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+ "content": "P1 : L'autre question de l'actualité qui s'impose dans ce débat ce soir c'est évidemment la canicule les 40 degrés ont été dépassés aujourd'hui pour la première fois de l'année, 12 départements sont ce soir en alerte rouge c'est la canicule la plus précoce jamais constatée en France quelle est Jordan Bardella une fois l'élection de dimanche passée la première mesure à prendre ? Gabriel Attal : Ce qui se passe avec cette canicule, c’est qu’elle nous rappelle une chose importante c'est que quand on parle du réchauffement climatique, on ne parle pas seulement de l'impact qu'il aura sur les générations à venir, on parle de l'impact qu'il a déjà sur les populations aujourd'hui. On le voit avec la chaleur, on le voit avec l'impact en termes de troubles asthmatiques chez nos enfants, chez nos personnes âgées. On le voit avec la sécheresse chez nos agriculteurs et donc ça rappelle l'urgence qu'il y a à agir. Nous avons fixé un objectif que je veux rappeler c'est être le premier grand pays au monde à sortir des énergies fossiles, sortir du gas, sortir du pétrole, du charbon, ça ne sera pas du jour au lendemain mais c'est possible si on investit massivement. C'est l'urgence qu'on a d'ores et déjà enclenché qu'on veut poursuivre. On a investi massivement dans le nucléaire et dans les énergies renouvelables, on veut continuer. J'ai face à moi deux personnalités politiques qui soutiennent des candidats à la présidentielle qui nous expliquent qu'on pourrait se priver soit du nucléaire pour madame Autain, soit des énergies renouvelables pour monsieur Bardella, alors qu'on sait qu'on a besoin des deux. On a besoin des deux pour avancer pour être capable d'électrifier nos usages et pour être capable de sortir de ces énergies fossiles. Et donc c'est ça notre stratégie c'est ça ce sur quoi on veut continuer à avancer comme on a commencé à avancer sur l'équipement des Français en véhicules électriques. Un million de Français qui ont pu changer de véhicule grâce à nos primes et dans notre programme on propose la mise en place d'un véhicule électrique en leasing à moins de 100 euros par mois pour des Français qui peuvent pas se payer une voiture électrique mais qui ont besoin d'une voiture pour aller travailler. On avance sur la rénovation énergétique des logements 700 000 logements l'an dernier qui ont pu être rénovés, isolés terminement grâce à ma prime rénove qui a été mise en place. Clémentine Autain : N’importe quoi. Clémentine Autain : Si madame autain, c'est le cas. Il faut continuer à agir massivement en investissant massivement et c'est ce que nous faisons. P2 : c'était votre réponse Gabriel Attal, on va donner la parole aussi à Clémentine Autain, quelle serait pour vous la première mesure à prendre ? Clémentine Autain : Il y a deux niveaux de mesures. Il y a les mesures immédiates d’urgence car on va être de plus en plus confrontés à ces vagues de canicule, il faut savoir que par exemple chez les jeunes générations ceux qui naissent là dans les années 2020, ils vont connaître probablement 7 fois plus d'épisodes de canicule que ce que nous avons connu. Pareil pour la sécheresse et les inondations, 2 fois plus pour les générations qui naissent aujourd'hui. Donc le défi il est déjà là et nous sommes terriblement en retard. Le gouvernement a été, je le rappelle condamné 2 fois pour inaction climatique donc il y a les grands discours, ce qu'on peut faire quand il y a des cop21 etc et puis la réalité des politiques publiques qui sont menées. Or les politiques publiques pour les avoir suivis à l'Assemblée nationale depuis 5 ans, elles sont marquées par l'incapacité à changer en profondeur notre modèle de développement, c'est à dire qu'il faut pas simplement une mesure dans un coin, bien sûr qu'il y a des mesures phares, il faut arrêter de subventionner les énergies fossiles, mais il faut investir dans la transition de notre modèle de développement. ça veut dire très concrètement les passoires thermiques que vous en parliez je suis désolée, la prime rénove n'a pas permis de rénover les 700 000 passoires thermiques, mais il faut investir dans. Gabriel Attal : Déjà elle sont rénovées mais en plus elles seront interdites à la location en 2028 suite à la convention citoyenne pour le climat. C'est dans la loi climat qui a été votée au Parlement. Clémentine Autain : Voilà typiquement la façon dont gouverne la Macronie, c'est à dire que le président de la République fait un outil participatif, la convention climat, qui émet des propositions qui sont immédiatement mises à la poubelle. Gabriel Attal : La division part 2 du rythme d'artificialisation des sols, la fin des vols intérieurs quand il y a une alternative en train à moins de 2h30, tout ce qui a été porté. Clémentine Autain : Alors pourquoi êtes-vous condamnés pour une action climatique ? Gabriel Attal : Vous avez dit que le gouvernement était condamné pour action climatique, ce n'est pas le gouvernement, c'est l'état français pour une période qui couvre avant 2017, période à laquelle ceux avec qui vous êtes alliés aujourd'hui dans votre coalition nupes étaient au gouvernement, c'est-à-dire les partis socialistes et les verts. Clémentine Autain : Vous ne pouvez pas comparer la nupes, c'est-à-dire l'alliance avec la proposition de Jean-Luc Mélenchon premier ministre, et qui en effet rassemble toutes les formations de gauche, avec ce qui a été fait sous le quinquennat Hollande. Que les choses soient absolument claires. Gabriel Attal : Je constate qu’il y a des parties politiques et des personnalités politiques qui étaient en responsabilité. Clémentine Autain : Je vais vous offrir le programme de 600 propositions. Gabriel Attal : Moi aussi j'ai eu des responsabilités Clémentine Autain : je vais vous offrir le programme des 650 propositions que à mon avis vous n'avez pas lues de la nupes. Il y a la 650 propositions, et le programme là n'a strictement rien à voir avec le bilan de l'ère Hollande, je reviens quand même sur le climat puisque nous voulons c'est la planification écologique concrète, c'est-à-dire d'anticiper les changements aussi bien dans le bâtiment que dans le développement des transports en commun, c'est-à-dire que c'est un ensemble de mesures qui doit nous permettre de nous prémunir de toutes ces crises qui sont là devant nous. P1 : Jordan bardella ? Jordan Bardella : D'abord je pense que le défi climatique est peut-être l'un des plus grands défis qui va se poser à notre génération. P1 : Vous avez dit le renouvelable ça ne marche pas. Jordan Bardella : Je vais vous répondre. Tous les rapports du GIEC, que d'ailleurs tout le monde devrait lire nous disent d'une part que nous sommes rentrés dans la décennie critique et s'agissant des canicules qu’a partir de 2050 on devrait subir une fois tous les deux années un épisode caniculaire similaire à celui qu'on a vécu en France en 2003 et qui a abouti à des morts. Nous n'avons pas de planète de rechange, ce qui crée aujourd'hui les conditions d'un dégâts sur l'environnement et de dégâts planétaires c'est ce modèle économique qui est basé sur fabrication de produits en Chine, à l'Est, en Asie une consommation en Europe et un recyclage en Afrique. Et ce grand déménagement du monde c'est la cause, l'une des causes l'une des responsabilités humaines dans ces rapports du GIEC qui nous alertent sur notre futur. Je pense qu’il faut changer de modèle économique, il faut faire le localisme, il faut développer les circuits courts, il faut développer la proximité, il faut faire le patriotisme économique, il faut faire en sorte que plus vous allez vous fournir près du territoire près de votre ville près de votre métropole moins le produit est cher. C'est l'inverse de ce qu'il faut faire aujourd'hui, et nous défendons notamment une loi de patriotisme économique qui permet à l'ensemble des TPE/PME d'avoir dans la commande publique un avantage. Aujourd’hui par exemple dans la restauration collective 75% du beurre est d'origine importée, et le Haut conseil pour le climat nous dit quoi ? Il nous dit que la moitié des émissions de gaz à effet de serre de la France est liée à nos importations, donc vous pourrez voter toutes les subventions au twingo électrique que vous voulez, il n'y a aucun problème là-dessus, mais tant qu'on continuera ce modèle économique qui vise à aller chercher très très loin pour consommer sur place, alors on continuera de faire du mal. Juste un chiffre si vous me permettez, juste un élément, Il y a 60 000 super tankers qui traversent la planète, un seul super tanker c'est l'équivalent en termes de particules fines émises de l'intégralité du parc automobile français. Donc je dirais que l'automobiliste français, la famille française qui font partie des pays les plus propres au monde a finalement très peu de responsabilité là-dedans donc il faut évidemment le prendre en compte, mais pas de solutions apocalyptiques. SUMMARY : Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent des mesures écologiques à mettre en place. Gabriel Attal explique que son gouvernement a investit dans le nucléaire et les énergies renouvelables. Gabriel Attal explique que ses adversaires supportent des candidats qui ne veulent pas utiliser à la fois le nucléaire et les énergies renouvelables. Clémentine Autain répond qu'il faut créer des mesures d'urgence, et des mesures de fonds pour la transition écologique, comme l'arrêt des subventions des énergies fossiles. Jordan Bardella explique que les dégâts sur l'environnement sont produits par le modèle économique basé sur des échanges globaux."
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+ "content": "P2 : C'était le premier grand thème de cette émission, c'est maintenant ça a été un thème de friction ces derniers jours, quelle mesure pour protéger le pouvoir d'achat des français ? Parlons justement des carburants, la hausse des prix des carburants se poursuit au-delà de 2 euros, on sait bien que la ristourne de 18 centimes par litre en vigueur aujourd'hui ne sera pas éternelle Gabriel Attal, que proposez-vous pour la suite? Gabriel Attal : D'abord merci de rappeler qu'on a beaucoup agi pour limiter l'envoler des prix dans notre pays il y a aujourd'hui une inflation qui est élevée trop élevée en France, au-dessus de 5% mais qui reste la plus faible de la zone euro. Je rappelle qu'en moyenne dans la zone euro c'est plus de 8% d'inflation avec des prix de l'électricité, du gaz du carburant qui se sont envolés. on a dès le mois de novembre dernier 2021, bloqué les prix du gaz, bloqué les prix de l'électricité, ce qui fait que contrairement à ce que nous voyons autour de nous, notamment en Espagne et en Italie, ou encore en Allemagne, il n'y a pas eu d'envolée de la facture d'électricité puisque les prix ont été bloqués. On a mis en place des mesures avec notamment la ristourne carburant que vous évoquez, à laquelle va succéder un dispositif de soutien encore plus massif et ciblé pour ce qu'on appelle, j'aime pas trop ce terme les gros rouleurs, mais on pourrait dire les gros bosseurs, c'est-à-dire ceux qui doivent utiliser leur voiture pour aller travailler, faire un certain nombre de kilomètres, et ont une rémunération qui fait que l'augmentation du prix de l'essence ça les impacte énormément dans leur pouvoir d'achat. Et donc on est en train de construire avec Bruno Le Maire ce dispositif qui sera présenté dans la loi pouvoir d'achat que nous présentons. P1 : ça c'est votre mesure, Jordan Bardella votre mesure, par exemple les 18 centimes dont on parlait à l'instant, vous les maintenez ? Jordan Bardella : écoutez sur les carburants il y a 60% de taxes, donc on peut si vous voulez donner de la main droite, pour reprendre le double de la main gauche, mais ça ne fonctionne pas. Si on est amené encore aujourd'hui au mois de juin à parler du pouvoir d'achat alors que ça a été le sujet central que Marine Le Pen a imposé dans le débat public durant la campagne présidentielle, dix mois après le début de la campagne présidentielle, et même à l'issue de la campagne présidentielle avec un président qui a été réélu et qui aurait pu ces deux derniers mois agir, c'est bien que la question n'a pas été réglée il y a une étude de l’IPSOS hier qui est sortie et qui rappelle que la moitié des Français est aujourd’hui à dix euros près lorsqu’elle fait ses courses. Nous proposons nous 4 grandes mesures, la première grande mesure c'est la baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur l'énergie, l'électricité, le gaz, le fuel on baisse la TVA de 20 à 5,5%, c'est en train de devenir aujourd'hui se chauffer comme se déplacer un produit de luxe. Pour nous ça devrait être un bien de première nécessité. Deuxième mesure d'urgence un panier de 100 produits de première nécessité qui soit totalement exempté de TVA, le riz, les couches pour bébé, les pâtes, les produits hygiéniques pour les femmes, on sort complètement la TVA tant que l'inflation sera d'un point supérieur à la croissance. Troisièmement on réindexe les pensions de retrait sur l'inflation, parce que depuis 2013 les pensions de retrait sont sous indexés, désindexés de l'inflation, merci Emmanuel Macron qui avant d'être président était ministre de l'économie, et enfin il faut évidemment augmenter les salaires, parce que tout augmente sauf les salaires, et nous souhaitons notamment passer un deal gagnant-gagnant avec les chefs d'entreprise, vous augmentez de 10% tous vos salaires, ces dix pourcents sont exemptés de charges. Il y a tellement de charges aujourd'hui sur les chefs d'entreprise il y a tellement de normes sur les chefs d'entreprise qu'ils n'ont plus aucune marge de manœuvre, donc les dispositifs qui ont été pris par le gouvernement ne sont pas des dispositifs pérennes et je pense que vous n'entendez pas la souffrance des Français. Il y a des millions de Français aujourd'hui qui ne peuvent plus acheter du bio, qui sont contraints de limiter leur déplacement, qui se déplacent uniquement pour aller travailler et qui le week-end ne peuvent plus sortir parce que le coût de la vie est devenu trop important, et je vais vous dire, il y a 3 fois depuis 1960 où le pouvoir d'achat a baissé. En 1960, en 2013, avec les mesures de François Hollande, et cette année avec Emmanuel Macron. Donc vos mesures ont été profondément inefficaces et vous avez même menti Monsieur Lemaire je me rappelle au mois de janvier avait indiqué que les tarifs réglementés l'électricité n'augmenterait pas, les élections étant passées on a appris évidemment que tout cela allait augmenter. Quand à la France Insoumise, là c'est le Venezuela la démagogie. Donc moi je dis aux Français si vous voulez agir pour le pouvoir d'achat, mettez un bulletin de votre RN dans l’urne ce dimanche Gabriel Attal : D’abord Jordan Bardella dit, Emmanuel Macron n'a pas réglé de problèmes de l'inflation. Vous êtes député européen, vous êtes régulièrement en lien avec vos collègues d'autres pays européens, vous voyez bien que c'est un problème qui est mondial. Partout dans le monde il y a cette inflation qui est liée à la fois à la reprise économique post-COVID, et ensuite au conflit ukainien. Et nous sommes en France dans la zone euro le pays où l'inflation est la moins élevée, parce qu'on agit. Je veux juste réagir parce qu'on parlait de la question du carburant, et Jordan Bardella a élargi, donc je veux élargir aussi, nous avons une loi sur le pouvoir d'achat qui est prête à être votée après les élections législatives, qui prévoit que les pensions de nos retraités seront revalorisées de 4% dès le mois de juillet. Jordan Bardella : Donc pas du montant de l'inflation. Gabriel Attal : Elles ont déjà été augmentée d'1,2% au mois de janvier. Jordan Bardella : Donc vous pendant 5 ans vous désindexez les pensions de retraite et à 3 jours des élections, vous vous dites si on réindexait les pensions de retraite par l'inflation. Gabriel Attal : L'inflation aujourd'hui est de 5,2%, les pensions des retraités ont été augmentées en janvier d'1,2%, nous augmentons de 4%, ça fait 5,2% avec les 2 revalorisations. Il y a des mesures de pouvoir d'achat pour les Français qui travaillent avec des baisses d'impôts, la suppression de la redevance audiovisuelle en garantissant bien sûr l'indépendance et les moyens du service public, des mesures pour les travailleurs indépendants, les commerçants, les artisans, les agriculteurs qui sont au niveau du SMIC gagneront 550€ de plus par an grâce aux baisses de cotisation. En face de ça vous avez des projets d'augmentation d'impôts, vous avez un projet celui notamment de la Nupes qui écrit noir sur blanc qui vont augmenter massivement les impôts sur les Français, et notamment sur les classes moyennes. Et je pense que les Français qui nous écoutent ou qui nous regardent doivent être inquiets quand ils lisent ce programme parce que la réalité c'est que nous on s'engage à pas les augmenter, c'est qu'on va continuer à les baisser. SUMMARY : Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent du pouvoir d'achat des Français. Gabriel Attal débute en expliquant que la France a su garder une inflation plus faible que le reste de l'Europe, à l'aide des blocage du prix du gaz et de l'électricité et la réduction du prix du carburant. Jordan Bardella explique vouloir mettre en place quatre grandes mesures, la baisse de la tva de vingt à cinq virgule cinq pourcent sur l'énergie, le blocage des prix sur un panier de cent produits de première nécessité, la réindexation des pensions de retraite sur l'inflation, et l'augmentation des salaires, en supprimant les charges sur les augmentations à échelle de 10% d'augmentation. Gabriel Attal explique qu'il souhaite aussi augmenter de 4% les pensions de retraite pour atteindre le taux de l'inflation."
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+ "content": " P1 : Gabriel Attal vous répond sur cet exemple la. Gabriel Attal : Il pose une question à laquelle je viens de répondre, puisque j'ai dit moi même qu'un ouvrier comme vous le dites qui a travaillé dur, qui a eu un métier pénible, il partira avant 65 ans. Infirmière vous avez aussi des conditions de pénibilité. Nous on croit aussi à la démocratie sociale, aux partenaires sociaux, on va construire avec cette réforme et on va voir avec quelles sont les conditions de pénibilité dont il faut tenir compte, et encore une fois je veux dire. Jordan Bardella : Avec Emmanuel Macron si vous rentrez sur le marché du travail comme ouvrier à 21 ans, vous allez donc devoir cotiser plus longtemps que si vous avez la chance d'être diplômé, d'avoir un environnement plutôt favorable, et de rentrer sur le marché de travail à 22 ans. Gabriel Attal : Il y aura un âge de départ anticipé justement pour les personnes qui ont eu des métiers pénibles et une carrière pénible. Jordan Bardella : ça veut dire quoi à partir de quel âge, nous, notre réforme elle est concrète. Gabriel Attal : Votre réforme elle coûte la moitié du PIB du portugal. Elle sera financée par une augmentation d'impôts. Nous on assume de dire comment on finance nos revenus. Jordan Bardella : C'est vous les mozarts de la finance monsieur attal ? 500 milliards d'euros de dette supplémentaire depuis 2017 et vous osez nous donner des leçons d’économies ? P2 : Clémentine Autain n'a pas répondu sur les retraites, il faut que l'on le connaisse c'est bon c'est exprimé aussi puisque vous dites vous aussi départ à la retraite à 60 ans que vous êtes d'accord avec Jordan Bardella ? Clémentine Autain : Non on n'est pas d'accord avec Jordan Bardella, mais je peux vous dire mon projet, notre projet c'est en effet le départ à la retraite à 60 ans. Et pour quelle raison nous voulons ? Pour deux raisons, la première c'est parce qu'on estime que vu l'espérance de vie en bonne santé qui est jusqu'à 63 ans, c'est bien d'avoir un départ qui permette de profiter des années à la retraite. Or je n'ai pas entendu depuis tout à l'heure la réalité du projet du gouvernement en place, c'est clairement de vouloir nous faire partir à 65 ans, c'est-à-dire de rendre l'âge de départ à la retraite à 65 ans. Dans cette élection il y a une forme de référendum, si vous voulez la retraite à 60 ans il faut mettre le bulletin de vote avec le V, si vous voulez la retraite à 65 ans, continuons à voter Macron ou abstenez-vous.C'est 60 ans avec 40 annuités, vous partez avec ça vous avez votre retraite avec le minimum qui est 1100 euros, mais la question est aussi celle de la décote, parce qu'avec vous vous avez des décotes. P1 : Beaucoup de gens n'arrivent pas à 60 ans avec 40 annuités. Clémentine Autain : Exactement et c'est pourquoi nous disons que le minimum vieillesse sera revalorisé de telle sorte comme je disais tout à l'heure, que personne ne puisse vivre en dessous de 1100 euros. Personne ne partira avec moins de 1100 euros, même avec une carrière qui n’est pas une carrière complète. Gabriel Attal : Même des gens qui n'ont pas travaillé ? C'est ce que vous dites, vous construisez un système ou vous pouvez toucher la même retraite sans travailler qu’en travaillant. Clémentine Autain : Non absolument pas, Vous n'avez pas compris le système. Ceux qui n'ont pas la carrière complète, d'une sorte de double peine, non seulement vous n'avez pas vos annuités mais en plus à chaque année que vous n'avez pas cotisé vous avez une décote. ça c'est ce qu'on appelle le système de la double peine, donc nous on veut supprimer cette double peine. Il y a bien une différence entre ceux qui ont une carrière complète et ceux qui ne l'ont pas, mais nous ne voulons que personne ne soit sur le bord du chemin et que chacun puisse partir au moins en pouvant vivre dignement à l'âge de la retraite à 60 ans. C'est vraiment un projet très différent, et qui repose aussi sur une autre analyse de la société parce que nous voulons partager le temps de travail. Et moi j'aimerais bien que monsieur Attal nous explique comment on peut espérer sortir du chômage de masse avec une société dans laquelle d'ailleurs tant de gens, tant de gens, y compris des ouvriers se retrouvent à 65 ans, parce qu'ils n'ont pas un pot de départ dans leur emploi et ensuite ils vont à la retraite, souvent ils passent par la case chômage où la case même RSA. Parce qu'il n'y a pas d'emploi. Vous savez qu'en France, un chiffre moi qui ne laisse pas de me frapper, vous avez un emploi pour treize chômeur, donc il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. C'est pas vrai, le cirque que vous raconte la Macronie en vous expliquant qu'il suffit de traverser la rue pour aller trouver un emploi. P1 : Vous dites chômage de masse Gabriel Attal ? Clémentine Autain : Je termine juste d'un mot sur la logique que nous voulons, c'est de partir et vivre dignement de sa retraite et suffisamment tôt pour en profiter, et deuxièmement pouvoir partager le temps de travail, parce que vous avez beaucoup de jeunes qui aujourd'hui sont sur le carreau, vous avez les plus de 50 ans qui ont du mal à trouver du boulot, et qu'on a une urgence à répartir autrement ce travail ce temps dans l'emploi. Gabriel Attal : Vous confirmez qu'avec votre système quelqu'un qui a commencé à travailler à 20 ans dans un bureau, et qui a travaillé toute sa carrière dans un bureau, partira plus tôt avec sa retraite à taux plein, qu’un ouvrier qui a commencé à travailler à 22 ans. Puisqu'il faut quarantaine annuité pour partir avec sa retraite à taux plein ? Jordan Bardella : C'est le même problèmem que vous en fait ! Même niveau d'impréparation Clémentine Autain : M. Bardela vous débarquez sur les retraites on vous a pas vu, on a fait des nuits et des jours de débat, non mais sans rire c'est incroyable, on a fait des nuits et des jours, je parle du rassemblement national. J'ai fait les nuits et les jours avec mon collègue sur les retraites, on était chef de file tous les deux, on l'a fait le débat. On l'a fait le débat dans le menu détail alors en termes d'impréparation on a quand même levé des lièvres, parfois on aurait pu rire si les choses n'étaient pas aussi graves. Mais M. Bardela nous n'avons absolument pas entendu le son de la voix de Marine Le Pen. Jordan Bardella : Si monsieur mélenchon était si crédible, peut être qu’il serait au second tour de l’élection présidentielle. Clémentine Autain : Maintenant vous avez plié bagages, on est au courant, vous avez dit que cette élection ne vous concernait plus et que vous essayez d'avoir un groupe avec M. Zemmour, vous réglez vos petites histoires d’extrême droite. Jordan Bardella : Vous réglez vos histoires avec M. Macron. Clémentine Autain : Nous on veut gouverner le pays M. Bardella, on a pas renoncé. Jordan Bardella : Si vous voulez ce jeu de dupes, c'est très amusant, ils font mine de s'opposer mais M. Mélenchon il a appelé à voter pour qui au second tour l'élection présidentielle, pour Emmanuel Macron. Partout où la République en marche n'est pas qualifiée, vous appelez à voter pour qui ? Pour la nupes. C'est bien beau ce cinéma sur les plateaux de télévision, mais la vérité c'est qu'ils sont d'accord, c'est qu'ils sont d'accord, et dans aucune autre démocratie du monde le pouvoir en place choisit son opposition. Quand le pouvoir en place choisit son opposition, c'est que l'opposition n'est pas l'opposition. Alors moi je dis aux français, si ils veulent des députés qui vont s'opposer à la retraite à 65 ans, au saccage social, et qui vont défendre à l'assemblée dès le mois de juin une réforme de retraite juste avec un départ à l'âge légal plus tôt pour tous les français qui travaillent dur, et qui nous regardent ce soir, et bien vous glissez dans les 200 circonscriptions où nous sommes qualifiés au second tour, un bulletin rassemblement national à ces élections. P1 : Gabriel Attal vous aviez la parole. Gabriel Attal : J'avais une autre question pour Mme Autain. P1 : Le problème c'est que si vous posez systématiquement des questions à Clémentine Autain sans répondre aux questions. Gabriel Attal : Dans votre projet sur les retraites, il est écrit qu'il sera financé au nom de 0,25 pour cent par ans. SUMMARY : Clémentine Autain explique qu'elle souhaite laisser les gens profiter de leur retraite, et baisser l'âge de départ à 60 ans avec 40 annuités, ainsi qu'un minimum de retraite à 1100 euros. Gabriel Attal explique que le projet de Clémentine Autain paie des gens qui n'ont jamais travaillé, et laisse partir à la retraite des cadres avant des ouvriers. Gabriel Attal explique que Clémentine Autain finance son projet en augmentant les cotisations de la retraite de 0.25 points."
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+ "content": "P2 : Et on passe donc au deuxième chapitre, quel est l'avenir pour les services publics? P1 : On va parler d'éducation dans une seconde, mais d'abord la santé. Avec un point de départ, 120 services d'urgence sont déjà passés en mode dégradés avec des horaires d'ouverture réduits par exemple. Vous êtes tous les trois, quand on regarde les programmes, d'accord sur un point, pour recruter plus d'infirmiers, pour recruter plus d'aides soignantes, pour aider l'hôpital, pour revaloriser ces métiers. Tous d'accord là-dessus. Sauf qu'aujourd'hui, les services dont on parle se vident. Comment fait-on Clémentine Autain ? Clémentine Autain : Déjà on change radicalement de politique. Vous voyez, les services publics, ils ont été malmenés depuis très, très longtemps. Et les fonctionnaires, on n'a pas eu le temps d'en parler aussi sur la question du pouvoir d'achat, vous savez qu'ils subissent le gel du point d'indice depuis fort longtemps. Donc on est dans une situation de burn-out dans les hôpitaux. On le sait, c'est dramatique. Et d'ailleurs, dans la période que l'on traverse avec la canicule, on ferait bien de s'en inquiéter plus que plus. Et j'ai entendu il n'y a pas très longtemps un témoignage qui m'a bouleversé. C'est Claudine sur RMC qui racontait que son mari avait attendu pendant 11 heures à Rambouillet dans un hôpital et qu'il en était mort. Et moi, j'ai vu des soignants à l'Hôpital Robert Ballanger chez moi en larmes m'expliquant qu'ils ont 30 patients dans le couloir et que ces 30 patients, finalement, ils les traitent comme des animaux. P1 : Comment faites-vous? Clémentine Autain : Alors, ce qu'on fait, déjà, c'est on réinvestit. On arrête de fermer des lits. Je rappelle que la Macronie, pendant 5 ans, enfin avant, la Crise covid avait fermé 17 000 lits. Et les gouvernements précédents n'ont cessé de fermer des lits. Donc, ce qu'il faut pour ouvrir des lits, c'est former des personnels, mieux rémunérer, augmenter les salaires. Ce qu'on propose, par exemple, c'est que pour les infirmières qui démarrent, il y a immédiatement 200 euros de plus. Et de la considération pour ce secteur, c'est-à-dire de le protéger au lieu de marchandiser, et aussi de faire en sorte que avec toutes les logiques, vous savez de T2A, la tarification à l'AC, qu'on ait, en fait, sans arrêt à vouloir avoir des objectifs de l'ordre du privé de marchandisation de l'humain. Donc remettre de l'humain, faire en sorte que les services publics soient respectés, que les personnels puissent travailler dans des conditions dignes, revaloriser leurs salaires et former massivement. Mais pour faire tout ça, là, je sais moi qui vais poser la question à Gabriel Attal, parce que ce sera pareil sur l'éducation, c'est que je ne vois pas comment on peut le faire avec un gouvernement qui promet de rentrer dans les 3 % de déficit sur le mandat, c'est ce qu’il a promis à la Commission européenne, ça, ça représente 80 milliards d'euros sans nous dire, à un seul moment, comment il fait. Alors il nous dit maintenant, non, ce n'est pas la TVA, on ne va pas faire de TVA sociale. Alors moi, je vous pose la question, si vous prenez 80 milliards, alors, M. Bruneau lemaire, nous avait dit, non, ce n'est pas 80 milliards, finalement c'est 40 milliards, enfin bref, c'est difficile de vous suivre. Gabriel Attal : Non, ce n'est pas 80 milliards, à part dans la tête de M. Mélenchon. C'est juste que vous faites des calculs, parce que vous vivez dans un monde où il n'y a pas besoin de croissance. Donc c'est sûr que vous ne tenez pas compte de la croissance et des rentrées fiscales, il y a la croissance. Je vais vous donner un chiffre. L'an dernier, en France, on a eu 30 milliards d'euros de rentrées fiscales supplémentaires par rapport à ce qui était prévu et attendu, grâce à la baisse du chômage et à l'activité économique dans notre pays. Plus vous avez de Français qui travaille, plus c'est aussi des cotisations, celles que vous voulez augmenter, ce n'est pas notre cas, qui sont versées pour financer nos services publics et financer nos actions et réduire les déficits. Donc il y a l'activité économique, il y a des réformes, j'ai parlé tout à l'heure de la réforme des retraites, on a des grands chantiers de modernisation, la réforme de la facturation des retraites. Clémentine Autain : Votre réforme des retraites c'est 4 milliards, le conseil d'orientation. Gabriel Attal : Le corps y remet son avis cet été, donc si vous voulez, si vous l'avez en avant première. Des grands chantiers de modernisation, la facturation électronique entre les entreprises, la prescription, la carte vitale et une maîtrise des dépenses dans les secteurs où c'est possible. Maintenant, ce que je veux dire, on se rejoint sur la nécessité de renforcer les moyens dans nos hôpitaux et de faire en sorte que celles et ceux qui travaillent à l'hôpital aient envie d'y rester et les moyens d'y rester. P1 : Mais clémentine Autain vous dit 17000 lits fermés Gabriel Attal : Si il y a des lits qui ferment, c'est aussi parce qu'il y a des personnels qui s'en vont et qui sont partis. Oui, il y a des postes vacants à l'hôpital. Et ce qu'il faut, c'est renforcer l'attractivité des postes à l'hôpital. Clémentine Autain : Alors comment on fait ça? Gabriel Attal : On fait avec une loi. Parce que je vous entendais dire qu'il faut augmenter 200 euros les gens qui travaillent à l'hôpital. Clémentine Autain : Non, les infirmières en début de carrière. Gabriel Attal : On a fait le ségur de la santé au moins 183 euros net par mois. Vous avez voté contre cette loi à l'Assemblée nationale. Pourquoi est-ce que vous avez voté contre une augmentation de près de 200 euros net pour tous ceux qui travaillent à l'hôpital, alors que vous la réclamez ici? Ensuite, il faut agir sur les conditions de travail. Clémentine Autain : Transformez pas ce que je viens de dire, transformez pas ce que je viens de dire. Je veux parler des infirmières en début de carrière. Donc c'est plus pour les autres. Gabriel Attal : Vous avez voté contre le ségur de la santé. Clémentine Autain : Parce que je suis pas d'accord avec le ségur de la santé. Gabriel Attal : Mais donc vous n'êtes pas d'accord avec le fait qu'on augmente de 200 euros le travail de l'hôpital. La deuxième chose, c'est sur les conditions de travail. On a engagé un plan historique de réinvestissement dans nos hôpitaux et dans nos EHPAD. Il y a 3000 hôpitaux et EHPAD en France et notamment des petits hôpitaux, des hôpitaux de proximité. On arrête de financer uniquement les grands CHU, des grandes métropoles qui vont être soit rénovés, soit intégralement reconstruits. C'est 20 milliards d'euros qui sont mis. Alors c’est sur ça se fait pas du jour au lendemain. Mais je peux vous dire que dans beaucoup d'endroits en France, vous avez des travaux qui sont engagés et vous avez des projets qui sont en train d'être lancés. Et le troisième chantier, et je terminerai par là, j'avais un peu de retard sur le temps de parole, le troisième chantier, c'est celui du fonctionnement dans l'hôpital, des conditions de travail dans l'hôpital. Et c'est pour ça qu'on a annoncé que dans les deux grands chantiers de rénovation profonde des services publics dans ce quinquennat, que sont l'éducation et la santé, il y a la santé et qu'on veut avec l'ensemble des parties prenantes au niveau national et au niveau local, les syndicats, les agents hospitaliers, le faire au niveau national et le local, revoir le fonctionnement de l'hôpital pour qu'ils permettent les conditions de travail plus vivables pour nos personnels hospitaliers. En plus du fait, je le rappelle, qu'on a supprimé le numérus clausus, ce qui fait qu'on aura dans quelques années davantage de médecins qui arriveront dans nos hôpitaux et sur le terrain. SUMMARY : Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain et Jordan Bardella discutent de l'hôpital français. Clémentine Autain explique qu'il faut changer de politique, parlant du burn-out des fonctionnaires dans les hôpitaux depuis le gel du point d'indice. Clémentine Autain explique qu'il faut réouvrir des lits, pour cela il faut investir dans la formation du personnel et l'augmentation des salaires. Clémentine Autain propose une augmentation immédiate de 200 euros des salaires des infirmières. Gabriel Attal explique que son gouvernement a mis en place des chantiers de modernisation et d'augmentation des salaires, notamment avec notamment le Ségur de la santé, auquel Clémentine Autain s'est opposée."
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+ "content": " P1 : Vous êtes en train de prendre de l'avance Jordan Bardella. Il faut conclure sur ce point-là. Jordan Bardella : Et bien répondez. P1 : Alors, deux choses. Vous répondrez, mais vous avez été également mises en cause. Votre camp, Clémentine Autain, l'une des déclarations de Jean-Luc Mélenchon. Après la mort, on replace le cadre. Après la mort d'une jeune femme. Après un refus d'obtempérer, tuée par la police avec ce tweet de Jean-Luc Mélenchon qui avait publié ce message, la police tue. En L'occurrence était alliance dont parlait Jean-Luc Mélenchon, mais ce n'est pas le débat ce soir, justifie les tirs et la mort pour refus d'obtempérer. La honte, c'est quand ? Jordan Bardella vous reproche à votre camp et à Jean-Luc Mélenchon ce tweet et cette expression. La police tue. Jordan Bardella : 80 faits au casier judiciaire du conducteur. P1 : Clémentine Autain ? Clémentine Autain : Et alors ? La police, elle est là pour protéger. Elle est là pour protéger. Donc que des policiers aujourd'hui tuent et justement tuent sans être dans un cadre proportionné de légitime défense est un problème politique majeur. La police, elle est là pour protéger. Elle est un problème politique majeur et M.Darmanin ne peut pas continuer infiniment à couvrir des actes de la sorte. Donc nous, ce que nous disons, c'est qu'il faut qu'il y ait de la justice que l'impunité cesse et qu'on le regarde en face ce malaise. Malaise des policiers, alors là, je suis la première à le dire. D'ailleurs, le malaise est tel que depuis le début de l'année, je crois qu'il y a eu 30 suicides de policiers. Parce que les armes que possèdent les policiers, c'est d'abord contre eux-mêmes que malheureusement elles sont parfois utilisés. P1 : La police tue, vous assumez vous aussi ? Clémentine Autain : Des policiers tuent. P1 : La police tue, c'est pas la même phrase. Jordan Bardella : Les policiers font ça par plaisir ? Vous avez des policiers qui se font foncer dessus. Vous pensez que c'est des cow boy, qui font ça par plaisir ? Quand les policiers se font foncer dessus, ils se jettent sous les roues ? Clémentine Autain : D'abord, en l'occurrence, ça dépend, il y a plusieurs cas, mais par exemple Cédric Chouvia, quand Cédric Chouvia se fait arrêter pour un contrôle routier, il est en train de foncer sur personne, et il est étouffé, il en meurt. Jordan Bardella : Mais ce n'est pas la même affaire. Clémentine Autain : Je vous parle des différentes affaires. Je ne vous ai pas coupé. Monsieur Darmanin, à ce moment-là, dans la commission d'enquête que dit il ? Qu'il y ait des gens qui parlent de violence policière, je m'étouffe. Il dit ça, alors même que ce dont il est question, c'est de Cédric Chouvia qui vient d'être étouffé, mort par des policiers. Chez moi, à Sevran, c'est pas vieux, en mars. Un monsieur qui aurait volé une camionnette. En réalité, c'est plus compliqué que ça, mais qu'importe quand bien même, il aurait volé la camionnette. Délis de fuite, les policiers lui courent après, et ils tirent à plusieurs reprises, et ils tuent. Jean-Paul, excusez-moi, ça me. Voilà. Mais c'est un scandale. Que dit le gouvernement? Très peu de choses. Jordan Bardella : Je connais pas l'affaire, mais. Clémentine Autain : Je dis que, à ce moment-là, mais quand bien même, on vole une camionnette, on n'obtempère pas la police, on mérite de mourir. Mais quelle est cette société? Jordan Bardella : Mais vous êtes toujours du côté des délinquants. Clémentine Autain : Je suis du côté des droits humains et du côté de la justice. Vous êtes du côté de la haine, et vous êtes du côté Jordan Bardella : Pour grappiller des voix dans les banlieues vous êtes du côté des voyous. Mais ce que vous ne comprenez pas. Clémentine Autain : Je suis du côté de la paix. Je suis du côté de la police républicaine. Jordan Bardella : Ce qui s'est passé au stade de France, c'est que. Vous voulez désarmer la police, vous parlez comme monsieur Macron de violence policière, mais vous vous rendez compte de la violence pour des policiers qui pour1 500 euros, sont en première ligne, et sont crachés au visage toute la journée. Vous vous rendez compte de ça. Clémentine Autain : Je connais que mieux vous, la situation, ça ne va pas du tout ce qu'il se passe. Et je pense qu'il y a un problème. C'est que nous n'avons plus. Jordan Bardella : Vous êtes en seine saint denis qui est une zone de non droit, voilà tout. Clémentine Autain : Non, c'est pas une zone de non-droit. C'est pas une zone de non-droit. Monsieur Bardella, ce n'est pas une zone de non-droit. Jordan Bardella : Les gens, quand ils rentrent, ils sont fouillés dans leur immeuble. Moi, j'ai grandi à Saint-Denis dans un HLM. Pourquoi les gens veulent en partir? Parce que quand vous rentrez, vous vous faites fouiller par des dealers. Et que la police passe, mais elle ne peut rien faire, parce qu'elle n'a pas les ordres. Et que la justice ne suit pas derrière. P1 : Laissez clémentine autain répondre. Clémentine Autain : Je vais vous dire ce que je pense sur précisément, les bodotes et d'autres quartiers populaires de ce type, et puis globalement en France, c'est que ce qui s'est passé, c'est que Monsieur Sarkozy a démentelé la police de proximité. Et nous, ce pour quoi on se bat, c'est pour une police de proximité, et pas une logique de bac, comme c'est le cas aujourd'hui, et pour faire en sorte que la police, elle protège et elle abaisse le niveau de tension et qu'on ne se retrouve pas dans des situations. On a l'impression qu'il y a deux bandes, les policiers et la bande des jeunes. Et ça, c'est pas possible. Jordan Bardella : Excusez-moi, mais il y a d'un côté des gens ce que le sociologue Weber appelait le monopole de la violence légitime. C'est-à-dire que quand des policiers, et moi, c'est pour ça que je défends la présomption de légitime défense, ça veut pas dire impunité pour tout. Ça veut dire que quand les policiers se font agresser, qu'ils sont contraints que leur vie est menacée ou que la vie d'autrui est menacée, qu'ils sont contraints de faire usage de la force, ce n’est pas à eux de montrer qu'ils sont en état de légitime défense, mais c’est à la personne qui absorbe la force. Mais vous êtes à chaque fois du côté des voyous. Pardon, à chaque fois dans chaque affaire. Clémentine Autain : Je suis du côté de la justice Monsieur Bardella. Je suis du côté de la justice et de la police républicaine. Jordan Bardella : On verra ce que dira la justice. Mais la présomption de légitime défense, ça, c'est pas hors cadre de la justice, mais quand vous accusez systématiquement la police, les policiers le vivent très mal. Vous voulez d'autres? Vous voulez comparer? S'il vous plaît. Vous allez voir. P1 : On attend, non pas d'autres exemples, on a bien compris, on en a mis sur la table ce soir. On attend vos solutions. Soit vous avez terminé. Soit vous nous donnez encore une solution et on avance. Clémentine Autain : Je pense aussi qu'il faut renforcer la police judiciaire. Il faut investir dans la police de proximité, dans la police judiciaire, et réviser en profondeur la doctrine du maintien de l'ordre, qui est aujourd'hui celle de monsieur Darmanin et de ce gouvernement, qui ne permet pas d'abaisser encore une fois les tensions, mais au contraire de les accroître. On l'a vu avec le Stade de France, on l'a vu avec les gilets jaunes. Il y a quelque chose qui ne va absolument pas. Et les policiers, je ne veux pas mettre en cause chaque policier, je mets en cause précisément le fait que, par exemple, un des jeunes qui a tué, il avait 24 ans, il avait un fusil d'assaut, sur lui, et il avait eu deux jours de formation. Est-ce que vous trouvez ça normal, monsieur Bardella? Donc, ça ne va pas. Et la responsabilité, elle n'est pas d'abord sur les policiers, elle est sur les donneurs d'ordre, elle est sur les doctrines, elle est sur les armes que nous leur mettons entre les mains, et elle est sur l'impunité, qui, au sommet de l'Etat, vraiment, alors, pas de problème. SUMMARY : Jordan Bardella souhaite mettre en place la présomption de légitime défense. Jordan Bardella fait aussi le lien entre l'immigration et la délinquance, et souhaite aider la justice à exécuter les OQTF. Clémentine Autain explique qu'il y a des problèmes de violence policière. Clémentine Autain explique vouloir mettre en place une police de proximité ainsi qu'investir dans la police judiciaire, ainsi que réviser la doctrine du maintien de l'ordre."
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+ "content": " P1 : Gabriel Attal. Gabriel Attal : La première ministre a eu l'occasion de s'exprimer sur ce sujet-là. Clémentine Autain : C’était assez pathétique. Gabriel Attal : Elle l'a même invitée. Elle l'a dit d'ailleurs en tant que premier ministre et en tant que femme. Jordan Bardella : C’est extrêmement sexiste comme remarque. Gabriel Attal : Les femmes concernées. Clémentine Autain : C'est pas sexiste de dire que l'expression du premier ministre qui était une première ministre est pathétique. Jordan Bardella : C'est très sexiste. Gabriel Attal : Vous avez abordé la question de la formation des policiers en disant que Gérald Darmanin avait comme responsabilité de former les policiers. On forme désormais tous les policiers en école à la question de la libération de la parole, de la prise des dépôts de plainte. On a formé dans les policiers gendarmes actuels 100 000 d'ores et déjà à ce sujet-là effectivement pour que la parole soit mieux recueillie, mieux accueillie. Moi, je veux juste, après ce qu'on vient d'entendre, dire que je trouve que c'est une honte, une honte pour les Français qui nous écoutent et nos policiers, d'entendre les policiers insultés comme ça a pu être le cas par la France Insoumise, et encore ce soir parler de bandes, comme si c'était au même niveau que les délinquants, et instrumentaliser, comme ça a pu être fait aussi, par Jordan Bardella. Ils attendent de nous qu'on les soutienne, qu'on reconnaisse effectivement la difficulté de leur condition de travail. C'est par là que je suis entré dans ce débat. Qu'on dise comment on va faire pour y répondre. C'est ce que j'ai aussi dit, ce qu'on a fait depuis 5 ans. Est-ce qu'on veut faire dans les cinq ans qui viennent. Jordan Bardella : Mais Gabriel Attal : Jordan Bardella, je ne vous ai pas interrompu, mais ils attendent aussi qu'on salue le travail remarquable qu'ils font au quotidien. Parce que la réalité, c'est qu'à force de vous écouter Jordan Bardella : Pourquoi vous parlez de violence policière alors ? Gabriel Attal : à force de vous écouter, à force de vous écouter, vous finissez par donner le sentiment que nos policiers ne font pas leur travail. Et la réalité, c'est qu'ils font un travail remarquable au quotidien, pour protéger des Français au quotidien d'agression, pour régler un certain nombre d'enquêtes au quotidien dans notre pays, pour interpeller des personnes qui empoisonnent la vie des autres, arrêtez d'insulter les policiers, de les instrumentaliser, faites plutôt des propositions pour les renforcer dans leur mission, pour les renforcer dans leur travail et pour qu'ils puissent travailler dans de meilleures conditions, c'est ce qu'ils attendent et c'est ce qu’attendent les français. Jordan Bardella : Ils rentreront chez eux le soir, à la maison, en faisant trois fois le tour, parce que c'est vrai que les policiers, quand ils rentrent chez eux, ils font trois fois le tour, parce qu'ils sont menacés et qu'ils ont tout en tête magnanville. Faites ça et croyez-moi que ça ira un peu mieux pour eux. P2 : Clémentine Autain. Clémentine Autain : Je pense qu'il y a un lien de défiance entre la population et la police aujourd'hui et qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond et qu'il faut renouer un lien de confiance. Quand je parlais. Gabriel Attal : Les français aiment leur policiers, ils aiment leurs policiers. Ils aiment leurs policiers. Vous opposez les Français à la police en disant qu'il y a un lien de défiance. Clémentine Autain : Je dis que dans certains quartiers populaires, vous avez une défiance à l'égard de la police et ça ne va pas. Gabriel Attal : Un travail à mener. Clémentine Autain : Je ne dis rien d'autre que ça. Je n'insulte pas les policiers. Je n'insulte pas les policiers. Je souhaite d'abord qu'eux-mêmes soient plus heureux au travail parce que le mal-être chez les policiers ne convient pas. Par ailleurs, je pense qu'il y a un souci Gabriel Attal : C’est pas en écoutant jean luc mélenchon qu’ils iront mieux. Ils se font traiter de menteurs matin-midi et soir de traite, de tueur, de factieux, de barbare. Clémentine Autain : Par ailleurs, je pense. Vous mélangez différentes choses. Gabriel Attal : Ils ont une responsabilité de donner l'exemple et de suppléer ceux qui, au quotidien, s'engagent pour protéger les Français. Clémentine Autain : Oui, mais je pense que la responsabilité du ministre de l'Intérieur, c'est aussi de faire cesser l'impunité qui existe aujourd'hui et qui ne protège pas les policiers, non plus. Non seulement la population, mais aussi les policiers. Il n'y a pas d'insulte. Quand je parlais tout à l'heure pour pas qu'il y ait de méprise sur les bandes, c'est une expression facilement, mais c'est juste pour dire qu'on a un climat dans certains quartiers populaires qui a un climat de course poursuite qui n'est pas sain. Je plaide pour cette police de proximité et pour que les relations soient différentes, notamment dans les quartiers populaires. P1 : Une question très simple, réponse très simple et très courte de tous les trois. Sur la sécurité, oui ou non, faut-il construire en France plus de places de prison ? Jordan Bardella, réponse courte, s'il vous plaît ? Jordan Bardella : Oui, mais on peut faire de la place dès demain en expulsant les délinquants étrangers qui sont dans les prisons. P1 : Clémentine autain ? Clémentine Autain : Non, c'est pas la priorité de construire des places en prison. Je pense qu'il y a des alternatives pour un certain nombre de peines possibles. Et l'idée, c'est pas de faire sans cesse emprisonner davantage. P1 : Gabriel Attal ? Gabriel Attal : Oui, on a engagé un plan de 15 000 créations de places de prison, 8 000 qui ont été livrées dans le quinquennat qui vient de s'écouler, 7 000 qui sont programmées qui seront livrées prochainement. Il faut aussi des peines alternatives. C'est très important aussi de développer ça, ce qui est aussi un enjeu éducatif. SUMMARY : Gabriel Attal explique que des policiers ont été formés pour la libération de la parole, mais qu'ils doivent être soutenus. Clémentine Autain explique qu'il est de la responsabilité de l'état de mettre fin à l'impunité. Sur les places de prisons, Jordan Bardella veut construire des nouvelles places de prisons, et libérer celles occupées par les délinquants étrangers en les expulsant. Clémentine Autain ne souhaite pas construire plus de places de prison, et préfère les alternatives pour certaines peines. Gabriel Attal souhaite construire des places de prisons, et créer des peines alternatives."
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+ "content": "P1 : Nous ont rejoint pour poursuivre ce débat Gabriel Attal, ministre des comptes publics. Bonsoir Clémentine Autain, bonsoir vous êtes députée de Saine-Saint-Denis, Eric Ciotti, président du Parti des Républicains, enfin Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Bonsoir à tous les quatre, merci tout d'abord d'avoir accepté d'être ici avec nous ce soir pour débattre les uns avec les autres et puis surtout pour présenter peut-être votre vision de ce que peut être une autre réforme des retraites. Nathalie Saint-Criq, on va revenir sur ce qu'a dit Elisabeth Borne. P2 : Exactement, pour commencer on va essayer d'avoir vos réactions, alors il y a finalement quelques ouvertures même si elles sont très timides d'Elisabeth Borne. Eric Ciotti, vous qui êtes à une force d'appoint essentielle pour éviter le 49-3, est-ce que vous considérez que vous avez été entendus, satisfaits ou alors vous dites franchement que la Premier ministre peut mieux faire ? Eric Ciotti : Pas force d'appoint naturellement, nous avons une attitude de cohérence parce que la situation des retraites aujourd'hui impose une réforme, ce soir j'ai trouvé la première ministre à la peine pour expliquer une réforme qui est pourtant nécessaire pour le pays, pour l'avenir du pays et il faut remettre ce dossier en perspective, je l'ai trouvé peu convaincante dans ses explications et rien de nouveau n'est sur la table aujourd'hui. Une fois que j'ai posé ce constat ce soir que je crois que beaucoup de Français ont partagé, je redis que pour moi la situation de déséquilibre des retraites à venir qui risque de pénaliser nos retraités et qui risque de voir lourdement affecter leur pouvoir d'achat impose des dispositions courageuses. Il faut les prendre, ça fait 12 ans qu'on ne les prend pas et c'est pour cela que la réforme elle est plus brutale. P2 : Pour résumer, ce n'est pas suffisant et ça ne va pas vous aider à convaincre votre groupe. Eric Ciotti : Nous verrons dans le débat parlementaire, on va en reparler. Je redis la nécessité incontestable d'une réforme. Les modalités, nous avons posé des points de discussion sur la table, nous n'avons pas ce soir entendu les réponses, mais le débat s'ouvre la. P2 : Jordan Bardella, votre réaction au propos de la première ministre. Jordan Bardella : Une première ministre qui va imposer un texte qui va être très dur pour le peuple français et qu'une très large majorité de Français rejettent. En vérité, on se rend compte que plus le gouvernement fait de la pédagogie, plus les Français comprennent ce qui les attend, plus les Français sont opposés à cette réforme. Et en fait, depuis deux semaines, plus le gouvernement, j'utilise le terme de pédagogie parce que c'est le gouvernement qui revendique le terme de pédagogie, plus ils expliquent la dureté de cette réforme qui va en réalité poser sur les Français qui se lèvent tôt, sur les Français qui bossent, sur la France qui a de plus en plus de mal à boucler ces fins de mois, et qui, en ce début d'année 2023, connaît une augmentation des prix des carburants, connaît une augmentation des tarifs des péages, connaît une augmentation des tarifs de l'électricité, des faillites en cascade d'artisans boulanger qui sont obligés de licencier, qui n'arrivent plus à se verser de salaire et à qui on vient dire, là, le gouvernement en cette rentrée, vous allez travailler davantage. Donc cette réforme, elle est injuste, elle est injustifiée, elle est brutale et elle est basée sur un mensonge, celui qui vise à dire aux Français s'il n'y a pas cette réforme-là, c'est l'effondrement totale du système. P1 : Elle a défendue ce soir, une réforme qu'elle a considérée comme juste, elle l'a dit à plusieurs reprises? Jordan Bardella : Bah écoutez, il va falloir expliquer en quoi c'est juste de demander à un maçon, à une caissière, un boulanger de cotiser plus longtemps que quelqu'un qui a commencé à travailler à 24 ou 25 ans, qui est cadre dans la haute finance, qui est directeur marketing, en réalité ceux qui commencent à travailler très tard, qui ont donc a priori des métiers moins contraignants, moins exposants, devront donc côtiser moins longtemps que ceux qui ont commencé à travailler très tôt et qui ont des métiers plus difficiles. Donc juste, il va falloir nous expliquer comment est-ce que Madame Borne interprète ce mot de justice, mais moi je la trouve profondément injuste. Et si 72% des Français y sont opposés, c'est parce qu'ils ont bien compris ce qui les attendait. P2 : Ce n'est pas plus simple de dire que de toute façon, vous c'est 60 ans avec 40 ans, on reviendra tout à l'heure avec de toute façon quoi qu'est-il-dise, vous ne voulez pas de cette réforme un petit peu comme la France Insoumise, qui effectivement considère que soit c'est retirer la réforme, soit on continue à bloquer. Clémentine Autain : Mais une majorité écrasante de Français 93% des actifs ne veulent pas travailler plus longtemps. Donc vous avez l�� une première ministre qui pendant une demi-heure a continué son travail de pédagogie avec un ton monocorde déshumanisé. C'est un discours comptable, ce n'est pas un discours qui reflète la compréhension de ce pourquoi des millions de personnes sont descendues dans la rue. J'ai même l'impression que Madame Borne a décidé de nous aider à ce que la prochaine manifestation mardi prochain et celle d'après le samedi soit encore plus fournie, encore plus nourrie. Parce que la réalité c'est que cette réforme elle est profondément, profondément injuste. Injuste parce que le gouvernement veut faire payer au plus modeste le pognon de dingue qu'il a donné aux grands groupes et aux hyper riches. SUMMARY : Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella, et Eric Ciotti discutent de l'importance de la réforme des retraites. Eric Ciotti explique qu'il faut faire une réforme pour sauver le système des retraites, mais il critique les explications de la première ministre qu'il a trouvé peu convaincante. Eric Ciotti explique que la réforme doit être brutale car les mesures auraient dû être prises bien plus tôt. Jordan Bardella explique que le texte des retraites est très dur pour les Français qui le rejette en très large majorité. Jordan Bardella explique que la réforme est injuste et injustifiée, car le système des retraites n'est pas en danger. Clémentine Autain explique que la réforme est injuste, et fait payer les plus modestes pour ne pas toucher aux grands groupes et aux hyper riches."
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+ "content": "P1 : Et vous aurez le temps de défendre cette réforme des retraites. On va rajouter une voix à ce tour de table, celle de Frédéric Souillot, secrétaire général de FO. Merci d'être avec nous, Frédéric Souillot. Que répondez-vous à ce que vous avez entendu dans la voix d'Elisabeth Borne ce soir ? La volonté d'ouvrir un dialogue, dit-elle au Parlement, mais une fermeté sur le fond de la réforme. Frédéric Souillot : Écoutez, j'entends ce que nous avons déjà entendu. Alors, je vais reprendre ce qu'a dit Laurent Berger. Le manque d'empathie dans la tentative d'explication de la réforme. Bien évidemment, ça ne peut pas aller avec ce que nous entendons de nous tous les jours et puis sur le recul de l'âge de départ. Cette réforme est injuste et brutale. Et contrairement à ce que vient de dire le ministre Gabriel Attal, il n'y a pas de problème de financement, si on augmente de 10 points le taux d'emploi des seniors, c'est 50 milliards en 2032. Et aujourd'hui, le coercitif et tout ce qui ira avec, c'est signer un chèque en blanc après avoir reculé l'âge de départ. Et bien pour nous, pas de recul de l'âge de départ, mais toutes les organisations syndicales l'ont expliqué à la première ministre tout le long des concertations. P1 : Vous voulez réagire à ce qui vient d'être dit Gabriel Attal ? Merci d'avoir été avec nous Frédéric Souillot. Gabriel Attal : Évidemment qu'il faut agir sur l'emploi des seniors. Je crois qu'on y reviendra dans ce débat. La première ministre a eu l'occasion de s'exprimer sur le sujet. L'emploi des seniors a progressé ces dernières années de plus de 10 points pour reprendre les chiffres qui étaient évoqués. Précisément après la réforme de 2010 qui a reculé l'âge légal de départ. Jordan Bardella : C'est très intéressant parce qu'en réalité, le gouvernement est en train de gérer une pénurie qu'ils ont eux-mêmes organisés. Parce que c'est eux qui ont fait 600 milliards d'euros de dette depuis 2017. C'est eux qui, cette année, pour la première fois depuis très longtemps dans notre pays, ont fait voter un budget avec 160 milliards d'euros de déficit. P1 : Pour aider les Français à passer la crise du Covid. Jordan Bardella : Non, un tiers. D'après la cour des comptes, un tiers de ces 600 milliards étaient imputables au Covid. Deux tiers, c'est de la mauvaise gestion. Gabriel Attal : Pour le budget de l'État, ensuite il y a le budget de la Sécurité Sociale. Jordan Bardella : Non mais d'accord. Mais si vous voulez, rappelez cela, parce qu'il y a deux ans, vous teniez le discours inverse. Excusez-moi, mais il y a deux ans Emmanuel Macron, il disait quoi ? Pendant un peu plus de trois ans, 2019, lors des dernières élections européennes, il donnait une conférence de presse dans laquelle il disait mais jamais je ne reviendrai sur l'âge de départ à la retraite parce que ça serait, je vais vous lire sa phrase, je veux dire que quand on est peu qualifié, quand on vit dans une région qui est en difficulté industrielle, quand on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver à 62 ans, c'est ça la réalité dans notre pays. Donc si entre hier et aujourd'hui vous avez changé d'avis, c'est parce que vous avez fait n'importe quoi avec les finances publiques. Donc il y a effectivement la question des recettes qui se posent. Non pas la question des dépenses qui est globalement stable d'après le président du conseil d'orientation de la retraite. Mais la question des recettes se pose, elle se pose parce qu'on a plus assez de cotisants dans notre pays. Donc il faut relancer l'emploi, il faut soutenir la natalité et il faut recréer des emplois qui amènent des cotisations. Donc c'est une réforme. Clémentine Autain : On peut peut-être trouver une autre idée que d'obliger les femmes à faire des enfants. Jordan Bardella : C'est la solution facile. Vous voulez interdire les autres femmes de faire des enfants. Clémentine Autain : Non, mais ni leur interdire ni leur imposer. Jordan Bardella : C'est sexiste de faire des enfants maintenant ? Clémentine Autain : Non, pas du tout. Vous savez, j'ai beaucoup d'enfants, M. Bardella. Je vous dis juste que la solution pour le système des retraites c'est d'expliquer que les femmes doivent faire des enfants. Oui, je pense que c'est profondément sexiste. Ceci dit, c'est cohérent avec votre projet politique. Ça, il n'y a pas de doute. Jordan Bardella : Madame Autain, ça vous aura peut-être échappé, mais les bébés de 2023 sont les cotisantes de 2043. Clémentine Autain : Et donc? Jordan Bardella : Si vous ne faites pas d'enfants, vous n'aurez pas dans 20 ans. Clémentine Autain : Vous vous rendez compte ce que vous êtes en train de dire? Vous êtes en train d'expliquer aux femmes qui sont en train de nous regarder que si on veut sauver le système de retraite, il faut qu'elles fassent des enfants. Pardonnez-moi, donnez-leur la liberté aux femmes. C'est un scandale de ne pas leur donner la liberté de faire ou de ne pas faire des enfants. Donc on va résonner autrement M. Bardella, parce que je pense que là, c'est comme vos amendements. Vos amendements pour régler le problème, il s'agit d'aller chercher de l'argent sur le dos des immigrés. L'immigration et le sexisme, vos deux obsessions. SUMMARY : Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent de la natalité et du financement du système des retraites, et des seniors. Gabriel Attal explique qu'il faut travailler sur l'emploi des seniors, qui a déjà augmenté ces dernières années. Jordan Bardella critique la gestion de Gabriel Attal, dont le gouvernement a fait augmenter la dette significativement. Jordan Bardella rappelle que Emmanuel Macron expliquait qu'il était impossible d'augmenter l'âge de départ à la retraite. Jordan Bardella explique que la question de financement se pose car il n'y a pas assez de cotisants en France, et qu'il faut donc travailler sur le fait de relancer l'emploi, ainsi que de soutenir la natalité. Clémentine Autain explique qu'il ne faut pas obliger les femmes à avoir des enfants."
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+ "content": " Clémentine Autain : Oui. Gabriel Attal : J'ai l'amendement ici. Clémentine Autain : C'est pas le problème. Gabriel Attal : C'est la réalité de ce que vous proposez. Clémentine Autain : Je peux vous répondre. Le problème majeur des TPE-PME c'est l'écart considérable d'imposition, de cotisations sociales et non pas de charges. Ce sont les cotisations sociales parce que les cotisations sociales ça sert à faire vivre notre système de sécurité sociale. Gabriel Attal : Oui, juste vous proposez de renchérir le coût du travail pour un artisan à traversant de 700 euros. Clémentine Autain : Si vous me laissez terminer vous allez comprendre. Aujourd'hui, aujourd'hui les grands groupes économiques sont imposés à hauteur de 24%. Les TPE-PME sont imposés à hauteur de 18%. L'injustice, Gabriel Attal : l'impôt sur les sociétés qu'on a baissé, qu'on a passé 33% à 25%. D'ailleurs on en collecte plus depuis qu'il est à 25% qu'à l'époque où il était à 33%. P1 : Je n'entends rien comme réponse à la question très simple que j'ai posé. Gabriel Attal : Je ne veux pas dire qu'on peut recruter des seniors, recruter tout court et vouloir renchérir de 700 voire 1000 euros le coût des recrutements. Clémentine Autain : Mais parce que vous vous pensez que le problème majeur relève des cotisations, on n'a pas du tout la même logique. Nous nous estimons que le problème majeur il est dans la politique que vous faites de faire des aides aux grands groupes. Ce sont deux logiques politiques. C'est un choix de sociétés qui est entre vous et nous. Gabriel Attal : Pareil avec vous pour la hausse des cotisations sur nos artisans nos commerçants et nos restaurateurs. P1 : Jordan Bardella Jordan Bardella : Je pense qu'il y a un élément qu'on ne met c'est que 42% des gens qui aujourd'hui, au moment où on se parle en autre pays, arrivent à la retraite sont sans activité. C'est à dire soit sont au chômage, soit sont au chômage longue durée, soit sont touchés par la maladie ou sont en situation d'invalidité. C'est à dire que d'augmenter aujourd'hui à l'heure où on se parle. P1 : Ce chiffre est contesté. Jordan Bardella : C'est un chiffre de l'ADRESS. Je crois que vous avez donné un chiffre qui était plus ou moins similaire tout à l'heure durant l'interview de la première ministre. Il y a une grande partie des gens qui aujourd'hui lorsqu'ils arrivent à la retraite sont sans emploi et donc en réalité allonger l'âge de départ à la retraite dans une proportion aussi importante que ces 42% revient à payer plus longtemps par l'état des gens qui sont sans emploi. On a passé un peu vite sur l'exemple de la Suède mais l'exemple de la Suède ça fait quoi? Ça fait que depuis 20 ans ils ont mis l'âge de départ à la retraite à 65 ans et en réalité l'âge moyen de départ c'est 62 ans et avec cette conséquence ça a paupérisé une très grande partie des retraités avec une baisse des cotisations des pensions de retraite pardon pour 70% des hommes et pour 90% des femmes. Et pourquoi? Parce qu'il y a de plus en plus de personnes qui partent avec une décote et le vrai sujet plus on pousse l'âge de départ à la retraite. P2 : il n'y a pas de vrai sujets, c'est un sujet d'emploi des seniors. Jordan Bardella : Mais bien sûr c'est un sujet d'emploi des seniors. P2 : Est-ce qu'il faut durcir l'index? C'est-à-dire le fait de publier la part de seniors entre 55 et 75 ans. Jordan Bardella : Je pense que c'est un gadget très sincèrement. Je pense que c'est un gadget et je pense que c'est un gadget qui ne résoudra rien. En revanche dans beaucoup d'autres pays, on parlait de la Suède mais il y a beaucoup d'autres pays européens qui font des efforts importants et qui mettent beaucoup plus de moyens sur la table et qui mettent le paquet sur la formation, sur les reconversions professionnelles pour permettre aussi des passerelles et pour permettre des embauches. P1 : ça suffit ? Jordan Bardella : Non, mais on prend le sujet d'emploi des seniors. Moi je voudrais qu'on parle de l'emploi des jeunes et le problème de cette réforme. P1 : Sur l'index vous n'avez pas dit ce que vous pensiez. Jordan Bardella : C'est un gadget qui n'apportera pas d'emploi. P1 : Même s'il y a une sanction pour les entreprises. Jordan Bardella : Je pense que ça ne sera pas efficace. Je pense que c'est un gadget, c'est de la com, c'est un gadget. En revanche on ne parle pas suffisamment de l'emploi des jeunes et le problème de cette réforme c'est qu'elle vous incite à rentrer le plus tard possible sur le marché du travail parce qu'en commençant à travailler au 24-25 ans vous allez devoir cotiser beaucoup moins longtemps que si vous commencez à travailler raisonnablement tôt. Ce qui veut dire que cette réforme elle va pénaliser la France des BTS, la France de ceux qui bossent, la France de ceux qui commencent à travailler à 20 ans et qui vont devoir cotiser 43 ou 44 ans alors qu'à 25 ans vous allez devoir cotiser. P1 : A part la formation je n'ai pas entendu la réponse à ma question mais peut-être que je l'aurai à la fin de l'émission. Jordan Bardella : Je vous ai en tout cas donné une ce qui à mon avis n'est pas le cas pour l'instant de mes collègues ce soir. Eric Ciotti : Sur les seniors la proposition la plus pertinente elle vient de monsieur Asselin. Elle vient de ceux qui connaissent la réalité parce que l'emploi madame Autain, il réside d'abord dans le dynamisme et la capacité d'embauche de nos entrepreneurs, de nos artisans, l'idée de baisser les cotisations pour permettre le maintien dans l'emploi ou le retour vers l'emploi. C'est vrai qu'on a un taux d'emploi qui est aujourd'hui trop faible. Je veux quand même souligner que ce taux d'emploi il a progressé après la réforme de 2010 porté par Nicolas Sarkozy. C'était une réforme difficile on a eu aussi beaucoup de manifestants. Cette réforme elle a été faite et elle a permis de sauvegarder le système si on allait là aujourd'hui et là je m'adresse au gouvernement si on a la nécessité aujourd'hui je dis bien la nécessité de faire cette réforme qui a bien des égares et qui pour beaucoup de Français apparaît comme brutale c'est parce que pendant trop longtemps depuis 2010 et en tout cas depuis 2012 là où monsieur Macron est au pouvoir avec monsieur Hollande rien n'a été fait. On a procrastiné aucune réforme de fois on a été faite on a dépensé un argent qu'on n'avait pas dégradant les comptes publics 3000 milliards d'euros de dette 150 milliards d'euros de déficit et aujourd'hui on est rattrapé par la patrouille. Donc pour que l'équilibre soit maintenu il y a cette réforme naturellement si on l'avait commencé en 2017 déjà le rythme, la pente c'est facile à comprendre elle serait beaucoup moins forte elle serait plus douce on paye les les inconséquences SUMMARY : Clémentine Autain explique que le problème des TPE-PME est l'écart d'imposition et de cotisation sociale plutôt que des charges. Clémentine Autain explique que pour elle, le problème majeur est les aides données aux grands groupes. Jordan Bardella explique qu'un des problèmes est le taux de personnes qui arrivent à la retraite sans activité, qui est de 42%. Jordan Bardella explique qu'augmenter l'âge de départ revient à payer plus longtemps pour ces personnes sans emplois, qui auront en plus une décote. Jordan Bardella explique que l'index senior est un gadget. Jordan Bardella explique qu'il faut faire comme d'autres pays et créer des moyens de reconversions professionnelles. Jordan Bardella explique que la manière dont est construite la réforme encourage les jeunes à rentrer tard sur le marché du travail. Eric Ciotti explique que pour le travail des seniors, la baisse de cotisations patronales est la meilleure idée."
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+ "content": " Jordan Bardella : Mais justement, on ne produit plus. Clémentine Autain : C'est ce qui est produit. On est beaucoup plus productifs Mme Saint-Criq qu'il y a 50 ans. Beaucoup plus productifs, 9 fois plus productifs d'accord. Donc ça la tendance logique c'est qu'il y ait moins besoin de travail pour produire plus de richesses. Jordan Bardella : Bah non. Clémentine Autain : Par ailleurs il ne vous a pas échappé que nous avions une crise climatique, des enjeux environnementaux d'accord qui fait aussi que la logique de la productivité pour la productivité est un problème. P1 : Donc la logique c'est de ne pas faire au fond de mesures pour encourager les seniors à trouver du travail, la logique selon vous est de dire au seniors arrêtez-vous le plus tôt possible. Clémentine Autain : Nous nous sommes pour la retraite à 60 ans ça suffit après 40 années les gens sont fatigués Gabriel Attal : Comment vous la financez. Clémentine Autain : Je vais vous le dire les gens sont fatigués d'accord ça suffit c'est le sens du progrès et les mesures qui sont proposées là c'est les politiques qu'on a depuis 40 ans, vous savez c'est le fameux monde moderne mais on a les résultats dans les autres pays c'est la paupérisation généralisée c'est la régression généralisée. Excusez-moi de me mettre en colère mais moi je vous ai cité tout à l'heure. La suède partout où il y a eu ces modèles-là on a assisté à une régression à des gens qui sont usés. Par ailleurs moi je vous le dis moi je vous dis d'une phrase. Gabriel Attal : Non mais. Clémentine Autain : Je ne vous ai pas coupé, je ne vous ai pas coupé. Je vous dis juste que deux ans, deux ans de vie abîmées pour des millions de français alors que je prends un chiffre exprès si on prenait 2%. Si on taxait à 2% les 42 milliardaires que nous avons aujourd'hui en france, qui se sont enrichis pendant la crise du Covid on aurait déjà réglé le problèmes. Eric Ciotti : C'est de la démagogie, c'est pas des milliardaires, c'est des actionnaires et donc des emplois. Clémentine Autain : Oh magnifique. Eric Ciotti : Derrière combien il y a d'emplois dans ces entreprises. Clémentine Autain : Moi je dirais plutôt dans l'autre sens c'est ceux qui travaillent Monsieur Ciotti. Eric Ciotti : Combien des entreprises françaises que vous allez taxer les milliards d'air et que vous allez faire délocaliser. C'est ridicule cet argument, il date de plusieurs siècles. Clémentine Autain : Aaaah, c'est l'héritage. Qu'est-ce qu'il y a de ridicule. Eric Ciotti : l'argument est ridicule Gabriel Attal : Je veux bien que vous n'interrompez pas, il faut partager et faire circuler la parole. Clémentine Autain : Si vous me coupez, si on fait tout en saucisson ça va être compliqué, ça c'est le débat je dis juste que c'est le débat que nous avons eu en commission encore hier. Parce que au fond du fond la question qui est posée par la réforme des retraites est celle du partage des richesses. Donc est-ce qu'on décide qu'on met plus d'argent dans ce qui est produit pour que nos aînés puissent avoir une vie douce et en profite et vous connaissez. P1 : Il n'y a pas de problématique du travail des seniors selon vous ? Clémentine Autain : Mais, bien sûr qu'il y a une problématique et c'est la raison pour laquelle d'ailleurs il faut qu'ils partent plus tôt puisque justement il y a ils sont au chômage. Et-ce que Monsieur Attal a anticipé et non ça n'est pas dans les projections le fait que de faire travailler plus longtemps ça veut dire qu'on va avoir plus de gens qui vont être obligés de toucher le RSA plus de gens en invalidité. Gabriel Attal : Après la réforme de 2010 le taux d'emploi des seniors a progressé parce que la réalité c'est que vous avez aujourd'hui. Jordan Bardella : Le nombre de seniors au RSA aussi. Clémentine Autain : Mais exactement le nombre de seniors au RSA aussi, il y en a au moins il y en a au moins quasiment si vous mettez tout bout à bout pour 10 milliards donc si vous voulez trouver. Gabriel Attal : C'est démenti par les faits. Clémentine Autain : Si vous augmentez les salaires, si vous augmentez les salaires, si vous dégelez le point d'indice des fonctionnaires, si vous faites l'égalité salariale entre les hommes et les femmes, vous faites entrer alors énormément d'argent dans les caisses, dans les caisses des retraites. Donc ça ce sont des solutions pragmatiques qui permettent de régler le sujet ? Gabriel Attal : Comme si on pouvait tout décréter on peut agir on peut faire des réformes évidemment c'est ce qu'on fait pour aller vers l'égalité salariale. On souhaiterait que toutes les entreprises puissent augmenter massivement les salaires il y a des difficultés économiques aujourd'hui, et comme vous savez que tout ça ne se décrète pas ça ne correspond pas aux propositions que vous faites quand vous êtes au parlement je disais tout à l'heure, vous augmentez le coût du travail de 700 euros pour un artisan un commerçant, Vous proposez aussi de taxer les salariés qui font des heures supplémentaires, il se trouve que c'est un salarié sur deux. Un salarié sur deux en France fait des heures supplémentaires dans les propositions que vous faites pour payer les retraites vous dites on va leur taxer leurs heures supplémentaires ça fait moins de pouvoir d'achat pour un salarié sur deux dans notre pays. Donc moi je dis il faut assumer les choses vous dites il faut partager la richesse. Vous dites le travail est une richesse, et je vous rejoins. SUMMARY : Clémentine Autain explique être contre l'augmentation de la production sans but, qui a des effets néfaste sur le climat. Clémentine Autain explique que les gens souhaitent travailler moins, et que simplement taxer à 2% les milliardaires français résoudrait le problème. Clémentine Autain explique que si la retraite était plus tôt, il n'y aurait plus de problème de travail des seniors, et que faire travailler les gens plus longtemps créera plus de RSA et d'invalidité, et qu'il faudrait plutôt faire augmenter les salaires, dégeler le point d'indice des fonctionnaires et faire l'égalité salariale homme femme. Gabriel Attal explique que ce n'est pas réaliste et que Clémentine Autain augmente simplement les impôts."
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+ "content": " Gabriel Attal : C'est la France qui se lève tôt et la France qui travaille, qui nous remercient. Jordan Bardella : Les Français le savent, ça va être, et c'est l'une des raisons pour lesquelles nous y sommes opposés, la baisse des pensions. Clémentine Autain : M. Bardella, M. Bardella. Jordan Bardella : Vous avez pas répondu à ma question. Vous avez voté pour qui au second tour déjà ? Je la trouve très dure. Je trouve Mme Autain, pardonnez-moi, très dure avec M. Attal. Alors que, quand on a voté Emmanuel Macron, on peut pas venir six mois après se plaindre des choses. P1 : Non, mais là, on est sur des sujets qui intéressent les gens qui nous regardent, sur la pénibilité, le travail. Jordan Bardella : Pardonnez-moi, Mme ce n'est pas à vous de juger si ce que je dis intéresses les spectateurs, mais aux gens qui nous regardent. P1 : Là, ce soir-ci, du coup, ça, ce soir-ci, alors on y va, du coup, la pénibilité, Clémentine Autain : Non, mais un mot quand même à M. Bardella, c'est une opposition fantôme qu'il incarne, fantôme parce qu'absents aux abonnés, absents en commission. Les amendements, ils n'ont même pas été capables d'en déposer un sur les postes d'administration. Non, non, je réponds là-dessus. Ils sont les premiers à voter les propositions de loi du gouvernement, notamment sur les questions économiques. Ils insultent les organisations syndicales, et évidemment, le Rassemblement national ne participe pas à la mobilisation qui est dans la rue. Donc je vous dis que cette opposition est une opposition fantôme. Jordan Bardella : Vous avez voté pour qui madame Autain. Clémentine Autain : Mais arrêtez votre frein, votre disque, il est rayé, M. Bardella. Jordan Bardella : Mais non, mais j'ai un trou de mémoire. Vous avez voté Emmanuel Macron, il faut dire les choses. Clémentine Autain : Donc voilà, vous n'avez rien à proposer sur le fond, sur les retraites, et vous n'êtes pas dans la mobilisation qui va permettre de gagner. Parce que là, ce qui se joue, c'est de gagner. Jordan Bardella : Excusez-moi, on peut parler ce qui se passe au Parlement parce que. Clémentine Autain : Là, ce qu'il se joue, Mme Sainte-Cricq, je vais être assez solennelle, c'est que vous avez eu des millions de personnes dans la rue. Vous avez une écrasante majorité de Français qui ne veut plus de cette loi. Donc la question qui est posée, elle est posée à M. Attal, de savoir à quel moment il va reculer. Ce n'est peut-être pas votre question, mais moi, c'est ma question. P2 : Ah, c'est votre réponse. Clémentine Autain : C'est ma question à M. Attal. C'est ma question à M. Attal, parce que c'est la question qui nous est posée. Et tout à l'heure, vous avez dit une phrase qui m'intéressait. Il faut abaisser le niveau de pénibilité dans les professions. Ça, c'est un sujet. Figurez-vous, je vais vous parler d'un sujet qui vous concerne, parce que l'État est aussi employeur, me semble-t-il. Je suis venue avec la blouse de Sylvie. Sylvie, elle est infirmière, à Robert Ballanger. Je vous la donne, parce que je trouve que c'est bien d'avoir des morceaux de vie un peu, de regarder les politiques pas simplement de façon technocrale. Gabriel Attal : Vous avez pas de monopole de ce point de vue-là. Clémentine Autain : Robert Ballanger, c'est l'hôpital dans ma circonscription. Cette femme à 47 ans, elle est infirmière, vous savez, c'est celle des ceux qu'on a applaudi pendant tout le Covid, d'accord. Et qui aujourd'hui sont en état de burn-out complet. Moi, ça fait très longtemps que je fais les mobilisations à Robert Ballanger, dans cet hôpital et dans d'autres. P2 : Donc elle est en arrêt ? Clémentine Autain : Non, je dis que c'est l'hôpital lui-même. C'est les gens qui sont en souffrance. Et moi, ça fait très. Enfin, je viens depuis des années et des années, les derniers mois, les dernières années, à chaque fois que je vais dans une mobilisation, je vois des femmes qui pleurent dans leurs interventions tellement, c'est violent et c'est dur. P1 : Quelle est votre question? Clémentine Autain : Là, c'est pas une question, c'est de lui dire que cette femme-là, c'est concret. Qu'est-ce qui va lui arriver? Elle espérait partir à 60 ans, elle va partir à 62 ans. Je complète ma question, je prends un autre exemple. Victor, 59 ans, il est couvreur, couvreur, c'est dur comme métier, c'est physique, d'accord? Il espérait là, partir, il a commencé à travailler à 18 ans. Il vient d'apprendre que lui, il en a pour 9 mois de plus, dont un hiver. Qu'est-ce que c'est un hiver quand on est sur les toits? Vous voyez, c'est extrêmement violent. P1 : Alors là, la réponse, du coup ? Clémentine Autain : Et vous savez avec combien il part? P1 : Non. Clémentine Autain : Il part avec 1.575 euros, c'est quand même pas énorme. Cas d'une caissière, je termine de deux parts. Une caissière, une caissière, ça, ça ne rentre plus. Dans le cadre des pénibilités. Pourtant, vous savez, quand vous êtes caissière, vous avez des troubles musculaux soviétiques. Euh Squelletiques, Eric Ciotti : Vous avez raison, c'est un trouble les soviétiques. D'ailleurs, vous voulez peut-être revenir dans ce modèle. C'est ce que vous nous proposez. Clémentine Autain : Vous aussi votre disque est rayé. Eric Ciotti : Oooooh. Détendez vous. Clémentine Autain : Non, je suis hyper détendue. Eric Ciotti : Ca se voit. Clémentine Autain : Donc voilà, la caissière, vous savez, comme elle travaille, le bruit sans-arrêt. Voilà, la caissière que je rencontrais l'autre jour, elle aussi, elle va en prendre deux ans de plus. Elle va partir avec 1200 euros, elle a 58 ans aujourd'hui. Je pense à Florian, qui est docker. P2 : On va pas tous les faire. Clémentine Autain : Mais c'est concret. C'est concrètement concret, mais vous avez posé des questions. Et à ces cas-là, qu'il ne peut rien répondre. Gabriel Attal : Si vous parlez pendant 15 minutes en faisant des tunnels, je ne peux pas répondre, ça c'est sûr. P1 : Allez, votre réponse. Clémentine Autain : Je pense que mes tunnels sont moins l'eau que les vôtres. Gabriel Attal : Moi vous savez la rencontre des français, vous avez aucun monopole de ce point de vue-là. Moi, des Français, j'en rencontre tous les jours. Ça serait facile pour moi, qui porte une réforme des retraite, qui demande un effort aux Français, de rester dans mon bureau, et de me dire que ça va passer. Toutes les semaines, je vais rencontrer des Français sur le terrain. Je peux vous dire que dans mes réunions publiques, dans l'essones, j'avais un ouvrier de Rungis en face de moi qui travaille de nuit, que j'ai eu des personnels de santé qui effectivement travaillent dans des conditions très difficiles. Je rencontre tous les jours. Et vous, la différence entre vous et nous, c'est que vous, vous leur mentez à ces gens. Clémentine Autain : Non, nous, on est avec eux et on les soutient. Gabriel Attal : Vous leur faites croire, je ne vous ai pas interrompu. Vous leur faites croire à ces gens qui pourront bénéficier d'une retraite digne dans le modèle que vous proposez, qui va les appauvrir, comme on l'a vu en Grèce, comme on l'a vu au Portugal, dans certains pays qui ont baissé les pensions de retraite. Vous leur faites croire que vous pouvez agir pour régler leur situation, alors que vous proposez un appauvrissement des ressources de l'État, et donc l'incapacité d'investir dans les services privés, comme on le fait aujourd'hui. Pour la première fois dans l'histoire SUMMARY : Jordan Bardella explique que le point important est le fait que cette réforme demande plus de travail aux Français, tout en baissant leur pensions. Gabriel Attal explique que les autres candidats mentent, et qu'ils ne pourront pas faire ce qu'ils proposent sans augmenter les impôts."
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test/Autain_Attal_Bardella_Ciotti--Partie_4_Penibilite.txt_4.json ADDED
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+ "content": " Clémentine Autain : C'est vous qui a appauvrissez l'État, monsieur Attal. Gabriel Attal : pour la première fois dans l'histoire de notre pays, le budget de l'hôpital va dépasser les 100 milliards d'euros. Évidemment qu'il y a un enjeu majeur, évidemment qu'il y a des burn-outs des soignants, Clémentine Autain : Vous avez fait quoi pour l'hôpital ? Gabriel Attal : Qu'est-ce qu'on a fait? On a revalorisé, on a revalorisé. Clémentine Autain : La taxe sur les super profits, vous n'en voulez pas Monsieur Attal. Pour faire rentrer de l'argent pour les caisses de l'État, répondez à cette question. P1 : C'était la question que j'allais poser. Jordan Bardella : Ils ne peuvent pas répondre, parce qu'ils savent que l'infirmière de Madame Autain va travailler plus longtemps. Gabriel Attal : Je vais y venir parce que je vais venir, parce qu'elle m'a dit. Clémentine Autain : Les Macronistes ont voté contre les taxes sur les super profits, c'était hier matin. P1 : Clémentine Autain, vous ne pouvez pas poser des questions et relancer le débat. P2 : Non, juste, vous avez posé une question, vous êtes venu avec une blouse, vous avez amorcé un morceau de vie. Donc, vous pouvez écouter la réponse à la question que vous avez posée. La réponse à la question, précisez-moi qu'elle vous a posée. Pas un spectral sur les finances publiques. Gabriel Attal : Ouais, j'essaie d'être précis, Clémentine Autain : Oui ou non, va-t-elle travailler deux ans de plus? Gabriel Attal : Ça dépend à quel âge elle a commencé à travailler. Clémentine Autain : Oui ou non, va-t-elle travailler deux ans de plus? Gabriel Attal : Oui, mais vous me laissez aller au bout ? À quel âge elle a commencé à travailler? Clémentine Autain : Tôt, en 1987. Gabriel Attal : Elle avait quel âge? Clémentine Autain : Je ne sais pas, elle a 47 ans, elle a travaillé à 27 ans. Elle va travailler deux ans de plus. Elle n'est pas dans les catégories actives. Gabriel Attal : Ça dépend de deux choses. Un, de l'âge auquel elle a commencé à travailler, deux, de si elle est catégorie active ou pas, parce qu'il y a eu un droit d'option. Non, on demande des réponses concrètes. Si vous avez vraiment rencontré cet infirmière, je n'ai pas envie devant sa télé de lui faire une réponse qui ne correspond pas à sa situation personnelle. Clémentine Autain : Elle vous écoute, et elle sait très bien qu'à quel âge elle va être mangée, c'est pour ça qu'elle est dans la rue. Gabriel Attal : Ce que je sais, c'est qu'on va investir massivement aussi dans cette réforme pour réduire la pénibilité à l'hôpital avec un fonds dédié qui va permettre de mieux équiper. Je vous donne un exemple très concret. J'ai rencontré dans une réunion que j'ai faite une aide soignante. Parce qu'évidemment, quand vous êtes aide soignante. Une aide soignante, évidemment, vous devez porter des malades. C'est dur. Ça use. Ça fait mal au dos. Clémentine Autain : À 65 ans, vous les voyez faire ? P1 : Elle le fera pas à 64 ans. Clémentine Autain : Vous les voyez faire ça. Gabriel Attal : Evidemment que non. C'est vraiment pénible, là, pour le coup. Evidemment qu'elle partira plus tôt que ça. Et évidemment qu'on va investir. Et elle me disait, cette aide soignante, je vois que dans beaucoup d'établissements de santé, il y a des dispositifs qui s'appellent des lèves malades qui permettent d'aider à soulever les malades. Et pour les aides soignantes qui travaillent dans ces établissements, c'est beaucoup plus simple. Bah précisément, on va mettre plusieurs centaines de millions d'euros pour équiper les hôpitaux. Je ne vous dis pas que ça va régler tous les problèmes. Je ne vous dis pas qu'il n'y a pas des soignants qui encore auront des conditions de travail pénibles et qui seront usés. Mais précisément dans le système qu'on propose, ces soignants, ces personnes qui sont usées par le travail, elles pourront partir bien avant 64 ans. On a fait la démonstration, la première ministre et mois de tous les dispositifs qui sont mis en place. P1 : Je vais donner la parole à Eric Ciotti. Est-ce que ce débat vous intéresse, Eric Ciotti ? Eric Ciotti : Il est essentiel parce que c'est quelque part l'avenir du pays qui se joue. Il y a beaucoup de contre-vérités qui sont dites. Il y a un immense colère dans le pays pour plein de raisons. P1 : Lesquelles contre-vérités à quoi vous pensez? Eric Ciotti : Mais les solutions qui sont proposées, elles sont contraires à toute forme de courage. Elles sont démagogiques. Et puis j'entends aussi un regard sur la société qui ne me parait pas pertinent. Moi, je crois à la valeur travail. Le travail donne de la dignité émancipe. Ce n'est pas cette vision à la zola de la société. Bien sûr qu'il faut travailler mieux, il y a des nouveaux modes de travail qu'il faut organiser. On parlait de la police tout à l'heure. Il y a un nouveau cycle de travail qui a été fait d'ailleurs par le ministre de l'Intérieur actuel qui permet de travailler en 12 heures. C'est une nouvelle répartition mais qui permet de gagner des week-ends. Donc il faut qu'on réfléchisse à la façon de travailler mieux. Il y a le télétravail. Il y a ce débat qui est devant nous sur la relation entre les Français et le travail. Mais de grâce, arrêtons de stigmatiser le travail. P1 : Qui stigmatise le travail ? Eric Ciotti : On l'entend sur ce plateau, Mme Autain, au premier rang. Le travail crée de l'emploi. L'emploi crée de la dignité. Clémentine Autain : Le travail crée de la richesse, Monsieur Ciotti. Eric Ciotti : Je conteste cette défiance. Et puis ceux qui créent du travail ce sont les employeurs, ce sont les artisans, les commerçants, les chefs d'entreprise. Et ceux qui ont travaillé toute une vie, ils ont droit à bénéficier de fruits de leur travail. C'est pour cela qu'on doit sauver. P1 : Mais est-ce que vous entendez aussi, pardonnez-moi. Eric Ciotti : C'est pour cela qu'on doit sauver ce système de retraite. C'est là l'enjeu du débat. Mais on est en tournant. Clémentine Autain : Détruire le système pour sauver le système C'est Orwell. Monsieur Ciotti, c'est Orwellien. Orwellien. Gabriel Attal : Non mais. P1 : Je vous assure qu'il a beaucoup de retard. Donc on va écouter. Eric Ciotti : Si on ne réforme pas ce système, c'est quelque part la fin d'une forme de modèle français. On va décrocher par rapport à nos concurrents. On ne répondra pas à l'enjeu démographique. On vit plus longtemps dans notre pays. C'est un progrès. On vit presque 20 ans de plus que dans les années 60, en moyenne. C'est un progrès considérable. Donc aujourd'hui, pour garder ce système, il y a la nécessité de travailler mieux et de travailler un peu plus. C'est ce que nous, nous avons toujours demandé. C'est pour ça que lorsque nous exprimons, et lorsque personnellement, et nous verrons le résultat au terme du débat, j'exprime un soutien, une nécessité d'une réforme. C'est en cohérence avec ce que nous avons toujours dit. C'est responsable par rapport à la situation du pays, à la préservation des intérêts de ceux qui ont travaillé toute une vie et qui ne doivent pas être pénalisés. Et pour autant, nous voulons que cette réforme, elle soit plus juste. P2 : Il faut faire un petit peu plus. Les 43 en 44, il y a un combat. Il y a un affrontement LR. On sent certains qui disent que c'est pas possible. Que les gens, à 20 ans, 21 ans, travaillent 44 ans, il faut mettre tout le monde à 43 ans. Et vous en fait, une ligne rouge. Eric Ciotti : Bien sûr, mais je voulais. Clémentine Autain : M. Ciotti, l'aile gauche de la Macronie. Vous voyez quand même où on est rendu. C'est M.Ciotti qui est l'aile gauche de la Macronie. Eric Ciotti : C'est la troisième fois. Je le souligne. C'est un point important. Non, parce que la droite, elle a toujours été juste. Les progrès les plus importants dans notre pays ont été portés par le Général. La droite, elle était pour là. Par le conseil national de la résistance. La participation, l'intéressement, les avancées pour les salariés, c'est la droite républicaine qui les a portées. Dans la clarté. Clémentine Autain : C'est une plaisanterie ? Eric Ciotti : Non, c'est une réalité. C'est une réalité. C'est une réalité. Le système par répartition. Le système par répartition. Nous voulons aujourd'hui. M. Sarkozy, par son courage, parce que M. Sarkozy, il a réformé. Clémentine Autain : Ah oui, le courage, c'est d'être contre les intérêts du peuple. Eric Ciotti : Contrairement jusqu'à aujourd'hui, ce qu'a fait M. Macron, qui n'a pas réformé, c'est une nouveauté aujourd'hui. Et lorsque les choses vont dans la bonne direction, ils seraient irresponsables pour des raisons politiciennes, un peu pavloviennes, de s'y opposer. M. Sarkozy a réformé. Et c'est ce qui a permis de sauver ce système par répartition qui est le plus juste. Clémentine Autain : Mais non, puisqu'on regarde, il est toujours pas sauvé. Eric Ciotti : Parce qu'il y a une évolution démographique. L'espérance de vie a augmenté. Il y a moins d'actifs pour payer. P1 : On a compris Eric Ciotti : Oui, mais c'est le cœur. Bien sûr. Clémentine Autain : La démographie, c'est faux. En France, par rapport à bien d'autres pays, par rapport à l'Allemagne et à d'autres, nous avons une démographie qui est beaucoup plus favorable. P2 : Mais c'est pas parce que c'est mieux en France que c'est pire ailleurs qu'on est sauvé. P1 : Les Français sont plutôt favorables à la semaine de quatre jours. Une réorganisation de leur mode de travail. 70% sont favorables à la semaine de quatre jours. Personnellement, seriez-vous favorables à l'instauration de la semaine de quatre jours avec la même durée de travail hebdomadaire, les Français sont plutôt favorables. Est-ce que vous considérez les uns et les autres, puisqu'on parle de la réforme des retraites, qu'on dit aux gens qu'il va falloir travailler plus longtemps, qu'il faut se reposer la question de ce qu'est le travail dans nos vies, du rapport au travail. Et comment se poser la question? SUMMARY : Gabriel Attal explique que les personnes pourront partir plus tôt s'ils ont commencé assez tôt, et s'ils sont dans des catégories actives. Le présentateur pose la question du rapport au travail."
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+ "content": "P1 : Je vais vous demander à tous sa conclusion, Éric Ciotti. Eric Ciotti : Je crois que c'est une réforme nécessaire. P1 : est-ce que cette réforme passera, je vais être un peu plus précise dans la demande de conclusion. Eric Ciotti : Ça dépend du gouvernement. Ça dépend du gouvernement. Ça dépend de l'écoute qui sera apportée aux débats parlementaires et aux propositions. Nous, cette réforme, si nous avions été élus en 2017 dans les conditions que l'on connaît face à M. Macron, cette réforme, on l'aurait faite immédiatement, de façon moins brutale, de façon plus étalée dans le temps. Parce qu'elle est indispensable, je le redis, c'est cette question qu'il faut se poser, est-ce qu'elle est nécessaire, est-ce qu'elle est responsable? Bien sûr, qu'elle sera douloureuse. Elle est trop douloureuse parce qu'elle est trop tardive. Donc il faut remettre dans la perspective de parler aux 20 millions de retraités. Il y aura 20 millions de retraités en 2035. Je pense à eux, je pense au fait qu'on a le devoir de leur servir une retraite qui soit le juste retour de l'effort qu'ils ont fourni pour notre nation. P1 : Je n'ai pas très bien compris ce soir, Eric Ciotti, si vous allez aider le gouvernement à passer cette réforme. Eric Ciotti : Ce n'est pas la question d'aider le gouvernement. Moi, je souhaite voter cette réforme. Je le dis, très clairement, dans un esprit de cohérence, je souhaite une réforme. Elle est indispensable. P1 : Mais elle n'est pas pour l'instant abouti à vos yeux. Eric Ciotti : nous avons des amendements que nous avons déposés avec Olivier Marlex, avec les 62 députés du groupe des Républicains. On a obtenu une avance essentielle. Vous l'avez dit tout à l'heure. Petite retraite, il en reste une majeure sur les carrières longues, pas plus de 43 années de cotisation. C'est clair. P2 : qui coûte un million et demi, un peu plus. Un milliard. Un milliard, pardon. P1 : Vous avez le ministre des comptes publics. C'est possible ou c'est pas possible? Gabriel Attal : Il y aura un débat parlemental. La première ministre l'a dit tout à l'heure. Ce qu'on souhaite, encore une fois, c'est que le système nous permet de continuer à payer la pension des retraités. Il faut que ça... Non, mais on fait un petit tour de table. Regardez, j'espère, qu'ils ont pu suivre les échanges, même si ça a été compliqué parfois. Ce qu'on a vu, je crois, dans ce débat, d'abord, c'est que on ne conteste plus du côté de l'opposition le fait qu'il faut financer notre système pour pouvoir continuer à payer les pensions. Le fait que Mme Autain n'a pas contesté le fait qu'elle voulait augmenter massivement les impôts sur les Français qui travaillent et sur. Clémentine Autain : Le ridicule ne tue pas, M. Attal. Plus vous parlez, plus les Français ont envie d'aller manifester. Gabriel Attal : Ensuite, ce que je veux dire, c'est que nous, on propose une réforme, une solution. Et je ne dis pas qu'on a la science infuse, qu'on a la vérité absolue. Il y a un débat, on en voit, entre les impôts et le fait de travailler plus longtemps. Mais on propose une réforme qui, sans augmenter les impôts, va nous permettre de garantir qu'on pourra continuer à payer les pensions de retraite dans les années à venir. Et cette réforme, on la fait pour qui? On la fait pour les Français qui travaillent, qui se lèvent tôt le matin. Et si le système s'effondre, si les pensions baissent, c'est pas un problème pour les plus riches, pour eux, ça sera un problème accessoire, ils ont accumulé du patrimoine toute leur vie. En revanche, les Français qui travaillent, leur patrimoine, c'est la retraite, la pension dont ils pourront bénéficier. Et nous, on est capables de garantir qu'on ne pourra leur verser. SUMMARY : Eric Ciotti explique que la réforme est nécessaire, et qu'elle aurait du être faite plus tôt. Eric Ciotti explique que la réforme est douloureuse car elle est trop tardive, mais qu'il la votera dans un esprit de cohérence. Eric Ciotti explique qu'il souhaite que la réforme soit améliorée pour les petites retraites et les carrières longues. Gabriel Attal explique qu'il faut sauver le système des retraites, et qu'il a préféré augmenter l'âge de départ à la retraite plutôt que les impôts."
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test/Bardella_Darmanin--Partie_3_Retraite.txt_2.json ADDED
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+ "content": " P2 : Avec votre réforme, votre mère à vous elle partirait à la retraite à taux plein à quel âge ? Gérald Darmanin : Soixante cinq ans à taux plein, au lieu de soixante six ans et deux mois. C'est-à-dire qu'avec le projet d'emmanuel macron, sans doute que les cadres travailleront un peu plus. Sans doute que nous serions, euh, dans une discussion autour des métiers pénibles, très certainement que les femmes de ménage, les maçons, les chauffeurs routiers. Jordan Bardella : Je croyais que vous étiez contre les régimes spéciaux. Il fallait aligner tout le monde sur un régime unique. C'est ce qu'a déclaré le président. Gérald Darmanin : C’est pas tout à fait pareil, monsieur Bardella de parler d'un maçon, que de parler, euh, d'un chauffeur de bus de la ratp, parce que le chauffeur de bus ratp à un régime de retraite spécial, alors que le chauffeur de bus qui fait le même métier d'une société privée, lui il part à la retraite, si j'ose dire, normale. Ne confondez pas. Je sais bien que vous ne confondez pas, c'est un argument politique évidemment, les régimes spéciaux, des régimes spécifiques. Les policiers, par exemple, partent à la retraite à cinquante-cinq ans. Il n'est aucunement en raison de pouvoir reporter l'âge de la retraite. Jordan Bardella : Vous avez changé d'avis sur les régimes spéciaux, le président a fait campagne sur sa réforme des retraites en disant qu’il aimerait supprimer tous les régimes spéciaux. Gérald Darmanin : Nous allons supprimer les régimes spéciaux. J'espère que vous n'êtes pas pour garder le régime spécial de la RATP Jordan Bardella : C’est le seul qui se discute et qui a déjà évolué. On imagine pas qu' un militaire, ou un marin-pêcheur travaille jusqu'à soixante-cinq ans. Sauf à considérer votre vision libérale de la société et de l'économie, Gérald Darmanin : les militaires, les policiers, euh, les gendarmes, ils ont des catégories actives, ce ne sont pas des régimes spéciaux. Mais je mets ça de côté pour ne pas embêter ceux qui nous écoutent. Mais, pour revenir sur le cas de ma très chère mère, qui est femme de ménage et, comme des dizaines de milliers de femmes de ménage très certainement, elle doit partir avec une retraite à cent pour cent, pour vivre intensément sa retraite. Avec la réforme du président de la république, il dit, effectivement à tout le monde qu'il faudra travailler un peu plus, et, notamment, pour payer des régimes de solidarité comme ceux qui touchent ma maman, où comme ceux des agriculteurs, qui n'ont pas milles deux cents euros minimum. P2 : Vous n'avez pas la fiche sous les yeux, Jordan Bardella, mais je peux vous poser la même question. Jordan Bardella : Ma mère fait des tâches aussi très difficile. Elle a eu soixante ans il y a quelques jours et elle ne sait pas si elle va pouvoir partir à la retraite à la fin de l'année. Mais, enfin, passons. Gérald Darmanin : mais c'est justement ça le problème. Jordan Bardella : Et ben, tout dépend à quel âge a commencé à travailler votre, euh, votre maman. Gérald Darmanin : Très tôt Jordan Bardella : Eh bien, si elle a commencée à travailler entre dix-sept et vingt ans, elle partira à la retraite a soixante ans et quarante annuités. Si tant est, qu'elle a ses quarante annuités, là où votre modèle est profondément injuste, c’est que vous ne dites jamais le nombre d’annuités. soixante-cinq ans avec combien d'annuités ? Gérald Darmanin : Mais, monsieur, Bardella. Votre exemple, il est dans un monde rêvé. Je comprends votre discussion, mais ma mère, par exemple, elle a aidée sa mère qui tenait un bar, euh, elle a pas été déclarée à cent pour cent. Ma maman elle doit, alors qu'elle a travaillée à seize, dix-sept ans. C'était comme ça dans les familles ouvrières. Aujourd'hui. Le fait est que, vous pouvez parler, technocratiquement, de quarante annuités, quarante-deux annuités, elle ne peut pas partir à la retraite à taux plein, à soixante-deux ans. Ce n'est pas possible. Donc, il y a quelque chose d'injuste aujourd'hui, et refuser de faire des réformes en disant la vérité aux français, que les cadres devront travailler plus longtemps, que les gens qui sont dans des bureaux, n'ont pas les mêmes métiers pénibles qu'avant, que le chauffeur de la ratp, ou le chauffeur de la sncf, n'est pas le même métier pénible qu'il y a trente ans. Dire la vérité aux français, ce n'est pas insulter les petites gens, c’est au contraire aider les gens du peuple. P1 : A soixante deux ans, vous vous dites que la mère de gérald darmanin, pourra partir à la retraite Gérald Darmanin : Mais comment vous financez ça ? Jordan Bardella : Parce que l'espérance de vie en bonne santé, et, notamment, chez les femmes, elle stagne dans notre pays depuis dix ans. Donc, c'est un choix qu'on assume. C’est une réforme qui coûte neuf milliards d’euros par ans. Si vous aviez pris connaissance des projections du conseil d'orientation des retraites. Il nous le dit qu'à l'horizon deux mille trente, la part des dépenses des retraites dans le pib va globalement se stabiliser, et donc, on peut le compenser. Moi, je voudrais vous poser une question. Soixante-cinq ans, parce que vous ne le dites jamais, avec combien d'annuités ? Gérald Darmanin : Quarante annuités Jordan Bardella : Soixante cinq ans avec quarante annuités ? Gérald Darmanin : Vous rentrez plus tard sur le marché du travail. Jordan Bardella : il va falloir vous mettre d'accord, puisque moi, j'ai débattu il y a une semaine avec le porte-parole du gouvernement, qui m'a parlé de quarante-trois annuités. Donc, il va falloir dire la vérité aux français. Ne faites pas des pirouettes pour vous en sortir. Vous avez cru jouer au maître et à l'élève avec mes votes au parlement européen, vous vous êtes emmêlez les pieds. Gérald Darmanin : Une quarantaine. Jordan Bardella : Donc, vous revenez sur la réforme touraine, qui prévoit d'aller plus tard. Vous dites soixante cinq ans avec quarante annuités SUMMARY : Gérald Darmanin explique vouloir mettre en place des retraites anticipées pour les métiers pénibles, ce à quoi Jordan Bardella explique que son gouvernement est contre les régimes spéciaux. Gérald Darmanin explique qu'il faudra quarante annuités."
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test/Bardella_Darmanin--Partie_4_Impots.txt_1.json ADDED
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+ "content": "Gérald Darmanin : Par contre ce qui est très intéressant, c'est que l'infirmière de vingt et un ans qui paye sans doute pas d'impôts, ou peu, elle, elle va avoir une grande injustice. C’est que le problème du front national, parce que le cadre financier qui travaille chez mckinsey, peut-être, qui aura moins de trente ans, lui paiera pas d'impôt sur le revenu, parce que le problème de Madame le pen c’est qu’à moins de trente ans on paie pas d’impôt. Monsieur Mbappé, et le cadre de McKinsey qui gagne quarante mille par mois car il travaille à la société générale, plus d’impôt sur le revenu. Jordan Bardella : Exactement Gérald Darmanin : Voilà ce que c'est, le front national, c’est l’injustice sociale. Jordan Bardella : Oui, c’est tout pour les jeunes, pour la jeunesse, et va exonérer d'impôt sur le revenu les jeunes de moins de trente ans pour garder les élites, même si généralement ils votent plus pour vous. Mais on souhaite les garder et on leur fait confiance. Gérald Darmanin : Les héritiers, c'est pas moi je pense. Jordan Bardella : Vous arrivez pas à dissimuler votre mépris. Gérald Darmanin : Mais il y a vraiment une injustice sociale très forte à penser que le cadre bancaire de vingt-huit ans, le jeune trader de vingt-huit ans, le footballeur de vingt-huit ans, qui gagne beaucoup d'argent, et tant mieux pour lui, avec vous il paiera plus d’impôts. Jordan Bardella : Il paiera l'impôt sur la fortune financière Gérald Darmanin : Avec vous, la solidarité entre les riches et les plus pauvres sera remplacée par, euh, une mesure démagogique qui a moins de trente ans fait qu'on ne paiera plus d’impôts. Jordan Bardella : C’est vous qui avez supprimé l’ISF, c'est vous qui avez fait la flat taxe P1 : Pour que ceux qui nous regardent comprennent ce dont vous êtes tous les deux en train de parler, précisez la mesure dont vous êtes entrain de parler. Pas d'impôts, zéro impôt sur le revenu, pour tous les moins de trente ans ? Jordan Bardella : Oui, parceque, vous voyez, on veut pas qu'il y ait cent soixante mille jeunes, c'est un chiffre qui a été donné par les échos, soient contraints de partir à l'étranger chaque années parce qu'il ne trouvent pas en france le cadre pour vivre. Donc nous, la jeunesse française c'est une mesure très forte, deux milliards d'euros. C'est encore une fois chiffré dans le projet, j’ai le chiffrage avec moi qui va permettre aux jeunes de dire, si vous restez en france, on vous fait confiance, et on va faire mieux. On va exonérer d'impôt sur les sociétés pendant cinq ans tous jeune de moins de trente ans qui monte son entreprise en france. C’est un formidable message de confiance dans la jeunesse française. Nous, le ferons, et nous assumons ce choix budgétaires, ne vous en déplaise, monsieur darmanin. Gérald Darmanin : Non mais monsieur Bardella, d'abord, vous m’accorderez que des jeunes de moins trente ans qui créent une entreprise, qui, tout de suite, payent l'impôt sur les sociétés, je pense, euh, qu'il y en a moins que les habitants d'une commune de cent habitants. Vous voyez parce que, pour payer l'impôt sur les sociétés, on est pas une petite pme, un artisan ou une start-up qui commence. L'impôt sur les société ça se paie quand vous commencez à avoir un chiffre d’affaires important. Votre mesure elle est rigolote, mais elle n’existe pas dans le monde réel. Jordan Bardella : Ca fera plaisir aux entrepreneurs qui nous écoutent. Gérald Darmanin : Un entrepreneur de moins de trente ans qui a créé une entreprise qui paie l'impôt sur les sociétés parce qu'il gagne beaucoup d'argent, moi, je trouve ça normal qu’il paye l'impôt sur les sociétés. Moi j'ai aucun problème, avec le fait que les gens payent des impôts. Jordan Bardella : C’est vrai que c’est mieux de baisser les apl et de faire que les jeunes font la queue devant les banques alimentaires pendant le covid. Gérald Darmanin : C’est vous qui avez exonéré les traders d'impôts. Donc, faites Jordan Bardella : S’ils sont traders ils paieront l'impôt sur la fortune financière. Je pense que vous n'avez pas lu notre projet avant de venir. Gérald Darmanin : Vous savez, à vingt-huit ans, à vingt-neuf ans, un trader qui travaille à la société générale avec le front national, Il ne payera plus d'impôts. à trente et un ans, l'infirmière libérale, le brancardier de l'hôpital, lui, payera des impôts. Voilà, c'est, c'est ça, le projet du front national. Jordan Bardella : Le ciblage en matière de fiscalité quand vous supprimez l'isf pour les ultras riches, la flat tax, quand vous faites gagner trois pour cent de pouvoir d'achat au pourcent de français les plus riches, ça vous dérange moins le ciblage dans ce sens ? Quand vous baissez les apl pour les jeunes, ça vous dérange pas, quand vous augmentez les taxes sur les carburants pour les familles française qui bossent, ça ne vous dérange pas le ciblage. Donc nous faisons des choix fiscaux pour les classes populaires et les jeunes de france. Gérald Darmanin : Monsieur Bardella, on parlera des mesures qu'on a prise avec le président macron sans aucun problème, mais d'abord, je parle des vôtres. On est bien d'accord qu'une infirmière, ou un policier municipal, ou un policier tout court de trente et un ans, qui paie l'impôt sur le revenu, il continuera à payer avec vous, mais le trader de la société générale, de vingt-huit ans, lui, paiera pas d'impôt sur le revenu. Jordan Bardella : Il ne paiera pas d'impôt sur le revenu, mais il paiera l'impôt sur la fortune financière SUMMARY : Gérald Darmanin explique que c'est une mesure injuste, qui avantage les plus riche. Jordan Bardella explique que le rassemblement national souhaite aider les jeunes, et les motiver à rester en France. Jordan Bardella explique que les plus aisés paieront toujours l'impôt sur la fortune financière."
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+ }
test/Bardella_Darmanin--Partie_5_L_Inflation.txt_2.json ADDED
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+ {
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+ "content": " Gérald Darmanin : Par an Jordan Bardella : Exactement, mais que nous assumons, parce que c'est un gain considérable, et cela est couplé avec une baisse tant que le litre, le cours du baril, est supérieur à cent dollars le baril. Nous souhaitons annuler toutes les hausses de TICPE, ce sont les taxes sur les carburants qui ont été décidées par emmanuel macron entre deux mille quinze et deux mille dix-huit, puisqu'avant d'être président, il était ministre de l'économie, et l'ensemble de ce, de ce choc fiscal qu'on souhaite faire sur l'énergie ça, permet, par exemple, sur un plein d'essence, pour être concret, de gagner quinze, à trente euros, sur le, sur le litre. En fait, il y a une injustice parce que, euh, vous cassez la jambe des français, et vous leur offrez une bequille. C'est-à-dire que vous leur mettez soixante pour cent de taxes sur les carburants, qui ont été mises en place par emmanuel macron dès son élection, et qui continuera. La saignée fiscale s'accélérera si Emmanuel macron devait être réélu dans quelques jours, en plus du saccage social. C'est profondément injuste, parce qu'il y a des millions de français qui nous écoutent et qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler. Et donc, l'une des premières mesures que nous ferons voter, c'est la baisse de la tva de vingt a cinq cinq, sur l'alimentation. Euh, pour vous répondre, vous avez évoqué ce sujet il y a quelques instants. Nous souhaitons constituer un panier de cent produits de première nécessité, et supprimer la tva sur ces produits. C'est un dispositif non pas pérenne, comme la baisse de la tva de vingt à cinq cinq, mais un dispositif d'urgence qui s'active à chaque fois que l'inflation et d'un point supérieur à la croissance. Vous allez me dire, ça peut durer dans le temps. C'est vrai, mais les pâtes, le riz, les produits hygiéniques pour les femmes. Et bien, euh, je pense que ça n'a pas de prix et je pense que, là encore, ce n'est pas un luxe, mais un bien de première nécessité. P2 : Vous avez dit hier gérald darmanin, vous étiez à monceau les mines, en meeting et, vous avez dit cette phrase : Avec marine le pen, les riches vont peut-être maigrir, mais les pauvres vont peut-être mourir. Gérald Darmanin : Oui, parce que c'est une vieux proverbe français. Quand les gros maigrissent, les maigres meurent. Je pense que l'élection de madame le pen va entraîner la ruine des, des petites gens, les petits retraités, des, des petits épargnants, de, de ceux qui ne pourront pas, euh, accepter, euh, une grande partie de l'effondrement de l'économie française. Qu'est-ce qui va se passer ? D'abord, j’ai compté, depuis tout à l'heure, euh, à monsieur Bardella, j'en suis déjà à cinquante-cinq milliards d'euros de dépenses. On a toujours pas compris comment il allait les payer, c’est un monde magique. Jordan Bardella : Comment vous les avez trouvé ? Gérald Darmanin : Bah, on pourra faire le détail ensuite. En plus, je peux regarder votre programme, et on verra des tableaux très intéressants. Il y a des économies étonnantes. On pourra en reparler tout à l'heure si vous souhaitez, notamment, sur les forces de l'ordre, ils vont baisser de deux milliards d'euros le budget de la police. Jordan Bardella : Pas du tout Gérald Darmanin : C’est dans le programme. Jordan Bardella : On aura l’occasion d’en parler Gérald Darmanin : D'abord, ces rases gratis. Avec marine le pen, il faudra bien payer ça. Tout le monde sait qu'on vit sous contrainte. Un père ou une mère de famille, un chef d'entreprise, n'importe qui, voit bien qu'on vit dans un monde où l'argent, malheureusement, peut-être, ne tombe pas du ciel. Il faudra bien payer cela, quand on est pas capable de tenir sa promesse, et qu'on fait filer, malheureusement, l'argent, sans aucune mesure d'économie, puisque, il est surtout pas possible de demander aux français de travailler plus à la retraite, on l'a vu il y a quelques instants, et qu'on fait des baisses d'impôts général, euh, les taux d'intérêt augmentent, notre dette coûte plus cher, et vous la paierez comment ? Bah vous la paierez en augmentant les impôts des français, et c'est toujours comme ça que ça se passe. C'est toujours comme ça que ça se passe, et même si vous faites payer un peu les plus riches, ça ne paiera jamais l'essentiel des dépenses que vous faites. Et, donc, on finira par augmenter la tva, on finira, évidemment par avoir plus de chômage, puisqu'on va décourager le monde de l'entreprise, alors que nous avons recréé un million d'emplois en cinq ans. Je rappelle quand même que le président de la république, c'est le président qui a fait le taux de chômage des plus jeunes le plus bas depuis quarante ans, que le taux de chômage d'aujourd'hui est le plus bas depuis quinze ans, malgré le covid, malgré la guerre en ukraine, malgré la crise des gilets jaunes, et que aujourd'hui il y a tous les jours des entreprises qui ouvrent en france par les investissements étrangers et par la création d'entreprise, et que nous pensons, nous, c'est plus difficile à dire, c'est un peu moins démagogique que ce qu'a dit monsieur Bardella à l'instant, que c'est par le travail qu'on y arrive le mieux. Il n'y a plus de discours sur le travail au front national. Il n’y a plus qu'un discours malheureusement, celui de la facilité à les écouter. Alors, y a beaucoup de miel aujourd'hui à la veille des élections, mais je dis aux français, attendez le sel, parce que viendra le moment ou il faudra bien payer tout ça. Les français le savent bien, même ceux qui sont en colère, qu'il faudra bien payer. Et Ben, c'est toujours les petits qui trinquent quand il faut payer. SUMMARY : Jordan Bardella propose de baisser la tva sur les carburants, d'annuler les hausses de TICPE, ainsi que la création d'un panier de cent produits de premières nécessités dont la tva sera supprimée. Jordan Bardella explique que cette suppression de la tva restera tant que l'inflation est d'un point supérieur à la croissance. Gérald Darmanin explique que le programme de Jordan Bardella n'est pas financé, et qu'ils devront augmenter les impôts."
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+ "content": " P1 : Sur ce point-là, Jordan Bardella ? Jordan Bardella : C’est la double peine. Parce qu'aujourd'hui, les français ils ont la double peine. Les français aujourd’hui ils subissent des clandestins, qui ont pas à être sur le territoire, qui commettent des méfaits, qui commettent quand même des crimes et délits, et en plus, ils doivent rester à notre charge sur le territoire français. Donc un clandestin qui a une oqtf, qui doit quitter le territoire français, vous attendez qu’il commette soixante-dix vols en trois mois avant qu'il soit condamné, avant même de le remettre en liberté. Je vous donne un autre exemple parce que c'est très concret, et c’est symptomatique de votre politique que je trouve un peu molle si vous me le permettez. Il y a un islamiste tchétchène, qui a harcelé sur les réseaux sociaux la jeune Mila. La jeune Mila, vous le savez, c'est une jeune fille, qui est protégée par le ministère de l'intérieur, qui est harcelée sur les réseaux sociaux, qui est une adolescente qui, parce qu'elle a critiqué l'islam sur les réseaux, dont la vie est un enfer aujourd'hui parce qu'elle est harcelée. Un islamiste tchétchène, qui la harcelait sur les réseaux sociaux, a été interpellée par le raid, mis en examen pour menaces de mort et pour apologie de terrorisme, il est remis en liberté, mais, dehors ! Dehors ! Gérald Darmanin : Si je peux me permettre, d’abord, c’est un citoyen russe, pour votre information, je voulais, juste dire ça comme ça. Jordan Bardella : Oui, la tchétchénie, rattachée à la russie, vous avez raison. Gérald Darmanin : C'est un exemple tout à fait intéressant. Voilà un homme qui, euh, a, euh, agressé verbalement et, peut-être, peut-être, en tous cas, nous le soupçonnons de vouloir s'en prendre à madame mila. Nous la protégeons, comme l'a très bien dit monsieur Bardella, les policiers font un travail formidable et difficile, et cette personne est sous le coup de la justice. Monsieur Bardella fait semblant de tout confondre. Il y a une deuxième affaire, dans laquelle ce monsieur est concerné. Je ne peux pas tout dire ici, parce que il y a le secret de l'enquête, notamment anti-terroriste. Ça n'a rien à voir avec l'affaire mila, mais il fait semblant de confondre les choses. Dans cette deuxième affaire, il a par ailleurs, été arrêté par le raid, et présenté devant deux des deux juges d'instruction antiterroriste, des gens assez sérieux, qui font leurs affaires, et qui ont décidé, c'est leur propre liberté, de le remettre en liberté, mais toujours sous notre justice. Il est évidemment suivi par les moyens de la DGSI, que nous avons d'ailleurs très largement augmentés, de mille personnes en plus, depuis cinq ans, afin que nous puissions suivre ses faits et gestes. Mais ce qu'aurait fait monsieur Bardella, s'il était à ma place, il aurait dit, foin de ce que pense la justice, moi, je l'applique directement, sans passer par l'autorité judiciaire. J’expulse cette personne en Russie, sans jamais qu'il ait connue une condamnation. Moi, ce que je dis, bien sûr, que nous l'expulserons, j'en ai expulsé sept cents depuis deux ans. Jordan Bardella : Bravo, il y a quatre mille cinq cents étrangers qui sont suivis pour radicalisation et qui sont fichés. Gérald Darmanin : Mille trois cent cinquante. Jordan Bardella : Clandestins. Gérald Darmanin : Etrangers, les autres sont soit en prison, soit en hôpital psychiatrique. Avec monsieur bardella, il sera jamais expulsé. Jordan Bardella : Je vais vous dire, euh, d'abord, euh, il y a neuf cent mille clandestins dans notre pays, six cent mille, selon votre ministère, neuf cent mille selon monsieur stefani, qui est plus proche de vous que, euh, du rassemblement national, mais, disons, entre six cent mille et neuf cent mille, euh, y a un rapport parlementaire, d'ailleurs, qui était paru il y a quelques mois, rapport de l'assemblée nationale, et qui disait que, dans mon département de la seine-saint-denis, il y avait jusqu'à vingt-cinq pour cent de la population qui était présente de manière clandestine, c'est-à-dire, euh, au bas mot, quatre cent mille personnes. Donc l'etat est incapable de savoir combien nous avons des habitants sur notre sol tant l'immigration, non pas par l'opération du saint-esprit, mais par le bilan de monsieur darmanin, et monsieur macron, est complètement hors de contrôle. Neuf cent mille clandestins, nous les renvoyons chez eux. Il y a huit mille individus qui sont fichés S aujourd'hui, pour radicalisation, quatre mille cinq cents sont étrangers, nous les renvoyons chez eux. Principe de précaution. Vous êtes étranger, vous avez un lien objectif, et vous êtes suivi pour votre proximité avec la mouvance islamiste ou avec la mouvance djihadiste, vous êtes renvoyés chez vous. Et pardon, mais quand vous avez, euh, quatre-vingt-dix pour cent, quatre-vingt-dix pour cent des oqtf qui ne sont pas exécutées, c'est un lourd bilan pour vous, parce que ça veut dire que vous, le ministre de l'intérieur, vous êtes capable d'appliquer que dix pour cent de la loi. Et bien, pardon, mais moi, je ne remets pas ma sécurité a quelqu'un qui est incapable de protéger les français et d'assurer le respect de la loi dans notre pays. Donc quand, euh, euh, on est clandestin, qu'on fait l'objet d'une procédure d'expulsion, l'obligation de quitter le territoire français, j'attends pas qu'on commette soixante-dix vols en trois mois, et la procédure de justice, qui va durer des mois, parfois des années, parce que ces gens-là savent pertinemment qu'ils ne risquent rien, et c'est la raison pour laquelle ils sont sur notre sol. Je les renvoie chez eux. Donc, y a des centaines de milliers de personnes, des millions de gens, qui sont arrivés dans notre pays depuis des années, qui ont fait un effort exigeant de s'assimiler, de s'intégrer, d'apprendre notre langue, de respecter la france, de respecter les enseignants et la police. Y a pas de raison que ceux qui arrivent aujourd'hui soient dispensés de cet effort, et se permettre,d’arriver en france, comme dans un parc d’attraction SUMMARY : Jordan Bardella explique que les Français doivent subir les clandestins, et en plus payer leurs charges sur le territoire français. Jordan Bardella souhaite renvoyer les fichés S."
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+ "content": "P1 : Bonsoir à toutes et à tous. Soyez les bienvenus sur BFM TV pour un moment extrêmement important ce soir. Après des jours de tension et avant de nouveaux jours de grève, voici le débat sur la réforme des retraites. C'est le moment de vérité ce soir en direct sur BFM TV. Débat entre les trois plus importantes formations représentées à l'Assemblée nationale. P2 : Bonsoir, Olivier Véran. Vous êtes le porte-parole du gouvernement. Bonsoir, Jordan Bardella. P2 : Vous êtes Président du Rassemblement national. Et bonsoir, Mathilde Panot. Mathilde Panot : Bonsoir ! P2 : Vous êtes la présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée nationale. Merci à tous les trois d'avoir accepté notre invitation ce soir. P1 : Nous allons préciser une chose d'emblée. Vous deviez être quatre ce soir pour débattre. Nous avions, évidemment, invité les Républicains à participer à ce débat. Leur président, Eric Cioti, après nous avoir dit oui, après avoir fixé une date avec lui, Eric Cioti a finalement expliqué qu'il ne pouvait plus participer à ce débat. Nous le regrettons, évidemment, mais c'est parti. Retraite le débat, ça commence maintenant. P2 : Et on commence avec vous, Mathilde Panot, puisque le tirage au sort vous a désigné comme étant la première à vous exprimer ce soir. La première question, elle est simple. En un mot, comment résumeriez-vous cette réforme des retraites? Mathilde Panot : Minoritaire. P2 : Et pourquoi ? Mathilde Panot : Vous êtes seuls, monsieur le ministre, 80% des Français sont contre votre réforme et plus vous faites de la pédagogie, mieux ils comprennent. Avec votre retraite à 64 ans, vous voulez faire travailler les salariés pour les actionnaires, les pauvres pour les riches. Vous faites cette réforme alors que l'on apprend que 80 milliards de dividendes ont été versés aux grandes entreprises, aux actionnaires de grandes entreprises, du CAC40. Alors que les Français n'en peuvent plus car les factures d'énergie explosent, les salaires sont trop bas, la vie trop chère et que la santé et l'éducation sont malmenées, alors que l'urgence écologique n'a jamais été aussi forte, cette réforme est injuste et injustifiée. Injustifiée parce que le système de retraite n'est pas en faillite, injuste parce qu'elle pénalise les femmes, les jeunes, elle brutalise les précaires, les salariés du public, comme du privé et ce pour faire baisser les pensions. La nupes propose la diminution du temps de travail. Nous sommes les seuls à porter la retraite à 60 ans. C'est possible à condition que l'intérêt général soit de nouveau au commande. La retraite est un nouvel âge de la vie pour s'occuper de soi, des siens, de ses petits-enfants. Vous voulez passer en force, vous créez délibérément le chaos. La retraite est un choix de société, la solidarité, où, le chacun pour soi, des millions de Français vous l'ont dit dans la rue, monsieur le ministre, ce sera la solidarité avec ou sans vous. P1 : 1 minute 20 d'introduction pour Madame Panot, c'est à vous, Olivier Véran, en un mot, comment vous résumez cette réforme ? Olivier Véran : Moi, j'ai choisi le mot travail. Pourquoi? D'abord parce que c'est l'ADN politique de ma famille politique, l'ADN de ma famille politique, et parce que je considère qu'il n'y a pas du tout à en avoir honte au contraire. Ma génération, celle qui l'a précédée, celle qui lui suit, au moment d'entrer sur le marché du travail, à deux craintes, deux angoisses parfois, le chômage, avec le chômage de masse et cette fameuse courbe du chômage qui n'arrivait pas à s'inverser, et puis la peur de ne pas avoir de retraite le moment venu. Moi, il y a 5 ans, j'ai suivi un président de la République qui promettait d'engager des réformes très fortes pour faire baisser le chômage, et nous y arrivons, puisque nous commençons à parler de plein emploi. Nous recréons des emplois, nous adaptons les formations des jeunes au métier de demain, nous sommes redevenus un pays qui est un pays attractif. Et bien comme nous l'avons fait avec l'emploi, nous voulons prendre les bonnes décisions au bon moment pour notre système de retraite pour lever aussi cette angoisse pour les générations actuelles. Prendre les bonnes décisions au bon moment, j'en ai conscience, ça veut dire demander aux Français de travailler progressivement un peu plus longtemps. Mais d'abord, nous le faisons parce que nous croyons au système par répartition, qui était ce pari un peu fou, qu'avait le général de Gaulle au lendemain de la 2e guerre mondiale, qui fait que ceux qui travaillent aujourd'hui cotisent pour payer la retraite de ceux qui ont travaillé avant eux. Et on parlera ce soir de ce système qui est important à mes yeux, parce que c'est un système de solidarité, c'est l'inverse du chacun pour soi. Et cette réforme, nous allons la faire avec des contreparties que nous assumons, c'est-à-dire, sans baisser les pensions des retraités au contraire, elles vont augmenter, et d'autant plus pour les retraités fragiles, sans augmenter les impôts, sans augmenter les impôts, et avec des droits nouveaux qui vont être créés, dont on va parler ce soir, comme par exemple la possibilité d'avoir un congé pour pouvoir réorienter sa profession ou encore la suppression des régimes spéciaux. SUMMARY : Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran expliquent ce qu'ils pensent de la réforme des retraites. Selon Mathilde Panot, le gouvernement est minoritaire, et les Français rejettent fortement la réforme, qui fera travailler les Français plus longtemps pour les actionnaires, et qui ignore la crise économique et climatique. Mathilde Panot explique que le système des retraites n'est pas en faillite, et que la réforme pénalise les femmes, les jeunes, et les plus précaires. Mathilde Panot explique être la seule à proposer la retraite à 60 ans. Olivier Véran explique que sa réforme est liée avec le travail, qui est l'ADN de sa famille politique. Olivier Véran explique que son parti a recréé des emplois, et qu'il faut augmenter l'âge de départ à la retraite, ce qui permettre d'équilibrer le système sans avoir à baisser les pensions des retraités, et sans avoir à augmenter les impôts, tout en proposant la création d'un congé de réorientation professionnelle et la suppression des régimes spéciaux."
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+ "content": "P2 : Allez, on va lancer la 1re partie de l'émission. Est-ce que cette réforme est injuste? C'est vrai que c'est la critique de l'opposition depuis des semaines maintenant. On commence avec le coeur de cette réforme. Le passage de l'âge légal, de 62 à 64 ans, en quoi était-ce nécessaire?l Je vous laisse répondre, Olivier Véran, en quoi cette réforme était nécessaire maintenant? Olivier Véran : Je le disais tout à l'heure, le système par répartition veut que ceux qui travaillent cotisent pour ceux qui sont à la retraite. Vous travaillez, je travaille, nous travaillons et nous est prélevé sur notre salaire, de quoi payer la retraite, de ceux qui ont travaillé avant nous. C'est ce qui fait, encore une fois, la beauté de notre système de retraite. C'était ce système, il est équilibré dès lors qu'il y a suffisamment de personnes qui cotisent et qui travaillent donc par rapport au nombre de retraités. Ça a été le cas par le passé, puisqu'on avait deux personnes qui cotisaient pour une personne qui était à la retraite. Or, et là c'est factuel, on va quand même s'entendre sur un certain nombre de faits ce soir, je pense que c'est important pour la clarté du débat, nous sommes à 1,7 pour 1,7 cotisant pour 1 retraité et nous allons bientôt baisser à 1,6 puis 1,5 cotisant par retraité. Ce qui veut dire que le système n'est plus équilibré. Les entrées financières dans la case des retraites ne correspondent plus aux sorties qui sont allouées aux retraités. Donc vous avez plusieurs chemins que vous pouvez emprunter. Le premier consiste à dire, oubliez le déficit, c'est pas grave, c'est de la dette, on s'en moque. Certains ici plaideront pour cette option, voire proposons même de creuser le trou et tant pis adviennent que pourra pour les générations à venir. Et là, en termes d'angoisse pour les jeunes, c'est pas gagné. D'autres vous diront, il suffit d'augmenter les cotisations de ceux qui travaillent, des salariés, c'est-à-dire baisser les salaires, puisqu'on enlève de l'argent sur votre salaire pour équilibrer. Ce qui représente à peu près 450 euros par an en moyenne par salarié. Ça plombe le pouvoir d'achat, pour nous, c'est hors de question. P1 : Quand vous dites d'autres et certains, vous pouvez les nommer. Olivier Véran : On va y venir, j'ai un respect total pour mes co-debatteurs, et vous inquiétez pas, j'aurai l'occasion de m'adresser à eux directement. Ou alors vous pouvez dire, on va baisser les pensions des retraités. On va leur amputer du pouvoir d'achat. Ça fait à peu près 700 euros par an et par retraité. Et je pense que si vous posez la question aux retraités, ils vivent plutôt chichement pour un certain nombre d'entre eux. En tout cas, ils sont pas, c'est pas crésus. Et donc ils vont vous dire non. Ça veut dire qu'il reste comme option pour équilibrer le système, dès lors qu'on est dans la position responsable qui consiste à dire, on doit équilibrer ce système, à allonger la durée de travail, de manière à ce qu'on cotise un peu plus longtemps, ce qui nous permettra malgré tout de rester le pays européen dans lequel la durée de vie en bonne santé à la retraite sera la plus élevée, et le niveau de vie des retraités par rapport aux actifs sera l'un des plus élevés d'Europe. P1 : Mathilde Panot, réforme nécessaire, indispensable, vous dit Olivier Véran. Qu'est-ce que vous lui répondez ? Il vous dit notamment, le porte-parole du gouvernement, que c'est la démographie qui ordonne aussi cette réforme. Mathilde Panot : Monsieur le ministre, agite les peurs comme l'ensemble du gouvernement. Il nous dit plusieurs choses. On va essayer de tout démonter, les mensonges, les uns après les autres. D'abord, il vous dit, c'est la catastrophe démographique. Avant, dans les années 70, on avait 3 cotisans pour un retraité. Maintenant, nous sommes à 1,7, etc. Bon, quelle est la réalité? C'est que nous sommes 3 fois plus productifs aujourd'hui, un travailleur est 3 fois plus productifs que ce qu'il était dans les années 70. Vous savez, si on regarde le 20e siècle, vous avez divisé le temps de travail par 2, en termes d'heures de travail dans l'année et dans le siècle, et la productivité a été multipliée par 40, monsieur le ministre. Donc la question, c'est à quoi est-ce qu'on utilise la hausse de productivité? Est-ce que c'est pour gaver les actionnaires comme vous le faites actuellement? Et vos amis les riches ou est-ce que c'est pour faire profiter tout le monde et notamment libérer du temps de travail, ce qui s'est fait tout au cours du 20e siècle? Première chose. La 2e chose, il vous dit, regardez, il y a un déficit, c'est horrible, bon, pas de chance pour vous, monsieur le ministre, pour une fois, le Conseil d'orientation des retraites fait un rapport dans lequel il dément toute dynamique non contrôlée des dépenses de retraites. Ça veut dire qu'il n'y a pas de problème. Et le président du Conseil d'orientation des retraites l'a re-répété encore en audition vendredi dernier. Et puis, si vraiment, on prend le déficit temporaire qu'il y a à un moment, même si dans tous les scénarios, on revient à l'équilibre en 2050, vous avez ici le déficit de 12 milliards sur lequel pleure le gouvernement. D'accord? Ensuite, vous pouvez voir, à côté, les aides qui sont données aux entreprises chaque année, de 165 milliards, vous pouvez voir la fortune des 24 milliardaires. Voilà. La fortune des 24 milliardaires et la fortune des 50 plus grandes fortunes françaises. Vous voyez que 12 milliards, ce n'est rien. Nous sommes le 7e pays le plus riche au monde. Donc, si nous voulons trouver de l'argent, faites-nous confiance. Nous pouvons en trouver beaucoup. SUMMARY : Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran discutent de la nécessité de la réforme des retraites. Olivier Véran explique qu'il n'y a plus assez de cotisants en France par rapport aux nombres de retraités, et que le système n'est plus équilibrés. Olivier Véran explique que pour contrebalancer ce déficit, il faut soit augmenter les cotisations des salariés, baisser les pensions des retraites, ou faire travailler plus longtemps, qui est le choix qu'il préfère. Mathilde Panot explique que même avec moins de cotisants, les Français sont beaucoup plus productifs qu'avant, et qu'il n'y a pas de déficit des retraites d'après le conseil d'orientation des retraites, et que le déficit futur ne dépassera pas 12 milliards."
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+ "content": " P1 : Et il faut que ça circule aussi. Jordan Bardella : Ca va circuler, il n'y a pas de problème, je vais laisser la parole, je vais la rendre, mais juste, il faut rétablir un certain nombre de faits, expliquer qu'il y a un déficit cataclysmique du système de retraite. C'est faux. Deuxièmement, ce n'est pas la bonté du gouvernement qu'il a décidé, mais une exigence de l'Europe. Et troisièmement, permettez-moi de vous rappeler que l'espérance de vie dans notre pays, elle stagne et que l'espérance de vie en bonne santé, elle stagne d'autant plus chez les classes populaires et notamment chez les femmes qui vont être les premières victimes de votre réforme. P2 : On va laisser Olivier Véran répondre. C'est pas un meeting, c'est un débat. Vous pouvez vous interrompre les uns et les autres. Vous n'avez pas à parler 4 minutes, à la suite vous pouvez parler entre vous. Olivier Véran : Je vais laisser la parole à Mme Panot, qui a du retard par rapport à nous. P1 : Vous inquiétez pas, on va gérer, vous inquiétez pas. Vous répondez là, on vous accuse de mensonges. Olivier Véran : Je vais pas relever toutes les insultes, sinon on va y passer la soirée. Bref, j'ai l'habitude et je suis solide. Jordan Bardella : Ce ne sont pas des insultes, monsieur Véran. Olivier Véran : Depuis 2 jours, si vous voulez, je peux vous les envoyer, vous verrez, c'est très agréable. Depuis 2 jours, j'entends parler du modèle suédois, parce qu'il y a effectivement un responsable politique qui a dit à la France, ne faites pas. Alors ce qu'il y a d'un à un, je suis allé regarder, figurez-vous, le système suédois. D'abord, ils ont un système par point. Ensuite, ils ont une grosse part de capitalisation, ce qui est exactement l'inverse du système par répartition qu'on défend. C'est-à-dire que vous devez cotiser toute votre vie pour votre propre retraite et donc ça crée des inégalités. Ils ont indexé les points sur l'espérance de vie et sur le niveau de croissance. Jordan Bardella : Mais c'est pas ce que vous vouliez faire avant le Covid ? Olivier Véran : Ils ont un investissement public bien plus faible que ce qu'on met en France, nous, on est à plus de 14 % de PIB. Ils sont à 11 % de PIB et ils n'ont pas tous les mécanismes d'amortissement social qu'on a dans nos autres systèmes et qu'on pérennise, voire qu'on conforte, comme par exemple, excusez du peu, ça a pris en compte du congé maternité. Donc, je veux bien qu'on compare tout ce qu'on veut, mais en l'occurrence entre la Suède et la France, c'est deux mondes en matière de retraite. C'est tout ce que je veux dire. Jordan Bardella : Les pensions de retraite ont baissé. 90 % des femmes, et 72 % des hommes. Olivier Véran : Mais, c'est pour la Suède. Prenez l'exemple américain, ça n'a strictement rien à voir. C'est quand même assez fort à caler. Jordan Bardella : C'est à quel âge, là, que je part à la retraite aux Etats-Unis? Excusez-moi, est-ce que c'est 62 ans? Olivier Véran : Mais on a un système par point ou par répartition ? Mathilde Panot : Mais pourquoi nous n'avons pas de système par point ? En 2019-2020, le gouvernement auquel vous appartenez, déjà, avait essayé de faire une retraite par point. Il se trouve qu'en 2019-2020, il y avait eu 2 mois de grève, près de 2 millions de personnes qui étaient descendues dans la rue, et une forte obstruction parlementaire. Vous vous rappelez qu'il y avait permis de ne pas faire passer la réforme avant le Covid. Et donc, nous avons gagné contre la réforme de retraite à point. Et heureusement, parce que pour que tout le monde comprenne, alors, à ce moment-là, le niveau de votre pension était lié au niveau économique dans le pays. Et vous comprenez qu'avec le Covid, ça aurait voulu dire, pour beaucoup de retraités de notre pays, avoir des pensions beaucoup plus faibles, et donc, un niveau de retraités beaucoup plus pauvres. Et donc, c'est intéressant de voir que le gouvernement ne cesse de dire qu'il défend le système par répartition. Vous avez essayé de casser le système par répartition en 2019-2020, parce que vous avez introduit de la capitalisation, et notamment, je vous rappelle, la loi Pacte, qui défiscalisait des mesures de capitalisation, à tel point que la capitalisation depuis 2019, depuis votre loi, a augmenté de 20 % dans notre pays. Alors certes, elle n'est qu'à 5 %, mais elle a augmenté. Pourquoi? Pourquoi faites-vous cette réforme aujourd'hui? C'est une question quand même importante. Vous dites que vous voulez sauver le système par répartition, mais vous avez essayé, il y a 3 ans, de nous faire un système par capitalisation, pour que tout le monde comprenne bien. Olivier Véran : Pardonnez-moi. La loi Pacte est une loi qui a permis de recréer de l'énergie et de partager les richesses dans les entreprises, de créer de la valeur dans les entreprises et de permettre aux entreprises de devenir des entreprises à mission pour développer ce qu'on appelle la responsabilité sociétale des entreprises. C'était un objectif fort de la loi Pacte. Je regrette que vous ne l'ayez pas voté d'ailleurs à l'époque, parce que quand on voit l'impact que ça favorable, notamment pour les politiques environnementales, je pense qu'on peut avoir quelque chose d'autre aujourd'hui. Mais là, on a tout fait qu'en dehors du sujet. Bref, on n'a jamais fait autre chose que défendre le système par répartition. Mathilde Panot : Vous êtes en train de faire une réforme où vous nous agitez 12 milliards de déficits, d'accord? Olivier Véran : On agite pas, madame, panot. On ne crée pas les déficits comme vous créez les milliards. Mathilde Panot : Non, mais en fait, 12 milliards de déficits, ce n'est rien dans notre pays. Nous sommes le 7e pays le plus riche au monde. Je vous lis ce que disait le cor lors de l'audition qui avait été demandé par le président de la Commission des Finances, Éric Coquerel, Le président du corps, les dépenses de retraite ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme. Cette réforme dont vous êtes en train de nous parler, l'OFCE lui-même explique que dans 10 ans, ça sera 2,8 milliards d'économies. C'est vrai ou c'est pas vrai ce que je suis en train de dire? SUMMARY : Jordan Bardella explique que les pays qui ont augmenté l'âge de la retraite ont subi une paupérisation des retraités. Jordan Bardella explique que cette réforme est une exigence de l'Union européenne, et que l'espérance de vie en bonne santé stagne en France. Mathilde Panot rappelle que le parti d'Olivier Véran a déjà essayé de supprimer le système par répartition, et que le cor a dit que les dépenses des retraites diminuent à long terme."
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+ "content": "P1 : On va parler de natalité. On va parler sur la natalité et ça rejoint le droit des femmes. Attendez, s'il vous plaît, vous avez ouvert un débat qui était le chapitre suivant. Concernant les femmes. Vous avez notamment cité Franck Riester, hier, le ministre des Relâches avec le Parlement, qui expliquait effectivement que les femmes seront un peu pénalisées avec cette réforme. Mathilde Panot, est-ce que vous considérez. Qu'est-ce que vous dites ce soir, Olivier Véran? Est-ce que vous considérez que la réforme qui est en projet là est une réforme sexiste? Mathilde Panot : Oui, c'est une réforme qui est anti-femme. Et je crois que quand un ministre lui-même l'admets que les femmes vont être pénalisées, alors c'est un bon motif pour retirer ce projet de loi. D'abord, je voudrais commencer par répondre sur un point, M. Bardella. Et ensuite, je dirais sur pourquoi est-ce que les femmes vont être particulièrement pénalisées. M. Bardella, je vous ai entendu sur la question de la natalité avec un exemple qui m'a quelque peu frappée, pour moi, qui ait portée la proposition de loi, qui constitutionnalisait le droit à l'interruption volontaire de grossesse dans la constitution. Jordan Bardella : Moi, je suis pour. Mathilde Panot : Votre exemple, c'est la Hongrie. Il se trouve que la Hongrie force les femmes à écouter le cœur des fœtus avant de pouvoir avorter. Je le dis quand même en termes de politique nataliste et qui respecte la libre disposition des femmes à disposer de leur corps. Je trouve ça très limite, première chose. Pourquoi cette réforme va pénaliser les femmes? Vous l'avez dit, vos ministres l'ont dit, donc à partir de là, c'est dit. D'abord parce qu'on a mensonge après mensonge. D'abord, on vous explique, et c'est d'ailleurs dans le document qu'a donné le gouvernement comme étude d'impact sur le texte, que les femmes auraient été les grandes gagnantes qu'elles partiraient avant. Pas de chance, dans le texte écrit noir sur blanc, il est dit que les femmes partiraient 8 à 9 mois après pour la génération entre 70 et 80, et quand vous regardez dans les détails, quand vous enlevez les femmes qui ne sont pas concernées par la réforme, j'entends, par exemple, les femmes en invalidité, les femmes qui partiront de toute façon à 67 ans pour ne pas avoir la décote, alors vous êtes plutôt à 15 mois. Olivier Véran : Toutes les femmes qui ont des carrières hachées, toutes les femmes, tous les exemples que vous prenez habituellement, elles ne sont pas concernées. Mathilde Panot : Ensuite, comment? Non, mais elles ne sont pas concernées par l'allongement. Olivier Véran : Je vous entends depuis hier, je vous entends depuis hier, sur tous les plateaux télés et dans les meetings, prendres des exemples de carrières de femmes qui ne sont absolument pas concernées par la réforme. Mathilde Panot : On va en parler. Olivier Véran : Les carrières hachées qui sont protégées, factuellement, ce qu'on peut dire, c'est qu'un, les femmes continueront, après la réforme, de partir à la retraite avant les hommes, vrai ou pas vrai? Mathilde Panot : Non, c'est faux. Olivier Véran : Ah bon, c'est faux. Alors ça, c'est un problème. Je vous répète la question. A l'issue du vote de la réforme des retraites, si elle est votée par le Parlement, dans sa souveraineté, est-ce que oui ou non, les femmes continueront de partir plus tôt que les hommes à la retraite? Mathilde Panot : Non. Mais si vous ne parlez pas à carrière complète, on ne s'occupe jamais. Olivier Véran : Les femmes partiront, factuellement, plus tôt à la retraite. Je continue. Oui ou non, est-ce que les pensions de retraite des femmes avec cette réforme vont augmenter de manière plus importante que les pensions de retraite des hommes ? Mathilde Panot : Non, je vais montrer pourquoi. Ça, c'est le nouvel argument. Olivier Véran : On n'est pas dans un problème politique depuis le début du débat, mais dans un problème de maths. Je suis désolé. Les chiffres sont têtus. Aucun mépris pour vous. Si vous voulez, on se serre la main. Le mépris, c'est ce que vous faites. Je vais vous expliquer. Mathilde Panot : Depuis le début, vous expliquez aux Français qu'ils n'ont pas compris cette réforme. Qu'ils sont trop bêtes pour comprendre. Qu'il faut faire de la pédagogie. Les gens ont très bien compris ce que vous êtes en train de faire. Je vais vous expliquer pourquoi. Les pensions des femmes vont baisser. Je vais vous expliquer pourquoi. Vos 1200 euros que les gens ont compris qu'ils auront. Jordan Bardella : 1200 euros bruts. Mathilde Panot : C'est un mensonge. C'est un mensonge. Pourquoi? Attendez, je vais vous expliquer. Olivier Véran : C'est les femmes qui en seront les plus bénéficiaires. Mathilde Panot : C'est à carrière complète, ce qui exclut les femmes. Olivier Véran : Je vous pose une question basique. Est-ce que oui ou non, ce sont 60 % des bénéficiaires? Mathilde Panot : Alors non, moi, j'ai une question pour vous. Attendez, attendez. Combien de femmes ont une carrière complète? Je vais vous expliquer plusieurs choses. La première chose, c'est qu'il faut que ça soit à carrière complète. Ce que souvent, les femmes n'ont pas. Vous allez décaler l'âge. Dès ça, il y a 200 000 femmes qu'on va obliger de travailler de 62 jusqu'à 64 ans pour avoir la carrière complète. La deuxième chose, j'ai une question très précise. Vous n'avez pas répondu sur les primes Macron, peut-être allez-vous répondre sur celle-ci. J'ai une question très précise. Combien de personnes. Olivier Véran : Regardez, regardez. Parce que ce n'est pas moi qui le fais. Mathilde Panot : Je vais vous expliquer, ça aussi, c'est une arnaque. Alors là, on va se mettre d'accord. Vous êtes d'accord. Une femme va partir de 62, elle va partir à 64 ans à la carrière complète. Vous êtes d'accord. Une femme qui devait partir à 62, avec sa pension complète, partira à 64 ans. Vous êtes d'accord. Donc, on nous dit que ce sera une hausse de 1 à 2%, il se trouve qu'avant, si une femme travaillait de 62 à 63 ans, alors sa pension avait une surcôte de 5 %. Ok ? Donc, si elle travaillait de 62 à 64 ans, elle aurait une surcôte de 10 %. Et vous expliquez que l'augmentation de 1 à 2,2 %. C'est magnifique. Ensuite, vous leur rendez deux ans de retraite. Si on prend la pension moyenne, c'est 30 000 € qu'on enlève aux femme aux moyennes, du fait d'avoir deux ans de pension en mois. Pardon. Alors expliquez-nous pourquoi les femmes seront les grandes gagnantes. Là, je suis vraiment très intéressée. SUMMARY : Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran discutent de la position des femmes dans la prochaine réforme des retraites. Mathilde Panot explique que la réforme est sexiste, et qu'elle devront partir plus tard qu'avant. Olivier Véran explique que la plupart des femmes ne seront pas impactées, et que les carrières hachées seront protégées, et que les femmes partiront toujours avant les hommes. Mathilde Panot explique que la retraite à 1200€ promise par le gouvernement demande une carrière complète, ce que les femmes n'ont pas. Mathilde Panot explique que la hausse de 2% des retraites des femmes pour les deux années de travails demandées sont plus basses que les surcotes qu'elles auraient eu auparavant."
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+ "content": "Mathilde Panot : Non, mais juste quand même, je le dis parce que c'est intéressant de voir des gens qui ont changé 1000 fois d'avis refaire les choses. Il y a une première chose, alors je vais venir sur la pénibilité. S'il vous plaît. Pour quand même qu'on voit le chaos qu'on est en train de créer dans la société. Avec le report de deux ans de l'âge légal de 62 à 64 ans, certains devront aller jusqu'à 67 ans pour ne pas avoir la décote. 50% des maires ruraux qui sont aujourd'hui retraités, dont on ne sait pas s'ils pourront être maires après, c'est 27% des bénévoles associatifs, donc une désorganisation complète de tout l'associatif dans notre pays, c'est 23 millions d'heures de garde de grands-parents pour leurs petits-enfants. Et qu'est-ce qui va se passer quand les grands-parents ne seront plus disponibles? Eh bien, ça s'appelle marchandiser des liens. Et chacun et chacune qui ici est grands-parents passent du temps avec leurs petits-enfants peut comprendre que c'est important dans la construction d'un enfant, d'un individu, de créer du lien, d'avoir ce moment mimétique où on apprend finalement l'humanité d'un être humain. Et que ce n'est pas la même chose lorsque vous êtes obligé de payer quelqu'un qui garde vos petits-enfants. Quand vous pouvez le payer, c'est tout ça que vous êtes en train de détruire avec cette question de la retraite et du vol de deux ans de vie des Français. Et sur la question de la pénibilité, moi je vais vous dire pourquoi je ne crois pas, Monsieur Véran, lorsqu'il me dit, regardez, nous allons faire des mesures extraordinaires d'accompagnement. Sur la pénibilité, nous avons commencé en 2017 avec ce gouvernement qui a décidé de supprimer quatre critères de pénibilité sur dix, dont celui de port de charge lourde, dont celui d'exposition aux agents chimiques, qui est celui aussi qui a supprimé les CHSCT, qui était, je crois, très important dans la question de la santé au travail, et qui est aussi celui qui a continué de détruire la médecine du travail à tel point qu'elle est quasi inexistante dans notre pays. Donc nous ne croyons pas au fait que ce gouvernement prend en compte la pénibilité du travail. C'est faux et cette situation, elle va encore se dégrader avec les mesures que vous prenez. Olivier Véran : Madame Panot, sans faire état de ma vie perso, parce que si on va à ce petit jeu-là, on peut aller tous assez loin. Il se trouve que, comme beaucoup de Français, et je n'en ai ni honte, ni une fierté particulière pour payer mes études de médecine, j'ai exercé un métier qui correspond à tous les critères de pénibilité. Donc je crois savoir de quoi je parle. C'est ça que je veux dire, pas mieux que les autres, je crois savoir de quoi je parle. J'ai été aide soignant en EHPAD de nuit, et je sais que c'est le boulot le plus pénible, le plus dur, le moins socialement reconnu que j'ai fait de tous les boulots que j'ai eu. Je crois savoir de quoi je parle. Même quand on dit que jusqu'ici il fallait 120 nuits par an pour avoir une reconnaissance particulière, et que, désormais, ce sera 100 nuits. 20 nuits par an, ça fait beaucoup. Et sur l'échelle d'une carrière, ça fait 2 ans de vie. Quand vous dites qu'on va casser la pénibilité, je vous assure que c'est pas très crédible. Ensuite, vous avez raison de souligner que dans le mandat précédent, on a supprimé des critères de pénibilité, et on l'a fait pour une raison qui peut s'entendre, même si vous avez le droit de la contester, c'est que ça ne marche pas, c'est qu'il fallait avoir une démarche individuelle, très compliquée. Il fallait cumuler des critères, ça prenait beaucoup de temps à tout le monde, et les gens ne savent ce qu'il n'est pas dedans. Après, cette fois-ci, c'est une reconnaissance tacite, finalement, de la pénibilité, non pas de l'exercice d'une personne, mais d'une branche professionnelle. C'est-à-dire qu'on considère que si vous travaillez, comme je l'ai fait, par exemple, soignant de nuits en EHPAD, ou quand vous devez travailler dans du BTP avec des ports de charge lourdes, on va simplifier la reconnaissance de la pénibilité. Et on va ajouter des critères de pénibilité par rapport à ceux qui préexistaient. Et aussi, on va changer une logique. Si on vous parle, et moi, on me parle aussi. C'est plutôt que d'attendre que la personne soit à l'âge de la retraite pour dire, vous êtes abîmé par votre vie professionnelle, vous pouvez partir, mais c'est un peu tard, on va passer dans une logique de prévention. On va mettre 1 milliard d'euros d'investissement sur 5 ans pour pouvoir prévenir la pénibilité professionnelle. On va mettre en place des consultations médicales, systématiques à 45 à 61 ans, et on va arrêter les gens plus tôt. Et un dernier truc après, j'arrête, mais c'est pour moi un point de la réforme qui est important, on en parle très peu. On va créer un congé de reconversion professionnel. Ça veut dire que quand vous aurez exercé un certain nombre d'années dans une profession avec de la pénibilité, et que vous voulez en changer parce que vous en avez marre et que vous ne voulez pas vous user, non seulement vous allez garder votre salaire le temps de vous former, mais on va vous payer votre formation vers un métier qui n'a pas ces critères de pénibilité. Donc, vous pouvez dire que ça ne va pas assez loin, etc. C'est votre droit, mais ne dites pas qu'on casse le dispositif. On n'a jamais autant fait sur la pénibilité que ce qu'on va faire dans cette réforme. SUMMARY : Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran discutent de la prise en compte de la pénibilité pour l'âge de départ à la retraite. Mathilde Panot explique qu'une grande partie des maires et des bénévoles associatifs en France sont des retraités, qui représentent aussi les heures de garde de grands parents. Mathilde Panot explique qu'augmenter l'âge de départ à la retraite c'est marchander des liens humain. Mathilde Panot explique qu'elle ne croit pas le gouvernement lorsqu'il prétend créer des mesures d'accompagnements, après qu'ils aient supprimé des critères de pénibilités. Olivier Véran explique que certains des critères de pénibilités ont été rendus plus accessibles, mais que le système de pénibilité ne fonctionne pas pour la prévention."
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+ "content": " Mathilde Panot : Alors non. Alors déjà, 1, je conteste formellement la disparition des 4 critères, parce que dire que c'est compliqué et que ça devait être individualisé, je ne sais quoi, que ça ne fonctionnait pas. Enlever le critère de pénibilité charge lourd ou encore exposition à des agents chimiques me semble être absolument le contraire de ce qu'on devrait faire, notamment en termes de prise en compte de cette pénibilité et de prévention. La 2e chose, c'est que la prévention n'existe pas, puisque la médecine de travail est quasiment détruite dans ce pays. Et puis la 3e chose, quand même, moi, j'ai parlé il y a 2 jours avec un animateur dans les EHPAD, c'est son métier, il est animateur dans les EHPAD, et il dit, c'est quand même incroyable, moi, j'ai regardé ma retraite, je vais pouvoir partir en retraite à 66 ans Parce qu'il y a une carrière avec des trous dans sa carrière. À 66 ans, il dit, vous vous rendez compte, on rentre en EHPAD à 60 ans. C'est bien, peut-être qu'en animation, je leur ferai des courses en déambulateur. Voilà, quelqu'un qui va travailler à 66 ans dans des EHPAD avec des gens qui rentrent à 60 ans. Olivier Véran : Est-ce qu'on est d'accord sur le fait que la situation de ce monsieur, que je ne connais pas par ailleurs, elle ne change pas avec la loi? Mathilde Panot : Oui. Olivier Véran : D'accord. Mathilde Panot : Ah non, bah si, elle se décale. Olivier Véran : L'âge légal est à 64 ans, donc s'il est obligé de bosser jusqu'à 66, il n'est pas impacté par l'âge légal. Mathilde Panot : Oui, mais parce qu'avant, il devait bosser jusqu'à 64 ans, vous le comprenez quand même. Vous comprenez que vous décalez les gens, en fait. Olivier Véran : L'âge légal, il va rester, il aura besoin de ces 43 années de cotisation. S'il les atteint à 64 ans, il les atteint à 64 ans, s'il les atteint à 66 ans, parce qu'il n'a pas assez cotisé l'année. C'est pas notre loi, c'est la loi 2014. Mathilde Panot : Quelqu'un qui atteint ses 43 années de cotisation à 62 ans, il partira à 62 ans ? Olivier Véran : Pour votre ami, la loi ne change rien. Mathilde Panot : Il partira à 62 ans, quelqu'un qui a 43 années de cotisation à 62 ans. Oui ou non? Olivier Véran : Je ne comprends pas votre question, mais je vous parle juste de votre situation. C'est important pour votre ami, qu'il le sache. La loi ne change rien pour lui. Mathilde Panot : A 62 ans, quelqu'un qui a 43 années de cotisation à 62 ans, il peut partir à la retraite, oui ou non? Olivier Véran : Quelqu'un qui a commencé à quel âge? Mathilde Panot : Qui a 43 années de cotisation à 62 ans. Olivier Véran : S'il a commencé à 19 ans, oui, il part à 62 ans. S'il a commencé à 19 ans, il a commencé à quel âge? Mathilde Panot : Non, mais quelqu'un qui a ces 43 annuités. Olivier Véran : Oui, Madame Panot, mais pardon, c'est écrit dans la loi. S'il a commencé à 19 ans, il part à 62, oui. Oui, voilà. Mathilde Panot : S'il a commencé à 20 ans ? Olivier Véran : S'il a commencé à 24 ans, il ne partira pas à 62. Mathilde Panot : Oui, mais vous comprenez quand même que vous êtes en train de décaler. Quand je vous dis que vous décalez 200 000 femmes, de 62 à 64 ans. Olivier Véran : Madame Panot, je vous dis juste que l'âge auquel vous rentrez dans la vie professionnelle va avoir un impact sur l'âge auquel vous partez. Mathilde Panot : Sauf que ceux qui sont rentré avant vingt ans, vous les faites cotiser à 44 ans, mais vous n'en partez pas. Olivier Véran : Non, parce que la preuve, si vous commencez à 19 ans, vous partez à 62. Mathilde Panot : Si il y a toute une génération sur lequel vous les faites cotiser à 44 ans. Olivier Véran : C'est important, encore une fois, pour pas que les gens soient confus, 19 ans, vous partez à 62 ans. Jordan Bardella : Tout le monde part plus tard ? Olivier Véran : Non, mais je veux dire. Il y a des gens qui cotiseront, effectivement, plus longtemps. Il faut savoir que ce qu'on appelle la loi touraine, dont on accélère de quelques années la mise en place. Dis que tout français doit travailler, doit cotiser, sauf les exceptions, doit travailler 43 ans. D'accord? Et ensuite, vous avez, c'est pour ça qu'on a la durée de cotisation et l'âge légal de départ à la retraite. Et parfois, les deux se conjuguent et tombent juste. C'est le cas si vous commencez à 19 ans. Vous devez travailler 43 ans, vous commencez à 19 ans, et vous partez à 62 ans, parce que l'âge légal, pour une carrière longue, c'est 62 ans. P1 : On va décaler d'un an. Quelqu'un qui a commencé à 18 ans. Olivier Véran : Quelqu'un qui a commencé à 18 ans, il doit partir à 62 ans aussi. Jordan Bardella : Tout le monde y perd. P1 : Donc, 44 ans de cotisation. Olivier Véran : je vous parlais de la personne qui commence à 19 ans. Mathilde Panot : Oui, d'accord. Donc, vous êtes d'accord que des personnes vont devoir cotiser 44 ans? Olivier Véran : Attendez, je redis, et je vais dire la production, je le redis bien volontiers, on assume que c'est une loi qui demande aux Français de travailler progressivement un peu plus longtemps. Vous pouvez prendre l'explication de ce qu'on a eu plus longtemps. C'est le principe de l'équilibre financier de la loi. Et nous l'assumons, ce le principe derrière la loi. Ce qu'on dit, c'est qu'on fait attention à ce qu'on commençait très tôt, à leur carrière hachée, aux femmes, etc. Mathilde Panot : Et, par ailleurs, avec la suppression des critères, il y a notamment, alors pas que, pas que grâce à la suppression des critères, mais ça, il joue beaucoup, 2 millions de salariés qui ne sont pas couverts par la pénibilité, alors qu'ils le devraient. Jordan Bardella : Bon, d'abord, comme ça, c'est clair. Le compte de prévention de la pénibilité sur le fameux C2P, le compte de prévention de la pénibilité, il y a tellement de cases, c'est comme le contrat d'assurance. Il y a tellement de cases à cocher qu'en fait, les gens ne rendent jamais dans les bonnes cases. Ajouter à cela la suppression des quatre des dix critères de pénibilité, c'était quasiment impossible d'y entrer. Aujourd'hui, les gens qui ont eu le dispositif complet, c'était une réponse écrite à un sénateur, c'est 11.267 personnes depuis 2015 qui ont bénéficié de ce C2P intégralement, alors qu'il y a 650.000 personnes qui partent chaque année, à la retraite. Mais je vois où Mme Panot voulait en venir. C'est juste ça que les gens ne comprennent pas. Pourquoi est-ce qu'un maçon qui commence à travailler à 20 ans doit cotiser 44 ans pour être à la retraite, alors que quelqu'un qui a un analyse financier, qui a commencé lui à 24 ans, il n'a besoin que de 43 annuités pour obtenir sa retraite. C'est juste ce qu'on vous demande, en fait. Pourquoi une telle injustice dans la répartition de l'effort? C'est ce que les Français se posent, et ce qui est l'objet de la contestation, parce que tout le monde se fait avoir, sauf en réalité, si vous avez commencé à travailler avant 16 ans, mais qu'il ne concerne, il faudrait arriver quelques dizaines de personnes de chaque année dans votre pays. SUMMARY : Olivier Véran explique vouloir investir 1 milliard d'euros sur la prévention de la pénibilité professionnelle, en mettant aussi en place des consultations médicales systématiques pour décider d'un départ anticipé. Olivier Véran propose aussi la mise en place d'un congé de reconversion professionnelle. Mathilde Panot explique que la suppression des critères de pénibilité n'aide pas à la prévention, et que la prévention est impossible en France qui a une médecine du travail inexistante. Mathilde Panot explique aussi que des gens avec des carrières pénibles devront travailler tard s'ils ont une carrière hachée. Olivier Véran explique qu'une partie des Français devront cotiser 44 ans, mais plus personne ne devra cotiser 45 ans. Jordan Bardella explique qu'il est impossible de rentrer dans les critères de pénibilités, et qu'il n'est de toute manière pas normal qu'un maçon doive cotiser plus longtemps que des analystes financiers."
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+ "content": "P1 : On avance, on passe à la deuxième grande partie de ce débat, savoir comment vont se dérouler les semaines à venir. Mathilde Panot : Voilà l'article. P1 : On va essayer de regarder ça d'ici la fin de l'émission. C'est ce que l'on trouve pour l'instant. Check news qui avait vérifié, parce que c'est un argument qui avait déjà été donné par votre camp, concernant les égoutiers, on va continuer à vérifier. Je le disais, on passe à la deuxième partie de ce débat, consacré aux semaines, aux mois qui vont venir, ce qui va se passer à l'Assemblée, ce qui va se passer dans la rue, les grèves, Nouvelles Journées de Grève, le 31 janvier, d'autres déjà appelées, notamment du côté de la SNCF, pour les 7 et 8 février, une question, Jordan Bardella, est-ce que la rue peut être plus forte que l'Assemblée ? Jordan Bardella : Écoutez, je pense qu'il y a mille et une façons de s'opposer à cette réforme. Nous avons, au Rassemblement national, le 1er groupe d'opposition à l'Assemblée nationale. Les Français nous ont élus pour que nous menions ce combat précisément à l'Assemblée nationale. Mathilde Panot : Nous sommes 150, vous êtes 89. Jordan Bardella : Dans la rue, beaucoup de Français sont mobilisés, y compris des Français qui n'avaient jamais manifesté de leur vie, y compris pendant les Gilets jaunes et qui, considérant que cette réforme était injuste, douloureuse, brutale, ont décidé de se rendre dans les rues pour manifester. Vous avez raison de rappeler que nous pourrions aller dans les prochaines semaines et dans les prochains jours vers des temps difficiles dans la mesure où une majorité de refus est en train de se constituer avec ces 68 % de Français qui sont opposés à la réforme des retraites. Moi, je propose qu'il y ait un référendum sur ce texte. On a un président de la République qui a été élu. Personne ne remet en cause sa légitimité, mais son projet, son programme précisément politique, a été battu et mis en majorité relative, minorité, diront certains, lors des élections législatives. Toutes les études disent que 3/4 des Français sont opposés à ce texte. Est-ce que le gouvernement gouverne contre le peuple français? Est-ce qu'il gouverne contre l'intérêt du peuple français? Est-ce qu'il poursuit sa brutalité à l'égard des Français les plus modestes, à l'égard de ceux qui travaillent et à l'égard de ceux qui sont inquiets de cette réforme? Moi, je pense que le référendum, c'est le meilleur moyen d'avoir un débat entre nous, comme nous en avons ce soir, et c'est surtout de permettre au peuple, parce que c'est ça, la démocratie, sous la 5e République, de pouvoir s'exprimer sur un test qui n'est pas simplement de la comptabilité, mais qui est, à mon sens, un véritable choix de société. Nous avons déposé avec l'ensemble de nos députés en tout cas une motion référendaire, et moi, je souhaiterais peut-être là que les oppositions se mettent d'accord, et viennent à la réforme. Et je pose la question d'ailleurs à Mme Panot. Tout le monde aura compris ce soir qu'on ne partira pas en vacances ensemble, mais est-ce que dans l'intérêt du peuple français, est-ce que dans l'intérêt de nos concitoyens les plus modestes, on est capable de signer ensemble un texte qui mettraient cette réforme des retraites à l'avis du peuple français par un référendum? Mathilde Panot : Alors, je vais vous expliquer quelque chose, puisque apparemment, il y a une partie du fonctionnement de l'Assemblée nationale que vous ne connaissez pas, c'est que nous avons d'ores et déjà déposé une motion référendaire avec la nupes. Et que, comment se passe l'examen des motions référendaires à l'Assemblée ? C'est ceux qui, à la fois, ont déposé les premiers et qui sont aussi les plus nombreux en termes de députés. Alors, nous sommes 151 à la nupes, vous êtes 89 au RN, donc comme d'habitude, lorsque nous avons examiné des motions de censure, c'est celle de la nupes qui va être examinée en premier, et celle du RN qui arrive ensuite à la traîne et qui ne sert plus à rien, puisque c'est la première qui est votée. Jordan Bardella : Moi, je veux voter la votre. Mathilde Panot : C'est la première qui est votée. P1 : Vous dites que les députés rassemblements nationales peuvent voter la motion référendaire déposée par la NUPES ? Jordan Bardella : Mais si on demande la même chose. Enfin, écoutez, on a là 2 mouvements politiques qui, tout le monde a compris, ne partent pas en vacances ensemble, mais qui proposent un référendum. Le référendum, ça n'engage rien sur le fond. Ça dit au peuple français, vous êtes une majorité à penser ça. On vous met entre les mains l'avenir de votre système de protection sociale. Pourquoi est-ce que vous refusez sur ces sujets aussi essentiels de rassembler au-delà de votre camp de politique par sectarisme? Je pense que les français sont fatigués de ce sectarisme. Mathilde Panot : Vous avez la nupes qui, depuis décembre, a indiqué qu'elle déposerait une motion référendaire. D'accord? Je vous redis que c'est celle de la nupes, puisque nous sommes plus de députés qui sera examinée en premier. Et donc, ensuite, chaque député prendra ses responsabilités pour voter oui ou non cette motion référendaire, mais il y a une possibilité, effectivement, parce que je vois que dans la majorité macronistes, qui est aujourd'hui minoritaire à l'Assemblée, il y a des problèmes pour convaincre les uns et les autres. J'ai vu que certains macronistes appelaient à la fois à faire contribuer les plus riches, à la fois à augmenter les cotisations patronales, et donc, contester la réforme qui était actuellement menée. Donc, il y a une possibilité que nous passions par référendum et que le gouvernement, ensuite, n'ait pas peur du peuple et de l'avis qui en sera donné. Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, c'est pourquoi c'est très important d'avoir aujourd'hui une inter-syndicale qui est unie. Unie, comme jamais il y avait eu en 12 ans, et la macronie est très forte en cela pour mettre tout le monde d'accord contre elle. Donc, une inter-syndicale unie, comme jamais depuis 12 ans, nous avons eu 2 millions de personnes qui étaient dans les rues Jeudi dernier, la jeunesse qui appelait à une marche samedi et qui rentre, elle aussi, dans les mobilisations, c'est très important parce qu'il faut comprendre dans quel cadre va se mener ce débat parlementaire. Nous commencerons par la motion référendaire. Ensuite, il y aura la motion de censure que la Nupes, en fait, exactement, la France insoumise Nupes aura, puisque c'est nous qui aurons la motion de rejet, pardon. Et ensuite, nous aurons la discussion du texte. Vous auriez pu faire, monsieur le ministre, un projet de loi commun et donc que nous ayons des discussions sur l'ensemble des articles du texte. Ca a décidé le gouvernement de faire un budget de la Sécurité sociale rectificative avec deux avantages. Evidemment, vous pouvez utiliser au moment budgétaire le 49-3 qui permet de faire passer sans votes. Mais mieux que le 49-3, c'est, si vous avez aimé les 10 49-3 du gouvernement, c'est le fameux 47-1. Que va-t-il se passer? Trois jours de commissions et 11 jours pour discuter de la vie de millions de gens dans le pays et de l'avenir des générations futures. SUMMARY : Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran discutent des stratégies à l'Assemblée nationale. Jordan Bardella explique ne pas aller manifester car le rassemblement national mène le combat à l'Assemblée nationale et propose qu'il y ait un référendum sur la réforme. Jordan Bardella explique souhaiter que les oppositions se mettent en accord sur la motion référendaire. Mathilde Panot rappelle que la première motion référendaire étudiée sera celle de la NUPES, et qu'il n'y aura pas besoin de voter celle du rassemblement national."
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+ "content": " P1 : Qu'est-ce que vous demandez, Olivier Véran? Qu'est-ce que vous lui dites là ? Mathilde Panot : Ce n'est pas un vrai projet de loi. Il y a des professeurs de droit constitutionnel qui ont dit que ce serait même anti-constitutionnel de passer par ça. C'est la deuxième fois qu'on utilise un tel véhicule législatif dans la 5e République. La deuxième fois, et c'est la première fois qu'on l'utilise pour un sujet de fond. P1 : Il y a plein de choses dans ce que vous voulez dire tous les deux. La plus évidente, Olivier Véran. Le référendum. Olivier Véran : Plusieurs choses. D'abord, vous avez raison de rappeler Mme Panot, il y a une intersyndicale. P1 : Le référendum. Olivier Véran : Bon, d'abord, je vais être libre de la construction de ma réponse. Vous avez une intersyndicale qui est unie, mais pas avec vous. Ils ont tenu à faire une manifestation indépendante de la vote. Je le rappelle. Je respecte totalement. Mais en l'occurrence, ils ont tenu à faire une manifestation indépendamment de vous. Je respecte complètement le mouvement syndical. Je respecte la grève. Je respecte les manifestations, je respecte la constitution d'ailleurs. J'ai deux questions à vous poser. Je répondrai à la vôtre. La première question que j'ai à vous poser, c'est est-ce que vous êtes en phase, avec certains leaders de la CGT, qui appellent à sanctionner, punir certains députés, parce qu'ils voteraient la réforme des retraites en leur coupant l'électricité chez eux ? La deuxième question que j'ai à vous poser, qui me semble aussi assez importante, est-ce que vous considérez que le Parlement, c'est la maison du peuple, ou est-ce que c'est une zad ? Parce que je reprends là les propos de la leader écolo. Et après, je reprendrai la réponse et je répondrai sur le référendum. P1 : On va prendre ce sujet-là tout de suite. Le référendum, c'était très clair. L'interpellation de Mathilde Panot et de Jordan Bardella était très clair. Olivier Véran : La majorité ne votera pas la motion référendaire, ça me semble aller de soi. P1 : Pourquoi pas le référendum? Olivier Véran : Vous pouvez faire un référendum sur toutes les lois. Mathilde Panot : C'est pas n'importe quelle loi. On va demander de travailler 2 ans de plus à des millions de gens. C'est pas n'importe quoi. Olivier Véran : On peut considérer que la transition énergétique est un phénomène extrêmement important. Mathilde Panot : Vous ne faites rien. Olivier Véran : C'est pas parce que vous ne votez rien qu'on ne fait rien. Mathilde Panot : Vous avez été condamné 2 fois pour inaction climatique. Olivier Véran : Bref, non à la motion référendaire. Il n'y a jamais eu de réforme de retraite qui soit passée par un référendum. Mathilde Panot : En même temps, vous avez 80% des Français qui sont contre. Quand vous êtes obligé d'aller à la télé, si vous n'êtes pas en train de faire souffrir des millions de Français, je serai presque à vous plaindre. Olivier Véran : Moi, je fais souffrir des millions de Français ? Mathilde Panot : Oui, ça va faire souffrir des millions de Français. Olivier Véran : Je vous réponds ou pas? Mon propos n'est pas de dire que le président de la République a été élu parcequ'il y a vait une réforme des retraites. Mais force est de constater que nous avons fait campagne en affichant dans notre programme que nous réformerions les retraites. On a parlé de 65 ans, la fin, c'est 64 ans. Mathilde Panot : Je sais que tous les Français n'ont pas voté pour moi pour mon programme et leur vote m'oblige. Olivier Véran : J'ai conscience du fait qu'on n'a pas été élus parce qu'on allait réformer la retraite. Mais il s'avère qu'on a fait campagne présidentielle, campagne législative. Vous avez eu une chance au grattage, une chance au tirage. On a eu l'élection d'Emmanuel Macron et ensuite une majorité certes relative . Donc derrière, que vous veniez en troisième séance, vous direz que maintenant on va faire un référendum. Non, ça ne marche pas comme ça. Vous avez posé des questions très concrètes pour avoir votre positionnement à vous sur l'appel de certains leaders de CGT à couper l'électricité de députés qui voudraient voter le texte sur les retraites. Est-ce que vous considérez que l'Assemblée est une zad ? Mathilde Panot : La première chose, c'est que j'aurais aimé que vous ayez la même indignation pour les 300 000 personnes à qui on coupe l'électricité chaque année dans notre pays. D'accord? Oui, oui. En tout cas, on peut encore couper l'électricité chez 300 000 personnes et ça fait 6 ans que vous êtes au pouvoir, au moins si on ne compte pas les années Hollande où vous y étiez avant. Première chose, 300 000 personnes par an. La deuxième chose, c'est que vous pouvez aller demander à un boulanger aujourd'hui. Les coupures d'électricité, ça vient notamment du manque d'anticipation de ce gouvernement et c'est pour ça qu'il risque d'y avoir des coupures d'électricité à des moments. La troisième chose, est-ce que c'est un mode d'action qu'utilise la France Insoumise ? Non. Mais posez-vous la question de pourquoi les gens en arrivent à ce type et ce mode d'action. Posez-vous la question. Est-ce que je condamne qu'il y ait eu. Olivier Véran : Les collègues élus comme vous par des citoyens. Mathilde Panot : Est-ce que je condamne quoi, monsieur Véran? Est-ce que je condamne quoi? Olivier Véran : Est-ce qu'il ne serait pas de l'avis de certains syndicats se verrait couper l'électricité? Est-ce que oui ou non, vous le condamnez ? Mathilde Panot : Il y a eu une coupure dans une permanence parlementaire, c'est-à-dire un lieu de travail. SUMMARY : Mathilde Panot condamne l'utilisation du 47-1 qui réduit le temps de discussion de la réforme à l'assemblée. Olivier Véran demande à Mathilde Panot si elle condamne les coupures d'électricité faite chez les députés, et lui demande si elle considère le Parlement comme une ZAD. Olivier Véran explique aussi être contre la motion référendaire. Mathilde Panot explique être contre les coupures d'électricité des Français, et qu'il n'y a eu des coupures que dans les permanences parlementaires."
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+ "content": " Jordan Bardella : Pas des oppositions qui appellaient à voter pour le président de la république oui. Olivier Véran : Est-ce que vous trouvez ça banal que des gens viennent couper l'électricité dans les permanences des députés avec des salariés dedans? elle est là, la différence, c'est vous, la différence, c'est la façon de s'opposer? Mathilde Panot : Non, c'est la brutalité de la société. Olivier Véran : Vous êtes brutale dans les mots que vous employez depuis le début de la soirée et dans l'incapacité à reconnaître que les parlementaires ne sont pas d'accord avec vous. Les députés ne peuvent pas être empêchés de travailler. P2 : Jordan Bardella a une question à poser à Monsieur Véran, est-ce que vous êtes prêts ? Olivier Véran : Utilisez votre temps aussi, parce que vous me posez sans arrêts des questions. Jordan Bardella : Oui, mais vous êtes mon ministre aussi, donc je vais vous poser des questions. Olivier Véran : Moi, je veux aussi parler de ce que je veux vous dire. Jordan Bardella : Est-ce que vous êtes prêts à aller jusqu'au 49-3? Olivier Véran : Mais on est prêts à ne pas aller jusqu'au 49-3, c'est-à-dire qu'on est prêts à avoir une majorité, comme on l'a eu sur tous les textes depuis le début du mandat, sauf les textes budgétaires, c'est-à-dire qu'on est prêts à aller chercher, chez les députés d'opposition. Jordan Bardella : Oui ou non, non mais je vous demande pas de faire des claquettes ou de me faire de la langue de bois. Je vous demande juste oui ou non, est-ce que vous avez utilisé 10 fois le 49-3 depuis le début de la mandature, précisément parce que vous n'aviez pas de majorité absolue à l'assemblée nationale, et vous n'aviez pas le choix. Bon, oubliant d'ailleurs l'esprit initial du 49-3, qui est fait davantage pour contraindre sa propre majorité que pour imposer des textes à l'opposition. Mais enfin, passons, la question que je vous pose est très simple. 70%, 7 Français sur 10 est opposé à ce texte. Vous n'avez pas la majorité absolue pour faire passer ce texte. Ma question est simple, est-ce que vous êtes prêts oui ou non à passer en force sur ce texte, et donc à recourir pour la 11 ou 12e fois, je ne sais plus, au 49-3 et donc à passer en force. Olivier Véran : C'est bon? Je vous ai répondu. P2 : En fait, ils auront pas besoin de. Olivier Véran : Je vous dis qu'on cherche un accord avec les députés d'opposition, c'est voulu. Mathilde Panot : ils auront pas besoin de 49-3, puisque le fait que le débat soit limité dans le temps fait une sorte de 49-3 déguisé. Donc il n'y aura pas de vote de l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites. Voilà, dites-le aux Français, monsieur le ministre. Olivier Véran : Vous êtes un oracle, aussi, ce soir. Vous êtes capables de lire dans l'avenir. Je suis incapable de vous dire, je respecte le Parlement, en fait. Il y a des députés, l'opposition. Mathilde Panot : Vous pensez que le 3 jours en commission, ça suffit pour examiner une réforme des retraites. Jordan Bardella : Les gens, ces histoires de commissions, ils ne comprennent strictement rien, c'est des microcosmes. Olivier Véran : Si vous vous dites qu'il y a plus de temps, c'est que vous m'accordez à l'examen de ce texte de réforme des retraites qu'il y en a eu pour les précédents textes. D'accord? Je redis bien volontiers. Aujourd'hui, on discute avec des députés de l'opposition. Certains nous disent qu'ils sont prêts à voter la réforme. Monsieur Bardella, vous savez très bien, vous jouez sur les mots. Il y a eu 10 49-3 sur un texte, en réalité, budgetaire. Deux textes budgetaires. C'est le budget, le budget de la sécurité sociale. Sur les énergies renouvelables, on l'a voté. Jordan Bardella : Juste le truc de plus important, c'est-à-dire le budget, et le fonctionnement de l'État. Olivier Véran : Vous avez été, je crois, élu dans des collectivités. Le budget, c'est le moment où on se compte. Le budget, dès lors que vous êtes dans l'opposition, vous réfléchissez même pas, vous votez contre. D'ailleurs, vous n'avez pas réfléchi. L'ensemble des groupes d'opposition, avant même qu'on dépose le projet de budget, avant même que moi, le porte parole, je sais ce qu'il y avait dedans, tous les responsables de groupes d'opposition, c'est déjà dit que vous allez voter contre. Jordan Bardella : Mais vous avez parfaitement raison. Mais cette situation, les expressions du résultat des élections législatives. Olivier Véran : Les énergies renouvelables. Mathilde Panot : Oui, les 12 milliards qu'on avait mis sur la rénovation énergétique que vous avez enlevés, les 3 milliards qu'on a mis sur la rénovation énergétique. Jordan Bardella : Mais d'accord. Mais cette situation-là, elle est le résultat des élections législatives. Donc si les Français voulaient très majoritairement la seule mesure sur laquelle vous avez fait campagne pendant l'élection présidentielle, c'est-à-dire la retraite à 65 ans qui a changé 4 fois depuis, eh bien vous auriez eu une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Donc apprenez à composer avec les gens qui sont en face de vous, parce que précisément les gens qui sont en face de vous, autour de vous, sont l'expression de la démocratie. Olivier Véran : Avec vous, je ne composerai jamais. Jordan Bardella : Mais on a bien compris l'esprit que vous préfériez madame Panot, et que madame Panot préférait M. Véran, et que je vais même vous dire, c'est très intéressant. Il y a quelques jours, la, dimanche dernier. Mathilde Panot : Ne jouez pas à l'opposition comme ça, vous vous opposez pas monsieur Bardella. Vous n'étiez pas dans la rue, 2 millions sans vous. Vous ne voulez pas trop déranger les parlementaires arrêtez. Jordan Bardella : Mais vous, vous ne voulez même pas le déranger du tout. Et je vais vous donner un exemple. Il y a eu une élection législative. Mathilde Panot : C'est grâce à nous qu'en 2019-2020, la retraite à point n'est pas passée, c'est pas grâce à vous. Jordan Bardella : Bravo Jean Moulin. Il y a une élection législative partielle en ce moment, dans la marne. Ou une députée sortante. P1 : Je sens qu'on va s'éloigner. Jordan Bardella : Non, non, non, non. C'est très intéressant. Anne-Sophie Frigout, députée sortante du rassemblement national, a vu son élection annulée. Pas de sa responsabilité, mais de la responsabilité de ses adversaires. Mathilde Panot : Quel rapport avec la réforme. Jordan Bardella : Elle se retrouve au second tour face à la candidate d'Emmanuel Macron. La nupes appelle à voter pour la candidate d'Emmanuel Macron. Donc c'est clair, en réalité, c'est de la fausse opposition. Tout ce cinéma, ils sont d'accord. Donc moi, je dis aux Français, si vous avez l'occasion d'aller manifester pacifiquement, allez manifester pacifiquement, vous pouvez compter sur le rassemblement national à l'assemblée pour vous défendre. Mathilde Panot : Pour voter les lois de Macron, ce que vous avez fait. Jordan Bardella : Mais quelle loi de Macron? Mathilde Panot : Mais la loi pouvoir d'achat, vous l'avez votée. Vous avez voté ensemble contre la hausse du SMIC, ensemble contre le gel des loyers, ensemble contre l'allocation d'autonomie pour les jeunes à 1.102 euros que nous proposions. Vous avez voté un nombre de choses ensemble. Vous défendre l'assemblée, monsieur Bardella, mais regardez un peu les pas. Olivier Véran : Vous votez ensemble pour la dissolution, debout dans l'assemblée j'en ai eu des hauts le coeurs. P1 : On va arrêter sur le jeu de l'assemblée. Une chose, la rue. Il y a des manifestations qui arrivent. On le rappelle, 31 janvier. Mathilde panot. Est-ce que les manifestations suffisent ou est-ce que pour vous, il faut aller jusqu'au blocage du pays, comme ce qu'appellent un certain nombre de syndicats aujourd'hui. Mathilde Panot : Ça, c'est les syndicalistes qui en décident, mais je crois que oui, dans le rapport de force populaire que nous avons à mener contre un gouvernement qui apparemment n'écoutent rien ni personne, il est important, et ça s'est vu dans d'autres mobilisations que nous avons gagnées sur les retraites, d'avoir à la fois des grèves, parce que s'il y a des gens dont on ne voit pas quand ils font grève dans le pays, si monsieur Véran faisait grève, on ne s'en apercevrait pas. Mais lorsque ce sont les métiers essentiels dans le pays, et bien, finalement, oui, ça arrive à du blocage, mais quelle est la solution, les gens, à un moment, que de perdre des journées de salaire, de faire en sorte que ça dérange des gens, et je le dis aux gens pour qui ça va être compliqué dans le pays, dans les jours qui viennent, mieux vaut quelques jours de galère que des années de misère, parce que c'est ça qui est en train de se préparer avec la retraite à 64 ans, et je pense qu'on a besoin d'un rapport de force le plus large possible pour pouvoir faire en sorte de faire battre en retraite ce gouvernement. SUMMARY : Mathilde Panot explique être pour les blocages."
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+ "content": "P1 : On arrive miraculeusement à la conclusion de cette émission. La conclusion, elle arrive, vous avez chacun un mot pour conclure, un mot, une minute. P2 : Une minute, pas plus. P1 : Une minute pour conclure, ça a été décidé par tirage au sort. Mathilde Panot, c'est vous qui avez la main pour une minute. Mathilde Panot : Eh bien moi, j'ai choisi le mot « bonheur », nous sommes les héritiers de la civilisation du temps libéré et du droit au bonheur. Nous tenons le fil de l'histoire, la République sociale s'est tenue sur la baisse continue du temps de travail dans la semaine, dans l'année et dans la vie. Tout le pays a intérêt à faire échouer cette réforme, personne n'a intérêt à voir votre réforme advenir et personne n'en veut. Nous ne voulons pas d'un pays où on l'a produit toujours plus et toujours plus mal, 20% de la nourriture est jetée à la poubelle, où règne le tout jetable des objets jusqu'aux êtres humains. Nous ne voulons pas d'un pays où les AESH, les caissières, les soignantes, les chauffeurs de quart, les agriculteurs vont travailler jusqu'à n'en plus pouvoir. Nous voulons le droit au bonheur. Et je le redis, il n'y a aucune fatalité, comme le disait Allende, l'histoire est nôtre, ce sont les peuples qui le font. Mobilisez-vous, descendez dans la rue le 31 janvier, parlez-en à vos amis, vos voisins, vos proches. Nous allons vous faire battre en retraite, monsieur le ministre, et montrer par la même qu'un autre monde est toujours possible. Nous parlerons de 2023, comme de 1995 et de 2020, l'année où le peuple de France aura fait échouer la réforme des retraites. P1 : Jordan Bardella, une minute. Jordan Bardella : Je veux dire aux Français qui nous regardent ce soir, ce qu'ils vivent dans leur quotidien, que ce soit le saccage social organisé par le gouvernement, l'inflation, les faillites d'un certain nombre d'entreprises et les angoisses qu'ils peuvent vivre au quotidien, que ça n'est pas une fatalité, que c'est la conséquence de choix politiques, que c'est la conséquence de choix politiques qui ont été décidés au plus haut sommet de l'État et parfois contre l'avis d'une très large majorité de Français. Cette réforme des retraites, tout le monde l'aura compris. Sept Française sur 10 l'auront compris. C'est à la fois la baisse des pensions et la hausse des efforts pour les Français les plus modestes. Moi je viens dire à tous les Français ce soir, ça n'est pas une fatalité. On va se battre et ils peuvent compter sur le rassemblement national dans les prochaines semaines pour se battre contre cette réforme qui va être douloureuse pour les plus modestes, pour permettre un système de départ à la retraite sauvé au 21e siècle, par la productivité, par le patriotisme économique, par la réindustrialisation, par l'amélioration de l'emploi des jeunes, par la priorité nationale. Il y a mille et une façon de redonner de l'enthousiasme à notre pays. Je leur dis juste, ne croyez pas les porteurs de chaos qui se succèdent à la tête des plateaux télés et qui vous expliquent que tout va mal, que tout va s'effondrer et que vous allez devoir travailler plus longtemps, parce que cette situation-là n'est jamais, et ne sera jamais, une fatalité. SUMMARY : Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran concluent sur ce qu'ils pensent de la réforme des retraites. Mathilde Panot explique que la France est la civilisation du temps libéré, et que le pays ne veut ni de la réforme, ni d'un pays qui produit pour produire. Mathilde Panot explique que les Français ont le droit au bonheur, et les invites à manifester pour faire battre la réforme. Jordan Bardella explique que le saccage social organisé par le gouvernement n'est pas une fatalité, et que la réforme va baisser les pensions et hausser les efforts, et qu'il se battre pour que le système soit sauvé par une hausse de la natalité et de la productivité, le patriotisme économique, et l'amélioration de l'emploi des jeunes."
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+ "content": "P1 : Alors on va commencer, et on va prendre les sujets des solidarités. Précisément, de santé d'abord qui est un des sujets qui arrive en tête des préoccupations des français aujourd'hui. On vient de traverser une pandémie historique, euh Jordan Bardella, pourquoi les français auraient-ils été mieux protégés avec vous et dans l'avenir, pourquoi le seraient-ils ? Jordan Bardella : Parce que nous n'avons pas la même conception euh qu'Emmanuel Macron du, du service public. Euh pour euh monsieur Macron et son gouvernement les services publics sont des entreprises, euh où il faut tout miser sur la rentabilité, et ça n'est pas notre vision de la société. Le service public ce n'est pas fait pour être rentable, euh c'est fait pour servir le bien commun et depuis maintenant près de vingt ans, on a fait des économies considérables sur l'hôpital des, euh, plusieurs milliards d'euros ont été économisés sur l'hôpital public, là encore pour faire des euh pour faire des économies dans une logique de rentabilitée. Nous avons malmenés les soignants qui sont, je le rappel encore aujourd'hui, dix pour cent en moyenne moins bien payés que l'ensemble des pays développés, donc là encore il y a un déficit important, et puis parce que les soignants aujourd'hui sont à bout. Il y a quarante pour cent des soignants qui veulent changer de profession. Donc nous on a une vision radicalement différente, il faut mettre les moyens dans le service public et encore une fois il faut arrêter avec cette logique de rentabilité. Ca veut dire augmentation des salaires pour les soignants, ça veut dire donner beaucoup plus de moyens à l'hôpital public, et nous portons une grande loi de d'investissement de vingt milliards d'euros sur le quinquennat, moitié dirigé vers l'augmentation des salaires et le personnel, et l'autre moitié vers le développement de la télé médecine,des infrastructures, et de la lutte notamment contre les déserts médicaux. P1 : Olivier Véran, réponse ? Olivier Véran : Qui s'appellerait ségur de la santé. Jordan Bardella, euh, au cours de la dernière année nous avons mis en place vingt milliards, dix-neuf milliards d'euros d'investissements pour sauvegarder trois mille hôpitaux et EHPAD sur tout le territoire. C'est-à-dire que j'ai pu me rendre avec d'autres collègues, avec le premier ministre dans les territoires et annoncer par exemple, à brignoles là où il n'avaient plus qu'une salle de bains, euh pour vingt-deux lits, c'est vrai avec un hôpital qui était en déshérence, et où la population, comme les soignants d'ailleurs, qui se battaient pour leur hôpital, nous disait, \"on a le sentiment que l'hôpital il va finir par fermer\". On leur dit, bah non le ségur c'est ça, c'est qu'on met des millions d'euros pour tout rénover, moderniser. Par ailleurs, vous parlez, du, de, des augmentations de salaires pour les soignants. Dix milliards d'euros pour deux millions de soignants, quatre-vingt-cinq pour cent de femmes, nous l'avons fait. Je vous interroge volontiers sur un point Jordan Bardella. J'étais, au parlement, j'étais au banc comme ministre. Madame le Pen, qui était députée rassemblement national, a voté contre, pourquoi est-ce qu'elle ferait demain, ce que nous avons déjà fait dans la mesure où en plus elle a eu l'occasion de soutenir au moins ce point-là, en disant on va donner un signal à nos soignants à nos hôpitaux, et qu'elle ne l'a pas fait. Jordan Bardella : c'est un peu facile ça Monsieur Véran. C'est un peu facile de détruire l'hôpital public pendant vingt ans. Je crois que avant d'appartenir à ce gouvernement, vous avez comme emmanuel macron appartenu à un gouvernement socialiste, qui depuis euh deux mille treize a supprimé vingt-sept mille lits à l'hôpital public. Donc vous avez effondré l'hôpital public pendant près de vingt ans, vous avez vu l'hôpital public comme une entreprise pour aller faire des économies sur le fonctionnement, sur le dos des soignants P1 : Mais alors pourquoi elle l'a pas votée Marine Le Pen ? Jordan Bardella : écoutez je. Olivier Véran : C'est pas qu'elle a pas voté c'est qu'elle a voté contre P1 : Pourquoi Madame Le Pen a voté contre ? Jordan Bardella : Non mais attendez, la France est une démocratie, on a encore le droit de ne pas soutenir euh le bilan du gouvernement. Moi je ne veux pas être caution de votre gouvernement donc je vais pas me lancer lancer des anathèmes ce soir. Je vais vous dire ce qu'on va faire. Je pense, que euh tout ne se règle pas non plus à coups de moyens. Je vous ai parlé de cette dépense de vingt milliards, je pense que il faut aussi débureaucratiser l'hôpital public, et vous savez que nous soutenons notamment une gestion bicéphale de l'hôpital. Je pense que euh, le patron de l'hôpital ça doit pas être un patron de chef d'entreprise. Y doit y avoir à la fois un médecin, cogestion à la fois un médecin qui gère le médical, qui gère les dossiers de fond sur la santé, et à la fois un directeur qui gère toute la partie administrative. Mais on peut pas avoir une seule et même personne qui gère un hôpital comme si, et bien, on gère une entreprise privée Olivier Véran : Ca s'appelle un directeur d'hôpital et un président de commission médicale d'établissement c'est ce qui est déjà en place. P1 : Pas trop technique pour les français. Olivier Véran : Vous avez un médecin et un directeur qui dirigent ensemble un hôpital, avec la commission médicale. Je voudrais vous dire autre chose. L'hôpital pourquoi il y a des lits qui ferme, alors que vous savez qu'avec le ségur on fait tout pour ouvrir des lits un maximum. Jordan Bardella : Vous en avez fermés pendant la crise sanitaire Olivier Véran : non pas de lits pendant la crise sanitaire. Non, Jordan Bardella, on a pas fermé de lits pendant la crise sanitaire, et des chambres doubles ont été transformées en chambre seule. Si vous êtes hospitalisé, ce que je ne vous souhaite pas, pour une maladie qui n'a rien à voir avec le COVID, vous ne serez pas forcément ravis d'être à côté d'un malade, lui contagieux au COVID. Passons. Ce qu'il faut, c'est davantage de médecins, c'est davantage d'infirmières, davantage d'aide soignant, davantage de numérique, en santé nous avons en deux mille dix-huit, pardon je vais être un petit peu pointilleux là-dessus et un peu insistant, mais c'est important, en deux mille dix-huit, nous avons pris la décision nécessaire, nous avons arrêté d'empêcher des jeunes étudiants français d'apprendre et d'exercer la médecine en france, nous avons supprimé le numerus clausus. Madame Le Pen a voté contre Jordan Bardella : Vous avez attendu combien de temps ? Olivier Véran : Deux mille dix-huit. C'était six mois après qu'emmanuel macron soit devenu président de la république nous avons augmenté cette année de vingt à trente pour cent selon les régions le nombre d'infirmières et d'aides soignantes en formation. SUMMARY : Dans ce débat, Olivier Véran et Jordan Bardella débattent de leur vision pour le système de santé en France. Jordan Bardella parle du fait qu'Emmanuel Macron voit le service public comme une entreprise. Il pense que le service public est un bien commun, et souhaite augmenter les salaires des soignants en investissant vingt milliards sur cinq ans. Olivier Véran répond que cela a déjà été fait sous forme du Ségur de la santé, et que les vingt milliards d'investissement ont déjà été mis en place. Jordan Bardella répond que c'est le premier investissement en treize ans, et qu'il veut débureaucratiser l'hôpital public, pour mettre un médecin en cogestion avec un directeur. Olivier Véran répond que le système existe déjà, qu'il faut davantage de médecins et d'infirmières et explique qu'ils ont supprimé le numerus clausus."
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+ "content": " P1 : Ce n'est pas seulement un bilan, Olivier Véran, et le programme, c'est, c'est donner envie, à, en deux mille vingt-deux. donner confiance, on est sorti de la pandémie il y a peut-être d'ailleurs là-dessus ce que vous proposez Jordan Bardella : vous deux mille dix-huit c'est là ou le gouvernement a fermé quatre mille cinq cents lits Olivier Véran : Au lendemain de l'élection présidentielle, il a annoncé dans le programme que nous allions tous nous mettre autour de la table, d'ailleurs c'est fait tous les quinze ans, et c'est nécessaire de le faire maintenant, l'ensemble des usagers, des français, des soignants, et des élus locaux qui ont leur mot à dire en la matière pour leur dire justement qu'est-ce qu'on peut encore simplifier. Vous avez parlé de débureaucratiser, pourquoi pas. Qu'est ce qu'on va simplifier dans le quotidien de nos soignants, en ville et à l'hôpital ? J'oublie pas la médecine de ville, on cite toujours l'hôpital. Oui, c'est pas votre programme Jordan Bardella, pardonnez-moi. Jordan Bardella : si c'est parfaitement notre programme Olivier Véran : Nous avons un bilan, vous auriez pu avoir la courtoisie de le partager avec nous mais encore une fois, vos députés ont voté contre. On va continuer de progresser pour pouvoir lutter pied à pied contre les déserts médicaux. J'ai vu euh, un maire il y a pas longtemps, qui me disait, mais vous savez monsieur le ministre j'ai fait un truc dans ma commune, je voulais vraiment qu' un médecin vienne, et en l'occurrence, c'est un médecin étranger. Il faudra leur expliquer que si Madame Le Pen gagne, à partir de lundi prochain, ces étrangers la, ils n'auront plus les prestations sociales, et ils n'auront plus le droit au logement social quand ils arriveront avec leur famille en France. Passons. Jordan Bardella : La france n'est pas un guichet social monsieur le ministre Olivier Véran : Dix pour cent des médecins qui exercent dans notre pays sont des médecins diplômés à l'étranger à qui il va falloir expliquer qu'ils n'auront pas de prestations sociales. Jordan Bardella : Ce n'est pas le sujet, la France n'est pas un guichet social. Olivier Véran : On y reviendra, soyez pas impatient. Et, et, et, ce maire me disait, ce médecin, on a mis en place un système où à la fois, on le salarie pour une partie de son activité, et à la fois il exerce en libéral. Il disait c'est ce qu'il faudrait faire l'échelle du pays. C'est ce que nous allons mettre en place avec les états généraux de la santé. Cette conférence des parties prenantes c'est la capacité de diffuser partout sur le territoire les initiatives locales lorsqu'elle fonctionne et on va pas traiter tous les territoires de la même manière. P1 : Une réponse, une réponse Jordan Bardella ? Jordan Bardella : Mais, moi, ce que je vous reproche euh euh monsieur le ministre, au-delà des propositions que j'ai pu euh, j'ai pu esquisser tout à l'heure, on n'aura pas l'occasion d'en reparler. Mais c'est d'avoir été, euh pendant maintenant près de deux ans, d'avoir conduit une politique euh extrêmement brutale, une politique en matière de santé qui étaient inhumaine, et indigne. Quand vous mettez euh à pied quinze mille soignant, sans salaire, euh parfois des mères et des pères de famille, qui euh se retrouvent du jour au lendemain sans le moindre salaire, et que vous mettez à pied en pleine crise sanitaire, c'est indigne et inhumain. Fermer des lits en pleine crise sanitaire c'est indigne et euh euh inhumain, euh tout ce que vous avez fait contre les soignants durant cette crise sanitaire a été extrêmement mal vécu par le personnel soignant quand, pendant la crise sanitaire, pendant le confinement, vous refusez à des familles d'aller rendre visite à leurs proches qui sont malades, et nous avons d'ailleurs défendu à l'assemblée nationale ce droit opposables et inconditionnel aux visites. C'est inhumain et c'est indigne parce qu'il y a des des centaines, des milliers de de de français qui n'ont pas pu aller dire au revoir à leurs proches. Et donc la politique que je vous reproche, c'est une politique qui est extrêmement dur, qui a été extrêmement brutale. Donc oui il faut mettre des moyens oui il faut il faut débureaucratiser. Il faut plus de personnel, nous allons ouvrir également dix mille postes de formation pour permettre d'augmenter le nombre de soignants. évidemment qu'il fallait faire sauter ce numerus clausus mais pourquoi avoir attendu si tard pour le faire, alors que vous et monsieur macron, ancien socialiste, étiez au pouvoir depuis tant et tant d'années. Olivier Véran : Pourquoi avoir voté contre. Nan, d'abord euh une crise dans une crise comme celle que nous avons connu et dont nous ne sommes pas encore sorti, même si on a tous beaucoup d'espoir dans la période actuelle, il faut prendre des décisions qui sont difficiles Jordan Bardella. Oui c'est une décision qui est difficile de confiner les gens, de fermer les écoles, de fermer les commerces. Jordan Bardella : De mettre à pied quinze mille soignants Olivier Véran : c'est une décision difficile de mettre à pied des soignants, pas quinze mille Jordan Bardella, ça c'est dans vos rêves. Jordan Bardella : Non non non. Est-ce que vous allez les réintégrer Monsieur Véran, écoutez moi. Olivier Véran : On va s'écouter toute la soirée, on a une heure devant nous. C'est une décision difficile qu'il a fallu prendre, d'empêcher euh des familles oui de pouvoir aller voir des personnes âgées, très fragile. Mais vous savez parfois les décisions difficiles elles sauvent des vies. Et quelqu'un qui est à la hauteur de la mission qui lui est confié, comme le président la république Emmanuel Macron, c'est quelqu'un qui est capable d'assumer de prendre et d'expliquer des décisions difficiles parce que la crise le nécessite. Parce que la crise l'imposait. Parce qu'il y avait des dizaines de milliers de vies à sauver. Vous parliez de l'obligation vaccinale. Vous savez j'étais, vous parliez de l'hôpital aussi tout à l'heure. Vous le savez peut-être, je suis médecin hospitalier, je suis fonctionnaire de la fonction publique hospitalière, j'ai été aide soignant en EHPAD avant, dans les ehpad publics et privés. J'ai dédié toute ma vie à la santé dans ce pays de différentes manières. Quand je suis arrivé à l'hôpital et qu'on m'a demandé de porter une blouse c'était une très grande fierté. On m'a demandé de vérifier que j'étais bien vacciné contre des maladies qui était contagieuse, et que je pouvais transmettre à des personnes fragiles qui n'ont pas demandé à tomber malade à l'hôpital. L'obligation vaccinale elle fait partie intégrante des missions des droits et des devoirs des soignants en exercice. Ce n'est pas quelque chose qui était du domaine de la lubie française, d'ailleurs ça a été voté pour le coup à une très large majorité au parlement. Nous réintégrons bien sûr lorsque nous le pouvons les soignants, bien sûr lorsque nous pourrons envisager des soignant lorsqu'ils sont, lorsque la situation épidémique le permettra. Nous ne prendrons jamais de risques avec la vie des gens. Vous savez la candidate que vous soutenez, la candidate que vous soutenez, ce soir sur ce plateau encore, est la candidate qui nous expliquait début décembre deux mille vingt, que les vaccins ARN messager, c'était pas des bons vaccins. Qui trois semaines plus tard nous reprochait de ne pas utiliser suffisamment vite et tôt, les vaccins ARN messager, qui quinze jours plus tard nous expliquait qu'il fallait utiliser le vaccin russe pardon hein. C'est comme ça, c'est peut-être pas un hasard, le vaccin spoutnik dont même les russes ne veulent pas. Aujourd'hui c'est la candidate SUMMARY : Olivier Véran explique que dix pourcent des médecins français sont étrangers, et qu'avec le rassemblement national, ils n'auront pas de prestations sociales, il explique aussi qu'il faut mettre en place des systèmes pour plus faire travailler les médecins libéraux. Jordan Bardella parle de la politique brutale de santé, avec la mise à pied de quinze mille soignants et la fermeture de lit pendant la crise sanitaire, ainsi que l'interdiction de visiter les proches. Jordan Bardella explique qu'il faut débureaucratiser, créer plus de personnel, et estime que le numerus clausus aurait du être supprimé plus tôt. Olivier Véran répond que la crise covid a requis des décisions difficiles, mais qu'elles ont sauvée des vies, comme l'obligation du vaccin."
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+ "content": "Guillaume Durand : On en arrive maintenant à la conception que vous avez l'un et l'autre de la Présidence de la République. Tout au long de cette campagne, M. Chirac, vous avez parlé de la démocratisation nécessaire du régime de la Monarchie Républicaine à la Française, et vous vous définissez, M. Jospin, comme un Président citoyen. Qu'est-ce qui va concrètement changer ? Est-ce que finalement, l'un et l'autre, vous ne marquez pas une rupture par rapport à ce qu'on appelait traditionnellement la Monarchie Républicaine à la Française ? M. Chirac ? Jacques Chirac : Nous avons des institutions très remarquables, de mon point de vue. Elles nous ont été données par le Général de Gaulle, elles ont de la souplesse et de l'efficacité. Mais naturellement les textes sont les textes et la manière de les interpréter peut varier. Et nous avons assisté, au fil des temps, à une dérive monarchique des institutions, c'est-à-dire que de plus en plus le Président de la République, au lieu d'être ce qu'il doit être, c'est-à-dire un arbitre, l'homme qui est le porteur d'une vision de l'avenir, l'homme qui donne l'impulsion aux choses, est devenu une sorte de super Premier Ministre, assumant l'ensemble des responsabilités. A partir de là, les institutions se sont modifiées, et petit à petit le politique a réellement perdu son pouvoir. Cela a été vrai pour le Gouvernement et également pour le Parlement. Alors que faut-il faire ? Je crois qu'il faut d'abord rééquilibrer les institutions et c'est ce à quoi je m'engage, c'est-à-dire faire en sorte que le Président de la République assume les fonctions de Président qui sont les siennes. Pour donner des exemples, je dirais que, si je suis élu, l'un de mes premiers gestes, c'est à titre symbolique, sera d'abroger le décret d'août 85 qui a porté de 35 à 143 le nombre de dirigeants des entreprises publiques nommés par le Chef de l'Etat. Ou bien, deuxième geste, une diminution très importante. considérable, du train de vie de l'Etat, aussi bien du Président que du Gouvernement, qui me paraît tout à fait excessif, voire insolent, dans un pays qui connaît les difficultés que nous connaissons. Le Gouvernement doit gouverner. Nous sommes dans un régime parlementaire, nous ne sommes pas dans un régime présidentiel. Le Gouvernement doit gouverner, c'est-à-dire assumer lui-même la responsabilité et les décisions, et là cela suppose que l'administration soit à la place qui doit être la sienne. Nous avons une administration admirable, mais elle ne doit pas se substituer au politique. Pour prendre un exemple concret, je dirai que le fâcheux développement des cabinets ministériels, spécialité française, doit être impérativement supprimé. Le Parlement doit pouvoir légiférer, il doit pouvoir contrôler normalement l'action du Gouvernement. Pour donner là encore un exemple, je dirais que, dès le début, si je suis élu, je demanderai au Parlement d'une part de faire un audit général, avec les moyens dont il se dotera, de la dépense publique, pour faire en sorte que l'on dépense mieux et pas toujours plus, et d'autre part que l'on codifie des lois qui sont devenues si nombreuses, si obscures, qu'elles paralysent littéralement la vie des citoyens comme des entrepreneurs. Enfin je terminerais par naturellement la nécessité d'une justice indépendante. On a fait des progrès avec le Conseil Supérieur de la Magistrature et on peut encore en faire, notamment par l'interdiction officielle, et non plus seulement de facto comme aujourd'hui, pour le Ministre de la Justice d'interdire à un procureur de poursuivre. Enfin, il faut un peu plus de démocratie : c'est l'élargissement du champ du référendum, c'est également la possibilité pour les minorités d'obtenir le droit d'avoir une mission d'enquête. Quant aux citoyens, je souhaite qu'une Charte des Citoyens leur reconnaisse des droits spécifiques, ce qui n'est le cas aujourd'hui, et qu'il y ait une véritable codification de tous nos règlements trop nombreux et trop paralysants. Alain Duhamel : M. Jospin, à la fois votre réponse à M. Chirac et puis vos propres thèses. Lionel Jospin : Sur quelques points, à condition qu'on voit si les contenus concrets sont les mêmes, ce qui n'est pas tout à fait sûr, je peux rejoindre des préoccupations exprimées par Jacques Chirac, ce qui n'est pas anormal compte-tenu d'un certain nombre de problèmes qui peuvent se poser traditionnellement à un État. Mais plus fondamentalement et d'abord, ce que je voudrais dire, c'est que mon diagnostic est assez sensiblement différent du sien et on comprendra donc que mes propositions de changement de la pratique de pouvoir en France sont d'une toute autre ampleur que celle qu'évoquait Jacques Chirac à l'instant. Lui pense, et il l'a dit, qu'au fond il y a une sorte de dérive monarchiste qui concernerait des individus, en ce qui concerne l'évolution de ce système constitutionnel. Moi, j'ai un point de vue différent : je pense qu'il y a un vieillissement de ce système institutionnel, dont il faut garder l'essentiel, bien sûr, j'en suis d'accord, mais qui est un système qui a été conçu dans les années 50, à une toute autre époque du point de vue culturel, du point de vue des modes de commandement, du point de vue de la société, qui a été conçu dans une période très particulière de l'histoire de France, au moment de la décolonisation et des crises qui s'en sont suivies, et qui a été conçu quand même pour un homme exceptionnel, mais offrant des caractéristiques assez particulières : le Général de Gaulle. Donc ce n'est pas une question de dérive monarchiste, et M. Chirac d'ailleurs quand il aborde la thérapeutique, reste dans la même logique ; il dit : \"Il suffit que l'homme qui sera Président de la République, lui dans son hypothèse, offre la garantie que les choses fonctionneront comme elles doivent fonctionner pour qu'il n'y ait plus d'inconvénients\". Moi, ma vision est très différente : je pense que s'il y a une crise du politique en France, ce n'est pas dû naturellement qu'aux problèmes institutionnels, mais que c'est aussi dû à cela. Je fais donc des propositions d'une toute autre ampleur, et à mon avis très importantes : je garde la matrice de la Vème République, mais je propose, comme vous le savez, la réduction à 5 ans du mandat présidentiel, de façon à ce que nous pratiquions comme les autres démocraties, aucune n'a un mandat aussi long pour un personnage aussi important : c'est 4 ans ou c'est 5 ans. C'est donc une première proposition : le quinquennat, sur lequel d'ailleurs il y a eu des propositions qui ont été faites par Georges Pompidou lui-même, me semble-t-il, et un accord avait même été pratiquement réalisé au Parlement. Aucun Président ne l'a fait. Parfois en tournant autour, il est arrivé à M. Chirac d'évoquer cette hypothèse, qu'il s'en souvienne, mais aucun ne l'a fait. Moi je dis que je le ferai et cela s'appliquera à moi, pour être clair. Deuxième chose : l'homme n'est pas la garantie, et j'ai entendu M. Chirac à plusieurs reprises, dire : \"Il suffirait de revenir à la conception originelle de la Vème République, et j'en prends l'engagement, pour que les choses fonctionnent bien\". Mais M. Chirac, je vais vous dire ce que c'est que la Constitution originelle telle qu'elle fonctionnait. J'ai été un jeune fonctionnaire au Quai d'Orsay, dans les années 65-70. Je peux vous dire que là régnait ce que vous appelez la pensée unique, c'est-à-dire qu'on avait le droit de ne penser qu'une chose : on n'avait le droit que d'être non pas Gaulliste, parce que si encore cela avait été ça, mais de suivre l'opinion du parti dominant de l'époque. Je vais vous citer une anecdote pour que ce soit très concret dans l'esprit des Français. François Mitterrand a failli être Président de la République en 1974 ; à peu de choses près il a été battu, il avait rassemblé un nombre de voix considérable. Il part faire un voyage en URSS, c'était le leader de l'Opposition. Je l'accompagne en tant qu'un des responsables nationaux de l'époque du Parti Socialiste. Et qu'est-ce que je constate ? C'est que ce personnage très important de la vie politique française est accueilli deux minutes sur l'aéroport par un Secrétaire d'Ambassade et ensuite plus aucun rapport avec l'Ambassade de France à Moscou, pas une réception ; on n'a pas vu l'ambassadeur. Cela a provoqué d'ailleurs un tel scandale, mais tout cela existait depuis 10 ou 15 ans, que c'est un ami à vous que je respecte beaucoup, et que vous connaissez bien, M. Ulrich, à cette époque Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires Etrangères, qui m'a téléphoné en me disant : \"Écoutez, Lionel Jospin, cela ne peut pas continuer comme ça, c'est indigne de continuer à fonctionner comme ça\", et les changements ont commencé à être opérés. Voilà comment fonctionnait ce système quand je l'ai connu et comme jeune fonctionnaire et comme responsable politique. Donc je ne crois pas du tout qu'il suffise d'un homme pour assurer cette garantie. Il faut changer plus sensiblement le système. Je propose donc : passage au quinquennat et une limitation plus stricte du cumul des mandats, des ministres qui se consacrent à leur ministère et qui ne partent pas, dès le jeudi, pour aller diriger leur Conseil général ou leur mairie. Je propose des parlementaires qui ne soient pas absentéistes et que, là aussi, ils puissent exercer leurs responsabilités de député sans avoir d'autres responsabilités importantes. Je propose un Gouvernement plus resserré, c'est-à-dire qui peut, comme le dit la Constitution, déterminer et conduire la politique de la Nation, avec un Premier Ministre responsable vraiment devant l'Assemblée, et un Gouvernement qui peut exercer pleinement ses responsabilités. Sur les nominations, et là je réagis à des choses qui ont été dites par M. Chirac, bien que j'aurais d'autres choses à dire touchant à ma conception, je ne suis pas du tout hostile à ce qu'on réduise le nombre des nominations faites en Conseil des Ministres. J'observe simplement que dans la première année qui a suivi ce changement, de 93 à 94, il a été opéré 248 nominations en Conseil des Ministres, alors que dans l'année qui allait de 88 à 89, donc autre changement, on n'en a opéré que 145. Il ne suffit donc pas de changer les textes. Si dans la pratique on fait plus de nominations, c'est pire. En ce qui concerne la Justice indépendante, j'en suis d'accord, mais je vais beaucoup plus loin, là aussi, que M. Chirac, c'est-à-dire que je considère que dans toutes les affaires pendantes, le Parquet ne peut plus recevoir d'instructions du Garde des Sceaux, et donc je veux une coupure extrêmement nette entre la Justice et le Parquet. Enfin, en ce qui concerne le train de vie de l'Etat, je suis un peu inquiet quand je vois le train de vie de la campagne de Jacques Chirac ; il ne donne pas l'exemple. Il a été affirmé à plusieurs reprises, y compris par des gens qui vous soutiennent, que vous aviez dépassé largement, et même très largement, votre plafond de dépenses de campagne, qui est fixé à 90 millions. Vous l'avez vous-même évalué à 87 millions. Je n'en ai dépensé que 42 et c'est un vrai problème parce qu'on sait que le Conseil Constitutionnel doit vérifier ensuite les comptes de campagne. J'ai de bonnes raisons de penser que votre compte de campagne, M. Chirac, est très largement dépassé. Donc vous avez un train de vie, en campagne en tous cas, qui ne laisse pas bien augurer de l'avenir. SUMMARY : Dans ce débat, Jacques Chirac et Lionel Jospin discutent de leur vision des institutions politique française. Jacques Chirac débute en expliquant que les institutions françaises mise en place par charles de gaulle sont bonne, mais mal utilisée, et que le président à pris trop de responsabilités. Il s'engage à rééquilibrer les institutions, en baissant le nombre de dirigeants d'entreprise publique nommés par l'état, ainsi qu'en diminuant le train de vie de l'état. Jacques Chirac ajoute qu'il demanderait un audit général sur les dépenses publiques, et qu'il rendra la justice indépendante de l'état. Il souhaite finalement élargir le champ du référendum. Lionel Jospin s'accorde sur quelques points, mais considère que les institutions françaises sont trop vieilles."
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+ "content": " Alain Duhamel : Justement, M. Jospin, vous répondez à M. Chirac, en particulier sur cette question, parce que vous en avez l'un comme l'autre beaucoup parlé pendant votre campagne, de l'Etat impartial. Lionel Jospin : Oui, mais je reviens un instant sur le quinquennat, parce que je voudrais dire que, si je suis élu Président de la République, si les Français me font confiance, le débat aura lieu car je soumettrai cette proposition par référendum. On ne peut pas en rester au discours que vous avez repris avec non pas habileté, mais avec la façon dont on procède dans ce genre de situation et qui consiste à dire : \"Je ne suis pas contre un débat\". Mais à chaque fois qu'un Président nouveau arrive, cette question qui est pendante, pour laquelle on a un texte qui existe et qui a été voté dans les mêmes termes par les deux assemblées, qui a été proposé il y a maintenant deux décennies, et non pas deux décades, par quelqu'un qui fut votre mentor, en tous cas un homme que vous avez beaucoup connu et respecté, Georges Pompidou, cette question revient. Moi, je suis le premier à dire : \"Si je suis élu par les Français, je proposerai cette réforme car je pense que dans une fonction d'une telle responsabilité que celle de la Présidence de la République, c'est trop long que 7 ans à mon avis, surtout si ce mandat peut être renouvelable\". En somme je voudrais dire, en badinant bien sûr, mais avec un fond de sérieux, qu'il vaut mieux 5 ans avec Jospin que 7 ans avec Jacques Chirac, ce serait bien long . Donc ce débat aura lieu et les Français y sont favorables ; donc ils seront favorables à cette réforme parce qu'ils savent qu'elle est nécessaire, qu'il faut que la Démocratie respire sur un rythme plus régulier. En ce qui concerne le problème des cumuls, je crois que vous m'avez mal compris ou peut-être me suis-je mal fait comprendre. Je suis parfaitement désireux que les ministres ou les députés gardent des racines locales. D'abord quand on est député, en principe, on s'occupe de sa circonscription. Mais qu'ils puissent être conseillers généraux ou conseillers municipaux, le temps qu'ils sont ministres, pas d'opposition. Donc ils sont dans l'assemblée départementale ou ils sont dans le conseil municipal. Mais je pense qu'il faudrait, à l'imitation de toutes les autres démocraties, parce qu'il n'y a qu'en France qu'il y a cette manie du cumul, que le temps où ils sont ministres, par exemple un Président de Conseil Général, qui a des responsabilités énormes maintenant, vous le savez, avec la décentralisation, en particulier dans les plus importants départements, il faut qu'il puisse se consacrer totalement à sa tâche de Président de Conseil Général, et s'il est ministre de la République, il n'est pas ministre à mi-temps, il ne part pas au milieu de la semaine pour aller s'occuper d'autre chose, sinon il ne fait rien de bien, il ne contrôle pas et c'est parce que les politiques ne contrôlent pas, peut-être, qu'il y a un certain nombre de dérives qui se sont produites, d'un certain genre, d'un certain ordre, et donc il faut absolument que, tout en gardant ses racines locales, pour un temps il accepte de ne plus avoir les mêmes responsabilités exécutives. Voilà le sens de ma proposition qui, je pense, maintenant est peut-être plus claire dans l'esprit des Français. L'Etat impartial, je souhaiterais, M. Chirac, que vous regardiez ce que j'ai fait quand j'ai été ministre de l'Éducation Nationale, oui, absolument . Allez-y, puisque vous avez les chiffres. Il ne faut pas simplement dire : \"J'ai des chiffres. je pourrais les donner\" . Jacques Chirac : Si vous insistez. je peux vous les donner. Lionel Jospin : Absolument . Et que vous voyez maintenant : en un an ce sont la moitié des Recteurs qui ont été changés et la quasi totalité des Directeurs d'administration centrale dans le ministère de l'Éducation Nationale. Moi, j'ai continué à travailler avec les Directeurs et avec la plupart des Recteurs qui étaient hérités, si j'ose dire, au sens républicain du terme, de M. Monory, et lorsqu'ils sont partis, c'est qu'ils l'ont souhaité ; généralement, ils ont eu un autre poste. Voilà, pour ce qui me concerne, comment j'ai procédé. Je suis donc favorable à l'Etat impartial, je suis pour diminuer le nombre des nominations au tour extérieur et je suis pour s'entourer de garanties en ce qui concerne l'impartialité de l'Etat, dans d'autres domaines aussi que ceux évoqués par M. Chirac, par exemple dans le domaine des pantouflages. Je pense qu'une des choses anormales, et qui peut être source de scandales, c'est qu'un certain nombre de fonctionnaires ayant la tutelle de certains secteurs économiques puissent aller ensuite trop aisément dans ces secteurs économiques. C'est aussi quelque chose à quoi il faut veiller à mon avis parce que c'est très important pour l'impartialité de l'Etat. Voilà l'essentiel de ce que je voulais dire pour répondre à M. Chirac. Jacques Chirac : M. Jospin, je voudrais d'abord vous dire que j'ai pris tout simplement, je ne tenais pas à sortir des chiffres, mais enfin ils méritent de l'être compte-tenu de ce que vous dites, le Journal Officiel. Je m'aperçois que sur 28 Recteurs d'académie, vous en avez remercié 27, qu'au ministère de l'Éducation Nationale sur les 9 Directeurs vous en avez remplacé 6 et que 2 ont été obligés de démissionner dans les mois suivants ; il en est resté 1. Pour ce qui concerne la Rue Duthot, c'est-à-dire le ministère de l'Enseignement Supérieur, en un an, tous les Directeurs ont été changés. Passons sur ces excès. Lionel Jospin : Ces affirmations sont purement fantaisistes. Jacques Chirac : Je suis tout à fait certain que demain les journalistes auront à coeur d'examiner les chiffres et de dire qui a raison. En revanche, ce qui est important, c'est de revenir sur cette idée qu'effectivement l'Etat doit être impartial et ne doit plus se mêler à tort et à travers, notamment au niveau du Président de la République, des nominations. Et je voudrais vous dire que sur un point je partage totalement votre sentiment : c'est sur le pantouflage des hauts fonctionnaires dans des secteurs qu'ils ont préalablement contrôlés, et je suis tout à fait convaincu que si tous les dirigeants des banques françaises n'étaient pas sortis de la Direction du Trésor, nous aurions eu beaucoup moins de difficultés pour financer l'économie. Je reviens d'un mot sur ce que vous avez dit sur le quinquennat. Vous dites : \"Les Français attendent cette réforme\". Je vais vous dire, M. Jospin : je dois être celui qui a parlé avec le plus de Français depuis le plus d'années, partout, de toutes catégories. Je peux vous dire que je n'ai pratiquement jamais rencontré un Français qui me dise : \"Il faut raccourcir le septennat\". On m'a parlé de tout : les paysans, les commerçants, les gens qui vivent dans les quartiers difficiles ou plus ou moins à la dérive ; personne ne m'a jamais parlé du quinquennat. Le problème qui se pose aujourd'hui aux Français est un problème de mal vivre, et c'est à cela qu'il faut répondre, et ce n'est pas une réforme institutionnelle qui le fera. Lionel Jospin : M. Chirac, c'est un argument habile mais peu convaincant, parce que comme nous parlons des problèmes institutionnels et des problèmes politiques, je parle des problèmes institutionnels et des problèmes politiques. L'argument sur le mal vivre relève honnêtement de la démagogie, parce que nous en parlerons quand nous aborderons les problèmes de l'emploi, les problèmes du chômage, les problèmes de l'exclusion, les problèmes des inégalités. Donc si on a une discussion spécifique, je ne pense pas non plus que les paysans que vous avez rencontrés, ou les commerçants, vous aient interrogés sur le cumul des mandats ou les nominations en Conseil des Ministres. Jacques Chirac : Si, souvent. Lionel Jospin : Alors, je suis sûr qu'ils sont de mon avis, ceux-là ; si vous leur parlez du cumul des mandats, cela m'étonnerait qu'ils vous aient dit qu'il fallait les augmenter. Je n'ai pas dit que les Français attendent cette proposition ; j'ai dit que lorsqu'on les interroge, lorsqu'on les sonde, ils y sont favorables à une très large majorité. Voilà comment je me suis exprimé. II ne faut pas sur ce point déformer ma pensée et laisser entendre que je croirais que les Français, dans la situation concrète de leur vie, n'ont qu'un désir : le raccourcissement du mandat. Je pense que si nous voulons réconcilier les Français avec la politique, il faut faire bouger les pratiques de pouvoir. Cela fait partie d'un ensemble et sur ce point, je crois que les Français peuvent être convaincus et que, d'une certaine façon, ils attendent cela, à condition naturellement que ce pouvoir, conçu autrement, serve les problèmes concrets des Français et l'avenir du pays. Guillaume Durand : Ces problèmes des Français, on va évidemment y arriver . Jacques Chirac : J'ai encore une question à poser : cette réforme sur le quinquennat, c'est une réforme constitutionnelle. J'ai cru comprendre, mais peut-être me suis-je trompé, que vous vouliez la faire par voie de référendum. Vous le feriez quand, ce référendum ? Parce que, si vous êtes élu, c'est aussi des institutions mais au sens tout à fait pratique des choses, Président de la République, vous allez dissoudre l'Assemblée, vous n'allez pas garder l'Assemblée telle qu'elle est, naturellement. Lionel Jospin : Même à vous, cela vous apparaît logique . Jacques Chirac : Oui, dans ce cas oui ; c'est même fait pour cela, la dissolution, pour régler ce type de problème. Vous allez dissoudre et on va engager une campagne électorale législative. Il y aura des élections législatives. Si l'on examine la situation politique telle que les experts de tous bords l'analysent, il y a tout lieu de penser que nous nous trouverons dans une période de cohabitation. Lionel Jospin : Je ne le pense pas. Jacques Chirac : Que vous ne le pensiez pas . Lionel Jospin : Je vous dis un instant, si vous m'y autorisez, mon raisonnement. Jacques Chirac : Tout ce que vous voulez. Lionel Jospin : Ou les Français ne voteront pas pour moi, en tous cas ne m'éliront pas Président de la République, auquel cas cette question n'a pas lieu d'être posée s'ils vous choisissent. Jacques Chirac : C'est exact. Lionel Jospin : Ou bien les Français me choisiront et m'éliront dimanche prochain Président de la République : à ce moment-là, je pense que, derrière, ils me donneront une majorité, de quoi agir. Dans une élection législative, M. Chirac, je ne peux vous le garantir car dans les deux cas les Français restent maîtres, mais c'est la logique même des processus démocratiques. Jacques Chirac : C'est, je le crains, prendre un peu ses désirs pour des réalités. La France étant ce qu'elle est aujourd'hui, la loi électorale étant ce qu'elle est également, on aurait pu dire un mot de la loi électorale. Alain Duhamel : Mais je vous en prie, M. Chirac, vous pouvez . Jacques Chirac : Il me parait bien peu probable qu'il y ait une majorité à nouveau socialiste à l'Assemblée Nationale. Donc la probabilité . Lionel Jospin : Je n'ai pas dit socialiste. Jacques Chirac : Enfin, socialiste et communiste, naturellement. Lionel Jospin : Les forces de progrès. Jacques Chirac : Ne dites pas toujours, chaque fois qu'on prononce le mot communiste, forces de progrès, parce que le communisme force de progrès, je trouve que c'est un peu excessif comme appréciation, mais peu importe. La probabilité, c'est donc la cohabitation. Cela veut dire quoi, en clair, M. Jospin ? Cela veut dire que nous repartons, si vous êtes élu Président, d'abord dans une période d'incertitude, avec les risques sociaux et monétaires que cela comporte, toute la période électorale, en allant faire voter les Français pour les élections législatives ; ils devront voter naturellement pour les élections municipales. C'est un grand débat politique à nouveau, comme s'il n'y avait rien de plus urgent à faire. D'autre part, nous allons nous trouver de nouveau, vraisemblablement, dans une période de cohabitation, c'est-à-dire une période où le pouvoir sera une fois de plus paralysé. Si c'est ce qu'on offre à la France aujourd'hui pour qu'elle retrouve sa vitalité et qu'elle réponde aux problèmes auxquels elle est confronté, je crains le pire. Lionel Jospin : Vous avez le droit de faire ce raisonnement, M. Chirac. et vous avez même le droit de peser sur la volonté des Français, ce n'est pas illégitime, mais vous ne pouvez pas exclure le fait que les Français souhaitent m'élire Président de la République. Jacques Chirac : Je ne l'exclus pas. Lionel Jospin : Vous avez passé le premier tour, vous-même et M. Balladur, à m'ignorer et vous le prenez, non pas vous ce soir jusqu'à maintenant, mais certains de vos lieutenants, M. Juppé et M. Séguin que j'ai connus parfois mieux inspirés et plus agréables, le prennent maintenant de haut à mon égard. Je peux vous dire que c'est un choix qu'ils peuvent faire ; ils ont déjà créé une surprise au premier tour : ils ont choisi de me mettre en tête. Et s'ils font ce choix, ils le feront en dépit des inconvénients que vous présentez. En ce qui concerne la monnaie, M. Chirac, dans la dernière période, ce n'est pas moi qui ai joué avec la monnaie, ce n'est pas moi qui ai joué avec le Franc, honnêtement. S'il y a eu quelques troubles sur les marchés monétaires récemment, cela ne tient pas à des déclarations que j'aurais faites pour ce qui me concerne. Mais les Français décideront librement ; ils l'ont fait en 81, ils l'ont fait en 88. C'est vous-même, M. Pasqua en réalité et vous-même car vous étiez d'accord avec lui, j'imagine, qui avez décidé de faire les élections municipales maintenant. Je réponds à votre question, encore que seul le Président de la République élu que je serais a obligation de répondre, mais c'est pour éclairer. Il y aura des élections législatives effectivement dans cette hypothèse, qui se feront vite. Peut-être faudra-t-il les coupler avec les élections municipales, de façon à ce qu'on ne multiplie pas les rendez-vous électoraux pour les Français. Quant au référendum sur la question du quinquennat, il sera fait vite ; je veux dire par là qu'il sera fait ou très vite, mais pas avant les élections, ce ne sera pas une élection supplémentaire, ou il sera fait vite ensuite, et cela ne m'empêchera nullement de commencer à régler avec le Gouvernement, le Premier Ministre que j'aurai nommé et le Gouvernement qu'il formera avec moi, les problèmes immédiats, notamment de l'emploi ou autres. Je crois vous avoir répondu assez clairement. SUMMARY : Lionel Jospin répond en expliquant qu'il proposera un référendum sur le quinquennat, il répond ensuite au problème des nominations en expliquant qu'il n'a quasiment jamais nommé de recteur ou de directeurs pendant ses mandats de ministre. Lionel Jospin pense que s'il est élu président, il aura ensuite une majorité."
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+ "content": " Alain Duhamel : M. Chirac et M. Jospin, vous avez, l'un comme l'autre, exposé les principes de vos objectifs dans ce domaine qui est évidemment au coeur du débat de ce soir. Peut-être maintenant pouvez-vous préciser les mesures auxquelles vous pensiez et ce que vous pensez de celles de votre adversaire ou de votre compétiteur ? Jacques Chirac : M. Jospin, vous articulez votre projet sous quatre rubriques et vous faites une observation sur le mien. Vous dites : \"il faut améliorer la croissance\", bravo ! C'est tout à fait mon sentiment. Seulement qu'est-ce que j'observe ? C'est que vous commencez par créer ou augmenter des impôts sur les entreprises, c'est-à-dire que, une fois de plus, vous allez les tirer vers le bas. Vous voulez augmenter l'impôt sur les sociétés, vous voulez créer une écotaxe, c'est-à-dire la taxe sur la pollution, et vous voulez créer un troisième impôt, je ne me souviens plus duquel, ce n'est pas comme cela, M. Jospin, que vous arriverez à redonner à ces 2700000 entrepreneurs qui sont les forces vives de notre pays, qui peuvent lui redonner son esprit de conquête, qui peuvent innover, investir, embaucher, ce n'est pas comme cela que vous leur permettrez de le faire. Le problème des socialistes, du Pouvoir socialiste, c'est que votre réaction spontanée consiste à dire : \"on va répartir ce qui existe. On va répartir la pénurie\". Mais, moi, ce n'est pas du tout ça que je veux faire. Ce que je veux, c'est créer une dynamique qui permette de faire davantage de richesses et donc d'emplois. Vous me dites : \"Cela permettra notamment à la consommation intérieure d'augmenter\". Ceci est une chose que j'ai bien observée et que je dénonce depuis longtemps. Que s'est-il passé depuis 10 ans ? Il s'est passé la chose suivante : La part des salaires dans la richesse nationale est tombée à 63 %, c'est-à-dire qu'elle a diminué en gros de 10 points. Vous le savez bien. Lionel Jospin : . Bien sûr ! C'est d'ailleurs ce qui justifie que je rétablisse en direction des sociétés. Je ne charge pas la barque, je rééquilibre. Jacques Chirac : Ce n'est pas le problème. Lionel Jospin : Je réponds à votre préoccupation. Jacques Chirac : Ce n'est pas le problème, M. Jospin. Que s'est-il passé ? Essentiellement, d'ailleurs, sous l'impulsion de gouvernements socialistes, les salariés ont eu moins, de moins en moins, ce qui fait que naturellement les entreprises ont eu plus. Mais comme les salariés avaient moins, la consommation n'a pas augmenté et, comme elle n'augmentait pas, les entreprises n'étaient pas incitées à investir. Le résultat, c'est qu'elles ont placé leur argent et que les placements financiers sont devenus la règle normale. C'est ainsi que vous avez créé une économie de spéculation qui s'est substituée à l'économie réelle, c'est-à-dire une économie de travail et d'investissement. Là, pour le coup, tous les experts sont d'accord. Il faut, effectivement, rétablir cette situation et, pour cela, il faut donner aux entreprises les chances d'innover, d'investir, d'embaucher. Et donc il faut les libérer d'un certain nombre de contraintes. Un petit entrepreneur aujourd'hui est incapable de constituer ses fonds propres. Il lui est impossible d'obtenir un crédit. Et quand il l'obtient de la part de banques qui sont devenues de simples prêteurs sur gages et non plus des partenaires économiques, il le paie deux points de plus que la grande entreprise. Il ne faut pas s'étonner si le seul moteur de création d'emplois que sont les petites et moyennes entreprises est aujourd'hui grippé. Si vous ajoutez à cela toute la paperasserie qu'on leur impose et que vous voulez de surcroît augmenter les impôts qui pèsent sur eux, alors, je vous le dis : \"ce n'est pas un problème de consommation, c'est l'ensemble de la paralysie, du découragement qui va continuer de se développer dans ces forces vives\". Ensuite, la durée du travail. Les 39 heures n'ont pratiquement créé aucun emploi. Lionel Jospin : 150000. Jacques Chirac : Non. Lionel Jospin : Étude de la Banque de France. Jacques Chirac : Non, c'est tout à fait contesté par la plupart des experts. Lionel Jospin : Reprise par un de vos amis. Jacques Chirac : On a dit : 30000. Je ne suis même pas sûr que ce soit vrai. Je vais vous dire une chose : les 37 heures ne créeront pas d'emplois, sauf dans la Fonction publique. Dans la Fonction publique, cela va créer des emplois, c'est vrai ! Environ 230000. Ce qui représente une charge supplémentaire, que vous aviez d'ailleurs oublié de mettre dans le chiffrage de votre programme, de 50 milliards de francs de plus au Budget de l'Etat pour payer des fonctionnaires supplémentaires. Ça, c'est vrai. Mais, dans l'économie, il y a des marges, aujourd'hui, de productivité dans toutes les entreprises, petites, moyennes et grandes, qui sont supérieures à deux heures de réduction de travail. Si bien que le travail diminuera de deux heures, c'est vrai, mais on n'embauchera pas pour autant un travailleur supplémentaire. Troisièmement, vous dites : \"On va baisser les charges sur les salaires\". Et la façon dont vous le proposez est tout à fait étonnante puisque cela consiste à supprimer, si j'ai bien compris, par le biais d'une franchise de 5000 francs, les cotisations sociales employeur sur les bas salaires, c'est-à-dire sur le Smic puisque la marge est de 5000 francs. Mais comme vous voulez que la chose soit équilibrée, cela veut dire que vous augmentez à due concurrence, et Madame Aubry a précisé que ce serait au niveau de 14000 francs bruts, c'est-à-dire en gros 11200 francs nets, les charges pesant sur le personnel d'encadrement, c'est-à-dire sur les salaires un peu plus hauts. Quelle est la conséquence de cette disposition, M. Jospin ? Là encore, de tirer tout le monde vers le bas. 11200 ou 11300 francs en net, c'est le contre-maître en milieu de carrière, c'est l'agent de maîtrise, ce sont tous ces gens qui font progresser l'économie. Vous allez rendre naturellement à la fois leur recrutement mais également leur augmentation de salaire beaucoup plus difficiles. Et les jeunes ? Nous avons un système qui crée de plus en plus de jeunes de formation, sortis des IUT ou de l'université, bac + 4, bac + 5 et, malheureusement, nous n'avons pas. SUMMARY : Il continue en expliquant qu'il souhaite diminuer le temps de travail, et abaisser les charges sur les bas salaires. Il explique ensuite qu'il souhaite créer quatres programmes volontariste, pour les emplois dégradés, les emplois de proximité, les emplois dans le domaine de l'environnement et les emplois dans le domaine de l'humanitaire. Il finit en critiquant les propositions de Jacques Chirac, qui substiturait d'anciens chômeurs pour des nouveaux. Jacques Chirac critique ensuite le programme de Lionel Jospin, qui souhaite augmenter la croissance, mais qui souhaite aussi créer et augmenter des impôts. Il explique que les entrepreneurs ne peuvent pas obtenir de crédits, et il continue en affirmant que la baisse de la durée du travail n'a pas crée d'emplois."
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+ "content": " Lionel Jospin : Sans Smic Jeunes, donc ? Jacques Chirac : J'ai toujours été contre le Smic Jeunes. Lionel Jospin : Ah ! Jacques Chirac : Oui, toujours. Lionel Jospin : C'était pourtant dans la loi Giraud. Jacques Chirac : Non. Enfin, j'ai toujours été contre. Lionel Jospin : Même quand vous avez voté pour le plan Giraud à l'Assemblée nationale dans lequel. Jacques Chirac : Ce n'était pas dans la loi Giraud. Lionel Jospin : Absolument. Je demande qu'on vérifie. Jacques Chirac : C'était une disposition, M. Jospin, qui a été prise par voie réglementaire et qui, d'ailleurs, a été retirée par le Gouvernement et à laquelle j'étais hostile. Je crois savoir qu'un certain nombre d'hommes politiques y étaient hostiles et que c'est, là, un incident dû au mauvais fonctionnement de l'Administration ou de la techno-structure, peu importe ! J'en reviens à tous ces jeunes. On va en former bientôt 250000 par an, bac + 4 et bac + 5. On a 80000 emplois à leur donner à ce niveau-là. On est en train de créer une vraie difficulté supplémentaire et c'est le moment que vous choisissez pour rendre leur embauche dans les entreprises plus difficile puisque l'employeur sera obligé de payer des cotisations supplémentaires. C'est tout à fait déraisonnable. Enfin, vous dites : \"On va faire des grands programmes volontaristes, des emplois de proximité, d'environnement, etc.\", moi aussi, je le dis, avec cette différence, on en parlera peut-être, que, moi, je dis comment on va les faire. Comme je dis comment on va les faire, permettez-moi de vous poser la question : comment allez-vous créer, vous, ces emplois de proximité, d'environnement, humanitaires, etc ? Enfin, vous dites que mon contrat initiative emploi, c'est ce qu'avait imaginé Madame Aubry, pas du tout ! Madame Aubry avait imaginé un contrat qui s'appelait le contrat de retour à l'emploi. Lionel Jospin : C'est ainsi que je l'ai appelé. Jacques Chirac : Qui était un contrat de six mois, temporaire, qui n'était pas un véritable contrat de travail. Le contrat initiative emploi est un contrat à durée indéterminée ou au minimum un contrat de deux ans. C'est un vrai contrat de travail. Guillaume Durand : Avant que l'on aborde les questions salariales, les pensions, les retraites, les questions agricoles, la réponse de Lionel Jospin. Et Alain reviendra directement sur les salaires, question qui intéresse, oh combien, les Français. Lionel Jospin : Répondons à Jacques Chirac sur les points qu'il a évoqués parce que je crois qu'il est normal de ne laisser aucune question dans l'obscurité et puis je crois qu'il est normal aussi de répondre aux interpellations, remarques qui sont faites. C'est la nature de ce débat. Alain Duhamel : Oui, oui, vous êtes là pour ça. Pour vous répondre et pour clarifier. Alors, allez-y ! Lionel Jospin : PME-PMI : Les PME et PMI en France créent plus de la moitié des emplois, donc c'est un secteur extrêmement important. II y en a beaucoup dans la région où je suis élu, très dynamiques, et vous pensez bien que je m'en préoccupe. Je m'en préoccupe tellement que, alors que, vous, vous préconisez, et c'est votre droit, un allègement sur l'ensemble des droits de succession, moi, je propose simplement qu'on le fasse pour la transmission, en direction des petites et moyennes entreprises, de la succession parce qu'on sait que c'est une cause de mortalité des entreprises, sans raison économique. Et je le fais en ciblant particulièrement les PMI et les PME. Jacques Chirac : M. Lionel Jospin, permettez-moi de vous dire que je n'ai jamais rien dit d'autre. Lionel Jospin : Les grosses successions ne vous font pas peur. Jacques Chirac : Je n'ai jamais parlé de cela. Lionel Jospin : Vous avez parlé de l'ensemble des successions, me semble-t-il. Jacques Chirac : Vous avez aujourd'hui, en gros, 80000 emplois qui sont détruits par l'impôt sur les successions compte tenu du niveau auquel, pour des raisons idéologiques. Lionel Jospin : Nous disons la même chose, là, Jacques Chirac. Jacques Chirac : Les socialistes l'ont porté. 80000 emplois, cela fait en gros 12 milliards par an de poids pour la Société. Lionel Jospin : Sur ce point, nous disons la même chose. Je parlais des autres successions, les grosses successions que vous proposez d'alléger aussi. En ce qui concerne les crédits, par exemple, je suis favorable à ce qu'on revienne à une certaine sélectivité du crédit et qu'on aide particulièrement les PMI et les PME. Jacques Chirac : Et comment ? Lionel Jospin : Je l'ai dit : \"par la sélectivité du crédit\". Jacques Chirac : Qu'est-ce que cela veut dire concrètement ? Lionel Jospin : Cela veut dire \"des crédits moins chers pour certains types d'entreprises\". Jacques Chirac : Donc, une bonification d'intérêt. Lionel Jospin : Par exemple, oui. Jacques Chirac : A la charge de l'Etat ? Lionel Jospin : Vous avez tout à l'heure regretter qu'il y ait une différence de deux points entre le taux du crédit pour les petites entreprises et pour les grandes entreprises. J'essaie d'y répondre. Si cela ne vous convient pas, je le regrette ! Et je continue d'essayer de vous répondre par ailleurs. En ce qui concerne la diminution de la durée du travail, vous avez dit, vous-même, ce qui fonde mon raisonnement,: \"il y a des marges de productivité, des progrès de productivité, chaque année, qui se produisent dans les entreprises\", mais c'est justement cela, Jacques Chirac, qui justifie une démarche de diminution de la durée du travail. Sur un siècle, pour prendre les choses dans l'évolution humaine, c'est tout de même important, la durée du travail a diminué de moitié sans que les salaires baissent pendant cette période, d'ailleurs, au contraire, ils ont considérablement cru. Évidemment, à court terme, sur deux ou trois ans, les problèmes se posent avec plus de prudence sur le terrain des conséquences économiques. Mais ce que je veux dire, c'est que je ne propose pas de partager la pénurie, contrairement à ce que vous dites, je propose de partager la croissance, les fruits de la croissance. C'est tout à fait différent. Je suis pour une vision dynamique de la Société, simplement qu'est-ce que je constate ? Je constate que le progrès technique aidant, la productivité progressant, la tendance à réduire le nombre des travailleurs dans la production est une tendance lourde, dominante de nos entreprises. En plus, un certain nombre de chefs d'entreprise ne font pas assez attention, à mon sens, et ils utilisent la variable du licenciement un peu trop comme un outil de gestion. On avait encore, dans un journal aujourd'hui, des annonces de licenciements dans un certain nombre d'entreprises, y compris parfois des entreprises qui font des bénéfices ou qui ont de bons carnets de commandes. Cela, il faudra le changer et il faudra qu'une impulsion politique notamment y veille. Parce qu'il y a ce progrès de productivité, si on ne répond pas à cette question, c'est-à-dire si on ne diminue pas progressivement la durée du travail, comme les Allemands viennent de le faire tout simplement dans la métallurgie, en allant plus vite que nous, ils proposent 35 heures en octobre pour toute la métallurgie, accord entre les patrons et les syndicats, ils sont tout de même réalistes en Allemagne,et ils le proposent sans diminution de salaire mais avec, au contraire, une progression de salaire modérée, d'ailleurs, pendant deux ans. Cette démarche est décisive. Elle est créatrice d'emplois. Ces créations d'emplois ont été chiffrées à 400000 sur deux ans, 200000 par an. Donc, c'est une démarche que vous allez découvrir. D'ailleurs, vous avez dit que vous n'y étiez pas hostile mais alors je ne sais pas comment vous le traduisez. Si c'est le temps partiel, cela ne suffit pas. Et puis on sait très bien que le temps partiel, c'est fait pour les femmes uniquement, donc c'est une autre approche des problèmes. Moi, je souhaite qu'elles puissent le choisir librement. Mais on parlera peut-être des problèmes des hommes et des femmes au travail un peu plus tard. Je crois que vous ne comprenez pas les processus qui sont à l'oeuvre dans la Société actuelle, ni technologiquement, ni socialement en quelque sorte et qu'il faut, au contraire, que ce mouvement de diminution de la durée du travail, maîtrisé, négocié pour tenir compte des circonstances économiques, soit une des armes que nous utilisions. Pas toutes les armes mais une des armes. L'allègement des charges puisque vous avez dit quelque chose sur ce point. Je pense, contrairement à vous, qu'un allègement d'environ 600 francs, parce que c'est cela que ça produit au niveau d'un salaire proche du Smic, c'est-à-dire une diminution de 10 % à peu près de la charge salariale, c'est une incitation forte pour les employeurs à embaucher des travailleurs sans qualification. Vous savez très bien, M. Chirac, que nous avons un problème majeur avec les travailleurs à faible qualification et qu'il faut donc trouver des moyens d'inciter les entrepreneurs à les embaucher. Comme on ne peut pas les forcer, il faut bien utiliser une incitation financière.Par contre, si vous prenez un salaire à 20000 francs, par exemple, parce que cela jouera à partir de 15000 francs en réalité,ce renversement est donc des cotisations plus lourdes pour les autres salariés, ce n'est pas le salarié qui les paie, c'est le patron, c'est le chef d'entreprise, qu'est-ce que cela représente 600 francs pour un salaire à 20000 francs ? Cela représente 1,4 %. C'est-à-dire que c'est marginal compte tenu de la nature de ces emplois parce que ce sont des emplois qualifiés, vous l'avez dit vous-même, d'encadrement ou de jeunes ingénieurs ou de techniciens déjà suffisamment avancés, et donc les entreprises en ont besoin. Ce n'est pas une charge plus grande de 1,4 % qui va les faire hésiter. Je crois, en réalité, que le choix que je fais, que nous faisons, est un choix intelligent. Quant à mes quatre grands programmes, si vous le voulez je peux vous expliquer pour l'un d'entre eux comment on fait, mais en tout cas disons qu'ils sont financés. Car j'ai prévu, dans mon financement, 35 milliards pour ces quatre grands programmes de créations d'emplois. SUMMARY : Il explique aussi que la baisse de charge sur les petits salaires est récupérée sur les hauts salaires, et que cela impactera l'emploi des jeunes. Lionel Jospin explique qu'il souhaite supprimer les droits de succession pour les PME et les PMI. Lionel Jospin explique qu'il souhaite aider l'accès aux crédits, moins chers pour certains types d'entreprise. Il explique qu'il souhaite réguler les licenciements."
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test/Chirac_Jospin--Partie_6_Agriculture.txt_1.json ADDED
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+ "content": "Alain Duhamel : C'est ce que j'allais vous dire. Mais, là, simplement, on va vous demander, dans l'intérêt de tout le monde, dans le vôtre aussi, de bien jouer le jeu, on va vous poser une question inévitablement réductrice sur le Sida et une autre à propos des agriculteurs dont il serait inconvenant qu'on ne dise pas un mot. Et, ensuite, on passera aux problèmes européens et internationaux qui termineront ce débat. D'abord, M. Jospin, en substance évidemment, à propos du Sida qui est l'un des grands fléaux actuels, y-a-t-il deux ou trois mesures dont vous imaginez, si vous étiez élu Président, que vous pourriez encourager leur mise en œuvre ? Nous poserons la même question à M. Chirac, après. Lionel Jospin : Guerre au Sida, c'est-à-dire une politique de santé publique tournée résolument vers la limitation des risques et vers une réponse aux problèmes auxquels sont confrontés les séropositifs ou les malades du Sida : donc, une volonté déterminée des Pouvoirs publics et, en même temps, un appui avec le mouvement associatif, mais pas en se reposant sur le mouvement associatif. Deuxièmement, une politique systématique de prévention dans la jeunesse, bien sûr, mais aussi sans tabou vers les populations dites à risque, toxicomanes, homosexuels, hommes dans les prisons. Donc, il y a là des choses à faire absolument. Et puis une attitude humaine : aide à la santé, allocation adulte handicapé, accueil des malades du Sida, c'est-à-dire montrer que nous les entourons, que nous sommes à leurs côtés. Cette dimension affective, personnelle et d'engagement de l'ensemble des services et des personnes humaines est absolument décisive. Et puis, à terme, bien sur, l'espérance de la recherche. Jacques Chirac : Je partage tout à fait le sentiment de M. Jospin sur ces points, je serai donc beaucoup plus bref. Je voudrais simplement qu'on n'oublie pas qu'il y a ceux qui sont séropositifs ou ont le Sida, mais il y a aussi les victimes de l'hépatite, et qui sont également très nombreux et pour lesquels, naturellement, les choses doivent être faites de la même façon. Lionel Jospin : Les vaccinations. Jacques Chirac : Je n'ai donc rien de plus à dire sur ce sujet. Guillaume Durand : Alors, Messieurs, sur le problème des agriculteurs qui nous écoutent ce soir et qui se sentent très souvent aussi des exclus de la société française, faut-il baisser les charges des exploitants et faut-il que l'Etat français prenne plus à sa charge la défense des agriculteurs français, notamment dans le contexte européen actuel. M. Chirac. Alain Duhamel : Et là encore en substance. Jacques Chirac : M. Duhamel s'inquiète. Quand on me fait parler de l'agriculture, il est immédiatement terrorisé. Alain Duhamel : Je sais qu'il vous arrive quelquefois d'être prolixe sur cette question, d'ailleurs importante. Jacques Chirac : Alors, je serai très bref : l'agriculture est l'une des grandes chances de la France, c'est une carte maîtresse pour la France de demain. Nous sommes un pays qui a une vocation formidable dans ce domaine, un savoir-faire, des terres. II est indispensable, premièrement, que nous restions une grande nation exportatrice. Nous sommes la seconde. Nous devons le rester. Deuxièmement, que l'on encourage les jeunes à s'installer, et donc il faut effectivement diminuer les charges excessives qui pèsent sur l'exploitation. Troisièmement, il faut soutenir les différentes formes d'agriculture, c'est-à-dire que l'agriculture doit exister sur l'ensemble du territoire, et non pas seulement dans certains domaines très compétitifs, ce qui suppose une aide particulière à l'agriculture défavorisée. Voilà les principaux thèmes. Il faut être ferme, très ferme à Bruxelles, et là je sais de quoi je parle. Alain Duhamel : Même durée. Lionel Jospin : Je crois que je sais aussi de quoi je parle parce que je suis un élu d'une région et d'une circonscription rurale. D'accord avec le début de ce qu'a dit Jacques Chirac, avec une politique d'encouragement à l'installation des jeunes. Ce qui peut signifier qu'entre des choix à faire, qui sont la concentration, l'augmentation des tailles des exploitations,et l'on doit avoir une agriculture compétitive,et celui de l'encouragement à l'installation des jeunes, il faut peut-être, dans la période qui vient, favoriser la dimension de l'installation des jeunes par toute une série de mesures que je ne reprends pas. Deux points sur lesquels je voudrais insister, que n'a pas évoqués M. Chirac, il n'a pas eu le temps, peut-être, mais il y en a une qui m'est cher, qui est très importante, c'est la question du plafonnement des aides, de façon à aider les agriculteurs qui en ont le plus besoin. Je crois que c'est nécessaire, soit à cause de la région, du type de production, soit à cause de la taille des exploitations ou du niveau de revenu. On ne peut pas aider tout le monde de la même manière. SUMMARY : Dans ce débat, Jacques Chirac et Lionel Jospin discutent de leur vision sur le Sida et sur l'agriculture française. Lionel Jospin explique qu'il faut une politique de santé tournée vers la limitation des risques pour le sida, à l'aide des pouvoirs publics et associatifs. Lionel Jospin explique qu'il faut une politique de prévention dans la jeunesse et les populations à risque, ainsi qu'une attitude humaine avec une aide à la santé, une allocation adulte handicapé et les accueils des malades. Lionel Jospin explique qu'il faut continuer la recherche. Jacques Chirac s'accorde avec Lionel jospin, et étend ces mesures sur les victimes de l'hépatite. Sur l'agriculture, Jacques Chirac explique que l'agriculture est une des grandes forces de la France, et qu'elle doit rester une grande nation exportatrice. Jacques Chirac explique qu'il faut encourager les jeunes à s'installer en diminuant les charges sur l'exploitation, et qu'il faut soutenir les différentes formes d'agricultures avec une aide particulière à l'agriculture défavorisée. Jacques Chirac explique qu'il faut être ferme envers Bruxelles. Lionel Jospin s'accorde avec l'aide aux jeunes, pour leurs installations."
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test/Debat_Zemmour_Melenchon--Partie_1_1_La_France_A_T_Elle_Tout_Fait_Pour_Faire_Integrer_Les_Immigrants.txt_1.json ADDED
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+ "content": "P1 : Eric zemmour euh on entame cette première partie euh première grande question ce soir. \"La france est-elle en danger ?\" Question qui vous divisent la aussi profondément. Pour vous éric zemmour la france et même en danger de mort, c'est votre expression à cause d'un sujet qui est omniprésent dans votre discours, qui vous obsède, c'est l'immigration. On s'est dit qu'on allait commencer par la histoire d'avoir du temps ensuite pour aborder tous les autres sujets importants. La France eric zemmour a-t-elle tout fait pour intégrer les populations immigrées qui sont arrivées ici ces soixante dernières années ? Eric Zemmour : Euh si vous me permettrez, euh je ne répondrai pas à votre question. P1 : Ben ça m'arrange pas. Eric Zemmour : Mais je m'en moque parce que votre question P1 : Ca part pas bien pour un débat. Eric Zemmour : Votre question, oui oui mais euh d'abord je suis là pour débattre avec Mélenchon pas pour répondre à vos questions ! Et deuxièmement ,votre question votre question est mal posée. Jean Luc Mélenchon : Vous voyez il y a plus désagréable que moi hein ! Eric Zemmour : Absolument. Votre question est mal posée parce que vous sous-entendez que la France est est en faute dès le départ de votre question. Vous nous dites que la france n'a pas bien intégré. P1 : Ah non ! je vous ai posé une question. A-t-elle tout fait ? Eric Zemmour : C'est pas le sujet. D'abord moi je suis contre l'intégration, je suis pour l'assimilation. Et deuxièmement ce n'est pas la france qui a fautée, et si elle a fautée, ce sont les gens comme monsieur mélenchon, et les élites françaises, qui depuis quarante ans ont fait la folie, je dis bien la folie criminelle, de faire venir, de laisser venir des millions et des millions d'immigrés venus de, d'une civilisation arabo-musulmane qui est hostile à la civilisation chrétienne dont nous sommes issus depuis mille ans ! ça c'est le première chose. Jean Luc Mélenchon : Vous voulez un départ en défenseur du christianisme ? Eric Zemmour : Je, si vous voulez, la civilisation ce n'est pas une religion. Même si comme dit malraux, qu'est-ce qu'une civilisation ? C'est ce qui s'agrège à une religion. Jean Luc Mélenchon : Ouais, ouais, mais alors vous vous défendez samuel huntington et son texte, et lui il dit que ça, que toutes les civilisations reposent sur une religion. Eric Zemmour : mais il a tout à fait raison, malraux dit la même chose. Jean Luc Mélenchon : Vous venez de dire à l'instant le contraire. Eric Zemmour : vous m'avez dit vous me voyez baptisé en chrétien, je ne suis pas chrétien. Simplement, je défends la civilisation chrétienne parce que c'est la civilisation qui nous a fait, vous et moi monsieur. Jean Luc Mélenchon : Non,non. Eric Zemmour : Si, vous et moi. Vous et moi-même quand vous vous révoltez contre l'église vous êtes profondément enraciné dans la tradition chrétienne, mais, bon c'est pas grave vous ne voulez pas le comprendre. euh je ne, je vous convaincrai pas de ça maintenant je voudrais continuer. Jean Luc Mélenchon : Euh sur le christianisme j'ai mes idées hein Eric Zemmour : Bah oui oui, je sais je sais mais on va en parler si vous voulez, ça me dérange pas du tout. Euh donc euh si vous voulez, nous sommes, nous avons fait venir des millions et des millions de gens qui venaient d'une civilisation étrangère. Pas vous, pas vous, j'ai dit vous et les élites françaises depuis quarante ans. Jean Luc Mélenchon : Le regroupement familial déclenche je ne sais quelle histoire chez vous, c'est monsieur giscard d'estaing qui l'a fait. Les millions de gens qui sont venus c'est les patrons qui les ont fait pour faire rentrer les travailleurs en france. Eric Zemmour : Les patrons c'était dans les années soixante soixante-dix, et ils ont eu grand tort. Ils auraient mieux fait de mettre des machines qui aurait modernisés l'économie française comme au japon. Mais les patrons, c'est fini, depuis longtemps. Ou alors euh si vous voulez euh il y a, euh une une une politique qui est bien plus large et une facilité qui est bien plus large. C'est-à-dire que nous avons, en vérité, donner les droits de régler la politique d'immigration de la france aux immigrés, c'est à dire que nous avons accumulé des droits pour eux et ce sont eux qui choisissent qui vient, qui ne vient pas. Ce sont eux qui choisit qui vient, le fils, la fille, la mère, le père, le cousin, la femme, et caetera. Jean Luc Mélenchon : Ce sont des êtres humains qui ont des familles. Eric Zemmour : Oui monsieur mélenchon ce sont des véhicules de famille. Jean Luc Mélenchon : Ils se contentent de travailler. Eric Zemmour : Non monsieur mélenchon. D'abord, vous savez, vous partez un peu dans tous les sens. Jean Luc Mélenchon : Non non non non, ce que vous racontez n'est pas vrai. Eric Zemmour : Parceque vous parlez de travail. Est-ce que vous connaissez les chiffres de l'immigration légale depuis plusieurs années ? Nous avons deux cent soixante-quinze mille en 2019 deux cent soixante-quinze mille entrées légales qui se décomposent en regroupement familial, immigration familiale, euh étudiants. Vous savez combien là-dedans viennent pour travailler ? Quatorze pour cent. Sur ces deux cent soixante-dix-sept mille ! Et puis nous avons le droit d'asile, le droit d'asile qui est submergé. Nous sommes l'année je crois en deux mille dix-neuf à cent soixante-dix dix mille. Vous allez me dire ils sont déboutés à quatre-vingts pour cent, sauf que ils ne partent pas nous, nous expulsons que dix pour cent. Donc vous pouvez rajouter à peu près cent cinquante mille a nos cent soixante quinze milles, et plus, un stock de mineurs isolés, qui ne sont ni mineurs, ni isolé, pour la plupart, et qui doit euh qui doit monter à vingt mille par an. Tout ça ça vous fait à peu près quatre cent mille immigrés légaux je dis bien légaux, je ne parle même pas des clandestins on on a valu entre quatre cent mille huit cent mille je n'en parle même pas. SUMMARY : Dans ce débat, Eric Zemmour et Jean Luc Mélenchon discutent de si oui ou non, la France a tout fait pour intégrer les immigrants. Eric Zemmour critique la formulation de la question, selon lui, la France n'a pas à aider à l'intégration, les gens doivent s'assimiler. Il explique que deux millions d'immigrants entrent en France tous les 5 ans, venant d'une culture qui est incompatible avec la France."
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+ "content": " Jean Luc Mélenchon : je sais pas ce que vous continuez mais ça démontre le contraire de ce que vous dites. Vous êtes en train de dire que la misère n'a aucun impact sur la délinquance. Eric Zemmour : Non non parce que y a des gens pauvres qui ne sont pas des délinquants ! Jean Luc Mélenchon : Mais bien sûr encore. Et ben, alors ? Eric Zemmour : Et c'est une insulte. Parce que c'est une insulte, et c'est une insulte au gens pauvre, et c'est une insulte aux gens, de votre famille et de ma famille. Jean Luc Mélenchon : Mais ça marche pas Eric Zemmour : Mais ça marche très bien. Et si vous dites que deuxièmement il n'y a aucun, laissez moi finir. Jean Luc Mélenchon : Si vous dites que ça n’a aucun rapport avec la pauvreté alors vous vivez au dela du réel. Eric Zemmour : Laissez, vous vivez ailleurs. Tout ça n'a aucun rapport avec la pauvreté je suis désolé, pour moi la délinquance que nous vivons n'est pas une délinquance, c'est un jihad, voila. C'est une guerre qui nous est menée. Une guerre de civilisations, une guerre de pillage, une guerre de vol, une guerre de viol, et une guerre de de de de meurtres. Jean Luc Mélenchon : Vous avez pas honte ? Eric Zemmour : Non j'ai pas honte du tout. euh je vais vous dire, dans les métros parisiens, on a fait une enquête. Jean Luc Mélenchon : Allez c’est reparti soixante-dix et caetera. Eric Zemmour : Soixante-quinze pour cent, vous dérogez. Surtout vous vous monsieur mélenchon. mais je sais que ces chiffres vous embête. mais c'est comme ça. Jean Luc Mélenchon : Mais non, mais non ils m’embêtent pas. Eric Zemmour : Je continue. Jean Luc Mélenchon : Non mais mettons nous d'accord. Non non mais si il y a 1000 crimes je les reconnais, c'est pas le sujet. Eric Zemmour : mais si c'est le sujet! Jean Luc Mélenchon : Vous, vous voulez, vous vous répétez comme un moulin à parole, c’est les musulmans, c'est les musulmans, le jihad et je sais pas quoi. Vous avez pas honte de parler comme ça ? Eric Zemmour : Pas du tout. Jean Luc Mélenchon : Il y a des millions de musulmans dans ce pays qui ne le supporte pas. Eric Zemmour : Je vous signale que vous ne me laissez pas parler monsieur mélenchon, mais je vais vous dire, il y a heureusement des millions de musulmans qui ne sont pas délinquants. Et il y a heureusement des millions de musulmans qui ne sont pas terroristes. Seulement, tous les terroristes sont musulmans. Jean Luc Mélenchon : Ah celle la elle est pas mal aussi. Vous aviez dit que vous respectiez ça. Comment vous l'avez pas dit que vous respectiez les jihadist ? Eric Zemmour : Et j'ai dit, j'ai dit non non ne coupez pas. Ne faites pas ne faites pas comme les imbéciles qui savent pas lire une phrase jusqu'au bout. On m’a posé une question et j'ai répondu, je respecte qui ? Je respecte les gens qui donnent leur vie pour leur cause, parce que je veux mieux les combattre. C'est pour ça que je les respecte. Quand vous avez vu euh si vous voulez regarder, écouter, allez regarder ce que disent les gens qui sont arrêtés. Je je lisais tout à l'heure, un article sur les mineurs isolés. L'un d'entre eux qui est arrêté dit : “nous voulons piller la france”. Jean Luc Mélenchon : Oooooaaah. Eric Zemmour : Regardez ce que dit abdelslam abdelslam. Qu'est-ce qui dit le terroristes du bataclan ? Il dit, je suis un musulman, j'applique la charia. Maintenant vous avez parlé de la police, et là je vraiment, je trouve absolument scandaleux ce que vous dites. Et je vais vous dire pourquoi. Vous accusez les policiers, en vérité, euh d'être des des des pousse-au-crime, d'être criminogène, d'être agressifs, et d'être raciste. Jean Luc Mélenchon : Euh non j’ai pas dit ça, il y a des raciste dans la police mais j’ai pas dit que la police était raciste. Eric Zemmour : Je vais vous dire le quotidien des policiers. Ils sont agressés, ils sont euh on leur tend des guet-apens en permanence, ils sont euh insultés, on leur jette des cocktails molotov dans leur voiture pour les brûler comme des poulets. Je ne sais pas si vous avez vu bac nord, le film bac nord, et vous voyez leur, la réalité de la police aujourd'hui, avec euh dans les cités. Vous voyez qu'ils ne peuvent pas rentrer, parce que leur hiérarchie leur interdit. Vous voyez qu'ils ne peuvent pas, ils ils sont moins armés que les caïds de la drogue, qui les méprisent, et et vous, vous dites que ce sont les policiers qui sont dangereux ? Jean Luc Mélenchon : Il faut qu'ils soient en phase avec la population ! Eric Zemmour : Mais monsieur mélenchon ils sont en phase avec la population. Jean Luc Mélenchon : à ben faudrait savoir Eric Zemmour : Ils ne sont pas en phase avec la population des quartiers islamisés. Mais ils sont en phase avec le reste de la population française la population française. les aimes. Evidemment dans les quartiers islamisés dominée par les caïds de la drogue qui sont comme des, des concessions étrangères, vous savez au temps de la chine on avait des concessions, ce sont des concessions étrangères, l�� évidemment; les policiers ne sont pas les bienvenus parce qu'ils sont les représentants de la France. Tout simplement. Et que dans ces contrées, dans ces places fortes étrangères. Parce que on ne veut pas de la france. Jean Luc Mélenchon : Ah mais franchement. Je peux vous répondre là ? Mais vous vous aurez la patience de m'écouter. écoutez-moi, bah je sais que ça quand on gouverne on doit partir des réalités concrètes. Eric Zemmour : Justement, c'est ce que je fais Jean Luc Mélenchon : Pour tâcher d'y répondre. Bon si vous commencez par dire que le problème de ce pays c'est que il y a je sais pas quel jihad islamisation et que c'est à cause de ça qu'on est pillé massacré violé et caetera, vous réglerez aucun problème parce que le problème du vol du pillage et caetera ce n'est pas l'islam, c'est une série d'autres causes, que les sociologues, que vous avez peut-être lu, à part lire les les les les statistiques qui vous font peur parce que vous aimez le cauchemar, que les sociologues ont analysé de longue main. Moi je n'ai jamais dit que la police était responsable de la situation je ne dis pas ça, je dis que puisque nous sommes en totale inefficacité il faut donc revoir le dispositif. Que nous ne manquons pas de moyens, qu'on ne cesse continuellement de voter des lois. Jamais on en a fait le bilan. Pourquoi ça marche pas ? Je suis partisan d'une police de proximité, je suis partisan du fait que les policiers soient mieux formés, je suis partisan du fait qu'on casse la racine même d'al qaida, c'est-à-dire le trafic d'armes, le trafic de drogue, le trafic d'êtres humains. Ça ne se règle pas dans les quartiers tout ça. SUMMARY : Jean Luc Mélenchon explique que si, la violence a un lien avec la pauvreté. Eric Zemmour explique que la délinquance en France est un jihad. Eric Zemmour explique que les propos de Jean Luc Mélenchon sur la police sont scandaleux, alors que la police n'est pas la bienvenue dans les quartiers. Jean Luc Mélenchon explique que la violence ne vient pas de l'islam mais de faits sociologiques analysés."
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+ "content": "P2 : Oui en plus vous nous avez offert la transition, euh comment concilier la fin du mois et la fin du monde. On va rappeler rapidement les données scientifiques, on va tout droit vers une hausse des températures de deux virgule sept degrés d'ici la fin du siècle. Je vais me tourner vers vous euh éric zemmour, réduire nos gazs, nos émissions de gaz à effet de serre, est-ce que vous diriez, vous président, que c'est la priorité des priorités ? Eric Zemmour : Non, moi j'ai dit ma priorité déjà, j'ai dit la priorité c'est euh la lutte contre l'immigration. Et pour que la d'environnement. Donc sur l'environnement, euh effectivement, il y a apparemment, je ne suis pas un spécialiste, mais si j'en crois euh tous les scientifiques, en tous cas, beaucoup de scientifiques, parce que apparemment il y a des débats, euh il y a une augmentation euh du CO2 dans l'atmosphère. P2 : Sur ce point y a pas de débat non. Eric Zemmour : Non non mais vous savez moi je suis pas un spécialiste, vous non plus, donc euh on peut pas. Jean Luc Mélenchon : Non mais c'est bien vous le reconnaissez parce que j’ai jamais vu une situation de vous qui dit je sais pas. Je me suis dit quand même un peu gonflé non. Vous savez. Eric Zemmour : Bah je lis. Jean Luc Mélenchon : Comme moi. Eric Zemmour : voilà, merci. Euh Jean Luc Mélenchon : Il y a quinze mille scientifiques au giec qui dit ça réchauffe, et bah je vois bien que ça le fait, je vois bien. Eric Zemmour : On est d'accord. Bon maintenant, euh c'est euh, si vous voulez, et nous avons une vieille discussion avec monsieur mélenchon sur ce thème parce que, euh je vois qu'il s'approprie avec brio et avait entrain l'écologie, alors que il vient d'une tradition politique qui l’a longtemps méprisé, parce que dans le débat entre la nature et la culture, entre euh la droite et la gauche, c'est la droite qui la première a compris, a senti, a dénoncé euh l'arraisonnement de la nature par la technique à l'époque, euh à l’époque les euh frères aînés de monsieur mélenchon, et monsieur mélenchon lui-même, était, ne jurait que par le productivisme, les usines, euh les fumées d'usines et caetera, et se moquait de ces gens qui voulaient euh défendre la nature. P1 : Et aujourd'hui, la réduction du taux de CO2 Eric Zemmour : Et aujourd'hui la réduction du CO2. Mais vous savez ce n'est pas inintéressant. Jean Luc Mélenchon : Vous vous faites un roman fantasmé. La droite bienveillante qui aimait la nature et les ouvriers qui sont des sales qui votent de la fumée partout. Eric Zemmour : Donc vous voyez monsieur. J’ai pas parlé d'ouvriers, excusez-moi j'ai pas parlé d’eux. Oui je parle de tradition idéologique, vous connaissez comme moi l'histoire de ces traditions idéologiques. Jean Luc Mélenchon : Ca c'est autre chose Eric Zemmour : Voilà. Jean Luc Mélenchon : Mais à l'époque, il faut dire les choses comme elles sont, les libéraux comme euh le mouvement ouvrier, comme à peu près tout le monde, était sur la ligne du productivisme. Eric Zemmour : Eh bien je suis d'accord avec vous, je suis d'accord avec vous. Jean Luc Mélenchon : Ce fut l'angle mort. Eric Zemmour : Mais je suis d’accord. Jean Luc Mélenchon : Et de son incapacité. Lorsque Marx avait écrit sur la question, en disant que le capitalisme épuisait la nature et l'homme, et puis euh on a tout mis sur l'idée du développement des forces productives, c'est évidemment une erreur considérable. Mais allez. Eric Zemmour : Je n'ai pas dit le contraire. Jean Luc Mélenchon : Oui mais vous disiez que la droite avait tout compris. P1 : Si on peut revenir aux solutions pour aujourd’hui c’est bien aussi Eric Zemmour : Mais les libéraux au départ sont de gauche vous savez, mais c'est une discussion qui nous mènerait trop loin. Euh donc nous avons. Jean Luc Mélenchon : C’est pas les mêmes les libéraux . Eric Zemmour : Mais si ils était liée Jean Luc Mélenchon : L'autoritarisme les libéraux. Eric Zemmour : Les deux étaient derrière louis-philippe et vous le savez. P2 : On va quitter Louis Philippe et on va parler de maintenant. Eric Zemmour : Mais justement, alors donc, simplement je voulais dire que, il faut voir que l'écologie a été prise en otage par l'extrême gauche. Jean Luc Mélenchon : Par qui ? Eric Zemmour : Par l’extrême gauche. Par les verts, les verts c'est l'extrême gauche, on le voit avec sandrine rousseau, on le voit bien. Ils ont pris en otage l'écologie, il faudrait réinventer une écologie euh de droite, enracinée près de la nature près de euh qui défend, à la fois. Jean Luc Mélenchon : Bah y’as plus qu’à. En attendant on a ce qu’on a. P1 : Est-ce qu'on peut en venir aux solutions pour aujourd'hui voir pour demain pour la réduction du CO2. Eric Zemmour : On devrait dire on devrait féliciter notre pays tous les jours car nous sommes le pays qui émettons le moins de CO2, parce que nous avons un mix comme on dit aujourd'hui électrique qui repose à soixante-quinze pour cent sur le nucléaire. Si on rajoute l'hydraulique, ça fait quatre-vingt-cinq pour cent qui n'emet absolument pas de CO2. Donc nous devrions faire des cocoricos tous les jours au lieu de battre notre coulpe et de dire, ah quel malheur nous sommes des nuls, nous avons épuisé la planète etc. La France est le pays euh qui se défend le mieux dans cette bataille terrible pour le CO2. Et monsieur mélenchon arrive, comme les carabiniers donc le grand écologistes après avoir été le grand productiviste et il nous dit il faut fermer le nucléaire et il nous dit il faut mettre des éoliennes partout. Je vous comprend encore moins, c'est ce que j'ai lu dans votre programme, vous voulez un investissement je crois euh à deux cents milliards sur les éoliennes et caetera sur le développement sur le terrain sur les sur le renouvelable, excusez-moi, j'ai lu ça. SUMMARY : Dans ce débat, Eric Zemmour et Jean Luc Mélenchon débattent de la réduction du CO2 dans l'atmosphère. Eric Zemmour explique que l'écologie n'est pas sa priorité, et qu'il n'est pas spécialiste, mais que c'est la droite qui a parlé d'écologie en premier, contre la gauche qui favorisait le productivisme. Jean Luc Mélenchon explique que tous le monde était productiviste à l'époque. Eric Zemmour explique que l'écologie a été prise en otage par l'extrême gauche, et qu'il faut réinventer une écologie de droite. Eric Zemmour rappelle que la France est le pays qui émet le moins de CO2 grâce au nucléaire, et accuse Jean Luc Mélenchon de vouloir fermer le nucléaire."
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+ "content": "P2 : Justement, on passe à la deuxième partie. Deuxième grande questions de ce débat : “comment réduire la fracture sociale”. Avec un premier point à aborder, c'est la principale préoccupation des français aujourd'hui, devant l'immigration ou encore l'environnement, il y a le pouvoir d'achat. Et jean-luc mélenchon ce que vous proposez c'est une hausse du smic de seize pour cent. Est-ce vraiment réaliste ? Jean Luc Mélenchon : On pourrait faire plus. Car les moyens ne manquent pas. Quand on analyse une société et le travail qu'elle fournit et la richesse qu'elle produit on ne va pas porter d'appréciation sur ce qui est une richesse et ce qui n'en est pas. On va dire le travail qui est fait, ce qui est produit, qui s'échangent et qui se vend. On s'aperçoit que depuis le début du siècle précédent, le temps de travail nécessaire pour produire la richesse a été divisé par deux, et la richesse produite multipliée par cinquante. C'est énorme. La productivité du travail a été multipliée par vingt ! Donc nous ne sommes pas un pays pauvre. Nous sommes un pays qui produit beaucoup de richesses et dans la période récente les inégalités se sont creusées d'une manière absolument incroyable, telle que, tout profite au système et aux puissants. Si l'on regarde à l'échelle du monde, vingt-six personnes possèdent autant que cinquante pour cent de l'humanité. Si on regarde à l'échelle de notre pays, nonobstant la crise du covid, les principales fortune des milliardaires du pays ont augmenté de trente pour cent. Pendant la crise, les inégalités se creusent, entre ceux qui ont le plus et un ruissellement vers le haut est organisé. C'est le moment d'organiser un partage une répartition. Comment la faire. D'abord, en augmentant les moyens de vivre, et donc les salaire quand on augmente le smic, on augmente mécaniquement et assez rapidement tous les autres salaires. Il faut le faire pour des raisons sociales, et pour des raisons écologiques. Pourquoi ? Parce que les gens qui gagnent mieux leur vie peuvent trier avec plus de soin ce qu'ils vont acheter, notamment dans le domaine alimentaire. Au moment où nous sommes victimes d'une épidémie d'obésité et d'une épidémie de diabète, augmenter les salaires améliore la situation écologique, améliore la situation des gens. Deuxièmement, l'usage le plus intelligent qu'on peut faire de cette masse produite en temps inférieurs, c’est de partager le temps de travail. Si on partage le temps de travail, on travaillera tous, et on travaillera mieux. Comme l'ont montré toutes les expériences de réduction du temps de travail. Réduire le temps de travail ça veut dire dans la semaine, ça veut dire dans l'année, et ça veut dire dans la vie, c'est la raison pour laquelle je défends la thèse de la retraite à soixante ans. Et je vais contre tous ceux qui ont dit comme on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps. J'ai toujours dit, si on vit plus longtemps c'est parce qu'on travaille moins longtemps. Ceux qui ont augmenté l’âge la retraite et qui veulent l'augmenter encore, comme c'est le cas de monsieur zemmour. C'est-à-dire faire partir les gens à soixante-quatre soixante-cinq ans ou, pour les plus audacieux il parle même de soixante-huit ans. Ce qu'il font naturellement c'est que, ils empêchent la jeune génération de venir à la relève de l'ancienne, l'ancienne est laissée dans le chômage les trois quarts du temps, tant et si bien que ce qui aura été économisé sur les retraites, est payé en chômage, est payé en maladie supplémentaire, et caetera et caetera. Voilà pourquoi je crois qu'il faut rétablir l'équilibre et la justice sociale, justice. Pas tout pour les mêmes, et rien pour les autres. Voilà en gros, l'idée. Mais pour l'immédiat, pardon, je termine là-dessus, je suis partisan du blocage d'un certain nombre de prix de première nécessité, l'alimentation, l'énergie, l'eau. C'est en scandale que les entreprises qui ont été privatisées et qui doivent générer du profit, comme ça été le cas pour le gage, comme c'est le cas pour l'électricité, soit devenues si cher, est devenu quasiment un luxe pour des gens qui peuvent passer l'hiver dans le noir, qui peuvent ne pas manger, qui peuvent ne pas se transporter, et qui bref sont condamnés à une sorte de relégation sociale qui est insupportable dans un pays si riche ! Le pays est riche, les gens sont pauvres. Voilà la contradiction qu'il faut régler. P1 : Eric zemmour. Eric Zemmour : Je ne crois pas que nous soyons un pays si riche, je pense que nous sommes un pays en voie de déclin, d'appauvrissement, de tiers-mondisation. Je pense que, vous savez, c'est amusant que cette expression de pouvoir d'achat reviennent dans les conversations et dans les médias, car c'était une vieille expression monsieur mélenchon. Vous vous en souvenez comme moi, c'est une expression des années soixante-dix, quand il y avait beaucoup d'inflation et et, que, à chaque fois les salaires essayaient de rattraper l'augmentation des prix. On parlait beaucoup de pouvoir d'achat, mais à l'époque nous avions une croissance très importante, nous avions alors la croissance entre trois et quatre pour cent. Même au début des années soixante-dix, nous avions une croissance de cinq à six pour cent, c'était énorme. A l'époque nous avions un un équilibre de du du, commerce extérieur. Nous avions une balance des paiements excédentaire. Euh, nous avions également un revenu par tête d'habitant qui était, tenez-vous bien je parle des chiffres, de mille neuf cent quatre-vingts. Supérieur à celui de l'allemagne et des etats-unis. Quarante ans plus tard nous avons. SUMMARY : Dans ce débat, Eric Zemmour et Jean Luc Mélenchon débattent de leurs solutions pour améliorer le pouvoir d'achat français. Jean Luc Mélenchon explique vouloir augmenter le SMIC de seize pour cent. Jean Luc Mélenchon explique que la richesse produite sur le siècle précédent a été multipliée par cinquante, mais que les inégalités se sont creusées. Jean Luc Mélenchon souhaite répartir la richesse en augmentant les moyens de vivre, en augmentant le SMIC, qui aura des bénéfices sociaux et écologiques. Jean Luc Mélenchon explique qu'avec plus d'argent, les Français pourront consommer des produits de meilleures qualités, ce qui aura un effet positif pour l'environnement. Jean Luc Mélenchon souhaite partager le temps de travail au niveau de la semaine, de l'année et de la vie, en proposant un départ à la retraite à soixante ans. Jean Luc Mélenchon explique que l'augmentation de l'âge de la retraite empêche les jeunes générations de prendre la relève, et laisse les anciennes générations au chômage plus longtemps. Jean Luc Mélenchon explique vouloir bloquer les prix sur les produits de première nécessité, l'alimentation, l'énergie et l'eau. Pour Eric Zemmour, la France est un pays en déclin."
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+ "content": "P1 : On est dans un plan euh vous inquiétez pas, ensuite et on arrive tout doucement, tout doucement à la dernière partie de cette émission. Très importante, surtout après ce qui vient de se passer sur ce plateau depuis maintenant une heure et quarante-et-une minutes. P2 : égalité des temps de parole hein, je remarque. P1 : Il faut que ce soit la même chose à la fin. euh La grande question c’est de savoir comment réconcilier les français après ce que nous avons vécu ces dernières années. Après la crise des gilets jaunes, après ce que nous venons de vivre avec l'épidémie de de COVID, les mouvements qu'on a vu ces derniers jours, anti vax, euh antipass sanitaires, euh et avec une crainte que beaucoup ont en tête pour la prochaine présidentielle dans sept mois, c'est la crainte de l'abstention. On rappelle ce qui s'est passé aux dernières régionales, les régionales ça n'est pas la présidentielle on est d'accord, on a eu deux tiers d'abstention euh à aux régionales. Est-ce que, euh comment dire qu'est-ce que pour vous, éric zemmour, cette abstention la traduit, et est-ce que vous craignez que la prochaine présidentielle dont vous disiez tout à l'heure qu'elle était extrêmement importante, est-ce que vous craignez qu'elles soit frappée également par ce désintérêt là ? Eric Zemmour : Je pense que l'abstention et le, massive, qui d'ailleurs euh croît depuis vingt ans, trente ans, lentement et pour toutes les élections à par la présidentielle, vient de, du fait que euh. Jean Luc Mélenchon : Peut être des immigrés qu'est-ce que vous en pensez ? Eric Zemmour : Bah je, euh si vous me laissez parler vous verrez que je répondrai. euh Ne vous moquez pas vous savez de l'angoisse existentielle du peuple français, euh existentielle monsieur mélenchon. Vous la niez et vous la méprisez Jean Luc Mélenchon : Le peuple français est plus divers et vous le pensez. Tout le peuple français n’est pas encore zemmourisé Eric Zemmour : Et vous le méprisez. Jean Luc Mélenchon : C’est vous qui méprisez. Eric Zemmour : Pas du tout. Moi je méprise personne, moi je méprise personne. Je respecte tout le monde, et c’est justement parce que je prends au sérieux tout le monde que je parle loyalement et directement à tous le monde. Jean Luc Mélenchon : J'en fais de même. Eric Zemmour : Absolument, et on est bien d'accord. P1 : L'abstention. Eric Zemmour : l'abstention. Je pense que les français considèrent de plus en plus, qu'il ne sert à rien de voter. D'abord parce que les politiques depuis trente ans se sont ressemblés comme soeur jumelles. Vous vous souvenez de ce fameux mot de philippe séguin, la droite et la gauche sont des détaillants qui se fournissent aux mêmes grossistes, l'europe. Tout cela depuis le fameux traité de maastricht, contre lesquels il était, et pour lequel monsieur mélenchon a voté oui, mais il va me dire que là aussi il a changé d'avis. Jean Luc Mélenchon : Mais non, mais pourquoi vous faites ça. Eric Zemmour : Parceque c’est la réalité. Jean Luc Mélenchon : En deux mille cinq, écoutez petit bonhomme, dans le traité de deux mille cinq, Eric Zemmour : Oui grand timonier. Jean Luc Mélenchon : Il y avait notamment, notamment le traité de maastricht. Pourquoi vous jouez à ça ? Eric Zemmour : Je joue à ça parce que vous avez voté oui. Jean Luc Mélenchon : Et je me suis trompé, mais en deux mille cinq j’ai rectifiée mon erreur. Vous, vous rectifiez jamais vos erreurs. Vous, vous êtes parti sur une idée, et pouf elle mène toute la vie on en change pas, on bouge pas, on n'apprend rien des faits. Eric Zemmour : Moi c'est le contraire. Vous vous trompez tout le temps, et vous vous contredisez tout le temps. Excusez-moi, je suis effectivement sur une vision du monde. Jean Luc Mélenchon : Il m'arrive de me tromper mais j’ai l'honnêtetée de le mentionner. Eric Zemmour : Et je me suis pas trompé, contrairement à vous, vous vous trompez tout le temps. Et vous vous reniez tout le temps. Moi non, parce que je pense que je me suis pas trompé contrairement à vous. Donc, l'abstention, parce que je ça c'est la première chose, c'est que les politiques de droite et de gauche se sont ressemblés, d'ailleurs le le point d'orgue de de cette ressemblance c’est emmanuel macron, qui est l'enfant de valéry giscard d'estaing et de michel rocard. P1 : C’est la première fois qu’on dit son nom c’est vingt-deux heures quarante-cinq. Eric Zemmour : Comment ? P1 : Depuis une heure quarante-cinq, je suis pas sûr qu'on a cité son nom. Eric Zemmour : Bah vous voyez, donc euh emmanuel macron qui est le l'enfant de valéry giscard d'estaing et de michel rocard, c'est-à-dire l'enfant de la droite libérale et de la gauche libérale, c'est-à-dire euh le produit de la désagrégation du paysage politique qui a perdu à la fois les gaullistes, et les communistes. Et donc là ça a permis l'émergence d'Emmanuel macron qui est la quintessence des politiques uniformisée, euh décidée par l'europe, contrôlée par le juge, et qui ne concerne plus les français. C'est-à-dire que les français votent, ils ont le droit de voter, ils votent pour n'importe quoi, de toute façon la politique sera la même après. Ca c'est vraiment une chose fondamentale, je pense que c'est cela, pour cela que les français ne votent plus. Et, il y a effectivement la deuxième chose, euh mais monsieur mélenchon va encore hurler, c'est que SUMMARY : Dans ce débat, Eric Zemmour et Jean Luc Mélenchon discutent de l'abstention. Eric Zemmour explique que les Français considèrent qu'il ne sert à rien de voter, déjà car les anciennes politiques étaient trop similaires, mais aussi à cause du Traité de Maastricht. Eric Zemmour explique qu'Emmanuel Macron représente la quintessence des politiques uniformisées."
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+ "content": " Valéry Giscard D'Estaing : C'est le point important. C'est ça que nous attendions, parce que il est certain que l'assemblée nationale ne pourra pas soutenir le programme que vous proposerez. Vous avez dit que votre gouvernement serait composé à l'image de votre majorité du second tour. Il se trouve que, en venant ici, j'écoutais la radio dans mon auto, et monsieur marchais parlait très clairement, et indiquait qu'il y aurait selon lui sept ministres communistes dans votre gouvernement. Je serait d'ailleurs intéressé de savoir, puisque vous avez déjà choisi votre premier ministre, vous êtes en effet en avance sur moi, mais j'attends le résultat du suffrage universel, de savoir si ces sept ministres communistes, vous avez une idée des fonctions que vous allez leur donner, ou pas leur donner. Parce que, ceci, euh, intéresse directement les grandes catégories de français. Mais alors, de façon beaucoup plus précise. Il faut que vous disiez, si vous avez l'intention de faire approuver votre politique, le programme commun, que j'ai apporté. J'ai apporté ici deux textes, la constitution et le programme commun. Si vous avez l'intention de faire approuver ce programme commun par l'actuelle majorité, aucun français ne le croira. Le débat sur le programme commun, nous l'avons eu l'année dernière, au moment des élections législatives, et on a demandé aux français d'élire des députés, dont certains étaient pour le programme commun, dont certains étaient contre ce programme commun. Ils ont envoyé une majorité, vous le savez très bien, qui est contre le programme commun. Donc, vous n'allez pas demander à la majorité élue contre le programme commun, de l'approuver. Il faut être net. Vous serez conduits à demander la dissolution de l'assemblée nationale. D'ailleurs, vous y serez conduit, en raison d'un engagement qui figure dans le programme commun, car il est écrit dans ce programme commun ceci. C'est que les parties, par le contrat de législature, c'est-à-dire les partis qui se sont engagés, en mille neuf cent soixante-treize, à agir ensemble, s'opposeront, par le vote négatif de leurs élus, à la constitution d'un gouvernement s'appuyant sur une autre majorité que la majorité de gauche, issue du suffrage universel. Donc, votre premier gouvernement devra, nécessairement, c'est son engagement, ne s'appuyer que sur la majorité de gauche issue du suffrage universel, et vous savez que cette majorité n'existe pas à l'assemblée nationale. Donc, il faut être clair. Un gouvernement avec sept ministres communistes et une dissolution, voulant dire qu'il ne pourra y avoir de travail parlementaire, et, donc, de programmes de lutte contre l'inflation, monsieur mitterrand, qu'au plus tôt, à la fin du mois de juillet. François Mitterrand : Il semble que vous ayez besoin de relire la constitution que vous avez apportée. Je l'ai, moi aussi, d'ailleurs. Elle pourra vous servir, le cas échéant. Elle comporte des explications qui vous seront utiles. Pour ce qui concerne, euh, la constitution, il semble que vous n'ayez pas une notion très exacte du rôle du président de la république. Le président de la république n'a pas à présenter un programme de gouvernement. D'ailleurs, vous l'aviez dit vous-même en commençant votre campagne, il y a maintenant quatre semaines. Valéry Giscard D'Estaing : C’est pour ça que j'ai dit, le gouvernement. François Mitterrand : De telle sorte que le président de la république, pour l'instant, il s'agit de cela, a pour mission essentielle de proposer des grandes orientations, de grandes directions, des options à long terme, de dessiner le type de société à laquelle il est attaché, qu'il propose aux français, à propos desquels ils demandent leurs suffrages. C'est mon rôle, ou ce sera mon rôle, comme ce serait le vôtre. Tout le reste, déjà, on veut nous entraîner, mais j'y suis pris, naturellement, euh, sur la base de la petite politique, à chercher à savoir de quelle façon les gouvernements auront à s'opposer ou à s'accorder avec les parlements au cours des mois prochain. Je vais préciser tout cela, afin que vous sachiez bien, vous aussi, quelles sont les forces sur lesquelles je compte m'appuyer, et ce que j'entends faire. Vous avez observé, depuis le début de la campagne, euh, sur ce plan-là, une grande discrétion. C'est normal, puisque vous avez limité, votre objectif, à continuer comme avant, c'est-à-dire, comme vous l'avez dit vous-même, le changement, sans risque. Pour ce qui me concerne, en effet, je me trouve responsable, et suivi, et j'en profite pour remercier, à mon tour, les onze millions et quarante-six mille femmes et hommes de france qui ont voté pour moi dès le premier tour de scrutin. Je me trouve porteur et je ressens toute la responsabilité, euh, d'espoir, très puissant. Et je sais fort bien que l'assemblée nationale, élue en mille neuf cent soixante-treize, il y a un peu plus d'une année, ne correspond pas aux schémas politiques que je souhaite. Je suis un démocrate. Je me suis incliné. Demain, président de la république, cela voudrait dire que le peuple, que la masse des citoyens, n’ont pas changé d'opinion sur tout, mais ne supporte plus l'actuelle majorité, ses contradictions, ses méfaits. N'accepte plus d'être traitée comme elle l'est, n'acceptent plus que, euh, des catégories sociales nombreuse représentant l'immense majorité des millions, des millions. Valéry Giscard D'Estaing : Expliquez que vous allez dissoudre l’assemblée nationale François Mitterrand : Je vous l’ai déjà dit. Je l'ai déjà dit, chacun en est témoin. Si l'assemblée nationale renverse ce gouvernement, ce qui n'est pas sûr après tout, quand je vois certains ralliement, euh, de part et d'autre. Après tout, euh, qui sait ? Lorsque je vois cela, je dis, et bien, aux députés de prendre leurs responsabilités, et à vous-même, puisqu'à ce moment-là, vous serez, vous serez plus député, provisoirement, mais, enfin, vos amis seront dans l'opposition. Vous ferez ce que vous voudrez. Ce qui est certain, c'est qu'à partir de là, sur la base des orientations du programme commun, que j'ai traduite avec beaucoup de précision, dans un plan qui comporte trois étapes, et que j'ai présenté à la presse et à l'opinion publique, cela n'est pas nouveau, et, vous le savez, un plan de six mois, qui prétend, en effet, redresser les erreurs économiques et les drames financiers, que vous avez supporté, parce que, sans doute, désireux d'être candidat à la présidence de la république, vous n'avez pas voulu assumer vos responsabilités véritable de ministres des finances. Il nous appartient en effet, de réparer tous les dommages subis par la france à cause de votre politique. Valéry Giscard D'Estaing : Alors Monsieur Miterrand nous allons parler de politique économique. François Mitterrand : Vous me posez des questions. Je suis. Valéry Giscard D'Estaing : Vous avez déjà de l’avance dans le temps. Laissez-moi maintenir une certaine égalité. François Mitterrand : Vous me posez des questions sur ce que je ferai, j'aurai fini dans trente secondes. Un plan, en trois étapes. La première étape sera nécessaire pour compenser les dommages de votre politique, et, puis, ensuite, j'espère, bien, que nous nous attaquerons aux structures, afin de permettre une politique de progrès, celle qui n'a pas été faite pendant trop longtemps. SUMMARY : François Mitterrand explique que si le vote de confiance est rejeté, il dissoudra l'Assemblée nationale. Valéry Giscard D'Estaing explique que François Mitterrand aura besoin de ministres communistes. Valéry Giscard D'Estaing demande aussi si François Mitterrand appliquera le programme commun, et explique que dans tous les cas, le gouvernement ne pourra pas travailler avant un moment. François Mitterrand explique qu'il appliquera le programme commun, qui commence avec un plan de six mois pour redresser les erreurs économiques faites par le gouvernement de Valéry Giscard D'estaing."
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+ "content": " Valéry Giscard D'Estaing : Alors, je commence par noter. C'était la première question que je vous avais posé. C’était assez long pour obtenir la réponse, il faut le reconnaître. François Mitterrand : J'en prends en témoin ceux qui nous ont écoutés, j'ai tout de suite dit que l'assemblée nationale serait dissoute si elle renversait le gouvernement ! Valéry Giscard D'Estaing : Vous avez dit ensuite, que cette assemblée nationale ne correspondait plus, pas à la volonté des français. Vous avez flétri, en termes sévères, l'attitude de ses membres, et je pense que vous êtes respectueux de la représentation nationale. Après l'avoir condamné dans ces termes, vous n'allez pas imaginer, ou demander à cette assemblée nationale de soutenir une politique contraire. Vous avez dit que la représentation nationale ne correspondait plus à ce que vous souhaitiez ou à ce que souhaitait la majorité de l'opinion française ? François Mitterrand : Si je suis élu, ce sera évident. Valéry Giscard D'Estaing : Si vous êtes élu, ce sera évident, et, donc, vous dissoudrez l'assemblée nationale. François Mitterrand : Si elle renverse le gouvernement, faut-il vous le répéter une fois de plus ? C’est la constitution, relisez la. Vous devriez, vous devriez moderniser vos lectures. Lisez la constitution. Valéry Giscard D'Estaing : Alors, s'il fallait lire la constitution, je vous indique que ce n'est pas le cas, car le président de la république a le droit de dissoudre l'assemblée nationale. Il n'en a pas l'obligation. Et, donc, ne dites pas s'il renverse le gouvernement. Dites, si je décide de dissoudre l'assemblée nationale, ne me donnez pas encore droit constitutionnel. J’ai lu la constitution autant que vous, avec cette différence que comme je l'ai adoptée, je la connais par l'intérieur, alors que vous l'avez combattu. Vous la connaissez par l’extérieur. François Mitterrand : Vous ne l’avez pas toujours respectée, je peux le montrer. Valéry Giscard D'Estaing : En ce qui concerne donc l'exercice du pouvoir en France, les fonctions gouvernementales en france, j'ai dit quelque chose de simple. Si je suis élu président de la république, la france aura un gouvernement dans la semaine qui suivra l'élection présidentielle. Ce gouvernement aura une majorité, parce que je ne répudie pas la majorité actuelle, et je compte travailler avec elle. Vous avez dit que je ne proposait pas de changement à cet égard, monsieur mitterrand, je l’ai dit dès le début de ma campagne électorale, que vous n'avez peut-être pas suivie non plus, que je proposait de faire participer à cette majorité le centre démocrate et les réformateurs, et j'ai donc étendu la majorité présidentielle française plus loin qu'elle n'a jamais été étendue jusqu'ici. Effectivement, ça correspond à peu près à trois cents députés, euh, dans le parlement actuel, ce qui veut dire, donc, au début juin, la france aura un président de la république, un gouvernement, un parlement, alors que j'ai noté que, dans l'hypothèse, votre élection, l'hypothèse où votre élection, la france aura un président de la république, elle aura un gouvernement. Le conflit entre le gouvernement et la majorité, tel que vous l'avez décrite, veut dire qu'il y aura de nouvelles élections, que ces nouvelles élections prennent, vous le savez, aux alentours d'un mois et demi, d'après nos textes constitutionnels, et, donc, on ne pourra se mettre au travail en france qu'à la fin du mois de juillet. C'était le point que je voulais indiquer très clairement, à l'origine de notre débat. François Mitterrand : Il me semble, euh, monsieur giscard d'estaing, que, depuis quatre semaines, en tant que ministre des finances, vous ne faites plus grand chose. Valéry Giscard D'Estaing : Vous me reprochez, en tous cas, de faire ce que je fais, puisque j'ai noté que vous me critiquez pour recevoir qui je recevais. François Mitterrand : Je n'ai rien dit, je n'ai rien dit de tout cela, je ne suis pas intervenu sur ces choses. Je constate simplement qu'après avoir averti les français, à la veille de la campagne présidentielle, sans savoir, naturellement, euh, ce, que, ce, qui résulterait de l'état de santé du président pompidou, vous aviez indiqué qu'il fallait beaucoup de courage, beaucoup d'esprit de décision, et des mesures absolument nécessaire et importante. Depuis ce moment-là, quand vous êtes candidat, vous n'avez plus rien fait. Valéry Giscard D'Estaing : Il y a là erreur totale, j’ai fais des séries de mesures. François Mitterrand : Attendez, vous allez voir. Valéry Giscard D'Estaing : J’invoque la charte des libertés Monsieur mitterrand, pour vous répondre. Vous mettez en cause je réponds, c'est la moindre des choses. Je ne sais pas quelle idée vous avez de la vie publique, mais, lorsque je met en cause quelqu'un, je lui laisse le temps de me répondre. Vous m’avez mis en cause. Concernant le programme de lutte contre l’inflation, il contient deux séries de dispositions. Certaines de ces dispositions devraient être législatives, donc, il fallait les faire voter par le parlement. Il est évident que nous ne pouvons pas faire voter par le parlement, qui ne siège pas à l'heure actuelle, des dispositions législatives. Les autres dispositions étaient administratives, elles sont en cours. En quoi consistaient-elles ? Elle consistait à passer un certain nombre de contrats avec des organisations représentant les producteurs, ou avec les organisations représentant les distributeurs, de façon à modérer la hausse des prix. Et bien, ces négociations, ces conversations, ont eu lieu, ces accords ont été passés, ou sont en train d'être passés. Concernant des problèmes très importants, monsieur mitterrand, nous, nous, nous nous en occupons quotidiennement. Je vous citerai le cadre de l'agriculture. Nous avons pris, avec le ministre de l'agriculture, récemment, et, encore ce matin, c'est vous qui me le faites évoquer, des mesures, qui intéressent, par exemple, la situation des producteurs de lait, ou la situation des producteurs de viande, parce que ce sont les secteurs en difficulté, pour lesquels des mesures devaient être prises. Concernant, euh, les décisions qui ont été prises par l'italie, car l'europe, vous savez, est, à l'heure actuelle, en crise. Euh, l'italie, le danemark, ont pris des mesures restrictives à l'importation. Nous nous en sommes occupés aussitôt, et j'ai fait savoir au président du conseil des ministres en exercice, qui est mon collègue d’allemagne fédérale, que, s'il souhaitait réunir les ministres des finances, j'étais sa dispositions pour le faire, et, notamment, mais, mardi dernier, si il nous avait convoqué. Donc je m'occupe activement de ces affaires. SUMMARY : Valéry Giscard D'Estaing explique que s'il est élu, il pourra commencer à gouverner immédiatement, alors que François Mitterrand devra attendre la fin des élections législatives. Après les invectives de François Mitterrand sur le délaissement de son poste de ministre des Finances de Valéry Giscard d'Estaing, il justifie que le programme de lutte contre l'inflation est déjà en cours d'un point de vue administratif, mais qu'il est impossible de les régler d'un point de vue législatif."
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+ {
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+ "content": " P2 : Je vous indique simplement qu'il vous reste vingt-sept minutes. Valéry Giscard D'Estaing : Au total, ou ? P1 : Au total. Valéry Giscard D'Estaing : Nous allons partager ces vingt-sept minutes. P1 : Est ce que vous souhaitez continuer dans ce domaine économique et social ? François Mitterrand : Je voudrais dire à monsieur giscard d'estaing que toute, l'explication, que je cherche à donner, est celle-ci. Je cherche à comprendre les raisons de la politique qu'il a faite. Je cherche à la comprendre. Je vois, et je suis d'accord avec lui, qu'il convenait de donner à la france la structure industrielle qui lui permettait de prendre rang parmi les grandes puissances, bref, d'épouser son temps. Vous êtes un peu plus jeune que moi. On pourrait dire que, depuis, euh, la fin de la dernière guerre mondiale, nous avons connu deux périodes. La première est, l'histoire de la jugera. La première a été, essentiellement, de tenter de réparer les dommages de la guerre. C'était difficile. Ce régime a fait beaucoup, c'était la quatrième république, et, puis, il a sombré. La cinquième république, sur ces bases, a cherché à donner à la France sa structure industrielle. Elle n'a pu le faire, indépendamment des qualités de chacun, que par un formidable mouvement de travail et de grands sacrifices, supportés par ceux qui ont accompli ce travail. Des salaires, euh, assez bas, une progression très lente, une hausse des prix très vive, un nombre d'heures de travail très long, des logements sociaux, en trop petit nombre. Des écoles, fournir à des enfants, paysans, ouvriers, ou de la petite bourgeoisie, de bourgs ruraux, dans des conditions très rares, je pense surtout à l'école maternelle. Bref, dans la difficulté. Cependant, on a bâti tout ça. Nous, les français, on a bâti tout ça. C'est ce que vous appelez, avec juste titre, la croissance. Encore faut-il donner un sens humain à cette notion de croissance, c'est-à-dire que la France est devenue plus riche, et la France est devenue plus riche, parce que, on peut le dire, là, c'est pas de la polémique entre nous, on s'y est tous mis. Et, quand je dis, on s’y est tous mit. Nous pensons surtout à tous ceux qui ont mis la main à la pâte, qui ont été les véritables artisans, ouvriers, travailleurs, cadres, agriculteurs, commerçants. Ils ont tous travaillé pour que la france vive mieux, beaucoup d'intelligence, la recherche, la science. Le moment est venu, monsieur Giscard d'estaing, depuis longtemps, où il aurait fallu utiliser cette richesse, créée par tous, afin que le plus grand nombre vivent. C'est ça, je, je dirais, c'est presque une question, naturellement, d'intelligence, c'est aussi une affaire de cœur. Il est pas acceptable qu'il y ait une petite catégorie de privilégiés, qui sont, qui sont servies par toute vouloir, en particulier par vouloir fiscale, qui se tirent de tout, qui reçoivent des, des jetons de présence, des tantièmes, des bénéfices dans les conseils d'administration, des sommes énormes et scandaleuse que la plupart des des, des grandes sociétés, et des bénéfices sans comparaison possible avec qui que ce soit d'autre, tandis que tant de millions de gens vivent difficilement. Alors, je crois que c'est la troisième époque de notre histoire. Je parle de l'avenir, monsieur Giscard d’Estaing. Valéry Giscard D'Estaing : Oui, mais vous parlez de l’avenir en prenant sur mon temps Monsieur Mitterrand. François Mitterrand : C’est précisément, vous aurez le temps de répondre. Valéry Giscard D'Estaing : Non, non, c’est important, j'ai beaucoup de choses à dire sur ce que vous venez de dire. François Mitterrand : C’est de répartir, plus justement, les fruits de l'effort national. C'est là que j'engage ma candidature, et on sait bien que ce sont les forces politiques et syndicales qui se sont rassemblées derrière moi, et que c'est ma candidature et mon programme d'action, qui permettront, demain, à la france, d'engager la grande aventure, l'admirable aventure, non seulement de la réussite économiques, mais aussi du progrès social. C'est là tout notre débat. Valéry Giscard D'Estaing : Monsieur mitterrand, si on vous a écouté, comme je vous ai écouté avec intérêt. On est convaincu que ce qu'il faut faire, ça n'est pas ce que vous proposez. D'abord, je dois vous dire quelque chose. Je trouve toujours choquant et blessant de s'arroger le monopole du coeur. Vous n'avez pas, monsieur mitterrand, le monopole du cœur, vous ne l'avez pas. J'ai un cœur, comme le vôtre, qui bat sa cadence, et qui est le mien. Vous n'avez pas le monopole du cœur, et ne parlez pas aux français de cette façon. Euh, si blessante pour les autres. Concernant ce qui a été fait au cours des dernières années. Nous avons, nous avons, la collectivité française a travaillé. Vous avez reconnu vous-même qu'elle avait travaillé dans la bonne direction, puisque, en quelques années, nous avons fait de notre pays un pays moderne. Vous avez dit, je crois, que, puissance industrielle moderne. Alors, le reproche que je vous fais, c'est, à l'heure actuelle, à cause de votre alliance avec le parti communiste, vous êtes si discret sur tous ces sujets, c'est de proposer aux français de briser l'instrument. Si vous disiez, l'instrument, on s'en est bien servi pour la croissance, mais on pouvait peut-être aller plus vite dans la correction des inégalités sociales, je dirais que c'est une querelle historique. Pouvait-on aller plus vite ? Fallait-il, au contraire, développer nos moyens de, de production et d'activités ? C'est une discussion qu'on pouvait avoir, mais, à l'heure actuelle, ce que je propose de faire, c’est de servir les mêmes objectifs de justice sociale que vous. Je suis convaincu que si je suis élu président de la république, les personnes âgées, les travailleurs au smic, euh, les, euh, jeunes, en ce qui concerne la formation scolaire, rurale ou citadine, monsieur mitterrand, ils connaîtront exactement les mêmes réalisations que celle que vous ambitionnez de faire, selon moi. Je ferais ces réalisations à partir d'une économie en progrès, alors que vous, vous avez l'idée, étrange, en réalité, de vouloir faire ces réalisations à partir d'une économie brisée. Il n'y a pas de progrès social en france, si nous ne continuons pas à développer une économie moderne. Et l'erreur, à mon avis, fondamentale, de la politique que vous proposez, parce que, enfin, nous sommes un peu dans l'avenir, dans ce point du débat. L'erreur fondamentale, c'est de briser l'instrument, c'est à dire de proposer aux français un programme de gestion économique dont aucun pays comparables ne veut. Parce que ils ont observé le, le, la mise en oeuvre de pareille solution, de pareilles technique, et ils savent très bien que ça arrête le progrès économique. Moi, mon ambition, parce que, en effet, vous avez dit que je suis un homme jeune. Un homme jeune, il a des ambitions de faire quelque chose, et vous dites toujours que mon ambition c’est la croissance, pas du tout. Mon ambition, c'est de servir la justice monsieur mitterrand. Et, je dirais, c'est de la servir autant que vous. Je pense souvent, ce qui se passera si je suis élu, puisque je serai peut-être élu à votre place. C'est possible, vous n'en parlez pas. Et, bien sûr, je suis élu, et que je pense à ce que je voudrais avoir fait, je voudrais avoir amélioré le sort des français. C'est ça, mon idée de base. Bah, je me dis, pour améliorer le sort des français, je ne commencerais pas par jouer avec l'instrument, pour des raisons électorales. Moi, je ferai en sorte que l'instrument productif français, celui qui a utilisé, canalisé, orienté le travail physique, manuel, effectivement pénible, des français, cet instrument, ne soit pas désorganisé dans les premières semaines de ma gestion. Donc, monsieur mitterrand, personne n'a le monopole du cœur, monsieur mitterrand, personne n'a le monopole de la justice. Nous discutons des moyens, parce que, les objectifs de justice, je crois que ce sont les mêmes, et je crois que, pour servir la justice en france, il faut poursuivre dans la direction que nous avons prises. Il faut amplifier le mouvement, il faut développer le dialogue, car je crois que la justice, ça n'est pas seulement une question de distribution de ressources, c'est une question de contacts, d'échanges, de jus, pour savoir ce que chacun aspire à faire, aspire à être, et que c’est dans cette atmosphère nouvelle, qui sera, pour moi, le changement, c'est-à-dire une démocratie sociale en france, mais bâtie sur la poursuite du progrès économiques. C'est là que réside, à mes yeux, le changement. Ça n'est pas dans un simple changement de personne. SUMMARY : François Mitterrand s'accorde sur le fait qu'il fallait donner à la France la structure industrielle lui permettant de prendre rang parmis les plus grandes puissances, et explique que le progrès économique de la France est lié au travail des Français. François Mitterrand explique que la richesse crée par les Français doit être partagées avec tous les Français, au lieu d'avantager une catégorie priviliégiée. Valéry Giscard D'Estaing explique que le travail des Français serait brisé par l'alliance avec les communistes proposée par François Mitterrand, et que les Français connaîtront les mêmes progrès sociaux si il est élu que si François Mitterrand l'est."
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+ "content": "Laurence Ferrari : Et c'est ce que nous allons faire à l'instant. Vous êtes à peu près à égalité de temps de parole. Le premier chapitre que nous allons aborder concerne le volet économique et social. On va parler de beaucoup de choses, mais la première préoccupation des Français c'est l'emploi. Le chômage a augmenté pour le onzième mois consécutif. Comment peut-on relancer l'emploi en France ? Et, c'est totalement lié, comment fait-on pour renouer avec la croissance qui est synonyme d'emploi ? François Hollande, quelles sont vos solutions ? Avez-vous des objectifs chiffrés ou des objectifs dans le temps pour faire refluer le chômage ? François Hollande : Le chômage a augmenté si on prend l'ensemble des personnes inscrites d'un million, c'est-à-dire 4 millions personnes sont inscrites mêmes si elles n'ont pas chacune aucune activité. Si on prend les personnes qui n'ont aucune activité, il y a 3 millions de chômeurs dans notre pays. C'est une augmentation de 700 000. C'est beaucoup, c'est énorme. C'est un record. Donc, Nicolas Sarkozy vous aviez dit, c'était en 2007, que si le chômage ne tombait pas à 5 % de la population active, vous considéreriez que c'est un échec. C'est un échec. Alors vous pourrez dire : j'ai l'excuse, la crise est là. Personne ne la conteste mais enfin le chômage a plus augmenté en France qu'il n'a augmenté en Allemagne. Il est de 6,5 % de la population active. Nous sommes à 10. Laurence Ferrari : Quelles sont vos solutions ? François Hollande : Je vais arriver aux solutions. Il faut de la croissance et j'y reviendrai, aussi bien en Europe qu'en France. Il nous faut de la production et donc la première exigence sera de relancer la production dans notre pays puisque l'industrie a été abandonnée : 400 000 emplois ont été perdus. Je créerai une banque publique d'investissement pour accompagner le développement des entreprises. Je mobiliserai l'épargne des ménages pour l'affecter au financement des investissements notamment des PME. Je modifierai la fiscalité des entreprises pour que le bénéficie qui est réinvesti dans la société soit moins fiscalisé que le bénéfice qui est distribué aux actionnaires. Et puis j'ai une mesure, mais elle ne peut être la solution mais elle est l'idée la plus nouvelle qui est venue dans cette campagne : le contrat de génération. Aujourd'hui, que constate-t-on ? Ce sont les seniors qui sont les plus affectés par le chômage. C'est eux qui sont les premières victimes des plans sociaux et les jeunes, qui ne parviennent, eux, à rentrer avec un contrat à durée indéterminée dans l'entreprise. Donc la proposition que j'ai faite c'est que l'employeur qui gardera le senior le temps qu'il puisse partir à la retraite et donc avec ses droits qui lui donneront une pension à taux plein, et qui embauchera un jeune avec un contrat à durée indéterminée, cet employeur-là ne paiera plus de cotisations sociales sur les deux emplois, celui du senior, celui du jeune. Ça réconcilie les âges. Ça permet de transmettre l'expérience. Ça évite que nous ayons une mesure pour les jeunes qui se traduit par une mesure en défaveur des seniors ou inversement. Donc c'est la mesure qui donne de la solidarité, qui donne de la clarté et qui permet d'arriver à ce que les entreprises soient incitées à avoir des jeunes en contrat à durée indéterminée et à garder les seniors. David Pujadas : Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy : Bon, vous me permettrez de revenir sur les chiffres que vous avez donnés, Monsieur Hollande. Ils sont faux et je vous en donne la preuve. Prenons les chiffres, parce que c'est important pour ceux qui nous écoutent, du BIT. C'est un chiffre incontestable. Laurence Ferrari : Bureau international du travail. Nicolas Sarkozy : Le chômage a augmenté de 422 000, ce qui est trop, entre 2007 et 2011, chiffres BIT, c'est-à-dire une augmentation de 18,7 %. Les mêmes chiffres, puisque les chiffres du BIT, Laurence Ferrari, permettent de comparer avec tous les autres pays, sur la même période, avec le même critère du BIT. Le chômage a augmenté de 18,7 % en France, sur la même période, il a augmenté de 37 % en Italie, de 60 % en Angleterre, de 191 % en Espagne après 7 années de socialisme, de 103 % aux Etats-Unis et dans la moyenne des pays de la zone euro ? dans la moyenne ? le chômage a augmenté de 39,6 %, c'est-à-dire exactement le double. Je ne me glorifie pas d'une augmentation de 18,7. Je dis simplement que je me demande pourquoi Monsieur Hollande qui veut prétendre à diriger la France, doive absolument pour dire du mal de moi, minimiser les résultats de la France. Nous avons un taux de chômage qui a augmenté deux fois moins que nos partenaires de la zone euro. Il est vrai qu'en Allemagne il a moins augmenté. Pourquoi ? Parce que dans le même temps, il y a 10 ans, nous faisions seuls contre le reste du monde, les 35 heures, le chancelier Schröder, qui a par ailleurs soutenu ma candidature, faisait les accords compétitivité emploi, la TVA de localisation et toutes les réformes qu'aujourd'hui vous refusez. Ça c'est pour le bilan. Un mot sur vos propositions. Vous allez créer une banque publique. Formidable, elle existe déjà. La banque publique de l'industrie, filiale d'OSEO, existe déjà. Voilà une promesse, Monsieur Hollande, si vous êtes élus, que vous n'aurez pas de mal à tenir puisque je l'ai déjà fait. Sur le contrat de génération, c'est sans doute un point intéressant de différence entre nous. Voilà donc que vous allez mobiliser des fonds publics pour exonérer de cotisations sociales patronales des emplois qui existent. Parce que la personne qui a 57 ou 58 ans et qui est déjà dans l'entreprise, elle est déjà embauchée. Et vous voulez mobiliser de l'argent pour conforter cet emploi. Je veux mobiliser l'argent public, pas pour ceux qui ont déjà un emploi, pour ceux qui en ont besoin d'un. Et figurez-vous, je vais vous étonner, je suis d'accord avec cela Martine Aubry, qui dans les primaires socialistes critiquait violemment votre contrat de génération en disant : quelle absurdité. Ça va créer un effet d'aubaine considérable. Pourquoi donc faire des impôts et exonérer de cotisations un emploi qui est déjà créé dans une entreprise qui fonctionne ? Mes solutions. Pour l'avenir. Premièrement, il y a un gigantesque problème de coût du travail. Savez-vous quels sont nos deux déficits de balance commerciale ? La Chine, 22 milliards, et l'Allemagne. L'Allemagne est à la fois notre premier client et notre premier fournisseur. Nous avons un problème de coût du travail. Pour éviter le cancer des délocalisations, pour penser à ces ouvriers qui vivent la peur au ventre parce qu'ils ont peur que leurs usines ferment, il faut que le travail qui se délocalise ne se délocalise plus et pour cela il faut alléger le coût du travail. C'est la raison pour laquelle j'ai proposé d'exonérer toutes les entreprises des 5,4 % de cotisations familiales pour que le travail coûte moins cher et que nous puissions le garder. J'avais fait d'ailleurs la même chose avec la taxe professionnelle, la taxe professionnelle n'existait plus qu'en France, nous l'avons supprimée. Elle pèse pour 250 euros par voiture produite en France. Deuxième remarque, un gigantesque effort de formation pour que les chômeurs d'aujourd'hui soient formés pour les emplois de demain et pas pour les emplois d'hier. Troisième élément : l'innovation. Ce que nous avons fait avec le crédit impôt recherche et l'emprunt de 36 milliards d'euros pour favoriser l'investissement et les investissements d'avenir, l'innovation dans toutes nos entreprises. Au fond, le mot-clé c'est le mot compétitivité. SUMMARY : François Hollande souhaite relancer la production car l'industrie a été abandonnée, et souhaite créer une banque publique d'investissement pour accompagner le développement des entreprises. François Hollande souhaite mobiliser l'épargne des ménages pour l'affecter au financement des investissements. François Hollande souhaite modifier la fiscalité des entreprises afin que le bénéfice qui a été réinvesti soit moins fiscalisé que celui qui a été distribué aux actionnaires. François Hollande explique que les seniors sont ceux les plus affectés par le chômage, et propose de supprimer les cotisations sociales sur les emplois des entreprises qui engagent un jeune tout en gardant une personne âgée jusqu'à la retraite. Nicolas Sarkozy explique que la France a eu une meilleure croissance sur la période que de nombreux pays de la zone euros, et que le taux de chômage a augmenté plus lentement que la moyenne de la zone euro."
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+ "content": " Laurence Ferrari : Une réponse rapide M. Hollande. Vous êtes quasiment à égalité de temps de parole. David Pujadas : Et il faut qu'on parle du pouvoir d'achat. François Hollande : On parlera de tout cela. On est sur le thème du pouvoir d'achat. Avec vous, c'est très simple : ce n'est jamais votre faute. Vous avez toujours un bouc-émissaire. Ce n'est jamais de votre faute. Là vous avez dit : ce sont les régions, ce n'est pas moi, la formation, je n'y peux rien. Sur le chômage : ce n'est pas moi, c'est la crise qui nous a frappés. Sur l'Allemagne : qu'est-ce que vous voulez, j'ai mis cinq ans avant de comprendre quel était le modèle allemand, avant, j'avais le modèle anglo-saxon à l'esprit. Ce n'est jamais de votre faute. Vous aviez dit : 5 % de chômage, c'est 10 % de chômage : ce n'est pas votre faute, c'est la faute à la crise. Jamais vous. Et puis, vous nous dites, je vous remercie d'avoir cité les IPad que je mets à disposition des collégiens de Corrèze, je vous en remercie, mais comprenez bien que lorsque le prix d'un produit est relevé, que ce produit est acheté par le consommateur, c'est bien un prélèvement sur le consommateur. Il n'y a pas de substitution par rapport à un produit français. Et donc, cette TVA que vous allez imposer, elle va prélever du pouvoir d'achat. J'ai fait le calcul : 300 euros pour un couple de Smicards. Voilà ce que va être le prélèvement annuel que vous allez infliger pour une baisse de cotisations dont j'ai dit que seuls 3 milliards seront affectés à l'industrie, donc, à ce qui peut nous relever dans le commerce extérieur. Vous avez voulu faire des chiffres du commerce extérieur un élément de polémique mais vous vous trompez. Quand Lionel Jospin a quitté la responsabilité du pays en 2002, il y avait déjà un prix du pétrole et il y avait déjà un pétrole cher. Les comptes extérieurs de la France étaient équilibrés. Aujourd'hui, les comptes extérieurs de la France sont déficitaires de 70 milliards, avec une facture pétrolière qui a sensiblement augmenté, mais pas plus de 30 %. Votre déficit du commerce extérieur est donc structurel. Ça fait cinq ans, cinq ans, qu'il s'est accru chaque année. Donc voilà le bilan. Maintenant sur la compétitivité, qu'est-ce qu'on peut faire de mieux ? Il y a l'innovation, l'investissement et pas seulement la baisse du coût du travail. Vous nous dites : « les accords compétitivité emploi », la belle idée que vous avez lancée. Sauf qu'en conséquence, il n'y aura plus de durée légale du travail puisqu'employeurs et partenaires sociaux qui se mettront d'accord, j'en conviens, dans une entreprise en considérant qu'il n'y a plus de durée légale du travail. Plus d'heures supplémentaires mais simplement un arrangement. On voit donc là aussi le démantèlement d'un principe qui était celui de la durée légale du travail. David Pujadas : Réponse sur ce point et nous changeons de chapitre si vous en êtes d'accord. Nicolas Sarkozy : Monsieur Hollande peut me reprocher bien des choses et je le comprends bien, mais pas de ne pas assumer mes responsabilités. On m'a même reproché le contraire. J'ai toujours assumé mes responsabilités et je considère que c'est normal quand on est président de la République. Si la TVA anti-délocalisation était une si mauvaise idée, on se demande bien pourquoi votre propre porte-parole, Manuel Valls, en a fait le thème de sa campagne dans les primaires socialistes. Puisque j'ai entendu Manuel Valls, aujourd'hui votre propre porte-parole, dire que la TVA anti-délocalisation était la solution. Il avait raison. J'ajoute que je ne vois pas comment, Monsieur Hollande vous pouvez dire : l'Allemagne fait mieux que nous mais nous n'allons prendre aucune des mesures qu'a prises l'Allemagne pour réussir. L'Allemagne a pris la TVA anti-délocalisation, l'Allemagne a pris les accords compétitivité-emploi. Je vais dire un mot là-dessus. Les accords compétitivité-emploi, il faut que ceux qui nous regardent comprennent ce dont il s'agit. Nous avons une tradition : on fixe par la loi et ça tue tout le dialogue. L'idée, c'est de garder une loi : à partir de 35 heures, ce seront des heures supplémentaires. Mais si dans l'entreprise, salariés et chefs d'entreprise se mettent d'accord pour augmenter les salaires, pour augmenter la durée du travail ou au contraire pour réduire la durée de travail parce que le carnet de commandes ne va pas, l'accord dans l'Entreprise prime sur la loi et sur le contrat individuel. Ça s'appelle, Monsieur Hollande, faire confiance ; ça s'appelle prendre la responsabilité ; ça s'appelle l'économie moderne dans un monde moderne. On a, par ailleurs, une limite : c'est que pour arriver à cela, il faut qu'une majorité de salariés le souhaite. Mais au nom de quoi, Monsieur Hollande, va-t-on considérer que c'est encore la lutte des classes dans une entreprise ? Que dans une petite entreprise de trente ou de cinquante personnes, si les salariés veulent travailler plus pour gagner davantage, si le chef d'entreprise est d'accord ou au contraire, s'il y a un coup dur, si le carnet de commandes diminue et qu'il faut que chacun puisse s'adapter, c'est la loi, c'est l'État qui va les empêcher de se mettre d'accord ? Au nom de quoi ? Et pourquoi ? Enfin sur Monsieur Jospin, décidément, vous êtes fâché avec les chiffres. Vous êtes de la Cour des Comptes, vous devriez connaître les chiffres ! Monsieur Jospin a bénéficié d'une période de croissance extraordinaire, tant mieux pour lui. Mais le commerce extérieur en 2000 et en 2001 était en déficit. François Hollande : Non. Il ne l'était pas. Donc vous vérifierez vos chiffres car, comme vous dites, je suis de la Cour des Comptes, je vous remercie de l'avoir rappelé, et mes chiffres sont exacts. Vous les vérifierez. Merci parce que chacun pourra en témoigner. Nicolas Sarkozy : Bien sûr, bien sûr. Sur l'innovation, pourquoi avez-vous voté contre le Grand Emprunt et la Commission Rocard-Juppé ? C'était quoi ? C'est de l'argent mobilisé pour l'investissement et pas pour les dépenses de fonctionnement. Pourquoi étiez-vous contre ? Pourquoi avez-vous voté contre la suppression de la taxe professionnelle, alors que cela pèse sur la production ? Pourquoi venir faire de grands discours sur ce que vous allez faire alors que pendant cinq ans, sur ce que j'ai fait, il y avait des choses dans lesquelles vous auriez pu vous reconnaître. Vous avez voté non à tout, vous avez essayé de démolir tout, vous avez été contre tout et maintenant, vous venez dire aux Français : j'ai changé d'avis, il faut plus d'innovation, il faut plus d'investissement. L'Allemagne, on fait tout le contraire mais quand les chiffres de l'Allemagne sont bons, on me dit : « c'est votre faute, regardez, ils font mieux ». Quand je dis : « Regardez ce qu'ils font en Allemagne, on va essayer de s'en inspirer », vous dites : non, ce n'est pas ce qu'il faut. La vérité, c'est que votre proposition pour la croissance ? il n'y a pas un pays au monde qui fait ce choix ? c'est plus d'impôt, plus de cotisations, plus de dépenses et plus de déficit. François Hollande : Je n'ai pas parlé d'impôts, de dépenses ni de cotisations. Ça tombe un peu mal. David Pujadas : Nous en parlerons tout à l'heure. Nicolas Sarkozy : Vous n'en avez pas parlé dans votre projet ? François Hollande : En revanche, la croissance, vous l'avez mise à zéro. Vous n'êtes donc pas forcément le mieux autorisé ou le plus compétent pour nous dire comment il conviendrait de la relancer. Nicolas Sarkozy : Quel est le pays, il y en a un, qui n'a pas connu un trimestre de récession depuis 2009 ? C'est la France. François Hollande : Vous êtes toujours content de vous, ce qui est d'ailleurs extraordinaire. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, vous êtes content. Les Français le sont moins mais vous, vous êtes content. Je dois donc ajouter puisque vous en parlez, sur la croissance, que nous sommes Nicolas Sarkozy : Vous mentez de façon éhontée et je dois l'accepter ? François Hollande : Pour l'instant, je n'ai rien dit qui puisse justifier cette expression. Nicolas Sarkozy : C'est un mensonge. François Hollande : Lequel ? Nicolas Sarkozy : C'est un mensonge. François Hollande : Lequel ? Lequel ? Lequel ? Nicolas Sarkozy : C'est un mensonge quand vous dites que je suis toujours content de moi et que je ne prends pas mes responsabilités. C'est un mensonge. François Hollande : Donc vous êtes très mécontent de vous, j'ai dû me tromper. J'ai dû faire une erreur donc je me mets à présenter mes excuses : vous êtes très mécontent de vous. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas le concours de la petite blague. François Hollande : Non, ce n'est pas la blague. Je ne peux pas me laisser traiter ici de menteur. Nicolas Sarkozy : Écoutez, je vous ai posé une question : y a-t-il un pays au monde? François Hollande : Vous ne seriez pas capable de me dire quoi que ce soit dans cette direction. Donc je ne peux pas accepter quelque remarque désagréable venant de votre part. Nicolas Sarkozy : Il n'y a pas de remarque désagréable. Y a-t-il un pays d'Europe et de l'OCDE qui ait fait mieux en termes que croissance que la France depuis 2009 ? Il n'y en a pas. François Hollande : Si, les États-Unis ont fait mieux que la France en termes de croissance. Nicolas Sarkozy : Non. Nous n'avons pas connu un trimestre, pas un trimestre de récession. François Hollande : Si vous permettez : les États-Unis ont fait mieux que nous en termes de croissance, l'Allemagne a fait mieux en termes de croissance. L'Allemagne a fait 3 % de croissance sur l'ensemble de la période. L'Allemagne a fait mieux, les États-Unis ont fait mieux. Vous ne pouvez pas dire que la France s'en soit tirée mieux que les autres sur la période, ce n'est pas vrai. SUMMARY : François Hollande explique que pour améliorer la compétitivité, il faut travailler sur l'innovation et l'investissement en plus que sur la baisse du coût du travail. Nicolas Sarkozy explique que les accords compétitivité emploi permet de travailler plus de 35 heures dans des industries si les accords sont faits, et explique que la France est le pays qui a fait le mieux en terme de croissance en Europe depuis 2009."
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+ "content": " Laurence Ferrari : Est-ce qu'il faut renégocier le traité ? Nicolas Sarkozy : Sur le traité, mais Monsieur Hollande, pardon, invente le fil à couper le beurre ! Il veut une taxe sur les transactions financières. Je l'ai fait voter ! François Hollande : Ce n'est pas vrai. Vous n'avez pas fait voter la taxe sur les transactions financières à l'échelle de l'Europe, ce n'est pas vrai ! Nicolas Sarkozy : Excusez-moi, elle a été votée en France, oui ou non ? François Hollande : Non, vous me permettez là-dessus ? Vous aviez supprimé ce que l'on appelait l'impôt de bourse au lendemain de votre élection, et vous l'avez rétabli. C'est tout. Vous aviez supprimé un impôt et vous avez rétabli cet impôt. Vous n'avez pas créé la taxe sur les transactions financières. Nicolas Sarkozy : Monsieur Hollande, j'ai créé la taxe sur les transactions financières. Pardon de vous le dire, j'ai participé à tous les sommets européens et vous n'avez participé à aucun. François Hollande : C'est bien normal ! Convenez que c'est bien normal, puisque vous êtes le président ! Nicolas Sarkozy : Vous avez été le collaborateur de François Mitterrand. François Hollande : Mais je ne siège pas au Conseil européen ! Nicolas Sarkozy : Pendant deux septennats, il aurait pu vous confier une responsabilité aussi, qui vous aurait familiarisé avec cela ! François Hollande : Pour être au Conseil européen, il faut être président de la République, point final. Nicolas Sarkozy : On peut être premier ministre en cas de cohabitation. Sur la taxe financière, nous l'avons créée en France, elle rapportera un milliard d'euros. J'ai dit : à la minute où nous obtenons la majorité en Europe pour créer cette taxe financière, nous la ferons. Donc, c'est déjà fait. L'augmentation du capital de la BEI, c'est prévu dans le traité. C'est déjà fait. La mobilisation des fonds structurels, mais vous inventez le fil à couper le beurre une nouvelle fois ! C'est déjà fait. Il n'y a qu'un seul point de désaccord entre nous, c'est les euro-bounds. Ça veut dire quoi ? Vous trouvez qu'on n'a pas assez de dettes en France, qu'il faut faire monter la dette en Europe ? Mais qui garantira la dette des autres, si ce n'est la France et l'Allemagne ? L'euro-bound ça veut dire quoi, que nous financerons, nous les Allemands et les Français, la dette des autres ? Je n'en veux pas, parce que j'estime qu'on ne réduit pas nos dépenses, nos déficits et nos dettes en envoyant en Europe des dettes qui seront garanties par qui, si ce n'est par les deux pays les plus forts de l'Europe, l'Allemagne et la France ? C'est irresponsable. Enfin dernier point, vous me faites une critique en me disant : « oh la la, qu'est-ce que vous avez tardé à résoudre la crise de l'euro ! ». Vous croyez que c'était facile, Monsieur Hollande ? Vous croyez qu'il suffit d'arriver avec son petit costume en disant : « réglez, mettez-vous tous d'accord » ? Vous savez que c'est 27 pays en Europe, que c'est une crise mondiale ? Vous pensez que ça a été facile ? Nous avons évité la disparition de la Grèce ? Ça n'a pas été si facile. Nous avons évité l'implosion de l'euro ? ça a été un travail considérable, qui a été fondé d'ailleurs sur le couple franco-allemand. Donc, il est irresponsable de vouloir le remettre en cause. Quant à la BCE je vais vous dire une chose, je trouve qu'ils ont plutôt bien travaillé, avec les traités tels qu'ils sont ? qui ont été négociés par qui ? Par ceux qui ont signé Maastricht. Et je ne suis pas sûr, Monsieur Hollande, que vous auriez fait beaucoup mieux que nous en nos lieux et places devant une succession de crises d'une violence absolument inouïe. David Pujadas : Messieurs. Nicolas Sarkozy : L'Europe s'en est sortie. C'est très heureux pour nous, et c'est très heureux pour les Européens. David Pujadas : Messieurs, je vous propose de quitter l'économie. Laurence Ferrari : Une dernière réponse peut-être ? François Hollande : D'abord, l'Europe ne s'en est pas sortie. Elle est aujourd'hui confrontée à une possible résurgence de la crise, avec une austérité généralisée ? et je ne la veux pas. Et si aujourd'hui notre élection présidentielle est à ce point regardée par l'ensemble des opinions publiques et, au-delà des opinions publiques, par les gouvernements, c'est parce qu'il y a un enjeu qui nous dépasse, qui n'est pas simplement de savoir ce que nous voulons faire en France : c'est de savoir qui va être le prochain président de la République et s'il va avoir la volonté de changer l'orientation de l'Europe, s'il va avoir la capacité de faire bouger l'Allemagne, s'il va avoir l'ampleur nécessaire pour mettre en place un plan de relance à l'échelle de l'Europe. Vous nous dites qu'on ne peut pas emprunter à l'échelle de l'Europe ? Il ne s'agit pas de mutualiser la dette des autres. Il s'agit de lever un emprunt qui serve à financer des grands travaux d'infrastructure. Nicolas Sarkozy : Garanti par qui ? François Hollande : Mais garanti par l'Union européenne elle-même. Nicolas Sarkozy : C'est qui l'Union européenne, si ce n'est l'Allemagne et la France ? François Hollande : Et là où vous êtes en contradiction, c'est que même le président du Conseil et même le président de la Commission européenne sont sur cette ligne. Et si vous, vous n'aviez été libre à tout propos pour mener cette politique, vous l'auriez menée. Et c'est Madame Merkel qui vous en a empêché. Laurence Ferrari : Messieurs, cela fait une heure et demie qu'on parle d'économie. Il faut qu'on aborde les questions de société. François Hollande : Vous avez une très grave responsabilité. Nicolas Sarkozy : Juste un mot. D'abord, Monsieur Hollande connaît mal l'Europe? François Hollande : Je la connais très bien. Nicolas Sarkozy : Et il ne sait pas qu'en Europe, on ne fait pas des oukazes. Il ne suffit pas de dire en tapant avec son poing sur la table « je ne veux pas ». Il y a des compromis à faire, parce que l'Europe c'est justement cela. L'Europe de Delors, l'Europe de Monnet, l'Europe de de Gaulle, c'est l'Europe où l'on sait se comprendre et s'entendre. Deuxièmement, l'austérité, je ne l'ai pas voulue en France, les pensions de retraite ont été actualisées, les bourses des étudiants, nous les avons passées à dix mois, les allocations chômage, nous ne les avons pas baissées. Où l'austérité a frappé, Monsieur Hollande ? Partout où vos amis étaient en pouvoir, et qu'ils n'ont pas pris les décisions. En Espagne : salaires des fonctionnaires, baisse de 5 % ; retraites, baisse de 4 %. En Grèce, Monsieur Papandréou qui vous soutient, les salaires ont baissé de 21 %. Je n'ai jamais voulu de l'austérité et de la rigueur en France. SUMMARY : Il explique qu'il a déjà mis en place un impôt sur les taxes financières, que l'augmentation du capital de la Banque européenne d'investissement est déjà prévue, tout comme les mobilisations des fonds structurels. Nicolas Sarkozy explique qu'il est contre les euro-bounds, qui finance une dette pour les autres pays qui est garanti par la France. François Hollande explique qu'il souhaite lever un emprûnt financier pour les grands travaux d'infrastructure. Nicolas Sarkozy explique aussi qu'il a combattu l'austérité."
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+ "content": "David Pujadas : Egalité presque parfaite. Je vous propose de commencer par un sujet dont on a pas mal débattu ces derniers temps : l'immigration. On n'a pas beaucoup de temps, donc je vous propose de vous concentrer sur des points précis qui sont au cœur de vos désaccords. Le premier point concerne ce qu'on appelle les flux d'immigrés, ceux que nous accueillons sur notre sol. Vous ne faites pas le même diagnostic ni n'avez les mêmes objectifs. Vous souhaitez, Nicolas Sarkozy, réduire ce nombre d'immigrés. Vous dites, François Hollande, que ce n'est pas la priorité ? en tout cas pour la plupart d'entre eux, pas forcément les immigrés économiques. Que proposez-vous précisément ? Allez-y, François Hollande. François Hollande : Nicolas Sarkozy est donc en responsabilité de l'immigration depuis dix ans : ministre de l'Intérieur, puis président République. Le nombre de personnes rentrant sur notre territoire en situation légale est de 200 000 par an. 200 000 par an. c'était 150 000 sous le gouvernement de Lionel Jospin. Donc vous avez accepté pendant dix ans que rentrent sur nos territoires, pour des raisons légales, 200 000 immigrés supplémentaires. En 2007, quand vous vous êtes présenté au suffrage des Français, vous avez dit « sur les 200 000, je voudrais qu'il y en ait la moitié qui soit de l'immigration choisie, l'immigration économique ». Et puis en définitive, ce chiffre n'a pas pu être atteint et l'immigration économique est tombée à 30 000 au lieu des 100 000 attendus. Et puis là, aujourd'hui, vous changez encore d'objectif et vous nous dites « voilà, maintenant je veux réduire de 200 000 à 100 000 le nombre des immigrés rentrant légalement sur notre territoire ». Donc qu'est-ce que je dis, moi ? Immigration économique : je pense qu'aujourd'hui, il faut la limiter. Nous sommes en situation de chômage, de croissance faible. Il y a des métiers qui pouvaient être tendus. Je pense qu'aujourd'hui, nous n'avons pas à avoir plus d'immigration économique. Et je fais même une proposition, que chaque année au Parlement il y aura une discussion pour savoir exactement le nombre que nous pouvons admettre pour l'immigration économique. Etudiants étrangers : près de 60 000 sur les 180 à 200 000. Je suis pour qu'il y ait des étudiants étrangers qui viennent apprendre sur notre territoire et j'ai trouvé regrettable que Monsieur Guéant fasse une circulaire pour rendre plus compliquée leur situation, parce que nous avons besoin de ces talents, parce qu'ils vont, avec notre langue, développer des savoirs qui nous serons très précieux. Ensuite, il y a des demandeurs d'asile. Nous en recevons à peu près 50 à 60 000, qui mettent un an et demi, un an et demi, avant d'obtenir une réponse. Un an et demi ! Je dis qu'on ne peut pas laisser des familles attendre un an et demi d'avoir une réponse et qui, quand elle positive, restent sur notre territoire et quand elle n'est pas positive, y restent quand même parce qu'il est très difficile d'en partir. Donc j'ai dit que nous devrions donner une réponse en six mois pour les demandeurs d'asile. Restent l'immigration familiale et les conjoints de Français. Je considère que pour l'immigration familiale, il faut poser des règles sur un niveau de revenus minimum - ce qui existe déjà - et aussi pour des conditions de logement et la maîtrise du français. Sur les conjoints de Français, et c'est là-dessus que vous voulez intervenir, je considère que nous ne pouvons pas empêcher un Français ou une Française qui s'est marié, sauf si ce mariage est contestable et est contesté, de faire venir son conjoint ici. Donc je considère que l'immigration légale peut être maîtrisée, mais qu'on ne peut pas fixer des objectifs qui sont tout à fait hors d'atteinte. Et ce sera d'ailleurs la même chose qu'en 2007, quand il s'était agi de l'immigration économique, qui n'a pas du tout été l'immigration choisie que Monsieur Sarkozy avait, à un moment, imaginée. David Pujadas : Votre réponse, Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy : Bon, nous ne sommes pas d'accord sur les chiffres. Et là encore, les observateurs feront litière de tout cela. Le flux migratoire annuel a atteint son maximum historique la dernière année du gouvernement de Lionel Jospin avec 215 000 titres de séjour. 215 000, qui faisaient suite à une régularisation générale de 80 000 personnes en situation illégale. Le flux migratoire annuel aujourd'hui est de 180 000. Je conteste donc formellement vos chiffres. François Hollande : 200 000 en moyenne sur les dix dernières années. Nicolas Sarkozy : Monsieur Hollande? François Hollande : les observateurs feront, là aussi Nicolas Sarkozy : Monsieur Hollande, c'est 180 000. La France est un pays ouvert, et je sais moi-même d'où je viens. Le problème est le suivant. Nous avons accueilli trop de monde, ce qui a paralysé notre système d'intégration. Nous n'avons pas assez d'emplois, pas assez d'écoles, pas assez de logements. Il faut donc réduire le nombre de ceux que nous accueillons, pas parce que nous ne les aimons pas, pas parce que nous en avons peur, mais parce qu'on n'arrive plus à les intégrer. Deuxième élément, je ne peux pas dire aux Français qu'il faut faire des économies, réduire nos dépenses, et accepter l'immigration qui ne viendrait en France que parce qu'elle est tentée par des prestations sociales parmi les plus généreuses. J'ai donc proposé sur les cinq années qui viennent de faire en sorte que nous divisions par deux le flux migratoire entrant en France : 180 000/80 000. Comment allons-nous y arriver ? Première proposition, un juge unique pour le droit des étrangers. Aujourd'hui, ce n'est pas le même juge qui maintient l'étranger en France? SUMMARY : Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent de leur vision sur l'immigration. François Hollande commence en attaquant le bilan de Nicolas Sarkozy, qui a augmenté l'immigration à 200 mille immigrés légaux par ans. François Hollande discute de l'immigration économique, qu'il souhaite limiter. Il explique aussi être pour l'immigration étudiante, et souhaite que les situations des demandeurs d'asile soient étudiées plus rapidement. François Hollande termine en expliquant qu'il est pour l'immigration familiale, sous conditions de revenus minimum, de logements, et de maîtrise du français. Nicolas Sarkozy met en cause les chiffres de François Hollande, expliquant que l'immigration est à 180 mille."
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+ "content": " François Hollande : Cela n'a rien à voir avec l'immigration légale, cela. c'est pour l'expulsion. Pour l'immigration légale, cela n'a rien à voir. Ce n'est pas le juge qui décide. Nicolas Sarkozy : Aujourd'hui, quelqu'un qui arrive en France, on le met en rétention pour voir s'il correspond à un critère de régularisation : asile, rapprochement familial. Il est en rétention. Le juge de la rétention, c'est le juge judiciaire, et je le juge de l'expulsion, c'est le juge administratif, je souhaite que ce soit le même juge, parce que si on libère de la rétention quelqu'un avant de lui avoir donné une réponse, « vous avez le droit d'entrer » ou « pas le droit d'entrer », s'il est entré avant, naturellement on ne pourra pas l'expulser après, cela sera beaucoup plus difficile. Deuxième élément, je propose que pour tout nouvel entrant, y compris sur le rapprochement familial comme sur le regroupement familial, parce que les deux, ce sont 65 000 personnes par an, je propose que dans tous nos consulats soit organisé un examen de français avant l'entrée sur le territoire ayant un âge qui dépasse 16 ans et de connaissance des valeurs de la République. Car je ne sais pas comment on peut intégrer en France des personnes qui ne parlent pas un mot de français. Et enfin, pour éviter qu'on ne vienne en France que pour l'attrait de certaines prestations sociales, je propose qu'on ne puisse toucher les prestations sociales comme le minimum vieillesse ou le RSA qu'après dix années de présence en France et cinq années de cotisations. Après tout, que les étrangers en France aient les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres. David Pujadas : Il y a un autre sujet qui vous divise, c'est le droit de vote pour les immigrés non membres de la Communauté européenne aux élections municipales. Vous y êtes favorable, François Hollande ? François Hollande : d'abord, un mot sur ce qui vient d'être dit. La question du juge n'a rien à voir avec l'immigration légale, la question du juge, c'est par rapport à l'immigration illégale pour favoriser ou faciliter l'expulsion, donc la proposition de Monsieur Sarkozy n'est pas du tout appropriée à l'immigration légale. Elle est appropriée à la lutte contre l'immigration illégale, par ailleurs que je peux comprendre, mais qui doit d'abord toucher les filières clandestines. Mais j'arrive à votre question sur le droit de vote. Nicolas Sarkozy : Est-ce qu'on garde les centres de rétention ? François Hollande : Mais bien sûr. Nicolas Sarkozy : Alors pourquoi vous avez écrit dans cette lettre au directeur général de France terre d'asile, je cite « je souhaite, moi François Hollande, que la rétention devienne l'exception » ? François Hollande : Je m'explique. Nicolas Sarkozy : s'il n'y a plus de rétention, Monsieur Hollande François Hollande : Là il s'agit de l'immigration irrégulière, irrégulière, pas légale ? irrégulière, pour les centres de rétention, on ne met pas les personnes qui sont rentrées légalement sur notre territoire? Nicolas Sarkozy : Bien sûr, et c'est bien là le problème. On a plus un problème d'immigration illégale que d'immigration légale. David Pujadas : François Hollande vous répond sur les centres de rétention. François Hollande : Vous n'étiez pas du tout dans l'ordre du jour. Quand vous avez parlé du juge, vous n'étiez pas du tout dans le sujet. David Pujadas : Allez-y sur les centres de rétention. Nicolas Sarkozy : Donc les centres de rétention, on les garde ? François Hollande : Là, vous changez de sujet. Sur le centre de rétention, moi je considère qu'un enfant ne peut pas être mis dans un centre de rétention, parce qu'il est avec sa famille au milieu d'autres étrangers dans des conditions très difficiles. Nicolas Sarkozy : Qui a créé les centres de rétention pour enfants ? Monsieur Jospin. c'est Monsieur Jospin qui l'a fait. François Hollande : Ce que nous devons faire maintenant, c'est d'avoir des centres de rétention permettant l'accueil des familles pour permettre ensuite leur reconduite? Nicolas Sarkozy : Ça existe déjà. François Hollande : Un seul. Nicolas Sarkozy : Ça existe déjà. François Hollande : Un seul. Alors le droit de vote? Nicolas Sarkozy : Donc on garde les centres de rétention ? François Hollande : Les centres de rétention sont nécessaires. Ils existent partout. Nicolas Sarkozy : Alors pourquoi écrivez-vous le contraire à France Terre d'Asile ? François Hollande : Parce que. Nicolas Sarkozy : Toujours l'ambigüité. François Hollande : Mais non, il n'y a aucune ambiguïté. Lorsque la personne nous menace. Nicolas Sarkozy : La rétention doit devenir une exception. Vous venez de dire aux Français que vous la garderez. François Hollande : Mais non. Je dis que je garderai les centres de rétention et que la personne qui risque de s'enfuir doit être mise en centre de rétention. j'en arrive au droit de vote. Laurence Ferrari : Sur le droit de vote des immigrés. Nicolas Sarkozy : Cette lettre vous l'avez envoy��e il y a 10 jours. François Hollande : Je l'ai envoyée bien sûr. Nicolas Sarkozy : Vous venez de vous contredire? François Hollande : Mais pas du tout. Nicolas Sarkozy : Sur un sujet aussi important que l'existence d'un centre de rétention, c'est-à-dire là ou vont tous les étrangers qui n'ont pas encore de papiers. On examine leur situation. Monsieur Hollande écrit à France Terre d'Asile : la rétention doit devenir l'exception. Et vous venez de dire qu'on le garde. c'est pas sérieux sur un sujet de cette importance. François Hollande : Mais vous savez que beaucoup d'étrangers qui sont reconduits ne passent pas en centre de rétention. Nicolas Sarkozy : Comment on les retrouve s'ils ne sont pas en centre de rétention ? François Hollande : Ils sont assignés à résidence et ensuite? Nicolas Sarkozy : Ah, assignés à résidence? François Hollande : Oui absolument? Nicolas Sarkozy : ah bon ? François Hollande : Et ensuite reconduits à la frontière. Nicolas Sarkozy : Parce qu'un étranger qui arrive en situation illégale? François Hollande : mais là il ne s'agit pas . Nicolas Sarkozy : Il a une résidence et on va. François Hollande : Il arrive souvent. Nicolas Sarkozy : l'assigner dans sa résidence ? François Hollande : Il arrive souvent, il arrive souvent que ces étrangers-là soient en France depuis plusieurs mois ou plusieurs années. Nicolas Sarkozy : Vous vous noyez Monsieur Hollande. David Pujadas : Le droit de vote François Hollande : j'en arrive au droit de vote après cette digression. Sur le droit de vote, c'est une position que je défends depuis des années, uniquement pour les élections municipales et par rapport à des étrangers en situation régulière sur le territoire et installés depuis plus de 5 ans. Monsieur Sarkozy, vous étiez favorable à cette position, vous l'aviez écrit en 2001, rappelé en 2005, confirmé en 2008. Vous disiez que vous étiez intellectuellement favorable à cette introduction du droit de vote des étrangers pour les élections municipales mais que vous n'aviez pas la majorité. Vous avez parfaitement le droit de changer. Moi je ne change pas. Je considère donc que ces personnes qui sont sur notre territoire depuis longtemps, qui paient des impôts locaux, doivent pouvoir participer au scrutin municipal. Et ça existe d'ailleurs dans la plupart des pays européens, notamment en Belgique, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni pour les membres du Commonwealth et en Espagne sous réserve de réciprocité. Et je pourrais continuer. Il y a à peu près 50 pays dans le monde, beaucoup sont en Europe, qui appliquent le droit de vote des étrangers pour les élections municipales. Pour faire passer cette réforme, il nous faudra avoir une majorité des trois cinquièmes. c'est une révision de la Constitution. Je soumettrai donc cette proposition au Parlement. s'il y a une majorité des trois cinquièmes, eh bien, ça voudra dire qu'une partie de la Droite et du Centre, et vous avez beaucoup de vos amis, enfin un certain nombre qui y sont favorables, la réforme passera. s'il n'y a pas de majorité, eh bien ce sera au peuple français et seulement au peuple français de pouvoir en décider. SUMMARY : Il explique qu'il y a trop d'immigré et pas assez d'emploi, d'écoles et de logements pour les intégrer. Il explique vouloir un juge unique pour le droit des étrangers, au lieu d'un juge de rétention et d'un juge judiciaire. Nicolas Sarkozy souhaite aussi avoir un examen de Français avant l'entrée sur le territoire pour les gens âgés de plus de seize ans, et souhaite conditionner les aides sociales à dix ans sur le territoire, dont cinq ans de cotisations. Le présentateur pose ensuite la question du droit de vote des étrangers aux élections municipales. François Hollande est pour le droit de vote des étrangers aux municipales, s'ils sont en situation régulière et installé depuis plus de cinq ans."
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+ "content": " Laurence Ferrari : Monsieur Sarkozy, sur le droit de vote des étrangers. Nicolas Sarkozy : j'ai beaucoup réfléchi sur cette question, qui est une question difficile et sur laquelle il faut prendre des engagements clairs. qu'est-ce qui s'est passé depuis 10 ans ? On a une montée des tensions communautaires extravagante. On a une radicalisation et une pression, disons les choses comme elles sont, d'un islam de France alors que nous voulons un islam en France. Je considère comme irresponsable de proposer un vote communautariste et un vote communautaire alors que nous sommes face à des tensions communautaires et identitaires extraordinairement fortes. Monsieur Hollande dit : c'est pas grave, ce sont les élections municipales. Il a tort, parce que l'élection municipale et le maire, c'est la deuxième élection et le deuxième personnage après le président de la République. Les élections où il y a le plus de participation, c'est l'élection présidentielle et l'élection municipale. Il a une deuxième fois tort parce que les élus locaux que vous élisez servent à élire les législateurs, puisqu'en France quand on élit un conseil municipal, c'est le conseil municipal qui élit le Sénat. François Hollande : Je peux vous arrêter là-dessus ? Je peux vous arrêter là-dessus ? Cette règle existe déjà pour les résidents communautaires, pour les résidents européens. Et vous savez que les conseillers municipaux européens ne peuvent pas voter pour les élections sénatoriales. Donc ce que vous avez dit est faux. Nicolas Sarkozy : Il y a une grande différence entre le François Hollande : Nous n'aurons pas plus de conseillers municipaux étrangers que nous n'aurons de conseillers municipaux européens et ils auront exactement les mêmes droits et en l'occurrence ils n'auront pas le droit de participer à l'élection du Sénat. Par ailleurs, permettez-moi de vous le dire, si je peux juste faire cette interruption, pourquoi vous laissez supposer que les étrangers non communautaires, enfin non européens, sont des musulmans ? Pourquoi vous dites ça ? qu'est-ce qui vous permet de dire que ceux qui ne sont pas européens sont musulmans ? Nicolas Sarkozy : Si je peux terminer mon raisonnement? François Hollande : répondez-moi à la question. Nicolas Sarkozy : Merci mais je vais terminer mon raisonnement. François Hollande : Oui mais vous répondrez tout à l'heure à cette question j'imagine. Nicolas Sarkozy : Mais bien sûr que je répondrai à cette question. d'abord parce qu'il y a une différence entre un étranger communautaire comme l'on dit? François Hollande : européen donc. Nicolas Sarkozy : parce qu'il y a la citoyenneté européenne. Il y a un projet politique européen. Et il y a, Monsieur Hollande, la réciprocité. En Europe, les Français dans d'autres pays, votent, et les Européens en France votent. Pas de problème. Et vous savez très bien que le droit de vote pour les immigrés, il s'adresse à qui ? Il s'adresse pas aux Canadiens. Il s'adresse pas aux Américains. Il s'adresse pour l'essentiel à ce qu'est la réalité de l'immigration française, qui est une immigration africaine, Afrique du Nord, Afrique subsaharienne. Si vous ne savez pas ça. François Hollande : Si mais Nicolas Sarkozy : si vous ne savez pas ça. François Hollande : Vous en faites une Nicolas Sarkozy : mais non François Hollande : un lien avec une appartenance religieuse. Nicolas Sarkozy : Puis-je terminer ? François Hollande : Vous en faites un lien avec une appartenance religieuse ? Nicolas Sarkozy : Puis-je terminer ? François Hollande : Oui. Allez-y. Nicolas Sarkozy : Contester que le droit de vote aux immigrés, c'est un droit de vote qui ira d'abord à une communauté d'Afrique du Nord ou à une communauté subsaharienne, c'est ne rien connaitre aux flux migratoires. François Hollande : Est-ce que vous en faites. Nicolas Sarkozy : attendez François Hollande : est-ce que vous en faites une conséquence avec une religion ? Nicolas Sarkozy : Attendez. j'y viens. François Hollande : Oui. Allez-y. Nicolas Sarkozy : Donc on est bien d'accord que l'essentiel des personnes concernées ne seront pas les Norvégiens, ne seront pas les Américains ou ne seront pas les Canadiens ? François Hollande : Il y aura ces étrangers-là. Nicolas Sarkozy : Mais non parce que les premières communautés François Hollande : et alors quelles conséquences vous en tirez ? Nicolas Sarkozy : Les premières communautés étrangères en France sont algériennes, sont tunisiennes, sont marocaines, sont maliennes. Elles ne sont pas de l'autre côté de l'Atlantique. c'est une réalité que de dire ça. Vous n'allez pas me faire un procès parce que je décris une réalité ? François Hollande : Non. Allez-y. Continuez. Nicolas Sarkozy : Deuxièmement, si vous prenez les pays d'Afrique du Nord, ce sont des pays de confession musulmane. Oui ou non ? Ce n'est pas quelque chose que je vous apprends ? François Hollande : Non. Mais vous pensez donc. Nicolas Sarkozy : Je peux terminer ? François Hollande : Allez-y. Nicolas Sarkozy : Je ne vous apprends pas quand même ça, que c'est de l'autre côté de la Méditerranée, que l'Algérie, c'est musulman, que le Maroc, c'est pour l'essentiel de religion et de confession musulmane, le roi étant même le commandeur des croyants, et que la Tunisie, c'est pareil. Les tensions communautaires dont je parle, elles viennent de qui, elles viennent d'où ? Le problème que nous avons à gérer est extrêmement difficile pour la République, sauf à ce que vous ayez un masque devant les yeux et que vous ignoriez totalement la réalité dans nos quartiers. Ils viennent de quoi ? De l'absolue nécessité d'avoir un islam de France et non pas un islam en France. c'est bien là que se trouve le problème. Il se trouve pas ailleurs. Refuser de le considérer, c'est refuser de voir la réalité. Si vous donnez le droit de vote aux immigrés, avec la tentation communautariste que nous connaissons aujourd'hui et que nous voyons chaque jour, que vous dénoncez comme moi d'ailleurs, à ce moment-là pour les municipales il y aura des revendications identitaires et communautaires, des horaires différenciés pour les femmes et les hommes dans les piscines, des menus différenciés dans les cantines municipales, des médecins différenciés pour les hommes et les femmes dans l'hôpital. SUMMARY : François Hollande explique être contre les centres de rétention, qui mettent des enfants dans des conditions très difficiles. Nicolas Sarkozy est contre, car il estime que cela créerait un vote communautariste, qui aiderait les revendications identitaires et communautaires."
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+ "content": "P2 : On va avancer maintenant. Je vais vous demander de répondre particulièrement et très clairement à une question : à quel âge les Français doivent-ils partir à la retraite ? Marine Le Pen : Soixante ans avec quarante annuités donc soixante ans s’’ils ont quarante annuités, voilà. C’’est très clair. Emmanuel Macron : Et quand ? Marine Le Pen : Soixante ans quand ils ont quarante annuités. Emmanuel Macron : Mais dès votre élection si vous êtes élue ? Marine Le Pen : Non je m’’engage à ce que ce soit le cas d’’ici la fin du quinquennat. Pour une raison simple Emmanuel Macron : Ça a changé. Marine Le Pen : Non, non, ça n’’a pas changé Monsieur Macron. Emmanuel Macron : Parce que c’’était dans les deux mois il y a quelques semaines, mais bon, ça a dû changer. Marine Le Pen : Dans les deux mois ? Emmanuel Macron : Oui, vous avez dit dès que je suis élue et là vous avez tout d’’un coup changé. Marine Le Pen : Bon, Monsieur Macron, excusez-moi mais vous parlez de vos projets mais pas des miens. Parce que manifestement vous les connaissez mal. Emmanuel Macron : Alors inspirez-vous de ce précepte pour vous-même, Madame Le Pen. Marine Le Pen : Moi je vais vous dire très clairement, le plus vite sera le mieux. Parce que l’’idée qu’’on demande toujours des sacrifices aux Français en toutes circonstances, en leur expliquant et en les culpabilisant, c’’est votre grande spécialité. Si notre régime de retraite ne fonctionne pas c’’est à cause d’’eux, c’’est parce qu’’ils ne travaillent pas assez longtemps, c’’est parce qu’’ils ne travaillent pas assez. Y’a toujours un phénomène de culpabilisation des Français en toutes circonstances. D’’ailleurs, si ils sont au chômage, Monsieur Macron, vous leur dites : c’’est de votre faute, c’’est parce que vous n’’acceptez pas les offres qui vous sont faites. Et c’’est la raison pour laquelle vous voulez supprimer, en réalité limiter l’’indemnisation du chômage. En expliquant qu’’on leur fera deux offres, on ne sait pas où, on ne sait pas de quoi, ça se trouve à deux cents kilomètres ou à trois cents kilomètres. Emmanuel Macron : Vous parlez de votre projet, c'est ça ? Pas celui de l’’autre. Marine Le Pen : Et si au bout de deux fois ils disent non et bien, ils n’’auront plus d’’indemnisation chômage. Bien moi cette culpabilisation des Français je ne la supporte plus. Les Français n’’ont aucune raison de culpabiliser. Emmanuel Macron : Vous avez raison, vous avez totalement raison mais ils ont le droit qu’’on ne les prenne pas pour des imbéciles non plus. Marine Le Pen : On peut terminer ou ? Emmanuel Macron : Oui, allez-y mais parlez de votre projet comme vous le disiez. Là, vous ne parlez pas de votre projet sur les retraites. Marine Le Pen : On peut ? Merci. Voilà donc si le régime de retraite aujourd’'hui est en grande difficulté ce n’’est pas de la faute des Français, c’’est de votre faute. C’’est la faute du système qui vous soutient, Monsieur Macron. C’’est celui qui a été au pouvoir depuis des années et des années, qui a mis en place un modèle économique, qui a entraîné un chômage de masse car le seul moyen et un très bon moyen de sauver le système de retraite c’’est de retrouver la voie de l’’emploi. La retraite à soixante ans avec quarante annuités c’’est dix-sept milliards de coût, baisser le chômage de trois points c’’est vingt-cinq milliards de recettes pour l’’État. Sauf que ça vous avez été incapable de le faire parce qu’’encore une fois le modèle économique soumis à la mondialisation sauvage, l’’ouverture totale des frontières, la concurrence de tous contre tous, et bien ça, ça entraine le chômage de masse que nous vivons aujourd’hui. Faut donc rompre contre ce modèle-là, mettre en place des prévisions contre la mondialisation, se réarmer face à la mondialisation. Ainsi, avec notre tissu économique TPE/PME, retrouver la voie de l’’emploi, faire baisser le chômage et sauver ce système de retraite par répartition auquel nous sommes si attachés. Votre proposition je la connais, elle consiste à faire un régime unique. Ça fait très longtemps que c’’est dans les cahiers des ultralibéraux ce régime unique, parce qu’’en fait ça sera la baisse généralisée. Emmanuel Macron : Ah bon ? Marine Le Pen : Bah oui, bien entendu. Emmanuel Macron : D’’accord. Marine Le Pen : Notamment ça sera la fin des complémentaires, c'est-à-dire que les privés, les cadres vont évidemment beaucoup souffrir de cette mesure. C’’est évidemment la retraite à points, on l’’avait trouvé chez M. Fillon aussi. Décidément vous avez des points communs lorsqu’’il s’’agit de mettre des mesures ultralibérales comme celle-là. P2 : Avec votre réforme à vous, Emmanuel Macron, donc globalisation des systèmes comme l'a dit Marine Le Pen, on partira à la retraite à quel âge ? Emmanuel Macron : Alors d’’abord, Marine Le Pen propose de partir à soixante ans, donc elle proposait naguère qu’’on puisse le faire dès son élection, maintenant elle a reporté la chose, ça coûte trente milliards. Marine Le Pen : Non, dix-sept. Emmanuel Macron : Ça coûte trente milliards, c’’est infinançable. C’’est ce qui avait été fait au début des années quatre-vingts par François Mitterrand et à une époque où l’’espérance de vie était de dix ans inférieure à celle d’’aujourd’hui. Donc à la fin des fins vous savez qu'il n y a pas de financement magique. Les retraites, moi je propose de garder un système par répartition. Ce sont les actifs qui payent les retraites des retraités donc quand on fait une mesure comme Mme Le Pen, soit on va augmenter les cotisations, soit on va baisser les pensions. Mais on ne peut pas expliquer aux gens : on va vous payer, pour tout le monde, la retraite à soixante ans. Y compris pour des gens qui sont derrière un bureau, qui n’’ont pas de pénibilité forcément comme les autres, qui ont commencé à vingt-cinq, vingt-huit ans, parce qu’’on commence plus tard la carrière, vous leur dites à soixante ans. Très bien c'’est très généreux, c’'est tout à fait louable mais vous n’’expliquez pas comment vous le financez. Et, dans toutes les hypothèses qu’’il y a, évidemment que la baisse du chômage est prise en compte, mais vous n’’avez pas expliqué comment la baisse du chômage est prise en compte. On l’’a vu tout à l’’heure, vous ne proposez rien. Donc moi je le dis simplement la réforme des retraites de Marine Le Pen c’’est ou l’’augmentation des cotisations ou la baisse des pensions. Moi ce que je propose c’’est de garder un système mais d’’avoir un système juste. Je ne propose pas du tout de toucher au complémentaire ou autre, donc ne mentez pas aux gens. Marine Le Pen : Non mais le régime unique c’’est ça, c’’était déjà la disparition des complémentaires. SUMMARY : Emmanuel Macron et Marine Le Pen débattent de la question des retraites en France. Marine Le Pen souhaite mettre en place le départ à la retraite à soixante ans avec quarante annuités, et accuse Emmanuel Macron d'être la raison pour laquelle le régime des retraites est en grande difficulté, car il a entraîné un chômage de masse. Marine Le Pen explique que sa réforme coûte 17 milliards et que la baisse du chômage de trois points en rapporte 25. Emmanuel Macron accuse Marine Le Pen d'avoir changé le calendrier de sa réforme. Emmanuel Macron souhaite garder un système par répartition, sans changer l'âge de départ ou le niveau de cotisations, mais en créant un régime unique."
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+ "content": " Emmanuel Macron : Mais ne dites pas de bêtises et parlez de votre projet. Marine Le Pen : Non, non, Monsieur Macron, c’’est important que les Français sachent. Emmanuel Macron : Bien, je vais vous répondre. P1 : Alors poursuivez sur votre projet, il va vous répondre. Marine Le Pen : Et, lorsqu’’on vous a dit Mais vous acceptez le soutient de l’’UOIF ? vous avez dit Oui ça ne me pose pas de problème. Donc tous les gens qu’’ils ont reçus dans leurs congrès et qui tiennent des propos qui sont de véritables appels au meurtre, n’ont pas l’’air de vous déranger. Et bien, ça je pense que c’’est très révélateur et extrêmement problématique. Donc il faut s’’attaquer à l’’intégralité de ces associations qui sont en réalité les faux-nez du salafisme, les faux-nez des frères musulmans. Il faut arrêter les financements étrangers de la part de pays que Emmanuel Macron connaît bien, n’’est-ce pas ? Le Qatar, l’’Arabie saoudite. À l’’époque vous avez maintenu des exonérations fiscales pour les investissements des pays en France. Vous avez, je crois, votre gouvernement a accordé une récompense républicaine, dernièrement, à l’’un de ses responsables. Il faut éradiquer l’’idéologie du fondamentalisme islamique dans notre pays et vous ne le ferez pas. Vous ne le ferez pas parce que vous êtes soumis à eux, Monsieur Macron. Parce qu’’ils vous tiennent. Voilà c’’est aussi simple que cela. C’’est malheureux à dire, c’’est terrifiant parce que ça peut avoir des conséquences extrêmement lourdes sur les Français. Mais on l’’a vu avec l’’affaire Saou, clairement vous avez été mis devant le chantage. Soit vous gardiez M. Saou, qui est un radical islamiste, soit l’’UOIF appelait à vous faire battre. Vous avez préféré conserver ce soutient plutôt que de prendre le risque d’’exprimer votre condamnation la plus formelle de ces dérives. Qui sont des dérives extrêmement lourdes, qui font des morts sur notre territoire, qui ont commis des attentats multiples contre lesquels aujourd’’hui rien de sérieux n’’a été fait parce que les lois, soit disant pour la sécurité, les lois renseignements P1 : Qui n’’ont pas été votées par vos députés à l’’Assemblée. Marine Le Pen : Et pour cause, je l’’assume totalement, c’’est du bidon total, il s’’agissait de surveiller tout le monde, pour ne pas avoir à surveiller ceux que nous savons, puisqu’’ils sont fichés S, qu’’ils représentent un danger. Puis au-delà de ça, pardon, il y a le laxisme judiciaire qui fait que l’’explosion de l’’insécurité, que j’’appelle quotidienne, est aujourd’’hui un poids insupportable, non seulement dans les villes mais également dans les campagnes. Alors il faut que les peines soient prononcées, il faut que les peines prononcées soient appliquées. Il faut créer, non pas quinze mille, mais quarante mille places de prisons, Monsieur Macron. Puis pour libérer un nombre de places tout de suite il faut passer des accords bilatéraux avec les pays d’’où sont issus les étrangers qui sont incarcérés dans notre pays, pour qu’’ils aillent faire leur peine dans leur pays d’’origine. Voilà un plan avec la mise en œoeuvre du gouvernement qui est un plan absolument complet pour lutter en même temps contre la délinquance et le terrorisme. Étant entendu que, ça ne vous a pas échappé, les deux en réalité sont aujourd’’hui systématiquement liés, c’’est ce qu’’on appelle l’’hybridation. P1 : Alors à vous de répondre Emmanuel Macron. Emmanuel Macron : Le terrorisme, et la menace terroriste, c’’est la priorité des prochaines années, la priorité. Je veux être Président de la République française, donc je veux être chef des armées, et en charge de cette sécurité. Donc ça sera ma priorité. Cela suppose de renforcer les moyens de police et d’’avoir une action, en effet, avant que les attentats interviennent. Donc, sur les fichés S, ce sont des fichiers de renseignement, en la matière je suis pour renforcer les mesures, y compris les mesures qui peuvent être privatives de liberté sur les fichés S liés à des activités djihadistes. Mais là tous les professionnels vous le disent, ce sont des fichiers de renseignement, si vous croisez un djihadiste vous pouvez être fiché S, donc tous les mettre en prison ou tous les mettre hors des frontières n’’aurait pas de sens. Au demeurant je rappelle qu’il n’y a qu’’un quart des terroristes, depuis 2012 Marine Le Pen : Pas de sens ? Emmanuel Macron : Non, la mesure générale non, puisqu’’elle ne permettrait pas d’’avoir une vraie réponse en matière de renseignement, ce qui est la priorité. Marine Le Pen : Donc vous préférez les garder ? P1 : Madame Le Pen, il ne vous a pas interrompu. Laissez-le dérouler son propos. Marine Le Pen : Non mais j’’essaie de comprendre. Emmanuel Macron : Donc je dis, depuis le début des attentats, un quart était fiché S, un quart. Donc la clef c’’est d’’améliorer le renseignement, de le renforcer. Tous ceux qui sont identifiés, il faut renforcer en effet les choses, et pour certains les expulser. Mais je suis sur une mesure beaucoup plus chirurgicale et pas une mesure générale, comme Mme Le Pen, qui ne permettrait pas à nos forces de police de travailler. Je veux reconstituer les forces de renseignement, le renseignement territorial a été démantelé, il faut aller beaucoup plus loin sur le territoire. On l’’a encore vu à la Réunion l’’autre jour, tous nos territoires sont touchés par la menace terroriste. Donc l’’effort de renseignement doit être fait sur nos territoires et partout, avec un lien renforcé sur le renseignement cyber, c'est-à-dire sur internet. Et pour coordonner cela au mieux, pour prévenir plutôt que guérir, je créerai, une «taskforce» une cellule auprès du président de la République, et pas une agence comme vous le proposez, auprès du Premier ministre, qui coordonnera les services de renseignement, c’’est la mère des batailles. Ensuite la fermeture des frontières et le reste ça ne sert à rien. Il y a des pays, nombreux, trop nombreux malheureusement, qui ne sont pas dans Schengen et qui ont été frappés de la même façon que nous par les attentats et par le terrorisme. D’’ailleurs, j’’ai une nouvelle pour vous, depuis novembre 2015, Schengen le permet, nous avons rétabli des contrôles aux frontières pour lutter contre les terroristes. Ce qui a permis l’’interpellation de plus de soixante-dix mille personnes. Donc ce que vous proposez, comme d’’habitude, c’’est de la poudre de perlimpinpin. Mais derrière, la clef, c’’est d’’aller sur le terrain identifier toutes celles et ceux qui constituent une menace. Les terroristes ils ne passent pas la frontière tous les jours en se signalant. Ils sont dans les aéroports, dans nos gares, ils circulent, ils sont sur internet, ils ont des réseaux. C’’est le renseignement et c’’est la coopération entre les différents États, c’’est pour cela que nous avons besoin d’’une plus grande coopération entre les États membres de l’’Union européenne. Il y a eu des avancées ces derniers temps, ce qu’’on appelle le PNR. Pouvoir, sur des fichiers, contrôler justement les potentiels terroristes qui circulent de l’’un à l’’autre et on l'a vu, qui prennent l’’avion. SUMMARY : Marine Le Pen souhaite fermer les mosquées salafistes, arrêter les financements de l'étrangers, et améliorer le système judiciaire. Marine Le Pen souhaite aussi créer quarante mille places de prisons, ainsi que renvoyer les prisonniers étrangers faire leur peines dans leur pays. Marine Le Pen attaque aussi Emmanuel Macron pour ses soutiens de l'UOIF. Emmanuel Macron explique que la lutte contre le terrorisme est la priorité des prochaines années, pour cela, il souhaite mettre des moyens dans les systèmes de renseignements, notamment territorial. Emmanuel Macron souhaite améliorer le renseignement cyber, ainsi que créer une taskforce qui coordonnera les services de renseignements."
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