20I4CE - Avril 2024Un cas type de mal-adaptation consisterait à déployer à large échelle la climatisation […]. Cette solution aurait deux conséquences néfastes : d’une part, elle augmenterait les rejets de CO2, ce qui renforcerait les impacts du changement climatique ; d’autre part, elle accroîtrait la température à l’extérieur des bâtiments”  (Cour des comptes 2024)“Il est estimé que le coût cumulé de la sinistralité sécheresse entre 2020 et 2050, représenterait un coût de 43 milliards d’euros, soit un triplement par rapport aux trois décennies précédentes. Le régime CatNat ne serait ainsi plus en mesure de dégager assez de réserves pour couvrir les sinistres à l’horizon 2040”  (Sénat 2023)“Ces formes d’adaptation posent néanmoins question. Soit parce qu’elles sont génératrices d’externalités néga-tives, soit parce qu’elles sont déjà proches de leurs limites comme c’est le cas pour le régime CatNat (qui réassure les dommages liés à la sécheresse et aux inondations) :… AUJOURD’HUI… DEMAIN SI RIEN N’EST FAIT POUR MIEUX ANTICIPERCONSÉQUENCES ÉLARGIES SUR L’ÉCONOMIE ET LES POPULATIONSDéploiement de la climatisation : 3,5 mil-liards d’euros par an pour le logement.• 726 millions d’euros par an en moyenne pour le RGA (CCR 2023b) (2,9 milliards d’euros en 2022, CCR 2023a)  + sinistralité non prise en charge (entre 630 et 840 mil-lions d’euros par an, Sénat 2023).• 979 millions d’euros par an en moyenne pour les inondations (CCR 2023b).Impacts sanitaires des vagues de chaleur en France estimé entre 22 et 37 milliards d’euros pour la période 2015/2020 (Santé publique France 2021).Perte de productivité relevé lors des vagues de chaleur : 0,2 % sur la période 1981-2010 en Europe (García-León et al. 2021).Externalités négatives dues à la climatisa-tion (ADEME et Coda Stratégie 2020) :• 15,5 TWh (2020) ;• 4,4 MteqCO2 (2020) ;• Augmentation de 0,25 à 1° C de la tempé-rature de la ville de Paris en période d’utili-sation (Météo France 2010).Rythme tendanciel déjà élevé qui aboutirait à un parc en quasi-totalité équipé d’ici à 2050.• 2,1 milliards d’euros par an en moyenne pour le RGA à 2,7° C.• 1,2 milliard d’euros par an en moyenne pour les inondations à 2,7°C (CCR 2023b).Doublement possible des conséquences sani-taires lors des vagues de chaleur : 7 à 12 mil-liards d’euros par an en moyenne à 2,7° C (OID 2023).1,6 % du PIB européen à 4° C avec une forte hétérogénéité : 3 % en moyenne pour les régions méditerranéennes et jusqu’à 8 % pour les plus touchées (Szewczyk, Mongelli, et Ciscar 2021).• Consommation électrique doublée dans un scénario tendanciel (ADEME et Coda Stra-tégie 2021) ;• Les émissions de GES devraient relative-ment peu augmenter car des évolutions réglementaires sur les gaz frigorigènes sont attendues (directive F-GAZ);• Augmentation de 0,5° C à 3° C de la ville de Paris si le nombre d’appareils était doublé.LES CONSÉQUENCES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES BÂTIMENTS…CONSÉQUENCES DIRECTES SUR L’ÉCONOMIE DU BÂTIMENT