14I4CE - Avril 2024TOUTES LES OPTIONS D’ADAPTATION NE DISPOSENT PAS D’UN MODÈLE ÉCONOMIQUE ÉVIDENTUne partie d’entre elles (que l’on peut qualifier de « sans- regret ») génère des co-bénéfices économiques qui suffisent par eux-mêmes à justifier leur mise en place. C'est par exemple le cas de certaines mesures incrémentales d'adaptation de l'agri-culture qui avant même de mettre à l’abri des évènements clima-tiques améliorent les rendements nominaux.CO-BÉNÉFICES ÉCONOMIQUES> LES MESURES PEUVENT ÊTRE DIRECTEMENT RENTABLESEnfin, certaines ne trouvent ni modèle économique ni justifi-cation socio-économique dans les conditions et le niveau de connaissance actuels. Pour celles-ci, il s'agit de réévaluer la pertinence des mesures d'adaptation à mesure que de nouvelles informations émergent. Pour le cas du retrait-gonflement des argiles, déployer les solutions existantes préventivement sur la totalité des maisons exposées reviendrait à un très fort surinvestissement (qui pourrait atteindre plusieurs dizaines de milliards d’euros). C’est bien au-delà des coûts que représente chaque année la prise en charge des dommages. Or, les informations disponibles permettent encore difficilement de cibler les maisons les plus vulnérables.> ELLES PEUVENT N’ÊTRE JAMAIS INTÉRESSANTES AU REGARD DES BÉNÉFICES QU’ELLES APPORTENT@I4CE_@I4CE_> ELLES PEUVENT SE JUSTIFIER COMME MESURE DE RÉDUCTION DES RISQUESBÉNÉFICES DE RÉDUCTION DES RISQUES Une partie se justifie comme mesure de réduction des risques, quand il est évident que les coûts de l’anticipation sont infé-rieurs aux coûts des réparations pour le porteur du projet. C’est par exemple le cas d’une meilleure prise en compte du risque de retrait-gonflement des argiles pour les bâtiments neufs en zone à risque, là où il est beaucoup moins coûteux de renforcer les fon-dations lors de la construction que de devoir les reprendre une fois les dégâts constatés. +BÉNÉFICES SOCIO- ÉCONOMIQUES Mais une partie également ne sera jamais rentable pour le pro-priétaire du bâtiment, le gestionnaire de l’infrastructure, l'agri-culteur ou l'assureur privé qui, dans certains cas ne dépenseraient pas moins en anticipant plutôt qu’en attendant de constater et réparer les dégâts. Pour ces cas-là, cela ne signifie pas que ne rien anticiper est la meilleure option mais que le choix d’adaptation ne pourra pas être uniquement économique au sens strict et doit tenir compte des externalités socio-économiques, c’est-à-dire des coûts et des bénéfices plus largement distribués dans l’économie. Peut-être que les seuls coûts de réparation d’une voie ferrée à la suite d’une inondation ne justifieraient pas des travaux de renforcement en amont mais que les conséquences d’une interruption temporaire de la circulation seraient jugées inaccep-tables pour les usagers et l’économie locale. L’anticipation deviendrait alors un choix politique reflétant une préférence collective.> ELLES PEUVENT SE JUSTIFIER AU REGARD DES EXTERNALITÉS SOCIO-ÉCONOMIQUES++