vedette
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38
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32
|
---|---|---|
[
"A.",
"Aulus",
"Augustus",
"anno Urbis conditæ",
"anno Domini"
] | A., dans les abréviations de noms propres, signifiait Aulus, et quelquefois Augustus ; A. U. C. est pour anno Urbis conditæ, et veut dire : l’an de Rome ; A. D., anno Domini, l’année du Seigneur ; A. K., ante kalendas, avant les calendes. | [
"Q9659",
"Q772480",
"Q346610",
"Q26805",
"Q159791"
] |
[
"AACHEN",
"Aix-la-Chapelle"
] | AACHEN, nom allemand d’Aix-la-Chapelle. | [
"Q1017"
] |
[
"AALBORG"
] | AALBORG, v. du Danemark, ch.-l. du diocèse d’Aalborg, sur le Limfiord, à 71 km N. E. de Viborg ; 8 000 habitants. Bon port, mais dont l’entrée est difficile. Évêché, école de navigation, collège, bibliothèque. Grande pêche de harengs, commerce de grains. Prise par les Suédois en 1643 et 1658, mais rendue en 1660. — Le diocèse se compose de la partie septentrionale du Jutland et de l’île de Lessoë, et compte 142 991 habitants. | [
"Q25410"
] |
[
"AALEN"
] | AALEN, v. du Wurtemberg (cercle d’Iaxt), sur le Kocher, à 11 km au Sud d’Elwangen ; 2400 hab. Jadis ville impériale. Filatures ; exploitation du fer. | [
"Q3951"
] |
[
"AAR"
] | AAR, Arola, riv. de Suisse, sort par deux cours des monts Schreckhorn et Finster (canton de Berne), traverse les lacs de Brienz et de Thun, et tombe dans le Rhin, vis-à-vis de Waldshut, après avoir baigné les villes de Thun, Berne, Soleure, Aarau. Elle reçoit, à droite, l’Emme, la Reuss, la Limmat, à gauche, la Saane et la Thiele, et a 270 km de cours. Le 17 août 1799, le prince Charles, voulant tenter le passage de cette rivière, fut repoussé avec perte par les généraux Ney et Heudelet. | [
"Q1675"
] |
[
"AARAU"
] | AARAU, v. de Suisse, ch.-l. du canton d’Argovie, sur l’Aar, qu’on y passe sur un pont couvert ; à 40 km S. E. de Bâle ; 4 600 habitants. Fonderie de canons. Bibliothèque riche en manuscrits. Patrie adoptive du romancier Zscholzlke. Il y fut signé en 1712 un traité de paix qui termina la guerre du Tockembourg. | [
"Q14274"
] |
[
"AARBOURG"
] | AARBOURG, ville de Suisse (canton d’Argovie), au confluent de l’Aar et de la Wigger, à 15 kil. S. O. d’Aaratt ; 1700 habitants. Citadelle qui sert de dépôt d’armes et de munitions, construite en 1660. | [
"Q64165"
] |
[
"AARGAU",
"argovie"
] | AARGAU. V. argovie. | [
"Q11972"
] |
[
"AARHUUS"
] | AARHUUS, v. et port de Danemark, ch.-l. du diocèse d’Aarhuus, sur la côte Est du Jutland, à 58 km S. E. de Viborg ; 8000 hab. Évêché fondé par Othon ; belle cathédrale du XIIIe siècle, la plus haute du Danemark, bibliothèque, musée d’antiquités. Bière, eau-de-vie de grains, gants. — Le diocèse se compose de la partie E. de la presqu’île du Jutland et des îles d’AnhoIt, Knoben, Nordvest-Rev, Hielm et Endelave ; 100 628 hab. | [
"Q25319"
] |
[
"AARON"
] | AARON, frère aîné de Moïse, de la tribu de Lévi, né en Égypte en 1574 av. J.-C., selon Ussérius, en 1728 selon l’Art de vérifier les dates, eut part à tout ce que fit son frère pour délivrer les Hébreux du joug des Pharaons, et fut désigné de Dieu pour exercer le sacerdoce, lui et toute sa postérité. En l’absence de Moïse, qui était alors sur le mont Sinaï pour recevoir les tables de la loi, les Hébreux pressèrent Aaron de leur construire une idole, et il eut la faiblesse de faire ériger un veau d’or, qu’ils adorèrent à l’imitation du bœuf qui était adoré en Égypte. Il obtint cependant son pardon ; il fut même élevé par son frère à la dignité de grand prêtre, charge qu’il exerça le premier. Aaron parlait avec éloquence : il portait ordinairement la parole à la place de Moïse. Il mourut dans sa 123e année, et ne put entrer dans la terre promise parce qu’il avait douté de la puissance de Dieu. | [
"Q51676"
] |
[
"AASI"
] | AASI, Oronte ou Axius, riv. de Syrie, sort de l’Antiliban à 80 kil. N. de Damas, arrose Hammah, Famieh, Antakieh (Antioche), et se jette dans la Méditerranée après un cours de 400 kil. | [
"Q188871"
] |
[
"ABA ou ABÆ"
] | ABA ou ABÆ, v. de Phocide, au N. E près du Céphise, fondée, dit-on, par Abas, roi d’Argos, était célèbre par un oracle d’Apollon. Ses habitants la quittèrent lors de l’invasion de Xerxès et allèrent s’établir dans l’Eubée, qui reçut d’eux le nom d’Abantis. | [
"Q304823"
] |
[
"ABA (Samuel, dit)"
] | ABA (Samuel, dit), roi de Hongrie, monta sur le trône en 1041, après avoir défait le roi Pierre, contre lequel les Hongrois s’étaient révoltés à cause de ses exactions. Il abusa lui-même de l’autorité, et ses sujets, soutenus par l’empereur Henri III, le chassèrent après trois ans de règne, pour replacer Pierre sur le trône : celui-ci le mit à mort, 1044. | [
"Q312775"
] |
[
"ABABDEHS"
] | ABABDEHS, peuple nomade arabe qui parcourt le désert entre la vallée du Nil et la mer Rouge, depuis le parallèle de Derr (22° 30′ N.″) jusqu’à Cosseïr, se trouvant ainsi à la fois en Nubie et en Égypte. C’est à tort qu’on les confond avec les Arabes Bédouins, leurs ennemis : loin de piller les caravanes, ils escortent celles de Sennaar et d’Edfou. La résidence de leur cheikh est Reden. C’est dans leur territoire que sont les fameuses mines d’émeraudes de Djebel-Zabarah et les ruines de Bérénice. Ils peuvent mettre sur pied de 1500 à 2000 hommes. | [
"Q304307"
] |
[
"ABAD I",
"ABAD II",
"ABAD III"
] | ABAD I, premier roi maure de Séville, chef de la dynastie des Abadites, fut élevé au trône à cause de ses richesses et de ses qualités, en 1015, et régna 26 ans. Il ajouta à ses États le roy. de Cordoue, dont il avait fait périr le souverain. — ABAD II, fils du précédent, régna de 1041 à 1068, et recula les bornes des États que lui avait légués son père. — ABAD III, fils d’Abad II, succéda à son père en 1068, et eut d’abord un règne fort heureux ; mais s’étant allié avec un prince chrétien Alphonse VI, roi de Castille, auquel il donna sa fille en mariage, les princes maures se liguèrent contre lui et le détrônèrent, vers 1091. Il fut emmené prisonnier en Afrique, où il mourut dans la misère, quatre ans après. Dans sa captivité il avait composé sur ses malheurs des poésies touchantes. | [
"Q305795",
"Q30556",
"Q299578"
] |
[
"ABADITES",
"ABAD"
] | ABADITES, dynastie de rois maures. V. ABAD. | [
"Q305820"
] |
[
"ABAFFI I (Michel)",
"ABAFFI II"
] | ABAFFI I (Michel), prince de Transylvanie, fut élu en 1661 par l’influence de la Porte, qui l’opposa à J. Kéméni que l’Autriche avait fait élire ; son compétiteur étant mort l’année suivante, il fut reconnu sans contestation dans toute la Transylvanie. Allié des Hongrois révoltés, il fit quelque temps la guerre à l’empereur Léopold ; mais après le siége de Vienne, il conclut en 1687 un traité avec lui. Il mourut en 1690 à Stuhlweissembourg. — Son fils, ABAFFI II, n’avait que 13 ans à sa mort, et eut pour compétiteur Tékéli, que soutenait la Turquie. Léopold le reconnut d’abord pour prince de la Transylvanie et lui nomma un tuteur ; mais, mécontent d’un mariage qu’il avait contracté, il l’attira à Vienne sous un prétexte, et le força à lui céder ses États contre une pension (1699). Il mourut à Vienne en 1713, à 36 ans. | [
"Q550811",
"Q717000"
] |
[
"ABAINVILLE"
] | ABAINVILLE, commune du dép. de la Meuse, sur l’Ornain, cant. de Gondrecourt ; 525 hab. Aux environs, grandes usines pour le travail du fer. | [
"Q59411"
] |
[
"ABAKA"
] | ABAKA, 2e khan mongol de Perse, de la race de Gengis-Khan, succéda en 1265 à Houlagou son père, et mourut en 1282. Il régna sur les provinces occidentales de l’empire de Gengis-Khan, principalement sur la Perse, et repoussa les invasions des Tartares septentrionaux. Bibars lui enleva la Syrie. | [
"Q223239"
] |
[
"ABAKAN"
] | ABAKAN, riv. de la Russie d’Asie (Tomsk), sort des monts Altaï, coule vers le N. E., et tombe dans l’Iénisséi à Oulianova, après un cours de 350 kil. | [
"Q875"
] |
[
"ABAKANSK"
] | ABAKANSK, fort de la Russie d’Asie (Tomsk), sur l’Iénisséi et près de l’Abakan, à 210 km. S. O. de Krasnoïarsk ; environ 1000 hab. Climat tempéré. Le fort a été bâti par Pierre le Grand en 1707. | [
"Q2820152"
] |
[
"ABANÇAY"
] | ABANÇAY, v. du Pérou, sur une riv. du même nom, à 140 kil. N. O. de Cuzco ; 5000 hab. Sucreries importantes. | [
"Q215238"
] |
[
"ABANO"
] | ABANO, Aponus, Aquæ Aponi, v. de Vénitie, à 8 kil. S. O. de Padoue ; 2900 h. Eaux thermales chantées par Claudien. Patrie de Pierre d’Aisance Cette ville dispute à Padoue la gloire d’avoir donné naissance à Tite-Live. | [
"Q34603"
] |
[
"ABANTES"
] | ABANTES, peuple originaire de Thrace. Ils se répandirent dans le Péloponèse, — dans la Phocide, où ils fondèrent Aba ; — dans l’Eubée, qui leur dut le nom d’Abantis ; — enfin dans la Thesprotie. | [
"Q305516"
] |
[
"ABANTIDAS"
] | ABANTIDAS, tyran de Sicyone, s’empara du pouvoir en 267 av. J.-C., en faisant périr le premier magistrat de la république, Clinias, père d’Aratus ; il se signala par ses cruautés et fut bientôt assassiné lui-même. | [
"Q305524"
] |
[
"ABANTIDES"
] | ABANTIDES, nom patronymique des descendants d’Abas, roi d’Argon notamment de Persée. | [
"Q305516"
] |
[
"ABARIM"
] | ABARIM, montagnes de la Palestine, au N. E. de la mer Morte, dans la tribu de Ruben. Le mont Nébo, d’où Moïse vit la terre promise et sur lequel il mourut, en faisait partie. | [
"Q337141"
] |
[
"ABARIS"
] | ABARIS, personnage fabuleux, sorti de la Scythie ou des régions hyperboréennes, était prêtre d’Apollon. Il parcourut, disait-on, toute la terre sans rien manger, portant avec lui une flèche mystérieuse, symbole d’Apollon, le tireur d’arc, ou, selon d’autres, porté sur cette flèche, qui traversait rapidement les airs. Il savait prédire l’avenir et était très habile dans la médecine : il délivra plusieurs peuples de la Grèce des fléaux qui les désolaient. On ne sait quand il vivait : les uns le font contemporain d’Orphée, les autres de Pythagore. | [
"Q305567"
] |
[
"ABAS"
] | ABAS, roi d’Argos, fils de Lyncée et d’Hypermnestre, monta sur le trône vers 1510 av. J.-C. et régna 11 ans. Il eut pour fils Prœtus et Acrisius, et pour descendants Danaé, Persée, Sthénélus, etc. | [
"Q305607"
] |
[
"ABASCAL (don José Fernando)"
] | ABASCAL (don José Fernando), marquis de la Concordia, général espagnol, né en 1743 à Oviédo, m. en 1821, fut successivement gouverneur de Cuba, 1796, commandant général de la Nouvelle-Grenade et enfin vice-roi du Pérou, 1804. Il signala son administration par des mesures utiles, grâce auxquelles le Pérou resta le dernier sous l’autorité de l’Espagne. | [
"Q981309"
] |
[
"ABASIE, GRANDE-ABASIE",
"Petite Abasie"
] | ABASIE, GRANDE-ABASIE, Abasci et achæi chez les anciens, région de la Russie d’Asie, au S. du Caucase et le long de la mer Noire, entre 42° 30'— 44° 45' lat N. et 34° 50'—38° 21' long. E. Environ 100 000 hab. Villes princip. : Anapa, Soukoumkaleh, Pitzounda. Ce pays est tout en montagnes et en vallées, sauf le long de la mer Noire. Le sol en est très fertile. Les Abases sont nomades et adonnés au brigandage. Ils ont une langue à eux, très différente des autres langues caucasiennes. Chrétiens au IVe siècle, ils embrassèrent l’islamisme lorsqu’ils échappèrent au joug des Romains ; ils passèrent depuis sous la domination des Persans, des Géorgiens, des Turcs, et enfin (1812) des Russes, qui longtemps n’en furent maîtres que de nom. Sous les Turcs, ils vendaient des esclaves ; les Russes ont mis fin à ce trafic. — Au N. E. de cette contrée, sur le revers septentrional du Caucase, s’étend la Petite Abasie. | [
"Q31354462",
"Q5328"
] |
[
"ABA-UJVAR"
] | ABA-UJVAR, comitat de la Hongrie (cercle en deçà de la Theiss), entre ceux de Saros, Zemplin, Borchod, T’orna et, Zips ; tire son nom d’un vieux château fort dont il n’existe plus que des ruines. Il a 2900 kil. carrés et 200 000 hab. ; ch.-l. Kachau. Il est tout couvert de montagnes, qui recèlent du fer, du cuivre, de l’opale ; il produit des vins exquis, entre autres ceux de Tokay. | [
"Q305750"
] |
[
"ABAUZIT (Firmin)"
] | ABAUZIT (Firmin), né à Uzès, en 1679, de parents protestants, mort en 1767, descendait d’un médecin arabe. Il vécut à Genève, où sa famille s’était réfugiée après la révocation de l’édit de Nantes, cultiva toutes les sciences, parcourut les principaux pays de l’Europe, se lia avec les savants. Les plus illustres, Bayle, Jurieu, Newton, etc., se fit estimer par ses vertus non moins que par ses connaissances et passa pour un sage. La ville de Genève le nomma son bibliothécaire et lui conféra spontanément le droit de bourgeoisie. On a publié à Genève, en 1770, 1 vol. in-8, et à Londres, en 1773 ; 2 vol. in-8, ses Œuvres diverses, qui se composent de morceaux d’histoire, de critique et de théologie. On y remarque deux écrits, l’un Sur la connaissance du Christ, l’autre Sur l’honneur qui lui est dû, qui paraissent avoir inspiré à l’auteur de l'Émile la profession de foi du vicaire savoyard. Ses Réflexions sur les Évangiles sont à l’Index à Rome. | [
"Q688658"
] |
[
"ABAYTE"
] | ABAYTE, riv. du Brésil (Minas Geraes), prend sa source dans la serra da Marcella, coulé du S. O. au N. E. et se jette dans le San-Francisco après un cours d’environ 700 kil. On a trouvé dans l’Abayte un des plus gros diamants connus. | [
"Q1615444"
] |
[
"ABBACH"
] | ABBACH, village de Bavière (Rogen), à 19 kil. S. O. de Ratisbonne ; 600 hab. Eaux thermales sulfureuses. C’est là que naquit l’empereur Henri II. | [
"Q177280"
] |
[
"ABBADIE (Jacques)"
] | ABBADIE (Jacques), ministre et théologien protestant, né à Nay, dans le Béarn, en 1658, mort à Londres en 1727 ; se fixa d’abord à Berlin, où il devint ministre de l’église réformée française ; puis en Angleterre, où il fut fort bien traité par le roi Guillaume III. Il a fait plusieurs ouvrages théologiques, dont les plus connus sont le Traité de la Religion chrétienne, 2 vol in-8, Rotterdam, 1684, fort estimé des protestants, mais mis à l’Index à Rome ; De la divinité de J.-C., 3 v. in-12, 1689, et l’Art de se connaître soi-même, 1 vol. in-8, 1692, également apprécié des Catholiques et des Protestants. | [
"Q518333"
] |
[
"ABBAS"
] | ABBAS, oncle de Mahomet, s’opposa d’abord, les armes à la main, aux entreprises de son neveu ; mais ayant été vaincu, il se soumit, reconnut Mahomet pour prophète et lui rendit les plus grands services. Il mourut en 652, très vénéré des Musulmans. Un de ses descendants Aboul-Abbas, commença la dynastie des Abbassides. | [
"Q293599"
] |
[
"ABBAS I"
] | ABBAS I, dit le Grand, chah de Perse. Il régna dès 1587 sur le Khoraçan, et usurpa le trône de Perse en 1590, après avoir renversé son père et tué ses deux frères. Il agrandit son empire, dont il transporta la capitale à Ispahan, et mourut en 1628, couvert de gloire, mais souillé d’horribles cruautés : il avait mis à mort son propre fils. | [
"Q171349"
] |
[
"ABBAS II"
] | ABBAS II, issu du précédent, succéda en 1642 à son père Séfy, n’étant encore âgé que de 13 ans, et mourut en 1666, à 36 ans. Il conquit le Candahar et eut un règne heureux. Ce prince aimait les arts et accueillait les étrangers : Chardin et Tavernier se louent de son affabilité mais il se livrait à l’ivrognerie, ce qui abrégea ses jours. | [
"Q287081"
] |
[
"ABBAS III"
] | ABBAS III, fils du malheureux Thamas, n’avait que 8 mois quand Thamas Kouli-Kan déposa son père et le mit lui-même sur le trône pour régner en son nom, 1732. Il ne vécut que 4 ans. | [
"Q281336"
] |
[
"ABBASSIDES"
] | ABBASSIDES, dynastie de califes musulmans qui remplaça la dynastie des Ommiades, descendait de la famille du prophète par Abbas, oncle de Mahomet, et eut pour chef un arrière-petit-fils de cet Abbas, Aboul-Abbas-Al-Saffah, qui monta sur le trône en 750 (l’an 128 de l’hégire.) On compte 37 califes de cette famille, qui régnèrent depuis l’an 750 jusqu’à l’an 1258, époque à laquelle Houlagou, petit-fils de Gengis-Khan, s’empara de Bagdad (V. CALIFES). Longtemps, sous cette dynastie, les Arabes joignirent à la gloire des armes l’éclat des lettres et des sciences Leur déclin date de l’introduction de troupes étrangères : les Abbassides ne furent plus califes que de nom depuis qu’un d’eux, Al-Rhadi Billah, eut créé, en 935, la dignité d’émir-al-omrah (chef des chefs). Cependant ils conservèrent, même après la prise de Bagdad, le titre de califes et le pouvoir spirituel. Réfugiés en Égypte, ils ne s’y éteignirent qu’en 1538. L’Histoire des Abbassides a été écrite par Dozy, Leyde, 1846, en latin. | [
"Q4437641"
] |
[
"ABBATUCCI (Jacques-Pierre)",
"ABBATUCCI (Charles)"
] | ABBATUCCI (Jacques-Pierre), général corse, né en 1726, mort en 1812, fut le perpétuel antagoniste de Paoli ; néanmoins il se réunit à lui pour s’opposer aux armes des Français. Après la conquête, il se sou-mit, fut nommé maréchal de camp par Louis XVI, et chargé, en 1793, de défendre la Corse contre Paoli et les Anglais. N’ayant pu sauver l’île, il se retira en France. — ABBATUCCI (Charles), fils du précédent, officier d’artillerie, né à Zicavo en 1771, fut, en 1794, aide de camp de Pichegru, se signala en Hollande, fut nommé dès 1796 général de division, défendit vaillamment Huningue et fut tué pendant le siége, n’étant âgé que de 27 ans. Un monument lui a été érigé à Ajaccio en 1854. — Un neveu du général, J. Pierre-Charles, né en 1791, mort en 1857, fut ministre de la justice sous Napoléon III. | [
"Q751397",
"Q727261"
] |
[
"ABBAYE"
] | ABBAYE, monastère où des religieux ou des religieuses vivent soumis à une même règle et sous l’autorité d’un supérieur nommé abbé ou abbesse. | [
"Q160742"
] |
[
"ABBAYE (prison de l’)"
] | ABBAYE (prison de l’), anc. prison d’État, située près de l’abbaye de St-Germain-des-Prés, à Paris, avait été construite en 1522. Pendant la Révolution, on y renferma une foule de personnes de toute condition, accusées d’opposition au régime républicain. Le 2 et le 3 septembre 1792, des forcenés, conduits par Maillard dit Tappe dur, y massacrèrent 164 prisonniers, dont 18 prêtres. Parmi les prisonniers se trouvaient le comte Montmorin de St-Hérem, l’abbé Lenfant, Cazotte et Sombreuil. L’Abbaye fut depuis une prison militaire. Elle a été démolie en 1854. | [
"Q3292048"
] |
[
"ABBÉ"
] | ABBÉ, du syrien abbas, qui vient lui-même de l’hébreu ab, père, nom que porte le supérieur d’un monastère ou d’un ordre monastique. On distinguait des abbés réguliers et des abbés commendataires : les premiers exerçaient à la fois le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel ; les autres étaient souvent des laïques qui jouissaient d’une partie des revenus et qui abandonnaient la puissance spirituelle aux mains d’un délégué appelé prieur claustral. Ces abbés commendataires apparaissent dès la seconde race, où ils sont désignés sous le nom latin d’abbacomites : les moines, en donnant ce titre d’abbé à un seigneur puissant, se mettaient par là sous sa protection ; c’est ainsi que plusieurs rois de France et des princes du sang, Hugues Capet, Philippe I, Louis VI, les ducs d’Anjou, etc., portèrent le titre d’abbé. Ces sortes d’abbés ont donné naissance aux abbés de cour du dernier siècle : c’étaient des cadets de familles nobles qui prenaient le titre d’abbés en expectative d’une abbaye qu’ils ne possédaient pas encore ; ils portaient le petit collet. Le titre d’abbé a fini par s’appliquer indifféremment à tout homme revêtu d’un caractère ecclésiastique. | [
"Q103163"
] |
[
"ABBESSE"
] | ABBESSE, supérieure d’un monastère de filles ayant titre d’abbaye. On rapporte au IVe siècle les premières abbayes de femmes. Les abbesses étaient électives. Les Bénédictines, les Bernardines, les religieuses de Cîteaux, de la Trappe, des Feuillants, des Prémontrés, avaient à leur tête des abbesses ; celle de Fontevrault était supérieure de tous les couvents de Bernardines. | [
"Q1646408"
] |
[
"ABBEVILLE"
] | ABBEVILLE, Abbatis villa, ch.-l. d’arr. du dép. de la Somme, jadis capit. du comté de Ponthieu, en Picardie, sur la Somme, à 44 kil O. N. O. d’Amiens, à 175 kil. de Paris (192 par le chemin de fer) ; 20 058 hab. Place forte ; port où peuvent entrer les navires de 100 à 150 tonneaux ; promenade sur les remparts. Trib. de 1re inst. et de commerce ; collège. Belle église gothique de St-Wulfran ; hospice d’enfants trouvés ; casernes ; haras royal. Filatures, fabriques de tapis, bonneteries, etc. Abbeville eut jadis des manufactures royales de velours d’Utrecht (fondées en 1661), et de draps fins (1665). — Cette ville était constituée en commune dès 1130. S. Louis y signa en 1259 un traité qui rendait aux Anglais le Périgord, le Limousin et partie de la Saintonge, moyennant quoi le roi d’Angleterre renonçait à toute prétention sur la Normandie, l’Anjou, le Maine et le Poitou. Patrie des géographes Briet, Duval, N. Sanson ; du médecin Hecquet, du graveur Aliamet, du compositeur J. F. Lesueur (qui y a une statue), du poète Millevoye. | [
"Q28520"
] |
[
"ABBON",
"ABBON"
] | ABBON, Abbo Cernuus, moine de l’abbaye de St-Germain-des-Prés, né vers 850, mort en 923, a laissé plusieurs écrits dont le principal est un poème latin en 3 livres, sur le Siège de Paris par les Normands, en 886, siége auquel il avait assisté. Ce poème a été publié pour la le fois en 1588, par P. Pithou, dans son recueil des Chroniqueurs. Il a été traduit dans la collection des Mémoires sur l’histoire de France de M. Guizot, et plus récemment par M. Tarenne, 1835. Un autre ABBON, abbé de Fleury, Abbo Floriacensis natif d’Orléans, mort en 1004, joua un rôle sous le roi Robert, qui en 996 l’envoya près du pape. Il a laissé un Abrégé de la vie de 91 papes (Mayence, 1602, in-4), et une Lettre sur les cycles dionysiaques, publiée par Varin, Paris, 1849. | [
"Q2622892",
"Q306658"
] |
[
"ABBOT (George)"
] | ABBOT (George), archevêque de Cantorbéry, né en 1562 à Guildford, mort en 1633. Il était fils d’un tisserand et s’éleva graduellement aux premières dignités de l’Église. Jacques I avait en lui la plus grande confiance ; il l’employa à traduire en anglais le Nouveau Testament et à unir les églises d’Angleterre et d’Écosse. Il fut disgracié à la fin de sa vie pour avoir courageusement résisté à des ordres injustes. C’était un zélé puritain : il eut de vifs démêlés avec Laud. Il a laissé plusieurs écrits, parmi lesquels on remarque une histoire des Massacres de la Valteline. | [
"Q714925"
] |
[
"ABBOTSFORD"
] | ABBOTSFORD, château d’Écosse (Roxburgh), résidence favorite de Walter Scott, sur la rive dr. de la Tweed, à 1 kil. de son confluent avec l’Ettrick, à 45 kil. d’Édimbourg. Site pittoresque l’architecture du château est remarquable par sa bizarrerie. | [
"Q246076"
] |
[
"ABBOTS-L’ANGLEY"
] | ABBOTS-L’ANGLEY, village d’Angleterre (Hertford), à 30 kil. N. de Londres ; 1700 hab. Il dépendait de l’ancienne abbaye de St-Alban, et fut la patrie du pape Adrien IV (Nicolas Brakespeare). | [
"Q19777"
] |
[
"ABBT (Thomas)"
] | ABBT (Thomas), écrivain allemand, né à Ulm en 1738, mort en 1766, à 28 ans, occupa d’abord une chaire de philosophie à Francfort-sur-l’Oder, puis une chaire de mathématiques à Rinteln en Westphalie. Il composa plusieurs ouvrages estimés : De la mort pour la patrie ; Du Mérite (souvent réimprimé), et fit quelques traductions. Ses œuvres, recueillies par Nicolaï, ont paru à Berlin, en 1790, 6 vol. in-8o. Le traité Du Mérite a été traduit par J. B. Dubois, Berlin, 1780, in-8. | [
"Q60582"
] |
[
"ABDALLAH"
] | ABDALLAH, c’est-à-dire serviteur de Dieu, père de Mahomet, né à la Mecque, mort en 570, était fils d’Abdoul Motaleb, gardien de la Kaaba. Conducteur, puis marchand de chameaux, il acquit de grandes richesses, qui préparèrent la puissance de son fils. | [
"Q34408"
] |
[
"ABDALLAH"
] | ABDALLAH, oncle d’Aboul-Abbas, premier calife abbasside, contribua puissamment par sa valeur à renverser la dynastie des Ommiades, mais se déshonora par une odieuse trahison : il assassina plusieurs princes de cette famille qu’il avait invités à un festin. Il fut tué en combattant, en 755, après avoir vainement tenté de régner. | [
"Q4666107"
] |
[
"ABDALLAH-BEN-YAZIM"
] | ABDALLAH-BEN-YAZIM, fondateur de la puissance des Almoravides, vers 1050, était d’abord un simple fakir ou docteur de Fez. Il s’attacha par la persuasion plusieurs peuplades berbères, étendit sa domination par les armes et régna sur toute la Mauritanie. Il mourut vers 1058. | [
"Q552693"
] |
[
"ABDALLAH"
] | ABDALLAH, le dernier chef des Wahabites, et l’aîné des fils de Sehoud, fut choisi par lui, en 1805, pour commander ses armées, et le remplaça, en 1814, dans le gouvernement des Wahabites ; mais attaqué par Méhémet-Ali, pacha d’Égypte, il se vit obligé de se rendre à discrétion, 1818 ; conduit à Constantinople, il fut mis à mort par ordre du sultan. | [
"Q307587"
] |
[
"ABDALLATIF"
] | ABDALLATIF, médecin et historien arabe, né à Bagdad en 1161, mort en 1231, fut protégé et pensionné parle sultan Saladin. Il est auteur d’une Relation de l’Égypte, fort estimée pour son exactitude, qui a été traduite par S. de Sacy en 1810,1 vol. in-4. | [
"Q307277"
] |
[
"ABDEL-AZYZ"
] | ABDEL-AZYZ, fils de Mouça, lieutenant du calife Walid I, s’empara en 713 des provinces méridionales de l’Espagne (Murcie, Jaën, Grenade), vainquit en 714 le prince royal des Goths, pénétra jusqu’en France et, au retour, se fit proclamer roi, 717 ; mais il périt aussitôt, assassiné par les partisans du calife. | [
"Q307133"
] |
[
"ABDEL-MELEK ou ABDEL-MALEK"
] | ABDEL-MELEK ou ABDEL-MALEK, 5e calife ommiade, régna à Damas (685-705), étendit ses conquêtes dans l’Afrique, l’Arabie et l’Inde et reprit la Mecque qui s’était déclarée indépendante. Il fit le premier frapper de la monnaie arabe. | [
"Q36788"
] |
[
"ABDEL-MELEK-BEN-OMAR"
] | ABDEL-MELEK-BEN-OMAR, le Marsille des chroniques, général et vizir d’Abdérame I, calife de Cordoue, contribua puissamment à établir ce prince sur le trône en battant ses ennemis ; fut gouverneur de Séville, 759, puis de Saragosse et de toute l’Espagne orientale, 772. Voyant un de ses fils faiblir au moment d’une bataille, il lui perça le cœur de sa lance. | [
"Q2820898"
] |
[
"ABDEL-MOUMEN"
] | ABDEL-MOUMEN, un des auteurs de la puissance des Almohades, avait été le disciple et le compagnon du Mahdi ou Messie Ben-Toumert, fondateur de la secte, auquel il succéda en 1130. Il enleva aux Almoravides leurs États d’Afrique et s’empara du Maroc, puis pénétra en Espagne et combattit avec succès Alphonse de Léon. Il mourut en 1163. C’est lui qui le premier prit le titre de calife des Almohades. | [
"Q307312"
] |
[
"ABDÉRAME"
] | ABDÉRAME, ou plutôt ABDEL-RAHMAN, vice-roi d’Espagne en 728, pénétra en France à la tête d’une puissante armée, s’empara de toute l’Aquitaine, poussa jusqu’à la Loire et ne fut arrêté dans ses conquêtes que par Charles Martel, qui tailla son armée en pièces, entre Tours et Poitiers, en 732. On croit qu’il périt dans le combat. | [
"Q220228"
] |
[
"abdérame i"
] | abdérame i, fils de Moaviah, prince de Damas, né en 731, fut le premier calife ommiade en Espagne (756-787). Échappé comme par miracle au massacre de sa famille, qui fut exterminée presque tout entière par les Abbassides, il se réfugia en Espagne, où l’appelaient les Maures établis dans ce pays, réduisit sous son pouvoir presque toute cette contrée, fixa sa résidence à Cordoue, et régna paisiblement pendant 31 ans, faisant fleurir les lettres et les arts et cultivant lui-même la poésie. Oh lui donna le surnom de Juste. | [
"Q29000"
] |
[
"abdérame ii"
] | abdérame ii, 4e calife ommiade d’Espagne (822-852), fils d’Al-Hakem, défit en plusieurs rencontres les princes chrétiens, s’empara de Barcelone, et chassa les pirates normands qui venaient insulter les côtes de ses États. Sa cour fut la plus brillante de toutes celles de l’Europe : il y attira les savants et les poètes de l’Orient. On le surnomma le Victorieux. | [
"Q307412"
] |
[
"abdérame iii"
] | abdérame iii, 8e calife ommiade d’Espagne (912-961), eut à soutenir des guerres sanglantes contre les princes chrétiens de Castille et de Léon et fut vaincu à Simancas, par Ramire II, roi de Léon, en 938. Malgré les troubles qui agitèrent son règne, il fit briller à sa cour le luxe et l’élégance. Il fonda à Cordoue une école de médecine, la seule qui existât alors en Europe et créa une marine. Il prit le titre d’émir-al-moumenin (prince des croyants), et fut surnommé le Protecteur du culte. | [
"Q190418"
] |
[
"ABDÈRE"
] | ABDÈRE, Abdera, auj. Polistilo, anc. v. de Thrace, à l’embouchure du Nestus, en face de l’Ile de Thasos. C’est là que la Fable place l’aventure de Diomède mangé par ses chevaux. Les Abdéritains passaient pour stupides ; cependant ils aimaient la musique et la, poésie, et l’on compte parmi eux des philosophes célèbres : Démocrite, Protagoras, Anaxarque. — Ville d’Hispanie. V. adra. | [
"Q188615"
] |
[
"ABDIAS"
] | ABDIAS, le 4e des douze petits prophètes, vivait, à ce qu’on croit, comme Jérémie, au temps de la captivité de Babylone, vers 600 av. J.-C. Il a laissé un seul chapitre où il prédit la ruine des Iduméens — On a sous le nom d’un autre Abdias, de Babylone, une compilation apocryphe sur l’Histoire des apôtres, qui paraît être du Ve siècle. | [
"Q479645"
] |
[
"ABDICATION"
] | ABDICATION. Les plus célèbres abdications sont celles de Sylla (79 av. J.-C.) ; de Dioclétien et de Maximien, en 305 ; de Charles-Quint, en 1556 ; de Christine de Suède, en 1654 ; de Gustave IV, en 1809 ; de Napoléon, 1814 et 1815 ; de Charles X, 1830 ; de Guillaume I, roi de Hollande, 1836 ; de Louis-Philippe, 1848. | [
"Q207549"
] |
[
"ABDOLONYME"
] | ABDOLONYME, fut, selon Quinte-Curce et Justin, placé par Alexandre sur le trône de Sidon, en considération de ses vertus (332 av. J.-C.). Il descendait des rois du pays, mais il vivait dans la plus grande pauvreté et était réduit à cultiver son jardin de ses propres mains lorsqu’il fut élevé sur le trône. | [
"Q307688"
] |
[
"ABDON"
] | ABDON, 10e juge d’Israël, de la tribu d’Éphraïm, gouverna 8 ans (de 1165 à 1157) selon Ussérius, ou de 1220 à 1212 av. J.-C., selon l’Art de vérifier les dates), et eut Samson pour successeur. | [
"Q308320"
] |
[
"ABDOUL-HAMED",
"ABDOULMEDJID"
] | ABDOUL-HAMED, sultan, régna à Constantinople de 1774 à 1789, après Mustapha III, son frère aîné. Prince faible, il ne put lutter contre la Russie qui, par le traité de Kaïnardgi (1774) lui enleva plusieurs provinces ; en 1783, il perdit en outre la Crimée ; en 1788, Potemkine lui prit Otchakov. Ce prince n’en était pas moins aimé du peuple. ABDOULMEDJID, sultan, né en 1823, m. en 1861 ; succéda à 16 ans à Mahmoud, son père, au moment où Ibrahim Pacha marchait sur Constantinople, et ne dut qu’à l’intervention européenne le maintien de l’intégrité de son empire (traités du 15 juillet 1840 et du 13 juillet 1841) ; poursuivit, mais sans violences, les réformes commencées par son père ; accorda à tous ses sujets, sans distinction de religion, par le hatti-chérif de Gulhané (3 nov. 1839) et le hatti-houmaioum du 18 févr. 1836, des garanties pour leur vie, leur fortune et leur liberté, et créa le conseil du tanzimat, chargé d’appliquer et d’étendre ces réformes ; eut à réprimer de nombreuses insurrections ; refusa en 1835 de céder au prince Menzikoff au sujet de la protection par la Russie des lieux saints et des sujets grecs de l’emp. ottoman, et soutint, avec l’appui de la France et de l’Angleterre, la guerre d’Orient, qui se termina par le traité de Paris (1856). | [
"Q170707",
"Q174772"
] |
[
"ABEL DE LYSANIAS",
"ABEL-MECHOLA"
] | ABEL, nom commun à plusieurs villes de Palestine et de Syrie : ABEL DE LYSANIAS, Abila Lysaniæ, en Cœlésyrie, au N. O. de Damas, qui tirait son nom d’un de ses tétrarques ; ABEL-MECHOLA, dans la demi-tribu de Manassé en deçà du Jourdain, etc. | [
"Q3106439",
"Q4666524"
] |
[
"ABEL"
] | ABEL, 2e fils d’Adam, était pasteur. Il fut tué par son frère Caïn, jaloux de ce que ses offrandes étaient mieux accueillies de Dieu que les siennes. Il y a sur la Mort d’Abel un poème de Gessner et une tragédie de Legouvé. | [
"Q313421"
] |
[
"ABEL"
] | ABEL, roi de Danemark, monta en 1250 sur le trône après avoir assassiné dans un repas Éric VI, son frère aîné. Les Frisons se révoltèrent contre lui, et, l’ayant vaincu, le mirent à mort en 1252. | [
"Q27932"
] |
[
"ABEL (Nic.-H.)"
] | ABEL (Nic.-H.), géomètre suédois, 1802-1829, coopéra au journal mathématique que Crelle publiait à Berlin, et rédigea, sur les plus hautes questions de mathématiques transcendantes, des mémoires encore admirés des juges compétents ; mais il fut méconnu dans son propre pays et mourut misérable, à l’âge de 27 ans. Ses écrits français ont été publiés à Christiania, en 1839. | [
"Q124115"
] |
[
"ABÉLARD (Pierre)"
] | ABÉLARD (Pierre), Abælardus, né au bourg de Palais, près de Nantes, en 1079, d’une famille noble, reçut les leçons du célèbre Guillaume de Champeaux, et devint bientôt le rival de son maître. Dès l’âge de 22 ans il ouvrit une école. Il enseigna avec le plus grand succès la rhétorique et la philosophie scolastique, à Melun, à Corbeil et enfin à Paris, où il attira plus de 3 000 auditeurs ; il attaqua dans ses leçons avec une grande force de logique la doctrine du réalisme qu’enseignait Guillaume de Champeaux, ainsi que le nominalisme qu’avait professé Roscelin, et y substitua un système de conceptualisme qui gardait le milieu entre les deux doctrines opposées. Il commença assez tard à étudier la théologie ; mais il obtint bientôt dans l’enseignement de cette science le même succès que dans ses leçons sur la philosophie. Le chanoine Fulbert l’ayant choisi pour donner des leçons à sa nièce Héloïse, il conçut pour son écolière une vive passion, l’enleva et la conduisit en Bretagne, où elle lui donna un fils qu’il nomma Astrolabius. Pour réparer ses torts, il l’épousa secrètement ; mais Fulbert, peu satisfait de cette réparation, le fit surprendre dans son lit au milieu de la nuit et le fit mutiler. Abélard alla cacher sa honte dans l’abbaye de Saint-Denis et y prit l’habit de religieux, pendant qu’Héloïse prenait le voile au couvent d’Argenteuil. Néanmoins, au bout de quelque temps il sortit de sa retraite à la sollicitation de ses disciples et rouvrit une école. Il attira de nouveau une foule d’auditeurs ; mais sa présomption et la hardiesse avec laquelle il appliquait la philosophie à la théologie le firent bientôt tomber dans de graves erreurs : un traité de la Trinité qu’il venait de composer fut dénoncé comme entaché d’hérésie et condamné par le concile de Soissons en 1122. Il se retira à Nogent-sur-Seine et fit bâtir près de cette ville, sous le nom de Paraclet, un oratoire où plus tard il établit Héloïse ainsi que les religieuses qui étaient sous sa conduite. Ayant été nommé peu après abbé de St. Gildas de Ruys, près de Vannes, il chercha à réformer les moines de son abbaye, mais il ne réussit qu’à s’attirer de nouvelles difficultés. Accusé une seconde fois d’hérésie, il fut condamné en 1140 par le concile de Sens : il eut à ce concile pour adversaire le célèbre S. Bernard. Abélard voulait aller se justifier à Rome ; mais, en passant par Cluny, il se lia étroitement avec l’abbé de ce monastère, Pierre le Vénérable, qui le détermina à prendre l’habit de son ordre et le réconcilia avec le St-Siége et avec S. Bernard. Il consacra le reste de sa vie à des exercices de piété, et mourut en 1142. Abélard avait cultivé tous les genres de littérature et de science qui étaient en honneur de son temps. Des nombreux écrits qu’il avait composés, plusieurs se sont perdus, et ceux qui subsistent n’ont été publiés que fort tard. Le conseiller Franç. d’Amboise a fait imprimer en 1616, sous le titre de P. Abælardi et Heloisæ Opera, en 1 vol. in-4, l’Introductio ad Theologiam et plusieurs lettres d’Héloïse et d’Abélard. On trouve sa Theologia christiana dans le Thesaurus de Martenne, et un traité de morale intitulé Scito te ipsum dans le Thesaurus de B. Pez. M. Cousin a publié en 1836, dans les Documents inédits sur l’histoire de France, un vol. in-4 d’œuvres inédites d’Abélard : on y trouve sa Dialectica et le Sic et Non, où est exposé le pour et la contre sur les principaux points de théologie (ce dernier ouvrage a été donné plus complétement par Henke, à Leipsick, en 1851). M. Cousin a en outre publié à ses propres frais, avec le concours de M. Ch. Jourdain, une édition complète de ses autres Œuvres, éparses jusque-là (2 vol. in-4, 1849 et 1859). On a souvent imprimé séparément les lettres d’Abélard et d’Héloïse (en latin) ; la meilleure édition est celle de Rawlinson, Londres, 1718. On en a plusieurs traductions françaises, entre autres celle de dom Gervaise, avec le texte latin, Paris, 1723, et celle de M. E. Oddoul, faite sur les manuscrits, 1837. Ces lettres ont aussi été souvent imitées et paraphrasées : on connaît la belle imitation de Pope, mise en vers français par Colardeau. La Vie d’Abélard a été écrite par dom Gervaise, 1722. M. Ch. de Rémusat a donné en 1845 : Abélard, sa vie et ses doctrines, 2 vol. in-8. Abélard a laissé lui-même d’intéressants détails sur sa vie dans ses Lettres et dans son Historia calamitatum. | [
"Q4295"
] |
[
"ABELIN (J. Ph.)"
] | ABELIN (J. Ph.), historien, né à Strasbourg, mort en 1646, est auteur du Théâtre européen, en allemand, vaste compilation en 12 vol., qui contient l’histoire de l’Europe de 1617 à 1628 (il n’en adonné lui même que les premiers volumes) ; d’une Description de la Suède (1632), d’une Chronique historique et d’une Histoire des Antipodes, description des Indes occidentales. Il a coopéré au Mercurius Gallo-Belgicus, à l’Histoire des Indes orientales, etc. Il a publié la plupart de ses écrits sous le pseudonyme de J. L, Gottfried ou Gothofridus. | [
"Q63072"
] |
[
"ABELLA",
"Avella-Vecchia"
] | ABELLA, v. de Campanie, auj. Avella-Vecchia. | [
"Q55003"
] |
[
"ABELLINUM",
"Avellino"
] | ABELLINUM, v. du Samnium, auj. Avellino. | [
"Q13433"
] |
[
"ABELLINUM MARSICUM",
"Marsico Vetere"
] | ABELLINUM MARSICUM, v. de Lucanie, auj. Marsico Vetere. | [
"Q52600"
] |
[
"ABELLY (L.)"
] | ABELLY (L.), théologien français, né en 1603, mort en 1691, fut curé de St-Josse à Paris, puis évêque de Rhodez. Il avait été le confesseur de Mazarin. Il est auteur d’une Vie de S. Vincent de Paul, estimée, de la Couronne de la Vie chrétienne, d’un Enchiridion ou Manuel de piété et, d’un traité intitulé Medulla theologica, la Moelle Théologique. Il n’est guère connu auj. que par un vers de Boileau qui, par allusion à ce dernier écrit, le nomme dans le Lutrin (chant IV), le moelleux Abelly. | [
"Q2351798"
] |
[
"ABENAQUIS"
] | ABENAQUIS, peuple indigène de l’Amérique du Nord, de la famille lennape, est, avec les Mohicans, la principale branche d’une nation jadis nombreuse et répandue sur divers points de la Nouv.-Angleterre et de l’État de New-York, mais dont presque tous les individus se sont réunis à la confédération Mohawk. On en trouve des débris dans le Canada et le Maine. | [
"Q318806"
] |
[
"ABENCÉRAGES",
"zeirites"
] | ABENCÉRAGES, puissante tribu maure du roy. de Grenade, était opposée à celle des Zégris ou Zéirites ; les querelles de ces deux factions ensanglantèrent Grenade de 1480 à 1492 et hâtèrent la chute du royaume. Selon Perez de Hita, dont le témoignage est contesté, les Abencérages furent exterminés par Boabdil, dernier roi de Grenade (V. zeirites). Chateaubriand a écrit les Aventures du dernier Abencérage : ce n’est qu’un roman. | [
"Q318818"
] |
[
"ABEN-ESRA"
] | ABEN-ESRA, savant rabbin espagnol, né à Tolède vers 1119, mort en 1174, fut à la fois astronome, philosophe, médecin, poète, grammairien et voyageur ; il fut surnommé le Sage, l’Admirable. Il passa auprès des Juifs pour un des coryphées de la Cabale. Il a laissé des commentaires sur différents livres de la Bible, des traités de la Sphère et des Êtres animés. | [
"Q270670"
] |
[
"ABENSBERG"
] | ABENSBERG, Aventinum ou Abusina, v. de Bavière (cercle de la Regen), sur l’Abens, à 23 kil. S. O. de Ratisbonne ; 1 300 hab. Château fort, résidence d’anciens comtes. Patrie de l’historien Aventin. Napoléon y défit le prince Charles le 20 avril 1809. | [
"Q255698"
] |
[
"ABERCONWAY ou CONWAY"
] | ABERCONWAY ou CONWAY, v. maritime du pays de Galles, à 35 kil. N. E. de Caërnarvon, à l’embouchure du Conway ; 1 100 hab. Ville très forte jadis, avec un château bâti par Édouard I en 1284 ; prise par Cromwell en 1645. | [
"Q634054"
] |
[
"ABERCROMBY (sir Ralph)"
] | ABERCROMBY (sir Ralph), général anglais, originaire d’Écosse, né vers 1738, fit les campagnes de Flandre et de Hollande contre les Français en 1793-1794, combattit dans les Antilles et la Guyane en 1795, commanda en Irlande en 1798, puis fut mis à la tête de l’armée envoyée en Égypte. Il y remporta un avantage sur les Français à Canope, mais il fut blessé mortellement (21 mars 1801). | [
"Q278399"
] |
[
"ABERDALGIE"
] | ABERDALGIE, village d’Écosse (Perth), à 4 kil. S. O. de Perth, sur l’Earn. Pêche du saumon. | [
"Q2821570"
] |
[
"ABERDEEN"
] | ABERDEEN, Devana ou Denana, v. et port d’Écosse, à l’embouchure de la Dee, à 190 kil. N. E. d’Édimbourg, ch. l. du comté d’Aberdeen, se divise en Vieil-Aberdeen, au N., à l’embouchure du Don, et Nouv.-Aberdeen, au S., sur la Dee ; 72000 hab. On remarque une digue formée de blocs de granit énormes ; le nouveau palais de justice ; le nouv. collège de médecine ; un superbe pont en pierres sur le Don (cinq arches, chacune de 23m d’ouverture) ; un port grand et sûr ; une université qui possède deux collèges, celui du Roi dans Vieil-Aberdeen, fondé en 1494, et celui de Marischal ou Maréchal, dans Nouv.-Aberdeen, fondé en 1598 ; un observatoire ; deux bibliothèques ; beaucoup de fabriques, surtout pour ce qui concerne la construction des navires. — Le comté d’Aberdeen est entre ceux de Kincardine, Forfar, Perth, Inverness, Banff et la mer, et compte 214 448 hab. | [
"Q36405"
] |
[
"ABERGAVENNY"
] | ABERGAVENNY, Gobannium, v. d’Angleterre (Monmouth), à 23 kil. O. de Monmouth, sur la Gavenny et l’Usk, 4200 hab. Beau pont de 15 arches. Église antique. Belles ruines. Houille, mines, forges. | [
"Q609161"
] |
[
"Abernethy"
] | ABERNETHY, v. d’Écosse (Inverness), à 40 km. S. O. d’Inverness, sur le Tay et le golfe de Forth, près du mont Cairngorum ; 1200 hab. — Un autre Abernethy, à.7 kil. S. E. de Perth, avec 1500 hab., fut autrefois le siège d’un évêché transféré à St-Andrews dès le ix e siècle, et fut, à ce qu’on croit, la résidence d’anciens rois pictes. | [
"Q744726"
] |
[
"ABERYSTWITH"
] | ABERYSTWITH, v. et port-du pays de Galles (Cardigan), au confluent du Rheidiol et de l’Yswith, 4128 hab. Commerce, pêche, chantiers ; bains de mer. Ruines d’un château fort bâti par Édouard I. | [
"Q213154"
] |
[
"ABEZAN"
] | ABEZAN, 8e juge d’Israël, gouverna sept ans, de 1182 à 1175 av. J. C. selon Ussérius, ou, selon l’Art de vérifier les Dates, de 1237 à 1230. | [
"Q645796"
] |
[
"ABGAR ou ABGARE"
] | ABGAR ou ABGARE, nom de plusieurs princes qui régnèrent à Édesse en Mésopotamie, depuis le IIe siècle av. J.-C. jusqu’au IIIe siècle après. Eusèbe cite une correspondance que l’un d’eux aurait eue avec J.-C. pour le prier de venir le guérir ; mais on la regarde comme apocryphe. | [
"Q65080892"
] |
[
"ABIA ou ABIAM"
] | ABIA ou ABIAM, roi impie de Juda, remporta une grande victoire sur Jéroboam, roi d’Israël. Il régna 3 ans, de 958 à 955 selon Ussérius, de 946 à 944, selon l’Art de vérifier les Dates. | [
"Q273517"
] |
[
"ABIATHAR"
] | ABIATHAR, grand prêtre des Juifs, fils et successeur d’Achimélech, s’attacha à David, fut persécuté par Saül, et privé du sacerdoce par Salomon, parce qu’il favorisait le parti d’Adonias. | [
"Q321804"
] |
[
"ABIGAÏL"
] | ABIGAÏL, femme juive d’une grande beauté, épouse de Nabel inspira une vive passion à David, qui l’épousa après la mort de son mari. | [
"Q4416778"
] |
[
"ABILÈNE"
] | ABILÈNE, petite contrée de la Syrie, qui avait pour ch.-l. Abel ou Abila Lisaniæ. V. abel. | [
"Q3106439"
] |
[
"ABIMÉLECH"
] | ABIMÉLECH, prince contemporain d’Abraham, régnait, à ce qu’on croit, à Gérare, v. des Philistins. Il enleva Sara la croyant sœur de ce patriarche, mais il la lui rendit avec de grands présents dès qu’il connut son erreur. — Son fils, nommé aussi Abimélech, se trouva dans le même cas à l’égard de Rébecca, femme d’Isaac. | [
"Q1343803"
] |
[
"ABIMÉLECH"
] | ABIMÉLECH, juge d’Israël, fils naturel de Gédéon, massacra 70 de ses frères et se fit nommer chef ou juge des Hébreux. Il résidait à Sichem ; mais, chassé par les Sichémites à cause de ses cruautés, il reprit leur ville et la détruisit. Il fut blessé mortellement au siège de Thèbes (en Palestine). Il avait gouverné pendant 3 ans, de 1236 à 1233, ou, selon l’Art de vérifier les Dates, de 1309 à 1306. | [
"Q480279"
] |