{ "id": 115, "Transcript": "P1 : Sur l'emploi, moi je voudrais savoir. Tout à l'heure vous disiez François Bayrou si tout le pouvoir n'avait pas été dévolu à ce moment-là au parti socialiste à 35 heures, ça se serait passé autrement. Quels sont vos points d'accords et de désaccords sur les 35 heures François Bayrou ? FB : Pour les points d'accords et de désaccord, il faudrait que je sache avec quelle Ségolène Royal je parle. parce qu'il y a eu une Ségolène Royal, une Ségolène Royal avec qui j'étais profondément en accord, c'est quand elle est entrée dans sa campagne interne, il y a ici des experts. Elle est entrée dans sa campagne interne, et elle a dit les 35 heures franchement c'est pas un exemple et ça s'est mal fait. Puis après elle a eu des difficultés avec l'intérieur du parti socialiste, ce que je comprend ça arrive, et elle a été elle a transformé son propos en : je veux une généralisation des 35 heures. C'est une très mauvaise idée à mes yeux. C'est une très mauvaise idée parce que les entreprises qui vont être ainsi concernées par les 35 heures, c'est les petites entreprises, les plus petites entreprises, et ces entreprises-là elles vont être bouleversées dans leur organisation et on va avoir le double choc, on a eu le choc 35 heures, et là je crains qu'on ait un deuxième choc, et je suis en désaccord sur ce point. SR : Je crois qu'il n'y a nulle contradiction dans ce que j'ai dit. J'ai affirmé en effet sans tabou que la seconde loi sur les 35 heures avait été mal faite, elle aurait dû être précédée d'ailleurs d'une discussion, d'une négociation entre partenaires sociaux, ce qui sera donc fait avec moi puisque désormais je le répète et c'est très important toutes les modifications du droit du travail seront d'abord précédées d'une négociation entre partenaires sociaux. Deuxièmement, dans certaines entreprises ça s'est très bien passé, et dans d'autres ça a contribué à la dégradation des conditions de travail, puisque tout simplement certains patrons ont accéléré les cadences pour pouvoir améliorer la productivité horaire du travail par rapport à la diminution du temps de travail. Mais moi ce que je voudrais dire c'est de replacer cette réforme dans le mouvement de l'humanité. Qu'est-ce que c'est que le progrès de l'humanité ? C'est d'abord en effet que tout le monde est du travail et non pas seulement quelques-uns, donc l'objectif aussi de la répartition du travail reste un objectif très important, et c'est deuxièmement que les êtres humains est du temps libre pour s'occuper de leur famille pour se cultiver, pour se distraire, pour faire autre chose. 70% des salariés qui sont passés aux 35 heures déclarent que cela leur a permis d'avantage s'occuper de leurs enfants. Et bien moi je maintiens que c'est un progrès humain considérable, et que ceux qui comptent ces 35 heures travaillées, vraiment travaillées de façon très productive, c'est-à-dire qu'en effet que des salariés soient bien formés, bien considérés, bien payés, bien stabilisés dans leur travail. Plutôt que de travailler 39 heures avec des salariés démotivés. Donc ce qui est important ce n'est pas le dogme du chiffre des 35 heures, c'est comment on travaille, comment on se forme, comment l'organisation de l'entreprise s'améliore pour que sur ces 35 heures il y ait du gagnant en gagnant. C'est-à-dire que l'entreprise y gagne, et dans certaines entreprises, elles sont plus nombreuses qu'on ne le pense, et en particulier dans les PME, le passage aux 35 heures a conduit à une réorganisation du travail, à une réflexion collective sur l'opportunité des postes, et à la façon dont on parlait davantage ensemble, à la prise de parole par chacun des salariés sur la façon de mieux s'organiser dans son travail, et donc quand ce dialogue social dans l'entreprise a été utilisé pour améliorer l'état d'esprit dans l'entreprise, l'ambiance dans l'entreprise, l'organisation du travail dans l'entreprise, et bien le passage aux 35 heures a entraîné une amélioration de la compétitivité de l'entreprise. Et bien voilà le modèle social que je veux pour la France, du gagnant-gagnant, des nouveaux compromis sociaux, je sais que ça n'est pas un vocabulaire traditionnel de la gauche de dire il faut faire des compromis sociaux, mais je pense que la modernisation du pays elle est là. Elle est dans ce compromis social, elle est dans la réconciliation entre le progrès social des salariés et le progrès économique des entreprises. Et quand le MEDEF fait de ce dogme, ce dogme absolu, et dénonce les 35 heures comme la responsabilité de tous les maux, je dis que c'est un scandale. C'est un scandale parce que ça n'est pas vrai économiquement, ça n'est pas vrai socialement, et nous allons avancer sur la généralisation des 35 heures. Non pas au sens dogmatique, mais au sens où nous allons voir comment on peut faire en sorte que les conditions de travail s'améliorent dans l'entreprise, tout en améliorant la compétitivité de l'entreprise. Voilà la grande réconciliation économique et sociale que j'appelle de mes vœux. P1 : François Bayrou vous répondez rapidement, parce qu'on arrive à la fin du thème c'est un temps qu'on s'était impartis les uns avec les autres, et je voudrais qu’en deux mots vraiment, que vous parliez de la remise à place c'est ce qui a été annoncé par Ségolène Royal, de la loi Fillon sur les retraites avec notamment les régimes spéciaux, très vite et puis ensuite Ségolène Royal répond et on passe aux questions de la vie quotidienne. FB : Bon sur les 35 heures, j'ai observé que sur cette affaire-là, en réalité en dehors de la généralisation, les trois candidats principaux disaient à peu près la même chose. Nicolas Sarkozy disait quand je proposais qu'on fasse travailler ensemble des courants politiques différents, ce qui me paraît une nécessité pour l'avenir, Nicolas Sarkozy disait comment voulait-il que ce soit possible sur les 35 heures je suis contre, Ségolène Royal est pour. à la vérité, Nicolas Sarkozy n'a jamais proposé l'abrogation de la loi sur les 35 heures, jamais. Ségolène Royal non plus, même la première Ségolène Royal, je parle pas seulement de la deuxième, aucun des deux n'a proposé l'abrogation de la loi sur les 35 heures, moi non plus, bien que je sois contre la manière dont ça s'est fait, et même contre l'idée de fond, pourquoi? Parce que comme vous l’avez dit à juste titre, il y a des entreprises qui ont trouvé, et des familles qui ont trouvé, un équilibre dans cette loi. Et personne ne détruira cet équilibre. Ceux qui souhaitent de la souplesse, j'en suis, ont proposé de travailler sur les heures supplémentaires, cherchent des assouplissements. Personne n'a proposé l'abrogation de cette loi. Est-ce qu'elle peut être généralisée aux entreprises petites et moyennes? J'ai déjà dit ce que je pensais. Sur les retraites, personne ne reviendra sur la loi Fillon sur les retraites en dépit des déclarations parce qu'il faudra aller plus loin. Personne ne peut. Plus loin, chercher une nouvelle loi sur les retraites, qui fera que pour la France, le problème de l'allongement de la vie devienne soutenable. Aucun responsable politique sérieux, aucun candidat à l'élection présidentielle, ne peut faire semblant d'ignorer que le nombre de personnes qui vont être à la retraite est tel, que bientôt ils vont dépasser ou atteindre en tout cas le nombre des personnes qui sont au travail. Comme on a un système par répartition ça veut dire que toute personne qui travaille un mois, elle travaille pour elle-même, un mois de salaire, et elle paie en même temps pour un mois de retraite. C'est des charges qui sont insupportables. Donc tout le monde devra s'attaquer à cette question. Il faudra y inclure les régimes spéciaux, oui. Il y a des inégalités qui sont trop lourdes. Par exemple on vit dans un pays honteux dans lequel les personnes qui ont travaillé le plus dur et qui ont l'espérance de vie la plus courte, celles qui vont, appelons les choses par leur nom, disparaître le plus tôt. Celles là sont celles qui partent le plus tard à la retraite. Et bien c'est une honte qu'un pays ne peut pas accepter. Et il faudra prendre en compte la pénibilité, ce qui veut dire qu'il faudra une augmentation du temps de travail. La France ne peut pas être le pays, maintenant je suis pas candidat au deuxième tour, c'est encore plus facile à dire pour moi, mais je l'ai dit dans tous les meetings. On peut pas être le pays dans lequel on travaille le moins d'heure dans l'année, et le moins d'année dans la vie. C'est impossible. Cela fait des charges trop lourdes sur les salariés. Et donc il faudra en effet une loi qui remette sur la table l'équilibre des régimes de retraite, mais ceux qui pensent qu'on va revenir sur la loi Fillon se trompent. P1 : Madame Royal, si vous pouvez faire pas trop long s'il vous plaît. SR : Nous reviendrons sur la loi Fillon. Et l'une des clés de la solution du problème des retraites, d'abord c'est la relance de la croissance. Parce qu'on sait bien que s'ils ont remet 3 millions de salariés des travailleurs au travail, on résout le problème de déficit des comptes sociaux. Et moi je me refuse à baisser les bras sur la question de la relance de la croissance, parce que tout est là, s'il y a plus de salariés au travail à ce moment-là il y a des cotisations qui entrent dans les caisses. Donc ne nous résoudrons pas à une situation constante. Deuxièmement la loi Fillon sera revue pourquoi en particulier parce qu'elle a créé une inégalité insupportable aux dépens des femmes en allongeant la durée de cotisation, elle a frappé les femmes qui se sont arrêtées pour élever leurs enfants, ou qui ont subi du chômage partiel, et on sait que les travailleurs pauvres, à 80% sont des travailleuses pauvres, qu'il y a la question de la pénibilité des tâches, là aussi qu'il faudra prendre en compte dans la durée de cotisation, et donc la loi Fillon a créé de nouvelles inégalités, et moi je ne suis pas d'accord avec ça. Donc nous remettrons à plat la loi Fillon, les partenaires sociaux en discuteront, c'est de leur responsabilité là. L'Etat garantira le bon déroulement de ces négociations, nous remettrons à plat l'ensemble des inégalités qui peuvent exister, mais vous savez il y des inégalités aussi beaucoup plus flagrantes dans le pays que celle-ci, mais elles seront regardées sans tabou et en tout état de cause. La première des priorités c'est de lutter contre le chômage, car la difficulté vient de là. Et donc moi j'ai l'intention de lier les deux. La relance de la croissance économique, donner du travail à tous et non pas quelques heures supplémentaires à quelques-uns, et régler l'ensemble des problèmes des inégalités qui se sont creusés avec la loi Fillon. J'ajoute que je releverai des petites pensions et les pensions de réversion parce que je crois que redonner du pouvoir d'achat à tous ceux qui gagnent le moins dans notre pays c'est aussi une façon de relancer la croissance économique, et aujourd'hui on voit de plus en plus de petits retraités, d'ailleurs des femmes pour la majeure partie d'entre elles, qui ne font plus qu'un repas par jour. C'est-à-dire qu'il y a une dégradation du pouvoir d'achat des petits retraités parce que l'indice des prix est très mal calculé, et je me suis engagée à réformer l'indice des prix pour que cela tienne bien en considération la réalité de la consommation des petits retraités, pour que les critères de revalorisation là aussi soient beaucoup plus justes qu'ils ne le sont aujourd'hui. FB : J'approuve cette idée, simplement là moi je vous proposerai, ou en tout cas je vous inciterais à aller plus loin. Vous avez dit on va augmenter de 5% les petites retraites et le minimum vieillesse. Ma mère gagne 600, enfin sa retraite c'est 641 euros par mois, donc une augmentation de 5% ça lui fait 1 euro par jour. Je trouve que pour ces petites retraites et ces minimum vieillesse il faut aller plus loin que cela. SR : C'est vrai que, c'est vrai qu'une augmentation de 5 pour cent,ça fait 30 euros par mois, mais vous savez que le pays est très endetté, donc je suis satisfaite de voir qu'il faut aller plus loin sur les dépenses sociales, j'y suis tout à fait prête. FB : Et bien sur ce point là, vous voyez. SR : Je suis d’accord, y compris sur le SMIC pour aller plus vite, pareil sur les petites retraites, mais nous devrons le faire en tenant compte de l'endettement du pays. FB : Pas du tout, ça n'est pas le pays qui paye, ça n'est pas l'endettement du pays, c'est pas l'état qui paye les retraites. Vous avez une confusion entre les deux. C'est, vous avez absolument besoin de faire une réforme du régime des retraites qui permette en même temps d'augmenter les petites retraites et le minimum vieillesse. SR : Ecoutez françois Bayrou, ne jouons pas sur les mots. Qui paye, ce sont les contribuables. L'argent vient des mêmes poches, que ce soit l'argent de l'état, l'argent des régimes sociaux, l'argent de la sécurité sociale, l'argent des retraites, c'est l'argent des français. FB : Sur ce point je serais plus dépensier que vous. SR : Et bien d'accord, nous dépensons ensemble là où c'est nécessaire, c'est parfait. FB : C'était dans mon programme. Vous pouvez pas considérer que passer de 640 à 670 ça vous satisfait. SR : Non, mais c’est la première chose à faire. FB : Vous ne devriez pas le faire. Il faut, il y a des situations qui sont des situations trop lourdes à porter. Vous en avez rencontré beaucoup, j'en ai rencontré beaucoup. Des personnes âgées qui vivent avec 700 euros par mois, et comment vous vous logez, et comment vous payez ? SR : Mais c'est pareil pour ceux qui sont au SMIC, pour ceux qui sont aux bas salaire qui ont un projet qui leur coûte cher. Et parce que je propose l’augmentation du SMIC, des bas salaires, des petites retraites, des pensions de réversions, et de l'âge, mais je suis heureuse de voir. Mais écoutez c'est l'argent public, c'est les déficits globaux des comptes sociaux et des comptes de l'État. FB : On est en désaccord sur ce point. SR : Non, non, non, on n'est pas en désaccord sur ce point. Je suis très satisfaite que vous puissiez enfin reconnaître qu'il y a des dépenses qui sont absolument nécessaires, et que ces dépenses-là nous devront les faire, et que si nous pouvons en faire plus et plus vite, vous savez quelles sont mes opinions dans ce domaine, eh bien nous les ferons plus rapidement et plus vite. ", "Abstractive_1": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent de l'emploi en France. François Bayrou explique être contre la généralisation des 35 heures, car les petites entreprises ne pourront pas y survivre. Ségolène Royal explique que la seconde loi sur les 35 heures a été mal faite, et aurait dû être précédée d'une négociation avec les partenaires sociaux. Ségolène Royal explique que les 35 heures ont eu des résultats différents selon les entreprises, mais que le but est le partage du temps de travail, ainsi que la création de temps libre. Ségolène Royal explique que les 35 heures posent le débat sur la place du travail, et qu'il faut du compromis social qui crée une réconciliation entre le progrès social des salariés et le progrès économique des entreprises. François Bayrou explique que des entreprises et des familles ont trouvé un équilibre avec les 35 heures, et souhaite avoir la possibilité de souplesse pour travailler des heures supplémentaires. François Bayrou explique que personne ne reviendra sur la loi Fillon, qui est obligatoire pour sauver le système par répartition. François Bayrou nuance en expliquant qu'il faut tout de même y inclure les régimes spéciaux, mais qu'il est impossible d'être le pays qui travaille à la fois le moins d'heures dans l'année, et le moins d'années dans la vie.\n", "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent des 35 heures ainsi que de l'âge de la retraite. François Bayrou est contre la généralisation des 35 heures aux PME qui seraient bouleversées par le choc venant avec la réorganisation du travail. Ségolène Royal de son côté explique que bien qu'elle déplore la manière dont a été mise en place la loi sur les 35 heures, elle voit ça comme un bien pour l'humanité. Selon elle, de nombreuses entreprises ont bénéficié de la réorganisation due aux 35 heures. Pour la retraite, François Bayrou explique qu'il est impossible de baisser l'âge de la retraite dans un pays où les gens travaillent déjà peu, car les cotisations seraient trop hautes. Ségolène Royal est en désaccord avec François Bayrou, et explique que les cotisations n'ont pas besoin d'augmenter si le chômage baisse. Les deux candidats sont pour une augmentation des retraites.\n", "Abstractive_3": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent de la question de l’emploi. François Bayrou commence par se dire contre les 35 heures car cela va surtout pénaliser les petites entreprises. Pour Royal, la seconde loi de 35 heures a été mal faite dans la mesure où elle n’a pas été précédée de négociations. Cependant, elle rappelle que le but de la loi est d’obtenir une meilleure répartition du travail et de permettre aux Français d’avoir davantage de temps libre. François Bayrou précise alors qu’il n’est pas favorable non plus à l’abrogation de cette loi car les entreprises comme les familles ont pu y trouver un équilibre de vie. François Bayrou n’entend pas non plus revenir sur la loi Fillon concernant les retraites ; au contraire, selon lui, il faut aller plus loin car le nombre de retraités augmente par rapport au nombre d’actifs. Pour Royal, le financement des retraites doit avant tout passer par de la croissance économique. En outre, la loi Fillon a selon elle créée de nouvelles inégalités. Enfin, tous les deux s’accordent sur la nécessité de revaloriser les petites pensions.\n", "Extractive_1": "P1 : Quels sont vos points d'accords et de désaccords sur les 35 heures François Bayrou ? FB : Puis après elle a eu des difficultés avec l'intérieur du parti socialiste, ce que je comprend ça arrive, et elle a été elle a transformé son propos en : je veux une généralisation des 35 heures. FB : C'est une très mauvaise idée parce que les entreprises qui vont être ainsi concernées par les 35 heures, c'est les petites entreprises, les plus petites entreprises, et ces entreprises-là elles vont être bouleversées dans leur organisation et on va avoir le double choc, on a eu le choc 35 heures, et là je crains qu'on ait un deuxième choc, et je suis en désaccord sur ce point. SR : J'ai affirmé en effet sans tabou que la seconde loi sur les 35 heures avait été mal faite, elle aurait dû être précédée d'ailleurs d'une discussion, d'une négociation entre partenaires sociaux, ce qui sera donc fait avec moi puisque désormais je le répète et c'est très important toutes les modifications du droit du travail seront d'abord précédées d'une négociation entre partenaires sociaux. SR : Deuxièmement, dans certaines entreprises ça s'est très bien passé, et dans d'autres ça a contribué à la dégradation des conditions de travail, puisque tout simplement certains patrons ont accéléré les cadences pour pouvoir améliorer la productivité horaire du travail par rapport à la diminution du temps de travail. SR : C'est d'abord en effet que tout le monde est du travail et non pas seulement quelques-uns, donc l'objectif aussi de la répartition du travail reste un objectif très important, et c'est deuxièmement que les êtres humains est du temps libre pour s'occuper de leur famille pour se cultiver, pour se distraire, pour faire autre chose. SR : Donc ce qui est important ce n'est pas le dogme du chiffre des 35 heures, c'est comment on travaille, comment on se forme, comment l'organisation de l'entreprise s'améliore pour que sur ces 35 heures il y ait du gagnant en gagnant. 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SR : J'ai affirmé en effet sans tabou que la seconde loi sur les 35 heures avait été mal faite, elle aurait dû être précédée d'ailleurs d'une discussion, d'une négociation entre partenaires sociaux, ce qui sera donc fait avec moi puisque désormais je le répète et c'est très important toutes les modifications du droit du travail seront d'abord précédées d'une négociation entre partenaires sociaux. SR : C'est d'abord en effet que tout le monde est du travail et non pas seulement quelques-uns, donc l'objectif aussi de la répartition du travail reste un objectif très important, et c'est deuxièmement que les êtres humains est du temps libre pour s'occuper de leur famille pour se cultiver, pour se distraire, pour faire autre chose. SR : Non pas au sens dogmatique, mais au sens où nous allons voir comment on peut faire en sorte que les conditions de travail s'améliorent dans l'entreprise, tout en améliorant la compétitivité de l'entreprise. FB : Ségolène Royal non plus, même la première Ségolène Royal, je parle pas seulement de la deuxième, aucun des deux n'a proposé l'abrogation de la loi sur les 35 heures, moi non plus, bien que je sois contre la manière dont ça s'est fait, et même contre l'idée de fond, pourquoi? FB : Parce que comme vous l’avez dit à juste titre, il y a des entreprises qui ont trouvé, et des familles qui ont trouvé, un équilibre dans cette loi. FB : Sur les retraites, personne ne reviendra sur la loi Fillon sur les retraites en dépit des déclarations parce qu'il faudra aller plus loin. FB : Aucun responsable politique sérieux, aucun candidat à l'élection présidentielle, ne peut faire semblant d'ignorer que le nombre de personnes qui vont être à la retraite est tel, que bientôt ils vont dépasser ou atteindre en tout cas le nombre des personnes qui sont au travail. 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idée parce que les entreprises qui vont être ainsi concernées par les 35 heures, c'est les petites entreprises, les plus petites entreprises, et ces entreprises-là elles vont être bouleversées dans leur organisation et on va avoir le double choc, on a eu le choc 35 heures, et là je crains qu'on ait un deuxième choc, et je suis en désaccord sur ce point." } ] }, { "abstractive": { "text": "Pour Royal, la seconde loi de 35 heures a été mal faite dans la mesure où elle n’a pas été précédée de négociations." }, "extractive": [ { "speaker": "Ségolène Royal", "text": "J'ai affirmé en effet sans tabou que la seconde loi sur les 35 heures avait été mal faite, elle aurait dû être précédée d'ailleurs d'une discussion, d'une négociation entre partenaires sociaux, ce qui sera donc fait avec moi puisque désormais je le répète et c'est très important toutes les modifications du droit du travail seront d'abord précédées d'une négociation entre partenaires sociaux." } ] }, { "abstractive": { "text": "Cependant, elle rappelle que le but de la loi est d’obtenir une meilleure répartition du travail et de permettre aux Français d’avoir davantage de temps libre." }, "extractive": [ { "speaker": "Ségolène Royal", "text": "C'est d'abord en effet que tout le monde est du travail et non pas seulement quelques-uns, donc l'objectif aussi de la répartition du travail reste un objectif très important, et c'est deuxièmement que les êtres humains est du temps libre pour s'occuper de leur famille pour se cultiver, pour se distraire, pour faire autre chose." }, { "speaker": "Ségolène Royal", "text": "Non pas au sens dogmatique, mais au sens où nous allons voir comment on peut faire en sorte que les conditions de travail s'améliorent dans l'entreprise, tout en améliorant la compétitivité de l'entreprise." } ] }, { "abstractive": { "text": "François Bayrou précise alors qu’il n’est pas favorable non plus à l’abrogation de cette loi car les entreprises comme les familles ont pu y trouver un équilibre de vie." }, "extractive": [ { "speaker": "François Bayrou", "text": "Ségolène Royal non plus, même la première Ségolène Royal, je parle pas seulement de la deuxième, aucun des deux n'a proposé l'abrogation de la loi sur les 35 heures, moi non plus, bien que je sois contre la manière dont ça s'est fait, et même contre l'idée de fond, pourquoi?" }, { "speaker": "François Bayrou", "text": "Parce que comme vous l’avez dit à juste titre, il y a des entreprises qui ont trouvé, et des familles qui ont trouvé, un équilibre dans cette loi." } ] }, { "abstractive": { "text": "François Bayrou n’entend pas non plus revenir sur la loi Fillon concernant les retraites ; au contraire, selon lui, il faut aller plus loin car le nombre de retraités augmente par rapport au nombre d’actifs." }, "extractive": [ { "speaker": "François Bayrou", "text": "Sur les retraites, personne ne reviendra sur la loi Fillon sur les retraites en dépit des déclarations parce qu'il faudra aller plus loin." }, { "speaker": "François Bayrou", "text": "Aucun responsable politique sérieux, aucun candidat à l'élection présidentielle, ne peut faire semblant d'ignorer que le nombre de personnes qui vont être à la retraite est tel, que bientôt ils vont dépasser ou atteindre en tout cas le nombre des personnes qui sont au travail." }, { "speaker": "François Bayrou", "text": "Comme on a un système par répartition ça veut dire que toute personne qui travaille un mois, elle travaille pour elle-même, un mois de salaire, et elle paie en même temps pour un mois de retraite." }, { "speaker": "François Bayrou", "text": "Et il faudra prendre en compte la pénibilité, ce qui veut dire qu'il faudra une augmentation du temps de travail." } ] }, { "abstractive": { "text": "Pour Royal, le financement des retraites doit avant tout passer par de la croissance économique." }, "extractive": [ { "speaker": "Ségolène Royal", "text": "Et l'une des clés de la solution du problème des retraites, d'abord c'est la relance de la croissance." } ] }, { "abstractive": { "text": "En outre, la loi Fillon a selon elle créée de nouvelles inégalités." }, "extractive": [ { "speaker": "Ségolène Royal", "text": "Deuxièmement la loi Fillon sera revue pourquoi en particulier parce qu'elle a créé une inégalité insupportable aux dépens des femmes en allongeant la durée de cotisation, elle a frappé les femmes qui se sont arrêtées pour élever leurs enfants, ou qui ont subi du chômage partiel, et on sait que les travailleurs pauvres, à 80% sont des travailleuses pauvres, qu'il y a la question de la pénibilité des tâches, là aussi qu'il faudra prendre en compte dans la durée de cotisation, et donc la loi Fillon a créé de nouvelles inégalités, et moi je ne suis pas d'accord avec ça." } ] }, { "abstractive": { "text": "Enfin, tous les deux s’accordent sur la nécessité de revaloriser les petites pensions." }, "extractive": [ { "speaker": "Ségolène Royal", "text": "J'ajoute que je releverai des petites pensions et les pensions de réversion parce que je crois que redonner du pouvoir d'achat à tous ceux qui gagnent le moins dans notre pays c'est aussi une façon de relancer la croissance économique, et aujourd'hui on voit de plus en plus de petits retraités, d'ailleurs des femmes pour la majeure partie d'entre elles, qui ne font plus qu'un repas par jour." }, { "speaker": "François Bayrou", "text": "J'approuve cette idée, simplement là moi je vous proposerai, ou en tout cas je vous inciterais à aller plus loin." }, { "speaker": "François Bayrou", "text": "C'est, vous avez absolument besoin de faire une réforme du régime des retraites qui permette en même temps d'augmenter les petites retraites et le minimum vieillesse" } ] } ] }