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An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 13. April 2017 Kein Embargo Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 13. April 2017 (6B_610/2016) SVP-Inserat "Kosovaren schlitzen Schweizer auf!": Verurteilun gen wegen Rassendiskriminierung bestätigt Das Bundesgericht bestätigt die Verurteilung des früheren Generalsekretärs der Schweizerischen Volkspartei und seiner Stellvertreterin wegen Rassendiskriminierung im Zusammenhang mit dem Inserat "Kosovaren schlitzen Schweizer auf!". Es weist die Beschwerde der betroffenen Personen gegen den Entscheid des Obergerichts des Kantons Bern ab. Auf den Webseiten der Schweizerischen Volkspartei (SVP) und des Komitees für die Volksinitiative gegen die Masseneinwanderung wurde im August 2011 ein Inserat aufgeschaltet, welches für die Volksinitiative "Masseneinwanderung stoppen!" warb. Das Inserat erschien auch in Zeitungen. Die Schlagzeile des Inserats lautete "Kosovaren schlitzen Schweizer auf!". Zusätzlich enthielt es neben einer Zeichnung und weiteren Textelementen die Schilderung eines konkreten Vorfalls, bei dem ein Kosovare in Begleitung eines Landsmannes mit einem Messer einen Schweizer am Hals verletzt hatte. Das Regionalgericht Bern-Mittelland sprach den im Zeitraum der Veröffentlichung des Inserats amtierenden Generalsekretär der SVP sowie seine Stellvertreterin der Rassendiskriminierung gemäss Artikel 261 bis des Strafgesetzbuches (StGB) schuldig und verurteilte sie zu bedingten Geldstrafen von 60 Tagessätzen. Das Obergericht des Kantons Bern bestätigte die Schuldsprüche im März 2016 im Wesentlichen und sprach eine bedingte Geldstrafe von 45 Tagessätzen aus. Sowohl das Regionalgericht als auch das Obergericht gingen davon aus, dass grundsätzlich zwei Tatbestandsvarianten von Artikel 261bis StGB erfüllt seien ("Herabsetzung oder Diskriminierung" sowie "Aufruf zu Hass oder Diskriminierung"), der Unrechtsgehalt der Ersten jedoch von der Zweiten umfasst und damit konsumiert werde. Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Betroffenen an seiner öffentlichen Sitzung vom Donnerstag ab und bestätigt das Urteil des Obergerichts. Der Rassendiskriminierung macht sich unter anderem schuldig, wer öffentlich zu Hass oder Diskriminierung gegen eine Person oder gegen eine Gruppe von Personen wegen ihrer Rasse, Ethnie oder Religion aufruft (Artikel 261 bis Absatz 1 StGB) oder wer diese deshalb öffentlich in einer gegen die Menschenwürde verstossenden Weise herabsetzt oder diskriminiert (Artikel 261bis Absatz 4, erster Teilsatz StGB). Unzutreffend ist zunächst der Einwand der Beschwerdeführer, dass die "Kosovaren" weder eine Rasse, noch eine Religion oder Ethnie darstellen würden. Das Bundesgericht hat bereits festgehalten, dass die eine grosse Mehrheit bildende Gemeinschaft der Albaner im Kosovo eine Ethnie darstellt. Der Begriff der Ethnie umfasst auch eine Mehrheit von Ethnien, die unter einem Sammelbegriff zusammengefasst werden. "Kosovaren" bezeichnet insofern die verschiedenen im Kosovo lebenden Ethnien. Was das Verständnis des Inserats durch einen unbefangenen Durchschnittsleser betrifft, wird diesem mit der Schlagzeile "Kosovaren schlitzen Schweizer auf!" der Eindruck vermittelt, die Kosovaren seien mehr als andere gewalttätig und kriminell. Dies gilt auch unter Berücksichtigung der im Inserat enthaltenen Einzelfallschilderung. Es ist davon auszugehen, dass der Durchschnittsleser die Einzelfallschilderung zwar liest, aber erst nachdem er die Schlagzeile zur Kenntnis genommen hat. Die Schlagzeile mit der Verwendung des Plurals "Kosovaren" wird vom Durchschnittsleser dabei in Bezug auf die Einzelfallschilderung als unzutreffend wahr genommen, da tatsächlich nur einer der beiden Kosovaren auf den Schweizer eingestochen hat. Insofern versteht der Durchschnittsleser die Schilderung des Einzelfalls lediglich als erschütterndes Beispiel für die in der Schlagzeile aufgestellte pauschale Behauptung, die Kosovaren seien generell häufiger gewalttätig und kriminell. Die Angehörigen der im Kosovo lebenden Ethnien werden damit als minderwertig dargestellt, beziehungsweise wird ein feindseliges Klima gegenüber Kosovaren geschaffen, verschärft oder zumindest unterstützt, sowie der Gedanke gefördert, dass Kosovaren in unserem Land unerwünscht seien. Dies erfüllt – wie das Obergericht zu Recht entschieden hat – grundsätzlich sowohl die Tatbestandsvariante der "Herabsetzung oder Diskriminierung", als auch diejenige des "Aufrufs zu Hass oder Diskriminierung". Schliesslich waren sich die Verurteilten als Fachleute im Bereich Kommunikation der Wirkung des Inserats auch bewusst, beziehungsweise nahmen sie diese in Kauf. Zur heutigen Beratung wird das Bundesgericht Filmaufnahmen veröffentlichen, die auf der Homepage des Bundesgerichts (www.bger.ch) unter der Rubrik "Presse/Aktuelles > Medienplattform > Filmaufnahmen von öffentlichen Sitzungen" heruntergeladen werden können.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 13 avril 2017 Pas d'embargo Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 13 avril 2017 (6B_610/2016) Annonce UDC « Kosovaren schlitzen Schweizer auf! » : condamnations pour discrimination raciale confirmées Le Tribunal fédéral confirme la condamnation de l'ancien secrétaire général de l'Union démocratique du centre et de sa suppléante pour discrimination raciale en lien avec l'annonce « Kosovaren schlitzen Schweizer auf! ». Il rejette le recours des concernés contre la décision de la Cour suprême du canton de Berne. Une annonce pour l'initiative populaire « Stopper l'immigration massive » a été publiée en août 2011 sur les sites internet de l'Union démocratique du centre (UDC) et du comité pour l'initiative contre l'immigration de masse. Cette annonce est également apparue dans les journaux. Le titre de cette annonce était intitulé « Kosovaren schlitzen Schweizer auf! ». De plus, elle contenait, à côté d'un dessin et d'autres éléments de texte, la description d'un incident concret dans lequel un Kosovar, accompagné d'un compatriote, a blessé un Suisse d'un coup de couteau dans le cou. Le Tribunal régional de Berne-Mittelland a déclaré le secrétaire général de l'UDC en fonction au moment de la publication de l'annonce, ainsi que sa suppléante, coupables de discrimination raciale selon l'article 261 bis du Code pénal (CP) et les a condamnés à une peine pécuniaire de 60 jours-amende avec sursis. La Cour suprême du canton de Berne a, pour l'essentiel, confirmé les verdicts de culpabilité en mars 2016 et a prononcé une peine pécuniaire de 45 jours-amende avec sursis. Tant le Tribunal régional que la Cour suprême ont considéré, principalement, que deux des variantes de l'article 261 bis CP étaient réalisées (« le rabaissement ou la discrimination » ainsi que « l'incitation à la haine ou à la discrimination »), le comportement punissable de la première variante étant toutefois inclus dans la seconde et, partant, absorbé. Lors de sa séance publique de jeudi, le Tribunal fédéral rejette le recours des personnes concernées et confirme le jugement de la Cour suprême. Se rend notamment coupable de discrimination raciale celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse (article 261 bis alinéa 1 CP) ou celui qui les aura, publiquement, abaissés ou discriminés d'une façon qui porte atteinte à leur dignité humaine (article 261 bis alinéa 4, première partie de la phrase CP). Tout d'abord, l'argument des recourants selon lequel les « Kosovars » ne constitueraient pas une race, une religion ou une ethnie est inexact. Le Tribunal fédéral a déjà admis que la communauté albanaise du Kosovo, largement majoritaire, représente une ethnie. La notion d'« ethnie » inclut également une majorité d'ethnies, qui se regroupent sous un terme collectif. Le terme « Kosovaren » désigne sur ce point différentes ethnies vivant au Kosovo. Pour un lecteur moyen non averti, l'annonce « Kosovaren schlitzen Schweizer auf! » donne l'impression que les Kosovars seraient plus violents et criminels que d'autres. Cela vaut également en tenant compte de la description du cas isolé contenue dans l'annonce. On peut présumer que le lecteur moyen qui lit, certes, l'exposé de l'incident, le fait seulement après avoir pris connaissance du titre. L'utilisation du pluriel « Kosovaren » dans le titre, en rapport avec la description du cas, induit le lecteur moyen en erreur, puisque seul un des deux Kosovars a poignardé le Suisse. A cet égard, le lecteur moyen comprend la description du cas isolé comme un exemple choquant de l'affirmation globale, selon laquelle les Kosovars seraient généralement plus souvent violents et criminels. Les membres des groupes ethniques vivant au Kosovo sont ainsi représentés comme étant de moindre valeur, respectivement cela peut créer, renforcer ou au moins soutenir un climat hostile à l'égard des Kosovars, ou en tout cas appuie l'idée selon laquelle ils seraient indésirables en Suisse. Cela réalise, comme l'a jugé à juste titre la Cour suprême, les éléments constitutifs de la première variante, soit « le rabaissement ou la discrimination » ainsi que ceux de la seconde, savoir « l'incitation à la haine ou à la discrimination ». Enfin, les condamnés, en tant que professionnels dans le domaine de la communication, étaient conscients des effets que pouvaient provoquer l'annonce, respectivement s'en sont accommodés. Le Tribunal fédéral publiera des séquences filmées de la séance d’aujourd’hui sur son site Internet (www.tribunal-federal.ch). Elles seront disponibles dans la rubrique " Presse/Actualité > Plateforme des médias > Vidéos des séances publiques ", et pourront être téléchargées.
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Lausanne, 13. April 2017 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 13. April 2017 (6B_610/2016) SVP-Inserat "Kosovaren schlitzen Schweizer auf!": Verurteilun gen wegen Rassendiskriminierung bestätigt Das Bundesgericht bestätigt die Verurteilung des früheren Generalsekretärs der Schweizerischen Volkspartei und seiner Stellvertreterin wegen Rassendiskriminierung im Zusammenhang mit dem Inserat "Kosovaren schlitzen Schweizer auf!". Es weist die Beschwerde der betroffenen Personen gegen den Entscheid des Obergerichts des Kantons Bern ab. Auf den Webseiten der Schweizerischen Volkspartei (SVP) und des Komitees für die Volksinitiative gegen die Masseneinwanderung wurde im August 2011 ein Inserat aufgeschaltet, welches für die Volksinitiative "Masseneinwanderung stoppen!" warb. Das Inserat erschien auch in Zeitungen. Die Schlagzeile des Inserats lautete "Kosovaren schlitzen Schweizer auf!". Zusätzlich enthielt es neben einer Zeichnung und weiteren Textelementen die Schilderung eines konkreten Vorfalls, bei dem ein Kosovare in Begleitung eines Landsmannes mit einem Messer einen Schweizer am Hals verletzt hatte. Das Regionalgericht Bern-Mittelland sprach den im Zeitraum der Veröffentlichung des Inserats amtierenden Generalsekretär der SVP sowie seine Stellvertreterin der Rassendiskriminierung gemäss Artikel 261 bis des Strafgesetzbuches (StGB) schuldig und verurteilte sie zu bedingten Geldstrafen von 60 Tagessätzen. Das Obergericht des Kantons Bern bestätigte die Schuldsprüche im März 2016 im Wesentlichen und sprach eine bedingte Geldstrafe von 45 Tagessätzen aus. Sowohl das Regionalgericht als auch das Obergericht gingen davon aus, dass grundsätzlich zwei Tatbestandsvarianten von Artikel 261bis StGB erfüllt seien ("Herabsetzung oder Diskriminierung" sowie "Aufruf zu Hass oder Diskriminierung"), der Unrechtsgehalt der Ersten jedoch von der Zweiten umfasst und damit konsumiert werde. Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Betroffenen an seiner öffentlichen Sitzung vom Donnerstag ab und bestätigt das Urteil des Obergerichts. Der Rassendiskriminierung macht sich unter anderem schuldig, wer öffentlich zu Hass oder Diskriminierung gegen eine Person oder gegen eine Gruppe von Personen wegen ihrer Rasse, Ethnie oder Religion aufruft (Artikel 261 bis Absatz 1 StGB) oder wer diese deshalb öffentlich in einer gegen die Menschenwürde verstossenden Weise herabsetzt oder diskriminiert (Artikel 261bis Absatz 4, erster Teilsatz StGB). Unzutreffend ist zunächst der Einwand der Beschwerdeführer, dass die "Kosovaren" weder eine Rasse, noch eine Religion oder Ethnie darstellen würden. Das Bundesgericht hat bereits festgehalten, dass die eine grosse Mehrheit bildende Gemeinschaft der Albaner im Kosovo eine Ethnie darstellt. Der Begriff der Ethnie umfasst auch eine Mehrheit von Ethnien, die unter einem Sammelbegriff zusammengefasst werden. "Kosovaren" bezeichnet insofern die verschiedenen im Kosovo lebenden Ethnien. Was das Verständnis des Inserats durch einen unbefangenen Durchschnittsleser betrifft, wird diesem mit der Schlagzeile "Kosovaren schlitzen Schweizer auf!" der Eindruck vermittelt, die Kosovaren seien mehr als andere gewalttätig und kriminell. Dies gilt auch unter Berücksichtigung der im Inserat enthaltenen Einzelfallschilderung. Es ist davon auszugehen, dass der Durchschnittsleser die Einzelfallschilderung zwar liest, aber erst nachdem er die Schlagzeile zur Kenntnis genommen hat. Die Schlagzeile mit der Verwendung des Plurals "Kosovaren" wird vom Durchschnittsleser dabei in Bezug auf die Einzelfallschilderung als unzutreffend wahr genommen, da tatsächlich nur einer der beiden Kosovaren auf den Schweizer eingestochen hat. Insofern versteht der Durchschnittsleser die Schilderung des Einzelfalls lediglich als erschütterndes Beispiel für die in der Schlagzeile aufgestellte pauschale Behauptung, die Kosovaren seien generell häufiger gewalttätig und kriminell. Die Angehörigen der im Kosovo lebenden Ethnien werden damit als minderwertig dargestellt, beziehungsweise wird ein feindseliges Klima gegenüber Kosovaren geschaffen, verschärft oder zumindest unterstützt, sowie der Gedanke gefördert, dass Kosovaren in unserem Land unerwünscht seien. Dies erfüllt – wie das Obergericht zu Recht entschieden hat – grundsätzlich sowohl die Tatbestandsvariante der "Herabsetzung oder Diskriminierung", als auch diejenige des "Aufrufs zu Hass oder Diskriminierung". Schliesslich waren sich die Verurteilten als Fachleute im Bereich Kommunikation der Wirkung des Inserats auch bewusst, beziehungsweise nahmen sie diese in Kauf. Zur heutigen Beratung wird das Bundesgericht Filmaufnahmen veröffentlichen, die auf der Homepage des Bundesgerichts (www.bger.ch) unter der Rubrik "Presse/Aktuelles > Medienplattform > Filmaufnahmen von öffentlichen Sitzungen" heruntergeladen werden können.
Lausanne, le 13 avril 2017 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 13 avril 2017 (6B_610/2016) Annonce UDC « Kosovaren schlitzen Schweizer auf! » : condamnations pour discrimination raciale confirmées Le Tribunal fédéral confirme la condamnation de l'ancien secrétaire général de l'Union démocratique du centre et de sa suppléante pour discrimination raciale en lien avec l'annonce « Kosovaren schlitzen Schweizer auf! ». Il rejette le recours des concernés contre la décision de la Cour suprême du canton de Berne. Une annonce pour l'initiative populaire « Stopper l'immigration massive » a été publiée en août 2011 sur les sites internet de l'Union démocratique du centre (UDC) et du comité pour l'initiative contre l'immigration de masse. Cette annonce est également apparue dans les journaux. Le titre de cette annonce était intitulé « Kosovaren schlitzen Schweizer auf! ». De plus, elle contenait, à côté d'un dessin et d'autres éléments de texte, la description d'un incident concret dans lequel un Kosovar, accompagné d'un compatriote, a blessé un Suisse d'un coup de couteau dans le cou. Le Tribunal régional de Berne-Mittelland a déclaré le secrétaire général de l'UDC en fonction au moment de la publication de l'annonce, ainsi que sa suppléante, coupables de discrimination raciale selon l'article 261 bis du Code pénal (CP) et les a condamnés à une peine pécuniaire de 60 jours-amende avec sursis. La Cour suprême du canton de Berne a, pour l'essentiel, confirmé les verdicts de culpabilité en mars 2016 et a prononcé une peine pécuniaire de 45 jours-amende avec sursis. Tant le Tribunal régional que la Cour suprême ont considéré, principalement, que deux des variantes de l'article 261 bis CP étaient réalisées (« le rabaissement ou la discrimination » ainsi que « l'incitation à la haine ou à la discrimination »), le comportement punissable de la première variante étant toutefois inclus dans la seconde et, partant, absorbé. Lors de sa séance publique de jeudi, le Tribunal fédéral rejette le recours des personnes concernées et confirme le jugement de la Cour suprême. Se rend notamment coupable de discrimination raciale celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse (article 261 bis alinéa 1 CP) ou celui qui les aura, publiquement, abaissés ou discriminés d'une façon qui porte atteinte à leur dignité humaine (article 261 bis alinéa 4, première partie de la phrase CP). Tout d'abord, l'argument des recourants selon lequel les « Kosovars » ne constitueraient pas une race, une religion ou une ethnie est inexact. Le Tribunal fédéral a déjà admis que la communauté albanaise du Kosovo, largement majoritaire, représente une ethnie. La notion d'« ethnie » inclut également une majorité d'ethnies, qui se regroupent sous un terme collectif. Le terme « Kosovaren » désigne sur ce point différentes ethnies vivant au Kosovo. Pour un lecteur moyen non averti, l'annonce « Kosovaren schlitzen Schweizer auf! » donne l'impression que les Kosovars seraient plus violents et criminels que d'autres. Cela vaut également en tenant compte de la description du cas isolé contenue dans l'annonce. On peut présumer que le lecteur moyen qui lit, certes, l'exposé de l'incident, le fait seulement après avoir pris connaissance du titre. L'utilisation du pluriel « Kosovaren » dans le titre, en rapport avec la description du cas, induit le lecteur moyen en erreur, puisque seul un des deux Kosovars a poignardé le Suisse. A cet égard, le lecteur moyen comprend la description du cas isolé comme un exemple choquant de l'affirmation globale, selon laquelle les Kosovars seraient généralement plus souvent violents et criminels. Les membres des groupes ethniques vivant au Kosovo sont ainsi représentés comme étant de moindre valeur, respectivement cela peut créer, renforcer ou au moins soutenir un climat hostile à l'égard des Kosovars, ou en tout cas appuie l'idée selon laquelle ils seraient indésirables en Suisse. Cela réalise, comme l'a jugé à juste titre la Cour suprême, les éléments constitutifs de la première variante, soit « le rabaissement ou la discrimination » ainsi que ceux de la seconde, savoir « l'incitation à la haine ou à la discrimination ». Enfin, les condamnés, en tant que professionnels dans le domaine de la communication, étaient conscients des effets que pouvaient provoquer l'annonce, respectivement s'en sont accommodés. Le Tribunal fédéral publiera des séquences filmées de la séance d’aujourd’hui sur son site Internet (www.tribunal-federal.ch). Elles seront disponibles dans la rubrique " Presse/Actualité > Plateforme des médias > Vidéos des séances publiques ", et pourront être téléchargées.
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An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 22. August 2019 Embargo: 22. August 2019, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 29. Juli 2019 (6B_630/2019) Recht auf Information über Entlassung des Täters aus Strafvollzug Das Bundesgericht äussert sich in einem ersten Urteil zum Recht des Opfers und weiterer Personen, von den Behörden über die Entlassung des Täters aus dem Strafvollzug informiert zu werden. Im konkreten Fall bestehen keine überwiegenden Interessen der Täterin, die eine Verweigerung der Informationserteilung gegenüber der Mutter des Opfers rechtfertigen könnten. Die Inhaftierte war 2015 vom Kantonsgericht des Kantons Genf wegen Gehilfenschaft zu einem Mord zu sechs Jahre Freiheitsstrafe verurteilt worden. Die Mutter des Opfers ersuchte die für den Strafvollzug zuständige Behörde 2018 darum, über die Entlassung der Betroffenen informiert zu werden. Sie begründete ihr Ersuchen unter anderem damit, eine eventuelle Begegnung mit der Verurteilten vermeiden zu wollen. Die zuständige Behörde willigte ein, die Gesuchstellerin über alle wesentlichen Entscheide betreffend den Strafvollzug zu informieren, insbesondere über die Entlassung oder eine allfällige Flucht der Verurteilten. Das Genfer Kantonsgericht bestätigte den Entscheid. Die Verurteilte erhob Beschwerde ans Bundesgericht. Das Bundesgericht weist ihre Beschwerde ab. Artikel 92a des Strafgesetzbuches (StGB) räumt dem Opfer und seinen Angehörigen (gemäss Opferhilfegesetz) sowie Personen mit einem schutzwürdigen Interesse ein Recht auf Informationen zum Strafvollzug der Täterin oder des Täters ein, im Speziellen über den Zeitpunkt der Entlassung oder eine Flucht. Die Informationserteilung kann verweigert werden, wenn überwiegende Interessen der verurteilten Person dies rechtfertigen. Das ist vorliegend nicht der Fall. Nicht stichhaltig ist zunächst das Argument der Beschwerdeführerin, dass ein überraschendes Aufeinandertreffen wenig wahrscheinlich sei. Angesichts des Umstandes, dass die Wohnorte der Täterin und der Mutter des Opfers nur einige Dutzend Kilometer voneinander entfernt sind, ist ein Aufeinandertreffen nicht abwegig. Die ersuchten Informationen ermöglichen es der Mutter des Opfers, nach Entlassung der Täterin deren Wohnort und dessen Umgebung zu meiden. Einer der Hauptgründe für die Annahme der fraglichen Bestimmung bestand im Übrigen gerade in der Möglichkeit, dass sich die Wege der informationsberechtigten Person und des Täters zufällig kreuzen könnten. Die Informationsübermittlung setzt entgegen der Ansicht der Beschwerdeführerin auch nicht voraus, dass die verurteilte Person gegenüber der ersuchenden Person ein "negatives Verhalten" an den Tag gelegt haben müsste, etwa durch das Ausstossen von Drohungen. Dass solches vorausgesetzt würde, geht aus der fraglichen Bestimmung nicht hervor und entspricht auch nicht dem Willen des Gesetzgebers.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 22 août 2019 Embargo : 22 août 2019, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 29 juillet 2019 (6B_630/2019) Droit à l'information concernant la libération de l'auteur exécutant sa peine Le Tribunal fédéral se prononce pour la première fois sur le droit de la victime et d'autres personnes d'être informées par les autorités de la libération de l'auteur exécutant sa peine. Dans le cas d'espèce, l'auteure ne peut revendiquer aucun intérêt prépondérant qui justifierait de refuser la transmission d'informations à la mère de la victime. La détenue avait été condamnée en 2015, par le Tribunal cantonal du canton de Genève, pour complicité dans un assassinat, à une peine privative de liberté de six ans. En 2018, la mère de la victime avait demandé à l'autorité compétente en matière d'exécution des peines d'être informée de la libération de l'intéressée. Elle avait notamment motivé sa requête par la volonté d'éviter une éventuelle rencontre avec la condamnée. L'autorité compétente avait accepté d'informer la requérante de toutes les décisions essentielles s'agissant de l'exécution de la peine, en particulier concernant la libération ou une éventuelle fuite de la condamnée. Le Tribunal cantonal genevois avait confirmé la décision. La condamnée avait quant à elle formé un recours au Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral rejette son recours. L'article 92a du Code pénal (CP) confère à la victime et à ses proches (selon la loi sur l'aide aux victimes), ainsi qu'aux personnes disposant d'un intérêt digne de protection, un droit à l'obtention d'informations relatives à l'exécution des peines de l'auteure ou de l'auteur, en particulier concernant le moment de la libération ou une fuite. La transmission d'informations peut être refusée lorsqu'un intérêt prépondérant de la personne condamnée le justifie. Tel n'est en l'occurrence pas le cas. Tout d'abord, l'argument de la recourante, selon lequel une rencontre inopinée serait peu probable, n'est pas fondé. Etant donné que les domiciles de l'auteure et de la mère de la victime ne sont distants que de quelques dizaines de kilomètres, l'idée qu'une rencontre puisse survenir n'est pas absurde. Les informations requises permettront à la mère de la victime, après la libération, d'éviter le lieu de domicile de l'auteure ainsi que ses environs. L'un des principaux motifs ayant conduit à l'adoption de la disposition en question consistait d'ailleurs dans la possibilité de voir la personne ayant droit aux informations et l'auteur se croiser fortuitement. En outre, contrairement à l'avis de la recourante, la transmission d'informations ne suppose pas que la personne condamnée ait adopté un « comportement négatif » à l'encontre de la personne requérante, notamment par l'émission de menaces. Une telle exigence ne ressort pas de la disposition en question et ne correspond pas à la volonté du législateur.
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Lausanne, 22. August 2019 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 29. Juli 2019 (6B_630/2019) Recht auf Information über Entlassung des Täters aus Strafvollzug Das Bundesgericht äussert sich in einem ersten Urteil zum Recht des Opfers und weiterer Personen, von den Behörden über die Entlassung des Täters aus dem Strafvollzug informiert zu werden. Im konkreten Fall bestehen keine überwiegenden Interessen der Täterin, die eine Verweigerung der Informationserteilung gegenüber der Mutter des Opfers rechtfertigen könnten. Die Inhaftierte war 2015 vom Kantonsgericht des Kantons Genf wegen Gehilfenschaft zu einem Mord zu sechs Jahre Freiheitsstrafe verurteilt worden. Die Mutter des Opfers ersuchte die für den Strafvollzug zuständige Behörde 2018 darum, über die Entlassung der Betroffenen informiert zu werden. Sie begründete ihr Ersuchen unter anderem damit, eine eventuelle Begegnung mit der Verurteilten vermeiden zu wollen. Die zuständige Behörde willigte ein, die Gesuchstellerin über alle wesentlichen Entscheide betreffend den Strafvollzug zu informieren, insbesondere über die Entlassung oder eine allfällige Flucht der Verurteilten. Das Genfer Kantonsgericht bestätigte den Entscheid. Die Verurteilte erhob Beschwerde ans Bundesgericht. Das Bundesgericht weist ihre Beschwerde ab. Artikel 92a des Strafgesetzbuches (StGB) räumt dem Opfer und seinen Angehörigen (gemäss Opferhilfegesetz) sowie Personen mit einem schutzwürdigen Interesse ein Recht auf Informationen zum Strafvollzug der Täterin oder des Täters ein, im Speziellen über den Zeitpunkt der Entlassung oder eine Flucht. Die Informationserteilung kann verweigert werden, wenn überwiegende Interessen der verurteilten Person dies rechtfertigen. Das ist vorliegend nicht der Fall. Nicht stichhaltig ist zunächst das Argument der Beschwerdeführerin, dass ein überraschendes Aufeinandertreffen wenig wahrscheinlich sei. Angesichts des Umstandes, dass die Wohnorte der Täterin und der Mutter des Opfers nur einige Dutzend Kilometer voneinander entfernt sind, ist ein Aufeinandertreffen nicht abwegig. Die ersuchten Informationen ermöglichen es der Mutter des Opfers, nach Entlassung der Täterin deren Wohnort und dessen Umgebung zu meiden. Einer der Hauptgründe für die Annahme der fraglichen Bestimmung bestand im Übrigen gerade in der Möglichkeit, dass sich die Wege der informationsberechtigten Person und des Täters zufällig kreuzen könnten. Die Informationsübermittlung setzt entgegen der Ansicht der Beschwerdeführerin auch nicht voraus, dass die verurteilte Person gegenüber der ersuchenden Person ein "negatives Verhalten" an den Tag gelegt haben müsste, etwa durch das Ausstossen von Drohungen. Dass solches vorausgesetzt würde, geht aus der fraglichen Bestimmung nicht hervor und entspricht auch nicht dem Willen des Gesetzgebers.
Lausanne, le 22 août 2019 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 29 juillet 2019 (6B_630/2019) Droit à l'information concernant la libération de l'auteur exécutant sa peine Le Tribunal fédéral se prononce pour la première fois sur le droit de la victime et d'autres personnes d'être informées par les autorités de la libération de l'auteur exécutant sa peine. Dans le cas d'espèce, l'auteure ne peut revendiquer aucun intérêt prépondérant qui justifierait de refuser la transmission d'informations à la mère de la victime. La détenue avait été condamnée en 2015, par le Tribunal cantonal du canton de Genève, pour complicité dans un assassinat, à une peine privative de liberté de six ans. En 2018, la mère de la victime avait demandé à l'autorité compétente en matière d'exécution des peines d'être informée de la libération de l'intéressée. Elle avait notamment motivé sa requête par la volonté d'éviter une éventuelle rencontre avec la condamnée. L'autorité compétente avait accepté d'informer la requérante de toutes les décisions essentielles s'agissant de l'exécution de la peine, en particulier concernant la libération ou une éventuelle fuite de la condamnée. Le Tribunal cantonal genevois avait confirmé la décision. La condamnée avait quant à elle formé un recours au Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral rejette son recours. L'article 92a du Code pénal (CP) confère à la victime et à ses proches (selon la loi sur l'aide aux victimes), ainsi qu'aux personnes disposant d'un intérêt digne de protection, un droit à l'obtention d'informations relatives à l'exécution des peines de l'auteure ou de l'auteur, en particulier concernant le moment de la libération ou une fuite. La transmission d'informations peut être refusée lorsqu'un intérêt prépondérant de la personne condamnée le justifie. Tel n'est en l'occurrence pas le cas. Tout d'abord, l'argument de la recourante, selon lequel une rencontre inopinée serait peu probable, n'est pas fondé. Etant donné que les domiciles de l'auteure et de la mère de la victime ne sont distants que de quelques dizaines de kilomètres, l'idée qu'une rencontre puisse survenir n'est pas absurde. Les informations requises permettront à la mère de la victime, après la libération, d'éviter le lieu de domicile de l'auteure ainsi que ses environs. L'un des principaux motifs ayant conduit à l'adoption de la disposition en question consistait d'ailleurs dans la possibilité de voir la personne ayant droit aux informations et l'auteur se croiser fortuitement. En outre, contrairement à l'avis de la recourante, la transmission d'informations ne suppose pas que la personne condamnée ait adopté un « comportement négatif » à l'encontre de la personne requérante, notamment par l'émission de menaces. Une telle exigence ne ressort pas de la disposition en question et ne correspond pas à la volonté du législateur.
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6B_644_2014_2015_02_12_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 12. Februar 2015 Embargo: 12. Februar 2015, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteile vom 28. Januar 2015 (6B_644/2014, 6B_648/2014, 6B_673/2014) Schenkkreis-Morde: Bundesgericht weist Beschwerden der drei Tatbeteiligten ab Die drei Tatbeteiligten der im Jahr 2009 verübten Schenkkreis-Morde haben beim Bundesgericht gegen die Urteile des Obergerichts des Kantons Solothurn Beschwerde geführt. Alle drei waren zu lebenslänglichen Freiheitsstrafen verurteilt worden. Das Bundesgericht weist die drei Beschwerden in allen Punkten ab. Bei einem Dreifachmord am 5. Juni 2009 waren in Grenchen eine Ehefrau und ihre Tochter mit Plastiksäcken erstickt worden, der Ehemann war mit einer Schusswaffe getötet worden. Die drei Angeklagten, zwei Männer und eine Frau, waren vom Amtsgericht Solothurn-Lebern des mehrfachen Mordes, des qualifizierten Raubes, der strafbaren Vorbereitungshandlungen zu Raub und Mord sowie weiterer Delikte für schuldig gesprochen und zu lebenslänglichen Freiheitsstrafen verurteilt worden. Das Obergericht des Kantons Solothurn hat die Verurteilungen am 27. Januar 2014 bestätigt. Die von den drei Tatbeteiligten gegen die drei kantonalen Urteile erhobenen Beschwerden weist das Bundesgericht in seinen Urteilen vom 28. Januar 2015 ab. Die Beschwerdeführer beantragten vor Bundesgericht die Aufhebung der kantonalen Urteile und die Rückweisung an die Vorinstanz zur neuen Beurteilung. Bemängelt wurde in allen drei Beschwerden unter anderem eine Verletzung des Anspruchs auf rechtliches Gehör, indem die Vorinstanz verschiedene Beweisanträge, unter anderem betreffend weitere Zeugenbefragungen und das Einholen von zusätzlichen Fachgutachten, abgewiesen habe. Ein Beschwerdeführer beanstandete die Mehrfachbegutachtung der drei Tatbeteiligten durch denselben Sachverständigen. Das Bundesgericht hält fest, dass im vorliegenden Fall die Mehrfachbegutachtung rechtens war. Die kantonalen Urteile sind gemäss Bundesgericht nicht willkürlich, sondern die Ergebnisse der Beweiswürdigungen insgesamt haltbar. Es weist die drei Beschwerden in allen Punkten als unbegründet ab, soweit es darauf eintritt.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 12 février 2015 Embargo : 12 février 2015, 12:00 heures Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêts du 28 janvier 2015 (6B_644/2014, 6B_648/2014, 6B_673/2014) Le triple meurtre de Granges : le Tribunal fédéral rejette les recours des trois auteurs Les trois auteurs des meurtres du cercle de dons commis en 2009 ont recouru au Tribunal fédéral contre les jugements du Tribunal cantonal de Soleure. Tous trois avaient été condamnés à une peine privative de liberté à vie. Le Tribunal fédéral rejette les trois recours sur tous les points. Lors d'un triple meurtre commis le 5 juin 2009 à Granges, une femme et sa fille avaient été étouffées avec des sacs plastiques alors que son mari avait été tué d'un coup de feu. Les trois accusés, deux hommes et une femme, avaient été reconnus coupables par le Tribunal d'arrondissement de Soleure-Lebern d'assassinat, de brigandage qualifié, d'actes préparatoires délictueux d'assassinat et brigandage qualifié ainsi que d'autres délits et condamnés à une peine privative de liberté à vie. Le Tribunal cantonal de Soleure a confirmé les jugements le 27 janvier 2014. Le Tribunal fédéral rejette, dans ses arrêts du 28 janvier 2015, les recours formés par les trois auteurs contre les trois jugements cantonaux. Les recourants requéraient devant le Tribunal fédéral l'annulation des jugements cantonaux et le renvoi de la cause à l'autorité précédente pour nouvelle décision. Dans les trois recours, les auteurs se plaignaient, entre autres, d'une violation de leur droit d'être entendus en raison du rejet par l'autorité précédente de diverses requêtes de preuve tendant, notamment, à l'interrogatoire d'autres témoins et à la mise en oeuvre d'expertises complémentaires. Un recourant critiquait le fait que le même expert avait procédé à l'expertise des trois auteurs. Le Tribunal fédéral retient qu'en l'espèce, l'expertise par le même expert était légale. Selon le Tribunal fédéral, les jugements cantonaux ne sont pas arbitraires et le résultat de l'appréciation des preuves, dans son ensemble, est admissible. Il rejette les trois recours sur tous les points, dans la mesure où ils sont recevables.
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Lausanne, 12. Februar 2015 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteile vom 28. Januar 2015 (6B_644/2014, 6B_648/2014, 6B_673/2014) Schenkkreis-Morde: Bundesgericht weist Beschwerden der drei Tatbeteiligten ab Die drei Tatbeteiligten der im Jahr 2009 verübten Schenkkreis-Morde haben beim Bundesgericht gegen die Urteile des Obergerichts des Kantons Solothurn Beschwerde geführt. Alle drei waren zu lebenslänglichen Freiheitsstrafen verurteilt worden. Das Bundesgericht weist die drei Beschwerden in allen Punkten ab. Bei einem Dreifachmord am 5. Juni 2009 waren in Grenchen eine Ehefrau und ihre Tochter mit Plastiksäcken erstickt worden, der Ehemann war mit einer Schusswaffe getötet worden. Die drei Angeklagten, zwei Männer und eine Frau, waren vom Amtsgericht Solothurn-Lebern des mehrfachen Mordes, des qualifizierten Raubes, der strafbaren Vorbereitungshandlungen zu Raub und Mord sowie weiterer Delikte für schuldig gesprochen und zu lebenslänglichen Freiheitsstrafen verurteilt worden. Das Obergericht des Kantons Solothurn hat die Verurteilungen am 27. Januar 2014 bestätigt. Die von den drei Tatbeteiligten gegen die drei kantonalen Urteile erhobenen Beschwerden weist das Bundesgericht in seinen Urteilen vom 28. Januar 2015 ab. Die Beschwerdeführer beantragten vor Bundesgericht die Aufhebung der kantonalen Urteile und die Rückweisung an die Vorinstanz zur neuen Beurteilung. Bemängelt wurde in allen drei Beschwerden unter anderem eine Verletzung des Anspruchs auf rechtliches Gehör, indem die Vorinstanz verschiedene Beweisanträge, unter anderem betreffend weitere Zeugenbefragungen und das Einholen von zusätzlichen Fachgutachten, abgewiesen habe. Ein Beschwerdeführer beanstandete die Mehrfachbegutachtung der drei Tatbeteiligten durch denselben Sachverständigen. Das Bundesgericht hält fest, dass im vorliegenden Fall die Mehrfachbegutachtung rechtens war. Die kantonalen Urteile sind gemäss Bundesgericht nicht willkürlich, sondern die Ergebnisse der Beweiswürdigungen insgesamt haltbar. Es weist die drei Beschwerden in allen Punkten als unbegründet ab, soweit es darauf eintritt.
Lausanne, le 12 février 2015 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêts du 28 janvier 2015 (6B_644/2014, 6B_648/2014, 6B_673/2014) Le triple meurtre de Granges : le Tribunal fédéral rejette les recours des trois auteurs Les trois auteurs des meurtres du cercle de dons commis en 2009 ont recouru au Tribunal fédéral contre les jugements du Tribunal cantonal de Soleure. Tous trois avaient été condamnés à une peine privative de liberté à vie. Le Tribunal fédéral rejette les trois recours sur tous les points. Lors d'un triple meurtre commis le 5 juin 2009 à Granges, une femme et sa fille avaient été étouffées avec des sacs plastiques alors que son mari avait été tué d'un coup de feu. Les trois accusés, deux hommes et une femme, avaient été reconnus coupables par le Tribunal d'arrondissement de Soleure-Lebern d'assassinat, de brigandage qualifié, d'actes préparatoires délictueux d'assassinat et brigandage qualifié ainsi que d'autres délits et condamnés à une peine privative de liberté à vie. Le Tribunal cantonal de Soleure a confirmé les jugements le 27 janvier 2014. Le Tribunal fédéral rejette, dans ses arrêts du 28 janvier 2015, les recours formés par les trois auteurs contre les trois jugements cantonaux. Les recourants requéraient devant le Tribunal fédéral l'annulation des jugements cantonaux et le renvoi de la cause à l'autorité précédente pour nouvelle décision. Dans les trois recours, les auteurs se plaignaient, entre autres, d'une violation de leur droit d'être entendus en raison du rejet par l'autorité précédente de diverses requêtes de preuve tendant, notamment, à l'interrogatoire d'autres témoins et à la mise en oeuvre d'expertises complémentaires. Un recourant critiquait le fait que le même expert avait procédé à l'expertise des trois auteurs. Le Tribunal fédéral retient qu'en l'espèce, l'expertise par le même expert était légale. Selon le Tribunal fédéral, les jugements cantonaux ne sont pas arbitraires et le résultat de l'appréciation des preuves, dans son ensemble, est admissible. Il rejette les trois recours sur tous les points, dans la mesure où ils sont recevables.
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6B_644_2020_2020_11_04_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 4. November 2020 Embargo: 4. November 2020, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. Oktober 2020 (6B_644/2020) Urteil gegen Politiker wegen Rassendiskriminierung bestätigt Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Politikers aus dem Kanton Wallis gegen seine Verurteilung wegen Rassendiskriminierung ab. Er hatte 2014 zu einem Medienbericht über eine tödliche Schiesserei in einer Moschee in St.Gallen auf Twitter und Facebook die Nachricht verbreitet "On en redemande !" (sinngemäss "Wir bitten um mehr!"). 2014 hatte ein Online-Medium eine Meldung zu einer Schiesserei in einer Moschee in St.Gallen publiziert, bei der eine Person getötet worden war. Kurze Zeit später am gleichen Tag hatte der Politiker aus dem Kanton Wallis dazu auf Twitter und Facebook die Nachricht "On en redemande !" (sinngemäss "Wir bitten um mehr!") veröffentlicht. Das Bezirksgericht Sion verurteilte ihn 2017 wegen Rassendiskriminierung zu einer bedingten Geldstrafe von 60 Tagessätzen und 3000 Franken Busse. Das Kantonsgericht Wallis bestätigte den Entscheid im vergangenen April. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. An der tatsächlichen Bedeutung der fraglichen Äusserung bestehen keine unüberwindbaren Zweifel. Nach dem Verständnis eines unbefangenen Durchschnittslesers hat der Betroffene mit seinem Wunsch nach Wiederholung der Tat die Leser seines Beitrags dazu eingeladen, sich über das tragische Ereignis in der Moschee zu freuen. Allein der Umstand, sich über das Leid Dritter zu freuen, ist Ausdruck von Abneigung als wesentlichem Merkmal von Hass. Drückt sich diese Freude spezifisch gegenüber Angehörigen einer bestimmten Religion aus – was im vorliegenden Fall aufgrund der Umstände klar erkennbar war – dann ist dies als Diskriminierung und Aufruf zu Hass zu werten. Weiter bestreitet der Beschwerdeführer nicht den zweifellos öffentlichen Charakter seines Verhaltens. Was seine Absicht betrifft, hat der Verurteilte zumindest in Kauf genommen, dass sein hasserfüllter Kommentar primär als gegen die Gemeinschaft der Muslime gerichtet verstanden werden kann. Insgesamt ist der Tatbestand der Rassendiskriminierung von Artikel 261bis Absatz 1 des Strafgesetzbuches erfüllt.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 4 novembre 2020 Embargo : 4 novembre 2020, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 octobre 2020 (6B_644/2020) Condamnation d'un politicien pour discrimination raciale confirmée Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un politicien valaisan contre sa condamnation pour discrimination raciale. En 2014, en réaction à un communiqué de presse relatant une fusillade mortelle dans une mosquée à St-Gall, il avait publié sur Twitter et Facebook le commentaire « On en redemande ! ». En 2014, un média avait relaté sur les réseaux une fusillade dans une mosquée à St-Gall . Une personne avait été tuée. Peu après, le même jour, le politicien valaisan avait réagi à cette information sur Twitter et Facebook par le commentaire « On en redemande ! ». Le Tribunal d'arrondissement de Sion l'a condamné en 2017 pour discrimination raciale à 60 jours-amende avec sursis et 3000 francs d'amende. Le Tribunal cantonal du Valais a confirmé ce jugement en avril dernier. Le Tribunal fédéral rejette le recours de cet homme, considérant qu'aucun doute insurmontable ne subsiste quant à la signification du message en cause. Pour un lecteur moyen non averti, en appelant à la répétition des faits, il avait invité les lecteurs de son commentaire à se réjouir de l'événement tragique survenu dans la mosquée. Le seul fait de se réjouir du mal qui arrive à quelqu'un exprime déjà une aversion constitutive de la haine. Lorsque cette jubilation s'exprime spécifiquement à l'encontre de personnes pratiquant une religion – ce qui était clairement reconnaissable en l'espèce, au vu des circonstances –, elle procède de la discrimination et de l'appel à la haine. Le recourant ne contestait, par ailleurs, pas le caractère public de son comportement, qui n'était pas douteux. Quant à son intention, l'intéressé avait tout au moins accepté que son commentaire haineux puisse être compris au premier degré comme étant dirigé contre les membres de la communauté musulmane. Les éléments constitutifs de la discrimination raciale de l'article 261bis alinéa 1 CP sont donc réalisés.
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6B_644_2020_2020_11_04_T_{lang}
Lausanne, 4. November 2020 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. Oktober 2020 (6B_644/2020) Urteil gegen Politiker wegen Rassendiskriminierung bestätigt Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Politikers aus dem Kanton Wallis gegen seine Verurteilung wegen Rassendiskriminierung ab. Er hatte 2014 zu einem Medienbericht über eine tödliche Schiesserei in einer Moschee in St.Gallen auf Twitter und Facebook die Nachricht verbreitet "On en redemande !" (sinngemäss "Wir bitten um mehr!"). 2014 hatte ein Online-Medium eine Meldung zu einer Schiesserei in einer Moschee in St.Gallen publiziert, bei der eine Person getötet worden war. Kurze Zeit später am gleichen Tag hatte der Politiker aus dem Kanton Wallis dazu auf Twitter und Facebook die Nachricht "On en redemande !" (sinngemäss "Wir bitten um mehr!") veröffentlicht. Das Bezirksgericht Sion verurteilte ihn 2017 wegen Rassendiskriminierung zu einer bedingten Geldstrafe von 60 Tagessätzen und 3000 Franken Busse. Das Kantonsgericht Wallis bestätigte den Entscheid im vergangenen April. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. An der tatsächlichen Bedeutung der fraglichen Äusserung bestehen keine unüberwindbaren Zweifel. Nach dem Verständnis eines unbefangenen Durchschnittslesers hat der Betroffene mit seinem Wunsch nach Wiederholung der Tat die Leser seines Beitrags dazu eingeladen, sich über das tragische Ereignis in der Moschee zu freuen. Allein der Umstand, sich über das Leid Dritter zu freuen, ist Ausdruck von Abneigung als wesentlichem Merkmal von Hass. Drückt sich diese Freude spezifisch gegenüber Angehörigen einer bestimmten Religion aus – was im vorliegenden Fall aufgrund der Umstände klar erkennbar war – dann ist dies als Diskriminierung und Aufruf zu Hass zu werten. Weiter bestreitet der Beschwerdeführer nicht den zweifellos öffentlichen Charakter seines Verhaltens. Was seine Absicht betrifft, hat der Verurteilte zumindest in Kauf genommen, dass sein hasserfüllter Kommentar primär als gegen die Gemeinschaft der Muslime gerichtet verstanden werden kann. Insgesamt ist der Tatbestand der Rassendiskriminierung von Artikel 261bis Absatz 1 des Strafgesetzbuches erfüllt.
Lausanne, le 4 novembre 2020 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 octobre 2020 (6B_644/2020) Condamnation d'un politicien pour discrimination raciale confirmée Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un politicien valaisan contre sa condamnation pour discrimination raciale. En 2014, en réaction à un communiqué de presse relatant une fusillade mortelle dans une mosquée à St-Gall, il avait publié sur Twitter et Facebook le commentaire « On en redemande ! ». En 2014, un média avait relaté sur les réseaux une fusillade dans une mosquée à St-Gall . Une personne avait été tuée. Peu après, le même jour, le politicien valaisan avait réagi à cette information sur Twitter et Facebook par le commentaire « On en redemande ! ». Le Tribunal d'arrondissement de Sion l'a condamné en 2017 pour discrimination raciale à 60 jours-amende avec sursis et 3000 francs d'amende. Le Tribunal cantonal du Valais a confirmé ce jugement en avril dernier. Le Tribunal fédéral rejette le recours de cet homme, considérant qu'aucun doute insurmontable ne subsiste quant à la signification du message en cause. Pour un lecteur moyen non averti, en appelant à la répétition des faits, il avait invité les lecteurs de son commentaire à se réjouir de l'événement tragique survenu dans la mosquée. Le seul fait de se réjouir du mal qui arrive à quelqu'un exprime déjà une aversion constitutive de la haine. Lorsque cette jubilation s'exprime spécifiquement à l'encontre de personnes pratiquant une religion – ce qui était clairement reconnaissable en l'espèce, au vu des circonstances –, elle procède de la discrimination et de l'appel à la haine. Le recourant ne contestait, par ailleurs, pas le caractère public de son comportement, qui n'était pas douteux. Quant à son intention, l'intéressé avait tout au moins accepté que son commentaire haineux puisse être compris au premier degré comme étant dirigé contre les membres de la communauté musulmane. Les éléments constitutifs de la discrimination raciale de l'article 261bis alinéa 1 CP sont donc réalisés.
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6B_653_2014_2017_12_29_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 29. Dezember 2017 Embargo: 29. Dezember 2017, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteile vom 22. Dezember 2017 (6B_653/2014, 6B_659/2014, 6B_660/2014, 6B_663/2014, 6B_668/2014, 6B_669/2014, 6B_671/2014, 6B_672/2014, 6B_687/2014, 6B_688/2014, 6B_695/2014) Urteile des Bundesgerichts zum Komplex MUS Das Bundesgericht bestätigt in den wesentlichen Punkten das Urteil des Bundesstrafgerichts gegen die fünf Hauptbeschuldigten im Komplex um die tschechische Minengesellschaft MUS. Das Bundesstrafgericht wird unter anderem nochmals die Strafzumessung bei drei der Beschuldigten prüfen müssen. Gutgeheissen wird die Beschwerde eines belgischen Staatsangehörigen. Das Bundesstrafgericht wird in diesem Fall nochmals prüfen müssen, ob der Betroffene vorsätzlich gehandelt hat. Die Beschwerde der Tschechischen Republik im Zusammenhang mit ihrer Teilnahme am Verfahren heisst das Bundesgericht gut. Das Bundesstrafgericht hatte die fünf tschechischen Staatsangehörigen 2013 wegen Betrug oder Gehilfenschaft zu Betrug zu Lasten der Tschechischen Republik, qualifizierter Geldwäscherei, sowie einen der Betroffenen wegen qualifizierter ungetreuer Geschäftsbesorgung schuldig gesprochen. Sie wurden dafür zu Freiheitsstrafen zwischen 36 und 52 Monaten sowie zu unterschiedlich hohen bedingten Geldstrafen verurteilt. Zudem ordnete das Bundesstrafgericht die Einziehung von Vermögenswerten der Betroffenen an und verpflichtete sie zur Leistung einer Ersatzforderung. Als weiteren Beteiligten sprach es einen belgischen Staatsangehörigen des Betrugs schuldig und verurteile ihn zu einer bedingten Geldstrafe. Die fünf Hauptbeschuldigten hatten sich zwischen Ende 1996 bis 1998 im Rahmen der wirtschaftlichen Privatisierung in der Tschechischen Republik eine Mehrheit der Aktien der bedeutenden tschechischen Minengesellschaft MUS angeeignet. Der Aktienerwerb wurde mit Mitteln finanziert, die ein Teil der Beschuldigten aufgrund ihrer Stellung in der MUS zum Nachteil der Gesellschaft vereinnahmt hatten. 1998 entschieden die Beschuldigten, sich im Hinblick auf den Erwerb der restlichen Aktien der MUS weitere Mittel der Gesellschaft im Wert von 150 Millionen Dollar anzueignen. Ein Teil dieses Betrags sollte dem Erwerb der restlichen 46 Prozent der Aktien dienen, die von der Tschechischen Republik gehalten wurden. Um den Staat zum Verkauf bewegen zu können, vereinbarten sie, diesen über ihre bereits bestehende Inhaberschaft der Aktienmehrheit und über die tatsächliche Herkunft der Mittel zu täuschen. Für den Aktienkauf zogen sie deshalb einen belgischen Staatsangehörigen und früheren Direktor des internationalen Währungsfonds bei. Seine Rolle bestand darin, die Verkäuferin glauben zu machen, dass ein renommierter ausländischer Investor über die Aktienmehrheit verfüge und hinter dem beabsichtigten Aktienkauf stehe und dass dieser über die notwendigen Mittel für die gesamte Operation verfüge. Die Tschechische Republik entschied auf dieser Basis, ihren Aktienanteil zu verkaufen, was zu einem geringen Preis geschah. Die Beschuldigten wurden auf diese Weise Eigentümer der MUS und von Barmitteln, die sie in der Folge über zahlreiche Scheinfirmen während mehreren Jahren rund um die Welt verschoben. Der wirtschaftliche Vorteil der Beschuldigten wurde vom Bundesstrafgericht auf rund 1'050 Millionen Franken geschätzt. Mehr als 660 Millionen Franken wurden durch die Bundesanwaltschaft beschlagnahmt. Nach Zustellung des mehr als 600 Seiten langen schriftlichen Urteils des Bundesstrafgerichts Ende Mai 2014 gelangten die Betroffenen mit Beschwerden ans Bundesgericht. Mit Urteilen von mehr als hundert Seiten Umfang weist das Bundesgericht die Beschwerden der fünf Hauptbeschuldigten gegen ihre Verurteilung ganz, beziehungsweise in den wesentlichen Punkten ab. Das Bundesstrafgericht wird das Strafmass bezüglich drei der Beschuldigten nochmals prüfen müssen, ebenso wie bestimmte weitere Fragen bezüglich Kosten und Entschädigung. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des belgischen Staatsangehörigen gut. Das Bundesstrafgericht wird erneut prüfen müssen, ob der Betroffene vorsätzlich gehandelt hat. Die angeordneten Einziehungen von Vermögenswerten und die ausgesprochenen Ersatzforderungen werden vom Bundesgericht bestätigt. Das Bundesgericht heisst weiter die Beschwerde der Tschechischen Republik gut, der vom Bundesstrafgericht eine Teilnahme am Verfahren als Privatklägerin wegen verspäteter Anmeldung verwehrt worden war. Gemäss Bundesgericht hätte der tschechische Staat jedoch als Geschädigter zugelassen werden müssen, da er Ansprüche auf Rückerstattung der beschlagnahmten Gelder geltend gemacht hatte. Über die Ansprüche des Tschechischen Staates kann das Bundesstrafgericht im Rahmen eines nachträglichen selbständigen Verfahrens entscheiden. Zudem weist das Bundesgericht die Beschwerden von Dritten ab, bei denen Mittel beschlagnahmt worden waren. In einem weiteren Urteil kommt das Gericht zum Schluss, dass das Bundesstrafgericht eine Gesellschaft zu Unrecht als Privatklägerin zugelassen hat, die im Namen der MUS Forderungen geltend gemacht hatte. Zwei weitere Beschwerden im Zusammenhang mit dem Komplex MUS sind beim Bundesgericht noch hängig. Sie betreffen die Beschlagnahmung von Vermögenswerten sowie die Ersatzforderung, welche gegenüber den Erben eines vor Beginn des Prozesses des Bundesstrafgerichts verstorbenen Beschuldigten angeordnet wurden.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 29 décembre 2017 Embargo : 29 décembre 2017, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêts du 22 décembre 2017 (6B_653/2014, 6B_659/2014, 6B_660/2014, 6B_663/2014, 6B_668/2014, 6B_669/2014, 6B_671/2014, 6B_672/2014, 6B_687/2014, 6B_688/2014, 6B_695/2014) Arrêts du Tribunal fédéral dans l'affaire MUS Le Tribunal fédéral confirme, pour l'essentiel, le jugement du Tribunal pénal fédéral concernant les cinq accusés principaux dans l'affaire de la société minière tchèque MUS. Le Tribunal pénal fédéral devra réexaminer, entre autres, la fixation de la peine concernant trois des prévenus. Le recours d'un ressortissant belge est admis. Le Tribunal pénal fédéral devra, dans ce cas, réexaminer si celui-ci a agi intentionnellement. Le Tribunal fédéral admet également le recours de la République tchèque concernant sa participation à la procédure. En 2013, le Tribunal pénal fédéral avait condamné les cinq ressortissants tchèques pour escroquerie ou complicité d'escroquerie commise au préjudice de la République tchèque ainsi que pour blanchiment d'argent aggravé et, pour l'un d'entre eux, pour gestion déloyale aggravée. Il avait fixé à leur encontre des peines privatives de liberté allant de 36 à 52 mois et différentes peines pécuniaires avec sursis. Il avait en outre prononcé la confiscation de valeurs patrimoniales appartenant aux accusés ainsi que des créances compensatrices à leur encontre. Un ressortissant belge avait également été condamné pour escroquerie à une peine pécuniaire avec sursis. Entre fin 1996 et 1998, dans le contexte de la privatisation de l'économie en République tchèque, les cinq prévenus étaient parvenus à s'emparer de la majorité des actions de la société MUS, importante société minière tchèque, actions qu'ils avaient payées grâce à un détournement de fonds commis au préjudice de ladite société. Ce détournement avait été rendu possible notamment en raison de la position que certains des prévenus occupaient au sein de la société minière. En 1998, cherchant à s'emparer de l'entier de la société, les prévenus avaient alors décidé de procéder à un deuxième détournement des fonds de la société à hauteur de 150 millions USD. Une partie de ce montant devait servir à acquérir les 46% des actions MUS encore en mains de la République tchèque. Pour parvenir à convaincre cet Etat de vendre sa part, il convenait toutefois de dissimuler l'origine des fonds et le fait que les prévenus étaient les véritables titulaires de la majorité des actions. Les prévenus avaient donc fait appel à un ancien directeur du Fonds monétaire international. Son rôle était de faire croire que le titulaire de la majorité des actions et futur acquéreur de la part de l'Etat tchèque était un investisseur étranger de renom disposant des fonds nécessaires à l'ensemble de l'opération. Sur la base de cette fausse représentation, l'Etat tchèque avait accepté de vendre sa part de 46% des actions, à vil prix. Les prévenus s'étaient ainsi retrouvés propriétaires de la société et titulaires de liquidités qu'ils se sont employés à blanchir au travers de dizaines de sociétés-écrans à travers le monde et ce durant plusieurs années. L'avantage économique retiré par les prévenus a été estimé par le Tribunal pénal fédéral à un total d'environ 1'050 millions de francs. Un montant de plus de 660 millions de francs avait été séquestré par le Ministère public de la Confédération. Après la notification, fin mai 2014, de l'arrêt de près de 600 pages rendu par le Tribunal pénal fédéral, les prévenus ont recouru au Tribunal fédéral. Statuant par différents arrêts de plusieurs centaines de pages, le Tribunal fédéral rejette les différents recours des cinq prévenus principaux, respectivement les rejette sur les points essentiels. Le Tribunal pénal fédéral devra réexaminer la fixation de la peine concernant trois des prévenus et d'autres questions accessoires telles que les frais et indemnités. Le Tribunal fédéral admet le recours du ressortissant belge, estimant que la question de l'intention doit être réexaminée par le Tribunal pénal fédéral. Les confiscations de valeurs patrimoniales et les créances compensatrices prononcées sont confirmées par le Tribunal fédéral. Celui-ci admet également le recours de la République tchèque à qui le Tribunal pénal fédéral avait interdit de participer à la procédure. Cet Etat avait tenté de se porter partie plaignante, toutefois à un stade où la procédure ne le lui permettait plus. Le Tribunal fédéral conclut qu'à défaut de qualité de partie plaignante, la République tchèque aurait dû pouvoir participer à la procédure en qualité de lésée dès lors qu'elle avait fait valoir une prétention en restitution sur les biens confisqués. Le Tribunal pénal fédéral pourra statuer sur ses prétentions dans le cadre d'une procédure ultérieure indépendante. En outre, le Tribunal fédéral rejette les recours des tiers séquestrés. Dans un autre arrêt, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que le Tribunal pénal fédéral a reconnu, à tort, la qualité de partie plaignante à une société qui avait émis des prétentions au nom de MUS. Deux recours en relation avec l'affaire MUS restent encore pendant devant le Tribunal fédéral concernant les biens séquestrés et la créance compensatrice prononcée à l'encontre des héritiers de l'un des protagonistes décédé avant le procès devant le Tribunal pénal fédéral.
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6B_653_2014_2017_12_29_T_{lang}
Lausanne, 29. Dezember 2017 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteile vom 22. Dezember 2017 (6B_653/2014, 6B_659/2014, 6B_660/2014, 6B_663/2014, 6B_668/2014, 6B_669/2014, 6B_671/2014, 6B_672/2014, 6B_687/2014, 6B_688/2014, 6B_695/2014) Urteile des Bundesgerichts zum Komplex MUS Das Bundesgericht bestätigt in den wesentlichen Punkten das Urteil des Bundesstrafgerichts gegen die fünf Hauptbeschuldigten im Komplex um die tschechische Minengesellschaft MUS. Das Bundesstrafgericht wird unter anderem nochmals die Strafzumessung bei drei der Beschuldigten prüfen müssen. Gutgeheissen wird die Beschwerde eines belgischen Staatsangehörigen. Das Bundesstrafgericht wird in diesem Fall nochmals prüfen müssen, ob der Betroffene vorsätzlich gehandelt hat. Die Beschwerde der Tschechischen Republik im Zusammenhang mit ihrer Teilnahme am Verfahren heisst das Bundesgericht gut. Das Bundesstrafgericht hatte die fünf tschechischen Staatsangehörigen 2013 wegen Betrug oder Gehilfenschaft zu Betrug zu Lasten der Tschechischen Republik, qualifizierter Geldwäscherei, sowie einen der Betroffenen wegen qualifizierter ungetreuer Geschäftsbesorgung schuldig gesprochen. Sie wurden dafür zu Freiheitsstrafen zwischen 36 und 52 Monaten sowie zu unterschiedlich hohen bedingten Geldstrafen verurteilt. Zudem ordnete das Bundesstrafgericht die Einziehung von Vermögenswerten der Betroffenen an und verpflichtete sie zur Leistung einer Ersatzforderung. Als weiteren Beteiligten sprach es einen belgischen Staatsangehörigen des Betrugs schuldig und verurteile ihn zu einer bedingten Geldstrafe. Die fünf Hauptbeschuldigten hatten sich zwischen Ende 1996 bis 1998 im Rahmen der wirtschaftlichen Privatisierung in der Tschechischen Republik eine Mehrheit der Aktien der bedeutenden tschechischen Minengesellschaft MUS angeeignet. Der Aktienerwerb wurde mit Mitteln finanziert, die ein Teil der Beschuldigten aufgrund ihrer Stellung in der MUS zum Nachteil der Gesellschaft vereinnahmt hatten. 1998 entschieden die Beschuldigten, sich im Hinblick auf den Erwerb der restlichen Aktien der MUS weitere Mittel der Gesellschaft im Wert von 150 Millionen Dollar anzueignen. Ein Teil dieses Betrags sollte dem Erwerb der restlichen 46 Prozent der Aktien dienen, die von der Tschechischen Republik gehalten wurden. Um den Staat zum Verkauf bewegen zu können, vereinbarten sie, diesen über ihre bereits bestehende Inhaberschaft der Aktienmehrheit und über die tatsächliche Herkunft der Mittel zu täuschen. Für den Aktienkauf zogen sie deshalb einen belgischen Staatsangehörigen und früheren Direktor des internationalen Währungsfonds bei. Seine Rolle bestand darin, die Verkäuferin glauben zu machen, dass ein renommierter ausländischer Investor über die Aktienmehrheit verfüge und hinter dem beabsichtigten Aktienkauf stehe und dass dieser über die notwendigen Mittel für die gesamte Operation verfüge. Die Tschechische Republik entschied auf dieser Basis, ihren Aktienanteil zu verkaufen, was zu einem geringen Preis geschah. Die Beschuldigten wurden auf diese Weise Eigentümer der MUS und von Barmitteln, die sie in der Folge über zahlreiche Scheinfirmen während mehreren Jahren rund um die Welt verschoben. Der wirtschaftliche Vorteil der Beschuldigten wurde vom Bundesstrafgericht auf rund 1'050 Millionen Franken geschätzt. Mehr als 660 Millionen Franken wurden durch die Bundesanwaltschaft beschlagnahmt. Nach Zustellung des mehr als 600 Seiten langen schriftlichen Urteils des Bundesstrafgerichts Ende Mai 2014 gelangten die Betroffenen mit Beschwerden ans Bundesgericht. Mit Urteilen von mehr als hundert Seiten Umfang weist das Bundesgericht die Beschwerden der fünf Hauptbeschuldigten gegen ihre Verurteilung ganz, beziehungsweise in den wesentlichen Punkten ab. Das Bundesstrafgericht wird das Strafmass bezüglich drei der Beschuldigten nochmals prüfen müssen, ebenso wie bestimmte weitere Fragen bezüglich Kosten und Entschädigung. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des belgischen Staatsangehörigen gut. Das Bundesstrafgericht wird erneut prüfen müssen, ob der Betroffene vorsätzlich gehandelt hat. Die angeordneten Einziehungen von Vermögenswerten und die ausgesprochenen Ersatzforderungen werden vom Bundesgericht bestätigt. Das Bundesgericht heisst weiter die Beschwerde der Tschechischen Republik gut, der vom Bundesstrafgericht eine Teilnahme am Verfahren als Privatklägerin wegen verspäteter Anmeldung verwehrt worden war. Gemäss Bundesgericht hätte der tschechische Staat jedoch als Geschädigter zugelassen werden müssen, da er Ansprüche auf Rückerstattung der beschlagnahmten Gelder geltend gemacht hatte. Über die Ansprüche des Tschechischen Staates kann das Bundesstrafgericht im Rahmen eines nachträglichen selbständigen Verfahrens entscheiden. Zudem weist das Bundesgericht die Beschwerden von Dritten ab, bei denen Mittel beschlagnahmt worden waren. In einem weiteren Urteil kommt das Gericht zum Schluss, dass das Bundesstrafgericht eine Gesellschaft zu Unrecht als Privatklägerin zugelassen hat, die im Namen der MUS Forderungen geltend gemacht hatte. Zwei weitere Beschwerden im Zusammenhang mit dem Komplex MUS sind beim Bundesgericht noch hängig. Sie betreffen die Beschlagnahmung von Vermögenswerten sowie die Ersatzforderung, welche gegenüber den Erben eines vor Beginn des Prozesses des Bundesstrafgerichts verstorbenen Beschuldigten angeordnet wurden.
Lausanne, le 29 décembre 2017 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêts du 22 décembre 2017 (6B_653/2014, 6B_659/2014, 6B_660/2014, 6B_663/2014, 6B_668/2014, 6B_669/2014, 6B_671/2014, 6B_672/2014, 6B_687/2014, 6B_688/2014, 6B_695/2014) Arrêts du Tribunal fédéral dans l'affaire MUS Le Tribunal fédéral confirme, pour l'essentiel, le jugement du Tribunal pénal fédéral concernant les cinq accusés principaux dans l'affaire de la société minière tchèque MUS. Le Tribunal pénal fédéral devra réexaminer, entre autres, la fixation de la peine concernant trois des prévenus. Le recours d'un ressortissant belge est admis. Le Tribunal pénal fédéral devra, dans ce cas, réexaminer si celui-ci a agi intentionnellement. Le Tribunal fédéral admet également le recours de la République tchèque concernant sa participation à la procédure. En 2013, le Tribunal pénal fédéral avait condamné les cinq ressortissants tchèques pour escroquerie ou complicité d'escroquerie commise au préjudice de la République tchèque ainsi que pour blanchiment d'argent aggravé et, pour l'un d'entre eux, pour gestion déloyale aggravée. Il avait fixé à leur encontre des peines privatives de liberté allant de 36 à 52 mois et différentes peines pécuniaires avec sursis. Il avait en outre prononcé la confiscation de valeurs patrimoniales appartenant aux accusés ainsi que des créances compensatrices à leur encontre. Un ressortissant belge avait également été condamné pour escroquerie à une peine pécuniaire avec sursis. Entre fin 1996 et 1998, dans le contexte de la privatisation de l'économie en République tchèque, les cinq prévenus étaient parvenus à s'emparer de la majorité des actions de la société MUS, importante société minière tchèque, actions qu'ils avaient payées grâce à un détournement de fonds commis au préjudice de ladite société. Ce détournement avait été rendu possible notamment en raison de la position que certains des prévenus occupaient au sein de la société minière. En 1998, cherchant à s'emparer de l'entier de la société, les prévenus avaient alors décidé de procéder à un deuxième détournement des fonds de la société à hauteur de 150 millions USD. Une partie de ce montant devait servir à acquérir les 46% des actions MUS encore en mains de la République tchèque. Pour parvenir à convaincre cet Etat de vendre sa part, il convenait toutefois de dissimuler l'origine des fonds et le fait que les prévenus étaient les véritables titulaires de la majorité des actions. Les prévenus avaient donc fait appel à un ancien directeur du Fonds monétaire international. Son rôle était de faire croire que le titulaire de la majorité des actions et futur acquéreur de la part de l'Etat tchèque était un investisseur étranger de renom disposant des fonds nécessaires à l'ensemble de l'opération. Sur la base de cette fausse représentation, l'Etat tchèque avait accepté de vendre sa part de 46% des actions, à vil prix. Les prévenus s'étaient ainsi retrouvés propriétaires de la société et titulaires de liquidités qu'ils se sont employés à blanchir au travers de dizaines de sociétés-écrans à travers le monde et ce durant plusieurs années. L'avantage économique retiré par les prévenus a été estimé par le Tribunal pénal fédéral à un total d'environ 1'050 millions de francs. Un montant de plus de 660 millions de francs avait été séquestré par le Ministère public de la Confédération. Après la notification, fin mai 2014, de l'arrêt de près de 600 pages rendu par le Tribunal pénal fédéral, les prévenus ont recouru au Tribunal fédéral. Statuant par différents arrêts de plusieurs centaines de pages, le Tribunal fédéral rejette les différents recours des cinq prévenus principaux, respectivement les rejette sur les points essentiels. Le Tribunal pénal fédéral devra réexaminer la fixation de la peine concernant trois des prévenus et d'autres questions accessoires telles que les frais et indemnités. Le Tribunal fédéral admet le recours du ressortissant belge, estimant que la question de l'intention doit être réexaminée par le Tribunal pénal fédéral. Les confiscations de valeurs patrimoniales et les créances compensatrices prononcées sont confirmées par le Tribunal fédéral. Celui-ci admet également le recours de la République tchèque à qui le Tribunal pénal fédéral avait interdit de participer à la procédure. Cet Etat avait tenté de se porter partie plaignante, toutefois à un stade où la procédure ne le lui permettait plus. Le Tribunal fédéral conclut qu'à défaut de qualité de partie plaignante, la République tchèque aurait dû pouvoir participer à la procédure en qualité de lésée dès lors qu'elle avait fait valoir une prétention en restitution sur les biens confisqués. Le Tribunal pénal fédéral pourra statuer sur ses prétentions dans le cadre d'une procédure ultérieure indépendante. En outre, le Tribunal fédéral rejette les recours des tiers séquestrés. Dans un autre arrêt, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que le Tribunal pénal fédéral a reconnu, à tort, la qualité de partie plaignante à une société qui avait émis des prétentions au nom de MUS. Deux recours en relation avec l'affaire MUS restent encore pendant devant le Tribunal fédéral concernant les biens séquestrés et la créance compensatrice prononcée à l'encontre des héritiers de l'un des protagonistes décédé avant le procès devant le Tribunal pénal fédéral.
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6B_689_2016_2018_09_06_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 6. September 2018 Embargo: 6. September 2018, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. August 2018 (6B_689/2016) Erhalt von Retrozessionen verschwiegen: Vermögensverwalter zu Recht wegen ungetreuer Geschäftsbesorgung verurteilt Ein Vermögensverwalter, der seine Klienten nicht über den Erhalt von Retrozessionen und anderen Vergütungen einer Depotbank informiert hat, ist zu Recht wegen ungetreuer Geschäftsbesorgung verurteilt worden. Das Bundesgericht bestätigt ein Urteil des Kantonsgerichts des Kantons Wallis. Der Direktor und Einzelaktionär einer Vermögensverwaltungsgesellschaft hatte 2007 und 2008 von einer Depotbank Retrozessionen und Vergütungen für die Kundenzuführung im Umfang von rund 400'000 Franken erhalten. Seine Klienten informierte er darüber nicht. Das Kantonsgericht des Kantons Wallis verurteilte ihn dafür 2016 wegen ungetreuer Geschäftsbesorgung (Artikel 158 Ziffer 1 Strafgesetzbuch). Für dieses und weitere Delikte verhängte es eine Freiheitsstrafe von viereinhalb Jahren. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Dieser machte bezüglich der Verurteilung wegen ungetreuer Geschäftsbesorgung geltend, dass er sich durch das Verschweigen der erhaltenen Retrozessionen und Vergütungen gegenüber den Klienten nicht strafbar gemacht habe. Gemäss dem Urteil des Bundesgerichts hat der Vermögensverwalter als beauftragte Person dem Klienten als Auftraggeber von Gesetzes wegen Rechenschaft über seine Geschäftsführung abzulegen und alles herausgeben, was ihm in diesem Rahmen zugekommen ist. Das betrifft auch indirekte Vorteile wie Retrozessionen und Rückvergütungen. Die Rechenschaftspflicht erlaubt es dem Auftraggeber zu kontrollieren, ob der Auftrag von seinem Vertragspartner getreu und sorgfälltig ausgeführt wird. Dessen Informationen ermöglichen es dem Auftraggeber, das ihm Zustehende herauszuverlangen und gegebenenfalls Schadenersatz zu fordern. Die Geltendmachung des Anspruchs auf Herausgabe hängt insofern von der guten Erfüllung der Pflicht zur Rechenschaft ab. Verschweigt der Vermögensverwalter gegenüber dem Klienten den Erhalt von Retrozessionen und Rückvergütungen, kann dies als ungetreue Geschäftsbesorgung bestraft werden.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 6 septembre 2018 Embargo : 6 septembre 2018, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 août 2018 (6B_689/2016) Dissimulation des rétrocessions reçues : gérant de fortune jugé avec raison coupable de gestion déloyale Un gérant de fortune qui n'avait pas informé ses clients des rétrocessions et autres rémunérations reçues d'une banque dépositaire a été à juste titre condamné pour gestion déloyale. Le Tribunal fédéral confirme un jugement du Tribunal cantonal du canton du Valais. En 2007 et 2008, le directeur et actionnaire unique d'une société de gestion de fortune a reçu d'une banque dépositaire des rétrocessions et rémunérations pour l'apport de clients à hauteur d'environ 400'000 francs. Il n'en a pas informé ses clients. En 2016, le Tribunal cantonal du canton du Valais l'a reconnu coupable de gestion déloyale (article 158 chiffre 1 du code pénal). Pour ce comportement et pour d'autres délits, il lui a infligé une peine privative de liberté de quatre ans et demi. Le Tribunal fédéral rejette le recours du directeur. Au sujet de la condamnation pour gestion déloyale, celui-ci soutenait qu'il ne s'était pas rendu punissable en dissimulant aux clients les rétrocessions et rémunérations reçues. Selon l'arrêt du Tribunal fédéral, le gérant de fortune doit de par la loi, en qualité de mandataire, rendre compte de sa gestion au client et lui restituer tout ce qu'il a reçu dans ce cadre. Cela concerne aussi les avantages indirects tels que les ristournes et rétrocessions. L'obligation de rendre compte permet au mandant de contrôler si le mandat a été exécuté fidèlement et soigneusement par le partenaire contractuel. Les informations fournies par le mandataire mettent le mandant en mesure de réclamer ce qui lui est dû et, s'il y a lieu, d'exiger des dommages-intérêts. Ainsi, l'exercice du droit à la restitution dépend de la bonne exécution de l'obligation de rendre compte. Si le gérant de fortune dissimule au client les ristournes et rétrocessions qu'il a reçues, son comportement est punissable à titre de gestion déloyale.
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6B_689_2016_2018_09_06_T_{lang}
Lausanne, 6. September 2018 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. August 2018 (6B_689/2016) Erhalt von Retrozessionen verschwiegen: Vermögensverwalter zu Recht wegen ungetreuer Geschäftsbesorgung verurteilt Ein Vermögensverwalter, der seine Klienten nicht über den Erhalt von Retrozessionen und anderen Vergütungen einer Depotbank informiert hat, ist zu Recht wegen ungetreuer Geschäftsbesorgung verurteilt worden. Das Bundesgericht bestätigt ein Urteil des Kantonsgerichts des Kantons Wallis. Der Direktor und Einzelaktionär einer Vermögensverwaltungsgesellschaft hatte 2007 und 2008 von einer Depotbank Retrozessionen und Vergütungen für die Kundenzuführung im Umfang von rund 400'000 Franken erhalten. Seine Klienten informierte er darüber nicht. Das Kantonsgericht des Kantons Wallis verurteilte ihn dafür 2016 wegen ungetreuer Geschäftsbesorgung (Artikel 158 Ziffer 1 Strafgesetzbuch). Für dieses und weitere Delikte verhängte es eine Freiheitsstrafe von viereinhalb Jahren. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Dieser machte bezüglich der Verurteilung wegen ungetreuer Geschäftsbesorgung geltend, dass er sich durch das Verschweigen der erhaltenen Retrozessionen und Vergütungen gegenüber den Klienten nicht strafbar gemacht habe. Gemäss dem Urteil des Bundesgerichts hat der Vermögensverwalter als beauftragte Person dem Klienten als Auftraggeber von Gesetzes wegen Rechenschaft über seine Geschäftsführung abzulegen und alles herausgeben, was ihm in diesem Rahmen zugekommen ist. Das betrifft auch indirekte Vorteile wie Retrozessionen und Rückvergütungen. Die Rechenschaftspflicht erlaubt es dem Auftraggeber zu kontrollieren, ob der Auftrag von seinem Vertragspartner getreu und sorgfälltig ausgeführt wird. Dessen Informationen ermöglichen es dem Auftraggeber, das ihm Zustehende herauszuverlangen und gegebenenfalls Schadenersatz zu fordern. Die Geltendmachung des Anspruchs auf Herausgabe hängt insofern von der guten Erfüllung der Pflicht zur Rechenschaft ab. Verschweigt der Vermögensverwalter gegenüber dem Klienten den Erhalt von Retrozessionen und Rückvergütungen, kann dies als ungetreue Geschäftsbesorgung bestraft werden.
Lausanne, le 6 septembre 2018 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 août 2018 (6B_689/2016) Dissimulation des rétrocessions reçues : gérant de fortune jugé avec raison coupable de gestion déloyale Un gérant de fortune qui n'avait pas informé ses clients des rétrocessions et autres rémunérations reçues d'une banque dépositaire a été à juste titre condamné pour gestion déloyale. Le Tribunal fédéral confirme un jugement du Tribunal cantonal du canton du Valais. En 2007 et 2008, le directeur et actionnaire unique d'une société de gestion de fortune a reçu d'une banque dépositaire des rétrocessions et rémunérations pour l'apport de clients à hauteur d'environ 400'000 francs. Il n'en a pas informé ses clients. En 2016, le Tribunal cantonal du canton du Valais l'a reconnu coupable de gestion déloyale (article 158 chiffre 1 du code pénal). Pour ce comportement et pour d'autres délits, il lui a infligé une peine privative de liberté de quatre ans et demi. Le Tribunal fédéral rejette le recours du directeur. Au sujet de la condamnation pour gestion déloyale, celui-ci soutenait qu'il ne s'était pas rendu punissable en dissimulant aux clients les rétrocessions et rémunérations reçues. Selon l'arrêt du Tribunal fédéral, le gérant de fortune doit de par la loi, en qualité de mandataire, rendre compte de sa gestion au client et lui restituer tout ce qu'il a reçu dans ce cadre. Cela concerne aussi les avantages indirects tels que les ristournes et rétrocessions. L'obligation de rendre compte permet au mandant de contrôler si le mandat a été exécuté fidèlement et soigneusement par le partenaire contractuel. Les informations fournies par le mandataire mettent le mandant en mesure de réclamer ce qui lui est dû et, s'il y a lieu, d'exiger des dommages-intérêts. Ainsi, l'exercice du droit à la restitution dépend de la bonne exécution de l'obligation de rendre compte. Si le gérant de fortune dissimule au client les ristournes et rétrocessions qu'il a reçues, son comportement est punissable à titre de gestion déloyale.
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6B_690_2019_2019_12_23_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 23. Dezember 2019 Embargo: 23. Dezember 2019, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 4. Dezember 2019 (6B_690/2019) Präzisierung zur Härtefallregelung bei Landesverweisung Das Bundesgericht präzisiert die Rechtsprechung zur Härtefallregelung bei der Landesverweisung. Ob bei einer Person ein Härtefall vorliegt, weil sie "in der Schweiz geboren oder aufgewachsen" ist, bestimmt sich weder anhand von starren Altersvorgaben, noch führt eine bestimmte Anwesenheitsdauer automatisch zur Annahme eines Härtefalls. Die Härtefallprüfung ist vielmehr im Einzelfall anhand der gängigen Integrationskriterien durchzuführen. Bei einem 28-jährigen Chilenen, der mit 13 Jahren in die Schweiz gekommen ist, liegt kein Härtefall vor. Der 1991 geborene, aus Chile stammende Mann hatte 2017 bei einer Auseinandersetzung einen Kontrahenten mit dem Fuss gegen den Kopf getreten. Das Obergericht des Kantons Zürich bestätigte 2019 den erstinstanzlichen Schuldspruch wegen versuchter schwerer Körperverletzung. Es verurteilte den Mann zu einer teilbedingten Freiheitsstrafe von 36 Monaten und verwies ihn für sieben Jahre des Landes. Das Bundesgericht weist die dagegen erhobene Beschwerde des Betroffenen ab. Artikel 66a des Strafgesetzbuches (StGB) sieht bei bestimmten Delikten (u.a. bei schwerer Körperverletzung) die obligatorische Landesverweisung von Ausländern vor. Davon kann gemäss Absatz 2 von Artikel 66a StGB ausnahmsweise abgesehen werden, wenn (1.) die Landesverweisung für den Ausländer einen schweren persönlichen Härtefall bewirken würde und (2.) zudem die Interessen an der Landesverweisung gegenüber den privaten Interessen des Ausländers am Verbleib in der Schweiz nicht überwiegen. Dabei ist der besonderen Situation von Ausländern Rechnung zu tragen, die in der Schweiz geboren oder aufgewachsen sind. Das Bundesgericht hat sich bisher nicht näher mit der Auslegung dieser letztgenannten Bestimmung befasst. Es kommt zum Schluss, dass eine diesbezügliche Anwendung von starren Altersvorgaben oder die automatische Annahme eines Härtefalls ab einer bestimmten Aufenthaltsdauer keine Stütze im Gesetz findet. Vielmehr ist die Härtefallprüfung in jedem Fall aufgrund der gängigen Integrationskriterien vorzunehmen. Der besonderen Situation von in der Schweiz geborenen oder aufgewachsenen ausländischen Personen wird dabei Rechnung getragen, indem eine längere Aufenthaltsdauer, zusammen mit einer guten Integration – etwa aufgrund eines Schulbesuchs in der Schweiz – in aller Regel als starke Indizien für einen Härtefall zu werten sind. Hingegen kann davon ausgegangen werden, dass die in der Schweiz verbrachte Zeit umso weniger prägend war, je kürzer der Aufenthalt und die in der Schweiz absolvierte Schulzeit gedauert haben. Im konkreten Fall ist der Beschwerdeführer mit 13 Jahren in die Schweiz gekommen. Die hier verbrachte Zeit war zweifellos prägend. Das Gleiche gilt jedoch für die Jahre, die er zuvor in Chile gelebt hat. Seine soziale Einbettung und Integration sind unterdurchschnittlich bis normal. Aufgrund des bisherigen beruflichen Werdegangs kann nicht davon ausgegangen werden, dass er sich erfolgreich und dauerhaft in den Schweizer Arbeitsmarkt integrieren würde. Er ist perfekt zweisprachig und wird voraussichtlich auf dem chilenischen Arbeitsmarkt ohne weiteres Fuss fassen können. Bezüglich eines Verzichts auf die Landesverweisung fehlt es damit bereits am Erfordernis eines persönlichen Härtefalls, weshalb auf eine Interessenabwägung verzichtet werden kann. Schliesslich ist die Landesverweisung auch mit Blick auf Artikel 8 der Europäischen Menschenrechtskonvention (Schutz des Privat- und Familienlebens) nicht zu beanstanden.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 23 décembre 2019 Embargo : 23 décembre 2019, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 4 décembre 2019 (6B_690/2019) Précision au sujet de la clause de rigueur en matière d'expulsion Le Tribunal fédéral précise la jurisprudence relative à la clause de rigueur en matière d'expulsion. La question de savoir si une personne serait dans une situation personnelle grave parce qu'elle est « née ou a grandi en Suisse » ne se détermine ni sur la base de strictes critères d'âge, ni au regard d'une certaine période de présence qui impliquerait automatiquement l'admission d'un cas de rigueur. L'examen de la clause de rigueur doit davantage se faire au cas par cas, en se fondant sur les critères d'intégration courants. La clause de rigueur n'est pas admise s'agissant d'un Chilien âgé de 28 ans, arrivé en Suisse à l'âge de 13 ans. L'homme né en 1991, originaire du Chili, avait frappé son adversaire à la tête avec son pied lors d'une altercation en 2017. Le Tribunal cantonal du canton de Zurich a confirmé, en 2019, la condamnation prononcée en première instance pour tentative de lésion corporelle grave. Il a condamné l'homme à une peine privative de liberté de 36 mois avec sursis partiel et l'a expulsé du pays pour une durée de sept ans. Le Tribunal fédéral rejette le recours formé par l'intéressé contre le jugement cantonal. L'article 66a du Code pénal (CP) prévoit l'expulsion obligatoire de l'étranger pour certains délits définis (notamment en cas de lésions corporelles graves). Exceptionnellement, il peut y être renoncé en vertu de l'alinéa 2 de l'article 66a CP, lorsque (1) l'expulsion mettrait l'étranger dans une situation personnelle grave et (2) que les intérêts publics à l'expulsion ne l'emportent pas sur l'intérêt privé de l'étranger à demeurer en Suisse. A cet égard, il y a lieu de tenir compte de la situation particulière de l'étranger qui est né ou qui a grandi en Suisse. Le Tribunal fédéral n'a jusqu'alors pas traité spécifiquement de l’interprétation de cette dernière disposition. Il parvient à la conclusion que l'application de critères strictes d'âge ou l'admission automatique du cas de rigueur à partir d'une certaine durée de séjour ne trouvent aucun fondement dans la loi. Il convient bien davantage d'examiner le cas de rigueur sous l'angle des critères d’intégration courants dans le cas concret. Il sera tenu compte de la situation parti culière de l'étranger qui est né ou qui a grandi en Suisse dans la mesure où, un long séjour en lien avec une bonne intégration – par exemple en raison d'une scolarisation en Suisse – doivent être généralement considérés comme indices importants plaidant en faveur d'un cas de rigueur. En revanche, il peut être considéré que, plus courts sont le séjour en Suisse et la durée de scolarisation, moins déterminant est le temps passé en Suisse. Dans le cas concret, le recourant est arrivé en Suisse à l'âge de 13 ans. La période passée en Suisse est incontestablement importante. Néanmoins, il en va de même s'agissant des années précédentes durant lesquelles il a vécu au Chili. Son insertion sociale et son intégration se situent dans une fourchette allant de la moyenne inférieure à normale. Sur la base de son parcours professionnel, il ne peut être retenu qu'il s’intégrerait avec succès et durablement dans le marché du travail suisse. Il est parfaitement bilingue et pourra selon toute vraisemblance aisément intégrer le marché du travail chilien. Faute de situation personnelle grave permettant déjà de renoncer à une expulsion, il n'y a pas lieu de procéder à une pesée des intérêts. Enfin, l'expulsion n'est pas davantage contestable sous l'angle de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme (protection de la vie privée et familiale).
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6B_690_2019_2019_12_23_T_{lang}
Lausanne, 23. Dezember 2019 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 4. Dezember 2019 (6B_690/2019) Präzisierung zur Härtefallregelung bei Landesverweisung Das Bundesgericht präzisiert die Rechtsprechung zur Härtefallregelung bei der Landesverweisung. Ob bei einer Person ein Härtefall vorliegt, weil sie "in der Schweiz geboren oder aufgewachsen" ist, bestimmt sich weder anhand von starren Altersvorgaben, noch führt eine bestimmte Anwesenheitsdauer automatisch zur Annahme eines Härtefalls. Die Härtefallprüfung ist vielmehr im Einzelfall anhand der gängigen Integrationskriterien durchzuführen. Bei einem 28-jährigen Chilenen, der mit 13 Jahren in die Schweiz gekommen ist, liegt kein Härtefall vor. Der 1991 geborene, aus Chile stammende Mann hatte 2017 bei einer Auseinandersetzung einen Kontrahenten mit dem Fuss gegen den Kopf getreten. Das Obergericht des Kantons Zürich bestätigte 2019 den erstinstanzlichen Schuldspruch wegen versuchter schwerer Körperverletzung. Es verurteilte den Mann zu einer teilbedingten Freiheitsstrafe von 36 Monaten und verwies ihn für sieben Jahre des Landes. Das Bundesgericht weist die dagegen erhobene Beschwerde des Betroffenen ab. Artikel 66a des Strafgesetzbuches (StGB) sieht bei bestimmten Delikten (u.a. bei schwerer Körperverletzung) die obligatorische Landesverweisung von Ausländern vor. Davon kann gemäss Absatz 2 von Artikel 66a StGB ausnahmsweise abgesehen werden, wenn (1.) die Landesverweisung für den Ausländer einen schweren persönlichen Härtefall bewirken würde und (2.) zudem die Interessen an der Landesverweisung gegenüber den privaten Interessen des Ausländers am Verbleib in der Schweiz nicht überwiegen. Dabei ist der besonderen Situation von Ausländern Rechnung zu tragen, die in der Schweiz geboren oder aufgewachsen sind. Das Bundesgericht hat sich bisher nicht näher mit der Auslegung dieser letztgenannten Bestimmung befasst. Es kommt zum Schluss, dass eine diesbezügliche Anwendung von starren Altersvorgaben oder die automatische Annahme eines Härtefalls ab einer bestimmten Aufenthaltsdauer keine Stütze im Gesetz findet. Vielmehr ist die Härtefallprüfung in jedem Fall aufgrund der gängigen Integrationskriterien vorzunehmen. Der besonderen Situation von in der Schweiz geborenen oder aufgewachsenen ausländischen Personen wird dabei Rechnung getragen, indem eine längere Aufenthaltsdauer, zusammen mit einer guten Integration – etwa aufgrund eines Schulbesuchs in der Schweiz – in aller Regel als starke Indizien für einen Härtefall zu werten sind. Hingegen kann davon ausgegangen werden, dass die in der Schweiz verbrachte Zeit umso weniger prägend war, je kürzer der Aufenthalt und die in der Schweiz absolvierte Schulzeit gedauert haben. Im konkreten Fall ist der Beschwerdeführer mit 13 Jahren in die Schweiz gekommen. Die hier verbrachte Zeit war zweifellos prägend. Das Gleiche gilt jedoch für die Jahre, die er zuvor in Chile gelebt hat. Seine soziale Einbettung und Integration sind unterdurchschnittlich bis normal. Aufgrund des bisherigen beruflichen Werdegangs kann nicht davon ausgegangen werden, dass er sich erfolgreich und dauerhaft in den Schweizer Arbeitsmarkt integrieren würde. Er ist perfekt zweisprachig und wird voraussichtlich auf dem chilenischen Arbeitsmarkt ohne weiteres Fuss fassen können. Bezüglich eines Verzichts auf die Landesverweisung fehlt es damit bereits am Erfordernis eines persönlichen Härtefalls, weshalb auf eine Interessenabwägung verzichtet werden kann. Schliesslich ist die Landesverweisung auch mit Blick auf Artikel 8 der Europäischen Menschenrechtskonvention (Schutz des Privat- und Familienlebens) nicht zu beanstanden.
Lausanne, le 23 décembre 2019 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 4 décembre 2019 (6B_690/2019) Précision au sujet de la clause de rigueur en matière d'expulsion Le Tribunal fédéral précise la jurisprudence relative à la clause de rigueur en matière d'expulsion. La question de savoir si une personne serait dans une situation personnelle grave parce qu'elle est « née ou a grandi en Suisse » ne se détermine ni sur la base de strictes critères d'âge, ni au regard d'une certaine période de présence qui impliquerait automatiquement l'admission d'un cas de rigueur. L'examen de la clause de rigueur doit davantage se faire au cas par cas, en se fondant sur les critères d'intégration courants. La clause de rigueur n'est pas admise s'agissant d'un Chilien âgé de 28 ans, arrivé en Suisse à l'âge de 13 ans. L'homme né en 1991, originaire du Chili, avait frappé son adversaire à la tête avec son pied lors d'une altercation en 2017. Le Tribunal cantonal du canton de Zurich a confirmé, en 2019, la condamnation prononcée en première instance pour tentative de lésion corporelle grave. Il a condamné l'homme à une peine privative de liberté de 36 mois avec sursis partiel et l'a expulsé du pays pour une durée de sept ans. Le Tribunal fédéral rejette le recours formé par l'intéressé contre le jugement cantonal. L'article 66a du Code pénal (CP) prévoit l'expulsion obligatoire de l'étranger pour certains délits définis (notamment en cas de lésions corporelles graves). Exceptionnellement, il peut y être renoncé en vertu de l'alinéa 2 de l'article 66a CP, lorsque (1) l'expulsion mettrait l'étranger dans une situation personnelle grave et (2) que les intérêts publics à l'expulsion ne l'emportent pas sur l'intérêt privé de l'étranger à demeurer en Suisse. A cet égard, il y a lieu de tenir compte de la situation particulière de l'étranger qui est né ou qui a grandi en Suisse. Le Tribunal fédéral n'a jusqu'alors pas traité spécifiquement de l’interprétation de cette dernière disposition. Il parvient à la conclusion que l'application de critères strictes d'âge ou l'admission automatique du cas de rigueur à partir d'une certaine durée de séjour ne trouvent aucun fondement dans la loi. Il convient bien davantage d'examiner le cas de rigueur sous l'angle des critères d’intégration courants dans le cas concret. Il sera tenu compte de la situation parti culière de l'étranger qui est né ou qui a grandi en Suisse dans la mesure où, un long séjour en lien avec une bonne intégration – par exemple en raison d'une scolarisation en Suisse – doivent être généralement considérés comme indices importants plaidant en faveur d'un cas de rigueur. En revanche, il peut être considéré que, plus courts sont le séjour en Suisse et la durée de scolarisation, moins déterminant est le temps passé en Suisse. Dans le cas concret, le recourant est arrivé en Suisse à l'âge de 13 ans. La période passée en Suisse est incontestablement importante. Néanmoins, il en va de même s'agissant des années précédentes durant lesquelles il a vécu au Chili. Son insertion sociale et son intégration se situent dans une fourchette allant de la moyenne inférieure à normale. Sur la base de son parcours professionnel, il ne peut être retenu qu'il s’intégrerait avec succès et durablement dans le marché du travail suisse. Il est parfaitement bilingue et pourra selon toute vraisemblance aisément intégrer le marché du travail chilien. Faute de situation personnelle grave permettant déjà de renoncer à une expulsion, il n'y a pas lieu de procéder à une pesée des intérêts. Enfin, l'expulsion n'est pas davantage contestable sous l'angle de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme (protection de la vie privée et familiale).
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6B_697_2013_2014_05_21_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 21. Mai 2014 Embargo: 21. Mai 2014, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 28. April 2014 (6B_697/2013) Öffentlicher Hitlergruss nicht in jedem Fall strafbar Die öffentliche Verwendung des Hitlergrusses ist keine strafrechtliche Rassendiskriminierung, wenn damit lediglich die eigene nationalsozialistische Gesinnung bekundet werden soll. Strafbar macht sich erst, wer mit der Geste bei Dritten Werbung für den Nationalsozialismus betreiben will. Das Bundesgericht hebt die Verurteilung eines Teilnehmers der rechtsextremen Rütli-Veranstaltung von 2010 auf. Die Partei National Orientierter Schweizer (PNOS) führte am 8. August 2010 auf dem Rütli eine Veranstaltung durch. Beim gemeinsamen Aufsagen des Rütlischwurs aus Friedrich Schillers "Wilhelm Tell" machte ein Teilnehmer während etwa 20 Sekunden den Hitlergruss. Neben den rund 150 rechtsextremen Besucherinnen und Besuchern der Veranstaltung waren zur fraglichen Zeit auch einige unbeteiligte Wanderer und Spaziergänger anwesend. Das Obergericht des Kantons Uri sprach den Betroffenen 2013 zweitinstanzlich der Rassendiskriminierung schuldig (nach Artikel 261 bis Absatz 2 des Strafgesetzbuches). Die Strafrechtliche Abteilung des Bundesgerichts heisst die Beschwerde des Mannes gut und hebt seine Verurteilung auf. Gemäss Gesetz stellt das Verbreiten einer rassistischen Ideologie wie des Nationalsozialismus eine strafbare Rassendiskriminierung dar. Mit "Verbreiten" ist dabei Werbung oder Propaganda gemeint. Wer den Hitlergruss in der Öffentlichkeit lediglich verwendet, um damit gegenüber Gleichgesinnten oder unbeteiligten Dritten seine eigene rechtsextreme Haltung zu bekunden, macht sich deshalb noch nicht strafbar. Erforderlich ist vielmehr, dass mit der Geste Drittpersonen werbend zu Gunsten des Nationalsozialismus beeinflusst werden sollen. In diesem Sinne äusserte sich auch der Bundesrat (Bericht des Bundesrates vom 30. Juni 2010 zur Abschreibung der Motion 04.3224 betreffend ein Verbot der öffentlichen Verwendung rassistischer Symbole). Ob mit dem öffentlichen Hitlergruss im Einzelfall nur die eigene Haltung kundgetan oder für den Nationalsozialismus geworben wird, ist aufgrund der konkreten Umstände zu entscheiden. Im vorliegenden Fall kommt das Bundesgericht zum Schluss, dass die Gebärde des Betroffenen nicht dazu bestimmt war, bei Drittpersonen Propaganda zu betreiben und sie für die Ideologie des Nationalsozialismus zu gewinnen.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 21 mai 2014 Embargo : 21 mai 2014, 12:00 heures Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 28 avril 2014 (6B_697/2013) Salut hitlérien en public pas toujours punissable Faire le salut hitlérien en public ne constitue pas une discrimination raciale punissable pénalement si l'intention est uniquement d'afficher les convictions national-socialistes personnelles. Ce geste ne devient punissable qu'à partir du moment où l'auteur veut faire de la publicité auprès de tiers pour le nationalsocialisme. Le Tribunal fédéral annule la condamnation d'un participant aux manifestations d'extrême droite qui se sont tenues au Grütli en 2010. Le Parti des Suisses Nationalistes (PSN) a organisé une manifestation le 8 août 2010 sur la prairie du Grütli. Pendant le récit du serment du Grütli, extrait du « Wilhelm Tell » de Friedrich Schiller, l'un des participants a fait le salut hitlérien pendant une vingtaine de secondes. En plus des environ 150 extrémistes participants à la manifestation, des randonneurs et des promeneurs, étrangers à cet événement, se trouvaient aussi sur les lieux. En 2013, la Cour Suprême du Canton de Uri a jugé l'homme coupable, en deuxième instance, de discrimination raciale (selon l'art. 261 bis al. 2 du Code pénal Suisse). La Cour de droit pénal du Tribunal fédéral admet le recours de cet homme et annule sa condamnation. Selon la loi, la propagation d'une idéologie raciste comme celle du national-socialisme constitue un acte de discrimination raciale punissable. Par « propager », on entend ici de la publicité ou de la propagande. Celui qui, en public, fait le geste du salut hitlérien à des camarades ou à des personnes étrangères à son mouvement uniquement pour montrer sa position d'extrême droite, n'est pas encore punissable. Pour cela il faut que le geste vise à influencer des tierces personnes en faveur du national-socialisme. Le Conseil fédéral s'est aussi exprimé en ce sens (Rapport du Conseil fédéral du 30 juin 2010 concernant le classement de la motion 04.3224 concernant l'interdiction de l'utilisation publique de symboles racistes). Si le salut hitlérien en public a été fait pour exprimer une conviction personnelle ou pour propager le national-socialisme doit être établi sur la base des circonstances concrètes. En l'espèce, le Tribunal fédéral conclut que le geste de l'homme n'avait pas pour but de faire de la propagande auprès de tierces personnes et de les persuader de l'idéologie national-socialiste.
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6B_697_2013_2014_05_21_T_{lang}
Lausanne, 21. Mai 2014 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 28. April 2014 (6B_697/2013) Öffentlicher Hitlergruss nicht in jedem Fall strafbar Die öffentliche Verwendung des Hitlergrusses ist keine strafrechtliche Rassendiskriminierung, wenn damit lediglich die eigene nationalsozialistische Gesinnung bekundet werden soll. Strafbar macht sich erst, wer mit der Geste bei Dritten Werbung für den Nationalsozialismus betreiben will. Das Bundesgericht hebt die Verurteilung eines Teilnehmers der rechtsextremen Rütli-Veranstaltung von 2010 auf. Die Partei National Orientierter Schweizer (PNOS) führte am 8. August 2010 auf dem Rütli eine Veranstaltung durch. Beim gemeinsamen Aufsagen des Rütlischwurs aus Friedrich Schillers "Wilhelm Tell" machte ein Teilnehmer während etwa 20 Sekunden den Hitlergruss. Neben den rund 150 rechtsextremen Besucherinnen und Besuchern der Veranstaltung waren zur fraglichen Zeit auch einige unbeteiligte Wanderer und Spaziergänger anwesend. Das Obergericht des Kantons Uri sprach den Betroffenen 2013 zweitinstanzlich der Rassendiskriminierung schuldig (nach Artikel 261 bis Absatz 2 des Strafgesetzbuches). Die Strafrechtliche Abteilung des Bundesgerichts heisst die Beschwerde des Mannes gut und hebt seine Verurteilung auf. Gemäss Gesetz stellt das Verbreiten einer rassistischen Ideologie wie des Nationalsozialismus eine strafbare Rassendiskriminierung dar. Mit "Verbreiten" ist dabei Werbung oder Propaganda gemeint. Wer den Hitlergruss in der Öffentlichkeit lediglich verwendet, um damit gegenüber Gleichgesinnten oder unbeteiligten Dritten seine eigene rechtsextreme Haltung zu bekunden, macht sich deshalb noch nicht strafbar. Erforderlich ist vielmehr, dass mit der Geste Drittpersonen werbend zu Gunsten des Nationalsozialismus beeinflusst werden sollen. In diesem Sinne äusserte sich auch der Bundesrat (Bericht des Bundesrates vom 30. Juni 2010 zur Abschreibung der Motion 04.3224 betreffend ein Verbot der öffentlichen Verwendung rassistischer Symbole). Ob mit dem öffentlichen Hitlergruss im Einzelfall nur die eigene Haltung kundgetan oder für den Nationalsozialismus geworben wird, ist aufgrund der konkreten Umstände zu entscheiden. Im vorliegenden Fall kommt das Bundesgericht zum Schluss, dass die Gebärde des Betroffenen nicht dazu bestimmt war, bei Drittpersonen Propaganda zu betreiben und sie für die Ideologie des Nationalsozialismus zu gewinnen.
Lausanne, le 21 mai 2014 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 28 avril 2014 (6B_697/2013) Salut hitlérien en public pas toujours punissable Faire le salut hitlérien en public ne constitue pas une discrimination raciale punissable pénalement si l'intention est uniquement d'afficher les convictions national-socialistes personnelles. Ce geste ne devient punissable qu'à partir du moment où l'auteur veut faire de la publicité auprès de tiers pour le nationalsocialisme. Le Tribunal fédéral annule la condamnation d'un participant aux manifestations d'extrême droite qui se sont tenues au Grütli en 2010. Le Parti des Suisses Nationalistes (PSN) a organisé une manifestation le 8 août 2010 sur la prairie du Grütli. Pendant le récit du serment du Grütli, extrait du « Wilhelm Tell » de Friedrich Schiller, l'un des participants a fait le salut hitlérien pendant une vingtaine de secondes. En plus des environ 150 extrémistes participants à la manifestation, des randonneurs et des promeneurs, étrangers à cet événement, se trouvaient aussi sur les lieux. En 2013, la Cour Suprême du Canton de Uri a jugé l'homme coupable, en deuxième instance, de discrimination raciale (selon l'art. 261 bis al. 2 du Code pénal Suisse). La Cour de droit pénal du Tribunal fédéral admet le recours de cet homme et annule sa condamnation. Selon la loi, la propagation d'une idéologie raciste comme celle du national-socialisme constitue un acte de discrimination raciale punissable. Par « propager », on entend ici de la publicité ou de la propagande. Celui qui, en public, fait le geste du salut hitlérien à des camarades ou à des personnes étrangères à son mouvement uniquement pour montrer sa position d'extrême droite, n'est pas encore punissable. Pour cela il faut que le geste vise à influencer des tierces personnes en faveur du national-socialisme. Le Conseil fédéral s'est aussi exprimé en ce sens (Rapport du Conseil fédéral du 30 juin 2010 concernant le classement de la motion 04.3224 concernant l'interdiction de l'utilisation publique de symboles racistes). Si le salut hitlérien en public a été fait pour exprimer une conviction personnelle ou pour propager le national-socialisme doit être établi sur la base des circonstances concrètes. En l'espèce, le Tribunal fédéral conclut que le geste de l'homme n'avait pas pour but de faire de la propagande auprès de tierces personnes et de les persuader de l'idéologie national-socialiste.
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6B_69_2019_2019_11_20_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 20. November 2019 Embargo: 20. November 2019, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 4. November 2019 (6B_69/2019) Song über Natalie Rickli: Beschwerde teilweise gutgeheissen Das Obergericht des Kantons Bern muss ergänzend prüfen, ob sich fünf Musiker mit einem Song über die Politikerin Natalie Rickli neben der Beschimpfung anstatt der üblen Nachrede der Verleumdung schuldig gemacht haben. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Generalstaatsanwaltschaft des Kantons Bern teilweise gut. Nicht zu beanstanden ist der Freispruch der Musiker vom Vorwurf der sexuellen Belästigung. Im September 2014 hatten Musiker im Internet ein Album veröffentlicht. Eines der Lieder hiess "Natalie Rikkli". Der Liedtext enthielt an die Politikerin Natalie Rickli gerichtete Schimpfworte und Äusserungen sexuellen Inhalts. Das Obergericht des Kantons Bern verurteilte die fünf an dem Musikstück mitwirkenden Interpreten 2018 wegen Beschimpfung und übler Nachrede zu bedingten Geldstrafen. Vom Vorwurf der sexuellen Belästigung sprach das Obergericht die Betroffenen frei. In ihrer Beschwerde ans Bundesgericht beantragte die Generalstaatsanwaltschaft des Kantons Bern im Wesentlichen, die Interpreten zusätzlich der Verleumdung und der sexuellen Belästigung schuldig zu sprechen. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut. Das Urteil wird zu neuem Entscheid ans Obergericht zurückgewiesen. Es wird ergänzend prüfen müssen, ob anstatt des Tatbestandes der üblen Nachrede derjenige der Verleumdung erfüllt ist. Der Freispruch vom Vorwurf der sexuellen Belästigung ist bundesrechtskonform und nicht zu beanstanden. Der Tatbestand der sexuellen Belästigung (Artikel 198 Strafgesetzbuch) setzt unter anderem eine unmittelbare Wahrnehmung der Äusserungen durch das Opfer voraus. Eine gleichzeitige körperliche Präsenz des Täters und des Opfers ist allerdings nicht zwingend erforderlich. Im vorliegenden Fall stellt der Song inhaltlich zweifellos einen groben verbalen Angriff dar. Die Interpreten wandten sich mit der Veröffentlichung des Songs im Internet jedoch nicht direkt an Natalie Rickli, sondern an ein dieser gegenüber kritisch eingestelltes Publikum. Das Obergericht hat verbindlich festgestellt, dass die Beschuldigten zu keinem Zeitpunkt Bemühungen unternommen hätten, Natalie Rickli den Song bzw. das Video zukommen zu lassen. Diese habe davon erst eineinhalb Jahre nach der Veröffentlichung Kenntnis erhalten. Damit fehlt es für eine Verurteilung wegen sexueller Belästigung am dazu erforderlichen Kriterium der unmittelbaren Wahrnehmung durch das Opfer.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 20 novembre 2019 Embargo : 20 novembre 2019, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 4 novembre 2019 (6B_69/2019) Chanson à propos de Natalie Rickli : recours partiellement admis Le Tribunal cantonal du canton de Berne doit réexaminer si cinq musiciens se sont rendus coupables non seulement d'injure, mais également de calomnie, en lieu et place de diffamation, avec une chanson à propos de la politicienne Natalie Rickli. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours du Parquet général du canton de Berne. L'acquittement des musiciens de l'accusation de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel n'est pas critiquable. En septembre 2014, des musiciens avaient diffusé un album sur Internet. L'un des morceaux s'intitulait « Natalie Rikkli ». Le texte de la chanson contenait des paroles offensantes et des expressions à caractère sexuel dirigées à l'encontre de la politicienne Natalie Rickli. En 2018, le Tribunal cantonal du canton de Berne a condamné les cinq interprètes qui ont participé au morceau de musique à des peines pécuniaires avec sursis pour injure et diffamation. Le Tribunal cantonal a libéré les intéressés de l'accusation de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel. Dans son recours au Tribunal fédéral, le Parquet général du canton de Berne demandait en substance que les interprètes soient également reconnus coupables de calomnie et de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours. Le jugement est renvoyé au Tribunal cantonal pour nouvelle décision. Il doit encore examiner si, en lieu et place des éléments constitutifs de la diffamation, ceux de la calomnie sont réalisés. L'acquittement de l'accusation de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel est conforme au droit fédéral et n'est pas critiquable. L'infraction de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel (article 198 du Code pénal) suppose entre autres une perception directe des expressions par la victime. Une présence physique simultanée de l'auteur et de la victime n'est toutefois pas obligatoirement nécessaire. Dans le cas d'espèce, la chanson contient sans aucun doute de grossières attaques verbales. En diffusant leur chanson sur Internet, les interprètes ne se sont cependant pas adressés directement à Natalie Rickli, mais à un public critique envers elle. Le Tribunal cantonal a constaté que les prévenus n'avaient à aucun moment pris d'initiative pour faire parvenir la chanson, respectivement la vidéo à Natalie Rickli. La prénommée en a pris connaissance seulement un an et demi après sa diffusion. Ainsi, à défaut du critère nécessaire de la perception directe par la victime, une condamnation pour désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel n'est pas possible.
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Lausanne, 20. November 2019 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 4. November 2019 (6B_69/2019) Song über Natalie Rickli: Beschwerde teilweise gutgeheissen Das Obergericht des Kantons Bern muss ergänzend prüfen, ob sich fünf Musiker mit einem Song über die Politikerin Natalie Rickli neben der Beschimpfung anstatt der üblen Nachrede der Verleumdung schuldig gemacht haben. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Generalstaatsanwaltschaft des Kantons Bern teilweise gut. Nicht zu beanstanden ist der Freispruch der Musiker vom Vorwurf der sexuellen Belästigung. Im September 2014 hatten Musiker im Internet ein Album veröffentlicht. Eines der Lieder hiess "Natalie Rikkli". Der Liedtext enthielt an die Politikerin Natalie Rickli gerichtete Schimpfworte und Äusserungen sexuellen Inhalts. Das Obergericht des Kantons Bern verurteilte die fünf an dem Musikstück mitwirkenden Interpreten 2018 wegen Beschimpfung und übler Nachrede zu bedingten Geldstrafen. Vom Vorwurf der sexuellen Belästigung sprach das Obergericht die Betroffenen frei. In ihrer Beschwerde ans Bundesgericht beantragte die Generalstaatsanwaltschaft des Kantons Bern im Wesentlichen, die Interpreten zusätzlich der Verleumdung und der sexuellen Belästigung schuldig zu sprechen. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut. Das Urteil wird zu neuem Entscheid ans Obergericht zurückgewiesen. Es wird ergänzend prüfen müssen, ob anstatt des Tatbestandes der üblen Nachrede derjenige der Verleumdung erfüllt ist. Der Freispruch vom Vorwurf der sexuellen Belästigung ist bundesrechtskonform und nicht zu beanstanden. Der Tatbestand der sexuellen Belästigung (Artikel 198 Strafgesetzbuch) setzt unter anderem eine unmittelbare Wahrnehmung der Äusserungen durch das Opfer voraus. Eine gleichzeitige körperliche Präsenz des Täters und des Opfers ist allerdings nicht zwingend erforderlich. Im vorliegenden Fall stellt der Song inhaltlich zweifellos einen groben verbalen Angriff dar. Die Interpreten wandten sich mit der Veröffentlichung des Songs im Internet jedoch nicht direkt an Natalie Rickli, sondern an ein dieser gegenüber kritisch eingestelltes Publikum. Das Obergericht hat verbindlich festgestellt, dass die Beschuldigten zu keinem Zeitpunkt Bemühungen unternommen hätten, Natalie Rickli den Song bzw. das Video zukommen zu lassen. Diese habe davon erst eineinhalb Jahre nach der Veröffentlichung Kenntnis erhalten. Damit fehlt es für eine Verurteilung wegen sexueller Belästigung am dazu erforderlichen Kriterium der unmittelbaren Wahrnehmung durch das Opfer.
Lausanne, le 20 novembre 2019 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 4 novembre 2019 (6B_69/2019) Chanson à propos de Natalie Rickli : recours partiellement admis Le Tribunal cantonal du canton de Berne doit réexaminer si cinq musiciens se sont rendus coupables non seulement d'injure, mais également de calomnie, en lieu et place de diffamation, avec une chanson à propos de la politicienne Natalie Rickli. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours du Parquet général du canton de Berne. L'acquittement des musiciens de l'accusation de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel n'est pas critiquable. En septembre 2014, des musiciens avaient diffusé un album sur Internet. L'un des morceaux s'intitulait « Natalie Rikkli ». Le texte de la chanson contenait des paroles offensantes et des expressions à caractère sexuel dirigées à l'encontre de la politicienne Natalie Rickli. En 2018, le Tribunal cantonal du canton de Berne a condamné les cinq interprètes qui ont participé au morceau de musique à des peines pécuniaires avec sursis pour injure et diffamation. Le Tribunal cantonal a libéré les intéressés de l'accusation de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel. Dans son recours au Tribunal fédéral, le Parquet général du canton de Berne demandait en substance que les interprètes soient également reconnus coupables de calomnie et de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours. Le jugement est renvoyé au Tribunal cantonal pour nouvelle décision. Il doit encore examiner si, en lieu et place des éléments constitutifs de la diffamation, ceux de la calomnie sont réalisés. L'acquittement de l'accusation de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel est conforme au droit fédéral et n'est pas critiquable. L'infraction de désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel (article 198 du Code pénal) suppose entre autres une perception directe des expressions par la victime. Une présence physique simultanée de l'auteur et de la victime n'est toutefois pas obligatoirement nécessaire. Dans le cas d'espèce, la chanson contient sans aucun doute de grossières attaques verbales. En diffusant leur chanson sur Internet, les interprètes ne se sont cependant pas adressés directement à Natalie Rickli, mais à un public critique envers elle. Le Tribunal cantonal a constaté que les prévenus n'avaient à aucun moment pris d'initiative pour faire parvenir la chanson, respectivement la vidéo à Natalie Rickli. La prénommée en a pris connaissance seulement un an et demi après sa diffusion. Ainsi, à défaut du critère nécessaire de la perception directe par la victime, une condamnation pour désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel n'est pas possible.
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6B_714_2018_2018_08_27_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 27. August 2018 Embargo: 27. August 2018, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. August 2018 (6B_714/2018) Nachträgliche Verwahrung: Gesetzliche Voraussetzungen für Revisionsverfahren in Zürcher Fall nicht erfüllt Das Bundesgericht hebt einen Entscheid des Obergerichts des Kantons Zürich auf, mit dem dieses im vergangenen Juni ein Revisionsverfahren zur Prüfung der nachträglichen Verwahrung eines Straftäters eröffnet hat. Die gesetzlichen Anforderungen für eine Revision des 2007 gegen den Mann gefällten Strafurteils sind nicht erfüllt, da sämtliche Voraussetzungen für eine Verwahrung bereits Gegenstand des damaligen Verfahrens bildeten und auf eine Verwahrung verzichtet wurde. Der Betroffene hatte im September 2005 mit einem Sturmgewehr aus seinem Zimmer auf eine gegenüberliegende Liegenschaft geschossen. Er verletzte eine Person durch Projektsplitter lebensgefährlich und eine weitere nicht lebensgefährlich. Das Zürcher Obergericht verurteilte den Mann 2007 wegen mehrfachen versuchten Mordes und weiterer Straftaten zu 12 Jahren Freiheitsstrafe. Seine Verwahrung wurde gestützt auf ein Gutachten geprüft und abgelehnt. Das Bundesgericht bestätigte den Entscheid 2007. Im Dezember 2017 ersuchte die zuständige Staatsanwaltschaft gestützt auf ein neues Gutachten um die nachträgliche Verwahrung des Mannes. Das Obergericht hiess im vergangenen Juni das Gesuch der Staatsanwaltschaft um Eröffnung eines Revisionsverfahrens gut, hob das Strafurteil von 2007 auf und wies die Sache zur Prüfung der nachträglichen Verwahrung an das Bezirksgericht Hinwil. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Betroffenen gut. In prozessualer Hinsicht kommt das Bundesgericht zum Schluss, dass die heute geltende Regelung zur nachträglichen Verwahrung grundsätzlich auch auf Täter anwendbar ist, die vor dem Inkrafttreten der Revision des Strafgesetzbuches am 1. Januar 2007 eine Straftat begangen haben oder verurteilt wurden. Die nachträgliche Verwahrung gestützt auf ein neues Gutachten kann nur sehr restriktiv angeordnet werden. Es müssen Tatsachen und Beweismittel vorliegen, die im Zeitpunkt der ursprünglichen Verurteilung bereits bestanden haben, ohne dass das Gericht davon Kenntnis haben konnte (Artikel 65 Absatz 2 des Strafgesetzbuches). Im vorliegenden Fall bildeten sämtliche Voraussetzungen für eine Verwahrung bereits Gegenstand des seinerzeitigen Strafverfahrens; die Gerichte beurteilten die beantragte Verwahrung und lehnten sie ab. Ein neues Gutachten, welches nur eine andere Meinung vertritt und auf eine abweichende Diagnose und Prognose schliesst, bildet keinen Revisionsgrund. Der Beschluss des Obergerichts zur Eröffnung des Revisionsverfahrens verletzt damit Bundesrecht. Auf den Antrag des Beschwerdeführers auf Entlassung aus der Sicherheitshaft und auf sein Genugtuungsbegehren tritt das Bundesgericht nicht ein. Die Sache wird diesbezüglich ans Obergericht zurückgewiesen.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 27 août 2018 Embargo : 27 août 2018, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 août 2018 (6B_714/2018) Internement ultérieur : les conditions légales pour la procédure de révision ne sont pas réunies dans un cas zurichois Le Tribunal fédéral annule un arrêt de la Cour suprême du canton de Zurich, qui avait en juin dernier ouvert une procédure de révision en vue de l'internement ultérieur d'un condamné. Les conditions légales d'une révision du jugement rendu contre cet homme en 2007 ne sont pas réunies, car les diverses conditions de l'internement avaient alors déjà fait l'objet de la procédure et il avait été renoncé à prononcer cette mesure. L'intéressé avait, en septembre 2005, tiré avec un fusil d'assaut depuis sa chambre sur un immeuble vis-à-vis. Il avait blessé une personne – mettant sa vie en danger – avec des éclats de projectile, ainsi qu'une autre, sans toutefois mettre sa vie en péril. En 2007, la Cour suprême zurichoise avait condamné cet homme, pour plusieurs tentatives d’assassinat et d'autres infractions, à 12 ans de peine privative de liberté. Son internement avait été examiné sur la base d'une expertise et refusé. Le Tribunal fédéral avait confirmé cette décision en 2007. En décembre 2017, le Ministère public compétent a demandé l'internement de l'homme sur la base d'une nouvelle expertise. En juin dernier, la Cour suprême a admis la demande du Ministère public tendant à l'ouverture d'une procédure de révision, a annulé le jugement de 2007 et a renvoyé la cause au Tribunal du district de Hinwil pour examen de l'internement ultérieur. Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé. Sur un plan procédural, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que la réglementation actuellement en vigueur concernant l'internement ultérieur est en principe également applicable aux auteurs ayant commis une infraction ou ayant été jugés avant l'entrée en vigueur, le 1 er janvier 2007, de la révision du Code pénal. Un internement ultérieur fondé sur une nouvelle expertise ne peut être ordonné que de manière très restrictive. Il doit exister des faits et des moyens de preuves qui existaient déjà à l'époque du jugement initial, sans que le tribunal ait pu en avoir connaissance (article 65 alinéa 2 du Code pénal). Dans le présent cas, les diverses conditions pour un internement avaient déjà fait l'objet, à l'époque, de la procédure pénale ; les tribunaux avaient considéré l'internement demandé et l'avaient refusé. Une nouvelle expertise, qui représente uniquement un autre avis et conclut à un diagnostic et un pronostic différents, ne constitue pas un motif de révision. La décision de la Cour suprême zurichoise ouvrant une procédure de révision viole ainsi le droit fédéral. Le Tribunal fédéral n'entre pas en matière sur la demande du recourant concernant sa libération de la détention pour des motifs de sûreté et ses prétentions en tort moral. La cause est à cet égard renvoyée à la Cour suprême.
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6B_714_2018_2018_08_27_T_{lang}
Lausanne, 27. August 2018 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. August 2018 (6B_714/2018) Nachträgliche Verwahrung: Gesetzliche Voraussetzungen für Revisionsverfahren in Zürcher Fall nicht erfüllt Das Bundesgericht hebt einen Entscheid des Obergerichts des Kantons Zürich auf, mit dem dieses im vergangenen Juni ein Revisionsverfahren zur Prüfung der nachträglichen Verwahrung eines Straftäters eröffnet hat. Die gesetzlichen Anforderungen für eine Revision des 2007 gegen den Mann gefällten Strafurteils sind nicht erfüllt, da sämtliche Voraussetzungen für eine Verwahrung bereits Gegenstand des damaligen Verfahrens bildeten und auf eine Verwahrung verzichtet wurde. Der Betroffene hatte im September 2005 mit einem Sturmgewehr aus seinem Zimmer auf eine gegenüberliegende Liegenschaft geschossen. Er verletzte eine Person durch Projektsplitter lebensgefährlich und eine weitere nicht lebensgefährlich. Das Zürcher Obergericht verurteilte den Mann 2007 wegen mehrfachen versuchten Mordes und weiterer Straftaten zu 12 Jahren Freiheitsstrafe. Seine Verwahrung wurde gestützt auf ein Gutachten geprüft und abgelehnt. Das Bundesgericht bestätigte den Entscheid 2007. Im Dezember 2017 ersuchte die zuständige Staatsanwaltschaft gestützt auf ein neues Gutachten um die nachträgliche Verwahrung des Mannes. Das Obergericht hiess im vergangenen Juni das Gesuch der Staatsanwaltschaft um Eröffnung eines Revisionsverfahrens gut, hob das Strafurteil von 2007 auf und wies die Sache zur Prüfung der nachträglichen Verwahrung an das Bezirksgericht Hinwil. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Betroffenen gut. In prozessualer Hinsicht kommt das Bundesgericht zum Schluss, dass die heute geltende Regelung zur nachträglichen Verwahrung grundsätzlich auch auf Täter anwendbar ist, die vor dem Inkrafttreten der Revision des Strafgesetzbuches am 1. Januar 2007 eine Straftat begangen haben oder verurteilt wurden. Die nachträgliche Verwahrung gestützt auf ein neues Gutachten kann nur sehr restriktiv angeordnet werden. Es müssen Tatsachen und Beweismittel vorliegen, die im Zeitpunkt der ursprünglichen Verurteilung bereits bestanden haben, ohne dass das Gericht davon Kenntnis haben konnte (Artikel 65 Absatz 2 des Strafgesetzbuches). Im vorliegenden Fall bildeten sämtliche Voraussetzungen für eine Verwahrung bereits Gegenstand des seinerzeitigen Strafverfahrens; die Gerichte beurteilten die beantragte Verwahrung und lehnten sie ab. Ein neues Gutachten, welches nur eine andere Meinung vertritt und auf eine abweichende Diagnose und Prognose schliesst, bildet keinen Revisionsgrund. Der Beschluss des Obergerichts zur Eröffnung des Revisionsverfahrens verletzt damit Bundesrecht. Auf den Antrag des Beschwerdeführers auf Entlassung aus der Sicherheitshaft und auf sein Genugtuungsbegehren tritt das Bundesgericht nicht ein. Die Sache wird diesbezüglich ans Obergericht zurückgewiesen.
Lausanne, le 27 août 2018 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 août 2018 (6B_714/2018) Internement ultérieur : les conditions légales pour la procédure de révision ne sont pas réunies dans un cas zurichois Le Tribunal fédéral annule un arrêt de la Cour suprême du canton de Zurich, qui avait en juin dernier ouvert une procédure de révision en vue de l'internement ultérieur d'un condamné. Les conditions légales d'une révision du jugement rendu contre cet homme en 2007 ne sont pas réunies, car les diverses conditions de l'internement avaient alors déjà fait l'objet de la procédure et il avait été renoncé à prononcer cette mesure. L'intéressé avait, en septembre 2005, tiré avec un fusil d'assaut depuis sa chambre sur un immeuble vis-à-vis. Il avait blessé une personne – mettant sa vie en danger – avec des éclats de projectile, ainsi qu'une autre, sans toutefois mettre sa vie en péril. En 2007, la Cour suprême zurichoise avait condamné cet homme, pour plusieurs tentatives d’assassinat et d'autres infractions, à 12 ans de peine privative de liberté. Son internement avait été examiné sur la base d'une expertise et refusé. Le Tribunal fédéral avait confirmé cette décision en 2007. En décembre 2017, le Ministère public compétent a demandé l'internement de l'homme sur la base d'une nouvelle expertise. En juin dernier, la Cour suprême a admis la demande du Ministère public tendant à l'ouverture d'une procédure de révision, a annulé le jugement de 2007 et a renvoyé la cause au Tribunal du district de Hinwil pour examen de l'internement ultérieur. Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé. Sur un plan procédural, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que la réglementation actuellement en vigueur concernant l'internement ultérieur est en principe également applicable aux auteurs ayant commis une infraction ou ayant été jugés avant l'entrée en vigueur, le 1 er janvier 2007, de la révision du Code pénal. Un internement ultérieur fondé sur une nouvelle expertise ne peut être ordonné que de manière très restrictive. Il doit exister des faits et des moyens de preuves qui existaient déjà à l'époque du jugement initial, sans que le tribunal ait pu en avoir connaissance (article 65 alinéa 2 du Code pénal). Dans le présent cas, les diverses conditions pour un internement avaient déjà fait l'objet, à l'époque, de la procédure pénale ; les tribunaux avaient considéré l'internement demandé et l'avaient refusé. Une nouvelle expertise, qui représente uniquement un autre avis et conclut à un diagnostic et un pronostic différents, ne constitue pas un motif de révision. La décision de la Cour suprême zurichoise ouvrant une procédure de révision viole ainsi le droit fédéral. Le Tribunal fédéral n'entre pas en matière sur la demande du recourant concernant sa libération de la détention pour des motifs de sûreté et ses prétentions en tort moral. La cause est à cet égard renvoyée à la Cour suprême.
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6B_734_2016_2017_08_03_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 3. August 2017 Embargo: 3. August 2017, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 18. Juli 2017 (6B_734/2016) "Quenelle"-Geste vor Genfer Synagoge: Verurteilung wegen Rassendiskriminierung bestätigt Das Bundesgericht bestätigt die Verurteilung eines Mannes wegen Rassendiskriminierung, der 2013 mit zwei weiteren Personen vor einer Synagoge in Genf mit der "Quenelle" genannten Geste posiert hatte. Aufgrund des Ortes und der weiteren Umstände der Aktion ist das Genfer Kantonsgericht zu Recht davon ausgegangen, dass mit der "Quenelle" eine gegen Personen jüdischen Glaubens gerichtete, herabsetzende und diskriminierende Botschaft transportiert wurde. Der Betroffene hatte 2013 mit zwei weiteren Personen vor der Synagoge Beth-Yaacov in Genf die "Quenelle" genannte Geste gezeigt. Bei dem Vorfall standen die Männer nebeneinander in einer Reihe und waren teilweise vermummt. Einer von ihnen trug einen Kampfanzug der Schweizer Armee. Eine Fotografie der Beteiligten wurde in der Online-Version der Zeitung "20 minutes" veröffentlicht. Bei der "Quenelle" wird ein Arm mit offener Handfläche schräg nach unten gestreckt und die andere Hand über die Brust auf die Schulter oder den Oberarm gelegt. Die Geste wurde vor allem durch den umstrittenen französischen Komiker "Dieudonné" bekannt. Die Genfer Staatsanwaltschaft erliess gegen die drei Männer 2015 einen Strafbefehl wegen Rassendiskriminierung und verurteilte sie zu bedingten Geldstrafen. Zwei von ihnen akzeptierten den Strafbefehl. Der Dritte erhob Einsprache und wurde vom Genfer Kantonsgericht 2016 wegen Rassendiskriminierung zu einer bedingten Geldstrafe verurteilt. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Der Rassendiskriminierung macht sich unter anderem schuldig, wer öffentlich durch Wort, Schrift, Bild, Gebärden, Tätlichkeiten oder in anderer Weise eine Person oder eine Gruppe von Personen wegen ihrer Rasse, Ethnie oder Religion in einer gegen die Menschenwürde verstossenden Weise herabsetzt oder diskriminiert (Artikel 261 bis Absatz 4, erster Satzteil, Strafgesetzbuch). Das Genfer Kantonsgericht verletzt kein Bundesrecht, wenn es diesen Tatbestand im vorliegenden Fall als erfüllt erachtet hat. Es hat festgehalten, dass der durchschnittliche Beobachter der fraglichen Szene angesichts der Umstände unmittelbar an einen Akt antisemitischer Natur gedacht habe. Diese Auffassung ist zu bestätigen. Auch wenn die Bedeutung der "Quenelle" je nach den Umständen oder der vertretenen Ansicht variieren kann, so steht doch fest, dass es sich zumindest um eine anstössige und abfällige Geste handelt. Durch deren Ausführung vor der Synagoge ist die Geste für einen unbefangenen Dritten im vorliegenden Fall als feindselige und diskriminierende Botschaft gegenüber Personen jüdischen Glaubens zu verstehen. Im Übrigen ist die "Quenelle" durch die um sie geführte Polemik von einer antisemitischen Konnotation geprägt, was der Genfer Bevölkerung allgemein bekannt ist. Hinzu kommt die vom Betroffenen und den anderen Beteiligten zur Schau gestellte Haltung, indem sie auf einer Linie posierten, teilweise vermummt waren und einer von ihnen militärische Kleidung trug. Diese Inszenierung schliesst die These des Beschwerdeführers aus, dass in der Geste nur ein Ausdruck von "Schuljungen-Humor" zu sehen sei. Schliesslich ist offensichtlich, dass das Kriterium der "Öffentlichkeit" erfüllt ist, zumal sich die Männer im öffentlichen Raum in der Innenstadt von Genf in Szene gesetzt haben.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 3 août 2017 Embargo : 3 août 2017, 12h00 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 18 juillet 2017 (6B_734/2016) Geste de la « quenelle » devant une synagogue genevoise : condamnation pour discrimination raciale confirmée Le Tribunal fédéral confirme la condamnation pour discrimination raciale d'un homme qui, en 2013, avait posé avec deux autres personnes devant une synagogue à Genève en effectuant le geste de la « quenelle ». Compte tenu du lieu et des autres circonstances entourant l'acte, la Cour de justice de Genève était fondée à conclure que la « quenelle » véhiculait un message rabaissant et discriminatoire à l'encontre des personnes de confession juive. En 2013, l'intéressé s'était affiché en exécutant le geste de la « quenelle » avec deux autres personnes devant la synagogue Beth-Yaacov à Genève. Les protagonistes se tenaient l'un à côté de l'autre en rang et s'étaient partiellement couvert le visage. L'un d'eux portait la tenue d'assaut de l'armée suisse. Une photographie des protagonistes avait été publiée dans la version électronique du journal « 20 minutes ». La « quenelle » s'effectue en tendant un bras vers le bas avec la paume ouverte et en plaçant l'autre main au dessus de la poitrine, sur l'épaule ou le haut du bras. Le geste a été popularisé par l'humoriste français controversé « Dieudonné ». Le Ministère public de Genève a rendu en 2015 une ordonnance pénale contre les trois hommes pour l'infraction de discrimination raciale et les a condamnés à une peine pécuniaire avec sursis. Deux d'entre eux ont accepté l'ordonnance pénale. Le troisième a fait opposition et a été condamné en 2016 par la Cour de justice de Genève à une peine pécuniaire avec sursis pour discrimination raciale. Le Tribunal fédéral rejette le recours du prévenu. Se rend coupable de discrimination raciale celui qui, notamment, aura publiquement, par la parole, l'écriture, l'image, le geste, par des voies de fait ou de toute autre manière, abaissé ou discriminé d'une façon qui porte atteinte à la dignité humaine une personne ou un groupe de personnes en raison de leur race, de leur appartenance ethnique ou de leur religion (article 261 bis alinéa 4, première partie, Code pénal). La Cour de justice genevoise n'a pas violé le droit fédéral en considérant que les conditions de cette infraction étaient remplies dans le cas d'espèce. Elle a retenu qu'un observateur moyen de la scène en question aurait immédiatement pensé à un acte de nature antisémite au regard des circonstances. Cette approche doit être confirmée. Quoique la signification de la « quenelle » puisse varier selon les contextes et les avis, elle est à tout le moins perçue comme un geste obscène et méprisant. Compte tenu de la mise en scène devant la synagogue, le tiers non prévenu aura compris le geste dans le cas d'espèce comme un message hostile et discriminatoire envers les personnes de confession juive. En outre, la « quenelle » est empreinte d'une connotation antisémite compte tenu de la polémique qui l'entoure, généralement connue de la population genevoise. A cela s'ajoute l'attitude affichée par l'intéressé et ses comparses, qui, alignés en rang, s'étaient en partie couvert le visage et, pour l'un d'eux, avait revêtu une tenue militaire. Une telle mise en scène exclut la thèse du recourant selon laquelle il ne fallait y voir qu'un geste « relevant d'un humour potache ». Enfin, le critère de « publicité » est manifestement rempli dès lors que les intéressés ont agi dans un espace public au centre-ville de Genève.
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6B_734_2016_2017_08_03_T_{lang}
Lausanne, 3. August 2017 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 18. Juli 2017 (6B_734/2016) "Quenelle"-Geste vor Genfer Synagoge: Verurteilung wegen Rassendiskriminierung bestätigt Das Bundesgericht bestätigt die Verurteilung eines Mannes wegen Rassendiskriminierung, der 2013 mit zwei weiteren Personen vor einer Synagoge in Genf mit der "Quenelle" genannten Geste posiert hatte. Aufgrund des Ortes und der weiteren Umstände der Aktion ist das Genfer Kantonsgericht zu Recht davon ausgegangen, dass mit der "Quenelle" eine gegen Personen jüdischen Glaubens gerichtete, herabsetzende und diskriminierende Botschaft transportiert wurde. Der Betroffene hatte 2013 mit zwei weiteren Personen vor der Synagoge Beth-Yaacov in Genf die "Quenelle" genannte Geste gezeigt. Bei dem Vorfall standen die Männer nebeneinander in einer Reihe und waren teilweise vermummt. Einer von ihnen trug einen Kampfanzug der Schweizer Armee. Eine Fotografie der Beteiligten wurde in der Online-Version der Zeitung "20 minutes" veröffentlicht. Bei der "Quenelle" wird ein Arm mit offener Handfläche schräg nach unten gestreckt und die andere Hand über die Brust auf die Schulter oder den Oberarm gelegt. Die Geste wurde vor allem durch den umstrittenen französischen Komiker "Dieudonné" bekannt. Die Genfer Staatsanwaltschaft erliess gegen die drei Männer 2015 einen Strafbefehl wegen Rassendiskriminierung und verurteilte sie zu bedingten Geldstrafen. Zwei von ihnen akzeptierten den Strafbefehl. Der Dritte erhob Einsprache und wurde vom Genfer Kantonsgericht 2016 wegen Rassendiskriminierung zu einer bedingten Geldstrafe verurteilt. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Der Rassendiskriminierung macht sich unter anderem schuldig, wer öffentlich durch Wort, Schrift, Bild, Gebärden, Tätlichkeiten oder in anderer Weise eine Person oder eine Gruppe von Personen wegen ihrer Rasse, Ethnie oder Religion in einer gegen die Menschenwürde verstossenden Weise herabsetzt oder diskriminiert (Artikel 261 bis Absatz 4, erster Satzteil, Strafgesetzbuch). Das Genfer Kantonsgericht verletzt kein Bundesrecht, wenn es diesen Tatbestand im vorliegenden Fall als erfüllt erachtet hat. Es hat festgehalten, dass der durchschnittliche Beobachter der fraglichen Szene angesichts der Umstände unmittelbar an einen Akt antisemitischer Natur gedacht habe. Diese Auffassung ist zu bestätigen. Auch wenn die Bedeutung der "Quenelle" je nach den Umständen oder der vertretenen Ansicht variieren kann, so steht doch fest, dass es sich zumindest um eine anstössige und abfällige Geste handelt. Durch deren Ausführung vor der Synagoge ist die Geste für einen unbefangenen Dritten im vorliegenden Fall als feindselige und diskriminierende Botschaft gegenüber Personen jüdischen Glaubens zu verstehen. Im Übrigen ist die "Quenelle" durch die um sie geführte Polemik von einer antisemitischen Konnotation geprägt, was der Genfer Bevölkerung allgemein bekannt ist. Hinzu kommt die vom Betroffenen und den anderen Beteiligten zur Schau gestellte Haltung, indem sie auf einer Linie posierten, teilweise vermummt waren und einer von ihnen militärische Kleidung trug. Diese Inszenierung schliesst die These des Beschwerdeführers aus, dass in der Geste nur ein Ausdruck von "Schuljungen-Humor" zu sehen sei. Schliesslich ist offensichtlich, dass das Kriterium der "Öffentlichkeit" erfüllt ist, zumal sich die Männer im öffentlichen Raum in der Innenstadt von Genf in Szene gesetzt haben.
Lausanne, le 3 août 2017 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 18 juillet 2017 (6B_734/2016) Geste de la « quenelle » devant une synagogue genevoise : condamnation pour discrimination raciale confirmée Le Tribunal fédéral confirme la condamnation pour discrimination raciale d'un homme qui, en 2013, avait posé avec deux autres personnes devant une synagogue à Genève en effectuant le geste de la « quenelle ». Compte tenu du lieu et des autres circonstances entourant l'acte, la Cour de justice de Genève était fondée à conclure que la « quenelle » véhiculait un message rabaissant et discriminatoire à l'encontre des personnes de confession juive. En 2013, l'intéressé s'était affiché en exécutant le geste de la « quenelle » avec deux autres personnes devant la synagogue Beth-Yaacov à Genève. Les protagonistes se tenaient l'un à côté de l'autre en rang et s'étaient partiellement couvert le visage. L'un d'eux portait la tenue d'assaut de l'armée suisse. Une photographie des protagonistes avait été publiée dans la version électronique du journal « 20 minutes ». La « quenelle » s'effectue en tendant un bras vers le bas avec la paume ouverte et en plaçant l'autre main au dessus de la poitrine, sur l'épaule ou le haut du bras. Le geste a été popularisé par l'humoriste français controversé « Dieudonné ». Le Ministère public de Genève a rendu en 2015 une ordonnance pénale contre les trois hommes pour l'infraction de discrimination raciale et les a condamnés à une peine pécuniaire avec sursis. Deux d'entre eux ont accepté l'ordonnance pénale. Le troisième a fait opposition et a été condamné en 2016 par la Cour de justice de Genève à une peine pécuniaire avec sursis pour discrimination raciale. Le Tribunal fédéral rejette le recours du prévenu. Se rend coupable de discrimination raciale celui qui, notamment, aura publiquement, par la parole, l'écriture, l'image, le geste, par des voies de fait ou de toute autre manière, abaissé ou discriminé d'une façon qui porte atteinte à la dignité humaine une personne ou un groupe de personnes en raison de leur race, de leur appartenance ethnique ou de leur religion (article 261 bis alinéa 4, première partie, Code pénal). La Cour de justice genevoise n'a pas violé le droit fédéral en considérant que les conditions de cette infraction étaient remplies dans le cas d'espèce. Elle a retenu qu'un observateur moyen de la scène en question aurait immédiatement pensé à un acte de nature antisémite au regard des circonstances. Cette approche doit être confirmée. Quoique la signification de la « quenelle » puisse varier selon les contextes et les avis, elle est à tout le moins perçue comme un geste obscène et méprisant. Compte tenu de la mise en scène devant la synagogue, le tiers non prévenu aura compris le geste dans le cas d'espèce comme un message hostile et discriminatoire envers les personnes de confession juive. En outre, la « quenelle » est empreinte d'une connotation antisémite compte tenu de la polémique qui l'entoure, généralement connue de la population genevoise. A cela s'ajoute l'attitude affichée par l'intéressé et ses comparses, qui, alignés en rang, s'étaient en partie couvert le visage et, pour l'un d'eux, avait revêtu une tenue militaire. Une telle mise en scène exclut la thèse du recourant selon laquelle il ne fallait y voir qu'un geste « relevant d'un humour potache ». Enfin, le critère de « publicité » est manifestement rempli dès lors que les intéressés ont agi dans un espace public au centre-ville de Genève.
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6B_756_2015_2016_06_23_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 23. Juni 2016 Embargo: 23. Juni 2016, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 3. Juni 2016 (6B_756/2015) Fahrzeuglenker müssen nach Unfall immer mit möglichem Alkoholtest rechnen Das Bundesgericht präzisiert seine Rechtsprechung zu den Voraussetzungen für einen Schuldspruch wegen Vereitelung von Massnahmen zur Feststellung der Fahrunfähigkeit. Aufgrund der gesetzlichen Entwicklung der letzten Jahre müssen Lenker eines Motorfahrzeugs nach einem Unfall immer mit der Möglichkeit eines Alkoholtests rechnen. Eine Ausnahme kann gelten, wenn der Unfall ohne Zweifel auf eine vom Lenker völlig unabhängige Ursache zurückzuführen ist. Ein Waadtländer Autolenker kollidierte 2014 mit einem Wildschwein. Nach dem Unfall trank er 20 Milliliter eines stark alkoholhaltigen Arzneimittels (Carmol). Er fuhr seinen Wagen anschliessend rund hundert Meter weiter auf einen Feldweg und rief die Polizei. Weil der Lenker mit dem nachträglichen Alkoholkonsum eine Feststellung des Alkoholwertes zum Zeitpunkt des Unfalls verunmöglicht hatte, wurde er der Vereitelung von Massnahmen zur Feststellung der Fahrunfähigkeit schuldig gesprochen und mit einer bedingten Geldstrafe und einer Busse bestraft. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Gemäss Strassenverkehrsgesetz macht sich der Vereitelung von Massnahmen zur Feststellung der Fahrunfähigkeit unter anderem schuldig, wer sich als Motorfahrzeugführer vorsätzlich einer Alkoholkontrolle entzieht oder den Zweck dieser Massnahme vereitelt. Das kann etwa der Fall sein, wenn ein Fahrzeuglenker nach einem Unfall pflichtwidrig die Polizei nicht beizieht oder wenn er wie hier nach dem Unfall Alkohol konsumiert hat. Gemäss bisheriger Rechtsprechung wurde für eine entsprechende Verurteilung nach einem Unfall vorausgesetzt, dass der Lenker mit einer hohen Wahrscheinlichkeit mit der Anordnung einer Massnahme zur Feststellung des Alkoholgehalts rechnen musste. Diesbezüglich nimmt das Bundesgericht eine Präzisierung seiner Rechtsprechung vor. Demnach müssen Fahrzeuglenker künftig bei einem Unfall grundsätzlich immer mit der Möglichkeit eines Alkoholtests rechnen. Eine Ausnahme kann nur dann gelten, wenn der Unfall ohne jeden Zweifel auf eine vom Lenker völlig unabhängige Ursache zurückzuführen ist. Die vorliegende Anpassung der Rechtsprechung ergibt sich aus der gesetzlichen Entwicklung bezüglich Alkoholkontrollen in den vergangenen Jahren. Diese Entwicklung hat dazu geführt, dass sich das Feld möglicher Situationen, in denen eine Alkoholkontrolle angeordnet werden kann, erweitert hat. So können Fahrzeugführer nunmehr ohne entsprechenden Anfangsverdacht einer Atemalkoholprobe unterzogen werden. Entsprechende Tests dürfen von der Polizei auch systematisch durchgeführt werden.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 23 juin 2016 Embargo : 23 juin 2016, 12:00 heures Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 3 juin 2016 (6B_756/2015) Après un accident les chauffeurs doivent toujours s'attendre à être soumis à alcootest Le Tribunal fédéral précise sa jurisprudence relative aux circonstances justifiant une condamnation pour entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire. A la suite des modifications législatives intervenues ces dernières années, les conducteurs de véhicules à moteur impliqué dans un accident doivent toujours s'attendre à être soumis à un alcootest. Une exception est envisageable lorsque l'accident est indubitablement imputable à une cause totalement indépendante du conducteur. En 2014, un conducteur vaudois est entré en collision avec un sanglier. Après l'accident, il a bu 20 millilitres d'un médicament à forte teneur en alcool (Carmol). Il a ensuite circulé sur une centaine de mètres avant d'arrêter sa voiture sur un sentier et d'appeler la gendarmerie. Il a été reconnu coupable d'entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire, au motif que sa consommation d'alcool après l'accident a rendu impossible la constatation de l'alcoolémie au moment déterminant, et condamné à une peine pécuniaire assortie du sursis ainsi qu'à une amende. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé. En vertu de la loi sur la circulation routière, se rend coupable d'entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire notamment le conducteur d'un véhicule automobile qui s'oppose ou se dérobe intentionnellement à un contrôle de l'alcoolémie. Tel peut être le cas lorsqu'un conducteur viole son obligation d'aviser la police ou lorsque, comme en l'espèce, il consomme de l'alcool après l'accident. Jusqu'à présent la jurisprudence soumettait une condamnation pour entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire à la suite d'un accident à la condition que le conducteur ait dû s'attendre avec une haute vraisemblance à ce qu'une mesure visant à établir son alcoolémie soit ordonnée. Le Tribunal fédéral précise sa jurisprudence dans le sens que les conducteurs doivent désormais après un accident toujours s'attendre à ce qu'un alcootest soit ordonné. Une exception n'est envisageable que si l'accident est indubitablement imputable à une cause totalement indépendante du conducteur. Cette modification de la jurisprudence est la conséquence de l'évolution au cours de ces dernières années de la législation relative aux contrôles de l’alcoolémie. Cette évolution étend le champ des situations dans lesquelles des mesures destinées à déterminer l'alcoolémie des usagers de la route peuvent être ordonnées. Les conducteurs peuvent maintenant être soumis à des tests préliminaires pour déterminer s'il y a eu consommation d'alcool même en l'absence d'indices indiquant qu'ils sont pris de boisson. La police peut procéder à de tels tests de manière systématique.
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6B_756_2015_2016_06_23_T_{lang}
Lausanne, 23. Juni 2016 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 3. Juni 2016 (6B_756/2015) Fahrzeuglenker müssen nach Unfall immer mit möglichem Alkoholtest rechnen Das Bundesgericht präzisiert seine Rechtsprechung zu den Voraussetzungen für einen Schuldspruch wegen Vereitelung von Massnahmen zur Feststellung der Fahrunfähigkeit. Aufgrund der gesetzlichen Entwicklung der letzten Jahre müssen Lenker eines Motorfahrzeugs nach einem Unfall immer mit der Möglichkeit eines Alkoholtests rechnen. Eine Ausnahme kann gelten, wenn der Unfall ohne Zweifel auf eine vom Lenker völlig unabhängige Ursache zurückzuführen ist. Ein Waadtländer Autolenker kollidierte 2014 mit einem Wildschwein. Nach dem Unfall trank er 20 Milliliter eines stark alkoholhaltigen Arzneimittels (Carmol). Er fuhr seinen Wagen anschliessend rund hundert Meter weiter auf einen Feldweg und rief die Polizei. Weil der Lenker mit dem nachträglichen Alkoholkonsum eine Feststellung des Alkoholwertes zum Zeitpunkt des Unfalls verunmöglicht hatte, wurde er der Vereitelung von Massnahmen zur Feststellung der Fahrunfähigkeit schuldig gesprochen und mit einer bedingten Geldstrafe und einer Busse bestraft. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Gemäss Strassenverkehrsgesetz macht sich der Vereitelung von Massnahmen zur Feststellung der Fahrunfähigkeit unter anderem schuldig, wer sich als Motorfahrzeugführer vorsätzlich einer Alkoholkontrolle entzieht oder den Zweck dieser Massnahme vereitelt. Das kann etwa der Fall sein, wenn ein Fahrzeuglenker nach einem Unfall pflichtwidrig die Polizei nicht beizieht oder wenn er wie hier nach dem Unfall Alkohol konsumiert hat. Gemäss bisheriger Rechtsprechung wurde für eine entsprechende Verurteilung nach einem Unfall vorausgesetzt, dass der Lenker mit einer hohen Wahrscheinlichkeit mit der Anordnung einer Massnahme zur Feststellung des Alkoholgehalts rechnen musste. Diesbezüglich nimmt das Bundesgericht eine Präzisierung seiner Rechtsprechung vor. Demnach müssen Fahrzeuglenker künftig bei einem Unfall grundsätzlich immer mit der Möglichkeit eines Alkoholtests rechnen. Eine Ausnahme kann nur dann gelten, wenn der Unfall ohne jeden Zweifel auf eine vom Lenker völlig unabhängige Ursache zurückzuführen ist. Die vorliegende Anpassung der Rechtsprechung ergibt sich aus der gesetzlichen Entwicklung bezüglich Alkoholkontrollen in den vergangenen Jahren. Diese Entwicklung hat dazu geführt, dass sich das Feld möglicher Situationen, in denen eine Alkoholkontrolle angeordnet werden kann, erweitert hat. So können Fahrzeugführer nunmehr ohne entsprechenden Anfangsverdacht einer Atemalkoholprobe unterzogen werden. Entsprechende Tests dürfen von der Polizei auch systematisch durchgeführt werden.
Lausanne, le 23 juin 2016 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 3 juin 2016 (6B_756/2015) Après un accident les chauffeurs doivent toujours s'attendre à être soumis à alcootest Le Tribunal fédéral précise sa jurisprudence relative aux circonstances justifiant une condamnation pour entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire. A la suite des modifications législatives intervenues ces dernières années, les conducteurs de véhicules à moteur impliqué dans un accident doivent toujours s'attendre à être soumis à un alcootest. Une exception est envisageable lorsque l'accident est indubitablement imputable à une cause totalement indépendante du conducteur. En 2014, un conducteur vaudois est entré en collision avec un sanglier. Après l'accident, il a bu 20 millilitres d'un médicament à forte teneur en alcool (Carmol). Il a ensuite circulé sur une centaine de mètres avant d'arrêter sa voiture sur un sentier et d'appeler la gendarmerie. Il a été reconnu coupable d'entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire, au motif que sa consommation d'alcool après l'accident a rendu impossible la constatation de l'alcoolémie au moment déterminant, et condamné à une peine pécuniaire assortie du sursis ainsi qu'à une amende. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé. En vertu de la loi sur la circulation routière, se rend coupable d'entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire notamment le conducteur d'un véhicule automobile qui s'oppose ou se dérobe intentionnellement à un contrôle de l'alcoolémie. Tel peut être le cas lorsqu'un conducteur viole son obligation d'aviser la police ou lorsque, comme en l'espèce, il consomme de l'alcool après l'accident. Jusqu'à présent la jurisprudence soumettait une condamnation pour entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire à la suite d'un accident à la condition que le conducteur ait dû s'attendre avec une haute vraisemblance à ce qu'une mesure visant à établir son alcoolémie soit ordonnée. Le Tribunal fédéral précise sa jurisprudence dans le sens que les conducteurs doivent désormais après un accident toujours s'attendre à ce qu'un alcootest soit ordonné. Une exception n'est envisageable que si l'accident est indubitablement imputable à une cause totalement indépendante du conducteur. Cette modification de la jurisprudence est la conséquence de l'évolution au cours de ces dernières années de la législation relative aux contrôles de l’alcoolémie. Cette évolution étend le champ des situations dans lesquelles des mesures destinées à déterminer l'alcoolémie des usagers de la route peuvent être ordonnées. Les conducteurs peuvent maintenant être soumis à des tests préliminaires pour déterminer s'il y a eu consommation d'alcool même en l'absence d'indices indiquant qu'ils sont pris de boisson. La police peut procéder à de tels tests de manière systématique.
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6B_768_2014_2015_04_09_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 9. April 2015 Embargo: 9. April 2015, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 24. März 2015 (6B_768/2014) 16 Personen mit HIV infiziert: Schuldspruch bestätigt Das Bundesgericht bestätigt den Schuldspruch gegen einen Mann aus dem Kanton Bern, der von 2001 bis 2005 16 Personen vorsätzlich mit dem HI-Virus infiziert hat. Die HIV-Infizierung der Opfer wurde vom Obergericht des Kantons Bern zu Recht als schwere Körperverletzung qualifiziert. Neu entscheiden muss es in Bezug auf die Höhe der Genugtuungszahlungen für die Betroffenen. Der Mann hatte zwischen Mai 2001 und Mai 2005 sechzehn Personen vorsätzlich mit dem HI-Virus infiziert. Dazu hatte er seinen Opfern mit Nadeln oder nadelähnlichen Gegenständen kontaminiertes Blut oder anderes biologisches Material mit dem HI-Virus injiziert. Die Stiche in den Rücken oder im Nackenbereich erfolgten teils im Rahmen angeblicher "Akupunkturbehandlungen", teils überraschend oder während einer Bewusstlosigkeit der Betroffenen. Das Berner Obergericht bestätigte im April 2014 die erstinstanzliche Verurteilung wegen mehrfacher schwerer Körperverletzung und mehrfachen Verbreitens menschlicher Krankheiten und verhängte eine Freiheitsstrafe von 15 Jahren. Zudem wurde der Mann verpflichtet, den Geschädigten Genugtuungszahlungen von je 100'000 Franken beziehungsweise in einem Fall von 90'000 Franken auszurichten. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Verurteilten gegen den Schuldspruch ab und heisst sie in Bezug auf die Genugtuungszahlungen gut. Der Betroffene hatte im Wesentlichen geltend gemacht, dass er nur wegen einfacher Körperverletzung schuldig zu sprechen und die Freiheitsstrafe durch das Gericht zu bestimmen sei. Das Bundesgericht erachtet die rechtliche Würdigung durch das Obergericht als bundesrechtskonform. Der angefochtene Entscheid steht auch nicht im Widerspruch zur bundesgerichtlichen Rechtsprechung. Zwar hat das Bundesgericht 2013 seine Rechtsprechung geändert und entschieden, dass eine HIV-Infizierung heutzutage aufgrund der medizinischen Behandlungsmöglichkeiten als solche nicht mehr generell lebensgefährlich sei und insofern keine schwere Körperverletzung vorliege. Offen gelassen hat es dabei jedoch die Frage, ob bei einer vorsätzlichen HIV-Infizierung eine schwere Körperverletzung im Sinne der Generalklausel vorliegen kann, die eine schwere Schädigung der körperlichen oder geistigen Gesundheit des Opfers voraussetzt. Das Obergericht hat dies im konkreten Fall zu Recht bejaht. Es liegt hinreichendes Beweismaterial vor, um die Taten objektiv als schwere Körperverletzung zu würdigen. So wurde unter anderem ein medizinischer Expertenbericht zu den allgemeinen Folgen einer HIV-Infektion eingeholt. Demnach ist bei einer HIV-Infektion die Belastung für Körper und Psyche der Betroffenen auch heute noch sehr gross und die Krankheit als solche mit einer enormen Stigmatisierung verbunden. Die antiretrovirale Therapie muss lebenslänglich eingenommen werden. Langzeitnebenwirkungen sind auch mit heutigen Medikamenten denkbar. Personen, die in den Jahren 2001 bis 2005 mit HIV-1 infiziert worden sind, haben zudem aufgrund von Hochrechnungen eine deutlich, um mehrere Jahre verkürzte Lebenserwartung. Diese Folgen bestehen nach den Erklärungen des Sachverständigen für alle Geschädigten gleichermassen. Was die Genugtuungszahlungen betrifft, muss das Obergericht neu entscheiden. Das Bundesgericht erachtet die diesbezügliche Begründung der Vorinstanz als unvollständig, beziehungsweise als zu wenig differenziert in Bezug auf den jeweiligen Einzelfall.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 9 avril 2015 Embargo : 9 avril 2015, 12:00 heures Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 24 mars 2015 (6B_768/2014) 16 personnes contaminées avec le VIH: condamnation confirmée Le Tribunal fédéral confirme la condamnation d'un bernois qui, de 2001 à 2005, a infecté intentionnellement 16 personnes avec le VIH. La contamination des victimes par le virus de l'immunodéficience humaine a été, à juste titre, qualifiée de lésion corporelle grave par la Cour suprême du canton de Berne. Celle-ci doit se prononcer à nouveau sur le montant des indemnités pour tort moral dues aux personnes concernées. De mai 2001 à mai 2005, l'homme avait transmis intentionnellement le virus du SIDA à seize personnes. Pour ce faire, il avait inoculé à ses victimes du sang contaminé ou un autre matériel biologique avec le VIH, au moyen d'aiguilles ou d'objets analogues. Les piqûres dans le dos ou dans la zone de la nuque survenaient, d'une part, dans le cadre de prétendus traitements d'acupuncture, d'autre part, par surprise ou pendant une perte de conscience des personnes concernées. Au mois d'avril 2014, la Cour suprême bernoise a confirmé la condamnation, prononcée en première instance, pour lésions corporelles graves et propagation d'une maladie de l'homme à réitérées reprises et infligé une peine de 15 ans de privation de liberté. Par ailleurs, l'homme a été condamné à verser 100'000 fr. à chaque lésé pour le tort moral, respectivement 90'000 fr. dans un cas. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé contre sa condamnation mais l'admet quant aux indemnités pour tort moral. Pour l'essentiel, le recourant avait invoqué qu'il ne devait être condamné que pour lésions corporelles simples et que sa peine devait être fixée par le tribunal. Le Tribunal fédéral considère la qualification juridique opérée par la Cour suprême comme conforme au droit fédéral. Le jugement contesté n'est pas non plus en contradiction avec la jurisprudence du Tribunal fédéral. En 2013, ce dernier a certes modifié sa jurisprudence et jugé que de nos jours, compte tenu des possibilités de traitement médical, une infection VIH en tant que telle ne met plus, en général, la vie en danger et ne constitue donc pas une lésion corporelle grave. Il a cependant réservé la possibilité qu'une infection volontaire avec le VIH constitue une lésion corporelle grave au sens de la clause générale, qui suppose une atteinte grave à la santé physique ou mentale de la victime. En l'espèce, le Tribunal cantonal l'a admis à juste titre. Les preuves matérielles suffisent objectivement pour qualifier les faits de lésions corporelles graves. En particulier, il ressort du rapport de l'expertise médicale ordonnée, relative aux conséquences communes d'une infection VIH, que la contamination par ce virus, constitue aujourd'hui encore un fardeau physique et psychique très pesant pour les personnes concernées et que la maladie en tant que telle demeure lourdement stigmatisante. La thérapie antivirale doit être prise à vie. Des effets secondaires à long terme sont envisageables même avec les médicaments actuels. Les personnes qui ont été infectées par le VIH-1 dans les années 2001 à 2005 ont une espérance de vie estimée nettement raccourcie, de plusieurs années. Selon les explications de l'expert, tous les lésés subissent ces conséquences de manière comparable. Quant à l'indemnisation du tort moral, la Cour suprême doit rendre un nouveau jugement. Le Tribunal fédéral juge incomplète la motivation y relative de l'autorité précédente, respectivement qu'elle différencie insuffisamment les situations individuelles.
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6B_768_2014_2015_04_09_T_{lang}
Lausanne, 9. April 2015 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 24. März 2015 (6B_768/2014) 16 Personen mit HIV infiziert: Schuldspruch bestätigt Das Bundesgericht bestätigt den Schuldspruch gegen einen Mann aus dem Kanton Bern, der von 2001 bis 2005 16 Personen vorsätzlich mit dem HI-Virus infiziert hat. Die HIV-Infizierung der Opfer wurde vom Obergericht des Kantons Bern zu Recht als schwere Körperverletzung qualifiziert. Neu entscheiden muss es in Bezug auf die Höhe der Genugtuungszahlungen für die Betroffenen. Der Mann hatte zwischen Mai 2001 und Mai 2005 sechzehn Personen vorsätzlich mit dem HI-Virus infiziert. Dazu hatte er seinen Opfern mit Nadeln oder nadelähnlichen Gegenständen kontaminiertes Blut oder anderes biologisches Material mit dem HI-Virus injiziert. Die Stiche in den Rücken oder im Nackenbereich erfolgten teils im Rahmen angeblicher "Akupunkturbehandlungen", teils überraschend oder während einer Bewusstlosigkeit der Betroffenen. Das Berner Obergericht bestätigte im April 2014 die erstinstanzliche Verurteilung wegen mehrfacher schwerer Körperverletzung und mehrfachen Verbreitens menschlicher Krankheiten und verhängte eine Freiheitsstrafe von 15 Jahren. Zudem wurde der Mann verpflichtet, den Geschädigten Genugtuungszahlungen von je 100'000 Franken beziehungsweise in einem Fall von 90'000 Franken auszurichten. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Verurteilten gegen den Schuldspruch ab und heisst sie in Bezug auf die Genugtuungszahlungen gut. Der Betroffene hatte im Wesentlichen geltend gemacht, dass er nur wegen einfacher Körperverletzung schuldig zu sprechen und die Freiheitsstrafe durch das Gericht zu bestimmen sei. Das Bundesgericht erachtet die rechtliche Würdigung durch das Obergericht als bundesrechtskonform. Der angefochtene Entscheid steht auch nicht im Widerspruch zur bundesgerichtlichen Rechtsprechung. Zwar hat das Bundesgericht 2013 seine Rechtsprechung geändert und entschieden, dass eine HIV-Infizierung heutzutage aufgrund der medizinischen Behandlungsmöglichkeiten als solche nicht mehr generell lebensgefährlich sei und insofern keine schwere Körperverletzung vorliege. Offen gelassen hat es dabei jedoch die Frage, ob bei einer vorsätzlichen HIV-Infizierung eine schwere Körperverletzung im Sinne der Generalklausel vorliegen kann, die eine schwere Schädigung der körperlichen oder geistigen Gesundheit des Opfers voraussetzt. Das Obergericht hat dies im konkreten Fall zu Recht bejaht. Es liegt hinreichendes Beweismaterial vor, um die Taten objektiv als schwere Körperverletzung zu würdigen. So wurde unter anderem ein medizinischer Expertenbericht zu den allgemeinen Folgen einer HIV-Infektion eingeholt. Demnach ist bei einer HIV-Infektion die Belastung für Körper und Psyche der Betroffenen auch heute noch sehr gross und die Krankheit als solche mit einer enormen Stigmatisierung verbunden. Die antiretrovirale Therapie muss lebenslänglich eingenommen werden. Langzeitnebenwirkungen sind auch mit heutigen Medikamenten denkbar. Personen, die in den Jahren 2001 bis 2005 mit HIV-1 infiziert worden sind, haben zudem aufgrund von Hochrechnungen eine deutlich, um mehrere Jahre verkürzte Lebenserwartung. Diese Folgen bestehen nach den Erklärungen des Sachverständigen für alle Geschädigten gleichermassen. Was die Genugtuungszahlungen betrifft, muss das Obergericht neu entscheiden. Das Bundesgericht erachtet die diesbezügliche Begründung der Vorinstanz als unvollständig, beziehungsweise als zu wenig differenziert in Bezug auf den jeweiligen Einzelfall.
Lausanne, le 9 avril 2015 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 24 mars 2015 (6B_768/2014) 16 personnes contaminées avec le VIH: condamnation confirmée Le Tribunal fédéral confirme la condamnation d'un bernois qui, de 2001 à 2005, a infecté intentionnellement 16 personnes avec le VIH. La contamination des victimes par le virus de l'immunodéficience humaine a été, à juste titre, qualifiée de lésion corporelle grave par la Cour suprême du canton de Berne. Celle-ci doit se prononcer à nouveau sur le montant des indemnités pour tort moral dues aux personnes concernées. De mai 2001 à mai 2005, l'homme avait transmis intentionnellement le virus du SIDA à seize personnes. Pour ce faire, il avait inoculé à ses victimes du sang contaminé ou un autre matériel biologique avec le VIH, au moyen d'aiguilles ou d'objets analogues. Les piqûres dans le dos ou dans la zone de la nuque survenaient, d'une part, dans le cadre de prétendus traitements d'acupuncture, d'autre part, par surprise ou pendant une perte de conscience des personnes concernées. Au mois d'avril 2014, la Cour suprême bernoise a confirmé la condamnation, prononcée en première instance, pour lésions corporelles graves et propagation d'une maladie de l'homme à réitérées reprises et infligé une peine de 15 ans de privation de liberté. Par ailleurs, l'homme a été condamné à verser 100'000 fr. à chaque lésé pour le tort moral, respectivement 90'000 fr. dans un cas. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé contre sa condamnation mais l'admet quant aux indemnités pour tort moral. Pour l'essentiel, le recourant avait invoqué qu'il ne devait être condamné que pour lésions corporelles simples et que sa peine devait être fixée par le tribunal. Le Tribunal fédéral considère la qualification juridique opérée par la Cour suprême comme conforme au droit fédéral. Le jugement contesté n'est pas non plus en contradiction avec la jurisprudence du Tribunal fédéral. En 2013, ce dernier a certes modifié sa jurisprudence et jugé que de nos jours, compte tenu des possibilités de traitement médical, une infection VIH en tant que telle ne met plus, en général, la vie en danger et ne constitue donc pas une lésion corporelle grave. Il a cependant réservé la possibilité qu'une infection volontaire avec le VIH constitue une lésion corporelle grave au sens de la clause générale, qui suppose une atteinte grave à la santé physique ou mentale de la victime. En l'espèce, le Tribunal cantonal l'a admis à juste titre. Les preuves matérielles suffisent objectivement pour qualifier les faits de lésions corporelles graves. En particulier, il ressort du rapport de l'expertise médicale ordonnée, relative aux conséquences communes d'une infection VIH, que la contamination par ce virus, constitue aujourd'hui encore un fardeau physique et psychique très pesant pour les personnes concernées et que la maladie en tant que telle demeure lourdement stigmatisante. La thérapie antivirale doit être prise à vie. Des effets secondaires à long terme sont envisageables même avec les médicaments actuels. Les personnes qui ont été infectées par le VIH-1 dans les années 2001 à 2005 ont une espérance de vie estimée nettement raccourcie, de plusieurs années. Selon les explications de l'expert, tous les lésés subissent ces conséquences de manière comparable. Quant à l'indemnisation du tort moral, la Cour suprême doit rendre un nouveau jugement. Le Tribunal fédéral juge incomplète la motivation y relative de l'autorité précédente, respectivement qu'elle différencie insuffisamment les situations individuelles.
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6B_772_2013_2014_07_30_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 30. Juli 2014 Embargo: 30. Juli 2014, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 11. Juli 2014 (6B_772/2013) Beschwerde von Zürcher Fackelwerfer gutgeheissen Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes gut, der 2011 bei einem Spiel des FC Zürich eine Seenotfackel unter GC-Fans geschleudert hatte. Es weist die Sache zu neuem Entscheid zurück ans Zürcher Obergericht. Dessen Schuldspruch wegen versuchter schwerer Körperverletzung verletzt das Verschlechterungsverbot, nachdem der Fackelwurf von der ersten Instanz rechtlich weniger streng qualifiziert worden ist. Ein vermummter Fan des FC Zürich hatte im Oktober 2011 im Stadion Letzigrund während eines Fussballmeisterschaftsspiels zwischen GC und FCZ eine Seenotfackel, welche eine Brenndauer von ca. 60 Sekunden hat und Temperaturen von 1500-2000 °C entwickelt, gezielt mitten unter die GC-Fans geschleudert. Beim gleichen Spiel war er in eine Schlägerei zwischen GC- und FCZ-Fans verwickelt. Zuvor hatte er bei zwei weiteren Fussballspielen inmitten von Fans eine dem Sprengstoffgesetz unterstellte Handfackel respektive eine Seenotfackel gezündet. Das Bezirksgericht Zürich verurteilte den FCZ-Fan unter anderem wegen Gefährdung des Lebens und versuchter einfacher Körperverletzung zu einer bedingten Freiheitsstrafe von 2 Jahren und einer Busse von Fr. 500.--. Der Verurteilte gelangte ans Obergericht des Kantons Zürich, wo er beantragte, er sei lediglich wegen (mehrfacher versuchter) einfacher Körperverletzung zu bestrafen. Das Obergericht verurteilte den Fackelwerfer wegen versuchter schwerer Körperverletzung und versuchter einfacher Körperverletzung. Im Übrigen bestätigte es das Urteil des Bezirksgerichts. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Verurteilten gut und weist die Sache zu neuer Entscheidung zurück ans Obergericht. Das angefochtene Urteil des Obergerichts verletzt das Verschlechterungsverbot gemäss Artikel 391 Absatz 2 Satz 1 der Strafprozessordnung. Die Bestimmung verbietet die Änderung eines vorinstanzlichen Entscheides zum Nachteil der beschuldigten Person, wenn das Rechtsmittel nur zu deren Gunsten ergriffen worden ist. Unter das Verschlechterungsverbot fallen gemäss der Rechtsprechung des Bundesgerichts sowohl die Verschärfung der Sanktion, als auch eine strengere Qualifikation der Tat. Die schwere Körperverletzung ist gemäss Strafgesetzbuch mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren, die Gefährdung des Lebens dagegen nur mit einer solchen bis zu fünf Jahren bedroht. Weil einzig der Verurteilte, nicht aber die Staatsanwaltschaft Berufung erhoben hatte, durfte die obere Instanz den Fackelwurf nicht strenger qualifizieren als das Bezirksgericht. Ein Schuldspruch wegen versuchter schwerer Körperverletzung ist deshalb ausgeschlossen, auch wenn das Obergericht die Voraussetzungen dafür als erfüllt betrachtet und die Strafe als solche nicht verschärft hat.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 30 juillet 2014 Embargo : 30 juillet 2014, 12:00 heures Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 11 juillet 2014 (6B_772/2013) Admission du recours du lanceur de torches zurichois Le Tribunal fédéral admet le recours de l'homme qui avait jeté un feu à main de détresse au milieu des fans de Grasshopper en 2011. Il renvoie la cause au Tribunal cantonal zurichois afin qu'il rende une nouvelle décision. La condamnation pour tentative de lésions corporelles graves viole l'interdiction de réformer au détriment du recourant (interdiction de la reformatio in pejus), parce que la première instance a qualifié le lancer de la torche moins sévèrement. Au mois d'octobre 2011, à l'occasion d'un match de football opposant Grasshopper au FCZ au stade du Letzigrund, un supporter masqué de ce dernier club avait projeté un feu à main de détresse (se consummant durant quelque 60 secondes à une température de 1500-2000 °C) au milieu des fans de Grasshopper. A la même occasion, il avait été impliqué dans une bagarre opposant des supporters des deux clubs. Auparavant, durant deux autres matchs, il avait déjà allumé au milieu des supporters une torche à main soumise à la loi sur les explosifs, et une torche de détresse. Le Tribunal de district de Zurich a condamné ce supporter du FCZ, notamment, pour mise en danger de la vie d'autrui et tentative de lésions corporelles simples à 2 ans de privation de liberté avec sursis et 500 fr. d'amende. Le condamné a recouru au Tribunal cantonal zurichois, en demandant que seules plusieurs tentatives de lésions corporelles simples soient retenues contre lui. Le Tribunal cantonal a condamné le lanceur de torches pour tentative de lésions corporelles graves et tentative de lésions corporelles simples, confirmant, pour le surplus, le jugement du Tribunal de district. Le Tribunal fédéral admet le recours du condamné et renvoie la cause au Tribunal cantonal afin qu'il rende une nouvelle décision. L'arrêt attaqué du Tribunal cantonal viole l'interdiction de la reformatio in pejus selon l'article 391 alinéa 2 première phrase du Code de procédure pénale. Cette disposition prohibe la modification d'une décision au détriment du prévenu si le recours a été interjeté uniquement en sa faveur. Selon la jurisprudence du Tribunal fédéral, tombent sous cette interdiction tant l'aggravation de la peine qu'une qualification plus sévère. Le Code pénal sanctionne les lésions corporelles graves d'une peine privative de liberté de 10 ans au plus, la mise en danger de la vie d'autrui, en revanche, de 5 années au plus. Dès lors que seul le condamné, mais non le Ministère public, avait fait appel, l'autorité de seconde instance ne pouvait pas aggraver la sentence du Tribunal de district. Une condamnation à raison de l'infraction plus grave était, en conséquence, exclue, même si le Tribunal cantonal considérait que les conditions de cette infraction étaient réunies et quand bien même il n'allourdissait pas la peine.
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6B_772_2013_2014_07_30_T_{lang}
Lausanne, 30. Juli 2014 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 11. Juli 2014 (6B_772/2013) Beschwerde von Zürcher Fackelwerfer gutgeheissen Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes gut, der 2011 bei einem Spiel des FC Zürich eine Seenotfackel unter GC-Fans geschleudert hatte. Es weist die Sache zu neuem Entscheid zurück ans Zürcher Obergericht. Dessen Schuldspruch wegen versuchter schwerer Körperverletzung verletzt das Verschlechterungsverbot, nachdem der Fackelwurf von der ersten Instanz rechtlich weniger streng qualifiziert worden ist. Ein vermummter Fan des FC Zürich hatte im Oktober 2011 im Stadion Letzigrund während eines Fussballmeisterschaftsspiels zwischen GC und FCZ eine Seenotfackel, welche eine Brenndauer von ca. 60 Sekunden hat und Temperaturen von 1500-2000 °C entwickelt, gezielt mitten unter die GC-Fans geschleudert. Beim gleichen Spiel war er in eine Schlägerei zwischen GC- und FCZ-Fans verwickelt. Zuvor hatte er bei zwei weiteren Fussballspielen inmitten von Fans eine dem Sprengstoffgesetz unterstellte Handfackel respektive eine Seenotfackel gezündet. Das Bezirksgericht Zürich verurteilte den FCZ-Fan unter anderem wegen Gefährdung des Lebens und versuchter einfacher Körperverletzung zu einer bedingten Freiheitsstrafe von 2 Jahren und einer Busse von Fr. 500.--. Der Verurteilte gelangte ans Obergericht des Kantons Zürich, wo er beantragte, er sei lediglich wegen (mehrfacher versuchter) einfacher Körperverletzung zu bestrafen. Das Obergericht verurteilte den Fackelwerfer wegen versuchter schwerer Körperverletzung und versuchter einfacher Körperverletzung. Im Übrigen bestätigte es das Urteil des Bezirksgerichts. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Verurteilten gut und weist die Sache zu neuer Entscheidung zurück ans Obergericht. Das angefochtene Urteil des Obergerichts verletzt das Verschlechterungsverbot gemäss Artikel 391 Absatz 2 Satz 1 der Strafprozessordnung. Die Bestimmung verbietet die Änderung eines vorinstanzlichen Entscheides zum Nachteil der beschuldigten Person, wenn das Rechtsmittel nur zu deren Gunsten ergriffen worden ist. Unter das Verschlechterungsverbot fallen gemäss der Rechtsprechung des Bundesgerichts sowohl die Verschärfung der Sanktion, als auch eine strengere Qualifikation der Tat. Die schwere Körperverletzung ist gemäss Strafgesetzbuch mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren, die Gefährdung des Lebens dagegen nur mit einer solchen bis zu fünf Jahren bedroht. Weil einzig der Verurteilte, nicht aber die Staatsanwaltschaft Berufung erhoben hatte, durfte die obere Instanz den Fackelwurf nicht strenger qualifizieren als das Bezirksgericht. Ein Schuldspruch wegen versuchter schwerer Körperverletzung ist deshalb ausgeschlossen, auch wenn das Obergericht die Voraussetzungen dafür als erfüllt betrachtet und die Strafe als solche nicht verschärft hat.
Lausanne, le 30 juillet 2014 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 11 juillet 2014 (6B_772/2013) Admission du recours du lanceur de torches zurichois Le Tribunal fédéral admet le recours de l'homme qui avait jeté un feu à main de détresse au milieu des fans de Grasshopper en 2011. Il renvoie la cause au Tribunal cantonal zurichois afin qu'il rende une nouvelle décision. La condamnation pour tentative de lésions corporelles graves viole l'interdiction de réformer au détriment du recourant (interdiction de la reformatio in pejus), parce que la première instance a qualifié le lancer de la torche moins sévèrement. Au mois d'octobre 2011, à l'occasion d'un match de football opposant Grasshopper au FCZ au stade du Letzigrund, un supporter masqué de ce dernier club avait projeté un feu à main de détresse (se consummant durant quelque 60 secondes à une température de 1500-2000 °C) au milieu des fans de Grasshopper. A la même occasion, il avait été impliqué dans une bagarre opposant des supporters des deux clubs. Auparavant, durant deux autres matchs, il avait déjà allumé au milieu des supporters une torche à main soumise à la loi sur les explosifs, et une torche de détresse. Le Tribunal de district de Zurich a condamné ce supporter du FCZ, notamment, pour mise en danger de la vie d'autrui et tentative de lésions corporelles simples à 2 ans de privation de liberté avec sursis et 500 fr. d'amende. Le condamné a recouru au Tribunal cantonal zurichois, en demandant que seules plusieurs tentatives de lésions corporelles simples soient retenues contre lui. Le Tribunal cantonal a condamné le lanceur de torches pour tentative de lésions corporelles graves et tentative de lésions corporelles simples, confirmant, pour le surplus, le jugement du Tribunal de district. Le Tribunal fédéral admet le recours du condamné et renvoie la cause au Tribunal cantonal afin qu'il rende une nouvelle décision. L'arrêt attaqué du Tribunal cantonal viole l'interdiction de la reformatio in pejus selon l'article 391 alinéa 2 première phrase du Code de procédure pénale. Cette disposition prohibe la modification d'une décision au détriment du prévenu si le recours a été interjeté uniquement en sa faveur. Selon la jurisprudence du Tribunal fédéral, tombent sous cette interdiction tant l'aggravation de la peine qu'une qualification plus sévère. Le Code pénal sanctionne les lésions corporelles graves d'une peine privative de liberté de 10 ans au plus, la mise en danger de la vie d'autrui, en revanche, de 5 années au plus. Dès lors que seul le condamné, mais non le Ministère public, avait fait appel, l'autorité de seconde instance ne pouvait pas aggraver la sentence du Tribunal de district. Une condamnation à raison de l'infraction plus grave était, en conséquence, exclue, même si le Tribunal cantonal considérait que les conditions de cette infraction étaient réunies et quand bien même il n'allourdissait pas la peine.
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6B_77_2019_2019_02_22_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 22. Februar 2019 Embargo: 22. Februar 2019, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 11. Februar 2019 (6B_77/2019) Töchter der Genitalbeschneidung zugeführt: Urteil gegen somalische Mutter bestätigt Das Bundesgericht bestätigt die Verurteilung einer Frau aus Somalia, die ihre Töchter in ihrem Heimatland vor der gemeinsamen Einreise in die Schweiz einer Genitalbeschneidung zugeführt hat. Es weist ihre Beschwerde gegen das Urteil des Kantonsgerichts des Kantons Neuenburg ab. Die Frau war 2015 im Rahmen eines Familiennachzugs mit ihren vier Kindern in die Schweiz eingereist. 2013 hatte sie in der Hauptstadt ihres Heimatlandes Somalia die beiden Töchter einer Genitalbeschneidung zugeführt. Das Kantonsgericht des Kantons Neuenburg bestätigte 2018 ihre Verurteilung wegen "Verstümmelung weiblicher Genitalien" (Artikel 124 Strafgesetzbuch, StGB) zu einer bedingten Freiheitsstrafe von acht Monaten. Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Frau ab. Sie hatte zunächst geltend gemacht, dass die fragliche Strafbestimmung keine Verurteilung zulasse, wenn die Tat zu einem Zeitpunkt begangen worden sei, als die Täterschaft noch keinerlei Bezug zur Schweiz aufgewiesen habe. Artikel 124 Absatz 2 StGB legt fest, dass die "Verstümmelung weiblicher Genitalien" auch strafbar ist, wenn die Tat im Ausland begangen wird, sich die Täterschaft in der Schweiz befindet und nicht ausgeliefert wird. Aus der Entstehungsgeschichte der fraglichen Norm ergibt sich, dass der Gesetzgeber eine Strafverfolgung in keiner Weise auf Personen beschränken wollte, die im Zeitpunkt der Tat Aufenthalt in der Schweiz hatten. Der Bundesrat hat in seiner Stellungnahme unterstrichen, dass die Strafverfolgung auch Personen betreffen könne, die nicht in der Schweiz niedergelassen und allenfalls nur auf der Durchreise seien. Dies ergibt sich auch aus dem Zweck der Norm. Das Verbot der Verstümmelung weiblicher Genitalien zielt im Sinne der Generalprävention auf eine grösstmögliche Repression ab. Die auf dem Universalitätsprinzip basierende Regelung von Artikel 124 Absatz 2 StGB findet sich im übrigen auch noch in anderen Strafbestimmungen, unter anderem bei gewissen Straftaten gegen Minderjährige im Ausland oder bei der Zwangsheirat. Abgewiesen hat das Bundesgericht auch den Einwand der Betroffenen, sich in einem Irrtum über die Rechtswidrigkeit ihres Tuns befunden zu haben. Das Kantonsgericht hat diesbezüglich ausgeführt, dass die somalische Verfassung Genitalbeschneidungen verbiete. Die Beschwerdeführerin hatte zwar allenfalls keine konkreten Kenntnisse des verfassungsrechtlichen Kontexts in ihrem Heimatland. Allerdings geschahen die Beschneidungen in einem heimlichen Rahmen und im Wissen der Verurteilten darum, dass diese Praktik "nicht gut" sei; sie nahm zudem keine behördliche Beratung in Anspruch, was ihr als Bewohnerin der somalischen Hauptstadt möglich gewesen wäre. Sie hatte somit das Gefühl, etwas zu tun, das nicht richtig ist. Das Kantonsgericht ist deshalb zu Recht davon ausgegangen, dass ihr Irrtum vermeidbar gewesen wäre.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 22 février 2019 Embargo : 22 février 2019, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 11 février 2019 (6B_77/2019) Filles excisées : jugement confirmé contre la mère somalienne Le Tribunal fédéral confirme la condamnation d'une femme de Somalie, qui avait fait exciser ses filles dans son pays d'origine avant leur venue commune en Suisse. Il rejette le recours formé par celle-ci contre le jugement du Tribunal cantonal du canton de Neuchâtel. La femme était arrivée en Suisse en 2015, avec ses quatre enfants, dans le cadre d'un regroupement familial. En 2013, elle avait fait exciser ses deux filles dans la capitale de son pays d'origine, la Somalie. Le Tribunal cantonal du canton de Neuchâtel avait confirmé en 2018 sa condamnation, pour « mutilation d'organes génitaux féminins » (article 124 code pénal, CP), à une peine privative de liberté de huit mois avec sursis. Le Tribunal fédéral rejette le recours de cette femme. Cette dernière a tout d'abord fait valoir que la disposition pénale en question ne permettrait pas une condamnation lorsque l'acte a été commis à un moment où l'auteur ne présentait encore aucun rapport avec la Suisse. L'article 124 alinéa 2 CP dispose que la « mutilation d'organes génitaux féminins » est également punissable lorsque l'acte est commis à l'étranger, que l'auteur se trouve en Suisse et n'est pas extradé. Il ressort des travaux préparatoires de cette norme que le législateur n'a aucunement voulu limiter la poursuite pénale aux personnes qui séjournent en Suisse au moment des faits. Le Conseil fédéral a souligné, dans son avis, que les poursuites pénales pourraient aussi être dirigées contre des personnes qui ne sont pas établies en Suisse et même qui y sont en transit. Cela résulte du but de la norme. L'interdiction de la mutilation d'organes génitaux féminins vise, dans un but de prévention générale, la répression la plus large possible. Le principe d'universalité sur lequel est fondé l'article 124 alinéa 2 CP se retrouve également dans d'autres dispositions pénales, entre autres concernant les infractions commises à l'étranger sur des mineurs ou le mariage forcé. Le Tribunal fédéral a aussi rejeté l'argument de l'intéressée selon lequel elle se serait trouvée sous le coup d'une erreur sur l'illicéité de ses actes. Le Tribunal cantonal a, à cet égard, relevé que la Constitution somalienne interdisait l'excision. La recourante n'avait certes peut-être pas une connaissance concrète du cadre constitutionnel dans son pays d'origine. Toutefois, les excisions ont été pratiquées dans un cadre clandestin et alors que la condamnée savait que cette pratique n'était pas « bien » ; elle n'avait par ailleurs pas cherché à se renseigner auprès des autorités, ce qu'il lui aurait été possible de faire en tant qu'habitante de la capitale somalienne. Elle avait donc eu le sentiment de faire quelque chose de contraire à ce qui se doit. Le Tribunal cantonal a ainsi à bon droit considéré que son erreur aurait été évitable.
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6B_77_2019_2019_02_22_T_{lang}
Lausanne, 22. Februar 2019 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 11. Februar 2019 (6B_77/2019) Töchter der Genitalbeschneidung zugeführt: Urteil gegen somalische Mutter bestätigt Das Bundesgericht bestätigt die Verurteilung einer Frau aus Somalia, die ihre Töchter in ihrem Heimatland vor der gemeinsamen Einreise in die Schweiz einer Genitalbeschneidung zugeführt hat. Es weist ihre Beschwerde gegen das Urteil des Kantonsgerichts des Kantons Neuenburg ab. Die Frau war 2015 im Rahmen eines Familiennachzugs mit ihren vier Kindern in die Schweiz eingereist. 2013 hatte sie in der Hauptstadt ihres Heimatlandes Somalia die beiden Töchter einer Genitalbeschneidung zugeführt. Das Kantonsgericht des Kantons Neuenburg bestätigte 2018 ihre Verurteilung wegen "Verstümmelung weiblicher Genitalien" (Artikel 124 Strafgesetzbuch, StGB) zu einer bedingten Freiheitsstrafe von acht Monaten. Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Frau ab. Sie hatte zunächst geltend gemacht, dass die fragliche Strafbestimmung keine Verurteilung zulasse, wenn die Tat zu einem Zeitpunkt begangen worden sei, als die Täterschaft noch keinerlei Bezug zur Schweiz aufgewiesen habe. Artikel 124 Absatz 2 StGB legt fest, dass die "Verstümmelung weiblicher Genitalien" auch strafbar ist, wenn die Tat im Ausland begangen wird, sich die Täterschaft in der Schweiz befindet und nicht ausgeliefert wird. Aus der Entstehungsgeschichte der fraglichen Norm ergibt sich, dass der Gesetzgeber eine Strafverfolgung in keiner Weise auf Personen beschränken wollte, die im Zeitpunkt der Tat Aufenthalt in der Schweiz hatten. Der Bundesrat hat in seiner Stellungnahme unterstrichen, dass die Strafverfolgung auch Personen betreffen könne, die nicht in der Schweiz niedergelassen und allenfalls nur auf der Durchreise seien. Dies ergibt sich auch aus dem Zweck der Norm. Das Verbot der Verstümmelung weiblicher Genitalien zielt im Sinne der Generalprävention auf eine grösstmögliche Repression ab. Die auf dem Universalitätsprinzip basierende Regelung von Artikel 124 Absatz 2 StGB findet sich im übrigen auch noch in anderen Strafbestimmungen, unter anderem bei gewissen Straftaten gegen Minderjährige im Ausland oder bei der Zwangsheirat. Abgewiesen hat das Bundesgericht auch den Einwand der Betroffenen, sich in einem Irrtum über die Rechtswidrigkeit ihres Tuns befunden zu haben. Das Kantonsgericht hat diesbezüglich ausgeführt, dass die somalische Verfassung Genitalbeschneidungen verbiete. Die Beschwerdeführerin hatte zwar allenfalls keine konkreten Kenntnisse des verfassungsrechtlichen Kontexts in ihrem Heimatland. Allerdings geschahen die Beschneidungen in einem heimlichen Rahmen und im Wissen der Verurteilten darum, dass diese Praktik "nicht gut" sei; sie nahm zudem keine behördliche Beratung in Anspruch, was ihr als Bewohnerin der somalischen Hauptstadt möglich gewesen wäre. Sie hatte somit das Gefühl, etwas zu tun, das nicht richtig ist. Das Kantonsgericht ist deshalb zu Recht davon ausgegangen, dass ihr Irrtum vermeidbar gewesen wäre.
Lausanne, le 22 février 2019 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 11 février 2019 (6B_77/2019) Filles excisées : jugement confirmé contre la mère somalienne Le Tribunal fédéral confirme la condamnation d'une femme de Somalie, qui avait fait exciser ses filles dans son pays d'origine avant leur venue commune en Suisse. Il rejette le recours formé par celle-ci contre le jugement du Tribunal cantonal du canton de Neuchâtel. La femme était arrivée en Suisse en 2015, avec ses quatre enfants, dans le cadre d'un regroupement familial. En 2013, elle avait fait exciser ses deux filles dans la capitale de son pays d'origine, la Somalie. Le Tribunal cantonal du canton de Neuchâtel avait confirmé en 2018 sa condamnation, pour « mutilation d'organes génitaux féminins » (article 124 code pénal, CP), à une peine privative de liberté de huit mois avec sursis. Le Tribunal fédéral rejette le recours de cette femme. Cette dernière a tout d'abord fait valoir que la disposition pénale en question ne permettrait pas une condamnation lorsque l'acte a été commis à un moment où l'auteur ne présentait encore aucun rapport avec la Suisse. L'article 124 alinéa 2 CP dispose que la « mutilation d'organes génitaux féminins » est également punissable lorsque l'acte est commis à l'étranger, que l'auteur se trouve en Suisse et n'est pas extradé. Il ressort des travaux préparatoires de cette norme que le législateur n'a aucunement voulu limiter la poursuite pénale aux personnes qui séjournent en Suisse au moment des faits. Le Conseil fédéral a souligné, dans son avis, que les poursuites pénales pourraient aussi être dirigées contre des personnes qui ne sont pas établies en Suisse et même qui y sont en transit. Cela résulte du but de la norme. L'interdiction de la mutilation d'organes génitaux féminins vise, dans un but de prévention générale, la répression la plus large possible. Le principe d'universalité sur lequel est fondé l'article 124 alinéa 2 CP se retrouve également dans d'autres dispositions pénales, entre autres concernant les infractions commises à l'étranger sur des mineurs ou le mariage forcé. Le Tribunal fédéral a aussi rejeté l'argument de l'intéressée selon lequel elle se serait trouvée sous le coup d'une erreur sur l'illicéité de ses actes. Le Tribunal cantonal a, à cet égard, relevé que la Constitution somalienne interdisait l'excision. La recourante n'avait certes peut-être pas une connaissance concrète du cadre constitutionnel dans son pays d'origine. Toutefois, les excisions ont été pratiquées dans un cadre clandestin et alors que la condamnée savait que cette pratique n'était pas « bien » ; elle n'avait par ailleurs pas cherché à se renseigner auprès des autorités, ce qu'il lui aurait été possible de faire en tant qu'habitante de la capitale somalienne. Elle avait donc eu le sentiment de faire quelque chose de contraire à ce qui se doit. Le Tribunal cantonal a ainsi à bon droit considéré que son erreur aurait été évitable.
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6B_824_2016_2017_04_28_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 28. April 2017 Embargo: 28. April 2017, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 10. April 2017 (6B_824/2016, 6B_844/2016, 6B_946/2016, 6B_960/2016) Urner Obergericht muss über früheren Nachtlokalbetreiber teilweise neu entscheiden Das Obergericht des Kantons Uri muss den Fall eines früheren Nachtlokalbetreibers teilweise neu beurteilten. Der Freispruch des Beschuldigten vom Vorwurf des versuchten Mordes an seiner früheren Ehefrau hält auf Grundlage der vom Obergericht vorgenommenen Beweiswürdigung vor Bundesrecht nicht stand. Das Bundesgericht weist die Sache in diesem Punkt zu neuem Entscheid zurück ans Obergericht. Bestätigt hat das Bundesgericht die Verurteilung des Betroffenen wegen Gefährdung des Lebens im Zusammenhang mit einem Vorfall im Januar 2010. Das Obergericht des Kantons Uri hatte die Sache ein erstes Mal 2013 beurteilt. Es sprach den früheren Barbetreiber einerseits der versuchten Tötung schuldig, weil er am 4. Januar 2010 vor seinem Nachtlokal auf einen Mann geschossen habe, ohne diesen allerdings zu treffen. Zudem erfolgte ein Schuldspruch wegen versuchten Mordes, weil ein Dritter am 12. November 2010 im Auftrag des Beschuldigten auf dessen getrennt von ihm lebende Ehefrau geschossen habe, die dabei lebensgefährlich verletzt wurde. Für diese und weitere Delikte verhängte das Obergericht eine Freiheitsstrafe von 15 Jahren und eine Busse. Das Bundesgericht hiess 2014 die Beschwerde des Verurteilten teilweise gut und verlangte eine Neubeurteilung. Im April 2016 sprach das Obergericht den Betroffenen für den Vorfall vom Januar 2010 der Gefährdung des Lebens schuldig und verurteilte ihn wegen diesem und weiteren Delikten zu einer Freiheitsstrafe von 28 Monaten sowie zu einer Geldstrafe von 80 Tagessätzen und zu einer Busse. Vom Vorwurf des versuchten Mordes im Zusammenhang mit dem Vorfall vom November 2010 sprach es ihn frei. Gegen dieses Urteil des Obergerichts gelangte der Verurteilte erneut ans Bundesgericht und verlangte einen Freispruch. Beschwerde erhoben auch die Staatsanwaltschaft des Kantons Uri sowie die frühere Ehefrau des Mannes. Die Staatsanwaltschaft beantragte bezüglich des Vorfalls vom 4. Januar 2010 eine Verurteilung wegen versuchter vorsätzlicher Tötung und – gleich wie die Ehefrau des Beschuldigten – eine Aufhebung des Freispruchs im Zusammenhang mit dem Vorfall vom 12. November 2010. Das Bundesgericht weist die Beschwerden des Verurteilten und der Staatsanwaltschaft in Bezug auf den Vorfall vom 4. Januar 2010 ab. Hingegen heisst es die Beschwerde der Staatsanwaltschaft und der ehemaligen Ehefrau in Bezug auf den Vorfall vom 12. November 2010 gut und weist die Sache in diesem Punkt zur Neubeurteilung zurück ans Obergericht. Was den Vorfall vom 4. Januar 2010 betrifft, lässt die vom Obergericht korrekt wiedergegebene Beweislage keinen anderen Schluss zu, als dass der Beschuldigte der Schütze war. Den Tatbestand der "Gefährdung des Lebens" hat das Obergericht zu Recht bejaht und seinen Entscheid in diesem Punkt ausreichend begründet. Der Freispruch des Beschuldigten vom Vorwurf des versuchten Mordes im Zusammenhang mit dem Vorfall vom 12. November 2010 hält dagegen auf Grundlage der vom Obergericht vorgenommenen Beweiswürdigung vor Bundesrecht nicht stand. Die Würdigung der einzelnen Beweise durch die Vorinstanz ist in verschiedener Hinsicht ungenügend begründet, nicht nachvollziehbar oder gar offensichtlich unhaltbar. Auch die Gesamtwürdigung der Beweise ist nicht rechtsgenügend. Das Obergericht wird in diesen Punkten eine Neubeurteilung vornehmen müssen. Gutgeheissen hat das Bundesgericht im Weiteren eine Beschwerde der Staatsanwaltschaft im Zusammenhang mit der Entschädigung des amtlichen Verteidigers des Beschuldigten.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 28 avril 2017 Embargo : 28 avril 2017, 12:00 heures Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 10 avril 2017 (6B_824/2016, 6B_844/2016, 6B_946/2016, 6B_960/2016) La Cour suprême du canton d'Uri doit en partie revoir sa décision concernant un ancien gérant de cabaret La Cour suprême du canton d'Uri doit en partie revoir sa décision dans le cas d'un ancien gérant de cabaret. L'appréciation des preuves à laquelle elle s'est livrée, pour aboutir à son acquittement du chef d'accusation de tentative d'assassinat sur la personne de son ex-épouse, n'est pas conforme au droit fédéral. Le Tribunal fédéral renvoie la cause à la Cour suprême uranaise pour nouvelle décision sur ce point. Le Tribunal fédéral a par contre confirmé la condamnation du concerné pour mise en danger de la vie d'autrui en rapport avec un événement survenu en janvier 2010. La Cour suprême uranaise avait jugé la cause une première fois en 2013. Elle avait condamné l'ancien gérant de cabaret pour tentative de meurtre, après qu'il eut tiré sur un homme devant son établissement, sans l'atteindre, le 4 janvier 2010. Elle l'avait en outre condamné pour tentative d'assassinat, parce qu'un tiers, mis en oeuvre par lui, avait tiré, le 12 novembre 2010, sur son épouse, dont il vivait séparé, et dont le pronostic vital avait été engagé en raison des blessures subies. La Cour suprême avait prononcé une peine privative de liberté de 15 ans et une amende. En 2014, le Tribunal fédéral avait partiellement admis le recours du condamné et renvoyé la cause pour nouvelle décision. En avril 2016, la Cour suprême l'a reconnu coupable de mise en danger de la vie d'autrui en rapport avec l'événement de janvier 2010 et l'a condamné, pour cette infraction et d'autres délits, à une peine privative de liberté de 28 mois, ainsi qu'à une peine pécuniaire de 80 jours-amende et à une amende. Elle l'a en revanche libéré de l'accusation de tentative d'assassinat en rapport avec les faits de novembre 2010. Le condamné a recouru à nouveau au Tribunal fédéral en concluant à un acquittement complet. Le Ministère public du canton d'Uri et l'ex-épouse ont également recouru. Le Ministère public a requis, en rapport avec les faits commis le 4 janvier 2010, une condamnation pour tentative de meurtre. Il a également requis, à l'instar de l'ex-épouse, l'annulation de l'acquittement pour les faits survenus le 12 novembre 2010. Le Tribunal fédéral rejette les recours du condamné et du Ministère public s'agissant du cas du 4 janvier 2010. Il admet en revanche le recours du Ministère public et de l'exépouse en rapport avec celui du 12 novembre 2010 et renvoie la cause a la Cour suprême uranaise pour nouvelle décision. Concernant le cas du 4 janvier 2010, les faits retenus par la Cour suprême, sur la base d'une appréciation des preuves qui échappe à la critique, permettent d'admettre que l'accusé était bien le tireur. L'infraction de mise en danger de la vie d'autrui a été retenue à bon droit et le jugement cantonal est suffisamment motivé sur ce point. En revanche, il n'en va pas de même pour le cas du 12 novembre 2010, dans lequel l'établissement des faits fourni par l'instance précédente n'est pas conforme au droit fédéral. A plusieurs égards, l'appréciation des différents moyens de preuve est insuffisamment motivée, incompréhensible ou même insoutenable. L'appréciation des preuves considérée dans son ensemble n'est pas non plus admissible. La Cour suprême devra donc procéder à un nouvel examen. Le Tribunal fédéral a en outre admis le recours du Ministère public en rapport avec l'indemnité du conseil d'office du prévenu.
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6B_824_2016_2017_04_28_T_{lang}
Lausanne, 28. April 2017 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 10. April 2017 (6B_824/2016, 6B_844/2016, 6B_946/2016, 6B_960/2016) Urner Obergericht muss über früheren Nachtlokalbetreiber teilweise neu entscheiden Das Obergericht des Kantons Uri muss den Fall eines früheren Nachtlokalbetreibers teilweise neu beurteilten. Der Freispruch des Beschuldigten vom Vorwurf des versuchten Mordes an seiner früheren Ehefrau hält auf Grundlage der vom Obergericht vorgenommenen Beweiswürdigung vor Bundesrecht nicht stand. Das Bundesgericht weist die Sache in diesem Punkt zu neuem Entscheid zurück ans Obergericht. Bestätigt hat das Bundesgericht die Verurteilung des Betroffenen wegen Gefährdung des Lebens im Zusammenhang mit einem Vorfall im Januar 2010. Das Obergericht des Kantons Uri hatte die Sache ein erstes Mal 2013 beurteilt. Es sprach den früheren Barbetreiber einerseits der versuchten Tötung schuldig, weil er am 4. Januar 2010 vor seinem Nachtlokal auf einen Mann geschossen habe, ohne diesen allerdings zu treffen. Zudem erfolgte ein Schuldspruch wegen versuchten Mordes, weil ein Dritter am 12. November 2010 im Auftrag des Beschuldigten auf dessen getrennt von ihm lebende Ehefrau geschossen habe, die dabei lebensgefährlich verletzt wurde. Für diese und weitere Delikte verhängte das Obergericht eine Freiheitsstrafe von 15 Jahren und eine Busse. Das Bundesgericht hiess 2014 die Beschwerde des Verurteilten teilweise gut und verlangte eine Neubeurteilung. Im April 2016 sprach das Obergericht den Betroffenen für den Vorfall vom Januar 2010 der Gefährdung des Lebens schuldig und verurteilte ihn wegen diesem und weiteren Delikten zu einer Freiheitsstrafe von 28 Monaten sowie zu einer Geldstrafe von 80 Tagessätzen und zu einer Busse. Vom Vorwurf des versuchten Mordes im Zusammenhang mit dem Vorfall vom November 2010 sprach es ihn frei. Gegen dieses Urteil des Obergerichts gelangte der Verurteilte erneut ans Bundesgericht und verlangte einen Freispruch. Beschwerde erhoben auch die Staatsanwaltschaft des Kantons Uri sowie die frühere Ehefrau des Mannes. Die Staatsanwaltschaft beantragte bezüglich des Vorfalls vom 4. Januar 2010 eine Verurteilung wegen versuchter vorsätzlicher Tötung und – gleich wie die Ehefrau des Beschuldigten – eine Aufhebung des Freispruchs im Zusammenhang mit dem Vorfall vom 12. November 2010. Das Bundesgericht weist die Beschwerden des Verurteilten und der Staatsanwaltschaft in Bezug auf den Vorfall vom 4. Januar 2010 ab. Hingegen heisst es die Beschwerde der Staatsanwaltschaft und der ehemaligen Ehefrau in Bezug auf den Vorfall vom 12. November 2010 gut und weist die Sache in diesem Punkt zur Neubeurteilung zurück ans Obergericht. Was den Vorfall vom 4. Januar 2010 betrifft, lässt die vom Obergericht korrekt wiedergegebene Beweislage keinen anderen Schluss zu, als dass der Beschuldigte der Schütze war. Den Tatbestand der "Gefährdung des Lebens" hat das Obergericht zu Recht bejaht und seinen Entscheid in diesem Punkt ausreichend begründet. Der Freispruch des Beschuldigten vom Vorwurf des versuchten Mordes im Zusammenhang mit dem Vorfall vom 12. November 2010 hält dagegen auf Grundlage der vom Obergericht vorgenommenen Beweiswürdigung vor Bundesrecht nicht stand. Die Würdigung der einzelnen Beweise durch die Vorinstanz ist in verschiedener Hinsicht ungenügend begründet, nicht nachvollziehbar oder gar offensichtlich unhaltbar. Auch die Gesamtwürdigung der Beweise ist nicht rechtsgenügend. Das Obergericht wird in diesen Punkten eine Neubeurteilung vornehmen müssen. Gutgeheissen hat das Bundesgericht im Weiteren eine Beschwerde der Staatsanwaltschaft im Zusammenhang mit der Entschädigung des amtlichen Verteidigers des Beschuldigten.
Lausanne, le 28 avril 2017 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 10 avril 2017 (6B_824/2016, 6B_844/2016, 6B_946/2016, 6B_960/2016) La Cour suprême du canton d'Uri doit en partie revoir sa décision concernant un ancien gérant de cabaret La Cour suprême du canton d'Uri doit en partie revoir sa décision dans le cas d'un ancien gérant de cabaret. L'appréciation des preuves à laquelle elle s'est livrée, pour aboutir à son acquittement du chef d'accusation de tentative d'assassinat sur la personne de son ex-épouse, n'est pas conforme au droit fédéral. Le Tribunal fédéral renvoie la cause à la Cour suprême uranaise pour nouvelle décision sur ce point. Le Tribunal fédéral a par contre confirmé la condamnation du concerné pour mise en danger de la vie d'autrui en rapport avec un événement survenu en janvier 2010. La Cour suprême uranaise avait jugé la cause une première fois en 2013. Elle avait condamné l'ancien gérant de cabaret pour tentative de meurtre, après qu'il eut tiré sur un homme devant son établissement, sans l'atteindre, le 4 janvier 2010. Elle l'avait en outre condamné pour tentative d'assassinat, parce qu'un tiers, mis en oeuvre par lui, avait tiré, le 12 novembre 2010, sur son épouse, dont il vivait séparé, et dont le pronostic vital avait été engagé en raison des blessures subies. La Cour suprême avait prononcé une peine privative de liberté de 15 ans et une amende. En 2014, le Tribunal fédéral avait partiellement admis le recours du condamné et renvoyé la cause pour nouvelle décision. En avril 2016, la Cour suprême l'a reconnu coupable de mise en danger de la vie d'autrui en rapport avec l'événement de janvier 2010 et l'a condamné, pour cette infraction et d'autres délits, à une peine privative de liberté de 28 mois, ainsi qu'à une peine pécuniaire de 80 jours-amende et à une amende. Elle l'a en revanche libéré de l'accusation de tentative d'assassinat en rapport avec les faits de novembre 2010. Le condamné a recouru à nouveau au Tribunal fédéral en concluant à un acquittement complet. Le Ministère public du canton d'Uri et l'ex-épouse ont également recouru. Le Ministère public a requis, en rapport avec les faits commis le 4 janvier 2010, une condamnation pour tentative de meurtre. Il a également requis, à l'instar de l'ex-épouse, l'annulation de l'acquittement pour les faits survenus le 12 novembre 2010. Le Tribunal fédéral rejette les recours du condamné et du Ministère public s'agissant du cas du 4 janvier 2010. Il admet en revanche le recours du Ministère public et de l'exépouse en rapport avec celui du 12 novembre 2010 et renvoie la cause a la Cour suprême uranaise pour nouvelle décision. Concernant le cas du 4 janvier 2010, les faits retenus par la Cour suprême, sur la base d'une appréciation des preuves qui échappe à la critique, permettent d'admettre que l'accusé était bien le tireur. L'infraction de mise en danger de la vie d'autrui a été retenue à bon droit et le jugement cantonal est suffisamment motivé sur ce point. En revanche, il n'en va pas de même pour le cas du 12 novembre 2010, dans lequel l'établissement des faits fourni par l'instance précédente n'est pas conforme au droit fédéral. A plusieurs égards, l'appréciation des différents moyens de preuve est insuffisamment motivée, incompréhensible ou même insoutenable. L'appréciation des preuves considérée dans son ensemble n'est pas non plus admissible. La Cour suprême devra donc procéder à un nouvel examen. Le Tribunal fédéral a en outre admis le recours du Ministère public en rapport avec l'indemnité du conseil d'office du prévenu.
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6B_851_2015_2016_03_29_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 29. März 2016 Embargo: 29. März 2016, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 7. März 2016 (6B_851/2015) Urteil wegen Amtsgeheimnisverletzung gegen Katharina Riklin bestätigt Katharina Riklin hat mit der Information eines Journalisten über den Expertenbericht zur Qualität der von Christoph Mörgeli betreuten medizinhistorischen Dissertationen an der Universität Zürich das Amtsgeheimnis verletzt. Das Bundesgericht weist die Beschwerde von Katharina Riklin gegen den Entscheid des Obergerichts des Kantons Bern ab. Als Mitglied des Universitätsrates der Universität Zürich war Katharina Riklin zur Geheimhaltung verpflichtet. Im September 2012 hatte die Universität Zürich das Arbeitsverhältnis mit Christoph Mörgeli als Oberassistent und Konservator am Medizinhistorischen Institut und Museum der Universität Zürich aufgelöst. Davon nicht betroffen war seine Stellung als Titularprofessor. Im Frühling 2013 gab die Universität Zürich einen Expertenbericht über die wissenschaftliche Qualität der in den Jahren 2002 bis 2012 eingereichten und unter anderem von Christoph Mörgeli betreuten medizinhistorischen Dissertationen in Auftrag. Ende August 2013 wurden die Mitglieder des Universitätsrates an einer Sitzung vorab über die Ergebnisse des Berichts informiert. Am 26. September 2013 wurde Katharina Riklin, die seit 2008 Mitglied des Universitätsrates war, in den Räumlichkeiten des Bundeshauses von einem Journalisten auf Neuigkeiten in der "Causa Mörgeli" angesprochen. Sie antwortete, dass in den nächsten Wochen ein Bericht erscheinen werde und äusserte sinngemäss, dass es "nicht gut aussehe für Herrn Mörgeli" beziehungsweise "nicht gut um Herrn Mörgeli stehe". Christoph Mörgeli reichte gegen Katharina Riklin Strafanzeige ein. Das Obergericht des Kantons Bern sprach Katharina Riklin im Mai 2015 der Verletzung des Amtsgeheimnisses schuldig und verurteilte sie zu einer bedingten Geldstrafe von 10 Tagessätzen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde von Katharina Riklin ab. Das Obergericht durfte bei seinem Entscheid davon ausgehen, dass Katharina Riklin mit ihrer Äusserung, "es sehe nicht gut aus für Herrn Mörgeli", auf den fraglichen Bericht Bezug genommen hat und dies nicht bloss ein genereller, auf seine persönliche Situation gerichteter Spruch gewesen ist. Das Obergericht hat weiter zu Recht angenommen, dass Katharina Riklin zur Geheimhaltung verpflichtet war. Der Geheimhaltungspflicht unterliegt grundsätzlich jedes Geheimnis, das einem Behördenmitglied oder Beamten in dieser Eigenschaft anvertraut oder von ihm in seiner Stellung wahrgenommen wurde. Nicht erforderlich ist, dass die Pflicht zur Verschwiegenheit ausdrücklich in einem formellen Gesetz verankert wäre. Insofern steht der Annahme einer Geheimhaltungspflicht von Katharina Riklin nicht entgegen, dass die Pflicht zur Verschwiegenheit für Mitglieder sowie Teilnehmer von Sitzungen des Universitätsrates lediglich im Organisationsreglement der Universität festgehalten wird. Für die Strafbarkeit wegen Amtsgeheimnisverletzung genügt es im konkreten Fall, dass Katharina Riklin als vom Regierungsrat gewähltes Mitglied des Universitätsrates von der Stossrichtung des Expertenberichts Kenntnis erlangt und die Information unbedacht gegenüber dem Journalisten ausgeplaudert hat.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 29 mars 2016 Embargo : 29 mars 2016, 12:00 heures Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 7 mars 2016 (6B_851/2015) Condamnation de Katharina Riklin pour violation du secret de fonction confirmée Katharina Riklin a violé le secret de fonction en communiquant à un journaliste des informations sur le rapport d'expertise relatif à la qualité des thèses en histoire de la médecine dirigées par Christoph Mörgeli à l'Université de Zurich. Le Tribunal fédéral rejette le recours exercé contre le jugement de la Cour suprême du canton de Berne par Katharina Riklin. Cette dernière était tenue au secret en sa qualité de membre du Conseil de l'Université de Zurich. Au mois de septembre 2012, l'Université de Zurich a mis un terme aux rapports de travail de Christoph Mörgeli en tant que maître-assistant et conservateur auprès de l'Institut d'histoire de la médecine et du Musée de l'Université de Zurich. Son poste de professeur titulaire n'était, en revanche, pas concerné. Au printemps 2013, l'Université de Zurich a commandé un rapport d'expertise sur la qualité scientifique des thèses en histoire de la médecine soutenues entre 2002 et 2012, notamment sous la direction de Christoph Mörgeli. Lors d'une séance à fin août 2013, les membres du Conseil de l'Université ont été informés, dans un premier temps, des résultats de l'expertise. Le 26 septembre 2013, Katharina Riklin, qui était membre du Conseil de l'Université depuis 2008, a été interpellée par un journaliste dans les locaux du Palais fédéral sur les derniers développements de l' « affaire Mörgeli ». Elle a répondu qu'un rapport serait rendu public dans les prochaines semaines et a déclaré, en substance, que « cela ne se présentait pas bien pour Monsieur Mörgeli » (« es nicht gut aussehe für Herrn Mörgeli »), respectivement que « Monsieur Mörgeli est en mauvaise posture » (« es nicht gut um Herrn Mörgeli stehe »). Christoph Mörgeli a déposé plainte pénale contre Katharina Riklin. Au mois de mai 2015, la Cour suprême du canton de Berne l'a condamnée à 10 jours-amende avec sursis, pour violation du secret de fonction. Le Tribunal fédéral rejette le recours de Katharina Riklin. Dans son jugement, la cour cantonale pouvait retenir, comme point de départ, que la déclaration « Monsieur Mörgeli est en mauvaise posture », se référait au rapport en question et ne procédait pas d'une simple généralité sur la situation personnelle de l'intéressé. La Cour suprême bernoise a ensuite jugé à bon droit que Madame Riklin était tenue au secret. Cette obligation porte, en principe, sur tout secret confié à un membre d'une autorité ou à un fonctionnaire ès qualités ou dont il a eu connaissance dans sa fonction. Il n'est pas nécessaire que ce devoir ressorte expressément d'une loi formelle. Aussi, que le devoir de discrétion des membres ainsi que des participants à des séances du Conseil ne soit prévu que par le règlement d'organisation de l'Université n'empêche pas de retenir que Katharina Riklin était tenue au secret de fonction. Qu'elle ait acquis connaissance des grandes lignes du rapport d'expertise en tant que membre du Conseil de l'Université désigné par le Conseil d'Etat et qu'elle ait divulgué cette information de manière inconsidérée au journaliste suffit, en l'espèce, à fonder sa condamnation pour violation du secret de fonction.
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6B_851_2015_2016_03_29_T_{lang}
Lausanne, 29. März 2016 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 7. März 2016 (6B_851/2015) Urteil wegen Amtsgeheimnisverletzung gegen Katharina Riklin bestätigt Katharina Riklin hat mit der Information eines Journalisten über den Expertenbericht zur Qualität der von Christoph Mörgeli betreuten medizinhistorischen Dissertationen an der Universität Zürich das Amtsgeheimnis verletzt. Das Bundesgericht weist die Beschwerde von Katharina Riklin gegen den Entscheid des Obergerichts des Kantons Bern ab. Als Mitglied des Universitätsrates der Universität Zürich war Katharina Riklin zur Geheimhaltung verpflichtet. Im September 2012 hatte die Universität Zürich das Arbeitsverhältnis mit Christoph Mörgeli als Oberassistent und Konservator am Medizinhistorischen Institut und Museum der Universität Zürich aufgelöst. Davon nicht betroffen war seine Stellung als Titularprofessor. Im Frühling 2013 gab die Universität Zürich einen Expertenbericht über die wissenschaftliche Qualität der in den Jahren 2002 bis 2012 eingereichten und unter anderem von Christoph Mörgeli betreuten medizinhistorischen Dissertationen in Auftrag. Ende August 2013 wurden die Mitglieder des Universitätsrates an einer Sitzung vorab über die Ergebnisse des Berichts informiert. Am 26. September 2013 wurde Katharina Riklin, die seit 2008 Mitglied des Universitätsrates war, in den Räumlichkeiten des Bundeshauses von einem Journalisten auf Neuigkeiten in der "Causa Mörgeli" angesprochen. Sie antwortete, dass in den nächsten Wochen ein Bericht erscheinen werde und äusserte sinngemäss, dass es "nicht gut aussehe für Herrn Mörgeli" beziehungsweise "nicht gut um Herrn Mörgeli stehe". Christoph Mörgeli reichte gegen Katharina Riklin Strafanzeige ein. Das Obergericht des Kantons Bern sprach Katharina Riklin im Mai 2015 der Verletzung des Amtsgeheimnisses schuldig und verurteilte sie zu einer bedingten Geldstrafe von 10 Tagessätzen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde von Katharina Riklin ab. Das Obergericht durfte bei seinem Entscheid davon ausgehen, dass Katharina Riklin mit ihrer Äusserung, "es sehe nicht gut aus für Herrn Mörgeli", auf den fraglichen Bericht Bezug genommen hat und dies nicht bloss ein genereller, auf seine persönliche Situation gerichteter Spruch gewesen ist. Das Obergericht hat weiter zu Recht angenommen, dass Katharina Riklin zur Geheimhaltung verpflichtet war. Der Geheimhaltungspflicht unterliegt grundsätzlich jedes Geheimnis, das einem Behördenmitglied oder Beamten in dieser Eigenschaft anvertraut oder von ihm in seiner Stellung wahrgenommen wurde. Nicht erforderlich ist, dass die Pflicht zur Verschwiegenheit ausdrücklich in einem formellen Gesetz verankert wäre. Insofern steht der Annahme einer Geheimhaltungspflicht von Katharina Riklin nicht entgegen, dass die Pflicht zur Verschwiegenheit für Mitglieder sowie Teilnehmer von Sitzungen des Universitätsrates lediglich im Organisationsreglement der Universität festgehalten wird. Für die Strafbarkeit wegen Amtsgeheimnisverletzung genügt es im konkreten Fall, dass Katharina Riklin als vom Regierungsrat gewähltes Mitglied des Universitätsrates von der Stossrichtung des Expertenberichts Kenntnis erlangt und die Information unbedacht gegenüber dem Journalisten ausgeplaudert hat.
Lausanne, le 29 mars 2016 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 7 mars 2016 (6B_851/2015) Condamnation de Katharina Riklin pour violation du secret de fonction confirmée Katharina Riklin a violé le secret de fonction en communiquant à un journaliste des informations sur le rapport d'expertise relatif à la qualité des thèses en histoire de la médecine dirigées par Christoph Mörgeli à l'Université de Zurich. Le Tribunal fédéral rejette le recours exercé contre le jugement de la Cour suprême du canton de Berne par Katharina Riklin. Cette dernière était tenue au secret en sa qualité de membre du Conseil de l'Université de Zurich. Au mois de septembre 2012, l'Université de Zurich a mis un terme aux rapports de travail de Christoph Mörgeli en tant que maître-assistant et conservateur auprès de l'Institut d'histoire de la médecine et du Musée de l'Université de Zurich. Son poste de professeur titulaire n'était, en revanche, pas concerné. Au printemps 2013, l'Université de Zurich a commandé un rapport d'expertise sur la qualité scientifique des thèses en histoire de la médecine soutenues entre 2002 et 2012, notamment sous la direction de Christoph Mörgeli. Lors d'une séance à fin août 2013, les membres du Conseil de l'Université ont été informés, dans un premier temps, des résultats de l'expertise. Le 26 septembre 2013, Katharina Riklin, qui était membre du Conseil de l'Université depuis 2008, a été interpellée par un journaliste dans les locaux du Palais fédéral sur les derniers développements de l' « affaire Mörgeli ». Elle a répondu qu'un rapport serait rendu public dans les prochaines semaines et a déclaré, en substance, que « cela ne se présentait pas bien pour Monsieur Mörgeli » (« es nicht gut aussehe für Herrn Mörgeli »), respectivement que « Monsieur Mörgeli est en mauvaise posture » (« es nicht gut um Herrn Mörgeli stehe »). Christoph Mörgeli a déposé plainte pénale contre Katharina Riklin. Au mois de mai 2015, la Cour suprême du canton de Berne l'a condamnée à 10 jours-amende avec sursis, pour violation du secret de fonction. Le Tribunal fédéral rejette le recours de Katharina Riklin. Dans son jugement, la cour cantonale pouvait retenir, comme point de départ, que la déclaration « Monsieur Mörgeli est en mauvaise posture », se référait au rapport en question et ne procédait pas d'une simple généralité sur la situation personnelle de l'intéressé. La Cour suprême bernoise a ensuite jugé à bon droit que Madame Riklin était tenue au secret. Cette obligation porte, en principe, sur tout secret confié à un membre d'une autorité ou à un fonctionnaire ès qualités ou dont il a eu connaissance dans sa fonction. Il n'est pas nécessaire que ce devoir ressorte expressément d'une loi formelle. Aussi, que le devoir de discrétion des membres ainsi que des participants à des séances du Conseil ne soit prévu que par le règlement d'organisation de l'Université n'empêche pas de retenir que Katharina Riklin était tenue au secret de fonction. Qu'elle ait acquis connaissance des grandes lignes du rapport d'expertise en tant que membre du Conseil de l'Université désigné par le Conseil d'Etat et qu'elle ait divulgué cette information de manière inconsidérée au journaliste suffit, en l'espèce, à fonder sa condamnation pour violation du secret de fonction.
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6B_856_2018_2019_09_20_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 20. September 2019 Embargo: 20. September 2019, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 19. August 2019 (6B_856/2018, 6B_857/2018, 6B_858/2018) Einstellung von Strafverfahren: Beschwerden der Republik Türkei abgewiesen Das Zürcher Obergericht ist auf Beschwerden des Generalkonsulats der Republik Türkei gegen die Einstellung der Strafverfahren gegen drei Personen zu Recht teilweise nicht eingetreten. Die Verfahren waren unter anderem im Zusammenhang mit dem Anbringen des Schriftzugs "Kill Erdogan" im Umfeld des türkischen Generalkonsulats in Zürich eröffnet worden. Das Bundesgericht weist die Beschwerden der Republik Türkei gegen die Entscheide des Obergerichts ab. Am 1. Mai 2017 hatte beim türkischen Generalkonsulat in Zürich eine Zusammenrottung stattgefunden. Unter anderem wurde dabei im Umfeld des Generalkonsulats an einem Kiosk, einer Haltestelle und einer Hausfassade der Schriftzug "Kill Erdogan" angebracht. Die zuständige Staatsanwaltschaft eröffnete gegen drei Personen Strafuntersuchungen wegen Sachbeschädigung, Schreckung der Bevölkerung, öffentlicher Aufforderung zu Verbrechen oder zur Gewalttätigkeit, Landfriedensbruch sowie wegen Beleidigung eines fremden Staates. Die Strafuntersuchungen wurden im Dezember 2017 eingestellt, da sich der Tatverdacht gegen die Betroffenen nicht erhärtet hatte. Das Obergericht des Kantons Zürich wies die Beschwerden des Generalkonsulats betreffend die Einstellung der Verfahren wegen Sachbeschädigung ab und trat darauf bezüglich der weiteren Tatbestände nicht ein. Das Bundesgericht weist die dagegen erhobenen Beschwerden der Republik Türkei, vertreten durch das Generalkonsulat, ab. In Bezug auf die Einstellung der Strafverfahren wegen Sachbeschädigung genügen die Beschwerden den Begründungsanforderungen nicht. Was die weiteren Straftatbestände betrifft, hat das Obergericht die Beschwerdeberechtigung des Generalkonsulats zu Recht verneint. Zur Beschwerde legitimiert ist gemäss Strafprozessordnung (StPO) unter anderem die geschädigte Person als Privatklägerschaft. Als "geschädigt" gilt, wer durch die Straftat in seinen Rechten unmittelbar verletzt worden ist. Das setzt voraus, dass die betroffene Person Träger des durch die verletzte Strafnorm geschützten oder zumindest mitgeschützten Rechtsguts ist. Werden durch Delikte, die nur öffentliche Interessen verletzen, private Interessen bloss mittelbar beeinträchtigt, gilt die betroffene Person nicht als geschädigt im Sinne der StPO. Die vorliegend fraglichen Straftatbestände (Schreckung der Bevölkerung, öffentliche Aufforderung zu Verbrechen oder zur Gewalttätigkeit, Landfriedensbruch, Beleidigung eines fremden Staates) zielen in erster Linie auf den Schutz von kollektiven Rechtsgütern. Allfällige Individualinteressen werden bloss mittelbar beeinträchtigt. Das Obergericht hat deshalb zu Recht erwogen, dass das Generalkonsulat bezüglich dieser Tatbestände nicht unmittelbar in seinen Rechten verletzt wurde.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 20 septembre 2019 Embargo : 20 septembre 2019, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 19 août 2019 (6B_856/2018, 6B_857/2018, 6B_858/2018) Classement des procédures pénales : recours de la République de Turquie rejetés Le Tribunal cantonal du canton de Zurich a, à bon droit, partiellement refusé d'entrer en matière sur les recours formés par le Consulat général de la République de Turquie, contre le classement des procédures pénales dirigées contre trois personnes. Les procédures avaient entre autre été ouvertes en relation avec des inscriptions "Kill Erdogan" réalisées aux environs du Consulat général turc à Zurich. Le Tribunal fédéral rejette les recours formés par la République de Turquie contre les décisions du Tribunal cantonal. Le 1er mai 2017, un attroupement s'était formé devant le Consulat général de Turquie à Zurich. Aux environs du Consulat général, l'inscription "Kill Erdogan" avait notamment été apposée sur un kiosque, un arrêt de transport public et la façade d'une maison. Le ministère public compétent avait ouvert des instructions pénales contre trois personnes, pour dommages à la propriété, menaces alarmant la population, provocation publique au crime ou à la violence, émeute, ainsi que pour outrages aux Etats étrangers. Les instructions pénales avaient été classées en décembre 2017, car les soupçons à l'encontre des intéressés n'avaient pu être confirmés. Le Tribunal cantonal du canton de Zurich avait rejeté les recours du Consulat général concernant le classement des procédures relatives aux dommages à la propriété et avait, pour le reste, refusé d'entrer en matière s'agissant des autres infractions. Le Tribunal fédéral rejette les recours formés à cet égard par la République de Turquie, représentée par le Consulat général. Concernant le classement des procédures pénales relatives aux dommages à la propriété, les recours ne répondent pas aux exigences en matière de motivation. S'agissant des autres infractions, le Tribunal cantonal a, à bon droit, nié la qualité pour recourir du Consulat général. Selon le Code de procédure pénale (CPP), a notamment qualité pour recourir le lésé en tant que partie plaignante. On entend par « lésé » celui dont les droits ont été touchés directement par une infraction. Cela suppose que le lésé soit titulaire du bien juridiquement protégé ou au moins coprotégé par la norme pénale. Si des intérêts privés sont affectés seulement de manière indirecte par une infraction qui ne porte atteinte qu'à des intérêts publics, la personne touchée n'est pas lésée au sens du CPP. Les infractions envisagées en l'espèce (menaces alarmant la population, provocation publique au crime ou à la violence, émeute, outrages aux Etats étrangers) visent en premier lieu la protection de biens juridiques collectifs. D'éventuels intérêts privés ne peuvent être affectés que de manière indirecte. Le Tribunal cantonal a donc à bon droit considéré que le Consulat général n'avait pu être directement touché dans ses droits par de telles infractions.
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Lausanne, 20. September 2019 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 19. August 2019 (6B_856/2018, 6B_857/2018, 6B_858/2018) Einstellung von Strafverfahren: Beschwerden der Republik Türkei abgewiesen Das Zürcher Obergericht ist auf Beschwerden des Generalkonsulats der Republik Türkei gegen die Einstellung der Strafverfahren gegen drei Personen zu Recht teilweise nicht eingetreten. Die Verfahren waren unter anderem im Zusammenhang mit dem Anbringen des Schriftzugs "Kill Erdogan" im Umfeld des türkischen Generalkonsulats in Zürich eröffnet worden. Das Bundesgericht weist die Beschwerden der Republik Türkei gegen die Entscheide des Obergerichts ab. Am 1. Mai 2017 hatte beim türkischen Generalkonsulat in Zürich eine Zusammenrottung stattgefunden. Unter anderem wurde dabei im Umfeld des Generalkonsulats an einem Kiosk, einer Haltestelle und einer Hausfassade der Schriftzug "Kill Erdogan" angebracht. Die zuständige Staatsanwaltschaft eröffnete gegen drei Personen Strafuntersuchungen wegen Sachbeschädigung, Schreckung der Bevölkerung, öffentlicher Aufforderung zu Verbrechen oder zur Gewalttätigkeit, Landfriedensbruch sowie wegen Beleidigung eines fremden Staates. Die Strafuntersuchungen wurden im Dezember 2017 eingestellt, da sich der Tatverdacht gegen die Betroffenen nicht erhärtet hatte. Das Obergericht des Kantons Zürich wies die Beschwerden des Generalkonsulats betreffend die Einstellung der Verfahren wegen Sachbeschädigung ab und trat darauf bezüglich der weiteren Tatbestände nicht ein. Das Bundesgericht weist die dagegen erhobenen Beschwerden der Republik Türkei, vertreten durch das Generalkonsulat, ab. In Bezug auf die Einstellung der Strafverfahren wegen Sachbeschädigung genügen die Beschwerden den Begründungsanforderungen nicht. Was die weiteren Straftatbestände betrifft, hat das Obergericht die Beschwerdeberechtigung des Generalkonsulats zu Recht verneint. Zur Beschwerde legitimiert ist gemäss Strafprozessordnung (StPO) unter anderem die geschädigte Person als Privatklägerschaft. Als "geschädigt" gilt, wer durch die Straftat in seinen Rechten unmittelbar verletzt worden ist. Das setzt voraus, dass die betroffene Person Träger des durch die verletzte Strafnorm geschützten oder zumindest mitgeschützten Rechtsguts ist. Werden durch Delikte, die nur öffentliche Interessen verletzen, private Interessen bloss mittelbar beeinträchtigt, gilt die betroffene Person nicht als geschädigt im Sinne der StPO. Die vorliegend fraglichen Straftatbestände (Schreckung der Bevölkerung, öffentliche Aufforderung zu Verbrechen oder zur Gewalttätigkeit, Landfriedensbruch, Beleidigung eines fremden Staates) zielen in erster Linie auf den Schutz von kollektiven Rechtsgütern. Allfällige Individualinteressen werden bloss mittelbar beeinträchtigt. Das Obergericht hat deshalb zu Recht erwogen, dass das Generalkonsulat bezüglich dieser Tatbestände nicht unmittelbar in seinen Rechten verletzt wurde.
Lausanne, le 20 septembre 2019 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 19 août 2019 (6B_856/2018, 6B_857/2018, 6B_858/2018) Classement des procédures pénales : recours de la République de Turquie rejetés Le Tribunal cantonal du canton de Zurich a, à bon droit, partiellement refusé d'entrer en matière sur les recours formés par le Consulat général de la République de Turquie, contre le classement des procédures pénales dirigées contre trois personnes. Les procédures avaient entre autre été ouvertes en relation avec des inscriptions "Kill Erdogan" réalisées aux environs du Consulat général turc à Zurich. Le Tribunal fédéral rejette les recours formés par la République de Turquie contre les décisions du Tribunal cantonal. Le 1er mai 2017, un attroupement s'était formé devant le Consulat général de Turquie à Zurich. Aux environs du Consulat général, l'inscription "Kill Erdogan" avait notamment été apposée sur un kiosque, un arrêt de transport public et la façade d'une maison. Le ministère public compétent avait ouvert des instructions pénales contre trois personnes, pour dommages à la propriété, menaces alarmant la population, provocation publique au crime ou à la violence, émeute, ainsi que pour outrages aux Etats étrangers. Les instructions pénales avaient été classées en décembre 2017, car les soupçons à l'encontre des intéressés n'avaient pu être confirmés. Le Tribunal cantonal du canton de Zurich avait rejeté les recours du Consulat général concernant le classement des procédures relatives aux dommages à la propriété et avait, pour le reste, refusé d'entrer en matière s'agissant des autres infractions. Le Tribunal fédéral rejette les recours formés à cet égard par la République de Turquie, représentée par le Consulat général. Concernant le classement des procédures pénales relatives aux dommages à la propriété, les recours ne répondent pas aux exigences en matière de motivation. S'agissant des autres infractions, le Tribunal cantonal a, à bon droit, nié la qualité pour recourir du Consulat général. Selon le Code de procédure pénale (CPP), a notamment qualité pour recourir le lésé en tant que partie plaignante. On entend par « lésé » celui dont les droits ont été touchés directement par une infraction. Cela suppose que le lésé soit titulaire du bien juridiquement protégé ou au moins coprotégé par la norme pénale. Si des intérêts privés sont affectés seulement de manière indirecte par une infraction qui ne porte atteinte qu'à des intérêts publics, la personne touchée n'est pas lésée au sens du CPP. Les infractions envisagées en l'espèce (menaces alarmant la population, provocation publique au crime ou à la violence, émeute, outrages aux Etats étrangers) visent en premier lieu la protection de biens juridiques collectifs. D'éventuels intérêts privés ne peuvent être affectés que de manière indirecte. Le Tribunal cantonal a donc à bon droit considéré que le Consulat général n'avait pu être directement touché dans ses droits par de telles infractions.
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6B_865_2018_2019_11_29_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 29. November 2019 Embargo: 29. November 2019, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. November 2019 (6B_865/2018) Erwin Sperisen: Beschwerde gegen Verurteilung in Hauptpunkten abgewiesen Das Bundesgericht weist die Beschwerde von Erwin Sperisen gegen seine Verurteilung durch die Strafkammer des Kantonsgerichts Genf in den wesentlichen Punkten ab. Der Schuldspruch gegen den Betroffenen wegen Gehilfenschaft zu sieben Morden und die dafür verhängte Freiheitsstrafe von 15 Jahren sind nicht zu beanstanden. Der guatemaltekisch-schweizerische Doppelbürger Erwin Sperisen hatte zwischen Juli 2004 und März 2007 die Funktion des Generaldirektors der Nationalpolizei von Guatemala ausgeübt. Am 25. September 2006 führten die guatemaltekischen Behörden die Operation "Pavo Real" durch, mit der die Kontrolle über das Gefängnis "Pavón" zurückerlangt werden sollte. Dabei kamen sieben Häftlinge zu Tode. Rund ein Jahr zuvor waren 19 Inhaftierte aus der Strafvollzugsanstalt "El Infiernito" entwichen. Drei von ihnen kamen am 3. November beziehungsweise am 1. Dezember 2005 zu Tode, nachdem sie von der Polizei im Rahmen der Aktion "Gavilán" gefasst worden waren. 2014 musste sich Erwin Sperisen im Zusammenhang mit diesen zehn Todesfällen vor dem Genfer Kriminalgericht verantworten. Mit Urteil vom 6. Juni 2014 wurde er zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe wegen Mordes in den sieben Todesfällen im Gefängnis "Pavón" verurteilt, in Bezug auf die drei früheren Todesfälle jedoch freigesprochen. Auf Berufung der Genfer Staatsanwaltschaft und von Erwin Sperisen sprach die Strafkammer des Genfer Kantonsgerichts diesen 2015 wegen Mordes in allen zehn Fällen schuldig und verurteilte ihn zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe. Erwin Sperisen erhob gegen diesen Entscheid Beschwerde ans Bundesgericht. Es hiess die Beschwerde 2017 teilweise gut und wies die Sache zur Neubeurteilung an die Vorinstanz zurück. Die Strafkammer des Genfer Kantonsgericht sprach Erwin Sperisen im April 2018 in Bezug auf die sieben Todesfälle im Zusammenhang mit der Operation "Pavo Real" der Gehilfenschaft zu Mord schuldig. Bezüglich der weiteren Anklagepunkte sprach es ihn frei. Es verhängte eine Freiheitsstrafe von 15 Jahren. Das Bundesgericht weist die von Erwin Sperisen erhobene Beschwerde in den Hauptpunkten ab. Der Entscheid der Vorinstanz steht nicht im Widerspruch zum vorangegangenen Rückweisungsentscheid des Bundesgerichts. Das Genfer Kantonsgericht hat sein Urteil in ausreichender Weise begründet. Es war nicht verpflichtet, zusätzliche Zeugen anzuhören, zumal das Bundesgericht die diesbezüglichen Einwände des Beschwerdeführers bereits im Rahmen seines Rückweisungsentscheides von 2017 geprüft hatte. Auch der Anklagegrundsatz und der Anspruch des Betroffenen auf ein faires Verfahren wurden nicht verletzt. Abgewiesen hat das Bundesgericht weiter die Einwände von Erwin Sperisen bezüglich der rechtlichen Qualifikation der Taten; das für Mord massgebliche Merkmal der "Skrupellosigkeit" wurde vom Genfer Kantonsgericht nicht verkannt. Schliesslich ist auch das Strafmass von 15 Jahren Freiheitsstrafe nicht zu beanstanden. Gutgeheissen hat das Bundesgericht die Beschwerde insoweit, als das Genfer Kantonsgericht Erwin Sperisen trotz des teilweisen Freispruchs jegliche Entschädigung für den vom ihm – neben dem amtlichen Verteidiger – privat beigezogenen Rechtsbeistand verweigert hat. Das Genfer Kantonsgericht muss in diesem Punkt neu entscheiden.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 29 novembre 2019 Embargo : 29 novembre 2019, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 novembre 2019 (6B_865/2018) Erwin Sperisen : Recours contre la condamnation rejeté sur les points principaux Le Tribunal fédéral rejette, sur les points principaux, le recours d'Erwin Sperisen contre le jugement de la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice du canton de Genève. La condamnation de l'intéressé comme complice de sept assassinats et la peine de 15 années de privation de liberté ne prêtent pas le flanc à la critique. Erwin Sperisen, double national guatémaltéco-suisse, a exercé la fonction de Directeur général de la Police nationale du Guatémala de juillet 2004 à mars 2007. Le 25 septembre 2006, les autorités guatémaltèques ont mené l'opération « Pavo Real » afin de reprendre le contrôle du pénitencier « Pavón ». Sept détenus ont péri dans ce contexte. Un an auparavant, 19 prisonniers s'étaient évadés de l'établissement pénitentiaire « El Infiernito ». Trois d'entre eux sont morts le 3 novembre, respectivement le 1er décembre 2005, après avoir été capturés par la police au cours de l'opération « Gavilán ». En 2014, Erwin Sperisen a été appelé à répondre de ces dix décès devant le Tribunal criminel du canton de Genève. Par jugement du 6 juin 2014, il a été condamné pour les sept homicides de la prison de « Pavón » mais acquitté pour les trois cas précédents. Sur appels du Ministère public du canton de Genève et d'Erwin Sperisen, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a condamné ce dernier, pour assassinat dans les dix cas, à la privation de liberté à vie. Erwin Sperisen a recouru contre ce jugement au Tribunal fédéral, qui a admis partiellement ce recours en 2017 et renvoyé la cause à l'autorité précédente pour nouvelle décision. Au mois d'avril 2018, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a reconnu Erwin Sperisen complice de sept assassinats dans le cadre de l'opération « Pavo Real ». Elle l'a acquitté des autres chefs d'accusation pour lesquels il était renvoyé et a prononcé une peine de 15 années de privation de liberté. Le Tribunal fédéral rejette le recours d'Erwin Sperisen sur les points principaux. Le jugement cantonal n'est pas en contradiction avec l'arrêt de renvoi précédemment rendu par le Tribunal fédéral. La motivation de la Cour de justice genevoise est suffisante et celle-ci n'était pas tenue d'entendre d'autres témoins, d'autant que le Tribunal fédéral avait déjà examiné les griefs y relatifs du recourant dans l'arrêt de renvoi de 2017. Ni le principe de l'accusation, ni le droit de l'intéressé à un procès équitable n'ont été violés. Le Tribunal fédéral rejette ensuite les moyens articulés par Erwin Sperisen au sujet de la qualification juridique des faits. La Cour de justice genevoise n'a pas méconnu l'exigence, spécifique à l'assassinat, de l'absence de scrupules. Enfin, la quotité de la peine prononcée, par 15 années de privation de liberté, n'est pas critiquable non plus. Le Tribunal fédéral n'admet le recours qu'en tant que la Cour de justice genevoise a refusé à Erwin Sperisen, malgré son acquittement partiel, toute indemnité pour les services de l'avocat privé qu'il a mandaté en sus de son conseil d'office. La Cour de justice genevoise doit se prononcer à nouveau sur ce point.
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6B_865_2018_2019_11_29_T_{lang}
Lausanne, 29. November 2019 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. November 2019 (6B_865/2018) Erwin Sperisen: Beschwerde gegen Verurteilung in Hauptpunkten abgewiesen Das Bundesgericht weist die Beschwerde von Erwin Sperisen gegen seine Verurteilung durch die Strafkammer des Kantonsgerichts Genf in den wesentlichen Punkten ab. Der Schuldspruch gegen den Betroffenen wegen Gehilfenschaft zu sieben Morden und die dafür verhängte Freiheitsstrafe von 15 Jahren sind nicht zu beanstanden. Der guatemaltekisch-schweizerische Doppelbürger Erwin Sperisen hatte zwischen Juli 2004 und März 2007 die Funktion des Generaldirektors der Nationalpolizei von Guatemala ausgeübt. Am 25. September 2006 führten die guatemaltekischen Behörden die Operation "Pavo Real" durch, mit der die Kontrolle über das Gefängnis "Pavón" zurückerlangt werden sollte. Dabei kamen sieben Häftlinge zu Tode. Rund ein Jahr zuvor waren 19 Inhaftierte aus der Strafvollzugsanstalt "El Infiernito" entwichen. Drei von ihnen kamen am 3. November beziehungsweise am 1. Dezember 2005 zu Tode, nachdem sie von der Polizei im Rahmen der Aktion "Gavilán" gefasst worden waren. 2014 musste sich Erwin Sperisen im Zusammenhang mit diesen zehn Todesfällen vor dem Genfer Kriminalgericht verantworten. Mit Urteil vom 6. Juni 2014 wurde er zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe wegen Mordes in den sieben Todesfällen im Gefängnis "Pavón" verurteilt, in Bezug auf die drei früheren Todesfälle jedoch freigesprochen. Auf Berufung der Genfer Staatsanwaltschaft und von Erwin Sperisen sprach die Strafkammer des Genfer Kantonsgerichts diesen 2015 wegen Mordes in allen zehn Fällen schuldig und verurteilte ihn zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe. Erwin Sperisen erhob gegen diesen Entscheid Beschwerde ans Bundesgericht. Es hiess die Beschwerde 2017 teilweise gut und wies die Sache zur Neubeurteilung an die Vorinstanz zurück. Die Strafkammer des Genfer Kantonsgericht sprach Erwin Sperisen im April 2018 in Bezug auf die sieben Todesfälle im Zusammenhang mit der Operation "Pavo Real" der Gehilfenschaft zu Mord schuldig. Bezüglich der weiteren Anklagepunkte sprach es ihn frei. Es verhängte eine Freiheitsstrafe von 15 Jahren. Das Bundesgericht weist die von Erwin Sperisen erhobene Beschwerde in den Hauptpunkten ab. Der Entscheid der Vorinstanz steht nicht im Widerspruch zum vorangegangenen Rückweisungsentscheid des Bundesgerichts. Das Genfer Kantonsgericht hat sein Urteil in ausreichender Weise begründet. Es war nicht verpflichtet, zusätzliche Zeugen anzuhören, zumal das Bundesgericht die diesbezüglichen Einwände des Beschwerdeführers bereits im Rahmen seines Rückweisungsentscheides von 2017 geprüft hatte. Auch der Anklagegrundsatz und der Anspruch des Betroffenen auf ein faires Verfahren wurden nicht verletzt. Abgewiesen hat das Bundesgericht weiter die Einwände von Erwin Sperisen bezüglich der rechtlichen Qualifikation der Taten; das für Mord massgebliche Merkmal der "Skrupellosigkeit" wurde vom Genfer Kantonsgericht nicht verkannt. Schliesslich ist auch das Strafmass von 15 Jahren Freiheitsstrafe nicht zu beanstanden. Gutgeheissen hat das Bundesgericht die Beschwerde insoweit, als das Genfer Kantonsgericht Erwin Sperisen trotz des teilweisen Freispruchs jegliche Entschädigung für den vom ihm – neben dem amtlichen Verteidiger – privat beigezogenen Rechtsbeistand verweigert hat. Das Genfer Kantonsgericht muss in diesem Punkt neu entscheiden.
Lausanne, le 29 novembre 2019 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 novembre 2019 (6B_865/2018) Erwin Sperisen : Recours contre la condamnation rejeté sur les points principaux Le Tribunal fédéral rejette, sur les points principaux, le recours d'Erwin Sperisen contre le jugement de la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice du canton de Genève. La condamnation de l'intéressé comme complice de sept assassinats et la peine de 15 années de privation de liberté ne prêtent pas le flanc à la critique. Erwin Sperisen, double national guatémaltéco-suisse, a exercé la fonction de Directeur général de la Police nationale du Guatémala de juillet 2004 à mars 2007. Le 25 septembre 2006, les autorités guatémaltèques ont mené l'opération « Pavo Real » afin de reprendre le contrôle du pénitencier « Pavón ». Sept détenus ont péri dans ce contexte. Un an auparavant, 19 prisonniers s'étaient évadés de l'établissement pénitentiaire « El Infiernito ». Trois d'entre eux sont morts le 3 novembre, respectivement le 1er décembre 2005, après avoir été capturés par la police au cours de l'opération « Gavilán ». En 2014, Erwin Sperisen a été appelé à répondre de ces dix décès devant le Tribunal criminel du canton de Genève. Par jugement du 6 juin 2014, il a été condamné pour les sept homicides de la prison de « Pavón » mais acquitté pour les trois cas précédents. Sur appels du Ministère public du canton de Genève et d'Erwin Sperisen, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a condamné ce dernier, pour assassinat dans les dix cas, à la privation de liberté à vie. Erwin Sperisen a recouru contre ce jugement au Tribunal fédéral, qui a admis partiellement ce recours en 2017 et renvoyé la cause à l'autorité précédente pour nouvelle décision. Au mois d'avril 2018, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a reconnu Erwin Sperisen complice de sept assassinats dans le cadre de l'opération « Pavo Real ». Elle l'a acquitté des autres chefs d'accusation pour lesquels il était renvoyé et a prononcé une peine de 15 années de privation de liberté. Le Tribunal fédéral rejette le recours d'Erwin Sperisen sur les points principaux. Le jugement cantonal n'est pas en contradiction avec l'arrêt de renvoi précédemment rendu par le Tribunal fédéral. La motivation de la Cour de justice genevoise est suffisante et celle-ci n'était pas tenue d'entendre d'autres témoins, d'autant que le Tribunal fédéral avait déjà examiné les griefs y relatifs du recourant dans l'arrêt de renvoi de 2017. Ni le principe de l'accusation, ni le droit de l'intéressé à un procès équitable n'ont été violés. Le Tribunal fédéral rejette ensuite les moyens articulés par Erwin Sperisen au sujet de la qualification juridique des faits. La Cour de justice genevoise n'a pas méconnu l'exigence, spécifique à l'assassinat, de l'absence de scrupules. Enfin, la quotité de la peine prononcée, par 15 années de privation de liberté, n'est pas critiquable non plus. Le Tribunal fédéral n'admet le recours qu'en tant que la Cour de justice genevoise a refusé à Erwin Sperisen, malgré son acquittement partiel, toute indemnité pour les services de l'avocat privé qu'il a mandaté en sus de son conseil d'office. La Cour de justice genevoise doit se prononcer à nouveau sur ce point.
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6B_875_2016_2016_10_06_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 6. Oktober 2016 Embargo: 6. Oktober 2016, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 3. Oktober 2016 (6B_875/2016) Voraussetzungen für nachträgliche Verwahrung nicht erfüllt Das Obergericht des Kantons Solothurn hat zu Recht die nachträgliche Verwahrung eines Mannes abgelehnt, der 2011 wegen Brandstiftung und versuchter Störung des Eisenbahnverkehrs verurteilt wurde. Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Solothurn ab. Die Voraussetzungen für eine Verwahrung sind nicht erfüllt, weil der Betroffene gemäss den verbindlichen Sachverhaltsfeststellungen im Strafurteil keine ausreichend schwerwiegenden Straftaten begangen und keine Personen verletzt hat oder verletzten wollte. Der Mann hatte 2009 erfolglos versucht, einen Zug zum Entgleisen zu bringen. 2011 setzte er die St. Ursen-Kathedrale in Solothurn in Brand. Verletzt wurde bei den Taten niemand. Das Amtsgericht Solothurn-Lebern verurteilte ihn 2011 für diese und weitere Delikte wegen Brandstiftung, mehrfacher versuchter Störung des Eisenbahnverkehrs, Schreckung der Bevölkerung sowie Drohung zu einer Freiheitsstrafe von 14 Monaten. Gleichzeitig ordnete es eine stationäre therapeutische Massnahme an. Das Amt für Justizvollzug hob diese Massnahme 2015 wegen Aussichtslosigkeit auf und das Amtsgericht Solothurn-Lebern ordnete auf dessen Antrag die nachträgliche Verwahrung des Mannes an. Das Obergericht des Kantons Solothurn hiess die Beschwerde des Betroffenen im vergangenen August gut und wies den Antrag auf nachträgliche Verwahrung ab. Die Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Solothurn gelangte dagegen ans Bundesgericht. Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Die Verwahrung als "ultima ratio" setzt unter anderem voraus, dass die Anlasstat schwer wiegt und der Täter damit die physische, psychische oder sexuelle Integrität einer anderen Person schwer beeinträchtigt hat oder beeinträchtigen wollte (Artikel 64 Absatz 1 des Strafgesetzbuches). Ob diese Voraussetzungen erfüllt sind, ist auf der Grundlage der Sachverhaltsfeststellungen im rechtskräftigen Strafurteil zu beurteilen. Das Obergericht hat im konkreten Fall kein Bundesrecht verletzt, wenn es gestützt auf das Strafurteil des Amtsgerichts SolothurnLebern von 2011 die Voraussetzungen für eine nachträgliche Verwahrung als nicht erfüllt erachtet hat. Die Oberstaatsanwaltschaft zeigt anhand der rechtskräftigen Schuldsprüche keine Umstände auf, welche die Taten des Betroffenen als schwere Straftaten im Sinne des Verwahrungsartikels erscheinen lassen. Solche Umstände sind aufgrund der konkreten Tatbegehung auch nicht ersichtlich. Es kam lediglich zu Sachschaden, Personen wurden nicht verletzt oder gefährdet. Gemäss den verbindlichen Feststellungen im Strafurteil hat der Täter lediglich eine abstrakte Gefahr für Dritte geschaffen und sich überlegt, wie er seine Taten umsetzen könne, ohne Drittpersonen zu verletzen. Die Abweisung der Beschwerde hat die Freilassung des Betroffenen zur Folge. Das Bundesgericht setzt dafür eine Frist von maximal 7 Tagen nach Erhalt des Urteils, damit diesbezüglich allfällige Vorkehrungen in die Wege geleitet werden können, wie etwa die bereits in Erwägung gezogenen Massnahmen des Erwachsenenschutzrechts.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 6 octobre 2016 Embargo : 6 octobre 2016, 12:00 heures Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 3 octobre 2016 (6B_875/2016) Conditions d'un internement ultérieur non remplies La Cour d'appel du canton de Soleure a refusé à juste titre l'internement ultérieur d'un homme qui avait été condamné en 2011 pour incendie intentionnel et tentative d'entrave au service des chemins de fer. Le Tribunal fédéral rejette le recours du Ministère public du canton de Soleure. Les conditions d'un internement ne sont pas remplies dans la mesure où, selon les constatations de fait du jugement pénal qui lient le Tribunal fédéral, l'intéressé n'a commis aucune infraction suffisamment grave et n'a ni blessé, ni voulu blesser autrui. En 2009, l'homme avait essayé sans succès de faire dérailler un train. En 2011, il a mis le feu à la cathédrale Saint-Ours à Soleure. Nul n'a été blessé du fait de ces agissements. A raison de ces faits ainsi que pour d'autres délits, le Tribunal de Soleure-Lebern l'a condamné en 2011 à une peine privative de liberté de 14 mois pour incendie intentionnel, multiples tentatives d'entrave au service des chemins de fer, menaces alarmant la population, ainsi que pour menace. Il a ordonné en parallèle une mesure thérapeutique institutionnelle. L'autorité d'exécution a levé cette mesure en 2015 au motif de l'absence de perspective et le Tribunal de Soleure-Lebern a ordonné à sa demande l'internement ultérieur de l'intéressé. La Chambre des recours du canton de Soleure a admis le recours de l'intéressé en août dernier et a rejeté la requête d'internement ultérieur. Le Ministère public du canton de Soleure a porté la cause devant le Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral rejette le recours. L'internement comme « ultima ratio » suppose entre autres que l'infraction soit grave et que l'auteur ait porté ou voulu porter gravement atteinte à l'intégrité physique, psychique ou sexuelle d'autrui (art. 64 al. 1 du Code pénal). Il convient de déterminer si ces conditions sont remplies sur la base des constatations de fait du jugement pénal entré en force. La Chambre des recours n'a pas violé le droit fédéral dans le cas d'espèce en se fondant sur le jugement pénal du Tribunal de Soleure-Lebern de 2011 pour conclure que les conditions d'un internement ultérieur n'étaient pas remplies. Sur la base des verdicts de culpabilité entrés en force, le Ministère public n'établit aucune circonstance faisant apparaître les actes de l'intéressé comme des infractions graves au sens des dispositions sur l'internement. De telles circonstances ne ressortent pas non plus de manière évidente des actes perpétrés dans le cas d'espèce. Il est uniquement question de préjudice matériel, à l'exclusion de personnes blessées ou mises en danger. Selon les constatations obligatoires du jugement pénal, l'auteur a seulement créé un danger abstrait pour des tiers et a fait en sorte d'accomplir ses actes sans blesser des tierces personnes. Le rejet du recours entraîne la mise en liberté de l'intéressé. Le Tribunal fédéral impartit un délai maximal de 7 jours dès réception de l'arrêt pour ce faire, dans l'optique de la mise en œuvre d'éventuelles mesures de précaution, par exemple les mesures fondées sur le droit de la protection de l'adulte déjà envisagées.
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Lausanne, 6. Oktober 2016 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 3. Oktober 2016 (6B_875/2016) Voraussetzungen für nachträgliche Verwahrung nicht erfüllt Das Obergericht des Kantons Solothurn hat zu Recht die nachträgliche Verwahrung eines Mannes abgelehnt, der 2011 wegen Brandstiftung und versuchter Störung des Eisenbahnverkehrs verurteilt wurde. Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Solothurn ab. Die Voraussetzungen für eine Verwahrung sind nicht erfüllt, weil der Betroffene gemäss den verbindlichen Sachverhaltsfeststellungen im Strafurteil keine ausreichend schwerwiegenden Straftaten begangen und keine Personen verletzt hat oder verletzten wollte. Der Mann hatte 2009 erfolglos versucht, einen Zug zum Entgleisen zu bringen. 2011 setzte er die St. Ursen-Kathedrale in Solothurn in Brand. Verletzt wurde bei den Taten niemand. Das Amtsgericht Solothurn-Lebern verurteilte ihn 2011 für diese und weitere Delikte wegen Brandstiftung, mehrfacher versuchter Störung des Eisenbahnverkehrs, Schreckung der Bevölkerung sowie Drohung zu einer Freiheitsstrafe von 14 Monaten. Gleichzeitig ordnete es eine stationäre therapeutische Massnahme an. Das Amt für Justizvollzug hob diese Massnahme 2015 wegen Aussichtslosigkeit auf und das Amtsgericht Solothurn-Lebern ordnete auf dessen Antrag die nachträgliche Verwahrung des Mannes an. Das Obergericht des Kantons Solothurn hiess die Beschwerde des Betroffenen im vergangenen August gut und wies den Antrag auf nachträgliche Verwahrung ab. Die Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Solothurn gelangte dagegen ans Bundesgericht. Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Die Verwahrung als "ultima ratio" setzt unter anderem voraus, dass die Anlasstat schwer wiegt und der Täter damit die physische, psychische oder sexuelle Integrität einer anderen Person schwer beeinträchtigt hat oder beeinträchtigen wollte (Artikel 64 Absatz 1 des Strafgesetzbuches). Ob diese Voraussetzungen erfüllt sind, ist auf der Grundlage der Sachverhaltsfeststellungen im rechtskräftigen Strafurteil zu beurteilen. Das Obergericht hat im konkreten Fall kein Bundesrecht verletzt, wenn es gestützt auf das Strafurteil des Amtsgerichts SolothurnLebern von 2011 die Voraussetzungen für eine nachträgliche Verwahrung als nicht erfüllt erachtet hat. Die Oberstaatsanwaltschaft zeigt anhand der rechtskräftigen Schuldsprüche keine Umstände auf, welche die Taten des Betroffenen als schwere Straftaten im Sinne des Verwahrungsartikels erscheinen lassen. Solche Umstände sind aufgrund der konkreten Tatbegehung auch nicht ersichtlich. Es kam lediglich zu Sachschaden, Personen wurden nicht verletzt oder gefährdet. Gemäss den verbindlichen Feststellungen im Strafurteil hat der Täter lediglich eine abstrakte Gefahr für Dritte geschaffen und sich überlegt, wie er seine Taten umsetzen könne, ohne Drittpersonen zu verletzen. Die Abweisung der Beschwerde hat die Freilassung des Betroffenen zur Folge. Das Bundesgericht setzt dafür eine Frist von maximal 7 Tagen nach Erhalt des Urteils, damit diesbezüglich allfällige Vorkehrungen in die Wege geleitet werden können, wie etwa die bereits in Erwägung gezogenen Massnahmen des Erwachsenenschutzrechts.
Lausanne, le 6 octobre 2016 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 3 octobre 2016 (6B_875/2016) Conditions d'un internement ultérieur non remplies La Cour d'appel du canton de Soleure a refusé à juste titre l'internement ultérieur d'un homme qui avait été condamné en 2011 pour incendie intentionnel et tentative d'entrave au service des chemins de fer. Le Tribunal fédéral rejette le recours du Ministère public du canton de Soleure. Les conditions d'un internement ne sont pas remplies dans la mesure où, selon les constatations de fait du jugement pénal qui lient le Tribunal fédéral, l'intéressé n'a commis aucune infraction suffisamment grave et n'a ni blessé, ni voulu blesser autrui. En 2009, l'homme avait essayé sans succès de faire dérailler un train. En 2011, il a mis le feu à la cathédrale Saint-Ours à Soleure. Nul n'a été blessé du fait de ces agissements. A raison de ces faits ainsi que pour d'autres délits, le Tribunal de Soleure-Lebern l'a condamné en 2011 à une peine privative de liberté de 14 mois pour incendie intentionnel, multiples tentatives d'entrave au service des chemins de fer, menaces alarmant la population, ainsi que pour menace. Il a ordonné en parallèle une mesure thérapeutique institutionnelle. L'autorité d'exécution a levé cette mesure en 2015 au motif de l'absence de perspective et le Tribunal de Soleure-Lebern a ordonné à sa demande l'internement ultérieur de l'intéressé. La Chambre des recours du canton de Soleure a admis le recours de l'intéressé en août dernier et a rejeté la requête d'internement ultérieur. Le Ministère public du canton de Soleure a porté la cause devant le Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral rejette le recours. L'internement comme « ultima ratio » suppose entre autres que l'infraction soit grave et que l'auteur ait porté ou voulu porter gravement atteinte à l'intégrité physique, psychique ou sexuelle d'autrui (art. 64 al. 1 du Code pénal). Il convient de déterminer si ces conditions sont remplies sur la base des constatations de fait du jugement pénal entré en force. La Chambre des recours n'a pas violé le droit fédéral dans le cas d'espèce en se fondant sur le jugement pénal du Tribunal de Soleure-Lebern de 2011 pour conclure que les conditions d'un internement ultérieur n'étaient pas remplies. Sur la base des verdicts de culpabilité entrés en force, le Ministère public n'établit aucune circonstance faisant apparaître les actes de l'intéressé comme des infractions graves au sens des dispositions sur l'internement. De telles circonstances ne ressortent pas non plus de manière évidente des actes perpétrés dans le cas d'espèce. Il est uniquement question de préjudice matériel, à l'exclusion de personnes blessées ou mises en danger. Selon les constatations obligatoires du jugement pénal, l'auteur a seulement créé un danger abstrait pour des tiers et a fait en sorte d'accomplir ses actes sans blesser des tierces personnes. Le rejet du recours entraîne la mise en liberté de l'intéressé. Le Tribunal fédéral impartit un délai maximal de 7 jours dès réception de l'arrêt pour ce faire, dans l'optique de la mise en œuvre d'éventuelles mesures de précaution, par exemple les mesures fondées sur le droit de la protection de l'adulte déjà envisagées.
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6B_889_2019_2019_11_21_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 21. November 2019 Embargo: 21. November 2019, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 6. November 2019 (6B_889/2019) Kantonsgericht St. Gallen muss Verwahrung von pädophilem Täter anordnen Das Kantonsgericht St. Gallen muss gegenüber einem Mann die Verwahrung anordnen, der mehrfach wegen sexueller Handlungen mit Kindern oder dem Versuch dazu verurteilt wurde. Die Verwahrung des Betroffenen, der sich derzeit in einer stationären Massnahme befindet, ist aufgrund seiner fehlenden Therapierbarkeit, des hohen Rückfallrisikos, der Gefährdung der ungestörten sexuellen Entwicklung von Kindern und der Schwere der zu erwartenden Delikte verhältnismässig. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft gut. Der 1955 geborene Mann war 2006 vom St. Galler Kantonsgericht der mehrfachen sexuellen Handlungen mit Kindern schuldig gesprochen worden. Es verurteilte ihn zu einer Freiheitsstrafe von vier Jahren und ordnete eine therapeutische Massnahme an. 2011 wurde er aus dem stationären Massnahmenvollzug bedingt entlassen. 2012 wurde er erneut festgenommen und 2013 vom Kantonsgericht wegen mehrfacher versuchter sexueller Handlungen mit Kindern schuldig gesprochen und zu 21 Monaten Freiheitsstrafe verurteilt. Das Kantonsgericht bestätigte dabei die Rückversetzung des Betroffenen in die stationäre Massnahme. 2018 entschied das Kantonsgericht, die stationäre Massnahme nicht zu verlängern. Das Amt für Justizvollzug hob die stationäre Massnahme 2019 auf und beantragte beim Kantonsgericht die Verwahrung. Das Kantonsgericht lehnte die Anordnung der Verwahrung ab, da diese unverhältnismässig sei und verlängerte die stationäre Massnahme bis Ende Mai 2020. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft des Kantons St. Gallen gut. Es kommt zum Schluss, dass die Verwahrung anzuordnen ist und weist die Sache diesbezüglich zurück ans Kantonsgericht. Mit der Vorinstanz ist davon auszugehen, dass die im Jahr 2006 beurteilten Delikte in Art und Eingriffsintensität ausreichend schwer sind, um als Anlasstat für eine Verwahrung zu gelten. Sexuelle Verfehlungen gegenüber Kindern gehören prinzipiell zu den gravierenden Straftaten. Die fraglichen Delikte haben die psychische und sexuelle Integrität der Opfer schwer beeinträchtigt. Dass der Betroffene ohne körperliche Gewalt vorging, ändert daran nichts. Gemäss Kantonsgericht liegt beim Betroffenen eine schwere psychische Störung im Sinne einer Pädophilie mit homosexueller Ausrichtung vor. Gemäss dem zu Grunde liegenden Gutachten lassen sich beim Betroffenen Vorwürfe über sexuelle Handlungen weit zurückverfolgen. Die erfolgten Therapien seien nicht zielführend gewesen und eine Behandlung aufgrund der fehlenden Motivation zurzeit nicht erfolgversprechend. Es bestünden kaum protektive Faktoren und eine unverändert hohe Gefahr weiterer pädosexueller Handlungen. Das Kantonsgericht hat auf dieser Basis therapeutische Schritte zur Verringerung des Risikos zu Recht ausgeschlossen und das Rückfallrisiko für pädosexuelle Handlungen als hoch bewertet. Die Anordnung der Verwahrung ist verhältnismässig. Während über acht Jahren erfolgten therapeutische Bemühungen, ohne dass sich nennenswerte Wirkungen zeigten. Aktuell ist von fehlender Therapierbarkeit des Mannes auszugehen; mit einer Verringerung des hohen Rückfallrisikos ist nicht zu rechnen. Gefährdet ist das hochwertige Rechtsgut der ungestörten sexuellen Entwicklung von Kindern. Eine Abwägung der Gefährlichkeit des Mannes und des Anliegens der Öffentlichkeit am Schutz der ungestörten sexuellen Entwicklung von Kindern einerseits mit dem Freiheitsanspruch des Betroffenen andererseits führt zum Schluss, dass die Verwahrung aus Gründen der Verhältnismässigkeit anzuordnen ist.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 21 novembre 2019 Embargo : 21 novembre 2019, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 6 novembre 2019 (6B_889/2019) Le Tribunal cantonal de St-Gall doit ordonner l'internement d'un auteur pédophile Le Tribunal cantonal de St-Gall doit ordonner l'internement d'un homme condamné à plusieurs reprises pour des actes ou des tentatives d'actes d'ordre sexuel commis sur des enfants. L'internement de l'intéressé, qui fait actuellement l'objet d'une mesure institutionnelle, est proportionné, compte tenu de son inaccessibilité à la thérapie, du risque de récidive élevé, de la mise en danger du développement sexuel non perturbé des enfants et de la gravité des délits envisagés. Le Tribunal fédéral admet le recours du Ministère public. L'homme, né en 1955, avait été condamné en 2006 par le Tribunal cantonal de St-Gall, pour plusieurs actes d'ordre sexuel avec des enfants. Le Tribunal lui avait infligé une peine privative de liberté de quatre ans et avait ordonné une mesure institutionnelle. En 2011, l'homme avait été libéré conditionnellement de la mesure institutionnelle. Il avait à nouveau été arrêté en 2012 puis, en 2013, avait été reconnu coupable de plusieurs tentatives d'actes d'ordre sexuel avec des enfants par le Tribunal cantonal et condamné à une peine privative de liberté de 21 mois. Le Tribunal cantonal avait alors confirmé la réintégration de l'intéressé dans la mesure institutionnelle. En 2018, le Tribunal cantonal avait décidé de ne pas prolonger la mesure institutionnelle. En 2019, l'autorité d’exécution avait levé la mesure institutionnelle et requis l'internement auprès du Tribunal cantonal. Le Tribunal cantonal avait refusé d'ordonner l'internement, jugé disproportionné, et avait prolongé la mesure institutionnelle jusqu'à la fin du mois de mai 2020. Le Tribunal fédéral admet le recours du Ministère public du canton de St-Gall. Il arrive à la conclusion que l'internement doit être ordonné et renvoie, sur ce point, la cause au Tribunal cantonal. Avec l'autorité précédente, il faut admettre que les délits jugés en 2006 sont suffisamment graves, par leur nature et l'intensité des atteintes, pour justifier un internement. Les infractions sexuelles contre les enfants comptent en principe parmi les plus graves. Les délits en question ont durement porté atteinte à l'intégrité psychique et sexuelle des victimes. Que l'intéressé ait agi sans user de violence physique n'y change rien. Selon le Tribunal cantonal, l'intéressé présente un grave trouble psychique, soit une pédophilie avec une orientation homosexuelle. Il ressort de l'expertise sur laquelle il se fonde que les accusations d'actes d'ordre sexuel contre l'intéressé remontent loin. Les thérapies suivies n'ont pas été efficaces et un traitement ne paraît pas actuellement pouvoir aboutir, en raison d'un manque de motivation. Il existe peu de facteurs protecteurs mais un risque élevé, inchangé, de commission de nouveaux actes pédo-sexuels. Sur cette base, le Tribunal cantonal a, à raison, exclu les démarches thérapeutiques visant la réduction des risques et a estimé élevé le risque de récidive concernant les actes pédo-sexuels. Le prononcé de l'internement est proportionné. Pendant plus de huit ans, des actions thérapeutiques ont été entreprises, sans montrer d'effets notables. Actuellement, il faut conclure à une inaccessibilité de l'homme à la thérapie. Il ne faut pas escompter une réduction du risque élevé de récidive. Le développement sexuel non perturbé des enfants, bien juridique précieux, est menacé. Une mise en balance, d'une part, de la dangerosité de l'homme et du souci de la collectivité pour la protection du développement sexuel non perturbé des enfants et, d'autre part, de la liberté personnelle de l'intéressé, conduit à admettre que l'internement doit, au regard de la proportionnalité, être ordonné.
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Lausanne, 21. November 2019 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 6. November 2019 (6B_889/2019) Kantonsgericht St. Gallen muss Verwahrung von pädophilem Täter anordnen Das Kantonsgericht St. Gallen muss gegenüber einem Mann die Verwahrung anordnen, der mehrfach wegen sexueller Handlungen mit Kindern oder dem Versuch dazu verurteilt wurde. Die Verwahrung des Betroffenen, der sich derzeit in einer stationären Massnahme befindet, ist aufgrund seiner fehlenden Therapierbarkeit, des hohen Rückfallrisikos, der Gefährdung der ungestörten sexuellen Entwicklung von Kindern und der Schwere der zu erwartenden Delikte verhältnismässig. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft gut. Der 1955 geborene Mann war 2006 vom St. Galler Kantonsgericht der mehrfachen sexuellen Handlungen mit Kindern schuldig gesprochen worden. Es verurteilte ihn zu einer Freiheitsstrafe von vier Jahren und ordnete eine therapeutische Massnahme an. 2011 wurde er aus dem stationären Massnahmenvollzug bedingt entlassen. 2012 wurde er erneut festgenommen und 2013 vom Kantonsgericht wegen mehrfacher versuchter sexueller Handlungen mit Kindern schuldig gesprochen und zu 21 Monaten Freiheitsstrafe verurteilt. Das Kantonsgericht bestätigte dabei die Rückversetzung des Betroffenen in die stationäre Massnahme. 2018 entschied das Kantonsgericht, die stationäre Massnahme nicht zu verlängern. Das Amt für Justizvollzug hob die stationäre Massnahme 2019 auf und beantragte beim Kantonsgericht die Verwahrung. Das Kantonsgericht lehnte die Anordnung der Verwahrung ab, da diese unverhältnismässig sei und verlängerte die stationäre Massnahme bis Ende Mai 2020. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft des Kantons St. Gallen gut. Es kommt zum Schluss, dass die Verwahrung anzuordnen ist und weist die Sache diesbezüglich zurück ans Kantonsgericht. Mit der Vorinstanz ist davon auszugehen, dass die im Jahr 2006 beurteilten Delikte in Art und Eingriffsintensität ausreichend schwer sind, um als Anlasstat für eine Verwahrung zu gelten. Sexuelle Verfehlungen gegenüber Kindern gehören prinzipiell zu den gravierenden Straftaten. Die fraglichen Delikte haben die psychische und sexuelle Integrität der Opfer schwer beeinträchtigt. Dass der Betroffene ohne körperliche Gewalt vorging, ändert daran nichts. Gemäss Kantonsgericht liegt beim Betroffenen eine schwere psychische Störung im Sinne einer Pädophilie mit homosexueller Ausrichtung vor. Gemäss dem zu Grunde liegenden Gutachten lassen sich beim Betroffenen Vorwürfe über sexuelle Handlungen weit zurückverfolgen. Die erfolgten Therapien seien nicht zielführend gewesen und eine Behandlung aufgrund der fehlenden Motivation zurzeit nicht erfolgversprechend. Es bestünden kaum protektive Faktoren und eine unverändert hohe Gefahr weiterer pädosexueller Handlungen. Das Kantonsgericht hat auf dieser Basis therapeutische Schritte zur Verringerung des Risikos zu Recht ausgeschlossen und das Rückfallrisiko für pädosexuelle Handlungen als hoch bewertet. Die Anordnung der Verwahrung ist verhältnismässig. Während über acht Jahren erfolgten therapeutische Bemühungen, ohne dass sich nennenswerte Wirkungen zeigten. Aktuell ist von fehlender Therapierbarkeit des Mannes auszugehen; mit einer Verringerung des hohen Rückfallrisikos ist nicht zu rechnen. Gefährdet ist das hochwertige Rechtsgut der ungestörten sexuellen Entwicklung von Kindern. Eine Abwägung der Gefährlichkeit des Mannes und des Anliegens der Öffentlichkeit am Schutz der ungestörten sexuellen Entwicklung von Kindern einerseits mit dem Freiheitsanspruch des Betroffenen andererseits führt zum Schluss, dass die Verwahrung aus Gründen der Verhältnismässigkeit anzuordnen ist.
Lausanne, le 21 novembre 2019 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 6 novembre 2019 (6B_889/2019) Le Tribunal cantonal de St-Gall doit ordonner l'internement d'un auteur pédophile Le Tribunal cantonal de St-Gall doit ordonner l'internement d'un homme condamné à plusieurs reprises pour des actes ou des tentatives d'actes d'ordre sexuel commis sur des enfants. L'internement de l'intéressé, qui fait actuellement l'objet d'une mesure institutionnelle, est proportionné, compte tenu de son inaccessibilité à la thérapie, du risque de récidive élevé, de la mise en danger du développement sexuel non perturbé des enfants et de la gravité des délits envisagés. Le Tribunal fédéral admet le recours du Ministère public. L'homme, né en 1955, avait été condamné en 2006 par le Tribunal cantonal de St-Gall, pour plusieurs actes d'ordre sexuel avec des enfants. Le Tribunal lui avait infligé une peine privative de liberté de quatre ans et avait ordonné une mesure institutionnelle. En 2011, l'homme avait été libéré conditionnellement de la mesure institutionnelle. Il avait à nouveau été arrêté en 2012 puis, en 2013, avait été reconnu coupable de plusieurs tentatives d'actes d'ordre sexuel avec des enfants par le Tribunal cantonal et condamné à une peine privative de liberté de 21 mois. Le Tribunal cantonal avait alors confirmé la réintégration de l'intéressé dans la mesure institutionnelle. En 2018, le Tribunal cantonal avait décidé de ne pas prolonger la mesure institutionnelle. En 2019, l'autorité d’exécution avait levé la mesure institutionnelle et requis l'internement auprès du Tribunal cantonal. Le Tribunal cantonal avait refusé d'ordonner l'internement, jugé disproportionné, et avait prolongé la mesure institutionnelle jusqu'à la fin du mois de mai 2020. Le Tribunal fédéral admet le recours du Ministère public du canton de St-Gall. Il arrive à la conclusion que l'internement doit être ordonné et renvoie, sur ce point, la cause au Tribunal cantonal. Avec l'autorité précédente, il faut admettre que les délits jugés en 2006 sont suffisamment graves, par leur nature et l'intensité des atteintes, pour justifier un internement. Les infractions sexuelles contre les enfants comptent en principe parmi les plus graves. Les délits en question ont durement porté atteinte à l'intégrité psychique et sexuelle des victimes. Que l'intéressé ait agi sans user de violence physique n'y change rien. Selon le Tribunal cantonal, l'intéressé présente un grave trouble psychique, soit une pédophilie avec une orientation homosexuelle. Il ressort de l'expertise sur laquelle il se fonde que les accusations d'actes d'ordre sexuel contre l'intéressé remontent loin. Les thérapies suivies n'ont pas été efficaces et un traitement ne paraît pas actuellement pouvoir aboutir, en raison d'un manque de motivation. Il existe peu de facteurs protecteurs mais un risque élevé, inchangé, de commission de nouveaux actes pédo-sexuels. Sur cette base, le Tribunal cantonal a, à raison, exclu les démarches thérapeutiques visant la réduction des risques et a estimé élevé le risque de récidive concernant les actes pédo-sexuels. Le prononcé de l'internement est proportionné. Pendant plus de huit ans, des actions thérapeutiques ont été entreprises, sans montrer d'effets notables. Actuellement, il faut conclure à une inaccessibilité de l'homme à la thérapie. Il ne faut pas escompter une réduction du risque élevé de récidive. Le développement sexuel non perturbé des enfants, bien juridique précieux, est menacé. Une mise en balance, d'une part, de la dangerosité de l'homme et du souci de la collectivité pour la protection du développement sexuel non perturbé des enfants et, d'autre part, de la liberté personnelle de l'intéressé, conduit à admettre que l'internement doit, au regard de la proportionnalité, être ordonné.
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6B_896_2014_2015_12_30_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 30. Dezember 2015 Embargo: 30. Dezember 2015, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 16. Dezember 2015 (6B_896/2014) Nachträgliche Verwahrung bestätigt Die nachträgliche Verwahrung eines 1993 zu 20 Jahren Zuchthaus verurteilten Straftäters verstösst nicht gegen die Europäische Menschenrechtskonvention. Die auf der gesetzlichen Neuregelung von 2007 basierende Massnahme bedeutet keine Verletzung des Rückwirkungs- oder des Doppelbestrafungsverbotes. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab und bestätigt den Entscheid des Obergerichts des Kantons Zürich. Das Geschworenengericht des Kantons Zürich hatte den Mann mit Urteilen von 1993 und 1995 wegen Mordes, vorsätzlicher Tötung und weiterer Delikte zu 20 Jahren Zuchthaus verurteilt. Die Strafe endete am 8. Oktober 2010. Seither befindet sich der Mann in Sicherheitshaft. Bereits 2009 hatte die Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Zürich ein Gesuch um nachträgliche Verwahrung des Täters gestellt. 2012 kam das Bundesgericht auf Beschwerde der Oberstaatsanwaltschaft zum Schluss, dass die Voraussetzungen für eine Wiederaufnahme des Verfahrens erfüllt seien. Das Bezirksgericht Zürich ordnete in der Folge gestützt auf ein psychiatrisches Gutachten die nachträgliche Verwahrung des Mannes an. Das Obergericht des Kantons Zürich bestätigte den Entscheid 2014. Der Betroffene gelangte dagegen ans Bundesgericht. Er machte geltend, dass seine nachträgliche Verwahrung gegen die Europäische Menschenrechtskonvention (EMRK) und gegen den Internationalen Pakt über bürgerliche und politische Rechte (IPBPR) verstosse. Insbesondere verletze die Massnahme das Verbot der Rückwirkung, weil die gesetzliche Regelung zur nachträglichen Verwahrung erst 2007 in Kraft getreten sei. Zudem bedeute die Anordnung der Verwahrung eine unzulässige Doppelbestrafung. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Die nachträgliche Verwahrung kann gemäss den 2007 eingeführten Bestimmungen angeordnet werden, wenn sich bei einem Verurteilten während dem Vollzug der Freiheitsstrafe aufgrund neuer Tatsachen und Beweismittel ergibt, dass die Voraussetzungen für eine Verwahrung erfüllt sind; die Voraussetzungen müssen dabei bereits zum Zeitpunkt der Verurteilung bestanden haben, ohne dass das Gericht davon Kenntnis haben konnte. Die EMRK und der IPBPR schliessen eine rückwirkende Anwendung von neuem Recht nicht aus, wenn dieses nicht strenger wirkt als das alte Recht. Das zur Zeit der Tatbegehung anwendbare Strafprozessrecht des Kantons Zürich schloss die Revision eines Urteils zu Ungunsten des Täters aufgrund von neuen Tatsachen und Beweismitteln nicht aus. Das Rückwirkungsverbot ist somit nicht verletzt, weil es bereits unter dem damals geltenden Recht möglich gewesen wäre, auf das ursprüngliche Urteil zurückzukommen und nachträglich die Verwahrung anzuordnen. Die Massnahme verstösst auch nicht gegen das Verbot der doppelten Bestrafung für die gleiche Tat. Für den Betroffenen wiegt der mit der Verwahrung verbundene Eingriff in seine Freiheit sowie in sein Vertrauen auf eine Entlassung nach Verbüssung der Strafe sehr schwer. Gemäss dem Gutachten drohen von ihm in Freiheit jedoch weitere schwere, wenn nicht schwerste Gewaltdelikte gegen Leib und Leben Dritter. Unter diesen Umständen geht der Schutz der Allgemeinheit vor.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 30 décembre 2015 Embargo : 30 décembre 2015, 12:00 heures Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 16 décembre 2015 (6B_896/2014) Internement ultérieur confirmé L’internement ultérieur d’un auteur condamné en 1993 à 20 ans de réclusion ne viole pas la Convention européenne des droits de l’homme. La mesure ordonnée sur la base d’une nouvelle réglementation légale applicable depuis 2007 n’enfreint pas le principe de non-rétroactivité, ni l’interdiction de la double condamnation. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l’intéressé et confirme la décision du Tribunal cantonal zurichois. Statuant par jugements rendus en 1993 et 1995, la Cour d’assises du canton de Zurich a condamné à 20 ans de réclusion l’auteur d’actes constitutifs d’assassinat, de meurtre et de divers autres délits. L’exécution de la peine s’est achevée le 8 octobre 2010. Depuis lors, le condamné se trouve en détention pour des motifs de sûreté. En 2009, le Procureur général du canton de Zurich a formulé une demande d’internement ultérieur à son encontre. En 2012, le Tribunal fédéral saisi d’un recours du ministère public a admis que les conditions d’une reprise de la procédure étaient réalisées. Y donnant suite, le Tribunal d’arrondissement zurichois a ordonné l'internement ultérieur de l’intéressé sur la base d’un rapport d’expertise psychiatrique. Le Tribunal cantonal zurichois a confirmé la mesure aux termes d’un jugement rendu en 2014. L’intéressé a recouru au Tribunal fédéral. Il a fait valoir que l’internement ultérieur ordonné à son encontre, l’avait été en violation de la Convention européenne des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. En particulier, il portait atteinte au principe de nonrétroactivité, la base légale n’étant entrée en vigueur qu’en 2007, et à l’interdiction de la double condamnation. Le Tribunal fédéral rejette le recours. L’internement ultérieur fondé sur les dispositions légales entrées en vigueur en 2007 peut être ordonné si des faits et des moyens de preuves nouveaux laissent apparaître en cours d’exécution de la peine privative de liberté que les conditions de la mesure étaient déjà réalisées au moment de la condamnation et que le tribunal n’avait alors pas pu en avoir connaissance. La Convention européenne des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques n’interdisent pas l’application rétroactive du nouveau droit, à la condition que les effets de ce dernier ne soient pas plus sévères que ceux de l’ancien droit. En l'occurrence, la procédure pénale applicable dans le canton de Zurich au moment des faits n’excluait pas la révision d'un jugement pour faits ou moyens de preuves nouveaux au détriment du condamné. Le principe de non-rétroactivité n’est par conséquent pas violé, dès lors que le droit alors applicable permettait déjà de revenir sur un jugement initial et d’ordonner ultérieurement un internement. La mesure ne porte pas non plus atteinte à l’interdiction de la double condamnation pour le même état de faits. Certes, pour l’intéressé, l'internement ultérieur porte très gravement atteinte à sa liberté de mouvement ainsi qu'à son attente d'une libération en fin de la peine. Selon le rapport d'expertise psychiatrique, sa libération induirait toutefois le risque qu'il commette d'autres délits violents, voire les plus graves des crimes contre la vie et l'intégrité corporelle d'autrui. Dans ces circonstances, la protection de la collectivité prévaut.
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Lausanne, 30. Dezember 2015 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 16. Dezember 2015 (6B_896/2014) Nachträgliche Verwahrung bestätigt Die nachträgliche Verwahrung eines 1993 zu 20 Jahren Zuchthaus verurteilten Straftäters verstösst nicht gegen die Europäische Menschenrechtskonvention. Die auf der gesetzlichen Neuregelung von 2007 basierende Massnahme bedeutet keine Verletzung des Rückwirkungs- oder des Doppelbestrafungsverbotes. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab und bestätigt den Entscheid des Obergerichts des Kantons Zürich. Das Geschworenengericht des Kantons Zürich hatte den Mann mit Urteilen von 1993 und 1995 wegen Mordes, vorsätzlicher Tötung und weiterer Delikte zu 20 Jahren Zuchthaus verurteilt. Die Strafe endete am 8. Oktober 2010. Seither befindet sich der Mann in Sicherheitshaft. Bereits 2009 hatte die Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Zürich ein Gesuch um nachträgliche Verwahrung des Täters gestellt. 2012 kam das Bundesgericht auf Beschwerde der Oberstaatsanwaltschaft zum Schluss, dass die Voraussetzungen für eine Wiederaufnahme des Verfahrens erfüllt seien. Das Bezirksgericht Zürich ordnete in der Folge gestützt auf ein psychiatrisches Gutachten die nachträgliche Verwahrung des Mannes an. Das Obergericht des Kantons Zürich bestätigte den Entscheid 2014. Der Betroffene gelangte dagegen ans Bundesgericht. Er machte geltend, dass seine nachträgliche Verwahrung gegen die Europäische Menschenrechtskonvention (EMRK) und gegen den Internationalen Pakt über bürgerliche und politische Rechte (IPBPR) verstosse. Insbesondere verletze die Massnahme das Verbot der Rückwirkung, weil die gesetzliche Regelung zur nachträglichen Verwahrung erst 2007 in Kraft getreten sei. Zudem bedeute die Anordnung der Verwahrung eine unzulässige Doppelbestrafung. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Die nachträgliche Verwahrung kann gemäss den 2007 eingeführten Bestimmungen angeordnet werden, wenn sich bei einem Verurteilten während dem Vollzug der Freiheitsstrafe aufgrund neuer Tatsachen und Beweismittel ergibt, dass die Voraussetzungen für eine Verwahrung erfüllt sind; die Voraussetzungen müssen dabei bereits zum Zeitpunkt der Verurteilung bestanden haben, ohne dass das Gericht davon Kenntnis haben konnte. Die EMRK und der IPBPR schliessen eine rückwirkende Anwendung von neuem Recht nicht aus, wenn dieses nicht strenger wirkt als das alte Recht. Das zur Zeit der Tatbegehung anwendbare Strafprozessrecht des Kantons Zürich schloss die Revision eines Urteils zu Ungunsten des Täters aufgrund von neuen Tatsachen und Beweismitteln nicht aus. Das Rückwirkungsverbot ist somit nicht verletzt, weil es bereits unter dem damals geltenden Recht möglich gewesen wäre, auf das ursprüngliche Urteil zurückzukommen und nachträglich die Verwahrung anzuordnen. Die Massnahme verstösst auch nicht gegen das Verbot der doppelten Bestrafung für die gleiche Tat. Für den Betroffenen wiegt der mit der Verwahrung verbundene Eingriff in seine Freiheit sowie in sein Vertrauen auf eine Entlassung nach Verbüssung der Strafe sehr schwer. Gemäss dem Gutachten drohen von ihm in Freiheit jedoch weitere schwere, wenn nicht schwerste Gewaltdelikte gegen Leib und Leben Dritter. Unter diesen Umständen geht der Schutz der Allgemeinheit vor.
Lausanne, le 30 décembre 2015 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 16 décembre 2015 (6B_896/2014) Internement ultérieur confirmé L’internement ultérieur d’un auteur condamné en 1993 à 20 ans de réclusion ne viole pas la Convention européenne des droits de l’homme. La mesure ordonnée sur la base d’une nouvelle réglementation légale applicable depuis 2007 n’enfreint pas le principe de non-rétroactivité, ni l’interdiction de la double condamnation. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l’intéressé et confirme la décision du Tribunal cantonal zurichois. Statuant par jugements rendus en 1993 et 1995, la Cour d’assises du canton de Zurich a condamné à 20 ans de réclusion l’auteur d’actes constitutifs d’assassinat, de meurtre et de divers autres délits. L’exécution de la peine s’est achevée le 8 octobre 2010. Depuis lors, le condamné se trouve en détention pour des motifs de sûreté. En 2009, le Procureur général du canton de Zurich a formulé une demande d’internement ultérieur à son encontre. En 2012, le Tribunal fédéral saisi d’un recours du ministère public a admis que les conditions d’une reprise de la procédure étaient réalisées. Y donnant suite, le Tribunal d’arrondissement zurichois a ordonné l'internement ultérieur de l’intéressé sur la base d’un rapport d’expertise psychiatrique. Le Tribunal cantonal zurichois a confirmé la mesure aux termes d’un jugement rendu en 2014. L’intéressé a recouru au Tribunal fédéral. Il a fait valoir que l’internement ultérieur ordonné à son encontre, l’avait été en violation de la Convention européenne des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. En particulier, il portait atteinte au principe de nonrétroactivité, la base légale n’étant entrée en vigueur qu’en 2007, et à l’interdiction de la double condamnation. Le Tribunal fédéral rejette le recours. L’internement ultérieur fondé sur les dispositions légales entrées en vigueur en 2007 peut être ordonné si des faits et des moyens de preuves nouveaux laissent apparaître en cours d’exécution de la peine privative de liberté que les conditions de la mesure étaient déjà réalisées au moment de la condamnation et que le tribunal n’avait alors pas pu en avoir connaissance. La Convention européenne des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques n’interdisent pas l’application rétroactive du nouveau droit, à la condition que les effets de ce dernier ne soient pas plus sévères que ceux de l’ancien droit. En l'occurrence, la procédure pénale applicable dans le canton de Zurich au moment des faits n’excluait pas la révision d'un jugement pour faits ou moyens de preuves nouveaux au détriment du condamné. Le principe de non-rétroactivité n’est par conséquent pas violé, dès lors que le droit alors applicable permettait déjà de revenir sur un jugement initial et d’ordonner ultérieurement un internement. La mesure ne porte pas non plus atteinte à l’interdiction de la double condamnation pour le même état de faits. Certes, pour l’intéressé, l'internement ultérieur porte très gravement atteinte à sa liberté de mouvement ainsi qu'à son attente d'une libération en fin de la peine. Selon le rapport d'expertise psychiatrique, sa libération induirait toutefois le risque qu'il commette d'autres délits violents, voire les plus graves des crimes contre la vie et l'intégrité corporelle d'autrui. Dans ces circonstances, la protection de la collectivité prévaut.
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6B_908_2018_2019_10_23_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 23. Oktober 2019 Embargo: 23. Oktober 2019, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 7. Oktober 2019 (6B_908/2018) Automatische Fahrzeugfahndung und Verkehrsüberwachung: Keine ausreichende gesetzliche Grundlage im Kanton Thurgau Für den Einsatz der automatischen Fahrzeugfahndung und Verkehrsüberwachung (AFV) bedarf es einer ausreichend detaillierten Regelung in einem Gesetz. Für die im Kanton Thurgau praktizierte AFV fehlt es an einer entsprechenden gesetzlichen Grundlage. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde eines Autolenkers gut. Das Obergericht des Kantons Thurgau hatte den Mann 2018 unter anderem wegen mehrfachen Fahrens ohne Berechtigung zu einer Geldstrafe und einer Busse verurteilt. Dass der Betroffene trotz Entzug des Führerausweises einen Personenwagen gefahren war, hatte sich aus Aufzeichungen der AFV ergeben. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes gut, hebt das Urteil des Obergerichts auf und weist die Sache zu neuem Entscheid an dieses zurück. Bei der AFV werden zunächst mittels Kamera das Kontrollschild, beziehungsweise die Identität des Halters in Erfahrung gebracht; erfasst werden auch Zeitpunkt, Standort, Fahrtrichtung und Fahrzeuginsassen. Über diese Erhebung und Aufbewahrung erkennungsdienstlicher Informationen hinaus werden die Daten anschliessend mit anderen Datensammlungen zusammengeführt und automatisch abgeglichen. Dies ermöglicht eine serielle und simultane Verarbeitung komplexer Datensätze innert Sekundenbruchteilen. Namentlich die Kombination mit anderweitig erhobenen Daten kann Grundlage für Persönlichkeits- und Bewegungsprofile bilden. Die AFV kann abschreckende Wirkung zeigen und mit einem Gefühl der Überwachung einhergehen, das die Selbstbestimmung wesentlich hemmen kann ("chilling effect"). Die AFV bedeutet somit einen schweren Eingriff in das Recht auf informationelle Selbstbestimmung gemäss Artikel 13 Absatz 2 der Bundesverfassung. Schwere Grundrechtseingriffe bedürfen einer klaren und ausdrücklichen Grundlage in einem formellen Gesetz. Für einen effektiven Schutz des Rechts auf informationelle Selbstbestimmung ist insbesondere erforderlich, dass der Verwendungszweck, der Umfang der Erhebung sowie die Aufbewahrung und Löschung der Daten hinreichend bestimmt sind. Das Thurgauer Polizeigesetz bildet entgegen der Auffassung des Obergerichts keine hinreichend bestimmte gesetzliche Grundlage für den Einsatz der AFV. Für die Strassenverkehrsteilnehmer ist nicht vorhersehbar, welche Informationen gesammelt, aufbewahrt und mit anderen Datenbanken verknüpft beziehungsweise abgeglichen werden. Nicht ausreichend geregelt ist weiter die Aufbewahrung und Vernichtung der Daten. Dem Thurgauer Polizeigesetz lässt sich insbesondere keine Pflicht entnehmen, die Daten unverzüglich und spurlos zu löschen, falls sich beim Datenabgleich kein Treffer ergeben hat. Mangels einer ausreichenden gesetzlichen Grundlage wurden die Aufzeichnungen der AFV im konkreten Fall somit rechtswidrig erhoben. Ihre Verwertung als Beweis wäre gemäss Strafprozessordung (Artikel 141 StPO) nur zulässig, wenn es um die Aufklärung schwerer Straftaten gehen würde. Das Fahren ohne Berechtigung fällt nicht unter diese Kategorie.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 23 octobre 2019 Embargo : 23 octobre 2019, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 7 octobre 2019 (6B_908/2018) Recherche automatisée de véhicules et surveillance du trafic : pas de base légale suffisante dans le canton de Thurgovie Une règlementation suffisamment détaillée dans une loi est nécessaire pour la mise en place de la recherche automatisée de véhicules et la surveillance du trafic (RVS). Il manque une base légale appropriée pour la RVS pratiquée dans le canton de Thurgovie. Le Tribunal fédéral admet le recours d'un automobiliste. En 2018, la Cour suprême du canton de Thurgovie avait condamné un homme, notamment pour conduite sans autorisation, commises à plusieurs reprises, à une peine pécuniaire et à une amende. Le fait que l'intéressé avait conduit une voiture malgré un retrait du permis de conduire se déduisait des enregistrements de la RVS. Le Tribunal fédéral admet le recours de l'homme, annule le jugement de la Cour suprême et renvoie la cause à celle-ci pour nouvelle décision. La RVS utilise d'abord une caméra pour connaître la plaque d'immatriculation ou l'identité du détenteur; l'heure, le lieu, la direction du trajet et les occupants du véhicule sont également enregistrés. En plus de cette collecte et du stockage des informations d'identification, les données sont ensuite fusionnées avec d'autres bases de données et comparées automatiquement. Cela permet le traitement en série et en simultané d'enregistrements de données complexes en quelques fractions de seconde. En particulier, la combinaison avec des données recueillies ailleurs peut former la base de profils de personnalités et de mouvements. La RVS peut avoir un effet dissuasif et s'accompagner d'un sentiment de surveillance qui peut entraver considérablement l'autodétermination (« chilling effect »). La RVS constitue donc une atteinte grave au droit à l'autodétermination informationnelle au sens de l'article 13 alinéa 2 de la Constitution fédérale. Les atteintes graves aux droits fondamentaux nécessitent une base légale claire et explicite dans une loi au sens formel. Une protection efficace du droit à l'autodétermination informationnelle exige, en particulier, que l'utilisation prévue, l'étendue de la collecte ainsi que le stockage et la suppression des données soient suffisamment déterminés. Contrairement à l'avis de la Cour cantonale, la loi thurgovienne sur la police ne fournit pas une base légale suffisamment spécifique pour l'utilisation de la RVS. Les usagers de la route ne peuvent pas prévoir quelles informations seront collectées, stockées et reliées ou comparées à d'autres bases de données. En outre, le stockage et la destruction des données ne sont pas suffisamment réglementés. En particulier, la loi thurgovienne sur la police ne prévoit aucune obligation d'effacer les données immédiatement et sans laisser de traces, si aucune correspondance n'est trouvée lors de la comparaison des données. En l'absence d'une base légale suffisante, les informations de la RVS ont donc été collectées illégalement dans le cas d'espèce. Selon le Code de procédure pénale (article 141 CPP), leur utilisation comme élément de preuve ne serait admissible que s'il s'agissait d'élucider des infractions graves. La conduite sans autorisation n'entre pas dans cette catégorie.
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6B_908_2018_2019_10_23_T_{lang}
Lausanne, 23. Oktober 2019 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 7. Oktober 2019 (6B_908/2018) Automatische Fahrzeugfahndung und Verkehrsüberwachung: Keine ausreichende gesetzliche Grundlage im Kanton Thurgau Für den Einsatz der automatischen Fahrzeugfahndung und Verkehrsüberwachung (AFV) bedarf es einer ausreichend detaillierten Regelung in einem Gesetz. Für die im Kanton Thurgau praktizierte AFV fehlt es an einer entsprechenden gesetzlichen Grundlage. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde eines Autolenkers gut. Das Obergericht des Kantons Thurgau hatte den Mann 2018 unter anderem wegen mehrfachen Fahrens ohne Berechtigung zu einer Geldstrafe und einer Busse verurteilt. Dass der Betroffene trotz Entzug des Führerausweises einen Personenwagen gefahren war, hatte sich aus Aufzeichungen der AFV ergeben. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes gut, hebt das Urteil des Obergerichts auf und weist die Sache zu neuem Entscheid an dieses zurück. Bei der AFV werden zunächst mittels Kamera das Kontrollschild, beziehungsweise die Identität des Halters in Erfahrung gebracht; erfasst werden auch Zeitpunkt, Standort, Fahrtrichtung und Fahrzeuginsassen. Über diese Erhebung und Aufbewahrung erkennungsdienstlicher Informationen hinaus werden die Daten anschliessend mit anderen Datensammlungen zusammengeführt und automatisch abgeglichen. Dies ermöglicht eine serielle und simultane Verarbeitung komplexer Datensätze innert Sekundenbruchteilen. Namentlich die Kombination mit anderweitig erhobenen Daten kann Grundlage für Persönlichkeits- und Bewegungsprofile bilden. Die AFV kann abschreckende Wirkung zeigen und mit einem Gefühl der Überwachung einhergehen, das die Selbstbestimmung wesentlich hemmen kann ("chilling effect"). Die AFV bedeutet somit einen schweren Eingriff in das Recht auf informationelle Selbstbestimmung gemäss Artikel 13 Absatz 2 der Bundesverfassung. Schwere Grundrechtseingriffe bedürfen einer klaren und ausdrücklichen Grundlage in einem formellen Gesetz. Für einen effektiven Schutz des Rechts auf informationelle Selbstbestimmung ist insbesondere erforderlich, dass der Verwendungszweck, der Umfang der Erhebung sowie die Aufbewahrung und Löschung der Daten hinreichend bestimmt sind. Das Thurgauer Polizeigesetz bildet entgegen der Auffassung des Obergerichts keine hinreichend bestimmte gesetzliche Grundlage für den Einsatz der AFV. Für die Strassenverkehrsteilnehmer ist nicht vorhersehbar, welche Informationen gesammelt, aufbewahrt und mit anderen Datenbanken verknüpft beziehungsweise abgeglichen werden. Nicht ausreichend geregelt ist weiter die Aufbewahrung und Vernichtung der Daten. Dem Thurgauer Polizeigesetz lässt sich insbesondere keine Pflicht entnehmen, die Daten unverzüglich und spurlos zu löschen, falls sich beim Datenabgleich kein Treffer ergeben hat. Mangels einer ausreichenden gesetzlichen Grundlage wurden die Aufzeichnungen der AFV im konkreten Fall somit rechtswidrig erhoben. Ihre Verwertung als Beweis wäre gemäss Strafprozessordung (Artikel 141 StPO) nur zulässig, wenn es um die Aufklärung schwerer Straftaten gehen würde. Das Fahren ohne Berechtigung fällt nicht unter diese Kategorie.
Lausanne, le 23 octobre 2019 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 7 octobre 2019 (6B_908/2018) Recherche automatisée de véhicules et surveillance du trafic : pas de base légale suffisante dans le canton de Thurgovie Une règlementation suffisamment détaillée dans une loi est nécessaire pour la mise en place de la recherche automatisée de véhicules et la surveillance du trafic (RVS). Il manque une base légale appropriée pour la RVS pratiquée dans le canton de Thurgovie. Le Tribunal fédéral admet le recours d'un automobiliste. En 2018, la Cour suprême du canton de Thurgovie avait condamné un homme, notamment pour conduite sans autorisation, commises à plusieurs reprises, à une peine pécuniaire et à une amende. Le fait que l'intéressé avait conduit une voiture malgré un retrait du permis de conduire se déduisait des enregistrements de la RVS. Le Tribunal fédéral admet le recours de l'homme, annule le jugement de la Cour suprême et renvoie la cause à celle-ci pour nouvelle décision. La RVS utilise d'abord une caméra pour connaître la plaque d'immatriculation ou l'identité du détenteur; l'heure, le lieu, la direction du trajet et les occupants du véhicule sont également enregistrés. En plus de cette collecte et du stockage des informations d'identification, les données sont ensuite fusionnées avec d'autres bases de données et comparées automatiquement. Cela permet le traitement en série et en simultané d'enregistrements de données complexes en quelques fractions de seconde. En particulier, la combinaison avec des données recueillies ailleurs peut former la base de profils de personnalités et de mouvements. La RVS peut avoir un effet dissuasif et s'accompagner d'un sentiment de surveillance qui peut entraver considérablement l'autodétermination (« chilling effect »). La RVS constitue donc une atteinte grave au droit à l'autodétermination informationnelle au sens de l'article 13 alinéa 2 de la Constitution fédérale. Les atteintes graves aux droits fondamentaux nécessitent une base légale claire et explicite dans une loi au sens formel. Une protection efficace du droit à l'autodétermination informationnelle exige, en particulier, que l'utilisation prévue, l'étendue de la collecte ainsi que le stockage et la suppression des données soient suffisamment déterminés. Contrairement à l'avis de la Cour cantonale, la loi thurgovienne sur la police ne fournit pas une base légale suffisamment spécifique pour l'utilisation de la RVS. Les usagers de la route ne peuvent pas prévoir quelles informations seront collectées, stockées et reliées ou comparées à d'autres bases de données. En outre, le stockage et la destruction des données ne sont pas suffisamment réglementés. En particulier, la loi thurgovienne sur la police ne prévoit aucune obligation d'effacer les données immédiatement et sans laisser de traces, si aucune correspondance n'est trouvée lors de la comparaison des données. En l'absence d'une base légale suffisante, les informations de la RVS ont donc été collectées illégalement dans le cas d'espèce. Selon le Code de procédure pénale (article 141 CPP), leur utilisation comme élément de preuve ne serait admissible que s'il s'agissait d'élucider des infractions graves. La conduite sans autorisation n'entre pas dans cette catégorie.
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6B_943_2019_2020_02_28_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 28. Februar 2020 Embargo: 28. Februar 2020, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 7. Februar 2020 (6B_943/2019) Unbefugtes Aufnehmen von Gesprächen: Auslegung des Begriffs des "nichtöffentlichen" Gesprächs erweitert Das Bundesgericht bestätigt einen Schuldspruch des Genfer Kantonsgerichts wegen unbefugten Aufnehmens von Telefongesprächen mit einem Polizeibeamten. Um als "nichtöffentlich" qualifiziert zu werden, muss sich ein Gespräch nicht zwingend auf den Geheim- oder Privatbereich der Beteiligten beziehen oder im Rahmen persönlicher oder geschäftlicher Beziehungen erfolgen. Der Beschwerdeführer hat ohne vorgängige Warnung mehrere Telefongespräche aufgezeichnet, die er im Rahmen seiner beruflichen Tätigkeit mit einem Polizeibeamten geführt hatte. In der Folge hat er die Aufnahmen per E-Mail im beruflichen Umfeld des Polizeibeamten verbreitet, weshalb Letzterer Strafantrag stellte. Das erstinstanzliche Gericht erklärte den Beschwerdeführer des unbefugten Aufnehmens von Gesprächen (Artikel 179ter des Schweizerischen Strafgesetzbuches, StGB) schuldig, was das Kantonsgericht des Kantons Genf bestätigte. Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Der Beschwerdeführer hatte geltend gemacht, dass die aufgezeichneten Gespräche im Rahmen der amtlichen Tätigkeit des Polizeibeamten geführt worden seien. Artikel 179ter StGB sei den Straftaten gegen den Geheim- oder Privatbereich zuzuordnen und folglich nicht anwendbar. In einem Leitentscheid von 1982 (BGE 108 IV 161) hat das Bundesgericht festgehalten, dass ein nichtöffentliches Gespräch den privaten Bereich berühren müsse, um den strafrechtlichen Schutz von Artikel 179ter StGB zu geniessen. Das sei bei Gesprächen persönlicher oder geschäftlicher Natur der Fall. In Berücksichtigung des Zwecks von Artikel 179ter StGB sowie der herrschenden Lehre ändert das Bundesgericht seine diesbezügliche Rechtsprechung. Zweck dieser Strafbestimmungen ist es, dem Einzelnen zu erlauben, sich mündlich frei äussern zu können, ohne befürchten zu müssen, dass seine Aussagen gegen seinen Willen aufgezeichnet werden und die ohne Hintergedanken ausgesprochenen Worte auf diese Weise verewigt werden. Folglich spielt es keine Rolle, ob die Äusserungen den Geheim- oder Privatbereich betreffen und in welcher Eigenschaft die Beteiligten diese tätigen. Vorliegend waren die Gespräche zwischen dem Beschwerdeführer und dem Polizeibeamten nicht dazu bestimmt, von Dritten gehört zu werden. Zudem war das Recht des Polizisten, sich frei zu äussern, nicht dadurch beschränkt, dass die Gespräche seine amtliche Tätigkeit betrafen. Die Gespräche waren demzufolge "nichtöffentlich", weshalb das Bundesgericht den Schuldspruch wegen unbefugten Aufnehmens von Gesprächen bestätigt.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 28 février 2020 Embargo : 28 février 2020, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 7 février 2020 (6B_943/2019) Enregistrement non autorisé de conversations : élargissement de l'interprétation de la notion de conversation « non publique » Le Tribunal fédéral confirme une condamnation pénale prononcée par la Cour de justice genevoise suite à l'enregistrement non autorisé de conversations téléphoniques menées avec un fonctionnaire de police. Pour être qualifiée de « non publique », une conversation ne doit pas nécessairement se rapporter au domaine secret ou privé de ceux qui y prennent part ou intervenir dans un contexte de relations personnelles ou commerciales. Le recourant a enregistré, sans avertissement préalable, plusieurs conversations téléphoniques qu'il a menées, dans le cadre de son activité professionnelle, avec un fonctionnaire de police. Par la suite, il a propagé ces enregistrements par courriel dans l'entourage professionnel du fonctionnaire, qui a porté plainte. Le Tribunal de police du canton de Genève a condamné le recourant pour enregistrement non autorisé de conversations (article 179ter Code pénal suisse, CP), ce qui a été confirmé par la Cour de justice genevoise. Le Tribunal fédéral rejette le recours. Le recourant estimait que les entretiens qu'il a enregistrés ressortaient d'une mission officielle d'un fonctionnaire de police et qu'ils ne tombaient donc pas sous le coup de l'article 179ter CP, qui fait partie des infractions contre le domaine secret ou privé. Dans un arrêt de principe de 1982 (ATF 108 IV 161), le Tribunal fédéral avait estimé qu'une conversation non publique devait toucher au domaine privé pour bénéficier de la protection pénale au sens de cette disposition. Il en serait ainsi des communications intervenant dans le cadre de relations personnelles ou commerciales. Partant du but de l'article 179ter CP et suivant la doctrine majoritaire, le Tribunal fédéral revient sur cette jurisprudence. Le but de cette disposition pénale est de permettre à un individu de s'exprimer verbalement en toute liberté, sans craindre que ses propos ne soient enregistrés contre sa volonté et que des paroles prononcées sans arrière-pensée se trouvent ainsi abusivement perpétuées. Il importe donc peu de savoir si les propos tenus se rapportent au domaine secret ou privé et en quelle qualité les interlocuteurs s'expriment. En l'espèce, les paroles échangées entre le recourant et le fonctionnaire de police n'étaient pas destinées à être entendues par des tierces personnes. De plus, le fait que le fonctionnaire ait agi dans le cadre de ses devoirs de fonctions ne permet pas de lui dénier le droit de pouvoir s'exprimer librement. Ces conversations doivent donc être qualifiées de « non publiques » et la condamnation pour enregistrement non autorisé de conversations confirmée.
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6B_943_2019_2020_02_28_T_{lang}
Lausanne, 28. Februar 2020 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 7. Februar 2020 (6B_943/2019) Unbefugtes Aufnehmen von Gesprächen: Auslegung des Begriffs des "nichtöffentlichen" Gesprächs erweitert Das Bundesgericht bestätigt einen Schuldspruch des Genfer Kantonsgerichts wegen unbefugten Aufnehmens von Telefongesprächen mit einem Polizeibeamten. Um als "nichtöffentlich" qualifiziert zu werden, muss sich ein Gespräch nicht zwingend auf den Geheim- oder Privatbereich der Beteiligten beziehen oder im Rahmen persönlicher oder geschäftlicher Beziehungen erfolgen. Der Beschwerdeführer hat ohne vorgängige Warnung mehrere Telefongespräche aufgezeichnet, die er im Rahmen seiner beruflichen Tätigkeit mit einem Polizeibeamten geführt hatte. In der Folge hat er die Aufnahmen per E-Mail im beruflichen Umfeld des Polizeibeamten verbreitet, weshalb Letzterer Strafantrag stellte. Das erstinstanzliche Gericht erklärte den Beschwerdeführer des unbefugten Aufnehmens von Gesprächen (Artikel 179ter des Schweizerischen Strafgesetzbuches, StGB) schuldig, was das Kantonsgericht des Kantons Genf bestätigte. Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Der Beschwerdeführer hatte geltend gemacht, dass die aufgezeichneten Gespräche im Rahmen der amtlichen Tätigkeit des Polizeibeamten geführt worden seien. Artikel 179ter StGB sei den Straftaten gegen den Geheim- oder Privatbereich zuzuordnen und folglich nicht anwendbar. In einem Leitentscheid von 1982 (BGE 108 IV 161) hat das Bundesgericht festgehalten, dass ein nichtöffentliches Gespräch den privaten Bereich berühren müsse, um den strafrechtlichen Schutz von Artikel 179ter StGB zu geniessen. Das sei bei Gesprächen persönlicher oder geschäftlicher Natur der Fall. In Berücksichtigung des Zwecks von Artikel 179ter StGB sowie der herrschenden Lehre ändert das Bundesgericht seine diesbezügliche Rechtsprechung. Zweck dieser Strafbestimmungen ist es, dem Einzelnen zu erlauben, sich mündlich frei äussern zu können, ohne befürchten zu müssen, dass seine Aussagen gegen seinen Willen aufgezeichnet werden und die ohne Hintergedanken ausgesprochenen Worte auf diese Weise verewigt werden. Folglich spielt es keine Rolle, ob die Äusserungen den Geheim- oder Privatbereich betreffen und in welcher Eigenschaft die Beteiligten diese tätigen. Vorliegend waren die Gespräche zwischen dem Beschwerdeführer und dem Polizeibeamten nicht dazu bestimmt, von Dritten gehört zu werden. Zudem war das Recht des Polizisten, sich frei zu äussern, nicht dadurch beschränkt, dass die Gespräche seine amtliche Tätigkeit betrafen. Die Gespräche waren demzufolge "nichtöffentlich", weshalb das Bundesgericht den Schuldspruch wegen unbefugten Aufnehmens von Gesprächen bestätigt.
Lausanne, le 28 février 2020 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 7 février 2020 (6B_943/2019) Enregistrement non autorisé de conversations : élargissement de l'interprétation de la notion de conversation « non publique » Le Tribunal fédéral confirme une condamnation pénale prononcée par la Cour de justice genevoise suite à l'enregistrement non autorisé de conversations téléphoniques menées avec un fonctionnaire de police. Pour être qualifiée de « non publique », une conversation ne doit pas nécessairement se rapporter au domaine secret ou privé de ceux qui y prennent part ou intervenir dans un contexte de relations personnelles ou commerciales. Le recourant a enregistré, sans avertissement préalable, plusieurs conversations téléphoniques qu'il a menées, dans le cadre de son activité professionnelle, avec un fonctionnaire de police. Par la suite, il a propagé ces enregistrements par courriel dans l'entourage professionnel du fonctionnaire, qui a porté plainte. Le Tribunal de police du canton de Genève a condamné le recourant pour enregistrement non autorisé de conversations (article 179ter Code pénal suisse, CP), ce qui a été confirmé par la Cour de justice genevoise. Le Tribunal fédéral rejette le recours. Le recourant estimait que les entretiens qu'il a enregistrés ressortaient d'une mission officielle d'un fonctionnaire de police et qu'ils ne tombaient donc pas sous le coup de l'article 179ter CP, qui fait partie des infractions contre le domaine secret ou privé. Dans un arrêt de principe de 1982 (ATF 108 IV 161), le Tribunal fédéral avait estimé qu'une conversation non publique devait toucher au domaine privé pour bénéficier de la protection pénale au sens de cette disposition. Il en serait ainsi des communications intervenant dans le cadre de relations personnelles ou commerciales. Partant du but de l'article 179ter CP et suivant la doctrine majoritaire, le Tribunal fédéral revient sur cette jurisprudence. Le but de cette disposition pénale est de permettre à un individu de s'exprimer verbalement en toute liberté, sans craindre que ses propos ne soient enregistrés contre sa volonté et que des paroles prononcées sans arrière-pensée se trouvent ainsi abusivement perpétuées. Il importe donc peu de savoir si les propos tenus se rapportent au domaine secret ou privé et en quelle qualité les interlocuteurs s'expriment. En l'espèce, les paroles échangées entre le recourant et le fonctionnaire de police n'étaient pas destinées à être entendues par des tierces personnes. De plus, le fait que le fonctionnaire ait agi dans le cadre de ses devoirs de fonctions ne permet pas de lui dénier le droit de pouvoir s'exprimer librement. Ces conversations doivent donc être qualifiées de « non publiques » et la condamnation pour enregistrement non autorisé de conversations confirmée.
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6B_947_2015_yyyy_mm_dd_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 12. Juli 2017 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 29. Juni 2017 (6B_947/2015) Erwin Sperisen: Beschwerde in Strafsachen teilweise gutgeheissen Das Bundesgericht heisst die Beschwerde in Strafsachen von Erwin Sperisen gegen den Entscheid des Genfer Kantonsgerichts vom 12. Juli 2015 teilweise gut. Das Kantonsgericht hatte Erwin Sperisen als Mittäter bei zehn Morden zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe verurteilt. Das Bundesgericht hebt das angefochtene Urteil auf und schickt die Sache zur Neubeurteilung zurück ans Kantonsgericht. Der guatemaltekisch-schweizerische Doppelbürger Erwin Sperisen hatte zwischen Juli 2004 und März 2007 die Funktion des Generaldirektors der Nationalpolizei von Guatemala ausgeübt. Am 25. September 2006 führten die guatemaltekischen Behörden die Operation "Pavo Real" durch, mit der die Kontrolle über das Gefängnis "Pavón" zurückerlangt werden sollte. Dabei kamen sieben Häftlinge zu Tode. Rund ein Jahr zuvor waren neunzehn Inhaftierte aus der Strafvollzugsanstalt "El Infiernito" entwichen. Drei von ihnen kamen am 3. November 2005 beziehungsweise am 1. Dezember 2005 zu Tode, nachdem sie von der Polizei im Rahmen der Aktion "Gavilán" gefasst worden waren. 2014 musste sich Erwin Sperisen im Zusammenhang mit diesen zehn Todesfällen vor dem Genfer Kriminalgericht wegen dem Vorwurf des Mordes verantworten. Mit Urteil vom 6. Juni 2014 wurde er zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe wegen Mordes in den sieben Todesfällen im Gefängnis Pavón verurteilt, in Bezug auf die drei früheren Todesfälle jedoch freigesprochen. Auf Berufung der Genfer Staatsanwaltschaft und von Erwin Sperisen sprach die Strafkammer des Genfer Kantonsgerichts diesen wegen Mordes in allen zehn Fällen schuldig und verurteilte ihn zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe. Erwin Sperisen erhob gegen diesen Entscheid Beschwerde in Strafsachen ans Bundesgericht. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut und weist sie im Übrigen ab, soweit es darauf eintritt. Es hebt das angefochtene Urteil auf und schickt die Sache zur Neubeurteilung zurück ans Genfer Kantonsgericht. Der Entscheid des Bundesgerichts umfasst angesichts der Komplexität und des Umfangs der Sache mehr als hundert Seiten. Abgewiesen hat das Bundesgericht die Beschwerde insbesondere bezüglich des Antrags von Erwin Sperisen, die Mutter eines bei der Operation "Pavo Real" verstorbenen Häftlings nicht als Privatklägerin zuzulassen. Erfolglos blieben weiter die zahlreichen Einwände von Erwin Sperisen, mit denen er seine Behauptung zu stützen versuchte, dass sich die sieben Todesfälle im Gefängnis "Pavón" bei einer bewaffneten Konfrontation zwischen den Ordnungskräften und den Inhaftierten ereignet hätten. Das Bundesgericht weist die entsprechenden Rügen gestützt auf die zahlreichen Aktenstücke im umfangreichen kantonalen Dossier ab oder tritt auf diese nicht ein. Gemäss Bundesgericht durfte die Vorinstanz willkürfrei davon ausgehen, dass es sich bei diesen Todesfällen um geplante Tötungen gehandelt hat, die im Rahmen einer Parallelaktion zur offiziellen Operation "Pavo Real" von einem "Kommando" bestehend aus Polizeikräften und externen Personen ausgeführt wurden. Was dagegen die Feststellung der Verantwortlichkeit von Erwin Sperisen für diese Geschehnisse betrifft, kommt das Bundesgericht zum Schluss, dass ihm dabei im kantonalen Verfahren die aus der Europäischen Menschenrechtskonvention (EMRK) fliessenden Garantien nur unzureichend gewährt wurden. Insbesondere wurde sein Recht auf Konfrontation mit wichtigen Belastungszeugen bezüglich massgeblicher Fakten nicht respektiert. Ebenfalls nicht mit der EMRK vereinbar sind die Ausführungen des Kantonsgerichts, soweit es sich auf die Erkenntnisse der Ermittler der Internationalen Kommission gegen Straflosigkeit in Guatemala (CICIG) bezieht, zumal der Inhalt ihrer Untersuchungen sowie die entsprechenden Beweise nicht genau bekannt sind. Als willkürlich beurteilt das Bundesgericht zudem die Würdigung bestimmter Beweise durch das Kantonsgericht. Weiter verweist es auf die zum Teil ungenügende Begründung des vorinstanzlichen Entscheides. Was die Operation Gavilán betrifft, erachtet das Bundesgericht den Anklagegrundsatz als verletzt. Das Kantonsgericht hat die Verantwortlichkeit von Erwin Sperisen bei diesen Tötungen auch damit begründet, dass er an der Folterung von Inhaftierten beteiligt gewesen sei. Entsprechende Ausführungen dazu fehlen jedoch in der Anklageschrift. Schliesslich ist auch die Beweiswürdigung in diesem Punkt sowie bezüglich weiterer wichtiger Tatfragen unvollständig.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 12 juillet 2017 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 29 juin 2017 (6B_947/2015) Erwin Sperisen : recours en matière pénale admis partiellement Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours en matière pénale d'Erwin Sperisen contre l'arrêt de la Cour de justice du canton de Genève, du 12 juillet 2015, le condamnant à une peine privative de liberté à vie comme coauteur de 10 assassinats. Le Tribunal fédéral annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause pour nouvelle décision à la Cour de justice genevoise. Erwin Sperisen, double national guatémaltèque-suisse, a occupé le poste de directeur général de la Police nationale du Guatémala de juillet 2004 à mars 2007. Le 25 septembre 2006, les autorités du Guatémala ont mené une opération (opération « Pavo Real ») tendant à reprendre le contrôle de la prison « Ferme de réhabilitation de Pavón ». A cette occasion, sept détenus sont décédés. Environ un an auparavant, ensuite d'une évasion de dix-neuf détenus du centre pénitentiaire « El Infiernito », trois évadés ont trouvé la mort, les 3 novembre et 1er décembre 2005, après avoir été capturés par la police dans le cadre d'une opération « Gavilán ». En 2014, Erwin Sperisen a été renvoyé en jugement devant le Tribunal criminel de Genève pour répondre de dix assassinats. Il a été condamné à la privation de liberté à vie par jugement du 6 juin 2014, pour sa responsabilité dans les sept décès de la prison de Pavón, mais acquitté dans les trois autres cas. Ensuite de l'appel formé contre ce jugement par le Ministère public genevois et par Erwin Sperisen, ce dernier a été condamné par la Chambre pénale genevoise d'appel et de révision à la privation de liberté à vie pour les dix assassinats. Le Tribunal fédéral était appelé à se prononcer sur le recours en matière pénale interjeté par Erwin Sperisen contre le jugement sur appel. Dans un arrêt d'une longueur de plus de cent pages, inhérente à la complexité et à l'ampleur de la cause, le Tribunal fédéral admet partiellement le recours en matière pénale, le rejette pour le surplus dans la mesure où il est recevable, annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause pour nouvelle décision à la Cour de justice genevoise. Le rejet du recours concerne en particulier la demande d'Erwin Sperisen tendant à ce que la qualité de partie plaignante ne soit pas reconnue à la mère de l'un des détenus décédés dans le cadre de l'opération « Pavo Real ». Le Tribunal fédéral, en se référant à un très grand nombre de pièces du volumineux dossier cantonal, rejette ou déclare irrecevables de très nombreux griefs formulés par Erwin Sperisen, par lesquels il soutenait que les sept décès de Pavón étaient intervenus dans le cadre d'une véritable confrontation armée qui aurait opposé les détenus aux forces de l'ordre. Le Tribunal fédéral juge qu'il n'était pas arbitraire de retenir qu'il s'agissait d'homicides planifiés dans le cadre d'une action parallèle au plan officiel de l'opération « Pavo Real » et puis exécutés notamment par un « commando » réunissant tant des membres des forces de police que des personnes externes. En revanche, s'agissant plus spécifiquement d'établir la responsabilité d'Erwin Sperisen dans ces faits, le Tribunal fédéral considère que la procédure cantonale n'avait pas offert à Erwin Sperisen des garanties suffisantes au regard des exigences de la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH). En particulier, le droit d'Erwin Sperisen d'être confronté à certains témoins à charge importants sur des faits déterminants n'a pas été respecté. Les développements de la cour cantonale ne répondent pas non plus aux exigences de la CEDH en tant que la cour d'appel s'était notamment référée aux conclusions d'enquêteurs de la Commission internationale contre l'impunité au Guatémala (CICIG), alors que le contenu même de leurs investigations et les preuves sur lesquelles ils se sont fondés ne sont pas connus avec précision. Le Tribunal fédéral juge aussi arbitraire l'appréciation opérée par la cour cantonale de certaines preuves. Il souligne les insuffisances de la motivation de la décision cantonale en relevant diverses violations du droit d'être entendu du recourant. Plus spécifiquement, à propos de l'opération « Gavilán », le Tribunal fédéral juge que le principe de l'accusation n'avait pas été respecté dans la mesure où la décision cantonale retenait, pour fonder la responsabilité du recourant dans les homicides, qu'il avait participé à des actes de torture sur des détenus, faits qui ne figuraient pas dans l'acte d'accusation. L'appréciation des preuves est également incomplète sur ce point ainsi que sur d'autres questions de fait importantes.
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Lausanne, 12. Juli 2017 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 29. Juni 2017 (6B_947/2015) Erwin Sperisen: Beschwerde in Strafsachen teilweise gutgeheissen Das Bundesgericht heisst die Beschwerde in Strafsachen von Erwin Sperisen gegen den Entscheid des Genfer Kantonsgerichts vom 12. Juli 2015 teilweise gut. Das Kantonsgericht hatte Erwin Sperisen als Mittäter bei zehn Morden zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe verurteilt. Das Bundesgericht hebt das angefochtene Urteil auf und schickt die Sache zur Neubeurteilung zurück ans Kantonsgericht. Der guatemaltekisch-schweizerische Doppelbürger Erwin Sperisen hatte zwischen Juli 2004 und März 2007 die Funktion des Generaldirektors der Nationalpolizei von Guatemala ausgeübt. Am 25. September 2006 führten die guatemaltekischen Behörden die Operation "Pavo Real" durch, mit der die Kontrolle über das Gefängnis "Pavón" zurückerlangt werden sollte. Dabei kamen sieben Häftlinge zu Tode. Rund ein Jahr zuvor waren neunzehn Inhaftierte aus der Strafvollzugsanstalt "El Infiernito" entwichen. Drei von ihnen kamen am 3. November 2005 beziehungsweise am 1. Dezember 2005 zu Tode, nachdem sie von der Polizei im Rahmen der Aktion "Gavilán" gefasst worden waren. 2014 musste sich Erwin Sperisen im Zusammenhang mit diesen zehn Todesfällen vor dem Genfer Kriminalgericht wegen dem Vorwurf des Mordes verantworten. Mit Urteil vom 6. Juni 2014 wurde er zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe wegen Mordes in den sieben Todesfällen im Gefängnis Pavón verurteilt, in Bezug auf die drei früheren Todesfälle jedoch freigesprochen. Auf Berufung der Genfer Staatsanwaltschaft und von Erwin Sperisen sprach die Strafkammer des Genfer Kantonsgerichts diesen wegen Mordes in allen zehn Fällen schuldig und verurteilte ihn zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe. Erwin Sperisen erhob gegen diesen Entscheid Beschwerde in Strafsachen ans Bundesgericht. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut und weist sie im Übrigen ab, soweit es darauf eintritt. Es hebt das angefochtene Urteil auf und schickt die Sache zur Neubeurteilung zurück ans Genfer Kantonsgericht. Der Entscheid des Bundesgerichts umfasst angesichts der Komplexität und des Umfangs der Sache mehr als hundert Seiten. Abgewiesen hat das Bundesgericht die Beschwerde insbesondere bezüglich des Antrags von Erwin Sperisen, die Mutter eines bei der Operation "Pavo Real" verstorbenen Häftlings nicht als Privatklägerin zuzulassen. Erfolglos blieben weiter die zahlreichen Einwände von Erwin Sperisen, mit denen er seine Behauptung zu stützen versuchte, dass sich die sieben Todesfälle im Gefängnis "Pavón" bei einer bewaffneten Konfrontation zwischen den Ordnungskräften und den Inhaftierten ereignet hätten. Das Bundesgericht weist die entsprechenden Rügen gestützt auf die zahlreichen Aktenstücke im umfangreichen kantonalen Dossier ab oder tritt auf diese nicht ein. Gemäss Bundesgericht durfte die Vorinstanz willkürfrei davon ausgehen, dass es sich bei diesen Todesfällen um geplante Tötungen gehandelt hat, die im Rahmen einer Parallelaktion zur offiziellen Operation "Pavo Real" von einem "Kommando" bestehend aus Polizeikräften und externen Personen ausgeführt wurden. Was dagegen die Feststellung der Verantwortlichkeit von Erwin Sperisen für diese Geschehnisse betrifft, kommt das Bundesgericht zum Schluss, dass ihm dabei im kantonalen Verfahren die aus der Europäischen Menschenrechtskonvention (EMRK) fliessenden Garantien nur unzureichend gewährt wurden. Insbesondere wurde sein Recht auf Konfrontation mit wichtigen Belastungszeugen bezüglich massgeblicher Fakten nicht respektiert. Ebenfalls nicht mit der EMRK vereinbar sind die Ausführungen des Kantonsgerichts, soweit es sich auf die Erkenntnisse der Ermittler der Internationalen Kommission gegen Straflosigkeit in Guatemala (CICIG) bezieht, zumal der Inhalt ihrer Untersuchungen sowie die entsprechenden Beweise nicht genau bekannt sind. Als willkürlich beurteilt das Bundesgericht zudem die Würdigung bestimmter Beweise durch das Kantonsgericht. Weiter verweist es auf die zum Teil ungenügende Begründung des vorinstanzlichen Entscheides. Was die Operation Gavilán betrifft, erachtet das Bundesgericht den Anklagegrundsatz als verletzt. Das Kantonsgericht hat die Verantwortlichkeit von Erwin Sperisen bei diesen Tötungen auch damit begründet, dass er an der Folterung von Inhaftierten beteiligt gewesen sei. Entsprechende Ausführungen dazu fehlen jedoch in der Anklageschrift. Schliesslich ist auch die Beweiswürdigung in diesem Punkt sowie bezüglich weiterer wichtiger Tatfragen unvollständig.
Lausanne, le 12 juillet 2017 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 29 juin 2017 (6B_947/2015) Erwin Sperisen : recours en matière pénale admis partiellement Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours en matière pénale d'Erwin Sperisen contre l'arrêt de la Cour de justice du canton de Genève, du 12 juillet 2015, le condamnant à une peine privative de liberté à vie comme coauteur de 10 assassinats. Le Tribunal fédéral annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause pour nouvelle décision à la Cour de justice genevoise. Erwin Sperisen, double national guatémaltèque-suisse, a occupé le poste de directeur général de la Police nationale du Guatémala de juillet 2004 à mars 2007. Le 25 septembre 2006, les autorités du Guatémala ont mené une opération (opération « Pavo Real ») tendant à reprendre le contrôle de la prison « Ferme de réhabilitation de Pavón ». A cette occasion, sept détenus sont décédés. Environ un an auparavant, ensuite d'une évasion de dix-neuf détenus du centre pénitentiaire « El Infiernito », trois évadés ont trouvé la mort, les 3 novembre et 1er décembre 2005, après avoir été capturés par la police dans le cadre d'une opération « Gavilán ». En 2014, Erwin Sperisen a été renvoyé en jugement devant le Tribunal criminel de Genève pour répondre de dix assassinats. Il a été condamné à la privation de liberté à vie par jugement du 6 juin 2014, pour sa responsabilité dans les sept décès de la prison de Pavón, mais acquitté dans les trois autres cas. Ensuite de l'appel formé contre ce jugement par le Ministère public genevois et par Erwin Sperisen, ce dernier a été condamné par la Chambre pénale genevoise d'appel et de révision à la privation de liberté à vie pour les dix assassinats. Le Tribunal fédéral était appelé à se prononcer sur le recours en matière pénale interjeté par Erwin Sperisen contre le jugement sur appel. Dans un arrêt d'une longueur de plus de cent pages, inhérente à la complexité et à l'ampleur de la cause, le Tribunal fédéral admet partiellement le recours en matière pénale, le rejette pour le surplus dans la mesure où il est recevable, annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause pour nouvelle décision à la Cour de justice genevoise. Le rejet du recours concerne en particulier la demande d'Erwin Sperisen tendant à ce que la qualité de partie plaignante ne soit pas reconnue à la mère de l'un des détenus décédés dans le cadre de l'opération « Pavo Real ». Le Tribunal fédéral, en se référant à un très grand nombre de pièces du volumineux dossier cantonal, rejette ou déclare irrecevables de très nombreux griefs formulés par Erwin Sperisen, par lesquels il soutenait que les sept décès de Pavón étaient intervenus dans le cadre d'une véritable confrontation armée qui aurait opposé les détenus aux forces de l'ordre. Le Tribunal fédéral juge qu'il n'était pas arbitraire de retenir qu'il s'agissait d'homicides planifiés dans le cadre d'une action parallèle au plan officiel de l'opération « Pavo Real » et puis exécutés notamment par un « commando » réunissant tant des membres des forces de police que des personnes externes. En revanche, s'agissant plus spécifiquement d'établir la responsabilité d'Erwin Sperisen dans ces faits, le Tribunal fédéral considère que la procédure cantonale n'avait pas offert à Erwin Sperisen des garanties suffisantes au regard des exigences de la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH). En particulier, le droit d'Erwin Sperisen d'être confronté à certains témoins à charge importants sur des faits déterminants n'a pas été respecté. Les développements de la cour cantonale ne répondent pas non plus aux exigences de la CEDH en tant que la cour d'appel s'était notamment référée aux conclusions d'enquêteurs de la Commission internationale contre l'impunité au Guatémala (CICIG), alors que le contenu même de leurs investigations et les preuves sur lesquelles ils se sont fondés ne sont pas connus avec précision. Le Tribunal fédéral juge aussi arbitraire l'appréciation opérée par la cour cantonale de certaines preuves. Il souligne les insuffisances de la motivation de la décision cantonale en relevant diverses violations du droit d'être entendu du recourant. Plus spécifiquement, à propos de l'opération « Gavilán », le Tribunal fédéral juge que le principe de l'accusation n'avait pas été respecté dans la mesure où la décision cantonale retenait, pour fonder la responsabilité du recourant dans les homicides, qu'il avait participé à des actes de torture sur des détenus, faits qui ne figuraient pas dans l'acte d'accusation. L'appréciation des preuves est également incomplète sur ce point ainsi que sur d'autres questions de fait importantes.
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6B_948_2016_2017_03_15_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 15. März 2017 Embargo: 15. März 2017, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 22. Februar 2017 (6B_948/2016) Verurteilung wegen Verstosses gegen "Al-Qaïda/IS-Gesetz" bestätigt Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Mannes ab, der vom Bundesstrafgericht 2016 wegen Verstosses gegen das "Al-Qaïda/IS-Gesetz" zu einer bedingten Freiheitsstrafe von 18 Monaten verurteilt wurde. Der Betroffene war 2015 im Flughafen Zürich bei der Ausreise in die Türkei verhaftet worden, von wo aus er sich der Terrororganisation "Islamischer Staat" (IS) anschliessen wollte. Der Mann war am 7. April 2015 aufgrund eines Haftbefehls der Bundesanwaltschaft im Flughafen Zürich verhaftet worden, als er im Begriff gewesen war, ein Flugzeug nach Istanbul zu besteigen. Ihm wurde vorgeworfen, er habe mit dem Ziel nach Istanbul reisen wollen, sich in Syrien dem vom IS geführten Jihad anzuschliessen und als Märtyrer zu sterben. Das Bundesstrafgericht verurteilte den Mann am 15. Juli 2016 wegen Verstosses gegen das Bundesgesetz über das Verbot der Gruppierungen "AlQaïda" und "Islamischer Staat" sowie verwandter Organisationen ("Al-Qaïda/IS-Gesetz") zu einer bedingten Freiheitsstrafe von 18 Monaten. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Aufgrund der Beweise durfte das Bundesstrafgericht zunächst davon ausgehen, dass sich der Verurteilte zur Ideologie des IS bekannt hat, sich deren Wertekanon zu eigen gemacht hat und sich dem IS zur Verfügung stellen wollte. Der Schuldspruch wegen "Förderung der Aktivitäten (des IS) auf andere Weise" im Sinne der Generalklausel von Artikel 2 Absatz 1 des "Al-Qaïda/IS-Gesetzes" ist nicht zu beanstanden. Das Bundesstrafgericht hat zutreffend darauf hingewiesen, dass die Generalklausel in einem gewissen Spannungsverhältnis zum Bestimmtheitsgebot ("keine Strafe ohne ein bestimmtes Gesetz") steht. Es hat das mit Strafe bedrohte Verhalten jedoch zutreffend eingeschränkt, indem es auf eine gewisse Tatnähe des Handelns zu den Aktivitäten des IS abstellt. Im konkreten Fall ist das Bundesstrafgericht davon ausgegangen, dass der IS in seinen verbrecherischen Tätigkeiten auch dann gefördert werde, wenn sich eine Einzelperson vom IS so beeinflussen lasse, dass sie dessen radikalisierende Propaganda in objektiv erkennbarer Weise bewusst weiterverbreite oder sich in dem vom IS propagierten Sinn gezielt aktiv verhalte. Diese Auffassung des Bundesstrafgerichts verletzt kein Bundesrecht. Dem Aufbruch nach Syrien, um sich dem IS anzuschliessen und in den Jihad aufzubrechen, kommt für zurückgebliebene potentielle Nachahmer eine erhebliche propagandistische Wirkung zu. Zudem ist darin eine aktive Werbung für die Ziele des IS zu sehen. Offensichtlich unzutreffend ist die Auffassung des Beschwerdeführers, dass seine Abreise keine Propagandawirkung entfalten konnte, weil niemand davon erfahren habe. Nach den willkürfreien Feststellungen des Bundesstrafgerichts wurde der Verurteilte vier Tage vor seiner Verhaftung vor der Moschee des Islamischen Vereins An'Nur in Winterthur von allen Personen, welche die Moschee verliessen, auffällig begrüsst oder verabschiedet. Daraus lässt sich ohne weiteres schliessen, dass die Anwesenden über die bevorstehende Abreise im Bilde waren.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 15 mars 2017 Embargo : 15 mars 2017, 12:00 heures Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 22 février 2017 (6B_948/2016) Confirmation d'une condamnation pour infraction à la loi « AlQaïda/État islamique » Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un homme condamné par le Tribunal pénal fédéral en 2016 pour infraction à la loi « Al-Qaïda/État islamique » à une peine privative de liberté de 18 mois avec sursis. L'intéressé avait été arrêté en 2015 à l'aéroport de Zurich alors qu'il était en partance pour la Turquie, d'où il souhaitait rejoindre les rangs de l'organisation terroriste « État islamique » (EI). L'homme avait été interpellé, en date du 7 avril 2015, sur mandat d'arrêt du Ministère public de la Confédération, alors qu'il était sur le point d'embarquer dans un avion à destination d'Istanbul. Il lui était reproché d'avoir voulu se rendre dans cette ville pour rejoindre ensuite la Syrie et les rangs de l'EI, participer à ses activités djhiadistes et mourir en martyr. Par jugement du 15 juillet 2016, le Tribunal pénal fédéral l'a condamné pour infraction à la Loi fédérale interdisant les groupes « Al-Qaïda » et « État islamique » et les organisations apparentées (loi « Al-Qaïda/État islamique »), à une peine privative de liberté de 18 mois avec sursis. Le Tribunal fédéral rejette son recours. Les preuves recueillies permettaient au Tribunal pénal fédéral de retenir que le prévenu se réclamait de l'idéologie de l'EI, qu'il avait fait siennes ses « valeurs » et qu'il souhaitait s'enrôler au sein de ce groupe terroriste. Sa condamnation pour avoir « encouragé les activités (de l'EI) de toute autre manière » au sens de la clause générale prévue par l'article 2 alinéa 1 de la loi « Al-Qaïda/État islamique » ne prête pas le flanc à la critique. Sur le plan juridique, le Tribunal pénal fédéral a relevé, à juste titre, l'existence d'une certaine tension entre cette clause générale et l'exigence de précision de la base légale (« pas de peine sans loi précise »). Il a pertinemment considéré qu'il y avait lieu de circonscrire le comportement punissable sous cet angle, en exigeant une certaine proximité entre le comportement considéré et les activités de l'EI. Dans le cas concret, le Tribunal pénal fédéral a retenu que l'EI était encouragé dans ses activités criminelles lorsqu'une personne se laisse influencer par ce groupe d'une telle façon qu'il propage consciemment et de façon objectivement reconnaissable son idéologie radicale ou se comporte activement comme l'EI prescrit de le faire. Cette appréciation du Tribunal pénal fédéral ne viole pas le droit fédéral. Il convient d'admettre qu'un départ pour la Syrie, dans le but de rejoindre les rangs de l'EI et de se livrer au djihad revêt un effet certain en termes de propagande et un effet d'encouragement pour d'autres sympathisants de l'EI et candidats potentiels au djihad demeurant en Suisse. On peut de surcroît y voir une publicité active pour les objectifs poursuivis par l'EI. L'opinion du recourant selon laquelle son départ ne pouvait avoir le moindre effet, sous prétexte que personne n'en avait été tenu au courant, est manifestement erronée. D'après les faits retenus sans arbitraire par le Tribunal pénal fédéral, le prévenu avait été ostensiblement salué, quatre jours avant son départ, devant la mosquée de l'association islamique An'Nur à Winterthour, par toutes les personnes qui sortaient de l'édifice. On peut sans autre en déduire que les personnes présentes étaient au courant de son départ.
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6B_948_2016_2017_03_15_T_{lang}
Lausanne, 15. März 2017 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 22. Februar 2017 (6B_948/2016) Verurteilung wegen Verstosses gegen "Al-Qaïda/IS-Gesetz" bestätigt Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Mannes ab, der vom Bundesstrafgericht 2016 wegen Verstosses gegen das "Al-Qaïda/IS-Gesetz" zu einer bedingten Freiheitsstrafe von 18 Monaten verurteilt wurde. Der Betroffene war 2015 im Flughafen Zürich bei der Ausreise in die Türkei verhaftet worden, von wo aus er sich der Terrororganisation "Islamischer Staat" (IS) anschliessen wollte. Der Mann war am 7. April 2015 aufgrund eines Haftbefehls der Bundesanwaltschaft im Flughafen Zürich verhaftet worden, als er im Begriff gewesen war, ein Flugzeug nach Istanbul zu besteigen. Ihm wurde vorgeworfen, er habe mit dem Ziel nach Istanbul reisen wollen, sich in Syrien dem vom IS geführten Jihad anzuschliessen und als Märtyrer zu sterben. Das Bundesstrafgericht verurteilte den Mann am 15. Juli 2016 wegen Verstosses gegen das Bundesgesetz über das Verbot der Gruppierungen "AlQaïda" und "Islamischer Staat" sowie verwandter Organisationen ("Al-Qaïda/IS-Gesetz") zu einer bedingten Freiheitsstrafe von 18 Monaten. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Aufgrund der Beweise durfte das Bundesstrafgericht zunächst davon ausgehen, dass sich der Verurteilte zur Ideologie des IS bekannt hat, sich deren Wertekanon zu eigen gemacht hat und sich dem IS zur Verfügung stellen wollte. Der Schuldspruch wegen "Förderung der Aktivitäten (des IS) auf andere Weise" im Sinne der Generalklausel von Artikel 2 Absatz 1 des "Al-Qaïda/IS-Gesetzes" ist nicht zu beanstanden. Das Bundesstrafgericht hat zutreffend darauf hingewiesen, dass die Generalklausel in einem gewissen Spannungsverhältnis zum Bestimmtheitsgebot ("keine Strafe ohne ein bestimmtes Gesetz") steht. Es hat das mit Strafe bedrohte Verhalten jedoch zutreffend eingeschränkt, indem es auf eine gewisse Tatnähe des Handelns zu den Aktivitäten des IS abstellt. Im konkreten Fall ist das Bundesstrafgericht davon ausgegangen, dass der IS in seinen verbrecherischen Tätigkeiten auch dann gefördert werde, wenn sich eine Einzelperson vom IS so beeinflussen lasse, dass sie dessen radikalisierende Propaganda in objektiv erkennbarer Weise bewusst weiterverbreite oder sich in dem vom IS propagierten Sinn gezielt aktiv verhalte. Diese Auffassung des Bundesstrafgerichts verletzt kein Bundesrecht. Dem Aufbruch nach Syrien, um sich dem IS anzuschliessen und in den Jihad aufzubrechen, kommt für zurückgebliebene potentielle Nachahmer eine erhebliche propagandistische Wirkung zu. Zudem ist darin eine aktive Werbung für die Ziele des IS zu sehen. Offensichtlich unzutreffend ist die Auffassung des Beschwerdeführers, dass seine Abreise keine Propagandawirkung entfalten konnte, weil niemand davon erfahren habe. Nach den willkürfreien Feststellungen des Bundesstrafgerichts wurde der Verurteilte vier Tage vor seiner Verhaftung vor der Moschee des Islamischen Vereins An'Nur in Winterthur von allen Personen, welche die Moschee verliessen, auffällig begrüsst oder verabschiedet. Daraus lässt sich ohne weiteres schliessen, dass die Anwesenden über die bevorstehende Abreise im Bilde waren.
Lausanne, le 15 mars 2017 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 22 février 2017 (6B_948/2016) Confirmation d'une condamnation pour infraction à la loi « AlQaïda/État islamique » Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un homme condamné par le Tribunal pénal fédéral en 2016 pour infraction à la loi « Al-Qaïda/État islamique » à une peine privative de liberté de 18 mois avec sursis. L'intéressé avait été arrêté en 2015 à l'aéroport de Zurich alors qu'il était en partance pour la Turquie, d'où il souhaitait rejoindre les rangs de l'organisation terroriste « État islamique » (EI). L'homme avait été interpellé, en date du 7 avril 2015, sur mandat d'arrêt du Ministère public de la Confédération, alors qu'il était sur le point d'embarquer dans un avion à destination d'Istanbul. Il lui était reproché d'avoir voulu se rendre dans cette ville pour rejoindre ensuite la Syrie et les rangs de l'EI, participer à ses activités djhiadistes et mourir en martyr. Par jugement du 15 juillet 2016, le Tribunal pénal fédéral l'a condamné pour infraction à la Loi fédérale interdisant les groupes « Al-Qaïda » et « État islamique » et les organisations apparentées (loi « Al-Qaïda/État islamique »), à une peine privative de liberté de 18 mois avec sursis. Le Tribunal fédéral rejette son recours. Les preuves recueillies permettaient au Tribunal pénal fédéral de retenir que le prévenu se réclamait de l'idéologie de l'EI, qu'il avait fait siennes ses « valeurs » et qu'il souhaitait s'enrôler au sein de ce groupe terroriste. Sa condamnation pour avoir « encouragé les activités (de l'EI) de toute autre manière » au sens de la clause générale prévue par l'article 2 alinéa 1 de la loi « Al-Qaïda/État islamique » ne prête pas le flanc à la critique. Sur le plan juridique, le Tribunal pénal fédéral a relevé, à juste titre, l'existence d'une certaine tension entre cette clause générale et l'exigence de précision de la base légale (« pas de peine sans loi précise »). Il a pertinemment considéré qu'il y avait lieu de circonscrire le comportement punissable sous cet angle, en exigeant une certaine proximité entre le comportement considéré et les activités de l'EI. Dans le cas concret, le Tribunal pénal fédéral a retenu que l'EI était encouragé dans ses activités criminelles lorsqu'une personne se laisse influencer par ce groupe d'une telle façon qu'il propage consciemment et de façon objectivement reconnaissable son idéologie radicale ou se comporte activement comme l'EI prescrit de le faire. Cette appréciation du Tribunal pénal fédéral ne viole pas le droit fédéral. Il convient d'admettre qu'un départ pour la Syrie, dans le but de rejoindre les rangs de l'EI et de se livrer au djihad revêt un effet certain en termes de propagande et un effet d'encouragement pour d'autres sympathisants de l'EI et candidats potentiels au djihad demeurant en Suisse. On peut de surcroît y voir une publicité active pour les objectifs poursuivis par l'EI. L'opinion du recourant selon laquelle son départ ne pouvait avoir le moindre effet, sous prétexte que personne n'en avait été tenu au courant, est manifestement erronée. D'après les faits retenus sans arbitraire par le Tribunal pénal fédéral, le prévenu avait été ostensiblement salué, quatre jours avant son départ, devant la mosquée de l'association islamique An'Nur à Winterthour, par toutes les personnes qui sortaient de l'édifice. On peut sans autre en déduire que les personnes présentes étaient au courant de son départ.
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An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 21. Februar 2019 Embargo: 21. Februar 2019, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 5. Februar 2019 (6B_94/2019) Fall "Marie": Ordentliche Verwahrung des Täters bestätigt Das Bundesgericht bestätigt die ordentliche Verwahrung des Mannes, der 2013 die junge Frau "Marie" getötet hat. Es weist die Beschwerde des Täters gegen den Entscheid des Kantonsgerichts des Kantons Waadt vom vergangenen September ab. Der Mann war 2000 wegen Mordes sowie weiterer Delikte zu einer Zuchthausstrafe von 20 Jahren verurteilt und 2012 bedingt entlassen worden. Ab März 2013 stand er in Kontakt mit einer jungen Frau namens "Marie". Am 13. Mai 2013 suchte er sie an ihrem Arbeitsplatz in Payerne VD auf und zwang sie in sein Auto. In der Nacht auf den 14. Mai 2013 erdrosselte er die junge Frau. 2016 verurteilte ihn das Kriminalgericht des Bezirks de la Broye et du Nord vaudois wegen Mordes, Freiheitsberaubung und Entführung, sexueller Nötigung und weiterer Delikte zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe. Weiter ordnete es seine lebenslängliche Verwahrung an. Das Waadtländer Kantonsgericht bestätigte den Entscheid 2016. Das Bundesgericht hiess im vergangenen Februar die Beschwerde des Verurteilten teilweise gut. Es kam zum Schluss, dass die gesetzlichen Voraussetzungen zur Anordnung einer lebenslänglichen Verwahrung nicht erfüllt seien. Bei seinem Neuentscheid vom vergangenen September sprach das Kantonsgericht zusätzlich zur lebenslänglichen Freiheitsstrafe eine ordentliche Verwahrung aus. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Verurteilten ab. Er hatte im Wesentlichen beantragt, dass auf eine Verwahrung zu verzichten und an ihrer Stelle eine stationäre therapeutische Massnahme anzuordnen sei. Die Feststellung des Kantonsgerichts, dass der Betroffene gegenwärtig einer therapeutischen Behandlung nicht zugänglich sei, ist nicht willkürlich. Entgegen der Ansicht des Verurteilten ist es für die Anordnung der Verwahrung nicht erforderlich, dass vorgängig eine stationäre therapeutische Massnahme erfolglos geblieben wäre. Aufgrund der Schlüsse der Gutachter ist im übrigen auch nicht ersichtlich, welche Behandlung beim Betroffenen überhaupt vorgenommen werden könnte. Schliesslich weist das Bundesgericht seinen Einwand ab, dass die Anordnung der Verwahrung zusätzlich zur lebenslänglichen Freiheitsstrafe unverhältnismässig sei. Das Bundesgericht hat bereits 2016 entschieden (BGE 142 IV 56, Medienmitteilung vom 4. Februar 2016), dass die Verurteilung zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe die Anordnung einer Verwahrung nicht ausschliesst, zumal dies Einfluss auf die Bedingungen einer bedingten Entlassung hat.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 21 février 2019 Embargo : 21 février 2019, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 5 février 2019 (6B_94/2019) Affaire « Marie » : Internement ordinaire de l'auteur confirmé Le Tribunal fédéral confirme l'internement ordinaire de l'homme qui, en 2013, avait tué la jeune femme « Marie ». Il rejette le recours formé par l'auteur contre le jugement du Tribunal cantonal du canton de Vaud rendu en septembre dernier. L'homme avait été condamné en 2000, pour assassinat et autres infractions, à une peine de réclusion de 20 ans puis libéré conditionnellement en 2012. Dès mars 2013, il avait entretenu des relations avec une jeune femme prénommée « Marie ». Le 13 mai 2013, il était allé la chercher à son travail à Payerne VD et l'avait contrainte à entrer dans son automobile. Dans la nuit du 14 mai 2013, il avait étranglé la jeune femme. En 2016, le Tribunal criminel de l'arrondissement de La Broye et du Nord vaudois l'avait condamné, pour assassinat, séquestration et enlèvement, contrainte sexuelle et autres infractions, à une peine privative de liberté à vie. Il avait en outre ordonné son internement à vie. Le Tribunal cantonal vaudois avait confirmé ce jugement en 2016. En février dernier, le Tribunal fédéral avait partiellement admis le recours formé par le condamné. Il était arrivé à la conclusion que les conditions légales pour le prononcé d'un internement à vie n'étaient pas remplies. Dans son nouveau jugement de septembre dernier, le Tribunal cantonal avait ordonné, en plus de la peine privative de liberté à vie, un internement ordinaire. Le Tribunal fédéral rejette le recours du condamné. Il lui a principalement été demandé qu'un internement ne soit pas ordonné et qu'une mesure thérapeutique institutionnelle soit instaurée à la place. La constatation du Tribunal cantonal, selon laquelle l'intéressé est actuellement inaccessible à un traitement thérapeutique, n'est pas arbitraire. Contrairement à l'avis du condamné, il n'est pas nécessaire, pour prononcer un internement, qu'une mesure thérapeutique institutionnelle eût préalablement échoué. Sur la base des conclusions des experts, on ne sait d'ailleurs pas quel traitement pourrait être appliqué à l'intéressé. Enfin, le Tribunal fédéral rejette l'argument selon lequel le prononcé d'un internement en plus de celui d'une peine privative de liberté à vie serait disproportionné. Il a déjà indiqué en 2016 (ATF 142 IV 56, communiqué de presse du 4 février 2016), que la condamnation à une peine privative de liberté à vie n'exclut pas le prononcé d'un internement, puisque cela influence les conditions de mise en œuvre d'une libération conditionnelle.
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Lausanne, 21. Februar 2019 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 5. Februar 2019 (6B_94/2019) Fall "Marie": Ordentliche Verwahrung des Täters bestätigt Das Bundesgericht bestätigt die ordentliche Verwahrung des Mannes, der 2013 die junge Frau "Marie" getötet hat. Es weist die Beschwerde des Täters gegen den Entscheid des Kantonsgerichts des Kantons Waadt vom vergangenen September ab. Der Mann war 2000 wegen Mordes sowie weiterer Delikte zu einer Zuchthausstrafe von 20 Jahren verurteilt und 2012 bedingt entlassen worden. Ab März 2013 stand er in Kontakt mit einer jungen Frau namens "Marie". Am 13. Mai 2013 suchte er sie an ihrem Arbeitsplatz in Payerne VD auf und zwang sie in sein Auto. In der Nacht auf den 14. Mai 2013 erdrosselte er die junge Frau. 2016 verurteilte ihn das Kriminalgericht des Bezirks de la Broye et du Nord vaudois wegen Mordes, Freiheitsberaubung und Entführung, sexueller Nötigung und weiterer Delikte zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe. Weiter ordnete es seine lebenslängliche Verwahrung an. Das Waadtländer Kantonsgericht bestätigte den Entscheid 2016. Das Bundesgericht hiess im vergangenen Februar die Beschwerde des Verurteilten teilweise gut. Es kam zum Schluss, dass die gesetzlichen Voraussetzungen zur Anordnung einer lebenslänglichen Verwahrung nicht erfüllt seien. Bei seinem Neuentscheid vom vergangenen September sprach das Kantonsgericht zusätzlich zur lebenslänglichen Freiheitsstrafe eine ordentliche Verwahrung aus. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Verurteilten ab. Er hatte im Wesentlichen beantragt, dass auf eine Verwahrung zu verzichten und an ihrer Stelle eine stationäre therapeutische Massnahme anzuordnen sei. Die Feststellung des Kantonsgerichts, dass der Betroffene gegenwärtig einer therapeutischen Behandlung nicht zugänglich sei, ist nicht willkürlich. Entgegen der Ansicht des Verurteilten ist es für die Anordnung der Verwahrung nicht erforderlich, dass vorgängig eine stationäre therapeutische Massnahme erfolglos geblieben wäre. Aufgrund der Schlüsse der Gutachter ist im übrigen auch nicht ersichtlich, welche Behandlung beim Betroffenen überhaupt vorgenommen werden könnte. Schliesslich weist das Bundesgericht seinen Einwand ab, dass die Anordnung der Verwahrung zusätzlich zur lebenslänglichen Freiheitsstrafe unverhältnismässig sei. Das Bundesgericht hat bereits 2016 entschieden (BGE 142 IV 56, Medienmitteilung vom 4. Februar 2016), dass die Verurteilung zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe die Anordnung einer Verwahrung nicht ausschliesst, zumal dies Einfluss auf die Bedingungen einer bedingten Entlassung hat.
Lausanne, le 21 février 2019 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 5 février 2019 (6B_94/2019) Affaire « Marie » : Internement ordinaire de l'auteur confirmé Le Tribunal fédéral confirme l'internement ordinaire de l'homme qui, en 2013, avait tué la jeune femme « Marie ». Il rejette le recours formé par l'auteur contre le jugement du Tribunal cantonal du canton de Vaud rendu en septembre dernier. L'homme avait été condamné en 2000, pour assassinat et autres infractions, à une peine de réclusion de 20 ans puis libéré conditionnellement en 2012. Dès mars 2013, il avait entretenu des relations avec une jeune femme prénommée « Marie ». Le 13 mai 2013, il était allé la chercher à son travail à Payerne VD et l'avait contrainte à entrer dans son automobile. Dans la nuit du 14 mai 2013, il avait étranglé la jeune femme. En 2016, le Tribunal criminel de l'arrondissement de La Broye et du Nord vaudois l'avait condamné, pour assassinat, séquestration et enlèvement, contrainte sexuelle et autres infractions, à une peine privative de liberté à vie. Il avait en outre ordonné son internement à vie. Le Tribunal cantonal vaudois avait confirmé ce jugement en 2016. En février dernier, le Tribunal fédéral avait partiellement admis le recours formé par le condamné. Il était arrivé à la conclusion que les conditions légales pour le prononcé d'un internement à vie n'étaient pas remplies. Dans son nouveau jugement de septembre dernier, le Tribunal cantonal avait ordonné, en plus de la peine privative de liberté à vie, un internement ordinaire. Le Tribunal fédéral rejette le recours du condamné. Il lui a principalement été demandé qu'un internement ne soit pas ordonné et qu'une mesure thérapeutique institutionnelle soit instaurée à la place. La constatation du Tribunal cantonal, selon laquelle l'intéressé est actuellement inaccessible à un traitement thérapeutique, n'est pas arbitraire. Contrairement à l'avis du condamné, il n'est pas nécessaire, pour prononcer un internement, qu'une mesure thérapeutique institutionnelle eût préalablement échoué. Sur la base des conclusions des experts, on ne sait d'ailleurs pas quel traitement pourrait être appliqué à l'intéressé. Enfin, le Tribunal fédéral rejette l'argument selon lequel le prononcé d'un internement en plus de celui d'une peine privative de liberté à vie serait disproportionné. Il a déjà indiqué en 2016 (ATF 142 IV 56, communiqué de presse du 4 février 2016), que la condamnation à une peine privative de liberté à vie n'exclut pas le prononcé d'un internement, puisque cela influence les conditions de mise en œuvre d'une libération conditionnelle.
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6B_974_2014_2015_07_23_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 23. Juli 2015 Embargo: 23. Juli 2015, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 3. Juli 2015 (6B_974/2014) Autobahnvignette auf Klarsichtfolie: Verurteilung von Autolenker bestätigt Wer eine Autobahnvignette auf Klarsichtfolie klebt und so am Fahrzeug anbringt, macht sich der Verfälschung amtlicher Wertzeichen schuldig. Das Bundesgericht bestätigt das Urteil des Bundesstrafgerichts gegen einen Autolenker. Der Mann hatte im August 2013 in der Schweiz eine Autobahnvignette gekauft. In Frankreich, wo er seinen Wagen parkiert hatte, löste er die Vignette vom Trägerpapier und klebte sie auf eine Klarsichtfolie, die er anschliessend entlang der Konturen der Vignette sorgfältig abschnitt. Die so präparierte Vignette brachte er an der Frontscheibe seines Wagens an. Beim Grenzübertritt von Frankreich in die Schweiz wurde die Manipulation entdeckt. Das Bundesstrafgericht verurteilte den Betroffenen im August 2014 wegen Verfälschung amtlicher Wertzeichen zu einer bedingten Geldstrafe von 10 Tagessätzen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Mit seinem Vorgehen hat der Autolenker den Tatbestand der Verfälschung amtlicher Wertzeichen erfüllt (Artikel 245 des Strafgesetzbuches). Eine Autobahnvignette gilt von Gesetzes wegen als entwertet, wenn sie nach dem Entfernen vom Trägerpapier nicht direkt am Fahrzeug angebracht wird. Somit verliert die Vignette ihren Wert, wenn sie zunächst auf eine Klarsichtfolie geklebt wird. Mit dem anschliessenden sorgfältigen Abschneiden der Folienränder und dem Anbringen auf der Frontscheibe hat der Betroffene den falschen Eindruck erweckt, dass es sich um eine gültige Vignette handle. Keine Rolle spielt es, ob der Autolenker mit seinem Vorgehen nur eine Beschädigung der Windschutzscheibe beim späteren Ablösen vermeiden wollte, ob er die Vignette auf einem anderen Fahrzeug verwenden oder ob er sie einem Dritten weiterverkaufen wollte. Obwohl die Verfälschung der Vignette in Frankreich erfolgt ist, kann schweizerisches Recht angewandt werden, weil der Verurteilte die Vignette auf Schweizer Autobahnen nutzen wollte.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 23 juillet 2015 Embargo : 23 juillet 2015, 12:00 heures Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 3 juillet 2015 (6B_974/2014) Vignette autoroutière collée sur un film adhésif transparent : condamnation du conducteur confirmée Celui qui colle une vignette autoroutière sur un film adhésif transparent et l'appose ainsi sur son véhicule se rend coupable de falsification de timbres officiels de valeur. Le Tribunal fédéral confirme un jugement du Tribunal pénal fédéral. Le 13 août 2013, l'homme a acquis une vignette autoroutière en Suisse. En France, où il avait stationné son véhicule, il a détaché la vignette de son support et l'a collée sur un film adhésif transparent, dont il a découpé les bords. Puis, il a collé la vignette ainsi modifiée sur le pare-brise de son véhicule. A son passage à la douane franco-suisse, les gardes-frontières ont découvert la manipulation. Le Tribunal pénal fédéral a condamné l'intéressé en août 2014 pour falsification de timbres officiels de valeur à une peine pécuniaire de dix jours-amende avec sursis. Le Tribunal fédéral rejette le recours du conducteur. Par son comportement, ce dernier a réalisé l'infraction de falsification de timbres officiels de valeur (article 245 du Code pénal). Selon la loi, la vignette n'est plus valable si elle a été détachée de son support sans être collée directement sur le véhicule. Elle perd donc sa valeur si elle est d'abord collée sur un film adhésif. En découpant les bords et en la collant sur le pare-brise, l'intéressé a donné l'impression qu'il s'agissait d'une vignette valable. Peu importe qu'il ait agi pour préserver son pare-brise, pour revendre la vignette à un tiers ou encore pour l'utiliser lui-même sur une seconde voiture. Bien que la vignette ait été falsifiée en France, le droit suisse a été considéré comme étant applicable, car le conducteur avait le dessein d'utiliser la vignette sur les autoroutes suisses.
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6B_974_2014_2015_07_23_T_{lang}
Lausanne, 23. Juli 2015 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 3. Juli 2015 (6B_974/2014) Autobahnvignette auf Klarsichtfolie: Verurteilung von Autolenker bestätigt Wer eine Autobahnvignette auf Klarsichtfolie klebt und so am Fahrzeug anbringt, macht sich der Verfälschung amtlicher Wertzeichen schuldig. Das Bundesgericht bestätigt das Urteil des Bundesstrafgerichts gegen einen Autolenker. Der Mann hatte im August 2013 in der Schweiz eine Autobahnvignette gekauft. In Frankreich, wo er seinen Wagen parkiert hatte, löste er die Vignette vom Trägerpapier und klebte sie auf eine Klarsichtfolie, die er anschliessend entlang der Konturen der Vignette sorgfältig abschnitt. Die so präparierte Vignette brachte er an der Frontscheibe seines Wagens an. Beim Grenzübertritt von Frankreich in die Schweiz wurde die Manipulation entdeckt. Das Bundesstrafgericht verurteilte den Betroffenen im August 2014 wegen Verfälschung amtlicher Wertzeichen zu einer bedingten Geldstrafe von 10 Tagessätzen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Mit seinem Vorgehen hat der Autolenker den Tatbestand der Verfälschung amtlicher Wertzeichen erfüllt (Artikel 245 des Strafgesetzbuches). Eine Autobahnvignette gilt von Gesetzes wegen als entwertet, wenn sie nach dem Entfernen vom Trägerpapier nicht direkt am Fahrzeug angebracht wird. Somit verliert die Vignette ihren Wert, wenn sie zunächst auf eine Klarsichtfolie geklebt wird. Mit dem anschliessenden sorgfältigen Abschneiden der Folienränder und dem Anbringen auf der Frontscheibe hat der Betroffene den falschen Eindruck erweckt, dass es sich um eine gültige Vignette handle. Keine Rolle spielt es, ob der Autolenker mit seinem Vorgehen nur eine Beschädigung der Windschutzscheibe beim späteren Ablösen vermeiden wollte, ob er die Vignette auf einem anderen Fahrzeug verwenden oder ob er sie einem Dritten weiterverkaufen wollte. Obwohl die Verfälschung der Vignette in Frankreich erfolgt ist, kann schweizerisches Recht angewandt werden, weil der Verurteilte die Vignette auf Schweizer Autobahnen nutzen wollte.
Lausanne, le 23 juillet 2015 Communiqué aux médias du Tribunal fédéral Arrêt du 3 juillet 2015 (6B_974/2014) Vignette autoroutière collée sur un film adhésif transparent : condamnation du conducteur confirmée Celui qui colle une vignette autoroutière sur un film adhésif transparent et l'appose ainsi sur son véhicule se rend coupable de falsification de timbres officiels de valeur. Le Tribunal fédéral confirme un jugement du Tribunal pénal fédéral. Le 13 août 2013, l'homme a acquis une vignette autoroutière en Suisse. En France, où il avait stationné son véhicule, il a détaché la vignette de son support et l'a collée sur un film adhésif transparent, dont il a découpé les bords. Puis, il a collé la vignette ainsi modifiée sur le pare-brise de son véhicule. A son passage à la douane franco-suisse, les gardes-frontières ont découvert la manipulation. Le Tribunal pénal fédéral a condamné l'intéressé en août 2014 pour falsification de timbres officiels de valeur à une peine pécuniaire de dix jours-amende avec sursis. Le Tribunal fédéral rejette le recours du conducteur. Par son comportement, ce dernier a réalisé l'infraction de falsification de timbres officiels de valeur (article 245 du Code pénal). Selon la loi, la vignette n'est plus valable si elle a été détachée de son support sans être collée directement sur le véhicule. Elle perd donc sa valeur si elle est d'abord collée sur un film adhésif. En découpant les bords et en la collant sur le pare-brise, l'intéressé a donné l'impression qu'il s'agissait d'une vignette valable. Peu importe qu'il ait agi pour préserver son pare-brise, pour revendre la vignette à un tiers ou encore pour l'utiliser lui-même sur une seconde voiture. Bien que la vignette ait été falsifiée en France, le droit suisse a été considéré comme étant applicable, car le conducteur avait le dessein d'utiliser la vignette sur les autoroutes suisses.
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6B_982_2017_2018_07_02_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 2. Juli 2018 Embargo: 2. Juli 2018, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. Juni 2018 (6B_982/2017) Keine Parteirechte für private Tierschutzorganisationen in Strafverfahren wegen Tierschutzdelikten Die Kantone dürfen privaten Tierschutzorganisationen keine Parteirechte in Strafverfahren zu Tierschutzdelikten einräumen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des "Dachverbandes Berner Tierschutzorganisationen" (DBT) ab. Die Regionale Staatsanwaltschaft Emmental-Oberaargau hatte 2016 das Strafverfahren gegen einen Landwirt wegen Widerhandlungen gegen das Tierschutzgesetz eingestellt. Das Berner Obergericht trat auf die dagegen erhobene Beschwerde des DBT nicht ein. Der DBT gelangte in der Folge ans Bundesgericht. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des DBT ab. Gemäss der Schweizerischen Strafprozessordnung (StPO) können der Bund oder die Kantone Behörden, die öffentliche Interessen zu wahren haben, volle oder beschränkte Parteirechte in Strafverfahren einräumen. Der Kanton Bern hat den DBT im kantonalen Recht als Behörde bezeichnet, der in Strafverfahren bezüglich Tierschutzdelikten Parteirechte zukommen soll. Das ist mit den bundesrechtlichen Vorgaben nicht vereinbar. Der Begriff einer "Behörde" im Sinne der fraglichen Bestimmung der StPO ist in einem eingeschränkten Sinn zu verstehen. Nicht massgebend für die Behördeneigenschaft ist, ob die Vereinigung privatrechtlich oder öffentlich-rechtlich organisiert ist. Entscheidend ist vielmehr, dass der Organisation eine öffentlich-rechtliche Aufgabe übertragen wurde, die dem Gemeinwesen zusteht, dass ihr dabei hoheitliche Befugnisse zukommen, dass ihre Geschäftsund Rechnungsführung unter staatlicher Aufsicht steht und dass ihre öffentlichrechtliche Tätigkeit durch den Staat abgegolten wird. Diese Kriterien erfüllt der DBT nicht. Insbesondere ist nicht von einer genügenden staatlichen Aufsicht auszugehen, da der DBT in inhaltlicher Sicht bei der Ausübung seiner Parteirechte frei ist. Ferner ist der DBT nicht befugt, hoheitlich zu verfügen; seine Tätigkeit wird ihm vom Kanton auch nicht abgegolten.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 2 juillet 2018 Embargo : 2 juillet 2018, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 juin 2018 (6B_982/2017) Les organisations privées de protection des animaux n'ont pas la qualité de partie dans les procédures pénales portant sur des atteintes à la protection des animaux Les cantons ne doivent pas accorder des droits de partie aux organisations privées de protection des animaux dans les procédures pénales concernant des atteintes à la protection des animaux. Le Tribunal fédéral rejette le recours de « l’association faîtière des organisations bernoises de protection des animaux » (APA). Le Ministère public régional de l'Emmental-Haute Argovie avait classé en 2016 la procédure pénale contre un agriculteur pour des violations de la Loi fédérale sur la protection des animaux. La Cour suprême du canton de Berne n'est pas entrée en matière sur le recours de l'APA à l'encontre de cette décision. L'APA a porté l'affaire devant le Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'APA. Selon le Code de procédure pénale suisse (CPP), la Confédération ou les cantons peuvent reconnaître la qualité de partie dans la procédure pénale, avec tous les droits ou des droits limités, à des autorités chargées de sauvegarder des intérêts publics. Le canton de Berne a désigné l'APA dans le droit cantonal comme autorité à qui il appartient des droits de partie dans les procédures pénales concernant des atteintes à la protection des animaux. Cela n'est pas conforme au droit fédéral. La notion d'« autorité » au sens de la disposition en question du CPP doit être comprise dans un sens étroit. Pour qu'elle puisse être qualifiée d'autorité, il n'est pas déterminant que l'organisation soit constituée selon le droit privé ou le droit public. Il est en revanche décisif que l'organisation exécute une mission de droit public qui lui a été déléguée par la collectivité, qu'il lui appartienne à ce titre des prérogatives de puissance publique, que sa gestion et la tenue de ses comptes soient soumis à une surveillance étatique et que son activité de droit public soit subventionnée par l'Etat. L'APA ne remplit pas ces critères. Elle n'est en particulier pas soumise à une supervision étatique suffisante, puisque l'APA est libre d'exercer ses droits de partie. En outre, l'APA n'est pas habilitée à statuer souverainement ; ses activités ne sont pas non plus subventionnées par le canton.
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6B_982_2017_2018_07_02_T_{lang}
Lausanne, 2. Juli 2018 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. Juni 2018 (6B_982/2017) Keine Parteirechte für private Tierschutzorganisationen in Strafverfahren wegen Tierschutzdelikten Die Kantone dürfen privaten Tierschutzorganisationen keine Parteirechte in Strafverfahren zu Tierschutzdelikten einräumen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des "Dachverbandes Berner Tierschutzorganisationen" (DBT) ab. Die Regionale Staatsanwaltschaft Emmental-Oberaargau hatte 2016 das Strafverfahren gegen einen Landwirt wegen Widerhandlungen gegen das Tierschutzgesetz eingestellt. Das Berner Obergericht trat auf die dagegen erhobene Beschwerde des DBT nicht ein. Der DBT gelangte in der Folge ans Bundesgericht. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des DBT ab. Gemäss der Schweizerischen Strafprozessordnung (StPO) können der Bund oder die Kantone Behörden, die öffentliche Interessen zu wahren haben, volle oder beschränkte Parteirechte in Strafverfahren einräumen. Der Kanton Bern hat den DBT im kantonalen Recht als Behörde bezeichnet, der in Strafverfahren bezüglich Tierschutzdelikten Parteirechte zukommen soll. Das ist mit den bundesrechtlichen Vorgaben nicht vereinbar. Der Begriff einer "Behörde" im Sinne der fraglichen Bestimmung der StPO ist in einem eingeschränkten Sinn zu verstehen. Nicht massgebend für die Behördeneigenschaft ist, ob die Vereinigung privatrechtlich oder öffentlich-rechtlich organisiert ist. Entscheidend ist vielmehr, dass der Organisation eine öffentlich-rechtliche Aufgabe übertragen wurde, die dem Gemeinwesen zusteht, dass ihr dabei hoheitliche Befugnisse zukommen, dass ihre Geschäftsund Rechnungsführung unter staatlicher Aufsicht steht und dass ihre öffentlichrechtliche Tätigkeit durch den Staat abgegolten wird. Diese Kriterien erfüllt der DBT nicht. Insbesondere ist nicht von einer genügenden staatlichen Aufsicht auszugehen, da der DBT in inhaltlicher Sicht bei der Ausübung seiner Parteirechte frei ist. Ferner ist der DBT nicht befugt, hoheitlich zu verfügen; seine Tätigkeit wird ihm vom Kanton auch nicht abgegolten.
Lausanne, le 2 juillet 2018 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 juin 2018 (6B_982/2017) Les organisations privées de protection des animaux n'ont pas la qualité de partie dans les procédures pénales portant sur des atteintes à la protection des animaux Les cantons ne doivent pas accorder des droits de partie aux organisations privées de protection des animaux dans les procédures pénales concernant des atteintes à la protection des animaux. Le Tribunal fédéral rejette le recours de « l’association faîtière des organisations bernoises de protection des animaux » (APA). Le Ministère public régional de l'Emmental-Haute Argovie avait classé en 2016 la procédure pénale contre un agriculteur pour des violations de la Loi fédérale sur la protection des animaux. La Cour suprême du canton de Berne n'est pas entrée en matière sur le recours de l'APA à l'encontre de cette décision. L'APA a porté l'affaire devant le Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'APA. Selon le Code de procédure pénale suisse (CPP), la Confédération ou les cantons peuvent reconnaître la qualité de partie dans la procédure pénale, avec tous les droits ou des droits limités, à des autorités chargées de sauvegarder des intérêts publics. Le canton de Berne a désigné l'APA dans le droit cantonal comme autorité à qui il appartient des droits de partie dans les procédures pénales concernant des atteintes à la protection des animaux. Cela n'est pas conforme au droit fédéral. La notion d'« autorité » au sens de la disposition en question du CPP doit être comprise dans un sens étroit. Pour qu'elle puisse être qualifiée d'autorité, il n'est pas déterminant que l'organisation soit constituée selon le droit privé ou le droit public. Il est en revanche décisif que l'organisation exécute une mission de droit public qui lui a été déléguée par la collectivité, qu'il lui appartienne à ce titre des prérogatives de puissance publique, que sa gestion et la tenue de ses comptes soient soumis à une surveillance étatique et que son activité de droit public soit subventionnée par l'Etat. L'APA ne remplit pas ces critères. Elle n'est en particulier pas soumise à une supervision étatique suffisante, puisque l'APA est libre d'exercer ses droits de partie. En outre, l'APA n'est pas habilitée à statuer souverainement ; ses activités ne sont pas non plus subventionnées par le canton.
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6B_982_2017_yyyy_mm_dd_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 26. Juni 2018 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. Juni 2018 (6B_982/2017, 6B_1060/2017) Keine Parteirechte für private Tierschutzorganisationen in Strafverfahren wegen Tierschutzdelikten Die Kantone dürfen privaten Tierschutzorganisationen keine Parteirechte in Strafverfahren zu Tierschutzdelikten einräumen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des "Dachverbandes Berner Tierschutzorganisationen" (DBT) ab. Die Regionale Staatsanwaltschaft Emmental-Oberaargau hatte 2016 das Strafverfahren gegen einen Landwirt wegen Widerhandlungen gegen das Tierschutzgesetz eingestellt. Das Berner Obergericht trat auf die dagegen erhobene Beschwerde des DBT nicht ein. Der DBT gelangte in der Folge ans Bundesgericht. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des DBT ab. Gemäss der Schweizerischen Strafprozessordnung (StPO) können der Bund oder die Kantone Behörden, die öffentliche Interessen zu wahren haben, volle oder beschränkte Parteirechte in Strafverfahren einräumen. Der Kanton Bern hat den DBT im kantonalen Recht als Behörde bezeichnet, der in Strafverfahren bezüglich Tierschutzdelikten Parteirechte zukommen soll. Das ist mit den bundesrechtlichen Vorgaben nicht vereinbar. Der Begriff einer "Behörde" im Sinne der fraglichen Bestimmung der StPO ist in einem eingeschränkten Sinn zu verstehen. Nicht massgebend für die Behördeneigenschaft ist, ob die Vereinigung privatrechtlich oder öffentlich-rechtlich organisiert ist. Entscheidend ist vielmehr, dass der Organisation eine öffentlich-rechtliche Aufgabe übertragen wurde, die dem Gemeinwesen zusteht, dass ihr dabei hoheitliche Befugnisse zukommen, dass ihre Geschäftsund Rechnungsführung unter staatlicher Aufsicht steht und dass ihre öffentlichrechtliche Tätigkeit durch den Staat abgegolten wird. Diese Kriterien erfüllt der DBT nicht. Insbesondere ist nicht von einer genügenden staatlichen Aufsicht auszugehen, da der DBT in inhaltlicher Sicht bei der Ausübung seiner Parteirechte frei ist. Ferner ist der DBT nicht befugt, hoheitlich zu verfügen; seine Tätigkeit wird ihm vom Kanton auch nicht abgegolten.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 26 juin 2018 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 juin 2018 (6B_982/2017, 6B_1060/2017) Les organisations privées de protection des animaux n'ont pas la qualité de partie dans les procédures pénales portant sur des atteintes à la protection des animaux Les cantons ne doivent pas accorder des droits de partie aux organisations privées de protection des animaux dans les procédures pénales concernant des atteintes à la protection des animaux. Le Tribunal fédéral rejette le recours de « l’association faîtière des organisations bernoises de protection des animaux » (APA). Le Ministère public régional de l'Emmental-Haute Argovie avait classé en 2016 la procédure pénale contre un agriculteur pour des violations de la Loi fédérale sur la protection des animaux. La Cour suprême du canton de Berne n'est pas entrée en matière sur le recours de l'APA à l'encontre de cette décision. L'APA a porté l'affaire devant le Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'APA. Selon le Code de procédure pénale suisse (CPP), la Confédération ou les cantons peuvent reconnaître la qualité de partie dans la procédure pénale, avec tous les droits ou des droits limités, à des autorités chargées de sauvegarder des intérêts publics. Le canton de Berne a désigné l'APA dans le droit cantonal comme autorité à qui il appartient des droits de partie dans les procédures pénales concernant des atteintes à la protection des animaux. Cela n'est pas conforme au droit fédéral. La notion d'« autorité » au sens de la disposition en question du CPP doit être comprise dans un sens étroit. Pour qu'elle puisse être qualifiée d'autorité, il n'est pas déterminant que l'organisation soit constituée selon le droit privé ou le droit public. Il est en revanche décisif que l'organisation exécute une mission de droit public qui lui a été déléguée par la collectivité, qu'il lui appartienne à ce titre des prérogatives de puissance publique, que sa gestion et la tenue de ses comptes soient soumis à une surveillance étatique et que son activité de droit public soit subventionnée par l'Etat. L'APA ne remplit pas ces critères. Elle n'est en particulier pas soumise à une supervision étatique suffisante, puisque l'APA est libre d'exercer ses droits de partie. En outre, l'APA n'est pas habilitée à statuer souverainement ; ses activités ne sont pas non plus subventionnées par le canton.
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6B_982_2017_yyyy_mm_dd_T_{lang}
Lausanne, 26. Juni 2018 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. Juni 2018 (6B_982/2017, 6B_1060/2017) Keine Parteirechte für private Tierschutzorganisationen in Strafverfahren wegen Tierschutzdelikten Die Kantone dürfen privaten Tierschutzorganisationen keine Parteirechte in Strafverfahren zu Tierschutzdelikten einräumen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des "Dachverbandes Berner Tierschutzorganisationen" (DBT) ab. Die Regionale Staatsanwaltschaft Emmental-Oberaargau hatte 2016 das Strafverfahren gegen einen Landwirt wegen Widerhandlungen gegen das Tierschutzgesetz eingestellt. Das Berner Obergericht trat auf die dagegen erhobene Beschwerde des DBT nicht ein. Der DBT gelangte in der Folge ans Bundesgericht. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des DBT ab. Gemäss der Schweizerischen Strafprozessordnung (StPO) können der Bund oder die Kantone Behörden, die öffentliche Interessen zu wahren haben, volle oder beschränkte Parteirechte in Strafverfahren einräumen. Der Kanton Bern hat den DBT im kantonalen Recht als Behörde bezeichnet, der in Strafverfahren bezüglich Tierschutzdelikten Parteirechte zukommen soll. Das ist mit den bundesrechtlichen Vorgaben nicht vereinbar. Der Begriff einer "Behörde" im Sinne der fraglichen Bestimmung der StPO ist in einem eingeschränkten Sinn zu verstehen. Nicht massgebend für die Behördeneigenschaft ist, ob die Vereinigung privatrechtlich oder öffentlich-rechtlich organisiert ist. Entscheidend ist vielmehr, dass der Organisation eine öffentlich-rechtliche Aufgabe übertragen wurde, die dem Gemeinwesen zusteht, dass ihr dabei hoheitliche Befugnisse zukommen, dass ihre Geschäftsund Rechnungsführung unter staatlicher Aufsicht steht und dass ihre öffentlichrechtliche Tätigkeit durch den Staat abgegolten wird. Diese Kriterien erfüllt der DBT nicht. Insbesondere ist nicht von einer genügenden staatlichen Aufsicht auszugehen, da der DBT in inhaltlicher Sicht bei der Ausübung seiner Parteirechte frei ist. Ferner ist der DBT nicht befugt, hoheitlich zu verfügen; seine Tätigkeit wird ihm vom Kanton auch nicht abgegolten.
Lausanne, le 26 juin 2018 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 juin 2018 (6B_982/2017, 6B_1060/2017) Les organisations privées de protection des animaux n'ont pas la qualité de partie dans les procédures pénales portant sur des atteintes à la protection des animaux Les cantons ne doivent pas accorder des droits de partie aux organisations privées de protection des animaux dans les procédures pénales concernant des atteintes à la protection des animaux. Le Tribunal fédéral rejette le recours de « l’association faîtière des organisations bernoises de protection des animaux » (APA). Le Ministère public régional de l'Emmental-Haute Argovie avait classé en 2016 la procédure pénale contre un agriculteur pour des violations de la Loi fédérale sur la protection des animaux. La Cour suprême du canton de Berne n'est pas entrée en matière sur le recours de l'APA à l'encontre de cette décision. L'APA a porté l'affaire devant le Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'APA. Selon le Code de procédure pénale suisse (CPP), la Confédération ou les cantons peuvent reconnaître la qualité de partie dans la procédure pénale, avec tous les droits ou des droits limités, à des autorités chargées de sauvegarder des intérêts publics. Le canton de Berne a désigné l'APA dans le droit cantonal comme autorité à qui il appartient des droits de partie dans les procédures pénales concernant des atteintes à la protection des animaux. Cela n'est pas conforme au droit fédéral. La notion d'« autorité » au sens de la disposition en question du CPP doit être comprise dans un sens étroit. Pour qu'elle puisse être qualifiée d'autorité, il n'est pas déterminant que l'organisation soit constituée selon le droit privé ou le droit public. Il est en revanche décisif que l'organisation exécute une mission de droit public qui lui a été déléguée par la collectivité, qu'il lui appartienne à ce titre des prérogatives de puissance publique, que sa gestion et la tenue de ses comptes soient soumis à une surveillance étatique et que son activité de droit public soit subventionnée par l'Etat. L'APA ne remplit pas ces critères. Elle n'est en particulier pas soumise à une supervision étatique suffisante, puisque l'APA est libre d'exercer ses droits de partie. En outre, l'APA n'est pas habilitée à statuer souverainement ; ses activités ne sont pas non plus subventionnées par le canton.
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6F_2_2020_2020_05_06_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 6. Mai 2020 Embargo: 6. Mai 2020, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteile vom 23. April 2020 (6F_2/2020) und 27. April 2020 ( 6F_4/2020) Revisionsgesuch von Erwin Sperisen abgewiesen Das Bundesgericht weist ein Revisionsgesuch von Erwin Sperisen ab, soweit es darauf eintritt. Die gegenüber einer Bundesrichterin angeführten Ausstandsgründe, die im ihn betreffenden Verfahren 6B_865/2018 (Urteil vom 14. November 2019) als Instruktionsrichterin fungiert hat, wurden verspätet geltend gemacht. Die angeführten Umstände stellen indessen objektiv betrachtet ohnehin keinen Grund dar, die Bundesrichterin als befangen erscheinen zu lassen. Der guatemaltekisch-schweizerische Doppelbürger Erwin Sperisen hatte zwischen Juli 2004 und März 2007 die Funktion des Generaldirektors der Nationalpolizei von Guatemala ausgeübt. Bei einer am 25. September 2006 durchgeführten Operation ("Pavo Real") der guatemaltekischen Behörden im Gefängnis "Pavón" waren sieben Häftlinge zu Tode gekommen. Rund ein Jahr zuvor waren drei aus einer anderen Strafvollzugsanstalt entwichene Häftlinge zu Tode gekommen, nachdem sie von der Polizei gefasst worden waren. 2014 musste sich Erwin Sperisen im Zusammenhang mit diesen Todesfällen vor dem Genfer Kriminalgericht verantworten. 2014 wurde er zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe wegen Mordes in den sieben Todesfällen im Gefängnis "Pavón" verurteilt. Auf Berufung der Genfer Staatsanwaltschaft und von Erwin Sperisen sprach ihn das Genfer Kantonsgericht 2015 wegen Mordes in allen zehn Fällen schuldig und verurteilte ihn zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe. Das Bundesgericht hiess die Beschwerde von Erwin Sperisen 2017 teilweise gut und wies die Sache zur Neubeurteilung zurück (Urteil 6B_947/2015). Das Genfer Kantonsgericht sprach Erwin Sperisen 2018 in Bezug auf die sieben Todesfälle im Zusammenhang mit der Operation "Pavo Real" der Gehilfenschaft zu Mord schuldig. Es verhängte eine Freiheitsstrafe von 15 Jahren. Das Bundesgericht wies die dagegen erhobene Beschwerde von Erwin Sperisen im vergangenen November in den Hauptpunkten ab (Urteil 6B_865/2018). Das Bundesgericht weist das Revisionsgesuch von Erwin Sperisen gegen diesen Entscheid ab, soweit es darauf eintritt. Als Revisionsgrund macht er zur Hauptsache eine Verletzung der Ausstandsregeln geltend. Er habe im Dezember 2019 aus einem Presseartikel von Umständen erfahren, welche die Instruktionsrichterin im bundesgerichtlichen Verfahren (6B_865/2018) als befangen erscheinen lassen würden. Diese habe sich im Einflussbereich der Genfer Anklagebehörde befunden. Im Wesentlichen begründet er dies damit, dass die Bundesrichterin in Genf zuerst als Staatsanwältin und später als Richterin Karriere gemacht habe; sie sei seit mehr als 20 Jahren Mitglied der Redaktionskommission einer juristischen Zeitschrift, der auch der Vater des in seinem Fall zuständigen Genfer Staatsanwalts angehöre. Der Vater des Staatsanwalts sei Gründungsmitglied einer Organisation, die Anzeigerin gewesen sei und in den Medien gegen ihn Stellung bezogen habe. Es erscheint wenig glaubwürdig, dass dem Betroffenen die leicht erhältlichen Informationen zum geltend gemachten Revisionsgrund erst durch den fraglichen Pressetext bekannt geworden sein sollen. Das Bundesgericht zeigt dies anhand zahlreicher Umstände auf. Entsprechende Einwände hätten spätestens in der letzten Beschwerde ans Bundesgericht geltend gemacht werden müssen. Auf den verspätet und rechtsmissbräuchlich erhobenen Revisionsgrund ist deshalb nicht einzutreten. Die angeführten Umstände stellen indessen objektiv betrachtet ohnehin keinen Grund dar, die Bundesrichterin als befangen erscheinen zu lassen. Die im Umfang von einigen Treffen pro Jahr in einem wissenschaftlichen Rahmen bestehenden Kontakte zum Vater des zuständigen Staatsanwalts lassen weder auf die behauptete enge Verbindung zwischen ihm und der betroffenen Bundesrichterin schliessen, noch auf eine langjährige Freundschaft. Sodann steht der kantonalen Herkunft einer Bundesrichterin grundsätzlich nicht entgegen, dass diese in einem denselben Kanton betreffenden Verfahren als Instruktionsrichterin fungiert. Nicht einzutreten ist auch auf das – sachlich ebenfalls unbegründete – Vorbringen, dass sich eine Befangenheit aus Widersprüchen zwischen dem Bundesgerichtsurteil von 2017 (6B_947/2015) und dem Urteil 6B_865/2018 ergebe. Ebenfalls nicht eingetreten ist das Bundesgericht im Weiteren auf die Eingabe eines Vertrauten von Erwin Sperisen. Im Rahmen der Urteile betreffend Erwin Sperisen war auch seine Rolle bei den Vorgängen im Gefängnis "Pavón" thematisiert worden; der Betroffene wurde diesbezüglich in Österreich rechtskräftig freigesprochen.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 6 mai 2020 Embargo : 6 mai 2020, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêts du 23 avril 2020 (6F_2/2020) et du 27 avril 2020 ( 6F_4/2020) Demande de révision d'Erwin Sperisen rejetée Le Tribunal fédéral rejette, dans la mesure de sa recevabilité, une demande de révision d'Erwin Sperisen. Les motifs avancés pour demander la récusation d'une juge fédérale, qui avait fonctionné en qualité de juge instructrice dans la procédure 6B_865/2018 (arrêt du 14 novembre 2019) le concernant, ont été invoqués tardivement. Objectivement considérées, les circonstances alléguées ne font, de toute manière, pas naître même une apparence de prévention de cette magistrate fédérale. Double national guatémaltéco-suisse, Erwin Sperisen a endossé la charge de directeur général de la Police nationale du Guatémala, de juillet 2004 à mars 2007. Lors d'une opération (« Pavo Real ») menée le 25 septembre 2006 par les autorités guatémaltèques dans le pénitencier de « Pavón », sept détenus ont trouvé la mort. Un an plus tôt environ, trois prisonniers évadés d'un autre établissement pénitentiaire étaient morts après avoir été appréhendés par la police. En 2014, Erwin Sperisen a dû répondre de ces décès devant le Tribunal criminel du canton de Genève. Il a été condamné, la même année, à une peine de privation de liberté à vie pour assassinat dans les sept cas de la prison de « Pavón ». Sur appels du Ministère public genevois et d'Erwin Sperisen, le Tribunal cantonal genevois l'a reconnu coupable d'assassinat dans les dix cas et l'a condamné à une peine privative de liberté à vie. En 2017, le Tribunal fédéral a partiellement admis le recours interjeté par Erwin Sperisen et a renvoyé la cause à l'autorité précédente pour nouveau jugement (arrêt 6B_947/2015). En 2018, le Tribunal cantonal genevois a reconnu Erwin Sperisen coupable de complicité d'assassinat pour les sept morts de l'opération « Pavo Real ». Il lui a infligé une peine de 15 ans de privation de liberté. En novembre dernier, le Tribunal fédéral a rejeté, sur les points principaux, le recours d'Erwin Sperisen (arrêt 6B_865/2018). Le Tribunal fédéral rejette la demande de révision de cet arrêt présentée par Erwin Sperisen dans la mesure de sa recevabilité. A titre principal, ce dernier invoque une violation des règles sur la récusation comme motif de révision. Il aurait eu connaissance au mois de décembre 2019, par un article de presse, de circonstances qui fonderaient une apparence de prévention de la juge fédérale chargée de l'instruction dans la procédure fédérale (6B_865/2018). Cette magistrate se serait trouvée dans la sphère d'influence de l'autorité genevoise chargée de l'accusation. Pour l'essentiel, Erwin Sperisen allègue à ce propos que cette juge fédérale a fait carrière à Genève, tout d'abord comme procureure puis comme juge, et qu'elle siège depuis plus de vingt ans au comité de rédaction d'une revue juridique, dont est également membre le père du procureur genevois en charge de son dossier. Le père du procureur serait aussi membre fondateur d'une organisation qui avait été dénonciatrice et avait pris position contre Erwin Sperisen dans les médias. Il semble peu crédible que l'intéressé ait pu n'avoir connaissance des informations aisément accessibles fondant la demande de révision que par le truchement de l'article de presse en question. Le Tribunal fédéral s'appuie, à ce sujet, sur de nombreux éléments. Ces objections auraient dû être soulevées, au plus tard, dans le dernier recours au Tribunal fédéral. Le moyen de révision, tardif et abusif, est ainsi irrecevable. Objectivement considérées, les circonstances alléguées ne font, de toute manière, pas naître même une apparence de prévention de la magistrate fédérale. Les contacts avec le père du procureur en charge, au rythme de quelques fois l'an dans un contexte scienti fique, ne permettent de conclure ni à des rapports étroits entre lui et la juge fédérale considérée, ni à une amitié de longue date. L'origine cantonale d'une juge fédérale ne justifie pas plus d'exclure qu'elle fonctionne en tant que juge instructrice dans une procédure concernant le même canton. Le moyen de récusation fondé sur l'allégation – matériellement infondée, elle aussi – de contradictions entre l'arrêt fédéral de 2017 (6B_947/2015) et l'arrêt 6B_865/2018 est également irrecevable. Par ailleurs, le Tribunal fédéral n'est pas entré en matière non plus sur l'écriture d'un ami proche d'Erwin Sperisen, dont le rôle dans les événements survenus dans le pénitencier de « Pavón » avait été évoqué; l'intéressé a été définitivement acquitté pour cela en Autriche.
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Lausanne, 6. Mai 2020 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteile vom 23. April 2020 (6F_2/2020) und 27. April 2020 ( 6F_4/2020) Revisionsgesuch von Erwin Sperisen abgewiesen Das Bundesgericht weist ein Revisionsgesuch von Erwin Sperisen ab, soweit es darauf eintritt. Die gegenüber einer Bundesrichterin angeführten Ausstandsgründe, die im ihn betreffenden Verfahren 6B_865/2018 (Urteil vom 14. November 2019) als Instruktionsrichterin fungiert hat, wurden verspätet geltend gemacht. Die angeführten Umstände stellen indessen objektiv betrachtet ohnehin keinen Grund dar, die Bundesrichterin als befangen erscheinen zu lassen. Der guatemaltekisch-schweizerische Doppelbürger Erwin Sperisen hatte zwischen Juli 2004 und März 2007 die Funktion des Generaldirektors der Nationalpolizei von Guatemala ausgeübt. Bei einer am 25. September 2006 durchgeführten Operation ("Pavo Real") der guatemaltekischen Behörden im Gefängnis "Pavón" waren sieben Häftlinge zu Tode gekommen. Rund ein Jahr zuvor waren drei aus einer anderen Strafvollzugsanstalt entwichene Häftlinge zu Tode gekommen, nachdem sie von der Polizei gefasst worden waren. 2014 musste sich Erwin Sperisen im Zusammenhang mit diesen Todesfällen vor dem Genfer Kriminalgericht verantworten. 2014 wurde er zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe wegen Mordes in den sieben Todesfällen im Gefängnis "Pavón" verurteilt. Auf Berufung der Genfer Staatsanwaltschaft und von Erwin Sperisen sprach ihn das Genfer Kantonsgericht 2015 wegen Mordes in allen zehn Fällen schuldig und verurteilte ihn zu einer lebenslänglichen Freiheitsstrafe. Das Bundesgericht hiess die Beschwerde von Erwin Sperisen 2017 teilweise gut und wies die Sache zur Neubeurteilung zurück (Urteil 6B_947/2015). Das Genfer Kantonsgericht sprach Erwin Sperisen 2018 in Bezug auf die sieben Todesfälle im Zusammenhang mit der Operation "Pavo Real" der Gehilfenschaft zu Mord schuldig. Es verhängte eine Freiheitsstrafe von 15 Jahren. Das Bundesgericht wies die dagegen erhobene Beschwerde von Erwin Sperisen im vergangenen November in den Hauptpunkten ab (Urteil 6B_865/2018). Das Bundesgericht weist das Revisionsgesuch von Erwin Sperisen gegen diesen Entscheid ab, soweit es darauf eintritt. Als Revisionsgrund macht er zur Hauptsache eine Verletzung der Ausstandsregeln geltend. Er habe im Dezember 2019 aus einem Presseartikel von Umständen erfahren, welche die Instruktionsrichterin im bundesgerichtlichen Verfahren (6B_865/2018) als befangen erscheinen lassen würden. Diese habe sich im Einflussbereich der Genfer Anklagebehörde befunden. Im Wesentlichen begründet er dies damit, dass die Bundesrichterin in Genf zuerst als Staatsanwältin und später als Richterin Karriere gemacht habe; sie sei seit mehr als 20 Jahren Mitglied der Redaktionskommission einer juristischen Zeitschrift, der auch der Vater des in seinem Fall zuständigen Genfer Staatsanwalts angehöre. Der Vater des Staatsanwalts sei Gründungsmitglied einer Organisation, die Anzeigerin gewesen sei und in den Medien gegen ihn Stellung bezogen habe. Es erscheint wenig glaubwürdig, dass dem Betroffenen die leicht erhältlichen Informationen zum geltend gemachten Revisionsgrund erst durch den fraglichen Pressetext bekannt geworden sein sollen. Das Bundesgericht zeigt dies anhand zahlreicher Umstände auf. Entsprechende Einwände hätten spätestens in der letzten Beschwerde ans Bundesgericht geltend gemacht werden müssen. Auf den verspätet und rechtsmissbräuchlich erhobenen Revisionsgrund ist deshalb nicht einzutreten. Die angeführten Umstände stellen indessen objektiv betrachtet ohnehin keinen Grund dar, die Bundesrichterin als befangen erscheinen zu lassen. Die im Umfang von einigen Treffen pro Jahr in einem wissenschaftlichen Rahmen bestehenden Kontakte zum Vater des zuständigen Staatsanwalts lassen weder auf die behauptete enge Verbindung zwischen ihm und der betroffenen Bundesrichterin schliessen, noch auf eine langjährige Freundschaft. Sodann steht der kantonalen Herkunft einer Bundesrichterin grundsätzlich nicht entgegen, dass diese in einem denselben Kanton betreffenden Verfahren als Instruktionsrichterin fungiert. Nicht einzutreten ist auch auf das – sachlich ebenfalls unbegründete – Vorbringen, dass sich eine Befangenheit aus Widersprüchen zwischen dem Bundesgerichtsurteil von 2017 (6B_947/2015) und dem Urteil 6B_865/2018 ergebe. Ebenfalls nicht eingetreten ist das Bundesgericht im Weiteren auf die Eingabe eines Vertrauten von Erwin Sperisen. Im Rahmen der Urteile betreffend Erwin Sperisen war auch seine Rolle bei den Vorgängen im Gefängnis "Pavón" thematisiert worden; der Betroffene wurde diesbezüglich in Österreich rechtskräftig freigesprochen.
Lausanne, le 6 mai 2020 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêts du 23 avril 2020 (6F_2/2020) et du 27 avril 2020 ( 6F_4/2020) Demande de révision d'Erwin Sperisen rejetée Le Tribunal fédéral rejette, dans la mesure de sa recevabilité, une demande de révision d'Erwin Sperisen. Les motifs avancés pour demander la récusation d'une juge fédérale, qui avait fonctionné en qualité de juge instructrice dans la procédure 6B_865/2018 (arrêt du 14 novembre 2019) le concernant, ont été invoqués tardivement. Objectivement considérées, les circonstances alléguées ne font, de toute manière, pas naître même une apparence de prévention de cette magistrate fédérale. Double national guatémaltéco-suisse, Erwin Sperisen a endossé la charge de directeur général de la Police nationale du Guatémala, de juillet 2004 à mars 2007. Lors d'une opération (« Pavo Real ») menée le 25 septembre 2006 par les autorités guatémaltèques dans le pénitencier de « Pavón », sept détenus ont trouvé la mort. Un an plus tôt environ, trois prisonniers évadés d'un autre établissement pénitentiaire étaient morts après avoir été appréhendés par la police. En 2014, Erwin Sperisen a dû répondre de ces décès devant le Tribunal criminel du canton de Genève. Il a été condamné, la même année, à une peine de privation de liberté à vie pour assassinat dans les sept cas de la prison de « Pavón ». Sur appels du Ministère public genevois et d'Erwin Sperisen, le Tribunal cantonal genevois l'a reconnu coupable d'assassinat dans les dix cas et l'a condamné à une peine privative de liberté à vie. En 2017, le Tribunal fédéral a partiellement admis le recours interjeté par Erwin Sperisen et a renvoyé la cause à l'autorité précédente pour nouveau jugement (arrêt 6B_947/2015). En 2018, le Tribunal cantonal genevois a reconnu Erwin Sperisen coupable de complicité d'assassinat pour les sept morts de l'opération « Pavo Real ». Il lui a infligé une peine de 15 ans de privation de liberté. En novembre dernier, le Tribunal fédéral a rejeté, sur les points principaux, le recours d'Erwin Sperisen (arrêt 6B_865/2018). Le Tribunal fédéral rejette la demande de révision de cet arrêt présentée par Erwin Sperisen dans la mesure de sa recevabilité. A titre principal, ce dernier invoque une violation des règles sur la récusation comme motif de révision. Il aurait eu connaissance au mois de décembre 2019, par un article de presse, de circonstances qui fonderaient une apparence de prévention de la juge fédérale chargée de l'instruction dans la procédure fédérale (6B_865/2018). Cette magistrate se serait trouvée dans la sphère d'influence de l'autorité genevoise chargée de l'accusation. Pour l'essentiel, Erwin Sperisen allègue à ce propos que cette juge fédérale a fait carrière à Genève, tout d'abord comme procureure puis comme juge, et qu'elle siège depuis plus de vingt ans au comité de rédaction d'une revue juridique, dont est également membre le père du procureur genevois en charge de son dossier. Le père du procureur serait aussi membre fondateur d'une organisation qui avait été dénonciatrice et avait pris position contre Erwin Sperisen dans les médias. Il semble peu crédible que l'intéressé ait pu n'avoir connaissance des informations aisément accessibles fondant la demande de révision que par le truchement de l'article de presse en question. Le Tribunal fédéral s'appuie, à ce sujet, sur de nombreux éléments. Ces objections auraient dû être soulevées, au plus tard, dans le dernier recours au Tribunal fédéral. Le moyen de révision, tardif et abusif, est ainsi irrecevable. Objectivement considérées, les circonstances alléguées ne font, de toute manière, pas naître même une apparence de prévention de la magistrate fédérale. Les contacts avec le père du procureur en charge, au rythme de quelques fois l'an dans un contexte scienti fique, ne permettent de conclure ni à des rapports étroits entre lui et la juge fédérale considérée, ni à une amitié de longue date. L'origine cantonale d'une juge fédérale ne justifie pas plus d'exclure qu'elle fonctionne en tant que juge instructrice dans une procédure concernant le même canton. Le moyen de récusation fondé sur l'allégation – matériellement infondée, elle aussi – de contradictions entre l'arrêt fédéral de 2017 (6B_947/2015) et l'arrêt 6B_865/2018 est également irrecevable. Par ailleurs, le Tribunal fédéral n'est pas entré en matière non plus sur l'écriture d'un ami proche d'Erwin Sperisen, dont le rôle dans les événements survenus dans le pénitencier de « Pavón » avait été évoqué; l'intéressé a été définitivement acquitté pour cela en Autriche.
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6b_0220_2022_2022_11_17_T_{lang}
Lausanne, 17. November 2022 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 31. Oktober 2022 (6B_220/2022) Fall Pierre Maudet Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft des Kantons Genf im Fall Pierre Maudet teilweise gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist die Sache zurück ans Kantonsgericht. In Bezug auf die Reise nach Abu Dhabi hebt es die Freisprüche von Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne vom Vorwurf der Vorteilsannahme und von Magid Khoury und Antoine Daher vom Vorwurf der Vorteilsgewährung auf. Dagegen bestätigt es die Freisprüche der Betroffenen in Bezug auf die Finanzierung einer Umfrage. Pierre Maudet hatte Ende November 2015 als Staatsrat des Kantons Genf an einer Reise zum Formel 1 Grand Prix im Emirat Abu Dhabi teilgenommen; er wurde dabei von seiner Familie begleitet sowie von seinem damaligen Stabschef Patrick Baud-Lavigne und von Antoine Daher. Die Kosten der Reise wurden vollumfänglich von den Behörden in Abu Dhabi übernommen. Im Februar 2021 verurteilte das Polizeigericht des Kantons Genf Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne wegen Vorteilsannahme, Magid Khoury wegen Vorteilsgewährung und Antoine Daher wegen Gehilfenschaft zu Vorteilsgewährung. Im Dezember 2021 sprach die Strafkammer des Kantonsgerichts des Kantons Genf die Betroffenen von diesen Vorwürfen frei. Die Genfer Staatsanwaltschaft gelangte dagegen mit Beschwerde ans Bundesgericht. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist die Sache zurück ans Kantonsgericht. Die Reise nach Abu Dhabi stellt einen nicht gebührenden Vorteil dar. Gemäss Bundesgericht kann dem Kantonsgericht nicht gefolgt werden, wenn es davon ausgeht, dass sich eine unrechtmässige Vorteilsgewährung und eine unrechtmässige Vorteilsannahme durch öffentliche Bedienstete immer gegenseitig bedingen. Vielmehr kann das Verhalten der Person, die den Vorteil gewährt und derjenigen, die ihn annimmt, je für sich allein strafbar sein. Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne waren sich bewusst, dass ihnen der gewährte Vorteil nicht gebührt und fanden sich damit ab, davon aufgrund ihrer amtlichen Funktionen profitiert zu haben. Sie haben sich damit der Vorteilsannahme schuldig gemacht (Artikel 322sexies des Schweizerischen Strafgesetzbuches, StGB). Magid Khoury und Antoine Daher, die im Rahmen des Erhalts der Reiseeinladung aktiv geworden waren, sind ihrerseits als Täter beziehungsweise als Gehilfe wegen Vorteilsgewährung (Artikel 322quinquies StGB) zu verurteilen. Abzuweisen ist die Beschwerde der Staatsanwaltschaft dagegen im Zusammenhang mit der Finanzierung einer 2017 realisierten Umfrage. Dabei handelte es sich um eine politische Finanzierung, die Pierre Maudet nicht als Amtsträger, sondern als Kandidat im Hinblick auf die kantonalen Wahlen gewährt wurde. Das schliesst eine rechtliche Einordnung unter die Artikel 322quinquies und 322sexies StGB aus.
Lausanne, le 17 novembre 2022 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 31 octobre 2022 (6B_220/2022) Affaire Pierre Maudet Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours du Ministère public genevois, annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause à la cour cantonale. S'agissant du voyage à Abou Dhabi, il annule l'acquittement de Pierre Maudet et de Patrick Baud-Lavigne du chef d'acceptation d'un avantage et l'acquittement de Magid Khoury et d'Antoine Daher du chef de l'octroi d'un avantage. En revanche, l'acquittement des prénommés est confirmé en lien avec le financement d'un sondage. Alors qu'il était Conseiller d'État de la République et canton de Genève, Pierre Maudet s'est rendu dans l'émirat d'Abou Dhabi fin novembre 2015 pour assister au Grand Prix de Formule 1 accompagné de sa famille, de son chef de cabinet, Patrick Baud-Lavigne, et d'Antoine Daher. Les frais de ce séjour ont été intégralement pris en charge par les autorités d'Abou Dhabi. En février 2021, le Tribunal de police de la République et canton de Genève a notamment condamné Pierre Maudet et Patrick Baud-Lavigne pour acceptation d'un avantage, Magid Khoury pour octroi d'un avantage et Antoine Daher pour complicité d'octroi d'un avantage. En décembre 2021, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a intégralement acquitté de ces chefs les prénommés. Le Ministère public de la République et canton de Genève a formé un recours en matière pénale au Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours, annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause à la cour cantonale. Le voyage à Abou Dhabi constitue un avantage indu. Le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que la cour cantonale ne peut être suivie lorsqu'elle admet la nécessité d'un parallélisme entre l'illicéité de l'octroi de l'avantage indu et celle de son acceptation par des agents publics. En effet, le comportement de l'octroyant seul ou celui de l'acceptant seul peut être punissable. Pierre Maudet et Patrick Baud-Lavigne étaient conscients du caractère indu de l'avantage et s'étaient accommodés d'en avoir bénéficié en raison de leurs fonctions officielles. Pierre Maudet et Patrick Baud-Lavigne se sont dès lors rendus coupables du chef de l'acceptation d'un avantage (article 322sexies Code pénale suisse, CP). Magid Khoury et Antoine Daher, actifs dans l'obtention de l'invitation au voyage, doivent quant à eux être condamnés pour octroi d'un avantage (article 322quinquies CP), respectivement comme auteur et complice. En revanche, le recours du ministère public doit être rejeté en lien avec le financement d'un sondage réalisé en 2017. Il s'agissait d'un financement politique octroyé, non à l'agent public, mais bien au candidat Pierre Maudet en vue des élections cantonales. Cela exclut la qualification juridique des articles 322quinquies et 322sexies CP .
Losanna, 17 novembre 2022 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 31 ottobre 2022 (6B_220/2022) Caso Pierre Maudet Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso del Ministero pubblico del Canton Ginevra, annulla la sentenza impugnata e rinvia la causa alla Corte cantonale. Per quanto riguarda il viaggio ad Abu Dhabi, annulla l'assoluzione di Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne dall'accusa di accettazione di vantaggi nonché l'assoluzione di Magid Khoury e Antoine Daher dall'accusa di concessione di vantaggi. Conferma invece l'assoluzione dei suddetti in relazione al finanziamento di un sondaggio. Alla fine di novembre 2015, Pierre Maudet, al tempo Consigliere di Stato della Repubblica e Canton Ginevra, si è recato nell'emirato di Abu Dhabi per assistere al Gran Premio di Formula 1, accompagnato dalla sua famiglia, dal suo capo di gabinetto Patrick Baud-Lavigne e da Antoine Daher. I costi del soggiorno sono stati assunti integralmente dalle autorità di Abu Dhabi. Nel febbraio 2021, il Tribunale di polizia della Repubblica e Canton Ginevra ha in particolare condannato Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne per accettazione di vantaggi, Magid Khoury per concessione di vantaggi e Antoine Daher per complicità nella concessione di vantaggi. Nel dicembre 2021, la Camera penale d'appello e di revisione della Corte di giustizia della Repubblica e Canton Ginevra li ha assolti da tutti i capi d'accusa. Il Ministero pubblico della Repubblica e Canton Ginevra ha interposto ricorso in materia penale al Tribunale federale. Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso, annulla la sentenza impugnata e rinvia la causa alla Corte cantonale. Il viaggio ad Abu Dhabi costituisce un indebito vantaggio. Il Tribunale federale giunge alla conclusione che la Corte cantonale non può essere seguita quando sostiene la necessità di un parallelismo tra l'illiceità della concessione del vantaggio indebito e l'illiceità della sua accettazione da parte di pubblici ufficiali. Può infatti essere già punibile il solo comportamento di chi ha concesso il vantaggio o di chi l'ha accettato. Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne erano consapevoli del carattere indebito del vantaggio e hanno accettato di beneficiarne alla luce delle loro funzioni ufficiali. Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne si sono quindi resi colpevoli di accettazione di vantaggi (articolo 322sexies del Codice penale svizzero, CP). Magid Khoury e Antoine Daher, dal canto loro, hanno svolto un ruolo attivo nell'ottenere l'invito al viaggio e devono pertanto essere condannati per concessione di vantaggi (articolo 322quinquies CP), come autore rispettivamente complice. Va invece respinto il ricorso del Ministero pubblico relativo al finanziamento di un sondaggio condotto nel 2017. Si trattava infatti di un finanziamento politico concesso a Pierre Maudet nella sua veste di candidato in vista delle elezioni cantonali e non di pubblico ufficiale, il che esclude la qualifica giuridica di cui agli articoli 322quinquies e 322sexies CP .
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An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 16. November 2022 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 31. Oktober 2022 (6B_220/2022) Fall Pierre Maudet Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft des Kantons Genf im Fall Pierre Maudet teilweise gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist die Sache zurück ans Kantonsgericht. In Bezug auf die Reise nach Abu Dhabi hebt es die Freisprüche von Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne vom Vorwurf der Vorteilsannahme und von Magid Khoury und Antoine Daher vom Vorwurf der Vorteilsgewährung auf. Dagegen bestätigt es die Freisprüche der Betroffenen in Bezug auf die Finanzierung einer Umfrage. Pierre Maudet hatte Ende November 2015 als Staatsrat des Kantons Genf an einer Reise zum Formel 1 Grand Prix im Emirat Abu Dhabi teilgenommen; er wurde dabei von seiner Familie begleitet sowie von seinem damaligen Stabschef Patrick Baud-Lavigne und von Antoine Daher. Die Kosten der Reise wurden vollumfänglich von den Behörden in Abu Dhabi übernommen. Im Februar 2021 verurteilte das Polizeigericht des Kantons Genf Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne wegen Vorteilsannahme, Magid Khoury wegen Vorteilsgewährung und Antoine Daher wegen Gehilfenschaft zu Vorteilsgewährung. Im Dezember 2021 sprach die Strafkammer des Kantonsgerichts des Kantons Genf die Betroffenen von diesen Vorwürfen frei. Die Genfer Staatsanwaltschaft gelangte dagegen mit Beschwerde ans Bundesgericht. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist die Sache zurück ans Kantonsgericht. Die Reise nach Abu Dhabi stellt einen nicht gebührenden Vorteil dar. Gemäss Bundesgericht kann dem Kantonsgericht nicht gefolgt werden, wenn es davon ausgeht, dass sich eine unrechtmässige Vorteilsgewährung und eine unrechtmässige Vorteilsannahme durch öffentliche Bedienstete immer gegenseitig bedingen. Vielmehr kann das Verhalten der Person, die den Vorteil gewährt und derjenigen, die ihn annimmt, je für sich allein strafbar sein. Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne waren sich bewusst, dass ihnen der gewährte Vorteil nicht gebührt und fanden sich damit ab, davon aufgrund ihrer amtlichen Funktionen profitiert zu haben. Sie haben sich damit der Vorteilsannahme schuldig gemacht (Artikel 322sexies des Schweizerischen Strafgesetzbuches, StGB). Magid Khoury und Antoine Daher, die im Rahmen des Erhalts der Reiseeinladung aktiv geworden waren, sind ihrerseits als Täter beziehungsweise als Gehilfe wegen Vorteilsgewährung (Artikel 322quinquies StGB) zu verurteilen. Abzuweisen ist die Beschwerde der Staatsanwaltschaft dagegen im Zusammenhang mit der Finanzierung einer 2017 realisierten Umfrage. Dabei handelte es sich um eine politische Finanzierung, die Pierre Maudet nicht als Amtsträger, sondern als Kandidat im Hinblick auf die kantonalen Wahlen gewährt wurde. Das schliesst eine rechtliche Einordnung unter die Artikel 322quinquies und 322sexies StGB aus.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 16 novembre 2022 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 31 octobre 2022 (6B_220/2022) Affaire Pierre Maudet Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours du Ministère public genevois, annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause à la cour cantonale. S'agissant du voyage à Abou Dhabi, il annule l'acquittement de Pierre Maudet et de Patrick Baud-Lavigne du chef d'acceptation d'un avantage et l'acquittement de Magid Khoury et d'Antoine Daher du chef de l'octroi d'un avantage. En revanche, l'acquittement des prénommés est confirmé en lien avec le financement d'un sondage. Alors qu'il était Conseiller d'État de la République et canton de Genève, Pierre Maudet s'est rendu dans l'émirat d'Abou Dhabi fin novembre 2015 pour assister au Grand Prix de Formule 1 accompagné de sa famille, de son chef de cabinet, Patrick Baud-Lavigne, et d'Antoine Daher. Les frais de ce séjour ont été intégralement pris en charge par les autorités d'Abou Dhabi. En février 2021, le Tribunal de police de la République et canton de Genève a notamment condamné Pierre Maudet et Patrick Baud-Lavigne pour acceptation d'un avantage, Magid Khoury pour octroi d'un avantage et Antoine Daher pour complicité d'octroi d'un avantage. En décembre 2021, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a intégralement acquitté de ces chefs les prénommés. Le Ministère public de la République et canton de Genève a formé un recours en matière pénale au Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours, annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause à la cour cantonale. Le voyage à Abou Dhabi constitue un avantage indu. Le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que la cour cantonale ne peut être suivie lorsqu'elle admet la nécessité d'un parallélisme entre l'illicéité de l'octroi de l'avantage indu et celle de son acceptation par des agents publics. En effet, le comportement de l'octroyant seul ou celui de l'acceptant seul peut être punissable. Pierre Maudet et Patrick Baud-Lavigne étaient conscients du caractère indu de l'avantage et s'étaient accommodés d'en avoir bénéficié en raison de leurs fonctions officielles. Pierre Maudet et Patrick Baud-Lavigne se sont dès lors rendus coupables du chef de l'acceptation d'un avantage (article 322sexies Code pénale suisse, CP). Magid Khoury et Antoine Daher, actifs dans l'obtention de l'invitation au voyage, doivent quant à eux être condamnés pour octroi d'un avantage (article 322quinquies CP), respectivement comme auteur et complice. En revanche, le recours du ministère public doit être rejeté en lien avec le financement d'un sondage réalisé en 2017. Il s'agissait d'un financement politique octroyé, non à l'agent public, mais bien au candidat Pierre Maudet en vue des élections cantonales. Cela exclut la qualification juridique des articles 322quinquies et 322sexies CP .
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 16 novembre 2022 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 31 ottobre 2022 (6B_220/2022) Caso Pierre Maudet Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso del Ministero pubblico del Canton Ginevra, annulla la sentenza impugnata e rinvia la causa alla Corte cantonale. Per quanto riguarda il viaggio ad Abu Dhabi, annulla l'assoluzione di Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne dall'accusa di accettazione di vantaggi nonché l'assoluzione di Magid Khoury e Antoine Daher dall'accusa di concessione di vantaggi. Conferma invece l'assoluzione dei suddetti in relazione al finanziamento di un sondaggio. Alla fine di novembre 2015, Pierre Maudet, al tempo Consigliere di Stato della Repubblica e Canton Ginevra, si è recato nell'emirato di Abu Dhabi per assistere al Gran Premio di Formula 1, accompagnato dalla sua famiglia, dal suo capo di gabinetto Patrick Baud-Lavigne e da Antoine Daher. I costi del soggiorno sono stati assunti integralmente dalle autorità di Abu Dhabi. Nel febbraio 2021, il Tribunale di polizia della Repubblica e Canton Ginevra ha in particolare condannato Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne per accettazione di vantaggi, Magid Khoury per concessione di vantaggi e Antoine Daher per complicità nella concessione di vantaggi. Nel dicembre 2021, la Camera penale d'appello e di revisione della Corte di giustizia della Repubblica e Canton Ginevra li ha assolti da tutti i capi d'accusa. Il Ministero pubblico della Repubblica e Canton Ginevra ha interposto ricorso in materia penale al Tribunale federale. Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso, annulla la sentenza impugnata e rinvia la causa alla Corte cantonale. Il viaggio ad Abu Dhabi costituisce un indebito vantaggio. Il Tribunale federale giunge alla conclusione che la Corte cantonale non può essere seguita quando sostiene la necessità di un parallelismo tra l'illiceità della concessione del vantaggio indebito e l'illiceità della sua accettazione da parte di pubblici ufficiali. Può infatti essere già punibile il solo comportamento di chi ha concesso il vantaggio o di chi l'ha accettato. Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne erano consapevoli del carattere indebito del vantaggio e hanno accettato di beneficiarne alla luce delle loro funzioni ufficiali. Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne si sono quindi resi colpevoli di accettazione di vantaggi (articolo 322sexies del Codice penale svizzero, CP). Magid Khoury e Antoine Daher, dal canto loro, hanno svolto un ruolo attivo nell'ottenere l'invito al viaggio e devono pertanto essere condannati per concessione di vantaggi (articolo 322quinquies CP), come autore rispettivamente complice. Va invece respinto il ricorso del Ministero pubblico relativo al finanziamento di un sondaggio condotto nel 2017. Si trattava infatti di un finanziamento politico concesso a Pierre Maudet nella sua veste di candidato in vista delle elezioni cantonali e non di pubblico ufficiale, il che esclude la qualifica giuridica di cui agli articoli 322quinquies e 322sexies CP .
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Lausanne, 16. November 2022 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 31. Oktober 2022 (6B_220/2022) Fall Pierre Maudet Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Staatsanwaltschaft des Kantons Genf im Fall Pierre Maudet teilweise gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist die Sache zurück ans Kantonsgericht. In Bezug auf die Reise nach Abu Dhabi hebt es die Freisprüche von Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne vom Vorwurf der Vorteilsannahme und von Magid Khoury und Antoine Daher vom Vorwurf der Vorteilsgewährung auf. Dagegen bestätigt es die Freisprüche der Betroffenen in Bezug auf die Finanzierung einer Umfrage. Pierre Maudet hatte Ende November 2015 als Staatsrat des Kantons Genf an einer Reise zum Formel 1 Grand Prix im Emirat Abu Dhabi teilgenommen; er wurde dabei von seiner Familie begleitet sowie von seinem damaligen Stabschef Patrick Baud-Lavigne und von Antoine Daher. Die Kosten der Reise wurden vollumfänglich von den Behörden in Abu Dhabi übernommen. Im Februar 2021 verurteilte das Polizeigericht des Kantons Genf Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne wegen Vorteilsannahme, Magid Khoury wegen Vorteilsgewährung und Antoine Daher wegen Gehilfenschaft zu Vorteilsgewährung. Im Dezember 2021 sprach die Strafkammer des Kantonsgerichts des Kantons Genf die Betroffenen von diesen Vorwürfen frei. Die Genfer Staatsanwaltschaft gelangte dagegen mit Beschwerde ans Bundesgericht. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde teilweise gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist die Sache zurück ans Kantonsgericht. Die Reise nach Abu Dhabi stellt einen nicht gebührenden Vorteil dar. Gemäss Bundesgericht kann dem Kantonsgericht nicht gefolgt werden, wenn es davon ausgeht, dass sich eine unrechtmässige Vorteilsgewährung und eine unrechtmässige Vorteilsannahme durch öffentliche Bedienstete immer gegenseitig bedingen. Vielmehr kann das Verhalten der Person, die den Vorteil gewährt und derjenigen, die ihn annimmt, je für sich allein strafbar sein. Pierre Maudet und Patrick Baud-Lavigne waren sich bewusst, dass ihnen der gewährte Vorteil nicht gebührt und fanden sich damit ab, davon aufgrund ihrer amtlichen Funktionen profitiert zu haben. Sie haben sich damit der Vorteilsannahme schuldig gemacht (Artikel 322sexies des Schweizerischen Strafgesetzbuches, StGB). Magid Khoury und Antoine Daher, die im Rahmen des Erhalts der Reiseeinladung aktiv geworden waren, sind ihrerseits als Täter beziehungsweise als Gehilfe wegen Vorteilsgewährung (Artikel 322quinquies StGB) zu verurteilen. Abzuweisen ist die Beschwerde der Staatsanwaltschaft dagegen im Zusammenhang mit der Finanzierung einer 2017 realisierten Umfrage. Dabei handelte es sich um eine politische Finanzierung, die Pierre Maudet nicht als Amtsträger, sondern als Kandidat im Hinblick auf die kantonalen Wahlen gewährt wurde. Das schliesst eine rechtliche Einordnung unter die Artikel 322quinquies und 322sexies StGB aus.
Lausanne, le 16 novembre 2022 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 31 octobre 2022 (6B_220/2022) Affaire Pierre Maudet Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours du Ministère public genevois, annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause à la cour cantonale. S'agissant du voyage à Abou Dhabi, il annule l'acquittement de Pierre Maudet et de Patrick Baud-Lavigne du chef d'acceptation d'un avantage et l'acquittement de Magid Khoury et d'Antoine Daher du chef de l'octroi d'un avantage. En revanche, l'acquittement des prénommés est confirmé en lien avec le financement d'un sondage. Alors qu'il était Conseiller d'État de la République et canton de Genève, Pierre Maudet s'est rendu dans l'émirat d'Abou Dhabi fin novembre 2015 pour assister au Grand Prix de Formule 1 accompagné de sa famille, de son chef de cabinet, Patrick Baud-Lavigne, et d'Antoine Daher. Les frais de ce séjour ont été intégralement pris en charge par les autorités d'Abou Dhabi. En février 2021, le Tribunal de police de la République et canton de Genève a notamment condamné Pierre Maudet et Patrick Baud-Lavigne pour acceptation d'un avantage, Magid Khoury pour octroi d'un avantage et Antoine Daher pour complicité d'octroi d'un avantage. En décembre 2021, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a intégralement acquitté de ces chefs les prénommés. Le Ministère public de la République et canton de Genève a formé un recours en matière pénale au Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours, annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause à la cour cantonale. Le voyage à Abou Dhabi constitue un avantage indu. Le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que la cour cantonale ne peut être suivie lorsqu'elle admet la nécessité d'un parallélisme entre l'illicéité de l'octroi de l'avantage indu et celle de son acceptation par des agents publics. En effet, le comportement de l'octroyant seul ou celui de l'acceptant seul peut être punissable. Pierre Maudet et Patrick Baud-Lavigne étaient conscients du caractère indu de l'avantage et s'étaient accommodés d'en avoir bénéficié en raison de leurs fonctions officielles. Pierre Maudet et Patrick Baud-Lavigne se sont dès lors rendus coupables du chef de l'acceptation d'un avantage (article 322sexies Code pénale suisse, CP). Magid Khoury et Antoine Daher, actifs dans l'obtention de l'invitation au voyage, doivent quant à eux être condamnés pour octroi d'un avantage (article 322quinquies CP), respectivement comme auteur et complice. En revanche, le recours du ministère public doit être rejeté en lien avec le financement d'un sondage réalisé en 2017. Il s'agissait d'un financement politique octroyé, non à l'agent public, mais bien au candidat Pierre Maudet en vue des élections cantonales. Cela exclut la qualification juridique des articles 322quinquies et 322sexies CP .
Losanna, 16 novembre 2022 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 31 ottobre 2022 (6B_220/2022) Caso Pierre Maudet Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso del Ministero pubblico del Canton Ginevra, annulla la sentenza impugnata e rinvia la causa alla Corte cantonale. Per quanto riguarda il viaggio ad Abu Dhabi, annulla l'assoluzione di Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne dall'accusa di accettazione di vantaggi nonché l'assoluzione di Magid Khoury e Antoine Daher dall'accusa di concessione di vantaggi. Conferma invece l'assoluzione dei suddetti in relazione al finanziamento di un sondaggio. Alla fine di novembre 2015, Pierre Maudet, al tempo Consigliere di Stato della Repubblica e Canton Ginevra, si è recato nell'emirato di Abu Dhabi per assistere al Gran Premio di Formula 1, accompagnato dalla sua famiglia, dal suo capo di gabinetto Patrick Baud-Lavigne e da Antoine Daher. I costi del soggiorno sono stati assunti integralmente dalle autorità di Abu Dhabi. Nel febbraio 2021, il Tribunale di polizia della Repubblica e Canton Ginevra ha in particolare condannato Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne per accettazione di vantaggi, Magid Khoury per concessione di vantaggi e Antoine Daher per complicità nella concessione di vantaggi. Nel dicembre 2021, la Camera penale d'appello e di revisione della Corte di giustizia della Repubblica e Canton Ginevra li ha assolti da tutti i capi d'accusa. Il Ministero pubblico della Repubblica e Canton Ginevra ha interposto ricorso in materia penale al Tribunale federale. Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso, annulla la sentenza impugnata e rinvia la causa alla Corte cantonale. Il viaggio ad Abu Dhabi costituisce un indebito vantaggio. Il Tribunale federale giunge alla conclusione che la Corte cantonale non può essere seguita quando sostiene la necessità di un parallelismo tra l'illiceità della concessione del vantaggio indebito e l'illiceità della sua accettazione da parte di pubblici ufficiali. Può infatti essere già punibile il solo comportamento di chi ha concesso il vantaggio o di chi l'ha accettato. Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne erano consapevoli del carattere indebito del vantaggio e hanno accettato di beneficiarne alla luce delle loro funzioni ufficiali. Pierre Maudet e Patrick Baud-Lavigne si sono quindi resi colpevoli di accettazione di vantaggi (articolo 322sexies del Codice penale svizzero, CP). Magid Khoury e Antoine Daher, dal canto loro, hanno svolto un ruolo attivo nell'ottenere l'invito al viaggio e devono pertanto essere condannati per concessione di vantaggi (articolo 322quinquies CP), come autore rispettivamente complice. Va invece respinto il ricorso del Ministero pubblico relativo al finanziamento di un sondaggio condotto nel 2017. Si trattava infatti di un finanziamento politico concesso a Pierre Maudet nella sua veste di candidato in vista delle elezioni cantonali e non di pubblico ufficiale, il che esclude la qualifica giuridica di cui agli articoli 322quinquies e 322sexies CP .
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An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 21. Juli 2021 Embargo: 21. Juli 2021, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 23. Juni 2021 (6B_282/2021) Nulltoleranz bei Cannabis im Strassenverkehr: Rechtsprechung bestätigt Die vom Bundesrat beziehungsweise vom Bundesamt für Strassen festgelegte Nulltoleranzregel für Cannabis im Strassenverkehr ist nicht zu beanstanden. Das Bundesgericht bestätigt seine Rechtsprechung und weist die Beschwerde eines Autolenkers gegen seine Verurteilung wegen Fahrens in fahrunfähigem Zustand ab. Bei einem Autolenker waren 2018 bei einer Polizeikontrolle Anzeichen von Drogenkonsum festgestellt worden (gerötete Augenbindehäute, leicht schwankender Gang). Die daraufhin angeordnete Blut- und Urinprobe ergab einen Wert von 4,4 Mikrogramm des Cannabis-Wirkstoffs THC pro Liter Blut (μg/L). Der Mann wurde 2021 vom Obergericht des Kantons Aargau wegen Fahrens in fahrunfähigem Zustand zu einer bedingten Geldstrafe und einer Busse von 300 Franken verurteilt. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Er hatte im Wesentlichen argumentiert, dass seine Fahrunfähigkeit zu Unrecht allein schon wegen der Überschreitung des THC-Grenzwerts von 1,5 μg/L bejaht worden sei. Dieser Grenzwert sage nichts über die Wirkung der Substanz aus und sei zu tief angesetzt. Gemäss Artikel 55 des Strassenverkehrsgesetzes (SVG) kann der Bundesrat für andere Substanzen als Alkohol Grenzwerte festlegen, bei deren Überschreitung eine Fahrunfähigkeit angenommen wird. Für Cannabis haben der Bundesrat beziehungsweise das Bundesamt für Strassen (ASTRA) den Grenzwert auf Verordnungsebene auf 1,5 μg/L festgelegt. Dabei handelt es sich um einen sogenannten Bestimmungsgrenzwert, der angibt, ab welcher Konzentration eine Substanz im Blut quantitativ überhaupt zuverlässig nachgewiesen werden kann. Bestimmungsgrenzwerte sind von Wirkungsgrenzwerten zu unterscheiden, die – wie beim Alkohol – angeben, ab welcher Konzentration mit einer relevanten Einschränkung der Fahrfähigkeit gerechnet werden muss. Das Bundesgericht überprüft Verordnungsregelungen des Bundesrates grundsätzlich nur darauf, ob sie sich im Rahmen der delegierten Kompetenzen halten oder ob sie aus anderen Gründen gesetzes- oder verfassungswidrig sind. Es hat in diesem Sinne bereits in früheren Urteilen entschieden, dass der Bundesrat beziehungsweise das ASTRA bei Cannabis die ihnen delegierten Rechtsetzungsbefugnisse mit der fraglichen Nulltoleranz-Regelung nicht überschritten haben (Urteile 6B_136/2010 , 1C_862/2013 ). Für das Bundesgericht besteht kein Anlass, auf diese Rechtsprechung zurückzukommen. Wohl wird die Nulltoleranz-Regelung bei Cannabis im Strassenverkehr in der Literatur kritisiert. Andererseits wird auch ausdrücklich darauf hingewiesen, dass sich diese durchaus auf die Entstehungsgeschichte der massgebenden Delegationsnorm stützen kann. Tatsächlich wird in der Botschaft von 1999 zur Änderung des SVG in Bezug auf Artikel 55 SVG ausdrücklich erwähnt, dass auch denkbar sei, einen Nullgrenzwert einzuführen. Unter Berücksichtigung des historischen Auslegungselements handelten der Bundesrat beziehungsweise das ASTRA damit durchaus im Rahmen ihrer gesetzlichen Befugnisse. Die getroffene Regelung ist zumindest nicht unhaltbar, zumal auch nach dem heutigen Stand der Wissenschaft nicht zuverlässig gesagt werden kann, wie die THC-Konzentration im Blut und die tatsächliche Wirkung zusammenhängen. Der THC-Grenzwert im Strassenverkehr mag zwar diskussionswürdig sein. Dass eine andere Lösung ebenfalls vertretbar oder gar vorzuziehen wäre, macht ihn aber nicht willkürlich. Im Weiteren bestätigt das Bundesgericht die Ansicht der Vorinstanz, dass der Autolenker, der am Vortag Cannabis konsumiert hatte, angesichts der körperlichen Auffälligkeiten sowie der deutlichen Überschreitung des THC-Grenzwerts seine Fahrunfähigkeit in Kauf genommen hat.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 21 juillet 2021 Embargo : 21 juillet 2021, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 23 juin 2021 (6B_282/2021) Tolérance zéro pour le cannabis dans la circulation routière : jurisprudence confirmée La tolérance zéro pour le cannabis dans la circulation routière décrétée par le Conseil fédéral, respectivement l'Office fédéral des routes, n'est pas critiquable. Le Tribunal fédéral confirme sa jurisprudence et rejette le recours d'un conducteur contre sa condamnation pour conduite en état d'incapacité. En 2018, lors d'un contrôle, la police avait constaté qu'un conducteur présentait des signes de consommation de stupéfiants (yeux rouges, démarche vacillante). L'analyse de sang et d'urine avait révélé la présence de THC, substance active du cannabis, à raison de 4.4 microgrammes de cette substance par litre de sang (μg/l). L'homme avait été condamné en 2021 par la Cour suprême du canton d'Argovie, pour conduite en état d'incapacité, à une peine pécuniaire avec sursis ainsi que 300 francs d'amende. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé. Selon celui-ci, le seul dépassement du taux limite de THC de 1.5 μg/l n'aurait pas suffi à établir son incapacité de conduire. Ce taux ne révélerait rien quant à l'effet de la substance et cette valeur serait trop basse. Conformément à l'article 55 de la Loi sur la circulation routière (LCR), pour d'autres substances que l'alcool, le Conseil fédéral peut fixer des valeurs limites au-delà desquelles une incapacité de conduire est établie. Pour le cannabis, le Conseil fédéral, respectivement l'Office fédéral des routes (OFROU), ont fixé cette limite à 1.5 μg/l dans une ordonnance. Cette valeur constitue un seuil de détection, qui exprime la concentration dès laquelle la présence d'une substance dans le sang peut être démontrée quantitativement de manière fiable. De telles valeurs doivent être distinguées de celles qui, comme pour l'alcool, indiquent au-delà de quelle concentration une altération significative de la capacité de conduire doit être retenue. L'examen opéré par le Tribunal fédéral sur les dispositions prises par le Conseil fédéral par voie d'ordonnance est en principe restreint à contrôler qu'elles demeurent dans le cadre des compétences déléguées et qu'elles ne violent ni la loi ni la Constitution pour un autre motif. En ce sens, le Tribunal fédéral avait déjà jugé auparavant que le Conseil fédéral, respectivement l'OFROU, n'avaient pas excédé la compétence normative qui leur avait été déléguée en décrétant la tolérance zéro en matière de cannabis (arrêts 6B_136/2010 , 1C_862/2013 ). Le Tribunal fédéral ne voit aucun motif de revenir sur cette jurisprudence. Si cette réglementation a été critiquée en doctrine, il faut aussi rappeler qu'elle trouve appui dans la genèse de la norme de délégation. En effet, le Message de 1999 concernant la modification de la LCR indiquait expressément à propos de l'article 55 LCR que même une valeur limite nulle était envisageable. Au vu de ces éléments d'interprétation historiques, le Conseil fédéral, respectivement l'OFROU, ont pleinement respecté les prérogatives qui leur ont été conférées par la loi. La règle édictée n'est, pour le moins, pas insoutenable puisque, même en son état actuel, la science ne parvient pas à établir une corrélation fiable entre la concentration plasmatique de THC et les effets concrets de cette substance. La valeur limite du THC pour la circulation routière peut certes susciter le débat. Mais qu'une autre solution soit envisageable ou même préférable ne la rend pas arbitraire. Dans la suite, le Tribunal fédéral confirme l'opinion de l'autorité précédente selon laquelle, compte tenu des manifestations physiques ainsi que du dépassement notable de la valeur limite de THC, le conducteur qui avait consommé du cannabis la veille avait accepté son incapacité de conduire.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 21 luglio 2021 Embargo: 21 luglio 2021, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 23 giugno 2021 (6B_282/2021) Tolleranza zero per la cannabis nella circolazione stradale: giurisprudenza confermata La regola della tolleranza zero per la cannabis nella circolazione stradale stabilita dal Consiglio federale rispettivamente dall'Ufficio federale delle strade non presta il fianco a critiche. Il Tribunale federale conferma la propria giurisprudenza e respinge il ricorso di un conducente di un autoveicolo contro la sua condanna per guida in stato di inattitudine. Nel 2018 a un conducente di un autoveicolo in occasione di un controllo di polizia è stato accertato il sospetto di consumo di droga (occhi rossi, andatura leggermente barcollante). Le analisi del sangue e dell'urina che ne sono seguite hanno evidenziato un valore di 4.4 microgrammi al litro di sangue della sostanza psicotropa della cannabis THC (μg/L). L'uomo è stato condannato nel 2021 dal Tribunale di appello del Canton Argovia per guida in stato di inattitudine a una pena pecuniaria sospesa condizionalmente e a una multa fr. 300.-. Il Tribunale federale respinge il ricorso dell'interessato. Quest'ultimo essenzialmente pretendeva che a torto è stato accertato il suo stato di inattitudine alla guida soltanto a causa del superamento del limite di THC di 1,5 μg/L. Questo valore soglia non attesterebbe nulla sugli effetti della sostanza e sarebbe stato fissato in maniera troppo bassa. Secondo l'art. 55 della Legge sulla circolazione stradale (LCStr), il Consiglio federale può stabilire valori limite per altre sostanze salvo l'alcol, il cui superamento comporta l'inattitudine alla guida. Per la cannabis, il Consiglio federale, rispettivamente l'Ufficio federale delle strade (USTRA), hanno stabilito un valore limite a livello di ordinanza dell'1,5 μg/L. In tale contesto si tratta di un cosiddetto limite di rilevabilità (Bestimmungsgrenzwert), che indica la concentrazione a partire dalla quale può essere dimostrata in maniera affidabile dal profilo quantitativo la presenza di una sostanza nel sangue. I limiti di rilevabilità vanno distinti dai limiti di effetto (Wirkungsgrenzwert), i quali – come nell'alcol – lasciano trasparire, a partire da quale concentrazione bisogna desumere una rilevante limitazione dell'attitudine alla guida. L'esame delle disposizioni delle ordinanze del Consiglio federale da parte del Tribunale federale è di principio limitato a verificare che esse rientrino nel margine di competenza previsto dalla delega legislativa o che non siano lesive della Costituzione o della legge per altri motivi. In tal senso, il Tribunale federale ha già stabilito in precedenti sentenze che il Consiglio federale, rispettivamente l'USTRA, nel campo della cannabis non hanno oltrepassato le proprie competenze legislative delegate riguardo alla regola di tolleranza zero (sentenze 6B_136/2010 , 1C_862/2013 ). Per il Tribunale federale non ci sono motivi per rivenire su questa giurisprudenza. Certo, la regola di tolleranza zero riferita alla cannabis è stata criticata nella dottrina. Tuttavia, a tal proposito è anche esplicitamente rilevato che essa si può fondare sulla genesi della pertinente norma di delega. Infatti, nel messaggio del Consiglio federale del 1999 sulla revisione dell'art. 55 LCStr si evoca esplicitamente che sarebbe anche potuta essere possibile l'introduzione di un valore limite pari allo zero. Avuto riguardo dell'elemento interpretativo storico, il Consiglio federale, rispettivamente l'USTRA, hanno agito quindi nel quadro delle loro prerogative legali. La normativa promulgata non è neanche insostenibile, ove si consideri che anche secondo lo stato attuale della scienza non può essere affermato con affidabilità quali siano le relazioni tra la concentrazione di THC nel sangue e gli effetti concreti. Il valore limite di THC nella circolazione stradale può certo essere degno di discussione. La circostanza che ci sia un'altra soluzione altrettanto condivisibile o addirittura migliore, non lo rende tuttavia ancora arbitrario. Inoltre, il Tribunale federale conferma l'opinione dei giudici cantonali, secondo cui il conducente di un'automobile, che il giorno precedente aveva consumato cannabis, ha preso in considerazione la propria inattitudine alla guida tenuto conto delle manifestazioni fisiche e del chiaro superamento del valore limite di THC.
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Lausanne, 21. Juli 2021 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 23. Juni 2021 (6B_282/2021) Nulltoleranz bei Cannabis im Strassenverkehr: Rechtsprechung bestätigt Die vom Bundesrat beziehungsweise vom Bundesamt für Strassen festgelegte Nulltoleranzregel für Cannabis im Strassenverkehr ist nicht zu beanstanden. Das Bundesgericht bestätigt seine Rechtsprechung und weist die Beschwerde eines Autolenkers gegen seine Verurteilung wegen Fahrens in fahrunfähigem Zustand ab. Bei einem Autolenker waren 2018 bei einer Polizeikontrolle Anzeichen von Drogenkonsum festgestellt worden (gerötete Augenbindehäute, leicht schwankender Gang). Die daraufhin angeordnete Blut- und Urinprobe ergab einen Wert von 4,4 Mikrogramm des Cannabis-Wirkstoffs THC pro Liter Blut (μg/L). Der Mann wurde 2021 vom Obergericht des Kantons Aargau wegen Fahrens in fahrunfähigem Zustand zu einer bedingten Geldstrafe und einer Busse von 300 Franken verurteilt. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Betroffenen ab. Er hatte im Wesentlichen argumentiert, dass seine Fahrunfähigkeit zu Unrecht allein schon wegen der Überschreitung des THC-Grenzwerts von 1,5 μg/L bejaht worden sei. Dieser Grenzwert sage nichts über die Wirkung der Substanz aus und sei zu tief angesetzt. Gemäss Artikel 55 des Strassenverkehrsgesetzes (SVG) kann der Bundesrat für andere Substanzen als Alkohol Grenzwerte festlegen, bei deren Überschreitung eine Fahrunfähigkeit angenommen wird. Für Cannabis haben der Bundesrat beziehungsweise das Bundesamt für Strassen (ASTRA) den Grenzwert auf Verordnungsebene auf 1,5 μg/L festgelegt. Dabei handelt es sich um einen sogenannten Bestimmungsgrenzwert, der angibt, ab welcher Konzentration eine Substanz im Blut quantitativ überhaupt zuverlässig nachgewiesen werden kann. Bestimmungsgrenzwerte sind von Wirkungsgrenzwerten zu unterscheiden, die – wie beim Alkohol – angeben, ab welcher Konzentration mit einer relevanten Einschränkung der Fahrfähigkeit gerechnet werden muss. Das Bundesgericht überprüft Verordnungsregelungen des Bundesrates grundsätzlich nur darauf, ob sie sich im Rahmen der delegierten Kompetenzen halten oder ob sie aus anderen Gründen gesetzes- oder verfassungswidrig sind. Es hat in diesem Sinne bereits in früheren Urteilen entschieden, dass der Bundesrat beziehungsweise das ASTRA bei Cannabis die ihnen delegierten Rechtsetzungsbefugnisse mit der fraglichen Nulltoleranz-Regelung nicht überschritten haben (Urteile 6B_136/2010 , 1C_862/2013 ). Für das Bundesgericht besteht kein Anlass, auf diese Rechtsprechung zurückzukommen. Wohl wird die Nulltoleranz-Regelung bei Cannabis im Strassenverkehr in der Literatur kritisiert. Andererseits wird auch ausdrücklich darauf hingewiesen, dass sich diese durchaus auf die Entstehungsgeschichte der massgebenden Delegationsnorm stützen kann. Tatsächlich wird in der Botschaft von 1999 zur Änderung des SVG in Bezug auf Artikel 55 SVG ausdrücklich erwähnt, dass auch denkbar sei, einen Nullgrenzwert einzuführen. Unter Berücksichtigung des historischen Auslegungselements handelten der Bundesrat beziehungsweise das ASTRA damit durchaus im Rahmen ihrer gesetzlichen Befugnisse. Die getroffene Regelung ist zumindest nicht unhaltbar, zumal auch nach dem heutigen Stand der Wissenschaft nicht zuverlässig gesagt werden kann, wie die THC-Konzentration im Blut und die tatsächliche Wirkung zusammenhängen. Der THC-Grenzwert im Strassenverkehr mag zwar diskussionswürdig sein. Dass eine andere Lösung ebenfalls vertretbar oder gar vorzuziehen wäre, macht ihn aber nicht willkürlich. Im Weiteren bestätigt das Bundesgericht die Ansicht der Vorinstanz, dass der Autolenker, der am Vortag Cannabis konsumiert hatte, angesichts der körperlichen Auffälligkeiten sowie der deutlichen Überschreitung des THC-Grenzwerts seine Fahrunfähigkeit in Kauf genommen hat.
Lausanne, le 21 juillet 2021 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 23 juin 2021 (6B_282/2021) Tolérance zéro pour le cannabis dans la circulation routière : jurisprudence confirmée La tolérance zéro pour le cannabis dans la circulation routière décrétée par le Conseil fédéral, respectivement l'Office fédéral des routes, n'est pas critiquable. Le Tribunal fédéral confirme sa jurisprudence et rejette le recours d'un conducteur contre sa condamnation pour conduite en état d'incapacité. En 2018, lors d'un contrôle, la police avait constaté qu'un conducteur présentait des signes de consommation de stupéfiants (yeux rouges, démarche vacillante). L'analyse de sang et d'urine avait révélé la présence de THC, substance active du cannabis, à raison de 4.4 microgrammes de cette substance par litre de sang (μg/l). L'homme avait été condamné en 2021 par la Cour suprême du canton d'Argovie, pour conduite en état d'incapacité, à une peine pécuniaire avec sursis ainsi que 300 francs d'amende. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé. Selon celui-ci, le seul dépassement du taux limite de THC de 1.5 μg/l n'aurait pas suffi à établir son incapacité de conduire. Ce taux ne révélerait rien quant à l'effet de la substance et cette valeur serait trop basse. Conformément à l'article 55 de la Loi sur la circulation routière (LCR), pour d'autres substances que l'alcool, le Conseil fédéral peut fixer des valeurs limites au-delà desquelles une incapacité de conduire est établie. Pour le cannabis, le Conseil fédéral, respectivement l'Office fédéral des routes (OFROU), ont fixé cette limite à 1.5 μg/l dans une ordonnance. Cette valeur constitue un seuil de détection, qui exprime la concentration dès laquelle la présence d'une substance dans le sang peut être démontrée quantitativement de manière fiable. De telles valeurs doivent être distinguées de celles qui, comme pour l'alcool, indiquent au-delà de quelle concentration une altération significative de la capacité de conduire doit être retenue. L'examen opéré par le Tribunal fédéral sur les dispositions prises par le Conseil fédéral par voie d'ordonnance est en principe restreint à contrôler qu'elles demeurent dans le cadre des compétences déléguées et qu'elles ne violent ni la loi ni la Constitution pour un autre motif. En ce sens, le Tribunal fédéral avait déjà jugé auparavant que le Conseil fédéral, respectivement l'OFROU, n'avaient pas excédé la compétence normative qui leur avait été déléguée en décrétant la tolérance zéro en matière de cannabis (arrêts 6B_136/2010 , 1C_862/2013 ). Le Tribunal fédéral ne voit aucun motif de revenir sur cette jurisprudence. Si cette réglementation a été critiquée en doctrine, il faut aussi rappeler qu'elle trouve appui dans la genèse de la norme de délégation. En effet, le Message de 1999 concernant la modification de la LCR indiquait expressément à propos de l'article 55 LCR que même une valeur limite nulle était envisageable. Au vu de ces éléments d'interprétation historiques, le Conseil fédéral, respectivement l'OFROU, ont pleinement respecté les prérogatives qui leur ont été conférées par la loi. La règle édictée n'est, pour le moins, pas insoutenable puisque, même en son état actuel, la science ne parvient pas à établir une corrélation fiable entre la concentration plasmatique de THC et les effets concrets de cette substance. La valeur limite du THC pour la circulation routière peut certes susciter le débat. Mais qu'une autre solution soit envisageable ou même préférable ne la rend pas arbitraire. Dans la suite, le Tribunal fédéral confirme l'opinion de l'autorité précédente selon laquelle, compte tenu des manifestations physiques ainsi que du dépassement notable de la valeur limite de THC, le conducteur qui avait consommé du cannabis la veille avait accepté son incapacité de conduire.
Losanna, 21 luglio 2021 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 23 giugno 2021 (6B_282/2021) Tolleranza zero per la cannabis nella circolazione stradale: giurisprudenza confermata La regola della tolleranza zero per la cannabis nella circolazione stradale stabilita dal Consiglio federale rispettivamente dall'Ufficio federale delle strade non presta il fianco a critiche. Il Tribunale federale conferma la propria giurisprudenza e respinge il ricorso di un conducente di un autoveicolo contro la sua condanna per guida in stato di inattitudine. Nel 2018 a un conducente di un autoveicolo in occasione di un controllo di polizia è stato accertato il sospetto di consumo di droga (occhi rossi, andatura leggermente barcollante). Le analisi del sangue e dell'urina che ne sono seguite hanno evidenziato un valore di 4.4 microgrammi al litro di sangue della sostanza psicotropa della cannabis THC (μg/L). L'uomo è stato condannato nel 2021 dal Tribunale di appello del Canton Argovia per guida in stato di inattitudine a una pena pecuniaria sospesa condizionalmente e a una multa fr. 300.-. Il Tribunale federale respinge il ricorso dell'interessato. Quest'ultimo essenzialmente pretendeva che a torto è stato accertato il suo stato di inattitudine alla guida soltanto a causa del superamento del limite di THC di 1,5 μg/L. Questo valore soglia non attesterebbe nulla sugli effetti della sostanza e sarebbe stato fissato in maniera troppo bassa. Secondo l'art. 55 della Legge sulla circolazione stradale (LCStr), il Consiglio federale può stabilire valori limite per altre sostanze salvo l'alcol, il cui superamento comporta l'inattitudine alla guida. Per la cannabis, il Consiglio federale, rispettivamente l'Ufficio federale delle strade (USTRA), hanno stabilito un valore limite a livello di ordinanza dell'1,5 μg/L. In tale contesto si tratta di un cosiddetto limite di rilevabilità (Bestimmungsgrenzwert), che indica la concentrazione a partire dalla quale può essere dimostrata in maniera affidabile dal profilo quantitativo la presenza di una sostanza nel sangue. I limiti di rilevabilità vanno distinti dai limiti di effetto (Wirkungsgrenzwert), i quali – come nell'alcol – lasciano trasparire, a partire da quale concentrazione bisogna desumere una rilevante limitazione dell'attitudine alla guida. L'esame delle disposizioni delle ordinanze del Consiglio federale da parte del Tribunale federale è di principio limitato a verificare che esse rientrino nel margine di competenza previsto dalla delega legislativa o che non siano lesive della Costituzione o della legge per altri motivi. In tal senso, il Tribunale federale ha già stabilito in precedenti sentenze che il Consiglio federale, rispettivamente l'USTRA, nel campo della cannabis non hanno oltrepassato le proprie competenze legislative delegate riguardo alla regola di tolleranza zero (sentenze 6B_136/2010 , 1C_862/2013 ). Per il Tribunale federale non ci sono motivi per rivenire su questa giurisprudenza. Certo, la regola di tolleranza zero riferita alla cannabis è stata criticata nella dottrina. Tuttavia, a tal proposito è anche esplicitamente rilevato che essa si può fondare sulla genesi della pertinente norma di delega. Infatti, nel messaggio del Consiglio federale del 1999 sulla revisione dell'art. 55 LCStr si evoca esplicitamente che sarebbe anche potuta essere possibile l'introduzione di un valore limite pari allo zero. Avuto riguardo dell'elemento interpretativo storico, il Consiglio federale, rispettivamente l'USTRA, hanno agito quindi nel quadro delle loro prerogative legali. La normativa promulgata non è neanche insostenibile, ove si consideri che anche secondo lo stato attuale della scienza non può essere affermato con affidabilità quali siano le relazioni tra la concentrazione di THC nel sangue e gli effetti concreti. Il valore limite di THC nella circolazione stradale può certo essere degno di discussione. La circostanza che ci sia un'altra soluzione altrettanto condivisibile o addirittura migliore, non lo rende tuttavia ancora arbitrario. Inoltre, il Tribunale federale conferma l'opinione dei giudici cantonali, secondo cui il conducente di un'automobile, che il giorno precedente aveva consumato cannabis, ha preso in considerazione la propria inattitudine alla guida tenuto conto delle manifestazioni fisiche e del chiaro superamento del valore limite di THC.
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An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 15. Dezember 2020 Embargo: 15. Dezember 2020, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 18. November 2020 (6B_440/2019) Teilen eines ehrverletzenden fremden Beitrags auf Facebook: Keine Anwendung des "Medienprivilegs" Wer auf Facebook einen fremden, bereits veröffentlichten und ehrverletzenden Beitrag teilt, kann sich nicht auf das "Medienprivileg" berufen, wonach nur der Autor strafrechtlich belangt werden kann. Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Facebook-Nutzers in diesem Punkt ab. Der Facebook-Nutzer hatte 2015 einen fremden Beitrag auf Facebook geteilt, in dem ein Tierschützer als "mehrfach verurteilter Antisemit" und der vom ihm präsidierte Verein als "antisemitische Organisation" und "neonazistischer Tierschutzverein" bezeichnet wurde. Einleitend zur Verlinkung schrieb der Facebook-Nutzer einen Kommentar. Der von ihm geteilte Text und der Kommentar wurden von Freunden des Facebook-Nutzers wahrgenommen und diskutiert. 2019 sprach ihn das Obergericht des Kantons Bern für die Vorwürfe gegenüber dem Tierschützer und dem Verein der Weiterverbreitung einer üblen Nachrede schuldig und verurteilte ihn zu einer bedingten Geldstrafe. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Facebook-Nutzers teilweise gut, hebt das Urteil des Obergerichts auf und weist die Sache zur Neubeurteilung in einem Punkt an dieses zurück. Abgewiesen hat es die Beschwerde, soweit sich der Betroffene auf das "Medienprivileg" gemäss Artikel 28 des Strafgesetzbuches (StGB) beruft. Nach dieser Bestimmung macht sich bei einer strafbaren Handlung, begangen durch die Veröffentlichung in einem Medium, grundsätzlich nur der Autor des Beitrags strafbar. Die Bestimmung geht von einem weiten Medienbegriff aus; Facebook ist im vorliegenden Zusammenhang zwar als Medium zu erachten. Allerdings gilt das Medienprivileg nur für diejenigen Personen, die notwendigerweise innerhalb der für das Medium typischen Herstellungs- und Verbreitungskette tätig sind, was in jedem Einzelfall abzuklären ist. Vorliegend war der Beschwerdeführer nicht mehr Teil der Verbreitungs- und Herstellungskette. Der fragliche Artikel wurde von seinem Hersteller mit einem "Post" in Verkehr gesetzt und stand nicht mehr unter dessen Kontrolle. Mit dem "Teilen" durch den Beschwerdeführer wurde lediglich ein bereits veröffentlichter Artikel verlinkt. Eine Anwendung des "Medienprivilegs" fällt damit ausser Betracht. Recht gegeben hat das Bundesgericht dem Beschwerdeführer zunächst bezüglich seines Schuldspruchs für die weiterverbreitete Aussage "mehrfach verurteilter Antisemit". Aufgrund von jüngeren Aussagen des Tierschützers ist der Beweis erbracht, dass dieser zum Tatzeitpunkt eine antisemitische Haltung verfolgt hat. Die Behauptung "mehrfach verurteilt" ist zwar tatsachenwidrig. Allerdings hat sich der Tierschützer in einem Zeitungsinterview von 2014 selber bezichtigt, mehrfach verurteilt worden zu sein. Dem Beschwerdeführer war es erlaubt, diese Aussage zu verbreiten. Bezüglich des Vorwurfs gegen den Verein wird die Sache zu neuem Entscheid ans Obergericht zurückgewiesen. Es wird darlegen müssen, ob und gegebenenfalls welche Äusserungen des Tierschützers dem Verein zuzurechnen sind oder ob sich die dem Verein vorgeworfene Haltung anders manifestiert hat. Das Bundesgericht hat sich bereits kürzlich in einem Urteil zur Strafbarkeit geäussert, die sich für einen Facebook-Nutzer ergeben kann, wenn er einen ehrverletzenden Beitrag eines Dritten teilt oder mit einem "Gefällt mir" markiert (BGE 146 IV 23, Medienmitteilung vom 20. Februar 2020 ). Es hielt fest, das dies grundsätzlich eine strafbare Weiterverbreitung einer üblen Nachrede darstellen könne (Artikel 173 StGB), indessen einer Betrachtung im Einzelfall bedürfe. Eine strafbare Weiterverbreitung liege vor, wenn der ehrverletzende Vorwurf durch Drücken des "Gefällt mir"- oder "Teilen"-Buttons für Dritte sichtbar und von diesen wahrgenommen werde.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 15 décembre 2020 Embargo : 15 décembre 2020, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 18 novembre 2020 (6B_440/2019) Partager sur Facebook un contenu attentatoire à l'honneur émanant d'un tiers : pas d'application du « privilège des médias » Celui qui partage sur Facebook un contenu déjà publié et attentatoire à l'honneur émanant d'un tiers ne peut pas se prévaloir du « privilège des médias », aux termes duquel l'auteur est seul punissable. Le Tribunal fédéral rejette sur ce point le recours d'un utilisateur de Facebook. Le prévenu, utilisateur de Facebook, a partagé en 2015 un contenu émanant d'un tiers, dans lequel un protecteur des animaux avait été décrit comme un « antisémite maintes fois condamné » et l'association qu'il présidait comme une « organisation antisémite » et comme une « association de protection des animaux néonazie ». L'utilisateur de Facebook avait rédigé un commentaire intégrant un lien vers le contenu visé. Le texte partagé et le commentaire avaient été lus et discutés par des amis de l'intéressé. En 2019, la Cour suprême du canton de Berne l'a reconnu coupable de diffamation pour avoir propagé les accusations portées contre le protecteur des animaux et l'association et l'a condamné à une peine pécuniaire avec sursis. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours de l'utilisateur de Facebook, annule le jugement de la Cour suprême et lui renvoie la cause pour nouvelle décision sur un point du jugement. Il a en revanche rejeté le recours en tant que l'intéressé se prévalait du régime de responsabilité privilégié propre au droit pénal des médias prévu par l'article 28 du Code pénal (CP). D'après cette disposition, lorsqu'une infraction a été commise sous forme de publication par un média, l'auteur est en principe seul punissable. Cette disposition se fonde sur une conception large de la notion de média. Dans le contexte visé, Facebook doit certes être qualifié de média. Toutefois, le régime de responsabilité privilégié ne concerne que les personnes qui interviennent au sein de la chaîne de production et de diffusion typique du média concerné et cette question doit être examinée dans chaque cas particulier. En l'espèce, la contribution du recourant ne s'insérait plus dans la chaîne de production et de diffusion du contenu partagé. L'article en cause avait été publié par son auteur au travers d'un « post » et celui-ci n'en avait plus la maîtrise. En le partageant ultérieurement, le recourant avait mis en lien un article déjà publié. L'application du régime de responsabilité privilégié du droit pénal des médias n'entrait donc pas en ligne de compte. Le Tribunal fédéral a en revanche admis les griefs du recourant au sujet de sa condamnation pour avoir propagé les propos selon lesquels le protecteur des animaux était un « antisémite maintes fois condamné ». Compte tenu de propos récents tenus par le protecteur des animaux, il y avait lieu d'admettre que la preuve d'une attitude antisémite au moment des faits avait été rapportée. L'allégation faisant état de condamnations répétées était certes inexacte d'un point de vue factuel. Le protecteur des animaux avait toutefois lui-même prétendu dans un article de journal en 2014 qu'il avait été condamné à plusieurs reprises. Il était donc permis au recourant de propager les propos en question. La cause est en revanche renvoyée à la Cour suprême en ce qui concerne les accusations portées à l'encontre de l'association. Il lui appartiendra de déterminer si, et le cas échéant, quels propos du protecteur des animaux sont imputables à l'association ou si l'association a, d'une autre manière, prêté le flanc aux accusations portées à son encontre. Le Tribunal fédéral s'est déjà prononcé, récemment, sur le caractère potentiellement punissable du comportement consistant, pour un utilisateur de Facebook, à faire usage des fonctions « partager » ou « j'aime » en rapport avec un contenu attentatoire à l'honneur émanant d'un tiers (ATF 146 IV 23, communiqué de presse du 20 février 2020 ). Il a considéré qu'un tel comportement, consistant à propager des propos attentatoires à l'honneur, pouvait réaliser l'infraction de diffamation (article 173 CP), en précisant qu'une appréciation au cas par cas s'imposait. La propagation de tels propos est punissable lorsque ceux-ci sont, par l'utilisation des fonctions « j'aime » ou « partager », rendus accessibles à des tiers, qui en prennent connaissance.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 15 dicembre 2020 Embargo: 15 dicembre 2020, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 18 novembre 2020 (6B_440/2019) Condivisione su Facebook di un post di un terzo lesivo dell'onore: non applicabilità del "privilegio dei mass media" Chi condivide su Facebook un post di un terzo già pubblicato e lesivo dell'onore, non si può richiamare al "privilegio dei mass media", secondo cui soltanto l'autore della pubblicazione può essere punito penalmente. Il Tribunale federale respinge il ricorso di un utente Facebook su questo punto. Nel 2015 un utente Facebook ha condiviso un post di un terzo, nel quale un difensore degli animali era stato descritto come "antisemita ripetutamente condannato" e l'associazione da lui presieduta come "organizzazione antisemita" e "associazione a protezione degli animali neonazista". All'inizio della propria condivisione l'utente ha aggiunto un commento. Il testo condiviso e il commento sono stati recepiti e discussi da amici Facebook dell'utente. Nel 2019 il Tribunale di appello del Canton Berna l'ha dichiarato autore colpevole di divulgazione di diffamazione per i rimproveri nei confronti del difensore degli animali e dell'associazione e l'ha condannato a una pena pecuniaria sospesa condizionalmente. Il Tribunale federale accoglie ora parzialmente il ricorso di quell'utente Facebook, annulla la sentenza del Tribunale di appello bernese e rinvia la causa per nuovo giudizio su un punto. Per contro, l'Alta Corte ha respinto il ricorso, nella misura in cui l'interessato si richiamava al "privilegio dei mass media" a norma dell'articolo 28 del Codice penale (CP). Secondo questa disposizione se un reato è commesso mediante pubblicazione in un mezzo di comunicazione sociale e consumato per effetto della pubblicazione, in linea di principio solo l’autore dell’opera è punito penalmente. La disposizione deriva da un concetto estensivo di mass media; in tale contesto Facebook deve essere considerato un mass media. Ad ogni modo il privilegio dei mass media vale solo per quelle persone che sono attive necessariamente all'interno della tipica catena di creazione e divulgazione di un determinato mass media, circostanza che deve essere chiarita nel caso concreto. L'articolo in questione era stato messo in circolazione dall'autore tramite un post e conseguentemente non era più sotto il suo controllo. Tramite il "condividi" operato dal ricorrente su Facebook è stato creato semplicemente un collegamento con l'articolo già pubblicato. L'applicazione del "privilegio dei mass media" non entra pertanto in considerazione. Il Tribunale federale ha accolto invece il ricorso riguardo alla condanna del ricorrente per la divulgazione dell'affermazione "antisemita ripetutamente condannato". Secondo le dichiarazioni più recenti del difensore degli animali è stata apportata la prova, che egli al momento dei fatti ha denotato attitudini antisemite. L'affermazione "ripetutatmente condannato" non corrisponde effettivamente alla realtà. Tuttavia, il difensore degli animali in una intervista del 2014 in un giornale ha egli stesso riferito di essere stato condannato più volte. Il ricorrente poteva quindi divulgare questo fatto. Riguardo alle ipotesi di reato contro l'associazione la causa è stata rinviata al Tribunale di appello bernese per nuovo giudizio. Esso dovrà esporre, se e eventualmente quali dichiarazioni del difensore degli animali sono da attribuire all'associazione o se l'agire contestato si è manifestato in altro modo nei confronti dell'associazione. Il Tribunale federale si è già espresso recentemente in una sentenza sulla punibilità che potrebbe derivare a un utente Facebook, quando condivide o mette un "like" a un post lesivo dell'onore di un terzo (DTF 146 IV 23, comunicato stampa del 20 febbraio 2020 ). È stato stabilito il principio che di massima queste azioni potrebbero comportare una divulgazione punibile di diffamazione (articolo 173 CP), tuttavia occorre sempre procedere a un esame del caso singolo. Si presenta una divulgazione punibile, se il sospetto lesivo dell'onore, provocato premendo "mi piace" o "condividi" è visibile a terzi e da questi è stato recepito.
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Lausanne, 15. Dezember 2020 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 18. November 2020 (6B_440/2019) Teilen eines ehrverletzenden fremden Beitrags auf Facebook: Keine Anwendung des "Medienprivilegs" Wer auf Facebook einen fremden, bereits veröffentlichten und ehrverletzenden Beitrag teilt, kann sich nicht auf das "Medienprivileg" berufen, wonach nur der Autor strafrechtlich belangt werden kann. Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Facebook-Nutzers in diesem Punkt ab. Der Facebook-Nutzer hatte 2015 einen fremden Beitrag auf Facebook geteilt, in dem ein Tierschützer als "mehrfach verurteilter Antisemit" und der vom ihm präsidierte Verein als "antisemitische Organisation" und "neonazistischer Tierschutzverein" bezeichnet wurde. Einleitend zur Verlinkung schrieb der Facebook-Nutzer einen Kommentar. Der von ihm geteilte Text und der Kommentar wurden von Freunden des Facebook-Nutzers wahrgenommen und diskutiert. 2019 sprach ihn das Obergericht des Kantons Bern für die Vorwürfe gegenüber dem Tierschützer und dem Verein der Weiterverbreitung einer üblen Nachrede schuldig und verurteilte ihn zu einer bedingten Geldstrafe. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Facebook-Nutzers teilweise gut, hebt das Urteil des Obergerichts auf und weist die Sache zur Neubeurteilung in einem Punkt an dieses zurück. Abgewiesen hat es die Beschwerde, soweit sich der Betroffene auf das "Medienprivileg" gemäss Artikel 28 des Strafgesetzbuches (StGB) beruft. Nach dieser Bestimmung macht sich bei einer strafbaren Handlung, begangen durch die Veröffentlichung in einem Medium, grundsätzlich nur der Autor des Beitrags strafbar. Die Bestimmung geht von einem weiten Medienbegriff aus; Facebook ist im vorliegenden Zusammenhang zwar als Medium zu erachten. Allerdings gilt das Medienprivileg nur für diejenigen Personen, die notwendigerweise innerhalb der für das Medium typischen Herstellungs- und Verbreitungskette tätig sind, was in jedem Einzelfall abzuklären ist. Vorliegend war der Beschwerdeführer nicht mehr Teil der Verbreitungs- und Herstellungskette. Der fragliche Artikel wurde von seinem Hersteller mit einem "Post" in Verkehr gesetzt und stand nicht mehr unter dessen Kontrolle. Mit dem "Teilen" durch den Beschwerdeführer wurde lediglich ein bereits veröffentlichter Artikel verlinkt. Eine Anwendung des "Medienprivilegs" fällt damit ausser Betracht. Recht gegeben hat das Bundesgericht dem Beschwerdeführer zunächst bezüglich seines Schuldspruchs für die weiterverbreitete Aussage "mehrfach verurteilter Antisemit". Aufgrund von jüngeren Aussagen des Tierschützers ist der Beweis erbracht, dass dieser zum Tatzeitpunkt eine antisemitische Haltung verfolgt hat. Die Behauptung "mehrfach verurteilt" ist zwar tatsachenwidrig. Allerdings hat sich der Tierschützer in einem Zeitungsinterview von 2014 selber bezichtigt, mehrfach verurteilt worden zu sein. Dem Beschwerdeführer war es erlaubt, diese Aussage zu verbreiten. Bezüglich des Vorwurfs gegen den Verein wird die Sache zu neuem Entscheid ans Obergericht zurückgewiesen. Es wird darlegen müssen, ob und gegebenenfalls welche Äusserungen des Tierschützers dem Verein zuzurechnen sind oder ob sich die dem Verein vorgeworfene Haltung anders manifestiert hat. Das Bundesgericht hat sich bereits kürzlich in einem Urteil zur Strafbarkeit geäussert, die sich für einen Facebook-Nutzer ergeben kann, wenn er einen ehrverletzenden Beitrag eines Dritten teilt oder mit einem "Gefällt mir" markiert (BGE 146 IV 23, Medienmitteilung vom 20. Februar 2020 ). Es hielt fest, das dies grundsätzlich eine strafbare Weiterverbreitung einer üblen Nachrede darstellen könne (Artikel 173 StGB), indessen einer Betrachtung im Einzelfall bedürfe. Eine strafbare Weiterverbreitung liege vor, wenn der ehrverletzende Vorwurf durch Drücken des "Gefällt mir"- oder "Teilen"-Buttons für Dritte sichtbar und von diesen wahrgenommen werde.
Lausanne, le 15 décembre 2020 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 18 novembre 2020 (6B_440/2019) Partager sur Facebook un contenu attentatoire à l'honneur émanant d'un tiers : pas d'application du « privilège des médias » Celui qui partage sur Facebook un contenu déjà publié et attentatoire à l'honneur émanant d'un tiers ne peut pas se prévaloir du « privilège des médias », aux termes duquel l'auteur est seul punissable. Le Tribunal fédéral rejette sur ce point le recours d'un utilisateur de Facebook. Le prévenu, utilisateur de Facebook, a partagé en 2015 un contenu émanant d'un tiers, dans lequel un protecteur des animaux avait été décrit comme un « antisémite maintes fois condamné » et l'association qu'il présidait comme une « organisation antisémite » et comme une « association de protection des animaux néonazie ». L'utilisateur de Facebook avait rédigé un commentaire intégrant un lien vers le contenu visé. Le texte partagé et le commentaire avaient été lus et discutés par des amis de l'intéressé. En 2019, la Cour suprême du canton de Berne l'a reconnu coupable de diffamation pour avoir propagé les accusations portées contre le protecteur des animaux et l'association et l'a condamné à une peine pécuniaire avec sursis. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours de l'utilisateur de Facebook, annule le jugement de la Cour suprême et lui renvoie la cause pour nouvelle décision sur un point du jugement. Il a en revanche rejeté le recours en tant que l'intéressé se prévalait du régime de responsabilité privilégié propre au droit pénal des médias prévu par l'article 28 du Code pénal (CP). D'après cette disposition, lorsqu'une infraction a été commise sous forme de publication par un média, l'auteur est en principe seul punissable. Cette disposition se fonde sur une conception large de la notion de média. Dans le contexte visé, Facebook doit certes être qualifié de média. Toutefois, le régime de responsabilité privilégié ne concerne que les personnes qui interviennent au sein de la chaîne de production et de diffusion typique du média concerné et cette question doit être examinée dans chaque cas particulier. En l'espèce, la contribution du recourant ne s'insérait plus dans la chaîne de production et de diffusion du contenu partagé. L'article en cause avait été publié par son auteur au travers d'un « post » et celui-ci n'en avait plus la maîtrise. En le partageant ultérieurement, le recourant avait mis en lien un article déjà publié. L'application du régime de responsabilité privilégié du droit pénal des médias n'entrait donc pas en ligne de compte. Le Tribunal fédéral a en revanche admis les griefs du recourant au sujet de sa condamnation pour avoir propagé les propos selon lesquels le protecteur des animaux était un « antisémite maintes fois condamné ». Compte tenu de propos récents tenus par le protecteur des animaux, il y avait lieu d'admettre que la preuve d'une attitude antisémite au moment des faits avait été rapportée. L'allégation faisant état de condamnations répétées était certes inexacte d'un point de vue factuel. Le protecteur des animaux avait toutefois lui-même prétendu dans un article de journal en 2014 qu'il avait été condamné à plusieurs reprises. Il était donc permis au recourant de propager les propos en question. La cause est en revanche renvoyée à la Cour suprême en ce qui concerne les accusations portées à l'encontre de l'association. Il lui appartiendra de déterminer si, et le cas échéant, quels propos du protecteur des animaux sont imputables à l'association ou si l'association a, d'une autre manière, prêté le flanc aux accusations portées à son encontre. Le Tribunal fédéral s'est déjà prononcé, récemment, sur le caractère potentiellement punissable du comportement consistant, pour un utilisateur de Facebook, à faire usage des fonctions « partager » ou « j'aime » en rapport avec un contenu attentatoire à l'honneur émanant d'un tiers (ATF 146 IV 23, communiqué de presse du 20 février 2020 ). Il a considéré qu'un tel comportement, consistant à propager des propos attentatoires à l'honneur, pouvait réaliser l'infraction de diffamation (article 173 CP), en précisant qu'une appréciation au cas par cas s'imposait. La propagation de tels propos est punissable lorsque ceux-ci sont, par l'utilisation des fonctions « j'aime » ou « partager », rendus accessibles à des tiers, qui en prennent connaissance.
Losanna, 15 dicembre 2020 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 18 novembre 2020 (6B_440/2019) Condivisione su Facebook di un post di un terzo lesivo dell'onore: non applicabilità del "privilegio dei mass media" Chi condivide su Facebook un post di un terzo già pubblicato e lesivo dell'onore, non si può richiamare al "privilegio dei mass media", secondo cui soltanto l'autore della pubblicazione può essere punito penalmente. Il Tribunale federale respinge il ricorso di un utente Facebook su questo punto. Nel 2015 un utente Facebook ha condiviso un post di un terzo, nel quale un difensore degli animali era stato descritto come "antisemita ripetutamente condannato" e l'associazione da lui presieduta come "organizzazione antisemita" e "associazione a protezione degli animali neonazista". All'inizio della propria condivisione l'utente ha aggiunto un commento. Il testo condiviso e il commento sono stati recepiti e discussi da amici Facebook dell'utente. Nel 2019 il Tribunale di appello del Canton Berna l'ha dichiarato autore colpevole di divulgazione di diffamazione per i rimproveri nei confronti del difensore degli animali e dell'associazione e l'ha condannato a una pena pecuniaria sospesa condizionalmente. Il Tribunale federale accoglie ora parzialmente il ricorso di quell'utente Facebook, annulla la sentenza del Tribunale di appello bernese e rinvia la causa per nuovo giudizio su un punto. Per contro, l'Alta Corte ha respinto il ricorso, nella misura in cui l'interessato si richiamava al "privilegio dei mass media" a norma dell'articolo 28 del Codice penale (CP). Secondo questa disposizione se un reato è commesso mediante pubblicazione in un mezzo di comunicazione sociale e consumato per effetto della pubblicazione, in linea di principio solo l’autore dell’opera è punito penalmente. La disposizione deriva da un concetto estensivo di mass media; in tale contesto Facebook deve essere considerato un mass media. Ad ogni modo il privilegio dei mass media vale solo per quelle persone che sono attive necessariamente all'interno della tipica catena di creazione e divulgazione di un determinato mass media, circostanza che deve essere chiarita nel caso concreto. L'articolo in questione era stato messo in circolazione dall'autore tramite un post e conseguentemente non era più sotto il suo controllo. Tramite il "condividi" operato dal ricorrente su Facebook è stato creato semplicemente un collegamento con l'articolo già pubblicato. L'applicazione del "privilegio dei mass media" non entra pertanto in considerazione. Il Tribunale federale ha accolto invece il ricorso riguardo alla condanna del ricorrente per la divulgazione dell'affermazione "antisemita ripetutamente condannato". Secondo le dichiarazioni più recenti del difensore degli animali è stata apportata la prova, che egli al momento dei fatti ha denotato attitudini antisemite. L'affermazione "ripetutatmente condannato" non corrisponde effettivamente alla realtà. Tuttavia, il difensore degli animali in una intervista del 2014 in un giornale ha egli stesso riferito di essere stato condannato più volte. Il ricorrente poteva quindi divulgare questo fatto. Riguardo alle ipotesi di reato contro l'associazione la causa è stata rinviata al Tribunale di appello bernese per nuovo giudizio. Esso dovrà esporre, se e eventualmente quali dichiarazioni del difensore degli animali sono da attribuire all'associazione o se l'agire contestato si è manifestato in altro modo nei confronti dell'associazione. Il Tribunale federale si è già espresso recentemente in una sentenza sulla punibilità che potrebbe derivare a un utente Facebook, quando condivide o mette un "like" a un post lesivo dell'onore di un terzo (DTF 146 IV 23, comunicato stampa del 20 febbraio 2020 ). È stato stabilito il principio che di massima queste azioni potrebbero comportare una divulgazione punibile di diffamazione (articolo 173 CP), tuttavia occorre sempre procedere a un esame del caso singolo. Si presenta una divulgazione punibile, se il sospetto lesivo dell'onore, provocato premendo "mi piace" o "condividi" è visibile a terzi e da questi è stato recepito.
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An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 16. Juli 2021 Embargo: 16. Juli 2021, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 23. Juni 2021 (6B_455/2021) Erfolglose Beschwerde von Bieler Rentner gegen Verwahrung Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Mannes gegen seine Verwahrung ab, der sich 2010 in Biel mit Waffengewalt der Versteigerung seines Hauses widersetzt hatte. Am 8. September 2010 war die Besichtigung einer Liegenschaft in Biel im Hinblick auf deren öffentliche Versteigerung vorgesehen. Der Mann verschanzte sich in seinem Haus, Kontaktversuche der Polizei scheiterten. In den folgenden Tagen feuerte er mehrere Schüsse ab. Einen Polizisten verfehlte er knapp, einen anderen verletzte er schwer am Kopf. Das Obergericht des Kantons Bern stellte 2013 fest, dass er die Tatbestände der versuchten vorsätzlichen Tötung und der Gefährdung des Lebens zum Nachteil von acht Polizeibeamten erfüllt habe. Es erachtete ihn zum Tatzeitpunkt als schuldunfähig und ordnete eine stationäre Therapie an. Diese wurde 2018 wegen Aussichtslosigkeit aufgehoben; stattdessen ordnete das Regionalgericht Berner Jura-Seeland am 6. März 2018 die Verwahrung des Mannes an. Das Berner Obergericht wies die dagegen erhobene Beschwerde des Betroffenen am 11. Februar 2021 ab. Das Bundesgericht weist seine Beschwerde ebenfalls ab, soweit es darauf eintritt. Das Obergericht durfte sich als massgebliche Grundlage auf das Aktengutachten eines Sachverständigen und dessen mündlichen Ausführungen vor der ersten Instanz stützen. Das Gutachten erfüllt sämtliche Vorgaben gemäss der bundesgerichtlichen Rechtsprechung. Das Obergericht hat sich mit der Sache eingehend und unter jedem Aspekt auseinandergesetzt. Es hat dabei zu Recht eine psychische Störung von erheblicher Schwere bejaht, an welcher der Betroffene nach wie vor leidet. Das Obergericht durfte zudem von einer hohen Rückfallgefahr für weitere schwere Straftaten gegen Leib und Leben ausgehen. Nicht zu beanstanden ist weiter, wenn die Vorinstanz auf eine Behandlungsunfähigkeit des Mannes geschlossen und den Eingriff in seine Grundrechte angesichts der Rückfallprognose als verhältnismässig erachtet hat.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 16 juillet 2021 Embargo : 16 juillet 2021, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 23 juin 2021 (6B_455/2021) Recours infructueux d'un retraité biennois contre son internement Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un homme contre son internement ; celui-ci s'était opposé à la vente aux enchères de sa maison par la force des armes à Bienne en 2010. Le 8 septembre 2010, l'inspection d'un immeuble à Bienne a été programmée en vue de sa vente aux enchères publiques. L'homme s'est barricadé dans sa maison, les tentatives de la police pour le contacter ont échoué. Les jours suivants, il a tiré plusieurs coups de feu. Il a manqué de peu un policier et en a blessé gravement un autre à la tête. En 2013, la Cour suprême du canton de Berne a retenu qu'il avait commis les infractions de tentative d'homicide volontaire et de mise en danger de la vie de huit policiers. Elle l'a jugé irresponsable au moment des faits et a ordonné une thérapie institutionnelle. Celle-ci a été levée en 2018 dans la mesure où elle paraissait vouée à l'échec ; en lieu et place, le Tribunal régional Jura bernois-Seeland a ordonné l'internement de l'homme le 6 mars 2018. La Cour suprême bernoise a rejeté le recours déposé par l'intéressé le 11 février 2021. Le Tribunal fédéral rejette également son recours, dans la mesure où il est recevable. Le rapport de l'expert et ses déclarations orales devant l'autorité de première instance constituaient une base pertinente sur laquelle la Cour suprême pouvait se fonder. L'expertise répond à toutes les exigences de la jurisprudence du Tribunal fédéral. La Cour suprême a traité de la cause en détail et sous tous ses aspects. Ce faisant, elle a constaté à juste titre l'existence d'un trouble mental d'une gravité particulière, dont l'intéressé continue de souffrir. La Cour suprême pouvait de surcroît retenir un risque élevé de récidive de nouvelles infractions graves contre la vie et l'intégrité physique. En outre, c'est de manière exempte de critique que l’autorité précédente a conclu que l'homme était inaccessible à un traitement et a considéré que l'ingérence dans ses droits fondamentaux était proportionnée au regard du pronostic de récidive.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 16 luglio 2021 Embargo: 16 luglio 2021, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 23 giugno 2021 (6B_455/2021) Ricorso infondato di un pensionato di Bienne contro l'internamento Il Tribunale federale respinge il ricorso contro l'internamento di un uomo, che nel 2010 si era opposto con le armi alla realizzazione ai pubblici incanti della sua casa a Bienne. L'8 settembre 2010 era stato previsto il sopralluogo di un immobile a Bienne in vista della messa all'asta pubblica. L'uomo si era barricato nella sua casa e i tentativi della polizia per contattarlo erano falliti. Nei giorni seguenti, egli aveva sparato diversi colpi, mancando di poco un poliziotto e ferendone gravemente un altro alla testa. Nel 2013, il Tribunale d'appello del Cantone di Berna ha concluso che l'uomo si era reso colpevole dei reati di tentato omicidio intenzionale e di esposizione a pericolo della vita nei confronti di otto agenti di polizia. Il Tribunale ha stabilito che al momento del reato era irresponsabile e ha ordinato una terapia stazionaria. Questo trattamento è stato revocato nel 2018 per mancanza di prospettive di successo; per contro il Tribunale regionale del Giura bernese-Seeland ha ordinato il 6 marzo 2018 l'internamento dell'uomo. Il Tribunale d'appello bernese ha respinto il ricorso presentato dall'interessato l'11 febbraio 2021. Anche il Tribunale federale ha respinto il suo ricorso, nella misura della sua ammissibilità. Il Tribunale d'appello poteva riferirsi a fondamento del giudizio su una perizia basata sugli atti di un perito e sulle sue dichiarazioni orali rese davanti alla prima istanza. La perizia soddisfa tutti i requisiti della giurisprudenza del Tribunale federale. Il Tribunale d'appello si è confrontato con la fattispecie in modo approfondito e sotto ogni aspetto. In tal modo, esso ha giustamente ammesso una turba psichica di notevole gravità, di cui l'interessato continua a soffrire. Il Tribunale d'appello poteva inoltre ritenere che vi fosse un alto rischio di recidiva per ulteriori gravi reati contro la vita e l'integrità della persona. Inoltre, non è criticabile che l'istanza inferiore abbia considerato l'uomo refrattario alle terapie e che abbia ritenuto l'ingerenza nei suoi diritti fondamentali come proporzionata in relazione alla prognosi di recidiva.
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Lausanne, 16. Juli 2021 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 23. Juni 2021 (6B_455/2021) Erfolglose Beschwerde von Bieler Rentner gegen Verwahrung Das Bundesgericht weist die Beschwerde eines Mannes gegen seine Verwahrung ab, der sich 2010 in Biel mit Waffengewalt der Versteigerung seines Hauses widersetzt hatte. Am 8. September 2010 war die Besichtigung einer Liegenschaft in Biel im Hinblick auf deren öffentliche Versteigerung vorgesehen. Der Mann verschanzte sich in seinem Haus, Kontaktversuche der Polizei scheiterten. In den folgenden Tagen feuerte er mehrere Schüsse ab. Einen Polizisten verfehlte er knapp, einen anderen verletzte er schwer am Kopf. Das Obergericht des Kantons Bern stellte 2013 fest, dass er die Tatbestände der versuchten vorsätzlichen Tötung und der Gefährdung des Lebens zum Nachteil von acht Polizeibeamten erfüllt habe. Es erachtete ihn zum Tatzeitpunkt als schuldunfähig und ordnete eine stationäre Therapie an. Diese wurde 2018 wegen Aussichtslosigkeit aufgehoben; stattdessen ordnete das Regionalgericht Berner Jura-Seeland am 6. März 2018 die Verwahrung des Mannes an. Das Berner Obergericht wies die dagegen erhobene Beschwerde des Betroffenen am 11. Februar 2021 ab. Das Bundesgericht weist seine Beschwerde ebenfalls ab, soweit es darauf eintritt. Das Obergericht durfte sich als massgebliche Grundlage auf das Aktengutachten eines Sachverständigen und dessen mündlichen Ausführungen vor der ersten Instanz stützen. Das Gutachten erfüllt sämtliche Vorgaben gemäss der bundesgerichtlichen Rechtsprechung. Das Obergericht hat sich mit der Sache eingehend und unter jedem Aspekt auseinandergesetzt. Es hat dabei zu Recht eine psychische Störung von erheblicher Schwere bejaht, an welcher der Betroffene nach wie vor leidet. Das Obergericht durfte zudem von einer hohen Rückfallgefahr für weitere schwere Straftaten gegen Leib und Leben ausgehen. Nicht zu beanstanden ist weiter, wenn die Vorinstanz auf eine Behandlungsunfähigkeit des Mannes geschlossen und den Eingriff in seine Grundrechte angesichts der Rückfallprognose als verhältnismässig erachtet hat.
Lausanne, le 16 juillet 2021 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 23 juin 2021 (6B_455/2021) Recours infructueux d'un retraité biennois contre son internement Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un homme contre son internement ; celui-ci s'était opposé à la vente aux enchères de sa maison par la force des armes à Bienne en 2010. Le 8 septembre 2010, l'inspection d'un immeuble à Bienne a été programmée en vue de sa vente aux enchères publiques. L'homme s'est barricadé dans sa maison, les tentatives de la police pour le contacter ont échoué. Les jours suivants, il a tiré plusieurs coups de feu. Il a manqué de peu un policier et en a blessé gravement un autre à la tête. En 2013, la Cour suprême du canton de Berne a retenu qu'il avait commis les infractions de tentative d'homicide volontaire et de mise en danger de la vie de huit policiers. Elle l'a jugé irresponsable au moment des faits et a ordonné une thérapie institutionnelle. Celle-ci a été levée en 2018 dans la mesure où elle paraissait vouée à l'échec ; en lieu et place, le Tribunal régional Jura bernois-Seeland a ordonné l'internement de l'homme le 6 mars 2018. La Cour suprême bernoise a rejeté le recours déposé par l'intéressé le 11 février 2021. Le Tribunal fédéral rejette également son recours, dans la mesure où il est recevable. Le rapport de l'expert et ses déclarations orales devant l'autorité de première instance constituaient une base pertinente sur laquelle la Cour suprême pouvait se fonder. L'expertise répond à toutes les exigences de la jurisprudence du Tribunal fédéral. La Cour suprême a traité de la cause en détail et sous tous ses aspects. Ce faisant, elle a constaté à juste titre l'existence d'un trouble mental d'une gravité particulière, dont l'intéressé continue de souffrir. La Cour suprême pouvait de surcroît retenir un risque élevé de récidive de nouvelles infractions graves contre la vie et l'intégrité physique. En outre, c'est de manière exempte de critique que l’autorité précédente a conclu que l'homme était inaccessible à un traitement et a considéré que l'ingérence dans ses droits fondamentaux était proportionnée au regard du pronostic de récidive.
Losanna, 16 luglio 2021 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 23 giugno 2021 (6B_455/2021) Ricorso infondato di un pensionato di Bienne contro l'internamento Il Tribunale federale respinge il ricorso contro l'internamento di un uomo, che nel 2010 si era opposto con le armi alla realizzazione ai pubblici incanti della sua casa a Bienne. L'8 settembre 2010 era stato previsto il sopralluogo di un immobile a Bienne in vista della messa all'asta pubblica. L'uomo si era barricato nella sua casa e i tentativi della polizia per contattarlo erano falliti. Nei giorni seguenti, egli aveva sparato diversi colpi, mancando di poco un poliziotto e ferendone gravemente un altro alla testa. Nel 2013, il Tribunale d'appello del Cantone di Berna ha concluso che l'uomo si era reso colpevole dei reati di tentato omicidio intenzionale e di esposizione a pericolo della vita nei confronti di otto agenti di polizia. Il Tribunale ha stabilito che al momento del reato era irresponsabile e ha ordinato una terapia stazionaria. Questo trattamento è stato revocato nel 2018 per mancanza di prospettive di successo; per contro il Tribunale regionale del Giura bernese-Seeland ha ordinato il 6 marzo 2018 l'internamento dell'uomo. Il Tribunale d'appello bernese ha respinto il ricorso presentato dall'interessato l'11 febbraio 2021. Anche il Tribunale federale ha respinto il suo ricorso, nella misura della sua ammissibilità. Il Tribunale d'appello poteva riferirsi a fondamento del giudizio su una perizia basata sugli atti di un perito e sulle sue dichiarazioni orali rese davanti alla prima istanza. La perizia soddisfa tutti i requisiti della giurisprudenza del Tribunale federale. Il Tribunale d'appello si è confrontato con la fattispecie in modo approfondito e sotto ogni aspetto. In tal modo, esso ha giustamente ammesso una turba psichica di notevole gravità, di cui l'interessato continua a soffrire. Il Tribunale d'appello poteva inoltre ritenere che vi fosse un alto rischio di recidiva per ulteriori gravi reati contro la vita e l'integrità della persona. Inoltre, non è criticabile che l'istanza inferiore abbia considerato l'uomo refrattario alle terapie e che abbia ritenuto l'ingerenza nei suoi diritti fondamentali come proporzionata in relazione alla prognosi di recidiva.
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6b_0572_2020_2021_02_04_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 4. Februar 2021 Embargo: 4. Februar 2021, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 8. Januar 2021 (6B_572/2020) Anspruch auf Entgelt für Sexarbeit geniesst strafrechtlichen Schutz – Betrugsverurteilung von Mann bestätigt Das Bundesgericht bestätigt die Betrugsverurteilung eines Mannes, der eine Frau um das vereinbarte Entgelt für die von ihr erbrachten sexuellen Dienstleistungen geprellt hat. Ihr Anspruch auf Entschädigung ist strafrechtlich zu schützen, da der Prostitutionsvertrag unter diesem Aspekt nicht mehr als sittenwidrig gelten kann. Der Mann hatte 2016 in einem Internet-Inserat "jungen" Frauen 2000 Franken Verdienst in Aussicht gestellt. Einer Interessentin teilte er per Mail mit, dass er für 2000 Franken eine Nacht mit ihr verbringen und Sex haben wolle. Bei weiteren Mail-Kontakten versicherte er ihr, über das Geld zu verfügen. Am Tag des Treffens forderte die Frau auf der Fahrt zum Hotelzimmer vorgängige Bezahlung. Aufgrund des Auftretens des Mannes und seiner Versicherung, das Geld bei sich zu haben und nach dem Geschlechtsverkehr zu zahlen, liess sie sich auf eine nachträgliche Zahlung ein. Nach zweimaligem Geschlechtsverkehr verliess er das Hotelzimmer ohne Bezahlung des vereinbarten Betrages. Das Kreisgericht St. Gallen verurteile ihn 2019 wegen Betruges zu einer bedingten Geldstrafe. Das Kantonsgericht bestätigte den Entscheid. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Er hatte einen Freispruch vom Betrugsvorwurf beantragt und unter anderem geltend gemacht, dass der Prostitutionsvertrag gemäss Rechtsprechung des Bundesgerichts sittenwidrig sei. Die Frau habe deshalb keinen rechtlich geschützten Anspruch auf das Entgelt. Mangels eines Vermögensschadens sei der Betrugstatbestand damit nicht erfüllt. Im vorliegenden Fall stellt sich die Frage, ob dem Anspruch der Frau auf Entschädigung nach Erbringung ihrer Leistungen strafrechtlicher Schutz zuerkannt werden muss. Das ist zu bejahen. Auszugehen ist grundsätzlich davon, dass das Erwerbseinkommen einer sich prostituierenden Person als rechtmässig anerkannt ist und in verschiedener Hinsicht rechtlich erfasst wird. So unterliegt die Prostitution etwa der Einkommens- und Vermögenssteuer und der AHV. Zudem handelt es sich bei der Prostitution um eine sozialübliche und zulässige Tätigkeit, deren Ausübung denn auch unter dem verfassungsrechtlichen Schutz der Wirtschaftsfreiheit steht. Insgesamt kann der Schluss gezogen werden, dass der Dienstleistung der sich prostituierenden Person in der Rechtsordnung zumindest teilweise ein Vermögenswert beigemessen wird. Der Vertrag über die entgeltliche Erbringung von sexuellen Dienstleistungen widerspricht damit offensichtlich nicht in jeder Hinsicht den ethischen Prinzipien und Wertmassstäben, welche die Gesamtrechtsordnung beinhaltet. In Anbetracht dessen lässt es sich nicht mehr aufrecht erhalten, den Vertrag zwischen der sich prostituierenden Person und ihrem Kunden uneingeschränkt als sittenwidrig zu würdigen. In Bezug auf die hier zu beurteilende Konstellation lässt sich auf jeden Fall nicht mehr sagen, dass der – von der Rechtsordnung offensichtlich nicht missbilligten – sexuellen Dienstleistung kein Vermögenswert zukomme. Bestätigt hat das Bundesgericht im Weiteren, dass der Verurteilte sein Opfer im Sinne des Betrugstatbestandes "arglistig" über seine Zahlungsbereitschaft getäuscht hat. Der Frau kann kein leichtfertiges Verhalten vorgeworfen werden. Es mag zwar zutreffen, dass sie in gewissem Masse leichtgläubig war, indem sie nicht auf vorgängiger Bezahlung bestand. Selbst ein erhebliches Mass an Naivität oder Leichtsinn beim Opfer führt jedoch nicht zwingend zur Straflosigkeit des Täters.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 4 février 2021 Embargo : 4 février 2021, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 8 janvier 2021 (6B_572/2020) Le droit à une rémunération pour l'activité de prostitution bénéficie d'une protection en vertu du droit pénal – condamnation d'un homme pour escroquerie confirmée Le Tribunal fédéral confirme la condamnation pour escroquerie d'un homme qui a trompé une femme en la privant de la rémunération convenue pour les services sexuels qu'elle lui a fournis. Son droit à une indemnisation doit être protégé par le droit pénal, car le contrat de prostitution ne peut plus être considéré comme contraire aux mœurs à cet égard. En 2016, dans une publicité sur internet, l'homme avait proposé à de « jeunes » femmes la perspective de gagner 2000 francs. Il a informé par courriel une femme intéressée qu'il voulait passer une nuit avec elle et avoir des rapports sexuels pour 2000 francs. Lors de contacts ultérieurs par courrier électronique, il lui a assuré qu'il avait l'argent nécessaire à sa disposition. Le jour de la rencontre, la femme a exigé un paiement préalable sur le chemin de la chambre d'hôtel. En raison de l'apparence de l'homme et de l'assurance qu'il avait l'argent sur lui et qu'il paierait après le rapport sexuel, elle a accepté un paiement ultérieur. Après deux rapports sexuels, il a quitté la chambre d'hôtel sans payer le montant convenu. Le Tribunal de district de St-Gall l'a condamné en 2019 à une peine pécuniaire avec sursis pour escroquerie. Le Tribunal cantonal a confirmé la décision. Le Tribunal fédéral rejette le recours de cet homme. Il avait demandé son acquittement de l'accusation d'escroquerie, en faisant notamment valoir que le contrat de prostitution était contraire aux mœurs selon la jurisprudence du Tribunal fédéral. La femme n'aurait donc aucun droit juridiquement protégé à la rémunération. En l'absence de préjudice patrimonial, l'infraction d'escroquerie ne serait donc pas réalisée. La question en l'espèce est de savoir si le droit à une indemnisation de la femme pour les services qu'elle a rendus doit bénéficier d'une protection en vertu du droit pénal. La réponse est affirmative. Il faut partir du principe que le revenu professionnel d'une personne qui se prostitue est reconnu comme légal et est appréhendé par la loi à divers égards. Par exemple, la prostitution est soumise à l'impôt sur le revenu et sur la fortune et à l'AVS. En outre, la prostitution est une activité socialement usuelle et autorisée, dont l'exercice est également protégé par le droit constitutionnel à la liberté économique. Dans l'ensemble, on peut conclure que les services fournis par la personne prostituée se voient attribuer, au moins en partie, une valeur patrimoniale dans le système juridique. Le contrat de fourniture de services sexuels moyennant rémunération ne contredit donc manifestement pas à tous égards les principes éthiques et les valeurs contenus dans l'ordre juridique général. Compte tenu de ce qui précède, il n'est plus possible de soutenir que le contrat entre la personne prostituée et son client est sans restriction contraire aux mœurs. En ce qui concerne la constellation à juger ici, on ne peut en tout cas plus dire que le service sexuel – qui n'est manifestement pas désapprouvé par le système juridique – n'a pas de valeur patrimoniale. Le Tribunal fédéral a également confirmé que la personne condamnée avait « astucieusement » trompé sa victime sur sa volonté de payer. On ne peut pas reprocher à la femme d'avoir eu un comportement imprudent. Il est peut-être vrai qu'elle était dans une certaine mesure crédule en ce sens qu'elle n'a pas insisté pour être payée à l'avance. Toutefois, même un degré important de naïveté ou d'imprudence de la part de la victime ne conduit pas nécessairement à l'impunité de l'auteur.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 4 febbraio 2021 Embargo: 4 febbraio 2021, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 8 gennaio 2021 (6B_572/2020) Il diritto a un compenso pecuniario per prestazioni sessuali beneficia della protezione del diritto penale-conferma della condanna per truffa di un uomo Il Tribunale federale conferma la condanna per truffa di un uomo che ha ingannato una donna sul compenso pecuniario pattuito per le prestazioni sessuali fornite. Il diritto al compenso della donna deve essere protetto dal diritto penale, in quanto il contratto di prostituzione in quanto tale non può più essere considerato contrario ai buoni costumi. Nel 2016 l'uomo aveva promesso in un annuncio su internet un compenso di fr. 2000 a "giovani" donne. A un'interessata l'uomo aveva comunicato per e-mail che per fr. 2000 voleva passare la notte con lei e fare sesso. ln ulteriori contatti e-mail l'uomo le assicurò che aveva i soldi. Il giorno dell'incontro, sul percorso per la camera d'albergo, la donna ha chiesto il pagamento anticipato. In considerazione dell'aspetto dell'uomo e della sua assicurazione che aveva i soldi con sé e che avrebbe pagato dopo il rapporto sessuale, la donna ha acconsentito a un pagamento successivo. Dopo due rapporti sessuali l'uomo ha lasciato la camera d'albergo senza pagare l'importo pattuito. Il Tribunale distrettuale di San Gallo lo ha condannato nel 2019 per truffa a una pena pecuniaria con la condizionale. Il Tribunale cantonale ha confermato la decisione. Il Tribunale federale respinge il ricorso dell'uomo. Egli aveva chiesto l'assoluzione dall' accusa di truffa e fatto valere, tra l'altro, che il contratto di prostituzione è contrario ai buoni costumi conformemente alla giurisprudenza del Tribunale federale. Per questo motivo la donna non ha diritto ad alcun compenso giuridicamente protetto. In assenza di un danno patrimoniale la fattispecie del reato di truffa non è quindi realizzata. Nel caso in esame si pone la questione, se alla donna deve essere garantita la protezione penale della pretesa di risarcimento dopo l'esecuzione delle sue prestazioni. Si deve rispondere affermativamente. In linea di principio si deve considerare che il reddito di lavoro di una persona che si prostituisce è riconosciuto come conforme al diritto ed è legalmente riconosciuto sotto vari aspetti. Così, ad esempio, la prostituzione è soggetta all'imposta sul reddito e sulla sostanza e all'AVS. Inoltre, la prostituzione è un'attività socialmente consueta e ammissibile, il cui esercizio è anche tutelato dal diritto costituzionale della libertà economica. Nel complesso, si può concludere che la prestazione di servizi della persona che si prostituisce, è da ritenere, nell'ordinamento giuridico, almeno parzialmente come un valore patrimoniale. Il contratto di fornitura di prestazioni sessuali a pagamento non è in ogni caso in contrasto manifesto con i principi etici e i criteri di valore dell'ordinamento giuridico generale. In considerazione di ciò, non è più possibile valutare il contratto tra la prostituta e il suo cliente come incondizionatamente contrario ai buoni costumi. In ogni caso, per quanto riguarda la situazione in esame, non si può più affermare che le prestazioni sessuali - che non sono manifestamente disapprovate dall'ordinamento giuridico - non abbiano un valore patrimoniale. Il Tribunale federale ha inoltre confermato che il condannato ha ingannato la sua vittima in termini di truffa con "astuzia" sulla sua disponibilità a pagare. Alla donna non si può rimproverare un comportamento superficiale, anche se può essere vero che è stata in qualche modo troppo fiduciosa nel non insistere sul pagamento anticipato. Tuttavia, anche un notevole grado di ingenuità o imprudenza da parte della vittima non porta obbligatoriamente all'impunità dell'autore del reato.
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Lausanne, 4. Februar 2021 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 8. Januar 2021 (6B_572/2020) Anspruch auf Entgelt für Sexarbeit geniesst strafrechtlichen Schutz – Betrugsverurteilung von Mann bestätigt Das Bundesgericht bestätigt die Betrugsverurteilung eines Mannes, der eine Frau um das vereinbarte Entgelt für die von ihr erbrachten sexuellen Dienstleistungen geprellt hat. Ihr Anspruch auf Entschädigung ist strafrechtlich zu schützen, da der Prostitutionsvertrag unter diesem Aspekt nicht mehr als sittenwidrig gelten kann. Der Mann hatte 2016 in einem Internet-Inserat "jungen" Frauen 2000 Franken Verdienst in Aussicht gestellt. Einer Interessentin teilte er per Mail mit, dass er für 2000 Franken eine Nacht mit ihr verbringen und Sex haben wolle. Bei weiteren Mail-Kontakten versicherte er ihr, über das Geld zu verfügen. Am Tag des Treffens forderte die Frau auf der Fahrt zum Hotelzimmer vorgängige Bezahlung. Aufgrund des Auftretens des Mannes und seiner Versicherung, das Geld bei sich zu haben und nach dem Geschlechtsverkehr zu zahlen, liess sie sich auf eine nachträgliche Zahlung ein. Nach zweimaligem Geschlechtsverkehr verliess er das Hotelzimmer ohne Bezahlung des vereinbarten Betrages. Das Kreisgericht St. Gallen verurteile ihn 2019 wegen Betruges zu einer bedingten Geldstrafe. Das Kantonsgericht bestätigte den Entscheid. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Er hatte einen Freispruch vom Betrugsvorwurf beantragt und unter anderem geltend gemacht, dass der Prostitutionsvertrag gemäss Rechtsprechung des Bundesgerichts sittenwidrig sei. Die Frau habe deshalb keinen rechtlich geschützten Anspruch auf das Entgelt. Mangels eines Vermögensschadens sei der Betrugstatbestand damit nicht erfüllt. Im vorliegenden Fall stellt sich die Frage, ob dem Anspruch der Frau auf Entschädigung nach Erbringung ihrer Leistungen strafrechtlicher Schutz zuerkannt werden muss. Das ist zu bejahen. Auszugehen ist grundsätzlich davon, dass das Erwerbseinkommen einer sich prostituierenden Person als rechtmässig anerkannt ist und in verschiedener Hinsicht rechtlich erfasst wird. So unterliegt die Prostitution etwa der Einkommens- und Vermögenssteuer und der AHV. Zudem handelt es sich bei der Prostitution um eine sozialübliche und zulässige Tätigkeit, deren Ausübung denn auch unter dem verfassungsrechtlichen Schutz der Wirtschaftsfreiheit steht. Insgesamt kann der Schluss gezogen werden, dass der Dienstleistung der sich prostituierenden Person in der Rechtsordnung zumindest teilweise ein Vermögenswert beigemessen wird. Der Vertrag über die entgeltliche Erbringung von sexuellen Dienstleistungen widerspricht damit offensichtlich nicht in jeder Hinsicht den ethischen Prinzipien und Wertmassstäben, welche die Gesamtrechtsordnung beinhaltet. In Anbetracht dessen lässt es sich nicht mehr aufrecht erhalten, den Vertrag zwischen der sich prostituierenden Person und ihrem Kunden uneingeschränkt als sittenwidrig zu würdigen. In Bezug auf die hier zu beurteilende Konstellation lässt sich auf jeden Fall nicht mehr sagen, dass der – von der Rechtsordnung offensichtlich nicht missbilligten – sexuellen Dienstleistung kein Vermögenswert zukomme. Bestätigt hat das Bundesgericht im Weiteren, dass der Verurteilte sein Opfer im Sinne des Betrugstatbestandes "arglistig" über seine Zahlungsbereitschaft getäuscht hat. Der Frau kann kein leichtfertiges Verhalten vorgeworfen werden. Es mag zwar zutreffen, dass sie in gewissem Masse leichtgläubig war, indem sie nicht auf vorgängiger Bezahlung bestand. Selbst ein erhebliches Mass an Naivität oder Leichtsinn beim Opfer führt jedoch nicht zwingend zur Straflosigkeit des Täters.
Lausanne, le 4 février 2021 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 8 janvier 2021 (6B_572/2020) Le droit à une rémunération pour l'activité de prostitution bénéficie d'une protection en vertu du droit pénal – condamnation d'un homme pour escroquerie confirmée Le Tribunal fédéral confirme la condamnation pour escroquerie d'un homme qui a trompé une femme en la privant de la rémunération convenue pour les services sexuels qu'elle lui a fournis. Son droit à une indemnisation doit être protégé par le droit pénal, car le contrat de prostitution ne peut plus être considéré comme contraire aux mœurs à cet égard. En 2016, dans une publicité sur internet, l'homme avait proposé à de « jeunes » femmes la perspective de gagner 2000 francs. Il a informé par courriel une femme intéressée qu'il voulait passer une nuit avec elle et avoir des rapports sexuels pour 2000 francs. Lors de contacts ultérieurs par courrier électronique, il lui a assuré qu'il avait l'argent nécessaire à sa disposition. Le jour de la rencontre, la femme a exigé un paiement préalable sur le chemin de la chambre d'hôtel. En raison de l'apparence de l'homme et de l'assurance qu'il avait l'argent sur lui et qu'il paierait après le rapport sexuel, elle a accepté un paiement ultérieur. Après deux rapports sexuels, il a quitté la chambre d'hôtel sans payer le montant convenu. Le Tribunal de district de St-Gall l'a condamné en 2019 à une peine pécuniaire avec sursis pour escroquerie. Le Tribunal cantonal a confirmé la décision. Le Tribunal fédéral rejette le recours de cet homme. Il avait demandé son acquittement de l'accusation d'escroquerie, en faisant notamment valoir que le contrat de prostitution était contraire aux mœurs selon la jurisprudence du Tribunal fédéral. La femme n'aurait donc aucun droit juridiquement protégé à la rémunération. En l'absence de préjudice patrimonial, l'infraction d'escroquerie ne serait donc pas réalisée. La question en l'espèce est de savoir si le droit à une indemnisation de la femme pour les services qu'elle a rendus doit bénéficier d'une protection en vertu du droit pénal. La réponse est affirmative. Il faut partir du principe que le revenu professionnel d'une personne qui se prostitue est reconnu comme légal et est appréhendé par la loi à divers égards. Par exemple, la prostitution est soumise à l'impôt sur le revenu et sur la fortune et à l'AVS. En outre, la prostitution est une activité socialement usuelle et autorisée, dont l'exercice est également protégé par le droit constitutionnel à la liberté économique. Dans l'ensemble, on peut conclure que les services fournis par la personne prostituée se voient attribuer, au moins en partie, une valeur patrimoniale dans le système juridique. Le contrat de fourniture de services sexuels moyennant rémunération ne contredit donc manifestement pas à tous égards les principes éthiques et les valeurs contenus dans l'ordre juridique général. Compte tenu de ce qui précède, il n'est plus possible de soutenir que le contrat entre la personne prostituée et son client est sans restriction contraire aux mœurs. En ce qui concerne la constellation à juger ici, on ne peut en tout cas plus dire que le service sexuel – qui n'est manifestement pas désapprouvé par le système juridique – n'a pas de valeur patrimoniale. Le Tribunal fédéral a également confirmé que la personne condamnée avait « astucieusement » trompé sa victime sur sa volonté de payer. On ne peut pas reprocher à la femme d'avoir eu un comportement imprudent. Il est peut-être vrai qu'elle était dans une certaine mesure crédule en ce sens qu'elle n'a pas insisté pour être payée à l'avance. Toutefois, même un degré important de naïveté ou d'imprudence de la part de la victime ne conduit pas nécessairement à l'impunité de l'auteur.
Losanna, 4 febbraio 2021 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 8 gennaio 2021 (6B_572/2020) Il diritto a un compenso pecuniario per prestazioni sessuali beneficia della protezione del diritto penale-conferma della condanna per truffa di un uomo Il Tribunale federale conferma la condanna per truffa di un uomo che ha ingannato una donna sul compenso pecuniario pattuito per le prestazioni sessuali fornite. Il diritto al compenso della donna deve essere protetto dal diritto penale, in quanto il contratto di prostituzione in quanto tale non può più essere considerato contrario ai buoni costumi. Nel 2016 l'uomo aveva promesso in un annuncio su internet un compenso di fr. 2000 a "giovani" donne. A un'interessata l'uomo aveva comunicato per e-mail che per fr. 2000 voleva passare la notte con lei e fare sesso. ln ulteriori contatti e-mail l'uomo le assicurò che aveva i soldi. Il giorno dell'incontro, sul percorso per la camera d'albergo, la donna ha chiesto il pagamento anticipato. In considerazione dell'aspetto dell'uomo e della sua assicurazione che aveva i soldi con sé e che avrebbe pagato dopo il rapporto sessuale, la donna ha acconsentito a un pagamento successivo. Dopo due rapporti sessuali l'uomo ha lasciato la camera d'albergo senza pagare l'importo pattuito. Il Tribunale distrettuale di San Gallo lo ha condannato nel 2019 per truffa a una pena pecuniaria con la condizionale. Il Tribunale cantonale ha confermato la decisione. Il Tribunale federale respinge il ricorso dell'uomo. Egli aveva chiesto l'assoluzione dall' accusa di truffa e fatto valere, tra l'altro, che il contratto di prostituzione è contrario ai buoni costumi conformemente alla giurisprudenza del Tribunale federale. Per questo motivo la donna non ha diritto ad alcun compenso giuridicamente protetto. In assenza di un danno patrimoniale la fattispecie del reato di truffa non è quindi realizzata. Nel caso in esame si pone la questione, se alla donna deve essere garantita la protezione penale della pretesa di risarcimento dopo l'esecuzione delle sue prestazioni. Si deve rispondere affermativamente. In linea di principio si deve considerare che il reddito di lavoro di una persona che si prostituisce è riconosciuto come conforme al diritto ed è legalmente riconosciuto sotto vari aspetti. Così, ad esempio, la prostituzione è soggetta all'imposta sul reddito e sulla sostanza e all'AVS. Inoltre, la prostituzione è un'attività socialmente consueta e ammissibile, il cui esercizio è anche tutelato dal diritto costituzionale della libertà economica. Nel complesso, si può concludere che la prestazione di servizi della persona che si prostituisce, è da ritenere, nell'ordinamento giuridico, almeno parzialmente come un valore patrimoniale. Il contratto di fornitura di prestazioni sessuali a pagamento non è in ogni caso in contrasto manifesto con i principi etici e i criteri di valore dell'ordinamento giuridico generale. In considerazione di ciò, non è più possibile valutare il contratto tra la prostituta e il suo cliente come incondizionatamente contrario ai buoni costumi. In ogni caso, per quanto riguarda la situazione in esame, non si può più affermare che le prestazioni sessuali - che non sono manifestamente disapprovate dall'ordinamento giuridico - non abbiano un valore patrimoniale. Il Tribunale federale ha inoltre confermato che il condannato ha ingannato la sua vittima in termini di truffa con "astuzia" sulla sua disponibilità a pagare. Alla donna non si può rimproverare un comportamento superficiale, anche se può essere vero che è stata in qualche modo troppo fiduciosa nel non insistere sul pagamento anticipato. Tuttavia, anche un notevole grado di ingenuità o imprudenza da parte della vittima non porta obbligatoriamente all'impunità dell'autore del reato.
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6b_0620_2022_2023_05_03_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalistinnen und Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 3. Mai 2023 Embargo: 3. Mai 2023, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 30. März 2023 (6B_620/2022) Sachbeschädigung bei Klima-Aktion: Keine Strafmilderung für "achtenswerte Beweggründe" Das Genfer Kantonsgericht muss die Strafe gegen einen Mann neu festsetzen, der bei einem "Marsch für das Klima" rote Handabdrücke auf die Fassade eines Bankgebäudes gemalt hat. Gemäss Bundesgericht hat das Kantonsgericht ihm insbesondere zu Unrecht zugebilligt, aus "achtenswerten Beweggründen" gehandelt zu haben. Bei einem "Marsch für das Klima" 2018 in Genf löste sich ein Teilnehmer zusammen mit anderen Personen aus dem Umzug und malte mit roter Farbe Handabdrücke auf die Fassade eines Bankgebäudes. Das Kantonsgericht des Kantons Genf sprach den Mann im März 2022 der Sachbeschädigung schuldig. Es billigte dem Betroffenen zu, im Sinne von Artikel 48 des Strafgesetzbuches (StGB) aus "achtenswerten Beweggründe n" gehandelt zu haben, beziehungsweise "in schwerer Bedrängnis" und "unter grosser seelischer Belastung". Zudem habe das Verfahren lange gedauert. Eine Busse von 100 Franken sei als Strafe deshalb ausreichend. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Genfer Staatsanwaltschaft gut, hebt das Urteil auf und weist die Sache zur Neufestsetzung der Strafe zurück ans Kantonsgericht. Die in Anwendung von Artikel 48 StGB gewährte Strafmilderung verletzt Bundesrecht. Ob bei der Begehung eines Delikts "achtenswerte Beweggründe" vorliegen, ist aufgrund einer allgemein anerkannten Werteskala zu beurteilen. Die Sorge um die Auswirkungen des Klimawandels und um die Notwendigkeit, rasch Massnahmen zur Reduktion der Treibhausgase zu ergreifen, stellt in unserer Gesellschaft heutzutage unbestreitbar ein ehrbares Anliegen dar. Politischen Aktionen von Klimaaktivistinnen und -aktivisten ist insofern idealistischer und selbstloser Charakter zuzubilligen, soweit sie darauf abzielen, die Bevölkerung zu sensibilisieren. In jedem Fall auszuschliessen ist dieser ehrbare Charakter indessen, wenn gewalttätige Aktionen zu Sachbeschädigungen oder zu einer Gefahr für die körperliche Unversehrtheit Dritter führen. In einem Rechtsstaat wie der Schweiz, der im Bereich der politischen Rechte und der Meinungsäusserungsfreiheit weitgehende Garantien vorsieht, können solche Aktionen nicht mit politischen Idealen gerechtfertigt werden, so ehrbar sie auch sein mögen. Zu beachten ist zudem, dass die gelegentlich bei Klima-Aktionen geäusserten Aufforderungen zum zivilen Widerstand darauf abzielen können, die demokratische Legitimierung des Rechts in Frage zu stellen, insbesondere des Strafrechts. Aktionen von Klimaaktivistinnen und Klimaaktivisten können daher nicht von vornherein als Ausdruck ethischer Werte angesehen werden, die von der gesamten Bevölkerung oder zumindest von einer Mehrheit mitgetragen werden. In Betracht fallen könnte unter Umständen eine freie Strafmilderung wegen achtenswerter Beweggründe bei gewaltfreien Aktionen wie einem sehr kurzfristigen Sitzprotest auf öffentlichen Strassen, ohne dass dabei der Verkehr gestört oder die öffentliche Sicherheit gefährdet wird. Angesichts der begangenen Sachbeschädigung im konkreten Fall liegt dem verfolgten Ziel kein achtenswertes Motiv zu Grunde. Der verursachte Schaden (total 2250 Franken, 410 Franken wurden dem Verurteilten auferlegt) kann zwar nicht als erheblich betrachtet werden, es handelt sich aber auch nicht nur um einen blossen Bagatellfall. Ein Handeln "in schwerer Bedrängnis" oder "unter grosser seelischer Belastung" im Sinne von Artikel 48 StGB fällt vorliegend ebenfalls nicht in Betracht.
A tous et toutes les journalistes accrédité(e)s auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 3 mai 2023 Embargo : 3 mai 2023, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 30 mars 2023 (6B_620/2022) Dommages à la propriété commis lors d'une action pour le climat : pas d'atténuation de peine en raison d'un « mobile honorable » La Cour de justice genevoise doit fixer une nouvelle peine pour un manifestant qui avait peint des empreintes de mains rouges sur la façade du bâtiment d'une banque lors d'une « Marche pour le climat ». Selon le Tribunal fédéral, la Cour de justice a notamment retenu à tort la circonstance atténuante du « mobile honorable ». Lors d'une « Marche pour le climat » organisée à Genève en 2018, un participant est sorti du cortège avec d'autres personnes et a apposé des empreintes de mains à la peinture rouge sur la façade du bâtiment d'une banque. En mars 2022, la Cour de justice du canton de Genève a reconnu l'homme coupable de dommages à la propriété. Elle a estimé, au regard de l'article 48 du Code pénal (CP), que l'intéressé avait agi en cédant à un « mobile honorable », mais également qu'il se trouvait « dans une détresse profonde », ainsi que « dans un état de profond désarroi », ce qui justifiait une atténuation de peine. Dès lors, selon la Cour de justice, la procédure ayant de surcroît été longue, une amende de 100 francs constituait une peine suffisante. Le Tribunal fédéral admet le recours du Ministère public genevois, annule le jugement et renvoie l'affaire à la Cour de justice pour qu'elle fixe une nouvelle peine. L'atténuation de peine accordée en application de l'article 48 CP viole le droit fédéral. L'existence d'un « mobile honorable » lors de la commission d'un délit doit être évaluée sur la base d'une échelle de valeurs éthiques généralement reconnues. Ainsi, les enjeux liés aux effets néfastes du changement climatique et à la nécessité de prendre rapidement des mesures pour réduire les gaz à effet de serre constituent aujourd'hui indéniablement une préoccupation des plus respectables dans notre société. A cet égard, il convient de reconnaître d'une manière générale un caractère idéaliste et altruiste aux actions politiques menées par les militants du climat, dans la mesure où elles visent à sensibiliser la population. Néanmoins, ce caractère respectable est à exclure dans tous les cas où des actions entraînent, par leur violence, des dommages matériels ou un danger pour l'intégrité physique de tiers. Dans un État de droit tel que la Suisse, qui offre de larges garanties en matière de droits politiques et de liberté d'expression, des actions de telle nature ne peuvent en effet pas être justifiées par des idéaux politiques, aussi respectables soientils. Il est également relevé que les appels à la désobéissance civile, parfois lancés lors des actions climatiques, peuvent viser à remettre en question la légitimité démocratique du droit, notamment du droit pénal. Ces actions de militants du climat ne peuvent donc pas être considérées d'emblée comme le reflet de l'expression de valeurs éthiques soutenues par l'ensemble de la population ou du moins par une majorité. Cela étant, selon les circonstances, on peut néanmoins envisager une atté nuation libre de la peine en raison d'un mobile honorable pour des actions non violentes, telles qu'un sitin de courte durée sur la voie publique, sans que la circulation soit perturbée ou la sécurité publique menacée. En l'occurrence toutefois, au vu des dommages matériels commis dans le cas concret, la personne condamnée ne peut pas se prévaloir d'un « mobile honorable ». Le dommage causé (2250 francs au total, dont 410 francs ont été mis à la charge du condamné) ne peut certes pas être considéré comme important, mais il ne s'agit pas non plus d'un simple cas mineur. Dans le cas d'espèce, il n'est pas non plus question d'un acte commis « dans une détresse profonde » ou « dans un état de profond désarroi" » au sens de l'article 48 CP .
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 3 maggio 2023 Embargo: 3 maggio 2023, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 30 marzo 2023 (6B_620/2022) Danneggiamento durante un'azione per il clima: nessuna attenuazione della pena per "motivi onorevoli" La Corte di giustizia ginevrina deve fissare la nuova pena da comminare al manifestante che, in occasione di una "Marcia per il clima", aveva dipinto delle impronte di mani rosse sulla facciata di una banca. Secondo il Tribunale federale, la Corte di giustizia ha fra l'altro ammesso a torto la circostanza attenuante dei "motivi onorevoli". Durante una "Marcia per il clima" svoltasi nel 2018 a Ginevra, uno dei partecipanti si è staccato dal corteo insieme ad altre persone e, su una facciata di una banca, ha dipinto delle impronte di mani con della vernice rossa. Nel marzo 2022 la Corte di giustizia del Canton Ginevra ha dichiarato l'interessato autore colpevole di danneggiamento. Ha tuttavia ritenuto che l'uomo avesse agito per "motivi onorevoli", ma anche "in stato di grave angustia" e "di profonda prostrazione" ai sensi dell'articolo 48 del Codice penale (CP). Considerata inoltre la lunga durata del procedimento, la Corte di giustizia ha ritenuto che una multa di 100 franchi fosse una pena sufficiente. Il Tribunale federale accoglie il ricorso del Pubblico ministero ginevrino, annulla la sentenza e rinvia il caso alla Corte di giustizia per un nuovo giudizio sulla commisurazione della pena. L'attenuazione della pena concessa in applicazione dell'articolo 48 CP contravviene al diritto federale. Per decidere se una persona commette un reato per "motivi onorevoli", occorre applicare una scala di valori etici comunemente riconosciuti. Le preoccupazioni per le conseguenze dei cambiamenti climatici e riguardo alla necessità di intervenire prontamente per ridurre i gas serra sono al giorno d'oggi indubbiamente apprensioni molto rispettabili in seno alla nostra società. In questo senso, le iniziative politiche degli attivisti del clima sono da considerarsi improntate su intenti idealistici e altruistici nella misura in cui puntano a sensibilizzare la popolazione. Va invece escluso il carattere onorevole nel caso di azioni che, per la loro violenza, causano danneggiamenti o mettono in pericolo l'integrità fisica di terzi. In uno Stato di diritto come la Svizzera, che offre ampie garanzie nell'ambito dei diritti politici e della libertà di espressione, azioni di tale natura non possono essere giustificate da ideali politici, per quanto rispettabili essi possano essere. Va inoltre sottolineato che gli appelli alla disobbedienza civile talvolta formulati durante le azioni per il clima possono mirare a mettere in discussione la legittimità democratica del diritto, in particolare del diritto penale. Tali azioni degli attivisti per il clima non possono quindi essere considerate d'acchito alla stregua di una manifestazione di valori etici condivisi dall'intera popolazione o perlomeno dalla maggioranza. A seconda delle circostanze, si potrebbe nondimeno ammettere una attenuazione libera della pena per motivi onorevoli in presenza di azioni non violente, quale un sit-in di protesta di durata molto breve organizzato sulla pubblica via, senza intralciare il traffico o minacciare la sicurezza pubblica. Nella fattispecie, considerato il danneggiamento causato, la persona condannata non ha agito per motivi onorevoli. Sebbene il danno (di complessivi 2250 franchi, di cui 410 franchi addossati al condannato) non sia di per sé considerevole, non si tratta neppure di un reato bagatellare. È inoltre da escludersi che l'interessato abbia agito "in stato di grave angustia" o "in stato di profonda prostrazione" ai sensi dell'articolo 48 CP .
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Lausanne, 3. Mai 2023 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 30. März 2023 (6B_620/2022) Sachbeschädigung bei Klima-Aktion: Keine Strafmilderung für "achtenswerte Beweggründe" Das Genfer Kantonsgericht muss die Strafe gegen einen Mann neu festsetzen, der bei einem "Marsch für das Klima" rote Handabdrücke auf die Fassade eines Bankgebäudes gemalt hat. Gemäss Bundesgericht hat das Kantonsgericht ihm insbesondere zu Unrecht zugebilligt, aus "achtenswerten Beweggründen" gehandelt zu haben. Bei einem "Marsch für das Klima" 2018 in Genf löste sich ein Teilnehmer zusammen mit anderen Personen aus dem Umzug und malte mit roter Farbe Handabdrücke auf die Fassade eines Bankgebäudes. Das Kantonsgericht des Kantons Genf sprach den Mann im März 2022 der Sachbeschädigung schuldig. Es billigte dem Betroffenen zu, im Sinne von Artikel 48 des Strafgesetzbuches (StGB) aus "achtenswerten Beweggründe n" gehandelt zu haben, beziehungsweise "in schwerer Bedrängnis" und "unter grosser seelischer Belastung". Zudem habe das Verfahren lange gedauert. Eine Busse von 100 Franken sei als Strafe deshalb ausreichend. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Genfer Staatsanwaltschaft gut, hebt das Urteil auf und weist die Sache zur Neufestsetzung der Strafe zurück ans Kantonsgericht. Die in Anwendung von Artikel 48 StGB gewährte Strafmilderung verletzt Bundesrecht. Ob bei der Begehung eines Delikts "achtenswerte Beweggründe" vorliegen, ist aufgrund einer allgemein anerkannten Werteskala zu beurteilen. Die Sorge um die Auswirkungen des Klimawandels und um die Notwendigkeit, rasch Massnahmen zur Reduktion der Treibhausgase zu ergreifen, stellt in unserer Gesellschaft heutzutage unbestreitbar ein ehrbares Anliegen dar. Politischen Aktionen von Klimaaktivistinnen und -aktivisten ist insofern idealistischer und selbstloser Charakter zuzubilligen, soweit sie darauf abzielen, die Bevölkerung zu sensibilisieren. In jedem Fall auszuschliessen ist dieser ehrbare Charakter indessen, wenn gewalttätige Aktionen zu Sachbeschädigungen oder zu einer Gefahr für die körperliche Unversehrtheit Dritter führen. In einem Rechtsstaat wie der Schweiz, der im Bereich der politischen Rechte und der Meinungsäusserungsfreiheit weitgehende Garantien vorsieht, können solche Aktionen nicht mit politischen Idealen gerechtfertigt werden, so ehrbar sie auch sein mögen. Zu beachten ist zudem, dass die gelegentlich bei Klima-Aktionen geäusserten Aufforderungen zum zivilen Widerstand darauf abzielen können, die demokratische Legitimierung des Rechts in Frage zu stellen, insbesondere des Strafrechts. Aktionen von Klimaaktivistinnen und Klimaaktivisten können daher nicht von vornherein als Ausdruck ethischer Werte angesehen werden, die von der gesamten Bevölkerung oder zumindest von einer Mehrheit mitgetragen werden. In Betracht fallen könnte unter Umständen eine freie Strafmilderung wegen achtenswerter Beweggründe bei gewaltfreien Aktionen wie einem sehr kurzfristigen Sitzprotest auf öffentlichen Strassen, ohne dass dabei der Verkehr gestört oder die öffentliche Sicherheit gefährdet wird. Angesichts der begangenen Sachbeschädigung im konkreten Fall liegt dem verfolgten Ziel kein achtenswertes Motiv zu Grunde. Der verursachte Schaden (total 2250 Franken, 410 Franken wurden dem Verurteilten auferlegt) kann zwar nicht als erheblich betrachtet werden, es handelt sich aber auch nicht nur um einen blossen Bagatellfall. Ein Handeln "in schwerer Bedrängnis" oder "unter grosser seelischer Belastung" im Sinne von Artikel 48 StGB fällt vorliegend ebenfalls nicht in Betracht.
Lausanne, le 3 mai 2023 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 30 mars 2023 (6B_620/2022) Dommages à la propriété commis lors d'une action pour le climat : pas d'atténuation de peine en raison d'un « mobile honorable » La Cour de justice genevoise doit fixer une nouvelle peine pour un manifestant qui avait peint des empreintes de mains rouges sur la façade du bâtiment d'une banque lors d'une « Marche pour le climat ». Selon le Tribunal fédéral, la Cour de justice a notamment retenu à tort la circonstance atténuante du « mobile honorable ». Lors d'une « Marche pour le climat » organisée à Genève en 2018, un participant est sorti du cortège avec d'autres personnes et a apposé des empreintes de mains à la peinture rouge sur la façade du bâtiment d'une banque. En mars 2022, la Cour de justice du canton de Genève a reconnu l'homme coupable de dommages à la propriété. Elle a estimé, au regard de l'article 48 du Code pénal (CP), que l'intéressé avait agi en cédant à un « mobile honorable », mais également qu'il se trouvait « dans une détresse profonde », ainsi que « dans un état de profond désarroi », ce qui justifiait une atténuation de peine. Dès lors, selon la Cour de justice, la procédure ayant de surcroît été longue, une amende de 100 francs constituait une peine suffisante. Le Tribunal fédéral admet le recours du Ministère public genevois, annule le jugement et renvoie l'affaire à la Cour de justice pour qu'elle fixe une nouvelle peine. L'atténuation de peine accordée en application de l'article 48 CP viole le droit fédéral. L'existence d'un « mobile honorable » lors de la commission d'un délit doit être évaluée sur la base d'une échelle de valeurs éthiques généralement reconnues. Ainsi, les enjeux liés aux effets néfastes du changement climatique et à la nécessité de prendre rapidement des mesures pour réduire les gaz à effet de serre constituent aujourd'hui indéniablement une préoccupation des plus respectables dans notre société. A cet égard, il convient de reconnaître d'une manière générale un caractère idéaliste et altruiste aux actions politiques menées par les militants du climat, dans la mesure où elles visent à sensibiliser la population. Néanmoins, ce caractère respectable est à exclure dans tous les cas où des actions entraînent, par leur violence, des dommages matériels ou un danger pour l'intégrité physique de tiers. Dans un État de droit tel que la Suisse, qui offre de larges garanties en matière de droits politiques et de liberté d'expression, des actions de telle nature ne peuvent en effet pas être justifiées par des idéaux politiques, aussi respectables soientils. Il est également relevé que les appels à la désobéissance civile, parfois lancés lors des actions climatiques, peuvent viser à remettre en question la légitimité démocratique du droit, notamment du droit pénal. Ces actions de militants du climat ne peuvent donc pas être considérées d'emblée comme le reflet de l'expression de valeurs éthiques soutenues par l'ensemble de la population ou du moins par une majorité. Cela étant, selon les circonstances, on peut néanmoins envisager une atté nuation libre de la peine en raison d'un mobile honorable pour des actions non violentes, telles qu'un sitin de courte durée sur la voie publique, sans que la circulation soit perturbée ou la sécurité publique menacée. En l'occurrence toutefois, au vu des dommages matériels commis dans le cas concret, la personne condamnée ne peut pas se prévaloir d'un « mobile honorable ». Le dommage causé (2250 francs au total, dont 410 francs ont été mis à la charge du condamné) ne peut certes pas être considéré comme important, mais il ne s'agit pas non plus d'un simple cas mineur. Dans le cas d'espèce, il n'est pas non plus question d'un acte commis « dans une détresse profonde » ou « dans un état de profond désarroi" » au sens de l'article 48 CP .
Losanna, 3 maggio 2023 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 30 marzo 2023 (6B_620/2022) Danneggiamento durante un'azione per il clima: nessuna attenuazione della pena per "motivi onorevoli" La Corte di giustizia ginevrina deve fissare la nuova pena da comminare al manifestante che, in occasione di una "Marcia per il clima", aveva dipinto delle impronte di mani rosse sulla facciata di una banca. Secondo il Tribunale federale, la Corte di giustizia ha fra l'altro ammesso a torto la circostanza attenuante dei "motivi onorevoli". Durante una "Marcia per il clima" svoltasi nel 2018 a Ginevra, uno dei partecipanti si è staccato dal corteo insieme ad altre persone e, su una facciata di una banca, ha dipinto delle impronte di mani con della vernice rossa. Nel marzo 2022 la Corte di giustizia del Canton Ginevra ha dichiarato l'interessato autore colpevole di danneggiamento. Ha tuttavia ritenuto che l'uomo avesse agito per "motivi onorevoli", ma anche "in stato di grave angustia" e "di profonda prostrazione" ai sensi dell'articolo 48 del Codice penale (CP). Considerata inoltre la lunga durata del procedimento, la Corte di giustizia ha ritenuto che una multa di 100 franchi fosse una pena sufficiente. Il Tribunale federale accoglie il ricorso del Pubblico ministero ginevrino, annulla la sentenza e rinvia il caso alla Corte di giustizia per un nuovo giudizio sulla commisurazione della pena. L'attenuazione della pena concessa in applicazione dell'articolo 48 CP contravviene al diritto federale. Per decidere se una persona commette un reato per "motivi onorevoli", occorre applicare una scala di valori etici comunemente riconosciuti. Le preoccupazioni per le conseguenze dei cambiamenti climatici e riguardo alla necessità di intervenire prontamente per ridurre i gas serra sono al giorno d'oggi indubbiamente apprensioni molto rispettabili in seno alla nostra società. In questo senso, le iniziative politiche degli attivisti del clima sono da considerarsi improntate su intenti idealistici e altruistici nella misura in cui puntano a sensibilizzare la popolazione. Va invece escluso il carattere onorevole nel caso di azioni che, per la loro violenza, causano danneggiamenti o mettono in pericolo l'integrità fisica di terzi. In uno Stato di diritto come la Svizzera, che offre ampie garanzie nell'ambito dei diritti politici e della libertà di espressione, azioni di tale natura non possono essere giustificate da ideali politici, per quanto rispettabili essi possano essere. Va inoltre sottolineato che gli appelli alla disobbedienza civile talvolta formulati durante le azioni per il clima possono mirare a mettere in discussione la legittimità democratica del diritto, in particolare del diritto penale. Tali azioni degli attivisti per il clima non possono quindi essere considerate d'acchito alla stregua di una manifestazione di valori etici condivisi dall'intera popolazione o perlomeno dalla maggioranza. A seconda delle circostanze, si potrebbe nondimeno ammettere una attenuazione libera della pena per motivi onorevoli in presenza di azioni non violente, quale un sit-in di protesta di durata molto breve organizzato sulla pubblica via, senza intralciare il traffico o minacciare la sicurezza pubblica. Nella fattispecie, considerato il danneggiamento causato, la persona condannata non ha agito per motivi onorevoli. Sebbene il danno (di complessivi 2250 franchi, di cui 410 franchi addossati al condannato) non sia di per sé considerevole, non si tratta neppure di un reato bagatellare. È inoltre da escludersi che l'interessato abbia agito "in stato di grave angustia" o "in stato di profonda prostrazione" ai sensi dell'articolo 48 CP .
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6b_0627_2022_2023_04_04_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalistinnen und Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 4. April 2023 Embargo: 4. April 2023, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 6. März 2023 (6B_627/2022) Landesverweisung in beliebiges Drittland ohne Klärung des Aufenthaltsrechts nicht zulässig Das Bundesgericht hebt die Landesverweisung eines Mannes tibetischer Ethnie auf. Die vom Waadtländer Kantonsgericht angeordnete Landesverweisung in ein "Drittland mit Ausnahme der Volksrepublik China" ist bundesrechtswidrig, da ungeklärt ist, ob der Betroffene von einem Drittland überhaupt aufgenommen würde. Der 1999 im Tibet geborene Mann war 2012 zusammen mit Familienmitgliedern in die Schweiz geflüchtet. Er verfügt über einen Ausländerausweis F für vorläufig aufgenommene Flüchtlinge, deren Asylgesuch abgewiesen wurde. Das Strafgericht des Bezirks Lausanne verurteilte ihn 2021 wegen Angriffs, Diebstahls, Hehlerei, Raubes und weiterer Delikte zu einer Gefängnisstrafe von 30 Monaten. Das Kantonsgericht des Kantons Waadt sprach zusätzlich eine Landesverweisung von acht Jahren aus, wobei er in "ein Drittland mit Ausnahme der Volksrepublik China" auszuweisen sei. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes gut und hebt die Landesverweisung auf. Das Kantonsgericht ist bei seinem Entscheid für eine Landesverweisung einerseits davon ausgegangen, dass dem Betroffenen im Falle einer Ausweisung nach China die Gefahr erniedrigender oder unmenschlicher Behandlung drohe. Insofern hat es eine Landesverweisung nach China zu Recht ausgeschlossen. Andererseits hielt es fest, dass gemäss der bundesrätlichen Antwort auf eine parlamentarische Interpellation von 2017 (17.3917) die Ausreise abgewiesener Asylsuchender tibetischer Ethnie in ein Drittland möglich sei. Das Kantonsgericht scheint davon auszugehen, dass der Vollzug der Landesverweisung des Betroffenen damit in ein beliebiges Drittland ausser nach China vollzogen werden könne. Dieser Auffassung kann nicht gefolgt werden. Die Ausweisung in ein Drittland setzt voraus, dass dies auch tatsächlich möglich ist, die betroffene Person also über ein Aufenthaltsrecht im Drittland verfügt. Vorliegend ist nicht bekannt, ob der Mann eine Aufenthaltsbewilligung in einem anderen Land als China erlangen könnte. Das Kantonsgericht hält selber fest, dass er ausser zu seinem Heimatland und zur Schweiz zu keinem anderen Staat irgendeine Bindung habe. Der Entscheid des Kantonsgerichts ist damit bundesrechtswidrig.
A tous et toutes les journalistes accrédité(e)s auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 4 avril 2023 Embargo : 4 avril 2023, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 6 mars 2023 (6B_627/2022) Une expulsion vers n'importe quel pays tiers sans clarifier si l'étranger y dispose d'un droit de séjour est inadmissible Le Tribunal fédéral annule l'expulsion d'une personne d'ethnie tibétaine. L'expulsion « vers un pays tiers, à l'exclusion de la République populaire de Chine » prononcée par le Tribunal cantonal vaudois viole le droit fédéral, dès lors que l'on ignore si l'intéressé pourrait effectivement s'établir dans un autre pays du monde. Né au Tibet en 1999, l'intéressé s'est réfugié en Suisse en 2012 avec des membres de sa famille. Il est au bénéfice d'un permis F, soit d'une admission provisoire en qualité de réfugié à qui l'asile n'a pas été accordé. En 2021, le Tribunal correctionnel de l'arrondissement de Lausanne l'a condamné à une peine privative de liberté de 30 mois pour agression, vol, recel, brigandage et autres délits. Le Tribunal cantonal du canton de Vaud a en outre prononcé une expulsion de huit ans, en précisant « vers un pays tiers, à l'exclusion de la République populaire de Chine ». Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé et annule l'expulsion. En prononçant une expulsion, le Tribunal cantonal a d'une part admis l'existence d'un risque de traitements inhumains ou dégradants en cas de retour du recourant en Chine. C'est donc à bon droit qu'il a exclu une expulsion vers ce pays. Il a d'autre part relevé que, selon l'avis du Conseil fédéral concernant une interpellation parlementaire de 2017 (17.3917), le renvoi de requérants d'asile tibétains déboutés vers un pays tiers était possible. Le Tribunal cantonal semble estimer que l'intéressé peut par conséquent être expulsé vers n'importe quel autre pays que la Chine. Ce raisonnement ne peut être suivi. Le renvoi dans un pays tiers suppose qu'il soit effectivement possible, c'est-à-dire que l'étranger y dispose d'un droit de séjour. En l'espèce, on ignore si l'intéressé serait susceptible d'obtenir une autorisation de séjour ailleurs qu'en Chine. Le Tribunal cantonal a lui-même constaté que le recourant n'a pas de lien avec un autre pays que son pays d'origine et la Suisse. La décision du Tribunal cantonal viole dès lors le droit fédéral.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 4 aprile 2023 Embargo: 4 aprile 2023, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 6 marzo 2023 (6B_627/2022) Non ammissibile l'espulsione verso un Paese terzo qualsiasi senza aver appurato se lo straniero ha il diritto di soggiornarvi Il Tribunale federale annulla l'espulsione di una persona di etnia tibetana. L'espulsione "verso un Paese terzo diverso dalla Repubblica popolare cinese" pronunciata dal Tribunale cantonale vodese è contraria al diritto federale, non essendo stato appurato se la persona in questione possa effettivamente stabilirsi in un altro Paese del mondo. L'interessato, nato nel 1999 in Tibet, si è rifugiato in Svizzera nel 2012 insieme ai familiari. L'interessato è titolare di un permesso F di ammissione provvisoria per richiedenti l'asilo respinti. Nel 2021 il Tribunale correzionale del distretto di Losanna lo ha condannato a una pena detentiva di 30 mesi per aggressione, furto, ricettazione, rapina e altri reati. Il Tribunale cantonale del Canton Vaud ha inoltre pronunciato un'espulsione della durata di otto anni, precisando "verso un Paese terzo diverso dalla Repubblica popolare cinese". Il Tribunale federale accoglie il ricorso dell'interessato e annulla l'espulsione. Da un lato, il Tribunale cantonale ha adottato la sua decisione tenendo conto del fatto che, qualora il ricorrente fosse stato espulso in Cina, avrebbe corso il pericolo di subire un trattamento degradante o inumano e ha quindi, a ragione, escluso la possibilità di un'espulsione in Cina. Dall'altro lato, ha ritenuto che, conformemente al parere del Consiglio federale su un'interpellanza parlamentare del 2017 (17.3917), l'allontanamento verso un Paese terzo di persone di etnia tibetana, la cui domanda d'asilo è stata respinta, sia possibile. Il Tribunale cantonale sembra supporre che l'interessato possa quindi essere espulso verso qualsiasi Paese terzo, fatta eccezione per la Cina. Questo ragionamento non può essere condiviso. L'allontanamento verso un Paese terzo presuppone che esso sia effettivamente possibile, ossia che lo straniero abbia il diritto di soggiornare in questo Paese. Nella fattispecie, non è dato sapere se il ricorrente potrebbe ottenere un permesso di soggiorno in un Paese terzo diverso dalla Cina. Il Tribunale cantonale stesso ha accertato che l'uomo non ha legami con altri Stati oltre al suo Paese d'origine e alla Svizzera. La decisione del Tribunale cantonale non è quindi conforme al diritto federale.
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Lausanne, 4. April 2023 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 6. März 2023 (6B_627/2022) Landesverweisung in beliebiges Drittland ohne Klärung des Aufenthaltsrechts nicht zulässig Das Bundesgericht hebt die Landesverweisung eines Mannes tibetischer Ethnie auf. Die vom Waadtländer Kantonsgericht angeordnete Landesverweisung in ein "Drittland mit Ausnahme der Volksrepublik China" ist bundesrechtswidrig, da ungeklärt ist, ob der Betroffene von einem Drittland überhaupt aufgenommen würde. Der 1999 im Tibet geborene Mann war 2012 zusammen mit Familienmitgliedern in die Schweiz geflüchtet. Er verfügt über einen Ausländerausweis F für vorläufig aufgenommene Flüchtlinge, deren Asylgesuch abgewiesen wurde. Das Strafgericht des Bezirks Lausanne verurteilte ihn 2021 wegen Angriffs, Diebstahls, Hehlerei, Raubes und weiterer Delikte zu einer Gefängnisstrafe von 30 Monaten. Das Kantonsgericht des Kantons Waadt sprach zusätzlich eine Landesverweisung von acht Jahren aus, wobei er in "ein Drittland mit Ausnahme der Volksrepublik China" auszuweisen sei. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes gut und hebt die Landesverweisung auf. Das Kantonsgericht ist bei seinem Entscheid für eine Landesverweisung einerseits davon ausgegangen, dass dem Betroffenen im Falle einer Ausweisung nach China die Gefahr erniedrigender oder unmenschlicher Behandlung drohe. Insofern hat es eine Landesverweisung nach China zu Recht ausgeschlossen. Andererseits hielt es fest, dass gemäss der bundesrätlichen Antwort auf eine parlamentarische Interpellation von 2017 (17.3917) die Ausreise abgewiesener Asylsuchender tibetischer Ethnie in ein Drittland möglich sei. Das Kantonsgericht scheint davon auszugehen, dass der Vollzug der Landesverweisung des Betroffenen damit in ein beliebiges Drittland ausser nach China vollzogen werden könne. Dieser Auffassung kann nicht gefolgt werden. Die Ausweisung in ein Drittland setzt voraus, dass dies auch tatsächlich möglich ist, die betroffene Person also über ein Aufenthaltsrecht im Drittland verfügt. Vorliegend ist nicht bekannt, ob der Mann eine Aufenthaltsbewilligung in einem anderen Land als China erlangen könnte. Das Kantonsgericht hält selber fest, dass er ausser zu seinem Heimatland und zur Schweiz zu keinem anderen Staat irgendeine Bindung habe. Der Entscheid des Kantonsgerichts ist damit bundesrechtswidrig.
Lausanne, le 4 avril 2023 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 6 mars 2023 (6B_627/2022) Une expulsion vers n'importe quel pays tiers sans clarifier si l'étranger y dispose d'un droit de séjour est inadmissible Le Tribunal fédéral annule l'expulsion d'une personne d'ethnie tibétaine. L'expulsion « vers un pays tiers, à l'exclusion de la République populaire de Chine » prononcée par le Tribunal cantonal vaudois viole le droit fédéral, dès lors que l'on ignore si l'intéressé pourrait effectivement s'établir dans un autre pays du monde. Né au Tibet en 1999, l'intéressé s'est réfugié en Suisse en 2012 avec des membres de sa famille. Il est au bénéfice d'un permis F, soit d'une admission provisoire en qualité de réfugié à qui l'asile n'a pas été accordé. En 2021, le Tribunal correctionnel de l'arrondissement de Lausanne l'a condamné à une peine privative de liberté de 30 mois pour agression, vol, recel, brigandage et autres délits. Le Tribunal cantonal du canton de Vaud a en outre prononcé une expulsion de huit ans, en précisant « vers un pays tiers, à l'exclusion de la République populaire de Chine ». Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé et annule l'expulsion. En prononçant une expulsion, le Tribunal cantonal a d'une part admis l'existence d'un risque de traitements inhumains ou dégradants en cas de retour du recourant en Chine. C'est donc à bon droit qu'il a exclu une expulsion vers ce pays. Il a d'autre part relevé que, selon l'avis du Conseil fédéral concernant une interpellation parlementaire de 2017 (17.3917), le renvoi de requérants d'asile tibétains déboutés vers un pays tiers était possible. Le Tribunal cantonal semble estimer que l'intéressé peut par conséquent être expulsé vers n'importe quel autre pays que la Chine. Ce raisonnement ne peut être suivi. Le renvoi dans un pays tiers suppose qu'il soit effectivement possible, c'est-à-dire que l'étranger y dispose d'un droit de séjour. En l'espèce, on ignore si l'intéressé serait susceptible d'obtenir une autorisation de séjour ailleurs qu'en Chine. Le Tribunal cantonal a lui-même constaté que le recourant n'a pas de lien avec un autre pays que son pays d'origine et la Suisse. La décision du Tribunal cantonal viole dès lors le droit fédéral.
Losanna, 4 aprile 2023 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 6 marzo 2023 (6B_627/2022) Non ammissibile l'espulsione verso un Paese terzo qualsiasi senza aver appurato se lo straniero ha il diritto di soggiornarvi Il Tribunale federale annulla l'espulsione di una persona di etnia tibetana. L'espulsione "verso un Paese terzo diverso dalla Repubblica popolare cinese" pronunciata dal Tribunale cantonale vodese è contraria al diritto federale, non essendo stato appurato se la persona in questione possa effettivamente stabilirsi in un altro Paese del mondo. L'interessato, nato nel 1999 in Tibet, si è rifugiato in Svizzera nel 2012 insieme ai familiari. L'interessato è titolare di un permesso F di ammissione provvisoria per richiedenti l'asilo respinti. Nel 2021 il Tribunale correzionale del distretto di Losanna lo ha condannato a una pena detentiva di 30 mesi per aggressione, furto, ricettazione, rapina e altri reati. Il Tribunale cantonale del Canton Vaud ha inoltre pronunciato un'espulsione della durata di otto anni, precisando "verso un Paese terzo diverso dalla Repubblica popolare cinese". Il Tribunale federale accoglie il ricorso dell'interessato e annulla l'espulsione. Da un lato, il Tribunale cantonale ha adottato la sua decisione tenendo conto del fatto che, qualora il ricorrente fosse stato espulso in Cina, avrebbe corso il pericolo di subire un trattamento degradante o inumano e ha quindi, a ragione, escluso la possibilità di un'espulsione in Cina. Dall'altro lato, ha ritenuto che, conformemente al parere del Consiglio federale su un'interpellanza parlamentare del 2017 (17.3917), l'allontanamento verso un Paese terzo di persone di etnia tibetana, la cui domanda d'asilo è stata respinta, sia possibile. Il Tribunale cantonale sembra supporre che l'interessato possa quindi essere espulso verso qualsiasi Paese terzo, fatta eccezione per la Cina. Questo ragionamento non può essere condiviso. L'allontanamento verso un Paese terzo presuppone che esso sia effettivamente possibile, ossia che lo straniero abbia il diritto di soggiornare in questo Paese. Nella fattispecie, non è dato sapere se il ricorrente potrebbe ottenere un permesso di soggiorno in un Paese terzo diverso dalla Cina. Il Tribunale cantonale stesso ha accertato che l'uomo non ha legami con altri Stati oltre al suo Paese d'origine e alla Svizzera. La decisione del Tribunale cantonale non è quindi conforme al diritto federale.
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An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 10. März 2022 Kein Embargo Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 10. März 2022 (6B_636/2020, 6B_637/2020) Rassendiskriminierung: Beschwerden von Co-Präsidenten der Jungen SVP Kanton Bern abgewiesen Das Bundesgericht weist die Beschwerden der beiden Co-Präsidenten der Jungen SVP des Kantons Bern gegen ihre Verurteilung wegen Rassendiskriminierung ab. Das Obergericht des Kantons Bern hatte sie 2019 im Zusammenhang mit einem 2018 auf Facebook und auf der Homepage der Partei veröffentlichten Beitrag zu Transitplätzen für ausländische Fahrende schuldig gesprochen. Die Junge SVP des Kantons Bern (JSVP Kanton Bern) veröffentlichte im Februar 2018 auf Facebook und auf ihrer Homepage einen Textbeitrag mit einer Karikatur. Der Text nahm Bezug auf geplante Transitplätze für ausländische Fahrende und die kommenden Wahlen in den Grossen Rat des Kantons Bern. Die Karikatur zeigte einen Transitplatz für Fahrende mit einem Abfallberg; im Hintergrund war eine leicht dunkelhäutige Person zu sehen, die im Freien ihre Notdurft verrichtet. Im Vordergrund wurde eine als "Schweizer" erkennbare Person (mit Tracht und Kappe mit Schweizerkreuz) abgebildet, die sich mit angewidertem Gesicht die Nase zuhält. Im oberen Teil des Bildes fand sich der Text "Millionenkosten für Bau und Unterhalt, Schmutz, Fäkalien, Lärm und Diebstahl etc. Gegen den Willen der Gemeindebevölkerung". Unter dem Bild folgte der Text "Wir sagen NEIN zu Transitplätzen für ausländische Zigeuner" und ein Aufruf zur Wahl der JSVPKandidaten. Das Regionalgericht Bern-Mittelland verurteilte die beiden Co-Präsidenten der JSVP Kanton Bern im Januar 2019 wegen Rassendiskriminierung zu bedingten Geldstrafen von 30 Tagessätzen. Das Obergericht des Kantons Bern bestätigte die Schuldsprüche im Dezember 2019. Das Bundesgericht weist die Beschwerden der beiden Co-Präsidenten der JSVP Kanton Bern an seiner öffentlichen Beratung vom Donnerstag ab. Der Rassendiskriminierung (Artikel 261bis Strafgesetzbuch) macht sich unter anderem schuldig, wer gegen eine Person oder eine Personengruppe wegen ihrer Rasse, Ethnie, Religion oder sexuellen Orientierung öffentlich zu Hass oder Diskriminierung aufruft oder eine Person oder eine Personengruppe deshalb öffentlich in einer gegen die Menschenwürde verstossenden Weise herabsetzt oder diskriminiert. Zunächst ist entgegen der Auffassung der Beschwerdeführer davon auszugehen, dass der hier verwendete Begriff "ausländische Zigeuner" im vorliegenden Kontext eine Ethnie im Sinne des Tatbestandes der Rassendiskriminierung bezeichnet. Aufgrund der schriftlichen und bildlichen Elemente des Beitrags – unter anderem der Bildüberschrift "ausländische Zigeuner" und der Abbildung einer leicht dunkelhäutigen Person – ist davon auszugehen, dass der Begriff vom Durchschnittsadressaten als Sammelkategorie für Roma und Sinti und damit für ethnische Gruppen verstanden wird. Indem die Gleichwertigkeit der Angehörigen der Roma und Sinti als menschliche Wesen durch die pauschalisierte Zuschreibung von unordentlichen, unhygienischen, geradezu ekelerregenden, schamlosen und kriminellen Verhaltensweisen in Frage gestellt wird, werden sie im Sinne des Tatbestandes herabgesetzt. Durch die Pauschalisierung dieser höchst negativen Merkmale und der damit erreichten generellen Abwertung der betroffenen Gruppe ruft der Beitrag auch Hass und Diskriminierung hervor. Die Meinungsäusserungsfreiheit der Beschwerdeführer wird durch die Verurteilung nicht verletzt. Es trifft zwar zu, dass im Rahmen politischer Auseinandersetzungen selbstverständlich auch Kritik an allfälligen Missständen geäussert werden darf. Der Tatbestand der Rassendiskriminierung ist in diesem Sinne nicht bereits erfüllt, wenn jemand etwas Unvorteilhaftes über eine von der fraglichen Norm geschützte Gruppe äussert. Mit der Kernbotschaft, wonach "ausländische Zigeuner" generell unhygienisch, ekelerregend und kriminell seien, werden indessen nicht bestehende Missstände sachbezogen dargestellt, sondern wird die betroffene Gruppe pauschal verunglimpft und herabgesetzt.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 10 mars 2022 Pas d'embargo Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 10 mars 2022 (6B_636/2020, 6B_637/2020) Discrimination raciale : recours des co-présidents des Jeunes UDC du canton de Berne rejetés Le Tribunal fédéral rejette les recours des deux co-présidents des Jeunes UDC du canton de Berne contre leur condamnation pour discrimination raciale. En 2019, la Cour suprême du canton de Berne avait rendu un verdict de culpabilité en lien avec une contribution publiée en 2018 sur Facebook et sur le site Internet du parti au sujet des aires de transit pour les gens du voyage étrangers. Les Jeunes UDC du canton de Berne publiaient en février 2018 sur Facebook et sur leur site Internet une contribution écrite accompagnée d'une caricature. Le texte faisait référence aux aires de transit prévues pour les gens du voyage étrangers ainsi qu'aux prochaines élections au Grand Conseil du canton de Berne. La caricature montrait une aire de transit pour les gens du voyage avec une montagne de déchets; en arrière-plan, on pouvait voir une personne à la peau légèrement foncée faisant ses besoins en plein air. Au premier plan était représentée une personne reconnaissable comme « suisse » (portant un costume traditionnel et une casquette avec une croix suisse) se bouchant le nez avec une expression dégoûtée. Dans la partie supérieure de l'image figurait le texte « Des millions de coûts pour la construction et l'entretien, la saleté, les matières fécales, le bruit et le vol etc. Contre la volonté de la population de la commune ». Sous l'image se trouvait le texte suivant « Nous disons NON aux aires de transit pour Tziganes étrangers » ( «Wir sagen NEIN zu Transitplätzen für ausländische Zigeuner ») ainsi qu'un appel à voter pour les candidats des Jeunes UDC. En janvier 2019, le Tribunal régional de Berne-Mittelland a condamné les deux co-présidents des Jeunes UDC du canton de Berne à des peines pécuniaires avec sursis de 30 jours-amende pour discrimination raciale. La Cour suprême du canton de Berne a confirmé les condamnations en décembre 2019. Le Tribunal fédéral rejette les recours des deux co-présidents des Jeunes UDC bernois lors de sa délibération publique de jeudi. Se rend coupable de discrimination raciale (article 261bis du Code pénal), entre autres, celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur race, de leur appartenance ethnique, de leur religion ou de leur orientation sexuelle, ou qui, pour ces motifs, aura abaissé ou discriminé publiquement une personne ou un groupe de personnes d'une façon qui porte atteinte à la dignité humaine. Tout d'abord, contrairement à l'avis des recourants, il faut partir du principe que l'expression « Tziganes étrangers » (« ausländische Zigeuner ») utilisée ici désigne dans le présent contexte une ethnie au sens de l'infraction de discrimination raciale. Sur la base des éléments écrits et visuels de la contribution – entre autres le titre de l'image « ausländische Zigeuner » et l'illustration d'une personne à la peau légèrement foncée – il faut partir du principe que le terme est compris par le destinataire moyen comme une catégorie générique pour les Roms et les Sinti et donc pour des groupes ethniques. En remettant en question la valeur égale des Roms et des Sinti en tant qu'êtres humains par l'attribution généralisée de comportements désordonnés, insalubres, carrément dégoûtants, impudiques et criminels, ce groupe de personnes est rabaissé au sens de l'infraction. En généralisant ces caractéristiques hautement négatives et en dévalorisant ainsi de manière générale le groupe concerné, la contribution suscite également la haine et la discrimination. La liberté d'expression des recourants n'est pas violée par la condamnation. Il est vrai que dans le cadre de débats politiques, il est bien entendu possible d'exprimer des critiques sur des dysfonctionnements éventuels. En ce sens, les éléments constitutifs de la discrimination raciale ne sont pas réunis lorsqu'une personne exprime quelque chose de défavorable sur un groupe protégé par la norme en question. Le message principal, selon lequel les « Tziganes étrangers » seraient généralement insalubres, dégoûtants et criminels, ne présente pas des dysfonctionnements existants de manière objective, mais dénigre et rabaisse le groupe concerné de manière générale.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 10 marzo 2022 Nessun embargo Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 10 marzo 2022 (6B_636/2020, 6B_637/2020) Discriminazione razziale: respinti i ricorsi dei copresidenti dei Giovani UDC del Canton Berna Il Tribunale federale respinge i ricorsi di entrambi i copresidenti dei Giovani UDC del Canton Berna contro la loro condanna per discriminazione razziale. Nel 2019 il Tribunale di appello del Canton Berna li aveva dichiarati autori colpevoli in relazione a un contributo sulle aree di sosta per nomadi stranieri pubblicato nel 2018 su Facebook e sulla home page del partito. I Giovani UDC del Canton Berna (GUDC Canton Berna) hanno pubblicato nel febbraio 2018 su Facebook e sulla propria home page un trafiletto accompagnato da una caricatura. Il testo si riferiva alle progettate aree di sosta per nomadi stranieri e alle imminenti elezioni del Gran Consiglio del Canton Berna. La caricatura mostrava un'area di sosta per nomadi con una montagna di rifiuti; sullo sfondo si poteva vedere una persona di carnagione leggermente scura che faceva i propri bisogni all'aperto. In primo piano appariva una persona riconoscibile come "svizzera" (con l'abito tradizionale e uno zucchetto con la croce svizzera) che, con una smorfia di disgusto, si tappava il naso. L'immagine era sormontata dal testo "Spese milionarie per la costruzione e il mantenimento, sporcizia, escrementi, chiasso e furto, ecc. Contro la volontà della popolazione comunale". In calce all'immagine era riportato il testo "Diciamo NO alle aree di sosta per zingari stranieri" ("Wir sagen NEIN zu Transitplätzen für ausländische Zigeuner") e un appello al voto dei candidati GUDC. Nel gennaio 2019 il Tribunale regionale Berna-Mittelland ha condannato i due copresidenti dei GUDC Canton Berna per discriminazione razziale a una pena pecuniaria di 30 aliquote giornaliere sospesa condizionalmente. Nel dicembre 2019 il Tribunale di appello del Canton Berna ha confermato i verdetti di colpevolezza. Il Tribunale federale respinge i ricorsi di entrambi i copresidenti dei GUDC Canton Berna nella sua deliberazione pubblica di questo giovedì. Si rende in particolare colpevole di discriminazione razziale (articolo 261bis del Codice penale) chiunque incita pubblicamente all’odio o alla discriminazione contro una persona o un gruppo di persone per la loro razza, etnia, religione o per il loro orientamento sessuale, oppure li discredita o discrimina di conseguenza pubblicamente in modo lesivo della dignità umana. Contrariamente alla tesi dei ricorrenti, occorre concludere che il termine "zingari stranieri" ("ausländische Zigeuner") impiegato nel presente contesto configura un'etnia nel senso del reato di discriminazione razziale. Sulla base degli elementi scritti e figurativi della pubblicazione – tra cui la dicitura "zingari stranieri" e la raffigurazione di una persona di carnagione leggermente scura – si deve ritenere che il concetto è inteso dal destinatario medio come un insieme per Rom e Sinti e quindi come dei gruppi etnici. Essi risultano discreditati nel senso della disposizione penale, essendo messa in discussione l'uguaglianza degli appartenenti ai Rom e ai Sinti quali esseri umani, e ciò attraverso l'attribuzione generalizzata di comportamenti disordinati, antigenici, addirittura nauseabondi, impudici e criminali. A mezzo della generalizzazione di queste caratteristiche molto negative e del conseguente generale svilimento dei gruppi interessati, il contributo incita parimenti all'odio e alla discriminazione. La libertà di espressione dei ricorrenti non è lesa dalla loro condanna. È palese che, nel quadro del confronto politico, si possono esprimere critiche a eventuali disfunzioni. Il reato di discriminazione razziale non è in tal senso già adempiuto allorquando ci si esprime negativamente su di un gruppo tutelato dalla normativa. Con il messaggio centrale, secondo cui gli "zingari stranieri" sarebbero generalmente sporchi, nauseabondi e criminali, non vengono però esposte in modo oggettivo disfunzioni esistenti, risultando invece denigrato e discreditato in maniera generalizzata il gruppo interessato.
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Lausanne, 10. März 2022 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 10. März 2022 (6B_636/2020, 6B_637/2020) Rassendiskriminierung: Beschwerden von Co-Präsidenten der Jungen SVP Kanton Bern abgewiesen Das Bundesgericht weist die Beschwerden der beiden Co-Präsidenten der Jungen SVP des Kantons Bern gegen ihre Verurteilung wegen Rassendiskriminierung ab. Das Obergericht des Kantons Bern hatte sie 2019 im Zusammenhang mit einem 2018 auf Facebook und auf der Homepage der Partei veröffentlichten Beitrag zu Transitplätzen für ausländische Fahrende schuldig gesprochen. Die Junge SVP des Kantons Bern (JSVP Kanton Bern) veröffentlichte im Februar 2018 auf Facebook und auf ihrer Homepage einen Textbeitrag mit einer Karikatur. Der Text nahm Bezug auf geplante Transitplätze für ausländische Fahrende und die kommenden Wahlen in den Grossen Rat des Kantons Bern. Die Karikatur zeigte einen Transitplatz für Fahrende mit einem Abfallberg; im Hintergrund war eine leicht dunkelhäutige Person zu sehen, die im Freien ihre Notdurft verrichtet. Im Vordergrund wurde eine als "Schweizer" erkennbare Person (mit Tracht und Kappe mit Schweizerkreuz) abgebildet, die sich mit angewidertem Gesicht die Nase zuhält. Im oberen Teil des Bildes fand sich der Text "Millionenkosten für Bau und Unterhalt, Schmutz, Fäkalien, Lärm und Diebstahl etc. Gegen den Willen der Gemeindebevölkerung". Unter dem Bild folgte der Text "Wir sagen NEIN zu Transitplätzen für ausländische Zigeuner" und ein Aufruf zur Wahl der JSVPKandidaten. Das Regionalgericht Bern-Mittelland verurteilte die beiden Co-Präsidenten der JSVP Kanton Bern im Januar 2019 wegen Rassendiskriminierung zu bedingten Geldstrafen von 30 Tagessätzen. Das Obergericht des Kantons Bern bestätigte die Schuldsprüche im Dezember 2019. Das Bundesgericht weist die Beschwerden der beiden Co-Präsidenten der JSVP Kanton Bern an seiner öffentlichen Beratung vom Donnerstag ab. Der Rassendiskriminierung (Artikel 261bis Strafgesetzbuch) macht sich unter anderem schuldig, wer gegen eine Person oder eine Personengruppe wegen ihrer Rasse, Ethnie, Religion oder sexuellen Orientierung öffentlich zu Hass oder Diskriminierung aufruft oder eine Person oder eine Personengruppe deshalb öffentlich in einer gegen die Menschenwürde verstossenden Weise herabsetzt oder diskriminiert. Zunächst ist entgegen der Auffassung der Beschwerdeführer davon auszugehen, dass der hier verwendete Begriff "ausländische Zigeuner" im vorliegenden Kontext eine Ethnie im Sinne des Tatbestandes der Rassendiskriminierung bezeichnet. Aufgrund der schriftlichen und bildlichen Elemente des Beitrags – unter anderem der Bildüberschrift "ausländische Zigeuner" und der Abbildung einer leicht dunkelhäutigen Person – ist davon auszugehen, dass der Begriff vom Durchschnittsadressaten als Sammelkategorie für Roma und Sinti und damit für ethnische Gruppen verstanden wird. Indem die Gleichwertigkeit der Angehörigen der Roma und Sinti als menschliche Wesen durch die pauschalisierte Zuschreibung von unordentlichen, unhygienischen, geradezu ekelerregenden, schamlosen und kriminellen Verhaltensweisen in Frage gestellt wird, werden sie im Sinne des Tatbestandes herabgesetzt. Durch die Pauschalisierung dieser höchst negativen Merkmale und der damit erreichten generellen Abwertung der betroffenen Gruppe ruft der Beitrag auch Hass und Diskriminierung hervor. Die Meinungsäusserungsfreiheit der Beschwerdeführer wird durch die Verurteilung nicht verletzt. Es trifft zwar zu, dass im Rahmen politischer Auseinandersetzungen selbstverständlich auch Kritik an allfälligen Missständen geäussert werden darf. Der Tatbestand der Rassendiskriminierung ist in diesem Sinne nicht bereits erfüllt, wenn jemand etwas Unvorteilhaftes über eine von der fraglichen Norm geschützte Gruppe äussert. Mit der Kernbotschaft, wonach "ausländische Zigeuner" generell unhygienisch, ekelerregend und kriminell seien, werden indessen nicht bestehende Missstände sachbezogen dargestellt, sondern wird die betroffene Gruppe pauschal verunglimpft und herabgesetzt.
Lausanne, le 10 mars 2022 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 10 mars 2022 (6B_636/2020, 6B_637/2020) Discrimination raciale : recours des co-présidents des Jeunes UDC du canton de Berne rejetés Le Tribunal fédéral rejette les recours des deux co-présidents des Jeunes UDC du canton de Berne contre leur condamnation pour discrimination raciale. En 2019, la Cour suprême du canton de Berne avait rendu un verdict de culpabilité en lien avec une contribution publiée en 2018 sur Facebook et sur le site Internet du parti au sujet des aires de transit pour les gens du voyage étrangers. Les Jeunes UDC du canton de Berne publiaient en février 2018 sur Facebook et sur leur site Internet une contribution écrite accompagnée d'une caricature. Le texte faisait référence aux aires de transit prévues pour les gens du voyage étrangers ainsi qu'aux prochaines élections au Grand Conseil du canton de Berne. La caricature montrait une aire de transit pour les gens du voyage avec une montagne de déchets; en arrière-plan, on pouvait voir une personne à la peau légèrement foncée faisant ses besoins en plein air. Au premier plan était représentée une personne reconnaissable comme « suisse » (portant un costume traditionnel et une casquette avec une croix suisse) se bouchant le nez avec une expression dégoûtée. Dans la partie supérieure de l'image figurait le texte « Des millions de coûts pour la construction et l'entretien, la saleté, les matières fécales, le bruit et le vol etc. Contre la volonté de la population de la commune ». Sous l'image se trouvait le texte suivant « Nous disons NON aux aires de transit pour Tziganes étrangers » ( «Wir sagen NEIN zu Transitplätzen für ausländische Zigeuner ») ainsi qu'un appel à voter pour les candidats des Jeunes UDC. En janvier 2019, le Tribunal régional de Berne-Mittelland a condamné les deux co-présidents des Jeunes UDC du canton de Berne à des peines pécuniaires avec sursis de 30 jours-amende pour discrimination raciale. La Cour suprême du canton de Berne a confirmé les condamnations en décembre 2019. Le Tribunal fédéral rejette les recours des deux co-présidents des Jeunes UDC bernois lors de sa délibération publique de jeudi. Se rend coupable de discrimination raciale (article 261bis du Code pénal), entre autres, celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur race, de leur appartenance ethnique, de leur religion ou de leur orientation sexuelle, ou qui, pour ces motifs, aura abaissé ou discriminé publiquement une personne ou un groupe de personnes d'une façon qui porte atteinte à la dignité humaine. Tout d'abord, contrairement à l'avis des recourants, il faut partir du principe que l'expression « Tziganes étrangers » (« ausländische Zigeuner ») utilisée ici désigne dans le présent contexte une ethnie au sens de l'infraction de discrimination raciale. Sur la base des éléments écrits et visuels de la contribution – entre autres le titre de l'image « ausländische Zigeuner » et l'illustration d'une personne à la peau légèrement foncée – il faut partir du principe que le terme est compris par le destinataire moyen comme une catégorie générique pour les Roms et les Sinti et donc pour des groupes ethniques. En remettant en question la valeur égale des Roms et des Sinti en tant qu'êtres humains par l'attribution généralisée de comportements désordonnés, insalubres, carrément dégoûtants, impudiques et criminels, ce groupe de personnes est rabaissé au sens de l'infraction. En généralisant ces caractéristiques hautement négatives et en dévalorisant ainsi de manière générale le groupe concerné, la contribution suscite également la haine et la discrimination. La liberté d'expression des recourants n'est pas violée par la condamnation. Il est vrai que dans le cadre de débats politiques, il est bien entendu possible d'exprimer des critiques sur des dysfonctionnements éventuels. En ce sens, les éléments constitutifs de la discrimination raciale ne sont pas réunis lorsqu'une personne exprime quelque chose de défavorable sur un groupe protégé par la norme en question. Le message principal, selon lequel les « Tziganes étrangers » seraient généralement insalubres, dégoûtants et criminels, ne présente pas des dysfonctionnements existants de manière objective, mais dénigre et rabaisse le groupe concerné de manière générale.
Losanna, 10 marzo 2022 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 10 marzo 2022 (6B_636/2020, 6B_637/2020) Discriminazione razziale: respinti i ricorsi dei copresidenti dei Giovani UDC del Canton Berna Il Tribunale federale respinge i ricorsi di entrambi i copresidenti dei Giovani UDC del Canton Berna contro la loro condanna per discriminazione razziale. Nel 2019 il Tribunale di appello del Canton Berna li aveva dichiarati autori colpevoli in relazione a un contributo sulle aree di sosta per nomadi stranieri pubblicato nel 2018 su Facebook e sulla home page del partito. I Giovani UDC del Canton Berna (GUDC Canton Berna) hanno pubblicato nel febbraio 2018 su Facebook e sulla propria home page un trafiletto accompagnato da una caricatura. Il testo si riferiva alle progettate aree di sosta per nomadi stranieri e alle imminenti elezioni del Gran Consiglio del Canton Berna. La caricatura mostrava un'area di sosta per nomadi con una montagna di rifiuti; sullo sfondo si poteva vedere una persona di carnagione leggermente scura che faceva i propri bisogni all'aperto. In primo piano appariva una persona riconoscibile come "svizzera" (con l'abito tradizionale e uno zucchetto con la croce svizzera) che, con una smorfia di disgusto, si tappava il naso. L'immagine era sormontata dal testo "Spese milionarie per la costruzione e il mantenimento, sporcizia, escrementi, chiasso e furto, ecc. Contro la volontà della popolazione comunale". In calce all'immagine era riportato il testo "Diciamo NO alle aree di sosta per zingari stranieri" ("Wir sagen NEIN zu Transitplätzen für ausländische Zigeuner") e un appello al voto dei candidati GUDC. Nel gennaio 2019 il Tribunale regionale Berna-Mittelland ha condannato i due copresidenti dei GUDC Canton Berna per discriminazione razziale a una pena pecuniaria di 30 aliquote giornaliere sospesa condizionalmente. Nel dicembre 2019 il Tribunale di appello del Canton Berna ha confermato i verdetti di colpevolezza. Il Tribunale federale respinge i ricorsi di entrambi i copresidenti dei GUDC Canton Berna nella sua deliberazione pubblica di questo giovedì. Si rende in particolare colpevole di discriminazione razziale (articolo 261bis del Codice penale) chiunque incita pubblicamente all’odio o alla discriminazione contro una persona o un gruppo di persone per la loro razza, etnia, religione o per il loro orientamento sessuale, oppure li discredita o discrimina di conseguenza pubblicamente in modo lesivo della dignità umana. Contrariamente alla tesi dei ricorrenti, occorre concludere che il termine "zingari stranieri" ("ausländische Zigeuner") impiegato nel presente contesto configura un'etnia nel senso del reato di discriminazione razziale. Sulla base degli elementi scritti e figurativi della pubblicazione – tra cui la dicitura "zingari stranieri" e la raffigurazione di una persona di carnagione leggermente scura – si deve ritenere che il concetto è inteso dal destinatario medio come un insieme per Rom e Sinti e quindi come dei gruppi etnici. Essi risultano discreditati nel senso della disposizione penale, essendo messa in discussione l'uguaglianza degli appartenenti ai Rom e ai Sinti quali esseri umani, e ciò attraverso l'attribuzione generalizzata di comportamenti disordinati, antigenici, addirittura nauseabondi, impudici e criminali. A mezzo della generalizzazione di queste caratteristiche molto negative e del conseguente generale svilimento dei gruppi interessati, il contributo incita parimenti all'odio e alla discriminazione. La libertà di espressione dei ricorrenti non è lesa dalla loro condanna. È palese che, nel quadro del confronto politico, si possono esprimere critiche a eventuali disfunzioni. Il reato di discriminazione razziale non è in tal senso già adempiuto allorquando ci si esprime negativamente su di un gruppo tutelato dalla normativa. Con il messaggio centrale, secondo cui gli "zingari stranieri" sarebbero generalmente sporchi, nauseabondi e criminali, non vengono però esposte in modo oggettivo disfunzioni esistenti, risultando invece denigrato e discreditato in maniera generalizzata il gruppo interessato.
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An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 9. Dezember 2021 Kein Embargo Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 9. Dezember 2021 (6B_646/2020) Suizidhilfe für gesunde Frau: Urteil gegen Arzt aufgehoben – Kantonsgericht Genf muss neu entscheiden Das Bundesgericht hebt die Verurteilung eines Arztes auf, der einer gesunden 86-jährigen Frau das tödlich wirkende Mittel Natriumpentobarbital zur Begehung von Suizid verschrieben hat. Entgegen der Auffassung des Kantonsgerichts des Kantons Genf kommt das Heilmittelgesetz hier nicht zur Anwendung. Es wird nun prüfen müssen, ob der Arzt auf Basis des Betäubungsmittelgesetzes zu verurteilen ist. Der Arzt stellte einer gesunden und urteilsfähigen 86-jährigen Frau 2017 ein Rezept für das tödlich wirkende Mittel Natriumpentobarbital aus. Die Betroffene hatte zuvor notariell festhalten lassen, dass sie ihren Ehemann nicht überleben wolle. Im April 2017 nahm die Frau das verschriebene Natriumpentobarbital ein und schied zusammen mit ihrem todkranken Gatten aus dem Leben. Das Polizeigericht des Kantons Genf verurteilte den Arzt im Oktober 2019 wegen Verstosses gegen das Heilmittelgesetz (HMG) zu einer Geldstrafe von 120 Tagessätzen und zu einer Busse von 2400 Franken. Das Genfer Kantonsgericht bestätigte den Entscheid 2020. Es kam zum Schluss, dass der Betroffene mit der Abgabe von Natriumpentobarbital an eine gesunde Person gegen die Richtlinien der Schweizerischen Akademie der Medizinischen Wissenschaften (SAMW) verstossen und damit seine Sorgfaltspflichten verletzt habe. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Arztes gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist die Sache zu neuem Entscheid zurück an die Vorinstanz. Zu entscheiden hatte das Bundesgericht einzig, ob sich der Arzt mit der Verschreibung von Natriumpentobarbital an eine gesunde Person strafbar gemacht hat. Zu prüfen ist, ob ein Verstoss gegen die Strafbestimmungen des HMG (Artikel 26 und 86 HMG) vorliegt, wie dies das Kantonsgericht bejaht hat. Das HMG findet auf Betäubungsmittel wie Natriumpentobarbital dann Anwendung, soweit diese als Heilmittel verwendet werden. Sowohl die SAMW in ihren Richtlinien, als auch der Berufsverband der Schweizer Ärztinnen und Ärzte (FMH) vertreten die Auffassung, dass es sich bei der Suizidhilfe nicht um einen medizinischen Akt handelt. Bei einem krankheitsbedingten Suizidwunsch verfolgt die Verabreichung von Natriumpentobarbital zumindest im weitesten Sinne einen therapeutischen Zweck, nämlich die Verkürzung von krankheitsbedingtem Leiden. Im konkreten Fall handelt es sich indessen nicht um einen durch eine Krankheit physischer oder psychischer Natur bedingten Suizidwunsch. Vielmehr liegt ein sogenannter "Bilanzsuizid" einer gesunden Person vor. Bei einem Bilanzsuizid einer gesunden Person liegt für die Verschreibung von Natriumpentobarbital keinerlei medizinische Indikation vor, zumal das Mittel dabei auch nicht im weitesten Sinne therapeutisch eingesetzt wird. Damit fällt eine Verurteilung wegen Abgabe von Natriumpentobarbital auf Basis des HMG im vorliegenden Fall ausser Betracht und erweist sich als bundesrechtswidrig. Damit bleibt zu prüfen, ob die Verschreibung von Natriumpentobarbital an eine gesunde Person nach dem Betäubungsmittelgesetz (BetMG) zu sanktionieren wäre. Das Genfer Kantonsgericht wird nun zunächst prüfen müssen, ob prozessual eine abweichende rechtliche Würdigung noch möglich ist. Falls ja, wird es die Frage zu klären haben, ob die Verschreibung von Natriumpentobarbital ohne medizinische Indikation durch das BetMG gedeckt ist oder nicht.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 9 décembre 2021 Pas d'embargo Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 9 décembre 2021 (6B_646/2020) Assistance au suicide en faveur d'une femme en bonne santé : condamnation d'un médecin annulée – la Cour de justice genevoise doit rejuger le cas Le Tribunal fédéral annule la condamnation d'un médecin qui a prescrit à une femme de 86 ans en bonne santé une substance létale – du pentobarbital sodique (pentobarbital) – pour lui permettre de se suicider. Contrairement à ce qu'a considéré la Cour de justice du canton de Genève, la loi fédérale sur les produits thérapeutiques ne trouve pas application en l'espèce. Il lui appartiendra d'examiner si le comportement du médecin tombe sous le coup de la loi fédérale sur les stupéfiants. En 2017, le médecin a rédigé une ordonnance pour du pentobarbital, substance létale, en faveur d'une femme de 86 ans, qui était en bonne santé et capable de discernement. Cette dernière avait au préalable fait constater par acte notarié qu'elle ne voulait pas survivre à son mari. En avril 2017, elle a consommé le pentobarbital prescrit et mis fin à ses jours en même temps que son mari, qui était atteint d'une maladie mortelle. Le Tribunal de police du canton de Genève a condamné le médecin en octobre 2019 pour infraction à la loi fédérale sur les produits thérapeutiques (LPTh) à une peine pécuniaire de 120 jours-amende ainsi qu'à une amende de 2'400 francs. La Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a confirmé le jugement de première instance en 2020, après être parvenue à la conclusion qu'en prescrivant du pentobarbital à une personne en bonne santé, l'intéressé avait violé les directives de l'Académie suisse des sciences médicales (ASSM) et ainsi violé son devoir de diligence. Le Tribunal fédéral admet le recours du médecin, annule le jugement attaqué et renvoie la cause à l'autorité précédente pour nouveau jugement. La seule question qu'il revenait au Tribunal fédéral de trancher est celle de savoir si le médecin est pénalement punissable pour avoir prescrit du pentobarbital à une personne en bonne santé. Doit être examinée la question s'il y a lieu d'admettre une violation des dispositions pénales de la LPTh (articles 26 et 86 LTPh), comme l'a admis la Cour de justice genevoise. La LPTh trouve application en présence de stupéfiants tels que le pentobarbital lorsque cette substance est utilisée en tant que produit thérapeutique. Aussi bien l'ASSM dans ses directives que la Fédération des médecins suisses (FMH) considèrent que l'assistance au suicide n'est pas assimilable à un acte médical. Lorsqu'une personne exprime son souhait de mettre fin à ses jours en raison d'une pathologie dont elle souffre, l'administration de pentobarbital poursuit un but thérapeutique à tout le moins au sens large, lié à la volonté d'abréger les souffrances découlant de la maladie. Dans la configuration en cause, il ne s'agit cependant pas d'une volonté suicidaire due à une maladie de nature physique ou psychique. Il s'agit au contraire d'un cas dit de « Bilanzsuizid » concernant une personne en bonne santé. Dans une telle configuration, la prescription de pentobarbital ne repose sur aucune indication médicale, pas même sous l'angle d'un but thérapeutique au sens large. Une condamnation relative à la remise de pentobarbital sous l'angle de la LPTh s'avère ainsi exclue et se révèle contraire au droit fédéral. Reste ainsi à examiner si la prescription de pentobarbital à une personne en bonne santé devrait être sanctionnée selon la loi fédérale sur les stupéfiants (LStup). Il appartiendra dès lors à la Cour de justice genevoise d'examiner, en premier lieu, si, sur le plan procédural, une appréciation juridique différente de celle retenue jusqu'ici demeure possible. Dans l'affirmative, il lui appartiendra de déterminer si la prescription de pentobarbital sans indication médicale est autorisée ou non selon la LStup.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 9 dicembre 2021 Nessun embargo Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 9 dicembre 2021 (6B_646/2020) Suicidio assistito di una donna in buona salute: condanna del medico annullata – il Tribunale cantonale di Ginevra deve decidere di nuovo Il Tribunale federale annulla la condanna di un medico che ha prescritto il pentobarbitale sodico, un farmaco letale, a una donna in buona salute di 86 anni per suicidarsi. Contrariamente all'opinione del Tribunale cantonale del Canton Ginevra, la legge sugli agenti terapeutici non è applicabile in questo caso. Esso dovrà ora esaminare se il medico debba essere condannato sulla base della legge sugli stupefacenti. Nel 2017 il medico ha prescritto del pentobarbitale sodico, una sostanza letale, a una donna di 86 anni, sana e capace di discernimento. L'interessata aveva in precedenza fatto attestare da un notaio la sua dichiarazione che non voleva sopravvivere a suo marito. Nell'aprile 2017, la donna ha assunto il pentobarbitale sodico prescrittole ed è morta insieme al marito malato terminale. Il Tribunale di polizia del Canton Ginevra ha condannato il medico nell'ottobre 2019 per infrazione alla legge federale sugli agenti terapeutici (LATer) a una pena pecuniaria di 120 aliquote giornaliere e a una multa di 2400 franchi. Il Tribunale cantonale di Ginevra ha confermato la decisione nel 2020. Esso ha concluso che, prescrivendo il pentobarbitale sodico a una persona sana, l'interessato ha violato le direttive dell'Accademia Svizzera delle Scienze Mediche (ASSM) e ha quindi violato il suo obbligo di diligenza. Il Tribunale federale accoglie il ricorso del medico, annulla la decisione contestata e rinvia il caso all'autorità precedente per nuova decisione. Il Tribunale federale doveva decidere se il medico avesse commesso un reato penale prescrivendo il pentobarbitale sodico a una persona sana. Al riguardo, occorre esaminare se c'è stata una violazione delle disposizioni penali della LATer (articoli 26 e 86 LATer), come ha stabilito il Tribunale cantonale. La LATer si applica agli stupefacenti, come il pentobarbitale sodico, per quanto siano utilizzati come agenti terapeutici. Sia l'ASSM nelle sue direttive che la Federazione dei medici svizzeri (FMH) sono dell'opinione che il suicidio assistito non sia un'attività medica. Nel caso di un desiderio di suicidio causato dalla malattia, la somministrazione di pentobarbitale sodico persegue uno scopo terapeutico, almeno nel senso più ampio, cioè l'abbreviazione della sofferenza provocata dalla malattia. Nella fattispecie, però, non si tratta di un desiderio di suicidio causato da una malattia fisica o psichica. Si tratta piuttosto di un cosiddetto "Bilanzsuizid" di una persona sana. Nel caso di un "Bilanzsuizid" di una persona in buona salute, nessuna indicazione medica giustifica la prescrizione di pentobarbitale sodico, nemmeno sotto un profilo terapeutico nel senso più ampio. Pertanto, una condanna per aver prescritto pentobarbitale sodico fondata sulla LATer non entra in considerazione in questo caso e si rivela contraria al diritto federale. Resta quindi da esaminare se la prescrizione di pentobarbitale sodico a una persona sana sia da sanzionare sulla base della legge sugli stupefacenti (Lstup). Il Tribunale cantonale di Ginevra dovrà ora esaminare innanzitutto se una diversa valutazione giuridica è ancora possibile dal punto di vista procedurale. In caso affermativo, dovrà determinare se la prescrizione di pentobarbitale sodico senza indicazione medica è permessa o meno secondo la LStup.
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Lausanne, 9. Dezember 2021 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 9. Dezember 2021 (6B_646/2020) Suizidhilfe für gesunde Frau: Urteil gegen Arzt aufgehoben – Kantonsgericht Genf muss neu entscheiden Das Bundesgericht hebt die Verurteilung eines Arztes auf, der einer gesunden 86-jährigen Frau das tödlich wirkende Mittel Natriumpentobarbital zur Begehung von Suizid verschrieben hat. Entgegen der Auffassung des Kantonsgerichts des Kantons Genf kommt das Heilmittelgesetz hier nicht zur Anwendung. Es wird nun prüfen müssen, ob der Arzt auf Basis des Betäubungsmittelgesetzes zu verurteilen ist. Der Arzt stellte einer gesunden und urteilsfähigen 86-jährigen Frau 2017 ein Rezept für das tödlich wirkende Mittel Natriumpentobarbital aus. Die Betroffene hatte zuvor notariell festhalten lassen, dass sie ihren Ehemann nicht überleben wolle. Im April 2017 nahm die Frau das verschriebene Natriumpentobarbital ein und schied zusammen mit ihrem todkranken Gatten aus dem Leben. Das Polizeigericht des Kantons Genf verurteilte den Arzt im Oktober 2019 wegen Verstosses gegen das Heilmittelgesetz (HMG) zu einer Geldstrafe von 120 Tagessätzen und zu einer Busse von 2400 Franken. Das Genfer Kantonsgericht bestätigte den Entscheid 2020. Es kam zum Schluss, dass der Betroffene mit der Abgabe von Natriumpentobarbital an eine gesunde Person gegen die Richtlinien der Schweizerischen Akademie der Medizinischen Wissenschaften (SAMW) verstossen und damit seine Sorgfaltspflichten verletzt habe. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Arztes gut, hebt den angefochtenen Entscheid auf und weist die Sache zu neuem Entscheid zurück an die Vorinstanz. Zu entscheiden hatte das Bundesgericht einzig, ob sich der Arzt mit der Verschreibung von Natriumpentobarbital an eine gesunde Person strafbar gemacht hat. Zu prüfen ist, ob ein Verstoss gegen die Strafbestimmungen des HMG (Artikel 26 und 86 HMG) vorliegt, wie dies das Kantonsgericht bejaht hat. Das HMG findet auf Betäubungsmittel wie Natriumpentobarbital dann Anwendung, soweit diese als Heilmittel verwendet werden. Sowohl die SAMW in ihren Richtlinien, als auch der Berufsverband der Schweizer Ärztinnen und Ärzte (FMH) vertreten die Auffassung, dass es sich bei der Suizidhilfe nicht um einen medizinischen Akt handelt. Bei einem krankheitsbedingten Suizidwunsch verfolgt die Verabreichung von Natriumpentobarbital zumindest im weitesten Sinne einen therapeutischen Zweck, nämlich die Verkürzung von krankheitsbedingtem Leiden. Im konkreten Fall handelt es sich indessen nicht um einen durch eine Krankheit physischer oder psychischer Natur bedingten Suizidwunsch. Vielmehr liegt ein sogenannter "Bilanzsuizid" einer gesunden Person vor. Bei einem Bilanzsuizid einer gesunden Person liegt für die Verschreibung von Natriumpentobarbital keinerlei medizinische Indikation vor, zumal das Mittel dabei auch nicht im weitesten Sinne therapeutisch eingesetzt wird. Damit fällt eine Verurteilung wegen Abgabe von Natriumpentobarbital auf Basis des HMG im vorliegenden Fall ausser Betracht und erweist sich als bundesrechtswidrig. Damit bleibt zu prüfen, ob die Verschreibung von Natriumpentobarbital an eine gesunde Person nach dem Betäubungsmittelgesetz (BetMG) zu sanktionieren wäre. Das Genfer Kantonsgericht wird nun zunächst prüfen müssen, ob prozessual eine abweichende rechtliche Würdigung noch möglich ist. Falls ja, wird es die Frage zu klären haben, ob die Verschreibung von Natriumpentobarbital ohne medizinische Indikation durch das BetMG gedeckt ist oder nicht.
Lausanne, le 9 décembre 2021 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 9 décembre 2021 (6B_646/2020) Assistance au suicide en faveur d'une femme en bonne santé : condamnation d'un médecin annulée – la Cour de justice genevoise doit rejuger le cas Le Tribunal fédéral annule la condamnation d'un médecin qui a prescrit à une femme de 86 ans en bonne santé une substance létale – du pentobarbital sodique (pentobarbital) – pour lui permettre de se suicider. Contrairement à ce qu'a considéré la Cour de justice du canton de Genève, la loi fédérale sur les produits thérapeutiques ne trouve pas application en l'espèce. Il lui appartiendra d'examiner si le comportement du médecin tombe sous le coup de la loi fédérale sur les stupéfiants. En 2017, le médecin a rédigé une ordonnance pour du pentobarbital, substance létale, en faveur d'une femme de 86 ans, qui était en bonne santé et capable de discernement. Cette dernière avait au préalable fait constater par acte notarié qu'elle ne voulait pas survivre à son mari. En avril 2017, elle a consommé le pentobarbital prescrit et mis fin à ses jours en même temps que son mari, qui était atteint d'une maladie mortelle. Le Tribunal de police du canton de Genève a condamné le médecin en octobre 2019 pour infraction à la loi fédérale sur les produits thérapeutiques (LPTh) à une peine pécuniaire de 120 jours-amende ainsi qu'à une amende de 2'400 francs. La Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a confirmé le jugement de première instance en 2020, après être parvenue à la conclusion qu'en prescrivant du pentobarbital à une personne en bonne santé, l'intéressé avait violé les directives de l'Académie suisse des sciences médicales (ASSM) et ainsi violé son devoir de diligence. Le Tribunal fédéral admet le recours du médecin, annule le jugement attaqué et renvoie la cause à l'autorité précédente pour nouveau jugement. La seule question qu'il revenait au Tribunal fédéral de trancher est celle de savoir si le médecin est pénalement punissable pour avoir prescrit du pentobarbital à une personne en bonne santé. Doit être examinée la question s'il y a lieu d'admettre une violation des dispositions pénales de la LPTh (articles 26 et 86 LTPh), comme l'a admis la Cour de justice genevoise. La LPTh trouve application en présence de stupéfiants tels que le pentobarbital lorsque cette substance est utilisée en tant que produit thérapeutique. Aussi bien l'ASSM dans ses directives que la Fédération des médecins suisses (FMH) considèrent que l'assistance au suicide n'est pas assimilable à un acte médical. Lorsqu'une personne exprime son souhait de mettre fin à ses jours en raison d'une pathologie dont elle souffre, l'administration de pentobarbital poursuit un but thérapeutique à tout le moins au sens large, lié à la volonté d'abréger les souffrances découlant de la maladie. Dans la configuration en cause, il ne s'agit cependant pas d'une volonté suicidaire due à une maladie de nature physique ou psychique. Il s'agit au contraire d'un cas dit de « Bilanzsuizid » concernant une personne en bonne santé. Dans une telle configuration, la prescription de pentobarbital ne repose sur aucune indication médicale, pas même sous l'angle d'un but thérapeutique au sens large. Une condamnation relative à la remise de pentobarbital sous l'angle de la LPTh s'avère ainsi exclue et se révèle contraire au droit fédéral. Reste ainsi à examiner si la prescription de pentobarbital à une personne en bonne santé devrait être sanctionnée selon la loi fédérale sur les stupéfiants (LStup). Il appartiendra dès lors à la Cour de justice genevoise d'examiner, en premier lieu, si, sur le plan procédural, une appréciation juridique différente de celle retenue jusqu'ici demeure possible. Dans l'affirmative, il lui appartiendra de déterminer si la prescription de pentobarbital sans indication médicale est autorisée ou non selon la LStup.
Losanna, 9 dicembre 2021 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 9 dicembre 2021 (6B_646/2020) Suicidio assistito di una donna in buona salute: condanna del medico annullata – il Tribunale cantonale di Ginevra deve decidere di nuovo Il Tribunale federale annulla la condanna di un medico che ha prescritto il pentobarbitale sodico, un farmaco letale, a una donna in buona salute di 86 anni per suicidarsi. Contrariamente all'opinione del Tribunale cantonale del Canton Ginevra, la legge sugli agenti terapeutici non è applicabile in questo caso. Esso dovrà ora esaminare se il medico debba essere condannato sulla base della legge sugli stupefacenti. Nel 2017 il medico ha prescritto del pentobarbitale sodico, una sostanza letale, a una donna di 86 anni, sana e capace di discernimento. L'interessata aveva in precedenza fatto attestare da un notaio la sua dichiarazione che non voleva sopravvivere a suo marito. Nell'aprile 2017, la donna ha assunto il pentobarbitale sodico prescrittole ed è morta insieme al marito malato terminale. Il Tribunale di polizia del Canton Ginevra ha condannato il medico nell'ottobre 2019 per infrazione alla legge federale sugli agenti terapeutici (LATer) a una pena pecuniaria di 120 aliquote giornaliere e a una multa di 2400 franchi. Il Tribunale cantonale di Ginevra ha confermato la decisione nel 2020. Esso ha concluso che, prescrivendo il pentobarbitale sodico a una persona sana, l'interessato ha violato le direttive dell'Accademia Svizzera delle Scienze Mediche (ASSM) e ha quindi violato il suo obbligo di diligenza. Il Tribunale federale accoglie il ricorso del medico, annulla la decisione contestata e rinvia il caso all'autorità precedente per nuova decisione. Il Tribunale federale doveva decidere se il medico avesse commesso un reato penale prescrivendo il pentobarbitale sodico a una persona sana. Al riguardo, occorre esaminare se c'è stata una violazione delle disposizioni penali della LATer (articoli 26 e 86 LATer), come ha stabilito il Tribunale cantonale. La LATer si applica agli stupefacenti, come il pentobarbitale sodico, per quanto siano utilizzati come agenti terapeutici. Sia l'ASSM nelle sue direttive che la Federazione dei medici svizzeri (FMH) sono dell'opinione che il suicidio assistito non sia un'attività medica. Nel caso di un desiderio di suicidio causato dalla malattia, la somministrazione di pentobarbitale sodico persegue uno scopo terapeutico, almeno nel senso più ampio, cioè l'abbreviazione della sofferenza provocata dalla malattia. Nella fattispecie, però, non si tratta di un desiderio di suicidio causato da una malattia fisica o psichica. Si tratta piuttosto di un cosiddetto "Bilanzsuizid" di una persona sana. Nel caso di un "Bilanzsuizid" di una persona in buona salute, nessuna indicazione medica giustifica la prescrizione di pentobarbitale sodico, nemmeno sotto un profilo terapeutico nel senso più ampio. Pertanto, una condanna per aver prescritto pentobarbitale sodico fondata sulla LATer non entra in considerazione in questo caso e si rivela contraria al diritto federale. Resta quindi da esaminare se la prescrizione di pentobarbitale sodico a una persona sana sia da sanzionare sulla base della legge sugli stupefacenti (Lstup). Il Tribunale cantonale di Ginevra dovrà ora esaminare innanzitutto se una diversa valutazione giuridica è ancora possibile dal punto di vista procedurale. In caso affermativo, dovrà determinare se la prescrizione di pentobarbitale sodico senza indicazione medica è permessa o meno secondo la LStup.
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An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 30. November 2021 Embargo: 30. November 2021, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 28. Oktober 2021 (6B_727/2020) Freispruch von Hausarzt bestätigt – Keine Pflicht zur Beschaffung früherer Krankenakten Hausärzte sind nicht verpflichtet, selber die früheren Krankenakten von Patienten zu beschaffen, wenn diese trotz mehrfacher Aufforderung untätig geblieben sind. Das Bundesgericht bestätigt den Freispruch eines Arztes vom Vorwurf der fahrlässigen Tötung. Eine Patientin war 2015 nach der Einnahme des vom Hausarzt verschriebenen Antibiotikums an einem allergischen Schock gestorben. Der Arzt hatte der Patientin 2015 wegen akuter Bronchitis ein Antibiotikum verschrieben, das sie anschliessend in einer Apotheke bezog. Gleichentags verstarb die Frau an einem allergischen Schock, der durch das Medikament ausgelöst worden war. Das Strafgericht Kulm 2018 und das Obergericht des Kantons Aargau 2020 sprachen den Arzt vom Vorwurf der fahrlässigen Tötung frei. Dagegen erhoben Angehörige der Verstorbenen Beschwerde ans Bundesgericht. Sie machten geltend, dass der Arzt um die Überempfindlichkeit der Patientin auf das fragliche Antibiotikum hätte wissen müssen, wenn er nach den Regeln der Kunst vorgegangen wäre. Als neuer Hausarzt hätte er dafür sorgen müssen, in den Besitz der medizinischen Vorakten der Patientin zu kommen. Dann hätte er ein verträgliches Antibiotikum verschrieben und den Tod verhindern können. Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Ein Schuldspruch wegen fahrlässiger Tötung setzt die Verletzung einer Sorgfaltspflicht voraus. Eine solche Sorgfaltspflichtverletzung wurde hier zu Recht verneint. Der Arzt hat die Patientin bei ihrem ersten Besuch zu ihrer Krankheitsgeschichte befragt (Erstanamnese). Dabei hat er sich auch nach Antibiotika-Allergien erkundigt, was die Frau ausdrücklich verneinte. Darauf durfte sich der Arzt verlassen. Aufgrund der weiteren dem Arzt im Zeitpunkt der Verschreibung verfügbaren Informationen bestand für ihn kein Anlass, an den Angaben der Patientin zu zweifeln. Insbesondere war der Arzt nicht verpflichtet, die medizinischen Vorakten der Frau zu beschaffen. Die Patientin wurde von ihm zuvor im persönlichen Gespräch aufgefordert, die früheren Akten beizubringen. Als diese ausblieben, hakte er bei einer späteren Konsultation nach und bat seine Patientin dringend darum, ihm ihre Krankenakten nachzureichen. Damit ist er den gebotenen Abklärungspflichten und seiner ärztlichen Sorgfaltspflicht hinreichend nachgekommen. Weder aus dem Heilmittelgesetz, noch aus den anerkannten Regeln der Branche, wie der Standesordnung der FMH, ergab sich für den Arzt eine Pflicht, selber aktiv zu werden und die von der Patientin – trotz mehrmaliger Aufforderung – nicht wahrgenommene Beschaffung der Krankenakten zu übernehmen.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 30 novembre 2021 Embargo : 30 novembre 2021, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 28 octobre 2021 (6B_727/2020) Acquittement d'un médecin de famille confirmé – Pas d'obligation de se procurer les dossiers médicaux antérieurs Les médecins généralistes ne sont pas tenus de se procurer personnellement les dossiers médicaux antérieurs des patients, si ces derniers ont omis de les fournir malgré des demandes répétées. Le Tribunal fédéral confirme l'acquittement d'un médecin de l'accusation d'homicide par négligence. Une patiente était décédée d'un choc allergique en 2015 après avoir pris l'antibiotique prescrit par son médecin de famille. En 2015, le médecin avait prescrit à la patiente un antibiotique pour une bronchite aiguë, qu'elle s'est ensuite procuré dans une pharmacie. Le même jour, la femme est décédée d'un choc allergique déclenché par le médicament. Tant le Tribunal pénal de Kulm en 2018, que la Cour suprême du canton d'Argovie en 2020, ont acquitté le médecin du chef d'homicide par négligence. Des proches de la défunte ont recouru auprès du Tribunal fédéral. Ils ont fait valoir que le médecin aurait dû connaître l'hypersensibilité de la patiente à l'antibiotique en question, s'il avait procédé selon les règles de l'art. En tant que nouveau médecin de famille, il aurait dû s'assurer être en possession du dossier médical antérieur de la patiente. Il aurait alors pu prescrire un antibiotique compatible et éviter le décès. Le Tribunal fédéral rejette le recours. Une condamnation pour homicide par négligence suppose la violation d'un devoir de diligence. Une telle violation du devoir de diligence a été écartée à juste titre en l'espèce. Lors de sa première visite, le médecin a interrogé la patiente sur ses antécédents médicaux (première anamnèse). Ce faisant, il s'est également enquis des allergies aux antibiotiques, ce que la femme a expressément nié. Le médecin était en droit de s'y fier. Sur la base des autres informations dont il disposait au moment de la prescription, il n'avait aucune raison de douter des déclarations de la patiente. En particulier, le médecin n'était pas tenu de se procurer le dossier médical antérieur de celle-ci. Il avait déjà demandé à la patiente, lors d'un entretien personnel, de le lui fournir. En l'absence de ces documents, il avait, lors d'une consultation ultérieure, insisté auprès de sa patiente afin qu'elle lui fournisse impérativement son dossier médical. Ce faisant, il a respecté ses devoirs de clarification et son devoir de diligence médicale. Ni la loi sur les produits thérapeutiques, ni les règles reconnues de la profession, telles que le code de déontologie de la FMH, n'ont fait naître l'obligation pour le médecin d'adopter personnellement un comportement actif et de se charger de l'obtention des dossiers médicaux que la patiente a omis de fournir malgré des demandes répétées.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 30 novembre 2021 Embargo: 30 novembre 2021, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 28 ottobre 2021 (6B_727/2020) Assoluzione di un medico di famiglia confermata – Nessun obbligo di ottenere cartelle cliniche precedenti I medici di famiglia non sono obbligati a procurarsi personalmente le cartelle cliniche anteriori relative ai pazienti, se questi ultimi malgrado ripetute richieste sono rimasti inattivi. Il Tribunale federale conferma l'assoluzione di un medico dall'accusa di omicidio colposo. Nel 2015 una paziente è deceduta a causa di uno choc allergico in seguito all'assunzione di un antibiotico prescritto dal medico di famiglia. Nel 2015 il medico aveva prescritto un antibiotico a una paziente per una bronchite acuta, che lei si era in seguito procurata in una farmacia. Il medesimo giorno la donna è deceduta a causa di uno choc allergico, che è stato provocato dal medicamento. Nel 2018 il Tribunale penale di Kulm e nel 2020 il Tribunale di appello del Canton Argovia hanno assolto il medico dall'accusa di omicidio colposo. I congiunti della persona deceduta hanno presentato ricorso al Tribunale federale. Essi hanno fatto valere che il medico avrebbe dovuto conoscere l'ipersensibilità della paziente all'antibiotico in questione, se egli avesse agito diligentemente. Come nuovo medico di famiglia avrebbe dovuto preoccuparsi di ottenere gli atti medici precedenti della paziente. Così egli avrebbe poi potuto prescrivere un antibiotico tollerato dalla paziente ed evitare la sua morte. Il Tribunale federale respinge il ricorso. Una condanna per omicidio colposo presuppone una violazione del dovere di diligenza. Tale violazione è stata nella fattispecie a ragione negata. Il medico ha interrogato la paziente in occasione della prima visita sull'evoluzione del suo stato di salute nel tempo (prima anamnesi). Egli si è informato anche sulle allergie da antibiotico, di cui la donna ha esplicitamente negato di soffrire. Il medico si poteva fidare. In base a tutte le altre informazioni a disposizione del medico nel momento della prescrizione del farmaco non sussisteva alcun motivo per lui di dubitare delle dichiarazioni della paziente. In modo particolare il medico non era tenuto a procurarsi le cartelle mediche anteriori della donna. La paziente è stata invitata dal medico durante il colloquio personale a procurarsi la documentazione medica precedente. Visto che tali atti mancavano, in una consultazione successiva il medico ha esortato nuovamente la paziente a inviargli celermente i propri atti medici. Pertanto egli ha rispettato il suo obbligo di chiarimento e il suo obbligo di diligenza medica. Né dalla legge sugli agenti terapeutici né dalle normative riconosciute dalla categoria, come il codice deontologico FMH, risulta un obbligo per il medico di essere attivo egli stesso e di adoperarsi per ottenere le precedenti cartelle mediche che la paziente, benché più volte invitata in tal senso, non ha fornito.
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Lausanne, 6. September 2022 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 2. August 2022 (6B_820/2021) Abzug von Gesundheitskosten vom Arbeitsentgelt in der Haft Die Strafvollzugsbehörden des Kantons Waadt durften ungedeckte Gesundheitskosten eines Inhaftierten von dessen Arbeitsentgelt abziehen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ab. Zulässig war auch die Verrechnung der Kosten für den Transport seiner persönlichen Effekten in eine andere Haftanstalt. Der Mann wurde im April 2019 wegen problematischen Verhaltens von der Waadtländer Haftanstalt Bochuz in die Berner Haftanstalt Thorberg verlegt. Beim Austritt wurden seinem Zweckkonto in der Haftanstalt Bochuz – auf das 20 % seines Arbeitsentgeltes aus der Tätigkeit im Vollzug fliessen – 2'245 Franken für ungedeckte Gesundheitskosten belastet (durch öffentliche Beiträge nicht gedeckte Krankenkassenprämien und von der Krankenkasse nicht übernommene Behandlungskosten). Zudem wurden 438 Franken für den Transport seiner persönlichen Effekten in die Strafanstalt Thorberg mit dem frei verfügbaren Arbeitsentgelt verrechnet. Der kantonale Strafvollzugsdienst und das Kantonsgericht des Kantons Waadt wiesen seine Beschwerden ab. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Mannes ebenfalls ab. Gemäss Strafgesetzbuch (StGB) ist das Arbeitsentgelt grundsätzlich unpfändbar. Über einen Teil darf der Gefangene während des Vollzugs frei verfügen, aus dem anderen Teil wird eine Rücklage für die Zeit nach der Entlassung gebildet. Verurteilte dürfen gemäss StGB in angemessener Weise an den Vollzugskosten beteiligt werden, was durch Verrechnung mit deren Arbeitsleistung geschieht. Die Regelung der näheren Vorschriften ist Sache der Kantone. Gemäss dem Konkordatsentscheid über das Arbeitsentgelt von Strafgefangenen und dem entsprechenden Waadtländer Reglement wird in Strafanstalten des Kantons Waadt das Arbeitsentgelt in drei Teile geteilt: 65 % werden dem Konto zur freien Verfügung für persönliche Bedürfnisse zugeschrieben, 20 % einem Zweckkonto und 15 % dem Sperrkonto für Sparguthaben nach der Haftentlassung. Die Beteiligung an den Gesundheitskosten ist gemäss Bundesgericht vorliegend nicht zu beanstanden. Sie ist im Reglement des Kantons Waadt vorgesehen und in Anbetracht der verbleibenden 65 % zur freien Verfügung und der 15 % Sparanteil verhältnismässig. Ungedeckte Gesundheitskosten können sodann im weiteren Sinne den Vollzugskosten zugeordnet werden. Ganz allgemein kann ein Teil des Arbeitsentgelts eines Gefangenen ohne dessen Zustimmung dann gezielt verwendet werden, wenn dies in beschränktem Umfang erfolgt und gesetzlich ausdrücklich vorgesehen ist.
Lausanne, le 6 septembre 2022 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 2 août 2022 (6B_820/2021) Déduction de frais de santé de la rémunération durant la détention C'est à bon droit que les autorités compétentes en matière d'exécution des peines du canton de Vaud ont déduit les frais de santé non couverts d'un détenu de sa rémunération. Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'intéressé. La compensation des frais de transport de ses effets personnels dans un autre établissement pénitentiaire était tout aussi licite. L'intéressé a été transféré en avril 2019 de l'établissement pénitentiaire vaudois de Bochuz à celui de Thorberg, à Berne, en raison de son comportement problématique. Au moment du transfert, son compte réservé à l'établissement pénitentiaire de Bochuz – sur lequel sont versés 20 % de sa rémunération provenant de son activité en détention – a été débité de 2'245 francs pour les frais de santé non couverts (primes d'assurance-maladie excédant le montant mensuel subsidié et participation aux frais médicaux non pris en charge par la caisse-maladie). En outre, 438 francs de frais de transport de ses effets personnels à l'établissement pénitentiaire de Thorberg ont été imputés sur la part de rémunération disponible. Le Service pénitentiaire cantonal et le Tribunal cantonal du canton de Vaud ont rejeté ses recours. Le Tribunal fédéral rejette également le recours formé par l'intéressé. Conformément au Code pénal (CP), la rémunération ne peut en principe être saisie. Pendant l'exécution de la peine, le détenu peut disposer librement d'une partie de ladite rémunération et l'autre partie constitue un fonds de réserve dont il disposera à sa libération. Selon le CP , les condamnés peuvent être astreints à participer aux frais de l'exécution dans une mesure appropriée, par compensation de ceux-ci avec les prestations de travail. La réglementation des dispositions afin de préciser les modalités est du ressort des cantons. Conformément à la Décision concordataire sur la rémunération des détenus et au règlement vaudois correspondant, dans les établissements pénitentiaires du canton de Vaud, la rémunération est répartie en trois parts: 65 % sont attribués au compte disponible pour subvenir aux besoins personnels, 20 % à un compte réservé et 15 % au compte bloqué pour constituer une épargne en vue de la libération. Selon le Tribunal fédéral, la participation aux frais de santé n'est en l'espèce pas critiquable. Elle est prévue par le règlement du canton de Vaud et, compte tenu des 65 % restants à libre disposition et des 15 % de part d'épargne, elle reste proportionnée. Les frais de santé non couverts peuvent par ailleurs s'inscrire dans les frais d'exécution au sens large du terme. De manière plus générale, lorsqu'une base légale expresse le prévoit et dans une mesure limitée, une partie de la rémunération peut être utilisée de manière ciblée, sans l'accord du détenu.
Losanna, 6 settembre 2022 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 2 agosto 2022 (6B_820/2021) Deduzione delle spese sanitarie dalla retribuzione durante la detenzione Le autorità preposte all'esecuzione penale del Canton Vaud erano abilitate a dedurre i costi della salute non coperti di un detenuto dalla sua retribuzione. Il Tribunale federale ha respinto il ricorso dell'interessato. È stato ritenuto anche ammissibile addebitare le spese per il trasporto dei suoi effetti personali in un altro carcere. Nell'aprile 2019 l'interessato, a causa del suo comportamento problematico, era stato trasferito dallo stabilimento carcerario di Bochuz nel Canton Vaud a quello di Thorberg nel Canton Berna. Al momento del trasferimento, sono stati dedotti fr. 2'245 dal suo conto riservato presso lo stabilimento carcerario di Bochuz – sul quale confluiva il 20 % della sua retribuzione derivante dal lavoro nel sistema penitenziario – per i costi della salute non coperti (premi dell'assicurazione malattie non coperti dai contributi pubblici e costi di trattamento non assunti dalla cassa malati). Sono stati inoltre dedotti dalla parte disponibile della retribuzione fr. 438 per il trasporto dei suoi effetti personali nello stabilimento penitenziario di Thorberg. Il Servizio cantonale preposto all'esecuzione penale e il Tribunale cantonale del Canton Vaud hanno respinto i suoi ricorsi. Anche il Tribunale federale respinge il ricorso del detenuto. Secondo il Codice penale svizzero (CP), in linea di principio la retribuzione non può essere pignorata. Il detenuto può disporre liberamente di una parte di essa durante l'espiazione della pena, mentre la parte restante viene accantonata per il periodo successivo alla liberazione. Secondo il CP , le persone condannate possono essere tenute a partecipare alle spese di esecuzione in modo adeguato, mediante compensazione con la retribuzione per il lavoro. I Cantoni sono responsabili della regolamentazione dettagliata. Secondo la Decisione concordataria sulla retribuzione dei detenuti e il corrispondente regolamento del Canton Vaud, negli istituti penali del Canton Vaud la retribuzione è ripartita in tre parti: il 65 % è destinato al conto a libera disposizione per le esigenze personali, il 20 % a un conto riservato e il 15 % al conto bloccato destinato alla creazione di risparmi in vista della sua liberazione. Secondo il Tribunale federale, la partecipazione ai costi della salute non è criticabile nel caso in questione. Essa è prevista dal regolamento del Canton Vaud ed è proporzionata in considerazione del restante 65 % a libera disposizione e della quota di risparmio del 15 %. I costi sanitari non coperti possono quindi essere considerati come costi di esecuzione della pena in senso più ampio. Più generalmente, quando una base legale espressa lo prevede, una parte della retribuzione può essere in una misura limitata utilizzata in modo mirato senza il consenso del detenuto.
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6b_0821_2021_2023_10_31_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalistinnen und Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 31. Oktober 2023 Embargo: 31. Oktober 2023, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 6. September 2023 (6B_821/2021) Verwertung von unzulässigen, im Rahmen einer "fishing expedition" erlangten Beweismitteln Das Bundesgericht lässt die Verwertung von Beweismitteln aus einer "fishing expedition" gestützt auf eine Interessenabwägung nach Artikel 141 Absatz 2 StPO teilweise zu. Sofern die Beweismittel als unverwertbar taxiert werden, heisst es die Beschwerde des wegen Strassenverkehrsdelikten angeklagten Täters gut, soweit es darauf eintritt. Die Polizei verhaftete einen Motorradfahrer, den sie in flagranti auf einer Raserfahrt anhielt. Die strafbare Geschwindigkeitsüberschreitung stellte sie mittels Lasermessung fest. An der darauf folgenden Hausdurchsuchung beschlagnahmte sie eine GoProKamera mit SD-Karte. Diese enthielt Videos, die einen Verwandten des in flagranti erwischten Rasers bei der Begehung von diversen, teilweise gravierenden, Strassenverkehrsdelikten mit einem Motorrad zeigen. Das Kantonsgericht des Kantons Luzern bestätigte die erstinstanzliche Verurteilung für die so aufgedeckten Straftaten durch das Kriminalgericht Luzern und verhängte – unter Einbezug eines Widerrufs – eine Freiheitsstrafe von vier Jahren und acht Monaten, eine Geldstrafe von 20 Tagessätzen zu 70 Franken und eine Busse von 560 Franken. Das Bundesgericht heisst die dagegen erhobene Beschwerde teilweise gut, soweit es darauf eintritt. Es hebt das Urteil der Vorinstanz teilweise auf und weist die Sache an die Vorinstanz zurück. Das Bundesgericht hatte die Frage zu klären, ob es sich bei der Hausdurchsuchung um eine unzulässige Beweisausforschung (sog. "fishing expedition") handelt oder ob die Videos einen Zufallsfund darstellen. Das Bundesgericht kommt nach Darstellung der einschlägigen Lehre und Rechtsprechung zum Schluss, dass es sich im konkreten Fall um eine unzulässige Beweisausforschung im Sinne einer "fishing expedition" handelt. Es erachtet die Hausdurchsuchung angesichts der bereits hinreichend dokumentierten Straftat weder als für die Aufklärung der Straftat geeignet noch erforderlich. Namentlich bestanden im Zeitpunkt der Hausdurchsuchung keine Hinweise darauf, dass bei der Raserfahrt Aufzeichnungsgeräte verwendet wurden oder eine Direktübertragung stattfand. Auch mit anderen Strassenverkehrsdelikten konnte die Hausdurchsuchung nicht gerechtfertigt werden. Die Hausdurchsuchung sowie die Beschlagnahme der GoProKamera und SD-Karte waren somit unzulässig. Gestützt auf die Interessenabwägung nach Artikel 141 Absatz 2 StPO bejaht das Bundesgericht jedoch die Verwertbarkeit der unzulässig erlangten Beweismittel für jene Delikte, die aufgrund der konkreten Sachverhaltselemente schwere Straftaten im Sinne dieser Rechtsnorm darstellen.
A tous et toutes les journalistes accrédité(e)s auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 31 octobre 2023 Embargo : 31 octobre 2023, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 6 septembre 2023 (6B_821/2021) Exploitation de moyens de preuves obtenus illégalement dans le cadre d'une « fishing expedition » Le Tribunal fédéral autorise en partie l'exploitation de moyens de preuves obtenus par le biais d'une « fishing expedition » en se fondant sur une pondération des intérêts au sens de l'article 141 alinéa 2 CPP. Dans la mesure où les moyens de preuves sont jugés inexploitables, il admet partiellement, dans la mesure de sa recevabilité, le recours d'un auteur poursuivi pour infractions aux règles de la circulation routière. La police a interpellé en flagrant délit un motocycliste lors de la commission d'un délit de chauffard. L'excès de vitesse punissable a été constaté à l'aide d'un système de mesure par laser. Lors de la perquisition domiciliaire qui s'en est suivie, la police a séquestré une caméra GoPro avec carte SD. Cette dernière contenait des vidéos d'un proche parent du chauffard, filmé alors qu'il commettait en roulant en moto diverses infractions routières, pour certaines graves. Le Tribunal cantonal du canton de Lucerne a confirmé la condamnation en première instance par le Tribunal criminel de Lucerne sanctionnant les infractions ainsi découvertes et prononcé – compte tenu d'une révocation de sursis – une peine privative de liberté de quatre ans et huit mois, une peine pécuniaire de 20 jours-amende à 70 francs et une amende de 560 francs. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours déposé contre cette décision, dans la mesure où il est recevable. Il annule partiellement la décision attaquée et renvoie la cause à l'instance précédente pour nouvelle décision. Le Tribunal fédéral devait établir si la perquisition domiciliaire constituait une recherche indéterminée de moyens de preuves illicite (dite « fishing expedition ») ou si les vidéos constituaient une découverte fortuite. Après avoir exposé la doctrine et la jurisprudence pertinentes en la matière, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion qu'il s'agissait dans le cas d'espèce d'une recherche indéterminée de moyens de preuves illicite, au sens d'une « fishing expedition ». Il considère que ladite perquisition n'était ni adéquate ni nécessaire à l'élucidation de l'infraction, déjà suffisamment documentée. Rien n'indiquait en particulier, au moment de la visite domiciliaire, que des appareils d'enregistrement avaient été utilisés lors de la commission du délit de chauffard ou qu'une transmission en direct avait eu lieu. La perquisition ne pouvait pas non plus être justifiée par d'autres infractions routières. Ladite perquisition ainsi que le séquestre de la caméra et de la carte SD étaient dès lors illicites. Se fondant sur la pondération des intérêts prévue à l'article 141 alinéa 2 CPP , le Tribunal fédéral admet toutefois que les moyens de preuves obtenus illégalement peuvent être exploités pour certaines des infractions qui constituent, au vu des éléments de faits concrets, des infractions graves au sens de cette disposition de la loi.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 31 ottobre 2023 Embargo: 31 ottobre 2023, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 6 settembre 2023 (6B_821/2021) Utilizzo di mezzi di prova acquisiti illegittimamente tramite una "fishing expedition" Sulla base della ponderazione degli interessi secondo l'articolo 141 capoverso 2 CPP, il Tribunale federale ammette in parte l'utilizzo di mezzi di prova acquisiti tramite una "fishing expedition". Il Tribunale accoglie parzialmente, per quanto ammissibile, il ricorso di un autore colpevole di infrazioni stradali, nella misura in cui i mezzi di prova sono inutilizzabili. La polizia ha proceduto al fermo di un motociclista colto in flagranza di reato di pirateria stradale. Il superamento dei limiti di velocità punibile è stato accertato mediante un dispositivo di misurazione laser. Durante la successiva perquisizione domiciliare, la polizia ha sequestrato una videocamera GoPro con scheda SD contenente alcuni video che mostravano un parente del pirata della strada mentre commetteva, al volante di una moto, varie infrazioni stradali, talune gravi. Il Tribunale cantonale di Lucerna ha confermato la condanna in primo grado emessa dal Tribunale criminale di Lucerna per i reati così rivelati e ha inflitto – tenendo conto della revoca di una sospensione condizionale – una pena detentiva di quattro anni e otto mesi, una pena pecuniaria di 20 aliquote giornaliere da 70 franchi ciascuna e una multa di 560 franchi. Il Tribunale federale accoglie parzialmente, nella misura della sua ammissibilità, il ricorso interposto contro questa sentenza. Annulla parzialmente la sentenza dell'istanza precedente, a cui rinvia la causa per nuova decisione. Il Tribunale federale ha dovuto chinarsi sulla perquisizione domiciliare per appurare se si trattasse di una ricerca indiscriminata di prove inammissibile (cosiddetta "fishing expedition") o se i video reperiti fossero dei reperti casuali. Dopo aver vagliato la dottrina e la giurisprudenza pertinenti, il Tribunale federale giunge alla conclusione che, nella fattispecie, si trattava di una ricerca indiscriminata di prove inammissibile, nel senso di una "fishing expedition". Considerato come il reato fosse già sufficientemente documentato, il Tribunale ritiene che, per accertarlo, la perquisizione domiciliare non fosse né adeguata né necessaria. In particolare, al momento della perquisizione non vi erano indicazioni che lasciassero presumere l'uso di dispositivi di registrazione durante la commissione del reato di pirateria stradale oppure una trasmissione in diretta. Non vi erano neppure altre infrazioni stradali che avrebbero potuto giustificare la perquisizione domiciliare. Quest'ultima e il sequestro della videocamera GoPro e della scheda SD erano perciò da considerarsi illegittimi. Tuttavia, sulla base della ponderazione degli interessi secondo l'articolo 141 capoverso 2 CPP , il Tribunale federale ammette l'utilizzo dei mezzi di prova acquisiti illegittimamente per taluni reati che, sulla base della fattispecie concreta, costituiscono reati gravi ai sensi della citata normativa.
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6b_0821_2021_2023_10_31_T_{lang}
Lausanne, 31. Oktober 2023 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 6. September 2023 (6B_821/2021) Verwertung von unzulässigen, im Rahmen einer "fishing expedition" erlangten Beweismitteln Das Bundesgericht lässt die Verwertung von Beweismitteln aus einer "fishing expedition" gestützt auf eine Interessenabwägung nach Artikel 141 Absatz 2 StPO teilweise zu. Sofern die Beweismittel als unverwertbar taxiert werden, heisst es die Beschwerde des wegen Strassenverkehrsdelikten angeklagten Täters gut, soweit es darauf eintritt. Die Polizei verhaftete einen Motorradfahrer, den sie in flagranti auf einer Raserfahrt anhielt. Die strafbare Geschwindigkeitsüberschreitung stellte sie mittels Lasermessung fest. An der darauf folgenden Hausdurchsuchung beschlagnahmte sie eine GoProKamera mit SD-Karte. Diese enthielt Videos, die einen Verwandten des in flagranti erwischten Rasers bei der Begehung von diversen, teilweise gravierenden, Strassenverkehrsdelikten mit einem Motorrad zeigen. Das Kantonsgericht des Kantons Luzern bestätigte die erstinstanzliche Verurteilung für die so aufgedeckten Straftaten durch das Kriminalgericht Luzern und verhängte – unter Einbezug eines Widerrufs – eine Freiheitsstrafe von vier Jahren und acht Monaten, eine Geldstrafe von 20 Tagessätzen zu 70 Franken und eine Busse von 560 Franken. Das Bundesgericht heisst die dagegen erhobene Beschwerde teilweise gut, soweit es darauf eintritt. Es hebt das Urteil der Vorinstanz teilweise auf und weist die Sache an die Vorinstanz zurück. Das Bundesgericht hatte die Frage zu klären, ob es sich bei der Hausdurchsuchung um eine unzulässige Beweisausforschung (sog. "fishing expedition") handelt oder ob die Videos einen Zufallsfund darstellen. Das Bundesgericht kommt nach Darstellung der einschlägigen Lehre und Rechtsprechung zum Schluss, dass es sich im konkreten Fall um eine unzulässige Beweisausforschung im Sinne einer "fishing expedition" handelt. Es erachtet die Hausdurchsuchung angesichts der bereits hinreichend dokumentierten Straftat weder als für die Aufklärung der Straftat geeignet noch erforderlich. Namentlich bestanden im Zeitpunkt der Hausdurchsuchung keine Hinweise darauf, dass bei der Raserfahrt Aufzeichnungsgeräte verwendet wurden oder eine Direktübertragung stattfand. Auch mit anderen Strassenverkehrsdelikten konnte die Hausdurchsuchung nicht gerechtfertigt werden. Die Hausdurchsuchung sowie die Beschlagnahme der GoProKamera und SD-Karte waren somit unzulässig. Gestützt auf die Interessenabwägung nach Artikel 141 Absatz 2 StPO bejaht das Bundesgericht jedoch die Verwertbarkeit der unzulässig erlangten Beweismittel für jene Delikte, die aufgrund der konkreten Sachverhaltselemente schwere Straftaten im Sinne dieser Rechtsnorm darstellen.
Lausanne, le 31 octobre 2023 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 6 septembre 2023 (6B_821/2021) Exploitation de moyens de preuves obtenus illégalement dans le cadre d'une « fishing expedition » Le Tribunal fédéral autorise en partie l'exploitation de moyens de preuves obtenus par le biais d'une « fishing expedition » en se fondant sur une pondération des intérêts au sens de l'article 141 alinéa 2 CPP. Dans la mesure où les moyens de preuves sont jugés inexploitables, il admet partiellement, dans la mesure de sa recevabilité, le recours d'un auteur poursuivi pour infractions aux règles de la circulation routière. La police a interpellé en flagrant délit un motocycliste lors de la commission d'un délit de chauffard. L'excès de vitesse punissable a été constaté à l'aide d'un système de mesure par laser. Lors de la perquisition domiciliaire qui s'en est suivie, la police a séquestré une caméra GoPro avec carte SD. Cette dernière contenait des vidéos d'un proche parent du chauffard, filmé alors qu'il commettait en roulant en moto diverses infractions routières, pour certaines graves. Le Tribunal cantonal du canton de Lucerne a confirmé la condamnation en première instance par le Tribunal criminel de Lucerne sanctionnant les infractions ainsi découvertes et prononcé – compte tenu d'une révocation de sursis – une peine privative de liberté de quatre ans et huit mois, une peine pécuniaire de 20 jours-amende à 70 francs et une amende de 560 francs. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours déposé contre cette décision, dans la mesure où il est recevable. Il annule partiellement la décision attaquée et renvoie la cause à l'instance précédente pour nouvelle décision. Le Tribunal fédéral devait établir si la perquisition domiciliaire constituait une recherche indéterminée de moyens de preuves illicite (dite « fishing expedition ») ou si les vidéos constituaient une découverte fortuite. Après avoir exposé la doctrine et la jurisprudence pertinentes en la matière, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion qu'il s'agissait dans le cas d'espèce d'une recherche indéterminée de moyens de preuves illicite, au sens d'une « fishing expedition ». Il considère que ladite perquisition n'était ni adéquate ni nécessaire à l'élucidation de l'infraction, déjà suffisamment documentée. Rien n'indiquait en particulier, au moment de la visite domiciliaire, que des appareils d'enregistrement avaient été utilisés lors de la commission du délit de chauffard ou qu'une transmission en direct avait eu lieu. La perquisition ne pouvait pas non plus être justifiée par d'autres infractions routières. Ladite perquisition ainsi que le séquestre de la caméra et de la carte SD étaient dès lors illicites. Se fondant sur la pondération des intérêts prévue à l'article 141 alinéa 2 CPP , le Tribunal fédéral admet toutefois que les moyens de preuves obtenus illégalement peuvent être exploités pour certaines des infractions qui constituent, au vu des éléments de faits concrets, des infractions graves au sens de cette disposition de la loi.
Losanna, 31 ottobre 2023 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 6 settembre 2023 (6B_821/2021) Utilizzo di mezzi di prova acquisiti illegittimamente tramite una "fishing expedition" Sulla base della ponderazione degli interessi secondo l'articolo 141 capoverso 2 CPP, il Tribunale federale ammette in parte l'utilizzo di mezzi di prova acquisiti tramite una "fishing expedition". Il Tribunale accoglie parzialmente, per quanto ammissibile, il ricorso di un autore colpevole di infrazioni stradali, nella misura in cui i mezzi di prova sono inutilizzabili. La polizia ha proceduto al fermo di un motociclista colto in flagranza di reato di pirateria stradale. Il superamento dei limiti di velocità punibile è stato accertato mediante un dispositivo di misurazione laser. Durante la successiva perquisizione domiciliare, la polizia ha sequestrato una videocamera GoPro con scheda SD contenente alcuni video che mostravano un parente del pirata della strada mentre commetteva, al volante di una moto, varie infrazioni stradali, talune gravi. Il Tribunale cantonale di Lucerna ha confermato la condanna in primo grado emessa dal Tribunale criminale di Lucerna per i reati così rivelati e ha inflitto – tenendo conto della revoca di una sospensione condizionale – una pena detentiva di quattro anni e otto mesi, una pena pecuniaria di 20 aliquote giornaliere da 70 franchi ciascuna e una multa di 560 franchi. Il Tribunale federale accoglie parzialmente, nella misura della sua ammissibilità, il ricorso interposto contro questa sentenza. Annulla parzialmente la sentenza dell'istanza precedente, a cui rinvia la causa per nuova decisione. Il Tribunale federale ha dovuto chinarsi sulla perquisizione domiciliare per appurare se si trattasse di una ricerca indiscriminata di prove inammissibile (cosiddetta "fishing expedition") o se i video reperiti fossero dei reperti casuali. Dopo aver vagliato la dottrina e la giurisprudenza pertinenti, il Tribunale federale giunge alla conclusione che, nella fattispecie, si trattava di una ricerca indiscriminata di prove inammissibile, nel senso di una "fishing expedition". Considerato come il reato fosse già sufficientemente documentato, il Tribunale ritiene che, per accertarlo, la perquisizione domiciliare non fosse né adeguata né necessaria. In particolare, al momento della perquisizione non vi erano indicazioni che lasciassero presumere l'uso di dispositivi di registrazione durante la commissione del reato di pirateria stradale oppure una trasmissione in diretta. Non vi erano neppure altre infrazioni stradali che avrebbero potuto giustificare la perquisizione domiciliare. Quest'ultima e il sequestro della videocamera GoPro e della scheda SD erano perciò da considerarsi illegittimi. Tuttavia, sulla base della ponderazione degli interessi secondo l'articolo 141 capoverso 2 CPP , il Tribunale federale ammette l'utilizzo dei mezzi di prova acquisiti illegittimamente per taluni reati che, sulla base della fattispecie concreta, costituiscono reati gravi ai sensi della citata normativa.
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6b_0882_2021_2021_12_08_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 8. Dezember 2021 Embargo: 8. Dezember 2021, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 12. November 2021 (6B_882/2021, 6B_965/2021) Fall "Brian": Urteil des Zürcher Obergerichts aufgehoben Das Bundesgericht hebt das Urteil des Obergerichts des Kantons Zürich vom vergangenen Mai auf, mit dem dieses die als "Brian" bekannte Person wegen mehrerer Delikte verurteilt hat. Das Obergericht hat sich bei seiner Verneinung der Frage, ob der Betroffene unmenschlichen und erniedrigenden Vollzugsbedingungen ausgesetzt war und sich deshalb in einer Notstandslage befand, zu Unrecht nur mit den aktuellen Haftbedingungen befasst. Es wird sich bei seinem neuen Entscheid auch mit früheren Strafen und (Zwangs-)Massnahmen auseinandersetzen müssen. Die Staatsanwaltschaft I des Kantons Zürich klagte 2019 die als "Brian" bekannte Person wegen Geschehnisse an, die sie zwischen Januar 2017 und Oktober 2018 in verschiedenen Gefängnissen begangen haben soll. Das Bezirksgericht Dielsdorf sprach den Betroffenen 2019 mehrerer Delikte schuldig (u.a. der versuchten schweren Körperverletzung, mehrfachen einfachen Körperverletzung, mehrfachen Sachbeschädigung und mehrfachen Drohung) und verurteilte ihn zu einer Freiheitsstrafe von vier Jahren und neun Monaten. Gegen dieses Urteil gelangten die Staatsanwaltschaft und der Betroffene ans Zürcher Obergericht. Er brachte unter anderem vor, dass die Bedingungen seiner bisherigen Freiheitsentzüge eine unmenschliche und erniedrigende Behandlung, beziehungsweise einen Verstoss gegen das Folterverbot darstellen würden. Die angeklagten Handlungen seien deshalb durch eine Notstandssituation gedeckt. Das Obergericht sprach ihn im vergangenen Mai mehrerer Straftaten schuldig und verurteilte ihn zu einer Freiheitsstrafe von sechs Jahren und vier Monaten. Von der Anordnung einer Massnahme sah es ab. Zur Verneinung einer Notstandssituation erwog das Obergericht, das Bundesgericht habe in einem Urteil vom vergangenen März ( 1B_52/2021 vom 24. März 2021, mit Medienmitteilung ) festgestellt, dass sich die Haftbedingungen des Betroffenen in der Justizvollzugsanstalt (JVA) Pöschwies wegen der besonderen Umstände des Einzelfalls noch rechtfertigen liessen. Es würden sich keine Hinweise ergeben, dass sich die Haftbedingungen seither wesentlich zu seinem Nachteil geändert hätten. Vor Bundesgericht beantragte der Betroffene zur Hauptsache einen Freispruch wegen einer Notstandslage. Die Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Zürich beantragte die Verwahrung. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Betroffenen gut, hebt den Entscheid des Obergerichts auf und weist die Sache zur Neubeurteilung an dieses zurück. Die Beschwerde der Oberstaatsanwaltschaft wird mit der Aufhebung des obergerichtlichen Urteils gegenstandslos und abgeschrieben. Das Bundesgericht hat sich im fraglichen Urteil 1B_52/2021 sowie in zwei späteren Entscheiden ( 1B_326/2021 und 1B_398/2021 ) zu den Haftbedingungen des Betroffenen geäussert. Kritisiert wurden von ihm in diesen Verfahren jeweils die Haftbedingungen in der JVA Pöschwies seit dem 17. August 2018. Nicht Gegenstand waren demgegenüber die Bedingungen beim Vollzug von früheren Strafen und (Zwangs-)Massnahmen. Mit seiner Begründung verkennt das Obergericht den für die Beurteilung der angeführten Notstandsfrage relevanten Zeitraum. Der Betroffene macht geltend, dass er von den Behörden beziehungsweise vom Staat seit seinem 10. Lebensjahr wiederholt unmenschlich und erniedrigend behandelt worden sei. Indem sich das Obergericht nicht mit den früher ausgestandenen Strafen und (Zwangs-)Massnahmen auseinandersetzt, verletzt es seine Begründungspflicht sowie den Anspruch des Betroffenen auf rechtliches Gehör und stellt es den Sachverhalt unvollständig fest. Es wird sich in seinem neuen Urteil mit der Argumentation des Beschwerdeführers auseinandersetzen und ausdrücklich festhalten müssen, welche tatsächlichen Feststellungen es seiner rechtlichen Würdigung zugrunde legt.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 8 décembre 2021 Embargo : 8 décembre 2021, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 12 novembre 2021 (6B_882/2021, 6B_965/2021) Affaire « Brian » : jugement de la Cour suprême du canton de Zurich annulé Le Tribunal fédéral annule un jugement de la Cour suprême du canton de Zurich rendu en mai dernier, par lequel la personne connue sous le nom de « Brian » a été condamnée pour plusieurs délits. En répondant par la négative à la question de savoir si l'intéressé avait été soumis à des conditions d'exécution inhumaines et dégradantes et se trouvait de ce fait dans un état de nécessité, la Cour suprême a eu tort de ne se pencher que sur les conditions de détention actuelles. Dans sa nouvelle décision, elle devra également examiner les peines et les mesures (de contrainte) antérieures. En 2019, le Ministère public I du canton de Zurich a accusé la personne connue sous le nom de « Brian » d'actes qu'elle aurait commis entre janvier 2017 et octobre 2018 dans différentes prisons. Le Tribunal de district de Dielsdorf a reconnu l'intéressé coupable de plusieurs délits (notamment tentative de lésion corporelle grave et multiples lésions corporelles simples, dommages à la propriété et menaces) et l'a condamné à une peine privative de liberté de quatre ans et neuf mois, en 2019. Le Ministère public et l'intéressé ont saisi la Cour suprême zurichoise d'un appel contre ce jugement. Le second a notamment fait valoir que les conditions de ses précédentes privations de liberté constituaient un traitement inhumain et dégradant, respectivement une violation de l'interdiction de la torture. Les infractions qui lui étaient reprochées étaient dès lors couvertes par la circonstance de l'état de nécessité. La Cour suprême l'a condamné en mai dernier pour plusieurs infractions, à une peine privative de liberté de six ans et quatre mois. Elle a renoncé à ordonner une mesure. La Cour suprême a nié l'état de nécessité en se fondant sur un arrêt rendu au mois de mars précédent par le Tribunal fédéral (1B_52/2021 du 24 mars 2021, avec communiqué de presse ), constatant que les conditions de détention de l'intéressé dans l'établissement pénitentiaire (EP) de Pöschwies pouvaient encore être justifiées dans les circonstances particulières du cas d'espèce. Selon la Cour suprême, rien n'indiquait que les conditions de détention avaient changé de manière significative à son détriment depuis lors. Devant le Tribunal fédéral, l'intéressé a requis à titre principal son acquittement en raison de l'état de nécessité dans lequel il se trouvait. Le Ministère public du canton de Zurich a requis le prononcé d'un internement. Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé, annule le jugement de la Cour suprême et renvoie la cause à cette dernière pour nouvelle décision. Le recours du ministère public est déclaré sans objet et rayé du rôle en raison de l'annulation du jugement cantonal. Le Tribunal fédéral s'est prononcé sur la question des conditions de détention de l’intéressé dans l'arrêt précité 1B_52/2021 et dans deux arrêts ultérieurs ( 1B_326/2021 et 1B_398/2021 ). Dans chacune de ces procédures, l’intéressé avait critiqué l'appréciation de ses conditions de détention dans l'EP de Pöschwies depuis le 17 août 2018. En revanche, les conditions d'exécution des peines et mesures (de contrainte) antérieures ne faisaient pas l'objet de ces arrêts. Par sa motivation, la Cour suprême n'examine pas la période pertinente pour l'appréciation de la question de l'état de nécessité invoqué. L'intéressé fait valoir qu'il a été traité à plusieurs reprises de manière inhumaine et dégradante par les autorités, respectivement par l'État, depuis l'âge de 10 ans. En ne se penchant pas sur les peines et les mesures (de contrainte) subies antérieurement, la Cour suprême viole son obligation de motivation ainsi que le droit d'être entendu de l'intéressé et établit les faits de manière incomplète. Dans son nouveau jugement, elle devra examiner l'argumentation du recourant et indiquer expressément les constatations de fait sur lesquelles elle fonde son appréciation juridique.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 8 dicembre 2021 Embargo: 8 dicembre 2021, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 12 novembre 2021 (6B_882/2021, 6B_965/2021) Caso "Brian": sentenza del Tribunale di appello del Canton Zurigo annullata Il Tribunale federale annulla la sentenza del Tribunale di appello del Canton Zurigo dello scorso maggio, con cui l'istanza cantonale aveva condannato la persona nota come "Brian" per diversi reati. Rispondendo negativamente al quesito se l'interessato fosse sottoposto a condizioni di detenzione inumane e degradanti, e se si trovasse quindi in uno stato di necessità, il Tribunale di appello si è chinato erroneamente solo sulle condizioni di detenzione attuali. Nella sua nuova decisione, l'istanza cantonale dovrà chinarsi anche sulle pene e sulle misure (coercitive) precedenti. Nel 2019 il Ministero pubblico I del Canton Zurigo ha posto in stato d'accusa la persona nota come "Brian" per fatti che avrebbe commesso in diversi istituti carcerari nel periodo gennaio 2017 - ottobre 2018. Nel 2019 il Tribunale distrettuale di Dielsdorf ha dichiarato l'interessato autore colpevole di diversi reati (tra cui tentate lesioni gravi, ripetute lesioni semplici, danneggiamento ripetuto e ripetuta minaccia) e lo ha condannato alla pena detentiva di quattro anni e nove mesi. Il Ministero pubblico e l'interessato hanno adito il Tribunale di appello del Canton Zurigo contro questa sentenza. L'interessato ha sostenuto, tra l'altro, che le condizioni della sua precedente detenzione costituivano un trattamento inumano e degradante, rispettivamente una violazione del divieto di tortura, i reati contestatigli risultando quindi giustificati da uno stato di necessità. Nel maggio scorso, il Tribunale di appello lo ha dichiarato autore colpevole di diverse infrazioni penali e lo ha condannato alla pena detentiva di sei anni e quattro mesi. L'autorità cantonale non ha per contro ordinato alcuna misura. Il Tribunale di appello ha negato l'esistenza di uno stato di necessità, considerando come il Tribunale federale avesse accertato, in una sentenza del marzo scorso ( 1B_52/2021 del 24 marzo 2021, con comunicato stampa ), che le condizioni di detenzione dell'interessato nel penitenziario di Pöschwies potevano ancora essere giustificate sulla scorta delle circostanze particolari del caso concreto. Secondo l'autorità cantonale, non risulterebbero elementi indicanti che le condizioni di detenzione sarebbero, da allora, mutate significativamente a suo sfavore. Davanti al Tribunale federale l'interessato ha chiesto in via principale l'assoluzione per l'esistenza di uno stato di necessità. La Procura Generale del Canton Zurigo ha postulato il suo internamento. Il Tribunale federale accoglie il ricorso dell'interessato, annulla la decisione del Tribunale di appello e rinvia il caso all'istanza precedente per nuovo giudizio. In seguito all'annullamento della sentenza del Tribunale di appello, il ricorso della Procura Generale diviene privo d'oggetto e viene stralciato dai ruoli. Il Tribunale federale si è già espresso sulle condizioni di detenzione del ricorrente nella citata sentenza 1B_52/2021 , così come in due sentenze successive ( 1B_326/2021 e 1B_398/2021 ). In questi procedimenti il Tribunale federale ha criticato le condizioni di detenzione nel penitenziario di Pöschwies a partire dal 17 agosto 2018, mentre non sono state oggetto d'esame le condizioni di detenzione durante l'esecuzione di pene e misure (coercitive) antecedenti. Nella sua motivazione, il Tribunale di appello non ha tenuto conto, per la valutazione del sostenuto stato di necessità, di tale periodo di tempo, rilevante per il relativo apprezzamento. L'interessato fa valere di essere stato ripetutamente trattato in modo inumano e degradante dalle autorità e dallo Stato sin dall'età di 10 anni. Non confrontandosi con le pene e le misure (coercitive) scontate antecedentemente, il Tribunale di appello viola il suo dovere di motivazione nonché il diritto di essere sentito del ricorrente e accerta in modo incompleto la fattispecie. Nella sua nuova sentenza, l'autorità precedente dovrà confrontarsi con l'argomentazione del ricorrente e determinare espressamente gli accertamenti fattuali su cui fonda il suo apprezzamento giuridico.
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Lausanne, 8. Dezember 2021 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 12. November 2021 (6B_882/2021, 6B_965/2021) Fall "Brian": Urteil des Zürcher Obergerichts aufgehoben Das Bundesgericht hebt das Urteil des Obergerichts des Kantons Zürich vom vergangenen Mai auf, mit dem dieses die als "Brian" bekannte Person wegen mehrerer Delikte verurteilt hat. Das Obergericht hat sich bei seiner Verneinung der Frage, ob der Betroffene unmenschlichen und erniedrigenden Vollzugsbedingungen ausgesetzt war und sich deshalb in einer Notstandslage befand, zu Unrecht nur mit den aktuellen Haftbedingungen befasst. Es wird sich bei seinem neuen Entscheid auch mit früheren Strafen und (Zwangs-)Massnahmen auseinandersetzen müssen. Die Staatsanwaltschaft I des Kantons Zürich klagte 2019 die als "Brian" bekannte Person wegen Geschehnisse an, die sie zwischen Januar 2017 und Oktober 2018 in verschiedenen Gefängnissen begangen haben soll. Das Bezirksgericht Dielsdorf sprach den Betroffenen 2019 mehrerer Delikte schuldig (u.a. der versuchten schweren Körperverletzung, mehrfachen einfachen Körperverletzung, mehrfachen Sachbeschädigung und mehrfachen Drohung) und verurteilte ihn zu einer Freiheitsstrafe von vier Jahren und neun Monaten. Gegen dieses Urteil gelangten die Staatsanwaltschaft und der Betroffene ans Zürcher Obergericht. Er brachte unter anderem vor, dass die Bedingungen seiner bisherigen Freiheitsentzüge eine unmenschliche und erniedrigende Behandlung, beziehungsweise einen Verstoss gegen das Folterverbot darstellen würden. Die angeklagten Handlungen seien deshalb durch eine Notstandssituation gedeckt. Das Obergericht sprach ihn im vergangenen Mai mehrerer Straftaten schuldig und verurteilte ihn zu einer Freiheitsstrafe von sechs Jahren und vier Monaten. Von der Anordnung einer Massnahme sah es ab. Zur Verneinung einer Notstandssituation erwog das Obergericht, das Bundesgericht habe in einem Urteil vom vergangenen März ( 1B_52/2021 vom 24. März 2021, mit Medienmitteilung ) festgestellt, dass sich die Haftbedingungen des Betroffenen in der Justizvollzugsanstalt (JVA) Pöschwies wegen der besonderen Umstände des Einzelfalls noch rechtfertigen liessen. Es würden sich keine Hinweise ergeben, dass sich die Haftbedingungen seither wesentlich zu seinem Nachteil geändert hätten. Vor Bundesgericht beantragte der Betroffene zur Hauptsache einen Freispruch wegen einer Notstandslage. Die Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Zürich beantragte die Verwahrung. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Betroffenen gut, hebt den Entscheid des Obergerichts auf und weist die Sache zur Neubeurteilung an dieses zurück. Die Beschwerde der Oberstaatsanwaltschaft wird mit der Aufhebung des obergerichtlichen Urteils gegenstandslos und abgeschrieben. Das Bundesgericht hat sich im fraglichen Urteil 1B_52/2021 sowie in zwei späteren Entscheiden ( 1B_326/2021 und 1B_398/2021 ) zu den Haftbedingungen des Betroffenen geäussert. Kritisiert wurden von ihm in diesen Verfahren jeweils die Haftbedingungen in der JVA Pöschwies seit dem 17. August 2018. Nicht Gegenstand waren demgegenüber die Bedingungen beim Vollzug von früheren Strafen und (Zwangs-)Massnahmen. Mit seiner Begründung verkennt das Obergericht den für die Beurteilung der angeführten Notstandsfrage relevanten Zeitraum. Der Betroffene macht geltend, dass er von den Behörden beziehungsweise vom Staat seit seinem 10. Lebensjahr wiederholt unmenschlich und erniedrigend behandelt worden sei. Indem sich das Obergericht nicht mit den früher ausgestandenen Strafen und (Zwangs-)Massnahmen auseinandersetzt, verletzt es seine Begründungspflicht sowie den Anspruch des Betroffenen auf rechtliches Gehör und stellt es den Sachverhalt unvollständig fest. Es wird sich in seinem neuen Urteil mit der Argumentation des Beschwerdeführers auseinandersetzen und ausdrücklich festhalten müssen, welche tatsächlichen Feststellungen es seiner rechtlichen Würdigung zugrunde legt.
Lausanne, le 8 décembre 2021 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 12 novembre 2021 (6B_882/2021, 6B_965/2021) Affaire « Brian » : jugement de la Cour suprême du canton de Zurich annulé Le Tribunal fédéral annule un jugement de la Cour suprême du canton de Zurich rendu en mai dernier, par lequel la personne connue sous le nom de « Brian » a été condamnée pour plusieurs délits. En répondant par la négative à la question de savoir si l'intéressé avait été soumis à des conditions d'exécution inhumaines et dégradantes et se trouvait de ce fait dans un état de nécessité, la Cour suprême a eu tort de ne se pencher que sur les conditions de détention actuelles. Dans sa nouvelle décision, elle devra également examiner les peines et les mesures (de contrainte) antérieures. En 2019, le Ministère public I du canton de Zurich a accusé la personne connue sous le nom de « Brian » d'actes qu'elle aurait commis entre janvier 2017 et octobre 2018 dans différentes prisons. Le Tribunal de district de Dielsdorf a reconnu l'intéressé coupable de plusieurs délits (notamment tentative de lésion corporelle grave et multiples lésions corporelles simples, dommages à la propriété et menaces) et l'a condamné à une peine privative de liberté de quatre ans et neuf mois, en 2019. Le Ministère public et l'intéressé ont saisi la Cour suprême zurichoise d'un appel contre ce jugement. Le second a notamment fait valoir que les conditions de ses précédentes privations de liberté constituaient un traitement inhumain et dégradant, respectivement une violation de l'interdiction de la torture. Les infractions qui lui étaient reprochées étaient dès lors couvertes par la circonstance de l'état de nécessité. La Cour suprême l'a condamné en mai dernier pour plusieurs infractions, à une peine privative de liberté de six ans et quatre mois. Elle a renoncé à ordonner une mesure. La Cour suprême a nié l'état de nécessité en se fondant sur un arrêt rendu au mois de mars précédent par le Tribunal fédéral (1B_52/2021 du 24 mars 2021, avec communiqué de presse ), constatant que les conditions de détention de l'intéressé dans l'établissement pénitentiaire (EP) de Pöschwies pouvaient encore être justifiées dans les circonstances particulières du cas d'espèce. Selon la Cour suprême, rien n'indiquait que les conditions de détention avaient changé de manière significative à son détriment depuis lors. Devant le Tribunal fédéral, l'intéressé a requis à titre principal son acquittement en raison de l'état de nécessité dans lequel il se trouvait. Le Ministère public du canton de Zurich a requis le prononcé d'un internement. Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé, annule le jugement de la Cour suprême et renvoie la cause à cette dernière pour nouvelle décision. Le recours du ministère public est déclaré sans objet et rayé du rôle en raison de l'annulation du jugement cantonal. Le Tribunal fédéral s'est prononcé sur la question des conditions de détention de l’intéressé dans l'arrêt précité 1B_52/2021 et dans deux arrêts ultérieurs ( 1B_326/2021 et 1B_398/2021 ). Dans chacune de ces procédures, l’intéressé avait critiqué l'appréciation de ses conditions de détention dans l'EP de Pöschwies depuis le 17 août 2018. En revanche, les conditions d'exécution des peines et mesures (de contrainte) antérieures ne faisaient pas l'objet de ces arrêts. Par sa motivation, la Cour suprême n'examine pas la période pertinente pour l'appréciation de la question de l'état de nécessité invoqué. L'intéressé fait valoir qu'il a été traité à plusieurs reprises de manière inhumaine et dégradante par les autorités, respectivement par l'État, depuis l'âge de 10 ans. En ne se penchant pas sur les peines et les mesures (de contrainte) subies antérieurement, la Cour suprême viole son obligation de motivation ainsi que le droit d'être entendu de l'intéressé et établit les faits de manière incomplète. Dans son nouveau jugement, elle devra examiner l'argumentation du recourant et indiquer expressément les constatations de fait sur lesquelles elle fonde son appréciation juridique.
Losanna, 8 dicembre 2021 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 12 novembre 2021 (6B_882/2021, 6B_965/2021) Caso "Brian": sentenza del Tribunale di appello del Canton Zurigo annullata Il Tribunale federale annulla la sentenza del Tribunale di appello del Canton Zurigo dello scorso maggio, con cui l'istanza cantonale aveva condannato la persona nota come "Brian" per diversi reati. Rispondendo negativamente al quesito se l'interessato fosse sottoposto a condizioni di detenzione inumane e degradanti, e se si trovasse quindi in uno stato di necessità, il Tribunale di appello si è chinato erroneamente solo sulle condizioni di detenzione attuali. Nella sua nuova decisione, l'istanza cantonale dovrà chinarsi anche sulle pene e sulle misure (coercitive) precedenti. Nel 2019 il Ministero pubblico I del Canton Zurigo ha posto in stato d'accusa la persona nota come "Brian" per fatti che avrebbe commesso in diversi istituti carcerari nel periodo gennaio 2017 - ottobre 2018. Nel 2019 il Tribunale distrettuale di Dielsdorf ha dichiarato l'interessato autore colpevole di diversi reati (tra cui tentate lesioni gravi, ripetute lesioni semplici, danneggiamento ripetuto e ripetuta minaccia) e lo ha condannato alla pena detentiva di quattro anni e nove mesi. Il Ministero pubblico e l'interessato hanno adito il Tribunale di appello del Canton Zurigo contro questa sentenza. L'interessato ha sostenuto, tra l'altro, che le condizioni della sua precedente detenzione costituivano un trattamento inumano e degradante, rispettivamente una violazione del divieto di tortura, i reati contestatigli risultando quindi giustificati da uno stato di necessità. Nel maggio scorso, il Tribunale di appello lo ha dichiarato autore colpevole di diverse infrazioni penali e lo ha condannato alla pena detentiva di sei anni e quattro mesi. L'autorità cantonale non ha per contro ordinato alcuna misura. Il Tribunale di appello ha negato l'esistenza di uno stato di necessità, considerando come il Tribunale federale avesse accertato, in una sentenza del marzo scorso ( 1B_52/2021 del 24 marzo 2021, con comunicato stampa ), che le condizioni di detenzione dell'interessato nel penitenziario di Pöschwies potevano ancora essere giustificate sulla scorta delle circostanze particolari del caso concreto. Secondo l'autorità cantonale, non risulterebbero elementi indicanti che le condizioni di detenzione sarebbero, da allora, mutate significativamente a suo sfavore. Davanti al Tribunale federale l'interessato ha chiesto in via principale l'assoluzione per l'esistenza di uno stato di necessità. La Procura Generale del Canton Zurigo ha postulato il suo internamento. Il Tribunale federale accoglie il ricorso dell'interessato, annulla la decisione del Tribunale di appello e rinvia il caso all'istanza precedente per nuovo giudizio. In seguito all'annullamento della sentenza del Tribunale di appello, il ricorso della Procura Generale diviene privo d'oggetto e viene stralciato dai ruoli. Il Tribunale federale si è già espresso sulle condizioni di detenzione del ricorrente nella citata sentenza 1B_52/2021 , così come in due sentenze successive ( 1B_326/2021 e 1B_398/2021 ). In questi procedimenti il Tribunale federale ha criticato le condizioni di detenzione nel penitenziario di Pöschwies a partire dal 17 agosto 2018, mentre non sono state oggetto d'esame le condizioni di detenzione durante l'esecuzione di pene e misure (coercitive) antecedenti. Nella sua motivazione, il Tribunale di appello non ha tenuto conto, per la valutazione del sostenuto stato di necessità, di tale periodo di tempo, rilevante per il relativo apprezzamento. L'interessato fa valere di essere stato ripetutamente trattato in modo inumano e degradante dalle autorità e dallo Stato sin dall'età di 10 anni. Non confrontandosi con le pene e le misure (coercitive) scontate antecedentemente, il Tribunale di appello viola il suo dovere di motivazione nonché il diritto di essere sentito del ricorrente e accerta in modo incompleto la fattispecie. Nella sua nuova sentenza, l'autorità precedente dovrà confrontarsi con l'argomentazione del ricorrente e determinare espressamente gli accertamenti fattuali su cui fonda il suo apprezzamento giuridico.
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6b_0894_2021_2022_05_11_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 11. Mai 2022 Embargo: 11. Mai 2022, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 28. März 2022 (6B_894/2021) "Nur-Ja-heisst-Ja" kommt im geltenden Sexualstrafrecht nicht zur Anwendung Das geltende Sexualstrafrecht kann nicht so ausgelegt werden, dass die fehlende Einverständniserklärung in eine sexuelle Handlung ("Nur-Ja-heisst-Ja") ausreichen würde, um jemanden wegen sexueller Nötigung oder Vergewaltigung zu verurteilen. Dies würde den Grundsatz "keine Strafe ohne Gesetz" verletzen. Im September 2020 verurteilte das Strafgericht des Kantons Genf einen Beschuldigten wegen sexueller Nötigung und Vergewaltigung. Er erhob Berufung beim Kantonsgericht des Kantons Genf, das ihn von diesen Anklagepunkten freisprach. Das Bundesgericht weist die von der betroffenen Frau gegen dieses Urteil erhobene Beschwerde ab und bestätigt den Freispruch des Mannes. Das Bundesgericht setzt sich zunächst mit der Feststellung des Sachverhalts auseinander. Unbestritten ist, dass es zwischen den Parteien zu sexuellen Handlungen gekommen ist. Umstritten ist hingegen der Tathergang und dabei insbesondere, ob die sexuellen Handlungen mit dem Einverständnis der Beschwerdeführerin erfolgten. Das Kantonsgericht qualifizierte die Aussagen beider Parteien als durchschnittlich glaubhaft. Dementsprechend stellte es den Sachverhalt auf der Grundlage der wenigen objektiven Anhaltspunkte und der übereinstimmenden Schilderungen der Parteien fest; soweit solche fehlten, stützte es sich auf die von der einen oder anderen Seite zugestandenen Punkte. In Würdigung der vorinstanzlichen Erwägungen kommt das Bundesgericht zum Schluss, dass die Sachverhaltsfeststellung des Kantonsgerichts nicht offensichtlich unhaltbar ist. Die Beschwerdeführerin vertritt sodann die Ansicht, die Artikel 189 (sexuelle Nötigung) und 190 (Vergewaltigung) des Schweizerischen Strafgesetzbuches (StGB) seien in dem Sinne auszulegen, dass jede nicht einvernehmlich erfolgte sexuelle Handlung mit Strafe bedroht sei ("Nur-Ja-heisst-Ja"). Dies ergebe sich aus der Rechtsprechung zur Europäischen Menschenrechtskonvention (EMRK) und aus dem Übereinkommen des Europarats zur Verhütung und Bekämpfung von Gewalt gegen Frauen und häuslicher Gewalt (Istanbul-Konvention). Gemäss der Istanbul-Konvention muss das Einverständnis der Person freiwillig als Ergebnis ihres freien Willens erteilt werden, der im Zusammenhang der jeweiligen Begleitumstände beurteilt wird (Artikel 36 Absatz 2). Die Vertragsstaaten sind frei bei der genauen Ausformulierung ihrer Gesetzgebung und der Elemente, die eine freiwillige Zustimmung begründen. Das Bundesgericht kommt zum Schluss, dass im vorliegenden Fall offen bleiben kann, ob der Wortlaut der Artikel 189 und 190 StGB den Anforderungen der Istanbul-Konvention entspricht, da diese keine subjektiven Rechte der Person begründet, die sich darauf beruft. Gemäss der Rechtsprechung des Europäischen Gerichtshofs für Menschenrechte (EGMR) verpflichten die Artikel 3 und 8 EMRK die Staaten zum Erlass von Bestimmungen, die jede nicht einvernehmliche sexuelle Handlung – auch bei fehlendem physischen Widerstand des Opfers – wirksam unter Strafe stellen. Dabei verfügen die Staaten unbestreitbar über einen grossen Ermessensspielraum. Gemäss dem EGMR definieren viele Rechtssysteme die Vergewaltigung nach wie vor anhand der Mittel, die der Täter einsetzen muss, um die Unterwerfung des Opfers zu erreichen. Der EGMR prüft indessen nicht, ob der gesetzliche Rahmen im Allgemeinen in dem betreffenden Land ausreichend ist. Er prüft aber, ob im konkreten Fall der angezeigte Sachverhalt vom gesetzlichen Rahmen umfasst wird und ob dem mutmasslichen Opfer ein effektiver Schutz seiner Rechte zuteil wurde. Schliesslich hatte sich der EGMR noch mit keinem Fall zu befassen, bei dem es einzig um die fehlende Zustimmung ging und der sich unter einer Gesetzgebung ereignete, die nicht die Zustimmungslösung ("Nur-Ja-heisst-Ja") vorsieht. Auch wenn die Rechtsprechung diesbezüglich keine sehr hohen Anforderung stellt, bildet die Nötigungshandlung eines der Tatbestandsmerkmal der Artikel 189 und 190 StGB. Erforderlich ist, dass das Opfer mit der sexuellen Handlung nicht einverstanden ist, der Täter dies weiss oder in Kauf nimmt und sich darüber hinwegsetzt, indem er eine Situation missbraucht (Ausübung von psychischem Druck) oder bestimmte Mittel einsetzt (u.a. Bedrohung oder Gewalt). Nicht erforderlich ist, dass der Täter das Opfer zum Widerstand unfähig macht oder es körperlich misshandelt. Mit der von der Beschwerdeführerin eingebrachten Interpretation entfällt das Element der Nötigungshandlung; das Legälitätsprinzip ("keine Strafe ohne Gesetz") verlangt indessen seine Berücksichtigung. Ein allfälliger Verzicht auf dieses Tatbestandsmerkmal fällt in die Zuständigkeit des Gesetzgebers. Schliesslich wird auch im Rahmen der gegenwärtig laufenden Revision des Sexualstrafrechts von der Kommission für Rechtsfragen des Ständerates die Ablehnungslösung ("Nein-heisst-Nein") vorgezogen.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 11 mai 2022 Embargo : 11 mai 2022, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 28 mars 2022 (6B_894/2021) « Oui, c'est oui » ne s'applique pas au droit pénal en vigueur en matière sexuelle Le droit pénal en vigueur en matière sexuelle ne permet pas l'interprétation selon laquelle l'absence de consentement lors de relations sexuelles (« oui, c'est oui ») serait suffisante pour une condamnation pour contrainte sexuelle ou viol. Cela violerait le principe « pas de peine sans loi ». En septembre 2020, le Tribunal correctionnel de la République et canton de Genève a condamné un prévenu pour contrainte sexuelle et viol. Le prévenu a formé appel contre cette décision à la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise (la Cour cantonale), qui l'a acquitté de ces chefs. La femme concernée a porté cette décision devant le Tribunal fédéral, qui rejette le recours et confirme l'acquittement du prévenu. Le Tribunal fédéral s'est d'abord penché sur l'établissement des faits. Il est incontesté que les parties ont eu des relations sexuelles. Était par contre contesté le déroulement des faits, notamment si les relations sexuelles étaient consenties par la recourante. La Cour cantonale a estimé que la crédibilité des déclarations des deux parties était moyenne, d’égale façon. Ainsi, la Cour cantonale a établi les faits sur la base des quelques éléments objectifs à disposition ainsi que de ceux communs aux récits des parties ou, à défaut, ceux concédés par l’une ou par l’autre. Après un examen des considérants de la Cour cantonale, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que l'établissement des faits à laquelle a procédé la Cour cantonale n'est pas manifestement insoutenable. La recourante estime ensuite qu'il conviendrait d'interpréter les articles 189 (contrainte sexuelle) et 190 (viol) du Code pénal suisse (CP) comme rendant punissable tout acte d'ordre sexuel non consensuel (« oui, c'est oui »). Cela découlerait de la jurisprudence de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH) et de la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (Convention d'Istanbul). Selon la Convention d'Istanbul, le consentement doit être donné volontairement comme résultat de la volonté libre de la personne considérée dans le contexte des circonstances environnantes (article 36 paragraphe 2). Les États signataires sont libres de décider de la formulation exacte de la législation et des facteurs constitutifs d’un consentement libre. Le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que l'adéquation de la formulation des articles 189 et 190 CP aux exigences de la Convention d'Istanbul peut demeurer indécise en l'espèce, dite convention ne créant pas de droits subjectifs pour la personne qui l'invoque. S'agissant de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme (CourEDH), il découle des articles 3 et 8 CEDH l’obligation positive pour les États d’adopter des dispositions punissant de manière effective tout acte sexuel non consensuel, y compris lorsque la victime n’a pas opposé de résistance physique. Les États jouissent incontestablement d'une large marge d'appréciation. Selon la CourEDH, de nombreux systèmes juridiques définissent toujours le viol à partir des moyens que l'agresseur utilise pour obtenir la soumission de la victime. De plus, la CourEDH n'examine pas si le cadre législatif de manière générale est suffisant dans le pays concerné mais si, dans le cas qui lui est soumis, les faits dénoncés sont couverts par le cadre législatif et si la victime présumée a pu bénéficier d'une protection effective de ses droits. Finalement, la CourEDH ne s'est pas penchée sur un cas, où seule l'absence d'expression du consentement était litigieuse en présence d'une législation qui ne punit pas tout acte d'ordre sexuel non consensuel. Même si la jurisprudence ne pose pas des exigences très élevées en la matière, la contrainte est l'un des éléments constitutifs des articles 189 et 190 CP . Pour qu'il y ait contrainte en matière sexuelle, il faut que la victime ne soit pas consentante, que l'auteur le sache ou accepte cette éventualité et qu'il passe outre en profitant de la situation (en exerçant une pression d'ordre psychique) ou en utilisant un moyen efficace (entre autres menace ou violence). Il n'est pas nécessaire que la victime soit mise hors d'état de résister ou que l'auteur la maltraite physiquement. L'interprétation suggérée par la recourante omet la contrainte. Le principe de la légalité (« pas de peine sans loi ») impose la prise en compte de cet élément constitutif. Sa suppression relève le cas échéant de la compétence du législateur. Dans le cadre de la révision du droit pénal en matière sexuelle actuellement en cours, la Commission des affaires juridiques du Conseil des États privilégie, finalement, le maintien du refus (« non, c'est non »).
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 11 maggio 2022 Embargo: 11 maggio 2022, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 28 marzo 2022 (6B_894/2021) "Solo sì significa sì" non si applica al diritto penale in vigore in materia sessuale Il diritto penale in vigore in materia sessuale non permette l'interpretazione secondo la quale l'assenza del consenso in occasione di rapporti sessuali ("Solo sì significa sì") sarebbe sufficiente per una condanna per coazione sessuale o violenza carnale. Ciò violerebbe il principio "nessuna sanzione senza legge". Nel settembre 2020 il Tribunale correzionale del Canton Ginevra ha condannato un imputato per coazione sessuale e violenza carnale. Il prevenuto ha presentato appello contro questa decisione alla Corte di appello e di revisione penale della Corte di giustizia del Canton Ginevra (la Corte cantonale), che l'ha prosciolto da queste imputazioni. La donna interessata ha deferito quest'ultima decisione al Tribunale federale, che respinge il ricorso e conferma l'assoluzione dell'imputato. Il Tribunale federale ha prima esaminato l'accertamento dei fatti. È incontestato che le parti abbiano avuto rapporti sessuali. Censurata invece era la dinamica dei fatti, in particolare se i rapporti sessuali fossero consentiti dalla ricorrente. La Corte cantonale ha stabilito che la credibilità delle dichiarazioni delle due parti era media, di pari valore. Perciò, la Corte cantonale ha stabilito i fatti sulla base di alcuni elementi oggettivi a disposizione e su quelli comuni alle dichiarazioni delle parti o, in mancanza di essi, a quelli ammessi dall'una o dall'altra parte. Dopo aver esaminato i considerandi della Corte cantonale, il Tribunale federale giunge alla conclusione che l'accertamento dei fatti operato dalla Corte cantonale non è manifestamente insostenibile. La ricorrente ritiene in seguito che converrebbe interpretare gli articoli 189 (coazione sessuale) e 190 (violenza carnale) del Codice penale svizzero (CP) nel senso di rendere punibile ogni atto sessuale non consensuale ("Solo sì significa sì"). Ciò deriverebbe dalla giurisprudenza della Corte europea dei diritti dell'uomo (CorteEDU) e dalla Convenzione del Consiglio d'Europa sulla prevenzione e la lotta contro la violenza nei confronti delle donne e la violenza domestica (Convenzione di Istanbul). Secondo la Convenzione di Istanbul, il consenso deve essere dato volontariamente, quale libera manifestazione della volontà della persona, e deve essere valutato tenendo conto della situazione e del contesto (articolo 36 paragrafo 2). Gli Stati firmatari sono liberi di decidere la formulazione esatta della legislazione e i fattori costitutivi di un libero consenso. Il Tribunale federale giunge alla conclusione che l'adeguatezza della formulazione degli articoli 189 e 190 CP alle esigenze della Convenzione di Istanbul può rimanere indecisa nella fattispecie, dato che tale trattato internazionale non crea diritti soggettivi per la persona che lo invoca. Trattandosi della giurisprudenza della CorteEDU, gli articoli 3 e 8 della Convenzione europea dei diritti dell'uomo (CEDU) implicano un obbligo positivo per gli Stati di adottare disposizioni che puniscano in maniera effettiva qualsiasi atto sessuale non consensuale, ivi compreso quando la vittima non ha opposto resistenza fisica. Gli Stati godono incontestabilmente di un ampio margine di apprezzamento. Secondo la CorteEDU, numerosi sistemi giuridici definiscono ancora la violenza carnale partendo dai mezzi che l'aggressore impiega per ottenere la sottomissione della vittima. Inoltre, la CorteEDU non esamina se il quadro legislativo in linea generale è sufficiente nel Paese interessato ma se, nel caso che le è sottoposto, i fatti denunciati sono coperti dal quadro legislativo e se la vittima presunta ha potuto beneficiare di una protezione effettiva dei suoi diritti. Infine, la CorteEDU non ha mai esaminato un caso in cui era solo litigiosa l'assenza della formulazione del consenso in presenza di una legislazione che non punisce qualsiasi atto sessuale non consensuale. Anche se la giurisprudenza non pone esigenze molto rigorose in tale ambito, la coazione è un elemento costitutivo degli articoli 189 e 190 CP . Perché vi sia coazione in materia sessuale, occorre che la vittima non sia consenziente, che l'autore del reato lo sappia o che accetti questa eventualità e che vada oltre approfittando della situazione (esercitando pressioni psicologiche) o usando un mezzo efficace (tra altro minaccia o violenza). Non è necessario che la vittima sia resa inetta a resistere o che l'autore la maltratti fisicamente. L'interpretazione proposta dalla ricorrente omette la coazione. Il principio di legalità ("nessuna sanzione senza legge") impone di considerare questo elemento costitutivo. La sua soppressione compete se del caso al legislatore. Nell'ambito della revisione del diritto penale in materia sessuale attualmente in corso, la Commissione degli affari giuridici del Consiglio degli Stati preferisce, in definitiva, il mantenimento del rifiuto ("No significa no").
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6b_0894_2021_2022_05_11_T_{lang}
Lausanne, 11. Mai 2022 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 28. März 2022 (6B_894/2021) "Nur-Ja-heisst-Ja" kommt im geltenden Sexualstrafrecht nicht zur Anwendung Das geltende Sexualstrafrecht kann nicht so ausgelegt werden, dass die fehlende Einverständniserklärung in eine sexuelle Handlung ("Nur-Ja-heisst-Ja") ausreichen würde, um jemanden wegen sexueller Nötigung oder Vergewaltigung zu verurteilen. Dies würde den Grundsatz "keine Strafe ohne Gesetz" verletzen. Im September 2020 verurteilte das Strafgericht des Kantons Genf einen Beschuldigten wegen sexueller Nötigung und Vergewaltigung. Er erhob Berufung beim Kantonsgericht des Kantons Genf, das ihn von diesen Anklagepunkten freisprach. Das Bundesgericht weist die von der betroffenen Frau gegen dieses Urteil erhobene Beschwerde ab und bestätigt den Freispruch des Mannes. Das Bundesgericht setzt sich zunächst mit der Feststellung des Sachverhalts auseinander. Unbestritten ist, dass es zwischen den Parteien zu sexuellen Handlungen gekommen ist. Umstritten ist hingegen der Tathergang und dabei insbesondere, ob die sexuellen Handlungen mit dem Einverständnis der Beschwerdeführerin erfolgten. Das Kantonsgericht qualifizierte die Aussagen beider Parteien als durchschnittlich glaubhaft. Dementsprechend stellte es den Sachverhalt auf der Grundlage der wenigen objektiven Anhaltspunkte und der übereinstimmenden Schilderungen der Parteien fest; soweit solche fehlten, stützte es sich auf die von der einen oder anderen Seite zugestandenen Punkte. In Würdigung der vorinstanzlichen Erwägungen kommt das Bundesgericht zum Schluss, dass die Sachverhaltsfeststellung des Kantonsgerichts nicht offensichtlich unhaltbar ist. Die Beschwerdeführerin vertritt sodann die Ansicht, die Artikel 189 (sexuelle Nötigung) und 190 (Vergewaltigung) des Schweizerischen Strafgesetzbuches (StGB) seien in dem Sinne auszulegen, dass jede nicht einvernehmlich erfolgte sexuelle Handlung mit Strafe bedroht sei ("Nur-Ja-heisst-Ja"). Dies ergebe sich aus der Rechtsprechung zur Europäischen Menschenrechtskonvention (EMRK) und aus dem Übereinkommen des Europarats zur Verhütung und Bekämpfung von Gewalt gegen Frauen und häuslicher Gewalt (Istanbul-Konvention). Gemäss der Istanbul-Konvention muss das Einverständnis der Person freiwillig als Ergebnis ihres freien Willens erteilt werden, der im Zusammenhang der jeweiligen Begleitumstände beurteilt wird (Artikel 36 Absatz 2). Die Vertragsstaaten sind frei bei der genauen Ausformulierung ihrer Gesetzgebung und der Elemente, die eine freiwillige Zustimmung begründen. Das Bundesgericht kommt zum Schluss, dass im vorliegenden Fall offen bleiben kann, ob der Wortlaut der Artikel 189 und 190 StGB den Anforderungen der Istanbul-Konvention entspricht, da diese keine subjektiven Rechte der Person begründet, die sich darauf beruft. Gemäss der Rechtsprechung des Europäischen Gerichtshofs für Menschenrechte (EGMR) verpflichten die Artikel 3 und 8 EMRK die Staaten zum Erlass von Bestimmungen, die jede nicht einvernehmliche sexuelle Handlung – auch bei fehlendem physischen Widerstand des Opfers – wirksam unter Strafe stellen. Dabei verfügen die Staaten unbestreitbar über einen grossen Ermessensspielraum. Gemäss dem EGMR definieren viele Rechtssysteme die Vergewaltigung nach wie vor anhand der Mittel, die der Täter einsetzen muss, um die Unterwerfung des Opfers zu erreichen. Der EGMR prüft indessen nicht, ob der gesetzliche Rahmen im Allgemeinen in dem betreffenden Land ausreichend ist. Er prüft aber, ob im konkreten Fall der angezeigte Sachverhalt vom gesetzlichen Rahmen umfasst wird und ob dem mutmasslichen Opfer ein effektiver Schutz seiner Rechte zuteil wurde. Schliesslich hatte sich der EGMR noch mit keinem Fall zu befassen, bei dem es einzig um die fehlende Zustimmung ging und der sich unter einer Gesetzgebung ereignete, die nicht die Zustimmungslösung ("Nur-Ja-heisst-Ja") vorsieht. Auch wenn die Rechtsprechung diesbezüglich keine sehr hohen Anforderung stellt, bildet die Nötigungshandlung eines der Tatbestandsmerkmal der Artikel 189 und 190 StGB. Erforderlich ist, dass das Opfer mit der sexuellen Handlung nicht einverstanden ist, der Täter dies weiss oder in Kauf nimmt und sich darüber hinwegsetzt, indem er eine Situation missbraucht (Ausübung von psychischem Druck) oder bestimmte Mittel einsetzt (u.a. Bedrohung oder Gewalt). Nicht erforderlich ist, dass der Täter das Opfer zum Widerstand unfähig macht oder es körperlich misshandelt. Mit der von der Beschwerdeführerin eingebrachten Interpretation entfällt das Element der Nötigungshandlung; das Legälitätsprinzip ("keine Strafe ohne Gesetz") verlangt indessen seine Berücksichtigung. Ein allfälliger Verzicht auf dieses Tatbestandsmerkmal fällt in die Zuständigkeit des Gesetzgebers. Schliesslich wird auch im Rahmen der gegenwärtig laufenden Revision des Sexualstrafrechts von der Kommission für Rechtsfragen des Ständerates die Ablehnungslösung ("Nein-heisst-Nein") vorgezogen.
Lausanne, le 11 mai 2022 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 28 mars 2022 (6B_894/2021) « Oui, c'est oui » ne s'applique pas au droit pénal en vigueur en matière sexuelle Le droit pénal en vigueur en matière sexuelle ne permet pas l'interprétation selon laquelle l'absence de consentement lors de relations sexuelles (« oui, c'est oui ») serait suffisante pour une condamnation pour contrainte sexuelle ou viol. Cela violerait le principe « pas de peine sans loi ». En septembre 2020, le Tribunal correctionnel de la République et canton de Genève a condamné un prévenu pour contrainte sexuelle et viol. Le prévenu a formé appel contre cette décision à la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise (la Cour cantonale), qui l'a acquitté de ces chefs. La femme concernée a porté cette décision devant le Tribunal fédéral, qui rejette le recours et confirme l'acquittement du prévenu. Le Tribunal fédéral s'est d'abord penché sur l'établissement des faits. Il est incontesté que les parties ont eu des relations sexuelles. Était par contre contesté le déroulement des faits, notamment si les relations sexuelles étaient consenties par la recourante. La Cour cantonale a estimé que la crédibilité des déclarations des deux parties était moyenne, d’égale façon. Ainsi, la Cour cantonale a établi les faits sur la base des quelques éléments objectifs à disposition ainsi que de ceux communs aux récits des parties ou, à défaut, ceux concédés par l’une ou par l’autre. Après un examen des considérants de la Cour cantonale, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que l'établissement des faits à laquelle a procédé la Cour cantonale n'est pas manifestement insoutenable. La recourante estime ensuite qu'il conviendrait d'interpréter les articles 189 (contrainte sexuelle) et 190 (viol) du Code pénal suisse (CP) comme rendant punissable tout acte d'ordre sexuel non consensuel (« oui, c'est oui »). Cela découlerait de la jurisprudence de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH) et de la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (Convention d'Istanbul). Selon la Convention d'Istanbul, le consentement doit être donné volontairement comme résultat de la volonté libre de la personne considérée dans le contexte des circonstances environnantes (article 36 paragraphe 2). Les États signataires sont libres de décider de la formulation exacte de la législation et des facteurs constitutifs d’un consentement libre. Le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que l'adéquation de la formulation des articles 189 et 190 CP aux exigences de la Convention d'Istanbul peut demeurer indécise en l'espèce, dite convention ne créant pas de droits subjectifs pour la personne qui l'invoque. S'agissant de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme (CourEDH), il découle des articles 3 et 8 CEDH l’obligation positive pour les États d’adopter des dispositions punissant de manière effective tout acte sexuel non consensuel, y compris lorsque la victime n’a pas opposé de résistance physique. Les États jouissent incontestablement d'une large marge d'appréciation. Selon la CourEDH, de nombreux systèmes juridiques définissent toujours le viol à partir des moyens que l'agresseur utilise pour obtenir la soumission de la victime. De plus, la CourEDH n'examine pas si le cadre législatif de manière générale est suffisant dans le pays concerné mais si, dans le cas qui lui est soumis, les faits dénoncés sont couverts par le cadre législatif et si la victime présumée a pu bénéficier d'une protection effective de ses droits. Finalement, la CourEDH ne s'est pas penchée sur un cas, où seule l'absence d'expression du consentement était litigieuse en présence d'une législation qui ne punit pas tout acte d'ordre sexuel non consensuel. Même si la jurisprudence ne pose pas des exigences très élevées en la matière, la contrainte est l'un des éléments constitutifs des articles 189 et 190 CP . Pour qu'il y ait contrainte en matière sexuelle, il faut que la victime ne soit pas consentante, que l'auteur le sache ou accepte cette éventualité et qu'il passe outre en profitant de la situation (en exerçant une pression d'ordre psychique) ou en utilisant un moyen efficace (entre autres menace ou violence). Il n'est pas nécessaire que la victime soit mise hors d'état de résister ou que l'auteur la maltraite physiquement. L'interprétation suggérée par la recourante omet la contrainte. Le principe de la légalité (« pas de peine sans loi ») impose la prise en compte de cet élément constitutif. Sa suppression relève le cas échéant de la compétence du législateur. Dans le cadre de la révision du droit pénal en matière sexuelle actuellement en cours, la Commission des affaires juridiques du Conseil des États privilégie, finalement, le maintien du refus (« non, c'est non »).
Losanna, 11 maggio 2022 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 28 marzo 2022 (6B_894/2021) "Solo sì significa sì" non si applica al diritto penale in vigore in materia sessuale Il diritto penale in vigore in materia sessuale non permette l'interpretazione secondo la quale l'assenza del consenso in occasione di rapporti sessuali ("Solo sì significa sì") sarebbe sufficiente per una condanna per coazione sessuale o violenza carnale. Ciò violerebbe il principio "nessuna sanzione senza legge". Nel settembre 2020 il Tribunale correzionale del Canton Ginevra ha condannato un imputato per coazione sessuale e violenza carnale. Il prevenuto ha presentato appello contro questa decisione alla Corte di appello e di revisione penale della Corte di giustizia del Canton Ginevra (la Corte cantonale), che l'ha prosciolto da queste imputazioni. La donna interessata ha deferito quest'ultima decisione al Tribunale federale, che respinge il ricorso e conferma l'assoluzione dell'imputato. Il Tribunale federale ha prima esaminato l'accertamento dei fatti. È incontestato che le parti abbiano avuto rapporti sessuali. Censurata invece era la dinamica dei fatti, in particolare se i rapporti sessuali fossero consentiti dalla ricorrente. La Corte cantonale ha stabilito che la credibilità delle dichiarazioni delle due parti era media, di pari valore. Perciò, la Corte cantonale ha stabilito i fatti sulla base di alcuni elementi oggettivi a disposizione e su quelli comuni alle dichiarazioni delle parti o, in mancanza di essi, a quelli ammessi dall'una o dall'altra parte. Dopo aver esaminato i considerandi della Corte cantonale, il Tribunale federale giunge alla conclusione che l'accertamento dei fatti operato dalla Corte cantonale non è manifestamente insostenibile. La ricorrente ritiene in seguito che converrebbe interpretare gli articoli 189 (coazione sessuale) e 190 (violenza carnale) del Codice penale svizzero (CP) nel senso di rendere punibile ogni atto sessuale non consensuale ("Solo sì significa sì"). Ciò deriverebbe dalla giurisprudenza della Corte europea dei diritti dell'uomo (CorteEDU) e dalla Convenzione del Consiglio d'Europa sulla prevenzione e la lotta contro la violenza nei confronti delle donne e la violenza domestica (Convenzione di Istanbul). Secondo la Convenzione di Istanbul, il consenso deve essere dato volontariamente, quale libera manifestazione della volontà della persona, e deve essere valutato tenendo conto della situazione e del contesto (articolo 36 paragrafo 2). Gli Stati firmatari sono liberi di decidere la formulazione esatta della legislazione e i fattori costitutivi di un libero consenso. Il Tribunale federale giunge alla conclusione che l'adeguatezza della formulazione degli articoli 189 e 190 CP alle esigenze della Convenzione di Istanbul può rimanere indecisa nella fattispecie, dato che tale trattato internazionale non crea diritti soggettivi per la persona che lo invoca. Trattandosi della giurisprudenza della CorteEDU, gli articoli 3 e 8 della Convenzione europea dei diritti dell'uomo (CEDU) implicano un obbligo positivo per gli Stati di adottare disposizioni che puniscano in maniera effettiva qualsiasi atto sessuale non consensuale, ivi compreso quando la vittima non ha opposto resistenza fisica. Gli Stati godono incontestabilmente di un ampio margine di apprezzamento. Secondo la CorteEDU, numerosi sistemi giuridici definiscono ancora la violenza carnale partendo dai mezzi che l'aggressore impiega per ottenere la sottomissione della vittima. Inoltre, la CorteEDU non esamina se il quadro legislativo in linea generale è sufficiente nel Paese interessato ma se, nel caso che le è sottoposto, i fatti denunciati sono coperti dal quadro legislativo e se la vittima presunta ha potuto beneficiare di una protezione effettiva dei suoi diritti. Infine, la CorteEDU non ha mai esaminato un caso in cui era solo litigiosa l'assenza della formulazione del consenso in presenza di una legislazione che non punisce qualsiasi atto sessuale non consensuale. Anche se la giurisprudenza non pone esigenze molto rigorose in tale ambito, la coazione è un elemento costitutivo degli articoli 189 e 190 CP . Perché vi sia coazione in materia sessuale, occorre che la vittima non sia consenziente, che l'autore del reato lo sappia o che accetti questa eventualità e che vada oltre approfittando della situazione (esercitando pressioni psicologiche) o usando un mezzo efficace (tra altro minaccia o violenza). Non è necessario che la vittima sia resa inetta a resistere o che l'autore la maltratti fisicamente. L'interpretazione proposta dalla ricorrente omette la coazione. Il principio di legalità ("nessuna sanzione senza legge") impone di considerare questo elemento costitutivo. La sua soppressione compete se del caso al legislatore. Nell'ambito della revisione del diritto penale in materia sessuale attualmente in corso, la Commissione degli affari giuridici del Consiglio degli Stati preferisce, in definitiva, il mantenimento del rifiuto ("No significa no").
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6b_0911_2021_2023_07_24_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalistinnen und Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 24. Juli 2023 Embargo: 24. Juli 2023, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 19. Juni 2023 (6B_911/2021) Bis 10 Gramm Cannabis für Eigenkonsum: keine Einziehung Eine geringfügige und für den Eigenkonsum bestimmte Menge Cannabis (bis zu 10 Gramm) darf nicht gerichtlich zur Vernichtung eingezogen werden. Dafür fehlt es an der gesetzlichen Voraussetzung einer Anlasstat, zumal der Erwerb und der Besitz einer geringfügigen Menge Cannabis zum Eigenkonsum legal sind. Dass zuvor mit einer gewissen Wahrscheinlichkeit strafbare Handlungen von Drittpersonen begangen wurden, reicht für den Nachweis einer Anlasstat nicht aus. Das Grenzwachtkorps hatte 2019 am Bahnhof St. Margrethen einen Mann kontrolliert und bei ihm 2.7 Gramm Marihuana und 0.6 Gramm Haschisch gefunden. Das Kreisgericht Rheintal sprach ihn vom Vorwurf eines Verstosses gegen das Betäubungsmittelgesetz (BetmG) frei; es ordnete indessen die Einziehung und die Vernichtung des beschlagnahmten Cannabis an. Das Kantonsgericht St. Gallen bestätigte den Entscheid. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes teilweise gut; das sichergestellte Cannabis ist ihm auf Aufforderung herauszugeben. Das Bundesgericht kommt in seinem Urteil zum Schluss, dass eine geringfügige und zum Eigenkonsum bestimmte Menge Cannabis (bis 10 Gramm) nicht eingezogen werden darf. Die Sicherungseinziehung von Gegenständen verlangt in jedem Fall einen unmittelbaren Bezug zu einer konkreten Straftat (Anlasstat). Der Konsum von Cannabis kann als Übertretung mit einer Busse bestraft werden. Die Kommission für soziale Sicherheit und Gesundheit des Nationalrats führte in ihrem Bericht von 2011 zur Einführung des Ordnungsbussenverfahrens beim Konsum von Cannabis an, dass nur das Cannabisprodukt eingezogen werden könne, welches gerade konsumiert werde. Nicht eingezogen werden könne hingegen eine geringfügige Menge, die der Täter oder die Täterin nur bei sich trage. Dieser Auffassung der Kommission ist zu folgen. Wer eine geringfügige Menge Cannabis für den eigenen Konsum vorbereitet, ist gemäss Artikel 19b des BetmG nicht strafbar. Zu diesen straflosen Vorbereitungshandlungen gehören gemäss Rechtsprechung etwa der Erwerb und der Besitz. Diese Vorbereitungshandlungen zum Konsum sind legal, weshalb die betroffene Person damit keine Anlasstat begeht. Weiter fragt sich, ob die Tat einer Drittperson als Anlasstat für die Einziehung dienen kann, beispielsweise der Anbau, die Einfuhr, der Versand oder die Veräusserung des Cannabisprodukts. Zwar trifft es zu, dass dem legalen Erwerb oder Besitz einer geringfügigen Menge von Cannabis zum Eigengebrauch oftmals strafbare Handlungen von Dritten vorangehen. Das steht aber nicht fest. Unhaltbar wäre vor allem die pauschale Annahme, dass immer strafbare vorgelagerte Handlungen vorliegen. Dass eine gewisse Wahrscheinlichkeit dafür besteht, reicht für den Nachweis einer Anlasstat nicht aus. Der entsprechende Nachweis wäre nur mit weiterführenden Ermittlungshandlungen möglich. Die Polizei kann an Ort und Stelle aber nicht prüfen, ob dem straflosen Besitz eine tatbestandsmässige und rechtswidrige Anlasstat von Dritten vorangegangen ist. Es kann nicht dem Willen des Gesetzgebers entsprechen, wenn die Polizei in Bezug auf ein strafloses Verhalten (Besitz) weitere Untersuchungen tätigen und einzig im Hinblick auf eine Einziehung an die zuständige Behörde rapportieren müsste. Ein derartiger Aufwand wäre nicht verhältnismässig. Insbesondere scheint es nicht sachgerecht, dafür ein aufwändigeres Verfahren durchzuführen als bei der Ahndung des Konsums, für das der Gesetzgeber bewusst das rasche und einfache Ordnungsbussenverfahren vorgesehen hat.
A tous et toutes les journalistes accrédité(e)s auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 24 juillet 2023 Embargo : 24 juillet 2023, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 19 juin 2023 (6B_911/2021) Jusqu'à 10 grammes de cannabis destinés à la consommation personnelle : pas de confiscation Le juge ne peut pas prononcer la confiscation, en vue de sa destruction, d'une quantité minime de cannabis (jusqu'à 10 grammes) destinée à la consommation personnelle. L'exigence légale de la commission préalable d'une infraction de base n'est pas réalisée, puisque l'acquisition et la possession d'une quantité minime de cannabis destinée à la consommation personnelle sont légales. Le fait que selon une certaine probabilité, des infractions aient été commises par des tiers en amont ne suffit pas à établir l'existence d'une infraction de base. En 2019, le Corps des gardes-frontière a contrôlé un homme à la gare de St. Margrethen et trouvé 2,7 grammes de marijuana et 0,6 gramme de haschich sur lui. Le Tribunal de district de Rheintal l'a acquitté du chef de violation de la loi sur les stupéfiants (LStup) ; il a cependant ordonné la confiscation et la destruction du cannabis séquestré. Le Tribunal cantonal de Saint-Gall a confirmé la décision. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours de l'intéressé ; à sa demande, le cannabis mis en sûreté doit lui être restitué. Dans son arrêt, le Tribunal fédéral parvient à la conclusion qu'une quantité minime de cannabis (jusqu'à 10 grammes) destinée à la consommation personnelle ne peut être confisquée. La confiscation d'objets dangereux suppose dans tous les cas un lien direct avec une infraction concrète (infraction de base). En tant que contravention, la consommation de cannabis est passible d'une amende. La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national a indiqué, dans son rapport de 2011 sur l'introduction de la procédure d'amende d'ordre pour la consommation de cannabis, que seul peut être saisi le produit de type cannabique qui est réellement consommé au moment de la constatation de l'infraction. Lorsque le contrevenant ne détient qu'une quantité minime de cannabis, le produit ne peut pas être confisqué. Cette opinion de la Commission doit être suivie. Aux termes de l'article 19b LStup, celui qui se borne à préparer du cannabis en quantité minime pour sa propre consommation n'est pas punissable. Selon la jurisprudence, ces actes préparatoires non punissables comprennent notamment l'acquisition et la possession. Puisque ces actes préparatoires sont légaux, la personne concernée ne commet aucune infraction de base. Se pose ensuite la question de savoir si un acte commis par un tiers, tel que la culture, l'importation, l'expédition ou l'aliénation de produits de type cannabique, peut être considéré comme infraction de base justifiant la confiscation. S'il est vrai que l'acquisition ou la possession pour la consommation personnelle d'une quantité minime de cannabis sont souvent précédées d'infractions commises par des tiers, il ne s'agit pas pour autant d'un fait établi. Il serait notamment insoutenable de présumer globalement que de telles infractions antérieures ont dans tous les cas été commises. Le seul fait qu'il existe une certaine probabilité que ce soit le cas ne suffit pas à le démontrer. Seules des mesures d'investigation ultérieures permettraient d'en apporter la preuve. La police ne peut toutefois vérifier sur le champ si la possession non punissable a été précédée d'une infraction de base commise par des tiers. Il ne saurait correspondre à la volonté du législateur que la police doive procéder à des investigations supplémentaires en relation avec un comportement non punissable (la possession) et faire rapport à l'autorité compétente uniquement en vue d'une confiscation. Déployer de tels moyens serait disproportionné. Il ne semble notamment pas raisonnable de recourir à une procédure plus complexe que celle qui s'applique à la répression de la consommation, pour laquelle le législateur a sciemment prévu la procédure rapide et simple de l'amende d'ordre.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 24 luglio 2023 Embargo: 24 luglio 2023, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 19 giugno 2023 (6B_911/2021) Fino a 10 grammi di canapa per il consumo personale: nessuna confisca Il giudice non può disporre la confisca a scopo di distruzione di un'esigua quantità di canapa (fino a 10 grammi) destinata al consumo personale. Difetta infatti il prerequisito legale di un reato presupposto, poiché l'acquisto e il possesso di un'esigua quantità di canapa per il consumo personale sono legali. Il fatto che sussista una certa qual probabilità che, in precedenza, siano stati commessi reati da parte di terzi non è sufficiente per dimostrare l'esistenza di un reato presupposto. Nel 2019, il Corpo delle guardie di confine ha controllato una persona alla stazione di St. Margrethen, trovata poi in possesso di 2,7 grammi di marijuana e di 0,6 grammi di hashish. Il Tribunale del distretto di Rheintal ha assolto il prevenuto dall'accusa di infrazione alla legge sugli stupefacenti (LStup), ma ha disposto la confisca e la distruzione della canapa sequestrata. Il Tribunale cantonale di San Gallo ha confermato tale decisione. Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso dell'interessato; su richiesta, la canapa sequestrata gli dev'essere restituita. Nella sua sentenza, il Tribunale federale giunge alla conclusione che un'esigua quantità di canapa (fino a 10 grammi) destinata al consumo personale non può essere confiscata. La confisca di oggetti pericolosi presuppone in ogni caso un nesso diretto con un reato concreto (reato presupposto). Il consumo di canapa può essere punito quale contravvenzione con una multa. Nel suo rapporto del 2011 concernente l'introduzione della procedura della multa disciplinare per il consumo di canapa, la Commissione della sicurezza sociale e della sanità del Consiglio nazionale ha rilevato che può essere confiscato solo il prodotto contenente canapa effettivamente oggetto di consumo. Se l'autore possiede un'esigua quantità di canapa, questo prodotto non può essere confiscato. Occorre al riguardo attenersi al parere della Commissione. Secondo l'articolo 19b LStup non è punibile chi prepara un'esigua quantità di canapa soltanto per il consumo personale. Secondo la giurisprudenza, questi atti preparatori non punibili comprendono anche l'acquisto e il possesso. Poiché gli atti preparatori al consumo sono legali, non sussiste con ciò alcun reato presupposto. Occorre inoltre chiedersi se l'atto perpetrato da un terzo – per esempio la coltivazione, l'importazione, la spedizione o l'alienazione di prodotti contenenti canapa – possa costituire un reato presupposto alla confisca. È vero che l'acquisto o il possesso legale di una quantità esigua di canapa per il consumo personale può sovente essere preceduto da reati commessi da terzi, ma ciò non è un fatto assodato. Non sarebbe in particolare sostenibile presumere in modo assoluto che sussistono sempre e comunque reati antecedenti punibili. Il fatto che esista una certa probabilità che ciò sia il caso non è sufficiente a dimostrare la sussistenza di un reato presupposto. La dimostrazione richiederebbe ulteriori indagini: la polizia non può però verificare d'acchito se il possesso non punibile è stato preceduto da un reato compiuto da terzi. Divergerebbe dalla volontà del legislatore pretendere che la polizia debba procedere a ulteriori indagini in relazione a un comportamento non punibile (il possesso) e riferire all'autorità competente nella sola ottica di una confisca. Un tale dispendio di risorse non sarebbe proporzionato. Non appare in particolare opportuno ricorrere a una procedura più complessa di quella applicata per la repressione del consumo, per cui il legislatore ha scientemente previsto la procedura della multa disciplinare, rapida e semplice.
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6b_0911_2021_2023_07_24_T_{lang}
Lausanne, 24. Juli 2023 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 19. Juni 2023 (6B_911/2021) Bis 10 Gramm Cannabis für Eigenkonsum: keine Einziehung Eine geringfügige und für den Eigenkonsum bestimmte Menge Cannabis (bis zu 10 Gramm) darf nicht gerichtlich zur Vernichtung eingezogen werden. Dafür fehlt es an der gesetzlichen Voraussetzung einer Anlasstat, zumal der Erwerb und der Besitz einer geringfügigen Menge Cannabis zum Eigenkonsum legal sind. Dass zuvor mit einer gewissen Wahrscheinlichkeit strafbare Handlungen von Drittpersonen begangen wurden, reicht für den Nachweis einer Anlasstat nicht aus. Das Grenzwachtkorps hatte 2019 am Bahnhof St. Margrethen einen Mann kontrolliert und bei ihm 2.7 Gramm Marihuana und 0.6 Gramm Haschisch gefunden. Das Kreisgericht Rheintal sprach ihn vom Vorwurf eines Verstosses gegen das Betäubungsmittelgesetz (BetmG) frei; es ordnete indessen die Einziehung und die Vernichtung des beschlagnahmten Cannabis an. Das Kantonsgericht St. Gallen bestätigte den Entscheid. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Mannes teilweise gut; das sichergestellte Cannabis ist ihm auf Aufforderung herauszugeben. Das Bundesgericht kommt in seinem Urteil zum Schluss, dass eine geringfügige und zum Eigenkonsum bestimmte Menge Cannabis (bis 10 Gramm) nicht eingezogen werden darf. Die Sicherungseinziehung von Gegenständen verlangt in jedem Fall einen unmittelbaren Bezug zu einer konkreten Straftat (Anlasstat). Der Konsum von Cannabis kann als Übertretung mit einer Busse bestraft werden. Die Kommission für soziale Sicherheit und Gesundheit des Nationalrats führte in ihrem Bericht von 2011 zur Einführung des Ordnungsbussenverfahrens beim Konsum von Cannabis an, dass nur das Cannabisprodukt eingezogen werden könne, welches gerade konsumiert werde. Nicht eingezogen werden könne hingegen eine geringfügige Menge, die der Täter oder die Täterin nur bei sich trage. Dieser Auffassung der Kommission ist zu folgen. Wer eine geringfügige Menge Cannabis für den eigenen Konsum vorbereitet, ist gemäss Artikel 19b des BetmG nicht strafbar. Zu diesen straflosen Vorbereitungshandlungen gehören gemäss Rechtsprechung etwa der Erwerb und der Besitz. Diese Vorbereitungshandlungen zum Konsum sind legal, weshalb die betroffene Person damit keine Anlasstat begeht. Weiter fragt sich, ob die Tat einer Drittperson als Anlasstat für die Einziehung dienen kann, beispielsweise der Anbau, die Einfuhr, der Versand oder die Veräusserung des Cannabisprodukts. Zwar trifft es zu, dass dem legalen Erwerb oder Besitz einer geringfügigen Menge von Cannabis zum Eigengebrauch oftmals strafbare Handlungen von Dritten vorangehen. Das steht aber nicht fest. Unhaltbar wäre vor allem die pauschale Annahme, dass immer strafbare vorgelagerte Handlungen vorliegen. Dass eine gewisse Wahrscheinlichkeit dafür besteht, reicht für den Nachweis einer Anlasstat nicht aus. Der entsprechende Nachweis wäre nur mit weiterführenden Ermittlungshandlungen möglich. Die Polizei kann an Ort und Stelle aber nicht prüfen, ob dem straflosen Besitz eine tatbestandsmässige und rechtswidrige Anlasstat von Dritten vorangegangen ist. Es kann nicht dem Willen des Gesetzgebers entsprechen, wenn die Polizei in Bezug auf ein strafloses Verhalten (Besitz) weitere Untersuchungen tätigen und einzig im Hinblick auf eine Einziehung an die zuständige Behörde rapportieren müsste. Ein derartiger Aufwand wäre nicht verhältnismässig. Insbesondere scheint es nicht sachgerecht, dafür ein aufwändigeres Verfahren durchzuführen als bei der Ahndung des Konsums, für das der Gesetzgeber bewusst das rasche und einfache Ordnungsbussenverfahren vorgesehen hat.
Lausanne, le 24 juillet 2023 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 19 juin 2023 (6B_911/2021) Jusqu'à 10 grammes de cannabis destinés à la consommation personnelle : pas de confiscation Le juge ne peut pas prononcer la confiscation, en vue de sa destruction, d'une quantité minime de cannabis (jusqu'à 10 grammes) destinée à la consommation personnelle. L'exigence légale de la commission préalable d'une infraction de base n'est pas réalisée, puisque l'acquisition et la possession d'une quantité minime de cannabis destinée à la consommation personnelle sont légales. Le fait que selon une certaine probabilité, des infractions aient été commises par des tiers en amont ne suffit pas à établir l'existence d'une infraction de base. En 2019, le Corps des gardes-frontière a contrôlé un homme à la gare de St. Margrethen et trouvé 2,7 grammes de marijuana et 0,6 gramme de haschich sur lui. Le Tribunal de district de Rheintal l'a acquitté du chef de violation de la loi sur les stupéfiants (LStup) ; il a cependant ordonné la confiscation et la destruction du cannabis séquestré. Le Tribunal cantonal de Saint-Gall a confirmé la décision. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours de l'intéressé ; à sa demande, le cannabis mis en sûreté doit lui être restitué. Dans son arrêt, le Tribunal fédéral parvient à la conclusion qu'une quantité minime de cannabis (jusqu'à 10 grammes) destinée à la consommation personnelle ne peut être confisquée. La confiscation d'objets dangereux suppose dans tous les cas un lien direct avec une infraction concrète (infraction de base). En tant que contravention, la consommation de cannabis est passible d'une amende. La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national a indiqué, dans son rapport de 2011 sur l'introduction de la procédure d'amende d'ordre pour la consommation de cannabis, que seul peut être saisi le produit de type cannabique qui est réellement consommé au moment de la constatation de l'infraction. Lorsque le contrevenant ne détient qu'une quantité minime de cannabis, le produit ne peut pas être confisqué. Cette opinion de la Commission doit être suivie. Aux termes de l'article 19b LStup, celui qui se borne à préparer du cannabis en quantité minime pour sa propre consommation n'est pas punissable. Selon la jurisprudence, ces actes préparatoires non punissables comprennent notamment l'acquisition et la possession. Puisque ces actes préparatoires sont légaux, la personne concernée ne commet aucune infraction de base. Se pose ensuite la question de savoir si un acte commis par un tiers, tel que la culture, l'importation, l'expédition ou l'aliénation de produits de type cannabique, peut être considéré comme infraction de base justifiant la confiscation. S'il est vrai que l'acquisition ou la possession pour la consommation personnelle d'une quantité minime de cannabis sont souvent précédées d'infractions commises par des tiers, il ne s'agit pas pour autant d'un fait établi. Il serait notamment insoutenable de présumer globalement que de telles infractions antérieures ont dans tous les cas été commises. Le seul fait qu'il existe une certaine probabilité que ce soit le cas ne suffit pas à le démontrer. Seules des mesures d'investigation ultérieures permettraient d'en apporter la preuve. La police ne peut toutefois vérifier sur le champ si la possession non punissable a été précédée d'une infraction de base commise par des tiers. Il ne saurait correspondre à la volonté du législateur que la police doive procéder à des investigations supplémentaires en relation avec un comportement non punissable (la possession) et faire rapport à l'autorité compétente uniquement en vue d'une confiscation. Déployer de tels moyens serait disproportionné. Il ne semble notamment pas raisonnable de recourir à une procédure plus complexe que celle qui s'applique à la répression de la consommation, pour laquelle le législateur a sciemment prévu la procédure rapide et simple de l'amende d'ordre.
Losanna, 24 luglio 2023 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 19 giugno 2023 (6B_911/2021) Fino a 10 grammi di canapa per il consumo personale: nessuna confisca Il giudice non può disporre la confisca a scopo di distruzione di un'esigua quantità di canapa (fino a 10 grammi) destinata al consumo personale. Difetta infatti il prerequisito legale di un reato presupposto, poiché l'acquisto e il possesso di un'esigua quantità di canapa per il consumo personale sono legali. Il fatto che sussista una certa qual probabilità che, in precedenza, siano stati commessi reati da parte di terzi non è sufficiente per dimostrare l'esistenza di un reato presupposto. Nel 2019, il Corpo delle guardie di confine ha controllato una persona alla stazione di St. Margrethen, trovata poi in possesso di 2,7 grammi di marijuana e di 0,6 grammi di hashish. Il Tribunale del distretto di Rheintal ha assolto il prevenuto dall'accusa di infrazione alla legge sugli stupefacenti (LStup), ma ha disposto la confisca e la distruzione della canapa sequestrata. Il Tribunale cantonale di San Gallo ha confermato tale decisione. Il Tribunale federale accoglie parzialmente il ricorso dell'interessato; su richiesta, la canapa sequestrata gli dev'essere restituita. Nella sua sentenza, il Tribunale federale giunge alla conclusione che un'esigua quantità di canapa (fino a 10 grammi) destinata al consumo personale non può essere confiscata. La confisca di oggetti pericolosi presuppone in ogni caso un nesso diretto con un reato concreto (reato presupposto). Il consumo di canapa può essere punito quale contravvenzione con una multa. Nel suo rapporto del 2011 concernente l'introduzione della procedura della multa disciplinare per il consumo di canapa, la Commissione della sicurezza sociale e della sanità del Consiglio nazionale ha rilevato che può essere confiscato solo il prodotto contenente canapa effettivamente oggetto di consumo. Se l'autore possiede un'esigua quantità di canapa, questo prodotto non può essere confiscato. Occorre al riguardo attenersi al parere della Commissione. Secondo l'articolo 19b LStup non è punibile chi prepara un'esigua quantità di canapa soltanto per il consumo personale. Secondo la giurisprudenza, questi atti preparatori non punibili comprendono anche l'acquisto e il possesso. Poiché gli atti preparatori al consumo sono legali, non sussiste con ciò alcun reato presupposto. Occorre inoltre chiedersi se l'atto perpetrato da un terzo – per esempio la coltivazione, l'importazione, la spedizione o l'alienazione di prodotti contenenti canapa – possa costituire un reato presupposto alla confisca. È vero che l'acquisto o il possesso legale di una quantità esigua di canapa per il consumo personale può sovente essere preceduto da reati commessi da terzi, ma ciò non è un fatto assodato. Non sarebbe in particolare sostenibile presumere in modo assoluto che sussistono sempre e comunque reati antecedenti punibili. Il fatto che esista una certa probabilità che ciò sia il caso non è sufficiente a dimostrare la sussistenza di un reato presupposto. La dimostrazione richiederebbe ulteriori indagini: la polizia non può però verificare d'acchito se il possesso non punibile è stato preceduto da un reato compiuto da terzi. Divergerebbe dalla volontà del legislatore pretendere che la polizia debba procedere a ulteriori indagini in relazione a un comportamento non punibile (il possesso) e riferire all'autorità competente nella sola ottica di una confisca. Un tale dispendio di risorse non sarebbe proporzionato. Non appare in particolare opportuno ricorrere a una procedura più complessa di quella applicata per la repressione del consumo, per cui il legislatore ha scientemente previsto la procedura della multa disciplinare, rapida e semplice.
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6b_1087_2021_2023_06_28_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalistinnen und Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 28. Juni 2023 Embargo: 28. Juni 2023, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 22. Mai 2023 (6B_1087/2021, 6B_1120/2021) Suizidhilfe durch Ärztin: Kantonsgericht Basel-Landschaft muss neu entscheiden Eine Ärztin hat sich mit der Abgabe des Mittels Natrium-Pentobarbital an eine suizidwillige Person entgegen der Ansicht der Staatsanwaltschaft des Kantons BaselLandschaft keines Tötungsdelikts schuldig gemacht. Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Staatsanwaltschaft gegen das Urteil des Kantonsgerichts BaselLandschaft ab. Die Beschwerde der Ärztin heisst es gut. Das Kantonsgericht muss weitere Abklärungen zum Sachverhalt treffen und neu entscheiden. In ihrer Anklage von 2018 warf die Staatsanwaltschaft der Ärztin und Sterbebegleiterin vor, 2016 eine Frau zumindest eventualvorsätzlich getötet zu haben, ohne dass sie zuvor ein psychiatrisches Fachgutachten über deren Urteilsfähigkeit eingeholt habe. Sie habe der Betroffenen das tödlich wirkende Medikament Natrium-Pentobarbital verschrieben und die Infusion des Mittels gesetzt; dessen Zufuhr soll die Sterbewillige selber ausgelöst haben. Zudem habe die Ärztin von Oktober 2013 bis Juni 2017 ohne Bewilligung in mehreren Fällen unbeschriftete Natrium-Pentobarbital-Dosierungen bezogen, bei sich gelagert und in der Folge mehreren sterbewilligen Personen abgegeben. Das Strafgericht Basel-Landschaft und später das Kantonsgericht sprachen die Ärztin wegen mehrfacher Widerhandlungen gegen das Bundesgesetz über Arzneimittel und Medizinprodukte (HMG) sowie gegen das basellandschaftliche Gesundheitsgesetz schuldig. Das Kantonsgericht verurteilte sie zu einer Busse von 10'000 Franken. Von der Anklage der vorsätzlichen, eventualiter fahrlässigen Tötung wurde sie freigesprochen. Das Bundesgericht weist die von der Staatsanwaltschaft erhobene Beschwerde ab, soweit es darauf eintritt. Das Kantonsgericht ging bei seinem Entscheid davon aus, dass die sterbewillige Frau bei der Durchführung des Suizids urteilsfähig gewesen sei. Die von der Staatsanwaltschaft in diesem Zusammenhang erhobenen sachverhaltlichen Rügen sind unbegründet; auf das Begehren, die Ärztin wegen (eventual-)vorsätzlicher, eventualiter fahrlässiger Tötung zu verurteilen, kann deshalb a priori nicht eingetreten werden. Als unbegründet erweist sich auch der Antrag um Verurteilung der Frau wegen (untauglicher) versuchter Tötung. Die Beschwerde der Ärztin in Bezug auf ihre Verurteilung wegen Widerhandlungen im Bereich des Heilmittelrechts heisst das Bundesgericht gut, soweit es darauf eintritt; die Sache wird zur Neubeurteilung ans Kantonsgericht zurückgewiesen. Das Bundesgericht hat in einem anderen Fall unlängst entschieden, dass in Bezug auf die Abgabe von Natrium-Pentobarbital die Strafbestimmungen des Betäubungsmittelgesetzes (BetmG) denjenigen des HMG grundsätzlich vorgehen, wobei es die Frage der therapeutischen Verwendung von Natrium-Pentobarbital offengelassen hat (Urteil 6B_646/2020 , Medienmitteilung vom 9. Dezember 2021 ). Das Kantonsgericht wird zunächst ergänzend abklären müssen, ob die betroffenen, sterbewilligen Personen an einer psychischen oder physischen Krankheit gelitten haben oder nicht. Falls das Betäubungsmittelrecht anzuwenden wäre, hat es zusätzlich zu klären, ob verfahrensrechtlich eine neue rechtliche Beurteilung noch möglich wäre und ob das vorgeworfene Verhalten von der Betäubungsmittelgesetzgebung erfasst wird.
A tous et toutes les journalistes accrédité(e)s auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 28 juin 2023 Embargo : 28 juin 2023, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 22 mai 2023 (6B_1087/2021, 6B_1120/2021) Assistance au suicide de la part d'une médecin : le Tribunal cantonal de Bâle-Campagne doit rejuger le cas Contrairement à l'avis du Ministère public du canton de Bâle-Campagne, une médecin ne s'est pas rendue coupable d'homicide en remettant du natrium-pentobarbital à une personne désireuse de mettre fin à ses jours. Le Tribunal fédéral rejette le recours du Ministère public contre l'arrêt du Tribunal cantonal de Bâle-Campagne et admet le recours de la médecin. Le Tribunal cantonal doit procéder à des éclaircissements supplémentaires quant à l'état de fait et prendre une nouvelle décision. Dans son acte d'accusation de 2018, le Ministère public reprochait à la médecin et accompagnatrice au suicide d'avoir, à tout le moins par dol éventuel, tué une femme en 2016, sans avoir requis au préalable une expertise psychiatrique sur la capacité de discernement de cette dernière. Selon le Ministère public, elle aurait prescrit à la personne concernée une substance létale, le natrium-pentobarbital, et posé la perfusion afin d'administrer le produit, que la personne désireuse de mourir aurait ensuite elle-même déclenchée. En outre, d'octobre 2013 à juin 2017, la médecin se serait procuré à plusieurs reprises, sans autorisation, des doses de natrium-pentobarbital non étiquetées, les aurait stockées chez elle et les aurait ensuite remises à plusieurs personnes désireuses de mourir. Le Tribunal pénal de Bâle-Campagne et par la suite le Tribunal cantonal ont déclaré la médecin coupable de multiples infractions à la loi fédérale sur les médicaments et les dispositifs médicaux (LPTh), ainsi qu'à la loi sur la santé du canton de Bâle-Campagne. Le Tribunal cantonal l'a condamnée à une amende de 10'000 francs. Elle a été acquittée des chefs d'accusation d'homicide intentionnel, par dol éventuel, ou par négligence. Le Tribunal fédéral rejette, dans la mesure où il est recevable, le recours du Ministère public. Le Tribunal cantonal a rendu son arrêt en partant du principe que la femme désireuse de mourir était capable de discernement au moment de l'exécution du suicide. Les griefs émis par le Ministère public contre les constatations de fait à cet égard sont dénuées de tout fondement ; le Tribunal fédéral ne saurait donc a priori entrer en matière sur les conclusions visant à obtenir la condamnation de la médecin pour homicide intentionnel, par dol éventuel ou par négligence. La conclusion tendant à la condamnation de l'intéressée pour délit tentative (délit impossible) de meurtre s'avère également infondée. Le Tribunal fédéral admet le recours de la médecin contre sa condamnation pour infractions à la législation sur les produits thérapeutiques, dans la mesure où il est recevable ; il renvoie la cause au Tribunal cantonal pour nouvelle décision. Le Tribunal fédéral a récemment jugé dans une autre affaire concernant la remise de natrium-pentobarbital que les dispositions pénales de la loi sur les stupéfiants (LStup) priment en principe sur celles de la LPTh, tout en laissant ouverte la question de l'éventuel but thérapeutique de l'usage de natrium-pentobarbital (arrêt 6B_646/2020 , communiqué de presse du 9 décembre 2021 ). Il appartiendra au Tribunal cantonal de déterminer à titre complémentaire si les personnes concernées, désireuses de mettre fin à leurs jours, souffraient ou non d'une maladie de nature psychique ou physique. Si la législation en matière de stupéfiants devait trouver application, il devra de surcroît déterminer si le droit de procédure permet encore une appréciation juridique différente du comportement reproché et si celui-ci tombe sous le coup de la législation en matière de stupéfiants.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 28 giugno 2023 Embargo: 28 giugno 2023, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 22 maggio 2023 (6B_1087/2021, 6B_1120/2021) Suicidio assistito da parte di una dottoressa: il Tribunale cantonale di Basilea Campagna deve riesaminare il caso Contrariamente a quanto sostenuto dal Ministero pubblico del Canton Basilea Campagna, una dottoressa non si è resa colpevole di omicidio dispensando il farmaco pentobarbitale sodico a una persona desiderosa di morire. Il Tribunale federale respinge il ricorso del Ministero pubblico contro la sentenza del Tribunale cantonale di Basilea Campagna e accoglie il ricorso del medico. Il Tribunale cantonale deve svolgere ulteriori chiarimenti sui fatti e riesaminare il caso. Nel 2018 il Ministero pubblico ha accusato la dottoressa e accompagnatrice delle persone per la fine vita di aver ucciso, per lo meno con dolo eventuale, una donna nel 2016, senza essersi prima avvalsa di una perizia psichiatrica sulla capacità di discernimento della stessa. Secondo il Ministero pubblico, la dottoressa avrebbe prescritto alla donna il farmaco letale pentobarbitale sodico e preparato la flebo per la somministrazione, che poi sarebbe stata avviata dalla paziente stessa. Inoltre, tra ottobre 2013 e giugno 2017, la dottoressa si sarebbe procurata a più riprese, senza autorizzazione, dosi non etichettate del farmaco pentobarbitale sodico, che avrebbe depositato nei suoi locali e successivamente dispensato a diverse persone desiderose di morire. Il Tribunale penale di Basilea Campagna e successivamente il Tribunale cantonale hanno riconosciuto la dottoressa autrice colpevole di infrazione ripetuta alla legge federale sui medicamenti e i dispositivi medici (LATer) e alla legge sulla salute pubblica del Canton Basilea Campagna. Il Tribunale cantonale l'ha condannata a una multa di 10'000 franchi. L'interessata è invece stata assolta dall'accusa di omicidio intenzionale, subordinatamente colposo. Il Tribunale federale respinge il ricorso presentato dal Ministero pubblico nella misura della sua ammissibilità. Il Tribunale cantonale ha fondato la sua decisione sulla constatazione che la paziente desiderosa di porre fine alla propria esistenza era capace di discernimento al momento dell'esecuzione del suicidio. Le censure del Ministero pubblico in punto all'accertamento dei fatti sono infondate; il Tribunale federale non può quindi entrare a priori nel merito della richiesta di condannare la dottoressa per omicidio intenzionale, per dolo eventuale, subordinatamente colposo. Lo stesso dicasi per la richiesta di condannare l'interessata per delitto impossibile di tentato omicidio. Nella misura della sua ammissibilità, il Tribunale federale accoglie il ricorso della dottoressa contro la condanna per violazione della legislazione sugli agenti terapeutici. La causa è pertanto rinviata al Tribunale cantonale per nuovo giudizio. In un'altra causa, il Tribunale federale ha recentemente stabilito che, per quanto riguarda la prescrizione del pentobarbitale sodico, le disposizioni penali della legge federale sugli stupefacenti (LStup) hanno in linea di principio la precedenza su quelle della LATer, ma ha lasciato aperta la questione dell'uso terapeutico del pentobarbitale sodico (sentenza 6B_646/2020 , comunicato stampa del 9 dicembre 2021 ). Il Tribunale cantonale dovrà inoltre chiarire se le persone desiderose di morire soffrivano o meno di una malattia psichica o fisica. Qualora fosse applicabile la legislazione sugli stupefacenti, dovrà poi chiarire se, dal punto di vista procedurale, sia ancora possibile procedere a una nuova qualificazione giuridica e se il comportamento rimproverato rientri nel campo d'applicazione della legislazione sugli stupefacenti.
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6b_1087_2021_2023_06_28_T_{lang}
Lausanne, 28. Juni 2023 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 22. Mai 2023 (6B_1087/2021, 6B_1120/2021) Suizidhilfe durch Ärztin: Kantonsgericht Basel-Landschaft muss neu entscheiden Eine Ärztin hat sich mit der Abgabe des Mittels Natrium-Pentobarbital an eine suizidwillige Person entgegen der Ansicht der Staatsanwaltschaft des Kantons BaselLandschaft keines Tötungsdelikts schuldig gemacht. Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Staatsanwaltschaft gegen das Urteil des Kantonsgerichts BaselLandschaft ab. Die Beschwerde der Ärztin heisst es gut. Das Kantonsgericht muss weitere Abklärungen zum Sachverhalt treffen und neu entscheiden. In ihrer Anklage von 2018 warf die Staatsanwaltschaft der Ärztin und Sterbebegleiterin vor, 2016 eine Frau zumindest eventualvorsätzlich getötet zu haben, ohne dass sie zuvor ein psychiatrisches Fachgutachten über deren Urteilsfähigkeit eingeholt habe. Sie habe der Betroffenen das tödlich wirkende Medikament Natrium-Pentobarbital verschrieben und die Infusion des Mittels gesetzt; dessen Zufuhr soll die Sterbewillige selber ausgelöst haben. Zudem habe die Ärztin von Oktober 2013 bis Juni 2017 ohne Bewilligung in mehreren Fällen unbeschriftete Natrium-Pentobarbital-Dosierungen bezogen, bei sich gelagert und in der Folge mehreren sterbewilligen Personen abgegeben. Das Strafgericht Basel-Landschaft und später das Kantonsgericht sprachen die Ärztin wegen mehrfacher Widerhandlungen gegen das Bundesgesetz über Arzneimittel und Medizinprodukte (HMG) sowie gegen das basellandschaftliche Gesundheitsgesetz schuldig. Das Kantonsgericht verurteilte sie zu einer Busse von 10'000 Franken. Von der Anklage der vorsätzlichen, eventualiter fahrlässigen Tötung wurde sie freigesprochen. Das Bundesgericht weist die von der Staatsanwaltschaft erhobene Beschwerde ab, soweit es darauf eintritt. Das Kantonsgericht ging bei seinem Entscheid davon aus, dass die sterbewillige Frau bei der Durchführung des Suizids urteilsfähig gewesen sei. Die von der Staatsanwaltschaft in diesem Zusammenhang erhobenen sachverhaltlichen Rügen sind unbegründet; auf das Begehren, die Ärztin wegen (eventual-)vorsätzlicher, eventualiter fahrlässiger Tötung zu verurteilen, kann deshalb a priori nicht eingetreten werden. Als unbegründet erweist sich auch der Antrag um Verurteilung der Frau wegen (untauglicher) versuchter Tötung. Die Beschwerde der Ärztin in Bezug auf ihre Verurteilung wegen Widerhandlungen im Bereich des Heilmittelrechts heisst das Bundesgericht gut, soweit es darauf eintritt; die Sache wird zur Neubeurteilung ans Kantonsgericht zurückgewiesen. Das Bundesgericht hat in einem anderen Fall unlängst entschieden, dass in Bezug auf die Abgabe von Natrium-Pentobarbital die Strafbestimmungen des Betäubungsmittelgesetzes (BetmG) denjenigen des HMG grundsätzlich vorgehen, wobei es die Frage der therapeutischen Verwendung von Natrium-Pentobarbital offengelassen hat (Urteil 6B_646/2020 , Medienmitteilung vom 9. Dezember 2021 ). Das Kantonsgericht wird zunächst ergänzend abklären müssen, ob die betroffenen, sterbewilligen Personen an einer psychischen oder physischen Krankheit gelitten haben oder nicht. Falls das Betäubungsmittelrecht anzuwenden wäre, hat es zusätzlich zu klären, ob verfahrensrechtlich eine neue rechtliche Beurteilung noch möglich wäre und ob das vorgeworfene Verhalten von der Betäubungsmittelgesetzgebung erfasst wird.
Lausanne, le 28 juin 2023 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 22 mai 2023 (6B_1087/2021, 6B_1120/2021) Assistance au suicide de la part d'une médecin : le Tribunal cantonal de Bâle-Campagne doit rejuger le cas Contrairement à l'avis du Ministère public du canton de Bâle-Campagne, une médecin ne s'est pas rendue coupable d'homicide en remettant du natrium-pentobarbital à une personne désireuse de mettre fin à ses jours. Le Tribunal fédéral rejette le recours du Ministère public contre l'arrêt du Tribunal cantonal de Bâle-Campagne et admet le recours de la médecin. Le Tribunal cantonal doit procéder à des éclaircissements supplémentaires quant à l'état de fait et prendre une nouvelle décision. Dans son acte d'accusation de 2018, le Ministère public reprochait à la médecin et accompagnatrice au suicide d'avoir, à tout le moins par dol éventuel, tué une femme en 2016, sans avoir requis au préalable une expertise psychiatrique sur la capacité de discernement de cette dernière. Selon le Ministère public, elle aurait prescrit à la personne concernée une substance létale, le natrium-pentobarbital, et posé la perfusion afin d'administrer le produit, que la personne désireuse de mourir aurait ensuite elle-même déclenchée. En outre, d'octobre 2013 à juin 2017, la médecin se serait procuré à plusieurs reprises, sans autorisation, des doses de natrium-pentobarbital non étiquetées, les aurait stockées chez elle et les aurait ensuite remises à plusieurs personnes désireuses de mourir. Le Tribunal pénal de Bâle-Campagne et par la suite le Tribunal cantonal ont déclaré la médecin coupable de multiples infractions à la loi fédérale sur les médicaments et les dispositifs médicaux (LPTh), ainsi qu'à la loi sur la santé du canton de Bâle-Campagne. Le Tribunal cantonal l'a condamnée à une amende de 10'000 francs. Elle a été acquittée des chefs d'accusation d'homicide intentionnel, par dol éventuel, ou par négligence. Le Tribunal fédéral rejette, dans la mesure où il est recevable, le recours du Ministère public. Le Tribunal cantonal a rendu son arrêt en partant du principe que la femme désireuse de mourir était capable de discernement au moment de l'exécution du suicide. Les griefs émis par le Ministère public contre les constatations de fait à cet égard sont dénuées de tout fondement ; le Tribunal fédéral ne saurait donc a priori entrer en matière sur les conclusions visant à obtenir la condamnation de la médecin pour homicide intentionnel, par dol éventuel ou par négligence. La conclusion tendant à la condamnation de l'intéressée pour délit tentative (délit impossible) de meurtre s'avère également infondée. Le Tribunal fédéral admet le recours de la médecin contre sa condamnation pour infractions à la législation sur les produits thérapeutiques, dans la mesure où il est recevable ; il renvoie la cause au Tribunal cantonal pour nouvelle décision. Le Tribunal fédéral a récemment jugé dans une autre affaire concernant la remise de natrium-pentobarbital que les dispositions pénales de la loi sur les stupéfiants (LStup) priment en principe sur celles de la LPTh, tout en laissant ouverte la question de l'éventuel but thérapeutique de l'usage de natrium-pentobarbital (arrêt 6B_646/2020 , communiqué de presse du 9 décembre 2021 ). Il appartiendra au Tribunal cantonal de déterminer à titre complémentaire si les personnes concernées, désireuses de mettre fin à leurs jours, souffraient ou non d'une maladie de nature psychique ou physique. Si la législation en matière de stupéfiants devait trouver application, il devra de surcroît déterminer si le droit de procédure permet encore une appréciation juridique différente du comportement reproché et si celui-ci tombe sous le coup de la législation en matière de stupéfiants.
Losanna, 28 giugno 2023 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 22 maggio 2023 (6B_1087/2021, 6B_1120/2021) Suicidio assistito da parte di una dottoressa: il Tribunale cantonale di Basilea Campagna deve riesaminare il caso Contrariamente a quanto sostenuto dal Ministero pubblico del Canton Basilea Campagna, una dottoressa non si è resa colpevole di omicidio dispensando il farmaco pentobarbitale sodico a una persona desiderosa di morire. Il Tribunale federale respinge il ricorso del Ministero pubblico contro la sentenza del Tribunale cantonale di Basilea Campagna e accoglie il ricorso del medico. Il Tribunale cantonale deve svolgere ulteriori chiarimenti sui fatti e riesaminare il caso. Nel 2018 il Ministero pubblico ha accusato la dottoressa e accompagnatrice delle persone per la fine vita di aver ucciso, per lo meno con dolo eventuale, una donna nel 2016, senza essersi prima avvalsa di una perizia psichiatrica sulla capacità di discernimento della stessa. Secondo il Ministero pubblico, la dottoressa avrebbe prescritto alla donna il farmaco letale pentobarbitale sodico e preparato la flebo per la somministrazione, che poi sarebbe stata avviata dalla paziente stessa. Inoltre, tra ottobre 2013 e giugno 2017, la dottoressa si sarebbe procurata a più riprese, senza autorizzazione, dosi non etichettate del farmaco pentobarbitale sodico, che avrebbe depositato nei suoi locali e successivamente dispensato a diverse persone desiderose di morire. Il Tribunale penale di Basilea Campagna e successivamente il Tribunale cantonale hanno riconosciuto la dottoressa autrice colpevole di infrazione ripetuta alla legge federale sui medicamenti e i dispositivi medici (LATer) e alla legge sulla salute pubblica del Canton Basilea Campagna. Il Tribunale cantonale l'ha condannata a una multa di 10'000 franchi. L'interessata è invece stata assolta dall'accusa di omicidio intenzionale, subordinatamente colposo. Il Tribunale federale respinge il ricorso presentato dal Ministero pubblico nella misura della sua ammissibilità. Il Tribunale cantonale ha fondato la sua decisione sulla constatazione che la paziente desiderosa di porre fine alla propria esistenza era capace di discernimento al momento dell'esecuzione del suicidio. Le censure del Ministero pubblico in punto all'accertamento dei fatti sono infondate; il Tribunale federale non può quindi entrare a priori nel merito della richiesta di condannare la dottoressa per omicidio intenzionale, per dolo eventuale, subordinatamente colposo. Lo stesso dicasi per la richiesta di condannare l'interessata per delitto impossibile di tentato omicidio. Nella misura della sua ammissibilità, il Tribunale federale accoglie il ricorso della dottoressa contro la condanna per violazione della legislazione sugli agenti terapeutici. La causa è pertanto rinviata al Tribunale cantonale per nuovo giudizio. In un'altra causa, il Tribunale federale ha recentemente stabilito che, per quanto riguarda la prescrizione del pentobarbitale sodico, le disposizioni penali della legge federale sugli stupefacenti (LStup) hanno in linea di principio la precedenza su quelle della LATer, ma ha lasciato aperta la questione dell'uso terapeutico del pentobarbitale sodico (sentenza 6B_646/2020 , comunicato stampa del 9 dicembre 2021 ). Il Tribunale cantonale dovrà inoltre chiarire se le persone desiderose di morire soffrivano o meno di una malattia psichica o fisica. Qualora fosse applicabile la legislazione sugli stupefacenti, dovrà poi chiarire se, dal punto di vista procedurale, sia ancora possibile procedere a una nuova qualificazione giuridica e se il comportamento rimproverato rientri nel campo d'applicazione della legislazione sugli stupefacenti.
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6b_1108_2021_2023_06_01_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalistinnen und Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 1. Juni 2023 Embargo: 1. Juni 2023, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 27. April 2023 (6B_1108/2021) Unrechtmässiger Bezug von Sozialleistungen oder Sozialhilfe: Kriterien für leichten Fall definiert Das Bundesgericht legt die Kriterien zur Beurteilung fest, ob bei einem unrechtmässigen Bezug von Leistungen einer Sozialversicherung oder der Sozialhilfe von einem leichten Fall auszugehen ist, der keine Landesverweisung rechtfertigt. Bei einem Deliktsbetrag von weniger als 3000 Franken liegt immer ein leichter Fall vor, bei über 36'000 Franken scheidet ein leichter Fall in der Regel aus. Im Zwischenbereich ist im Einzelfall zu prüfen, ob noch ein leichter Fall vorliegt. Ein ausländischer Sozialhilfeempfänger hatte 18'400 Franken Freizügigkeitsguthaben bezogen, ohne dies den Sozialen Diensten zu melden. Auf deren Aufforderung hin legte er später Belege zur Auszahlung der Freizügigkeitsleistung vor. Das Bezirksgericht Zürich verurteilte ihn 2019 wegen unrechtmässigen Bezugs von Leistungen einer Sozialversicherung oder der Sozialhilfe (Artikel 148a Absatz 1 Strafgesetzbuch, StGB) zu e iner Geldstrafe und verwies ihn für fünf Jahre des Landes. Das Obergericht des Kantons Zürich bestätigte den Schuldspruch und die Landesverweisung. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Betroffenen gut. Es kommt zum Schluss, dass ein leichter Fall vorliegt, womit eine Landesverweisung nicht in Betracht fällt. Das Gesetz selber regelt nicht, wann es sich nur um einen leichten Fall (Artikel 148a Absatz 2 StGB) handelt. Im Interesse der Rechtssicherheit ist es grundsätzlich sinnvoll, gewisse zahlenmässige Grenzen festzulegen. Gleichzeitig gilt es, den Vorgaben der Botschaft des Bundesrates gerecht zu werden und weitere verschuldensrelevante Umstände in die Beurteilung miteinzubeziehen. Unter Berücksichtigung der Botschaft und von Lehrmeinungen legt das Bundesgericht einen Deliktsbetrag von 3000 Franken fest, bei dessen Unterschreitung immer von einem leichten Fall auszugehen ist. Liegt der Deliktsbetrag über 36'000 Franken, handelt es sich in der Regel nicht mehr um einen leichten Fall. Im Zwischenbereich ist eine vertiefte Prüfung der Umstände des konkreten Falles erforderlich. Das Verschulden kann leichter ausfallen, wenn die Dauer des unrechtmässigen Leistungsbezugs kurz war, die Täterschaft nur geringe kriminelle Energie offenbart hat oder wenn die Beweggründe und Ziele nachvollziehbar sind. Anzumerken ist, dass bei einem arglistigen Vorgehen der Täterschaft unabhängig vom Deliktsbetrag geprüft werden muss, ob der Tatbestand des Betrugs erfüllt ist und deshalb eine Landesverweisung auszusprechen ist. Im konkreten Fall hat der Beschwerdeführer nur einen einmaligen Zahlungseingang verschwiegen; den Sozialen Diensten war das Freizügigkeitsguthaben bekannt. Er musste damit rechnen, dass die Auszahlung entdeckt und thematisiert werden würde. Er legte entsprechende Belege auf Nachfrage hin freiwillig offen. Insgesamt ist die aufgewendete kriminelle Energie als verhältnismässig gering einzustufen. Im Ergebnis liegt damit ein leichter Fall vor, womit sich eine Prüfung der Landesverweisung erübrigt. Die Vorinstanz wird den Beschwerdeführer wegen einem leichten Fall schuldig zu sprechen und angemessen zu bestrafen haben.
A tous et toutes les journalistes accrédité(e)s auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 1er juin 2023 Embargo : 1er juin 2023, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 27 avril 2023 (6B_1108/2021) Obtention illicite de prestations d'une assurance sociale ou de l'aide sociale : définition des critères permettant de retenir un cas de peu de gravité Le Tribunal fédéral définit les critères permettant de déterminer si, en cas d'obtention illicite de prestations d'une assurance sociale ou de l'aide sociale, il y a lieu de retenir un cas de peu de gravité, qui ne justifie pas une expulsion. Lorsque le montant du délit est inférieur à 3'000 francs, il s'agit toujours d'un cas de peu de gravité, lorsqu'il est supérieur à 36'000 francs, un cas de peu de gravité est en général exclu. Pour les montants intermédiaires, il convient d'examiner au cas par cas si l'on est encore en présence d'un cas de peu de gravité. Un bénéficiaire de l'aide sociale d'origine étrangère a perçu des avoirs de libre passage s'élevant à 18'400 francs sans le déclarer aux services sociaux. À leur demande, il a ensuite présenté des pièces justificatives du versement de la prestation de libre passage. En 2019, le Tribunal de district de Zurich l'a condamné à une peine pécuniaire pour obtention illicite de prestations d'une assurance sociale ou de l'aide sociale (article 148a alinéa 1 du Code pénal, CP) et a prononcé son expulsion pour une durée de cinq ans. La Cour suprême du canton de Zurich a confirmé le verdict de culpabilité et l'expulsion. Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé. Il retient qu'il s'agit d'un cas de peu de gravité et qu'une expulsion n'entre dès lors pas en considération. La loi ne règle pas la question de savoir si l'on se trouve ou non en présence d'un cas de peu de gravité (article 148a alinéa 2 CP). Dans l'intérêt de la sécurité du droit, il est en principe indiqué de fixer certaines limites chiffrées. Il convient de respecter simultanément les prescriptions du Message du Conseil fédéral et de tenir compte d'autres éléments déterminants pour l'appréciation de la culpabilité de l'auteur. En se basant sur le Message et les avis de doctrine, le Tribunal fédéral fixe un seuil de 3'000 francs quant au montant du délit, en deçà duquel il y a toujours lieu de retenir un cas de peu de gravité. Lorsque ce montant est supérieur à 36'000 francs, il ne s'agit en règle générale plus d'un cas de peu de gravité. Pour les montants intermédiaires, un examen approfondi des circonstances particulières du cas concret s'impose. La culpabilité peut sembler moindre lorsque l'obtention illicite de la prestation a été de courte durée, que le comportement de l'auteur ne traduit pas une intention marquée d'enfreindre la loi ou qu'on peut comprendre ses motivations ou ses buts. Il est à noter qu'en cas de procédé astucieux de l'auteur, il convient d'examiner, indépendamment du montant du délit, si les éléments constitutifs de l'infraction d'escroquerie sont réalisés et si une expulsion doit par conséquent être prononcée. En l'espèce, le recourant n'a passé sous silence qu'un unique versement ; les services sociaux avaient connaissance de l'existence de l'avoir de libre passage. L'intéressé devait s'attendre à ce que le versement soit découvert et que la problématique soit abordée. Il a volontairement présenté les justificatifs correspondants lorsque cela lui a été demandé. Dans l'ensemble, l'intention de l'auteur d'enfreindre la loi peut être considérée comme relativement peu marquée. Il s'agit ainsi en définitive d'un cas de peu de gravité, la question de l'expulsion ne doit par conséquent pas être examinée. L'instance précédente devra rendre un verdict de culpabilité en lien avec un cas de peu de gravité et fixer une peine appropriée.
A tutti i giornalisti accreditati presso il Tribunale federale Losanna, 1° giugno 2023 Embargo: 1° giugno 2023, ore 12:00 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 27 aprile 2023 (6B_1108/2021) Ottenimento illecito di prestazioni di un'assicurazione sociale o dell'aiuto sociale: definiti i criteri per i casi poco gravi Il Tribunale federale definisce i criteri per valutare se l'ottenimento illecito di prestazioni di un'assicurazione sociale o dell'aiuto sociale può costituire un caso poco grave, che non giustifica quindi l'espulsione. Sussiste sempre un caso poco grave se l'importo del reato è inferiore a 3'000 franchi; non sussiste di norma un caso poco grave se tale importo supera i 36'000 franchi. Per gli importi compresi tra 3'000 e 36'000 franchi occorre esaminare nel caso particolare se sussiste un caso poco grave. Un beneficiario straniero dell'aiuto sociale ha riscosso averi di libero passaggio per un importo di 18'400 franchi senza comunicarlo ai servizi sociali. Su richiesta di questi ultimi, ha poi presentato i giustificativi del versamento della prestazione di libero passaggio. Nel 2019, il Tribunale distrettuale di Zurigo lo ha condannato a una pena pecuniaria per ottenimento illecito di prestazioni di un'assicurazione sociale o dell'aiuto sociale (articolo 148a capoverso 1 del Codice penale, CP) e ha ordinato la sua espulsione per un periodo di cinque anni. Il Tribunale di appello del Canton Zurigo ha confermato la condanna e l'espulsione. Il Tribunale federale accoglie il ricorso dell'interessato e giunge alla conclusione che si tratta di un caso poco grave, il che esclude l'espulsione. La legge non disciplina i criteri per decidere se un caso è poco grave (articolo 148a capoverso 2 CP). Nell'interesse della sicurezza del diritto, è in linea di principio opportuno stabilire alcuni limiti numerici. Nel contempo, è importante ottemperare ai requisiti definiti nel Messaggio del Consiglio federale e includere nella valutazione altre circostanze rilevanti ai fini di determinare la colpevolezza. Tenendo conto del Messaggio e della dottrina, il Tribunale federale stabilisce che se l'importo del reato è inferiore a 3'000 franchi si tratta sempre di un caso poco grave. Se l'importo supera i 36'000 franchi, di norma non si tratterà più di un caso poco grave. Per gli importi compresi tra 3'000 e 36'000 franchi, occorre procedere a un esame approfondito delle circostanze del caso specifico. La colpevolezza può essere più lieve se la durata dell'ottenimento illecito di prestazioni è stata breve, se il comportamento dell'autore denota un'esigua energia criminale oppure se i suoi motivi e obiettivi sono comprensibili. Va inoltre rilevato che, se il reato è stato commesso con astuzia, si deve esaminare se, indipendentemente dall'importo del reato, è adempiuta la fattispecie della truffa e se si impone quindi la pronuncia dell'espulsione. Nel caso specifico, il ricorrente ha sottaciuto unicamente la riscossione di un unico versamento; i servizi sociali erano a conoscenza dell'esistenza degli averi di libero passaggio. L'interessato doveva quindi attendersi a che il versamento sarebbe stato scoperto e l'argomento affrontato. Quando gli sono stati richiesti, egli ha volontariamente presentato i giustificativi. Nel complesso, il comportamento dell'autore denota un'energia criminale relativamente contenuta. Si tratta pertanto di un caso poco grave, il che rende superfluo l'esame dell'espulsione. L'istanza precedente dovrà dichiarare il ricorrente autore colpevole, ritenendo un caso poco grave, e stabilire una pena adeguata.
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6b_1108_2021_2023_06_01_T_{lang}
Lausanne, 1. Juni 2023 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 27. April 2023 (6B_1108/2021) Unrechtmässiger Bezug von Sozialleistungen oder Sozialhilfe: Kriterien für leichten Fall definiert Das Bundesgericht legt die Kriterien zur Beurteilung fest, ob bei einem unrechtmässigen Bezug von Leistungen einer Sozialversicherung oder der Sozialhilfe von einem leichten Fall auszugehen ist, der keine Landesverweisung rechtfertigt. Bei einem Deliktsbetrag von weniger als 3000 Franken liegt immer ein leichter Fall vor, bei über 36'000 Franken scheidet ein leichter Fall in der Regel aus. Im Zwischenbereich ist im Einzelfall zu prüfen, ob noch ein leichter Fall vorliegt. Ein ausländischer Sozialhilfeempfänger hatte 18'400 Franken Freizügigkeitsguthaben bezogen, ohne dies den Sozialen Diensten zu melden. Auf deren Aufforderung hin legte er später Belege zur Auszahlung der Freizügigkeitsleistung vor. Das Bezirksgericht Zürich verurteilte ihn 2019 wegen unrechtmässigen Bezugs von Leistungen einer Sozialversicherung oder der Sozialhilfe (Artikel 148a Absatz 1 Strafgesetzbuch, StGB) zu e iner Geldstrafe und verwies ihn für fünf Jahre des Landes. Das Obergericht des Kantons Zürich bestätigte den Schuldspruch und die Landesverweisung. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Betroffenen gut. Es kommt zum Schluss, dass ein leichter Fall vorliegt, womit eine Landesverweisung nicht in Betracht fällt. Das Gesetz selber regelt nicht, wann es sich nur um einen leichten Fall (Artikel 148a Absatz 2 StGB) handelt. Im Interesse der Rechtssicherheit ist es grundsätzlich sinnvoll, gewisse zahlenmässige Grenzen festzulegen. Gleichzeitig gilt es, den Vorgaben der Botschaft des Bundesrates gerecht zu werden und weitere verschuldensrelevante Umstände in die Beurteilung miteinzubeziehen. Unter Berücksichtigung der Botschaft und von Lehrmeinungen legt das Bundesgericht einen Deliktsbetrag von 3000 Franken fest, bei dessen Unterschreitung immer von einem leichten Fall auszugehen ist. Liegt der Deliktsbetrag über 36'000 Franken, handelt es sich in der Regel nicht mehr um einen leichten Fall. Im Zwischenbereich ist eine vertiefte Prüfung der Umstände des konkreten Falles erforderlich. Das Verschulden kann leichter ausfallen, wenn die Dauer des unrechtmässigen Leistungsbezugs kurz war, die Täterschaft nur geringe kriminelle Energie offenbart hat oder wenn die Beweggründe und Ziele nachvollziehbar sind. Anzumerken ist, dass bei einem arglistigen Vorgehen der Täterschaft unabhängig vom Deliktsbetrag geprüft werden muss, ob der Tatbestand des Betrugs erfüllt ist und deshalb eine Landesverweisung auszusprechen ist. Im konkreten Fall hat der Beschwerdeführer nur einen einmaligen Zahlungseingang verschwiegen; den Sozialen Diensten war das Freizügigkeitsguthaben bekannt. Er musste damit rechnen, dass die Auszahlung entdeckt und thematisiert werden würde. Er legte entsprechende Belege auf Nachfrage hin freiwillig offen. Insgesamt ist die aufgewendete kriminelle Energie als verhältnismässig gering einzustufen. Im Ergebnis liegt damit ein leichter Fall vor, womit sich eine Prüfung der Landesverweisung erübrigt. Die Vorinstanz wird den Beschwerdeführer wegen einem leichten Fall schuldig zu sprechen und angemessen zu bestrafen haben.
Lausanne, le 1er juin 2023 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 27 avril 2023 (6B_1108/2021) Obtention illicite de prestations d'une assurance sociale ou de l'aide sociale : définition des critères permettant de retenir un cas de peu de gravité Le Tribunal fédéral définit les critères permettant de déterminer si, en cas d'obtention illicite de prestations d'une assurance sociale ou de l'aide sociale, il y a lieu de retenir un cas de peu de gravité, qui ne justifie pas une expulsion. Lorsque le montant du délit est inférieur à 3'000 francs, il s'agit toujours d'un cas de peu de gravité, lorsqu'il est supérieur à 36'000 francs, un cas de peu de gravité est en général exclu. Pour les montants intermédiaires, il convient d'examiner au cas par cas si l'on est encore en présence d'un cas de peu de gravité. Un bénéficiaire de l'aide sociale d'origine étrangère a perçu des avoirs de libre passage s'élevant à 18'400 francs sans le déclarer aux services sociaux. À leur demande, il a ensuite présenté des pièces justificatives du versement de la prestation de libre passage. En 2019, le Tribunal de district de Zurich l'a condamné à une peine pécuniaire pour obtention illicite de prestations d'une assurance sociale ou de l'aide sociale (article 148a alinéa 1 du Code pénal, CP) et a prononcé son expulsion pour une durée de cinq ans. La Cour suprême du canton de Zurich a confirmé le verdict de culpabilité et l'expulsion. Le Tribunal fédéral admet le recours de l'intéressé. Il retient qu'il s'agit d'un cas de peu de gravité et qu'une expulsion n'entre dès lors pas en considération. La loi ne règle pas la question de savoir si l'on se trouve ou non en présence d'un cas de peu de gravité (article 148a alinéa 2 CP). Dans l'intérêt de la sécurité du droit, il est en principe indiqué de fixer certaines limites chiffrées. Il convient de respecter simultanément les prescriptions du Message du Conseil fédéral et de tenir compte d'autres éléments déterminants pour l'appréciation de la culpabilité de l'auteur. En se basant sur le Message et les avis de doctrine, le Tribunal fédéral fixe un seuil de 3'000 francs quant au montant du délit, en deçà duquel il y a toujours lieu de retenir un cas de peu de gravité. Lorsque ce montant est supérieur à 36'000 francs, il ne s'agit en règle générale plus d'un cas de peu de gravité. Pour les montants intermédiaires, un examen approfondi des circonstances particulières du cas concret s'impose. La culpabilité peut sembler moindre lorsque l'obtention illicite de la prestation a été de courte durée, que le comportement de l'auteur ne traduit pas une intention marquée d'enfreindre la loi ou qu'on peut comprendre ses motivations ou ses buts. Il est à noter qu'en cas de procédé astucieux de l'auteur, il convient d'examiner, indépendamment du montant du délit, si les éléments constitutifs de l'infraction d'escroquerie sont réalisés et si une expulsion doit par conséquent être prononcée. En l'espèce, le recourant n'a passé sous silence qu'un unique versement ; les services sociaux avaient connaissance de l'existence de l'avoir de libre passage. L'intéressé devait s'attendre à ce que le versement soit découvert et que la problématique soit abordée. Il a volontairement présenté les justificatifs correspondants lorsque cela lui a été demandé. Dans l'ensemble, l'intention de l'auteur d'enfreindre la loi peut être considérée comme relativement peu marquée. Il s'agit ainsi en définitive d'un cas de peu de gravité, la question de l'expulsion ne doit par conséquent pas être examinée. L'instance précédente devra rendre un verdict de culpabilité en lien avec un cas de peu de gravité et fixer une peine appropriée.
Losanna, 1° giugno 2023 Comunicato stampa del Tribunale federale Sentenza del 27 aprile 2023 (6B_1108/2021) Ottenimento illecito di prestazioni di un'assicurazione sociale o dell'aiuto sociale: definiti i criteri per i casi poco gravi Il Tribunale federale definisce i criteri per valutare se l'ottenimento illecito di prestazioni di un'assicurazione sociale o dell'aiuto sociale può costituire un caso poco grave, che non giustifica quindi l'espulsione. Sussiste sempre un caso poco grave se l'importo del reato è inferiore a 3'000 franchi; non sussiste di norma un caso poco grave se tale importo supera i 36'000 franchi. Per gli importi compresi tra 3'000 e 36'000 franchi occorre esaminare nel caso particolare se sussiste un caso poco grave. Un beneficiario straniero dell'aiuto sociale ha riscosso averi di libero passaggio per un importo di 18'400 franchi senza comunicarlo ai servizi sociali. Su richiesta di questi ultimi, ha poi presentato i giustificativi del versamento della prestazione di libero passaggio. Nel 2019, il Tribunale distrettuale di Zurigo lo ha condannato a una pena pecuniaria per ottenimento illecito di prestazioni di un'assicurazione sociale o dell'aiuto sociale (articolo 148a capoverso 1 del Codice penale, CP) e ha ordinato la sua espulsione per un periodo di cinque anni. Il Tribunale di appello del Canton Zurigo ha confermato la condanna e l'espulsione. Il Tribunale federale accoglie il ricorso dell'interessato e giunge alla conclusione che si tratta di un caso poco grave, il che esclude l'espulsione. La legge non disciplina i criteri per decidere se un caso è poco grave (articolo 148a capoverso 2 CP). Nell'interesse della sicurezza del diritto, è in linea di principio opportuno stabilire alcuni limiti numerici. Nel contempo, è importante ottemperare ai requisiti definiti nel Messaggio del Consiglio federale e includere nella valutazione altre circostanze rilevanti ai fini di determinare la colpevolezza. Tenendo conto del Messaggio e della dottrina, il Tribunale federale stabilisce che se l'importo del reato è inferiore a 3'000 franchi si tratta sempre di un caso poco grave. Se l'importo supera i 36'000 franchi, di norma non si tratterà più di un caso poco grave. Per gli importi compresi tra 3'000 e 36'000 franchi, occorre procedere a un esame approfondito delle circostanze del caso specifico. La colpevolezza può essere più lieve se la durata dell'ottenimento illecito di prestazioni è stata breve, se il comportamento dell'autore denota un'esigua energia criminale oppure se i suoi motivi e obiettivi sono comprensibili. Va inoltre rilevato che, se il reato è stato commesso con astuzia, si deve esaminare se, indipendentemente dall'importo del reato, è adempiuta la fattispecie della truffa e se si impone quindi la pronuncia dell'espulsione. Nel caso specifico, il ricorrente ha sottaciuto unicamente la riscossione di un unico versamento; i servizi sociali erano a conoscenza dell'esistenza degli averi di libero passaggio. L'interessato doveva quindi attendersi a che il versamento sarebbe stato scoperto e l'argomento affrontato. Quando gli sono stati richiesti, egli ha volontariamente presentato i giustificativi. Nel complesso, il comportamento dell'autore denota un'energia criminale relativamente contenuta. Si tratta pertanto di un caso poco grave, il che rende superfluo l'esame dell'espulsione. L'istanza precedente dovrà dichiarare il ricorrente autore colpevole, ritenendo un caso poco grave, e stabilire una pena adeguata.
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8C_152_2019_yyyy_mm_dd_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 14. Januar 2020 Kein Embargo Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. Januar 2020 (8C_152/2019) Zürcher Sozialhilfegesetz: Beschwerde gegen neue Regelung abgewiesen Das Bundesgericht weist die Beschwerde gegen die 2019 vom Zürcher Kantonsrat beschlossene Änderung des kantonalen Sozialhilfegesetzes ab, wonach Auflagen und Weisungen nicht selbstständig angefochten werden können. Der fraglichen Bestimmung kann ein Sinn zugemessen werden, der sich mit der verfassungsmässigen Rechtsweggarantie vereinbaren lässt. Gemäss § 21 des Sozialhilfegesetzes des Kantons Zürich vom 14. Juni 1981 darf die wirtschaftliche Hilfe mit Auflagen und Weisungen verbunden werden. Am 21. Januar 2019 beschloss der Kantonsrat des Kantons Zürich eine Ergänzung dieser Bestimmung mit folgendem Wortlaut: "Auflagen und Weisungen sind nicht selbstständig anfechtbar." Mehrere Organisationen sowie drei Privatpersonen gelangten dagegen ans Bundesgericht und beantragten die Aufhebung der neuen Regelung. Mit Verfügung vom 20. Mai 2019 gewährte das Bundesgericht der Beschwerde die aufschiebende Wirkung. Das Bundesgericht weist die Beschwerde in seiner öffentlichen Beratung vom Dienstag ab, soweit es darauf eintritt. Der fraglichen Bestimmung kann ein Sinn zugemessen werden, der sich mit der Rechtsweggarantie von Artikel 29a der Bundesverfassung vereinbaren lässt. Die Rechtsweggarantie gibt jeder Person bei Rechtsstreitigkeiten Anspruch auf Beurteilung durch eine richterliche Behörde. Betroffenen Personen droht in aller Regel kein irreparabler Nachteil, wenn sie eine als Zwischenentscheid geltende sozialhilfrechtliche Auflage oder Weisung nicht sofort selbstständig anfechten können. Ihre Rechtmässigkeit kann vom Gericht geprüft werden, wenn wegen eines Verstosses gegen Auflagen oder Weisungen die Leistungen gekürzt werden und dieser Endentscheid angefochten wird. Ob eine Auflage oder Weisung rechtmässig ist, kann vom Gericht dabei in gleicher Weise beurteilt werden wie bei einer sofortigen Anfechtung des Zwischenentscheids. Zwar ist nicht zu verkennen, dass der ganz überwiegende Teil der von der neuen Regelung betroffenen Personen in einer schwierigen finanziellen Situation steckt, welche bereits durch eine verzögerte Auszahlung der Sozialhilfeleistungen noch verschärft wird. Dieser Aspekt ist indessen bei der Frage mitzuberücksichtigen, ob der Beschwerde gegen eine Sanktionierung aufschiebende Wirkung zukommt oder diese entzogen werden soll. Zudem erscheint es als wünschenswert, dass das Gericht solche Verfahren auf Antrag besonders rasch behandelt. Dass in speziell gelagerten Fällen wegen einer sozialhilferechtlichen Auflage oder Weisung ein irreparabler Nachteil droht, kann zwar nicht vollständig ausgeschlossen werden. Wo dies der Fall ist, muss deren sofortige Anfechtung vor kantonalem Gericht möglich sein. Allerdings ist kein Fall ersichtlich, in dem das Bundesgericht einen solchen Nachteil in einem sozialhilferechtlichen Kontext bisher bejaht hätte. Die ungewisse Möglichkeit, dass sich die fragliche Bestimmung in besonders gelagerten Einzelfällen als verfassungswidrig auswirken könnte, vermag ein Eingreifen des Bundesgerichts im Rahmen der abstrakten Normenkontrolle nicht zu rechtfertigen. Als unbegründet erweist sich im Weiteren auch die geltend gemachte Verletzung des Rechtsgleichheitsgebots.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 14 janvier 2020 Pas d'embargo Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 janvier 2020 (8C_152/2019) Loi zurichoise sur l'aide sociale : rejet du recours contre la nouvelle réglementation Le Tribunal fédéral rejette le recours contre la modification de la loi cantonale sur l'aide sociale adoptée par le Grand Conseil du canton de Zurich en 2019, selon laquelle les obligations et injonctions ne peuvent pas être contestées de manière indépendante. On peut donner à la disposition en question un sens compatible avec la garantie constitutionnelle de l'accès au juge. Selon le paragraphe 21 de la loi sur l'aide sociale du canton de Zurich du 14 juin 1981, l'aide économique peut être soumise à des obligations et à des injonctions. Le 21 janvier 2019, le Grand Conseil du canton de Zurich a décidé de compléter cette disposition dans les termes suivants : « Les obligations et les injonctions ne peuvent pas être contestées de manière indépendante ». Plusieurs organisations et trois particuliers ont déposé un recours devant le Tribunal fédéral et ont demandé l'abrogation de la nouvelle réglementation. Dans une ordonnance du 20 mai 2019, le Tribunal fédéral a accordé l'effet suspensif au recours. Lors de sa délibération publique de mardi, le Tribunal fédéral rejette le recours dans la mesure où il est recevable. La disposition en question peut se voir attribuer un sens compatible avec la garantie de l'accès au juge prévue à l'article 29a de la Constitution fédérale. La garantie de l'accès au juge donne à toute personne le droit d'être jugée par une autorité judiciaire en cas de litige. En règle générale, les personnes concernées ne sont pas menacées d'un préjudice irréparable si elles ne peuvent pas contester immédiatement et de manière indépendante une obligation ou une injonction en matière d'assistance sociale, laquelle est considérée comme une décision incidente. Leur conformité au droit peut être examinée par le tribunal si les prestations sont réduites en raison d'une violation des obligations ou des injonctions et que cette décision finale est contestée. Le tribunal peut examiner si une obligation ou une injonction est licite de la même manière que dans le cas d'une contestation immédiate de la décision incidente. Certes, on ne peut ignorer que la grande majorité des personnes concernées par la nouvelle réglementation se trouvent dans une situation financière difficile, déjà aggravée par le retard de paiement des prestations d'assistance sociale. Toutefois, cet aspect doit également être pris en compte lors de l'examen de la question de savoir si le recours contre une sanction doit avoir un effet suspensif ou si ce dernier doit être retiré. De plus, il semble souhaitable que le tribunal traite, sur demande, ces procédures particulièrement rapidement. On ne peut totalement exclure le risque, dans des cas particuliers, d'un préjudice irréparable en raison d'une obligation ou d'une injonction en vertu de la loi sur l'aide sociale. Si tel est le cas, il doit être possible de le contester immédiatement devant le tribunal cantonal. Toutefois, il n'y a pas de cas apparent jusqu'à présent dans lequel le Tribunal fédéral aurait admis un tel préjudice dans le contexte du droit de l'aide sociale. La possibilité incertaine que la disposition en question puisse s'avérer contraire à la Constitution dans des cas particuliers ne peut pas justifier l'intervention du Tribunal fédéral dans le cadre du contrôle abstrait des normes. En outre, la violation alléguée du principe de l'égalité de traitement s'avère également infondée.
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8C_152_2019_yyyy_mm_dd_T_{lang}
Lausanne, 14. Januar 2020 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 14. Januar 2020 (8C_152/2019) Zürcher Sozialhilfegesetz: Beschwerde gegen neue Regelung abgewiesen Das Bundesgericht weist die Beschwerde gegen die 2019 vom Zürcher Kantonsrat beschlossene Änderung des kantonalen Sozialhilfegesetzes ab, wonach Auflagen und Weisungen nicht selbstständig angefochten werden können. Der fraglichen Bestimmung kann ein Sinn zugemessen werden, der sich mit der verfassungsmässigen Rechtsweggarantie vereinbaren lässt. Gemäss § 21 des Sozialhilfegesetzes des Kantons Zürich vom 14. Juni 1981 darf die wirtschaftliche Hilfe mit Auflagen und Weisungen verbunden werden. Am 21. Januar 2019 beschloss der Kantonsrat des Kantons Zürich eine Ergänzung dieser Bestimmung mit folgendem Wortlaut: "Auflagen und Weisungen sind nicht selbstständig anfechtbar." Mehrere Organisationen sowie drei Privatpersonen gelangten dagegen ans Bundesgericht und beantragten die Aufhebung der neuen Regelung. Mit Verfügung vom 20. Mai 2019 gewährte das Bundesgericht der Beschwerde die aufschiebende Wirkung. Das Bundesgericht weist die Beschwerde in seiner öffentlichen Beratung vom Dienstag ab, soweit es darauf eintritt. Der fraglichen Bestimmung kann ein Sinn zugemessen werden, der sich mit der Rechtsweggarantie von Artikel 29a der Bundesverfassung vereinbaren lässt. Die Rechtsweggarantie gibt jeder Person bei Rechtsstreitigkeiten Anspruch auf Beurteilung durch eine richterliche Behörde. Betroffenen Personen droht in aller Regel kein irreparabler Nachteil, wenn sie eine als Zwischenentscheid geltende sozialhilfrechtliche Auflage oder Weisung nicht sofort selbstständig anfechten können. Ihre Rechtmässigkeit kann vom Gericht geprüft werden, wenn wegen eines Verstosses gegen Auflagen oder Weisungen die Leistungen gekürzt werden und dieser Endentscheid angefochten wird. Ob eine Auflage oder Weisung rechtmässig ist, kann vom Gericht dabei in gleicher Weise beurteilt werden wie bei einer sofortigen Anfechtung des Zwischenentscheids. Zwar ist nicht zu verkennen, dass der ganz überwiegende Teil der von der neuen Regelung betroffenen Personen in einer schwierigen finanziellen Situation steckt, welche bereits durch eine verzögerte Auszahlung der Sozialhilfeleistungen noch verschärft wird. Dieser Aspekt ist indessen bei der Frage mitzuberücksichtigen, ob der Beschwerde gegen eine Sanktionierung aufschiebende Wirkung zukommt oder diese entzogen werden soll. Zudem erscheint es als wünschenswert, dass das Gericht solche Verfahren auf Antrag besonders rasch behandelt. Dass in speziell gelagerten Fällen wegen einer sozialhilferechtlichen Auflage oder Weisung ein irreparabler Nachteil droht, kann zwar nicht vollständig ausgeschlossen werden. Wo dies der Fall ist, muss deren sofortige Anfechtung vor kantonalem Gericht möglich sein. Allerdings ist kein Fall ersichtlich, in dem das Bundesgericht einen solchen Nachteil in einem sozialhilferechtlichen Kontext bisher bejaht hätte. Die ungewisse Möglichkeit, dass sich die fragliche Bestimmung in besonders gelagerten Einzelfällen als verfassungswidrig auswirken könnte, vermag ein Eingreifen des Bundesgerichts im Rahmen der abstrakten Normenkontrolle nicht zu rechtfertigen. Als unbegründet erweist sich im Weiteren auch die geltend gemachte Verletzung des Rechtsgleichheitsgebots.
Lausanne, le 14 janvier 2020 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 14 janvier 2020 (8C_152/2019) Loi zurichoise sur l'aide sociale : rejet du recours contre la nouvelle réglementation Le Tribunal fédéral rejette le recours contre la modification de la loi cantonale sur l'aide sociale adoptée par le Grand Conseil du canton de Zurich en 2019, selon laquelle les obligations et injonctions ne peuvent pas être contestées de manière indépendante. On peut donner à la disposition en question un sens compatible avec la garantie constitutionnelle de l'accès au juge. Selon le paragraphe 21 de la loi sur l'aide sociale du canton de Zurich du 14 juin 1981, l'aide économique peut être soumise à des obligations et à des injonctions. Le 21 janvier 2019, le Grand Conseil du canton de Zurich a décidé de compléter cette disposition dans les termes suivants : « Les obligations et les injonctions ne peuvent pas être contestées de manière indépendante ». Plusieurs organisations et trois particuliers ont déposé un recours devant le Tribunal fédéral et ont demandé l'abrogation de la nouvelle réglementation. Dans une ordonnance du 20 mai 2019, le Tribunal fédéral a accordé l'effet suspensif au recours. Lors de sa délibération publique de mardi, le Tribunal fédéral rejette le recours dans la mesure où il est recevable. La disposition en question peut se voir attribuer un sens compatible avec la garantie de l'accès au juge prévue à l'article 29a de la Constitution fédérale. La garantie de l'accès au juge donne à toute personne le droit d'être jugée par une autorité judiciaire en cas de litige. En règle générale, les personnes concernées ne sont pas menacées d'un préjudice irréparable si elles ne peuvent pas contester immédiatement et de manière indépendante une obligation ou une injonction en matière d'assistance sociale, laquelle est considérée comme une décision incidente. Leur conformité au droit peut être examinée par le tribunal si les prestations sont réduites en raison d'une violation des obligations ou des injonctions et que cette décision finale est contestée. Le tribunal peut examiner si une obligation ou une injonction est licite de la même manière que dans le cas d'une contestation immédiate de la décision incidente. Certes, on ne peut ignorer que la grande majorité des personnes concernées par la nouvelle réglementation se trouvent dans une situation financière difficile, déjà aggravée par le retard de paiement des prestations d'assistance sociale. Toutefois, cet aspect doit également être pris en compte lors de l'examen de la question de savoir si le recours contre une sanction doit avoir un effet suspensif ou si ce dernier doit être retiré. De plus, il semble souhaitable que le tribunal traite, sur demande, ces procédures particulièrement rapidement. On ne peut totalement exclure le risque, dans des cas particuliers, d'un préjudice irréparable en raison d'une obligation ou d'une injonction en vertu de la loi sur l'aide sociale. Si tel est le cas, il doit être possible de le contester immédiatement devant le tribunal cantonal. Toutefois, il n'y a pas de cas apparent jusqu'à présent dans lequel le Tribunal fédéral aurait admis un tel préjudice dans le contexte du droit de l'aide sociale. La possibilité incertaine que la disposition en question puisse s'avérer contraire à la Constitution dans des cas particuliers ne peut pas justifier l'intervention du Tribunal fédéral dans le cadre du contrôle abstrait des normes. En outre, la violation alléguée du principe de l'égalité de traitement s'avère également infondée.
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8C_163_2018_2019_02_22_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 22. Februar 2019 Embargo: 22. Februar 2019, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 28. Januar 2019 (8C_163/2018) Wiedereingliederung von IV-Rentenbezügern IV-Rentenbezüger mit Eingliederungspotential haben nicht nur einen Anspruch, sondern auch eine Pflicht, an zumutbaren Wiedereingliederungsmassnahmen teilzunehmen. Die Bereitschaft zur Durchführung der Massnahmen wird nicht vorausgesetzt. Auch ist kein Revisionsgrund notwendig, um Eingliederungsmassnahmen anordnen zu können. 2017 hob die IV-Stelle des Kantons Uri den Rentenanspruch einer Rentenbezügerin auf, nachdem diese ein Belastbarkeitstraining im Sinne einer Wiedereingliederungsmassnahme abgebrochen und trotz Mahn- und Bedenkzeitverfahren nicht wieder aufgenommen hatte. Das Obergericht des Kantons Uri wies die dagegen erhobene Beschwerde ab. Auch das Bundesgericht weist die dagegen erhobene Beschwerde der Betroffenen ab. Es kommt in seinem Urteil zum Schluss, dass IV-Rentenbezüger mit Eingliederungspotential auch bei fehlendem Revisiongsgrund nicht nur berechtigt, sondern auch verpflichtet sind, an zumutbaren Massnahmen aktiv teilzunehmen. Die Teilnahme an den Wiedereingliederungsmassnahmen ist somit nicht in das Belieben der rentenbeziehenden Person gestellt. Nach Artikel 7 Absatz 2 des Bundesgesetzes über die Invalidenversicherung (IVG) muss die versicherte Person an allen zumutbaren Massnahmen, die zur Eingliederung ins Erwerbsleben dienen, aktiv teilnehmen. Die Rechtsprechung des Bundesgerichts stand bisher immer im Zusammenhang mit der Geltendmachung des Anspruchs auf Eingliederungsmassnahmen seitens der versicherten Person. Ob auch eine Mitwirkungspflicht der rentenbeziehenden Person besteht, wenn die IV-Stelle dies verlangt, hatte das Bundesgericht seit Inkrafttreten der 6. IV-Revision und damit der Einführung von Artikel 8a IVG noch nicht zu entscheiden. Das Ergebnis des Bundesgerichts deckt sich mit der Stossrichtung der IV-Revisionen 5 und 6. Die Invalidenversicherung soll sich von einer Rentenversicherung zu einer Eingliederungsversicherung entwickeln ("Eingliederung aus Rente"). Ging es in der 5. IV-Revision primär um die Vermeidung unnötiger neuer Renten, so sollte mit der 6. Revision die Zahl bestehender Renten verringert werden. Im konkret zu beurteilenden Fall besteht Aussicht auf eine mittels Wiedereingliederungsmassnahmen wesentlich verbesserte beziehungsweise wiederhergestellte Erwerbsfähigkeit. Weder die Rentendauer noch das Alter machen die Wiedereingliederungsmassnahmen unzumutbar. Die Frage, ob die Rente allenfalls wieder ausgerichtet werden kann, sobald die versicherte Person sich künftig zur Teilnahme an Wiedereingliederungsmassnahmen verpflichtet, musste das Bundesgericht im konkreten Fall nicht beantworten.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 22 février 2019 Embargo : 22 février 2019, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 28 janvier 2019 (8C_163/2018) Nouvelle réadaptation des bénéficiaires de rente AI Les bénéficiaires de rentes AI présentant un potentiel de réadaptation n'ont pas seulement un droit, mais également un devoir de participer à des mesures de nouvelle réadaptation raisonnables. La volonté de participer à de telles mesures n'est pas une condition préalable. Un motif de révision n'est pas non plus nécessaire afin d'ordonner des mesures de réadaptation. En 2017, l'office AI du canton d'Uri a supprimé le droit à la rente d'une assurée, après que celle-ci eut interrompu une mesure de réadaptation, sous la forme d'un entraînement à l'endurance, et qu'elle ne l'eut pas repris, malgré une mise en demeure avec délai de réflexion. La Cour suprême du canton d'Uri a rejeté le recours formé contre cette décision. Le Tribunal fédéral rejette à son tour le recours formé contre ce jugement. Il arrive à la conclusion que les bénéficiaires de rentes AI avec un potentiel de réadaptation ont non seulement un droit, mais également un devoir de participer activement à des mesures raisonnables, même en l'absence d'un motif de révision. La participation à des mesures de nouvelle réadaptation n'est dès lors pas une option pour la personne bénéficiaire d'une rente. Selon l'article 7 alinéa 2 de la loi fédérale sur l'assurance-invalidité (LAI), la personne assurée doit participer activement à la mise en oeuvre de toutes les mesures raisonnablement exigibles contribuant à sa réadaptation à la vie professionnelle. Jusque-là, la jurisprudence du Tribunal fédéral concernant les mesures de réadaptation a toujours concerné la revendication de telles mesures par la personne assurée. Le Tribunal fédéral n'a pas encore eu à décider si, depuis l'entrée en vigueur de la 6 ème révision de l'AI, notamment de l'article 8a LAI, la personne au bénéfice d'une rente a également un devoir de collaborer lorsque l'office AI l'exige. La conclusion à laquelle arrive le Tribunal fédéral va dans le sens des 5 ème et 6ème révisions de l'AI. L'assuranceinvalidité doit passer d'une assurance de rentes à une assurance de réadaptation (« la rente, passerelle vers la réinsertion »). Si la 5ème révision de l'AI avait essentiellement pour but d'éviter l'octroi de nouvelles rentes inutiles, la 6 ème révision de l'AI devait quant à elle permettre de réduire le nombre de rentes existantes. Dans le cas d'espèce, la perspective d'améliorer nettement, respectivement de rétablir la capacité de gain grâce à des mesures de nouvelle réadaptation existe. Ni la durée de la rente, ni l'âge ne rendent les mesures de nouvelle réadaptation inexigibles. Le Tribunal fédéral n'a pas eu à se prononcer sur la question de savoir si la rente pouvait, le cas échéant, être à nouveau versée dès que la personne assurée prendrait part aux mesures de nouvelle réadaptation.
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8C_163_2018_2019_02_22_T_{lang}
Lausanne, 22. Februar 2019 Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 28. Januar 2019 (8C_163/2018) Wiedereingliederung von IV-Rentenbezügern IV-Rentenbezüger mit Eingliederungspotential haben nicht nur einen Anspruch, sondern auch eine Pflicht, an zumutbaren Wiedereingliederungsmassnahmen teilzunehmen. Die Bereitschaft zur Durchführung der Massnahmen wird nicht vorausgesetzt. Auch ist kein Revisionsgrund notwendig, um Eingliederungsmassnahmen anordnen zu können. 2017 hob die IV-Stelle des Kantons Uri den Rentenanspruch einer Rentenbezügerin auf, nachdem diese ein Belastbarkeitstraining im Sinne einer Wiedereingliederungsmassnahme abgebrochen und trotz Mahn- und Bedenkzeitverfahren nicht wieder aufgenommen hatte. Das Obergericht des Kantons Uri wies die dagegen erhobene Beschwerde ab. Auch das Bundesgericht weist die dagegen erhobene Beschwerde der Betroffenen ab. Es kommt in seinem Urteil zum Schluss, dass IV-Rentenbezüger mit Eingliederungspotential auch bei fehlendem Revisiongsgrund nicht nur berechtigt, sondern auch verpflichtet sind, an zumutbaren Massnahmen aktiv teilzunehmen. Die Teilnahme an den Wiedereingliederungsmassnahmen ist somit nicht in das Belieben der rentenbeziehenden Person gestellt. Nach Artikel 7 Absatz 2 des Bundesgesetzes über die Invalidenversicherung (IVG) muss die versicherte Person an allen zumutbaren Massnahmen, die zur Eingliederung ins Erwerbsleben dienen, aktiv teilnehmen. Die Rechtsprechung des Bundesgerichts stand bisher immer im Zusammenhang mit der Geltendmachung des Anspruchs auf Eingliederungsmassnahmen seitens der versicherten Person. Ob auch eine Mitwirkungspflicht der rentenbeziehenden Person besteht, wenn die IV-Stelle dies verlangt, hatte das Bundesgericht seit Inkrafttreten der 6. IV-Revision und damit der Einführung von Artikel 8a IVG noch nicht zu entscheiden. Das Ergebnis des Bundesgerichts deckt sich mit der Stossrichtung der IV-Revisionen 5 und 6. Die Invalidenversicherung soll sich von einer Rentenversicherung zu einer Eingliederungsversicherung entwickeln ("Eingliederung aus Rente"). Ging es in der 5. IV-Revision primär um die Vermeidung unnötiger neuer Renten, so sollte mit der 6. Revision die Zahl bestehender Renten verringert werden. Im konkret zu beurteilenden Fall besteht Aussicht auf eine mittels Wiedereingliederungsmassnahmen wesentlich verbesserte beziehungsweise wiederhergestellte Erwerbsfähigkeit. Weder die Rentendauer noch das Alter machen die Wiedereingliederungsmassnahmen unzumutbar. Die Frage, ob die Rente allenfalls wieder ausgerichtet werden kann, sobald die versicherte Person sich künftig zur Teilnahme an Wiedereingliederungsmassnahmen verpflichtet, musste das Bundesgericht im konkreten Fall nicht beantworten.
Lausanne, le 22 février 2019 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 28 janvier 2019 (8C_163/2018) Nouvelle réadaptation des bénéficiaires de rente AI Les bénéficiaires de rentes AI présentant un potentiel de réadaptation n'ont pas seulement un droit, mais également un devoir de participer à des mesures de nouvelle réadaptation raisonnables. La volonté de participer à de telles mesures n'est pas une condition préalable. Un motif de révision n'est pas non plus nécessaire afin d'ordonner des mesures de réadaptation. En 2017, l'office AI du canton d'Uri a supprimé le droit à la rente d'une assurée, après que celle-ci eut interrompu une mesure de réadaptation, sous la forme d'un entraînement à l'endurance, et qu'elle ne l'eut pas repris, malgré une mise en demeure avec délai de réflexion. La Cour suprême du canton d'Uri a rejeté le recours formé contre cette décision. Le Tribunal fédéral rejette à son tour le recours formé contre ce jugement. Il arrive à la conclusion que les bénéficiaires de rentes AI avec un potentiel de réadaptation ont non seulement un droit, mais également un devoir de participer activement à des mesures raisonnables, même en l'absence d'un motif de révision. La participation à des mesures de nouvelle réadaptation n'est dès lors pas une option pour la personne bénéficiaire d'une rente. Selon l'article 7 alinéa 2 de la loi fédérale sur l'assurance-invalidité (LAI), la personne assurée doit participer activement à la mise en oeuvre de toutes les mesures raisonnablement exigibles contribuant à sa réadaptation à la vie professionnelle. Jusque-là, la jurisprudence du Tribunal fédéral concernant les mesures de réadaptation a toujours concerné la revendication de telles mesures par la personne assurée. Le Tribunal fédéral n'a pas encore eu à décider si, depuis l'entrée en vigueur de la 6 ème révision de l'AI, notamment de l'article 8a LAI, la personne au bénéfice d'une rente a également un devoir de collaborer lorsque l'office AI l'exige. La conclusion à laquelle arrive le Tribunal fédéral va dans le sens des 5 ème et 6ème révisions de l'AI. L'assuranceinvalidité doit passer d'une assurance de rentes à une assurance de réadaptation (« la rente, passerelle vers la réinsertion »). Si la 5ème révision de l'AI avait essentiellement pour but d'éviter l'octroi de nouvelles rentes inutiles, la 6 ème révision de l'AI devait quant à elle permettre de réduire le nombre de rentes existantes. Dans le cas d'espèce, la perspective d'améliorer nettement, respectivement de rétablir la capacité de gain grâce à des mesures de nouvelle réadaptation existe. Ni la durée de la rente, ni l'âge ne rendent les mesures de nouvelle réadaptation inexigibles. Le Tribunal fédéral n'a pas eu à se prononcer sur la question de savoir si la rente pouvait, le cas échéant, être à nouveau versée dès que la personne assurée prendrait part aux mesures de nouvelle réadaptation.
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8C_228_2018_2019_01_31_J_{lang}
An alle akkreditierten Journalisten des Bundesgerichts Lausanne, 31. Januar 2019 Embargo: 31. Januar 2019, 12:00 Uhr Medienmitteilung des Bundesgerichts Urteil vom 22. Januar 2019 (8C_228/2018) Verbilligung der Krankenkassenprämien: Einkommensgrenze im Kanton Luzern 2017 ist zu tief Die Einkommensgrenze zur Verbilligung der Krankenkassenprämien von Kindern und jungen Erwachsenen wurde im Kanton Luzern für das Jahr 2017 mit 54'000 Franken zu tief angesetzt. Es ist mit Sinn und Zweck der bundesrechtlichen Vorgaben nicht vereinbar, wenn nur gerade der unterste Bereich der "mittleren Einkommen" in den Genuss einer Prämienverbilligung kommt. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde mehrerer Privatpersonen gut. Gemäss dem Bundesgesetz über die Krankenversicherung (KVG) gewähren die Kantone Versicherten in bescheidenen wirtschaftlichen Verhältnissen Verbilligungen für Krankenkassenprämien. Für untere und mittlere Einkommen verbilligen die Kantone die Prämien von Kindern und jungen Erwachsenen in Ausbildung um mindestens 50 Prozent (gemäss der bis Ende 2018 geltenden Fassung von Artikel 65 Absatz 1 bis KVG). Der Regierungsrat des Kantons Luzern hatte für das Jahr 2017 die massgebende Einkommensgrenze für die hälftige Verbilligung der Krankenkassenprämien für Kinder und junge Erwachsene rückwirkend auf 54'000 Franken festgelegt (Nettoeinkommen gemäss Steuererklärung mit bestimmten Aufrechnungen und Abzügen). Das Luzerner Kantonsgericht wies einen von mehreren Privatpersonen eingereichten Antrag auf Prüfung der fraglichen Verordnungsregelung ab. Das Bundesgericht heisst ihre Beschwerde gut und hebt die entsprechenden Bestimmungen der Prämienverbilligungsverordnung des Kantons Luzern für das Jahr 2017 auf. Es kommt zum Schluss, dass die Einkommensgrenze von 54'000 Franken für einen Anspruch auf Verbilligung der Prämien von Kindern und jungen Erwachsenen zu tief angesetzt ist und vor Bundesrecht nicht standhält. Zwar geniessen die Kantone eine erhebliche Entscheidungsfreiheit bei der Definition des im KVG verwendeten Begriffs der "unteren und mittleren Einkommen", für welche nach Bundesrecht die Prämien verbilligt werden sollen. Die Autonomie der Kantone wird allerdings dadurch beschränkt, dass ihre Ausführungsbestimmungen zur Prämienverbilligung nicht gegen Sinn und Geist der Bundesgesetzgebung verstossen und deren Zweck nicht beeinträchtigen dürfen. Wie das Kantonsgericht in seinem Entscheid gestützt auf statistische Werte festgestellt hat, betrug das mittlere Reineinkommen von verheirateten Paaren mit Kindern im Kanton Luzern im Jahr 2015 rund 86'800 Franken. Die obere Grenze der "mittleren Einkommen" lag bei rund 130'300 Franken, die untere Grenze bei rund 60'800 Franken. Nachdem bei der Berechnung des massgebenden Einkommens für die Prämienverbilligung im Kanton Luzern vom Nettoeinkommen pro Kind pauschal 9'000 Franken abzuziehen sind, besteht ein Anspruch auf Prämienverbilligung bei Eltern mit einem Kind bis zu einem massgebenden Einkommen von 63'000 Franken. Die im Kanton Luzern für die Prämienverbilligung im Jahr 2017 geltende Einkommensgrenze erfasst damit nur gerade den tiefsten Bereich der mittleren Einkommen. In der bundesrechtlichen Regelung war mit dem Begriff "mittlere Einkommen" jedoch nicht nur diese unterste Bandbreite gemeint. In den Debatten der eidgenössischen Räte zur Prämienverbilligung wurde mehrfach betont, dass neu Familien mit mittleren Einkommen respektive bis in den Mittelstand hinein durch die Prämienverbilligung entlastet werden sollten. Selbst unter Achtung der Autonomie der Kantone widerspricht die Einkommensgrenze von 54'000 Franken Sinn und Geist des Bundesrechts, da nur ein verschwindend kleiner Teil des Spektrums der mittleren Einkommen in den Genuss der Prämienverbilligung für Kinder und junge Erwachsene kommt. Die festgelegte Einkommensgrenze unterläuft den angestrebten Zweck und ist deshalb als bundesrechtswidrig aufzuheben.
A tous les journalistes accrédités auprès du Tribunal fédéral Lausanne, le 31 janvier 2019 Embargo : 31 janvier 2019, 12h00 Communiqué de presse du Tribunal fédéral Arrêt du 22 janvier 2019 (8C_228/2018) Réduction des primes d'assurance-maladie : la limite de revenu dans le canton de Lucerne pour 2017 est trop basse Dans le canton de Lucerne, la limite de revenu pour la réduction des primes d'assurance-maladie des enfants et des jeunes adultes a été fixée à 54'000 francs pour 2017, ce qui est trop bas. Le fait que seule la couche inférieure des « moyens revenus » bénéficie d'une réduction des primes n'est pas compatible avec le sens et le but de la législation de droit fédéral. Le Tribunal fédéral admet le recours de plusieurs personnes privées. Selon la loi sur l'assurance-maladie (LAMal), les cantons accordent une réduction de primes aux assurés de condition économique modeste. Pour les bas et moyens revenus, les cantons réduisent de 50 % au moins les primes des enfants et des jeunes adultes en formation (article 65 alinéa 1 bis LAMal dans sa version en vigueur jusqu'à fin 2018). Pour 2017, le Conseil d'Etat du canton de Lucerne a fixé rétroactivement à 54'000 francs la limite de revenu déterminante pour la réduction de moitié des primes d'assurance-maladie des enfants et des jeunes adultes en 2017 (revenu net selon la déclaration d'impôt, avec les compensations et les déductions). Le Tribunal cantonal du canton de Lucerne a rejeté le recours déposé par plusieurs personnes privées contre la réglementation litigieuse. Le Tribunal fédéral admet le recours de ces personnes et annule les dispositions correspondantes de l'ordonnance lucernoise sur la réduction des primes pour l'année 2017. Il arrive à la conclusion que la limite de revenu de 54'000 francs pour la réduction des primes des enfants et des jeunes adultes est trop basse et qu'elle est contraire au droit fédéral. Les cantons disposent certes d'une très grande liberté de décision pour définir les termes « bas et moyens revenus » pour lesquels une réduction des primes est accordée selon la LAMal. Leur autonomie est toutefois limitée par le fait que leurs dispositions d'application en matière de réduction des primes ne sauraient violer le sens et l'esprit de la législation fédérale, ni porter atteinte à son but. Se basant sur des valeurs statistiques, le Tribunal cantonal a conclu que le revenu net moyen des couples mariés avec enfants dans le canton de Lucerne était de l'ordre de 86'800 francs en 2015. La limite supérieure pour les revenus moyens était d'environ 130'300 francs, la limite inférieure de 60'800 francs. Etant donné que pour calculer le revenu ouvrant droit à la réduction des primes dans le canton de Lucerne, il fallait déduire du revenu net un montant forfaitaire de 9'000 francs, les parents ayant un enfant avaient droit à une réduction des primes pour autant que leur revenu ne dépassât pas 63'000 francs. La limite de revenu ouvrant droit à une réduction des primes dans le canton de Lucerne pour 2017 tenait ainsi seulement compte des revenus se situant dans la fourchette inférieure du revenu moyen. Dans la réglementation fédérale cependant, le terme « moyens revenus » ne se réfère pas seulement à cette fourchette inférieure. Lors des débats des Chambres fédérales, il a été souligné que la décharge par une réduction des primes visait nouvellement les familles à revenus moyens, respectivement quelques familles de la classe moyenne. Même en respectant l'autonomie des cantons, une limite fixée à 54'000 francs est contraire au sens et à l'esprit du droit fédéral, dès lors que seule une toute petite frange des ménages à revenus moyens bénéficie de la réduction de primes des enfants et des jeunes adultes. La limite de revenu fixée contourne le but visé et doit dès lors être annulée, car elle est contraire au droit fédéral.
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