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Repère les mots clés importants présents dans le texte suivant : Mali : les islamistes poursuivent leurs destructions à Tombouctou Suite à la destruction de sept des seize mausolées musulmans depuis le 30 juin dernier, les islamistes d'Ansar Eddine ont repris leurs actes de destruction à Tombouctou en s'attaquant à la porte de la mosquée Sidi Yeyia, datant du XVe siècle. De nombreux habitants, témoins de la scène, ont déclaré : « Ils ont arraché la porte sacrée qu'on ouvrait jamais ». Un ancien guide touristique a indiqué : « Ils sont venus avec des pioches, ils ont commencé par crier 'Allah' et ils ont cassé la porte. C'est très grave. Parmi les civils qui regardaient ça, certains ont pleuré. » La porte sud de la mosquée Sidi Yeyia est fermée depuis plusieurs décennies en raison d'une croyance locale affirmant que son ouverture apporterait le malheur. Les membres d'Ansar Eddine ont justifiés la destruction de cette porte pour prouver aux habitants que son ouverture ne provoquerait pas la fin du monde. La procureure de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda, a déclaré : « Mon message à ceux qui sont impliqués dans cet acte criminel est clair : arrêtez la destruction de biens religieux maintenant. C'est un crime de guerre pour lequel mes services sont pleinement autorisés à enquêter ». Le gouvernement malien, impuissant, a de son côté dénoncé « la furie destructrice assimilable à des crimes de guerre » et a menacé les auteurs de ces exactions de poursuites au Mali et dans d'autres pays. L'Association des leaders religieux du Mali a pour sa part condamné le crime de Tombouctou et estimé que « même le prophète (Mahomet) lui-même allait visiter les tombes et les mausolées. C’est de l’intolérance ». Ces actes de destruction sont des représailles de l'organisation islamique, qui affirme « agir au nom de Dieu », suite à la décision de l'UNESCO, le 28 juin dernier, d'inscrire la ville de Tombouctou à la liste du patrimoine mondial en péril, en raison de la présence des islamistes dans la cité des trois cents trente-trois saints. Ansar Eddine avait notamment menacé le week-end dernier de s'en prendre aux mosquées de la ville ; l'organisation islamique justifie entre-autres ces exactions par le fait qu'elle considère les anciens monuments de Tombouctou impies.
mali, islamistes, destructions, tombouctou, mausolée, ansar eddine, porte, mosquée, mosquée sidi yeyia, biens religieux, crime de guerre
Repérez les mots clés importants présents dans le texte suivant : Mali : les islamistes poursuivent leurs destructions à Tombouctou Suite à la destruction de sept des seize mausolées musulmans depuis le 30 juin dernier, les islamistes d'Ansar Eddine ont repris leurs actes de destruction à Tombouctou en s'attaquant à la porte de la mosquée Sidi Yeyia, datant du XVe siècle. De nombreux habitants, témoins de la scène, ont déclaré : « Ils ont arraché la porte sacrée qu'on ouvrait jamais ». Un ancien guide touristique a indiqué : « Ils sont venus avec des pioches, ils ont commencé par crier 'Allah' et ils ont cassé la porte. C'est très grave. Parmi les civils qui regardaient ça, certains ont pleuré. » La porte sud de la mosquée Sidi Yeyia est fermée depuis plusieurs décennies en raison d'une croyance locale affirmant que son ouverture apporterait le malheur. Les membres d'Ansar Eddine ont justifiés la destruction de cette porte pour prouver aux habitants que son ouverture ne provoquerait pas la fin du monde. La procureure de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda, a déclaré : « Mon message à ceux qui sont impliqués dans cet acte criminel est clair : arrêtez la destruction de biens religieux maintenant. C'est un crime de guerre pour lequel mes services sont pleinement autorisés à enquêter ». Le gouvernement malien, impuissant, a de son côté dénoncé « la furie destructrice assimilable à des crimes de guerre » et a menacé les auteurs de ces exactions de poursuites au Mali et dans d'autres pays. L'Association des leaders religieux du Mali a pour sa part condamné le crime de Tombouctou et estimé que « même le prophète (Mahomet) lui-même allait visiter les tombes et les mausolées. C’est de l’intolérance ». Ces actes de destruction sont des représailles de l'organisation islamique, qui affirme « agir au nom de Dieu », suite à la décision de l'UNESCO, le 28 juin dernier, d'inscrire la ville de Tombouctou à la liste du patrimoine mondial en péril, en raison de la présence des islamistes dans la cité des trois cents trente-trois saints. Ansar Eddine avait notamment menacé le week-end dernier de s'en prendre aux mosquées de la ville ; l'organisation islamique justifie entre-autres ces exactions par le fait qu'elle considère les anciens monuments de Tombouctou impies.
mali, islamistes, destructions, tombouctou, mausolée, ansar eddine, porte, mosquée, mosquée sidi yeyia, biens religieux, crime de guerre
Indiquer les mots clés du texte : Mali : les islamistes poursuivent leurs destructions à Tombouctou Suite à la destruction de sept des seize mausolées musulmans depuis le 30 juin dernier, les islamistes d'Ansar Eddine ont repris leurs actes de destruction à Tombouctou en s'attaquant à la porte de la mosquée Sidi Yeyia, datant du XVe siècle. De nombreux habitants, témoins de la scène, ont déclaré : « Ils ont arraché la porte sacrée qu'on ouvrait jamais ». Un ancien guide touristique a indiqué : « Ils sont venus avec des pioches, ils ont commencé par crier 'Allah' et ils ont cassé la porte. C'est très grave. Parmi les civils qui regardaient ça, certains ont pleuré. » La porte sud de la mosquée Sidi Yeyia est fermée depuis plusieurs décennies en raison d'une croyance locale affirmant que son ouverture apporterait le malheur. Les membres d'Ansar Eddine ont justifiés la destruction de cette porte pour prouver aux habitants que son ouverture ne provoquerait pas la fin du monde. La procureure de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda, a déclaré : « Mon message à ceux qui sont impliqués dans cet acte criminel est clair : arrêtez la destruction de biens religieux maintenant. C'est un crime de guerre pour lequel mes services sont pleinement autorisés à enquêter ». Le gouvernement malien, impuissant, a de son côté dénoncé « la furie destructrice assimilable à des crimes de guerre » et a menacé les auteurs de ces exactions de poursuites au Mali et dans d'autres pays. L'Association des leaders religieux du Mali a pour sa part condamné le crime de Tombouctou et estimé que « même le prophète (Mahomet) lui-même allait visiter les tombes et les mausolées. C’est de l’intolérance ». Ces actes de destruction sont des représailles de l'organisation islamique, qui affirme « agir au nom de Dieu », suite à la décision de l'UNESCO, le 28 juin dernier, d'inscrire la ville de Tombouctou à la liste du patrimoine mondial en péril, en raison de la présence des islamistes dans la cité des trois cents trente-trois saints. Ansar Eddine avait notamment menacé le week-end dernier de s'en prendre aux mosquées de la ville ; l'organisation islamique justifie entre-autres ces exactions par le fait qu'elle considère les anciens monuments de Tombouctou impies.
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Indiquer les mots clés du texte : Mali : les islamistes poursuivent leurs destructions à Tombouctou Suite à la destruction de sept des seize mausolées musulmans depuis le 30 juin dernier, les islamistes d'Ansar Eddine ont repris leurs actes de destruction à Tombouctou en s'attaquant à la porte de la mosquée Sidi Yeyia, datant du XVe siècle. De nombreux habitants, témoins de la scène, ont déclaré : « Ils ont arraché la porte sacrée qu'on ouvrait jamais ». Un ancien guide touristique a indiqué : « Ils sont venus avec des pioches, ils ont commencé par crier 'Allah' et ils ont cassé la porte. C'est très grave. Parmi les civils qui regardaient ça, certains ont pleuré. » La porte sud de la mosquée Sidi Yeyia est fermée depuis plusieurs décennies en raison d'une croyance locale affirmant que son ouverture apporterait le malheur. Les membres d'Ansar Eddine ont justifiés la destruction de cette porte pour prouver aux habitants que son ouverture ne provoquerait pas la fin du monde. La procureure de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda, a déclaré : « Mon message à ceux qui sont impliqués dans cet acte criminel est clair : arrêtez la destruction de biens religieux maintenant. C'est un crime de guerre pour lequel mes services sont pleinement autorisés à enquêter ». Le gouvernement malien, impuissant, a de son côté dénoncé « la furie destructrice assimilable à des crimes de guerre » et a menacé les auteurs de ces exactions de poursuites au Mali et dans d'autres pays. L'Association des leaders religieux du Mali a pour sa part condamné le crime de Tombouctou et estimé que « même le prophète (Mahomet) lui-même allait visiter les tombes et les mausolées. C’est de l’intolérance ». Ces actes de destruction sont des représailles de l'organisation islamique, qui affirme « agir au nom de Dieu », suite à la décision de l'UNESCO, le 28 juin dernier, d'inscrire la ville de Tombouctou à la liste du patrimoine mondial en péril, en raison de la présence des islamistes dans la cité des trois cents trente-trois saints. Ansar Eddine avait notamment menacé le week-end dernier de s'en prendre aux mosquées de la ville ; l'organisation islamique justifie entre-autres ces exactions par le fait qu'elle considère les anciens monuments de Tombouctou impies.
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Indiquer les mots clés du texte : Mali : les islamistes poursuivent leurs destructions à Tombouctou Suite à la destruction de sept des seize mausolées musulmans depuis le 30 juin dernier, les islamistes d'Ansar Eddine ont repris leurs actes de destruction à Tombouctou en s'attaquant à la porte de la mosquée Sidi Yeyia, datant du XVe siècle. De nombreux habitants, témoins de la scène, ont déclaré : « Ils ont arraché la porte sacrée qu'on ouvrait jamais ». Un ancien guide touristique a indiqué : « Ils sont venus avec des pioches, ils ont commencé par crier 'Allah' et ils ont cassé la porte. C'est très grave. Parmi les civils qui regardaient ça, certains ont pleuré. » La porte sud de la mosquée Sidi Yeyia est fermée depuis plusieurs décennies en raison d'une croyance locale affirmant que son ouverture apporterait le malheur. Les membres d'Ansar Eddine ont justifiés la destruction de cette porte pour prouver aux habitants que son ouverture ne provoquerait pas la fin du monde. La procureure de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda, a déclaré : « Mon message à ceux qui sont impliqués dans cet acte criminel est clair : arrêtez la destruction de biens religieux maintenant. C'est un crime de guerre pour lequel mes services sont pleinement autorisés à enquêter ». Le gouvernement malien, impuissant, a de son côté dénoncé « la furie destructrice assimilable à des crimes de guerre » et a menacé les auteurs de ces exactions de poursuites au Mali et dans d'autres pays. L'Association des leaders religieux du Mali a pour sa part condamné le crime de Tombouctou et estimé que « même le prophète (Mahomet) lui-même allait visiter les tombes et les mausolées. C’est de l’intolérance ». Ces actes de destruction sont des représailles de l'organisation islamique, qui affirme « agir au nom de Dieu », suite à la décision de l'UNESCO, le 28 juin dernier, d'inscrire la ville de Tombouctou à la liste du patrimoine mondial en péril, en raison de la présence des islamistes dans la cité des trois cents trente-trois saints. Ansar Eddine avait notamment menacé le week-end dernier de s'en prendre aux mosquées de la ville ; l'organisation islamique justifie entre-autres ces exactions par le fait qu'elle considère les anciens monuments de Tombouctou impies.
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Extraire les mots clés importants du texte suivant : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
allemagne, armée, autorisation, contre le terrorisme, terrorisme, cour constitutionnelle, jurisprudence, intervention, territoire allemand, contribution
Extrais les mots clés importants du texte suivant : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Extrayez les mots clés importants du texte suivant : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Isoler les mots clés importants du texte suivant : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Isole les mots clés importants du texte suivant : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Isolez les mots clés importants du texte suivant : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Dégager des mots clés dans le texte : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Dégage des mots clés dans le texte : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Dégagez des mots clés dans le texte : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Générer des mots clés issus du texte suivant : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Génère des mots clés issus du texte suivant : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Générez des mots clés issus du texte suivant : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Trouver les mots clés du texte : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Repérer les mots clés importants présents dans le texte suivant : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Indiquer les mots clés du texte : Allemagne : l'armée autorisée à intervenir contre le terrorisme La Cour constitutionnelle a procédé ce vendredi à un revirement de jurisprudence à l'occasion d'une question posée par deux Länder. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune intervention sur le territoire allemand des forces armées n'était autorisée — celles à l'étranger étant par ailleurs strictement encadrées. Désormais, elles pourront être mise à contribution en cas de menaces terroristes et engager des moyens lourds, comme le décollage d'un appareil en cas de détournement d'avion. Cette interprétation stricte de la Loi fondamentale (Grundgesetz) qui ne prévoit qu'une intervention en dernier recours datait de la fin du régime nazi et de l'utilisation de l'armée contre la population. Les modalités d'une telle intervention restent inchangées : il appartient seul au gouvernement d'estimer les cas d'urgences et en aucun cas au ministre de la Défense.
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Extraire les mots clés importants du texte suivant : Corse : Assassinat de Antoine Sollacaro, avocat de Yvan Colonna Il était jusqu’au printemps dernier l'avocat de l'assassin du préfet de Corse Claude Érignac, tué le 6 février 1998 à Ajaccio. Antoine Sollacaro a été abattu ce mardi par trois balles (deux à la tête et une à la poitrine), à 9 heures ce matin vers son domicile situé dans la commune du département de la Corse-du-Sud. L’ancien bâtonnier était situé au moment de l'assassinat dans une station-service des îles Sanguinaires, entre son domicile et le centre-ville. Un important dispositif de sécurité a été mis en place par la police sur la scène de crime. Selon la chaine BFM TV, ce sont deux hommes à bord d’une moto qui ont ouvert le feu sur l'avocat. Lors du deuxième procès d'Yvan Colonna, le 27 février 2009, Antoine Sollacaro avait entrepris de démolir la Cour d'assises compétente pour les affaires de terrorisme, ou il s'était notamment pris au président lors d'une violente envolée : « C'est vous qui êtes en cause, pas la Cour. On a l'impression d'être devant une junte birmane! Vous devriez partir, vous êtes indigne de présider ces débats, vous êtes disqualifié ! ». Mais déjà en mai 1999, il était à l'origine d'un violent clash avec Bernard Bonnet, le successeur de Claude Erignac, qui lui avait rétorqué : « Je partirai quand vos amis cesseront le racket, quand vos amis cesseront d'assassiner dans les fêtes de village, quand vos amis cesseront de déposer des explosifs. » Autre avocat d'Yvan Colonna, Gilles Simeoni a appris ce décès au volant de sa voiture, alors qu'il devait déjeuner avec Sollacaro. Très ému, il confie au Figaro que « Nous aurions dû plaider l'un contre l'autre cet après-midi ».
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Extrais les mots clés importants du texte suivant : Corse : Assassinat de Antoine Sollacaro, avocat de Yvan Colonna Il était jusqu’au printemps dernier l'avocat de l'assassin du préfet de Corse Claude Érignac, tué le 6 février 1998 à Ajaccio. Antoine Sollacaro a été abattu ce mardi par trois balles (deux à la tête et une à la poitrine), à 9 heures ce matin vers son domicile situé dans la commune du département de la Corse-du-Sud. L’ancien bâtonnier était situé au moment de l'assassinat dans une station-service des îles Sanguinaires, entre son domicile et le centre-ville. Un important dispositif de sécurité a été mis en place par la police sur la scène de crime. Selon la chaine BFM TV, ce sont deux hommes à bord d’une moto qui ont ouvert le feu sur l'avocat. Lors du deuxième procès d'Yvan Colonna, le 27 février 2009, Antoine Sollacaro avait entrepris de démolir la Cour d'assises compétente pour les affaires de terrorisme, ou il s'était notamment pris au président lors d'une violente envolée : « C'est vous qui êtes en cause, pas la Cour. On a l'impression d'être devant une junte birmane! Vous devriez partir, vous êtes indigne de présider ces débats, vous êtes disqualifié ! ». Mais déjà en mai 1999, il était à l'origine d'un violent clash avec Bernard Bonnet, le successeur de Claude Erignac, qui lui avait rétorqué : « Je partirai quand vos amis cesseront le racket, quand vos amis cesseront d'assassiner dans les fêtes de village, quand vos amis cesseront de déposer des explosifs. » Autre avocat d'Yvan Colonna, Gilles Simeoni a appris ce décès au volant de sa voiture, alors qu'il devait déjeuner avec Sollacaro. Très ému, il confie au Figaro que « Nous aurions dû plaider l'un contre l'autre cet après-midi ».
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Repérer les mots clés importants présents dans le texte suivant : Corse : Assassinat de Antoine Sollacaro, avocat de Yvan Colonna Il était jusqu’au printemps dernier l'avocat de l'assassin du préfet de Corse Claude Érignac, tué le 6 février 1998 à Ajaccio. Antoine Sollacaro a été abattu ce mardi par trois balles (deux à la tête et une à la poitrine), à 9 heures ce matin vers son domicile situé dans la commune du département de la Corse-du-Sud. L’ancien bâtonnier était situé au moment de l'assassinat dans une station-service des îles Sanguinaires, entre son domicile et le centre-ville. Un important dispositif de sécurité a été mis en place par la police sur la scène de crime. Selon la chaine BFM TV, ce sont deux hommes à bord d’une moto qui ont ouvert le feu sur l'avocat. Lors du deuxième procès d'Yvan Colonna, le 27 février 2009, Antoine Sollacaro avait entrepris de démolir la Cour d'assises compétente pour les affaires de terrorisme, ou il s'était notamment pris au président lors d'une violente envolée : « C'est vous qui êtes en cause, pas la Cour. On a l'impression d'être devant une junte birmane! Vous devriez partir, vous êtes indigne de présider ces débats, vous êtes disqualifié ! ». Mais déjà en mai 1999, il était à l'origine d'un violent clash avec Bernard Bonnet, le successeur de Claude Erignac, qui lui avait rétorqué : « Je partirai quand vos amis cesseront le racket, quand vos amis cesseront d'assassiner dans les fêtes de village, quand vos amis cesseront de déposer des explosifs. » Autre avocat d'Yvan Colonna, Gilles Simeoni a appris ce décès au volant de sa voiture, alors qu'il devait déjeuner avec Sollacaro. Très ému, il confie au Figaro que « Nous aurions dû plaider l'un contre l'autre cet après-midi ».
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Repère les mots clés importants présents dans le texte suivant : Corse : Assassinat de Antoine Sollacaro, avocat de Yvan Colonna Il était jusqu’au printemps dernier l'avocat de l'assassin du préfet de Corse Claude Érignac, tué le 6 février 1998 à Ajaccio. Antoine Sollacaro a été abattu ce mardi par trois balles (deux à la tête et une à la poitrine), à 9 heures ce matin vers son domicile situé dans la commune du département de la Corse-du-Sud. L’ancien bâtonnier était situé au moment de l'assassinat dans une station-service des îles Sanguinaires, entre son domicile et le centre-ville. Un important dispositif de sécurité a été mis en place par la police sur la scène de crime. Selon la chaine BFM TV, ce sont deux hommes à bord d’une moto qui ont ouvert le feu sur l'avocat. Lors du deuxième procès d'Yvan Colonna, le 27 février 2009, Antoine Sollacaro avait entrepris de démolir la Cour d'assises compétente pour les affaires de terrorisme, ou il s'était notamment pris au président lors d'une violente envolée : « C'est vous qui êtes en cause, pas la Cour. On a l'impression d'être devant une junte birmane! Vous devriez partir, vous êtes indigne de présider ces débats, vous êtes disqualifié ! ». Mais déjà en mai 1999, il était à l'origine d'un violent clash avec Bernard Bonnet, le successeur de Claude Erignac, qui lui avait rétorqué : « Je partirai quand vos amis cesseront le racket, quand vos amis cesseront d'assassiner dans les fêtes de village, quand vos amis cesseront de déposer des explosifs. » Autre avocat d'Yvan Colonna, Gilles Simeoni a appris ce décès au volant de sa voiture, alors qu'il devait déjeuner avec Sollacaro. Très ému, il confie au Figaro que « Nous aurions dû plaider l'un contre l'autre cet après-midi ».
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Repérez les mots clés importants présents dans le texte suivant : Corse : Assassinat de Antoine Sollacaro, avocat de Yvan Colonna Il était jusqu’au printemps dernier l'avocat de l'assassin du préfet de Corse Claude Érignac, tué le 6 février 1998 à Ajaccio. Antoine Sollacaro a été abattu ce mardi par trois balles (deux à la tête et une à la poitrine), à 9 heures ce matin vers son domicile situé dans la commune du département de la Corse-du-Sud. L’ancien bâtonnier était situé au moment de l'assassinat dans une station-service des îles Sanguinaires, entre son domicile et le centre-ville. Un important dispositif de sécurité a été mis en place par la police sur la scène de crime. Selon la chaine BFM TV, ce sont deux hommes à bord d’une moto qui ont ouvert le feu sur l'avocat. Lors du deuxième procès d'Yvan Colonna, le 27 février 2009, Antoine Sollacaro avait entrepris de démolir la Cour d'assises compétente pour les affaires de terrorisme, ou il s'était notamment pris au président lors d'une violente envolée : « C'est vous qui êtes en cause, pas la Cour. On a l'impression d'être devant une junte birmane! Vous devriez partir, vous êtes indigne de présider ces débats, vous êtes disqualifié ! ». Mais déjà en mai 1999, il était à l'origine d'un violent clash avec Bernard Bonnet, le successeur de Claude Erignac, qui lui avait rétorqué : « Je partirai quand vos amis cesseront le racket, quand vos amis cesseront d'assassiner dans les fêtes de village, quand vos amis cesseront de déposer des explosifs. » Autre avocat d'Yvan Colonna, Gilles Simeoni a appris ce décès au volant de sa voiture, alors qu'il devait déjeuner avec Sollacaro. Très ému, il confie au Figaro que « Nous aurions dû plaider l'un contre l'autre cet après-midi ».
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Indiquer les mots clés du texte : Corse : Assassinat de Antoine Sollacaro, avocat de Yvan Colonna Il était jusqu’au printemps dernier l'avocat de l'assassin du préfet de Corse Claude Érignac, tué le 6 février 1998 à Ajaccio. Antoine Sollacaro a été abattu ce mardi par trois balles (deux à la tête et une à la poitrine), à 9 heures ce matin vers son domicile situé dans la commune du département de la Corse-du-Sud. L’ancien bâtonnier était situé au moment de l'assassinat dans une station-service des îles Sanguinaires, entre son domicile et le centre-ville. Un important dispositif de sécurité a été mis en place par la police sur la scène de crime. Selon la chaine BFM TV, ce sont deux hommes à bord d’une moto qui ont ouvert le feu sur l'avocat. Lors du deuxième procès d'Yvan Colonna, le 27 février 2009, Antoine Sollacaro avait entrepris de démolir la Cour d'assises compétente pour les affaires de terrorisme, ou il s'était notamment pris au président lors d'une violente envolée : « C'est vous qui êtes en cause, pas la Cour. On a l'impression d'être devant une junte birmane! Vous devriez partir, vous êtes indigne de présider ces débats, vous êtes disqualifié ! ». Mais déjà en mai 1999, il était à l'origine d'un violent clash avec Bernard Bonnet, le successeur de Claude Erignac, qui lui avait rétorqué : « Je partirai quand vos amis cesseront le racket, quand vos amis cesseront d'assassiner dans les fêtes de village, quand vos amis cesseront de déposer des explosifs. » Autre avocat d'Yvan Colonna, Gilles Simeoni a appris ce décès au volant de sa voiture, alors qu'il devait déjeuner avec Sollacaro. Très ému, il confie au Figaro que « Nous aurions dû plaider l'un contre l'autre cet après-midi ».
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Indiquer les mots clés du texte : Corse : Assassinat de Antoine Sollacaro, avocat de Yvan Colonna Il était jusqu’au printemps dernier l'avocat de l'assassin du préfet de Corse Claude Érignac, tué le 6 février 1998 à Ajaccio. Antoine Sollacaro a été abattu ce mardi par trois balles (deux à la tête et une à la poitrine), à 9 heures ce matin vers son domicile situé dans la commune du département de la Corse-du-Sud. L’ancien bâtonnier était situé au moment de l'assassinat dans une station-service des îles Sanguinaires, entre son domicile et le centre-ville. Un important dispositif de sécurité a été mis en place par la police sur la scène de crime. Selon la chaine BFM TV, ce sont deux hommes à bord d’une moto qui ont ouvert le feu sur l'avocat. Lors du deuxième procès d'Yvan Colonna, le 27 février 2009, Antoine Sollacaro avait entrepris de démolir la Cour d'assises compétente pour les affaires de terrorisme, ou il s'était notamment pris au président lors d'une violente envolée : « C'est vous qui êtes en cause, pas la Cour. On a l'impression d'être devant une junte birmane! Vous devriez partir, vous êtes indigne de présider ces débats, vous êtes disqualifié ! ». Mais déjà en mai 1999, il était à l'origine d'un violent clash avec Bernard Bonnet, le successeur de Claude Erignac, qui lui avait rétorqué : « Je partirai quand vos amis cesseront le racket, quand vos amis cesseront d'assassiner dans les fêtes de village, quand vos amis cesseront de déposer des explosifs. » Autre avocat d'Yvan Colonna, Gilles Simeoni a appris ce décès au volant de sa voiture, alors qu'il devait déjeuner avec Sollacaro. Très ému, il confie au Figaro que « Nous aurions dû plaider l'un contre l'autre cet après-midi ».
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Extraire les mots clés importants du texte suivant : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
fukushima, centrale nucléaire, conséquences, pollution, écosystème, papillon mutant, modification environnementale, accident nucléaire, radiations, mutations, génétique
Extrais les mots clés importants du texte suivant : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
fukushima, centrale nucléaire, conséquences, pollution, écosystème, papillon mutant, modification environnementale, accident nucléaire, radiations, mutations, génétique
Extrayez les mots clés importants du texte suivant : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
fukushima, centrale nucléaire, conséquences, pollution, écosystème, papillon mutant, modification environnementale, accident nucléaire, radiations, mutations, génétique
Isoler les mots clés importants du texte suivant : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
fukushima, centrale nucléaire, conséquences, pollution, écosystème, papillon mutant, modification environnementale, accident nucléaire, radiations, mutations, génétique
Isole les mots clés importants du texte suivant : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
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Isolez les mots clés importants du texte suivant : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
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Dégager des mots clés dans le texte : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
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Dégage des mots clés dans le texte : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
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Dégagez des mots clés dans le texte : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
fukushima, centrale nucléaire, conséquences, pollution, écosystème, papillon mutant, modification environnementale, accident nucléaire, radiations, mutations, génétique
Générer des mots clés issus du texte suivant : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
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Génère des mots clés issus du texte suivant : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
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Générez des mots clés issus du texte suivant : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
fukushima, centrale nucléaire, conséquences, pollution, écosystème, papillon mutant, modification environnementale, accident nucléaire, radiations, mutations, génétique
Trouver les mots clés du texte : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
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Trouve les mots clés du texte : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
fukushima, centrale nucléaire, conséquences, pollution, écosystème, papillon mutant, modification environnementale, accident nucléaire, radiations, mutations, génétique
Trouvez les mots clés du texte : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
fukushima, centrale nucléaire, conséquences, pollution, écosystème, papillon mutant, modification environnementale, accident nucléaire, radiations, mutations, génétique
Repérer les mots clés importants présents dans le texte suivant : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
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Repère les mots clés importants présents dans le texte suivant : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
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Repérez les mots clés importants présents dans le texte suivant : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
fukushima, centrale nucléaire, conséquences, pollution, écosystème, papillon mutant, modification environnementale, accident nucléaire, radiations, mutations, génétique
Indiquer les mots clés du texte : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
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Indiquer les mots clés du texte : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
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Indiquer les mots clés du texte : Fukushima fait muter les papillons Le 12 mars 2011, une centrale nucléaire du nom de Fukushima, située au Japon, connut un grave accident, qui eut pour conséquence la libération en grande quantité de radionucléides, comme le césium 137. Depuis cet accident, maintes questions se sont posées sur les conséquences de cette pollution, à court comme à long terme sur l'écosystème, et entre autres sur les animaux. Plusieurs études ont été réalisées pour y répondre, certaines sont encore en cours, mais l'une d'elles vient de donner des résultats qui pourraient se montrer inquiétants. Des papillons mutants Une certaine espèce de papillon, le lycénidé Zizeeria maha, a été choisie par Joji Otaki, chercheur en sciences naturelles à l’University of the Ryukyus, au Japon, comme modèle biologique pour évaluer les conséquences de cette pollution sur l'écosystème, car cet animal est un parfait indicateur biologique et est sensible aux modifications environnementales. Cette espèce de papillon est très répandue sur les îles nippones, et donc est aussi très présente dans la zone où a eu lieu l'accident nucléaire. Ces papillons ont d'ailleurs déjà été utilisés auparavant pour étudier l'impact qu'aurait pu avoir le pollen de maïs transgénique (OGM) sur des populations d'insectes. Ce papillon est donc parfaitement connu et maîtrisé en laboratoire, ce qui en fait un sujet de choix pour des expériences du type de celles que les scientifiques ont réalisé près de Fukushima. De plus, son cycle de reproduction ne dure que 1 mois, ce qui permet aux scientifiques d'attendre peu de temps pour réaliser leurs expériences. À l'heure du drame nucléaire de Fukushima, les Zizeeria maha étaient encore à l'état de larve, dans lequel ils avaient attendu la fin de l'hiver. Deux mois plus tard, en mai 2011, les scientifiques ont capturé 144 papillons dans 10 localités entourant Fukushima, papillons donc sûrement irradiés. Les communes sont situées jusqu'à plus de 200 kilomètres de distance à la ronde de la centrale de Fukushima, soit bien au-delà de la zone d'exclusion de seulement 20 kilomètres à la ronde, d'où ont été évacuées plus de 80 000 personnes. Cette zone d'exclusion était donc insuffisante pour assurer la sécurité des personnes évacuées, vu que les radiations sont allées bien au-delà de ce périmètre. En analysant minutieusement les papillons, les chercheurs se sont aperçus que dans 7 des localités où ils avaient été capturés, 12,4 % des Zizeeria maha étaient malformés. Les trois autres communes ne présentaient en revanches pas de papillons ayant subi des mutations apparentes. Ces anomalies morphologiques sont des ailes antérieures plus courtes, des yeux déformés, des antennes difformes, des couleurs altérées… L'origine ces mutations est facilement identifiable, l'accident nucléaire de Fukushima étant tout désigné. Des mutations transmissibles génétiquement Afin de savoir si ces mutations peuvent se transmettre génétiquement, les scientifiques ont réalisé des reproductions en laboratoire à Okinawa, à plus 1 750 kilomètres de Fukushima, endroit où aucune radiation n'est présente. Une fois les reproductions effectuées, près de 18,3 % des progénitures issues de la génération F1 (la génération des papillons prélevés dans les dix communes, c'est à dire la première) présentaient des anomalies semblables à celles de leurs parents. Rappelons que seulement 12,4 % des parents présentaient des anomalies, le nombre de papillons mutants est donc plus élevé chez les enfants que chez les parents ! Pour tester la fertilité des mutants, les scientifiques ont croisé dix papillons de la génération F2 (les enfants de la génération F1) avec des papillons normaux, exempts de toutes irradiations. Résultat : le nombre de larves obtenues était moins conséquent que d'habitude, ce qui prouve que les papillons victimes de mutations sont moins fertiles, mais surtout, 34 % des larves présentaient des malformations ! Les scientifiques en ont conclu que les papillons, ou plus en général les insectes mutés, peuvent se reproduire et par ce biais se transmettre des gènes mutés. D'autre part, les scientifiques ont une nouvelle fois prélevés des papillons (238, pour être exact) 6 mois après l'accident, en septembre 2011. Cette fois, 28,1 % des papillons présentaient des anomalies (malformation des pattes, des antennes, du coloris…), un pourcentage plus élevé que celui obtenu avec les papillons prélevés aux mêmes endroits 6 mois plus tôt. Leurs progénitures, quant à elles, présentaient pour 59,1 % d'entre elles des malformations, chiffre beaucoup plus conséquent que les progénitures des papillons prélevés 6 mois plus tôt, encore une fois. La conclusion, une fois de plus, est claire pour les scientifiques : plus le papillon est exposé longtemps à la radioactivité échappée de la centrale de Fukushima, plus son génome, c'est-à-dire son patrimoine génétique est altéré, se modifie au fil du temps. Pour établir un lien ferme entre ces malformations et la pollution radioactive de Fukushima, les chercheurs ont exposé volontairement des papillons sains à de faibles doses de radioactivité (jusqu'à 0.20 mSv/h ou 0.32mSv/h), justement avec des radionucléides de Césium 137, tel qu'on pouvait trouver autour de Fukushima. Il s'est avéré que les papillons sains exposés à de faibles doses de radioactivité en laboratoire et les papillons mutés « naturellement » présentaient les mêmes malformations, ainsi que leurs descendants. Ces mutations entraînent la plupart du temps la mort des spécimens à plus ou moins long terme. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », conclut tout simplement Joji Otaki. Des résultats à prendre avec précaution Joji Otaki, auteur de l'étude ayant fourni ces résultats, précise tout de même que l'interprétation de ces résultats nécessite un peu de recul, car ils ne concernent qu'une seule espèce de papillons, très sensible aux modifications de l'environnement. Par conséquent, des expériences et des études supplémentaires devront être réalisées sur d'autres êtres vivants afin de connaître les effets de la catastrophe sur les humains. En parlant des humains, aucun décès lié à la catastrophe n'a été officiellement annoncé, mais les médecins et chercheurs le savent bien, les effets d'irradiations ne sont pas visibles immédiatement, et c'est ce que redoutent les habitants des villes situées à proximité de Fukushima et les ouvriers qui ont travaillé, et qui travaillent toujours sur le site de la centrale…
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Extraire les mots clés importants du texte suivant : France : le SMIC augmentera de 2 % Le gouvernement Ayrault vient de décider d'augmenter le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) de 2 % dès le 1er juillet 2012. Cela correspond à une valeur de 9,40 euros brut de l'heure, soit 1 425,67 euros mensuels pour 35 heures hebdomadaires. La loi obligeant à augmenter le SMIC pour compenser l'inflation (1,4 % entre novembre 2011 et mai 2012), la véritable décision d'augmentation n'est que de 0,6 %, soit moins de 7 euros par mois. Actuellement, un salarié sur dix est payé au SMIC, soit 2,5 millions de personnes ; cette proportion varie fortement suivant la catégorie socio-professionnelle, le type de contrat de travail, la taille de l'entreprise... Ainsi, en 2006, le taux des femmes payées au SMIC était supérieur de 78 % à celui des hommes. Cette annonce ne satisfait ni les syndicats, comme Force ouvrière qui espérait une augmentation de 5 % ainsi que la CGT et Solidaires qui demandaient de porter le salaire minimum à 1 700 €, ni les organisations patronales tel le Medef pour qui seule une augmentation liée à l'inflation pourrait être acceptable.
france, smic, augmenter, 2 %, gouvernement ayrault, inflation, force ouvrière, cgt et solidaires, medef
Extrais les mots clés importants du texte suivant : France : le SMIC augmentera de 2 % Le gouvernement Ayrault vient de décider d'augmenter le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) de 2 % dès le 1er juillet 2012. Cela correspond à une valeur de 9,40 euros brut de l'heure, soit 1 425,67 euros mensuels pour 35 heures hebdomadaires. La loi obligeant à augmenter le SMIC pour compenser l'inflation (1,4 % entre novembre 2011 et mai 2012), la véritable décision d'augmentation n'est que de 0,6 %, soit moins de 7 euros par mois. Actuellement, un salarié sur dix est payé au SMIC, soit 2,5 millions de personnes ; cette proportion varie fortement suivant la catégorie socio-professionnelle, le type de contrat de travail, la taille de l'entreprise... Ainsi, en 2006, le taux des femmes payées au SMIC était supérieur de 78 % à celui des hommes. Cette annonce ne satisfait ni les syndicats, comme Force ouvrière qui espérait une augmentation de 5 % ainsi que la CGT et Solidaires qui demandaient de porter le salaire minimum à 1 700 €, ni les organisations patronales tel le Medef pour qui seule une augmentation liée à l'inflation pourrait être acceptable.
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Extrayez les mots clés importants du texte suivant : France : le SMIC augmentera de 2 % Le gouvernement Ayrault vient de décider d'augmenter le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) de 2 % dès le 1er juillet 2012. Cela correspond à une valeur de 9,40 euros brut de l'heure, soit 1 425,67 euros mensuels pour 35 heures hebdomadaires. La loi obligeant à augmenter le SMIC pour compenser l'inflation (1,4 % entre novembre 2011 et mai 2012), la véritable décision d'augmentation n'est que de 0,6 %, soit moins de 7 euros par mois. Actuellement, un salarié sur dix est payé au SMIC, soit 2,5 millions de personnes ; cette proportion varie fortement suivant la catégorie socio-professionnelle, le type de contrat de travail, la taille de l'entreprise... Ainsi, en 2006, le taux des femmes payées au SMIC était supérieur de 78 % à celui des hommes. Cette annonce ne satisfait ni les syndicats, comme Force ouvrière qui espérait une augmentation de 5 % ainsi que la CGT et Solidaires qui demandaient de porter le salaire minimum à 1 700 €, ni les organisations patronales tel le Medef pour qui seule une augmentation liée à l'inflation pourrait être acceptable.
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Isole les mots clés importants du texte suivant : France : le SMIC augmentera de 2 % Le gouvernement Ayrault vient de décider d'augmenter le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) de 2 % dès le 1er juillet 2012. Cela correspond à une valeur de 9,40 euros brut de l'heure, soit 1 425,67 euros mensuels pour 35 heures hebdomadaires. La loi obligeant à augmenter le SMIC pour compenser l'inflation (1,4 % entre novembre 2011 et mai 2012), la véritable décision d'augmentation n'est que de 0,6 %, soit moins de 7 euros par mois. Actuellement, un salarié sur dix est payé au SMIC, soit 2,5 millions de personnes ; cette proportion varie fortement suivant la catégorie socio-professionnelle, le type de contrat de travail, la taille de l'entreprise... Ainsi, en 2006, le taux des femmes payées au SMIC était supérieur de 78 % à celui des hommes. Cette annonce ne satisfait ni les syndicats, comme Force ouvrière qui espérait une augmentation de 5 % ainsi que la CGT et Solidaires qui demandaient de porter le salaire minimum à 1 700 €, ni les organisations patronales tel le Medef pour qui seule une augmentation liée à l'inflation pourrait être acceptable.
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Isolez les mots clés importants du texte suivant : France : le SMIC augmentera de 2 % Le gouvernement Ayrault vient de décider d'augmenter le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) de 2 % dès le 1er juillet 2012. Cela correspond à une valeur de 9,40 euros brut de l'heure, soit 1 425,67 euros mensuels pour 35 heures hebdomadaires. La loi obligeant à augmenter le SMIC pour compenser l'inflation (1,4 % entre novembre 2011 et mai 2012), la véritable décision d'augmentation n'est que de 0,6 %, soit moins de 7 euros par mois. Actuellement, un salarié sur dix est payé au SMIC, soit 2,5 millions de personnes ; cette proportion varie fortement suivant la catégorie socio-professionnelle, le type de contrat de travail, la taille de l'entreprise... Ainsi, en 2006, le taux des femmes payées au SMIC était supérieur de 78 % à celui des hommes. Cette annonce ne satisfait ni les syndicats, comme Force ouvrière qui espérait une augmentation de 5 % ainsi que la CGT et Solidaires qui demandaient de porter le salaire minimum à 1 700 €, ni les organisations patronales tel le Medef pour qui seule une augmentation liée à l'inflation pourrait être acceptable.
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Dégager des mots clés dans le texte : France : le SMIC augmentera de 2 % Le gouvernement Ayrault vient de décider d'augmenter le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) de 2 % dès le 1er juillet 2012. Cela correspond à une valeur de 9,40 euros brut de l'heure, soit 1 425,67 euros mensuels pour 35 heures hebdomadaires. La loi obligeant à augmenter le SMIC pour compenser l'inflation (1,4 % entre novembre 2011 et mai 2012), la véritable décision d'augmentation n'est que de 0,6 %, soit moins de 7 euros par mois. Actuellement, un salarié sur dix est payé au SMIC, soit 2,5 millions de personnes ; cette proportion varie fortement suivant la catégorie socio-professionnelle, le type de contrat de travail, la taille de l'entreprise... Ainsi, en 2006, le taux des femmes payées au SMIC était supérieur de 78 % à celui des hommes. Cette annonce ne satisfait ni les syndicats, comme Force ouvrière qui espérait une augmentation de 5 % ainsi que la CGT et Solidaires qui demandaient de porter le salaire minimum à 1 700 €, ni les organisations patronales tel le Medef pour qui seule une augmentation liée à l'inflation pourrait être acceptable.
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Dégage des mots clés dans le texte : France : le SMIC augmentera de 2 % Le gouvernement Ayrault vient de décider d'augmenter le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) de 2 % dès le 1er juillet 2012. Cela correspond à une valeur de 9,40 euros brut de l'heure, soit 1 425,67 euros mensuels pour 35 heures hebdomadaires. La loi obligeant à augmenter le SMIC pour compenser l'inflation (1,4 % entre novembre 2011 et mai 2012), la véritable décision d'augmentation n'est que de 0,6 %, soit moins de 7 euros par mois. Actuellement, un salarié sur dix est payé au SMIC, soit 2,5 millions de personnes ; cette proportion varie fortement suivant la catégorie socio-professionnelle, le type de contrat de travail, la taille de l'entreprise... Ainsi, en 2006, le taux des femmes payées au SMIC était supérieur de 78 % à celui des hommes. Cette annonce ne satisfait ni les syndicats, comme Force ouvrière qui espérait une augmentation de 5 % ainsi que la CGT et Solidaires qui demandaient de porter le salaire minimum à 1 700 €, ni les organisations patronales tel le Medef pour qui seule une augmentation liée à l'inflation pourrait être acceptable.
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Dégagez des mots clés dans le texte : France : le SMIC augmentera de 2 % Le gouvernement Ayrault vient de décider d'augmenter le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) de 2 % dès le 1er juillet 2012. Cela correspond à une valeur de 9,40 euros brut de l'heure, soit 1 425,67 euros mensuels pour 35 heures hebdomadaires. La loi obligeant à augmenter le SMIC pour compenser l'inflation (1,4 % entre novembre 2011 et mai 2012), la véritable décision d'augmentation n'est que de 0,6 %, soit moins de 7 euros par mois. Actuellement, un salarié sur dix est payé au SMIC, soit 2,5 millions de personnes ; cette proportion varie fortement suivant la catégorie socio-professionnelle, le type de contrat de travail, la taille de l'entreprise... Ainsi, en 2006, le taux des femmes payées au SMIC était supérieur de 78 % à celui des hommes. Cette annonce ne satisfait ni les syndicats, comme Force ouvrière qui espérait une augmentation de 5 % ainsi que la CGT et Solidaires qui demandaient de porter le salaire minimum à 1 700 €, ni les organisations patronales tel le Medef pour qui seule une augmentation liée à l'inflation pourrait être acceptable.
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Générer des mots clés issus du texte suivant : France : le SMIC augmentera de 2 % Le gouvernement Ayrault vient de décider d'augmenter le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) de 2 % dès le 1er juillet 2012. Cela correspond à une valeur de 9,40 euros brut de l'heure, soit 1 425,67 euros mensuels pour 35 heures hebdomadaires. La loi obligeant à augmenter le SMIC pour compenser l'inflation (1,4 % entre novembre 2011 et mai 2012), la véritable décision d'augmentation n'est que de 0,6 %, soit moins de 7 euros par mois. Actuellement, un salarié sur dix est payé au SMIC, soit 2,5 millions de personnes ; cette proportion varie fortement suivant la catégorie socio-professionnelle, le type de contrat de travail, la taille de l'entreprise... Ainsi, en 2006, le taux des femmes payées au SMIC était supérieur de 78 % à celui des hommes. Cette annonce ne satisfait ni les syndicats, comme Force ouvrière qui espérait une augmentation de 5 % ainsi que la CGT et Solidaires qui demandaient de porter le salaire minimum à 1 700 €, ni les organisations patronales tel le Medef pour qui seule une augmentation liée à l'inflation pourrait être acceptable.
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