Russie, ou avec l'Ukraine », a déclaré Franck Riester à l'issue de la réunion de mardi.
« Se faire payer » Mais pas question pour l'heure de rééditer la politique du « quoi qu'il en coûte », en déployant d'emblée des aides financières pour soutenir les entreprises en difficulté. « Le sujet ne se pose pas du tout dans les mêmes termes qu'avec le Covid19 », souligneton à Bercy, en rappelant que le premier confinement, il y a deux ans de cela, avait abouti à « mettre à l'arrêt » l'essentiel de l'économie du pays. Rien de tel aujourd'hui.
« La crise concerne un pays, la Russie, avec lequel on avait un volume d'affaires relativement modeste », ajouteton à Bercy. En 2021, la Russie ne représentait que 1,3 % des exportations tricolores (6,4 milliards d'euros) et moins de 2 % de ses importations (9,74 milliards d'euros). Environ 500 entreprises françaises sont implantées localement, dont 35 grandes entreprises et un tissu de PME et d'ETI, représentant environ 20 milliards d'investissements au total, et leurs équipes sur place sont largement composées de personnel local. L'idée est donc de bâtir un dispositif « d'accompagnement » qui pourrait toutefois évoluer à moyen terme. Des travaux ont démarré au niveau européen sous la houlette de Bruno Le Maire, qui pourraient déboucher sur des aides ciblées vers « les entreprises les plus fragiles, les plus exposées au prix du gaz et les plus exposées à la concurrence internationale », et prendre la forme d'aides d'Etat ou de prêts.
Pour l'heure, l'un des premiers problèmes pour les entreprises françaises en Russie « est de savoir comment se faire payer » compte tenu des sanctions financières qui bloquent en grande partie les transactions, signale François Asselin, le président de la CPME. Sur ce point, Agnès PannierRunacher a appelé, à l'issue de la réunion des filières industrielles, les entreprises à être « solidaires de leurs donneurs d'ordres ou de leurs soustraitants » pour ne pas étrangler les trésoreries. D'une manière plus large, soucieux d'éviter les « effets collatéraux » des sanctions historiques prises contre Moscou, Bercy met en place un dispositif d'information pour répondre aux interrogations des chefs d'entreprise sur leur mise en oeuvre. « La situation est inédite et les questionnements sont légitimes », a souligné Mme PannierRunacher. D'autant que les PME et les ETI, moins outillées pour faire face à ce type de difficultés, sont largement représentées.
« L'impact de l'impact » Autre point crucial, selon la ministre de l'industrie, « sécuriser les approvisionnements », notamment en matériaux stratégiques comme le titane - dont la Russie détient plus de 40 % des stocks mondiaux, et ce en identifiant des « sourcing alternatifs ». Enfin, les entreprises, notamment industrielles et agricoles, vont être pénalisées par la hausse du coût des intrants et de l'énergie : les cours du gaz naturel ont atteint un record historique mercredi tandis que les cours du pétrole étaient au plus haut depuis une décennie.
Non seulement l'effet de cette hausse se fera sentir sur les entreprises directement concernées, mais il faudra aussi compter avec « l'impact de l'impact », sur les partenaires commerciaux en provenance d'autres pays européens avec lesquels la France entretient des échanges plus nourris qu'avec la Russie, décrypteton à Bercy. Cela se doublera d'une répercussion du prix des matières premières sur les prix de vente, avec un effet inflationniste. De quoi aussi enrayer la reprise économique, comme l'a rappelé Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée du mercredi 3 mars. .
<p>EN 2021, LA RUSSIE NE REPRÉSENTAIT QUE 1,3 % DES EXPORTATIONS TRICOLORES ET MOINS DE 2 % DE SES IMPORTATIONS</p>
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<p>ÉNERGIE Varta a plongé de 70 % en Bourse, lundi matin, après avoir annoncé l’ouverture d’une procédure de restructuration financière qui pourrait conduire à la destruction intégrale de la valeur de ses actions. Le champion allemand de la batterie longtemps uniquement connu pour ses piles, qui se trouve en difficulté depuis plusieurs mois, espère ainsi convaincre ses créanciers d’accepter un effacement de sa dette. Le groupe né en 1904 est confronté à la baisse de son chiffre d’affaires, qui devrait atteindre environ800 millions d’euros cette année, à la suite de la chute du marché de stockage d’éneigie, de la concurrence asiatique et d’une baisse de demande d’Apple pour les piles rechargeables équipant ses écouteurs AirPods. Victime d’une cyberattaque en février, le groupe a essuyé sur les neuf premiers mois de 2023 une perte nette de 116 millions. Pour éviter le pire, la société qui emploie 4.000 employés a eu recours à la nouvelle loi allemande sur la stabilisation et la restructuration des entreprises (dite loi Sta-RUG). «La notification de la procédure Sta-RUG vise à éviter durablement une éventuelle faillite de l’entreprise », a précisé Varta, qui mène des discussions avec son premier actionnaire, le milliardaire autrichien Michael Tojner, et Porsche. Jusqu’ici, le constructeur automobile envisageait de prendre une participation majoritaire dans sa filiale V4Drive Battery, qui lui fournit des grandes cellules lithiumion. Mais la filiale de Volkswagen, qui comme tous les constructeurs automobiles doit disposer de fournisseurs pour réussir son virage vers la voiture électrique, pourrait monter au capital de la maison mère, Varta AG, au côté de Michael Tojner, qui avait déjà assuré une augmentation de capital de 50 millions d’euros en2023. Varta évoque un besoin d’argent frais proche de 100 millions. Le titre Varta dévisse à 3 euros «Le but de notre engagement serait de maintenir cette technologie clé en Allemagne, selon un porte-parole de Porsche. La condition préalable à cela est une base financière saine pour Varta AG. Dans certaines circonstances, on pourrait donc imaginer participer à un réalignementfinancier de Varta AG dans son ensemble. Les discussions à ce sujet sont toujours en cours. » La clé se trouve en partie chez les ciers. Selon Bloomberg, les banques se préparent à perdre la moitié de leurs créances -soit plus de 485 millions d’euros -dans la cadre du plan de sauvetage. Elles avaient déjà accepté l’année dernière de renégocier une partie de la dette et de l’étirer jusqu’à fin 2026. Cela reste mieux que les actionnaires, qui se trouvent totalement rincés... Le titre Varta qui valait plus de 150 euros début 2021 dépasse désormais à peine les 3 euros. «En sécurisant la technologie clé des batteries en Allemagne, Varta apporte une contribution cruciale à la résilience économique et à l’indépendance de l’Europe, a déclaré son directeur technique Rainer Hald. Notre objectif est de créer un avenir pour l’entreprise avec le concept de restructuration. » L’entreprise discute avec «d’autres parties intéressées » des différents scénarios. ¦ Porsche pourrait monter au capital de la maison mère, Varta AG, au côté du milliardaire autrichien Michael Tojner.</p> | [
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<p>Davos (CHE), 26 janv. 2018 (AFP) - Il veut se faire le VRP de "L'Amérique d'abord" et séduire une audience pourtant allergique à son programme protectionniste: Donald Trump clôt vendredi le Forum de Davos par un discours très attendu. Toute la station de ski huppée spécule depuis mardi sur le message que va délivrer l'imprévisible président américain, lui qui souffle le chaud et le froid en permanence. Par exemple sur l'immigration. La Maison Blanche a par exemple annoncé jeudi, alors que la nuit était tombée depuis longtemps sur Davos, que son locataire ouvrait la voie à la naturalisation de 1,8 million de sans papiers. Et, dans le même élan, qu'il allait demander un financement de 25 milliards de dollars au Congrès pour la construction d'un mur frontalier avec le Mexique. "Si vous ne vous faites pas le VRP de votre entreprise ou de votre pays, ça ne marche pas", a dit Donald Trump, 71 ans, aux chefs d'entreprises européens avec lesquels il a dîné jeudi soir en marge du Forum économique mondial. En 2017, ce grand rendez-vous des maîtres de la finance mondiale et des dirigeants politiques avait été frappé d'effroi par le discours très agressif de Donald Trump lors de sa cérémonie d'investiture. Un an plus tard, le milliardaire républicain aura bien du mal à dissiper cette impression auprès d'une audience acquise au libre-échange et au multilatéralisme, des principes qu'il pourfend régulièrement. "Le vrai message, c'est que nous voulons une grande prospérité et une grande paix" a dit Donald Trump jeudi. "Beaucoup reviennent aux Etats-Unis. Nous constatons d'énormes investissements". Face à lui, des PDG tels que Joe Kaeser (Siemens), Mark Tucker (HSBC) ou Patrick Pouyanné (Total), qui n'ont certainement rien à redire à la forte baisse des impôts sur les sociétés décidée aux Etats-Unis. Ni aux niveaux records de Wall Street. Tous ont mis en avant lors du dîner leurs emplois et investissements aux Etats-Unis, tandis que le président américain, tout sourire, louait leurs succès économiques. Hors de leur vue, l'ONG Greenpeace a elle accueilli Donald Trump à sa façon, projetant sur les montagnes enneigées des slogans l'apostrophant sur sa politique climatique ou ses diatribes contre les migrants. Le président américain et ses lieutenants ont donné des signaux contrastés depuis mardi, alors que Davos applaudissait des discours favorables au libre-échange, et débattait des pandémies, des droits des femmes, de l'intelligence artificielle. Les Etats-Unis ont par exemple décidé de taxer certaines importations asiatiques tandis que le secrétaire au Commerce Wilbur Ross a déclaré que les "troupes américaines montaient au front" dans un contexte de "guerre commerciale". Dans ce contexte, Donald Trump a donc surpris beaucoup en monde en confiant à la chaîne CNBC être prêt à adhérer au partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP pour son acronyme en anglais) dont il avait pourtant claqué la porte il y a tout juste un an. Le président américain a aussi éteint l'incendie allumé par son administration sur le marché des changes. "Je veux voir un dollar fort", a affirmé M. Trump à CNBC, estimant que les récentes déclarations de son secrétaire d'Etat au Trésor Steven Mnuchin sur les bénéfices d'un dollar faible avaient été "prises hors contexte". Le billet vert, qui s'était fortement affaibli, est immédiatement remonté, de quoi rassurer les partenaires commerciaux des Etats-Unis, déjà prêts à crier à la guerre des changes. Les participants qui l'écouteront vendredi "attendent si peu de lui qu'ils lui seront reconnaissants du moindre propos conciliant", prévoit Robert Kaplan, du Center for a New American Security. Selon lui, Davos a de toute façon déjà jeté son dévolu sur le président français Emmanuel Macron et sur la chancelière allemande Angela Merkel. Ils auraient "raflé la mise" mercredi en opposant leur modèle de mondialisation vertueuse à "L'Amérique d'abord" de Donald Trump. arb-aue/mf Afp le 26 janv. 18 à 04 00.</p> | [
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(Actualisé avec commandes à Airbus de Delta Air Lines et Saudi Arabian Airlines) PARIS, 18 juin (Reuters) - Les principales commandes annonc... | [
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La Bourse de New York montait légèrement à l'ouverture mercredi, soutenue par l'espoir d'un répit dans la guerre commerciale sino-américaine... | [
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LUNDI 14 OCTOBRE
ÉCONOMIE
Les marchés sont fermés au . . Balance commerciale de septembre. Zone euro. Production industrielle du mois d’ao... | [
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<p>C ela m'a pris deux jours et demi, et je ne sais pas comment j'aurais pu faire plus court. » Alma (les personnes citées par leur prénom ont souhaité rester anonymes) est en recherche d'emploi. Cette cadre, qui tient prudemment à rester anonyme, cumule depuis cet hiver les déconvenues face aux exigences de certains employeurs. Avant de proposer un contrat de travail, certains ont parfois recours à des tests professionnels poussés. « Le dernier en date, une institution de premier plan, m'a demandé de faire un plan de communication pour un de leurs événements, raconte Alma. J'y ai travaillé d'arrache-pied, ma mère est venue pour garder les enfants car je n'avais pas d'autres options, je leur ai livré le travail puis plus rien. » Ces parcours du combattant, nombre de candidats à l'embauche sont amenés à les vivre. Le plus souvent dans la plus grande indifférence. « La difficulté avec ces abus réside dans le fait qu'on est dans une zone grise, concède Félix Guinebretière, avocat associé chez Alkemist Avocats. C'est typiquement le cas quand on demande à un graphiste de faire une campagne de promotion pour un client, qu'il y passe le week-end, qu'il travaille beaucoup sans pour autant y passer deux semaines entières, et qu'on lui rétorque, s'il se plaint, qu'on n'attendait pas de lui qu'il y passe autant de temps. » Ces dérives portent souvent sur la durée du travail exigé, trop longue pour une simple présélection. « Parfois, les entreprises sousestiment le temps que le candidat va y passer, indique Léo Bernard, formateur en recrutement chez Blendy. Elles se disent aussi que les plus motivés y arriveront. » Des preuves difficiles à avancer Dans certaines activités comme la communication ou le développement informatique, « la difficulté réside dans le fait qu'il n'y a pas de temps donné pour réaliser une tâche », explique Martin. Convoqué à un entretien, cet informaticien s'est vu demander par la start-up en question, le vendredi précédent en fin de journée, un « cas pratique » en prévision de cette rencontre. « Il m'a fallu corriger un code », se souvient-il, sans être choqué par l'exercice en tant que tel, « puisqu'il n'y a pas d'autre moyen pour vérifier les compétences ». Seul souci : il n'était pas libre ce week-end-là. « J'ai quand même dû travailler environ deux heures par jour pendant trois jours », détaille-t-il, sans avoir osé faire la moindre remarque : « L'entreprise aurait pu se retourner contre moi en disant qu'elle cherchait quelqu'un de plus expérimenté et donc de plus rapide. » Les dérives peuvent porter sur la nature du travail demandé par l'entreprise lorsque celui-ci est surdimensionné par rapport à l'emploi visé. « A un community manager, on devrait réclamer un post sur Instagram ou sur Linked- In, pas un plan média avec un budget de 10 millions d'euros sur l'année, c'est décalé par rapport à ce qui lui sera demandé au quotidien », relève Léo Bernard. Il y a aussi les entreprises qui, une fois le travail terminé, ne donnent plus signe de vie alors qu'elles devraient au minimum proposer un retour sur le travail rendu. Et ne pas donner au contraire l'impression qu'elles pourraient utiliser le test à d'autres fins. « J'ai vraiment eu le sentiment de m'être fait piller mes idées », raconte Alma, qui, malgré ses relances - qu'elle a pris soin d'espacer pour ne pas donner le sentiment de harceler l'entreprise -, n'a eu ni retour sur son travail ni sur un potentiel entretien. Dans ces cas de figure, pourtant, rares sont ceux qui portent plainte, car, en matière de contentieux, les preuves sont diffi- ciles à avancer. « On ne voit pas énormément de cas dans la mesure où il n'est pas évident de prouver qu'il s'agissait de travail déguisé », déplore Me Guinebretière, en précisant qu'il y a aussi « peu de chances de récupérer des indemnités importantes, en raison du plafonnement des indemnités prud'homales ». Dans certains cas extrêmes, les plaignants parviennent à avoir gain de cause. Ce fut le cas, en mai 2018, d'une candidate à l'em- ploi ayant travaillé neuf jours dans un restaurant sans être rémunérée. Dans cette affaire, la cour d'appel d'Orléans a considéré que « le test avait été trop long » et que « la personne avait été mise dans des conditions normales d'emploi ». Comme dans cet exemple, l'entreprise court alors le risque de voir la relation de travail requa- lifiée en contrat de travail, qui, contrairement au test professionnel, doit donner lieu au versement d'une rémunération. La société peut aussi subir un redressement de la part des inspecteurs de l'Urssaf. Et, cas extrême, faire l'objet de sanctions pénales et civiles en cas de travail dissimulé. Un garde-fou Pour éviter d'en arriver là, mieux vaut envisager une rémuné- ration si le travail demandé est important. Pour un auto- entrepreneur, cela peut faire l'objet d'une facture. Il arrive que dans certaines conventions collectives, comme celle de la coiffure, ce test professionnel soit rémunéré. Enfin, le comité social et économique doit être informé des techniques et méthodes de recrutement mises en place par l'entreprise. Il peut donc constituer un garde-fou contre les abus. Notamment en plaidant, si nécessaire, en faveur d'une rémunération des candidats. En attendant, « ces pratiques ne sont pas réellement encadrées par la loi », regrette Alma, estimant qu'elles posent des questions éthiques et morales dans la mesure où pour ces recruteurs cela revient à « se montrer fort avec des gens vulnérables, par définition en demande, qui sont en recherche d'emploi, souvent fragiles psychologiquement ». p Marjorie Cessac Les chiffres 82 % C'est la part des candidats à l'emploi qui estiment ne pas recevoir un retour assez détaillé à la suite d'un entretien de recrutement, d'après une étude publiée par Page Group en décembre 2023. 74 % C'est le pourcentage de candidats qui pointent le fait que les processus de recrutement s'étalent trop dans le temps. L'entreprise court le risque de voir la relation de travail requalifiée en contrat</p> | [
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Le groupe Capgemini centralise ses activités de services en cybersécurité pour mieux rattraper son retard sur ce marché. La société dirigée par Aiman Ezzat a par ailleurs signé quelques beaux contrats depuis trois mois sur son cœur de métier. CONSEIL ET SERVICES Le groupe Capgemini finalise la centralisation de ses compétences en cybersécurité au sein d'une même global business unit, CIS. Celle-ci sera en ordre de bataille au 1er avril pour rattraper son retard sur un marché qui connaît une croissance annuelle supérieure à 10 7o, et quivoit des concurrents comme Atos ou Thaïes mieux positionnés. L'offre de service concerne autant l'informatique traditionnelle que le cloud ou encore l'IoT (internet des objets). Ce projet est mené par Thierry Daumas, global offer lead sur ces questions, Yves Le Floch, directeur commercial cybersécurité France, ainsi que Quentin Gaumer, chargé de la sécurité plus spécifiquement sur l'offre de services dans le cloud. Juridiquement, ce rapprochement s'effectue via un apport partiel d'actifs de Capgemini 9EMS vers Capgemini TS, appelé désormais CIS. En échange, le premier recevra des titres du second, le montant de l'apport sera dévoilé seulement en avril. A l'arrivée, la nouvelle entité opérationnelle pourra ainsi compter sur une task force de 150 spécialistes. Cette consolidation n'est toutefois pas l'ultime étape d'une concentration des troupescyber au sein d'une même GBU. Le groupe pourrait, dans un avenir proche, également intégrer dans CIS les spécialistes en cybersécurité de l'ex-Sogeti et leurs homologues d'Altran. Ironie du sort, le service interne dece dernier, dirigé par Dominique Cerutti jusqu'en décembre, s'est d'ailleurs illustré par une opération decybersurveillance interne, qui a permis de repérer un consultant qui s'était connecté sur le réseau TOR pendant plusieurs mois depuis une machine d'Altran (LLA du 15/10/21). CONTRATS EN SÉRIES Au-delà desactivités cyber, depuis quelques mois, le groupe Capgemini vient de remporter plusieurs grands contrats commerciaux de services d'application et d'infrastructures (cloud, etc.), son coeur de métier, notamment avec Airbus pour une prestation dite de "digital workplace" (postes de travail numériques) ainsi qu'avec Total pour la gestion du réseau de stations-service du pétrolier. En fin d'année, le groupe avait conclu plusieurs autre marchés, l'un pour le groupe de logistique Gefco sur une prestation cloud et l'autre avec le fabricant Opel, afin d'orchestrer une migration d'applications vers un data center. il faut remonter à octobre 2020 pour trouver une moisson aussi exceptionnelle. Ce mois-là avait permis à Capgemini -notamment grâce à un deal conclu avec Crédit agricole -d'engranger un total de 30 7o du carnet de commandes pour tout l'exercice. | [
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<p>By Spencer Jakab This article is being republished as part of our daily reproduction of WSJ.com articles that also appeared in the U.S. print edition of The Wall Street Journal (October 5, 2018). Larry Culp's installment at the top of General Electric three days ago sparked an impressive rally in the beleaguered conglomerate's shares. Investors could do better with a piece of it that sank instead: Baker Hughes. Investors may be wrong to bet that GE might accelerate its plan to dump its stake in the oil-services company. In fact, this is just the kind of asset Mr. Culp might prefer to keep. If GE's recent history teaches anything, it is to discount the market's initial reaction to bold moves. The last time GE's stock had such a good run was in October 2015, when activist investor Nelson Peltz announced a big stake, endorsing former boss Jeff Immelt's disastrous plan to shed financial assets and launch a massive share buyback. At the time, Mr. Peltz predicted GE's shares could rally to between $40 and $45 in the next couple of years. They closed at $12.48 on Wednesday. Then there was the similar rally three months ago. John Flannery, who lasted barely a year as CEO, announced in late June that he would break up the company to restore its financial health. Mr. Culp, lead director at the time, has so far given no indication he is changing course. Investors didn't bid up GE's shares by $10 billion in three days because they think the savvy deal maker will stick precisely to Mr. Flannery's plan, though. Mr. Culp's options are admittedly limited. Many steps, such as a transport joint venture and disposals, are already under way. Two moves announced but not yet executed are the tax-free spinoff of much of the health care business and a vague plan to sell the company's 62.5% stake in Baker Hughes -- officially known as Baker Hughes, a GE Company -- in coming years. While a more rapid disposal of Baker Hughes would be difficult, investors appear to think that is what Mr. Culp will try to do. Since Monday, Baker Hughes's shares have lagged behind close peers Halliburton and Schlumberger by more than 8 percentage points. Even before then, they were under pressure because of the notion that chunks of stock would be thrown onto the market, with any benefit of being part of GE lost. GE, under pressure from ratings firms to clean up its balance sheet, may want to unload Baker Hughes soon, but that might not be wise. At Baker Hughes's current pace of share buybacks and dividends, it is returning about $1.47 billion annually to GE. What is more, Baker Hughes's particular exposure to the oil and gas business is picking up steam later in the cycle than rivals given its turbomachinery expertise. It is also tied more to liquefied natural-gas projects that are ramping up. Hanging on to Baker Hughes is the sort of bold, value-adding move typical of Mr. Culp. Even if he sticks to the plan, he probably can't sell it any more quickly than Mr. Flannery might have, so the stock's recent selloff gives investors a cheaper entry point. Corrections & Amplifications Larry Culp was the lead director at General Electric in June. An earlier version of this article incorrectly said he was GE's chairman at that time. (Oct. 4, 2018) Write to Spencer Jakab at spencer.jakab@wsj.com (END) Dow Jones Newswires October 05, 2018 02:32 ET (06:32 GMT) Copyright (c) 2018 Dow Jones & Company, Inc. Ref : 20181005DN001135.</p> | [
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Transports, écoles, hôpitaux, mairies La pénurie de maind'oeuvre et le défaut de moyens affectent des pans entiers de l'économie et des services publics. Avec des consélefigaro.
directes sur la vie des Français, qui subissent cette détérioration galopante. Pour pallier ces manques, particuliers, entreprises et collectivités s'ingénient à trouver des
solutions. Des chauffeurs retraités sont ainsi sollicités pour reprendre du service au volant des cars scolaires, et, dans les déserts médicaux, des cabines de téléconsultation sont insquences
tallées au sein des mairies ou des gares. Une manière plus ou moins efficace de colmater les brèches, en particulier dans les zones rurales, où un sentiment d'abandon domine. Pour
tenter d'y remédier, le gouvernement vient de sélectionner près de 2 500 villages éligibles à un grand projet de « revitalisation ». PAGES 2, 3 et l'éditorial
TRANSPORTS, écoles, hôpitaux, mairies Des pans entiers de notre économie et des services publics tournent aujourd'hui en mode dégradé, faute de maind'oeuvre et de moyens. Pour faire fonctionner, vaille que vaille, ces services indispensables au quotidien des Français, le système D prévaut désormais. En parallèle de ceux qui promeuvent la légalisation des clandestins pour faire fonctionner divers secteurs sous tension, d'autres rivalisent d'initiatives, plus ou moins heureuses, pour colmater les brèches.
Le domaine des transports est emblématique de cette détérioration, loin d'être un simple sentiment pour nos concitoyens qui subissent de plein fouet la pénurie de conducteurs de bus, cars ou trains. Dans certaines régions, pas forcément les plus isolées, les services sont parfois tout bonnement interrompus, faute de bras. Ce fut le cas l'an passé avec la ligne de bus desservant le campus d'Orsay, dans l'Essonne. Du jour au lendemain, des milliers d'étudiants se sont ainsi retrouvés obligés de faire le trajet à pied, durant trente minutes, entre le RER et la faculté. En urgence, il a fallu remédier à la situation. Après de vaines recherches de chauffeurs, la solution a été de se tourner vers ceux qui avaient raccroché. Gérard, retraité depuis 2018, a ainsi accepté de reprendre du service. « Trois semaines durant lesquelles j'ai travaillé entre 7 h 30 et 14 heures. Cela a payé mes vacances, sourit le sexagénaire, qui s'inquiète malgré tout de cette situation. C'est désespérant, on cherche partout des conducteurs. »
Avec des milliers de postes aujourd'hui non pourvus, le ramassage scolaire est l'une des branches du secteur les plus affectées. À l'arrêt pendant la crise du Covid, l'activité peine à redémarrer. Journées de travail fractionnées, avec des plages d'activités concentrées le matin et le soir, salaires peu élevés Le métier a été déserté. « On joue sur tous les leviers possibles pour essayer de rétablir un bon service », explique Jean-Sébastien Barrault, le président de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV). Dans plusieurs départements, la Caisse nationale d'assurance vieillesse, avec laquelle la fédération a noué un
a ouvert ses fichiers et démarche aujourd'hui des retraités venant cette fois de tous les horizons. D'anciens gendarmes ou ouvriers du bâtiment se voient ainsi proposer de prendre le volant d'un bus après une formation payée par Pôle emploi.
En Alsace, une autre solution, plus radicale, est expérimentée. Les établissements scolaires d'un même secteur se sont vu imposer des horaires d'ouverture et de fermeture en décalé pour que le transport des élèves puisse être assuré par un seul car. Le patron de la FNTV vante l'idée : « Elle résout le problème de la maind'oeuvre et le chauffeur qui travaille davantage est mieux rémunéré. » Les associations de parents d'élèves critiquent cette initiative qui, selon elles, se fait sur le dos des élèves, obligés pour certains de se lever plus tôt. Le casse-tête des transports scolaires est tel pour les parents que, en plus du recours de plus en plus fréquent au covoiturage, certains optent pour des solutions des plus originales.
Yves Gruffaz, sorte de Géo Trouvetou installé dans l'Hérault, est en passe d'achever le premier prototype de vélobus de ramassage scolaire. Conçue dans son garage et d'inspiration néerlandaise, cette grande machine à pédales actionnées par les passagers pourrait régler bien des problèmes. « On n'aura pas à chercher de chauffeur car tout adulte muni du permis B pourra la conduire. Et en plus, c'est écolo », plaide son créateur, contacté par plusieurs villes intéressées par son projet.
Dans les déserts médicaux, les Français confrontés à la pénurie de praticiens prennent de nouvelles habitudes. Des milliers d'entre eux poussent désormais la porte de leur mairie pour se faire soigner. « Liberté, égalité, fraternité santé » pourrait ainsi être la nouvelle devise à l'hôtel de ville de Cormeilles-en-Parisis, où la municipalité a installé une cabine de téléconsultation médicale il y a deux ans. « À côté de l'écran où apparaît le médecin qui consulte à distance, il y a divers appareils
pour faire soi-même ses examens. Mais il vaut mieux passer d'abord chez un généraliste pour apprendre à les utiliser », avertit Charles- Henri d'Elloy, directeur de cabinet de la mairie de cette ville du Val-d'Oise. « C'est un pis-aller mais il faut bien s'adapter », souffle-t-il, quelque peu amer de devoir recourir à un tel dispositif dans une ville située à seulement 25 kilomètres de Paris. Ces cabines de téléconsultation médicale sont amenées à fleurir un peu partout en France, notamment dans les gares.
À Albi (Tarn), pas encore d'écran mais un centre médical qui fonctionne grâce à une équipe
« 100 % médecins retraités ». Le serment d'Hippocrate chevillé au corps, onze « papis praticiens », dont le plus âgé a 78 ans, ont repris avec entrain leur stéthosco-
pe. « Pour soigner, un médecin a besoin de toucher, palper », tranche le Dr Yves Carcaillet, qui a contribué à faire aboutir ce projet. « C'est stressant pour un médecin qui cesse ses activités d'abandonner ses patients. On ne s'y est pas résigné », ajoute-t-il.
Face au manque cruel de personnel soignant, notamment dans les Ehpad, certains tirent leur épingle du jeu, à l'instar de La Poste. Profitant de son maillage territorial exceptionnel, celle-ci a reconfiguré les missions de ses facteurs dans une France vieillissante. En plus de distribuer le courrier, ces derniers rendent désormais visite aux personnes âgées, leur livrent des repas, installent des boîtiers de téléassistance et jouent les messagers. « Certaines personnes très isolées ne voient plus que le facteur. Lors
des visites, elles signalent leurs besoins que l'on relaie aux familles avec lesquelles on est en lien », témoigne Guillaume Jacquet, un postier qui fait ses tournées en Indre-et-Loire, dans la région de Tours. En soulignant que « plus de 100 000 hospitalisations par an sont liées à la dénutrition », Vincent Deloche, chargé des services seniors à La Poste, se félicite d'apporter ainsi un service doublement vertueux. Celui de contribuer au bien-être des personnes âgées chez elles et d'éviter d'engorger des hôpitaux déjà saturés. La Poste s'est glissée dans d'autres interstices du service public délaissés par l'État. À la place des fonctionnaires, ses agents font ainsi passer le code du permis de conduire.
La petite enfance est un autre domaine qui peine à recruter. Des
milliers d'éducateurs manquent ainsi à l'appel dans les crèches et beaucoup de parents s'arrachent les cheveux pour trouver un
mode de garde. En Haute-Savoie, Pascale Monange a créé une crèche itinérante. Son bus aménagé pour accueillir les enfants parcourt plusieurs villages. « Au dé-
but, c'était du dépannage pour que les mères soient libérées durant quelques heures. Maintenant, faute de places suffisantes dans les crèches, les parents nous suivent en voiture jusque dans les villages pour nous déposer leur petit toute la journée », souligne-t-elle. Dans les centres de loisirs, la situation est tout aussi critique. « On ne trouve pas d'animateurs », s'inquiète Marie-Cécile Rivière, à la tête de l'Association des maires ruraux de France de l'Ariège. Là aussi, le système D va bon train : les parents qui ont le brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur (Bafa) sont réquisitionnés, tout comme les agents techniques, priés de délaisser l'entretien des espaces verts pour s'occuper des petits. « Si, malgré tous ces efforts, nous restons en sous-effectif, nous sommes obligés de passer en mode
garderie, où il n'y a plus de programme d'éveil. Ce sont les enfants qui sont alors pénalisés », déplore la même responsable.
Dans ce grand détricotage du service public, provoqué par une pénurie de main-d'oeuvre et le repli de l'État, qui ferme ses administrations, de nouvelles habitudes sont prises. Près de 3 000 guichets uniques répartis dans tout le pays remplacent désormais les impôts, la Sécurité sociale et autres structures. Ayen, petit village de Corrèze, accueille l'un de ces espaces baptisés « France services ». Les locaux ne désemplissent pas. On y entre pour régler des problèmes de retraite, de logement, de chômage « Et on vient de loin pour profiter de cette structure », reconnaît Ophélie, employée. Des cours d'informatique sont également
dispensés sur place. À l'heure de la dématérialisation, « il faut savoir se servir d'une tablette ou d'un smartphone pour y installer les applications
nécessaires à toutes les tâches administratives du quotidien », résume Tarik, qui anime les séances.
Dans ces territoires reculés, la mairie reste souvent l'ultime recours auprès d'une population loin de tout. Mais là encore, l'accueil fait de plus en plus défaut. Les secrétaires de mairie, véritables postes clés faisant l'interface entre les citoyens et les élus, se font de plus en plus rares. « Entre communes, on se les vole. On les débauche en déroulant le tapis rouge ! », assure Marie-Cécile Rivière. Le 9 janvier prochain, elle se rendra dans un lycée professionnel pour vanter ce métier. « J'irai faire la VRP », lance-t-elle. ¦
100 000 embauches seront nécessaires d'ici 2030 pour assurer les services dans les secteurs du ferroviaire et des transports en commun Nous avons la volonté de lutter contre le sentiment de ces habitants qui pensent qu'on les oublie () Ce n'est qu'ensemble, État et collectivités locales, que l'on peut véritablement améliorer leur qualité de vie et amener du service» DOMINIQUE FAURE, MINISTRE DÉLÉGUÉE CHARGÉE DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ET DE LA RURALITÉ "On joue sur tous les leviers possibles pour essayer de rétablir un bon serviceJEAN-SÉBASTIEN BARRAUL"T, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES TRANSPORTS DE VOYAGEURS "Certaines personnes ne voient plus que le facteur. Lors des visites, elles signalent alors leurs besoins que l'on relaie aux familles avec lesquelles on est en lienGUILLAUME JACQUET, "POSTIER DANS LA RÉGION DE TOURS
ANGÉLIQUE NÉGRONI anegroni@lefigaro.fr
Crédit photo:CONNECT REUTERS VIA LUCAS HANS BARRERE/ MARC JEAN-
Face à la pénurie de chauffeurs de cars, le ramassage scolaire est l'une des branches du secteur des transports les plus affectées.
Crédit photo:VANESSA MEYER/ PHOTOPQR/L'ALSACE/ MAXPPP | [
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INFORMATIQUE Capgemini fête ses 50 ans . P . 25 Capgemini fête ses 50 ans sur tous les continents INFORMATIQUE L ' entreprise créée par Serge Kampf en 1967 , à Grenoble , compte maintenant plus de 193 . 000 salariés. Florian Dèbes @ FL_ De es De 22 salariés en 1967 à plus de 193 . 000 en 2017 !Capgemini a fêté ce dimanche ses cinquante ans et un demi-siècle d ' expansion internationale . L ' an dernier , le groupe de services informatiques a enregistré un chiffre d ' affaires de 12 ,5 milliards d ' euros pour un résultat net de 926 millions. « y aura davantage d ' intensité informatique dans le monde demain qu' aujourd ' hui » , anticipe son PDG , Paul Hermelin , qui voit des opportunités sur les nouveaux fronts du digital , de l ' intelligence artificielle à l ' Internet des objets . Mais la tendance du paiement à l ' usage dans l ' informatique pousse aussi Capgemini à revoir ses modèles économiques . Serge Kampf , l ' unique prédécesseur de Paul Hermelin , n' imaginait sûrement pas tout ça quand il a créé Sogeti octobre 1967 , à Grenoble . Entrepreneur , cet ancien de Bull remporte ses premiers contrats de conseil informatique et de mise à disposition d ' ingénieurs , avant de se lancer dans la constitution d ' un réseau d ' agences dans les principales agglomérations françaises . En 1974 , le patron profite de divergences entre les actionnaires du Centre d ' Analyse et de Programmation , le CAP , pour mettre la main sur la grosse société d ' informatique de l ' époque , déjà européenne . Quelques mois plus tard , Cap Sogeti devient Capgemini en absorbant Gemini , une autre SSII. Les concurrents du nouveau groupe s' appellent Bull , Cegos , Sopra ou encore Steria Les années 1990 marquent la poursuite d ' une stratégie européenne . Là encore , Serge Kampf passe par la croissance externe en ajoutant dans son giron la filiale néerlandaise de la Sema , sans parvenir à avaler l ' entreprise franco-britannique tout entière. « C' est à ce moment-là que le modèle de l ' agence [ cent personnes localisées , NDLR] a disparu , au profit de la création d ' unités de marché [ 800 personnes spécialisées dans un produit , NDLR] » , se souvient Hélène Chinal , embauchée en 1981 et aujourd ' hui directrice générale adjointe de Capgemini Technology Services. Capgemini change encore de dimension en 2000 , après le rachat de la branche conseil du cabinet d ' audit Ernst &Young . Paul Hermelin , alors patron des activités françaises du groupe , est à la manoeuvre pour ce qui constitue l ' entrée du groupe sur le marché américain , la terre d ' IBM . Mais , tandis que les clients passent sans encombre le bug du nouveau millénaire , Capgemini vit des dysfonctionnements. « Le modèle de fusion avec l ' activité conseil d ' Ernst & Young a été raté , reconnaît Paul Hermelin , nous l ' avons revu deux ans plus tard . » Contraint de réduire ses coûts de structure après l ' explosion de la bulle Internet , Capgemini abandonne des pays jugés peu stratégiques et supprime 20 . 000 postes en deux ans. Le salut de l ' offshore indien La SSII française va trouver son salut dans l ' offshore indien . En 2007 , elle rachète Kanbay , une société américaine très implantée en Inde , un pays où les ingénieurs sont formés et bien moins chers qu' en Europe. Capgemini vient sur le terrain de Wipro et Infosys pour se défendre de leurs ambitions mondiales . La stratégie consiste à gagner des parts de marché en restant compétitif. Depuis , l ' entreprise n' a cessé de s' appuyer sur sa filière indienne , jusqu' à doubler de taille entre 2010 et 2017! Mais le modèle doit désormais s' adapter à la nouvelle donne de la révolution numérique : en attente de réactivité , les clients mettent maintenant en balance le coût et la proximité de leurs informaticiens. Ce chapitre ne fait que s' ouvrir. Effectifs de Capgemini , par régions En nombre , au 31 décembre 2016 Amérique du Nord Amérique latine 1 . 540 Afrique et Moyen-Orient LES ÉCHOS / SOURCE : SOCIÉTÉ | [
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<p>UN CONGÉ de trois jours vient d'être accordé en Nouvelle-Zélande à tous les parents confrontés à l'épreuve de la fausse couche. Si le secrétaire d'État français chargé de l'Enfance et des Familles reconnaît que l'initiative contribue à lever un tabou, il ne prévoit pas de proposer une mesure similaire. Et ce dernier de présenter les intérêts du système français. « Tout d'abord, une femme qui subit une fausse couche peut déjà s'arrêter en allant voir son médecin. La durée de l'arrêt de travail est adaptée à la situation de chaque patiente, qui peut traverser cette épreuve plus ou moins durement. En France, le médecin peut donc décider d'aller au-delà de trois jours », développe Adrien Taquet. Deuxième point : quid de la confidentialité ? « Si vous instaurez un congé fausse couche, l'employeur connaîtra la raison de cet arrêt. Et, sans faire de mauvais procès, il saura également que vous êtes dans une démarche de projet d'enfant, ce qui peut donner lieu à des discriminations », précise-til. « Je pense, en effet, que ce sujet n'est pas suffisamment pris en considération dans la société et en entreprise. Une femme sur dix a déjà fait une fausse couche, ce n'est pas anodin », reconnaît-il. Début mars, le secrétaire d'État et la ministre du Travail, Élisabeth Borne, ont confié à Christel Heydemann, présidente de Schneider Electric France, et Julien Damon, conseiller scientifique de l'École nationale supérieure de sécurité sociale, une mission sur la conciliation des temps professionnel et familial des parents. Sur leur feuille de route : réfléchir à la refonte de tous les congés familiaux. La fausse couche y trouvera-t-elle une place, sans les écueils néo-zélandais mis en avant par Adrien Taquet ? « Les conclusions sont attendues à l'été, mais il faut diffuser au moins une meilleure information sur ce point auprès des professionnels de santé, de l'entourage, et de former les employeurs », avance le secrétaire d'État. C.M. C.M. Adrien Taquet. Crédit photo:GEORGES GUILLAUME</p> | [
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<p>In a poor neighbourhood of Isfahan, workers toil day and night to build a new hospital as Iran's health system struggles to cope with Covid-19 cases. The work on the 1,000-bed sevenstorey Isfahan Eram Center Hospital has been expedited by the devastating impact of the pandemic, which has highlighted years of under-investment in a health system that has also been hobbled by US sanctions. The hospital, a private enterprise, is part of Isfahan Healthcare City, a 70-hectare compound that will be the first place in Iran to provide drive-through coronavirus tests. "We will have about 300 beds in the first half of 2021," said Reza Heybati, the operations manager. Authorities in Iran have in recent weeks warned that hospitals are running out of capacity. More than 30,000 people have died in Iran this year of Covid-19, making it one of the worst-hit countries in the region. This week, Iran reported the largest number of deaths in a single 24 hours since the crisis began. Isfahan is one of the most affected cities in Iran. In the coming months, hospitals in Isfahan province will have as many as 2,000 inpatients, up from about 1,200 earlier this year, said Tahereh Changiz, head of Isfahan Medical university. "Our staff in hospitals are exhausted which is turning into the biggest problem," she said. The Iranian healthcare system is dominated by university, pension fund and military-run hospitals, with the private sector accounting for only 10 per cent of all care. "If the state sector had helped the private sector, we would have been in a better situation under the pandemic. Almost no hospital was built in Isfahan by the private sector after the [1979] revolution," said Mr Heybati. Iran's economy had opened up in the wake of a 2015 nuclear deal with world powers, but the US abandoned this deal in 2018, reintroducing sanctions. The lack of export dollars has hindered centrist president Hassan Rouhani's efforts to support the health sector, officials say. The health ministry says the government has allocated only 30 per cent of the €1bn promised from the sovereign wealth fund for the virus. While global companies are still able to sell medical goods to Iranian companies, sanctions on financial transactions mean they employ circuitous routes, forcing prices higher, officials say. "For sure, our death tolls would have been lower if the US sanctions were not enforced and had not caused a delay in treatments," said Kianush Jahanpur, a health ministry spokesman. "The US administration is directly responsible for this." The US counters that the regime has rejected offers of US help and sanctions do not impede humanitarian assistance. The clinics in Isfahan Healthcare City boast some of the latest equipment: the dental clinic uses kit made by Germany's Siemens, imported in the wake of the 2015 nuclear deal. But sanctions have made it harder to access equipment now, officials at the Isfahan complex say. "A German light for some of our equipment, which was almost $10 more than a year ago, costs $200 now," said one official. "If equipment needs a spare part, we never know when that part will arrive." A laboratory official in the same complex said that even kits for blood sugar tests were not always available. "Some equipment, such as pumps in laboratories which separate blood components at high speed have dual purposes, and the US has sanctioned their importing," he said. On the impact of sanctions, he said: "We still manage to buy the world's latest technologies but at higher prices and over longer periods." Officials say they have increased domestic production, including of ventilators. The impact of the pandemic is felt beyond the walls of the healthcare complex. Isfahan, long a tourist destination, has been hit not just by the virus but also the economic blow it has dealt. In the vast Naqsh-e Jahan Square, a Unesco world heritage site, shopkeepers say the combination of the pandemic and sanctions have paralysed their businesses. "The coronavirus pandemic has struck the last blow on us," said Sajjad, a shopkeeper. "It has killed the spirit of the city." For now at least there is building work at the hospital. One entrepreneur in Isfahan Healthcare City said developing the health sector was a national duty. "It makes no economic sense to invest so much money in a healthcare compound with little return on investment but we consider this a moral obligation." Additional reporting by Katrina Manson in Washington 'If the state sector had helped the private sector, we would have been in a better situation' NAJMEH BOZORGMEHR ISFAHAN</p> | [
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<p>Un groupe de travail sur la réalité augmentée Un groupe de travail européen autour de la réalité augmentée vient d ' être créé en décembre dernier . Il rassemble des industriels ou groupes de recherche comme l ' institut Fraunhofer , le CEA , l ' institut Mines Telecom et l ' Institut de recherche technologique b<>conn . Les société Siemens , Bosch , Technicolor et Orange étaient également présentes lors de la première réunion . La réalité augmentée ( RA) , qui consiste à mixer en temps réel du contenu numérique spatialennent recalé avec le monde réel , concerne de nombreux secteurs industriels comme l ' automobile , les médias , les téléconns , la santé ou le commerce . L ' hôpital Avicenne de Bobigny ( Seine-Saint-Denis) a par exemple accueilli l ' une des premières interventions chirurgicales réalisée via HoloLens de Microsoft et la plate-forme collaborative de réalité mixte HoloPorta de Tera Recon. L ' objectif de cette initiative est de définir un cadre technologique , dédié aux usages industriels de la RA , en s' appuyant sur les standards existants et en se focalisant sur les besoins d ' interopérabilité des industriels . Ce cadre vise à bénéficier à la fois aux fournisseurs de technologie mais aussi aux utilisateurs finaux . " Si les applications en réalité augmentée sont multiples , les compétences et les savoir-faire sur la place européenne le sont également , explique Bertrand Guilbaud , directeur général de l ' Institut de recherche technologique b<>conn . Il s' agit d ' industries naissantes , les écosystèmes industriels ne sont donc pas encore en place . C' est aujourd ' hui qu' il nous faut les bâtir pour libérer les potentiels dans tous les domaines et permettre la naissance d ' une industrie européenne forte . Nous devons faciliter l ' accès au marché à des fournisseurs de technologies européens . Dans leur rapport dédié à la réalité augmentée , Mickael Porter du Boston Consulting Group et James E . Heppelnnann affirment que les dépenses consacrées aux technologies RA atteindraient 60 Md$ en 2020.</p> | [
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(Actualisé avec précisions de General Electric)
TORONTO, 9 juin (Reuters) - Le fonds de pension canadien CPPIB (Office d'investissement du régime de pensions du Canada) a annoncé mardi avoir conclu le rachat à General Electric , pour 12 milliards de dollars (10,6 milliards d'euros), de sa filiale Antares, spécialisée dans le financement d'opérations de capital-investissement.
Basé à Chicago, Antares est le numéro un américain du financement de transactions impliquant des sociétés de capital-investissement et portant sur des entreprises de taille intermédiaire.
Au cours des cinq dernières années, Antares a fourni plus de 120 milliards de dollars de financements.
Cette transaction, que les deux groupes comptent finaliser au troisième trimestre, va significativement renforcer l'activité de crédit du plus important des fonds de pension canadiens.
Cette acquisition "garantit une activité chef de file de son secteur qui est exceptionnellement bien positionnée", a déclaré dans un communiqué le directeur général de CPPIB, Mark Wiseman.
GE a annoncé en avril son intention de céder pour 200 milliards de dollars d'actifs de sa filiale de services financiers GE Capital afin de se concentrer sur ses activités industrielles.
Expliquant qu'il s'agissait de l'opération la plus importante parmi celles que GE comptait mener à bien dans les meilleurs délais, Keith Sherin, qui dirige GE Capital, s'est félicité qu'elle ait été conclue aussi rapidement.
En prenant en compte cette opération, le conglomérat américain dit avoir désormais finalisé la cession de l'équivalent de 55 milliards de dollars d'actifs et rester sur la bonne voie pour atteindre son objectif d'environ 100 milliards d'actifs cédés à la fin de l'année.
(Euan Rocha; Myriam Rivet pour le service français, édité par Marc Angrand)
Reuters le 09 juin 15 à 18 49. | [
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Du côté des travailleurs des plateformes, tout le monde est d'accord : les élections qui débutent ce lundi sont une vaste mascarade. Toutefois, y participer ou non fait débat. Après moult hésitations, les centrales syndicales ont choisi de combattre le système de l'intérieur et présentent des candidats. «Sur tous les points, elles sont bien en dessous des élections professionnelles proposées aux salariés, mais si elles sont là, c'est le fruit de luttes, de grèves, de victoires en justice, explique Ludovic Rioux, secrétaire général CGT livreurs. Et puis ce n'est pas la qualité de l'instance qui permet de régler les problèmes, c'est le niveau du rapport de forces », argumente-t-il. « On a longuement hésité à y aller ou non, mais on s'est dit qu'on avait un travail à faire au service des travailleurs des plateformes», résume Laurent Degousée, de SUD commerce.
De leur côté, les organisations historiques de lutte contre l'ubérisation, le Collectif des livreurs autonomes de plateformes (Clap) et l'Intersyndicale nationale VTC (INV), refusent, elles, d'y participer. « Ils veulent mon nom et la signature d'INV pour légitimer cette parodie de dialogue social, décrypte Brahim Ben Ali, secrétaire national et fondateur du syndicat. Le seul but de ces élections pour le gouvernement et les plateformes, c'est d'éliminer le faisceau d'indices qui entraîne la requalification des travailleurs en salariés. Y aller, ce serait comme trahir des années de lutte. » Les électeurs seront répartis en deux secteurs, les livreurs et les chauffeurs. Ils voteront pour des organisations syndicales ou associatives qui, à partir de 5 % des suffrages exprimés, seront jugées représentatives. Il y a 100 000 votants potentiels, selon le ministère du Travail, mais les travailleurs non inscrits sur la liste électorale n'ont eu qu'une petite semaine pour demander par mail leur inscription. « Qu'on soit le syndicat majoritaire ou qu'on ait 5,01 %, chacun aura trois représentants, décrypte Ludovic Rioux. Et, véritable insulte à la représentativité des syndicats, qu'on soit une centrale historique ou une association créée la semaine précédant les élections, on est traités à l'identique. » « UBER N'A PAS SON SIÈGE SOCIAL EN FRANCE » En outre, comme c'est un scrutin par sigle et non par liste, les associations et syndicats choisiront eux-mêmes les représentants qu'ils souhaitent. Et comme il n'y a aucunement besoin d'être un travailleur des plateformes pour les représenter, la légitimité de l'élection risque d'en prendre un coup. «Sans parler de la participation, j'ai peur qu'elle soit catastrophique, quand on voit qu'elle est passée de 10 % à 7 % dans les TPE », souffle Laurent Degousée.
Autre énorme problème, le collège des représentants ne se réunit qu'une fois par an - deux fois les deux premières années - et ne choisit pas l'ordre du jour. Ce sont les plateformes qui choisiront les sujets de discussion, avec une petite contrainte: l'un des quatre sujets suivants devra être abordé chaque année : la santé et la sécurité, la formation et le développement des compétences, la tarification et, dernier point, l'organisation du travail. Notons que, comme le ministère du Travail considère ces travailleurs comme des indépendants, les mots salaire ou encore qualification sont soigneusement évités. «Uber aujourd'hui n'a pas son siège social en France, n'est même pas enregistrée au registre des VTC Et elle veut discuter rémunération avec nous alors qu'elle ne respecte même pas la même loi, la même fiscalité ? » s'insurge Brahim Ben Ali. Pour lui, ce sont des plateformes de services, de travail et non de mise en relation comme elles le prétendent. « Vous imaginez un Doctolib qui fixerait la rémunération des médecins ? » insiste-t-il.
CRÉER UNE FORME D'ACCORD DE BRANCHE Élisabeth Borne le dit, cette élection «va permettre aux acteurs concernés de négocier un socle de droits concertés, sur plusieurs sujets essentiels». De fait, les négociations visent à créer une forme d'accord de branche et à entériner la création d'un tiers statut. «C'est un exercice qui a pour but de contourner ce qui existe déjà : un CSE, la convention collective du transport et celle de la branche livraison », pointe Ludovic Rioux. C'est d'ailleurs pour limiter la portée de ce tiers statut que plusieurs organisations ont fait pression pour exclure la protection sociale du cadre de ce pseudo-dialogue social, au grand dam d'Uber. « Cette solution existe au Royaume-Uni, par exemple. La plateforme propose une protection sociale à la carte, mais seulement si on atteint ses objectifs : la prime de naissance si on a plus de 150 courses les deux derniers mois, ou une caisse de retraite, mais que pour les meilleurs. Ils créent une dépendance sociale, c'est du Uber tout craché », dénonce le fondateur d'INV. Mais, sortie par la porte, la mesure revient par la fenêtre. Un amendement a en effet été ajouté dans le projet de financement de la Sécurité sociale portant sur les assurances privées à destination des travailleurs des plateformes, largement inspiré par l'accord existant entre Uber et Axa.
Les travailleurs des plateformes sans papiers sont également les grands absents de ces élections, alors qu'ils représentent, selon la Maison des coursiers, environ la moitié des livreurs d'Île-de-France. Ils n'auront pas le droit de vote, à l'inverse de ceux qui leur sous-louent les comptes en prenant leur taxe de 25 % à 50 % sur ce qu'ils gagnent.
Pour eux, la reconnaissance du salariat est cruciale, car c'est la seule possibilité de lancer des procédures de régularisation. La CGT en a bien conscience et a fait traduire sa profession de foi en anglais, en arabe et en dari (langue afghane) pour toucher ces coursiers.
Ironiquement, côté patronal, ce « dialogue social » ne s'annonce pas beaucoup plus légitime. Les plateformes qui auront droit de négocier sont celles répondant à des critères compliqués, en matière de chiffre d'affaires, et pour lesquelles travaillent 30 % des travailleurs du collège électoral. Même pas sûr que Deliveroo remplisse ces critères. Seuls Uber et Uber Eats semblent sûrs d'y participer. Au final, c'est l'Autorité des relations sociales des plateformes d'emploi (Arpe, lire ci-dessus) qui aura le dernier mot.
PIERRIC MARISSAL
Ce scrutin doit permettre aux travailleurs des plateformes de livraison et du secteur des VTC de désigner leurs représentants pour négocier un socle de droits. STÉPHANE AUDRAS/REA
Crédit photo:STÉPHANE AUDRAS/REA | [
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Episode 7 : Management : moi et l'IA plutôt que moi ou l'IA Les IA génératives vont changer les façons de travailler au sein de métiers très divers. Il est essentiel de se préparer à travailler avec elles.
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Pendant tout l'été, l'Opinion décrypte les dessous de la révolution que nous sommes à la veille de vivre. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Accrochez vos ceintures.
Si, comme le dit Luc Julia, une autorité mondiale dans le monde de l'intelligence artificielle (IA), cocréateur de Siri et actuel directeur scientifique de Renault, « l'intelligence artificielle n'existe pas », alors à quoi bon ces débats sur ChatGPT et sur les effets possibles des nouvelles intelligences artificielles génératives sur les métiers et les tâches dans lesquels l'intelligence humaine était jusque-là irremplaçable ? (1) On l'aura compris, l'interpellation de Luc Julia est volontairement provocatrice et ce qu'il voulait dire, c'est que rien dans le fonctionnement des intelligences artificielles, même génératives, ne s'apparente de près ou de loin (du moins jusqu'à aujourd'hui) à la façon dont travaille le cerveau humain. Il a fallu qu'une IA regarde 100 000 images de chats pour pouvoir les reconnaître à 98 %. Un enfant de deux ans parvient au même résultat en n'en visualisant que quelques-unes
Reste l'autre partie du débat : ces intelligences artificielles qui investissent aujourd'hui de nouveaux champs de compétences humaines comme l'écriture, la maîtrise du langage, la capacité de traiter des informations et des données, la création d'images à partir de textes et bien d'autres fonctions encore, entrent directement en concurrence avec des capacités de l'intelligence humaine.
Spéculations. L'apparition de ChatGPT a relancé les spéculations sur les conséquences de l'intelligence artificielle sur l'emploi. Si des IA se montrent plus rapides, plus véloces et plus savantes que l'intelligence humaine, alors des millions d'emplois seraient menacés et donc des millions de « cols blancs » condamnés au chômage, sans compter les écrivains, les photographes, les cinéastes et autres artistes. L'intelligence artificielle générative serait ainsi un clou de plus planté dans le cercueil du travail humain. Hollywood, qui depuis plusieurs décennies joue avec le mythe du robot et de l'IA, a éprouvé l'extrême sensibilité du sujet auprès des scénaristes et des comédiens lors de la grande grève de ces
dernières semaines.
Eloignons-nous des fantasmes et tentons de faire la différence entre ce que l'on dit de l'IA et
ce que l'on peut en faire exactement. Les intelligences génératives récemment mises sur le
marché tranchent avec les précédentes sur au moins deux points : la masse de données sur lesquelles elles sont entraînées (entre 1 000 et 2 000 milliards de mots) et la vitesse avec laquelle elles sont capables de fournir des réponses à des questions complexes (les fameux « prompts »), avec un taux de fiabilité que certains chercheurs évaluent à un peu plus de 60 %.
Mais cette évaluation n'est pas pleinement satisfaisante. Utiliser ChatGPT comme l'on recourait autrefois à l'Encyclopædia Universalis ne constituera certainement pas l'essentiel des usages, en tout cas dans les entreprises. Les IA génératives s'appliqueront à des sujets particuliers, travailleront sur des corps de données plus fiables et seront donc beaucoup plus pertinentes. C'est bien la raison pour laquelle des centaines de start-up se créent aujourd'hui pour développer des IA génératives spécialisées, à l'image de Harvey, fondée il y a quelques mois par des anciens de Deep Mind (Google) et de Meta et qui utilise la technologie de GPT4 pour générer des recherches et des documents juridiques avec une interface en langage naturel. Parmi les premiers clients figurent déjà PwC et le grand cabinet international Allen & Overy
Il est clair que les IA génératives vont changer les façons de travailler au sein de métiers très divers où elles prendront entièrement en charge un certain nombre de tâches. Le futur de ces IA dans les entreprises n'est pas de jouer le rôle de chatbots, qui complètent ou enrichissent les tâches des humains dans leur travail, mais de constituer de véritables plateformes sur lesquelles sera basé l'ensemble du flux de travail de l'entreprise. Cela va bien au-delà du traitement de données ou de la recherche de documents ! Pour apprécier l'impact réel de ces IA sur le travail, il faut partir du terrain, celui de la nature des tâches de ces fameux « cols blancs », autrement dit de ceux qui, dans les entreprises, génèrent, traitent, synthétisent, interprètent des « informations » à des fins d'actions et de
décisions. Avant même de créer quoique ce soit ou de réfléchir, ils passent presque 60 % de leur temps à des tâches peu productives : répondre au flot incessant d'emails, assister à des réunions inutiles, courir après des collègues pour obtenir des informations, attendre des feedbacks
ou des autorisations, chercher des dossiers et des documents.
Tâches redondantes. Selon une étude de la société Clockify (2), ces tâches répétitives représentent 19 jours de travail par an et par employé. Les tâches redondantes représentent en moyenne 10 % du temps de travail de chaque salarié et coûtent 1,48 million de dollars par an à une entreprise américaine de plus de 500 salariés.
De son côté, Microsoft qui, grâce à ses différents outils, bénéficie d'un poste d'observation inégalée sur le temps passé par les salariés à différentes tâches, parvient à la conclusion qu'ils dépensent 57 % de leur temps à « communiquer » (emails, Teams) et 43 %
à « créer » (Excel, PowerPoint, Word) (3). Selon cette même étude, 68 % des employés interrogés affirment qu'ils ne disposent pas de plages de temps suffisamment longues pour se concentrer et réfléchir.
Les flux de data, d'informations, d'emails, de notifications dépassent désormais les capacités de traitement des humains. Cela crée dans les entreprises une sorte de « dette digitale », qui empêche que se développe l'innovation, la créativité, la pensée stratégique. Chaque minute passée à gérer cette dette est une minute qui n'est pas consacrée au travail créatif dont dépend la capacité d'innovation des entreprises.
C'est cette fonction que devraient normalement remplir les IA génératives et c'est de cette façon qu'elles vont bouleverser l'organisation du travail. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la crainte de voir ces IA supprimer des fonctions au sein de l'entreprise est contrebalancée par la perspective de voir l'intelligence artificielle alléger les tâches répétitives et permettre de dégager davantage de temps à la « création » sous toutes ses formes.
L'IA en améliorant la entreprises répétitives, prendre des réel. Cette conduit à une ressources, et une
Elle est aussi une réponse à la raréfaction des talents et à la
« grande démission ». En outre, le déploiement des IA génératives dans les entreprises va favoriser l'apparition de nouvelles fonctions pour les entraîner, les guider, les contrôler. Produire du travail de qualité en moins de temps, se doter de nouvelles compétences, ne plus être dans l'obligation d'absorber à jet continu des informations inutiles ou non pertinentes sont trois des attentes majeures des salariés à l'horizon 2030, selon le Work Trend Index.
Certes, il ne faut pas verser dans l'angélisme. Les IA génératives auront des conséquences négatives pour l'emploi dans certains secteurs, pour certains métiers, dans lesquels la valeur ajoutée de l'intelligence humaine est faible. Il est clair que des questions importantes se posent en matière de sécurité des données et des systèmes, de fiabilité des informations
que délivrent ces IA, de la transparence des sources qu'elles mobilisent, de leur nécessaire régulation - car sans régulation, elles courent le risque de devenir de moins en moins pertinentes -, du floutage qu'elles provoquent dans la distinction entre l'homme et la machine et de la fracture numérique qu'elles pourraient encore creuser entre ceux qui peuvent utiliser ces outils et les autres.
Mais la question n'est plus « l'IA ou moi », elle est désormais « l'IA et moi ». Pour les entreprises, elle devient un facteur essentiel de productivité, grâce à l'automatisation des tâches, à la désintermédiation (la blockchain par exemple), à l'augmentation des performances et des compétences individuelles et collectives et à ses capacités prédictives.
Il est donc essentiel de se préparer à travailler avec les IA génératives, de s'inscrire à plein dans la transformation des tâches et des fonctions qu'elles vont permettre.
notre monde considérablement permet aux des tâches processus et de éclairées en temps de l'efficacité plus efficace des des coûts des progrès
Cela implique un effort de formation à ces nouveaux outils, même si tout le monde n'a pas vocation à devenir un data scientist, mais il
est nécessaire de comprendre le fonctionnement de ces IA, d'en mesurer les impacts et de mettre à profit ce qu'elles offrent : des outils d'amélioration des compétences, des performances et de la créativité. Et surtout, comme l'écrivait André Maurois, « les machines traitent très mal ceux qui ne les aiment pas ».
Senior Advisor de Seven2, président de la société Board of Cyber et investisseur dans des start-up de technologie B2B, Christophe Aulnette fut auparavant président de Microsoft South Asia à Singapour puis de Microsoft France, CEO d'Altran et CEO de Netgem.
1. L'intelligence artificielle n'existe pas, par Luc Julia, First, 2019.
2. How much time do we actually spend on recurring tasks, Clockify, 2021.
3. 2023 Work Trend Index, Microsoft.
Les flux de data, d'informations, d'emails, de notifications dépassent désormais les capacités de traitement des humains. Cela crée dans les entreprises une sorte de « dette digitale », qui empêche que se développe l'innovation, la créativité, la pensée stratégique ProductivitéL'IA révolutionne notre monde en améliorant considérablement la productivité.Elle permet aux entreprises d'automatiser des tâches répétitives, d'optimiser les processus et de prendre des décisions éclairées en temps réel. Cette augmentation de l'efficacité conduit à une utilisation plus efficace des ressources, une réduction des coûts et une accélération des progrès technologiques.ChatGPTla est
Christophe Aulnette
Crédit photo:RICARDO ESTEVES
Cette illustration a été réalisée avec l'intelligence artificielle générative Adobe Firefly.
Crédit photo:L'OPINION - ADOBE FIREFLY | [
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PSA inaugure son usine au Maroc et vise le marché africain
Implantée dans la zone franche de Kénitra, l’usine inaugurée jeudi 20 juin fabri... | [
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<p>Réunis à Montpellier pour leur grand-messe annuelle, les professionnels de l'éolien flottant espèrent convaincre le gouvernement de réviser à la hausse les objectifs affichés par la PPE, dont la version finale sera dévoilée le 14 mai prochain. Objectif : éviter les déboires subis par l'éolien en mer posé, sur lequel la France affiche un retard important. C'est la sixième fois que le FOWT (floating offshore wind turbine) se tient à Montpellier (Hérault). Mais le timing de cette édition tombe à pic, trois semaines avant la présentation de la PPE (programmation pluriannuelle de l'énergie). Si l'événement attire 800 participants venus du monde entier, prouvant ainsi qu'il est devenu une référence dans le secteur, il offre cette année aux acteurs de la filière française une occasion idéale de se faire entendre des pouvoirs publics. Car ils ne se satisfont pas des objectifs affichés par la PPE telle qu'elle a été présentée à la fin du mois de novembre 2018. Cette déception vaut d'ailleurs pour l'éolien en mer en général. Concernant l'éolien posé, les acteurs fondent de grands espoirs sur les résultats de l'appel d'offres de Dunkerque. Le lauréat devrait en être désigné l'été prochain, mais on sait d'ores et déjà que le prix moyen des 8 projets candidats reçus par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) est de 62 euros le mégawattheure (MWh), à comparer avec les 250 euros (renégociés à 150 euros l'été dernier) obtenus lors des appels d'offres des rounds 1 et 2 lancés en 2011 et 2012. De quoi, espère la profession, convaincre le gouvernement qu'il peut réviser ses ambitions à la hausse sans se ruiner. 3 GW POUR PASSER DE 240 À 60 EUROS/MWH Sur l'éolien flottant aussi, les acteurs se disent déçus par les appels d'offres prévus par le projet de PPE. La France ne compte à ce jour que 4 fermes pilotes de 3 à 4 éoliennes chacune, développée par Eolfi (en Bretagne), Engie, Quadran Energies et EDF Renouvelables (en Méditerranée). Et le gouvernement ne prévoit qu'un appel d'offres de 250 MW (25 machines) en 2021, un deuxième de la même puissance en 2022, avant un volume de 250 à 500 MW en 2024. Autrement dit, une puissance installée d'à peine 1 GW. Surtout, « Une technologie émergente ne peut pas se permettre d'avoir une année blanche en 2023 », tempête Alain Delsupexhe, président d'Eolfi. D'autant plus que les prix, qui taquinent aujourd'hui les 240 euros le MWh, sont fixés à 120 euros pour le premier appel d'offres et 110 euros pour le deuxième. « A terme, le prix cible est de 60 euros, mais cela implique des volumes d'au moins 3 gigawatts, souligne Alain Delsupexhe. Nous n'exigeons pas de les atteindre dans la PPE, mais au moins de doubler le volume des appels d'offres à 2 GW, soit un projet de 250 MW par an dans chacune des trois régions (Bretagne, Occitanie, Sud PACA). » L'idée consisterait à commencer par de petits projets avant de les agrandir à 500 MW sur les mêmes zones. 80% DU COÛT D'UNE ÉOLIENNE FLOTTANTE FABRIQUÉS EN FRANCE L'Etat reste échaudé par ses mauvaises expériences sur l'éolien en mer posé. Alors que les premiers appels d'offres ont été lancés en 2011, aucune éolienne ne tourne encore au large des côtes françaises, et les prix accordés à l'époque sont devenus totalement décorrélés des prix aujourd'hui en vigueur, tandis que les technologies sont devenues obsolètes. Il y a quelques jours seulement General Electric -qui a repris les activités d'Alstom -s'est désengagé de deux projets remportés par EDF avec l'Haliade d'Alstom de 5 MW, pour dédier son usine de Saint-Nazaire à la fabrication de son nouveau modèle de 12 MW. Cette usine, comme celle de Siemens au Havre, pourront fournir les turbines des projets d'éoliens offshore et contribuer à la rationalisation des coûts. Côté flotteurs en revanche, une standardisation s'impose à terme, car pour l'heure pas moins de quatre technologies cohabitent. « L'éolien flottant a une grande vertu, qui est de présenter un fort contenu français, insiste Alain Delsupexhe. Plus de 80% du coût d'une éolienne flottante est fabriqué en France. » Un calcul qui tient notamment compte de l'ingéniérie, un atout à l'export, « qui nous a notamment permis d'investir aux côtés des Chinois ». Or, avec la moitié du marché total des énergies marines renouvelables du monde, le potentiel de cette technologie s'annonce très important. Comme à l'époque des premiers rounds de l'éolien posé, les régions sont les plus fervents promoteurs de l'éolien flottant, comme elles l'ont rappelé avec force en ouverture du forum. Quel poids aura ce soutien auprès du gouvernement ? Réponse le 14 mai. DOMINIQUEPIALOT</p> | [
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- Solde commercial de la région : 217 millions d’euros en 2015.
· 337 entreprises rhônalpines et 43 entreprises auvergnates ont exporté vers le Maroc en 2015.
- 63 entreprises rhônalpines sont implantées au Maroc dont les plus importantes en termes d’effectifs sont : Renault Trucks, Somfy SAS, Sanofi Pasteur, Schneider Electric, Egis Rail. | [
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La Commission européenne va bloquer le rapprochement entre Alstom et Siemens destiné à créer un champion ferroviaire francoallemand, a rapporté l'agence Reuters vendredi, citant des sources proches du dossier. Elle est motivée par le refus de Siemens de proposer des concessions supplémentaires concernant sa technologie de train à grande vitesse. Il y a également des inquiétudes du régulateur européen au sujet du marché de la signalisation et du matériel roulant. La Commission européenne devrait rendre sa décision dès le 6 février, soit avant la datebutoir qui avait été fixée au 18 février. | [
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* ALTRAN a annoncé lundi la signature d'un accord de rapprochement avec CAPGEMINI, dans le cadre d'une offre publique d'achat amicale du sec... | [
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<p>Une enquête publique est en cours (du 2 novembre au 4 décembre) concernant un projet de parc éolien à cheval sur les communes d’Adriers et de Val-d’Oire-et-Gartempe (1). Ce projet du groupe Siemens Gamesa Renewable Energy prévoit l’érection de quatre éoliennes de part et d’autre de la limite départementale : deux en Haute-Vienne au lieu-dit le Bournazeau, et deux dans la Vienne près de la Guingauderie. Les éoliennes prévues mesurent 180 mètres en bout de pale. Ce projet est à l’étude depuis 2011. Dans une première variante à huit éoliennes, une des machines devait être implantée sur le territoire de Lathus-Saint-Rémy. Dans l’avis rendu sur ce projet, la Mission régionale d’autorité environnementale souligne « la sensibilité du secteur d’implantation pour les oiseaux et les chiroptères » et s’interroge sur l’impact du parc sur ces espèces animales. Siemens Gamesa indique dans son dossier prévoir notamment la plantation de nouvelles haies pour compenser les destructions occasionnées par les travaux et densifier les haies existantes. Des oppositions au projet se manifestent dans la Vienne. Le conseil municipal d’Adriers a ainsi voté un avis défavorable. La commune avait donné son accord pour les études en 2013 mais ne souhaite désormais plus « de nouvelles éoliennes en attendant les retombées des deux parcs existants. » Pierre Cottarel, dirigeant de l’entreprise Nomade des Jardins, à Adriers, a aussi fait connaître son opposition au projet. Deux des éoliennes se trouveraient à quelques centaines de mètres des bâtiments de sa société (élevage d’escargots) et des étangs de pisciculture : « Nous sommes très préoccupés par les impacts visuels, sonores sur nos animaux ; l’existence de notre entreprise, de notre histoire, de nos projets, n’a été prise en compte nulle part. Il est question de risques d’infiltrations dans la nappe et les étangs. Quels sont ces risques précisément ? » L’ensemble des documents concernant le projet et les modalités de l’enquête publique sont consultables sur le site www. haute-vienne. gouv. fr (dossiers Politiques-publiques, environnement-risques-naturels-et-te chnologiques, installations-classees-ICPE). (1) Commune nouvelle de Haute-Vienne regroupant Bussière-Poitevine, Darnac, Saint-Barbant et Thiat.</p> | [
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TRANSFORVATI \ DIGITALE RAZ-DE-MARÉE ROUGE P . 24 Transformation digitale ROUGE De l ' installation d ' infrastructures télécoTs à la vente de srrartphones , les entreprises technologiques chinoises déploient leur puissance sur toute la chaîne de valeur du secteur La présence de ces entreprises a d ' ailleurs été un catalyseur du développement des TIC sur le Continent. Ce sont bien elles qui ont lancé les smartphones à moins de 100 dollars , avant d ' être suivies par Samsung et bientôt Google , démocratisant ainsi Internet et tous les services à distance qu' il peut offrir. PAR MEHDI LAHDIDI pn_lahdidi Depuis le début du nouveau millénaire , les entreprises technologiques chinoises sont rapidement passées d ' une position de challenger à celle de leader sur le marché africain , et ce en quelques années seulement . Il faut dire que , malgré les reproches que l ' on pourrait formuler , la présence de ces entreprises a été , à plein d ' égards , décisive dans le développement rapide des télécommunications sur le continent . Les deux géants chinois , Huawei et ZTE , sont peut-être plus connus par le public grâce aux smartphones qu' ils écoulent sur le marché africain à des volumes phénoménaux , mais c' est leur activité d ' opérateurs et de développeurs d ' infrastructures télécoms qui a soutenu la croissance du secteur. Depuis son arrivée sur le Continent en 1999 , Huawei a su se positionner , par rapport à ses concurrents européens et américains , auprès des pouvoirs publics africains pour débloquer plusieurs projets de développement . Un des facteurs du succès de Huawei en Afrique dépend fortement de son adaptation à la situation locale. L ' offensive chinoise reste la même pour toutes les activités qui ciblent les pouvoirs publics . Pour casser le monopole des entreprises occidentales sur ces marchés , les opérateurs chinois se distinguent en offrant un pack complet , prenant ainsi en considération le déficit budgétaire qui caractérise les finances de la plupart des pays africains . En plus des prix cassés par rapport à ceux de la concurrence , ils fournissent souvent , à travers les banques de leur pays , comme Eximbank , le financement des projets . Cette stratégie a permis à Huawei d ' aider 18 gouvernements africains à construire des réseaux gouvernementaux dans des pays tels que le Nigeria , le Kenya , l ' Ouganda , le Sénégal , l ' Angola , la Guinée ou encore Djibouti . Le géant chinois a également récupéré plusieurs marchés d ' amélioration de l ' infrastructure câblée en Afrique . Ainsi , à travers Huawei Marine Networks , une coentreprise entre Huawei Technologies et Global Marine Systems , opérateur privé basé au Royaume Uni , le dragon a modernisé le câble de fibre utilisé par le consortium West Africa Gable System . Ce câble de 16000 kilomètres , détenu par 17 transporteurs internationaux de télécommunications d ' Afrique et d ' Europe , est d ' une capacité de Gbps . Sa station d ' atterrissage en Namibie permet également le transit pour les pays enclavés , comme le Botswana , la Zambie , le Zimbabwe et le Malawi. L ' AGILITÉ POUR ATOUT La capacité d ' adaptation de Huawei ne consiste pas uniquement à répondre aux spécificités africaines . Le groupe fait également preuve d ' une agilité qui lui a permis d ' anticiper les tendances du secteur. En Afrique de l ' Ouest , il s' est allié , à la fin de 2016 , à l ' opérateur Orange pour lancer leur Global Network Operation Centrer ( GNOC , ou Centre d ' exploitation de réseaux mondiaux) . Avec des sites à Dakar , au Sénégal et à Abidjan , en Côte d ' Ivoire , le GNOC , réalisé et géré par Huawei , fait partie d ' un projet quinquennal de services lancé en 2015 . La structure censée garantir une qualité de réseau optimale et améliorer les performances opérationnelles , est née d ' un important projet de transformation et de mutualisation des réseaux d ' Orange en Afrique . Il ne serait pas surprenant que l ' opérateur réalise des projets du même type avec d ' autres opérateurs télécoms , puisqu' une bonne partie de ces derniers ont fait le choix d ' externaliser l ' exploitation de leurs réseaux , afin d ' améliorer leur efficacité opérationnelle. D ' ailleurs , l ' alliance entre le Chinois et l ' opérateur français est appelée à aller plus loin . Les deux entreprises viennent de signer un partenariat pour coopérer sur la 5G et le développement du cloud . Selon les termes de l ' accord , les deux sociétés travailleront ensemble sur ces technologies et les cas d ' utilisation connexes , afin de favoriser l ' innovation 5G sur trois domaines : l ' infrastructure , les opérations et le développement des écosystèmes. Huawei et Orange collaboreront sur les technologies clés de la 5G , telles que le Massive MIMO ( Multi-Input Multiple Output) , l ' implémentation du cloud du réseau inobile , Network Slicing , etc' Les entreprises se concentreront également sur des cas spécifiques d ' utilisation de la 5G , y compris la réalité augmentée , la couverture ultra-grande pour l ' Afrique , l ' efficacité énergétique et la convergence mobile-fixe . Par ailleurs , les chinois restent les premiers sur le marché des liaisons câblées terrestres. Au Kenya , Huawei a remporté l ' appel d ' offres pour la construction du réseau national de fibre optique . En Angola et en Namibie , il a été sélectionné pour le déploiement des réseaux LTE backhaul. L ' entreprise a également été choisie pour déployer la fibre optique au Cameroun et en République démocratique du Congo. RÉDUCTION DES AU DÉTRIMENT DE LA QUALITÉ? Si ces groupes chinois gardent une bonne réputation sur les marchés du Continent , quelques reproches se font néanmoins entendre de plus en plus. Par exemple , au Maroc , où Huawei et ZTE ont décroché la majeure partie des appels d ' offres du déploiement de la fibre optique et des prestations d ' optimisation et de contrôles , certains spécialistes se plaignent de la politique de réduction des coûts au détriment de la qualité de services. « Après une vague - discrète de licenciements des ingénieurs marocains , Huawei commence à sous-traiter la quasi-totalité des marchés qu' elle remporte . Dans de nombreux cas , ces prestataires installent ou utilisent un matériel dont la qualité est très discutable et qui n' est pas fabriqué par ces mêmes groupes » , témoigne un acteur du secteur rester anonyme. « Cela va plus loin dans d ' autres pays africains où les cahiers des charges sont si mal rédigés , que l ' opérateur se retrouve à réaliser des travaux d ' une pauvre qualité , comme peuvent en témoigner les coupures récurrentes de signal . long terme , cette politique de réduction pourrait coûter cher à ces entreprises puisque la demande d ' une couverture télécoms de bonne qualité devient de plus en plus insistante » , ajoute-t-il. FABRICANT QUI BOUSCULE LES GEANTS Parallèlement aux infrastructures , il ne serait pas exagéré de dire que l ' offensive des opérateurs chinois guide une véritable révolution technologique sur le continent. En démocratisant les smartphones avec des appareils d ' entrée de gamme de moins de o dollars , les géants chinois ont ouvert les voies d ' Internet , de la banque - au travers de la banque mobile ( mobile banking) - ou encore de la santé à des millions d ' Africains. Le marché , au départ complètement acquis à Nokia puis à Samsung , a rapidement penché en faveur des opérateurs chinois . Et ce ne sont pas forcément les grandes entreprises chinoises qui raflent la plus grande part du marché . Transsion Holdings , un « petit » fabricant de smartphones basé à Shenzhen , a rapidement bouleversé l ' équilibre des pouvoirs en Afrique , l ' une des arènes du mobile les plus prometteuses dans le monde . Au troisième trimestre 2016 , Transsion s' est approprié 40%% du marché africain , selon les données du cabinet Counterpoint Technology Market Research . Son offensive , basée sur un effort sur les prix des appa- reils , est si bien calculée qu' il récupère les trois premières places du podium avec Tecno et Intel , deux autres marques de son portefeuille . Au premier semestre de 2016 , Transsion a expédié 32 ,9 millions de combinés vers les marchés mondiaux . En comparaison , Huawei , le troisième plus grand fabricant mondial de smartphones , en a expédié près de 2 5 ,4 millions. Transsion , l ' un des premiers fournisseurs de smartphones chinois à explorer le marché africain , a également construit la première usine sur le continent . Mais cela ne veut pas dire que les géants Huawei ou ZTE sont exclus de la course . Au Kenya seul , Huawei a vendu des centaines de milliers de téléphones , s' appropriant environ 50%% du marché! L ' Afrique est , d ' ailleurs , l ' un des plus importants marchés internationaux de l ' entreprise : les ventes africaines de la marque représentent près d ' un septième de ses ventes mondiales totales. Pour une bonne partie des « marketeurs » en Afrique , cette offensive chinoise atteindra son apogée en . Pour bon nombre de ces spécialistes , 2017 est considérée comme « l ' année du mobile » . Dans les plus importantes économies de l ' Afrique , elle correspond à la date où le mobile deviendra l ' ultime canal pour s' adresser aux consommateurs . Ce qui exige une réadaptation des stratégies commerciales. TRANSFERT TECHNOLOGIQUE Il est légitime de se demander si la politique de ces entreprises permet un transfert du savoir aux pays africains . première vue , et à en croire la communication officielle de Huawei , il paraît que la réponse est plutôt positive . Huawei dit accorder au transfert de technologie une place importante dans sa stratégie opérationnelle . Dans cette logique , l ' opérateur a lancé son programme « seeds for the future » ( semences pour l ' avenir) . Lancé en 2008 dans plus de 40 pays , le programme a bénéficié à plus de 10000 étudiants de plus de universités. En Afrique , cette politique RSE a été déployée au Kenya , en Ouganda , au Ghana , et au Cameroun en partenariat avec des universités locales . Le but est de développer les compétences TIC chez les étudiants et les futurs ingénieurs de ces pays au travers de formations spécifiques et de stages en entreprise. Au Nigéria par exemple , Huawei , seule , compte actuellement 2000 employés , dont 70%% sont des recrues locales . Etant un groupe qui consacre 10%% de ses ressources à la R&D , il dispose actuellement de 36 centres d ' innovation conjoints , de 45 centres de formation et de 16 centres de R&D dans le pays . Des chiffres à faire pâlir les autres opérateurs qui réservent ce segment à leurs pays d ' origine ou dans des pays déjà avancés . Mais là aussi , certains observateurs estiment que ces investissements n' impliquent pas forcément que les groupes chinois tolèrent l ' existence d ' un écosystème qui pourrait les concurrencer , à moyen ou à long terme , bien au contraire. Les entreprises chinoises restent , comme toutes leurs semblables , méfiantes quant à l ' apparition de nouveaux challengers , qu' ils soient d ' Afrique ou d ' ailleurs . . . | [
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<p>Le réparateur de transformateurs électriques reprend le spécialiste dijonnais du transport d'énergie de forte puissance, en liquidation. C'est un deuxième sauvetage pour François Simon et son équipe d'actionnaires salariés. En 2007, ils avaient, ensemble, évité la fermeture de leur site industriel de Vénissieux, près de Lyon, en rachetant à Areva, avec le soutien du fonds Siparex, la société TSV. Ancienne branche historique d'Alstom, le réparateur de transformateurs électriques a retrouvé une petite croissance, passé de 90 à 110 collaborateurs en une dizaine d'années, et se porte aujourd'hui au secours de Simelectro à Longvic (Côte-d'Or), un partenaire industriel en liquidation. Le tribunal de Dijon a officialisé la reprise des actifs le 26 mars, avec 15 salariés sur 28 et 2 CDD. Cette PME, filiale de Schneider Electric, reprise en LBO en 2007, ne s'est jamais remise d'un premier redressement en 2014. Elle est pourtant la dernière spécialiste française de pièces maîtresses pour l'industrie électrique : les liaisons de puissance, en forme de conduites en aluminium, situées entre l'alternateur et le transformateur pour transmettre le courant en sortie de centrale. Elle a équipé plus de 500 usines nucléaires et hydrauli-ques d'électricité dans le monde. TSV réalise de son côté 17 millions d'euros de chiffre d'affaires. Ses ingénieurs et compagnons interviennent partout en France, tantôt sur site en maintenance et réparation, tantôt dans leurs ateliers si les transformateurs requièrent un reconditionnement plus lourd. Ils travaillent sur des pièces de 30 à 300 tonnes, en provenance de centrales électriques, de la SNCF, du réseau RTE et de chez les industriels de la métallurgie. Les deux entités pourront mettre en synergie les équipes de chantier et les compétences de calcul. Relocalisation François Simon fait par ailleurs le pari, en profitant des espaces disponibles à Vénissieux, de rapatrier la production de Simelectro sous-traitée en Chine depuis 2012. Moyennant un investissement initial d'un million d'euros, le directeur général table sur « 12 créations d'emploi d'ici à un an, le double ou le triple en emplois indirects, notamment dans le secteur de la chaudronnerie ». ?</p>
<p>15 EMPLOIS sur 28 sont conservés chez Simelectro.</p>
<p>Léa Delpont Correspondante à Lyon</p> | [
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<p>Procter & Gamble (P&G), the world’s largest FMCG manufacturer, will have a future-ready production site with Internet of Things (IoT) capability and the capacity to integrate renewable resources, thanks to Schneider Electric, who will handle the installation at its Egyptian factory. Schneider Electric were chosen to install a range of future technologies that will improve production efficiency, minimise unplanned downtime and improve resource sustainability at the company’s factory in Cairo’s 6th of October Industrial zone. P&G’s manufacturing department wanted to integrate a solution that enhances production by The new systems will be monitored by Schneider Electric’s EcoStruxure asset software. eliminating downtime and improving machine reliability. Schneider Electric, in turn, proposed a combination of hardware, software and service-based solutions to future-proof the site and guarantee safety and quality at the factory in its future operations. “This is one of our most important factories in the region, and it’s a manufacturing hub both for Egypt and for the wider Middle East and Africa,” said Karim Hussein, P&G October IV plant manager. “We were looking for technologies that would benefit our production lines, to make them more resilient and sustainable. What Schneider Electric proposed was a design that would help us become much more efficient and optimise our energy usage moving forward.” The solution comprises low-and medium-voltage equipment, along with uninterruptable power supply units, all of which are internet-enabled, allowing it to be monitored by Schneider Electric’s EcoStruxure software. “Procter & Gamble has always been a pioneer in terms of its operations, and this technology will ensure that the factory will remain an exemplary facility,” said Marc Charabati, Schneider Electric’s field services vice-president. “Our technology will reduce downtime and response time for any equipment issues, increase system lifetime due to predictive maintenance, and ensure overall system reliability. Just as importantly, this technology will help Procter & Gamble reduce capital and operating costs, whilst optimising energy usage, making this facility more sustainable and productive.” Image Credit: Adobe Stock</p> | [
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En 1901, le hangar des pompiers de Livermore (Californie) fut doté d’une ampoule électrique au bout d’un fil. L’ampoule à filament incandesc... | [
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<p>Les premières expérimentations de cette nouvelle architecture de télécommunication esquissent une véritable transformation de l'industrie. demoins! Alors que beaucoup s’inquiètent de son impact environnemental et sanitaire, les industriels s’enthousiasment du potentiel disruptif de la 5G dans le processus de production. Ainsi, les connexions seront plus rapides, avec une latence -le délai de la communication -inférieure à la milliseconde, les capacités de transfert plus élevées, leréseau pourra être découpé en tranches («network slicing») en fonction des priorités et de la confidentialité, et plusieurs appareils équipés de capteurs et de caméras pourront être pris en charge simultanément, en temps réel, grâce à un ultrahaut débit, jusqu’à 10 gigabits par seconde, sans alimentation électrique ou câblage. Maintenance prédictive, atelier reconfigurable, réalité augmentée, big data industriel, connectivité généralisée, véhicules autonomes ou télépilotés..., ces nouveaux outils seraient en mesure de se déployer dans les usines avec une efficacité, une facilité d’usage et une sécurité surmultipliées. Pionniers Il reste à éprouver ces performances dans les usines. Pour l’heure, en France, après l’attribution des fréquences en octobre 2020, seuls quelques pionniers sont engagés dans l’expérimentation dece nouveau standard pour les communications mobiles. Schneider Electric et Orange en donnent unaperçu en testant deux cas d’usage dans l’unité du Vaudreuil (Eure) du spécialiste des équipements électriques, classée parmi les «Vitrines del’industrie du futur». Cinq antennes 5G «indoor» ont été installées à l’intérieur, en couvrant un espace de production de 2000 m2, avec des débits descendants au-delà du gigabit par seconde, sur une architecture réseau expérimentale contribuant au traitement de la donnée en local sur le site. La 5G va permettre de concrétiser les promesses de l’Internet des objets (loT), H «véritable colonne vertébrale de la société numérique», et marquer le début d’une révolution industrielle, selon ses promoteurs. Rien de maintenance en réalité augmentée. En filmant Les premiers essais portent sur des opérations une machine avec une tablette connectée en 5G, quatrièmel’employé accède immédiatement aux informations liées à son état et aux interventions programmées. Le temps d’arrêt de l’équipement est réduit, la résolution des problèmes et les réparations sont accélérées, les erreurs humaines limitées. Source d’économie Le second usage concerne le pilotage en 5G -à l’aide d’un routeur intégré dans un boîtier imprimé en 3D-d’un robot de téléprésence mobile. L’objectif est de permettre à des clients de réaliser des visites virtuelles du site en haute qualité vidéo et audio. Schneider Electric y voit une source d’économie en temps et en coûts ainsi qu’une diminution de son empreinte carbone. «L’expérimentation menée valide de nombreux cas d’usage de la 5G, se félicite Jean-Pascal Tricoire, le Pdg du groupe. Cela démontre que la fiabilité, l’évolutivité et la durabilité de la 5G en font une solution de connectivité particulièrement adaptée à l’industrie du futur.» Cependant, des voix discordantes s’élèvent. Par exemple, Ludovic Le Moan, le cofondateur et ancien Pdg de Sigfox, un expert de l’IoT, et initiateur du réseau OG pour déployer des appareils loT à bas coût, considère que la 5G est beaucoup plus énergivore et qu’elle constitue «une ineptie totale» pour l’Internet des objets. «La majorité des objets connectés ont besoin de très peu de données à échanger. Il faut donc un réseau de grande capacité, mais à bas débit», plaide-t-il. Pour les applications destinées au grand public, peut-être. Pour celles dédiées à l’industrie, ce n’est pas si sûr. D’autant que nombre d’entre elles restent encore à découvrir : l’association internationale des opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile GSMA prévoit 25,2 milliards de connexions loT dans le monde en 2025 -dont 13,8 milliards de solutions pour les entreprises et l’industrie -, soit le double de 2019. •</p> | [
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Ce que le demande aux candidats pour 2017 Pierre Gattaz réclame des engagements forts » à l ' ouverture de son université d ' été. Il juge possible de créer « 2 millions d ' emplois » avec les réformes adéquates. La 18e Université du Medef s' ouvre ce mardi sur le campus d ' HEC , à Jouy-en-Josas . Et c' est peu dire que le rendezvous est , cette année , très prisé par les politiques à huit mois de l ' élection présidentielle . droite , les ténors de la primaire se bousculent au chevet des chefs d ' entreprise . Dans « Les Echos » , le président du Medef , Pierre Gattaz , réclame aux candidats à l ' Elysée des « engagements forts » . « Il faut que le débat se recentre sur l ' essentiel : comment retrouver une croissance forte et le pleinemploi ? » insiste-t-il . Pour le patron des patrons , il est possible de créer «2 millions d ' emplois » en « alignant » le niveau des charges sur l ' Allemagne , en « déverrouillant » le marché du travail et en optant pour une fiscalité plus « lisible et motivante » . S' il salue le pacte de responsabilité , le président du Medef qualifie la loi sur la pénibilité de « point noir» du quinquennat . Côté gouvernement , le ministre de l ' Economie , Emmanuel Macron , est attendu mercredi à Jouyen-Josas . PAGE 3 Une production industrielle encore inférieure aux années d ' avant-crise Base 100 en 2010 , moyenne mobile pour 3 mois 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 LES ÉCHOS> SOURCES : , COE-REXECODE / PHOTO : RÉA INTERVI EW PIERRE GATTAZ Président du Mouuement des entreprises de France « On peut créer 2 millions d ' emplois en France» Pierre Gattaz demande des « engagements forts » aux candidats à l ' Elysée lors de l ' université d ' été du Medd. Il salue le pacte de responsabilité , mais juge que la loi sur la pénibilité restera le « point noir » du quinquennat. Propos recueillis par Claire Bauchart , Etienne Lefebvre et Alain Ruello ycroire et agir ! » telle est la thématique de la 18e Université d ' été du Medef , qui s' ouvre ce mardi - pour deux jours - sur le campus d ' HEC à Jouyen-Josas , dans les Yvelines . A huit mois de la présidentielle , les politiques se bousculent : à droite surtout avec Alain Juppé , Nicolas Sarkozy , François Fillon et Bruno Le Maire , mais aussi Rama Yade et Jean Lassalle côté centristes , Jean-Marie Le Guen , Olivier Faure et Marie-Noëlle Lienemann pour le PS . Pierre Gattaz les appelle à se recentrer sur l ' « essentiel » « Retrouver une croissance forte et le plein-emploi . L ' université d ' été sera très politique cette année. Qu' attendez-vous des candidats à la présidentielle ? C' est en effet une année cruciale , à huit mois d ' une échéance électorale majeure . L ' université d ' été sera moins orientée sur l ' actualité récente , les réformes qui se font ou qui ne se font pas , pour se concentrer sur la pédagogie des grands enjeux que l ' on souhaite voir aborder lors de la campagne présidentielle : comment tirer parti des mutations économiques et technologiques , de la révolution climatique comment profiter de la numérisation et de la mondialisation , etc. Le débat part-il sur de bonnes bases ? On entend surtout parler du burkini . . . Il faut absolument que le débat se recentre sur l ' essentiel . Alors que la France est entrain de se faire dépasser par d ' autres nations , les candidats à la présidentielle devraient avoir un objectif et un seul : retrouver une croissance forte et le pleinemploi . Quand je dis forte , c' est une croissance durablement au-delà des 2%% , idéalement à 3%% , et un taux de chômage ramené à 6 %% . Il n' y a aucune raison que la France fasse moins bien que l ' Allemagne ou le Royaume-Uni . Mais cette croissance , il faut aller la chercher , pas l ' attendre comme la pluie . J' attends des engagements forts des candi dats à la présidentielle. A droite , les candidats mettent sur la table des mesures économiques et sociales radicales. Etes-vous séduit ? Ils convergent vers un certain pragmatisme et font tomber une série de tabous , comme avec la suppression de l ' ISE pour laquelle j' étais un peu seul à me battre il y a quatre ans . Baisse massive des charges , restauration des marges des entreprises , réduction des dépenses publiques , déverrouillage du marché du travail : ces postulats de départ sont assumés par tous et ça me rassure . Mais après , la question fondamentale , c' est la mise en oeuvre . Il faut donner du sens et des perspectives aux réformes pour entraîner le pays tout entier , en ayant une vision à dix ans . Si au lieu de subir les mutations , on les anticipe , alors la France dispose d ' énormément d ' atouts . Prenez l ' exemple de la loi El IChomri : la réforme allait dans le bon sens au départ , mais elle n' a pas été bien expliquée et les Français en ont retenu , à tort , que les licenciements allaient se multiplier . Et tout est parti de travers . . . « Il faut que le débat pour la présidentielle se recentre sur l ' essentiel : comment retrouver une croissance forte et le plein-emploi Emmanuel Macron tient ce type de discours sur l ' économie . Peut-il être celui qui porte les grandes réformes que vous préconisez en 2017? Il vient à l ' université d ' été en tant que ministre de l ' Economie et j' attends de lui , qui connaît bien l ' entreprise , qu' il tienne un discours de vérité . Mais à ce jour , je ne sais pas s' il sera candidat à la présidentielle , je connais encore moins son programme . . . Et j' observe qu' il aurait pu aller plus loin dans les réformes depuis deux ans. Est-ce un quinquennat pour rien qui s' achève ? Non , cela n' aura pas été un quinquennat pour rien . Il aura permis de révéler le rôle fondamental de l ' entreprise , d ' assumer l ' importance d ' une politique de l ' offre . C' est une mue idéologique majeure pour la gauche et , là encore , des totems sont tombés . Je pense que tout cela semble désormais compris . Le pacte de responsabilité , le début de l ' inversion de la hiérarchie des normes avec le primat donné à la négociation d ' entreprise , la volonté de simplification . . tout cela est allé dans le bon sens . Malheureusement , le gouvernement n' a pas été au bout de ses intentions et ces réformes ont été rattrapées par la patrouille politique ! Elles ont surtout été « polluées » par des décisions absurdes , comme sur la pénibilité . Il y a eu trop de « zig » et de « zag » , c' est dommage . Il faut désormais aller de l ' avant . Et beaucoup plus loin et plus vite ! La courbe du chômage est-elle durablement inversée ? Ce qui est sûr , c' est que les baisses de charges du pacte de responsabilité commencent à payer . Les marges des entreprises sont repassées de 28%% en moyenne en 2013 à près de 32 %% aujourd ' hui , contre 39 %% en Europe . Il n' y a pas de miracle : une entreprise a besoin de marges pour investir , embaucher , exporter et prendre des risques . On a toujours dit que le pacte de responsabilité mettrait du temps à porter ses fruits . En 2015 ,150 . 000 emplois ont été créés , même si cela ne suffit pas pour résorber le chômage . En Allemagne , l ' inversion de la courbe du chômage est intervenue trois ans après les mesures Schrôder-Hartz. Ce qui est très important , c' est d ' aller au bout du pacte . Et c' est pour cela que nous avons été très déçus par la non-suppression de la C35. « Le quinquennat aura permis de révéler le rôle fondamental de l ' entreprise , d ' assumer l ' importance d ' une politique de l ' offre. Malheureusement , le gouvernement n' a pas été au bout de ses intentions . » François Hollande n' a pas tenu ses engagements ? Sur la dernière étape du pacte , il est clair qu' il n' a pas tenu ses engagements. Les entreprises ont-elles tenu leurs engagements ? Vous aviez évoqué la création million d ' emplois . . . Ceux qui disent que je me suis engagé sur ce chiffre sont des menteurs C' était un objectif collectif que l ' on pouvait viser en mettant en oeuvre les réformes adéquates. Et c' est d ' ailleurs toujours le cas. J' irais même plus loin : pour passer de 10%% à 6%% de chômeurs , ce sont 2 millions d ' emplois qu' il faut créer. C' est possible , en alignant le niveau des charges de nos entreprises sur celui de l ' Allemagne , en déverrouillant le marché du travail , en passant une fiscalité lisible et motivante , etc . Et en arrêtant des mesures antiéconomiques comme sur la pénibilité . Cela restera comme le point noir de ce mandat , les « 35 heures de François Hollande ! La loi a été un peu simplifiée , heureusement , mais on nous a imposé des facteurs de pénibilité que l ' on ne sait toujours pas mesurer. Des candidats à droite promettent d ' abroger cette loi . . . J' espère bien ! Attendez-vous encore quelque chose de la fin de mandat de François Hollande ? J' aimerais surtout qu' on évite les grosses bêtises fiscales de fin de mandat , lors du dernier budget. Voyez la « taxe Richert » inventée par les régions et le gouvernement : on va encore prélever sur les entreprises pour financer . . des aides aux entreprises ! Cela n' a aucun sens. Nous sommes aussi très vigilants concernant la loi Sapin 2 , qui introduit des obligations dangereuses pour les entreprises . Chaque fois que l ' on taxe ou que l ' on complexifie , c' est du chômage en plus . Nous espérons d ' ailleurs que le gouvernement se montrera plus ambitieux sur la baisse de l ' impôt sur les sociétés . La récente annonce de baisse est louable , mais c' est une mesurette qui est proposée , très loin de la nécessaire convergence fiscale européenne . Et puis , quand on propose trois taux d ' IS pour les PIVIE , je dis stop à la technocratie ! La réforme du prélèvement à la source devrait être votée , et les candidats à la primaire de droite , cette fois , ne parlent guère d ' une abrogation . . . Je le regrette . Si on met en place une telle réforme à la hussarde , on court à la catastrophe . La philosophie est bonne , mais il faut davantage de préparation avec les acteurs , des expérimentations . Arrêtons de prétendre que le prélèvement à la source sera aisé à mettre en place. La fiscalité française est incroyablement compliquée , truffée de niches et de dérogations . . . Les entrepreneurs vont être les victimes de cette complexité . Je propose un plan B au gouvernement : qu' il impose les particuliers sur la base des revenus de l ' année en cours , mais grâce au prélèvement mensuel actuel , sans que cela passe par l ' entreprise. « Il est possible de créer 2 millions d ' emplois en alignant le niveau des charges sur celui de l ' Allemagne , en déverrouillant le marché du travail , en passant à une fiscalité lisible et motivante . » Le gouvernement est censé reprendre des contacts à la rentrée avec les partenaires sociaux sur la convention Unédic . Etes-vous prêt à rediscuter ou vous en remettezvous définitivement à l ' Etat ? Je n' ai pas eu de nouvelles de Myriam El IChomri . Nous sommes prêts à nous remettre autour de la table , mais avec deux lignes rouges : il est hors de question d ' augmenter les charges , y compris sur les CDD , et nous refusons toute complexité supplémentaire. Il risque de ne plus y avoir de négociation interprofessionnelle d ' ici à la fin de votre mandat au Medd . . . Je ne vais pas m' en plaindre ! Les négociations interprofessionnelles , il y en aura de toute façon de moins en moins à l ' avenir , parce que le coeur de la négociation se situera au niveau de l ' entreprise . C' est le sens de l ' inversion progressive de la hiérarchie des normes . Il restera des réunions interprofessionnelles basées sur des problématiques précises - assurance-chômage , formation , retraites complémentaires-et des conventions de branche pour fixer quelques règles intangibles , mais , pour le reste , il faudra privilégier des discussions directes dans les entreprises. | [
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Le Figaro Édition du 11 février 2019
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ET SI LE « BOUT DE LA TERRE », le département du Finistère, devenait un avant-poste de la prochaine révolution énergétique ? A Ergué-Gabéric, dans la banlieue de Quimper, des bus 100 % électriques sont construits par dizaines sur le site de Bluebus, une filiale du groupe Bolloré. « Ile-de-France Mobilités nous en a commandé 159 pour remplacer les vieux modèles diesels de la RATP à Paris et en proche banlieue, rappelle Serge Amabile, directeur commercial de Bluebus. Ils ont déjà commencé à équiper les lignes 341 ou 88. » Objectif, « verdir » (électrique ou biogaz) les deux tiers des 4 700 bus diesels de la flotte qui transporte 1 milliard de passagers par an d'ici à 2025. Une transition qui a un coût. Un bus électrique est facturé entre 460 000 et 600 000 €, contre 300 000 € pour un biogaz et 250 000 € pour un diesel. « Un nouvel appel d'offres pour l'Ile-de-France sera lancé en mars, nous nous préparons », reprend le patron du site.
Avec ses deux versions (6 et 12 m), Bluebus a incontestablement de solides arguments face à ses deux concurrents français : Heuliez et Alstom. L'entreprise s'enorgueillit de produire (presque) 100 % made in France. Et même made in Bretagne. « Deux éléments font exception, admet Sébastien Holvoet, le responsable de la production, la structure du bus et le moteur. » Le squelette est en effet importé de Russie. Le moteur de 350 kg est, quant à lui, fourni par l'allemand Siemens. En revanche, il est alimenté par 2,7 t de batteries intégralement fabriquées sur place (lire ci-contre). Une spécificité unique en Europe.
La France, 2e pays européen en nombre de bus verts L'assemblage du Bluebus s'apparente à un gigantesque Lego. Une centaine de salariés (électriciens, électroniciens, carrossiers, monteurs, soudeurs) s'affairent le long de la ligne de production. Le poste du conducteur est monté à part dans un coin de l'atelier, avec son tableau de bord (le « podium » dans le jargon) ultramoderne fabriqué par Actia, une PME toulousaine. Avant d'être imbriqué à l'avant du véhicule. En bout de chaîne, le « réveil » constitue l'ultime étape : après une recharge de quelques heures, le bouton ON est activé. Commence alors toute une batterie de vérifications. Du software (l'informatique qui régit les commandes électroniques) jusqu'au comportement routier du véhicule.
« Chaque bus transportera sans doute des millions de passagers pendant une quinzaine d'années, reprend Sébastien Holvoet. C'est une grosse responsabilité. » Sur le parking de l'usine, des dizaines de Bluebus sont en attente d'être livrés, par camions, faute d'un réseau suffisant de bornes de recharge. « Notre usine tourne à 50 % de ces capacités, et nous pourrons augmenter la cadence jusqu'à 200 bus par an », précise Jean- Luc Montfort, le président de Bluebus. Avec de nouveaux appels d'offres en perspective, dont un pour la ville de Rome concernant 120 bus électriques. Face au protectionnisme européen, les Chinois, plus gros producteurs de bus verts au monde (500 000 unités au moins déjà en circulation), sont sortis de la course.
Reste donc la concurrence hexagonale, espagnole (Irizar) ou polonaise (Solaris). Autant d'acteurs pour un marché en pleine expansion. Selon l'Avere (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique), la France se place même sur la deuxième marche du podium des pays européens comptant le plus de bus électriques dans leurs agglomérations (derrière les Pays- Bas mais devant l'Allemagne, la Norvège, le Royaume-Uni et l'Espagne), avec 4,2 % des immatriculations en 2020.
DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX ERWAN BENEZET (TEXTE)
Ergué-Gabéric (Finistère), mardi. Cette usine Bluebus et sa centaine de salariés vont notamment fournir 159 véhicules électriques à la RATP pour le réseau de Paris et de proche banlieue.
Crédit photo:ET YANN FOREIX (PHOTOS) À ERGUÉ-GABÉRIC (FINISTÈRE)
Le groupe Bolloré fabrique ses batteries à Ergué-Gabéric depuis plus d'une décennie, d'abord pour équiper ses Autolib', puis les Bluebus. | [
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A cheval sur trois communes, la zone industrielle de la Haute Vallée est principalement connue pour la microélectronique. Mais d'autres activités s'y développent à l'image de la logistique. Alors que le sujet de la réindustrialisation ne laisse pas indifférent.
C'est presque à l'abri des regards, que la zone industrielle de Peynier-Rousset a fêté ses 60 ans. "Elle a été fondée en 1961, c'est la plus ancienne du territoire", revendique fièrement Christine Fabre, présidente du groupement des industriels de la Haute Vallée de l'Arc (Gihva). Cette association, qui a connu plusieurs formes avant d'obtenir sa forme actuelle en 1994, défend les intérêts des entreprises présentes sur ce territoire. Soit environ 1.500 établissements pour 7.000 salariés réunis sur un peu moins de
250 hectares étalés entre les communes de Fuveau, Peynier et surtout Rousset. "Nous réunissons les chefs des entreprises pour animer des actions collectives, le but est de créer de la synergie autour d'action collective sur les thèmes de la gestion des déchets, la mobilité, la sécurité, la RSE et l'emploi", développe celle qui se trouve à la tête de l'association depuis 1995.
Des initiatives menées pour rendre la zone "plus facile à vivre" et forcément améliorer son attractivité. Il a par exemple fallu prendre en main la question du ramassage des déchets quand les collectivités ont cessé de le faire dans les zones industrielles ou encore demander l'adaptation des horaires des transports en commun. "C'est l'une des premières actions que nous avons menée", signale Christine Fabre. Le groupement a alors rencontré les élus d'Aix-en-Provence afin de décaler de quelques minutes le dernier bus pour qu'il corresponde aux besoins des salariés.
"Lors de l'élaboration du plan de déplacement inter entreprise, nous avions axé notre approche sur la sécurité. Le fait de prendre les transports en commun réduit les accidents", raconte-t-elle. A l'image des carences du territoire, le sujet de la mobilité revient fréquemment.
Pas d'établissements ouvert au public Au-delà des conditions générales du quotidien de la zone, le Gihva revendique son attachement à l'industrie à l'heure ou ce secteur se trouve tiraillé entre relocalisation et enjeux écologiques. "Dans les statuts de base il est inscrit qu'il ne peut pas y avoir des établissements qui accueille du public il n'y a même pas de restaurant directement à l'intérieur de la zone", souligne Christine Fabre. "Cela permet d'éviter les va-et-vient permanents, nous ne voulons pas être embêtés", poursuit-elle. De quoi attirer des entreprises de production autour des trois activités autorisées sur place : l'industrie, les services à l'industrie et la logistique.
La microélectronique est le domaine phare de la zone, porté naturellement par la notoriété de STMicroélectronique. Ces dernières années, plusieurs entreprises médiatiques installées à Rousset ont connu des défaillances à l'image de Lfoundry. Pas de quoi entacher la dynamique de la zone assure Christine Fabre. "C'est très cyclique, mais nous ne chiffrons pas l'essaimage que crée ces crises", note-t-elle. Certains salariés carreaux parviennent en effet à lancer leur propre structure, souvent dans d'autres domaines comme la restauration ou la formation.
La logistique, une activité bienvenue La présidente de l'association défend le multi-activité de la zone. Aux côtés de STMicroélectronique, on trouve parmi les principales sociétés sur place aujourd'hui Microchip Technology issu du même secteur. Poolstar se distingue en tant que fabricant de matériels pour piscine. La diversification passe par la logistique avec Lidl qui est venu installer l'un de ses plus grands entrepôts. Un secteur d'activité où les besoins augmentent mais qui génère parfois de la défiance des élus qui regrettent le peu d'emploi au mètre carré.
Le genre de discours qui ne sied guère à Christine Fabre. "Il faut arrêter avec ce discours, la logistique est importante c'est ce qui nous permet d'avoir quelque chose dans l'assiette. Entre la globale et celle du dernier kilomètre, elle crée des emplois", défend-elle avant de rappeler qu"'il ne faut pas être mono activité, se baser sur une seule industrie est catastrophique". Des nouvelles activités viendront elles s'installer ? Difficile de répondre à cette question mais des espaces sont encore disponibles et la tendance est la réindustrialisation. "On en parle beaucoup mais les délais sont toujours très longs pour obtenir tous les différents actes, y compris pour les territoires clefs pour lesquels nous avons gagné qu'un ou deux mois", regrette Christine Fabre. Le maire de Rousset "a compris l'intérêt de la zone" se satisfait-elle toutefois. Un atout de poids pour garder et défendre l'aspect industriel. g
Rémi Baldy
Crédit photo:Crédits : STMicroelectronics/Youtube) | [
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Depuis janvier dernier, les chercheurs en cybersécurité planchent sur le ransomware Snake, qui cible en partie les processus industriels, pour analyser son code malveillant. Deux d’entre eux prodiguent à Industrie & Technologies leurs conseils pour é... | [
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MIUS en
mima
Challdelle
Dans la Silicon Valley, la «batterie électrique pour domicile» dévoilée le 30 avril par Tesla branche déjà les geeks. 38000 précommandes ont été effectuées dans le monde rien que pour la première semaine, vante Elon Musk, l'emblématique fondateur de la firme californienne connue pour ses bolides électriques. A priori, il y a plus glamour qu'un engin destiné à stocker chez soi l'électricité, verte de préférence. Sauf que le milliardaire affirme avoir créé «l'iPhone de l'énergie» avec la Tesla Powerwall: une batterie sexy au point de pouvoir décorer votre maison, simple d'utilisation et abordable. Mais qui vise surtout à
«transformer totalement l'infrastructure énergétique mondiale pour la rendre totalement durable». Après le commerce, les médias,
l'hôtellerie, la Silicon Valley part
donc avec Tesla à l'assaut des dinosaures de l'énergie centralisée. Mais Elon Musk
n'aurait-il pas un peu survendu sa grosse pile?
La batterie Tesla est-elle
révolutionnaire?
Au risque de froisser Elon Musk.. . pas tant que ça.
«Elle ne présente aucune révolution technologique majeure. Musk n'est ni Léonard de Vinci ni même
Ni kola Tesla», l'inventeur serbe à l'origine des principaux travaux sur l'électricité et le magnétisme, assène Thierry Salomon, vice-président de l'association Négawatt. Les cellules lithium-ion, au coeur de la Powerwall, équipent depuis longtemps ordinateurs portables, smartphones et voitures électriques. Les capacités de stockage des deux modèles Tesla (7 et 10 kilowatts-heures) ne sont pas non plus dignes du Guinness Book. Rien qu'en France, les sociétés Easyli, Forsee Power et Saft commerciali-
Energie. Avec sa batterie Powerwall, destinée à révolutionner la consommation d'électricité des foyers, le groupe d'Elon Musk a fait sensation. «Libération» fait le point.
Par CORALIE SCHAUB et GABRIEL SIMÉON
sent déjà des batteries du même acabit. Elles couvrent la consommation électrique journalière
d'une famille-une lessive (2 kWh), deux heures devant la télé (0, 2 kWh) ou la réfrigération des aliments (moins de 1 kWh). La révolution est plutôt dans ce qui entoure le produit. «Tesla a clairement une longueur d'avance sur tous ses concurrents en termes de marketing. Tout cela rappelle la stratégie d'Apple: un gros effort sur le design pour donner un look high-tech à un objet pas franchement sexy à la base», analyse Marc Jedliczka, directeur général de l'association Hespul, qui promeut les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Mais derrière les annonces grandiloquentes d'Elon Musk, il y aune petite révolution industrielle. Car Tesla entend fabriquer ses batteries en très grande quantité pour les vendre à des prix défiant toute concurrence: 2700 et 3100 euros pour ses deux modèles. Afin d'y parvenir, la firme californienne est en train d'investir 4, 4 milliards d'euros dans la construction d'une gigantesque usine située dans le Nevada, aux Etats-Unis. Thierry Salomon ose la comparaison avec la chaîne de montage des Ford T à Detroit, qui permit de faire chuter le prix des voitures. A titre de comparaison, les batteries Forsee Power sont aujourd'hui 25%% plus chères.
En a-t-on réellement besoin?
Tout dépend si l'on vit dans un endroit doté ou non d'un bon réseau électrique. Tesla martèle que sa batterie, couplée à des panneaux solaires installés sur le toit, permettra à chacun de stocker l'énergie produite dans la journée pour pouvoir
l'utiliser plus tard. En cas de coupures d'électricité, l'engin pourra jouer les saint-bernard. Magnifique. Sauf que, contrairement aux Etats-Unis, la plupart des foyers européens sont connectés à un réseau de grande qualité.. . «Le moyen le plus efficace et le moins coûteux pour stocker l'électricité renouvelable s'appelle.. . le réseau e7ectrique, lorsqu'il existe, appuie Marc Jedliczka. La batterie risque d'être pleine dès le milieu de la matinée en été, et en hiver de rester vide pendant plusieurs jours, au moment où on a le plus besoin d'électricité Alors que le réseau fonctionne, du point de vue du producteur, comme une "batterie parfaite', qui n'est jamais complètement pleine, jamais complètement vide, ne s'use pas et ne coûte pas cher.» Avec celui-ci, si je n'ai pas besoin de l'électricité que je produis, je l'injecte dans le réseau et l'un de mes voisins la consommera. Ou, si j'en ai besoin, je lui en achète. Mais pour les milliards d'humains qui n'ont pas accès à un tel réseau, ou aux Etats-Unis, où celui-ci est souvent vétuste, la batterie de Tesla peut avoir un intérêt.
Fera-t-elle vraiment gagner de l'argent?
«Nos équipes sont en train de faire le calcul pour la France!» esquive-t-on chez Tesla. Tous les spécialistes s'accordent sur un point: acheter une batterie résidentielle n'est pas rentable aujourd'hui lorsqu'on habite dans l'Hexagone. Leur prix élevé et leur durée de vie limitée-une dizaine d'années-restent un frein au regard du faible coût de l'électricité issue du réseau. «Difficile de la rentabiliser en stockant en heures creuses et en consommant en heures pleines vu la faible
différence de prix entre les deux», estime Didier Marginedes, vice-président de la branche batterie du groupe Bolloré, Blue solutions. Pour Alain Obadia, auteur d'une étude sur le sujet pour le Conseil économique, social et environnemental, l'électricité stockée dans une batterie est même «dix à trente fois plus chère que celle issue du réseau». Aux Etats-Unis ou en Australie en revanche, où le kilowatt-heure est plus onéreux, ou dans tout autre pays où les réseaux ne sont pas si développés, l'équation n'est pas la même. Mais la donne pourrait changer en France, notamment en raison de l'inéluctable et forte hausse du coût de l'électricité nucléaire et de la baisse de celui des composants des batteries. «A l'horizon 2030, il y a de grandes chances pour que l'équation soit favorable», anticipe Stéphane Biscaglia, ingénieur à l'Ademe. «Chaque maison produira et conservera sa propre énergie», positive Didier Marginedes. Marc Jedliczka tempère: «Ne perdons pas de vue que l'électricité sera toujours moins chère si elle est directement utilisée par celui qui la produit ou par son voisin via le réseau, car avec une batterie, il faut ajouter le coût de celle-ci, de l'électronique et des pertes qui ne seront jamais égales à zéro.» Reste à voir si ce surcoût a du sens.
Va-t-elle décentraliser la production d'électricité?
Certains estiment qu'elle sera la clé, en France, pour faire évoluer un modèle électrique reposant pour l'essentiel sur 19 centrales nucléaires. «Les schémas de production vont de plus en plus se décentraliser. La batteriejouera un rôle détemiinant
là-dedans», prédit Didier Marginedes, chez Bolloré, qui atout intérêt à ce que ce soit le cas. Mais pour Marc Jedliczka, avec ou sans batteries domestiques, la décentralisation de la production se fera à mesure que le photovoltaïque et l'éolien se développeront: «Ce sont par nature des moyens de production décentralisés qui n'ont pas besoin des grands opérateurs énergétiques pour être mis en oeuvre, et les batteries n'ajoutent rien à cette caractéristique. Dans un système e7ectrique qui tend vers les 100% renouvelables, tout le monde est d'accord pour dire qu'elles n'ont qu'un rôle marginal à jouer.» «Petits producteurs» français d'électrons, abandonnez l'idée de vous couper du réseau et faites-lui confiance, insiste ce dernier. Pour Stéphane Biscaglia, ingénieur à l'Ademe, le réseau «est une solution de mutualisation. Il devrait évoluer et prendre en compte de façon intelligente les petits lieux de production. Si tout le monde se déconnectait, on ne pourrait plus le financer». A moyen terme, quand on aura besoin de stockage à grande échelle, «on commencera par ce qu'on maîtrise le plus: le pompage-turbinage, qui consiste à remonter de l'eau dans un réservoir en amont lors des surproductions pour la faire descendre et produire du courant lorsque la demande est forte», ajoute Raphaël Claustre, délégué général du CLER-Réseau pour la transition énergétique. Qui vante aussi la méthanation: stocker la surproduction grâce à sa transformation en méthane, ensuite injecté dans le réseau de gaz.
La batterie est-elle sans danger?
OK, quelques voitures Tesla équipées d'une grosse batterie électrique ont pris feu par le passé. Mais pas de panique, il y a peu de risques que l'engin vous explose à la figure ou enflamme votre maison. «Le stockage d'énergie est par definition un système instable, mais dans le cas de la batterie lithium-ion, les risques sont aujourd'hui bien maîtrisés», rassure Stéphane Biscaglia, de l'Ademe. Les risques pour l'environnement, eux, sont plus réels. «Même si les batteries au lithium sont moins impactantes que leurs ancêtres à base de métaux lourds tels que le plomb ou le cadmium, on attend un bilan complet en analyse de cycle de vie», note Marc Jedliczka. «L'extraction du lithium nécessite l'utilisation d'énormes quantités d'eau, alors que les principaux gisements-les salars de Bolivie, du Chili et d'Argentine- sont situés dans des zones arides», souligne l'ONG les Amis de la Terre. Certains, au Japon, travaillent sur la possibilité d'extraire du lithium de l'eau de mer, qui en contient en très faible concentration. Mais cela ne pourra pas nous exonérer du recyclage, jusqu'ici trop peu développé. «On sait comment faire, mais le lithium n'a pas assez de valeur pour que ce soit économiquement viable», affirme Stéphane Biscaglia. «La première usine pilote de recyclage des batteries au lithium n'a été inaugurée qu'en 2012 en Allemagne, alors que ce type de batterie est commercialisé depuis plus de vingt ans», déplore Camille Lecomte, des Amis de la Terre. De l'impact de ces batteries sur l'environnement dépendra aussi leur succès. A charge pour Tesla de démontrer que la sienne est plus verte que les autres.
Au Tesla Design Studio, à Hawthorne
jm J en Californie,
le 30 avril, lors de la présentation de la batterie Powerwall.
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<p>Si le projet mené par le minier australien Fortescue avec l'appui du conseiller spécial Alexy Kayembe de Bampende a pour le moment les faveurs de Félix Tshisekedi, deux autres proches du chef de l'Etat congolais se tiennent en embuscade pour mener à bien le développement des méga-barrages du Grand Inga. Tout juste nommé à la présidence tournante de 1 Union africaine (UA), le chef de l'Etat congolais Félix Tshisekedi a fait de la réalisation du Grand Inga l'une des priorités de son mandat d'un an à la tête de l'organisation continentale. Listée dans les objectifs de l'Agenda 2063 de l'UA -censé jeter les bases de la puissance de demain de l'Afrique -, la construction des mégabarrages d'Inga III à Inga VIII est présentée comme l'une des solutions pour l'électrification du continent. Son développement reste pourtant conditionné par l'issue d'une violente rivalité au cœur de la présidence congolaise. Celle-ci oppose trois hommes proches de Félix Tshisekedi, qui mènent chacun de leur côté des discussions pour identifier des investisseurs prêts à se lancer dans l'aventure. Il s'agit de l'ambassadeur itinérant du chef de l'Etat Nicolas Kazadi, du conseiller spécial chargé des infrastructures Alexy Kayembe de Bampende et de son homologue chargé des investissements, le discret mais très influent Jean-Claude Kabongp. Selon nos informations, cette concurrence a pourtant été tranchée début janvier par le président Félix Tshisekedi. Au cours d'une réunion, qui s'est tenue quelques jours avant la visite, le 6 janvier à Kinshasa, du ministre chinois des affaires étrangères Wang Yi, le chef de l'Etat a explicitement donné la faveur à Alexy Kayembe de Bampende pour conduire le développement du Grand Inga. Ce choix s'explique par l'état avancé des discussions menées avec l'australien Fortescue Metals Group (FMG), qui tente de faire son grand retour sur le continent africain (Africa Intelligence du 21/0Q/20). Un objectif colossal de 70 GW Pour faire son entrée sur le marché congolais, le géant minier a démarché l'ambassadrice australienne au Zimbabwe, Bronte Moules, qui couvre également la RDC. C'est par les services de l'ambassade que Fortescue a ensuite fait appel à l'entreprise OL Consult pour approcher la présidence à Kinshasa. Cette société de conseils a été fondée en avril 2019 par le pasteur Olivier Tshilumba Chékinah, membre de l'Eglise nouvelle vie (courant pentecôtiste), qui présente la singularité d'être très proche de Félix Tshisekedi. Fortescue a ensuite signé en septembre 2020 un accord avec les autorités congolaises -préparé avec l'appui du cabinet d'avocats belge Liedekerke -, dans lequel il affirme son intention de développer le Grand Inga (42 000 MW), ainsi que plusieurs autres sites pour une puissance totale de 70 000 MW. L'objectif sous-jacent est in Une de produire à grande échelle de l'hydrogène -utile notamment pour la fabrication de carburants et de fertilisants -, qui pourrait être exporté vers le continent européen. Des discussions ont d'ailleurs eu lieu à ce sujet en fin d'année dernière entre Fortescue et le gouvernement allemand, dont la chancelière Angela Merkel avait annoncé son intention d'investir 9 milliards de dollars dans la filière. Des bureaux prêtés par la présidence En attendant de formaliser un accord-cadre avec Kinshasa, qui lui permettrait de sécuriser le projet et de démarcher des investisseurs, FMG a pris ses quartiers dans un bâtiment prêté par la présidence congolaise, qui se situe dans la commune huppée de la Gombe, à Kinshasa. Jusqu'à la fin de l'année 2020, l'équipe du groupe australien était gérée par son Régional Manager pour l'Afrique, le Français Olivier Ronin. À la suite de son départ, il a été remplacé par le Sud-Africain Derek Armstrong, qui fait office de manager itinérant du groupe sur l'ensemble du continent -il était notamment présent en Afrique de l'Est ces dernières semaines, selon nos informations. Pour mener les études sur le design du Grand Inga, Fortescue a mobilisé plusieurs dizaines de ses ingénieurs à Perth, siège social du groupe en Australie. Ceux-ci n'ont toutefois pas pu se rendre pour le moment à Kinshasa en raison des restrictions de voyages imposées par la pandémie de Govid-19 Des études spécifiques ont également été commandées au constructeur allemand Siemens, ainsi qu'au fabricant autrichien de turbines hydroélectriques Andritz Hydro -celui-ci est bien connu en RDC pour avoir travaillé sur les Inga I et Inga II. Les ambitions de Fortescue se heurtent toutefois à certaines inimitiés au cœur du pouvoir congolais. C'est notamment le cas avec Bruno Kapandji Kalala, le patron de l Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga (ADPI) nommé à ce poste par l'ex-président Joseph Kabîla, qui se retrouve de plus en plus écarté de la gestion du projet. Désireux de garder une marge de manœuvre, celui-ci a rechigné en 2020 à transmettre au groupe australien les données issues d'une étude de télédétection ("Light détection and ranging"). Il a finalement fallu l'intervention du sommet de l'Etat pour que Bruno Kapandji revienne à de meilleurs sentiments. Les doutes de Nicolas Kazadi L'autre inimitié avec laquelle Fortescue doit composer est celle opposant Alexy Kayembe de Bampende à l'ambassadeur itinérant du président, Nicolas Kazadi. D'après les informations d'Africa Intelligence, celui-ci doute de la capacité technique de Fortescue à mener à bien ce projet, l'entreprise n'étant pas spécialisée à l'origine dans la production hydroélectrique mais dans l'exploitation minière, ainsi que de la viabilité financière Africa Intelligence -142 rue Montmartre -75002 Paris/ africaintelliqence.fr I page 4/19 du projet. Pour cause : Fortescue, qui entend construire tous les méga-barrages du Grand Inga, propose un coût de 6 milliards de dollars pour le seul Inga III. C'est 7 milliards de moins que l'offre du consortium sino-espagnol The Inga Unified Consortium -toujours ardemment soutenu par Bruno Kapandji -, qui avait signé un accord en ce sens pour Inga III avec les autorités congolaises en août dernier (Africa Intelligence du 19/08/20). Contacté par Africa Intelligence, Nicolas Kazadi évoque des "ragots" concernant sa rivalité avec Alexy Kayembe de Bampende -elle est pourtant confirmée par l'entourage des deux hommes -et affirme que leurs projets peuvent être complémentaires. Malgré la primeur accordée aux discussions avec Fortescue, l'ambassadeur itinérant poursuit de son côté les discussions pour trouver de nouveaux partenaires techniques et financiers. Pour cela, il prospecte tout particulièrement en France, où il s'appuie sur l'avocate et consultante Evelyne Stim (Africa Intelligence du 26/08/20). Le choix de l'Hexagone ne doit rien au hasard, Nicolas Kazadi étant lui-même un ancien étudiant de la prestigieuse Ecole nationale d'administration (ENA) -il est notamment issu de la même promotion que Alexis Kohler, l'actuel secrétaire général de l'Elysée. En plus de la France, l'ambassadeur itinérant a également misé sur les ambitions pour le Grand Inga de l'homme d'affaires allemand Gemot Wagner. Il a notamment facilité sa venue à Kinshasa en août 2020 (Africa Intelligence du 20/08/20). Jean-Claude Kabongo en embuscade Un autre projet fait concurrence à ceux menés par Alexy Kayembe de Bampende et Nicolas Kazadi. Il s'agit de celui porté par le conseiller spécial de Tshisekedi chargé des investissements, Jean-Claude Kabongo. Ce dernier poursuit les discussions avec des investisseurs sino-américains. Il s'agit en l'occurrence de la société américaine Global Infrasttwmre Partners (GIP), propriété du banquier et milliardaire nigérian Adébayo Ogunlesi, qui a fait part de son intérêt pour participer au Grand Inga. Comme Africa Intelligence le révélait dans son édition du 22/06/20. GIP souhaiterait produire l'électricité nécessaire au projet de l'entreprise publique chinoise State Power Investment Corp (SPIC) visant à construire une gigantesque usine d'aluminium dans la province du Kongo-C entrai. Retardées par les conséquences de la pandémie de Covid-19, les discussions sont menées au sein de GIP par le Chinois Jin-Yong Cai, associé de la société depuis 2019, et patron entre 2012 et 2016 de la Société financière internationale (SFI, bras financier du groupe Banque mondiale). Réputé pour ses prises de position alignées sur le régime de Xi Jinping, il a été soupçonné au sein de la SFI d'avoir favorisé à outrance des entreprises publiques chinoises, notamment la Postal Savings Bank of China, qui a bénéficié d'un investissement de la SFI d'un montant total de 300 millions de dollars. Africa Intelligence -142 rue Montmartre -75002 Paris/ africaintelliqence.fr Contact : +33144 88 2610 -client@indigo-net.com I page 5/19</p> | [
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L orsque l’on parle de voiture électrique, nous avons, d’un côté, les suppor-teurs inconditionnels d’une mobilité plus propre et, de l’autre, ceux qui se préoccupent de la source d’électricité et de l’énergie grise liée à la production puis à l’élimination des batteries. Quel que soit le point de vue choisi, il faut aller plus loin et voir le véhicule électrique comme un protagoniste de nos systèmes énergétiques.Sachant que le besoin des voitures peut être considérable et présenter le risque de se heurter à une pénurie d’approvisionnement lors que la consommation en électricité atteint des tribution équitable et intelligente de l’électri sommets, il est important de garantir une dis cité entre les différents utilisateurs. C’est d’ores et déjà possible avec des innovations comme EcoStruxure™ EV Charging utilisée Expert, une solution labélisée par la Fondation Solar Impulse et produite par Schneider Electric. Celle-ci résout le dilemme de la demande d’électricité pour la charge des voitures au détriment des besoins des immeu bles. Cette technologie révolutionnaire répond à ce manuellement, tel un chef d’orchestre, la dis problème en gérant automatiquement ou tribution d’électricité entre les chargeurs, les appartements, les bureaux ou encore les lieux communs en fonction de la consommation nécessaire. Par exemple, lorsque le besoin en chauffage est moins grand, le système de contrôle se concentrera sur les chargeurs pour redonner, le soir venu, la priorité au chauffage sans avoir à commuter les approvisionnements électriques. De simple consommateur d’électricité, la voiture électrique peut alors devenir un élément intelligent de notre système énergétique, capable de réagir avec lui en fonction de la situation, et surtout de servir de stockage d’électricité individuel au profit de la collectivité. En effet, équipées de batteries puissantes, les voitures électriques peuvent réinjecter l’électricité inutilisée dans le système énergétique de notre maison ou, à terme, dans le réseau local quand ce sera nécessaire. Cela n’est pas encore autorisé dans la plupart des pays, et il faut savoir que les bornes de recharge vendues aujourd’hui ne sont pas prévues pour faire passer l’électricité dans les deux sens. Il faut absolument faire évoluer rapidement la législation, pour mettre un terme au gaspillage d’énergie actuel. Ce qui peut se faire au niveau de nos appartements, de nos immeubles et de nos bureaux peut être extrapolé à l’échelle de nos quartiers ou de nos villes. En avantageant les consommateurs, les producteurs, l’économie... et la planète. | [
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<p>Nouvel onduleur triphasé modulaire Easy UPS de Schneider Schneider Electric présente son nouvel onduleur Easy UPS modulaire triphasé . Évolutif , celui-ci est conçu pour protéger les charges critiques Il est disponible de 50 à 250 kW avec une redondance évolutive N + 1 et est compatible avec EcoStruxure , le service de surveillance à distance. Easy UPS modulaire triphasé s' adapte à l ' évolution du besoin de l ' entreprise , afin d ' optimiser l ' investissement . Il appartient à la gamme des onduleurs labellisés Green Premium de Schneider Electric , qui garantit l ' efficacité énergétique , la pérennité environnementale , la recyclabilité et la transparence afin de réduire l ' empreinte environnementale . De plus , il est doté des dernières technologies : une conception modulaire à haut rendement , une gestion intelligente de la batterie , une surveillance en temps réel et des fonctionnalités de contrôle. Easy UPS modulaire triphasé offre la fonction Live Swap , certifiée par un organisme externe reconnu . Avec cet onduleur , les temps d ' arrêts programmés sont considérablement réduits grâce aux capacités d ' autodiagnostic des modules d ' alimentation compatibles Live Swap et à sa redondance inter N 1 qui permet d ' augmenter la fiabilité et la disponibilité . De plus , l ' appareil occupe un encombrement réduit. L ' onduleur Easy UPS modulaire triphasé est facile à configurer , installer et entretenir . Offrant un déploiement facile , il est destiné aux datacenters de petites et moyennes tailles et aux applications critiques.</p> | [
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Cest inédit. Pour la première fois, tout le monde s'est arrêté en même temps, dans les fonderies, les sites d’assemblage, les bureaux...», note Anh- Quan Nguyen, délégué syndical central CFE-CGC chez PSA. Pour la première fois aussi dans l’histoire du constructeur automobile, les cadres ont jours de congé dans un fonds de solidarité, tout juste créé, pour que tous les salariés du groupe en chômage partiel touchent l'intégralité de leur revenu.Depuis les années 2000, la convention collective de la métallurgie prévoit que les cadres, passés au forfaitjours, touchent
versé des 100% de leur salaire en cas de chômage partiel. Les autres catégories professionnelles restent indemnisées comme prévu par la loi, à 84% de leur revenu net. «C’était une compensation faite aux cadres pour le passage au forfait jours, mais elle n'a quasiment jamais été utilisée chez PSA », précise Anh-Quan Nguyen.
DOMINIQUE MARION, cadre administratif chez PSA, représentant CFE-CGC, 57 ans Pourquoi avoir été volontaire pour fabriquer des respirateurs chez Air liquide?Cela s'est fait tout naturellement J'étais en chômage partiel, je voyais
le nombre de morts chaque jour... Participer à une chaîne de solidarité fait partie de mes valeurs, de mon éducation, de mon engagement syndical. Et il s’agissait de fabriquer du matériel qui pouvait sauver des vies, c’est fort! J'ai eu l’impression de faire partie d’un commando qui partait aider ceux qui sont au front, les soignants.
Et puis dans le sport automobile, on a le sens des challenges ! Comment cela se passe?Très, très bien, c’est très motivant.Depuis la mi-avril, je travaille dans les locaux d’Air liquide à Antony (Hauts-de-Seine), en équipe de nuit, avec des salariés de PSA, Valeo, Schneider Electric, Air liquide. On vient tous de l'industrie, mais d’univers différents, c’est très enrichissant. Je découvre le monde du médical, passionnant. On a été très bien formés en arrivant. Je travaille aux réglages et tests finaux sur les respirateurs. Je vois des camions qui partent chaque
jour, je suis très fier et très heureux de faire ça. Si on sauve une seule vie, ça valait le coup. Comment envisagez-vous la suite?Chez PSA, il faudra se retrousser les manches pour redresser la barre. J’espère qu’il restera quelque chose de toute cette solidarité qui s'est mise en place pendant la crise, que les gens auront pris conscience que celle-ci apporte beaucoup de solutions./////////////////////////
L’idée d’un geste de solidarité des cadres est venue des employeurs. «Face au recours massif à l’activité partielle, alors que des fractures commençaient à apparaître entre salariés en télétravail et salariés obligés de venir travailler, les employeurs, inquiets, ont trouvé nécessaire de créer une plus grande équité entre catégories, raconte Gabriel Artero, le président de la CFE-CGC de la métallurgie. Ils nous ont proposé que soient mis en place des mécanismes de solidarité, ce que nous avons bien sûr accepté. » La branche a réfléchi à des systèmes de solidarité, mais ne les a pas imposés. Charge à chaque employeur de trouver un accord avec ses représentants. Trois jours de congé au maximum Chez PSA, tout le monde a versé des jours au fonds de solidarité, y compris les 10 % de salariés qui ont continué à travailler. Les ouvriers et techniciens ont donné un jour par mois, les cadres et techniciens en forfait jours, deux jours par mois. Sur une période d’un mois et demi. L’employeur aussi a participé. «Pour que chacun touche 100% de son salaire, il fallait récupérer 83 000 jours par mois, détaille Anh-Quan Nguyen. PSA en a versé l’équivalent de 33 000. » La période couverte par l’accord s'est terminée fin avril. « L’élan de solidarité reposait sur la garantie que personne ne perdrait plus de trois jours de congé, note Anh- Quan Nguyen. Je n’ai pas de solution pour la suite... » Chez Renault, un fonds de solidarité avait déjà été créé après la crise de 2008-2009. Il a suffi de le réactiver. Mais ici, seuls
les salariés en activité partielle ont versé des jours. Un chacun, d’emblée, pour amorcer la pompe, puis un jour par semaine de chômage partiel depuis début avril. Chez Renault Trucks (groupe Volvo), les cadres versent des jours pour que tous perçoivent 92 % de leur rémunération, eux compris. «Ceux qui travaillent à 100% n’auront pas à contribuer à l'effort de solidarité, contrairement à ce qui avait été fait lors de la crise de 2008 », note avec satisfaction la CFE-CGC de Renault Trucks. Des dirigeants qui réduisent aussi leur rémunération Chez Renault, les deux principaux dirigeants ont renoncé à 25% de leur rémunération au deuxième trimestre 2020 - et iront peut-être au-delà - et les mandataires sociaux à 25 % de leurs jetons de présence. Des économies qui alimenteront le fonds de solidarité. Les dividendes 2019 ont été supprimés. À la tête de PSA, Carlos Tavares a réduit sa rémunération fixe de 35 %, et les 100 premiers dirigeants ont donné pour 4 millions d’euros d'actions à la Fondation PSA. D’autres patrons de grands groupes ont baissé leur rémunération, Jean-Pascal Tricoire chez Schneider Electric, Christel Bories chez Eramet, Pierre-André de Chalendar chez Saint-Gobain, Christopher Guérin chez Nexans, Alexandre Bompard chez Carrefour... L’Association française des entreprises privées (Afep) avait demandé à ses membres de réduire de 25 % le salaire de leur dirigeant s’ils avaient recours à l'activité partielle. Même les entreprises qui n’utilisaient pas ce dispositif financé par l’État ont participé au mouvement. Par solidarité avec leurs salariés, ou avec les hôpitaux, les soignants, des fondations...Pour limiter le ressentiment de ceux qui ont continué à se rendre au travail à l’égard de ceux qui se seraient «planqués» en télétravail, le gouvernement a révisé les modalités de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (prime Pepa, ou prime Macron), pour qu'elle puisse être attribuée aux seuls salariés en première ligne. Jusqu'ici, la seule discrimination légale entre salariés sur le versement de cette prime défiscalisée reposait sur le niveau de revenu. Plusieurs enseignes de la grande distribution l’ont promise, tout comme Danone et Coca-Cola. Les syndicats, majoritairement, critiquent ce qu’ils qualifient de «prime de risque». Chez PSA, le représentant de la CFE-CGC milite pour une autre forme de reconnaissance : «Les salariés qui sont venus travailler étaient volontaires, il faudrait valoriser leur comportement après la crise par une évolution de carrière ou une augmentation salariale», prévient Anh-Quan Nguyen.Gabriel Artero, très inquiet de la crise économique et sociale qui s’annonce, préconise, lui, d’autres formes de solidarité, au niveau des filières. « Dans l’aéronautique, on est dans l’urgence absolue. La filière est habituée à jouer collectif sur les questions business, ce n'est pas le cas sur le social. Or il faut absolument anticiper le jeu de massacre qui s’annonce. Le problème, c’est le timing...»
Chez PSA, tous les salariés, qu'ils soient cadres ou non, ont versé des Jours au fonds de solidarité, à l’image des employés de l'usine de Sochaux (Doubs).
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MONDIALISATION C'est la fin de l'innocence. Le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, qui participait vendredi à Pékin au deuxième dialogue financier sino-germanique de haut niveau, s'était envolé vers la Chine les valises pleines d'interrogations et d'inquiétudes. L'appétit économique du géant asiatique est devenu outre-Rhin un sujet de préoccupation. Le rachat récent par Alibaba d'une start-up berlinoise leader dans le domaine du traitement des données a agité les milieux économiques. Et cette semaine, le gouvernement d'Angela Merkel s'est aussi penché sur le cas Huawei. Le premier fabricant mondial d'équipements de télécommunications est soupçonné de permettre à la Chine d'espionner ses partenaires.
Jeudi, Dieter Kempf, le patron du BDI, le patronat allemand, a pris la défense de l'équipementier : aucun fournisseur national n'est en mesure d'assurer la construction du réseau 5G, indispensable à la compétitivité des entreprises allemandes. Quelques jours plus tôt, pourtant, le même Dieter Kempf réclamait un changement de ton de l'Europe, et de l'Allemagne, vis-à-vis de l'ogre chinois. « Nous faisons face à une concurrence systémique », avait-il déclaré en dévoilant 54 recommandations pour rendre l'économie de l'Union (et celle de l'Allemagne) « plus résistante » à la pression asiatique.
Avec la Chine, la bataille est inégale, a constaté le patronat allemand. « La Chine ne se développe plus structurellement vers une économie de marché mais consolide son propre modèle politique, économique et social », explique le document d'orientation du BDI. Face à une économie soutenue par un État surpuissant et dirigiste, l'économie sociale de marché européenne se révèle trop vulnérable. Le volume des échanges empêche de fermer les yeux : avec 187 milliards d'euros, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l'Allemagne.
Le cas Alstom Siemens Les recommandations du patronat visent autant à renforcer la compétitivité européenne qu'à se doter d'instruments de défense. Le BDI plaide par exemple pour que l'Union double son budget de recherche et développement en le portant à 160 milliards d'euros. En Allemagne, on souhaite aussi faire émerger des champions internationaux. L'interpellation visait un cas concret : la fusion de Siemens et Alstom pour faire face dans le domaine du ferroviaire au chinois CRRC. Les espoirs risquent d'être déçus puisque la Commission menace de s'opposer à la fusion au nom du droit à la concurrence au sein de l'Union. Son avis devrait être rendu le 18 février.
Le BDI souhaite aussi un renforcement des règles encadrant les investissements étrangers. Le rachat il y a deux ans du leader en robotique industriel Kuka par le chinois Midea est demeuré un traumatisme en Allemagne. Le BDI préconise donc « l'introduction d'un nouvel instrument de contrôle » des subventions à l'investissement dont bénéficient des entreprises étrangères. Il demande aussi que soient relevées les normes de qualité dans l'accès aux marchés publics.
De son côté, le gouvernement s'est saisi du sujet chinois depuis quelque temps déjà. En décembre, Berlin a adopté un décret portant à 10 % du capital, contre 25 % depuis 2004, le seuil permettant aux pouvoirs publics de bloquer des acquisitions étrangères dans des entreprises de secteurs clés comme la défense, les télécommunications, le gaz, l'électricité, l'eau courante et les médias. Le BDI avait alors réagi prudemment, conseillant à l'Allemagne de tout de même « rester ouverte aux investisseurs étrangers ». Toute l'ambiguïté des relations germano-chinoises est résumée là. L'Allemagne voudrait aussi tout de même attirer les investissements chinois directs qui s'élevaient fin 2017 à 13 milliards d'euros, contre 76 milliards d'euros d'investissements allemands en Chine. ¦
NICOLAS BAROTTE £@NicolasBarotte CORRESPONDANT À BERLIN
Olaf Scholz (à gauche), ministre allemand des Finances,et Liu He, vice-premier ministre en charge des questions économiques, lors du deuxième dialogue financier sino-germanique, vendredi, à Pékin. POOL/REUTERS | [
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<p>Le ministère américain de l'Energie a confirmé mardi la réussite d'une réaction de fusion produisant plus d'énergie que celle mise en oeuvre pour la susciter. Jour de fête au laboratoire Livermore en Californie. Après « plus de soixante ans de recherche », l'administration américaine a confirmé mardi que ses scientifiques ont réussi à mener une réaction de fusion nucléaire produisant plus d'énergie que celle qui a été nécessaire pour la mettre en oeuvre. « La percée de la fusion entrera dans l'histoire », a salué la ministre de l'Energie, Jennifer Granholm lors de la présentation. L'opération a eu lieu le 5 décembre à la National Ignition Facility, hébergée par le laboratoire public. Celle-ci travaille sur la fusion « inertielle », qui consiste à utiliser des lasers puissants dirigés vers une cible dotée d'un combustible, pour tenter d'enclencher une réaction de fusion. Les scientifiques ont produit 3,15 mégajoules d'énergie, à partir de 2,05 mégajoules d'énergie distribuée via les lasers, selon le communiqué. Cette méthode est radicalement différente de la fusion « magnétique », mise en oeuvre par le projet de coopération interna- tionale Iter à Cadarache (Bouchesdu-Rhône). Pas d'exploitation rapide Pour historique qu'il soit, le résultat ne présage pas d'une exploitation commerciale rapide : il s'écoulera encore probablement plusieurs décennies avant d'espérer des centrales électriques basées sur la fusion, qui permettraient de produire une énergie décarbonée et avec moins de déchets radioactifs que les actuels réacteurs nucléaires. « C'est une brique fondamentale », a jugé la directrice du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL) Kim Budil, mais seulement le début d'une autre étape : « Pouvons-nous faire plus simple, plus répétable, le faire plus d'une fois par jour », a-t-elle ainsi questionné. « Nous avons besoin que le secteur privé soit dans le jeu. Toutes les étapes vers l'étape commerciale nécessi- teront encore de la recherche publique et privée », a rappelé Jennifer Granholm. Plusieurs entreprises, souvent issues de la recherche universitaire, ont levé des fonds importants ces derniers mois pour travailler sur des projets de démonstrateur, à l'instar de Commonwealth Fusion Systems ou Helion Energy. A court terme, la percée scienti- fique permettra surtout de conforter la réputation américaine et sa « sécurité nationale », a esti- mé Marvin Adams, administrateur adjoint des programmes de défense à l'Administration nationale de la sécurité nucléaire. Le résultat obtenu permettra ainsi de consolider « la confiance dans le programme de défense et de dissuasion nucléaire américain », a-t-il jugé. ? Véronique Le Billon @VLeBillon Bureau de New York L'opération a eu lieu le 5 décembre à la National Ignition Facility. Photo Getty Images via AFP</p> | [
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La Métropole Européenne de Lille, Chelles, Meaux, Padoue en Italie : toutes ces collectivités ont choisi la plateforme de Padam pour opérer ... | [
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Suppression de postes à General Electric: "Un gros coup sur la tête", les salariés du site de Belfort sont inquiets
Le choc pour les salari... | [
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Renewable energy faces a battle over natural gas BY IVAN PENN Dominion Energy one of the largest utilities in the United States , in late June erected wind turbines off the Virginia coast - only the second such installation in the United States - as part of a big bet on renewable energy. The company is also planning to build new power plants that burn natural gas. Utilities around the country are promoting their growing use of renewable energy like hydroelectric dams , wind turbines and solar panels , which collectively provided more power than coal-fired power plants for the first time last year . But even as they add more green sources of power , the industry remains deeply dependent on natural gas , a fossil fuel that emits greenhouse gases and is likely to remain a cornerstone of the electric grid for years or even decades. Utilities maintain that they need to keep using natural gas because the wind and the sun are too unreliable . They are also reluctant to invest in energy storage , arguing that it would cost too much to buy batteries that can power the grid when there isn' t enough sunlight or wind . " We' ve got to have a resource that has an ' on' and ' off' switch , " said Katharine Bond , vice president for public policy and state affairs at Dominion , which is based in Virginia. For years , environmental activists and liberal policymakers fought to force utilities to reduce coal use to curb emissions and climate change . As the use of coal fades , the battle lines are rapidly shifting , with the proponents of a carbon-free grid facing off against those who champion natural gas , an abundant fuel that produces about half the greenhouse gas emissions that burning coal does. Coal plants supply less than 20 percent of the country' s electricity down from about half a decade ago . Over that same time , the share from natural gas has doubled to about 40 percent . Renewable energy has also more than doubled to about 20 percent , and nuclear plants have been relatively steady at around 20 percent. Experts argue that the surge in wind and solar energy , while impressive , is not reducing emissions quickly enough to avert the worst effects of climate change , including more intense heat waves and storms . They argue that utilities urgently need to reduce the use of natural gas , too. " Replacing coal with gas doesn' t solve our public health problem , " said Mary Anne Hitt , national director of campaigns at the Sierra Club. Proponents of renewable energy note that solar panels are increasingly the cheapest source of electricity . Solar panels can deliver power to 650 homes for one hour - one megawatt-hour in industry jargon - at $31 to $111 a megawatt-hour , according to Lazard , the investment firm . By comparison , natural gas peaking plants , which utilities can turn on and off quickly to meet surging demand , deliver power at $122 to $162 a megawatt-hour. A report in June by the University of California , Berkeley , concluded that by 2035 , the U . S . electric grid could get 90 percent of its power without greenhouse gas emissions while lowering electricity rates . To do that , the country would have to increase its use of renewables , energy storage and transmission lines while closing all coal plants and slashing natural gas use by 70 percent. Some lawmakers argue that utilities are wasting billions of dollars by investing in natural gas plants that will have to be shut down before their useful lives end . " The urgent need to address the climate crisis means we can' t make reckless investments now that will have to be paid off for decades , " said Senator Edward J . Markey a Massachusetts Democrat and one of the authors of the legislation known as the Green New Deal . " We have to consider clean options , which , fortunately for consumers , are also cost-effective . " Some experts say they hope that the country can move away from fossil fuels in part because the use of renewables has grown even as the Trump administration has repealed environmental regulations and pulled the United States out of the Paris climate agreement . " Fighting the transition is not going to stop the transition , " Dennis Wamsted , an analyst for the Institute for Energy Economics and Financial Analysis , said . " Economically , it will happen inevitably . " Utility executives acknowledge that renewable energy will continue to grow. But many dismiss the idea that wind turbines , solar panels and batteries can replace natural gas plants. Great River Energy , a Minnesota utility owned by its customers , recently gained national attention when it said it would phase out coal use . The cooperative plans to shut down a 40-year-old plant in Underwood , N . D . , called Coal Creek after failing to sell it. " The situation that led to our decision was based purely on the economics , " said David Saggau , president and chief executive of Great River Energy . " It has been tougher and tougher for some of our legacy facilities to compete in the marketplace . " The Underwood plant and a nearby coal mine that supplies it employ about 660 people , many of whom will probably have to leave the area to find new jobs , said Underwood ' s mayor , Leon Weisenburger Jr " It' s going to hurt those communities severely " he said . " Some won' t survive . " But while Great River plans to increase its reliance on wind turbines , it is not giving up fossil fuels and will convert its other coal-fired power plant to natural gas. Another large utility , the Alabama Power Company won approval in June to replace some of its coal-fired plants with the equivalent of two large natural gas facilities , even as its parent , the Southern Company , has proposed to make its entire system carbon neutral by 2050 . The utility and regulators gave little consideration to renewables and batteries. Even where elected leaders have committed to eliminating emissions , utilities have found it difficult to rid themselves of fossil fuels . Mayor Eric Garcetti , for example , wants Los Angeles to have an all-renewable electric grid by 2045 . But the city-owned utility , the Department of Water and Power , still gets about 18 percent of its electricity from a coal-fired plant in Utah and about 30 percent from natural gas plants. It will take five years for the city to end its reliance on coal and much longer to wean it from natural gas . Officials said they would like to move more quickly , but Los Angeles owns some power plants with neighboring municipal utilities and has had to resolve labor contracts , plan the use of transmission lines and arrange other energy sources. Dominion Energy , with more than seven million customers and operations in 20 states , said it had high expectations for offshore wind farms , which have been widely used in Europe for years . The company is erecting two wind turbines off Virginia Beach this year - with blades as high as 620 feet above sea level - as a test for the installation of nearly 200 turbines over the next six years. While environmental groups have long criticized Dominion' s record , executives say they are committed to a greener grid and are planning to shut two coal-fired plants in Virginia in 2024 before either turns 30 . Last year , the company closed six coal plants and converted five to natural gas , a fuel it views as complementary to renewables. Investors , customers and lawmakers are demanding electricity from cleaner sources . In April , Gov . Ralph Northam of Virginia signed a bill requiring almost all coal-fired power plants to close by 2024 and the state to become a carbonfree electricity producer by 2050. On Sunday , Dominion and Duke Energy announced that they had canceled the Atlantic Coast Pipeline , which would have crossed the Appalachian Trail , after legal challenges drove up the project' s cost to $8 billion from about $4 . 5 billion . The two utilities said they had proposed the project " in response to a lack of energy supply and delivery diversification for millions of families , businesses , schools , and national defense installations across North Carolina and Virginia . " At the same time , Dominion announced a separate deal to sell all of its gas transmission and storage to an affiliate of Warren E . Buffett' s Berkshire Hathaway Energy. From Dominion' s perspective , its growing focus on clean energy should not have surprised anyone because the utility said it was a pioneer in the use of technologies like energy storage . In the 1980s , it built a power plant near Lexington , Va . , that can use excess electricity to pump water to a reservoir at a higher elevation . When power is needed , the company can release water to a lower reservoir . The company said the six-turbine facility was the largest of its kind , able to power up to 750 ,000 homes and less expensive to operate than a bank of lithium-ion batteries. Executives said such plants could be built only in certain areas , so Dominion is also investing in batteries . But the company said it had concluded that the current generation of batteries was still too expensive and could generally store only up to five hours of power for the grid . " Natural gas remains the only resource that allows us to ratchet up and down , " said Ms . Bond , the Dominion policy executive . " We' re absolutely committed to investments in renewable energy - gigawatts' worth of wind , gigawatts' worth of solar . We' re also committed to keeping the lights on for our customers . " | [
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<p>DENIS MACHUEL Directeur Général de Sodexo Aux manettes de Sodexo depuis fin janvier 2018, il livre sa vision et les recettes du premier employeur privé français dans le monde pour mobiliser ses 460.000 salariés. Sodexo sert 100 millions de consommateurs par jour. Ces consommateurs ont-ils beaucoup changé ? Oui, pour deux raisons. Il y a d'une part la technologie, qui leur propose un éventail des possibles gigantesque en termes d'informations, de modes de vie Et il y a d'autre part une aspiration certaine à la qualité de vie, qui se traduit par des préoccupations croissantes en matière de santé et de bienêtre, la montée en puissance du sport et des loisirs Cette aspiration devient universelle, on le voit dans le rapport au travail, notamment pour les nouvelles générations. Qu'est-ce que cela implique dans vos métiers ? Nous qui sommes dans le B to B, cela nous oblige à nous réinventer. Pour sensibiliser nos équipes, nous leur expliquons que nous évoluons du B to B au B to Me. C'est une tendance de fond pour préparer l'avenir. Bien entendu Sodexo signe toujours un contrat avec une entreprise, un hôpital, une université, une prison, un stade, une salle de spectacle, une société minière, mais ce que les clients vont apprécier, c'est notre expertise des services intégrés de qualité de vie alliée à notre capacité à satisfaire le consommateur par la personnalisation. Est-ce que cela remplace la relation B to B ? Non, mais c'est une porte d'accès vers le B to B. Nous servons des consommateurs organisés en communautés par nos clients, qu'il s'agisse des salariés, patients, étudiants, prisonniers, spectateurs Ces communautés qui étaient avant relativement homogènes sont fragmentées par la technologie et les styles de vie, le télétravail, le coworking, le soin à domicile, l'éclatement des campus et l'e-learning Et les clients nous demandent de plus en plus de contribuer à maintenir l'unité de ces communautés malgré ce nomadisme. Car cette fragmentation les perturbe, il y a un côté stressant pour eux, ils sont plus éloignés de ceux dont ils ont la responsabilité. Sodexo les rassure par la complémentarité de ses trois métiers. Quels sont-ils ? Il y a les services de restauration et de « facility management » opérés sur les sites de nos clients : ce sont les cantines, mais aussi la maintenance technique, la conciergerie, etc. Tout ce qui fait qu'un environnement de travail est agréable à vivre et permet à nos clients de se concentrer sur leur activité. Dans les résidences étudiantes, on organise même des événements de socialisation pour éviter le décrochage des jeunes la première année. Notre deuxième métier, ce sont les avantages et récompenses, plus connus par nos cartes restaurants, cartes cadeaux ou sports, très complémentaires de notre activité sur site puisque justement hors site. Cela permet une continuité de service : on peut déjeuner au restaurant d'entreprise, ou se faire livrer un repas, ou aller dans un restaurant affilié à notre carte On peut ainsi accompagner la révolution des usages en proposant des choix multiples. Enfin, notre troisième métier, ce sont les services aux particuliers, des crèches à l'accompagnement des personnes âgées à domicile. Chacun aspire à davantage de services, à manger mieux et de multiples façons, mais en payant de moins en moins cher... Dans notre métier, on sait que l'équilibre entre le « client pay » et le « consumer pay » est en train d'évoluer. Longtemps, dans la restauration, le client - entreprise ou hôpital - payait et subventionnait, et ce, dans beaucoup de pays. On est convaincu que la part payée par le consommateur lui-même va devenir de plus en plus importante, à mesure que l'on ira vers davantage de personnalisation. Un patient à l'hôpital pourra ainsi s'offrir un repas amélioré si ces médecins l'y autorisent. De même, le bio est plus cher, mais le consommateur est prêt à dépenser un peu plus pour lui. Toute la nuance est dans le « un peu plus » : où vat-on mettre le curseur ? Qui va rogner sur sa marge ? Sodexo est né dans le respect sociétal. L'entreprise est une communauté de salariés, de clients et d'actionnaires, disait déjà son fondateur il y a cinquante-deux ans. Pierre Bellon était visionnaire, il a créé une société d'emblée responsable et cela guide toujours notre vision à long terme. On est très sensible aux écosystèmes autour de nous, à notre chaîne d'approvisionnement ; on met de plus en plus l'accent sur le développement durable, on privilégie des fournisseurs qui soient des PME et, si possible, dirigées par « Les robots vont compléter ce que fait l'homme plutôt que le remplacer. » « Rien ne remplace un sourire, une attention, la connaissance du consommateur. » des femmes : nous apportons 1,9 milliard en chiffre d'affaires aux PME avec qui nous faisons affaire et notre objectif est d'atteindre les 10 milliards en 2025. En France, nous travaillons avec 23.000 PME, beaucoup de circuits courts et de bio : ainsi, à Marseille, où l'on sert 50.000 repas par jour dans les écoles, la moitié de la nourriture est bio et cela nécessite de construire des partenariats avec les producteurs, les chaînes amont De même, nous sommes très engagés dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Peut-on remédier à ce gaspillage ? Nous le considérons comme l'un des scandales de notre siècle. Le gaspillage représente 30 % de la nourriture produite sur Terre. Si c'était un pays, ce serait le troisième en termes de gaz à effet de serre, après la Chine et les Etats-Unis. Nous pouvons faire quelque chose mais pas seul, c'est toute une chaîne à mettre en place, de la production jusqu'à la poubelle. Avec notamment le WWF, nous avons créé l'International Food Waste Coalition, en 2015, pour regarder de manière systémique, faire de l'éducation à chaque étape de la chaîne alimentaire. Nous scrutons la chaîne logistique jusqu'à nous, ainsi que la production en cuisine et la consommation. Il faut aussi prévoir une meilleure réutilisation des produits, à l'instar du projet zéro déchet qui nous a fait gagner la tour Eiffel. Fréderic Anton utilise tout dans la carotte : avec les épluchures il fait une panure, avec les feuilles, des chips. Quand on éduque les enfants ou les entreprises, ils en mettent moins dans leur assiette. On s'est fixé comme objectif de réduire le gaspillage chez nous de moitié d'ici à 2025 à l'échelle mondiale. Le digital vous bouleverse ? Le digital, c'est évidemment une disruption, mais c'est avant tout un vecteur de croissance car cela permet d'aller plus loin dans la personnalisation de nos services. On a racheté FoodChéri, qui livre 14.000 repas par semaine en Ile-de-France, une start-up à la fois très digitale et tendance dans ses plats (à 50 % bio et végétariens). En intégrant, dans une offre de services sur site, une application avec des informations sur le menu du restaurant d'entreprise ainsi que la possibilité de commander en ligne auprès de ce restaurant, ou de se faire livrer des aliments de l'extérieur avec FoodChéri, cela crée une relation différente au consommateur. On a également acquis deux start-up, Xpenditure et iAlbatros, pour incuber une nouvelle « corp-up », Rydoo, qui propose une suite logicielle accompagnant le voyageur d'affaires, de la réservation de ses déplacements à la gestion de ses notes de frais sur son smartphone : il suffit de photographier sa facture et de l'envoyer ainsi directement à la comptabilité sans paperasserie à remplir. On a aussi créé notre fonds d'investissement, Sodexo Ventures, abritant des start-up avec lesquelles nous passons des accords commerciaux et dans lesquelles nous restons minoritaires pour les laisser se développer auprès d'autres clients. En interne, l'automatisation menace-t-elle certains postes ? L'un de nos grands sujets en interne, c'est l'efficacité. On vient d'arrêter la feuille de route de la transformation de nos systèmes informatiques, et nous allons dépenser entre 300 et 400 millions d'euros par an pour devenir plus agile, innovant, et réduire le reporting de 50 %. Cela veut dire beaucoup plus de tâches automatisées afin de se concentrer sur ce qui est vraiment nécessaire pour créer de la valeur, pour le client ou pour nous. Le danger permanent des grandes entreprises, c'est la bureaucratie. Il faut libérer du temps pour nos équipes sur site, qui sont face au client, parce que la valeur est dans cette relation. En cuisine, les robots vont-ils remplacer les humains ? Les robots vont compléter ce que fait l'homme plutôt que le remplacer. Nos services consistent à prendre soin du client : rien ne remplace un sourire, une attention, la connaissance du consommateur. Mais, en revanche, on peut utiliser des drones pour la surveillance des bâtiments afin d'éviter à nos salariés le risque de monter sur le toit, ou encore des exosquelettes pour porter plus facilement des choses lourdes. Dans quinze ans, il y aura probablement davantage d'automatisation dans la cuisine, dans le « facility management », mais il faut utiliser les robots là où la valeur ajoutée est assez faible, comme le nettoyage des parkings, ou bien là où l'interaction homme-machine peut être efficace, par exemple dans l'accompagnement des personnes à domicile. Aux Etats-Unis, via notre filiale Comfort Keepers, nous avons un partenariat avec GrandPad, qui fournit une tablette permettant une interaction avec nos assistants de vie, les personnes âgées et les familles ; une suite logicielle créée avec des ergonomes permet aux seniors de faire des e-mails vocaux pour éviter la saisie, de positionner leurs photos aisément dans un album, de communiquer immédiatement avec leurs proches, l'auxiliaire de vie Avec une start-up israélienne, Intuition Robotics, nous faisons des pilotes avec un petit robot conversationnel appelé « ElliQ » : celui-ci peut, par exemple, rappeler à la personne âgée de prendre son médicament quand l'auxiliaire de vie n'est pas là. Les nombreux emplois peu qualifiés ne seront-ils pas fragilisés ? Aujourd'hui personne ne sait prédire à dix ans ce que sera l'impact de la technologie sur le travail. En revanche, le fait que nos métiers soient à forte humanité ajoutée constitue un rempart très fort face à la robotisation, de même que notre modèle intégré de services de qualité de vie, au centre duquel est le consommateur. Il y aura inévitablement des mouvements de masse, des professions qui disparaîtront, mais il faudra toujours des humains pour servir d'autres humains. On sait que les métiers relationnels seront les moins impactés par la digitalisation. En revanche, l'automatisation va laisser plus de temps aux gens dans les entreprises pour d'autres choses que le travail, pour la formation, la préparation aux challenges de demain. La société de loisirs va se développer, c'est pourquoi nous avons investi dans ce segment qui pèse 1,7 milliard d'euros chez nous, que l'on a racheté Centerplate aux Etats-Unis, que nous gérons des lieux de sport ou de prestige comme la tour Eiffel, Roland-Garros, l'Olympique Lyonnais, l'Olympique de Marseille, Paris La Défense Arena ?</p>
<p>« Les robots vont compléter ce que fait l'homme plutôt que le remplacer. »</p>
<p>« Rien ne remplace un sourire, une attention, la connaissance du consommateur. »</p>
<p>Son parcours</p>
<p>Ce diplômé de l'école d'ingénieurs ENSIMAG et d'un Master of Science de la Texas A&M University a toujours été tourné vers l'international, chez Schneider Electric, Altran, puis Sodexo qu'il intègre en 2007. Il y a d'abord été patron des Services Avantages et Récompenses pour l'Europe, puis Monde avant de mettre également la main sur la direction digitale en 2015, et sur les Services aux Particuliers et à Domicile en 2016. Ce promoteur de la diversité et de l'inclusion a activement contribué à renforcer l'engagement du Groupe. Il se détend en pratiquant la « méditation pleine conscience » très régulièrement.</p>
<p>Son actualité</p>
<p>Le 1er juillet, Denis Machuel formait son comité exécutif et le 6 septembre il présentait sa stratégie aux investisseurs pour une croissance interne du chiffre d'affaires de plus de 3 % d'ici à l'exercice 2019-2020 et un retour durable à une marge d'exploitation supérieure à 6 %. Sodexo, reconnu leader de son secteur en matière de responsabilité sociétale et durabilité par le Dow Jones Sustainability Index pour la 14e fois, s'est renforcé récemment dans les services à la personne avec l'achat de Crèches de France et a a noué un partenariat mondial avec Microsoft pour développer des services numériques.</p>
<p>Propos recueillis par Martine Robert@martiRD et David Barroux @DavidBarroux Crédit photo:William Beaucardet</p> | [
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Benoît CAURETTE b. caurette@charentelibre. fr I ls auraient rêvé d’un mai 68 en mai 2016. La grève générale pour bousculer la société, faire tomber la loi Travail qu’ils jugent bien trop rétro, faire bouger les lignes d’un monde qu’ils trouvent bien trop morose. Au regard de la mobilisation, ce n’est à l’évidence pas encore demain qu’on ira chercher la plage sous les pavés d’Angoulême. Mais il a suffi d’une centaine de manifestants, hier matin, pour semer une joyeuse pagaille dans la zone industrielle n°3, à L’Isle-d’Espagnac. Des camions et des voitures bloqués par dizaine pendant une heure sur la D1000, près du rond-point de Brébonzac. Des embouteillages, des ralentissements aux heures de pointe du matin. Monter d’un cran... Monter d’un cran de jour comme de nuit (debout), après les légères perturbations de la Nationale 10 le 28 avril et l’occupation trois heures durant du rond-point des Effamiers à Soyaux le 3 mai : tel est le leitmotiv de l’intersyndicale CGT, FSU et Solidaires. FO, partisan de la grève totale au plus vite, demeure solidaire sur le fond mais garde ses distances sur la forme. « Malgré le recours au 49. 3, nous restons absolument déterminés, nous continuerons jusqu’au bout de demander le retrait de cette loi El Khomri qui n’aura d’autre effet que de fragiliser les salariés », martèle Samantha Dumousseau, numéro un de la CGT en Charente. « Nous ne sommes plus sur le nombre de grévistes mais sur l’impact », abonde Loïc Corneaud, secrétaire du syndicat chez Schneider Electric et initiateur du mouvement d’hier dans les entreprises de la ZI n°3. Parce que « la grève générale ne se décrète pas, elle se construit ou pas, petit à petit, par des actions qui vont crescendo, appuie Michel Debœuf, du Nouveau Parti Anticapitaliste. Et en fonction des attentes des salariés, qu’il faudra consulter entreprises par entreprises. » Malgré le passage en force au Palais Bourbon, « le gouvernement peut toujours faire marche arrière si la mobilisation s’intensifie ». D’autres actions coup-de-poing sont donc à prévoir. « On ne va pas s’arrêter au premier 49. 3 venu », sourit Nathalie Jabli, de Solidaires. Hier soir d’ailleurs, alors que Nuit Debout venait de demander par mail aux députés charentais de « signer la motion de censure de la droite » , une trentaine de militants cognaçais de l’intersyndicale ont fait le siège de la permanence de la députée Marie-Line Reynaud à Jarnac. Ils se sont cassé le nez sur la porte. Et ont placardé ce message sur les vitres : « on n’oubliera pas » . Il y a dix jours, le député David Comet avait reçu le même. | [
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<p>Le chiller YZ à compresseur centrifuge et paliers magnétiques de York fonctionne avec le réfrigérant R-1233zd[E], Le chiller YZ utilise un entraînement à vitesse variable intégré et une technologie de lévitation magnétique qui comporte un seul ensemble mobile suspendu dans un champ magnétique ne nécessitant pas de lubrification. Ce chiller compte ainsi, d'après son fabricant, 80 % de pièces mobiles en moins que les transmissions traditionnelles lubrifiées avec du réfrigérant. POINTS FORTS -> Fluide R-1233zd[E) au GWP de 1 •+ Maintenance facilitéewww.johnsoncontrols.com</p> | [
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Les petites entreprises aussi ont mis la main au portefeuille pour soutenir le pouvoir d'achat de leurs salariés. Une enquête du Cercle Perspectives, qui regroupe dix-sept cabinets d'expertise comptable parmi les plus gros (In Extenso, Cogep, Orcom), et que « Les Echos » dévoilent en exclusivité révèle que les dirigeants de TPE-PME ont accordé une hausse de salaire moyenne de +3,10 % sur le premier semestre 2022. Pour aboutir à cette donnée, ces professionnels du chiffre, totalisant 350.000 clients, ont passé au peigne fin 433.684 fiches de paie de salariés en faisant un comparatif entre décembre 2021 et juin 2022, avant que les données soient compilées par l'Institut d'études Init.
« Nous avons pris comme référence le taux horaire brut, ce qui permet d'enlever tout ce qui brouille la rémunération finale, comme les primes, les absences maladie ou les congés payés sans solde, pour ne conserver que ce qui est pérenne sur un bulletin de paie », décrypte Laurent Chapart, président du cabinet Cogep et du Cercle perspectives.
L'étude a aussi le mérite de mettre le focus sur une catégorie d'entreprise - les moins de 50 salariés -, qui de prime abord, semble avoir moins de marges de manoeuvre financière pour lâcher du lest.
« On peut dire que l'effort est notable, les patrons se sont en fait ajustés au contexte inflationniste », appuie Laurent Chapart. Dans un précédent sondage publié par le Cercle Perspectives en février 2022, et réalisé avant la guerre en Ukraine auprès de leurs clients, huit sur dix n'envisageaient pas d'augmenter les salaires plus que les années précédentes. Dans le détail, 58 % pensaient à une progression du même ordre, soit 1,5 à 2 % de hausse, pas plus, et 23 % pensaient même la réduire. Ils ont changé d'avis.
D'après ces fiches de paie, certaines catégories ont été mieux loties que d'autres et ont bénéficié d'un « effet rattrapage » : c'est le cas des non-cadres, qui ont vu leur salaire gonfler de +3,14 % sur la période, contre +2,76 % pour les cadres. L'effort s'est aussi dirigé vers les femmes, structurellement moins bien rémunérées, avec un coup de pouce de +3,16 % contre +3,06 % pour les hommes.
L'étude des experts-comptables démontre aussi des disparités entre secteurs. S'ils dépassent tous les 2,40 % de hausse, les métiers en tension, confrontés à de grosses difficultés pour garder ou recruter du personnel, ont consenti à davantage d'efforts. L'hôtellerie-restauration arrive en tête (+5,23 %), tirée par l'accord de branche signé dans le secteur en janvier 2022 qui prévoit une progression moyenne de plus de 16 % pour rattraper des années de rémunérations médiocres. Les employeurs du transport, confrontés une pénurie de conducteurs, sont les deuxièmes plus généreux avec une hausse de +3,68 %. En revanche, l'industrie, la construction et le commerce sont en dessous de la moyenne accordée par les TPE-PME. « Ils sont davantage impactés par la hausse du coût de l'énergie, des matières premières et par les difficultés d'approvisionnement », avance l'étude.
Dans ces petites et moyennes entreprises, la pression des salariés est forte. Chez Bernadet, spécialiste charentais des décors sur bouteille, qui réalise 5,5 millions d'euros de chiffre d'affaires et emploie 90 personnes, la direction s'était penchée sur le sujet dès novembre 2021 en avançant les négociations annuelles obligatoires (NAO) pour 2022 et en ouvrant un grand chantier sur les fiches de poste, besoins et compétences. Elle visait à conclure un accord « plus bénéfique que d'octroyer des primes, qui était la revendication initiale des représentants du personnel », estime la directrice financière,
Carol Berthelot. Cette dernière disposait d'une enveloppe de 80.000 euros, équivalente à une augmentation de 3,5 %, ventilée en faisant évoluer les salariés dans la grille selon leurs compétences, ou après une formation (un budget supplémentaire de 20.000 euros). « Mais l'inflation nous a rattrapés », se désole-t-elle, « et trois augmentations légales du SMIC en 2022 ont gommé nos efforts ». Du coup, la PME familiale a reporté volontairement ces augmentations sur les salaires intermédiaires, pour maintenir la « prime » à l'engagement des collaborateurs. « Au total, entre les revalorisations légales et l'extralégal, ça nous a coûté 120.000 euros sur dix mois », confie Carol Berthelot. Elle dit avoir peu de marges pour les prochaines négociations, avec une hausse de sa facture d'énergie de 36 %.
« Les métalliers, c'est rare » « C'est la première fois qu'on rencontre des demandes individuelles aussi pressantes, j'ai dû aller jusqu'à 8,56 %, voire 10 % d'augmentation pour des salariés dont j'ai absolument besoin et qui menaçaient de partir. Les métalliers, c'est une denrée rare, je dois les ménager », rapporte de son côté une dirigeante d'une TPE de la métallurgie de l'Ouest, qui réalise 1,6 million d'euros de chiffre d'affaires avec 11 salariés. Cette petite entreprise, non soumise aux NAO, avait pourtant instauré une règle tacite d'augmentation annuelle des salaires de 3 à 4 %. Cette année, la dirigeante avait anticipé un peu plus d'attente des collaborateurs et programmé 5 % d'augmentation générale en deux fois, février et juin.
L'entreprise est prudente. « De manière générale, on préfère y aller doucement sur les salaires, car on ne saura jamais de quoi sera fait le chiffre d'affaires suivant » , indique-t-elle, optant pour un recours aux primes, avec deux primes Macron de 1.000 euros en 2020 puis en 2021, ainsi que cette année, une prime « vacances » de 300 euros en juillet, et une « d'assiduité » de 1.000 euros en août. Au vu des chiffres, la revalorisation accordée par les TPEPME s'est alignée au premier semestre sur celle des entreprises dans leur ensemble.
D'après les chiffres du ministère du travail (Dares) divulgués en juin, le salaire mensuel de base brut des salariés du privé (avant prélèvements sociaux et versement des prestations sociales, et hors prime et heures supplémentaires) avait augmenté de 3 % en France sur un an. Et cette hausse montait, toujours au premier semestre, à +3,3 % pour les ouvriers et +3,7 % pour les employés. « Les efforts devraient se poursuivre sur ce second semestre, nos clients nous interrogent sur le moyen de revaloriser les salaires sans freiner le développement de l'entreprise », confie Laurent Chapart.
Mais ce coup de pouce des TPEPME reste, comme pour les autres, inférieur au niveau de l'inflation, qui s'établit à 6,2 % en octobre sur un an, d'après l'Insee. Les NAO qui se déroulent pour une grande partie cet automne et cette fin d'année risquent donc encore d'être tendues. ?
L'hôtellerierestauration a été tirée par l'accord de branche signé en janvier 2022.
Marion Kindermans @MaKindermans avec Léa Delpont Correspondante à Bordeaux | [
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ouper simultanément le système informatique qui permet de piloter à distance quatorze postes électriques haute tension dans un petit périmètre est-il un acte de protestation inoffensif et banal dans un mouvement social ou un geste grave, susceptible de provoquer des catastrophes en série ? Cette question fut au coeur du procès de quatre ex-agents de maintenance de RTE, entreprise gestionnaire du réseau public de transport d'électricité, mardi 28 février, au tribunal correctionnel de Paris.
Ceux-là ont reconnu avoir programmé des pertes de « téléconduites » dans des postes électriques haute tension autour de Valenciennes (Nord), en juin et juillet 2022, pour « se faire entendre » sur leurs demandes de hausses de salaires, alors qu'un rude conflit social secouait l'entreprise depuis quatre mois déjà.
Quand elle constate ces pertes simultanées d'observabilité et de manoeuvrabilité du réseau, l'entreprise soupçonne un acte de malveillance et porte plainte contre X, le 26 juillet 2022, à Lille. Ces faits, dit le procès-verbal, peuvent constituer une infraction à l'article R. 323-37 du code de l'énergie, passible de 1 500 euros d'amende. Appui à l'enquête Mais l'incident change d'ampleur trois jours plus tard, lorsque le directeur de la sécurité de RTE, l'ancien
général de gendarmerie Marc Betton, alerte directement la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) de ces faits susceptibles de provoquer, « dans le pire des scénarios », des coupures d'électricité « incontrôlées » dans les Hauts-de-France, en Belgique, en Angleterre.
Le même jour, la section cybercriminalité du parquet de Paris saisit officiellement la DGSI, requalifiant les faits en « entrave à un système de traitement de données », et surtout « sabotage informatique », réprimé par l'article 411-9 du code pénal, qui évoque « l'atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation », et enclenche une procédure d'exception.
Identifiés par une enquête interne appuyée par les moyens de la DGSI - géolocalisation, écoutes -, les quatre trentenaires, employés modèles, sont d'abord mis à pied. Menottés devant leurs enfants le 4 octobre 2022, ils passent soixante-seize heures en garde à vue, reconnaissent les faits. Ils ont, depuis, été licenciés. « Que vient faire la DGSI là-dedans ? », interroge la défense. C'est la qualité d'opérateur d'importance vitale de RTE qui a justifié de partir sur une « hypothèse haute, d'une attaque contre les intérêts de l'Etat » dans un contexte énergétique tendu, rétorque la procureure de la République. Et les « risques potentiels ».
Présentation « fallacieuse » Mais RTE a-t-il jamais cru à une « attaque de la Russie », comme l'une de ses responsables l'a confié à l'expert du cabinet Progexa, mandaté par le comité social et économique de l'entreprise ? Au contraire, la sécurité intérieure a été « instrumentalisée » par RTE pour « réprimer un mouvement social », estime Me Jérôme Borzakian. La présentation des faits par Marc Betton était « totalement fallacieuse », fustige Me Philippe Karsenti. Me Loïc Le Quellec relève, ironique, un détail au bas du procèsverbal : « L'agent de la DGSI précise que M. Betton sera en vacances le soir même. En vacances ! En pleine attaque russe ? Une désertion ! » Selon l'expert de Progexa, ces incidents ont d'ailleurs été notés 0 sur l'échelle de gravité interne à RTE. « Qu'il n'y ait pas de conséquence grave ne fait pas disparaître la réalité du délit », avance Me Baudoin de Boucheron pour RTE, partie civile. Il a demandé un euro de dommage et intérêt. A l'issue de la garde à vue, les faits de sabotage informatique ont été abandonnés. Six à huit mois de prison avec sursis ont été requis, ainsi que 7 000 euros d'amende pour chacun. Les avocats de la défense, eux, ont plaidé pour revenir à la qualification initiale : celle d'une simple infraction au code de l'énergie. p
Aline Leclerc | [
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<p>The latest Market Talks covering Energy and Utilities. Published exclusively on Dow Jones Newswires at 4:20 ET, 12:20 ET and 16:50 ET. 1617 ET - The S&P/TSX Composite Index ends with a gain, rising 69 points or 0.4% to 16068, while the blue-chip S&P/TSX 60 Index rises 4 points to 958. Leading the S&P/TSX index higher are gains in producer manufacturing and distribution services companies such as Martinrea International, with shares up more than 12% after the auto part supplier reported its quarterly results, and Parkland Fuel, up 8.8% after raising its dividend. Other top gainers include Gran Tierra Energy, up 4.4%, and Uni-Select, up 3.5%. (francesca.fontana@wsj.com; @francescamarief) 1157 ET - The move by Venezuela's opposition to take control of US-based refiner Citgo and end its relationship with Venezuela state-run oil company PdVSA opens up a web of legal uncertainties. One question is whether opposition-controlled Citgo may eventually be able to start importing Venezuelan crude oil again despite US sanctions that currently prohibit this, which could in turn start reviving Venezuelan crude production. Robbie Fraser at Schneider Electric says for now one should expect Venezuelan oil output to keep dropping, but adds "the prospect of some form of oil export deal between the Venezuelan opposition administration of Juan Guaido and the US leaves some limited potential for mitigating losses in the months ahead." (dan.molinski@wsj.com) 1054 ET - Dutch prosecutors Friday confirmed they had determined there were "prosecutable offenses" committed by Royal Dutch Shell PLC in connection with a 2011 Nigerian oil deal. Shell had announced earlier in the day that the Dutch public prosecutor's office was preparing to level criminal charges against the Anglo-Dutch oil giant "directly or indirectly." The development is the latest twist in the biggest bribery corruption scandal to shake the oil industry. It comes on the heels of a separate corruption trial in Italy targeting both Shell and rival ENI SpA for their alleged bribes paid to the Nigerian government as part of the 2011 tender for an oil field off Nigeria's coast. Both companies have previously denied wrongdoing. (christopher.alessi@wsj.com) 0540 ET - Centrica's lack of specific dividend guidance means debate continues as to whether the company can maintain its 12 pence-a-share dividend, Jefferies analysts say. The investment bank forecasts Centrica's adjusted operating cash flow up to 2020 to be at the lower end of its guidance range and says that as a result, the dividend is hanging by a thread. While things look grim, Jefferies says new costs and disposals mean that actually, balance-sheet pressure isn't acute enough to make a dividend cut inevitable. Jefferies has a hold rating on Centrica and a target price of 110 pence a share. (oliver.griffin@dowjones.com; @OliGGriffin) 0342 ET - The opening of a prosecution procedure against Royal Dutch Shell in the Netherlands means the company could face heavy fines, ING says. The Anglo-Dutch oil giant says it has been informed by the Dutch Public Prosecutor's Office that prosecutors are preparing to charge the company in relation to its 2011 acquisition, in partnership with Italian rival ENI, of an oil field in Nigeria for $1.3 billion. Both companies are already being sued by the Nigerian government amid a bribery scandal, ING notes. Shell and ENI have previously denied wrongdoing. Shell shares in London trade 0.3% higher. (adria.calatayudvaello@dowjones.com) 0329 ET - An afternoon rebound left Hong Kong stocks near session highs and logging some of Asia's biggest gains today amid a regional advance. The Hang Seng rose 0.6% to 28812.17, but with an end-of-day adjustment lower the index fell 4.13 points for the week. As mainland stocks popped anew, the China Enterprises Index climbed 1.2% today and 0.7% for the week. Financials did well, with China Life jumping 5.6% and fellow insurer Ping An rising 1.9%. Real-estate names also rebounded with retail landlord Link rising 1.5% and China's largest developer, Country Garden, bouncing 3.1%. But Macau casino operator Galaxy lost 2.4%. Utilities also underperformed. (chester.yung@wsj.com; @chester_yung) 0017 ET - Australia's stock benchmark set a 5-month closing high today as the market continued to benefit from the rebound in financials. The ASX 200 finished up 0.4% at 6192.7 as the sector climbed 0.5% following their best month in 6 years in February. That helped offset the 0.4% drop in materials today and 1.4% decline in energy. On the upside, health care climbed 0.7% and REITs jumped 2.1%. The ASX also rose 0.4% for the week. (kevin.kingsbury@wsj.com; @kevinkingsbury) 0017 ET - Not so long ago the prospect of a LNG import terminal being built in Australia would have been scoffed at. After all, it's a country where about $200 billion has been invested developing gas-export projects. So it's a sign of how seriously terminals are being considered for the tight east-coast market that Exxon is taking a look. Its Australia chairman, Richard Owen, concedes it's only early-stage studies, but the oil major is examining what a project might look like, where it could be positioned and what it would cost. That pits it against proposals from the likes of AGL Energy, which plans an import jetty at Crib Point in Victoria. Owen says Exxon is in a unique position as it's been in the LNG marketplace for more than 40 years. (robb.stewart@wsj.com; @RobbMStewart) 2347 ET - Though the lion's share of US oil exports have been earmarked for Asia, Europe's ability to continue receiving crude near-term will be tested by refinery maintenance, says RBC. US exports there have been at records of late, averaging some 830,000 barrels/day by the investment bank's estimates. That's nearly double year-earlier levels. That may also hit the US benchmark WTI, which has risen a bit more to start 2019 than the Brent international standard. Both are up modestly in midday Asian trading. (biman.mukherji@wsj.com) 2336 ET - Exxon may be working on a range of potential energy solutions from next-generation biofuels to new carbon-based materials for solar photovoltaics and lithium-sulphur batteries. But it insists the main game remains fossil fuels. Australian ops chairman Richard Owen told a business luncheon it's a sobering fact that the country will rely on fossil fuels for most of its energy through 2040. But he added there's a complacency about supply at a time of concerns about national fuel security and gas supply along Australia' east coast. Exploration is lagging there, and Owen suggests the country--instead of focusing on the duration of the national-fuel-reserve discussion--should be keen on how to boost supplies. (robb.stewart@wsj.com; @RobbMStewart) 2051 ET - Tenaga posting its first quarterly loss since 2011 is a sign the Malaysian electricity utility is ripe for a stock-valuation cut given sustained earnings headwinds, says TA Securities while going from buy to sell on the stock and cutting its target 15% to MYR13.20. Not only it is the era of super-normal profits over, the broker says Tenaga is experiencing an earnings drag from its international associates in other emerging markets. Moreover, profit at Tenaga's unregulated generation business aren't likely to grow near-term amid the government's initiatives to cut the national electricity-reserve margin. Shares are down 3.4% at MYR12.96, putting the year's drop at 4.7%. (yantoultra.ngui@wsj.com; @yantoultra) 1935 ET - Oil futures are muted in early Asian trading after a mixed market on Thursday, with WTI rising and the Brent international benchmark easing. Still, the market logged its best-ever start to a year in jumping about 25% following 4Q's slump. And with the US oil benchmark having risen 11 of the past 12 days, a pause is certainly warranted. But April WTI is up an additional 9 cents this morning at $57.31/barrel. May Brent, meanwhile, is unchanged at $66.31. (kevin.kingsbury@wsj.com; @kevinkingsbury) (END) Dow Jones Newswires March 01, 2019 16:50 ET (21:50 GMT) Copyright (c) 2019 Dow Jones & Company, Inc. Ref : 20190301DN009877.</p> | [
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A l'heure des bonnes résolutions, la petite musique économique qui monte en Allemagne est de nature à nourrir tous les espoirs d'un partenariat franco-allemand plus solide que jamais. Bien qu'il ait toujours un ministre des Finances libéral attaché aux principes d'un Etat économe et respectueux des forces du marché, le premier moteur de l'Europe voit en effet grandir le camp des partisans de plus d'interventionnisme à la française.
Proche des syndicats et du parti écologiste du ministre de l'Economie et du Climat, Robert Habeck, l'Institut de recherche macroéconomique et conjoncturelle (IMK) a même présenté jeudi un rapport au titre évocateur : « Le changement d'époque exige une politique économique active et ciblée ». Dans ce document d'une vingtaine de pages, les économistes de l'IMK estiment que l'UE doit mener « une politique industrielle plus active ». Le risque d'un conflit commercial Il n'est pas question de montrer trop fortement les dents comme Paris aimerait le faire, au risque de s'engager dans un conflit commercial avec les Etats-Unis du fait de l'Inflation Reduction Act. « Ce ne serait pas dans l'intérêt de l'Europe et cela ne résoudrait pas le problème de fond qui est que les investisseurs privilégieront les Etats-Unis pour installer des usines de production de batteries électriques », prévient l'IMK.
En revanche, l'Europe doit profiter de cette offensive américaine pour fixer ses priorités. Rendue publique le mois dernier, « l'initiative dans ce sens de Robert Habeck et de son homologue français Bruno Le Maire va dans la bonne direction », estime le directeur scientifique de l'IMK, Sebastian Dullien. Paris et Berlin demandaient à la Commission européenne un assou- plissement des règles pour les aides d'Etat aux entreprises et des « subventions ciblées » pour les secteurs stratégiques.
Parmi ceux-ci, Sebastian Dullien évoque la production de puces, de batteries électriques, de produits pharmaceutiques mais aussi d'acier, stratégique pour l'industrie allemande. Le patron du syndicat de la chimie et proche du chancelier allemand, Michael Vassiliadis, s'est lui aussi exprimé récemment en faveur de telles incitations, décriant « l'éternel mantra » bruxellois du respect de la concurrence. Une évolution de fond L'IMK n'exclut pas le recours à davantage de dettes pour financer des subventions mais l'institut préfère mettre l'accent sur une régulation plus protectrice, poussant à produire davantage sur le sol européen et dans le respect du climat. Il soutient d'ailleurs le principe de la taxe carbone aux frontières adoptée par l'UE le mois dernier.
Cette évolution est à l'oeuvre depuis quelques années déjà. Mais l'ancien ministre de l'Economie chrétien-démocrate, Peter Altmaier, avait reçu une volée de bois vert quand il avait évoqué, en 2019, son ambition de créer des champions européens. Le soutien financier massif américain à la transformation verte de son industrie et la menace d'un décrochage des fleurons industriels allemands semblent avoir réduit les critiques.
Ce changement s'accompagne d'une seconde musique assez douce aux oreilles du sud de l'Europe : les économistes de l'IMK critiquent la hausse rapide des taux de la Banque centrale européenne en la jugeant « excessive ». Sebastian Dullien salue au contraire la politique budgétaire expansionniste du gouvernement allemand qui a, selon ses calculs, déjà mobilisé près de 185 milliards d'euros en 2022 et 2023 pour soutenir les ménages.
L'économiste prône, comme le Conseil des sages allemands, de compenser en taxant les ménages les plus élevés. « Une politique monétaire qui serre trop les rênes pourrait remettre en question les succès de la gestion de la crise menée jusqu'à présent, sans pour autant atteindre son objectif », ajoute l'économiste. Selon lui, la BCE ne peut en outre guère agir contre la hausse des prix de l'énergie. Et il « n'existe pas d'indices convaincants dans la zone euro en faveur d'une consolidation de l'inflation par des spirales prix-salaires », conclut-il. ?
« Une politique monétaire serrant trop les rênes pourrait remettre en question les succès de la gestion de la crise menée jusqu'à présent, sans pour autant atteindre son objectif. » SEBASTIAN DULLIEN Directeur scientifique de l'Institut de recherche macroéconomique et conjoncturelle (IMK) 185 MILLIARDS D'EUROS Les fonds déjà mobilisés par le gouvernement allemand en 2022 et 2023 pour soutenir les ménages.
NinonRenaud @NinonRenaud Correspondante à Berlin
L'Institut de recherche macroéconomique et conjoncturelle allemand prône, entre autres, des « subventions ciblées » pour les secteurs stratégiques comme la production de batteries électriques.
Crédit photo:iStock | [
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C'est maintenant officiel : la Commission européenne a mis son veto au projet de fusion des équipementiers ferroviaires européens Alstom et ... | [
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Aïron LON est une solution modulaire unique, conçue pour les bâtiments de bureaux. Simplifié et évolutif, 100 % ouvert et interopérable, le Room Control ABB est certifié eu.bac. Ce système multimétier permet de contrôler : le chauffage et le refroidissement (différentes applications disponibles), l'éclairage (DALI, tout ou rien et variation), les stores/brise-soleil (montée/descente, orientation, suntracking). Aïron repose sur un protocole standard et interopérable : LonWorks, pouvant ainsi s'intégrer dans toute base standard LNS. L'intégration d'Aïron est facilitée par l'utilisation de « NLFacilities » qui procure intuitivité, rapidité, sécurité et flexibilité. L'intégration est réalisée sur fond de plans graphiques, avec possibilité de modélisation des modules et des espaces et de (re)cloisonnement par l'exploitant. NLFacilities permet aussi d'automatiser la génération de doCONTROL, alliant portabilité, réactivité, simplicité et ouverture. www.abb.com < | [
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La ville de Magdebourg a remporté l'implantation de deux méga-usines d'Intel, grâce à sa position stratégique en Europe et à son tissu de clients et de sous-traitants. A près Tesla dans le Brandebourg et le fabricant chinois de batteries CATL en Thuringe, l’Allemagne a de nouveau réussi à attirer un investissement majeur: celui d’Intel. Le géant américain des puces électroniques implantera deux usines de fabrication de semi-conducteurs à Magdebourg, la capitale du Land de Saxe-Anhalt. A la clé : 7 000 emplois mobilisés pendant la construction du site, puis 3 000 emplois hautement qualifiés pour faire tourner les usines à partir de 2027 et jusqu’à 10000 emplois indirects. Une bouffée d’oxygène pour cette ville de 240000 habitants, à mi-chemin entre Berlin et Hanovre. Mais alors que la compétition était féroce dans toute l’Europe, pourquoi ce choix? «Magdebourg regroupait l’ensemble des points clés que recherchait Intel», répond Mikael Moreau, le porte-parole du groupe. En tout premier lieu, en termes de superficie. «Intel souhaitait une très grande surface, d’environ 400 hectares. Il voulait également sécuriser d’importants besoins en eau et en électricité, si possible renouvelable», souligne Max Milbredt, le responsable du secteur des puces électroniques de Germany Trade and Invest, l’équivalent de Business France, qui a accompagné l’implantation d’Intel. MAGDEBOURG DITZINGEN Autant de caractéristiques qu’auraient pu offrir d’autres villes allemandes. Selon nos informations, elles étaient une dizaine positionnées dans la course. Pour Sven Schulze, le ministre de l’Economie du Land de Saxe-Anhalt, c’est surtout la réactivité des services administratifs de Magdebourg qui a fait la différence. «Nous avons immédiatement senti que c’était un investissement capital pour notre région, confie-t-il. Nous avons tout en mis en œuvre pour trouver des solutions à toutes les interrogations d’Intel. » De plus, la ville disposait depuis longtemps d’une zone industrielle qu’elle cherchait à attribuer et dont la planification est bien avancée. «Nous avons fait savoir que nous pouvions mettre à disposition ce terrain très rapidement », précise Sven Schulze. Important soutien public Par ailleurs, pour financer ses 17 milliards d’euros sement, Intel n’ajamais caché qu’il comptait sur un soutien public afin de combler le surcoût de 40% entre la production en Europe et en Asie. Si le montant des subventions n’a pas été dévoilé, il est certain que le site touchera de l’argent public dans le cadre du plan européen Chips Act, doté de 43 milliards d’euros et qui vise à quadrupler les capacités de production européennes d’ici à 2030. L’Allemagne, au niveau fédéral, mettra la main à la poche, ainsi que les 16 Lânder, qui bénéficient d’une certaine autonomie dans le versement de subsides. Or la ville de Magdebourg, située en ex-RDA, est autorisée à verser des subventions plus importantes que des régions à l’ouest et au sud du pays et davantage industrialisées. Selon Sven Schulze cependant, cet argument reste marginal. «Les subventions locales ne représentent qu’une infime partie de la somme totale. Ce qui a vraiment compté, c'est notre position centrale en Europe», nuance-t-il. «Magdebourg dispose d’une très bonne infrastructure de transport qui garantit un accès simple et rapide à notre réseau de fournisseurs et de clients, peu importe où ils se trouvent en Europe», confirme Mikael Moreau. Qui plus est, l’Allemagne dispose déjà d’un tissu industriel déjà bien établi dans la microélectronique. À 200 km au sud, la ville de Dresde compte plusieurs fabricants de portée mondiale, comme GlobalFoundries, qui a choisi d’y installer son futur site de puces en technologie FD-SOI, Infineon ou encore Bosch, qui dispose d’une nouvelle usine de semi-conducteurs. Autant d’industriels qui ne sont pas seulement des concurrents, mais aussi des clients potentiels pour Intel. Ouverture à des clients externes «Depuis un an, le groupe a changé de stratégie et ouvre ses capacités de production à des clients externes, via son entité Intel Foundry Services», souligne Mikael Moreau. Infineon s’est d’ores et déjà dit intéressé par cette offre de fabrication à façon. À sa mise en service en 2027, la mégafab de Magdebourg atteindra l’état de l’art dans les semi-conducteurs, ceux dits de l’«ère angstrôm», d’une taille inférieure au nanomètre, prévoit Intel. Ils seront destinés aux marchés de l’électronique, mais aussi de l’automobile, de plus en plus demandeuse de puces, qui représentent jusqu’à 30% de la valeur d’une voiture. Une part amenée à croître. «L’Allemagnefait partie des marchés logiques, compte tenu de la présence des groupes comme BMW, Volkswagen, Mercedes... Mais l’usine deMagdebourgpourra également servir tous les constructeurs européens», assure Mikael Moreau. Enfin, Intel pourra s’appuyer sur la solide base industrielle allemande, qui compte de nombreux sous-traitants et fabricants de machines, à l’instar de Cari Zeiss, dans l’optique, Linde, dans les gaz, Fabmatics dans l’automatisation ou encore Trumpf, dans les machines laser. «L’écosystème recherché par Intel est aussi européen, rappelle Max Milbredt. Aux Pays-Bas, ASML est par exemple le seulfoumisseur de machines qui dispose d’une technologie de lithographie extrême ultraviolet capable d’améliorer lafinesse de gravure. » Il en va de même avec les universités et les instituts de recherche, qui fourniront à Intel un savoir-faire technique et une main-d’œuvre qualifiée : l’Imec en Belgique, le CEA-Leti en France, les instituts Fraunhofer en Allemagne... Avec son arrivée, Intel ambitionne de dynamiser toute la chaîne de valeur européenne, allant de la conception des puces jusqu’à la production et l’assemblage. # Sven Schulze Ministre de l’Économie du Land de Saxe-Anhalt «En Saxe-Anhalt, 26 000 personnes travaillent dans la sous-traitance automobile. Avec le virage du véhicule électrique, certains de ces métiers n’existeront plus et nous devons trouver des alternatives. L’implantation d’Intel ouvre de nouvelles perspectives et sécurise le futur de notre région. De plus, nous avons gagné une crédibilité sur le plan international qui attirera de nouveaux investisseurs. » 17 milliards d’euros seront investis dans les deux usines de Magdebourg. | [
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Ancienne journaliste à Libération, engagée en faveur de la protection de l'environnement, Laure Noualhat est aussi autrice et réalisatrice de documentaires. Elle partage avec humour son expérience pour faire baisser son empreinte carbone et tente de relativiser la culpabilité écologique. Son dernier ouvrage, Comment rester écolo sans finir dépressif (Tana Editions, 2020), est paru en poche en octobre 2021.
Vous êtes journaliste spécialisée dans les questions environnementales depuis bientôt vingt ans, à quoi ressemble votre quotidien écologique ? Avant 2013, je vivais à Paris, je n'avais pas de voiture mais je partais souvent en reportage pour Libération. Aujourd'hui, je vis à la campagne, à Joigny, dans l'Yonne, j'ai un véhicule que je mutualise, 95 % de ce qu'il y a dans mon frigo est local et je ne prends plus l'avion. Mon bilan carbone a clairement diminué mais je reste e ouvrage, Comment rester écolo sans finir dépressif (Tana Editions, 2020), est paru en poche en octobre 2021.
Vous êtes journaliste spécialisée dans les questions environnementales depuis bientôt vingt ans, à quoi ressemble votre quotidien écologique mprisonnée à vie avec mes petits arrangements éthiques et carboniques. Le dernier en date : la viande, dont je n'ai pas encore pu me passer. Je ne mange donc que des animaux morts que j'ai connus vivants, privilégiant l'agriculture extensive et locale. Ici, à l'Association pour le maintien d'une agriculture paysanne [Amap], on a les vaches et le buffle Galloway sous les yeux, l'agneau du producteur C'est ma négo à moi.
Cela vous évite-t-il de vous flageller (avec votre fouet végétal) ? Oui, mais à terme, ces arrangements personnels ne sont pas tenables, car tout ce qu'on fait, il faut le multiplier par près de 8 milliards d'individus. Le problème avec la négociation, c'est que vous relativisez vos efforts ; vous vous dites : « Pourquoi me priver alors que ça ne changera rien à l'échelle mondiale ? » J'ai aussi l'habitude de me dire que, comme je n'ai pas d'enfants, mon bilan carbone s'arrêtera quand je mourrai. J'ai longtemps fait des blagues en disant que le meilleur geste écolo, c'était le suicide. Mais une fois qu'on comprend que toute activité humaine entraîne des pollutions, l'idée, c'est de faire son équation personnelle entre ce à quoi on ne peut pas renoncer et ce qu'on peut transformer.
Comment ne pas laisser tomber ? Il y a un effort à fournir tout au long de sa vie, celui d'accepter qu'on ne va pas être la personne qui va changer les choses et que, quoi qu'on fasse aujourd'hui, même si on était tous à 2 tonnes équivalent CO2 par an, il y aurait quand même un réchauffement de plus de 2 °C [d'ici à la fin du siècle, objectif fixé dans l'accord de Paris de 2015]. Se flageller parce qu'on n'arrive pas à modifier nos modes de consommation, c'est dommage, parce que notre société a été organisée pour qu'on utilise la voiture, qu'on mange de la viande Et puis c'est paradoxal : plus les gens agissent, plus les émissions de CO2 augmentent. Au niveau mondial, elles ont dépassé les 400 ppm [« parties par million », équivalant au nombre de molécules polluant sur 1 million de molécules d'air] tandis qu'il y a vingt ans, elles étaient à 250. Le plus dur, c'est de vivre avec ça, sans cesser de faire les choses.
Difficile en effet Entre 2000 et 2010, nous étions très peu nombreux à nous sentir concernés, alors nous nous comportions comme des « ayatollahs du vert ». A constamment essayer d'éviter le CO2 partout, j'avais l'impression de jouer à Mario Bros. Nous cherchions des alternatives, mais il n'y en avait pas.
Quand vous parliez aux copines des coupes menstruelles, elles vous regardaient d'un air dégoûté.
Aujourd'hui, je connais de moins en moins de gens névrosés au point de foutre leur vie en l'air à cause de leur culpabilité écologique.
Que diriez-vous à celles et à ceux qui ont mauvaise conscience aujourd'hui ? Calmez-vous. Voyez le nombre d'options qui s'offrent à vous pour faire baisser votre empreinte carbone, amusez-vous à faire un jeu de rôle, comme le propose par exemple l'atelier immersif 2tonnes.org. On a un grand travail à faire sur la question du renoncement, qui a une connotation négative, ce qui explique qu'elle n'est jamais mise en avant par les politiques. Sauf qu'on n'est pas dans Sex and the City, on n'a pas besoin de nouveaux escarpins Manolo Blahnik tous les quatre matins. Vivre avec moins, c'est beaucoup mieux : on a plus de vide autour de nous qu'on peut remplir avec des choses vraiment intéressantes. Tout le travail à venir est de montrer que le plaisir se trouve aussi du côté de la sobriété.
Quelles sont les associations écologiques qui nous permettent de déculpabiliser tout en agissant pour la planète ? L'organisation Deep Green Resistance [DGR] dit qu'il « faut arrêter les douches courtes » car elle considère que les efforts individuels dépolitisent les enjeux politiques et industriels de l'écologie. De fait, nous représentons 25 % du problème. Les 75 % restants viennent entre autres des politiques urbanistiques qui décident d'installer un centre commercial à l'orée d'une ville, ce qui va nécessiter des échangeurs, et donc des bagnoles, etc. Et puis pourquoi culpabiliser quand on sait qu'il n'y a rien de parfait ? Prenez la voiture hybride Toyota Prius : comme elle a deux motorisations, il lui faut deux fois plus de matière, et c'est aussi carboné qu'un 4 × 4 Hummer Quant à la production mondiale de riz, elle émet autant de méthane que l'élevage. Comme on regarde tout par la lorgnette du CO2, on déplace les problèmes. C'est un peu comme si votre mec arrêtait de vous tromper mais devenait alcoolique. | [
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NORMANDIE. Comment répondre aux besoins essentiels de la population en cas de chocs soudains tels qu'un événement climatique extrême, un blackout électrique, une paralysie du réseau routier ou une rupture d'approvisionnement en eau. C'est l'équation à plusieurs inconnues que tentent de résoudre huit collectivités normandes dans le cadre d'une démarche pilote proposée par l'Ademe autour de la notion de résilience.
On connaissait les tests de résistance bancaire, ou stress tests, consistant à simuler des conditions économiques et financières
extrêmes pour en mesurer les conséquences sur les banques. En Normandie, l'Ademe a entrepris de soumettre huit communes et intercos* au même type d'épreuve. Là s'arrête l'analogie. Car ici, il n'est pas question de passer au crible des ratios prudentiels ou des réserves de change mais d'évaluer la capacité des territoires à anticiper et à réagir à des chocs de toute nature (sanitaires, économiques, climatiques, énergétiques, démocratiques...).
L'objectif de ce projet pilote dénommé « résilience territoriale » est ambitieux. Il s'agit d'inciter les dites collectivités à réinterroger leurs politiques en les confrontant à des événements majeurs. Lesquels événements risquent malheureusement de se multiplier au cours des prochaines décennies. « On invite les
élus et leurs services à réfléchir aux moyens de maintenir les fonctions clés qui permettront à leurs habitants de vivre et de s'épanouir pendant et après un stress », résume Karine Bosser, coordinatrice du pôle territoires durables au sein de la délégation de l'Ademe Normandie.
De l'utilité de la simulation Pour convaincre de la pertinence de cette approche, l'agence n'a pas lésiné sur l'entrée en matière. Pendant un an, des binômes d'élus et de techniciens, accompagnés par des experts, ont simulé des scénarios exceptionnels sur des territoires imaginaires. « Ils se sont confrontés virtuellement à un black-out électrique pendant 1 jour, une semaine puis un mois. La démonstration a été étendue à des ruptures d'approvisionnement en pétrole et en nourriture », détaille Karine Bosser. Effet garanti.
L'expérience a manifestement été instructive pour les participants. « Cela a permis de toucher du doigt des vulnérabilités auxquelles nous ne pensions pas », rapporte Nicolas Gaillet, directeur du pôle transition écologique à l'agglomération Dieppe Maritime. « Quid par exemple d'une autoroute inutilisable ou de la bonne marche des cantines quand on est privé d'électricité ? ». L'exercice a également fait forte impression sur la vice-présidente de la communauté de communes Cote Ouest Centre Manche dans le Cotentin. « A l'issue de ces séances, on prend mieux la mesure des implications sociales, humaines, économiques et environnementales de ce type de chocs et de l'importance de les appréhender solidairement », constate Karine Herard.
« Une nouvelle grille de lecture » Reste maintenant à passer au stade des travaux pratiques. Pendant deux ans, les huit collectivités se sont engagées à revisiter leurs politiques respectives en s'appuyant sur un
référentiel basé sur les cinq « commandements » de la résilience (diversité, redondance. « Cela risque de bousculer quelques certitudes puisque chaque service va devoir évaluer ses projets au moyen d'une nouvelle grille de lecture », prédit Karine Hérard. A Dieppe, Nicolas Caillet souscrit à l'analyse. « On dispose maintenant d'une boussole avec plusieurs domaines à interroger comme l'épuisement des ressources, l'effet domino des crises ou la continuité d'activités. A nous de veiller à les intégrer progressivement ».
Facile à dire, beaucoup moins aisé à mettre en pratique ce qu'admet d'ailleurs la représentante de l'Ademe. « Sur chaque territoire, les réponses passent forcément par une meilleure connaissance des vulnérabilités locales, une modification des pratiques et du fonctionnement des organisations », théorise t-elle.
Message reçu 5 sur 5 par les élus concernés. Dans une tribune parue ces jours-ci, ils plaident pour une transformation radicale des territoires et appellent d'autres collectivités à rejoindre le mouvement. « L'addition et l'accélération des crises doivent interroger profondément nos besoins et nos priorités », écrivent-ils. Au passage, les signataires appellent à la mise en place d'un cadre juridique favorable aux expérimentations. L'Union européenne, le gouvernement et les parlementaires doivent s'engager « dans une démarche de simplification des financements des projets résilients », recommandent-ils. A bon entendeur.
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*Argentan, Malaunay, Cherbourg-en-Cotentin, Métropole Rouen Normandie, Communauté Urbaine d'Alençon, agglomérations de Seine-Eure et Dieppe Maritime, Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche. g
Nathalie Jourdan
Inédite en France, l'opération confrontent des collectivités volontaires à des scénarios d'épreuves majeures.
Crédit photo:(Crédits : Agence de l'eau Seine Normandie) | [
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<p>PAGES 20-21 DOSSIER hull et grimsby (angleterre) - envoyé spécial E n arrivant à proximité, le gigantisme de la mécanique en préparation devient soudain évident. Une pale de 81 mètres est étendue le long de l'usine, tandis que des employés qui apparaissent microscopiques à ses côtés se préparent à la déplacer. Il faudra plus d'une heure pour bouger ce monstre de bois de balsa, de fibre de verre et de résine. L'intérieur a beau être creux, et les parois ne pas dépasser une vingtaine de centimètres, le tout pèse 35 tonnes. Chaque semaine, il en sort une dizaine de l'usine Siemens Gamesa, une entreprise espagnole en joint-venture avec l'allemand Siemens. Celle-ci est située à Hull, dans le nord-est de l'Angleterre, sur un port de l'estuaire du Humber, à proximité de la mer. Impossible de transporter de tels géants autrement que par voie maritime. Bientôt, trois pales similaires et une tour métallique géante seront mises sur un bateau, pour être assemblées en pleine mer, à plus de 100 kilomètres des côtes. Une fois montée, la gigantesque éolienne mesurera 204 mètres de haut, l'équivalent de la tour Montparnasse. 40 % DE LEUR PUISSANCE THÉORIQUE Au large des côtes anglaises, plus de 2 200 de ces oiseaux blancs ont déjà été posés, chaque fois un peu plus grands et un peu plus puissants. « Quand j'ai démarré en 2007, les turbines avaient une puissance de 1,4 mégawatt. Aujourd'hui, on en prépare de 14 mégawatts », constate, presque incrédule, Andrew Elmes, chargé du développement de Siemens Gamesa pour le Royaume-Uni. Année après année, les records sont battus et les plus grandes fermes éoliennes au monde sont construites à l'est des côtes britanniques. Une partie des pales de l'usine de Hull équipent par exemple Hornsea One, ouvert en 2019 : 174 turbines à 120 kilomètres des côtes, par 30 mètres de profondeur, avec une capacité totale de 1,2 gigawatt. Sur le papier, c'est autant qu'un réacteur nucléaire. Sur le papier seulement. La salle de contrôle d'Orsted, l'opérateur de la centrale éolienne, est située à Grimsby, sur la rive opposée du Humber. Dans un bâtiment surplombant le port, une multitude d'écrans supervise en temps réel l'électricité générée en cette journée grise de fin avril. « En ce moment, on produit 181 mégawattheures, ce n'est pas beaucoup », constate l'opérateur. Soit un septième de la production maximale. Rien d'anormal : le vent est par définition intermittent, soufflant plus ou moins fort. En moyenne, les éoliennes en mer fonctionnent à 40 % de leur puissance théorique. Tout le pari énergétique britannique réside dans cette difficulté. En une décennie, le Royaume-Uni est devenu le deuxième pays au monde pour les éoliennes en mer, avec 10,5 gigawatts installés, deux fois moins que la Chine, mais deux fois plus que l'Allemagne et quatre fois plus que les Pays-Bas (la France n'ouvrira sa première ferme éolienne en mer qu'à la fin de l'année). « C'est le grand succès [britannique] de la dernière décennie », estime Michael Grubb, professeur d'énergie et de changement climatique à l'University College de Londres. Le 7 avril, Boris Johnson a mis la barre très haut : quintupler d'ici à 2030 cette technologie, pour atteindre une capacité de 50 gigawatts dans les eaux britanniques. Avec son langage fleuri, le premier ministre britannique avait autrefois parlé de faire du Royaume-Uni « l'Arabie saoudite du vent ». Le pari est difficile. Non seulement le Royaume-Uni, pourtant un leader mondial, doit changer d'échelle très vite, mais l'intermittence de cette technologie oblige à repenser une grande partie du système énergétique. « Que se passe-t-il s'il n'y a pas de vent alors qu'on est en janvier ? », interroge Dieter Helm, professeur de politique économique et spécialiste de l'énergie à l'université d'Oxford. Pour lui, plus d'éoliennes signifie aussi plus de centrales à gaz, prêtes à venir en renfort rapidement en cas de calme météorologique. « Le problème est que la stratégie du gouvernement britannique ne considère pas le système dans son intégralité », accuse-t-il. En 2021, le Royaume-Uni a expérimenté ce problème directement : le vent a soufflé moins fort, en moyenne, que l'année précédente, et la part de l'électricité renouvelable est passée de 43 % à 39 %, alors même que la capacité installée avait progressé de 3,5 %. LE GAZ SE FAIT PLUS RARE Retour aux années 1980. Avec de grandes découvertes de pétrole et de gaz, la mer du Nord devient une poule aux oeufs d'or pour le Royaume-Uni. British Gas diffuse des publicités montrant une cuisine clinquante en Formica blanc, où de délicieux croissants sortent d'un four à gaz, et où le café bout étrangement à gros bouillon sur une gazinière. « C'est la beauté du gaz », vante le slogan. Progressivement, cette technologie s'impose. Aujourd'hui, la vaste majorité des Britanniques se chauffe et cuisine de cette façon. Et 40 % de l'électricité sont produits avec cette énergie. Mais les ressources de la mer du Nord s'épuisent. Depuis 2000, la production de gaz dans les eaux britanniques a été réduite des deux tiers, et celle du pétrole de 60 %. Quant au charbon, l'autre grande ressource britannique, il a disparu. Les mines ont fermé à partir des années 1980, faute de compétitivité. Les centrales électriques alimentées avec ce carburant, trop polluantes, ont été fermées pendant la dernière décennie (il reste 2 % d'électricité à base de charbon). Enfin, le dérèglement climatique a poussé le Royaume- Uni à promettre d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050, nécessitant de remplacer ces ressources déclinantes par des solutions sans émission de CO2. Le nucléaire, qui produit actuellement 17 % de l'électricité, est lui aussi déclinant, la majeure partie des centrales devant fermer d'ici à 2030. C'est dans ce contexte que l'éolien en mer s'est imposé, il y a une décennie. « La première explication est la géographie », rappelle Barnaby Wharton, de l'association RenewableUK, qui représente l'industrie éolienne. Le Royaume-Uni dispose non seulement de beaucoup de mers venteuses, mais aussi d'un fond sous-marin relativement peu profond, y compris loin des côtes. « C'est assez unique, poursuit M. Wharton. Le Danemark n'a pas autant de mer, la Baltique n'est pas aussi venteuse, la Méditerranée est plus profonde » Dans un pays aussi venteux, l'éolien terrestre est également intéressant, mais se heurte souvent à l'opposition des populations locales, si bien que le gouvernement évite d'encourager cette solution. Actuellement, la capacité installée sur terre dépasse celle en mer (14 gigawatts contre 10,5), mais sa progression est nettement plus lente. La deuxième explication du succès britannique dans l'éolien offshore a été la mise en place d'un régime très favorable pour les investisseurs. Le gouvernement attribue un « contrat pour différence » (CfD), qui garantit pour quinze ans le prix auquel l'opérateur vendra son électricité. Dès lors, le risque pour un investisseur est très faible. Il connaît ses revenus de façon certaine, le coût de l'installation et peut faire ses calculs. « Ce mécanisme a mis en place un cadre stable permettant aux investisseurs, aux installateurs et aux sous-traitants d'aller dans la même direction et de construire une industrie compétitive », explique Duncan Clark, qui dirige Orsted pour le Royaume-Uni. Cette société danoise contrôle 12 centrales éoliennes en mer dans les eaux du pays, soit près de la moitié du parc. Initialement, le prix de l'électricité garanti par l'Etat paraissait exorbitant, à trois fois le niveau du marché de l'électricité. Puis, à la surprise générale, les coûts des éoliennes se sont mis à chuter vertigineusement. « En gros, le prix des turbines par mégawattheure a été divisé par trois », note M. Elmes, de Siemens Gamesa. Aujourd'hui, le prix garanti par l'Etat pour les éoliennes en mer, fixé aux enchères avant la construction, tourne autour de 40 livres (47 euros) par mégawattheure. Ces derniers mois, c'est largement en dessous du prix du marché de l'électricité. « L'électricité des nouvelles éoliennes en mer est moins chère que celle venant du charbon, du gaz ou du nucléaire », affirme M. Clark, d'Orsted. Faux, répond M. Helm, de l'université d'Oxford. D'abord, ces nouvelles éoliennes nécessitent de très forts investissements dans le réseau électrique. Le courant arrive sur des côtes qui étaient jusqu'à présent en bout de réseau, pas équipées pour recevoir de forts voltages. Il faut désormais renforcer le réseau, ce qui ajoute environ 10 livres par mégawattheure supplémentaire, reconnaît l'association RenewableUK. UN PARC À VENIR DÉMESURÉ Mais là n'est pas l'essentiel. « Quel était le prix de l'éolien en octobre 2021 quand il n'y avait pas de vent ?, interroge M. Helm. Il était extraordinairement élevé. » Actuellement, dans le système britannique, les centrales à gaz prennent le relais ; or, le gaz est devenu très cher et est un émetteur de CO2. Existe-t-il d'autres solutions pour atteindre la neutralité carbone tout en évitant la pénurie de courant ? « On peut essayer de stocker l'électricité dans des batteries ou de l'hydrogène, mais la technologie n'est pas prête, répond M. Helm. Sinon, il faut des centrales à gaz avec un système de capture de carbone. » Techniquement, séquestrer le CO2 puis l'enfouir sous terre - par exemple dans les anciennes réserves de gaz naturel de mer du Nord - n'est pas insurmontable, mais le coût demeure pour l'instant prohibitif. M. Helm insiste : il n'est ni climatosceptique ni opposé aux éoliennes, mais estime que les lobbyistes de l'éolien se sont imposés, faisant oublier que cette technologie n'est qu'une partie de la solution. Simon Evans, du site spécialisé Carbon Brief, nuance ce discours, estimant que ce n'est pas un argument pour limiter la progression de l'installation des éoliennes. « C'est vrai, l'hydrogène ou la capture de carbone seront nécessaires pour que le Royaume-Uni atteigne son objectif de neutralité carbone d'ici à 2050. Mais, d'ici là, il y a largement la place pour une hausse significative des éoliennes, afin de réduire l'utilisation des énergies fossiles. » M. Grubb, de l'University College de Londres, abonde : « Le vent en mer du Nord a le potentiel pour devenir une ressource énergétique aussi importante qu'était le gaz de la mer du Nord. Mais, c'est vrai, cela va nécessiter un développement coordonné du système électrique. » Il rappelle que d'autres solutions que les centrales à gaz existent. Des interconnexions électriques avec les pays voi- sins du Royaume-Uni existent ou sont en cours de renforcement, apportant une source alternative de courant quand le vent s'arrête. Côté français, il s'agit d'électricité nucléaire ; côté Norvège, de barrages hydroélectriques. Dans tous les cas, il s'agit d'un contournement des aléas du vent qui n'augmente pas les émissions de CO2. Il avertit néanmoins que construire un parc éolien produisant 50 gigawatts dans un pays où la demande d'électricité moyenne ne dépasse pas 30 gigawatts est peut-être excessif. « Certaines de ces constructions ne seront nécessaires qu'une partie du temps, ce qui commence alors à réduire leur rentabilité. » Quand trop de vent tue le vent p LE CHARBON LOCAL A DISPARU. LES MINES ONT FERMÉ À PARTIR DES ANNÉES 1980, PUIS LES CENTRALES ÉLECTRIQUES DANS LE SYSTÈME BRITANNIQUE, CE SONT LES CENTRALES À GAZ QUI PRENNENT LE RELAIS QUAND LE VENT N'EST PAS SUFFISANT ÉRIC ALBERT Vue aérienne de pales, au sein du site de l'usine Siemens Gamesa, à Hull, dans le nord-est de l'Angleterre, le 28 janvier. Elles mesurent plus de 80 mètres de long. Crédit photo:PAUL ELLIS/AFP</p> | [
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La COP21 en 7 questions CLIMAT . Dans moins de trois mois , elle va s' ouvrir en France . Et cette conférence compte faire date . Pour être incollable sur cet événement . . . C' EST UNE « PHOTO de famille » que le président a souhaité la plus éclectique possible . Devant les photographes se tiendront ce midi à l ' Elysée , autour de François Hollande , le Premier ministre , Manuel Valls , et ses ministres Laurent Fabius et Ségolène Royal . Mais aussi des artistes comme Yannick Noah , des blogueurs , des patrons de grands groupes français ( Michelin , Suez , Engie . . . ) , des sportifs ( le champion du monde de canoë Tony Estanguet ou la navigatrice Catherine Chabaud) . Sans oublier l ' incontournable Nicolas Hulot. Tous tendus vers un même but : que la COP21 soit un succès . A deux mois et demi de l ' ouverture de la conférence de l ' ONU sur le changement climatique , le chef de l ' Etat mobilise pour obtenir un accord planétaire en décembre . Un pari audacieux doublé d ' une organisation logistique sans précédent. 1 Que veulent dire ces trois let- tres? Depuis la première COP en 1995 ( d ' où la 21e cette année) , la conférence annuelle des parties conference of parties » , en anglais) réunit chaque année dans un pays différent les représentants de 195 parties ( pays) en plus de l ' Union européenne . L ' objectif est d ' obtenir un accord universel juridiquement contraignant permettant de réduire les gaz à effet de serre , responsables de la hausse des températures et donc de maintenir le réchauffement en dessous de 2 °C . Paris l ' accueille du 30 novembre au 11 décembre . Quel que soit le résultat , la est déjà prévue , elle aura lieu au Maroc , en 2016. 2 Les grands de ce monde seront-ils présents ? Normalement , oui . « Ceux qui souhaitent être présents pour donner une impulsion politique sont invités le premier jour de la conférence , mais ils ne seront pas présents pour la fin des négociations » , explique la secrétaire générale chargée de l ' organisation de la COP21 , Laurence Tubiana . Inutile , en effet , de réitérer le scénario catastrophe de 2009 au Danemark . « Après deux semaines de discussions entre les délégations de chaque pays , 130 chefs d ' Etat s' étaient retrouvés à Copenhague alors que le texte final faisait encore 120 pages et était truffé de paragraphes entre crochets sur lesquels il n' y avait pas de consensus » , rappelle Laurence Tubiana. quoi ressemblera l ' accord de Paris ? La France souhaiterait que le document final ne dépasse pas vingt pages . « Un peu comme les décrets d ' application d ' une loi , il s' agira de fixer des règles communes visant à réduire les gaz à effet de serre sur la planète , chaque pays avançant sa propre contribution chiffrée , financée et datée pour lutter contre le changement climatique , détaille Laurence Tubiana . Les Etats- Unis ont déjà annoncé qu' ils voulaient réduire leurs émissions de 80 %% d ' ici à 2050 . 4 Existe-t-il un risque d ' échec ? Oui , et François Hollande en a bien conscience . Il a prévenu lundi qu' il n' y aurait pas d ' accord à Paris si les pays riches ne s' engageaient pas à financer les politiques climatiques des pays en développement . En 2009 , les pays les plus industrialisés avaient promis de fournir 100 MdsEuro annuels à partir de 2020 aux pays pauvres pour les aider à affronter les impacts du changement climatique et à choisir des modes de développement moins carbonés . « Si on ne concluait pas , si aucune mesure substantielle n' était prise , ce ne serait pas des centaines de milliers de réfugiés que nous aurions à traiter dans les vingt ou trente prochaines années , mais des millions » , a prévenu le chef de l ' Etat. M Combien coûte cette conféren- ce? La France a provisionné un budget de 170 MEuro pour l ' occasion. 17 000 délégués accrédités , 3 000 journalistes et environ 20 000 observateurs extérieurs ( responsables associatifs , syndicats , etc . ) sont attendus . Sans compter les forces de l ' ordre , très nombreuses , qui seront mobilisées pour la sécurité . La France s' attend toutefois à 100 MEuro de retombées économiques ( nuits d ' hôtel , restaurants , visites touristiques de Paris . . . ). e Va-t-on aménager une ville> V pour accueillir l ' événement ? Oui! Les travaux vont débuter en octobre . 18 ha seront aménagés spécialement au parc des expositions du Bourget , au nord de la capitale . Bureau de poste , banque , restaurants . . . « Une cinquantaine de prestataires français spécialistes de l ' aménagement , des transports , du gardiennage , de la restauration , des télécoms ou de l ' énergie sont mobilisés , car il s' agit pratiquement de construire une petite ville » , confie le secrétaire général chargé de la préparation de la , Pierre-Henri Guignard. aura-t-il des fraises au buf- fet? Au moins 450 000 repas seront servis pendant la conférence . Si des menus halal , casher , végétarien et végétalien sont prévus , les organisateurs souhaitent privilégier les « produits locaux » et « de saison » . « Pas question donc de servir une seule fraise importée du Chili au mois de décembre à Paris » , confie Pierre-Henri Guignard. Ultime casse-tête : ne pas paralyser les transports . « Nous avons fait le pari de distribuer un passe Navigo à l ' ensemble des délégués accrédités pour ne pas bloquer le trafic automobile au nord de Paris , ajoute le secrétaire général . Beaucoup d ' ambassadeurs se préparent à prendre religieusement le RER le matin pour rejoindre Le Bourget . » FRÉDÉRIC MOUCHON I La conférence sur le climat se tiendra au Parc des expositions du Bourget sur 18 hectares spécialement aménagés pour l ' occasion du 30 novembre au 11 décembre . Des représentants de 195 pays en plus de l ' Union européenne tenteront de trouver un accord . ( DR) | [
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Le patron de la SNCF Guillaume Pepy a qualifié mercredi de "mauvaise nouvelle du jour" le veto européen à la fusion dans le rail du français... | [
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Les idées de la Convention citoyenne pour le climat se concrétisent, et la pression sur les sociétés s'accentue Page 4 Se mettre au vert Terrasses, chaudières, passoires thermiques Lundi 17 juillet, les premières mesures issues de la Convention citoyenne pour le climat ont été annoncées à l'issue du Conseil de défense écologique. D'autres mesures, « d'ordre législatif », suivront, après un temps de concertation avec les associations d'élus et les entreprises. Un projet de loi est prévu à l'automne, en vue d'un examen début 2021.
Ça devient concret. Les propositions de la Convention citoyenne pour le climat commencent à trouver leur application dans la loi. Pas de surprise : les propositions retenues sont essentiellement techniques et réglementaires, en vue d'une application rapide par voie de décret. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique a ainsi annoncé lundi 17 juillet la fin des chaudières au fuel et au charbon à partir de 2022, ainsi que la création de deux parcs naturels régionaux. Un au mont Ventoux dans le Vaucluse, et un autre en baie de Somme en Picardie. Cela permet à la France de tenir son engagement de protéger 30% de son territoire.
Autre mesure retenue et déjà largement critiquée: l'interdiction du chauffage des terrasses en hiver. La disposition ne devrait être appliquée qu'à partir du printemps prochain, les restaurateurs étant déjà pénalisés par les conséquences économiques de la Covid-19. La performance énergétique sera également reconnue comme un des critères de la « décence » d'un logement dès le 1er janvier 2023.
Les locataires de logements considérés comme des « passoires énergétiques » (qui consomment plus de 500 kWh au m2 par an) pourront se retourner contre leur propriétaire. De son côté, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la création « d'autoroutes ferroviaires » pour le fret, avec la réouverture des lignes Bayonne-Cherbourg, Sète-Calais et Perpignan-Rungis. Il a aussi acté la gratuité des péages pour les trains de marchandises jusqu'à la fin de l'année 2020 et une division par deux de ce prix en 2021.
Des annonces ancrées dans la « relance verte » voulue par l'exécutif et sur laquelle les différents membres du gouvernement ont largement communiqué durant le week-end. La pression se resserre autour des entreprises, attendues au tournant de la transition écologique alors que les annonces de milliards d'euros d'aide se succèdent. Le mouvement s'étend aux investisseurs qui, depuis la crise, se tournent davantage vers les indices ESG, qui valorisent les politiques de responsabilité sociétale (RSE) des entreprises, et commencent à demander des comptes sur ces sujets.
Décalage. Or, un décalage subsiste dans le monde du business. Les dirigeants d'entreprises restent encore globalement hermétiques au modèle d'entreprises durables. Dans une étude publiée mi-juillet, le Pacte mondial des Nations Unies, une organisation dépendante de l'ONU qui incite les entreprises du monde entier à adopter une attitude socialement responsable, constate qu'en matière de RSE, il y a un fossé entre la rhétorique des entreprises et la réalité des actions mises en place.
Si 92% des PDG pensent que l'intégration de la dimension développement durable dans leur stratégie est importante pour le succès futur de leur entreprise, seuls 48 % d'entre eux déclarent mettre en oeuvre la durabilité de leurs activités. Et seulement 21% estiment que leur entreprise joue actuellement un rôle essentiel dans la réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD) établis par l'ONU. L'organisation pointe la responsabilité des dirigeants. « C'est plus qu'une question de stratégie, de réglementation et de process. C'est fondamentalement une question de leadership et de personnes », estiment de concert Lise Kingo, directrice générale du Pacte Mondial, et Clarke Murphy, directeur général de Russell Reynolds, le cabinet de conseil qui a réalisé l'étude. Selon eux, seuls les dirigeants sont dans la bonne position pour conduire les transformations nécessaires. C'est un mouvement qui doit s'organiser par le haut, puis ruisseler sur le reste des équipes.
Les raisons de la déconnexion entre la parole et les actes sont à trouver dans le recrutement. Russell Reynolds a analysé 4000 fiches de postes de haut dirigeant à travers le monde. Le résultat est évocateur: en 2019, dans seulement 4% des cas, une expérience ou un goût pour le développement durable étaient requis.
L'intérêt pour les questions environnementales et sociales ne s'invente pas. « Quand ils sont activement engagés sur le sujet, les leaders sont inspirants. Il faut une vision, des convictions, pour avancer en la matière. Sinon, il y a un manque d'authenticité, ou une volonté de publicité qui ne peut pas fonctionner », témoigne Patrick Chalhoub, PDG du groupe Chalhoub, distributeur de marques de luxe au Moyen-Orient.
Peu de PDG sont formés à ces questions. Parmi les 55 dirigeants qui ont été interrogés pour l'étude, 45% ont développé très tôt une passion pour le sujet, et 43% ont acquis leurs convictions au fil de leur carrière, notamment lors de postes à l'international. Un effet générationnel qui a vocation à se distendre: la majorité des écoles de commerce et d'ingénieur proposent aujourd'hui des parcours RSE.
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Cécile Lemoine
Barbara Pompili et Emmanuelle Wargon au sortir du Conseil de défense écologique, lundi.
Crédit photo:SIPA PRESS | [
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Les patrons des géants français EDF et allemand Siemens ont renoncé hier à se rendre au forum économique de Ryad, dernières défections en date à ce rendez-vous depuis la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, tandis que le PDG de Total, lui, a maintenu sa venue. | [
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<p>communication pour ses compteurs d’énergie. Cette passerelle de comptage KNX TXF121 au format un module se connecte automatiquement grâce à une cellule infrarouge : positionnée à gauche d'un compteur, elle peut ainsi capter les signaux émis par ce dernier.</p> | [
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Reconstitution judiciaire du meurtre d'Alexia Daval, épreuves écrites du baccalauréat, présentation du tableau "Judith et Holopherne" attrib... | [
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rintignalité du panc immola«, doit êtrie nénovi aux nomma BBC
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Votée en deuxième lecture à l'Assemblée nationale le 26 mai, la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte est bouclée. Quel sera son impact sur les consommateurs?
LOI DE TRANSITION ÉNERGÉTIOUE
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ÉLISABETH CHESNAIS
Dans les grandes lignes, la loi sur la transition énergétique va dans la bonne direction. Les objectifs sont clairs et ambitieux. Dès 2030, la consommation d'énergie sera réduite de 20%, celle des énergies fossiles de 30%% et les émissions de gaz à effet de serre de 40%. Les énergies renouvelables représenteront 32%% de la consommation totale d'énergie et même 40%% de la production d'électricité. Une étape décisive, avant de parvenir à une France vraiment sobre en énergie en 2050. À cette échéance, la consommation d'énergie sera divisée par deux, les émissions de gaz à effet de serre par quatre. Enfin, après de multiples polémiques et un détricotage au Sénat, la loi revient à son objectif initial
sur le nucléaire. Sa part dans la production d'électricité sera bien ramenée de 75% aujourd'hui à 50%% en 2025. On peut regretter que le nucléaire ait occupé une telle place dans les débats parlementaires. Au regard de sa contribution effective au mix énergétique, elle était surdimensionnée. Le nucléaire ne représente que 17%% de la consommation d'énergie. Dit autrement, la transition énergétique se joue à 83% ailleurs. Pour atteindre les objectifs, c'est le bâtiment qui se retrouve au centre de la transition énergétique. Rien d'étonnant. En île-de-France, par exemple, il représente 60%% de la consommation d'énergie. Le gros volet de la loi porte donc sur la rénovation énergétique. D'ici à 2050, l'intégralité du parc
LA TRANSI' CROM
immobilier doit être rénovée aux normes BBC (bâtiment basse consommation). Une oeuvre colossale. Du coup, la loi accélère le mouvement. Tous les bâtiments privés résidentiels qui consomment plus de 330 kWh par mètre carré et par an (ceux classés F et G) doivent faire l'objet d'une rénovation énergétique avant 2025 et, dès 2030, la rénovation énergétique sera impérative en cas de vente d'un logement. Le carnet numérique de suivi et d'entretien du logement fait son entrée dans le neuf en 2017, dans l'existant en 2025. Sorte de carnet de santé, il permet de connaître l'état énergétique du logement et les améliorations possibles. De même, tous les travaux d'économie d'énergie doivent viser le niveau BBC. Quant aux ravalements, ils devront inclure la performance énergétique. Sauf exception, on ne pourra plus refaire une toiture sans l'isoler, ni ravaler une façade sans isoler les murs. De leur côté, les propriétaires bailleurs seront fortement incités à faire des travaux de rénovation énergétique dans les logements qu'ils louent via un bonus-malus. Bonus pour les logements sobres, malus pour les plus énergivores.
Pas d'obligation de résultat sur les travaux Toutes ces mesures répondent au cap fixé mais le diable se cache dans les détails. Et en la matière, les particuliers sont oubliés. L'UFC-Que Choisir y trouve beaucoup à redire et dénonce «le mépris du consommateur» qui transpire dans la loi, tant sur la rénovation des logements que sur la construction neuve. «Les mesures ne sont orientées que du côté de l'offre, elles ne prévoient aucune protection du consommateur, alors qu'il joue un rôle prédominant dans la
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Ségolène Royal, à l'issue de l'adoption en Ir* lecture de
sa loi sur la transition énergétique.
demande et la réussite d'une telle transition énergétique», regrette l'association, qui a milité pour faire encadrer les allégations énergétiques et environnementales des professionnels, et obtenir qu'ils s'engagent sur un résultat de performance énergétique en étant redevables de leurs promesses. Les devis vont pouvoir rester flous et s'abstenir de mentionner les économies d'énergie réelles promises. Au mieux, seule la classe énergétique sera indiquée. L'UFC-Que Choisir compte encore sur le décret à venir pour améliorer la garantie des consommateurs. Sinon, les entreprises peu scrupuleuses continueront à annoncer une réduction des consommations d'énergie qui ne sera jamais au rendez-vous, sans que les ménages aient de recours.
Les copropriétés pénalisées Ça ne va pas mieux du côté du marché du neuf. On pourra consommer beaucoup plus qu'annoncé à la vente, là encore sans recours. L'UFC-Que Choisir réclamait que la performance énergétique entre dans le cadre de la garantie décennale, ce ne sera qu'en cas «d'une surconsommation énergétique ne permettant l'usage de l'ouvrage qu'à un coût exorbitant». Des notions trop vagues qui signent un recul, la performance énergétique réelle, actée par une décision de justice dans la garantie décennale, disparaîtra. Mais la filière du bâtiment refuse d'être soumise à cette obligation de résultat et les parlementaires ont cédé, sacrifiant l'intérêt des ménages. La loi sur la transition énergétique est tout aussi défavorable aux copropriétés équipées d'un chauffage collectif. Elle leur impose en effet la généralisation des répartiteurs de frais de chauffage. Pour
Des mesures ciblées
a lutte contre te gaspillage alimentaire Les grandes surfaces alimentaires devront distribuer gratuitement aux associations caritatives leurs invendus au lieu de les détruire. L'interdiction des sacs plastique à usage unique lis seront prohibés dès le les janvier prochain, sauf s'ils sont issus de matières végétales. La vaisselle jetable suivra en 2020. La promotion du vélo Les salariés se rendant au travail à vélo toucheront une indemnité kilométrique. Les entreprises sont d'ailleurs incitées à mettre des vélos à
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disposition de leurs employés. Le covoiturage Incitation des salariés par les entreprises, plateformes dans les communes, information sur les autoroutes et mise en relation des conducteurs et passagers permettront de développer le covoiturage. Les factures de ga-, , et d'électricité EDF, Engie (nouveau nom de GDF Suez) et leurs concurrents ne pourront plus facturer de consommations remontant à plusieurs années. Le délai maximal passe à 14 mois, Aucune consommation d'électricité ou de gaz naturel ne peut plus
la société 1sta, qui détient l'essentiel de ce marché, et ses concurrents, c'est le jackpot. À raison de 5 millions de logements concernés et d'un boîtier installé sur chaque radiateur, soit pas loin de 40 millions de répartiteurs à poser, l'affaire s'annonce juteuse. Pour l'Association des responsables de copropriété (Arc) et l'ensemble des organismes du logement collectif, c'est une absurdité absolue. «Il n'y aura jamais de retour sur investissement dans une bonnepartie des immeubles et tout le monde le sait, dénonce Emile Hagège, le directeur général de l'Arc. Actuellement, ce disposieriest obligatoire qu'au-dessus d'une consommation de 190 kWh/ m2/ an (QC n° 513). Ilfallait conserver ce seuil, c'est catastrophique de le supprimer et c'est même en totale contradiction avec les objectO de la loi. Au lieu de pousser eire des travaux de rénovation énergétique dans les copropriétés comme nous le préconisons, l'installation de répartiteurs de frais de chauffage les décourage. Une fois que les copropriétaires paient 100 Euro par an et par logement pour l'entretien et le relevé des boîtiers, ils ne veulent plus entendre parler de travaux d'économies d'énergie.» Si la loi est finalisée, il reste les décrets d'application à venir. Ils peuvent, en théorie, apporter des correctifs. Le pire n'est pas encore tout à fait sûr!
(1) Avant d'être définitivement adoptée cet été, la loi doit revenir au Sénat. Mais ce second passage tient surtout de la formalité, les députés ayant le dernier mot.
être facturée au-delà, à compter du dernier relevé ou autorelevé.
Destiné aux ménages en situation de précarité énergétique, il sera expérimenté en 2016 et 2017. 1Idoit remplacer les tarifs sociaux, qui se cantonnent au gaz et à l'électricité, pour couvrir toutes les énergies de chauffage (fioul, bois, propane). Les déchets 65%% des déchets devront étre recyclés ou compostés d'ici à 2025 (contre seulement 39% aujourd'hui). La collecte des déchets organiques (Pio déchets) sera généralisée d'ici à 2015 pour qu'ils soient valorisés en compost. | [
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Google et consorts au top, l'énergie et les banques en berne... En 2017, les cadres expérimentés chamboulent le classement Universum des employeurs idéaux. Avec des aspirations à un travail plus flexible, plus stimulant, plus porteur de sens. LVMH détrôné par Google ! Du jamais vu dans le palmarès cadres de la société de conseil suédoise qui mesure chaque année, depuis 2015, l'attractivité des entreprises en France auprès des salariés issus des grandes écoles de commerce et d'ingénieurs, et dont l'édition 2017 a été publiée le 26 septembre (1).Certes, en 2017, le géant du luxe garde sa 2e place devant L'Oréal, mais les cols blancs sont de plus en plus séduits par les colosses d'internet, qui confirment leur assise. Google est ainsi désigné comme employeur n° 1 par les managers, marketeurs et commerciaux, et employeur n° 2 par les ingénieurs. Tandis qu'Apple (respectivement n° 4 et n° 12) et Amazon (n° 12 et n° 19) restent des valeurs montantes depuis trois ans. Du côté des managers et commerciaux, Michel & Augustin fait une entrée remarquable à la 5e position, alors que Nestlé et Danone ont été évincés du top 10, perdant 5 places cha-cun. Mais la dégringolade la plus spectaculaire réside dans le secteur de l'énergie : EDF, Engie, GE rétrogradent de plus de 20 places et Veolia de... 42 places. Du côté des ingénieurs, si Airbus reste en tête, c'est le secteur de l'automobile en plein boom qui marque des points (Renault + 21 places, PSA Peugeot-Citroën +17 places), mais aussi l'audit et le conseil, au détriment des banques (BNP, - 9, Société générale,-12, Crédit Agricole, - 22) qui recrutent les mêmes profils d'informaticiens. Dans ce classement des ingénieurs, les industriels liés à l'énergie, sont là aussi en baisse avec la chute d'Air Liquide (-10 places), Schneider Electric (-11), Shell (-15).QUÊTE DE SENS. «L'environnement de travail, la capacité d'innover, la création de produits et services qui font rêver ont un impact fort sur l'attractivité de l'employeur», résume Aurélie Robertet, directrice d'Universum France.Par ailleurs, la quête de sens, très répandue auprès des étudiants, s'entend également des professionnels, qu'ils soient jeunes diplômés ou actifs depuis plus de dix ans, puisque le critère « contribuer à rendre les choses meilleures » devient le 4e objectif de carrière le plus important. En outre, plus ils sont expérimentés, plus les cadres sont attirés par des structures agiles, qui offrent plus de responsabilités et d'autonomie, leur permettent de peser sur l'organisation, et où les valeurs et l'humain sont davantage considérés. Paradoxalement, en ayant une forte sensibilité à la RSE, au respect des employés et au travail en équipe, les actifs chevronnés sont plus idéalistes que les étudiants. « Ils ont besoin de se retrouver dans la culture de l'entreprise », conclut l'étude. De quoi faire réfléchir les DRH ! 1) réalisée entre octobre 2016 et mai 2017, totalisant 12 462 répondants Àlumni, diplômés des mêmes grandes écoles que celles des étudiants, interrogés par Universum, pour une enquête annuelle spécifique.ATTRACTIVITÉ | [
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Le crowdfundmg, un système qui permet aux particuliers de prêter directement aux promoteurs, subit de sérieuses secousses TourdePise Les chiffres font tourner la tête. Neuf milliards d’euros levés en neuf ans, 157 535 projets financés pour la seule année 2023,6 400 euros de contribution moyenne par investisseur, 7,7% de taux de rendement annuel moyen... Le crowdfunding ou financement participatif plaît aux épargnants. Las, ceux qui ont investi dans l’immobilier sont aujourd’hui en train de déchanter. 550000 EUROS financés entrente secondes. Ce jeudi 12 septembre, le projet de résidence hôtelière située à Biscarrosse de l’entreprise Harvey immobilier, cofondée par le judoka David Douillet, s’est bouclé à la vitesse de l’éclair sur la plateforme Bricks.co. Les 1196 «brickers » -des particuliers -qui y ont investi attendaient manifestement de pied ferme l’ouverture de la collecte derrière leur écran. Mais qu’ont-ils fait précisément? Il s’agit de crowdfunding, ou financement participatif, un placement 2.0 qui rencontre un succès fou auprès des épargnants depuis son arrivée en France en 2015. Pour les entreprises, il est devenu un canal intéressant pour lever des fonds sans passer forcément par la case banque. Déconvenues. Il est une branche en particulier qui séduit beaucoup : le crowdfunding immobilier, qui permet à tout un chacun de prêter de l’argent à un promoteur, en échange d’intérêts très confortables. Mais, après des premières années euphoriques, il se heurte aujourd’hui à la crise actuelle du bâtiment et pourrait générer de sérieuses déconvenues. Sur le papier, la recette est simple. Pour boucler son projet -construire des logements neufs ou réhabiliter un bien existant -, le promoteur fait appel aux bas de laine des particuliers via des plateformes Internet dédiées, telles Bricks.co, mais aussi Anaxaho, Homunity, etc. Ces derniers interviennent lorsque le constructeur a déjà obtenu la plus grande partie de ses crédits. Parfois, les premiers coups de pelle ont même été donnés. Dans 75% des cas, les projets concernent de l’habitat résidentiel. Les tickets d’entrée sont minimes, dès 10 euros, ce qui a largement contribué au succès du crowdfunding immobilier. Et les intérêts généreux : 10,3% annuels bruts selon le baromètre du crowdfunding en France établi par Mazars pour l’association professionnelle Financement participatif France. L’investisseur récupère ensuite son capital à la fin du projet, au bout de vingt-deux mois en moyenne, quand les logements ont été vendus. La lune de miel semble toutefois terminée. Autorisations de chantiers en berne, réservations de logements en chute de 39% sur un an, retrait d’opérations faute de ventes... La crise de la promotion impacte fatalement les placements spécialisés dans la pierre. Entre 20 et 25% des projets immobiliers passés par le crowdfunding accusent désormais des retards de débouclage de plus de six mois, révèle le baromètre. Pire, la hausse des procédures collectives représente aujourd’hui 2 à 4% des projets, contre moins de 1% il y a peu. Certaines opérations de financement participatif sont classées «en défaut » peu après le bouclage de la collecte. Un petit promoteur des Yvelines, DMVIP a ainsi été placé sous procédure collective par le tribunal de commerce de Nanterre en août 2023... deux semaines seulement après avoir bouclé son opération de souscriptions. «C’est catastrophique, déplore Julien. J’ai souscrit à quinze opérations et seules deux payent encore les coupons ». Quant au capital, il a peu de chance d’en revoir un jour la couleur. | [
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Marathon de Paris 2019 : deux nouveautés pour le parcours
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Les réseaux de Business Angels représentent une capacité d’investissement importante, structurée et stratégique pour l’économie française. L... | [
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ÉOLIEN FLOTTANT : STATOIL CHOISIT SIEMENS POUR LA FOURNITURE DE CINQ ÉOLIENNES . La collaboration entre le groupe norvégien Statoil et l ' allemand Siemens dans l ' éolien flottant se poursuit . Après avoir fourni l ' éolienne du prototype Hywind , mis en service en 2009 , au large de la Norvège , Siemens a reçu commande de Statoil de cinq turbines de 6 mégawatts de puissance unitaire , pour équiper sa ferme pilote en projet au large de l ' Écosse . À 25 km de la côte , les éoliennes seront installées sur des bouées spar dans des profondeurs de 95 à 120 mètres . Le raccordement au réseau de cette ferme pilote est annoncé pour fin 2017 , et assurerait la consommation en électricité de 20 000 foyers. | [
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(BFM Bourse) - La pression reste vive sur les marchés d'actions de part et d'autre de l'Atlantique, alors que s'ouvre demain un nouveau cycl... | [
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ARCHITECTURE Plus de 350 projets urbains innovants sur les 800 reçus à la IVairie de Paris ont été retenus. Vine-trois sites seront aménadés à l'issue de concours devant jurys
Réenchanter la ville
BERTRAND GRÉCO
«'opération Réin _
L.
yenter. paris est
Ull ittirnense succés !» Jean-Louis Mi ssi ka, l'adjoint d'Anne Hidalgo chargé de l'urbanisme et d e l'architecture, n'est pas peu fier de son idée d'«appel àprojets urbains innovants», lancé en novembre dernier (lire le JDD du 22 juin 2014). Après avoir identifié 23 sites qui lui appartiennent terrains nus, bâtiments des années 1970, hôtels particuliers, friches industrielles, franchissemenL du périphérique.. . , la Ville avait reçu, fin janvier, plus de 800 «manzfesrations d'intérêt» -rv mu Qs d'archiLecLes, urbanisles, promo Leurs, investisseurs, start-up, aboutie et financée. Après ce premier écrémage, le cabinet de Missika vient de faire le point: 362 dossiers onté Lé officiellement déposés, une quinzaine par site en moyenne. De grands noms del'arc hi iec Lute côtoient des jeunes équipes. L'adjoint est contraint à une «stricte neutralité», car 23 concours-un par site-doivent déparLager les candidats en décembre janvier. Avant cette étape finale, les 23 jurys* devront retenir trois ou quatre projets par siLe entre fin juin et début juillet. Les gagnants pourronl acheter le foncier ou signer un bail avec la Ville, laquelle ne dépensera pas un centime; au contraire, elle récupérera des recettes, dont le montant n'est pas encore estimé. La démarche, originale, fait l'unanimité, même au sein de la droi le parisienne: «Je trouve que c'est une belle opération. Les architectes peuvent laisser libre cours à leur créativité. Je déplore que cette méthode n'ait pas été appliquée. au réaménagement des quais de Seine», note Nathalie Kosciu sko-Moriz et, présidente du groupe LIMP au Conseil de Paris.
La végétalisation et les économies d'énergie en tête Même enthousiasme chez Jean-Louis Missika: «Les équipes-intermrtionales-ont joué le jeu.
Nous avons reçu des dossiers tout à fait exceptionnels, qui ill1Mitent de nouvelles manières d'habiter, de travailler Ou de commercer. 1-1 y a quelques gestes a rch it ecturaux très intéressants, même si t2otre priorité reste le citractère innovant des projets, que ce soit sur la performance énergétique des bâtimen ts, comme les immeubles à énergie positive, ILS matériaux, la mixité d'usage, l'économie du partage, la concertation, la gestion des déchets ou encore du chantier.. » Les postulants ont fait la part belle à la végé Lalisa Lion, à l'économie d'énergie et aux espaces hybrides ou mulualisés. L'idée de construire deux ponts habités au-dessus de la Seine a été abandonnée car irréalisable dans un temps court, à horizon 2020. Fm revanche, deux immeubles-ponts sont prévus en surplomb du périphérique au niveau de logements, espaces de coworking et des espaces publics. Les deux sites les plus prisés une trentaine de candida Ls chacun-sonL une ancienne station électrique avenue Parmenlier (110 eL une friche de 2. 869 iii, correspondant au dernier lot à cons Lruire dans le quartier Masséna (130. Sur ce lot M5A2, au coeur de la ZAC. Paris rive gauche, près du quai d'Ivry une équipe porte un projet. spec taculaire, in Li ailé «Paris par nous/ Paris pour nous», que dévoile le JDD. «Nous proposons une tIpproche plastique radicale, qui retranscrit la diversité des typologies d'habitations parisienneS immeuble de rapport rhaussmannienl, hôtel part t'allier; logements des fitubour)e, pavillons, architecture moderniste.. . Ce n'est pas du pastic. he, mais des références au passé, une métaphore de la pluralité architecturale de la ville comme on l'aime», explique l'architecte David Tro LLin, qui a imaginé, avec son associée Emmanuelle Marin, cet empilemenL de formes hétéroclites de 30 mètres de haut. L'immeuble, s'il gagnait le concours, comporterait 140 logements (10_000 ni2) du modeste studio au ponthou so &luxe- dotés de «véritable. s espaces extérieurs»-terrasses, balcons, jardins partagés, d'une double orientation et
de vues panoramiques sur la Seine toute proche. Ainsi qu'une piscine sur le toit. I: enveloppe du bâtiment serait composée d'une «monornatière»: la brique blanche, en Lerre cuite
«C'est un matériau durable, utilisé depuis la nuit des temps, parfintement adaptable aux caprices des volumétries et qui offre de super qualités énergétiques», précise l'architecte. Sa petite agence s'est alliée à différents partenaires, dont un spécialiste de la maî irise d'ouvrage (Redman), un bureau d'études (Scoping), un cabinet d'avocats (IC Avocats), un expert du financement participatif (Wiseed Immobilier).. . Car l'autre innovation du projet réside, non dans son architecture, mais dans la «démarche citoyenne, sociale et solidaire» de son financement. Il s'agit d'un «inuneuble participatif», financé par ce qu'on appelle le «crowdfunding», c'es L-à- dire un appel de fonds aux particuliers.
«Une production alternative de logements de qualité» Les porteurs du projet sont partis du constat que les prix de l'immobilier, à l'acha L ou à la location, sont beaucoup trop élevés à Paris. Ils proposent donc de constituer une société", donl les actionnaires seraient les copropriétaires do ce nouvel immeuble a Lypique ; sauf qu'ils ne posséderaient pas un appartement, niais un certain nombre do mètres carrés, de la «pierre papier». Surtout, ils s'engagent à maîtriser les loyers: certains logements luxueux seraient loués au prix du marché (25 / m2/ mois), d'autres à un prix «proche du social» (15 -Euro / m2/ mois), afin do favoriser une mixité sociale «à la cage d'escalier» «Avec cette manière alternative de produire des logements de qualité, on révolutionne les systèmes de _financement, on déconstruit le métier de promoteur. Les petits investisseurs-qui ont 15. 000 Euro à placet; insuffisants pour acheter un appartement -peuvent devenirpropriétaires à Paris, avec le sentiment d'appartenir àunecommunauzé solidaire qui se réapproprie la», souligne David Trottin. En outre, inod Me serait tout à fait rentable.
Le (-net de l'opération est estimé à environ VO millions d'euros dont 2. 000 Euro/ m2 pour la constatefion. Iiinnneuble innovant pourrait être livré fin 2018.
* Les 23 jurys seront composés de membres de l'exécutif, de représentants des groupes politiques, des maires des arrondissements concernés, et de représentants des directions de l'architecture, des affaires culturelles ou
des espaces verts de la mairie. La carte des sites sur reinventer. paris/ fr/ sites
* * Une société de placement à prépondérance immobilière à capital variable (SPPICAV).
«Parts par nous/ Paris pour nous» est un projet d'«immeuble participe?'» qui serait financé par du «crowdfunding» au coeur de la ZAC Pans rive gauche 0. 39, le long des Maréchaux.
MARIN EMMANUELLE I IROI 1111 DAVID, AR(Hl IR IES DU GROUPE PERIPHERIQUE | [
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<p>NAROTOLI, INDIA New ways of producing and storing electricity could be a boon to poor people in rural communities AFORESTED village in Jharkhand state, eastern India, Narotoli is home mainly to adherents of Sarna, a nature-worshipping tribal religion. In more ways than one, it has long been off-grid. Drive past a police checkpoint a few miles away and you are in territory loyal to "the guys", a euphemism for Maoist guerrillas. That makes Narotoli more marginalised than most places. A few months ago it became one of the last in India to benefit from a push by Narendra Modi, the prime minister, to supply electricity to all the country's villages. But the power lines are so "reliably unreliable", says an Indian executive, that they might as well be washing lines. Two years before the grid arrived, however, Mlinda, a social enterprise, had set up a "mini-grid", a bank of batteries charged by solar panels and hooked up to homes, to guarantee round-the-clock power independent of the national network. Minigrids are different from the rooftop solar panels and batteries (sometimes linked up in "micro-grids") increasingly used in poor countries to provide LED lighting and to charge mobile phones. Narotoli's 22.5-kilowatt mini-grid provides lighting to scores of homes linked by its poles and wires, as well as powering a seed-crushing machine for cooking oil, irrigation in the dry season and power for a poultry farmall of which engender economic activity. The power generated by the plant is expensive (though it costs less than villagers often pay for alternatives such as kerosene for lighting and diesel for irrigation pumps). The worry is that demand for electricity may not be enough to justify the installation cost. As one Indian official recently scoffed: "Why provide a Ferrari to people who need a bullock cart?" But Mlinda and other mini-grid installers see them as more than a way to satisfy existing demand for electricity: they are a way to catalyse development. The installers advise villagers on irrigation, farming and marketing to help them develop businesses that require reliable electricity, which in turn justifies the expense of installation. Vijay Bhaskar of Mlinda says a big mistake in development has been to assume that, once people are hooked up to electricity, businesses will automatically flourish. People have to be taught how to make the most of power, he says. "Bringing energy is the easy part. The hard part is finding productive ways to make use of it." This understanding is spreading throughout rural parts of South Asia and Africa, where mini-grids are increasingly seen as one of the most promising ways of connecting the 1.1bn people in the world who still lack access to electricity. The World Bank says users of mini-grids may need microfinance and vocational training to make best use of it. According to one British expert, "mini-grid operators are not sellers of kilowatt-hours; they are stimulators of rural development." Jaideep Mukherjee, the boss of Smart Power India, an NGO supported by the Rockefeller Foundation, says their job is to "demonstrate the benefits, train and then propagate". Talk to Havil Bilung, a farmer in Narotoli, and the potential is clear. He says that with help from Mlinda, increased access to electricity has allowed him to use irrigation pumps to grow an extra harvest of pumpkin and okra in the pre-monsoon months, boosting his income. More crops have cut the number of young men seeking itinerant employment in the cities during the dry season. Women make mustardseed cooking oil, which sells in Kolkata. An independent study for Mlinda found that GDP per person in eight villages with minigrids rose by 10.6% on average over the first 13 months, compared with 4.6% in a group of similar villages without them. Power pose It is still early days. Mlinda struggles to teach business concepts (Mr Bhaskar notes that the local language does not even have a future tense). But the village is prepared to fork out 55,000 rupees ($800) on average a montha small fortuneto keep the mini-grid running. In contrast, villagers say it is not worth paying the local utility for the unreliable grid, which they rarely use. Mini-grids are being set up at the rate of just 100 or so a year, from Myanmar to Mozambique. But the International Energy Agency (IEA), a forecaster, says hundreds of thousands of them could connect 440m people by 2030, with the right policies and about $300bn of investment. 1 African countries used to focus almost 2 exclusively on expanding national electricity networks. Now some, including Nigeria and Togo, have started to prioritise minigrids. Nigeria, which has the second-largest number of people without electricity after India, recently secured help from the World Bank for a $330m programme to encourage private firms to build 850 minigrids, serving 300,000 households and 30,000 small businesses. It includes subsidies for initial outlays, and auctions to encourage lowest-cost bidders. Other promising markets include Kenya and Tanzania. The experience of Engie, one of several big European power companies testing mini-grids in Africa, helps illustrate their impact. Juan Garcia Montes, the head of Engie's mini-grid project, PowerCorner, which has 3,500 clients supplied by eight mini-grids in Tanzania, says his customers have not used access to electricity to start new businesses but to make existing ones, such as carpentry and milling, more competitive. Engie provides soft loans for energy-efficient machinery and teaches people how to use it (it was shocked to learn, for instance, that customers unplugged their fridges each night). About 20% of clients consume 80% of the electricity, indicating the importance of a few "anchor" users. It can take seven years or more to recover the investment in a mini-grid, so developers need long-term certainty about electrification policies. They need information on licensing requirements, on tariffs and subsidies, and on planningall of which can be political minefields. Firstly, standard licensing rules help with scale. If mini-grid projects need bespoke environmental-impact assessments or health-and-safety approvals, they become unviable. Secondly, developers need clarity about how much they will be able to charge their customers. If they are allowed to bill enough to cover their investment, that would usually mean poor villagers paying more than city folk for electricity. One way to equalise city and country tariffs would be to redirect the subsidies that utility companies get for extending the grid. Thirdly, mini-grid operators need to be informed well in advance of plans to extend the grid, to reduce the risk that their installations are left useless when the grid finally arrives. They also need clarity about technical specifications to enable minigrids to connect to the grid if one day that becomes feasible. All this can be hard to arrange, because state-controlled utilities often see mini-grids as a threat to their monopolies and subsidies. It is helpful to have a government master plan such as the one in Nigeria, setting out where it is and isn't feasible to extend the grid. William Brent of Power for All, an NGO, says that some large mini-grid developers, such as hydropowered Rift Valley Energy in Tanzania, are linked by power lines to the national grid. He thinks that this model may become more common. Most mini-grids are green, unlike diesel, kerosene and coal- and gas-fired electricity. That is a welcome feature, though not the main aim, since the contribution of places like Narotoli to global warming is minuscule. Mlinda says it is during weddings that the locals most appreciate their new, reliable power. Near Narotoli, your correspondent saw a wedding and a funeral one evening, on the same street, powered by a mini-grid. As the sun set, electricity meters outside the houses cast an atmospheric green glowthe light of progress. 7</p> | [
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Les fabricants sont dans une course contre la montre pour tirer un avantage concurrentiel des investissements réalisés dans l’Industrie 4.0 ... | [
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Alea jacta est ! » («le sort en est jeté»), aurait dit César avant de franchir le Rubicon, selon la légende. C'est ce qu'exprime aujourd'hui l'en quête « Les salariés des gran des entreprises françaises et le capital hu main » réalisée par Obea pour le cabinet de conseil en recrutement Michael Page et Le Monde.
Les salariés sont, chaque année, un peu plus nombreux à se dire « satisfaits » au travail. Depuis 2013, les salariés des grandes, voire très grandes entreprises, veulent y croire. Les indicateurs de confiance (fierté, satisfaction, respect, écoute) poursuivent leur hausse pour la deuxième année consécutive, selon les résultats 2015 qui seront publiés jeudi 18 juin, lors de la remise à Paris du 7e Trophée du capital humain.
L'enquête, menée auprès de 1 000 salariés d'entreprises de plus de 1 000 personnes, en tre le 7 et 13 mai, indique que 79 % d'entre eux sont satisfaits de leur situation professionnelle, contre 74 % en 2014 et 73 % en 2010. Près de un salarié sur cinq (19 %) se dit même « très satisfait », contre 12 % en 2013. Les grin cheux ont quasiment disparu : les « très insa tisfaits » ne sont plus que 3 %. La première édition de cette enquête n'ayant eu lieu qu'en 2010, la comparaison n'est malheureusement pas possible avec le niveau de satisfaction des salariés avant la crise. En revanche, le parallèle avec la crois sance économique et le chômage est clair. « Depuis 2013, le niveau de satisfaction des salariés est corrélé à leur perception de la situation économique », commente Jérôme Miara, PDG du groupe Obea. Si la croissance baisse, le niveau de satisfaction recule l'an née d'après. Idem si elle repart.
L'évolution de la courbe de « satisfaction de la situation professionnelle » reproduit ainsi en 2010 et en 2013 le « double dip » (double creux récessif) de la croissance du PIB, qui a nourri l'actualité économique en 2009 et 2012. Double choc qu'on retrouve sur la courbe du chômage sous forme de pics, un an après, en 2010 et en 2013.
UNE AMORCE DE DIALOGUE La satisfaction des salariés en 2015 peut sur prendre, au regard de l'évolution du marché de l'emploi : le taux de chômage était tou jours de 10,3 % au premier trimestre 2015, contre 8,4 % en 2007. Les salariés interrogés sont pleinement conscients du problème. Les trois quarts d'entre eux estiment que la con joncture économique a un impact « impor tant » ou « très important » sur l'activité de leur entreprise. 54 % ne croient pas « pouvoir trouver facilement un emploi dans une autre entreprise ». Et c'est de plus en plus difficile pour les jeunes dont l'intégration dans l'en treprise a reculé. 59 % des salariés interrogés constatent que les jeunes « mettent du temps à trouver leur place » ou « ne trouvent pas leur place » dans leur entreprise, contre 44 % en 2013. « Il y a beaucoup de ruptures de con trat dans la première année chez les jeunes », précise l'étude.
La satisfaction des salariés ne tiendrait-elle qu'à la croyance au retour de la croissance que de nombreux économistes voient poin dre à l'horizon ? « Pour comprendre ce qui se joue dans l'activité, il faut (
) replacer [le tra vail] dans sa double dimension d'opérateur d'identité et de producteur du lien social », ex plique Guy Jobert, ethnologue du monde du travail, dans son dernier livre, Exister au tra vail, les hommes du nucléaire (Ed. Erès, 2014). Autrement dit, le travail ne s'arrête pas à l'em ploi occupé et au salaire versé. « Faute de trouver la reconnaissance dans le lien salarial, [les salariés] peuvent l'espérer du rapport di rect avec le réel du travail, sous le regard d'autrui », poursuit ce professeur dans le même essai.
C'est là que réside la principale explication de l'amélioration du taux de satisfaction des salariés en 2015. Ils se sentent de mieux en mieux respectés et écoutés. 55 % ont le senti ment d'être écoutés par les managers de leur entreprise (contre 46 % en 2013) et 68 % se sentent respectés, contre 61 % sur la même période. « Le développement managérial et l'attention aux salariés ont porté leurs fruits », remarque M. Miara.
Le dialogue a en effet été amorcé dans les entreprises, d'une part pour réagir aux ris ques psychosociaux et d'autre part pour dé finir avec les partenaires sociaux le périmè tre de la qualité de vie au travail, en prépara tion de la loi sur le dialogue social adoptée le 2 juin en première lecture à l'Assemblée na tionale.
Depuis 2008, les directions des ressources humaines ont été amenées à réfléchir à la re connaissance du travail, à la sécurisation des parcours professionnels et à toutes les constituantes de l'engagement au travail, dont la marge de manoeuvre des salariés, la transparence. A partir de 2010, des espaces de discussion ont été créés au sein des entre prises. L'objectif était de redonner la parole aux salariés, de rendre le travail plus « visi ble », plus « parlant ». « A travers le jugement porté par autrui sur l'ingéniosité déployée par un sujet dans l'acti vité, celui-ci peut espérer être reconnu », ex plique Guy Jobert. Comme en témoigne le récit que fait Nadir Abdelgaber de son travail de caissier en grande surface : « Chaque tic ket de caisse est unique, écrit-il. Dans son nombre de plis, dans sa forme finale après pliage, il peut me faire sentir organisé et bon travailleur, comme il peut m'énerver et me stresser en un très court instant
» Puis il poursuit : « Dans le pliage de ticket, je vois la dernière occasion qu'a le client de juger mon travail, et peut-être est-ce mauvais de se de mander à outrance comment les clients me voient ? » Il se passe quelque chose quand on écrit sur son travail. « La prise de distance, la différence de temporalité, permet de faire surgir le non-dit positif du travail. Ecrire pour s'adresser aux autres oblige à tenir des pro pos plus élaborés et à relativiser les obliga tions ou la responsabilité de chacun », remar que Patrice Bride, ex-rédacteur en chef des Cahiers pédagogiques.
La controverse professionnelle développée dans l'entreprise, et plus largement en de hors, a ainsi amélioré la reconnaissance du travail par une meilleure connaissance : la part des salariés qui se sentent « tout à fait respectés dans leur entreprise » a plus que doublé en deux ans, indique l'enquête Obea.
Les récits du travail ont permis « de com prendre ce qui se joue dans le travail pour une personne et un collectif dans une perspective d'ajustement, pour faire évoluer les choses », explique Patrice Bride, qui lancera à l'automne le journal Dire le travail, un média de récits du travail ouvert à tous, dont le blog « Direletravail. coop » donne un pre mier aperçu, dont le texte de Nadir Abdelga ber.
« L'aspiration à écrire sur ces pratiques est large, même si le sujet, délicat, soulève des ré ticences auprès des cadres, liées à la difficulté de distinguer le récit du travail du reporting [mesure du travail par des indicateurs], note Patrice Bride. Le cercle des contributeurs s'est considérablement élargi du fait du numéri que. » L'arrivée du numérique participe de l'amé lioration de l'expression directe sur le lieu de travail. Le premier bénéfice perçu par 83 % de salariés est d'« avoir un meilleur accès aux informations utiles ». 64 % affirment que, grâce au digital, ils trouvent « plus facile ment les bons interlocuteurs, les personnes avec lesquelles travailler ». Conséquence ? 75 % estiment « être plus efficaces et plus pro ductifs », 69 % disent « être plus innovants ». Autant de motifs de satisfaction.
87 % de ceux qui managent dix personnes au moins estiment que l'impact du numéri que sur leur travail quotidien est « impor tant », c'est aussi le cas de 83 % des cadres et des professions intermédiaires et de 75 % de l'ensemble des salariés. Un tiers (32 %) juge même qu'il est « très important ». Mais la transformation numérique réserve aussi ses mauvaises surprises. « Il est très in quiétant de constater que seul un quart des salariés estime que leur métier est menacé par le développement des outils numériques. Ce faible taux reflète un manque de prise de conscience des dirigeants et un retard sur le travail de sensibilisation des salariés », ana lyse Jérôme Miara. De fait, les moins de 30 ans, qui appartiennent à la génération des « digital natives », sont beaucoup plus nombreux (39 %) à être inquiets quant à la pérennité de leur métier.
PRISE DE DISTANCE « 30 % des métiers qui sont exercés aujourd'hui ne le seront plus en 2030 », con firme Florence Poivey, chargée de la forma tion professionnelle au Medef. « Qui seront ces femmes et ces hommes dont on suppri mera l'emploi et qui seront à leur tour tarau dés par ce sentiment de n'être que des moins que-rien ? », interpelle Ghislaine Tormos dans son émouvant récit sur la fermeture du site PSA d'Aulnay-souBois (Le Salaire de la vie, éd. Don Quichotte, 2014). « Chaque jour, en ouvrant son journal ou en allumant la télé, on s'interroge. Les salariés de La Re doute, d'Alcatel-Lucent, de Tilly-Sabco, de Fa gorBrandt, de Lagardère, de la Société géné rale ? Plus de mille PSE en un an », écrit-elle. Les salariés ont logiquement pris leurs distances par rapport à l'entreprise. Le con cept de partage des valeurs de l'entreprise a perdu des points : - 14 points en deux ans. Aujourd'hui, un salarié sur cinq ne partage pas les valeurs de l'entreprise, contre un sur dix en 2013.
Seuls 10 % considèrent que la culture de l'entreprise et ses valeurs sont un élément de motivation à poursuivre leur carrière dans leur entreprise. 41% estiment d'ailleurs que l'image de leur entreprise dans la presse ou les réseaux sociaux n'est pas « fidèle à la réalité ». Leur première mo tivation, c'est « la stabilité de l'emploi ». Alors de quelle satisfaction parle-on ? « Les salariés ont pris acte que la situation actuelle était amenée à durer et l'intègrent dans leur appréciation », explique M. Miara. La fierté d'appartenance à l'entreprise, tou jours importante, n'a d'ailleurs quasiment pas progressé en deux ans, contrairement aux autres indicateurs. Plus que confiants, les salariés des grandes entreprises sont lu cides et vigilants. Ils restent « fidèles par dé faut », selon l'expression de M. Miara. Ce à quoi ils croient désormais et sur lequel re pose la bonne image de l'entreprise, c'est « la qualité de vie au travail ». ?
LES MOINS DE 30 ANS SONT BEAUCOUP PLUS NOMBREUX À ÊTRE INQUIETS QUANT À LA PÉRENNITÉ DE LEUR MÉTIER
anne rodier
Un employé de l'usine Essilor, à Ligny- Barrois (Meuse), en janvier. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/AFP | [
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Experte des cryptomonnaies, Claire Balva analyse l'onde de choc provoqué par la faillite de FTX. LE FIGARO. - La chute de la valeur du FTT a-t-elle entraîné un effet domino sur les autres cryptomonnaies ? Claire BALVA. - Il est difficile d'évaluer ce qui est véritablement lié au scandale FTX ou aux fluctuations du marché. Depuis le début de 2022, la tendance des cryptomonnaies était plutôt baissière. La faillite de FTX a créé un mouvement de panique qui a accéléré la chute des cours, notamment sur certaines cryptomonnaies. L'impact
a été beaucoup plus important sur le FTT, le jeton créé par FTX et le SOL de Solana, qui dépendait significativement de FTX. Sam Bankman-Fried avait d'ailleurs beaucoup investi et en faisait la promotion.
À quoi faut-il s'attendre en 2023 pour le secteur des cryptomonnaies ? On peut prévoir beaucoup de choses, notamment concernant la préparation des plateformes à la nouvelle réglementation. Les acteurs vont devoir investir massivement pour se mettre en conformité et une multitude de petits acteurs ne vont pas y arriver seuls.
Il n'est pas impossible qu'on assiste à des rapprochements avec des plateformes plus importantes, mais attention au phénomène de concentration. C'est un gros enjeu, aujourd'hui, les plateformes d'échange de cryptomonnaies ont du mal à trouver un comptable, un banquier ou une assurance pour leurs activités. Les institutions traditionnelles vont devoir apprendre
à gérer les flux de cryptomonnaies. C'est souvent là que le bât blesse et il va falloir que tout le monde se retrousse les manches. Cela permettra de rendre les choses plus sérieuses et d'aboutir à un secteur plus mature.
Quelle va être la prochaine réglementation des plateformes de cryptomonnaies ? Début 2024, entrera en application le règlement européen Mica (Markets in crypto-assets) qui a pour objectif d'encadrer les acteurs du marché des cryptomonnaies. Les plateformes d'échange de cryptomonnaies auront des exigences étendues pour lutter contre le blanchiment d'argent ainsi qu'une sécurité informatique accrue. Ce statut se rapproche des institutions financières traditionnelles. ¦
Les acteurs vont devoir investir massivement pour se mettre en conformité» CLAIRE BALVA, EXPERTE DES CRYPTOMONNAIES
PROPOS RECUEILLIS PAR E. C. | [
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A u lendemain de la censure du gouvernement Barnier, le président de la République s’est exprimé depuis l’Elysée pour fixer ses prochaines priorités, alors que la France n’a toujours pas de budget pour 2025.
L’enjeu budgétaire ne laisse décidément plus de répit. Après Michel Barnier, c’est au tour d’Emmanuel Macron de reprendre le dossier, alors que le compte à rebours accélère. Ce jeudi soir, lors de son allocution télévisée au lendemain de la motion de censure, le président a affirmé que la « priorité » du nouveau Premier ministre « sera le budget ».
Pour se faire, une loi spéciale sera déposée « avant la mi-décembre au Parlement » a-t-il annoncé. « Cette loi temporaire permettra, comme c’est prévu par notre Constitution, la continuité des services publics et de la vie du pays, nos entreprises pourront travailler. Elle appliquera pour 2025 les choix de 2024 ». Cette mesure doit permettre au prochain gouvernement de présenter un budget « en début d’année prochaine ». « C’est nécessaire d’avoir son budget en tout début d’année pour investir », a souligné le président.
« Beaucoup me l’ont reprochée » Sur le plan politique, le président a confirmé sa position régalienne. « J’exercerai (mon mandat présidentiel, NDLR), pleinement jusqu’à son terme », a-t-il indiqué, lors de son intervention depuis l’Elysée. Il est également revenu sur son choix de dissoudre : « cette décision m’a paru inéluctable (...) cependant cette décision n’a pas été comprise. Beaucoup me l’ont reprochée. C’est ma responsabilité. » Concernant la censure du gouvernement, le président a cependant affirmé qu’il n’assumerait « jamais l’irresponsabilité des autres », avant de pointer « les députés du Rassemblement national (qui) ont choisi de voter une motion qui disait le contraire de leur programme, qui insultait leurs électeurs. » Si Michel Barnier assure avec son équipe « le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination » d’une nouvelle équipe, Emmanuel Macron a indiqué qu’il nommerait « dans les prochains jours, un Premier ministre ». Un calendrier qui devrait satisfaire la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun- Pivet, qui a exhorté ce jeudi Emmanuel Macron à nommer « rapidement » un successeur à Michel Barnier afin de « ne pas laisser s’installer le flottement ».
Quant à la ligne politique que son futur prochain Premier ministre devrait adopter, le chef de l’Etat a donné ses lignes rouges. « Je ne crois pas que l’avenir de la France puisse se faire avec plus d’impôts, de normes, ou dans la multiplication des divisions ou l’abandon de notre ambition climatique. » La réponse présidentielle à cette équation devrait être connue dans les jours qui viennent. g
« J’exercerai (mon mandat présidentiel, NDLR), pleinement jusqu’à son terme », a annoncé Emmanuel Macron. (
Crédits : DR)
Maxime Heuze | [
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L'ère de l'argent facile est bel et bien en train de s'achever. Et le cycle de la remontée des taux d'intérêt est relancé par la Banque centrale européenne. À l'issue de son Conseil des gouverneurs réuni ce jeudi, Christine
Lagarde doit annoncer un nouveau relèvement des taux d'intérêt. Objectif : juguler l'inflation que la BCE a trop longtemps jugée transitoire. La flambée des prix étant essentiellement alimentée par l'énergie, certains économistes
doutent de l'efficacité de ce resserrement monétaire. Reste que la montée des taux produit déjà ses effets sur l'ensemble des acteurs de l'économie. Les ménages qui veulent acheter un logement voient le coût du crédit
grimper et les entreprises empruntent plus cher sur le marché obligataire. Quant à l'État, il recalcule la charge annuelle de sa dette. Celle-ci pourrait dépasser les 100 milliards d'euros à l'horizon 2030.
èLe coût du crédit immobilier flambe èDes financements plus chers pour les entreprises èLa charge de la dette pourrait dépasser 100 milliards d'euros Pages 22 et 23
POLITIQUE MONÉTAIRE Jusqu'où la Banque centrale européenne (BCE) est-elle prête à aller pour freiner l'inflation et, du même coup, la croissance ? Les grands argentiers de la zone euro ont effectué un changement de cap radical en quelques mois. À la prudence invoquée face aux risques économiques engendrés par la guerre en Ukraine, a succédé une détermination sans faille à remonter les taux coûte que coûte pour juguler une flambée inflationniste incontrôlée. Après 9,1 % en août, la hausse des prix devrait dépasser les 10 % à l'automne. On a assez reproché à la BCE d'avoir trop tardé à prendre conscience du problème. Plus question de tergiverser.
Après une première hausse surprise de 0,50 point en juillet - contre 0,25 attendu - le conseil des gouverneurs de la banque centrale devrait décider ce jeudi une nouvelle hausse musclée de ses taux directeurs. Le ballon d'essai lancé fin août par quelques faucons, comme les gouverneurs hollandais et autrichien, sur une augmentation de 0,75 point est
devenu le consensus attendu par les marchés. Ces trois quarts de
points deviennent la nouvelle norme, adoptée par la Réserve fédé - rale américaine, la Banque d'Angleterre ou la Banque du Canada ce mercredi encore. En dessous, la BCE apparaîtrait timorée. Les marchés anticipent dans la foulée environ 1,80 point supplémentaire de hausse d'ici à la fin de l'année pour un taux de dépôt actuellement à zéro.
Ne pas frapper assez fort Lors du séminaire des banquiers centraux de Jackson Hole, aux États-Unis, fin août, Isabel Schnabel, très influente membre allemande du directoire de la BCE, a appelé ses collègues à abandonner leur « prudence » pour « agir avec force » dans le durcissement monétaire, « même au risque d'une croissance réduite et d'une hausse du chômage ». Le danger, selon elle, étant devenu de ne pas frapper assez fort maintenant et de devoir faire encore plus mal plus tard.
Ce message belliqueux est passé. « Les colombes sont aux abonnés absents », note Shahin Vallée, économiste au Conseil allemand
des relations extérieures. Dans ce camp des modérés, le chef éco - nomiste irlandais de la BCE, Philip Lane, a bien tenté de rappeler la
nécessité d'y aller en douceur. Il risque d'être désavoué par le nouveau consensus au sein des vingt-cinq membres du conseil des gouverneurs. Les gouverneurs portugais et grec ont eux aussi plaidé timidement pour une approche progressive. Mais ils sont en minorité.
« Il est très troublant de voir la BCE s'engager dans cette politique alors qu'il y a de plus en plus de signes indiquant des risques très sérieux pour la zone euro, dont l'arrêt des livraisons de gaz par la Russie par le pipeline Nord Stream 1, s'inquiète
Shahin Vallée. Renchérir le coût de l'argent dans un environnement où l'inflation est causée par des problèmes d'offre, c'est mettre en oeuvre une politique qui n'a aucune chance d'atteindre son objectif. » Ralentir la demande L'idée de la BCE est de ralentir la demande, et donc la hausse des prix, en accroissant le coût du crédit. Un effet mécanique. « C'est clairement une mise à l'épreuve de l'économie : chaque hausse d'un point du coût du crédit se traduit par une baisse de 0,60 à 0,80 point du PIB », calcule François Cabau, économiste chez Axa IM. Or, depuis le début de l'année, les taux des obligations d'État à dix ans ont
déjà augmenté de 1,5 point en Allemagne et 2,5 points en Italie depuis le début de l'année. Cela réduit les capacités budgétaires des pays très endettés, comme l'Italie ou la France (lire ci-dessous). À un moment où la pression est énorme sur les gouvernements pour soutenir les ménages face à la crise énergétique.
Mais le quoi qu'il en coûte, c'est fini. « Les banques centrales ont un seul objectif : casser la spirale inflationniste. Et non gérer les problèmes énergétiques », rappelle Antoine Lesne, responsable de la stratégie chez State Street Global Advisors. Selon lui, la Fed américaine arrive peut-être dans une nouvelle phase où elle va devoir
« observer les dégâts qu'elle a causés », tandis que « la BCE n'y est pas encore ». La dernière fois que la BCE avait remonté ses taux, sous Jean- Claude Trichet en 2011, est restée dans les mémoires comme une erreur économique : cela avait replongé l'Europe dans la récession après celle de la crise financière. Mais, cette fois, les banques centrales, dos au mur, semblent n'avoir guère d'autre option que de faire mal pour soigner la plaie de l'inflation. « La hausse des prix de l'énergie s'est diffusée au reste de l'économie. La crainte maintenant est que ça contamine les salaires », explique Philippe Gudin, économiste chez Barclays. ¦
Les banques centrales ont un seul objectif : casser la spirale inflationniste. Et non gérer les problèmes énergétiques» ANTOINE LESNE, RESPONSABLE DE LA STRATÉGIE CHEZ STATE STREET GLOBAL ADVISORS 9,1 % Taux d'inflation en zone euro en août
FLORENTIN COLLOMP £@fcollomp
Crédit photo:IAMANAGEMENT
Le siège de la Banque centrale européenne, à Francfort, en Allemagne.
Crédit photo:POSZTÓS JÁNOS STOCK.ADOBE.COM | [
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<p>Le service du matériel roulant ferroviaire de Bade-Wurtemberg (SFBW) a commandé à Siemens 20 automotrices électriques Mireo Plus B à batteries lithium-ion, Composées de deux caisses, ces rames sont destinées au « réseau 8 Ortenau », qui comprend cinq lignes - électrifiées ou non (avec 80 km d'autonomie) - entre Offenbourg et la Forêt-Noire. Leur mise en service est attendue à partir de décembre 2022, la livraison par l'usine de Krefeld devant être terminée un an plus tard. À noter que le financement de ces rames est régi par le Netz-Ortenau-Modell, en vertu duquel le Land assure la commande, effectue les emprunts nécessaires et met le matériel roulant à la disposition de l'exploitant pour la durée du contrat. Ce modèle, qui fait du Land le propriétaire des trains et du constructeur le responsable de leur disponibilité (ici Siemens, pour une durée de 29 ans et demi), est original pour l'Allemagne, où ces charges incombent généralement à l'exploitant (quitte à recourir à la sous-traitance)</p> | [
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Paris, 30 juin 2016 (AFP) -
Un développement massif des énergies électriques renouvelables en France à l'horizon 2050 donnerait un coup de fouet à la croissance et à l'emploi, tout en stimulant le pouvoir d'achat, selon une étude de l'Agence de l'environnement et la maîtrise de l'énergie (Ademe) publiée jeudi.
"Investir pour le climat, ça vaut le coup car c'est vraiment un moteur pour notre croissance", a déclaré le président de l'Ademe, Bruno Léchevin, en présentant l'étude à la presse.
L'organisme public envisage trois scénarios dans le cadre de la transition énergétique amorcée en France, faisant la part belle aux énergies renouvelables, sur la base d'une hypothèse de consommation énergétique divisée par deux grâce au déploiement de mesures d'efficacité énergétique.
Les retombées macroéconomiques sont positives dans tous les cas, même si elles varient quelque peu selon la composition du mix des moyens de production électriques étudiée: 100% renouvelable, totalement renouvelable mais avec une "acceptabilité modérée" (moins d'éolien terrestre et plus d'éolien en mer, ce qui augmente les coûts de production) et enfin, une part de 80% d'énergies renouvelables.
"Selon la variante étudiée, la transition vers un système énergétique décarboné et la diminution de la consommation finale d'énergie pourraient conduire à un niveau de PIB de 3,6 à 3,9% supérieur" à celui qui serait atteint en 2050 sans déploiement ambitieux de la transition énergétique, estime l'Ademe.
Les effets seraient positifs également pour le revenu disponible des ménages (net de la facture énergétique et du coût des investissements d'efficacité énergétique), qui croîtrait bien davantage et pourrait atteindre jusqu'à 3.300 euros de plus par habitant (en euros constants de 2010).
L'emploi ne serait pas en reste: selon les variantes, 800.000 à 900.000 emplois supplémentaires seraient créés, ce qui représente "une diminution du chômage comprise entre 3,6 et 3,3% de la population active", selon les calculs de l'Ademe.
La services, la construction et les transports collectifs constitueraient les secteurs gagnants, à l'inverse de celui des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz), du nucléaire et de l'industrie automobile.
Selon l'étude, la mise en oeuvre de ces scénarios nécessiterait un surcroît d'investissements de 7 à 9% en moyenne sur la période 2016-2050 - ce qui représente 1.056 milliards d'euros, selon Bruno Léchevin.
Pour orienter les financements "vers des investissements compatibles avec les objectifs de transition énergétique", l'Ademe recommande d'actionner trois leviers: mettre en place une "fiscalité forte sur l'énergie" via la taxe carbone, faciliter le recours au crédit par les particuliers pour les travaux de rénovation énergétique et réorienter les stratégies d'investissement des acteurs économiques en fonction des risques et objectifs climatiques.
mpa/cb
Afp le 30 juin 16 à 15 37. | [
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Subsets and Splits