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---|---|---|---|---|
6B_610_2016_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 13. April 2017
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 13. April 2017 (6B_610/2016)
SVP-Inserat "Kosovaren schlitzen Schweizer auf!": Verurteilun gen
wegen Rassendiskriminierung bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt die Verurteilung des früheren Generalsekretärs der
Schweizerischen Volkspartei und seiner Stellvertreterin wegen Rassendiskriminierung im Zusammenhang mit dem Inserat "Kosovaren schlitzen Schweizer auf!". Es
weist die Beschwerde der betroffenen Personen gegen den Entscheid des Obergerichts des Kantons Bern ab.
Auf den Webseiten der Schweizerischen Volkspartei (SVP) und des Komitees für die
Volksinitiative gegen die Masseneinwanderung wurde im August 2011 ein Inserat
aufgeschaltet, welches für die Volksinitiative "Masseneinwanderung stoppen!" warb. Das
Inserat erschien auch in Zeitungen. Die Schlagzeile des Inserats lautete "Kosovaren
schlitzen Schweizer auf!". Zusätzlich enthielt es neben einer Zeichnung und weiteren
Textelementen die Schilderung eines konkreten Vorfalls, bei dem ein Kosovare in
Begleitung eines Landsmannes mit einem Messer einen Schweizer am Hals verletzt
hatte. Das Regionalgericht Bern-Mittelland sprach den im Zeitraum der Veröffentlichung
des Inserats amtierenden Generalsekretär der SVP sowie seine Stellvertreterin der
Rassendiskriminierung gemäss Artikel 261 bis des Strafgesetzbuches (StGB) schuldig
und verurteilte sie zu bedingten Geldstrafen von 60 Tagessätzen. Das Obergericht des
Kantons Bern bestätigte die Schuldsprüche im März 2016 im Wesentlichen und sprach
eine bedingte Geldstrafe von 45 Tagessätzen aus. Sowohl das Regionalgericht als auch
das Obergericht gingen davon aus, dass grundsätzlich zwei Tatbestandsvarianten von
Artikel 261bis StGB erfüllt seien ("Herabsetzung oder Diskriminierung" sowie "Aufruf zu
Hass oder Diskriminierung"), der Unrechtsgehalt der Ersten jedoch von der Zweiten
umfasst und damit konsumiert werde.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Betroffenen an seiner öffentlichen Sitzung
vom Donnerstag ab und bestätigt das Urteil des Obergerichts. Der Rassendiskriminierung macht sich unter anderem schuldig, wer öffentlich zu Hass oder Diskriminierung
gegen eine Person oder gegen eine Gruppe von Personen wegen ihrer Rasse, Ethnie
oder Religion aufruft (Artikel 261 bis Absatz 1 StGB) oder wer diese deshalb öffentlich in
einer gegen die Menschenwürde verstossenden Weise herabsetzt oder diskriminiert
(Artikel 261bis Absatz 4, erster Teilsatz StGB). Unzutreffend ist zunächst der Einwand
der Beschwerdeführer, dass die "Kosovaren" weder eine Rasse, noch eine Religion
oder Ethnie darstellen würden. Das Bundesgericht hat bereits festgehalten, dass die
eine grosse Mehrheit bildende Gemeinschaft der Albaner im Kosovo eine Ethnie
darstellt. Der Begriff der Ethnie umfasst auch eine Mehrheit von Ethnien, die unter
einem Sammelbegriff zusammengefasst werden. "Kosovaren" bezeichnet insofern die
verschiedenen im Kosovo lebenden Ethnien. Was das Verständnis des Inserats durch
einen unbefangenen Durchschnittsleser betrifft, wird diesem mit der Schlagzeile
"Kosovaren schlitzen Schweizer auf!" der Eindruck vermittelt, die Kosovaren seien mehr
als andere gewalttätig und kriminell. Dies gilt auch unter Berücksichtigung der im Inserat
enthaltenen Einzelfallschilderung. Es ist davon auszugehen, dass der Durchschnittsleser die Einzelfallschilderung zwar liest, aber erst nachdem er die Schlagzeile zur
Kenntnis genommen hat. Die Schlagzeile mit der Verwendung des Plurals "Kosovaren"
wird vom Durchschnittsleser dabei in Bezug auf die Einzelfallschilderung als unzutreffend wahr genommen, da tatsächlich nur einer der beiden Kosovaren auf den
Schweizer eingestochen hat. Insofern versteht der Durchschnittsleser die Schilderung
des Einzelfalls lediglich als erschütterndes Beispiel für die in der Schlagzeile aufgestellte pauschale Behauptung, die Kosovaren seien generell häufiger gewalttätig und
kriminell. Die Angehörigen der im Kosovo lebenden Ethnien werden damit als
minderwertig dargestellt, beziehungsweise wird ein feindseliges Klima gegenüber
Kosovaren geschaffen, verschärft oder zumindest unterstützt, sowie der Gedanke
gefördert, dass Kosovaren in unserem Land unerwünscht seien. Dies erfüllt – wie das
Obergericht zu Recht entschieden hat – grundsätzlich sowohl die Tatbestandsvariante
der "Herabsetzung oder Diskriminierung", als auch diejenige des "Aufrufs zu Hass oder
Diskriminierung". Schliesslich waren sich die Verurteilten als Fachleute im Bereich
Kommunikation der Wirkung des Inserats auch bewusst, beziehungsweise nahmen sie
diese in Kauf.
Zur heutigen Beratung wird das Bundesgericht Filmaufnahmen veröffentlichen, die auf
der Homepage des Bundesgerichts (www.bger.ch) unter der Rubrik "Presse/Aktuelles >
Medienplattform > Filmaufnahmen von öffentlichen Sitzungen" heruntergeladen werden
können.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 13 avril 2017
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 13 avril 2017 (6B_610/2016)
Annonce UDC « Kosovaren schlitzen Schweizer auf! » :
condamnations pour discrimination raciale confirmées
Le Tribunal fédéral confirme la condamnation de l'ancien secrétaire général de
l'Union démocratique du centre et de sa suppléante pour discrimination raciale en
lien avec l'annonce « Kosovaren schlitzen Schweizer auf! ». Il rejette le recours des
concernés contre la décision de la Cour suprême du canton de Berne.
Une annonce pour l'initiative populaire « Stopper l'immigration massive » a été publiée
en août 2011 sur les sites internet de l'Union démocratique du centre (UDC) et du
comité pour l'initiative contre l'immigration de masse. Cette annonce est également
apparue dans les journaux. Le titre de cette annonce était intitulé « Kosovaren schlitzen
Schweizer auf! ». De plus, elle contenait, à côté d'un dessin et d'autres éléments de
texte, la description d'un incident concret dans lequel un Kosovar, accompagné d'un
compatriote, a blessé un Suisse d'un coup de couteau dans le cou. Le Tribunal régional
de Berne-Mittelland a déclaré le secrétaire général de l'UDC en fonction au moment de
la publication de l'annonce, ainsi que sa suppléante, coupables de discrimination raciale
selon l'article 261 bis du Code pénal (CP) et les a condamnés à une peine pécuniaire de
60 jours-amende avec sursis. La Cour suprême du canton de Berne a, pour l'essentiel,
confirmé les verdicts de culpabilité en mars 2016 et a prononcé une peine pécuniaire de
45 jours-amende avec sursis. Tant le Tribunal régional que la Cour suprême ont
considéré, principalement, que deux des variantes de l'article 261 bis CP étaient réalisées
(« le rabaissement ou la discrimination » ainsi que « l'incitation à la haine ou à la
discrimination »), le comportement punissable de la première variante étant toutefois
inclus dans la seconde et, partant, absorbé.
Lors de sa séance publique de jeudi, le Tribunal fédéral rejette le recours des personnes
concernées et confirme le jugement de la Cour suprême. Se rend notamment coupable
de discrimination raciale celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la
discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur
appartenance raciale, ethnique ou religieuse (article 261 bis alinéa 1 CP) ou celui qui les
aura, publiquement, abaissés ou discriminés d'une façon qui porte atteinte à leur dignité
humaine (article 261 bis alinéa 4, première partie de la phrase CP). Tout d'abord,
l'argument des recourants selon lequel les « Kosovars » ne constitueraient pas une
race, une religion ou une ethnie est inexact. Le Tribunal fédéral a déjà admis que la
communauté albanaise du Kosovo, largement majoritaire, représente une ethnie. La
notion d'« ethnie » inclut également une majorité d'ethnies, qui se regroupent sous un
terme collectif. Le terme « Kosovaren » désigne sur ce point différentes ethnies vivant
au Kosovo. Pour un lecteur moyen non averti, l'annonce « Kosovaren schlitzen
Schweizer auf! » donne l'impression que les Kosovars seraient plus violents et criminels
que d'autres. Cela vaut également en tenant compte de la description du cas isolé
contenue dans l'annonce. On peut présumer que le lecteur moyen qui lit, certes,
l'exposé de l'incident, le fait seulement après avoir pris connaissance du titre.
L'utilisation du pluriel « Kosovaren » dans le titre, en rapport avec la description du cas,
induit le lecteur moyen en erreur, puisque seul un des deux Kosovars a poignardé le
Suisse. A cet égard, le lecteur moyen comprend la description du cas isolé comme un
exemple choquant de l'affirmation globale, selon laquelle les Kosovars seraient
généralement plus souvent violents et criminels. Les membres des groupes ethniques
vivant au Kosovo sont ainsi représentés comme étant de moindre valeur,
respectivement cela peut créer, renforcer ou au moins soutenir un climat hostile à
l'égard des Kosovars, ou en tout cas appuie l'idée selon laquelle ils seraient indésirables
en Suisse. Cela réalise, comme l'a jugé à juste titre la Cour suprême, les éléments
constitutifs de la première variante, soit « le rabaissement ou la discrimination » ainsi
que ceux de la seconde, savoir « l'incitation à la haine ou à la discrimination ». Enfin, les
condamnés, en tant que professionnels dans le domaine de la communication, étaient
conscients des effets que pouvaient provoquer l'annonce, respectivement s'en sont
accommodés.
Le Tribunal fédéral publiera des séquences filmées de la séance d’aujourd’hui sur son
site Internet (www.tribunal-federal.ch). Elles seront disponibles dans la rubrique "
Presse/Actualité > Plateforme des médias > Vidéos des séances publiques ", et
pourront être téléchargées.
| 2 |
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6B_610_2016_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 13. April 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 13. April 2017 (6B_610/2016)
SVP-Inserat "Kosovaren schlitzen Schweizer auf!": Verurteilun gen
wegen Rassendiskriminierung bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt die Verurteilung des früheren Generalsekretärs der
Schweizerischen Volkspartei und seiner Stellvertreterin wegen Rassendiskriminierung im Zusammenhang mit dem Inserat "Kosovaren schlitzen Schweizer auf!". Es
weist die Beschwerde der betroffenen Personen gegen den Entscheid des Obergerichts des Kantons Bern ab.
Auf den Webseiten der Schweizerischen Volkspartei (SVP) und des Komitees für die
Volksinitiative gegen die Masseneinwanderung wurde im August 2011 ein Inserat
aufgeschaltet, welches für die Volksinitiative "Masseneinwanderung stoppen!" warb. Das
Inserat erschien auch in Zeitungen. Die Schlagzeile des Inserats lautete "Kosovaren
schlitzen Schweizer auf!". Zusätzlich enthielt es neben einer Zeichnung und weiteren
Textelementen die Schilderung eines konkreten Vorfalls, bei dem ein Kosovare in
Begleitung eines Landsmannes mit einem Messer einen Schweizer am Hals verletzt
hatte. Das Regionalgericht Bern-Mittelland sprach den im Zeitraum der Veröffentlichung
des Inserats amtierenden Generalsekretär der SVP sowie seine Stellvertreterin der
Rassendiskriminierung gemäss Artikel 261 bis des Strafgesetzbuches (StGB) schuldig
und verurteilte sie zu bedingten Geldstrafen von 60 Tagessätzen. Das Obergericht des
Kantons Bern bestätigte die Schuldsprüche im März 2016 im Wesentlichen und sprach
eine bedingte Geldstrafe von 45 Tagessätzen aus. Sowohl das Regionalgericht als auch
das Obergericht gingen davon aus, dass grundsätzlich zwei Tatbestandsvarianten von
Artikel 261bis StGB erfüllt seien ("Herabsetzung oder Diskriminierung" sowie "Aufruf zu
Hass oder Diskriminierung"), der Unrechtsgehalt der Ersten jedoch von der Zweiten
umfasst und damit konsumiert werde.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Betroffenen an seiner öffentlichen Sitzung
vom Donnerstag ab und bestätigt das Urteil des Obergerichts. Der Rassendiskriminierung macht sich unter anderem schuldig, wer öffentlich zu Hass oder Diskriminierung
gegen eine Person oder gegen eine Gruppe von Personen wegen ihrer Rasse, Ethnie
oder Religion aufruft (Artikel 261 bis Absatz 1 StGB) oder wer diese deshalb öffentlich in
einer gegen die Menschenwürde verstossenden Weise herabsetzt oder diskriminiert
(Artikel 261bis Absatz 4, erster Teilsatz StGB). Unzutreffend ist zunächst der Einwand
der Beschwerdeführer, dass die "Kosovaren" weder eine Rasse, noch eine Religion
oder Ethnie darstellen würden. Das Bundesgericht hat bereits festgehalten, dass die
eine grosse Mehrheit bildende Gemeinschaft der Albaner im Kosovo eine Ethnie
darstellt. Der Begriff der Ethnie umfasst auch eine Mehrheit von Ethnien, die unter
einem Sammelbegriff zusammengefasst werden. "Kosovaren" bezeichnet insofern die
verschiedenen im Kosovo lebenden Ethnien. Was das Verständnis des Inserats durch
einen unbefangenen Durchschnittsleser betrifft, wird diesem mit der Schlagzeile
"Kosovaren schlitzen Schweizer auf!" der Eindruck vermittelt, die Kosovaren seien mehr
als andere gewalttätig und kriminell. Dies gilt auch unter Berücksichtigung der im Inserat
enthaltenen Einzelfallschilderung. Es ist davon auszugehen, dass der Durchschnittsleser die Einzelfallschilderung zwar liest, aber erst nachdem er die Schlagzeile zur
Kenntnis genommen hat. Die Schlagzeile mit der Verwendung des Plurals "Kosovaren"
wird vom Durchschnittsleser dabei in Bezug auf die Einzelfallschilderung als unzutreffend wahr genommen, da tatsächlich nur einer der beiden Kosovaren auf den
Schweizer eingestochen hat. Insofern versteht der Durchschnittsleser die Schilderung
des Einzelfalls lediglich als erschütterndes Beispiel für die in der Schlagzeile aufgestellte pauschale Behauptung, die Kosovaren seien generell häufiger gewalttätig und
kriminell. Die Angehörigen der im Kosovo lebenden Ethnien werden damit als
minderwertig dargestellt, beziehungsweise wird ein feindseliges Klima gegenüber
Kosovaren geschaffen, verschärft oder zumindest unterstützt, sowie der Gedanke
gefördert, dass Kosovaren in unserem Land unerwünscht seien. Dies erfüllt – wie das
Obergericht zu Recht entschieden hat – grundsätzlich sowohl die Tatbestandsvariante
der "Herabsetzung oder Diskriminierung", als auch diejenige des "Aufrufs zu Hass oder
Diskriminierung". Schliesslich waren sich die Verurteilten als Fachleute im Bereich
Kommunikation der Wirkung des Inserats auch bewusst, beziehungsweise nahmen sie
diese in Kauf.
Zur heutigen Beratung wird das Bundesgericht Filmaufnahmen veröffentlichen, die auf
der Homepage des Bundesgerichts (www.bger.ch) unter der Rubrik "Presse/Aktuelles >
Medienplattform > Filmaufnahmen von öffentlichen Sitzungen" heruntergeladen werden
können.
| Lausanne, le 13 avril 2017
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 13 avril 2017 (6B_610/2016)
Annonce UDC « Kosovaren schlitzen Schweizer auf! » :
condamnations pour discrimination raciale confirmées
Le Tribunal fédéral confirme la condamnation de l'ancien secrétaire général de
l'Union démocratique du centre et de sa suppléante pour discrimination raciale en
lien avec l'annonce « Kosovaren schlitzen Schweizer auf! ». Il rejette le recours des
concernés contre la décision de la Cour suprême du canton de Berne.
Une annonce pour l'initiative populaire « Stopper l'immigration massive » a été publiée
en août 2011 sur les sites internet de l'Union démocratique du centre (UDC) et du
comité pour l'initiative contre l'immigration de masse. Cette annonce est également
apparue dans les journaux. Le titre de cette annonce était intitulé « Kosovaren schlitzen
Schweizer auf! ». De plus, elle contenait, à côté d'un dessin et d'autres éléments de
texte, la description d'un incident concret dans lequel un Kosovar, accompagné d'un
compatriote, a blessé un Suisse d'un coup de couteau dans le cou. Le Tribunal régional
de Berne-Mittelland a déclaré le secrétaire général de l'UDC en fonction au moment de
la publication de l'annonce, ainsi que sa suppléante, coupables de discrimination raciale
selon l'article 261 bis du Code pénal (CP) et les a condamnés à une peine pécuniaire de
60 jours-amende avec sursis. La Cour suprême du canton de Berne a, pour l'essentiel,
confirmé les verdicts de culpabilité en mars 2016 et a prononcé une peine pécuniaire de
45 jours-amende avec sursis. Tant le Tribunal régional que la Cour suprême ont
considéré, principalement, que deux des variantes de l'article 261 bis CP étaient réalisées
(« le rabaissement ou la discrimination » ainsi que « l'incitation à la haine ou à la
discrimination »), le comportement punissable de la première variante étant toutefois
inclus dans la seconde et, partant, absorbé.
Lors de sa séance publique de jeudi, le Tribunal fédéral rejette le recours des personnes
concernées et confirme le jugement de la Cour suprême. Se rend notamment coupable
de discrimination raciale celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la
discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur
appartenance raciale, ethnique ou religieuse (article 261 bis alinéa 1 CP) ou celui qui les
aura, publiquement, abaissés ou discriminés d'une façon qui porte atteinte à leur dignité
humaine (article 261 bis alinéa 4, première partie de la phrase CP). Tout d'abord,
l'argument des recourants selon lequel les « Kosovars » ne constitueraient pas une
race, une religion ou une ethnie est inexact. Le Tribunal fédéral a déjà admis que la
communauté albanaise du Kosovo, largement majoritaire, représente une ethnie. La
notion d'« ethnie » inclut également une majorité d'ethnies, qui se regroupent sous un
terme collectif. Le terme « Kosovaren » désigne sur ce point différentes ethnies vivant
au Kosovo. Pour un lecteur moyen non averti, l'annonce « Kosovaren schlitzen
Schweizer auf! » donne l'impression que les Kosovars seraient plus violents et criminels
que d'autres. Cela vaut également en tenant compte de la description du cas isolé
contenue dans l'annonce. On peut présumer que le lecteur moyen qui lit, certes,
l'exposé de l'incident, le fait seulement après avoir pris connaissance du titre.
L'utilisation du pluriel « Kosovaren » dans le titre, en rapport avec la description du cas,
induit le lecteur moyen en erreur, puisque seul un des deux Kosovars a poignardé le
Suisse. A cet égard, le lecteur moyen comprend la description du cas isolé comme un
exemple choquant de l'affirmation globale, selon laquelle les Kosovars seraient
généralement plus souvent violents et criminels. Les membres des groupes ethniques
vivant au Kosovo sont ainsi représentés comme étant de moindre valeur,
respectivement cela peut créer, renforcer ou au moins soutenir un climat hostile à
l'égard des Kosovars, ou en tout cas appuie l'idée selon laquelle ils seraient indésirables
en Suisse. Cela réalise, comme l'a jugé à juste titre la Cour suprême, les éléments
constitutifs de la première variante, soit « le rabaissement ou la discrimination » ainsi
que ceux de la seconde, savoir « l'incitation à la haine ou à la discrimination ». Enfin, les
condamnés, en tant que professionnels dans le domaine de la communication, étaient
conscients des effets que pouvaient provoquer l'annonce, respectivement s'en sont
accommodés.
Le Tribunal fédéral publiera des séquences filmées de la séance d’aujourd’hui sur son
site Internet (www.tribunal-federal.ch). Elles seront disponibles dans la rubrique "
Presse/Actualité > Plateforme des médias > Vidéos des séances publiques ", et
pourront être téléchargées.
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6B_630_2019_2019_08_22_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 22. August 2019
Embargo: 22. August 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 29. Juli 2019 (6B_630/2019)
Recht auf Information über Entlassung des Täters aus Strafvollzug
Das Bundesgericht äussert sich in einem ersten Urteil zum Recht des Opfers und
weiterer Personen, von den Behörden über die Entlassung des Täters aus dem
Strafvollzug informiert zu werden. Im konkreten Fall bestehen keine überwiegenden
Interessen der Täterin, die eine Verweigerung der Informationserteilung gegenüber
der Mutter des Opfers rechtfertigen könnten.
Die Inhaftierte war 2015 vom Kantonsgericht des Kantons Genf wegen Gehilfenschaft
zu einem Mord zu sechs Jahre Freiheitsstrafe verurteilt worden. Die Mutter des Opfers
ersuchte die für den Strafvollzug zuständige Behörde 2018 darum, über die Entlassung
der Betroffenen informiert zu werden. Sie begründete ihr Ersuchen unter anderem damit, eine eventuelle Begegnung mit der Verurteilten vermeiden zu wollen. Die zuständige Behörde willigte ein, die Gesuchstellerin über alle wesentlichen Entscheide betreffend den Strafvollzug zu informieren, insbesondere über die Entlassung oder eine
allfällige Flucht der Verurteilten. Das Genfer Kantonsgericht bestätigte den Entscheid.
Die Verurteilte erhob Beschwerde ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht weist ihre Beschwerde ab. Artikel 92a des Strafgesetzbuches (StGB)
räumt dem Opfer und seinen Angehörigen (gemäss Opferhilfegesetz) sowie Personen
mit einem schutzwürdigen Interesse ein Recht auf Informationen zum Strafvollzug der
Täterin oder des Täters ein, im Speziellen über den Zeitpunkt der Entlassung oder eine
Flucht. Die Informationserteilung kann verweigert werden, wenn überwiegende
Interessen der verurteilten Person dies rechtfertigen. Das ist vorliegend nicht der Fall.
Nicht stichhaltig ist zunächst das Argument der Beschwerdeführerin, dass ein überraschendes Aufeinandertreffen wenig wahrscheinlich sei. Angesichts des Umstandes,
dass die Wohnorte der Täterin und der Mutter des Opfers nur einige Dutzend Kilometer
voneinander entfernt sind, ist ein Aufeinandertreffen nicht abwegig. Die ersuchten Informationen ermöglichen es der Mutter des Opfers, nach Entlassung der Täterin deren
Wohnort und dessen Umgebung zu meiden. Einer der Hauptgründe für die Annahme
der fraglichen Bestimmung bestand im Übrigen gerade in der Möglichkeit, dass sich die
Wege der informationsberechtigten Person und des Täters zufällig kreuzen könnten. Die
Informationsübermittlung setzt entgegen der Ansicht der Beschwerdeführerin auch nicht
voraus, dass die verurteilte Person gegenüber der ersuchenden Person ein "negatives
Verhalten" an den Tag gelegt haben müsste, etwa durch das Ausstossen von Drohungen. Dass solches vorausgesetzt würde, geht aus der fraglichen Bestimmung nicht
hervor und entspricht auch nicht dem Willen des Gesetzgebers.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 22 août 2019
Embargo : 22 août 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 29 juillet 2019 (6B_630/2019)
Droit à l'information concernant la libération de l'auteur
exécutant sa peine
Le Tribunal fédéral se prononce pour la première fois sur le droit de la victime et
d'autres personnes d'être informées par les autorités de la libération de l'auteur
exécutant sa peine. Dans le cas d'espèce, l'auteure ne peut revendiquer aucun intérêt
prépondérant qui justifierait de refuser la transmission d'informations à la mère de la
victime.
La détenue avait été condamnée en 2015, par le Tribunal cantonal du canton de
Genève, pour complicité dans un assassinat, à une peine privative de liberté de six ans.
En 2018, la mère de la victime avait demandé à l'autorité compétente en matière
d'exécution des peines d'être informée de la libération de l'intéressée. Elle avait
notamment motivé sa requête par la volonté d'éviter une éventuelle rencontre avec la
condamnée. L'autorité compétente avait accepté d'informer la requérante de toutes les
décisions essentielles s'agissant de l'exécution de la peine, en particulier concernant la
libération ou une éventuelle fuite de la condamnée. Le Tribunal cantonal genevois avait
confirmé la décision. La condamnée avait quant à elle formé un recours au Tribunal
fédéral.
Le Tribunal fédéral rejette son recours. L'article 92a du Code pénal (CP) confère à la
victime et à ses proches (selon la loi sur l'aide aux victimes), ainsi qu'aux personnes
disposant d'un intérêt digne de protection, un droit à l'obtention d'informations relatives
à l'exécution des peines de l'auteure ou de l'auteur, en particulier concernant le moment
de la libération ou une fuite. La transmission d'informations peut être refusée lorsqu'un
intérêt prépondérant de la personne condamnée le justifie. Tel n'est en l'occurrence pas
le cas. Tout d'abord, l'argument de la recourante, selon lequel une rencontre inopinée
serait peu probable, n'est pas fondé. Etant donné que les domiciles de l'auteure et de la
mère de la victime ne sont distants que de quelques dizaines de kilomètres, l'idée
qu'une rencontre puisse survenir n'est pas absurde. Les informations requises
permettront à la mère de la victime, après la libération, d'éviter le lieu de domicile de
l'auteure ainsi que ses environs. L'un des principaux motifs ayant conduit à l'adoption de
la disposition en question consistait d'ailleurs dans la possibilité de voir la personne
ayant droit aux informations et l'auteur se croiser fortuitement. En outre, contrairement à
l'avis de la recourante, la transmission d'informations ne suppose pas que la personne
condamnée ait adopté un « comportement négatif » à l'encontre de la personne
requérante, notamment par l'émission de menaces. Une telle exigence ne ressort pas
de la disposition en question et ne correspond pas à la volonté du législateur.
| 2 |
|
6B_630_2019_2019_08_22_T_{lang} | Lausanne, 22. August 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 29. Juli 2019 (6B_630/2019)
Recht auf Information über Entlassung des Täters aus Strafvollzug
Das Bundesgericht äussert sich in einem ersten Urteil zum Recht des Opfers und
weiterer Personen, von den Behörden über die Entlassung des Täters aus dem
Strafvollzug informiert zu werden. Im konkreten Fall bestehen keine überwiegenden
Interessen der Täterin, die eine Verweigerung der Informationserteilung gegenüber
der Mutter des Opfers rechtfertigen könnten.
Die Inhaftierte war 2015 vom Kantonsgericht des Kantons Genf wegen Gehilfenschaft
zu einem Mord zu sechs Jahre Freiheitsstrafe verurteilt worden. Die Mutter des Opfers
ersuchte die für den Strafvollzug zuständige Behörde 2018 darum, über die Entlassung
der Betroffenen informiert zu werden. Sie begründete ihr Ersuchen unter anderem damit, eine eventuelle Begegnung mit der Verurteilten vermeiden zu wollen. Die zuständige Behörde willigte ein, die Gesuchstellerin über alle wesentlichen Entscheide betreffend den Strafvollzug zu informieren, insbesondere über die Entlassung oder eine
allfällige Flucht der Verurteilten. Das Genfer Kantonsgericht bestätigte den Entscheid.
Die Verurteilte erhob Beschwerde ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht weist ihre Beschwerde ab. Artikel 92a des Strafgesetzbuches (StGB)
räumt dem Opfer und seinen Angehörigen (gemäss Opferhilfegesetz) sowie Personen
mit einem schutzwürdigen Interesse ein Recht auf Informationen zum Strafvollzug der
Täterin oder des Täters ein, im Speziellen über den Zeitpunkt der Entlassung oder eine
Flucht. Die Informationserteilung kann verweigert werden, wenn überwiegende
Interessen der verurteilten Person dies rechtfertigen. Das ist vorliegend nicht der Fall.
Nicht stichhaltig ist zunächst das Argument der Beschwerdeführerin, dass ein überraschendes Aufeinandertreffen wenig wahrscheinlich sei. Angesichts des Umstandes,
dass die Wohnorte der Täterin und der Mutter des Opfers nur einige Dutzend Kilometer
voneinander entfernt sind, ist ein Aufeinandertreffen nicht abwegig. Die ersuchten Informationen ermöglichen es der Mutter des Opfers, nach Entlassung der Täterin deren
Wohnort und dessen Umgebung zu meiden. Einer der Hauptgründe für die Annahme
der fraglichen Bestimmung bestand im Übrigen gerade in der Möglichkeit, dass sich die
Wege der informationsberechtigten Person und des Täters zufällig kreuzen könnten. Die
Informationsübermittlung setzt entgegen der Ansicht der Beschwerdeführerin auch nicht
voraus, dass die verurteilte Person gegenüber der ersuchenden Person ein "negatives
Verhalten" an den Tag gelegt haben müsste, etwa durch das Ausstossen von Drohungen. Dass solches vorausgesetzt würde, geht aus der fraglichen Bestimmung nicht
hervor und entspricht auch nicht dem Willen des Gesetzgebers.
| Lausanne, le 22 août 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 29 juillet 2019 (6B_630/2019)
Droit à l'information concernant la libération de l'auteur
exécutant sa peine
Le Tribunal fédéral se prononce pour la première fois sur le droit de la victime et
d'autres personnes d'être informées par les autorités de la libération de l'auteur
exécutant sa peine. Dans le cas d'espèce, l'auteure ne peut revendiquer aucun intérêt
prépondérant qui justifierait de refuser la transmission d'informations à la mère de la
victime.
La détenue avait été condamnée en 2015, par le Tribunal cantonal du canton de
Genève, pour complicité dans un assassinat, à une peine privative de liberté de six ans.
En 2018, la mère de la victime avait demandé à l'autorité compétente en matière
d'exécution des peines d'être informée de la libération de l'intéressée. Elle avait
notamment motivé sa requête par la volonté d'éviter une éventuelle rencontre avec la
condamnée. L'autorité compétente avait accepté d'informer la requérante de toutes les
décisions essentielles s'agissant de l'exécution de la peine, en particulier concernant la
libération ou une éventuelle fuite de la condamnée. Le Tribunal cantonal genevois avait
confirmé la décision. La condamnée avait quant à elle formé un recours au Tribunal
fédéral.
Le Tribunal fédéral rejette son recours. L'article 92a du Code pénal (CP) confère à la
victime et à ses proches (selon la loi sur l'aide aux victimes), ainsi qu'aux personnes
disposant d'un intérêt digne de protection, un droit à l'obtention d'informations relatives
à l'exécution des peines de l'auteure ou de l'auteur, en particulier concernant le moment
de la libération ou une fuite. La transmission d'informations peut être refusée lorsqu'un
intérêt prépondérant de la personne condamnée le justifie. Tel n'est en l'occurrence pas
le cas. Tout d'abord, l'argument de la recourante, selon lequel une rencontre inopinée
serait peu probable, n'est pas fondé. Etant donné que les domiciles de l'auteure et de la
mère de la victime ne sont distants que de quelques dizaines de kilomètres, l'idée
qu'une rencontre puisse survenir n'est pas absurde. Les informations requises
permettront à la mère de la victime, après la libération, d'éviter le lieu de domicile de
l'auteure ainsi que ses environs. L'un des principaux motifs ayant conduit à l'adoption de
la disposition en question consistait d'ailleurs dans la possibilité de voir la personne
ayant droit aux informations et l'auteur se croiser fortuitement. En outre, contrairement à
l'avis de la recourante, la transmission d'informations ne suppose pas que la personne
condamnée ait adopté un « comportement négatif » à l'encontre de la personne
requérante, notamment par l'émission de menaces. Une telle exigence ne ressort pas
de la disposition en question et ne correspond pas à la volonté du législateur.
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6B_644_2014_2015_02_12_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 12. Februar 2015
Embargo: 12. Februar 2015, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 28. Januar 2015 (6B_644/2014, 6B_648/2014, 6B_673/2014)
Schenkkreis-Morde: Bundesgericht weist Beschwerden der drei
Tatbeteiligten ab
Die drei Tatbeteiligten der im Jahr 2009 verübten Schenkkreis-Morde haben beim
Bundesgericht gegen die Urteile des Obergerichts des Kantons Solothurn Beschwerde geführt. Alle drei waren zu lebenslänglichen Freiheitsstrafen verurteilt
worden. Das Bundesgericht weist die drei Beschwerden in allen Punkten ab.
Bei einem Dreifachmord am 5. Juni 2009 waren in Grenchen eine Ehefrau und ihre
Tochter mit Plastiksäcken erstickt worden, der Ehemann war mit einer Schusswaffe
getötet worden. Die drei Angeklagten, zwei Männer und eine Frau, waren vom Amtsgericht Solothurn-Lebern des mehrfachen Mordes, des qualifizierten Raubes, der strafbaren Vorbereitungshandlungen zu Raub und Mord sowie weiterer Delikte für schuldig
gesprochen und zu lebenslänglichen Freiheitsstrafen verurteilt worden. Das Obergericht
des Kantons Solothurn hat die Verurteilungen am 27. Januar 2014 bestätigt.
Die von den drei Tatbeteiligten gegen die drei kantonalen Urteile erhobenen Beschwerden weist das Bundesgericht in seinen Urteilen vom 28. Januar 2015 ab. Die
Beschwerdeführer beantragten vor Bundesgericht die Aufhebung der kantonalen Urteile
und die Rückweisung an die Vorinstanz zur neuen Beurteilung. Bemängelt wurde in
allen drei Beschwerden unter anderem eine Verletzung des Anspruchs auf rechtliches
Gehör, indem die Vorinstanz verschiedene Beweisanträge, unter anderem betreffend
weitere Zeugenbefragungen und das Einholen von zusätzlichen Fachgutachten, abgewiesen habe. Ein Beschwerdeführer beanstandete die Mehrfachbegutachtung der drei
Tatbeteiligten durch denselben Sachverständigen. Das Bundesgericht hält fest, dass im
vorliegenden Fall die Mehrfachbegutachtung rechtens war. Die kantonalen Urteile sind
gemäss Bundesgericht nicht willkürlich, sondern die Ergebnisse der Beweiswürdigungen
insgesamt haltbar. Es weist die drei Beschwerden in allen Punkten als unbegründet ab,
soweit es darauf eintritt.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 12 février 2015
Embargo : 12 février 2015, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 28 janvier 2015 (6B_644/2014, 6B_648/2014, 6B_673/2014)
Le triple meurtre de Granges : le Tribunal fédéral rejette les
recours des trois auteurs
Les trois auteurs des meurtres du cercle de dons commis en 2009 ont recouru au
Tribunal fédéral contre les jugements du Tribunal cantonal de Soleure. Tous trois
avaient été condamnés à une peine privative de liberté à vie. Le Tribunal fédéral
rejette les trois recours sur tous les points.
Lors d'un triple meurtre commis le 5 juin 2009 à Granges, une femme et sa fille avaient
été étouffées avec des sacs plastiques alors que son mari avait été tué d'un coup de
feu. Les trois accusés, deux hommes et une femme, avaient été reconnus coupables
par le Tribunal d'arrondissement de Soleure-Lebern d'assassinat, de brigandage
qualifié, d'actes préparatoires délictueux d'assassinat et brigandage qualifié ainsi que
d'autres délits et condamnés à une peine privative de liberté à vie. Le Tribunal cantonal
de Soleure a confirmé les jugements le 27 janvier 2014.
Le Tribunal fédéral rejette, dans ses arrêts du 28 janvier 2015, les recours formés par
les trois auteurs contre les trois jugements cantonaux. Les recourants requéraient
devant le Tribunal fédéral l'annulation des jugements cantonaux et le renvoi de la cause
à l'autorité précédente pour nouvelle décision. Dans les trois recours, les auteurs se
plaignaient, entre autres, d'une violation de leur droit d'être entendus en raison du rejet
par l'autorité précédente de diverses requêtes de preuve tendant, notamment, à l'interrogatoire d'autres témoins et à la mise en oeuvre d'expertises complémentaires. Un
recourant critiquait le fait que le même expert avait procédé à l'expertise des trois
auteurs. Le Tribunal fédéral retient qu'en l'espèce, l'expertise par le même expert était
légale. Selon le Tribunal fédéral, les jugements cantonaux ne sont pas arbitraires et le
résultat de l'appréciation des preuves, dans son ensemble, est admissible. Il rejette les
trois recours sur tous les points, dans la mesure où ils sont recevables.
| 2 |
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6B_644_2014_2015_02_12_T_{lang} | Lausanne, 12. Februar 2015
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 28. Januar 2015 (6B_644/2014, 6B_648/2014, 6B_673/2014)
Schenkkreis-Morde: Bundesgericht weist Beschwerden der drei
Tatbeteiligten ab
Die drei Tatbeteiligten der im Jahr 2009 verübten Schenkkreis-Morde haben beim
Bundesgericht gegen die Urteile des Obergerichts des Kantons Solothurn Beschwerde geführt. Alle drei waren zu lebenslänglichen Freiheitsstrafen verurteilt
worden. Das Bundesgericht weist die drei Beschwerden in allen Punkten ab.
Bei einem Dreifachmord am 5. Juni 2009 waren in Grenchen eine Ehefrau und ihre
Tochter mit Plastiksäcken erstickt worden, der Ehemann war mit einer Schusswaffe
getötet worden. Die drei Angeklagten, zwei Männer und eine Frau, waren vom Amtsgericht Solothurn-Lebern des mehrfachen Mordes, des qualifizierten Raubes, der strafbaren Vorbereitungshandlungen zu Raub und Mord sowie weiterer Delikte für schuldig
gesprochen und zu lebenslänglichen Freiheitsstrafen verurteilt worden. Das Obergericht
des Kantons Solothurn hat die Verurteilungen am 27. Januar 2014 bestätigt.
Die von den drei Tatbeteiligten gegen die drei kantonalen Urteile erhobenen Beschwerden weist das Bundesgericht in seinen Urteilen vom 28. Januar 2015 ab. Die
Beschwerdeführer beantragten vor Bundesgericht die Aufhebung der kantonalen Urteile
und die Rückweisung an die Vorinstanz zur neuen Beurteilung. Bemängelt wurde in
allen drei Beschwerden unter anderem eine Verletzung des Anspruchs auf rechtliches
Gehör, indem die Vorinstanz verschiedene Beweisanträge, unter anderem betreffend
weitere Zeugenbefragungen und das Einholen von zusätzlichen Fachgutachten, abgewiesen habe. Ein Beschwerdeführer beanstandete die Mehrfachbegutachtung der drei
Tatbeteiligten durch denselben Sachverständigen. Das Bundesgericht hält fest, dass im
vorliegenden Fall die Mehrfachbegutachtung rechtens war. Die kantonalen Urteile sind
gemäss Bundesgericht nicht willkürlich, sondern die Ergebnisse der Beweiswürdigungen
insgesamt haltbar. Es weist die drei Beschwerden in allen Punkten als unbegründet ab,
soweit es darauf eintritt.
| Lausanne, le 12 février 2015
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 28 janvier 2015 (6B_644/2014, 6B_648/2014, 6B_673/2014)
Le triple meurtre de Granges : le Tribunal fédéral rejette les
recours des trois auteurs
Les trois auteurs des meurtres du cercle de dons commis en 2009 ont recouru au
Tribunal fédéral contre les jugements du Tribunal cantonal de Soleure. Tous trois
avaient été condamnés à une peine privative de liberté à vie. Le Tribunal fédéral
rejette les trois recours sur tous les points.
Lors d'un triple meurtre commis le 5 juin 2009 à Granges, une femme et sa fille avaient
été étouffées avec des sacs plastiques alors que son mari avait été tué d'un coup de
feu. Les trois accusés, deux hommes et une femme, avaient été reconnus coupables
par le Tribunal d'arrondissement de Soleure-Lebern d'assassinat, de brigandage
qualifié, d'actes préparatoires délictueux d'assassinat et brigandage qualifié ainsi que
d'autres délits et condamnés à une peine privative de liberté à vie. Le Tribunal cantonal
de Soleure a confirmé les jugements le 27 janvier 2014.
Le Tribunal fédéral rejette, dans ses arrêts du 28 janvier 2015, les recours formés par
les trois auteurs contre les trois jugements cantonaux. Les recourants requéraient
devant le Tribunal fédéral l'annulation des jugements cantonaux et le renvoi de la cause
à l'autorité précédente pour nouvelle décision. Dans les trois recours, les auteurs se
plaignaient, entre autres, d'une violation de leur droit d'être entendus en raison du rejet
par l'autorité précédente de diverses requêtes de preuve tendant, notamment, à l'interrogatoire d'autres témoins et à la mise en oeuvre d'expertises complémentaires. Un
recourant critiquait le fait que le même expert avait procédé à l'expertise des trois
auteurs. Le Tribunal fédéral retient qu'en l'espèce, l'expertise par le même expert était
légale. Selon le Tribunal fédéral, les jugements cantonaux ne sont pas arbitraires et le
résultat de l'appréciation des preuves, dans son ensemble, est admissible. Il rejette les
trois recours sur tous les points, dans la mesure où ils sont recevables.
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6B_644_2020_2020_11_04_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 4. November 2020
Embargo: 4. November 2020, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. Oktober 2020 (6B_644/2020)
Urteil gegen Politiker wegen Rassendiskriminierung bestätigt
Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Politikers aus dem Kanton Wallis
gegen seine Verurteilung wegen Rassendiskriminierung ab. Er hatte 2014 zu einem
Medienbericht über eine tödliche Schiesserei in einer Moschee in St.Gallen auf
Twitter und Facebook die Nachricht verbreitet "On en redemande !" (sinngemäss
"Wir bitten um mehr!").
2014 hatte ein Online-Medium eine Meldung zu einer Schiesserei in einer Moschee in
St.Gallen publiziert, bei der eine Person getötet worden war. Kurze Zeit später am gleichen Tag hatte der Politiker aus dem Kanton Wallis dazu auf Twitter und Facebook die
Nachricht "On en redemande !" (sinngemäss "Wir bitten um mehr!") veröffentlicht. Das
Bezirksgericht Sion verurteilte ihn 2017 wegen Rassendiskriminierung zu einer bedingten Geldstrafe von 60 Tagessätzen und 3000 Franken Busse. Das Kantonsgericht Wallis
bestätigte den Entscheid im vergangenen April.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. An der tatsächlichen Bedeutung der fraglichen Äusserung bestehen keine unüberwindbaren Zweifel. Nach dem
Verständnis eines unbefangenen Durchschnittslesers hat der Betroffene mit seinem
Wunsch nach Wiederholung der Tat die Leser seines Beitrags dazu eingeladen, sich
über das tragische Ereignis in der Moschee zu freuen. Allein der Umstand, sich über
das Leid Dritter zu freuen, ist Ausdruck von Abneigung als wesentlichem Merkmal von
Hass. Drückt sich diese Freude spezifisch gegenüber Angehörigen einer bestimmten
Religion aus – was im vorliegenden Fall aufgrund der Umstände klar erkennbar war –
dann ist dies als Diskriminierung und Aufruf zu Hass zu werten. Weiter bestreitet der
Beschwerdeführer nicht den zweifellos öffentlichen Charakter seines Verhaltens. Was
seine Absicht betrifft, hat der Verurteilte zumindest in Kauf genommen, dass sein hasserfüllter Kommentar primär als gegen die Gemeinschaft der Muslime gerichtet verstanden werden kann. Insgesamt ist der Tatbestand der Rassendiskriminierung von
Artikel 261bis Absatz 1 des Strafgesetzbuches erfüllt.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 4 novembre 2020
Embargo : 4 novembre 2020, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 octobre 2020 (6B_644/2020)
Condamnation d'un politicien pour discrimination raciale
confirmée
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un politicien valaisan contre sa condamnation
pour discrimination raciale. En 2014, en réaction à un communiqué de presse relatant une fusillade mortelle dans une mosquée à St-Gall, il avait publié sur Twitter et
Facebook le commentaire « On en redemande ! ».
En 2014, un média avait relaté sur les réseaux une fusillade dans une mosquée à St-Gall .
Une personne avait été tuée. Peu après, le même jour, le politicien valaisan avait réagi à
cette information sur Twitter et Facebook par le commentaire « On en redemande ! ». Le
Tribunal d'arrondissement de Sion l'a condamné en 2017 pour discrimination raciale à
60 jours-amende avec sursis et 3000 francs d'amende. Le Tribunal cantonal du Valais a
confirmé ce jugement en avril dernier.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de cet homme, considérant qu'aucun doute insurmontable ne subsiste quant à la signification du message en cause. Pour un lecteur
moyen non averti, en appelant à la répétition des faits, il avait invité les lecteurs de son
commentaire à se réjouir de l'événement tragique survenu dans la mosquée. Le seul fait
de se réjouir du mal qui arrive à quelqu'un exprime déjà une aversion constitutive de la
haine. Lorsque cette jubilation s'exprime spécifiquement à l'encontre de personnes pratiquant une religion – ce qui était clairement reconnaissable en l'espèce, au vu des circonstances –, elle procède de la discrimination et de l'appel à la haine. Le recourant ne
contestait, par ailleurs, pas le caractère public de son comportement, qui n'était pas
douteux. Quant à son intention, l'intéressé avait tout au moins accepté que son commentaire haineux puisse être compris au premier degré comme étant dirigé contre les
membres de la communauté musulmane. Les éléments constitutifs de la discrimination
raciale de l'article 261bis alinéa 1 CP sont donc réalisés.
| 2 |
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6B_644_2020_2020_11_04_T_{lang} | Lausanne, 4. November 2020
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. Oktober 2020 (6B_644/2020)
Urteil gegen Politiker wegen Rassendiskriminierung bestätigt
Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Politikers aus dem Kanton Wallis
gegen seine Verurteilung wegen Rassendiskriminierung ab. Er hatte 2014 zu einem
Medienbericht über eine tödliche Schiesserei in einer Moschee in St.Gallen auf
Twitter und Facebook die Nachricht verbreitet "On en redemande !" (sinngemäss
"Wir bitten um mehr!").
2014 hatte ein Online-Medium eine Meldung zu einer Schiesserei in einer Moschee in
St.Gallen publiziert, bei der eine Person getötet worden war. Kurze Zeit später am gleichen Tag hatte der Politiker aus dem Kanton Wallis dazu auf Twitter und Facebook die
Nachricht "On en redemande !" (sinngemäss "Wir bitten um mehr!") veröffentlicht. Das
Bezirksgericht Sion verurteilte ihn 2017 wegen Rassendiskriminierung zu einer bedingten Geldstrafe von 60 Tagessätzen und 3000 Franken Busse. Das Kantonsgericht Wallis
bestätigte den Entscheid im vergangenen April.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. An der tatsächlichen Bedeutung der fraglichen Äusserung bestehen keine unüberwindbaren Zweifel. Nach dem
Verständnis eines unbefangenen Durchschnittslesers hat der Betroffene mit seinem
Wunsch nach Wiederholung der Tat die Leser seines Beitrags dazu eingeladen, sich
über das tragische Ereignis in der Moschee zu freuen. Allein der Umstand, sich über
das Leid Dritter zu freuen, ist Ausdruck von Abneigung als wesentlichem Merkmal von
Hass. Drückt sich diese Freude spezifisch gegenüber Angehörigen einer bestimmten
Religion aus – was im vorliegenden Fall aufgrund der Umstände klar erkennbar war –
dann ist dies als Diskriminierung und Aufruf zu Hass zu werten. Weiter bestreitet der
Beschwerdeführer nicht den zweifellos öffentlichen Charakter seines Verhaltens. Was
seine Absicht betrifft, hat der Verurteilte zumindest in Kauf genommen, dass sein hasserfüllter Kommentar primär als gegen die Gemeinschaft der Muslime gerichtet verstanden werden kann. Insgesamt ist der Tatbestand der Rassendiskriminierung von
Artikel 261bis Absatz 1 des Strafgesetzbuches erfüllt.
| Lausanne, le 4 novembre 2020
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 octobre 2020 (6B_644/2020)
Condamnation d'un politicien pour discrimination raciale
confirmée
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un politicien valaisan contre sa condamnation
pour discrimination raciale. En 2014, en réaction à un communiqué de presse relatant une fusillade mortelle dans une mosquée à St-Gall, il avait publié sur Twitter et
Facebook le commentaire « On en redemande ! ».
En 2014, un média avait relaté sur les réseaux une fusillade dans une mosquée à St-Gall .
Une personne avait été tuée. Peu après, le même jour, le politicien valaisan avait réagi à
cette information sur Twitter et Facebook par le commentaire « On en redemande ! ». Le
Tribunal d'arrondissement de Sion l'a condamné en 2017 pour discrimination raciale à
60 jours-amende avec sursis et 3000 francs d'amende. Le Tribunal cantonal du Valais a
confirmé ce jugement en avril dernier.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de cet homme, considérant qu'aucun doute insurmontable ne subsiste quant à la signification du message en cause. Pour un lecteur
moyen non averti, en appelant à la répétition des faits, il avait invité les lecteurs de son
commentaire à se réjouir de l'événement tragique survenu dans la mosquée. Le seul fait
de se réjouir du mal qui arrive à quelqu'un exprime déjà une aversion constitutive de la
haine. Lorsque cette jubilation s'exprime spécifiquement à l'encontre de personnes pratiquant une religion – ce qui était clairement reconnaissable en l'espèce, au vu des circonstances –, elle procède de la discrimination et de l'appel à la haine. Le recourant ne
contestait, par ailleurs, pas le caractère public de son comportement, qui n'était pas
douteux. Quant à son intention, l'intéressé avait tout au moins accepté que son commentaire haineux puisse être compris au premier degré comme étant dirigé contre les
membres de la communauté musulmane. Les éléments constitutifs de la discrimination
raciale de l'article 261bis alinéa 1 CP sont donc réalisés.
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6B_653_2014_2017_12_29_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 29. Dezember 2017
Embargo: 29. Dezember 2017, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 22. Dezember 2017 (6B_653/2014, 6B_659/2014, 6B_660/2014,
6B_663/2014, 6B_668/2014, 6B_669/2014, 6B_671/2014, 6B_672/2014, 6B_687/2014,
6B_688/2014, 6B_695/2014)
Urteile des Bundesgerichts zum Komplex MUS
Das Bundesgericht bestätigt in den wesentlichen Punkten das Urteil des Bundesstrafgerichts gegen die fünf Hauptbeschuldigten im Komplex um die tschechische
Minengesellschaft MUS. Das Bundesstrafgericht wird unter anderem nochmals die
Strafzumessung bei drei der Beschuldigten prüfen müssen. Gutgeheissen wird die
Beschwerde eines belgischen Staatsangehörigen. Das Bundesstrafgericht wird in
diesem Fall nochmals prüfen müssen, ob der Betroffene vorsätzlich gehandelt hat.
Die Beschwerde der Tschechischen Republik im Zusammenhang mit ihrer Teilnahme
am Verfahren heisst das Bundesgericht gut.
Das Bundesstrafgericht hatte die fünf tschechischen Staatsangehörigen 2013 wegen
Betrug oder Gehilfenschaft zu Betrug zu Lasten der Tschechischen Republik, qualifizierter Geldwäscherei, sowie einen der Betroffenen wegen qualifizierter ungetreuer
Geschäftsbesorgung schuldig gesprochen. Sie wurden dafür zu Freiheitsstrafen
zwischen 36 und 52 Monaten sowie zu unterschiedlich hohen bedingten Geldstrafen
verurteilt. Zudem ordnete das Bundesstrafgericht die Einziehung von Vermögenswerten
der Betroffenen an und verpflichtete sie zur Leistung einer Ersatzforderung. Als weiteren
Beteiligten sprach es einen belgischen Staatsangehörigen des Betrugs schuldig und
verurteile ihn zu einer bedingten Geldstrafe. Die fünf Hauptbeschuldigten hatten sich
zwischen Ende 1996 bis 1998 im Rahmen der wirtschaftlichen Privatisierung in der
Tschechischen Republik eine Mehrheit der Aktien der bedeutenden tschechischen
Minengesellschaft MUS angeeignet. Der Aktienerwerb wurde mit Mitteln finanziert, die
ein Teil der Beschuldigten aufgrund ihrer Stellung in der MUS zum Nachteil der
Gesellschaft vereinnahmt hatten. 1998 entschieden die Beschuldigten, sich im Hinblick
auf den Erwerb der restlichen Aktien der MUS weitere Mittel der Gesellschaft im Wert
von 150 Millionen Dollar anzueignen. Ein Teil dieses Betrags sollte dem Erwerb der
restlichen 46 Prozent der Aktien dienen, die von der Tschechischen Republik gehalten
wurden. Um den Staat zum Verkauf bewegen zu können, vereinbarten sie, diesen über
ihre bereits bestehende Inhaberschaft der Aktienmehrheit und über die tatsächliche
Herkunft der Mittel zu täuschen. Für den Aktienkauf zogen sie deshalb einen belgischen
Staatsangehörigen und früheren Direktor des internationalen Währungsfonds bei. Seine
Rolle bestand darin, die Verkäuferin glauben zu machen, dass ein renommierter ausländischer Investor über die Aktienmehrheit verfüge und hinter dem beabsichtigten
Aktienkauf stehe und dass dieser über die notwendigen Mittel für die gesamte Operation
verfüge. Die Tschechische Republik entschied auf dieser Basis, ihren Aktienanteil zu
verkaufen, was zu einem geringen Preis geschah. Die Beschuldigten wurden auf diese
Weise Eigentümer der MUS und von Barmitteln, die sie in der Folge über zahlreiche
Scheinfirmen während mehreren Jahren rund um die Welt verschoben. Der wirtschaftliche Vorteil der Beschuldigten wurde vom Bundesstrafgericht auf rund 1'050 Millionen
Franken geschätzt. Mehr als 660 Millionen Franken wurden durch die Bundesanwaltschaft beschlagnahmt. Nach Zustellung des mehr als 600 Seiten langen schriftlichen
Urteils des Bundesstrafgerichts Ende Mai 2014 gelangten die Betroffenen mit Beschwerden ans Bundesgericht.
Mit Urteilen von mehr als hundert Seiten Umfang weist das Bundesgericht die
Beschwerden der fünf Hauptbeschuldigten gegen ihre Verurteilung ganz, beziehungsweise in den wesentlichen Punkten ab. Das Bundesstrafgericht wird das Strafmass
bezüglich drei der Beschuldigten nochmals prüfen müssen, ebenso wie bestimmte
weitere Fragen bezüglich Kosten und Entschädigung. Das Bundesgericht heisst die
Beschwerde des belgischen Staatsangehörigen gut. Das Bundesstrafgericht wird erneut
prüfen müssen, ob der Betroffene vorsätzlich gehandelt hat. Die angeordneten
Einziehungen von Vermögenswerten und die ausgesprochenen Ersatzforderungen
werden vom Bundesgericht bestätigt. Das Bundesgericht heisst weiter die Beschwerde
der Tschechischen Republik gut, der vom Bundesstrafgericht eine Teilnahme am
Verfahren als Privatklägerin wegen verspäteter Anmeldung verwehrt worden war.
Gemäss Bundesgericht hätte der tschechische Staat jedoch als Geschädigter zugelassen werden müssen, da er Ansprüche auf Rückerstattung der beschlagnahmten
Gelder geltend gemacht hatte. Über die Ansprüche des Tschechischen Staates kann
das Bundesstrafgericht im Rahmen eines nachträglichen selbständigen Verfahrens
entscheiden. Zudem weist das Bundesgericht die Beschwerden von Dritten ab, bei
denen Mittel beschlagnahmt worden waren. In einem weiteren Urteil kommt das Gericht
zum Schluss, dass das Bundesstrafgericht eine Gesellschaft zu Unrecht als Privatklägerin zugelassen hat, die im Namen der MUS Forderungen geltend gemacht hatte.
Zwei weitere Beschwerden im Zusammenhang mit dem Komplex MUS sind beim
Bundesgericht noch hängig. Sie betreffen die Beschlagnahmung von Vermögenswerten
sowie die Ersatzforderung, welche gegenüber den Erben eines vor Beginn des Prozesses des Bundesstrafgerichts verstorbenen Beschuldigten angeordnet wurden.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 29 décembre 2017
Embargo : 29 décembre 2017, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêts du 22 décembre 2017 (6B_653/2014, 6B_659/2014, 6B_660/2014, 6B_663/2014,
6B_668/2014, 6B_669/2014, 6B_671/2014, 6B_672/2014, 6B_687/2014, 6B_688/2014,
6B_695/2014)
Arrêts du Tribunal fédéral dans l'affaire MUS
Le Tribunal fédéral confirme, pour l'essentiel, le jugement du Tribunal pénal fédéral
concernant les cinq accusés principaux dans l'affaire de la société minière tchèque
MUS. Le Tribunal pénal fédéral devra réexaminer, entre autres, la fixation de la peine
concernant trois des prévenus. Le recours d'un ressortissant belge est admis. Le
Tribunal pénal fédéral devra, dans ce cas, réexaminer si celui-ci a agi intentionnellement. Le Tribunal fédéral admet également le recours de la République tchèque
concernant sa participation à la procédure.
En 2013, le Tribunal pénal fédéral avait condamné les cinq ressortissants tchèques pour
escroquerie ou complicité d'escroquerie commise au préjudice de la République
tchèque ainsi que pour blanchiment d'argent aggravé et, pour l'un d'entre eux, pour
gestion déloyale aggravée. Il avait fixé à leur encontre des peines privatives de liberté
allant de 36 à 52 mois et différentes peines pécuniaires avec sursis. Il avait en outre
prononcé la confiscation de valeurs patrimoniales appartenant aux accusés ainsi que
des créances compensatrices à leur encontre. Un ressortissant belge avait également
été condamné pour escroquerie à une peine pécuniaire avec sursis. Entre fin 1996 et
1998, dans le contexte de la privatisation de l'économie en République tchèque, les cinq
prévenus étaient parvenus à s'emparer de la majorité des actions de la société MUS,
importante société minière tchèque, actions qu'ils avaient payées grâce à un
détournement de fonds commis au préjudice de ladite société. Ce détournement avait
été rendu possible notamment en raison de la position que certains des prévenus
occupaient au sein de la société minière. En 1998, cherchant à s'emparer de l'entier de
la société, les prévenus avaient alors décidé de procéder à un deuxième détournement
des fonds de la société à hauteur de 150 millions USD. Une partie de ce montant devait
servir à acquérir les 46% des actions MUS encore en mains de la République tchèque.
Pour parvenir à convaincre cet Etat de vendre sa part, il convenait toutefois de
dissimuler l'origine des fonds et le fait que les prévenus étaient les véritables titulaires
de la majorité des actions. Les prévenus avaient donc fait appel à un ancien directeur
du Fonds monétaire international. Son rôle était de faire croire que le titulaire de la
majorité des actions et futur acquéreur de la part de l'Etat tchèque était un investisseur
étranger de renom disposant des fonds nécessaires à l'ensemble de l'opération. Sur la
base de cette fausse représentation, l'Etat tchèque avait accepté de vendre sa part de
46% des actions, à vil prix. Les prévenus s'étaient ainsi retrouvés propriétaires de la
société et titulaires de liquidités qu'ils se sont employés à blanchir au travers de
dizaines de sociétés-écrans à travers le monde et ce durant plusieurs années.
L'avantage économique retiré par les prévenus a été estimé par le Tribunal pénal
fédéral à un total d'environ 1'050 millions de francs. Un montant de plus de 660 millions
de francs avait été séquestré par le Ministère public de la Confédération. Après la
notification, fin mai 2014, de l'arrêt de près de 600 pages rendu par le Tribunal pénal
fédéral, les prévenus ont recouru au Tribunal fédéral.
Statuant par différents arrêts de plusieurs centaines de pages, le Tribunal fédéral rejette
les différents recours des cinq prévenus principaux, respectivement les rejette sur les
points essentiels. Le Tribunal pénal fédéral devra réexaminer la fixation de la peine
concernant trois des prévenus et d'autres questions accessoires telles que les frais et
indemnités. Le Tribunal fédéral admet le recours du ressortissant belge, estimant que la
question de l'intention doit être réexaminée par le Tribunal pénal fédéral. Les
confiscations de valeurs patrimoniales et les créances compensatrices prononcées sont
confirmées par le Tribunal fédéral. Celui-ci admet également le recours de la
République tchèque à qui le Tribunal pénal fédéral avait interdit de participer à la
procédure. Cet Etat avait tenté de se porter partie plaignante, toutefois à un stade où la
procédure ne le lui permettait plus. Le Tribunal fédéral conclut qu'à défaut de qualité de
partie plaignante, la République tchèque aurait dû pouvoir participer à la procédure en
qualité de lésée dès lors qu'elle avait fait valoir une prétention en restitution sur les
biens confisqués. Le Tribunal pénal fédéral pourra statuer sur ses prétentions dans le
cadre d'une procédure ultérieure indépendante. En outre, le Tribunal fédéral rejette les
recours des tiers séquestrés. Dans un autre arrêt, le Tribunal fédéral arrive à la
conclusion que le Tribunal pénal fédéral a reconnu, à tort, la qualité de partie plaignante
à une société qui avait émis des prétentions au nom de MUS. Deux recours en relation
avec l'affaire MUS restent encore pendant devant le Tribunal fédéral concernant les
biens séquestrés et la créance compensatrice prononcée à l'encontre des héritiers de
l'un des protagonistes décédé avant le procès devant le Tribunal pénal fédéral.
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6B_653_2014_2017_12_29_T_{lang} | Lausanne, 29. Dezember 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 22. Dezember 2017 (6B_653/2014, 6B_659/2014, 6B_660/2014,
6B_663/2014, 6B_668/2014, 6B_669/2014, 6B_671/2014, 6B_672/2014, 6B_687/2014,
6B_688/2014, 6B_695/2014)
Urteile des Bundesgerichts zum Komplex MUS
Das Bundesgericht bestätigt in den wesentlichen Punkten das Urteil des Bundesstrafgerichts gegen die fünf Hauptbeschuldigten im Komplex um die tschechische
Minengesellschaft MUS. Das Bundesstrafgericht wird unter anderem nochmals die
Strafzumessung bei drei der Beschuldigten prüfen müssen. Gutgeheissen wird die
Beschwerde eines belgischen Staatsangehörigen. Das Bundesstrafgericht wird in
diesem Fall nochmals prüfen müssen, ob der Betroffene vorsätzlich gehandelt hat.
Die Beschwerde der Tschechischen Republik im Zusammenhang mit ihrer Teilnahme
am Verfahren heisst das Bundesgericht gut.
Das Bundesstrafgericht hatte die fünf tschechischen Staatsangehörigen 2013 wegen
Betrug oder Gehilfenschaft zu Betrug zu Lasten der Tschechischen Republik, qualifizierter Geldwäscherei, sowie einen der Betroffenen wegen qualifizierter ungetreuer
Geschäftsbesorgung schuldig gesprochen. Sie wurden dafür zu Freiheitsstrafen
zwischen 36 und 52 Monaten sowie zu unterschiedlich hohen bedingten Geldstrafen
verurteilt. Zudem ordnete das Bundesstrafgericht die Einziehung von Vermögenswerten
der Betroffenen an und verpflichtete sie zur Leistung einer Ersatzforderung. Als weiteren
Beteiligten sprach es einen belgischen Staatsangehörigen des Betrugs schuldig und
verurteile ihn zu einer bedingten Geldstrafe. Die fünf Hauptbeschuldigten hatten sich
zwischen Ende 1996 bis 1998 im Rahmen der wirtschaftlichen Privatisierung in der
Tschechischen Republik eine Mehrheit der Aktien der bedeutenden tschechischen
Minengesellschaft MUS angeeignet. Der Aktienerwerb wurde mit Mitteln finanziert, die
ein Teil der Beschuldigten aufgrund ihrer Stellung in der MUS zum Nachteil der
Gesellschaft vereinnahmt hatten. 1998 entschieden die Beschuldigten, sich im Hinblick
auf den Erwerb der restlichen Aktien der MUS weitere Mittel der Gesellschaft im Wert
von 150 Millionen Dollar anzueignen. Ein Teil dieses Betrags sollte dem Erwerb der
restlichen 46 Prozent der Aktien dienen, die von der Tschechischen Republik gehalten
wurden. Um den Staat zum Verkauf bewegen zu können, vereinbarten sie, diesen über
ihre bereits bestehende Inhaberschaft der Aktienmehrheit und über die tatsächliche
Herkunft der Mittel zu täuschen. Für den Aktienkauf zogen sie deshalb einen belgischen
Staatsangehörigen und früheren Direktor des internationalen Währungsfonds bei. Seine
Rolle bestand darin, die Verkäuferin glauben zu machen, dass ein renommierter ausländischer Investor über die Aktienmehrheit verfüge und hinter dem beabsichtigten
Aktienkauf stehe und dass dieser über die notwendigen Mittel für die gesamte Operation
verfüge. Die Tschechische Republik entschied auf dieser Basis, ihren Aktienanteil zu
verkaufen, was zu einem geringen Preis geschah. Die Beschuldigten wurden auf diese
Weise Eigentümer der MUS und von Barmitteln, die sie in der Folge über zahlreiche
Scheinfirmen während mehreren Jahren rund um die Welt verschoben. Der wirtschaftliche Vorteil der Beschuldigten wurde vom Bundesstrafgericht auf rund 1'050 Millionen
Franken geschätzt. Mehr als 660 Millionen Franken wurden durch die Bundesanwaltschaft beschlagnahmt. Nach Zustellung des mehr als 600 Seiten langen schriftlichen
Urteils des Bundesstrafgerichts Ende Mai 2014 gelangten die Betroffenen mit Beschwerden ans Bundesgericht.
Mit Urteilen von mehr als hundert Seiten Umfang weist das Bundesgericht die
Beschwerden der fünf Hauptbeschuldigten gegen ihre Verurteilung ganz, beziehungsweise in den wesentlichen Punkten ab. Das Bundesstrafgericht wird das Strafmass
bezüglich drei der Beschuldigten nochmals prüfen müssen, ebenso wie bestimmte
weitere Fragen bezüglich Kosten und Entschädigung. Das Bundesgericht heisst die
Beschwerde des belgischen Staatsangehörigen gut. Das Bundesstrafgericht wird erneut
prüfen müssen, ob der Betroffene vorsätzlich gehandelt hat. Die angeordneten
Einziehungen von Vermögenswerten und die ausgesprochenen Ersatzforderungen
werden vom Bundesgericht bestätigt. Das Bundesgericht heisst weiter die Beschwerde
der Tschechischen Republik gut, der vom Bundesstrafgericht eine Teilnahme am
Verfahren als Privatklägerin wegen verspäteter Anmeldung verwehrt worden war.
Gemäss Bundesgericht hätte der tschechische Staat jedoch als Geschädigter zugelassen werden müssen, da er Ansprüche auf Rückerstattung der beschlagnahmten
Gelder geltend gemacht hatte. Über die Ansprüche des Tschechischen Staates kann
das Bundesstrafgericht im Rahmen eines nachträglichen selbständigen Verfahrens
entscheiden. Zudem weist das Bundesgericht die Beschwerden von Dritten ab, bei
denen Mittel beschlagnahmt worden waren. In einem weiteren Urteil kommt das Gericht
zum Schluss, dass das Bundesstrafgericht eine Gesellschaft zu Unrecht als Privatklägerin zugelassen hat, die im Namen der MUS Forderungen geltend gemacht hatte.
Zwei weitere Beschwerden im Zusammenhang mit dem Komplex MUS sind beim
Bundesgericht noch hängig. Sie betreffen die Beschlagnahmung von Vermögenswerten
sowie die Ersatzforderung, welche gegenüber den Erben eines vor Beginn des Prozesses des Bundesstrafgerichts verstorbenen Beschuldigten angeordnet wurden.
| Lausanne, le 29 décembre 2017
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêts du 22 décembre 2017 (6B_653/2014, 6B_659/2014, 6B_660/2014, 6B_663/2014,
6B_668/2014, 6B_669/2014, 6B_671/2014, 6B_672/2014, 6B_687/2014, 6B_688/2014,
6B_695/2014)
Arrêts du Tribunal fédéral dans l'affaire MUS
Le Tribunal fédéral confirme, pour l'essentiel, le jugement du Tribunal pénal fédéral
concernant les cinq accusés principaux dans l'affaire de la société minière tchèque
MUS. Le Tribunal pénal fédéral devra réexaminer, entre autres, la fixation de la peine
concernant trois des prévenus. Le recours d'un ressortissant belge est admis. Le
Tribunal pénal fédéral devra, dans ce cas, réexaminer si celui-ci a agi intentionnellement. Le Tribunal fédéral admet également le recours de la République tchèque
concernant sa participation à la procédure.
En 2013, le Tribunal pénal fédéral avait condamné les cinq ressortissants tchèques pour
escroquerie ou complicité d'escroquerie commise au préjudice de la République
tchèque ainsi que pour blanchiment d'argent aggravé et, pour l'un d'entre eux, pour
gestion déloyale aggravée. Il avait fixé à leur encontre des peines privatives de liberté
allant de 36 à 52 mois et différentes peines pécuniaires avec sursis. Il avait en outre
prononcé la confiscation de valeurs patrimoniales appartenant aux accusés ainsi que
des créances compensatrices à leur encontre. Un ressortissant belge avait également
été condamné pour escroquerie à une peine pécuniaire avec sursis. Entre fin 1996 et
1998, dans le contexte de la privatisation de l'économie en République tchèque, les cinq
prévenus étaient parvenus à s'emparer de la majorité des actions de la société MUS,
importante société minière tchèque, actions qu'ils avaient payées grâce à un
détournement de fonds commis au préjudice de ladite société. Ce détournement avait
été rendu possible notamment en raison de la position que certains des prévenus
occupaient au sein de la société minière. En 1998, cherchant à s'emparer de l'entier de
la société, les prévenus avaient alors décidé de procéder à un deuxième détournement
des fonds de la société à hauteur de 150 millions USD. Une partie de ce montant devait
servir à acquérir les 46% des actions MUS encore en mains de la République tchèque.
Pour parvenir à convaincre cet Etat de vendre sa part, il convenait toutefois de
dissimuler l'origine des fonds et le fait que les prévenus étaient les véritables titulaires
de la majorité des actions. Les prévenus avaient donc fait appel à un ancien directeur
du Fonds monétaire international. Son rôle était de faire croire que le titulaire de la
majorité des actions et futur acquéreur de la part de l'Etat tchèque était un investisseur
étranger de renom disposant des fonds nécessaires à l'ensemble de l'opération. Sur la
base de cette fausse représentation, l'Etat tchèque avait accepté de vendre sa part de
46% des actions, à vil prix. Les prévenus s'étaient ainsi retrouvés propriétaires de la
société et titulaires de liquidités qu'ils se sont employés à blanchir au travers de
dizaines de sociétés-écrans à travers le monde et ce durant plusieurs années.
L'avantage économique retiré par les prévenus a été estimé par le Tribunal pénal
fédéral à un total d'environ 1'050 millions de francs. Un montant de plus de 660 millions
de francs avait été séquestré par le Ministère public de la Confédération. Après la
notification, fin mai 2014, de l'arrêt de près de 600 pages rendu par le Tribunal pénal
fédéral, les prévenus ont recouru au Tribunal fédéral.
Statuant par différents arrêts de plusieurs centaines de pages, le Tribunal fédéral rejette
les différents recours des cinq prévenus principaux, respectivement les rejette sur les
points essentiels. Le Tribunal pénal fédéral devra réexaminer la fixation de la peine
concernant trois des prévenus et d'autres questions accessoires telles que les frais et
indemnités. Le Tribunal fédéral admet le recours du ressortissant belge, estimant que la
question de l'intention doit être réexaminée par le Tribunal pénal fédéral. Les
confiscations de valeurs patrimoniales et les créances compensatrices prononcées sont
confirmées par le Tribunal fédéral. Celui-ci admet également le recours de la
République tchèque à qui le Tribunal pénal fédéral avait interdit de participer à la
procédure. Cet Etat avait tenté de se porter partie plaignante, toutefois à un stade où la
procédure ne le lui permettait plus. Le Tribunal fédéral conclut qu'à défaut de qualité de
partie plaignante, la République tchèque aurait dû pouvoir participer à la procédure en
qualité de lésée dès lors qu'elle avait fait valoir une prétention en restitution sur les
biens confisqués. Le Tribunal pénal fédéral pourra statuer sur ses prétentions dans le
cadre d'une procédure ultérieure indépendante. En outre, le Tribunal fédéral rejette les
recours des tiers séquestrés. Dans un autre arrêt, le Tribunal fédéral arrive à la
conclusion que le Tribunal pénal fédéral a reconnu, à tort, la qualité de partie plaignante
à une société qui avait émis des prétentions au nom de MUS. Deux recours en relation
avec l'affaire MUS restent encore pendant devant le Tribunal fédéral concernant les
biens séquestrés et la créance compensatrice prononcée à l'encontre des héritiers de
l'un des protagonistes décédé avant le procès devant le Tribunal pénal fédéral.
| 2 |
|
6B_689_2016_2018_09_06_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 6. September 2018
Embargo: 6. September 2018, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. August 2018 (6B_689/2016)
Erhalt von Retrozessionen verschwiegen: Vermögensverwalter
zu Recht wegen ungetreuer Geschäftsbesorgung verurteilt
Ein Vermögensverwalter, der seine Klienten nicht über den Erhalt von Retrozessionen und anderen Vergütungen einer Depotbank informiert hat, ist zu Recht wegen
ungetreuer Geschäftsbesorgung verurteilt worden. Das Bundesgericht bestätigt ein
Urteil des Kantonsgerichts des Kantons Wallis.
Der Direktor und Einzelaktionär einer Vermögensverwaltungsgesellschaft hatte 2007
und 2008 von einer Depotbank Retrozessionen und Vergütungen für die Kundenzuführung im Umfang von rund 400'000 Franken erhalten. Seine Klienten informierte er
darüber nicht. Das Kantonsgericht des Kantons Wallis verurteilte ihn dafür 2016 wegen
ungetreuer Geschäftsbesorgung (Artikel 158 Ziffer 1 Strafgesetzbuch). Für dieses und
weitere Delikte verhängte es eine Freiheitsstrafe von viereinhalb Jahren.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Dieser machte bezüglich
der Verurteilung wegen ungetreuer Geschäftsbesorgung geltend, dass er sich durch das
Verschweigen der erhaltenen Retrozessionen und Vergütungen gegenüber den Klienten
nicht strafbar gemacht habe. Gemäss dem Urteil des Bundesgerichts hat der
Vermögensverwalter als beauftragte Person dem Klienten als Auftraggeber von Gesetzes wegen Rechenschaft über seine Geschäftsführung abzulegen und alles herausgeben, was ihm in diesem Rahmen zugekommen ist. Das betrifft auch indirekte Vorteile
wie Retrozessionen und Rückvergütungen. Die Rechenschaftspflicht erlaubt es dem
Auftraggeber zu kontrollieren, ob der Auftrag von seinem Vertragspartner getreu und
sorgfälltig ausgeführt wird. Dessen Informationen ermöglichen es dem Auftraggeber,
das ihm Zustehende herauszuverlangen und gegebenenfalls Schadenersatz zu fordern.
Die Geltendmachung des Anspruchs auf Herausgabe hängt insofern von der guten
Erfüllung der Pflicht zur Rechenschaft ab. Verschweigt der Vermögensverwalter
gegenüber dem Klienten den Erhalt von Retrozessionen und Rückvergütungen, kann
dies als ungetreue Geschäftsbesorgung bestraft werden.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 6 septembre 2018
Embargo : 6 septembre 2018, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 août 2018 (6B_689/2016)
Dissimulation des rétrocessions reçues : gérant de fortune jugé
avec raison coupable de gestion déloyale
Un gérant de fortune qui n'avait pas informé ses clients des rétrocessions et autres
rémunérations reçues d'une banque dépositaire a été à juste titre condamné pour
gestion déloyale. Le Tribunal fédéral confirme un jugement du Tribunal cantonal du
canton du Valais.
En 2007 et 2008, le directeur et actionnaire unique d'une société de gestion de fortune a
reçu d'une banque dépositaire des rétrocessions et rémunérations pour l'apport de
clients à hauteur d'environ 400'000 francs. Il n'en a pas informé ses clients. En 2016, le
Tribunal cantonal du canton du Valais l'a reconnu coupable de gestion déloyale
(article 158 chiffre 1 du code pénal). Pour ce comportement et pour d'autres délits, il lui
a infligé une peine privative de liberté de quatre ans et demi.
Le Tribunal fédéral rejette le recours du directeur. Au sujet de la condamnation pour
gestion déloyale, celui-ci soutenait qu'il ne s'était pas rendu punissable en dissimulant
aux clients les rétrocessions et rémunérations reçues. Selon l'arrêt du Tribunal fédéral,
le gérant de fortune doit de par la loi, en qualité de mandataire, rendre compte de sa
gestion au client et lui restituer tout ce qu'il a reçu dans ce cadre. Cela concerne aussi
les avantages indirects tels que les ristournes et rétrocessions. L'obligation de rendre
compte permet au mandant de contrôler si le mandat a été exécuté fidèlement et
soigneusement par le partenaire contractuel. Les informations fournies par le mandataire mettent le mandant en mesure de réclamer ce qui lui est dû et, s'il y a lieu,
d'exiger des dommages-intérêts. Ainsi, l'exercice du droit à la restitution dépend de la
bonne exécution de l'obligation de rendre compte. Si le gérant de fortune dissimule au
client les ristournes et rétrocessions qu'il a reçues, son comportement est punissable à
titre de gestion déloyale.
| 2 |
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6B_689_2016_2018_09_06_T_{lang} | Lausanne, 6. September 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. August 2018 (6B_689/2016)
Erhalt von Retrozessionen verschwiegen: Vermögensverwalter
zu Recht wegen ungetreuer Geschäftsbesorgung verurteilt
Ein Vermögensverwalter, der seine Klienten nicht über den Erhalt von Retrozessionen und anderen Vergütungen einer Depotbank informiert hat, ist zu Recht wegen
ungetreuer Geschäftsbesorgung verurteilt worden. Das Bundesgericht bestätigt ein
Urteil des Kantonsgerichts des Kantons Wallis.
Der Direktor und Einzelaktionär einer Vermögensverwaltungsgesellschaft hatte 2007
und 2008 von einer Depotbank Retrozessionen und Vergütungen für die Kundenzuführung im Umfang von rund 400'000 Franken erhalten. Seine Klienten informierte er
darüber nicht. Das Kantonsgericht des Kantons Wallis verurteilte ihn dafür 2016 wegen
ungetreuer Geschäftsbesorgung (Artikel 158 Ziffer 1 Strafgesetzbuch). Für dieses und
weitere Delikte verhängte es eine Freiheitsstrafe von viereinhalb Jahren.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Dieser machte bezüglich
der Verurteilung wegen ungetreuer Geschäftsbesorgung geltend, dass er sich durch das
Verschweigen der erhaltenen Retrozessionen und Vergütungen gegenüber den Klienten
nicht strafbar gemacht habe. Gemäss dem Urteil des Bundesgerichts hat der
Vermögensverwalter als beauftragte Person dem Klienten als Auftraggeber von Gesetzes wegen Rechenschaft über seine Geschäftsführung abzulegen und alles herausgeben, was ihm in diesem Rahmen zugekommen ist. Das betrifft auch indirekte Vorteile
wie Retrozessionen und Rückvergütungen. Die Rechenschaftspflicht erlaubt es dem
Auftraggeber zu kontrollieren, ob der Auftrag von seinem Vertragspartner getreu und
sorgfälltig ausgeführt wird. Dessen Informationen ermöglichen es dem Auftraggeber,
das ihm Zustehende herauszuverlangen und gegebenenfalls Schadenersatz zu fordern.
Die Geltendmachung des Anspruchs auf Herausgabe hängt insofern von der guten
Erfüllung der Pflicht zur Rechenschaft ab. Verschweigt der Vermögensverwalter
gegenüber dem Klienten den Erhalt von Retrozessionen und Rückvergütungen, kann
dies als ungetreue Geschäftsbesorgung bestraft werden.
| Lausanne, le 6 septembre 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 août 2018 (6B_689/2016)
Dissimulation des rétrocessions reçues : gérant de fortune jugé
avec raison coupable de gestion déloyale
Un gérant de fortune qui n'avait pas informé ses clients des rétrocessions et autres
rémunérations reçues d'une banque dépositaire a été à juste titre condamné pour
gestion déloyale. Le Tribunal fédéral confirme un jugement du Tribunal cantonal du
canton du Valais.
En 2007 et 2008, le directeur et actionnaire unique d'une société de gestion de fortune a
reçu d'une banque dépositaire des rétrocessions et rémunérations pour l'apport de
clients à hauteur d'environ 400'000 francs. Il n'en a pas informé ses clients. En 2016, le
Tribunal cantonal du canton du Valais l'a reconnu coupable de gestion déloyale
(article 158 chiffre 1 du code pénal). Pour ce comportement et pour d'autres délits, il lui
a infligé une peine privative de liberté de quatre ans et demi.
Le Tribunal fédéral rejette le recours du directeur. Au sujet de la condamnation pour
gestion déloyale, celui-ci soutenait qu'il ne s'était pas rendu punissable en dissimulant
aux clients les rétrocessions et rémunérations reçues. Selon l'arrêt du Tribunal fédéral,
le gérant de fortune doit de par la loi, en qualité de mandataire, rendre compte de sa
gestion au client et lui restituer tout ce qu'il a reçu dans ce cadre. Cela concerne aussi
les avantages indirects tels que les ristournes et rétrocessions. L'obligation de rendre
compte permet au mandant de contrôler si le mandat a été exécuté fidèlement et
soigneusement par le partenaire contractuel. Les informations fournies par le mandataire mettent le mandant en mesure de réclamer ce qui lui est dû et, s'il y a lieu,
d'exiger des dommages-intérêts. Ainsi, l'exercice du droit à la restitution dépend de la
bonne exécution de l'obligation de rendre compte. Si le gérant de fortune dissimule au
client les ristournes et rétrocessions qu'il a reçues, son comportement est punissable à
titre de gestion déloyale.
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6B_690_2019_2019_12_23_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 23. Dezember 2019
Embargo: 23. Dezember 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 4. Dezember 2019 (6B_690/2019)
Präzisierung zur Härtefallregelung bei Landesverweisung
Das Bundesgericht präzisiert die Rechtsprechung zur Härtefallregelung bei der
Landesverweisung. Ob bei einer Person ein Härtefall vorliegt, weil sie "in der
Schweiz geboren oder aufgewachsen" ist, bestimmt sich weder anhand von starren
Altersvorgaben, noch führt eine bestimmte Anwesenheitsdauer automatisch zur
Annahme eines Härtefalls. Die Härtefallprüfung ist vielmehr im Einzelfall anhand der
gängigen Integrationskriterien durchzuführen. Bei einem 28-jährigen Chilenen, der
mit 13 Jahren in die Schweiz gekommen ist, liegt kein Härtefall vor.
Der 1991 geborene, aus Chile stammende Mann hatte 2017 bei einer Auseinandersetzung einen Kontrahenten mit dem Fuss gegen den Kopf getreten. Das Obergericht des
Kantons Zürich bestätigte 2019 den erstinstanzlichen Schuldspruch wegen versuchter
schwerer Körperverletzung. Es verurteilte den Mann zu einer teilbedingten Freiheitsstrafe von 36 Monaten und verwies ihn für sieben Jahre des Landes.
Das Bundesgericht weist die dagegen erhobene Beschwerde des Betroffenen ab. Artikel
66a des Strafgesetzbuches (StGB) sieht bei bestimmten Delikten (u.a. bei schwerer
Körperverletzung) die obligatorische Landesverweisung von Ausländern vor. Davon
kann gemäss Absatz 2 von Artikel 66a StGB ausnahmsweise abgesehen werden, wenn
(1.) die Landesverweisung für den Ausländer einen schweren persönlichen Härtefall
bewirken würde und (2.) zudem die Interessen an der Landesverweisung gegenüber
den privaten Interessen des Ausländers am Verbleib in der Schweiz nicht überwiegen.
Dabei ist der besonderen Situation von Ausländern Rechnung zu tragen, die in der
Schweiz geboren oder aufgewachsen sind. Das Bundesgericht hat sich bisher nicht
näher mit der Auslegung dieser letztgenannten Bestimmung befasst. Es kommt zum
Schluss, dass eine diesbezügliche Anwendung von starren Altersvorgaben oder die
automatische Annahme eines Härtefalls ab einer bestimmten Aufenthaltsdauer keine
Stütze im Gesetz findet. Vielmehr ist die Härtefallprüfung in jedem Fall aufgrund der
gängigen Integrationskriterien vorzunehmen. Der besonderen Situation von in der
Schweiz geborenen oder aufgewachsenen ausländischen Personen wird dabei
Rechnung getragen, indem eine längere Aufenthaltsdauer, zusammen mit einer guten
Integration – etwa aufgrund eines Schulbesuchs in der Schweiz – in aller Regel als
starke Indizien für einen Härtefall zu werten sind. Hingegen kann davon ausgegangen
werden, dass die in der Schweiz verbrachte Zeit umso weniger prägend war, je kürzer
der Aufenthalt und die in der Schweiz absolvierte Schulzeit gedauert haben.
Im konkreten Fall ist der Beschwerdeführer mit 13 Jahren in die Schweiz gekommen.
Die hier verbrachte Zeit war zweifellos prägend. Das Gleiche gilt jedoch für die Jahre,
die er zuvor in Chile gelebt hat. Seine soziale Einbettung und Integration sind unterdurchschnittlich bis normal. Aufgrund des bisherigen beruflichen Werdegangs kann nicht
davon ausgegangen werden, dass er sich erfolgreich und dauerhaft in den Schweizer
Arbeitsmarkt integrieren würde. Er ist perfekt zweisprachig und wird voraussichtlich auf
dem chilenischen Arbeitsmarkt ohne weiteres Fuss fassen können. Bezüglich eines
Verzichts auf die Landesverweisung fehlt es damit bereits am Erfordernis eines
persönlichen Härtefalls, weshalb auf eine Interessenabwägung verzichtet werden kann.
Schliesslich ist die Landesverweisung auch mit Blick auf Artikel 8 der Europäischen
Menschenrechtskonvention (Schutz des Privat- und Familienlebens) nicht zu beanstanden.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 23 décembre 2019
Embargo : 23 décembre 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 4 décembre 2019 (6B_690/2019)
Précision au sujet de la clause de rigueur en matière d'expulsion
Le Tribunal fédéral précise la jurisprudence relative à la clause de rigueur en matière
d'expulsion. La question de savoir si une personne serait dans une situation
personnelle grave parce qu'elle est « née ou a grandi en Suisse » ne se détermine ni
sur la base de strictes critères d'âge, ni au regard d'une certaine période de présence
qui impliquerait automatiquement l'admission d'un cas de rigueur. L'examen de la
clause de rigueur doit davantage se faire au cas par cas, en se fondant sur les
critères d'intégration courants. La clause de rigueur n'est pas admise s'agissant d'un
Chilien âgé de 28 ans, arrivé en Suisse à l'âge de 13 ans.
L'homme né en 1991, originaire du Chili, avait frappé son adversaire à la tête avec son
pied lors d'une altercation en 2017. Le Tribunal cantonal du canton de Zurich a
confirmé, en 2019, la condamnation prononcée en première instance pour tentative de
lésion corporelle grave. Il a condamné l'homme à une peine privative de liberté de 36
mois avec sursis partiel et l'a expulsé du pays pour une durée de sept ans.
Le Tribunal fédéral rejette le recours formé par l'intéressé contre le jugement cantonal.
L'article 66a du Code pénal (CP) prévoit l'expulsion obligatoire de l'étranger pour
certains délits définis (notamment en cas de lésions corporelles graves). Exceptionnellement, il peut y être renoncé en vertu de l'alinéa 2 de l'article 66a CP, lorsque (1)
l'expulsion mettrait l'étranger dans une situation personnelle grave et (2) que les intérêts
publics à l'expulsion ne l'emportent pas sur l'intérêt privé de l'étranger à demeurer en
Suisse. A cet égard, il y a lieu de tenir compte de la situation particulière de l'étranger
qui est né ou qui a grandi en Suisse. Le Tribunal fédéral n'a jusqu'alors pas traité
spécifiquement de l’interprétation de cette dernière disposition. Il parvient à la
conclusion que l'application de critères strictes d'âge ou l'admission automatique du cas
de rigueur à partir d'une certaine durée de séjour ne trouvent aucun fondement dans la
loi. Il convient bien davantage d'examiner le cas de rigueur sous l'angle des critères
d’intégration courants dans le cas concret. Il sera tenu compte de la situation parti culière
de l'étranger qui est né ou qui a grandi en Suisse dans la mesure où, un long séjour en
lien avec une bonne intégration – par exemple en raison d'une scolarisation en Suisse –
doivent être généralement considérés comme indices importants plaidant en faveur d'un
cas de rigueur. En revanche, il peut être considéré que, plus courts sont le séjour en
Suisse et la durée de scolarisation, moins déterminant est le temps passé en Suisse.
Dans le cas concret, le recourant est arrivé en Suisse à l'âge de 13 ans. La période
passée en Suisse est incontestablement importante. Néanmoins, il en va de même
s'agissant des années précédentes durant lesquelles il a vécu au Chili. Son insertion
sociale et son intégration se situent dans une fourchette allant de la moyenne inférieure
à normale. Sur la base de son parcours professionnel, il ne peut être retenu qu'il s’intégrerait avec succès et durablement dans le marché du travail suisse. Il est parfaitement
bilingue et pourra selon toute vraisemblance aisément intégrer le marché du travail
chilien. Faute de situation personnelle grave permettant déjà de renoncer à une expulsion, il n'y a pas lieu de procéder à une pesée des intérêts. Enfin, l'expulsion n'est pas
davantage contestable sous l'angle de l'article 8 de la Convention européenne des
droits de l'homme (protection de la vie privée et familiale).
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6B_690_2019_2019_12_23_T_{lang} | Lausanne, 23. Dezember 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 4. Dezember 2019 (6B_690/2019)
Präzisierung zur Härtefallregelung bei Landesverweisung
Das Bundesgericht präzisiert die Rechtsprechung zur Härtefallregelung bei der
Landesverweisung. Ob bei einer Person ein Härtefall vorliegt, weil sie "in der
Schweiz geboren oder aufgewachsen" ist, bestimmt sich weder anhand von starren
Altersvorgaben, noch führt eine bestimmte Anwesenheitsdauer automatisch zur
Annahme eines Härtefalls. Die Härtefallprüfung ist vielmehr im Einzelfall anhand der
gängigen Integrationskriterien durchzuführen. Bei einem 28-jährigen Chilenen, der
mit 13 Jahren in die Schweiz gekommen ist, liegt kein Härtefall vor.
Der 1991 geborene, aus Chile stammende Mann hatte 2017 bei einer Auseinandersetzung einen Kontrahenten mit dem Fuss gegen den Kopf getreten. Das Obergericht des
Kantons Zürich bestätigte 2019 den erstinstanzlichen Schuldspruch wegen versuchter
schwerer Körperverletzung. Es verurteilte den Mann zu einer teilbedingten Freiheitsstrafe von 36 Monaten und verwies ihn für sieben Jahre des Landes.
Das Bundesgericht weist die dagegen erhobene Beschwerde des Betroffenen ab. Artikel
66a des Strafgesetzbuches (StGB) sieht bei bestimmten Delikten (u.a. bei schwerer
Körperverletzung) die obligatorische Landesverweisung von Ausländern vor. Davon
kann gemäss Absatz 2 von Artikel 66a StGB ausnahmsweise abgesehen werden, wenn
(1.) die Landesverweisung für den Ausländer einen schweren persönlichen Härtefall
bewirken würde und (2.) zudem die Interessen an der Landesverweisung gegenüber
den privaten Interessen des Ausländers am Verbleib in der Schweiz nicht überwiegen.
Dabei ist der besonderen Situation von Ausländern Rechnung zu tragen, die in der
Schweiz geboren oder aufgewachsen sind. Das Bundesgericht hat sich bisher nicht
näher mit der Auslegung dieser letztgenannten Bestimmung befasst. Es kommt zum
Schluss, dass eine diesbezügliche Anwendung von starren Altersvorgaben oder die
automatische Annahme eines Härtefalls ab einer bestimmten Aufenthaltsdauer keine
Stütze im Gesetz findet. Vielmehr ist die Härtefallprüfung in jedem Fall aufgrund der
gängigen Integrationskriterien vorzunehmen. Der besonderen Situation von in der
Schweiz geborenen oder aufgewachsenen ausländischen Personen wird dabei
Rechnung getragen, indem eine längere Aufenthaltsdauer, zusammen mit einer guten
Integration – etwa aufgrund eines Schulbesuchs in der Schweiz – in aller Regel als
starke Indizien für einen Härtefall zu werten sind. Hingegen kann davon ausgegangen
werden, dass die in der Schweiz verbrachte Zeit umso weniger prägend war, je kürzer
der Aufenthalt und die in der Schweiz absolvierte Schulzeit gedauert haben.
Im konkreten Fall ist der Beschwerdeführer mit 13 Jahren in die Schweiz gekommen.
Die hier verbrachte Zeit war zweifellos prägend. Das Gleiche gilt jedoch für die Jahre,
die er zuvor in Chile gelebt hat. Seine soziale Einbettung und Integration sind unterdurchschnittlich bis normal. Aufgrund des bisherigen beruflichen Werdegangs kann nicht
davon ausgegangen werden, dass er sich erfolgreich und dauerhaft in den Schweizer
Arbeitsmarkt integrieren würde. Er ist perfekt zweisprachig und wird voraussichtlich auf
dem chilenischen Arbeitsmarkt ohne weiteres Fuss fassen können. Bezüglich eines
Verzichts auf die Landesverweisung fehlt es damit bereits am Erfordernis eines
persönlichen Härtefalls, weshalb auf eine Interessenabwägung verzichtet werden kann.
Schliesslich ist die Landesverweisung auch mit Blick auf Artikel 8 der Europäischen
Menschenrechtskonvention (Schutz des Privat- und Familienlebens) nicht zu beanstanden.
| Lausanne, le 23 décembre 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 4 décembre 2019 (6B_690/2019)
Précision au sujet de la clause de rigueur en matière d'expulsion
Le Tribunal fédéral précise la jurisprudence relative à la clause de rigueur en matière
d'expulsion. La question de savoir si une personne serait dans une situation
personnelle grave parce qu'elle est « née ou a grandi en Suisse » ne se détermine ni
sur la base de strictes critères d'âge, ni au regard d'une certaine période de présence
qui impliquerait automatiquement l'admission d'un cas de rigueur. L'examen de la
clause de rigueur doit davantage se faire au cas par cas, en se fondant sur les
critères d'intégration courants. La clause de rigueur n'est pas admise s'agissant d'un
Chilien âgé de 28 ans, arrivé en Suisse à l'âge de 13 ans.
L'homme né en 1991, originaire du Chili, avait frappé son adversaire à la tête avec son
pied lors d'une altercation en 2017. Le Tribunal cantonal du canton de Zurich a
confirmé, en 2019, la condamnation prononcée en première instance pour tentative de
lésion corporelle grave. Il a condamné l'homme à une peine privative de liberté de 36
mois avec sursis partiel et l'a expulsé du pays pour une durée de sept ans.
Le Tribunal fédéral rejette le recours formé par l'intéressé contre le jugement cantonal.
L'article 66a du Code pénal (CP) prévoit l'expulsion obligatoire de l'étranger pour
certains délits définis (notamment en cas de lésions corporelles graves). Exceptionnellement, il peut y être renoncé en vertu de l'alinéa 2 de l'article 66a CP, lorsque (1)
l'expulsion mettrait l'étranger dans une situation personnelle grave et (2) que les intérêts
publics à l'expulsion ne l'emportent pas sur l'intérêt privé de l'étranger à demeurer en
Suisse. A cet égard, il y a lieu de tenir compte de la situation particulière de l'étranger
qui est né ou qui a grandi en Suisse. Le Tribunal fédéral n'a jusqu'alors pas traité
spécifiquement de l’interprétation de cette dernière disposition. Il parvient à la
conclusion que l'application de critères strictes d'âge ou l'admission automatique du cas
de rigueur à partir d'une certaine durée de séjour ne trouvent aucun fondement dans la
loi. Il convient bien davantage d'examiner le cas de rigueur sous l'angle des critères
d’intégration courants dans le cas concret. Il sera tenu compte de la situation parti culière
de l'étranger qui est né ou qui a grandi en Suisse dans la mesure où, un long séjour en
lien avec une bonne intégration – par exemple en raison d'une scolarisation en Suisse –
doivent être généralement considérés comme indices importants plaidant en faveur d'un
cas de rigueur. En revanche, il peut être considéré que, plus courts sont le séjour en
Suisse et la durée de scolarisation, moins déterminant est le temps passé en Suisse.
Dans le cas concret, le recourant est arrivé en Suisse à l'âge de 13 ans. La période
passée en Suisse est incontestablement importante. Néanmoins, il en va de même
s'agissant des années précédentes durant lesquelles il a vécu au Chili. Son insertion
sociale et son intégration se situent dans une fourchette allant de la moyenne inférieure
à normale. Sur la base de son parcours professionnel, il ne peut être retenu qu'il s’intégrerait avec succès et durablement dans le marché du travail suisse. Il est parfaitement
bilingue et pourra selon toute vraisemblance aisément intégrer le marché du travail
chilien. Faute de situation personnelle grave permettant déjà de renoncer à une expulsion, il n'y a pas lieu de procéder à une pesée des intérêts. Enfin, l'expulsion n'est pas
davantage contestable sous l'angle de l'article 8 de la Convention européenne des
droits de l'homme (protection de la vie privée et familiale).
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6B_697_2013_2014_05_21_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 21. Mai 2014
Embargo: 21. Mai 2014, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. April 2014 (6B_697/2013)
Öffentlicher Hitlergruss nicht in jedem Fall strafbar
Die öffentliche Verwendung des Hitlergrusses ist keine strafrechtliche Rassendiskriminierung, wenn damit lediglich die eigene nationalsozialistische Gesinnung
bekundet werden soll. Strafbar macht sich erst, wer mit der Geste bei Dritten
Werbung für den Nationalsozialismus betreiben will. Das Bundesgericht hebt die
Verurteilung eines Teilnehmers der rechtsextremen Rütli-Veranstaltung von 2010 auf.
Die Partei National Orientierter Schweizer (PNOS) führte am 8. August 2010 auf dem
Rütli eine Veranstaltung durch. Beim gemeinsamen Aufsagen des Rütlischwurs aus
Friedrich Schillers "Wilhelm Tell" machte ein Teilnehmer während etwa 20 Sekunden
den Hitlergruss. Neben den rund 150 rechtsextremen Besucherinnen und Besuchern der
Veranstaltung waren zur fraglichen Zeit auch einige unbeteiligte Wanderer und Spaziergänger anwesend. Das Obergericht des Kantons Uri sprach den Betroffenen 2013 zweitinstanzlich der Rassendiskriminierung schuldig (nach Artikel 261 bis Absatz 2 des Strafgesetzbuches).
Die Strafrechtliche Abteilung des Bundesgerichts heisst die Beschwerde des Mannes
gut und hebt seine Verurteilung auf. Gemäss Gesetz stellt das Verbreiten einer rassistischen Ideologie wie des Nationalsozialismus eine strafbare Rassendiskriminierung
dar. Mit "Verbreiten" ist dabei Werbung oder Propaganda gemeint. Wer den Hitlergruss
in der Öffentlichkeit lediglich verwendet, um damit gegenüber Gleichgesinnten oder
unbeteiligten Dritten seine eigene rechtsextreme Haltung zu bekunden, macht sich
deshalb noch nicht strafbar. Erforderlich ist vielmehr, dass mit der Geste Drittpersonen
werbend zu Gunsten des Nationalsozialismus beeinflusst werden sollen. In diesem
Sinne äusserte sich auch der Bundesrat (Bericht des Bundesrates vom 30. Juni 2010
zur Abschreibung der Motion 04.3224 betreffend ein Verbot der öffentlichen Verwendung rassistischer Symbole). Ob mit dem öffentlichen Hitlergruss im Einzelfall nur
die eigene Haltung kundgetan oder für den Nationalsozialismus geworben wird, ist
aufgrund der konkreten Umstände zu entscheiden. Im vorliegenden Fall kommt das
Bundesgericht zum Schluss, dass die Gebärde des Betroffenen nicht dazu bestimmt
war, bei Drittpersonen Propaganda zu betreiben und sie für die Ideologie des Nationalsozialismus zu gewinnen.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 21 mai 2014
Embargo : 21 mai 2014, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 avril 2014 (6B_697/2013)
Salut hitlérien en public pas toujours punissable
Faire le salut hitlérien en public ne constitue pas une discrimination raciale
punissable pénalement si l'intention est uniquement d'afficher les convictions
national-socialistes personnelles. Ce geste ne devient punissable qu'à partir du
moment où l'auteur veut faire de la publicité auprès de tiers pour le nationalsocialisme. Le Tribunal fédéral annule la condamnation d'un participant aux
manifestations d'extrême droite qui se sont tenues au Grütli en 2010.
Le Parti des Suisses Nationalistes (PSN) a organisé une manifestation le 8 août 2010
sur la prairie du Grütli. Pendant le récit du serment du Grütli, extrait du « Wilhelm Tell »
de Friedrich Schiller, l'un des participants a fait le salut hitlérien pendant une vingtaine
de secondes. En plus des environ 150 extrémistes participants à la manifestation, des
randonneurs et des promeneurs, étrangers à cet événement, se trouvaient aussi sur les
lieux. En 2013, la Cour Suprême du Canton de Uri a jugé l'homme coupable, en
deuxième instance, de discrimination raciale (selon l'art. 261 bis al. 2 du Code pénal
Suisse).
La Cour de droit pénal du Tribunal fédéral admet le recours de cet homme et annule sa
condamnation. Selon la loi, la propagation d'une idéologie raciste comme celle du
national-socialisme constitue un acte de discrimination raciale punissable. Par
« propager », on entend ici de la publicité ou de la propagande. Celui qui, en public, fait
le geste du salut hitlérien à des camarades ou à des personnes étrangères à son
mouvement uniquement pour montrer sa position d'extrême droite, n'est pas encore
punissable. Pour cela il faut que le geste vise à influencer des tierces personnes en
faveur du national-socialisme. Le Conseil fédéral s'est aussi exprimé en ce sens
(Rapport du Conseil fédéral du 30 juin 2010 concernant le classement de la motion
04.3224 concernant l'interdiction de l'utilisation publique de symboles racistes). Si le
salut hitlérien en public a été fait pour exprimer une conviction personnelle ou pour
propager le national-socialisme doit être établi sur la base des circonstances concrètes.
En l'espèce, le Tribunal fédéral conclut que le geste de l'homme n'avait pas pour but de
faire de la propagande auprès de tierces personnes et de les persuader de l'idéologie
national-socialiste.
| 2 |
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6B_697_2013_2014_05_21_T_{lang} | Lausanne, 21. Mai 2014
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. April 2014 (6B_697/2013)
Öffentlicher Hitlergruss nicht in jedem Fall strafbar
Die öffentliche Verwendung des Hitlergrusses ist keine strafrechtliche Rassendiskriminierung, wenn damit lediglich die eigene nationalsozialistische Gesinnung
bekundet werden soll. Strafbar macht sich erst, wer mit der Geste bei Dritten
Werbung für den Nationalsozialismus betreiben will. Das Bundesgericht hebt die
Verurteilung eines Teilnehmers der rechtsextremen Rütli-Veranstaltung von 2010 auf.
Die Partei National Orientierter Schweizer (PNOS) führte am 8. August 2010 auf dem
Rütli eine Veranstaltung durch. Beim gemeinsamen Aufsagen des Rütlischwurs aus
Friedrich Schillers "Wilhelm Tell" machte ein Teilnehmer während etwa 20 Sekunden
den Hitlergruss. Neben den rund 150 rechtsextremen Besucherinnen und Besuchern der
Veranstaltung waren zur fraglichen Zeit auch einige unbeteiligte Wanderer und Spaziergänger anwesend. Das Obergericht des Kantons Uri sprach den Betroffenen 2013 zweitinstanzlich der Rassendiskriminierung schuldig (nach Artikel 261 bis Absatz 2 des Strafgesetzbuches).
Die Strafrechtliche Abteilung des Bundesgerichts heisst die Beschwerde des Mannes
gut und hebt seine Verurteilung auf. Gemäss Gesetz stellt das Verbreiten einer rassistischen Ideologie wie des Nationalsozialismus eine strafbare Rassendiskriminierung
dar. Mit "Verbreiten" ist dabei Werbung oder Propaganda gemeint. Wer den Hitlergruss
in der Öffentlichkeit lediglich verwendet, um damit gegenüber Gleichgesinnten oder
unbeteiligten Dritten seine eigene rechtsextreme Haltung zu bekunden, macht sich
deshalb noch nicht strafbar. Erforderlich ist vielmehr, dass mit der Geste Drittpersonen
werbend zu Gunsten des Nationalsozialismus beeinflusst werden sollen. In diesem
Sinne äusserte sich auch der Bundesrat (Bericht des Bundesrates vom 30. Juni 2010
zur Abschreibung der Motion 04.3224 betreffend ein Verbot der öffentlichen Verwendung rassistischer Symbole). Ob mit dem öffentlichen Hitlergruss im Einzelfall nur
die eigene Haltung kundgetan oder für den Nationalsozialismus geworben wird, ist
aufgrund der konkreten Umstände zu entscheiden. Im vorliegenden Fall kommt das
Bundesgericht zum Schluss, dass die Gebärde des Betroffenen nicht dazu bestimmt
war, bei Drittpersonen Propaganda zu betreiben und sie für die Ideologie des Nationalsozialismus zu gewinnen.
| Lausanne, le 21 mai 2014
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 avril 2014 (6B_697/2013)
Salut hitlérien en public pas toujours punissable
Faire le salut hitlérien en public ne constitue pas une discrimination raciale
punissable pénalement si l'intention est uniquement d'afficher les convictions
national-socialistes personnelles. Ce geste ne devient punissable qu'à partir du
moment où l'auteur veut faire de la publicité auprès de tiers pour le nationalsocialisme. Le Tribunal fédéral annule la condamnation d'un participant aux
manifestations d'extrême droite qui se sont tenues au Grütli en 2010.
Le Parti des Suisses Nationalistes (PSN) a organisé une manifestation le 8 août 2010
sur la prairie du Grütli. Pendant le récit du serment du Grütli, extrait du « Wilhelm Tell »
de Friedrich Schiller, l'un des participants a fait le salut hitlérien pendant une vingtaine
de secondes. En plus des environ 150 extrémistes participants à la manifestation, des
randonneurs et des promeneurs, étrangers à cet événement, se trouvaient aussi sur les
lieux. En 2013, la Cour Suprême du Canton de Uri a jugé l'homme coupable, en
deuxième instance, de discrimination raciale (selon l'art. 261 bis al. 2 du Code pénal
Suisse).
La Cour de droit pénal du Tribunal fédéral admet le recours de cet homme et annule sa
condamnation. Selon la loi, la propagation d'une idéologie raciste comme celle du
national-socialisme constitue un acte de discrimination raciale punissable. Par
« propager », on entend ici de la publicité ou de la propagande. Celui qui, en public, fait
le geste du salut hitlérien à des camarades ou à des personnes étrangères à son
mouvement uniquement pour montrer sa position d'extrême droite, n'est pas encore
punissable. Pour cela il faut que le geste vise à influencer des tierces personnes en
faveur du national-socialisme. Le Conseil fédéral s'est aussi exprimé en ce sens
(Rapport du Conseil fédéral du 30 juin 2010 concernant le classement de la motion
04.3224 concernant l'interdiction de l'utilisation publique de symboles racistes). Si le
salut hitlérien en public a été fait pour exprimer une conviction personnelle ou pour
propager le national-socialisme doit être établi sur la base des circonstances concrètes.
En l'espèce, le Tribunal fédéral conclut que le geste de l'homme n'avait pas pour but de
faire de la propagande auprès de tierces personnes et de les persuader de l'idéologie
national-socialiste.
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6B_69_2019_2019_11_20_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 20. November 2019
Embargo: 20. November 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 4. November 2019 (6B_69/2019)
Song über Natalie Rickli: Beschwerde teilweise gutgeheissen
Das Obergericht des Kantons Bern muss ergänzend prüfen, ob sich fünf Musiker mit
einem Song über die Politikerin Natalie Rickli neben der Beschimpfung anstatt der
üblen Nachrede der Verleumdung schuldig gemacht haben. Das Bundesgericht
heisst die Beschwerde der Generalstaatsanwaltschaft des Kantons Bern teilweise
gut. Nicht zu beanstanden ist der Freispruch der Musiker vom Vorwurf der sexuellen
Belästigung.
Im September 2014 hatten Musiker im Internet ein Album veröffentlicht. Eines der Lieder
hiess "Natalie Rikkli". Der Liedtext enthielt an die Politikerin Natalie Rickli gerichtete
Schimpfworte und Äusserungen sexuellen Inhalts. Das Obergericht des Kantons Bern
verurteilte die fünf an dem Musikstück mitwirkenden Interpreten 2018 wegen Beschimpfung und übler Nachrede zu bedingten Geldstrafen. Vom Vorwurf der sexuellen
Belästigung sprach das Obergericht die Betroffenen frei. In ihrer Beschwerde ans
Bundesgericht beantragte die Generalstaatsanwaltschaft des Kantons Bern im Wesentlichen, die Interpreten zusätzlich der Verleumdung und der sexuellen Belästigung schuldig zu sprechen.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut. Das Urteil wird zu neuem Entscheid ans Obergericht zurückgewiesen. Es wird ergänzend prüfen müssen, ob anstatt
des Tatbestandes der üblen Nachrede derjenige der Verleumdung erfüllt ist. Der Freispruch vom Vorwurf der sexuellen Belästigung ist bundesrechtskonform und nicht zu
beanstanden. Der Tatbestand der sexuellen Belästigung (Artikel 198 Strafgesetzbuch)
setzt unter anderem eine unmittelbare Wahrnehmung der Äusserungen durch das Opfer
voraus. Eine gleichzeitige körperliche Präsenz des Täters und des Opfers ist allerdings
nicht zwingend erforderlich. Im vorliegenden Fall stellt der Song inhaltlich zweifellos
einen groben verbalen Angriff dar. Die Interpreten wandten sich mit der Veröffentlichung
des Songs im Internet jedoch nicht direkt an Natalie Rickli, sondern an ein dieser
gegenüber kritisch eingestelltes Publikum. Das Obergericht hat verbindlich festgestellt,
dass die Beschuldigten zu keinem Zeitpunkt Bemühungen unternommen hätten, Natalie
Rickli den Song bzw. das Video zukommen zu lassen. Diese habe davon erst eineinhalb
Jahre nach der Veröffentlichung Kenntnis erhalten. Damit fehlt es für eine Verurteilung
wegen sexueller Belästigung am dazu erforderlichen Kriterium der unmittelbaren Wahrnehmung durch das Opfer.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 20 novembre 2019
Embargo : 20 novembre 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 4 novembre 2019 (6B_69/2019)
Chanson à propos de Natalie Rickli : recours partiellement admis
Le Tribunal cantonal du canton de Berne doit réexaminer si cinq musiciens se sont
rendus coupables non seulement d'injure, mais également de calomnie, en lieu et
place de diffamation, avec une chanson à propos de la politicienne Natalie Rickli. Le
Tribunal fédéral admet partiellement le recours du Parquet général du canton de
Berne. L'acquittement des musiciens de l'accusation de désagréments causés par la
confrontation à un acte d’ordre sexuel n'est pas critiquable.
En septembre 2014, des musiciens avaient diffusé un album sur Internet. L'un des
morceaux s'intitulait « Natalie Rikkli ». Le texte de la chanson contenait des paroles
offensantes et des expressions à caractère sexuel dirigées à l'encontre de la politicienne Natalie Rickli. En 2018, le Tribunal cantonal du canton de Berne a condamné les
cinq interprètes qui ont participé au morceau de musique à des peines pécuniaires avec
sursis pour injure et diffamation. Le Tribunal cantonal a libéré les intéressés de l'accusation de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel. Dans son
recours au Tribunal fédéral, le Parquet général du canton de Berne demandait en
substance que les interprètes soient également reconnus coupables de calomnie et de
désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel.
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours. Le jugement est renvoyé au Tribunal
cantonal pour nouvelle décision. Il doit encore examiner si, en lieu et place des éléments constitutifs de la diffamation, ceux de la calomnie sont réalisés. L'acquittement de
l'accusation de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel est
conforme au droit fédéral et n'est pas critiquable. L'infraction de désagréments causés
par la confrontation à un acte d’ordre sexuel (article 198 du Code pénal) suppose entre
autres une perception directe des expressions par la victime. Une présence physique
simultanée de l'auteur et de la victime n'est toutefois pas obligatoirement nécessaire.
Dans le cas d'espèce, la chanson contient sans aucun doute de grossières attaques
verbales. En diffusant leur chanson sur Internet, les interprètes ne se sont cependant
pas adressés directement à Natalie Rickli, mais à un public critique envers elle. Le
Tribunal cantonal a constaté que les prévenus n'avaient à aucun moment pris d'initiative
pour faire parvenir la chanson, respectivement la vidéo à Natalie Rickli. La prénommée
en a pris connaissance seulement un an et demi après sa diffusion. Ainsi, à défaut du
critère nécessaire de la perception directe par la victime, une condamnation pour désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel n'est pas possible.
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6B_69_2019_2019_11_20_T_{lang} | Lausanne, 20. November 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 4. November 2019 (6B_69/2019)
Song über Natalie Rickli: Beschwerde teilweise gutgeheissen
Das Obergericht des Kantons Bern muss ergänzend prüfen, ob sich fünf Musiker mit
einem Song über die Politikerin Natalie Rickli neben der Beschimpfung anstatt der
üblen Nachrede der Verleumdung schuldig gemacht haben. Das Bundesgericht
heisst die Beschwerde der Generalstaatsanwaltschaft des Kantons Bern teilweise
gut. Nicht zu beanstanden ist der Freispruch der Musiker vom Vorwurf der sexuellen
Belästigung.
Im September 2014 hatten Musiker im Internet ein Album veröffentlicht. Eines der Lieder
hiess "Natalie Rikkli". Der Liedtext enthielt an die Politikerin Natalie Rickli gerichtete
Schimpfworte und Äusserungen sexuellen Inhalts. Das Obergericht des Kantons Bern
verurteilte die fünf an dem Musikstück mitwirkenden Interpreten 2018 wegen Beschimpfung und übler Nachrede zu bedingten Geldstrafen. Vom Vorwurf der sexuellen
Belästigung sprach das Obergericht die Betroffenen frei. In ihrer Beschwerde ans
Bundesgericht beantragte die Generalstaatsanwaltschaft des Kantons Bern im Wesentlichen, die Interpreten zusätzlich der Verleumdung und der sexuellen Belästigung schuldig zu sprechen.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut. Das Urteil wird zu neuem Entscheid ans Obergericht zurückgewiesen. Es wird ergänzend prüfen müssen, ob anstatt
des Tatbestandes der üblen Nachrede derjenige der Verleumdung erfüllt ist. Der Freispruch vom Vorwurf der sexuellen Belästigung ist bundesrechtskonform und nicht zu
beanstanden. Der Tatbestand der sexuellen Belästigung (Artikel 198 Strafgesetzbuch)
setzt unter anderem eine unmittelbare Wahrnehmung der Äusserungen durch das Opfer
voraus. Eine gleichzeitige körperliche Präsenz des Täters und des Opfers ist allerdings
nicht zwingend erforderlich. Im vorliegenden Fall stellt der Song inhaltlich zweifellos
einen groben verbalen Angriff dar. Die Interpreten wandten sich mit der Veröffentlichung
des Songs im Internet jedoch nicht direkt an Natalie Rickli, sondern an ein dieser
gegenüber kritisch eingestelltes Publikum. Das Obergericht hat verbindlich festgestellt,
dass die Beschuldigten zu keinem Zeitpunkt Bemühungen unternommen hätten, Natalie
Rickli den Song bzw. das Video zukommen zu lassen. Diese habe davon erst eineinhalb
Jahre nach der Veröffentlichung Kenntnis erhalten. Damit fehlt es für eine Verurteilung
wegen sexueller Belästigung am dazu erforderlichen Kriterium der unmittelbaren Wahrnehmung durch das Opfer.
| Lausanne, le 20 novembre 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 4 novembre 2019 (6B_69/2019)
Chanson à propos de Natalie Rickli : recours partiellement admis
Le Tribunal cantonal du canton de Berne doit réexaminer si cinq musiciens se sont
rendus coupables non seulement d'injure, mais également de calomnie, en lieu et
place de diffamation, avec une chanson à propos de la politicienne Natalie Rickli. Le
Tribunal fédéral admet partiellement le recours du Parquet général du canton de
Berne. L'acquittement des musiciens de l'accusation de désagréments causés par la
confrontation à un acte d’ordre sexuel n'est pas critiquable.
En septembre 2014, des musiciens avaient diffusé un album sur Internet. L'un des
morceaux s'intitulait « Natalie Rikkli ». Le texte de la chanson contenait des paroles
offensantes et des expressions à caractère sexuel dirigées à l'encontre de la politicienne Natalie Rickli. En 2018, le Tribunal cantonal du canton de Berne a condamné les
cinq interprètes qui ont participé au morceau de musique à des peines pécuniaires avec
sursis pour injure et diffamation. Le Tribunal cantonal a libéré les intéressés de l'accusation de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel. Dans son
recours au Tribunal fédéral, le Parquet général du canton de Berne demandait en
substance que les interprètes soient également reconnus coupables de calomnie et de
désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel.
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours. Le jugement est renvoyé au Tribunal
cantonal pour nouvelle décision. Il doit encore examiner si, en lieu et place des éléments constitutifs de la diffamation, ceux de la calomnie sont réalisés. L'acquittement de
l'accusation de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel est
conforme au droit fédéral et n'est pas critiquable. L'infraction de désagréments causés
par la confrontation à un acte d’ordre sexuel (article 198 du Code pénal) suppose entre
autres une perception directe des expressions par la victime. Une présence physique
simultanée de l'auteur et de la victime n'est toutefois pas obligatoirement nécessaire.
Dans le cas d'espèce, la chanson contient sans aucun doute de grossières attaques
verbales. En diffusant leur chanson sur Internet, les interprètes ne se sont cependant
pas adressés directement à Natalie Rickli, mais à un public critique envers elle. Le
Tribunal cantonal a constaté que les prévenus n'avaient à aucun moment pris d'initiative
pour faire parvenir la chanson, respectivement la vidéo à Natalie Rickli. La prénommée
en a pris connaissance seulement un an et demi après sa diffusion. Ainsi, à défaut du
critère nécessaire de la perception directe par la victime, une condamnation pour désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel n'est pas possible.
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6B_714_2018_2018_08_27_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 27. August 2018
Embargo: 27. August 2018, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. August 2018 (6B_714/2018)
Nachträgliche Verwahrung: Gesetzliche Voraussetzungen für
Revisionsverfahren in Zürcher Fall nicht erfüllt
Das Bundesgericht hebt einen Entscheid des Obergerichts des Kantons Zürich auf,
mit dem dieses im vergangenen Juni ein Revisionsverfahren zur Prüfung der
nachträglichen Verwahrung eines Straftäters eröffnet hat. Die gesetzlichen Anforderungen für eine Revision des 2007 gegen den Mann gefällten Strafurteils sind nicht
erfüllt, da sämtliche Voraussetzungen für eine Verwahrung bereits Gegenstand des
damaligen Verfahrens bildeten und auf eine Verwahrung verzichtet wurde.
Der Betroffene hatte im September 2005 mit einem Sturmgewehr aus seinem Zimmer
auf eine gegenüberliegende Liegenschaft geschossen. Er verletzte eine Person durch
Projektsplitter lebensgefährlich und eine weitere nicht lebensgefährlich. Das Zürcher
Obergericht verurteilte den Mann 2007 wegen mehrfachen versuchten Mordes und
weiterer Straftaten zu 12 Jahren Freiheitsstrafe. Seine Verwahrung wurde gestützt auf
ein Gutachten geprüft und abgelehnt. Das Bundesgericht bestätigte den Entscheid
2007.
Im Dezember 2017 ersuchte die zuständige Staatsanwaltschaft gestützt auf ein neues
Gutachten um die nachträgliche Verwahrung des Mannes. Das Obergericht hiess im
vergangenen Juni das Gesuch der Staatsanwaltschaft um Eröffnung eines Revisionsverfahrens gut, hob das Strafurteil von 2007 auf und wies die Sache zur Prüfung der
nachträglichen Verwahrung an das Bezirksgericht Hinwil.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Betroffenen gut. In prozessualer Hinsicht
kommt das Bundesgericht zum Schluss, dass die heute geltende Regelung zur nachträglichen Verwahrung grundsätzlich auch auf Täter anwendbar ist, die vor dem Inkrafttreten der Revision des Strafgesetzbuches am 1. Januar 2007 eine Straftat begangen
haben oder verurteilt wurden. Die nachträgliche Verwahrung gestützt auf ein neues
Gutachten kann nur sehr restriktiv angeordnet werden. Es müssen Tatsachen und
Beweismittel vorliegen, die im Zeitpunkt der ursprünglichen Verurteilung bereits
bestanden haben, ohne dass das Gericht davon Kenntnis haben konnte (Artikel 65
Absatz 2 des Strafgesetzbuches). Im vorliegenden Fall bildeten sämtliche Voraussetzungen für eine Verwahrung bereits Gegenstand des seinerzeitigen Strafverfahrens;
die Gerichte beurteilten die beantragte Verwahrung und lehnten sie ab. Ein neues
Gutachten, welches nur eine andere Meinung vertritt und auf eine abweichende
Diagnose und Prognose schliesst, bildet keinen Revisionsgrund. Der Beschluss des
Obergerichts zur Eröffnung des Revisionsverfahrens verletzt damit Bundesrecht. Auf
den Antrag des Beschwerdeführers auf Entlassung aus der Sicherheitshaft und auf sein
Genugtuungsbegehren tritt das Bundesgericht nicht ein. Die Sache wird diesbezüglich
ans Obergericht zurückgewiesen.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 27 août 2018
Embargo : 27 août 2018, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 août 2018 (6B_714/2018)
Internement ultérieur : les conditions légales pour la procédure
de révision ne sont pas réunies dans un cas zurichois
Le Tribunal fédéral annule un arrêt de la Cour suprême du canton de Zurich, qui avait
en juin dernier ouvert une procédure de révision en vue de l'internement ultérieur
d'un condamné. Les conditions légales d'une révision du jugement rendu contre cet
homme en 2007 ne sont pas réunies, car les diverses conditions de l'internement
avaient alors déjà fait l'objet de la procédure et il avait été renoncé à prononcer cette
mesure.
L'intéressé avait, en septembre 2005, tiré avec un fusil d'assaut depuis sa chambre sur
un immeuble vis-à-vis. Il avait blessé une personne – mettant sa vie en danger – avec
des éclats de projectile, ainsi qu'une autre, sans toutefois mettre sa vie en péril. En
2007, la Cour suprême zurichoise avait condamné cet homme, pour plusieurs tentatives
d’assassinat et d'autres infractions, à 12 ans de peine privative de liberté. Son
internement avait été examiné sur la base d'une expertise et refusé. Le Tribunal fédéral
avait confirmé cette décision en 2007.
En décembre 2017, le Ministère public compétent a demandé l'internement de l'homme
sur la base d'une nouvelle expertise. En juin dernier, la Cour suprême a admis la
demande du Ministère public tendant à l'ouverture d'une procédure de révision, a annulé
le jugement de 2007 et a renvoyé la cause au Tribunal du district de Hinwil pour examen
de l'internement ultérieur.
Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé. Sur un plan procédural, le Tribunal
fédéral arrive à la conclusion que la réglementation actuellement en vigueur concernant
l'internement ultérieur est en principe également applicable aux auteurs ayant commis
une infraction ou ayant été jugés avant l'entrée en vigueur, le 1 er janvier 2007, de la
révision du Code pénal. Un internement ultérieur fondé sur une nouvelle expertise ne
peut être ordonné que de manière très restrictive. Il doit exister des faits et des moyens
de preuves qui existaient déjà à l'époque du jugement initial, sans que le tribunal ait pu
en avoir connaissance (article 65 alinéa 2 du Code pénal). Dans le présent cas, les
diverses conditions pour un internement avaient déjà fait l'objet, à l'époque, de la
procédure pénale ; les tribunaux avaient considéré l'internement demandé et l'avaient
refusé. Une nouvelle expertise, qui représente uniquement un autre avis et conclut à un
diagnostic et un pronostic différents, ne constitue pas un motif de révision. La décision
de la Cour suprême zurichoise ouvrant une procédure de révision viole ainsi le droit
fédéral. Le Tribunal fédéral n'entre pas en matière sur la demande du recourant
concernant sa libération de la détention pour des motifs de sûreté et ses prétentions en
tort moral. La cause est à cet égard renvoyée à la Cour suprême.
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6B_714_2018_2018_08_27_T_{lang} | Lausanne, 27. August 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. August 2018 (6B_714/2018)
Nachträgliche Verwahrung: Gesetzliche Voraussetzungen für
Revisionsverfahren in Zürcher Fall nicht erfüllt
Das Bundesgericht hebt einen Entscheid des Obergerichts des Kantons Zürich auf,
mit dem dieses im vergangenen Juni ein Revisionsverfahren zur Prüfung der
nachträglichen Verwahrung eines Straftäters eröffnet hat. Die gesetzlichen Anforderungen für eine Revision des 2007 gegen den Mann gefällten Strafurteils sind nicht
erfüllt, da sämtliche Voraussetzungen für eine Verwahrung bereits Gegenstand des
damaligen Verfahrens bildeten und auf eine Verwahrung verzichtet wurde.
Der Betroffene hatte im September 2005 mit einem Sturmgewehr aus seinem Zimmer
auf eine gegenüberliegende Liegenschaft geschossen. Er verletzte eine Person durch
Projektsplitter lebensgefährlich und eine weitere nicht lebensgefährlich. Das Zürcher
Obergericht verurteilte den Mann 2007 wegen mehrfachen versuchten Mordes und
weiterer Straftaten zu 12 Jahren Freiheitsstrafe. Seine Verwahrung wurde gestützt auf
ein Gutachten geprüft und abgelehnt. Das Bundesgericht bestätigte den Entscheid
2007.
Im Dezember 2017 ersuchte die zuständige Staatsanwaltschaft gestützt auf ein neues
Gutachten um die nachträgliche Verwahrung des Mannes. Das Obergericht hiess im
vergangenen Juni das Gesuch der Staatsanwaltschaft um Eröffnung eines Revisionsverfahrens gut, hob das Strafurteil von 2007 auf und wies die Sache zur Prüfung der
nachträglichen Verwahrung an das Bezirksgericht Hinwil.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Betroffenen gut. In prozessualer Hinsicht
kommt das Bundesgericht zum Schluss, dass die heute geltende Regelung zur nachträglichen Verwahrung grundsätzlich auch auf Täter anwendbar ist, die vor dem Inkrafttreten der Revision des Strafgesetzbuches am 1. Januar 2007 eine Straftat begangen
haben oder verurteilt wurden. Die nachträgliche Verwahrung gestützt auf ein neues
Gutachten kann nur sehr restriktiv angeordnet werden. Es müssen Tatsachen und
Beweismittel vorliegen, die im Zeitpunkt der ursprünglichen Verurteilung bereits
bestanden haben, ohne dass das Gericht davon Kenntnis haben konnte (Artikel 65
Absatz 2 des Strafgesetzbuches). Im vorliegenden Fall bildeten sämtliche Voraussetzungen für eine Verwahrung bereits Gegenstand des seinerzeitigen Strafverfahrens;
die Gerichte beurteilten die beantragte Verwahrung und lehnten sie ab. Ein neues
Gutachten, welches nur eine andere Meinung vertritt und auf eine abweichende
Diagnose und Prognose schliesst, bildet keinen Revisionsgrund. Der Beschluss des
Obergerichts zur Eröffnung des Revisionsverfahrens verletzt damit Bundesrecht. Auf
den Antrag des Beschwerdeführers auf Entlassung aus der Sicherheitshaft und auf sein
Genugtuungsbegehren tritt das Bundesgericht nicht ein. Die Sache wird diesbezüglich
ans Obergericht zurückgewiesen.
| Lausanne, le 27 août 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 août 2018 (6B_714/2018)
Internement ultérieur : les conditions légales pour la procédure
de révision ne sont pas réunies dans un cas zurichois
Le Tribunal fédéral annule un arrêt de la Cour suprême du canton de Zurich, qui avait
en juin dernier ouvert une procédure de révision en vue de l'internement ultérieur
d'un condamné. Les conditions légales d'une révision du jugement rendu contre cet
homme en 2007 ne sont pas réunies, car les diverses conditions de l'internement
avaient alors déjà fait l'objet de la procédure et il avait été renoncé à prononcer cette
mesure.
L'intéressé avait, en septembre 2005, tiré avec un fusil d'assaut depuis sa chambre sur
un immeuble vis-à-vis. Il avait blessé une personne – mettant sa vie en danger – avec
des éclats de projectile, ainsi qu'une autre, sans toutefois mettre sa vie en péril. En
2007, la Cour suprême zurichoise avait condamné cet homme, pour plusieurs tentatives
d’assassinat et d'autres infractions, à 12 ans de peine privative de liberté. Son
internement avait été examiné sur la base d'une expertise et refusé. Le Tribunal fédéral
avait confirmé cette décision en 2007.
En décembre 2017, le Ministère public compétent a demandé l'internement de l'homme
sur la base d'une nouvelle expertise. En juin dernier, la Cour suprême a admis la
demande du Ministère public tendant à l'ouverture d'une procédure de révision, a annulé
le jugement de 2007 et a renvoyé la cause au Tribunal du district de Hinwil pour examen
de l'internement ultérieur.
Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé. Sur un plan procédural, le Tribunal
fédéral arrive à la conclusion que la réglementation actuellement en vigueur concernant
l'internement ultérieur est en principe également applicable aux auteurs ayant commis
une infraction ou ayant été jugés avant l'entrée en vigueur, le 1 er janvier 2007, de la
révision du Code pénal. Un internement ultérieur fondé sur une nouvelle expertise ne
peut être ordonné que de manière très restrictive. Il doit exister des faits et des moyens
de preuves qui existaient déjà à l'époque du jugement initial, sans que le tribunal ait pu
en avoir connaissance (article 65 alinéa 2 du Code pénal). Dans le présent cas, les
diverses conditions pour un internement avaient déjà fait l'objet, à l'époque, de la
procédure pénale ; les tribunaux avaient considéré l'internement demandé et l'avaient
refusé. Une nouvelle expertise, qui représente uniquement un autre avis et conclut à un
diagnostic et un pronostic différents, ne constitue pas un motif de révision. La décision
de la Cour suprême zurichoise ouvrant une procédure de révision viole ainsi le droit
fédéral. Le Tribunal fédéral n'entre pas en matière sur la demande du recourant
concernant sa libération de la détention pour des motifs de sûreté et ses prétentions en
tort moral. La cause est à cet égard renvoyée à la Cour suprême.
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6B_734_2016_2017_08_03_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 3. August 2017
Embargo: 3. August 2017, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 18. Juli 2017 (6B_734/2016)
"Quenelle"-Geste vor Genfer Synagoge: Verurteilung wegen
Rassendiskriminierung bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt die Verurteilung eines Mannes wegen Rassendiskriminierung, der 2013 mit zwei weiteren Personen vor einer Synagoge in Genf mit
der "Quenelle" genannten Geste posiert hatte. Aufgrund des Ortes und der weiteren
Umstände der Aktion ist das Genfer Kantonsgericht zu Recht davon ausgegangen,
dass mit der "Quenelle" eine gegen Personen jüdischen Glaubens gerichtete, herabsetzende und diskriminierende Botschaft transportiert wurde.
Der Betroffene hatte 2013 mit zwei weiteren Personen vor der Synagoge Beth-Yaacov
in Genf die "Quenelle" genannte Geste gezeigt. Bei dem Vorfall standen die Männer
nebeneinander in einer Reihe und waren teilweise vermummt. Einer von ihnen trug
einen Kampfanzug der Schweizer Armee. Eine Fotografie der Beteiligten wurde in der
Online-Version der Zeitung "20 minutes" veröffentlicht. Bei der "Quenelle" wird ein Arm
mit offener Handfläche schräg nach unten gestreckt und die andere Hand über die Brust
auf die Schulter oder den Oberarm gelegt. Die Geste wurde vor allem durch den
umstrittenen französischen Komiker "Dieudonné" bekannt. Die Genfer Staatsanwaltschaft erliess gegen die drei Männer 2015 einen Strafbefehl wegen Rassendiskriminierung und verurteilte sie zu bedingten Geldstrafen. Zwei von ihnen akzeptierten
den Strafbefehl. Der Dritte erhob Einsprache und wurde vom Genfer Kantonsgericht
2016 wegen Rassendiskriminierung zu einer bedingten Geldstrafe verurteilt.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Der Rassendiskriminierung
macht sich unter anderem schuldig, wer öffentlich durch Wort, Schrift, Bild, Gebärden,
Tätlichkeiten oder in anderer Weise eine Person oder eine Gruppe von Personen wegen
ihrer Rasse, Ethnie oder Religion in einer gegen die Menschenwürde verstossenden
Weise herabsetzt oder diskriminiert (Artikel 261 bis Absatz 4, erster Satzteil, Strafgesetzbuch). Das Genfer Kantonsgericht verletzt kein Bundesrecht, wenn es diesen Tatbestand im vorliegenden Fall als erfüllt erachtet hat. Es hat festgehalten, dass der
durchschnittliche Beobachter der fraglichen Szene angesichts der Umstände unmittelbar
an einen Akt antisemitischer Natur gedacht habe. Diese Auffassung ist zu bestätigen.
Auch wenn die Bedeutung der "Quenelle" je nach den Umständen oder der vertretenen
Ansicht variieren kann, so steht doch fest, dass es sich zumindest um eine anstössige
und abfällige Geste handelt. Durch deren Ausführung vor der Synagoge ist die Geste für
einen unbefangenen Dritten im vorliegenden Fall als feindselige und diskriminierende
Botschaft gegenüber Personen jüdischen Glaubens zu verstehen. Im Übrigen ist die
"Quenelle" durch die um sie geführte Polemik von einer antisemitischen Konnotation
geprägt, was der Genfer Bevölkerung allgemein bekannt ist. Hinzu kommt die vom Betroffenen und den anderen Beteiligten zur Schau gestellte Haltung, indem sie auf einer
Linie posierten, teilweise vermummt waren und einer von ihnen militärische Kleidung
trug. Diese Inszenierung schliesst die These des Beschwerdeführers aus, dass in der
Geste nur ein Ausdruck von "Schuljungen-Humor" zu sehen sei. Schliesslich ist offensichtlich, dass das Kriterium der "Öffentlichkeit" erfüllt ist, zumal sich die Männer im
öffentlichen Raum in der Innenstadt von Genf in Szene gesetzt haben.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 3 août 2017
Embargo : 3 août 2017, 12h00
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 18 juillet 2017 (6B_734/2016)
Geste de la « quenelle » devant une synagogue genevoise :
condamnation pour discrimination raciale confirmée
Le Tribunal fédéral confirme la condamnation pour discrimination raciale d'un
homme qui, en 2013, avait posé avec deux autres personnes devant une synagogue
à Genève en effectuant le geste de la « quenelle ». Compte tenu du lieu et des autres
circonstances entourant l'acte, la Cour de justice de Genève était fondée à conclure
que la « quenelle » véhiculait un message rabaissant et discriminatoire à l'encontre
des personnes de confession juive.
En 2013, l'intéressé s'était affiché en exécutant le geste de la « quenelle » avec deux
autres personnes devant la synagogue Beth-Yaacov à Genève. Les protagonistes se
tenaient l'un à côté de l'autre en rang et s'étaient partiellement couvert le visage. L'un
d'eux portait la tenue d'assaut de l'armée suisse. Une photographie des protagonistes
avait été publiée dans la version électronique du journal « 20 minutes ». La « quenelle »
s'effectue en tendant un bras vers le bas avec la paume ouverte et en plaçant l'autre
main au dessus de la poitrine, sur l'épaule ou le haut du bras. Le geste a été popularisé
par l'humoriste français controversé « Dieudonné ». Le Ministère public de Genève a
rendu en 2015 une ordonnance pénale contre les trois hommes pour l'infraction de
discrimination raciale et les a condamnés à une peine pécuniaire avec sursis. Deux
d'entre eux ont accepté l'ordonnance pénale. Le troisième a fait opposition et a été
condamné en 2016 par la Cour de justice de Genève à une peine pécuniaire avec sursis
pour discrimination raciale.
Le Tribunal fédéral rejette le recours du prévenu. Se rend coupable de discrimination
raciale celui qui, notamment, aura publiquement, par la parole, l'écriture, l'image, le
geste, par des voies de fait ou de toute autre manière, abaissé ou discriminé d'une
façon qui porte atteinte à la dignité humaine une personne ou un groupe de personnes
en raison de leur race, de leur appartenance ethnique ou de leur religion (article 261 bis
alinéa 4, première partie, Code pénal). La Cour de justice genevoise n'a pas violé le
droit fédéral en considérant que les conditions de cette infraction étaient remplies dans
le cas d'espèce. Elle a retenu qu'un observateur moyen de la scène en question aurait
immédiatement pensé à un acte de nature antisémite au regard des circonstances.
Cette approche doit être confirmée. Quoique la signification de la « quenelle » puisse
varier selon les contextes et les avis, elle est à tout le moins perçue comme un geste
obscène et méprisant. Compte tenu de la mise en scène devant la synagogue, le tiers
non prévenu aura compris le geste dans le cas d'espèce comme un message hostile et
discriminatoire envers les personnes de confession juive. En outre, la « quenelle » est
empreinte d'une connotation antisémite compte tenu de la polémique qui l'entoure,
généralement connue de la population genevoise. A cela s'ajoute l'attitude affichée par
l'intéressé et ses comparses, qui, alignés en rang, s'étaient en partie couvert le visage
et, pour l'un d'eux, avait revêtu une tenue militaire. Une telle mise en scène exclut la
thèse du recourant selon laquelle il ne fallait y voir qu'un geste « relevant d'un humour
potache ». Enfin, le critère de « publicité » est manifestement rempli dès lors que les
intéressés ont agi dans un espace public au centre-ville de Genève.
| 2 |
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6B_734_2016_2017_08_03_T_{lang} | Lausanne, 3. August 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 18. Juli 2017 (6B_734/2016)
"Quenelle"-Geste vor Genfer Synagoge: Verurteilung wegen
Rassendiskriminierung bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt die Verurteilung eines Mannes wegen Rassendiskriminierung, der 2013 mit zwei weiteren Personen vor einer Synagoge in Genf mit
der "Quenelle" genannten Geste posiert hatte. Aufgrund des Ortes und der weiteren
Umstände der Aktion ist das Genfer Kantonsgericht zu Recht davon ausgegangen,
dass mit der "Quenelle" eine gegen Personen jüdischen Glaubens gerichtete, herabsetzende und diskriminierende Botschaft transportiert wurde.
Der Betroffene hatte 2013 mit zwei weiteren Personen vor der Synagoge Beth-Yaacov
in Genf die "Quenelle" genannte Geste gezeigt. Bei dem Vorfall standen die Männer
nebeneinander in einer Reihe und waren teilweise vermummt. Einer von ihnen trug
einen Kampfanzug der Schweizer Armee. Eine Fotografie der Beteiligten wurde in der
Online-Version der Zeitung "20 minutes" veröffentlicht. Bei der "Quenelle" wird ein Arm
mit offener Handfläche schräg nach unten gestreckt und die andere Hand über die Brust
auf die Schulter oder den Oberarm gelegt. Die Geste wurde vor allem durch den
umstrittenen französischen Komiker "Dieudonné" bekannt. Die Genfer Staatsanwaltschaft erliess gegen die drei Männer 2015 einen Strafbefehl wegen Rassendiskriminierung und verurteilte sie zu bedingten Geldstrafen. Zwei von ihnen akzeptierten
den Strafbefehl. Der Dritte erhob Einsprache und wurde vom Genfer Kantonsgericht
2016 wegen Rassendiskriminierung zu einer bedingten Geldstrafe verurteilt.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Der Rassendiskriminierung
macht sich unter anderem schuldig, wer öffentlich durch Wort, Schrift, Bild, Gebärden,
Tätlichkeiten oder in anderer Weise eine Person oder eine Gruppe von Personen wegen
ihrer Rasse, Ethnie oder Religion in einer gegen die Menschenwürde verstossenden
Weise herabsetzt oder diskriminiert (Artikel 261 bis Absatz 4, erster Satzteil, Strafgesetzbuch). Das Genfer Kantonsgericht verletzt kein Bundesrecht, wenn es diesen Tatbestand im vorliegenden Fall als erfüllt erachtet hat. Es hat festgehalten, dass der
durchschnittliche Beobachter der fraglichen Szene angesichts der Umstände unmittelbar
an einen Akt antisemitischer Natur gedacht habe. Diese Auffassung ist zu bestätigen.
Auch wenn die Bedeutung der "Quenelle" je nach den Umständen oder der vertretenen
Ansicht variieren kann, so steht doch fest, dass es sich zumindest um eine anstössige
und abfällige Geste handelt. Durch deren Ausführung vor der Synagoge ist die Geste für
einen unbefangenen Dritten im vorliegenden Fall als feindselige und diskriminierende
Botschaft gegenüber Personen jüdischen Glaubens zu verstehen. Im Übrigen ist die
"Quenelle" durch die um sie geführte Polemik von einer antisemitischen Konnotation
geprägt, was der Genfer Bevölkerung allgemein bekannt ist. Hinzu kommt die vom Betroffenen und den anderen Beteiligten zur Schau gestellte Haltung, indem sie auf einer
Linie posierten, teilweise vermummt waren und einer von ihnen militärische Kleidung
trug. Diese Inszenierung schliesst die These des Beschwerdeführers aus, dass in der
Geste nur ein Ausdruck von "Schuljungen-Humor" zu sehen sei. Schliesslich ist offensichtlich, dass das Kriterium der "Öffentlichkeit" erfüllt ist, zumal sich die Männer im
öffentlichen Raum in der Innenstadt von Genf in Szene gesetzt haben.
| Lausanne, le 3 août 2017
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 18 juillet 2017 (6B_734/2016)
Geste de la « quenelle » devant une synagogue genevoise :
condamnation pour discrimination raciale confirmée
Le Tribunal fédéral confirme la condamnation pour discrimination raciale d'un
homme qui, en 2013, avait posé avec deux autres personnes devant une synagogue
à Genève en effectuant le geste de la « quenelle ». Compte tenu du lieu et des autres
circonstances entourant l'acte, la Cour de justice de Genève était fondée à conclure
que la « quenelle » véhiculait un message rabaissant et discriminatoire à l'encontre
des personnes de confession juive.
En 2013, l'intéressé s'était affiché en exécutant le geste de la « quenelle » avec deux
autres personnes devant la synagogue Beth-Yaacov à Genève. Les protagonistes se
tenaient l'un à côté de l'autre en rang et s'étaient partiellement couvert le visage. L'un
d'eux portait la tenue d'assaut de l'armée suisse. Une photographie des protagonistes
avait été publiée dans la version électronique du journal « 20 minutes ». La « quenelle »
s'effectue en tendant un bras vers le bas avec la paume ouverte et en plaçant l'autre
main au dessus de la poitrine, sur l'épaule ou le haut du bras. Le geste a été popularisé
par l'humoriste français controversé « Dieudonné ». Le Ministère public de Genève a
rendu en 2015 une ordonnance pénale contre les trois hommes pour l'infraction de
discrimination raciale et les a condamnés à une peine pécuniaire avec sursis. Deux
d'entre eux ont accepté l'ordonnance pénale. Le troisième a fait opposition et a été
condamné en 2016 par la Cour de justice de Genève à une peine pécuniaire avec sursis
pour discrimination raciale.
Le Tribunal fédéral rejette le recours du prévenu. Se rend coupable de discrimination
raciale celui qui, notamment, aura publiquement, par la parole, l'écriture, l'image, le
geste, par des voies de fait ou de toute autre manière, abaissé ou discriminé d'une
façon qui porte atteinte à la dignité humaine une personne ou un groupe de personnes
en raison de leur race, de leur appartenance ethnique ou de leur religion (article 261 bis
alinéa 4, première partie, Code pénal). La Cour de justice genevoise n'a pas violé le
droit fédéral en considérant que les conditions de cette infraction étaient remplies dans
le cas d'espèce. Elle a retenu qu'un observateur moyen de la scène en question aurait
immédiatement pensé à un acte de nature antisémite au regard des circonstances.
Cette approche doit être confirmée. Quoique la signification de la « quenelle » puisse
varier selon les contextes et les avis, elle est à tout le moins perçue comme un geste
obscène et méprisant. Compte tenu de la mise en scène devant la synagogue, le tiers
non prévenu aura compris le geste dans le cas d'espèce comme un message hostile et
discriminatoire envers les personnes de confession juive. En outre, la « quenelle » est
empreinte d'une connotation antisémite compte tenu de la polémique qui l'entoure,
généralement connue de la population genevoise. A cela s'ajoute l'attitude affichée par
l'intéressé et ses comparses, qui, alignés en rang, s'étaient en partie couvert le visage
et, pour l'un d'eux, avait revêtu une tenue militaire. Une telle mise en scène exclut la
thèse du recourant selon laquelle il ne fallait y voir qu'un geste « relevant d'un humour
potache ». Enfin, le critère de « publicité » est manifestement rempli dès lors que les
intéressés ont agi dans un espace public au centre-ville de Genève.
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6B_756_2015_2016_06_23_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 23. Juni 2016
Embargo: 23. Juni 2016, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 3. Juni 2016 (6B_756/2015)
Fahrzeuglenker müssen nach Unfall immer mit möglichem
Alkoholtest rechnen
Das Bundesgericht präzisiert seine Rechtsprechung zu den Voraussetzungen für
einen Schuldspruch wegen Vereitelung von Massnahmen zur Feststellung der Fahrunfähigkeit. Aufgrund der gesetzlichen Entwicklung der letzten Jahre müssen Lenker
eines Motorfahrzeugs nach einem Unfall immer mit der Möglichkeit eines Alkoholtests rechnen. Eine Ausnahme kann gelten, wenn der Unfall ohne Zweifel auf eine
vom Lenker völlig unabhängige Ursache zurückzuführen ist.
Ein Waadtländer Autolenker kollidierte 2014 mit einem Wildschwein. Nach dem Unfall
trank er 20 Milliliter eines stark alkoholhaltigen Arzneimittels (Carmol). Er fuhr seinen
Wagen anschliessend rund hundert Meter weiter auf einen Feldweg und rief die Polizei.
Weil der Lenker mit dem nachträglichen Alkoholkonsum eine Feststellung des Alkoholwertes zum Zeitpunkt des Unfalls verunmöglicht hatte, wurde er der Vereitelung von
Massnahmen zur Feststellung der Fahrunfähigkeit schuldig gesprochen und mit einer
bedingten Geldstrafe und einer Busse bestraft.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Gemäss Strassenverkehrsgesetz macht sich der Vereitelung von Massnahmen zur Feststellung der Fahrunfähigkeit unter anderem schuldig, wer sich als Motorfahrzeugführer vorsätzlich einer
Alkoholkontrolle entzieht oder den Zweck dieser Massnahme vereitelt. Das kann etwa
der Fall sein, wenn ein Fahrzeuglenker nach einem Unfall pflichtwidrig die Polizei nicht
beizieht oder wenn er wie hier nach dem Unfall Alkohol konsumiert hat. Gemäss bisheriger Rechtsprechung wurde für eine entsprechende Verurteilung nach einem Unfall
vorausgesetzt, dass der Lenker mit einer hohen Wahrscheinlichkeit mit der Anordnung
einer Massnahme zur Feststellung des Alkoholgehalts rechnen musste. Diesbezüglich
nimmt das Bundesgericht eine Präzisierung seiner Rechtsprechung vor. Demnach
müssen Fahrzeuglenker künftig bei einem Unfall grundsätzlich immer mit der Möglichkeit eines Alkoholtests rechnen. Eine Ausnahme kann nur dann gelten, wenn der Unfall
ohne jeden Zweifel auf eine vom Lenker völlig unabhängige Ursache zurückzuführen ist.
Die vorliegende Anpassung der Rechtsprechung ergibt sich aus der gesetzlichen
Entwicklung bezüglich Alkoholkontrollen in den vergangenen Jahren. Diese Entwicklung
hat dazu geführt, dass sich das Feld möglicher Situationen, in denen eine Alkoholkontrolle angeordnet werden kann, erweitert hat. So können Fahrzeugführer nunmehr
ohne entsprechenden Anfangsverdacht einer Atemalkoholprobe unterzogen werden.
Entsprechende Tests dürfen von der Polizei auch systematisch durchgeführt werden.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 23 juin 2016
Embargo : 23 juin 2016, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 3 juin 2016 (6B_756/2015)
Après un accident les chauffeurs doivent toujours s'attendre à être
soumis à alcootest
Le Tribunal fédéral précise sa jurisprudence relative aux circonstances justifiant une
condamnation pour entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire.
A la suite des modifications législatives intervenues ces dernières années, les
conducteurs de véhicules à moteur impliqué dans un accident doivent toujours
s'attendre à être soumis à un alcootest. Une exception est envisageable lorsque
l'accident est indubitablement imputable à une cause totalement indépendante du
conducteur.
En 2014, un conducteur vaudois est entré en collision avec un sanglier. Après l'accident, il a bu 20 millilitres d'un médicament à forte teneur en alcool (Carmol). Il a ensuite
circulé sur une centaine de mètres avant d'arrêter sa voiture sur un sentier et d'appeler
la gendarmerie. Il a été reconnu coupable d'entrave aux mesures de constatation de
l'incapacité de conduire, au motif que sa consommation d'alcool après l'accident a rendu
impossible la constatation de l'alcoolémie au moment déterminant, et condamné à une
peine pécuniaire assortie du sursis ainsi qu'à une amende.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé. En vertu de la loi sur la circulation
routière, se rend coupable d'entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de
conduire notamment le conducteur d'un véhicule automobile qui s'oppose ou se dérobe
intentionnellement à un contrôle de l'alcoolémie. Tel peut être le cas lorsqu'un
conducteur viole son obligation d'aviser la police ou lorsque, comme en l'espèce, il
consomme de l'alcool après l'accident. Jusqu'à présent la jurisprudence soumettait une
condamnation pour entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire à
la suite d'un accident à la condition que le conducteur ait dû s'attendre avec une haute
vraisemblance à ce qu'une mesure visant à établir son alcoolémie soit ordonnée. Le
Tribunal fédéral précise sa jurisprudence dans le sens que les conducteurs doivent
désormais après un accident toujours s'attendre à ce qu'un alcootest soit ordonné. Une
exception n'est envisageable que si l'accident est indubitablement imputable à une
cause totalement indépendante du conducteur. Cette modification de la jurisprudence
est la conséquence de l'évolution au cours de ces dernières années de la législation
relative aux contrôles de l’alcoolémie. Cette évolution étend le champ des situations
dans lesquelles des mesures destinées à déterminer l'alcoolémie des usagers de la
route peuvent être ordonnées. Les conducteurs peuvent maintenant être soumis à des
tests préliminaires pour déterminer s'il y a eu consommation d'alcool même en l'absence
d'indices indiquant qu'ils sont pris de boisson. La police peut procéder à de tels tests de
manière systématique.
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6B_756_2015_2016_06_23_T_{lang} | Lausanne, 23. Juni 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 3. Juni 2016 (6B_756/2015)
Fahrzeuglenker müssen nach Unfall immer mit möglichem
Alkoholtest rechnen
Das Bundesgericht präzisiert seine Rechtsprechung zu den Voraussetzungen für
einen Schuldspruch wegen Vereitelung von Massnahmen zur Feststellung der Fahrunfähigkeit. Aufgrund der gesetzlichen Entwicklung der letzten Jahre müssen Lenker
eines Motorfahrzeugs nach einem Unfall immer mit der Möglichkeit eines Alkoholtests rechnen. Eine Ausnahme kann gelten, wenn der Unfall ohne Zweifel auf eine
vom Lenker völlig unabhängige Ursache zurückzuführen ist.
Ein Waadtländer Autolenker kollidierte 2014 mit einem Wildschwein. Nach dem Unfall
trank er 20 Milliliter eines stark alkoholhaltigen Arzneimittels (Carmol). Er fuhr seinen
Wagen anschliessend rund hundert Meter weiter auf einen Feldweg und rief die Polizei.
Weil der Lenker mit dem nachträglichen Alkoholkonsum eine Feststellung des Alkoholwertes zum Zeitpunkt des Unfalls verunmöglicht hatte, wurde er der Vereitelung von
Massnahmen zur Feststellung der Fahrunfähigkeit schuldig gesprochen und mit einer
bedingten Geldstrafe und einer Busse bestraft.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Gemäss Strassenverkehrsgesetz macht sich der Vereitelung von Massnahmen zur Feststellung der Fahrunfähigkeit unter anderem schuldig, wer sich als Motorfahrzeugführer vorsätzlich einer
Alkoholkontrolle entzieht oder den Zweck dieser Massnahme vereitelt. Das kann etwa
der Fall sein, wenn ein Fahrzeuglenker nach einem Unfall pflichtwidrig die Polizei nicht
beizieht oder wenn er wie hier nach dem Unfall Alkohol konsumiert hat. Gemäss bisheriger Rechtsprechung wurde für eine entsprechende Verurteilung nach einem Unfall
vorausgesetzt, dass der Lenker mit einer hohen Wahrscheinlichkeit mit der Anordnung
einer Massnahme zur Feststellung des Alkoholgehalts rechnen musste. Diesbezüglich
nimmt das Bundesgericht eine Präzisierung seiner Rechtsprechung vor. Demnach
müssen Fahrzeuglenker künftig bei einem Unfall grundsätzlich immer mit der Möglichkeit eines Alkoholtests rechnen. Eine Ausnahme kann nur dann gelten, wenn der Unfall
ohne jeden Zweifel auf eine vom Lenker völlig unabhängige Ursache zurückzuführen ist.
Die vorliegende Anpassung der Rechtsprechung ergibt sich aus der gesetzlichen
Entwicklung bezüglich Alkoholkontrollen in den vergangenen Jahren. Diese Entwicklung
hat dazu geführt, dass sich das Feld möglicher Situationen, in denen eine Alkoholkontrolle angeordnet werden kann, erweitert hat. So können Fahrzeugführer nunmehr
ohne entsprechenden Anfangsverdacht einer Atemalkoholprobe unterzogen werden.
Entsprechende Tests dürfen von der Polizei auch systematisch durchgeführt werden.
| Lausanne, le 23 juin 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 3 juin 2016 (6B_756/2015)
Après un accident les chauffeurs doivent toujours s'attendre à être
soumis à alcootest
Le Tribunal fédéral précise sa jurisprudence relative aux circonstances justifiant une
condamnation pour entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire.
A la suite des modifications législatives intervenues ces dernières années, les
conducteurs de véhicules à moteur impliqué dans un accident doivent toujours
s'attendre à être soumis à un alcootest. Une exception est envisageable lorsque
l'accident est indubitablement imputable à une cause totalement indépendante du
conducteur.
En 2014, un conducteur vaudois est entré en collision avec un sanglier. Après l'accident, il a bu 20 millilitres d'un médicament à forte teneur en alcool (Carmol). Il a ensuite
circulé sur une centaine de mètres avant d'arrêter sa voiture sur un sentier et d'appeler
la gendarmerie. Il a été reconnu coupable d'entrave aux mesures de constatation de
l'incapacité de conduire, au motif que sa consommation d'alcool après l'accident a rendu
impossible la constatation de l'alcoolémie au moment déterminant, et condamné à une
peine pécuniaire assortie du sursis ainsi qu'à une amende.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé. En vertu de la loi sur la circulation
routière, se rend coupable d'entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de
conduire notamment le conducteur d'un véhicule automobile qui s'oppose ou se dérobe
intentionnellement à un contrôle de l'alcoolémie. Tel peut être le cas lorsqu'un
conducteur viole son obligation d'aviser la police ou lorsque, comme en l'espèce, il
consomme de l'alcool après l'accident. Jusqu'à présent la jurisprudence soumettait une
condamnation pour entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire à
la suite d'un accident à la condition que le conducteur ait dû s'attendre avec une haute
vraisemblance à ce qu'une mesure visant à établir son alcoolémie soit ordonnée. Le
Tribunal fédéral précise sa jurisprudence dans le sens que les conducteurs doivent
désormais après un accident toujours s'attendre à ce qu'un alcootest soit ordonné. Une
exception n'est envisageable que si l'accident est indubitablement imputable à une
cause totalement indépendante du conducteur. Cette modification de la jurisprudence
est la conséquence de l'évolution au cours de ces dernières années de la législation
relative aux contrôles de l’alcoolémie. Cette évolution étend le champ des situations
dans lesquelles des mesures destinées à déterminer l'alcoolémie des usagers de la
route peuvent être ordonnées. Les conducteurs peuvent maintenant être soumis à des
tests préliminaires pour déterminer s'il y a eu consommation d'alcool même en l'absence
d'indices indiquant qu'ils sont pris de boisson. La police peut procéder à de tels tests de
manière systématique.
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6B_768_2014_2015_04_09_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 9. April 2015
Embargo: 9. April 2015, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 24. März 2015 (6B_768/2014)
16 Personen mit HIV infiziert: Schuldspruch bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt den Schuldspruch gegen einen Mann aus dem Kanton
Bern, der von 2001 bis 2005 16 Personen vorsätzlich mit dem HI-Virus infiziert hat.
Die HIV-Infizierung der Opfer wurde vom Obergericht des Kantons Bern zu Recht als
schwere Körperverletzung qualifiziert. Neu entscheiden muss es in Bezug auf die
Höhe der Genugtuungszahlungen für die Betroffenen.
Der Mann hatte zwischen Mai 2001 und Mai 2005 sechzehn Personen vorsätzlich mit
dem HI-Virus infiziert. Dazu hatte er seinen Opfern mit Nadeln oder nadelähnlichen
Gegenständen kontaminiertes Blut oder anderes biologisches Material mit dem HI-Virus
injiziert. Die Stiche in den Rücken oder im Nackenbereich erfolgten teils im Rahmen
angeblicher "Akupunkturbehandlungen", teils überraschend oder während einer
Bewusstlosigkeit der Betroffenen. Das Berner Obergericht bestätigte im April 2014 die
erstinstanzliche Verurteilung wegen mehrfacher schwerer Körperverletzung und mehrfachen Verbreitens menschlicher Krankheiten und verhängte eine Freiheitsstrafe von 15
Jahren. Zudem wurde der Mann verpflichtet, den Geschädigten Genugtuungszahlungen
von je 100'000 Franken beziehungsweise in einem Fall von 90'000 Franken auszurichten.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Verurteilten gegen den Schuldspruch ab
und heisst sie in Bezug auf die Genugtuungszahlungen gut. Der Betroffene hatte im
Wesentlichen geltend gemacht, dass er nur wegen einfacher Körperverletzung schuldig
zu sprechen und die Freiheitsstrafe durch das Gericht zu bestimmen sei. Das Bundesgericht erachtet die rechtliche Würdigung durch das Obergericht als bundesrechtskonform. Der angefochtene Entscheid steht auch nicht im Widerspruch zur bundesgerichtlichen Rechtsprechung. Zwar hat das Bundesgericht 2013 seine Rechtsprechung
geändert und entschieden, dass eine HIV-Infizierung heutzutage aufgrund der medizinischen Behandlungsmöglichkeiten als solche nicht mehr generell lebensgefährlich sei
und insofern keine schwere Körperverletzung vorliege. Offen gelassen hat es dabei
jedoch die Frage, ob bei einer vorsätzlichen HIV-Infizierung eine schwere Körperverletzung im Sinne der Generalklausel vorliegen kann, die eine schwere Schädigung
der körperlichen oder geistigen Gesundheit des Opfers voraussetzt. Das Obergericht hat
dies im konkreten Fall zu Recht bejaht. Es liegt hinreichendes Beweismaterial vor, um
die Taten objektiv als schwere Körperverletzung zu würdigen. So wurde unter anderem
ein medizinischer Expertenbericht zu den allgemeinen Folgen einer HIV-Infektion
eingeholt. Demnach ist bei einer HIV-Infektion die Belastung für Körper und Psyche der
Betroffenen auch heute noch sehr gross und die Krankheit als solche mit einer enormen
Stigmatisierung verbunden. Die antiretrovirale Therapie muss lebenslänglich eingenommen werden. Langzeitnebenwirkungen sind auch mit heutigen Medikamenten denkbar.
Personen, die in den Jahren 2001 bis 2005 mit HIV-1 infiziert worden sind, haben
zudem aufgrund von Hochrechnungen eine deutlich, um mehrere Jahre verkürzte
Lebenserwartung. Diese Folgen bestehen nach den Erklärungen des Sachverständigen
für alle Geschädigten gleichermassen. Was die Genugtuungszahlungen betrifft, muss
das Obergericht neu entscheiden. Das Bundesgericht erachtet die diesbezügliche Begründung der Vorinstanz als unvollständig, beziehungsweise als zu wenig differenziert
in Bezug auf den jeweiligen Einzelfall.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 9 avril 2015
Embargo : 9 avril 2015, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 24 mars 2015 (6B_768/2014)
16 personnes contaminées avec le VIH: condamnation confirmée
Le Tribunal fédéral confirme la condamnation d'un bernois qui, de 2001 à 2005, a
infecté intentionnellement 16 personnes avec le VIH. La contamination des victimes
par le virus de l'immunodéficience humaine a été, à juste titre, qualifiée de lésion
corporelle grave par la Cour suprême du canton de Berne. Celle-ci doit se prononcer
à nouveau sur le montant des indemnités pour tort moral dues aux personnes
concernées.
De mai 2001 à mai 2005, l'homme avait transmis intentionnellement le virus du SIDA à
seize personnes. Pour ce faire, il avait inoculé à ses victimes du sang contaminé ou un
autre matériel biologique avec le VIH, au moyen d'aiguilles ou d'objets analogues. Les
piqûres dans le dos ou dans la zone de la nuque survenaient, d'une part, dans le cadre
de prétendus traitements d'acupuncture, d'autre part, par surprise ou pendant une perte
de conscience des personnes concernées. Au mois d'avril 2014, la Cour suprême
bernoise a confirmé la condamnation, prononcée en première instance, pour lésions
corporelles graves et propagation d'une maladie de l'homme à réitérées reprises et
infligé une peine de 15 ans de privation de liberté. Par ailleurs, l'homme a été condamné
à verser 100'000 fr. à chaque lésé pour le tort moral, respectivement 90'000 fr. dans un
cas.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé contre sa condamnation mais l'admet
quant aux indemnités pour tort moral. Pour l'essentiel, le recourant avait invoqué qu'il ne
devait être condamné que pour lésions corporelles simples et que sa peine devait être
fixée par le tribunal. Le Tribunal fédéral considère la qualification juridique opérée par la
Cour suprême comme conforme au droit fédéral. Le jugement contesté n'est pas non
plus en contradiction avec la jurisprudence du Tribunal fédéral. En 2013, ce dernier a
certes modifié sa jurisprudence et jugé que de nos jours, compte tenu des possibilités
de traitement médical, une infection VIH en tant que telle ne met plus, en général, la vie
en danger et ne constitue donc pas une lésion corporelle grave. Il a cependant réservé
la possibilité qu'une infection volontaire avec le VIH constitue une lésion corporelle
grave au sens de la clause générale, qui suppose une atteinte grave à la santé
physique ou mentale de la victime. En l'espèce, le Tribunal cantonal l'a admis à juste
titre. Les preuves matérielles suffisent objectivement pour qualifier les faits de lésions
corporelles graves. En particulier, il ressort du rapport de l'expertise médicale ordonnée,
relative aux conséquences communes d'une infection VIH, que la contamination par ce
virus, constitue aujourd'hui encore un fardeau physique et psychique très pesant pour
les personnes concernées et que la maladie en tant que telle demeure lourdement
stigmatisante. La thérapie antivirale doit être prise à vie. Des effets secondaires à long
terme sont envisageables même avec les médicaments actuels. Les personnes qui ont
été infectées par le VIH-1 dans les années 2001 à 2005 ont une espérance de vie
estimée nettement raccourcie, de plusieurs années. Selon les explications de l'expert,
tous les lésés subissent ces conséquences de manière comparable. Quant à
l'indemnisation du tort moral, la Cour suprême doit rendre un nouveau jugement. Le
Tribunal fédéral juge incomplète la motivation y relative de l'autorité précédente,
respectivement qu'elle différencie insuffisamment les situations individuelles.
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6B_768_2014_2015_04_09_T_{lang} | Lausanne, 9. April 2015
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 24. März 2015 (6B_768/2014)
16 Personen mit HIV infiziert: Schuldspruch bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt den Schuldspruch gegen einen Mann aus dem Kanton
Bern, der von 2001 bis 2005 16 Personen vorsätzlich mit dem HI-Virus infiziert hat.
Die HIV-Infizierung der Opfer wurde vom Obergericht des Kantons Bern zu Recht als
schwere Körperverletzung qualifiziert. Neu entscheiden muss es in Bezug auf die
Höhe der Genugtuungszahlungen für die Betroffenen.
Der Mann hatte zwischen Mai 2001 und Mai 2005 sechzehn Personen vorsätzlich mit
dem HI-Virus infiziert. Dazu hatte er seinen Opfern mit Nadeln oder nadelähnlichen
Gegenständen kontaminiertes Blut oder anderes biologisches Material mit dem HI-Virus
injiziert. Die Stiche in den Rücken oder im Nackenbereich erfolgten teils im Rahmen
angeblicher "Akupunkturbehandlungen", teils überraschend oder während einer
Bewusstlosigkeit der Betroffenen. Das Berner Obergericht bestätigte im April 2014 die
erstinstanzliche Verurteilung wegen mehrfacher schwerer Körperverletzung und mehrfachen Verbreitens menschlicher Krankheiten und verhängte eine Freiheitsstrafe von 15
Jahren. Zudem wurde der Mann verpflichtet, den Geschädigten Genugtuungszahlungen
von je 100'000 Franken beziehungsweise in einem Fall von 90'000 Franken auszurichten.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Verurteilten gegen den Schuldspruch ab
und heisst sie in Bezug auf die Genugtuungszahlungen gut. Der Betroffene hatte im
Wesentlichen geltend gemacht, dass er nur wegen einfacher Körperverletzung schuldig
zu sprechen und die Freiheitsstrafe durch das Gericht zu bestimmen sei. Das Bundesgericht erachtet die rechtliche Würdigung durch das Obergericht als bundesrechtskonform. Der angefochtene Entscheid steht auch nicht im Widerspruch zur bundesgerichtlichen Rechtsprechung. Zwar hat das Bundesgericht 2013 seine Rechtsprechung
geändert und entschieden, dass eine HIV-Infizierung heutzutage aufgrund der medizinischen Behandlungsmöglichkeiten als solche nicht mehr generell lebensgefährlich sei
und insofern keine schwere Körperverletzung vorliege. Offen gelassen hat es dabei
jedoch die Frage, ob bei einer vorsätzlichen HIV-Infizierung eine schwere Körperverletzung im Sinne der Generalklausel vorliegen kann, die eine schwere Schädigung
der körperlichen oder geistigen Gesundheit des Opfers voraussetzt. Das Obergericht hat
dies im konkreten Fall zu Recht bejaht. Es liegt hinreichendes Beweismaterial vor, um
die Taten objektiv als schwere Körperverletzung zu würdigen. So wurde unter anderem
ein medizinischer Expertenbericht zu den allgemeinen Folgen einer HIV-Infektion
eingeholt. Demnach ist bei einer HIV-Infektion die Belastung für Körper und Psyche der
Betroffenen auch heute noch sehr gross und die Krankheit als solche mit einer enormen
Stigmatisierung verbunden. Die antiretrovirale Therapie muss lebenslänglich eingenommen werden. Langzeitnebenwirkungen sind auch mit heutigen Medikamenten denkbar.
Personen, die in den Jahren 2001 bis 2005 mit HIV-1 infiziert worden sind, haben
zudem aufgrund von Hochrechnungen eine deutlich, um mehrere Jahre verkürzte
Lebenserwartung. Diese Folgen bestehen nach den Erklärungen des Sachverständigen
für alle Geschädigten gleichermassen. Was die Genugtuungszahlungen betrifft, muss
das Obergericht neu entscheiden. Das Bundesgericht erachtet die diesbezügliche Begründung der Vorinstanz als unvollständig, beziehungsweise als zu wenig differenziert
in Bezug auf den jeweiligen Einzelfall.
| Lausanne, le 9 avril 2015
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 24 mars 2015 (6B_768/2014)
16 personnes contaminées avec le VIH: condamnation confirmée
Le Tribunal fédéral confirme la condamnation d'un bernois qui, de 2001 à 2005, a
infecté intentionnellement 16 personnes avec le VIH. La contamination des victimes
par le virus de l'immunodéficience humaine a été, à juste titre, qualifiée de lésion
corporelle grave par la Cour suprême du canton de Berne. Celle-ci doit se prononcer
à nouveau sur le montant des indemnités pour tort moral dues aux personnes
concernées.
De mai 2001 à mai 2005, l'homme avait transmis intentionnellement le virus du SIDA à
seize personnes. Pour ce faire, il avait inoculé à ses victimes du sang contaminé ou un
autre matériel biologique avec le VIH, au moyen d'aiguilles ou d'objets analogues. Les
piqûres dans le dos ou dans la zone de la nuque survenaient, d'une part, dans le cadre
de prétendus traitements d'acupuncture, d'autre part, par surprise ou pendant une perte
de conscience des personnes concernées. Au mois d'avril 2014, la Cour suprême
bernoise a confirmé la condamnation, prononcée en première instance, pour lésions
corporelles graves et propagation d'une maladie de l'homme à réitérées reprises et
infligé une peine de 15 ans de privation de liberté. Par ailleurs, l'homme a été condamné
à verser 100'000 fr. à chaque lésé pour le tort moral, respectivement 90'000 fr. dans un
cas.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé contre sa condamnation mais l'admet
quant aux indemnités pour tort moral. Pour l'essentiel, le recourant avait invoqué qu'il ne
devait être condamné que pour lésions corporelles simples et que sa peine devait être
fixée par le tribunal. Le Tribunal fédéral considère la qualification juridique opérée par la
Cour suprême comme conforme au droit fédéral. Le jugement contesté n'est pas non
plus en contradiction avec la jurisprudence du Tribunal fédéral. En 2013, ce dernier a
certes modifié sa jurisprudence et jugé que de nos jours, compte tenu des possibilités
de traitement médical, une infection VIH en tant que telle ne met plus, en général, la vie
en danger et ne constitue donc pas une lésion corporelle grave. Il a cependant réservé
la possibilité qu'une infection volontaire avec le VIH constitue une lésion corporelle
grave au sens de la clause générale, qui suppose une atteinte grave à la santé
physique ou mentale de la victime. En l'espèce, le Tribunal cantonal l'a admis à juste
titre. Les preuves matérielles suffisent objectivement pour qualifier les faits de lésions
corporelles graves. En particulier, il ressort du rapport de l'expertise médicale ordonnée,
relative aux conséquences communes d'une infection VIH, que la contamination par ce
virus, constitue aujourd'hui encore un fardeau physique et psychique très pesant pour
les personnes concernées et que la maladie en tant que telle demeure lourdement
stigmatisante. La thérapie antivirale doit être prise à vie. Des effets secondaires à long
terme sont envisageables même avec les médicaments actuels. Les personnes qui ont
été infectées par le VIH-1 dans les années 2001 à 2005 ont une espérance de vie
estimée nettement raccourcie, de plusieurs années. Selon les explications de l'expert,
tous les lésés subissent ces conséquences de manière comparable. Quant à
l'indemnisation du tort moral, la Cour suprême doit rendre un nouveau jugement. Le
Tribunal fédéral juge incomplète la motivation y relative de l'autorité précédente,
respectivement qu'elle différencie insuffisamment les situations individuelles.
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6B_772_2013_2014_07_30_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 30. Juli 2014
Embargo: 30. Juli 2014, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 11. Juli 2014 (6B_772/2013)
Beschwerde von Zürcher Fackelwerfer gutgeheissen
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes gut, der 2011 bei einem Spiel
des FC Zürich eine Seenotfackel unter GC-Fans geschleudert hatte. Es weist die
Sache zu neuem Entscheid zurück ans Zürcher Obergericht. Dessen Schuldspruch
wegen versuchter schwerer Körperverletzung verletzt das Verschlechterungsverbot,
nachdem der Fackelwurf von der ersten Instanz rechtlich weniger streng qualifiziert
worden ist.
Ein vermummter Fan des FC Zürich hatte im Oktober 2011 im Stadion Letzigrund
während eines Fussballmeisterschaftsspiels zwischen GC und FCZ eine Seenotfackel,
welche eine Brenndauer von ca. 60 Sekunden hat und Temperaturen von 1500-2000 °C
entwickelt, gezielt mitten unter die GC-Fans geschleudert. Beim gleichen Spiel war er in
eine Schlägerei zwischen GC- und FCZ-Fans verwickelt. Zuvor hatte er bei zwei
weiteren Fussballspielen inmitten von Fans eine dem Sprengstoffgesetz unterstellte
Handfackel respektive eine Seenotfackel gezündet.
Das Bezirksgericht Zürich verurteilte den FCZ-Fan unter anderem wegen Gefährdung
des Lebens und versuchter einfacher Körperverletzung zu einer bedingten Freiheitsstrafe von 2 Jahren und einer Busse von Fr. 500.--. Der Verurteilte gelangte ans
Obergericht des Kantons Zürich, wo er beantragte, er sei lediglich wegen (mehrfacher
versuchter) einfacher Körperverletzung zu bestrafen. Das Obergericht verurteilte den
Fackelwerfer wegen versuchter schwerer Körperverletzung und versuchter einfacher
Körperverletzung. Im Übrigen bestätigte es das Urteil des Bezirksgerichts.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Verurteilten gut und weist die Sache zu
neuer Entscheidung zurück ans Obergericht. Das angefochtene Urteil des Obergerichts
verletzt das Verschlechterungsverbot gemäss Artikel 391 Absatz 2 Satz 1 der Strafprozessordnung. Die Bestimmung verbietet die Änderung eines vorinstanzlichen Entscheides zum Nachteil der beschuldigten Person, wenn das Rechtsmittel nur zu deren
Gunsten ergriffen worden ist. Unter das Verschlechterungsverbot fallen gemäss der
Rechtsprechung des Bundesgerichts sowohl die Verschärfung der Sanktion, als auch
eine strengere Qualifikation der Tat. Die schwere Körperverletzung ist gemäss Strafgesetzbuch mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren, die Gefährdung des Lebens dagegen
nur mit einer solchen bis zu fünf Jahren bedroht. Weil einzig der Verurteilte, nicht aber
die Staatsanwaltschaft Berufung erhoben hatte, durfte die obere Instanz den Fackelwurf
nicht strenger qualifizieren als das Bezirksgericht. Ein Schuldspruch wegen versuchter
schwerer Körperverletzung ist deshalb ausgeschlossen, auch wenn das Obergericht die
Voraussetzungen dafür als erfüllt betrachtet und die Strafe als solche nicht verschärft
hat.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 30 juillet 2014
Embargo : 30 juillet 2014, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 11 juillet 2014 (6B_772/2013)
Admission du recours du lanceur de torches zurichois
Le Tribunal fédéral admet le recours de l'homme qui avait jeté un feu à main de
détresse au milieu des fans de Grasshopper en 2011. Il renvoie la cause au Tribunal
cantonal zurichois afin qu'il rende une nouvelle décision. La condamnation pour
tentative de lésions corporelles graves viole l'interdiction de réformer au détriment
du recourant (interdiction de la reformatio in pejus), parce que la première instance a
qualifié le lancer de la torche moins sévèrement.
Au mois d'octobre 2011, à l'occasion d'un match de football opposant Grasshopper au
FCZ au stade du Letzigrund, un supporter masqué de ce dernier club avait projeté un
feu à main de détresse (se consummant durant quelque 60 secondes à une température
de 1500-2000 °C) au milieu des fans de Grasshopper. A la même occasion, il avait été
impliqué dans une bagarre opposant des supporters des deux clubs. Auparavant, durant
deux autres matchs, il avait déjà allumé au milieu des supporters une torche à main
soumise à la loi sur les explosifs, et une torche de détresse.
Le Tribunal de district de Zurich a condamné ce supporter du FCZ, notamment, pour
mise en danger de la vie d'autrui et tentative de lésions corporelles simples à 2 ans de
privation de liberté avec sursis et 500 fr. d'amende. Le condamné a recouru au Tribunal
cantonal zurichois, en demandant que seules plusieurs tentatives de lésions corporelles
simples soient retenues contre lui. Le Tribunal cantonal a condamné le lanceur de
torches pour tentative de lésions corporelles graves et tentative de lésions corporelles
simples, confirmant, pour le surplus, le jugement du Tribunal de district.
Le Tribunal fédéral admet le recours du condamné et renvoie la cause au Tribunal
cantonal afin qu'il rende une nouvelle décision. L'arrêt attaqué du Tribunal cantonal viole
l'interdiction de la reformatio in pejus selon l'article 391 alinéa 2 première phrase du
Code de procédure pénale. Cette disposition prohibe la modification d'une décision au
détriment du prévenu si le recours a été interjeté uniquement en sa faveur. Selon la
jurisprudence du Tribunal fédéral, tombent sous cette interdiction tant l'aggravation de la
peine qu'une qualification plus sévère. Le Code pénal sanctionne les lésions corporelles
graves d'une peine privative de liberté de 10 ans au plus, la mise en danger de la vie
d'autrui, en revanche, de 5 années au plus. Dès lors que seul le condamné, mais non le
Ministère public, avait fait appel, l'autorité de seconde instance ne pouvait pas aggraver
la sentence du Tribunal de district. Une condamnation à raison de l'infraction plus grave
était, en conséquence, exclue, même si le Tribunal cantonal considérait que les
conditions de cette infraction étaient réunies et quand bien même il n'allourdissait pas la
peine.
| 2 |
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6B_772_2013_2014_07_30_T_{lang} | Lausanne, 30. Juli 2014
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 11. Juli 2014 (6B_772/2013)
Beschwerde von Zürcher Fackelwerfer gutgeheissen
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes gut, der 2011 bei einem Spiel
des FC Zürich eine Seenotfackel unter GC-Fans geschleudert hatte. Es weist die
Sache zu neuem Entscheid zurück ans Zürcher Obergericht. Dessen Schuldspruch
wegen versuchter schwerer Körperverletzung verletzt das Verschlechterungsverbot,
nachdem der Fackelwurf von der ersten Instanz rechtlich weniger streng qualifiziert
worden ist.
Ein vermummter Fan des FC Zürich hatte im Oktober 2011 im Stadion Letzigrund
während eines Fussballmeisterschaftsspiels zwischen GC und FCZ eine Seenotfackel,
welche eine Brenndauer von ca. 60 Sekunden hat und Temperaturen von 1500-2000 °C
entwickelt, gezielt mitten unter die GC-Fans geschleudert. Beim gleichen Spiel war er in
eine Schlägerei zwischen GC- und FCZ-Fans verwickelt. Zuvor hatte er bei zwei
weiteren Fussballspielen inmitten von Fans eine dem Sprengstoffgesetz unterstellte
Handfackel respektive eine Seenotfackel gezündet.
Das Bezirksgericht Zürich verurteilte den FCZ-Fan unter anderem wegen Gefährdung
des Lebens und versuchter einfacher Körperverletzung zu einer bedingten Freiheitsstrafe von 2 Jahren und einer Busse von Fr. 500.--. Der Verurteilte gelangte ans
Obergericht des Kantons Zürich, wo er beantragte, er sei lediglich wegen (mehrfacher
versuchter) einfacher Körperverletzung zu bestrafen. Das Obergericht verurteilte den
Fackelwerfer wegen versuchter schwerer Körperverletzung und versuchter einfacher
Körperverletzung. Im Übrigen bestätigte es das Urteil des Bezirksgerichts.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Verurteilten gut und weist die Sache zu
neuer Entscheidung zurück ans Obergericht. Das angefochtene Urteil des Obergerichts
verletzt das Verschlechterungsverbot gemäss Artikel 391 Absatz 2 Satz 1 der Strafprozessordnung. Die Bestimmung verbietet die Änderung eines vorinstanzlichen Entscheides zum Nachteil der beschuldigten Person, wenn das Rechtsmittel nur zu deren
Gunsten ergriffen worden ist. Unter das Verschlechterungsverbot fallen gemäss der
Rechtsprechung des Bundesgerichts sowohl die Verschärfung der Sanktion, als auch
eine strengere Qualifikation der Tat. Die schwere Körperverletzung ist gemäss Strafgesetzbuch mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren, die Gefährdung des Lebens dagegen
nur mit einer solchen bis zu fünf Jahren bedroht. Weil einzig der Verurteilte, nicht aber
die Staatsanwaltschaft Berufung erhoben hatte, durfte die obere Instanz den Fackelwurf
nicht strenger qualifizieren als das Bezirksgericht. Ein Schuldspruch wegen versuchter
schwerer Körperverletzung ist deshalb ausgeschlossen, auch wenn das Obergericht die
Voraussetzungen dafür als erfüllt betrachtet und die Strafe als solche nicht verschärft
hat.
| Lausanne, le 30 juillet 2014
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 11 juillet 2014 (6B_772/2013)
Admission du recours du lanceur de torches zurichois
Le Tribunal fédéral admet le recours de l'homme qui avait jeté un feu à main de
détresse au milieu des fans de Grasshopper en 2011. Il renvoie la cause au Tribunal
cantonal zurichois afin qu'il rende une nouvelle décision. La condamnation pour
tentative de lésions corporelles graves viole l'interdiction de réformer au détriment
du recourant (interdiction de la reformatio in pejus), parce que la première instance a
qualifié le lancer de la torche moins sévèrement.
Au mois d'octobre 2011, à l'occasion d'un match de football opposant Grasshopper au
FCZ au stade du Letzigrund, un supporter masqué de ce dernier club avait projeté un
feu à main de détresse (se consummant durant quelque 60 secondes à une température
de 1500-2000 °C) au milieu des fans de Grasshopper. A la même occasion, il avait été
impliqué dans une bagarre opposant des supporters des deux clubs. Auparavant, durant
deux autres matchs, il avait déjà allumé au milieu des supporters une torche à main
soumise à la loi sur les explosifs, et une torche de détresse.
Le Tribunal de district de Zurich a condamné ce supporter du FCZ, notamment, pour
mise en danger de la vie d'autrui et tentative de lésions corporelles simples à 2 ans de
privation de liberté avec sursis et 500 fr. d'amende. Le condamné a recouru au Tribunal
cantonal zurichois, en demandant que seules plusieurs tentatives de lésions corporelles
simples soient retenues contre lui. Le Tribunal cantonal a condamné le lanceur de
torches pour tentative de lésions corporelles graves et tentative de lésions corporelles
simples, confirmant, pour le surplus, le jugement du Tribunal de district.
Le Tribunal fédéral admet le recours du condamné et renvoie la cause au Tribunal
cantonal afin qu'il rende une nouvelle décision. L'arrêt attaqué du Tribunal cantonal viole
l'interdiction de la reformatio in pejus selon l'article 391 alinéa 2 première phrase du
Code de procédure pénale. Cette disposition prohibe la modification d'une décision au
détriment du prévenu si le recours a été interjeté uniquement en sa faveur. Selon la
jurisprudence du Tribunal fédéral, tombent sous cette interdiction tant l'aggravation de la
peine qu'une qualification plus sévère. Le Code pénal sanctionne les lésions corporelles
graves d'une peine privative de liberté de 10 ans au plus, la mise en danger de la vie
d'autrui, en revanche, de 5 années au plus. Dès lors que seul le condamné, mais non le
Ministère public, avait fait appel, l'autorité de seconde instance ne pouvait pas aggraver
la sentence du Tribunal de district. Une condamnation à raison de l'infraction plus grave
était, en conséquence, exclue, même si le Tribunal cantonal considérait que les
conditions de cette infraction étaient réunies et quand bien même il n'allourdissait pas la
peine.
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6B_77_2019_2019_02_22_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 22. Februar 2019
Embargo: 22. Februar 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 11. Februar 2019 (6B_77/2019)
Töchter der Genitalbeschneidung zugeführt: Urteil gegen
somalische Mutter bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt die Verurteilung einer Frau aus Somalia, die ihre
Töchter in ihrem Heimatland vor der gemeinsamen Einreise in die Schweiz einer
Genitalbeschneidung zugeführt hat. Es weist ihre Beschwerde gegen das Urteil des
Kantonsgerichts des Kantons Neuenburg ab.
Die Frau war 2015 im Rahmen eines Familiennachzugs mit ihren vier Kindern in die
Schweiz eingereist. 2013 hatte sie in der Hauptstadt ihres Heimatlandes Somalia die
beiden Töchter einer Genitalbeschneidung zugeführt. Das Kantonsgericht des Kantons
Neuenburg bestätigte 2018 ihre Verurteilung wegen "Verstümmelung weiblicher
Genitalien" (Artikel 124 Strafgesetzbuch, StGB) zu einer bedingten Freiheitsstrafe von
acht Monaten.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Frau ab. Sie hatte zunächst geltend
gemacht, dass die fragliche Strafbestimmung keine Verurteilung zulasse, wenn die Tat
zu einem Zeitpunkt begangen worden sei, als die Täterschaft noch keinerlei Bezug zur
Schweiz aufgewiesen habe. Artikel 124 Absatz 2 StGB legt fest, dass die "Verstümmelung weiblicher Genitalien" auch strafbar ist, wenn die Tat im Ausland begangen wird,
sich die Täterschaft in der Schweiz befindet und nicht ausgeliefert wird. Aus der Entstehungsgeschichte der fraglichen Norm ergibt sich, dass der Gesetzgeber eine
Strafverfolgung in keiner Weise auf Personen beschränken wollte, die im Zeitpunkt der
Tat Aufenthalt in der Schweiz hatten. Der Bundesrat hat in seiner Stellungnahme
unterstrichen, dass die Strafverfolgung auch Personen betreffen könne, die nicht in der
Schweiz niedergelassen und allenfalls nur auf der Durchreise seien. Dies ergibt sich
auch aus dem Zweck der Norm. Das Verbot der Verstümmelung weiblicher Genitalien
zielt im Sinne der Generalprävention auf eine grösstmögliche Repression ab. Die auf
dem Universalitätsprinzip basierende Regelung von Artikel 124 Absatz 2 StGB findet
sich im übrigen auch noch in anderen Strafbestimmungen, unter anderem bei gewissen
Straftaten gegen Minderjährige im Ausland oder bei der Zwangsheirat. Abgewiesen hat
das Bundesgericht auch den Einwand der Betroffenen, sich in einem Irrtum über die
Rechtswidrigkeit ihres Tuns befunden zu haben. Das Kantonsgericht hat diesbezüglich
ausgeführt, dass die somalische Verfassung Genitalbeschneidungen verbiete. Die Beschwerdeführerin hatte zwar allenfalls keine konkreten Kenntnisse des verfassungsrechtlichen Kontexts in ihrem Heimatland. Allerdings geschahen die Beschneidungen in
einem heimlichen Rahmen und im Wissen der Verurteilten darum, dass diese Praktik
"nicht gut" sei; sie nahm zudem keine behördliche Beratung in Anspruch, was ihr als
Bewohnerin der somalischen Hauptstadt möglich gewesen wäre. Sie hatte somit das
Gefühl, etwas zu tun, das nicht richtig ist. Das Kantonsgericht ist deshalb zu Recht
davon ausgegangen, dass ihr Irrtum vermeidbar gewesen wäre.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 22 février 2019
Embargo : 22 février 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 11 février 2019 (6B_77/2019)
Filles excisées : jugement confirmé contre la mère somalienne
Le Tribunal fédéral confirme la condamnation d'une femme de Somalie, qui avait fait
exciser ses filles dans son pays d'origine avant leur venue commune en Suisse. Il
rejette le recours formé par celle-ci contre le jugement du Tribunal cantonal du
canton de Neuchâtel.
La femme était arrivée en Suisse en 2015, avec ses quatre enfants, dans le cadre d'un
regroupement familial. En 2013, elle avait fait exciser ses deux filles dans la capitale de
son pays d'origine, la Somalie. Le Tribunal cantonal du canton de Neuchâtel avait
confirmé en 2018 sa condamnation, pour « mutilation d'organes génitaux féminins »
(article 124 code pénal, CP), à une peine privative de liberté de huit mois avec sursis.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de cette femme. Cette dernière a tout d'abord fait
valoir que la disposition pénale en question ne permettrait pas une condamnation
lorsque l'acte a été commis à un moment où l'auteur ne présentait encore aucun rapport
avec la Suisse. L'article 124 alinéa 2 CP dispose que la « mutilation d'organes génitaux
féminins » est également punissable lorsque l'acte est commis à l'étranger, que l'auteur
se trouve en Suisse et n'est pas extradé. Il ressort des travaux préparatoires de cette
norme que le législateur n'a aucunement voulu limiter la poursuite pénale aux
personnes qui séjournent en Suisse au moment des faits. Le Conseil fédéral a souligné,
dans son avis, que les poursuites pénales pourraient aussi être dirigées contre des
personnes qui ne sont pas établies en Suisse et même qui y sont en transit. Cela résulte
du but de la norme. L'interdiction de la mutilation d'organes génitaux féminins vise, dans
un but de prévention générale, la répression la plus large possible. Le principe
d'universalité sur lequel est fondé l'article 124 alinéa 2 CP se retrouve également dans
d'autres dispositions pénales, entre autres concernant les infractions commises à
l'étranger sur des mineurs ou le mariage forcé. Le Tribunal fédéral a aussi rejeté
l'argument de l'intéressée selon lequel elle se serait trouvée sous le coup d'une erreur
sur l'illicéité de ses actes. Le Tribunal cantonal a, à cet égard, relevé que la Constitution
somalienne interdisait l'excision. La recourante n'avait certes peut-être pas une connaissance concrète du cadre constitutionnel dans son pays d'origine. Toutefois, les excisions ont été pratiquées dans un cadre clandestin et alors que la condamnée savait
que cette pratique n'était pas « bien » ; elle n'avait par ailleurs pas cherché à se
renseigner auprès des autorités, ce qu'il lui aurait été possible de faire en tant
qu'habitante de la capitale somalienne. Elle avait donc eu le sentiment de faire quelque
chose de contraire à ce qui se doit. Le Tribunal cantonal a ainsi à bon droit considéré
que son erreur aurait été évitable.
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6B_77_2019_2019_02_22_T_{lang} | Lausanne, 22. Februar 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 11. Februar 2019 (6B_77/2019)
Töchter der Genitalbeschneidung zugeführt: Urteil gegen
somalische Mutter bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt die Verurteilung einer Frau aus Somalia, die ihre
Töchter in ihrem Heimatland vor der gemeinsamen Einreise in die Schweiz einer
Genitalbeschneidung zugeführt hat. Es weist ihre Beschwerde gegen das Urteil des
Kantonsgerichts des Kantons Neuenburg ab.
Die Frau war 2015 im Rahmen eines Familiennachzugs mit ihren vier Kindern in die
Schweiz eingereist. 2013 hatte sie in der Hauptstadt ihres Heimatlandes Somalia die
beiden Töchter einer Genitalbeschneidung zugeführt. Das Kantonsgericht des Kantons
Neuenburg bestätigte 2018 ihre Verurteilung wegen "Verstümmelung weiblicher
Genitalien" (Artikel 124 Strafgesetzbuch, StGB) zu einer bedingten Freiheitsstrafe von
acht Monaten.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Frau ab. Sie hatte zunächst geltend
gemacht, dass die fragliche Strafbestimmung keine Verurteilung zulasse, wenn die Tat
zu einem Zeitpunkt begangen worden sei, als die Täterschaft noch keinerlei Bezug zur
Schweiz aufgewiesen habe. Artikel 124 Absatz 2 StGB legt fest, dass die "Verstümmelung weiblicher Genitalien" auch strafbar ist, wenn die Tat im Ausland begangen wird,
sich die Täterschaft in der Schweiz befindet und nicht ausgeliefert wird. Aus der Entstehungsgeschichte der fraglichen Norm ergibt sich, dass der Gesetzgeber eine
Strafverfolgung in keiner Weise auf Personen beschränken wollte, die im Zeitpunkt der
Tat Aufenthalt in der Schweiz hatten. Der Bundesrat hat in seiner Stellungnahme
unterstrichen, dass die Strafverfolgung auch Personen betreffen könne, die nicht in der
Schweiz niedergelassen und allenfalls nur auf der Durchreise seien. Dies ergibt sich
auch aus dem Zweck der Norm. Das Verbot der Verstümmelung weiblicher Genitalien
zielt im Sinne der Generalprävention auf eine grösstmögliche Repression ab. Die auf
dem Universalitätsprinzip basierende Regelung von Artikel 124 Absatz 2 StGB findet
sich im übrigen auch noch in anderen Strafbestimmungen, unter anderem bei gewissen
Straftaten gegen Minderjährige im Ausland oder bei der Zwangsheirat. Abgewiesen hat
das Bundesgericht auch den Einwand der Betroffenen, sich in einem Irrtum über die
Rechtswidrigkeit ihres Tuns befunden zu haben. Das Kantonsgericht hat diesbezüglich
ausgeführt, dass die somalische Verfassung Genitalbeschneidungen verbiete. Die Beschwerdeführerin hatte zwar allenfalls keine konkreten Kenntnisse des verfassungsrechtlichen Kontexts in ihrem Heimatland. Allerdings geschahen die Beschneidungen in
einem heimlichen Rahmen und im Wissen der Verurteilten darum, dass diese Praktik
"nicht gut" sei; sie nahm zudem keine behördliche Beratung in Anspruch, was ihr als
Bewohnerin der somalischen Hauptstadt möglich gewesen wäre. Sie hatte somit das
Gefühl, etwas zu tun, das nicht richtig ist. Das Kantonsgericht ist deshalb zu Recht
davon ausgegangen, dass ihr Irrtum vermeidbar gewesen wäre.
| Lausanne, le 22 février 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 11 février 2019 (6B_77/2019)
Filles excisées : jugement confirmé contre la mère somalienne
Le Tribunal fédéral confirme la condamnation d'une femme de Somalie, qui avait fait
exciser ses filles dans son pays d'origine avant leur venue commune en Suisse. Il
rejette le recours formé par celle-ci contre le jugement du Tribunal cantonal du
canton de Neuchâtel.
La femme était arrivée en Suisse en 2015, avec ses quatre enfants, dans le cadre d'un
regroupement familial. En 2013, elle avait fait exciser ses deux filles dans la capitale de
son pays d'origine, la Somalie. Le Tribunal cantonal du canton de Neuchâtel avait
confirmé en 2018 sa condamnation, pour « mutilation d'organes génitaux féminins »
(article 124 code pénal, CP), à une peine privative de liberté de huit mois avec sursis.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de cette femme. Cette dernière a tout d'abord fait
valoir que la disposition pénale en question ne permettrait pas une condamnation
lorsque l'acte a été commis à un moment où l'auteur ne présentait encore aucun rapport
avec la Suisse. L'article 124 alinéa 2 CP dispose que la « mutilation d'organes génitaux
féminins » est également punissable lorsque l'acte est commis à l'étranger, que l'auteur
se trouve en Suisse et n'est pas extradé. Il ressort des travaux préparatoires de cette
norme que le législateur n'a aucunement voulu limiter la poursuite pénale aux
personnes qui séjournent en Suisse au moment des faits. Le Conseil fédéral a souligné,
dans son avis, que les poursuites pénales pourraient aussi être dirigées contre des
personnes qui ne sont pas établies en Suisse et même qui y sont en transit. Cela résulte
du but de la norme. L'interdiction de la mutilation d'organes génitaux féminins vise, dans
un but de prévention générale, la répression la plus large possible. Le principe
d'universalité sur lequel est fondé l'article 124 alinéa 2 CP se retrouve également dans
d'autres dispositions pénales, entre autres concernant les infractions commises à
l'étranger sur des mineurs ou le mariage forcé. Le Tribunal fédéral a aussi rejeté
l'argument de l'intéressée selon lequel elle se serait trouvée sous le coup d'une erreur
sur l'illicéité de ses actes. Le Tribunal cantonal a, à cet égard, relevé que la Constitution
somalienne interdisait l'excision. La recourante n'avait certes peut-être pas une connaissance concrète du cadre constitutionnel dans son pays d'origine. Toutefois, les excisions ont été pratiquées dans un cadre clandestin et alors que la condamnée savait
que cette pratique n'était pas « bien » ; elle n'avait par ailleurs pas cherché à se
renseigner auprès des autorités, ce qu'il lui aurait été possible de faire en tant
qu'habitante de la capitale somalienne. Elle avait donc eu le sentiment de faire quelque
chose de contraire à ce qui se doit. Le Tribunal cantonal a ainsi à bon droit considéré
que son erreur aurait été évitable.
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6B_824_2016_2017_04_28_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 28. April 2017
Embargo: 28. April 2017, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 10. April 2017 (6B_824/2016, 6B_844/2016, 6B_946/2016, 6B_960/2016)
Urner Obergericht muss über früheren Nachtlokalbetreiber
teilweise neu entscheiden
Das Obergericht des Kantons Uri muss den Fall eines früheren Nachtlokalbetreibers
teilweise neu beurteilten. Der Freispruch des Beschuldigten vom Vorwurf des versuchten Mordes an seiner früheren Ehefrau hält auf Grundlage der vom Obergericht
vorgenommenen Beweiswürdigung vor Bundesrecht nicht stand. Das Bundesgericht
weist die Sache in diesem Punkt zu neuem Entscheid zurück ans Obergericht. Bestätigt hat das Bundesgericht die Verurteilung des Betroffenen wegen Gefährdung
des Lebens im Zusammenhang mit einem Vorfall im Januar 2010.
Das Obergericht des Kantons Uri hatte die Sache ein erstes Mal 2013 beurteilt. Es
sprach den früheren Barbetreiber einerseits der versuchten Tötung schuldig, weil er am
4. Januar 2010 vor seinem Nachtlokal auf einen Mann geschossen habe, ohne diesen
allerdings zu treffen. Zudem erfolgte ein Schuldspruch wegen versuchten Mordes, weil
ein Dritter am 12. November 2010 im Auftrag des Beschuldigten auf dessen getrennt
von ihm lebende Ehefrau geschossen habe, die dabei lebensgefährlich verletzt wurde.
Für diese und weitere Delikte verhängte das Obergericht eine Freiheitsstrafe von
15 Jahren und eine Busse. Das Bundesgericht hiess 2014 die Beschwerde des
Verurteilten teilweise gut und verlangte eine Neubeurteilung. Im April 2016 sprach das
Obergericht den Betroffenen für den Vorfall vom Januar 2010 der Gefährdung des
Lebens schuldig und verurteilte ihn wegen diesem und weiteren Delikten zu einer
Freiheitsstrafe von 28 Monaten sowie zu einer Geldstrafe von 80 Tagessätzen und zu
einer Busse. Vom Vorwurf des versuchten Mordes im Zusammenhang mit dem Vorfall
vom November 2010 sprach es ihn frei. Gegen dieses Urteil des Obergerichts gelangte
der Verurteilte erneut ans Bundesgericht und verlangte einen Freispruch. Beschwerde
erhoben auch die Staatsanwaltschaft des Kantons Uri sowie die frühere Ehefrau des
Mannes. Die Staatsanwaltschaft beantragte bezüglich des Vorfalls vom 4. Januar 2010
eine Verurteilung wegen versuchter vorsätzlicher Tötung und – gleich wie die Ehefrau
des Beschuldigten – eine Aufhebung des Freispruchs im Zusammenhang mit dem
Vorfall vom 12. November 2010.
Das Bundesgericht weist die Beschwerden des Verurteilten und der Staatsanwaltschaft
in Bezug auf den Vorfall vom 4. Januar 2010 ab. Hingegen heisst es die Beschwerde
der Staatsanwaltschaft und der ehemaligen Ehefrau in Bezug auf den Vorfall vom
12. November 2010 gut und weist die Sache in diesem Punkt zur Neubeurteilung zurück
ans Obergericht. Was den Vorfall vom 4. Januar 2010 betrifft, lässt die vom Obergericht
korrekt wiedergegebene Beweislage keinen anderen Schluss zu, als dass der Beschuldigte der Schütze war. Den Tatbestand der "Gefährdung des Lebens" hat das
Obergericht zu Recht bejaht und seinen Entscheid in diesem Punkt ausreichend
begründet. Der Freispruch des Beschuldigten vom Vorwurf des versuchten Mordes im
Zusammenhang mit dem Vorfall vom 12. November 2010 hält dagegen auf Grundlage
der vom Obergericht vorgenommenen Beweiswürdigung vor Bundesrecht nicht stand.
Die Würdigung der einzelnen Beweise durch die Vorinstanz ist in verschiedener Hinsicht
ungenügend begründet, nicht nachvollziehbar oder gar offensichtlich unhaltbar. Auch
die Gesamtwürdigung der Beweise ist nicht rechtsgenügend. Das Obergericht wird in
diesen Punkten eine Neubeurteilung vornehmen müssen. Gutgeheissen hat das
Bundesgericht im Weiteren eine Beschwerde der Staatsanwaltschaft im Zusammenhang
mit der Entschädigung des amtlichen Verteidigers des Beschuldigten.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 28 avril 2017
Embargo : 28 avril 2017, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 10 avril 2017 (6B_824/2016, 6B_844/2016, 6B_946/2016, 6B_960/2016)
La Cour suprême du canton d'Uri doit en partie revoir sa décision
concernant un ancien gérant de cabaret
La Cour suprême du canton d'Uri doit en partie revoir sa décision dans le cas d'un
ancien gérant de cabaret. L'appréciation des preuves à laquelle elle s'est livrée, pour
aboutir à son acquittement du chef d'accusation de tentative d'assassinat sur la
personne de son ex-épouse, n'est pas conforme au droit fédéral. Le Tribunal fédéral
renvoie la cause à la Cour suprême uranaise pour nouvelle décision sur ce point. Le
Tribunal fédéral a par contre confirmé la condamnation du concerné pour mise en
danger de la vie d'autrui en rapport avec un événement survenu en janvier 2010.
La Cour suprême uranaise avait jugé la cause une première fois en 2013. Elle avait
condamné l'ancien gérant de cabaret pour tentative de meurtre, après qu'il eut tiré sur
un homme devant son établissement, sans l'atteindre, le 4 janvier 2010. Elle l'avait en
outre condamné pour tentative d'assassinat, parce qu'un tiers, mis en oeuvre par lui,
avait tiré, le 12 novembre 2010, sur son épouse, dont il vivait séparé, et dont le pronostic vital avait été engagé en raison des blessures subies. La Cour suprême avait
prononcé une peine privative de liberté de 15 ans et une amende. En 2014, le Tribunal
fédéral avait partiellement admis le recours du condamné et renvoyé la cause pour
nouvelle décision. En avril 2016, la Cour suprême l'a reconnu coupable de mise en
danger de la vie d'autrui en rapport avec l'événement de janvier 2010 et l'a condamné,
pour cette infraction et d'autres délits, à une peine privative de liberté de 28 mois, ainsi
qu'à une peine pécuniaire de 80 jours-amende et à une amende. Elle l'a en revanche
libéré de l'accusation de tentative d'assassinat en rapport avec les faits de novembre
2010. Le condamné a recouru à nouveau au Tribunal fédéral en concluant à un acquittement complet. Le Ministère public du canton d'Uri et l'ex-épouse ont également recouru.
Le Ministère public a requis, en rapport avec les faits commis le 4 janvier 2010, une
condamnation pour tentative de meurtre. Il a également requis, à l'instar de l'ex-épouse,
l'annulation de l'acquittement pour les faits survenus le 12 novembre 2010.
Le Tribunal fédéral rejette les recours du condamné et du Ministère public s'agissant du
cas du 4 janvier 2010. Il admet en revanche le recours du Ministère public et de l'exépouse en rapport avec celui du 12 novembre 2010 et renvoie la cause a la Cour
suprême uranaise pour nouvelle décision. Concernant le cas du 4 janvier 2010, les faits
retenus par la Cour suprême, sur la base d'une appréciation des preuves qui échappe à
la critique, permettent d'admettre que l'accusé était bien le tireur. L'infraction de mise en
danger de la vie d'autrui a été retenue à bon droit et le jugement cantonal est
suffisamment motivé sur ce point. En revanche, il n'en va pas de même pour le cas du
12 novembre 2010, dans lequel l'établissement des faits fourni par l'instance précédente
n'est pas conforme au droit fédéral. A plusieurs égards, l'appréciation des différents
moyens de preuve est insuffisamment motivée, incompréhensible ou même insoutenable. L'appréciation des preuves considérée dans son ensemble n'est pas non plus
admissible. La Cour suprême devra donc procéder à un nouvel examen. Le Tribunal
fédéral a en outre admis le recours du Ministère public en rapport avec l'indemnité du
conseil d'office du prévenu.
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6B_824_2016_2017_04_28_T_{lang} | Lausanne, 28. April 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 10. April 2017 (6B_824/2016, 6B_844/2016, 6B_946/2016, 6B_960/2016)
Urner Obergericht muss über früheren Nachtlokalbetreiber
teilweise neu entscheiden
Das Obergericht des Kantons Uri muss den Fall eines früheren Nachtlokalbetreibers
teilweise neu beurteilten. Der Freispruch des Beschuldigten vom Vorwurf des versuchten Mordes an seiner früheren Ehefrau hält auf Grundlage der vom Obergericht
vorgenommenen Beweiswürdigung vor Bundesrecht nicht stand. Das Bundesgericht
weist die Sache in diesem Punkt zu neuem Entscheid zurück ans Obergericht. Bestätigt hat das Bundesgericht die Verurteilung des Betroffenen wegen Gefährdung
des Lebens im Zusammenhang mit einem Vorfall im Januar 2010.
Das Obergericht des Kantons Uri hatte die Sache ein erstes Mal 2013 beurteilt. Es
sprach den früheren Barbetreiber einerseits der versuchten Tötung schuldig, weil er am
4. Januar 2010 vor seinem Nachtlokal auf einen Mann geschossen habe, ohne diesen
allerdings zu treffen. Zudem erfolgte ein Schuldspruch wegen versuchten Mordes, weil
ein Dritter am 12. November 2010 im Auftrag des Beschuldigten auf dessen getrennt
von ihm lebende Ehefrau geschossen habe, die dabei lebensgefährlich verletzt wurde.
Für diese und weitere Delikte verhängte das Obergericht eine Freiheitsstrafe von
15 Jahren und eine Busse. Das Bundesgericht hiess 2014 die Beschwerde des
Verurteilten teilweise gut und verlangte eine Neubeurteilung. Im April 2016 sprach das
Obergericht den Betroffenen für den Vorfall vom Januar 2010 der Gefährdung des
Lebens schuldig und verurteilte ihn wegen diesem und weiteren Delikten zu einer
Freiheitsstrafe von 28 Monaten sowie zu einer Geldstrafe von 80 Tagessätzen und zu
einer Busse. Vom Vorwurf des versuchten Mordes im Zusammenhang mit dem Vorfall
vom November 2010 sprach es ihn frei. Gegen dieses Urteil des Obergerichts gelangte
der Verurteilte erneut ans Bundesgericht und verlangte einen Freispruch. Beschwerde
erhoben auch die Staatsanwaltschaft des Kantons Uri sowie die frühere Ehefrau des
Mannes. Die Staatsanwaltschaft beantragte bezüglich des Vorfalls vom 4. Januar 2010
eine Verurteilung wegen versuchter vorsätzlicher Tötung und – gleich wie die Ehefrau
des Beschuldigten – eine Aufhebung des Freispruchs im Zusammenhang mit dem
Vorfall vom 12. November 2010.
Das Bundesgericht weist die Beschwerden des Verurteilten und der Staatsanwaltschaft
in Bezug auf den Vorfall vom 4. Januar 2010 ab. Hingegen heisst es die Beschwerde
der Staatsanwaltschaft und der ehemaligen Ehefrau in Bezug auf den Vorfall vom
12. November 2010 gut und weist die Sache in diesem Punkt zur Neubeurteilung zurück
ans Obergericht. Was den Vorfall vom 4. Januar 2010 betrifft, lässt die vom Obergericht
korrekt wiedergegebene Beweislage keinen anderen Schluss zu, als dass der Beschuldigte der Schütze war. Den Tatbestand der "Gefährdung des Lebens" hat das
Obergericht zu Recht bejaht und seinen Entscheid in diesem Punkt ausreichend
begründet. Der Freispruch des Beschuldigten vom Vorwurf des versuchten Mordes im
Zusammenhang mit dem Vorfall vom 12. November 2010 hält dagegen auf Grundlage
der vom Obergericht vorgenommenen Beweiswürdigung vor Bundesrecht nicht stand.
Die Würdigung der einzelnen Beweise durch die Vorinstanz ist in verschiedener Hinsicht
ungenügend begründet, nicht nachvollziehbar oder gar offensichtlich unhaltbar. Auch
die Gesamtwürdigung der Beweise ist nicht rechtsgenügend. Das Obergericht wird in
diesen Punkten eine Neubeurteilung vornehmen müssen. Gutgeheissen hat das
Bundesgericht im Weiteren eine Beschwerde der Staatsanwaltschaft im Zusammenhang
mit der Entschädigung des amtlichen Verteidigers des Beschuldigten.
| Lausanne, le 28 avril 2017
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 10 avril 2017 (6B_824/2016, 6B_844/2016, 6B_946/2016, 6B_960/2016)
La Cour suprême du canton d'Uri doit en partie revoir sa décision
concernant un ancien gérant de cabaret
La Cour suprême du canton d'Uri doit en partie revoir sa décision dans le cas d'un
ancien gérant de cabaret. L'appréciation des preuves à laquelle elle s'est livrée, pour
aboutir à son acquittement du chef d'accusation de tentative d'assassinat sur la
personne de son ex-épouse, n'est pas conforme au droit fédéral. Le Tribunal fédéral
renvoie la cause à la Cour suprême uranaise pour nouvelle décision sur ce point. Le
Tribunal fédéral a par contre confirmé la condamnation du concerné pour mise en
danger de la vie d'autrui en rapport avec un événement survenu en janvier 2010.
La Cour suprême uranaise avait jugé la cause une première fois en 2013. Elle avait
condamné l'ancien gérant de cabaret pour tentative de meurtre, après qu'il eut tiré sur
un homme devant son établissement, sans l'atteindre, le 4 janvier 2010. Elle l'avait en
outre condamné pour tentative d'assassinat, parce qu'un tiers, mis en oeuvre par lui,
avait tiré, le 12 novembre 2010, sur son épouse, dont il vivait séparé, et dont le pronostic vital avait été engagé en raison des blessures subies. La Cour suprême avait
prononcé une peine privative de liberté de 15 ans et une amende. En 2014, le Tribunal
fédéral avait partiellement admis le recours du condamné et renvoyé la cause pour
nouvelle décision. En avril 2016, la Cour suprême l'a reconnu coupable de mise en
danger de la vie d'autrui en rapport avec l'événement de janvier 2010 et l'a condamné,
pour cette infraction et d'autres délits, à une peine privative de liberté de 28 mois, ainsi
qu'à une peine pécuniaire de 80 jours-amende et à une amende. Elle l'a en revanche
libéré de l'accusation de tentative d'assassinat en rapport avec les faits de novembre
2010. Le condamné a recouru à nouveau au Tribunal fédéral en concluant à un acquittement complet. Le Ministère public du canton d'Uri et l'ex-épouse ont également recouru.
Le Ministère public a requis, en rapport avec les faits commis le 4 janvier 2010, une
condamnation pour tentative de meurtre. Il a également requis, à l'instar de l'ex-épouse,
l'annulation de l'acquittement pour les faits survenus le 12 novembre 2010.
Le Tribunal fédéral rejette les recours du condamné et du Ministère public s'agissant du
cas du 4 janvier 2010. Il admet en revanche le recours du Ministère public et de l'exépouse en rapport avec celui du 12 novembre 2010 et renvoie la cause a la Cour
suprême uranaise pour nouvelle décision. Concernant le cas du 4 janvier 2010, les faits
retenus par la Cour suprême, sur la base d'une appréciation des preuves qui échappe à
la critique, permettent d'admettre que l'accusé était bien le tireur. L'infraction de mise en
danger de la vie d'autrui a été retenue à bon droit et le jugement cantonal est
suffisamment motivé sur ce point. En revanche, il n'en va pas de même pour le cas du
12 novembre 2010, dans lequel l'établissement des faits fourni par l'instance précédente
n'est pas conforme au droit fédéral. A plusieurs égards, l'appréciation des différents
moyens de preuve est insuffisamment motivée, incompréhensible ou même insoutenable. L'appréciation des preuves considérée dans son ensemble n'est pas non plus
admissible. La Cour suprême devra donc procéder à un nouvel examen. Le Tribunal
fédéral a en outre admis le recours du Ministère public en rapport avec l'indemnité du
conseil d'office du prévenu.
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6B_851_2015_2016_03_29_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 29. März 2016
Embargo: 29. März 2016, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 7. März 2016 (6B_851/2015)
Urteil wegen Amtsgeheimnisverletzung gegen Katharina Riklin
bestätigt
Katharina Riklin hat mit der Information eines Journalisten über den Expertenbericht
zur Qualität der von Christoph Mörgeli betreuten medizinhistorischen Dissertationen
an der Universität Zürich das Amtsgeheimnis verletzt. Das Bundesgericht weist die
Beschwerde von Katharina Riklin gegen den Entscheid des Obergerichts des
Kantons Bern ab. Als Mitglied des Universitätsrates der Universität Zürich war
Katharina Riklin zur Geheimhaltung verpflichtet.
Im September 2012 hatte die Universität Zürich das Arbeitsverhältnis mit Christoph
Mörgeli als Oberassistent und Konservator am Medizinhistorischen Institut und Museum
der Universität Zürich aufgelöst. Davon nicht betroffen war seine Stellung als Titularprofessor. Im Frühling 2013 gab die Universität Zürich einen Expertenbericht über die
wissenschaftliche Qualität der in den Jahren 2002 bis 2012 eingereichten und unter
anderem von Christoph Mörgeli betreuten medizinhistorischen Dissertationen in Auftrag.
Ende August 2013 wurden die Mitglieder des Universitätsrates an einer Sitzung vorab
über die Ergebnisse des Berichts informiert. Am 26. September 2013 wurde Katharina
Riklin, die seit 2008 Mitglied des Universitätsrates war, in den Räumlichkeiten des
Bundeshauses von einem Journalisten auf Neuigkeiten in der "Causa Mörgeli" angesprochen. Sie antwortete, dass in den nächsten Wochen ein Bericht erscheinen werde
und äusserte sinngemäss, dass es "nicht gut aussehe für Herrn Mörgeli" beziehungsweise "nicht gut um Herrn Mörgeli stehe". Christoph Mörgeli reichte gegen Katharina
Riklin Strafanzeige ein. Das Obergericht des Kantons Bern sprach Katharina Riklin im
Mai 2015 der Verletzung des Amtsgeheimnisses schuldig und verurteilte sie zu einer
bedingten Geldstrafe von 10 Tagessätzen.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde von Katharina Riklin ab. Das Obergericht
durfte bei seinem Entscheid davon ausgehen, dass Katharina Riklin mit ihrer Äusserung,
"es sehe nicht gut aus für Herrn Mörgeli", auf den fraglichen Bericht Bezug genommen
hat und dies nicht bloss ein genereller, auf seine persönliche Situation gerichteter
Spruch gewesen ist. Das Obergericht hat weiter zu Recht angenommen, dass Katharina
Riklin zur Geheimhaltung verpflichtet war. Der Geheimhaltungspflicht unterliegt grundsätzlich jedes Geheimnis, das einem Behördenmitglied oder Beamten in dieser Eigenschaft anvertraut oder von ihm in seiner Stellung wahrgenommen wurde. Nicht erforderlich ist, dass die Pflicht zur Verschwiegenheit ausdrücklich in einem formellen Gesetz
verankert wäre. Insofern steht der Annahme einer Geheimhaltungspflicht von Katharina
Riklin nicht entgegen, dass die Pflicht zur Verschwiegenheit für Mitglieder sowie
Teilnehmer von Sitzungen des Universitätsrates lediglich im Organisationsreglement der
Universität festgehalten wird. Für die Strafbarkeit wegen Amtsgeheimnisverletzung
genügt es im konkreten Fall, dass Katharina Riklin als vom Regierungsrat gewähltes
Mitglied des Universitätsrates von der Stossrichtung des Expertenberichts Kenntnis
erlangt und die Information unbedacht gegenüber dem Journalisten ausgeplaudert hat.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 29 mars 2016
Embargo : 29 mars 2016, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 7 mars 2016 (6B_851/2015)
Condamnation de Katharina Riklin pour violation du secret de
fonction confirmée
Katharina Riklin a violé le secret de fonction en communiquant à un journaliste des
informations sur le rapport d'expertise relatif à la qualité des thèses en histoire de la
médecine dirigées par Christoph Mörgeli à l'Université de Zurich. Le Tribunal fédéral
rejette le recours exercé contre le jugement de la Cour suprême du canton de Berne
par Katharina Riklin. Cette dernière était tenue au secret en sa qualité de membre du
Conseil de l'Université de Zurich.
Au mois de septembre 2012, l'Université de Zurich a mis un terme aux rapports de
travail de Christoph Mörgeli en tant que maître-assistant et conservateur auprès de
l'Institut d'histoire de la médecine et du Musée de l'Université de Zurich. Son poste de
professeur titulaire n'était, en revanche, pas concerné. Au printemps 2013, l'Université
de Zurich a commandé un rapport d'expertise sur la qualité scientifique des thèses en
histoire de la médecine soutenues entre 2002 et 2012, notamment sous la direction de
Christoph Mörgeli. Lors d'une séance à fin août 2013, les membres du Conseil de
l'Université ont été informés, dans un premier temps, des résultats de l'expertise. Le
26 septembre 2013, Katharina Riklin, qui était membre du Conseil de l'Université depuis
2008, a été interpellée par un journaliste dans les locaux du Palais fédéral sur les
derniers développements de l' « affaire Mörgeli ». Elle a répondu qu'un rapport serait
rendu public dans les prochaines semaines et a déclaré, en substance, que « cela ne se
présentait pas bien pour Monsieur Mörgeli » (« es nicht gut aussehe für Herrn
Mörgeli »), respectivement que « Monsieur Mörgeli est en mauvaise posture » (« es
nicht gut um Herrn Mörgeli stehe »). Christoph Mörgeli a déposé plainte pénale contre
Katharina Riklin. Au mois de mai 2015, la Cour suprême du canton de Berne l'a
condamnée à 10 jours-amende avec sursis, pour violation du secret de fonction.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de Katharina Riklin. Dans son jugement, la cour
cantonale pouvait retenir, comme point de départ, que la déclaration « Monsieur Mörgeli
est en mauvaise posture », se référait au rapport en question et ne procédait pas d'une
simple généralité sur la situation personnelle de l'intéressé. La Cour suprême bernoise a
ensuite jugé à bon droit que Madame Riklin était tenue au secret. Cette obligation porte,
en principe, sur tout secret confié à un membre d'une autorité ou à un fonctionnaire ès
qualités ou dont il a eu connaissance dans sa fonction. Il n'est pas nécessaire que ce
devoir ressorte expressément d'une loi formelle. Aussi, que le devoir de discrétion des
membres ainsi que des participants à des séances du Conseil ne soit prévu que par le
règlement d'organisation de l'Université n'empêche pas de retenir que Katharina Riklin
était tenue au secret de fonction. Qu'elle ait acquis connaissance des grandes lignes du
rapport d'expertise en tant que membre du Conseil de l'Université désigné par le
Conseil d'Etat et qu'elle ait divulgué cette information de manière inconsidérée au
journaliste suffit, en l'espèce, à fonder sa condamnation pour violation du secret de
fonction.
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6B_851_2015_2016_03_29_T_{lang} | Lausanne, 29. März 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 7. März 2016 (6B_851/2015)
Urteil wegen Amtsgeheimnisverletzung gegen Katharina Riklin
bestätigt
Katharina Riklin hat mit der Information eines Journalisten über den Expertenbericht
zur Qualität der von Christoph Mörgeli betreuten medizinhistorischen Dissertationen
an der Universität Zürich das Amtsgeheimnis verletzt. Das Bundesgericht weist die
Beschwerde von Katharina Riklin gegen den Entscheid des Obergerichts des
Kantons Bern ab. Als Mitglied des Universitätsrates der Universität Zürich war
Katharina Riklin zur Geheimhaltung verpflichtet.
Im September 2012 hatte die Universität Zürich das Arbeitsverhältnis mit Christoph
Mörgeli als Oberassistent und Konservator am Medizinhistorischen Institut und Museum
der Universität Zürich aufgelöst. Davon nicht betroffen war seine Stellung als Titularprofessor. Im Frühling 2013 gab die Universität Zürich einen Expertenbericht über die
wissenschaftliche Qualität der in den Jahren 2002 bis 2012 eingereichten und unter
anderem von Christoph Mörgeli betreuten medizinhistorischen Dissertationen in Auftrag.
Ende August 2013 wurden die Mitglieder des Universitätsrates an einer Sitzung vorab
über die Ergebnisse des Berichts informiert. Am 26. September 2013 wurde Katharina
Riklin, die seit 2008 Mitglied des Universitätsrates war, in den Räumlichkeiten des
Bundeshauses von einem Journalisten auf Neuigkeiten in der "Causa Mörgeli" angesprochen. Sie antwortete, dass in den nächsten Wochen ein Bericht erscheinen werde
und äusserte sinngemäss, dass es "nicht gut aussehe für Herrn Mörgeli" beziehungsweise "nicht gut um Herrn Mörgeli stehe". Christoph Mörgeli reichte gegen Katharina
Riklin Strafanzeige ein. Das Obergericht des Kantons Bern sprach Katharina Riklin im
Mai 2015 der Verletzung des Amtsgeheimnisses schuldig und verurteilte sie zu einer
bedingten Geldstrafe von 10 Tagessätzen.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde von Katharina Riklin ab. Das Obergericht
durfte bei seinem Entscheid davon ausgehen, dass Katharina Riklin mit ihrer Äusserung,
"es sehe nicht gut aus für Herrn Mörgeli", auf den fraglichen Bericht Bezug genommen
hat und dies nicht bloss ein genereller, auf seine persönliche Situation gerichteter
Spruch gewesen ist. Das Obergericht hat weiter zu Recht angenommen, dass Katharina
Riklin zur Geheimhaltung verpflichtet war. Der Geheimhaltungspflicht unterliegt grundsätzlich jedes Geheimnis, das einem Behördenmitglied oder Beamten in dieser Eigenschaft anvertraut oder von ihm in seiner Stellung wahrgenommen wurde. Nicht erforderlich ist, dass die Pflicht zur Verschwiegenheit ausdrücklich in einem formellen Gesetz
verankert wäre. Insofern steht der Annahme einer Geheimhaltungspflicht von Katharina
Riklin nicht entgegen, dass die Pflicht zur Verschwiegenheit für Mitglieder sowie
Teilnehmer von Sitzungen des Universitätsrates lediglich im Organisationsreglement der
Universität festgehalten wird. Für die Strafbarkeit wegen Amtsgeheimnisverletzung
genügt es im konkreten Fall, dass Katharina Riklin als vom Regierungsrat gewähltes
Mitglied des Universitätsrates von der Stossrichtung des Expertenberichts Kenntnis
erlangt und die Information unbedacht gegenüber dem Journalisten ausgeplaudert hat.
| Lausanne, le 29 mars 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 7 mars 2016 (6B_851/2015)
Condamnation de Katharina Riklin pour violation du secret de
fonction confirmée
Katharina Riklin a violé le secret de fonction en communiquant à un journaliste des
informations sur le rapport d'expertise relatif à la qualité des thèses en histoire de la
médecine dirigées par Christoph Mörgeli à l'Université de Zurich. Le Tribunal fédéral
rejette le recours exercé contre le jugement de la Cour suprême du canton de Berne
par Katharina Riklin. Cette dernière était tenue au secret en sa qualité de membre du
Conseil de l'Université de Zurich.
Au mois de septembre 2012, l'Université de Zurich a mis un terme aux rapports de
travail de Christoph Mörgeli en tant que maître-assistant et conservateur auprès de
l'Institut d'histoire de la médecine et du Musée de l'Université de Zurich. Son poste de
professeur titulaire n'était, en revanche, pas concerné. Au printemps 2013, l'Université
de Zurich a commandé un rapport d'expertise sur la qualité scientifique des thèses en
histoire de la médecine soutenues entre 2002 et 2012, notamment sous la direction de
Christoph Mörgeli. Lors d'une séance à fin août 2013, les membres du Conseil de
l'Université ont été informés, dans un premier temps, des résultats de l'expertise. Le
26 septembre 2013, Katharina Riklin, qui était membre du Conseil de l'Université depuis
2008, a été interpellée par un journaliste dans les locaux du Palais fédéral sur les
derniers développements de l' « affaire Mörgeli ». Elle a répondu qu'un rapport serait
rendu public dans les prochaines semaines et a déclaré, en substance, que « cela ne se
présentait pas bien pour Monsieur Mörgeli » (« es nicht gut aussehe für Herrn
Mörgeli »), respectivement que « Monsieur Mörgeli est en mauvaise posture » (« es
nicht gut um Herrn Mörgeli stehe »). Christoph Mörgeli a déposé plainte pénale contre
Katharina Riklin. Au mois de mai 2015, la Cour suprême du canton de Berne l'a
condamnée à 10 jours-amende avec sursis, pour violation du secret de fonction.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de Katharina Riklin. Dans son jugement, la cour
cantonale pouvait retenir, comme point de départ, que la déclaration « Monsieur Mörgeli
est en mauvaise posture », se référait au rapport en question et ne procédait pas d'une
simple généralité sur la situation personnelle de l'intéressé. La Cour suprême bernoise a
ensuite jugé à bon droit que Madame Riklin était tenue au secret. Cette obligation porte,
en principe, sur tout secret confié à un membre d'une autorité ou à un fonctionnaire ès
qualités ou dont il a eu connaissance dans sa fonction. Il n'est pas nécessaire que ce
devoir ressorte expressément d'une loi formelle. Aussi, que le devoir de discrétion des
membres ainsi que des participants à des séances du Conseil ne soit prévu que par le
règlement d'organisation de l'Université n'empêche pas de retenir que Katharina Riklin
était tenue au secret de fonction. Qu'elle ait acquis connaissance des grandes lignes du
rapport d'expertise en tant que membre du Conseil de l'Université désigné par le
Conseil d'Etat et qu'elle ait divulgué cette information de manière inconsidérée au
journaliste suffit, en l'espèce, à fonder sa condamnation pour violation du secret de
fonction.
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6B_856_2018_2019_09_20_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 20. September 2019
Embargo: 20. September 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 19. August 2019 (6B_856/2018, 6B_857/2018, 6B_858/2018)
Einstellung von Strafverfahren: Beschwerden der Republik
Türkei abgewiesen
Das Zürcher Obergericht ist auf Beschwerden des Generalkonsulats der Republik
Türkei gegen die Einstellung der Strafverfahren gegen drei Personen zu Recht teilweise nicht eingetreten. Die Verfahren waren unter anderem im Zusammenhang mit
dem Anbringen des Schriftzugs "Kill Erdogan" im Umfeld des türkischen Generalkonsulats in Zürich eröffnet worden. Das Bundesgericht weist die Beschwerden der
Republik Türkei gegen die Entscheide des Obergerichts ab.
Am 1. Mai 2017 hatte beim türkischen Generalkonsulat in Zürich eine Zusammenrottung
stattgefunden. Unter anderem wurde dabei im Umfeld des Generalkonsulats an einem
Kiosk, einer Haltestelle und einer Hausfassade der Schriftzug "Kill Erdogan" angebracht.
Die zuständige Staatsanwaltschaft eröffnete gegen drei Personen Strafuntersuchungen
wegen Sachbeschädigung, Schreckung der Bevölkerung, öffentlicher Aufforderung zu
Verbrechen oder zur Gewalttätigkeit, Landfriedensbruch sowie wegen Beleidigung eines
fremden Staates. Die Strafuntersuchungen wurden im Dezember 2017 eingestellt, da
sich der Tatverdacht gegen die Betroffenen nicht erhärtet hatte. Das Obergericht des
Kantons Zürich wies die Beschwerden des Generalkonsulats betreffend die Einstellung
der Verfahren wegen Sachbeschädigung ab und trat darauf bezüglich der weiteren Tatbestände nicht ein.
Das Bundesgericht weist die dagegen erhobenen Beschwerden der Republik Türkei,
vertreten durch das Generalkonsulat, ab. In Bezug auf die Einstellung der Strafverfahren
wegen Sachbeschädigung genügen die Beschwerden den Begründungsanforderungen
nicht. Was die weiteren Straftatbestände betrifft, hat das Obergericht die Beschwerdeberechtigung des Generalkonsulats zu Recht verneint. Zur Beschwerde legitimiert ist
gemäss Strafprozessordnung (StPO) unter anderem die geschädigte Person als Privatklägerschaft. Als "geschädigt" gilt, wer durch die Straftat in seinen Rechten unmittelbar
verletzt worden ist. Das setzt voraus, dass die betroffene Person Träger des durch die
verletzte Strafnorm geschützten oder zumindest mitgeschützten Rechtsguts ist. Werden
durch Delikte, die nur öffentliche Interessen verletzen, private Interessen bloss mittelbar
beeinträchtigt, gilt die betroffene Person nicht als geschädigt im Sinne der StPO. Die
vorliegend fraglichen Straftatbestände (Schreckung der Bevölkerung, öffentliche Aufforderung zu Verbrechen oder zur Gewalttätigkeit, Landfriedensbruch, Beleidigung eines
fremden Staates) zielen in erster Linie auf den Schutz von kollektiven Rechtsgütern. Allfällige Individualinteressen werden bloss mittelbar beeinträchtigt. Das Obergericht hat
deshalb zu Recht erwogen, dass das Generalkonsulat bezüglich dieser Tatbestände
nicht unmittelbar in seinen Rechten verletzt wurde.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 20 septembre 2019
Embargo : 20 septembre 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 19 août 2019 (6B_856/2018, 6B_857/2018, 6B_858/2018)
Classement des procédures pénales : recours de la République
de Turquie rejetés
Le Tribunal cantonal du canton de Zurich a, à bon droit, partiellement refusé d'entrer
en matière sur les recours formés par le Consulat général de la République de Turquie, contre le classement des procédures pénales dirigées contre trois personnes.
Les procédures avaient entre autre été ouvertes en relation avec des inscriptions
"Kill Erdogan" réalisées aux environs du Consulat général turc à Zurich. Le Tribunal
fédéral rejette les recours formés par la République de Turquie contre les décisions
du Tribunal cantonal.
Le 1er mai 2017, un attroupement s'était formé devant le Consulat général de Turquie à
Zurich. Aux environs du Consulat général, l'inscription "Kill Erdogan" avait notamment
été apposée sur un kiosque, un arrêt de transport public et la façade d'une maison. Le
ministère public compétent avait ouvert des instructions pénales contre trois personnes,
pour dommages à la propriété, menaces alarmant la population, provocation publique
au crime ou à la violence, émeute, ainsi que pour outrages aux Etats étrangers. Les instructions pénales avaient été classées en décembre 2017, car les soupçons à l'encontre
des intéressés n'avaient pu être confirmés. Le Tribunal cantonal du canton de Zurich
avait rejeté les recours du Consulat général concernant le classement des procédures
relatives aux dommages à la propriété et avait, pour le reste, refusé d'entrer en matière
s'agissant des autres infractions.
Le Tribunal fédéral rejette les recours formés à cet égard par la République de Turquie,
représentée par le Consulat général. Concernant le classement des procédures pénales
relatives aux dommages à la propriété, les recours ne répondent pas aux exigences en
matière de motivation. S'agissant des autres infractions, le Tribunal cantonal a, à bon
droit, nié la qualité pour recourir du Consulat général. Selon le Code de procédure
pénale (CPP), a notamment qualité pour recourir le lésé en tant que partie plaignante.
On entend par « lésé » celui dont les droits ont été touchés directement par une infraction. Cela suppose que le lésé soit titulaire du bien juridiquement protégé ou au moins
coprotégé par la norme pénale. Si des intérêts privés sont affectés seulement de
manière indirecte par une infraction qui ne porte atteinte qu'à des intérêts publics, la
personne touchée n'est pas lésée au sens du CPP. Les infractions envisagées en l'espèce (menaces alarmant la population, provocation publique au crime ou à la violence,
émeute, outrages aux Etats étrangers) visent en premier lieu la protection de biens juridiques collectifs. D'éventuels intérêts privés ne peuvent être affectés que de manière
indirecte. Le Tribunal cantonal a donc à bon droit considéré que le Consulat général
n'avait pu être directement touché dans ses droits par de telles infractions.
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6B_856_2018_2019_09_20_T_{lang} | Lausanne, 20. September 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 19. August 2019 (6B_856/2018, 6B_857/2018, 6B_858/2018)
Einstellung von Strafverfahren: Beschwerden der Republik
Türkei abgewiesen
Das Zürcher Obergericht ist auf Beschwerden des Generalkonsulats der Republik
Türkei gegen die Einstellung der Strafverfahren gegen drei Personen zu Recht teilweise nicht eingetreten. Die Verfahren waren unter anderem im Zusammenhang mit
dem Anbringen des Schriftzugs "Kill Erdogan" im Umfeld des türkischen Generalkonsulats in Zürich eröffnet worden. Das Bundesgericht weist die Beschwerden der
Republik Türkei gegen die Entscheide des Obergerichts ab.
Am 1. Mai 2017 hatte beim türkischen Generalkonsulat in Zürich eine Zusammenrottung
stattgefunden. Unter anderem wurde dabei im Umfeld des Generalkonsulats an einem
Kiosk, einer Haltestelle und einer Hausfassade der Schriftzug "Kill Erdogan" angebracht.
Die zuständige Staatsanwaltschaft eröffnete gegen drei Personen Strafuntersuchungen
wegen Sachbeschädigung, Schreckung der Bevölkerung, öffentlicher Aufforderung zu
Verbrechen oder zur Gewalttätigkeit, Landfriedensbruch sowie wegen Beleidigung eines
fremden Staates. Die Strafuntersuchungen wurden im Dezember 2017 eingestellt, da
sich der Tatverdacht gegen die Betroffenen nicht erhärtet hatte. Das Obergericht des
Kantons Zürich wies die Beschwerden des Generalkonsulats betreffend die Einstellung
der Verfahren wegen Sachbeschädigung ab und trat darauf bezüglich der weiteren Tatbestände nicht ein.
Das Bundesgericht weist die dagegen erhobenen Beschwerden der Republik Türkei,
vertreten durch das Generalkonsulat, ab. In Bezug auf die Einstellung der Strafverfahren
wegen Sachbeschädigung genügen die Beschwerden den Begründungsanforderungen
nicht. Was die weiteren Straftatbestände betrifft, hat das Obergericht die Beschwerdeberechtigung des Generalkonsulats zu Recht verneint. Zur Beschwerde legitimiert ist
gemäss Strafprozessordnung (StPO) unter anderem die geschädigte Person als Privatklägerschaft. Als "geschädigt" gilt, wer durch die Straftat in seinen Rechten unmittelbar
verletzt worden ist. Das setzt voraus, dass die betroffene Person Träger des durch die
verletzte Strafnorm geschützten oder zumindest mitgeschützten Rechtsguts ist. Werden
durch Delikte, die nur öffentliche Interessen verletzen, private Interessen bloss mittelbar
beeinträchtigt, gilt die betroffene Person nicht als geschädigt im Sinne der StPO. Die
vorliegend fraglichen Straftatbestände (Schreckung der Bevölkerung, öffentliche Aufforderung zu Verbrechen oder zur Gewalttätigkeit, Landfriedensbruch, Beleidigung eines
fremden Staates) zielen in erster Linie auf den Schutz von kollektiven Rechtsgütern. Allfällige Individualinteressen werden bloss mittelbar beeinträchtigt. Das Obergericht hat
deshalb zu Recht erwogen, dass das Generalkonsulat bezüglich dieser Tatbestände
nicht unmittelbar in seinen Rechten verletzt wurde.
| Lausanne, le 20 septembre 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 19 août 2019 (6B_856/2018, 6B_857/2018, 6B_858/2018)
Classement des procédures pénales : recours de la République
de Turquie rejetés
Le Tribunal cantonal du canton de Zurich a, à bon droit, partiellement refusé d'entrer
en matière sur les recours formés par le Consulat général de la République de Turquie, contre le classement des procédures pénales dirigées contre trois personnes.
Les procédures avaient entre autre été ouvertes en relation avec des inscriptions
"Kill Erdogan" réalisées aux environs du Consulat général turc à Zurich. Le Tribunal
fédéral rejette les recours formés par la République de Turquie contre les décisions
du Tribunal cantonal.
Le 1er mai 2017, un attroupement s'était formé devant le Consulat général de Turquie à
Zurich. Aux environs du Consulat général, l'inscription "Kill Erdogan" avait notamment
été apposée sur un kiosque, un arrêt de transport public et la façade d'une maison. Le
ministère public compétent avait ouvert des instructions pénales contre trois personnes,
pour dommages à la propriété, menaces alarmant la population, provocation publique
au crime ou à la violence, émeute, ainsi que pour outrages aux Etats étrangers. Les instructions pénales avaient été classées en décembre 2017, car les soupçons à l'encontre
des intéressés n'avaient pu être confirmés. Le Tribunal cantonal du canton de Zurich
avait rejeté les recours du Consulat général concernant le classement des procédures
relatives aux dommages à la propriété et avait, pour le reste, refusé d'entrer en matière
s'agissant des autres infractions.
Le Tribunal fédéral rejette les recours formés à cet égard par la République de Turquie,
représentée par le Consulat général. Concernant le classement des procédures pénales
relatives aux dommages à la propriété, les recours ne répondent pas aux exigences en
matière de motivation. S'agissant des autres infractions, le Tribunal cantonal a, à bon
droit, nié la qualité pour recourir du Consulat général. Selon le Code de procédure
pénale (CPP), a notamment qualité pour recourir le lésé en tant que partie plaignante.
On entend par « lésé » celui dont les droits ont été touchés directement par une infraction. Cela suppose que le lésé soit titulaire du bien juridiquement protégé ou au moins
coprotégé par la norme pénale. Si des intérêts privés sont affectés seulement de
manière indirecte par une infraction qui ne porte atteinte qu'à des intérêts publics, la
personne touchée n'est pas lésée au sens du CPP. Les infractions envisagées en l'espèce (menaces alarmant la population, provocation publique au crime ou à la violence,
émeute, outrages aux Etats étrangers) visent en premier lieu la protection de biens juridiques collectifs. D'éventuels intérêts privés ne peuvent être affectés que de manière
indirecte. Le Tribunal cantonal a donc à bon droit considéré que le Consulat général
n'avait pu être directement touché dans ses droits par de telles infractions.
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6B_865_2018_2019_11_29_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 29. November 2019
Embargo: 29. November 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. November 2019 (6B_865/2018)
Erwin Sperisen: Beschwerde gegen Verurteilung in Hauptpunkten abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerde von Erwin Sperisen gegen seine Verurteilung durch die Strafkammer des Kantonsgerichts Genf in den wesentlichen
Punkten ab. Der Schuldspruch gegen den Betroffenen wegen Gehilfenschaft zu
sieben Morden und die dafür verhängte Freiheitsstrafe von 15 Jahren sind nicht zu
beanstanden.
Der guatemaltekisch-schweizerische Doppelbürger Erwin Sperisen hatte zwischen Juli
2004 und März 2007 die Funktion des Generaldirektors der Nationalpolizei von
Guatemala ausgeübt. Am 25. September 2006 führten die guatemaltekischen Behörden
die Operation "Pavo Real" durch, mit der die Kontrolle über das Gefängnis "Pavón"
zurückerlangt werden sollte. Dabei kamen sieben Häftlinge zu Tode. Rund ein Jahr
zuvor waren 19 Inhaftierte aus der Strafvollzugsanstalt "El Infiernito" entwichen. Drei
von ihnen kamen am 3. November beziehungsweise am 1. Dezember 2005 zu Tode,
nachdem sie von der Polizei im Rahmen der Aktion "Gavilán" gefasst worden waren.
2014 musste sich Erwin Sperisen im Zusammenhang mit diesen zehn Todesfällen vor
dem Genfer Kriminalgericht verantworten. Mit Urteil vom 6. Juni 2014 wurde er zu einer
lebenslangen Freiheitsstrafe wegen Mordes in den sieben Todesfällen im Gefängnis
"Pavón" verurteilt, in Bezug auf die drei früheren Todesfälle jedoch freigesprochen. Auf
Berufung der Genfer Staatsanwaltschaft und von Erwin Sperisen sprach die Strafkammer des Genfer Kantonsgerichts diesen 2015 wegen Mordes in allen zehn Fällen
schuldig und verurteilte ihn zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe. Erwin Sperisen erhob
gegen diesen Entscheid Beschwerde ans Bundesgericht. Es hiess die Beschwerde 2017
teilweise gut und wies die Sache zur Neubeurteilung an die Vorinstanz zurück. Die
Strafkammer des Genfer Kantonsgericht sprach Erwin Sperisen im April 2018 in Bezug
auf die sieben Todesfälle im Zusammenhang mit der Operation "Pavo Real" der Gehilfenschaft zu Mord schuldig. Bezüglich der weiteren Anklagepunkte sprach es ihn frei.
Es verhängte eine Freiheitsstrafe von 15 Jahren.
Das Bundesgericht weist die von Erwin Sperisen erhobene Beschwerde in den Hauptpunkten ab. Der Entscheid der Vorinstanz steht nicht im Widerspruch zum vorangegangenen Rückweisungsentscheid des Bundesgerichts. Das Genfer Kantonsgericht hat
sein Urteil in ausreichender Weise begründet. Es war nicht verpflichtet, zusätzliche
Zeugen anzuhören, zumal das Bundesgericht die diesbezüglichen Einwände des Beschwerdeführers bereits im Rahmen seines Rückweisungsentscheides von 2017 geprüft
hatte. Auch der Anklagegrundsatz und der Anspruch des Betroffenen auf ein faires Verfahren wurden nicht verletzt. Abgewiesen hat das Bundesgericht weiter die Einwände
von Erwin Sperisen bezüglich der rechtlichen Qualifikation der Taten; das für Mord
massgebliche Merkmal der "Skrupellosigkeit" wurde vom Genfer Kantonsgericht nicht
verkannt. Schliesslich ist auch das Strafmass von 15 Jahren Freiheitsstrafe nicht zu
beanstanden. Gutgeheissen hat das Bundesgericht die Beschwerde insoweit, als das
Genfer Kantonsgericht Erwin Sperisen trotz des teilweisen Freispruchs jegliche Entschädigung für den vom ihm – neben dem amtlichen Verteidiger – privat beigezogenen
Rechtsbeistand verweigert hat. Das Genfer Kantonsgericht muss in diesem Punkt neu
entscheiden.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 29 novembre 2019
Embargo : 29 novembre 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 novembre 2019 (6B_865/2018)
Erwin Sperisen : Recours contre la condamnation rejeté sur les
points principaux
Le Tribunal fédéral rejette, sur les points principaux, le recours d'Erwin Sperisen
contre le jugement de la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice
du canton de Genève. La condamnation de l'intéressé comme complice de sept
assassinats et la peine de 15 années de privation de liberté ne prêtent pas le flanc à
la critique.
Erwin Sperisen, double national guatémaltéco-suisse, a exercé la fonction de Directeur
général de la Police nationale du Guatémala de juillet 2004 à mars 2007. Le
25 septembre 2006, les autorités guatémaltèques ont mené l'opération « Pavo Real »
afin de reprendre le contrôle du pénitencier « Pavón ». Sept détenus ont péri dans ce
contexte. Un an auparavant, 19 prisonniers s'étaient évadés de l'établissement
pénitentiaire « El Infiernito ». Trois d'entre eux sont morts le 3 novembre, respectivement le 1er décembre 2005, après avoir été capturés par la police au cours de l'opération « Gavilán ». En 2014, Erwin Sperisen a été appelé à répondre de ces dix décès
devant le Tribunal criminel du canton de Genève. Par jugement du 6 juin 2014, il a été
condamné pour les sept homicides de la prison de « Pavón » mais acquitté pour les
trois cas précédents. Sur appels du Ministère public du canton de Genève et d'Erwin
Sperisen, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a
condamné ce dernier, pour assassinat dans les dix cas, à la privation de liberté à vie.
Erwin Sperisen a recouru contre ce jugement au Tribunal fédéral, qui a admis
partiellement ce recours en 2017 et renvoyé la cause à l'autorité précédente pour
nouvelle décision. Au mois d'avril 2018, la Chambre pénale d'appel et de révision de la
Cour de justice genevoise a reconnu Erwin Sperisen complice de sept assassinats dans
le cadre de l'opération « Pavo Real ». Elle l'a acquitté des autres chefs d'accusation
pour lesquels il était renvoyé et a prononcé une peine de 15 années de privation de
liberté.
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'Erwin Sperisen sur les points principaux. Le
jugement cantonal n'est pas en contradiction avec l'arrêt de renvoi précédemment rendu
par le Tribunal fédéral. La motivation de la Cour de justice genevoise est suffisante et
celle-ci n'était pas tenue d'entendre d'autres témoins, d'autant que le Tribunal fédéral
avait déjà examiné les griefs y relatifs du recourant dans l'arrêt de renvoi de 2017. Ni le
principe de l'accusation, ni le droit de l'intéressé à un procès équitable n'ont été violés.
Le Tribunal fédéral rejette ensuite les moyens articulés par Erwin Sperisen au sujet de
la qualification juridique des faits. La Cour de justice genevoise n'a pas méconnu
l'exigence, spécifique à l'assassinat, de l'absence de scrupules. Enfin, la quotité de la
peine prononcée, par 15 années de privation de liberté, n'est pas critiquable non plus.
Le Tribunal fédéral n'admet le recours qu'en tant que la Cour de justice genevoise a
refusé à Erwin Sperisen, malgré son acquittement partiel, toute indemnité pour les
services de l'avocat privé qu'il a mandaté en sus de son conseil d'office. La Cour de
justice genevoise doit se prononcer à nouveau sur ce point.
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6B_865_2018_2019_11_29_T_{lang} | Lausanne, 29. November 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. November 2019 (6B_865/2018)
Erwin Sperisen: Beschwerde gegen Verurteilung in Hauptpunkten abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerde von Erwin Sperisen gegen seine Verurteilung durch die Strafkammer des Kantonsgerichts Genf in den wesentlichen
Punkten ab. Der Schuldspruch gegen den Betroffenen wegen Gehilfenschaft zu
sieben Morden und die dafür verhängte Freiheitsstrafe von 15 Jahren sind nicht zu
beanstanden.
Der guatemaltekisch-schweizerische Doppelbürger Erwin Sperisen hatte zwischen Juli
2004 und März 2007 die Funktion des Generaldirektors der Nationalpolizei von
Guatemala ausgeübt. Am 25. September 2006 führten die guatemaltekischen Behörden
die Operation "Pavo Real" durch, mit der die Kontrolle über das Gefängnis "Pavón"
zurückerlangt werden sollte. Dabei kamen sieben Häftlinge zu Tode. Rund ein Jahr
zuvor waren 19 Inhaftierte aus der Strafvollzugsanstalt "El Infiernito" entwichen. Drei
von ihnen kamen am 3. November beziehungsweise am 1. Dezember 2005 zu Tode,
nachdem sie von der Polizei im Rahmen der Aktion "Gavilán" gefasst worden waren.
2014 musste sich Erwin Sperisen im Zusammenhang mit diesen zehn Todesfällen vor
dem Genfer Kriminalgericht verantworten. Mit Urteil vom 6. Juni 2014 wurde er zu einer
lebenslangen Freiheitsstrafe wegen Mordes in den sieben Todesfällen im Gefängnis
"Pavón" verurteilt, in Bezug auf die drei früheren Todesfälle jedoch freigesprochen. Auf
Berufung der Genfer Staatsanwaltschaft und von Erwin Sperisen sprach die Strafkammer des Genfer Kantonsgerichts diesen 2015 wegen Mordes in allen zehn Fällen
schuldig und verurteilte ihn zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe. Erwin Sperisen erhob
gegen diesen Entscheid Beschwerde ans Bundesgericht. Es hiess die Beschwerde 2017
teilweise gut und wies die Sache zur Neubeurteilung an die Vorinstanz zurück. Die
Strafkammer des Genfer Kantonsgericht sprach Erwin Sperisen im April 2018 in Bezug
auf die sieben Todesfälle im Zusammenhang mit der Operation "Pavo Real" der Gehilfenschaft zu Mord schuldig. Bezüglich der weiteren Anklagepunkte sprach es ihn frei.
Es verhängte eine Freiheitsstrafe von 15 Jahren.
Das Bundesgericht weist die von Erwin Sperisen erhobene Beschwerde in den Hauptpunkten ab. Der Entscheid der Vorinstanz steht nicht im Widerspruch zum vorangegangenen Rückweisungsentscheid des Bundesgerichts. Das Genfer Kantonsgericht hat
sein Urteil in ausreichender Weise begründet. Es war nicht verpflichtet, zusätzliche
Zeugen anzuhören, zumal das Bundesgericht die diesbezüglichen Einwände des Beschwerdeführers bereits im Rahmen seines Rückweisungsentscheides von 2017 geprüft
hatte. Auch der Anklagegrundsatz und der Anspruch des Betroffenen auf ein faires Verfahren wurden nicht verletzt. Abgewiesen hat das Bundesgericht weiter die Einwände
von Erwin Sperisen bezüglich der rechtlichen Qualifikation der Taten; das für Mord
massgebliche Merkmal der "Skrupellosigkeit" wurde vom Genfer Kantonsgericht nicht
verkannt. Schliesslich ist auch das Strafmass von 15 Jahren Freiheitsstrafe nicht zu
beanstanden. Gutgeheissen hat das Bundesgericht die Beschwerde insoweit, als das
Genfer Kantonsgericht Erwin Sperisen trotz des teilweisen Freispruchs jegliche Entschädigung für den vom ihm – neben dem amtlichen Verteidiger – privat beigezogenen
Rechtsbeistand verweigert hat. Das Genfer Kantonsgericht muss in diesem Punkt neu
entscheiden.
| Lausanne, le 29 novembre 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 novembre 2019 (6B_865/2018)
Erwin Sperisen : Recours contre la condamnation rejeté sur les
points principaux
Le Tribunal fédéral rejette, sur les points principaux, le recours d'Erwin Sperisen
contre le jugement de la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice
du canton de Genève. La condamnation de l'intéressé comme complice de sept
assassinats et la peine de 15 années de privation de liberté ne prêtent pas le flanc à
la critique.
Erwin Sperisen, double national guatémaltéco-suisse, a exercé la fonction de Directeur
général de la Police nationale du Guatémala de juillet 2004 à mars 2007. Le
25 septembre 2006, les autorités guatémaltèques ont mené l'opération « Pavo Real »
afin de reprendre le contrôle du pénitencier « Pavón ». Sept détenus ont péri dans ce
contexte. Un an auparavant, 19 prisonniers s'étaient évadés de l'établissement
pénitentiaire « El Infiernito ». Trois d'entre eux sont morts le 3 novembre, respectivement le 1er décembre 2005, après avoir été capturés par la police au cours de l'opération « Gavilán ». En 2014, Erwin Sperisen a été appelé à répondre de ces dix décès
devant le Tribunal criminel du canton de Genève. Par jugement du 6 juin 2014, il a été
condamné pour les sept homicides de la prison de « Pavón » mais acquitté pour les
trois cas précédents. Sur appels du Ministère public du canton de Genève et d'Erwin
Sperisen, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a
condamné ce dernier, pour assassinat dans les dix cas, à la privation de liberté à vie.
Erwin Sperisen a recouru contre ce jugement au Tribunal fédéral, qui a admis
partiellement ce recours en 2017 et renvoyé la cause à l'autorité précédente pour
nouvelle décision. Au mois d'avril 2018, la Chambre pénale d'appel et de révision de la
Cour de justice genevoise a reconnu Erwin Sperisen complice de sept assassinats dans
le cadre de l'opération « Pavo Real ». Elle l'a acquitté des autres chefs d'accusation
pour lesquels il était renvoyé et a prononcé une peine de 15 années de privation de
liberté.
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'Erwin Sperisen sur les points principaux. Le
jugement cantonal n'est pas en contradiction avec l'arrêt de renvoi précédemment rendu
par le Tribunal fédéral. La motivation de la Cour de justice genevoise est suffisante et
celle-ci n'était pas tenue d'entendre d'autres témoins, d'autant que le Tribunal fédéral
avait déjà examiné les griefs y relatifs du recourant dans l'arrêt de renvoi de 2017. Ni le
principe de l'accusation, ni le droit de l'intéressé à un procès équitable n'ont été violés.
Le Tribunal fédéral rejette ensuite les moyens articulés par Erwin Sperisen au sujet de
la qualification juridique des faits. La Cour de justice genevoise n'a pas méconnu
l'exigence, spécifique à l'assassinat, de l'absence de scrupules. Enfin, la quotité de la
peine prononcée, par 15 années de privation de liberté, n'est pas critiquable non plus.
Le Tribunal fédéral n'admet le recours qu'en tant que la Cour de justice genevoise a
refusé à Erwin Sperisen, malgré son acquittement partiel, toute indemnité pour les
services de l'avocat privé qu'il a mandaté en sus de son conseil d'office. La Cour de
justice genevoise doit se prononcer à nouveau sur ce point.
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6B_875_2016_2016_10_06_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 6. Oktober 2016
Embargo: 6. Oktober 2016, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 3. Oktober 2016 (6B_875/2016)
Voraussetzungen für nachträgliche Verwahrung nicht erfüllt
Das Obergericht des Kantons Solothurn hat zu Recht die nachträgliche Verwahrung
eines Mannes abgelehnt, der 2011 wegen Brandstiftung und versuchter Störung des
Eisenbahnverkehrs verurteilt wurde. Das Bundesgericht weist die Beschwerde der
Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Solothurn ab. Die Voraussetzungen für eine
Verwahrung sind nicht erfüllt, weil der Betroffene gemäss den verbindlichen Sachverhaltsfeststellungen im Strafurteil keine ausreichend schwerwiegenden Straftaten
begangen und keine Personen verletzt hat oder verletzten wollte.
Der Mann hatte 2009 erfolglos versucht, einen Zug zum Entgleisen zu bringen. 2011
setzte er die St. Ursen-Kathedrale in Solothurn in Brand. Verletzt wurde bei den Taten
niemand. Das Amtsgericht Solothurn-Lebern verurteilte ihn 2011 für diese und weitere
Delikte wegen Brandstiftung, mehrfacher versuchter Störung des Eisenbahnverkehrs,
Schreckung der Bevölkerung sowie Drohung zu einer Freiheitsstrafe von 14 Monaten.
Gleichzeitig ordnete es eine stationäre therapeutische Massnahme an. Das Amt für
Justizvollzug hob diese Massnahme 2015 wegen Aussichtslosigkeit auf und das Amtsgericht Solothurn-Lebern ordnete auf dessen Antrag die nachträgliche Verwahrung des
Mannes an. Das Obergericht des Kantons Solothurn hiess die Beschwerde des Betroffenen im vergangenen August gut und wies den Antrag auf nachträgliche Verwahrung
ab. Die Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Solothurn gelangte dagegen ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Die Verwahrung als "ultima ratio" setzt
unter anderem voraus, dass die Anlasstat schwer wiegt und der Täter damit die physische, psychische oder sexuelle Integrität einer anderen Person schwer beeinträchtigt
hat oder beeinträchtigen wollte (Artikel 64 Absatz 1 des Strafgesetzbuches). Ob diese
Voraussetzungen erfüllt sind, ist auf der Grundlage der Sachverhaltsfeststellungen im
rechtskräftigen Strafurteil zu beurteilen. Das Obergericht hat im konkreten Fall kein
Bundesrecht verletzt, wenn es gestützt auf das Strafurteil des Amtsgerichts SolothurnLebern von 2011 die Voraussetzungen für eine nachträgliche Verwahrung als nicht
erfüllt erachtet hat. Die Oberstaatsanwaltschaft zeigt anhand der rechtskräftigen Schuldsprüche keine Umstände auf, welche die Taten des Betroffenen als schwere Straftaten
im Sinne des Verwahrungsartikels erscheinen lassen. Solche Umstände sind aufgrund
der konkreten Tatbegehung auch nicht ersichtlich. Es kam lediglich zu Sachschaden,
Personen wurden nicht verletzt oder gefährdet. Gemäss den verbindlichen Feststellungen im Strafurteil hat der Täter lediglich eine abstrakte Gefahr für Dritte geschaffen und
sich überlegt, wie er seine Taten umsetzen könne, ohne Drittpersonen zu verletzen.
Die Abweisung der Beschwerde hat die Freilassung des Betroffenen zur Folge. Das
Bundesgericht setzt dafür eine Frist von maximal 7 Tagen nach Erhalt des Urteils, damit
diesbezüglich allfällige Vorkehrungen in die Wege geleitet werden können, wie etwa die
bereits in Erwägung gezogenen Massnahmen des Erwachsenenschutzrechts.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 6 octobre 2016
Embargo : 6 octobre 2016, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 3 octobre 2016 (6B_875/2016)
Conditions d'un internement ultérieur non remplies
La Cour d'appel du canton de Soleure a refusé à juste titre l'internement ultérieur
d'un homme qui avait été condamné en 2011 pour incendie intentionnel et tentative
d'entrave au service des chemins de fer. Le Tribunal fédéral rejette le recours du
Ministère public du canton de Soleure. Les conditions d'un internement ne sont pas
remplies dans la mesure où, selon les constatations de fait du jugement pénal qui
lient le Tribunal fédéral, l'intéressé n'a commis aucune infraction suffisamment grave
et n'a ni blessé, ni voulu blesser autrui.
En 2009, l'homme avait essayé sans succès de faire dérailler un train. En 2011, il a mis
le feu à la cathédrale Saint-Ours à Soleure. Nul n'a été blessé du fait de ces agissements. A raison de ces faits ainsi que pour d'autres délits, le Tribunal de Soleure-Lebern
l'a condamné en 2011 à une peine privative de liberté de 14 mois pour incendie intentionnel, multiples tentatives d'entrave au service des chemins de fer, menaces alarmant
la population, ainsi que pour menace. Il a ordonné en parallèle une mesure thérapeutique institutionnelle. L'autorité d'exécution a levé cette mesure en 2015 au motif de
l'absence de perspective et le Tribunal de Soleure-Lebern a ordonné à sa demande
l'internement ultérieur de l'intéressé. La Chambre des recours du canton de Soleure a
admis le recours de l'intéressé en août dernier et a rejeté la requête d'internement
ultérieur. Le Ministère public du canton de Soleure a porté la cause devant le Tribunal
fédéral.
Le Tribunal fédéral rejette le recours. L'internement comme « ultima ratio » suppose
entre autres que l'infraction soit grave et que l'auteur ait porté ou voulu porter gravement
atteinte à l'intégrité physique, psychique ou sexuelle d'autrui (art. 64 al. 1 du Code
pénal). Il convient de déterminer si ces conditions sont remplies sur la base des constatations de fait du jugement pénal entré en force. La Chambre des recours n'a pas violé
le droit fédéral dans le cas d'espèce en se fondant sur le jugement pénal du Tribunal de
Soleure-Lebern de 2011 pour conclure que les conditions d'un internement ultérieur
n'étaient pas remplies. Sur la base des verdicts de culpabilité entrés en force, le Ministère public n'établit aucune circonstance faisant apparaître les actes de l'intéressé
comme des infractions graves au sens des dispositions sur l'internement. De telles
circonstances ne ressortent pas non plus de manière évidente des actes perpétrés dans
le cas d'espèce. Il est uniquement question de préjudice matériel, à l'exclusion de
personnes blessées ou mises en danger. Selon les constatations obligatoires du
jugement pénal, l'auteur a seulement créé un danger abstrait pour des tiers et a fait en
sorte d'accomplir ses actes sans blesser des tierces personnes.
Le rejet du recours entraîne la mise en liberté de l'intéressé. Le Tribunal fédéral impartit
un délai maximal de 7 jours dès réception de l'arrêt pour ce faire, dans l'optique de la
mise en œuvre d'éventuelles mesures de précaution, par exemple les mesures fondées
sur le droit de la protection de l'adulte déjà envisagées.
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6B_875_2016_2016_10_06_T_{lang} | Lausanne, 6. Oktober 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 3. Oktober 2016 (6B_875/2016)
Voraussetzungen für nachträgliche Verwahrung nicht erfüllt
Das Obergericht des Kantons Solothurn hat zu Recht die nachträgliche Verwahrung
eines Mannes abgelehnt, der 2011 wegen Brandstiftung und versuchter Störung des
Eisenbahnverkehrs verurteilt wurde. Das Bundesgericht weist die Beschwerde der
Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Solothurn ab. Die Voraussetzungen für eine
Verwahrung sind nicht erfüllt, weil der Betroffene gemäss den verbindlichen Sachverhaltsfeststellungen im Strafurteil keine ausreichend schwerwiegenden Straftaten
begangen und keine Personen verletzt hat oder verletzten wollte.
Der Mann hatte 2009 erfolglos versucht, einen Zug zum Entgleisen zu bringen. 2011
setzte er die St. Ursen-Kathedrale in Solothurn in Brand. Verletzt wurde bei den Taten
niemand. Das Amtsgericht Solothurn-Lebern verurteilte ihn 2011 für diese und weitere
Delikte wegen Brandstiftung, mehrfacher versuchter Störung des Eisenbahnverkehrs,
Schreckung der Bevölkerung sowie Drohung zu einer Freiheitsstrafe von 14 Monaten.
Gleichzeitig ordnete es eine stationäre therapeutische Massnahme an. Das Amt für
Justizvollzug hob diese Massnahme 2015 wegen Aussichtslosigkeit auf und das Amtsgericht Solothurn-Lebern ordnete auf dessen Antrag die nachträgliche Verwahrung des
Mannes an. Das Obergericht des Kantons Solothurn hiess die Beschwerde des Betroffenen im vergangenen August gut und wies den Antrag auf nachträgliche Verwahrung
ab. Die Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Solothurn gelangte dagegen ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Die Verwahrung als "ultima ratio" setzt
unter anderem voraus, dass die Anlasstat schwer wiegt und der Täter damit die physische, psychische oder sexuelle Integrität einer anderen Person schwer beeinträchtigt
hat oder beeinträchtigen wollte (Artikel 64 Absatz 1 des Strafgesetzbuches). Ob diese
Voraussetzungen erfüllt sind, ist auf der Grundlage der Sachverhaltsfeststellungen im
rechtskräftigen Strafurteil zu beurteilen. Das Obergericht hat im konkreten Fall kein
Bundesrecht verletzt, wenn es gestützt auf das Strafurteil des Amtsgerichts SolothurnLebern von 2011 die Voraussetzungen für eine nachträgliche Verwahrung als nicht
erfüllt erachtet hat. Die Oberstaatsanwaltschaft zeigt anhand der rechtskräftigen Schuldsprüche keine Umstände auf, welche die Taten des Betroffenen als schwere Straftaten
im Sinne des Verwahrungsartikels erscheinen lassen. Solche Umstände sind aufgrund
der konkreten Tatbegehung auch nicht ersichtlich. Es kam lediglich zu Sachschaden,
Personen wurden nicht verletzt oder gefährdet. Gemäss den verbindlichen Feststellungen im Strafurteil hat der Täter lediglich eine abstrakte Gefahr für Dritte geschaffen und
sich überlegt, wie er seine Taten umsetzen könne, ohne Drittpersonen zu verletzen.
Die Abweisung der Beschwerde hat die Freilassung des Betroffenen zur Folge. Das
Bundesgericht setzt dafür eine Frist von maximal 7 Tagen nach Erhalt des Urteils, damit
diesbezüglich allfällige Vorkehrungen in die Wege geleitet werden können, wie etwa die
bereits in Erwägung gezogenen Massnahmen des Erwachsenenschutzrechts.
| Lausanne, le 6 octobre 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 3 octobre 2016 (6B_875/2016)
Conditions d'un internement ultérieur non remplies
La Cour d'appel du canton de Soleure a refusé à juste titre l'internement ultérieur
d'un homme qui avait été condamné en 2011 pour incendie intentionnel et tentative
d'entrave au service des chemins de fer. Le Tribunal fédéral rejette le recours du
Ministère public du canton de Soleure. Les conditions d'un internement ne sont pas
remplies dans la mesure où, selon les constatations de fait du jugement pénal qui
lient le Tribunal fédéral, l'intéressé n'a commis aucune infraction suffisamment grave
et n'a ni blessé, ni voulu blesser autrui.
En 2009, l'homme avait essayé sans succès de faire dérailler un train. En 2011, il a mis
le feu à la cathédrale Saint-Ours à Soleure. Nul n'a été blessé du fait de ces agissements. A raison de ces faits ainsi que pour d'autres délits, le Tribunal de Soleure-Lebern
l'a condamné en 2011 à une peine privative de liberté de 14 mois pour incendie intentionnel, multiples tentatives d'entrave au service des chemins de fer, menaces alarmant
la population, ainsi que pour menace. Il a ordonné en parallèle une mesure thérapeutique institutionnelle. L'autorité d'exécution a levé cette mesure en 2015 au motif de
l'absence de perspective et le Tribunal de Soleure-Lebern a ordonné à sa demande
l'internement ultérieur de l'intéressé. La Chambre des recours du canton de Soleure a
admis le recours de l'intéressé en août dernier et a rejeté la requête d'internement
ultérieur. Le Ministère public du canton de Soleure a porté la cause devant le Tribunal
fédéral.
Le Tribunal fédéral rejette le recours. L'internement comme « ultima ratio » suppose
entre autres que l'infraction soit grave et que l'auteur ait porté ou voulu porter gravement
atteinte à l'intégrité physique, psychique ou sexuelle d'autrui (art. 64 al. 1 du Code
pénal). Il convient de déterminer si ces conditions sont remplies sur la base des constatations de fait du jugement pénal entré en force. La Chambre des recours n'a pas violé
le droit fédéral dans le cas d'espèce en se fondant sur le jugement pénal du Tribunal de
Soleure-Lebern de 2011 pour conclure que les conditions d'un internement ultérieur
n'étaient pas remplies. Sur la base des verdicts de culpabilité entrés en force, le Ministère public n'établit aucune circonstance faisant apparaître les actes de l'intéressé
comme des infractions graves au sens des dispositions sur l'internement. De telles
circonstances ne ressortent pas non plus de manière évidente des actes perpétrés dans
le cas d'espèce. Il est uniquement question de préjudice matériel, à l'exclusion de
personnes blessées ou mises en danger. Selon les constatations obligatoires du
jugement pénal, l'auteur a seulement créé un danger abstrait pour des tiers et a fait en
sorte d'accomplir ses actes sans blesser des tierces personnes.
Le rejet du recours entraîne la mise en liberté de l'intéressé. Le Tribunal fédéral impartit
un délai maximal de 7 jours dès réception de l'arrêt pour ce faire, dans l'optique de la
mise en œuvre d'éventuelles mesures de précaution, par exemple les mesures fondées
sur le droit de la protection de l'adulte déjà envisagées.
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6B_889_2019_2019_11_21_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 21. November 2019
Embargo: 21. November 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 6. November 2019 (6B_889/2019)
Kantonsgericht St. Gallen muss Verwahrung von pädophilem
Täter anordnen
Das Kantonsgericht St. Gallen muss gegenüber einem Mann die Verwahrung anordnen, der mehrfach wegen sexueller Handlungen mit Kindern oder dem Versuch dazu
verurteilt wurde. Die Verwahrung des Betroffenen, der sich derzeit in einer stationären Massnahme befindet, ist aufgrund seiner fehlenden Therapierbarkeit, des hohen
Rückfallrisikos, der Gefährdung der ungestörten sexuellen Entwicklung von Kindern
und der Schwere der zu erwartenden Delikte verhältnismässig. Das Bundesgericht
heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft gut.
Der 1955 geborene Mann war 2006 vom St. Galler Kantonsgericht der mehrfachen sexuellen Handlungen mit Kindern schuldig gesprochen worden. Es verurteilte ihn zu einer
Freiheitsstrafe von vier Jahren und ordnete eine therapeutische Massnahme an. 2011
wurde er aus dem stationären Massnahmenvollzug bedingt entlassen. 2012 wurde er erneut festgenommen und 2013 vom Kantonsgericht wegen mehrfacher versuchter sexueller Handlungen mit Kindern schuldig gesprochen und zu 21 Monaten Freiheitsstrafe
verurteilt. Das Kantonsgericht bestätigte dabei die Rückversetzung des Betroffenen in
die stationäre Massnahme. 2018 entschied das Kantonsgericht, die stationäre Massnahme nicht zu verlängern. Das Amt für Justizvollzug hob die stationäre Massnahme
2019 auf und beantragte beim Kantonsgericht die Verwahrung. Das Kantonsgericht
lehnte die Anordnung der Verwahrung ab, da diese unverhältnismässig sei und verlängerte die stationäre Massnahme bis Ende Mai 2020.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft des Kantons St. Gallen gut. Es kommt zum Schluss, dass die Verwahrung anzuordnen ist und weist die
Sache diesbezüglich zurück ans Kantonsgericht. Mit der Vorinstanz ist davon auszugehen, dass die im Jahr 2006 beurteilten Delikte in Art und Eingriffsintensität ausreichend
schwer sind, um als Anlasstat für eine Verwahrung zu gelten. Sexuelle Verfehlungen
gegenüber Kindern gehören prinzipiell zu den gravierenden Straftaten. Die fraglichen
Delikte haben die psychische und sexuelle Integrität der Opfer schwer beeinträchtigt.
Dass der Betroffene ohne körperliche Gewalt vorging, ändert daran nichts. Gemäss
Kantonsgericht liegt beim Betroffenen eine schwere psychische Störung im Sinne einer
Pädophilie mit homosexueller Ausrichtung vor. Gemäss dem zu Grunde liegenden Gutachten lassen sich beim Betroffenen Vorwürfe über sexuelle Handlungen weit zurückverfolgen. Die erfolgten Therapien seien nicht zielführend gewesen und eine Behandlung aufgrund der fehlenden Motivation zurzeit nicht erfolgversprechend. Es bestünden
kaum protektive Faktoren und eine unverändert hohe Gefahr weiterer pädosexueller
Handlungen. Das Kantonsgericht hat auf dieser Basis therapeutische Schritte zur Verringerung des Risikos zu Recht ausgeschlossen und das Rückfallrisiko für pädosexuelle
Handlungen als hoch bewertet. Die Anordnung der Verwahrung ist verhältnismässig.
Während über acht Jahren erfolgten therapeutische Bemühungen, ohne dass sich nennenswerte Wirkungen zeigten. Aktuell ist von fehlender Therapierbarkeit des Mannes
auszugehen; mit einer Verringerung des hohen Rückfallrisikos ist nicht zu rechnen.
Gefährdet ist das hochwertige Rechtsgut der ungestörten sexuellen Entwicklung von
Kindern. Eine Abwägung der Gefährlichkeit des Mannes und des Anliegens der Öffentlichkeit am Schutz der ungestörten sexuellen Entwicklung von Kindern einerseits mit
dem Freiheitsanspruch des Betroffenen andererseits führt zum Schluss, dass die Verwahrung aus Gründen der Verhältnismässigkeit anzuordnen ist.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 21 novembre 2019
Embargo : 21 novembre 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 6 novembre 2019 (6B_889/2019)
Le Tribunal cantonal de St-Gall doit ordonner l'internement d'un
auteur pédophile
Le Tribunal cantonal de St-Gall doit ordonner l'internement d'un homme condamné à
plusieurs reprises pour des actes ou des tentatives d'actes d'ordre sexuel commis
sur des enfants. L'internement de l'intéressé, qui fait actuellement l'objet d'une
mesure institutionnelle, est proportionné, compte tenu de son inaccessibilité à la
thérapie, du risque de récidive élevé, de la mise en danger du développement sexuel
non perturbé des enfants et de la gravité des délits envisagés. Le Tribunal fédéral
admet le recours du Ministère public.
L'homme, né en 1955, avait été condamné en 2006 par le Tribunal cantonal de St-Gall,
pour plusieurs actes d'ordre sexuel avec des enfants. Le Tribunal lui avait infligé une
peine privative de liberté de quatre ans et avait ordonné une mesure institutionnelle. En
2011, l'homme avait été libéré conditionnellement de la mesure institutionnelle. Il avait à
nouveau été arrêté en 2012 puis, en 2013, avait été reconnu coupable de plusieurs
tentatives d'actes d'ordre sexuel avec des enfants par le Tribunal cantonal et condamné
à une peine privative de liberté de 21 mois. Le Tribunal cantonal avait alors confirmé la
réintégration de l'intéressé dans la mesure institutionnelle. En 2018, le Tribunal cantonal
avait décidé de ne pas prolonger la mesure institutionnelle. En 2019, l'autorité d’exécution avait levé la mesure institutionnelle et requis l'internement auprès du Tribunal cantonal. Le Tribunal cantonal avait refusé d'ordonner l'internement, jugé disproportionné,
et avait prolongé la mesure institutionnelle jusqu'à la fin du mois de mai 2020.
Le Tribunal fédéral admet le recours du Ministère public du canton de St-Gall. Il arrive à
la conclusion que l'internement doit être ordonné et renvoie, sur ce point, la cause au
Tribunal cantonal. Avec l'autorité précédente, il faut admettre que les délits jugés en
2006 sont suffisamment graves, par leur nature et l'intensité des atteintes, pour justifier
un internement. Les infractions sexuelles contre les enfants comptent en principe parmi
les plus graves. Les délits en question ont durement porté atteinte à l'intégrité psychique
et sexuelle des victimes. Que l'intéressé ait agi sans user de violence physique n'y
change rien. Selon le Tribunal cantonal, l'intéressé présente un grave trouble psychique,
soit une pédophilie avec une orientation homosexuelle. Il ressort de l'expertise sur
laquelle il se fonde que les accusations d'actes d'ordre sexuel contre l'intéressé
remontent loin. Les thérapies suivies n'ont pas été efficaces et un traitement ne paraît
pas actuellement pouvoir aboutir, en raison d'un manque de motivation. Il existe peu de
facteurs protecteurs mais un risque élevé, inchangé, de commission de nouveaux actes
pédo-sexuels. Sur cette base, le Tribunal cantonal a, à raison, exclu les démarches
thérapeutiques visant la réduction des risques et a estimé élevé le risque de récidive
concernant les actes pédo-sexuels. Le prononcé de l'internement est proportionné.
Pendant plus de huit ans, des actions thérapeutiques ont été entreprises, sans montrer
d'effets notables. Actuellement, il faut conclure à une inaccessibilité de l'homme à la
thérapie. Il ne faut pas escompter une réduction du risque élevé de récidive. Le développement sexuel non perturbé des enfants, bien juridique précieux, est menacé. Une
mise en balance, d'une part, de la dangerosité de l'homme et du souci de la collectivité
pour la protection du développement sexuel non perturbé des enfants et, d'autre part,
de la liberté personnelle de l'intéressé, conduit à admettre que l'internement doit, au
regard de la proportionnalité, être ordonné.
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6B_889_2019_2019_11_21_T_{lang} | Lausanne, 21. November 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 6. November 2019 (6B_889/2019)
Kantonsgericht St. Gallen muss Verwahrung von pädophilem
Täter anordnen
Das Kantonsgericht St. Gallen muss gegenüber einem Mann die Verwahrung anordnen, der mehrfach wegen sexueller Handlungen mit Kindern oder dem Versuch dazu
verurteilt wurde. Die Verwahrung des Betroffenen, der sich derzeit in einer stationären Massnahme befindet, ist aufgrund seiner fehlenden Therapierbarkeit, des hohen
Rückfallrisikos, der Gefährdung der ungestörten sexuellen Entwicklung von Kindern
und der Schwere der zu erwartenden Delikte verhältnismässig. Das Bundesgericht
heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft gut.
Der 1955 geborene Mann war 2006 vom St. Galler Kantonsgericht der mehrfachen sexuellen Handlungen mit Kindern schuldig gesprochen worden. Es verurteilte ihn zu einer
Freiheitsstrafe von vier Jahren und ordnete eine therapeutische Massnahme an. 2011
wurde er aus dem stationären Massnahmenvollzug bedingt entlassen. 2012 wurde er erneut festgenommen und 2013 vom Kantonsgericht wegen mehrfacher versuchter sexueller Handlungen mit Kindern schuldig gesprochen und zu 21 Monaten Freiheitsstrafe
verurteilt. Das Kantonsgericht bestätigte dabei die Rückversetzung des Betroffenen in
die stationäre Massnahme. 2018 entschied das Kantonsgericht, die stationäre Massnahme nicht zu verlängern. Das Amt für Justizvollzug hob die stationäre Massnahme
2019 auf und beantragte beim Kantonsgericht die Verwahrung. Das Kantonsgericht
lehnte die Anordnung der Verwahrung ab, da diese unverhältnismässig sei und verlängerte die stationäre Massnahme bis Ende Mai 2020.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft des Kantons St. Gallen gut. Es kommt zum Schluss, dass die Verwahrung anzuordnen ist und weist die
Sache diesbezüglich zurück ans Kantonsgericht. Mit der Vorinstanz ist davon auszugehen, dass die im Jahr 2006 beurteilten Delikte in Art und Eingriffsintensität ausreichend
schwer sind, um als Anlasstat für eine Verwahrung zu gelten. Sexuelle Verfehlungen
gegenüber Kindern gehören prinzipiell zu den gravierenden Straftaten. Die fraglichen
Delikte haben die psychische und sexuelle Integrität der Opfer schwer beeinträchtigt.
Dass der Betroffene ohne körperliche Gewalt vorging, ändert daran nichts. Gemäss
Kantonsgericht liegt beim Betroffenen eine schwere psychische Störung im Sinne einer
Pädophilie mit homosexueller Ausrichtung vor. Gemäss dem zu Grunde liegenden Gutachten lassen sich beim Betroffenen Vorwürfe über sexuelle Handlungen weit zurückverfolgen. Die erfolgten Therapien seien nicht zielführend gewesen und eine Behandlung aufgrund der fehlenden Motivation zurzeit nicht erfolgversprechend. Es bestünden
kaum protektive Faktoren und eine unverändert hohe Gefahr weiterer pädosexueller
Handlungen. Das Kantonsgericht hat auf dieser Basis therapeutische Schritte zur Verringerung des Risikos zu Recht ausgeschlossen und das Rückfallrisiko für pädosexuelle
Handlungen als hoch bewertet. Die Anordnung der Verwahrung ist verhältnismässig.
Während über acht Jahren erfolgten therapeutische Bemühungen, ohne dass sich nennenswerte Wirkungen zeigten. Aktuell ist von fehlender Therapierbarkeit des Mannes
auszugehen; mit einer Verringerung des hohen Rückfallrisikos ist nicht zu rechnen.
Gefährdet ist das hochwertige Rechtsgut der ungestörten sexuellen Entwicklung von
Kindern. Eine Abwägung der Gefährlichkeit des Mannes und des Anliegens der Öffentlichkeit am Schutz der ungestörten sexuellen Entwicklung von Kindern einerseits mit
dem Freiheitsanspruch des Betroffenen andererseits führt zum Schluss, dass die Verwahrung aus Gründen der Verhältnismässigkeit anzuordnen ist.
| Lausanne, le 21 novembre 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 6 novembre 2019 (6B_889/2019)
Le Tribunal cantonal de St-Gall doit ordonner l'internement d'un
auteur pédophile
Le Tribunal cantonal de St-Gall doit ordonner l'internement d'un homme condamné à
plusieurs reprises pour des actes ou des tentatives d'actes d'ordre sexuel commis
sur des enfants. L'internement de l'intéressé, qui fait actuellement l'objet d'une
mesure institutionnelle, est proportionné, compte tenu de son inaccessibilité à la
thérapie, du risque de récidive élevé, de la mise en danger du développement sexuel
non perturbé des enfants et de la gravité des délits envisagés. Le Tribunal fédéral
admet le recours du Ministère public.
L'homme, né en 1955, avait été condamné en 2006 par le Tribunal cantonal de St-Gall,
pour plusieurs actes d'ordre sexuel avec des enfants. Le Tribunal lui avait infligé une
peine privative de liberté de quatre ans et avait ordonné une mesure institutionnelle. En
2011, l'homme avait été libéré conditionnellement de la mesure institutionnelle. Il avait à
nouveau été arrêté en 2012 puis, en 2013, avait été reconnu coupable de plusieurs
tentatives d'actes d'ordre sexuel avec des enfants par le Tribunal cantonal et condamné
à une peine privative de liberté de 21 mois. Le Tribunal cantonal avait alors confirmé la
réintégration de l'intéressé dans la mesure institutionnelle. En 2018, le Tribunal cantonal
avait décidé de ne pas prolonger la mesure institutionnelle. En 2019, l'autorité d’exécution avait levé la mesure institutionnelle et requis l'internement auprès du Tribunal cantonal. Le Tribunal cantonal avait refusé d'ordonner l'internement, jugé disproportionné,
et avait prolongé la mesure institutionnelle jusqu'à la fin du mois de mai 2020.
Le Tribunal fédéral admet le recours du Ministère public du canton de St-Gall. Il arrive à
la conclusion que l'internement doit être ordonné et renvoie, sur ce point, la cause au
Tribunal cantonal. Avec l'autorité précédente, il faut admettre que les délits jugés en
2006 sont suffisamment graves, par leur nature et l'intensité des atteintes, pour justifier
un internement. Les infractions sexuelles contre les enfants comptent en principe parmi
les plus graves. Les délits en question ont durement porté atteinte à l'intégrité psychique
et sexuelle des victimes. Que l'intéressé ait agi sans user de violence physique n'y
change rien. Selon le Tribunal cantonal, l'intéressé présente un grave trouble psychique,
soit une pédophilie avec une orientation homosexuelle. Il ressort de l'expertise sur
laquelle il se fonde que les accusations d'actes d'ordre sexuel contre l'intéressé
remontent loin. Les thérapies suivies n'ont pas été efficaces et un traitement ne paraît
pas actuellement pouvoir aboutir, en raison d'un manque de motivation. Il existe peu de
facteurs protecteurs mais un risque élevé, inchangé, de commission de nouveaux actes
pédo-sexuels. Sur cette base, le Tribunal cantonal a, à raison, exclu les démarches
thérapeutiques visant la réduction des risques et a estimé élevé le risque de récidive
concernant les actes pédo-sexuels. Le prononcé de l'internement est proportionné.
Pendant plus de huit ans, des actions thérapeutiques ont été entreprises, sans montrer
d'effets notables. Actuellement, il faut conclure à une inaccessibilité de l'homme à la
thérapie. Il ne faut pas escompter une réduction du risque élevé de récidive. Le développement sexuel non perturbé des enfants, bien juridique précieux, est menacé. Une
mise en balance, d'une part, de la dangerosité de l'homme et du souci de la collectivité
pour la protection du développement sexuel non perturbé des enfants et, d'autre part,
de la liberté personnelle de l'intéressé, conduit à admettre que l'internement doit, au
regard de la proportionnalité, être ordonné.
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6B_896_2014_2015_12_30_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 30. Dezember 2015
Embargo: 30. Dezember 2015, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 16. Dezember 2015 (6B_896/2014)
Nachträgliche Verwahrung bestätigt
Die nachträgliche Verwahrung eines 1993 zu 20 Jahren Zuchthaus verurteilten
Straftäters verstösst nicht gegen die Europäische Menschenrechtskonvention. Die
auf der gesetzlichen Neuregelung von 2007 basierende Massnahme bedeutet keine
Verletzung des Rückwirkungs- oder des Doppelbestrafungsverbotes. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab und bestätigt den Entscheid des
Obergerichts des Kantons Zürich.
Das Geschworenengericht des Kantons Zürich hatte den Mann mit Urteilen von 1993
und 1995 wegen Mordes, vorsätzlicher Tötung und weiterer Delikte zu 20 Jahren Zuchthaus verurteilt. Die Strafe endete am 8. Oktober 2010. Seither befindet sich der Mann in
Sicherheitshaft. Bereits 2009 hatte die Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Zürich ein
Gesuch um nachträgliche Verwahrung des Täters gestellt. 2012 kam das Bundesgericht
auf Beschwerde der Oberstaatsanwaltschaft zum Schluss, dass die Voraussetzungen
für eine Wiederaufnahme des Verfahrens erfüllt seien. Das Bezirksgericht Zürich ordnete in der Folge gestützt auf ein psychiatrisches Gutachten die nachträgliche
Verwahrung des Mannes an. Das Obergericht des Kantons Zürich bestätigte den Entscheid 2014. Der Betroffene gelangte dagegen ans Bundesgericht. Er machte geltend,
dass seine nachträgliche Verwahrung gegen die Europäische Menschenrechtskonvention (EMRK) und gegen den Internationalen Pakt über bürgerliche und politische
Rechte (IPBPR) verstosse. Insbesondere verletze die Massnahme das Verbot der
Rückwirkung, weil die gesetzliche Regelung zur nachträglichen Verwahrung erst 2007 in
Kraft getreten sei. Zudem bedeute die Anordnung der Verwahrung eine unzulässige
Doppelbestrafung.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Die nachträgliche
Verwahrung kann gemäss den 2007 eingeführten Bestimmungen angeordnet werden,
wenn sich bei einem Verurteilten während dem Vollzug der Freiheitsstrafe aufgrund
neuer Tatsachen und Beweismittel ergibt, dass die Voraussetzungen für eine Verwahrung erfüllt sind; die Voraussetzungen müssen dabei bereits zum Zeitpunkt der
Verurteilung bestanden haben, ohne dass das Gericht davon Kenntnis haben konnte.
Die EMRK und der IPBPR schliessen eine rückwirkende Anwendung von neuem Recht
nicht aus, wenn dieses nicht strenger wirkt als das alte Recht. Das zur Zeit der
Tatbegehung anwendbare Strafprozessrecht des Kantons Zürich schloss die Revision
eines Urteils zu Ungunsten des Täters aufgrund von neuen Tatsachen und Beweismitteln nicht aus. Das Rückwirkungsverbot ist somit nicht verletzt, weil es bereits unter
dem damals geltenden Recht möglich gewesen wäre, auf das ursprüngliche Urteil
zurückzukommen und nachträglich die Verwahrung anzuordnen. Die Massnahme verstösst auch nicht gegen das Verbot der doppelten Bestrafung für die gleiche Tat. Für
den Betroffenen wiegt der mit der Verwahrung verbundene Eingriff in seine Freiheit
sowie in sein Vertrauen auf eine Entlassung nach Verbüssung der Strafe sehr schwer.
Gemäss dem Gutachten drohen von ihm in Freiheit jedoch weitere schwere, wenn nicht
schwerste Gewaltdelikte gegen Leib und Leben Dritter. Unter diesen Umständen geht
der Schutz der Allgemeinheit vor.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 30 décembre 2015
Embargo : 30 décembre 2015, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 16 décembre 2015 (6B_896/2014)
Internement ultérieur confirmé
L’internement ultérieur d’un auteur condamné en 1993 à 20 ans de réclusion ne viole
pas la Convention européenne des droits de l’homme. La mesure ordonnée sur la
base d’une nouvelle réglementation légale applicable depuis 2007 n’enfreint pas le
principe de non-rétroactivité, ni l’interdiction de la double condamnation. Le Tribunal
fédéral rejette le recours de l’intéressé et confirme la décision du Tribunal cantonal
zurichois.
Statuant par jugements rendus en 1993 et 1995, la Cour d’assises du canton de Zurich
a condamné à 20 ans de réclusion l’auteur d’actes constitutifs d’assassinat, de meurtre
et de divers autres délits. L’exécution de la peine s’est achevée le 8 octobre 2010.
Depuis lors, le condamné se trouve en détention pour des motifs de sûreté. En 2009, le
Procureur général du canton de Zurich a formulé une demande d’internement ultérieur à
son encontre. En 2012, le Tribunal fédéral saisi d’un recours du ministère public a admis
que les conditions d’une reprise de la procédure étaient réalisées. Y donnant suite, le
Tribunal d’arrondissement zurichois a ordonné l'internement ultérieur de l’intéressé sur
la base d’un rapport d’expertise psychiatrique. Le Tribunal cantonal zurichois a confirmé
la mesure aux termes d’un jugement rendu en 2014. L’intéressé a recouru au Tribunal
fédéral. Il a fait valoir que l’internement ultérieur ordonné à son encontre, l’avait été en
violation de la Convention européenne des droits de l’homme et du Pacte international
relatif aux droits civils et politiques. En particulier, il portait atteinte au principe de nonrétroactivité, la base légale n’étant entrée en vigueur qu’en 2007, et à l’interdiction de la
double condamnation.
Le Tribunal fédéral rejette le recours. L’internement ultérieur fondé sur les dispositions
légales entrées en vigueur en 2007 peut être ordonné si des faits et des moyens de
preuves nouveaux laissent apparaître en cours d’exécution de la peine privative de
liberté que les conditions de la mesure étaient déjà réalisées au moment de la
condamnation et que le tribunal n’avait alors pas pu en avoir connaissance. La
Convention européenne des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits
civils et politiques n’interdisent pas l’application rétroactive du nouveau droit, à la
condition que les effets de ce dernier ne soient pas plus sévères que ceux de l’ancien
droit. En l'occurrence, la procédure pénale applicable dans le canton de Zurich au
moment des faits n’excluait pas la révision d'un jugement pour faits ou moyens de
preuves nouveaux au détriment du condamné. Le principe de non-rétroactivité n’est par
conséquent pas violé, dès lors que le droit alors applicable permettait déjà de revenir
sur un jugement initial et d’ordonner ultérieurement un internement. La mesure ne porte
pas non plus atteinte à l’interdiction de la double condamnation pour le même état de
faits. Certes, pour l’intéressé, l'internement ultérieur porte très gravement atteinte à sa
liberté de mouvement ainsi qu'à son attente d'une libération en fin de la peine. Selon le
rapport d'expertise psychiatrique, sa libération induirait toutefois le risque qu'il commette
d'autres délits violents, voire les plus graves des crimes contre la vie et l'intégrité
corporelle d'autrui. Dans ces circonstances, la protection de la collectivité prévaut.
| 2 |
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6B_896_2014_2015_12_30_T_{lang} | Lausanne, 30. Dezember 2015
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 16. Dezember 2015 (6B_896/2014)
Nachträgliche Verwahrung bestätigt
Die nachträgliche Verwahrung eines 1993 zu 20 Jahren Zuchthaus verurteilten
Straftäters verstösst nicht gegen die Europäische Menschenrechtskonvention. Die
auf der gesetzlichen Neuregelung von 2007 basierende Massnahme bedeutet keine
Verletzung des Rückwirkungs- oder des Doppelbestrafungsverbotes. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab und bestätigt den Entscheid des
Obergerichts des Kantons Zürich.
Das Geschworenengericht des Kantons Zürich hatte den Mann mit Urteilen von 1993
und 1995 wegen Mordes, vorsätzlicher Tötung und weiterer Delikte zu 20 Jahren Zuchthaus verurteilt. Die Strafe endete am 8. Oktober 2010. Seither befindet sich der Mann in
Sicherheitshaft. Bereits 2009 hatte die Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Zürich ein
Gesuch um nachträgliche Verwahrung des Täters gestellt. 2012 kam das Bundesgericht
auf Beschwerde der Oberstaatsanwaltschaft zum Schluss, dass die Voraussetzungen
für eine Wiederaufnahme des Verfahrens erfüllt seien. Das Bezirksgericht Zürich ordnete in der Folge gestützt auf ein psychiatrisches Gutachten die nachträgliche
Verwahrung des Mannes an. Das Obergericht des Kantons Zürich bestätigte den Entscheid 2014. Der Betroffene gelangte dagegen ans Bundesgericht. Er machte geltend,
dass seine nachträgliche Verwahrung gegen die Europäische Menschenrechtskonvention (EMRK) und gegen den Internationalen Pakt über bürgerliche und politische
Rechte (IPBPR) verstosse. Insbesondere verletze die Massnahme das Verbot der
Rückwirkung, weil die gesetzliche Regelung zur nachträglichen Verwahrung erst 2007 in
Kraft getreten sei. Zudem bedeute die Anordnung der Verwahrung eine unzulässige
Doppelbestrafung.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Die nachträgliche
Verwahrung kann gemäss den 2007 eingeführten Bestimmungen angeordnet werden,
wenn sich bei einem Verurteilten während dem Vollzug der Freiheitsstrafe aufgrund
neuer Tatsachen und Beweismittel ergibt, dass die Voraussetzungen für eine Verwahrung erfüllt sind; die Voraussetzungen müssen dabei bereits zum Zeitpunkt der
Verurteilung bestanden haben, ohne dass das Gericht davon Kenntnis haben konnte.
Die EMRK und der IPBPR schliessen eine rückwirkende Anwendung von neuem Recht
nicht aus, wenn dieses nicht strenger wirkt als das alte Recht. Das zur Zeit der
Tatbegehung anwendbare Strafprozessrecht des Kantons Zürich schloss die Revision
eines Urteils zu Ungunsten des Täters aufgrund von neuen Tatsachen und Beweismitteln nicht aus. Das Rückwirkungsverbot ist somit nicht verletzt, weil es bereits unter
dem damals geltenden Recht möglich gewesen wäre, auf das ursprüngliche Urteil
zurückzukommen und nachträglich die Verwahrung anzuordnen. Die Massnahme verstösst auch nicht gegen das Verbot der doppelten Bestrafung für die gleiche Tat. Für
den Betroffenen wiegt der mit der Verwahrung verbundene Eingriff in seine Freiheit
sowie in sein Vertrauen auf eine Entlassung nach Verbüssung der Strafe sehr schwer.
Gemäss dem Gutachten drohen von ihm in Freiheit jedoch weitere schwere, wenn nicht
schwerste Gewaltdelikte gegen Leib und Leben Dritter. Unter diesen Umständen geht
der Schutz der Allgemeinheit vor.
| Lausanne, le 30 décembre 2015
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 16 décembre 2015 (6B_896/2014)
Internement ultérieur confirmé
L’internement ultérieur d’un auteur condamné en 1993 à 20 ans de réclusion ne viole
pas la Convention européenne des droits de l’homme. La mesure ordonnée sur la
base d’une nouvelle réglementation légale applicable depuis 2007 n’enfreint pas le
principe de non-rétroactivité, ni l’interdiction de la double condamnation. Le Tribunal
fédéral rejette le recours de l’intéressé et confirme la décision du Tribunal cantonal
zurichois.
Statuant par jugements rendus en 1993 et 1995, la Cour d’assises du canton de Zurich
a condamné à 20 ans de réclusion l’auteur d’actes constitutifs d’assassinat, de meurtre
et de divers autres délits. L’exécution de la peine s’est achevée le 8 octobre 2010.
Depuis lors, le condamné se trouve en détention pour des motifs de sûreté. En 2009, le
Procureur général du canton de Zurich a formulé une demande d’internement ultérieur à
son encontre. En 2012, le Tribunal fédéral saisi d’un recours du ministère public a admis
que les conditions d’une reprise de la procédure étaient réalisées. Y donnant suite, le
Tribunal d’arrondissement zurichois a ordonné l'internement ultérieur de l’intéressé sur
la base d’un rapport d’expertise psychiatrique. Le Tribunal cantonal zurichois a confirmé
la mesure aux termes d’un jugement rendu en 2014. L’intéressé a recouru au Tribunal
fédéral. Il a fait valoir que l’internement ultérieur ordonné à son encontre, l’avait été en
violation de la Convention européenne des droits de l’homme et du Pacte international
relatif aux droits civils et politiques. En particulier, il portait atteinte au principe de nonrétroactivité, la base légale n’étant entrée en vigueur qu’en 2007, et à l’interdiction de la
double condamnation.
Le Tribunal fédéral rejette le recours. L’internement ultérieur fondé sur les dispositions
légales entrées en vigueur en 2007 peut être ordonné si des faits et des moyens de
preuves nouveaux laissent apparaître en cours d’exécution de la peine privative de
liberté que les conditions de la mesure étaient déjà réalisées au moment de la
condamnation et que le tribunal n’avait alors pas pu en avoir connaissance. La
Convention européenne des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits
civils et politiques n’interdisent pas l’application rétroactive du nouveau droit, à la
condition que les effets de ce dernier ne soient pas plus sévères que ceux de l’ancien
droit. En l'occurrence, la procédure pénale applicable dans le canton de Zurich au
moment des faits n’excluait pas la révision d'un jugement pour faits ou moyens de
preuves nouveaux au détriment du condamné. Le principe de non-rétroactivité n’est par
conséquent pas violé, dès lors que le droit alors applicable permettait déjà de revenir
sur un jugement initial et d’ordonner ultérieurement un internement. La mesure ne porte
pas non plus atteinte à l’interdiction de la double condamnation pour le même état de
faits. Certes, pour l’intéressé, l'internement ultérieur porte très gravement atteinte à sa
liberté de mouvement ainsi qu'à son attente d'une libération en fin de la peine. Selon le
rapport d'expertise psychiatrique, sa libération induirait toutefois le risque qu'il commette
d'autres délits violents, voire les plus graves des crimes contre la vie et l'intégrité
corporelle d'autrui. Dans ces circonstances, la protection de la collectivité prévaut.
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6B_908_2018_2019_10_23_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 23. Oktober 2019
Embargo: 23. Oktober 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 7. Oktober 2019 (6B_908/2018)
Automatische Fahrzeugfahndung und Verkehrsüberwachung:
Keine ausreichende gesetzliche Grundlage im Kanton Thurgau
Für den Einsatz der automatischen Fahrzeugfahndung und Verkehrsüberwachung
(AFV) bedarf es einer ausreichend detaillierten Regelung in einem Gesetz. Für die im
Kanton Thurgau praktizierte AFV fehlt es an einer entsprechenden gesetzlichen
Grundlage. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde eines Autolenkers gut.
Das Obergericht des Kantons Thurgau hatte den Mann 2018 unter anderem wegen
mehrfachen Fahrens ohne Berechtigung zu einer Geldstrafe und einer Busse verurteilt.
Dass der Betroffene trotz Entzug des Führerausweises einen Personenwagen gefahren
war, hatte sich aus Aufzeichungen der AFV ergeben.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes gut, hebt das Urteil des Obergerichts auf und weist die Sache zu neuem Entscheid an dieses zurück. Bei der AFV
werden zunächst mittels Kamera das Kontrollschild, beziehungsweise die Identität des
Halters in Erfahrung gebracht; erfasst werden auch Zeitpunkt, Standort, Fahrtrichtung
und Fahrzeuginsassen. Über diese Erhebung und Aufbewahrung erkennungsdienstlicher Informationen hinaus werden die Daten anschliessend mit anderen Datensammlungen zusammengeführt und automatisch abgeglichen. Dies ermöglicht eine serielle
und simultane Verarbeitung komplexer Datensätze innert Sekundenbruchteilen.
Namentlich die Kombination mit anderweitig erhobenen Daten kann Grundlage für
Persönlichkeits- und Bewegungsprofile bilden. Die AFV kann abschreckende Wirkung
zeigen und mit einem Gefühl der Überwachung einhergehen, das die Selbstbestimmung
wesentlich hemmen kann ("chilling effect"). Die AFV bedeutet somit einen schweren Eingriff in das Recht auf informationelle Selbstbestimmung gemäss Artikel 13 Absatz 2 der
Bundesverfassung. Schwere Grundrechtseingriffe bedürfen einer klaren und ausdrücklichen Grundlage in einem formellen Gesetz. Für einen effektiven Schutz des Rechts auf
informationelle Selbstbestimmung ist insbesondere erforderlich, dass der Verwendungszweck, der Umfang der Erhebung sowie die Aufbewahrung und Löschung der Daten
hinreichend bestimmt sind. Das Thurgauer Polizeigesetz bildet entgegen der Auffassung
des Obergerichts keine hinreichend bestimmte gesetzliche Grundlage für den Einsatz
der AFV. Für die Strassenverkehrsteilnehmer ist nicht vorhersehbar, welche Informationen gesammelt, aufbewahrt und mit anderen Datenbanken verknüpft beziehungsweise abgeglichen werden. Nicht ausreichend geregelt ist weiter die Aufbewahrung und
Vernichtung der Daten. Dem Thurgauer Polizeigesetz lässt sich insbesondere keine
Pflicht entnehmen, die Daten unverzüglich und spurlos zu löschen, falls sich beim
Datenabgleich kein Treffer ergeben hat. Mangels einer ausreichenden gesetzlichen
Grundlage wurden die Aufzeichnungen der AFV im konkreten Fall somit rechtswidrig
erhoben. Ihre Verwertung als Beweis wäre gemäss Strafprozessordung (Artikel 141
StPO) nur zulässig, wenn es um die Aufklärung schwerer Straftaten gehen würde. Das
Fahren ohne Berechtigung fällt nicht unter diese Kategorie.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 23 octobre 2019
Embargo : 23 octobre 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 7 octobre 2019 (6B_908/2018)
Recherche automatisée de véhicules et surveillance du trafic :
pas de base légale suffisante dans le canton de Thurgovie
Une règlementation suffisamment détaillée dans une loi est nécessaire pour la mise
en place de la recherche automatisée de véhicules et la surveillance du trafic (RVS).
Il manque une base légale appropriée pour la RVS pratiquée dans le canton de
Thurgovie. Le Tribunal fédéral admet le recours d'un automobiliste.
En 2018, la Cour suprême du canton de Thurgovie avait condamné un homme,
notamment pour conduite sans autorisation, commises à plusieurs reprises, à une peine
pécuniaire et à une amende. Le fait que l'intéressé avait conduit une voiture malgré un
retrait du permis de conduire se déduisait des enregistrements de la RVS.
Le Tribunal fédéral admet le recours de l'homme, annule le jugement de la Cour
suprême et renvoie la cause à celle-ci pour nouvelle décision. La RVS utilise d'abord
une caméra pour connaître la plaque d'immatriculation ou l'identité du détenteur; l'heure,
le lieu, la direction du trajet et les occupants du véhicule sont également enregistrés. En
plus de cette collecte et du stockage des informations d'identification, les données sont
ensuite fusionnées avec d'autres bases de données et comparées automatiquement.
Cela permet le traitement en série et en simultané d'enregistrements de données
complexes en quelques fractions de seconde. En particulier, la combinaison avec des
données recueillies ailleurs peut former la base de profils de personnalités et de
mouvements. La RVS peut avoir un effet dissuasif et s'accompagner d'un sentiment de
surveillance qui peut entraver considérablement l'autodétermination (« chilling effect »).
La RVS constitue donc une atteinte grave au droit à l'autodétermination informationnelle
au sens de l'article 13 alinéa 2 de la Constitution fédérale. Les atteintes graves aux
droits fondamentaux nécessitent une base légale claire et explicite dans une loi au sens
formel. Une protection efficace du droit à l'autodétermination informationnelle exige, en
particulier, que l'utilisation prévue, l'étendue de la collecte ainsi que le stockage et la
suppression des données soient suffisamment déterminés. Contrairement à l'avis de la
Cour cantonale, la loi thurgovienne sur la police ne fournit pas une base légale
suffisamment spécifique pour l'utilisation de la RVS. Les usagers de la route ne peuvent
pas prévoir quelles informations seront collectées, stockées et reliées ou comparées à
d'autres bases de données. En outre, le stockage et la destruction des données ne sont
pas suffisamment réglementés. En particulier, la loi thurgovienne sur la police ne prévoit
aucune obligation d'effacer les données immédiatement et sans laisser de traces, si
aucune correspondance n'est trouvée lors de la comparaison des données. En
l'absence d'une base légale suffisante, les informations de la RVS ont donc été
collectées illégalement dans le cas d'espèce. Selon le Code de procédure pénale
(article 141 CPP), leur utilisation comme élément de preuve ne serait admissible que s'il
s'agissait d'élucider des infractions graves. La conduite sans autorisation n'entre pas
dans cette catégorie.
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6B_908_2018_2019_10_23_T_{lang} | Lausanne, 23. Oktober 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 7. Oktober 2019 (6B_908/2018)
Automatische Fahrzeugfahndung und Verkehrsüberwachung:
Keine ausreichende gesetzliche Grundlage im Kanton Thurgau
Für den Einsatz der automatischen Fahrzeugfahndung und Verkehrsüberwachung
(AFV) bedarf es einer ausreichend detaillierten Regelung in einem Gesetz. Für die im
Kanton Thurgau praktizierte AFV fehlt es an einer entsprechenden gesetzlichen
Grundlage. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde eines Autolenkers gut.
Das Obergericht des Kantons Thurgau hatte den Mann 2018 unter anderem wegen
mehrfachen Fahrens ohne Berechtigung zu einer Geldstrafe und einer Busse verurteilt.
Dass der Betroffene trotz Entzug des Führerausweises einen Personenwagen gefahren
war, hatte sich aus Aufzeichungen der AFV ergeben.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes gut, hebt das Urteil des Obergerichts auf und weist die Sache zu neuem Entscheid an dieses zurück. Bei der AFV
werden zunächst mittels Kamera das Kontrollschild, beziehungsweise die Identität des
Halters in Erfahrung gebracht; erfasst werden auch Zeitpunkt, Standort, Fahrtrichtung
und Fahrzeuginsassen. Über diese Erhebung und Aufbewahrung erkennungsdienstlicher Informationen hinaus werden die Daten anschliessend mit anderen Datensammlungen zusammengeführt und automatisch abgeglichen. Dies ermöglicht eine serielle
und simultane Verarbeitung komplexer Datensätze innert Sekundenbruchteilen.
Namentlich die Kombination mit anderweitig erhobenen Daten kann Grundlage für
Persönlichkeits- und Bewegungsprofile bilden. Die AFV kann abschreckende Wirkung
zeigen und mit einem Gefühl der Überwachung einhergehen, das die Selbstbestimmung
wesentlich hemmen kann ("chilling effect"). Die AFV bedeutet somit einen schweren Eingriff in das Recht auf informationelle Selbstbestimmung gemäss Artikel 13 Absatz 2 der
Bundesverfassung. Schwere Grundrechtseingriffe bedürfen einer klaren und ausdrücklichen Grundlage in einem formellen Gesetz. Für einen effektiven Schutz des Rechts auf
informationelle Selbstbestimmung ist insbesondere erforderlich, dass der Verwendungszweck, der Umfang der Erhebung sowie die Aufbewahrung und Löschung der Daten
hinreichend bestimmt sind. Das Thurgauer Polizeigesetz bildet entgegen der Auffassung
des Obergerichts keine hinreichend bestimmte gesetzliche Grundlage für den Einsatz
der AFV. Für die Strassenverkehrsteilnehmer ist nicht vorhersehbar, welche Informationen gesammelt, aufbewahrt und mit anderen Datenbanken verknüpft beziehungsweise abgeglichen werden. Nicht ausreichend geregelt ist weiter die Aufbewahrung und
Vernichtung der Daten. Dem Thurgauer Polizeigesetz lässt sich insbesondere keine
Pflicht entnehmen, die Daten unverzüglich und spurlos zu löschen, falls sich beim
Datenabgleich kein Treffer ergeben hat. Mangels einer ausreichenden gesetzlichen
Grundlage wurden die Aufzeichnungen der AFV im konkreten Fall somit rechtswidrig
erhoben. Ihre Verwertung als Beweis wäre gemäss Strafprozessordung (Artikel 141
StPO) nur zulässig, wenn es um die Aufklärung schwerer Straftaten gehen würde. Das
Fahren ohne Berechtigung fällt nicht unter diese Kategorie.
| Lausanne, le 23 octobre 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 7 octobre 2019 (6B_908/2018)
Recherche automatisée de véhicules et surveillance du trafic :
pas de base légale suffisante dans le canton de Thurgovie
Une règlementation suffisamment détaillée dans une loi est nécessaire pour la mise
en place de la recherche automatisée de véhicules et la surveillance du trafic (RVS).
Il manque une base légale appropriée pour la RVS pratiquée dans le canton de
Thurgovie. Le Tribunal fédéral admet le recours d'un automobiliste.
En 2018, la Cour suprême du canton de Thurgovie avait condamné un homme,
notamment pour conduite sans autorisation, commises à plusieurs reprises, à une peine
pécuniaire et à une amende. Le fait que l'intéressé avait conduit une voiture malgré un
retrait du permis de conduire se déduisait des enregistrements de la RVS.
Le Tribunal fédéral admet le recours de l'homme, annule le jugement de la Cour
suprême et renvoie la cause à celle-ci pour nouvelle décision. La RVS utilise d'abord
une caméra pour connaître la plaque d'immatriculation ou l'identité du détenteur; l'heure,
le lieu, la direction du trajet et les occupants du véhicule sont également enregistrés. En
plus de cette collecte et du stockage des informations d'identification, les données sont
ensuite fusionnées avec d'autres bases de données et comparées automatiquement.
Cela permet le traitement en série et en simultané d'enregistrements de données
complexes en quelques fractions de seconde. En particulier, la combinaison avec des
données recueillies ailleurs peut former la base de profils de personnalités et de
mouvements. La RVS peut avoir un effet dissuasif et s'accompagner d'un sentiment de
surveillance qui peut entraver considérablement l'autodétermination (« chilling effect »).
La RVS constitue donc une atteinte grave au droit à l'autodétermination informationnelle
au sens de l'article 13 alinéa 2 de la Constitution fédérale. Les atteintes graves aux
droits fondamentaux nécessitent une base légale claire et explicite dans une loi au sens
formel. Une protection efficace du droit à l'autodétermination informationnelle exige, en
particulier, que l'utilisation prévue, l'étendue de la collecte ainsi que le stockage et la
suppression des données soient suffisamment déterminés. Contrairement à l'avis de la
Cour cantonale, la loi thurgovienne sur la police ne fournit pas une base légale
suffisamment spécifique pour l'utilisation de la RVS. Les usagers de la route ne peuvent
pas prévoir quelles informations seront collectées, stockées et reliées ou comparées à
d'autres bases de données. En outre, le stockage et la destruction des données ne sont
pas suffisamment réglementés. En particulier, la loi thurgovienne sur la police ne prévoit
aucune obligation d'effacer les données immédiatement et sans laisser de traces, si
aucune correspondance n'est trouvée lors de la comparaison des données. En
l'absence d'une base légale suffisante, les informations de la RVS ont donc été
collectées illégalement dans le cas d'espèce. Selon le Code de procédure pénale
(article 141 CPP), leur utilisation comme élément de preuve ne serait admissible que s'il
s'agissait d'élucider des infractions graves. La conduite sans autorisation n'entre pas
dans cette catégorie.
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6B_943_2019_2020_02_28_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 28. Februar 2020
Embargo: 28. Februar 2020, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 7. Februar 2020 (6B_943/2019)
Unbefugtes Aufnehmen von Gesprächen: Auslegung des Begriffs
des "nichtöffentlichen" Gesprächs erweitert
Das Bundesgericht bestätigt einen Schuldspruch des Genfer Kantonsgerichts wegen
unbefugten Aufnehmens von Telefongesprächen mit einem Polizeibeamten. Um als
"nichtöffentlich" qualifiziert zu werden, muss sich ein Gespräch nicht zwingend auf
den Geheim- oder Privatbereich der Beteiligten beziehen oder im Rahmen persönlicher oder geschäftlicher Beziehungen erfolgen.
Der Beschwerdeführer hat ohne vorgängige Warnung mehrere Telefongespräche
aufgezeichnet, die er im Rahmen seiner beruflichen Tätigkeit mit einem Polizeibeamten
geführt hatte. In der Folge hat er die Aufnahmen per E-Mail im beruflichen Umfeld des
Polizeibeamten verbreitet, weshalb Letzterer Strafantrag stellte. Das erstinstanzliche
Gericht erklärte den Beschwerdeführer des unbefugten Aufnehmens von Gesprächen
(Artikel 179ter des Schweizerischen Strafgesetzbuches, StGB) schuldig, was das
Kantonsgericht des Kantons Genf bestätigte.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Der Beschwerdeführer hatte geltend
gemacht, dass die aufgezeichneten Gespräche im Rahmen der amtlichen Tätigkeit des
Polizeibeamten geführt worden seien. Artikel 179ter StGB sei den Straftaten gegen den
Geheim- oder Privatbereich zuzuordnen und folglich nicht anwendbar. In einem
Leitentscheid von 1982 (BGE 108 IV 161) hat das Bundesgericht festgehalten, dass ein
nichtöffentliches Gespräch den privaten Bereich berühren müsse, um den strafrechtlichen Schutz von Artikel 179ter StGB zu geniessen. Das sei bei Gesprächen persönlicher oder geschäftlicher Natur der Fall. In Berücksichtigung des Zwecks von
Artikel 179ter StGB sowie der herrschenden Lehre ändert das Bundesgericht seine
diesbezügliche Rechtsprechung. Zweck dieser Strafbestimmungen ist es, dem Einzelnen zu erlauben, sich mündlich frei äussern zu können, ohne befürchten zu müssen,
dass seine Aussagen gegen seinen Willen aufgezeichnet werden und die ohne Hintergedanken ausgesprochenen Worte auf diese Weise verewigt werden. Folglich spielt es
keine Rolle, ob die Äusserungen den Geheim- oder Privatbereich betreffen und in
welcher Eigenschaft die Beteiligten diese tätigen.
Vorliegend waren die Gespräche zwischen dem Beschwerdeführer und dem Polizeibeamten nicht dazu bestimmt, von Dritten gehört zu werden. Zudem war das Recht des
Polizisten, sich frei zu äussern, nicht dadurch beschränkt, dass die Gespräche seine
amtliche Tätigkeit betrafen. Die Gespräche waren demzufolge "nichtöffentlich", weshalb
das Bundesgericht den Schuldspruch wegen unbefugten Aufnehmens von Gesprächen
bestätigt.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 28 février 2020
Embargo : 28 février 2020, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 7 février 2020 (6B_943/2019)
Enregistrement non autorisé de conversations : élargissement de
l'interprétation de la notion de conversation « non publique »
Le Tribunal fédéral confirme une condamnation pénale prononcée par la Cour de
justice genevoise suite à l'enregistrement non autorisé de conversations
téléphoniques menées avec un fonctionnaire de police. Pour être qualifiée de « non
publique », une conversation ne doit pas nécessairement se rapporter au domaine
secret ou privé de ceux qui y prennent part ou intervenir dans un contexte de
relations personnelles ou commerciales.
Le recourant a enregistré, sans avertissement préalable, plusieurs conversations
téléphoniques qu'il a menées, dans le cadre de son activité professionnelle, avec un
fonctionnaire de police. Par la suite, il a propagé ces enregistrements par courriel dans
l'entourage professionnel du fonctionnaire, qui a porté plainte. Le Tribunal de police du
canton de Genève a condamné le recourant pour enregistrement non autorisé de
conversations (article 179ter Code pénal suisse, CP), ce qui a été confirmé par la Cour
de justice genevoise.
Le Tribunal fédéral rejette le recours. Le recourant estimait que les entretiens qu'il a
enregistrés ressortaient d'une mission officielle d'un fonctionnaire de police et qu'ils ne
tombaient donc pas sous le coup de l'article 179ter CP, qui fait partie des infractions
contre le domaine secret ou privé.
Dans un arrêt de principe de 1982 (ATF 108 IV 161), le Tribunal fédéral avait estimé
qu'une conversation non publique devait toucher au domaine privé pour bénéficier de la
protection pénale au sens de cette disposition. Il en serait ainsi des communications
intervenant dans le cadre de relations personnelles ou commerciales. Partant du but de
l'article 179ter CP et suivant la doctrine majoritaire, le Tribunal fédéral revient sur cette
jurisprudence. Le but de cette disposition pénale est de permettre à un individu de
s'exprimer verbalement en toute liberté, sans craindre que ses propos ne soient
enregistrés contre sa volonté et que des paroles prononcées sans arrière-pensée se
trouvent ainsi abusivement perpétuées. Il importe donc peu de savoir si les propos tenus
se rapportent au domaine secret ou privé et en quelle qualité les interlocuteurs
s'expriment.
En l'espèce, les paroles échangées entre le recourant et le fonctionnaire de police
n'étaient pas destinées à être entendues par des tierces personnes. De plus, le fait que
le fonctionnaire ait agi dans le cadre de ses devoirs de fonctions ne permet pas de lui
dénier le droit de pouvoir s'exprimer librement. Ces conversations doivent donc être
qualifiées de « non publiques » et la condamnation pour enregistrement non autorisé de
conversations confirmée.
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6B_943_2019_2020_02_28_T_{lang} | Lausanne, 28. Februar 2020
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 7. Februar 2020 (6B_943/2019)
Unbefugtes Aufnehmen von Gesprächen: Auslegung des Begriffs
des "nichtöffentlichen" Gesprächs erweitert
Das Bundesgericht bestätigt einen Schuldspruch des Genfer Kantonsgerichts wegen
unbefugten Aufnehmens von Telefongesprächen mit einem Polizeibeamten. Um als
"nichtöffentlich" qualifiziert zu werden, muss sich ein Gespräch nicht zwingend auf
den Geheim- oder Privatbereich der Beteiligten beziehen oder im Rahmen persönlicher oder geschäftlicher Beziehungen erfolgen.
Der Beschwerdeführer hat ohne vorgängige Warnung mehrere Telefongespräche
aufgezeichnet, die er im Rahmen seiner beruflichen Tätigkeit mit einem Polizeibeamten
geführt hatte. In der Folge hat er die Aufnahmen per E-Mail im beruflichen Umfeld des
Polizeibeamten verbreitet, weshalb Letzterer Strafantrag stellte. Das erstinstanzliche
Gericht erklärte den Beschwerdeführer des unbefugten Aufnehmens von Gesprächen
(Artikel 179ter des Schweizerischen Strafgesetzbuches, StGB) schuldig, was das
Kantonsgericht des Kantons Genf bestätigte.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Der Beschwerdeführer hatte geltend
gemacht, dass die aufgezeichneten Gespräche im Rahmen der amtlichen Tätigkeit des
Polizeibeamten geführt worden seien. Artikel 179ter StGB sei den Straftaten gegen den
Geheim- oder Privatbereich zuzuordnen und folglich nicht anwendbar. In einem
Leitentscheid von 1982 (BGE 108 IV 161) hat das Bundesgericht festgehalten, dass ein
nichtöffentliches Gespräch den privaten Bereich berühren müsse, um den strafrechtlichen Schutz von Artikel 179ter StGB zu geniessen. Das sei bei Gesprächen persönlicher oder geschäftlicher Natur der Fall. In Berücksichtigung des Zwecks von
Artikel 179ter StGB sowie der herrschenden Lehre ändert das Bundesgericht seine
diesbezügliche Rechtsprechung. Zweck dieser Strafbestimmungen ist es, dem Einzelnen zu erlauben, sich mündlich frei äussern zu können, ohne befürchten zu müssen,
dass seine Aussagen gegen seinen Willen aufgezeichnet werden und die ohne Hintergedanken ausgesprochenen Worte auf diese Weise verewigt werden. Folglich spielt es
keine Rolle, ob die Äusserungen den Geheim- oder Privatbereich betreffen und in
welcher Eigenschaft die Beteiligten diese tätigen.
Vorliegend waren die Gespräche zwischen dem Beschwerdeführer und dem Polizeibeamten nicht dazu bestimmt, von Dritten gehört zu werden. Zudem war das Recht des
Polizisten, sich frei zu äussern, nicht dadurch beschränkt, dass die Gespräche seine
amtliche Tätigkeit betrafen. Die Gespräche waren demzufolge "nichtöffentlich", weshalb
das Bundesgericht den Schuldspruch wegen unbefugten Aufnehmens von Gesprächen
bestätigt.
| Lausanne, le 28 février 2020
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 7 février 2020 (6B_943/2019)
Enregistrement non autorisé de conversations : élargissement de
l'interprétation de la notion de conversation « non publique »
Le Tribunal fédéral confirme une condamnation pénale prononcée par la Cour de
justice genevoise suite à l'enregistrement non autorisé de conversations
téléphoniques menées avec un fonctionnaire de police. Pour être qualifiée de « non
publique », une conversation ne doit pas nécessairement se rapporter au domaine
secret ou privé de ceux qui y prennent part ou intervenir dans un contexte de
relations personnelles ou commerciales.
Le recourant a enregistré, sans avertissement préalable, plusieurs conversations
téléphoniques qu'il a menées, dans le cadre de son activité professionnelle, avec un
fonctionnaire de police. Par la suite, il a propagé ces enregistrements par courriel dans
l'entourage professionnel du fonctionnaire, qui a porté plainte. Le Tribunal de police du
canton de Genève a condamné le recourant pour enregistrement non autorisé de
conversations (article 179ter Code pénal suisse, CP), ce qui a été confirmé par la Cour
de justice genevoise.
Le Tribunal fédéral rejette le recours. Le recourant estimait que les entretiens qu'il a
enregistrés ressortaient d'une mission officielle d'un fonctionnaire de police et qu'ils ne
tombaient donc pas sous le coup de l'article 179ter CP, qui fait partie des infractions
contre le domaine secret ou privé.
Dans un arrêt de principe de 1982 (ATF 108 IV 161), le Tribunal fédéral avait estimé
qu'une conversation non publique devait toucher au domaine privé pour bénéficier de la
protection pénale au sens de cette disposition. Il en serait ainsi des communications
intervenant dans le cadre de relations personnelles ou commerciales. Partant du but de
l'article 179ter CP et suivant la doctrine majoritaire, le Tribunal fédéral revient sur cette
jurisprudence. Le but de cette disposition pénale est de permettre à un individu de
s'exprimer verbalement en toute liberté, sans craindre que ses propos ne soient
enregistrés contre sa volonté et que des paroles prononcées sans arrière-pensée se
trouvent ainsi abusivement perpétuées. Il importe donc peu de savoir si les propos tenus
se rapportent au domaine secret ou privé et en quelle qualité les interlocuteurs
s'expriment.
En l'espèce, les paroles échangées entre le recourant et le fonctionnaire de police
n'étaient pas destinées à être entendues par des tierces personnes. De plus, le fait que
le fonctionnaire ait agi dans le cadre de ses devoirs de fonctions ne permet pas de lui
dénier le droit de pouvoir s'exprimer librement. Ces conversations doivent donc être
qualifiées de « non publiques » et la condamnation pour enregistrement non autorisé de
conversations confirmée.
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6B_947_2015_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 12. Juli 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 29. Juni 2017 (6B_947/2015)
Erwin Sperisen: Beschwerde in Strafsachen teilweise
gutgeheissen
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde in Strafsachen von Erwin Sperisen gegen
den Entscheid des Genfer Kantonsgerichts vom 12. Juli 2015 teilweise gut. Das
Kantonsgericht hatte Erwin Sperisen als Mittäter bei zehn Morden zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe verurteilt. Das Bundesgericht hebt das angefochtene Urteil auf
und schickt die Sache zur Neubeurteilung zurück ans Kantonsgericht.
Der guatemaltekisch-schweizerische Doppelbürger Erwin Sperisen hatte zwischen Juli
2004 und März 2007 die Funktion des Generaldirektors der Nationalpolizei von
Guatemala ausgeübt. Am 25. September 2006 führten die guatemaltekischen Behörden
die Operation "Pavo Real" durch, mit der die Kontrolle über das Gefängnis "Pavón"
zurückerlangt werden sollte. Dabei kamen sieben Häftlinge zu Tode. Rund ein Jahr
zuvor waren neunzehn Inhaftierte aus der Strafvollzugsanstalt "El Infiernito" entwichen.
Drei von ihnen kamen am 3. November 2005 beziehungsweise am 1. Dezember 2005
zu Tode, nachdem sie von der Polizei im Rahmen der Aktion "Gavilán" gefasst worden
waren. 2014 musste sich Erwin Sperisen im Zusammenhang mit diesen zehn Todesfällen vor dem Genfer Kriminalgericht wegen dem Vorwurf des Mordes verantworten. Mit
Urteil vom 6. Juni 2014 wurde er zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe wegen Mordes in
den sieben Todesfällen im Gefängnis Pavón verurteilt, in Bezug auf die drei früheren
Todesfälle jedoch freigesprochen. Auf Berufung der Genfer Staatsanwaltschaft und von
Erwin Sperisen sprach die Strafkammer des Genfer Kantonsgerichts diesen wegen
Mordes in allen zehn Fällen schuldig und verurteilte ihn zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe. Erwin Sperisen erhob gegen diesen Entscheid Beschwerde in Strafsachen ans
Bundesgericht.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut und weist sie im Übrigen ab,
soweit es darauf eintritt. Es hebt das angefochtene Urteil auf und schickt die Sache zur
Neubeurteilung zurück ans Genfer Kantonsgericht. Der Entscheid des Bundesgerichts
umfasst angesichts der Komplexität und des Umfangs der Sache mehr als hundert
Seiten. Abgewiesen hat das Bundesgericht die Beschwerde insbesondere bezüglich des
Antrags von Erwin Sperisen, die Mutter eines bei der Operation "Pavo Real" verstorbenen Häftlings nicht als Privatklägerin zuzulassen. Erfolglos blieben weiter die
zahlreichen Einwände von Erwin Sperisen, mit denen er seine Behauptung zu stützen
versuchte, dass sich die sieben Todesfälle im Gefängnis "Pavón" bei einer bewaffneten
Konfrontation zwischen den Ordnungskräften und den Inhaftierten ereignet hätten. Das
Bundesgericht weist die entsprechenden Rügen gestützt auf die zahlreichen Aktenstücke im umfangreichen kantonalen Dossier ab oder tritt auf diese nicht ein. Gemäss
Bundesgericht durfte die Vorinstanz willkürfrei davon ausgehen, dass es sich bei diesen
Todesfällen um geplante Tötungen gehandelt hat, die im Rahmen einer Parallelaktion
zur offiziellen Operation "Pavo Real" von einem "Kommando" bestehend aus Polizeikräften und externen Personen ausgeführt wurden. Was dagegen die Feststellung der
Verantwortlichkeit von Erwin Sperisen für diese Geschehnisse betrifft, kommt das
Bundesgericht zum Schluss, dass ihm dabei im kantonalen Verfahren die aus der
Europäischen Menschenrechtskonvention (EMRK) fliessenden Garantien nur unzureichend gewährt wurden. Insbesondere wurde sein Recht auf Konfrontation mit
wichtigen Belastungszeugen bezüglich massgeblicher Fakten nicht respektiert. Ebenfalls nicht mit der EMRK vereinbar sind die Ausführungen des Kantonsgerichts, soweit
es sich auf die Erkenntnisse der Ermittler der Internationalen Kommission gegen Straflosigkeit in Guatemala (CICIG) bezieht, zumal der Inhalt ihrer Untersuchungen sowie die
entsprechenden Beweise nicht genau bekannt sind. Als willkürlich beurteilt das Bundesgericht zudem die Würdigung bestimmter Beweise durch das Kantonsgericht. Weiter
verweist es auf die zum Teil ungenügende Begründung des vorinstanzlichen Entscheides. Was die Operation Gavilán betrifft, erachtet das Bundesgericht den Anklagegrundsatz als verletzt. Das Kantonsgericht hat die Verantwortlichkeit von Erwin Sperisen
bei diesen Tötungen auch damit begründet, dass er an der Folterung von Inhaftierten
beteiligt gewesen sei. Entsprechende Ausführungen dazu fehlen jedoch in der Anklageschrift. Schliesslich ist auch die Beweiswürdigung in diesem Punkt sowie bezüglich
weiterer wichtiger Tatfragen unvollständig.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 12 juillet 2017
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 29 juin 2017 (6B_947/2015)
Erwin Sperisen : recours en matière pénale admis partiellement
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours en matière pénale d'Erwin
Sperisen contre l'arrêt de la Cour de justice du canton de Genève, du 12 juillet 2015,
le condamnant à une peine privative de liberté à vie comme coauteur de 10
assassinats. Le Tribunal fédéral annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause pour
nouvelle décision à la Cour de justice genevoise.
Erwin Sperisen, double national guatémaltèque-suisse, a occupé le poste de directeur
général de la Police nationale du Guatémala de juillet 2004 à mars 2007. Le
25 septembre 2006, les autorités du Guatémala ont mené une opération (opération
« Pavo Real ») tendant à reprendre le contrôle de la prison « Ferme de réhabilitation de
Pavón ». A cette occasion, sept détenus sont décédés. Environ un an auparavant,
ensuite d'une évasion de dix-neuf détenus du centre pénitentiaire « El Infiernito », trois
évadés ont trouvé la mort, les 3 novembre et 1er décembre 2005, après avoir été
capturés par la police dans le cadre d'une opération « Gavilán ». En 2014, Erwin
Sperisen a été renvoyé en jugement devant le Tribunal criminel de Genève pour
répondre de dix assassinats. Il a été condamné à la privation de liberté à vie par
jugement du 6 juin 2014, pour sa responsabilité dans les sept décès de la prison de
Pavón, mais acquitté dans les trois autres cas. Ensuite de l'appel formé contre ce
jugement par le Ministère public genevois et par Erwin Sperisen, ce dernier a été
condamné par la Chambre pénale genevoise d'appel et de révision à la privation de
liberté à vie pour les dix assassinats. Le Tribunal fédéral était appelé à se prononcer sur
le recours en matière pénale interjeté par Erwin Sperisen contre le jugement sur appel.
Dans un arrêt d'une longueur de plus de cent pages, inhérente à la complexité et à
l'ampleur de la cause, le Tribunal fédéral admet partiellement le recours en matière
pénale, le rejette pour le surplus dans la mesure où il est recevable, annule l'arrêt
attaqué et renvoie la cause pour nouvelle décision à la Cour de justice genevoise. Le
rejet du recours concerne en particulier la demande d'Erwin Sperisen tendant à ce que
la qualité de partie plaignante ne soit pas reconnue à la mère de l'un des détenus
décédés dans le cadre de l'opération « Pavo Real ». Le Tribunal fédéral, en se référant
à un très grand nombre de pièces du volumineux dossier cantonal, rejette ou déclare
irrecevables de très nombreux griefs formulés par Erwin Sperisen, par lesquels il
soutenait que les sept décès de Pavón étaient intervenus dans le cadre d'une véritable
confrontation armée qui aurait opposé les détenus aux forces de l'ordre. Le Tribunal
fédéral juge qu'il n'était pas arbitraire de retenir qu'il s'agissait d'homicides planifiés
dans le cadre d'une action parallèle au plan officiel de l'opération « Pavo Real » et puis
exécutés notamment par un « commando » réunissant tant des membres des forces de
police que des personnes externes. En revanche, s'agissant plus spécifiquement
d'établir la responsabilité d'Erwin Sperisen dans ces faits, le Tribunal fédéral considère
que la procédure cantonale n'avait pas offert à Erwin Sperisen des garanties suffisantes
au regard des exigences de la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH).
En particulier, le droit d'Erwin Sperisen d'être confronté à certains témoins à charge
importants sur des faits déterminants n'a pas été respecté. Les développements de la
cour cantonale ne répondent pas non plus aux exigences de la CEDH en tant que la
cour d'appel s'était notamment référée aux conclusions d'enquêteurs de la Commission
internationale contre l'impunité au Guatémala (CICIG), alors que le contenu même de
leurs investigations et les preuves sur lesquelles ils se sont fondés ne sont pas connus
avec précision. Le Tribunal fédéral juge aussi arbitraire l'appréciation opérée par la cour
cantonale de certaines preuves. Il souligne les insuffisances de la motivation de la
décision cantonale en relevant diverses violations du droit d'être entendu du recourant.
Plus spécifiquement, à propos de l'opération « Gavilán », le Tribunal fédéral juge que le
principe de l'accusation n'avait pas été respecté dans la mesure où la décision
cantonale retenait, pour fonder la responsabilité du recourant dans les homicides, qu'il
avait participé à des actes de torture sur des détenus, faits qui ne figuraient pas dans
l'acte d'accusation. L'appréciation des preuves est également incomplète sur ce point
ainsi que sur d'autres questions de fait importantes.
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6B_947_2015_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 12. Juli 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 29. Juni 2017 (6B_947/2015)
Erwin Sperisen: Beschwerde in Strafsachen teilweise
gutgeheissen
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde in Strafsachen von Erwin Sperisen gegen
den Entscheid des Genfer Kantonsgerichts vom 12. Juli 2015 teilweise gut. Das
Kantonsgericht hatte Erwin Sperisen als Mittäter bei zehn Morden zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe verurteilt. Das Bundesgericht hebt das angefochtene Urteil auf
und schickt die Sache zur Neubeurteilung zurück ans Kantonsgericht.
Der guatemaltekisch-schweizerische Doppelbürger Erwin Sperisen hatte zwischen Juli
2004 und März 2007 die Funktion des Generaldirektors der Nationalpolizei von
Guatemala ausgeübt. Am 25. September 2006 führten die guatemaltekischen Behörden
die Operation "Pavo Real" durch, mit der die Kontrolle über das Gefängnis "Pavón"
zurückerlangt werden sollte. Dabei kamen sieben Häftlinge zu Tode. Rund ein Jahr
zuvor waren neunzehn Inhaftierte aus der Strafvollzugsanstalt "El Infiernito" entwichen.
Drei von ihnen kamen am 3. November 2005 beziehungsweise am 1. Dezember 2005
zu Tode, nachdem sie von der Polizei im Rahmen der Aktion "Gavilán" gefasst worden
waren. 2014 musste sich Erwin Sperisen im Zusammenhang mit diesen zehn Todesfällen vor dem Genfer Kriminalgericht wegen dem Vorwurf des Mordes verantworten. Mit
Urteil vom 6. Juni 2014 wurde er zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe wegen Mordes in
den sieben Todesfällen im Gefängnis Pavón verurteilt, in Bezug auf die drei früheren
Todesfälle jedoch freigesprochen. Auf Berufung der Genfer Staatsanwaltschaft und von
Erwin Sperisen sprach die Strafkammer des Genfer Kantonsgerichts diesen wegen
Mordes in allen zehn Fällen schuldig und verurteilte ihn zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe. Erwin Sperisen erhob gegen diesen Entscheid Beschwerde in Strafsachen ans
Bundesgericht.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut und weist sie im Übrigen ab,
soweit es darauf eintritt. Es hebt das angefochtene Urteil auf und schickt die Sache zur
Neubeurteilung zurück ans Genfer Kantonsgericht. Der Entscheid des Bundesgerichts
umfasst angesichts der Komplexität und des Umfangs der Sache mehr als hundert
Seiten. Abgewiesen hat das Bundesgericht die Beschwerde insbesondere bezüglich des
Antrags von Erwin Sperisen, die Mutter eines bei der Operation "Pavo Real" verstorbenen Häftlings nicht als Privatklägerin zuzulassen. Erfolglos blieben weiter die
zahlreichen Einwände von Erwin Sperisen, mit denen er seine Behauptung zu stützen
versuchte, dass sich die sieben Todesfälle im Gefängnis "Pavón" bei einer bewaffneten
Konfrontation zwischen den Ordnungskräften und den Inhaftierten ereignet hätten. Das
Bundesgericht weist die entsprechenden Rügen gestützt auf die zahlreichen Aktenstücke im umfangreichen kantonalen Dossier ab oder tritt auf diese nicht ein. Gemäss
Bundesgericht durfte die Vorinstanz willkürfrei davon ausgehen, dass es sich bei diesen
Todesfällen um geplante Tötungen gehandelt hat, die im Rahmen einer Parallelaktion
zur offiziellen Operation "Pavo Real" von einem "Kommando" bestehend aus Polizeikräften und externen Personen ausgeführt wurden. Was dagegen die Feststellung der
Verantwortlichkeit von Erwin Sperisen für diese Geschehnisse betrifft, kommt das
Bundesgericht zum Schluss, dass ihm dabei im kantonalen Verfahren die aus der
Europäischen Menschenrechtskonvention (EMRK) fliessenden Garantien nur unzureichend gewährt wurden. Insbesondere wurde sein Recht auf Konfrontation mit
wichtigen Belastungszeugen bezüglich massgeblicher Fakten nicht respektiert. Ebenfalls nicht mit der EMRK vereinbar sind die Ausführungen des Kantonsgerichts, soweit
es sich auf die Erkenntnisse der Ermittler der Internationalen Kommission gegen Straflosigkeit in Guatemala (CICIG) bezieht, zumal der Inhalt ihrer Untersuchungen sowie die
entsprechenden Beweise nicht genau bekannt sind. Als willkürlich beurteilt das Bundesgericht zudem die Würdigung bestimmter Beweise durch das Kantonsgericht. Weiter
verweist es auf die zum Teil ungenügende Begründung des vorinstanzlichen Entscheides. Was die Operation Gavilán betrifft, erachtet das Bundesgericht den Anklagegrundsatz als verletzt. Das Kantonsgericht hat die Verantwortlichkeit von Erwin Sperisen
bei diesen Tötungen auch damit begründet, dass er an der Folterung von Inhaftierten
beteiligt gewesen sei. Entsprechende Ausführungen dazu fehlen jedoch in der Anklageschrift. Schliesslich ist auch die Beweiswürdigung in diesem Punkt sowie bezüglich
weiterer wichtiger Tatfragen unvollständig.
| Lausanne, le 12 juillet 2017
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 29 juin 2017 (6B_947/2015)
Erwin Sperisen : recours en matière pénale admis partiellement
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours en matière pénale d'Erwin
Sperisen contre l'arrêt de la Cour de justice du canton de Genève, du 12 juillet 2015,
le condamnant à une peine privative de liberté à vie comme coauteur de 10
assassinats. Le Tribunal fédéral annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause pour
nouvelle décision à la Cour de justice genevoise.
Erwin Sperisen, double national guatémaltèque-suisse, a occupé le poste de directeur
général de la Police nationale du Guatémala de juillet 2004 à mars 2007. Le
25 septembre 2006, les autorités du Guatémala ont mené une opération (opération
« Pavo Real ») tendant à reprendre le contrôle de la prison « Ferme de réhabilitation de
Pavón ». A cette occasion, sept détenus sont décédés. Environ un an auparavant,
ensuite d'une évasion de dix-neuf détenus du centre pénitentiaire « El Infiernito », trois
évadés ont trouvé la mort, les 3 novembre et 1er décembre 2005, après avoir été
capturés par la police dans le cadre d'une opération « Gavilán ». En 2014, Erwin
Sperisen a été renvoyé en jugement devant le Tribunal criminel de Genève pour
répondre de dix assassinats. Il a été condamné à la privation de liberté à vie par
jugement du 6 juin 2014, pour sa responsabilité dans les sept décès de la prison de
Pavón, mais acquitté dans les trois autres cas. Ensuite de l'appel formé contre ce
jugement par le Ministère public genevois et par Erwin Sperisen, ce dernier a été
condamné par la Chambre pénale genevoise d'appel et de révision à la privation de
liberté à vie pour les dix assassinats. Le Tribunal fédéral était appelé à se prononcer sur
le recours en matière pénale interjeté par Erwin Sperisen contre le jugement sur appel.
Dans un arrêt d'une longueur de plus de cent pages, inhérente à la complexité et à
l'ampleur de la cause, le Tribunal fédéral admet partiellement le recours en matière
pénale, le rejette pour le surplus dans la mesure où il est recevable, annule l'arrêt
attaqué et renvoie la cause pour nouvelle décision à la Cour de justice genevoise. Le
rejet du recours concerne en particulier la demande d'Erwin Sperisen tendant à ce que
la qualité de partie plaignante ne soit pas reconnue à la mère de l'un des détenus
décédés dans le cadre de l'opération « Pavo Real ». Le Tribunal fédéral, en se référant
à un très grand nombre de pièces du volumineux dossier cantonal, rejette ou déclare
irrecevables de très nombreux griefs formulés par Erwin Sperisen, par lesquels il
soutenait que les sept décès de Pavón étaient intervenus dans le cadre d'une véritable
confrontation armée qui aurait opposé les détenus aux forces de l'ordre. Le Tribunal
fédéral juge qu'il n'était pas arbitraire de retenir qu'il s'agissait d'homicides planifiés
dans le cadre d'une action parallèle au plan officiel de l'opération « Pavo Real » et puis
exécutés notamment par un « commando » réunissant tant des membres des forces de
police que des personnes externes. En revanche, s'agissant plus spécifiquement
d'établir la responsabilité d'Erwin Sperisen dans ces faits, le Tribunal fédéral considère
que la procédure cantonale n'avait pas offert à Erwin Sperisen des garanties suffisantes
au regard des exigences de la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH).
En particulier, le droit d'Erwin Sperisen d'être confronté à certains témoins à charge
importants sur des faits déterminants n'a pas été respecté. Les développements de la
cour cantonale ne répondent pas non plus aux exigences de la CEDH en tant que la
cour d'appel s'était notamment référée aux conclusions d'enquêteurs de la Commission
internationale contre l'impunité au Guatémala (CICIG), alors que le contenu même de
leurs investigations et les preuves sur lesquelles ils se sont fondés ne sont pas connus
avec précision. Le Tribunal fédéral juge aussi arbitraire l'appréciation opérée par la cour
cantonale de certaines preuves. Il souligne les insuffisances de la motivation de la
décision cantonale en relevant diverses violations du droit d'être entendu du recourant.
Plus spécifiquement, à propos de l'opération « Gavilán », le Tribunal fédéral juge que le
principe de l'accusation n'avait pas été respecté dans la mesure où la décision
cantonale retenait, pour fonder la responsabilité du recourant dans les homicides, qu'il
avait participé à des actes de torture sur des détenus, faits qui ne figuraient pas dans
l'acte d'accusation. L'appréciation des preuves est également incomplète sur ce point
ainsi que sur d'autres questions de fait importantes.
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6B_948_2016_2017_03_15_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 15. März 2017
Embargo: 15. März 2017, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 22. Februar 2017 (6B_948/2016)
Verurteilung wegen Verstosses gegen "Al-Qaïda/IS-Gesetz"
bestätigt
Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Mannes ab, der vom Bundesstrafgericht 2016 wegen Verstosses gegen das "Al-Qaïda/IS-Gesetz" zu einer bedingten
Freiheitsstrafe von 18 Monaten verurteilt wurde. Der Betroffene war 2015 im Flughafen Zürich bei der Ausreise in die Türkei verhaftet worden, von wo aus er sich der
Terrororganisation "Islamischer Staat" (IS) anschliessen wollte.
Der Mann war am 7. April 2015 aufgrund eines Haftbefehls der Bundesanwaltschaft im
Flughafen Zürich verhaftet worden, als er im Begriff gewesen war, ein Flugzeug nach
Istanbul zu besteigen. Ihm wurde vorgeworfen, er habe mit dem Ziel nach Istanbul
reisen wollen, sich in Syrien dem vom IS geführten Jihad anzuschliessen und als
Märtyrer zu sterben. Das Bundesstrafgericht verurteilte den Mann am 15. Juli 2016
wegen Verstosses gegen das Bundesgesetz über das Verbot der Gruppierungen "AlQaïda" und "Islamischer Staat" sowie verwandter Organisationen ("Al-Qaïda/IS-Gesetz")
zu einer bedingten Freiheitsstrafe von 18 Monaten.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Aufgrund der Beweise durfte
das Bundesstrafgericht zunächst davon ausgehen, dass sich der Verurteilte zur
Ideologie des IS bekannt hat, sich deren Wertekanon zu eigen gemacht hat und sich
dem IS zur Verfügung stellen wollte. Der Schuldspruch wegen "Förderung der
Aktivitäten (des IS) auf andere Weise" im Sinne der Generalklausel von Artikel 2
Absatz 1 des "Al-Qaïda/IS-Gesetzes" ist nicht zu beanstanden. Das Bundesstrafgericht
hat zutreffend darauf hingewiesen, dass die Generalklausel in einem gewissen Spannungsverhältnis zum Bestimmtheitsgebot ("keine Strafe ohne ein bestimmtes Gesetz")
steht. Es hat das mit Strafe bedrohte Verhalten jedoch zutreffend eingeschränkt, indem
es auf eine gewisse Tatnähe des Handelns zu den Aktivitäten des IS abstellt. Im
konkreten Fall ist das Bundesstrafgericht davon ausgegangen, dass der IS in seinen
verbrecherischen Tätigkeiten auch dann gefördert werde, wenn sich eine Einzelperson
vom IS so beeinflussen lasse, dass sie dessen radikalisierende Propaganda in objektiv
erkennbarer Weise bewusst weiterverbreite oder sich in dem vom IS propagierten Sinn
gezielt aktiv verhalte. Diese Auffassung des Bundesstrafgerichts verletzt kein Bundesrecht. Dem Aufbruch nach Syrien, um sich dem IS anzuschliessen und in den Jihad
aufzubrechen, kommt für zurückgebliebene potentielle Nachahmer eine erhebliche
propagandistische Wirkung zu. Zudem ist darin eine aktive Werbung für die Ziele des IS
zu sehen. Offensichtlich unzutreffend ist die Auffassung des Beschwerdeführers, dass
seine Abreise keine Propagandawirkung entfalten konnte, weil niemand davon erfahren
habe. Nach den willkürfreien Feststellungen des Bundesstrafgerichts wurde der Verurteilte vier Tage vor seiner Verhaftung vor der Moschee des Islamischen Vereins
An'Nur in Winterthur von allen Personen, welche die Moschee verliessen, auffällig
begrüsst oder verabschiedet. Daraus lässt sich ohne weiteres schliessen, dass die
Anwesenden über die bevorstehende Abreise im Bilde waren.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 15 mars 2017
Embargo : 15 mars 2017, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 22 février 2017 (6B_948/2016)
Confirmation d'une condamnation pour infraction à la loi « AlQaïda/État islamique »
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un homme condamné par le Tribunal pénal
fédéral en 2016 pour infraction à la loi « Al-Qaïda/État islamique » à une peine
privative de liberté de 18 mois avec sursis. L'intéressé avait été arrêté en 2015 à
l'aéroport de Zurich alors qu'il était en partance pour la Turquie, d'où il souhaitait
rejoindre les rangs de l'organisation terroriste « État islamique » (EI).
L'homme avait été interpellé, en date du 7 avril 2015, sur mandat d'arrêt du Ministère
public de la Confédération, alors qu'il était sur le point d'embarquer dans un avion à
destination d'Istanbul. Il lui était reproché d'avoir voulu se rendre dans cette ville pour
rejoindre ensuite la Syrie et les rangs de l'EI, participer à ses activités djhiadistes et
mourir en martyr. Par jugement du 15 juillet 2016, le Tribunal pénal fédéral l'a
condamné pour infraction à la Loi fédérale interdisant les groupes « Al-Qaïda » et « État
islamique » et les organisations apparentées (loi « Al-Qaïda/État islamique »), à une
peine privative de liberté de 18 mois avec sursis.
Le Tribunal fédéral rejette son recours. Les preuves recueillies permettaient au Tribunal
pénal fédéral de retenir que le prévenu se réclamait de l'idéologie de l'EI, qu'il avait fait
siennes ses « valeurs » et qu'il souhaitait s'enrôler au sein de ce groupe terroriste. Sa
condamnation pour avoir « encouragé les activités (de l'EI) de toute autre manière » au
sens de la clause générale prévue par l'article 2 alinéa 1 de la loi « Al-Qaïda/État
islamique » ne prête pas le flanc à la critique. Sur le plan juridique, le Tribunal pénal
fédéral a relevé, à juste titre, l'existence d'une certaine tension entre cette clause
générale et l'exigence de précision de la base légale (« pas de peine sans loi précise »).
Il a pertinemment considéré qu'il y avait lieu de circonscrire le comportement punissable
sous cet angle, en exigeant une certaine proximité entre le comportement considéré et
les activités de l'EI. Dans le cas concret, le Tribunal pénal fédéral a retenu que l'EI était
encouragé dans ses activités criminelles lorsqu'une personne se laisse influencer par ce
groupe d'une telle façon qu'il propage consciemment et de façon objectivement
reconnaissable son idéologie radicale ou se comporte activement comme l'EI prescrit de
le faire. Cette appréciation du Tribunal pénal fédéral ne viole pas le droit fédéral. Il
convient d'admettre qu'un départ pour la Syrie, dans le but de rejoindre les rangs de l'EI
et de se livrer au djihad revêt un effet certain en termes de propagande et un effet
d'encouragement pour d'autres sympathisants de l'EI et candidats potentiels au djihad
demeurant en Suisse. On peut de surcroît y voir une publicité active pour les objectifs
poursuivis par l'EI. L'opinion du recourant selon laquelle son départ ne pouvait avoir le
moindre effet, sous prétexte que personne n'en avait été tenu au courant, est
manifestement erronée. D'après les faits retenus sans arbitraire par le Tribunal pénal
fédéral, le prévenu avait été ostensiblement salué, quatre jours avant son départ,
devant la mosquée de l'association islamique An'Nur à Winterthour, par toutes les
personnes qui sortaient de l'édifice. On peut sans autre en déduire que les personnes
présentes étaient au courant de son départ.
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6B_948_2016_2017_03_15_T_{lang} | Lausanne, 15. März 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 22. Februar 2017 (6B_948/2016)
Verurteilung wegen Verstosses gegen "Al-Qaïda/IS-Gesetz"
bestätigt
Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Mannes ab, der vom Bundesstrafgericht 2016 wegen Verstosses gegen das "Al-Qaïda/IS-Gesetz" zu einer bedingten
Freiheitsstrafe von 18 Monaten verurteilt wurde. Der Betroffene war 2015 im Flughafen Zürich bei der Ausreise in die Türkei verhaftet worden, von wo aus er sich der
Terrororganisation "Islamischer Staat" (IS) anschliessen wollte.
Der Mann war am 7. April 2015 aufgrund eines Haftbefehls der Bundesanwaltschaft im
Flughafen Zürich verhaftet worden, als er im Begriff gewesen war, ein Flugzeug nach
Istanbul zu besteigen. Ihm wurde vorgeworfen, er habe mit dem Ziel nach Istanbul
reisen wollen, sich in Syrien dem vom IS geführten Jihad anzuschliessen und als
Märtyrer zu sterben. Das Bundesstrafgericht verurteilte den Mann am 15. Juli 2016
wegen Verstosses gegen das Bundesgesetz über das Verbot der Gruppierungen "AlQaïda" und "Islamischer Staat" sowie verwandter Organisationen ("Al-Qaïda/IS-Gesetz")
zu einer bedingten Freiheitsstrafe von 18 Monaten.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Aufgrund der Beweise durfte
das Bundesstrafgericht zunächst davon ausgehen, dass sich der Verurteilte zur
Ideologie des IS bekannt hat, sich deren Wertekanon zu eigen gemacht hat und sich
dem IS zur Verfügung stellen wollte. Der Schuldspruch wegen "Förderung der
Aktivitäten (des IS) auf andere Weise" im Sinne der Generalklausel von Artikel 2
Absatz 1 des "Al-Qaïda/IS-Gesetzes" ist nicht zu beanstanden. Das Bundesstrafgericht
hat zutreffend darauf hingewiesen, dass die Generalklausel in einem gewissen Spannungsverhältnis zum Bestimmtheitsgebot ("keine Strafe ohne ein bestimmtes Gesetz")
steht. Es hat das mit Strafe bedrohte Verhalten jedoch zutreffend eingeschränkt, indem
es auf eine gewisse Tatnähe des Handelns zu den Aktivitäten des IS abstellt. Im
konkreten Fall ist das Bundesstrafgericht davon ausgegangen, dass der IS in seinen
verbrecherischen Tätigkeiten auch dann gefördert werde, wenn sich eine Einzelperson
vom IS so beeinflussen lasse, dass sie dessen radikalisierende Propaganda in objektiv
erkennbarer Weise bewusst weiterverbreite oder sich in dem vom IS propagierten Sinn
gezielt aktiv verhalte. Diese Auffassung des Bundesstrafgerichts verletzt kein Bundesrecht. Dem Aufbruch nach Syrien, um sich dem IS anzuschliessen und in den Jihad
aufzubrechen, kommt für zurückgebliebene potentielle Nachahmer eine erhebliche
propagandistische Wirkung zu. Zudem ist darin eine aktive Werbung für die Ziele des IS
zu sehen. Offensichtlich unzutreffend ist die Auffassung des Beschwerdeführers, dass
seine Abreise keine Propagandawirkung entfalten konnte, weil niemand davon erfahren
habe. Nach den willkürfreien Feststellungen des Bundesstrafgerichts wurde der Verurteilte vier Tage vor seiner Verhaftung vor der Moschee des Islamischen Vereins
An'Nur in Winterthur von allen Personen, welche die Moschee verliessen, auffällig
begrüsst oder verabschiedet. Daraus lässt sich ohne weiteres schliessen, dass die
Anwesenden über die bevorstehende Abreise im Bilde waren.
| Lausanne, le 15 mars 2017
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 22 février 2017 (6B_948/2016)
Confirmation d'une condamnation pour infraction à la loi « AlQaïda/État islamique »
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un homme condamné par le Tribunal pénal
fédéral en 2016 pour infraction à la loi « Al-Qaïda/État islamique » à une peine
privative de liberté de 18 mois avec sursis. L'intéressé avait été arrêté en 2015 à
l'aéroport de Zurich alors qu'il était en partance pour la Turquie, d'où il souhaitait
rejoindre les rangs de l'organisation terroriste « État islamique » (EI).
L'homme avait été interpellé, en date du 7 avril 2015, sur mandat d'arrêt du Ministère
public de la Confédération, alors qu'il était sur le point d'embarquer dans un avion à
destination d'Istanbul. Il lui était reproché d'avoir voulu se rendre dans cette ville pour
rejoindre ensuite la Syrie et les rangs de l'EI, participer à ses activités djhiadistes et
mourir en martyr. Par jugement du 15 juillet 2016, le Tribunal pénal fédéral l'a
condamné pour infraction à la Loi fédérale interdisant les groupes « Al-Qaïda » et « État
islamique » et les organisations apparentées (loi « Al-Qaïda/État islamique »), à une
peine privative de liberté de 18 mois avec sursis.
Le Tribunal fédéral rejette son recours. Les preuves recueillies permettaient au Tribunal
pénal fédéral de retenir que le prévenu se réclamait de l'idéologie de l'EI, qu'il avait fait
siennes ses « valeurs » et qu'il souhaitait s'enrôler au sein de ce groupe terroriste. Sa
condamnation pour avoir « encouragé les activités (de l'EI) de toute autre manière » au
sens de la clause générale prévue par l'article 2 alinéa 1 de la loi « Al-Qaïda/État
islamique » ne prête pas le flanc à la critique. Sur le plan juridique, le Tribunal pénal
fédéral a relevé, à juste titre, l'existence d'une certaine tension entre cette clause
générale et l'exigence de précision de la base légale (« pas de peine sans loi précise »).
Il a pertinemment considéré qu'il y avait lieu de circonscrire le comportement punissable
sous cet angle, en exigeant une certaine proximité entre le comportement considéré et
les activités de l'EI. Dans le cas concret, le Tribunal pénal fédéral a retenu que l'EI était
encouragé dans ses activités criminelles lorsqu'une personne se laisse influencer par ce
groupe d'une telle façon qu'il propage consciemment et de façon objectivement
reconnaissable son idéologie radicale ou se comporte activement comme l'EI prescrit de
le faire. Cette appréciation du Tribunal pénal fédéral ne viole pas le droit fédéral. Il
convient d'admettre qu'un départ pour la Syrie, dans le but de rejoindre les rangs de l'EI
et de se livrer au djihad revêt un effet certain en termes de propagande et un effet
d'encouragement pour d'autres sympathisants de l'EI et candidats potentiels au djihad
demeurant en Suisse. On peut de surcroît y voir une publicité active pour les objectifs
poursuivis par l'EI. L'opinion du recourant selon laquelle son départ ne pouvait avoir le
moindre effet, sous prétexte que personne n'en avait été tenu au courant, est
manifestement erronée. D'après les faits retenus sans arbitraire par le Tribunal pénal
fédéral, le prévenu avait été ostensiblement salué, quatre jours avant son départ,
devant la mosquée de l'association islamique An'Nur à Winterthour, par toutes les
personnes qui sortaient de l'édifice. On peut sans autre en déduire que les personnes
présentes étaient au courant de son départ.
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6B_94_2019_2019_02_21_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 21. Februar 2019
Embargo: 21. Februar 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 5. Februar 2019 (6B_94/2019)
Fall "Marie": Ordentliche Verwahrung des Täters bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt die ordentliche Verwahrung des Mannes, der 2013 die
junge Frau "Marie" getötet hat. Es weist die Beschwerde des Täters gegen den
Entscheid des Kantonsgerichts des Kantons Waadt vom vergangenen September ab.
Der Mann war 2000 wegen Mordes sowie weiterer Delikte zu einer Zuchthausstrafe von
20 Jahren verurteilt und 2012 bedingt entlassen worden. Ab März 2013 stand er in
Kontakt mit einer jungen Frau namens "Marie". Am 13. Mai 2013 suchte er sie an ihrem
Arbeitsplatz in Payerne VD auf und zwang sie in sein Auto. In der Nacht auf den 14. Mai
2013 erdrosselte er die junge Frau. 2016 verurteilte ihn das Kriminalgericht des Bezirks
de la Broye et du Nord vaudois wegen Mordes, Freiheitsberaubung und Entführung,
sexueller Nötigung und weiterer Delikte zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe. Weiter
ordnete es seine lebenslängliche Verwahrung an. Das Waadtländer Kantonsgericht
bestätigte den Entscheid 2016. Das Bundesgericht hiess im vergangenen Februar die
Beschwerde des Verurteilten teilweise gut. Es kam zum Schluss, dass die gesetzlichen
Voraussetzungen zur Anordnung einer lebenslänglichen Verwahrung nicht erfüllt seien.
Bei seinem Neuentscheid vom vergangenen September sprach das Kantonsgericht
zusätzlich zur lebenslänglichen Freiheitsstrafe eine ordentliche Verwahrung aus.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Verurteilten ab. Er hatte im Wesentlichen
beantragt, dass auf eine Verwahrung zu verzichten und an ihrer Stelle eine stationäre
therapeutische Massnahme anzuordnen sei. Die Feststellung des Kantonsgerichts, dass
der Betroffene gegenwärtig einer therapeutischen Behandlung nicht zugänglich sei, ist
nicht willkürlich. Entgegen der Ansicht des Verurteilten ist es für die Anordnung der
Verwahrung nicht erforderlich, dass vorgängig eine stationäre therapeutische Massnahme erfolglos geblieben wäre. Aufgrund der Schlüsse der Gutachter ist im übrigen
auch nicht ersichtlich, welche Behandlung beim Betroffenen überhaupt vorgenommen
werden könnte. Schliesslich weist das Bundesgericht seinen Einwand ab, dass die
Anordnung der Verwahrung zusätzlich zur lebenslänglichen Freiheitsstrafe unverhältnismässig sei. Das Bundesgericht hat bereits 2016 entschieden (BGE 142 IV 56,
Medienmitteilung vom 4. Februar 2016), dass die Verurteilung zu einer lebenslänglichen
Freiheitsstrafe die Anordnung einer Verwahrung nicht ausschliesst, zumal dies Einfluss
auf die Bedingungen einer bedingten Entlassung hat.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 21 février 2019
Embargo : 21 février 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 5 février 2019 (6B_94/2019)
Affaire « Marie » : Internement ordinaire de l'auteur confirmé
Le Tribunal fédéral confirme l'internement ordinaire de l'homme qui, en 2013, avait
tué la jeune femme « Marie ». Il rejette le recours formé par l'auteur contre le
jugement du Tribunal cantonal du canton de Vaud rendu en septembre dernier.
L'homme avait été condamné en 2000, pour assassinat et autres infractions, à une
peine de réclusion de 20 ans puis libéré conditionnellement en 2012. Dès mars 2013, il
avait entretenu des relations avec une jeune femme prénommée « Marie ». Le 13 mai
2013, il était allé la chercher à son travail à Payerne VD et l'avait contrainte à entrer
dans son automobile. Dans la nuit du 14 mai 2013, il avait étranglé la jeune femme. En
2016, le Tribunal criminel de l'arrondissement de La Broye et du Nord vaudois l'avait
condamné, pour assassinat, séquestration et enlèvement, contrainte sexuelle et autres
infractions, à une peine privative de liberté à vie. Il avait en outre ordonné son
internement à vie. Le Tribunal cantonal vaudois avait confirmé ce jugement en 2016. En
février dernier, le Tribunal fédéral avait partiellement admis le recours formé par le
condamné. Il était arrivé à la conclusion que les conditions légales pour le prononcé
d'un internement à vie n'étaient pas remplies. Dans son nouveau jugement de
septembre dernier, le Tribunal cantonal avait ordonné, en plus de la peine privative de
liberté à vie, un internement ordinaire.
Le Tribunal fédéral rejette le recours du condamné. Il lui a principalement été demandé
qu'un internement ne soit pas ordonné et qu'une mesure thérapeutique institutionnelle
soit instaurée à la place. La constatation du Tribunal cantonal, selon laquelle l'intéressé
est actuellement inaccessible à un traitement thérapeutique, n'est pas arbitraire.
Contrairement à l'avis du condamné, il n'est pas nécessaire, pour prononcer un
internement, qu'une mesure thérapeutique institutionnelle eût préalablement échoué.
Sur la base des conclusions des experts, on ne sait d'ailleurs pas quel traitement
pourrait être appliqué à l'intéressé. Enfin, le Tribunal fédéral rejette l'argument selon
lequel le prononcé d'un internement en plus de celui d'une peine privative de liberté à
vie serait disproportionné. Il a déjà indiqué en 2016 (ATF 142 IV 56, communiqué de
presse du 4 février 2016), que la condamnation à une peine privative de liberté à vie
n'exclut pas le prononcé d'un internement, puisque cela influence les conditions de mise
en œuvre d'une libération conditionnelle.
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6B_94_2019_2019_02_21_T_{lang} | Lausanne, 21. Februar 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 5. Februar 2019 (6B_94/2019)
Fall "Marie": Ordentliche Verwahrung des Täters bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt die ordentliche Verwahrung des Mannes, der 2013 die
junge Frau "Marie" getötet hat. Es weist die Beschwerde des Täters gegen den
Entscheid des Kantonsgerichts des Kantons Waadt vom vergangenen September ab.
Der Mann war 2000 wegen Mordes sowie weiterer Delikte zu einer Zuchthausstrafe von
20 Jahren verurteilt und 2012 bedingt entlassen worden. Ab März 2013 stand er in
Kontakt mit einer jungen Frau namens "Marie". Am 13. Mai 2013 suchte er sie an ihrem
Arbeitsplatz in Payerne VD auf und zwang sie in sein Auto. In der Nacht auf den 14. Mai
2013 erdrosselte er die junge Frau. 2016 verurteilte ihn das Kriminalgericht des Bezirks
de la Broye et du Nord vaudois wegen Mordes, Freiheitsberaubung und Entführung,
sexueller Nötigung und weiterer Delikte zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe. Weiter
ordnete es seine lebenslängliche Verwahrung an. Das Waadtländer Kantonsgericht
bestätigte den Entscheid 2016. Das Bundesgericht hiess im vergangenen Februar die
Beschwerde des Verurteilten teilweise gut. Es kam zum Schluss, dass die gesetzlichen
Voraussetzungen zur Anordnung einer lebenslänglichen Verwahrung nicht erfüllt seien.
Bei seinem Neuentscheid vom vergangenen September sprach das Kantonsgericht
zusätzlich zur lebenslänglichen Freiheitsstrafe eine ordentliche Verwahrung aus.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Verurteilten ab. Er hatte im Wesentlichen
beantragt, dass auf eine Verwahrung zu verzichten und an ihrer Stelle eine stationäre
therapeutische Massnahme anzuordnen sei. Die Feststellung des Kantonsgerichts, dass
der Betroffene gegenwärtig einer therapeutischen Behandlung nicht zugänglich sei, ist
nicht willkürlich. Entgegen der Ansicht des Verurteilten ist es für die Anordnung der
Verwahrung nicht erforderlich, dass vorgängig eine stationäre therapeutische Massnahme erfolglos geblieben wäre. Aufgrund der Schlüsse der Gutachter ist im übrigen
auch nicht ersichtlich, welche Behandlung beim Betroffenen überhaupt vorgenommen
werden könnte. Schliesslich weist das Bundesgericht seinen Einwand ab, dass die
Anordnung der Verwahrung zusätzlich zur lebenslänglichen Freiheitsstrafe unverhältnismässig sei. Das Bundesgericht hat bereits 2016 entschieden (BGE 142 IV 56,
Medienmitteilung vom 4. Februar 2016), dass die Verurteilung zu einer lebenslänglichen
Freiheitsstrafe die Anordnung einer Verwahrung nicht ausschliesst, zumal dies Einfluss
auf die Bedingungen einer bedingten Entlassung hat.
| Lausanne, le 21 février 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 5 février 2019 (6B_94/2019)
Affaire « Marie » : Internement ordinaire de l'auteur confirmé
Le Tribunal fédéral confirme l'internement ordinaire de l'homme qui, en 2013, avait
tué la jeune femme « Marie ». Il rejette le recours formé par l'auteur contre le
jugement du Tribunal cantonal du canton de Vaud rendu en septembre dernier.
L'homme avait été condamné en 2000, pour assassinat et autres infractions, à une
peine de réclusion de 20 ans puis libéré conditionnellement en 2012. Dès mars 2013, il
avait entretenu des relations avec une jeune femme prénommée « Marie ». Le 13 mai
2013, il était allé la chercher à son travail à Payerne VD et l'avait contrainte à entrer
dans son automobile. Dans la nuit du 14 mai 2013, il avait étranglé la jeune femme. En
2016, le Tribunal criminel de l'arrondissement de La Broye et du Nord vaudois l'avait
condamné, pour assassinat, séquestration et enlèvement, contrainte sexuelle et autres
infractions, à une peine privative de liberté à vie. Il avait en outre ordonné son
internement à vie. Le Tribunal cantonal vaudois avait confirmé ce jugement en 2016. En
février dernier, le Tribunal fédéral avait partiellement admis le recours formé par le
condamné. Il était arrivé à la conclusion que les conditions légales pour le prononcé
d'un internement à vie n'étaient pas remplies. Dans son nouveau jugement de
septembre dernier, le Tribunal cantonal avait ordonné, en plus de la peine privative de
liberté à vie, un internement ordinaire.
Le Tribunal fédéral rejette le recours du condamné. Il lui a principalement été demandé
qu'un internement ne soit pas ordonné et qu'une mesure thérapeutique institutionnelle
soit instaurée à la place. La constatation du Tribunal cantonal, selon laquelle l'intéressé
est actuellement inaccessible à un traitement thérapeutique, n'est pas arbitraire.
Contrairement à l'avis du condamné, il n'est pas nécessaire, pour prononcer un
internement, qu'une mesure thérapeutique institutionnelle eût préalablement échoué.
Sur la base des conclusions des experts, on ne sait d'ailleurs pas quel traitement
pourrait être appliqué à l'intéressé. Enfin, le Tribunal fédéral rejette l'argument selon
lequel le prononcé d'un internement en plus de celui d'une peine privative de liberté à
vie serait disproportionné. Il a déjà indiqué en 2016 (ATF 142 IV 56, communiqué de
presse du 4 février 2016), que la condamnation à une peine privative de liberté à vie
n'exclut pas le prononcé d'un internement, puisque cela influence les conditions de mise
en œuvre d'une libération conditionnelle.
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6B_974_2014_2015_07_23_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 23. Juli 2015
Embargo: 23. Juli 2015, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 3. Juli 2015 (6B_974/2014)
Autobahnvignette auf Klarsichtfolie: Verurteilung von Autolenker
bestätigt
Wer eine Autobahnvignette auf Klarsichtfolie klebt und so am Fahrzeug anbringt,
macht sich der Verfälschung amtlicher Wertzeichen schuldig. Das Bundesgericht bestätigt das Urteil des Bundesstrafgerichts gegen einen Autolenker.
Der Mann hatte im August 2013 in der Schweiz eine Autobahnvignette gekauft. In
Frankreich, wo er seinen Wagen parkiert hatte, löste er die Vignette vom Trägerpapier
und klebte sie auf eine Klarsichtfolie, die er anschliessend entlang der Konturen der Vignette sorgfältig abschnitt. Die so präparierte Vignette brachte er an der Frontscheibe
seines Wagens an. Beim Grenzübertritt von Frankreich in die Schweiz wurde die Manipulation entdeckt. Das Bundesstrafgericht verurteilte den Betroffenen im August 2014
wegen Verfälschung amtlicher Wertzeichen zu einer bedingten Geldstrafe von 10 Tagessätzen.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Mit seinem Vorgehen hat der
Autolenker den Tatbestand der Verfälschung amtlicher Wertzeichen erfüllt (Artikel 245
des Strafgesetzbuches). Eine Autobahnvignette gilt von Gesetzes wegen als entwertet,
wenn sie nach dem Entfernen vom Trägerpapier nicht direkt am Fahrzeug angebracht
wird. Somit verliert die Vignette ihren Wert, wenn sie zunächst auf eine Klarsichtfolie geklebt wird. Mit dem anschliessenden sorgfältigen Abschneiden der Folienränder und
dem Anbringen auf der Frontscheibe hat der Betroffene den falschen Eindruck erweckt,
dass es sich um eine gültige Vignette handle. Keine Rolle spielt es, ob der Autolenker
mit seinem Vorgehen nur eine Beschädigung der Windschutzscheibe beim späteren Ablösen vermeiden wollte, ob er die Vignette auf einem anderen Fahrzeug verwenden oder
ob er sie einem Dritten weiterverkaufen wollte. Obwohl die Verfälschung der Vignette in
Frankreich erfolgt ist, kann schweizerisches Recht angewandt werden, weil der Verurteilte die Vignette auf Schweizer Autobahnen nutzen wollte.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 23 juillet 2015
Embargo : 23 juillet 2015, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 3 juillet 2015 (6B_974/2014)
Vignette autoroutière collée sur un film adhésif transparent :
condamnation du conducteur confirmée
Celui qui colle une vignette autoroutière sur un film adhésif transparent et l'appose
ainsi sur son véhicule se rend coupable de falsification de timbres officiels de valeur.
Le Tribunal fédéral confirme un jugement du Tribunal pénal fédéral.
Le 13 août 2013, l'homme a acquis une vignette autoroutière en Suisse. En France, où il
avait stationné son véhicule, il a détaché la vignette de son support et l'a collée sur un
film adhésif transparent, dont il a découpé les bords. Puis, il a collé la vignette ainsi
modifiée sur le pare-brise de son véhicule. A son passage à la douane franco-suisse,
les gardes-frontières ont découvert la manipulation. Le Tribunal pénal fédéral a
condamné l'intéressé en août 2014 pour falsification de timbres officiels de valeur à une
peine pécuniaire de dix jours-amende avec sursis.
Le Tribunal fédéral rejette le recours du conducteur. Par son comportement, ce dernier
a réalisé l'infraction de falsification de timbres officiels de valeur (article 245 du Code
pénal). Selon la loi, la vignette n'est plus valable si elle a été détachée de son support
sans être collée directement sur le véhicule. Elle perd donc sa valeur si elle est d'abord
collée sur un film adhésif. En découpant les bords et en la collant sur le pare-brise, l'intéressé a donné l'impression qu'il s'agissait d'une vignette valable. Peu importe qu'il ait
agi pour préserver son pare-brise, pour revendre la vignette à un tiers ou encore pour
l'utiliser lui-même sur une seconde voiture. Bien que la vignette ait été falsifiée en
France, le droit suisse a été considéré comme étant applicable, car le conducteur avait
le dessein d'utiliser la vignette sur les autoroutes suisses.
| 2 |
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6B_974_2014_2015_07_23_T_{lang} | Lausanne, 23. Juli 2015
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 3. Juli 2015 (6B_974/2014)
Autobahnvignette auf Klarsichtfolie: Verurteilung von Autolenker
bestätigt
Wer eine Autobahnvignette auf Klarsichtfolie klebt und so am Fahrzeug anbringt,
macht sich der Verfälschung amtlicher Wertzeichen schuldig. Das Bundesgericht bestätigt das Urteil des Bundesstrafgerichts gegen einen Autolenker.
Der Mann hatte im August 2013 in der Schweiz eine Autobahnvignette gekauft. In
Frankreich, wo er seinen Wagen parkiert hatte, löste er die Vignette vom Trägerpapier
und klebte sie auf eine Klarsichtfolie, die er anschliessend entlang der Konturen der Vignette sorgfältig abschnitt. Die so präparierte Vignette brachte er an der Frontscheibe
seines Wagens an. Beim Grenzübertritt von Frankreich in die Schweiz wurde die Manipulation entdeckt. Das Bundesstrafgericht verurteilte den Betroffenen im August 2014
wegen Verfälschung amtlicher Wertzeichen zu einer bedingten Geldstrafe von 10 Tagessätzen.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Mit seinem Vorgehen hat der
Autolenker den Tatbestand der Verfälschung amtlicher Wertzeichen erfüllt (Artikel 245
des Strafgesetzbuches). Eine Autobahnvignette gilt von Gesetzes wegen als entwertet,
wenn sie nach dem Entfernen vom Trägerpapier nicht direkt am Fahrzeug angebracht
wird. Somit verliert die Vignette ihren Wert, wenn sie zunächst auf eine Klarsichtfolie geklebt wird. Mit dem anschliessenden sorgfältigen Abschneiden der Folienränder und
dem Anbringen auf der Frontscheibe hat der Betroffene den falschen Eindruck erweckt,
dass es sich um eine gültige Vignette handle. Keine Rolle spielt es, ob der Autolenker
mit seinem Vorgehen nur eine Beschädigung der Windschutzscheibe beim späteren Ablösen vermeiden wollte, ob er die Vignette auf einem anderen Fahrzeug verwenden oder
ob er sie einem Dritten weiterverkaufen wollte. Obwohl die Verfälschung der Vignette in
Frankreich erfolgt ist, kann schweizerisches Recht angewandt werden, weil der Verurteilte die Vignette auf Schweizer Autobahnen nutzen wollte.
| Lausanne, le 23 juillet 2015
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 3 juillet 2015 (6B_974/2014)
Vignette autoroutière collée sur un film adhésif transparent :
condamnation du conducteur confirmée
Celui qui colle une vignette autoroutière sur un film adhésif transparent et l'appose
ainsi sur son véhicule se rend coupable de falsification de timbres officiels de valeur.
Le Tribunal fédéral confirme un jugement du Tribunal pénal fédéral.
Le 13 août 2013, l'homme a acquis une vignette autoroutière en Suisse. En France, où il
avait stationné son véhicule, il a détaché la vignette de son support et l'a collée sur un
film adhésif transparent, dont il a découpé les bords. Puis, il a collé la vignette ainsi
modifiée sur le pare-brise de son véhicule. A son passage à la douane franco-suisse,
les gardes-frontières ont découvert la manipulation. Le Tribunal pénal fédéral a
condamné l'intéressé en août 2014 pour falsification de timbres officiels de valeur à une
peine pécuniaire de dix jours-amende avec sursis.
Le Tribunal fédéral rejette le recours du conducteur. Par son comportement, ce dernier
a réalisé l'infraction de falsification de timbres officiels de valeur (article 245 du Code
pénal). Selon la loi, la vignette n'est plus valable si elle a été détachée de son support
sans être collée directement sur le véhicule. Elle perd donc sa valeur si elle est d'abord
collée sur un film adhésif. En découpant les bords et en la collant sur le pare-brise, l'intéressé a donné l'impression qu'il s'agissait d'une vignette valable. Peu importe qu'il ait
agi pour préserver son pare-brise, pour revendre la vignette à un tiers ou encore pour
l'utiliser lui-même sur une seconde voiture. Bien que la vignette ait été falsifiée en
France, le droit suisse a été considéré comme étant applicable, car le conducteur avait
le dessein d'utiliser la vignette sur les autoroutes suisses.
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6B_982_2017_2018_07_02_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 2. Juli 2018
Embargo: 2. Juli 2018, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. Juni 2018 (6B_982/2017)
Keine Parteirechte für private Tierschutzorganisationen in Strafverfahren wegen Tierschutzdelikten
Die Kantone dürfen privaten Tierschutzorganisationen keine Parteirechte in Strafverfahren zu Tierschutzdelikten einräumen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde
des "Dachverbandes Berner Tierschutzorganisationen" (DBT) ab.
Die Regionale Staatsanwaltschaft Emmental-Oberaargau hatte 2016 das Strafverfahren
gegen einen Landwirt wegen Widerhandlungen gegen das Tierschutzgesetz eingestellt.
Das Berner Obergericht trat auf die dagegen erhobene Beschwerde des DBT nicht ein.
Der DBT gelangte in der Folge ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des DBT ab. Gemäss der Schweizerischen
Strafprozessordnung (StPO) können der Bund oder die Kantone Behörden, die öffentliche Interessen zu wahren haben, volle oder beschränkte Parteirechte in Strafverfahren
einräumen. Der Kanton Bern hat den DBT im kantonalen Recht als Behörde bezeichnet,
der in Strafverfahren bezüglich Tierschutzdelikten Parteirechte zukommen soll. Das ist
mit den bundesrechtlichen Vorgaben nicht vereinbar. Der Begriff einer "Behörde" im
Sinne der fraglichen Bestimmung der StPO ist in einem eingeschränkten Sinn zu verstehen. Nicht massgebend für die Behördeneigenschaft ist, ob die Vereinigung privatrechtlich oder öffentlich-rechtlich organisiert ist. Entscheidend ist vielmehr, dass der
Organisation eine öffentlich-rechtliche Aufgabe übertragen wurde, die dem Gemeinwesen zusteht, dass ihr dabei hoheitliche Befugnisse zukommen, dass ihre Geschäftsund Rechnungsführung unter staatlicher Aufsicht steht und dass ihre öffentlichrechtliche
Tätigkeit durch den Staat abgegolten wird. Diese Kriterien erfüllt der DBT nicht. Insbesondere ist nicht von einer genügenden staatlichen Aufsicht auszugehen, da der DBT
in inhaltlicher Sicht bei der Ausübung seiner Parteirechte frei ist. Ferner ist der DBT
nicht befugt, hoheitlich zu verfügen; seine Tätigkeit wird ihm vom Kanton auch nicht
abgegolten.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 2 juillet 2018
Embargo : 2 juillet 2018, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 juin 2018 (6B_982/2017)
Les organisations privées de protection des animaux n'ont pas la
qualité de partie dans les procédures pénales portant sur des
atteintes à la protection des animaux
Les cantons ne doivent pas accorder des droits de partie aux organisations privées
de protection des animaux dans les procédures pénales concernant des atteintes à
la protection des animaux. Le Tribunal fédéral rejette le recours de « l’association
faîtière des organisations bernoises de protection des animaux » (APA).
Le Ministère public régional de l'Emmental-Haute Argovie avait classé en 2016 la
procédure pénale contre un agriculteur pour des violations de la Loi fédérale sur la
protection des animaux. La Cour suprême du canton de Berne n'est pas entrée en
matière sur le recours de l'APA à l'encontre de cette décision. L'APA a porté l'affaire
devant le Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'APA. Selon le Code de procédure pénale
suisse (CPP), la Confédération ou les cantons peuvent reconnaître la qualité de partie
dans la procédure pénale, avec tous les droits ou des droits limités, à des autorités
chargées de sauvegarder des intérêts publics. Le canton de Berne a désigné l'APA
dans le droit cantonal comme autorité à qui il appartient des droits de partie dans les
procédures pénales concernant des atteintes à la protection des animaux. Cela n'est
pas conforme au droit fédéral. La notion d'« autorité » au sens de la disposition en
question du CPP doit être comprise dans un sens étroit. Pour qu'elle puisse être
qualifiée d'autorité, il n'est pas déterminant que l'organisation soit constituée selon le
droit privé ou le droit public. Il est en revanche décisif que l'organisation exécute une
mission de droit public qui lui a été déléguée par la collectivité, qu'il lui appartienne à ce
titre des prérogatives de puissance publique, que sa gestion et la tenue de ses comptes
soient soumis à une surveillance étatique et que son activité de droit public soit
subventionnée par l'Etat. L'APA ne remplit pas ces critères. Elle n'est en particulier pas
soumise à une supervision étatique suffisante, puisque l'APA est libre d'exercer ses
droits de partie. En outre, l'APA n'est pas habilitée à statuer souverainement ; ses
activités ne sont pas non plus subventionnées par le canton.
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6B_982_2017_2018_07_02_T_{lang} | Lausanne, 2. Juli 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. Juni 2018 (6B_982/2017)
Keine Parteirechte für private Tierschutzorganisationen in Strafverfahren wegen Tierschutzdelikten
Die Kantone dürfen privaten Tierschutzorganisationen keine Parteirechte in Strafverfahren zu Tierschutzdelikten einräumen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde
des "Dachverbandes Berner Tierschutzorganisationen" (DBT) ab.
Die Regionale Staatsanwaltschaft Emmental-Oberaargau hatte 2016 das Strafverfahren
gegen einen Landwirt wegen Widerhandlungen gegen das Tierschutzgesetz eingestellt.
Das Berner Obergericht trat auf die dagegen erhobene Beschwerde des DBT nicht ein.
Der DBT gelangte in der Folge ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des DBT ab. Gemäss der Schweizerischen
Strafprozessordnung (StPO) können der Bund oder die Kantone Behörden, die öffentliche Interessen zu wahren haben, volle oder beschränkte Parteirechte in Strafverfahren
einräumen. Der Kanton Bern hat den DBT im kantonalen Recht als Behörde bezeichnet,
der in Strafverfahren bezüglich Tierschutzdelikten Parteirechte zukommen soll. Das ist
mit den bundesrechtlichen Vorgaben nicht vereinbar. Der Begriff einer "Behörde" im
Sinne der fraglichen Bestimmung der StPO ist in einem eingeschränkten Sinn zu verstehen. Nicht massgebend für die Behördeneigenschaft ist, ob die Vereinigung privatrechtlich oder öffentlich-rechtlich organisiert ist. Entscheidend ist vielmehr, dass der
Organisation eine öffentlich-rechtliche Aufgabe übertragen wurde, die dem Gemeinwesen zusteht, dass ihr dabei hoheitliche Befugnisse zukommen, dass ihre Geschäftsund Rechnungsführung unter staatlicher Aufsicht steht und dass ihre öffentlichrechtliche
Tätigkeit durch den Staat abgegolten wird. Diese Kriterien erfüllt der DBT nicht. Insbesondere ist nicht von einer genügenden staatlichen Aufsicht auszugehen, da der DBT
in inhaltlicher Sicht bei der Ausübung seiner Parteirechte frei ist. Ferner ist der DBT
nicht befugt, hoheitlich zu verfügen; seine Tätigkeit wird ihm vom Kanton auch nicht
abgegolten.
| Lausanne, le 2 juillet 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 juin 2018 (6B_982/2017)
Les organisations privées de protection des animaux n'ont pas la
qualité de partie dans les procédures pénales portant sur des
atteintes à la protection des animaux
Les cantons ne doivent pas accorder des droits de partie aux organisations privées
de protection des animaux dans les procédures pénales concernant des atteintes à
la protection des animaux. Le Tribunal fédéral rejette le recours de « l’association
faîtière des organisations bernoises de protection des animaux » (APA).
Le Ministère public régional de l'Emmental-Haute Argovie avait classé en 2016 la
procédure pénale contre un agriculteur pour des violations de la Loi fédérale sur la
protection des animaux. La Cour suprême du canton de Berne n'est pas entrée en
matière sur le recours de l'APA à l'encontre de cette décision. L'APA a porté l'affaire
devant le Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'APA. Selon le Code de procédure pénale
suisse (CPP), la Confédération ou les cantons peuvent reconnaître la qualité de partie
dans la procédure pénale, avec tous les droits ou des droits limités, à des autorités
chargées de sauvegarder des intérêts publics. Le canton de Berne a désigné l'APA
dans le droit cantonal comme autorité à qui il appartient des droits de partie dans les
procédures pénales concernant des atteintes à la protection des animaux. Cela n'est
pas conforme au droit fédéral. La notion d'« autorité » au sens de la disposition en
question du CPP doit être comprise dans un sens étroit. Pour qu'elle puisse être
qualifiée d'autorité, il n'est pas déterminant que l'organisation soit constituée selon le
droit privé ou le droit public. Il est en revanche décisif que l'organisation exécute une
mission de droit public qui lui a été déléguée par la collectivité, qu'il lui appartienne à ce
titre des prérogatives de puissance publique, que sa gestion et la tenue de ses comptes
soient soumis à une surveillance étatique et que son activité de droit public soit
subventionnée par l'Etat. L'APA ne remplit pas ces critères. Elle n'est en particulier pas
soumise à une supervision étatique suffisante, puisque l'APA est libre d'exercer ses
droits de partie. En outre, l'APA n'est pas habilitée à statuer souverainement ; ses
activités ne sont pas non plus subventionnées par le canton.
| 2 |
|
6B_982_2017_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 26. Juni 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. Juni 2018 (6B_982/2017, 6B_1060/2017)
Keine Parteirechte für private Tierschutzorganisationen in Strafverfahren wegen Tierschutzdelikten
Die Kantone dürfen privaten Tierschutzorganisationen keine Parteirechte in Strafverfahren zu Tierschutzdelikten einräumen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde
des "Dachverbandes Berner Tierschutzorganisationen" (DBT) ab.
Die Regionale Staatsanwaltschaft Emmental-Oberaargau hatte 2016 das Strafverfahren
gegen einen Landwirt wegen Widerhandlungen gegen das Tierschutzgesetz eingestellt.
Das Berner Obergericht trat auf die dagegen erhobene Beschwerde des DBT nicht ein.
Der DBT gelangte in der Folge ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des DBT ab. Gemäss der Schweizerischen
Strafprozessordnung (StPO) können der Bund oder die Kantone Behörden, die öffentliche Interessen zu wahren haben, volle oder beschränkte Parteirechte in Strafverfahren
einräumen. Der Kanton Bern hat den DBT im kantonalen Recht als Behörde bezeichnet,
der in Strafverfahren bezüglich Tierschutzdelikten Parteirechte zukommen soll. Das ist
mit den bundesrechtlichen Vorgaben nicht vereinbar. Der Begriff einer "Behörde" im
Sinne der fraglichen Bestimmung der StPO ist in einem eingeschränkten Sinn zu verstehen. Nicht massgebend für die Behördeneigenschaft ist, ob die Vereinigung privatrechtlich oder öffentlich-rechtlich organisiert ist. Entscheidend ist vielmehr, dass der
Organisation eine öffentlich-rechtliche Aufgabe übertragen wurde, die dem Gemeinwesen zusteht, dass ihr dabei hoheitliche Befugnisse zukommen, dass ihre Geschäftsund Rechnungsführung unter staatlicher Aufsicht steht und dass ihre öffentlichrechtliche
Tätigkeit durch den Staat abgegolten wird. Diese Kriterien erfüllt der DBT nicht. Insbesondere ist nicht von einer genügenden staatlichen Aufsicht auszugehen, da der DBT
in inhaltlicher Sicht bei der Ausübung seiner Parteirechte frei ist. Ferner ist der DBT
nicht befugt, hoheitlich zu verfügen; seine Tätigkeit wird ihm vom Kanton auch nicht
abgegolten.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 26 juin 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 juin 2018 (6B_982/2017, 6B_1060/2017)
Les organisations privées de protection des animaux n'ont pas la
qualité de partie dans les procédures pénales portant sur des
atteintes à la protection des animaux
Les cantons ne doivent pas accorder des droits de partie aux organisations privées
de protection des animaux dans les procédures pénales concernant des atteintes à
la protection des animaux. Le Tribunal fédéral rejette le recours de « l’association
faîtière des organisations bernoises de protection des animaux » (APA).
Le Ministère public régional de l'Emmental-Haute Argovie avait classé en 2016 la
procédure pénale contre un agriculteur pour des violations de la Loi fédérale sur la
protection des animaux. La Cour suprême du canton de Berne n'est pas entrée en
matière sur le recours de l'APA à l'encontre de cette décision. L'APA a porté l'affaire
devant le Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'APA. Selon le Code de procédure pénale
suisse (CPP), la Confédération ou les cantons peuvent reconnaître la qualité de partie
dans la procédure pénale, avec tous les droits ou des droits limités, à des autorités
chargées de sauvegarder des intérêts publics. Le canton de Berne a désigné l'APA
dans le droit cantonal comme autorité à qui il appartient des droits de partie dans les
procédures pénales concernant des atteintes à la protection des animaux. Cela n'est
pas conforme au droit fédéral. La notion d'« autorité » au sens de la disposition en
question du CPP doit être comprise dans un sens étroit. Pour qu'elle puisse être
qualifiée d'autorité, il n'est pas déterminant que l'organisation soit constituée selon le
droit privé ou le droit public. Il est en revanche décisif que l'organisation exécute une
mission de droit public qui lui a été déléguée par la collectivité, qu'il lui appartienne à ce
titre des prérogatives de puissance publique, que sa gestion et la tenue de ses comptes
soient soumis à une surveillance étatique et que son activité de droit public soit
subventionnée par l'Etat. L'APA ne remplit pas ces critères. Elle n'est en particulier pas
soumise à une supervision étatique suffisante, puisque l'APA est libre d'exercer ses
droits de partie. En outre, l'APA n'est pas habilitée à statuer souverainement ; ses
activités ne sont pas non plus subventionnées par le canton.
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6B_982_2017_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 26. Juni 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. Juni 2018 (6B_982/2017, 6B_1060/2017)
Keine Parteirechte für private Tierschutzorganisationen in Strafverfahren wegen Tierschutzdelikten
Die Kantone dürfen privaten Tierschutzorganisationen keine Parteirechte in Strafverfahren zu Tierschutzdelikten einräumen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde
des "Dachverbandes Berner Tierschutzorganisationen" (DBT) ab.
Die Regionale Staatsanwaltschaft Emmental-Oberaargau hatte 2016 das Strafverfahren
gegen einen Landwirt wegen Widerhandlungen gegen das Tierschutzgesetz eingestellt.
Das Berner Obergericht trat auf die dagegen erhobene Beschwerde des DBT nicht ein.
Der DBT gelangte in der Folge ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des DBT ab. Gemäss der Schweizerischen
Strafprozessordnung (StPO) können der Bund oder die Kantone Behörden, die öffentliche Interessen zu wahren haben, volle oder beschränkte Parteirechte in Strafverfahren
einräumen. Der Kanton Bern hat den DBT im kantonalen Recht als Behörde bezeichnet,
der in Strafverfahren bezüglich Tierschutzdelikten Parteirechte zukommen soll. Das ist
mit den bundesrechtlichen Vorgaben nicht vereinbar. Der Begriff einer "Behörde" im
Sinne der fraglichen Bestimmung der StPO ist in einem eingeschränkten Sinn zu verstehen. Nicht massgebend für die Behördeneigenschaft ist, ob die Vereinigung privatrechtlich oder öffentlich-rechtlich organisiert ist. Entscheidend ist vielmehr, dass der
Organisation eine öffentlich-rechtliche Aufgabe übertragen wurde, die dem Gemeinwesen zusteht, dass ihr dabei hoheitliche Befugnisse zukommen, dass ihre Geschäftsund Rechnungsführung unter staatlicher Aufsicht steht und dass ihre öffentlichrechtliche
Tätigkeit durch den Staat abgegolten wird. Diese Kriterien erfüllt der DBT nicht. Insbesondere ist nicht von einer genügenden staatlichen Aufsicht auszugehen, da der DBT
in inhaltlicher Sicht bei der Ausübung seiner Parteirechte frei ist. Ferner ist der DBT
nicht befugt, hoheitlich zu verfügen; seine Tätigkeit wird ihm vom Kanton auch nicht
abgegolten.
| Lausanne, le 26 juin 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 juin 2018 (6B_982/2017, 6B_1060/2017)
Les organisations privées de protection des animaux n'ont pas la
qualité de partie dans les procédures pénales portant sur des
atteintes à la protection des animaux
Les cantons ne doivent pas accorder des droits de partie aux organisations privées
de protection des animaux dans les procédures pénales concernant des atteintes à
la protection des animaux. Le Tribunal fédéral rejette le recours de « l’association
faîtière des organisations bernoises de protection des animaux » (APA).
Le Ministère public régional de l'Emmental-Haute Argovie avait classé en 2016 la
procédure pénale contre un agriculteur pour des violations de la Loi fédérale sur la
protection des animaux. La Cour suprême du canton de Berne n'est pas entrée en
matière sur le recours de l'APA à l'encontre de cette décision. L'APA a porté l'affaire
devant le Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'APA. Selon le Code de procédure pénale
suisse (CPP), la Confédération ou les cantons peuvent reconnaître la qualité de partie
dans la procédure pénale, avec tous les droits ou des droits limités, à des autorités
chargées de sauvegarder des intérêts publics. Le canton de Berne a désigné l'APA
dans le droit cantonal comme autorité à qui il appartient des droits de partie dans les
procédures pénales concernant des atteintes à la protection des animaux. Cela n'est
pas conforme au droit fédéral. La notion d'« autorité » au sens de la disposition en
question du CPP doit être comprise dans un sens étroit. Pour qu'elle puisse être
qualifiée d'autorité, il n'est pas déterminant que l'organisation soit constituée selon le
droit privé ou le droit public. Il est en revanche décisif que l'organisation exécute une
mission de droit public qui lui a été déléguée par la collectivité, qu'il lui appartienne à ce
titre des prérogatives de puissance publique, que sa gestion et la tenue de ses comptes
soient soumis à une surveillance étatique et que son activité de droit public soit
subventionnée par l'Etat. L'APA ne remplit pas ces critères. Elle n'est en particulier pas
soumise à une supervision étatique suffisante, puisque l'APA est libre d'exercer ses
droits de partie. En outre, l'APA n'est pas habilitée à statuer souverainement ; ses
activités ne sont pas non plus subventionnées par le canton.
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6F_2_2020_2020_05_06_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 6. Mai 2020
Embargo: 6. Mai 2020, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 23. April 2020 (6F_2/2020) und 27. April 2020 ( 6F_4/2020)
Revisionsgesuch von Erwin Sperisen abgewiesen
Das Bundesgericht weist ein Revisionsgesuch von Erwin Sperisen ab, soweit es
darauf eintritt. Die gegenüber einer Bundesrichterin angeführten Ausstandsgründe,
die im ihn betreffenden Verfahren 6B_865/2018 (Urteil vom 14. November 2019) als
Instruktionsrichterin fungiert hat, wurden verspätet geltend gemacht. Die angeführten Umstände stellen indessen objektiv betrachtet ohnehin keinen Grund dar, die
Bundesrichterin als befangen erscheinen zu lassen.
Der guatemaltekisch-schweizerische Doppelbürger Erwin Sperisen hatte zwischen Juli
2004 und März 2007 die Funktion des Generaldirektors der Nationalpolizei von Guatemala ausgeübt. Bei einer am 25. September 2006 durchgeführten Operation ("Pavo
Real") der guatemaltekischen Behörden im Gefängnis "Pavón" waren sieben Häftlinge
zu Tode gekommen. Rund ein Jahr zuvor waren drei aus einer anderen Strafvollzugsanstalt entwichene Häftlinge zu Tode gekommen, nachdem sie von der Polizei gefasst
worden waren. 2014 musste sich Erwin Sperisen im Zusammenhang mit diesen Todesfällen vor dem Genfer Kriminalgericht verantworten. 2014 wurde er zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe wegen Mordes in den sieben Todesfällen im Gefängnis "Pavón"
verurteilt. Auf Berufung der Genfer Staatsanwaltschaft und von Erwin Sperisen sprach
ihn das Genfer Kantonsgericht 2015 wegen Mordes in allen zehn Fällen schuldig und
verurteilte ihn zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe. Das Bundesgericht hiess die
Beschwerde von Erwin Sperisen 2017 teilweise gut und wies die Sache zur Neubeurteilung zurück (Urteil 6B_947/2015). Das Genfer Kantonsgericht sprach Erwin
Sperisen 2018 in Bezug auf die sieben Todesfälle im Zusammenhang mit der Operation
"Pavo Real" der Gehilfenschaft zu Mord schuldig. Es verhängte eine Freiheitsstrafe von
15 Jahren. Das Bundesgericht wies die dagegen erhobene Beschwerde von Erwin
Sperisen im vergangenen November in den Hauptpunkten ab (Urteil 6B_865/2018).
Das Bundesgericht weist das Revisionsgesuch von Erwin Sperisen gegen diesen Entscheid ab, soweit es darauf eintritt. Als Revisionsgrund macht er zur Hauptsache eine
Verletzung der Ausstandsregeln geltend. Er habe im Dezember 2019 aus einem Presseartikel von Umständen erfahren, welche die Instruktionsrichterin im bundesgerichtlichen
Verfahren (6B_865/2018) als befangen erscheinen lassen würden. Diese habe sich im
Einflussbereich der Genfer Anklagebehörde befunden. Im Wesentlichen begründet er
dies damit, dass die Bundesrichterin in Genf zuerst als Staatsanwältin und später als
Richterin Karriere gemacht habe; sie sei seit mehr als 20 Jahren Mitglied der Redaktionskommission einer juristischen Zeitschrift, der auch der Vater des in seinem Fall
zuständigen Genfer Staatsanwalts angehöre. Der Vater des Staatsanwalts sei Gründungsmitglied einer Organisation, die Anzeigerin gewesen sei und in den Medien gegen
ihn Stellung bezogen habe.
Es erscheint wenig glaubwürdig, dass dem Betroffenen die leicht erhältlichen Informationen zum geltend gemachten Revisionsgrund erst durch den fraglichen Pressetext
bekannt geworden sein sollen. Das Bundesgericht zeigt dies anhand zahlreicher
Umstände auf. Entsprechende Einwände hätten spätestens in der letzten Beschwerde
ans Bundesgericht geltend gemacht werden müssen. Auf den verspätet und rechtsmissbräuchlich erhobenen Revisionsgrund ist deshalb nicht einzutreten. Die angeführten
Umstände stellen indessen objektiv betrachtet ohnehin keinen Grund dar, die Bundesrichterin als befangen erscheinen zu lassen. Die im Umfang von einigen Treffen pro Jahr
in einem wissenschaftlichen Rahmen bestehenden Kontakte zum Vater des zuständigen
Staatsanwalts lassen weder auf die behauptete enge Verbindung zwischen ihm und der
betroffenen Bundesrichterin schliessen, noch auf eine langjährige Freundschaft. Sodann
steht der kantonalen Herkunft einer Bundesrichterin grundsätzlich nicht entgegen, dass
diese in einem denselben Kanton betreffenden Verfahren als Instruktionsrichterin
fungiert. Nicht einzutreten ist auch auf das – sachlich ebenfalls unbegründete –
Vorbringen, dass sich eine Befangenheit aus Widersprüchen zwischen dem
Bundesgerichtsurteil von 2017 (6B_947/2015) und dem Urteil 6B_865/2018 ergebe.
Ebenfalls nicht eingetreten ist das Bundesgericht im Weiteren auf die Eingabe eines
Vertrauten von Erwin Sperisen. Im Rahmen der Urteile betreffend Erwin Sperisen war
auch seine Rolle bei den Vorgängen im Gefängnis "Pavón" thematisiert worden; der
Betroffene wurde diesbezüglich in Österreich rechtskräftig freigesprochen.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 6 mai 2020
Embargo : 6 mai 2020, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêts du 23 avril 2020 (6F_2/2020) et du 27 avril 2020 ( 6F_4/2020)
Demande de révision d'Erwin Sperisen rejetée
Le Tribunal fédéral rejette, dans la mesure de sa recevabilité, une demande de révision d'Erwin Sperisen. Les motifs avancés pour demander la récusation d'une juge
fédérale, qui avait fonctionné en qualité de juge instructrice dans la procédure
6B_865/2018 (arrêt du 14 novembre 2019) le concernant, ont été invoqués tardivement. Objectivement considérées, les circonstances alléguées ne font, de toute
manière, pas naître même une apparence de prévention de cette magistrate fédérale.
Double national guatémaltéco-suisse, Erwin Sperisen a endossé la charge de directeur
général de la Police nationale du Guatémala, de juillet 2004 à mars 2007. Lors d'une
opération (« Pavo Real ») menée le 25 septembre 2006 par les autorités guatémaltèques dans le pénitencier de « Pavón », sept détenus ont trouvé la mort. Un an plus tôt
environ, trois prisonniers évadés d'un autre établissement pénitentiaire étaient morts
après avoir été appréhendés par la police. En 2014, Erwin Sperisen a dû répondre de
ces décès devant le Tribunal criminel du canton de Genève. Il a été condamné, la même
année, à une peine de privation de liberté à vie pour assassinat dans les sept cas de la
prison de « Pavón ». Sur appels du Ministère public genevois et d'Erwin Sperisen, le
Tribunal cantonal genevois l'a reconnu coupable d'assassinat dans les dix cas et l'a
condamné à une peine privative de liberté à vie. En 2017, le Tribunal fédéral a partiellement admis le recours interjeté par Erwin Sperisen et a renvoyé la cause à l'autorité
précédente pour nouveau jugement (arrêt 6B_947/2015). En 2018, le Tribunal cantonal
genevois a reconnu Erwin Sperisen coupable de complicité d'assassinat pour les sept
morts de l'opération « Pavo Real ». Il lui a infligé une peine de 15 ans de privation de
liberté. En novembre dernier, le Tribunal fédéral a rejeté, sur les points principaux, le
recours d'Erwin Sperisen (arrêt 6B_865/2018).
Le Tribunal fédéral rejette la demande de révision de cet arrêt présentée par Erwin
Sperisen dans la mesure de sa recevabilité. A titre principal, ce dernier invoque une
violation des règles sur la récusation comme motif de révision. Il aurait eu connaissance
au mois de décembre 2019, par un article de presse, de circonstances qui fonderaient
une apparence de prévention de la juge fédérale chargée de l'instruction dans la
procédure fédérale (6B_865/2018). Cette magistrate se serait trouvée dans la sphère
d'influence de l'autorité genevoise chargée de l'accusation. Pour l'essentiel, Erwin
Sperisen allègue à ce propos que cette juge fédérale a fait carrière à Genève, tout
d'abord comme procureure puis comme juge, et qu'elle siège depuis plus de vingt ans
au comité de rédaction d'une revue juridique, dont est également membre le père du
procureur genevois en charge de son dossier. Le père du procureur serait aussi membre
fondateur d'une organisation qui avait été dénonciatrice et avait pris position contre
Erwin Sperisen dans les médias.
Il semble peu crédible que l'intéressé ait pu n'avoir connaissance des informations aisément accessibles fondant la demande de révision que par le truchement de l'article de
presse en question. Le Tribunal fédéral s'appuie, à ce sujet, sur de nombreux éléments.
Ces objections auraient dû être soulevées, au plus tard, dans le dernier recours au
Tribunal fédéral. Le moyen de révision, tardif et abusif, est ainsi irrecevable. Objectivement considérées, les circonstances alléguées ne font, de toute manière, pas naître
même une apparence de prévention de la magistrate fédérale. Les contacts avec le père
du procureur en charge, au rythme de quelques fois l'an dans un contexte scienti fique,
ne permettent de conclure ni à des rapports étroits entre lui et la juge fédérale
considérée, ni à une amitié de longue date. L'origine cantonale d'une juge fédérale ne
justifie pas plus d'exclure qu'elle fonctionne en tant que juge instructrice dans une
procédure concernant le même canton. Le moyen de récusation fondé sur l'allégation
– matériellement infondée, elle aussi – de contradictions entre l'arrêt fédéral de 2017
(6B_947/2015) et l'arrêt 6B_865/2018 est également irrecevable.
Par ailleurs, le Tribunal fédéral n'est pas entré en matière non plus sur l'écriture d'un ami
proche d'Erwin Sperisen, dont le rôle dans les événements survenus dans le pénitencier
de « Pavón » avait été évoqué; l'intéressé a été définitivement acquitté pour cela en
Autriche.
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6F_2_2020_2020_05_06_T_{lang} | Lausanne, 6. Mai 2020
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 23. April 2020 (6F_2/2020) und 27. April 2020 ( 6F_4/2020)
Revisionsgesuch von Erwin Sperisen abgewiesen
Das Bundesgericht weist ein Revisionsgesuch von Erwin Sperisen ab, soweit es
darauf eintritt. Die gegenüber einer Bundesrichterin angeführten Ausstandsgründe,
die im ihn betreffenden Verfahren 6B_865/2018 (Urteil vom 14. November 2019) als
Instruktionsrichterin fungiert hat, wurden verspätet geltend gemacht. Die angeführten Umstände stellen indessen objektiv betrachtet ohnehin keinen Grund dar, die
Bundesrichterin als befangen erscheinen zu lassen.
Der guatemaltekisch-schweizerische Doppelbürger Erwin Sperisen hatte zwischen Juli
2004 und März 2007 die Funktion des Generaldirektors der Nationalpolizei von Guatemala ausgeübt. Bei einer am 25. September 2006 durchgeführten Operation ("Pavo
Real") der guatemaltekischen Behörden im Gefängnis "Pavón" waren sieben Häftlinge
zu Tode gekommen. Rund ein Jahr zuvor waren drei aus einer anderen Strafvollzugsanstalt entwichene Häftlinge zu Tode gekommen, nachdem sie von der Polizei gefasst
worden waren. 2014 musste sich Erwin Sperisen im Zusammenhang mit diesen Todesfällen vor dem Genfer Kriminalgericht verantworten. 2014 wurde er zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe wegen Mordes in den sieben Todesfällen im Gefängnis "Pavón"
verurteilt. Auf Berufung der Genfer Staatsanwaltschaft und von Erwin Sperisen sprach
ihn das Genfer Kantonsgericht 2015 wegen Mordes in allen zehn Fällen schuldig und
verurteilte ihn zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe. Das Bundesgericht hiess die
Beschwerde von Erwin Sperisen 2017 teilweise gut und wies die Sache zur Neubeurteilung zurück (Urteil 6B_947/2015). Das Genfer Kantonsgericht sprach Erwin
Sperisen 2018 in Bezug auf die sieben Todesfälle im Zusammenhang mit der Operation
"Pavo Real" der Gehilfenschaft zu Mord schuldig. Es verhängte eine Freiheitsstrafe von
15 Jahren. Das Bundesgericht wies die dagegen erhobene Beschwerde von Erwin
Sperisen im vergangenen November in den Hauptpunkten ab (Urteil 6B_865/2018).
Das Bundesgericht weist das Revisionsgesuch von Erwin Sperisen gegen diesen Entscheid ab, soweit es darauf eintritt. Als Revisionsgrund macht er zur Hauptsache eine
Verletzung der Ausstandsregeln geltend. Er habe im Dezember 2019 aus einem Presseartikel von Umständen erfahren, welche die Instruktionsrichterin im bundesgerichtlichen
Verfahren (6B_865/2018) als befangen erscheinen lassen würden. Diese habe sich im
Einflussbereich der Genfer Anklagebehörde befunden. Im Wesentlichen begründet er
dies damit, dass die Bundesrichterin in Genf zuerst als Staatsanwältin und später als
Richterin Karriere gemacht habe; sie sei seit mehr als 20 Jahren Mitglied der Redaktionskommission einer juristischen Zeitschrift, der auch der Vater des in seinem Fall
zuständigen Genfer Staatsanwalts angehöre. Der Vater des Staatsanwalts sei Gründungsmitglied einer Organisation, die Anzeigerin gewesen sei und in den Medien gegen
ihn Stellung bezogen habe.
Es erscheint wenig glaubwürdig, dass dem Betroffenen die leicht erhältlichen Informationen zum geltend gemachten Revisionsgrund erst durch den fraglichen Pressetext
bekannt geworden sein sollen. Das Bundesgericht zeigt dies anhand zahlreicher
Umstände auf. Entsprechende Einwände hätten spätestens in der letzten Beschwerde
ans Bundesgericht geltend gemacht werden müssen. Auf den verspätet und rechtsmissbräuchlich erhobenen Revisionsgrund ist deshalb nicht einzutreten. Die angeführten
Umstände stellen indessen objektiv betrachtet ohnehin keinen Grund dar, die Bundesrichterin als befangen erscheinen zu lassen. Die im Umfang von einigen Treffen pro Jahr
in einem wissenschaftlichen Rahmen bestehenden Kontakte zum Vater des zuständigen
Staatsanwalts lassen weder auf die behauptete enge Verbindung zwischen ihm und der
betroffenen Bundesrichterin schliessen, noch auf eine langjährige Freundschaft. Sodann
steht der kantonalen Herkunft einer Bundesrichterin grundsätzlich nicht entgegen, dass
diese in einem denselben Kanton betreffenden Verfahren als Instruktionsrichterin
fungiert. Nicht einzutreten ist auch auf das – sachlich ebenfalls unbegründete –
Vorbringen, dass sich eine Befangenheit aus Widersprüchen zwischen dem
Bundesgerichtsurteil von 2017 (6B_947/2015) und dem Urteil 6B_865/2018 ergebe.
Ebenfalls nicht eingetreten ist das Bundesgericht im Weiteren auf die Eingabe eines
Vertrauten von Erwin Sperisen. Im Rahmen der Urteile betreffend Erwin Sperisen war
auch seine Rolle bei den Vorgängen im Gefängnis "Pavón" thematisiert worden; der
Betroffene wurde diesbezüglich in Österreich rechtskräftig freigesprochen.
| Lausanne, le 6 mai 2020
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêts du 23 avril 2020 (6F_2/2020) et du 27 avril 2020 ( 6F_4/2020)
Demande de révision d'Erwin Sperisen rejetée
Le Tribunal fédéral rejette, dans la mesure de sa recevabilité, une demande de révision d'Erwin Sperisen. Les motifs avancés pour demander la récusation d'une juge
fédérale, qui avait fonctionné en qualité de juge instructrice dans la procédure
6B_865/2018 (arrêt du 14 novembre 2019) le concernant, ont été invoqués tardivement. Objectivement considérées, les circonstances alléguées ne font, de toute
manière, pas naître même une apparence de prévention de cette magistrate fédérale.
Double national guatémaltéco-suisse, Erwin Sperisen a endossé la charge de directeur
général de la Police nationale du Guatémala, de juillet 2004 à mars 2007. Lors d'une
opération (« Pavo Real ») menée le 25 septembre 2006 par les autorités guatémaltèques dans le pénitencier de « Pavón », sept détenus ont trouvé la mort. Un an plus tôt
environ, trois prisonniers évadés d'un autre établissement pénitentiaire étaient morts
après avoir été appréhendés par la police. En 2014, Erwin Sperisen a dû répondre de
ces décès devant le Tribunal criminel du canton de Genève. Il a été condamné, la même
année, à une peine de privation de liberté à vie pour assassinat dans les sept cas de la
prison de « Pavón ». Sur appels du Ministère public genevois et d'Erwin Sperisen, le
Tribunal cantonal genevois l'a reconnu coupable d'assassinat dans les dix cas et l'a
condamné à une peine privative de liberté à vie. En 2017, le Tribunal fédéral a partiellement admis le recours interjeté par Erwin Sperisen et a renvoyé la cause à l'autorité
précédente pour nouveau jugement (arrêt 6B_947/2015). En 2018, le Tribunal cantonal
genevois a reconnu Erwin Sperisen coupable de complicité d'assassinat pour les sept
morts de l'opération « Pavo Real ». Il lui a infligé une peine de 15 ans de privation de
liberté. En novembre dernier, le Tribunal fédéral a rejeté, sur les points principaux, le
recours d'Erwin Sperisen (arrêt 6B_865/2018).
Le Tribunal fédéral rejette la demande de révision de cet arrêt présentée par Erwin
Sperisen dans la mesure de sa recevabilité. A titre principal, ce dernier invoque une
violation des règles sur la récusation comme motif de révision. Il aurait eu connaissance
au mois de décembre 2019, par un article de presse, de circonstances qui fonderaient
une apparence de prévention de la juge fédérale chargée de l'instruction dans la
procédure fédérale (6B_865/2018). Cette magistrate se serait trouvée dans la sphère
d'influence de l'autorité genevoise chargée de l'accusation. Pour l'essentiel, Erwin
Sperisen allègue à ce propos que cette juge fédérale a fait carrière à Genève, tout
d'abord comme procureure puis comme juge, et qu'elle siège depuis plus de vingt ans
au comité de rédaction d'une revue juridique, dont est également membre le père du
procureur genevois en charge de son dossier. Le père du procureur serait aussi membre
fondateur d'une organisation qui avait été dénonciatrice et avait pris position contre
Erwin Sperisen dans les médias.
Il semble peu crédible que l'intéressé ait pu n'avoir connaissance des informations aisément accessibles fondant la demande de révision que par le truchement de l'article de
presse en question. Le Tribunal fédéral s'appuie, à ce sujet, sur de nombreux éléments.
Ces objections auraient dû être soulevées, au plus tard, dans le dernier recours au
Tribunal fédéral. Le moyen de révision, tardif et abusif, est ainsi irrecevable. Objectivement considérées, les circonstances alléguées ne font, de toute manière, pas naître
même une apparence de prévention de la magistrate fédérale. Les contacts avec le père
du procureur en charge, au rythme de quelques fois l'an dans un contexte scienti fique,
ne permettent de conclure ni à des rapports étroits entre lui et la juge fédérale
considérée, ni à une amitié de longue date. L'origine cantonale d'une juge fédérale ne
justifie pas plus d'exclure qu'elle fonctionne en tant que juge instructrice dans une
procédure concernant le même canton. Le moyen de récusation fondé sur l'allégation
– matériellement infondée, elle aussi – de contradictions entre l'arrêt fédéral de 2017
(6B_947/2015) et l'arrêt 6B_865/2018 est également irrecevable.
Par ailleurs, le Tribunal fédéral n'est pas entré en matière non plus sur l'écriture d'un ami
proche d'Erwin Sperisen, dont le rôle dans les événements survenus dans le pénitencier
de « Pavón » avait été évoqué; l'intéressé a été définitivement acquitté pour cela en
Autriche.
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6b_0220_2022_2022_11_17_T_{lang} | Lausanne, 17. November 2022
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 31. Oktober 2022 (6B_220/2022)
Fall Pierre Maudet
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft des Kantons Genf
im Fall Pierre Maudet teilweise gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist
die Sache zurück ans Kantonsgericht. In Bezug auf die Reise nach Abu Dhabi hebt es
die Freisprüche von Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne vom Vorwurf der
Vorteilsannahme und von Magid Khoury und Antoine Daher vom Vorwurf der Vorteilsgewährung auf. Dagegen bestätigt es die Freisprüche der Betroffenen in Bezug auf
die Finanzierung einer Umfrage.
Pierre Maudet hatte Ende November 2015 als Staatsrat des Kantons Genf an einer Reise zum Formel 1 Grand Prix im Emirat Abu Dhabi teilgenommen; er wurde dabei von
seiner Familie begleitet sowie von seinem damaligen Stabschef Patrick Baud-Lavigne
und von Antoine Daher. Die Kosten der Reise wurden vollumfänglich von den Behörden
in Abu Dhabi übernommen. Im Februar 2021 verurteilte das Polizeigericht des Kantons
Genf Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne wegen Vorteilsannahme, Magid Khoury
wegen Vorteilsgewährung und Antoine Daher wegen Gehilfenschaft zu Vorteilsgewährung. Im Dezember 2021 sprach die Strafkammer des Kantonsgerichts des Kantons
Genf die Betroffenen von diesen Vorwürfen frei. Die Genfer Staatsanwaltschaft gelangte
dagegen mit Beschwerde ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist die Sache zurück ans Kantonsgericht. Die Reise nach Abu Dhabi
stellt einen nicht gebührenden Vorteil dar. Gemäss Bundesgericht kann dem Kantonsgericht nicht gefolgt werden, wenn es davon ausgeht, dass sich eine unrechtmässige
Vorteilsgewährung und eine unrechtmässige Vorteilsannahme durch öffentliche Bedienstete immer gegenseitig bedingen. Vielmehr kann das Verhalten der Person, die den Vorteil gewährt und derjenigen, die ihn annimmt, je für sich allein strafbar sein. Pierre
Maudet und Patrick Baud-Lavigne waren sich bewusst, dass ihnen der gewährte Vorteil
nicht gebührt und fanden sich damit ab, davon aufgrund ihrer amtlichen Funktionen profitiert zu haben. Sie haben sich damit der Vorteilsannahme schuldig gemacht (Artikel 322sexies des Schweizerischen Strafgesetzbuches, StGB). Magid Khoury und Antoine
Daher, die im Rahmen des Erhalts der Reiseeinladung aktiv geworden waren, sind ihrerseits als Täter beziehungsweise als Gehilfe wegen Vorteilsgewährung (Artikel 322quinquies
StGB) zu verurteilen.
Abzuweisen ist die Beschwerde der Staatsanwaltschaft dagegen im Zusammenhang mit
der Finanzierung einer 2017 realisierten Umfrage. Dabei handelte es sich um eine politische Finanzierung, die Pierre Maudet nicht als Amtsträger, sondern als Kandidat im
Hinblick auf die kantonalen Wahlen gewährt wurde. Das schliesst eine rechtliche Einordnung unter die Artikel 322quinquies und 322sexies StGB aus.
| Lausanne, le 17 novembre 2022
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 31 octobre 2022 (6B_220/2022)
Affaire Pierre Maudet
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours du Ministère public genevois,
annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause à la cour cantonale. S'agissant du voyage à
Abou Dhabi, il annule l'acquittement de Pierre Maudet et de Patrick Baud-Lavigne du
chef d'acceptation d'un avantage et l'acquittement de Magid Khoury et d'Antoine
Daher du chef de l'octroi d'un avantage. En revanche, l'acquittement des prénommés
est confirmé en lien avec le financement d'un sondage.
Alors qu'il était Conseiller d'État de la République et canton de Genève, Pierre Maudet
s'est rendu dans l'émirat d'Abou Dhabi fin novembre 2015 pour assister au Grand Prix
de Formule 1 accompagné de sa famille, de son chef de cabinet, Patrick Baud-Lavigne,
et d'Antoine Daher. Les frais de ce séjour ont été intégralement pris en charge par les
autorités d'Abou Dhabi. En février 2021, le Tribunal de police de la République et canton
de Genève a notamment condamné Pierre Maudet et Patrick Baud-Lavigne pour acceptation d'un avantage, Magid Khoury pour octroi d'un avantage et Antoine Daher pour
complicité d'octroi d'un avantage. En décembre 2021, la Chambre pénale d'appel et de
révision de la Cour de justice genevoise a intégralement acquitté de ces chefs les prénommés. Le Ministère public de la République et canton de Genève a formé un recours
en matière pénale au Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours, annule l'arrêt attaqué et renvoie la
cause à la cour cantonale. Le voyage à Abou Dhabi constitue un avantage indu. Le
Tribunal fédéral arrive à la conclusion que la cour cantonale ne peut être suivie
lorsqu'elle admet la nécessité d'un parallélisme entre l'illicéité de l'octroi de l'avantage
indu et celle de son acceptation par des agents publics. En effet, le comportement de
l'octroyant seul ou celui de l'acceptant seul peut être punissable. Pierre Maudet et
Patrick Baud-Lavigne étaient conscients du caractère indu de l'avantage et s'étaient
accommodés d'en avoir bénéficié en raison de leurs fonctions officielles. Pierre Maudet
et Patrick Baud-Lavigne se sont dès lors rendus coupables du chef de l'acceptation d'un
avantage (article 322sexies Code pénale suisse, CP). Magid Khoury et Antoine Daher,
actifs dans l'obtention de l'invitation au voyage, doivent quant à eux être condamnés
pour octroi d'un avantage (article 322quinquies CP), respectivement comme auteur et complice.
En revanche, le recours du ministère public doit être rejeté en lien avec le financement
d'un sondage réalisé en 2017. Il s'agissait d'un financement politique octroyé, non à
l'agent public, mais bien au candidat Pierre Maudet en vue des élections cantonales.
Cela exclut la qualification juridique des articles 322quinquies et 322sexies CP .
| Losanna, 17 novembre 2022
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 31 ottobre 2022 (6B_220/2022)
Caso Pierre Maudet
Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso del Ministero pubblico del
Canton Ginevra, annulla la sentenza impugnata e rinvia la causa alla Corte cantonale.
Per quanto riguarda il viaggio ad Abu Dhabi, annulla l'assoluzione di Pierre Maudet e
Patrick Baud-Lavigne dall'accusa di accettazione di vantaggi nonché l'assoluzione di
Magid Khoury e Antoine Daher dall'accusa di concessione di vantaggi. Conferma
invece l'assoluzione dei suddetti in relazione al finanziamento di un sondaggio.
Alla fine di novembre 2015, Pierre Maudet, al tempo Consigliere di Stato della
Repubblica e Canton Ginevra, si è recato nell'emirato di Abu Dhabi per assistere al Gran
Premio di Formula 1, accompagnato dalla sua famiglia, dal suo capo di gabinetto Patrick
Baud-Lavigne e da Antoine Daher. I costi del soggiorno sono stati assunti integralmente
dalle autorità di Abu Dhabi. Nel febbraio 2021, il Tribunale di polizia della Repubblica e
Canton Ginevra ha in particolare condannato Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne per
accettazione di vantaggi, Magid Khoury per concessione di vantaggi e Antoine Daher
per complicità nella concessione di vantaggi. Nel dicembre 2021, la Camera penale
d'appello e di revisione della Corte di giustizia della Repubblica e Canton Ginevra li ha
assolti da tutti i capi d'accusa. Il Ministero pubblico della Repubblica e Canton Ginevra
ha interposto ricorso in materia penale al Tribunale federale.
Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso, annulla la sentenza impugnata e
rinvia la causa alla Corte cantonale. Il viaggio ad Abu Dhabi costituisce un indebito
vantaggio. Il Tribunale federale giunge alla conclusione che la Corte cantonale non può
essere seguita quando sostiene la necessità di un parallelismo tra l'illiceità della
concessione del vantaggio indebito e l'illiceità della sua accettazione da parte di pubblici
ufficiali. Può infatti essere già punibile il solo comportamento di chi ha concesso il
vantaggio o di chi l'ha accettato. Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne erano
consapevoli del carattere indebito del vantaggio e hanno accettato di beneficiarne alla
luce delle loro funzioni ufficiali. Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne si sono quindi resi
colpevoli di accettazione di vantaggi (articolo 322sexies del Codice penale svizzero, CP).
Magid Khoury e Antoine Daher, dal canto loro, hanno svolto un ruolo attivo nell'ottenere
l'invito al viaggio e devono pertanto essere condannati per concessione di vantaggi
(articolo 322quinquies CP), come autore rispettivamente complice.
Va invece respinto il ricorso del Ministero pubblico relativo al finanziamento di un
sondaggio condotto nel 2017. Si trattava infatti di un finanziamento politico concesso a
Pierre Maudet nella sua veste di candidato in vista delle elezioni cantonali e non di
pubblico ufficiale, il che esclude la qualifica giuridica di cui agli articoli 322quinquies e
322sexies CP .
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6b_0220_2022_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 16. November 2022
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 31. Oktober 2022 (6B_220/2022)
Fall Pierre Maudet
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft des Kantons Genf
im Fall Pierre Maudet teilweise gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist
die Sache zurück ans Kantonsgericht. In Bezug auf die Reise nach Abu Dhabi hebt es
die Freisprüche von Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne vom Vorwurf der
Vorteilsannahme und von Magid Khoury und Antoine Daher vom Vorwurf der Vorteilsgewährung auf. Dagegen bestätigt es die Freisprüche der Betroffenen in Bezug auf
die Finanzierung einer Umfrage.
Pierre Maudet hatte Ende November 2015 als Staatsrat des Kantons Genf an einer Reise zum Formel 1 Grand Prix im Emirat Abu Dhabi teilgenommen; er wurde dabei von
seiner Familie begleitet sowie von seinem damaligen Stabschef Patrick Baud-Lavigne
und von Antoine Daher. Die Kosten der Reise wurden vollumfänglich von den Behörden
in Abu Dhabi übernommen. Im Februar 2021 verurteilte das Polizeigericht des Kantons
Genf Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne wegen Vorteilsannahme, Magid Khoury
wegen Vorteilsgewährung und Antoine Daher wegen Gehilfenschaft zu Vorteilsgewährung. Im Dezember 2021 sprach die Strafkammer des Kantonsgerichts des Kantons
Genf die Betroffenen von diesen Vorwürfen frei. Die Genfer Staatsanwaltschaft gelangte
dagegen mit Beschwerde ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist die Sache zurück ans Kantonsgericht. Die Reise nach Abu Dhabi
stellt einen nicht gebührenden Vorteil dar. Gemäss Bundesgericht kann dem Kantonsgericht nicht gefolgt werden, wenn es davon ausgeht, dass sich eine unrechtmässige
Vorteilsgewährung und eine unrechtmässige Vorteilsannahme durch öffentliche Bedienstete immer gegenseitig bedingen. Vielmehr kann das Verhalten der Person, die den Vorteil gewährt und derjenigen, die ihn annimmt, je für sich allein strafbar sein. Pierre
Maudet und Patrick Baud-Lavigne waren sich bewusst, dass ihnen der gewährte Vorteil
nicht gebührt und fanden sich damit ab, davon aufgrund ihrer amtlichen Funktionen profitiert zu haben. Sie haben sich damit der Vorteilsannahme schuldig gemacht (Artikel 322sexies des Schweizerischen Strafgesetzbuches, StGB). Magid Khoury und Antoine
Daher, die im Rahmen des Erhalts der Reiseeinladung aktiv geworden waren, sind ihrerseits als Täter beziehungsweise als Gehilfe wegen Vorteilsgewährung (Artikel 322quinquies
StGB) zu verurteilen.
Abzuweisen ist die Beschwerde der Staatsanwaltschaft dagegen im Zusammenhang mit
der Finanzierung einer 2017 realisierten Umfrage. Dabei handelte es sich um eine politische Finanzierung, die Pierre Maudet nicht als Amtsträger, sondern als Kandidat im
Hinblick auf die kantonalen Wahlen gewährt wurde. Das schliesst eine rechtliche Einordnung unter die Artikel 322quinquies und 322sexies StGB aus.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 16 novembre 2022
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 31 octobre 2022 (6B_220/2022)
Affaire Pierre Maudet
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours du Ministère public genevois,
annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause à la cour cantonale. S'agissant du voyage à
Abou Dhabi, il annule l'acquittement de Pierre Maudet et de Patrick Baud-Lavigne du
chef d'acceptation d'un avantage et l'acquittement de Magid Khoury et d'Antoine
Daher du chef de l'octroi d'un avantage. En revanche, l'acquittement des prénommés
est confirmé en lien avec le financement d'un sondage.
Alors qu'il était Conseiller d'État de la République et canton de Genève, Pierre Maudet
s'est rendu dans l'émirat d'Abou Dhabi fin novembre 2015 pour assister au Grand Prix
de Formule 1 accompagné de sa famille, de son chef de cabinet, Patrick Baud-Lavigne,
et d'Antoine Daher. Les frais de ce séjour ont été intégralement pris en charge par les
autorités d'Abou Dhabi. En février 2021, le Tribunal de police de la République et canton
de Genève a notamment condamné Pierre Maudet et Patrick Baud-Lavigne pour acceptation d'un avantage, Magid Khoury pour octroi d'un avantage et Antoine Daher pour
complicité d'octroi d'un avantage. En décembre 2021, la Chambre pénale d'appel et de
révision de la Cour de justice genevoise a intégralement acquitté de ces chefs les prénommés. Le Ministère public de la République et canton de Genève a formé un recours
en matière pénale au Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours, annule l'arrêt attaqué et renvoie la
cause à la cour cantonale. Le voyage à Abou Dhabi constitue un avantage indu. Le
Tribunal fédéral arrive à la conclusion que la cour cantonale ne peut être suivie
lorsqu'elle admet la nécessité d'un parallélisme entre l'illicéité de l'octroi de l'avantage
indu et celle de son acceptation par des agents publics. En effet, le comportement de
l'octroyant seul ou celui de l'acceptant seul peut être punissable. Pierre Maudet et
Patrick Baud-Lavigne étaient conscients du caractère indu de l'avantage et s'étaient
accommodés d'en avoir bénéficié en raison de leurs fonctions officielles. Pierre Maudet
et Patrick Baud-Lavigne se sont dès lors rendus coupables du chef de l'acceptation d'un
avantage (article 322sexies Code pénale suisse, CP). Magid Khoury et Antoine Daher,
actifs dans l'obtention de l'invitation au voyage, doivent quant à eux être condamnés
pour octroi d'un avantage (article 322quinquies CP), respectivement comme auteur et complice.
En revanche, le recours du ministère public doit être rejeté en lien avec le financement
d'un sondage réalisé en 2017. Il s'agissait d'un financement politique octroyé, non à
l'agent public, mais bien au candidat Pierre Maudet en vue des élections cantonales.
Cela exclut la qualification juridique des articles 322quinquies et 322sexies CP .
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 16 novembre 2022
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 31 ottobre 2022 (6B_220/2022)
Caso Pierre Maudet
Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso del Ministero pubblico del
Canton Ginevra, annulla la sentenza impugnata e rinvia la causa alla Corte cantonale.
Per quanto riguarda il viaggio ad Abu Dhabi, annulla l'assoluzione di Pierre Maudet e
Patrick Baud-Lavigne dall'accusa di accettazione di vantaggi nonché l'assoluzione di
Magid Khoury e Antoine Daher dall'accusa di concessione di vantaggi. Conferma
invece l'assoluzione dei suddetti in relazione al finanziamento di un sondaggio.
Alla fine di novembre 2015, Pierre Maudet, al tempo Consigliere di Stato della
Repubblica e Canton Ginevra, si è recato nell'emirato di Abu Dhabi per assistere al Gran
Premio di Formula 1, accompagnato dalla sua famiglia, dal suo capo di gabinetto Patrick
Baud-Lavigne e da Antoine Daher. I costi del soggiorno sono stati assunti integralmente
dalle autorità di Abu Dhabi. Nel febbraio 2021, il Tribunale di polizia della Repubblica e
Canton Ginevra ha in particolare condannato Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne per
accettazione di vantaggi, Magid Khoury per concessione di vantaggi e Antoine Daher
per complicità nella concessione di vantaggi. Nel dicembre 2021, la Camera penale
d'appello e di revisione della Corte di giustizia della Repubblica e Canton Ginevra li ha
assolti da tutti i capi d'accusa. Il Ministero pubblico della Repubblica e Canton Ginevra
ha interposto ricorso in materia penale al Tribunale federale.
Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso, annulla la sentenza impugnata e
rinvia la causa alla Corte cantonale. Il viaggio ad Abu Dhabi costituisce un indebito
vantaggio. Il Tribunale federale giunge alla conclusione che la Corte cantonale non può
essere seguita quando sostiene la necessità di un parallelismo tra l'illiceità della
concessione del vantaggio indebito e l'illiceità della sua accettazione da parte di pubblici
ufficiali. Può infatti essere già punibile il solo comportamento di chi ha concesso il
vantaggio o di chi l'ha accettato. Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne erano
consapevoli del carattere indebito del vantaggio e hanno accettato di beneficiarne alla
luce delle loro funzioni ufficiali. Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne si sono quindi resi
colpevoli di accettazione di vantaggi (articolo 322sexies del Codice penale svizzero, CP).
Magid Khoury e Antoine Daher, dal canto loro, hanno svolto un ruolo attivo nell'ottenere
l'invito al viaggio e devono pertanto essere condannati per concessione di vantaggi
(articolo 322quinquies CP), come autore rispettivamente complice.
Va invece respinto il ricorso del Ministero pubblico relativo al finanziamento di un
sondaggio condotto nel 2017. Si trattava infatti di un finanziamento politico concesso a
Pierre Maudet nella sua veste di candidato in vista delle elezioni cantonali e non di
pubblico ufficiale, il che esclude la qualifica giuridica di cui agli articoli 322quinquies e
322sexies CP .
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6b_0220_2022_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 16. November 2022
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 31. Oktober 2022 (6B_220/2022)
Fall Pierre Maudet
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft des Kantons Genf
im Fall Pierre Maudet teilweise gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist
die Sache zurück ans Kantonsgericht. In Bezug auf die Reise nach Abu Dhabi hebt es
die Freisprüche von Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne vom Vorwurf der
Vorteilsannahme und von Magid Khoury und Antoine Daher vom Vorwurf der Vorteilsgewährung auf. Dagegen bestätigt es die Freisprüche der Betroffenen in Bezug auf
die Finanzierung einer Umfrage.
Pierre Maudet hatte Ende November 2015 als Staatsrat des Kantons Genf an einer Reise zum Formel 1 Grand Prix im Emirat Abu Dhabi teilgenommen; er wurde dabei von
seiner Familie begleitet sowie von seinem damaligen Stabschef Patrick Baud-Lavigne
und von Antoine Daher. Die Kosten der Reise wurden vollumfänglich von den Behörden
in Abu Dhabi übernommen. Im Februar 2021 verurteilte das Polizeigericht des Kantons
Genf Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne wegen Vorteilsannahme, Magid Khoury
wegen Vorteilsgewährung und Antoine Daher wegen Gehilfenschaft zu Vorteilsgewährung. Im Dezember 2021 sprach die Strafkammer des Kantonsgerichts des Kantons
Genf die Betroffenen von diesen Vorwürfen frei. Die Genfer Staatsanwaltschaft gelangte
dagegen mit Beschwerde ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist die Sache zurück ans Kantonsgericht. Die Reise nach Abu Dhabi
stellt einen nicht gebührenden Vorteil dar. Gemäss Bundesgericht kann dem Kantonsgericht nicht gefolgt werden, wenn es davon ausgeht, dass sich eine unrechtmässige
Vorteilsgewährung und eine unrechtmässige Vorteilsannahme durch öffentliche Bedienstete immer gegenseitig bedingen. Vielmehr kann das Verhalten der Person, die den Vorteil gewährt und derjenigen, die ihn annimmt, je für sich allein strafbar sein. Pierre
Maudet und Patrick Baud-Lavigne waren sich bewusst, dass ihnen der gewährte Vorteil
nicht gebührt und fanden sich damit ab, davon aufgrund ihrer amtlichen Funktionen profitiert zu haben. Sie haben sich damit der Vorteilsannahme schuldig gemacht (Artikel 322sexies des Schweizerischen Strafgesetzbuches, StGB). Magid Khoury und Antoine
Daher, die im Rahmen des Erhalts der Reiseeinladung aktiv geworden waren, sind ihrerseits als Täter beziehungsweise als Gehilfe wegen Vorteilsgewährung (Artikel 322quinquies
StGB) zu verurteilen.
Abzuweisen ist die Beschwerde der Staatsanwaltschaft dagegen im Zusammenhang mit
der Finanzierung einer 2017 realisierten Umfrage. Dabei handelte es sich um eine politische Finanzierung, die Pierre Maudet nicht als Amtsträger, sondern als Kandidat im
Hinblick auf die kantonalen Wahlen gewährt wurde. Das schliesst eine rechtliche Einordnung unter die Artikel 322quinquies und 322sexies StGB aus.
| Lausanne, le 16 novembre 2022
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 31 octobre 2022 (6B_220/2022)
Affaire Pierre Maudet
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours du Ministère public genevois,
annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause à la cour cantonale. S'agissant du voyage à
Abou Dhabi, il annule l'acquittement de Pierre Maudet et de Patrick Baud-Lavigne du
chef d'acceptation d'un avantage et l'acquittement de Magid Khoury et d'Antoine
Daher du chef de l'octroi d'un avantage. En revanche, l'acquittement des prénommés
est confirmé en lien avec le financement d'un sondage.
Alors qu'il était Conseiller d'État de la République et canton de Genève, Pierre Maudet
s'est rendu dans l'émirat d'Abou Dhabi fin novembre 2015 pour assister au Grand Prix
de Formule 1 accompagné de sa famille, de son chef de cabinet, Patrick Baud-Lavigne,
et d'Antoine Daher. Les frais de ce séjour ont été intégralement pris en charge par les
autorités d'Abou Dhabi. En février 2021, le Tribunal de police de la République et canton
de Genève a notamment condamné Pierre Maudet et Patrick Baud-Lavigne pour acceptation d'un avantage, Magid Khoury pour octroi d'un avantage et Antoine Daher pour
complicité d'octroi d'un avantage. En décembre 2021, la Chambre pénale d'appel et de
révision de la Cour de justice genevoise a intégralement acquitté de ces chefs les prénommés. Le Ministère public de la République et canton de Genève a formé un recours
en matière pénale au Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours, annule l'arrêt attaqué et renvoie la
cause à la cour cantonale. Le voyage à Abou Dhabi constitue un avantage indu. Le
Tribunal fédéral arrive à la conclusion que la cour cantonale ne peut être suivie
lorsqu'elle admet la nécessité d'un parallélisme entre l'illicéité de l'octroi de l'avantage
indu et celle de son acceptation par des agents publics. En effet, le comportement de
l'octroyant seul ou celui de l'acceptant seul peut être punissable. Pierre Maudet et
Patrick Baud-Lavigne étaient conscients du caractère indu de l'avantage et s'étaient
accommodés d'en avoir bénéficié en raison de leurs fonctions officielles. Pierre Maudet
et Patrick Baud-Lavigne se sont dès lors rendus coupables du chef de l'acceptation d'un
avantage (article 322sexies Code pénale suisse, CP). Magid Khoury et Antoine Daher,
actifs dans l'obtention de l'invitation au voyage, doivent quant à eux être condamnés
pour octroi d'un avantage (article 322quinquies CP), respectivement comme auteur et complice.
En revanche, le recours du ministère public doit être rejeté en lien avec le financement
d'un sondage réalisé en 2017. Il s'agissait d'un financement politique octroyé, non à
l'agent public, mais bien au candidat Pierre Maudet en vue des élections cantonales.
Cela exclut la qualification juridique des articles 322quinquies et 322sexies CP .
| Losanna, 16 novembre 2022
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 31 ottobre 2022 (6B_220/2022)
Caso Pierre Maudet
Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso del Ministero pubblico del
Canton Ginevra, annulla la sentenza impugnata e rinvia la causa alla Corte cantonale.
Per quanto riguarda il viaggio ad Abu Dhabi, annulla l'assoluzione di Pierre Maudet e
Patrick Baud-Lavigne dall'accusa di accettazione di vantaggi nonché l'assoluzione di
Magid Khoury e Antoine Daher dall'accusa di concessione di vantaggi. Conferma
invece l'assoluzione dei suddetti in relazione al finanziamento di un sondaggio.
Alla fine di novembre 2015, Pierre Maudet, al tempo Consigliere di Stato della
Repubblica e Canton Ginevra, si è recato nell'emirato di Abu Dhabi per assistere al Gran
Premio di Formula 1, accompagnato dalla sua famiglia, dal suo capo di gabinetto Patrick
Baud-Lavigne e da Antoine Daher. I costi del soggiorno sono stati assunti integralmente
dalle autorità di Abu Dhabi. Nel febbraio 2021, il Tribunale di polizia della Repubblica e
Canton Ginevra ha in particolare condannato Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne per
accettazione di vantaggi, Magid Khoury per concessione di vantaggi e Antoine Daher
per complicità nella concessione di vantaggi. Nel dicembre 2021, la Camera penale
d'appello e di revisione della Corte di giustizia della Repubblica e Canton Ginevra li ha
assolti da tutti i capi d'accusa. Il Ministero pubblico della Repubblica e Canton Ginevra
ha interposto ricorso in materia penale al Tribunale federale.
Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso, annulla la sentenza impugnata e
rinvia la causa alla Corte cantonale. Il viaggio ad Abu Dhabi costituisce un indebito
vantaggio. Il Tribunale federale giunge alla conclusione che la Corte cantonale non può
essere seguita quando sostiene la necessità di un parallelismo tra l'illiceità della
concessione del vantaggio indebito e l'illiceità della sua accettazione da parte di pubblici
ufficiali. Può infatti essere già punibile il solo comportamento di chi ha concesso il
vantaggio o di chi l'ha accettato. Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne erano
consapevoli del carattere indebito del vantaggio e hanno accettato di beneficiarne alla
luce delle loro funzioni ufficiali. Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne si sono quindi resi
colpevoli di accettazione di vantaggi (articolo 322sexies del Codice penale svizzero, CP).
Magid Khoury e Antoine Daher, dal canto loro, hanno svolto un ruolo attivo nell'ottenere
l'invito al viaggio e devono pertanto essere condannati per concessione di vantaggi
(articolo 322quinquies CP), come autore rispettivamente complice.
Va invece respinto il ricorso del Ministero pubblico relativo al finanziamento di un
sondaggio condotto nel 2017. Si trattava infatti di un finanziamento politico concesso a
Pierre Maudet nella sua veste di candidato in vista delle elezioni cantonali e non di
pubblico ufficiale, il che esclude la qualifica giuridica di cui agli articoli 322quinquies e
322sexies CP .
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6b_0282_2021_2021_07_21_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 21. Juli 2021
Embargo: 21. Juli 2021, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 23. Juni 2021 (6B_282/2021)
Nulltoleranz bei Cannabis im Strassenverkehr: Rechtsprechung
bestätigt
Die vom Bundesrat beziehungsweise vom Bundesamt für Strassen festgelegte Nulltoleranzregel für Cannabis im Strassenverkehr ist nicht zu beanstanden. Das Bundesgericht bestätigt seine Rechtsprechung und weist die Beschwerde eines Autolenkers gegen seine Verurteilung wegen Fahrens in fahrunfähigem Zustand ab.
Bei einem Autolenker waren 2018 bei einer Polizeikontrolle Anzeichen von Drogenkonsum festgestellt worden (gerötete Augenbindehäute, leicht schwankender Gang). Die
daraufhin angeordnete Blut- und Urinprobe ergab einen Wert von 4,4 Mikrogramm des
Cannabis-Wirkstoffs THC pro Liter Blut (μg/L). Der Mann wurde 2021 vom Obergericht
des Kantons Aargau wegen Fahrens in fahrunfähigem Zustand zu einer bedingten Geldstrafe und einer Busse von 300 Franken verurteilt.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Er hatte im Wesentlichen
argumentiert, dass seine Fahrunfähigkeit zu Unrecht allein schon wegen der Überschreitung des THC-Grenzwerts von 1,5 μg/L bejaht worden sei. Dieser Grenzwert sage nichts
über die Wirkung der Substanz aus und sei zu tief angesetzt.
Gemäss Artikel 55 des Strassenverkehrsgesetzes (SVG) kann der Bundesrat für andere
Substanzen als Alkohol Grenzwerte festlegen, bei deren Überschreitung eine Fahrunfähigkeit angenommen wird. Für Cannabis haben der Bundesrat beziehungsweise das
Bundesamt für Strassen (ASTRA) den Grenzwert auf Verordnungsebene auf 1,5 μg/L
festgelegt. Dabei handelt es sich um einen sogenannten Bestimmungsgrenzwert, der
angibt, ab welcher Konzentration eine Substanz im Blut quantitativ überhaupt zuverlässig nachgewiesen werden kann. Bestimmungsgrenzwerte sind von Wirkungsgrenzwerten zu unterscheiden, die – wie beim Alkohol – angeben, ab welcher Konzentration mit
einer relevanten Einschränkung der Fahrfähigkeit gerechnet werden muss.
Das Bundesgericht überprüft Verordnungsregelungen des Bundesrates grundsätzlich
nur darauf, ob sie sich im Rahmen der delegierten Kompetenzen halten oder ob sie aus
anderen Gründen gesetzes- oder verfassungswidrig sind. Es hat in diesem Sinne bereits
in früheren Urteilen entschieden, dass der Bundesrat beziehungsweise das ASTRA bei
Cannabis die ihnen delegierten Rechtsetzungsbefugnisse mit der fraglichen Nulltoleranz-Regelung nicht überschritten haben (Urteile 6B_136/2010 , 1C_862/2013 ). Für das
Bundesgericht besteht kein Anlass, auf diese Rechtsprechung zurückzukommen. Wohl
wird die Nulltoleranz-Regelung bei Cannabis im Strassenverkehr in der Literatur kritisiert. Andererseits wird auch ausdrücklich darauf hingewiesen, dass sich diese durchaus
auf die Entstehungsgeschichte der massgebenden Delegationsnorm stützen kann. Tatsächlich wird in der Botschaft von 1999 zur Änderung des SVG in Bezug auf Artikel 55
SVG ausdrücklich erwähnt, dass auch denkbar sei, einen Nullgrenzwert einzuführen.
Unter Berücksichtigung des historischen Auslegungselements handelten der Bundesrat
beziehungsweise das ASTRA damit durchaus im Rahmen ihrer gesetzlichen Befugnisse.
Die getroffene Regelung ist zumindest nicht unhaltbar, zumal auch nach dem heutigen
Stand der Wissenschaft nicht zuverlässig gesagt werden kann, wie die THC-Konzentration im Blut und die tatsächliche Wirkung zusammenhängen. Der THC-Grenzwert im
Strassenverkehr mag zwar diskussionswürdig sein. Dass eine andere Lösung ebenfalls
vertretbar oder gar vorzuziehen wäre, macht ihn aber nicht willkürlich. Im Weiteren
bestätigt das Bundesgericht die Ansicht der Vorinstanz, dass der Autolenker, der am
Vortag Cannabis konsumiert hatte, angesichts der körperlichen Auffälligkeiten sowie der
deutlichen Überschreitung des THC-Grenzwerts seine Fahrunfähigkeit in Kauf genommen hat.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 21 juillet 2021
Embargo : 21 juillet 2021, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 23 juin 2021 (6B_282/2021)
Tolérance zéro pour le cannabis dans la circulation routière :
jurisprudence confirmée
La tolérance zéro pour le cannabis dans la circulation routière décrétée par le
Conseil fédéral, respectivement l'Office fédéral des routes, n'est pas critiquable. Le
Tribunal fédéral confirme sa jurisprudence et rejette le recours d'un conducteur
contre sa condamnation pour conduite en état d'incapacité.
En 2018, lors d'un contrôle, la police avait constaté qu'un conducteur présentait des
signes de consommation de stupéfiants (yeux rouges, démarche vacillante). L'analyse
de sang et d'urine avait révélé la présence de THC, substance active du cannabis, à
raison de 4.4 microgrammes de cette substance par litre de sang (μg/l). L'homme avait
été condamné en 2021 par la Cour suprême du canton d'Argovie, pour conduite en état
d'incapacité, à une peine pécuniaire avec sursis ainsi que 300 francs d'amende.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé. Selon celui-ci, le seul dépassement
du taux limite de THC de 1.5 μg/l n'aurait pas suffi à établir son incapacité de conduire.
Ce taux ne révélerait rien quant à l'effet de la substance et cette valeur serait trop
basse.
Conformément à l'article 55 de la Loi sur la circulation routière (LCR), pour d'autres substances que l'alcool, le Conseil fédéral peut fixer des valeurs limites au-delà desquelles
une incapacité de conduire est établie. Pour le cannabis, le Conseil fédéral, respectivement l'Office fédéral des routes (OFROU), ont fixé cette limite à 1.5 μg/l dans une
ordonnance. Cette valeur constitue un seuil de détection, qui exprime la concentration
dès laquelle la présence d'une substance dans le sang peut être démontrée quantitativement de manière fiable. De telles valeurs doivent être distinguées de celles qui,
comme pour l'alcool, indiquent au-delà de quelle concentration une altération significative de la capacité de conduire doit être retenue.
L'examen opéré par le Tribunal fédéral sur les dispositions prises par le Conseil fédéral
par voie d'ordonnance est en principe restreint à contrôler qu'elles demeurent dans le
cadre des compétences déléguées et qu'elles ne violent ni la loi ni la Constitution pour
un autre motif. En ce sens, le Tribunal fédéral avait déjà jugé auparavant que le Conseil
fédéral, respectivement l'OFROU, n'avaient pas excédé la compétence normative qui
leur avait été déléguée en décrétant la tolérance zéro en matière de cannabis (arrêts
6B_136/2010 , 1C_862/2013 ). Le Tribunal fédéral ne voit aucun motif de revenir sur cette
jurisprudence. Si cette réglementation a été critiquée en doctrine, il faut aussi rappeler
qu'elle trouve appui dans la genèse de la norme de délégation. En effet, le Message de
1999 concernant la modification de la LCR indiquait expressément à propos de l'article
55 LCR que même une valeur limite nulle était envisageable. Au vu de ces éléments
d'interprétation historiques, le Conseil fédéral, respectivement l'OFROU, ont pleinement
respecté les prérogatives qui leur ont été conférées par la loi. La règle édictée n'est,
pour le moins, pas insoutenable puisque, même en son état actuel, la science ne parvient pas à établir une corrélation fiable entre la concentration plasmatique de THC et
les effets concrets de cette substance. La valeur limite du THC pour la circulation routière peut certes susciter le débat. Mais qu'une autre solution soit envisageable ou
même préférable ne la rend pas arbitraire. Dans la suite, le Tribunal fédéral confirme
l'opinion de l'autorité précédente selon laquelle, compte tenu des manifestations physiques ainsi que du dépassement notable de la valeur limite de THC, le conducteur qui
avait consommé du cannabis la veille avait accepté son incapacité de conduire.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 21 luglio 2021
Embargo: 21 luglio 2021, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 23 giugno 2021 (6B_282/2021)
Tolleranza zero per la cannabis nella circolazione stradale:
giurisprudenza confermata
La regola della tolleranza zero per la cannabis nella circolazione stradale stabilita dal
Consiglio federale rispettivamente dall'Ufficio federale delle strade non presta il
fianco a critiche. Il Tribunale federale conferma la propria giurisprudenza e respinge
il ricorso di un conducente di un autoveicolo contro la sua condanna per guida in
stato di inattitudine.
Nel 2018 a un conducente di un autoveicolo in occasione di un controllo di polizia è
stato accertato il sospetto di consumo di droga (occhi rossi, andatura leggermente
barcollante). Le analisi del sangue e dell'urina che ne sono seguite hanno evidenziato
un valore di 4.4 microgrammi al litro di sangue della sostanza psicotropa della cannabis
THC (μg/L). L'uomo è stato condannato nel 2021 dal Tribunale di appello del Canton
Argovia per guida in stato di inattitudine a una pena pecuniaria sospesa
condizionalmente e a una multa fr. 300.-.
Il Tribunale federale respinge il ricorso dell'interessato. Quest'ultimo essenzialmente
pretendeva che a torto è stato accertato il suo stato di inattitudine alla guida soltanto a
causa del superamento del limite di THC di 1,5 μg/L. Questo valore soglia non
attesterebbe nulla sugli effetti della sostanza e sarebbe stato fissato in maniera troppo
bassa.
Secondo l'art. 55 della Legge sulla circolazione stradale (LCStr), il Consiglio federale
può stabilire valori limite per altre sostanze salvo l'alcol, il cui superamento comporta
l'inattitudine alla guida. Per la cannabis, il Consiglio federale, rispettivamente l'Ufficio
federale delle strade (USTRA), hanno stabilito un valore limite a livello di ordinanza
dell'1,5 μg/L. In tale contesto si tratta di un cosiddetto limite di rilevabilità
(Bestimmungsgrenzwert), che indica la concentrazione a partire dalla quale può essere
dimostrata in maniera affidabile dal profilo quantitativo la presenza di una sostanza nel
sangue. I limiti di rilevabilità vanno distinti dai limiti di effetto (Wirkungsgrenzwert), i quali
– come nell'alcol – lasciano trasparire, a partire da quale concentrazione bisogna
desumere una rilevante limitazione dell'attitudine alla guida.
L'esame delle disposizioni delle ordinanze del Consiglio federale da parte del Tribunale
federale è di principio limitato a verificare che esse rientrino nel margine di competenza
previsto dalla delega legislativa o che non siano lesive della Costituzione o della legge
per altri motivi. In tal senso, il Tribunale federale ha già stabilito in precedenti sentenze
che il Consiglio federale, rispettivamente l'USTRA, nel campo della cannabis non hanno
oltrepassato le proprie competenze legislative delegate riguardo alla regola di tolleranza
zero (sentenze 6B_136/2010 , 1C_862/2013 ). Per il Tribunale federale non ci sono motivi
per rivenire su questa giurisprudenza. Certo, la regola di tolleranza zero riferita alla
cannabis è stata criticata nella dottrina. Tuttavia, a tal proposito è anche esplicitamente
rilevato che essa si può fondare sulla genesi della pertinente norma di delega. Infatti,
nel messaggio del Consiglio federale del 1999 sulla revisione dell'art. 55 LCStr si evoca
esplicitamente che sarebbe anche potuta essere possibile l'introduzione di un valore
limite pari allo zero. Avuto riguardo dell'elemento interpretativo storico, il Consiglio
federale, rispettivamente l'USTRA, hanno agito quindi nel quadro delle loro prerogative
legali. La normativa promulgata non è neanche insostenibile, ove si consideri che anche
secondo lo stato attuale della scienza non può essere affermato con affidabilità quali
siano le relazioni tra la concentrazione di THC nel sangue e gli effetti concreti. Il valore
limite di THC nella circolazione stradale può certo essere degno di discussione. La
circostanza che ci sia un'altra soluzione altrettanto condivisibile o addirittura migliore,
non lo rende tuttavia ancora arbitrario. Inoltre, il Tribunale federale conferma l'opinione
dei giudici cantonali, secondo cui il conducente di un'automobile, che il giorno
precedente aveva consumato cannabis, ha preso in considerazione la propria
inattitudine alla guida tenuto conto delle manifestazioni fisiche e del chiaro superamento
del valore limite di THC.
| 3 |
6b_0282_2021_2021_07_21_T_{lang} | Lausanne, 21. Juli 2021
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 23. Juni 2021 (6B_282/2021)
Nulltoleranz bei Cannabis im Strassenverkehr: Rechtsprechung
bestätigt
Die vom Bundesrat beziehungsweise vom Bundesamt für Strassen festgelegte Nulltoleranzregel für Cannabis im Strassenverkehr ist nicht zu beanstanden. Das Bundesgericht bestätigt seine Rechtsprechung und weist die Beschwerde eines Autolenkers gegen seine Verurteilung wegen Fahrens in fahrunfähigem Zustand ab.
Bei einem Autolenker waren 2018 bei einer Polizeikontrolle Anzeichen von Drogenkonsum festgestellt worden (gerötete Augenbindehäute, leicht schwankender Gang). Die
daraufhin angeordnete Blut- und Urinprobe ergab einen Wert von 4,4 Mikrogramm des
Cannabis-Wirkstoffs THC pro Liter Blut (μg/L). Der Mann wurde 2021 vom Obergericht
des Kantons Aargau wegen Fahrens in fahrunfähigem Zustand zu einer bedingten Geldstrafe und einer Busse von 300 Franken verurteilt.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Er hatte im Wesentlichen
argumentiert, dass seine Fahrunfähigkeit zu Unrecht allein schon wegen der Überschreitung des THC-Grenzwerts von 1,5 μg/L bejaht worden sei. Dieser Grenzwert sage nichts
über die Wirkung der Substanz aus und sei zu tief angesetzt.
Gemäss Artikel 55 des Strassenverkehrsgesetzes (SVG) kann der Bundesrat für andere
Substanzen als Alkohol Grenzwerte festlegen, bei deren Überschreitung eine Fahrunfähigkeit angenommen wird. Für Cannabis haben der Bundesrat beziehungsweise das
Bundesamt für Strassen (ASTRA) den Grenzwert auf Verordnungsebene auf 1,5 μg/L
festgelegt. Dabei handelt es sich um einen sogenannten Bestimmungsgrenzwert, der
angibt, ab welcher Konzentration eine Substanz im Blut quantitativ überhaupt zuverlässig nachgewiesen werden kann. Bestimmungsgrenzwerte sind von Wirkungsgrenzwerten zu unterscheiden, die – wie beim Alkohol – angeben, ab welcher Konzentration mit
einer relevanten Einschränkung der Fahrfähigkeit gerechnet werden muss.
Das Bundesgericht überprüft Verordnungsregelungen des Bundesrates grundsätzlich
nur darauf, ob sie sich im Rahmen der delegierten Kompetenzen halten oder ob sie aus
anderen Gründen gesetzes- oder verfassungswidrig sind. Es hat in diesem Sinne bereits
in früheren Urteilen entschieden, dass der Bundesrat beziehungsweise das ASTRA bei
Cannabis die ihnen delegierten Rechtsetzungsbefugnisse mit der fraglichen Nulltoleranz-Regelung nicht überschritten haben (Urteile 6B_136/2010 , 1C_862/2013 ). Für das
Bundesgericht besteht kein Anlass, auf diese Rechtsprechung zurückzukommen. Wohl
wird die Nulltoleranz-Regelung bei Cannabis im Strassenverkehr in der Literatur kritisiert. Andererseits wird auch ausdrücklich darauf hingewiesen, dass sich diese durchaus
auf die Entstehungsgeschichte der massgebenden Delegationsnorm stützen kann. Tatsächlich wird in der Botschaft von 1999 zur Änderung des SVG in Bezug auf Artikel 55
SVG ausdrücklich erwähnt, dass auch denkbar sei, einen Nullgrenzwert einzuführen.
Unter Berücksichtigung des historischen Auslegungselements handelten der Bundesrat
beziehungsweise das ASTRA damit durchaus im Rahmen ihrer gesetzlichen Befugnisse.
Die getroffene Regelung ist zumindest nicht unhaltbar, zumal auch nach dem heutigen
Stand der Wissenschaft nicht zuverlässig gesagt werden kann, wie die THC-Konzentration im Blut und die tatsächliche Wirkung zusammenhängen. Der THC-Grenzwert im
Strassenverkehr mag zwar diskussionswürdig sein. Dass eine andere Lösung ebenfalls
vertretbar oder gar vorzuziehen wäre, macht ihn aber nicht willkürlich. Im Weiteren
bestätigt das Bundesgericht die Ansicht der Vorinstanz, dass der Autolenker, der am
Vortag Cannabis konsumiert hatte, angesichts der körperlichen Auffälligkeiten sowie der
deutlichen Überschreitung des THC-Grenzwerts seine Fahrunfähigkeit in Kauf genommen hat.
| Lausanne, le 21 juillet 2021
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 23 juin 2021 (6B_282/2021)
Tolérance zéro pour le cannabis dans la circulation routière :
jurisprudence confirmée
La tolérance zéro pour le cannabis dans la circulation routière décrétée par le
Conseil fédéral, respectivement l'Office fédéral des routes, n'est pas critiquable. Le
Tribunal fédéral confirme sa jurisprudence et rejette le recours d'un conducteur
contre sa condamnation pour conduite en état d'incapacité.
En 2018, lors d'un contrôle, la police avait constaté qu'un conducteur présentait des
signes de consommation de stupéfiants (yeux rouges, démarche vacillante). L'analyse
de sang et d'urine avait révélé la présence de THC, substance active du cannabis, à
raison de 4.4 microgrammes de cette substance par litre de sang (μg/l). L'homme avait
été condamné en 2021 par la Cour suprême du canton d'Argovie, pour conduite en état
d'incapacité, à une peine pécuniaire avec sursis ainsi que 300 francs d'amende.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé. Selon celui-ci, le seul dépassement
du taux limite de THC de 1.5 μg/l n'aurait pas suffi à établir son incapacité de conduire.
Ce taux ne révélerait rien quant à l'effet de la substance et cette valeur serait trop
basse.
Conformément à l'article 55 de la Loi sur la circulation routière (LCR), pour d'autres substances que l'alcool, le Conseil fédéral peut fixer des valeurs limites au-delà desquelles
une incapacité de conduire est établie. Pour le cannabis, le Conseil fédéral, respectivement l'Office fédéral des routes (OFROU), ont fixé cette limite à 1.5 μg/l dans une
ordonnance. Cette valeur constitue un seuil de détection, qui exprime la concentration
dès laquelle la présence d'une substance dans le sang peut être démontrée quantitativement de manière fiable. De telles valeurs doivent être distinguées de celles qui,
comme pour l'alcool, indiquent au-delà de quelle concentration une altération significative de la capacité de conduire doit être retenue.
L'examen opéré par le Tribunal fédéral sur les dispositions prises par le Conseil fédéral
par voie d'ordonnance est en principe restreint à contrôler qu'elles demeurent dans le
cadre des compétences déléguées et qu'elles ne violent ni la loi ni la Constitution pour
un autre motif. En ce sens, le Tribunal fédéral avait déjà jugé auparavant que le Conseil
fédéral, respectivement l'OFROU, n'avaient pas excédé la compétence normative qui
leur avait été déléguée en décrétant la tolérance zéro en matière de cannabis (arrêts
6B_136/2010 , 1C_862/2013 ). Le Tribunal fédéral ne voit aucun motif de revenir sur cette
jurisprudence. Si cette réglementation a été critiquée en doctrine, il faut aussi rappeler
qu'elle trouve appui dans la genèse de la norme de délégation. En effet, le Message de
1999 concernant la modification de la LCR indiquait expressément à propos de l'article
55 LCR que même une valeur limite nulle était envisageable. Au vu de ces éléments
d'interprétation historiques, le Conseil fédéral, respectivement l'OFROU, ont pleinement
respecté les prérogatives qui leur ont été conférées par la loi. La règle édictée n'est,
pour le moins, pas insoutenable puisque, même en son état actuel, la science ne parvient pas à établir une corrélation fiable entre la concentration plasmatique de THC et
les effets concrets de cette substance. La valeur limite du THC pour la circulation routière peut certes susciter le débat. Mais qu'une autre solution soit envisageable ou
même préférable ne la rend pas arbitraire. Dans la suite, le Tribunal fédéral confirme
l'opinion de l'autorité précédente selon laquelle, compte tenu des manifestations physiques ainsi que du dépassement notable de la valeur limite de THC, le conducteur qui
avait consommé du cannabis la veille avait accepté son incapacité de conduire.
| Losanna, 21 luglio 2021
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 23 giugno 2021 (6B_282/2021)
Tolleranza zero per la cannabis nella circolazione stradale:
giurisprudenza confermata
La regola della tolleranza zero per la cannabis nella circolazione stradale stabilita dal
Consiglio federale rispettivamente dall'Ufficio federale delle strade non presta il
fianco a critiche. Il Tribunale federale conferma la propria giurisprudenza e respinge
il ricorso di un conducente di un autoveicolo contro la sua condanna per guida in
stato di inattitudine.
Nel 2018 a un conducente di un autoveicolo in occasione di un controllo di polizia è
stato accertato il sospetto di consumo di droga (occhi rossi, andatura leggermente
barcollante). Le analisi del sangue e dell'urina che ne sono seguite hanno evidenziato
un valore di 4.4 microgrammi al litro di sangue della sostanza psicotropa della cannabis
THC (μg/L). L'uomo è stato condannato nel 2021 dal Tribunale di appello del Canton
Argovia per guida in stato di inattitudine a una pena pecuniaria sospesa
condizionalmente e a una multa fr. 300.-.
Il Tribunale federale respinge il ricorso dell'interessato. Quest'ultimo essenzialmente
pretendeva che a torto è stato accertato il suo stato di inattitudine alla guida soltanto a
causa del superamento del limite di THC di 1,5 μg/L. Questo valore soglia non
attesterebbe nulla sugli effetti della sostanza e sarebbe stato fissato in maniera troppo
bassa.
Secondo l'art. 55 della Legge sulla circolazione stradale (LCStr), il Consiglio federale
può stabilire valori limite per altre sostanze salvo l'alcol, il cui superamento comporta
l'inattitudine alla guida. Per la cannabis, il Consiglio federale, rispettivamente l'Ufficio
federale delle strade (USTRA), hanno stabilito un valore limite a livello di ordinanza
dell'1,5 μg/L. In tale contesto si tratta di un cosiddetto limite di rilevabilità
(Bestimmungsgrenzwert), che indica la concentrazione a partire dalla quale può essere
dimostrata in maniera affidabile dal profilo quantitativo la presenza di una sostanza nel
sangue. I limiti di rilevabilità vanno distinti dai limiti di effetto (Wirkungsgrenzwert), i quali
– come nell'alcol – lasciano trasparire, a partire da quale concentrazione bisogna
desumere una rilevante limitazione dell'attitudine alla guida.
L'esame delle disposizioni delle ordinanze del Consiglio federale da parte del Tribunale
federale è di principio limitato a verificare che esse rientrino nel margine di competenza
previsto dalla delega legislativa o che non siano lesive della Costituzione o della legge
per altri motivi. In tal senso, il Tribunale federale ha già stabilito in precedenti sentenze
che il Consiglio federale, rispettivamente l'USTRA, nel campo della cannabis non hanno
oltrepassato le proprie competenze legislative delegate riguardo alla regola di tolleranza
zero (sentenze 6B_136/2010 , 1C_862/2013 ). Per il Tribunale federale non ci sono motivi
per rivenire su questa giurisprudenza. Certo, la regola di tolleranza zero riferita alla
cannabis è stata criticata nella dottrina. Tuttavia, a tal proposito è anche esplicitamente
rilevato che essa si può fondare sulla genesi della pertinente norma di delega. Infatti,
nel messaggio del Consiglio federale del 1999 sulla revisione dell'art. 55 LCStr si evoca
esplicitamente che sarebbe anche potuta essere possibile l'introduzione di un valore
limite pari allo zero. Avuto riguardo dell'elemento interpretativo storico, il Consiglio
federale, rispettivamente l'USTRA, hanno agito quindi nel quadro delle loro prerogative
legali. La normativa promulgata non è neanche insostenibile, ove si consideri che anche
secondo lo stato attuale della scienza non può essere affermato con affidabilità quali
siano le relazioni tra la concentrazione di THC nel sangue e gli effetti concreti. Il valore
limite di THC nella circolazione stradale può certo essere degno di discussione. La
circostanza che ci sia un'altra soluzione altrettanto condivisibile o addirittura migliore,
non lo rende tuttavia ancora arbitrario. Inoltre, il Tribunale federale conferma l'opinione
dei giudici cantonali, secondo cui il conducente di un'automobile, che il giorno
precedente aveva consumato cannabis, ha preso in considerazione la propria
inattitudine alla guida tenuto conto delle manifestazioni fisiche e del chiaro superamento
del valore limite di THC.
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6b_0440_2019_2020_12_15_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 15. Dezember 2020
Embargo: 15. Dezember 2020, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 18. November 2020 (6B_440/2019)
Teilen eines ehrverletzenden fremden Beitrags auf Facebook:
Keine Anwendung des "Medienprivilegs"
Wer auf Facebook einen fremden, bereits veröffentlichten und ehrverletzenden
Beitrag teilt, kann sich nicht auf das "Medienprivileg" berufen, wonach nur der Autor
strafrechtlich belangt werden kann. Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines
Facebook-Nutzers in diesem Punkt ab.
Der Facebook-Nutzer hatte 2015 einen fremden Beitrag auf Facebook geteilt, in dem ein
Tierschützer als "mehrfach verurteilter Antisemit" und der vom ihm präsidierte Verein als
"antisemitische Organisation" und "neonazistischer Tierschutzverein" bezeichnet wurde.
Einleitend zur Verlinkung schrieb der Facebook-Nutzer einen Kommentar. Der von ihm
geteilte Text und der Kommentar wurden von Freunden des Facebook-Nutzers wahrgenommen und diskutiert. 2019 sprach ihn das Obergericht des Kantons Bern für die Vorwürfe gegenüber dem Tierschützer und dem Verein der Weiterverbreitung einer üblen
Nachrede schuldig und verurteilte ihn zu einer bedingten Geldstrafe.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Facebook-Nutzers teilweise gut, hebt das
Urteil des Obergerichts auf und weist die Sache zur Neubeurteilung in einem Punkt an
dieses zurück. Abgewiesen hat es die Beschwerde, soweit sich der Betroffene auf das
"Medienprivileg" gemäss Artikel 28 des Strafgesetzbuches (StGB) beruft. Nach dieser
Bestimmung macht sich bei einer strafbaren Handlung, begangen durch die Veröffentlichung in einem Medium, grundsätzlich nur der Autor des Beitrags strafbar. Die
Bestimmung geht von einem weiten Medienbegriff aus; Facebook ist im vorliegenden
Zusammenhang zwar als Medium zu erachten. Allerdings gilt das Medienprivileg nur für
diejenigen Personen, die notwendigerweise innerhalb der für das Medium typischen
Herstellungs- und Verbreitungskette tätig sind, was in jedem Einzelfall abzuklären ist.
Vorliegend war der Beschwerdeführer nicht mehr Teil der Verbreitungs- und Herstellungskette. Der fragliche Artikel wurde von seinem Hersteller mit einem "Post" in Verkehr
gesetzt und stand nicht mehr unter dessen Kontrolle. Mit dem "Teilen" durch den
Beschwerdeführer wurde lediglich ein bereits veröffentlichter Artikel verlinkt. Eine
Anwendung des "Medienprivilegs" fällt damit ausser Betracht.
Recht gegeben hat das Bundesgericht dem Beschwerdeführer zunächst bezüglich seines
Schuldspruchs für die weiterverbreitete Aussage "mehrfach verurteilter Antisemit".
Aufgrund von jüngeren Aussagen des Tierschützers ist der Beweis erbracht, dass dieser
zum Tatzeitpunkt eine antisemitische Haltung verfolgt hat. Die Behauptung "mehrfach
verurteilt" ist zwar tatsachenwidrig. Allerdings hat sich der Tierschützer in einem Zeitungsinterview von 2014 selber bezichtigt, mehrfach verurteilt worden zu sein. Dem
Beschwerdeführer war es erlaubt, diese Aussage zu verbreiten. Bezüglich des Vorwurfs
gegen den Verein wird die Sache zu neuem Entscheid ans Obergericht zurückgewiesen.
Es wird darlegen müssen, ob und gegebenenfalls welche Äusserungen des Tierschützers dem Verein zuzurechnen sind oder ob sich die dem Verein vorgeworfene Haltung
anders manifestiert hat.
Das Bundesgericht hat sich bereits kürzlich in einem Urteil zur Strafbarkeit geäussert,
die sich für einen Facebook-Nutzer ergeben kann, wenn er einen ehrverletzenden
Beitrag eines Dritten teilt oder mit einem "Gefällt mir" markiert (BGE 146 IV 23,
Medienmitteilung vom 20. Februar 2020 ). Es hielt fest, das dies grundsätzlich eine strafbare Weiterverbreitung einer üblen Nachrede darstellen könne (Artikel 173 StGB), indessen einer Betrachtung im Einzelfall bedürfe. Eine strafbare Weiterverbreitung liege vor,
wenn der ehrverletzende Vorwurf durch Drücken des "Gefällt mir"- oder "Teilen"-Buttons
für Dritte sichtbar und von diesen wahrgenommen werde.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 15 décembre 2020
Embargo : 15 décembre 2020, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 18 novembre 2020 (6B_440/2019)
Partager sur Facebook un contenu attentatoire à l'honneur
émanant d'un tiers : pas d'application du « privilège des
médias »
Celui qui partage sur Facebook un contenu déjà publié et attentatoire à l'honneur
émanant d'un tiers ne peut pas se prévaloir du « privilège des médias », aux termes
duquel l'auteur est seul punissable. Le Tribunal fédéral rejette sur ce point le recours
d'un utilisateur de Facebook.
Le prévenu, utilisateur de Facebook, a partagé en 2015 un contenu émanant d'un tiers,
dans lequel un protecteur des animaux avait été décrit comme un « antisémite maintes
fois condamné » et l'association qu'il présidait comme une « organisation antisémite » et
comme une « association de protection des animaux néonazie ». L'utilisateur de Facebook avait rédigé un commentaire intégrant un lien vers le contenu visé. Le texte partagé et le commentaire avaient été lus et discutés par des amis de l'intéressé. En 2019,
la Cour suprême du canton de Berne l'a reconnu coupable de diffamation pour avoir propagé les accusations portées contre le protecteur des animaux et l'association et l'a
condamné à une peine pécuniaire avec sursis.
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours de l'utilisateur de Facebook, annule le
jugement de la Cour suprême et lui renvoie la cause pour nouvelle décision sur un point
du jugement. Il a en revanche rejeté le recours en tant que l'intéressé se prévalait du
régime de responsabilité privilégié propre au droit pénal des médias prévu par
l'article 28 du Code pénal (CP). D'après cette disposition, lorsqu'une infraction a été
commise sous forme de publication par un média, l'auteur est en principe seul punissable. Cette disposition se fonde sur une conception large de la notion de média. Dans
le contexte visé, Facebook doit certes être qualifié de média. Toutefois, le régime de
responsabilité privilégié ne concerne que les personnes qui interviennent au sein de la
chaîne de production et de diffusion typique du média concerné et cette question doit
être examinée dans chaque cas particulier. En l'espèce, la contribution du recourant ne
s'insérait plus dans la chaîne de production et de diffusion du contenu partagé. L'article
en cause avait été publié par son auteur au travers d'un « post » et celui-ci n'en avait
plus la maîtrise. En le partageant ultérieurement, le recourant avait mis en lien un article
déjà publié. L'application du régime de responsabilité privilégié du droit pénal des médias
n'entrait donc pas en ligne de compte.
Le Tribunal fédéral a en revanche admis les griefs du recourant au sujet de sa condamnation pour avoir propagé les propos selon lesquels le protecteur des animaux était un
« antisémite maintes fois condamné ». Compte tenu de propos récents tenus par le
protecteur des animaux, il y avait lieu d'admettre que la preuve d'une attitude antisémite
au moment des faits avait été rapportée. L'allégation faisant état de condamnations
répétées était certes inexacte d'un point de vue factuel. Le protecteur des animaux avait
toutefois lui-même prétendu dans un article de journal en 2014 qu'il avait été condamné
à plusieurs reprises. Il était donc permis au recourant de propager les propos en question. La cause est en revanche renvoyée à la Cour suprême en ce qui concerne les
accusations portées à l'encontre de l'association. Il lui appartiendra de déterminer si, et
le cas échéant, quels propos du protecteur des animaux sont imputables à l'association
ou si l'association a, d'une autre manière, prêté le flanc aux accusations portées à son
encontre.
Le Tribunal fédéral s'est déjà prononcé, récemment, sur le caractère potentiellement
punissable du comportement consistant, pour un utilisateur de Facebook, à faire usage
des fonctions « partager » ou « j'aime » en rapport avec un contenu attentatoire à
l'honneur émanant d'un tiers (ATF 146 IV 23, communiqué de presse du 20 février 2020 ).
Il a considéré qu'un tel comportement, consistant à propager des propos attentatoires à
l'honneur, pouvait réaliser l'infraction de diffamation (article 173 CP), en précisant qu'une
appréciation au cas par cas s'imposait. La propagation de tels propos est punissable
lorsque ceux-ci sont, par l'utilisation des fonctions « j'aime » ou « partager », rendus
accessibles à des tiers, qui en prennent connaissance.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 15 dicembre 2020
Embargo: 15 dicembre 2020, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 18 novembre 2020 (6B_440/2019)
Condivisione su Facebook di un post di un terzo lesivo
dell'onore: non applicabilità del "privilegio dei mass media"
Chi condivide su Facebook un post di un terzo già pubblicato e lesivo dell'onore, non
si può richiamare al "privilegio dei mass media", secondo cui soltanto l'autore della
pubblicazione può essere punito penalmente. Il Tribunale federale respinge il ricorso
di un utente Facebook su questo punto.
Nel 2015 un utente Facebook ha condiviso un post di un terzo, nel quale un difensore
degli animali era stato descritto come "antisemita ripetutamente condannato" e
l'associazione da lui presieduta come "organizzazione antisemita" e "associazione a
protezione degli animali neonazista". All'inizio della propria condivisione l'utente ha
aggiunto un commento. Il testo condiviso e il commento sono stati recepiti e discussi da
amici Facebook dell'utente. Nel 2019 il Tribunale di appello del Canton Berna l'ha
dichiarato autore colpevole di divulgazione di diffamazione per i rimproveri nei confronti
del difensore degli animali e dell'associazione e l'ha condannato a una pena pecuniaria
sospesa condizionalmente.
Il Tribunale federale accoglie ora parzialmente il ricorso di quell'utente Facebook, annulla
la sentenza del Tribunale di appello bernese e rinvia la causa per nuovo giudizio su un
punto. Per contro, l'Alta Corte ha respinto il ricorso, nella misura in cui l'interessato si
richiamava al "privilegio dei mass media" a norma dell'articolo 28 del Codice penale
(CP). Secondo questa disposizione se un reato è commesso mediante pubblicazione in
un mezzo di comunicazione sociale e consumato per effetto della pubblicazione, in linea
di principio solo l’autore dell’opera è punito penalmente. La disposizione deriva da un
concetto estensivo di mass media; in tale contesto Facebook deve essere considerato
un mass media. Ad ogni modo il privilegio dei mass media vale solo per quelle persone
che sono attive necessariamente all'interno della tipica catena di creazione e
divulgazione di un determinato mass media, circostanza che deve essere chiarita nel
caso concreto. L'articolo in questione era stato messo in circolazione dall'autore tramite
un post e conseguentemente non era più sotto il suo controllo. Tramite il "condividi"
operato dal ricorrente su Facebook è stato creato semplicemente un collegamento con
l'articolo già pubblicato. L'applicazione del "privilegio dei mass media" non entra
pertanto in considerazione.
Il Tribunale federale ha accolto invece il ricorso riguardo alla condanna del ricorrente per
la divulgazione dell'affermazione "antisemita ripetutamente condannato". Secondo le
dichiarazioni più recenti del difensore degli animali è stata apportata la prova, che egli al
momento dei fatti ha denotato attitudini antisemite. L'affermazione "ripetutatmente
condannato" non corrisponde effettivamente alla realtà. Tuttavia, il difensore degli
animali in una intervista del 2014 in un giornale ha egli stesso riferito di essere stato
condannato più volte. Il ricorrente poteva quindi divulgare questo fatto. Riguardo alle
ipotesi di reato contro l'associazione la causa è stata rinviata al Tribunale di appello
bernese per nuovo giudizio. Esso dovrà esporre, se e eventualmente quali dichiarazioni
del difensore degli animali sono da attribuire all'associazione o se l'agire contestato si è
manifestato in altro modo nei confronti dell'associazione.
Il Tribunale federale si è già espresso recentemente in una sentenza sulla punibilità che
potrebbe derivare a un utente Facebook, quando condivide o mette un "like" a un post
lesivo dell'onore di un terzo (DTF 146 IV 23, comunicato stampa del 20 febbraio 2020 ).
È stato stabilito il principio che di massima queste azioni potrebbero comportare una
divulgazione punibile di diffamazione (articolo 173 CP), tuttavia occorre sempre
procedere a un esame del caso singolo. Si presenta una divulgazione punibile, se il
sospetto lesivo dell'onore, provocato premendo "mi piace" o "condividi" è visibile a terzi
e da questi è stato recepito.
| 3 |
6b_0440_2019_2020_12_15_T_{lang} | Lausanne, 15. Dezember 2020
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 18. November 2020 (6B_440/2019)
Teilen eines ehrverletzenden fremden Beitrags auf Facebook:
Keine Anwendung des "Medienprivilegs"
Wer auf Facebook einen fremden, bereits veröffentlichten und ehrverletzenden
Beitrag teilt, kann sich nicht auf das "Medienprivileg" berufen, wonach nur der Autor
strafrechtlich belangt werden kann. Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines
Facebook-Nutzers in diesem Punkt ab.
Der Facebook-Nutzer hatte 2015 einen fremden Beitrag auf Facebook geteilt, in dem ein
Tierschützer als "mehrfach verurteilter Antisemit" und der vom ihm präsidierte Verein als
"antisemitische Organisation" und "neonazistischer Tierschutzverein" bezeichnet wurde.
Einleitend zur Verlinkung schrieb der Facebook-Nutzer einen Kommentar. Der von ihm
geteilte Text und der Kommentar wurden von Freunden des Facebook-Nutzers wahrgenommen und diskutiert. 2019 sprach ihn das Obergericht des Kantons Bern für die Vorwürfe gegenüber dem Tierschützer und dem Verein der Weiterverbreitung einer üblen
Nachrede schuldig und verurteilte ihn zu einer bedingten Geldstrafe.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Facebook-Nutzers teilweise gut, hebt das
Urteil des Obergerichts auf und weist die Sache zur Neubeurteilung in einem Punkt an
dieses zurück. Abgewiesen hat es die Beschwerde, soweit sich der Betroffene auf das
"Medienprivileg" gemäss Artikel 28 des Strafgesetzbuches (StGB) beruft. Nach dieser
Bestimmung macht sich bei einer strafbaren Handlung, begangen durch die Veröffentlichung in einem Medium, grundsätzlich nur der Autor des Beitrags strafbar. Die
Bestimmung geht von einem weiten Medienbegriff aus; Facebook ist im vorliegenden
Zusammenhang zwar als Medium zu erachten. Allerdings gilt das Medienprivileg nur für
diejenigen Personen, die notwendigerweise innerhalb der für das Medium typischen
Herstellungs- und Verbreitungskette tätig sind, was in jedem Einzelfall abzuklären ist.
Vorliegend war der Beschwerdeführer nicht mehr Teil der Verbreitungs- und Herstellungskette. Der fragliche Artikel wurde von seinem Hersteller mit einem "Post" in Verkehr
gesetzt und stand nicht mehr unter dessen Kontrolle. Mit dem "Teilen" durch den
Beschwerdeführer wurde lediglich ein bereits veröffentlichter Artikel verlinkt. Eine
Anwendung des "Medienprivilegs" fällt damit ausser Betracht.
Recht gegeben hat das Bundesgericht dem Beschwerdeführer zunächst bezüglich seines
Schuldspruchs für die weiterverbreitete Aussage "mehrfach verurteilter Antisemit".
Aufgrund von jüngeren Aussagen des Tierschützers ist der Beweis erbracht, dass dieser
zum Tatzeitpunkt eine antisemitische Haltung verfolgt hat. Die Behauptung "mehrfach
verurteilt" ist zwar tatsachenwidrig. Allerdings hat sich der Tierschützer in einem Zeitungsinterview von 2014 selber bezichtigt, mehrfach verurteilt worden zu sein. Dem
Beschwerdeführer war es erlaubt, diese Aussage zu verbreiten. Bezüglich des Vorwurfs
gegen den Verein wird die Sache zu neuem Entscheid ans Obergericht zurückgewiesen.
Es wird darlegen müssen, ob und gegebenenfalls welche Äusserungen des Tierschützers dem Verein zuzurechnen sind oder ob sich die dem Verein vorgeworfene Haltung
anders manifestiert hat.
Das Bundesgericht hat sich bereits kürzlich in einem Urteil zur Strafbarkeit geäussert,
die sich für einen Facebook-Nutzer ergeben kann, wenn er einen ehrverletzenden
Beitrag eines Dritten teilt oder mit einem "Gefällt mir" markiert (BGE 146 IV 23,
Medienmitteilung vom 20. Februar 2020 ). Es hielt fest, das dies grundsätzlich eine strafbare Weiterverbreitung einer üblen Nachrede darstellen könne (Artikel 173 StGB), indessen einer Betrachtung im Einzelfall bedürfe. Eine strafbare Weiterverbreitung liege vor,
wenn der ehrverletzende Vorwurf durch Drücken des "Gefällt mir"- oder "Teilen"-Buttons
für Dritte sichtbar und von diesen wahrgenommen werde.
| Lausanne, le 15 décembre 2020
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 18 novembre 2020 (6B_440/2019)
Partager sur Facebook un contenu attentatoire à l'honneur
émanant d'un tiers : pas d'application du « privilège des
médias »
Celui qui partage sur Facebook un contenu déjà publié et attentatoire à l'honneur
émanant d'un tiers ne peut pas se prévaloir du « privilège des médias », aux termes
duquel l'auteur est seul punissable. Le Tribunal fédéral rejette sur ce point le recours
d'un utilisateur de Facebook.
Le prévenu, utilisateur de Facebook, a partagé en 2015 un contenu émanant d'un tiers,
dans lequel un protecteur des animaux avait été décrit comme un « antisémite maintes
fois condamné » et l'association qu'il présidait comme une « organisation antisémite » et
comme une « association de protection des animaux néonazie ». L'utilisateur de Facebook avait rédigé un commentaire intégrant un lien vers le contenu visé. Le texte partagé et le commentaire avaient été lus et discutés par des amis de l'intéressé. En 2019,
la Cour suprême du canton de Berne l'a reconnu coupable de diffamation pour avoir propagé les accusations portées contre le protecteur des animaux et l'association et l'a
condamné à une peine pécuniaire avec sursis.
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours de l'utilisateur de Facebook, annule le
jugement de la Cour suprême et lui renvoie la cause pour nouvelle décision sur un point
du jugement. Il a en revanche rejeté le recours en tant que l'intéressé se prévalait du
régime de responsabilité privilégié propre au droit pénal des médias prévu par
l'article 28 du Code pénal (CP). D'après cette disposition, lorsqu'une infraction a été
commise sous forme de publication par un média, l'auteur est en principe seul punissable. Cette disposition se fonde sur une conception large de la notion de média. Dans
le contexte visé, Facebook doit certes être qualifié de média. Toutefois, le régime de
responsabilité privilégié ne concerne que les personnes qui interviennent au sein de la
chaîne de production et de diffusion typique du média concerné et cette question doit
être examinée dans chaque cas particulier. En l'espèce, la contribution du recourant ne
s'insérait plus dans la chaîne de production et de diffusion du contenu partagé. L'article
en cause avait été publié par son auteur au travers d'un « post » et celui-ci n'en avait
plus la maîtrise. En le partageant ultérieurement, le recourant avait mis en lien un article
déjà publié. L'application du régime de responsabilité privilégié du droit pénal des médias
n'entrait donc pas en ligne de compte.
Le Tribunal fédéral a en revanche admis les griefs du recourant au sujet de sa condamnation pour avoir propagé les propos selon lesquels le protecteur des animaux était un
« antisémite maintes fois condamné ». Compte tenu de propos récents tenus par le
protecteur des animaux, il y avait lieu d'admettre que la preuve d'une attitude antisémite
au moment des faits avait été rapportée. L'allégation faisant état de condamnations
répétées était certes inexacte d'un point de vue factuel. Le protecteur des animaux avait
toutefois lui-même prétendu dans un article de journal en 2014 qu'il avait été condamné
à plusieurs reprises. Il était donc permis au recourant de propager les propos en question. La cause est en revanche renvoyée à la Cour suprême en ce qui concerne les
accusations portées à l'encontre de l'association. Il lui appartiendra de déterminer si, et
le cas échéant, quels propos du protecteur des animaux sont imputables à l'association
ou si l'association a, d'une autre manière, prêté le flanc aux accusations portées à son
encontre.
Le Tribunal fédéral s'est déjà prononcé, récemment, sur le caractère potentiellement
punissable du comportement consistant, pour un utilisateur de Facebook, à faire usage
des fonctions « partager » ou « j'aime » en rapport avec un contenu attentatoire à
l'honneur émanant d'un tiers (ATF 146 IV 23, communiqué de presse du 20 février 2020 ).
Il a considéré qu'un tel comportement, consistant à propager des propos attentatoires à
l'honneur, pouvait réaliser l'infraction de diffamation (article 173 CP), en précisant qu'une
appréciation au cas par cas s'imposait. La propagation de tels propos est punissable
lorsque ceux-ci sont, par l'utilisation des fonctions « j'aime » ou « partager », rendus
accessibles à des tiers, qui en prennent connaissance.
| Losanna, 15 dicembre 2020
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 18 novembre 2020 (6B_440/2019)
Condivisione su Facebook di un post di un terzo lesivo
dell'onore: non applicabilità del "privilegio dei mass media"
Chi condivide su Facebook un post di un terzo già pubblicato e lesivo dell'onore, non
si può richiamare al "privilegio dei mass media", secondo cui soltanto l'autore della
pubblicazione può essere punito penalmente. Il Tribunale federale respinge il ricorso
di un utente Facebook su questo punto.
Nel 2015 un utente Facebook ha condiviso un post di un terzo, nel quale un difensore
degli animali era stato descritto come "antisemita ripetutamente condannato" e
l'associazione da lui presieduta come "organizzazione antisemita" e "associazione a
protezione degli animali neonazista". All'inizio della propria condivisione l'utente ha
aggiunto un commento. Il testo condiviso e il commento sono stati recepiti e discussi da
amici Facebook dell'utente. Nel 2019 il Tribunale di appello del Canton Berna l'ha
dichiarato autore colpevole di divulgazione di diffamazione per i rimproveri nei confronti
del difensore degli animali e dell'associazione e l'ha condannato a una pena pecuniaria
sospesa condizionalmente.
Il Tribunale federale accoglie ora parzialmente il ricorso di quell'utente Facebook, annulla
la sentenza del Tribunale di appello bernese e rinvia la causa per nuovo giudizio su un
punto. Per contro, l'Alta Corte ha respinto il ricorso, nella misura in cui l'interessato si
richiamava al "privilegio dei mass media" a norma dell'articolo 28 del Codice penale
(CP). Secondo questa disposizione se un reato è commesso mediante pubblicazione in
un mezzo di comunicazione sociale e consumato per effetto della pubblicazione, in linea
di principio solo l’autore dell’opera è punito penalmente. La disposizione deriva da un
concetto estensivo di mass media; in tale contesto Facebook deve essere considerato
un mass media. Ad ogni modo il privilegio dei mass media vale solo per quelle persone
che sono attive necessariamente all'interno della tipica catena di creazione e
divulgazione di un determinato mass media, circostanza che deve essere chiarita nel
caso concreto. L'articolo in questione era stato messo in circolazione dall'autore tramite
un post e conseguentemente non era più sotto il suo controllo. Tramite il "condividi"
operato dal ricorrente su Facebook è stato creato semplicemente un collegamento con
l'articolo già pubblicato. L'applicazione del "privilegio dei mass media" non entra
pertanto in considerazione.
Il Tribunale federale ha accolto invece il ricorso riguardo alla condanna del ricorrente per
la divulgazione dell'affermazione "antisemita ripetutamente condannato". Secondo le
dichiarazioni più recenti del difensore degli animali è stata apportata la prova, che egli al
momento dei fatti ha denotato attitudini antisemite. L'affermazione "ripetutatmente
condannato" non corrisponde effettivamente alla realtà. Tuttavia, il difensore degli
animali in una intervista del 2014 in un giornale ha egli stesso riferito di essere stato
condannato più volte. Il ricorrente poteva quindi divulgare questo fatto. Riguardo alle
ipotesi di reato contro l'associazione la causa è stata rinviata al Tribunale di appello
bernese per nuovo giudizio. Esso dovrà esporre, se e eventualmente quali dichiarazioni
del difensore degli animali sono da attribuire all'associazione o se l'agire contestato si è
manifestato in altro modo nei confronti dell'associazione.
Il Tribunale federale si è già espresso recentemente in una sentenza sulla punibilità che
potrebbe derivare a un utente Facebook, quando condivide o mette un "like" a un post
lesivo dell'onore di un terzo (DTF 146 IV 23, comunicato stampa del 20 febbraio 2020 ).
È stato stabilito il principio che di massima queste azioni potrebbero comportare una
divulgazione punibile di diffamazione (articolo 173 CP), tuttavia occorre sempre
procedere a un esame del caso singolo. Si presenta una divulgazione punibile, se il
sospetto lesivo dell'onore, provocato premendo "mi piace" o "condividi" è visibile a terzi
e da questi è stato recepito.
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6b_0455_2021_2021_07_16_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 16. Juli 2021
Embargo: 16. Juli 2021, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 23. Juni 2021 (6B_455/2021)
Erfolglose Beschwerde von Bieler Rentner gegen Verwahrung
Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Mannes gegen seine Verwahrung ab,
der sich 2010 in Biel mit Waffengewalt der Versteigerung seines Hauses widersetzt
hatte.
Am 8. September 2010 war die Besichtigung einer Liegenschaft in Biel im Hinblick auf
deren öffentliche Versteigerung vorgesehen. Der Mann verschanzte sich in seinem
Haus, Kontaktversuche der Polizei scheiterten. In den folgenden Tagen feuerte er mehrere Schüsse ab. Einen Polizisten verfehlte er knapp, einen anderen verletzte er schwer
am Kopf. Das Obergericht des Kantons Bern stellte 2013 fest, dass er die Tatbestände
der versuchten vorsätzlichen Tötung und der Gefährdung des Lebens zum Nachteil von
acht Polizeibeamten erfüllt habe. Es erachtete ihn zum Tatzeitpunkt als schuldunfähig
und ordnete eine stationäre Therapie an. Diese wurde 2018 wegen Aussichtslosigkeit
aufgehoben; stattdessen ordnete das Regionalgericht Berner Jura-Seeland am 6. März
2018 die Verwahrung des Mannes an. Das Berner Obergericht wies die dagegen erhobene Beschwerde des Betroffenen am 11. Februar 2021 ab.
Das Bundesgericht weist seine Beschwerde ebenfalls ab, soweit es darauf eintritt. Das
Obergericht durfte sich als massgebliche Grundlage auf das Aktengutachten eines
Sachverständigen und dessen mündlichen Ausführungen vor der ersten Instanz stützen.
Das Gutachten erfüllt sämtliche Vorgaben gemäss der bundesgerichtlichen Rechtsprechung. Das Obergericht hat sich mit der Sache eingehend und unter jedem Aspekt
auseinandergesetzt. Es hat dabei zu Recht eine psychische Störung von erheblicher
Schwere bejaht, an welcher der Betroffene nach wie vor leidet. Das Obergericht durfte
zudem von einer hohen Rückfallgefahr für weitere schwere Straftaten gegen Leib und
Leben ausgehen. Nicht zu beanstanden ist weiter, wenn die Vorinstanz auf eine Behandlungsunfähigkeit des Mannes geschlossen und den Eingriff in seine Grundrechte angesichts der Rückfallprognose als verhältnismässig erachtet hat.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 16 juillet 2021
Embargo : 16 juillet 2021, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 23 juin 2021 (6B_455/2021)
Recours infructueux d'un retraité biennois contre son
internement
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un homme contre son internement ; celui-ci
s'était opposé à la vente aux enchères de sa maison par la force des armes à Bienne
en 2010.
Le 8 septembre 2010, l'inspection d'un immeuble à Bienne a été programmée en vue de
sa vente aux enchères publiques. L'homme s'est barricadé dans sa maison, les tentatives de la police pour le contacter ont échoué. Les jours suivants, il a tiré plusieurs
coups de feu. Il a manqué de peu un policier et en a blessé gravement un autre à la
tête. En 2013, la Cour suprême du canton de Berne a retenu qu'il avait commis les
infractions de tentative d'homicide volontaire et de mise en danger de la vie de huit
policiers. Elle l'a jugé irresponsable au moment des faits et a ordonné une thérapie institutionnelle. Celle-ci a été levée en 2018 dans la mesure où elle paraissait vouée à
l'échec ; en lieu et place, le Tribunal régional Jura bernois-Seeland a ordonné l'internement de l'homme le 6 mars 2018. La Cour suprême bernoise a rejeté le recours déposé
par l'intéressé le 11 février 2021.
Le Tribunal fédéral rejette également son recours, dans la mesure où il est recevable. Le
rapport de l'expert et ses déclarations orales devant l'autorité de première instance
constituaient une base pertinente sur laquelle la Cour suprême pouvait se fonder.
L'expertise répond à toutes les exigences de la jurisprudence du Tribunal fédéral. La
Cour suprême a traité de la cause en détail et sous tous ses aspects. Ce faisant, elle a
constaté à juste titre l'existence d'un trouble mental d'une gravité particulière, dont l'intéressé continue de souffrir. La Cour suprême pouvait de surcroît retenir un risque élevé
de récidive de nouvelles infractions graves contre la vie et l'intégrité physique. En outre,
c'est de manière exempte de critique que l’autorité précédente a conclu que l'homme
était inaccessible à un traitement et a considéré que l'ingérence dans ses droits fondamentaux était proportionnée au regard du pronostic de récidive.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 16 luglio 2021
Embargo: 16 luglio 2021, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 23 giugno 2021 (6B_455/2021)
Ricorso infondato di un pensionato di Bienne contro
l'internamento
Il Tribunale federale respinge il ricorso contro l'internamento di un uomo, che nel
2010 si era opposto con le armi alla realizzazione ai pubblici incanti della sua casa a
Bienne.
L'8 settembre 2010 era stato previsto il sopralluogo di un immobile a Bienne in vista
della messa all'asta pubblica. L'uomo si era barricato nella sua casa e i tentativi della
polizia per contattarlo erano falliti. Nei giorni seguenti, egli aveva sparato diversi colpi,
mancando di poco un poliziotto e ferendone gravemente un altro alla testa. Nel 2013, il
Tribunale d'appello del Cantone di Berna ha concluso che l'uomo si era reso colpevole
dei reati di tentato omicidio intenzionale e di esposizione a pericolo della vita nei
confronti di otto agenti di polizia. Il Tribunale ha stabilito che al momento del reato era
irresponsabile e ha ordinato una terapia stazionaria. Questo trattamento è stato
revocato nel 2018 per mancanza di prospettive di successo; per contro il Tribunale
regionale del Giura bernese-Seeland ha ordinato il 6 marzo 2018 l'internamento
dell'uomo. Il Tribunale d'appello bernese ha respinto il ricorso presentato dall'interessato
l'11 febbraio 2021.
Anche il Tribunale federale ha respinto il suo ricorso, nella misura della sua
ammissibilità. Il Tribunale d'appello poteva riferirsi a fondamento del giudizio su una
perizia basata sugli atti di un perito e sulle sue dichiarazioni orali rese davanti alla prima
istanza. La perizia soddisfa tutti i requisiti della giurisprudenza del Tribunale federale. Il
Tribunale d'appello si è confrontato con la fattispecie in modo approfondito e sotto ogni
aspetto. In tal modo, esso ha giustamente ammesso una turba psichica di notevole
gravità, di cui l'interessato continua a soffrire. Il Tribunale d'appello poteva inoltre
ritenere che vi fosse un alto rischio di recidiva per ulteriori gravi reati contro la vita e
l'integrità della persona. Inoltre, non è criticabile che l'istanza inferiore abbia considerato
l'uomo refrattario alle terapie e che abbia ritenuto l'ingerenza nei suoi diritti fondamentali
come proporzionata in relazione alla prognosi di recidiva.
| 3 |
6b_0455_2021_2021_07_16_T_{lang} | Lausanne, 16. Juli 2021
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 23. Juni 2021 (6B_455/2021)
Erfolglose Beschwerde von Bieler Rentner gegen Verwahrung
Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Mannes gegen seine Verwahrung ab,
der sich 2010 in Biel mit Waffengewalt der Versteigerung seines Hauses widersetzt
hatte.
Am 8. September 2010 war die Besichtigung einer Liegenschaft in Biel im Hinblick auf
deren öffentliche Versteigerung vorgesehen. Der Mann verschanzte sich in seinem
Haus, Kontaktversuche der Polizei scheiterten. In den folgenden Tagen feuerte er mehrere Schüsse ab. Einen Polizisten verfehlte er knapp, einen anderen verletzte er schwer
am Kopf. Das Obergericht des Kantons Bern stellte 2013 fest, dass er die Tatbestände
der versuchten vorsätzlichen Tötung und der Gefährdung des Lebens zum Nachteil von
acht Polizeibeamten erfüllt habe. Es erachtete ihn zum Tatzeitpunkt als schuldunfähig
und ordnete eine stationäre Therapie an. Diese wurde 2018 wegen Aussichtslosigkeit
aufgehoben; stattdessen ordnete das Regionalgericht Berner Jura-Seeland am 6. März
2018 die Verwahrung des Mannes an. Das Berner Obergericht wies die dagegen erhobene Beschwerde des Betroffenen am 11. Februar 2021 ab.
Das Bundesgericht weist seine Beschwerde ebenfalls ab, soweit es darauf eintritt. Das
Obergericht durfte sich als massgebliche Grundlage auf das Aktengutachten eines
Sachverständigen und dessen mündlichen Ausführungen vor der ersten Instanz stützen.
Das Gutachten erfüllt sämtliche Vorgaben gemäss der bundesgerichtlichen Rechtsprechung. Das Obergericht hat sich mit der Sache eingehend und unter jedem Aspekt
auseinandergesetzt. Es hat dabei zu Recht eine psychische Störung von erheblicher
Schwere bejaht, an welcher der Betroffene nach wie vor leidet. Das Obergericht durfte
zudem von einer hohen Rückfallgefahr für weitere schwere Straftaten gegen Leib und
Leben ausgehen. Nicht zu beanstanden ist weiter, wenn die Vorinstanz auf eine Behandlungsunfähigkeit des Mannes geschlossen und den Eingriff in seine Grundrechte angesichts der Rückfallprognose als verhältnismässig erachtet hat.
| Lausanne, le 16 juillet 2021
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 23 juin 2021 (6B_455/2021)
Recours infructueux d'un retraité biennois contre son
internement
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un homme contre son internement ; celui-ci
s'était opposé à la vente aux enchères de sa maison par la force des armes à Bienne
en 2010.
Le 8 septembre 2010, l'inspection d'un immeuble à Bienne a été programmée en vue de
sa vente aux enchères publiques. L'homme s'est barricadé dans sa maison, les tentatives de la police pour le contacter ont échoué. Les jours suivants, il a tiré plusieurs
coups de feu. Il a manqué de peu un policier et en a blessé gravement un autre à la
tête. En 2013, la Cour suprême du canton de Berne a retenu qu'il avait commis les
infractions de tentative d'homicide volontaire et de mise en danger de la vie de huit
policiers. Elle l'a jugé irresponsable au moment des faits et a ordonné une thérapie institutionnelle. Celle-ci a été levée en 2018 dans la mesure où elle paraissait vouée à
l'échec ; en lieu et place, le Tribunal régional Jura bernois-Seeland a ordonné l'internement de l'homme le 6 mars 2018. La Cour suprême bernoise a rejeté le recours déposé
par l'intéressé le 11 février 2021.
Le Tribunal fédéral rejette également son recours, dans la mesure où il est recevable. Le
rapport de l'expert et ses déclarations orales devant l'autorité de première instance
constituaient une base pertinente sur laquelle la Cour suprême pouvait se fonder.
L'expertise répond à toutes les exigences de la jurisprudence du Tribunal fédéral. La
Cour suprême a traité de la cause en détail et sous tous ses aspects. Ce faisant, elle a
constaté à juste titre l'existence d'un trouble mental d'une gravité particulière, dont l'intéressé continue de souffrir. La Cour suprême pouvait de surcroît retenir un risque élevé
de récidive de nouvelles infractions graves contre la vie et l'intégrité physique. En outre,
c'est de manière exempte de critique que l’autorité précédente a conclu que l'homme
était inaccessible à un traitement et a considéré que l'ingérence dans ses droits fondamentaux était proportionnée au regard du pronostic de récidive.
| Losanna, 16 luglio 2021
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 23 giugno 2021 (6B_455/2021)
Ricorso infondato di un pensionato di Bienne contro
l'internamento
Il Tribunale federale respinge il ricorso contro l'internamento di un uomo, che nel
2010 si era opposto con le armi alla realizzazione ai pubblici incanti della sua casa a
Bienne.
L'8 settembre 2010 era stato previsto il sopralluogo di un immobile a Bienne in vista
della messa all'asta pubblica. L'uomo si era barricato nella sua casa e i tentativi della
polizia per contattarlo erano falliti. Nei giorni seguenti, egli aveva sparato diversi colpi,
mancando di poco un poliziotto e ferendone gravemente un altro alla testa. Nel 2013, il
Tribunale d'appello del Cantone di Berna ha concluso che l'uomo si era reso colpevole
dei reati di tentato omicidio intenzionale e di esposizione a pericolo della vita nei
confronti di otto agenti di polizia. Il Tribunale ha stabilito che al momento del reato era
irresponsabile e ha ordinato una terapia stazionaria. Questo trattamento è stato
revocato nel 2018 per mancanza di prospettive di successo; per contro il Tribunale
regionale del Giura bernese-Seeland ha ordinato il 6 marzo 2018 l'internamento
dell'uomo. Il Tribunale d'appello bernese ha respinto il ricorso presentato dall'interessato
l'11 febbraio 2021.
Anche il Tribunale federale ha respinto il suo ricorso, nella misura della sua
ammissibilità. Il Tribunale d'appello poteva riferirsi a fondamento del giudizio su una
perizia basata sugli atti di un perito e sulle sue dichiarazioni orali rese davanti alla prima
istanza. La perizia soddisfa tutti i requisiti della giurisprudenza del Tribunale federale. Il
Tribunale d'appello si è confrontato con la fattispecie in modo approfondito e sotto ogni
aspetto. In tal modo, esso ha giustamente ammesso una turba psichica di notevole
gravità, di cui l'interessato continua a soffrire. Il Tribunale d'appello poteva inoltre
ritenere che vi fosse un alto rischio di recidiva per ulteriori gravi reati contro la vita e
l'integrità della persona. Inoltre, non è criticabile che l'istanza inferiore abbia considerato
l'uomo refrattario alle terapie e che abbia ritenuto l'ingerenza nei suoi diritti fondamentali
come proporzionata in relazione alla prognosi di recidiva.
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6b_0572_2020_2021_02_04_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 4. Februar 2021
Embargo: 4. Februar 2021, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 8. Januar 2021 (6B_572/2020)
Anspruch auf Entgelt für Sexarbeit geniesst strafrechtlichen
Schutz – Betrugsverurteilung von Mann bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt die Betrugsverurteilung eines Mannes, der eine Frau um
das vereinbarte Entgelt für die von ihr erbrachten sexuellen Dienstleistungen geprellt
hat. Ihr Anspruch auf Entschädigung ist strafrechtlich zu schützen, da der Prostitutionsvertrag unter diesem Aspekt nicht mehr als sittenwidrig gelten kann.
Der Mann hatte 2016 in einem Internet-Inserat "jungen" Frauen 2000 Franken Verdienst
in Aussicht gestellt. Einer Interessentin teilte er per Mail mit, dass er für 2000 Franken
eine Nacht mit ihr verbringen und Sex haben wolle. Bei weiteren Mail-Kontakten
versicherte er ihr, über das Geld zu verfügen. Am Tag des Treffens forderte die Frau auf
der Fahrt zum Hotelzimmer vorgängige Bezahlung. Aufgrund des Auftretens des
Mannes und seiner Versicherung, das Geld bei sich zu haben und nach dem Geschlechtsverkehr zu zahlen, liess sie sich auf eine nachträgliche Zahlung ein. Nach
zweimaligem Geschlechtsverkehr verliess er das Hotelzimmer ohne Bezahlung des
vereinbarten Betrages. Das Kreisgericht St. Gallen verurteile ihn 2019 wegen Betruges
zu einer bedingten Geldstrafe. Das Kantonsgericht bestätigte den Entscheid.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Er hatte einen Freispruch
vom Betrugsvorwurf beantragt und unter anderem geltend gemacht, dass der Prostitutionsvertrag gemäss Rechtsprechung des Bundesgerichts sittenwidrig sei. Die Frau
habe deshalb keinen rechtlich geschützten Anspruch auf das Entgelt. Mangels eines
Vermögensschadens sei der Betrugstatbestand damit nicht erfüllt.
Im vorliegenden Fall stellt sich die Frage, ob dem Anspruch der Frau auf Entschädigung
nach Erbringung ihrer Leistungen strafrechtlicher Schutz zuerkannt werden muss. Das
ist zu bejahen. Auszugehen ist grundsätzlich davon, dass das Erwerbseinkommen einer
sich prostituierenden Person als rechtmässig anerkannt ist und in verschiedener
Hinsicht rechtlich erfasst wird. So unterliegt die Prostitution etwa der Einkommens- und
Vermögenssteuer und der AHV. Zudem handelt es sich bei der Prostitution um eine
sozialübliche und zulässige Tätigkeit, deren Ausübung denn auch unter dem verfassungsrechtlichen Schutz der Wirtschaftsfreiheit steht. Insgesamt kann der Schluss
gezogen werden, dass der Dienstleistung der sich prostituierenden Person in der
Rechtsordnung zumindest teilweise ein Vermögenswert beigemessen wird. Der Vertrag
über die entgeltliche Erbringung von sexuellen Dienstleistungen widerspricht damit
offensichtlich nicht in jeder Hinsicht den ethischen Prinzipien und Wertmassstäben,
welche die Gesamtrechtsordnung beinhaltet. In Anbetracht dessen lässt es sich nicht
mehr aufrecht erhalten, den Vertrag zwischen der sich prostituierenden Person und
ihrem Kunden uneingeschränkt als sittenwidrig zu würdigen. In Bezug auf die hier zu
beurteilende Konstellation lässt sich auf jeden Fall nicht mehr sagen, dass der – von der
Rechtsordnung offensichtlich nicht missbilligten – sexuellen Dienstleistung kein Vermögenswert zukomme.
Bestätigt hat das Bundesgericht im Weiteren, dass der Verurteilte sein Opfer im Sinne
des Betrugstatbestandes "arglistig" über seine Zahlungsbereitschaft getäuscht hat. Der
Frau kann kein leichtfertiges Verhalten vorgeworfen werden. Es mag zwar zutreffen,
dass sie in gewissem Masse leichtgläubig war, indem sie nicht auf vorgängiger
Bezahlung bestand. Selbst ein erhebliches Mass an Naivität oder Leichtsinn beim Opfer
führt jedoch nicht zwingend zur Straflosigkeit des Täters.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 4 février 2021
Embargo : 4 février 2021, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 8 janvier 2021 (6B_572/2020)
Le droit à une rémunération pour l'activité de prostitution
bénéficie d'une protection en vertu du droit pénal – condamnation d'un homme pour escroquerie confirmée
Le Tribunal fédéral confirme la condamnation pour escroquerie d'un homme qui a
trompé une femme en la privant de la rémunération convenue pour les services
sexuels qu'elle lui a fournis. Son droit à une indemnisation doit être protégé par le
droit pénal, car le contrat de prostitution ne peut plus être considéré comme
contraire aux mœurs à cet égard.
En 2016, dans une publicité sur internet, l'homme avait proposé à de « jeunes » femmes
la perspective de gagner 2000 francs. Il a informé par courriel une femme intéressée
qu'il voulait passer une nuit avec elle et avoir des rapports sexuels pour 2000 francs.
Lors de contacts ultérieurs par courrier électronique, il lui a assuré qu'il avait l'argent
nécessaire à sa disposition. Le jour de la rencontre, la femme a exigé un paiement
préalable sur le chemin de la chambre d'hôtel. En raison de l'apparence de l'homme et
de l'assurance qu'il avait l'argent sur lui et qu'il paierait après le rapport sexuel, elle a
accepté un paiement ultérieur. Après deux rapports sexuels, il a quitté la chambre
d'hôtel sans payer le montant convenu. Le Tribunal de district de St-Gall l'a condamné
en 2019 à une peine pécuniaire avec sursis pour escroquerie. Le Tribunal cantonal a
confirmé la décision.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de cet homme. Il avait demandé son acquittement
de l'accusation d'escroquerie, en faisant notamment valoir que le contrat de prostitution
était contraire aux mœurs selon la jurisprudence du Tribunal fédéral. La femme n'aurait
donc aucun droit juridiquement protégé à la rémunération. En l'absence de préjudice
patrimonial, l'infraction d'escroquerie ne serait donc pas réalisée.
La question en l'espèce est de savoir si le droit à une indemnisation de la femme pour
les services qu'elle a rendus doit bénéficier d'une protection en vertu du droit pénal. La
réponse est affirmative. Il faut partir du principe que le revenu professionnel d'une
personne qui se prostitue est reconnu comme légal et est appréhendé par la loi à divers
égards. Par exemple, la prostitution est soumise à l'impôt sur le revenu et sur la fortune
et à l'AVS. En outre, la prostitution est une activité socialement usuelle et autorisée,
dont l'exercice est également protégé par le droit constitutionnel à la liberté
économique. Dans l'ensemble, on peut conclure que les services fournis par la personne prostituée se voient attribuer, au moins en partie, une valeur patrimoniale dans le
système juridique. Le contrat de fourniture de services sexuels moyennant rémunération
ne contredit donc manifestement pas à tous égards les principes éthiques et les valeurs
contenus dans l'ordre juridique général. Compte tenu de ce qui précède, il n'est plus
possible de soutenir que le contrat entre la personne prostituée et son client est sans
restriction contraire aux mœurs. En ce qui concerne la constellation à juger ici, on ne
peut en tout cas plus dire que le service sexuel – qui n'est manifestement pas désapprouvé par le système juridique – n'a pas de valeur patrimoniale.
Le Tribunal fédéral a également confirmé que la personne condamnée avait « astucieusement » trompé sa victime sur sa volonté de payer. On ne peut pas reprocher à la
femme d'avoir eu un comportement imprudent. Il est peut-être vrai qu'elle était dans une
certaine mesure crédule en ce sens qu'elle n'a pas insisté pour être payée à l'avance.
Toutefois, même un degré important de naïveté ou d'imprudence de la part de la victime
ne conduit pas nécessairement à l'impunité de l'auteur.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 4 febbraio 2021
Embargo: 4 febbraio 2021, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 8 gennaio 2021 (6B_572/2020)
Il diritto a un compenso pecuniario per prestazioni sessuali
beneficia della protezione del diritto penale-conferma della
condanna per truffa di un uomo
Il Tribunale federale conferma la condanna per truffa di un uomo che ha ingannato
una donna sul compenso pecuniario pattuito per le prestazioni sessuali fornite. Il
diritto al compenso della donna deve essere protetto dal diritto penale, in quanto il
contratto di prostituzione in quanto tale non può più essere considerato contrario ai
buoni costumi.
Nel 2016 l'uomo aveva promesso in un annuncio su internet un compenso di fr. 2000 a
"giovani" donne. A un'interessata l'uomo aveva comunicato per e-mail che per fr. 2000
voleva passare la notte con lei e fare sesso. ln ulteriori contatti e-mail l'uomo le assicurò
che aveva i soldi. Il giorno dell'incontro, sul percorso per la camera d'albergo, la donna
ha chiesto il pagamento anticipato. In considerazione dell'aspetto dell'uomo e della sua
assicurazione che aveva i soldi con sé e che avrebbe pagato dopo il rapporto sessuale,
la donna ha acconsentito a un pagamento successivo. Dopo due rapporti sessuali
l'uomo ha lasciato la camera d'albergo senza pagare l'importo pattuito. Il Tribunale
distrettuale di San Gallo lo ha condannato nel 2019 per truffa a una pena pecuniaria con
la condizionale. Il Tribunale cantonale ha confermato la decisione.
Il Tribunale federale respinge il ricorso dell'uomo. Egli aveva chiesto l'assoluzione dall'
accusa di truffa e fatto valere, tra l'altro, che il contratto di prostituzione è contrario ai
buoni costumi conformemente alla giurisprudenza del Tribunale federale. Per questo
motivo la donna non ha diritto ad alcun compenso giuridicamente protetto. In assenza di
un danno patrimoniale la fattispecie del reato di truffa non è quindi realizzata.
Nel caso in esame si pone la questione, se alla donna deve essere garantita la
protezione penale della pretesa di risarcimento dopo l'esecuzione delle sue prestazioni.
Si deve rispondere affermativamente. In linea di principio si deve considerare che il
reddito di lavoro di una persona che si prostituisce è riconosciuto come conforme al
diritto ed è legalmente riconosciuto sotto vari aspetti. Così, ad esempio, la prostituzione
è soggetta all'imposta sul reddito e sulla sostanza e all'AVS. Inoltre, la prostituzione è
un'attività socialmente consueta e ammissibile, il cui esercizio è anche tutelato dal diritto
costituzionale della libertà economica. Nel complesso, si può concludere che la
prestazione di servizi della persona che si prostituisce, è da ritenere, nell'ordinamento
giuridico, almeno parzialmente come un valore patrimoniale. Il contratto di fornitura di
prestazioni sessuali a pagamento non è in ogni caso in contrasto manifesto con i principi
etici e i criteri di valore dell'ordinamento giuridico generale. In considerazione di ciò, non
è più possibile valutare il contratto tra la prostituta e il suo cliente come
incondizionatamente contrario ai buoni costumi. In ogni caso, per quanto riguarda la
situazione in esame, non si può più affermare che le prestazioni sessuali - che non sono
manifestamente disapprovate dall'ordinamento giuridico - non abbiano un valore
patrimoniale.
Il Tribunale federale ha inoltre confermato che il condannato ha ingannato la sua vittima
in termini di truffa con "astuzia" sulla sua disponibilità a pagare. Alla donna non si può
rimproverare un comportamento superficiale, anche se può essere vero che è stata in
qualche modo troppo fiduciosa nel non insistere sul pagamento anticipato. Tuttavia,
anche un notevole grado di ingenuità o imprudenza da parte della vittima non porta
obbligatoriamente all'impunità dell'autore del reato.
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6b_0572_2020_2021_02_04_T_{lang} | Lausanne, 4. Februar 2021
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 8. Januar 2021 (6B_572/2020)
Anspruch auf Entgelt für Sexarbeit geniesst strafrechtlichen
Schutz – Betrugsverurteilung von Mann bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt die Betrugsverurteilung eines Mannes, der eine Frau um
das vereinbarte Entgelt für die von ihr erbrachten sexuellen Dienstleistungen geprellt
hat. Ihr Anspruch auf Entschädigung ist strafrechtlich zu schützen, da der Prostitutionsvertrag unter diesem Aspekt nicht mehr als sittenwidrig gelten kann.
Der Mann hatte 2016 in einem Internet-Inserat "jungen" Frauen 2000 Franken Verdienst
in Aussicht gestellt. Einer Interessentin teilte er per Mail mit, dass er für 2000 Franken
eine Nacht mit ihr verbringen und Sex haben wolle. Bei weiteren Mail-Kontakten
versicherte er ihr, über das Geld zu verfügen. Am Tag des Treffens forderte die Frau auf
der Fahrt zum Hotelzimmer vorgängige Bezahlung. Aufgrund des Auftretens des
Mannes und seiner Versicherung, das Geld bei sich zu haben und nach dem Geschlechtsverkehr zu zahlen, liess sie sich auf eine nachträgliche Zahlung ein. Nach
zweimaligem Geschlechtsverkehr verliess er das Hotelzimmer ohne Bezahlung des
vereinbarten Betrages. Das Kreisgericht St. Gallen verurteile ihn 2019 wegen Betruges
zu einer bedingten Geldstrafe. Das Kantonsgericht bestätigte den Entscheid.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Er hatte einen Freispruch
vom Betrugsvorwurf beantragt und unter anderem geltend gemacht, dass der Prostitutionsvertrag gemäss Rechtsprechung des Bundesgerichts sittenwidrig sei. Die Frau
habe deshalb keinen rechtlich geschützten Anspruch auf das Entgelt. Mangels eines
Vermögensschadens sei der Betrugstatbestand damit nicht erfüllt.
Im vorliegenden Fall stellt sich die Frage, ob dem Anspruch der Frau auf Entschädigung
nach Erbringung ihrer Leistungen strafrechtlicher Schutz zuerkannt werden muss. Das
ist zu bejahen. Auszugehen ist grundsätzlich davon, dass das Erwerbseinkommen einer
sich prostituierenden Person als rechtmässig anerkannt ist und in verschiedener
Hinsicht rechtlich erfasst wird. So unterliegt die Prostitution etwa der Einkommens- und
Vermögenssteuer und der AHV. Zudem handelt es sich bei der Prostitution um eine
sozialübliche und zulässige Tätigkeit, deren Ausübung denn auch unter dem verfassungsrechtlichen Schutz der Wirtschaftsfreiheit steht. Insgesamt kann der Schluss
gezogen werden, dass der Dienstleistung der sich prostituierenden Person in der
Rechtsordnung zumindest teilweise ein Vermögenswert beigemessen wird. Der Vertrag
über die entgeltliche Erbringung von sexuellen Dienstleistungen widerspricht damit
offensichtlich nicht in jeder Hinsicht den ethischen Prinzipien und Wertmassstäben,
welche die Gesamtrechtsordnung beinhaltet. In Anbetracht dessen lässt es sich nicht
mehr aufrecht erhalten, den Vertrag zwischen der sich prostituierenden Person und
ihrem Kunden uneingeschränkt als sittenwidrig zu würdigen. In Bezug auf die hier zu
beurteilende Konstellation lässt sich auf jeden Fall nicht mehr sagen, dass der – von der
Rechtsordnung offensichtlich nicht missbilligten – sexuellen Dienstleistung kein Vermögenswert zukomme.
Bestätigt hat das Bundesgericht im Weiteren, dass der Verurteilte sein Opfer im Sinne
des Betrugstatbestandes "arglistig" über seine Zahlungsbereitschaft getäuscht hat. Der
Frau kann kein leichtfertiges Verhalten vorgeworfen werden. Es mag zwar zutreffen,
dass sie in gewissem Masse leichtgläubig war, indem sie nicht auf vorgängiger
Bezahlung bestand. Selbst ein erhebliches Mass an Naivität oder Leichtsinn beim Opfer
führt jedoch nicht zwingend zur Straflosigkeit des Täters.
| Lausanne, le 4 février 2021
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 8 janvier 2021 (6B_572/2020)
Le droit à une rémunération pour l'activité de prostitution
bénéficie d'une protection en vertu du droit pénal – condamnation d'un homme pour escroquerie confirmée
Le Tribunal fédéral confirme la condamnation pour escroquerie d'un homme qui a
trompé une femme en la privant de la rémunération convenue pour les services
sexuels qu'elle lui a fournis. Son droit à une indemnisation doit être protégé par le
droit pénal, car le contrat de prostitution ne peut plus être considéré comme
contraire aux mœurs à cet égard.
En 2016, dans une publicité sur internet, l'homme avait proposé à de « jeunes » femmes
la perspective de gagner 2000 francs. Il a informé par courriel une femme intéressée
qu'il voulait passer une nuit avec elle et avoir des rapports sexuels pour 2000 francs.
Lors de contacts ultérieurs par courrier électronique, il lui a assuré qu'il avait l'argent
nécessaire à sa disposition. Le jour de la rencontre, la femme a exigé un paiement
préalable sur le chemin de la chambre d'hôtel. En raison de l'apparence de l'homme et
de l'assurance qu'il avait l'argent sur lui et qu'il paierait après le rapport sexuel, elle a
accepté un paiement ultérieur. Après deux rapports sexuels, il a quitté la chambre
d'hôtel sans payer le montant convenu. Le Tribunal de district de St-Gall l'a condamné
en 2019 à une peine pécuniaire avec sursis pour escroquerie. Le Tribunal cantonal a
confirmé la décision.
Le Tribunal fédéral rejette le recours de cet homme. Il avait demandé son acquittement
de l'accusation d'escroquerie, en faisant notamment valoir que le contrat de prostitution
était contraire aux mœurs selon la jurisprudence du Tribunal fédéral. La femme n'aurait
donc aucun droit juridiquement protégé à la rémunération. En l'absence de préjudice
patrimonial, l'infraction d'escroquerie ne serait donc pas réalisée.
La question en l'espèce est de savoir si le droit à une indemnisation de la femme pour
les services qu'elle a rendus doit bénéficier d'une protection en vertu du droit pénal. La
réponse est affirmative. Il faut partir du principe que le revenu professionnel d'une
personne qui se prostitue est reconnu comme légal et est appréhendé par la loi à divers
égards. Par exemple, la prostitution est soumise à l'impôt sur le revenu et sur la fortune
et à l'AVS. En outre, la prostitution est une activité socialement usuelle et autorisée,
dont l'exercice est également protégé par le droit constitutionnel à la liberté
économique. Dans l'ensemble, on peut conclure que les services fournis par la personne prostituée se voient attribuer, au moins en partie, une valeur patrimoniale dans le
système juridique. Le contrat de fourniture de services sexuels moyennant rémunération
ne contredit donc manifestement pas à tous égards les principes éthiques et les valeurs
contenus dans l'ordre juridique général. Compte tenu de ce qui précède, il n'est plus
possible de soutenir que le contrat entre la personne prostituée et son client est sans
restriction contraire aux mœurs. En ce qui concerne la constellation à juger ici, on ne
peut en tout cas plus dire que le service sexuel – qui n'est manifestement pas désapprouvé par le système juridique – n'a pas de valeur patrimoniale.
Le Tribunal fédéral a également confirmé que la personne condamnée avait « astucieusement » trompé sa victime sur sa volonté de payer. On ne peut pas reprocher à la
femme d'avoir eu un comportement imprudent. Il est peut-être vrai qu'elle était dans une
certaine mesure crédule en ce sens qu'elle n'a pas insisté pour être payée à l'avance.
Toutefois, même un degré important de naïveté ou d'imprudence de la part de la victime
ne conduit pas nécessairement à l'impunité de l'auteur.
| Losanna, 4 febbraio 2021
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 8 gennaio 2021 (6B_572/2020)
Il diritto a un compenso pecuniario per prestazioni sessuali
beneficia della protezione del diritto penale-conferma della
condanna per truffa di un uomo
Il Tribunale federale conferma la condanna per truffa di un uomo che ha ingannato
una donna sul compenso pecuniario pattuito per le prestazioni sessuali fornite. Il
diritto al compenso della donna deve essere protetto dal diritto penale, in quanto il
contratto di prostituzione in quanto tale non può più essere considerato contrario ai
buoni costumi.
Nel 2016 l'uomo aveva promesso in un annuncio su internet un compenso di fr. 2000 a
"giovani" donne. A un'interessata l'uomo aveva comunicato per e-mail che per fr. 2000
voleva passare la notte con lei e fare sesso. ln ulteriori contatti e-mail l'uomo le assicurò
che aveva i soldi. Il giorno dell'incontro, sul percorso per la camera d'albergo, la donna
ha chiesto il pagamento anticipato. In considerazione dell'aspetto dell'uomo e della sua
assicurazione che aveva i soldi con sé e che avrebbe pagato dopo il rapporto sessuale,
la donna ha acconsentito a un pagamento successivo. Dopo due rapporti sessuali
l'uomo ha lasciato la camera d'albergo senza pagare l'importo pattuito. Il Tribunale
distrettuale di San Gallo lo ha condannato nel 2019 per truffa a una pena pecuniaria con
la condizionale. Il Tribunale cantonale ha confermato la decisione.
Il Tribunale federale respinge il ricorso dell'uomo. Egli aveva chiesto l'assoluzione dall'
accusa di truffa e fatto valere, tra l'altro, che il contratto di prostituzione è contrario ai
buoni costumi conformemente alla giurisprudenza del Tribunale federale. Per questo
motivo la donna non ha diritto ad alcun compenso giuridicamente protetto. In assenza di
un danno patrimoniale la fattispecie del reato di truffa non è quindi realizzata.
Nel caso in esame si pone la questione, se alla donna deve essere garantita la
protezione penale della pretesa di risarcimento dopo l'esecuzione delle sue prestazioni.
Si deve rispondere affermativamente. In linea di principio si deve considerare che il
reddito di lavoro di una persona che si prostituisce è riconosciuto come conforme al
diritto ed è legalmente riconosciuto sotto vari aspetti. Così, ad esempio, la prostituzione
è soggetta all'imposta sul reddito e sulla sostanza e all'AVS. Inoltre, la prostituzione è
un'attività socialmente consueta e ammissibile, il cui esercizio è anche tutelato dal diritto
costituzionale della libertà economica. Nel complesso, si può concludere che la
prestazione di servizi della persona che si prostituisce, è da ritenere, nell'ordinamento
giuridico, almeno parzialmente come un valore patrimoniale. Il contratto di fornitura di
prestazioni sessuali a pagamento non è in ogni caso in contrasto manifesto con i principi
etici e i criteri di valore dell'ordinamento giuridico generale. In considerazione di ciò, non
è più possibile valutare il contratto tra la prostituta e il suo cliente come
incondizionatamente contrario ai buoni costumi. In ogni caso, per quanto riguarda la
situazione in esame, non si può più affermare che le prestazioni sessuali - che non sono
manifestamente disapprovate dall'ordinamento giuridico - non abbiano un valore
patrimoniale.
Il Tribunale federale ha inoltre confermato che il condannato ha ingannato la sua vittima
in termini di truffa con "astuzia" sulla sua disponibilità a pagare. Alla donna non si può
rimproverare un comportamento superficiale, anche se può essere vero che è stata in
qualche modo troppo fiduciosa nel non insistere sul pagamento anticipato. Tuttavia,
anche un notevole grado di ingenuità o imprudenza da parte della vittima non porta
obbligatoriamente all'impunità dell'autore del reato.
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6b_0620_2022_2023_05_03_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalistinnen
und Journalisten des Bundesgerichts
Lausanne, 3. Mai 2023
Embargo: 3. Mai 2023, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 30. März 2023 (6B_620/2022)
Sachbeschädigung bei Klima-Aktion: Keine Strafmilderung für
"achtenswerte Beweggründe"
Das Genfer Kantonsgericht muss die Strafe gegen einen Mann neu festsetzen, der bei
einem "Marsch für das Klima" rote Handabdrücke auf die Fassade eines Bankgebäudes gemalt hat. Gemäss Bundesgericht hat das Kantonsgericht ihm insbesondere zu
Unrecht zugebilligt, aus "achtenswerten Beweggründen" gehandelt zu haben.
Bei einem "Marsch für das Klima" 2018 in Genf löste sich ein Teilnehmer zusammen mit
anderen Personen aus dem Umzug und malte mit roter Farbe Handabdrücke auf die
Fassade eines Bankgebäudes. Das Kantonsgericht des Kantons Genf sprach den Mann
im März 2022 der Sachbeschädigung schuldig. Es billigte dem Betroffenen zu, im Sinne
von Artikel 48 des Strafgesetzbuches (StGB) aus "achtenswerten Beweggründe n" gehandelt zu haben, beziehungsweise "in schwerer Bedrängnis" und "unter grosser seelischer
Belastung". Zudem habe das Verfahren lange gedauert. Eine Busse von 100 Franken sei
als Strafe deshalb ausreichend.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Genfer Staatsanwaltschaft gut, hebt das
Urteil auf und weist die Sache zur Neufestsetzung der Strafe zurück ans Kantonsgericht.
Die in Anwendung von Artikel 48 StGB gewährte Strafmilderung verletzt Bundesrecht.
Ob bei der Begehung eines Delikts "achtenswerte Beweggründe" vorliegen, ist aufgrund
einer allgemein anerkannten Werteskala zu beurteilen. Die Sorge um die Auswirkungen
des Klimawandels und um die Notwendigkeit, rasch Massnahmen zur Reduktion der Treibhausgase zu ergreifen, stellt in unserer Gesellschaft heutzutage unbestreitbar ein ehrbares Anliegen dar. Politischen Aktionen von Klimaaktivistinnen und -aktivisten ist insofern idealistischer und selbstloser Charakter zuzubilligen, soweit sie darauf abzielen, die
Bevölkerung zu sensibilisieren. In jedem Fall auszuschliessen ist dieser ehrbare Charakter indessen, wenn gewalttätige Aktionen zu Sachbeschädigungen oder zu einer Gefahr
für die körperliche Unversehrtheit Dritter führen. In einem Rechtsstaat wie der Schweiz,
der im Bereich der politischen Rechte und der Meinungsäusserungsfreiheit weitgehende
Garantien vorsieht, können solche Aktionen nicht mit politischen Idealen gerechtfertigt
werden, so ehrbar sie auch sein mögen. Zu beachten ist zudem, dass die gelegentlich
bei Klima-Aktionen geäusserten Aufforderungen zum zivilen Widerstand darauf abzielen
können, die demokratische Legitimierung des Rechts in Frage zu stellen, insbesondere
des Strafrechts. Aktionen von Klimaaktivistinnen und Klimaaktivisten können daher nicht
von vornherein als Ausdruck ethischer Werte angesehen werden, die von der gesamten
Bevölkerung oder zumindest von einer Mehrheit mitgetragen werden.
In Betracht fallen könnte unter Umständen eine freie Strafmilderung wegen achtenswerter Beweggründe bei gewaltfreien Aktionen wie einem sehr kurzfristigen Sitzprotest
auf öffentlichen Strassen, ohne dass dabei der Verkehr gestört oder die öffentliche
Sicherheit gefährdet wird. Angesichts der begangenen Sachbeschädigung im konkreten
Fall liegt dem verfolgten Ziel kein achtenswertes Motiv zu Grunde. Der verursachte
Schaden (total 2250 Franken, 410 Franken wurden dem Verurteilten auferlegt) kann zwar
nicht als erheblich betrachtet werden, es handelt sich aber auch nicht nur um einen blossen Bagatellfall. Ein Handeln "in schwerer Bedrängnis" oder "unter grosser seelischer
Belastung" im Sinne von Artikel 48 StGB fällt vorliegend ebenfalls nicht in Betracht.
| A tous et toutes les journalistes
accrédité(e)s auprès du Tribunal fédéral
Lausanne, le 3 mai 2023
Embargo : 3 mai 2023, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 30 mars 2023 (6B_620/2022)
Dommages à la propriété commis lors d'une action pour le
climat : pas d'atténuation de peine en raison d'un « mobile
honorable »
La Cour de justice genevoise doit fixer une nouvelle peine pour un manifestant qui
avait peint des empreintes de mains rouges sur la façade du bâtiment d'une banque
lors d'une « Marche pour le climat ». Selon le Tribunal fédéral, la Cour de justice a
notamment retenu à tort la circonstance atténuante du « mobile honorable ».
Lors d'une « Marche pour le climat » organisée à Genève en 2018, un participant est
sorti du cortège avec d'autres personnes et a apposé des empreintes de mains à la
peinture rouge sur la façade du bâtiment d'une banque. En mars 2022, la Cour de justice
du canton de Genève a reconnu l'homme coupable de dommages à la propriété. Elle a
estimé, au regard de l'article 48 du Code pénal (CP), que l'intéressé avait agi en cédant à
un « mobile honorable », mais également qu'il se trouvait « dans une détresse profonde »,
ainsi que « dans un état de profond désarroi », ce qui justifiait une atténuation de peine.
Dès lors, selon la Cour de justice, la procédure ayant de surcroît été longue, une amende
de 100 francs constituait une peine suffisante.
Le Tribunal fédéral admet le recours du Ministère public genevois, annule le jugement et
renvoie l'affaire à la Cour de justice pour qu'elle fixe une nouvelle peine. L'atténuation de
peine accordée en application de l'article 48 CP viole le droit fédéral. L'existence d'un
« mobile honorable » lors de la commission d'un délit doit être évaluée sur la base d'une
échelle de valeurs éthiques généralement reconnues. Ainsi, les enjeux liés aux effets
néfastes du changement climatique et à la nécessité de prendre rapidement des mesures
pour réduire les gaz à effet de serre constituent aujourd'hui indéniablement une préoccupation des plus respectables dans notre société. A cet égard, il convient de reconnaître
d'une manière générale un caractère idéaliste et altruiste aux actions politiques menées
par les militants du climat, dans la mesure où elles visent à sensibiliser la population.
Néanmoins, ce caractère respectable est à exclure dans tous les cas où des actions
entraînent, par leur violence, des dommages matériels ou un danger pour l'intégrité physique de tiers. Dans un État de droit tel que la Suisse, qui offre de larges garanties en
matière de droits politiques et de liberté d'expression, des actions de telle nature ne
peuvent en effet pas être justifiées par des idéaux politiques, aussi respectables soientils. Il est également relevé que les appels à la désobéissance civile, parfois lancés lors
des actions climatiques, peuvent viser à remettre en question la légitimité démocratique
du droit, notamment du droit pénal. Ces actions de militants du climat ne peuvent donc
pas être considérées d'emblée comme le reflet de l'expression de valeurs éthiques soutenues par l'ensemble de la population ou du moins par une majorité.
Cela étant, selon les circonstances, on peut néanmoins envisager une atté nuation libre de
la peine en raison d'un mobile honorable pour des actions non violentes, telles qu'un sitin de courte durée sur la voie publique, sans que la circulation soit perturbée ou la sécurité publique menacée. En l'occurrence toutefois, au vu des dommages matériels commis dans le cas concret, la personne condamnée ne peut pas se prévaloir d'un « mobile
honorable ». Le dommage causé (2250 francs au total, dont 410 francs ont été mis à la
charge du condamné) ne peut certes pas être considéré comme important, mais il ne
s'agit pas non plus d'un simple cas mineur. Dans le cas d'espèce, il n'est pas non plus
question d'un acte commis « dans une détresse profonde » ou « dans un état de profond
désarroi" » au sens de l'article 48 CP .
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 3 maggio 2023
Embargo: 3 maggio 2023, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 30 marzo 2023 (6B_620/2022)
Danneggiamento durante un'azione per il clima: nessuna
attenuazione della pena per "motivi onorevoli"
La Corte di giustizia ginevrina deve fissare la nuova pena da comminare al
manifestante che, in occasione di una "Marcia per il clima", aveva dipinto delle
impronte di mani rosse sulla facciata di una banca. Secondo il Tribunale federale, la
Corte di giustizia ha fra l'altro ammesso a torto la circostanza attenuante dei "motivi
onorevoli".
Durante una "Marcia per il clima" svoltasi nel 2018 a Ginevra, uno dei partecipanti si è
staccato dal corteo insieme ad altre persone e, su una facciata di una banca, ha dipinto
delle impronte di mani con della vernice rossa. Nel marzo 2022 la Corte di giustizia del
Canton Ginevra ha dichiarato l'interessato autore colpevole di danneggiamento. Ha
tuttavia ritenuto che l'uomo avesse agito per "motivi onorevoli", ma anche "in stato di
grave angustia" e "di profonda prostrazione" ai sensi dell'articolo 48 del Codice penale
(CP). Considerata inoltre la lunga durata del procedimento, la Corte di giustizia ha
ritenuto che una multa di 100 franchi fosse una pena sufficiente.
Il Tribunale federale accoglie il ricorso del Pubblico ministero ginevrino, annulla la
sentenza e rinvia il caso alla Corte di giustizia per un nuovo giudizio sulla
commisurazione della pena. L'attenuazione della pena concessa in applicazione
dell'articolo 48 CP contravviene al diritto federale. Per decidere se una persona
commette un reato per "motivi onorevoli", occorre applicare una scala di valori etici
comunemente riconosciuti. Le preoccupazioni per le conseguenze dei cambiamenti
climatici e riguardo alla necessità di intervenire prontamente per ridurre i gas serra sono
al giorno d'oggi indubbiamente apprensioni molto rispettabili in seno alla nostra società.
In questo senso, le iniziative politiche degli attivisti del clima sono da considerarsi
improntate su intenti idealistici e altruistici nella misura in cui puntano a sensibilizzare la
popolazione. Va invece escluso il carattere onorevole nel caso di azioni che, per la loro
violenza, causano danneggiamenti o mettono in pericolo l'integrità fisica di terzi. In uno
Stato di diritto come la Svizzera, che offre ampie garanzie nell'ambito dei diritti politici e
della libertà di espressione, azioni di tale natura non possono essere giustificate da
ideali politici, per quanto rispettabili essi possano essere. Va inoltre sottolineato che gli
appelli alla disobbedienza civile talvolta formulati durante le azioni per il clima possono
mirare a mettere in discussione la legittimità democratica del diritto, in particolare del
diritto penale. Tali azioni degli attivisti per il clima non possono quindi essere considerate
d'acchito alla stregua di una manifestazione di valori etici condivisi dall'intera
popolazione o perlomeno dalla maggioranza.
A seconda delle circostanze, si potrebbe nondimeno ammettere una attenuazione libera
della pena per motivi onorevoli in presenza di azioni non violente, quale un sit-in di
protesta di durata molto breve organizzato sulla pubblica via, senza intralciare il traffico
o minacciare la sicurezza pubblica. Nella fattispecie, considerato il danneggiamento
causato, la persona condannata non ha agito per motivi onorevoli. Sebbene il danno (di
complessivi 2250 franchi, di cui 410 franchi addossati al condannato) non sia di per sé
considerevole, non si tratta neppure di un reato bagatellare. È inoltre da escludersi che
l'interessato abbia agito "in stato di grave angustia" o "in stato di profonda prostrazione"
ai sensi dell'articolo 48 CP .
| 3 |
6b_0620_2022_2023_05_03_T_{lang} | Lausanne, 3. Mai 2023
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 30. März 2023 (6B_620/2022)
Sachbeschädigung bei Klima-Aktion: Keine Strafmilderung für
"achtenswerte Beweggründe"
Das Genfer Kantonsgericht muss die Strafe gegen einen Mann neu festsetzen, der bei
einem "Marsch für das Klima" rote Handabdrücke auf die Fassade eines Bankgebäudes gemalt hat. Gemäss Bundesgericht hat das Kantonsgericht ihm insbesondere zu
Unrecht zugebilligt, aus "achtenswerten Beweggründen" gehandelt zu haben.
Bei einem "Marsch für das Klima" 2018 in Genf löste sich ein Teilnehmer zusammen mit
anderen Personen aus dem Umzug und malte mit roter Farbe Handabdrücke auf die
Fassade eines Bankgebäudes. Das Kantonsgericht des Kantons Genf sprach den Mann
im März 2022 der Sachbeschädigung schuldig. Es billigte dem Betroffenen zu, im Sinne
von Artikel 48 des Strafgesetzbuches (StGB) aus "achtenswerten Beweggründe n" gehandelt zu haben, beziehungsweise "in schwerer Bedrängnis" und "unter grosser seelischer
Belastung". Zudem habe das Verfahren lange gedauert. Eine Busse von 100 Franken sei
als Strafe deshalb ausreichend.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Genfer Staatsanwaltschaft gut, hebt das
Urteil auf und weist die Sache zur Neufestsetzung der Strafe zurück ans Kantonsgericht.
Die in Anwendung von Artikel 48 StGB gewährte Strafmilderung verletzt Bundesrecht.
Ob bei der Begehung eines Delikts "achtenswerte Beweggründe" vorliegen, ist aufgrund
einer allgemein anerkannten Werteskala zu beurteilen. Die Sorge um die Auswirkungen
des Klimawandels und um die Notwendigkeit, rasch Massnahmen zur Reduktion der Treibhausgase zu ergreifen, stellt in unserer Gesellschaft heutzutage unbestreitbar ein ehrbares Anliegen dar. Politischen Aktionen von Klimaaktivistinnen und -aktivisten ist insofern idealistischer und selbstloser Charakter zuzubilligen, soweit sie darauf abzielen, die
Bevölkerung zu sensibilisieren. In jedem Fall auszuschliessen ist dieser ehrbare Charakter indessen, wenn gewalttätige Aktionen zu Sachbeschädigungen oder zu einer Gefahr
für die körperliche Unversehrtheit Dritter führen. In einem Rechtsstaat wie der Schweiz,
der im Bereich der politischen Rechte und der Meinungsäusserungsfreiheit weitgehende
Garantien vorsieht, können solche Aktionen nicht mit politischen Idealen gerechtfertigt
werden, so ehrbar sie auch sein mögen. Zu beachten ist zudem, dass die gelegentlich
bei Klima-Aktionen geäusserten Aufforderungen zum zivilen Widerstand darauf abzielen
können, die demokratische Legitimierung des Rechts in Frage zu stellen, insbesondere
des Strafrechts. Aktionen von Klimaaktivistinnen und Klimaaktivisten können daher nicht
von vornherein als Ausdruck ethischer Werte angesehen werden, die von der gesamten
Bevölkerung oder zumindest von einer Mehrheit mitgetragen werden.
In Betracht fallen könnte unter Umständen eine freie Strafmilderung wegen achtenswerter Beweggründe bei gewaltfreien Aktionen wie einem sehr kurzfristigen Sitzprotest
auf öffentlichen Strassen, ohne dass dabei der Verkehr gestört oder die öffentliche
Sicherheit gefährdet wird. Angesichts der begangenen Sachbeschädigung im konkreten
Fall liegt dem verfolgten Ziel kein achtenswertes Motiv zu Grunde. Der verursachte
Schaden (total 2250 Franken, 410 Franken wurden dem Verurteilten auferlegt) kann zwar
nicht als erheblich betrachtet werden, es handelt sich aber auch nicht nur um einen blossen Bagatellfall. Ein Handeln "in schwerer Bedrängnis" oder "unter grosser seelischer
Belastung" im Sinne von Artikel 48 StGB fällt vorliegend ebenfalls nicht in Betracht.
| Lausanne, le 3 mai 2023
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 30 mars 2023 (6B_620/2022)
Dommages à la propriété commis lors d'une action pour le
climat : pas d'atténuation de peine en raison d'un « mobile
honorable »
La Cour de justice genevoise doit fixer une nouvelle peine pour un manifestant qui
avait peint des empreintes de mains rouges sur la façade du bâtiment d'une banque
lors d'une « Marche pour le climat ». Selon le Tribunal fédéral, la Cour de justice a
notamment retenu à tort la circonstance atténuante du « mobile honorable ».
Lors d'une « Marche pour le climat » organisée à Genève en 2018, un participant est
sorti du cortège avec d'autres personnes et a apposé des empreintes de mains à la
peinture rouge sur la façade du bâtiment d'une banque. En mars 2022, la Cour de justice
du canton de Genève a reconnu l'homme coupable de dommages à la propriété. Elle a
estimé, au regard de l'article 48 du Code pénal (CP), que l'intéressé avait agi en cédant à
un « mobile honorable », mais également qu'il se trouvait « dans une détresse profonde »,
ainsi que « dans un état de profond désarroi », ce qui justifiait une atténuation de peine.
Dès lors, selon la Cour de justice, la procédure ayant de surcroît été longue, une amende
de 100 francs constituait une peine suffisante.
Le Tribunal fédéral admet le recours du Ministère public genevois, annule le jugement et
renvoie l'affaire à la Cour de justice pour qu'elle fixe une nouvelle peine. L'atténuation de
peine accordée en application de l'article 48 CP viole le droit fédéral. L'existence d'un
« mobile honorable » lors de la commission d'un délit doit être évaluée sur la base d'une
échelle de valeurs éthiques généralement reconnues. Ainsi, les enjeux liés aux effets
néfastes du changement climatique et à la nécessité de prendre rapidement des mesures
pour réduire les gaz à effet de serre constituent aujourd'hui indéniablement une préoccupation des plus respectables dans notre société. A cet égard, il convient de reconnaître
d'une manière générale un caractère idéaliste et altruiste aux actions politiques menées
par les militants du climat, dans la mesure où elles visent à sensibiliser la population.
Néanmoins, ce caractère respectable est à exclure dans tous les cas où des actions
entraînent, par leur violence, des dommages matériels ou un danger pour l'intégrité physique de tiers. Dans un État de droit tel que la Suisse, qui offre de larges garanties en
matière de droits politiques et de liberté d'expression, des actions de telle nature ne
peuvent en effet pas être justifiées par des idéaux politiques, aussi respectables soientils. Il est également relevé que les appels à la désobéissance civile, parfois lancés lors
des actions climatiques, peuvent viser à remettre en question la légitimité démocratique
du droit, notamment du droit pénal. Ces actions de militants du climat ne peuvent donc
pas être considérées d'emblée comme le reflet de l'expression de valeurs éthiques soutenues par l'ensemble de la population ou du moins par une majorité.
Cela étant, selon les circonstances, on peut néanmoins envisager une atté nuation libre de
la peine en raison d'un mobile honorable pour des actions non violentes, telles qu'un sitin de courte durée sur la voie publique, sans que la circulation soit perturbée ou la sécurité publique menacée. En l'occurrence toutefois, au vu des dommages matériels commis dans le cas concret, la personne condamnée ne peut pas se prévaloir d'un « mobile
honorable ». Le dommage causé (2250 francs au total, dont 410 francs ont été mis à la
charge du condamné) ne peut certes pas être considéré comme important, mais il ne
s'agit pas non plus d'un simple cas mineur. Dans le cas d'espèce, il n'est pas non plus
question d'un acte commis « dans une détresse profonde » ou « dans un état de profond
désarroi" » au sens de l'article 48 CP .
| Losanna, 3 maggio 2023
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 30 marzo 2023 (6B_620/2022)
Danneggiamento durante un'azione per il clima: nessuna
attenuazione della pena per "motivi onorevoli"
La Corte di giustizia ginevrina deve fissare la nuova pena da comminare al
manifestante che, in occasione di una "Marcia per il clima", aveva dipinto delle
impronte di mani rosse sulla facciata di una banca. Secondo il Tribunale federale, la
Corte di giustizia ha fra l'altro ammesso a torto la circostanza attenuante dei "motivi
onorevoli".
Durante una "Marcia per il clima" svoltasi nel 2018 a Ginevra, uno dei partecipanti si è
staccato dal corteo insieme ad altre persone e, su una facciata di una banca, ha dipinto
delle impronte di mani con della vernice rossa. Nel marzo 2022 la Corte di giustizia del
Canton Ginevra ha dichiarato l'interessato autore colpevole di danneggiamento. Ha
tuttavia ritenuto che l'uomo avesse agito per "motivi onorevoli", ma anche "in stato di
grave angustia" e "di profonda prostrazione" ai sensi dell'articolo 48 del Codice penale
(CP). Considerata inoltre la lunga durata del procedimento, la Corte di giustizia ha
ritenuto che una multa di 100 franchi fosse una pena sufficiente.
Il Tribunale federale accoglie il ricorso del Pubblico ministero ginevrino, annulla la
sentenza e rinvia il caso alla Corte di giustizia per un nuovo giudizio sulla
commisurazione della pena. L'attenuazione della pena concessa in applicazione
dell'articolo 48 CP contravviene al diritto federale. Per decidere se una persona
commette un reato per "motivi onorevoli", occorre applicare una scala di valori etici
comunemente riconosciuti. Le preoccupazioni per le conseguenze dei cambiamenti
climatici e riguardo alla necessità di intervenire prontamente per ridurre i gas serra sono
al giorno d'oggi indubbiamente apprensioni molto rispettabili in seno alla nostra società.
In questo senso, le iniziative politiche degli attivisti del clima sono da considerarsi
improntate su intenti idealistici e altruistici nella misura in cui puntano a sensibilizzare la
popolazione. Va invece escluso il carattere onorevole nel caso di azioni che, per la loro
violenza, causano danneggiamenti o mettono in pericolo l'integrità fisica di terzi. In uno
Stato di diritto come la Svizzera, che offre ampie garanzie nell'ambito dei diritti politici e
della libertà di espressione, azioni di tale natura non possono essere giustificate da
ideali politici, per quanto rispettabili essi possano essere. Va inoltre sottolineato che gli
appelli alla disobbedienza civile talvolta formulati durante le azioni per il clima possono
mirare a mettere in discussione la legittimità democratica del diritto, in particolare del
diritto penale. Tali azioni degli attivisti per il clima non possono quindi essere considerate
d'acchito alla stregua di una manifestazione di valori etici condivisi dall'intera
popolazione o perlomeno dalla maggioranza.
A seconda delle circostanze, si potrebbe nondimeno ammettere una attenuazione libera
della pena per motivi onorevoli in presenza di azioni non violente, quale un sit-in di
protesta di durata molto breve organizzato sulla pubblica via, senza intralciare il traffico
o minacciare la sicurezza pubblica. Nella fattispecie, considerato il danneggiamento
causato, la persona condannata non ha agito per motivi onorevoli. Sebbene il danno (di
complessivi 2250 franchi, di cui 410 franchi addossati al condannato) non sia di per sé
considerevole, non si tratta neppure di un reato bagatellare. È inoltre da escludersi che
l'interessato abbia agito "in stato di grave angustia" o "in stato di profonda prostrazione"
ai sensi dell'articolo 48 CP .
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6b_0627_2022_2023_04_04_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalistinnen
und Journalisten des Bundesgerichts
Lausanne, 4. April 2023
Embargo: 4. April 2023, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 6. März 2023 (6B_627/2022)
Landesverweisung in beliebiges Drittland ohne Klärung des
Aufenthaltsrechts nicht zulässig
Das Bundesgericht hebt die Landesverweisung eines Mannes tibetischer Ethnie auf.
Die vom Waadtländer Kantonsgericht angeordnete Landesverweisung in ein "Drittland mit Ausnahme der Volksrepublik China" ist bundesrechtswidrig, da ungeklärt ist,
ob der Betroffene von einem Drittland überhaupt aufgenommen würde.
Der 1999 im Tibet geborene Mann war 2012 zusammen mit Familienmitgliedern in die
Schweiz geflüchtet. Er verfügt über einen Ausländerausweis F für vorläufig aufgenommene Flüchtlinge, deren Asylgesuch abgewiesen wurde. Das Strafgericht des Bezirks
Lausanne verurteilte ihn 2021 wegen Angriffs, Diebstahls, Hehlerei, Raubes und weiterer Delikte zu einer Gefängnisstrafe von 30 Monaten. Das Kantonsgericht des Kantons
Waadt sprach zusätzlich eine Landesverweisung von acht Jahren aus, wobei er in "ein
Drittland mit Ausnahme der Volksrepublik China" auszuweisen sei.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes gut und hebt die Landesverweisung auf. Das Kantonsgericht ist bei seinem Entscheid für eine Landesverweisung
einerseits davon ausgegangen, dass dem Betroffenen im Falle einer Ausweisung nach
China die Gefahr erniedrigender oder unmenschlicher Behandlung drohe. Insofern hat es
eine Landesverweisung nach China zu Recht ausgeschlossen. Andererseits hielt es fest,
dass gemäss der bundesrätlichen Antwort auf eine parlamentarische Interpellation von
2017 (17.3917) die Ausreise abgewiesener Asylsuchender tibetischer Ethnie in ein Drittland möglich sei. Das Kantonsgericht scheint davon auszugehen, dass der Vollzug der
Landesverweisung des Betroffenen damit in ein beliebiges Drittland ausser nach China
vollzogen werden könne. Dieser Auffassung kann nicht gefolgt werden. Die Ausweisung
in ein Drittland setzt voraus, dass dies auch tatsächlich möglich ist, die betroffene Person also über ein Aufenthaltsrecht im Drittland verfügt. Vorliegend ist nicht bekannt, ob
der Mann eine Aufenthaltsbewilligung in einem anderen Land als China erlangen könnte.
Das Kantonsgericht hält selber fest, dass er ausser zu seinem Heimatland und zur
Schweiz zu keinem anderen Staat irgendeine Bindung habe. Der Entscheid des Kantonsgerichts ist damit bundesrechtswidrig.
| A tous et toutes les journalistes
accrédité(e)s auprès du Tribunal fédéral
Lausanne, le 4 avril 2023
Embargo : 4 avril 2023, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 6 mars 2023 (6B_627/2022)
Une expulsion vers n'importe quel pays tiers sans clarifier si
l'étranger y dispose d'un droit de séjour est inadmissible
Le Tribunal fédéral annule l'expulsion d'une personne d'ethnie tibétaine. L'expulsion
« vers un pays tiers, à l'exclusion de la République populaire de Chine » prononcée
par le Tribunal cantonal vaudois viole le droit fédéral, dès lors que l'on ignore si l'intéressé pourrait effectivement s'établir dans un autre pays du monde.
Né au Tibet en 1999, l'intéressé s'est réfugié en Suisse en 2012 avec des membres de
sa famille. Il est au bénéfice d'un permis F, soit d'une admission provisoire en qualité de
réfugié à qui l'asile n'a pas été accordé. En 2021, le Tribunal correctionnel de l'arrondissement de Lausanne l'a condamné à une peine privative de liberté de 30 mois pour agression, vol, recel, brigandage et autres délits. Le Tribunal cantonal du canton de Vaud a en
outre prononcé une expulsion de huit ans, en précisant « vers un pays tiers, à l'exclusion
de la République populaire de Chine ».
Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé et annule l'expulsion. En prononçant
une expulsion, le Tribunal cantonal a d'une part admis l'existence d'un risque de traitements inhumains ou dégradants en cas de retour du recourant en Chine. C'est donc à
bon droit qu'il a exclu une expulsion vers ce pays. Il a d'autre part relevé que, selon l'avis
du Conseil fédéral concernant une interpellation parlementaire de 2017 (17.3917), le renvoi de requérants d'asile tibétains déboutés vers un pays tiers était possible. Le Tribunal
cantonal semble estimer que l'intéressé peut par conséquent être expulsé vers n'importe
quel autre pays que la Chine. Ce raisonnement ne peut être suivi. Le renvoi dans un
pays tiers suppose qu'il soit effectivement possible, c'est-à-dire que l'étranger y dispose
d'un droit de séjour. En l'espèce, on ignore si l'intéressé serait susceptible d'obtenir une
autorisation de séjour ailleurs qu'en Chine. Le Tribunal cantonal a lui-même constaté que
le recourant n'a pas de lien avec un autre pays que son pays d'origine et la Suisse. La
décision du Tribunal cantonal viole dès lors le droit fédéral.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 4 aprile 2023
Embargo: 4 aprile 2023, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 6 marzo 2023 (6B_627/2022)
Non ammissibile l'espulsione verso un Paese terzo qualsiasi
senza aver appurato se lo straniero ha il diritto di soggiornarvi
Il Tribunale federale annulla l'espulsione di una persona di etnia tibetana.
L'espulsione "verso un Paese terzo diverso dalla Repubblica popolare cinese"
pronunciata dal Tribunale cantonale vodese è contraria al diritto federale, non
essendo stato appurato se la persona in questione possa effettivamente stabilirsi in
un altro Paese del mondo.
L'interessato, nato nel 1999 in Tibet, si è rifugiato in Svizzera nel 2012 insieme ai
familiari. L'interessato è titolare di un permesso F di ammissione provvisoria per
richiedenti l'asilo respinti. Nel 2021 il Tribunale correzionale del distretto di Losanna lo ha
condannato a una pena detentiva di 30 mesi per aggressione, furto, ricettazione, rapina
e altri reati. Il Tribunale cantonale del Canton Vaud ha inoltre pronunciato un'espulsione
della durata di otto anni, precisando "verso un Paese terzo diverso dalla Repubblica
popolare cinese".
Il Tribunale federale accoglie il ricorso dell'interessato e annulla l'espulsione. Da un lato,
il Tribunale cantonale ha adottato la sua decisione tenendo conto del fatto che, qualora il
ricorrente fosse stato espulso in Cina, avrebbe corso il pericolo di subire un trattamento
degradante o inumano e ha quindi, a ragione, escluso la possibilità di un'espulsione in
Cina. Dall'altro lato, ha ritenuto che, conformemente al parere del Consiglio federale su
un'interpellanza parlamentare del 2017 (17.3917), l'allontanamento verso un Paese
terzo di persone di etnia tibetana, la cui domanda d'asilo è stata respinta, sia possibile. Il
Tribunale cantonale sembra supporre che l'interessato possa quindi essere espulso
verso qualsiasi Paese terzo, fatta eccezione per la Cina. Questo ragionamento non può
essere condiviso. L'allontanamento verso un Paese terzo presuppone che esso sia
effettivamente possibile, ossia che lo straniero abbia il diritto di soggiornare in questo
Paese. Nella fattispecie, non è dato sapere se il ricorrente potrebbe ottenere un
permesso di soggiorno in un Paese terzo diverso dalla Cina. Il Tribunale cantonale
stesso ha accertato che l'uomo non ha legami con altri Stati oltre al suo Paese d'origine
e alla Svizzera. La decisione del Tribunale cantonale non è quindi conforme al diritto
federale.
| 3 |
6b_0627_2022_2023_04_04_T_{lang} | Lausanne, 4. April 2023
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 6. März 2023 (6B_627/2022)
Landesverweisung in beliebiges Drittland ohne Klärung des
Aufenthaltsrechts nicht zulässig
Das Bundesgericht hebt die Landesverweisung eines Mannes tibetischer Ethnie auf.
Die vom Waadtländer Kantonsgericht angeordnete Landesverweisung in ein "Drittland mit Ausnahme der Volksrepublik China" ist bundesrechtswidrig, da ungeklärt ist,
ob der Betroffene von einem Drittland überhaupt aufgenommen würde.
Der 1999 im Tibet geborene Mann war 2012 zusammen mit Familienmitgliedern in die
Schweiz geflüchtet. Er verfügt über einen Ausländerausweis F für vorläufig aufgenommene Flüchtlinge, deren Asylgesuch abgewiesen wurde. Das Strafgericht des Bezirks
Lausanne verurteilte ihn 2021 wegen Angriffs, Diebstahls, Hehlerei, Raubes und weiterer Delikte zu einer Gefängnisstrafe von 30 Monaten. Das Kantonsgericht des Kantons
Waadt sprach zusätzlich eine Landesverweisung von acht Jahren aus, wobei er in "ein
Drittland mit Ausnahme der Volksrepublik China" auszuweisen sei.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes gut und hebt die Landesverweisung auf. Das Kantonsgericht ist bei seinem Entscheid für eine Landesverweisung
einerseits davon ausgegangen, dass dem Betroffenen im Falle einer Ausweisung nach
China die Gefahr erniedrigender oder unmenschlicher Behandlung drohe. Insofern hat es
eine Landesverweisung nach China zu Recht ausgeschlossen. Andererseits hielt es fest,
dass gemäss der bundesrätlichen Antwort auf eine parlamentarische Interpellation von
2017 (17.3917) die Ausreise abgewiesener Asylsuchender tibetischer Ethnie in ein Drittland möglich sei. Das Kantonsgericht scheint davon auszugehen, dass der Vollzug der
Landesverweisung des Betroffenen damit in ein beliebiges Drittland ausser nach China
vollzogen werden könne. Dieser Auffassung kann nicht gefolgt werden. Die Ausweisung
in ein Drittland setzt voraus, dass dies auch tatsächlich möglich ist, die betroffene Person also über ein Aufenthaltsrecht im Drittland verfügt. Vorliegend ist nicht bekannt, ob
der Mann eine Aufenthaltsbewilligung in einem anderen Land als China erlangen könnte.
Das Kantonsgericht hält selber fest, dass er ausser zu seinem Heimatland und zur
Schweiz zu keinem anderen Staat irgendeine Bindung habe. Der Entscheid des Kantonsgerichts ist damit bundesrechtswidrig.
| Lausanne, le 4 avril 2023
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 6 mars 2023 (6B_627/2022)
Une expulsion vers n'importe quel pays tiers sans clarifier si
l'étranger y dispose d'un droit de séjour est inadmissible
Le Tribunal fédéral annule l'expulsion d'une personne d'ethnie tibétaine. L'expulsion
« vers un pays tiers, à l'exclusion de la République populaire de Chine » prononcée
par le Tribunal cantonal vaudois viole le droit fédéral, dès lors que l'on ignore si l'intéressé pourrait effectivement s'établir dans un autre pays du monde.
Né au Tibet en 1999, l'intéressé s'est réfugié en Suisse en 2012 avec des membres de
sa famille. Il est au bénéfice d'un permis F, soit d'une admission provisoire en qualité de
réfugié à qui l'asile n'a pas été accordé. En 2021, le Tribunal correctionnel de l'arrondissement de Lausanne l'a condamné à une peine privative de liberté de 30 mois pour agression, vol, recel, brigandage et autres délits. Le Tribunal cantonal du canton de Vaud a en
outre prononcé une expulsion de huit ans, en précisant « vers un pays tiers, à l'exclusion
de la République populaire de Chine ».
Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé et annule l'expulsion. En prononçant
une expulsion, le Tribunal cantonal a d'une part admis l'existence d'un risque de traitements inhumains ou dégradants en cas de retour du recourant en Chine. C'est donc à
bon droit qu'il a exclu une expulsion vers ce pays. Il a d'autre part relevé que, selon l'avis
du Conseil fédéral concernant une interpellation parlementaire de 2017 (17.3917), le renvoi de requérants d'asile tibétains déboutés vers un pays tiers était possible. Le Tribunal
cantonal semble estimer que l'intéressé peut par conséquent être expulsé vers n'importe
quel autre pays que la Chine. Ce raisonnement ne peut être suivi. Le renvoi dans un
pays tiers suppose qu'il soit effectivement possible, c'est-à-dire que l'étranger y dispose
d'un droit de séjour. En l'espèce, on ignore si l'intéressé serait susceptible d'obtenir une
autorisation de séjour ailleurs qu'en Chine. Le Tribunal cantonal a lui-même constaté que
le recourant n'a pas de lien avec un autre pays que son pays d'origine et la Suisse. La
décision du Tribunal cantonal viole dès lors le droit fédéral.
| Losanna, 4 aprile 2023
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 6 marzo 2023 (6B_627/2022)
Non ammissibile l'espulsione verso un Paese terzo qualsiasi
senza aver appurato se lo straniero ha il diritto di soggiornarvi
Il Tribunale federale annulla l'espulsione di una persona di etnia tibetana.
L'espulsione "verso un Paese terzo diverso dalla Repubblica popolare cinese"
pronunciata dal Tribunale cantonale vodese è contraria al diritto federale, non
essendo stato appurato se la persona in questione possa effettivamente stabilirsi in
un altro Paese del mondo.
L'interessato, nato nel 1999 in Tibet, si è rifugiato in Svizzera nel 2012 insieme ai
familiari. L'interessato è titolare di un permesso F di ammissione provvisoria per
richiedenti l'asilo respinti. Nel 2021 il Tribunale correzionale del distretto di Losanna lo ha
condannato a una pena detentiva di 30 mesi per aggressione, furto, ricettazione, rapina
e altri reati. Il Tribunale cantonale del Canton Vaud ha inoltre pronunciato un'espulsione
della durata di otto anni, precisando "verso un Paese terzo diverso dalla Repubblica
popolare cinese".
Il Tribunale federale accoglie il ricorso dell'interessato e annulla l'espulsione. Da un lato,
il Tribunale cantonale ha adottato la sua decisione tenendo conto del fatto che, qualora il
ricorrente fosse stato espulso in Cina, avrebbe corso il pericolo di subire un trattamento
degradante o inumano e ha quindi, a ragione, escluso la possibilità di un'espulsione in
Cina. Dall'altro lato, ha ritenuto che, conformemente al parere del Consiglio federale su
un'interpellanza parlamentare del 2017 (17.3917), l'allontanamento verso un Paese
terzo di persone di etnia tibetana, la cui domanda d'asilo è stata respinta, sia possibile. Il
Tribunale cantonale sembra supporre che l'interessato possa quindi essere espulso
verso qualsiasi Paese terzo, fatta eccezione per la Cina. Questo ragionamento non può
essere condiviso. L'allontanamento verso un Paese terzo presuppone che esso sia
effettivamente possibile, ossia che lo straniero abbia il diritto di soggiornare in questo
Paese. Nella fattispecie, non è dato sapere se il ricorrente potrebbe ottenere un
permesso di soggiorno in un Paese terzo diverso dalla Cina. Il Tribunale cantonale
stesso ha accertato che l'uomo non ha legami con altri Stati oltre al suo Paese d'origine
e alla Svizzera. La decisione del Tribunale cantonale non è quindi conforme al diritto
federale.
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6b_0636_2020_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 10. März 2022
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 10. März 2022 (6B_636/2020, 6B_637/2020)
Rassendiskriminierung: Beschwerden von Co-Präsidenten der
Jungen SVP Kanton Bern abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerden der beiden Co-Präsidenten der Jungen
SVP des Kantons Bern gegen ihre Verurteilung wegen Rassendiskriminierung ab.
Das Obergericht des Kantons Bern hatte sie 2019 im Zusammenhang mit einem 2018
auf Facebook und auf der Homepage der Partei veröffentlichten Beitrag zu Transitplätzen für ausländische Fahrende schuldig gesprochen.
Die Junge SVP des Kantons Bern (JSVP Kanton Bern) veröffentlichte im Februar 2018
auf Facebook und auf ihrer Homepage einen Textbeitrag mit einer Karikatur. Der Text
nahm Bezug auf geplante Transitplätze für ausländische Fahrende und die kommenden
Wahlen in den Grossen Rat des Kantons Bern. Die Karikatur zeigte einen Transitplatz
für Fahrende mit einem Abfallberg; im Hintergrund war eine leicht dunkelhäutige Person
zu sehen, die im Freien ihre Notdurft verrichtet. Im Vordergrund wurde eine als "Schweizer" erkennbare Person (mit Tracht und Kappe mit Schweizerkreuz) abgebildet, die sich
mit angewidertem Gesicht die Nase zuhält. Im oberen Teil des Bildes fand sich der Text
"Millionenkosten für Bau und Unterhalt, Schmutz, Fäkalien, Lärm und Diebstahl etc.
Gegen den Willen der Gemeindebevölkerung". Unter dem Bild folgte der Text "Wir sagen
NEIN zu Transitplätzen für ausländische Zigeuner" und ein Aufruf zur Wahl der JSVPKandidaten. Das Regionalgericht Bern-Mittelland verurteilte die beiden Co-Präsidenten
der JSVP Kanton Bern im Januar 2019 wegen Rassendiskriminierung zu bedingten
Geldstrafen von 30 Tagessätzen. Das Obergericht des Kantons Bern bestätigte die
Schuldsprüche im Dezember 2019.
Das Bundesgericht weist die Beschwerden der beiden Co-Präsidenten der JSVP Kanton
Bern an seiner öffentlichen Beratung vom Donnerstag ab. Der Rassendiskriminierung
(Artikel 261bis Strafgesetzbuch) macht sich unter anderem schuldig, wer gegen eine
Person oder eine Personengruppe wegen ihrer Rasse, Ethnie, Religion oder sexuellen
Orientierung öffentlich zu Hass oder Diskriminierung aufruft oder eine Person oder eine
Personengruppe deshalb öffentlich in einer gegen die Menschenwürde verstossenden
Weise herabsetzt oder diskriminiert. Zunächst ist entgegen der Auffassung der Beschwerdeführer davon auszugehen, dass der hier verwendete Begriff "ausländische
Zigeuner" im vorliegenden Kontext eine Ethnie im Sinne des Tatbestandes der Rassendiskriminierung bezeichnet. Aufgrund der schriftlichen und bildlichen Elemente des
Beitrags – unter anderem der Bildüberschrift "ausländische Zigeuner" und der Abbildung
einer leicht dunkelhäutigen Person – ist davon auszugehen, dass der Begriff vom Durchschnittsadressaten als Sammelkategorie für Roma und Sinti und damit für ethnische
Gruppen verstanden wird. Indem die Gleichwertigkeit der Angehörigen der Roma und
Sinti als menschliche Wesen durch die pauschalisierte Zuschreibung von unordentlichen, unhygienischen, geradezu ekelerregenden, schamlosen und kriminellen Verhaltensweisen in Frage gestellt wird, werden sie im Sinne des Tatbestandes herabgesetzt.
Durch die Pauschalisierung dieser höchst negativen Merkmale und der damit erreichten
generellen Abwertung der betroffenen Gruppe ruft der Beitrag auch Hass und Diskriminierung hervor. Die Meinungsäusserungsfreiheit der Beschwerdeführer wird durch die
Verurteilung nicht verletzt. Es trifft zwar zu, dass im Rahmen politischer Auseinandersetzungen selbstverständlich auch Kritik an allfälligen Missständen geäussert werden
darf. Der Tatbestand der Rassendiskriminierung ist in diesem Sinne nicht bereits erfüllt,
wenn jemand etwas Unvorteilhaftes über eine von der fraglichen Norm geschützte
Gruppe äussert. Mit der Kernbotschaft, wonach "ausländische Zigeuner" generell unhygienisch, ekelerregend und kriminell seien, werden indessen nicht bestehende Missstände sachbezogen dargestellt, sondern wird die betroffene Gruppe pauschal verunglimpft und herabgesetzt.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 10 mars 2022
Pas d'embargo
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 10 mars 2022 (6B_636/2020, 6B_637/2020)
Discrimination raciale : recours des co-présidents des Jeunes
UDC du canton de Berne rejetés
Le Tribunal fédéral rejette les recours des deux co-présidents des Jeunes UDC du
canton de Berne contre leur condamnation pour discrimination raciale. En 2019, la
Cour suprême du canton de Berne avait rendu un verdict de culpabilité en lien avec
une contribution publiée en 2018 sur Facebook et sur le site Internet du parti au sujet
des aires de transit pour les gens du voyage étrangers.
Les Jeunes UDC du canton de Berne publiaient en février 2018 sur Facebook et sur leur
site Internet une contribution écrite accompagnée d'une caricature. Le texte faisait référence aux aires de transit prévues pour les gens du voyage étrangers ainsi qu'aux prochaines élections au Grand Conseil du canton de Berne. La caricature montrait une aire
de transit pour les gens du voyage avec une montagne de déchets; en arrière-plan, on
pouvait voir une personne à la peau légèrement foncée faisant ses besoins en plein air.
Au premier plan était représentée une personne reconnaissable comme « suisse » (portant un costume traditionnel et une casquette avec une croix suisse) se bouchant le nez
avec une expression dégoûtée. Dans la partie supérieure de l'image figurait le texte
« Des millions de coûts pour la construction et l'entretien, la saleté, les matières fécales,
le bruit et le vol etc. Contre la volonté de la population de la commune ». Sous l'image
se trouvait le texte suivant « Nous disons NON aux aires de transit pour Tziganes étrangers » ( «Wir sagen NEIN zu Transitplätzen für ausländische Zigeuner ») ainsi qu'un
appel à voter pour les candidats des Jeunes UDC. En janvier 2019, le Tribunal régional
de Berne-Mittelland a condamné les deux co-présidents des Jeunes UDC du canton de
Berne à des peines pécuniaires avec sursis de 30 jours-amende pour discrimination
raciale. La Cour suprême du canton de Berne a confirmé les condamnations en
décembre 2019.
Le Tribunal fédéral rejette les recours des deux co-présidents des Jeunes UDC bernois
lors de sa délibération publique de jeudi. Se rend coupable de discrimination raciale
(article 261bis du Code pénal), entre autres, celui qui, publiquement, aura incité à la
haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison
de leur race, de leur appartenance ethnique, de leur religion ou de leur orientation
sexuelle, ou qui, pour ces motifs, aura abaissé ou discriminé publiquement une personne ou un groupe de personnes d'une façon qui porte atteinte à la dignité humaine.
Tout d'abord, contrairement à l'avis des recourants, il faut partir du principe que l'expression « Tziganes étrangers » (« ausländische Zigeuner ») utilisée ici désigne dans le présent contexte une ethnie au sens de l'infraction de discrimination raciale. Sur la base
des éléments écrits et visuels de la contribution – entre autres le titre de l'image
« ausländische Zigeuner » et l'illustration d'une personne à la peau légèrement foncée –
il faut partir du principe que le terme est compris par le destinataire moyen comme une
catégorie générique pour les Roms et les Sinti et donc pour des groupes ethniques. En
remettant en question la valeur égale des Roms et des Sinti en tant qu'êtres humains
par l'attribution généralisée de comportements désordonnés, insalubres, carrément
dégoûtants, impudiques et criminels, ce groupe de personnes est rabaissé au sens de
l'infraction.
En généralisant ces caractéristiques hautement négatives et en dévalorisant ainsi de
manière générale le groupe concerné, la contribution suscite également la haine et la
discrimination. La liberté d'expression des recourants n'est pas violée par la condamnation. Il est vrai que dans le cadre de débats politiques, il est bien entendu possible
d'exprimer des critiques sur des dysfonctionnements éventuels. En ce sens, les éléments constitutifs de la discrimination raciale ne sont pas réunis lorsqu'une personne
exprime quelque chose de défavorable sur un groupe protégé par la norme en question.
Le message principal, selon lequel les « Tziganes étrangers » seraient généralement
insalubres, dégoûtants et criminels, ne présente pas des dysfonctionnements existants
de manière objective, mais dénigre et rabaisse le groupe concerné de manière générale.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 10 marzo 2022
Nessun embargo
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 10 marzo 2022 (6B_636/2020, 6B_637/2020)
Discriminazione razziale: respinti i ricorsi dei copresidenti dei
Giovani UDC del Canton Berna
Il Tribunale federale respinge i ricorsi di entrambi i copresidenti dei Giovani UDC del
Canton Berna contro la loro condanna per discriminazione razziale. Nel 2019 il
Tribunale di appello del Canton Berna li aveva dichiarati autori colpevoli in relazione
a un contributo sulle aree di sosta per nomadi stranieri pubblicato nel 2018 su
Facebook e sulla home page del partito.
I Giovani UDC del Canton Berna (GUDC Canton Berna) hanno pubblicato nel febbraio
2018 su Facebook e sulla propria home page un trafiletto accompagnato da una
caricatura. Il testo si riferiva alle progettate aree di sosta per nomadi stranieri e alle
imminenti elezioni del Gran Consiglio del Canton Berna. La caricatura mostrava un'area
di sosta per nomadi con una montagna di rifiuti; sullo sfondo si poteva vedere una
persona di carnagione leggermente scura che faceva i propri bisogni all'aperto. In primo
piano appariva una persona riconoscibile come "svizzera" (con l'abito tradizionale e uno
zucchetto con la croce svizzera) che, con una smorfia di disgusto, si tappava il naso.
L'immagine era sormontata dal testo "Spese milionarie per la costruzione e il
mantenimento, sporcizia, escrementi, chiasso e furto, ecc. Contro la volontà della
popolazione comunale". In calce all'immagine era riportato il testo "Diciamo NO alle
aree di sosta per zingari stranieri" ("Wir sagen NEIN zu Transitplätzen für ausländische
Zigeuner") e un appello al voto dei candidati GUDC. Nel gennaio 2019 il Tribunale
regionale Berna-Mittelland ha condannato i due copresidenti dei GUDC Canton Berna
per discriminazione razziale a una pena pecuniaria di 30 aliquote giornaliere sospesa
condizionalmente. Nel dicembre 2019 il Tribunale di appello del Canton Berna ha
confermato i verdetti di colpevolezza.
Il Tribunale federale respinge i ricorsi di entrambi i copresidenti dei GUDC Canton Berna
nella sua deliberazione pubblica di questo giovedì. Si rende in particolare colpevole di
discriminazione razziale (articolo 261bis del Codice penale) chiunque incita
pubblicamente all’odio o alla discriminazione contro una persona o un gruppo di persone
per la loro razza, etnia, religione o per il loro orientamento sessuale, oppure li discredita
o discrimina di conseguenza pubblicamente in modo lesivo della dignità umana.
Contrariamente alla tesi dei ricorrenti, occorre concludere che il termine "zingari
stranieri" ("ausländische Zigeuner") impiegato nel presente contesto configura un'etnia
nel senso del reato di discriminazione razziale. Sulla base degli elementi scritti e
figurativi della pubblicazione – tra cui la dicitura "zingari stranieri" e la raffigurazione di
una persona di carnagione leggermente scura – si deve ritenere che il concetto è inteso
dal destinatario medio come un insieme per Rom e Sinti e quindi come dei gruppi etnici.
Essi risultano discreditati nel senso della disposizione penale, essendo messa in
discussione l'uguaglianza degli appartenenti ai Rom e ai Sinti quali esseri umani, e ciò
attraverso l'attribuzione generalizzata di comportamenti disordinati, antigenici,
addirittura nauseabondi, impudici e criminali.
A mezzo della generalizzazione di queste caratteristiche molto negative e del
conseguente generale svilimento dei gruppi interessati, il contributo incita parimenti
all'odio e alla discriminazione. La libertà di espressione dei ricorrenti non è lesa dalla
loro condanna. È palese che, nel quadro del confronto politico, si possono esprimere
critiche a eventuali disfunzioni. Il reato di discriminazione razziale non è in tal senso già
adempiuto allorquando ci si esprime negativamente su di un gruppo tutelato dalla
normativa. Con il messaggio centrale, secondo cui gli "zingari stranieri" sarebbero
generalmente sporchi, nauseabondi e criminali, non vengono però esposte in modo
oggettivo disfunzioni esistenti, risultando invece denigrato e discreditato in maniera
generalizzata il gruppo interessato.
| 3 |
6b_0636_2020_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 10. März 2022
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 10. März 2022 (6B_636/2020, 6B_637/2020)
Rassendiskriminierung: Beschwerden von Co-Präsidenten der
Jungen SVP Kanton Bern abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerden der beiden Co-Präsidenten der Jungen
SVP des Kantons Bern gegen ihre Verurteilung wegen Rassendiskriminierung ab.
Das Obergericht des Kantons Bern hatte sie 2019 im Zusammenhang mit einem 2018
auf Facebook und auf der Homepage der Partei veröffentlichten Beitrag zu Transitplätzen für ausländische Fahrende schuldig gesprochen.
Die Junge SVP des Kantons Bern (JSVP Kanton Bern) veröffentlichte im Februar 2018
auf Facebook und auf ihrer Homepage einen Textbeitrag mit einer Karikatur. Der Text
nahm Bezug auf geplante Transitplätze für ausländische Fahrende und die kommenden
Wahlen in den Grossen Rat des Kantons Bern. Die Karikatur zeigte einen Transitplatz
für Fahrende mit einem Abfallberg; im Hintergrund war eine leicht dunkelhäutige Person
zu sehen, die im Freien ihre Notdurft verrichtet. Im Vordergrund wurde eine als "Schweizer" erkennbare Person (mit Tracht und Kappe mit Schweizerkreuz) abgebildet, die sich
mit angewidertem Gesicht die Nase zuhält. Im oberen Teil des Bildes fand sich der Text
"Millionenkosten für Bau und Unterhalt, Schmutz, Fäkalien, Lärm und Diebstahl etc.
Gegen den Willen der Gemeindebevölkerung". Unter dem Bild folgte der Text "Wir sagen
NEIN zu Transitplätzen für ausländische Zigeuner" und ein Aufruf zur Wahl der JSVPKandidaten. Das Regionalgericht Bern-Mittelland verurteilte die beiden Co-Präsidenten
der JSVP Kanton Bern im Januar 2019 wegen Rassendiskriminierung zu bedingten
Geldstrafen von 30 Tagessätzen. Das Obergericht des Kantons Bern bestätigte die
Schuldsprüche im Dezember 2019.
Das Bundesgericht weist die Beschwerden der beiden Co-Präsidenten der JSVP Kanton
Bern an seiner öffentlichen Beratung vom Donnerstag ab. Der Rassendiskriminierung
(Artikel 261bis Strafgesetzbuch) macht sich unter anderem schuldig, wer gegen eine
Person oder eine Personengruppe wegen ihrer Rasse, Ethnie, Religion oder sexuellen
Orientierung öffentlich zu Hass oder Diskriminierung aufruft oder eine Person oder eine
Personengruppe deshalb öffentlich in einer gegen die Menschenwürde verstossenden
Weise herabsetzt oder diskriminiert. Zunächst ist entgegen der Auffassung der Beschwerdeführer davon auszugehen, dass der hier verwendete Begriff "ausländische
Zigeuner" im vorliegenden Kontext eine Ethnie im Sinne des Tatbestandes der Rassendiskriminierung bezeichnet. Aufgrund der schriftlichen und bildlichen Elemente des
Beitrags – unter anderem der Bildüberschrift "ausländische Zigeuner" und der Abbildung
einer leicht dunkelhäutigen Person – ist davon auszugehen, dass der Begriff vom Durchschnittsadressaten als Sammelkategorie für Roma und Sinti und damit für ethnische
Gruppen verstanden wird. Indem die Gleichwertigkeit der Angehörigen der Roma und
Sinti als menschliche Wesen durch die pauschalisierte Zuschreibung von unordentlichen, unhygienischen, geradezu ekelerregenden, schamlosen und kriminellen Verhaltensweisen in Frage gestellt wird, werden sie im Sinne des Tatbestandes herabgesetzt.
Durch die Pauschalisierung dieser höchst negativen Merkmale und der damit erreichten
generellen Abwertung der betroffenen Gruppe ruft der Beitrag auch Hass und Diskriminierung hervor. Die Meinungsäusserungsfreiheit der Beschwerdeführer wird durch die
Verurteilung nicht verletzt. Es trifft zwar zu, dass im Rahmen politischer Auseinandersetzungen selbstverständlich auch Kritik an allfälligen Missständen geäussert werden
darf. Der Tatbestand der Rassendiskriminierung ist in diesem Sinne nicht bereits erfüllt,
wenn jemand etwas Unvorteilhaftes über eine von der fraglichen Norm geschützte
Gruppe äussert. Mit der Kernbotschaft, wonach "ausländische Zigeuner" generell unhygienisch, ekelerregend und kriminell seien, werden indessen nicht bestehende Missstände sachbezogen dargestellt, sondern wird die betroffene Gruppe pauschal verunglimpft und herabgesetzt.
| Lausanne, le 10 mars 2022
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 10 mars 2022 (6B_636/2020, 6B_637/2020)
Discrimination raciale : recours des co-présidents des Jeunes
UDC du canton de Berne rejetés
Le Tribunal fédéral rejette les recours des deux co-présidents des Jeunes UDC du
canton de Berne contre leur condamnation pour discrimination raciale. En 2019, la
Cour suprême du canton de Berne avait rendu un verdict de culpabilité en lien avec
une contribution publiée en 2018 sur Facebook et sur le site Internet du parti au sujet
des aires de transit pour les gens du voyage étrangers.
Les Jeunes UDC du canton de Berne publiaient en février 2018 sur Facebook et sur leur
site Internet une contribution écrite accompagnée d'une caricature. Le texte faisait référence aux aires de transit prévues pour les gens du voyage étrangers ainsi qu'aux prochaines élections au Grand Conseil du canton de Berne. La caricature montrait une aire
de transit pour les gens du voyage avec une montagne de déchets; en arrière-plan, on
pouvait voir une personne à la peau légèrement foncée faisant ses besoins en plein air.
Au premier plan était représentée une personne reconnaissable comme « suisse » (portant un costume traditionnel et une casquette avec une croix suisse) se bouchant le nez
avec une expression dégoûtée. Dans la partie supérieure de l'image figurait le texte
« Des millions de coûts pour la construction et l'entretien, la saleté, les matières fécales,
le bruit et le vol etc. Contre la volonté de la population de la commune ». Sous l'image
se trouvait le texte suivant « Nous disons NON aux aires de transit pour Tziganes étrangers » ( «Wir sagen NEIN zu Transitplätzen für ausländische Zigeuner ») ainsi qu'un
appel à voter pour les candidats des Jeunes UDC. En janvier 2019, le Tribunal régional
de Berne-Mittelland a condamné les deux co-présidents des Jeunes UDC du canton de
Berne à des peines pécuniaires avec sursis de 30 jours-amende pour discrimination
raciale. La Cour suprême du canton de Berne a confirmé les condamnations en
décembre 2019.
Le Tribunal fédéral rejette les recours des deux co-présidents des Jeunes UDC bernois
lors de sa délibération publique de jeudi. Se rend coupable de discrimination raciale
(article 261bis du Code pénal), entre autres, celui qui, publiquement, aura incité à la
haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison
de leur race, de leur appartenance ethnique, de leur religion ou de leur orientation
sexuelle, ou qui, pour ces motifs, aura abaissé ou discriminé publiquement une personne ou un groupe de personnes d'une façon qui porte atteinte à la dignité humaine.
Tout d'abord, contrairement à l'avis des recourants, il faut partir du principe que l'expression « Tziganes étrangers » (« ausländische Zigeuner ») utilisée ici désigne dans le présent contexte une ethnie au sens de l'infraction de discrimination raciale. Sur la base
des éléments écrits et visuels de la contribution – entre autres le titre de l'image
« ausländische Zigeuner » et l'illustration d'une personne à la peau légèrement foncée –
il faut partir du principe que le terme est compris par le destinataire moyen comme une
catégorie générique pour les Roms et les Sinti et donc pour des groupes ethniques. En
remettant en question la valeur égale des Roms et des Sinti en tant qu'êtres humains
par l'attribution généralisée de comportements désordonnés, insalubres, carrément
dégoûtants, impudiques et criminels, ce groupe de personnes est rabaissé au sens de
l'infraction.
En généralisant ces caractéristiques hautement négatives et en dévalorisant ainsi de
manière générale le groupe concerné, la contribution suscite également la haine et la
discrimination. La liberté d'expression des recourants n'est pas violée par la condamnation. Il est vrai que dans le cadre de débats politiques, il est bien entendu possible
d'exprimer des critiques sur des dysfonctionnements éventuels. En ce sens, les éléments constitutifs de la discrimination raciale ne sont pas réunis lorsqu'une personne
exprime quelque chose de défavorable sur un groupe protégé par la norme en question.
Le message principal, selon lequel les « Tziganes étrangers » seraient généralement
insalubres, dégoûtants et criminels, ne présente pas des dysfonctionnements existants
de manière objective, mais dénigre et rabaisse le groupe concerné de manière générale.
| Losanna, 10 marzo 2022
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 10 marzo 2022 (6B_636/2020, 6B_637/2020)
Discriminazione razziale: respinti i ricorsi dei copresidenti dei
Giovani UDC del Canton Berna
Il Tribunale federale respinge i ricorsi di entrambi i copresidenti dei Giovani UDC del
Canton Berna contro la loro condanna per discriminazione razziale. Nel 2019 il
Tribunale di appello del Canton Berna li aveva dichiarati autori colpevoli in relazione
a un contributo sulle aree di sosta per nomadi stranieri pubblicato nel 2018 su
Facebook e sulla home page del partito.
I Giovani UDC del Canton Berna (GUDC Canton Berna) hanno pubblicato nel febbraio
2018 su Facebook e sulla propria home page un trafiletto accompagnato da una
caricatura. Il testo si riferiva alle progettate aree di sosta per nomadi stranieri e alle
imminenti elezioni del Gran Consiglio del Canton Berna. La caricatura mostrava un'area
di sosta per nomadi con una montagna di rifiuti; sullo sfondo si poteva vedere una
persona di carnagione leggermente scura che faceva i propri bisogni all'aperto. In primo
piano appariva una persona riconoscibile come "svizzera" (con l'abito tradizionale e uno
zucchetto con la croce svizzera) che, con una smorfia di disgusto, si tappava il naso.
L'immagine era sormontata dal testo "Spese milionarie per la costruzione e il
mantenimento, sporcizia, escrementi, chiasso e furto, ecc. Contro la volontà della
popolazione comunale". In calce all'immagine era riportato il testo "Diciamo NO alle
aree di sosta per zingari stranieri" ("Wir sagen NEIN zu Transitplätzen für ausländische
Zigeuner") e un appello al voto dei candidati GUDC. Nel gennaio 2019 il Tribunale
regionale Berna-Mittelland ha condannato i due copresidenti dei GUDC Canton Berna
per discriminazione razziale a una pena pecuniaria di 30 aliquote giornaliere sospesa
condizionalmente. Nel dicembre 2019 il Tribunale di appello del Canton Berna ha
confermato i verdetti di colpevolezza.
Il Tribunale federale respinge i ricorsi di entrambi i copresidenti dei GUDC Canton Berna
nella sua deliberazione pubblica di questo giovedì. Si rende in particolare colpevole di
discriminazione razziale (articolo 261bis del Codice penale) chiunque incita
pubblicamente all’odio o alla discriminazione contro una persona o un gruppo di persone
per la loro razza, etnia, religione o per il loro orientamento sessuale, oppure li discredita
o discrimina di conseguenza pubblicamente in modo lesivo della dignità umana.
Contrariamente alla tesi dei ricorrenti, occorre concludere che il termine "zingari
stranieri" ("ausländische Zigeuner") impiegato nel presente contesto configura un'etnia
nel senso del reato di discriminazione razziale. Sulla base degli elementi scritti e
figurativi della pubblicazione – tra cui la dicitura "zingari stranieri" e la raffigurazione di
una persona di carnagione leggermente scura – si deve ritenere che il concetto è inteso
dal destinatario medio come un insieme per Rom e Sinti e quindi come dei gruppi etnici.
Essi risultano discreditati nel senso della disposizione penale, essendo messa in
discussione l'uguaglianza degli appartenenti ai Rom e ai Sinti quali esseri umani, e ciò
attraverso l'attribuzione generalizzata di comportamenti disordinati, antigenici,
addirittura nauseabondi, impudici e criminali.
A mezzo della generalizzazione di queste caratteristiche molto negative e del
conseguente generale svilimento dei gruppi interessati, il contributo incita parimenti
all'odio e alla discriminazione. La libertà di espressione dei ricorrenti non è lesa dalla
loro condanna. È palese che, nel quadro del confronto politico, si possono esprimere
critiche a eventuali disfunzioni. Il reato di discriminazione razziale non è in tal senso già
adempiuto allorquando ci si esprime negativamente su di un gruppo tutelato dalla
normativa. Con il messaggio centrale, secondo cui gli "zingari stranieri" sarebbero
generalmente sporchi, nauseabondi e criminali, non vengono però esposte in modo
oggettivo disfunzioni esistenti, risultando invece denigrato e discreditato in maniera
generalizzata il gruppo interessato.
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6b_0646_2020_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 9. Dezember 2021
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 9. Dezember 2021 (6B_646/2020)
Suizidhilfe für gesunde Frau: Urteil gegen Arzt aufgehoben –
Kantonsgericht Genf muss neu entscheiden
Das Bundesgericht hebt die Verurteilung eines Arztes auf, der einer gesunden
86-jährigen Frau das tödlich wirkende Mittel Natriumpentobarbital zur Begehung von
Suizid verschrieben hat. Entgegen der Auffassung des Kantonsgerichts des Kantons
Genf kommt das Heilmittelgesetz hier nicht zur Anwendung. Es wird nun prüfen
müssen, ob der Arzt auf Basis des Betäubungsmittelgesetzes zu verurteilen ist.
Der Arzt stellte einer gesunden und urteilsfähigen 86-jährigen Frau 2017 ein Rezept für
das tödlich wirkende Mittel Natriumpentobarbital aus. Die Betroffene hatte zuvor notariell
festhalten lassen, dass sie ihren Ehemann nicht überleben wolle. Im April 2017 nahm
die Frau das verschriebene Natriumpentobarbital ein und schied zusammen mit ihrem
todkranken Gatten aus dem Leben. Das Polizeigericht des Kantons Genf verurteilte den
Arzt im Oktober 2019 wegen Verstosses gegen das Heilmittelgesetz (HMG) zu einer
Geldstrafe von 120 Tagessätzen und zu einer Busse von 2400 Franken. Das Genfer
Kantonsgericht bestätigte den Entscheid 2020. Es kam zum Schluss, dass der Betroffene mit der Abgabe von Natriumpentobarbital an eine gesunde Person gegen die Richtlinien der Schweizerischen Akademie der Medizinischen Wissenschaften (SAMW) verstossen und damit seine Sorgfaltspflichten verletzt habe.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Arztes gut, hebt den angefochtenen
Entscheid auf und weist die Sache zu neuem Entscheid zurück an die Vorinstanz. Zu
entscheiden hatte das Bundesgericht einzig, ob sich der Arzt mit der Verschreibung von
Natriumpentobarbital an eine gesunde Person strafbar gemacht hat. Zu prüfen ist, ob
ein Verstoss gegen die Strafbestimmungen des HMG (Artikel 26 und 86 HMG) vorliegt,
wie dies das Kantonsgericht bejaht hat. Das HMG findet auf Betäubungsmittel wie
Natriumpentobarbital dann Anwendung, soweit diese als Heilmittel verwendet werden.
Sowohl die SAMW in ihren Richtlinien, als auch der Berufsverband der Schweizer
Ärztinnen und Ärzte (FMH) vertreten die Auffassung, dass es sich bei der Suizidhilfe
nicht um einen medizinischen Akt handelt. Bei einem krankheitsbedingten Suizidwunsch
verfolgt die Verabreichung von Natriumpentobarbital zumindest im weitesten Sinne einen
therapeutischen Zweck, nämlich die Verkürzung von krankheitsbedingtem Leiden. Im
konkreten Fall handelt es sich indessen nicht um einen durch eine Krankheit physischer
oder psychischer Natur bedingten Suizidwunsch. Vielmehr liegt ein sogenannter "Bilanzsuizid" einer gesunden Person vor. Bei einem Bilanzsuizid einer gesunden Person liegt
für die Verschreibung von Natriumpentobarbital keinerlei medizinische Indikation vor,
zumal das Mittel dabei auch nicht im weitesten Sinne therapeutisch eingesetzt wird.
Damit fällt eine Verurteilung wegen Abgabe von Natriumpentobarbital auf Basis des
HMG im vorliegenden Fall ausser Betracht und erweist sich als bundesrechtswidrig.
Damit bleibt zu prüfen, ob die Verschreibung von Natriumpentobarbital an eine gesunde
Person nach dem Betäubungsmittelgesetz (BetMG) zu sanktionieren wäre. Das Genfer
Kantonsgericht wird nun zunächst prüfen müssen, ob prozessual eine abweichende
rechtliche Würdigung noch möglich ist. Falls ja, wird es die Frage zu klären haben, ob
die Verschreibung von Natriumpentobarbital ohne medizinische Indikation durch das
BetMG gedeckt ist oder nicht.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 9 décembre 2021
Pas d'embargo
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 9 décembre 2021 (6B_646/2020)
Assistance au suicide en faveur d'une femme en bonne santé :
condamnation d'un médecin annulée – la Cour de justice
genevoise doit rejuger le cas
Le Tribunal fédéral annule la condamnation d'un médecin qui a prescrit à une femme
de 86 ans en bonne santé une substance létale – du pentobarbital sodique
(pentobarbital) – pour lui permettre de se suicider. Contrairement à ce qu'a considéré
la Cour de justice du canton de Genève, la loi fédérale sur les produits thérapeutiques ne trouve pas application en l'espèce. Il lui appartiendra d'examiner si le
comportement du médecin tombe sous le coup de la loi fédérale sur les stupéfiants.
En 2017, le médecin a rédigé une ordonnance pour du pentobarbital, substance létale,
en faveur d'une femme de 86 ans, qui était en bonne santé et capable de discernement.
Cette dernière avait au préalable fait constater par acte notarié qu'elle ne voulait pas
survivre à son mari. En avril 2017, elle a consommé le pentobarbital prescrit et mis fin à
ses jours en même temps que son mari, qui était atteint d'une maladie mortelle. Le
Tribunal de police du canton de Genève a condamné le médecin en octobre 2019 pour
infraction à la loi fédérale sur les produits thérapeutiques (LPTh) à une peine pécuniaire
de 120 jours-amende ainsi qu'à une amende de 2'400 francs. La Chambre pénale
d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a confirmé le jugement de première instance en 2020, après être parvenue à la conclusion qu'en prescrivant du pentobarbital à une personne en bonne santé, l'intéressé avait violé les directives de l'Académie suisse des sciences médicales (ASSM) et ainsi violé son devoir de diligence.
Le Tribunal fédéral admet le recours du médecin, annule le jugement attaqué et renvoie
la cause à l'autorité précédente pour nouveau jugement. La seule question qu'il revenait
au Tribunal fédéral de trancher est celle de savoir si le médecin est pénalement punissable pour avoir prescrit du pentobarbital à une personne en bonne santé. Doit être
examinée la question s'il y a lieu d'admettre une violation des dispositions pénales de la
LPTh (articles 26 et 86 LTPh), comme l'a admis la Cour de justice genevoise. La LPTh
trouve application en présence de stupéfiants tels que le pentobarbital lorsque cette
substance est utilisée en tant que produit thérapeutique. Aussi bien l'ASSM dans ses
directives que la Fédération des médecins suisses (FMH) considèrent que l'assistance
au suicide n'est pas assimilable à un acte médical. Lorsqu'une personne exprime son
souhait de mettre fin à ses jours en raison d'une pathologie dont elle souffre, l'administration de pentobarbital poursuit un but thérapeutique à tout le moins au sens large, lié à
la volonté d'abréger les souffrances découlant de la maladie. Dans la configuration en
cause, il ne s'agit cependant pas d'une volonté suicidaire due à une maladie de nature
physique ou psychique. Il s'agit au contraire d'un cas dit de « Bilanzsuizid » concernant
une personne en bonne santé. Dans une telle configuration, la prescription de pentobarbital ne repose sur aucune indication médicale, pas même sous l'angle d'un but
thérapeutique au sens large. Une condamnation relative à la remise de pentobarbital
sous l'angle de la LPTh s'avère ainsi exclue et se révèle contraire au droit fédéral. Reste
ainsi à examiner si la prescription de pentobarbital à une personne en bonne santé
devrait être sanctionnée selon la loi fédérale sur les stupéfiants (LStup). Il appartiendra
dès lors à la Cour de justice genevoise d'examiner, en premier lieu, si, sur le plan procédural, une appréciation juridique différente de celle retenue jusqu'ici demeure possible.
Dans l'affirmative, il lui appartiendra de déterminer si la prescription de pentobarbital
sans indication médicale est autorisée ou non selon la LStup.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 9 dicembre 2021
Nessun embargo
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 9 dicembre 2021 (6B_646/2020)
Suicidio assistito di una donna in buona salute: condanna del
medico annullata – il Tribunale cantonale di Ginevra deve
decidere di nuovo
Il Tribunale federale annulla la condanna di un medico che ha prescritto il
pentobarbitale sodico, un farmaco letale, a una donna in buona salute di 86 anni per
suicidarsi. Contrariamente all'opinione del Tribunale cantonale del Canton Ginevra, la
legge sugli agenti terapeutici non è applicabile in questo caso. Esso dovrà ora
esaminare se il medico debba essere condannato sulla base della legge sugli
stupefacenti.
Nel 2017 il medico ha prescritto del pentobarbitale sodico, una sostanza letale, a una
donna di 86 anni, sana e capace di discernimento. L'interessata aveva in precedenza
fatto attestare da un notaio la sua dichiarazione che non voleva sopravvivere a suo
marito. Nell'aprile 2017, la donna ha assunto il pentobarbitale sodico prescrittole ed è
morta insieme al marito malato terminale. Il Tribunale di polizia del Canton Ginevra ha
condannato il medico nell'ottobre 2019 per infrazione alla legge federale sugli agenti
terapeutici (LATer) a una pena pecuniaria di 120 aliquote giornaliere e a una multa di
2400 franchi. Il Tribunale cantonale di Ginevra ha confermato la decisione nel 2020.
Esso ha concluso che, prescrivendo il pentobarbitale sodico a una persona sana,
l'interessato ha violato le direttive dell'Accademia Svizzera delle Scienze Mediche
(ASSM) e ha quindi violato il suo obbligo di diligenza.
Il Tribunale federale accoglie il ricorso del medico, annulla la decisione contestata e
rinvia il caso all'autorità precedente per nuova decisione. Il Tribunale federale doveva
decidere se il medico avesse commesso un reato penale prescrivendo il pentobarbitale
sodico a una persona sana. Al riguardo, occorre esaminare se c'è stata una violazione
delle disposizioni penali della LATer (articoli 26 e 86 LATer), come ha stabilito il Tribunale
cantonale. La LATer si applica agli stupefacenti, come il pentobarbitale sodico, per
quanto siano utilizzati come agenti terapeutici. Sia l'ASSM nelle sue direttive che la
Federazione dei medici svizzeri (FMH) sono dell'opinione che il suicidio assistito non sia
un'attività medica. Nel caso di un desiderio di suicidio causato dalla malattia, la
somministrazione di pentobarbitale sodico persegue uno scopo terapeutico, almeno nel
senso più ampio, cioè l'abbreviazione della sofferenza provocata dalla malattia. Nella
fattispecie, però, non si tratta di un desiderio di suicidio causato da una malattia fisica o
psichica. Si tratta piuttosto di un cosiddetto "Bilanzsuizid" di una persona sana. Nel caso
di un "Bilanzsuizid" di una persona in buona salute, nessuna indicazione medica
giustifica la prescrizione di pentobarbitale sodico, nemmeno sotto un profilo terapeutico
nel senso più ampio. Pertanto, una condanna per aver prescritto pentobarbitale sodico
fondata sulla LATer non entra in considerazione in questo caso e si rivela contraria al
diritto federale. Resta quindi da esaminare se la prescrizione di pentobarbitale sodico a
una persona sana sia da sanzionare sulla base della legge sugli stupefacenti (Lstup). Il
Tribunale cantonale di Ginevra dovrà ora esaminare innanzitutto se una diversa
valutazione giuridica è ancora possibile dal punto di vista procedurale. In caso
affermativo, dovrà determinare se la prescrizione di pentobarbitale sodico senza
indicazione medica è permessa o meno secondo la LStup.
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6b_0646_2020_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 9. Dezember 2021
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 9. Dezember 2021 (6B_646/2020)
Suizidhilfe für gesunde Frau: Urteil gegen Arzt aufgehoben –
Kantonsgericht Genf muss neu entscheiden
Das Bundesgericht hebt die Verurteilung eines Arztes auf, der einer gesunden
86-jährigen Frau das tödlich wirkende Mittel Natriumpentobarbital zur Begehung von
Suizid verschrieben hat. Entgegen der Auffassung des Kantonsgerichts des Kantons
Genf kommt das Heilmittelgesetz hier nicht zur Anwendung. Es wird nun prüfen
müssen, ob der Arzt auf Basis des Betäubungsmittelgesetzes zu verurteilen ist.
Der Arzt stellte einer gesunden und urteilsfähigen 86-jährigen Frau 2017 ein Rezept für
das tödlich wirkende Mittel Natriumpentobarbital aus. Die Betroffene hatte zuvor notariell
festhalten lassen, dass sie ihren Ehemann nicht überleben wolle. Im April 2017 nahm
die Frau das verschriebene Natriumpentobarbital ein und schied zusammen mit ihrem
todkranken Gatten aus dem Leben. Das Polizeigericht des Kantons Genf verurteilte den
Arzt im Oktober 2019 wegen Verstosses gegen das Heilmittelgesetz (HMG) zu einer
Geldstrafe von 120 Tagessätzen und zu einer Busse von 2400 Franken. Das Genfer
Kantonsgericht bestätigte den Entscheid 2020. Es kam zum Schluss, dass der Betroffene mit der Abgabe von Natriumpentobarbital an eine gesunde Person gegen die Richtlinien der Schweizerischen Akademie der Medizinischen Wissenschaften (SAMW) verstossen und damit seine Sorgfaltspflichten verletzt habe.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Arztes gut, hebt den angefochtenen
Entscheid auf und weist die Sache zu neuem Entscheid zurück an die Vorinstanz. Zu
entscheiden hatte das Bundesgericht einzig, ob sich der Arzt mit der Verschreibung von
Natriumpentobarbital an eine gesunde Person strafbar gemacht hat. Zu prüfen ist, ob
ein Verstoss gegen die Strafbestimmungen des HMG (Artikel 26 und 86 HMG) vorliegt,
wie dies das Kantonsgericht bejaht hat. Das HMG findet auf Betäubungsmittel wie
Natriumpentobarbital dann Anwendung, soweit diese als Heilmittel verwendet werden.
Sowohl die SAMW in ihren Richtlinien, als auch der Berufsverband der Schweizer
Ärztinnen und Ärzte (FMH) vertreten die Auffassung, dass es sich bei der Suizidhilfe
nicht um einen medizinischen Akt handelt. Bei einem krankheitsbedingten Suizidwunsch
verfolgt die Verabreichung von Natriumpentobarbital zumindest im weitesten Sinne einen
therapeutischen Zweck, nämlich die Verkürzung von krankheitsbedingtem Leiden. Im
konkreten Fall handelt es sich indessen nicht um einen durch eine Krankheit physischer
oder psychischer Natur bedingten Suizidwunsch. Vielmehr liegt ein sogenannter "Bilanzsuizid" einer gesunden Person vor. Bei einem Bilanzsuizid einer gesunden Person liegt
für die Verschreibung von Natriumpentobarbital keinerlei medizinische Indikation vor,
zumal das Mittel dabei auch nicht im weitesten Sinne therapeutisch eingesetzt wird.
Damit fällt eine Verurteilung wegen Abgabe von Natriumpentobarbital auf Basis des
HMG im vorliegenden Fall ausser Betracht und erweist sich als bundesrechtswidrig.
Damit bleibt zu prüfen, ob die Verschreibung von Natriumpentobarbital an eine gesunde
Person nach dem Betäubungsmittelgesetz (BetMG) zu sanktionieren wäre. Das Genfer
Kantonsgericht wird nun zunächst prüfen müssen, ob prozessual eine abweichende
rechtliche Würdigung noch möglich ist. Falls ja, wird es die Frage zu klären haben, ob
die Verschreibung von Natriumpentobarbital ohne medizinische Indikation durch das
BetMG gedeckt ist oder nicht.
| Lausanne, le 9 décembre 2021
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 9 décembre 2021 (6B_646/2020)
Assistance au suicide en faveur d'une femme en bonne santé :
condamnation d'un médecin annulée – la Cour de justice
genevoise doit rejuger le cas
Le Tribunal fédéral annule la condamnation d'un médecin qui a prescrit à une femme
de 86 ans en bonne santé une substance létale – du pentobarbital sodique
(pentobarbital) – pour lui permettre de se suicider. Contrairement à ce qu'a considéré
la Cour de justice du canton de Genève, la loi fédérale sur les produits thérapeutiques ne trouve pas application en l'espèce. Il lui appartiendra d'examiner si le
comportement du médecin tombe sous le coup de la loi fédérale sur les stupéfiants.
En 2017, le médecin a rédigé une ordonnance pour du pentobarbital, substance létale,
en faveur d'une femme de 86 ans, qui était en bonne santé et capable de discernement.
Cette dernière avait au préalable fait constater par acte notarié qu'elle ne voulait pas
survivre à son mari. En avril 2017, elle a consommé le pentobarbital prescrit et mis fin à
ses jours en même temps que son mari, qui était atteint d'une maladie mortelle. Le
Tribunal de police du canton de Genève a condamné le médecin en octobre 2019 pour
infraction à la loi fédérale sur les produits thérapeutiques (LPTh) à une peine pécuniaire
de 120 jours-amende ainsi qu'à une amende de 2'400 francs. La Chambre pénale
d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a confirmé le jugement de première instance en 2020, après être parvenue à la conclusion qu'en prescrivant du pentobarbital à une personne en bonne santé, l'intéressé avait violé les directives de l'Académie suisse des sciences médicales (ASSM) et ainsi violé son devoir de diligence.
Le Tribunal fédéral admet le recours du médecin, annule le jugement attaqué et renvoie
la cause à l'autorité précédente pour nouveau jugement. La seule question qu'il revenait
au Tribunal fédéral de trancher est celle de savoir si le médecin est pénalement punissable pour avoir prescrit du pentobarbital à une personne en bonne santé. Doit être
examinée la question s'il y a lieu d'admettre une violation des dispositions pénales de la
LPTh (articles 26 et 86 LTPh), comme l'a admis la Cour de justice genevoise. La LPTh
trouve application en présence de stupéfiants tels que le pentobarbital lorsque cette
substance est utilisée en tant que produit thérapeutique. Aussi bien l'ASSM dans ses
directives que la Fédération des médecins suisses (FMH) considèrent que l'assistance
au suicide n'est pas assimilable à un acte médical. Lorsqu'une personne exprime son
souhait de mettre fin à ses jours en raison d'une pathologie dont elle souffre, l'administration de pentobarbital poursuit un but thérapeutique à tout le moins au sens large, lié à
la volonté d'abréger les souffrances découlant de la maladie. Dans la configuration en
cause, il ne s'agit cependant pas d'une volonté suicidaire due à une maladie de nature
physique ou psychique. Il s'agit au contraire d'un cas dit de « Bilanzsuizid » concernant
une personne en bonne santé. Dans une telle configuration, la prescription de pentobarbital ne repose sur aucune indication médicale, pas même sous l'angle d'un but
thérapeutique au sens large. Une condamnation relative à la remise de pentobarbital
sous l'angle de la LPTh s'avère ainsi exclue et se révèle contraire au droit fédéral. Reste
ainsi à examiner si la prescription de pentobarbital à une personne en bonne santé
devrait être sanctionnée selon la loi fédérale sur les stupéfiants (LStup). Il appartiendra
dès lors à la Cour de justice genevoise d'examiner, en premier lieu, si, sur le plan procédural, une appréciation juridique différente de celle retenue jusqu'ici demeure possible.
Dans l'affirmative, il lui appartiendra de déterminer si la prescription de pentobarbital
sans indication médicale est autorisée ou non selon la LStup.
| Losanna, 9 dicembre 2021
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 9 dicembre 2021 (6B_646/2020)
Suicidio assistito di una donna in buona salute: condanna del
medico annullata – il Tribunale cantonale di Ginevra deve
decidere di nuovo
Il Tribunale federale annulla la condanna di un medico che ha prescritto il
pentobarbitale sodico, un farmaco letale, a una donna in buona salute di 86 anni per
suicidarsi. Contrariamente all'opinione del Tribunale cantonale del Canton Ginevra, la
legge sugli agenti terapeutici non è applicabile in questo caso. Esso dovrà ora
esaminare se il medico debba essere condannato sulla base della legge sugli
stupefacenti.
Nel 2017 il medico ha prescritto del pentobarbitale sodico, una sostanza letale, a una
donna di 86 anni, sana e capace di discernimento. L'interessata aveva in precedenza
fatto attestare da un notaio la sua dichiarazione che non voleva sopravvivere a suo
marito. Nell'aprile 2017, la donna ha assunto il pentobarbitale sodico prescrittole ed è
morta insieme al marito malato terminale. Il Tribunale di polizia del Canton Ginevra ha
condannato il medico nell'ottobre 2019 per infrazione alla legge federale sugli agenti
terapeutici (LATer) a una pena pecuniaria di 120 aliquote giornaliere e a una multa di
2400 franchi. Il Tribunale cantonale di Ginevra ha confermato la decisione nel 2020.
Esso ha concluso che, prescrivendo il pentobarbitale sodico a una persona sana,
l'interessato ha violato le direttive dell'Accademia Svizzera delle Scienze Mediche
(ASSM) e ha quindi violato il suo obbligo di diligenza.
Il Tribunale federale accoglie il ricorso del medico, annulla la decisione contestata e
rinvia il caso all'autorità precedente per nuova decisione. Il Tribunale federale doveva
decidere se il medico avesse commesso un reato penale prescrivendo il pentobarbitale
sodico a una persona sana. Al riguardo, occorre esaminare se c'è stata una violazione
delle disposizioni penali della LATer (articoli 26 e 86 LATer), come ha stabilito il Tribunale
cantonale. La LATer si applica agli stupefacenti, come il pentobarbitale sodico, per
quanto siano utilizzati come agenti terapeutici. Sia l'ASSM nelle sue direttive che la
Federazione dei medici svizzeri (FMH) sono dell'opinione che il suicidio assistito non sia
un'attività medica. Nel caso di un desiderio di suicidio causato dalla malattia, la
somministrazione di pentobarbitale sodico persegue uno scopo terapeutico, almeno nel
senso più ampio, cioè l'abbreviazione della sofferenza provocata dalla malattia. Nella
fattispecie, però, non si tratta di un desiderio di suicidio causato da una malattia fisica o
psichica. Si tratta piuttosto di un cosiddetto "Bilanzsuizid" di una persona sana. Nel caso
di un "Bilanzsuizid" di una persona in buona salute, nessuna indicazione medica
giustifica la prescrizione di pentobarbitale sodico, nemmeno sotto un profilo terapeutico
nel senso più ampio. Pertanto, una condanna per aver prescritto pentobarbitale sodico
fondata sulla LATer non entra in considerazione in questo caso e si rivela contraria al
diritto federale. Resta quindi da esaminare se la prescrizione di pentobarbitale sodico a
una persona sana sia da sanzionare sulla base della legge sugli stupefacenti (Lstup). Il
Tribunale cantonale di Ginevra dovrà ora esaminare innanzitutto se una diversa
valutazione giuridica è ancora possibile dal punto di vista procedurale. In caso
affermativo, dovrà determinare se la prescrizione di pentobarbitale sodico senza
indicazione medica è permessa o meno secondo la LStup.
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6b_0727_2020_2021_11_30_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 30. November 2021
Embargo: 30. November 2021, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. Oktober 2021 (6B_727/2020)
Freispruch von Hausarzt bestätigt – Keine Pflicht zur Beschaffung früherer Krankenakten
Hausärzte sind nicht verpflichtet, selber die früheren Krankenakten von Patienten zu
beschaffen, wenn diese trotz mehrfacher Aufforderung untätig geblieben sind. Das
Bundesgericht bestätigt den Freispruch eines Arztes vom Vorwurf der fahrlässigen
Tötung. Eine Patientin war 2015 nach der Einnahme des vom Hausarzt verschriebenen Antibiotikums an einem allergischen Schock gestorben.
Der Arzt hatte der Patientin 2015 wegen akuter Bronchitis ein Antibiotikum verschrieben,
das sie anschliessend in einer Apotheke bezog. Gleichentags verstarb die Frau an
einem allergischen Schock, der durch das Medikament ausgelöst worden war. Das
Strafgericht Kulm 2018 und das Obergericht des Kantons Aargau 2020 sprachen den
Arzt vom Vorwurf der fahrlässigen Tötung frei. Dagegen erhoben Angehörige der Verstorbenen Beschwerde ans Bundesgericht. Sie machten geltend, dass der Arzt um die
Überempfindlichkeit der Patientin auf das fragliche Antibiotikum hätte wissen müssen,
wenn er nach den Regeln der Kunst vorgegangen wäre. Als neuer Hausarzt hätte er
dafür sorgen müssen, in den Besitz der medizinischen Vorakten der Patientin zu kommen. Dann hätte er ein verträgliches Antibiotikum verschrieben und den Tod verhindern
können.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Ein Schuldspruch wegen fahrlässiger
Tötung setzt die Verletzung einer Sorgfaltspflicht voraus. Eine solche Sorgfaltspflichtverletzung wurde hier zu Recht verneint. Der Arzt hat die Patientin bei ihrem ersten
Besuch zu ihrer Krankheitsgeschichte befragt (Erstanamnese). Dabei hat er sich auch
nach Antibiotika-Allergien erkundigt, was die Frau ausdrücklich verneinte. Darauf durfte
sich der Arzt verlassen. Aufgrund der weiteren dem Arzt im Zeitpunkt der Verschreibung
verfügbaren Informationen bestand für ihn kein Anlass, an den Angaben der Patientin zu
zweifeln. Insbesondere war der Arzt nicht verpflichtet, die medizinischen Vorakten der
Frau zu beschaffen. Die Patientin wurde von ihm zuvor im persönlichen Gespräch aufgefordert, die früheren Akten beizubringen. Als diese ausblieben, hakte er bei einer späteren Konsultation nach und bat seine Patientin dringend darum, ihm ihre Krankenakten
nachzureichen. Damit ist er den gebotenen Abklärungspflichten und seiner ärztlichen
Sorgfaltspflicht hinreichend nachgekommen. Weder aus dem Heilmittelgesetz, noch aus
den anerkannten Regeln der Branche, wie der Standesordnung der FMH, ergab sich für
den Arzt eine Pflicht, selber aktiv zu werden und die von der Patientin – trotz mehrmaliger Aufforderung – nicht wahrgenommene Beschaffung der Krankenakten zu übernehmen.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 30 novembre 2021
Embargo : 30 novembre 2021, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 octobre 2021 (6B_727/2020)
Acquittement d'un médecin de famille confirmé – Pas d'obligation de se procurer les dossiers médicaux antérieurs
Les médecins généralistes ne sont pas tenus de se procurer personnellement les
dossiers médicaux antérieurs des patients, si ces derniers ont omis de les fournir
malgré des demandes répétées. Le Tribunal fédéral confirme l'acquittement d'un
médecin de l'accusation d'homicide par négligence. Une patiente était décédée d'un
choc allergique en 2015 après avoir pris l'antibiotique prescrit par son médecin de
famille.
En 2015, le médecin avait prescrit à la patiente un antibiotique pour une bronchite
aiguë, qu'elle s'est ensuite procuré dans une pharmacie. Le même jour, la femme est
décédée d'un choc allergique déclenché par le médicament. Tant le Tribunal pénal de
Kulm en 2018, que la Cour suprême du canton d'Argovie en 2020, ont acquitté le médecin du chef d'homicide par négligence. Des proches de la défunte ont recouru auprès du
Tribunal fédéral. Ils ont fait valoir que le médecin aurait dû connaître l'hypersensibilité de
la patiente à l'antibiotique en question, s'il avait procédé selon les règles de l'art. En tant
que nouveau médecin de famille, il aurait dû s'assurer être en possession du dossier
médical antérieur de la patiente. Il aurait alors pu prescrire un antibiotique compatible et
éviter le décès.
Le Tribunal fédéral rejette le recours. Une condamnation pour homicide par négligence
suppose la violation d'un devoir de diligence. Une telle violation du devoir de diligence a
été écartée à juste titre en l'espèce. Lors de sa première visite, le médecin a interrogé la
patiente sur ses antécédents médicaux (première anamnèse). Ce faisant, il s'est également enquis des allergies aux antibiotiques, ce que la femme a expressément nié. Le
médecin était en droit de s'y fier. Sur la base des autres informations dont il disposait au
moment de la prescription, il n'avait aucune raison de douter des déclarations de la
patiente. En particulier, le médecin n'était pas tenu de se procurer le dossier médical
antérieur de celle-ci. Il avait déjà demandé à la patiente, lors d'un entretien personnel,
de le lui fournir. En l'absence de ces documents, il avait, lors d'une consultation ultérieure, insisté auprès de sa patiente afin qu'elle lui fournisse impérativement son dossier
médical. Ce faisant, il a respecté ses devoirs de clarification et son devoir de diligence
médicale. Ni la loi sur les produits thérapeutiques, ni les règles reconnues de la profession, telles que le code de déontologie de la FMH, n'ont fait naître l'obligation pour le
médecin d'adopter personnellement un comportement actif et de se charger de l'obtention des dossiers médicaux que la patiente a omis de fournir malgré des demandes
répétées.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 30 novembre 2021
Embargo: 30 novembre 2021, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 28 ottobre 2021 (6B_727/2020)
Assoluzione di un medico di famiglia confermata – Nessun
obbligo di ottenere cartelle cliniche precedenti
I medici di famiglia non sono obbligati a procurarsi personalmente le cartelle cliniche
anteriori relative ai pazienti, se questi ultimi malgrado ripetute richieste sono rimasti
inattivi. Il Tribunale federale conferma l'assoluzione di un medico dall'accusa di
omicidio colposo. Nel 2015 una paziente è deceduta a causa di uno choc allergico in
seguito all'assunzione di un antibiotico prescritto dal medico di famiglia.
Nel 2015 il medico aveva prescritto un antibiotico a una paziente per una bronchite
acuta, che lei si era in seguito procurata in una farmacia. Il medesimo giorno la donna è
deceduta a causa di uno choc allergico, che è stato provocato dal medicamento. Nel
2018 il Tribunale penale di Kulm e nel 2020 il Tribunale di appello del Canton Argovia
hanno assolto il medico dall'accusa di omicidio colposo. I congiunti della persona
deceduta hanno presentato ricorso al Tribunale federale. Essi hanno fatto valere che il
medico avrebbe dovuto conoscere l'ipersensibilità della paziente all'antibiotico in
questione, se egli avesse agito diligentemente. Come nuovo medico di famiglia avrebbe
dovuto preoccuparsi di ottenere gli atti medici precedenti della paziente. Così egli
avrebbe poi potuto prescrivere un antibiotico tollerato dalla paziente ed evitare la sua
morte.
Il Tribunale federale respinge il ricorso. Una condanna per omicidio colposo presuppone
una violazione del dovere di diligenza. Tale violazione è stata nella fattispecie a ragione
negata. Il medico ha interrogato la paziente in occasione della prima visita
sull'evoluzione del suo stato di salute nel tempo (prima anamnesi). Egli si è informato
anche sulle allergie da antibiotico, di cui la donna ha esplicitamente negato di soffrire. Il
medico si poteva fidare. In base a tutte le altre informazioni a disposizione del medico
nel momento della prescrizione del farmaco non sussisteva alcun motivo per lui di
dubitare delle dichiarazioni della paziente. In modo particolare il medico non era tenuto
a procurarsi le cartelle mediche anteriori della donna. La paziente è stata invitata dal
medico durante il colloquio personale a procurarsi la documentazione medica
precedente. Visto che tali atti mancavano, in una consultazione successiva il medico ha
esortato nuovamente la paziente a inviargli celermente i propri atti medici. Pertanto egli
ha rispettato il suo obbligo di chiarimento e il suo obbligo di diligenza medica. Né dalla
legge sugli agenti terapeutici né dalle normative riconosciute dalla categoria, come il
codice deontologico FMH, risulta un obbligo per il medico di essere attivo egli stesso e
di adoperarsi per ottenere le precedenti cartelle mediche che la paziente, benché più
volte invitata in tal senso, non ha fornito.
| 3 |
6b_0820_2021_2022_09_06_T_{lang} | Lausanne, 6. September 2022
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 2. August 2022 (6B_820/2021)
Abzug von Gesundheitskosten vom Arbeitsentgelt in der Haft
Die Strafvollzugsbehörden des Kantons Waadt durften ungedeckte Gesundheitskosten eines Inhaftierten von dessen Arbeitsentgelt abziehen. Das Bundesgericht
weist die Beschwerde des Mannes ab. Zulässig war auch die Verrechnung der Kosten
für den Transport seiner persönlichen Effekten in eine andere Haftanstalt.
Der Mann wurde im April 2019 wegen problematischen Verhaltens von der Waadtländer
Haftanstalt Bochuz in die Berner Haftanstalt Thorberg verlegt. Beim Austritt wurden seinem Zweckkonto in der Haftanstalt Bochuz – auf das 20 % seines Arbeitsentgeltes aus
der Tätigkeit im Vollzug fliessen – 2'245 Franken für ungedeckte Gesundheitskosten
belastet (durch öffentliche Beiträge nicht gedeckte Krankenkassenprämien und von der
Krankenkasse nicht übernommene Behandlungskosten). Zudem wurden 438 Franken für
den Transport seiner persönlichen Effekten in die Strafanstalt Thorberg mit dem frei verfügbaren Arbeitsentgelt verrechnet. Der kantonale Strafvollzugsdienst und das Kantonsgericht des Kantons Waadt wiesen seine Beschwerden ab.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ebenfalls ab. Gemäss Strafgesetzbuch (StGB) ist das Arbeitsentgelt grundsätzlich unpfändbar. Über einen Teil darf
der Gefangene während des Vollzugs frei verfügen, aus dem anderen Teil wird eine
Rücklage für die Zeit nach der Entlassung gebildet. Verurteilte dürfen gemäss StGB in
angemessener Weise an den Vollzugskosten beteiligt werden, was durch Verrechnung
mit deren Arbeitsleistung geschieht. Die Regelung der näheren Vorschriften ist Sache
der Kantone. Gemäss dem Konkordatsentscheid über das Arbeitsentgelt von Strafgefangenen und dem entsprechenden Waadtländer Reglement wird in Strafanstalten des
Kantons Waadt das Arbeitsentgelt in drei Teile geteilt: 65 % werden dem Konto zur
freien Verfügung für persönliche Bedürfnisse zugeschrieben, 20 % einem Zweckkonto
und 15 % dem Sperrkonto für Sparguthaben nach der Haftentlassung.
Die Beteiligung an den Gesundheitskosten ist gemäss Bundesgericht vorliegend nicht zu
beanstanden. Sie ist im Reglement des Kantons Waadt vorgesehen und in Anbetracht
der verbleibenden 65 % zur freien Verfügung und der 15 % Sparanteil verhältnismässig.
Ungedeckte Gesundheitskosten können sodann im weiteren Sinne den Vollzugskosten
zugeordnet werden. Ganz allgemein kann ein Teil des Arbeitsentgelts eines Gefangenen
ohne dessen Zustimmung dann gezielt verwendet werden, wenn dies in beschränktem
Umfang erfolgt und gesetzlich ausdrücklich vorgesehen ist.
| Lausanne, le 6 septembre 2022
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 2 août 2022 (6B_820/2021)
Déduction de frais de santé de la rémunération durant la détention
C'est à bon droit que les autorités compétentes en matière d'exécution des peines du
canton de Vaud ont déduit les frais de santé non couverts d'un détenu de sa rémunération. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé. La compensation des frais
de transport de ses effets personnels dans un autre établissement pénitentiaire était
tout aussi licite.
L'intéressé a été transféré en avril 2019 de l'établissement pénitentiaire vaudois de
Bochuz à celui de Thorberg, à Berne, en raison de son comportement problématique.
Au moment du transfert, son compte réservé à l'établissement pénitentiaire de Bochuz
– sur lequel sont versés 20 % de sa rémunération provenant de son activité en détention – a été débité de 2'245 francs pour les frais de santé non couverts (primes d'assurance-maladie excédant le montant mensuel subsidié et participation aux frais médicaux
non pris en charge par la caisse-maladie). En outre, 438 francs de frais de transport de
ses effets personnels à l'établissement pénitentiaire de Thorberg ont été imputés sur la
part de rémunération disponible. Le Service pénitentiaire cantonal et le Tribunal cantonal
du canton de Vaud ont rejeté ses recours.
Le Tribunal fédéral rejette également le recours formé par l'intéressé. Conformément au
Code pénal (CP), la rémunération ne peut en principe être saisie. Pendant l'exécution de
la peine, le détenu peut disposer librement d'une partie de ladite rémunération et l'autre
partie constitue un fonds de réserve dont il disposera à sa libération. Selon le CP , les
condamnés peuvent être astreints à participer aux frais de l'exécution dans une mesure
appropriée, par compensation de ceux-ci avec les prestations de travail. La réglementation des dispositions afin de préciser les modalités est du ressort des cantons. Conformément à la Décision concordataire sur la rémunération des détenus et au règlement
vaudois correspondant, dans les établissements pénitentiaires du canton de Vaud, la
rémunération est répartie en trois parts: 65 % sont attribués au compte disponible pour
subvenir aux besoins personnels, 20 % à un compte réservé et 15 % au compte bloqué
pour constituer une épargne en vue de la libération.
Selon le Tribunal fédéral, la participation aux frais de santé n'est en l'espèce pas critiquable. Elle est prévue par le règlement du canton de Vaud et, compte tenu des 65 %
restants à libre disposition et des 15 % de part d'épargne, elle reste proportionnée. Les
frais de santé non couverts peuvent par ailleurs s'inscrire dans les frais d'exécution au
sens large du terme. De manière plus générale, lorsqu'une base légale expresse le prévoit et dans une mesure limitée, une partie de la rémunération peut être utilisée de
manière ciblée, sans l'accord du détenu.
| Losanna, 6 settembre 2022
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 2 agosto 2022 (6B_820/2021)
Deduzione delle spese sanitarie dalla retribuzione durante la
detenzione
Le autorità preposte all'esecuzione penale del Canton Vaud erano abilitate a dedurre i
costi della salute non coperti di un detenuto dalla sua retribuzione. Il Tribunale
federale ha respinto il ricorso dell'interessato. È stato ritenuto anche ammissibile
addebitare le spese per il trasporto dei suoi effetti personali in un altro carcere.
Nell'aprile 2019 l'interessato, a causa del suo comportamento problematico, era stato
trasferito dallo stabilimento carcerario di Bochuz nel Canton Vaud a quello di Thorberg
nel Canton Berna. Al momento del trasferimento, sono stati dedotti fr. 2'245 dal suo
conto riservato presso lo stabilimento carcerario di Bochuz – sul quale confluiva il 20 %
della sua retribuzione derivante dal lavoro nel sistema penitenziario – per i costi della
salute non coperti (premi dell'assicurazione malattie non coperti dai contributi pubblici e
costi di trattamento non assunti dalla cassa malati). Sono stati inoltre dedotti dalla parte
disponibile della retribuzione fr. 438 per il trasporto dei suoi effetti personali nello
stabilimento penitenziario di Thorberg. Il Servizio cantonale preposto all'esecuzione
penale e il Tribunale cantonale del Canton Vaud hanno respinto i suoi ricorsi.
Anche il Tribunale federale respinge il ricorso del detenuto. Secondo il Codice penale
svizzero (CP), in linea di principio la retribuzione non può essere pignorata. Il detenuto
può disporre liberamente di una parte di essa durante l'espiazione della pena, mentre la
parte restante viene accantonata per il periodo successivo alla liberazione. Secondo il
CP , le persone condannate possono essere tenute a partecipare alle spese di
esecuzione in modo adeguato, mediante compensazione con la retribuzione per il
lavoro. I Cantoni sono responsabili della regolamentazione dettagliata. Secondo la
Decisione concordataria sulla retribuzione dei detenuti e il corrispondente regolamento
del Canton Vaud, negli istituti penali del Canton Vaud la retribuzione è ripartita in tre
parti: il 65 % è destinato al conto a libera disposizione per le esigenze personali, il 20 %
a un conto riservato e il 15 % al conto bloccato destinato alla creazione di risparmi in
vista della sua liberazione.
Secondo il Tribunale federale, la partecipazione ai costi della salute non è criticabile nel
caso in questione. Essa è prevista dal regolamento del Canton Vaud ed è proporzionata
in considerazione del restante 65 % a libera disposizione e della quota di risparmio del
15 %. I costi sanitari non coperti possono quindi essere considerati come costi di
esecuzione della pena in senso più ampio. Più generalmente, quando una base legale
espressa lo prevede, una parte della retribuzione può essere in una misura limitata
utilizzata in modo mirato senza il consenso del detenuto.
| 3 |
6b_0821_2021_2023_10_31_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalistinnen
und Journalisten des Bundesgerichts
Lausanne, 31. Oktober 2023
Embargo: 31. Oktober 2023, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 6. September 2023 (6B_821/2021)
Verwertung von unzulässigen, im Rahmen einer "fishing
expedition" erlangten Beweismitteln
Das Bundesgericht lässt die Verwertung von Beweismitteln aus einer "fishing
expedition" gestützt auf eine Interessenabwägung nach Artikel 141 Absatz 2 StPO
teilweise zu. Sofern die Beweismittel als unverwertbar taxiert werden, heisst es die
Beschwerde des wegen Strassenverkehrsdelikten angeklagten Täters gut, soweit es
darauf eintritt.
Die Polizei verhaftete einen Motorradfahrer, den sie in flagranti auf einer Raserfahrt
anhielt. Die strafbare Geschwindigkeitsüberschreitung stellte sie mittels Lasermessung
fest. An der darauf folgenden Hausdurchsuchung beschlagnahmte sie eine GoProKamera mit SD-Karte. Diese enthielt Videos, die einen Verwandten des in flagranti
erwischten Rasers bei der Begehung von diversen, teilweise gravierenden, Strassenverkehrsdelikten mit einem Motorrad zeigen. Das Kantonsgericht des Kantons Luzern
bestätigte die erstinstanzliche Verurteilung für die so aufgedeckten Straftaten durch das
Kriminalgericht Luzern und verhängte – unter Einbezug eines Widerrufs – eine Freiheitsstrafe von vier Jahren und acht Monaten, eine Geldstrafe von 20 Tagessätzen zu 70
Franken und eine Busse von 560 Franken. Das Bundesgericht heisst die dagegen erhobene Beschwerde teilweise gut, soweit es darauf eintritt. Es hebt das Urteil der Vorinstanz teilweise auf und weist die Sache an die Vorinstanz zurück.
Das Bundesgericht hatte die Frage zu klären, ob es sich bei der Hausdurchsuchung um
eine unzulässige Beweisausforschung (sog. "fishing expedition") handelt oder ob die
Videos einen Zufallsfund darstellen. Das Bundesgericht kommt nach Darstellung der einschlägigen Lehre und Rechtsprechung zum Schluss, dass es sich im konkreten Fall um
eine unzulässige Beweisausforschung im Sinne einer "fishing expedition" handelt. Es
erachtet die Hausdurchsuchung angesichts der bereits hinreichend dokumentierten
Straftat weder als für die Aufklärung der Straftat geeignet noch erforderlich. Namentlich
bestanden im Zeitpunkt der Hausdurchsuchung keine Hinweise darauf, dass bei der
Raserfahrt Aufzeichnungsgeräte verwendet wurden oder eine Direktübertragung stattfand. Auch mit anderen Strassenverkehrsdelikten konnte die Hausdurchsuchung nicht
gerechtfertigt werden. Die Hausdurchsuchung sowie die Beschlagnahme der GoProKamera und SD-Karte waren somit unzulässig.
Gestützt auf die Interessenabwägung nach Artikel 141 Absatz 2 StPO bejaht das Bundesgericht jedoch die Verwertbarkeit der unzulässig erlangten Beweismittel für jene
Delikte, die aufgrund der konkreten Sachverhaltselemente schwere Straftaten im Sinne
dieser Rechtsnorm darstellen.
| A tous et toutes les journalistes
accrédité(e)s auprès du Tribunal fédéral
Lausanne, le 31 octobre 2023
Embargo : 31 octobre 2023, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 6 septembre 2023 (6B_821/2021)
Exploitation de moyens de preuves obtenus illégalement dans le
cadre d'une « fishing expedition »
Le Tribunal fédéral autorise en partie l'exploitation de moyens de preuves obtenus
par le biais d'une « fishing expedition » en se fondant sur une pondération des
intérêts au sens de l'article 141 alinéa 2 CPP. Dans la mesure où les moyens de
preuves sont jugés inexploitables, il admet partiellement, dans la mesure de sa
recevabilité, le recours d'un auteur poursuivi pour infractions aux règles de la
circulation routière.
La police a interpellé en flagrant délit un motocycliste lors de la commission d'un délit de
chauffard. L'excès de vitesse punissable a été constaté à l'aide d'un système de mesure
par laser. Lors de la perquisition domiciliaire qui s'en est suivie, la police a séquestré
une caméra GoPro avec carte SD. Cette dernière contenait des vidéos d'un proche
parent du chauffard, filmé alors qu'il commettait en roulant en moto diverses infractions
routières, pour certaines graves. Le Tribunal cantonal du canton de Lucerne a confirmé
la condamnation en première instance par le Tribunal criminel de Lucerne sanctionnant
les infractions ainsi découvertes et prononcé – compte tenu d'une révocation de sursis –
une peine privative de liberté de quatre ans et huit mois, une peine pécuniaire de 20
jours-amende à 70 francs et une amende de 560 francs. Le Tribunal fédéral admet
partiellement le recours déposé contre cette décision, dans la mesure où il est recevable. Il annule partiellement la décision attaquée et renvoie la cause à l'instance précédente pour nouvelle décision.
Le Tribunal fédéral devait établir si la perquisition domiciliaire constituait une recherche
indéterminée de moyens de preuves illicite (dite « fishing expedition ») ou si les vidéos
constituaient une découverte fortuite. Après avoir exposé la doctrine et la jurisprudence
pertinentes en la matière, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion qu'il s'agissait dans le
cas d'espèce d'une recherche indéterminée de moyens de preuves illicite, au sens d'une
« fishing expedition ». Il considère que ladite perquisition n'était ni adéquate ni nécessaire à l'élucidation de l'infraction, déjà suffisamment documentée. Rien n'indiquait en
particulier, au moment de la visite domiciliaire, que des appareils d'enregistrement
avaient été utilisés lors de la commission du délit de chauffard ou qu'une transmission
en direct avait eu lieu. La perquisition ne pouvait pas non plus être justifiée par d'autres
infractions routières. Ladite perquisition ainsi que le séquestre de la caméra et de la
carte SD étaient dès lors illicites.
Se fondant sur la pondération des intérêts prévue à l'article 141 alinéa 2 CPP , le Tribunal
fédéral admet toutefois que les moyens de preuves obtenus illégalement peuvent être
exploités pour certaines des infractions qui constituent, au vu des éléments de faits
concrets, des infractions graves au sens de cette disposition de la loi.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 31 ottobre 2023
Embargo: 31 ottobre 2023, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 6 settembre 2023 (6B_821/2021)
Utilizzo di mezzi di prova acquisiti illegittimamente tramite una
"fishing expedition"
Sulla base della ponderazione degli interessi secondo l'articolo 141 capoverso 2 CPP,
il Tribunale federale ammette in parte l'utilizzo di mezzi di prova acquisiti tramite una
"fishing expedition". Il Tribunale accoglie parzialmente, per quanto ammissibile, il
ricorso di un autore colpevole di infrazioni stradali, nella misura in cui i mezzi di
prova sono inutilizzabili.
La polizia ha proceduto al fermo di un motociclista colto in flagranza di reato di pirateria
stradale. Il superamento dei limiti di velocità punibile è stato accertato mediante un
dispositivo di misurazione laser. Durante la successiva perquisizione domiciliare, la
polizia ha sequestrato una videocamera GoPro con scheda SD contenente alcuni video
che mostravano un parente del pirata della strada mentre commetteva, al volante di una
moto, varie infrazioni stradali, talune gravi. Il Tribunale cantonale di Lucerna ha
confermato la condanna in primo grado emessa dal Tribunale criminale di Lucerna per i
reati così rivelati e ha inflitto – tenendo conto della revoca di una sospensione
condizionale – una pena detentiva di quattro anni e otto mesi, una pena pecuniaria di 20
aliquote giornaliere da 70 franchi ciascuna e una multa di 560 franchi. Il Tribunale
federale accoglie parzialmente, nella misura della sua ammissibilità, il ricorso interposto
contro questa sentenza. Annulla parzialmente la sentenza dell'istanza precedente, a cui
rinvia la causa per nuova decisione.
Il Tribunale federale ha dovuto chinarsi sulla perquisizione domiciliare per appurare se si
trattasse di una ricerca indiscriminata di prove inammissibile (cosiddetta "fishing
expedition") o se i video reperiti fossero dei reperti casuali. Dopo aver vagliato la dottrina
e la giurisprudenza pertinenti, il Tribunale federale giunge alla conclusione che, nella
fattispecie, si trattava di una ricerca indiscriminata di prove inammissibile, nel senso di
una "fishing expedition". Considerato come il reato fosse già sufficientemente
documentato, il Tribunale ritiene che, per accertarlo, la perquisizione domiciliare non
fosse né adeguata né necessaria. In particolare, al momento della perquisizione non vi
erano indicazioni che lasciassero presumere l'uso di dispositivi di registrazione durante
la commissione del reato di pirateria stradale oppure una trasmissione in diretta. Non vi
erano neppure altre infrazioni stradali che avrebbero potuto giustificare la perquisizione
domiciliare. Quest'ultima e il sequestro della videocamera GoPro e della scheda SD
erano perciò da considerarsi illegittimi.
Tuttavia, sulla base della ponderazione degli interessi secondo l'articolo 141 capoverso 2
CPP , il Tribunale federale ammette l'utilizzo dei mezzi di prova acquisiti illegittimamente
per taluni reati che, sulla base della fattispecie concreta, costituiscono reati gravi ai sensi
della citata normativa.
| 3 |
6b_0821_2021_2023_10_31_T_{lang} | Lausanne, 31. Oktober 2023
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 6. September 2023 (6B_821/2021)
Verwertung von unzulässigen, im Rahmen einer "fishing
expedition" erlangten Beweismitteln
Das Bundesgericht lässt die Verwertung von Beweismitteln aus einer "fishing
expedition" gestützt auf eine Interessenabwägung nach Artikel 141 Absatz 2 StPO
teilweise zu. Sofern die Beweismittel als unverwertbar taxiert werden, heisst es die
Beschwerde des wegen Strassenverkehrsdelikten angeklagten Täters gut, soweit es
darauf eintritt.
Die Polizei verhaftete einen Motorradfahrer, den sie in flagranti auf einer Raserfahrt
anhielt. Die strafbare Geschwindigkeitsüberschreitung stellte sie mittels Lasermessung
fest. An der darauf folgenden Hausdurchsuchung beschlagnahmte sie eine GoProKamera mit SD-Karte. Diese enthielt Videos, die einen Verwandten des in flagranti
erwischten Rasers bei der Begehung von diversen, teilweise gravierenden, Strassenverkehrsdelikten mit einem Motorrad zeigen. Das Kantonsgericht des Kantons Luzern
bestätigte die erstinstanzliche Verurteilung für die so aufgedeckten Straftaten durch das
Kriminalgericht Luzern und verhängte – unter Einbezug eines Widerrufs – eine Freiheitsstrafe von vier Jahren und acht Monaten, eine Geldstrafe von 20 Tagessätzen zu 70
Franken und eine Busse von 560 Franken. Das Bundesgericht heisst die dagegen erhobene Beschwerde teilweise gut, soweit es darauf eintritt. Es hebt das Urteil der Vorinstanz teilweise auf und weist die Sache an die Vorinstanz zurück.
Das Bundesgericht hatte die Frage zu klären, ob es sich bei der Hausdurchsuchung um
eine unzulässige Beweisausforschung (sog. "fishing expedition") handelt oder ob die
Videos einen Zufallsfund darstellen. Das Bundesgericht kommt nach Darstellung der einschlägigen Lehre und Rechtsprechung zum Schluss, dass es sich im konkreten Fall um
eine unzulässige Beweisausforschung im Sinne einer "fishing expedition" handelt. Es
erachtet die Hausdurchsuchung angesichts der bereits hinreichend dokumentierten
Straftat weder als für die Aufklärung der Straftat geeignet noch erforderlich. Namentlich
bestanden im Zeitpunkt der Hausdurchsuchung keine Hinweise darauf, dass bei der
Raserfahrt Aufzeichnungsgeräte verwendet wurden oder eine Direktübertragung stattfand. Auch mit anderen Strassenverkehrsdelikten konnte die Hausdurchsuchung nicht
gerechtfertigt werden. Die Hausdurchsuchung sowie die Beschlagnahme der GoProKamera und SD-Karte waren somit unzulässig.
Gestützt auf die Interessenabwägung nach Artikel 141 Absatz 2 StPO bejaht das Bundesgericht jedoch die Verwertbarkeit der unzulässig erlangten Beweismittel für jene
Delikte, die aufgrund der konkreten Sachverhaltselemente schwere Straftaten im Sinne
dieser Rechtsnorm darstellen.
| Lausanne, le 31 octobre 2023
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 6 septembre 2023 (6B_821/2021)
Exploitation de moyens de preuves obtenus illégalement dans le
cadre d'une « fishing expedition »
Le Tribunal fédéral autorise en partie l'exploitation de moyens de preuves obtenus
par le biais d'une « fishing expedition » en se fondant sur une pondération des
intérêts au sens de l'article 141 alinéa 2 CPP. Dans la mesure où les moyens de
preuves sont jugés inexploitables, il admet partiellement, dans la mesure de sa
recevabilité, le recours d'un auteur poursuivi pour infractions aux règles de la
circulation routière.
La police a interpellé en flagrant délit un motocycliste lors de la commission d'un délit de
chauffard. L'excès de vitesse punissable a été constaté à l'aide d'un système de mesure
par laser. Lors de la perquisition domiciliaire qui s'en est suivie, la police a séquestré
une caméra GoPro avec carte SD. Cette dernière contenait des vidéos d'un proche
parent du chauffard, filmé alors qu'il commettait en roulant en moto diverses infractions
routières, pour certaines graves. Le Tribunal cantonal du canton de Lucerne a confirmé
la condamnation en première instance par le Tribunal criminel de Lucerne sanctionnant
les infractions ainsi découvertes et prononcé – compte tenu d'une révocation de sursis –
une peine privative de liberté de quatre ans et huit mois, une peine pécuniaire de 20
jours-amende à 70 francs et une amende de 560 francs. Le Tribunal fédéral admet
partiellement le recours déposé contre cette décision, dans la mesure où il est recevable. Il annule partiellement la décision attaquée et renvoie la cause à l'instance précédente pour nouvelle décision.
Le Tribunal fédéral devait établir si la perquisition domiciliaire constituait une recherche
indéterminée de moyens de preuves illicite (dite « fishing expedition ») ou si les vidéos
constituaient une découverte fortuite. Après avoir exposé la doctrine et la jurisprudence
pertinentes en la matière, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion qu'il s'agissait dans le
cas d'espèce d'une recherche indéterminée de moyens de preuves illicite, au sens d'une
« fishing expedition ». Il considère que ladite perquisition n'était ni adéquate ni nécessaire à l'élucidation de l'infraction, déjà suffisamment documentée. Rien n'indiquait en
particulier, au moment de la visite domiciliaire, que des appareils d'enregistrement
avaient été utilisés lors de la commission du délit de chauffard ou qu'une transmission
en direct avait eu lieu. La perquisition ne pouvait pas non plus être justifiée par d'autres
infractions routières. Ladite perquisition ainsi que le séquestre de la caméra et de la
carte SD étaient dès lors illicites.
Se fondant sur la pondération des intérêts prévue à l'article 141 alinéa 2 CPP , le Tribunal
fédéral admet toutefois que les moyens de preuves obtenus illégalement peuvent être
exploités pour certaines des infractions qui constituent, au vu des éléments de faits
concrets, des infractions graves au sens de cette disposition de la loi.
| Losanna, 31 ottobre 2023
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 6 settembre 2023 (6B_821/2021)
Utilizzo di mezzi di prova acquisiti illegittimamente tramite una
"fishing expedition"
Sulla base della ponderazione degli interessi secondo l'articolo 141 capoverso 2 CPP,
il Tribunale federale ammette in parte l'utilizzo di mezzi di prova acquisiti tramite una
"fishing expedition". Il Tribunale accoglie parzialmente, per quanto ammissibile, il
ricorso di un autore colpevole di infrazioni stradali, nella misura in cui i mezzi di
prova sono inutilizzabili.
La polizia ha proceduto al fermo di un motociclista colto in flagranza di reato di pirateria
stradale. Il superamento dei limiti di velocità punibile è stato accertato mediante un
dispositivo di misurazione laser. Durante la successiva perquisizione domiciliare, la
polizia ha sequestrato una videocamera GoPro con scheda SD contenente alcuni video
che mostravano un parente del pirata della strada mentre commetteva, al volante di una
moto, varie infrazioni stradali, talune gravi. Il Tribunale cantonale di Lucerna ha
confermato la condanna in primo grado emessa dal Tribunale criminale di Lucerna per i
reati così rivelati e ha inflitto – tenendo conto della revoca di una sospensione
condizionale – una pena detentiva di quattro anni e otto mesi, una pena pecuniaria di 20
aliquote giornaliere da 70 franchi ciascuna e una multa di 560 franchi. Il Tribunale
federale accoglie parzialmente, nella misura della sua ammissibilità, il ricorso interposto
contro questa sentenza. Annulla parzialmente la sentenza dell'istanza precedente, a cui
rinvia la causa per nuova decisione.
Il Tribunale federale ha dovuto chinarsi sulla perquisizione domiciliare per appurare se si
trattasse di una ricerca indiscriminata di prove inammissibile (cosiddetta "fishing
expedition") o se i video reperiti fossero dei reperti casuali. Dopo aver vagliato la dottrina
e la giurisprudenza pertinenti, il Tribunale federale giunge alla conclusione che, nella
fattispecie, si trattava di una ricerca indiscriminata di prove inammissibile, nel senso di
una "fishing expedition". Considerato come il reato fosse già sufficientemente
documentato, il Tribunale ritiene che, per accertarlo, la perquisizione domiciliare non
fosse né adeguata né necessaria. In particolare, al momento della perquisizione non vi
erano indicazioni che lasciassero presumere l'uso di dispositivi di registrazione durante
la commissione del reato di pirateria stradale oppure una trasmissione in diretta. Non vi
erano neppure altre infrazioni stradali che avrebbero potuto giustificare la perquisizione
domiciliare. Quest'ultima e il sequestro della videocamera GoPro e della scheda SD
erano perciò da considerarsi illegittimi.
Tuttavia, sulla base della ponderazione degli interessi secondo l'articolo 141 capoverso 2
CPP , il Tribunale federale ammette l'utilizzo dei mezzi di prova acquisiti illegittimamente
per taluni reati che, sulla base della fattispecie concreta, costituiscono reati gravi ai sensi
della citata normativa.
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6b_0882_2021_2021_12_08_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 8. Dezember 2021
Embargo: 8. Dezember 2021, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 12. November 2021 (6B_882/2021, 6B_965/2021)
Fall "Brian": Urteil des Zürcher Obergerichts aufgehoben
Das Bundesgericht hebt das Urteil des Obergerichts des Kantons Zürich vom vergangenen Mai auf, mit dem dieses die als "Brian" bekannte Person wegen mehrerer
Delikte verurteilt hat. Das Obergericht hat sich bei seiner Verneinung der Frage, ob
der Betroffene unmenschlichen und erniedrigenden Vollzugsbedingungen ausgesetzt
war und sich deshalb in einer Notstandslage befand, zu Unrecht nur mit den aktuellen Haftbedingungen befasst. Es wird sich bei seinem neuen Entscheid auch mit früheren Strafen und (Zwangs-)Massnahmen auseinandersetzen müssen.
Die Staatsanwaltschaft I des Kantons Zürich klagte 2019 die als "Brian" bekannte
Person wegen Geschehnisse an, die sie zwischen Januar 2017 und Oktober 2018 in
verschiedenen Gefängnissen begangen haben soll. Das Bezirksgericht Dielsdorf sprach
den Betroffenen 2019 mehrerer Delikte schuldig (u.a. der versuchten schweren Körperverletzung, mehrfachen einfachen Körperverletzung, mehrfachen Sachbeschädigung
und mehrfachen Drohung) und verurteilte ihn zu einer Freiheitsstrafe von vier Jahren
und neun Monaten. Gegen dieses Urteil gelangten die Staatsanwaltschaft und der Betroffene ans Zürcher Obergericht. Er brachte unter anderem vor, dass die Bedingungen
seiner bisherigen Freiheitsentzüge eine unmenschliche und erniedrigende Behandlung,
beziehungsweise einen Verstoss gegen das Folterverbot darstellen würden. Die angeklagten Handlungen seien deshalb durch eine Notstandssituation gedeckt. Das Obergericht sprach ihn im vergangenen Mai mehrerer Straftaten schuldig und verurteilte ihn
zu einer Freiheitsstrafe von sechs Jahren und vier Monaten. Von der Anordnung einer
Massnahme sah es ab. Zur Verneinung einer Notstandssituation erwog das Obergericht,
das Bundesgericht habe in einem Urteil vom vergangenen März ( 1B_52/2021 vom
24. März 2021, mit Medienmitteilung ) festgestellt, dass sich die Haftbedingungen des
Betroffenen in der Justizvollzugsanstalt (JVA) Pöschwies wegen der besonderen
Umstände des Einzelfalls noch rechtfertigen liessen. Es würden sich keine Hinweise ergeben, dass sich die Haftbedingungen seither wesentlich zu seinem Nachteil geändert
hätten.
Vor Bundesgericht beantragte der Betroffene zur Hauptsache einen Freispruch wegen
einer Notstandslage. Die Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Zürich beantragte die
Verwahrung. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Betroffenen gut, hebt den
Entscheid des Obergerichts auf und weist die Sache zur Neubeurteilung an dieses
zurück. Die Beschwerde der Oberstaatsanwaltschaft wird mit der Aufhebung des obergerichtlichen Urteils gegenstandslos und abgeschrieben. Das Bundesgericht hat sich im
fraglichen Urteil 1B_52/2021 sowie in zwei späteren Entscheiden ( 1B_326/2021 und
1B_398/2021 ) zu den Haftbedingungen des Betroffenen geäussert. Kritisiert wurden von
ihm in diesen Verfahren jeweils die Haftbedingungen in der JVA Pöschwies seit dem
17. August 2018. Nicht Gegenstand waren demgegenüber die Bedingungen beim Vollzug von früheren Strafen und (Zwangs-)Massnahmen. Mit seiner Begründung verkennt
das Obergericht den für die Beurteilung der angeführten Notstandsfrage relevanten
Zeitraum. Der Betroffene macht geltend, dass er von den Behörden beziehungsweise
vom Staat seit seinem 10. Lebensjahr wiederholt unmenschlich und erniedrigend behandelt worden sei. Indem sich das Obergericht nicht mit den früher ausgestandenen
Strafen und (Zwangs-)Massnahmen auseinandersetzt, verletzt es seine Begründungspflicht sowie den Anspruch des Betroffenen auf rechtliches Gehör und stellt es den
Sachverhalt unvollständig fest. Es wird sich in seinem neuen Urteil mit der Argumentation des Beschwerdeführers auseinandersetzen und ausdrücklich festhalten müssen,
welche tatsächlichen Feststellungen es seiner rechtlichen Würdigung zugrunde legt.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 8 décembre 2021
Embargo : 8 décembre 2021, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 12 novembre 2021 (6B_882/2021, 6B_965/2021)
Affaire « Brian » : jugement de la Cour suprême du canton de
Zurich annulé
Le Tribunal fédéral annule un jugement de la Cour suprême du canton de Zurich
rendu en mai dernier, par lequel la personne connue sous le nom de « Brian » a été
condamnée pour plusieurs délits. En répondant par la négative à la question de
savoir si l'intéressé avait été soumis à des conditions d'exécution inhumaines et
dégradantes et se trouvait de ce fait dans un état de nécessité, la Cour suprême a eu
tort de ne se pencher que sur les conditions de détention actuelles. Dans sa nouvelle
décision, elle devra également examiner les peines et les mesures (de contrainte)
antérieures.
En 2019, le Ministère public I du canton de Zurich a accusé la personne connue sous le
nom de « Brian » d'actes qu'elle aurait commis entre janvier 2017 et octobre 2018 dans
différentes prisons. Le Tribunal de district de Dielsdorf a reconnu l'intéressé coupable de
plusieurs délits (notamment tentative de lésion corporelle grave et multiples lésions
corporelles simples, dommages à la propriété et menaces) et l'a condamné à une peine
privative de liberté de quatre ans et neuf mois, en 2019. Le Ministère public et
l'intéressé ont saisi la Cour suprême zurichoise d'un appel contre ce jugement. Le second a notamment fait valoir que les conditions de ses précédentes privations de liberté
constituaient un traitement inhumain et dégradant, respectivement une violation de l'interdiction de la torture. Les infractions qui lui étaient reprochées étaient dès lors couvertes par la circonstance de l'état de nécessité. La Cour suprême l'a condamné en mai
dernier pour plusieurs infractions, à une peine privative de liberté de six ans et quatre
mois. Elle a renoncé à ordonner une mesure. La Cour suprême a nié l'état de nécessité
en se fondant sur un arrêt rendu au mois de mars précédent par le Tribunal fédéral
(1B_52/2021 du 24 mars 2021, avec communiqué de presse ), constatant que les conditions de détention de l'intéressé dans l'établissement pénitentiaire (EP) de Pöschwies
pouvaient encore être justifiées dans les circonstances particulières du cas d'espèce.
Selon la Cour suprême, rien n'indiquait que les conditions de détention avaient changé
de manière significative à son détriment depuis lors.
Devant le Tribunal fédéral, l'intéressé a requis à titre principal son acquittement en
raison de l'état de nécessité dans lequel il se trouvait. Le Ministère public du canton de
Zurich a requis le prononcé d'un internement. Le Tribunal fédéral admet le recours de
l'intéressé, annule le jugement de la Cour suprême et renvoie la cause à cette dernière
pour nouvelle décision. Le recours du ministère public est déclaré sans objet et rayé du
rôle en raison de l'annulation du jugement cantonal. Le Tribunal fédéral s'est prononcé
sur la question des conditions de détention de l’intéressé dans l'arrêt précité
1B_52/2021 et dans deux arrêts ultérieurs ( 1B_326/2021 et 1B_398/2021 ). Dans
chacune de ces procédures, l’intéressé avait critiqué l'appréciation de ses conditions de
détention dans l'EP de Pöschwies depuis le 17 août 2018. En revanche, les conditions
d'exécution des peines et mesures (de contrainte) antérieures ne faisaient pas l'objet de
ces arrêts. Par sa motivation, la Cour suprême n'examine pas la période pertinente pour
l'appréciation de la question de l'état de nécessité invoqué. L'intéressé fait valoir qu'il a
été traité à plusieurs reprises de manière inhumaine et dégradante par les autorités,
respectivement par l'État, depuis l'âge de 10 ans. En ne se penchant pas sur les peines
et les mesures (de contrainte) subies antérieurement, la Cour suprême viole son
obligation de motivation ainsi que le droit d'être entendu de l'intéressé et établit les faits
de manière incomplète. Dans son nouveau jugement, elle devra examiner l'argumentation du recourant et indiquer expressément les constatations de fait sur lesquelles elle
fonde son appréciation juridique.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 8 dicembre 2021
Embargo: 8 dicembre 2021, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 12 novembre 2021 (6B_882/2021, 6B_965/2021)
Caso "Brian": sentenza del Tribunale di appello del Canton
Zurigo annullata
Il Tribunale federale annulla la sentenza del Tribunale di appello del Canton Zurigo
dello scorso maggio, con cui l'istanza cantonale aveva condannato la persona nota
come "Brian" per diversi reati. Rispondendo negativamente al quesito se
l'interessato fosse sottoposto a condizioni di detenzione inumane e degradanti, e se
si trovasse quindi in uno stato di necessità, il Tribunale di appello si è chinato
erroneamente solo sulle condizioni di detenzione attuali. Nella sua nuova decisione,
l'istanza cantonale dovrà chinarsi anche sulle pene e sulle misure (coercitive)
precedenti.
Nel 2019 il Ministero pubblico I del Canton Zurigo ha posto in stato d'accusa la persona
nota come "Brian" per fatti che avrebbe commesso in diversi istituti carcerari nel periodo
gennaio 2017 - ottobre 2018. Nel 2019 il Tribunale distrettuale di Dielsdorf ha dichiarato
l'interessato autore colpevole di diversi reati (tra cui tentate lesioni gravi, ripetute lesioni
semplici, danneggiamento ripetuto e ripetuta minaccia) e lo ha condannato alla pena
detentiva di quattro anni e nove mesi. Il Ministero pubblico e l'interessato hanno adito il
Tribunale di appello del Canton Zurigo contro questa sentenza. L'interessato ha
sostenuto, tra l'altro, che le condizioni della sua precedente detenzione costituivano un
trattamento inumano e degradante, rispettivamente una violazione del divieto di tortura,
i reati contestatigli risultando quindi giustificati da uno stato di necessità. Nel maggio
scorso, il Tribunale di appello lo ha dichiarato autore colpevole di diverse infrazioni penali
e lo ha condannato alla pena detentiva di sei anni e quattro mesi. L'autorità cantonale
non ha per contro ordinato alcuna misura. Il Tribunale di appello ha negato l'esistenza di
uno stato di necessità, considerando come il Tribunale federale avesse accertato, in una
sentenza del marzo scorso ( 1B_52/2021 del 24 marzo 2021, con comunicato stampa ),
che le condizioni di detenzione dell'interessato nel penitenziario di Pöschwies potevano
ancora essere giustificate sulla scorta delle circostanze particolari del caso concreto.
Secondo l'autorità cantonale, non risulterebbero elementi indicanti che le condizioni di
detenzione sarebbero, da allora, mutate significativamente a suo sfavore.
Davanti al Tribunale federale l'interessato ha chiesto in via principale l'assoluzione per
l'esistenza di uno stato di necessità. La Procura Generale del Canton Zurigo ha
postulato il suo internamento. Il Tribunale federale accoglie il ricorso dell'interessato,
annulla la decisione del Tribunale di appello e rinvia il caso all'istanza precedente per
nuovo giudizio. In seguito all'annullamento della sentenza del Tribunale di appello, il
ricorso della Procura Generale diviene privo d'oggetto e viene stralciato dai ruoli. Il
Tribunale federale si è già espresso sulle condizioni di detenzione del ricorrente nella
citata sentenza 1B_52/2021 , così come in due sentenze successive ( 1B_326/2021 e
1B_398/2021 ). In questi procedimenti il Tribunale federale ha criticato le condizioni di
detenzione nel penitenziario di Pöschwies a partire dal 17 agosto 2018, mentre non
sono state oggetto d'esame le condizioni di detenzione durante l'esecuzione di pene e
misure (coercitive) antecedenti. Nella sua motivazione, il Tribunale di appello non ha
tenuto conto, per la valutazione del sostenuto stato di necessità, di tale periodo di
tempo, rilevante per il relativo apprezzamento. L'interessato fa valere di essere stato
ripetutamente trattato in modo inumano e degradante dalle autorità e dallo Stato sin
dall'età di 10 anni. Non confrontandosi con le pene e le misure (coercitive) scontate
antecedentemente, il Tribunale di appello viola il suo dovere di motivazione nonché il
diritto di essere sentito del ricorrente e accerta in modo incompleto la fattispecie. Nella
sua nuova sentenza, l'autorità precedente dovrà confrontarsi con l'argomentazione del
ricorrente e determinare espressamente gli accertamenti fattuali su cui fonda il suo
apprezzamento giuridico.
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6b_0882_2021_2021_12_08_T_{lang} | Lausanne, 8. Dezember 2021
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 12. November 2021 (6B_882/2021, 6B_965/2021)
Fall "Brian": Urteil des Zürcher Obergerichts aufgehoben
Das Bundesgericht hebt das Urteil des Obergerichts des Kantons Zürich vom vergangenen Mai auf, mit dem dieses die als "Brian" bekannte Person wegen mehrerer
Delikte verurteilt hat. Das Obergericht hat sich bei seiner Verneinung der Frage, ob
der Betroffene unmenschlichen und erniedrigenden Vollzugsbedingungen ausgesetzt
war und sich deshalb in einer Notstandslage befand, zu Unrecht nur mit den aktuellen Haftbedingungen befasst. Es wird sich bei seinem neuen Entscheid auch mit früheren Strafen und (Zwangs-)Massnahmen auseinandersetzen müssen.
Die Staatsanwaltschaft I des Kantons Zürich klagte 2019 die als "Brian" bekannte
Person wegen Geschehnisse an, die sie zwischen Januar 2017 und Oktober 2018 in
verschiedenen Gefängnissen begangen haben soll. Das Bezirksgericht Dielsdorf sprach
den Betroffenen 2019 mehrerer Delikte schuldig (u.a. der versuchten schweren Körperverletzung, mehrfachen einfachen Körperverletzung, mehrfachen Sachbeschädigung
und mehrfachen Drohung) und verurteilte ihn zu einer Freiheitsstrafe von vier Jahren
und neun Monaten. Gegen dieses Urteil gelangten die Staatsanwaltschaft und der Betroffene ans Zürcher Obergericht. Er brachte unter anderem vor, dass die Bedingungen
seiner bisherigen Freiheitsentzüge eine unmenschliche und erniedrigende Behandlung,
beziehungsweise einen Verstoss gegen das Folterverbot darstellen würden. Die angeklagten Handlungen seien deshalb durch eine Notstandssituation gedeckt. Das Obergericht sprach ihn im vergangenen Mai mehrerer Straftaten schuldig und verurteilte ihn
zu einer Freiheitsstrafe von sechs Jahren und vier Monaten. Von der Anordnung einer
Massnahme sah es ab. Zur Verneinung einer Notstandssituation erwog das Obergericht,
das Bundesgericht habe in einem Urteil vom vergangenen März ( 1B_52/2021 vom
24. März 2021, mit Medienmitteilung ) festgestellt, dass sich die Haftbedingungen des
Betroffenen in der Justizvollzugsanstalt (JVA) Pöschwies wegen der besonderen
Umstände des Einzelfalls noch rechtfertigen liessen. Es würden sich keine Hinweise ergeben, dass sich die Haftbedingungen seither wesentlich zu seinem Nachteil geändert
hätten.
Vor Bundesgericht beantragte der Betroffene zur Hauptsache einen Freispruch wegen
einer Notstandslage. Die Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Zürich beantragte die
Verwahrung. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Betroffenen gut, hebt den
Entscheid des Obergerichts auf und weist die Sache zur Neubeurteilung an dieses
zurück. Die Beschwerde der Oberstaatsanwaltschaft wird mit der Aufhebung des obergerichtlichen Urteils gegenstandslos und abgeschrieben. Das Bundesgericht hat sich im
fraglichen Urteil 1B_52/2021 sowie in zwei späteren Entscheiden ( 1B_326/2021 und
1B_398/2021 ) zu den Haftbedingungen des Betroffenen geäussert. Kritisiert wurden von
ihm in diesen Verfahren jeweils die Haftbedingungen in der JVA Pöschwies seit dem
17. August 2018. Nicht Gegenstand waren demgegenüber die Bedingungen beim Vollzug von früheren Strafen und (Zwangs-)Massnahmen. Mit seiner Begründung verkennt
das Obergericht den für die Beurteilung der angeführten Notstandsfrage relevanten
Zeitraum. Der Betroffene macht geltend, dass er von den Behörden beziehungsweise
vom Staat seit seinem 10. Lebensjahr wiederholt unmenschlich und erniedrigend behandelt worden sei. Indem sich das Obergericht nicht mit den früher ausgestandenen
Strafen und (Zwangs-)Massnahmen auseinandersetzt, verletzt es seine Begründungspflicht sowie den Anspruch des Betroffenen auf rechtliches Gehör und stellt es den
Sachverhalt unvollständig fest. Es wird sich in seinem neuen Urteil mit der Argumentation des Beschwerdeführers auseinandersetzen und ausdrücklich festhalten müssen,
welche tatsächlichen Feststellungen es seiner rechtlichen Würdigung zugrunde legt.
| Lausanne, le 8 décembre 2021
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 12 novembre 2021 (6B_882/2021, 6B_965/2021)
Affaire « Brian » : jugement de la Cour suprême du canton de
Zurich annulé
Le Tribunal fédéral annule un jugement de la Cour suprême du canton de Zurich
rendu en mai dernier, par lequel la personne connue sous le nom de « Brian » a été
condamnée pour plusieurs délits. En répondant par la négative à la question de
savoir si l'intéressé avait été soumis à des conditions d'exécution inhumaines et
dégradantes et se trouvait de ce fait dans un état de nécessité, la Cour suprême a eu
tort de ne se pencher que sur les conditions de détention actuelles. Dans sa nouvelle
décision, elle devra également examiner les peines et les mesures (de contrainte)
antérieures.
En 2019, le Ministère public I du canton de Zurich a accusé la personne connue sous le
nom de « Brian » d'actes qu'elle aurait commis entre janvier 2017 et octobre 2018 dans
différentes prisons. Le Tribunal de district de Dielsdorf a reconnu l'intéressé coupable de
plusieurs délits (notamment tentative de lésion corporelle grave et multiples lésions
corporelles simples, dommages à la propriété et menaces) et l'a condamné à une peine
privative de liberté de quatre ans et neuf mois, en 2019. Le Ministère public et
l'intéressé ont saisi la Cour suprême zurichoise d'un appel contre ce jugement. Le second a notamment fait valoir que les conditions de ses précédentes privations de liberté
constituaient un traitement inhumain et dégradant, respectivement une violation de l'interdiction de la torture. Les infractions qui lui étaient reprochées étaient dès lors couvertes par la circonstance de l'état de nécessité. La Cour suprême l'a condamné en mai
dernier pour plusieurs infractions, à une peine privative de liberté de six ans et quatre
mois. Elle a renoncé à ordonner une mesure. La Cour suprême a nié l'état de nécessité
en se fondant sur un arrêt rendu au mois de mars précédent par le Tribunal fédéral
(1B_52/2021 du 24 mars 2021, avec communiqué de presse ), constatant que les conditions de détention de l'intéressé dans l'établissement pénitentiaire (EP) de Pöschwies
pouvaient encore être justifiées dans les circonstances particulières du cas d'espèce.
Selon la Cour suprême, rien n'indiquait que les conditions de détention avaient changé
de manière significative à son détriment depuis lors.
Devant le Tribunal fédéral, l'intéressé a requis à titre principal son acquittement en
raison de l'état de nécessité dans lequel il se trouvait. Le Ministère public du canton de
Zurich a requis le prononcé d'un internement. Le Tribunal fédéral admet le recours de
l'intéressé, annule le jugement de la Cour suprême et renvoie la cause à cette dernière
pour nouvelle décision. Le recours du ministère public est déclaré sans objet et rayé du
rôle en raison de l'annulation du jugement cantonal. Le Tribunal fédéral s'est prononcé
sur la question des conditions de détention de l’intéressé dans l'arrêt précité
1B_52/2021 et dans deux arrêts ultérieurs ( 1B_326/2021 et 1B_398/2021 ). Dans
chacune de ces procédures, l’intéressé avait critiqué l'appréciation de ses conditions de
détention dans l'EP de Pöschwies depuis le 17 août 2018. En revanche, les conditions
d'exécution des peines et mesures (de contrainte) antérieures ne faisaient pas l'objet de
ces arrêts. Par sa motivation, la Cour suprême n'examine pas la période pertinente pour
l'appréciation de la question de l'état de nécessité invoqué. L'intéressé fait valoir qu'il a
été traité à plusieurs reprises de manière inhumaine et dégradante par les autorités,
respectivement par l'État, depuis l'âge de 10 ans. En ne se penchant pas sur les peines
et les mesures (de contrainte) subies antérieurement, la Cour suprême viole son
obligation de motivation ainsi que le droit d'être entendu de l'intéressé et établit les faits
de manière incomplète. Dans son nouveau jugement, elle devra examiner l'argumentation du recourant et indiquer expressément les constatations de fait sur lesquelles elle
fonde son appréciation juridique.
| Losanna, 8 dicembre 2021
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 12 novembre 2021 (6B_882/2021, 6B_965/2021)
Caso "Brian": sentenza del Tribunale di appello del Canton
Zurigo annullata
Il Tribunale federale annulla la sentenza del Tribunale di appello del Canton Zurigo
dello scorso maggio, con cui l'istanza cantonale aveva condannato la persona nota
come "Brian" per diversi reati. Rispondendo negativamente al quesito se
l'interessato fosse sottoposto a condizioni di detenzione inumane e degradanti, e se
si trovasse quindi in uno stato di necessità, il Tribunale di appello si è chinato
erroneamente solo sulle condizioni di detenzione attuali. Nella sua nuova decisione,
l'istanza cantonale dovrà chinarsi anche sulle pene e sulle misure (coercitive)
precedenti.
Nel 2019 il Ministero pubblico I del Canton Zurigo ha posto in stato d'accusa la persona
nota come "Brian" per fatti che avrebbe commesso in diversi istituti carcerari nel periodo
gennaio 2017 - ottobre 2018. Nel 2019 il Tribunale distrettuale di Dielsdorf ha dichiarato
l'interessato autore colpevole di diversi reati (tra cui tentate lesioni gravi, ripetute lesioni
semplici, danneggiamento ripetuto e ripetuta minaccia) e lo ha condannato alla pena
detentiva di quattro anni e nove mesi. Il Ministero pubblico e l'interessato hanno adito il
Tribunale di appello del Canton Zurigo contro questa sentenza. L'interessato ha
sostenuto, tra l'altro, che le condizioni della sua precedente detenzione costituivano un
trattamento inumano e degradante, rispettivamente una violazione del divieto di tortura,
i reati contestatigli risultando quindi giustificati da uno stato di necessità. Nel maggio
scorso, il Tribunale di appello lo ha dichiarato autore colpevole di diverse infrazioni penali
e lo ha condannato alla pena detentiva di sei anni e quattro mesi. L'autorità cantonale
non ha per contro ordinato alcuna misura. Il Tribunale di appello ha negato l'esistenza di
uno stato di necessità, considerando come il Tribunale federale avesse accertato, in una
sentenza del marzo scorso ( 1B_52/2021 del 24 marzo 2021, con comunicato stampa ),
che le condizioni di detenzione dell'interessato nel penitenziario di Pöschwies potevano
ancora essere giustificate sulla scorta delle circostanze particolari del caso concreto.
Secondo l'autorità cantonale, non risulterebbero elementi indicanti che le condizioni di
detenzione sarebbero, da allora, mutate significativamente a suo sfavore.
Davanti al Tribunale federale l'interessato ha chiesto in via principale l'assoluzione per
l'esistenza di uno stato di necessità. La Procura Generale del Canton Zurigo ha
postulato il suo internamento. Il Tribunale federale accoglie il ricorso dell'interessato,
annulla la decisione del Tribunale di appello e rinvia il caso all'istanza precedente per
nuovo giudizio. In seguito all'annullamento della sentenza del Tribunale di appello, il
ricorso della Procura Generale diviene privo d'oggetto e viene stralciato dai ruoli. Il
Tribunale federale si è già espresso sulle condizioni di detenzione del ricorrente nella
citata sentenza 1B_52/2021 , così come in due sentenze successive ( 1B_326/2021 e
1B_398/2021 ). In questi procedimenti il Tribunale federale ha criticato le condizioni di
detenzione nel penitenziario di Pöschwies a partire dal 17 agosto 2018, mentre non
sono state oggetto d'esame le condizioni di detenzione durante l'esecuzione di pene e
misure (coercitive) antecedenti. Nella sua motivazione, il Tribunale di appello non ha
tenuto conto, per la valutazione del sostenuto stato di necessità, di tale periodo di
tempo, rilevante per il relativo apprezzamento. L'interessato fa valere di essere stato
ripetutamente trattato in modo inumano e degradante dalle autorità e dallo Stato sin
dall'età di 10 anni. Non confrontandosi con le pene e le misure (coercitive) scontate
antecedentemente, il Tribunale di appello viola il suo dovere di motivazione nonché il
diritto di essere sentito del ricorrente e accerta in modo incompleto la fattispecie. Nella
sua nuova sentenza, l'autorità precedente dovrà confrontarsi con l'argomentazione del
ricorrente e determinare espressamente gli accertamenti fattuali su cui fonda il suo
apprezzamento giuridico.
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6b_0894_2021_2022_05_11_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 11. Mai 2022
Embargo: 11. Mai 2022, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. März 2022 (6B_894/2021)
"Nur-Ja-heisst-Ja" kommt im geltenden Sexualstrafrecht nicht
zur Anwendung
Das geltende Sexualstrafrecht kann nicht so ausgelegt werden, dass die fehlende
Einverständniserklärung in eine sexuelle Handlung ("Nur-Ja-heisst-Ja") ausreichen
würde, um jemanden wegen sexueller Nötigung oder Vergewaltigung zu verurteilen.
Dies würde den Grundsatz "keine Strafe ohne Gesetz" verletzen.
Im September 2020 verurteilte das Strafgericht des Kantons Genf einen Beschuldigten
wegen sexueller Nötigung und Vergewaltigung. Er erhob Berufung beim Kantonsgericht
des Kantons Genf, das ihn von diesen Anklagepunkten freisprach. Das Bundesgericht
weist die von der betroffenen Frau gegen dieses Urteil erhobene Beschwerde ab und
bestätigt den Freispruch des Mannes.
Das Bundesgericht setzt sich zunächst mit der Feststellung des Sachverhalts auseinander. Unbestritten ist, dass es zwischen den Parteien zu sexuellen Handlungen
gekommen ist. Umstritten ist hingegen der Tathergang und dabei insbesondere, ob die
sexuellen Handlungen mit dem Einverständnis der Beschwerdeführerin erfolgten. Das
Kantonsgericht qualifizierte die Aussagen beider Parteien als durchschnittlich glaubhaft.
Dementsprechend stellte es den Sachverhalt auf der Grundlage der wenigen objektiven
Anhaltspunkte und der übereinstimmenden Schilderungen der Parteien fest; soweit
solche fehlten, stützte es sich auf die von der einen oder anderen Seite zugestandenen
Punkte. In Würdigung der vorinstanzlichen Erwägungen kommt das Bundesgericht zum
Schluss, dass die Sachverhaltsfeststellung des Kantonsgerichts nicht offensichtlich unhaltbar ist.
Die Beschwerdeführerin vertritt sodann die Ansicht, die Artikel 189 (sexuelle Nötigung)
und 190 (Vergewaltigung) des Schweizerischen Strafgesetzbuches (StGB) seien in dem
Sinne auszulegen, dass jede nicht einvernehmlich erfolgte sexuelle Handlung mit Strafe
bedroht sei ("Nur-Ja-heisst-Ja"). Dies ergebe sich aus der Rechtsprechung zur Europäischen Menschenrechtskonvention (EMRK) und aus dem Übereinkommen des Europarats zur Verhütung und Bekämpfung von Gewalt gegen Frauen und häuslicher Gewalt
(Istanbul-Konvention).
Gemäss der Istanbul-Konvention muss das Einverständnis der Person freiwillig als
Ergebnis ihres freien Willens erteilt werden, der im Zusammenhang der jeweiligen Begleitumstände beurteilt wird (Artikel 36 Absatz 2). Die Vertragsstaaten sind frei bei der
genauen Ausformulierung ihrer Gesetzgebung und der Elemente, die eine freiwillige Zustimmung begründen. Das Bundesgericht kommt zum Schluss, dass im vorliegenden
Fall offen bleiben kann, ob der Wortlaut der Artikel 189 und 190 StGB den Anforderungen der Istanbul-Konvention entspricht, da diese keine subjektiven Rechte der
Person begründet, die sich darauf beruft.
Gemäss der Rechtsprechung des Europäischen Gerichtshofs für Menschenrechte
(EGMR) verpflichten die Artikel 3 und 8 EMRK die Staaten zum Erlass von Bestimmungen, die jede nicht einvernehmliche sexuelle Handlung – auch bei fehlendem physischen Widerstand des Opfers – wirksam unter Strafe stellen. Dabei verfügen die
Staaten unbestreitbar über einen grossen Ermessensspielraum. Gemäss dem EGMR
definieren viele Rechtssysteme die Vergewaltigung nach wie vor anhand der Mittel, die
der Täter einsetzen muss, um die Unterwerfung des Opfers zu erreichen. Der EGMR
prüft indessen nicht, ob der gesetzliche Rahmen im Allgemeinen in dem betreffenden
Land ausreichend ist. Er prüft aber, ob im konkreten Fall der angezeigte Sachverhalt
vom gesetzlichen Rahmen umfasst wird und ob dem mutmasslichen Opfer ein effektiver
Schutz seiner Rechte zuteil wurde. Schliesslich hatte sich der EGMR noch mit keinem
Fall zu befassen, bei dem es einzig um die fehlende Zustimmung ging und der sich unter
einer Gesetzgebung ereignete, die nicht die Zustimmungslösung ("Nur-Ja-heisst-Ja")
vorsieht.
Auch wenn die Rechtsprechung diesbezüglich keine sehr hohen Anforderung stellt,
bildet die Nötigungshandlung eines der Tatbestandsmerkmal der Artikel 189 und 190
StGB. Erforderlich ist, dass das Opfer mit der sexuellen Handlung nicht einverstanden
ist, der Täter dies weiss oder in Kauf nimmt und sich darüber hinwegsetzt, indem er eine
Situation missbraucht (Ausübung von psychischem Druck) oder bestimmte Mittel einsetzt (u.a. Bedrohung oder Gewalt). Nicht erforderlich ist, dass der Täter das Opfer zum
Widerstand unfähig macht oder es körperlich misshandelt. Mit der von der Beschwerdeführerin eingebrachten Interpretation entfällt das Element der Nötigungshandlung; das
Legälitätsprinzip ("keine Strafe ohne Gesetz") verlangt indessen seine Berücksichtigung.
Ein allfälliger Verzicht auf dieses Tatbestandsmerkmal fällt in die Zuständigkeit des
Gesetzgebers. Schliesslich wird auch im Rahmen der gegenwärtig laufenden Revision
des Sexualstrafrechts von der Kommission für Rechtsfragen des Ständerates die
Ablehnungslösung ("Nein-heisst-Nein") vorgezogen.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 11 mai 2022
Embargo : 11 mai 2022, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 mars 2022 (6B_894/2021)
« Oui, c'est oui » ne s'applique pas au droit pénal en vigueur en
matière sexuelle
Le droit pénal en vigueur en matière sexuelle ne permet pas l'interprétation selon
laquelle l'absence de consentement lors de relations sexuelles (« oui, c'est oui »)
serait suffisante pour une condamnation pour contrainte sexuelle ou viol. Cela
violerait le principe « pas de peine sans loi ».
En septembre 2020, le Tribunal correctionnel de la République et canton de Genève a
condamné un prévenu pour contrainte sexuelle et viol. Le prévenu a formé appel contre
cette décision à la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice
genevoise (la Cour cantonale), qui l'a acquitté de ces chefs. La femme concernée a
porté cette décision devant le Tribunal fédéral, qui rejette le recours et confirme
l'acquittement du prévenu.
Le Tribunal fédéral s'est d'abord penché sur l'établissement des faits. Il est incontesté
que les parties ont eu des relations sexuelles. Était par contre contesté le déroulement
des faits, notamment si les relations sexuelles étaient consenties par la recourante. La
Cour cantonale a estimé que la crédibilité des déclarations des deux parties était
moyenne, d’égale façon. Ainsi, la Cour cantonale a établi les faits sur la base des
quelques éléments objectifs à disposition ainsi que de ceux communs aux récits des
parties ou, à défaut, ceux concédés par l’une ou par l’autre. Après un examen des
considérants de la Cour cantonale, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que
l'établissement des faits à laquelle a procédé la Cour cantonale n'est pas manifestement
insoutenable.
La recourante estime ensuite qu'il conviendrait d'interpréter les articles 189 (contrainte
sexuelle) et 190 (viol) du Code pénal suisse (CP) comme rendant punissable tout acte
d'ordre sexuel non consensuel (« oui, c'est oui »). Cela découlerait de la jurisprudence
de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales
(CEDH) et de la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la
violence à l'égard des femmes et la violence domestique (Convention d'Istanbul).
Selon la Convention d'Istanbul, le consentement doit être donné volontairement comme
résultat de la volonté libre de la personne considérée dans le contexte des circonstances environnantes (article 36 paragraphe 2). Les États signataires sont libres de
décider de la formulation exacte de la législation et des facteurs constitutifs d’un
consentement libre. Le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que l'adéquation de la
formulation des articles 189 et 190 CP aux exigences de la Convention d'Istanbul peut
demeurer indécise en l'espèce, dite convention ne créant pas de droits subjectifs pour la
personne qui l'invoque.
S'agissant de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme
(CourEDH), il découle des articles 3 et 8 CEDH l’obligation positive pour les États
d’adopter des dispositions punissant de manière effective tout acte sexuel non
consensuel, y compris lorsque la victime n’a pas opposé de résistance physique. Les
États jouissent incontestablement d'une large marge d'appréciation. Selon la CourEDH,
de nombreux systèmes juridiques définissent toujours le viol à partir des moyens que
l'agresseur utilise pour obtenir la soumission de la victime. De plus, la CourEDH
n'examine pas si le cadre législatif de manière générale est suffisant dans le pays
concerné mais si, dans le cas qui lui est soumis, les faits dénoncés sont couverts par le
cadre législatif et si la victime présumée a pu bénéficier d'une protection effective de ses
droits. Finalement, la CourEDH ne s'est pas penchée sur un cas, où seule l'absence
d'expression du consentement était litigieuse en présence d'une législation qui ne punit
pas tout acte d'ordre sexuel non consensuel.
Même si la jurisprudence ne pose pas des exigences très élevées en la matière, la
contrainte est l'un des éléments constitutifs des articles 189 et 190 CP . Pour qu'il y ait
contrainte en matière sexuelle, il faut que la victime ne soit pas consentante, que
l'auteur le sache ou accepte cette éventualité et qu'il passe outre en profitant de la
situation (en exerçant une pression d'ordre psychique) ou en utilisant un moyen efficace
(entre autres menace ou violence). Il n'est pas nécessaire que la victime soit mise hors
d'état de résister ou que l'auteur la maltraite physiquement. L'interprétation suggérée
par la recourante omet la contrainte. Le principe de la légalité (« pas de peine sans
loi ») impose la prise en compte de cet élément constitutif. Sa suppression relève le cas
échéant de la compétence du législateur. Dans le cadre de la révision du droit pénal en
matière sexuelle actuellement en cours, la Commission des affaires juridiques du
Conseil des États privilégie, finalement, le maintien du refus (« non, c'est non »).
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 11 maggio 2022
Embargo: 11 maggio 2022, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 28 marzo 2022 (6B_894/2021)
"Solo sì significa sì" non si applica al diritto penale in vigore in
materia sessuale
Il diritto penale in vigore in materia sessuale non permette l'interpretazione secondo
la quale l'assenza del consenso in occasione di rapporti sessuali ("Solo sì significa
sì") sarebbe sufficiente per una condanna per coazione sessuale o violenza carnale.
Ciò violerebbe il principio "nessuna sanzione senza legge".
Nel settembre 2020 il Tribunale correzionale del Canton Ginevra ha condannato un
imputato per coazione sessuale e violenza carnale. Il prevenuto ha presentato appello
contro questa decisione alla Corte di appello e di revisione penale della Corte di
giustizia del Canton Ginevra (la Corte cantonale), che l'ha prosciolto da queste
imputazioni. La donna interessata ha deferito quest'ultima decisione al Tribunale
federale, che respinge il ricorso e conferma l'assoluzione dell'imputato.
Il Tribunale federale ha prima esaminato l'accertamento dei fatti. È incontestato che le
parti abbiano avuto rapporti sessuali. Censurata invece era la dinamica dei fatti, in
particolare se i rapporti sessuali fossero consentiti dalla ricorrente. La Corte cantonale
ha stabilito che la credibilità delle dichiarazioni delle due parti era media, di pari valore.
Perciò, la Corte cantonale ha stabilito i fatti sulla base di alcuni elementi oggettivi a
disposizione e su quelli comuni alle dichiarazioni delle parti o, in mancanza di essi, a
quelli ammessi dall'una o dall'altra parte. Dopo aver esaminato i considerandi della
Corte cantonale, il Tribunale federale giunge alla conclusione che l'accertamento dei fatti
operato dalla Corte cantonale non è manifestamente insostenibile.
La ricorrente ritiene in seguito che converrebbe interpretare gli articoli 189 (coazione
sessuale) e 190 (violenza carnale) del Codice penale svizzero (CP) nel senso di rendere
punibile ogni atto sessuale non consensuale ("Solo sì significa sì"). Ciò deriverebbe
dalla giurisprudenza della Corte europea dei diritti dell'uomo (CorteEDU) e dalla
Convenzione del Consiglio d'Europa sulla prevenzione e la lotta contro la violenza nei
confronti delle donne e la violenza domestica (Convenzione di Istanbul).
Secondo la Convenzione di Istanbul, il consenso deve essere dato volontariamente,
quale libera manifestazione della volontà della persona, e deve essere valutato tenendo
conto della situazione e del contesto (articolo 36 paragrafo 2). Gli Stati firmatari sono
liberi di decidere la formulazione esatta della legislazione e i fattori costitutivi di un libero
consenso. Il Tribunale federale giunge alla conclusione che l'adeguatezza della
formulazione degli articoli 189 e 190 CP alle esigenze della Convenzione di Istanbul può
rimanere indecisa nella fattispecie, dato che tale trattato internazionale non crea diritti
soggettivi per la persona che lo invoca.
Trattandosi della giurisprudenza della CorteEDU, gli articoli 3 e 8 della Convenzione
europea dei diritti dell'uomo (CEDU) implicano un obbligo positivo per gli Stati di
adottare disposizioni che puniscano in maniera effettiva qualsiasi atto sessuale non
consensuale, ivi compreso quando la vittima non ha opposto resistenza fisica. Gli Stati
godono incontestabilmente di un ampio margine di apprezzamento. Secondo la
CorteEDU, numerosi sistemi giuridici definiscono ancora la violenza carnale partendo
dai mezzi che l'aggressore impiega per ottenere la sottomissione della vittima. Inoltre, la
CorteEDU non esamina se il quadro legislativo in linea generale è sufficiente nel Paese
interessato ma se, nel caso che le è sottoposto, i fatti denunciati sono coperti dal quadro
legislativo e se la vittima presunta ha potuto beneficiare di una protezione effettiva dei
suoi diritti. Infine, la CorteEDU non ha mai esaminato un caso in cui era solo litigiosa
l'assenza della formulazione del consenso in presenza di una legislazione che non
punisce qualsiasi atto sessuale non consensuale.
Anche se la giurisprudenza non pone esigenze molto rigorose in tale ambito, la
coazione è un elemento costitutivo degli articoli 189 e 190 CP . Perché vi sia coazione in
materia sessuale, occorre che la vittima non sia consenziente, che l'autore del reato lo
sappia o che accetti questa eventualità e che vada oltre approfittando della situazione
(esercitando pressioni psicologiche) o usando un mezzo efficace (tra altro minaccia o
violenza). Non è necessario che la vittima sia resa inetta a resistere o che l'autore la
maltratti fisicamente. L'interpretazione proposta dalla ricorrente omette la coazione. Il
principio di legalità ("nessuna sanzione senza legge") impone di considerare questo
elemento costitutivo. La sua soppressione compete se del caso al legislatore.
Nell'ambito della revisione del diritto penale in materia sessuale attualmente in corso, la
Commissione degli affari giuridici del Consiglio degli Stati preferisce, in definitiva, il
mantenimento del rifiuto ("No significa no").
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6b_0894_2021_2022_05_11_T_{lang} | Lausanne, 11. Mai 2022
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. März 2022 (6B_894/2021)
"Nur-Ja-heisst-Ja" kommt im geltenden Sexualstrafrecht nicht
zur Anwendung
Das geltende Sexualstrafrecht kann nicht so ausgelegt werden, dass die fehlende
Einverständniserklärung in eine sexuelle Handlung ("Nur-Ja-heisst-Ja") ausreichen
würde, um jemanden wegen sexueller Nötigung oder Vergewaltigung zu verurteilen.
Dies würde den Grundsatz "keine Strafe ohne Gesetz" verletzen.
Im September 2020 verurteilte das Strafgericht des Kantons Genf einen Beschuldigten
wegen sexueller Nötigung und Vergewaltigung. Er erhob Berufung beim Kantonsgericht
des Kantons Genf, das ihn von diesen Anklagepunkten freisprach. Das Bundesgericht
weist die von der betroffenen Frau gegen dieses Urteil erhobene Beschwerde ab und
bestätigt den Freispruch des Mannes.
Das Bundesgericht setzt sich zunächst mit der Feststellung des Sachverhalts auseinander. Unbestritten ist, dass es zwischen den Parteien zu sexuellen Handlungen
gekommen ist. Umstritten ist hingegen der Tathergang und dabei insbesondere, ob die
sexuellen Handlungen mit dem Einverständnis der Beschwerdeführerin erfolgten. Das
Kantonsgericht qualifizierte die Aussagen beider Parteien als durchschnittlich glaubhaft.
Dementsprechend stellte es den Sachverhalt auf der Grundlage der wenigen objektiven
Anhaltspunkte und der übereinstimmenden Schilderungen der Parteien fest; soweit
solche fehlten, stützte es sich auf die von der einen oder anderen Seite zugestandenen
Punkte. In Würdigung der vorinstanzlichen Erwägungen kommt das Bundesgericht zum
Schluss, dass die Sachverhaltsfeststellung des Kantonsgerichts nicht offensichtlich unhaltbar ist.
Die Beschwerdeführerin vertritt sodann die Ansicht, die Artikel 189 (sexuelle Nötigung)
und 190 (Vergewaltigung) des Schweizerischen Strafgesetzbuches (StGB) seien in dem
Sinne auszulegen, dass jede nicht einvernehmlich erfolgte sexuelle Handlung mit Strafe
bedroht sei ("Nur-Ja-heisst-Ja"). Dies ergebe sich aus der Rechtsprechung zur Europäischen Menschenrechtskonvention (EMRK) und aus dem Übereinkommen des Europarats zur Verhütung und Bekämpfung von Gewalt gegen Frauen und häuslicher Gewalt
(Istanbul-Konvention).
Gemäss der Istanbul-Konvention muss das Einverständnis der Person freiwillig als
Ergebnis ihres freien Willens erteilt werden, der im Zusammenhang der jeweiligen Begleitumstände beurteilt wird (Artikel 36 Absatz 2). Die Vertragsstaaten sind frei bei der
genauen Ausformulierung ihrer Gesetzgebung und der Elemente, die eine freiwillige Zustimmung begründen. Das Bundesgericht kommt zum Schluss, dass im vorliegenden
Fall offen bleiben kann, ob der Wortlaut der Artikel 189 und 190 StGB den Anforderungen der Istanbul-Konvention entspricht, da diese keine subjektiven Rechte der
Person begründet, die sich darauf beruft.
Gemäss der Rechtsprechung des Europäischen Gerichtshofs für Menschenrechte
(EGMR) verpflichten die Artikel 3 und 8 EMRK die Staaten zum Erlass von Bestimmungen, die jede nicht einvernehmliche sexuelle Handlung – auch bei fehlendem physischen Widerstand des Opfers – wirksam unter Strafe stellen. Dabei verfügen die
Staaten unbestreitbar über einen grossen Ermessensspielraum. Gemäss dem EGMR
definieren viele Rechtssysteme die Vergewaltigung nach wie vor anhand der Mittel, die
der Täter einsetzen muss, um die Unterwerfung des Opfers zu erreichen. Der EGMR
prüft indessen nicht, ob der gesetzliche Rahmen im Allgemeinen in dem betreffenden
Land ausreichend ist. Er prüft aber, ob im konkreten Fall der angezeigte Sachverhalt
vom gesetzlichen Rahmen umfasst wird und ob dem mutmasslichen Opfer ein effektiver
Schutz seiner Rechte zuteil wurde. Schliesslich hatte sich der EGMR noch mit keinem
Fall zu befassen, bei dem es einzig um die fehlende Zustimmung ging und der sich unter
einer Gesetzgebung ereignete, die nicht die Zustimmungslösung ("Nur-Ja-heisst-Ja")
vorsieht.
Auch wenn die Rechtsprechung diesbezüglich keine sehr hohen Anforderung stellt,
bildet die Nötigungshandlung eines der Tatbestandsmerkmal der Artikel 189 und 190
StGB. Erforderlich ist, dass das Opfer mit der sexuellen Handlung nicht einverstanden
ist, der Täter dies weiss oder in Kauf nimmt und sich darüber hinwegsetzt, indem er eine
Situation missbraucht (Ausübung von psychischem Druck) oder bestimmte Mittel einsetzt (u.a. Bedrohung oder Gewalt). Nicht erforderlich ist, dass der Täter das Opfer zum
Widerstand unfähig macht oder es körperlich misshandelt. Mit der von der Beschwerdeführerin eingebrachten Interpretation entfällt das Element der Nötigungshandlung; das
Legälitätsprinzip ("keine Strafe ohne Gesetz") verlangt indessen seine Berücksichtigung.
Ein allfälliger Verzicht auf dieses Tatbestandsmerkmal fällt in die Zuständigkeit des
Gesetzgebers. Schliesslich wird auch im Rahmen der gegenwärtig laufenden Revision
des Sexualstrafrechts von der Kommission für Rechtsfragen des Ständerates die
Ablehnungslösung ("Nein-heisst-Nein") vorgezogen.
| Lausanne, le 11 mai 2022
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 mars 2022 (6B_894/2021)
« Oui, c'est oui » ne s'applique pas au droit pénal en vigueur en
matière sexuelle
Le droit pénal en vigueur en matière sexuelle ne permet pas l'interprétation selon
laquelle l'absence de consentement lors de relations sexuelles (« oui, c'est oui »)
serait suffisante pour une condamnation pour contrainte sexuelle ou viol. Cela
violerait le principe « pas de peine sans loi ».
En septembre 2020, le Tribunal correctionnel de la République et canton de Genève a
condamné un prévenu pour contrainte sexuelle et viol. Le prévenu a formé appel contre
cette décision à la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice
genevoise (la Cour cantonale), qui l'a acquitté de ces chefs. La femme concernée a
porté cette décision devant le Tribunal fédéral, qui rejette le recours et confirme
l'acquittement du prévenu.
Le Tribunal fédéral s'est d'abord penché sur l'établissement des faits. Il est incontesté
que les parties ont eu des relations sexuelles. Était par contre contesté le déroulement
des faits, notamment si les relations sexuelles étaient consenties par la recourante. La
Cour cantonale a estimé que la crédibilité des déclarations des deux parties était
moyenne, d’égale façon. Ainsi, la Cour cantonale a établi les faits sur la base des
quelques éléments objectifs à disposition ainsi que de ceux communs aux récits des
parties ou, à défaut, ceux concédés par l’une ou par l’autre. Après un examen des
considérants de la Cour cantonale, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que
l'établissement des faits à laquelle a procédé la Cour cantonale n'est pas manifestement
insoutenable.
La recourante estime ensuite qu'il conviendrait d'interpréter les articles 189 (contrainte
sexuelle) et 190 (viol) du Code pénal suisse (CP) comme rendant punissable tout acte
d'ordre sexuel non consensuel (« oui, c'est oui »). Cela découlerait de la jurisprudence
de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales
(CEDH) et de la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la
violence à l'égard des femmes et la violence domestique (Convention d'Istanbul).
Selon la Convention d'Istanbul, le consentement doit être donné volontairement comme
résultat de la volonté libre de la personne considérée dans le contexte des circonstances environnantes (article 36 paragraphe 2). Les États signataires sont libres de
décider de la formulation exacte de la législation et des facteurs constitutifs d’un
consentement libre. Le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que l'adéquation de la
formulation des articles 189 et 190 CP aux exigences de la Convention d'Istanbul peut
demeurer indécise en l'espèce, dite convention ne créant pas de droits subjectifs pour la
personne qui l'invoque.
S'agissant de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme
(CourEDH), il découle des articles 3 et 8 CEDH l’obligation positive pour les États
d’adopter des dispositions punissant de manière effective tout acte sexuel non
consensuel, y compris lorsque la victime n’a pas opposé de résistance physique. Les
États jouissent incontestablement d'une large marge d'appréciation. Selon la CourEDH,
de nombreux systèmes juridiques définissent toujours le viol à partir des moyens que
l'agresseur utilise pour obtenir la soumission de la victime. De plus, la CourEDH
n'examine pas si le cadre législatif de manière générale est suffisant dans le pays
concerné mais si, dans le cas qui lui est soumis, les faits dénoncés sont couverts par le
cadre législatif et si la victime présumée a pu bénéficier d'une protection effective de ses
droits. Finalement, la CourEDH ne s'est pas penchée sur un cas, où seule l'absence
d'expression du consentement était litigieuse en présence d'une législation qui ne punit
pas tout acte d'ordre sexuel non consensuel.
Même si la jurisprudence ne pose pas des exigences très élevées en la matière, la
contrainte est l'un des éléments constitutifs des articles 189 et 190 CP . Pour qu'il y ait
contrainte en matière sexuelle, il faut que la victime ne soit pas consentante, que
l'auteur le sache ou accepte cette éventualité et qu'il passe outre en profitant de la
situation (en exerçant une pression d'ordre psychique) ou en utilisant un moyen efficace
(entre autres menace ou violence). Il n'est pas nécessaire que la victime soit mise hors
d'état de résister ou que l'auteur la maltraite physiquement. L'interprétation suggérée
par la recourante omet la contrainte. Le principe de la légalité (« pas de peine sans
loi ») impose la prise en compte de cet élément constitutif. Sa suppression relève le cas
échéant de la compétence du législateur. Dans le cadre de la révision du droit pénal en
matière sexuelle actuellement en cours, la Commission des affaires juridiques du
Conseil des États privilégie, finalement, le maintien du refus (« non, c'est non »).
| Losanna, 11 maggio 2022
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 28 marzo 2022 (6B_894/2021)
"Solo sì significa sì" non si applica al diritto penale in vigore in
materia sessuale
Il diritto penale in vigore in materia sessuale non permette l'interpretazione secondo
la quale l'assenza del consenso in occasione di rapporti sessuali ("Solo sì significa
sì") sarebbe sufficiente per una condanna per coazione sessuale o violenza carnale.
Ciò violerebbe il principio "nessuna sanzione senza legge".
Nel settembre 2020 il Tribunale correzionale del Canton Ginevra ha condannato un
imputato per coazione sessuale e violenza carnale. Il prevenuto ha presentato appello
contro questa decisione alla Corte di appello e di revisione penale della Corte di
giustizia del Canton Ginevra (la Corte cantonale), che l'ha prosciolto da queste
imputazioni. La donna interessata ha deferito quest'ultima decisione al Tribunale
federale, che respinge il ricorso e conferma l'assoluzione dell'imputato.
Il Tribunale federale ha prima esaminato l'accertamento dei fatti. È incontestato che le
parti abbiano avuto rapporti sessuali. Censurata invece era la dinamica dei fatti, in
particolare se i rapporti sessuali fossero consentiti dalla ricorrente. La Corte cantonale
ha stabilito che la credibilità delle dichiarazioni delle due parti era media, di pari valore.
Perciò, la Corte cantonale ha stabilito i fatti sulla base di alcuni elementi oggettivi a
disposizione e su quelli comuni alle dichiarazioni delle parti o, in mancanza di essi, a
quelli ammessi dall'una o dall'altra parte. Dopo aver esaminato i considerandi della
Corte cantonale, il Tribunale federale giunge alla conclusione che l'accertamento dei fatti
operato dalla Corte cantonale non è manifestamente insostenibile.
La ricorrente ritiene in seguito che converrebbe interpretare gli articoli 189 (coazione
sessuale) e 190 (violenza carnale) del Codice penale svizzero (CP) nel senso di rendere
punibile ogni atto sessuale non consensuale ("Solo sì significa sì"). Ciò deriverebbe
dalla giurisprudenza della Corte europea dei diritti dell'uomo (CorteEDU) e dalla
Convenzione del Consiglio d'Europa sulla prevenzione e la lotta contro la violenza nei
confronti delle donne e la violenza domestica (Convenzione di Istanbul).
Secondo la Convenzione di Istanbul, il consenso deve essere dato volontariamente,
quale libera manifestazione della volontà della persona, e deve essere valutato tenendo
conto della situazione e del contesto (articolo 36 paragrafo 2). Gli Stati firmatari sono
liberi di decidere la formulazione esatta della legislazione e i fattori costitutivi di un libero
consenso. Il Tribunale federale giunge alla conclusione che l'adeguatezza della
formulazione degli articoli 189 e 190 CP alle esigenze della Convenzione di Istanbul può
rimanere indecisa nella fattispecie, dato che tale trattato internazionale non crea diritti
soggettivi per la persona che lo invoca.
Trattandosi della giurisprudenza della CorteEDU, gli articoli 3 e 8 della Convenzione
europea dei diritti dell'uomo (CEDU) implicano un obbligo positivo per gli Stati di
adottare disposizioni che puniscano in maniera effettiva qualsiasi atto sessuale non
consensuale, ivi compreso quando la vittima non ha opposto resistenza fisica. Gli Stati
godono incontestabilmente di un ampio margine di apprezzamento. Secondo la
CorteEDU, numerosi sistemi giuridici definiscono ancora la violenza carnale partendo
dai mezzi che l'aggressore impiega per ottenere la sottomissione della vittima. Inoltre, la
CorteEDU non esamina se il quadro legislativo in linea generale è sufficiente nel Paese
interessato ma se, nel caso che le è sottoposto, i fatti denunciati sono coperti dal quadro
legislativo e se la vittima presunta ha potuto beneficiare di una protezione effettiva dei
suoi diritti. Infine, la CorteEDU non ha mai esaminato un caso in cui era solo litigiosa
l'assenza della formulazione del consenso in presenza di una legislazione che non
punisce qualsiasi atto sessuale non consensuale.
Anche se la giurisprudenza non pone esigenze molto rigorose in tale ambito, la
coazione è un elemento costitutivo degli articoli 189 e 190 CP . Perché vi sia coazione in
materia sessuale, occorre che la vittima non sia consenziente, che l'autore del reato lo
sappia o che accetti questa eventualità e che vada oltre approfittando della situazione
(esercitando pressioni psicologiche) o usando un mezzo efficace (tra altro minaccia o
violenza). Non è necessario che la vittima sia resa inetta a resistere o che l'autore la
maltratti fisicamente. L'interpretazione proposta dalla ricorrente omette la coazione. Il
principio di legalità ("nessuna sanzione senza legge") impone di considerare questo
elemento costitutivo. La sua soppressione compete se del caso al legislatore.
Nell'ambito della revisione del diritto penale in materia sessuale attualmente in corso, la
Commissione degli affari giuridici del Consiglio degli Stati preferisce, in definitiva, il
mantenimento del rifiuto ("No significa no").
| 3 |
6b_0911_2021_2023_07_24_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalistinnen
und Journalisten des Bundesgerichts
Lausanne, 24. Juli 2023
Embargo: 24. Juli 2023, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 19. Juni 2023 (6B_911/2021)
Bis 10 Gramm Cannabis für Eigenkonsum: keine Einziehung
Eine geringfügige und für den Eigenkonsum bestimmte Menge Cannabis (bis zu 10
Gramm) darf nicht gerichtlich zur Vernichtung eingezogen werden. Dafür fehlt es an
der gesetzlichen Voraussetzung einer Anlasstat, zumal der Erwerb und der Besitz
einer geringfügigen Menge Cannabis zum Eigenkonsum legal sind. Dass zuvor mit
einer gewissen Wahrscheinlichkeit strafbare Handlungen von Drittpersonen begangen wurden, reicht für den Nachweis einer Anlasstat nicht aus.
Das Grenzwachtkorps hatte 2019 am Bahnhof St. Margrethen einen Mann kontrolliert
und bei ihm 2.7 Gramm Marihuana und 0.6 Gramm Haschisch gefunden. Das Kreisgericht Rheintal sprach ihn vom Vorwurf eines Verstosses gegen das Betäubungsmittelgesetz (BetmG) frei; es ordnete indessen die Einziehung und die Vernichtung des beschlagnahmten Cannabis an. Das Kantonsgericht St. Gallen bestätigte den Entscheid.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes teilweise gut; das sichergestellte
Cannabis ist ihm auf Aufforderung herauszugeben. Das Bundesgericht kommt in seinem
Urteil zum Schluss, dass eine geringfügige und zum Eigenkonsum bestimmte Menge
Cannabis (bis 10 Gramm) nicht eingezogen werden darf. Die Sicherungseinziehung von
Gegenständen verlangt in jedem Fall einen unmittelbaren Bezug zu einer konkreten
Straftat (Anlasstat). Der Konsum von Cannabis kann als Übertretung mit einer Busse
bestraft werden. Die Kommission für soziale Sicherheit und Gesundheit des Nationalrats
führte in ihrem Bericht von 2011 zur Einführung des Ordnungsbussenverfahrens beim
Konsum von Cannabis an, dass nur das Cannabisprodukt eingezogen werden könne,
welches gerade konsumiert werde. Nicht eingezogen werden könne hingegen eine
geringfügige Menge, die der Täter oder die Täterin nur bei sich trage. Dieser Auffassung
der Kommission ist zu folgen. Wer eine geringfügige Menge Cannabis für den eigenen
Konsum vorbereitet, ist gemäss Artikel 19b des BetmG nicht strafbar. Zu diesen
straflosen Vorbereitungshandlungen gehören gemäss Rechtsprechung etwa der Erwerb
und der Besitz. Diese Vorbereitungshandlungen zum Konsum sind legal, weshalb die
betroffene Person damit keine Anlasstat begeht. Weiter fragt sich, ob die Tat einer
Drittperson als Anlasstat für die Einziehung dienen kann, beispielsweise der Anbau, die
Einfuhr, der Versand oder die Veräusserung des Cannabisprodukts. Zwar trifft es zu,
dass dem legalen Erwerb oder Besitz einer geringfügigen Menge von Cannabis zum
Eigengebrauch oftmals strafbare Handlungen von Dritten vorangehen. Das steht aber
nicht fest. Unhaltbar wäre vor allem die pauschale Annahme, dass immer strafbare
vorgelagerte Handlungen vorliegen. Dass eine gewisse Wahrscheinlichkeit dafür besteht, reicht für den Nachweis einer Anlasstat nicht aus. Der entsprechende Nachweis
wäre nur mit weiterführenden Ermittlungshandlungen möglich. Die Polizei kann an Ort
und Stelle aber nicht prüfen, ob dem straflosen Besitz eine tatbestandsmässige und
rechtswidrige Anlasstat von Dritten vorangegangen ist. Es kann nicht dem Willen des
Gesetzgebers entsprechen, wenn die Polizei in Bezug auf ein strafloses Verhalten
(Besitz) weitere Untersuchungen tätigen und einzig im Hinblick auf eine Einziehung an
die zuständige Behörde rapportieren müsste. Ein derartiger Aufwand wäre nicht verhältnismässig. Insbesondere scheint es nicht sachgerecht, dafür ein aufwändigeres
Verfahren durchzuführen als bei der Ahndung des Konsums, für das der Gesetzgeber
bewusst das rasche und einfache Ordnungsbussenverfahren vorgesehen hat.
| A tous et toutes les journalistes
accrédité(e)s auprès du Tribunal fédéral
Lausanne, le 24 juillet 2023
Embargo : 24 juillet 2023, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 19 juin 2023 (6B_911/2021)
Jusqu'à 10 grammes de cannabis destinés à la consommation
personnelle : pas de confiscation
Le juge ne peut pas prononcer la confiscation, en vue de sa destruction, d'une
quantité minime de cannabis (jusqu'à 10 grammes) destinée à la consommation
personnelle. L'exigence légale de la commission préalable d'une infraction de base
n'est pas réalisée, puisque l'acquisition et la possession d'une quantité minime de
cannabis destinée à la consommation personnelle sont légales. Le fait que selon une
certaine probabilité, des infractions aient été commises par des tiers en amont ne
suffit pas à établir l'existence d'une infraction de base.
En 2019, le Corps des gardes-frontière a contrôlé un homme à la gare de
St. Margrethen et trouvé 2,7 grammes de marijuana et 0,6 gramme de haschich sur lui.
Le Tribunal de district de Rheintal l'a acquitté du chef de violation de la loi sur les
stupéfiants (LStup) ; il a cependant ordonné la confiscation et la destruction du cannabis
séquestré. Le Tribunal cantonal de Saint-Gall a confirmé la décision.
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours de l'intéressé ; à sa demande, le
cannabis mis en sûreté doit lui être restitué. Dans son arrêt, le Tribunal fédéral parvient à
la conclusion qu'une quantité minime de cannabis (jusqu'à 10 grammes) destinée à la
consommation personnelle ne peut être confisquée. La confiscation d'objets dangereux
suppose dans tous les cas un lien direct avec une infraction concrète (infraction de
base). En tant que contravention, la consommation de cannabis est passible d'une
amende. La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil
national a indiqué, dans son rapport de 2011 sur l'introduction de la procédure d'amende
d'ordre pour la consommation de cannabis, que seul peut être saisi le produit de type
cannabique qui est réellement consommé au moment de la constatation de l'infraction.
Lorsque le contrevenant ne détient qu'une quantité minime de cannabis, le produit ne
peut pas être confisqué. Cette opinion de la Commission doit être suivie. Aux termes de
l'article 19b LStup, celui qui se borne à préparer du cannabis en quantité minime pour sa
propre consommation n'est pas punissable. Selon la jurisprudence, ces actes préparatoires non punissables comprennent notamment l'acquisition et la possession. Puisque
ces actes préparatoires sont légaux, la personne concernée ne commet aucune infraction de base. Se pose ensuite la question de savoir si un acte commis par un tiers,
tel que la culture, l'importation, l'expédition ou l'aliénation de produits de type cannabique, peut être considéré comme infraction de base justifiant la confiscation. S'il est
vrai que l'acquisition ou la possession pour la consommation personnelle d'une quantité
minime de cannabis sont souvent précédées d'infractions commises par des tiers, il ne
s'agit pas pour autant d'un fait établi. Il serait notamment insoutenable de présumer
globalement que de telles infractions antérieures ont dans tous les cas été commises. Le
seul fait qu'il existe une certaine probabilité que ce soit le cas ne suffit pas à le démontrer. Seules des mesures d'investigation ultérieures permettraient d'en apporter la
preuve. La police ne peut toutefois vérifier sur le champ si la possession non punissable
a été précédée d'une infraction de base commise par des tiers. Il ne saurait correspondre à la volonté du législateur que la police doive procéder à des investigations
supplémentaires en relation avec un comportement non punissable (la possession) et
faire rapport à l'autorité compétente uniquement en vue d'une confiscation. Déployer de
tels moyens serait disproportionné. Il ne semble notamment pas raisonnable de recourir
à une procédure plus complexe que celle qui s'applique à la répression de la consommation, pour laquelle le législateur a sciemment prévu la procédure rapide et simple de
l'amende d'ordre.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 24 luglio 2023
Embargo: 24 luglio 2023, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 19 giugno 2023 (6B_911/2021)
Fino a 10 grammi di canapa per il consumo personale: nessuna
confisca
Il giudice non può disporre la confisca a scopo di distruzione di un'esigua quantità di
canapa (fino a 10 grammi) destinata al consumo personale. Difetta infatti il
prerequisito legale di un reato presupposto, poiché l'acquisto e il possesso di
un'esigua quantità di canapa per il consumo personale sono legali. Il fatto che
sussista una certa qual probabilità che, in precedenza, siano stati commessi reati da
parte di terzi non è sufficiente per dimostrare l'esistenza di un reato presupposto.
Nel 2019, il Corpo delle guardie di confine ha controllato una persona alla stazione di
St. Margrethen, trovata poi in possesso di 2,7 grammi di marijuana e di 0,6 grammi di
hashish. Il Tribunale del distretto di Rheintal ha assolto il prevenuto dall'accusa di
infrazione alla legge sugli stupefacenti (LStup), ma ha disposto la confisca e la
distruzione della canapa sequestrata. Il Tribunale cantonale di San Gallo ha confermato
tale decisione.
Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso dell'interessato; su richiesta, la
canapa sequestrata gli dev'essere restituita. Nella sua sentenza, il Tribunale federale
giunge alla conclusione che un'esigua quantità di canapa (fino a 10 grammi) destinata al
consumo personale non può essere confiscata. La confisca di oggetti pericolosi
presuppone in ogni caso un nesso diretto con un reato concreto (reato presupposto). Il
consumo di canapa può essere punito quale contravvenzione con una multa. Nel suo
rapporto del 2011 concernente l'introduzione della procedura della multa disciplinare per
il consumo di canapa, la Commissione della sicurezza sociale e della sanità del
Consiglio nazionale ha rilevato che può essere confiscato solo il prodotto contenente
canapa effettivamente oggetto di consumo. Se l'autore possiede un'esigua quantità di
canapa, questo prodotto non può essere confiscato. Occorre al riguardo attenersi al
parere della Commissione. Secondo l'articolo 19b LStup non è punibile chi prepara
un'esigua quantità di canapa soltanto per il consumo personale. Secondo la
giurisprudenza, questi atti preparatori non punibili comprendono anche l'acquisto e il
possesso. Poiché gli atti preparatori al consumo sono legali, non sussiste con ciò alcun
reato presupposto. Occorre inoltre chiedersi se l'atto perpetrato da un terzo – per
esempio la coltivazione, l'importazione, la spedizione o l'alienazione di prodotti
contenenti canapa – possa costituire un reato presupposto alla confisca. È vero che
l'acquisto o il possesso legale di una quantità esigua di canapa per il consumo personale
può sovente essere preceduto da reati commessi da terzi, ma ciò non è un fatto
assodato. Non sarebbe in particolare sostenibile presumere in modo assoluto che
sussistono sempre e comunque reati antecedenti punibili. Il fatto che esista una certa
probabilità che ciò sia il caso non è sufficiente a dimostrare la sussistenza di un reato
presupposto. La dimostrazione richiederebbe ulteriori indagini: la polizia non può però
verificare d'acchito se il possesso non punibile è stato preceduto da un reato compiuto
da terzi. Divergerebbe dalla volontà del legislatore pretendere che la polizia debba
procedere a ulteriori indagini in relazione a un comportamento non punibile (il possesso)
e riferire all'autorità competente nella sola ottica di una confisca. Un tale dispendio di
risorse non sarebbe proporzionato. Non appare in particolare opportuno ricorrere a una
procedura più complessa di quella applicata per la repressione del consumo, per cui il
legislatore ha scientemente previsto la procedura della multa disciplinare, rapida e
semplice.
| 3 |
6b_0911_2021_2023_07_24_T_{lang} | Lausanne, 24. Juli 2023
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 19. Juni 2023 (6B_911/2021)
Bis 10 Gramm Cannabis für Eigenkonsum: keine Einziehung
Eine geringfügige und für den Eigenkonsum bestimmte Menge Cannabis (bis zu 10
Gramm) darf nicht gerichtlich zur Vernichtung eingezogen werden. Dafür fehlt es an
der gesetzlichen Voraussetzung einer Anlasstat, zumal der Erwerb und der Besitz
einer geringfügigen Menge Cannabis zum Eigenkonsum legal sind. Dass zuvor mit
einer gewissen Wahrscheinlichkeit strafbare Handlungen von Drittpersonen begangen wurden, reicht für den Nachweis einer Anlasstat nicht aus.
Das Grenzwachtkorps hatte 2019 am Bahnhof St. Margrethen einen Mann kontrolliert
und bei ihm 2.7 Gramm Marihuana und 0.6 Gramm Haschisch gefunden. Das Kreisgericht Rheintal sprach ihn vom Vorwurf eines Verstosses gegen das Betäubungsmittelgesetz (BetmG) frei; es ordnete indessen die Einziehung und die Vernichtung des beschlagnahmten Cannabis an. Das Kantonsgericht St. Gallen bestätigte den Entscheid.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes teilweise gut; das sichergestellte
Cannabis ist ihm auf Aufforderung herauszugeben. Das Bundesgericht kommt in seinem
Urteil zum Schluss, dass eine geringfügige und zum Eigenkonsum bestimmte Menge
Cannabis (bis 10 Gramm) nicht eingezogen werden darf. Die Sicherungseinziehung von
Gegenständen verlangt in jedem Fall einen unmittelbaren Bezug zu einer konkreten
Straftat (Anlasstat). Der Konsum von Cannabis kann als Übertretung mit einer Busse
bestraft werden. Die Kommission für soziale Sicherheit und Gesundheit des Nationalrats
führte in ihrem Bericht von 2011 zur Einführung des Ordnungsbussenverfahrens beim
Konsum von Cannabis an, dass nur das Cannabisprodukt eingezogen werden könne,
welches gerade konsumiert werde. Nicht eingezogen werden könne hingegen eine
geringfügige Menge, die der Täter oder die Täterin nur bei sich trage. Dieser Auffassung
der Kommission ist zu folgen. Wer eine geringfügige Menge Cannabis für den eigenen
Konsum vorbereitet, ist gemäss Artikel 19b des BetmG nicht strafbar. Zu diesen
straflosen Vorbereitungshandlungen gehören gemäss Rechtsprechung etwa der Erwerb
und der Besitz. Diese Vorbereitungshandlungen zum Konsum sind legal, weshalb die
betroffene Person damit keine Anlasstat begeht. Weiter fragt sich, ob die Tat einer
Drittperson als Anlasstat für die Einziehung dienen kann, beispielsweise der Anbau, die
Einfuhr, der Versand oder die Veräusserung des Cannabisprodukts. Zwar trifft es zu,
dass dem legalen Erwerb oder Besitz einer geringfügigen Menge von Cannabis zum
Eigengebrauch oftmals strafbare Handlungen von Dritten vorangehen. Das steht aber
nicht fest. Unhaltbar wäre vor allem die pauschale Annahme, dass immer strafbare
vorgelagerte Handlungen vorliegen. Dass eine gewisse Wahrscheinlichkeit dafür besteht, reicht für den Nachweis einer Anlasstat nicht aus. Der entsprechende Nachweis
wäre nur mit weiterführenden Ermittlungshandlungen möglich. Die Polizei kann an Ort
und Stelle aber nicht prüfen, ob dem straflosen Besitz eine tatbestandsmässige und
rechtswidrige Anlasstat von Dritten vorangegangen ist. Es kann nicht dem Willen des
Gesetzgebers entsprechen, wenn die Polizei in Bezug auf ein strafloses Verhalten
(Besitz) weitere Untersuchungen tätigen und einzig im Hinblick auf eine Einziehung an
die zuständige Behörde rapportieren müsste. Ein derartiger Aufwand wäre nicht verhältnismässig. Insbesondere scheint es nicht sachgerecht, dafür ein aufwändigeres
Verfahren durchzuführen als bei der Ahndung des Konsums, für das der Gesetzgeber
bewusst das rasche und einfache Ordnungsbussenverfahren vorgesehen hat.
| Lausanne, le 24 juillet 2023
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 19 juin 2023 (6B_911/2021)
Jusqu'à 10 grammes de cannabis destinés à la consommation
personnelle : pas de confiscation
Le juge ne peut pas prononcer la confiscation, en vue de sa destruction, d'une
quantité minime de cannabis (jusqu'à 10 grammes) destinée à la consommation
personnelle. L'exigence légale de la commission préalable d'une infraction de base
n'est pas réalisée, puisque l'acquisition et la possession d'une quantité minime de
cannabis destinée à la consommation personnelle sont légales. Le fait que selon une
certaine probabilité, des infractions aient été commises par des tiers en amont ne
suffit pas à établir l'existence d'une infraction de base.
En 2019, le Corps des gardes-frontière a contrôlé un homme à la gare de
St. Margrethen et trouvé 2,7 grammes de marijuana et 0,6 gramme de haschich sur lui.
Le Tribunal de district de Rheintal l'a acquitté du chef de violation de la loi sur les
stupéfiants (LStup) ; il a cependant ordonné la confiscation et la destruction du cannabis
séquestré. Le Tribunal cantonal de Saint-Gall a confirmé la décision.
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours de l'intéressé ; à sa demande, le
cannabis mis en sûreté doit lui être restitué. Dans son arrêt, le Tribunal fédéral parvient à
la conclusion qu'une quantité minime de cannabis (jusqu'à 10 grammes) destinée à la
consommation personnelle ne peut être confisquée. La confiscation d'objets dangereux
suppose dans tous les cas un lien direct avec une infraction concrète (infraction de
base). En tant que contravention, la consommation de cannabis est passible d'une
amende. La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil
national a indiqué, dans son rapport de 2011 sur l'introduction de la procédure d'amende
d'ordre pour la consommation de cannabis, que seul peut être saisi le produit de type
cannabique qui est réellement consommé au moment de la constatation de l'infraction.
Lorsque le contrevenant ne détient qu'une quantité minime de cannabis, le produit ne
peut pas être confisqué. Cette opinion de la Commission doit être suivie. Aux termes de
l'article 19b LStup, celui qui se borne à préparer du cannabis en quantité minime pour sa
propre consommation n'est pas punissable. Selon la jurisprudence, ces actes préparatoires non punissables comprennent notamment l'acquisition et la possession. Puisque
ces actes préparatoires sont légaux, la personne concernée ne commet aucune infraction de base. Se pose ensuite la question de savoir si un acte commis par un tiers,
tel que la culture, l'importation, l'expédition ou l'aliénation de produits de type cannabique, peut être considéré comme infraction de base justifiant la confiscation. S'il est
vrai que l'acquisition ou la possession pour la consommation personnelle d'une quantité
minime de cannabis sont souvent précédées d'infractions commises par des tiers, il ne
s'agit pas pour autant d'un fait établi. Il serait notamment insoutenable de présumer
globalement que de telles infractions antérieures ont dans tous les cas été commises. Le
seul fait qu'il existe une certaine probabilité que ce soit le cas ne suffit pas à le démontrer. Seules des mesures d'investigation ultérieures permettraient d'en apporter la
preuve. La police ne peut toutefois vérifier sur le champ si la possession non punissable
a été précédée d'une infraction de base commise par des tiers. Il ne saurait correspondre à la volonté du législateur que la police doive procéder à des investigations
supplémentaires en relation avec un comportement non punissable (la possession) et
faire rapport à l'autorité compétente uniquement en vue d'une confiscation. Déployer de
tels moyens serait disproportionné. Il ne semble notamment pas raisonnable de recourir
à une procédure plus complexe que celle qui s'applique à la répression de la consommation, pour laquelle le législateur a sciemment prévu la procédure rapide et simple de
l'amende d'ordre.
| Losanna, 24 luglio 2023
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 19 giugno 2023 (6B_911/2021)
Fino a 10 grammi di canapa per il consumo personale: nessuna
confisca
Il giudice non può disporre la confisca a scopo di distruzione di un'esigua quantità di
canapa (fino a 10 grammi) destinata al consumo personale. Difetta infatti il
prerequisito legale di un reato presupposto, poiché l'acquisto e il possesso di
un'esigua quantità di canapa per il consumo personale sono legali. Il fatto che
sussista una certa qual probabilità che, in precedenza, siano stati commessi reati da
parte di terzi non è sufficiente per dimostrare l'esistenza di un reato presupposto.
Nel 2019, il Corpo delle guardie di confine ha controllato una persona alla stazione di
St. Margrethen, trovata poi in possesso di 2,7 grammi di marijuana e di 0,6 grammi di
hashish. Il Tribunale del distretto di Rheintal ha assolto il prevenuto dall'accusa di
infrazione alla legge sugli stupefacenti (LStup), ma ha disposto la confisca e la
distruzione della canapa sequestrata. Il Tribunale cantonale di San Gallo ha confermato
tale decisione.
Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso dell'interessato; su richiesta, la
canapa sequestrata gli dev'essere restituita. Nella sua sentenza, il Tribunale federale
giunge alla conclusione che un'esigua quantità di canapa (fino a 10 grammi) destinata al
consumo personale non può essere confiscata. La confisca di oggetti pericolosi
presuppone in ogni caso un nesso diretto con un reato concreto (reato presupposto). Il
consumo di canapa può essere punito quale contravvenzione con una multa. Nel suo
rapporto del 2011 concernente l'introduzione della procedura della multa disciplinare per
il consumo di canapa, la Commissione della sicurezza sociale e della sanità del
Consiglio nazionale ha rilevato che può essere confiscato solo il prodotto contenente
canapa effettivamente oggetto di consumo. Se l'autore possiede un'esigua quantità di
canapa, questo prodotto non può essere confiscato. Occorre al riguardo attenersi al
parere della Commissione. Secondo l'articolo 19b LStup non è punibile chi prepara
un'esigua quantità di canapa soltanto per il consumo personale. Secondo la
giurisprudenza, questi atti preparatori non punibili comprendono anche l'acquisto e il
possesso. Poiché gli atti preparatori al consumo sono legali, non sussiste con ciò alcun
reato presupposto. Occorre inoltre chiedersi se l'atto perpetrato da un terzo – per
esempio la coltivazione, l'importazione, la spedizione o l'alienazione di prodotti
contenenti canapa – possa costituire un reato presupposto alla confisca. È vero che
l'acquisto o il possesso legale di una quantità esigua di canapa per il consumo personale
può sovente essere preceduto da reati commessi da terzi, ma ciò non è un fatto
assodato. Non sarebbe in particolare sostenibile presumere in modo assoluto che
sussistono sempre e comunque reati antecedenti punibili. Il fatto che esista una certa
probabilità che ciò sia il caso non è sufficiente a dimostrare la sussistenza di un reato
presupposto. La dimostrazione richiederebbe ulteriori indagini: la polizia non può però
verificare d'acchito se il possesso non punibile è stato preceduto da un reato compiuto
da terzi. Divergerebbe dalla volontà del legislatore pretendere che la polizia debba
procedere a ulteriori indagini in relazione a un comportamento non punibile (il possesso)
e riferire all'autorità competente nella sola ottica di una confisca. Un tale dispendio di
risorse non sarebbe proporzionato. Non appare in particolare opportuno ricorrere a una
procedura più complessa di quella applicata per la repressione del consumo, per cui il
legislatore ha scientemente previsto la procedura della multa disciplinare, rapida e
semplice.
| 3 |
6b_1087_2021_2023_06_28_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalistinnen
und Journalisten des Bundesgerichts
Lausanne, 28. Juni 2023
Embargo: 28. Juni 2023, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 22. Mai 2023 (6B_1087/2021, 6B_1120/2021)
Suizidhilfe durch Ärztin: Kantonsgericht Basel-Landschaft muss
neu entscheiden
Eine Ärztin hat sich mit der Abgabe des Mittels Natrium-Pentobarbital an eine suizidwillige Person entgegen der Ansicht der Staatsanwaltschaft des Kantons BaselLandschaft keines Tötungsdelikts schuldig gemacht. Das Bundesgericht weist die
Beschwerde der Staatsanwaltschaft gegen das Urteil des Kantonsgerichts BaselLandschaft ab. Die Beschwerde der Ärztin heisst es gut. Das Kantonsgericht muss
weitere Abklärungen zum Sachverhalt treffen und neu entscheiden.
In ihrer Anklage von 2018 warf die Staatsanwaltschaft der Ärztin und Sterbebegleiterin
vor, 2016 eine Frau zumindest eventualvorsätzlich getötet zu haben, ohne dass sie zuvor
ein psychiatrisches Fachgutachten über deren Urteilsfähigkeit eingeholt habe. Sie habe
der Betroffenen das tödlich wirkende Medikament Natrium-Pentobarbital verschrieben
und die Infusion des Mittels gesetzt; dessen Zufuhr soll die Sterbewillige selber ausgelöst haben. Zudem habe die Ärztin von Oktober 2013 bis Juni 2017 ohne Bewilligung in
mehreren Fällen unbeschriftete Natrium-Pentobarbital-Dosierungen bezogen, bei sich
gelagert und in der Folge mehreren sterbewilligen Personen abgegeben. Das Strafgericht Basel-Landschaft und später das Kantonsgericht sprachen die Ärztin wegen
mehrfacher Widerhandlungen gegen das Bundesgesetz über Arzneimittel und Medizinprodukte (HMG) sowie gegen das basellandschaftliche Gesundheitsgesetz schuldig. Das
Kantonsgericht verurteilte sie zu einer Busse von 10'000 Franken. Von der Anklage der
vorsätzlichen, eventualiter fahrlässigen Tötung wurde sie freigesprochen.
Das Bundesgericht weist die von der Staatsanwaltschaft erhobene Beschwerde ab,
soweit es darauf eintritt. Das Kantonsgericht ging bei seinem Entscheid davon aus, dass
die sterbewillige Frau bei der Durchführung des Suizids urteilsfähig gewesen sei. Die
von der Staatsanwaltschaft in diesem Zusammenhang erhobenen sachverhaltlichen
Rügen sind unbegründet; auf das Begehren, die Ärztin wegen (eventual-)vorsätzlicher,
eventualiter fahrlässiger Tötung zu verurteilen, kann deshalb a priori nicht eingetreten
werden. Als unbegründet erweist sich auch der Antrag um Verurteilung der Frau wegen
(untauglicher) versuchter Tötung.
Die Beschwerde der Ärztin in Bezug auf ihre Verurteilung wegen Widerhandlungen im
Bereich des Heilmittelrechts heisst das Bundesgericht gut, soweit es darauf eintritt; die
Sache wird zur Neubeurteilung ans Kantonsgericht zurückgewiesen. Das Bundesgericht
hat in einem anderen Fall unlängst entschieden, dass in Bezug auf die Abgabe von
Natrium-Pentobarbital die Strafbestimmungen des Betäubungsmittelgesetzes (BetmG)
denjenigen des HMG grundsätzlich vorgehen, wobei es die Frage der therapeutischen
Verwendung von Natrium-Pentobarbital offengelassen hat (Urteil 6B_646/2020 ,
Medienmitteilung vom 9. Dezember 2021 ). Das Kantonsgericht wird zunächst ergänzend
abklären müssen, ob die betroffenen, sterbewilligen Personen an einer psychischen oder
physischen Krankheit gelitten haben oder nicht. Falls das Betäubungsmittelrecht anzuwenden wäre, hat es zusätzlich zu klären, ob verfahrensrechtlich eine neue rechtliche
Beurteilung noch möglich wäre und ob das vorgeworfene Verhalten von der Betäubungsmittelgesetzgebung erfasst wird.
| A tous et toutes les journalistes
accrédité(e)s auprès du Tribunal fédéral
Lausanne, le 28 juin 2023
Embargo : 28 juin 2023, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 22 mai 2023 (6B_1087/2021, 6B_1120/2021)
Assistance au suicide de la part d'une médecin : le Tribunal cantonal de Bâle-Campagne doit rejuger le cas
Contrairement à l'avis du Ministère public du canton de Bâle-Campagne, une médecin ne s'est pas rendue coupable d'homicide en remettant du natrium-pentobarbital à
une personne désireuse de mettre fin à ses jours. Le Tribunal fédéral rejette le
recours du Ministère public contre l'arrêt du Tribunal cantonal de Bâle-Campagne et
admet le recours de la médecin. Le Tribunal cantonal doit procéder à des éclaircissements supplémentaires quant à l'état de fait et prendre une nouvelle décision.
Dans son acte d'accusation de 2018, le Ministère public reprochait à la médecin et
accompagnatrice au suicide d'avoir, à tout le moins par dol éventuel, tué une femme en
2016, sans avoir requis au préalable une expertise psychiatrique sur la capacité de discernement de cette dernière. Selon le Ministère public, elle aurait prescrit à la personne
concernée une substance létale, le natrium-pentobarbital, et posé la perfusion afin
d'administrer le produit, que la personne désireuse de mourir aurait ensuite elle-même
déclenchée. En outre, d'octobre 2013 à juin 2017, la médecin se serait procuré à plusieurs reprises, sans autorisation, des doses de natrium-pentobarbital non étiquetées,
les aurait stockées chez elle et les aurait ensuite remises à plusieurs personnes désireuses de mourir. Le Tribunal pénal de Bâle-Campagne et par la suite le Tribunal cantonal ont déclaré la médecin coupable de multiples infractions à la loi fédérale sur les
médicaments et les dispositifs médicaux (LPTh), ainsi qu'à la loi sur la santé du canton
de Bâle-Campagne. Le Tribunal cantonal l'a condamnée à une amende de 10'000 francs.
Elle a été acquittée des chefs d'accusation d'homicide intentionnel, par dol éventuel, ou
par négligence.
Le Tribunal fédéral rejette, dans la mesure où il est recevable, le recours du Ministère
public. Le Tribunal cantonal a rendu son arrêt en partant du principe que la femme désireuse de mourir était capable de discernement au moment de l'exécution du suicide. Les
griefs émis par le Ministère public contre les constatations de fait à cet égard sont
dénuées de tout fondement ; le Tribunal fédéral ne saurait donc a priori entrer en matière
sur les conclusions visant à obtenir la condamnation de la médecin pour homicide intentionnel, par dol éventuel ou par négligence. La conclusion tendant à la condamnation de
l'intéressée pour délit tentative (délit impossible) de meurtre s'avère également infondée.
Le Tribunal fédéral admet le recours de la médecin contre sa condamnation pour infractions à la législation sur les produits thérapeutiques, dans la mesure où il est recevable ;
il renvoie la cause au Tribunal cantonal pour nouvelle décision. Le Tribunal fédéral a
récemment jugé dans une autre affaire concernant la remise de natrium-pentobarbital
que les dispositions pénales de la loi sur les stupéfiants (LStup) priment en principe sur
celles de la LPTh, tout en laissant ouverte la question de l'éventuel but thérapeutique de
l'usage de natrium-pentobarbital (arrêt 6B_646/2020 , communiqué de presse du
9 décembre 2021 ). Il appartiendra au Tribunal cantonal de déterminer à titre complémentaire si les personnes concernées, désireuses de mettre fin à leurs jours, souffraient ou
non d'une maladie de nature psychique ou physique. Si la législation en matière de stupéfiants devait trouver application, il devra de surcroît déterminer si le droit de procédure
permet encore une appréciation juridique différente du comportement reproché et si
celui-ci tombe sous le coup de la législation en matière de stupéfiants.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 28 giugno 2023
Embargo: 28 giugno 2023, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 22 maggio 2023 (6B_1087/2021, 6B_1120/2021)
Suicidio assistito da parte di una dottoressa: il Tribunale
cantonale di Basilea Campagna deve riesaminare il caso
Contrariamente a quanto sostenuto dal Ministero pubblico del Canton Basilea
Campagna, una dottoressa non si è resa colpevole di omicidio dispensando il
farmaco pentobarbitale sodico a una persona desiderosa di morire. Il Tribunale
federale respinge il ricorso del Ministero pubblico contro la sentenza del Tribunale
cantonale di Basilea Campagna e accoglie il ricorso del medico. Il Tribunale cantonale
deve svolgere ulteriori chiarimenti sui fatti e riesaminare il caso.
Nel 2018 il Ministero pubblico ha accusato la dottoressa e accompagnatrice delle
persone per la fine vita di aver ucciso, per lo meno con dolo eventuale, una donna nel
2016, senza essersi prima avvalsa di una perizia psichiatrica sulla capacità di
discernimento della stessa. Secondo il Ministero pubblico, la dottoressa avrebbe
prescritto alla donna il farmaco letale pentobarbitale sodico e preparato la flebo per la
somministrazione, che poi sarebbe stata avviata dalla paziente stessa. Inoltre, tra
ottobre 2013 e giugno 2017, la dottoressa si sarebbe procurata a più riprese, senza
autorizzazione, dosi non etichettate del farmaco pentobarbitale sodico, che avrebbe
depositato nei suoi locali e successivamente dispensato a diverse persone desiderose di
morire. Il Tribunale penale di Basilea Campagna e successivamente il Tribunale
cantonale hanno riconosciuto la dottoressa autrice colpevole di infrazione ripetuta alla
legge federale sui medicamenti e i dispositivi medici (LATer) e alla legge sulla salute
pubblica del Canton Basilea Campagna. Il Tribunale cantonale l'ha condannata a una
multa di 10'000 franchi. L'interessata è invece stata assolta dall'accusa di omicidio
intenzionale, subordinatamente colposo.
Il Tribunale federale respinge il ricorso presentato dal Ministero pubblico nella misura
della sua ammissibilità. Il Tribunale cantonale ha fondato la sua decisione sulla
constatazione che la paziente desiderosa di porre fine alla propria esistenza era capace
di discernimento al momento dell'esecuzione del suicidio. Le censure del Ministero
pubblico in punto all'accertamento dei fatti sono infondate; il Tribunale federale non può
quindi entrare a priori nel merito della richiesta di condannare la dottoressa per omicidio
intenzionale, per dolo eventuale, subordinatamente colposo. Lo stesso dicasi per la
richiesta di condannare l'interessata per delitto impossibile di tentato omicidio.
Nella misura della sua ammissibilità, il Tribunale federale accoglie il ricorso della
dottoressa contro la condanna per violazione della legislazione sugli agenti terapeutici.
La causa è pertanto rinviata al Tribunale cantonale per nuovo giudizio. In un'altra causa,
il Tribunale federale ha recentemente stabilito che, per quanto riguarda la prescrizione
del pentobarbitale sodico, le disposizioni penali della legge federale sugli stupefacenti
(LStup) hanno in linea di principio la precedenza su quelle della LATer, ma ha lasciato
aperta la questione dell'uso terapeutico del pentobarbitale sodico (sentenza
6B_646/2020 , comunicato stampa del 9 dicembre 2021 ). Il Tribunale cantonale dovrà
inoltre chiarire se le persone desiderose di morire soffrivano o meno di una malattia
psichica o fisica. Qualora fosse applicabile la legislazione sugli stupefacenti, dovrà poi
chiarire se, dal punto di vista procedurale, sia ancora possibile procedere a una nuova
qualificazione giuridica e se il comportamento rimproverato rientri nel campo
d'applicazione della legislazione sugli stupefacenti.
| 3 |
6b_1087_2021_2023_06_28_T_{lang} | Lausanne, 28. Juni 2023
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 22. Mai 2023 (6B_1087/2021, 6B_1120/2021)
Suizidhilfe durch Ärztin: Kantonsgericht Basel-Landschaft muss
neu entscheiden
Eine Ärztin hat sich mit der Abgabe des Mittels Natrium-Pentobarbital an eine suizidwillige Person entgegen der Ansicht der Staatsanwaltschaft des Kantons BaselLandschaft keines Tötungsdelikts schuldig gemacht. Das Bundesgericht weist die
Beschwerde der Staatsanwaltschaft gegen das Urteil des Kantonsgerichts BaselLandschaft ab. Die Beschwerde der Ärztin heisst es gut. Das Kantonsgericht muss
weitere Abklärungen zum Sachverhalt treffen und neu entscheiden.
In ihrer Anklage von 2018 warf die Staatsanwaltschaft der Ärztin und Sterbebegleiterin
vor, 2016 eine Frau zumindest eventualvorsätzlich getötet zu haben, ohne dass sie zuvor
ein psychiatrisches Fachgutachten über deren Urteilsfähigkeit eingeholt habe. Sie habe
der Betroffenen das tödlich wirkende Medikament Natrium-Pentobarbital verschrieben
und die Infusion des Mittels gesetzt; dessen Zufuhr soll die Sterbewillige selber ausgelöst haben. Zudem habe die Ärztin von Oktober 2013 bis Juni 2017 ohne Bewilligung in
mehreren Fällen unbeschriftete Natrium-Pentobarbital-Dosierungen bezogen, bei sich
gelagert und in der Folge mehreren sterbewilligen Personen abgegeben. Das Strafgericht Basel-Landschaft und später das Kantonsgericht sprachen die Ärztin wegen
mehrfacher Widerhandlungen gegen das Bundesgesetz über Arzneimittel und Medizinprodukte (HMG) sowie gegen das basellandschaftliche Gesundheitsgesetz schuldig. Das
Kantonsgericht verurteilte sie zu einer Busse von 10'000 Franken. Von der Anklage der
vorsätzlichen, eventualiter fahrlässigen Tötung wurde sie freigesprochen.
Das Bundesgericht weist die von der Staatsanwaltschaft erhobene Beschwerde ab,
soweit es darauf eintritt. Das Kantonsgericht ging bei seinem Entscheid davon aus, dass
die sterbewillige Frau bei der Durchführung des Suizids urteilsfähig gewesen sei. Die
von der Staatsanwaltschaft in diesem Zusammenhang erhobenen sachverhaltlichen
Rügen sind unbegründet; auf das Begehren, die Ärztin wegen (eventual-)vorsätzlicher,
eventualiter fahrlässiger Tötung zu verurteilen, kann deshalb a priori nicht eingetreten
werden. Als unbegründet erweist sich auch der Antrag um Verurteilung der Frau wegen
(untauglicher) versuchter Tötung.
Die Beschwerde der Ärztin in Bezug auf ihre Verurteilung wegen Widerhandlungen im
Bereich des Heilmittelrechts heisst das Bundesgericht gut, soweit es darauf eintritt; die
Sache wird zur Neubeurteilung ans Kantonsgericht zurückgewiesen. Das Bundesgericht
hat in einem anderen Fall unlängst entschieden, dass in Bezug auf die Abgabe von
Natrium-Pentobarbital die Strafbestimmungen des Betäubungsmittelgesetzes (BetmG)
denjenigen des HMG grundsätzlich vorgehen, wobei es die Frage der therapeutischen
Verwendung von Natrium-Pentobarbital offengelassen hat (Urteil 6B_646/2020 ,
Medienmitteilung vom 9. Dezember 2021 ). Das Kantonsgericht wird zunächst ergänzend
abklären müssen, ob die betroffenen, sterbewilligen Personen an einer psychischen oder
physischen Krankheit gelitten haben oder nicht. Falls das Betäubungsmittelrecht anzuwenden wäre, hat es zusätzlich zu klären, ob verfahrensrechtlich eine neue rechtliche
Beurteilung noch möglich wäre und ob das vorgeworfene Verhalten von der Betäubungsmittelgesetzgebung erfasst wird.
| Lausanne, le 28 juin 2023
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 22 mai 2023 (6B_1087/2021, 6B_1120/2021)
Assistance au suicide de la part d'une médecin : le Tribunal cantonal de Bâle-Campagne doit rejuger le cas
Contrairement à l'avis du Ministère public du canton de Bâle-Campagne, une médecin ne s'est pas rendue coupable d'homicide en remettant du natrium-pentobarbital à
une personne désireuse de mettre fin à ses jours. Le Tribunal fédéral rejette le
recours du Ministère public contre l'arrêt du Tribunal cantonal de Bâle-Campagne et
admet le recours de la médecin. Le Tribunal cantonal doit procéder à des éclaircissements supplémentaires quant à l'état de fait et prendre une nouvelle décision.
Dans son acte d'accusation de 2018, le Ministère public reprochait à la médecin et
accompagnatrice au suicide d'avoir, à tout le moins par dol éventuel, tué une femme en
2016, sans avoir requis au préalable une expertise psychiatrique sur la capacité de discernement de cette dernière. Selon le Ministère public, elle aurait prescrit à la personne
concernée une substance létale, le natrium-pentobarbital, et posé la perfusion afin
d'administrer le produit, que la personne désireuse de mourir aurait ensuite elle-même
déclenchée. En outre, d'octobre 2013 à juin 2017, la médecin se serait procuré à plusieurs reprises, sans autorisation, des doses de natrium-pentobarbital non étiquetées,
les aurait stockées chez elle et les aurait ensuite remises à plusieurs personnes désireuses de mourir. Le Tribunal pénal de Bâle-Campagne et par la suite le Tribunal cantonal ont déclaré la médecin coupable de multiples infractions à la loi fédérale sur les
médicaments et les dispositifs médicaux (LPTh), ainsi qu'à la loi sur la santé du canton
de Bâle-Campagne. Le Tribunal cantonal l'a condamnée à une amende de 10'000 francs.
Elle a été acquittée des chefs d'accusation d'homicide intentionnel, par dol éventuel, ou
par négligence.
Le Tribunal fédéral rejette, dans la mesure où il est recevable, le recours du Ministère
public. Le Tribunal cantonal a rendu son arrêt en partant du principe que la femme désireuse de mourir était capable de discernement au moment de l'exécution du suicide. Les
griefs émis par le Ministère public contre les constatations de fait à cet égard sont
dénuées de tout fondement ; le Tribunal fédéral ne saurait donc a priori entrer en matière
sur les conclusions visant à obtenir la condamnation de la médecin pour homicide intentionnel, par dol éventuel ou par négligence. La conclusion tendant à la condamnation de
l'intéressée pour délit tentative (délit impossible) de meurtre s'avère également infondée.
Le Tribunal fédéral admet le recours de la médecin contre sa condamnation pour infractions à la législation sur les produits thérapeutiques, dans la mesure où il est recevable ;
il renvoie la cause au Tribunal cantonal pour nouvelle décision. Le Tribunal fédéral a
récemment jugé dans une autre affaire concernant la remise de natrium-pentobarbital
que les dispositions pénales de la loi sur les stupéfiants (LStup) priment en principe sur
celles de la LPTh, tout en laissant ouverte la question de l'éventuel but thérapeutique de
l'usage de natrium-pentobarbital (arrêt 6B_646/2020 , communiqué de presse du
9 décembre 2021 ). Il appartiendra au Tribunal cantonal de déterminer à titre complémentaire si les personnes concernées, désireuses de mettre fin à leurs jours, souffraient ou
non d'une maladie de nature psychique ou physique. Si la législation en matière de stupéfiants devait trouver application, il devra de surcroît déterminer si le droit de procédure
permet encore une appréciation juridique différente du comportement reproché et si
celui-ci tombe sous le coup de la législation en matière de stupéfiants.
| Losanna, 28 giugno 2023
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 22 maggio 2023 (6B_1087/2021, 6B_1120/2021)
Suicidio assistito da parte di una dottoressa: il Tribunale
cantonale di Basilea Campagna deve riesaminare il caso
Contrariamente a quanto sostenuto dal Ministero pubblico del Canton Basilea
Campagna, una dottoressa non si è resa colpevole di omicidio dispensando il
farmaco pentobarbitale sodico a una persona desiderosa di morire. Il Tribunale
federale respinge il ricorso del Ministero pubblico contro la sentenza del Tribunale
cantonale di Basilea Campagna e accoglie il ricorso del medico. Il Tribunale cantonale
deve svolgere ulteriori chiarimenti sui fatti e riesaminare il caso.
Nel 2018 il Ministero pubblico ha accusato la dottoressa e accompagnatrice delle
persone per la fine vita di aver ucciso, per lo meno con dolo eventuale, una donna nel
2016, senza essersi prima avvalsa di una perizia psichiatrica sulla capacità di
discernimento della stessa. Secondo il Ministero pubblico, la dottoressa avrebbe
prescritto alla donna il farmaco letale pentobarbitale sodico e preparato la flebo per la
somministrazione, che poi sarebbe stata avviata dalla paziente stessa. Inoltre, tra
ottobre 2013 e giugno 2017, la dottoressa si sarebbe procurata a più riprese, senza
autorizzazione, dosi non etichettate del farmaco pentobarbitale sodico, che avrebbe
depositato nei suoi locali e successivamente dispensato a diverse persone desiderose di
morire. Il Tribunale penale di Basilea Campagna e successivamente il Tribunale
cantonale hanno riconosciuto la dottoressa autrice colpevole di infrazione ripetuta alla
legge federale sui medicamenti e i dispositivi medici (LATer) e alla legge sulla salute
pubblica del Canton Basilea Campagna. Il Tribunale cantonale l'ha condannata a una
multa di 10'000 franchi. L'interessata è invece stata assolta dall'accusa di omicidio
intenzionale, subordinatamente colposo.
Il Tribunale federale respinge il ricorso presentato dal Ministero pubblico nella misura
della sua ammissibilità. Il Tribunale cantonale ha fondato la sua decisione sulla
constatazione che la paziente desiderosa di porre fine alla propria esistenza era capace
di discernimento al momento dell'esecuzione del suicidio. Le censure del Ministero
pubblico in punto all'accertamento dei fatti sono infondate; il Tribunale federale non può
quindi entrare a priori nel merito della richiesta di condannare la dottoressa per omicidio
intenzionale, per dolo eventuale, subordinatamente colposo. Lo stesso dicasi per la
richiesta di condannare l'interessata per delitto impossibile di tentato omicidio.
Nella misura della sua ammissibilità, il Tribunale federale accoglie il ricorso della
dottoressa contro la condanna per violazione della legislazione sugli agenti terapeutici.
La causa è pertanto rinviata al Tribunale cantonale per nuovo giudizio. In un'altra causa,
il Tribunale federale ha recentemente stabilito che, per quanto riguarda la prescrizione
del pentobarbitale sodico, le disposizioni penali della legge federale sugli stupefacenti
(LStup) hanno in linea di principio la precedenza su quelle della LATer, ma ha lasciato
aperta la questione dell'uso terapeutico del pentobarbitale sodico (sentenza
6B_646/2020 , comunicato stampa del 9 dicembre 2021 ). Il Tribunale cantonale dovrà
inoltre chiarire se le persone desiderose di morire soffrivano o meno di una malattia
psichica o fisica. Qualora fosse applicabile la legislazione sugli stupefacenti, dovrà poi
chiarire se, dal punto di vista procedurale, sia ancora possibile procedere a una nuova
qualificazione giuridica e se il comportamento rimproverato rientri nel campo
d'applicazione della legislazione sugli stupefacenti.
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6b_1108_2021_2023_06_01_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalistinnen
und Journalisten des Bundesgerichts
Lausanne, 1. Juni 2023
Embargo: 1. Juni 2023, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 27. April 2023 (6B_1108/2021)
Unrechtmässiger Bezug von Sozialleistungen oder Sozialhilfe:
Kriterien für leichten Fall definiert
Das Bundesgericht legt die Kriterien zur Beurteilung fest, ob bei einem unrechtmässigen Bezug von Leistungen einer Sozialversicherung oder der Sozialhilfe von einem
leichten Fall auszugehen ist, der keine Landesverweisung rechtfertigt. Bei einem
Deliktsbetrag von weniger als 3000 Franken liegt immer ein leichter Fall vor, bei über
36'000 Franken scheidet ein leichter Fall in der Regel aus. Im Zwischenbereich ist im
Einzelfall zu prüfen, ob noch ein leichter Fall vorliegt.
Ein ausländischer Sozialhilfeempfänger hatte 18'400 Franken Freizügigkeitsguthaben bezogen, ohne dies den Sozialen Diensten zu melden. Auf deren Aufforderung hin legte er
später Belege zur Auszahlung der Freizügigkeitsleistung vor. Das Bezirksgericht Zürich
verurteilte ihn 2019 wegen unrechtmässigen Bezugs von Leistungen einer Sozialversicherung oder der Sozialhilfe (Artikel 148a Absatz 1 Strafgesetzbuch, StGB) zu e iner Geldstrafe und verwies ihn für fünf Jahre des Landes. Das Obergericht des Kantons Zürich
bestätigte den Schuldspruch und die Landesverweisung.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Betroffenen gut. Es kommt zum Schluss,
dass ein leichter Fall vorliegt, womit eine Landesverweisung nicht in Betracht fällt. Das
Gesetz selber regelt nicht, wann es sich nur um einen leichten Fall (Artikel 148a Absatz
2 StGB) handelt. Im Interesse der Rechtssicherheit ist es grundsätzlich sinnvoll, gewisse
zahlenmässige Grenzen festzulegen. Gleichzeitig gilt es, den Vorgaben der Botschaft
des Bundesrates gerecht zu werden und weitere verschuldensrelevante Umstände in die
Beurteilung miteinzubeziehen. Unter Berücksichtigung der Botschaft und von Lehrmeinungen legt das Bundesgericht einen Deliktsbetrag von 3000 Franken fest, bei dessen
Unterschreitung immer von einem leichten Fall auszugehen ist. Liegt der Deliktsbetrag
über 36'000 Franken, handelt es sich in der Regel nicht mehr um einen leichten Fall. Im
Zwischenbereich ist eine vertiefte Prüfung der Umstände des konkreten Falles erforderlich. Das Verschulden kann leichter ausfallen, wenn die Dauer des unrechtmässigen
Leistungsbezugs kurz war, die Täterschaft nur geringe kriminelle Energie offenbart hat
oder wenn die Beweggründe und Ziele nachvollziehbar sind. Anzumerken ist, dass bei
einem arglistigen Vorgehen der Täterschaft unabhängig vom Deliktsbetrag geprüft werden muss, ob der Tatbestand des Betrugs erfüllt ist und deshalb eine Landesverweisung
auszusprechen ist.
Im konkreten Fall hat der Beschwerdeführer nur einen einmaligen Zahlungseingang verschwiegen; den Sozialen Diensten war das Freizügigkeitsguthaben bekannt. Er musste
damit rechnen, dass die Auszahlung entdeckt und thematisiert werden würde. Er legte
entsprechende Belege auf Nachfrage hin freiwillig offen. Insgesamt ist die aufgewendete
kriminelle Energie als verhältnismässig gering einzustufen. Im Ergebnis liegt damit ein
leichter Fall vor, womit sich eine Prüfung der Landesverweisung erübrigt. Die Vorinstanz
wird den Beschwerdeführer wegen einem leichten Fall schuldig zu sprechen und angemessen zu bestrafen haben.
| A tous et toutes les journalistes
accrédité(e)s auprès du Tribunal fédéral
Lausanne, le 1er juin 2023
Embargo : 1er juin 2023, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 27 avril 2023 (6B_1108/2021)
Obtention illicite de prestations d'une assurance sociale ou de
l'aide sociale : définition des critères permettant de retenir un
cas de peu de gravité
Le Tribunal fédéral définit les critères permettant de déterminer si, en cas d'obtention
illicite de prestations d'une assurance sociale ou de l'aide sociale, il y a lieu de
retenir un cas de peu de gravité, qui ne justifie pas une expulsion. Lorsque le
montant du délit est inférieur à 3'000 francs, il s'agit toujours d'un cas de peu de
gravité, lorsqu'il est supérieur à 36'000 francs, un cas de peu de gravité est en
général exclu. Pour les montants intermédiaires, il convient d'examiner au cas par
cas si l'on est encore en présence d'un cas de peu de gravité.
Un bénéficiaire de l'aide sociale d'origine étrangère a perçu des avoirs de libre passage
s'élevant à 18'400 francs sans le déclarer aux services sociaux. À leur demande, il a
ensuite présenté des pièces justificatives du versement de la prestation de libre passage. En 2019, le Tribunal de district de Zurich l'a condamné à une peine pécuniaire pour
obtention illicite de prestations d'une assurance sociale ou de l'aide sociale (article 148a
alinéa 1 du Code pénal, CP) et a prononcé son expulsion pour une durée de cinq ans.
La Cour suprême du canton de Zurich a confirmé le verdict de culpabilité et l'expulsion.
Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé. Il retient qu'il s'agit d'un cas de peu
de gravité et qu'une expulsion n'entre dès lors pas en considération. La loi ne règle pas
la question de savoir si l'on se trouve ou non en présence d'un cas de peu de gravité
(article 148a alinéa 2 CP). Dans l'intérêt de la sécurité du droit, il est en principe indiqué
de fixer certaines limites chiffrées. Il convient de respecter simultanément les prescriptions du Message du Conseil fédéral et de tenir compte d'autres éléments déterminants
pour l'appréciation de la culpabilité de l'auteur. En se basant sur le Message et les avis
de doctrine, le Tribunal fédéral fixe un seuil de 3'000 francs quant au montant du délit, en
deçà duquel il y a toujours lieu de retenir un cas de peu de gravité. Lorsque ce montant
est supérieur à 36'000 francs, il ne s'agit en règle générale plus d'un cas de peu de gravité. Pour les montants intermédiaires, un examen approfondi des circonstances particulières du cas concret s'impose. La culpabilité peut sembler moindre lorsque l'obtention
illicite de la prestation a été de courte durée, que le comportement de l'auteur ne traduit
pas une intention marquée d'enfreindre la loi ou qu'on peut comprendre ses motivations
ou ses buts. Il est à noter qu'en cas de procédé astucieux de l'auteur, il convient d'examiner, indépendamment du montant du délit, si les éléments constitutifs de l'infraction
d'escroquerie sont réalisés et si une expulsion doit par conséquent être prononcée.
En l'espèce, le recourant n'a passé sous silence qu'un unique versement ; les services
sociaux avaient connaissance de l'existence de l'avoir de libre passage. L'intéressé
devait s'attendre à ce que le versement soit découvert et que la problématique soit abordée. Il a volontairement présenté les justificatifs correspondants lorsque cela lui a été
demandé. Dans l'ensemble, l'intention de l'auteur d'enfreindre la loi peut être considérée
comme relativement peu marquée. Il s'agit ainsi en définitive d'un cas de peu de gravité,
la question de l'expulsion ne doit par conséquent pas être examinée. L'instance précédente devra rendre un verdict de culpabilité en lien avec un cas de peu de gravité et fixer
une peine appropriée.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 1° giugno 2023
Embargo: 1° giugno 2023, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 27 aprile 2023 (6B_1108/2021)
Ottenimento illecito di prestazioni di un'assicurazione sociale o
dell'aiuto sociale: definiti i criteri per i casi poco gravi
Il Tribunale federale definisce i criteri per valutare se l'ottenimento illecito di
prestazioni di un'assicurazione sociale o dell'aiuto sociale può costituire un caso
poco grave, che non giustifica quindi l'espulsione. Sussiste sempre un caso poco
grave se l'importo del reato è inferiore a 3'000 franchi; non sussiste di norma un caso
poco grave se tale importo supera i 36'000 franchi. Per gli importi compresi tra 3'000
e 36'000 franchi occorre esaminare nel caso particolare se sussiste un caso poco
grave.
Un beneficiario straniero dell'aiuto sociale ha riscosso averi di libero passaggio per un
importo di 18'400 franchi senza comunicarlo ai servizi sociali. Su richiesta di questi
ultimi, ha poi presentato i giustificativi del versamento della prestazione di libero
passaggio. Nel 2019, il Tribunale distrettuale di Zurigo lo ha condannato a una pena
pecuniaria per ottenimento illecito di prestazioni di un'assicurazione sociale o dell'aiuto
sociale (articolo 148a capoverso 1 del Codice penale, CP) e ha ordinato la sua
espulsione per un periodo di cinque anni. Il Tribunale di appello del Canton Zurigo ha
confermato la condanna e l'espulsione.
Il Tribunale federale accoglie il ricorso dell'interessato e giunge alla conclusione che si
tratta di un caso poco grave, il che esclude l'espulsione. La legge non disciplina i criteri
per decidere se un caso è poco grave (articolo 148a capoverso 2 CP). Nell'interesse
della sicurezza del diritto, è in linea di principio opportuno stabilire alcuni limiti numerici.
Nel contempo, è importante ottemperare ai requisiti definiti nel Messaggio del Consiglio
federale e includere nella valutazione altre circostanze rilevanti ai fini di determinare la
colpevolezza. Tenendo conto del Messaggio e della dottrina, il Tribunale federale
stabilisce che se l'importo del reato è inferiore a 3'000 franchi si tratta sempre di un caso
poco grave. Se l'importo supera i 36'000 franchi, di norma non si tratterà più di un caso
poco grave. Per gli importi compresi tra 3'000 e 36'000 franchi, occorre procedere a un
esame approfondito delle circostanze del caso specifico. La colpevolezza può essere più
lieve se la durata dell'ottenimento illecito di prestazioni è stata breve, se il
comportamento dell'autore denota un'esigua energia criminale oppure se i suoi motivi e
obiettivi sono comprensibili. Va inoltre rilevato che, se il reato è stato commesso con
astuzia, si deve esaminare se, indipendentemente dall'importo del reato, è adempiuta la
fattispecie della truffa e se si impone quindi la pronuncia dell'espulsione.
Nel caso specifico, il ricorrente ha sottaciuto unicamente la riscossione di un unico
versamento; i servizi sociali erano a conoscenza dell'esistenza degli averi di libero
passaggio. L'interessato doveva quindi attendersi a che il versamento sarebbe stato
scoperto e l'argomento affrontato. Quando gli sono stati richiesti, egli ha volontariamente
presentato i giustificativi. Nel complesso, il comportamento dell'autore denota un'energia
criminale relativamente contenuta. Si tratta pertanto di un caso poco grave, il che rende
superfluo l'esame dell'espulsione. L'istanza precedente dovrà dichiarare il ricorrente
autore colpevole, ritenendo un caso poco grave, e stabilire una pena adeguata.
| 3 |
6b_1108_2021_2023_06_01_T_{lang} | Lausanne, 1. Juni 2023
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 27. April 2023 (6B_1108/2021)
Unrechtmässiger Bezug von Sozialleistungen oder Sozialhilfe:
Kriterien für leichten Fall definiert
Das Bundesgericht legt die Kriterien zur Beurteilung fest, ob bei einem unrechtmässigen Bezug von Leistungen einer Sozialversicherung oder der Sozialhilfe von einem
leichten Fall auszugehen ist, der keine Landesverweisung rechtfertigt. Bei einem
Deliktsbetrag von weniger als 3000 Franken liegt immer ein leichter Fall vor, bei über
36'000 Franken scheidet ein leichter Fall in der Regel aus. Im Zwischenbereich ist im
Einzelfall zu prüfen, ob noch ein leichter Fall vorliegt.
Ein ausländischer Sozialhilfeempfänger hatte 18'400 Franken Freizügigkeitsguthaben bezogen, ohne dies den Sozialen Diensten zu melden. Auf deren Aufforderung hin legte er
später Belege zur Auszahlung der Freizügigkeitsleistung vor. Das Bezirksgericht Zürich
verurteilte ihn 2019 wegen unrechtmässigen Bezugs von Leistungen einer Sozialversicherung oder der Sozialhilfe (Artikel 148a Absatz 1 Strafgesetzbuch, StGB) zu e iner Geldstrafe und verwies ihn für fünf Jahre des Landes. Das Obergericht des Kantons Zürich
bestätigte den Schuldspruch und die Landesverweisung.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Betroffenen gut. Es kommt zum Schluss,
dass ein leichter Fall vorliegt, womit eine Landesverweisung nicht in Betracht fällt. Das
Gesetz selber regelt nicht, wann es sich nur um einen leichten Fall (Artikel 148a Absatz
2 StGB) handelt. Im Interesse der Rechtssicherheit ist es grundsätzlich sinnvoll, gewisse
zahlenmässige Grenzen festzulegen. Gleichzeitig gilt es, den Vorgaben der Botschaft
des Bundesrates gerecht zu werden und weitere verschuldensrelevante Umstände in die
Beurteilung miteinzubeziehen. Unter Berücksichtigung der Botschaft und von Lehrmeinungen legt das Bundesgericht einen Deliktsbetrag von 3000 Franken fest, bei dessen
Unterschreitung immer von einem leichten Fall auszugehen ist. Liegt der Deliktsbetrag
über 36'000 Franken, handelt es sich in der Regel nicht mehr um einen leichten Fall. Im
Zwischenbereich ist eine vertiefte Prüfung der Umstände des konkreten Falles erforderlich. Das Verschulden kann leichter ausfallen, wenn die Dauer des unrechtmässigen
Leistungsbezugs kurz war, die Täterschaft nur geringe kriminelle Energie offenbart hat
oder wenn die Beweggründe und Ziele nachvollziehbar sind. Anzumerken ist, dass bei
einem arglistigen Vorgehen der Täterschaft unabhängig vom Deliktsbetrag geprüft werden muss, ob der Tatbestand des Betrugs erfüllt ist und deshalb eine Landesverweisung
auszusprechen ist.
Im konkreten Fall hat der Beschwerdeführer nur einen einmaligen Zahlungseingang verschwiegen; den Sozialen Diensten war das Freizügigkeitsguthaben bekannt. Er musste
damit rechnen, dass die Auszahlung entdeckt und thematisiert werden würde. Er legte
entsprechende Belege auf Nachfrage hin freiwillig offen. Insgesamt ist die aufgewendete
kriminelle Energie als verhältnismässig gering einzustufen. Im Ergebnis liegt damit ein
leichter Fall vor, womit sich eine Prüfung der Landesverweisung erübrigt. Die Vorinstanz
wird den Beschwerdeführer wegen einem leichten Fall schuldig zu sprechen und angemessen zu bestrafen haben.
| Lausanne, le 1er juin 2023
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 27 avril 2023 (6B_1108/2021)
Obtention illicite de prestations d'une assurance sociale ou de
l'aide sociale : définition des critères permettant de retenir un
cas de peu de gravité
Le Tribunal fédéral définit les critères permettant de déterminer si, en cas d'obtention
illicite de prestations d'une assurance sociale ou de l'aide sociale, il y a lieu de
retenir un cas de peu de gravité, qui ne justifie pas une expulsion. Lorsque le
montant du délit est inférieur à 3'000 francs, il s'agit toujours d'un cas de peu de
gravité, lorsqu'il est supérieur à 36'000 francs, un cas de peu de gravité est en
général exclu. Pour les montants intermédiaires, il convient d'examiner au cas par
cas si l'on est encore en présence d'un cas de peu de gravité.
Un bénéficiaire de l'aide sociale d'origine étrangère a perçu des avoirs de libre passage
s'élevant à 18'400 francs sans le déclarer aux services sociaux. À leur demande, il a
ensuite présenté des pièces justificatives du versement de la prestation de libre passage. En 2019, le Tribunal de district de Zurich l'a condamné à une peine pécuniaire pour
obtention illicite de prestations d'une assurance sociale ou de l'aide sociale (article 148a
alinéa 1 du Code pénal, CP) et a prononcé son expulsion pour une durée de cinq ans.
La Cour suprême du canton de Zurich a confirmé le verdict de culpabilité et l'expulsion.
Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé. Il retient qu'il s'agit d'un cas de peu
de gravité et qu'une expulsion n'entre dès lors pas en considération. La loi ne règle pas
la question de savoir si l'on se trouve ou non en présence d'un cas de peu de gravité
(article 148a alinéa 2 CP). Dans l'intérêt de la sécurité du droit, il est en principe indiqué
de fixer certaines limites chiffrées. Il convient de respecter simultanément les prescriptions du Message du Conseil fédéral et de tenir compte d'autres éléments déterminants
pour l'appréciation de la culpabilité de l'auteur. En se basant sur le Message et les avis
de doctrine, le Tribunal fédéral fixe un seuil de 3'000 francs quant au montant du délit, en
deçà duquel il y a toujours lieu de retenir un cas de peu de gravité. Lorsque ce montant
est supérieur à 36'000 francs, il ne s'agit en règle générale plus d'un cas de peu de gravité. Pour les montants intermédiaires, un examen approfondi des circonstances particulières du cas concret s'impose. La culpabilité peut sembler moindre lorsque l'obtention
illicite de la prestation a été de courte durée, que le comportement de l'auteur ne traduit
pas une intention marquée d'enfreindre la loi ou qu'on peut comprendre ses motivations
ou ses buts. Il est à noter qu'en cas de procédé astucieux de l'auteur, il convient d'examiner, indépendamment du montant du délit, si les éléments constitutifs de l'infraction
d'escroquerie sont réalisés et si une expulsion doit par conséquent être prononcée.
En l'espèce, le recourant n'a passé sous silence qu'un unique versement ; les services
sociaux avaient connaissance de l'existence de l'avoir de libre passage. L'intéressé
devait s'attendre à ce que le versement soit découvert et que la problématique soit abordée. Il a volontairement présenté les justificatifs correspondants lorsque cela lui a été
demandé. Dans l'ensemble, l'intention de l'auteur d'enfreindre la loi peut être considérée
comme relativement peu marquée. Il s'agit ainsi en définitive d'un cas de peu de gravité,
la question de l'expulsion ne doit par conséquent pas être examinée. L'instance précédente devra rendre un verdict de culpabilité en lien avec un cas de peu de gravité et fixer
une peine appropriée.
| Losanna, 1° giugno 2023
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 27 aprile 2023 (6B_1108/2021)
Ottenimento illecito di prestazioni di un'assicurazione sociale o
dell'aiuto sociale: definiti i criteri per i casi poco gravi
Il Tribunale federale definisce i criteri per valutare se l'ottenimento illecito di
prestazioni di un'assicurazione sociale o dell'aiuto sociale può costituire un caso
poco grave, che non giustifica quindi l'espulsione. Sussiste sempre un caso poco
grave se l'importo del reato è inferiore a 3'000 franchi; non sussiste di norma un caso
poco grave se tale importo supera i 36'000 franchi. Per gli importi compresi tra 3'000
e 36'000 franchi occorre esaminare nel caso particolare se sussiste un caso poco
grave.
Un beneficiario straniero dell'aiuto sociale ha riscosso averi di libero passaggio per un
importo di 18'400 franchi senza comunicarlo ai servizi sociali. Su richiesta di questi
ultimi, ha poi presentato i giustificativi del versamento della prestazione di libero
passaggio. Nel 2019, il Tribunale distrettuale di Zurigo lo ha condannato a una pena
pecuniaria per ottenimento illecito di prestazioni di un'assicurazione sociale o dell'aiuto
sociale (articolo 148a capoverso 1 del Codice penale, CP) e ha ordinato la sua
espulsione per un periodo di cinque anni. Il Tribunale di appello del Canton Zurigo ha
confermato la condanna e l'espulsione.
Il Tribunale federale accoglie il ricorso dell'interessato e giunge alla conclusione che si
tratta di un caso poco grave, il che esclude l'espulsione. La legge non disciplina i criteri
per decidere se un caso è poco grave (articolo 148a capoverso 2 CP). Nell'interesse
della sicurezza del diritto, è in linea di principio opportuno stabilire alcuni limiti numerici.
Nel contempo, è importante ottemperare ai requisiti definiti nel Messaggio del Consiglio
federale e includere nella valutazione altre circostanze rilevanti ai fini di determinare la
colpevolezza. Tenendo conto del Messaggio e della dottrina, il Tribunale federale
stabilisce che se l'importo del reato è inferiore a 3'000 franchi si tratta sempre di un caso
poco grave. Se l'importo supera i 36'000 franchi, di norma non si tratterà più di un caso
poco grave. Per gli importi compresi tra 3'000 e 36'000 franchi, occorre procedere a un
esame approfondito delle circostanze del caso specifico. La colpevolezza può essere più
lieve se la durata dell'ottenimento illecito di prestazioni è stata breve, se il
comportamento dell'autore denota un'esigua energia criminale oppure se i suoi motivi e
obiettivi sono comprensibili. Va inoltre rilevato che, se il reato è stato commesso con
astuzia, si deve esaminare se, indipendentemente dall'importo del reato, è adempiuta la
fattispecie della truffa e se si impone quindi la pronuncia dell'espulsione.
Nel caso specifico, il ricorrente ha sottaciuto unicamente la riscossione di un unico
versamento; i servizi sociali erano a conoscenza dell'esistenza degli averi di libero
passaggio. L'interessato doveva quindi attendersi a che il versamento sarebbe stato
scoperto e l'argomento affrontato. Quando gli sono stati richiesti, egli ha volontariamente
presentato i giustificativi. Nel complesso, il comportamento dell'autore denota un'energia
criminale relativamente contenuta. Si tratta pertanto di un caso poco grave, il che rende
superfluo l'esame dell'espulsione. L'istanza precedente dovrà dichiarare il ricorrente
autore colpevole, ritenendo un caso poco grave, e stabilire una pena adeguata.
| 3 |
8C_152_2019_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 14. Januar 2020
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. Januar 2020 (8C_152/2019)
Zürcher Sozialhilfegesetz: Beschwerde gegen neue Regelung
abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerde gegen die 2019 vom Zürcher Kantonsrat
beschlossene Änderung des kantonalen Sozialhilfegesetzes ab, wonach Auflagen
und Weisungen nicht selbstständig angefochten werden können. Der fraglichen
Bestimmung kann ein Sinn zugemessen werden, der sich mit der verfassungsmässigen Rechtsweggarantie vereinbaren lässt.
Gemäss § 21 des Sozialhilfegesetzes des Kantons Zürich vom 14. Juni 1981 darf die
wirtschaftliche Hilfe mit Auflagen und Weisungen verbunden werden. Am 21. Januar
2019 beschloss der Kantonsrat des Kantons Zürich eine Ergänzung dieser Bestimmung
mit folgendem Wortlaut: "Auflagen und Weisungen sind nicht selbstständig anfechtbar."
Mehrere Organisationen sowie drei Privatpersonen gelangten dagegen ans Bundesgericht und beantragten die Aufhebung der neuen Regelung. Mit Verfügung vom 20. Mai
2019 gewährte das Bundesgericht der Beschwerde die aufschiebende Wirkung.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde in seiner öffentlichen Beratung vom Dienstag
ab, soweit es darauf eintritt. Der fraglichen Bestimmung kann ein Sinn zugemessen
werden, der sich mit der Rechtsweggarantie von Artikel 29a der Bundesverfassung vereinbaren lässt. Die Rechtsweggarantie gibt jeder Person bei Rechtsstreitigkeiten Anspruch auf Beurteilung durch eine richterliche Behörde. Betroffenen Personen droht in
aller Regel kein irreparabler Nachteil, wenn sie eine als Zwischenentscheid geltende
sozialhilfrechtliche Auflage oder Weisung nicht sofort selbstständig anfechten können.
Ihre Rechtmässigkeit kann vom Gericht geprüft werden, wenn wegen eines Verstosses
gegen Auflagen oder Weisungen die Leistungen gekürzt werden und dieser Endentscheid angefochten wird. Ob eine Auflage oder Weisung rechtmässig ist, kann vom
Gericht dabei in gleicher Weise beurteilt werden wie bei einer sofortigen Anfechtung des
Zwischenentscheids. Zwar ist nicht zu verkennen, dass der ganz überwiegende Teil der
von der neuen Regelung betroffenen Personen in einer schwierigen finanziellen
Situation steckt, welche bereits durch eine verzögerte Auszahlung der Sozialhilfeleistungen noch verschärft wird. Dieser Aspekt ist indessen bei der Frage mitzuberücksichtigen, ob der Beschwerde gegen eine Sanktionierung aufschiebende Wirkung
zukommt oder diese entzogen werden soll. Zudem erscheint es als wünschenswert,
dass das Gericht solche Verfahren auf Antrag besonders rasch behandelt. Dass in
speziell gelagerten Fällen wegen einer sozialhilferechtlichen Auflage oder Weisung ein
irreparabler Nachteil droht, kann zwar nicht vollständig ausgeschlossen werden. Wo
dies der Fall ist, muss deren sofortige Anfechtung vor kantonalem Gericht möglich sein.
Allerdings ist kein Fall ersichtlich, in dem das Bundesgericht einen solchen Nachteil in
einem sozialhilferechtlichen Kontext bisher bejaht hätte. Die ungewisse Möglichkeit,
dass sich die fragliche Bestimmung in besonders gelagerten Einzelfällen als verfassungswidrig auswirken könnte, vermag ein Eingreifen des Bundesgerichts im Rahmen
der abstrakten Normenkontrolle nicht zu rechtfertigen. Als unbegründet erweist sich im
Weiteren auch die geltend gemachte Verletzung des Rechtsgleichheitsgebots.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 14 janvier 2020
Pas d'embargo
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 janvier 2020 (8C_152/2019)
Loi zurichoise sur l'aide sociale : rejet du recours contre la
nouvelle réglementation
Le Tribunal fédéral rejette le recours contre la modification de la loi cantonale sur
l'aide sociale adoptée par le Grand Conseil du canton de Zurich en 2019, selon
laquelle les obligations et injonctions ne peuvent pas être contestées de manière
indépendante. On peut donner à la disposition en question un sens compatible avec
la garantie constitutionnelle de l'accès au juge.
Selon le paragraphe 21 de la loi sur l'aide sociale du canton de Zurich du 14 juin 1981,
l'aide économique peut être soumise à des obligations et à des injonctions. Le 21 janvier
2019, le Grand Conseil du canton de Zurich a décidé de compléter cette disposition
dans les termes suivants : « Les obligations et les injonctions ne peuvent pas être
contestées de manière indépendante ». Plusieurs organisations et trois particuliers ont
déposé un recours devant le Tribunal fédéral et ont demandé l'abrogation de la nouvelle
réglementation. Dans une ordonnance du 20 mai 2019, le Tribunal fédéral a accordé
l'effet suspensif au recours.
Lors de sa délibération publique de mardi, le Tribunal fédéral rejette le recours dans la
mesure où il est recevable. La disposition en question peut se voir attribuer un sens
compatible avec la garantie de l'accès au juge prévue à l'article 29a de la Constitution
fédérale. La garantie de l'accès au juge donne à toute personne le droit d'être jugée par
une autorité judiciaire en cas de litige. En règle générale, les personnes concernées ne
sont pas menacées d'un préjudice irréparable si elles ne peuvent pas contester
immédiatement et de manière indépendante une obligation ou une injonction en matière
d'assistance sociale, laquelle est considérée comme une décision incidente. Leur
conformité au droit peut être examinée par le tribunal si les prestations sont réduites en
raison d'une violation des obligations ou des injonctions et que cette décision finale est
contestée. Le tribunal peut examiner si une obligation ou une injonction est licite de la
même manière que dans le cas d'une contestation immédiate de la décision incidente.
Certes, on ne peut ignorer que la grande majorité des personnes concernées par la
nouvelle réglementation se trouvent dans une situation financière difficile, déjà aggravée
par le retard de paiement des prestations d'assistance sociale. Toutefois, cet aspect doit
également être pris en compte lors de l'examen de la question de savoir si le recours
contre une sanction doit avoir un effet suspensif ou si ce dernier doit être retiré. De plus,
il semble souhaitable que le tribunal traite, sur demande, ces procédures particulièrement rapidement. On ne peut totalement exclure le risque, dans des cas particuliers,
d'un préjudice irréparable en raison d'une obligation ou d'une injonction en vertu de la
loi sur l'aide sociale. Si tel est le cas, il doit être possible de le contester immédiatement
devant le tribunal cantonal. Toutefois, il n'y a pas de cas apparent jusqu'à présent dans
lequel le Tribunal fédéral aurait admis un tel préjudice dans le contexte du droit de l'aide
sociale. La possibilité incertaine que la disposition en question puisse s'avérer contraire
à la Constitution dans des cas particuliers ne peut pas justifier l'intervention du Tribunal
fédéral dans le cadre du contrôle abstrait des normes. En outre, la violation alléguée du
principe de l'égalité de traitement s'avère également infondée.
| 2 |
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8C_152_2019_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 14. Januar 2020
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. Januar 2020 (8C_152/2019)
Zürcher Sozialhilfegesetz: Beschwerde gegen neue Regelung
abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerde gegen die 2019 vom Zürcher Kantonsrat
beschlossene Änderung des kantonalen Sozialhilfegesetzes ab, wonach Auflagen
und Weisungen nicht selbstständig angefochten werden können. Der fraglichen
Bestimmung kann ein Sinn zugemessen werden, der sich mit der verfassungsmässigen Rechtsweggarantie vereinbaren lässt.
Gemäss § 21 des Sozialhilfegesetzes des Kantons Zürich vom 14. Juni 1981 darf die
wirtschaftliche Hilfe mit Auflagen und Weisungen verbunden werden. Am 21. Januar
2019 beschloss der Kantonsrat des Kantons Zürich eine Ergänzung dieser Bestimmung
mit folgendem Wortlaut: "Auflagen und Weisungen sind nicht selbstständig anfechtbar."
Mehrere Organisationen sowie drei Privatpersonen gelangten dagegen ans Bundesgericht und beantragten die Aufhebung der neuen Regelung. Mit Verfügung vom 20. Mai
2019 gewährte das Bundesgericht der Beschwerde die aufschiebende Wirkung.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde in seiner öffentlichen Beratung vom Dienstag
ab, soweit es darauf eintritt. Der fraglichen Bestimmung kann ein Sinn zugemessen
werden, der sich mit der Rechtsweggarantie von Artikel 29a der Bundesverfassung vereinbaren lässt. Die Rechtsweggarantie gibt jeder Person bei Rechtsstreitigkeiten Anspruch auf Beurteilung durch eine richterliche Behörde. Betroffenen Personen droht in
aller Regel kein irreparabler Nachteil, wenn sie eine als Zwischenentscheid geltende
sozialhilfrechtliche Auflage oder Weisung nicht sofort selbstständig anfechten können.
Ihre Rechtmässigkeit kann vom Gericht geprüft werden, wenn wegen eines Verstosses
gegen Auflagen oder Weisungen die Leistungen gekürzt werden und dieser Endentscheid angefochten wird. Ob eine Auflage oder Weisung rechtmässig ist, kann vom
Gericht dabei in gleicher Weise beurteilt werden wie bei einer sofortigen Anfechtung des
Zwischenentscheids. Zwar ist nicht zu verkennen, dass der ganz überwiegende Teil der
von der neuen Regelung betroffenen Personen in einer schwierigen finanziellen
Situation steckt, welche bereits durch eine verzögerte Auszahlung der Sozialhilfeleistungen noch verschärft wird. Dieser Aspekt ist indessen bei der Frage mitzuberücksichtigen, ob der Beschwerde gegen eine Sanktionierung aufschiebende Wirkung
zukommt oder diese entzogen werden soll. Zudem erscheint es als wünschenswert,
dass das Gericht solche Verfahren auf Antrag besonders rasch behandelt. Dass in
speziell gelagerten Fällen wegen einer sozialhilferechtlichen Auflage oder Weisung ein
irreparabler Nachteil droht, kann zwar nicht vollständig ausgeschlossen werden. Wo
dies der Fall ist, muss deren sofortige Anfechtung vor kantonalem Gericht möglich sein.
Allerdings ist kein Fall ersichtlich, in dem das Bundesgericht einen solchen Nachteil in
einem sozialhilferechtlichen Kontext bisher bejaht hätte. Die ungewisse Möglichkeit,
dass sich die fragliche Bestimmung in besonders gelagerten Einzelfällen als verfassungswidrig auswirken könnte, vermag ein Eingreifen des Bundesgerichts im Rahmen
der abstrakten Normenkontrolle nicht zu rechtfertigen. Als unbegründet erweist sich im
Weiteren auch die geltend gemachte Verletzung des Rechtsgleichheitsgebots.
| Lausanne, le 14 janvier 2020
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 janvier 2020 (8C_152/2019)
Loi zurichoise sur l'aide sociale : rejet du recours contre la
nouvelle réglementation
Le Tribunal fédéral rejette le recours contre la modification de la loi cantonale sur
l'aide sociale adoptée par le Grand Conseil du canton de Zurich en 2019, selon
laquelle les obligations et injonctions ne peuvent pas être contestées de manière
indépendante. On peut donner à la disposition en question un sens compatible avec
la garantie constitutionnelle de l'accès au juge.
Selon le paragraphe 21 de la loi sur l'aide sociale du canton de Zurich du 14 juin 1981,
l'aide économique peut être soumise à des obligations et à des injonctions. Le 21 janvier
2019, le Grand Conseil du canton de Zurich a décidé de compléter cette disposition
dans les termes suivants : « Les obligations et les injonctions ne peuvent pas être
contestées de manière indépendante ». Plusieurs organisations et trois particuliers ont
déposé un recours devant le Tribunal fédéral et ont demandé l'abrogation de la nouvelle
réglementation. Dans une ordonnance du 20 mai 2019, le Tribunal fédéral a accordé
l'effet suspensif au recours.
Lors de sa délibération publique de mardi, le Tribunal fédéral rejette le recours dans la
mesure où il est recevable. La disposition en question peut se voir attribuer un sens
compatible avec la garantie de l'accès au juge prévue à l'article 29a de la Constitution
fédérale. La garantie de l'accès au juge donne à toute personne le droit d'être jugée par
une autorité judiciaire en cas de litige. En règle générale, les personnes concernées ne
sont pas menacées d'un préjudice irréparable si elles ne peuvent pas contester
immédiatement et de manière indépendante une obligation ou une injonction en matière
d'assistance sociale, laquelle est considérée comme une décision incidente. Leur
conformité au droit peut être examinée par le tribunal si les prestations sont réduites en
raison d'une violation des obligations ou des injonctions et que cette décision finale est
contestée. Le tribunal peut examiner si une obligation ou une injonction est licite de la
même manière que dans le cas d'une contestation immédiate de la décision incidente.
Certes, on ne peut ignorer que la grande majorité des personnes concernées par la
nouvelle réglementation se trouvent dans une situation financière difficile, déjà aggravée
par le retard de paiement des prestations d'assistance sociale. Toutefois, cet aspect doit
également être pris en compte lors de l'examen de la question de savoir si le recours
contre une sanction doit avoir un effet suspensif ou si ce dernier doit être retiré. De plus,
il semble souhaitable que le tribunal traite, sur demande, ces procédures particulièrement rapidement. On ne peut totalement exclure le risque, dans des cas particuliers,
d'un préjudice irréparable en raison d'une obligation ou d'une injonction en vertu de la
loi sur l'aide sociale. Si tel est le cas, il doit être possible de le contester immédiatement
devant le tribunal cantonal. Toutefois, il n'y a pas de cas apparent jusqu'à présent dans
lequel le Tribunal fédéral aurait admis un tel préjudice dans le contexte du droit de l'aide
sociale. La possibilité incertaine que la disposition en question puisse s'avérer contraire
à la Constitution dans des cas particuliers ne peut pas justifier l'intervention du Tribunal
fédéral dans le cadre du contrôle abstrait des normes. En outre, la violation alléguée du
principe de l'égalité de traitement s'avère également infondée.
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8C_163_2018_2019_02_22_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 22. Februar 2019
Embargo: 22. Februar 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. Januar 2019 (8C_163/2018)
Wiedereingliederung von IV-Rentenbezügern
IV-Rentenbezüger mit Eingliederungspotential haben nicht nur einen Anspruch,
sondern auch eine Pflicht, an zumutbaren Wiedereingliederungsmassnahmen teilzunehmen. Die Bereitschaft zur Durchführung der Massnahmen wird nicht vorausgesetzt. Auch ist kein Revisionsgrund notwendig, um Eingliederungsmassnahmen
anordnen zu können.
2017 hob die IV-Stelle des Kantons Uri den Rentenanspruch einer Rentenbezügerin auf,
nachdem diese ein Belastbarkeitstraining im Sinne einer Wiedereingliederungsmassnahme abgebrochen und trotz Mahn- und Bedenkzeitverfahren nicht wieder aufgenommen hatte. Das Obergericht des Kantons Uri wies die dagegen erhobene Beschwerde
ab.
Auch das Bundesgericht weist die dagegen erhobene Beschwerde der Betroffenen ab.
Es kommt in seinem Urteil zum Schluss, dass IV-Rentenbezüger mit Eingliederungspotential auch bei fehlendem Revisiongsgrund nicht nur berechtigt, sondern auch
verpflichtet sind, an zumutbaren Massnahmen aktiv teilzunehmen. Die Teilnahme an
den Wiedereingliederungsmassnahmen ist somit nicht in das Belieben der rentenbeziehenden Person gestellt. Nach Artikel 7 Absatz 2 des Bundesgesetzes über die Invalidenversicherung (IVG) muss die versicherte Person an allen zumutbaren Massnahmen,
die zur Eingliederung ins Erwerbsleben dienen, aktiv teilnehmen. Die Rechtsprechung
des Bundesgerichts stand bisher immer im Zusammenhang mit der Geltendmachung
des Anspruchs auf Eingliederungsmassnahmen seitens der versicherten Person. Ob
auch eine Mitwirkungspflicht der rentenbeziehenden Person besteht, wenn die IV-Stelle
dies verlangt, hatte das Bundesgericht seit Inkrafttreten der 6. IV-Revision und damit der
Einführung von Artikel 8a IVG noch nicht zu entscheiden. Das Ergebnis des Bundesgerichts deckt sich mit der Stossrichtung der IV-Revisionen 5 und 6. Die Invalidenversicherung soll sich von einer Rentenversicherung zu einer Eingliederungsversicherung
entwickeln ("Eingliederung aus Rente"). Ging es in der 5. IV-Revision primär um die Vermeidung unnötiger neuer Renten, so sollte mit der 6. Revision die Zahl bestehender
Renten verringert werden.
Im konkret zu beurteilenden Fall besteht Aussicht auf eine mittels Wiedereingliederungsmassnahmen wesentlich verbesserte beziehungsweise wiederhergestellte Erwerbsfähigkeit. Weder die Rentendauer noch das Alter machen die Wiedereingliederungsmassnahmen unzumutbar. Die Frage, ob die Rente allenfalls wieder ausgerichtet werden
kann, sobald die versicherte Person sich künftig zur Teilnahme an Wiedereingliederungsmassnahmen verpflichtet, musste das Bundesgericht im konkreten Fall nicht beantworten.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 22 février 2019
Embargo : 22 février 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 janvier 2019 (8C_163/2018)
Nouvelle réadaptation des bénéficiaires de rente AI
Les bénéficiaires de rentes AI présentant un potentiel de réadaptation n'ont pas
seulement un droit, mais également un devoir de participer à des mesures de
nouvelle réadaptation raisonnables. La volonté de participer à de telles mesures
n'est pas une condition préalable. Un motif de révision n'est pas non plus nécessaire
afin d'ordonner des mesures de réadaptation.
En 2017, l'office AI du canton d'Uri a supprimé le droit à la rente d'une assurée, après
que celle-ci eut interrompu une mesure de réadaptation, sous la forme d'un entraînement à l'endurance, et qu'elle ne l'eut pas repris, malgré une mise en demeure avec
délai de réflexion. La Cour suprême du canton d'Uri a rejeté le recours formé contre
cette décision.
Le Tribunal fédéral rejette à son tour le recours formé contre ce jugement. Il arrive à la
conclusion que les bénéficiaires de rentes AI avec un potentiel de réadaptation ont non
seulement un droit, mais également un devoir de participer activement à des mesures
raisonnables, même en l'absence d'un motif de révision. La participation à des mesures
de nouvelle réadaptation n'est dès lors pas une option pour la personne bénéficiaire
d'une rente. Selon l'article 7 alinéa 2 de la loi fédérale sur l'assurance-invalidité (LAI), la
personne assurée doit participer activement à la mise en oeuvre de toutes les mesures
raisonnablement exigibles contribuant à sa réadaptation à la vie professionnelle. Jusque-là, la jurisprudence du Tribunal fédéral concernant les mesures de réadaptation a
toujours concerné la revendication de telles mesures par la personne assurée. Le
Tribunal fédéral n'a pas encore eu à décider si, depuis l'entrée en vigueur de la 6 ème
révision de l'AI, notamment de l'article 8a LAI, la personne au bénéfice d'une rente a
également un devoir de collaborer lorsque l'office AI l'exige. La conclusion à laquelle
arrive le Tribunal fédéral va dans le sens des 5 ème et 6ème révisions de l'AI. L'assuranceinvalidité doit passer d'une assurance de rentes à une assurance de réadaptation (« la
rente, passerelle vers la réinsertion »). Si la 5ème révision de l'AI avait essentiellement
pour but d'éviter l'octroi de nouvelles rentes inutiles, la 6 ème révision de l'AI devait quant
à elle permettre de réduire le nombre de rentes existantes.
Dans le cas d'espèce, la perspective d'améliorer nettement, respectivement de rétablir
la capacité de gain grâce à des mesures de nouvelle réadaptation existe. Ni la durée de
la rente, ni l'âge ne rendent les mesures de nouvelle réadaptation inexigibles. Le
Tribunal fédéral n'a pas eu à se prononcer sur la question de savoir si la rente pouvait,
le cas échéant, être à nouveau versée dès que la personne assurée prendrait part aux
mesures de nouvelle réadaptation.
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8C_163_2018_2019_02_22_T_{lang} | Lausanne, 22. Februar 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. Januar 2019 (8C_163/2018)
Wiedereingliederung von IV-Rentenbezügern
IV-Rentenbezüger mit Eingliederungspotential haben nicht nur einen Anspruch,
sondern auch eine Pflicht, an zumutbaren Wiedereingliederungsmassnahmen teilzunehmen. Die Bereitschaft zur Durchführung der Massnahmen wird nicht vorausgesetzt. Auch ist kein Revisionsgrund notwendig, um Eingliederungsmassnahmen
anordnen zu können.
2017 hob die IV-Stelle des Kantons Uri den Rentenanspruch einer Rentenbezügerin auf,
nachdem diese ein Belastbarkeitstraining im Sinne einer Wiedereingliederungsmassnahme abgebrochen und trotz Mahn- und Bedenkzeitverfahren nicht wieder aufgenommen hatte. Das Obergericht des Kantons Uri wies die dagegen erhobene Beschwerde
ab.
Auch das Bundesgericht weist die dagegen erhobene Beschwerde der Betroffenen ab.
Es kommt in seinem Urteil zum Schluss, dass IV-Rentenbezüger mit Eingliederungspotential auch bei fehlendem Revisiongsgrund nicht nur berechtigt, sondern auch
verpflichtet sind, an zumutbaren Massnahmen aktiv teilzunehmen. Die Teilnahme an
den Wiedereingliederungsmassnahmen ist somit nicht in das Belieben der rentenbeziehenden Person gestellt. Nach Artikel 7 Absatz 2 des Bundesgesetzes über die Invalidenversicherung (IVG) muss die versicherte Person an allen zumutbaren Massnahmen,
die zur Eingliederung ins Erwerbsleben dienen, aktiv teilnehmen. Die Rechtsprechung
des Bundesgerichts stand bisher immer im Zusammenhang mit der Geltendmachung
des Anspruchs auf Eingliederungsmassnahmen seitens der versicherten Person. Ob
auch eine Mitwirkungspflicht der rentenbeziehenden Person besteht, wenn die IV-Stelle
dies verlangt, hatte das Bundesgericht seit Inkrafttreten der 6. IV-Revision und damit der
Einführung von Artikel 8a IVG noch nicht zu entscheiden. Das Ergebnis des Bundesgerichts deckt sich mit der Stossrichtung der IV-Revisionen 5 und 6. Die Invalidenversicherung soll sich von einer Rentenversicherung zu einer Eingliederungsversicherung
entwickeln ("Eingliederung aus Rente"). Ging es in der 5. IV-Revision primär um die Vermeidung unnötiger neuer Renten, so sollte mit der 6. Revision die Zahl bestehender
Renten verringert werden.
Im konkret zu beurteilenden Fall besteht Aussicht auf eine mittels Wiedereingliederungsmassnahmen wesentlich verbesserte beziehungsweise wiederhergestellte Erwerbsfähigkeit. Weder die Rentendauer noch das Alter machen die Wiedereingliederungsmassnahmen unzumutbar. Die Frage, ob die Rente allenfalls wieder ausgerichtet werden
kann, sobald die versicherte Person sich künftig zur Teilnahme an Wiedereingliederungsmassnahmen verpflichtet, musste das Bundesgericht im konkreten Fall nicht beantworten.
| Lausanne, le 22 février 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 janvier 2019 (8C_163/2018)
Nouvelle réadaptation des bénéficiaires de rente AI
Les bénéficiaires de rentes AI présentant un potentiel de réadaptation n'ont pas
seulement un droit, mais également un devoir de participer à des mesures de
nouvelle réadaptation raisonnables. La volonté de participer à de telles mesures
n'est pas une condition préalable. Un motif de révision n'est pas non plus nécessaire
afin d'ordonner des mesures de réadaptation.
En 2017, l'office AI du canton d'Uri a supprimé le droit à la rente d'une assurée, après
que celle-ci eut interrompu une mesure de réadaptation, sous la forme d'un entraînement à l'endurance, et qu'elle ne l'eut pas repris, malgré une mise en demeure avec
délai de réflexion. La Cour suprême du canton d'Uri a rejeté le recours formé contre
cette décision.
Le Tribunal fédéral rejette à son tour le recours formé contre ce jugement. Il arrive à la
conclusion que les bénéficiaires de rentes AI avec un potentiel de réadaptation ont non
seulement un droit, mais également un devoir de participer activement à des mesures
raisonnables, même en l'absence d'un motif de révision. La participation à des mesures
de nouvelle réadaptation n'est dès lors pas une option pour la personne bénéficiaire
d'une rente. Selon l'article 7 alinéa 2 de la loi fédérale sur l'assurance-invalidité (LAI), la
personne assurée doit participer activement à la mise en oeuvre de toutes les mesures
raisonnablement exigibles contribuant à sa réadaptation à la vie professionnelle. Jusque-là, la jurisprudence du Tribunal fédéral concernant les mesures de réadaptation a
toujours concerné la revendication de telles mesures par la personne assurée. Le
Tribunal fédéral n'a pas encore eu à décider si, depuis l'entrée en vigueur de la 6 ème
révision de l'AI, notamment de l'article 8a LAI, la personne au bénéfice d'une rente a
également un devoir de collaborer lorsque l'office AI l'exige. La conclusion à laquelle
arrive le Tribunal fédéral va dans le sens des 5 ème et 6ème révisions de l'AI. L'assuranceinvalidité doit passer d'une assurance de rentes à une assurance de réadaptation (« la
rente, passerelle vers la réinsertion »). Si la 5ème révision de l'AI avait essentiellement
pour but d'éviter l'octroi de nouvelles rentes inutiles, la 6 ème révision de l'AI devait quant
à elle permettre de réduire le nombre de rentes existantes.
Dans le cas d'espèce, la perspective d'améliorer nettement, respectivement de rétablir
la capacité de gain grâce à des mesures de nouvelle réadaptation existe. Ni la durée de
la rente, ni l'âge ne rendent les mesures de nouvelle réadaptation inexigibles. Le
Tribunal fédéral n'a pas eu à se prononcer sur la question de savoir si la rente pouvait,
le cas échéant, être à nouveau versée dès que la personne assurée prendrait part aux
mesures de nouvelle réadaptation.
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8C_228_2018_2019_01_31_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 31. Januar 2019
Embargo: 31. Januar 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 22. Januar 2019 (8C_228/2018)
Verbilligung der Krankenkassenprämien: Einkommensgrenze im
Kanton Luzern 2017 ist zu tief
Die Einkommensgrenze zur Verbilligung der Krankenkassenprämien von Kindern
und jungen Erwachsenen wurde im Kanton Luzern für das Jahr 2017 mit 54'000
Franken zu tief angesetzt. Es ist mit Sinn und Zweck der bundesrechtlichen
Vorgaben nicht vereinbar, wenn nur gerade der unterste Bereich der "mittleren Einkommen" in den Genuss einer Prämienverbilligung kommt. Das Bundesgericht
heisst die Beschwerde mehrerer Privatpersonen gut.
Gemäss dem Bundesgesetz über die Krankenversicherung (KVG) gewähren die
Kantone Versicherten in bescheidenen wirtschaftlichen Verhältnissen Verbilligungen für
Krankenkassenprämien. Für untere und mittlere Einkommen verbilligen die Kantone die
Prämien von Kindern und jungen Erwachsenen in Ausbildung um mindestens 50
Prozent (gemäss der bis Ende 2018 geltenden Fassung von Artikel 65 Absatz 1 bis KVG).
Der Regierungsrat des Kantons Luzern hatte für das Jahr 2017 die massgebende
Einkommensgrenze für die hälftige Verbilligung der Krankenkassenprämien für Kinder
und junge Erwachsene rückwirkend auf 54'000 Franken festgelegt (Nettoeinkommen
gemäss Steuererklärung mit bestimmten Aufrechnungen und Abzügen). Das Luzerner
Kantonsgericht wies einen von mehreren Privatpersonen eingereichten Antrag auf Prüfung der fraglichen Verordnungsregelung ab.
Das Bundesgericht heisst ihre Beschwerde gut und hebt die entsprechenden Bestimmungen der Prämienverbilligungsverordnung des Kantons Luzern für das Jahr 2017 auf.
Es kommt zum Schluss, dass die Einkommensgrenze von 54'000 Franken für einen
Anspruch auf Verbilligung der Prämien von Kindern und jungen Erwachsenen zu tief angesetzt ist und vor Bundesrecht nicht standhält. Zwar geniessen die Kantone eine
erhebliche Entscheidungsfreiheit bei der Definition des im KVG verwendeten Begriffs
der "unteren und mittleren Einkommen", für welche nach Bundesrecht die Prämien
verbilligt werden sollen. Die Autonomie der Kantone wird allerdings dadurch beschränkt,
dass ihre Ausführungsbestimmungen zur Prämienverbilligung nicht gegen Sinn und
Geist der Bundesgesetzgebung verstossen und deren Zweck nicht beeinträchtigen
dürfen. Wie das Kantonsgericht in seinem Entscheid gestützt auf statistische Werte
festgestellt hat, betrug das mittlere Reineinkommen von verheirateten Paaren mit
Kindern im Kanton Luzern im Jahr 2015 rund 86'800 Franken. Die obere Grenze der
"mittleren Einkommen" lag bei rund 130'300 Franken, die untere Grenze bei rund 60'800
Franken. Nachdem bei der Berechnung des massgebenden Einkommens für die
Prämienverbilligung im Kanton Luzern vom Nettoeinkommen pro Kind pauschal 9'000
Franken abzuziehen sind, besteht ein Anspruch auf Prämienverbilligung bei Eltern mit
einem Kind bis zu einem massgebenden Einkommen von 63'000 Franken. Die im
Kanton Luzern für die Prämienverbilligung im Jahr 2017 geltende Einkommensgrenze
erfasst damit nur gerade den tiefsten Bereich der mittleren Einkommen. In der
bundesrechtlichen Regelung war mit dem Begriff "mittlere Einkommen" jedoch nicht nur
diese unterste Bandbreite gemeint. In den Debatten der eidgenössischen Räte zur
Prämienverbilligung wurde mehrfach betont, dass neu Familien mit mittleren
Einkommen respektive bis in den Mittelstand hinein durch die Prämienverbilligung entlastet werden sollten. Selbst unter Achtung der Autonomie der Kantone widerspricht die
Einkommensgrenze von 54'000 Franken Sinn und Geist des Bundesrechts, da nur ein
verschwindend kleiner Teil des Spektrums der mittleren Einkommen in den Genuss der
Prämienverbilligung für Kinder und junge Erwachsene kommt. Die festgelegte Einkommensgrenze unterläuft den angestrebten Zweck und ist deshalb als bundesrechtswidrig
aufzuheben.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 31 janvier 2019
Embargo : 31 janvier 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 22 janvier 2019 (8C_228/2018)
Réduction des primes d'assurance-maladie : la limite de revenu
dans le canton de Lucerne pour 2017 est trop basse
Dans le canton de Lucerne, la limite de revenu pour la réduction des primes
d'assurance-maladie des enfants et des jeunes adultes a été fixée à 54'000 francs
pour 2017, ce qui est trop bas. Le fait que seule la couche inférieure des « moyens
revenus » bénéficie d'une réduction des primes n'est pas compatible avec le sens et
le but de la législation de droit fédéral. Le Tribunal fédéral admet le recours de
plusieurs personnes privées.
Selon la loi sur l'assurance-maladie (LAMal), les cantons accordent une réduction de
primes aux assurés de condition économique modeste. Pour les bas et moyens revenus, les cantons réduisent de 50 % au moins les primes des enfants et des jeunes
adultes en formation (article 65 alinéa 1 bis LAMal dans sa version en vigueur jusqu'à fin
2018). Pour 2017, le Conseil d'Etat du canton de Lucerne a fixé rétroactivement à
54'000 francs la limite de revenu déterminante pour la réduction de moitié des primes
d'assurance-maladie des enfants et des jeunes adultes en 2017 (revenu net selon la
déclaration d'impôt, avec les compensations et les déductions). Le Tribunal cantonal du
canton de Lucerne a rejeté le recours déposé par plusieurs personnes privées contre la
réglementation litigieuse.
Le Tribunal fédéral admet le recours de ces personnes et annule les dispositions
correspondantes de l'ordonnance lucernoise sur la réduction des primes pour l'année
2017. Il arrive à la conclusion que la limite de revenu de 54'000 francs pour la réduction
des primes des enfants et des jeunes adultes est trop basse et qu'elle est contraire au
droit fédéral. Les cantons disposent certes d'une très grande liberté de décision pour
définir les termes « bas et moyens revenus » pour lesquels une réduction des primes
est accordée selon la LAMal. Leur autonomie est toutefois limitée par le fait que leurs
dispositions d'application en matière de réduction des primes ne sauraient violer le sens
et l'esprit de la législation fédérale, ni porter atteinte à son but. Se basant sur des
valeurs statistiques, le Tribunal cantonal a conclu que le revenu net moyen des couples
mariés avec enfants dans le canton de Lucerne était de l'ordre de 86'800 francs en
2015. La limite supérieure pour les revenus moyens était d'environ 130'300 francs, la
limite inférieure de 60'800 francs. Etant donné que pour calculer le revenu ouvrant droit
à la réduction des primes dans le canton de Lucerne, il fallait déduire du revenu net un
montant forfaitaire de 9'000 francs, les parents ayant un enfant avaient droit à une
réduction des primes pour autant que leur revenu ne dépassât pas 63'000 francs. La
limite de revenu ouvrant droit à une réduction des primes dans le canton de Lucerne
pour 2017 tenait ainsi seulement compte des revenus se situant dans la fourchette
inférieure du revenu moyen. Dans la réglementation fédérale cependant, le terme
« moyens revenus » ne se réfère pas seulement à cette fourchette inférieure. Lors des
débats des Chambres fédérales, il a été souligné que la décharge par une réduction des
primes visait nouvellement les familles à revenus moyens, respectivement quelques
familles de la classe moyenne. Même en respectant l'autonomie des cantons, une limite
fixée à 54'000 francs est contraire au sens et à l'esprit du droit fédéral, dès lors que
seule une toute petite frange des ménages à revenus moyens bénéficie de la réduction
de primes des enfants et des jeunes adultes. La limite de revenu fixée contourne le but
visé et doit dès lors être annulée, car elle est contraire au droit fédéral.
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