diff --git "a/train/Hollande_Sarkozy--Partie_1_Chomage.json" "b/train/Hollande_Sarkozy--Partie_1_Chomage.json" --- "a/train/Hollande_Sarkozy--Partie_1_Chomage.json" +++ "b/train/Hollande_Sarkozy--Partie_1_Chomage.json" @@ -1,637 +1,637 @@ { "id": 64, "Transcript": "Laurence FERRARI : Et c'est ce que nous allons faire à l'instant. Vous êtes à peu près à égalité de temps de parole. Le premier chapitre que nous allons aborder concerne le volet économique et social. On va parler de beaucoup de choses, mais la première préoccupation des Français c'est l'emploi. Le chômage a augmenté pour le onzième mois consécutif. Comment peut-on relancer l'emploi en France ? Et, c'est totalement lié, comment fait-on pour renouer avec la croissance qui est synonyme d'emploi ? François Hollande, quelles sont vos solutions ? Avez-vous des objectifs chiffrés ou des objectifs dans le temps pour faire refluer le chômage ? François HOLLANDE : Le chômage a augmenté si on prend l'ensemble des personnes inscrites d'un million, c'est-à-dire 4 millions personnes sont inscrites mêmes si elles n'ont pas chacune aucune activité. Si on prend les personnes qui n'ont aucune activité, il y a 3 millions de chômeurs dans notre pays. C'est une augmentation de 700 000. C'est beaucoup, c'est énorme. C'est un record. Donc, Nicolas Sarkozy vous aviez dit, c'était en 2007, que si le chômage ne tombait pas à 5 % de la population active, vous considéreriez que c'est un échec. C'est un échec. Alors vous pourrez dire : j'ai l'excuse, la crise est là. Personne ne la conteste mais enfin le chômage a plus augmenté en France qu'il n'a augmenté en Allemagne. Il est de 6,5 % de la population active. Nous sommes à 10. Laurence FERRARI : Quelles sont vos solutions ? François HOLLANDE : Je vais arriver aux solutions. Il faut de la croissance et j'y reviendrai, aussi bien en Europe qu'en France. Il nous faut de la production et donc la première exigence sera de relancer la production dans notre pays puisque l'industrie a été abandonnée : 400 000 emplois ont été perdus. Je créerai une banque publique d'investissement pour accompagner le développement des entreprises. Je mobiliserai l'épargne des ménages pour l'affecter au financement des investissements notamment des PME. Je modifierai la fiscalité des entreprises pour que le bénéficie qui est réinvesti dans la société soit moins fiscalisé que le bénéfice qui est distribué aux actionnaires. Et puis j'ai une mesure, mais elle ne peut être la solution mais elle est l'idée la plus nouvelle qui est venue dans cette campagne : le contrat de génération. Aujourd'hui, que constate-t-on ? Ce sont les seniors qui sont les plus affectés par le chômage. C'est eux qui sont les premières victimes des plans sociaux et les jeunes, qui ne parviennent, eux, à rentrer avec un contrat à durée indéterminée dans l'entreprise. Donc la proposition que j'ai faite c'est que l'employeur qui gardera le senior le temps qu'il puisse partir à la retraite et donc avec ses droits qui lui donneront une pension à taux plein, et qui embauchera un jeune avec un contrat à durée indéterminée, cet employeur-là ne paiera plus de cotisations sociales sur les deux emplois, celui du senior, celui du jeune. Ça réconcilie les âges. Ça permet de transmettre l'expérience. Ça évite que nous ayons une mesure pour les jeunes qui se traduit par une mesure en défaveur des seniors ou inversement. Donc c'est la mesure qui donne de la solidarité, qui donne de la clarté et qui permet d'arriver à ce que les entreprises soient incitées à avoir des jeunes en contrat à durée indéterminée et à garder les seniors. David PUJADAS : Nicolas Sarkozy. Nicolas SARKOZY : Bon, vous me permettrez de revenir sur les chiffres que vous avez donnés, Monsieur Hollande. Ils sont faux et je vous en donne la preuve. Prenons les chiffres, parce que c'est important pour ceux qui nous écoutent, du BIT. C'est un chiffre incontestable. Laurence FERRARI : Bureau international du travail. Nicolas SARKOZY : Le chômage a augmenté de 422 000, ce qui est trop, entre 2007 et 2011, chiffres BIT, c'est-à-dire une augmentation de 18,7 %. Les mêmes chiffres, puisque les chiffres du BIT, Laurence Ferrari, permettent de comparer avec tous les autres pays, sur la même période, avec le même critère du BIT. Le chômage a augmenté de 18,7 % en France, sur la même période, il a augmenté de 37 % en Italie, de 60 % en Angleterre, de 191 % en Espagne après 7 années de socialisme, de 103 % aux Etats-Unis et dans la moyenne des pays de la zone euro ? dans la moyenne ? le chômage a augmenté de 39,6 %, c'est-à-dire exactement le double. Je ne me glorifie pas d'une augmentation de 18,7. Je dis simplement que je me demande pourquoi Monsieur Hollande qui veut prétendre à diriger la France, doive absolument pour dire du mal de moi, minimiser les résultats de la France. Nous avons un taux de chômage qui a augmenté deux fois moins que nos partenaires de la zone euro. Il est vrai qu'en Allemagne il a moins augmenté. Pourquoi ? Parce que dans le même temps, il y a 10 ans, nous faisions seuls contre le reste du monde, les 35 heures, le chancelier Schröder, qui a par ailleurs soutenu ma candidature, faisait les accords compétitivité emploi, la TVA de localisation et toutes les réformes qu'aujourd'hui vous refusez. Ça c'est pour le bilan. Un mot sur vos propositions. Vous allez créer une banque publique. Formidable, elle existe déjà. La banque publique de l'industrie, filiale d'OSEO, existe déjà. Voilà une promesse, Monsieur Hollande, si vous êtes élus, que vous n'aurez pas de mal à tenir puisque je l'ai déjà fait. Sur le contrat de génération, c'est sans doute un point intéressant de différence entre nous. Voilà donc que vous allez mobiliser des fonds publics pour exonérer de cotisations sociales patronales des emplois qui existent. Parce que la personne qui a 57 ou 58 ans et qui est déjà dans l'entreprise, elle est déjà embauchée. Et vous voulez mobiliser de l'argent pour conforter cet emploi. Je veux mobiliser l'argent public, pas pour ceux qui ont déjà un emploi, pour ceux qui en ont besoin d'un. Et figurez-vous, je vais vous étonner, je suis d'accord avec cela Martine Aubry, qui dans les primaires socialistes critiquait violemment votre contrat de génération en disant : quelle absurdité. Ça va créer un effet d'aubaine considérable. Pourquoi donc faire des impôts et exonérer de cotisations un emploi qui est déjà créé dans une entreprise qui fonctionne ? Mes solutions. Pour l'avenir. Premièrement, il y a un gigantesque problème de coût du travail. Savez-vous quels sont nos deux déficits de balance commerciale ? La Chine, 22 milliards, et l'Allemagne. L'Allemagne est à la fois notre premier client et notre premier fournisseur. Nous avons un problème de coût du travail. Pour éviter le cancer des délocalisations, pour penser à ces ouvriers qui vivent la peur au ventre parce qu'ils ont peur que leurs usines ferment, il faut que le travail qui se délocalise ne se délocalise plus et pour cela il faut alléger le coût du travail. C'est la raison pour laquelle j'ai proposé d'exonérer toutes les entreprises des 5,4 % de cotisations familiales pour que le travail coûte moins cher et que nous puissions le garder. J'avais fait d'ailleurs la même chose avec la taxe professionnelle, la taxe professionnelle n'existait plus qu'en France, nous l'avons supprimée. Elle pèse pour 250 euros par voiture produite en France. Deuxième remarque, un gigantesque effort de formation pour que les chômeurs d'aujourd'hui soient formés pour les emplois de demain et pas pour les emplois d'hier. Troisième élément : l'innovation. Ce que nous avons fait avec le crédit impôt recherche et l'emprunt de 36 milliards d'euros pour favoriser l'investissement et les investissements d'avenir, l'innovation dans toutes nos entreprises. Au fond, le mot-clé c'est le mot compétitivité. Laurence FERRARI : Votre réponse, Monsieur Hollande. François HOLLANDE : D'abord, sur les chiffres, je comprends que ça ne vous fasse pas plaisir. D'ailleurs ceux à qui ça fait le moins plaisir, ce sont les chômeurs eux-mêmes et une bonne partie nous regardent et se disent que leur situation s'est dégradée depuis que vous êtes aux responsabilités du pays. Il y a bien 4 millions de personnes qui sont inscrites à Pôle emploi. C'est incontestable. Il y en avait 3 millions au moment où vous avez été élus. Vous aviez vous-même, vous êtes passés un peu rapidement sur votre objectif, dit qu'il y aurait 5 % de la population active qui serait au chômage à la fin de votre quinquennat. Nous sommes à 10. Le double. Bon, alors après, vous faites des comparaisons. Avec l'Allemagne, votre comparaison est impitoyable. Nous avons reculé, c'est-à-dire que nous notre chômage a augmenté, notre compétitivité s'est dégradée et l'Allemagne fait dans tous domaines mieux que nous. Alors ensuite vous nous dites : mais c'est pas de chance, c'est à cause des 35 heures. Est-ce que je dois vous rappeler, Nicolas Sarkozy, que vous êtes au pouvoir depuis 10 ans, 10 ans, pas simplement 5 ans comme président de la République, mais vous étiez 5 ans ministre sous Jacques Chirac, dont une partie comme ministre de l'Economie et des Finances. Donc, le résultat de la compétitivité. Jamais notre déficit commercial n'a été aussi déséquilibré, jamais. 70 milliards d'euros. C'est pas la faute à Lionel Jospin il y a 10 ans, ou quand vous le faites aussi souvent, à François Mitterrand au début des années 1980. C'est votre participation à la responsabilité du pays. Alors maintenant, vous nous dites, mais j'ai trouvé la solution, j'ai mis du temps parce que la TVA sociale, j'y avais songé au début de mon quinquennat ? 2007 ? j'y avais renoncé ? je ne sais pas pourquoi ? mais en tout cas, ça revient à la fin et ça va nous permettre de sauver des emplois. Mais j'ai regardé votre proposition. TVA sociale : 13 milliards d'euros, qui va d'ailleurs être prélevée sur tous les Français, 300 euros de moins sur leur pouvoir d'achat, ce qui va bien entendu dégrader la croissance. Mais vous nous dites ça va améliorer la compétitivité des entreprises exposées à la concurrence internationale. L'industrie, elle ne touchera de ces allégements sur les cotisations sociales sur la famille, que 3 milliards d'euros. Le reste, vous savez qui touche les allégements de cotisations sociales ? Les services pour 8 milliards, la banque, les banques, pour 700 millions d'euros, trois fois plus que l'industrie automobile dont vous avez parlé. Donc ça veut dire que vous inventez une taxe nouvelle sur les Français, qui va être prélevée sur leur consommation, affaiblir la croissance, pour avoir un effet sur les entreprises industrielles de très faible ampleur et donner un cadeau supplémentaire aux entreprises de service. Allez comprendre ! Et enfin vous nous dites : formation. Nous sommes tous d'accord sur la formation, 10 %, seulement 10 % des demandeurs d'emploi dans notre pays sont proposés des formations ? et vous êtes président de la République ? donc 10 % des demandeurs d'emploi se voient proposer une formation. Vous dites maintenant, je vais leur proposer. Mais il est bien temps. Qu'avez-vous fait depuis 5 ans pour les laisser sans formation et sans qualification ? David PUJADAS : Alors Nicolas Sarkozy et puis on va avancer un peu dans le débat. Nicolas SARKOZY : Je vais vous répondre très précisément, Monsieur Hollande, parce que ce débat est tellement important qu'il ne souffre aucun mensonge et aucune imprécision. D'ailleurs vous admettrez qu'entre 2007 et 2012 il y a eu quatre années de crise. Et vous admettrez certainement que je n'étais pas au pouvoir aux Etats-Unis, en Espagne, en Italie et ailleurs. Vous parlez de l'Allemagne. Considérez-vous donc maintenant que l'Allemagne, après l'avoir tant critiquée, est un exemple ? Ça m'intéresse. Pourquoi l'Allemagne fait mieux que nous ? L'Allemagne a-t-elle fait les 35 heures ? L'Allemagne a fait le contraire de la politique que vous proposez aux Français. L'Allemagne a fait la TVA anti-délocalisation que je propose, trois points, vous la refusez. François HOLLANDE : Ce n'est pas vrai. Nicolas SARKOZY : Monsieur Hollande, ce n'est pas quand ça fait mal qu'il faut protester. François HOLLANDE : Ce n'est pas vrai. La TVA anti-délocalisation, en Allemagne, n'a été que d'un point. Nicolas SARKOZY : Vous me permettez de terminer ? L'Allemagne a fait la TVA anti-délocalisation de 3 points. Elle en a affecté un point aux réductions de charges et les autres à la réduction du déficit. Elle a, deuxième point, fait la règle d'or que vous refusez. Troisième point, elle fait les accords compétitivité emploi que vous refusez, c'est-à-dire la possibilité pour les salariés et les chefs d'entreprise de discuter de la durée de travail et salaire dans l'entreprise. L'Allemagne que vous citez en exemple pour accabler mon bilan, Monsieur Hollande, fait le contraire de la politique que vous proposez aux Français. Je veux m'inspirer de ce qui marche, pas de ce qui ne marche pas. Pour moi, l'exemple à suivre, c'est plutôt celui de l'Allemagne que celui de la Grèce ou celui de l'Espagne. Donc je crains que cet argument se retourne violemment contre vous. Troisième élément : vous parlez du déficit de la balance commerciale. Il est de 70 milliards, c'est exact. Savez-vous pour combien pèse l'énergie fossile dans les 70 milliards de déficit ? Le savez-vous au moins ? François HOLLANDE : Oui, oui. Je le sais. Mais vous savez Nicolas SARKOZY : Dites le moi. François HOLLANDE : Pardon. Nicolas SARKOZY : Si vous le savez, vous le dites : c'est 63 milliards. François HOLLANDE : Vous savez que ça a toujours pesé dans le commerce extérieur puisqu'il y a toujours eu un prix du pétrole qui a été élevé. Il l'est plus en ce moment mais il n'empêche, en enlevant l'effet du prix du pétrole vous avez le déficit du commerce extérieur le plus élevé. Nicolas SARKOZY : Monsieur Hollande, Monsieur Hollande. David PUJADAS : Nicolas Sarkozy termine. Nicolas SARKOZY : Vous allez me permettre de vous apprendre quelque chose. François HOLLANDE : Mais vous ne m'apprendrez rien. David PUJADAS : Nicolas Sarkozy termine. Nicolas SARKOZY : Très respectueusement puisque vous ne saviez pas, vous connaissiez le chiffre de 70 milliards mais vous ignoriez que sur les 70 milliards. François HOLLANDE : Mais pas du tout. Vous n'êtes pas là pour nous dire ce que je sais ou ce que je ne sais pas. Ce n'est pas vous qui posez les questions et c'est pas vous qui donnez les notes dans cette émission. Nicolas SARKOZY : Je ne donne aucune note mais quand vous vous trompez, je préfère vous le dire. 63 milliards viennent du coût des énergies fossiles. Mais mieux que ça. Savez-vous que ces 63 milliards, c'est 36 % de plus par rapport à l'année dernière. Je pense d'ailleurs qu'il est totalement irresponsable, dans la situation où 63 milliards de notre déficit pèsent sur le coût de l'énergie qui est de plus en plus cher, de vouloir casser la filière nucléaire. Est-il vraiment le moment, pour la compétitivité de notre industrie, d'attendre le prix du pétrole et le prix du gaz les plus élevés jamais connus, pour supprimer le nucléaire ? David PUJADAS : Nous avons prévu d'en parler un peu plus tard. Nicolas SARKOZY : Enfin, deux dernières remarques sur la TVA : la TVA pèsera sur les importations. Les IPad que vous avez offerts à tous les enfants de Corrèze ont tous été fabriqués en Chine. Parce qu'il n'y en a pas un seul qui se fabrique en France. Quand on augmente l'importation, ça veut dire que désormais ceux qui fabriquent ont des ordinateurs, des écrans plats, des IPad à l'extérieur participeront au financement de notre projet social. Je ne vois vraiment pas pourquoi on va l'économiser. Mais je vais vous donner deux chiffres : avec ce que je propose et qui entrera en vigueur au 1er octobre, 94 % des employés agricoles, 94 % , auront 1 800 euros de cotisations en moins. 65 % des employés de l'industrie, 78 % des ouvriers de l'industrie automobile. Voilà les chiffres, ils sont incontestables. Enfin un dernier mot sur ces 10 % de chômeurs ? c'est exact, c'est un chiffre exact, Monsieur Hollande, sont formés. Mais savez-vous pourquoi ? Parce que la compétence de formation est aujourd'hui partagée entre les syndicats, les régions et l'État. L'État verse aux régions 5,4 milliards pour payer la formation. Savez-vous que l'année dernière, sur les 5,4 milliards de crédits de formation versés par l'État pour la formation professionnelle à disposition des régions, savez-vous combien ont été dépensés ? Quatre. Vous croyez vraiment que c'est la faute de l'État simplement ? Je pense qu'il faut un changement considérable, pour que la formation aille à ceux qui en ont besoin, notamment aux chômeurs. Parce que le drame, ce n'est pas simplement de perdre son emploi ; c'est la certitude dans laquelle on se trouve de ne pas pouvoir en trouver un parce qu'on ne vous offre pas la formation dont vous avez besoin. Laurence FERRARI : Une réponse rapide M. Hollande. Vous êtes quasiment à égalité de temps de parole. David PUJADAS : Et il faut qu'on parle du pouvoir d'achat. François HOLLANDE : On parlera de tout cela. On est sur le thème du pouvoir d'achat. Avec vous, c'est très simple : ce n'est jamais votre faute. Vous avez toujours un bouc-émissaire. Ce n'est jamais de votre faute. Là vous avez dit : ce sont les régions, ce n'est pas moi, la formation, je n'y peux rien. Sur le chômage : ce n'est pas moi, c'est la crise qui nous a frappés. Sur l'Allemagne : qu'est-ce que vous voulez, j'ai mis cinq ans avant de comprendre quel était le modèle allemand, avant, j'avais le modèle anglo-saxon à l'esprit. Ce n'est jamais de votre faute. Vous aviez dit : 5 % de chômage, c'est 10 % de chômage : ce n'est pas votre faute, c'est la faute à la crise. Jamais vous. Et puis, vous nous dites, je vous remercie d'avoir cité les IPad que je mets à disposition des collégiens de Corrèze, je vous en remercie, mais comprenez bien que lorsque le prix d'un produit est relevé, que ce produit est acheté par le consommateur, c'est bien un prélèvement sur le consommateur. Il n'y a pas de substitution par rapport à un produit français. Et donc, cette TVA que vous allez imposer, elle va prélever du pouvoir d'achat. J'ai fait le calcul : 300 euros pour un couple de Smicards. Voilà ce que va être le prélèvement annuel que vous allez infliger pour une baisse de cotisations dont j'ai dit que seuls 3 milliards seront affectés à l'industrie, donc, à ce qui peut nous relever dans le commerce extérieur. Vous avez voulu faire des chiffres du commerce extérieur un élément de polémique mais vous vous trompez. Quand Lionel Jospin a quitté la responsabilité du pays en 2002, il y avait déjà un prix du pétrole et il y avait déjà un pétrole cher. Les comptes extérieurs de la France étaient équilibrés. Aujourd'hui, les comptes extérieurs de la France sont déficitaires de 70 milliards, avec une facture pétrolière qui a sensiblement augmenté, mais pas plus de 30 %. Votre déficit du commerce extérieur est donc structurel. Ça fait cinq ans, cinq ans, qu'il s'est accru chaque année. Donc voilà le bilan. Maintenant sur la compétitivité, qu'est-ce qu'on peut faire de mieux ? Il y a l'innovation, l'investissement et pas seulement la baisse du coût du travail. Vous nous dites : « les accords compétitivité emploi », la belle idée que vous avez lancée. Sauf qu'en conséquence, il n'y aura plus de durée légale du travail puisqu'employeurs et partenaires sociaux qui se mettront d'accord, j'en conviens, dans une entreprise en considérant qu'il n'y a plus de durée légale du travail. Plus d'heures supplémentaires mais simplement un arrangement. On voit donc là aussi le démantèlement d'un principe qui était celui de la durée légale du travail. David PUJADAS : Réponse sur ce point et nous changeons de chapitre si vous en êtes d'accord. Nicolas SARKOZY : Monsieur Hollande peut me reprocher bien des choses et je le comprends bien, mais pas de ne pas assumer mes responsabilités. On m'a même reproché le contraire. J'ai toujours assumé mes responsabilités et je considère que c'est normal quand on est président de la République. Si la TVA anti-délocalisation était une si mauvaise idée, on se demande bien pourquoi votre propre porte-parole, Manuel Valls, en a fait le thème de sa campagne dans les primaires socialistes. Puisque j'ai entendu Manuel Valls, aujourd'hui votre propre porte-parole, dire que la TVA anti-délocalisation était la solution. Il avait raison. J'ajoute que je ne vois pas comment, Monsieur Hollande vous pouvez dire : l'Allemagne fait mieux que nous mais nous n'allons prendre aucune des mesures qu'a prises l'Allemagne pour réussir. L'Allemagne a pris la TVA anti-délocalisation, l'Allemagne a pris les accords compétitivité-emploi. Je vais dire un mot là-dessus. Les accords compétitivité-emploi, il faut que ceux qui nous regardent comprennent ce dont il s'agit. Nous avons une tradition : on fixe par la loi et ça tue tout le dialogue. L'idée, c'est de garder une loi : à partir de 35 heures, ce seront des heures supplémentaires. Mais si dans l'entreprise, salariés et chefs d'entreprise se mettent d'accord pour augmenter les salaires, pour augmenter la durée du travail ou au contraire pour réduire la durée de travail parce que le carnet de commandes ne va pas, l'accord dans l'Entreprise prime sur la loi et sur le contrat individuel. Ça s'appelle, Monsieur Hollande, faire confiance ; ça s'appelle prendre la responsabilité ; ça s'appelle l'économie moderne dans un monde moderne. On a, par ailleurs, une limite : c'est que pour arriver à cela, il faut qu'une majorité de salariés le souhaite. Mais au nom de quoi, Monsieur Hollande, va-t-on considérer que c'est encore la lutte des classes dans une entreprise ? Que dans une petite entreprise de trente ou de cinquante personnes, si les salariés veulent travailler plus pour gagner davantage, si le chef d'entreprise est d'accord ou au contraire, s'il y a un coup dur, si le carnet de commandes diminue et qu'il faut que chacun puisse s'adapter, c'est la loi, c'est l'État qui va les empêcher de se mettre d'accord ? Au nom de quoi ? Et pourquoi ? Enfin sur Monsieur Jospin, décidément, vous êtes fâché avec les chiffres. Vous êtes de la Cour des Comptes, vous devriez connaître les chiffres ! Monsieur Jospin a bénéficié d'une période de croissance extraordinaire, tant mieux pour lui. Mais le commerce extérieur en 2000 et en 2001 était en déficit. François HOLLANDE : Non. Il ne l'était pas. Donc vous vérifierez vos chiffres car, comme vous dites, je suis de la Cour des Comptes, je vous remercie de l'avoir rappelé, et mes chiffres sont exacts. Vous les vérifierez. Merci parce que chacun pourra en témoigner. Nicolas SARKOZY : Bien sûr, bien sûr. Sur l'innovation, pourquoi avez-vous voté contre le Grand Emprunt et la Commission Rocard-Juppé ? C'était quoi ? C'est de l'argent mobilisé pour l'investissement et pas pour les dépenses de fonctionnement. Pourquoi étiez-vous contre ? Pourquoi avez-vous voté contre la suppression de la taxe professionnelle, alors que cela pèse sur la production ? Pourquoi venir faire de grands discours sur ce que vous allez faire alors que pendant cinq ans, sur ce que j'ai fait, il y avait des choses dans lesquelles vous auriez pu vous reconnaître. Vous avez voté non à tout, vous avez essayé de démolir tout, vous avez été contre tout et maintenant, vous venez dire aux Français : j'ai changé d'avis, il faut plus d'innovation, il faut plus d'investissement. L'Allemagne, on fait tout le contraire mais quand les chiffres de l'Allemagne sont bons, on me dit : « c'est votre faute, regardez, ils font mieux ». Quand je dis : « Regardez ce qu'ils font en Allemagne, on va essayer de s'en inspirer », vous dites : non, ce n'est pas ce qu'il faut. La vérité, c'est que votre proposition pour la croissance ? il n'y a pas un pays au monde qui fait ce choix ? c'est plus d'impôt, plus de cotisations, plus de dépenses et plus de déficit. François HOLLANDE : Je n'ai pas parlé d'impôts, de dépenses ni de cotisations. Ça tombe un peu mal. David PUJADAS : Nous en parlerons tout à l'heure. Nicolas SARKOZY : Vous n'en avez pas parlé dans votre projet ? François HOLLANDE : En revanche, la croissance, vous l'avez mise à zéro. Vous n'êtes donc pas forcément le mieux autorisé ou le plus compétent pour nous dire comment il conviendrait de la relancer. Nicolas SARKOZY : Quel est le pays, il y en a un, qui n'a pas connu un trimestre de récession depuis 2009 ? C'est la France. François HOLLANDE : Vous êtes toujours content de vous, ce qui est d'ailleurs extraordinaire. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, vous êtes content. Les Français le sont moins mais vous, vous êtes content. Je dois donc ajouter puisque vous en parlez, sur la croissance, que nous sommes Nicolas SARKOZY : Vous mentez de façon éhontée et je dois l'accepter ? François HOLLANDE : Pour l'instant, je n'ai rien dit qui puisse justifier cette expression. Nicolas SARKOZY : C'est un mensonge. François HOLLANDE : Lequel ? Nicolas SARKOZY : C'est un mensonge. François HOLLANDE : Lequel ? Lequel ? Lequel ? Nicolas SARKOZY : C'est un mensonge quand vous dites que je suis toujours content de moi et que je ne prends pas mes responsabilités. C'est un mensonge. François HOLLANDE : Donc vous êtes très mécontent de vous, j'ai dû me tromper. J'ai dû faire une erreur donc je me mets à présenter mes excuses : vous êtes très mécontent de vous. Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas le concours de la petite blague. François HOLLANDE : Non, ce n'est pas la blague. Je ne peux pas me laisser traiter ici de menteur. Nicolas SARKOZY : Écoutez, je vous ai posé une question : y a-t-il un pays au monde? François HOLLANDE : Vous ne seriez pas capable de me dire quoi que ce soit dans cette direction. Donc je ne peux pas accepter quelque remarque désagréable venant de votre part. Nicolas SARKOZY : Il n'y a pas de remarque désagréable. Y a-t-il un pays d'Europe et de l'OCDE qui ait fait mieux en termes que croissance que la France depuis 2009 ? Il n'y en a pas. François HOLLANDE : Si, les États-Unis ont fait mieux que la France en termes de croissance. Nicolas SARKOZY : Non. Nous n'avons pas connu un trimestre, pas un trimestre de récession. François HOLLANDE : Si vous permettez : les États-Unis ont fait mieux que nous en termes de croissance, l'Allemagne a fait mieux en termes de croissance. L'Allemagne a fait 3 % de croissance sur l'ensemble de la période. L'Allemagne a fait mieux, les États-Unis ont fait mieux. Vous ne pouvez pas dire que la France s'en soit tirée mieux que les autres sur la période, ce n'est pas vrai. Nicolas SARKOZY : Sur l'ensemble de la période? François HOLLANDE : Les États-Unis et l'Allemagne ont fait mieux que nous. Nicolas SARKOZY : Sur l'ensemble de la période, c'est certain mais depuis 2009, la France est le seul pays qui n'ait pas connu un trimestre de récession. C'est un fait, vous en prenez acte, c'est très bien. François HOLLANDE : Mais avec une croissance tellement faible que nous sommes aujourd'hui à 0,7 % quand les Allemands sont à un peu plus de 1 % et quand les Américains seront à 2 %. Nicolas SARKOZY : Juste un mot : combien avons-nous fait l'année dernière ? François HOLLANDE : Nous avons fait 1,7 %. Nicolas SARKOZY : Quand j'avais annoncé que nous ferions 1,7 %, vous aviez dit : c'est un mensonge, il n'y arrivera pas. Nous avons fait 1,75 %. François HOLLANDE : Mais vous avez toujours ? c'est quand même terrible ? à l'esprit le mot « mensonge », comme si c'était quelque chose que vous ressentiez très particulièrement. Vous venez encore de le répéter. Nicolas SARKOZY : C'est vous qui l'avez dit Monsieur Hollande. François HOLLANDE : Nicolas Sarkozy, si vous permettez que l'on ait cet échange sans qu'il tombe dans une forme d'invective, si vous me permettez de parler une seconde? Nicolas SARKOZY : En 2011, est-ce qu'il est exact que vous ne croyiez pas à mes prévisions de croissance ? Est-ce exact ou pas ? François HOLLANDE : Vos prévisions de croissance en 2011 devaient être de près de 2. Vous les avez ramenées à 1,7. C'était plus prudent. Elles étaient au départ de 2. Je n'y croyais pas, c'est tombé à 1,7. David PUJADAS : On enchaîne si vous le voulez bien. François HOLLANDE : Cette fois-ci, ça devait être de 1 et c'est tombé à 0,7. Mes prévisions étaient donc meilleures que les vôtres. J'y reviens, vous avez parlé des accords compétitivité-emploi : ce n'est pas la même chose que ce qui se fait en Allemagne et ce que vous pensez faire ici. David PUJADAS : Et l'on referme ce chapitre. François HOLLANDE : C'est qu'en Allemagne, il y a des partenaires sociaux. Ils sont respectés, les organisations syndicales sont reconnues. Et il y a une capacité à permettre l'assouplissement de la vie de l'entreprise et notamment grâce à un chômage partiel qui a empêché bien des licenciements. Et quand l'Allemagne met plusieurs milliards pour l'aide au chômage partiel, nous en France, nous avons attendu pour mettre en place un mécanisme de chômage partiel. Donc vous avez été en retard, d'où l'ampleur du chômage. Je vais venir maintenant à la question de la TVA qui va peser dès le mois d'octobre sur le pouvoir d'achat des Français.", - "Abstractive_1": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent du chômage et de la relance de la croissance. François Hollande débute en expliquant que le chômage est à 10%, le double du but de Nicolas Sarkozy. François Hollande souhaite relancer la production car l'industrie a été abandonnée, et souhaite créer une banque publique d'investissement pour accompagner le développement des entreprises. François Hollande souhaite mobiliser l'épargne des ménages pour l'affecter au financement des investissements. François Hollande souhaite modifier la fiscalité des entreprises afin que le bénéfice qui a été réinvesti soit moins fiscalisé que celui qui a été distribué aux actionnaires. François Hollande explique que les seniors sont ceux les plus affectés par le chômage, et propose de supprimer les cotisations sociales sur les emplois des entreprises qui engagent un jeune tout en gardant une personone âgée jusqu'à la retraite. Nicolas Sarkozy explique que la France a eu une meilleure croissance sur la période que de nombreux pays de la zone euros, et que le taux de chômage a augmenté plus lentement que la moyenne de la zone euro. Nicolas Sarkozy critique le contrat génération qui exonére de cotisations des emplois déjà crées. Selon Nicolas Sarkozy, le coût du travail est trop élevé, et pour éviter les délocalisations, il souhaite le baisser. Nicolas Sarkozy propose d'exonérer toutes les entreprises des cotisations familiales, ce qu'il a déjà fait avec la taxe professionnelle. Nicolas Sarkozy souhaite faire un effort de formation sur les chômeurs, et investir dans l'innovation. François Hollande critique ces approches, comme la TVA sociale qui va baisser le pouvoir d'achats des français indépendemment de leur revenu, ainsi que les allégement de cotisations sociales, qui aide plus les services que l'industrie. François Hollande explique qu'il n'y a que dix pourcent des chômeurs à qui sont proposés des formations. Nicolas Sarkozy explique que ses propositions sont celles qui sont faite en Allemagne, comme la TVA anti-délocalisation, la règle d'or, et les accords compétitivité emploi. Nicolas Sarkozy explique que la tva pèsera sur les importations, et qu'il baissera largement les cotisations des employés agricoles et industriel. François Hollande explique que pour améliorer la compétitivité, il faut travailler sur l'innovation et l'investissement en plus que sur la baisse du coût du travail. Nicolas Sarkozy explique que les accords compétitivité emploi permet de travailler plus de 35 heures dans des industries si les accords sont faits, et explique que la France est le pays qui a fait le mieux en terme de croissance en europe depuis 2009 ", - "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent de leur solution pour le chômage. François Hollande débute en attaquant le bilan de Nicolas Sarkozy, qui a promis une baisse du chômage à 5%, mais qui a fait augmenter le chômage a 10%. François Hollande explique qu'il faut de la croissance, en relançant l'industrie, en créant une banque publique d'investissement pour le développement des entreprises, en modifiant la fiscalité des entreprises pour baisser les taxes sur l'investissement des bénéfices. Il souhaite aussi mettre en place le contrat génération, pour supprimer les cotisations sociales sur les emplois des jeunes si l'on emploi des seniors. Nicolas Sarkozy débute en réfutant les chiffres de François hollande, et en mxpliquant que le chômage français a moins augmenté que dans les autres pays européens. Il explique que l'Allemagne s'en est mieux sortie car ils ne sont pas aux trente cinq heures. Il répond ensuite aux propositions de François hollande. Il explique que la banque publique d'investissement existe déjà et que le contrat génération utilisera des fonds public pour payer des emplois qui existent déjà. Nicolas Sarkozy continue ensuite en proposant ses solutions, qui sont de baisser le cout du travail afin d'éviter les délocalisation, il exonère les entreprises des cotisations familiales. Nicolas Sarkozy souhaite aussi faire un effort sur la formation pour les chomeurs, et faire un emprûnt pour favoriser l'investissement. François Hollande répond que ses chiffres sont correct, et que la france a moins bien performé que l'allemagne. François Hollande explique que la TVA sociale baisserai le pouvoir d'achat des français de trois cents euros, et n'aiderait pas assez l'industrie. Nicolas Sarkozy répond que l'Allemagne a mieux performée que la france en faisant l'opposé de ce que propose François hollande. Nicolas Sarkozy explique que la TVA qu'il met en place sur les importation baissera les cotisations des employés agricoles et de l'industrie. François Hollande attaque ensuite les accords de compétitivité emploi, en expliquant qu'il n'y aura plus de durée légale de travail et d'heure supplémentaire. Nicolas Sarkozy défend l'accord en expliquant que c'est ce qui se passe en allemagne, et attaque ensuite François hllande en expliquant que ses propositions pour la croissance est une hausse d'impôts de de cotisations. Les deux candidats discutent ensuite de la croissance de la france durant la crise. Nicolas Sarkozy explique que la France est le seul pays sans un trimestre de récession depuis 2009, et François Hollande explique qu'en moyenne, l'allemagne et les états unis s'en sont mieux sortis.", - "Abstractive_3": "Dans ce débat, Sarkozy et Hollande discutent de la question de l’emploi et de la compétitivité. Hollande commence par fustiger le bilan de son rival, soulignant que le chômage a augmenté davantage en France qu’en Allemagne. Selon lui, il faut impérativement relancer la croissance, en France et dans l’Europe. Cela doit passer par la création d’une banque publique d’investissement ; Hollande entend également changer la fiscalité des entreprises, afin que les bénéfices contribuent davantage à l’investissement qu’aux actionnaires. Il propose par ailleurs pour les employeurs gardant un senior jusqu’à la retraite et embauchant un jeune en CDI d’exonérer de cotisation les deux emplois. Sarkozy lui répond en défendant son quinquennat. Le taux de chômage a augmenté en France deux fois moins vite que dans la zone euro ; si la France n’a cependant pas fait mieux qu’en Allemagne, cela s’explique par les réformes de compétitivité que le pays a entrepris sous Schröder, alors même que la France s’enfermait dans les 35 heures. Sarkozy raille ensuite le programme de Hollande : la banque d’investissement existe déjà ; exonérer de cotisation un emploi déjà créé relève du gaspillage. Pour lui, le problème essentiel vient du coût du travail. Il propose donc d’exonérer les entreprises des cotisations familiales pour alléger cette charge. Il entend également améliorer la formation des chômeurs et rappelle les efforts qu’il a fait pour soutenir l’innovation, grâce au crédit d’impôt recherche et à une emprunt de 36 milliards dans les investissements d’avenir. Hollande l’attaque alors sur la TVA sociale, mesure phare de Sarkozy ; il estime qu’elle pèsera sur le pouvoir d’achat des Français au point de dégrader la croissance du pays. Par ailleurs, rien n’a été fait sur la formation pendant son quinquennat. Il doute donc de son engagement sur la question. Sarkozy, pour se défendre, explique que l’Allemagne a mis en place une mesure de TVA similaire pour éviter les délocalisations ainsi que des accords compétitivités au sein des entreprises. Quant au déficit commercial, il est principalement du à l’énergie, les prix des hydrocarbures ayant considérablement augmenté – ce qui rend absurde l’amoindrissement de la filière nucléaire voulue par Hollande. Enfin, la TVA sociale permettra de diminuer la dépendance du pays aux importations. Sarkozy donne ensuite des exemples concrets d’emplois pour montrer qu’avec son programme, les cotisations sur les salaires diminueront. Il termine son plaidoyer par le vœux d’accompagner les chômeurs vers l’emploi, insistant de nouveau sur la formation. Hollande se moque de ses arguments ; il a l’impression que son adversaire se dédouane de tout, refusant la moindre responsabilité dans la crise que traverse le pays. Ce ne serait en rien sa faute. Sur les accords d’entreprise pour améliorer la compétitivité, la conséquence sera selon lui la fin de la durée légale du travail. Sarkozy lui répond en défendant la TVA anti-délocalisation : cette mesure était dans le programme de Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste. Sur les accords d’entreprise, il affirme vouloir garder une base de 35 heures ; ce qui sera négocié au-dessus relèvera des heures supplémentaires. Cependant, il sera possible de déroger à cela, si un accord est négocié, pour rester compétitif dans les situations difficiles, lorsque les conditions ne permettent pas de travailler normalement. Il critique ensuite Hollande sur son refus d’avoir voté le grand emploi pour l’innovation. Hollande revient sur les comparaisons entre pays au niveau de la croissance : Allemagne et États-Unis ont de meilleurs résultats que la France. Or, tout dépend de l’échelle de temps que l’on prend pour Sarkozy ; car depuis 2009 par exemple, la France est le seul pays n’ayant pas connu de récession. Hollande termine en ventant les mérites de l’Allemagne ; il explique le succès de son économie par le dialogue constant entre les partenaires sociaux ; il salue le chômage partielle que les Allemands ont financé. Les deux candidats se revendiquent donc du modèle allemand, Sarkozy au niveau des mesures de compétitivits prises par Schröder, et Hollande avec les dialogues constants entre partenaires sociaux. Leur interprétation de la réussite de l’Allemagne est donc différente. Au delà de ce parallèle, Sarkozy tente de défendre au mieux son bilan et de justifier la hausse du chômage et la faible croissance devant un adversaire particulièrement offensif. ", + "Abstractive_1": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent du chômage et de la relance de la croissance. François Hollande débute en expliquant que le chômage est à 10%, le double du but de Nicolas Sarkozy. François Hollande souhaite relancer la production car l'industrie a été abandonnée, et souhaite créer une banque publique d'investissement pour accompagner le développement des entreprises. François Hollande souhaite mobiliser l'épargne des ménages pour l'affecter au financement des investissements. François Hollande souhaite modifier la fiscalité des entreprises afin que le bénéfice qui a été réinvesti soit moins fiscalisé que celui qui a été distribué aux actionnaires. François Hollande explique que les seniors sont ceux les plus affectés par le chômage, et propose de supprimer les cotisations sociales sur les emplois des entreprises qui engagent un jeune tout en gardant une personne âgée jusqu'à la retraite. Nicolas Sarkozy explique que la France a eu une meilleure croissance sur la période que de nombreux pays de la zone euros, et que le taux de chômage a augmenté plus lentement que la moyenne de la zone euro. Nicolas Sarkozy critique le contrat génération qui exonère de cotisations des emplois déjà crées. Selon Nicolas Sarkozy, le coût du travail est trop élevé, et pour éviter les délocalisations, il souhaite le baisser. Nicolas Sarkozy propose d'exonérer toutes les entreprises des cotisations familiales, ce qu'il a déjà fait avec la taxe professionnelle. Nicolas Sarkozy souhaite faire un effort de formation sur les chômeurs, et investir dans l'innovation. François Hollande critique ces approches, comme la TVA sociale qui va baisser le pouvoir d'achats des Français indépendamment de leur revenu, ainsi que les allégements de cotisations sociales, qui aide plus les services que l'industrie. François Hollande explique qu'il n'y a que dix pourcent des chômeurs à qui sont proposés des formations. Nicolas Sarkozy explique que ses propositions sont celles qui sont faites en Allemagne, comme la TVA anti-délocalisation, la règle d'or, et les accords compétitivité emploi. Nicolas Sarkozy explique que la tva pèsera sur les importations, et qu'il baissera largement les cotisations des employés agricoles et industriel. François Hollande explique que pour améliorer la compétitivité, il faut travailler sur l'innovation et l'investissement en plus que sur la baisse du coût du travail. Nicolas Sarkozy explique que les accords compétitivité emploi permet de travailler plus de 35 heures dans des industries si les accords sont faits, et explique que la France est le pays qui a fait le mieux en terme de croissance en Europe depuis 2009.\n", + "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent de leur solution pour le chômage. François Hollande débute en attaquant le bilan de Nicolas Sarkozy, qui a promis une baisse du chômage à 5%, mais qui a fait augmenter le chômage a 10%. François Hollande explique qu'il faut de la croissance, en relançant l'industrie, en créant une banque publique d'investissement pour le développement des entreprises, en modifiant la fiscalité des entreprises pour baisser les taxes sur l'investissement des bénéfices. Il souhaite aussi mettre en place le contrat génération, pour supprimer les cotisations sociales sur les emplois des jeunes si l'on emploie des seniors. Nicolas Sarkozy débute en réfutant les chiffres de François hollande, et en expliquant que le chômage français a moins augmenté que dans les autres pays européens. Il explique que l'Allemagne s'en est mieux sortie car ils ne sont pas aux trente cinq heures. Il répond ensuite aux propositions de François Hollande. Il explique que la banque publique d'investissement existe déjà et que le contrat génération utilisera des fonds publics pour payer des emplois qui existent déjà. Nicolas Sarkozy continue ensuite en proposant ses solutions, qui sont de baisser le coût du travail afin d'éviter les délocalisations, il exonère les entreprises des cotisations familiales. Nicolas Sarkozy souhaite aussi faire un effort sur la formation pour les chômeurs, et faire un emprunt pour favoriser l'investissement. François Hollande répond que ses chiffres sont corrects, et que la France a moins bien performé que l'Allemagne. François Hollande explique que la TVA sociale baisserait le pouvoir d'achat des Français de trois cents euros, et n'aiderait pas assez l'industrie. Nicolas Sarkozy répond que l'Allemagne a mieux performé que la France en faisant l'opposé de ce que propose François hollande. Nicolas Sarkozy explique que la TVA qu'il met en place sur les importations baissera les cotisations des employés agricoles et de l'industrie. François Hollande attaque ensuite les accords de compétitivité emploi, en expliquant qu'il n'y aura plus de durée légale de travail et d'heure supplémentaire. Nicolas Sarkozy défend l'accord en expliquant que c'est ce qui se passe en Allemagne, et attaque ensuite François Hollande en expliquant que ses propositions pour la croissance est une hausse d'impôts de cotisations. Les deux candidats discutent ensuite de la croissance de la France durant la crise. Nicolas Sarkozy explique que la France est le seul pays sans un trimestre de récession depuis 2009, et François Hollande explique qu'en moyenne, l'Allemagne et les États-Unis s'en sont mieux sortis.\n", + "Abstractive_3": "Dans ce débat, Nicolas Sarkozy et François Hollande discutent de la question de l’emploi et de la compétitivité. François Hollande commence par fustiger le bilan de son rival, soulignant que le chômage a augmenté davantage en France qu’en Allemagne. Selon lui, il faut impérativement relancer la croissance, en France et dans l’Europe. Cela doit passer par la création d’une banque publique d’investissement ; François Hollande entend également changer la fiscalité des entreprises, afin que les bénéfices contribuent davantage à l’investissement qu’aux actionnaires. Il propose par ailleurs pour les employeurs gardant un senior jusqu’à la retraite et embauchant un jeune en CDI d’exonérer de cotisation les deux emplois. Nicolas Sarkozy lui répond en défendant son quinquennat. Le taux de chômage a augmenté en France deux fois moins vite que dans la zone euro ; si la France n’a cependant pas fait mieux qu’en Allemagne, cela s’explique par les réformes de compétitivité que le pays a entrepris sous Schröder, alors même que la France s’enfermait dans les 35 heures. Nicolas Sarkozy raille ensuite le programme de Hollande : la banque d’investissement existe déjà ; exonérer de cotisation un emploi déjà créé relève du gaspillage. Pour lui, le problème essentiel vient du coût du travail. Il propose donc d’exonérer les entreprises des cotisations familiales pour alléger cette charge. Il entend également améliorer la formation des chômeurs et rappelle les efforts qu’il a faits pour soutenir l’innovation, grâce au crédit d’impôt recherche et à un emprunt de 36 milliards dans les investissements d’avenir. François Hollande l’attaque alors sur la TVA sociale, mesure phare de Sarkozy ; il estime qu’elle pèsera sur le pouvoir d’achat des Français au point de dégrader la croissance du pays. Par ailleurs, rien n’a été fait sur la formation pendant son quinquennat. Il doute donc de son engagement sur la question. Sarkozy, pour se défendre, explique que l’Allemagne a mis en place une mesure de TVA similaire pour éviter les délocalisations ainsi que des accords compétitivités au sein des entreprises. Quant au déficit commercial, il est principalement dû à l’énergie, les prix des hydrocarbures ayant considérablement augmenté – ce qui rend absurde l’amoindrissement de la filière nucléaire voulue par Hollande. Enfin, la TVA sociale permettra de diminuer la dépendance du pays aux importations. Nicolas Sarkozy donne ensuite des exemples concrets d’emplois pour montrer qu’avec son programme, les cotisations sur les salaires diminueront. Il termine son plaidoyer par le vœu d’accompagner les chômeurs vers l’emploi, insistant de nouveau sur la formation. François Hollande se moque de ses arguments ; il a l’impression que son adversaire se dédouane de tout, refusant la moindre responsabilité dans la crise que traverse le pays. Ce ne serait en rien sa faute. Sur les accords d’entreprise pour améliorer la compétitivité, la conséquence sera selon lui la fin de la durée légale du travail. Nicolas Sarkozy lui répond en défendant la TVA anti-délocalisation : cette mesure était dans le programme de Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste. Sur les accords d’entreprise, il affirme vouloir garder une base de 35 heures ; ce qui sera négocié au-dessus relèvera des heures supplémentaires. Cependant, il sera possible de déroger à cela, si un accord est négocié, pour rester compétitif dans les situations difficiles, lorsque les conditions ne permettent pas de travailler normalement. Il critique ensuite François Hollande sur son refus d’avoir voté le grand emploi pour l’innovation. François Hollande revient sur les comparaisons entre pays au niveau de la croissance : Allemagne et États-Unis ont de meilleurs résultats que la France. Or, tout dépend de l’échelle de temps que l’on prend pour Sarkozy ; car depuis 2009 par exemple, la France est le seul pays n’ayant pas connu de récession. François Hollande termine en ventant les mérites de l’Allemagne ; il explique le succès de son économie par le dialogue constant entre les partenaires sociaux ; il salue le chômage partiel que les Allemands ont financé. Les deux candidats se revendiquent donc du modèle allemand, Nicolas Sarkozy au niveau des mesures de compétitivités prises par Schröder, et François Hollande avec les dialogues constants entre partenaires sociaux. Leur interprétation de la réussite de l’Allemagne est donc différente. Au-delà de ce parallèle, Nicolas Sarkozy tente de défendre au mieux son bilan et de justifier la hausse du chômage et la faible croissance devant un adversaire particulièrement offensif.\n", "Extractive_1": "P1 : Comment peut-on relancer l'emploi en France ? P1 : Et, c'est totalement lié, comment fait-on pour renouer avec la croissance qui est synonyme d'emploi ? FH : Donc, Nicolas Sarkozy vous aviez dit, c'était en 2007, que si le chômage ne tombait pas à 5 % de la population active, vous considéreriez que c'est un échec. FH : Nous sommes à 10. FH : Il nous faut de la production et donc la première exigence sera de relancer la production dans notre pays puisque l'industrie a été abandonnée : 400 000 emplois ont été perdus. FH : Je créerai une banque publique d'investissement pour accompagner le développement des entreprises. FH : Je mobiliserai l'épargne des ménages pour l'affecter au financement des investissements notamment des PME. FH : Je modifierai la fiscalité des entreprises pour que le bénéficie qui est réinvesti dans la société soit moins fiscalisé que le bénéfice qui est distribué aux actionnaires. FH : Ce sont les seniors qui sont les plus affectés par le chômage. FH : Donc la proposition que j'ai faite c'est que l'employeur qui gardera le senior le temps qu'il puisse partir à la retraite et donc avec ses droits qui lui donneront une pension à taux plein, et qui embauchera un jeune avec un contrat à durée indéterminée, cet employeur-là ne paiera plus de cotisations sociales sur les deux emplois, celui du senior, celui du jeune. NS : Sur la même période, il a augmenté de 37 % en Italie, de 60 % en Angleterre, de 191 % en Espagne après 7 années de socialisme, de 103 % aux Etats-Unis et dans la moyenne des pays de la zone euro ? NS : Nous avons un taux de chômage qui a augmenté deux fois moins que nos partenaires de la zone euro. NS : Sur le contrat de génération, c'est sans doute un point intéressant de différence entre nous. NS : Pourquoi donc faire des impôts et exonérer de cotisations un emploi qui est déjà créé dans une entreprise qui fonctionne ? NS : Premièrement, il y a un gigantesque problème de coût du travail. NS : Pour éviter le cancer des délocalisations, pour penser à ces ouvriers qui vivent la peur au ventre parce qu'ils ont peur que leurs usines ferment, il faut que le travail qui se délocalise ne se délocalise plus et pour cela il faut alléger le coût du travail. NS : C'est la raison pour laquelle j'ai proposé d'exonérer toutes les entreprises des 5,4 % de cotisations familiales pour que le travail coûte moins cher et que nous puissions le garder. NS : J'avais fait d'ailleurs la même chose avec la taxe professionnelle, la taxe professionnelle n'existait plus qu'en France, nous l'avons supprimée. NS : Deuxième remarque, un gigantesque effort de formation pour que les chômeurs d'aujourd'hui soient formés pour les emplois de demain et pas pour les emplois d'hier. NS : Troisième élément : l'innovation. FH : TVA sociale : 13 milliards d'euros, qui va d'ailleurs être prélevée sur tous les Français, 300 euros de moins sur leur pouvoir d'achat, ce qui va bien entendu dégrader la croissance. FH : Le reste, vous savez qui touche les allégements de cotisations sociales ? FH : Les services pour 8 milliards, la banque, les banques, pour 700 millions d'euros, trois fois plus que l'industrie automobile dont vous avez parlé. FH : Donc ça veut dire que vous inventez une taxe nouvelle sur les Français, qui va être prélevée sur leur consommation, affaiblir la croissance, pour avoir un effet sur les entreprises industrielles de très faible ampleur et donner un cadeau supplémentaire aux entreprises de service. FH : Nous sommes tous d'accord sur la formation, 10 %, seulement 10 % des demandeurs d'emploi dans notre pays sont proposés des formations ? NS : L'Allemagne a fait le contraire de la politique que vous proposez aux Français. NS : L'Allemagne a fait la TVA anti-délocalisation que je propose, trois points, vous la refusez. NS : Elle a, deuxième point, fait la règle d'or que vous refusez. NS : Troisième point, elle fait les accords compétitivité emploi que vous refusez, c'est-à-dire la possibilité pour les salariés et les chefs d'entreprise de discuter de la durée de travail et salaire dans l'entreprise. NS : Enfin, deux dernières remarques sur la TVA : la TVA pèsera sur les importations. NS : Mais je vais vous donner deux chiffres : avec ce que je propose et qui entrera en vigueur au 1er octobre, 94 % des employés agricoles, 94 % , auront 1 800 euros de cotisations en moins. FH : Maintenant sur la compétitivité, qu'est-ce qu'on peut faire de mieux ? FH : Il y a l'innovation, l'investissement et pas seulement la baisse du coût du travail. NS : Les accords compétitivité-emploi, il faut que ceux qui nous regardent comprennent ce dont il s'agit. NS : L'idée, c'est de garder une loi : à partir de 35 heures, ce seront des heures supplémentaires. NS : Mais si dans l'entreprise, salariés et chefs d'entreprise se mettent d'accord pour augmenter les salaires, pour augmenter la durée du travail ou au contraire pour réduire la durée de travail parce que le carnet de commandes ne va pas, l'accord dans l'Entreprise prime sur la loi et sur le contrat individuel. NS : Y a-t-il un pays d'Europe et de l'OCDE qui ait fait mieux en termes que croissance que la France depuis 2009 ? FH : Si vous permettez : les États-Unis ont fait mieux que nous en termes de croissance, l'Allemagne a fait mieux en termes de croissance.", "Extractive_2": "Laurence FERRARI : Comment peut-on relancer l'emploi en France ? François HOLLANDE : Le chômage a augmenté si on prend l'ensemble des personnes inscrites d'un million, c'est-à-dire 4 millions personnes sont inscrites mêmes si elles n'ont pas chacune aucune activité. François HOLLANDE: Donc, Nicolas Sarkozy vous aviez dit, c'était en 2007, que si le chômage ne tombait pas à 5 % de la population active, vous considéreriez que c'est un échec. François HOLLANDE : Personne ne la conteste mais enfin le chômage a plus augmenté en France qu'il n'a augmenté en Allemagne. François HOLLANDE: Il faut de la croissance et j'y reviendrai, aussi bien en Europe qu'en France. François HOLLANDE : Je créerai une banque publique d'investissement pour accompagner le développement des entreprises. François HOLLANDE : Je modifierai la fiscalité des entreprises pour que le bénéficie qui est réinvesti dans la société soit moins fiscalisé que le bénéfice qui est distribué aux actionnaires. François HOLLANDE : Donc la proposition que j'ai faite c'est que l'employeur qui gardera le senior le temps qu'il puisse partir à la retraite et donc avec ses droits qui lui donneront une pension à taux plein, et qui embauchera un jeune avec un contrat à durée indéterminée, cet employeur-là ne paiera plus de cotisations sociales sur les deux emplois, celui du senior, celui du jeune. Nicolas SARKOZY : Nous avons un taux de chômage qui a augmenté deux fois moins que nos partenaires de la zone euro. Nicolas SARKOZY : Il est vrai qu'en Allemagne il a moins augmenté. Nicolas SARKOZY : Parce que dans le même temps, il y a 10 ans, nous faisions seuls contre le reste du monde, les 35 heures, le chancelier Schröder, qui a par ailleurs soutenu ma candidature, faisait les accords compétitivité emploi, la TVA de localisation et toutes les réformes qu'aujourd'hui vous refusez. Nicolas SARKOZY : Vous allez créer une banque publique. Nicolas SARKOZY : Formidable, elle existe déjà. Nicolas SARKOZY : Voilà donc que vous allez mobiliser des fonds publics pour exonérer de cotisations sociales patronales des emplois qui existent. Nicolas SARKOZY : Premièrement, il y a un gigantesque problème de coût du travail. Nicolas SARKOZY : C'est la raison pour laquelle j'ai proposé d'exonérer toutes les entreprises des 5,4 % de cotisations familiales pour que le travail coûte moins cher et que nous puissions le garder. Nicolas SARKOZY : Deuxième remarque, un gigantesque effort de formation pour que les chômeurs d'aujourd'hui soient formés pour les emplois de demain et pas pour les emplois d'hier. NS : Ce que nous avons fait avec le crédit impôt recherche et l'emprunt de 36 milliards d'euros pour favoriser l'investissement et les investissements d'avenir, l'innovation dans toutes nos entreprises. François HOLLANDE : TVA sociale : 13 milliards d'euros, qui va d'ailleurs être prélevée sur tous les Français, 300 euros de moins sur leur pouvoir d'achat, ce qui va bien entendu dégrader la croissance. François HOLLANDE : Qu'avez-vous fait depuis 5 ans pour les laisser sans formation et sans qualification ? Nicolas SARKOZY : L'Allemagne a fait la TVA anti-délocalisation que je propose, trois points, vous la refusez. Nicolas SARKOZY : Troisième point, elle fait les accords compétitivité emploi que vous refusez, c'est-à-dire la possibilité pour les salariés et les chefs d'entreprise de discuter de la durée de travail et salaire dans l'entreprise. Nicolas SARKOZY : Savez-vous pour combien pèse l'énergie fossile dans les 70 milliards de déficit ? Nicolas SARKOZY : Si vous le savez, vous le dites : c'est 63 milliards. Nicolas SARKOZY : Je pense d'ailleurs qu'il est totalement irresponsable, dans la situation où 63 milliards de notre déficit pèsent sur le coût de l'énergie qui est de plus en plus cher, de vouloir casser la filière nucléaire. Nicolas SARKOZY : Enfin, deux dernières remarques sur la TVA : la TVA pèsera sur les importations. Nicolas SARKOZY : Mais je vais vous donner deux chiffres : avec ce que je propose et qui entrera en vigueur au 1er octobre, 94 % des employés agricoles, 94 % , auront 1 800 euros de cotisations en moins. Nicolas SARKOZY : 65 % des employés de l'industrie, 78 % des ouvriers de l'industrie automobile. Nicolas SARKOZY : Je pense qu'il faut un changement considérable, pour que la formation aille à ceux qui en ont besoin, notamment aux chômeurs. François HOLLANDE : Ce n'est jamais de votre faute. François HOLLANDE : Vous nous dites : « les accords compétitivité emploi », la belle idée que vous avez lancée. François HOLLANDE : Sauf qu'en conséquence, il n'y aura plus de durée légale du travail puisqu'employeurs et partenaires sociaux qui se mettront d'accord, j'en conviens, dans une entreprise en considérant qu'il n'y a plus de durée légale du travail. Nicolas SARKOZY : Si la TVA anti-délocalisation était une si mauvaise idée, on se demande bien pourquoi votre propre porte-parole, Manuel Valls, en a fait le thème de sa campagne dans les primaires socialistes. Nicolas SARKOZY : L'idée, c'est de garder une loi : à partir de 35 heures, ce seront des heures supplémentaires. Nicolas SARKOZY : Mais si dans l'entreprise, salariés et chefs d'entreprise se mettent d'accord pour augmenter les salaires, pour augmenter la durée du travail ou au contraire pour réduire la durée de travail parce que le carnet de commandes ne va pas, l'accord dans l'Entreprise prime sur la loi et sur le contrat individuel. Nicolas SARKOZY : Sur l'innovation, pourquoi avez-vous voté contre le Grand Emprunt et la Commission Rocard-Juppé ? François HOLLANDE : Si vous permettez : les États-Unis ont fait mieux que nous en termes de croissance, l'Allemagne a fait mieux en termes de croissance. Nicolas SARKOZY : Sur l'ensemble de la période, c'est certain mais depuis 2009, la France est le seul pays qui n'ait pas connu un trimestre de récession. François HOLLANDE : C'est qu'en Allemagne, il y a des partenaires sociaux. François HOLLANDE : Et il y a une capacité à permettre l'assouplissement de la vie de l'entreprise et notamment grâce à un chômage partiel qui a empêché bien des licenciements. François HOLLANDE : Et quand l'Allemagne met plusieurs milliards pour l'aide au chômage partiel, nous en France, nous avons attendu pour mettre en place un mécanisme de chômage partiel.", "Community_1": [ - { - "abstractive": { - "text": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent du chômage et de la relance de la croissance." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "P1", - "text": "Comment peut-on relancer l'emploi en France ?" - }, - { - "speaker": "P1", - "text": "Et, c'est totalement lié, comment fait-on pour renouer avec la croissance qui est synonyme d'emploi ?" - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "François Hollande débute en expliquant que le chômage est à 10%, le double du but de Nicolas Sarkozy." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "FH", - "text": "Donc, Nicolas Sarkozy vous aviez dit, c'était en 2007, que si le chômage ne tombait pas à 5 % de la population active, vous considéreriez que c'est un échec." - }, - { - "speaker": "FH", - "text": 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Sarkozy propose d'exonérer toutes les entreprises des cotisations familiales, ce qu'il a déjà fait avec la taxe professionnelle." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "NS", - "text": "C'est la raison pour laquelle j'ai proposé d'exonérer toutes les entreprises des 5,4 % de cotisations familiales pour que le travail coûte moins cher et que nous puissions le garder." - }, - { - "speaker": "NS", - "text": "J'avais fait d'ailleurs la même chose avec la taxe professionnelle, la taxe professionnelle n'existait plus qu'en France, nous l'avons supprimée." - }, - { - "speaker": "NS", - "text": "Deuxième remarque, un gigantesque effort de formation pour que les chômeurs d'aujourd'hui soient formés pour les emplois de demain et pas pour les emplois d'hier." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Nicolas Sarkozy souhaite faire un effort de formation sur les chômeurs, et investir dans l'innovation." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "NS", - "text": "Troisième élément : l'innovation." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "François Hollande critique ces approches, comme la TVA sociale qui va baisser le pouvoir d'achats des français indépendemment de leur revenu, ainsi que les allégement de cotisations sociales, qui aide plus les services que l'industrie." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "FH", - "text": "TVA sociale : 13 milliards d'euros, qui va d'ailleurs être prélevée sur tous les Français, 300 euros de moins sur leur pouvoir d'achat, ce qui va bien entendu dégrader la croissance." - }, - { - "speaker": "FH", - "text": "Le reste, vous savez qui touche les allégements de cotisations sociales ?" - }, - { - "speaker": "FH", - "text": "Les services pour 8 milliards, la banque, les banques, pour 700 millions d'euros, trois fois plus que l'industrie automobile dont vous avez parlé." - }, - { - "speaker": "FH", - "text": "Donc ça veut dire que vous inventez une taxe nouvelle sur les Français, qui va être prélevée sur leur consommation, affaiblir la croissance, pour avoir un effet sur les entreprises industrielles de très faible ampleur et donner un cadeau supplémentaire aux entreprises de service." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "François Hollande explique qu'il n'y a que dix pourcent des chômeurs à qui sont proposés des formations." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "FH", - "text": "Nous sommes tous d'accord sur la formation, 10 %, seulement 10 % des demandeurs d'emploi dans notre pays sont proposés des formations ?" - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Nicolas Sarkozy explique que ses propositions sont celles qui sont faite en Allemagne, comme la TVA anti-délocalisation, la règle d'or, et les accords compétitivité emploi." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "NS", - "text": "L'Allemagne a fait le contraire de la politique que vous proposez aux Français." - }, - { - "speaker": "NS", - "text": "L'Allemagne a fait la TVA anti-délocalisation que je propose, trois points, vous la refusez." - }, - { - "speaker": "NS", - "text": "Elle a, deuxième point, fait la règle d'or que vous refusez." - }, - { - "speaker": "NS", - "text": "Troisième point, elle fait les accords compétitivité emploi que vous refusez, c'est-à-dire la possibilité pour les salariés et les chefs d'entreprise de discuter de la durée de travail et salaire dans l'entreprise." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Nicolas Sarkozy explique que la tva pèsera sur les importations, et qu'il baissera largement les cotisations des employés agricoles et industriel." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "NS", - "text": "Enfin, deux dernières remarques sur la TVA : la TVA pèsera sur les importations." - }, - { - "speaker": "NS", - "text": "Mais je vais vous donner deux chiffres : avec ce que je propose et qui entrera en vigueur au 1er octobre, 94 % des employés agricoles, 94 % , auront 1 800 euros de cotisations en moins." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "François Hollande explique que pour améliorer la compétitivité, il faut travailler sur l'innovation et l'investissement en plus que sur la baisse du coût du travail." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "FH", - "text": "Maintenant sur la compétitivité, qu'est-ce qu'on peut faire de mieux ?" - }, - { - "speaker": "FH", - "text": "Il y a l'innovation, l'investissement et pas seulement la baisse du coût du travail." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Nicolas Sarkozy explique que les accords compétitivité emploi permet de travailler plus de 35 heures dans des industries si les accords sont faits, et explique que la France est le pays qui a fait le mieux en terme de croissance en europe depuis 2009" - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "NS", - "text": "Les accords compétitivité-emploi, il faut que ceux qui nous regardent comprennent ce dont il s'agit." - }, - { - "speaker": "NS", - "text": "L'idée, c'est de garder une loi : à partir de 35 heures, ce seront des heures supplémentaires." - }, - { - "speaker": "NS", - "text": "Mais si dans l'entreprise, salariés et chefs d'entreprise se mettent d'accord pour augmenter les salaires, pour augmenter la durée du travail ou au contraire pour réduire la durée de travail parce que le carnet de commandes ne va pas, l'accord dans l'Entreprise prime sur la loi et sur le contrat individuel." - }, - { - "speaker": "NS", - "text": "Y a-t-il un pays d'Europe et de l'OCDE qui ait fait mieux en termes que croissance que la France depuis 2009 ?" - }, - { - "speaker": "FH", - "text": "Si vous permettez : les États-Unis ont fait mieux que nous en termes de croissance, l'Allemagne a fait mieux en termes de croissance" - } - ] - } -], -"Community_2" : [ - { - "abstractive": { - "text": "Dans ce débat, Sarkozy et Hollande discutent de la question de l’emploi et de la compétitivité." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Laurence FERRARI", - "text": "Comment peut-on relancer l'emploi en France ?" - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Hollande commence par fustiger le bilan de son rival, soulignant que le chômage a augmenté davantage en France qu’en Allemagne." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Le chômage a augmenté si on prend l'ensemble des personnes inscrites d'un million, c'est-à-dire 4 millions personnes sont inscrites mêmes si elles n'ont pas chacune aucune activité." - }, - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Donc, Nicolas Sarkozy vous aviez dit, c'était en 2007, que si le chômage ne tombait pas à 5 % de la population active, vous considéreriez que c'est un échec." - }, - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Personne ne la conteste mais enfin le chômage a plus augmenté en France qu'il n'a augmenté en Allemagne." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Selon lui, il faut impérativement relancer la croissance, en France et dans l’Europe." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Il faut de la croissance et j'y reviendrai, aussi bien en Europe qu'en France." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Cela doit passer par la création d’une banque publique d’investissement ; Hollande entend également changer la fiscalité des entreprises, afin que les bénéfices contribuent davantage à l’investissement qu’aux actionnaires." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Je créerai une banque publique d'investissement pour accompagner le développement des entreprises." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Il propose par ailleurs pour les employeurs gardant un senior jusqu’à la retraite et embauchant un jeune en CDI d’exonérer de cotisation les deux emplois." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Je modifierai la fiscalité des entreprises pour que le bénéficie qui est réinvesti dans la société soit moins fiscalisé que le bénéfice qui est distribué aux actionnaires." - }, - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Donc la proposition que j'ai faite c'est que l'employeur qui gardera le senior le temps qu'il puisse partir à la retraite et donc avec ses droits qui lui donneront une pension à taux plein, et qui embauchera un jeune avec un contrat à durée indéterminée, cet employeur-là ne paiera plus de cotisations sociales sur les deux emplois, celui du senior, celui du jeune." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Sarkozy lui répond en défendant son quinquennat." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Nous avons un taux de chômage qui a augmenté deux fois moins que nos partenaires de la zone euro." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Le taux de chômage a augmenté en France deux fois moins vite que dans la zone euro ; si la France n’a cependant pas fait mieux qu’en Allemagne, cela s’explique par les réformes de compétitivité que le pays a entrepris sous Schröder, alors même que la France s’enfermait dans les 35 heures." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Il est vrai qu'en Allemagne il a moins augmenté." - }, - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Parce que dans le même temps, il y a 10 ans, nous faisions seuls contre le reste du monde, les 35 heures, le chancelier Schröder, qui a par ailleurs soutenu ma candidature, faisait les accords compétitivité emploi, la TVA de localisation et toutes les réformes qu'aujourd'hui vous refusez." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Sarkozy raille ensuite le programme de Hollande : la banque d’investissement existe déjà ; exonérer de cotisation un emploi déjà créé relève du gaspillage." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Vous allez créer une banque publique." - }, - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Formidable, elle existe déjà." - }, - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Voilà donc que vous allez mobiliser des fonds publics pour exonérer de cotisations sociales patronales des emplois qui existent." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Pour lui, le problème essentiel vient du coût du travail." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Premièrement, il y a un gigantesque problème de coût du travail." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Il propose donc d’exonérer les entreprises des cotisations familiales pour alléger cette charge." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "C'est la raison pour laquelle j'ai proposé d'exonérer toutes les entreprises des 5,4 % de cotisations familiales pour que le travail coûte moins cher et que nous puissions le garder." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Il entend également améliorer la formation des chômeurs et rappelle les efforts qu’il a fait pour soutenir l’innovation, grâce au crédit d’impôt recherche et à une emprunt de 36 milliards dans les investissements d’avenir." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Deuxième remarque, un gigantesque effort de formation pour que les chômeurs d'aujourd'hui soient formés pour les emplois de demain et pas pour les emplois d'hier." - }, - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Ce que nous avons fait avec le crédit impôt recherche et l'emprunt de 36 milliards d'euros pour favoriser l'investissement et les investissements d'avenir, l'innovation dans toutes nos entreprises." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Hollande l’attaque alors sur la TVA sociale, mesure phare de Sarkozy ; il estime qu’elle pèsera sur le pouvoir d’achat des Français au point de dégrader la croissance du pays." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "TVA sociale : 13 milliards d'euros, qui va d'ailleurs être prélevée sur tous les Français, 300 euros de moins sur leur pouvoir d'achat, ce qui va bien entendu dégrader la croissance." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Par ailleurs, rien n’a été fait sur la formation pendant son quinquennat." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Qu'avez-vous fait depuis 5 ans pour les laisser sans formation et sans qualification ?" - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Sarkozy, pour se défendre, explique que l’Allemagne a mis en place une mesure de TVA similaire pour éviter les délocalisations ainsi que des accords compétitivités au sein des entreprises." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "L'Allemagne a fait la TVA anti-délocalisation que je propose, trois points, vous la refusez." - }, - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Troisième point, elle fait les accords compétitivité emploi que vous refusez, c'est-à-dire la possibilité pour les salariés et les chefs d'entreprise de discuter de la durée de travail et salaire dans l'entreprise." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Quant au déficit commercial, il est principalement du à l’énergie, les prix des hydrocarbures ayant considérablement augmenté – ce qui rend absurde l’amoindrissement de la filière nucléaire voulue par Hollande." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Savez-vous pour combien pèse l'énergie fossile dans les 70 milliards de déficit ?" - }, - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Si vous le savez, vous le dites : c'est 63 milliards." - }, - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Je pense d'ailleurs qu'il est totalement irresponsable, dans la situation où 63 milliards de notre déficit pèsent sur le coût de l'énergie qui est de plus en plus cher, de vouloir casser la filière nucléaire." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Enfin, la TVA sociale permettra de diminuer la dépendance du pays aux importations." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Enfin, deux dernières remarques sur la TVA : la TVA pèsera sur les importations." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Sarkozy donne ensuite des exemples concrets d’emplois pour montrer qu’avec son programme, les cotisations sur les salaires diminueront." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Mais je vais vous donner deux chiffres : avec ce que je propose et qui entrera en vigueur au 1er octobre, 94 % des employés agricoles, 94 % , auront 1 800 euros de cotisations en moins." - }, - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "65 % des employés de l'industrie, 78 % des ouvriers de l'industrie automobile." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Il termine son plaidoyer par le vœux d’accompagner les chômeurs vers l’emploi, insistant de nouveau sur la formation." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Je pense qu'il faut un changement considérable, pour que la formation aille à ceux qui en ont besoin, notamment aux chômeurs." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Hollande se moque de ses arguments ; il a l’impression que son adversaire se dédouane de tout, refusant la moindre responsabilité dans la crise que traverse le pays." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Ce n'est jamais de votre faute." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Sur les accords d’entreprise pour améliorer la compétitivité, la conséquence sera selon lui la fin de la durée légale du travail." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Vous nous dites : « les accords compétitivité emploi », la belle idée que vous avez lancée." - }, - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Sauf qu'en conséquence, il n'y aura plus de durée légale du travail puisqu'employeurs et partenaires sociaux qui se mettront d'accord, j'en conviens, dans une entreprise en considérant qu'il n'y a plus de durée légale du travail." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Sarkozy lui répond en défendant la TVA anti-délocalisation : cette mesure était dans le programme de Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Si la TVA anti-délocalisation était une si mauvaise idée, on se demande bien pourquoi votre propre porte-parole, Manuel Valls, en a fait le thème de sa campagne dans les primaires socialistes." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Sur les accords d’entreprise, il affirme vouloir garder une base de 35 heures ; ce qui sera négocié au-dessus relèvera des heures supplémentaires." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "L'idée, c'est de garder une loi : à partir de 35 heures, ce seront des heures supplémentaires." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Cependant, il sera possible de déroger à cela, si un accord est négocié, pour rester compétitif dans les situations difficiles, lorsque les conditions ne permettent pas de travailler normalement." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Mais si dans l'entreprise, salariés et chefs d'entreprise se mettent d'accord pour augmenter les salaires, pour augmenter la durée du travail ou au contraire pour réduire la durée de travail parce que le carnet de commandes ne va pas, l'accord dans l'Entreprise prime sur la loi et sur le contrat individuel." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Il critique ensuite Hollande sur son refus d’avoir voté le grand emploi pour l’innovation." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Sur l'innovation, pourquoi avez-vous voté contre le Grand Emprunt et la Commission Rocard-Juppé ?" - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Hollande revient sur les comparaisons entre pays au niveau de la croissance : Allemagne et États-Unis ont de meilleurs résultats que la France." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Si vous permettez : les États-Unis ont fait mieux que nous en termes de croissance, l'Allemagne a fait mieux en termes de croissance." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Or, tout dépend de l’échelle de temps que l’on prend pour Sarkozy ; car depuis 2009 par exemple, la France est le seul pays n’ayant pas connu de récession." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "Nicolas SARKOZY", - "text": "Sur l'ensemble de la période, c'est certain mais depuis 2009, la France est le seul pays qui n'ait pas connu un trimestre de récession." - } - ] - }, - { - "abstractive": { - "text": "Hollande termine en ventant les mérites de l’Allemagne ; il explique le succès de son économie par le dialogue constant entre les partenaires sociaux ; il salue le chômage partielle que les Allemands ont financé." - }, - "extractive": [ - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "C'est qu'en Allemagne, il y a des partenaires sociaux." - }, - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Et il y a une capacité à permettre l'assouplissement de la vie de l'entreprise et notamment grâce à un chômage partiel qui a empêché bien des licenciements." - }, - { - "speaker": "François HOLLANDE", - "text": "Et quand l'Allemagne met plusieurs milliards pour l'aide au chômage partiel, nous en France, nous avons attendu pour mettre en place un mécanisme de chômage partiel" - } - ] - } -] -} + { + "abstractive": { + "text": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent du chômage et de la relance de la croissance." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "P1", + "text": "Comment peut-on relancer l'emploi en France ?" + }, + { + "speaker": "P1", + "text": "Et, c'est totalement lié, comment fait-on pour renouer avec la croissance qui est synonyme d'emploi ?" + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "François Hollande débute en expliquant que le chômage est à 10%, le double du but de Nicolas Sarkozy." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Donc, Nicolas Sarkozy vous aviez dit, c'était en 2007, que si le chômage ne tombait pas à 5 % de la population active, vous considéreriez que c'est un échec." + }, + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Nous sommes à 10." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "François Hollande souhaite relancer la production car l'industrie a été abandonnée, et souhaite créer une banque publique d'investissement pour accompagner le développement des entreprises." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Il nous faut de la production et donc la première exigence sera de relancer la production dans notre pays puisque l'industrie a été abandonnée : 400 000 emplois ont été perdus." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "François Hollande souhaite mobiliser l'épargne des ménages pour l'affecter au financement des investissements." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Je créerai une banque publique d'investissement pour accompagner le développement des entreprises." + }, + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Je mobiliserai l'épargne des ménages pour l'affecter au financement des investissements notamment des PME." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "François Hollande souhaite modifier la fiscalité des entreprises afin que le bénéfice qui a été réinvesti soit moins fiscalisé que celui qui a été distribué aux actionnaires." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Je modifierai la fiscalité des entreprises pour que le bénéficie qui est réinvesti dans la société soit moins fiscalisé que le bénéfice qui est distribué aux actionnaires." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "François Hollande explique que les seniors sont ceux les plus affectés par le chômage, et propose de supprimer les cotisations sociales sur les emplois des entreprises qui engagent un jeune tout en gardant une personne âgée jusqu'à la retraite." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Ce sont les seniors qui sont les plus affectés par le chômage." + }, + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Donc la proposition que j'ai faite c'est que l'employeur qui gardera le senior le temps qu'il puisse partir à la retraite et donc avec ses droits qui lui donneront une pension à taux plein, et qui embauchera un jeune avec un contrat à durée indéterminée, cet employeur-là ne paiera plus de cotisations sociales sur les deux emplois, celui du senior, celui du jeune." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Nicolas Sarkozy explique que la France a eu une meilleure croissance sur la période que de nombreux pays de la zone euros, et que le taux de chômage a augmenté plus lentement que la moyenne de la zone euro." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Sur la même période, il a augmenté de 37 % en Italie, de 60 % en Angleterre, de 191 % en Espagne après 7 années de socialisme, de 103 % aux Etats-Unis et dans la moyenne des pays de la zone euro ?" + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Nous avons un taux de chômage qui a augmenté deux fois moins que nos partenaires de la zone euro." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Nicolas Sarkozy critique le contrat génération qui exonère de cotisations des emplois déjà crées." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Sur le contrat de génération, c'est sans doute un point intéressant de différence entre nous." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Selon Nicolas Sarkozy, le coût du travail est trop élevé, et pour éviter les délocalisations, il souhaite le baisser." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Pourquoi donc faire des impôts et exonérer de cotisations un emploi qui est déjà créé dans une entreprise qui fonctionne ?" + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Premièrement, il y a un gigantesque problème de coût du travail." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Pour éviter le cancer des délocalisations, pour penser à ces ouvriers qui vivent la peur au ventre parce 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services pour 8 milliards, la banque, les banques, pour 700 millions d'euros, trois fois plus que l'industrie automobile dont vous avez parlé." + }, + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Donc ça veut dire que vous inventez une taxe nouvelle sur les Français, qui va être prélevée sur leur consommation, affaiblir la croissance, pour avoir un effet sur les entreprises industrielles de très faible ampleur et donner un cadeau supplémentaire aux entreprises de service." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "François Hollande explique qu'il n'y a que dix pourcent des chômeurs à qui sont proposés des formations." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Nous sommes tous d'accord sur la formation, 10 %, seulement 10 % des demandeurs d'emploi dans notre pays sont proposés des formations ?" + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Nicolas Sarkozy explique que ses propositions sont celles qui sont faites en Allemagne, comme la TVA anti-délocalisation, la règle d'or, et les accords compétitivité emploi." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "L'Allemagne a fait le contraire de la politique que vous proposez aux Français." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "L'Allemagne a fait la TVA anti-délocalisation que je propose, trois points, vous la refusez." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Elle a, deuxième point, fait la règle d'or que vous refusez." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Troisième point, elle fait les accords compétitivité emploi que vous refusez, c'est-à-dire la possibilité pour les salariés et les chefs d'entreprise de discuter de la durée de travail et salaire dans l'entreprise." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Nicolas Sarkozy explique que la tva pèsera sur les importations, et qu'il baissera largement les cotisations des employés agricoles et industriel." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Enfin, deux dernières remarques sur la TVA : la TVA pèsera sur les importations." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Mais je vais vous donner deux chiffres : avec ce que je propose et qui entrera en vigueur au 1er octobre, 94 % des employés agricoles, 94 % , auront 1 800 euros de cotisations en moins." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "François Hollande explique que pour améliorer la compétitivité, il faut travailler sur l'innovation et l'investissement en plus que sur la baisse du coût du travail." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Maintenant sur la compétitivité, qu'est-ce qu'on peut faire de mieux ?" + }, + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Il y a l'innovation, l'investissement et pas seulement la baisse du coût du travail." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Nicolas Sarkozy explique que les accords compétitivité emploi permet de travailler plus de 35 heures dans des industries si les accords sont faits, et explique que la France est le pays qui a fait le mieux en terme de croissance en Europe depuis 2009." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Les accords compétitivité-emploi, il faut que ceux qui nous regardent comprennent ce dont il s'agit." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "L'idée, c'est de garder une loi : à partir de 35 heures, ce seront des heures supplémentaires." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Mais si dans l'entreprise, salariés et chefs d'entreprise se mettent d'accord pour augmenter les salaires, pour augmenter la durée du travail ou au contraire pour réduire la durée de travail parce que le carnet de commandes ne va pas, l'accord dans l'Entreprise prime sur la loi et sur le contrat individuel." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Y a-t-il un pays d'Europe et de l'OCDE qui ait fait mieux en termes que croissance que la France depuis 2009 ?" + }, + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Si vous permettez : les États-Unis ont fait mieux que nous en termes de croissance, l'Allemagne a fait mieux en termes de croissance" + } + ] + } + ], + "Community_2": [ + { + "abstractive": { + "text": "Dans ce débat, Nicolas Sarkozy et François Hollande discutent de la question de l’emploi et de la compétitivité." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Laurence Ferrari", + "text": "Comment peut-on relancer l'emploi en France ?" + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "François Hollande commence par fustiger le bilan de son rival, soulignant que le chômage a augmenté davantage en France qu’en Allemagne." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Le chômage a augmenté si on prend l'ensemble des personnes inscrites d'un million, c'est-à-dire 4 millions personnes sont inscrites mêmes si elles n'ont pas chacune aucune activité." + }, + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Donc, Nicolas Sarkozy vous aviez dit, c'était en 2007, que si le chômage ne tombait pas à 5 % de la population active, vous considéreriez que c'est un échec." + }, + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Personne ne la conteste mais enfin le chômage a plus augmenté en France qu'il n'a augmenté en Allemagne." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Selon lui, il faut impérativement relancer la croissance, en France et dans l’Europe." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Il faut de la croissance et j'y reviendrai, aussi bien en Europe qu'en France." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Cela doit passer par la création d’une banque publique d’investissement ; François Hollande entend également changer la fiscalité des entreprises, afin que les bénéfices contribuent davantage à l’investissement qu’aux actionnaires." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Je créerai une banque publique d'investissement pour accompagner le développement des entreprises." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Il propose par ailleurs pour les employeurs gardant un senior jusqu’à la retraite et embauchant un jeune en CDI d’exonérer de cotisation les deux emplois." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Je modifierai la fiscalité des entreprises pour que le bénéficie qui est réinvesti dans la société soit moins fiscalisé que le bénéfice qui est distribué aux actionnaires." + }, + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Donc la proposition que j'ai faite c'est que l'employeur qui gardera le senior le temps qu'il puisse partir à la retraite et donc avec ses droits qui lui donneront une pension à taux plein, et qui embauchera un jeune avec un contrat à durée indéterminée, cet employeur-là ne paiera plus de cotisations sociales sur les deux emplois, celui du senior, celui du jeune." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Nicolas Sarkozy lui répond en défendant son quinquennat." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Nous avons un taux de chômage qui a augmenté deux fois moins que nos partenaires de la zone euro." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Le taux de chômage a augmenté en France deux fois moins vite que dans la zone euro ; si la France n’a cependant pas fait mieux qu’en Allemagne, cela s’explique par les réformes de compétitivité que le pays a entrepris sous Schröder, alors même que la France s’enfermait dans les 35 heures." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Il est vrai qu'en Allemagne il a moins augmenté." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Parce que dans le même temps, il y a 10 ans, nous faisions seuls contre le reste du monde, les 35 heures, le chancelier Schröder, qui a par ailleurs soutenu ma candidature, faisait les accords compétitivité emploi, la TVA de localisation et toutes les réformes qu'aujourd'hui vous refusez." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Nicolas Sarkozy raille ensuite le programme de Hollande : la banque d’investissement existe déjà ; exonérer de cotisation un emploi déjà créé relève du gaspillage." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Vous allez créer une banque publique." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Formidable, elle existe déjà." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Voilà donc que vous allez mobiliser des fonds publics pour exonérer de cotisations sociales patronales des emplois qui existent." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Pour lui, le problème essentiel vient du coût du travail." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Premièrement, il y a un gigantesque problème de coût du travail." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Il propose donc d’exonérer les entreprises des cotisations familiales pour alléger cette charge." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "C'est la raison pour laquelle j'ai proposé d'exonérer toutes les entreprises des 5,4 % de cotisations familiales pour que le travail coûte moins cher et que nous puissions le garder." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Il entend également améliorer la formation des chômeurs et rappelle les efforts qu’il a faits pour soutenir l’innovation, grâce au crédit d’impôt recherche et à un emprunt de 36 milliards dans les investissements d’avenir." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Deuxième remarque, un gigantesque effort de formation pour que les chômeurs d'aujourd'hui soient formés pour les emplois de demain et pas pour les emplois d'hier." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Ce que nous avons fait avec le crédit impôt recherche et l'emprunt de 36 milliards d'euros pour favoriser l'investissement et les investissements d'avenir, l'innovation dans toutes nos entreprises." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "François Hollande l’attaque alors sur la TVA sociale, mesure phare de Sarkozy ; il estime qu’elle pèsera sur le pouvoir d’achat des Français au point de dégrader la croissance du pays." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "TVA sociale : 13 milliards d'euros, qui va d'ailleurs être prélevée sur tous les Français, 300 euros de moins sur leur pouvoir d'achat, ce qui va bien entendu dégrader la croissance." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Par ailleurs, rien n’a été fait sur la formation pendant son quinquennat." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Qu'avez-vous fait depuis 5 ans pour les laisser sans formation et sans qualification ?" + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Sarkozy, pour se défendre, explique que l’Allemagne a mis en place une mesure de TVA similaire pour éviter les délocalisations ainsi que des accords compétitivités au sein des entreprises." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "L'Allemagne a fait la TVA anti-délocalisation que je propose, trois points, vous la refusez." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Troisième point, elle fait les accords compétitivité emploi que vous refusez, c'est-à-dire la possibilité pour les salariés et les chefs d'entreprise de discuter de la durée de travail et salaire dans l'entreprise." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Quant au déficit commercial, il est principalement dû à l’énergie, les prix des hydrocarbures ayant considérablement augmenté – ce qui rend absurde l’amoindrissement de la filière nucléaire voulue par Hollande." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Savez-vous pour combien pèse l'énergie fossile dans les 70 milliards de déficit ?" + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Si vous le savez, vous le dites : c'est 63 milliards." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Je pense d'ailleurs qu'il est totalement irresponsable, dans la situation où 63 milliards de notre déficit pèsent sur le coût de l'énergie qui est de plus en plus cher, de vouloir casser la filière nucléaire." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Enfin, la TVA sociale permettra de diminuer la dépendance du pays aux importations." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Enfin, deux dernières remarques sur la TVA : la TVA pèsera sur les importations." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Nicolas Sarkozy donne ensuite des exemples concrets d’emplois pour montrer qu’avec son programme, les cotisations sur les salaires diminueront." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Mais je vais vous donner deux chiffres : avec ce que je propose et qui entrera en vigueur au 1er octobre, 94 % des employés agricoles, 94 % , auront 1 800 euros de cotisations en moins." + }, + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "65 % des employés de l'industrie, 78 % des ouvriers de l'industrie automobile." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Il termine son plaidoyer par le vœu d’accompagner les chômeurs vers l’emploi, insistant de nouveau sur la formation." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Je pense qu'il faut un changement considérable, pour que la formation aille à ceux qui en ont besoin, notamment aux chômeurs." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "François Hollande se moque de ses arguments ; il a l’impression que son adversaire se dédouane de tout, refusant la moindre responsabilité dans la crise que traverse le pays." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Ce n'est jamais de votre faute." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Sur les accords d’entreprise pour améliorer la compétitivité, la conséquence sera selon lui la fin de la durée légale du travail." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Vous nous dites : « les accords compétitivité emploi », la belle idée que vous avez lancée." + }, + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Sauf qu'en conséquence, il n'y aura plus de durée légale du travail puisqu'employeurs et partenaires sociaux qui se mettront d'accord, j'en conviens, dans une entreprise en considérant qu'il n'y a plus de durée légale du travail." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Nicolas Sarkozy lui répond en défendant la TVA anti-délocalisation : cette mesure était dans le programme de Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Si la TVA anti-délocalisation était une si mauvaise idée, on se demande bien pourquoi votre propre porte-parole, Manuel Valls, en a fait le thème de sa campagne dans les primaires socialistes." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Sur les accords d’entreprise, il affirme vouloir garder une base de 35 heures ; ce qui sera négocié au-dessus relèvera des heures supplémentaires." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "L'idée, c'est de garder une loi : à partir de 35 heures, ce seront des heures supplémentaires." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Cependant, il sera possible de déroger à cela, si un accord est négocié, pour rester compétitif dans les situations difficiles, lorsque les conditions ne permettent pas de travailler normalement." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Mais si dans l'entreprise, salariés et chefs d'entreprise se mettent d'accord pour augmenter les salaires, pour augmenter la durée du travail ou au contraire pour réduire la durée de travail parce que le carnet de commandes ne va pas, l'accord dans l'Entreprise prime sur la loi et sur le contrat individuel." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Il critique ensuite François Hollande sur son refus d’avoir voté le grand emploi pour l’innovation." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Sur l'innovation, pourquoi avez-vous voté contre le Grand Emprunt et la Commission Rocard-Juppé ?" + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "François Hollande revient sur les comparaisons entre pays au niveau de la croissance : Allemagne et États-Unis ont de meilleurs résultats que la France." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Si vous permettez : les États-Unis ont fait mieux que nous en termes de croissance, l'Allemagne a fait mieux en termes de croissance." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "Or, tout dépend de l’échelle de temps que l’on prend pour Sarkozy ; car depuis 2009 par exemple, la France est le seul pays n’ayant pas connu de récession." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "Nicolas Sarkozy", + "text": "Sur l'ensemble de la période, c'est certain mais depuis 2009, la France est le seul pays qui n'ait pas connu un trimestre de récession." + } + ] + }, + { + "abstractive": { + "text": "François Hollande termine en ventant les mérites de l’Allemagne ; il explique le succès de son économie par le dialogue constant entre les partenaires sociaux ; il salue le chômage partiel que les Allemands ont financé." + }, + "extractive": [ + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "C'est qu'en Allemagne, il y a des partenaires sociaux." + }, + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Et il y a une capacité à permettre l'assouplissement de la vie de l'entreprise et notamment grâce à un chômage partiel qui a empêché bien des licenciements." + }, + { + "speaker": "François Hollande", + "text": "Et quand l'Allemagne met plusieurs milliards pour l'aide au chômage partiel, nous en France, nous avons attendu pour mettre en place un mécanisme de chômage partiel" + } + ] + } + ] +} \ No newline at end of file