Gynéco qui ose me dire que le préservatif n'est pas un moyen de protection car seule la pilule peut me protéger… et les MST on s'en fout ?

En lisant les billets postés… on va pas se mentir, on se sent outré. Mais ce qui m'attriste le plus est de voir qu'il y a un besoin presque systématique des témoins pour justifier leurs choix… Alors qu'on est censé être sur une plateforme qui ne cherche pas à juger mais à mettre en évidence les violences. C'est incroyable comment, nous les femmes, n'arrivons pas encore à nous défaire de ce besoin de se justifier, tout le temps… Ce n'est bien évidemment pas un jugement, moi-même dans mon témoignage j'ai cherché à me justifier… Je fais juste une remarque pour prouver à quel point ces préjugés violents sont enracinés en nous toutes et tous.

Je suis en entretien pour faire un dépistage. J'explique avoir eu un plan cul et ne pas avoir été prudente (d'où mon désir de faire un dépistage). C'est la réponse que l'infirmière ou médecin m'a donné. J'ai cru qu'elle allait me refuser le droit au dépistage. Heureusement non.

J’avais 19 ans. A cette époque j’avais déjà des règles extrêmement douloureuses. J’étais sur mon lieu de travail lorsque mes règles sont arrivées avec son cortège de crampes abdominales insoutenables et vomissements. Je me suis évanouie et mon responsable a appelé les secours. Arrivée aux urgence , je suis prise en charge par un jeune interne qui me pose la série de questions habituelles. Lorsqu’il me demande si j’ai un partenaire sexuel, je lui réponds tout simplement que je n’ai jamais eu de rapport sexuel. Mine effarée du doc : « comment ça ? » « bah oui je suis vierge quoi. » « non mais vous êtes sûre de ce que vous dites ? » Et ça continue comme ça pendant cinq minutes où j’avais l’impression de me justifier et de ne pas être crue, peu importe ce que je disais.A l’époque je n’étais pas encore à l’aise avec ma sexualité, j’en étais pas encore déconstruite. J’étais encore très imprégnée par cette culture du body shaming , mais j’avais déjà sentie que ce que j’avais vécue était injuste. Comme s’il y avait une obligation d’avoir des rapports sexuels sinon on était pas vraiment une femme.

J'appelle le secrétariat du gynéco qui m'a posé mon DIU, demandant un rdv en urgence, suite à des douleurs et démangeaisons importantes après la pose.Il me fait venir à la maternité, car c'est le week-end et donc c'est là qu'il reçoit, étant de garde.Il ne se souvient pas de moi alors qu'il m'a charcutée une semaine avant et que j'ai fait un malaise dans son cabinet.Assise sur le tabouret dans la pseudo cabine de déshabillage, la tête baissée en train d'enlever mes chaussures, je lui rappelle la pose du DIU et lui dis “vous m'aviez bien fait mal, d'ailleurs”. Il se place devant moi, debout, devant l'entrée de la cabine, attrape ma tête avec ses mains, j'ai la tête au niveau de son entrejambe donc, et me dit “oh bah non, on va essayer de pas faire de mal à cette jolie tête”. Ca a duré quelques secondes, ou peut-être un peu plus, j'ai relevé la tête pour me dégager de son emprise.J'ai hésité à me barrer direct. Mais bon, j'ai mal, et puis c'est le week-end, et puis il m'a gentiment calé entre 2 rdv, il faut que je me fasse examiner et soigner. Pendant l'examen, je me maudis d'essayer de garder une bonne figure, de ne rien dire, de faire comme si tout allait bien, tout en ne pouvant faire autrement. A un moment, je glisse que j'ai récemment fait un stage d'auto défense pour apprendre à me défendre verbalement, physiquement, savoir comment réagir.Il me répond “ha oui, j'ai vu tout à l'heure que vous aviez relevé la tête direct.”Je me dis “OK donc en plus d'être inacceptable dans le contexte, tu es conscient que ton geste était agressif et méritait une réaction de défense de ma part”. Il se serait passé quoi si j'avais pas réagi? J'ai changé de soignant, je vois une sage-femme désormais.

Il s'agissait de la pose de mon deuxième stérilet, car le premier était tombé au bout de 5 mois seulement. Mon gynécologue fait partie d'une clinique privée où tous les gyneco sont des hommes assez âgés, aucune femme fait partie de leur équipe.Au moment de la pose, alors que j'ai les jambes écartées sur la table et que je suis mal à l'aise, il me demande : “Pas trop nerveuse ? Ça va aller ?” Et là, je lui dis que j'ai peur car je sais que ça fait très mal (étant donné que c'est la deuxième fois). Sa réaction pour me rassurer est de me donner deux bonnes grosses clappes sur les cuisses en disant que ça va être correct. Le geste me surprend, et je le trouve déplacé, compte tenu que je suis dans une position qui me rend mal à l'aise, je ne veux pas me faire toucher plus que nécessaire. De plus, par chez moi, c'est un geste à connotation sexuelle, ce n'est pas réconfortant. À la fin de la pose, il me redemande si c'était “si pire que ça”. Et je dis que oui, car ça avait effectivement fait très mal. Et là, il me répond : “Ooh que c'est plate, pour vous les femmes, de devoir souffrir autant pour les hommes.”C'est un commentaire qui est insultant car ça nie mon geste de vouloir prendre le contrôle sur ma propre sexualité. Je ne fais pas cela pour faire plaisir aux hommes ! Ça nie également toute possibilité d'avoir un stérilet avec hormones pour une raison de santé (ma mère, par exemple, en a un pour réduire la perte de sang lorsqu'elle a ses menstruation).

Bonsoir/bonsoir. Je suis une fille de 18 ans seulement et pourtant j'ai une vie sexuelle active. Je prends la pilule depuis mes 15 ans parce que mon gynéco pensait que ça réduirait mes douleurs pendant mes règles. Après 3 ans sous pilule, je commençais a en avoir marre. Je parlais beaucoup avec mon médecin traitant pour la pose d'un stérilet et j'ai peut être fait une erreur mais après 4 mois je me suis décidée à le faire. Sachant qu'un médecin généraliste pouvait le faire, je me suis dis pourquoi pas. J'y suis allée mercredi 13 septembre, premier jour de mes règles. Mon médecin n'était pas là. Du coup, je suis allée chez un autre. Un vieux, qui déjà ne me prêtait pas beaucoup d'attention, je me sentais en trop. Pourtant je me suis dis, “c'est bon c'est le moment, t'es prête” donc je lâche pas. Il m'envoie chercher le stérilet a la pharmacie et me dit de revenir. J'y vais et je reviens, j'attends une demi heure dans le cabinet et il me prend. Je rentre dans le cabinet et il me dit “attendez moi là je vais préparer le chantier.” Il n'a pas prit la peine de me parler, de me rassurer. Il me demande de venir m'installer, je me déshabille et me mets sur le fauteuil, j'avais les jambes comme quand on accouche (Désolé je ne m'y connais pas trop bien). Je stresse, j'ai peur mais c'est pas grave je suis prête. Il m'enfonce alors un tube ou je ne sais quoi, qui m'a fait mal mais j'ai supporté. Après il me met le stérilet et ça m'a fait tellement mal que je me suis mise à hurler, à pleurer et je me suis débattue en lui disant d'arrêter. Il m'a simplement répondu “Ne bougez pas, sinon on va devoir recommencer”. Il a forcé pour le faire rentrer. Je regarde et je vois son ciseau dans mon vagin et ça me faisait vraiment mal. Je devais me mordre les lèvres pour ne pas hurler une fois de plus. C'est passé, je suis rentrée chez moi en pleure et choquée par ce manque d'attention et de tact.. Enfin je ne trouve pas encore les mots. J'ai l'impression de m'être fait violer.

J'ai 35 ans. Le jour de mon anniversaire, j'ai fait une mammographie et une échographie prescrites par mon médecin généraliste. J'étais venue la voir car j'avais eu des douleurs plus fortes qu'à l'habitude dans le sein gauche quelques jours auparavant. Je m'en été déjà ouverte à ma gynéco, 8 mois plus tôt, dans un grand hôpital parisien (je m'étais dit en allant là-bas, qu'enfin, je serais bien suivie…): elle m'avait dit que j'avais des seins “hétérogènes” et que comme j'avais tendance à avoir mal aux deux seins, “c'était signe que tout était bénin”. Que c'était hormonal. Que c'était normal d'avoir des douleurs aux seins. La précédente m'avait dit ça aussi. Et celle d'avant également. En fait, j'avais enregistré, depuis mes 25 ans, que c'était normal d'avoir mal aux seins, au point, parfois, de ne plus pouvoir dormir sur le ventre (c'est con, c'est comme ça que je dors), de ne plus tolérer de soutien-gorge (l'armature, la pression tout ça) et d'arrêter le sport. J'avais surtout enregistré que c'était normal d'avoir plus mal au sein gauche qu'au sein droit, dans la seconde partie du cycle, parce que, m'expliquait une gynécologue, il y a dix ans, qui officiait dans un institut du centre de Paris, “avec la présence du cœur, à gauche, la cage thoracique est légèrement plus volumineuse et la pression du sein était est légèrement plus forte sur le soutien-gorge”. Sauf que…Sauf que voilà, je viens d'être opérée en urgence d'une tumeur phyllode de plusieurs centimètres de long et avec la marge chirurgicale requise, c'est 5 à 6 centimètres sur 3 qui viennent d'être retirés de mon sein gauche. Autant dire que mes deux seins ne se ressemblent plus, que j'ai une balafre énorme et que j'ai passé un été d'angoisse, baladée d'examen en examen, parce que la chose était “en croissance” alors que de toute évidence, cela fait au moins dix ans, sinon plus, qu'elle croît paisiblement, à l'abri des palpations des gynécologues (mais à quoi servent-elles?), de mes plaintes répétées, et de mon déséquilibre oestro-progestatif manifeste (il s'agit la tumeur phyllode est hormo-dépendante). 10 ans qu'on aurait pu l'enlever… Elle aurait alors été petite, si petite. L'opération aurait été moins lourde… Je n'aurais pas été charcutée comme je l'ai été et je n'aurais pas honte de montrer aujourd'hui mes seins à mon conjoint…Dans mes nuits d'insomnie, je joue aux fléchettes… avec pour cible les têtes des gynécos que j'ai vues dans ma vie… J'hésite pour savoir celle que je mets au centre… Celle qui m'a dit d'arrêter de manger des “plats en sauce” quand j'ai pris du poids avec ma première pilule? Celle qui m'a dit que lorsqu'on était une femme, “il fallait accepter de souffrir”? Celle qui m'a dit que je devrais songer à faire des enfants “pour me protéger du cancer du sein”? Celle qui m'a dit, alors que je faisais une écho pelvienne pour vérifier qu'il n'y avait pas de kyste que c'était “le jour à faire des enfants” (sauf que je n'avais pas de copain pour en faire à l'époque et que ce n'était pas l'objet de ma consultation)? Celle qui m'a dit que c'était “mon armature de soutien-gorge qui causait la douleur de mon sein gauche”? Peut-être celle-là, en effet, aujourd'hui. Mais tou.te.s se valent… Pas un.e pour rattraper l'autre. Pas un.e pour vous écouter vraiment. Pas un.e pour soigner sans juger, moraliser, s'immiscer. Pas un.e pour laisser s'épanouir la parole. Pas un.e pour croiser, chercher, approfondir, connecter des informations données. Une contraception = la pilule, des douleurs = de l'ibuprofène. Et basta.Jeunes femmes, si vous lisez ce fil, n'attendez pas 35 ans pour vous rebeller! Non, il n'est pas normal de souffrir “parce qu'on est une femme”. Non, le volume de votre cage thoracique n'explique pas vos douleurs aux sein. Non, la pilule n'est pas la seule contraception possible. Non, vous n'avez pas à vous infliger des traitements si vous ne les tolérez pas. Poussez les médecins dans leurs retranchements, lisez, documentez-vous, ne vous résignez pas à souffrir!

Alors que je faisais une visite chez le gynécologue pour le suivi d'une IVG, et que je cherche à discuter de ma contraception post-IVG (étant tombée enceinte sous stérilet).

A 24 ans j'ai pris ma sexualité en main et je suis allée voir un gynécologue pour me faire prescrire un stérilet hormonal. Une collègue de travail m'avait assuré que je pouvais en faire la demande car : 1) la pilule ne me convenait pas (j'oubliais souvent de la prendre) 2) il y avait une importante possibilité de ne plus avoir ses règles et donc de ne plus souffrir le martyre tout en subissant des règles aléatoires. Le bonheur ! Sans vérifier si le gynéco était safe ou non j'y suis allée un soir la bouche en coeur. pour me retrouver face à un homme de 40 ans, poli mais un rien paternaliste. Il a commencé à essayer de me concaincre pour le DIU en cuivre, soit disant pour m'éviter certains risques vu que je n'avais jamais eu d'enfants. “quels risques ?” “ne plus avoir d'enfants, cela peut causer une stérilité.” “ce n'est pas ma priorité." Il a ensuite passé les 10 minutes suivantes à me convaincre que ça serait quand même mieux pour ma santé. je lui ai répondu que je ne voulais plus avoir mes règles. Il m'a donc prescrit mon stérilet et m'a laissé m'en aller. Heureuse, je vais à la pharmacie le soir même, tend l'ordonnance, discute gentiment avec la femme en poste qui me tend le stérilet dans sa belle boîte. Et prise d'une impulsion, peut être l'instinct, je demande. "C'est bien un stérilet hormonal ?” “Ah non la prescription est pour un stérilet en cuivre.” “Mais j'ai demandé un DIU hormonal mirena.” “Vous avez son numéro de téléphone à votre gynéco ?" La pharmacienne l'a appelé devant moi. Et le propos du gynéco a été celui ci : "Oh eh bien qu'elle prenne ce qu'elle veut j'en ai marre !” Avant de lui raccrocher au nez. J'ai repris rendez-vous avec lui pour la pose. Je l'ai regardé en silence pendant les dix minutes que cela a duré. Je n'ai même pas eu mal. Je suis repartie avec le sourire. Ça fait 4 ans. Je n'ai plus mes règles. Je suis heureuse. Et je ne l'ai jamais revu.

Bonjour,Merci et bravo pour cette page qui va me permettre de mettre des mots sur ce que j’ai vécu lors de la naissance de mon premier enfant dans une grande maternité proche de Nantes. C’est en dénonçant ce que l’on a vécu de façon violente et traumatisante que l’on fera progressivement changer les pratiques. J'ai besoin de témoigner de ce que j'ai vécu en 2016, en france dans cette maternité qui mise tout sur la communication site internet, facebook, émission tv, etc) pour attirer les patients. Attention, ne tomber pas, comme moi, dans leur piège !Un témoignage de plus qui montre à quel point il est urgent que les professionnels de santé prennent conscience qu'ils ont face à eux des être humains et non des dossiers. Surtout en ce qui concerne l'accouchement, qui n'est pas censé être, un acte médical mais un processus naturel menant à la naissance d'un enfant.C'est mon 1er enfant.Je n'ai pas aimé le suivi de grossesse que j'ai eu. Mais, pour avoir l'immense privilège d'accoucher dans cette maternité proche de nantes, il faut faire son suivi de grossesse là-bas. C'est donc un homme, qui me voit une fois par mois pendant le temps de ma grossesse. Je ne lui fait pas perdre trop de temps puisqu'il me consacre 15 minutes, montre en main, pour les questions (auxquelles il répond systématiquement : “c'est normal, vous êtes enceinte”), l'auscultation (avec toucher vaginal systématique), une courte écho, prise de tension, pesée et règlement.L'accouchement se déroule en une dizaine d'heure et se passe “bien” , selon mon avis de femme qui n'a jamais eu d'enfants… Je relativise depuis car j'ai découvert qu'il n'était pas justifié d'avoir recours à la ventouse quand la mère et l'enfant vont bien (ce qui était mon cas !). Et, vu ce qu'il m'est arrivé ensuite, peut être que si l'on n'avait pas eu recours à la ventouse, mon périnée ne se serait pas déchiré et je n'aurai pas eu à vivre l'année de calvaire qui a suivi…Ma fille est née à 2h36 du matin. A 8h, une infirmière me fait un sondage urinaire car je n'arrive pas à uriner. On me dit que ça arrive parfois après un accouchement. A 13h, elle me demande si j'arrive à uriner. Je lui dit que non. Elle me fait une écho de la vessie, constate une grande quantité d'urine et m'engueule en disant “mais ça ne va pas, madame, vous avez beaucoup trop attendu ! Je vais vous poser une sonde à demeure”. Il y a avec elle une autre infirmière qui effectue son 1er jour à la mater et elle lui explique quel matériel prendre. Je retire ma culotte, écarte les jambes et elle dit, à l'intention de sa collègue : “je n'y vois rien, c'est tout œdémateux, j'y vais comme ça” et elle m'enfonce le tuyau de la sonde. Je crie qu'elle me fait mal car j'ai très très mal. Je m'étais préparer à la douleur de l'accouchement mais… pas à celle d'une pose de sonde (la 3eme en moins de 24h puisqu'il y en a eu une également pendant l'accouchement). Je finis, en larme, prostrée dans mon lit et elles s'en vont. Mon conjoint, qui était présent a été choqué par mes cris. Elles, non, visiblement ! Pas un mot à mon intention. Je ne suis rien (à part une vessie trop remplie), je n'existe pas…La nuit d'après, je ne dors pas. Je revis cette pose de sonde que j'ai vécu comme très violente et barbare. Et pour cause, lorsque j'en parle à la sage femme le lendemain, elle me dit que cela n'aurait pas du se passer comme cela. Qu'évidemment, 3 sonde en 24h, après un accouchement et des points de suture, c'est très douloureux; que j'aurai dû avoir un antidouleur par voie général, ainsi qu'un anesthésiant local.Bref, je vois la cadre du service et la psy suite à cette épisode. J'en ai encore les larmes aux yeux en l'écrivant. Cela a eu de grosses conséquences sur mon séjour à la maternité et sur mon allaitement. Je l'ai vécu comme un réel traumatisme, une agression physique sur mon sexe. Du coup, je ne pouvais pas trouver le sommeil, j'étais en stress post traumatique et ma montée de lait à tarder à venir, mon bébé perdait du poids et les soignants n'ont fait qu'aggraver mes inquiétudes par rapport à ça. Mauvais conseils, pas d'écoute, pas de respect. Pas d'allaitement.Et ce n'est pas tout. Quelques mois plus tard, lorsque nous nous sentons prêts à reprendre les rapports avec mon conjoint… nous avons l'impression l'un comme l'autre que mon vagin “est trop petit”, “que ça ne rentre pas”. Après plusieurs essais, je finis par consulter. Mon généraliste me le confirme, après auscultation : “vous avez été trop recousue, avec des points trop serrés; ça s'appelle le point du mari”.Je vis des mois très très difficiles moralement car c'est une atteinte dans mon corps de femme et cela a des répercussions sur mon image de moi, mon estime, ma confiance en moi (et dans le corps médical). Je fais une dizaine de séances avec une sage femme pour tenter d'assouplir les tissus et éviter une opération. Je vois différents gynécologues et chirurgiens (plus ou moins à l'écoute et délicat) pour avoir d'autres avis sur le diagnostic et les solutions à envisager. Je ne suis pas décue quand l'un d'eux me dit “non, il n'y a pas de raisons d'opérer. Il faut reprendre les rapports et forcer un peu; ça va finir par rentrer”.Je finis par me faire opérer un an après la naissance de ma fille car les séances d'assouplissement des tissus ne suffisent pas. Et heureusement, quelques semaine après, tout rentre dans l'ordre.Par contre, j'ai passé la pire année de ma vie, à aller de découvertes en découvertes dans l'horreur de ce que les femmes peuvent subir autour d'une naissance. A être confronté à des réactions de professionnels qui ne veulent pas voir ou savoir et qui ne peuvent pas tenir compte de la personne qu'ils ont en face d'eux. Comme cette secrétaire à qui j'explique pourquoi je souhaite un rdv avec ce gynéco et qui me dit : “pas de rapports depuis 8 mois? Ah bah c'est urgent alors, pour votre mari”.Ou l'anesthésiste, en consultation préopératoire qui me demande de quoi je vais me faire opérer. Ne voulant pas m'étendre sur le sujet ou rentrer dans un débat sur l'existence ou non du point du mari, je lui dis : “une reprise d'épisiotomie”. Il me demande si j'ai des allergies, etc… Puis me demande si j'ai eu des enfants…! Encore un qui écoute le patient qu'il a en face de lui, bravo. Il s'est même enfoncé encore plus quand je lui demande si je peux prendre ma pilule le matin de l'opération alors que je dois être à jeun. “oui, vous pouvez. Par contre, il faudra prévoir un autre moyen de contraception le mois suivant l'anesthésie puisque celle-ci peut rendre inefficace la pilule.” Je lui ai répondu que vu l'opération que j'allais avoir, l'abstinence serait mon moyen de contraception.Heureusement, je sais et je veux croire que cela reste rare; qu'il existe quand même des professionnels sérieux compétents et humains. Je souhaite qu'il y en ai de plus en plus et qu'ils soient former à la prise en compte de l'aspect humain de la personne qu'ils doivent “soigner”. On peut soigner le corps mais si c'est au détriment du psychologiques, ça n'a pas beaucoup d'intérêt à mon avis.Je suis désolée, j'ai essayé de faire court et de ne mentionner que l'essentiel. Mais un tel parcours peut difficilement se résumer.

J'ai 20 ans, ma pilule depuis 4 ans m'était prescrite par un médecin dans la famille mais suite à des douleurs récurrentes pendants mes rapports je décide de consulter. Hier, j'ai subit mon premier “vrai” examen gynécologique.Tout d'abord on discute un petit peu (vraiment peu) : - tabac ? non- substances illégales ? non etc … Elle me demande la profession de mes parents et demande si je suis “sur la mutuelle de maman”, sur le coup je lui réponds mais je me demande intérieurement pourquoi elle parle de tout ça alors que je suis majeure…Je lui parle des douleurs insoutenables que j'ai pendant mes rapports et qui m'inquiètent. Elle me répond comme si ce n'était rien en faisant non de la tête “C'est juste musculaire mais on va quand même examiner tout ça”. Elle me dit qu'elle va quand même examiner mes “nénés”. J'enlève le haut et je vais m’asseoir sur la table. Elle me prend les mains : “tu vois j'ai les mains froides donc sur tes nénés ça fera froid aussi”. Elle me palpe, me demande de m'allonger pour examiner mes “nénés” en position couchée. Et intérieurement j'ai envie de lui gueuler que j'ai 20 ans, que je suis étudiante en médecine vétérinaire et que je voudrais qu'elle arrête de m'infantiliser, j'ai des seins, une poitrine, pas des “nénés”. Elle continue avec son langage ridicule et finit par me dire que je peux remettre le haut et enlever le bas.Je me relève pour remettre mon pull, j'enlève le reste de mes vêtements et m'installe : en bout de table, cuisses écartées, pieds sur les étriers. Je me sens déjà assez mal à l'aise comme ça, voilà qu'elle s'assied, braque sa petite lampe sur mon entre-jambe et me sort : “ Ah bah de l'extérieur c'est déjà très joli tout ça !”. Je suis mortifiée. Je me sens comme un de ces modèles en plastique qu'on donne aux étudiants. Elle m'examine puis me présente le spéculum, l'insère et là, elle me sort qu'elle va faire un frottis. En moi-même je me demande pourquoi : je n'ai que 20 ans, pas d’antécédents familiaux et surtout je ne suis pas venue pour ça. Cette petite brosse fait un mal de chien, je regarde le plafond et attend que ça passe en faisant la grimace.Elle finit par me dire qu'elle va passer au toucher vaginal, tout se passe normalement et puis là, son doigt dans mon vagin, elle appuie, à plusieurs reprises, à un endroit précis de ma paroi vaginale et elle se met à me parler “alors tu vois là il y a des muscles et c'est là que ça fait mal quand on est trop tendue avec son amoureux”. Elle me demande de pousser “comme pour aller aux toilettes” et là sans prévenir elle insère un deuxième doigt et me dit “tu vois là, l'air de rien j'ai enfoncé deux doigts, si ça ça ne te fait pas mal alors tes rapports avec ton amoureux non plus”. Je suis sous le choc, je ne dis rien, j'hoche la tête. Elle retire sa main, continue à me dire à quel point c'est important d'être bien détendue, pas stressée, de faire confiance à son amoureux et de bien faire les préliminaires. Puis elle finit par me dire que je peux me rhabiller.Une fois de retour dans mon jean et mes baskets (tenue quand même plus comfortable pour discuter), je lui dis que mon premier rapport date déjà de quelques années et que je suis avec le même garçon depuis 5 ans donc pas d'angoisses ni de problèmes de confiance ou de préliminaires. Je lui explique même que j'utilise du lubrifiant et que ces douleurs sont vraiment intenses “comme si on introduisait un morceau de verre”. Elle me regarde avec un air faiblement intéressé et me répond : “Oui oui mais c'est normal, c'est musculaire. Il faut apprendre à connaître ton corps, te faire confiance à toi et ton amoureux”. Et elle continue à me parler de cette façon, avec un ton digne d'un pédiatre, pendant encore quelques minutes…Là, je commence à en avoir marre qu'elle me parle comme à une petite fille ou une idiote. Je me dis en moi-même qu'elle est médecin, qu'elle sait de quoi elle parle pourtant je me sens humiliée et surtout pas écoutée.En arrive la fin de la consultation, je lui parle de ma pilule et du fait que je suis inquiète par plusieurs symptômes : tendance dépressive, jambes lourdes, prise de poids rapide (10 kg en 1 an). Là encore je suis l'ignorante qui s'inquiète pour rien : “Tu as commencé l'université il y a trois ans c'est sûrement le changement de mode de vie. On ne fait plus de sport comme quand on était à l'école, on mange mal, etc”. Je lui réponds que je suis sportive et que mon hygiène de vie est meilleur que quand j'étais à l'école il y a trois ans. Elle maintient que je dois faire attention à bouger et mieux manger et perdre un peu de poids.Je sors de là sans aucune réponse à mes inquiétudes et avec la sensation d'avoir été infantilisée et traitée comme un modèle anatomique en plastique. Je me sens sale, un peu hébétée. Je repense à la façon dont elle m'a parlé, a inséré “l'air de rien” deux doigts dans mon intimité pour je ne sais quelle démonstration que je ne souffrais de rien et était juste trop tendue.Je ne dis rien à ma mère le soir même, juste qu’elle était gentille et que ça a été. Je finis par pleurer jusque 4h du matin dans mon lit.

Mon tour arrive. Je lui explique mon parcours, où j'en suis. Il me dit d'aller me déshabiller et de m'installer sur la table. Une fois que j'y suis, j'attends. Aucune réponse. Il pianote sur son ordinateur. (Je peux comprendre qu'il ai en besoin pour le travail ou même pour vérifier quoi que se soit). Mais pendant ce temps, qui a quand même durer bien 15 minutes, j'ai attendu à demi nue et toute tremblotante de froid et sans même être rassuré. C'est la 1ere fois qu'on se voit et il ne s'est même pas présenté. Nous on se présente, on se met à nue (et pas que physiquement) et en face on ne sait pas, on ne sait rien, ça reste un inconnu.Il fini par arriver, me parle de quelque chose qui n'a pas de rapport et tout d'un coup m'enfonce quelque chose dans le vagin. Je suis surprise. Puis il s'en va. Reviens, me pose une question par rapport à mon/mes partenaires ou si je n'en ai pas. Et d'un coup sec, m'enfonce le speculum dans le vagin. J'ai a peine eu le temps de répondre que j'ai le même partenaire depuis 1 an et demi, que j'en ai le souffle coupé par la surprise. J'ai la gorge qui se noue puis il commence (j'ai supposé un frottis car ça ne ressemble a aucun autre que j'ai vécu) il ne tapote pas les parois il les cogne, en même temps il appuis, me fait très mal au col avec le speculum et à l'intérieur du vagin avec la tige. Il enfonce fort les deux, il est violent, dur.Il sent que c'est douloureux, instinctivement mon corps s'est contracté, j'ai essayé de remonter pour me dégager, instinctivement aussi. Et là il me m'enfonce sèchement autre chose dans l'anus. Il me voit pleuré et mal. Et me dit froidement et durement “oui bah désolé mais faut bien que je le fasse hein !” Là tout de suite ce qui me vient c'est “NON ! C'est aussi possible de faire tout le nécessaire dans le respect d'autrui !” Mais sur le moment, je suis tellement sous le choc, que j'ai rien qui vient. Je suis contracté, j'ai la gorge noué, les larmes qui coulent et mal. Il retire le speculum vaginal. Puis passe au même examen mais anal avec autant de délicatesse.D'une voix tremblante, je lui redemande si mes saignements pendant ma cicatrisation sont ou ont été normaux où si j'ai lieux de m'inquiéter. Je lui en avais parlé avant l'examen mais sans réponse. Toujours pas d'ailleurs. Je lui redemande plusieurs fois en insistant bien. Et là il commence à nier tout ce que j'ai pu dire ou ressentir, qu'il n'y a jamais eu de saignement, que la cicatrisation est finie depuis un moment, que j'ai dû confondre avec mes règles. Je suis sidéré. Entre temps il a déjà ouvert la porte pour me demander de partir et d'aller régler la consultation. Je n'ai pas encore fini de me rhabiller.Je suis toujours en train de pleurer, la secrétaire voit bien que ça ne va pas. Elle s'inquiète et pense qu'il m'a appris une mauvaise nouvelle. Je lui dis “non, il en m'a pas écouter, ni entendue. Je lui ai posé a plusieurs reprises une question pourtant simple et il ne m'y a toujours pas répondu”. Elle m'a fait régler une note assez salé de 120€ pour avoir subi non 1 mais 2 viols. Elle me demande de patienté et va demandé au Dr qu'il me prenne entre deux patientes pour prendre le temps de répondre à ma question. Je pleure un peu plus maintenant que le Dr n'est plus présent. Il n'est toujours pas aimable ni chaleureux et me répond dans la même trempe que précédemment pour finir par me lâcher un “mais non c'est pas grave y a pas de quoi en faire tout un foin. Au revoir et à la prochaine fois.”Je m'empresse de partir et une fois la porte fermé, j'éclate en sanglot que je ne peux plus retenir. Je n'arrive même pas à rester debout. Je me suis sentie tellement humilié, nié dans mon existence en tant qu'être humain, violé dans mon intimité, violé tout court d'ailleurs, dégoutté, mon corps me dégoutte, je n'ai même pas pu aller aux toilettes après. Je me relève, descends quelques marches et m’effondre a nouveau au pallier précèdent. Je peine à respirer, j'ai une horrible envie de vomir.Je me dis que si j'ai pu me relever de mes précédentes épreuves, de toutes ces années de harcèlement, d'agressions et de viols, sans pleurer, en faisant comme si de rien n'était, alors je peux aussi me relever et continuer à avancer.Le soir, je mets tout ce que je portais au sale, et vais me doucher pour tenter de me convaincre que ça enlèvera cette sensation qui me colle à la peau où je me sens sale, souillée, où je me dégoutte et où chaque moment intime avec moi même me rappelle en boucle le cauchemar réel de cet examen. Je ne me sens pas à l'aise dans mon propre corps, comme s'il n'était plus mien. Comme s'il m'avait volé mon intimité. J'éclate encore en sanglot.J'ai tellement pleuré pendant toute la journée que mes yeux se ferment tous seuls. Mais je n'arrive pas à être bien, je ressens encore le speculum me faire mal et le mal être psychologique.A bout d'épuisement j'ai fini par m'endormir.C'était hier matin (le 26/10/2017) et c'était le Dr M********.

Bonjour,Cela s'est passé il y a plusieurs années, à l'époque je savais pas en fait que l'on pouvait dire non à des pratiques faits par des médecins, la notion de consentement dans un cabinet médical, c'était même pas une notion pensable pour moi. Pis, je voyais un peu les médecins comme des personnes qui ont toujours raisons et qui sont la pour nous soigner, nous aider. Sur les recommandations d'une collègue de boulot j'étais allée voir un gyneco pour que celui-ci me prescrive et m'installe mon premier stérilet. Alors pas de soucis, il me l’a prescrit mais il me l'a pas installé car je me suis retrouvée black lister par ce gyneco. Au début, j'ai eu honte quand cela ai arrivé mais maintenant je me dit que j'avais eu raison d'agir comme je l'ai fait. Le premier (et unique rdv) que j'ai eu avec ce gyneco a été humiliant et très dur. Il était super froid et clairement en position dominante. En même pas 5 minutes je me retrouvée complètement nue sur sa table d'oscillation. Je n'avais pas eu le choix et je suis restée nue longtemps, il a d'abord checké le bas et ensuite seulement le haut et même une fois fais, je n'avais pas pu me rhabiller de suite. C'était super humiliant, je tremblais de froid et de gêne mais il s'en moquait et pire quand il a mis son spéculum il m'a fait super mal, et il m'a engueulé car j'étais trop stressée et donc trop “fermée”. Il ne m'a rien expliquer de ces gestes, il m'a humilié et fait mal en forçant. En partant, il m'a donné un rdv pour la pose du stérilet et pareil, il ne m'a rien expliqué du tout. J'angoissais tellement à l'idée d'y retourner que j'ai annulé 3 rdv de suites. Au final j'ai été blacklisté (et heureusement car le gyneco que j'ai consulté ensuite m'a dit que la personne qui m'avait prescrit un aussi grand stérilet était un “boucher” ! Et que cela aurait pu avoir des conséquences dans mon utérus).Une autre fois (en fait la première fois, même avant de voir ce fameux gyneco, qui s'est avéré être le premier que je consultais), j'ai du faire un prélèvement vaginale et la doctoresse qui l'a fait a été odieuse, m'a super mal parlé car j'utilisais pas de préservatif lors de certains rapports (elle ne le savait pas mais ces fameux rapport étaient des viols). Je lui ai demandé d'y aller doucement avec le speculum et elle en a rien eu à faire, elle l'a inséré en me faisant super mal, je me suis mise à pleurer et elle m'a dit tout en continuant de forcer pour le mettre “plus vous aller vous contracter et plus vous aurez mal, c'est comme ça”… j'ai pas eu le temps de me détendre qu'elle l'avait déjà installé alors que je pleurais. Bref ça été super humiliant et difficile. Ça fait pas longtemps que je me rend compte que leur attitude à été scandaleuse et que clairement ils ne devraient pas exercer.

Bonsoir tout le monde, Je vais encore m’excuser pour ce long passage à vide, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour moi, et pour vous par conséquent ! J’ai essayé de rattraper tous les témoignages en retard ce week-end :)Je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année. Beaucoup de belles choses vous attendent j’espère.A bientôt, et surtout n’hésitez pas à envoyer un message, ici ou sur la page Facebook Paye ton Gynéco, si vous en ressentez le besoin !Pleins de bonheur

12 ans, premier rendez-vous gynécologique pour faire un bilan sur des règles douloureuses, une acné conséquente, et une pilule non supportée.L'entretien est expéditif. Direction la table d'examen après avoir attendu 15 minutes debout et entièrement nue que ma gynéco réponde à un appel téléphonique. Je lui précise que mes règles irrégulières ont malheureusement choisi cette semaine pour débarquée. Sa réaction ne se fait pas attendre : c'est inadmissible de ne pas avoir annulé le rendez-vous, un manque de respect envers elle et son travail. Malgré tout, elle me demande de m'installer sur la table gynécologique en continuant de me rabrouer. Je me sens sale. On entend les chuchotements des patients dans la salle d'attente attenante, je me liquéfie en songeant que quelqu'un ait pu entendre les réflexions de la gynéco à mon sujet.Sans me demander si j'étais vierge - ce qui était le cas - elle introduit un speculum sans aucun avertissement ni explication. Immédiatement, une horrible douleur m'envahit et ne me quittera pas durant toute la durée de l'examen. J'ignore totalement ce qui se passe et si cette douleur est normale. Honteuse des remarques précédentes et n'osant pas contrarier davantage ma gynéco, je plante silencieusement mes ongles dans sur le matelas de la table. Elle ne m'adressera plus la parole jusqu'à la fin de l'examen, mis à part pour me demander de me rhabiller. Quand le rendez-vous se termine enfin, je ressors hagarde, sans même savoir quels examens cette gynécologue avait pratiqué ni avec quels instruments. 11 ans après, je n'ai toujours pas réussi à franchir à nouveau la porte d'un/e praticien/ne, ni accepter aucun autre examen gynécologique. 11 ans après, je n'ai toujours pas pu surmonter ma honte en en parlant à qui que ce soit. 11 ans après, je n'ai pas pu surmonter ma peur d'avoir ne serait-ce qu'un rapport sexuel.

Je viens partager ma douloureuse expérience aussi bien physique que mentale. Je l'ai déjà raconté à ma famille mais bon “C'est du passé” et “C'est pas si grave” selon eux. Mes ami(e)s sont nettement plus compréhensives.J'avais 17 ans lorsque j'ai appris que j'étais enceinte et de sept mois, j'ai commencé à douter quand bébé s'est mise à bouger et pas avant parce que je n'avais pas grossit, j'avais toujours mes règles, mes tests étaient négatifs et en plus je prenais ma pilule.Après confirmation par une prise de sang il a fallu l'annoncer à tout le monde. Visages livides et on commence à me parler de l'accouchement sous X, ma mère pleine d'espoir me parlait même d'avortement. Puis il y a eu les reproches typiques de “La capote blablabla…”. Ben oui mais bon, maman est tombé enceinte de moi sous pilule aussi alors c'est facile de juger quand on a un truc qui marche parce qu'au fond après trois ans de relation, qui met encore une foutue capote ? Malheureusement pour eux tous, bien que je ne voulais pas avoir d'enfants, je m'étais toujours dit que si ça arrivait et bien j'assumerais !Je me dois de préciser que le papa et moi nous étions séparés avant de le savoir. Même s'il n'a pas voulu de cette responsabilité nous ne sommes pas en mauvais terme.Pendant ces deux mois qu'il me restait j'ai trouvé quelqu'un, un ami qui voulait devenir plus et qui était “Ravi d'être papa”. Moi j'étais heureuse : Un père pour mon enfant, un enfant, un appartement, une voiture (pratique pour aller à l'hôpital).En parlant d'hôpital, je me suis renseignée avant tout. Nous disposons de deux hôpitaux ici et dans les deux ma mère et ma tante ont eu de mauvaises expérience. Soit, alors j'irais à celui de la ville d'à côté. Erreur presque fatale et ce n'est pas qu'une façon de parler.S'enchaînent les rendez-vous avec une sage-femme et sans me demander mon avis commence à me toucher (TV, frottis, ..), apparemment c'était pas que pour la pesée qu'il fallait retirer le pantalon. Le malaise, j'en reste traumatisée. Parce qu'il faut que vous sachiez qu'avant tout ça et surtout avant d'être avec le papa de ma fille, j'ai été violée par un mec qui habitait l'immeuble d'à côté pendant plus d'un an. A chaque fois que je rentrais de l'école ou que j'allais à mes cours de guitare et qu'il était là, je savais.Je ressentais donc le même dégoût et pourtant j'avais cette impression “d'habitude” qui me faisait me laisser faire sans broncher bien que je me sente sale et triste. De toute façon, on ne me disait quasiment rien alors je ne savais ni quoi faire, ni comment réagir, rien. Ça a été ça toute la grossesse.Le jour J on déclenche, j'arrive donc à 8h du matin et à ma grande surprise interdiction de boire et de manger. Merci d'avoir prévenu. On me met donc une perfusion dans le bras et j'attends. Toute la journée. Le soir à 20h environ, on commence à être saoulé. Toutes les autres patientes ont fait leur travail bien correctement mais pour moi c'est trop long : On perce la poche, on me fait la péridurale, on attend et à part les contractions, rien. Au bout de dix minutes je ne sens déjà plus le produit et je recommence à souffrir. Une infirmière vient me voir et m'annonce une césarienne. Je lui dis que j'en ai pas envie, que j'aimerais éviter et elle me répond que c'est tard, que ça va être le week-end et que le changement d'équipe va bientôt se faire alors vaut mieux pas traîner. Bon ok, si vous le dites.J'arrive donc dans la salle de boucherie. On me fait une autre piquouse, je suis épuisée, shootée, je n'arrive plus à parler mais je sens que quelque chose ne va pas : je peux encore bouger mes pieds. Je rassemble mes forces et bouge donc les orteils, quand on ne peut pas parler on communique autrement non ? Là, une lueur d'espoir. Un des types présent dans la salle fait remarquer au chirurgien que ça bouge encore, yes ! “C'est nerveux, on y va”. Quoi ? Mais non ! Non, non, non !Et si, il a coupé, je n'avais pas la force de crier. Des larmes ont commencé à couler, j'avais atrocement mal et je me suis sentie voyager. Ma vision était aussi claire qu'une télé de 1950 qui capte mal. J'entends qu'on me parle, ça me semble lointain, une ébauche de “Restez avec nous”, puis j'entends les mots “Hémorragie”, “Anémie”, “Perdre”. Puis je sens qu'on me met un truc bizarre sous le nez alors je pense dans ma tête “Virez-moi ça, ça pue, c'est dégueulasse”, c'était ma fille. Ensuite, le trou noir.Je me réveille dans une salle plutôt sombre et glauque, y a mon copain, y a mon bébé, y a de l'humidité. De l'humidité ? Je regarde ma main, en fait c'est du sang. Imaginez l'horreur quand on ne vous à rien expliqué et que vous vous réveillez dans une marre de draps ensanglantés.Bref, on m'emmène dans une chambre seule, on m'appuie très fort en bas à droite du ventre, on me fait des piqûres et je replonge dans un court sommeil. Le matin à 6h on me réveille de nouveau pour une autre piqûre et on me prévient que ce sera ça tous les jours. Super, je vais glander tous les jours pendant deux heures en attendant le petit dej’. Bon je demande quand même quand est-ce qu'on changera mes draps, “Ahahah, mais quand vous vous lèverez”.D'accord, je me motive et surtout mon copain m'aide et j'essaye de me lever : “Oh putain je vais mourir !”. C'était encore pire que ce que j'imaginais, et s'asseoir sur une chaise n'a jamais été si libérateur qu'à ce moment. Une fois que c'était fait j'en ai profiter pour prendre une douche, quitte à rester assise sur une chaise pendant qu'on change mes draps, autant que je me douche en même temps. Mon copain demande donc pour les draps et vient ensuite m'aider parce qu'à ce stade je suis clairement impotente. J'ai l'impression que mes organes vont tous se barrer d'un coup maintenant que mon ventre est difforme, qu'il tombe.Bon, les problèmes s'enchaînent encore :Je suis végétarienne mais à chaque fois on met de la viande ou du poisson dans mes repas malgré mes râleries incessantes sur le sujet, en plus le pain est encore à moitié congelé.On me met des perfusions et des transfusions de partout : bras, poignets, mains.Une doctoresse que je ne connais pas rentre dans ma chambre rapidement, soulève mon haut et commence à me toucher les seins : “Alors cet allaitement ?” - “J'allaite pas” - “Ah ?”. Puis elle s'en va, les excuses c'est certainement surfait.Un autre docteur que je ne connais toujours pas rentre dans ma chambre avec une poignée d'étudiants qui ont l'air à peine plus âgés que moi et commence à me poser des question puis à regarder entre mes jambes, j'ai jamais été aussi heureuse de porter une couche puisqu'au lieu de me demander de l'enlever, il est parti. Il devait avoir peur de ce qu'il pourrait y trouver surtout devant ses élèves. Encore une fois, on a pas demandé mon avis.D'ailleurs, je ne sais toujours pas à ce stade ce qu'il s'est passé pendant la césarienne en détail, et on ne me le dira jamais.Pour finir cet épisode, il y a les montées de lait. Douloureuses à souhait et je demande, je supplie même, les infirmières de faire quelque chose. Elles me donnent des feuilles de chou … Apparemment ça marche alors je fait comme elles m'ont dit et les place sur mes seins. Après une nuit entière de douleurs, ma pensée se résumait à :“Je vais te le faire bouffer ton chou bordel !”. Heureusement, j'ai demandé mon tire-lait à mon copain et il m'a l'a ramené. Ma poitrine qui était aussi dure que du marbre reprit sa souplesse et les douleurs disparurent aussi vite que le lait était tiré.En parlant de mon copain, c'était pas une affaire non plus. A la naissance de la petite il a totalement changé. Il ne me parlait plus sauf pour gueuler, je devais tout payer, la petite n'avait pas le droit de faire du bruit alors je restais enfermée dans sa chambre avec elle pour m'en occuper au moindre gazouillis, je devais coucher avec lui quand il en avait envie peu importe mon consentement ou non, pendant qu'il était pas là j'avais pas le droit de sortir, lorsque ma cousine est venue elle s'est plaint qu'il lui avait fait des attouchements, et j'en passe…Finalement quand il m'a mise dehors avec la petite pour la 6è ou 7è fois et en plein hiver cette fois, j'en ai eu marre et j'ai décidé de ne plus revenir malgré ses “excuses” puis je suis retourné vivre avec ma famille.Aujourd'hui je suis de nouveau tombée enceinte sous pilule, je refuse tout test gynécologique, j'ai été violée une seconde fois et je ne suis toujours pas soutenue.J'ai été voir une sage-femme, elle m'a gueulé dessus parce que je tournais la tête et que ça la dérangeait pour me faire l'écho du ventre. Ensuite elle m'a virée de son cabinet parce que j'ai refusé la sonde vaginale. Elle n'a pas essayé de comprendre pourquoi, en plus elle voulait que je sois nue devant ma grand-mère et sans drap ni paravent qui plus est.Enfin, cette deuxième grossesse est pleine de nouvelles surprises. Je ferais peut-être un deuxième article pour en parler.

Juillet 2016, après 7 années avec mon conjoint nous décidons de sauter le pas et j'abandonne l'implant pour laisser faire la nature. Pas besoin d'attendre bien longtemps, test positif, je pleure, j'ai peur mais nous sommes heureux. Les mois qui ont suivi, la grossesse se passait bien pas de toucher vaginal intempestif avec une sage femme libérale choisie, on achète tout, je me plains des nausées mais d'après les médecins ma fille va bien tout ira bien. J'entame mes derniers rdv prénataux au chru.Dernière échographie, un doute s'installe. Mon conjoint (qui m'a accompagné à chaque rdv) et moi tombons sur une femme que nous n'avions jamais vu. Bon, nous sommes là pour une écho alors vite je veux voir ma fille !L'echographiste commence l'examen, prends les mesures : « ah ? Il y a un léger retard de croissance, elle est assez petite… ». Je demande donc quels sont les risques, la démarche à entreprendre c'est notre premier bébé alors je suivais sans faille les ordres des professionnels qui entouraient ma grossesse. « Votre rendez-vous prénatal est pour quand ? » - « dans une semaine. » - « vous pouvez attendre d'ici là il faudra en discuter avec votre sage femme ». Après m'être rhabillée je lui demande si je dois aller à l'hôpital, elle m'explique qu'il n'y a pas de quoi paniquer. En rentrant chez moi j'appelle ma belle-mère et ma mère, même constat « ne panique pas, ils savent ce qu'ils font ».Les jours se suivent, je sens ma fille bouger, je ne panique plus. Le rdv prénatal arrive, questions habituelles puis on me propose d'écouter les battements de coeur de ma famille, mon conjoint a des étoiles pleins les yeux, allons-y ! Et là le cauchemar commence. Pas un son, on ne nous explique rien et avec un sourire, on m'indique d'aller faire une écho avec la gynéco. Le verdict tombe : ma fille est décédée à 36 sa. Encore une fois on nous laisse dans le silence, mon conjoint ne parle plus, j'essaie de comprendre pourquoi, on me dit juste que je vais être hospitalisé « pour faire sortir le bébé ». On me claque dans une pièce inutilisée de l'hôpital pour des prises de sang et enfin m'expliquer la suite des événements.Et à partir de ce moment là, je me suis transformé en bout de viande. On me place dans une chambre au service des grossesses patho pour nous éviter les pleures de bébé des autres femmes. « L'accouchement se passera demain. » et après ces mots, nous voilà dans cette chambre froide avec pour compagnie notre tristesse et nos interrogations. Je ne dors pas de la nuit.Le lendemain, une horreur, on m'explique qu'on va déclencher avec des mèches. Je n'y connais rien, j'acquiesce, je suis complètement absente et détachée. La sage femme qui m'explique tout ça est une perle. On me donne des cachets pour me détendre. On me descends en maternité pour effectuer la manœuvre, la pose de la sonde urinaire et la péri. Quasiment en même temps. Je me retrouve dans une pièce froide avec 7 personnes inconnues, un gyneco, un anesthésiste, des sages femmes, des étudiants. Je suis là, en larme devant eux, les jambes écartées pendant qu'on me place une sonde puis les mèches alors que la péri a été posé 5 min avant et ne fait pas effet. J’ai mal, j'ai l'impression d'être un phénomène de foire. Je précise à plusieurs reprises que ça me fait mal, le gynéco râle en me disant que la pose d'une sonde est indolore. J'arrive même plus à parler avec tous ces regards sur moi. J'explose la main de mon conjoint qui me parle à l'oreille en me répétant « tu es courageuse » . Une fois le « spectacle » terminé, on me remonte dans la chambre. J'attends.Après plusieurs heures, une sage femme arrive. Il faut percer la poche des eaux. Les jambes sur l’étrier la sage femme se rends compte qu'il n'y a plus de liquide amniotique et je la vois, là, entre mes jambes en train de saquer comme une folle dans mon vagin pour tenter de percer une poche agglutiné à ma fille. Cet acte a été psychologiquement une horreur, je ne sentais rien avec la péri mais j'imaginais les coups qu'elle pouvait donner à ma fille. Et l'effet bout de viande, vu la violence de l'acte, m'a fortement marqué…L'accouchement s'est passé avec deux sages femmes adorables et patiente. Je n'arrivais à pousser correctement parce que je ne faisais que pleurer. Ma fille arrivée, ils l'ont emmené immédiatement et mon conjoint qui jusque-là avait été dans le déni a été marqué par l'absence de pleurs de notre bébé. J'ai pu l'avoir dans les bras, mes pleurs ont cessé. Ils m'ont dit qu'une autopsie n'était pas nécessaire. Après ça, visite incessante même dans la nuit pour visiter mon vagin, voir mes pertes de sang. Je voulais juste fuir. Au matin, une femme arrive pour me parler de la suite. Incinération ? Commune ? Enterrement ? Avec ces phrases « vous en aurez d'autres » « vous êtes jeunes, c'est triste mais ça arrive » . Je ne répondais plus à ces phrases affreuses, je voulais juste partir. Au départ, une pommade pour mes seins. « bonne journée ! » Les engorgements douloureux qui ont suivis avec le coup de fil pour me dire « hahaha mais faut mettre bébé au sein! » Au delà de la profonde tristesse qui m'a envahit, je me suis sentie agressée dans ma vie de femme.

Bonjour, j'ai été très touchée par les nombreux témoignages de vôtre page. Ils m'ont aussi permis de comprendre que ce que j'avais vécu n'était pas normal et que libérer la parole est un premier pas vers le changement.Je n'ai jamais eu de bonnes expériences avec les gynécologues et le résultat de courses est qu'à l'heure actuelle je n'ai pas de moyen de contraception et il est hors de question que je retourne chez un gynécologue. La première fois que je suis allée chez un gynécologue, je venais de débuter ma vie sexuelle et je venais pour un moyen de contraception. Je m'étais assez renseignée sur la chose et je savais que la pilule n'était pas faire pour moi : je suis la pire tête en l'air du monde. Je n'étais pas fermée non plus mais je venais aussi pour qu'il puisse me conseiller sur ce qui me convenait le mieux. Froid et disant, j'avais l'air de l'emmerder avec mes questions. Il m'a dit que pour moi ce serait la pilule et il commençait déjà à rédiger l'ordonnance tout en me faisant un sermon parce que je fumais à l'époque. Il ne m'a pas auscultée (je n'ai pas voulu et il l'a respecté, c'est déjà ça !) mais ne m'a rien demandé sur mes antécédents. Quand j'ai osé suggérer le stérilet, il s'est énervé comme quoi j'aurais jamais d'enfants à cause de ça et que c'était hors de question. Puis il a choisi ma pilule, et quand je lui ai demandé quels étaient les effets secondaires il m'a dit “c'est la pilule la plus prise en France donc t'auras pas de problèmes”. Je l'ai prise quelques temps mais j'avais ressenti une gêne au niveau de la thyroïde, j'ai pris du poids et je me sentais pas bien. Je suis donc allée voir un autre gyneco. Pour celui là aussi il n'y en avait que pour la pilule donc j'ai cédé. Il m'a aussi obligée à être auscultée et je ne savais plus quoi faire devant son insistance. J'ai fini par me déshabiller, j'en tremblais tellement j'étais mal à l'aise. J'ai eu très mal et j'ai saigné plusieurs jours après. Il ne m'a rien expliqué, je ne sais même pas ce qu'il ma fait. Je crois que c'était un prélèvement mais je n'ai jamais eu les résultats. J'ai tout de même pris sa pilule qui n'était pas du tout adaptée j'ai pris 20kg en 1 an, baisse de libido, thyroïde dérèglée, dépression… je l'ai arrêté et j'ai voulu trouver un autre gynécologue pour avoir une pilule plus adaptée mais le dernier était tout aussi désagréable que les 2 autres. Il ne m'a pas écoutée et avait l'air soulé. La pilule qu'il m'avait prescrite après avoir vérifié sur internet était encore plus dosée que la précédente ! J'ai décidé d'arrêter de me gâcher la vie avec ça et je suis passée au préservatif. Certains diront que je n'ai pas eu de chance mais aujourd'hui j'ai la boule au ventre a l'idée d'aller chez un gynécologue j'ai peur d'être encore traitée comme une merde qui n'a pas son mot à dire sur son propre corps et ce n'est pas normal. Je ne sais même pas comment je vais faire le jour ou je voudrais des enfants je ne pourrais plus y couper…

Merci pour votre travail. Je me retrouve malheureusement dans quelques témoignages, j'ai notamment eu le droit à l'épisiotomie “surprise” (c'est quand l'interne m'a recousu que j'ai appris qu'ils avaient coupé), aux effets secondaires des pilules dont tout le monde se fout…Je vous confirme que la grossesse ne soigne pas l'endométriose, puisque c'est après ma grossesse que mon endométriose a enfin été diagnostiquée… avec 14 ans de retard. Depuis mes 1ères règles j'avais des douleurs terribles, qui allaient en s'aggravant, et tous mes médecins successifs n'ont fait que me prescrire des antidouleurs de + en + forts sans s'inquiéter de quoique ce soit. Même avec du sang dans les selles, des douleurs atroces à la reprise des règles post accouchement, et un kyste endométriosique à l'ovaire vu par une échographiste pendant ma grossesse, il a fallu que j'insiste auprès de ma généraliste pour enfin avoir un examen… sous prétexte que “vous êtes tombée enceinte sans problème, donc ce n'est pas une endométriose”.Je reverrai toujours la tête du radiologue interprétant mon IRM, qui le 1er m'a posé une question toute simple : vous avez mal en allant à la selle pendant vos règles ? La réponse étant “oui, horriblement”, il m'a montré la raison : une lésion d'endo de plusieurs centimètres sur la cloison entre rectum et vagin (plus quelques autres, en 14 ans ça a eu le temps de toucher tout l'intestin). Il est ressorti catastrophé en me disant de me faire opérer au plus vite et en me disant que ce serait lourd (= stomie, càd “poche à caca”, nécessaire pendant 2 mois après l'opération)… et moi très soulagée de savoir enfin ce que j'avais !Je n'ai pas encore eu le courage d'écrire aux différents médecins à qui j'avais parlé de mes règles douloureuses et qui ne m'ont jamais posé de question. J'espère que les médecins qui liront ce message penseront à ce témoignage la prochaine fois qu'ils verront une patiente dans ce cas : svp, avant de vous arrêter à “c'est normal, les règles ça fait mal”, demandez si votre patiente n'a pas des douleurs particulières (= en allant à la selle, en urinant, pendant les rapports…), ça ne prend que qques secondes et ça peut éviter des années de souffrance et de retard diagnostique.

Début d'année 2011, je me rend chez ma généraliste à cause de maux de ventres extrêmement douloureux depuis deux jours. Cette dernière n'est pas là, je tombe sur une interne qui, après m'avoir auscultée, m'envoie aux urgences gynécologique de l'hôpital le plus proche en me disant qu'il peut s'agir de kystes ovariens ou d'une grossesse extra-utérine sous pilule. Elle me prévient qu'on va me faire une prise de sang, une analyse d'urine et une échographie.J'ai 19 ans, j'ai mal au point de ne pas pouvoir marcher seule, j'ai peur. Mon copain est à l'étranger pour un mois et je me sens très seule, malgré la présence de ma soeur qui m'accompagne.Arrivée à l'hôpital, j'attends une heure avant d'être envoyée dans une salle de gynécologie. On a obligé ma soeur à attendre dans le hall. La gynécologue arrive et commence par me râler dessus parce qu'on ne m'a pas fait la prise de sang et que les résultats de l'analyse d'urine ne sont pas arrivés. Elle me demande si j'ai déjà passé une échographie, je lui répond que oui, qu'on m'en a fait une pour vérifier que je n'avais pas d'appendicite. Elle n'a pas pris la peine de me préciser que c'était pas le même genre d'écho que j'allais passer.“C'est bon, ça fait pas mal, arrêtez de faire la chochotte !”C'est ce qu'elle a dit quand je me suis contractée et que j'ai poussé un gémissement de douleur lorsqu'elle a enfoncé la sonde dans mon vagin sans prévenir.Après avoir constaté qu'il n'y avait rien en maniant brutalement la sonde, elle m'a prescrit des dolipranes et un bain chaud en me traitant de nouveau de chochotte et, sorti de nulle part car elle ne m'avait même pas posé la question, m'a dit de faire plus attention en prenant ma pilule pour ne pas “recommencer à m'inquiéter pour rien”.Je suis sortie de consultation en me sentant sale, niée dans ma douleur et infantilisée. Depuis j'ai peur chaque fois que je vais chez le médecin pour des douleurs dans le bas du ventre et je ne pense pas que je retournerai dans les services de gynécologie de cet hôpital.

Bonjour,j'ai vécu une fausse-couche traumatisante il y a presque 3 ans, et je souhaite partager mon expérience. attention, c'est long et un peu violent.Donc heureuse et enceinte de 10 semaines, toute première grossesse, je me rends avec mon copain à la toute première écho de contrôle, celle qui doit confirmer la grossesse. celle qui donne un peu le sésame pour annoncer la nouvelle autour de vous. la femme qui s'occupe de l’échographie constate rapidement que malheureusement, l'embryon n'a pas la taille qu'il devrait faire à ce moment là de la grossesse, et m'annonce donc que la grossesse s'est interrompue il y avait déjà plusieurs semaines. La foudre nous tombe dessus, je pleure, je suis perdue. Je lui demande ce que je dois faire maintenant, parce que la grossesse est interrompue, ok, mais l'embryon est toujours dans mon ventre, et il va bien falloir qu'il en sorte. Pas trop sûre d'elle, elle me dit de me tourner vers la maternité à laquelle je me suis inscrite en vue de l'accouchement.Je suis son conseil, et le soir même je vais à la maternité, sans vraiment savoir où aller, un service fausse-couche ça n'existe pas. je vais donc aux urgences et tombe sur 2 infirmières. Je leur explique ma situation et fonds en larme (la nouvelle n'est tombé que depuis quelques heures, j'accuse encore le coup). Pleine de délicatesse et d'empathie, on me demande pourquoi ça me met dans cet état, c'est pourtant très courant, y'a pas de quoi pleurer ! ah, bah oui, suis-je bête, désolée, je dois être vraiment trop sensible vous avez raison …Je vois un médecin qui me propose le curetage ou les cachets médicamenteux, sans vraiment prendre le temps de m'expliquer les avantages et inconvénients des deux procédés. J'opte pour les médocs, ça évite l'anesthésie, l'hôpital etc.. je repars avec mon ordonnance et le coeur très très lourd.Le samedi matin, pour éviter de rater des jours de boulot, je commence le traitement, ça peut durer jusqu`à 48h parait-il. Je passe les détails de douleurs infernales (anti-douleurs prescrits par le médecin : doliprane, merci mon gars). Je passe la journée à faire des aller-retour entre mon canapé et mes toilettes. Je perds beaucoup de sang bien que la poche de placenta soit passée. Vers 5h du matin, je sens la tête qui me tourne lors d'un énième trajet aux toilettes. Je commence à flipper un peu, mon copain m'emmène aux urgences de la maternité.d Dimanche, 6h du matin, weekend entre noel et le jour de l'an.On m'installe sur une table d’auscultation, un médecin s'occupe de moi, échographie : il reste des résidus dans l'utérus. damn it. J'ai perdu beaucoup de sang, je suis très fatiguée, j'ai mal, ma tension est très basse, je tiens à peine sur mes jambes. Le médecin me demande malgré tout d'aller aux toilettes et d'essayer de sortir les derniers résidus moi-même, à la main, parce que s'il le fait lui-même, ça sera désagréable… moué, je l'avais pas vu venir celle-ça, ça me dit trop rien d'aller farfouiller dans mon utérus en fait et pis de toute façon j'ai pas la force de tenir debout. Je refuse. Il insiste. 3 fois. Je finis par l'écouter. Je me lève, vais aux toilettes, m'accroupis, mais je me sens mal, la tête qui tourne et les jambes qui tremblent, je me relève, sors des toilettes, lui dis que je peux pas, et m'effondre au sol. Forcément. Je me réveille rapidement, allongée par terre, une flaque de sang par terre. Le médecin et mon copain me réinstallent sur la table d’auscultation. Et là , bah le gars il a du se dire que du coup c'était parfaitement le moment d'y aller et de vider mon utérus, à la main et sans me filer d'anti-douleur ou quoique ce soit. à la fraîche.Ça m'a sembler durer une éternité.À la sortie, j'ai du réclamer un arrêt maladie d'une semaine et on ne m'a rien prescrit pour me requinquer. Mon médecin généraliste, plusieurs semaines plus tard, alors que je me sentais un peu faiblarde, m'a prescrit du fer, j'étais “terriblement anémiée”. sans déconner !Je passe les différents médecins que j'ai vu par la suite, toutes disciplines confondues, qui m'ont dit que bah c'était normal une fausse-couche, surtout pour une première grossesse, que je retomberai enceinte rapidement, qu'il fallait juste “tourner la page”, se détendre et ne pas trop y penser.Et une mention spéciale à la femme médecin qui ne vous connait pas et vous dit que faire une fausse-couche c'est pas anodin, que rien n'arrive par hasard et qu'au fond, je ne le voulais peut-être pas cet enfant ? ou alors je le faisais pour ma mère, ou pour mon conjoint, ou pour la société ?

Bonsoir,Une nouvelle fois, je m’excuse pour les quelques périodes d’absence durant lesquelles je n’ai pas eu le temps de poster tous vos témoignages ou de répondre à vos messages. Le comblement de ce retard est en cours !Pour donner quelques explications : un nouveau travail, une entorse, des déplacements professionnels et des bugs téléphoniques #merciApple.Je pense que ces moments d´absence seront (malheureusement) récurrents, donc je tiens à m’en excuser par avance, mais je ferai mon possible pour suivre le rythme.Merci pour tous vos temoignages et surtout, prenez soin de vous. Pleins de courage à vous.

Bonjour..Lors de l accouchement de ma petite fille il y a 6 ans j ai ete traumatisée et 2 phrases on changé le cours de notre vie. L accouchement à été long mais tout s est passé normalement jusqu au moment de l episio (qui a été pratiquée par surprise sans mon consentement mais bon c est un act médical sur le moment on à d autres chats à fouetter et on fait confiance au corps medical).La confiance s est évanouie quand j ai été recousue à vif sans aucune anesthesie malgré ma douleur exprimée pendant 30 minutes et qu’ une fois le calvaire finit on m a dit….“excusez nous madame nous devons recommencer nous avons cousu la compresse avec..” Après cela on me remonte dans ma chambre avec mon bébé et la je craque….maman seule, (mon ami m avait quitté pendant la grossesse) après 15h de souffrances j ai regardé ma fille et me suis sentie dépassée totalement par les responsabilités qui m ont semblées insurmontables. J ai pleuré beaucoup, c etait la nuit et pour me faire taire la sage femme de garde de l étage n a rien trouve d autre que de m’ engueuler…elle m a pris mon bébé pour le mettre à la nurserie sans que je ne puisse plus rien dire en me disant “vous avez choisi de faire un bébé maintenant il va falloir faire avec. Vous êtes irresponsable. Je vous le prend cette nuit parce que la vous n êtes pas capable de vous en occuper”….ils ne paraissent rien ces mots..mais ils ont ruiné ma confiance de maman fragile et eprouvée…pendant 2 mois j ai eu du mal à approcher mon enfant de peur d être une mauvaise mère pour elle…maintenant encore parfois c est dur. J avais juste besoin d un peu de douceur sur l instant et de réconfort..qu on m explique doucement que ca arrive de douter a toutes les mamans…Sur la longue carrière de cette dame je pense avoir été la seule maman souffrant d une dépression du post partum aux vues de sa réaction brutale.

Bonjour,Merci et bravo pour cette page qui va me permettre de mettre des mots sur ce que j’ai vécu lors de la naissance de mon premier enfant dans une grande maternité proche de Nantes. C’est en dénonçant ce que l’on a vécu de façon violente et traumatisante que l’on fera progressivement changer les pratiques. J'ai besoin de témoigner de ce que j'ai vécu en 2016, en france dans cette maternité qui mise tout sur la communication site internet, facebook, émission tv, etc) pour attirer les patients. Attention, ne tomber pas, comme moi, dans leur piège !Un témoignage de plus qui montre à quel point il est urgent que les professionnels de santé prennent conscience qu'ils ont face à eux des être humains et non des dossiers. Surtout en ce qui concerne l'accouchement, qui n'est pas censé être, un acte médical mais un processus naturel menant à la naissance d'un enfant.Je n'ai pas aimé le suivi de grossesse que j'ai eu. Mais, pour avoir l'immense privilège d'accoucher dans cette maternité proche de nantes, il faut faire son suivi de grossesse là-bas. C'est donc un homme, qui me voit une fois par mois pendant le temps de ma grossesse. Je ne lui fait pas perdre trop de temps puisqu'il me consacre 15 minutes, montre en main, pour les questions (auxquelles il répond systématiquement :“ c'est normal, vous êtes enceinte”), l'auscultation (avec toucher vaginal systématique), une courte écho, prise de tension, pesée et règlement.L'accouchement se déroule en une dizaine d'heure et se passe “bien” , selon mon avis de femme qui n'a jamais eu d'enfants… Je relativise depuis car j'ai découvert qu'il n'était pas justifié d'avoir recours à la ventouse quand la mère et l'enfant vont bien (ce qui était mon cas!). Et, vu ce qu'il m'est arrivé ensuite, peut être que si l'on n'avait pas eu recours à la ventouse, mon périnée ne se serait pas déchiré et je n'aurai pas eu à vivre l'année de calvaire qui a suivi…Ma fille est née à 2h36 du matin. A 8h, une infirmière me fait un sondage urinaire car je n'arrive pas à uriner. On me dit que ça arrive parfois après un accouchement. A 13h, elle me demande si j'arrive à uriner. Je lui dit que non. Elle me fait une écho de la vessie, constate une grande quantité d'urine et m'engueule en disant “mais ça ne va pas, madame, vous avez beaucoup trop attendu! Je vais vous poser une sonde à demeure”. Il y a avec elle une autre infirmière qui effectue son 1er jour à la mater et elle lui explique quel matériel prendre. Je retire ma culotte, écarte les jambes et elle dit, à l'intention de sa collègue : “je n'y vois rien, c'est tout œdémateux, j'y vais comme ça” et elle m'enfonce le tuyau de la sonde. Je crie qu'elle me fait mal car j'ai très très mal. Je m'étais préparer à la douleur de l'accouchement mais…pas à celle d'une pose de sonde (la 3eme en moins de 24h puisqu'il y en a eu une également pendant l'accouchement). Je finis, en larme, prostrée dans mon lit et elles s'en vont. Mon conjoint, qui était présent a été choqué par mes cris. Elles, non, visiblement! Pas un mot à mon intention. Je ne suis rien (à part une vessie trop remplie), je n'existe pas…La nuit d'après, je ne dors pas. Je revis cette pose de sonde que j'ai vécu comme très violente et barbare. Et pour cause, lorsque j'en parle à la sage femme le lendemain, elle me dit que cela n'aurait pas du se passer comme cela. Qu'évidement, 3 sonde en 24h, après un accouchement et des points de suture, c'est très douloureux; que j'aurai dû avoir un anti douleur par voie général, ainsi qu'un anesthésiant local.Bref, je vois la cadre du service et la psy suite à cette épisode. J'en ai encore les larmes aux yeux en l'écrivant. Cela a eu de grosses conséquences sur mon séjour à la maternité et sur mon allaitement. Je l'ai vécu comme un réel traumatisme, une agression physique sur mon sexe. Du coup, je ne pouvais pas trouver le sommeil, j'étais en stress post traumatique et ma montée de lait à tarder à venir, mon bébé perdait du poids et les soignants n'ont fait qu'aggraver mes inquiétudes par rapport à ça. Mauvais conseils, pas d'écoute, pas de respect. Pas d'allaitement.Et ce n'est pas tout. Quelques mois plus tard, lorsque nous nous sentons prêts à reprendre les rapports avec mon conjoint…nous avons l'impression l'un comme l'autre que mon vagin “est trop petit”, “que ça ne rentre pas”. Après plusieurs essais, je finis par consulter. Mon généraliste me le confirme, après auscultation : “vous avez été trop recouse, avec des points trop serrés; ça s'appelle le point du mari”. Je vis des mois très très difficiles moralement car c'est une atteinte dans mon corps de femme et cela a des répercussions sur mon image de moi, mon estime, ma confiance en moi (et dans le corps médical). Je fais une dizaine de séances avec une sage femme pour tenter d'assouplir les tissus et éviter une opération. Je vois différents gynécologues et chirurgiens (plus ou moins à l'écoute et délicat) pour avoir d'autres avis sur le diagnostic et les solutions à envisager.Je ne suis pas décue quand l'un d'eux me dit “non, il n'y a pas de raisons d'opérer. Il faut reprendre les rapports et forcer un peu; ça va finir par rentrer”.Je finis par me faire opérer un an après la naissance de ma fille car les séances d'assouplissement des tissus ne suffisent pas. Et heureusement, quelques semaine après, tout rentre dans l'ordre.Mais cela n'empêche pas que j'ai vécu une année horrible depuis la naissance de ma fille.Par contre, j'ai passé la pire année de ma vie, à aller de découvertes en découvertes dans l'horreur de ce que les femmes peuvent subir autour d'une naissance. A être confronté à des réactions de professionnels qui ne veulent pas voir ou savoir et qui ne peuvent pas tenir compte de la personne qu'ils ont en face d'eux. Comme cette secrétaire à qui j'explique pourquoi je souhaite un rdv avec ce gynéco et qui me dit : “pas de rapports depuis 8 mois? Ah bah c'est urgent alors, pour votre mari”.Ou l'anesthésiste, en consultation préopératoire qui me demande de quoi je vais me faire opérer. Ne voulant pas m'étendre sur le sujet ou rentrer dans un débat sur l'existence ou non du point du mari, je lui dis : “une reprise d'épisiotomie”. Il me demande si j'ai des allergies, etc… Puis me demande si j'ai eu des enfants….!!!!!!! Encore un qui écoute le patient qu'il a en face de lui, bravo. Il s'est même enfoncé encore plus quand je lui demande si je peux prendre ma pilule le matin de l'opération alors que je dois être à jeun. “oui, vous pouvez. Par contre, il faudra prévoir un autre moyen de contraception le mois suivant l'anesthésie puisque celle ci peut rendre inefficace la pilule.” Je lui ai répondu que vu l'opération que j'allais avoir, l'abstinence serait mon moyen de contraception.Je suis désolée, j'ai essayé de faire court et de ne mentionner que l'essentiel. Mais j’ai du mal à résumer un tel parcours.

Bonjour,Cette expérience, celle que je m’apprête à livrer enfin, m'est arrivée il y a environ 10 ans. 10 ans que ça reste dans ma tête et que je regrette de ne pas avoir dénoncé cette gynéco à l'ordre des médecins…Une femme donc, d'environ 30 ans (c'est là que ça fiche les chtons); qui me reçoit dans son cabinet pour la première fois. Moi, je viens pour une visite de “routine” et afin de mieux comprendre pourquoi j'ai de telles douleurs de règles… Je suis repartie avec de la colère, de la honte, et une grande angoisse tout droit issues de la médecin que j'avais face à moi.Je lui expose donc les raisons de ma venue et lui demande s'il existe un moyen (outre la pilule que je ne souhaite pas prendre), pour m'aider à gérer les douleurs de règles. Elle me répond que rien d'autre n'est efficace; puis elle enchaine sur son questionnaire médical.Première question : avez-vous déjà eu des rapports sexuels (j'avais 25 ans). Je lui que oui, et me permets de préciser “avec des femmes”. Je me dis que cette info est importante pour me cerner. Là; elle sort son blanco et efface la réponse positive à “vie sexuelle”. Je me dis, “Oh ma belle; ça commence mal…”. Je vous passe les autres questions posées sans me regarder tant elle ne pouvait plus soutenir mon regard pour arriver à la phase “auscultation”. Elle ne voulait pas faire de toucher vaginal (je me dis qu'elle devait avoir peu que je jouisse sans prévenir!!) et a passé un temps certain sur mes seins en ponctuant chaque palpation de “hummm… Ah là là…”. Elle a fini par lâcher que mes seins étaient vraiment particuliers et que vus les masses que j'avais, j'aurais de la chance s'il ne s'agissait que de kystes"…Je suis repartie avec une ordonnance pour la pilule, un rdv une semaine plus tard pour une échographie mammaire et la peur au bide d'avoir un cancer… Sans oublier bien sûr le conseil de l'année : “Ne revenez que si vous avez de vrais rapports, pas avant, ça ne sert à rien”!Définitivement, j'aurais dû la dénoncer!!

Bonjour, j'ai 25 ans et je suis “sexuellement active” depuis l'âge de mes 15 ans. Depuis cet âge j'ai vu 4 gynécologues différentes, cela représente grosso modo le nombre de rendez-vous que j'ai eu. En dehors de la première gynécologue consultée que j'ai vu peut-être ¾ fois, je n'ai pas vraiment eu de suivi par un.e. seul.e. gynécologue en raison de mes mauvaises expériences avec eux ou de problèmes de disponibilité.Dès le lycée je me suis rendue chez une première gynécologue en raison de quelques pertes de sang que pouvaient générer des efforts physiques (en sport etc.). Dès la première consultation je me suis retrouvée, sans avoir été prévenue, à subir un touché rectal… Sa technique, assez classique dans le monde médical, fût de me parler pour me distraire et de pratiquer l'examen sans m'en avertir. Je me souviens encore de la violence que j'ai ressenti par cette pratique. J'ai eu le sentiment de vivre une trahison. Cette gynécologue s'est avérée également très borderline quant aux règles d'hygiène. Par exemple je me souviens très qu'elle a nettoyé ses lunettes et touchés différents objets de son cabinet tout en portant les gants qu'elle allait utiliser pour pratiquer les examens. Elle m'a fait passer une échographie abdominale dans son cabinet une fois et m'a demandé de boire 1L d'eau et de ne pas uriner 1h ou 30 min avant. J'étais jeune, c'était mon premier examen de ce type et je n'ai pas bu assez d'eau ou je suis retournée une dernière fois aux toilettes trop tard avant l'examen. Quand je suis arrivée au cabinet et qu'elle a voulu pratiqué l'échographie elle m'a engueulé, mais vraiment engueulé, parce qu'il n'y avait pas assez d'eau dans ma vessie, qui était quand même sur le point d'exploser, pour voir correctement. Du coup elle m'a prescrit une échographique abdominale mais pratiquée en centre radiologique. Lors de cette échographie abdominale en centre radiologique, le praticien qui m'a pratiqué l'examen a demandé à ma mère de rester lors de l'examen parce que de nombreuses jeunes filles avaient portées plaintes pour agression sexuelle ou viol. Je me souviens qu'il avait expliqué que ces accusations étaient pour la plupart mensongères (ahem, cf tous les témoignages actuels sur les violences subies…). C'était pour protéger les praticiens, et non les patientes. Ils demandaient à ce qu'un adulte soit présent pour des examens sur mineurs. Je me suis donc retrouvée vers 14-15 ans à me faire ausculter devant ma mère, il n'y avait aucune organisation spatiale qui permettait de préserver mon intimité. Je pense qu'installer un paravent ne leur aurait pas coûté trop cher mais comme l'objectif était de le “protéger” lui, et non les patientes mineures, ton intimité et ta dignité tu peux les oublier. Quelques fois je me dis que j'ai eu de la chance que ce soit ma mère qui m'ait accompagné et non mon père… Vers 16 ans, j'ai pris un rendez-vous avec une deuxième gynécologue pas trop mal et à qui j'ai demandé une pilule parce que j'avais des douleurs très violentes lors de mes règles, que j'ai toujours d'ailleurs, et un petit copain depuis presque deux ans. J'ai eu une première pilule qui m'a été changé pour la Diane. J'ai eu des effets secondaires horribles: prise de poids, dépression, sautes d'humeur, migraines, etc… Très peu de temps après je me suis séparée de mon copain et j'ai décidé d'arrêter la pilule parce que je n'en pouvais plus et que je ne voyais plus l'utilité de la prendre avec ma récente rupture. Depuis ce moment je n'utilise que le préservatif.En deuxième année de fac, je me suis dit que ce serait pas mal que je retourne voir cette gynécologue que j'avais trouvé plutôt à l'écoute et compréhensive pour faire mon premier frottis. Sauf que je suis tombée sur une remplaçante avec qui ça s'est très mal passée. Elle m'a posé les questions de routine, je lui ai donc dit que j'étais avec quelqu'un depuis presque un an, que j'avais déjà pris la pilule mais que j'avais assez vite arrêté parce que mes effets secondaires étaient violents, que j'avais consulté des médecins et gynécologues pour mes douleurs de ventre mais que personne n'avait réussi à en trouver la raison et à me prescrire quelque chose d'efficace. Elle a trouvé judicieux de m'engueuler en me disant qu'à mon âge c'était scandaleux que je n'ai aucun moyen de contraception et que si elle avait été ma mère, ça ferait bien longtemps qu'elle m'aurait forcé à prendre un moyen de contraception (sous-entendu hormonal, parce que la capote c'est bien connu ça ne compte pas, c'est pour les inconstants). J'avais mes règles à ce moment et je ne savais pas qu'on ne pouvait pas pratiquer un frottis en même temps. Elle n'a même pas essayé de me l'expliquer, elle m'a juste méprisé pour mon absence de connaissance à ce sujet et m'a prescrit un implant hormonal qui m'empêcherait d'avoir mes règles parce que quand même, fallait arrêter de déconner maintenant et grandir un peu. Je rappelle qu'a aucun moment je n'étais venue pour qu'elle me prescrive un contraceptif hormonal, j'étais simplement venue pour un frottis… Jusqu'à l'année dernière, je n'étais pas retournée voir de gynécologue. Ne trouvant pas d'alternatives sur le long terme à mes douleurs, et supportant de moins en moins les médicaments anti-douleurs, j'ai décidé de me tourner vers une spécialiste de l'endométriose. Ayant regardée ses interventions à ce sujet dans différents médias et m'étant renseignés de mon côté, j'avais lu que c'était une maladie difficilement diagnostiquée parce que peu connue, que les douleurs étaient souvent niées parce qu'on part du principe que la personne surjoue et exagère toujours sur son état, ce qui m'est bien évidemment arrivée, jusqu'à ce que je prenne conscience il y a un an que non, avoir mal, ce n'est pas normal. J'y suis allée en me disant que cette femme avait fait d'une maladie déconsidérée son cheval de bataille et que du coup elle serait compréhensive et à l'écoute. QUE NENNI! Elle m'a proposé de prendre la pilule le temps de faire un diagnostique et je lui ai dit que je ne voulais pas de moyen de contraception hormonal, que je m'en sortais très bien sans et que j'étais plutôt branchée médecine douce et alternative. Ce à quoi elle a jugé bon de me dire que “Quand même, vous vous réveillez vachement tard pour vous faire soigner et vous auriez pu chercher des solutions depuis le temps”. L'endométriose n'est pas une maladie facilement diagnostiquée parce que nous ne prenons pas au sérieux les douleurs des femmes, ce qui leur donnent l'impression d'être illégitimes lorsqu'elles parlent de leurs douleurs… Personne n'a jamais trouvé d'explications à mes douleurs, parce que les médecins ne sont pas formés pour les prendre en considération. Je pensais pouvoir sortir la tête de l'eau et ne plus être une loque 2 semaines par mois.Et c'est marrant parce qu'en allant la voir elle, la spécialiste, je n'ai pas eu du tout l'impression d'être considérée comme légitime. Je n'ai pas sorti la tête de l'eau. En plus, l'examen vaginal qu'elle m'a pratiqué fût extrêmement inconfortable: elle n'avait pas compris que j'avais mes règles et que j'avais ma cup, du coup elle a du me la retirer pendant l'examen (1er moment gênant), ensuite elle a essayé de voir si j'avais un kyste mais comme j'étais tendue pas notre conversation et mes antécédents, elle avait du mal à pratiquer l'examen, donc elle m'a sèchement réprimandé parce que je ne me laissais pas faire et finalement elle a abandonné en me disant que je ne facilitais pas l'examen (elle me l'a répété plusieurs fois). Du coup elle m'a prescrit une écho pelvienne. A la fin de l'examen, je souhaite remettre ma cup, le problème c'est qu'il n'y a pas de paravent. Je me retrouve donc accroupie au milieu de la pièce pour la remettre…J'ai décidé de ne pas retourner voir cette gynécologue, bien qu'elle soit spécialiste de la maladie. Je ne supporte plus d'être déconsidérée et engueulée comme une enfant pour des choix que je fais en tant qu'adulte et qui ne regardent que moi. Je suis tout de même allée faire l'échographie pelvienne, qui fut également une aventure. La gynécologue m'avait annoncé que je devrais faire un lavement pour ce type d'examen. Pour être sûre des étapes à suivre j'appelle le centre de radiologie où je devais faire cette échographie. La secrétaire médicale m'explique que pour ce type d'examen je ne devais pas faire de lavement mais que je devais avoir la vessie pleine. Pour confirmer ses propres elle m'envoie une feuille officielle pour le protocole à suivre. Le jour J je bois donc 1L-1,5L d'eau et arrête d'aller aux toilettes à 11h, mon rendez-vous étant à 14h. J'arrive au centre, m'installe dans la salle d'attente et j'attends. J'attends longtemps… 1h30 de retard, je finis par aller voir les secrétaires pour leur expliquer la situation. Je leur demande si le retard est encore très importante car ma vessie et sur le point d'exploser. Et là, la secrétaire me regarde tout étonnée: je n'avais pas à avoir la vessie pleine pour ce type d'examen mais j'aurais pu faire un lavement.. J'ai donc tenu 3h30 la vessie pleine pour rien. Je me dépêche d'aller aux toilettes avant de tomber dans les pommes et de me faire dessus. Une fois que c'est à mon tour de passer, c'est un jeune stagiaire (genre 17-18 ans) qui me prend en charge pour me préparer à l'examen. Il me fait rentrer dans un couloir de cabines, qui donne dans la salle d'attente. Je retire le bas et garde ma tunique, je sors de la cabine pour poser une question au jeune homme et je me retrouve nez à nez, cul nu, avec un monsieur dans la salle d'attente qui a le réflexe de refermer très vite la porte… Le Docteur qui devait m'examinait a été extrêmement respectueuse. Elle a remonté les bretelles du jeune homme, m'a demandé de l'excuser pour les problèmes de désinformations sur le protocole que j'aurais du suivre en amont de l'examen et a fait ce que tout médecin devrait faire: elle m'a expliqué ce qu'elle allait faire, ce qu'elle faisait et ce qui apparaissait sur l'écran. Elle a été professionnelle et a fait preuve d'un minimum d'humanité. Voilà ce que j'ai subi depuis mes 15 ans. Je ne suis pas la plus à plaindre, il suffit de lire les témoignages pour constater l'étendu des dégâts et le mépris avec lequel nous sommes traitées. La priorité est le confort du corps médical ce qui n'induit pas l'efficacité. De manière général, je ne suis pas pudique. J'ai eu différents problèmes de santé qui m'ont appris à ne pas être gênée par une auscultation, chez moi on parle de nos problèmes de santé sans honte. Nous sommes ouverts, il y a très peu de tabou. Pourtant, je n'arrive plus à tolérer les auscultations gynécologiques. Depuis mes 15 ans, je n'ai aucun suivi et je n'ai fait aucun examen de routine. Ce n'est parce que je suis quelqu'un d'irresponsable, je me renseigne énormément et essaye de trouver des solutions à mes problèmes. C'est parce que j'ai décidé de me protéger et de ne pas subir de violences sous prétexte que ma santé nécessite des examens que j'ai du mal à aller voir des gynécologues. J'ai énormément de mal à me projeter dans un futur avec des enfants. Ces violences ne sont peut-être pas la seule raison qui ont fait que je ne veux pas avoir d'enfants et que l'idée même d'être enceinte me provoque des angoisses terribles. Mais elles ont participé, je pense, à cette décision, plus je lis des témoignages, moins j'ai envie de m'engager dans cette voie.Il est évident que le corps médical est en sous-effectif. Cependant, cette situation ne peut justifier des violences disproportionnées. Les patient.e.s n'ont pas à subir de la violence symbolique ou physique.

Devant tant de témoignages douloureux et d'expériences similaire à un viol ou de la maltraitance, on ne peut que se sentir mal. Je ne compte pas porter l'enfant que j'aurais avec ma fiancée, mais en lisant tout ça j'admet avoir peur pour elle qui sera celle enceinte. Toutefois, je remercie l’existence de ce tumblr qui me donne des armes pour être vigilante. Ce n'est pas un témoignage ici, mais je veux rassurer les personnes qui comme moi, lisent ce blog et se mettent à appréhender une visite chez un gynéco ou un accouchement. N'ayez pas peur, mais prenez chaque témoignage pour repérer les mauvaises pratiques autour de vous et savoir quand vous n'êtes pas face à un bon professionnel afin de pouvoir vous défendre, dire non et partir si ça ne vous convient pas.Je me rend compte aussi que j'ai eu de la chance. Ma gynéco est adorable, à l'écoute. Elle a été super avec moi, douce et attentive, et aussi avec ma fiancée à qui je l'ai recommandée. Alors si vous tombez sur un con, gardez à l'esprit que vous avez droit à mieux et qu'il existe des bons docteurs qui prendront soin de vous. Dites non, claquez la porte, et allez trouver quelqu'un qui sera un vrai docteur.

Bonsoir, voici mon témoignage anonyme. Je n'ai jamais consulté de gynécologue ou de sage femme avant de tomber enceinte de mon premier enfant. Quelle surprise en découvrant ce milieu ! Je suis tombée de haut. Je leur faisais confiance mais ça c'était avant…. Je pourrais écrire un roman, je vais essayer de faire le plus court possible. Ce qui m'a marqué lors de ma première grossesse/ mon premier accouchement (en 22H). J'avais 21ans : -Il a fallut que je répète plusieurs fois et lors de plusieurs RDV avec la même gynéco que OUI nous voulions garder cet enfant et que OUI c'était voulu. - Pendant les échanges avant l'accouchement on nous avait promis plein de belles choses : Écoute, bain relaxant, présence bienveillante d’une SF si besoin, respect, physio…. Nous n’avons rien eu de tout ça. Seulement un manque total de soutient arrivé sur place. Juste plein de tests et de questions invasives inutiles. Forcée de rester sur le dos pour les monitoring (quelle torture avec les contractions fortes et rapprochées) -Avec l’angoisse d’un premier accouchement, perdu sans aucune explication, les douleurs de plus en plus fortes, levée depuis 3h du matin. J’ai fini par demander une péridurale alors que je n’en voulais pas. -Le manque total d’humanité de l’anesthésiste. Je ne crois pas qu’il m’ait dit bonjour…. Il était trop occuper à se plaindre et raconter sa vie aux autres personnes présentes. -Le nombre incalculable d’inconnus qui m’ont vu à poil ou ont trifouillé mon entre jambe. -Le personnel qui ignorait volontairement les effets secondaires de la péridurale (paralysies, douleur insoutenable au niveau de la pose en continue, les jambes qui gonfles, ect…) -Le mauvais dosage d’ocytocine d’une SF étudiante dans mes perfs : Ralentissement et arrêt du cœur du bébé qui ne le supportait pas. Heureusement qu’un gynécologue s’en ai mêlé à temps et l’a rebaissé. Du coup masque à oxygène pour m’aider à redonner de l’oxygène à bébé à cause d’elle. Cette erreur médicale m'a fait frôler la césarienne d'urgence. -Au moment de pousser, la péri ne fait plus effet, ma fille est coincée (je suis bloquée sur le dos, si j’avais pu bouger elle serait sorti toute seule). Ils appellent un gynécologue pour « m’aider » malgré ma demande d’essayer encore dans une autre position (qu’on me refuse). À ce moment-là j’ai l’impression que je vais mourir, je n’en peux plus. Le gynécologue se moque de moi, rigole de mes cris de détresse, de souffrance, de mes jambes qui tremblent…. Il me menace de me faire encore plus mal si je ne pousse pas. Il anéanti le peu de force qu’il me reste. -Le placenta ne sort pas assez rapidement d’après eux, alors que rien ne le justifie, révision utérine SANS ANESTESIE ! On m’envoie de la morphine mais elle ne fonctionne pas. Il a rentré son bras 6 fois pour récupérer tous les morceaux et m'a déchiré tellement il y allait comme un bourrin. Un vrai cauchemar, une boucherie,….. Inutile de préciser le Baby bleues carabiné que je me suis payée après. Et la difficulté de créer un vrai lien avec ma fille. Le séjour à la maternité après n'a rien arrangé: Mauvais conseils pour donner le sein, allaitement raté, une médecin qui nous traite mal à cause de nos ages (21 ans et 23 ans à l'époque) …. Et TOUT aurait pu être évité si j’avais accouché à la maison, entouré des bonnes personnes, étant soutenu, pouvant prendre les positions nécessaires (J’ai été bloqué sur le dos tout le long de cet accouchement). Tout ceci aurait pu ne jamais se produire, tant de souffrance inutile ….. Les jours suivants, quand on me demandait si ça allait je répondais toujours « Oui » avec un grand sourire. C’est fou comme on peut sois même minimiser, faire comme si tout c’était bien passé …. Pour qui ? Pourquoi ? Est-ce par ce qu’on nous fait croire que c’est normal ? Par ce qu’on manque d’informations ? Par ce qu’on nous a appris à ne pas toucher au « sacro-saint pouvoir médical » ? Par ce qu’on préfère oublier ? Par ce que personne ne veut entendre ? Je ne sais pas exactement….. Surement un peu de tout ça. Mon deuxième accouchement. Je ne trouve pas de sage-femme pratiquant l’AAD (Accouchement à domicile), je me retrouve une deuxième fois en maternité à mon plus grand regret (avec un projet de naissance cette fois ci) Ce qui m’a marqué : - De nouveau épuisée, angoissée, dans un lieu pas du tout accueillant…. -On m’oblige à me mettre dans des positions qui me font affreusement souffrir et qui sont inutiles. -Tous ces inconnus qui me voient à poil ou regardent mon entre jambes en me considérant juste comme un numéro de dossier. -Quelques minutes après la naissance de mon fils on me demande de lui faire un test avant la tété de bienvenue. Je dis oui mais juste pour ce test en précisant de vite me le ramener pour cette tété si importante à mes yeux (Je n’ai pas pu la faire à ma fille) On me laissera 40min toute seule sans me dire ce qui se passe. Elles lui ont fait la totale alors que j’avais précisé que je ne voulais pas. Elles m’ont délibérément menti pour pouvoir suivre leurs protocoles inutiles ….. -Le coup de coude d'une SF à sa collègue en chuchotant “Au fait, elle veut savoir quand on la recoud” “Ah oui c'est vrai. Je vais vous recoudre” (Ce n'était pas habituel pour elles de prévenir) - Les réveils inutiles, invasifs et épuisants par les membres de la maternité en chambre. -Le moment ou j'ai du me tenir au mur sur plusieurs mètres pour récupérer mon bébé alors que je leur répété plusieurs fois “Non arrêtez, je ne veux pas, laissez le ….” -Aucun respect du projet de naissance pourtant validé et signé par les SF et gynécologue avant l’accouchement. J’ai pu prendre ma revanche lactée et créer le lien avec mon fils en mentant au personnel pour qu’ils me laissent tranquille (C’est fou d’être obligé d’en arriver là) et en rentrant rapidement à la maison avec une demande anticipée. Après cette deuxième expérience c’était sûr, je ne voulais plus mettre les pieds dans une maternité (hors réel soucis) Pour mon dernier j'ai trouvé ma perle rare. Une SF accompagnant les AAD. J'ai eu pour la première fois un suivis de grossesse et un accouchement respectueux. -Pendant la grossesse je n'ai eu aucun touché vaginal. Sur la fin j'ai vérifié mon col moi même par ce que j'en avais envie. Je n'ai eu qu'un seul et unique TV et seulement par ce que JE l'ai demandé lors de l'accouchement (Alors que pour mes deux premiers c'était tous les mois durant les grossesses et toutes les heures le jour de l'accouchement par plein d'inconnus) -J'ai fais mes prélèvements vaginaux toute seule. Elle m'a juste expliqué et fait confiance. -Elle ne m'a jamais jugé sur mon poids, mon age, nos choix… (alors qu'en maternité c'était presque à chaque fois) -Durant l'accouchement elle savait écouter / observer pour respecter mes phases de douleur. Présente quand j'en avais besoin et disparaissait pour me laisser tranquille. -Elle ne m'a jamais séparé de mon bébé -J'ai pu faire TOUT ce que je voulais. Tout ce que mon corps me réclamait/avait besoin. -Aucune perfusion, aucune machine inutile… -Elle m'a toujours tout expliqué et a toujours attendu mon consentement. L'opposé total de mes accouchements en maternité. J'étais maître de mon corps et respecté ! Cette dernière naissance m'a guéri. J'ai découvert à quelle point j'étais forte. A quelle point un accouchement pouvait être beau… Je ne la remercierai jamais assez. Je n'ai qu'un seul regret. Ne pas mettre assez informé avant de devenir maman et avoir fait confiance aux gynécos et SF de la maternité. Merci à toutes celles qui partagent leur vécu. Vous avez tout mon soutien.

Bonjour,Voici mon petit témoignage, très mineur par rapport à d'autres, mais qui m'a quand même marquée.Je voulais simplement un THS et la gynéco s'est permis de dire, au vu de mon fibrome assez gros qui déforme un peu mon intimité, qu'il fallait faire une hystérectomie pour “les rapports avec mon mari”.J'avais clairement indiqué que je ne venais que pour le THS, je ne lui ai en aucun cas demandé son avis sur le reste, et encore moins sur mes relations intimes, et j'ai été extrêmement choquée. Bien sûr je ne suis pas revenue.Une autre expérience avec un gynécologue réputé m'avait choquée, il avait pratiqué un frottis sans m'en avoir demandé la permission. Et il fait de l'information sur internet et à la TV ! Bien qu'ils aient absorbé des tomes de documentation médicale, il semble que la loi de 2002 sur le consentement qui ne fait que quelques lignes ait du mal à être assimilée !

Bonjour,A toutes, une information précieuse. La loi vous permet d'obtenir vos résultats EN DIRECT.Il existe souvent un compérage entre gynécologues et laboratoires qui refusent de vous donner vos résultats mais les adressent au gynécologue, surtout en présence d'anomalie (même mineure).Vous avez le droit d'obtenir vos résultats directement (loi Kouchner). Aucune justification pour ne pas le faire (vous protéger, vous expliquer…) n'est recevable.N'hésitez pas à menacer d'une action en justice si on vous refuse l'accès directe, et faites-la ! c'est gratuit (au greffe du tribunal, demander une injonction de faire).En cas de non-exécution à ce stade, vous pourrez demander des D&I en plus de vos résultats (sous astreinte), voire l'obligation de mentionner la condamnation sur leur porte et/ou leurs documents.

Bonsoir/bonsoir. Je suis une fille de 18 ans seulement et pourtant j'ai une vie sexuelle active. Je prends la pilule depuis mes 15 ans parce que mon gynéco pensait que ça réduirait mes douleurs pendant mes règles. Après 3 ans sous pilule, je commençais a en avoir marre. Je parlais beaucoup avec mon médecin traitant pour la pose d'un stérilet et j'ai peut-être fait une erreur mais après 4 mois je me suis décidée à le faire. Sachant qu'un médecin généraliste pouvait le faire, je me suis dis pourquoi pas. J'y suis allée mercredi 13 septembre, premier jour de mes règles. Mon médecin n'était pas là. Du coup je suis allée chez un autre. Un vieux, qui déjà ne me prêtait pas beaucoup d'attention, je me sentais en trop. Pourtant je me suis dis, “c'est bon c'est le moment, t'es prête” donc je lâche pas. Il m'envoie chercher le stérilet a la pharmacie et me dit de revenir. J'y vais et je reviens, j'attends une demi heure dans le cabinet et il me prend. Je rentre dans le cabinet et il me dit “attendez moi là je vais préparer le chantier.” Il n'a pas prit la peine de me parler, de me rassurer. Il me demande de venir m'installer, je me déshabille et me mets sur le fauteuil, j'avais les jambes comme quand on accouche (Désolé je ne m'y connais pas trop bien). Je stresse, j'ai peur mais c'est pas grave je suis prête. Il m'enfonce alors un tube ou je ne sais quoi, qui m'a fait mal mais j'ai supporté. Après il me met le stérilet et ça m'a fait tellement mal que je me suis mise à hurler, a pleurer et je me suis débattue en lui disant d'arrêter. Il m'a simplement répondu “Ne bougez pas, sinon on va devoir recommencer”. Il a forcé pour le faire rentrer. Je regarde et je vois son ciseau dans mon vagin et ça me faisait vraiment mal. Je devais me mordre les lèvres pour ne pas hurler une fois de plus. C'est passé, je suis rentrée chez moi en pleure et choquée par ce manque d'attention et de tact.. enfin je ne trouve pas encore les mots. J'ai l'impression de m'être fait violer.

En 2015, j'ai 21 ans et un implant depuis 2 ans. J'ai un partenaire régulier, on a arrêté le préservatif. J'ai une confiance complète dans le bout de plastique dans mon bras et je me suis très bien renseignée, je sais que c'est l'un des moyens de contraception avec le plus haut taux de réussite.C'est l'hiver j'attrape une angine. La docteure que je voyais l'année précédente n'est pas disponible et je n'en peux plus d'avoir la gorge en feu, je cherche donc n'importe quel médecin qui me prendra le plus tôt possible. J'arrive au rendez-vous, le médecin arrive et avec lui un stagiaire (interne?), m'ausculte, me confirme que j'ai une engine. Il a un ton un peu bonhomme, un peu paternalisant, fait des petites blagues à son stagiaire…Pendant qu'il me remplit mon ordonnance, j'en profite pour lui poser une question sur mon implant. En effet, je lui explique, j'ai pris un peu de poids et j'ai recommencé à avoir mes règles, alors que la pose de l'implant les avait arrêtées. Cela ne signifie rien par rapport à l'efficacité de l'implant, n'est-ce pas? Je ne peux pas être enceinte?Et voilà le docteur qui éclate de rire. Ahahah, mais si voyons, c'est totalement possible. Vous voyez, [stagiaire], moi je ne comprends pas les gens qui mettent des implants, ça n'est pas fiable ces trucs-là, ahaha! Je suis sortie compètement sous le choc, pesant ses mots de professionel de la santé d'un côté et ma connaissance de ma contraception de l'autre. Je suis allée dans une pharmacie retirer mes médicaments pour mon angine et j'ai balbutié à la pharmacienne ce qui venait de se passer. Elle s'est indignée et m'a complètement réassurée, me répétant ce que je savais déjà. Evidemment qu'il n'y avait aucun risque.Je suis encore outrée par son comportement.

Alors, pour ma part il s'agit de mon second frottis, après avoir commencer à prendre la pilule à l'âge de 15 ans. Il ne s'agit pas d'une professionnelle gynécologue mais de ma médecin traitant de l'époque qui m'avait prescrit la pilule. J'avais donc 15 ans, il s'agissait de mon deuxième frottis, elle souhaitait en faire un de contrôle après 6 mois de pilule. Je me suis donc rendue à ce rendez-vous mais j'étais assez stressée; cette médecin n'était pas très sympathique. Au moment du frottis, j'étais tellement stressée qu'il lui était difficile d'introduire le speculum. J'ai proposé de reprendre un autre rendez-vous mais elle n'a pas voulu, elle s'est énervée et a enfoncé le speculum. Je me souviendrais toute ma vie de cette douleur. Je l'ai vécu comme un viol. Je n'en ai pas parlé à ma mère, j'ai changé aussitôt de médecin traitant sans expliquer à ma mère les raisons. Je n'en ai parlé qu'à mon mari il y a quelques années. Et à présent, chaque frottis me rappelle cette expérience.

La pose de mon premier DIU au cuivre a été une expérience abominablement traumatisante. Je suis très jeune et nullipare, je m'imagine que je vais avoir mal mais pour moi, les bénéfices dépassent les inconvénients. J'ai trouvé sur un forum le nom d'un gynéco qui pratique la pose de DIU sur les nullipares. Je m'y rends donc pour une première consultation. Parmi les questions que je lui pose, je lui demande si cela est douloureux. Il me répond “ça devrait aller, rien d'insurmontable!”. Il me donne alors deux cachets de je ne sais quoi et me dit “vous mettez ça dans la foufoune 2 heures avant!!”. Je suis un peu surprise par le vocabulaire… Sauf que. Le jour de la pose, sa version a changé. Il me dit “ Alors là, j'vous préviens, vous allez douiller!!!” (Je ne vois pas ce qu'on peut dire de mieux à une patiente en attente de pose d'un stérilet pour qu'elle se détende…). Et en effet… Il a utilisé une pince de Pozzi mais en mode “moyen-âge”. J'avais l'impression qu'on me torturait en saisissant mes entrailles entre des crochets et en les retournant dans tous les sens. Je n'ai jamais connu une douleur telle. Et ça a duré longtemps… Il a d'abord mal placé le stérilet et a dû me remettre la pince pour le replacer, m'occasionnant de nouvelles tortures insoutenables. Sauf qu'avant de vérifier s'il avait correctement exécuté l'acte, il avait déjà coupé les fils du stérilet qui ont donc disparu dans mon utérus lors du replacement… Il m'a également fait une échographie avec la pince toujours posée qui me procurait une douleur inimaginable. Il m'a dit “j'espère que j'ai pas perforé votre utérus!”… J'ai mis deux semaines avant de ne plus avoir mal à l'utérus, ce qui est tout à fait anormal. Preuve que ce “médecin” est plus un boucher qu'autre chose. Je n'y suis évidemment jamais retournée. Ma deuxième pose du DIU que je porte encore aujourd'hui a été un tout petit peu moins douloureuse, bien qu'ayant eu lieu chez un gynécologue de confiance. La pince de Pozzi n'est pas mon amie. Or, j'ai lu récemment que son usage n'est pas obligatoire pour une pose de DIU…! J'ai été bien surprise! La pince de Pozzi, selon Martin Winckler, est un instrument muni de crochets qui blessent le vagin. Lui ne l'utilise que dans de très rares cas, quand c'est indispensable. Même si je sais que toutes les nullipares ne souffrent pas comme j'ai souffert lors des poses (heureusement), il me semble qu'il serait quand même bon que les gynécologues fassent un peu évoluer leur pratique et leurs gestes, car ne pas chercher à minimiser une telle douleur me semble vraiment très barbare. Je suis à peu près certaine que si les hommes avaient à la subir, la technique qui m'a généré tant de douleurs aurait déjà évolué depuis longtemps! D'autant plus que le DIU est un excellent moyen de contraception (pour ma part, 5 minutes de torture, mais 5 ans de tranquillité absolue). J'espère tomber sur un meilleur praticien la prochaine fois…

Bonjour à toutes et à tous,Je m’appelle Amélie, au fil des articles de mon blog “félicitations Madame”, je vous parle avec mes mots de ma grossesse, de mon accouchement et des violences que j'ai pu subir. Pour diffuser, pour alerter, pour informer, j'ai souhaité témoigner.Au bout de 14 ans il fallait que ça sorte alors voilà, les articles sont mis en ligne au fur et à mesure que je les écris.Merci !Améliehttps://felicitationsmadame.wordpress.com/

Bonjour à tous.tes,J'ai décidé d'apporter ma pierre à l'édifice et de témoigner de la manière dont me traite le corps médical et plus particulièrement les gynécologues, car je suis à bout moralement.Quand j'ai eu mes premiers rapports, on m'a refourgué la pilule sans me prescrire d'examens sanguins/hormonaux, et on ne m'a pas expliqué qu'il existait une multitude de moyens de contraception. Au fur et à mesure, j'ai développé des symptômes assez divers : mon cholestérol qui montait en flèche, mon poids également, des règles toujours douloureuses, de l'acné alors que je n'en avais jamais eu, perte totale de ma libido, et le plus dur : des dépressions. On m'a prescrit 5 pilules différentes (toujours sans m'expliquer les alternatives ni me faire des bilans hormonaux/sanguins…), fait une quantité affolantes de frottis, j'ai supplié qu'on me prescrive une IRM afin de savoir si je ne souffrais pas d'endométriose et on me riait au nez. Finalement c'est un médecin généraliste de l'université qui a accédé à ma demande et j'ai pu effectuer cet examen afin de me rendre compte que je n'avais rien, fort heureusement.Je décide donc d'arrêter la pilule et fait la demande d'un DIU au cuivre. Réticente, ma gynéco du moment m'explique que c'est peu recommandé pour les nullipares. Finalement elle accepte, et me le pose de manière tellement brutale que j'ai failli m'évanouir à cause de la douleur. Cette même gynéco me faisait saigner lors des frottis et me parlait comme si j'étais une enfant, alors que j'avais la vingtaine.Je vis plutôt mal avec mon DIU pendant 4 ans (règles hémorragiques, crampes tellement intenses que j'en vomissais, cycles longs mais “c'est normal d'avoir mal, de toute façon le DIU c'est pas fait pour les nullipares” selon les gynécologues). Il y a quelques mois, je le fais retirer par mon nouveau médecin (généraliste et gynécologue) à cause de multiples infections qui ne partent pas malgré les traitements. Une endocrinologue prend mes soucis au sérieux, me prescrit un bilan hormonal : je n'ai pas assez de progestérone, d'où les dépressions. Parallèlement, j'ai dans l'idée de me faire stériliser car je n'ai jamais voulu d'enfants, n'en ressent pas le besoin et ne supporte aucune contraception hormonale et donc maintenant le DIU non plus. Je sais d'avance que ça va être un long chemin, car je n'ai que 25 ans. Je pense à la stérilisation depuis 3 ans, je me suis renseignée, j'y ai réfléchi, parlé autour de moi, pesé le pour et le contre, en bref, ce n'est pas une décision prise à la légère, ce n'est pas un caprice, c'est une suite logique dans mes choix de vie et mes envies pour mon avenir. Donc je prend RDV avec un gynécologue à 1 heure de route de chez moi sur conseil de nullipares de mon âge qui ont fait l'opération avec lui. J'essaye de le joindre plusieurs fois par téléphone pour avoir confirmation, je n'ai jamais réussi à l'avoir.Je vais donc au RDV, lui explique que je souhaite me faire stériliser. Et là le florilège des remarques : - Vous êtes trop jeune, vous allez changer d'avis. - Si vous saviez le nombre de femmes que j'ai stérilisé qui se sont retourné contre moi par la suite. - C'est irréversible Et quand je lui dis qu'avoir un enfant également : - La stérilisation est une mutilation - Je ne le ferai pas ni aucun autre gynécologue Quand je lui rappelle qu'il est légal de se faire stériliser à partir de 18 ans : - Ce n'est pas une obligation pour nous et de toute manière vous n'êtes pas au supermarché ici, à réclamer ce que vous voulez. - Vous me faites perdre mon temps. Je suis partie sans payer, en claquant la porte, prête à pleurer.Car en plus de ces remarques, c'est le ton condescendant, sexiste et remplit d'agisme qui m'a marqué (il savait mieux que moi ce que je désirais, il m'a prit de haut et a de suite haussé le ton quand j'ai cherché à expliquer ma démarche). Il aurait pu m'expliquer qu'il ne pratiquait pas cette opération avant un certain âge, me parler des différentes méthodes, me conseiller un.e confrère, me donner des pistes pour monter un dossier, ou tout simplement mettre fin à la consultation de manière cordiale, n'importe quoi mais pas me traiter comme une enfant capricieuse. J'ai 25 ans et je ne peux pas disposer de mon corps.

Je prends la pilule depuis mes 16 ans, au début tout se passait bien, mais au file des années certains effets secondaires ont commencés à apparaître. Aujourd'hui âgée de 21 ans, je n'ai plus aucune libido. Ce problème a un gros impact moralement de mon côté puisque je me pose énormément de questions et me sens non désirable, mais aussi dans mon couple, notre vie sexuelle étant devenue aussi ennuyeuse que rare.Motivée à trouver une solution à ce problème, j'ai donc pris la décision de me renseigner sur les effets secondaires de la pilule, et de prendre un rendez-vous avec ma gynécologue, afin de lui faire part de mon problème. Je comptais vraiment sur ce rendez-vous pour trouver une solution, et éventuellement découvrir un autre moyen de contraception pouvant me correspondre. Mais contre toute attente, je me suis retrouvée face à quelqu'un faisant de l'humour sur mon problème le qualifiant de “rien du tout”, de “passage à vide”, me suggérant de changer de copain car “vous êtes ensemble depuis un moment, il faut peut-être changer” tout ça sur le ton de la rigolade. La cerise sur le gâteau fut l'unique solution que cette “professionnelle” m'a proposée : “Forcez-vous à avoir des rapports. Mettez-y du vôtre, c'est en se forçant que ça viendra et il faut bien faire plaisir à votre conjoint”. La violence de sa “solution” m'a vraiment marquée par son côté sexiste d'autant plus venant d'une femme, sans oublier le fait qu'elle ai tenté de me convaincre que la pilule n'a pas d'effets secondaires, que c'est LA meilleure contraception et que ma libido inexistante n'était peut-être qu'un problème psychologique et non un effet secondaire. “Il faut arrêter avec cette légende de lien entre la pilule contraceptive et la baisse de libido, rien n'est scientifiquement prouvé”, m'a t-elle dit.

Bonjour Je suis journaliste à BuzzFeed News. Très sensible sur ce sujet, j’ai été touchée par tous vos témoignages. C’est pourquoi je voudrais réaliser un reportage avec des personnes qui pourraient témoigner de ce qu’elles ont vu ou entendues, concernant les violences obstétricales, des gynécologues. N'hésitez pas à me joindre, même pour discuter un peu. Voici mes coordonnées : fanny.lesbros@buzzfeed.com 06 68 74 98 74

Bon, comparé à beaucoup d'autres, c'est vraiment rien du tout, mais ce sont deux, trois petits trucs arrivés avec différents gynécos.La première gynéco que j'ai vue, c'était celle de ma mère. C'était pour des douleurs insupportables lors de mes règles. Elle me prescrit un anti-inflammatoire et c'est tout. Je reviens quelques années plus tard, toute seule. Je lui explique avoir mal pendant les rapports sexuels, ce à quoi elle me demande “c'est simple, vous êtes sèche ?” je réponds que oui peut-être, “ben voilà”. Après, examen gynécologique, elle me met le spéculum sans me prévenir, ça me fait mal, alors elle demande “alors, c'est maman ou papa, le côté angoissé ?”. Elle faisait un peu bonhomme, pas très sympa, expéditive, alors j'ai essayé d'en trouver d'autres.Je suis allée en voir un dans une structure publique pas chère, où je lui explique, lors du contrôle de routine, que j'ai mal à l'entrée du vagin lors de la pénétration. Je sais plus trop comment il regarde, il appuie à l'endroit où ça fait mal, puis me dit “c'est normal, vous avez l'entrée du vagin tout près de l'os, alors ça peut faire mal si on appuie dessus.” (???). “Regardez, là”, et il réappuie une fois, je dis aïe, puis une deuxième, mais ça fait mal, merde ! Bon…j'y suis pas retournée.Il y a 2 ans maintenant, je suis allée voir une autre gynécologue, dans un planning familial. C'était pour une contraception. Je m'étais renseignée depuis longtemps, avait eu une première expérience pas concluante avec la pilule, alors j'étais partie pour un DIU au cuivre. Déjà, la gynéco est aimable comme une porte de prison. Lors du petit “interrogatoire” du début, elle me demande entre autres mon poids, puis me fait remarquer que je suis en surpoids et que ça serait bien que je perde quelques kilos. Bon. Ensuite je lui explique que je voudrais me faire poser un DIU au cuivre. Et là, elle me montre à quoi ça ressemble, puis m'explique que la pose peut faire très mal, qu'elle essaye une première fois, puis une deuxième, et que si ça marche pas, c'est impossible car à ce moment-là l'utérus est trop contracté et que c'est impossible d'essayer encore. Puis elle me parle de quelques complications liées au DIU. Sans compter qu'elle veut me voir le mois après la pose, alors si je suis pas sûre d'être là c'est non. Alors là, je commence à être incertaine (je devais partir à l'étranger, dans un à deux mois et pour un an, sans savoir exactement quand), et à avoir peur (et si ça faisait trop mal ? Et que mon utérus se bloquait ? Et qu'il y avait des complications ?). Puis la gynéco enchaîne et me dit que si j'étais pas sûre, autant prendre la pilule (je lui avais dit que mon grand-père était mort des complications d'un AVC et que dans ma famille il y avait un risque un peu plus élevé que la normale de problèmes de cœur), qu'elle pouvait me la prescrire pour 3 mois, et qu'après ça je devais faire des examens. Bon, je partais pour un an, je me voyais mal partir sans contraception, alors j'ai fini par accepter, optidril 30. Je suis partie dépitée, culpabilisant de m'être laissée faire alors que je tenais à un DIU.Finalement, mon corps a très mal accepté la pilule (extrême sècheresse de la peau et des muqueuses, douleurs lors des rapports malgré le lubrifiant, eczéma aggravé). Un truc très bête est que j'ai développé une allergie aux yeux avec ça (je sais pas comment), et alors que j'en avais jamais eue avant, maintenant j'en ai très fréquemment, et c'est très chiant. Enfin, cet effet secondaire, je sais bien que la gynéco ne pouvait pas le savoir. J'ai pris la pilule 6 mois, puis arrêté (et miracle ! Mes allergies aux yeux se sont espacées de façon spectaculaire).Je me suis rendue compte que ce n'était pas très normale lorsque j'ai trouvé une autre gynéco, un an après, qui m'a tout à fait encouragée dans ma décision de me faire poser un DIU, disant que de plus en plus de jeunes filles en voulaient un. Sans me faire peur en me faisant miroiter la possible impossibilité d'une pose, ou les effets que ça pourrait avoir après la pose. Celle-ci s'est très bien passée. Bon, le petit moins, c'est que mes douleurs menstruelles étaient revenues de plus belles, et elle m'a dit que c'était “signe que j'avais des ovaires fonctionnels”…et m'a prescrit des anti-inflammatoires. J'en ai pris une fois ou deux, puis ai arrêté. C'est peut-être bête, mais je me vois mal prendre 3 à 6 cachets par mois pendant un temps indéfini…Cependant, 6 mois après, j'ai expulsé le DIU. J'ai pas compris. Tout allait très bien pourtant. La veille de l'expulsion, le dernier jour de mes règles, pliée de douleurs insupportables (je pouvais plus m'asseoir, j'avais mal au ventre, dans le dos, dans toute la région pelvienne, extrêmement fatiguée), je me suis assommée d'antidouleurs. Le lendemain, le DIU était dans ma cup. J'ai attendu, et au bout d'une semaine j'avais encore mes règles. J'appelle la gynéco, et tombe sur sa secrétaire. J'étais à l'étranger, je voulais juste être rassurée (je me disais que c'était sûrement normal d'avoir encore mes règles, que mon utérus était en PLS), alors j'explique la situation à la secrétaire et lui demande si je peux parler avec la gynéco, juste 10 minutes, pour être rassurée. J'ai rappelé une à deux fois par semaines, pendant 3 semaines. Au bout d'un mois après expulsion, je n'ai plus mes règles. Je suis rassurée. Mais elle ne m'a jamais rappelée. Sauf sa secrétaire, pour prendre rendez-vous une fois que je suis rentrée. Quand je l'ai revue, elle a fait comme si de rien était. J'irai quand même la revoir me faire poser un DIU car elle l'avait très bien fait, mais bon, je compte repartir à l'étranger, et je sais que je ne pourrai pas compter sur elle, ne serait-ce que 5 minutes pour être rassurée en cas de pépin.Ce ne sont que des petites anecdotes, mais bon voilà…

J'habite à l'étranger, et j'ai accouché de mon 3e enfant ici. N'ayant pas eu besoin d'épisiotomie, de déclenchement ou d'autres actes médicaux pour mes deux premiers accouchements, je me suis rendue à la maternité locale seulement lorsque mon travail était bien avancé, pour passer le plus de temps possible avec mon mari avant d'en être séparée pour l'accouchement (c'est comme ça ici). Arrivée en salle de travail, lorsqu'on me pose une perfusion, j'accepte mais je précise que c'est le seul acte médical que je souhaite, car j'ai déjà deux accouchements pas voie basse non médicalisés derrière moi et que ce 3e bébé est plus petit que les précédents. Que nenni, à peine mes jambes écartées, on me perce la poche malgré mes demandes d'attendre au moins encore quelques contractions que ça se fasse tout seul, et on me fait l'épisiotomie dans la foulée.De plus, la sage-femme a refusé que j'accouche en position physionomique, et a “oublié” de serrer la vis sur l'un des étriers, de sorte que je me suis débloqué la hanche pendant les poussées…J'ai à peine pu marcher pendant 10 jours, et ai eu beaucoup de mal à commencer à profiter de mon nouveau bébé.Je n'ai toujours pas remis les pieds dans cet hôpital un an et demi plus tard, je préfère aller dans un autre hôpital, moins performant, moins moderne, parce que le traumatisme revient à chaque fois à la surface.

J'étais en vacances à l'étranger (dans le pays d'origine de mon père) quand une vilaine mycose s'est déclarée. Un peu prise par le temps, j'ai sauté l'étape gygy, et je me suis rendue directement à la pharmacie de quartier pour acheter les ovules sans prescription. Sans rentrer dans les détails, je demande à la jeune préparatrice en pharmacie de me passer les ovules. À plusieurs reprise, elle fait semblant de ne pas comprendre ma requête et me présente une pommade en application locale. Bon, j'insiste quand même pour qu'elle me remette les ovules. Et là, elle finit par lâcher “mais vous êtes mariée ?” . Traduction : “si vous êtes encore vierge, ne vous faites pas déflorer par une ovule. Mais bon si vous me demander ce type de médicament, c'est que vous n'êtes déjà plus vierge, et donc mariée.” Cette question brève, je l'ai vécu comme une tentative d'intrusion dans ma vie privée et de commérage à mes dépends. J'étais déjà assez embarrassée de devoir expliquer mon problème, aussi courant soit-il, mais le sous-entendu moralisateur de cette question n'a fait qu'aggraver mon sentiment de gêne. Depuis, j'appréhende toujours d'aller à la pharmacie si c'est pour acheter un test de grossesse, une pillule du lendemain, des préservatifs ou que sais-je .

Je voudrais témoigner de moments difficiles suite à mon accouchement. Outre le fait que mon gynéco m'a déclenchée 3 semaines ½ avant la date définitive car il partait en vacances (oui, j'aurais vraiment dû refuser, mais naïvement je me disais que ce professionnel connaissait mieux son métier que moi). Accouchement avec ocytocine pour accélérer les choses car ça dure un peu (6h) + épisiotomie non consentie. Finalement, j'ai eu 6 poins de suture et un bébé traumatisé par une extraction aussi brutale (beaucoup de pleurs, il a aujourd'hui 4 ans et est toujours stressé, angoissé, et suivi par un psy pour l'aider à surmonter le stress lié à la naissance). 2 jours après les points de suture, je souffre atrocement au niveau du vagin et du périnée, impossible de m'asseoir. J'ai tellement mal que même l'allaitement est un calvaire. Mon gynéco étant en congés, son collègue m’ausculte : “madame, vous avez une ecchymose, rien de dramatique.” - “mais docteur, j'ai tellement mal, je ne sais plus où me mettre, ça me brûle, ça me pique et ça tire, je ne sais plus comment me mettre”. Réponse du professionnel des soins de maternité (clinique privée !) - “vous n'avez qu'à acheter une bouée et vous asseoir dessus”. Bien sûr, mon mari court en acheter une, et c'est encore pire, je suis tellement mal que je ne peux plus marcher, je pleurs jour et nuit de douleur au lieu d'être heureuse de mon petit loulou. Je ne peux plus ni m'asseoir, ni marcher, je peux même pas rapprocher les jambes, et uriner est un calvaire.Après 10 jours, mon fils fait une jaunisse (non vue par la clinique privée –> “il est métisse”, bien sûr, les métisses ont le blanc des yeux jaune/marron, c'est connu) et je suis forcée d'aller aux urgences de l'hôpital situé pas très loin de chez moi. En y allant poser mon fils en urgences, je m'effondre et tombe évanouie sous la douleur. Là je suis examinée par une autre gynéco aux urgences qui me dit “mais madame, vous êtes en train de faire une réaction allergique inflammatoire aux points de suture, il faut absolument les enlever immédiatement. Ce n'est pas admissible, vous êtes toute infectée et infectée. Chez nous, on vous aurait déjà donné de la morphine depuis au moins 1 semaine”. Elle m'a enlevé les points (douleur qui diminue quasi immédiatement) + morphine pour m'aider à remonter la pente pendant 5 jours. Pour mon 2nd, j'ai absolument refusé l'épisiotomie, stipulé, redit le jour de l'accouchement… et devinez ce à quoi j'ai eu droit ? 3 points de suture, on recommence. Au final, on ne nous écoute pas. Il faut vraiment renoncer à toute forme de pudeur et de respect “pour le bien de l'enfant à naître”. Je ne comprends juste pas pourquoi aucune de mes copines qui habitent à l'étranger n'entend parler d'épisiotomie autour d'elle ? Les bébés français sont à ce point là gros qu'ils ne peuvent pas sortir naturellement ? ou est-ce que ce sont les femmes françaises qui sont incapables d'accoucher naturellement ? USA, Hong Kong, Maroc, Portugal, Pays-Bas, aucune d'elle n'entend parler de ça. Bizarre.. et traumatisant pour les femmes françaises.Pour mon témoignage, je m'arrêterai à l'aspect gynécologique, et je passe sur le fait que j'ai eu plus d'écoute de la part de mon médecin généraliste pour m'aider sur l'allaitement que sur les personnes des services de maternité. Celles-ci n'ont pas hésité à couper l'allaitement en donnant des biberons à mon bébé alors que j'ai précisé que je voulais allaiter… mais c'est un autre sujet.Quoi qu'il en soit, un grand merci aux personnes qui ont mis en place ce site de partage, car étant timide, j'ai mis longtemps avant d'en parler et en lisant tous ces témoignages, je me suis sentie moins seule dans ma douleur.

Quand j'étais enceinte de mon fils, j'ai fait un épisode d'hypertension en début de grossesse (qui s'expliquait pour moi par la venue de mes beaux parents que je n'appréciais pas particulièrement et qui ne me portaient pas dans leur coeur non plus). Après avoir vu mon médecin 2 fois, celle-ci m'a conseillé de prendre rdv avec le gynéco qui a suivi ma grossesse.Après une prise de sang matinale (rien de tel pour filer la pêche dès le matin…), j'ai appelé mon gynéco pour avoir un rdv en urgence. La secrétaire avec un gros soupir m'a dit “passez cet après midi on verra si on peut vous caser …”Donc cet aprèm-là après m'être un petit peu reposé, je suis allée voir le gynéco. Et là, je n'ai pas été déçue du voyage …Il m'a reçue… euh m'a t'il vraiment reçue d'ailleurs ? J'en doute un peu… Fin bon. Il m'a à peine laissé m'asseoir, et là le festival a commencé ….Il m'a donc dit que l'hypertension était quelque chose de “très très très grave !” et que donc il ne pouvait pas me traiter. Résultat, il m'a envoyé à l'hôpital pour me faire suivre par un gynéco et un cardiologue, ensuite il m'a dit que c'est la première cause de mortalité maternelle et foetale ! Il m'a même dit que le seul vrai traitement de l'hypertension artérielle gravidique, c'est l'IMG.Il en a profité aussi pour me dire que mon médecin était un charlatan, tout ça parce qu'il est généraliste et homéopathe … Il m'a dit qu'il faudrait peut être que je me trouve “un vrai médecin !” pour suivre efficacement ma grossesse !Et il a fini en me disant que comme je suis obèse forcément ça multipliait le risque par 2.Bref, en sortant je me suis effondrée en pleurs dans ma voiture …. Merci docteur…Merci beaucoup de m'avoir tant rassuré …Plus tard, j'ai appris qu'il avait dit à une amie victime d'un cancer du col de l'utérus, jour d'explication de ses résultats d'analyse, accompagnée de son mari, “bah de toute façon vous avez certainement du coucher avec plusieurs hommes pour avoir cette merde-là …”Autant vous dire que je suis jamais retournée le voir et que j'évite depuis ma grossesse soigneusement d'avoir affaire à un gynéco quel qu'il soit ! Ça fait bientôt 4 ans que je n'en ai pas vu je préfère avoir affaire à mon médecin traitant et à une sage femme !Ah oui et mon fils est né en parfaite santé et moi je n'ai refait de l'hypertension que le jour de mon accouchement (où j'ai cru que j'allais mourir ! donc ceci explique cela !)#payetongynéco

Douleurs et picotements vaginaux, je me rends chez ma gynéco. Comme d'habitude, le rituel des questions sans fin commence :- Vous prenez une contraception ?- Non-Vous avec des rapports ?- Oui- Un partenaire fixe ?- Oui (ça te regarde ??)- Vous voulez un enfant alors ?- Non- ?????????????????????? Mais…vous êtes inconsciente !- Inconsciente non, lesbienne oui.(je précise que ça se passe comme ça à 4 RDV gynéco sur 5, on dirait qu'au 21e siècle les gouines n'existent toujours pas pour les gynécos).- Aaaaaaah d'accord (regard clairement désapprobateur, marmonnements etc.). Bon, donc vous êtes vierge alors ?- ??????? Ben……non (j'étais tellement interloquée que j'ai pas su quoi dire d'autre).Et là, lors de l'examen, elle a clairement frotté comme une folle avec son coton tige, et quand je lui ai dit que j'avais très mal (ben oui une mycose ça peut être douloureux), elle m'a dit que j'étais “une petite nature”.

Je pense qu’il faut évoquer ce sujet, mais je ne me sens pas capable de publier nominativement sur le Monde ( es demandes d'anonymat sont étudiées au cas par cas, sur un sujet si intime, pas évident !) alors voilà mon expérience sur ce Tumblr :Je ne suis pas une douillette et m’étais conditionnée lors de ma grossesse à vivre un accouchement qui ne serait sans doute pas une partie de plaisir. Le lendemain d'un déclenchement pour terme de grossesse dépassé, toujours pas d’avancée, le gynécologue m examine. Nous étions seuls dans une petite pièce sans fenêtre, j'avais suggéré à mon mari d aller boire un café et la sage femme était sortie voire une autre patiente. Le gynéco estime qu’il faut faire un décollement des membranes pour accélérer les choses (ni ma santé ni celle de ma fille n étaient en cause, je n avais pas perdu les eaux etc…). Ça ne m'évoquait rien de sympa, mais lorsqu’il a plongé la main dans mon ventre, moi pas dilatée du tout, la douleur m à estomaquée, j’ai eu des spasmes de pleurs “automatiques” et ai hurle à plusieurs reprises d'arrêter immédiatement. J’ai fini par avoir carrément peur, les choses semblaient dérailler, j’avais l’impression d’être enfermée avec un fou omnibulé par ce geste, ca durait… Et en plus, avec un sentiment de vulnérabilité totale, avec un ventre de plus de 9 mois et un bébé à l’intérieur… Il a fini pas laisser tomber en disant “puisque vous ne voulez pas…”. En gros : chochotte vous n’êtes même pas capable d'endurer ça, comment ferez vous pour accoucher… La sage-femme, qui était absente, est revenue et m’a trouvée toute tremblante. Elle m’a demandé ce qui s était passé, m’a examinée et semblait fâchée de ce qu’elle observait. Courageuse, je lui dis que ca n’a quand même pas servi à rien puisque je sens que je perds les eaux, elle me demande ce qui me fait dire ça et me dit que pour sa part on aurait bien pu s’en passer. Je lui décris mes sensations et elle me dit : “non, c’est du sang que vous perdez en abondance” avec un regard compatissant… Cette manipulation m’a déclenché des contractions violentes qui ne me quitteront plus jusqu'à la fin.L’après midi, avec cette fois une péridurale mais uniquement efficace d’un côté, le gynéco revient et veut me faire une version (retourner le bébé dans mon ventre) on ne sait pas bien pourquoi, il a commencé puis j’ai de nouveau demandé d arrêter, et la sage-femme l’a mis dehors en disant que “je l’avais assez vu pour la journée” !Au final, j’aurais une césarienne à 21 h, fait par le même gynéco (avec brio je dois dire) puisque rien ne se passait. Il déclarera que je n’étais toujours pas dilatée, encore moins que ce qu’il pensait… Sans commentaire!Le lendemain il est venu me voir, seul dans ma chambre, j’ai sonne les infirmières, dès que je l ai vu entrer tellement j’avais peur… Il était gêné, mais moi encore terrorisée…2 jours plus tard, une infirmière est venue avec sa stagiaire me demander comment la naissance s’était passée, j’ai fondu en larmes en racontant tout, devant mon mari sidéré et cette pauvre jeune fille qui n aura pas envie d’accoucher de sitôt…Pendant plusieurs jours j’ai perdu le sommeil, me repassant le film en boucle dans ma tête.Un mois après, à la visite postnatale (chez un autre gynéco du service), je l’ai recroisé dans le couloir et me suis cachée, je ne me reconnaissais pas.3 ou 4 mois après, je l'ai recroisé avec sa femme enceinte au supermarché, il ne m’a pas vu, mais encore marquée, j’ai pensé vis à vis de sa femme : “bien fait, tu vas comprendre ta douleur” !Quand j’ai vu le chef de service obstétrique avant la naissance de ma 2eme fille, j’ai demandé si je pouvais refuser ce type de manipulations. Il m'a répondu que bien sûr, qu’elles étaient généralement inutiles et que seul l’une des personnes de son service, “un barbare”, les faisait encore, il m'a demandé son nom et c’était bien lui. Des sages femmes m’avaient confirmé cette “particularité” due à un excès de zèle de sa part (mauvaises expériences passés sans doute…).Au final, je ne le hais pas (plus) mais quelle acharnement injustifié et absence totale de communication ! Et de mon côté, une difficulté de plus dans le fait de devenir mère, déjà pas facile, après une vague impression de viol…Et si c’était la seule expérience délicate de ce moment, mais je passe (pour la même naissance !) :- la visite préalable chez l’anesthésiste “la péridurale c est pour les femmes qui croient qu’avoir un enfant c’est la même chose que jouer à la poupée” - la puéricultrice qui vous dit que votre fille de 3 jours est “une peste” parce qu’elle a hurlé toute la nuit etc…Si c’est clair qu’il vaut mieux accoucher en 2017 qu’en 1950, que tout est plus sur, ca n’empêche pas de progresser ! Je ne peux pas supporter certains commentaires comme quoi on devrait s'estimer heureuses d’être en vie avec notre enfant, ce qui justifierait de tout subir ! Le juste milieu, c’est possible.

Ça date un peu, cette histoire, et je précise que je suis pour le droit à l'avortement, quelles que soient les raisons. Mais je pense que ça doit encore exister, des cas comme ça, alors, je vous la livre comme elle est.J'ai été amoureuse, d'un jeune homme aussi jeune que moi, avec lequel j'ai fabriqué un enfant, sur l'impulsion du moment, mais en toute conscience. Nous savions l'un et l'autre ce que nous faisions, nous étions autonomes, nous avions des revenus, une vie stable, et nous voulions fonder une famille. Cet enfant, nous le désirions tous les deux. Enceinte, donc, de quelques jours, et très heureuse de l'être, j'ai pris rendez-vous chez un gynécologue inconnu, et proche de chez moi, dans une maternité de niveau 1, qui était “à sauver”. Il y avait des articles dans le journal local qui parlaient du fait que cette maternité était sur la sellette, parce que les gens préféraient des endroits plus médicalisés. Je trouvais ça important, de garder un service comme ça, près de chez moi. C'est donc aussi par démarche militante, que je l'ai choisi, ce médecin gynécologue-obstétricien. Premier (et seul) rendez-vous là-bas. Le gynécologue ne me regarde que peu, il regarde beaucoup l'ordinateur, beaucoup sa table, et jamais moi. C'est simple, je pense n'avoir jamais croisé son regard. Il marmonne, et évidemment, il me semble fuyant. C'est un homme, jeune, la trentaine, très mal à l'aise en face de moi, mais quand même sûr de son fait, comme “au dessus”. Il est mal à l'aise pour une raison qui lui est propre, je n'ai rien fait d'autre, à ce stade, que m'asseoir en face de lui. Bref. Il ne m'avait posé aucune question, ne m'avait pas auscultée, n'avait pas entendu le son de ma voix, quand il a fini par me dire, toujours sans me regarder : "bon, pour votre avortement, on le fait pas ici, puis il faut un délai".Wow, ok, sauf que moi, j'étais heureuse d'être enceinte. Mais ce gars avait jugé que j'étais trop jeune pour avoir un enfant, parce que quand je lui ai dit, très gênée, et perturbée par son comportement "heu, non, mais…. je veux le garder!“, il m'a répondu “M"enfin, vous êtes un peu jeune, hein, quand même!”. Comme si, à l’évidence, j'aurais mieux fait d'avorter. J'avais déjà 21 ans, et je crois que même si j'avais eu 15 ans, ce n'était pas à lui de décider de l'âge requis pour une maternité.Ça m'est bêtement resté coincé en travers de la gorge, comme si quelqu'un avait décidé que je n'étais pas (encore) capable d'être mère, comme si évidemment, il aurait mieux valu que je ne sois pas mère. Les normes vont dans les deux sens. Avant l'âge (l'âge idéal étant plus déterminé par le ressenti du ou de la gynéco que par la réalité), c'est trop tôt, et après l'âge, t'es trop vieille.

Bonjour, merci d'avoir créé ce Tumblr ! J'espère qu'il permettra à de nombreuses femmes d'exprimer leur douleur et leur colère contre ces “soignants” qui nous ont blessées. Personnellement, je n'ai su que mon ex-gynéco était “violent” qu'une fois en avoir trouvé d'autres - vraiment - doux, compétents et à l'écoute. L'Ex m'a (vaguement) suivie de mes premières règles à septembre 2015. Je n'ai pas souvenir de ne pas avoir eu mal quand il m'examinait (et il l'a fait souvent, surtout les derniers temps puisque j'étais en AMP). Mais le pire n'était pas sa façon de poser un speculum comme s'il se vengeait de toutes les femmes sur une seule. Le pire, ç'a été sa violence verbale (et non-verbale) et sa négligence, voire son je-m'en-foutisme face à ma souffrance de ne pas pouvoir enfanter. Après une année entière d'inséminations artificielles ayant toutes donné un résultat négatif (avec à chaque fois le même traitement et zéro bilan complémentaire pour comprendre pourquoi ça loupait), il nous a dit que c'était foutu, qu'on ne pouvait rien faire de plus et que la FIV, ce n'était pas pour moi. Heureusement qu'on ne l'a pas écouté ! RDV dans un centre d'AMP, super contact, gynéco adorable (et pourtant, une vraie pointure dans ce domaine, lui). C'est quand il nous a prescrit un vrai bilan d'infertilité qu'on a appris que j'avais un polype intra-utérin (qu'Ex n'avait manifestement pas vu malgré deux échos par semaine, en moyenne, durant les cycles de traitement, et pourtant ça y était “depuis plusieurs mois”, dixit le chirurgien qui l'a retiré !), une mutation MTHFR hétérozygote hétérozygote (l'acide folique ne me sert donc à rien) et une valve cardiaque abîmée (pas de rapport direct, certes, mais quand même). Résultat des courses : Ex nous a fait perdre au minimum 6 mois, voire 1 an. Du temps qui n'a jamais pu être rattrapé. Et depuis que j'ai rencontré des praticiens qui, eux, procèdent avec douceur en mettant un speculum et même en faisant des ponctions (si, si ! Je vous jure, il n'est pas du tout nécessaire de faire mal pour bien faire), et qui vous écoutent et vous soutiennent, et vous disent la vérité et acceptent de répondre à vos questions sans vous traiter d'emmerdeuse, je réalise à quel point Ex était un butor… à tous points de vue !

Bonjour,J'ai déjà témoigné de mon premier accouchement. J'ai préféré séparer les témoignages car c'est encore très difficile pour moi d'en parler. Ma seconde grossesse fait suite à une relation forcée par mon compagnon de l'époque, qui est le père de mon premier enfant.Je ne désirais pas garder cet enfant. Je désirais quitter mon compagnon, et cette grossesse, si je la menais à terme, m'enfermerait à tout jamais dans la spirale des violences conjugales, que je vivais depuis ma première grossesse.J'ai donc pris un rendez-vous chez ma gynécologue habituelle, en qui j'avais une grande confiance. elle connaissait mon compagnon. Je lui ai fait part de tout ce qu'il c'était passé, et de mon désir de ne plus vivre ça et d'avorter, ne voulant pas faire vivre cela à mon enfant. Elle m'expliqua alors que pour beaucoup d'hommes, ce que nous nous considérions comme un viol n'en était pas. Ils ont des pulsions, des envies, et qu'il ne fallait pas que je le prenne comme ça. Elle m'a fait une écho et m'a bien montré sur l'écran le petit point noir bien accroché. J'étais en pleurs. Je lui parla de ce viol, des violences physiques et psychologiques, de mon isolement social, familial et amical. Elle m'a dit que c'était moi qui me faisait des idées. Que quand on est jeune maman (mon premier enfant n'avait pas encore 2 ans), on demande énormément à nos compagnons, et c'est difficile pour eux de tout gérer. elle me conseilla de moins lui demander, d'être plus à son écoute et elle me laissa repartir comme ça, remplaçant mes certitudes par des doutes et une grande culpabilité.Le lendemain, je ne comprenais même pas comment j'avais pu penser avorter, et j'étais confortée dans l'idée que la responsable des violences que je subissais, c'était moi. Je menerais une grossesse difficile, car j'ai eu une césarienne à la première dont j'ai eu beaucoup de mal à me remettre. Aucune aide ou considération de mon compagnon, ce dont je fis part à ma gynéco qui ne cessait de l'excuser et de me culpabiliser sur mes attentes.Le jour de l'accouchement, je tenais absolument à accoucher par voie basse, sans péridurale, comme je le rêvais déjà pour mon premier accouchement. Tout se passait plutôt bien à part que comme c'était un gros bébé de plus de 4,5 kg, et que j'avais eu une césarienne avant, on m'a imposé la péridurale. Cette fois, elle a été posée du premier coup. Mon compagnon n'hésitait pas à me faire des remarques sur ma façon de gérer les douleurs, ma façon de respirer, il a eu honte aussi parce que mon front était en sueur… je ne faisais rien de bien. Il obtenu l'assentiment de la sage femme qui rigolait avec lui alors qu'il se moquait ouvertement de mon “état” physique pendant le travail qu'il jugeait “indescent”. Elle lui proposa, sans me demander mon avis, de venir à ses côtés pour voir la progression du travail. J'ai dit que je ne voulais pas. mon avis n'a pas compté, elle ne m'a même pas répondu. Je me suis retrouvée allongée, les jambes écartées avec une sage femme, qui détaillait mon anatomie à une élève sage femme et à mon compagnon. Je me suis mise à pleurer. Là, elle m'a répondu que ce n'était rien, que mon corps il le connaissait déjà. Il lui a alors expliquer que j'étais très pudique et que je refusais même d'avoir des relations sexuelles, donc que pour lui, cette vision de ma vulve était un peu un cadeau qu'elle lui faisait. Elle a littéralement éclaté de rire. Moi je pleurais encore. Tout me revenait en tête, tout ce que j'avais tenté d'occulter au cours de cette grossesse. Mon bébé, qui va naitre, est issu d'un viol. et là encore, on me dit que c'est de ma faute. Son éclat de rire alors que j'étais en pleurs a été pire qu'une gifle.J'ai réussi à accoucher par voie basse. Mais au moment de l'expulsion, elle m'a hurlé d'arrêter de pousser, que sa tête était trop grosse et que j'allais tout “déchirer”. Ils ont appelé la gyneco de garde, qui a alors fait directe une épisio. Je ne l'ai su qu'à la douleur que j'ai ressentie. elle a ensuite utilisé les spatules. Mon bébé est né. pendant qu'elle me recousait je sentais chaque fois qu'elle plantait l'aiguille. Mais ce n'était pas simplement une sensation, j'avais mal. La piqure de l'aiguille, le chemin du fil. Je retenais mon souffle et mes larmes. Mon compagnon me disait d'arrêter de faire mon cinéma. La sage femme acquiessait en me disant qu'avec les restes de la péri, je ne devais pas sentir grand chose…Et bien si, en tout les cas, moi j'ai tout senti. Une fois que la gynéco a fait son “travail”, la sage femme vient inspecter. Puis elle adresse un “vous en avez de la chance” à mon compagnon. cette phrase restera marqué dans ma tête car sur le coup je n'ai pas compris.Après plusieurs semaines de douleurs et de serviettes hygieniques congelées, j'ai compris le sens de cette phrase. Comme tout le monde, les professionnels de santé de même que les personnes proches à qui j'ai pu en parler me certifiaient que je me faisais des idées sur ce que je vivais, je me suis dis qu'il fallait que je fasse tout pour sauver mon couple. Je changeais mes craintes en culpabilité. j'ai donc accepté une relation sexuelle. Les douleurs étaient insupportables. Je suis allé voir ma gynéco quelques temps après en lui parlant de ces douleurs. elle m'a osculté et m'a expliqué le fameux “point du mari”, me disant que là, c'était tellement serré qu'il faudrait m'opérer pour réparer.Je ne voulais plus de relations sexuelles tant les douleurs étaient insupportables. Les violences se sont accentuées, les viols également.Aujourd'hui, j'ai réussi à porté plainte contre mon compagnon. Les viols n'ont pas été retenus. Ma gynéco à qui j'en avais parlé à refusé de certifier quoi que ce soit, me répondant que je lui avais juste fait part de mon ressenti, qu'elle elle n'avait été témoin d'aucun viol. Je n'arrive plus à me déshabiller devant qui que ce soit. Je n'ai pas réussi à passer d'examen gynéologique depuis 8 ans maintenant. J'ai le sentiment qu'elles ont été complices de mon conjoint.

J'avais envie de témoigner depuis longtemps et parce qu'enfin le sujet vient d'être levé, je peux m'exprimer sans me dire que ce sera inutile. J'ai accouché en décembre 2016 d'une petite fille (ma 1ere) en très bonne santé. Grossesse au top mis à part diabète gestationnel que j'ai pu gérer correctement, en fin de grossesse grande fatigue et diabète un peu moins stable. Les médecins me proposent un déclenchement 15 jours avant terme. Et, bêtement, ne gérant plus ma fatigue, faisant confiance, j'ai accepté (bébé en très bonne santé, pas de raisons de déclencher, pas de caractère d'urgence, juste de l'épuisement). Le jour j, Déclenchement douloureux. Bah oui, je ne tolère pas la douleur, touchés vaginaux plus que répétitifs, me faisant disputer parce que je n'arrive pas à marcher tellement j'ai mal… Refus de péridurale, on va attendre un peu, alors la morphine tu l'acceptes mais toi, tu voulais tout sauf un accouchement hyper médicalisé, maintenant, tu n'as plus le choix. Enfin une péridurale (anesthésiste plus que bien) puis mauvaise réaction la péridurale marche dans mes jambes mais pas dans mon ventre je ressens toutes les douleurs et rien n'y fait, je ne peux plus bouger mais j'ai mal, et si je dois pousser, je n'y arriverais pas. Ou si je dois choisir une position pour pousser je n'y arriverais pas non plus. A ce moment je me dis qu'on m'a volé mon choix d'accoucher en paix. Les bolus rajoutés à la péridurale ne sont pas efficaces. Les médecins refusent de me prescrire des antidouleurs alors je prends sur moi sauf que cela dure plus de 24 heures de travail. Bébé n'est pas loin, il n'est pas en souffrance mais moi, je n'en peux plus. Mes veines ont explosé en salle de naissance à cause de la fatigue et les produits se sont injectés dans tout mon corps et ont créé d'énormes ecchymoses. Mon moral est assez bas. Sans parler de mon conjoint qui subit lui aussi de me voir dans cet état. Je me sens maltraitée par les médecins etc. Bébé ne veut pas sortir, une césarienne est proposée et malgré mon angoisse et ma tristesse (on accuse le coup de ne pas enfanter normalement) on finit par accepter. Très affaiblie, totalement épuisée et démoralisée j'arrive au bloc. L'anesthésiste tente une rachis anesthésie et demande au chirurgien de patienter le temps que cela agisse, mais le chirurgien en avait décidé autrement. Il m'a découpé à vif. J'ai signalé que j'avais mal, je leur ai demandé d'arrêter puis j'ai crié je me suis débattue j'ai hurlé.Chirurgien et anesthésiste se dont disputés puis j'ai fini par demander un endormissement total. Mon conjoint à été sorti en urgence de la salle. Voilà à quoi à ressemblé mon accouchement. Mon tout 1er accouchement, l'accueil de mon enfant tout ça m'a été volé. De la violence du début à la fin. J'ai été violenté mon corps meurtri et traite comme une viande morte ! Et je passe les détails d'une cicatrice mal refermée et des auxiliaires qui refusent de prendre votre bébé pour que vous puissiez récupérer. Des médecins qui n'ont pas avoué sur le coup qu'après m'avoir endormi, j'ai fait une hémorragie et que j'ai du être transfusée. Que j'ai du me fâcher pour avoir mon dossier et que j'ai du passer 15 jours à l'hôpital parce que mon corps était trop fatigué. Que je me suis retrouvée en état de stress post traumatique. Que cela a laissé une place à une dépression post partum et que 8 mois après je me sens toujours fragilisée. Ce sont des violences, j'ai été torturée et violentée et personne ne m'a entendue dans cet hôpital.

Bonjour,Il était temps qu'une page comme celle-ci soit créée pour nous permettre de parler, merci !J'ai 27 ans et j'ai eu la chance de tomber sur une gynéco jeune et délicate, qui pour mon premier examen (à 20 ans) a compris que j'étais stressée et a pris le temps de m'expliquer comment ça se déroulerait, pourquoi elle faisait ça et m'incitait à lui dire si jamais ça n'allait pas pendant l'examen. Bref, une super médecin, surtout quand je lis tous les témoignages présents sur cette page… Mais pas de chance, ma gynécologue a décidé de partir exercer dans un hôpital au moment je suis tombée enceinte pour la première fois.Encore pas de chance, à la première échographie, le sage-femme (tout aussi adorable que ma gynécologue !) diagnostique un œuf clair mais, en tant que sage-femme, n'est pas habilité à continuer de me suivre. Il me conseille un hôpital réputé avec un service de gynécologie. Et là, la galère de plus d'un mois commence. On m'a d'abord laissée poiroté une semaine car le sac faisait 1 mm de moins que la limite pour déclencher la fausse couche (je venais de perdre quand même 4 kg en 5 jours). Puis, 7 jours plus tard, on m'a prescrit des cachets sans m'expliquer pourquoi on me refusait un curetage. J'ai toujours eu confiance dans les médecins, j'ai donc accepté les médicaments sans rien dire. J'ai seulement voulu des informations sur comment ça allait se dérouler et on m'a répondu en me prenant pour une débile “bin vous faites comme pour un tampon, enfin ! Pour le temps bin heu ouai c'est rapide et vous voyez à la quantité évacuée si vous reprenez une dose 48h après ! ”. J'ai donc pris les cachets chez moi, en ayant aucune idée de ce qui allait m'arriver et si j'allais devoir ou non reprendre 4 cachets 48h après (ce que j'ai fait pour être sûre qu'il ne resterait rien). Bref, tout se passe et on pense que tout ça est derrière nous… sauf que 5 jours après, j'ai fait des complications. Je retourne donc à l'hôpital où je tombe sur la même interne (pas de chance). Elle me dit, tout sourire : “Ah c'est bien il n'y a plus de sac mais, oh, vous avez des bons gros caillots de sang ! On attends une semaine voir si vous les évacuez naturellement”. La semaine passe, nouveau RDV où pendant l'échographie vaginale l'interne me sort “Ah bin c'est un nouveau caillot mais tout aussi gros, dites donc ! Pas grave, vous allez reprendre les cachets. Vous vous souvenez de la posologie ?”, comme si 2 semaines après on pouvait avoir oublié… Et là, l'interne se tourne vers son stagiaire “tient tant qu'on y ait vas-y regarde, je vais te donner un p'tit cours sur les écho : alors la tu vois c'est le gros caillot, vas-y tourne à gauche, là c'est son ovaire, là c'est du sang, ah là d'autres caillots, etc”. Je sais bien qu'il faut qu'ils apprennent, mais je ne suis pas sûre que c'était le meilleur moment, et on aurait peut être pu me demander mon consentement… Bref j'ai pris les cachets (encore 2 fois 6h sur les WC) et au RDV de contrôle “ah bah toujours pas. Bon bin curetage dans 2 jours”. J'étais dégoûtée qu'on m'ait refusé l'intervention sans explications 3 semaines avant, pour finalement finir par la subir, mais bon. A cette consultation, mon conjoint (toujours silencieux d'habitude) lui demande “c'est normal qu'elle se soit vidée de son sang toute la soirée ??”, l'interne étonnée, se tourne vers moi et me demande à quelle fréquence je devais changer mes protections. Je lui explique que je ne pouvais pas me contenter des protections, que je passais mon temps sur les WC. “ah bon ? A ce point ???”. Je pense qu'il est indispensable que les gynécologues soient vraiment formé(e)s et ait les détails sur comment se passent les fausses couches ! Je suis effarée de voir que c'est toujours un sujet tabou, même pour le médecin, alors qu'on est au 21ème siècle en France ! Bref, on pose des questions sur le curetage (est-ce que c'est une anesthésie générale, combien de temps dure l'hospitalisation, est-ce qu'il y a des précautions à prendre après, etc.) Et là, elle nous dit “Je vous emmène chez l’anesthésiste pour prendre RDV”. Et elle nous lâche dans un couloir sans avoir répondu à une seule de nos questions et en oubliant de prolonger mon arrêt de travail (l'opération étant programmée 2 jours plus tard). Bref, j'ai eu le curetage et à part un “tout s'est bien passé” à mon réveil (j'étais encore un peu shootée) et une feuille A4 avec les consignes à adopter dans les semaines suivantes, je n'ai eu aucun accompagnement, ni avant, ni après. Et pour couronner le tout, je reçois un courrier de l'hôpital 2 mois après intitulé “recherche d'anomalies dans le prélèvement”, je commence à trembler à la lecture car je ne savais même pas qu'un examen de ce qu'ils avaient enlevé était en court… Bon heureusement, la conclusion était que tout était normal. Ouf !Cela fait 4 mois et je n'ai toujours pas osé consulter un médecin. Il faut savoir qu'à chacune de ces consultations, j'ai eu une échographie vaginale. Si, à la première, le sage-femme m'a prévenue et a positionné l'instrument avant de me demander quand il pouvait commencer, à l'hôpital c'était direct dedans (on m'a d'ailleurs demandé qu'à la 4ème si j'étais allergique au latex…). A chaque fois il y avait l'interne et un(e) stagiaire, à chaque fois le/la stagiaire était gêné(e) pour moi de voir comment l'interne était directe, presque violente. Bref, 8 échographies vaginales en 4 semaines, je sais que ça n'a rien à voir avec un viol mais pour la première fois de ma vie je me suis sentie humiliée et j'ai regrettée être une femme. Pour la première fois aussi, à cause de l'absence de réponses à nos questions, j'ai perdu confiance dans les médecins. J'ai conscience que mon cas a été compliqué, que j'étais sans doute la 10ème fausse couche de la journée, mais l'absence totale de compassion, d'explications et la brutalité des examens ont été plus difficiles à digérer que la douleur physique de la fausse couche.Même si les décisions de l'interne étaient sans doute les bonnes, la manière et la délicatesse ont cruellement manqué !En espérant que la prise en charge des fausses couches évolue, et que le tabou se brise au moins dans la formation des gynécologues…

Premières émotions de voir ce premier test de grossesse positif. L'attente de deux semaines pour un rdv avec un gyneco inconnu, déménagement dans un nouveau département oblige. Et les larmes en pleine nuit quelques jours avant le fameux rdv en voyant le sang et en ressentant les contractions. Fausse couche.Le rdv est maintenu pour s'assurer que tout va bien. Il sera mon cauchemar pour les mois à venir. Aucune considération pour mon conjoint présent avec moi, une sonde vaginale enfoncée sans précaution et sans explication et ces mots : “c'est insignifiant”. Sans explication, sans commentaire et sans considération. Juste insignifiant ! J'ai reçu ces trois mots comme un uppercut. En plus de l'absence d'empathie de ce gyneco, ses gestes violents, ce mot “insignifiant” signifiait pour moi que je n'avais pas eu raison d'y croire et que je n'avais rien compris à ce qui c'était passé ces dernières semaines. Presque un an après, je suis sûre et convaincue que les 10 minutes de rdv m'ont fait bien plus de mal que d'accepter, entourée des miens, la perte de ce début de grossesse.

J'ai très peu de règles, un à deux cycles par an. Et ça me va très bien parce que les règles me donnent la migraine. Pas de règles = moins de migraine. Mais au moment d'être enceinte, 2 cycles par an, c'est pas pratique. Suite à une stimulation ovarienne, je suis enceinte. Après mon accouchement, je parle contraception avec mon gynéco. Je lui dis que j'aimerais bien autre chose que la pilule, qui me donne un cycle artificiel par mois et donc une migraine par mois. Il me répond qu'il faut absolument me rétablir des règles mensuelles sinon je risque le cancer de l'utérus. J'ai donc pris la pilule pendant 5 ou 6 ans, avec migraine, avant de comprendre que c'était de l'incompétence de sa part.

A mon arrivée au pays basque, je ne suis pas allée chez le gynécologue le plus proche de mon domicile, mais chez un gynécologue recommandé par ses pairs. En effet, je portais mon second implant contraceptif et il avait été posé un peu trop profond. Il fallait donc un spécialiste pour le surveiller et le retirer à la fin des 3 ans d'efficacité. Le jour J, je suis venu avec le kit prescrit qui contenait scalpel et anesthésie locale à injecter en sous cutané. Il l’a fait. Mais au lieu d attendre quelques minutes pour laisser agir, le monsieur a directement incisé la chair. J’ai hurlé. Il a levé un sourcil, ajouté de l'anesthésie sur les chairs ouvertes. Il a continué sa besogne. 3 ans plus tard, je devais me faire retirer mon nouvel implant. et je continuais de consulter chez ce gynécologue.Il a refait la même chose.C'est la dernière fois que j’ai vu cette homme.Je n’ai jamais pensé qu il agissait d'une maltraitance machiste ou directement lié à la gynécologie, mais d'une maltraitance assez typique d'une partie cette infime mais réel du corps médical, qui méprise le patient et sa souffrance.

Lors d’un rdv pour le retrait de mon implant, après un interrogatoire type police… J’ai eu le droit au frottis par l’interne (il s’y est pris à trois fois pour réussir) et le retrait de l’implant par le gynécologue simultanément (en plus le patch d’emla ne m’avait pas anesthésie localement mon bras)… Limite un viol.

Lors d'une consultation avant un IVG, échographie vaginale sans être prévenue. Je ne connaissais que la sonde que l'on passe sur le ventre pour avoir accompagnée ma mère enceinte de mes frères et soeurs. En plus de la difficulté du moment, la douleur et l'humiliation: “Mais enfin, enlevez votre culotte et installez-vous correctement!” Pas une fois un regard vers mon visage de la part de cet homme. Merci à Martin Winckler dans Les brutes en blanc d'avoir dit que c'était une agression sexuelle. Ça m'a soulagée.

La gynéco avant même de m'avoir dit bonjour. Je reste muette devant une remarque aussi déplacée. “Ben quoi, vous venez bien pour une pilule, non ?”“Non, je venais juste pour une consultation gynécologique avec une professionnelle, mais j'ai dû me tromper de porte.”

Il y a quelques années, j'ai consulté à Laon pour une contraception. J'explique à la “gynéco” que je ne veux pas d'hormones et que comme je suis anémiée chronique, je ne peux pas avoir de DIU. Je sais que l'option qui me convient le mieux est un diaphragme : elle a essayé de me refiler un DIU mirena, qui est un combo des 2 trucs que je ne pouvais/voulais pas avoir ! Après un examen plus que sommaire, la dame constate dans son catalogue qu'il existe plusieurs tailles, selon celle du col de l'utérus. Elle devait être pressée, elle m'expédie en me disant de voir avec le pharmacien, et de mesurer la longueur de mon col toute seule ! Sans rire, je lui ai demandé s'il fallait m'introduire un double-décimètre ou si je devais demander à mon compagnon de jouer les spéléologues… Et je suis ressortie sans en savoir plus, et sans contraception bien sûr.

Merci pour ce site.J'ai 29 ans, je ne suis jamais allée chez le gynéco. Je flippe trop. Je pense que cela vient d'un traumatisme quand j'étais plus jeune. Il y a rapport à ma mère et je vais donc témoigner pour elle, du moins de ce que j'ai vu.Je devais avoir 18 ans, par là. Ma mère m'a demandé de la conduire chez le gynéco. Oui, de la conduire, car elle ne supportait tellement pas d'y aller qu'elle prenait des calmants pour être examinée et n'était donc plus en état de conduire.Je trouve ça très grave, j'ignore si c'est encore le cas, nous n'en avons jamais parlé. Mais je pense que cela m'a marqué et a joué dans le fait que je n'ai jamais été examinée.Voilà, je voulais juste partager ce témoignage, merci d'exister.

A 21 ans, je suis allée chez le gynéco. Elle m'a enfoncée le spéculum dans le vagin et ça m'a fait mal. Je lui ai fait la remarque et elle m'a demandé étonnée “Vous êtes encore vierge ?”. Non… c'est juste elle, qui était une brute.Dernièrement, je suis allée chez une autre gynéco. Nous parlons contraception et je lui dis que je ne prends pas la pilule et que je privilégie le préservatif. Elle m'a dit que quand j'aurais une relation stable qu'il faudrait penser à une VRAIE contraception… car vous comprenez le préservatif craque et à mon âge ça arrive si vite. Je lui explique que j'oublie la pilule souvent donc que ça revient au même. Elle me dit que je n'ai qu'à mettre une alarme sur mon téléphone. Comme si c'était la solution miracle, à laquelle, moi, pauvre idiote, n'avais pas pensé, et que la pilule était 100% sûre… à défaut du préservatif.Bien à vous,

Réponse de but en blanc d'une gynéco à ma date de naissance. J'avais 30 ans ! Et en l'occurrence, je venais de me faire larguée après 5 ans de vie commune, et je venais pour la première fois dans ce cabinet.Je n'y suis pas retournée. D'ailleurs, je ne suis pas retournée chez un gynéco pendant plus de 7 ans après ca…

J'ai 22 ans.Ce matin, rdv chez une gyneco que je déteste (il n'y en a pas beaucoup par chez moi je n'ai donc pas le choix).Celle-ci a décidé de me refaire un frottis (elle m'en a fait un l'année dernière) elle m'a obligé à me mettre nue sur la table d’auscultation sinon je cite “cela ne sert à rien de venir ici !“Quand je lui a dit qu'elle me faisait mal et que le frottis se faisait tous les deux ans elle m'a répondu en s'énervant “Je fais ce que je veux, vous voyez vous êtes pas morte !”J'en suis ressortie en pleurs, humiliée et comme d'habitude ruinée (un frottis plus l'examen c'est un budget)

Première grossesse, premier rdv chez une nouvelle gynécologue car changement de ville. Elle me fait entrer dans son bureau, me demande directe de me déshabiller. J'enlève le bas, elle me dit que je dois me mettre entièrement nue. Je suis très mal à l'aise me retrouvant debout dans une grande pièce, sans paravent ni rien, entièrement nue devant elle, assise à son bureau qui reste me fixer. Elle me demande d'aller m'installer sur la table, je m'exécute. Elle arrive, m’écarte les jambes, me fait un tv sans me prévenir en m'appuyant très fort sur le ventre. Si fort que j'ai très mal et me met à pleurer. Elle me dit que si je pleure pour une confirmation de grossesse, qu'est ce que ce sera à l'accouchement…fin de la consultation, aucune prescription même pour taux hormones.elle me conseille de perdre du poids. Le soir même j'étais aux urgences gyneco pour gros saignements dus à un décollement placentaire. J'ai du passer toute ma grossesse allongée.Accouchement… 10 jours de retard donc on provoque les choses. Il restait assez de liquide et bougeait bien, mais ça ne se fait pas d'attendre plus. On me donne le fameux cachet. 12 heures de contractions très violentes, mais que je gérais. Autant de tv que d'heures passées. Rien n'avance donc perf. On me pose la péri que je ne voulais pas, en me disant que c'était nécessaire car les contractions sous perf vont devenir insupportables. 6 anesthésies locales et 7 essais de poses de peri plus tard elle est mise. Je hurlais de douleur en leur demandant d'arrêter. On m'a dit que c'était parce que j'avais pris trop de poids pendant ma grossesse qu’ils ne savaient pas où piquer. J'aurais un hématome de le taille de ma main pendant près de 3 mois et des douleurs au dos encore 10 ans après. Suite à la peri, plus rien ne bouge. Je sens la douleur sur un côté tandis que de l'autre je ne sens même plus mes orteils. Je commence à vomir. Mon compagnon s'excuse auprès d'eux de mon attitude fort déplacée… Entre les hurlements lors de la pose de peri plus les vomissements maintenant…. Au lieu de m'interroger sur de possibles violences conjugales dont j'étais victime depuis le début de la grossesse, elles acquiessent en disant à mon compagnon qu'avec certaines femmes, c'est plus facile qu'avec d'autres. La gyneco arrive car ça n'avance plus. Elle me dit que je dois me dépêcher, car elle doit diner avec sa fille et c'est elle qui est de garde. Je suis dilatée à 7 cm. Je n'ai plus de contractions depuis la peri. Elle me dit de pousser. Je m'exécute. Rien ne se passe. Très bien je l'ai “cherché”, selon ses mots : césarienne. Elle s'adresse à mon compagnon comme si je n'étais pas là en lui disant que je ne pousse pas comme il faut, donc ça ne sert à rien d'attendre… Je n'ai poussé qu'une fois et c'était mon premier accouchement. Je vomis toujours. Je hurle au premier coup de scalpel. Que l'on sente un peu je peux l'admettre, mais mon côté droit n'était pas du tout anesthésie. La gyneco me traite de chochotte, ne me croyant pas. Elle me demande ce qu'elle me fait là. Elle me touchait juste la peau de ventre avec son doigt. Ce que je lui dis. Et là, me redemande-t-elle? Je hurle de douleurs en lui disant qu'elle me pince très fort. Elle demande à l'anesthésiste de faire quelque chose. Il dit qu'il ne peut rien faire de plus. Alors la gyneco me dit “courage encore quelques minutes”. Et moi je vomis toujours en pensant mourir de douleur. Je vous passe le séjour en mater où j'étais trop chiante avec le personnel médical quand je demandais des explications sur la nécessité de cette césarienne… J'ai demandé à voir la psy, elle ne m'a parlé que de ma relation à ma propre mère… Je lui ai parlé des violences conjugales que je vivais. Ce à quoi il m'a été répondu que pour les hommes aussi une grossesse est un grand chamboulement….Et au revoir madame…Visite post op 10 jours après l'accouchement. Je suis venue avec mon bébé en porte bébé…j'arrive dans le bureau de la gyneco. Elle me dit qu'il n'y a rien pour déposer mon bébé le temps de la consultation. Donc pas de consultation, elle m'a renvoyé direct vers sa secrétaire. 43 euros et au revoir…

2005, première tentative de grossesse, un matin mon test urinaire est positif, et quelques heures plus tard je commence à saigner. Mon généraliste me dit d'appeler ma gynéco et de demander un rdv en urgence. Elle n'est pas là et c'est un confrère qui la remplace. Il est âgé et antipathique. Je lui explique ce qu'il m'amène, que je suis très inquiète. Il me demande de m'installer sur la table sans rien dire d'autre, il me fait un toucher, une échographie et là il me dit de but en blanc : “bon, je ne vois rien, l'utérus est vide, il n'y a pas de soins à faire, prenez du Spasfon et ça va passer, ça marchera la prochaine fois” ; moi : “mais euh… ça veut dire que j'ai fait une fausse couche ????”. Lui (un peu excédé) : “ça veut dire que si vous avez été enceinte, vous ne l'êtes plus, mais c'est bon signe, ça veut dire que votre organisme a éliminé un œuf non viable”. Et là il me demande de me rhabiller parce qu'il a d'autres consultations. Ca a du durer 10 minutes à peine. J'étais tellement sous le choc que je n'ai pas dit un mot, c'est devant la secrétaire en sortant que j'ai fondu en larmes. Ce jour-là, j'ai eu le sentiment qu'on me prenait pour un utérus sur pattes, un bout de viande, sans aucune considération, ni empathie.Presque un an plus tard, j'accouche de mon fils, la sage-femme est douce, elle m'explique ce qu'elle fait, elle prend du temps pour dégager la tête du bébé, elle fait une épisio, me suture à la perfection, cicatrisation optimale quasiment sans douleur, aucune séquelle. Ce n'est que la semaine dernière, 12 ans plus tard, que j'ai réalisé qu'elle m'a informé de l'épisio après l'avoir faite, en m'indiquant qu'elle était désolée et n'avait pu l'éviter, mais qu'elle ne m'a jamais demandé mon accord pour y procéder. Je ne juge pas, parce qu'elle a fait du très bon travail, mais ça témoigne quand même des mentalités encore à l'œuvre… alors que l'acte demande le consentement de la patiente.Je termine avec un message de reconnaissance à ma gyneco actuelle, douce, cordiale, prévenante, qui m'explique tout, qui m'écoute, et veille à préserver la pudeur de sa patiente. Il y en a aussi, heureusement !

Mais j'ai subi un décollement de l'œuf par surprise, très douloureux, le gynécologue avait la main toute saignante. Puis, bradycardie du bébé, donc urgence, j'ai cru que j'allais avoir une césarienne. Mais le médecin a préféré utiliser la ventouse, et la sage-femme m'appuyait tellement sur le ventre que j'ai cru que tout ce que j'avais entre les jambes allait partir… J'ai pensé au viol. Mon mari a été traumatisé par tant de violence et n'osait plus me toucher après l'accouchement. Quelques années après, j'ai dû être opérée d'une descente de vessie et d'utérus. J'avais demandé une péridurale, “ce serait écraser une fourmi avec un éléphant” a dit la sage-femme… À ma question sur l'absence de césarienne, la sage-femme a répondu “certains cuisiniers préfèrent les casseroles de cuivre plutôt que les autres”… Moi qui souhaitait un accouchement plus doux, j'ai été servie… Je comprends maintenant les femmes qui n'ont plus voulu d'enfants après un horrible accouchement. 4 accouchement, 4 épisiotomies et une opération plus tard… ce qu'on appelle les joies de la maternité? Les hommes accepteraient-ils ces conditions du Moyen-âge ?

Désolée pour le pavé…Aujourd'hui âgée de 25 ans, cela fait de nombreuses années que je sais que je ne souhaite pas avoir d'enfants.Tenant a ma libido et souhaitant préserver le fonctionnement naturel de mon corps je n'utilise pas de contraception hormonale(j'ai pu par le passé constater les effets négatifs de cette dernière sur mon organisme, ma santé, mon désir et mon plaisir et je ne souhaite pas réitérer).Mes choix en matière de contraception a l'heure actuelle sont donc les suivants:préservatif, DIU cuivre ou contraception définitive.Pour l'instant j'utilise le préservatif ne vivant pas en couple, mais je ne peux m'empêcher d'être stressée en permanence par peur qu'il ne craque, m'obligeant a prendre la pilule du lendemain (que les pharmacies peuvent refuser de donner a l'endroit dans lequel je vis : j'ai quitté la France depuis quelques années) ou a devoir souffrir d'une grossesse non désirée ou d'une IVG. De plus, ayant rencontré un homme avec lequel durant un certain temps nous avons envisagé d'emménager ensemble la question de l'arrêt du préservatif s'est forcément posée ayant comme conséquence de me mettre face a un nouveau problème.Je souhaitais donc depuis quelques temps avoir davantage d'informations sur les deux moyens de contraception se substituant au préservatif envisageables selon moi : à savoir le DIU cuivre ou la contraception définitive, principes, procédé, déroulement de l'acte, risques,conséquences éventuelle sur la santé et la sexualité… Bref de vraies informations et une écoute complète me permettant de faire le meilleur choix en connaissance de cause.Anticipant le fait que de nombreux médecins au premier contact seraient fort réticents face a ce genre de demandes et souhaitant avoir une explication dans ma langue maternelle qui est le français du fait de l'aspect médical et technique de la chose, j'ai attendu de me rendre en France pour visiter ma famille afin de consulter la gynécologue que j'avais a l'époque qui n'est autre que celle de ma mère et qui m'a également vu naitre.Je fus choquée et indignée par le traitement que me réserva cette dernière, esquivant mes demandes, refusant de répondre a mes questions(surtout concernant la contraception définitive), ne m'apportant aucune réponse claire, complète et détaillée, n'écoutant pas mes mots ou n'accordant pas d'importance ou de valeur a mes choix, me résumant a l'utérus avec lequel je suis née raison pour laquelle je devrai obligatoirement finir par enfanter, me faisant littéralement comprendre que je finirai vieille fille si je refusais d'avoir des enfants, me disant qu'on ne peut pas priver un homme de son désir de paternité et que j'étais trop jeune pour être aussi catégorique.Elle n'a même trouvé rien de mieux à me dire lorsque je lui ai demandé de me donner des informations sur la contraception définitive que “non mais vous rigolez, vous avez quel âge? Vous êtes en couple au moins pour être aussi sûre que le fait de rencontrer quelqu'un ne vous fera pas changer d'avis? De toute façon vous ne trouverez personne qui acceptera de vous le faire” balayant ainsi ma demande d'un revers de la manche. Je lui ai tenu tête n'appréciant pas son attitude absolument pas professionnelle et étant venu la consulter en tant que patiente et femme adulte sûre de ses choix et demandant une information non pas en tant que petite fille ignorante et capricieuse réclamant l'impossible et se méritant une bonne leçon de morale pour être remise à sa place. Malgré cela, elle est restée froide et évasive et s'est contentée de me dire le minimun syndical me faisant bien sentir qu'elle me lâchait quelques miettes devant mon insistance mais ne m'en dirait pas davantage étant contre ce que je lui ai demandé. Elle ne s'est pas non plus abstenue de me faire la leçon avec des discours nauséabonds remplis de préjugés sexistes, rétrogrades et patriarcaux.Donc, parce que je suis née femme mon but ultime dans la vie doit être d'enfanter, si je n'ai pas cette envie c'est, soit que je ne suis pas normale, soit que je ne sais pas ni ce que je dis ni ce que je veux, soit que je n'ai pas rencontré la bonne personne et si je finis par rencontrer “la bonne personne” et que le désir de maternité ne se manifeste toujours pas je finirai quand même bien que je veuille ou pas par avoir un enfant enfin de garder mon compagnon car “l'on ne peut pas priver un conjoint de son pain” (autrement dit un homme de son désir de paternité). Je me laisserai donc convaincre de subir une grossesse et une maternité non désirée afin de ne pas me faire larguer et de risquer finir vieille fille car bien sûr (ce que l'on conclut si l'on analyse un minimum son discours), je ne suis rien d'autre qu'un corps qui n'a absolument rien à apporter à un homme en dehors de son utérus et de sa capacité à procréer. Donc si je ne me sers pas de cette dernière aucun homme ne trouvera d'intérêt à être à mes côtés.C'est sûr que mes qualités personnelles et humaines en tant que la personne que je suis ne serviront pas à grand chose à qui que se soit en comparaison à mon utérus. C'est sûre que pour se soutenir et s'épauler mutuellement dans la vie et ses épreuves, pour s'aimer, se comprendre, apprendre l'un de l'autre et s'enrichir mutuellement avoir un utérus est plus important que d'avoir des qualités humaines. C'est vrai qu'une femme n'est rien d'autre que les rôles de mère et d'épouse que lui impose la société et qu'en dehors de ça elle n'a pas de valeur suffisante pour exister en tant que personne a part entière et point qu'elle se serve ou non de son utérus.Quelle honte, quelle indignation, j'ai découvert que cette praticienne qui jusqu'alors m'avait eu l'air ouverte d'esprit était bien plus réac que je ne le pensais : j'étais tellement scandalisée que je l'ai dit haut et fort à ma mère, ma grand-mère et ma soeur qui la connaissent également.Elle m'a cependant dit qu'elle n'était pas contre la pose d'un DIU cuivre et que si cela pouvait régler mes problèmes, elle voulait bien me le mettre (et bien oui vu que je suis prête a envisager la contraception définitive autant que le DIU entre les deux maux, elle choisit le moindre et préfère me poser un DIU elle-même plutôt que j'aille me faire opérer ailleurs).Je ne dis pas que pour l'instant j'envisage de façon certaine la contraception définitive car pour cela j'ai avant besoin de davantage d'informations, ce qui est normal avant de prendre toute décision importante, informations que l'on refuse de me donner, ce qui m'empêche d'aller au bout de mon choix ou pas en connaissance de causes.En plus de me manquer de respect et de m'infantiliser ce que l'on refuse en me privant de ces informations, c'est mon droit de choisir librement et de disposer de mon corps comme je l'entends et je trouve que c'est parfaitement inacceptable.

Je suis naturellement stressée et, par là même, contractée. De partout. Mon ancien ostéopathe s'est fait quelques crampes en me manipulant. Contractée au niveau du vagin aussi, du coup. Les frottis sont pour moi une torture. Je ne sais pas si c'est douloureux pour toutes les femmes, en tout cas c'est toujours un supplice en ce qui me concerne. Les trois gynécologues par lesquelles je suis passée, différentes toutes les trois, se sont en tout cas rejointes sur ce point : ma douleur n'existe pas.Avec la première, je me contentais de pleurer, mais “ça devait être émotionnel”.Avec la seconde, un peu moins douce, je pleurais et je tremblais, mais “je ne suis pas plus serrée que les autres, donc je ne devrais pas avoir si mal”.Pour mon premier frottis avec la troisième, qui remonte à quelques mois, j'ai décidé de prévenir : les frottis sont douloureux, très douloureux pour moi, et, si ça ne la dérange pas, il faut y aller très doucement. Niant mes avertissements, elle y va franchement. Je pleure, je tremble. Je verbalise : “Ça me fait très très mal, il faut que ça s'arrête”. Réponse : “Mais non, quand vous accoucherez, là vous saurez ce qu'est la douleur. C'est dans votre tête. Si vous aviez vraiment mal, vous seriez en train de hurler”. Je commence à faire un malaise, mon vagin saigne. En me voyant partir, elle s'arrête, un peu gênée. Elle retire son spéculum, me dit de bien respirer, “vous n'allez pas vous évanouir quand même, ça serait bête”. Elle me demande si j'ai toujours eu mal lors des frottis, si j'ai mal quand j'ai des rapports. Après avoir été entendue (Pourquoi pas avant ? Pourquoi ne pas avoir écouté avant ?), elle me dit que la prochaine fois, elle me prescrira un décontractant avant le frottis, pour que je sois plus détendue.Même si ça me rassure un peu, de une, je n'ai pas l'assurance qu'elle le fera vraiment, et, de deux, le problème semble venir de moi. Serait-il impossible d'être plus douce ? Le problème viendrait-il du vagin et non de l'acte qui s'y déroule ?Un frottis par an maintenant. J'ai hâte.

Bonjour, Ce témoignage concerne un frottis de contrôle réalisé chez mon gynécologue qui me suit depuis 16 années. Je reçois la note d'honoraires du labo 3j après avoir réalisé le frottis et là pas de résultats et on me dit de contacter mon gynécologue car pb… Angoisse. On est Samedi matin donc plus qu'à attendre Lundi. Lundi matin j'appelle et là, on me dit que non je n'aurai pas les résultats avant Mercredi car le labo d'analyses amène les résultats le Mercredi et puis c'est tout… J'explique à la personne au téléphone (qui est quand même l'épouse du gynécologue…!) que j'étais très anxieuse depuis Samedi, qu'il y avait un problème et que si éventuellement le docteur pouvait me recontacter dans la journée pour me dire ce qu'il y avait d'anormal ce serait sympa … Et bien non le soir toujours pas de nouvelles. J'appelle le labo qui n'a pas voulu me dire quoi que ce soit ni transmettre les résultats à mon généraliste (il ne comprendra pas -sic-) et qui a conclu la conversation en me disant que de toute façon les problèmes trouvés n'arrivaient pas du jour au lendemain donc que je n'étais pas à 2 jours prêts. Bref … J'ai de nouveau contacté mon gynécologue le Mardi matin et bien Mme ne me l'a toujours pas passé et m'a dit que j'étais pénible et que je devais attendre le Mercredi et puis c'est tout…😑 Donc 5 jours d'angoisse et un frottis de contrôle à refaire bientôt. Inutile de vous dire qu'il ne va pas me revoir …En espérant que la nouvelle sera professionnelle et humaine. Pourquoi tant de méchanceté et de comportements déplacés ?! Merci pour ce lieu de témoignages

L'année dernière j'ai vécu ma première grossesse, ne pouvant pas être suivie à l'hôpital, je décide de me faire suivre par mon gynéco qui me suivait déjà depuis un an. Il est pas jojo mais bon il fait le boulot. Il me suit pendant les 7 premiers mois. Je le vois tous les mois et à chaque fois je règle 50 euros, chaque rdv dure 10 minutes montre en main. Un jour, je me rends chez lui alors que j'ai la grippe je lui demande un arrêt maladie il refuse et me sort : “vous aviez qu'à vous faire vacciner contre la grippe”. J'avais la tête comme une pastèque et je ne pouvais prendre aucun médicaments. Sur le coup, je n'ai pas réagi mais aujourd'hui je m'aperçois que c'était vraiment un gros connard. Enfin il m'a refusé le congé patho alors que j'avais des contractions tous les jours et faisait 45 minutes de voiture matin et soir…Ensuite pour cause de diabète, je dois faire des monitos toutes les semaines, je prends la première sage-femme des pages jaunes, et la grosse surprise. C'est une jeune femme hyper compétente qui venait jusqu'à chez moi, prenait toujours le temps de répondre à mes questions. Alors oui, elle était toujours en retard mais vu je me dis qu'elle devait répondre à toutes les questions des autres futures maman avant moi. Elle m'a suivie après mon accouchement à domicile et pour la rééducation du périnée. Elle m'écoutait pleurer pendant des heures après mon accouchement et pour la rééducation les examens ont toujours été très doux, elle me demandait toujours si elle pouvait commencer l'examen. Chose que mon gynéco ne m'a jamais demandé. Camille si vous vous reconnaissez vous m'avez sauvé la vie.Enfin la sage-femme qui m'a accouché était aussi super géniale, à l'hôpital de Corbeil-Essonne (dans le 91), je lui avais précisé que je ne voulais pas d'épisiotomie. A 20h, elle m'a dit qu'elle avait fini et qu'une autre sage femme allait prendre la suite devant la crise de panique, elle a accepté de rester en heures supplémentaires jusqu'à tard pour l'accouchement. Elle a respecté mon choix et attendu que mon corps soit prêt pour faire sortir bébé. Je n'ai eu qu'une petite déchirure. Quand mon fils est parti avec son papa pour qu'on l'aide à respirer elle est restée avec moi jusqu'au bout. Donc Loriane si vous vous reconnaissez aussi merci pour tout. Tout ça pour dire que même si mon gynéco est un gros con, il existe quand même de super sage femme qui sont’ très professionnelles et font preuve d'humanité avant tout.

Bonjour.Un très mauvais souvenir, en bref. Accouchement dans une clinique privée, ma gyneco qui n'est pas obstetricienne, obligation de choisir un gyneco de la clinique, que je ne connais pas. Il vient m'ausculter après l'accouchement. Il me fait mal. Très mal. Il est brusque. Sans bienveillance. Je suis malade, j'ai un gros rhume. Il refuse de me le soigner. Quand il part, j'en pleure pendant longtemps. Quand j'y pense et que j'en parle, j'ai encore envie de pleurer, 13 ans après…

Après la gynéco qui m'a dit à 22 ans que j'allais mourir à 40 ans et ne pas voir mes enfants grandir ;Celui qui m'a dit à 30 ans que je devrais me dépêcher à avoir des enfants, parce que l'age avance, (alors que je venais de lui dire que cela faisait 4 mois que j'étais avec mon compagnon) ;Les frottis douloureux ;Les “ça ira mieux quand vous aurez des enfants” à chaque fois que j'évoque mes règles très très douloureuses à un médecin ;J'ai donné mon suivi mon gynéco à ma généraliste, bien plus au fait que mes précédents spécialistes…Malheureusement j'ai du déménagé. Je voulais me faire poser un stérilet hormonal : j'ai prévenu que j'étais sensible, que je risquais d'avoir mal etc.. Il m'a prescrit un cachet à mettre en intra-vaginal avant l'intervention. Et en arrivant me demande si j'ai mal au ventre parce que le cachet fait cet effet là… Il commence par un toucher vaginal. Je me suis demandée si sa formation n'était pas plutôt vétérinaire…. Je vous épargne les détails. Il a posé le stérilet, j'ai eu très mal, commencé à avoir des crampes. Sa seule préoccupation était que je mette bien un protège slip en me rhabillant, au cas ou je saigne un peu… et que je sorte de son cabinet parce que d'autres patientes attendaient. Il m'a désigné un banc dans le couloir en sortant du cabinet. Au bout d'un moment, il a quand même demandé à son assistante de m'apporter une bouillote, et m'a prescrit des anti inflammatoires… Je n'ai toujours pas compris pourquoi il ne les avait pas prescrit avant, que je sois en état d'aller les chercher à la pharmacie et que je les prenne avant la procédure non ? …. Et tout le long, il m'a servi du : ça fait xx années que je fais, c'est très rarement douloureux etc … j'ai fini par avoir honte d'avoir mal, comme si c'était de ma faute. J'aurai du y retourner un mois plus tard pour vérifier la position du stérilet, je n'ai jamais pu me résoudre à reprendre rdv, j'ai une boule au ventre à chaque fois que je passe devant la clinique…. ça m'a pris 10 jours avant que je laisse mon copain s'approcher à nouveau de moi.

Il y a quelques mois, quelque chose s'est passé dans ma culotte. Je suis sous pilule et j'ai cru que j'avais fait une fausse couche bizarre car ce que j'ai trouvé dans ma culotte ressemblait à ce que j'avais trouvé à l'issue d'une IVG médicamenteuse. Grosse panique. Sûre de n'avoir oublié aucune prise de pilule mais très sceptique sur le contenu de ma culotte. Test urinaire négatif. J'appelle ma gynéco qui me dit que pour être sûre, et parce que les grossesses extrautérines ne sont pas toujours détectables par test urinaire, mieux vaut aller faire une prise de sang. Elle est négative.Rdv. Ausculation. J'ai du mal à capter l'attention de ma gynéco qui accomplit tout machinalement, fait autre chose quand je lui parle… Elle a reçu un coup de fil, à un moment, apparemment avec un confrère au sujet d'une femme qui voulait un frottis et elle disait “non mais elle veut jouer à la grande”. Elle parlait d'une femme de 26 ans. Pas de brutalité, ni de piques, mais un je-m'en-foutisme qui, pour être le moindre mal, n'en est pas moins mauvais.Après avoir beaucoup insisté, elle finit par me soumettre une hypothèse “desquamation de l'endomètre”, dit-elle. Ah bon ? Pourquoi de cette dimension ? Pourquoi soudainement ? Comment sous pilule ? Est-ce que je dois changer de pilule ? Pourquoi ça ressemble à l'IVG ? Je n'en sais toujours pas plus… Ce qui me frappe, dans mon expérience des professions médicales (opthlamo, dentiste, médecin traitant, gynéco…), c'est qu'il est souvent possible et facile de créer un sentiment de familiarité ou de confiance avec tous les practiciens, sauf les gynécos, alors même qu'ils s'occupent de la zone la plus intime qui soit.Car en définitive, je présume que ma gynéco a accompli toutes les diligences nécessaires (prise de sang, auscultation, je vais bien aujourd'hui…) mais je ne peux que le présumer, et comme je ne suis pas un yaourt à emballer et à rayonner, j'attends plus d'égard en tant qu'être humain dotée d'un intellect.

En tant que femme et patiente, et en tant que sage-femme, j'ai en mémoire des dizaines d'anecdotes de maltraitance médicale.Je livre ici celles qui m'ont le plus marquées :- j'ai 25 ans, je me rends pour la première fois chez une gynéco “puisqu'il faut bien y passer”, pour renouvellement de ma contraception. Le moment de “l'interrogatoire” ne me laisse pas de souvenir. Par contre, l'examen m'a profondément marquée : je me retrouve en position gynéco, et je la vois préparer son matériel. Sans m'expliquer quoi que ce soit, sans me prévenir, elle m'enfonce son spéculum en métal dans le vagin, puis me fait un toucher vaginal toujours sans un mot. Elle me demande ensuite d'enlever le haut pour vérifier mes seins. Son téléphone sonne, elle quitte la pièce et je me retrouve absolument nue et frigorifiée. Elle revient, palpe mes seins et me félicite pour leur caractère très homogène. Je n'y suis jamais retournée.- j'ai 30 ans et j'essaye d'être enceinte depuis plusieurs années. La gynéco me demande de faire une hystérisalpingographie pour vérifier que les trompes ne sont pas bouchées. La gynéco qui réalise le geste ne me parle pas, ne m'explique rien, ne me demande rien et m'enfonce son spéculum sans ménagement et sans me prévenir. J'ai des impressions de viol. Sans sourciller, elle accroche une pince sur mon col, le spasme qui suit est tellement douloureux que j'en pleure. Elle continue sans un regard pour moi, injecte le produit de contraste, nouveau spasme très douloureux. Elle quitte la pièce pour faire je ne sais pas quoi, me laissant seule dans cette position, avec mes larmes. En revenant, totalement insensible à ma détresse, elle m'annonce que les résultats ne sont pas bons et devant mes pleurs, lance un “rhooooo, c'est pas si douloureux que ça!”.- je suis sage-femme dans une grande maternité. Je dois recevoir un couple pour un déclenchement de l'accouchement. L'aide soignante qui les accueille me dit qu'ils sont sous la défensive, presque agressifs. J'ai une étudiante sage-femme avec moi. Je la préviens qu'elle pourra venir avec moi, demander si elle peut assister à l'examen mais que je ne pense pas que ce soit une bonne idée qu'elle demande au couple de réaliser les gestes à faire. L'étudiante sage-femme comprend très bien et acquiesce. Une interne d'obstétrique présente dans la pièce lève la tête, surprise et me dit “ben nan, t'as qu'à pas lui demander son avis! faut bien qu'elle apprenne, ton étudiante”.- je suis sage-femme et je discute avec une consoeur et amie. Je lui dis que je n'ai quasiment jamais réalisé d'épisiotomie dans ma carrière mais que j'avais toujours recueilli le consentement des patientes avant. Elle répond qu'elle ne prévient JAMAIS les patientes ! Je manifeste mon désaccord “tu ne peux pas inciser le sexe d'une femme sans lui demander!”. Elle me répond “ah non, si on leur pose la question, elles refusent toutes ! non, je prends les ciseaux discrètement et je leur dis après”.Encore beaucoup beaucoup beaucoup de chemin à faire….

Bonsoir, comme pour une majorité de messages que vous devez recevoir, je suis ici pour vous partager mon témoignage.Les faits ce sont déroulés quand je devais avoir 19 ou 20 ans. J'en ai maintenant presque 22. Je tiens à noter que je suis un homme transgenre, non-opéré, et au moment de ces événements, non hormoné.Habitant dans la ville de Nantes à l'époque, pendant plusieurs jours, peut-être deux semaines, je me suis soudainement mis à ressentir des douleurs, au niveau du labia minora et labia majora - les “lèvre”. Le terme usuel me mettant mal à l'aise pour des raisons de dysphorie, je préfère employer labia. Bref, pour expliquer rapidement, j'avais une très forte sensation de brûlure et de démangeaisons.Au bout d'un moment, la douleur devenant insupportable, je me rends aux urgences gynécologiques du CHU de Nantes. Je n'avais pas de gynéco personnel, et ne pouvais pas me permettre d'attendre pour un rdv.Bon, déjà, la prise en charge aux urgences était… Typique des urgences, en fait. Un accueil sec et peu aimable, un regard de jugement quand je décris ma situation. On me demande d'attendre, et il y a très peu de patients aux urgences gynéco quand j'arrive - deux ou trois personnes tout au plus.On m'a fait patienter quatre heures sans me donner de nouvelles. Étant très introverti et timide, je n'ose pas demander les raisons de l'attente. Je voyais des personnes entrer - des personnes n'étant pas enceinte, ou ne présentant pas de signes de gêne ou de douleur qui sautaient aux yeux, tandis que je me tortillais dans mon siège pour trouver une position où la brûlure serait moins gênante - après moi, et ressortir avant moi. Mais je n'ai pas posé de questions.Au bout de quatre heures, on me demande enfin de faire un test urinaire. Bon, déjà, c'est très, très gênant de devoir sortir des toilettes en passant par la salle d'attente avec son flacon d'urine plein pour trouver un personnel soignant à qui demander où et à qui donner l'échantillon…Nouvelle attente d'une heure. Une gynécologue urgentiste m'accueille dans sa salle d'examen. Au moins, la prise en charge s'est très bien faite, elle était douce, calme, à l'écoute. Je n'ai pas osé corriger le mégenrage constant dans les urgences. Après tout, mon numéro de sécurité sociale commence par un 2… On va éviter de trop les perturber avec des informations qu'ils pourraient ne pas comprendre et donc me faire faire patienter une ou deux heures de plus, qui sait.Je me déshabille pour passer sur la table - c'est la première fois que je me fais osculter, donc je suis nerveux. J'ai une dysphorie génitale assez forte, qui fait que je ne supporte pas que de l'attention soit portée à mon vagin, même pendant un rapport. Par cela, je veux dire, je ne veux pas qu'on m'en parle on qu'on l'observe, le contact n'est généralement pas gênant.Elle me dit qu'elle va m'observer avec un spéculum, que c'est en métal, donc ça va être froid et gênant. Bon, ça pourrait être pire, je me disComment vous dire que je me suis largement trompé ?Elle n'a même pas inséré le spéculum avec force ou rapidement, mais j'ai immédiatement poussé un cris de douleur. “Ça va mademoiselle ?”, qu'elle me demande, mais sans s'arrêter pour autant. Moi j'arrive à peine à articuler une phrase à cause de la douleur. Alors au bout de quelques secondes (où elle ne s'arrête pas dans l'examen, elle ne s'arrête pas un seul moment avant qu'il ne soit terminé) je me met à pleurer, silencieusement d'abord, puis je finis par fondre en larmes et répéter “j'ai mal, ça fait mal”. Tout ce qu'elle trouve à me dire, c'est “ce n'est pas sensé vous faire mal, détendez vous”. Mais je suis crispé, je tremble, je pleure bruyamment.Je ne suis pas sûr de la durée de l'examen, mais c'était bien trop long. Et même une fois terminé, je ne pouvais pas cesser de pleurer. Elle me posait des questions, et je répondais en hochant la tête. “Je ne comprends pas,” qu'elle dit. “Ce n'est pas sensé vous faire aussi mal.” Peut être, mais ma douleur est réelle, et je ne peux pas arrêter de sangloter. Elle m'invite à me rhabiller et quitte la pièce quelques minutes.Quand elle revient, je suis dans le même état que quand elle est partie. Elle m'annonce, “il faudra attendre les résultats de l'analyse urinaire, mais je pense que c'est de l'herpès génital”. Merci beaucoup, Madame la gynéco. Après m'avoir traumatisé par la douleur, vous m'annoncez une IST. Superbe, moi qui croyais que cette journée ne pouvais pas empirer.Elle me donne une ordonnance pour de l'herpès, et je quitte l'hôpital pour prendre le tram, me rendre à la pharmacie, et rentrer chez moi. Pendant tout ce temps, je n'ai pas cessé de pleurer un seul moment. Je ne pouvais juste pas contrôler, la douleur était toujours très vive et j'avais la nette impression d'avoir subis des abus… Mais je me disais, non, je me fais des idées, la gynéco était très gentille tout du long, je suis juste trop sensible.Une semaine plus tard, je reçois un appel du CHU. Une interne me dis que les résultats de l'analyse urinaire sont arrivés. Bonne nouvelle ! Ce n'est pas de l'herpès, juste une infection urinaire, et je vais recevoir une nouvelle ordonnance par courrier. Bon, j'avais déjà déboursé 20€ pour leur dernière ordonnance parce qu'elle n'était pas remboursée, mais… Ouais. Voilà quoi.Depuis ce moment, je n'ai pas consulté de gynécologue à nouveau, même après avoir ressentis des irritations très gênantes pendant plusieurs semaines cette année au début de mon traitement hormonal. J'ai trop peur. Je désire une hystérectomie dans le cadre de ma transition médicale, et ça me terrifie. Merci, le CHU de Nantes.

Bonjour,Je tiens à apporter mon témoignage.Un jour ayant des douleurs au bas ventre de manière anormal je consulte aux urgences qui pensant à un kyste ovarien m'envoient au urgences gynéco. Arrivée là bas premier soucis: je ne suis pas enceinte donc ils ne peuvent pas me prendre.. j'insiste en disant que le médecin voulait absolument que je consulte en urgence et finalement ils acceptent.De là un externe me prends en charge, vraiment adorable. Il me met à l'aise puis appelle l'interne qui fait tous les actes médicaux. Cette dernière arrive, à peine un Bonjour, ça s'annonce mal. Je dois faire une écho pelvienne et ne sais pas ce que s'est (à 18ans j'avais vu uniquement un gynéco une fois) alors elle accepte de m'expliquer : ça va nous permettre de faire une écho plus approfondie surtout me dire si vous avez mal. Ok.Et là le drame elle y va comme si j'étais préparée et me fais très mal, je me recule mais elle me réprimande car ça ne fait pas mal et qu'il ne faut pas bouger. Tout le reste de l'examen de passe comme ça. J'ai les larmes aux yeux de honte et de douleur mais elle n'en a que faire. L'examen se termine l'externe me regarde peiné de la situation et me souhaite un bon rétablissement. Grâce à cette interne peu délicate je n'ai pas pu m'asseoir correctement pendant trois jours, la douleur était intenable pour les cours. Ma gynéco qui est vraiment formidable dans ce même hôpital m'a questionné sur mon passage aux urgences car dans mon dossier rien n'apparaissait (ce qui l'a déjà mise en colère) quand je lui ai dis que l'interne m'avait fait mal elle a été encore plus en colère et les à contacter pour se plaindre.Jamais je ne souhaite retourner dans ces urgences et encore moins recroiser cette femme.. J'ai de la chance d'avoir une gynéco fantastique, dévouée et délicate qui me permet de faire encore confiance au corps médical

Merci pour votre initiative qui est d'utilité publique ! J'aimerais apporter mon témoignage en racontant mon premier accouchement même si, malheureusement, d'autres moments de violents gynécologiques ont eu lieu par la suite dans ma vie. J'ai donc accouché de mon premier enfant dans un maternité publique. Le terme étant dépassé et aucun signe d'accouchement s'annonçant, je devais me rendre à la maternité pour un suivi rapproché. Chaque jour, j'avais droit à un monitoring, un toucher vaginal, une vérification du liquide amniotique. Arrivée à 4 jours post-terme, une sage-femme, estimant sans doute qu'il fallait accélérer les choses, m'a fait subir sans me prévenir un décollement de membrane. Suite à ce geste très douloureux (j'aurais pu lui coller mes pieds dans la face tellement ça fait mal !), un faux-travail (donc des contractions douloureuses et inutiles) s'est mis en place. 2 jours de contractions inutiles, de saignements ! Finalement, 7 jours après le terme, des contractions de travail se sont installées à minuit. Je me suis rendue finalement à la maternité vers 15h. La sage-femme qui m'accueille me dit “vous n'avez pas l'air d'avoir bien mal”. Après 20 minutes de monitoring, elle dit qu'effectivement, j'ai des contractions espacées de moins de 5 minutes, que je ne mentais pas et que je crois que j'ai mal mais que ce n'est que le début ! Merci de cette attention. Vers 1h du matin, après 24h de contractions, douloureuses et dans les reins, on accepte enfin de me poser une péridurale. L'anesthésiste n'a pas un regard ni une parole pour moi en dehors de “bougez-pas, je pique”. Dans les minutes qui suivent, ma tension chute, on me met sur le côté. Je suis incapable de parler tellement je tremble. Je n'arrive pas à contrôler ces tremblements. On finit par me demander pourquoi je tremble, je réponds que je n'y peux rien. L'infirmier anesthésiste dit la sage-femme, sans s'adresser directement à moi : “Elle est inquiète, c'est tout.” Il s'en va. Je reste donc avec mon conjoint, branchée de partout, avec une péridurale trop dosée, des tremblements et froid. On est seul, dans une salle borgne et c'est la nuit. Le travail avance peu, lentement. Vers 7h, le monitoring montre que le coeur du bébé commence à faire le yoyo et surtout ralentit méchamment. Les machines bipent de partout. Vers 8h, on n'entend plus rien. Panique. On sonne. Deux femmes passent la tête par la porte de la salle et se moquent de nous : “Vous appelez pour ça ???” et partent en riant. On est anesthésié d'angoisse et de peur. Une nouvelle sage-femme (au moins la 4e que je vois depuis mon arrivée) replace les capteurs et remarque que je tremble. Je lui dis que j'ai froid, que ça a commencé à la pose de la péridurale. Elle me prend la température : 39,5°C. Le coeur du bébé, lui, joue toujours les montagnes russes. J'ose poser quelques questions, elle ne me répond pas franchement. Je commence à vomir, j'ai la tête qui tourne. Elle ne me dit rien mais appelle le gynéco de garde ; elle fait une drôle de tête. Je sens que ça s'agite autour de moi. Je sens qu'ils préparent le bloc. Alors qu'on était seul, on se retrouve entouré d'au moins 8 blouses. Toujours sans me parler à part pour me donner des instructions, on installe les étriers et on me dit que maintenant il faut pousser. On me colle un masque à oxygène sur le nez. Je pousse, je fais ce que je peux. ça n'avance pas. On me crie dessus. Le gynéco finit par arriver, comme un sauveur. Il commence par calmer tout le monde et explique ce qu'il se passe à mon compagnon … mais pas à moi. Le bébé est dans le mauvais sens et ils l'ont vu trop tard. Il est coincé. Le gynéco me dit juste “il va falloir m'aider madame, il va falloir pousser”. Là, il extrait mon bébé avec une ventouse. J'ai mal. J'ai une sensation d'écartèlement, qu'on m'arrache le bassin et les entrailles.. Je me suis sentie comme une vache à l'abattoir, ni plus ni moins. Mon enfant est posé sur mon ventre, inerte, on l'emporte sans me dire un mot. Mon compagnon est blême. Je suis grise, verte, livide, peu importe. Le gynéco s'en va comme il est venu. Une interne me recoud l'épisiotomie qu'on m'a faite sans mon consentement ni me prévenir puis me dit de pousser le placenta. On me ramène enfin mon bébé qui hurle qui hurle et hurle encore, aussi rouge qu'il était blanc quand on l'a emmené. J'ai pris mon compagnon à témoin en le regardant droit dans les yeux : “Plus jamais !” - C'était définitif. Deux heures après, retour en chambre. Je croyais que mon calvaire était fini. Non. Une personne entre dans la chambre sans s'annoncer ni se présenter soulève mon drap et m'appuie fortement sur le ventre. Ce que je devine être la sage-femme en chef me somme de me lever pour aller aux toilettes. Je l'envoie promener. Elle s'en va, fâchée et reviens une heure plus tard. Me voyant assise en train d'allaiter mon bébé, elle n'a que ces mots à dire “Ah ben tiens ! Avec l'épisiotomie qu'elle a eu ! Elle est déjà assise celle-là !” et s'en va. Le mot “Connasse” n'était pas loin d'être lâché mais la fatigue et l'état de sidération dans lequel j'étais l'ont emporté. Pour finir, un séjour merdique d'une semaine avec des conseils aussi contradictoires les uns que les autres concernant l'allaitement, une menace planante de ne pas nous laisser sortir si je n'avais pas l'air d'être une bonne mère et une fatigue terrible due au bal des soins, des entrées impromptues des soignants les plus divers dans la chambre. On est venu me chercher jusque dans les toilettes. Aucune intimité. Le résultat des courses : le manque de sommeil, la fatigue, une infection mammaire sévère avec 5 semaines d'antibiotiques, une allaitement foiré, une dépression post-partum, des pleurs, des cauchemars récurrents, une relation difficile à mettre en place avec mon bébé avec l'impression d'être incapable d'être une bonne mère (heureusement que le papa a pris le relais), 6 mois de psychothérapie et l'incapacité de remettre les pieds chez un gynéco pendant 3 ans et une peur panique de faire un autre enfant. Finalement, 2 ans après, j'ai fait une thérapie brève (EMDR) pour évacuer ce souvenir vécu comme un traumatisme pour moi. Grâce à cette thérapie, quand je parle de cet accouchement aujourd'hui, je peux en parler avec du détachement. Auparavant, je pleurais devant les documentaires qui parlaient de naissance, d'accouchement, de cet événement précieux qu'on m'a volé. Et surtout, j'ai réussi à avoir envisager sereinement d'autres grossesses. Je ne demandais pas que cet accouchement soit idyllique, je demandais juste à être traitée comme un être humain avec un minimum d'empathie et de respect. En lieu et place de ça, j'ai trouvé des masques froids, des gens qui ont profité de mon état de faiblesse. J'ai aussi trouvé l'entourage particulièrement rétif et peu soutenant : “ça va. Vous n'êtes pas morts hein !”. Beau lot de consolation.

A 19, en couple depuis quelques mois, je suis tombée enceinte suite a un accident de préservatif déchiré au cours de l’acte. Ayant des antécédents de cancer du seins hormonaux dans ma famille (3 femmes, descendances directe et 2 indirectement) je suis contre indiquée aux contraceptifs hormonaux et j’avais fait le choix après cette découverte de ne pas prendre la pilule du lendemain, car le risque de tombé enceinte me semblait anodin. Manque de bol, quelques semaines plus tard, le test est positif.J’ai pris rdv chez un gyneco, etant nouvelle dans la region et vu le contexte, je n’ai pas fait de recherche approfondie pour en trouver un, j’ai choisi celui qui me proposait un rdv le plus rapidement.Lors de la consultation, j’explique au médecin que je ne sais pas quoi faire, que j’hésite mais qu’une grossesse n’était vraiment pas prévu, que j'étais encore étudiante (infirmière) et que peut etre que l'avortement serait une possibilité. Sans être sure de rien, encore perdu et déroutée par cette nouvelle.il ne m’a pas vraiment mis a l’aise, de nombreuse blague un peu déplacé vu le contexte, mais globalement avant qu’il ne me fasse l’echo sa allait. Je me suis dit qu’il essayait de me mettre a l’aise avec l’humour.Lorsque l’echo a commencer, je lui demande ce qu’il voit, curieuse alors de ma première rencontre avec de ce petit truc qui pourrait devenir mon enfant, si je le choisissait. Ca réponse m’a glacé le sang et j’en frissonne encore quand j’y pense :“ah bah c’est bon vous inquiétez pas le choix va etre vite fait ! Il est deja mort !”C’était une grossesse arrêtée. Je ne me suis que rarement sentie aussi seule, et démunie, d'autant plus face a ce médecin qui m'annonce cela tout sourire.Depuis je suis infirmière, et dans ma pratique au quotidien je repense souvent ce médecin, afin de ne jamais mettre quelqu'un dans ma situation ce jour la.

Il y a quelques années, j'ai découvert lors d'un frottis que j'avais un Papillomavirus. Hélas, ma gynéco habituelle ne pratiquait pas les actes liés à cette pathologie, elle m'a donc adressée à son collègue.Pendant près de 2 ans, je devais faire des contrôles tous les 6 mois pour surveiller l'évolution ; pendant 2 ans, je Papillomavirus était toujours là.Je ne comprenais pas exactement ce que c'était, comment ça avait pu arriver malgré les protections habituelles, comment ça allait évoluer. La première fois que je l'ai vu, il m'a jugé direct : comme quoi j'avais du faire du sexe sans capote, comme la plupart des filles semblait-il suggérer. En gros, c'était de ma faute, j'avais du bien le chercher, et ça lui provoquait un petit rictus de macho sur la face. J'étais complètement déstabilisée, je me sentais nulle et coupable, j'ai même mis un terme à ma relation amoureuse parce que j'étais tétanisée à l'idée de refaire l'amour.Plusieurs fois, je lui ai demandé de m'en dire plus, de m'expliquer. Sa réponse : “Oh j'ai la flemme là, c'est le matin j'ai d'autres chats à fouetter”. Je voyais les photos de ses gamins sur l'étagère (que des garçons), il était d'un tel je-m'en-foutisme et surtout, il se pensait drôle et beau gosse, c'est vrai, c'est tellement sympa de prendre ça à la légère quand ça se passe pas à l'intérieur de toi.A un énième contrôle, où je lui ai redemandé ce qu'on pouvait faire, car c'était toujours là, car je partais bientôt vivre à l'étranger pour le travail et que je craignais de ne pas pouvoir effectuer un suivi correct là-bas, il s'est énervé, m'a fait un schéma en parlant fort, sur un ton de colère. Visiblement ça l'emmerdait de devoir prendre le temps de m'expliquer - après tout, le temps c'est de l'argent, et à coup de 75 euros la séance, pas l'temps d'niaiser comme qui dirait -.J'ai fondu en larmes, puis j'ai trouvé le courage de m'emporter. Je lui ai dit que cette attitude d'homme macho était désagréable et déplacée, que j'étais en droit de savoir ce qu'il se passait dans mon vagin, et que s'il n'était pas capable de me suivre sur cette affaire sans être odieux, qu'il m'indique un autre gynécologue. Je suis allée payer, et alors que j'attendais que la secrétaire en est fini, il est revenu me voir, me demandant de repasser dans son bureau ensuite. J'y suis allée san en avoir envie, il s'est tout de même excusé, j'étais trop bouleversée et en colère à la fois pour accepter ses excuses, je n'ai juste rien dit puis je suis partie.Hasard ou coïncidence, le prélèvement qu'il avait fait ce jour-là est enfin revenu négatif, je n'avais donc plus à voir sa gueule, et j'espère bien ne jamais avoir à faire à lui, jamais.A un moment donné on ne choisit juste pas cette profession si on n'est pas capable de comprendre ce que ça implique, ne serait-ce que d'avoir son sexe à l'intérieur et pas à l'extérieur, au milieu de ses autres organes, de ne pas pouvoir voir, de ne pas savoir quoi faire.En plus d'être une brute pendant les prélèvements, il m'a vraiment fait sentir une certaine honte de mon corps, et pour ça je lui en tiendrai rigueur aussi longtemps qu'il pratiquera.Fort heureusement ma gynécologue habituelle, une femme (par choix), est beaucoup plus douce et compréhensive. Quand j'ai posé mon premier stérilet elle était très attentive à la douleur que ça pouvait causer.La seconde fois, j'ai du passer par un autre gynécologue suite à un déménagement. Un homme. Il a mis 20 bonnes minutes à me le poser, laissant l'outil en métal bien lourd pendre de mon vagin en disant qu'il “aimait bien prendre son temps” alors que c'était extrêmement désagréable pour moi. Visiblement il ne savait pas bien comment faire. Bref, plus jamais un gynéco mec pour ma part.

Dans une maternité de la région parisienne, c'est mon premier enfant. Grossesse plutôt bien. Travail en cours.… Mais trop lent. Chutes du rythme cardiaque, liquide amniotique teinté. La sage-femme appelle l'interne. Qui entre. Avec un masque. Ne se présente pas. Et hop! Un petit toucher vaginal sans prévenir. Elle quitte la pièce sans m'adresser un mot.Rapidement, la sage-femme revient et JE déduis que ce sera une césarienne (vous avez déjà vu un accouchement par voie basse avec une sonde urinaire?…).Tout va très vite. Le futur papa n'a pas le droit d'accéder au bloc. Je suis mortifiée, folle d'angoisse. On ouvre mon ventre et on arrache à moi ma petite perle.Elle va bien. C'est “le principal”. On taira les flash-backs traumatiques des semaines durant, la cicatrice qui se rouvre pour laisser s'échapper des sérosités et refuse de cicatriser, mon corps meurtri.6 semaines plus tard, retour dans la maternité pour la consultation post-post-partum. J'ai des sueurs froides, je tremble, j'ai peur. Je refais face au gynécologue qui m'a opérée. Il est plutôt aimable en fait. Mais quand je croise son regard, je le revois avec son masque chirurgical. - “Bon… tout va bien? La cicatrice ne tiraille pas trop?”- “Ça va mieux. Mais j'ai eu des épanchements et ça ne fait qu'une semaine que ça s'est arrêté. J'ai peur que ça soit mal cicatrisé.”Il observe ladite cicatrice.- “Oh ben, la prochaine fois, on pourra la reprendre si vous voulez. Comme ça, vous aurez une belle cicatrice.”Cette évocation de “la prochaine fois” m'a fait monter les larmes aux yeux. Et puis, que comprendre? Que jusqu'à “la prochaine fois”, c'est une balafre que j'aurai? Gêné, il m'a répondu que “non mais c'est pas sûr que le prochain accouchement se passera par césarienne, hein… mais bon quand même… c'est pas impossible non plus.” Et pour la cicatrice “non non elle est pas moche, j'ai fait du bon boulot”.Docteur, le jour de la césarienne, je ne sais pas. Mais le jour de cette consultation, non, vous n'avez pas fait “du bon boulot”…

Changement de domicile, changement de médecins. Je dois aller faire un frottis et je pense depuis longtemps à changer de contraception pour un diu au cuivre… je prends rendez-vous avec la gynécologue la plus proche de chez moi.Elle m'examine en mode un peu glaçon mais bon… passe encore… frottis tout ça tout ça. Ça manque de douceur, ça manque d'échanges, mais bon, c'est pas ma pote non plus… Vient le moment de la discussion où je lui explique mon souhait d'opter pour le diu au cuivre. - “Hors de question, vous n'avez pas eu d'enfant.”- “Ben, je me suis renseignée et le diu au cuivre, c'est possible aussi pour les nullipares.”- “Vous avez lu ça où?!”- “Ben… c'est même une recommandation de l'OMS…”- *regard interloqué vu la source que je citais* *bafouille* Ah non mais de toute façon, c'est des conneries. Et puis, je vois pas du tout l'intérêt dans votre cas.“- “Je ne veux pas d'enfant avant quelques années, j'ai pris beaucoup de poids avec la contraception hormonale et je n'arrive pas à arrêter de fumer… Je pense que ce sont de bonnes raisons…”- “Mais enfin, Mademoiselle… Quand on est obèse et fumeuse, on se préoccupe d'autre chose que de changer de contraception!”… 5 ans après, un enfant, un diu au cuivre plus tard, cette phrase assassine résonne toujours.

Bonjour !Je suis tombée ici un peu par hasard et ça m'a fait un bien fou de me dire que je ne suis pas toute seule dans une situation fort désagréable.J'ai consulté ma gynécologue pour la première fois à 17-18 ans, à cause des règles très douloureuses qui m’empêchaient parfois d'aller en cours. Je ne me souviens pas exactement mais il me semble bien qu'à l'époque elle avait été plutôt prévenante avec moi et ne m'avait pas examiné car je n'avais jamais eu de rapports.Ayant mal supportée la pilule j'ai dû en changer 3 ou 4 fois en 4 ans… Je commençais à en avoir marre des désagrément que cela m'apportait :; douleurs aux seins, dérèglement hormonal, montée de lait ! à chaque pilule son lot de contrariétés…Entre temps, j'ai rencontré mon ex et j'ai donc aussi consulté cette gynéco pour un suivi, elle n'a jamais été très douce pour les examens et un peu sèche dans sa façon de parler mais je ne me suis pas formalisée. J'aurais dû !Au bout d'un certain temps j'ai recommencé à avoir des problèmes avec ma pilule et ça a été la goutte d'eau… Je ne voulais pas changer une énième fois et je voulais arrêter les hormones. J'ai fait mes recherches de mon côté et ce qui me convenais le mieux était le DIU AU CUIVRE. Sachant que bien sûr je n'avais jamais eu d'enfants. Je ne m'y suis peut-être prise maladroitement mais la réaction de gygy …RDV pris avec elle et une fois arrivée je lui explique que je viens d'arrêter la pilule et que je ne souhaite pas la reprendre pour passer au stérilet au cuivre.ET LA C'EST LE DRAME ! Elle m'interroge sur mes motivations, me dit qu'elle n'est pas pour poser un stérilet sur une nullipare, elle finit par me dire “oui en fait c'est dans votre tête, la pilule elle ne vous fait pas d'effets secondaires, c'est juste que vous voulez pas prendre d'hormones” puis elle essaie de me faire peur “la pose risque d'être douloureuse”, “vous allez avoir un retour en force de l'acné” et même … mais alors ça j'en reviens toujours pas… (sachant que j'avais 22 ans, que ça faisait 4 ans que je ne vivais plus chez ma mère et j'étais installé avec mon copain de l'époque depuis 2 ans) et ELLE ME DEMANDE “Et votre mère elle en pense quoi ?!” Sur le moment je n'ai pas compris le sens de la question et j'ai fini par lâcher “Non mais ça fait longtemps que ma mère n'intervient pas dans mes choix, elle sait très bien que je suis responsable”. Il y a aussi son discours sur la procréation qui m'a profondément choquée. Elle me dit que si je ne prends pas la pilule, il y a un risque de grossesse et moi je lui rétorque que si ça doit arriver et bien ça ne sera pas un drame même si ce n'était pas dans mes projets. Elle me réponds donc que c'est que je veux des enfants et pas besoin de stérilet (what ?!). Ah et aussi quand elle a su que j'avais fait des examens parce que je pensais être enceinte elle m'a dit que c'était bien parce qu'il fallait pouvoir prendre ces dispositions. Je ne suis pas contre l'avortement mais pour moi c'est quelque chose de très sérieux et une décision qui doit être réfléchie et pas banalisée comme elle l'a fait, surtout que je lui ai dit juste avant que si je tombais enceinte je voulais le garder.LE PRÉLÈVEMENT : Désolé pour le pavé au dessus mais tout ça pour en arriver au fait qu'elle a fini par accepter de me le faire. Elle me dit qu'elle doit d'abord me faire un prélèvement et c'est là que le cauchemar commence…Elle m'a ouvert le col avec un objet, je ne sais pas ce que c'était mais elle y a été franco, j'ai hurlé de douleur, failli m’évanouir, elle me dit “Ah ben si vous avez mal là ça sert à rien de faire la pose du stérilet” alors j'ai serré les dents …JOUR DE LA POSE : Déjà j'ai fait 4 pharmacies avant de trouver une qui avait le bon stérilet.Une fois arrivée, mon RDV n'était pas enregistré sur son planning alors qu'elle l'avait fait devant moi la fois d'avant. J'attends donc environ 1h30 avec ma mère avant de pouvoir passer. Il faut aussi préciser qu'elle avait insisté pour que quelqu'un me conduise et ça heureusement parce que j'aurais été incapable de repartir.Elle m'avait prescrit un médicament pour ouvrir le col à prendre 2h avant mon RDV et qui commençait donc à être bien actif, me provoquant des petites contractions (douleurs bas ventre et dos).Avec sa délicatesse habituelle, elle me dit de me déshabiller et m'installer, elle m'ouvre une fois de plus très douloureusement le col, je lui demande d'aller doucement lui rappelant que la fois précédente j'avais eu très mal. Et elle m'insère le stérilet, et bien croyez bien qu'à cet instant j'ai amèrement regretté ma démarche… J'ai ressenti une douleur comme j'en avais jamais eu, une décharge dans le bas ventre … J'ai failli perdre connaissance et elle qui me dit un truc du genre “ah ben je vous avez prévenu”. Au bout de 15 minutes je me relève difficilement avec des douleurs de plus en plus prenantes. Ma mère m’a ramèné chez elle en voiture et c'est là que les vraies contractions débarquent (à m'en faire changer d'avis sur la péridurale) j'en pleurais dans la voiture, accrochée à la poignée à chaque montée de contractions. Cela a duré plusieurs jours comme ça.. Au bout d'une semaine les douleurs ce sont atténuées et j'ai gardé des douleurs au dos pendant deux semaines.RDV fixé un mois plus tard pour le contrôle, je ne me souviens pas de ce rdv. LES PREMIÈRES RÈGLES : Rien à voir avec la gygy mais mes premières règles sous stérilet ont été ultra douloureuses et abondantes comme jamais…ça fait un an : je ne regrette pas mon choix mais je ne souhaite pas retourner chez cette gynéco et j'appréhende d'en trouver une autre. Sans surprise, mon acné est revenu et mes règles sont plus douloureuses que sous pilule mais je le supporte car je n'ai plus d'hormones, je sais que c'est mon corps qui vit sa vie.Voilà. Merci si vous m'avez lu, je ne veux pas décourager celle qui veulent se faire poser un DIU cuivre nullipare mais les encourager à trouver un(e) gygy qui soit à l'écoute.PS : Pour la petite histoire je me suis séparée de mon copain après la pose du stérilet (ça n'avait aucun rapport avec ça je précise) et du coup je n'ai pas eu besoin de la contraception depuis x) donc si j'avais su j'aurais pas v'nu ! et j'aurais juste arrêté la pilule ahah

Bonjour,Je voudrais moi aussi raconter ce que j’ai vécu chez une gynécologue, et qui n’était pas normal. J’ai habité très longtemps dans un désert médical. N’en déplaise à certains gynécos-obstétriciens haut-placés, non on ne peut pas changer de médecin dès qu’un ne nous plait pas : quand dans ta ville de Picardie il faut attendre 9 mois pour aller chez l’ophtalmo, qu’il n’y a plus de dermato, que tu attends 5 mois pour un rdv chez la gynéco ou qu’au mois d’août tu n’as plus de généraliste parce qu’ils sont en vacances, on fait comme on peut (alors oui, les urgences pour une gastro ou une angine c’est bête, mais à 40° de fièvre et quand je vomis mes tripes je ne prends pas la route pour trouver un médecin).Bref, je suis donc allée chez une gynéco à 19 ans pour de l’info, et jamais depuis ma naissance je n’avais dû me faire examiner les parties intimes, ce que je comptais ne pas faire.Dès le début j’ai dit que je n’étais pas là pour me faire inspecter le bas. Je me suis donc fait pourrire parce que je lui faisais perdre son temps et celle de ses patientes, que c’était irresponsable, etc. Par contre, elle n’a rien demandé des antécédents familiaux niveau cancers du sein et autres, et hypertension, alors que y en a plein… Elle m’a tellement engueulée que je n’ai pas osé me casser, et résultat, les quatre fers en l’air : une vieille femme imposante, on n’ose pas trop dire grand-chose. Donc TV obligatoire et évidemment non-consenti. Elle n’a pas pensé à me demander si j’étais vierge ou non, et donc ne savais pas que j’ai à peine connu les joies de la chose, un an auparavant pendant « l’entretien » ou en fait elle montrait tout son mépris. Donc un spéculum et une brute qui met sa main, ça fait super mal. Au début, pudique je cachais mes jambes (la bonne société apprend à ne pas montrer ses fesses à n’importe qui, mais dans les cabinets médicaux on doit tout oublier et se laisser maitriser) : grave erreur, étriers écartés d’un coup genre grand écart… Elle faisait le TV toujours de la même façon : elle essaie de rentrer sa main d’un coup, elle voit que ça ne passe pas, elle la plonge dans un pot de lubrifiant (où on voyait la poussière flotter et donc on partageait en plus les éléments de femmes passées avant…), et bim ! encore comme une brute. Autant dire que fait mal. J’ai eu un mouvement de recul, je me suis fait engueuler, réponse : je suis une chochotte, et c’est un examen, madame, ce n’est pas pour faire plaisir (donc pour être sûre que ça reste un examen désagréable, on le fait dans la douleur, bravo le féminisme). J’ai dû me cramponner à la table, j’avais les larmes aux yeux. Puis frottis imposé à 19 ans, toujours sans mon accord, douloureux et sans me prévenir, avec un spéculum en ferraille gelé introduit d’un coup et tourné et retourné. J’ai eu mal pendant plusieurs jours.Puis les seins : elle tâtonne 5 secondes par sein, autant dire qu’elle ne va rien voir. Puis : « vous avez une légère asymétrie des seins, mais moi ça ne me dérange pas, c’est seulement esthétique, c’est les garçons que ça risque de gêner ». Une femme déjà qui en violente d’autres, reprend le dessus et se venge qu’on refuse de se plier à cet examen envahissant, et en plus te sort des choses pareilles, elle a mal choisi son métier. Je n’avais pas remarqué que j’étais de traviole avant, et après, merci bien la confiance en soi à 19 ans …A 20 ans, j’ai besoin d’une contraception fiable : pilule imposée, alors que je veux sans hormones. Mépris et moquerie du préservatif : en riant elle me demande comment je fais attention à ne pas tomber, enceinte, que c’est n’importe quoi, qu’on tombe toujours enceinte, bah oui nous les jeunes on sait pas s’en servir. Etonnant alors, parce qu’après quelques mois je n’étais pas enceinte. Obligation d’examen : tu as essayé de te rebeller ? Bah il fallait pas !A 21 ans : je demande des médicaments pour maux de ventre pendant les règles, je suis obligée de l’arrêter pour diarrhées très douloureuses. Sa réaction au rdv suivant : « ah tiens, vous avez l’estomac fragile, c’est vrai que c’est contre-indiqué », pas de demande d’antécédents à la prescription, alors que je savais que j’ai ce soucis-là. Je demande aussi une prise de sang parce que c’était fini avec mon ex- copain qui m’avait très sûrement trompée. Elle me demande si j’ai eu des comportements à risques … Euh ?? Pourquoi la faute sur les filles ???? Elle aurait pu se la fermer où demander ce qui m’inquiétait. Alors, je lui ai appris qu’on conseillait généralement les prises de sang dans ces cas-là.A 23 ans : frottis obligatoire, encore une fois. Et chantage à la pilule : comme toujours, ordonnance une tous les 6 mois. Sachant qu’on a besoin de 6 mois pour avoir un rdv à 30 euros (à 60 si on attend que 2 mois). Je demande 12 mois, je n’y ai le droit qu’en partant à l’étranger, bah oui, mon utérus ne se détériore qu’en France. Soi-disant examen obligatoire pratiqué par tous les gynécos en cas de prescription. Juste avant, ma généraliste qui me suit pour autre chose depuis 15 ans, m’a proposé une pilule en me disant que je n’avais pas à me soumettre à un examen. J’ai tilté.A quoi bon donner la pilule, censée nous libérer, si c’est pour nous obliger à revenir tous les 6 mois et écarter les jambes contre pilule ? Moi ça me fait penser à de la prostitution : on obtient quelque chose contre un élément dans le vagin… Asservissement de nos corps, bravo.Puis j’ai rencontré une vraie gynéco. 1er rdv, je viens pour changer de contraception, elle m’a écoutée, conseillée, détaillé les différents moyens, fait de l’info, bref son job ! Et redonné une pilule sans examen. Puis elle a fait une écho pour des maux de ventre, elle était hyper douce, je n’ai rien senti ! Elle m’a traitée comme un être humain, une jeune femme qui s’assume, responsable et sait prendre des décision, genre la contraception.

Bonsoir,Peut-être suis-je un ovni parmi vos témoignages? Un vieux machin de 42 ans. Je lis et je m'aperçois que rien n'a vraiment changé. Ni pour les filles dites normales, ni pour les filles comme moi. J'ai accouché 2 fois, j'ai perdu 2 enfants. La 1ère fois, personne n'a vu que mon col de l'utérus était trop petit pour mener à terme une grossesse. Il cède à 26 semaines. Urgences : La petite est une grande préma, on se dit qu'on ne lui fait pas un cadeau en la maintenant en vie. Les soignants ont été gentils, précautionneux. On me demande si ma mère a pris du Distilbène pendant qu'elle était enceinte de moi, ce qui expliquerait cette malformation que j'ai : un col de l'utérus trop petit. Après investigations, il s'avère que c'est le cas, le médecin de ma mère a confirmé et l'infirmière qu'elle a connu à l'époque aussi. On me rassure, on me dit que la prochaine grossesse pourra se faire à condition de faire un cerclage, de rester allongée, de me reposer. Quelques mois plus tard, je suis à nouveau enceinte. On m'explique que c'est un grand professeur qui va me suivre, parce qu'être une fille Distilbène ne doit pas être pris à la légère. Et là, commence l'horreur…C'est un grand monsieur hautain qui me reçoit, un monsieur qui, LUI, sait ce qu'est le Distilbène, il n'a pas besoin d'épiloguer sur le sujet avec moi. Il va me suivre puisqu’on le lui a demandé. Trop aimable…Je rentre chez moi, il y a des saignements réguliers, nous allons aux urgences, on me renvoie chez moi, sans examens : je psychote parait-il. Mon médecin généraliste me connait, il n'est pas rassuré, ne comprend pas qu'on ne me fasse pas d'arrêt maladie : c'est lui qui le fera. 1ères analyses: le Pr décide de faire une amniocentèse. Je demande pourquoi. Sa réponse: “pas la peine de penser à un cerclage si le fœtus n'est pas viable. C'est évident. Bon, signez là, on y va.” Je demande pourquoi. Sa réponse: “Y'a une suspicion sur la colonne vertébrale, c'est tout”. Je suis abasourdie. Je n'en saurai pas plus. Après l'amniocentèse, il ne me dira qu'une chose: “on peut écarter la Trisomie 21. Je vais faire le cerclage”. Je demande comment cela ce passe, il répond que je dois voir avec son staff pour les papiers. Ladite opération effectuée, je suis ramenée chez moi. C'est à nouveau mon généraliste qui prolonge l'arrêt maladie. Et puis je continue de saigner, à avoir des contractions, des douleurs. Encore des balades aux urgences où on me dit de rester zen. On apprend que c'est une fille. Un rdv de contrôle avec le Pr est prévu. Mon ami et moi y allons. J'explique que je saigne, que ce bébé bouge mais plus bas que la 1ère fois. Il se tourne vers mon ami: “il faut l'amener voir un psy. Là, j'ai pas le temps de l'examiner, j'ai un avion à prendre. Il faut qu'elle voit un psy”. Nous sortons de là, hébétés, non sans avoir régler la consultation (privée, secteur 2…). Quel suivi ! Quelques jours passent, mon généraliste pense à une solution pour me faire entrer aux urgences pour avoir un examen complet. Il demande à un labo, un prélèvement, et là, c'est impossible, il y a un problème, la poche utérine est trop basse. Vite, les urgences, enfin ! Mais là bas, tout de suite, on m'explique que le cerclage a cédé, que la poche est infectée. Au final, j'accouche à 26 semaines (encore) d'une petit fille qui n'a aucune chance de survie. Le personnel hospitalier est désolé, ne comprend pas. Quand je reviendrai voir mon dossier médical un peu plus tard, il y a bien le mot Distilbène écrit, les précautions à prendre, etc… Par la suite, j'ai eu des maux de ventre pendant 3 ans, et inlassablement, j'entendais: “mais vous aurez une ménopause précoce puisque vous êtes une fille Distilbène. Alors faites un effort, vous êtes une grande fille, ne vous contractez pas ! Vous en avez vu d'autres, vous n'avez pas fait le deuil de vos maternités, il faut aller voir un psy…”. Ou encore, pour les frottis: “vous saignez, oui mais bon, vous avez un petit col de l'utérus typique Distilbène, sensible, on ne peut pas faire autrement”.Un jour, j'ai changé d’hôpital, j'ai consulté un gynéco recommandé par une autre fille Distilbène qui m'a dit: “il est respectueux, il ne fait pas mal”. Et c'était vrai, cette personne a compris à la 1ère consultation que je souffrais d'endométriose. Il a noté sur mon dossier en gros caractère “exposée in utéro au Distilbène”. Il m'a opérée, me demande toujours au cours des examens si tout se passe bien, qu'il faut lui dire si ce n'est pas le cas. J'en suis toujours étonnée. C'est donc cela la normalité, un gynécologue qui s'excuse, qui explique, qui prévient ! Il y a 3 mois, j'ai pris rdv et je suis retournée au fameux hôpital pour regarder mon dossier gynéco. C'est un jeune professeur qui m'a reçu : je feuilletais mon dossier posé sur mes genoux à la recherche du mot “Distilbène”. Il soupirait, regardait sa montre. Je ne comprenais pas qu'une feuille blanche, non cornée, récente faisait état d'un enfant mort né pour ma 1ère grossesse alors que je l'ai entendu crier cette petite, que je l'ai eu dans mes bras avant qu'elle ne s'éteigne. Je ne comprenais pas qu'il n'existe plus aucun compte rendu où figure le mot Distilbène, je ne comprenais pas qu'on ne retrouve plus de trace d'un cerclage qui a cédé pour la 2ème. Je ne voyais plus que la mention d'une patiente agitée à qui on conseille d'aller voir un psy alors que son conjoint semblait être un interlocuteur plus à même d'appréhender la situation. L'analyse de ce jeune Professeur fut la suivante: “mais qu'est-ce que vous en savez que vous êtes une fille Distilbène?!!! Puisque ce n'est pas mentionné! Allez, c'est bon, j'ai du travail”. Je suis sortie de là, estomaquée. J'ai vomi dans le parking. Et en rentrant chez moi, je n'ai rien dis à mon ami : nos filles auraient 7 et 8 ans. C'était un exemple de Bêtise, de Suffisance, de Mépris. Témoignage d'une vieille bonne femme de 42 ans, une fille Distilbène.

Il y a quelques années maintenant, je suis allée voir une gynéco. Je n'avais pas régulièrement mes règles et cela faisait un bail que je n'avais pas pris de rendez-vous pour me faire ausculter. Mon médecin généraliste m'a orienté vers une spécialiste d'un hôpital. Je me suis donc rendue au rendez-vous. J'étais très mal à l'aise, d'une part parce que c'était la 2e fois que j'y allais et que je la rencontrais pour la première fois, et d'autre part car mon surpoids et ma pudeur me posait problème.La gynéco n'a pas été tendre avec moi. Elle était cassante, m'a dit que j'aurais dû venir plus tôt la voir. Je pense qu'elle tentait de me réveiller, afin que je prenne en main ma santé. Pourtant, j'ai pris cela comme une agression, elle ne savait rien de mon histoire. J'étais prête à partir de la consultation, mais je me suis ravisée. L'examen gynécologique s'est bien passé. Jusqu'au moment ou elle m'a annoncé sur un ton brusque : “Si vous voulez des enfants ce sera compliqué !” Ce à quoi j'ai répondu : “Ce n'est pas dans mes projets !”. Oui car il semblait inconcevable pour elle qu'une femme ne veuille pas d'enfants. Elle m'a finalement prescrit la pilule Diane 35 (interdite depuis), que j'ai pris un moment. Cependant j'aurais voulue lui expliquer que je n'ai pas besoin d'un contraceptif, car je n'ai pas de relations hétérosexuelles, étant lesbienne. J'aurais aimé pouvoir poser des questions, être comprise, et ne pas me faire casser. Je me suis sentie vraiment mal à l'aise lors de cette consultation, je n'avais pas du tout confiance en moi à cette époque, ce fut une épreuve difficile. Ce qui est bien dommage surtout qu'on se dénude et ce n'est pas toujours évident, il faut établir une relation de confiance avec son médecin. Depuis, j'ai changé de gynéco, et tout va bien. Mais si je devais me retrouver à nouveau face à un médecin désagréable, je n'hésiterais pas à l'exprimer et à partir.

Bonsoir,Je suis vraiment désolée, j’ai été globalement inactive depuis un moment, et j’ai, entre temps, reçu de nombreux témoignages ! Je ne vous oublie pas, je mets à jour au fur et à mesure tous vos messages.Une nouvelle fois, toutes mes excuses.Je suis désolée pour tout ce que vous avez vécu, et je vous envoie tout mon soutien.N’hésitez pas à envoyer un message pour en parler si vous le souhaitez, je promets d’être plus réactive à partir de maintenant !Bon courage pour la suite (et la rentrée !) :)

Voici mon histoire : 2 grosseses suivi par le même gyneco, à la clinique ***** je ne sais pas.Pourquoi je suis retournée le voir pour ma 2e grossesse.. sûrement que je trouvais ça normal… Je m'explique : à chaque consultation ou je suis seule, lors des contrôle du col, je lui dis du aller doucement et à chaque fois il y va plus fort.. sauf quand je consulte avec mon mari (qui pourtant reste de l'autre côté du paravent). Après ma première grossesse je n'ai plus de libido, il me conseille de me forcer et que je cite “l'appétit vient en mangeant, il faut se forcer c'est tout”…La fin de ma deuxième grossesse, je dois accoucher dans les jours qui suivent mais il part en vacances la semaine d'après (et touche 750€ de dépassement par accouchement). lors de la consultation il enfonce ses doigts dans mon col et le tire vers lui et fait un tour. J'apprends 2 jours après, par les sages femmes, lors de ma visite pour des douleurs et contractions que celui ci aurait “décollé la placenta” pour accélérer le travail.. sans mon consentement, sans prévenir et sans m'informer après… un gros con comme il en existe plein d'autre… Et moi je m'en veux surtout à moi même de m'être retourné voir ce con… ce vieux con…

Bonjour, je voulais partager mon expérience avec mon gynécologue habituel, et la dernière en date m'a laissé un goût amer.Il est mon gynécologue depuis presque 10 ans et je suis globalement satisfaite de sa prise en charge. Il m'a tiré de la panade à plusieurs reprise (vaginite et mycose à répétition).Cependant ma dernière consultation m'a quelque peu frustré. J'habite dans un pays où je préfère ne pas consulter de gynécologue, mais j’ai la chance de pouvoir rentrer assez régulièrement en France, donc ce gynécologue reste ma référence.Ayant à l'époque une relation stable, je voulais quitter le préservatif et adopter un autre mode de contraception. Pour moi la pilule est inenvisageable, je suis totalement contre, donc j'avais pensé naturellement au DUI cuivre. Lorsque j'en ai parlé à mon gynécologue, il m’a d'abord dressé la liste des effets secondaires ce qui m'avait quelque peu refroidi, mais j'avais quand même insisté. Et là, il refuse de me le poser parce que je suis nullipare et “non mariée” mais que lorsque je serrai mariée nous pourrions envisager la pose du DUI.J'ai ressenti cela comme une injonction au mariage et une leçon de morale. Ça m'avait choqué. Je me sens privée de mon droit à choisir la contraception qui me convient, et je me sens obligée d'être celle qui doit m'adapter. Je crains les incidents de capote à chaque rapport sexuel. Je n'arrive pas à avoir des relations sexuelles l'esprit tranquille.

A 20 ans, dans le cadre de mes études, je suis partie à l'étranger. J'ai eu une cystite et on m'a conseillé d'aller consulter à l'hôpital français, censé être le meilleur hôpital de la ville. Je prends donc rendez-vous avec un gynécologue français, pour faciliter nos échanges.Ce docteur me demande si je suis dans cette ville avec mes parents, il est très surpris qu'une jeune fille habite seule à l'étranger. Ce à quoi j'ai répondu “je suis majeure et vaccinée…”Il me demande ensuite si je prends la pilule, je réponds que non, j'ai un stérilet depuis un an (je prenais la pilule depuis mes 15 ans et ne la supportait plus). Il s'est alors mis à hurler, en disant que c'était une honte, que les médecins qui mettaient des stérilets à des jeunes femmes étaient tous des criminels et que de toute façon si à 30 ans je me retrouvais stérile, je ne pourrai m'en prendre qu'à moi-même et au monstre qui m'a posé le stérilet. Ambiance. Et tout ça avant l'examen gynécologique, qui a été très douloureux, il était très énervé contre moi, mon stérilet et le “monstre” qui me l'a posé.C'était il y a plus de 8 ans et j'ai garde pourtant un souvenir distinct, une colère qui est toujours présente, contre l'ordre des médecins qui laisse des types comme lui pratiquer.

Souffrant de douleurs quasi-permanentes aux ovaires et à l'utérus qui ont augmenté crescendo au fil des mois jusqu'à devenir intolérables, je me rends chez le gynéco (un vieux que je n'ai vu qu'une seule fois auparavant, que ma tante m'a conseillé et qui, je cite, l'a “incitée” à faire un enfant.) Mais la raison de ma présence dans son cabinet ne l'intéresse guère; il veut me parler d'autre chose. Il me dit d'entrée de jeu que je devrais me mettre dès maintenant à… faire des enfants! Puis me demande si je souhaite en avoir. Je réponds que je n'en sais rien, que ce n'est pas l'objet de ma visite. Mais il insiste lourdement, semble obsédé par son sujet :“Il faut faire des enfants très vite, car on n'est plus aussi fertile à 30 ans qu'à 20” (j'ai 25 ans), “Les femmes qui n'ont pas d'enfant ont toujours le sentiment d'avoir raté leur vie”, “Vous habitez dans un studio avec votre copain? C'est le meilleur moment pour vous y mettre! Il n'y a pas de bons moments!”. Son insistance est hors-sujet : j'ai mal. Je suis très inquiète, je suis venue chercher une aide médicale urgente et j'ai l'impression que ma souffrance est complètement - volontairement - bafouée. Ses questions sont de plus en plus intrusives. Je n'arrive pas à croire à quel jeu joue ce médecin respecté, à quelle propagande il se livre… Je me demande s'il ne cherche pas à assoir une forme de domination. Au bout de 10 longues minutes pendant lesquelles il semble vouloir régenter ma vie (et plus je cherche des échappatoires à la discussion, plus il est pontifiant et hautain, je me sens harcelée), il finit par lâcher l'affaire. Il me demande enfin “pourquoi êtes-vous là?”. Je lui expose mes symptômes.Il m'examine mais ne détecte rien. Je me rhabille et c'est l'occasion d'une nouvelle discussion à son bureau. Comme il reste silencieux, je lui demande : “ - Vous pensez que j'ai quoi?- Rien du tout, vous êtes en pleine forme!!- Eeeeuuuh non! Je viens parce que j'ai très mal au ventre et des pertes, j'ai bien quelque chose.- Oh, vous êtes sure? C'est si douloureux que ça? (Il rit) Vous faites quoi dans la vie?- (…)- Vous n'aimez pas votre travail hein? Et votre appartement non plus? En fait vous n'aimez pas votre vie… hein que j'ai raison? (Sourire de pitié)- Euh… écoutez, franchement ça va… - Ce serait pas un petit peu pour ça que vous avez mal au ventre? Hein, entre nous? Ce serait pas un peu dans votre tête? (Sourire de connivence)Et là je me sens tellement rabaissée, tellement fatiguée par la maladie, tellement désarmée, j'ai tellement envie d'en finir que je réponds ” - Euh… je sais pas… c'est possible… - Je vous prescris du Valium".À partir de cet instant, je crois n'avoir plus ouvert la bouche, complètement hébétée. Je me souviens seulement qu'il est venu me serrer la main alors que je payais (cher) la consultation auprès de son secrétariat. Il m'a alors répété, comme pour enfoncer le clou : “Je n'ai pas tort hein? Qu'est-ce que vous en dites? C'est bien dans votre tête tout ça? - (…)- Réfléchissez bien à tout cela.”J'ai pleuré sur le chemin du retour, j'avais l'impression d'avoir été victime d'une espèce de pervers. J'étais en rage. J'ai jeté l'ordonnance pour le Valium dans la première poubelle venue. Je me suis dit que j'avais perdu plusieurs semaines à attendre ce rendez-vous alors que la maladie progressait manifestement - et je ne savais toujours pas ce que j'avais. J'étais encore plus paniquée et désespérée en sortant qu'en entrant… Il ne m'avait prescrit évidemment aucun examen, puisque “c'était dans ma tête”…Il s'est finalement avéré, après une consultation avec un autre gynéco et des tests en labo, que j'étais infectée par un mycoplasme. Cette IST douloureuse, qui peut rendre stérile à terme, se traite avec un simple antibiotique…Je n'oublierai jamais avec quel mépris et quelle absence de déontologie ce praticien m'a traitée alors que j'étais en situation de vulnérabilité émotionnelle. Il a même tout bonnement refusé de me soigner en ne me prescrivant pas d'examens, ce qui est grave. Je repense parfois à quel point j'ai eu tort de payer pour la “consultation”. Ce serait aujourd'hui, je ne me laisserais pas faire.

Bonjour et merci pour ce tumblr. En lisant tous ces témoignages je me sens moins seule. J'ai 31 ans et j'aimerais vous faire part de mes premières visites gynécologiques qui m'ont extrêmement marquées.À l'époque, j'ai 15 ans et souffre de règles très douloureuses et irrégulières. Je me rend chez la gynécologue de ma mère. Elle suit ma maman depuis plus de 20ans, je suis donc en confiance. Je rentre dans la pièce et elle commence à me poser des questions sur moi, sur ma vie de lycéenne etc. Je lui raconte sans complexe que tout va bien pour moi en cours, que je fais beaucoup de sport. À ses questions sur ma vie intime, je réponds que je suis vierge et que je n'ai pas de petit copain. Tout se passe bien jusqu'au moment où elle me demande de me déshabiller. Je m'exécute et suis comme beaucoup de personnes très gênée de me retrouver debout toute nue, devant une personne que je ne connais que depuis 5 min.Alors que je suis nue devant elle, elle me regarde attentivement de haut en bas puis me jette à la figure: “Tu te fais dégueuler?!”. Un peu surprise par la question et par le ton employé (manque de tact incroyable), je lui répond que non, que c'est ma morphologie. Je faisais à l'époque 1m70 pour 50kg et je n'avais pas du tout de poitrine, en revanche j'avais des bonnes fesses, des bonnes cuisses et pas mal de muscles car je faisais beaucoup de sport. Pas convaincue par ma réponse elle me demande de m'installer sur la table et commence à m'osculter. Tout se passe sans douleur mais alors qu'elle me fait une palpation des seins (première fois de ma vie que quelqu'un touchait cette zone de mon corps), elle me redemande avec le même ton bourru “T'es sûre que tu te fais pas dégueuler??!”. J'explique que non, que je fais 13h de sport par semaine, que ma soeur est aussi mince que moi, que c'est dans les gênes. En tout elle m'a posée la question 3 fois pendant l'examen. Je suis ressortie de là très énervée mais surtout extrêmement complexée, car je savais que sa remarque venait du fait que, bien qu`âgée de 15 ans, je n'étais toujours pas formée.J'ai continué à la revoir malgré tout régulièrement. Quelques années plus tard je la revois pour avoir un moyen de contraception. Elle me pose des questions sur mes études, je lui explique que je compte faire une école de commerce, que c'est très cher mais que ma mère (infirmière, élevant seule 3 enfants) a déjà commencé à économiser. Elle me prescrit la pilule Diane pour soigner en même temps mon acnée. 6 mois plus tard je retourne la voir pour une visite de contrôle et lui demande par la même occasion de me prescrire une pillule moins chère ou remboursée par la sécu. Elle me tend une nouvelle ordonnance et me lance avec un ton plein de reproches: “quand on a les moyens de se payer une école de commerce, on a les moyens de se payer une pillule à 20eur par mois”.Ce que je n'ai pas apprécié c'est:1) son manque d'humanité. En soi elle n'a pas tort, mais elle connaissait très bien la situation financiére difficile dans laquelle se trouvait ma mère à l'époque.2) Le fait qu'elle utilise les informations que je lui ai données lors de nos précédents entretiens contre moi pour m'intimider ou me donner mauvaise conscience.Je suis contre le clientélisme médical et je sais, pour être fille d'infirmière, que les soignants ont beaucoup de travail et sont très stressés. Je pense que le stress ne devrait pas empêcher les médecins de faire preuve d'empathie et d'être à l'écoute de leurs patients, surtout lorsqu'il s'agit d'adolescents. Dans mon cas il ne s'agit pas de violence physique mais plutôt de cette violence psychologique provoquée par une infantilisation du patient devant la supériorité du gynéco. Je n'étais absolument pas anorexique à l'époque, mais si je l'avais été, je ne me serais certainement pas confiée à cette personne indélicate et antipathique. J'ai aujourd'hui 31 ans, j'assume parfaitement mon corps et mes choix, notamment en termes de contraception. Je suis donc à même de faire valoir mon avis et d'exprimer à mon médecin mes désaccords. J'ai changé plusieurs fois de gynéco avant de trouver le bon. C'est un homme très gentil, pas loin de la retraite. Il m'écoute, m'explique tout ce qu'il fait, ne me juge pas. Le gygy parfait quoi!

Bonjour, Je suis cette page depuis plusieurs mois et je vous en suis reconnaissante car cela permet de déterminer plus facilement si une situation est un cas de violence, surtout quand on est de nature timide et que l'on pense que le professionnel de santé sait ce qu'il fait et que l'on doit suivre ses directives sans poser de limite. Bref, je me rend compte que j'ai eu de la chance parce que sur mes deux rdv gynécologiques (j'ai 22 ans et j'ai été en couple 3 ans), la pire situation a été seulement de l'indifférence (voire un m'enfoutisme complet). Le premier rdv était dans un planning familial. J'avais peur d'etre enceinte parce qu'après avoir fait les test de dépistage, mon ex l'a fait sans capote et sans me demander mon avis. Enfin, il m'a demandé mon avis mais n'a pas laissé le temps de répondre, esquissant le risque de grossesse par “bah, tu prendras la pilule du lendemain” (ah bah oui, c'est sûr que c'est pas toi qui vas la prendre). 1 mois plus tard, toujours pas de règles, 2 test de grossesse mais je ne parviens pas à leur faire confiance. Je prend rdv dans un planning familial et je tombe sur une dame, gentille, à l'ecoute, elle me fait faire un test de grossesse et me propose de me prescrire la pilule pour que j'ai enfin une contraception. Après lui avoir expliqué comment ce risque est arrivé, elle me demande même si je veux que mon ex nous rejoigne pour lui expliquer que c'était lui qui était en tort. J'ai refusé et maintenant je le regrette. (premier viol à 19 ans, et j'en ai eu d'autres avec ce même ex, tous de la même manière). Bref, la pilule marche du tonerre, mis à part des petits coups de déprime avant chaque règle pas de pb.Le deuxième rdv était pour une mycose et des questions sur la contraception, la cup etc… Je prends rdv, j'attends un mois. Toujours avec mon ex, on se rend dans la salle d'attente, on attend. 2h30 de retard. C'est enfin mon tour, j'explique mon cas, le gynécologue m'examine, me prescrit un ovule. Et quand vient le temps des questions, il regarde son téléphone et la scène ressemble à ça: - et je voulais savoir pour la cup menstruelle et le syndrome du choc toxique… - vous êtes au courant ? Il y a eu un attentat à Charlie Hebdo! - hein ?Bref, 3h d'attente, un rdv réglé en 5 minutes montre en main sans répondre à aucune question et 52€ d"honoraire (si ma mémoire est bonne, 40 ou 50€ d'honoraires, je ne me souviens plus bien mais pour une étudiante de 19-20 ans, ça fait mal). Je ne me suis pas sentie écoutée. J'avais l'impression d'être considérée comme le 20eme vagin de la journée et que comme c'était pas bien grave, y avait pas besoin de s'étendre là-dessus…Bref, je sais que je fais tâche parmi les autres témoignages mais bon, difficile de faire confiance à une profession si proche de notre intimité mais qui ne nous considère pas comme des êtres humains avec des interrogations, des histoires, des peurs, des peines. Merci d'avoir créé ce tumblr où l'on peut partager ses expériences et, un jour, arriver à la fin de ces violences, tant médicales que conjugales avec les autres tumblr “paye ton/ta”.Merci beaucoup.

Depuis toujours, en dehors de mes grossesses, je préfère être suivie par un médecin généraliste (femme) qui ne se contente pas d'examiner l'appareil génital mais appréhende la patiente que je suis dans son ensemble. Cependant, arrivée à la ménopause, mon médecin me propose de réfléchir à la mise en place d'un traitement hormonal de substitution. Évoquant le sujet avec mon mari, celui-ci me conseille d'aller voir une gynécologue dont c'est la spécialité. Je prends donc rendez-vous (deux mois d'attente quand même) et me rends au cabinet. Celle-ci, très froide voire désagréable, m'accueille en me disant après quelques questions d'usage qu'il est absolument anormal et irresponsable de ne pas consulter une gynécologue depuis plus de vingt ans. Je lui explique que je suis suivie sur ce plan là par ma généraliste et lui montre les duplicata de prise de sang, frottis de l'année et mammographie comme preuves de ce suivi. Elle ronchonne et se dit prête à répondre à mes questions au sujet des avantages, inconvénients et risques du THS, ce qu'elle fait d’ailleurs fort bien. Puis, mes questions ayant obtenu leurs réponses, elle me dit tout de go, “bon enlevez votre culotte que je vois votre vulve (sic)!”. Je lui explique patiemment que j'ai été examinée dans l'année, que je ne viens pas pour cela etc. Elle insiste à nouveau me disant “vous savez ce ne sera pas la première vulve que je verrai et vous êtes comme les autres”. La moutarde me monte au nez et lui dis clairement que je refuse d'être examinée. Du coup elle me dit “je vais être obligée de consigner dans votre dossier que vous avez un problème et que vous refusez l'examen”. J'ai alors l’impression d'être infantilisée et de revenir une bonne quarantaine d'années en arrière quand j'étais à l'école. Je lui rétorque que ça m'est égal. Devant mon obstination elle me demande “si je n'ai pas eu des relations incestueuses avec mon père, consenties ou forcées, car les femmes qui éprouvent des difficultés à se faire examiner ont souvent connu ces abominations”. Folle de rage, je me lève en lui disant que je préfère partir avant de trop m'emporter et quitte le cabinet sans régler la consultation.

Bonjour à toutes, je tenais vraiment à remercier votre blog car vous nous alerter et surtout vous nous permettez de nous renseigner et de nous indigner! J'avais posté il y a quelques semaines une question pour la pilule optimizette g. Je n'ai pas de gynécologue attitré car la première fois que j'en ai vu un c'était au planning familial pour une IVG.Je retourne donc à chaque fois la bas pour le renouvellement de pilule. En 2 ans j'y suis allée 4 fois, et les 3 première fois je n'ai rien dis concernant le fait que ma pilule ne me convenait pas, pour la médecin c'était ma faute si j'avais souvent mes règles car j'oubliais ma pilule (1x tous les 2 mois et des règles en continu tous les mois) Bref cette fois ci j'y vais en me disant que je ne demanderais pas un renouvellement de pilule mais bien un changement de contraception! Heureusement pour moi les médecins ont changé et sont 100% pour les DIU dont un jeune interne que je remercie pour tous les conseils qu'il a pu me donner.Je me le fais poser dans quelques semaines en espérant que cette solution sera définitive! Alors merci à vous!

Alalala cette expérience de pose de DIU au cuivre…Déjà il m'a fallu pas mal de patience pour trouver une gyneco qui veuille bien me poser ce stérilet alors que je n'ai jamais eu d'enfant. Un fois trouvée j'étais bien décidé à me le faire poser quoiqu'il arrive ! Après avoir fait mes analyses et prélèvements en tout genre je me rend donc au fameux rendez-vous. On commence par un accueil glacial : “Asseyez-vous, vous venez pour quoi ?” (Sympa le suivi de dossier). Elle me demande donc mon kit de pose de stérilet et commence à préparer son matériel. Au bout de 3 min, un peu énervé elle me dit qu'il manque des instruments et qu'il n'y en a plus au cabinet… Elle me propose d'abord de reporter ce rendez-vous, ce que je refuse car j'ai pris ma journée exprès, que je ne prend plus de pillule et que ça retarde la pose de plus d'1 mois donc NON ! Elle me dit donc de courir aller chercher ces fameux instruments à la pharmacie. Je m'exécute même si mon taux de stress est au maximum du coup.. Enfin revenue de la pharmacie, je lui donne son colis, elle me répond “Ah en fait j'en avait en stock" Là je reste calme et souriante et je tiens bon, je veux ce stérilet. Je me place sur la chaise gynécologique, les pattes écartées, enfin prête ! Et là petit discours moralisateur de ce chère médecin : “Je vous préviens je ne suis pas pour poser des stérilet à des nullipares, du coup si ça passe pas, je le pose pas je vous préviens, je ne veux pas que vous finissiez stérile” Ok, là c'est la panique dans ma tête, je commence à me dire que je n'ai pas envie de faire ça et que l'univers entier me dit de courir ! Je n'ai pas eu le temps de réfléchir, le spéculum était en place! Et là on passe à la partie la plus traumatisante : la pose.Bien sûr elle ne m'explique rien, n'est absolument pas douce et ne me parle pas, mais c'est un détail par rapport à la douleur de la pose. Cette médecin n'est sans doute pas habituée à poser des stérilets et a donc besoin d'une grande visibilité : Et utilise donc cet instrument de torture : La pince POZZI …Je précise que mon utérus est de type “normal” donc facile d'accès. Les pinces pozzi sont des pinces qui vont s'accrocher au fond de l'utérus pour le tirer vers le bas. Donc on blesse littéralement l'utérus pour le tirer vers le bas ! Les gynécos modernes n'utilisent plus ces pinces depuis les années 90…J'ai donc fait un mini malaise vagale à la fin de cette torture et j'ai eu à cause de ce médecin 2 jours de très fortes douleurs à ne pas pouvoir marcher, puis 7 jours de douleurs en continue…Pour enfin ne plus avoir mal… Cette expérience fut très traumatisante et du coup ma cicatrisation fut longue et douloureuse.Donc mon conseil : demandez toujours comment votre médecin compte pratiquer l'intervention !

J'avais 12 ans lorsque j'ai dû consulter une gynécologue pour la première fois à la suite d'agression sexuelle. La consultation a durée 10 minutes. J'étais terrorisé. Elle, elle était en colère sous prétexte que je lui faisais perdre son temps. Je me souviens qu'elle a passée 3 appels car elle refusait de m'obscultée car ce n'était pas son travail. À la fin de ses appel elle m'a dit que “je devais être contente maintenant que j'avais raconté ma petite histoire à tous le monde" en riant. Je pleurais et elle trouvait ça drôle. Puis elle m'a fait sortir de son cabinet. Ça fait plus de 8 ans et je n'ai toujours pas oubliée. Même dans un hôpital spécialisé pour la mère et l'enfant on ne vous respectera pas non plus.

Bonjour, il y a quelques années j'avais quelques soucis d'ordre vaginal ce qui fait que j'effectuais assez fréquemment des prélèvements vaginaux. J'étais toujours allée dans le même laboratoire et on m'avait toujours affecté une femme pour ce genre d'analyses, j'avais 16 ans à l'époque. Et puis un jour, en attendant mon tour je vois un homme prendre mon dossier, je panique pas je me dis qu'il va juste m'emmener dans la salle et sortir (optimiste).bLe gars aimable comme une porte de prison, a peine bonjour et honnêtement même pour une prise à sang, ben je ne lui aurais pas confié mon bras. Ce n'est qu'en entrant dans la salle et en voyant qu'il fermait la porte à double tour que je me suis raidie. J'ai du sortir quelque chose du genre “je crois que ca ne vas pas être possible, je préfèrerai avoir une femme pour ce genre d'examen… ” J’avais a peine commencer ma phrase qu'il avait déjà levé les yeux au ciel et commençait à s'emporter “Non mais ca va bien comme si j'étais le premier a voir ça tu vas pas faire ta mijorée”. Limite déçu de ne pas pouvoir voir l'entrejambe d'une jeunette même pas majeure, lui la bonne quarantaine passée et sa calvitie… Je me suis défendue comme j'ai pu en refusant, il a finit par me dire “a mon avis il n'y pas de femmes disponibles il va falloir revenir demain !” La salle de repos étant la pièce voisine je l'ai entendue demande à des collègues et pire encore, j'ai entendu une femme répondre “ Oh non pas maintenant je bois mon café qu'elle revienne demain”. Choquée de sa réaction je me suis précipitée dans la salle d'attente ou ma mère m'attendait et je lui ai expliqué ce qu'il s'était passé. C'est à ce moment la que monsieur calvitie revient et ose dire a ma mère “ bah oui madame va falloir revenir demain votre fille fait sa difficile ”. Ma difficile ? Refuser de te montrer une part de mon intimité alors que je sentais une grande partie malsaine en lui ?! J'ai pété une gueulante. C'était trop. J'ai commencé a lui dire que c'était c'était première fois qu'on me faisait ca ici et que c'était la derniere fois que j'y mettais les pieds. J'étais tellement énervée que je lui ai dis “ et le jour ou une femme qui porte le voile vient faire un prélèvement c'est vous qui le faites aussi ? Bah bon courage avec son mari!”.Je tiens a préciser que ce n'est en aucun cas une réplique raciste je voulais juste essayer de le pousser dans ces retranchements ce qui a fonctionné puisqu'il n'a pas su quoi répondre, certainement aussi car il y avait 4-5 femmes portant le voile dans la salle d'attente qui le devisageait. Je ne suis jamais retourné dans ce laboratoire. Je me souviens m'être sentie salie, j'en avais la nausée. Ce qu'il s'est permis de me dire… Il a forcé la main a une mineure certainement de chance que je cède par timidite ou que sais-je encore…. Ne laissez jamais quelqu'un effectué un acte qui engage votre intimité si vous je vous sentez pas à l aise, si vous ne le voulez pas. Notre corps n'appartient qu'à nous. Je remercie paye ton gynéco de faire avancer la discussion et surtout de nous permettre d'effectuer de tels témoignages. Cela va faire 5 ans et pourtant je me souviens très bien de son visage. Dénonçons. Aidons nous. Nous avons la force!

J'ai 22 ans, et l'hiver dernier, j'avortais. Difficultés à prendre la pilule, l'oubliant régulièrement, malgré alarme et tout ce qui s'en suit. Je consulte donc le planning familial, autant pour mon avortement, que pour changer par la même occasion, ma contraception.Plusieurs difficultés se présentent alors à moi. Oeuf invisible à l'écho, mais prise de sang parlante, on me transfert aux urgences gynécologiques ou je vais 3 fois, à 2 jours d'intervalles entres. 2 des fois, j'ai rencontré une interne absolument adorables, qui nous expliquait, à mon conjoint et à moi même, tout ce qu'elle faisait. La 3ième, je tombe sur une autre interne, qui met immédiatement mon conjoint dehors et qui me fait culpabiliser sur ma décision d'avorter. (Qui pour moi était justifiée, en reprise d'études, voulant attendre la fin de celles ci avant d'avoir des enfants.) Elle fait de mon long séjour ce jour là une expérience très désagréable.Au final pas de problèmes, je me suis juste rendue compte plus vite que la plupart des patientes que j'étais enceinte. La suite se passe très bien, prise de RDV au planning pour fixer la date de la prise médicamenteuse, et le moment de discuter du changement de contraception. On me propose la pilule, je refuse catégoriquement, sachant que je vais l'oublier, je demande un DIU, on me le refuse, je n'ai pas encore eu d'enfant, j'ai 22 ans. Je suis hésitante, ça fait des heures que je suis à l’hôpital, je veux juste rentrer, je finis par céder pour un implant hormonal. Je reviens pour une visite 8 semaines plus tard, exposant mes problèmes à la nouvelle interne que je rencontre. Bilan. Je suis sous suivi nutritionnel, j'ai pris plus de 20 kilos, je n'ai plus du tout de libido, une simple étreinte me fait mal aux seins et au ventre. Je veux qu'on m'écoute, je veux un DIU, pas d'hormone. La semaine d'après j'ai le droit à mon DIU, posé par encore une autre interne.Bilan : rebelote, je suis repartie demain pour faire changer de DIU que je me suis fait poser il y a 2 mois parce qu'il a mal été placé.

Après m'être fait poser un implant contraceptif hormonal. Mon copain m’attendait dans la salle d'attente. Quand j'ai répondu au gynéco que mon compagnon n'aimerai pas être violé, il m'a répondu que si, tous les hommes aiment ça.Je peux également préciser que j'ai du insister fortement pour qu'il accepte de me poser l'implant, car d'après lui toutes les femmes l’enlèvent au bout de 6mois (et alors ?) car elles ne supportent pas les effets secondaires , que ce n'est qu'une mode, qu'elles ne se rendent pas compte.J'ai du bien appuyer sur le fait que j'étais au courant des effets secondaires mais que c'était quand même mon choix, que j'avais envie d'essayer pour voir si ça me convenait. Je l'ai gardé 2ans et demi.Je suis maintenant suivie par une sage femme très compétente, et je m'en porte très bien.

Je me suis fait poser un DIU au cuivre il y a quelques mois et malheureusement ce moyen de contraception s’est révélé inadapté. Moi qui n’avais jamais connu de douleurs de règles, j’ai commencé à avoir très mal chaque mois puis au bout de quelques cycles mes seins ont commencé à devenir douloureux au point que mon copain pouvait difficilement me prendre dans ses bras et que je ne pouvais plus dormir sur le ventre. J’ai donc décidé de retourner vers mon gynécologue pour retirer mon DIU.La dernière fois que je l’avais vu, je m’étais dit qu’il fallait que je trouve un autre praticien après l’avoir entendu dire que « ma contraception était efficace puisque [je n’étais] pas enceinte » alors que je venais lui dire que désormais je souffrais durant mes règles. Pour lui, ma douleur ne comptait pas : on demande à une contraception d’éviter toute grossesse. Point. Faute de temps, je suis retournée chez lui et me disant qu’après le retrait de mon stérilet, je chercherais quelqu’un d’autre, et autant dire que ce dernier rendez-vous a bien confirmé mon envie de ne plus jamais le revoir.De nouveau, je ne suis pas sentie entendue. Lorsque j’ai parlé des douleurs que je ressentais depuis la pose du DIU, pour lui, c’était normal. Quand j’étais sous pilule j’avais oublié ce qu’étais un cycle naturel, or j’avais arrêté pendant un an la pilule avant la pose du DIU et je n’avais jamais eu à me plaindre de quoi que ce soit durant cette période. Puis quand j’ai évoqué de mes craintes vis-à-vis de la prise d’hormones, il les a balayées du revers de la main en me disant, que « [je lisais] trop Biba ». Merci pour la condescendance ! J’attendais qu’on me rassure avec des données scientifiques, pas qu’on me donne le sentiment d’être une idiote. Mais le pompon, c’est quand j’ai parlé de mon désir de ne pas avoir d’enfant dans ma vie. Là bien entendu, j’ai eu droit à l’éternel « mais vous verrez avec le temps vous changerez d’avis » suivi du plus original « et qu’en pense votre copain ?… Vous savez par amour, on peut faire beaucoup de choses. » J’ai bien compris que le « par amour » ne voulait pas dire que mon copain allait renoncer à son éventuel désir d’enfant, mais que moi je pourrais bien lui faire ce plaisir d’avoir un bébé, alors que je n’en ai aucunement envie.J’en suis sortie avec le sentiment d’être réduite à un utérus, à un corps dont on se fout du ressenti, un corps qui d’ailleurs ne m’appartiendrait pas pleinement.Autant dire que cette fois, c’est sûr je ne retournerai jamais chez ce « gynécologue ».

Bonjour. Je tiens à faire partager mon expérience, car aujourd'hui si elle se reproduisait je sais que je réagirais différemment.J'avais 22 ans. En couple depuis 1 an avec mon compagnon (aujourd'hui ca fais 4). Ayant des ovaires polykystiques, je suis habituée depuis mes 12 ans à avoir des règles irrégulières et extrêmement douloureuses ainsi que des kystes bénins. C'était en janvier, les saignements et les douleurs ont débutés comme j'en avais l'habitude, au bout de 2 semaines, les douleurs et les saignements ne se calmant pas, je pense de suite à un kyste. Je vais donc chez ma gynécologue, professionnelle et très gentille elle me suit depuis le début. Me fait une écho et me dit ne pas voir de kyste. Elle m'explique donc qu'il doit s'agir d'un cycle classique (chez moi) quoique que peut être un peu plus douloureux qu'à l'ordinaire. Mais avant de conclure trop vite, en bonne professionnelle, elle me prescrit en urgence une analyse sanguine pour vérifier si je ne suis pas en train de faire une grossesse extra utérine. Je vais faire mon analyse et 2h plus tard, ma gynéco ma appelé en urgence pour me dire que le résultat était positif. Je suis une femme plutôt renseignée sur les pratiques d'urgence mais la j'ai paniqué. Pleurée au téléphone, dans les bras de mon chéri… bref .Je me suis donc retrouvé au urgences gynéco-obstétrique, heureusement mon chéri ma accompagné pendant toute cette épreuve. Le premier jour, il n'y a rien eu à dire. Il fallait faire des examens pour confirmer le bilan sanguin, quelque infection. Puis le deuxième jour, rebelote prise de sang etc… je trouvais que le temps devenait long mais ce n'était pas de leur faute Enfin le troisième jour et dernier jour. On me confirme que j'étais bien enceinte mais que le taux d'hormones de grossesse réduisait, j'étais donc en train de faire une fausse couche naturelle, ce qui expliquait mes douleurs et saignements depuis 2 semaines. Une jeune interne toute souriante vient me voir, j'étais épuisée moralement et physiquement par tout ca, l'annonce de la grossesse imprévue, les urgences gynécologiques, les multiples examens… Puis elle me demande si la grossesse était voulue, cela faisait à peine 1 an que j'étais avec mon compagnon… donc non. Puis elle me regarde calmement: “ah bah tout va bien alors !” Oui bien sûr… Une grossesse imprévue + une grossesse extra utérine + une fausse couche… un week end tranquille quoi… Bref, elle me dit qu'avant de me laisser rentrer chez moi il fallait passer par un examen gyneco. Je rentre donc dans la salle et voit une nouvelle gynécologue entrer, me poser quelque questions (j'ai du répéter les mêmes choses une 10aine de fois en 3 jours). Puis je remarque un jeune homme dans le fond de la salle. La gynécologue me présente donc Matthieu son interne. Puis me dit de me déshabiller pour l'examen. J'enlève mes vêtements et m'arrête à la culotte, en pensant que le Matthieu allait sortir, mais non. Je regarde la gynéco, je regarde le Matthieu, la gynéco me dit sur un ton Pressé: bah allez faut enlever la culotte maintenant! J'enlève donc ladite culotte… maculée de sang, fausse couche oblige. Je ne savais plus où me mettre. Je me cache nerveusement les parties intimes avec mes mains. Je regarde le Matthieu. La gynéco fait semblant de ne pas avoir vu ma détresse ou pas gêne. Me somme de m'allonger sur la table d'examen. La suite de l'examen ne fut pas trop douloureuse, mais extrêmement gênante. Je regardais la plupart du temps par la fenêtre. D'ailleurs le Matthieu à eu le “tact” de ne pas me regarder et de se concentrer sur l'écran du moniteur… J'en suis ressortie avec la sensation d'avoir été exhibée en classe de médecine. Aujourd'hui après en avoir parlé à des amies je me suis jurée que ca ne m'arriverait plus.

Rendez vous médical avec un nouveau gynéco pour la prescription de la pillule. Il me pose plusieurs questions concernant ma vie sexuelle, mais se permet d'émettre ses opinions à chacune de mes réponses. Concernant le nombre limité de mes partenaires sexuels, il a en effet affirmé que vu mon jeune âge (26 ans) je devrais “profiter de la vie, et la monogamie est loin d'être dans nos gènes”. Il s'est également permis d'intervenir concernant l'éducation que mes parents m'ont inculqués : “je ne comprends pas comment des personnes venant en France se permettent de s'immiscer dans la sexualité de leurs enfants, qu'ils retournent dans leur pays s'ils ne sont pas contents”. Personnellement j'ai eu l'impression que le médecin s'immiscait nettement plus dans ma vie sexuelle que mes parents ne l'ont jamais fais. De plus, il a énormément insisté pour qu'il y ait un frottis, alors que je ne souhaitais absolument pas en entendre parler, vu comment le rendez-vous s'était passé. Mais bon mon “éducation" et mon “expérience sexuelle” expliquait ma “frigidité” (ses termes à lui)…

Le médecin, pendant un rendez-vous chez un gynéco pour savoir s'il était possible de changer de moyen de contraception. Je suis toujours sur pilule, et je m'en veux de ne pas avoir répondu à cela et de ne pas avoir forcé la main pour changer de moyen de contraception. Le pire dans l'histoire c'est que je n'oserais probablement pas répondre à mon médecin, même aujourd'hui…

C'était la deuxième et dernière fois que je voyais cette gynéco. Je lui avais expliqué que je voulais changer de contraception car la pilule affectait fortement mon humeur (notamment de fortes tendances dépressives) et que je souhaitais passer à une contraception sans hormones. J'avais fait des recherches approfondies, m'étais renseignée auprès de médecins, et le DIU au cuivre m'apparaissait comme la meilleure solution mais elle n'a pas voulu m'entendre sous prétexte que quand on a 23 ans et qu'on est nullipare on ne peut pas se faire poser de stérilet. C'est sans compter l'examen gynéco humiliant qu'elle m'avait fait subir à la première visite, sans aucune raison, et à cause duquel j'ai eu des douleurs pendant les 2 jours qui ont suivi le rdv. Heureusement, j'ai trouvé une nouvelle gynéco super sympa, compréhensive et douce juste après, qui a accepté de me poser mon stérilet sans problème !

ça s'est passé il y a 10 ou 15 ans. A l'époque, j'ai environ 25 ans et je me considère comme homo-asexuelle. J'ai un peu honte d'être vierge dans notre monde où il est pratiquement obligatoire d'aimer le sexe mais en même temps, je sais qu'avoir des rapports ne m'intéresse pas. Ma commune m'envoie une invitation pour un bilan de santé gratuit. Tout se passe bien quand je suis avec la diététicienne, le dentiste, etc. En revanche, avec la gynécologue, les choses se déroulent ainsi:Elle: “Quelle contraception utilisez-vous?” Moi: “Aucune.” Elle: “Donc, vous n'avez pas de rapports en ce moment?” Moi: “Non.” Elle: “Mais vous en avez déjà eu, au moins?” Moi (gênée parce que j'ai toujours peur de tomber sur un-e homophobe): “Non. En fait, ne le dites à personne mais je ne suis pas attirée par les hommes.”Elle me regarde avec répulsion, me dit qu'elle ne va pas m'examiner et note: “Examen impraticable. Cause VIRGINITE” sur mon dossier. Pour info, je crois que l'usage de tampons tous les mois avait rendu mon hymen parfaitement indétectable et que par conséquent, l'examen était possible. Je suis quand même sortie tout de suite parce que moi non plus, je n'avais pas envie qu'elle m'examine.Des années plus tard, le sexe ne m'intéresse toujours pas, je n'ai jamais touché de pénis et je vais bien. Je n'ai plus honte d'être comme je suis.

Une gynécologue, à ma mère quand elle s'est fait retirer un stérilet. Après avoir consulté un autre médecin et fait une échographie, elle a découvert qu'elle n'était pas ménopausée du tout.

J'ai 30 ans et je suis nullipare / childfree et j'ai fait ce choix il y a bien longtemps. J'ai donc demandé à ma gynéco de changer ma contraception (je suis actuellement sous pilule et souhaite une contraception non-hormonale).Elle me refuse la stérilisation volontaire en m'affirmant qu'il est impossible de la pratiquer sur une personne de moins de 40 ans, parce que dès qu'une personne a moins de 40 ans, elle regrette son acte et se fait “rafistoler les trompes” dans les 2 ans après l'opération de stérilisation pour ensuite avoir plusieurs enfants.Elle me refuse le DIU sous prétexte que, comme je suis bi/pan et pas installée avec mon partenaire, je suis forcément un nid à MST et que MST et DIU sont incompatible, et que de toute façon les DIU c'est réservé aux personnes mariées. Je lui ai rappelé l'existence des préservatifs, elle m'a affirmé qu'un préservatif protégeait d'une grossesse mais pas des MST.Elle a critiqué l'IVG en affirmant que c'est “n'importe quoi” et a accusé les personnes demandant une fécondation in-vitro, d'avorter systématiquement juste après, simplement pour le plaisir.Lorsque je lui ai signalé que ce qu'elle me disait était assez illégal voire mensonger, elle m'a dit que je n'avais pas à me plaindre car j'ai “au moins droit à la pilule et à l'implant”.En discutant de cette gynéco avec mes amies, j'ai appris qu'elle a également par le passé, refusé de retirer le DIU d'une personne en situation de handicap, en affirmant que son handicap l'empêcherait d'être une bonne mère.Je l'ai bien entendu signalée à l'Ordre des Médecins, il y a de cela plusieurs semaines. Je n'ai toujours pas reçu de réponse à mon e-mail…

Phrase brillante de mon gynécologue alors que je me félicitais d'avoir un compagnon doux, attentionné et patient. Ma libido était totalement inexistante à cause du traitement hormonal que je prenais, et je venais voir mon médecin pour justement régler ce problème.J'étais soignée pour de l'endométriose et j'ai eu aussi droit, comme dans un témoignage précédent, de me faire rappeler à chaque rendez-vous qu'il faudrait que je sois enceinte pour régler magiquement tous mes problèmes.Courage à toutes !

Il y a trois ans, je demandais un rendez-vous à ma gynécologue. J'avais 22 ans, j'étais sous pilule depuis mes 15 ans. On m'avait présenté la pilule comme le seul “choix” possible, sans jamais me parler d'autre chose, ou alors avec des mots qui font peur.Après 7 ans de galère, j'avais fini par me renseigner de mon côté, longuement, et avais opté pour le DIU au cuivre. C'était ce qui me correspondait le plus, voulant me débarrasser des hormones et surtout de la contrainte que représente la pilule. Je ne supportais plus cette angoisse quasiment quotidienne, est-ce que je l'ai bien prise, putain je l'ai oubliée lundi, mince hier soir, bon je suis dans les temps ce matin encore, non ? …J'expose le fruit de mes recherches et mon choix à ma gynécologue qui monte tout de suite sur ses grands chevaux, arguant que ça n'était pas une bonne solution, que cela comportait trop de risques, blablabla. En résumé : elle ne refusait pas catégoriquement de me le poser mais en attendant, je suis repartie de son cabinet ce jour-là avec une ordonnance pour… ma pilule.3 mois plus tard, j'étais enceinte et je me faisais avorter.Je ne sais pas si j'ai (encore aujourd'hui) envie de faire le raccourci “c'est la faute de cette gynéco si j'ai vécu ce moment si difficile”, j'ai déconné, j'en porte la responsabilité. Mais toujours est-il qu'une certitude subsiste : si elle avait su écouter mon avis et mon choix de patiente, si elle n'avait pas nié ma condition de patiente en quête d'une véritable solution nouvelle, ça ne serait jamais arrivé.Paye ton gynéco…

Il y a maintenant 1 mois j'ai eu recours à une IVG.La sage femme qui m'a auscultée pour le premier rendez vous a été très hautaine avec moi et mon copain qui m'accompagnait. Elle ne prenait pas le temps de me poser des questions et nous balançait ses suppositions à deux balles comme : “Le préservatif ça existe” - oui mais il a craqué… “Vous prenez pas de pilule vous?” Gros scandale quand je lui est dis que j'avais arrêté ma pilule 2 mois plus tôt et que je ne l’ai prise qu'un mois car elle me rendait malade et que je perdais du sang tout le long de ce mois. Mais évidement je n'aurais pas dû car il fallait laisser le temps à mon corps de s'y habituer…. Dans cette histoire j'étais coupable de tout et que c'était bien fait pour moi si je me retrouvais en face d'elle ce jour là. Toujours à ce rdv, il est temps de trouver une autre méthode de contraception. Et là pareil, scandale quand je lui demande un DIU et arguments tous aussi infondés les uns que les autres (je le sais car j'ai une formation médical) “risque d'IST et MST”, “Risque de stérilité” avec la petite pic “Et à ce moment vous regretterez de ne pas l'avoir gardé lui.” (J'étais choquée qu'elle ose me dire ça), “Pas fiable”, “Qu'on en pose pas aux personnes qui risque d'avoir plusieurs partenaires sexuel” (C'est certain les jeunes filles ont plus de partenaires que les femmes mâture : spéculation), et le fameux “il n'existe pas le stérilet pour nullipare”. J'ai cédé, épuisée par la situation et cette grossesse qui me vidait totalement de mon énergie, et j'ai accepté la pilule qu'elle m'a prescrite. Après la consultation mon copain m'a avoué avoir eu peur qu'elle refuse de me faire l'IVG, j'ai aussi pensé à cette possibilité…La suite est aussi longue alors je vais vous en dispenser mais tout c'est bien passé. IVG médicamenteuse et rdv avec une sage femme différente est plus respectueuse et à l'écoute. Simplement, maintenant je redoute de prendre un rdv avec un gynécologue de peur de jugement et de refus…

J'ai 25 ans, et je suis allée en consultation à l'hôpital de ma ville pour prévoir de changer de stérilet. La sage femme qui m'a accueillie était vraiment gentille et douce et m'a fait une prescription pour que je puisse acheter un nouveau stérilet. Ensuite, elle m'a demandé de passer dans la salle d'examen pour un contrôle. Je lui ai dit que j'avais mes règles et que je venais juste pour une ordonnance, mais elle m'a dit que c'était juste un contrôle de routine et que mes règles ne dérangeraient pas. Donc j'obéis. Elle examine d'abord mes seins puis ensuite me demande d'enlever le bas pour un examen vaginal. Tout se passe bien jusqu'à ce qu'elle se lève pour et prenne dans un pot posé sur se bord de son évier un bâtonnet avec au bout un goupillon. Et avant que j'ai pu demander quoi que ce soit, elle l'a introduit dans mon vagin. J'ai eu très mal et lui ai demandé ce qu'elle faisait mais elle m'a juste dit : “bah oui, évidemment, un frottis ça fait mal !”… Ensuite, elle tourne d'un coup le spéculum quasiment à 90°, je crie mais elle ne réagit pas et elle reprends un second goupillon et recommence !J'étais complètement sonnée, je l'ai laissé faire parce que je pensais que c'était normal et j'ai juste attendu que ça passe. Elle m'a ensuite fait un toucher vaginal pour contrôler mon stérilet, ce qui m'a fait vraiment mal aussi et quand je le lui ai dit elle m'a dit “chut !” et elle a appuyé encore plus fort…Après ça, elle m'a dit de me rhabiller et m'a demandé mon poids, mais quand j'ai voulu lui répondre, j'avais l'impression de ne plus avoir de voix. J'ai eu beaucoup de mal à garder l'équilibre pour remettre ma culotte et mon pantalon. Ensuite j'ai pris mes ordonnances et je suis sortie de l'hôpital.J'ai commencé à rentrer chez moi, mais je ne me souviens pas vraiment de la route que j'ai pris, heureusement, j'étais à pied. J'avais l'impression d'avoir du coton dans la tête et que mon ventre brûlait Je me souviens m'être assise sur un banc, sans savoir où ni combien de temps. Et ensuite, je me suis retrouvée chez moi. Sans souvenir d'être rentrée. J'avais froid, et pourtant j'étais bouillante, je tremblais et je n'avais plus de voix. Et pire, quand je suis passée au toilettes, je saignais énormément, alors que j'étais en fin de règles et que je n'avais que quelques pertes très légères, ce matin… Là, ça fait plus de 8h qu'a eu lieu mon rendez-vous, j'ai toujours très mal et je saigne toujours vraiment beaucoup.J'ai pu téléphoner à mon médecin qui m'a confirmé qu'on ne fait pas de frottis avec un goupillon, surtout s'il n'est pas stérile, et pas pendant les règles. Il m'a conseillé de demander à voir le directeur de l'hôpital et de changer de gynécologue, ce que je vais m'empresser de faire.

Je vois la même gynéco depuis que j'ai 18 ans. J'en ai aujourd'hui 26. Et si dans l'ensemble je la trouve correcte et j'ai un assez bon contact avec elle, il y a quand même quelques épisodes qui me chiffonnent…(Pardon par avance pour le style qui sera sans doute fort décousu…)Je perds ma virginité à 17 ans. Je demande à mon médecin traitant une pilule, qu'il me prescrit. Voilà le début des migraines “hormonales”. Sur conseil de ma mère, je vais voir une gynéco (la sienne). Le 1er examen se passe sans souci, elle est à l'écoute, m'explique ce qu'elle va faire,… et change ma prescription de pilule, pour éviter les migraines. Les migraines ne passent pas : j'en ai une le mercredi ou jeudi, et je suis réglée le lendemain. Systématiquement.Au bout de quelques années (il y a 2 ans ½), ma libido est morte, j'oublie de plus en plus ma pilule (malgré mon homme qui me la rappelle). Je me renseigne sur internet, prends rendez-vous et lui demande un DIU au cuivre. Elle refuse. Elle me propose l'anneau vaginal, malgré mes arguments. Ses arguments : j'aurai des règles plus douloureuses, plus abondantes (même sous pilule ou anneau, mes règles duraient 6-7 jours… et j'avais toujours des migraines). Elle parle de la possibilité/du risque d'infections utérines.Ca ne me convient pas. 4 mois après, je retourne la voir et re-demande le DIU, ayant avec moi une liste d'articles que j'ai lus (notamment sur le site de Martin Winckler). Elle me pose le DIU lors de cette visite, et prend le temps de m'expliquer ce qui se passe à chaque acte qu'elle pose. C'était la fin de mes règles, tout est passé comme dans du beurre. Je suis contente, j'ai ce que je voulais. Á part des crampes le 1er jour, je l'ai bien vécu.Mes règles ne sont pas plus douloureuses ni plus abondantes, j'ai juste les seins tendus 1 ou 2 jours avant (merci mon corps de me prévenir ! ^^) et ô miracle, je n'ai plus de migraines hormonales !!!1 an et quelque après la pose, j'ai un RDV de routine, elle en profite pour vérifier que le DIU est toujours en place. Il a décidé de descendre dans mon col de l'utérus. Ma gynéco me dit vite fait qu'elle va l'enlever et en placer un autre, parce que “[elle] ne peut pas [me] laisser comme ça, sans contraception”. Elle ne m'a pas demandé mon avis… J'ai pas le temps de dire ouf, que je sens mon utérus comme jamais qui se rebelle quand le nouveau DIU est mis en place. Je reste allongée 5 minutes sur la table, la vulve à l'air, les pieds dans les étriers. Elle s'excuse de m'avoir fait mal. Je me rhabille et visiblement, je suis fort pâle en me rasseyant à son bureau. Elle me propose un anti-douleur, et de m'allonger dans la pièce près du secrétariat. J'ai l'impression que je vais m'évanouir, je dois marcher 15 minutes pour récupérer ma voiture.Je m'allonge 20 minutes dans sa pièce fraiche, ça fait un peu du bien, mais je dois quand même retourner chez moi. Ce jour-là, il faisait un bon 20°, mais je grelottais en retournant vers ma voiture. Je marchais lentement comme jamais, presque pilée en deux de douleur, et j'ai cru plusieurs fois m'évanouir. Dans la voiture, j'ai fait des efforts surhumains pour garder le cap jusqu'à être chez ma mère. Bouillotte, sucre, anti-inflammatoires… Il m'a fallu 30 minutes de plus avant de commencer à me sentir mieux.Depuis, je suis un peu fâchée contre ma gynéco. J'ai pris rdv pour faire une écho de contrôle suite à des saignements hors-règles (parce que j'ai lu sur internet que ça se faisait, pas parce qu'elle me l'a suggéré…). J'ai mal vécu la pose de ce 2e stérilet en urgence…Je ne sais pas si je retournerai la voir après l'écho de contrôle…

Ma gynéco, après lui avoir avoué que j'avais eu une relation sexuelle avec un homme, sans qu'il ne soit mon petit ami. J'avais 19 ans.

Salut à toutes ! Je suis soulagée de voir autant de témoignages de la part d'autres femmes qui ont subies les mêmes choses que moi, cette brutalité, ce manque d'humanité et de respect pour mon corps. Personnellement, je ne vais plus chez le gynécologue, je sais que c'est pas le top pour ma santé, mais j'en peux plus des examens brutaux, des prescriptions aléatoires et du jugement… J'ai eu personnellement une très mauvaise expérience avec un gynécologue. C'est son manque d'écoute qui m'a le plus choqué… J'avais des problèmes de règles très abondantes et des douleurs atroces, il m'a prescrit sans me faire le moindre examen pour déceler une potentielle endométriose, un médicament qui s'appelait Lu*****, qui devait stopper mes règles. Les effets secondaires ont été terribles. Après quelques mois de prises, je ne pouvais plus avoir de rapports sexuels sans hurler de douleur, je n'avais plus aucune lubrification, j'étais comme brûlée à l'intérieur. Après des mois de souffrances, durant lesquels même d'autres femmes de mon entourage m'ont dit que je n'avais le choix et que je devais cesser de me plaindre, j'ai fini par reprendre rendez-vous. Finalement le rendez-vous a été simple et rapide : c'était psychologique, c'est moi qui avais un problème… Il m'a ausculté sans aucune douceur, me faisant même saigner vu que j'étais complément irritée à l'intérieur, en me disant que je n'avais rien et que tout était dans ma tête. J'ai insisté en lui expliquant que je n'avais jamais souffert de vaginisme, que je n'avais pas de problèmes avec mon partenaire et que c'était la conséquence du médicament, il n'a rien voulu entendre… J'ai finalement arrêté par moi-même cette saleté de médicament… étrangement les effets secondaires ont complément disparus en deux semaines… Un conseil : écoutez vous et votre corps, ne prenez pas ce qu'ils vous disent toujours pour parole d'évangile et renseignez-vous sur les effets secondaires !

Je vous écris après avoir lu un témoignage d'une ado emmenée aux urgences qu'on a déclaré enceinte d'office ou presque, car il m'est arrivée à peu près la même chose.J'avais seize ans, des règles très douloureuses et j'ai fini aux urgences où on a finit par me mettre sous morphine. Le gynéco est entré dans la salle, m'a salué, puis est ressorti pour dire à ma mère que j'étais enceinte.Il ne m'a posé aucune question, fait aucun examen. Heureusement, ma mère ne l'a pas cru une seconde et l'a envoyé paître, et l'échographie a bien sûr révélé qu'il se trompait. J'ai eu la chance d'avoir une mère qui avait confiance en moi mais pour certaines jeunes filles, son incompétence crasse aurait pu avoir des répercussions assez terribles…

Bonjour, je souffre d'endométriose et j'ai rencontré quatre gynécologues spécialisés dans cette maladie entre la région parisienne et la Normandie. Je pourrais vous raconter les dizaines de remarques sexistes et avilissantes que j'ai subies.Je n'ai jamais eu de désir d'enfant.Combien de fois ai-je entendu un gynécologue me proposer l'hystérectomie comme solution miracle alors que : 1/ pas forcement, 2/ c'est MON corps que je refuse de mutiler, 3/ ils proposent cette opération comme on propose un tic-tac parce qu'après tout cet utérus ne servira jamais, à quoi bon ?Malgré ma maladie et mon âge, aux vues des résultats de prises de sang, l'un d'entre eux m'a même dit que je devrais aller en Espagne faire une FIV (comme ça, dans la conversation, avec un naturel désarmant). Parce qu'avoir un enfant peut soigner l'endométriose.Ce jour là j'ai précisément compris que pour les gynécologues, je n'ai pas le droit de ne plus vouloir souffrir, cela m'est interdit car je suis nullipare. Ce droit n'est acquis que pour les femmes en désir d'enfants ou ayant des enfants. D'ailleurs, si je refuse l'hystérectomie et la FIV, c'est que quelque part j'aime souffrir (dixit gygy 3).

le Dr. T. en Normandie à ma mère lors rendez-vous chez sa gynéco pour un examen de contrôle. A la palpation, la gynéco sent une masse : “Oh, ben c'est peut-être un cancer du sein !”. Je ne vous dis pas dans quel état j'ai retrouvé ma mère…

Encore un témoignage qui n'aura rien d'original. Cette expérience remonte à une petite dizaine d'années. Une connaissance m'a conseillé cette gynécologue.Premier contact peu concluant : on se fait engueuler parce qu'on n'a pas confirmé son rendez-vous et pourtant, je suis à l'heure car elle est connue pour sa ponctualité. Ensuite, leçon de morale : il faut laisser la place libre à d'éventuelles urgences. Je viens pour un désir de grossesse. Elle me pèse et me voilà nue comme un vers entendant le verdict : “surcharge évidente”. Elle évoque aussi le fait qu'il faut prendre des médicaments pour “éviter que l'enfant naisse sans colonne vertébrale” et pour achever de me rassurer : “et puis, il y a la tuile, celle qu'on ne peut pas prévoir”. Bref, concevoir un enfant revient à prendre le risque de donner naissance à un monstre… Je m'en sors avec les adresses de deux nutritionnistes. L'une d'elles me dit que cette gynécologue lui envoie toutes ses patientes. Elle a visiblement horreur des femmes un peu enrobées (qu'elle qualifie de “veaux marins” selon une autre source) et veut les faire maigrir coûte que coûte.Plusieurs mois plus tard, n'étant toujours pas enceinte, elle me fait faire une radio de l'utérus à la clinique. Epreuve douloureuse, pénible voire humiliante car je me trouve cul nu devant quasiment toute une équipe médicale. Le surlendemain, je revois cette gynécologue. Elle est de mauvaise humeur car elle ne retrouve plus son matériel, puis elle me fait une échographie. C'était la première fois et je me raidis quelque peu - ce qui entraîne un déferlement verbal : elle a le toucher le plus doux de la ville, si je ne suis pas contente, je n'ai qu'à changer, le tout… avec des gestes brusques et saccadés pour introduire l'embout dans mon vagin.Inutile de dire que j'ai été traumatisée. Je lui ai envoyé une lettre assez assassine et depuis, je ne lui fais aucune publicité. “En ville”, elle est connue pour ses propos misogynes. J'ai eu soin de choisir mes autres gynécologues avec des critères précis.N'empêche que les quelques visites à cette femme m'ont profondément perturbée - sans parler d'autres séquelles.J'en suis arrivée à haïr le corps médical - et je suis toujours heureuse de rencontrer des exceptions.

Bonjour, j'aurais quelques questions à poser ^^ Voilà Ca fait maintenant presque 2 ans que je suis sous pilule (j'ai le droit de donner le nom? Optimizette Gé), et ce suite à un ivg au planning familial, je n'ai jamais rencontré d'autre gyneco, que celle de la bas et c'est une médecin qui me prescrit la pilule.Malheureusement je la supporte pas déjà les oublis… puis normalement avec cette pilule on est plus sensé avoir de règles mais j'ai les miennes pendant 1 ou 2 mois parfois!!!! (Même si pendant cette période il n'y a aucun oubli!!!!) C'est usant, j'ai l'impression quand je peux dire qu'elle ne me convient pas de ne pas être écoutée….. auriez-vous des conseilles ? Est-ce que quelqu'un aurait déjà eu ce genre d'effets secondaires? Merci!

Une médecin lors d'une énième venue aux urgences, sur conseil de mon généraliste. Constipée depuis 2 mois, douleurs insoutenables pendant les rapports, saignements de folie, je frôlais la perforation intestinale, et j'avais de la fièvre. Mon ventre était aussi gonflé que celui d'une femme enceinte de 6 mois. J'avais 21 ans. La Dr m'a dit ceci en me balançant mon dossier médical au visage, me conseillant de voir un psy car c'était probablement dans ma tête; j'étais dans un box, dans mon lit, ma mère à côté de moi. Nous sommes parties avec la totalité du dossier.C'était ma toute première crise d'endométriose et personne, du chef de service gynéco à l'urgentiste, ne l'avait vu ni su me la diagnostiquer.

J'ai 17 ans, et depuis 2-3 ans tout les médecins me rappelle sans arrêt “Au fait, on t'as déjà parlé du vaccin contre le cancer du col de l'utérus, c'est 3 doses injectées … Remboursé avant les 18 ans … ” 2-3 ans que je refuse de le faire car j'ai une peur bleue des aiguilles et encore plus des vaccins et 2 ou 3 ans qu'on continue de tenter de me faire changer d'avis. Même en passant par ma mère en l'attirant avec des arguments comme quoi ça serait remboursé alors qu'elle me disait avant qu'elle ne me forcerait a rien. C'est pas un gros problème en soi et je sais que c'est pour mon bien mais je ne veux pas, il n'est pas obligatoire (en tout cas en Belgique) alors j'aimerai juste qu'on me laisse tranquille enfin avec ce vaccin ..

Bonjour, je viens ici apporter mon témoignage, espérant éviter des mauvaises rencontres à certaines.Je vois le Dr V#####t (Dijon) depuis plusieurs années, au début elle me semblait douce et compatissante. Acte 1 : Un jour, je prends rendez vous pour des grosseurs et des douleurs aux seins (dérèglement hormonal sans gravité, finalement). Je venais de rompre avec mon copain avec qui je devais me marier, j'étais au plus bas. Elle m'a parlé de contraception, et m'a conseillé le stérilet. J'étais vraiment pas chaude mais elle a insisté, j'ai accepté.La pose a été douloureuse, et j'ai failli m'évanouir de douleur en sortant. Alors que je suis vraiment pas douillette! J'y suis retournée aussitôt, on m'a dit que c'était normal. Une semaine après, toujours des contractions horribles, sa collègue me reçoit, visiblement agacée, me fait une écho, et me dit que c'est rien, mais me prescrit quand même des anti-douleurs de cheval.Au bout d'un mois, je n'en peux plus, j'appelle le cabinet pour supplier qu'on me l'enlève, les médecins sont agacées, et finissent par céder à mon “caprice”. Ma gynéco, si douce d'habitude, est très froide maintenant. Elle me l'ôte et ne me prévient pas des saignements qui s'en suivent. Je me remets toutefois assez vite.Acte 2:Il y a quelques mois, je commence à avoir des saignements inexpliqués et des douleurs après les rapports. Mon médecin traitant tente deux trois examens, sans résultats, quand je le rappelle, il me dit de voir plutôt ma gynéco. Ce que je fais, avec peu d'enthousiasme puisque les douleurs commencent à devenir gênantes. Au début elle me dit que je n'ai rien, que c'est peut-être un souci gastrique(!?), j'en reste là, jusqu'à recevoir un courrier qui me dit de revenir pour un autre examen, car mon frottis est “anormal”.Premier examen et biopsies, elle est rassurante, mais me demande quand même de revenir. J'ai des lésions virales, il faut m'opérer. Ce n'est rien dit-elle. Quand je demande si je risque d'avoir un cancer, “oh non c'est peu probable”. Ce matin, j'apprends que j'ai un “cancer in situ” par le médecin qui me voit pour cette fameuse opération, juste avec les résultats des biopsies de la gynéco auxquels j'ai pas eu accès.Je suis en colère…

Je ne sais pas si mon histoire à sa place ici, mais j'ai besoin de l'écrire, comme pour symboliser que tout ça est derrière moi maintenant.J'ai eu mes premières règles à 12 ans. Elles ont toujours été douloureuses mais rien d'insupportable, même s'il m'arrivait quelques fois d'être pliée en deux la douleur ne durait qu'un jour. Mes cycles n'étant pas réguliers ma mère pensait que ça cesserai quand tout serait en place. Je passe tout mon collège à endurer la douleur sans rien dire.3 ans plus tard, j'entre en 2nd. Mes cycles sont aussi réguliers que mes absences en cours, la douleur est trop fatiguante, je n'en peux plus d'avoir mal tout le temps. Je n'essaie plus de faire d'efforts pour passer outre. Un samedi j'ai une crise plus forte que d'habitude : je fais un malaise, je manque de vomir (étant hémétophobe je me retiens), je ne peux plus me lever. Je me retrouve dans ma chambre sans me souvenir d'y être allée. Ma mère a SOS médecin au téléphone, ils disent que c'est juste une gastro mêlée à mes règles. Je reste au lit jusqu'au mardi après-midi. Durant l'été qui a suivit, j'ai finis aux urgences à cause des douleurs. C'était un dimanche. L'infirmière qui s'est occupée de moi m'a fait la morale tout le long “Ça ne pouvait pas attendre de voir un médecin ? T'as déjà essayé l'ibuprofen ? Y'a pas idée de venir un dimanche juste pour ça”. Je n'avais pas mangé ni dormis depuis le vendredi mais elle ne voulait rien entendre. J'étais juste un parasite. Ma mère m'a ramené à la maison, j'ai pleuré durant tout le trajet de retour à cause de la douleur, de la faim et de la fatigue. En arrivant elle me prend directement un rendez-vous au planning familial pour le lendemain.La gynéco qui m'accueille est très gentille, elle me pose des questions et me demande de noter ma douleur sur 10. Elle me prescrit Anta*** pour commencer, en espérant que ça fonctionne. Elle me dit de revenir si ça ne fait rien.Anta*** m'a bien aidé pour la fin de l'été et le début de mon année de 1ère. En octobre, il ne fait plus effet. Je profite d'une visite chez mon généraliste pour lui en parler. Il me fait faire prise de sang + échographie : problème hormonal. Le généraliste me prescrit la pilule à prendre en continue. Je n'ai plus aucune douleur depuis le 8 décembre 2016. Je n'ai plus de grosses poussées d'acné, plus de crise de panique à l'idée que mes règles approchent, plus de maux de dos. Je peux enfin mener une vie normale, je peux prévoir des voyages ou des sorties longtemps à l'avance, je peux mener une scolarité normale. Je vais bientôt voir un endocrinologue pour évaluer ce problème en profondeur. Le généraliste m'a conseillé de rester sous pilule jusqu'au jour où je voudrais un enfant. Même si je n'aime pas l'idée de me bourrer de médicaments, ça m'apporte un confort de vie que je ne peux pas négliger.Le tabou qu'il y a autour des règles est dur à comprendre, c'est pourtant quelque chose que nous ne pouvons pas ignorer. Nous entendons des blagues salaces à tout bout de champs et l'appareil reproducteur féminin choque ? Paye ta logique.

C'était mon deuxième frottis vaginal. Je devais avoir 19 ans. Au moment de réaliser le frottis, il m'a dit que je n'avais sûrement rien puisque “En tout cas, vous avez un bel intérieur !”. J'ai hésité entre partir et mettre mon pied dans sa figure. Je me suis contentée de rire timidement, les dents serrées. Je ne suis jamais retournée chez un-e gynécologue depuis. Ça fait 3 ans.

A 18 ans je parle à mon généraliste de mes pertes de sang hors règles. Celui-ci m'explique qu'il faut me faire un prélèvement, mais qu'il ne faut pas que je m'inquiète car c'est anodin, sans douleur, car on va juste passer un coup de petit coton-tige dans le vagin. Je me présente donc dans un centre médical pour le dit examen.Une infirmière arrive, me fait m'installer les jambes en l'air et sans m'expliquer la position à avoir, m'engueule comme-ci j'étais totalement débile et fini par me poser elle-même mes pieds sur l'étrier. J'ai hâte que le médecin arrive et qu'il soit plus chaleureux, mais c'est là qu'elle me lubrifie et tente de m'enfoncer un spéculum. Elle essaie, ça ne rentre pas, elle force, met la dose de lubrifiant et force comme elle peut, mais ça ne rentre pas, ou pas assez, ce qui commence à l'agacer. Au bout de plusieurs minutes de calvaire pour moi, elle fini par lâcher un râle :“Rhoh mais pourquoi ça rentre pas ?!”“Peut-être parce que je suis vierge…” dis-je timidement.A aucun moment elle ne m'a posé cette question.N'ayant pas trouvé de speculum plus petit, elle a fini par me faire l'examen au coton-tige, selon ma propre suggestion…Aucun entretien avant examen, aucune question en dehors de mon identité, pas une seule fois elle ne m'a demandé si sa barbarie m'était douloureuse, en revanche elle ne s'est pas gênée pour me faire comprendre à quel point mon vagin l'agaçait. Je suis sortie tremblante, choquée, ne sachant s'il s'agissait d'un examen ou d'un viol.

J'ai une gynécologue très compétente, discrète et assez franche, elle me fait un peu penser à Mme McGonagall dans Harry Potter. Toutefois, en parcourant les témoignages, je me rappelle que moi aussi, la 1ère fois que j'ai évoqué la volonté d'avoir un DIU (stérilet au cuivre), je me suis heurtée au refus de ma gynécologue. Elle m'a tout de suite dit que “j'avais de la chance de bien supporter la pilule” et qu'elle “retirait rapidement la moitié des DIU qu'elle posait aux nullipares”. Elle m'a conseillée d'y réfléchir et de revenir vers elle, ce que j'ai fait quelques temps après. Il a donc fallu un peu insister, ce qui à tout bien y réfléchir, n'est pas normal (surtout que bon, j'étais assez stressée sur le sujet). Je souligne que ma gynéco me convient très bien et que je lui fais totalement confiance. Je pense que globalement le DIU est encore très mal vu en France, c'est dommage car c'est plus sain (pas d'hormones) et cela permet de se rendre compte d'une éventuelle endométriose…Merci pour votre travail en tous cas.

la gynécologue d'une amie, agacée par une nouvelle cystite dont souffre sa patiente.

Je sais que mon histoire est moins grave que beaucoup de choses que j'ai lu, mais j'ai besoin d'en parler.C'était il y a plus de deux ans, quand j'étais en 1° année de licence (je suis maintenant en 3° année) et lors d'un rendez-vous médical avec mon médecin généraliste, j'en ai profité pour lui parler de douleurs que j'avais de temps en temps au niveau des ovaires. Ayant eu pendant longtemps des problèmes à ce niveau-là, j'ai préféré lui en parler. De plus, on ne parle pas du tout de tout ce qui est règles ou de choses comme ça dans ma famille, donc je ne savais pas trop à qui en parler. Le médecin a été très gentil et m'a dit que j'avais peut-être des kystes mais qu'il valait mieux que je vois d'abord un(e) gynécologue pour avoir son avis avant de faire des échographies possiblement inutiles.Je prends donc rendez-vous avec la gynécologue de ma fac. C'était la première fois que j'allais en voir un(e) et j'étais plutôt stressée, j'avais déjà fait des échographies avant, mais pas plus. Donc déjà je rentre, dans le cabinet, j'ai le droit à un “bonjour” très sec. Je lui explique mon problème (des douleurs en cycle régulier) et que mon médecin m'a conseillé de faire une échographie après l'avis d'un(e) gynécologue. Et là, je me suis faite engueuler ! Elle m'a dit que je faisais n'importe quoi, que de toute façon elle peut rien faire pour moi tant qu'on fait pas l'échographie etc. etc. sans même me demander des détails sur mes douleurs ou quoi que ce soit. Ensuite, elle me dit de me déshabiller et de m'allonger. J'étais très très gênée, elle m'a dit d'écarter les jambes et, sans me prévenir ni me dire ce qu'elle faisait ou pourquoi elle le faisait, elle me met le spéculum (super froid et sans lubrifiant) et l'ouvre. Franchement, j'ai eu un peu mal mais c'est surtout l'effet de surprise et la façon dont elle m'a traité ! Finalement, elle m'a dit qu'elle ne pouvait rien faire (encore) et moi j'ai décidé d'aller voir au planning familial. Là bas, ça a été impeccable ! J'ai même pu poser mes questions sur les moyens de contraception et le gynécologue m'a super bien répondu en donnant tout les côtés positif et négatif de chaque moyen. Et pour mes douleurs ? Bah il m'a juste expliqué que c'était moi qui sentais mon ovulation et que ça arrive parfois, à certaines femmes, et que ce n'était rien de grave (il m'a dit ça après avoir demandé si la douleur était forte ou non et à quelle période du cycle elle arrivait, ce que l'autre n'a pas fait). Finalement, je ne vais plus que là-bas et je vais très bien, les gynécologues du planning ne me font pas d'examen s'ils estiment qu'il n'est pas utile et c'est vraiment bien. Et surtout, ils m'expliquent ce qu'ils font ! Je pense que c'est sûrement la chose la plus importante.

Bonjour à tou.te.sEn parlant gynéco et virginité avec des connaissances, un vieux souvenir est remonté à la surface, que j'aimerais partager aujourd'hui. Ce n'est sans doute pas grand chose comparé à certains témoignages horribles que j'ai déjà pu lire mais je me rappelle encore de ma peur.J'avais 14 ans, je vivais tranquillement ma vie de collégienne sans histoire. Un jour, en allant chercher le pain, j'ai fait un malaise dans la boulangerie. Quand j'ai repris conscience, deux pompiers étaient sur place et ils m'ont emmenée aux urgences. Au bout d'un moment, un médecin vient m'interroger sur ce qu'il s'est passé, il constate que j'ai une petite tension et je lui avoue avoir sauter le petit-déjeuner. Il sourit, dit qu'il va m'examiner mais que ce n'est surement rien de grave. C'est là que j'ai eu le malheur de lui dire que j'avais eu mal au ventre avant mon malaise. Il ne dit rien, ma mère me rejoint, je lui dit qu'on va bientôt pouvoir y aller. Une demi-heure plus tard, un brancardier arrive “je vous descend pour les examens” ???? Quoi, quels examens ? Pas de réponse. En bas, on me demande de me lever et de traverser le couloir pour rejoindre la salle, avec ma blouse ouverte dans le dos et la salle d'attente à côté. Déjà, je suis pas détendue mais ma mère est avec moi, ça m'aide. Un grand médecin nous accueille, commence à parler avec ma mère et me demande de m'installer à côté.A côté, je découvre une table gynécologique, qui dans ma tête de jeune fille, ressemble plus à un engin de torture qu'autre chose. Je m'assieds au bord, les jambes pendantes. Le gynéco me rejoint avec ma mère. “Allongée !” Je m'allonge, toujours jambes pendantes. Il s'approche et me met les pieds dans les étriers. Le geste m'a tellement surprise que je suis restée figée. “Mais qu'est-ce que vous faites ?” “Un examen gynéco, vous croyez quoi !” Ma mère : “il doit y avoir une erreur, elle est vierge” Lui, en me regardant “c'est ça ! Sortez Madame”La suite est floue, je me souviens avoir retirer mes jambes, m'être recroquevillée et avoir pleurer en suppliant ma mère de ne pas me laisser. Elle a du être convaincante ou le menacer, je ne sais pas mais au final, il m'a juste fait une écho abdo, a lâché “pas enceinte” et est sorti.Personne ne m'a jamais demandé si j'étais vierge, personne ne m'a expliqué ce qui allait se passer. Aujourd'hui encore, j'ai les larmes aux yeux en me remémorant ce moment. Je ne remercierai jamais assez ma mère d'avoir eu confiance en moi et d'avoir tenu face à ce gynécoDésolée pour le pavé, désolée pour le récit décousu et merci de m'avoir lue

On parle en cours du cancer du col qui a comme facteurs de risque des partenaires multiples (en partant du principe que le monde est hétéro et focalisé sur la pénétration vaginale)Une élève demande s'il existe des facteurs génétiquesRéponse du prof, gynéco : «non, sauf si une vie sexuelle dissolue est héréditaire ! (Rire gras) Rassurez vous mesdemoiselles, si vous savez fermer vos cuisses, vous n'aurez jamais ce genre de problème»

Pour ma 3ème grossesse, j'étais suivie dans une clinique de gynécologie et la façon de fonctionner était qu'à chaque rencontre, je voyais le gynécologue disponible. Donc, presqu'à chaque rendez-vous, un nouveau gynécologue m'examinait. L'infirmière me donnait un drap et me demandait de me dévêtir en attendant le gynécologue. Avec la plupart des gynécologues, l'examen s'est bien passé, malgré le fait que je rencontrais cette personne pour la première fois “les fesses a l'air” ! Il y avait un gynécologue d'un certain âge que j'ai rencontré à 2 reprises. Il ne me regardait pas, n'avait aucune considération pour moi et il m'a fait mal lors de l'examen. J'ai toujours trouvé ces examens désagréables, mais jamais douloureux. Je lui ai fait part de ma douleur, mais il ne comprenait pas. Il m'a dit que ce n'était pas normal. La fois suivante, il m'a aussi fait mal. Quand je lui ai dit, il s'est mit à me questionner sur ma vie sexuelle. Je devais avoir un problème sexuel, ça ne pouvait venir de lui ! Je lui ai dit que je n'avais jamais eu de douleurs lors de mes rapport sexuels, ni lors des examens gynécologiques. Mais non, il ne me croyait pas, c'est moi qui avait un problème, pas lui ! Heureusement je ne l'ai pas revu par la suite parce que j'aurais refusé l'examen…

Je suis allée pour la première fois chez le gynécologue avec ma mère à l'âge de 14 ans. Je souffrais de violente migraine et mes règles étaient douloureuses. Le gynécologue était le gynécologue de ma mère, pas loin de 60 ans, il nous a vu naitre, mes deux soeurs et moi. Il m'a demandé de me mettre comme le jour de ma naissance. Comme je n'avais pas compris il m'a précisé nu. La lumière était très forte, il y avait de grande baie vitrée qui donnait sur le parking. C'était la première fois que je me retrouvais nu devant un homme. Il m'a examiné puis a demandé que l'on passe dans une autre salle pour faire une écho. Il a d'abord fait une écho en plaçant l'appareil sur le ventre puis il m'a dit je vois rien. Il m'a demandé si j'étais vierge. J'ai répondu oui. Il a alors sorti un préservatif. J'avais peur. Je ne comprenais pas ce qu'il voulait faire. Il a alors lubrifié le préservatif puis a introduit sa caméra oblongue entre mes fesses et s'est introduit par l'anus. Je me suis mise à pleurer. Il a terminé son examen en silence. Puis il a enlevé ses gants et m'a dit c'est terminé tu peux te rhabiller. Ma mère m'attendait près des bureaux des secrétaires. Je séchais mes larmes comme je pouvais pour cacher. J'étais envahie de honte, incapable de parler. Je n'étais pas préparé à vivre ça. J'ai 37 ans aujourd'hui et je ne vais jamais chez le gynécologue. Un traumatisme s'est installé en moi, enfoui, sourd, silencieux comme cet examen.

Sous pilule depuis 7 ans, je décide d'arrêter ce moyen de contraception pour diverses raisons - pas très fan des hormones et surtout le mode de prise ne me convient pas, je me demande tous les jours si je l'ai bien prise la veille, bref, elle m'a été prescrite par défaut mais ne me convient pas.Je prends donc rendez-vous chez une gynécologue que je n'avais jamais rencontré qui dès le premier - et unique - rendez-vous s'est montrée extrêmement condescendante et très directive. Elle ne refuse pas de me poser un DIU au cuivre d'emblée, mais trouve toutes les bonnes raisons du monde pour me le refuser : nullipare donc “ça va être trop douloureux” (se méfier d'une telle affirmation, car si elle part du principe que ça va faire mal, elle ne prendra sans doute pas de gant pour le poser), mon utérus ne serait pas “dans le bon sens” (ce qui n'a absolument pas été confirmé par la sage-femme vue par la suite), si jamais je veux un enfant dans un ou deux ans il faudra l'enlever (oui, et alors ? Quel est le problème ?), et puis je n'ai jamais subi d'examens gynécologiques et je veux direct un DIU (oui, et ? Encore une fois, où est le problème ? Je sais bien qu'elle ne peut pas me le poser par l'opération du Saint Esprit, je sais bien qu'il va falloir recourir à des examens, je ne suis pas débile), en plus selon elle le DIU cuivre est moins efficace que la pilule (en usage théorique oui, mais d'après les dernières études, en terme de pratique, les oublis de pilule rendent le stérilet plus efficace, et c'est bien la pratique qui nous intéresse, pas la théorie). Bref, elle conclue par : “Réfléchissez-y et si vous voulez encore le poser dans 2 ou 3 ans, on pourra en reparler”. Mais !!! J'y réfléchis déjà depuis 2 ans ! Qui est cette femme pour me refuser à moi une contraception que J'AI choisi et à laquelle J'Ai réfléchi ?!Mais le pire est que durant ce rendez-vous, sachant que la pose d'un DIU nécessite un toucher vaginal, j'accepte de me faire examiner (même si je commence déjà à ce moment-là à avoir des doutes sur cette femme, elle m'ordonne de me déshabiller et ne semble pas s'attendre à un refus, elle est beaucoup trop directive). Je vais découvrir après coup qu'en réalité, elle m'a fait subir un toucher vaginal ET un frottis ! Sans m'en avoir parlé ni avant, ni après, et sans me demander mon accord ! Elle était parfaitement au courant qu'il s'agissait de mon premier rendez-vous, alors pourquoi ne m'a-t-elle rien expliqué ? Je ne suis pas gynéco, je lui ai fait confiance ! Le pire, c'est que je découvre que j'ai subi un frottis car le soir, ma culotte est pleine de sang, ce qui me choque profondément. Elle ne m'a évidemment pas prévenue de ça, je comprends ce qui m'est arrivée après recherche sur internet … Quelques semaines après, les résultats d'un labo reçu à la maison confirme effectivement cela. En colère, j'ai trouvé une sage-femme respectueuse qui m'a posée un DIU au cuivre selon MA décision. Elle ne remet pas en cause mes choix, la pose a été désagréable et un peu douloureuse mais tout à fait supportable et je ne regrette pas mon choix. Ne vous laissez pas dicter vos choix par des praticien-nes qui ne vous respectent pas, ne vous laissez pas faire ! J'hésite maintenant à lui envoyer une lettre pour l'enjoindre à se mettre à jour de ses connaissances (le DIU cuivre est plus efficace que la pilule EN PRATIQUE), à suivre une formation de médecine bienveillante, et à bien recevoir mon mépris de femme qui s'est faite poser un DIU cuivre selon SON choix et qui ne le regrette absolument pas.

Bonjour à tous-tes, étudiantes en master en Sciences Sociales nous recherchons des femmes lesbiennes de tout âge qui accepteraient de témoigner de leurs expériences chez le gynécologue. Tous les témoignages seront anonymisés et uniquement utilisés dans le cadre de notre recherche. Vous pouvez nous contacter via cette adresse mail : recherche.medecinegenreetsante@gmail.comSi certaines d'entre vous sont prêtes à faire un entretien oral avec nous, nous sommes à Lausanne. Merci beaucoup pour votre aide! Juliette et Jeanne

“Vous savez madame, quand on veut avoir mal on peut s'inventer une douleur”, phrase prononcée au bloc, lorsque l'on ne m'a pas écoutée alors que je subissais en pleure une césarienne d'urgence à vif, la péri posée quelques heures plus tôt ayant bougé et ne faisant plus effet. Résultat : au moment de sortir le bébé mon corps a lâché, on m'a mis un masque pour m'endormir totalement et je n'ai fait la connaissance de ma fille que plus tard, en chambre, à moitié somnolente.

Bonjour, je viens de découvrir votre page et je suis à la fois ravie qu'elle existe et atterrée de lire les violences subies par toutes ces femmes. J'espère que tous ces témoignages permettront aux futures femmes de mieux se défendre et ne pas se laisser faire, en pensant que “c'est normal” ou qu'elles sont coupables de quelque chose !Mon témoignage remonte à 5 ans. Je venais de déménager très loin de mon “chez moi” initial et je devais trouver en urgence une gynécologue car j'avais ce qui ressemblait à une mycose vaginale.J'ai pris rendez-vous avec la première sur laquelle je suis tombée sur les pages jaunes.J'ai eu droit à des commentaires pleins de sous-entendus sur le fait que je ne devrais pas avoir un DIU étant nullipare, non pas parce qu'il existerait un risque pour moi avec ce dispositif, mais parce que vu mon jeune âge, il y avait un risque parce que les jeunes, c'est connu, c'est pas fidèle ! Donc elle sous-entendait que je devais avoir des partenaires multiples (ce n'était pas le cas), voire que je trompais mon copain ou que lui me trompait et donc bonjour les MST/IST à venir ! Elle sous-entendait aussi que, quand bien même ça serait le cas, je serais stupide au point de me sentir protéger seulement par le DIU et que je ne mettrais pas de préservatif….Personnellement, j'ai eu le courage, parce que ma précédente gynéco était tellement à l'opposé d'elle et que je ne me sentais coupable de rien, et je lui ai répondu que déjà je faisais ce que je voulais avec mon corps et qu'elle n'avait pas à porter de jugement là-dessus, que je savais très bien que le DIU au cuivre que je portais ne me dispensait pas d'utiliser un préservatif avec un nouveau partenaire et que c'est intéressant de penser que les jeunes ne sont pas fidèles, mais quid des couples qui sont ensemble depuis des années et se lassent à ce moment là. Là, ça lui pose pas de problème de poser des DIU, alors qu'il y a aussi un risque !Mais bon, elle m'a juste regardé avec son air hautain et m'a indiqué le prix de la consultation. J'ai du revenir une deuxième fois pour avoir les résultats de mon analyse et mon ordonnance, PAYER (alors que mon ancienne gynéco et mon actuelle ne m'ont jamais fait payer une deuxième fois, elle me donne seulement l'ordonnance et si besoin des explications).Malgré le fait que je ne sois pas rester sans me défendre, cette histoire m'a quand même touché.Après ça, je suis allée voir une autre gynéco plus tard car je devais changer mon DIU. Même discours de “scandalisé qu'on pose des DIU à des femmes nullipares”… Elle, elle voulait carrément me faire payer 3 consultations pour la pose du DIU : un pour l'ordonnance, un pour retirer mon DIU actuel et un troisième, un mois plus tard, pour me mettre le nouveau ! Pour celles qui ne portent pas de DIU, le retrait de l'ancien et la pose du nouveau se font dans la même consultation sans problème !C'est mon médecin traitant qui m'a refilé le nom et le numéro de la gynéco qui la suivait elle, après que je lui ai raconté ça et mon actuelle gynéco est juste géniale. Malheureusement, pas très jeune du coup, je crains de devoir repasser par la case “recherche” mais je demanderai à parler à la gynéco et je lui demanderai ce qu'elle pense des DIU pour les nullipares avant même de prendre un premier rdv.Voilà, je sais que certaines ont vécu bien pire que moi mais ce manque de connaissance autours du DIU pour nullipare m'a tellement scandalisé, que j'avais besoin de l'écrire ! Alors que pour ma part, c'est la protection idéale : sans hormone, sans effets secondaires et bon pour la sécu vu que ça coûte autours de 30 euros et qu'on le garde 5 ans !

Alors que j'allais au planning familial, suite à un viol. Ma première fois. C'est tout ce que la gynécologue ait trouvé à me dire.

Témoignage pour ma maman qui a subi des critiques lors de son accouchement, sur la table : une sage femme parlait d'elle, comme si elle était absente, à sa collègue. Ma mère était vraiment choquée, elle n'a pas arrêté de pleurer. D'ailleurs, le pire c'est que même en sortant de la salle d'accouchement (car madame a passé le relai à quelqu'un d'autre - trop dur pour elle d'accoucher une « grosse », et bien elle a dit « cette grosse vache ». Ca a été le premier accouchement pour ma mère et après ça, elle s'est toujours faite accoucher par un homme. Elle a été traumatisée.

Je suis tombée enceinte de mon second enfant début 2015. Après un premier accouchement pas top je décide de voir pour un AAD. N'ayant pas accroché avec la sage femme, je me résous à accoucher en maternité et au 6ème mois me tourne vers la maternité de B***** (je suis varoise). N'étant pas du tout satisfaite de mon suivi dans le privé où je m'étais entendue dire que vu mon poids ma fille pèserait plus de 5kg et que je devrais passer par une césarienne.Je parle avec mon nouveau gygy du projet de naissance que j'ai établi, qu'il accepte, il me met en confiance en m'assurant que j'accoucherais dans la position que je voudrais que cela ne poserait pas de soucis.Evidemment j'ai fait confiance et j'ai eu tort, vraiment tort de lui avoir fait en totalité confiance concernant mon accouchement.Le 28 septembre, 2 jours avant terme je suis prise d'un violent malaise. Mon mari me conduit aux urgences obstétricales. On me fais une pds, un tv, monito. Pas de fissure, bon rythme, tension bonne.1h après, les résultats tombent, je souffre d'une anémie en fer d'où mon violent malaise. On m'hospitalise pour la nuit et on me parle d'un possible déclenchement.On me transfère en chambre pour la nuit et on me pose une perf de fumafer. Je dormirais mal cette nuit-là. En plus, à chaque fois que je vais aux WC je dois faire dans une espèce de bouteille.Le lendemain matin, je ne sais pas ce qui va se passer mais on m'autorise à prendre un petit déjeuner et on me refait une prise de sang. Je leur demande ce qui se passera si je ne suis pas déclenchée. On me dit que je rentrerais chez moi.La panique me gagne. Mon mari bosse, j'ai un garçon de 5 ans que je dois amener à l'école, aller chercher à 11h30, ramener à 13h30 et retourner chercher à 16h30. Et ce avec 10mn aller et 10mn retour de marche sachant que l'aller est en montée. Je leur dis que je risque de recommencer un violent malaise, que je n'ai personne pour m'aider et que si le déclenchement est envisagé, autant le faire.Qu'ai-je donc dis. On me dit qu'avec le projet de naissance que j'ai là, ça changera beaucoup de choses ce à quoi je réponds que j'en ai parfaitement consciente.À ce moment-là, j'étais dans un tel état d'épuisement que j'ai demandé le déclenchement sans réfléchir. Après réflexion j'aurais du retourner chez moi et prendre le risque d'un nouveau malaise.Au bout d'1h, on m'annonce qu'on me déclenche avec le tampon propess mais qu'on doit d'abord me faire un monito de 15 minutes. Une fois ce monito fait, la sage femme vient me le poser. Mais ayant un col fermé, elle galère et je souffrirais un moment.Elle refuse d'ailleurs de faire une pose, je dois serrer les dents et mettre mes poings sous les fesses. C'est très douloureux et désagréable. Une fois fait, monitoring de 2h.Le premier déclenchement n'a pas marché. Le soir même, contractions très douloureuses mais inefficaces. J'aurais du dérivé de morphine.Le lendemain, pas de déclenchement de nouveau. On me refuse de rentrer chez moi et revenir le lendemain, soit disant c'est risqué. Le gynéco de garde viendra essayer de me faire peur et me traitera de mauvaise mère qui ne pense qu'à elle car j'ai demandé un déclenchement. Il essayera même de me faire encore plus peur en me disant qu'il s'est pris un mois de prison pour un déclenchement de convenance qui s'est mal passé. J'en ai rigolé car comme je lui disais, si c'était vrai vous n'en parleriez pas, alors ne me prenez pas pour une conne. Je ne suis pas une gamine, j'ai 27 ans et demi et suis PARFAITEMENT informée des risques. Il est parti en claquant la porte.Le soir même, j'apprends qu'on me déclenche de nouveau le lendemain matin et que si ça ne marche pas ce sera par perf le vendredi sous péri. Là, j'explose en disant que la péri ils se la mettront où je pense, que c'est HORS DE QUESTION.Le lendemain matin nouvelle pose du tampon bizarrement moins douloureuse. Je suspecte la sage femme du mardi d'en avoir profiter pour faire un décollement des membranes en douce. Nouveau monito. Macdo au déjeuner. Harcèlement d'une sage femme jeune et prétencieuse à souhait concernant le vaccin ror pendant 30 minutes.En milieu d'après-midi je perds le tampon que la sage femme me remets.Ma mère et mon fils viennent me voir et ma mère se fera pourrir par cette même sage femme car, mon dieu qu'a-t-elle fait d'amener mon fils alors que je souffre. Je souffrais mais ne laissais rien paraître à mon grand à qui nous avions tout expliqué le matin même.Une fois ma mère partie, je pars sous la douche avec le ballon où je passerais plus de 1h, ça me fait du bien mais pas suffisamment.Mon mari part peu avant 20h. Je suis de nouveau examinée et la sage femme m'annonce 2cm. Ah, ça bouge enfin un peu mais je suis dépitée.Je regarde la télé mais rien d'intéressant et gère les contractions comme je peux. À 23h je perds encore le tampon mais la sage femme décide de ne pas le remettre. Elle aura bien fait.Le travail se met en route je pleure, je gémis. À 23h30 on me donne du spasfon en perf alors que c'est noté que c'est inefficace, j'aurais à nouveau du dérivé de morphine à 0h30 qui à part me shooter me fera rien.1h30 je recommence à souffrir. Une aide soignante me trouve couchée en chien de fusil et appelle la sage femme qui me fera vivre un calvaire. Elle m'examine, suis à 2 larges.Elle me dit qu'aucune salle n'est libre car les mamans sont toutes sous péri mais qu'une où on ne peut pas poser la péri est libre. Je lui dis ça tombe bien je n'en veux pas.Je préviens vite mon mari qu'on m'emmène en salle. Il a 30mn de route. Je lui dis de speeder car j'ai peur qu'il loupe l'accouchement (il arrivera 25 minutes avant la naissance).2h15 je suis en salle. La sage femme me laisse seule. 5 minutes après bam une contraction fulgurante me fais hurler comme jamais. Je m'agrippe au lavabo de toutes mes forces en ne pouvant retenir mes hurlements. J'essaye de gérer mais n'y arrive pas, elles s'enchaînent toutes les unes derrières les autres.2h30 mon mari arrive et me demande ce qui se passe. Je lui explique que les contractions ne me laissent aucun répit.2h35 la sage femme est de retour. Elle veut m'examiner. Je ne peux bouger je suis tétanisée sur place. Elle s'impatiente. Dans un effort surhumain je réussis à m'allonger et là je suis totalement dépossédée dès ce moment de mon corps et de mon accouchement.Elle enfonce violemment sa main en moi, change de couleur et m'annonce que je suis à 6cm, non 7cm de dilatation.Je suis sous le choc. Quoi déjà? Je ne vais pas y arriver? L'auxiliaire puéricultrice arrive. Elles s'affairent. Sans se soucier une seconde de moi me mettent le monito, branchent la perfusion, je n'existe plus. Je ne suis qu'un morceau de viande.Elles sortent les étriers et les installent. Je les préviens que je refuse la position gynécologique. Elles m'y mettent une première fois. Je les retire, leur parle de la loi Kouchner. L'auxiliaire devient violente et m'enfonce de force la jambe droite dans l'étrier.Abasourdie, je maintiens que je suis en droit de refuser cette position et comme je retire encore mes jambes la sage femme demande à l'auxiliaire puéricultrice de m'attacher la jambe droite et mon mari doit me tenir la gauche.Je hurle ma rage contre la sage femme en lui disant qu'elle n'a pas le droit, que je suis en droit de refuser la position gynéco ce à quoi elle me répond que maintenant je devais arrêter, que ma fille été la et que si je continuais de bouger elle allait tomber. Je lui dis vous servez à quoi alors??? Paniquée devant cette dangereuse sage femme, je suis contrainte, forcée de me soumettre et pleure de rage. J'ai qu'une envie lui cracher à la figure.Ma poche explose à ce moment se chargeant de l'inonder, je souris merci ma fille tu as fais à ma place. Elle ne dit rien. Il est 2h45.2h50 j'ai envie de pousser et pousse en hurlant de toutes mes forces. La tête sort sur une poussée.2h55 ma fille est née. Elle est bleu foncée elle avait le cordon autour du cou. Elle est posée sur moi et après avoir été frictionnée, pleure enfin.On l'amène pour les premiers soins et de suite, on me détache. Mon mari est refusé pour les premiers soins. Je ne suis pas d'accord mais elle ne veut rien entendre. On pratiquera des actes sur notre fille sans notre consentement et sans la présence du papa alors que c'est obligatoire la présence d'un parent.On me la ramène 5 mn plus tard et je l'ai enfin en peau à peau. La sage femme me recoud. Elle y passe un moment.Voilà ce qu'on m'a fait subir lors de ce qui aurait du être le plus beau jour de ma vie. Je souffre du syndrome de stress post traumatique. Mon mariage a volé en éclat.J'ai déposé plainte mais ce fut classé sans suite. Je vais déposer une nouvelle plainte et ne vais pas en rester là. Je suis déterminée à la faire interdire d'exercer.J'ai déjà fait une dénonciation à l'ordre des sages femmes. La mater reporte évidemment la faute sur moi. Je m'entendrais dire lors du séjour que j'ai été attachée car la sage femme avait eu peur de prendre un coup de pied. Comme je répondrais, elle aurait pu se prendre mon poing.

- Premier épisode - J'avais 15 ans et des règles longues et douloureuses. Je me rends chez une gynéco. On découvre que j'ai un gros kyste à l'ovaire gauche. Elle me prescrit donc un médicament censé arrêter le fonctionnement de mes ovaires jusqu'à ce que le kyste disparaisse de lui même. Je lui demande de façon insistante si je ne risquais pas de prendre du poids. Elle me rabroue en m'affirmant que non.3 mois plus tard j'avais pris 10kg. J'ai mis 1 an à les reperdre et j'ai eu des troubles de l'alimentation à cause de cela. 10 ans apres, je suis encore extrêmement complexée. - Deuxième episode -J'étais chez la gyneco (une nouvelle). Une jeune fille appelle, je peux entendre toute la conversation : celle-ci est en pleurs car elle souhaite avorter mais cela lui fait peur et la peine. La gyneco lui répond tres sèchement qu'il fallait réfléchir avant… etc. Je suis sortie choquée et mal à l'aise d'avoir assisté malgré moi à la détresse de cette jeune femme. Aujourd'hui, j'ai enfin une gyneco douce et attentionnée qui sait me guider dans mes choix et m'écouter. Ouf !!!

Auscultation d'un vieux gynécologue que je vois pour la première fois : “levez les bras… mains derrière la tête…” une moue puis il ajoute “légère asymétrie des seins, mais ce n'est pas dérangeant.”En fait, je m'en fous que ça te dérange ou non. Seul mon avis compte sur les questions esthétiques concernant mon corps et… je n'avais jamais remarqué avant cette observation déplacée. C'est dire à quel point c'était utile de le préciser.

Alors que j'avais un stérilet au cuivre, je suis tombée enceinte à 24 ans. J'ai avorté, et j'ai reçu des infos contradictoires sur le pourquoi du comment le stérilet n'avais pas fonctionné. Avais-je pris des anti-inflammatoires qui auraient pu corrompre l'effet ? Avait-il bougé dans mon utérus ? Bref. Je posais donc la question un jour à mon médecin de famille.Réponse : Ben ? Pourquoi tu t'es pas protégée ?Moi : Non, mais, j'avais un stérilet donc j'étais supposée être..Lui : Mais tu avais des partenaires multiples ?Je ne sais plus ce que j'ai bafouillé pour m'en sortir. J'ai mis du temps à comprendre que ces questions étaient super intrusives, et surtout ne répondaient en aucun cas à la mienne, de question. Et ensuite, j'ai lu le livre Le choeur des femmes, de Martin Winkler. Et j'ai un peu mieux compris ce que pouvait être un soignant, et ce qu'il ne devait pas être.

Cela faisait trois mois que j'étais avec mon copain de l'époque. Depuis deux semaines les rapports devenaient de plus en plus douloureux. J'ai donc prix un rendez-vous chez un gynécologue. Mon premier vrai rendez-vous, j'avais 19ans. Je ne suis pas dérangée par le fait que ce soit un homme, j'ai déjà entendu que les femmes ne sont pas forcément plus douces.Il me dit que d'avoir déjà enlevé le préservatif c'est trop tôt, pourtant nos tests sanguins étaient tout deux négatifs. Tout de suite je me sens jugée, mais bon, faut que je sache ce que j'ai.On passe à l'auscultation, il est très professionnel, aucun geste déplacé, je n'ai pas peur. Là, il me dit que j'ai des condylomes. Je ne comprends pas, je ne connais pas ça. Il m'explique que c'est une IST. Je m'inquiète, je ne comprends pas. Il me les montre grâce à un miroir, je les vois, il me dit que c'est des verrues.Il dit que c'est bénin mais que les verrues peuvent progresser et boucher mon vagin. Il ne prend le temps de m'expliquer ou de discuter. Il me dit qu'il va les traiter sans me demander mon avis ou me dire comment. Sur le moment sous le choc de la nouvelle, je réfléchis surtout à la maladie. Au moment où il applique le produit, il me dit qu'il va les brûler. Évidemment des verrues, on les brûle. Je n'y pensais pas. J'ai hurlé. C'était de l'azote liquide. J'ai eu la sensation qu'il tenait un briquet sur mon vagin. Il m'a dit que j'exagèrais, pourtant c'était de l'azote liquide. Je n'exagérais pas, j'étais en larmes.Ça ne dure que quelques minutes, je me rhabille et on retourne à son bureau. Il m'explique que j'ai la maladie pour toujours, que ça peut revenir mais c'est peu fréquent. Il faut vérifier que mon copain n'en a pas. Pas un mot d'excuse.Plus tard j'ai appris qu'une de mes amies à aussi était chez lui, elle, c'est avec le stérilet qu'elle s'est faite charcuter. Aujourd'hui, je vois une gynécologue merveilleuse grâce au planning familiale de mon université. Je la vois quasiment tous les deux mois car j'ai eu de très grosse complication suite aux traitements, les verrues sont revenues il y a un an. Le traitement s'est bien mieux passé grâce à cette gynécologue qui comprend que je suis traumatisée et mon compagnon actuel qui a été bien plus mâture que mon ex (celui n'ayant jamais fini son traitement et me faisant vivre avec la peur de redévelopper des verrues).Mais tous les jours, je vis dans la trouille qu'elles reviennent à cause de cette séance, des complications qui s'en suivent, et je sais que ma vie de femme sera toujours gâchée par cette maladie.

Par avance ce texte est long, mais ça y est j'ai enfin la force de l'écrire. Car tous ces témoignages m'ont donné le courage. Merci à ceux qui le lieront, car c'est long et laborieux comme récit!A 24 ans, parce que j'étais amoureuse, que je savais qu'il était le bon. Nous avons eu la folie de décider de faire un enfant. J'étais encore étudiante, il était enseignant.Je tombe donc enceinte, je suis excitée, j'ai peur… Et si je me trompais… Non non non, je ne me trompe pas. Cet enfant on va l'aimer, on va le chérir il sera la preuve de notre engagement…C'est donc parti, il faut pour la première fois que je trouve un médecin généraliste. Je commence, petite, j'ai jamais été fan de la médecine, depuis qu'à 10 ans un pédiatre ait baissé ma culotte sans me demander mon reste… (Première maltraitance gravée en moi). Cet évènement est le point de départ, je suis dans la confrontation avec les médecins, je ne les aime pas (j'essaie d'apprendre depuis quelques mois), ils ne me comprennent pas, ils ne m'écoutent pas, je ne me sens jamais à l'aise avec eux. Je retourne donc à mes moutons. Un médecin qui me prescrit une échographie à faire avant le 3e mois. Je ne comprends pas tout (désolée, je suis novice en grossesse…et on ne m'explique pas). Je fais donc mon échographie. Je choisis un peu au hasard, mais le critère une femme… Évidemment le jour du RDV la femme n'est pas là, c'est un homme. Je ne dis rien, j'accepte, je me sens prise au piège… Le premier. Il me dit me dit qu'il faut que j'enlève le bas pour faire une Échographie endovaginale. Bref, je ne savais pas… gênée… Quelques minutes passe, il décide que cela sera plus simple avec une échographie sur le ventre. Tout le temps de cette consultation je suis nue… Je n’apprécie pas cette première rencontre…Je vis sur Paris, mais je ne suis pas d'ici. Je ne sais pas qu'ici l'inscription en maternité est à faire dès les premiers mois. Un peu en panique, je me laisse guider. Mon dossier est acceptée. (Mais de ça j'en reparlerai après).Je dois aussi faire une prise de sang pour la trisomie 21, je n'avais pas bien compris le principe d'une limite de date. Au laboratoire je me ramène avec mon ordonnance et elle me dit que j'aurais pu venir plus tôt… “Mais bon c'est quand même possible”. Elle n'est pas agréable… quand elle me pique, je lui dis gentiment qu'elle me fait mal… “Mais non allez arrêter de faire votre chochotte”… Je sors de là, des radiations dans tout le membre… Le lendemain stupeur, mon bras est bleu sur 25 cm de long. Durant 1 mois, la nuit mon bras me réveille… (Je ne suis jamais retournée au laboratoire me plaindre). La pharmacienne a été sidérée par ce bleu. Je suis enceinte de presque 3 mois et je décide de ne plus faire de suivi mensuel… Fin, c'est ce que j'avais décidé… Car trop en colère…Quand au 5ème mois alors en stage, loin de Paris, je perds un peu de sang (en vrai c'est quelque chose qui arrive de temps à autre et ça ne veut strictement rien dire), je panique. La sage-femme me dira qu'il faudrait que je calme le jeu, car je cite “Dans la vie on ne peut pas tout faire…”. Je ne savais pas que la grossesse était une maladie… D'autant que moi je me sens pleine d'énergie, détendue, en osmose avec ce choix. J'attends les résultats aux urgences, jamais on ne me dira que je peux partir. Je suis restée à attendre des résultats que l'on m'enverra par la post (une petite déconvenue de plus)… Je rentre dans ma famille passer des vacances et j'en profite pour voir mon médecin généraliste de famille. Il me fait un peu la morale, me prescrit une prise de sang qui sera faite en douceur…A mon retour de vacances, je prends donc contact avec un gynéco de la maternité, et je commence les cours de préparation à l'accouchement. Au de-là du décalage avec ces femmes toutes plus âgés que moi, je m'étais renseignée, avais écrit un projet de naissance. Et lors du troisième cours, j'évoque mon envie d'accoucher sur le coté… Que n'ai-je pas dis… “Mais mademoiselle ça n'est pas vous qui décidez”… Ah excusez-moi je ne savais pas que ça n'était pas MON accouchement. Bref je décide de ne plus aller au cours… La gynécologue est cordiale, rien ne se crée avec elle. Mais y a presque rien à redire… Sauf peut-être cette manie d’ausculter à chaque rendez-vous. J'ai le malheur de dire que mon arrière-grand-mère a déclaré du diabète… Me voilà donc bonne pour ce TEST HGPO… De la torture… ça n'a pas fonctionné, j'ai tout renvoyé. Une simple prise de sang sera faite et visiblement ça a suffi. Ma grossesse suit son cours, je continue mes cours, je vais bien, je suis sereine. Puis le jour du RDV avant la naissance je fissure ma poche des eaux. Ils décident de me garder… J'accepte, je me retrouve dans une chambre double (car il n'y a plus de chambre seule). Mais bon, une fissure ça n'est pas grand chose, donc j'attends, rien ne se passe. On me donne met un tampon, que je perdrais 5h après… “ça n'est pas grave, c'est pour dans la nuit”. Non, ça n'est pas pour dans la nuit… le lendemain on me descend en salle d'accouchement pour provoquer l'accouchement… On me fait la péridurale… Je m'en voudrais toujours de ne pas avoir su dire non ! Je suis donc immobilisée, c'est un jour férié. Je ne m'ouvre pas assez vite… En 7h seulement 3cm. Le gynéco de garde décidera que ça n'est pas assez rapide. Qu'il faut faire une césarienne.Et là, le calvaire commence… Comme s'il y avait danger de mort. Alors que tout roule pour mon fils et pour moi. Avec mon fils on n'est pas pressé… j'aurais aimé qu'on nous laisse plus de temps. Mais dans ces moments-là, il en faut de la force pour oser dire non, oser se confronter à la puissance du médecin… donc va pour la césarienne, on me dit que mon compagnon ne pourra pas être là. Est-ce notre jeunesse qui interdira l'entrée de mon compagnon dans le bloc… Car j'ai eu le temps d'observer, je sais que d'autres papa ont joui de ce droit… (une autre injustice). Je sens que je vais perdre pied. Je me retrouve seule dans cette salle où 7 personnes s’affairent autour de moi. Je suis nue, je suis toute petite face à ces gens. On m'attache les bras, on me désinfecte le corps… Et là je craque, je hurle de tout mon cœur meurtri. “Arrêtez de me toucher”… “Mais mademoiselle vous connaissez les infections nosocomiales”… L'anesthésiste essaiera de me calmer, sans y parvenir, je dis que je voudrais seulement que mon compagnon soit là. Les médecins testent que je suis insensible… Je ne sais plus ce que je ressens, mais je cris, je hurle, je pleure, je suis assujettie et personne ne m'écoute ! On m'endort totalement… Je me réveille en pleurant, je ne comprends plus bien ce qu'il m'arrive. On me dit “madame arrêtez de pleurer, votre bébé on va vous l'emmener”… Tout ce moment est flou, la rencontre avec mon fils est floue… On m'a volé ce moment. Le médecin ne sera jamais venu me voir, c'est à mon compagnon qu'il se sera adressé.Retour dans cette chambre double, je suis éprouvée, je n’apprécie rien ici, je veux seulement rentrer chez moi, retrouver mon cocon. Dans les jours qui viennent, je dirai à plusieurs reprises que je n'arrive pas à allaiter mon fils. On me met la pression du poids de mon fils si je veux sortir, on m'engueule parce que je ne mets pas de bas de contention… (Évidemment si on me le dit pas). Je finis par accepter le lait pour pouvoir fuir… La pédiatre viendra me voir me disant que je n'ai toujours pas donner le bain à mon fils… “mais je sais donner le bain à un nouveau né”… “Oui mais pas à votre fils”…Ils notent tous nos gestes. Je me sens en prison… comme une maman en probation. On ne m'apprendra le jour de ma sortie que le jour même ! Super pour l'organisation, d'un papa super présent à la maternité! J'accepte qu'une sage femme vienne à la maison. Elle est pleine d’énergie, elle parle haut et dit les choses… Elle conviendra que mon fils n'a pas pris le pli pour l'allaitement, que si je veux que ça fonctionne, il faudra des bouts de seins… J'accepte à regret. Mais on ne me volera pas non plus l'allaitement de mon fils…Les 10 premiers jours, je tiens le coup, je dis que je vais bien. Puis je craque, je suis en colère… C'est injuste on m'a volé les premiers instants de mon bébé avec moi. On n'a pas proposé de peau à peau à mon compagnon. J'apprendrais plus tard que mon fils a eu besoin d'un peu d'aide pour respirer… Personne ne me l'a dit, et ça n'est pas écris sur le carnet de santé.Je rends hommage à mon compagnon, car il a été un merveilleux papa, ultra présent. Un soutien sans faille quand je vascillais. Deux mois pour apprivoiser mon fils… Deux mois de colère pure… Deux moi avant de profiter pleinement de mon bébé.Mon fils a bientôt 3 ans. Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à cet instant volé. En écrivant enfin se récit j'ai des larmes qui coulent sur mes joues. Je voudrais faire la paix mais c'est un long processus… Car je sais aussi que les soignants sont débordés…

Lors de ma toute première consultation gynécologique, le gynéco a tout simplement pris en photo mon entre jambe avec son téléphone portable “pour bien me montrer”. Tout ça par surprise, sans me demander mon avis et j'ai pu apercevoir d'autres photos sur son téléphone. J'étais tellement surprise que je n'ai rien dit.

Il y a de ça quelques années, j'attendais mon premier petit garçon… Tout se passait plutôt bien jusqu'au 5ème mois de grossesse où l'on découvre un retard de croissance à mon bébé et des signes avant coureurs de pré-éclampsie… Hospitalisation sur hospitalisation, mon état se dégrade et mon bébé est en souffrance… On me dit que peut-être, il faudra se résoudre à interrompre la grossesse… Je ne l'entends pas et compte les jours, les semaines me rapprochant de la fin de mon calvaire… Suivi très poussé, écho tous les 2 jours, monito 3 fois par jour… 7 mois et demi, ma gyneco passe le relai pour un second avis… Je suis reçue dans une salle, le gynéco me regarde à peine, me demande mon poids et tique sur le chiffre (la brute faisait bien au moins 120 kilos et moi j'avais juste pris 20 kilos d'œdèmes, mes reins ne fonctionnaient plus correctement).Il me demande de me déshabiller, et me voilà installée, nue comme un ver (chose qu'on n'en m'avait encore jamais demandé) devant lui et mon compagnon… Il me fait une écho, je n'entend rien de ce qu'il dit car vraiment il ne parle que très bas… Je pleure car je ne comprends rien, je le fais répéter encore et encore puis il finit par lâcher “VOUS le faites souffrir”… Notre monde s'écoule… Nous prenons donc la décision d'interrompre la grossesse, ces mots ne résonnent que beaucoup trop dans nos têtes “Vous le faites souffrir”. Finalement, mes reins cessent de fonctionner et mon cœur montre aussi des signes de souffrance… Les choses s'accélèrent donc… Au delà de cette perte, j'ai parfois l'impression qu'on m'a volé la rencontre avec mon petit bonhomme… Accouchement par voie basse, bébé coincé dans mon col et un gyneco sorti de nul part appuyant de toutes ses forces sur mon ventre… Je perds mes moyens et l'anesthésiste m'endort pour me calmer… C'est seulement une fois réveillée que je profiterais enfin de mon garçon né dans un cri…1 an et demi plus tard, je mets au monde ma deuxième merveille… Césarienne a 7 mois sur souffrance fœtale, on m'endort encore une fois… On me vole encore mon accouchement… Je n'ai pas de colère contre ces soignants… Juste de la déception… Je suis infirmière alors peut être que je pardonne plus facilement… Ce qui est sur c'est que ces difficiles passages de ma vie m'ont aidé dans ma carrière et m'ont fait grandir.

Bonjour. Je ne vous écris pas pour témoigner, mais simplement pour vous remercier d'exister. Les témoignages recueillis sur votre page Facebook et sur votre Tumblr sont extrêmement difficiles à lire tant ils reflètent la violence extrême dont font preuve certain-e-s soignant-e-s à l'égard de leurs patientes. Je ne lis que rarement votre page Facebook car, à chaque lecture, des torrents de larmes s'écoulent sur mes joues sans que je ne puisse les retenir. Il faut un courage énorme pour faire ce que vous faîtes, c'est à dire, lire et publier régulièrement tous ces récits. J'envoie tout mon soutien à toutes celles qui ont témoigné ici, et à toutes celles qui subissent ces horreurs sans oser en parler. Personne ne mérite d'être rabaissé-e, insulté-e, humilié-e au sein du milieu médical. Personne ne mérite de connaître la discrimination. Personne ne mérite d'être jugé-e pour ses choix de vie. Personne ne mérite de subir d'examen médical non-consenti. Personne ne mérite de subir d'acte médical non consenti. Personne non plus ne mérite d'être sexuellement agressé-e, ni d'être violé-e. La violence de certain-e-s soignant-e-s me révolte. Je ne comprendrai jamais comment on peut infliger autant de souffrances aux patientes en prétendant que “c'est pour leur bien”. En quoi le fait de tenir des propos sexistes ,homophobes, transphobes, grossophobes, racistes etc… est bien pour les patientes ? En quoi le fait d'imposer certains moyens de contraception en dépit de ce que veulent les patientes leur fait du bien ? En quoi le fait d'avoir des gestes brusques lors d'un examen est bon pour les patientes ? En quoi le fait de réaliser des actes médicaux non-consentis est une bonne chose ? En quoi le fait d'essayer à tout prix d'empêcher une patiente d'avoir recours à l'IVG est bien ? En quoi l'abus de pouvoir sert l'intérêt des patientes ? Expliquez-moi… Quand j'entends dans les médias que beaucoup de femmes réalisent des frottis moins souvent que ce qui est recommandé en France, cela ne m'étonne pas. Après avoir subi des violences gynécologiques et obstétriques, il faut avoir une sacrée force mentale pour oser remettre les pieds chez ces soignant-e-s (je ne parle même pas du fait que beaucoup de gynécos refusent de prendre de nouvelles patientes). Soignant-e-s, je vous demande, par pitié, d'arrêter de dire que la maltraitance médicale est un fait absolument exceptionnel et que la dénoncer est une tendance dangereuse. Non, les maltraitances médicales ne sont pas rares, elles sont même très fréquentes. Le fait de les dénoncer ne dissuade pas les patientes de consulter, cela leur permet simplement de connaître leurs droits et de se tourner vers de meilleur-e-s soignant-e-s faisant preuve de plus de respect, de bienveillance et d'empathie. J'ai l'impression qu'il est impossible de dénoncer les violences gynécologiques et obstétriques sans tomber sur des médecins qui répondent “Non, mais attention à ne pas faire de généralité, nous ne sommes pas tous comme ça. Si les patientes vous écoutent, elles n'oseront plus consulter, c'est dangereux, etc..”. On sait très bien que vous n'êtes pas tous comme ça. Ce sont les maltraitances médicales qui sont dangereuses, pas les personnes qui témoignent courageusement pour y mettre un terme. Le fait que certain-e-s soignant-e-s refusent de voir la réalité telle qu'elle est me fait penser au “not all men”… J'ai l'impression que ces soignant-e-s là n'ont pas la conscience tranquille et ont peur d'être accusé-e-s de maltraitance… Bref, je remercie Paye ton gynéco d'être là, car cette page est un premier pas pour lever l'énorme tabou qui plane autour des maltraitances médicales. Malgré toute l'émotion que ces témoignages suscitent chez moi, je pense qu'ils indispensables. Je suis une éternelle optimiste et j'espère qu'un jour cette page ne sera plus nécessaire, et que plus personne ne pourra maltraiter ses patientes dans l'impunité. Merci à toutes celles qui ont témoigné, merci aussi à toutes celles qui agissent pour faire changer les choses. Merci également aux soignant-e-s respectueux-ses envers leurs patientes, et qui ne nient pas la réalité des maltraitances médicales.

À 18 ans première visite chez le gynécologue. J'étais stressée, notamment parce que c'était un homme, mais après tout c'est un professionnel. Ainsi, je me suis persuadée que tout allait bien se passer… J'avais tort : il ne m'a jamais demandé si j'étais vierge (j'ai su par un autre gynécologue qu'il aurait dû me le demander); une fois installée dans le siège, il a inséré ses doigts par surprise (évidemment, il m'a fait super mal), pareil pour son matériel. Je suis repartie choquée en me promettant de ne jamais revenir. Comme j'étais sûre que ce n'était pas normal, j'ai cherché du soutien auprès de ma mère qui m'a répondu qu'il avait peut-être fait ça pour me « détendre »…

payetonbourrelet:Mon gynécologue

payetonbourrelet:Mon gynéco…

payetonbourrelet:- Ma belle-mère : “File à la douche, vue la surface à laver ça va te prendre du temps !” - Ma gynéco : “Mais madame vous avez fait comment pour tomber enceinte ? Soit vous perdez du poids pour avoir d'autres enfants, soit on vous ligature les trompes !”Dans l'histoire je ne vois plus ma belle-mère et le gynécologue ne m'a pas ligaturée voire même touchée parce qu'il a pris toute ma colère en pleine tête.

payetonbourrelet:Consultation chez mon gyneco car enceinte je souffre de vomissements extrêmes, j'avais perdu 10 kg en 15 jours.

anandryne:Et qu’il précise “Avec un homme”…

Ce Tumblr fait suite à la page Facebook de Paye Ton Gynéco. Ce Tumblr, comme la page Facebook, a pour but de dénoncer le sexisme, les abus, les violences dans le milieu gynécologique-obstétrique. Ce Tumblr est ouvert à tous les témoignages, de façon anonyme, l'objectif étant de donner la parole aux victimes et de leur apporter du soutien.

J'étais alors stagiaire d'été pour un journal local. Alors que je travaille sur mon ordinateur, partageant alors un bureau fermé avec mon chef de service, celui-ci me demande : “Comment il t'appelle ton chéri au lit ?” Interloquée, je lui réplique : “Et ta femme elle t'appelle comment ?” Choqué par ma réaction, il cherche à tempérer : “Oh ça va ! Le prends pas comme ça !” Quelques jours plus tard, alors que je portais une tenue blanche qui dévoilait la couleur de mon soutien-gorge, il se permet de me questionner : “Et le bas, il est assorti ?”

Je suis journaliste stagiaire dans un journal local, et on m'envoie faire un reportage sur des héros de terroir, heureux champions de France de barbecue. Trois gaillards costauds avec qui je m'entends pour organiser un barbecue et rendre compte de leurs talents de cuistots du grill. Fin de journée, j'arrive dans la maison familiale de l'un d'entre eux : copains, femmes et enfants sont au rendez-vous, pas de quoi s'inquiéter.Le temps passe, les verres de whisky et de Ricard s'empilent. On insiste pour me servir à boire. Après plus de deux heures à discuter avec ces hommes (des “mâles alpha”, comme ils aiment à se décrire), je décide de me retirer. Le maître de maison insiste pour me raccompagner. Je suis garée juste en face et ne comprends donc pas cette insistance. Il fait nuit, et, petit patelin paumé de Picardie oblige, il n'y a qu'un seul lampadaire pour toute la rue. Il ferme le lourd portail derrière lui : il n'y a plus que nous deux dans cette rue déserte. Femme et copains sont restés autour du barbecue.Je le remercie pour l'accueil, le préviens de la sortie de l'article. Pas de réponse. Il me regarde, sourire aux lèvres, ne bouge pas. Gênée, je lance quelques banalités avant de m'en aller. La sentence tombe : “Tu sais que t'es mignonne, toi ?”… Mon sang ne fait qu'un tour. Son regard lubrique ne me quitte pas. Il faut que je parte. Tout de suite. Je lui lance avec fermeté (du moins j'essaie) : “On va s'arrêter là. Au revoir.” Le moteur vrombit, je déguerpis en vitesse.D'aucuns diront qu'il ne m'a pas touchée, qu'il ne m'a pas menacée. Tout du long de mon retour je me suis posée des questions. J'en tremblais. Et s'il avait bu ne serait-ce qu'une bière de plus ? Et si j'avais laissé paraître le moindre signe de faiblesse ? Tout dans son attitude transpirait le prédateur. Encore jeune journaliste, je réalise que tout au long de ma carrière je serai confrontée à ce genre d'agressions, ou remarques sur mon sexe. J'ai eu de la chance que ça s'en soit arrêté là. Mais qui dit que la prochaine fois ça n'ira pas plus loin ?Doit-on se balader avec notre bombe au poivre, notre garde du corps, ou tout autre collègue masculin, pour exercer notre métier sans se faire emmerder ? Sûrement pas ! Mais être une femme journaliste, actuellement, c'est partir avec un handicap.

Je suis journaliste pour un hebdo, j'ai bientôt 30 ans mais je fais plus jeune. Je me rends un jeudi matin dans une usine de transports qui va être liquidée. Une trentaine de salariés, presque que des hommes, sont là. Je commence à poser des questions. Première remarque : “Si c'est pour mettre tout ça sur Meetic je vous passe mon numéro direct.” Deuxième remarque : “Moi aussi je suis représentant syndical, je peux vous donner mon numéro si vous avez des questions mais je suis marié.” Coup de grâce avec un autre salarié : “Je peux prendre votre numéro et vous appeler toute à l'heure.” Évidemment pour eux ce tout ça ce n'est qu'un blague et compte tenu de la situation je n'ose rien répondre. Je suis quand même rassurée quand mon interlocuteur principal leur demande d'arrêter un peu gêné…

Stagiaire pour une radio, je fais un reportage auprès de sportifs locaux. Dans la salle, je suis la seule femme et la plus jeune, je vous laisse imaginer les regards parfois pesants. A la fin de la conférence de presse je m’apprête à réaliser une interview d’un sportif retraité quand celui-ci me dit en rigolant : “Ah bah ça fait longtemps qu'on ne nous a pas envoyé une fille, et jolie comme toi, faudra remercier ton chef.” Je ne répond pas, mais vois bien les autres journalistes rire à côté…Je dois avoir des yeux vraiment laids, parce que pendant toute l’interview il ne fixait que mon pull, tout particulièrement au niveau de mes seins. L’interview se termine, il me prend le bras, je fais un pas en arrière, mais il insiste pour caresser mon bras. Tout cela sous les yeux de monsieur le maire, son cabinet, les autres sportifs et les journalistes. La seule réaction est venue… d’un autre stagiaire, qui s’est mis ensuite à côté de moi pendant tout le reste de la cérémonie pour faire “bouclier”. Je suis “chanceuse”, lorsque j’en ai parlé à mon rédacteur en chef il m’a soutenu et a contacté le sexagénaire pervers pour le réprimander.

[TW harcèlement agression] Je suis une jeune journaliste de 23 ans, je fais très jeune et je suis petite de taille, ce qui n'arrange rien. J'ai l'habitude qu'on me tutoie, qu'on me manque de respect, qu'on m'appelle “la petite journaliste”, qu'on ne me prenne pas au sérieux, j'ai même presque l'habitude de me faire insulter. Mais aujourd'hui il m'est arrivé quelque chose de particulièrement choquant.Je faisais le tour des commerces de Lourdes, pour un article. J'arrive dans un commerce, où je me présente et je demande au propriétaire s'il a quelques minutes à m'accorder. Le commerçant doit approcher des 80 ans. Je lui pose ma première question, il me répond : “Oui je me porte bien, et si vous me laissez vous prendre dans mes bras vous verrez que je me porte encore mieux.” Je ne prête pas attention, et je continue. Il me coupe : “Ce n'est pas intéressant ce que vous dites. Invitez-moi plutôt au restaurant, on discutera de ce que vous voulez. Vous avez un chéri ?” Je lui réponds oui pour qu'il me laisse tranquille. Il reluque ma poitrine à plusieurs reprises. “Ça fait longtemps que vous êtes avec lui ? Ça se passe bien ? Il a quel âge ? Et vous ?” Je lui réponds poliment, mais j'ai déjà très envie de me barrer. Il embraye “Vous votez pour qui ? J'espère que vous votez pas Mélenchon !” Je commence à m'énerver et lui dis que ça ne le regarde pas. Il réitère son invitation au restaurant, me demande où j'habite, me fait des compliments sur mes yeux, tout en regardant ma poitrine. Je lui demande de se calmer, je ne suis pas là pour ça, s'il ne veut pas répondre je m'en vais.Je commence à partir, et là il m'attrape et me serre le bras. Je m'énerve vraiment et le menace de porter plainte pour harcèlement s'il ne me lâche pas. Ça l'a calmé, il m'a lâché, je pars. Je l'entends dire : “Les filles aujourd'hui c'est toutes des salopes. Une vraie pute cette petite !” J'étais tellement énervée que je n'ai même pas pris la peine de répondre. Je suis partie, tremblante de partout, et choquée. Je sais que je ne retournerai jamais là-bas, mais est-ce que c'est ça qu'on doit vivre tous les jours en tant que jeune femme journaliste ? Je suis dans le métier depuis un an et demi, et j'ai déjà envie de partir.

Dans une rédaction nationale, je finis un sujet sur la charge mentale. L'open-space n'étant pas très grand, j'annonce à ma cheffe que je lui envoie ledit sujet sur la charge mentale. “C'est quoi la charge mentale des femmes ?”, lance un jeune journaliste de 25 ans “Ben tu liras l'article”, dis-je amusée. “Ah non, moi je n'ai pas le temps pour ces conneries féministes…” Il n'a pas encore 30 ans. Silence dans la rédac, personne n'a su quoi dire.

Je commence à en avoir sérieusement marre qu'on remette constamment mon travail en question car je suis le combo “meuf jeune”. La semaine dernière j'ai littéralement dû dérouler mon CV à un mec pour qu'il accepte de répondre à mes questions : “VOUS êtes journaliste ? Vous avez un diplôme de journalisme ? Dans quelle école ? Vous travaillez depuis quand ?” (oui tout ça). Marre qu'on me répète la même chose 1000 fois pour être sûr que “vous ayez bien noté”, et qu'on me rappelle pour me redire la même chose. Marre qu'on me demande si on peut regarder mes notes pour être sûr que “vous ayez pas fait de fautes”. Marre qu'on me demande mon âge et qu'en conséquence du “oh vous êtes jeune” on se permette des familiarités. Du genre m'appeler par mon prénom, me tutoyer, me poser des questions persos, devenir tactile ou vouloir me faire la bise. Et bizarrement une fois mon article publié, je n'ai pas de retour (car en règle générale t'as des retours uniquement quand les gens ne sont pas contents). Parce que oui, SPOILER ALERT : ma cervelle de jeune femme ne m'empêche pas de bien faire mon boulot. Et pourtant, quand vous me traitez comme une gamine incompétente, j'ai franchement envie de ne jamais écrire l'article ou le torcher en 5 minutes.

[TW agression] Pigiste pour un journal local, nous parlons des sujets de la journée. “Fait divers” du jour : deux jeunes femmes agressées dans la rue par deux hommes, puis attachées le temps qu'ils leur fassent les poches, leurs prennent leurs sacs, leurs clefs, et leur voiture. Commentaire d'un journaliste présent ? “C'est qu'elles devaient être moches, sinon ils les auraient violées.” Rires gras des autres hommes présents, dont le rédac chef. Moi, outrée, leur fais part de mon indignation. On m'a répondu que ma réaction prouvait bien que “les féministes n'ont pas d'humour”. Pardon de ne pas avoir rougi et baissé les yeux en attendant qu'on change de sujet !

Jeune journaliste en PQR, je suis sur un reportage dans une petite ville. Alors que je m’apprête à partir, un homme (le mari d'une correspondante de mon journal) commence à me prendre à partie et à me tenir la jambe sur un sujet dont je ne me suis même pas occupée. Après 45 minutes à déblatérer, il me lance, le plus sérieusement du monde : “Bon je vais vous laisser, il commence à être tard, vous devez avoir des enfants à vous occuper, ou du moins un mari à nourrir.” Pour la “petite histoire”, j'apprends quelques mois plus tard que notre correspondante ne va plus pouvoir travailler pour nous car elle est partie de sa maison… pour échapper à son mari violent…

Stagiaire dans un hebdo local, le patron ne voulait pas me payer donc il voulait me faire un contrat de deux mois moins un jour. J'ai préféré en faire un seul. Tous les jours il me disait que je faisais du bon boulot, avec beaucoup de “dommage que tu ne restes pas plus longtemps avec nous…” Du coup, à la fin de mon stage, je suis allée le voir pour faire le point et lui demander si je pouvais faire des piges pour lui. Il y avait quelques pigistes, uniquement des jeunes hommes d'ailleurs. Sa réponse a été simplement : “Oh non tu es trop jeune. Et puis tu n'as pas besoin de travailler trop. Tu as bien un mec pour payer ton loyer non ?”

Mon chef me demande de couvrir un festival de musique qui dure environ une semaine. Les concerts se tiennent pour la plupart en soirée. Au bout de trois jours, il me demande, très sérieusement : “Mais au fait, qui cuisine pour ton mari quand tu rentres tard ?”

Dans une rédaction parisienne, réunion autour des chefs pour distribuer les sujets de la soirée, puis ceux de la semaine. Dans la salle de réunion, onze hommes et trois femmes. Onze CDI. Trois pigistes. De là à y voir un rapport…

Il y a quelques mois, le président de région, que je croise régulièrement sur le terrain, un homme d'une cinquantaine d'années, me fait des avances que je refuse. Vexé, il ne me dit désormais plus bonjour. Quand nous sommes plusieurs journalistes, il serre la main à tout le monde, sauf à moi. Bref…Je le recroise récemment, lors d'un forum et lui demande une interview, qu'il accepte. À l'issue de l'interview, il me dit : “Au fait, je pense que tu devrais faire du sport parce que tu as grossi. Je connais le genre de filles comme toi qui fait tout pour plaire aux hommes alors je te préviens, bientôt plus personne ne se retournera sur ton passage.”

Je suis journaliste, femme et je fais très jeune. Difficile de maintenir une crédibilité… Florilège : - “Mais, vous avez quel âge vous ?” d’un ton complaisant, souvent entendu en reportage (et de la part d’hommes uniquement) - “Wahou, c’est vraiment vous qui avez écrit cette chronique ?”, l’homme que j’interviewe juste après ma prestation. - “Ah oui, c’est sûr que c’est tellement plus agréable de vous regarder”, lorsque je précise à mon interlocuteur de me regarder pour éviter de fixer la caméra. Bonne ambiance avant l’interview… - Cette source qui salue mon collègue et pas moi lors d’interview et qui s'adresse uniquement à lui.

Phrase prononcée par un de mes collègues à mon encontre. Je ne suis pas stagiaire et travaille avec lui depuis un moment déjà.

Un jour normal en PQR : « Alors c’est vous la petite journaliste ?! », me lance un homme. Plus tard, le même, à l'un de mes collègues : « Dis donc, on engage de belles pépés chez vous ! » Hilarité générale à la rédaction. Dans ce journal, justement, j'ai compris au fil de mes stages et de mes CDD que seules des jeunes femmes étaient engagées. Le rédacteur en chef ne s'en cachait pas. C'était “sa marque” et la porte ouverte au harcèlement au sein même de la rédaction. Rédaction que j'ai quitté il y a deux ans car je subissais le harcèlement d'un rédacteur en chef adjoint. Je l'ai dénoncé comme il se doit, à la hiérarchie, aux confrères bienveillants et à mon école de journalisme pour qu'ils n'y envoient plus de stagiaires à l'avenir. Que lui est-il arrivé ? Il a pris un mois d'arrêt.

Je travaillais dans une petite agence locale quand j'ai du me rendre aux obsèques d'une dame pour en faire sa nécrologie (ambiance). Mon collègue me dit “c'est la femme d'un ancien maire et la mère d'un député”. Déjà, je pars un peu énervée. Je dois écrire sa nécrologie juste parce qu'elle est “femme de”. Bon. La cérémonie commence et là… Toutes les personnes qui témoignent (enfants, belle-fille, collègues) ne parlent que d'une chose : l'engagement féministe de cette dame. Car oui, figurez-vous qu'elle était entre autres à l'origine de la création du planning familial dans sa ville. Toute sa vie et même dans la maladie elle s'est toujours battue pour aider les femmes et se revendiquait comme une femme libre. Bref, je tourne évidemment sa nécrologie autour de cet aspect de sa vie, son engagement. Quelques jours plus tard, l'article paraît et je réalise qu'il a été modifié pour préciser qu'elle est “femme de et mère de”. Ah oui, c'est vrai, si ça n'avait pas été le cas on ne m'aurait jamais envoyé pour écrire cet article. Car les actions qu'elle a mené toute sa vie n'avaient aucune importance si elle n'était femme de personne.

Meeting politique du Front National dans un département normand. Je travaille pour un grand titre de PQR en première année de contrat pro. Toute la rédaction se partage la tonne de boulot qu'il y a pour couvrir les départementales. Avec un collègue d'une quarantaine d'années, je suis chargée d'aller à ce meeting où seront présentés tous les candidats d'un coup. Un collègue de la PHR est également présent ainsi que d'autres confrères. Les noms des binômes s'enchaînent très rapidement. Avec mon collègue, nous nous répartissons les tâches afin de suivre la cadence : il prend en photo les binômes et je note leurs noms et le canton où ils se présentent. Lorsque le collègue de PHR, seul, demande de ralentir un peu afin de pouvoir prendre des notes, un des responsables du parti lance devant toute l'assemblée en me désignant : “On n'a pas tous la chance d'avoir une secrétaire !” La salle est hilare, mon collègue et moi, dépités.

J'étais en CDD pour un petit journal quotidien départemental. On m'avait promis un CDD jusqu'à la fin du mois d'août. Une fois que j'ai annoncé ma grossesse, le rédac'chef m'a dit que mon contrat ne serait pas prolongé. À la question “pourquoi”, la réponse a été très simple : “Ben, tu es enceinte.” Et là, s'en est suivie un dialogue absurde :“Mais je ne suis pas malade, je peux travailler !” “Oui mais tu ne sais pas comment va se passer ta grossesse, si ça se trouve ça se passera mal.” “Oui mais si ça se trouve ça se passera très bien.” “Mais c'est pour ton bien, tu dois te reposer.”J'ai finalement rétorqué qu'il n'avait pas le droit de me refuser un CDD en invoquant cette raison. Et j'ai finalement eu un contrat prolongé. Mais, attention, “je te ferai le contrat jusqu'à la date du début de ton congés pathologique, tu verras, tu dis que tu es journaliste, les médecins te le donneront forcément”. Moi qui voulais travailler le plus tard possible… J'ai finalement été “forcée” à prendre ce congés pathologique alors même que j'étais en parfaite santé et que, au “pire”, j'aurais pu faire de la mise en page uniquement plutôt que de courir sur les faits-divers. Je sais que cette situation doit être courante, mais elle m'a fait beaucoup de mal.

J'ai pigé de longues années dans une télé locale, en tant que JRI, puis présentatrice. Alors que la chaine rencontre des difficultés financières et qu'un plan social se dessine à l'horizon, je demande un entretien avec le directeur général, qui me connait depuis mes études, afin d'en savoir un peu plus sur mon avenir proche…- Tu comprends bien que s'il faut choisir, tu ne seras pas prioritaire, malgré ton ancienneté. - Ah bon ? - T'es une nana, la trentaine, pas de gosse…Soit dit en passant, depuis, j'ai eu deux (adorables) enfants et j'ai bossé jusqu'au bout en tant que JRI pour chaque grossesse…

C'était il y a plus de 10 ans mais je m'en souviens précisément. Jeune pigiste dans une radio, un des journalistes de la rédaction établit la conduite des journaux pour la matinale du lendemain. Il me dit : “Tiens, on va passer ton papier à 7h comme ça je pourrai me pignoler dans mon lit en t'écoutant.” Je lui ai juste répondu “très classe”. Il était super fier de sa “blague”.

Je suis une femme mais surtout je suis jeune, et pire encore, je fais bien plus jeune que mon âge. J'ai souvent le droit à des remarques désagréables et infantilisantes sur le terrain. Dernier exemple en date : je couvre un procès et souhaite parler aux prévenus. Je m'approche d'un groupe d'hommes qui font dix fois ma taille. Je demande à l'un d'eux si l'on peut se parler. Silence. Puis, il me sort : “Ça dépend, si vous voulez que l'on se parle de choses sexuelles, vous êtes trop jeune pour ça.” Rires du groupe. Un autre renchérit : “Ahaha attention, tu vas pas prendre X mois de sursis mais 20 ans de taule avec ça.” Difficile d'avoir la bonne réaction dans ces moments-là, surtout que si tu les braques, tu sais qu'écrire ton papier va être plus compliqué après…

Journaliste dans une radio locale, j'ai 25 ans. On m'envoie faire un sujet dans une école maternelle, “parce que bon, t'es censée avoir la fibre maternelle”.

Assise dans l'open space, j'occupais la place d'un collègue qui revient à son poste. Je vais donc m'asseoir devant un autre ordinateur. Le journaliste qui était assis en face de moi dit à son collègue qui revient : “Ah mais t'aurais pas pu rester en reportage toi ? J'avais une belle vue là.” Le journaliste lui répond : “Et tu n'as pas une belle vue avec X (une autre journaliste assise à côté de lui) ?” L'autre de répondre : “Ah la CDD elle est quand même bien plus sexy.” Tout ça dans l'open space, en ma présence et celle de tous les journalistes de la rédaction, dont plusieurs ricanent bêtement.

Retour d’une soirée Canal + où j’ai été salement draguée par quelqu’un d’important. À mon compagnon, présent ce soir là, le type a laissé sa carte précisant avec un clin d’œil que si je voulais bosser chez eux, il ne fallait pas que j’hésite à passer le voir. Je m’en ouvre le lendemain à mes collègues de bureau qui m’engueulent : « Nan mais t’es trop conne ! C’est Canal quoi ! Tu écartais les jambes une fois… »

Il y a deux ans j'ai postulé pour un poste dans une grande station. L'entretien s'est plutôt bien passé, mais j'ai bien senti que le supérieur direct n'appréciait pas trop ma présence. Deux jours plus tard j'étais contactée par le supérieur direct qui m'annonce que je ne suis pas prise. Ça arrive, rien d'extraordinaire. Mais lorsqu'il m'a annoncé pourquoi, je n'ai plus su quoi répondre. Pour lui, il était impensable que j'encadre une équipe car j'étais une femme : “Vous comprenez il nous faut un homme, l'équipe est difficile.” Voilà comment, une fois de plus, je me suis retrouvée avec une porte fermée parce que j'étais une femme. Mais le plus dingue dans cette histoire c'est que j'avais encadré une équipe d'une vingtaine de personnes majoritairement masculine quelques années avant… Bref, la routine quoi.

Nous étions en période d'élections législatives. Dans une équipes de reporters de sept hommes et deux femmes, d'astreinte pour les deux tours. Le soir, à l'issu du premier tour, ma collègue et moi même n'avions eu qu'à récolter des réactions de politiques. La veille du second tour, le rédacteur en chef vient nous voir et nous dit : “Les filles, c'est pas la peine que vous veniez demain soir. Restez chez vous. Parce qu'on fera de l'analyse de résultats !”

Petits souvenirs des joies du binôme (jeune) rédactrice - photographe (homme d'âge mûr) en PQR… Il y a celui qui t'appelle “ma puce” sur le terrain, devant des interlocuteurs interloqués. Celui qui pose les questions à ta place, ce qui fait que les gens finissent par lui parler à lui (bah oui, c'est forcément lui le journaliste, et toi la stagiaire)… Et mon préféré, celui qui me dit, quand je reviens sur les lieux d'un “testé pour vous” après être allée enfiler ma tenue de sport : “J'ai fait un petit trou dans la porte des vestiaires pour te regarder”, avec un regard complice vers le type de la salle de sport, qui pour le coup avait l'air aussi gêné que moi.

Journaliste en presse écrite, je vais souvent en reportage accompagnée d'un photographe proche de la retraite. Bien sûr, j'ai le stylo dans une main et le calepin dans l'autre et c'est moi qui pose les questions… mais c'est trop souvent à l'homme mûr que mes interlocuteurs répondent, m'ignorant totalement

En contrat court dans une antenne régionale d'une célèbre télé nationale, j'occupe, comme toujours, un poste de journaliste reporter d'images. Le matin, alors que je prépare ma caméra, un journaliste arrive et me dit : “Mais tu es JRI toi ? Mais quelle idée ? Tu es jolie.” Lorsqu'il voit ma mine dépitée, il persiste : “Mais reconvertis-toi tout de suite, franchement. Tu vas te casser le dos avec la caméra. C'est lourd hein. C'est pas fait pour les filles, surtout les toutes fines comme toi. A la limite si tu étais épaisse. Celles qui sont massives elles peuvent être bonnes, parfois même meilleures qu'un homme.”

Fin d’un stage dans une grande rédaction. Mon rédac'chef me donne quelques conseils pour la suite : « T’écris super bien mais, franchement, je te verrais quand même mieux dans la presse féminine. T’es toute mignonne ! »

“Tu n'es pas assez belle pour présenter le journal. Et pour la météo, faudra se découvrir un peu.” C'est ce que m'a dit un célèbre rédac'chef (qui a longtemps bossé au 20h de France TV), lors de ma dernière année d'école de journalisme.

J'ai cumulé les CDD pendant plus de 6 ans, en changeant de poste, de rédaction, en faisant preuve de mobilité, etc. Et j'ai fait un choix de dingue : à 27 ans, j'ai décidé d'avoir un enfant ! Malheureusement pour moi, des postes en CDI ont été ouverts au journal à ce moment là (oui oui, des postes en CDI, dans la presse, c'était inimaginable…). Bref, tous mes collègues étaient sûr que moi et mes deux copains entrés en CDD en même temps allions être enfin embauchés en CDI… Eux ont signé, moi pas. Raison invoquée du rédac'chef : “C'est une question de timing, tu vas être obligée de t'arrêter de travailler”… Bah oui, effectivement, j'aime mon boulot mais pas au point d'accoucher sur la moquette pourrie de la rédac. Je suis donc partie en congé maternité avec zéro contrat à venir… Sans CDI, sans autres CDD… J'ai hésité à faire appel aux prud'hommes, mais une action en justice m'aurait “blacklistée” définitivement de toutes les rédacs de ma région… J'ai donc fermé ma gueule, accouché d'un joli bébé… et accepté, au bout de 2 mois, de retravailler pour ce groupe de presse, en CDD. Car on m'a appelée pour remplacer en CDD la fille qui a eu “mon poste”, et qui est tombée enceinte 3 mois après avoir signé le fameux CDI… Voilà comment on s'assoit sur sa fierté et on va au turbin donner des leçons de vie et de respect en Une…

Un chef d'agence en PQR, me coupe la parole alors que j'étais en face de lui, dans son bureau, en train de défendre un sujet qui ne lui disait rien : “Sinon, je t'ai déjà dit que j'aime beaucoup ta ligne de sourcils ?” J'aurais dû répondre que je lui passerais la carte de mon esthéticienne, mais j'en suis restée tellement pantoise… Le même me trouvait distante, mais avait une jolie expression normande pour ça : “pas baisante”. Charmant non ?

Je suis à l'assemblée nationale pour suivre l'audition d'une personnalité devant une commission. À la sortie, j'essaie de tendre mon micro à certains députés, pour qu'il me disent ce qu'ils ont pensé de cette séance.- Qu'en avez vous pensé ? - Vous étiez magnifique, répond le député. - Mais sérieusement, l'audition vous a convaincu ? - Je ne sais pas j'étais occupé à vous regarder.Dépitée, je tente un autre député, lui parfaitement correct, puis un autre.- Je peux vous emmener plus loin pour faire l'interview au calme ? - Bien sûr, c'est un plaisir d'être kidnappé par une femme comme vous.Rappeler systématiquement leur genre aux gens, ça s'appelle comment, déjà ?

Voyage de presse à l’étranger. Je connais ce présentateur TV depuis seulement une heure et le voilà déjà qui essaye de me coincer dans l’ascenseur de l’hôtel. L’homme a l’âge d’être mon père, mais il s’étonne quand même que je le repousse : « Ben quoi ? T’es pas trop mal. Et puis je te verrais bien faire de la TV ». Il me suit jusqu’à la porte de ma chambre. En panique, je n’arrive même pas à ouvrir. Il tente une dernière fois : « C’est quoi le problème ? T’as un copain ? Il n’est pas obligé de le savoir. »

Au cours d'un comice agricole, j'arpente les allées, prend des photos, tout en prenant garde de ne pas trop m'approcher des vaches et des taureaux. Je croise un groupe d'élus locaux qui notent que j'ai “peur des animaux” ; ce à quoi je réponds que je crains plutôt un coup de queue dans l'appareil photos. Leur réponse ne s'est pas fait attendre : “À votre âge, c'est dommage d'avoir peur d'un coup de queue”. Je les ai laissé là, hilares.

[TW menaces] Depuis quelques mois, un collègue photographe, bien plus âgé que moi, me fait des avances. Un jour où ’il est particulièrement lourd, je lui explique devant les autres membres de la rédaction que « mon complexe d’Œdipe est depuis longtemps derrière moi ». Le type se met à hurler avant de quitter l’open space : « Toi, un jour, je vais te trainer par les cheveux jusqu’à mon bureau et je vais tellement te défoncer que tu vas en mordre le téléphone ». La personne en question ne sera jamais convoquée par la direction.

Alors que je postule en interne à un poste aux pages monde, mon rédac'chef s’étonne : « T’es bien à la culture, non ? Et puis tu te rends compte que tu ne seras pas crédible aux pages monde ? » Ma spécialité en relations internationales et ma maîtrise de plusieurs langues (dont une orientale) n’ont visiblement pas suffit à le convaincre. Un garçon a été embauché, il ne parlait même pas anglais.

Je suis en tournage sur une grosse émission, avec des célébrités. L'une d'entre elles, connue pour sa vulgarité, me sort des insanités tous les jours depuis le début du tournage. Ce jour-là, le producteur est présent. La célébrité m'attrape par les épaules, essaye de m'enlacer en me criant “viens là que je te fasse mouiller !”, sous les yeux du producteur. Je le repousse, lui explique encore une fois qu'il n'est pas drôle. Je regarde le producteur pour qu'il m'aide et là… il me pousse dans les bras de la célébrité, me dit : “Vas y tu en meurs d'envie !” tout en ricanant…

J'ai 24 ans au moment des faits, c'est un de mes premiers stages. Le rédac'chef d'un grand hebdomadaire national entre dans l'open space et lance, à moi et deux autres stagiaires : “Alors les stagiaires, avec qui vous allez coucher pour y arriver ?” *rires gras de deux journalistes qui trainaient en nous observant* Gênées, une a rougi. J'ai répondu : “Certainement pas avec vous.” Et là on a eu droit à : “Une femme correcte ne répond pas.” Les rires ont redoublé, c'était hallucinant de bêtise.

Un rédacteur en chef adjoint d'un quotidien régional commence son article sur une jeune députée par “C'est jour de soldes…” et continue un peu plus loin par expliquer que c'est une excuse pour elle d'arriver en retard… Après une remarque d'une collègue sur le sexisme de cette phrase (qui en plus est mensongère), il change la formule. Mais ne touche pas à la phrase suivante : “Ses talons crissent dans le hall.” Pourquoi préciser cela, ça apporte quoi ?“Parce que c'est vrai. En plus elle a failli tomber, elle avait l'air ridicule. Quand on porte des talons, on apprend à marcher avec. Et elle est féministe en plus.” Parce que quand on est féministe, on n'a pas le droit de porter des talons ou de manquer de sa casser la gueule ? Nous (deux jeunes femmes) avons montré bruyamment notre désapprobation au sein de la rédaction, ce qui m'a valu la remarque suivante, ponctuée d'un éclat de rire : “Alors, il y a un front féministe qui se monte ?!”

Journaliste dans d'une collectivité territoriale en Bretagne, je dois partir deux jours sur Paris, histoire de faire le portrait d'une humoriste pour les besoins d'un magazine. Enceinte de 4 mois, je suis méga en forme et me réjouis de la perspective de mon escapade parisienne. Mon rédac'chef, un jeune quadra un peu vieux jeu : “Mais ton mari t'autorise à partir ?” Comment te dire, tu vis dans quel siècle toi ?

Début des années 90, je postule à un poste de journaliste politique. À l'arrivée nous sommes deux dernières en lice : une jeune et (très) jolie femme sans expérience. Moi, très diplômée, mais beaucoup moins jolie. Finalement, nous avons été embauchées toutes les deux. Commentaire du directeur de rédaction : “Avec ses jambes, elle va attirer les hommes politiques et toi, avec tes questions, tu les retiendras.”

Aujourd'hui, c'est le début des soldes en France : bon courage à toutes les journalistes qui se verront attribuer le sujet, parce que bon quand même… les bonnes femmes et le shopping !Florilège :“Janvier dernier (pendant les soldes). Article sur la santé au travail. J'appelle un responsable opérationnel d'une célèbre firme de téléphonie française pour caler une interview. Il est à Lyon et préfère m'envoyer l'adresse par mail. Et là je tombe de ma chaise : "en face, vous avez le centre commercial Part Dieu, dans lequel vous entrez (sans regarder les vitrines, svp merci.. sinon, notre rendez-vous serait retardé).”“Réunion de rédaction dans un quotidien régional, on parle du Tour de France qui passe par notre ville. Spontanément mon chef s'exclame : "Messieurs vous suivrez le Tour… et vous les filles vous annoncerez les soldes”“Lors d'une négociation salariale pour le renouvellement d'un CDD de journaliste dans une boîte de prod, je demande une augmentation de 200 euros BRUT. Le big boss me répond : "Tu veux une augmentation pour quoi ? Pour aller faire les soldes ?”

[TW harcèlement] Je travaille dans une grande radio. Le sexisme à une grande place chez nous, et les remarques sont légions. Je ne compte plus les fois où l'on m'appelle “ma puce”, “ma belle”, “chérie”. Où des mains s'égarent sur ma hanche, mon dos, ma joue… Chaque jour c'est une nouvelle proposition indécente. J'ai tout essayé ! Les gros yeux, parler mal, les envoyer sur les roses… Mais ils ne veulent pas comprendre. Ça commence à devenir fatigant.Un exemple a été flagrant de l'ambiance qui règne ici. Un jour d'hiver, j'étais vêtue d'un short avec des collants opaques noirs. Un collègue est venu s'asseoir près de moi et m'a demandé : T'y vas quand ?“ Ne comprenant pas sa question je demande : "Où ça ?” - “Eh bien, au salon de la pute !”Je n'ai pas su quoi répondre, mais suis allée me plaindre à ma supérieure. À ma grande surprise, elle m'a dit que cet homme l'avait traitée de salope, et plus d'une fois. Elle m'a juste conseillée de l'ignorer, ou d'oser lui répondre, mais rien de plus. Pas de sanction, pas de signalement : “Tu sais, il est comme ca…” Je ne me suis pas sentie soutenue.La suite : cet homme s'est excusé quelques jours plus tard, puis s'est calmé quelques semaines. Mais il y a quelques jours, il m'a proposé de me “prendre” dans un studio en échange d'un nouvel ordinateur. Le tout en présence d'une stagiaire de 14 ans.

En poste pendant près de six mois dans une rédaction parisienne, j'étais la seule femme du service. Aussi, mon chef a refusé pendant tout mon contrat de me serrer la main, alors qu'il le faisait avec les autres journalistes, tous des hommes. Un jour, je lui ai souligné. Le lendemain il m'a fait un baise main. Devant toute la rédaction. Tout le monde y est allé de son petit commentaire après.De plus, à chaque fois que l'on travaillait à deux avec un collègue masculin, le mérite lui revenait systématiquement. Bref, pendant six mois, je n'ai reçu aucune considération de ce chef. Je n'ai pas été reconduite parce qu'il “n'aimait pas les femmes”. Aujourd'hui il n'y a plus de femmes dans son service.

[TW viol] Je viens de passer quelques temps à la rédac d'une grande émission de télé qui cartonne en ce moment sous l'égide d'un trentenaire libidineux, quintessence du sexisme frustré. J'adorerais que son nom soit diffusé, cela ferait un bien fou à beaucoup de filles qu'il a poussé à bout, dégradées, prises de haut pour se sentir moins petit. Son poste : rédac chef adjoint.Un jour nous recevons une présentatrice télé connue du PAF dans l'émission. Elle vient parler de son livre, dans lequel elle raconte avoir été violée par un photographe étant petite. Cette présentatrice arrive, habillée très simplement, avec un t-shirt très très (j'insiste sur le très très) légèrement décolleté. Aucune vulgarité ni provocation dans sa tenue, simplement de la classe. Le trentenaire libidineux l'aperçoit et débarque dans la rédac le sourire aux lèvres, à la recherche de regards masculins complices car déjà fier de ce qu'il va dire : “en même temps habillée comme ça, tu m'étonnes qu'elle se fasse violer”.

Il y a quelques années, alors toute jeune journaliste en PHR, je me présente à mon rendez-vous dans un petit club de foot de la ville. Là, le coach me propose d'aller dans son bureau pour faire l'interview “au calme”. Au lieu de prendre la chaise de l'autre côté du bureau, en face de moi, il a pris celle juste à côté de la mienne. Toute la durée de l'interview, il n'a pas arrêté de me caresser le bras pour ponctuer ses propos. J'étais déjà mal à l'aise. Jusqu'au coup fatidique. De but en blanc, il m'a sorti : “Le foot, c'est comme vous, ça me fait bander”… J'ai mis un certain temps à m'en remettre.

[TW Agression] Pour les besoins d'une photo d'illustration, à l'époque seule femme journaliste de la rédaction, je prête mes mains au photographe. Je suis à genou, une main sur le thermostat (un super article sur le coût du chauffage). Il en profite pour m'attraper par la queue de cheval et mimer une fellation forcée sous les rires de toute la gente masculine de la rédaction, rédacteur en chef compris. Je crie, personne ne bouge. Je ne sais pas combien de temps cette scène a duré mais pour moi, ça a semblé une éternité… Je ne sais pas qui j'ai détesté le plus, le photographe ou ceux qui riaient sans intervenir. En en reparlant par la suite, personne n'a vu le mal dans cette histoire : “Si on ne peut plus rigoler…”

Petit souvenir d'un passage de 18 mois dans une agence de presse quotidienne régionale. J'étais la première femme à l'agence je pense. Un monsieur, président d'un club sportif arrive :“Bonjour Madame, c'est vous la nouvelle journaliste ?” “Oui, monsieur” “Mais alors, qui est-ce qui va faire le foot ?”

Jeune journaliste - j'avais 21 ans à l'époque - j'arrive dans une rédaction. On est en avril, il fait bon, je porte une robe. Elle descend jusqu'aux genoux. La réflexion d'un journaliste, la cinquantaine : “Avec un corps comme ça, tu devrais mettre des robes plus courtes, tu aurais plein d'interviews.” *rire gras*

“Je vous ai engagé, vous étiez Rihanna, maintenant on dirait une bouffeuse de chips.” J'étais alors enceinte de 5 mois.

Un (jeune) collègue en PHR, estimant qu'une stagiaire n'était pas tellement à sa place : “Eh ben, elle, je me demande pourquoi on l'a prise.” La regardant s'éloigner dans le couloir, arborant une moue dédaigneuse. “En tout cas, c'est pas pour son petit cul.”Dans la même boîte, un autre collègue, à chaque fois qu'une jolie chargée de com du département envoyait un communiqué avec “RSVP” : “Je lui répondrais bien que je vais venir lui casser ses petites pattes arrière.”

La semaine passée. Un homme politique assez influent et candidat aux futures législatives avait rendez-vous à l'agence avec mon collègue. Manque de chance, il était malade ce jour là, mais a maintenu le rendez-vous et m'a demandé de prendre sa place. Quand le “politicard” entre dans nos locaux, il vient vers mon bureau, le plus proche de l'entrée, et m'interpelle :“Madame la secrétaire, j'ai rendez-vous avec un journaliste.”Moi : Monsieur, c'est avec moi que vous avez finalement rendez-vous. Mon collègue est finalement absent.Un temps de pause : “Ah, je vous ai prise pour la secrétaire, mais visiblement vous avez pris du galon.”. *Rire gras* Air gêné d'un autre collègue. L'homme politique se tourne alors vers lui pour lui dire : “Quoi ? Je l'ai vexée la petite ? Avouez qu'on voudrait tous une secrétaire qui pense vite et bien mais il n'y en a pas partout…comme des femmes d'ailleurs.”

Je suis en tournage à la campagne, avec des agriculteurs. Quand j'arrive ça commence par “Vous avez de belles plantes chez FR3”, à mon collègue, hilare. On termine de tourner, ils nous proposent de prendre l'apéro. L'un d'eux sort de son coffre des bouteilles, du pâté et du pain, on s'installe : “Elle veut un cornichon avec son pâté la jeune fille ? Moi je lui donnerai bien un cornichon !” C'est la première semaine de boulot de ma vie, je ne sais pas comment réagir. Je me tourne alors vers mon collègue pour avoir du soutien : il était mort de rire et a trinqué à leur blague…

Sur la répartition des postes dans un journal : “Rien que dans la distribution des rubriques… Les trucs politiques, économiques, on va mettre des hommes. Le sport, n’en parlons pas, il n’y a que des hommes…. Aux faits divers, où je travaille, on a mis une nana car on juge que c’est plus facile d’aller obtenir des infos chez les flics ou les pompiers avec des nanas. Et l'éduc… l'éducation c'est les femmes hein.”

Un élu local à chaque fois qu'on vient l'interviewer et qu'on est deux femmes : “Mais les femmes prennent le pouvoir à France Télévisions ?!!”La énième fois je lui réponds : “Oui, et tant mieux non ?”Sa réponse “Oh ben non, on vous exploite….”

Le physique est très important dans notre métier. Je peux te dire que je suis régulièrement au régime pour ça. C’est bien joli d’être un petit peu rondelette mais il faut quand même faire attention parce qu’après tu dépasses la limite où tu n’es plus séduisante. Donc il faut que tu restes séduisante… Tu vois on ne te l’impose pas ça, mais c’est quand même très sous-jacent.

À propos de l'affaire Denis Baupin : « Y’a des circonstances atténuantes. Quand tu rentres à la maison et que t’as Emmanuelle Cosse, tu comprends que le gars répond à des pulsions. »

“Eh elle est mignonne la journaliste” lance le membre d'une asso, comme si je n'étais pas là. “Vous devriez être bénévole avec nous, on aurait sûrement plus de membres.. des hommes surtout” ajoute un autre, dans un rire gras.

“Si j'avais su que vous étiez si mignonne, je viendrais plus souvent à l'agence” s'exclame un correspondant que je rencontre pour la première fois sur un événement, après l'avoir eu plusieurs fois au téléphone.

“Ah mais nous on pensait que c'était un homme qui viendrait…” me lance le président d'une association alors que je suis censée le rencontrer à propos d'un événement sportif à venir.

“Des rendez-vous comme ça j'en veux bien tous les jours”, s'exclame un client quand le restaurateur lui explique qu'il a une interview avec moi pour un article. Il quittera le restaurant quelques minutes plus tard avec un clin d’œil et me lancera “vous pouvez sourire, vous avez un beau sourire je suis sûr”

Être une femme journaliste c’est une chose. Mais être une jeune femme journaliste, c’est le cumul. Le combo sexisme, paternalisme et infantilisation.Je couvre un événement quelconque. Le maire de la ville est présent. Il me dit bonjour puis se détourne de moi, me pointe du doigt face aux autres et sort “Eh mais c’est une belle gamine hein.”Je fais une pause. J’entends quelques rires gênés. Un homme souffle “c’est la journaliste monsieur le maire”.

élève avocate. je pars avec l'associé au tribunal en voiture, quand il m'explique en posant sa main sur ma cuise, qu'heureusement pour moi il a sauté sa copine ce matin, et d'ajouter que sinon il aurait eu bcp de mal à s'empêcher à m'emmener dans un recoin sombre.

Un Expert judiciaire, en expertise, qui me regarde (blonde, veste en cuir bleue) et me dit devant mes confrères : “Vous auriez dû être hôtesse de l'air”.

Un associé dans le bureau des collaborateurs, à notre confrère masculin, à propos du travail de notre consoeur, présente à deux mètres: “je vais voir ce qu'elle a fait la petite”

Entretien annuel au cabinet.Je demande une augmentation, légitime compte tenu de mon investissement de l'année et du nombre d'heures facturéesl'associé répond: “Ah bon, mais votre mari gagne bien sa vie”sachant que ma rétrocession est inférieure aux collaborateurs masculins

Jour de planning: Quatre audiences dont deux à plus de 300 kilomètres du cabinet. Deux collaboratrices enceintes.AssociéE en charge du planning: “la grossesse n'est pas une maladie. Vous irez prendre l'air, ça vous changera du cabinet”.Nous étions 14 collaborateurs…

Un lundi matin à la photocopieuse :Associé à moi, stagiaire en robe “ Vous êtes très bien habillée aujourd'hui…” Quelques secondes plus tard, sentant ma gêne “ Enfin je devrais pas dire ça trop fort, je voudrais pas être accusé d'harcèlement sexuel.." Ouais, on en serait bien resté au compliment sur ma robe, tout compte fait

Maître E. (36 ans), jeune associé du cabinet, fait régulièrement preuve de remarques sexistes, misogyne, racistes, homophobes, tout ce que vous voulez (ou pas). Il fume sans cesse dans son grand bureau d'associé avec cheminée.Un soir, il se présente dans le bureau de la collaboratrice (moi) épris d'un air envieux et avide:“Il est joli votre bureau, lumineux, vous voulez pas le changer contre le mien?”“Non.”“C'est bien dommage. Je ferais installer un canapé ici, dans le coin, pour y baiser les stagiaires.”“Oh, n'hésitez pas, je vais garder ce bureau mais je vous louerais le canapé le soir à partir de 23h.”

“Salut on est ensemble, tu vas bien?” (en me prenant par la taille)Je me demande, qui c'est ce mec qui fait la queue devant moi pour faire retirer le dossier en salle des référés?“Allez vas-y, je t'en prie” (en me mettant la main dans le dos)Je comprends que c'est mon confrère adverse…mais qu'il ne juge pas nécessaire de mettre sa robe…Il essaie à nouveau de me prendre par la taille…Je lui fais remarquer qu'il est très tactile et ça n'a pas l'air de le gêner.En partant, une fois l'audience passée, il me dit qu'il espère vivement qu'on se reverra et j'ai droit à un clin d’œil.Certains se croient vraiment tout permis…

A - Bon, alors qui va faire le pitch au client ?B - Ca peut être X et Y ?A - Mouais, deux hommes, ça manque de femmes pour convaincre le DG…B - Ben alors X et Z, et Z se rase la barbe ?Z - Ah non, juste les jambes !A B X et Z : mwarf mwarf mwarf

Lors d'un déjeuner avec les associés du cabinet, au moment du dessert l'un d'entre eux précise au serveur :“Galette des rois et vous mettrez la fève pour la petite !”

Mon cabinet prevoit un plan de licenciement. Mon collegue: il va falloir qu'ils me gardent. Moi je suis soutien de famille. Toi, ton mari il travaille et il peut subvenir a vos besoins.

Lors d'un entretien, l'avocat chargé du recrutement (qui soit dit en passant -et c'est de notoriété publique- trompe sa femme avec toutes ses collaboratrices et tout ce qui bouge) me dit clairement que je n'ai pas assez d'expérience et pas les compétences requises pour le poste à pourvoir mais que je suis vraiment “charmante, jolie et très souriante”.Un mois plus tard, il m'annonce qu'il souhaite m'embaucher. J'apprends de source sûre qu'il a dit à son associé (qui ne me trouvait pas assez expérimentée pour ce poste) “tu m'en trouves une plus jolie si tu ne veux pas d'elle”.J'ai refusé le poste.

Rendez-vous de signature avec un client chez le notaire. Le notaire s'adresse à la stagiaire qui m'accompagne: - “Et vous, Madame X, vous êtes également caution avec votre mari… - Moi: "Euh… C'est pas Madame X…” (Madame X ayant justement signé un pouvoir…) - Le notaire: “Ah… Alors vous êtes la stagiaire?…”. Puis s'adressant au client avec un regard complice: “Oh mais vous ne perdriez pas au change!”.

Ce moment agréable où tu découvres, depuis avoir annoncé ta grossesse, que:- les dossiers et courriers à traiter qui te reviennent, sont datés (jours et heures auxquels ils ont été déposés sur ton bureau),- tu es la seule à prendre les audiences à l'extérieur, si possible le matin et l'après-midi alors qu'il y a une quinzaine de collaborateurs,- on ne t'a jamais autant vu au Palais,- on ne t'a jamais confié autant de dossier au cabinet,- quand tu prends des audiences ou des expertises, ton nom est systématiquement barré des compte-rendus aux clients, à l'inverse des autres collaborateurs.La grossesse, quelle période d'épanouissement…

Le jour ou tu* constates que le jeune associé qui a été embauché il y a un an:ne développe pas de clientèle pour le cab, a les mêmes compétences que toi, fourni un travail équivalent au tien, siège tout seul dans le beau bureau d'associé pendant que tu partages ton bureau avec un stagiaire, a le beau bureau ultra cher en cuir, est un peu plus jeune que toi, a prêté serment après toi, est plus payé que toi. *toi=collaboratriceNON MAIS J'HALLUCINE??????

Une consœur qui annonce sa grossesse à ses deux associés du cabinet où elle est collaboratrice depuis 3 ans :- réaction de la première associée (une femme) : « c’est un accident ? », « mais vous n’êtes pas mariée ? »- réaction du second associé (un homme) : « mais vous aviez décidé d’arrêter tout moyen de contraception ? » sous-entendant qu’elle l’avait piégé 3 ans plus tôt en se faisant embaucher…

Lors d'un rendez-vous client où il était abordé la question de la gestation pour autrui (GPA), l'associé dit“S'agissant de mes collaboratrices, je suis entièrement pour la GPA !”

Au conseil de prud'hommes, lors d'un renvoi houleux opposant deux consœurs“Pour les crêpages de chignons, c'est dans la cour”

Vu dans Le Point, 2015 : “Pourquoi, diable, les avocats portent-ils la robe ? À cette question, S. G. répondait avec humour que "les avocats portent une robe pour savoir mentir comme les femmes”“. Ah, l'humour.

“Les filles pour avoir un M2 droit des aff il suffit d'aller a l'oral en jupe et decollete”

Un confrère à son stagiaire, en attendant de passer une audience : “Il y a 20 ans, la profession était vraiment dure pour les femmes. Heureusement, les mentalités ont évolué”5 minutes avant, ce confrère me déshabillait du regard avant de me dire bonjour5 minutes après, ce même confrère ne pouvait s'empêcher de lancer à des consœurs dont l'une avait eu le malheur de dire à l'autre que ses chaussures étaient jolies : “oh vous, les femmes, dès que vous êtes ensemble, vous ne pouvez pas vous empêcher de parler chiffon”

Ancienne avocate, je pensais avoir quitté tout cela en partant en entreprise depuis plusieurs années. Annonce de ma grossesse au DRH et au DAF, (hommes). Réponse: ça tombe mal, pourrais-tu travailler tout ton congé mat’? Ce serait sympa et de toute manière tu n'as pas vraiment le choix. Et si tu compte en faire un tous les ans, dis-le nous pour qu'on prenne nos dispositions.

3 avocats entrent dans le Cabinet du président du Tribunal de commerce pour une audience de référé : l'un représente le demandeur et l'avocat du défendeur est accompagné de sa collaboratrice, seule femme dans la pièce.Le Président au demandeur : “Bonjour Maître, vous êtes pour quelle société ?”Avocat 1 : “Société x”Le Président au défendeur : “Donc, Maître, vous êtes pour la société Y ?”Avocat 2 : “tout à fait”Le Président à la collaboratrice : “Et Miss ?”

Jeune collaboratrice, je substitue à une audience l'associé pour lequel je travaille. Le juge : “Vous êtes sa femme ?”Moi : “Non non sa collaboratrice”Le juge : “Ah vous êtes la maîtresse alors”Moi (croyant avoir mal entendu) : “Pardon ?”Le juge (ravi de mon étonnement) : “Oui oui vous êtes la maîtresse !”Bien entendu, l'échange a eu lieu en présence du client, de la greffière, du rapporteur et de plusieurs personnes dans la salle d'audience…

L'associé, devant des clients:“Je n'ai que des collaboratrices, des poules. Des poules pondeuses. A vrai dire, je devrais être affilié à la MSA plutôt qu'au RSI étant donné que je travaille dans un poulailler”

quand l'école d'avocat est mise au courant du harcèlement sexuel que subissent certaines élèves avocates pendant leur stage final, la réponse ne se fait pas attendre : “bon d'accord mais elles sont restées déjà près de 3 ou 4 mois pour certaines, ça veut dire que ça va c'est pas important”.

En stage final, avec associé et la collaboratrice. Discussion entre elle et moi sur le statut des collaboratrices enceintes. Associé qui se lève et vient caresser le ventre de la collaboratrice en disant “vous ne me ferez jamais ça vous, non ? Enfin je serai content pour vous mais ça n'ira pas.” Collaboratrice n'a pas su réagir.

Aujourd'hui, j'ai un entretien pour une collaboration dans un cabinet spécialisé en droit du travail, côté salarié.Je suis reçue par l'associé qui lit mon CV, situé devant lui.La première ligne indique “9 mois de collaboration au sein du cabinet…”Il réagit:“9 mois? Vous nous avez fait une petite grossesse? S'agirait pas d'en refaire une de sitôt hein!”Puis, quelques minutes plus tard:“Tous les ans, nous faisons passer des entretiens d'embauche à nos collaboratrices, pour savoir si elles se sentent bien ici, combien elles veulent d'enfants…la dernière qui a répondu "4-5” je peux vous dire qu'elle a pas fait long feu"Il a ri.Moi pas.

Cela fait des mois que je bataille pour être augmentée.Il s'agit de ma première collaboration alors je ne compte pas mes heures, je fais du zèle, je me rend hyper disponible, je consacre 100% de mon activité au développement de la clientèle du cabinet et tant pis pour le développement de ma clientèle perso.Cette augmentation m'est finalement refusée, l'associé du cabinet arguant de difficultés économiques.“On ne peut vraiment pas, les temps sont durs vous savez…”Aujourd'hui, je découvre que le même jour où mon augmentation m'a été refusée, le juriste du cabinet, plus jeune, arrivé après moi dans le cabinet, et bien évidemment moins diplômé que moi, a, lui, été augmenté.Et parce que les claques vont souvent par paires, je découvre également que le montant de son salaire brut est supérieur au montant de ma rétrocession d'honoraires…

en stage final. rdv client. le boss explique au client: “vous inquiétez pas, on enverra ma collaboratrice qui fera un grand sourire au magistrat et ça ira”. je n'ai pas résisté à le couper pour expliquer que sourire ou pas, c'est sa grande compétence dans le domaine qui fera l'affaire. boss, pas content du tout de mon affront.

en stage final il y a deux ans. un associé raconte à mon boss (associé aussi) comment il a repéré en donnant des cours à l'école d'avocats “une jolie nénette” qu'il a invité à passer au cabinet sous prétexte de la faire monter sur des dossiers, mais en vrai c'est pour l'inviter à dîner ensuite et plus si affinités. 1 semaine après, conversation entre mon boss et l'autre sur le refus de la “nénette” à aller plus loin. réaction de mon boss “ elle était super jolie mais ça se voyait qu'elle était méchante en vrai”. véridique.

Expert: “Vous êtes?” Moi: l'avocate de la société… Expert: “C'est Madame ou Mademoiselle?”

Quand ton patron te demande 3 semaines après ton accouchement et pendant ton congé maternité de conclure un dossier pour la rentrée parce qu'il part en vacances au mois d'août et n'aura pas le temps de s'en occuper…

“- Monsieur le Président, je souhaiterais plaider aussi longtemps que ma consoeur.- Impossible! C'est une femme! même en vous perdant dans votre argumentaire vous ne pourrez qu'être plus bref”

“Mais toi, maintenant que tu as un enfant, tu devrais passer en entreprise, non ?”L'assistante d'un associé, enceinte, à moi, avocate

Jeune collaboratrice, me voilà en route pour ma première plaidoirie au TGI.Mon confrère en demande plaide pendant une quinzaine de minutes au sujet des problèmes survenus suite à un ravalement de façade.Vient ensuite mon tour…Je commence donc à plaider en défense, et puis après mentionné “ravalement de façade” le Président m'interrompt :“ Ahaha Maître les ravalements de façades, croyez-moi il y a beaucoup de femmes qui en ont besoin! Heureusement que cela existe ! A l'école certaines en abusaient hahaha ! Mais vous Maître, vous ne savez pas ce que c'est hein ? Vous êtes jolie Vous !”.Comment dire que le reste de ma plaidoirie était catastrophique ?….

Un associé à ma consoeur collaboratrice qui vient de lui annoncer sa grossesse (et devant tout le cabinet) : “mais vous etes trop vieille! Vous vous rendez compte de l'age que vous aurez quand il sera à l'université? C'est dingue, les femmes aujourd'hui elles font des études longues, elles ont tout le temps de faire des gamins pendant leur doctorat mais elles attendent d'etre dans la vie active pour le faire”…

Un associé après m'avoir aidée à (mal) réparer les freins de mon vélo qui venaient de lâcher:“il n'y a vraiment qu'une femme pour rouler sans se rendre compte que ses freins sont dans cet état. La prochaine fois faites moi plaisir: demandez à votre compagnon de vérifier votre vélo avant de partir de chez vous, on ne voudrait pas que vous vous fassiez du mal, on a besoin de vous ici.”

élève avocate, en recherche de stage, à l'entretien : “Vous conviendrez totalement pour le poste. Mais je tiens à vous préciser qu'à profil et compétence égale nous préférons recruter un homme”

Retour au cabinet après avoir été absente plusieurs mois (sans être rémunérée évidemment) à cause de grosses difficultés liées à ma grossesse et à l'hospitalisation de mon nouveau-né. Boss: " moi aussi je voudrais bien être une femme et avoir 5 mois de vacances….“

Mon associé informe un client (par téléphone) que je l'assisterai dans le traitement de son dossier. Il me présente comme sa collaboratrice “très charmante et très gentille”. C'est le client qui a demandé si j'étais également compétente.

On est sous pression depuis des mois. On enchaine nocturnes et week-ends. Nouveau dossier pour un nouveau client. Mon associé accepte un délai totalement déraisonnable et que rien n'impose pour faire plaisir au client. Je m'exécute comme d'habitude. Je ne dors plus pour arriver à respecter la deadline. Quelques jours après il m'envoie un e-mail pour me dire qu'à la demande du client il a accepté de réduire la deadline, sans me consulter au préalable. Là je perds mon sang froid et lui dis qu'il n'a qu'à faire le boulot lui même car ce n'est pas possible. Il va voir ma collègue et lui demande …. si j'ai mes règles.

Message reçu sur Linkedin d'un confrère que je ne connais pas, candidat au bâtonnat de Paris : “Oh la la E. quelle beauté!”

Audience. Je soulève une exception d'incompétence. Après ma plaidoirie, le confrère au magistrat: “elle est charmante, cette petite, mais bon, son argumentaire ne tient pas.”

Le confrère qui plaide devant une présidente et émaille sa plaidoirie de “Monsieur le Président” sans se rendre compte

Entretien avec un client commencé par mon boss, j'arrive un peu après.J'enlève ma veste, puis mon pull dans la mesure où il fait chaud dans le bureau.Boss et client se sont arrêtés de parler…Le client dit alors en me regardant … “je me demandais si vous alliez vous arrêter"Et boss de répliquer :” je lui demande souvent de continuer mais elle ne veut pas"

Moi jeune collaboratrice, j'arrive (facilement) à réparer le téléphone dans la salle de réunion pour conf calls, tâche que les avocats hommes, eux, n'ont pas su faire.Le boss: Bravo! Tu remporte le prix de la technique! Toutes ces petites choses qu'une femme apprend quand elle vit longtemps toute seule!

Une intervenante à l'EFB: “La loi a ouvert la profession d’agent sportif aux avocats, messieurs, si ce sujet vous intéresse…”

Contradicteur vu deux fois à l'audience au téléphone:“mon trésor, pouvez-vous m'envoyer vos pièces ?”

Discussion entre associés: “les deux stagiaires je ne sais pas si elles travaillent bien mais au moins elles sont jolies à regarder”

Ce jour, plaidant en défense dans un dossier de droit du travail, je suis sèchement interrompue par mon contradicteur confrère du barreau de Paris qui me lance en pleine audience “vicieuse ”.Outrée, je refuse de le saluer à la sortie lui disant que j ai trouvé inadmissible l emploi de cet adjectif. Il ajoute que ça va aller, je vais rentrer au bureau et pouvoir panser les blessures.Au bureau, je recherche la définition du mot vicieux dans le Larousse, histoire de verifier si c est moi qui hallucine, : inspiré par le vice en particulier en matière sexuelle.Encore heureux qu on plaide en robe, j ose pas imaginer de ce j aurais entendu…

Pendant un cours à l'école d'avocat-e, le professeur constitue un jury fictif avec des volontaires : « on va prendre un jury féminin, c'est plus agréable ».

Un client : “vous êtes jolie, vous allez amadouer les juges”

Enceinte de 3 mois, mon médecin suspecte une malformation grave du bébé.Je passe 1 journée à l'hôpital.Le lendemain au cabinet :“quand vous êtes en arrêt, vous êtes payée…? … eh bien, vous travaillez de votre lit d'hôpital”Et dans la foulée : “vous savez quel est le probléme? Vous brandissez votre maternité comme une arme!”.

“Vous prenez la pilule au moins? Parce que les congés mat’ en ce moment j'en ai déjà trop…” Dixit mon chef de service m'accueillant pour la prise de mon premier poste, à la sortie de l'école nationale de la magistrature.

Il y a 20 ans, un cours magistral de droit pénal à la fac de droit d'Aix en Provence “les femmes sont comme les chèvres, en vieillissant elles deviennent méchantes”

“Oh là là, mais tu arrives à bosser avec une beauté pareille dans ton bureau ?”Un ex-associé de mon maître de stage qu'on a croisé ensemble dans la rue. C'était mon premier stage en cabinet, j'avais 19 ans, l'ex-associé en question une bonne soixantaine.

A l’école

« Art et techniques de la plaidoirie d'aujourd'hui », 1995. Vision d'un président du Tribunal de Commerce.“Un cabinet d'avocat ne doit pas non plus négliger le problème de l'adéquation du plaideur au dossier: à chaque type d'affaire correspond un type d'avocat: autant je vois une femme plaider une affaire de contrefaçon dans le vêtement, autant je vois mal une femme plaider une rupture mécanique dans un train de godets qui extraient du minerai de fer”

Stagiaire, je discute avec un associé du cabinet de mes choix d'avenir:“Non mais de toute façon les grands cabinets d'affaire… c'est pas possible pour une femme” “Comment ça?”“Ben avec l'égalité homme-femme là (il lève les yeux au ciel), on peut plus rien dire, mais bon, une femme ça a quand même plus besoin d'une vie de famille qu'un homme.”

“Non mais toi tu veux instaurer une dictature de la femme enceinte!” dixit le cabinet qui m'a virée au retour de congé maternité.

L’Associé du cabinet ayant appris l’existence de « Paye ta Robe » et après avoir argumenté sur l’absence de sexisme dans le milieu : « ouais mais en même temps, c’est pas comme si toutes ces nanas ne jouaient pas de leur physique… »

Avec boss dans l'ascenseur un vendredi soir. J'ai un sac pour partir en week-end avec mon compagnon. Boss: “tu vas retrouver ton amoureux? tu vas lui faire sa fête? j'aimerais bien être à sa place”.

Aujourd'hui, mon directeur de master 2 m'a aidé à établir une liste de cabinets d'avocats où je pouvais postuler en stage sans risquer de passer sous le bureau. “Trop de problèmes par le passé”

Souvenir d'un cours d'histoire du droit à UT1 Toulouse. Le chargé de TD: “l'avantage avec les lois, c'est qu'on peut les violer sans qu'elles ne crient”

Au bout de deux ans de collaboration, je me plains auprès du senior associé des comportement misogyne, sexiste, réactions cholériques et injustes, remarques homophobes et raciste du présomptueux jeune associé qui est à peine plus âgé que moi et qui se prend pour le roi soleil en robe d'avocat.Le senior associé se montre choqué, révolté et … rien ne change.Après de nouvelles agressions du jeune, je me plains à nouveau et il me dit: “Bon, il faudra que tu t'endurcisse. Tu es un peu trop sensible. Les jeunes associés, ils sont tous comme ça”

Moi, en début d'audience, au confrère injoignable la veille “J'ai essayé de vous joindre toute la journée pour savoir si on plaidait ce dossier. Votre secrétariat a refusé de vous transférer mes appels ou de me donner votre numéro.”“Ah bah vous auriez du dire que vous étiez jolie, on vous l'aurait donné mon numéro!”. Rires gras des confrères autour.

De la part d'un avocat auquel l'entreprise pour laquelle je travaille a fait appel :"il y a trop de femmes partout maintenant (…) non mais c'est vrai les secrétaires, les juristes c'est toutes des femmes, moi je vais faire un peu de ménage dans mon cabinet et virer un peu toutes ces femmes…“

Confrère qui fait un baise main pour saluer les femmes confrères en entrant dans la salle d'audience et les tutoie. Evidemment il serre la main aux confrères de la gente masculine et les vousvoie..

Entendu de la bouche du directeur d'une école d'avocat le jour de la prérentrée “mesdemoiselles, vous êtes jeunes et jolies, n'attisez pas l'envie de votre maître de stage”.

Célibataire et sans enfants, un associé a refusé de me vendre sa clientèle sous prétexte que “une femme ne fait pas de construction, ça rentre tôt pour s'occuper des enfants”. L'heureux gagnant a donc été un confrère de ma promo, jeune papa et novice dans ce contentieux que je pratiquais quotidiennement depuis 5ans.Collaborateur le temps de la transition, mon confrère était tous les jours dans mon bureau pour me poser des questions. J'ai découvert qu'il était mieux payé que moi.

L'associé aux collaboratrices discutant entre elles : “hé bien on entend les poules aujourd'hui”

on vous appelle Maitre ou Maitresse ?

l'associé qui considère que je peux tenter le concours de la conférence parce que : ouais ouais .. vous plaidez bien … mais surtout vous êtes belle, mignonne, ils vous prendront. heureuse qu'il ne l'ai jamais eu, ce concours.

Je demande à un Confrère avant une audience “Sommes-nous d'accord sur une remise?” Réponse: “Bien entendu mon chaton”

Je demande à un confrère de me présenter à un Magistrat devant qui je n'avais pas encore plaidé: “Avec plaisir princesse” dit-il en me prenant la main.

Un directeur régional au téléphone: “ Bonjour je voudrais parler à un juriste.Moi, jeune juriste : oui je suis juriste je peux vous aider?Le DR : non, j'ai dit UN juristeMoi, un brin cinglante : non effectivement je ne peux pas vous aider!” et j'ai raccroché!

Réponse du client qui m'a harponnée à la sortie de l'audience pour discuter du dossier, après lui avoir dit que je voulais juste enlever ma robe (d'avocat) d'abord.

une conversation entre collaboratrices : “je suis sûre qu'elle a été recrutée sur le physique”

“Regarde un peu la belle brochette de nanas qu'on aligne. Si avec ça, on ne remporte pas l'appel d'offres, je ne sais pas ce qu'il leur faut”.

De la part d'un client, à la fin d'un entretien de 30 minutes : “Et sinon, quand est-ce que je pourrai le voir l'avocat?”

bilan évaluation du stage final à 19h30 un vendredi soir dans un cabinet vide, mon maître de stage qui me propose une collaboration depuis 5 mois et demi, me dit : “pour avoir de bonnes appréciations, il va falloir me lécher les pieds… ou autre chose”.

retour de congé maternité et rendez-vous client : “ha. je vois que vous n'avez pas encore perdu tous vos kilos de grossesse. ça va votre mari ? il ne dit rien ?”

entretien téléphonique avec le client en vue d'un rendez-vous de négociation qui promet d'être tendu :“ha. c'est vous qui venez ? bon… vous êtes sûre ? non parce que … enfin… il n'y aura que des hommes. alors je sais que vous connaissez parfaitement le dossier mais bon, vous allez vous en sortir ?”

Associé s'adressant à ses collaboratrices : “Pour le déjeuner client de demain, vous savez faire : ni trop courtes ni trop longues les jupes”.

En conference téléphonique avec un client : “Dis bonjour au Monsieur”

Le client qui appelle tous les hommes du dossier “Maître” et la seule collaboratrice “Mademoiselle”

Avec la parité, on pourra plus faire le conseil de l'Ordre le mercredi…. hahaha#cestvraiquaucuneavocatenetravaillelemercredi#vivenosreprésentantsauconseildelordre

Jeune avocate, entretien d'embauche avec un associé. Après l'entretien il me fait faire le tour des bureaux. Je me sens “exhibée” mais ne manifeste pas ma gêne.A peine rentrée chez moi : une notification facebook : un des collaborateurs m'avait envoyé une invitation à être son “amie”, associé à une invitation à le revoir. Rien de pro évidemment.

Au client venant pour un JAF :“C'est ma collaboratrice qui suivra votre dossier. Avec sa sensibilité de jeune mère, la question des besoins d'un enfant de 8 mois, elle va vous gérer ça parfaitement ”

“je préfèrerais votre patron vu que j'ai confiance en lui mais vu que c'est juste pour plaider, à l'audience, j'aimerais bien que ce soit vous. Au JAF c'est mieux que le père soit défendu par une femme, ça fait celui qui n'a pas de problèmes avec ça ”Le client à la collaboratrice (qui a évidemment de toutes façons traité son dossier de A à Z sans que ledit patron ne sache même de quoi ça parle)

Moi, collab, en rendez-vous avec l'associé et deux clientes. Celles-ci: “Et la jeune fille, on l'appelle Maître ou Mademoiselle?”

Quand un collaborateur revient de plaidoirie, satisfait de son travail, et qu'il expose à l'associé comme la consœur adverse était mignonne Devant toi. Gêne.

Article du journal Le Point consacré à une grande avocate pénaliste. Il est dit en sous-titre le journaliste “dresse le portrait d'une jeune avocate, étoile montante du barreau de Paris, redoutable plaideuse et mère de famille accomplie.”… et plus loin dans l'article “Jeune, belle, fraîche, habillée en vert treillis, cette mère de trois enfants est une mercenaire. Elle ne cherche pas à séduire, elle mitraille.” ….

Maître S., jeune associé du cabinet (31 ans): “Bah, de toute façon, tout le monde sait que Christine Lagarde est devenue associée de son cabinet américain parce que à ce moment-là, ça faisait bien d'avoir une femme, vu qu'auparavant, ils avaient un scandale de harcèlement sexuel et du coup, une femme associée, ça fait bien pour l'image du cabinet. Mais elle ne l'a pas mérité.“

Mon confrère (moi une jeune femme!) qui n'a pas d'enfant ne peut pas savoir comment organise un droit de visite et d'hébergementmoi : pourquoi vous avez déjà violé quelqu'un pour défendre un violeur?

“La consoeur ne peut pas comprendre , elle n'a pas d'enfant” …lâché en plein audience d'assistance éducative par une avocate

“Notre jeune stagiaire ne dit jamais non”Contexte : l'associé à la collaboratrice qui propose des viennoiseries à tous (et donc à la stagiaire également)

Le jeune associé Maître E. (35 ans) un soir, 19.30h, à la collaboratrice (moi):“Je suis sûr que notre stagiaire a envie que je la baise, qu'en pensez-vous?”(et non, il ne s'agit pas d'une discussion entre potes. Car lui et moi, on n'est pas potes.)

Alors que tout le cabinet prend son café dans la cuisine, un des associés me demande au détour d'un conversation: “tu es une bonne vivante toi n'est-ce pas ? Mais oui, tu es assez sensuelle, même si je sais que je suis le seul à le penser au cabinet…”

Mon patron à qui je viens d'annoncer ma grossesse : “en tant que ’‘ami” je suis content pour toi même si en tant que patron, ça ne me plaît pas. Evidemment pour le congé maternité, sous réserve que toi et ton bébé alliez bien, j'apprécierais que tu rentres le plus tôt possible au cabinet".

Deux Confrères entre eux alors que j'étais juste à côté à la barre: “il n'y à rien à faire, le pénal reste une histoire d'hommes”

Les associés à propos d'une collaboratrice junior qu'ils ne jugent pas au niveau : “on la garde quand même car elle est attachante et puis elle est décorative”.

Lors d'un concours de plaidoirie étudiant : regards appuyés des membres masculins du jury, chuchotements à mon passage devant leur bureau, et la magnifique phrase qui conclut ma plaidoirie longuement préparée “je n'ai rien écouté, j'étais trop occupé à vous regarder”. Ah.On passera sur le camarade de classe, quelques jours plus tard “de toute façon tu n'as été retenue que parce que tu es une fille”.

Le client, à l'associé en charge de la supervision de mon dossier :- Pour ma réunion du 10 Il faudrait m'envoyer la minette que j'au eu au tel hier.- Ah, celle qui a une jolie voix? Sinon j'ai une autre fille sous le coude, charmante aussi.#AssociéMaquereauMêmeCombat

L'associé sort de son bureau, placé juste à côté de celui d'une collaboratrice, en hurlant, furieux, à propos d'un interlocuteur extérieur :“Celui-là c'est vraiment un sale con, il a pas de couilles ! Moi, je ne travaille qu'avec des gens qui ont des couilles !”

Il y a 35 ans, jeune stagiaire, récemment arrivée à Marseille, je recherchais une collaboration.Je suis reçue par le fondateur d'un des plus important cabinet de la ville.À la fin de l'entretien, il me dit:“ Je vous ai reçue pour vous connaitre ..Mais mon cabinet n'embauche pas de femme ”…

Je rencontre un expert judiciaire dans un avion que je n'avais pas vu depuis un certain temps ..Il me dit :“ Bonjour Maître ..Cela fait plaisir de vous voir ainsi ..Jusqu'à présent, à toutes mes expertises, vous étiez enceinte …J'avais l'impression que c'était un état permanent…”

“J'espérais que vous auriez au moins la décence d'avoir un moyen contraceptif efficace”.à l'annonce de ma grossesse

Un client : “Ah bon vous allez devoir plaider mon dossier, oulalah ”Avec un air moqueur

“Vous savez, ce sera plus dur pour vous, en tant que femme, il faudrait vous endurcir”. Mon maître de stage, après lui avoir dit que je quittais le cabinet en raison de son comportement et ses hurlements.

L'associé présente une proposition d'abonnement avec un forfait de 6 heures d'intervention par mois à un client. Le client demande :“ok mais pour les extras comment cela marche ?” (sous-entendu les heures de travail qui dépassent le forfait")Réponse de mon boss: “pour les extras, il y a Marie” tout en se tournant vers moi qui devient rouge pivoine.Le client hyper embarrassé de me voir si gênée dit “ah oui mais moi pour ce genre d'extras, je préfère les hommes” en plantant son regard dans celui de mon boss qui a failli s'étouffer, a balbutié quelques mots incompréhensibles, écourté le rdv et fais la tronche tout le chemin du retour.

En stage final. L'associé qui dit à son collab homme à mon sujet “demain elle mettra une jupe pour faire un croisement de jambes comme dans basic instinct. ca fera signer les mandataires de suite”.

Délégué du procureur à l'issue de l'audience se tourne vers mon client : “je vous laisse avec cette charmante demoiselle” (moi, son avocate)

Mon ancien associé qui me refuse une augmentation en raison de mon congé maternité: “Mais vous êtes mariée, non?…

mon associé “mentor”, me parlant à propos de l'un de ses associés, “Il adore travailler avec toi. Mais c'est parce que tu es jolie. Tu as de la chance”.

Expertise automobile. L’expert prend des photos de la voiture: “Consoeur mettez vous à coté de la voiture, le rapport sera plus intéressant à lire!”

Un associé ayant mis toutes les assistantes de son cabinet à quatre pattes pour faire des reliures dans un closing et filmant la scène avec son téléphone : « Mmmm…Ma dream team ! Poussez-vous je vois pas Sophie » - zoom sur le postérieur de ladite Sophie

associé à une élève-avocate : « Tu es ma chose. Tu m’appartiens. Tu ne peux travailler que pour moi. D’ailleurs, je trouve que tu as trop bonne mine. Je veux te voir pâle. Je veux voir des cernes sous tes yeux »

moi, collaboratrice, dossier sous le bras, marchant avec un associé dans le couloir à la suite d'une réunion et croisant un collaborateur qui se plante devant nous en s'exclamant: “Regardez vous, marchant l'un à côté de l'autre…Et beh heureusement qu'on sait qu'il y a des réserves de bouteilles d'eau dans la salle au fond du couloir, sinon on se demanderait bien ce que vous iriez faire tous les deux là-bas!” Suivis de petits rires de l'associé et dudit collaborateur devant tout le département. La classe.

Le patron à ses deux collaboratrices :“Salut les pintades !”

Je suis avocate en fusion-acquisition. Lorsque je suis tombée enceinte, mon associé m'a proposée : “est-ce que tu souhaites passer en fonction support ? tu pourrais faire de la compliance”

Un Confrère, me voyant mettre du Labello avant l’audience : « Vous vous faites belle pour les Conseillers ? »

Conversation récente avec un confrère: “comment est votre nouvelle collaboratrice? - bof, petits seins et pas de cul! - ah, je parlais de ses compétences…”

Associé à Client, devant Collaboratrice : “Elle est pas belle ma collaboratrice? Quel dommage qu'elle se marie bientôt, quel gâchis!”

“ le lendemain de mon retour de congé maternité après la naissance de mon 3ème enfant : l'associé devant tous les avocats du cabinet réunis autour du café du matin : dites moi, nous sommes bien d'accord , une quatrième césarienne est impossible , non ?”

Un confrère parlant d'une consœur: “ Elle est douée, elle ira loin parce qu'elle a des couilles!”

Un associé à un collaborateur sénior en parlant d'une collaboratrice : “Fais attention : sois gentil avec elle, sinon elle va se mettre à pleurer”

Enceinte, nauséeuse, mon patron me dit: “Ton état de santé , j'en ai rien à faire. C'est pas mon problème sauf si ça diminue mon chiffre d'affaire!”

Conseiller prud'hommes qui s'adresse à une Consœur suite à une demande de renvoi de l'audience (la Consœur est enceinte et a sollicité un renvoi de l'audience après son congé maternité).Le Conseiller : “alors dans ce dossier nous avons un problème de gestation ?”

Cour d'appel de Montpellier : nous sommes quatre avocates dans le dossier. Lorsque l’affaire est appelé, un avocat dit : “c'est pourtant pas les soldes…”.

Fac de droit Lille 2, un enseignant : “les femmes sont de loin beaucoup plus faibles que les hommes, et pas seulement physiquement”

Un confrère d'une cinquantaine d'année rentre dans la salle. Il se dirige vers une consœur qu'il connaît, en lui disant, à voix haute :“ bonjour consœur, mais que vous êtes jolie!" Puis se tournant vers les autres consœurs dans la salle : ” oh, il ne faut pas que je le dise trop fort, je risquerai de vexer vos consœurs dans la salle!“Quelques minutes plus tard, alors qu'il continuait à faire son show, il me regarde avec insistance, alors que je suis assise sur un banc dans la salle, attendant que le conseil arrive. Je lui demande alors : ” vous êtes peut être mon contradicteur?“ Sans me répondre, et en me regardant à moitié, s'exprimant pour toute la salle, il me dit alors :” qu'est ce qu'il y a consœur, vous voulez que je vous passe dessus (mimant le fait de me passer devant pour aller s'asseoir plus loin sur le banc)“

Présentation d'un client par l'associé à l'équipe de deux collaboratrices “je ne t'ai pas présenté les filles ?" réponse du client "elles sont bien mignonnes”

J’écris à un confrère: “ réponse rapide car je suis en formation aujourd'hui…" il me répond: “nul besoin de formation, je vous trouve très bien formée comme cela"

Fac de Lille, alors que je branchais le chargeur de mon ordinateur dont la seule prise de l'amphi se trouvait sous le bureau du professeur : “c'est dommage Mademoiselle que vous ne portiez pas une jupe”.

Fac de Lille: “Le niveau dans les universités a largement baissé du fait de l'accès des femmes à l'enseignement supérieur. Elles maternent trop leurs étudiants”.

Après un entretien, debrief en off d'un collaborateur du cabinet: “ce n'est pas contre toi, ils ne recruteront pas de femme cette année, à moins qu'elle n'ait les trompes ligaturées” (rire).

En entretien pour un stage: “je pense qu'il ne faut jamais fauter avec ses stagiaires, aussi je vais faire passer votre CV à certains de mes confrères”

En entretien (en apprenant que je me mariais au printemps prochain) : vous imaginez le coût pour le cabinet si vous avez une grossesse pathologique?“

Un client: “euh… pensez-vous avoir des moyens de… charme ou de négociation envers Monsieur le juge pour que l'audience soit fixée rapidement?”

Message reçu sur LinkedIn d'un avocat: “Bonjour C., Tu as une très jolie coiffure. Bisous”

Quand tu arrives en audience le dossier à la main et la robe sous le bras et que le client te regarde et te dit “ L'avocat arrive quand ? ça risque de commencer”

Dans un cabinet de recrutement: “ah mais vous étiez bien payée pour une femme!”

L'associé fondateur d'un cabinet appelant son associée et sa collaboratrice “mes biquettes”

Mon premier patron à propos du nombre grandissant de femmes dans la profession : “la féminisation de la profession est la preuve de sa paupérisation”… Anecdote racontée quelques années plus tard à un autre avocat qui déplore mais confirme cette “vérité” basée sur une “vision sociologique”…

Commençant sa phrase par l'habituel “Mon petit canard à roulette”, mon associé me donne un petit coup de journal sur la tête en passant. De suite je lui dis “Monsieur, les tapes sur la tête ce n'est pas acceptable.” Il me répond “oh je fais ça aussi à mes enfants, c'est une marque d'affection.” Ma réponse “Monsieur, vos enfants ne sont pas vos confrères.” n'a suscité aucune émotion de sa part..

Après l’annonce de ma grossesse: “Et vous mettrez bas quand ?”

Plaidoirie en défense au Conseil de prudhommes, à la fin de celle-ci, un conseiller se penche vers le président et lui dit :“elle est charmante !”

Suite à une explication tordue sur les différences de rétrocession dans la structure, l'associé me demande : mais qu'est ce que tu veux faire de plus d'argent ? T'acheter encore plus de chaussures ?

Un prévenu à un autre, dans le box et à trés haute voix : “waouh elle est bonne ton avocate”

Maître de stage à sa stagiaire

“Oh…. une si frêle avocate pour une si grosse banque ?”

“L'avantage avec vous Maître c'est qu'on voit bien que vous n'êtes pas en âge de pondre”.

“Une femme ne plaide pas : soit elle se confesse, soit elle s'égosille.”Un ancien bâtonnier

#bienvenuedanslaprofession

“Mais vous êtes mariée, non?” (Mon ancien associé qui me refuse une augmentation en raison de mon congé maternité)

“la féminisation de la profession est la preuve de sa paupérisation”

““Vous savez, pour réussir dans ce métier, il ne faut ni tomber enceinte, ni être malade”

L'associé : “mais qu'est-ce que tu veux faire de plus d'argent ? T'acheter encore plus de chaussures ?"

“j'espère que vous êtes nue sous votre robe par cette chaleur”

Message d'attente du TGI PARIS : “ne quittez pas, une opératrice va vous répondre”.Les opérateurs, ça n'existe pas au TGI.

“Ah, mais dites donc, vous étiez plutôt bien payée pour une femme!”Dit en entretien par le directeur d'un cabinet de recrutement spécialisé dans les professions juridiques.

Ma collaboratrice c'est comme un homme.#compliment

Tu es trop belle pour faire du pénal, on en t'écoutera pas. Vaut mieux être moche pour faire du pénal quand on est une femme.

Mes nouveaux boss après m'avoir recrutée : vous vous chargerez du droit de la famille une femme sait mieux comment gérer toutes ces histoires d'enfants….

une fois, en perm’, un confrère m'a dit que j'étais exactement le style de son client (là pour agression sexuelle en récidive)

Avocat de renom intervenant en M2 “Les filles surtout, ne devenez jamais avocat, vous le regretterez. C'est très prenant comme métier, très fatiguant, surtout quand il faudra se lever la nuit et enchaîner au matin, pensez-y!”

“Vous avez deux défauts : vous n'avez pas d'expérience et vous êtes une femme”

(je suis expert-comptable et commissaire aux comptes, mais nos deux professions se rejoignent très bien sur le sujet…)Je suis censeur des comptes de la compagnie régionale des commissaires aux comptes. Le président de la compagnie nous appelle pour lire notre rapport en AG (et nous sommes 2 censeurs femmes) “Accueillons nos charmantes consœurs pour la lecture de leur rapport”

(Je suis expert-comptable et commissaire aux comptes, mais nos 2 professions se rejoignent très bien sur le sujet…)Jeune expert-comptable stagiaire, je suis en RDV avec un client, qui prend un appel “Je suis avec la secrétaire de l'expert-comptable”

(Toujours moi, l'expert comptable)Jeune expert-comptable stagiaire, mon maître de stage m'emmène avec lui dans une réunion normalement réservée aux experts-comptables diplômes. J'entends “A mon époque, c'était des thons. Aujourd'hui, ce sont des mannequins”

En stage Ppi dans une entreprise j accompagne un salarié à une transaction qui a lieu chez un des avocats réseau de la société. Il nous invite ensuite à déjeuner. Je décide de prendre un tartare frites. L avocat me dit non vous n avez pas envie de tartare vous avez envie de thon. Il regarde le serveur et lui dit ce ne sera pas un tartare pour la demoiselle ce sera un thon rouge….Mon collègue (un homme) a eu le droit de choisir son déjeuner…

“Oh Maître, vous nous laissez votre collaboratrice, elle est tellement charmante et agréable ! Et puis si vous refusez, on la séquestre !”Un avocat à mon patron, devant moi en réunion…AJ/Avocate même combat :)

Le moment où l'associé a la bonne idée de célébrer l'obtention du CAPA du nouveau collaborateur en invitant tous les membres masculins de l'équipe à aller à un match de foot …

Lors d'un cocktail où je croise le collab’ senior, devenu counsel entre temps, qui m'a recrutée pour mon stage final EFB, il y a un mois : “Nan mais de toute manière on t'a surtout prise parce que t'étais bonne.. en entretien.”#etmonCVcomptepourdubeurre #tutoiemoivasy

[à sa collaboratrice]Vous savez si je pouvais travailler seulement avec des hommes je le ferai, les femmes c'est un peu comme des plantes vertes, ça ne sert pas à grand chose, mais vous me comprenez ?…….#Jesuisunefemmejardinierdudimanche

“ je vois que Maitre D. a suivi mon conseil: je lui avais demandé d'envoyer l'une de ses jolies collaboratrices au lieu de se déplacer en personne”L'expert, satisfait, au début de la réunion.

Le client, après avoir perdu un dossier : “mais vous êtes une femme, comment avez-vous pu plaider mon dossier (de construction)? Vous n'y connaissez rien! Et la juge? Elle a déjà mis les pieds sur un chantier?”

#8ansdetudes

Lors d'un entretien d'embauche. Je fus convoquée à un nouvel entretien que j'ai décliné !

On est un cabinet de droit social, recrutement d'une stagiaire. Elle a un Master de droit fiscal.

Le confrère adverse, alors que je suis élève-avocate et que mon maître de stage lui demande s'il voit un inconvénient à ce que je plaide le dossier.

tags="" note_count="7" "Bon, quand est ce qu'on va à l'hôtel ??"

Du patron à moi, à l'époque stagiaire de 22 ans.

Stagiaire, perdue au Palais, je demande mon chemin à un avocat. Il engage la conversation et on discute études, stages, domaines d'activité… A la fin, il me propose de se revoir (une expo? un resto?). Je décline l'invitation. Sa réponse : “Mais pourquoi ? Vous ne devriez pas, c"est comme ça que ça marche dans la profession”.

tags="" note_count="19" “L’action paulienne, faut pas chercher à comprendre, c’est comme la logique féminine. Après 25 ans de mariage, je l’ai bien compris : il faut pas essayer de comprendre, il faut l’admettre.”

Université Rennes 2, maître de conférence

tags="" note_count="5" "De toute manière, vous pouvez partir, avec votre robe rouge, vous faisiez tapisserie avec les bancs."

À une consœur souhaitant s'éclipser discrètement à la fin d'une réunion de déontologie tenue à la bibliothèque du Palais. Un avocat, d'une vingtaine d'années son aîné, d'une voix forte.

Stage chez un avocat au conseil.

tags="" note_count="16" L’expert: "Maître, vous n'avez pas de chaise, mais venez donc vous asseoir sur mes genoux!"

En expertise

Le Juge à l’audience

Un confrère à l’audience

Intervenant à l’EFB (école de formation du barreau):

En rendez vous avec une clientE

tags="" note_count="11" “Vu le montant de vos honoraires, après l'audience on va à l'hôtel ?”

tags="" note_count="14" Depuis le début du rdv, le client m’appelle par mon prénom alors qu’il appelle l’associé “Maître”. Après que je lui ai précisé que j’étais avocate: “Ah mais vous faites tellement jeune, je pensais que vous étiez stagiaire!” Et d'ajouter “non mais c'est un compliment, pour une femme c'est flatteur!”

tags="" note_count="6" “Hé! Hé mait’, mait’!! T'es bonne.”

tags="" note_count="10" Cocktail de boulot. Discussion à trois avec un client et une autre collaboratrice. L'associé arrive: “ah mais tu as fait la connaissance de … et …” Le client : “oui tu ne m'avais pas dit comme elles étaient…agréables !” L'associé : “et ouais.. Et ce que tu ne sais pas, c'est qu'elles sont non seulement belles, mais aussi intelligentes”.

tags="" note_count="7" “Les femmes, l'atout charme de la justice”

Vu sur le site des Affiches Parisiennes : http://www.affiches-parisiennes.com/les-femmes-l-atout-charme-de-la-justice-6677.html avec entre autres: “cette exposition de chic, de choc et de charme consacrée aux femmes” ou encore “Eva Jolie”.

L’associé

Au conseil de l'ordre lors de l'examen des dossiers de futures consœurs en vue de leurs admissions au barreau. S'en suit un visionnage de ladite photo par les membres masculins du CO accompagnés de rires gras.

tags="" note_count="13" Un "Mademoiselle" par un Magistrat alors que je suis en robe au palais

tags="avocatesuffira" note_count="10" Les Confrères qui appellent leurs Consœurs plus jeunes "bébé avocat"

tags="" note_count="15" "Elle doit être gouine ! Vous devriez peut être aller la voir en décolleté profond pour boucler le dossier."

Un Confrère qui n'a pas réussi à transiger avec une Consœur

Indisposée

Un Confrère, après une audience houleuse

Motif invoqué pour refuser une collaboration à une stagiaire EFB

tags="" note_count="13" Un client se présente au cabinet. - “Bonjour j'ai- rdv avec Monsieur F”. - “Bonjour Monsieur, vous avez RDV avec moi.” - “Ah bon !? Mais on m'avait recommandé "Maître F." donc je pensais que c'était un homme”.

tags="" note_count="6" "Pour que vous compreniez, cette chaîne qui s'est tordue, c'est comme sur un collier."

En réunion d'expertise.

tags="" note_count="14" L'expert: "Bonjour Maître, bonjour Mademoiselle" Fin de la réunion : "Au revoir Maître, au revoir Mademoiselle"

En expertise avec le confrère adverse.

Quand je conteste ma (maigre) rémunération

Une intervenante à l’EFB, promo Badinter

Paye ta déontologie

Paye ton stage

En attendant le début de l'audience, un confrère se retrouvant entouré exclusivement de consœurs

#sideree

tags="" note_count="6" "Il en va des clients comme des femmes, il faut savoir taper du poing sur la table."

tags="" note_count="20" Mon patron qui se réjouit d'être bientôt à la retraite “car une profession qui se féminise est une profession qui se paupérise… il n'y a qu'à voir à la magistrature…”

#bondebarras

Collaborateur senior, sortant d'une réunion

Collaborateur senior, accusé d'être misogyne

Préparation d'une présentation clients. L'associé au collaborateur qui constitue l'équipe.

Expert auquel je me suis présentée

tags="" note_count="19" “Bon c'est bon, merci beaucoup, on a plus besoin de toi, tu peux aller faire du shopping maintenant.” (rires gras des participants)

En plein milieu de réunion, en présence de la directrice juridique groupe. #desoeuvree

Je comptais plutôt utiliser le Code de Procédure pénale mais bon…

tags="" note_count="16" “Je suis un peu gêné de poser la question [mais je la pose quand même], mais vous avez des projets d'enfants à court ou moyen terme ?”

En entretien évidemment

Ancien boss

tags="" note_count="14" “C'est quoi ton p'tit nom?”

Un Confrère à la sortie d'une audience (de renvoi)

Question posée à une collaboratrice qui part du cabinet à 19 heures

Déjeuner client, associé et moi, collaboratrice : le plat principal arrive … du poisson avec des petites moules dans la sauce … grosses blagues sur les moules de la sauce et les « moules » en général … ça met tout de suite à l’aise la seule femme de la table.

Diner victoire à la fin du dossier avec le client : associé à la stagiaire, à table devant tout le monde.

tags="" note_count="15" "Vous avez des obligations familiales ? Parce-que moi je n'embauche pas des femmes qui ont des enfants, comme j'ai un horaire très chargé.”

tags="" note_count="16" "Ça doit être dur d'être une femme dans ce métier, forcément, on vous écoute moins."

Le client, après la plaidoirie

Un confrère

En garde à vue alors que je portais une jupe

Jeune associée, je reçois deux clients du cabinet pour un nouveau dossier

Devant le cabinet d'un juge d'instruction au Pôle financier

Mon ex associé, avant son départ en retraite.

Confrère qui beugle au téléphone

#aumoinscestclair

L’associé au client

À la fin d'un entretien pour une collaboration

L'associé au client

À l'EFB (école de formation)

Le client au téléphone, au bout d'une semaine dans un nouveau cabinet d'avocats d'affaires.

#féedulogis

#50%en2083 #chivapianovasano

1ère semaine à l'école. Cours de déonto par M. le bâtonnier Réac. @mnopq2

en entretien

Expertise automobile

en entretien

#payetonbabysitter #sexismepasnotregenre #noncoupable

(association > accouchement) @valerieduezruff

tags="" note_count="14" “J'en ai rien à faire que vous ayez un mari handicapé ou des enfants, ce que je veux c'est que vous travailliez plus.”

@valerieduezruff

En revenant m'asseoir dans la salle d'audience

À ECOA de Poitiers. @Ma_Evinrude

@annebormans

@dameeilema

Laurence Neuer, Le Point — Le Barreau de Paris se féminise, 26 juin 2010

Au pénal

tags="ancienbatonnier" note_count="8" "Jamais je n’associerais un collaborateur qui prendrait son congé paternité."

2016

Voyage d'affaires

tags="" note_count="9" "Je ne suis pas macho, pour preuve, je n’ai que des collaboratrices."

Associé féministe

Forum des avocates

Au cabinet

En entretien

À l'EFB

Le Figaro — 21 septembre 2016

En audience

tags="wtf, entretien, bienvenuedanslaprofession" note_count="9" “Désolée, vous correspondez au poste, mais vous faites trop selon moi « Mademoiselle » et pas assez « Madame »”

En entretien

À l'EFB

soutenance du CAPA - EFB - Paris - septembre 2013

soutenance du CAPA - EFB - Paris - septembre 2013

soutenance du CAPA - EFB - Paris - septembre 2013

Institut d’études politiques - Par un professeur de TD d'anglais qui n'en est pas à sa première généralisation douteuse, ni son premier cliché sexiste.

Hypokhâgne - Professeur de lettres modernes, au beau milieu d'une explication de texte magistrale.

Ecole de commerce – Bouches-du-Rhône - Remarque suivie de rires des garçons de la classe.

Formation dans le domaine de l’informatique - Premier cours à la fac, le prof m'a regardée de haut en bas puis à sorti ça.

Université - Hauts-de-France - Un professeur d’une Université technologique.

Université, Pays de la Loire - Chargé de TD de droit privé - Au cours d'une séance sur le respect de la vie privée, notre chargé de TD de droit privé nous a, avec beaucoup d'élégance, expliqué que certaines entorses pouvaient être faites au principe de droit à l'image. Je pense que nous nous serions tous bien passé de cet exemple parfaitement sexiste.

Université - Gironde - Un professeur de gestion budgétaire s'adressant à une classe, certes, majoritairement constituée de filles. Comme si nous étions incapables de faire les choses par nous même. Il a justifié cela par le fait que “statistiquement” on a forcément plus de copains et que, forcément, ils doivent être doués en gestion.

Hypokhâgne - Paris - Professeur de littérature, normalien et agrégé.

Université - Nouvelle-Aquitaine - Un institut de recherche où les remarques sexistes et commentaires vulgaires sont du domaine du quotidien. Celle-ci illustre peut être le mieux l’atmosphère qui y règne. Le cadre : le directeur de l’institut à l’un de ses chercheurs, et quelques thésards (en parlant de ses allusions douteuses et répétées). Gros rire gras du chercheur, les thésards étaient plutôt gênés. Courage les filles.

Professeur de russe - Lors d’un cours avec 7 étudiantes, un prof près de la retraite s'adressant à moi.

Classe préparatoire aux grandes écoles - Haute-Garonne - Un professeur de philosophie.

BTS - J'avais 21 ans. Nous étions en cours de mécanique agricole, j'avais eu ce professeur plusieurs années auparavant au lycée. Il le fait donc remarquer à la classe : un des élèves lui fais remarquer qu'il a une bonne mémoire. Le professeur qui se déplace dans la classe, dis tout haut qu'il a une excellente mémoire, une vrai mémoire d'éléphant, et arrivé à mon niveau il se penche vers mon oreille et ajoute cela, en descendant son regard et avec un sourire plus que douteux. Étant majeure et vaccinée, je n'ai pas du tout prêter attention à son commentaire douteux, mais aujourd'hui je me dis qu'il aurait pu faire ce genre de remarque à une lycéenne…

tags="" note_count="19" “Exemple de légère propagande, vous avez tous déjà vu une pub pour l'armée, qui incite les jeunes hommes à défendre leur pays […] Et Hollywood vend des films romantiques aux jeunes femmes pour satisfaire leur envie de se marier.”

tags="" note_count="19" “Ce ne serait pas pertinent de faire un exposé sur les femmes en Chine.”

Sciences Po - Une enseignantE. Comme quoi l'invisibilisation des femmes en tant que sujet d'étude à encore de longs jours devant elle. D'autant qu'il y a de la littérature sur le sujet en question.

Licence de lettres composée de 26 hommes et 3 femmes.

Nous galérions (mon binôme et moi) a afficher correctement une courbe, le prof est venu nous montrer où était l'onglet pour modéliser la dite courbe. Je fais remarquer à mon binôme que l’on peut également changer la couleur de la courbe” et le monsieur commente ça.

tags="" note_count="16" “Ah la salope!”

Prépa - Rhône - Un professeur à une élève.

Université - Gironde - A la fin d'une présentation orale, dans le cadre de mon stage de fin d'étude, à laquelle mon Directeur de Master a assisté, il me fait remarquer que je me touche tout le temps les cheveux et qu'il serait préférable que je mette un pantalon la prochaine car mes jambes nues excitent l'interlocuteur en face de moi.

BTS - J'avais 21 ans. Nous étions en hiver mais je m'habillais régulièrement en jupe ou robe, avec de gros collant en laine pour ne pas avoir froid. Je me faisais aussi régulièrement les ongles. Ce jour là sans que notre professeure nous prévienne nous allons sur le terrains voir des vignes. Même avec ma tenue peu adaptée à cette sortie, aucun problème pour moi, je vais sur le terrain sans faire de commentaire. Nous faisons notre TP, puis en ré-entrant en salle de cours, la professeure prends un moment pour faire ce commentaire. Étant plus qu'agacer qu'elle me prenne à parti devant ma classe, je lui fais remarque que JE m'habillerai comme je veux et que c'est avec des idées comme cela que les femmes ne sont pas prises au sérieux ! Un collègue de ma classe est même venu à ma rescousse. Fils de viticulteurs, il dit qu'il lui arrive très souvent de mettre un vernis à ongles transparent quand il est dans les vignes pour éviter de s’abîmer les ongles. Aujourd'hui je me rends compte de la gravité des propos que cette professeure a tenu et que c'est avec des idées comme cela qu'il y a encore des différences hommes / femmes dans notre pays !

Université - Calvados - En cours d'anthropologie fondamentale. Je lui ai dit que ces propos étaient inadmissibles et je suis partie.

Université - Île-et-Vilaine - Le prof, en cours d’histoire de l’administration.

Ecole - Rhône - En amphi aujourd'hui, un professionnel vient nous parler de ses différentes expériences dans le milieu du handicap, en tant qu'éducateur, chef de service, et directeur. Il évoque la situation d'une personne handicapée, et d'une discussion entre la mère de cette personne et une éducatrice, qui ne sont pas d'accord. L'intervenant a dit ça pour parler de ces deux femmes, sous entendu, une discussion un peu musclée comparée à du « crêpage de chignon de femmes hystériques parce ahah lol c'est des femmes hein ». Forcément, je tique, je marmonne que c'est vraiment très moyen d'employer ce terme. Le mec à coté de moi me répond : « Oh ca va, si c'est lui qui le dit on sait que ça représente pas quelque chose de dangereux derrière ! ». Sous prétexte que cet intervenant, supposé représenter un homme avec de l’expérience, une réflexion, et des connaissances, balance une phrase sexiste, c'est pas grave parce que c'est pas méchant, il le pense pas vraiment ! On était 150 dans cet amphi. 150 jeunes et moins jeunes futur.es éducateurs.rices. Et clairement, je sais que certain.e.s vont prendre ce genre de réflexion comme argent comptant et comme quelque chose de normal. Voilà le problème. Dans un métier où on est censé être ouvert d'esprit, lutter pour l’égalité de tous, on entend encore ce genre d'horreurs. Je suis dépité et épuisée.

Université - Rhône - Une étudiante aide un professeur à faire fonctionner le vidéo projecteur de l'amphithéâtre. Une fois le problème réglé, le professeur lui dit cela.

tags="" note_count="23" “Une querelle de voisinage.”

Université - Bas-Rhin - Un prof de littérature à propos d'un viol mentionné dans un texte, j'ai été la seule du cours à être choquée (dans une promo féminine) par l'utilisation de ce terme .

Université - Paris (2010) - Un prof, durant son intervention en cours d'urologie aux externes sur les troubles de l'érection. Le même conclue le cours en balançant le faux pénis (ayant servi de démonstration pour les injections intra-caverneuses) sur la table d'une fille au premier rang, en lui déclarant “Tiens, pour t'amuser, quand ton copain n'est pas là”. Je crois me souvenir que c'était le même qui avait truffé son topo sur l'incontinence urinaire féminine de photos supposées drôles (gymnaste en train de se pisser dessus pendant une compétition, etc), parce que le sujet de ce cours n'était pas aussi “noble” que le précédent. Deux poids, deux mesures.

Université - Paris - Au premier cours (mixte) de boxe le prof détaille la panoplie qui nous sera nécessaire. Le prof est un homme, bien entendu.

Université - Normandie - Un professeur dans une formation de travailleurs et travailleuses du social. On lui a demandé de retirer ses propos et de s'excuser, il a rigolé et a repris ce même exemple dans toutes ses classes.

Université - Suisse - En pratique d'anglais oral, durant une analyse d'article, notre professeur nous demande : “qui de vous s'est déjà faite harceler dans la rue ?”. Huit mains de filles sur onze se lèvent. Un des garçons de la classe a réagi comme ça, suivi du rires gras de tous les autres. La prof les a viré de son cours jusqu'à la fin du mois.

Université - Paris - Lors d'un séminaire. Le chercheur américain en question était accusé de harcèlement sexuel et d'abus de pouvoir sur un grand nombre de ses étudiantes. Je peux totalement comprendre que ces histoires de “mœurs” ne soient pas le sujet du séminaire. Cependant, ce que je comprends moins, c'est la quasi-intégralité de la gente masculine présente dans l'audience qui a pouffé de rire, sans vraiment se cacher.

Université - Vaucluse - Réponse d'un professeur après qu'une étudiante ait parlé (de façon un peu maladroite) d'un match de foot.

Université - Loire-Atlantique - Un prof de droit.

L’un de mes co-externes quand je leur ai annoncé avoir deux gardes prévues le mois prochain (étudiants en médecine).

Ecole d'ingénieurs privée - Etudiants en première année de géologie parlant d'une professeur.

Université - Paris - Un prof, lors d'un entretien.

Notre chargé de TD après que nous l'ayons informé qu'une femme le cherchait. On s'est tous lancés des regards consternés, mais personne n'a osé réagir.

Journée des droits des femmes - Le caissier du Monoprix m'offre une rose. Opération marketing, comme pour les aveugles ou les malades. J'hallucine. J'arrive en TD, j'explique à mon prof (60 ans hein) le pourquoi de la rose. Et voilà ce qu’il répond. J'avais 19 ans.

Ecole - Aube - Une phrase parmi d'autres, sur un post du groupe Facebook de l'école, accompagné d'une photo de l'auteur de la “blague”, tout fier, avec des bouteilles de bière à la main.“Je les fait boire pour les faire taire.” “L'alcool c'est comme les femmes, il faut les déboucher pour que ça mousse.”

Université - Bretagne - En indiquant la taille de la poitrine et en demandant à son collègue comment il réussit à recruter de telles étudiantes.

Université - Rhône - Un prof. Phrase suivi d'un des rires les plus louches que j'ai jamais entendu, et que j'ai le plaisir d'entendre trois matins par semaine.

Hypokhâgne - Brest (1993) - Voyant l'heure de la pause dépassée, je le signale au professeur. Il s'étonne qu'à mon âge (j'avais 20 ans) je sois fatiguée après 1h30 de cours. Je répond gentiment que peut-être lui aussi aurait besoin d'un break de quelques minutes. Il me lance alors cela. Le monsieur avait bien 55 ans. Nous n'avons pas eu de pause et les 90 minutes restantes m'ont paru très, très longues.

Université - Alsace - Un groupe de jeunes près de la fac. Je portais du rouge à lèvres et ils se sont d'abord demandé si je laissais des traces quand je suçais mon copain. Je leur ai dit que les avais entendus et j'ai eu droit à cette répartie unique, à laquelle j'ai répondu “ah donc vous devez avoir l'habitude de vous faire traiter comme des gros cons alors!”. Je suis partie sous les “Sale pute ! Reviens ! On va te trouer ! Tu vas voir ce qu'on fait aux salopes comme toi !”

Université - Ile-de-France - Un professeur à ses étudiants. Sous-entendu elle couche pour avancer!

Université - Suisse - Un prof de philosophie et sociologie du droit, qualifiant de “mari indélicat” un homme accusé d'avoir violé sa femme dans un cas de jurisprudence.

Khâgne - Haute-Garonne - C'est la deuxième fois que ce professeur apparaît sur ce Tumblr.

Classe CPGE - Haute-Garonne - Citation d’un professeur de philosophie, en parlant de l’affaire Weinstein.

Un prof à une élève, dans une des meilleures prépas de France.

Institut - Ile-et-Vilaine - Un professeur d'économie du droit qui avait fait une blague en référence à ce joueur et qui a rajouté cette remarque.

Université - Gard - Un professeur de Mathématiques à ses étudiant-e-s.

Ecole - Paris - Suivi de toute une explication sur pourquoi les femmes doivent rester à la maison plutôt que de faire perdre du temps aux professeurs, et de plusieurs autres remarques, comme celle sur “les écolières qui écrivent leurs cours en rose”. Sur la trentaine de livres indiqués pour le cours et choisis par ce prof, un seul est écrit par une femme, et traite de la famille…

Université - Ile de France - A ma binôme et à moi de la part d'un chargé de TP parce qu'on avait eu le malheur de faire une erreur de manipulation (qui en soi n'était pas si grave). Avant d'ajouter “je peux me permettre c'est moi qui fait la vaisselle a la maison”.

Université - Bas-Rhin - Un jeune avocat venu nous donner des conseils pour un concours de plaidoirie. La classe a ri.

École d'ingénieur - Haute-Garonne - Sur une affiche faisant la promotion de vols en planeur et figurant une pin-up et un planeur.

Gymnase - Suisse - Réaction d'un élève à la proposition de ces deux sujets comme thèmes d'étude en philosophie pour le semestre suivant. Inutile de dire que le prof n'a pas relevé et à même souri.

Sciences Po Aix-en-Provence - En parlant de la candidate française au secrétariat général de l'UNESCO. Par ce que le plus important chez une femme c'est son physique. S'imaginerait-on dire la même chose pour un homme ?

Université - Vendée - Une seule, des nombreuses citations sexistes d’un professeur voyant que quelques gars du premiers parlaient.

Université - Vendée - Réponse d’un professeur responsable de département en plein amphithéâtre, suite à la demande d'une des élèves, qui voulaient simplement savoir si l'université avait un club féminin de rugby.

Université - Pays de la Loire - Un professeur de physique - chimie à une amie. En plus il s'est trompé.

Meurthe et Moselle - Un prof d’histoire en parlant de l'ancêtre des thermomix des années 40. (suivie d'un rire très satisfait). J'avais rétorqué du tac au tac que s’il voulait il pouvait se les faire lui même ses petits plats (sur un ton méchant). Il m'a répondu en souriant qu'évidemment c'était une blague. Bien sûr rabaisser les femmes au rang de cuisinière attitré à leur mari c'est une blague fine, spirituelle et hilarante !

Ce n'était même pas sous couvert d'humour…

Université - Paris - Un doctorant à propos d'hypokhâgneuses accompagnées en voyage d'étude et au moment de l'action manifestement très alcoolisées.

Université - Alpes-Maritime - En sortant d'un cours un peu après les autres : Un pote : “Heey, tu faisais quoi ?” Moi : “Je discutais avec le prof.” Lui, avec un regard plein de sous-entendus : “Ouais c'est ça tu discutais. Je comprends mieux pourquoi t'as des bonnes notes héhé”

Ecole - Rhône - Cours de Communication et Développement Marketing. Je suis sûre que la classe (composée uniquement de filles) a été très contente de savoir que mon prof ne me trouvait “pas à son goût”, tout en faisant d'une pierre deux coups pour draguer habilement ma camarade de classe, qu'il avait ajouté sur Facebook sans aucune gêne. *Les prénoms ont été remplacés, Mirabelle désignant moi-même et Clafoutis ma camarade de classe.

Université - Paris - Un chargé de TD.

Reims - Chargée de TD en sociologie.

Université - Paris - Un prof de TD en histoire du droit.

Université - Île-et-Vilaine - Un prof de sociologie qui tente de nous “expliquer” pourquoi il y a une si grande différence entre le nombre de plaintes pour viol et le nombre de condamnation pour viol.

Université - Cours de littérature, promo presque exclusivement féminine, un seul élève de sexe masculin dans le cours. Aucune fille n'a lu un texte du semestre.

Université de Lille - 1982 - Le prof à la candidate à un examen de droit public.

Université - Isère -UnE camarade de promo, après avoir vu ma trousse (je suis de genre masculin). Je lui ai demandé pourquoi le fait qu'elle me colle une étiquette “fille” lui semblait risible.

Université - Isère - Cours de secourisme. LA formatrice, après que j'ai réussi à actionner le fermoir d'une malle de matériel.

Institut - Moselle - Citation inscrite dans le powerpoint d'un intervenant (formation des futurs cadres de la fonction publique d'Etat) sur le management des équipes sportives, et faisant la conclusion d'une présentation sexiste de bout en bout.

Université - Finistère - Mon directeur de mémoire qui met fin à un débat (commencé suite à ma volonté d'écrire mon mémoire en écriture inclusive) avec cette phrase.

Université Catholique - Louvain - Remarque adressée aux étudiants passant leur examen…

Université - Bruxelles - Consignes officielles pour la proclamation en faculté de médecine, juin 2016.

Ecole d’ingénieurs - Paris - Le directeur de l'enseignement de l'école lorsqu'on lui parle d'un problème qui touche plus particulièrement les femmes.

Classe préparatoire - Paris - Un de nos colleurs (interrogateurs) face à notre groupe constitué de 3 filles.

Ecole d’ingénieurs - Paris - 2ème jour de scolarité, pendant le premier mois d'encadrement militaire, un de mes encadrants. Il m'a d'ailleurs appelée Shakira pendant le reste du mois.

Ecole d’ingénieurs - Paris - Un grand patron lors d'une conférence obligatoire pour toute la promotion.

Ecole - Paris - Le cofondateur de l’école écrivant un article visant à recruter des femmes dans le numérique… en les comparant à des princesses qui se laissent désirer.

Ecole - Paris - Un professeur d'expression orale préparant l'examen final d'obtention du diplôme.

Université - Paris - Déclaration d'un professeur ayant manifestement oublié que les garçons ont, eux aussi, besoin d'acheter de quoi se vêtir.

IUT - Paris - Un prof de deuxième année Informatique, nous sommes 4 filles sur une classe de 19.

Ecole d’ingénieurs - Paris - Cours de management de projet, en réaction à l'absence d'une étudiante.

Université - Pyrénées-Atlantiques - Un professeur de droit parlant de sa doctorante dont il a appris qu'elle était enceinte.

Université - Vienne - Un prof lors d'un entretien personnel en Licence 1.

Université - Vaucluse - Pendant un cours pour aider à la construction de notre avenir professionnel.

Par mon prof de lettres en regardant ma voisine de table se baisser pour ramasser ses cours.

Université - Ille-et-Vilaine

Université - IsèreResponsable administratif à une étudiante en short croisée sur le campus.

Université - Côte d’OrLancé par un prof en sortant de cours, à propos d'un Jean slim dont les deux jambières étaient de couleur différente.

Université - Belgique Dans le cadre d'une interview pour un article sur le point de vue des professeurs sur les examens oraux

Université - Belgique - Cours sur les intelligences multiplesAprès avoir reçu une remarque pendant le cours sur sa plaisanterie, le professeur s'est excusé et a reconnu et que cela n'avait pas sa place dans un cours universitaire. La semaine précédente, ce professeur avait dit à une étudiante écrivant et écoutant la réponse à la question qu'elle avait posée : “Ah mais vous êtes une femme, vous savez faire plusieurs choses en même temps. Moi je ne suis qu'un homme”.

Ecole d’ingénieur Mon directeur de département - On a continué à rire comme si de rien n'était, moi y compris, en laissant passer cette remarque comme bien d'autres avant et sans doute bien d'autres après. Mais tout ça commence sérieusement à bien faire.

Université - Alpes MaritimesUn professeur de 60 ans au sujet des radiologues réalisant des mammographies.

Université déclarations d'un professeur d'une université dont je tairais le nom. Des éclats de rire mais aucune protestation. en bonus nous avions aussi droit à des remarques sur l'âge d'une des auditrices.

Rapport CAPES (les rapports sont des documents très utiles pendant la préparation du capes, et sont donc fréquemment consultés).Pendant tout le reste du rapport, le mot “candidats” est utilisé au masculin, bien que la plupart des étudiant.e.s se présentant à ce concours soient des femmes…

Université - Gironde - Dit par plusieurs professeurs de mathématiques pour signifier que ce théorème est difficile.

Université - Alpes Maritimes - Un administratif, en rigolant, s’adressant à sa collègue et devant d'autres collègues hommes.

Université - Belgique - En plein milieu d'une explication sur le système respiratoire et les expectorations, le prof nous annonce une blague tordante.Le prof, mort de rire. Les élèves, consterné-e-s.

Ecole - région parisienne - Un prof d'anglais, à propos du film de Roman Polanski, Tess que nous regardions en cours. Aucune réaction dans la salle.

Université - Région parisienne - Une maître de conférence en droit qui devait faire passer mon CV pour un poste en juridiction. J'ai deux Master 2.

Entendu (malgré moi) dans une conversation entre deux chercheurs après une communication que j'ai donné à l'occasion d'un colloque portant sur le thème de la mort en littérature.Conclusion : La recherche sur les sujets “sérieux” est réservée aux hommes, tandis que les femmes sont invitées à choisir des sujets appropriés à leur condition : les fleurs, les papillons et les cupcakes.

Ecole - Nord - Une prof en master qui nous entraînait pour les oraux et qui trouvait ma chemise un peu trop décolletée. La chemise était en col V et j'avais un t-shirt en dessous.

Université - Belgique - Faculté de médecine. Dans un mail vraisemblablement envoyé pour la préparation de cérémonie de remise de diplôme.

Université - Ille-et-Vilaine - Cette année je postule pour une formation très sélective, la seule qui à ma connaissance réponde parfaitement à mon projet. Le jury est exclusivement masculin. Suite à ma présentation, la première question qui m'est posée est celle-là. Il ajoute “C'était un oral ou un écrit ?”, “Qui est l'enseignant ?”

Université - Paris. Cours de version espagnole. Les étudiants (les filles sont majoritaires, mais il y a quelques garçons aussi) traduisent chacun à voix haute un passage du texte. Le professeur m'interroge. Je lis une phrase et propose ma traduction. Il interroge mon voisin, qui propose une traduction légèrement différente de la mienne. Et là, le professeur me regarde, sourit et dit cette phrase.

Université - Paris On lisait des phrases exemples pour les traduire, et ça parlait de quelqu'un qui allait recevoir la visite d'un infirmier. Le prof s'est exclamé ça, surement pour faire “rire”.

Université - Gironde - Un professeur d'histoire de la littérature par rapport au roman “gai”. Il y avait eu un léger rire dans l'amphi quand il avait prononcer l'intitulé mais sa “blague” à jeter un froid chez tout le monde.J'ai redoublé et il a fait exactement la même réflexion l'année d'après, avec les mêmes réactions.

J'étais en cours d'EPS quand mon professeur, connu pour ses entrées dans les vestiaires des filles et des mains baladeuses, m'envoie récupérer la balle sortie du terrain. Étant donné que nous étions en période de Pâques, une amie me lance “ça t'entraine à la chasse aux œufs !”. En riant, je lui rétorquai “ah oui j'étais plutôt bonne plus petite en plus !”. Après un rire sale, le professeur marmonna “oh ne vous en faites pas, vous l'êtes toujours, bonne !”. Tous les humains possédant alors un pénis se sont mis à rire grassement.

Mon prof de S.V.T, nous montrant la différence entre notre cycle de reproduction et celui des animaux. Je suis en seconde.

A la fin d'un colloque dans mon université, un professeur discute avec un jeune chercheur. Je surprends leur conversation.Non seulement le prof en question manifeste ouvertement sa misogynie et son sentiment que ‘tout part à vau l'eau’, mais en plus il divise pour mieux régner… Le jeune homme en question travaille sur les personnels religieux en prison, et pratique la méthode d'immersion. Une femme ne pourrait en effet en l'état actuel des choses pas s'immerger dans un tel milieu social hautement sexiste.Bref, le sexisme c'est aussi l'absence de milieu professionnel porteur pour les femmes, victimes de préjugés et exclues des sociabilités universitaires et extra-universitaires, d'avance dénigrées, pas prises au sérieux, etc.Courage à toutes, nous leur imposerons de nous considérer comme leurs égales, politiquement et professionnellement!

École d'ingénieur - Paris - À mon premier cours je suis interrogée au tableau, quand je monte sur l'estrade tout l'amphi siffle et crie.

Université - Normandie (2015) - En licence de biologie, un chargé de TD me demande de dire la réponse, je la donne, il me dit que c'est faux je ne comprend pas et lui demande de m'expliquer. Il m’envoie au tableau le restant de l'heure. Je décide de ne pas rester sans savoir pourquoi j'ai faux et vais voir son supérieur pour lui demander pourquoi il m'a fait aller au tableau tout le restant de l'heure. Il me répond ça. J'ai été outrée et ne savais pas à qui en parler à l'époque et puis son supérieur cotonneux sans rien dire donc bon. Je me suis fait une raison.

École d'ingénieur - Paris - Un élève en maillot pendant le week-end d'intégration à la piscine.

École d'ingénieur - Paris - Un prof en TP d'algorithmique.

Université - Paris - Alors que j'explique aux deux vigiles de ma fac (Sorbonne) que j'avais oublié ma carte d'étudiante, je lui précise que j'ai cours de musculation avec telle prof afin qu'il me laisse entrer. Un d'eux me dit cela. Je ne relève pas et je continue à parlementer avec son collègue. Pendant ce temps, l'autre continue avec l'amie qui m'attend pour entrer dans la fac : “Pourquoi tu fais de la musculation, toi ? Tu vas perdre tes seins.”

Université - Paris - Mon professeur de sphère publique sphère privée d'un ton ironique et avec un petit sourire. A propos des huissiers quand on entre dans des lieux d'importance style ministère.

Université - Isère - Un prof, après avoir enlever mon pull en TP. Ça à bien fait rigoler tout le monde.

Université - Isère - Mon responsable d'étude quand je suis venu lui parler de l'impression d'être harceler par un de mes camarades en soirée et à l'IUT.

Ecole Nationale d'Art Appliqués - Echange entre une des étudiantes de la classe et le professeur.

Université - Paris - Un professeur d’arabe en Licence LEA [Langues Etrangères Appliquées].

Université - Nord - Un prof en droit.

Université - Hérault.

Belgique - Mon prof de graphisme.

Université - Paris - Le dernier examen blanc de l'année. Il a réellement déposé un bonbon et un kleenex devant chacune de nous. On était une dizaine, que des filles, toutes dans les 22 ou 23 ans. J'ai moyennement apprécié la façon dont il a supposé qu'on allait se mettre à pleurer au moment de l'épreuve finale.

HEC - Un professeur.

Université - Paris - Après avoir ri lorsqu'un prof demandait si l'on avait des remarques à faire sur son cours.

Université - Gironde - Un élève durant un exposé alors qu'il présentait un livre parlant d'un viol.

Université - Isère - Mon prof de TD de chimie en réponse à une étudiante qui lui a fait remarquer qu'il avait fait une erreur.

Université - Lorraine - Lors de la remise de diplôme de mon copain, le “parrain” [ancien élève qui remettait les diplômes] m'a particulièrement énervée. A la première femme a qui il a remis un diplôme il a fait la bise en disant bien dans le micro “j'en profite” ce qui a en effet été le cas. Tout le long il a attiré les femmes à lui pour les forcer à leur faire la bise et a limite effleuré la main des hommes pour la leur serrer. Il a à un autre moment fait une autre remarque qui ne m'a pas plu et à la limite de la misogynie.

Un de nos profs. On est 2 filles en cours, on a 20 ans.

Remarque d'un étudiant en médecine en plein amphithéâtre.

Sciences Po - Un étudiant pendant un exposé de sociologie sur la famille.

Université - Haute Garonne - Un chargé de TD. Tout ça en se justifiant par “c'est une blague”.

Université - Haute Garonne - Un chargé de TD en parlant d'une élève qui donne une bonne réponse.

Université - Haute Garonne - Un chargé de TD en comparant deux élèves, un garçon puis une fille. Il interpelle ses élèves par des “Insta” “la blonde” “la rousse” “chemisette” “La brésilienne” “l'anglaise”.

Université - Haute Garonne - Un chargé de TD.

Université - Haute Garonne - Un chargé de TD.

Université - Haute Garonne - Un chargé de TD.

Université - Île-de-France - Alors que le professeur mentionne les dirigeants de sociétés les mieux payés en 2015, montant à l'appui, il lance cela. Rire général dans la salle, personne ne réagit. Moi je n'ose pas. Cela me dépite.

Université - Picardie - Pendant une consultation de copie où je demandais à un prof (réputé pour ses remarques sexistes, pour augmenter les notes des étudiantes avec qui il couche et baisser celles de celles qui osent lui tenir tête et refuser ses avances) de justifier ma note lamentable, voilà ce qu'il m'a répondu entre autres gentillesses telles qu’ “arrêter de faire votre idiote” / “vous avez un très jolie sourire jeune demoiselle mais ça n'excuse pas tout” et j'en passe.J’étais tellement écœurée que je n'ai même pas su quoi répondre. Je fais en sorte de ne pas le recroiser.

Je suis enseignante. Il s'agissait, en réunion de département, de proposer des conférences pour un congrès. J'ai proposé une conférence scientifique sur le thème des symétries, et une autre plus transversale, sur le thème des femmes dans la sphère scientifique.Ce à quoi un de mes responsables a rétorqué en s'esclaffant : “À la rigueur, oui, sur les femmes symétriques !” suivi de gros rires gras. Il m'a le lendemain demandé de toute urgence de contacter le conférencier sur le thème des symétries… Dès que je l'ai fait et obtenu une réponse positive, confirmée par mail aussitôt aux collègues, j'ai reçu un courriel des mêmes responsables me demandant d'attendre avant de le contacter, car ils avaient un autre projet…Sans parler des remarques récurrente sur le physique des quelques étudiantes, peu nombreuses, les “fait voir la photo”, lors du recrutement, ou les remarques en lien avec des congés de maternité, ou encore pendant des années le choix quasi systématique du mercredi pour les réunions…

Université - Londres - Quand je luttais avec toutes mes forces pour continuer mes études dans le département d'Études de Guerre.

Université - Bas-Rhin - Cours de Traduction d'actualité Japonais. Un camarade de classe, voulant détailler un point sur le texte étudié qui avait pour thème “Les jeux vidéos”.

Sciences Po - Un enseignant à la fin d'un examen oral en tête à tête parsemé d'allusions graveleuses. Nous n'avons quasiment pas évoqué le sujet de l'examen (l'Inde) à part pour parler de la sensualité des indiennes. A l'issue de l'entretien il m'a raccompagnée en ascenseur, m'a complimentée sur mes cheveux, mes yeux et a tenté de “m'aider” à remettre mon manteau tout en me demandant ce que je faisais après. J'ai prétexté du travail à rendre. « Vous aurez une très bonne note » qu'il m'a dit. J'ai eu 16/20. J'avais 19 ans.

Un prof à propos des assistantes qui ne travaillent pas le mercredi.

Universite - Rhône (2007) - Un directeur de labo. Je n'ai pas décroché le contrat. L'année d'après j'en décroche un avec le même projet et un directeur moins sexiste.

Ecole d'ingénieurs - Paris - J'explique à un professeur que la charge de travail du cours est beaucoup trop lourde, épuisante et stressante; et je lui dis par exemple que je connais une étudiante qui dort à peine 4h par nuit pour bosser.

Ecole d'ingénieurs - Paris - J'explique au professeur en charge du master que la charge de travail du programme est beaucoup trop lourde et doit être diminuée car tous les étudiants sont limite en dépression. Je lui cite une étudiante qui est même suivi par une psychologue depuis qu'elle a commencé le programme. La citation ci-dessus est la réponse du prof.

Université - Ce matin, j'avais cours avec un professeur (niveau master), qui a tenu ce propos avec un ton à la fois nonchalant et amusé. Il a ajouté : “Vous avez obtenu les campagnes et lois contre le harcèlement sexuel de rue, mais ça crée des inégalités, on se fait aussi harceler par des mendiants ou militants politiques… Je me rends compte avec tristesse que le sexe est devenu un objet politique.”Voilà, voilà. Je me suis énervée, il m'a dit que j'étais sous l'émotion et que l'on ne pouvait pas débattre de manière argumentée. Je suis partie.

Institut d’Etudes Politiques - Un intervenant extérieur venant du milieu du jeu vidéo. Il ajoute “Non mais c'est pas moi, c'est la société qui veut ça, mais c'est vrai que devant un jury composé de cadres de 50 ans, ils feront vite la différence si vous êtes maquillée ou non”.

Université - Bretagne - Un collègue homme croisant deux collègues femmes dialoguant dans le couloir

Ecole infirmières - En début d'année, nous avons dû signer le nouveau règlement intérieur. Une clause avait été rajoutée pas rapport à l'année d'avant : les jupes, short, et chaussures ouvertes sont interdites. Commentaire donc de la directrice à propos de cette clause. La totalité des personnes de la promotion sont majeures. J'ai refusé de me prêter à un jugement intérieur aussi sexiste et ridicule. Je suis passée en conseil de discipline pour provocation.

Université - Paris - Un homme professeur de droit privé comparé né avant 1970.

Université - Rhône - Cours d’anglais. A une élève qui visiblement n'écrivait pas assez vite.*”Dépêche-toi, salope !”

Ecole - Ecrit au tableau par un professeur enseignant les régimes matrimoniaux.*qui peut être traduit par “sexe faible”

Université - Nord

Ecole - Un professeur enseignant les régimes matrimoniaux.

Ecole - Un professeur enseignant les régimes matrimoniaux.

Ecole - Un professeur enseignant les régimes matrimoniaux.

Ecole - Un professeur enseignant les régimes matrimoniaux raconte une anecdote dans laquelle, une femme surprend son mari en train de la tromper. L'homme aurait dit à sa femme cela.

Ecole - Un professeur enseignant les régimes matrimoniaux.

Ecole - Un professeur enseignant les régimes matrimoniaux.

Ecole de commerce - Cour de Droit international public.

Le discours que mon professeur de comptabilité analytique a eu envers des filles qui parlaient.

Université - Belgique - Campagne pour les élections des représentant·e·s étudiant·e·s. Un homme a fait la promotion de sa liste en dénigrant une liste adverse et en attaquant le fait que celle-ci serait davantage attachée à l’intégration pleine et entière au sein de l’Université des étudiant·e·s transgenres. C'est la seconde attaque visant le genre au sein de cette campagne. Une plainte a été déposée en interne pour propos transphobes.

Université, Tarn - Une élève parlant d'une professeure, suivi d'un rire de sa part car elle considérait ça comme un compliment.

Université - Paris - Cours de droit.

Université - Tarn - Une professeure. Lors d'un exercice d'oral pour savoir quelles personnes (d'une liste donnée) nous sauverions si nous faisions un naufrage, une de mes collègue a dit qu'elle prendrait le surfeur, pour plusieurs raisons, puis a rajouté en rigolant que “Comme il est beau en plus, ça peut pas faire de mal!” Un des personnage était décrit comme sortant de prison après 5 ans pour viol. Voilà ce que notre professeure lui a répondu.Ce qui m'a rendu le plus mal à l'aise dans tout cela? Le nombre de personnes qui a ri de bon cœur à sa blague parce que, “oh ça va détend toi, c'est qu'une blague, puis c'est drôle!” Heu… Non.

Université - Paris - Un professeur à un étudiant qui lui demandait au sujet de ses habitudes vestimentaires “Ça marche bien avec les filles ?”.

Ecole - Belgique - Dans le cadre de mes études de diététique, par une professeur lors d'un cours sur la grossesse. J'étais consternée la première fois qu'elle l'a dit, mais elle l'a mentionné une deuxième fois et le dit apparemment chaque année.

Ecole des Beaux Arts - Provence-Alpes-Côte d’Azur - Je suis étudiante dans cette école. Alors que j'entrais dans une salle surpeuplée de mon établissement pour un quelconque événement, je me retrouve nez-à-nez avec un ancien professeur que j'ai décidé d'éviter à cause de son irrécupérable machisme auquel je me suis déjà opposée à de nombreuses reprises, en vain. Il me dit “Bonjour” en passant son doigt sous mon menton de manière à relever ma tête vers lui. Je lui dis sèchement “On n'est pas obligés de se toucher.” et je passe mon chemin. Plus tard dans la journée, je le recroise dans les escaliers. Il m'arrête pour me reprocher ma résistance à son “simple bonjour” en me demandant si je ne touchais pas mes amis quand je les saluais (bise/poignée de main). Je lui explique qu'il n'est pas mon ami mais mon professeur. Soudain, il prend un air excessivement indigné et entre deux halètements théâtraux me répond cela.J'ai beau toujours avoir spécialement réservé mes punchlines les plus terribles pour sa petite personne, face à une telle énormité, je suis restée bouche bée.

Université - Paris - Un professeur homme de droit.

Université - Paris - Un professeur de droit.Troisième remarque sexiste en 1h30 de cours.

Université - Loire-Atlantique - Un lundi en TD. Aucune fille ne parlait particulièrement, sauf du travail à faire. Même les garçons présents étaient gênés.

Université - Paris - Un professeur de droit.Le pire c'est que j'ai récupéré le cours d'un étudiant de l'année dernière, la même blague était présente.

Université - Belgique - Par un étudiant lors d'un barbecue de jeunesse politique étudiante.

Université - Haute-Garonne

Université - Paris - Un prof raconte une histoire (vraie) de meurtre après un viol et commente cela.

Université - Haute-Garonne - Aujourd'hui en amphi de droit après avoir demandé plusieurs fois au gars devant moi de se taire, il se retourne et crie haut et fort cette phrase, personne n'a réagi.

Université - Seine Maritime - Cours sur Les aventures de Télémaque de Fénelon.

Université - Isère - En Sociologie. Sous-entendu la taille de l'échantillon dans une enquête par questionnaires. On entend par ailleurs un gloussement de la part du professeur au moment de la présentation d'une courbe de Gausse ayant une forme phallique.

Université - Côte d'or - Un enseignant qui trouvait apparemment cela normal de faire de l'humour (j’espère que s'en était) sur le trafic d’être humain.

Université - Haute-Garonne - Un collègue élu au conseil de département, dans un e-mail collectif adressé à quatre collègues qui se trouvent être des femmes, avec l'ensemble des membres du département en co-destinataires. Elles demandaient à ne plus figurer sur cette liste de diffusion.* “je suis libre et je me vends moi-même”

École Nationale Supérieure d'Architecture - Paris - Après un amphi je vais, suivie de mon copain, poser une question à l'enseignant (que nous connaissons bien). Il répond en se tournant vers lui et en utilisant le pronom “tu”.

Je portais un pantalon vert. Par une fille de ma classe qui se permet toujours de me donner son avis sur mes tenues, et pourtant je ne lui demande rien. J'imagine qu'une femme doit rester discrète et ne pas attirer l'attention et surtout ne pas porter ce qui lui plait.

Une fille de ma classe qui me fait tous les jours des remarques sur mes tenues. Elle profite du fait d'être seule avec moi pour me dire ça comme si porter une jupe était devenu un crime .

Mes professeurs de sciences au lycée qui sont elles-même des femmes, lorsque l'on travaillait sur le thème “Nourrir l'humanité” et que l'on pesait le pour et le contre des aliments tous préparés. Il y avait des garçons dans la salle.

Hôpital universitaire - Belgique - Dans un couloir, un stagiaire en kinésithérapie s'adressant à un autre stagiaire faisant référence à leur maîtresse de stage (plus âgée) qui passait devant.

Université - Rhône - Par unE professeurE. Dans une petite promo de 3ème année de licence avec 4 garçons sur 18 élèves. Force est de constater que 14 filles sont adsorbées verbalement et grammaticalement derrière le masculin, qui décidément n'a pas fini de l'emporter avec cette pédagogue.

Université - Rhône - Par unE professeurE. Dans une petite promo de 3ème année de licence avec 4 garçons sur 18 élèves. Nous n'avions jamais eu cette prof, mais visiblement elle est très perspicace pour cerner notre essence de fâme de prime abord.

Université - Belgique - Il y a un an quand j'étais en ba2 [Bachelier 2] d'histoire : UNE enseignante soit disant féministe qui ne voulait pas accepter qu'un homme soit aussi féministe et veuille travailler sur la problématique comme l'avortement.

Université - Rhône - Super “blague” d'un chargé de TD expliquant la discipline à suivre lors de son cours.

Université - Essonne - Un des membres du jury pendant mon oral de mémoire en 3ème année de Licence.

Un jour au cours d'une réunion, nous n'étions pas d'accords avec un collègue sur le devenir de nos formations. J'ai eu droit à cette réflexion. Les professeurs et maîtres de conférences qui étaient là n'ont rien dit et ont continué à sourire comme si de rien n'était. Comme c'était un maître de conférences ayant un grade élevé, il a été ensuite élu comme responsable laboratoire et occupe des fonctions clefs.

De la part d'une collègue chercheuse (qui ne connait pas mon CV), lorsqu'elle a appris que j'avais été classée première au concours d'entrée au CNRS (dans un labo ENS). J'ai répondu que c'était mon projet scientifique qui avait remporté l'adhésion du jury.

Université - Hérault - Quand le prof présentait un article publié dans une revue scientifique réputée et accessible au grand public. Il a dit ça en rigolant comme si c'était normal de dire que les femmes sont uniquement destinées à lire un genre précis et n'ont donc pas accès aux publications scientifiques.

Université - Gironde - Un prof d'escalade.J'avais la tenue habituelle mais pas de soutien gorge sous mon tee shirt.Loin d'être provoquant, on voyait juste la forme du bout de mes seins

Université - Normandie - Très pertinent, comme anecdote, dans un chapitre de sociologie du travail sur Max Weber.

Université - Bas-Rhin - Un professeur de programmation.

Université - Belgique - Campagne pour les élections des représentant·e·s étudiant·e·s. Deux hommes ont été recruter des femmes dans la rue pour leur liste étudiante en leur disant qu'ils avaient besoin de “leur vagin” pour remplir leur quota (40% H/F). Ces hommes veulent donc aussi représenter les étudiantes. Une plainte a été déposée en interne, affaire à suivre…

Université - Bas-Rhin - Cours d'informatique. Parmi tant d'autres horreurs sexiste, raciste, homophobe et j'en passe, prononcées avec une pointe de fausse ironie.

Université - Bas-Rhin - Cours d'informatique. Parmi tant d'autres horreurs sexiste, raciste, homophobe et j'en passe, prononcées avec une pointe de fausse ironie.

Université - Bas-Rhin - Cours d'informatique. Le professeur s'adresse à un étudiant écrivant des nombres dans un tableau excel au lieu d'une formule.

Université - Bas-Rhin - Un professeur d'informatique s'adressant à deux garçons qui bavardent au lieu d'écouter.

Université - Bas-Rhin - Un professeur d'informatique à une élève dont le contenu de la clé USB est visible de tous en cours.

Ecole polytechnique - Dans le bus pour le WEI [week-end d’intégration], l'étudiant assis derrière moi me plaque contre le siège et me maintient bloquée en me touchant les seins. Il ne m'a pas lâché quand je lui ai demandé et ni mon voisin ni le sien ne sont intervenus pour m'aider.

Un professeur niant la réalité trans, en cours d'anatomie.

Université - Paris - L'enseignant est un docteur, devant un public exclusivement féminin d'une dizaine de personnes. Le cours abordait le concept de vulnérabilité et de fragilité des individus. Le professeur admet cela non sans une quelconque fierté et “sur le ton de l'humour”.L'introduction du premier cours a consisté à comparer les personnalités dites “féminines” et “masculines”; les femmes étant des fleurs, et les hommes comparés à des races de chiens.

Université - Bas-Rhin - Un professeur d'informatique s'adresse à son élève préférée, qui en plus d'être très jolie vient de donner une bonne réponse…

Université - Bas-Rhin - Un professeur d'informatique à une élève pour prendre un exemple d'une personne qui souhaite embaucher une femme de ménage.

Classe préparatoire Math Sup - Sarthe - Le prof de physique, sous les rires des garçons.

Université - Haute-Garonne - Propos tenus par un professeur envers deux élèves, à trois reprises. Ces “salopes” ont été “lâchés” par le professeur car il était à priori “vexé” par l’attitude et les remarques des étudiantes.

Institut Catholique - Paris - Un chargé de TD.

Université - Alsace - Cours sur l'insertion dans la vie professionnelle. Je me suis fait appeler “chienne de garde” par un intervenant pour avoir fait mention du sexisme de beaucoup de recruteurs lors d'entretien d'embauche.

Ecole d’ingénieurs - Genève - Mon professeur de mathématiques au sujet de ma calculatrice (rose). Je commence à débattre sur le fait que c'est un commentaire sexiste que si j'ai envie d'avoir une calculette bleue ça ne ferait pas de moi un garçon et vice versa. Après de nombreux commentaires tout aussi rabaissant les uns que les autres, il finit par me dire que “oui le rose comme l'aspirateur est un truc de fille”. Mes camarades de classe masculins commencent à rire et à renchérir sur le sujet.

Université - Paris - En TD de géosciences, quand nous parlions des systèmes cristallins (c'est-à-dire la “ forme ” des cristaux).

Université - Paris

Ecole d'ingénieur - Genève - Mon prof de maths.

Labo CNRS - Bouches-du-Rhône - Un directeur de laboratoire, à l’occasion d’une réunion de travail qui mettait en présence une instance de contrôle, des personnel IATOS, une chercheuse et une doctorante. CQFD: faire de la recherche, c’est être un homme; les femmes sont des personnels administratif et technique.

Université - Paris - Un éminent professeur d'histoire contemporaine à propos de la reine Victoria, seule femme citée pendant ce cours magistral, après une longue liste de rois dont il n'avait pas jugé utile de décrire le physique.

Université - Paris. Formation à la dynamique de groupe. Réaction de l'un des participants (avec chaude approbation d'un autre) à mon interprétation véhémente de Martine dans une scène du Médecin malgré lui de Molière, que nous devions improviser. Dans cette scène “comique”, Martine reproche à son époux Sganarelle de dépenser le peu d'argent qu'ils ont en beuverie et d'affamer leurs enfants - et finit battue.

Université - Nouvelle-Calédonie - Un professeur de biologie lors de la présentation de sa matière, au tout premier cours.

Université - Paris - Un prof d'anglais juridique en TD.

Université - Haute-Garonne - Propos tenus par un professeur à une élève lorsqu'elle est sortie de la salle de cours, lui tournant donc le dos…

Institut Français de Presse - Paris - Cours de publicité et marketing. Un professeur qui nous expliquait comment s'organisait le partiel de fin d'année.

Classe hypokhâgne - Brest (1993) - Je mâchonnais mon crayon… Nous étions un petit groupe d'une douzaine de filles. Nous sommes restées sans voix, moi y compris.

BTS des métiers de la mode et du vêtement - Une professeure en s'adressant aux quatre garçons de la classe, dont 3 sont homosexuels.

- deux étudiants

Université - Marne - Entendue ce matin par un chargé de TD. Bonne journée des DROITS des femmes, il faut encore se battre !

Paris - En cours de botanique, nous devions apprendre à déterminer l'âge d'un arbre, la professeure a donc débuté son cours nonchalamment.

Ecole - Loire Atlantique - Lors d'un cours de cosmétologie. Elle s'est ensuite adressée “aux jeunes filles de l'amphithéâtre et aux mères qui mettent de la crème hydratante”.

Université - Alpes Maritime - Pour nous faire apprendre les différentes parties du corps humain, notre prof d'italien avait caché de manière ridicule (un gros rond fait avec Paint) le pénis d'une statue de Michel-Ange (sachant que nous sommes en 2ème année de fac) et quand il nous a distribué le polycopié il m'a dit “Oui je sais tu es déçue” (devant des amis et des camarades de classe donc) alors que je n'avais rien dit. Cela faisait suite à d'autres remarques sur les femmes et notamment les blondes, et plus je me défendais plus il en riait comme si c'était un jeu.

Ecole - Suisse - Parole prononcée par un gars parlant avec un autre gars dans un couloir alors que je passais. Le gars en question a passé ses examens à focaliser sur moi, m'insultant et me provoquant dans l'espoir de tirer son coup, mais je n'ai pas réagi. Il était tellement obnubilé par cette pensée qu'il en a loupé ses examens et m'en a fait porter la responsabilité alors que je ne lui ai jamais adressé la parole…

Ecole - Rhône

Alors que j'allais faire ma carte au Suaps (Service Universitaire d'Activités Physiques et Sportives), la dame de l'accueil me réprimande, parce que j'ai choisi de porter le voile librement. Je suis Française et l'accès à ce service m'est refusé, ainsi qu'à toutes les filles comme moi qui ont choisi de porter le voile.

Université - Nord - Commentaire d'un étudiant lorsque, dans un cours de Communication, une assistante fait une faute.

École d'ingénieur - Paris - En septembre, nouvelle, je me fais siffler par tout un amphithéâtre alors que je passe au tableau. Personne ne prend ma défense, pas même l'enseignant.

Université - Nord - après que l'un des seuls hommes de notre promo ait levé la main pour participer.

Université - Normandie - Discussion avec mes collègues. Aujourd'hui, je porte un manteau avec un nœud à la ceinture. Ce petit détail me vaut ce charmant commentaire de mon collègue de bureau. Silence gênant.

Université - Normandie - Un prof d'enseignement de prévention des risques en milieu professionnel après qu'une étudiante ait levé la main, selon lui c'était une manière de nous faire réagir pour qu'on participe.

Université - Paris - Un professeur d'université se corrige et remplace “homme” par “être humain”, par crainte de se retrouver cité sur des “sites malveillants”… Parce que ce n'est pas le sexisme qui est “malveillant”?

Université - Rhône-Alpes - Un chargé de TD lors d'un cours de projet professionnel personnalisé.

Mon professeur d'histoire à une élève qui disait ne pas pouvoir et écrire sur un sujet et parler d'un autre en même temps.

Un étudiant en TD.

Université - Aquitaine - Réunion avec mes deux directeurs de thèse et un chercheur invité qui commentaient, en ma présence, l'effet que j'avais fait à un vieux “ponte de ma discipline”.

Phrase dite par mes professeures en graphisme, des femmes, à notre attention, en plein cours.

Phrase dite par mes professeures en graphisme, des femmes, à notre attention, en plein cours.

Université - Pas-de-Calais - Un prof en cours d’informatique alors que l’on bossait sur un sujet qui nécessitait des calculs assez complexes.

Ecole d'architecture - Bouches-du-Rhône - Un responsable de la HMO (Habilitation de l’architecture).

Université - Bruxelles - Un professeur lors d'un examen oral d'histoire à une étudiante portant une jupe juste au-dessus des genoux.

Université - Paris - Selon notre maître de conférences, cela présuppose donc que tous les économistes sont des hommes, hétérosexuels de surcroît.

Université - Haute-Garonne - Un permanencier du foyer d'Histoire qui me faisait faire un tour du local.

Université de Naples (Italie) - En faculté d'Ingénierie, un commentaire de plusieurs camarades sur le résultat d'examen d'un cours tenu par un prof “qui aimait bien les filles”.

Ecole d'infirmières - Un étudiant en deuxième année, haut et fort dans la classe en montrant un magazine de lingerie.

Entendu à la BU, un camarade de classe lançant à une amie qui revenait tout juste de manger.

Université Rhône - Devant une classe avec 50% de filles.

Université - Vaucluse - Un intervenant en licence Information Communication.

Un professeur responsable d'agrégation svt, face à une classe mixte…personne n'a rigolé sauf lui.

École d'ingénieur - Haute-Garonne - Les ¾ de l'amphi ont applaudi l’enseignant.

Université - Paris - Deux étudiants en me regardant dans les yeux.

École - banlieue Parisienne - Entendu dans un couloir.

Université - Paris - entendu en amphi de littérature devant une audience à 90% composé de filles, pendant un cours de master sur le canon et les femmes, par un prof spécialiste du canon.

Bibliothèque Universitaire - Bas Rhin - Je suis monitrice étudiant et je vais me plaindre au responsable qu'un chercheur (un homme d'une cinquantaine d'année) fasse des remarques inappropriées aux monitrices mais aussi aux étudiantes. Le responsable me répond. Pas moyen de faire changer les vieilles habitudes (et les vieux lecteurs)

Ecole - Lyon - Une fille va voir le professeur à la fin du cours car elle doit passer à l'oral au prochain cours mais son corpus n'est pas pertinent et présente des problèmes.Le professeur la regarde de haut en bas et lui dit “Bon vous faites avec ce que vous avez.. mais autrement on peut s'arranger…” Les autres élèves n'ont pas relevé, trouvant vaguement cette insinuation écœurante.

Université - Paris - Chargé de TD en sociologie s'adressant à l'unique homme présent en cours ce jours là.

Ecole supérieure du professorat et de l'éducation - (formation des professeurs des écoles et du secondaire) - Professeur de technologie, une réflexion sexiste parmi tant d'autre (les soldes, les trousses roses, les téléphones à coque décorée,…)

Université - Ille et Vilaine - Premier commentaire d'un professeur après une présentation orale de projet de 2 élèves filles qui n'avaient visiblement pas répondu aux consignes demandées dans une section avec moins de 15% de filles.

Université - Paris - Retour de vacances en droit pénal.

Université - Gironde - Dit par un prof (sous couvert d'une blague) à un étudiant qui présentait aux autres étudiant-e-s, un pull mixte (qu'il portait), et ce devant tout l'amphi.

Université - Lorraine - lorsque j'étais en master, un enseignant qui constatait que je passais toutes mes journées dans la salle de travail de notre laboratoire.

Université - Paris - Un collègue assez âgé, professeur émérite, me demande qui a été élu-e à la tête de l'équipe de recherches à laquelle j'appartiens. Comme le nom ne lui dit rien (ce qui est déjà bizarre), je décris notre directrice avec enthousiasme (trente ans de carrière, publications prestigieuses, nombreuses responsabilités pédagogiques, sommité internationale…). Mais pour lui, c'est juste “la petite moche” : très motivant pour notre avenir de jeunes chercheuses.

Lycée - Paris - Mon prof de philo en terminale devant une classe composée à 98% de filles. Nous avons vivement protesté.

Université - Lorraine - A l'occasion de l'étude de la décision du Conseil constitutionnel du 15 janvier 1975 “IVG”, alors que ce qui nous intéressait dans le cours était la question de la primauté du droit communautaire. Par la suite, il continue en disant qu'il sent les féministes s'agiter mais qu'il est profondément pro-vie et qu'il considère vraiment que l'IVG, comme l'euthanasie, est un meurtre. 5 minutes de speech anti-IVG très longues.

- En cours de théorie de l'électricité, nous sommes une minorité de filles dans la classe. L'intervenant a ensuite essayé de se justifier piteusement, nous n'avons pas ri, les hommes présents l'ont trouvé très drôle.

Université - Nord - Réunion en petit comité, un scientifique présent me regarde d'un air libidineux. Alors que je prends la parole, il me lance : “Et sinon, vous voulez une photo de moi en slip ?”. Il a 30 ans de plus que moi et occupe des fonctions importantes.C'était il y a 12 ans, j'ai eu l'impression d'être juste une chose à qui on peut parler comme on veut pour faire le paon.

Université - Hérault

Université - Ille-et-Vilaine - Un enseignant essayant d'expliquer à ses élèves la différence entre les fibres de verre courtes et longues dans les matériaux composites. Tout cela face à une classe de TD composée de 3 élèves filles et 25 élèves garçons environ.

Ecole - Paris - cours d'histoire du cinéma. le prof nous montre un film dans lequel une femme suggère qu'elle a eu beaucoup de partenaires. réaction de gars dans la classe : “la salope” suivit de gloussements

Université - Gironde - Un employé d'un restaurant universitaire me voyant essuyer les miettes qu'il y avait sur la table.

Université - Lorraine - Un superprof plaisantant

Un prof associé, en réponse au fait que je complimente le président de la fac de médecine pour sa présence, son soutien et son engagement auprès de ses élèves après qu'il ait accepté de me recevoir pour discuter de mon parcours académique.

École Polytechnique - Un encadrant militaire m'expliquant que j'avais probablement triché lors du dernier test de course à pied car mon résultat était trop bon. Fin de la discussion: “ branleuse c'est affectueux, c'est comme ça que j'appelle ma femme, d'ailleurs elle aussi est arabe”.

IUT - Alpes Maritimes - en train de porter un objet encombrant pour le ramener. Un étudiant en carrières sociales qui dit cette phrase a une étudiante, juste après que l'enseignant lance de manière ironique à l'étudiante “Hé beh (prénom étudiante) faites attention à ne pas le faire tomber” (sous entendu “vous n'avez pas de force”). Cet enseignant fait souvent des blagues sexistes et les étudiants s'y mettent de plus en plus.

Université - Isère - Un étudiant de Master 2

Université - Math spé - (nous ne sommes que 4 filles dans une classe de 28),

- Université - Loire - Un prof de débat, après avoir demandé à des élèves de débattre de l'efficacité d'un système de surveillance sur des criminels sexuels, leur demande de mettre de l'humour dans leurs propos, car pour lui c'est un sujet duquel il faut rire. Quand j'exprime ma désapprobation, un élève derrière moi répond “point de vue féministe”.

Prépa scientifique - Un professeur de sciences de l'ingénieur en TP. Il a voulu se rattraper en disant “Mais si, le balayage chez le coiffeur” mais ça n'était évidemment pas mieux…

Prépa littéraire - Rhône - Un professeur en 2ème année.

Université - Devant mon air interloqué, il ajoute “Avec ta robe, là, on se demande…” À l'ouverture d'un colloque dans le sud de la France, en plein mois de juin, après plusieurs heures de train, je porte donc une robe au dessus du genou (et sans col roulé), et j'attends devant le bâtiment que les autres participants arrivent.

Université - Loire Atlantique - Un professeur âgé, visiblement vexé quand je lui explique que notre groupe est déjà encadré par un autre professeur, plus jeune.

Université - Haute-Garonne - A la fin d'un TP de Chimie, nous étions en retard, j'ai donc commencé à remplir la feuille de résultat pendant que mon binôme finissait de laver ce qu'on avait utilisé, comme on avait convenu ensemble pour finir plus vite. Mon professeur ne voyait visiblement pas les choses comme ça.

Université - Belgique - Un professeur interrompant une étudiante qui posait une question par rapport au cours, concernant la stratégie marketing d'un produit de luxe.

Université - Ille-et-Vilaine - Un maître de conférences regardant par la fenêtre (qui surplombe l'entrée du bâtiment où passent beaucoup d'étudiant-e-s) dans un bureau où nous étions plusieurs collègues.Et sans surprise, une de ses étudiantes s'était plaint qu'il la draguait, la suivait à la sortie des cours, insistant pour la raccompagner. Elle a arrêté ses études à la fin de l'année, écœurée m'a-t-elle dit, de l'attitude que les profs pouvaient avoir avec leurs étudiantes, en toute impunité.

À la fin d'un oral d'examen.

École- Vienne - Un professeur.

Université - Vaucluse - Propos d'un homme au cours d'une discussion à la bibliothèque universitaire, suivi de “mais arrêtez, ça vous est jamais arrivé !”. Eh beh si. On était entourés de femmes qui, bien évidemment, lui ont toutes assuré le contraire. Cela nous arrive toutes en moyenne une fois par semaine. Quand on lui a dit, il avait pas trop l'air de réaliser.

Université - Grand Est - Des garçons de ma classe. Je ne sais pas s'ils s'en rendent compte…

Université - Isère - En parlant de retards dans les présentations. Visiblement, un retard de devoir est comparable à un viol commis par des policiers. Ah non, ce n'est pas un viol : il s'est fait prendre “en traître” !

Institut - Maine et Loire - Un professeur. Je fais 1m80 à plat et je mets rarement des talons à cause de ma taille car ça me complexe de faire 1 tête de plus que les autres.

Université - Nord - Un prof d'histoire du droit.

Université - Gironde - Un professeur en classe de physiologie sur le thème de la reproduction et de l'appareil génital féminin.

Prépa scientifique. Un professeur de Mathématiques le jour de la rentrée à propos des trinômes de khôlles (interrogation orales) que nous devions former

Université - Paris - C'est bien connu, les femmes ne sont bonnes qu'à se faire tromper.

Ecole - Région Parisienne - Un professeur de comptabilité. Il expliquait qu’ « habiller les comptes » d'une entreprise à la situation financière très dégradée ne pouvait suffire à donner l'impression qu'elle était florissante.

Université - Ariège - Un prof de tourisme qui a vécu en Afrique et qui ne se gène pas de témoigner son “savoir” des cultures africaines tout en imitant les africains avec des accents ridicules.

Un étudiant de 1ère année de médecine dans le train.

Université - Ille et Vilaine - Un maître de conférence, qui a réitéré ses propos à plusieurs reprises.

Haute Ecole de Musique - Suisse - Un professeur d'instrument lors du débriefing d'un examen qui ne s'était pas bien passé.

Université - Côte d’Or - Un intervenant professionnel devant une classe composée de 6 hommes et 24 femmes, remarque suivie d’une imitation de bruits de poules.

Université - Franche-Comté - un prof de lettres classiques à propos d'un personnage qui se fait violer dans une comédie de Terence.

Université - Bas Rhin C'est un exemple qu'a donné le professeur de programmation sur l'utilisation de la fonction If/EndIf, ponctué par du sexisme ordinaire, parlant clairement d'attouchements. Il y a eu certains rires, et beaucoup de malaise. C'est seulement le second cours que j'ai avec ce prof, mais il paraît que le sexisme est élément quotidien de ses TD.

Prépa scientifique. Un professeur à une étudiante à la fin d'une interrogation orale

Université - Maine et Loire - Un professeur de comptabilité, à propos d'une élève qui s'était trompée de case dans un tableau de comptes. Très content de lui, rassuré par les rires d'une classe à dominante masculine.

Ecole - Région Parisienne - un formateur, pendant l'entretien qui suivait l'observation d'une séance avec une classe. Je ne sais pas ce que valait ma séance, en revanche j'ai bien compris que j'étais une jeune femme et que je devais “consulter.”

Université - Bas Rhin

Université - Calvados - Dit sur un ton assuré et fier. Ce n'est pas la première phrase du genre. -

tags="" note_count="21" "Vous préférez le dessin ? Ah mais forcément, les filles préfèrent le dessin parce que c'est plus facile, alors que la techonologie, pour un homme c'est inné, mais pour une fille c'est trop dur..."

Classe préparatoire maths spé - Isère - vers 1993.Le professeur de dessin industriel après avoir demandé à une élève si dans le cours elle préférait la partie dessin (perspectives, dessins de pièces, etc). ou la partie technologie (calculs avec des engrenages par exemple).

Institut - Ille et Vilaine - J'étais doctorante. J'ai gagné le prix du meilleur poster de la journée des doctorants de l'Université. Mon directeur de thèse m'a félicité et a ajouté Il a dit qu'il rigolait mais dois-je le croire sachant qu'il a refait la blague à ses collègues alors que je ne me trouvais pas dans la pièce…?Merci

Université - Bouches du Rhône - vers 2000, mathématiques, 1ère année.Réponse (sur un ton très condescendant) de l'enseignant-chercheur chargé d'amphi d'un cours où j'étais chargée de TD: il affirmait qu'il n'y avait pas d'élèves brillants dans l'amphi et je venais de lui répondre que dans mon groupe il y avait une élève que je trouvais très brillante. Peu après la fille en question a eu la meilleure note de l'amphi à l'examen (17/20 alors que le 2ème avait 13,5…)

Université - Hérault - Un prof à une élève en L2 qui finissait de boire son café, trop bruyamment selon lui, en cours.

Université - Vienne - Par un intervenant qui nous forme aux oraux de Master, ce fut la première critique qu'il m'ait faite après mon entraînement.

Université - Lorraine - Faculté de Droit - 2013

École - région PACA - Un camarade de classe, en cours. Toute la rangée l'a entendu. Je portais un manteau qu'il trouvait très “petit chaperon rouge”. Et pour répondre à sa question, non, ça me fait pas rire, surtout que l'agression sexuelle ne m'est pas inconnue. Certes, il ne pouvait pas le savoir, mais j'aurais aimé qu'il ne se sente pas obligé de me partager sa “blague”.

Université - Grant-Est - Un étudiant m'interpelle depuis la rangée de sièges derrière moi. Ce dernier m'avait déjà fait des avances que j'ai refusé poliment. Tout en parlant, il glisse sa main sur mon épaule pour la toucher. Effectivement, j'avais eu le ‘malheur’ de porter un haut dont les épaules étaient légèrement découvertes, mon gilet ayant glissé et dévoilant alors mes épaules et mes bretelles.

Université - Loire Atlantique - Cours de littérature. Enseignant en fin de carrière devant un amphi de femmes.

“Esclave pas bonne à marier, tu devrais venir voir ma femme, tiens”Un prof qui a dit ça à une élève qui venait faire une expérience au tableau. Il l'a appelé esclave “pour rire”, puis elle fait tomber une goutte d'huile alors il lui dit ça toujours “pour rire”… Les élèves se sont regardés mal à l'aise ( y compris les garçons ) certains ont murmuré “sexisme” mais personne n'a osé s'exprimer clairement. Il ne se rend pas compte mais en disant ça même “pour rire” il légitime ces remarques sexistes et misogynes que peuvent subir les filles, parce que c'est un prof, un représentant de l'autorité qui nous est présenté comme un exemple. En gros, en une seule phrase il a réussi à bafouer à peu près tous les droits des femmes en approuvant :- L’ esclavagisme sexuel - Le Mariage forcé - Les violences conjugalesSans compter les stéréotypes… Chapeau bas Monsieur, bel esprit de synthèse !( Pas mis le nom du lycée pour ne porter du tort à personne parce que le pire c'est que c'est vraiment un bon prof… )

Un prof que j'estimais beaucoup en tant qu'enseignant m'a dit sans raison au milieu du cours “vous êtes très élégante aujourd'hui”. Je suis sorti, en pleurs. Je ne suis jamais revenue à son cours.

Université - Indre et Loire - Un prof de droit, ce matin, à propos du “savoir-être” lorsque l'on se présente à un oral. Fou rire dans l'amphithéâtre, professeur inclus (presque au larmes je dirai), seules quelques personnes ont l'air gêné.

Pendant un cours à l'école d'avocat-e, le professeur demande des volontaires pour montrer la bonne posture à avoir pour plaider. A la jeune femme volontaire, pour l'orienter dans son placement alors qu'elle est débout à côté de lui : « mettez-vous comme ça, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous toucher. Je ne veux pas de problèmes avec l'administration ». La jeune femme ne s'est pas laissée faire : « vous ne voulez pas de problèmes avec moi surtout ! »

Université - Paris - Un intervenant lors d'un séminaire sur la Marine. Regards incrédules et choqués de mes amies tandis que le responsable du séminaire se contente de rire. On a eu le droit à la même rengaine pendant deux heures.

Université - Ille et Vilaine - à propos du viol commis par un homme important de Rome (je ne me souviens plus qui) sur une femme et qui lui aurait donné un héritier. La majeure partie de l'amphi a rigolé, moi ça m'a choquée et je sais que ce n'est pas la première fois qu'il a ce genre de propos.. Ce même prof avait dit dans un autre cours : “au moins à rome y avait que des hommes et des femmes, pas cette mode de l'intersexe”

Université - Nord - Nous parlions avec notre enseignant au premier cours de nos projets d'avenir, et une amie a émis le souhait de devenir bibliothécaire, ce a quoi il a répondu avec un sourire mielleux, “Oh, alors j'espère que vous trouverez un mari riche !”. Notre promo est composée aux ¾ de filles et nous étions si estomaquées qu'aucune de nous n'a pu relever. Chouette communication hein? Par la suite il a fait énormément de “blagues” sur les filles de notre promo en faisant des différences au niveau du genre (engueuler un mec pour un retard, gronder “gentiment” une fille pour les mêmes raisons en disant au passage qu'elle était rayonnante parce qu'elle avait surement passé une bonne nuit, cligne cligne)… Cela va sans dire que nous étions toutes soulagées de ne plus le revoir à la fin du semestre, car il glissait entre autres énormément d'allusions sexuelles dans son cours sous le couvert d'étudier des pubs, mais vu le personnage cela nous mettait mal à l'aise. J'espère par mon témoignage avoir contribué à dénoncer un peu plus cette puanteur ambiante. bon courage et longue vie à Paye ta fac

Université - Ille et Vilaine - Par mon professeur de Mythologie dans les Arts, pendant son explication sur la création et le mythe de Pandore

Pendant un cours à l'école d'avocat-e, notre directeur réclame des volontaires pour aider à l'organisation d'un événement.

Discussion entre une post-doctorante (PD) et un directeur de laboratoire (DL) (la post-doctorante portais une robe courte, car c'était l'été)DL: “T'es sexy”PD: “Désolée c'étais pas mon intention, c'est l'été”DL: “Au moins je te le dis, les autres passent, te regardent et disent rien”PD: “Je vous répète, désolée, c'était pas mon intention”DL: “La prochaine fois, je vais entrer (au laboratoire) avec la braguette ouverte (rire)”PD: “Alors la, tu auras de vrais problèmes…"

Pendant un cours à l'école d'avocat-e, le professeur constitue un jury fictif avec des volontaires

Notre directeur d'école d'avocat-e-s au cours de son discours de pré-rentrée. A propos d'une étudiante qui, suite à un entretien d'embauche pour un stage, a été contactée par l'un des recruteurs par courriel pour « poursuivre l'entretien autour d'un repas ». Elle a commencé par accepter ce rendez-vous pour se raviser par la suite, le thème du repas devenant de moins en moins professionnel au cours des échanges…Ne sachant pas comment se sortir de cette situation délicate (peur de froisser un futur confrère, peur d'avoir mal interprété l'invitation à dîner, etc), elle a demandé conseil au directeur de l'école. Ce dernier nous raconte donc cette mésaventure sous forme de blague « cette cruche a répondu « avec plaisir » au premier courriel ! (…) Mesdemoiselles, ne vous mettez pas dans une situation pareille ».Ou comment transformer une situation de harcèlement et d'abus d'autorité en victim-blaming : c'est cette cruche qui a été bien trop naïve, évidemment.

Université - Ille et Vilaine - Un enseignant avait une technique pour mettre des notes à nos mémoires de Master : il donnait des “pré-notes” puis nous faisait venir un-e par un-e dans son bureau, porte fermée. Puis, certaines notes changeaient… Il est bon de savoir que cet enseignant a déjà eu au moins une plainte pour harcèlement sexuel. Mais la présidence semble n'avoir rien fait ??

Une prof de droit de l'internet à la classe…

Université - Loire Atlantique - Est-ce que ce sont les filles qui sont mieux reçues parce qu'elles sont comme des bouts de viande ou est-ce que ce sont les garçons qui sont moins bien reçus à cause du ras-le-bol du harcèlement de rue ? Et un garçon ne sait pas sourire, du coup ?

Institut - Isère - Phrases prononcés par un professeur lors de une réunion de travail avec sa post-doctorante.

Tout est dit

Université - Loire Atlantique - professeur de Marketing. Avec de l'hétérocentrisme en prime.

Institut - bas-Rhin - Remarque lancée à ses camarades par un étudiant de 1ère année dans un cours magistral d'Institutions Administratives, à l'instant où le professeur explique que la fonction publique comporte une majorité de femmes.

tags="" note_count="10" “Ah oui, les monnaies virtuelles, c'est bien un sujet d'homme ça ! ”

Un professeur de droit, en réponse aux mains levées de deux étudiants à propos d'un exposé à préparer.

Un de mes camarades de classe, parlant bien fort afin que nos voisins se retournent.

Expression qu'employait un formateur à l'Ecole Nationale des Sous-Officer dès qu'il s'adressait ou interpellait un personnel féminin.

Institut - Haute Garonne - Phrase répétée au moins cinq fois. Lors de la galette des rois. Ça n'a choqué personne.

Université - Gironde - Un prof de droit de l'Union Européenne.

Université - Loire - Lors d'une conférence sur les Dimensions sociales de l'identité. En introduction à la première conférence d'un cycle, sur un film servant de sujet d'étude tout le long de celle-ci et traitant du football à Saint Etienne. (Film que nous n'avons d'ailleurs pas eu le loisir de visionner car Monsieur n'a pas retrouvé son extrait). A noter que ce cycle de conférence a officiellement pour but de lutter contre la diffusion des stéréotypes. Bel exemple.

Université - Ille et Vilaine - en TD, un professeur d'histoire de l'art-archéologie interpelle ses élèves femmes en les surnommant “chérie” ou “ma chérie”.

Université - Paris - Une étudiante d'un M2 à propos d'une prof qu'elle n'aime pas

Un prof de Td à une étudiante qui s’éventait.

Université - Paris - lors d'un cours magistral de psychologie.

Université de Champagne-Ardennes - CM/TD de Littérature lors de la contextualisation sur l'oeuvre. Le professeur réitérera trois fois cette remarque au cours de la séance de deux heures.

Université - Paris - Cours dans lequel le prof parlait du mariage dans les temps anciens, citation suivie de rires en majorité masculins.

Université - Ile-de-France - Mon premier mois en tant que chercheuse au CNRS. Mon directeur de laboratoire commentant sur la première fois que je mets une jupe au bureau.

Mon maître de stage, en parlant de mon haut, devant un autre stagiaire à la même fonction que moi et devant ses élèves, tous mineurs, qui pour appuyer ses propos a lui même refermé le bouton du haut de mon polo. Sous la surprise je n'ai pas réagi. On était en plein moi de juin et le décolleté n'avait rien d'indécent. Mon collègue m'a d'ailleurs fait remarquer le geste déplacé.

Université - Rhône - Un étudiant parlant de la maître de conférence, avec son voisin.

Un professeur de droit à propos d'une conférencière.

Université - Paris - Lors d'un cours magistral de psychologie.

Université - Nord - Un collègue du prof d'informatique arrive dans la salle. Ce prof a cité cette phrase en nous regardant.

Université - Nord - Un enseignant pendant un cours sur la déglutition.

Université - Loire-Atlantique - Un prof de marketing. Egalement : “les femmes s'occupent du maquillage et les hommes des voitures”.

Prépa littéraire - Un prof à une camarade de classe.

Université - Isère - Un gars de ma classe m'a chuchoté cette phrase pendant qu'il me faisait la bise. J’étais en robe.

Ecole d'avocat-e - Un commentaire du professeur sur les procédures de divorce.

Prépa privée - Ce qu'un camarade a répondu à l'idée d'élever un enfant sans lui donner d'identité de genre. Il a ensuite renchérit en disant qu'on le comprenait aussi selon à quel parent on s'associait “parce qu'on a toujours un papa et une maman”.

Université - Nord - Au bureau des examens.Je m'étais rendu au bureau des examens pour régler un souci avec mon inscription aux partiels, et le directeur du service, seul dans le bureau, offre de m'aider à régler mon problème. Il me fait m'asseoir, prend ma pièce d'identité et commence à me poser des questions (en s'adressant à ma poitrine) sur mes origines car, je cite “J'aime en apprendre plus sur les jeunes étudiantes que je rencontre.” Je réponds à peine, je ramène le sujet sur mon inscription. Là, il se rend compte que je suis étudiante dans un cursus qui prépare aux concours des écoles de journalisme, et me demande si je suis prête à “aller chercher le café, faire les photocopies et les reportages sur les chiens crevés en tant que journaliste femme”.Cette fois je ne réponds plus du tout, j'attends qu'il imprime mon certificat d'inscription aux épreuves, et une fois qu'il me l'a donné, je l'interroge sur la signification des petits “X” en face du nom de chacune des matières. Et de me répondre, avec un grand sourire (les yeux toujours rivés sur mes seins) "Ne vous inquiétez pas mademoiselle, ça n'a rien à voir avec les films X". Je suis partie sans rien dire. Aujourd'hui, j'ai du y retourner, et alors que j'attendais à la porte parce que quelqu'un était déjà assis dans le bureau, le type lève les yeux et me dit “Vous pouvez prendre une chaise si vous voulez mademoiselle. Ou vous asseoir sur mes genoux, ce serait encore mieux !”

Université - Gironde - Notre prof dans un amphi de présentation des algorithmes. Ah, et c'est UNE prof.

Université - Côte d’or - un prof de psychologie sociale à un amphi bruyant et principalement composé de filles.

Université - Isère - Professeur dont les écrits se réfèrent à la Bible, qui assimilent les personnes trans à des malades mentaux et les homosexuel.les à des enfants. C'est un des seul cours d'éthique de la fac. Il soutient également une position anti-IVG et anti-contraception.

Université - Paris - Une chargée de TD lors de la répartition des exposés avec pour excuse “je déteste les études de genre et je dois lire pas mal de textes sur le sujet en ce moment donc voilà”.

Université - Paris - Formation Doctorant

Université - Isère - Cours de “Questionnaires” en L2 de sociologie.

Université - Isère - par un professeur poursuivi ensuite pour harcèlement sexuel et finalement réintégré.

Université - Isère - Premier cours aux L1 par un professeur poursuivi ensuite pour harcèlement sexuel et finalement réintégré.

Un prof m'attrapant une mèche de cheveux pour me rappeler à l'ordre.

Dans le cadre du Festival de l'Université Paris Saclay, une publication émanant de l'école Polytechnique pour faire la promotion de l'événement. Evidemment, les soirées grandes écoles servent aux mecs cis hétéros à satisfaire leurs envies sexuelles irrépressibles… Autant vous dire que ça nous a bien énervé-e-s quand on a vu ça, la publication a été modifiée depuis sous notre pression mais je pense que nous ne sommes pas au bout de nos peines.

Ecole - Rhône - Un camarade de classe qui m'a harcelée pendant des mois, jusqu'à me menacer de viol à deux reprises. Toute la classe était présente, tout le monde savait ce qu'il me faisait mais personne n'a jamais réagit…

Ecole - Val d’Oise - Un professeur à une classe de 8 hommes et 2 femmes.

Un professeur de philosophie en prépa littéraire, comme une fille se lève pour aller aider à porter jusqu'à l'infirmerie une camarade qui se sent mal, devant une classe composée d'1/3 de garçons et de 2/3 de filles.

Université, Bretagne - Ouverture officielle de conférence.

Université - Alsace - Un professeur de littérature pendant un cours sur L'Adolescence Clémentine de Clément Marot, extrait de “Epître de Maguelonne".

Un conférencier à la fin de son intervention, quand il a demandé s’il y avait des questions. Rire gras des professeurs présents.

Université - Indre et Loire - Un professeur qui rangeait les valises de chaque élève dans une étagère à 3 étages lors d'un voyage. Il allait mettre ma valise en haut avant de se raviser avec cette phrase.

Université - Paris - Entre la licence de gestion et le master de management, le corps enseignant est unanimement d'accord sur la place des femmes dans l'entreprise : à des postes subordonnés ou précaires. De quoi stimuler l'ambition de promotions majoritairement composées de filles.

Université - Paris - Un enseignant

Université - Hérault - Nom donné par un professeur de travaux dirigés pour désigné de belles femmes sur une publicité

Université - Paris - Un étudiant avec qui je travaillais sur un projet de groupe où j'étais la seule fille. Rires unanimes, renchérissement des autres.

Ecole - Paris - Cours de gestion de l'innovation*Recherche & Développement

En parlant de la taille d'un icône dans une slide pour une présentation. Le jeune homme en question harcèle depuis mi-septembre la femme en question, étant dans le même groupe de travail, répétant à longueur de journée “Viens on fait des bébés ?” ou “Dis, ça te dis on baise ?”. *Le nom a été changé.

Ecole - Maine et Loire - Depuis le début de l'année, je majore ma classe en commerce international. En rendant les devoirs, le prof me félicite pour mon raisonnement et ma participation pendant les cours. C'est à ce moment qu'un garçon de ma classe dit ça à haute voix. Je portais une chemise avec un pull ample par dessus.

Ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Un chef de département, s'adressant à trois de ses jeunes subordonnées, lors d'une conversation collective évoquant le comité de rédaction du magazine Society, qui compte 11,5% de femmes dans son comité de rédaction.

Université - Est - J’étais en 2e année de licence quand un mec à commencer à me parler, j'ai répondu par politesse. Le soir il me parle sur Facebook et me fait des avances, quand je refuse il devient de plus en plus insistant. Le lendemain il me suit, me menace de m’agresser et essaye de me toucher en disant “t'avais qu'a pas m'allumer en me parlant”, heureusement des amies m'ont protégé. Je vais voir une responsable qui m'aide et me dit de porter plainte. Un prof responsable de ma licence demande à me voir après avoir appris que j'allais porté plainte. Il me dit “non mais réfléchis bien, ça pourrait lui causer du tords pour pas grand chose, si il se venge vient pas te plaindre!” Ce prof a aussi laissé ce mec s'asseoir a coté de moi en classe pour m'intimider et me donner une claque en passant derrière ma chaise.

Université - Gironde (1974) - Cours de droit constitutionnel.

Université - Paris - Un professeur de psychologie, lors d'un TD dédié à notre recherche de stage.

Université - Ille-et-Vilaine - Une enseignante en cours de grammaire anglaise comparant la taille des jupes et l'analyse de phrases.

Université - Nord - Un professeur de génétique s'adressant à un amphi de L1.

Université - Paris - Un professeur en psychologie lors d'un cours sur la place du psychologue dans l'institution et notre futur stage à venir. Pendant le semestre il commentait les faits et gestes des filles, allant de leur coupe de cheveux à leur manière de parler.

Institut - Paris, Droit des affaires

Université - Meurthe-et-Moselle - Je descendais les marches de l'entrée de la fac pour prendre mon bus, deux jeunes hommes montaient. Je portais un col roulé, un long manteau, une jupe en jean et des collants opaques. L'un des deux a dit ça hilare avec une voix “charmeuse”, pour amuser l'autre, pas très fort d'en l'espoir que je ne l'entende pas, car d'une part n'assumais pas sa bêtise, au fond il s'avait que c'était très sexiste, et de l'autre était semi courageux. Je l'ai dévisager ça lui a suffit pour se sentir mal et baisser la tête. C'est triste de voir à la fac des hommes voulant prouver leur courage et leurs gros attributs en s'en prenant aux femmes.

Université - Meurthe-et-Moselle - Mon copain devant tout le monde.

Un prof de fac qui a corrigé ma copie (un sujet sur l'érotisme dans la littérature, l'avais-je traité trop… virilement ?). Il faut dire aussi que j'étais très jeune, très cheveux longs et rondeurs d'enfance. Après cette remarque, il m'a donné le sujet qu'il avait prévu pour moi pour l'examen oral. Il avait l'air gêné. Car, croyant que j'étais un garçon, il m'avait choisi un texte bien hard extrait d'un roman de Sade. Je ne me suis pas démontée à l'oral non plus…

BTS - Haute Garonne - J'ai été victime d'harcèlement par mon professeur de BTS. J'ai voulu changer de voie, il a refusé de signer ma fiche. En fin de première année, chacun d'entre nous devait réaliser un stage de 6 semaines et il n'a pas voulu signer ma convention, j'ai dû supplier un autre professeur de le faire. Je vous passe les devoirs où il me mettait -5 par jour de retard .. etc et les nombreuses fois où il m'avait agressé verbalement.A la fin de ces deux l'année, il m'a insultée devant les autres élèves. J'ai pleuré mais personne n'a oser agir. J'ai été voir un autre professeur, son “binôme” pour lui expliquer la situation, et il m'a fais comprendre qu'il n'allait/pouvait rien faire et a ajouté “ Que veux-tu, toi au moins tu pars, moi je suis encore ici avec lui. ”Je me sentais seule, mes camarades et ce professeur était conscients de son comportement. Je n'ai pas su quoi faire, alors je n'ai rien fais.Si vous êtes témoins de ce genre de comportement, S'IL VOUS PLAIT agissez. Le harcèlement étudiant/professeur existe.

Un anthropologue ayant commis récemment un ouvrage anti-féministe, disqualifie ainsi une critique de « l’échange des femmes » de Lévi-Strauss, Gayle Rubin, anthropologue étasunienne. Il trouve extraordinaire l’échange des femmes au sein des sociétés pré-modernes, dans un parfait androcentrisme caractéristique de l’anthropologie.

Université - Seine Maritime - Cours de communication, le prof demande des critiques sur les visuels présentés, je lève la main pour m'exprimer. Le prof répète mots pour mots ma critique et ajoute en ricanant “belle salope va”

Université - Guyane - A la BU, un 3ème année qui vient me murmurer à l'oreille, alors que j'étais de dos entrain de chercher un livre: “non j'ai déjà le mien”. J'étais en première année.

Université - Côte d’Or - En plein cours, alors qu'on s'amusait de ne pas comprendre la distinction entre “nous” et “noue” (verbe nouer) à l'oral dans une longue phrase que l'enseignant prononçait, il s'est soudain mis à dire : “Ah oui c'est normal vous êtes des filles” avant d'ajouter (quand il a vu que mon visage avait soudain changé de couleur du fait de son sexisme) : “Oui, j'aime bien les blagues misogynes, ça me fait rire”. C'était notre premier cours avec cet enseignant/ doctorant donnant devant une quasi-totalité de jeunes étudiantes.

Université - Hérault - Voulant nous illustrer quelque chose autour du fait de ne pas s’arrêter au premier non, ce professeur à tout simplement dit ça. Grand éclat de rire et applaudissements dans l’amphi seule deux trois filles et un ou deux garçons se sont regardé un peu intetloqués mais sans rien dire sans aucune action .

Université - Gironde - Un chargé de TD aidant un autre à écrire un message à une de ses étudiantes pour lui proposer de sortir (évidemment pendant le semestre et donc avant la fin des TD et des examens).

Lors d'une conférence sur l'Europe et les changements sur les professions de notaires, avocats et huissier suite à la transposition de la Directive service de 2006. Il faut retenir que ces professions sont plus concurrentielles et donc leurs revenus vont chuter. Un huissier me dit cette phrase. J'étais tellement été saisie que je n'ai su répondre. J'ai un double master 2 franco-espagnol de droit numérique et innovation technologique. Je n'ai pas pour ambition de rester à la maison mais bien d'avoir un poste à responsabilité. (Et j'admire toutes les mamans ou tout les papas qui ont la patiente de s'occuper de leurs enfant en étant “au foyer”)

Université - Paris - Professeur de droit lors d'un oral portant sur les instruments de crédit et de paiement.

Conseil d'un directeur d'UMR à une jeune M2 de son équipe qui prépare une audition pour les bourses de thèse

Université - Isère - Au milieu du cours, sans aucun rapport avec le cours, et sans que je demande quoi que se soit. Pendant un cours de master de philo sur Marx (où le prof prend trèèès souvent à parti les filles pour les mettre mal à l'aise), où l'on est même pas une 10aine et où je suis la seule fille à suivre cette U.E.

Université - Haute Garonne - Remarque inutile d'un prof au milieu d'un cours de civilisation, avec un regard appuyé par dessous les tables. Nous n'étions que 9, toutes étudiantes, il a plus de 60 ans et il aligne ce genre de remarques.

Université - Loire Atlantique - Lancé par le prof en plein contrôle a mon voisin

Université - Lorraine - un professeur qui n'a pas cessé de réitérer les propos et images sexistes tout au long des trois années où j'ai eu à subir son cours (caricatures de Premières Dames dans des positions équivoques, travaux d'études sur la série “Sans tétons, pas de paradis” ou encore sur un article traitant de la femme moderne en Chine comme d'une femme de petite vertu, images souvent projetées de femmes en petite tenue, et propos grossiers). Je ne l'ai plus jamais revu depuis, j'espère qu'il a été viré…

Jeune étudiante, je participe à un colloque. Je fais la connaissance de l'un des intervenants (une sommité), qui me dit ça, juste avant que je ne parle.

Il y a une dizaine années, alors que j'étais doctorante, j'assiste à une réunion de travail de l'UMR de ma directrice de thèse, qui se déroule sur un mode informel. Un professeur propose des cigarettes à tout le monde. N'étant pas fumeuse, je refuse, disant que je n'ai jamais compris pourquoi les gens se mettaient à fumer. Il me regarde droit dans les yeux et dit, à voix bien haute cette phrase.

Université - Isère - on voit qu’il y a quelques collègues masculins bienveillants (il y en a plein, je vous rassure) .

Université - Isère - mécanique, repas de Noel “convivial” entre universitaires du haut de la pyramide, a propos d'une collegue MCF absente cette année la, et qui avait ambition de vouloir un poste dit de “prof” . Je precise que cette année la j'etais la seule femme hors celle de l'invitant.Mon indignation au deux protagoniste le lendemain a recu comme reponse : ben c'est un repas cool, on se lache un peu quand meme; c'est pas grave faut pas le prendre comme cela.

Université - Région parisienne - Une maître de conférence plutôt obtue en matière d'habillement…

Université - Bruxelles - Professeur de métaphysique, membre du jury de mon mémoire. Sur 160 pages, le mot homosexuel n'est présent aucune fois.

Université - Paris - pendant un cours sur les litiges matrimoniaux en matière internationale

Université - Bruxelles - un étudiant qui s'adresse à moi à la fin du semestre. Il sous-entend que le cours n'intéresse les filles que parce que le prof serait séduisant (et c'est son avis, loin d'être le mien). J'ai continué en thèse et ai souvent été inspirée par la matière de ce super cours pour mes recherches et mes enseignements.

Ecole - Paris - Exercice de proba en TD de Qualité.

Université - Bas Rhin - Campus CentralIl était 20h30, je me rendais chez des amis à vélo. L'homme qui m'a abordée s'est masturbé devant moi.

Ecole - Paris - Un enseignant en droit (sous-entendu deux jours d’audience/de procès).

Un directeur du BDE de l'école.

École polytechnique - Un encadrant militaire à une élève.

Université - Indre-et-Loire - Une professeure d’anthropologie sociale, devant 150 personnes. Une étudiante a quitté l'amphi. J'y suis restée, abasourdie par ces propos, tenus par une femme de surcroît.

Ecole polytechnique - Mon encadrant militaire se justifiant de m'avoir mis 6/20 en note de formation humaine et militaire. J'ai causé beaucoup de travail à l'encadrement militaire parce que j'ai rapporté à la hiérarchie, selon la procédure en place, des agressions sexuelles faites par des étudiants et des encadrants militaires.

Ecole polytechnique - Un membre du jury, ancien élève de l'Ecole, lors de ma soutenance de stage où j'ai présenté pendant vingt minutes le système de logistique que j'avais développé pour une entreprise internationale. Apparemment ce détail lâché avant la présentation l'aura empêché d'écouter tout le reste.

Université - Loiret - Un professeur en cours de statistiques. Il nous donnait des exemples d'objets d'étude liés aux statistiques.

Université - Isère - Un enseignant en droit à une étudiante qui arrive en retard.

Université - Pyrénées Atlantiques - Cours de droit en Licence 1.

Université - Paris - Un enseignant m'interpelle dans la cafétéria devant tout le monde avec un sourire ironique.

Ecole de commerce - Europe - Un enseignant de marketing, introduisant son cours devant une classe de M1 ne comptant que trois filles. Les garçons applaudissent, les filles protestent - nous manquons évidemment “d'humour”.

Université - Côte d’Or - En TD de linguistique, l’enseignant n'articulait pas nous lui avons demandé de répéter sa phrase mais ce n'était toujours pas clair.

Université - Gironde - Un professeur de Lettres.

Institut - Bouches du Rhône - Un professeur d'histoire proche de la retraite, à une collègue de 35 ans.

Institut - Bouches du Rhône - Un professeur d'économie, à un étudiant ayant échangé son sujet avec une camarade étudiante.

Institut - Bouches du Rhône - Un professeur de droit à une étudiante.

École polytechnique - Un encadrant militaire et sportif discutant des femmes de la section qu'il encadre (pendant deux ans), avec les hommes de cette même section.

Université - Gironde - Un professeur de philosophie.

Université - Paris - Le monsieur de la cafétéria nous a fait part de ses “impressions” à notre égard, ce n'était pas la première fois.

Université - Paris - Un enseignant regardant les filles présentes lors d'un TD sur la place du psychologue dans les institutions et sur la recherche de nos futurs stages.

Université - Normandie - Un enseignant émérite lors d'un stage doctoral.

Université - Hérault - Durant un cours de droit civil où l'amphi était surchauffé.

Université - Isère - En cours de gestion, une enseignante pose une question à propos d'une entreprise du secteur automobile à une camarade qui n'arrive pas à répondre.

Université Paris - Un chargé de TD de procédure pénale, pour “réveiller le groupe”. Sur la vingtaine de filles présentes, aucune n'a trouvé cela choquant, puisqu'il “a une belle gueule”.

Université - Paris - Un cours d'analyse plurielle des situations de l'enseignement de la musique.

Institut - Lyon - Un garçon de ma classe, après avoir dit que les blagues à propos du viol me mettaient mal à l'aise.

Un prof qui revenait de son congé paternité.

Fac de droit - Doubs - un professeur lors d'une présentation de la fac.

Université - Rhône - 3ème année d'Anthropologie, le prof venait de faire remarquer les différences culturelles au niveau des usages de table, en blaguant sur le fait qu'un plat pour plusieurs personnes laissait moins de vaisselle que des assiettes individuelles.

Université - Isère - professeur de botanique en pharmacie, devant un amphi hilare.

Ah ce chargé de TD homme qui donnait des points de participations en fonction du décolleté de ses étudiantes, même si elles n'avaient jamais participé ou rendu de travail.

Face au manque de médecins, un professeur me répond.

Université - Somme - Professeur me demandant le nom de mon enseignant que j'avais eu en terminal car je ne connaissais une notion du cours.

Université - Lorraine - En première année de physique-chimie où il y a moins de 30% de filles, un camarade après annonce des résultats à un oral de mathématiques auquel j'avais eu une meilleure note que lui.

Ma directrice de thèse (une femme, j'insiste), avant une présentation à un colloque.

Ecole - Côtes d’Or - Un enseignant aux filles présentes (et surtout à moi). S'en sont suivis des rires gras de toute ma promo.

Paris - Un enseignant à un public de lauréats de concours de la fonction publique, presque exclusivement composé de femmes.

Paris- Un enseignant.

Université - Hérault - Un directeur de thèse à sa doctorante en train de grignoter des gâteaux lors d'un pot d'accueil.

Un camarade de classe, rieur, mettant une main aux fesses d'une fille qui passait à côté.

Un prof ayant déjà interrogé plusieurs garçons pour répondre à sa question puis voyant une étudiante lever le doigt.

Université - Isère - Un professeur de sociologie

Université - Hérault - Le directeur de mon laboratoire, aux doctorantes, quelques jours avant l'évaluation du laboratoire par l'Agence d'Evaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur (AERES).

Université - Vaucluse - Premier cours avec une professeure, première année. Et si l'on nous laissait choisir de notre vie un peu, non ?

Prépa littéraire - banlieue parisienne - Le prof d'histoire en plein cours.

Université - Picardie - La monitrice d'une des bibliothèques de section et une de ses amies parlant d'une de leurs profs….

Université - Isère - Un prof de philosophie des sciences dans l'introduction de son cours. On sait déjà que les étudiantes subissent le harcèlement sexuel dans le milieu universitaire et de la recherche sans que cela soit puni, c'était pas la peine de le rappeler, y'avais d'autres exemples possibles mais c'est tellement cool de potentiellement trigger des survivantes.

Paris - le mec de la cafet à propos du spacecake qu'il allait ramener sans le dire à personne à une soirée entre étudiants le soir même.

Mon oncle, professeur à l'université. Il me donne donc des conseils sur le fait de “bien me présenter” chaque fois qu'il sait que j'ai un oral et me demande systématiquement quelques jours auparavant si j'ai bien la tenue qu'il faut (jupe sous-entendue).

Institut - Bouches du Rhône - Mon éminent et très admiré collègue, Enseignant-Chercheur réputé, figure incontournable, connu de tous, très apprécié. A deux ans de la retraite (j'ai pour ma part 34 ans), il me confie que je l'obsède et me propose une relation extraconjugale (je comprends soudain pourquoi il a insisté pour qu'on prenne le café dans un HOTEL 5 *!) que je refuse sans ambiguïté. Depuis, chaque message commence par “Dame de mes pensée”, “Shérazade”, “Divina”. Veut-il m'informer d'une conférence “Viens, sinon je serai inconsolable”. Je passe les “Il ne te manque que 5 kilos pour être parfaite” ou les “Dans 10 ans, tu seras à point” (ma préférée). Quant au repas avec de grands penseurs, il est ravi que je vienne: l'invité de marque est “amateur de compagnie féminine” me précise-t-il : aux chiottes mon agreg et mon Doctorat, I’ve got boobs!! Ah, et le paternage! (“Demande une place de parking, tu diras que c'est de ma part” je n'ai évidemment rien fait de tel, d'ailleurs nous avons tous droit à une place de parking). Mais il fait ça pour me faire plaisir: “Les femmes aiment se faire flatter”, m'a-t-il soutenu après sa proposition…

EM- Nord - Un cours de Bachelor.

Mon frère, lorsque je me demandais quels concours passer après ma prépa littéraire.

Publication Facebook d'un élève de 2ème année à l'École polytechnique accompagnée d'une photo de corps de chasse.

Université - Gironde - deux professeurs s'adressant à ma binôme et à moi lors d'un TP consistant à mesurer l'épaisseur de nos cheveux

Université - Nord - Un enseignant-chercheur à une étudiante qui arrivait en retard dans un amphi bondé, tout en tapant sur ses cuisses pour l'inviter à venir s'asseoir sur lui.

Université - Paris - L3 Droit

Université - Paris - cours de préparation à l'agrégation de philosophie. Les femmes représentent environ la moitié des personnes de la salle, mais on parle d'elles à la troisième personne, comme objet de choix, devant elles. De plus, chacun sait que les futures mannequins sont stupides et n'attendent qu'un étudiant en philosophie pour l'attirer dans leurs filets. Ce professeur doit penser que sa remarque n'est pas sexiste: après tout, il a compris que les femmes pouvaient être intelligentes. Mais visiblement, c'est surtout une des qualités attendues d'une bonne épouse.

Université - Isère - Cours aux L1 de sociologie, par un professeur poursuivi ensuite pour harcèlement sexuel et finalement réintégré.

BTS - Vendée : Parole de mon professeur de ESC devant la classe, car j'avais dit que je n'aimais pas les Mac, car dans la salle où je travaillais, il n’y avait que ce type d'ordinateur. Gênée et abasourdie par ses paroles je lui ai dit que venant d'un professeur ce n'était pas un mot à dire et que venant de lui ce n'était pas normal de dire cela. Sa réaction ne s'est pas fait attendre et m'a dit que c'était pour rigoler et qu'il fallait que je sois moins susceptible car il faisait la même chose avec d'autres élèves.

Université - Paris - Une prof me dit ça, car je suis enceinte et mère d'un enfant. J'ai finalement validé mon semestre avec une bonne moyenne.

École polytechnique - Annonce facebook pour la finale d'un concours de piano, le redacteur et Untel sont des garçons de l'établissement, la demoiselle ayant la chance de ne pas avoir un tel goujat comme camarade.

Université - Rhône - Un chargé de TD devant une classe où tout le monde se met à rire.

Université - Paris - En groupe de 5 pour une étude de cas pratique, nous étions 4 filles et 1 garçon. Le référent arrive et lui dit cette phrase en souriant. L’étudiant a juste souri et n'a rien répondu. Il n'a été d'aucune utilité pendant tout le cas pratique. Forcément ça ne pouvait pas être une de nous, alors que 3 sur 4 font parties des 10 meilleurs de la promo et lui ne valide pas son semestre.

Institut en Vendée - Un enseignant s'énervant lorsqu’on lui parle des différences salariales femmes/hommes à poste identique.

Université Haute Garonne - Un enseignant en TD à une élève qui avait mal répondu à une question.

Université en PACA - Un de mes camarades de classe, ajoutant qu'elle avait “le regard d'une allumeuse”.

Ecole - Toulouse- Un professeur de maths de lycée lors d'une présentation de l'école. J'ai essayé de lui expliquer que ça serait de la discrimination et que c'était interdit mais il m'a juste regardé avec un sourire narquois. (Pour info on est 35% de filles et l'école veut effectivement recruter des filles mais en faisant des efforts de communication, pas de la manipulation de dossier.)

Un des profs de mon jury de soutenance, qui faisait aussi des réflexions sur “la théorie du genre” en amphi.

École polytechnique - Une étudiante qui parle d'un autre étudiant à une autre étudiante.

Université - Paris - La remarque fut suivie d'un rire, malaise général dans une classe composée majoritairement de filles.

Université - Bas Rhin - Première année, cours d'introduction à l'analyse cinématographique, devant une classe composée d'une majorité de femmes.

Université - Pas de Calais - En cours d’informatique, l’enseignant qui utilisait des calculs complexes.

Université - Nord - Un professeur de droit.

Université - Nord , un camarade de classe en amphi.

Ecole - Paris - Un camarade docteur, suite à l'excellent déroulement de ma soutenance de thèse devant un jury exclusivement masculin faute de femme spécialiste du sujet. Remarque d'autant plus blessante que, ayant intériorisé la misogynie constutive du milieu et pour éviter ce type de réflexions, j'ai longtemps déployé tous les efforts possibles pour invisibiliser ma féminité. Cette échange a été un déclic - le sexisme est un état d'esprit qu'il faut combattre, pas la conséquence de “mauvaises attitudes” de la part des femmes.

Ecole - Un encadrant militaire (prof de sport) lors d'un entraînement de l'équipe féminine (le prénom a été changé)

C'est vrai que cela nous avait traversé l'esprit pour nous faire des contacts…A l'occasion d'une semaine d'observation à l'Unesco, un professeur dit à une promotion de Master 2, composée très majoritairement de filles (1 seul garçon). (C'est une remarque parmi d'autres de la part de ce professeur)Université- Paris

Université de Nanterre - Un étudiant, en sortant de cours magistral, à qui j'ai dit que j'allais retrouver mon copain. Il ne connaissait rien de ma vie privée.

Une université britannique - Mon collègue a découvert “Paye ta fac” : un jour après, voilà ce qu’il m’explique pourtant en présence d’un autre collègue.

Grenoble, mécanique - Un directeur de thèse. Moi, Maître de Conférences, à l'époque mère de 3 enfants en bas âge.

IUT Informatique de Reims, septembre 1988 - Premier cours en amphithéatre du dit-langage, avec une assemblée composée à quasiment 50% de femmes. Pas étonnant que l'informatique soit maintenant une industrie quasiment exclusivement masculine.

Je discute de mon dernier oral d'agrégation de philosophie avec un ancien prof de prépa. C'est ce qu'il me répond quand je lui dis avoir des doutes sur le caractère approprié de ma tenue: je trouvais qu'un tailleur faisait un peu trop solennel surtout après avoir vu que le jury était plus décontracté que moi. Il n'a pas compris le sens de la question. Quant à la justification selon laquelle un cadre presque exclusivement masculin dans lequel on se sent autorisé à évaluer physiquement les candidates n'influence pas le jugement, elle est d'une naïveté (ou d'une mauvaise foi) confondante.

Paris - En L1 Psychologie. Classe composée à 90% de filles, qui ont été choquées.

IUT Nice-Côte d'Azur - Alors qu'une étudiante s'accroupit pour brancher la batterie de son ordinateur.

Université Grenoble-Alpes - Le président d'un colloque en droit à la fin de ma contribution devant un amphithéâtre, manifestement trop habité par l'esprit du renard de La Fontaine pour écouter les fruits de trois mois de travail.

Université de droit et sciences politiques de Nantes - Un enseignant parlant des partiels à un amphi de L1.

Université de Perpignan Via Domitia (UPVD) - Enseignant en géographie. Faut croire que pour réussir, il ne faut pas que nos seuls atouts soient nos compétences dans le domaine de recherche, mais aussi dans les relations humaines au sens très large.

ULB (Université Libre de Bruxelles) - Cours de management, de la part d'un conférencier.

Dans le secteur du bâtiment, la majorité des étudiants et des professeurs sont des hommes. On est également susceptible de porter des choses lourdes mais rien d’excessif…

Université de Poitiers - Un professeur d'histoire pour décrire Thomas More.

Université de Bordeaux - Une enseignante en géosciences répondant à un élève masculin.

EPFL-Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne - Les remarques les plus entendues dans les couloirs de l'école et dont j'ai déjà fait les frais de façon complètement aberrante et injustifiée.

Université d'Aix-Marseille - Un enseignant à une femme de ma promo lors d'une présentation publique de nos projets de mémoire de recherche. Les deux membres du jury se sont acharnée sur cette élève pendant 20 minutes.

Université Paris 4 (Paris-Sorbonne) - Un professeur de sociologie.

Umons (Belgique) - Pendant un atelier d'architecture, un professeur présent pour la première fois demandait à chaque fille si elle avait un copain, une camarade a dit oui et il l'a harcelée pendant 20 minutes pour voir une photo. Arrive mon tour, je réponds que non, je n'ai pas de copain pour ne pas être embêtée et voilà ce qu’il me réplique. La plupart des personnes du groupe étaient des garçons, quelques uns étaient surpris sans être réellement choqués, d'autres ont dit : “Je le trouve marrant ce prof, il ne faut pas être autant féministe”. J'ai dû demander l'avis de plusieurs personnes pour savoir si j'avais raison d'être en colère…

Prépa Lettres et Sciences Sociales (BL) à Dijon - Un professeur d'anglais, parlant du début des soldes.* ”Les filles, ne me dites pas que vous n’avez une paire de chaussures en tête…”

Université de Besançon - Un sociologue me posant une question au micro, suite à ma communication dans un colloque où j'interviens en tant que doctorante.

Université de Grenoble - Mon directeur de thèse.

Université de Grenoble - Suite à un colloque, tous les participants présents vont boire un verre dans un bar, en terrasse. Comme il semble ne plus y avoir de place, mon directeur de thèse me fait cette suggestion, d'une voix forte et avec un grand sourire.

Un enseignant de l'université après avoir présenté son équipe de chargés de TD qui comportait une femme. Dans un autre cours, après une autre remarque sexiste, il ajoute “excusez moi si je froisse les quelques féministes parmi vous.”

PACES, Université Toulouse III - Une enseignante.

Une classe préparatoire en banlieue parisienne - Un enseignant en première année de prépa littéraire.

Faculté de Nancy - J'ai arrêté les cours à cause de lui et j'ai quand même eu mon concours.

Paris Panthéon-Sorbonne

Université Lyon 2 - Un enseignant alors qu'on parlait des salaires des footballeurs.

Université de Nantes - Un enseignant à propos de la sélection en Master 2 psychologie, devant une assemblée presque exclusivement composée de femmes.

Faculté de droit, Lille 2 - Un chargé de TD de droit administratif à propos d'une étudiante.

Université de Lille - Une discussion entre collègues majoritairement masculins, très amusés de leur blague.

Université Grenoble-Alpes - Un membre du personnel administratif, notamment chargé de délivrer les crédits des photocopieuses auxquels les doctorant.e.s ont droit.

Université Paris 7, Denis Diderot - Une enseignante en entretien individuel à propos de mon orthographe.

Université de Bordeaux - Une enseignante en géosciences à propos du titre de sa diapositive.

Haute École de la Santé, filière radiologie (Lausanne, Suisse)

Classe préparatoire scientifique, Lycée Blaise-Pascal Clermont-Ferrand - Un enseignant à l'une de ses étudiantes, le reste de la classe venait de la féliciter pour son anniversaire.

Université Grenoble Alpes, Centre de Valence - Un enseignant de version, s'exprimant a propos de sa plaquette de TD.

Université Jean Moulin Lyon III - Un élève en cours de droit de la fonction publique, le professeur semblant acquiescer en silence.

Université d'Avignon - Chargé de TD en licence. Notre groupe de TD avait pour consigne de procéder à l'enregistrement d'une simulation de flash info, celui-ci diffusé ensuite durant le cours. Après que ma voix ait été diffusée, le professeur m'a lancé cela. Je semblais selon lui assez mal à l'aise au micro. Je suis un jeune homme, j'ai 20 ans et je suis homosexuel.

ESPE de Clermont-Ferrand - Un professeur à qui j'avais demandé un rendez-vous car je souhaitais interrompre mon M1. Je n'ai pas d'enfants, et ce n'est pas un sujet que l'on avait abordé plus tôt dans la conversation. A ce moment là, en cours, on était en train d'étudier l'égalité fille-garçon.

Université Rennes 2 - Présentation d'une étude de marché en Master 1, en groupe, d'un fabricant de boisson qui produisait également de la bière. Nous étions 4 filles et un seul garçon dans le groupe. Réflexion suivie d’un clin d’oeil soutenu.

Université Blaise Pascal (Clermont Ferrand) - En cours de statistique de L2 de Psychologie, devant une classe constituée à 99% de femmes.

Université de Strasbourg - Un professeur d'histoire de l'art.

Sciences Po Rennes - Professeure d'économie en amphithéâtre.

Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Dans la file d'attente pour sortir de la bibliothèque, un usager voulant passer devant moi dans la file d’attente.

Université de Bordeaux - Un enseignant en hydrologie qui interrogeait une camarade à l'oral à propos d'un calcul mental.

Université Toulouse le Mirail - Un professeur qui a pris un malin plaisir à m'humilier et me rabaisser durant toute ma dernière année de licence .

Sciences Po Aix-en-Provence - En allant chercher des photocopies pour une professeure. L'intéressé est visiblement coutumier de ce genre de remarques sexistes.

Ecole de Management de Strasbourg - Un responsable de Master, dans le couloir après un cours.

Université de Dunkerque, Faculté de Droit - Remarque d’un enseignant devant tout l'amphithéâtre.

A l'ESPE (ancien IUFM) - Lors d'un cours sur les troubles possibles de l'apprentissage chez les adolescents, j'ai posé une question sur la différence entre la dyslexie et la dysphasie. L'intervenant m'a sèchement envoyée sur les roses. J'ai vu rouge…

Un enseignant nous préparant aux oraux de médecine.

Audencia Nantes - Message écrit à la fin de la vidéo présentant le week-end d'intégration aux premières années (1A) en 2013.

Université de Nantes - Posté sur le groupe Facebook de la promotion d'Informatique par un redoublant lors de la première semaine.

Université Lyon 2 - Pendant un cours de basket, les filles n'ont pratiquement pas joué afin “d'assister” les garçons dans leur jeu.

Université de Bretagne Occidentale (UBO) - Un professeur d'anglais lisait un texte sur la biodiversité à une classe de biologistes. Il a beaucoup rit à sa propre remarque.

Classe de préparation aux Grandes Ecoles, lettres et sciences sociales B/L - Un professeur de Littérature.

Paris IV, agrégation de philosophie - Journée d'étude sur David Hume au programme de l'agrégation de philosophie, un spécialiste émérite parle. Devant un amphi compose de 2/3 d'hommes, 1/3 de femmes.

Master de traduction - Un prof à l’université, cours de technique pour une classe composée essentiellement de filles. La moitié de la classe m'est tombée dessus quand j'ai dit que c'était sexiste. Et bien sûr, le principal à me dire que je n'avais pas d'humour dans ma classe… était un homme !

Université de Picardie Jules Verne d'Amiens - Un enseignant à une camarade de classe qui s’était levée pour allumer le vidéo-projecteur de la salle.

Université de Rouen - Pendant un cours de DU de psychologie sur la souffrance individuelle.

Université de Rouen - Pendant un cours de DU de psychologie sur la souffrance individuelle.

Université de Technologie de Compiègne - Vu dans un mail envoyé par un prof de Maths (le problème portait sur un calcul en relation avec un placement du ballon au rugby).

Université de Lorraine - Un chargé de TD en droit nous rappelant la méthode à appliquer en examen, tout en minaudant et riant ouvertement de sa blague.

Université Paris-Est Créteil - Un membre de l’administration après avoir vu mon amie en jupe lors d'un “entretien".

Ecole polytechnique universitaire de l’université Lyon 1 - Un enseignant de Web à une fille qui explique son cours car lui n'y arrive pas.

Un enseignant quelques jours avant l'ouverture de la vente de rose organisée par l'établissement.

Ecole d'ingénieur en systèmes industriels - En 3ème année, réponse du prof du TP de mécanique à ma question.

Université Paris Dauphine de Paris - Un enseignant de section européenne éco/espagnol après avoir accusé 90% des femmes d’être des “michtoneuse”, car “c’est statistiquement vrai ” a-t-il ajouté.

Paris - Une enseignante lorsque je passe au tableau : je suis dans une école où tenue professionnelle est de rigueur. Période caniculaire, je mets un short pas trop long pas trop cours, un peu large et sombre, discret et un chemisier. Cette même enseignante m'a reproché de mettre une jupe longue fendue alors que “vous avez des professeurs hommes quand même”.

Ecole speciale militaire de Saint-Cyr - Lorsque je me suis présentée comme unique chef de groupe féminin au Colonel en charge de notre cours.

Université d’Aix-Marseille, Faculté de Droit.

Université Pierre et Marie Curie de Paris - Un enseignant à un laborantin, pour me désigner moi et mon binôme (aussi une fille) en TP de chimie. PS : on a réussi le TP (on a fini 20 minutes avant tout le monde). Et surtout on a eu d'excellentes notes au compte-rendu.

Sciences Po Paris - Un étudiant qui apprend que j'ai eu une excellente note à un oral pour lequel nous avions le même examinateur.

Helha de Braine-Le-Comte, Belgique - Notre professeur de psycho-pédagogie, la remarque était adressée à ma meilleure amie et à moi, qui suis enrobée.

Université de Toulouse - Un rendez-vous avec mon directeur de thèse.

Aix-Marseille Université - Un professeur d'anthropologie à la classe (composée d'une dizaine de femmes), annonçant le cours de la semaine d'après.

Université catholique de Louvain (Belgique) - Un ami d'auditoire en bac3 (Licence 3 en France).

Université Toulouse 2 Jean Jaurès - Un enseignant. La “p'tite demoiselle” en question est enseignante et a presque trente ans.

Sciences Politiques (Nancy) - Lors d'une session de prévention alcool/drogue, un policier à qui je faisais remarquer le sexisme de ses propos et par ailleurs la possibilité pour un homme de subir des violences.

Un professeur de Master, à propos d'une note à un devoir sur table.

Université Paris 6 - Un commentaire de l'examinateur lors de la présentation du projet final de licence informatique qui était un jeu vidéo.

Université Paris 6 - En licence informatique (3 femmes pour 40 hommes), un élève après l'annonce des résultats de fin d'année.

Ecole d'ingénieurs Centrale Paris - Un étudiant en état d'ébriété pendant une soirée de campagne BDE.

Université de Strasbourg - Par un membre de ma promo, tous les jours.

“Compliment” d'un étudiant.

Université Paris 7 Diderot - Un prof d'info, après avoir mis son bras autour de mes épaules et rapproché son visage de mon cou soit disant pour voir mon écran. Je suis partie du cours et ai décidé de passer aux rattrapages.

Université de Grenoble - Un professeur de droit.

Montpellier business school Sup de Co - Un intervenant en prévention contre la drogue qui racontait son parcours et son passé de dealer. Tout l'amphi a applaudit.

Un enseignant-chercheur lorsque lui est demandé pourquoi ma copie est notée différemment de celle d'une de mes camarades (blonde).

Université Lyon 2 - Un étudiant à l'humour douteux lors d'une soirée d’intégration.

Université de Strasbourg - Cours d'informatique à la faculté d'économie-gestion.

Université Lille 2 - Un enseignant à propos de la genèse (Adam et Eve).

Faculté de droit Aix-en-Provence - Une aparté devant un amphithéâtre rempli à plus de 65% de filles.

Université Paris 1 - Un directeur de thèse, lors d'une séance de travail, les pieds sur la table.

École polytechnique - Un encadrant (militaire) lors d'une soutenance de stage où il trouvait que le tailleur que je portais n'était pas convenable.

Université Rennes 2 - Séminaire de master sur les métiers de la recherche, 2004.

Université de Toulouse Jean Jaurès - Un directeur enseignant-chercheur à une gestionnaire administrative qui fêtait son départ. Elle était de dos et un collègue lui dit “retourne toi qu'on te prenne en photo”. Le directeur lui a dit ça en matant ses fesses…

Un collègue professeur émérite à une collègue professeure plus jeune, dans une grande école parisienne.

Université de Nantes - En cours d'insertion professionnelle sur les entretiens d'embauche.

Université de Technologie de Belfort Montbéliard (UTBM) - Lors d'un cours de maths en anglais, le professeur en rigolant alors que je l’interroge sur la signification d’un mot que je ne comprends pas. dit un mot que je ne comprends pas. Personne n'a réagi, je n'ai même pas répondu, outrée.

Belgique - Un ancien prof ami de ma famille quand je (jeune chargée de TD) racontais que j'avais dû me maquiller dans les transports en commun en allant à un colloque, parce que j'avais peur de rougir durant ma présentation. Le pire, c'est qu'il avait dit ça “pour me rassurer”.

Université de Strasbourg - Un enseignant chercheur qui était également mon responsable de mémoire.

Université de Genève - Un professeur de Lausanne en science biblique après que je lui ai demandé de reprendre son explication que manifestement aucun autre membre de la classe n'avait compris.

Université de Genève - Un maître d'enseignement et de recherches en histoire des religions à son cours d'introduction devant un auditoire bien rempli.

Université de Toulouse - Photocopieuse en panne. Un professeur lui donne une bonne claque, et elle repart.

Université de Nanterre - Point sur les modalités de contrôle de connaissance.

Reims, faculté de Droit - Par un camarade de promo qui s'était créé un compte Facebook dans l'unique but de m'insulter et de me dénigrer. J'ai reçu une trentaine de messages anonymes dont des menaces d'agression sexuelle. J'ai fini par découvrir qui était l'auteur. Il avait voulu se venger après que j’aie refusé ses avances.

Université de Lorraine, Faculté de Lettres et Sciences Humaines de Nancy - Le professeur a dit ça aux deux seuls étudiants garçons de la classe, après avoir fait remarquer que nous étions une classe très féminine et qu'il était “content” de nous faire cours.

Université de Lille 3, après déjà deux ans d'études supérieures - On parlait de la condition des femmes dans des pays d'Afrique, et mon enseignant s'entêtait à dire que le viol était “normal” dans “ces pays là”.

Université UPMF de Grenoble - Cours de master de philo sur Marx. Pendant tout le semestre, cet enseignant refuse m'appeler par mon vrai prénom, avec lequel il fait un jeu de mot pas drôle. Je suis la seule dans ce cas, et je lui demande explicitement à chaque fois d’arrêter. A bout de ses comportements sexistes, je lui envoie un mail où je lui demande de cesser en m'appelant par mon prénom sinon, j'en informerai sa hiérarchie. Il me répondra, “c'est entendu, je vous appellerai par votre nom de famille.” Bref, il refusera poliment de me me nommer comme il nomme tous les autres étudiants (par leur prénom, tout simplement).

Université Lyon 1 - Un professeur, en 3ème année de licence de Sciences de la biodiversité, essentiellement composée de filles. Il n'y a que les garçons qui ont rigolé.

Université Toulouse II - Le Mirail - Un enseignant, alors que j'allais présenter un exposé oral à la suite de celui d'un garçon du cours.

Sciences Po Grenoble - Lors d'un cours d'histoire sur le Moyen-Orient.

Université d'Aix-Marseille - Un directeur de thèse à son étudiante qui vient de lui exposer un choix mûrement réfléchi et argumenté. Mais une femme manifestement ne peut pas prendre de décision rationnelle, c'est forcément la faute à l'amour, hein ?

Université de Lorraine, Faculté de Lettres et Sciences Humaines de Nancy - Un enseignant à une de mes amies alors qu'elle s'étirait.

Université Toulouse Jean Jaurès - Un enseignant de marketing nous expliquant les modalités d'un oral.

Classe Préparatoire Grandes Ecoles, Lycée Faidherbe - Un cours de français.

Université Lumière Lyon II - Un rendez-vous avec un enseignant dans son bureau.

Université Paris 1 La Sorbonne - Un enseignant de cinéma se faufilant derrière moi dans les escaliers de l'amphi et me chuchotant à l'oreille…

Faculté de Lille 2 - Un professeur après avoir tapé sur un micro dans un amphi pour le faire fonctionner. Les élèves rient, quelques personnes choquées quittent l'amphithéâtre et le professeur ajoute “voilà les quelques féministes que j'ai énervées, tant qu'il n'y a pas les femen ici, ça va !”.

Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand - Une étudiante dans le hall de l’Université. C'était il y a environ 10 ans mais je n'ai jamais oublié.

Université de Toulouse 2 Le Mirail - Un enseignant en cours d’histoire.

Université de Toulouse 2 Le Mirail - Un enseignant en cours d’histoire.

Université de Toulouse 2 Le Mirail - Un enseignant en cours d’histoire.

DUT Informatique - Cette déclaration a été suivie des rires gras de la classe, composée presque exclusivement de garçons.

École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL - Suisse) - Un intervenant extérieur qui nous parlait de ces collaboratrices et de l'importance des femmes en entreprise, il n'a pas encore tout compris je crois…

Université Paris Sud Orsay - Une professeure en chimie.

Université d’Avignon (2015-16) - Un intervenant extérieur en Licence 2 Information et Communication avant de poser une question sur l’actualité hebdomadaire.

Université de Grenade - Un enseignant en sciences politiques. Ce genre de discours a duré à peu près une heure…

Université de Perpignan (UPVD) - Un enseignant en cours d'histoire.

Université de Montpellier - Un enseignant en Licence 1 de Droit.

Classe Préparatoires aux Grandes Écoles - Un enseignant. Rires dans la salle, composée de 6 femmes pour 40 hommes.

Université sciences et technologies de Talence (Gironde) - Un professeur après qu'une étudiante ait proposé Equus caballus (Cheval) comme exemple de nom latin d'être vivant.

Université Nanterre - Un étudiant de mon Master 1 Management stratégique international après lui avoir confié que je n'arrivais pas à avancer sur ce fameux devoir maison.

Université Nanterre - Un étudiant de mon Master 1 Management stratégique international avec qui j'ai bossé 4 mois sur un projet pour proposer un service à une entreprise de restauration en milieu hospitalier.

Université Nanterre - Un étudiant de mon Master 1 Management stratégique international lors d'un projet en groupe pour inventer un produit innovant.

Université Bordeaux IV - A propos de la sélection en master 2 de Droit. En Master 1, il y a plus de 70 % d'étudiantes, mais on privilégie pour l'entrée en Master 2 (environ 25 places à l'époque), les 30 % d'hommes même s'ils ont un dossier de candidature moins bien que celui des femmes (notes scolaires + CV).

Université Toulouse 1 Capitole - Un enseignant.

Ecole d'ingénieur (Limoges) - Un professeur après avoir appelé le groupe de TP constitué uniquement de femmes : “les fifilles”.

Université catholique de Louvain - A l’attention d’une doctorante de l’Université Paris IV - Sorbonne.

Université d’Aix-en-Provence - Un professeur à la faculté de droit.

Université de Pau et des Pays de l'Adour - Un professeur en première année de Classe Préparatoire Intégrée Chimie devant une classe de 28 élèves dont les trois quarts étaient des femmes, après qu’il ait demandé “Que toutes celles qui veulent être mères au foyer juste après l'obtention du diplôme lèvent la main !” : la majorité des femmes ont levé la main.

Université Grenoble Alpes - Collège de Droit, aux quatre seuls garçons de la classe.

Université Grenoble Alpes - Devant l'amphithéâtre bondé.

Ecole Centrale Paris (septembre 2006) - Certains étudiants justifiant l’augmentation de 2 points du pourcentage de femmes intégrées dans notre promotion. Ils justifient ce changement par la coupe du monde de foot qui a eu lieu pendant les concours et qui les a empêché de réviser. Que les filles ont mieux réussi cette année là est impossible sans justification!

Université de Lorraine - Un étudiant qui défendait régulièrement ses théories sur “la femme” lorsqu'il participait en cours.

Université Paris II - Une étudiante à son amie en début d'année.

Université Paris IV - Un juré lors de ma soutenance de mémoire, au moment de remplir le formulaire de notation sur lequel il faut cocher “Monsieur” ou “Madame” avant le nom de famille.

Université de Tours - Un professeur de civilisation britannique à propos des syndicats de femmes au XIXème siècle.* ”Les femmes se sont organisées, étonnamment.”

Classe préparatoire Henri Brisson (Vierzon) - Un professeur de mécanique.

Université de Strasbourg - Un chargé de TP qui trouvait qu'une amie ne s'impliquait pas assez.

Université de Strasbourg - Une intervenante en master de Droit, à propos de l'ouverture d'une enquête par Madame le Procureur de la Cour Pénale Internationale contre d'éventuels crimes de guerre commis par l'armée américaine.

Université de Strasbourg - Mon directeur de thèse, alors que je venais de lui dire que j'avais eu un très bon retour sur mes recherches à un colloque par une ponte de mon domaine.

Rome - un post-doc en histoire, pendant que je rédigeais ma thèse.

Institut Catholique de Paris, Licence SSEP - Un intervenant lors d'une mini-conférence, pour nous inciter à faire un don pour donner aux petites filles partout dans le monde l'accès à l'éducation. Non seulement, personne n'a objecté, mais tout le monde a applaudi à la fin.

Université d'Avignon - Un enseignant, hilare, face à une promo de 70 personnes, après avoir ostensiblement reluqué l'une des étudiantes.

Institut d’Etudes Politiques de Paris - Un professeur lors de la correction d'un cas pratique.

Université de Reims - Réunion de la section de droit. Un professeur s'adressant à une jeune maîtresse de conférence devant une vingtaine de collègues. Une professeure réagit vertement, sans soutien, et quitte la salle.

Université Paris IV

Université de Bordeaux - Recrutement pour travailler dans une Direction des Affaires Financières.

Université d'Avignon - Pendant un TD de la Licence Information et Communication sur une question d'actualité sur le thème du sport.

Université Toulouse 1 Capitole - Un enseignant lors d'un oral en Master Sciences Politiques.

Faculté de Médecine Lyon Sud - Un enseignant qui s'adressait à un élève perturbateur pendant le cours sur l'anatomie des parties génitales féminines.

Faculté de Médecine Lyon Sud - Un enseignant d'anatomie pendant un cours sur l'anatomie des parties génitales féminines.

Université de Lorraine - Un membre du personnel à un de mes collègues en salle des professeurs, juste devant moi.

Un président de comité de sélection, à propos d'une candidate, alors qu'il faisait près de 30 degrés dans la salle où avaient lieu les entretiens.

INSA (Institut National des Sciences Appliquées) Toulouse - un chargé de TD/TP en physique, pendant un TP d'optique, lorsque je me suis penchée pour regarder dans la lunette. Au cours suivant en électrostatique, il se marrait tout seul quand la jeune assistante frottait la barre en plastique avec une peau de chèvre pour arracher des électrons.

Université Mulhouse La Fonderie - Un maître de conférence devant l'amphithéâtre.

Université de Lorraine - Un enseignant de linguistique anglaise en classe de traduction qui répond à une étudiante qui émet un doute sur la traduction d'un terme. Dérapages de ce genre très fréquents…

Freie Universität Berlin - L’enseignant nous avait demandé comment on était logé, et j'ai dit que j'avais eu de la chance de trouver mon logement.

Ecole Nationale Supérieure de Paysage, Versailles - Une anecdote d'un enseignant de botanique durant un cours en extérieur.

Belgique - Un professeur d'université lors du souper de thèse d'une étudiante.

IUT Chimie - TP chimie organique avec une odeur très désagréable.

Belgique - Un professeur d'université à propos de ses étudiants en thèse.

ICES (Institut Catholique d'Etudes Supérieures), La Roche sur Yon - Un professeur de traduction.

Université de Cergy-Pontoise - Je suis chargée de TD d'informatique, en L1. Un étudiant lance cette remarque bien fort dans la salle alors que je viens de demander à son camarade de ranger les billets qu'il avait dans la main. Suite à cette phrase, je me suis décomposée et j'ai dû quitter la salle en plein TD pour aller pleurer dans le couloir. Après un sermon bien senti d'un collègue (homme) passant par là, l'étudiant s'est longuement excusé. Il n'avait manifestement pas imaginé la portée de ses propos…

Université de Poitiers - Un collègue de laboratoire à propos de mes deux directeurs de thèse.

DUT Multimédia et internet - Suite au fait que je sois arrivée en cours essoufflée.

Institut Catholique d’Etudes Supérieures La Roche sur Yon - Un enseignant d'économie devant tout l'amphithéâtre à une amie car elle discutait.

Université de Technologie de Compiègne

Institut d’études politiques de Lyon - Un maître de conférences en cours d'orientation, devant une vingtaine d'élèves.

Institut d’Etudes Politiques de Lyon - Un intervenant lors d'un séminaire sur l'intégration professionnelle.

Université Paris VIII - Un professeur d'informatique lorsqu'il a lu mon nom en faisant l'appel pour le premier cours d'un stage de création Web. J'étais la seule fille.

Université de Nanterre Paris Ouest - Un professeur de droit lors d'un cours en amphi.

Université Lyon 1 - Un professeur en Licence Sciences de la biodiversité devant un amphithéâtre majoritairement composé de femmes. Rire général.

Université Panthéon Assas Paris II Droit - Cours en amphithéâtre, regard appuyé/rictus, et recherche d'approbation de la gente masculine.

IHECS, Institut des Hautes Etudes des Communication Sociales (Bruxelles) - Après avoir réalisé une présentation orale avec 3 autres hommes, l’enseignant nous pose une question subsidiaire sur le contenu de notre projet, sauf pour moi, ils veut juste connaître mes impressions et les différences sur le fait de travailler avec des hommes. (SPOILER : aucune).

Université Paris XIII - Villetaneuse - Une secrétaire d’UFR quand j'annonce la note que j'ai donnée à une étudiante suite à un excellent devoir dans la composante où je suis enseignant.

Institut d'études politiques de Grenoble - Un intervenant, en réponse à un autre intervenant, très insistant sur le fait qu'aucune femme de la classe ne prenait la parole.

ISOSTEO Lyon - Intervenant masculin lors d'une conférence ostéopathique devant un amphi au ¾ féminin.

Un professeur lors du buffet d'un colloque, s'adressant à moi à voix basse et avec un sourire complice. Nous étions trois jeunes femmes debout, alignées côte à côte, en train de déjeuner.

En classe préparatoire - Le fils d'amis de mes parents, qui a été étonné quand je suis entrée à Centrale Paris, mais s'est rattrapé en disant que j'y allais pour trouver mon mari.

Université de Droit et Science Politique, Rennes 1.

Faculté de droit de Nancy, Université de Lorraine - Un chargé de TD que je ne connaissais pas, alors que je lui remettais ma copie après une colle en première année.

EPSAA école de graphisme, Ivry sur Seine - Remarque d'un professeur à des élèves féminines qui bavardaient.

Classe préparatoire HK/BL, lycée Montaigne, Bordeaux - Un professeur apparemment très satisfait de sa “plaisanterie”.

Université Toulouse-II Jean Jaurès - Un enseignant lors de l'introduction à un cours sur le genre en Histoire de l'Art.

Classe préparatoire au lycée Henri IV - Enseignant de philo en classe prépa littéraire en me rendant mon devoir, parce que j'avais cité plus de trois auteurs dans ma dissertation..

Enseignante de droit après un oral blanc.

Faculté de Droit de Valenciennes - une enseignante d'histoire du Droit

Université Nice Sophia Antipolis - Mon prof de physique lorsque je demandais si l'intervenant présent nous garder une ou deux heures.

Classe préparatoire Lettres et sciences sociales (B/L) - Sujet de dissertation à la maison, cours de sciences économiques et sociales.

Sciences Po Paris - Un professeur faisant état de ses expériences au cours de l'exercice de sa profession d'huissier.

Université de Toulouse - Un directeur de thèse lors d’un rdv. Le tout accompagné d'une main aux fesses.

Université Toulouse 1 Capitole - Un professeur de droit.

Sciences Po Paris

Congrès international de sociologie à Montréal, phrase prononcée par une doctorante.

Cours de version latine.

Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS)

Université de Bourgogne - Un professeur lors d'une formation pour doctorant-e-s. Choquée par ces propos, j'ai fait des recherches le soir même pour vérifier que ce qu'il avançait était faux, en effet les études anthropologique sur le sujet ont montré que les rôles n'étaient pas répartis ainsi à la préhistoire. Je l'ai fait remarquer au professeur le lendemain, qui s'est excusé pour ces propos, mais qui s'est moqué de moi tout le reste de la formation en m'appelant “la féministe”.

Ecole d'art en alternance - Un professionnel que je ne connaissais vient me parler très près de ma bouche dans la foule durant un séminaire.

Université Lyon 1 - Réaction d'un collègue microbiologiste à l'appel à candidatures de l'édition 2017 des Bourses FRANCE L'Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science.

Classe préparatoire littéraire - Un professeur de lettres classique en fin d'épreuve de grec.

Université de Lille - Un professeur d'anatomie en faculté de médecine a jugé utile de fixer pendant deux bonnes minutes une étudiante qui venait de bailler avant de lui faire cette remarque.

Université libre de Bruxelles - Un enseignant en cours de linguistique dans une filière presque exclusivement féminine. Ce genre “d'exemple” était quotidien dans son cours.

Université Lyon 3 - Lors d'un oral en droit de la guerre après que l'enseignant m'ait fait une réflexion sur ma féminité “qu'il admirait” et mon sourire “envoûtant”.

Université Pierre et Marie Curie (Paris) - La réponse d'un enseignant en maîtrise (à l’époque où ça ne s’appelait pas encore master) à ma demande de lettre de recommandation.

Université Aix-Marseille - Une étudiante en Master à un autre étudiant quand on lui demande ce que le féminisme évoque pour elle.

Classe préparatoire Lettres et Sciences Sociales (BL) - Un enseignant à propos des fréquentations d'Adolf Hitler.

Université de Besançon - Un professeur d'anatomie en médecine.

Université de Strasbourg - Un professeur d'analyse à un groupe de femmes utilisant leur portable dans le cadre du cours. Il complète cette remarque en précisant qu'il ne les a pas “insulté” mais leur a dit “de ne pas se comporter comme des petites pétasses, nuance”.

Institut de Management Public et de Gouvernance Territoriale, Université Aix-Marseille - Un chargé de TD dont le cours a été écrit par une collègue.

Classe préparatoire Lettres et sciences sociales (BL) - Un enseignant pendant un cours de sciences économiques et sociales (SES).

Classe préparatoire Henri Brisson de Vierzon - Un professeur.

Classe préparatoire Henri Brisson de Vierzon - Un professeur.

Classe préparatoire Henri Brisson de Vierzon - Un professeur de mécanique.

Université Grenoble Alpes - Un conseil donné par un chercheur à une chercheuse nouvellement élue à la tête de son laboratoire. (*HDR : Habilitation à Diriger les Recherches)

Ecole d'ingénieurs IFMA d'Aubière - Un professeur à sa classe.

Université Grenoble-Alpes - Lors d'un déplacement en conférence, de la part d'un directeur de recherche à son doctorant.

Université (Allemagne) - Un enseignant faisant passer un rapport technique dans une classe composée de 20 hommes et 3 femmes.

Classe préparatoire Sciences Po - Un enseignant d'Actualités, devant une classe composée à 2/3 de femmes.

Un enseignant en sciences en nous disant qu'il voulait que nos mails soient à nos noms et prénoms.

Université d'Aix-en-Provence - Un professeur en Licence 2 de psychologie (composée à 90% de femmes), pendant une conférence. Un silence gêné s'est installé.

Design academy Eindhoven - Par un instructeur du workshop lorsque je lui ai demandé conseil pour construire une chaise.

Université de Reims - Un collègue qui te dit bonjour quand tu entres dans le bureau pour une réunion devant toute l’assemblée.

Classe préparatoire Henri Brisson de Vierzon - Un enseignant de mécanique.

Classe préparatoire Henri Brisson de Vierzon - Un enseignant de mécanique.

Université de Reims - Une enseignante en licence d'anglais.

Université de Bordeaux I - Mon maître de stage de Master 2 présentant le bureau de ses stagiaires composé de deux filles et moi même à d'autres professeurs masculins de l'étage.

Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne - Un chargé de TD endroit civil.

Université Bordeaux-Montaigne - Un enseignant de littérature britannique quand je lui ai répondu que je n'avais pas fait mon analyse de texte.

Université Blaise Pascal, Montluçon - Un enseignant de droit, après m'avoir vu passer dans le couloir.

Université Libre de Bruxelles - Un enseignant pendant un oral.

Université Lyon 2 - Un chercheur à qui je parlais de mon projet de faire une thèse après mon M2 et qui avait appris que je venais de me marier.

Un enseignant d’économie.

Université en Bavière (Allemagne) - Premier cours de l'année, personne ne savait qu'il fallait emmener le livre et je ne me maquille jamais.

Université de Nanterre - Un enseignant de fiscalité.

Université Complutense de Madrid (Espagne), Faculté de Médecine - Après avoir dit sa phrase, l’enseignant a rigolé comme quoi c'était une blague “trop drôle”.

Université Complutense de Madrid (Espagne), Faculté de Médecine - Un enseignant demandant du silence pour commencer son cours.

Université Aix-Marseille - Un enseignant.

Université Rennes 1 - En amphi, un élève qui prenait une photo les fesses de l'enseignante…

Université Toulouse - Un rendez-vous avec un directeur de thèse.

Université de Nantes - Par un enseignant d'informatique durant les TP. Question posée à quasi toutes les filles de la salle, à chaque fois qu’il passe derrière elles.

Université Lyon 2 - Un enseignant de statistiques après que j'ai demandé un exemple d'application de la formule.

Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles - Un enseignant en mathématiques.

Ecole d'ingénieurs (Institut Français de Mécanique Avancée) d'Aubière - Un enseignant de mécanique à un élève qui aidait une élève en difficulté.

Université d'Avignon - Un enseignant, en remontant sa braguette devant moi, un grand sourire aux lèvres.

Université de Montpellier - Une réponse anonyme à un questionnaire de satisfaction sur le cours d'un enseignant masculin.

Université d’Angers - Ecrit dans les toilettes pour hommes.

Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux - En conférence d'économie.

ICES (Institut Catholique des Etudes Supérieures), La Roche-sur-Yon - Un professeur pendant le gala de fin d'année, après les partiels.

Ecole d'ingénieur de la Montagne Sainte Geneviève - Le directeur.

Classe préparatoire Henri Brisson de Vireton - Un commentaire à propos d'une plaquette d'école d'ingénieurs.

Classe préparatoire Henri Brisson de Vierzon - Un enseignant de mécanique nous encourageant à bien travailler.

Classe préparatoire Henri Brisson de Vierzon - Un enseignant constatant la présence d'une fille en mini jupe.

Ecole d'ingénieur (Institut Français Mécanique Avancée), Aubière - Un enseignant de mécanique.

BTS Productions Animales dans le Finistère - Par notre professeur de Maths.

Université Paris XIII - Un enseignant en droit devant un amphi très majoritairement féminin. Les rires gênés des étudiantes qui pourtant réussissent bien mieux que les hommes dans cette filière.

Classe préparatoire Maths Physique Sciences de l'ingénieur du Lycée Clemenceau (Nantes) - Un professeur qui harcelait les rares femmes de la classe en les appelant “ma jolie” ou “la plus belle” pour les interroger, sous les rires de la majorité des hommes. Plus tard il nous expliquera que cette “méthode pédagogique” est en réalité un exercice pour nous initier à ce que nous vivrons plus tard.

Université du Maine, Le Mans - Une professeure de droit, avant de nous parler de prostitution et des tentatives d'interdiction de Louis IX, qui ont échoué.

Un étudiant alors que je me tournais vers lui pour lui demander quelque chose, mon crayon dans la bouche, à très haute voix en plein cours. Les autres gars autour ont ri, le prof n'a rien dit.

Université de Montpellier - Un professeur de droit constitutionnel.

Université Toulouse Jean Jaurès - Un intervenant en droit de l'environnement, pour expliquer une stratégie environnementale.

Université Panthéon Sorbonne, Paris 1 - Un enseignant pendant son cours de philosophie

Ecole Centrale Lyon - Le professeur de sport de l'école, suite aux multiples sollicitations des équipes de rugby féminines pour faire valider le rugby au même titre que le handball, volleyball ou football.

Université Libre de Bruxelles - Un professeur de chimie en première année de médecine.

Institut des Stratégies et Techniques de Communication à Lille - Une réflexion d'un professeur lors d'un cours de vente et négociation.

Sciences Po Paris - Un professeur.

Ecole d’ingénieurs - Un professeur de génie civil lors d’un cours de TP sur la formulation de béton.

ESCE, Ecole Supérieure du Commerce Extérieur de Lyon - Une étudiante de ma promotion avec qui j’étais en concurrence pour l'obtention d'un stage de Master 2 dans une grande entreprise.

École polytechnique - Un étudiant qui parle d'une fille à un autre étudiant.

Première question du responsable de mon axe de laboratoire (Je suis maîtresse de conférences) alors que je présente le cursus universitaire d'une étudiante pour un contrat doctoral en STAPS.

École d'informatique - TD de Services web. J'étais la seule fille.

Université Lumière Lyon 2 - Cours de droit

Université de Tours - Un professeur de littérature anglaise, lors d'une présentation de travail de recherche, par une fille effectuant un mémoire sur le sexisme dans les jeux vidéos.

Université de Versailles Saint-Quentin - Une étudiante de mon TD lorsque j'ai eu le malheur d'ouvrir une fenêtre.

Lycée Victor Duruy (Paris 7) - Un professeur d'hypokhâgne, dans une classe où les filles trustaient régulièrement les premières places des concours blancs.

Université Lille 2 - En faculté de droit, un maître de conférence en Histoire du droit en train d'expliquer les conditions de l'oral de fin d'année à ses étudiant-e-s de Licence 2.

Université Lyon 2 - archéo/histoire de l'art

Université de Lausanne - Entendu à la cafétéria d'un collègue assistant.

La Rochelle — Un homme du public lors d’une journée doctorale. Mot pour mot la même remarque deux ans plus tard, d'un autre homme, lors d'un colloque à l'Université d'Artois.

En prépa maths (MP*) à Clémenceau, Nantes - Lors d'un entretien d'orientation avec mon prof de maths. C'était à 1000 lieues de mes préoccupations (15 ans plus tard, je n'ai toujours pas envie d'avoir d'enfants !).

Université de Nice Sophia Antipolis - Un professeur au sujet de ma conférence, devant moi, sans même me reconnaître. Je suis professeure-chercheure et je n'ai pas de fils.

Prépa CPE - conseils pertinents avant une kholle de la part d'une camarade.

Classe préparatoire Lettres modernes (AL), Toulouse - En cours de philosophie.

ÉESI, Ecole européenne supérieure de l’image d'Angoulême - Un invité d'une journée d'étude à propos de deux des organisatrices qui avaient mené les débats lors de la table ronde.

UPJV, Amiens - Un étudiant dont j'ai repoussé les avances en lui disant que j'avais une copine et que donc je n'étais pas intéressée.

Université de Rouen - Un maître de conférences répondant avec agacement aux inquiétudes d’une docteure en Lettres et Sciences Humaines (LSH) face à l’avenir.

Classe préparatoire scientifique - Un de mes camarades me conseille pour draguer la fille dont je suis amoureux.

Classe préparatoire Lettres (AL) - En khôlle de latin.

Université de Versailles - Un professeur de mathématiques

Ecole de communication - Un camarade de promo, à propos de la chargée de communication de l'école.

Université de Lorraine - Un intervenant au cours d'un colloque, à une doctorante qui s'était retournée pour configurer le projecteur.

Université de Bordeaux.

Université Toulouse Jean Jaurès - Un professeur d'histoire de l'art devant un amphi de 200 personnes et sans aucune gêne.

Classe Préparatoire Grandes Ecoles, Rueil-Malmaison - D'un ton ironique, un professeur de prépa, quand lors d'un entretien d'orientation j’ai dit apprécier la liberté d'organisation du métier de professeur par rapport à des horaires de bureau.

Prépa scientifique, Lycée Louis-le-Grand - Un prof de Sciences de l'Ingénieur, juste avant d'envoyer la majore du premier DS au tableau.

Université d'Angers - Cours d'histoire de la pensée politique.

Un collègue ATER alors que je m'apprête à donner mon premier cours comme monitrice.

Université Pierre et Marie Curie, Paris - Un mec de ma promotion.

Classe Préparatoire Grandes Ecoles Littéraire, Lycée Michelet - Une remarque de la professeure principale lors du conseil de classe du premier semestre, en parlant de la meilleure élève de la classe. Les autres professeurs ont tous plus ou moins rigolé (majorité de femmes), seule la professeure de géographie l'a défendue en indiquant notamment que ce genre de remarque n'avait rien à faire lors d'un conseil de classe.

ICES (Institut Catholique d'Enseignement Supérieur), La Roche-sur-Yon - Un enseignant cours de Sciences Politiques.

Université Sorbonne Paris IV - Un professeur après m'avoir vue arriver deux minutes en retard à son cours. J'avais de l'eyeliner.

PACES (Première année commune aux études de santé) Rouen

EESAB (Ecole Européenne d'Art de Bretagne) - Un artiste intervenant lors d'un rendu de workshop après m’avoir fait signe de venir faire un bilan en privé.

Université Lille II - Un professeur de la faculté de droit, mécontent car personne ne répondait à sa question. Le reproche sur les jeux vidéos est sorti d'absolument nulle part. A ma connaissance, il n'en avait jamais été question d'une quelconque manière.

Université d'Orléans, OSUC - Un enseignant chercheur du mon Master 1 Géologie minière. lors d'un entretien sur mon orientation en thèse.

ESRA (école de cinéma) à Rennes - Un membre de l’administration de l'école lors de son discours de bienvenue.

Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Un maître de conférence en archéologie.

Polytech Nice Sophia - Un enseignant.

ESTICE Business School - Un professeur d'Achats devant une classe composée à 80% de femmes.

Université Claude Bernard Lyon 1 - Un étudiant d’une liste concurrente lors des élections, devant tout le monde, alors que je suis étudiante associative et également engagée dans les conseils de l'Université.

Un camarade de Master d'un ton dépité. Il n’adhère pas à cette remarque, mais malheureusement il a l'air de penser que ça s'applique toujours…

Un professeur qui apprend à ses étudiants comment s'adresser au jury lors d'une soutenance.

Sciences Po Paris - Un enseignant d’un TD de Droit en Master 1. Via notre déléguée, certaines d'entre nous nous sommes plaintes du comportement sexiste de ce professeur. Au cours suivant, il nous a crié dessus en reprochant aux filles de la classe de “manquer d'humour” et de mettre à mal sa réputation pour rien.

Université Jean Jaurès Toulouse II - Un enseignant donnant pourtant des cours sur le genre.

Université de Nantes - Un camarade de classe à une amie parce qu'il était déçu qu'une telle “flemmarde” ait eu une meilleure note que lui.

Université Lumière Lyon 2 - Un professeur à un élève de ma classe.

Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 - Un professeur de sociologie lors de son cours, devant un amphi à très large majorité féminine.

Un camarade après que j'ai fait une remarque sur le fait qu'un de nos chargés de cours m'ignorait toujours ostensiblement dans les couloirs mais saluait toujours chaleureusement mon camarade - homme - et lui demandait comment allait ses recherches.

Ecole du Louvre - Un surveillant, avant un examen de Licence 3 déterminant pour l'entrée en Master 1.

Université Aix-Marseille - Un des membres d'un jury de recrutement à un poste d'enseignant-e - chercheur-e.

Classe préparatoire (Maths sup/ Maths spé) - Un professeur de Sciences de l'ingénieur quand je lui ai demandé comment répondre à une certaine question piège de TP de concours.

Université de Strasbourg - Un intervenant professionnel lors d'un séminaire.

INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales - Un professeur. Suite à cela, les exemples du cours ont été uniquement orientés magazines féminins, chaussures et vêtements.

Une école de communication - Un professionnel de la publicité intervenant lors d'une conférence.

Ecole nationale vétérinaire d'Alfort - Un professeur.

Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Rennes - Un intervenant extérieur.

Université Paris 2 - Un professeur.

Université de Lyon - Un professeur en amphithéâtre.

Université de Lorraine - Un intervenant, consterné devant ma photo figurant sur le trombinoscope de la classe au moment de faire l'appel.

Un professeur de finances.

Université Lille 2 - Un chargé de TD de la faculté de Droit.

INSA Lyon - Hymne de l'INSA de Lyon entonné par les étudiant-e-s, notamment lors de l’intégration.

INSA Rennes - Un professeur à mi-voix pendant que j'étais au tableau, après avoir avoir demandé une “secrétaire blonde”. J’avais 17 ans.

Classe préparatoire Économique (1992) - Un professeur de philosophie lors d'un débat en classe sur l'égalité homme / femme.

Institut d’études politiques de Province - Un collègue chercheur lors d'un repas entre collègues chercheur-e-s dont une majorité de femmes (portant pour certaines, du street wear).

Université Aix-Marseille - Un professeur lors d’un cours d'histoire en Licence 3.

Université de Nantes - Lors d’une réunion de Master, pour parler de notre sujet de mémoire, nous étions deux étudiantes, il y avait une dizaine d'étudiants et trois professeurs (hommes).

ENSAL, École Nationale Supérieure d'architecture de Lyon - Un professeur lors d’un entretien individuel où nous évoquions évoquait mes difficultés dans les matières scientifiques.

ICES (Institut Catholique d'Etudes Supérieures), La Roche sur Yon - Un professeur lors de la distribution des sujets en partiel à une filière qui semble être “seulement pour les filles”.

Institut de Sciences Politiques, Strasbourg - Un professeur en plein cours magistral.

Université Pierre et Marie Curie (Paris) - Durant un cours d'orientation professionnelle.

Classe préparatoire scientifique - Un professeur pendant un exercice en classe de maths.

Institut d’études politiques - Un prof d'économie en début de semestre

Ecole d’ingénieurs en environnement - Un étudiant de quatrième année à une étudiante de la même promotion.

IUT Information-Communication Paul Sabatier, Toulouse - Un professeur interrompt son cours visiblement très dérangé par le fait que je m'attachais les cheveux. Pas de brosse, pas de miroir, juste une queue de cheval rapide.

Université de Picardie Jules Verne (Amiens) - Un chargé de TD, fixant ma poitrine, en pleine séance.

Institut d’études politiques de Paris - Un professeur d'histoire à un amphi de Licence 1 majoritairement composé de femmes. Rires dans la salle.

Ecole Normale Supérieure de Cachan - Pendant un cours de préparation à l'agrégation, où nous étions uniquement des femmes à l'exception d'un camarade, qui venait de répondre à une question que le professeur jugeait difficile.

Université de Reims - Un collègue professeur des universités alors que je suis maîtresse de conférences. Lorsque que je lui ai répondu “oui, je vais en faire un comme ça tous les ans, c'est la solution que j'ai trouvée pour me maintenir en forme”, il a répliqué “Oui, c'est sûr, surtout si c'est un garçon”.

Classe préparatoire Lettres et Sciences sociales (BL) - Un professeur d'histoire originaire des Vosges.

Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles de Commerce - Le professeur d'économie en entendant une femme crier un peu trop fort dans la cour (cri apparemment suggestif selon lui).

ESTRI, École Supérieure de Traduction et Relations Internationales - Un professeur donnant “des conseils pour s'habiller de manière professionnelle” lors d'une simulation d'entretien devant une classe majoritairement composée de femmes.

Université de Technologie de Compiègne (UTC) (2003) - Lors d’un premier cours, alors qu’il y avait 50 % de femmes.

Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris - Un professeur, dans une salle d'atelier exclusivement masculine, en donnant un coup de pied dans un ballon dans ma direction.

Université Paris I Panthéon-Sorbonne - Un professeur en cours de droit.

Université de Technologie de Compiègne.

Université Paris I Panthéon-Sorbonne - Un professeur en cours de droit.

ICES, Institut Catholique d’Etudes Supérieures - En Licence de Droit, un professeur lors d'un oral alors que j'étais la dernière à passer, avant de me demander si j'avais le temps d'aller boire un verre.

Institut d'Etudes Politiques de Province - Un professeur s’adressant aux membres du BDE (Bureau des élèves) organisant le week-end d'intégration, dans un couloir de l'école, à voix haute.

Université de Technologie de Compiègne - Un professeur de TP à propos d'une machine outil défectueuse.

Université de La Réunion - Un professeur pendant une intervention sur l'orientation professionnelle.

Université Rennes 2 - Un professeur en Sociologie lors de premier cours en amphi.

École de cinéma (Paris) - Un autre étudiant au sujet de notre rentrée des classes, plusieurs mois après.

Institut d’études politiques de Bordeaux - Un professeur d'économie. Après avoir répliqué que “c'est limite comme réflexion”, il a répondu : “Peut-être, mais c'est sociologiquement prouvé”.

Conservatoire de Dijon (cycle d'études supérieures) - Une secrétaire examinant mon dossier en fin d'année.

Université Paris-Est-Marne-La-Vallée - Un professeur après qu'une amie et moi nous sommes plaintes de la quantité de travail trop importante.

ICES, Institut Catholique d’Etudes Supérieures de La Roche-sur-Yon - Un membre de l'administration alors que je passais l'entretien pour l'entrée en Master.

Université de Bordeaux - Un chargé de TD et docteur rigolant avec un doctorant dans le bureau commun des doctorants.

École Nationale Supérieure de Géologie de Nancy - Un intervenant professionnel après lui avoir demandé si les stages au sein de son entreprise étaient rémunérés.

Université Toulouse 3, Paul Sabatier - Un enseignant durant un cours de Licence 1 Sciences de la vie.

Université Bordeaux-Montaigne - Une enseignante-chercheuse durant un TD en Lettres Classiques, après qu'un étudiant ait donné une mauvaise réponse.

Institut Écologie et Ecodéveloppement, Université Lyon 1 - Lors de ma soutenance de stage de master 1.

Institut d’études politiques - Un enseignant d'économie ayant invité ses étudiant-e-s à boire un verre à l'issue de son premier cours.

Un enseignant chercheur en Communication après avoir fait se lever sans raison une étudiante en jupe dans l'amphi.

Un directeur de laboratoire dans le cadre d'un Conseil d'administration.

Université de Poitiers - Un professeur de chinois.

Université catholique - En filière sciences politiques, à un étudiant de la promotion lors de la remise des moyennes au premier semestre, où les filles étaient en tête.

Un professeur d'histoire.

Université de Liège (Belgique) - Un assistant en TD de chimie alors que j'étais arrivée en retard.

Institut de sciences politiques de Nancy - Un étudiant au sein de la dernière vidéo d'une des listes qui se présente pour le BDE (Bureau Des Elèves), lorsqu’il pose sa main bien tripoteuse sur les fesses d’une femme.

Université de Grenoble - Un professeur lors des discussions avec des enseignants sur comment choisir son sujet de thèse.

Université d’Aix-Marseille III - Cours de géologie. Les trois “demoiselles” ont décidé de rester en cours.

Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand - Entendu lors d’un entretien avec le directeur d’une UMR.

Institut Catholique (ICES) de La Roche-sur-Yon - En filière sciences politiques, notre directeur de filière en Licence 3 lors d'un entretien individuel avec une étudiante de ma promotion.

Université Lyon 2 - Réponse d’un chargé de TD alors que je demandais à aller aux toilettes, car ayant des problèmes de reins, je suis obligée d’y aller régulièrement.

Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 - Un journaliste professionnel en cours de Master 2 Journalisme.

Université Paris 1 - Devant un amphi bondé d’étudiant-e-s en Licence 3 qui s'endorment, le professeur de gestion projette une photo au tableau cadrée sur une paire de seins dans un mini maillot de bain, pour “réveiller ses étudiants”.

Université Lyon 2 - Un professeur d'université lors d'un cours magistral d'anthropologie.

Institut d’études politiques de Grenoble - Un professeur d'histoire lors d’un cours magistral de deuxième année.

BTS communication à Angoulême - Un professeur en cours d’économie.

UTC - université technologique de Compiègne Session de TD en amphi de qualité

École de Technologie Supérieure, Montréal (Québec) - Un chargé de cours, en désignant l'une des seules filles de la classe.

Université Lille III Charles de Gaulle - Un intervenant professionnel lors de son cours de comptabilité et gestion financière.

Université de Nantes - Pendant un oral à un élève ayant les cheveux longs.

Université de Nantes - Cours d'anatomie.

Un collègue en Master lors d'un projet d'expertise comptable.

INSA Toulouse - Un des deux professeurs de Techniques Industrielles après la présentation de notre projet. Alors que l'autre professeur a mis en avant et repris les techniques de construction et de modélisation que nous avions utilisé, celui-ci n'a dit que ça.

Un prof parlant de moi et s'adressant à toute la classe. Le nom a été changé.

Classe préparatoire Lettres et Sciences sociales (BL) - En cours d’histoire.

Classe préparatoire Lettres et Sciences sociales (BL) - En cours de philosophie.

Classe préparatoire Lettres et Sciences sociales (BL) - En cours de sciences économiques et sociales (SES).

Classe préparatoire Lettres et Sciences sociales (BL) - Pendant un cours d’histoire.

Classe préparatoire Lettres et Sciences sociales (BL) - En cours d’histoire, à propos des revendications des étudiantes de 68.

Classe préparatoire Lettres et Sciences sociales (BL) - En cours d’histoire, à propos de la course aux armements.

Classe préparatoire Lettres et Sciences sociales (BL) - Pendant un cours d’histoire.

Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) du Lycée Blaise-Pascal Clermont-Ferrand - Un professeur de maths, lors d'une khôlle.

Sciences Po Paris - Un enseignant lors d'un examen oral. J'ai eu 16 sans avoir parlé une seule fois du sujet.

Université de la Sorbonne Paris IV - cours de préparation à l'agrégation de philosophie. Ce professeur s'illustre régulièrement par ce genre de remarques.

Sciences Po - un professeur de droit sur le rôle de l'Etat

Institut Catholique d'Etudes Supérieures - En Licence de Sciences Politique, un professeur du cours d'affaires publiques nous parle de son parcours d'énarque.

ICES (Institut Catholique d'Etudes Supérieures) de La Roche-sur-Yon - La réponse d’un professeur lors d'un débat en licence Sciences politiques quand une étudiante se plaint de ne jamais avoir eu droit à la parole.

Ecole d’ingénieurs - En spécialité génie civil, mon professeur de construction métallique.

ICES (Institut Catholique d'Etudes Supérieures) - Un prof lors d'un oral où j'avais décidé de mettre un pantalon de tailleur.

Ecole Centrale de Marseille - Entonnent une bonne partie des élèves (majoritairement des hommes mais aussi des femmes) avant/au début de chaque représentation des pompom girls

ICES (Institut Catholique d’Etudes Supérieures) en Vendée - Un professeur proposant aux garçons de participer à une préparation sportive militaire.

INSA Toulouse - Alors qu'une étudiante de première année s'était baissée pour être à la hauteur de l'ordinateur de l'intervenant pour brancher une clé.

INSA Toulouse - Un professeur de TD Chimie à notre classe de 1ère année. Il a répété cette plaisanterie à chaque TD durant presque un mois.

Université du Maine (Le Mans) - Discussion entre collègues enseignants-chercheurs à propos de la parité obligatoire dans les différents Conseils de l'Université, les comités de recrutement, etc.

Université de médecine et pharmacie de Poitiers - Cours de gestion de la part du directeur d'une agence de grossiste répartiteur.

IHECS Bruxelles (Belgique) - Un professeur qui pense que pour un travail de groupe, quatre femmes ne valent pas un homme.

Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 - Cours d'économie Licence 1.

HEPH Condorcet (Belgique) - Lieu de formation des instituteurs. Un professeur sûr de lui, devant un auditoire presque exclusivement féminin, s'époumonant sur le nombre ridicule d'hommes dans la classe.

Université de Lorraine - Un professeur de philosophie à mon camarade qui venait de lancer un pseudo-débat sur “la femme”.

UPMC - Les étudiants de Master Informatique

École d'ingénieurs (Cergy) - Chaque année, le trombinoscope est scruté finement et accessible à tous.

Université Toulouse 2 Jean Jaurès - Un professeur lors d'un cours de psychopathologie de master.

Université de Nantes - Un professeur de sociologie.

École d'architecture de Toulouse - Une professeure d'architecture après une présentation d'une étudiante en Master 1 qui a travaillé quelques mois auprès d'une communauté rom, dans la périphérie toulousaine.

Université Pierre et Marie Curie Paris VI (2011-12) - En cours d'anatomie de l'appareil reproductif féminin en première année de médecine (PACES).

Ecole Nationale de Commerce (Paris) - Mon professeur d'anglais, lors de mon oral blanc.

Université Toulouse II le Mirail - Réponse du directeur du département d'Histoire à une question sur la place de la femme dans la société vénitienne au XIIIème siècle.

Université de Strasbourg - Cours d'analyse économique en master, un enseignant intervenant externe.

Institut de physique du globe à Paris - Un enseignant à propos de la soutenance de thèse.

Université de Bourgogne - Pendant un TP de chimie, en première année de sciences. Je portais ce jour-là un pull avec des petites fleurs brodées dessus.

Université Paris II - En TD de droit des affaires.

Université d'Evry - Une professeure en cours de Sociologie du genre. J'ai eu 7 à son partiel car j'ai sociologiquement déconstruit cette affirmation et remis en question tout son cours qui ne faisait qu'énumérer des clichés sexistes.

Haute Ecole de Namur-Liège-Luxembourg (HENALLUX) - Un étudiant de 1ère année qui n'a pas réussi ses examens. Il est donc parti… en secrétariat.

Université Lille III Charles de Gaule - Une prof de TD à un étudiant faisant un exposé sur un tableau de Fragonard.

Université de Picardie Jules Vernes (Amiens) - Une élève redoublante en première année de médecine suite à mon retard de deux minutes provoqué par un accident de bus.

Université Lyon 3 -Un intervenant extérieur, directeur de plateforme logistique, donnant des cours de gestion des équipes.

ESSEC - Cours sur les marchés financiers

Université de Lyon - Mon directeur de thèse, après que j'ai raté un oral.

Université Lyon 2 - Introduction à une conférence sur les lobbies d'un professeur de droit de l'université qui a visiblement trouvé sa remarque très drôle.

Université Lyon 2, en cours de Basket - Alors que nous étions 2 filles à nous proposer lorsque le prof a demandé des volontaires pour former les équipes. Nous n'avons jamais été cheffes d'équipe.

Université Paris I Panthéon Sorbonne - UFR de droit.

Université de Versailles, St Quentin en Yvelines - Un professeur d'informatique qui demande cela à mon binôme: nous sommes deux filles. Il nous repose la question trois fois.

Institut d'Études Politiques de Strasbourg - Un maître de conférences en Histoire, devant un amphi de L1.

Université de Florence (Italie) - Un professeur.

Institut de physique du globe, Paris - Un enseignant en pédagogie à une étudiante qui intervenait pour dire que tous les élèves ne pouvaient pas se payer du matériel informatique.

Université de Strasbourg, à la faculté d'histoire - Un professeur dans un séminaire sur la recherche en histoire.

INSA de Rouen - Un professeur, pendant un cours magistral.

Ecole du Louvre de Paris - Un professeur pendant des oraux en parlant de la candidate précédente.

Université de Poitiers - Un de mes collègues de Master, en parlant de mon directeur de recherche.

Université de Tours - Un professeur d’archéologie lors d’un repas (pendant un chantier de fouilles).

Université Grenoble I - Une enseignante dans un amphithéâtre presque exclusivement féminin.

Université Paris Sorbonne - Par un prof de Projet Professionnel, qui nous donne des cours pour nous apprendre à réussir notre carrière professionnelle.

Institut d’études politiques de Lille - Phrase susurrée à l’oreille d'une amie en soirée étudiante.

Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand - Au partiel, les meilleures notes ont été obtenues par des femmes, plus des ¾ des hommes ont eu moins de 5/20.

Université de Nouvelles Galles du Sud en Australie - Mon prof de journalisme, alors que toute la classe lui demandait conseil sur la meilleure façon d'approcher les politiciens que nous devions interviewer pour la rédaction d'un article de presse. Lorsque ça a été mon tour de poser ma question, il m'a répondu ça.

Sciences Po Lille - Phrase prononcée par une camarade de classe à une autre pendant les séries de photos au Gala.

Aix-Marseille Université - En M1 neuro, un de mes camarades se permet de faire ce commentaire sur ma personne en présence d'un ami à moi.

Université de Strasbourg - Cours de gestion de projet en master, un enseignant intervenant externe.

Prof de Marketing à Sciences Po Lille - Pendant une étude marketing sur la Twingo. Il semblait persuadé que les femmes ne savaient pas se garer correctement.

Université Paris-Sorbonne - En plein amphithéâtre de géologie. Gênant.

Ecole d'ingénieur Polytech - Discours du directeur à la réunion de rentrée.

Université de Nîmes - En cours de statistiques, un peu de body shaming c'est toujours sympa.

Des collègues, à la pause déjeuner.

Ecole d'ingénieurs - Un conseil des membres du BDE pour attirer plus de monde aux soirées étudiantes.

Université d'Angers - Une prof d’anglais qui nous parlait dans un exercice des raisons pour lesquelles on tombe amoureux-se.

Université de Lyon - A une soutenance d’Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) en psychologie, la seule femme membre du jury, au moment de donner son avis sur la soutenance.

Université d'Angers - Prof de psychologie du développement en L2, face à un amphi rempli de femmes.

Université Lille 1 - Une enseignante défendant l'un de ses collègues accusé il y a quelques années d’agression sexuelle sur une étudiante. Grâce au soutien corporatiste de la plupart des enseignant-e-s, celui-ci continue d’enseigner.

Université de Bordeaux - En Licence informatique, un professeur de Lettres et Communication (ou plutôt Culture, Expression et Créativité).

Université de Caen - Un chargé de TD de droit constitutionnel au début de l'année devant un groupe composé essentiellement de femmes.

École polytechnique (Paris) - Lors de notre premier mois de formation militaire appelée aussi “formation humaine”, des filles sont allées en pyjama de la douche à leur chambre (c'est-à-dire en passant par le couloir), une encadrante militaire a réuni les filles de l'étage pour leur reprocher cette attitude et les prévenir des conséquences possibles.

Première Année Commune aux Études de Santé (PACES) à Lyon - En cours magistral, un prof de biologie, médecin endocrinologue aux hospices civiles en s'adressant aux hommes.

Université de Picardie Jules Verne d'Amiens - Un professeur de psychopathologie.

Université d'Angers - Un professeur de psychologie du développement en Licence 2, face à un amphi rempli de femmes.

Université d'Avignon - Un membre du personnel de l'Université à une étudiante, juste après une discussion sur la Semaine de l'Egalité…

Université Jean Jaurès, Toulouse - Un professeur de statistiques en parlant des villes d'où nous venons. Le tout agrémenté d'un regard lubrique.

Un maitre de conférence en économie, j'avais 25 ans. (Et ma thèse va très bien, merci.)

Institut d'études politiques de Toulouse - Pendant un oral.

Institut d'études politiques de Grenoble - Un grand professeur de sciences politiques, à l'assistance, durant la remise des diplômes. Toutes les élèves du-dit Master, alignées sur scène, sont des femmes.

Université d'Angers - Prof de psychologie du développement en Licence 2, face à un amphi rempli de femmes.

Mon professeur, alors que je viens de faire un exposé avec un t-shirt qui laissait voir mon ventre. Il ne se rend même pas compte que sa remarque est sexiste.

Université Paris 1 - Durant un oral juste après la pause déjeuner, je m'étais épousseté vite fait une fois le t-shirt pour en enlever les miettes de mon dessert, juste avant de commencer l'oral. Le professeur s'est permis cette remarque en me coupant brutalement la parole, devant toute la salle.

Université Paris 1 - En Master d'histoire du cinéma pendant un cours d'analyse de mise en scène, durant l'oral d'une étudiante. Le professeur s'est plaint de ses vêtements comme n'étant pas adéquats pour un oral, l'empêchant notamment de se concentrer. Et ce n'est qu'une des nombreuses remarques qu'il se permettait quotidiennement, devant toute la salle, sur le physique ou les tenues de ses étudiantes.

Université Paul Sabatier, Toulouse III - Enseignant chercheur en biologie cellulaire.

Un professeur de psychologie en dernière année m'explique en me regardant droit dans les yeux comment trouver un stage. J'ai passé tous mes entretiens en jean et lui ai fait savoir.

Université Paris 7 - En TD de cardiologie sur l'électrocardiogramme en 2e année de médecine, une camarade pose une question en cours. Le prof a à peine daigné répondre. J'ai été le voir à la fin de l'heure et il m'a rétorqué “C'est de l'humour et puis tu sais, ma femme est blonde !”. J'ai dit “Je ne pense pas que le sexisme ordinaire soit drôle” et je suis partie, furax.

Université Rennes 2 - En cours d'analyse de séquence, alors que l'on analysait une séquence du film Blade Runner.

Université d’Avignon - Un étudiant de ma promo en assurant une étudiante en escalade. Il me dit ça d'un air complice sans savoir qu'il parlait, en plus, de ma copine.

Université d’Avignon - Premier jour de rentrée, discours de bienvenue pour la promotion.

Université de Lyon - Un collègue lorsque j'évoque mes difficultés à tenir des étudiants dissipés.

Université d’Angers - Prof de psychologie du développement en Licence 2, face à un amphi rempli de femmes.

Université d’Avignon - Un mec qui me taxe une cigarette devant l’université.

Université d’Avignon - Un petit mot laissé dans mon casier à la fin de mon cycle de cours.

Lors d'un entretien pour des vacations avec un professeur (je suis doctorante).

Université Paul Sabatier, Toulouse III - Un enseignant chercheur en biologie cellulaire.

École Nationale Supérieure d'Architecture (ENSA) de Paris (La Villette) - Le professeur principal désignant toutes les filles de la classe (plus nombreuses que les garçons, de surcroît).

Un professeur de licence en arts plastiques.

Institut d'études politiques de Paris - Intervention d'une professeur de sciences politiques lors d'un débat alors que plusieurs filles de la classe développaient leurs arguments

Paris - Premier rendez vous avec mon directeur de thèse.

Université de Bordeaux - Premier TD de programmation de l'année.

Université de Lorraine - La première phrase d’un professeur de chimie pour présenter sa matière devant notre amphi d'une centaine de personnes, en première année. Rires francs de la plupart des élèves et regards gênés de quelques autres. Apparemment, c'est sa phrase d'accroche tous les ans.

ENSAL (Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon) - En Licence, un professeur qui n'en était pas à sa première insinuation du genre, au moment de me demander mon nom lors de l'appel.

Ecole de commerce de Grenoble - Un professeur prononce cette phrase à plusieurs reprises dans ses cours.

Ecole d’ingénieurs ENSCBP (Bordeaux INP) - Un camarade de classe en 2ème année parlant de mes collants à motifs.

Université Bordeaux Montaigne - Un doctorant chargé de cours en Licence 1, me proposant un rendez-vous.

École Polytechnique - Un membre du jury (encadrant militaire) lors d'une soutenance de stage à propos d'un travail sur les inégalités hommes femmes.

Classe préparatoire Maths Sup / Maths Spé - Un professeur au début d’un oral (khôlle) de maths, que nous passons chaque semaine par groupe de trois. J'étais la seule fille du groupe.

Institut d’études politiques de Lyon - Un professeur de droit qui n'en était pas à sa première frasque du genre.

Université de Nantes - Un professeur de Marketing.

École d'ingénieurs ENSCBP (Bordeaux INP) - Un enseignant chercheur, en génie mécanique et productique, alors que nous étions deux filles dans la promotion et voulions poser une question pendant le cours. Nous avons finalement demandé à notre voisin de table de la poser pour nous.

Université de Nantes - Un professeur de Marketing.

Ecole d’ingénieur - Un professeur qui m'a tiré par le bras pour m’emmener à l'écart, alors que j'attendais un cours.

Université de sciences de Toulouse - Un professeur.

Lors d’un entrainement de volley à l'Université, le coach prépare des équipes “équilibrées” en mettant le meilleur joueur avec les trois joueuses de notre équipe.(Le prénom de la personne citée a été modifié)

Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 (Novembre 2016) - Un professeur qui me suit en sortant de cours. Il m'appelle deux fois par mon prénom et me dit qu'il veut m'embrasser. Il me donne un bisou sur la joue sans que j'ai eu le temps de réagir. Mon copain qui a assisté à la scène, part s'expliquer avec lui, furieux. Moi je suis choquée. Il pourrait être mon grand-père et les rumeurs disent qu'il devrait déjà être à la retraite. Courage, encore une heure de cours avec lui. J'ai pleuré en sortant.

Université de Nantes - TD d'espagnol (traduction) - Une professeure assez âgée.

Université Paris X Nanterre La Défense - Un chargé de TD m'avait dit ça après m'avoir fait du chantage : il m’a fait comprendre que si je ne sortais pas avec lui, je n'aurais pas mon semestre. J'avais refusé.

Université Paris 8 - Un enseignant en droit parlant d'une situation de viol étudiée en cours.

Institut d’études politiques de Nancy - Un étudiant auprès d'une camarade de promo qui a eu la meilleure moyenne dans une matière où le prof est un homme.

IUT de Caen (Basse-Normandie) - Répété de nombreuses fois par des étudiants tout au long de ma scolarité. Ils se plaignaient d'un soi-disant avantage d'être une fille dans la filière informatique.

Université Paris 11 - Une prof parlant d'un motif ressemblant à de la mosaïque… Loisir créatif seulement exercé par les femmes apparemment.

Université d'Aix-en-Provence - Ma directrice de mémoire.

Université d'Aix-en-Provence - Le prof en cours d'épigraphie latine alors que je suis la seule fille. Il a même ajouté : “Mais pour faire de beaux enfants, il faut beaucoup s’entraîner avant!”

Institut d'études politiques - Aix-en-ProvenceRemarque d’un professeur pendant un TD d'histoire, alors que je présentais un exposé sur le mouvement de libération des femmes en France. A noter : on était en première année de sciences politiques et la salle comptait 80% de femmes…

Université Paris 2 Panthéon-Assas (1991) La date prévue de mon accouchement coïncide en effet à quelques jours près avec celle des partiels… Demande refusée, avec report obligatoire en septembre. Du coup, avec les révisions à reprendre tout en ayant le bébé dans les bras, le jonglage avec la crèche et le boulot à mi-temps : j'ai fini par abandonner mes études (alors que le père de mon fils a eu sa maîtrise, lui).

IUT Génie mécanique Lyon 1 - Pendant un cours d'informatique alors que je demandais une précision sur le cours. J'étais la seule fille de ma classe. Après ca, le professeur a demandé à chaque élève qui posait une question si lui aussi était une fille.

Université Libre de Bruxelles - La remarque d'un étudiant de mon auditoire après lui avoir annoncé ma réussite à un examen jugé difficile.

IUT de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) - Mon professeur, au beau milieu d'un cours en amphithéâtre alors que je me baissais pour attraper mon stylo tombé sous un banc, et que je portais une robe et des bottes à talons. Citation agrémentée d'un rire gras et d'un clin d'œil en direction d'un groupe de garçons dans l'auditoire.

Université Paul Valéry (Montpellier) - A la fin d'un cours de photographie, la réponse de l'enseignant après lui avoir demandé conseil sur mon travail personnel.

Lyon - Pendant un cours sur le management, un Powerpoint avec la photo de Didier Deschamps (ancien footballeur / entraîneur) pour faire un parallèle entre une équipe de foot et une équipe de travail. Evidemment les garçons sont supposés connaître, tandis que les filles non.

Paris - En plein débat sur la fusion entre les trois universités de Paris 3, 5 et 7, un professeur expose aux étudiants les avantages de cette fusion.

Université Paris 3 - Des étudiants d’une association en plein collage de leur affiche utilisant la représentation d'une femme seins nus.

Université Paris 3 - En réunion, une enseignante à une élue étudiante alors qu'elle lève la main depuis un moment pour prendre la parole.

Université d’Avignon - Un membre d’une association étudiante pendant une discussion sur les inégalités hommes/femmes.

Mon ex n'arrête pas de m'appeler malgré que je lui ai dit d'arrêter. Je vais au commissariat, apeurée, et dis au policier, “Quelqu'un me suit à la trace”.Le policier regarde derrière moi et répond, “moi je ne vois personne.”

Le policier qui a pris ma déposition pour plusieurs viols de mon meilleur ami de l'époque. J'étais mineure lors des faits, tout comme lors de la déposition. Le violeur comme le policier étaient majeurs. Mais visiblement, je n'aurais pas du l'inviter chez moi…

J'avais 18 ans en février 2012 lorsqu'un homme m'a violée, lors d'un date qui tourne mal. Pendant plusieurs mois, je refoule l'événement ; en plein dans la zone grise, je me culpabilise sans trop savoir pourquoi, car après tout, ce n'était pas -si- grave.En septembre, avec l'aide de mon copain de l'époque, les souvenirs remontent, et l'évidence est là : ce n'était pas normal, il t'a violée. Sans grand espoir mais avec l'envie de clôturer tout ça dans mon esprit, je décide de porter plainte.Je me rends donc dans un commissariat parisien, et là, la double peine commence. Le policier qui me prend en charge refuse que je sois accompagnée par mon petit ami lors de la déposition, je dois donc y aller seule. Je suis très intimidée car c'est effectivement la première fois que je mets les pieds dans un commissariat et que j'ai affaire à la police. Lors de la déposition, le policier n'aura de cesse de m'interrompre pour reformuler mes phrases, quitte à en trahir leur sens. Je pars mal : mon histoire est celle d'un rdv avec un homme rencontré sur internet, je l'ai invité chez moi, j'étais au départ consentante pour coucher avec lui. Néanmoins, je tente de tenir bon ; après tout, la loi est de mon côté, c'était bien un viol, j'avais même dit non.Mais la loi, ce policier a l'air de ne guère s'en soucier : il refuse de prendre ma déposition en tant de plainte, arguant qu'après tant de mois je n'ai aucune preuve, que ce sera la parole de mon violeur contre la mienne, que c'est du temps perdu, etc. Il transforme ma déposition en dépôt de main courante, malgré mes protestations. Lasse, je finis par me laisser convaincre. Par ailleurs, il me révèle le casier judiciaire de mon violeur, ce qui est totalement illégal : “Vous voyez, il a seulement eu de la conduite en état d'ivresse, votre dossier ne tiendra jamais.”Bien entendu le slutshaming n'était pas absent du tableau : “Mademoiselle, moi j'en ai vu des vrais viols, un vrai viol c'est quand vous êtes dans la rue et qu'il vous met un couteau sous la gorge, c'est affreux ! Là, vous l'avez fait rentrer chez vous, vous n'auriez pas du faire ça, ce n'est pas un vrai viol.” Heureusement que je n'avais pas en plus bu de l'alcool.J'ai tout autant, voire davantage, de souvenirs traumatiques liés à cette tentative de dépôt de plainte plutôt qu'au viol en lui-même, d'où cette idée de double peine. J'avais bien assez de preuves pour attaquer le policier, ce que je n'ai jamais eu la force de faire. J'ai pu me reconstruire d'autres façons. Mais je n'ai jamais pu retourner dans un commissariat sans une carapace de méfiance.

Je me rends au commissariat suite à un appel urgent. On ne m'en dit pas plus. On me dit, une fois arrivée, qu'il est l'heure de la confrontation avec mon violeur. Malheureusement, et sous effet de surprise, je craque et dis que je ne peux pas. Une policière vient alors me voir et me dit “Mais au moins, c'est vrai cette histoire?“ J'ai eu la chance, sur le coup, de répondre sans réfléchir "Vous pensez vraiment que j'aurais porté plainte si c'était pas le cas?” On a remis en cause ma parole de victime.. Un an après, toujours sans nouvelles, je pense de plus en plus à aller retirer ma plainte..Dans le 52 (Haute-marne)

Aller à la police après avoir hésité 1000 fois. Finir par y arriver, y aller seule. Avoir envie de faire demi-tour mais rester. Deux policiers en train de manger grassement derrière leur comptoir, entre deux bouchées: “C'est pour quoi mademoiselle?”. Moi: “En fait, je me fais harceler par téléphone avec un numéro masqué par un homme et j'ai peur” Lui: “Et c'est pour ça que vous venez ? Moi, je me fais harceler tous le temps et même avec des menaces de mort ! J'aurais dû porter plainte 100 fois ! ”. Moi: Silencieuse, retenant mes larmes. Lui: “Allez, rentrez chez vous, réfléchissez ça doit être un de vos exs qui a mal supporté une rupture”. #sansvoix

Voilà ce que m'a répondu le policier en charge de mon enquête après une plainte pour attouchements sexuels par un pote de lycée. J'étais amoureuse de lui. J'étais influençable et il a essayé d'en profiter. J'ai porté plainte le soir même.Pas assez de preuves, alors qu'ils avaient les traces de griffures sur mon bas ventre. Pas assez de preuves alors qu'ils avaient le message rageur qu'il m'avait envoyé dans les minutes qui suivaient : “ t'aurais pu te raser mieux que ça”. Pas assez de preuves alors qu'ils avaient la photo de moi en soutien-gorge qu'il avait fait tourner dans tout mon lycée. Pas assez de preuves après une dépression, une tentative de suicide, un internement de force à Fontan hôpital psychiatrique de Lille.Sa fait 5 ans… Et ça me bouffe encore… Merci à vous d'être là.Lille 59

J'ai porté plainte contre un ami qui avait abusé de moi au lycée, la pire idée de ma vie, le parcours fût extrêmement chaotique. J'ai dû aller dans 3 commissariats différents et faire 6 auditions.Ils ont aussi auditionné ma mère en lui posant des questions comme “Regarde-t-elle souvent du porno ?”, “Quelle est sa relation avec son père ?”, “A-t-elle eu beaucoup de petits copains ?”, “Est-elle provocante dans sa façon d'être et de s'habiller ?”.Le policier qui a finalement pris l'affaire m'a poussée à bout à chaque audition “pour que je craque et que j'avoue la vraie vérité, que je lâche l'affaire”. Au moment de la confrontation avec mon violeur, il a été prévenu à l'avance et a pu se procurer un avocat. J'ai, personnellement, été prévenue 2h avant le début de la séance et on m'a imposé une avocate qui est restée sur son Facebook toute la séance.Quand j'ai mentionné mes problèmes de dépersonnalisation et d'incapacité à réagir dans des situations de stress ils ne m'ont pas crue et l'avocat du violeur s'est moqué de moi ouvertement. Ce, alors même que j'avais la confirmation de différentes psychologues et d'une psychiatre.Pendant ce temps au lycée, j'étais humiliée, insultée on me disait que j'étais une salope qui n'assumait pas d'aimer ce qu'il m'avait fait. Quand j'en ai parlé à la police, ils m'ont juste dit “vous savez les gens à cet âge là ils sont bêtes, pas méchants, faut pas les écouter”. Finalement ils ont conclu que les preuves n'étaient pas suffisantes et m'ont dit que si j'avais eu : “des preuves comme des photos ou des vidéos”, ça aurait été plus facile pour eux. (Je tiens à préciser que j'avais quand même des sms qui appuyaient mes propos).Je suis retombée en dépression après ça.

Un soir, durant un festival et assez tard, je quitte mes ami.e.s pour rentrer chez mon copain de l'époque. À pieds. À 100 mètres de mon point d'arrivée, trois ou quatre hommes “lambdas” tournent au coin de la rue que je venais de passer et accélèrent le pas. Ils me sifflent, j'accélère également. Le “on va te violer” a été LE moment où ma peur a pris le dessus. J'ai appelé le commissariat, donné ma position et dit de quoi j'étais menacée. Ma voix était cassée, et je ne sais pas si c'est le pourquoi, mais le policier au bout du fil à cru bon de se permettre de me rétorquer “vous êtes bourrée madame, rentrez chez vous”. Depuis, il y a eu deux ou trois incidents pour lesquels il aurait été légitime que je numérote le 17 et je ne l'ai pas fait… J'en profite au passage pour dire à tous ceux.celles qui pensent que c'est facile pour les femmes qui ont subi des violences similaires d'appeler les “forces de l'ordre” que c'est jamais une partie de plaisir. Qu'au mieux on nous envoie quelqu'un, qu'au pire le drame survient par le manque de discernement de l'urgence de l'appel…

J'ai également été voir la police pour une agression sexuelle. J'avais 20 ans, et l'agression a eu lieu quand j'avais 7 ans. J'ai donné le nom, la date de naissance de mon agresseur. Le policier m'a demandé de lui raconter l'agression. Je lui ai expliqué, l'homme m'avait caressé le ventre puis le sexe, en m'expliquant que les filles aimaient ça, que c'était sensé me faire des chatouilles. Le policier m'a répondu qu'il pouvait rien faire, c'est pas assez grave car Il n'y a pas eu pénétration Et il y avait prescription (alors qu'il me restait 8 ans avant prescription). Il ma donné l'adresse d'un psy et m'a souhaité une bonne journée.

À la lecture des mails de menace de mon ancien conjoint. Je suis repartie en pleurs de ne pas être prise au sérieux, et ai finalement trouvé oreille attentive auprès d'un autre commissariat dont le commissaire était… une femme…

Témoignant dans l'affaire du viol d'une amie au cours d'une soirée arrosée, la femme gendarme n'a pas arrêté de me demander comment elle se comportait avec les hommes, avec un ton accusateur pour me faire comprendre que selon elle, elle l'avait bien cherché. Pour elle, si elle a était violée c'est parce qu'elle est trop proche de ses amis et des gens qu'elle connait.Elle avait été se coucher dans une pièce seule, était en couple depuis déjà des années et ne s'approchait pas d'autres garçons hormis les amis proches et elle ne connaissait pas son violeur. J'ai été obligée de témoigner alors que je n'étais pas présente à cette soirée, ils m'ont menacée de venir m'arrêter là où je travaille si je ne pouvais pas me déplacer pour témoigner.Ça fait plus de 3 ans et l'affaire n'a pas bougé, l'homme fait sa vie tranquillement.

Le “gardien de la paix” qui prenait ma déposition de plainte, après que je sois revenue de l'hôpital avec 6 points de suture. Mon frère m'avait frappé jusqu'au sang parce que j'avais percuté, sans faire exprès, sa console de jeu.

Toutes ces phrases viennent du policier qui a pris ma plainte alors que je dénonçais l'agression sexuelle dont j'avais été victime dans les transports en commun. J'avais eu beaucoup de mal à me décider à venir porter plainte. Ça m'a détruite. J'avais 12 ans.

Je suis psychologue dans une association d'aide aux victimes et reçois un jeune pré-ado qui a été victime d'agression sexuelle et physique par un camarade de classe. Il est très difficile pour lui d'en parler et encore plus d'imaginer aller porter plainte. En plus d'avoir honte, c'est un jeune très introverti. Un jour il prend son courage à deux mains et se présente au commissariat avec sa mère. Ils sont reçus par un policier qui va utiliser un langage très cru pour obtenir un récit des faits de la part de mon patient, à tel point qu'il va le braquer et que mon patient va devenir mutique. Le policier questionne alors le bien fondé de cette plainte (puisque mon patient semble réticent, au final). La mère intervient en disant qu'ils ont rencontré une psychologue qui les a assurés qu'il y avait bien lieu de porter plainte. Et le policier de rétorquer : “Oh vous savez, les psychologues, ils feraient mieux de retourner à la fac pour apprendre leur métier !”. A ce jour mon patient n'a toujours pas porté plainte et ne souhaite plus remettre les pieds dans un commissariat. Merci la police.

Lorsqu'au commissariat, un policier reçoit un appel signalant de la violence conjugale émanant de chez ses voisins, prévient les collègues et que ceux-ci préfèrent finir leur bigmac plutôt que d'intervenir. Ils sont partis 20 minutes plus tard.

Mon ex-mari est gendarme. Il m'a violée. Durant plusieurs années. Dans la caserne où nous vivions. Il m'a fait subir des violences psychologiques, d'autres formes de violences sexuelles que le viol, des violences économiques, des menaces de mort ainsi que du harcèlement moral et sexuel y compris après la séparation définitive.Mon ex-mari, c'est le gendarme sympa qui ne verbalise pas une femme en minijupe s'il estime qu'elle est “bonne”, le gendarme marrant qui fait des blagues sur la femme qui témoigne dans la salle d'à côté et qu'il “enfilerait bien”, le gendarme compétent qui prend des plaintes et les raconte en détail à son entourage avec plein de petits commentaires sur l'attitude et la tenue de la femme.Quand j'ai fini par parler de ce qu'il m'avait fait, sa défense a été : “Je suis gendarme, on te croira pas.“ Il est gendarme, il est toujours au même endroit protégé par ses collègues qui ont refusé d'enregistrer mes dépositions. L'institution étouffe désormais mon dossier. Et la justice ne m'écoute pas.Il y a des histoires qui parlent des gendarmes et des voleurs. Parfois le gendarme est le violeur, mais on préfère ne pas le savoir.

Après avoir entendu ma voisine se faire rouer de coups par son conjoint, nous décidons d'appeler la police à 19h. Vers 21h, une voiture de police ralentit dans la rue, puis continue sa route. Nous rappelons et apprenons que l'incident est clos car la patrouille a déclaré au poste central qu'il n'y avait rien à constater. Nous appelons une deuxième patrouille qui arrive vers 23h. Entre temps les cris et les coups se sont intensifiés.Inquiète, je signale aux policiers que la victime est peut-être déjà morte. “Ah, ben pas la peine de prendre l'ascenseur alors!”, et ils s'esclaffent.Les policiers, visiblement de bonne humeur, ne demanderont pas à voir la victime et expliqueront à son conjoint que leur dispute a embêté des voisines trop sensibles. Je la croise le lendemain, fuyante, couverte de bleus et de blessures. Ils déménagent dans les jours qui suivent.

Un officier de police en me trainant dans le commissariat, agrippant violemment mon bras et après m'avoir projetée à terre dans son bureau lors de l'interrogatoire, pendant lequel j'étais par ailleurs complètement amorphe, ayant passé 9h en cellule de “dégrisement” à la suite d'une arrestation arbitraire et violente dans une rue d'un quartier bourgeois. Lorsque j'ai fait part de cette agression à une de mes amies, celle-ci m'a raconté que des policiers de ce même commissariat (Doubs) l'avaient laissée plus de 10h dans sa cellule sans la laisser se rendre aux toilettes et sans lui fournir de protections hygiéniques, alors qu'elle leur répétait qu'elle venait d'avoir ses règles. Elle avait 17 ans et était accusée d'un délit qui n'a jamais été prouvé.

En rentrant chez moi vers 18h je me suis faite agresser par un type dans la rue, il ma pelotée et m’a insultée. Je me dirige donc ensuite au comissariat le plus proche pour déposer plainte. Je suis accueille par un homme qui prend ma plainte. Jusque là rien à redire sauf au moment où je signe ma plainte et ce fameux Mr me dit “toute façon c'est pas si grave, il vous a pas violée” huuum, donc puisque il ne m'a pas violée je ne devrais pas me sentir salie ??? N’importe quoi..Une semaine plus tard la police m'appelle en me disant que mon agresseur a été arrêté, super !!! 1 an plus tard, appel d'une psychologue en charge de l'enquête, 1 an plus tard !!!!!!!!! J'apprends par la suite que mon agresseur a été relâché quelques temps après son arrestation et qu'il a ensuite violé 2 femmes… !Quelques temps après mon entretien avec ma psychologue en charge de l'enquête la police m'appelle : mon agresseur ne se rappelle pas de ce qu'il ma fait (Je précise que ce mec est un accro aux drogues dures) et qu'il faut que j'envoie ma photo ! MA PHOTO… mais pourquoi ??… pour que la police le relâche et qu'il me reconnaisse si il me revoit, il me fait quoi après ??? A ces mots le commissaire m’a clairement fait culpabiliser en me disant que j'avais pas le choix que c'était comme ça et pas autrement, que de toute façon ils avaient mon Facebook…. Enfin voilà pour mon histoire, je n'est bien évidemment jamais envoyé ma photo car j'ai vraiment peur de ce que ce type peut faire si jamais il sort de prison..Merci d'avoir lu jusqu'au bout.

Je suis en duffle coat et jeans, je me rends à la fac à pied pour cause de panne de tram. Alors que je marche sur les boulevards à Bordeaux, un car entier de CRS me dépasse. 20 mecs m'adressent des gestes obscènes (en mimant une fellation) à travers la vitre du bus. Je n'ai pas osé porter plainte mais j'aurais dû.

Il y a presque 15 ans, après un viol aux abords d'une petite ville du sud. Je me planquais avec mon sac à dos dans un fossé après m'être échappée. Miracle, je vois passer une estafette de police. Je surgis de mon refuge et fais signe pour les arrêter. Ils me prennent en “stop”. Je craque et pleure de soulagement. Je leur dis que je viens de me faire violer. “Ah, oui ? Et tu faisais quoi dans un endroit pareil ?”. Rire de toute l'estafette. “Tu veux nous montrer comment ça s'est passé?”. Gestes obscènes du bassin et des mains de plusieurs d'entre eux. Un, plus bienveillant que les autres dans le ton de voix : “Tu es sûre que tu veux venir avec nous pour porter plainte ? Parce qu'on sera bien obligés de faire une reconstitution, tu sais ?”. Rire général.Moi : “laissez-moi là, ça ira” … Il était 3 heures du matin au milieu de nulle part, genre zone commerciale, ils m'ont débarquée… Vous savez quoi ? J'ai été soulagée dans l'instant ….

Il y a quelques années, je suis allée porter plainte pour viol. En plus de ne pas m'avoir crue, les policiers ont dit que selon eux je mentais, que j'étais consentante et que j'avais porté plainte pour me venger de mon agresseur, parce que selon eux j'étais amoureuse de lui et j'étais déçue que ça n'aille pas plus loin que du sexe. Super. Merci. Vraiment. Je me suis énervée, on me traite quand même de menteuse alors que j'ai pris tout mon courage pour en parler à haute voix pour recevoir de l'aide… On commence à me gueuler dessus, on m'envoie dans le bureau d'un des policiers pour qu'il me fasse la morale… Puis là on me pose des questions pour rédiger ma plainte : “Donc tu l'as sucé c'est ça ?” J'étais tellement mal j'avais envie de pleurer et de partir, et eux ils répétaient sans cesse la même phrase humiliante. C'est même pas finie, ensuite ils m'ont dit que j'avais tenté de chauffer mon agresseur avec une photo de moi embrassant une fille (ah ! Donc c'est ma faute ?) effectivement avant que mon agresseur sois mon agresseur, c'était mon ami (enfin je pensais) et je lui avais envoyé une photo de moi avec ma copine. Juste, j'avais putain de 16 ans au fait. Comment tu peux détruire une gamine comme ça. Je voulais juste de l'aide.

Ce soir, mon mari a été agressé physiquement par une personne qui connaissait a priori le policier présent en intervention. Selon lui, cette agression n'aurait pas eu lieu si je (la femme du mari agressé) n'étais pas dehors à cette heure. Lui, sa femme, respectable, serait rentrée depuis bien longtemps! #policebelge

Montrant, une affiche avec un numéro de psy : “Je ne suis pas psy, la psy, c'est là!" Elle a écrit sur la plainte que j'avais refusé d'aller aux UMJ alors que je n'ai jamais refusé.

Un policier de Paris. J'insistais depuis plus d'un quart d'heure pour qu'il prenne ma plainte, il a finalement dit ça quand je me suis mise à pleurer. Je m'étais fait frapper la veille dans le cadre de mon travail par une femme dont je ne connaîtrai jamais l'identité, sous prétexte que je suis “une sale juive”.

PARIS - Même pas deux heures après mon agression, mon partenaire et moi allons au poste du quartier pour porter plainte. Je suis encore sous le choc, mon esprit ressasse encore et encore et je peine à calmer mes pleurs. Après 4h à être baladée d'un agent à un autre et ayant répété trois fois ce qui s'est passé, on nous prend enfin réellement en charge, c'est à dire pour dresser le procès-verbal. Pour la énième fois, je dois répéter les faits. Je suis fatiguée, terrifiée, mais j'obtempère. Outre son ton mi-agressif mi-méprisant, au milieu d'autres remarques déplacées sur comme quoi je l'ai cherché/j'avais qu'à être prudente, le flic en charge de ma déposition me sort ça, juste après m'avoir donné son avis “Votre histoire ça passe peut-être du point de vue de ces conneries féministes, mais moi je trouve ça léger comme truc.” Tout le long de l'entretien, il me répète que si je n'ai pas crié, n'ai pas cherché à me barrer, alors je mérite le résultat. J'essaie d'expliquer que j'avais peur, que je ne savais pas comment réagir, il continue de clamer que pour lui c'est du chiqué et que je suis venue juste pour attirer l'attention. Il m'informe également que le type n'est pas répertorié pour viol ou attouchements et que donc selon lui, c'est bien la preuve que je suis susceptible de raconter des conneries; donnant ainsi plus de crédit à un mec qui, d'après son écran était répertorié pour usurpation d'identité, vols et faits avec violence, sous emprise de stupéfiants et d'alcool, plutôt que moi…Quand mon partenaire intervient pour lui faire remarquer bon, faut pas déconner non plus, y'a eu agression sexuelle, son boulot c'est de prendre ma déposition et surtout pas de décider si je suis en tort ou non d'être victime, le policier se tourne vers lui et tente d'argumenter que c'est à moi de comprendre le langage corporel des mecs et insinue que eh, il est sûr que quand on a commencé à sortir ensemble, j'ai pas eu ma permission à donner. Mon ami lui dit que si, justement, et que de toute manière la question n'est pas là, et que merde, si y'a eu agression sexuelle, y'a eu agression sexuelle, pas besoin d'élucubrer. L'autre évidemment s'acharne “Mais monsieur, si vous voulez embrasser mademoiselle et qu'elle vous dit non, vous allez pas me faire croire que c'est une agression sexuelle!” Nous nous regardons, à la fois consternés et dégoûtés. Nous mettons rapidement fin à notre déposition: il fait chaud, cela fait 6h maintenant que nous sommes dans ce merdier, on a faim et envie de dormir, je regrette intensément d'être allée voir les flics …Avec dédain le lieutenant nous dit qu'il reste encore des papiers à signer et imprimer (à ce jour, je n'ai toujours aucune idée de quoi il s'agissait, ni ses collègues ni les UMJ ni les associations de juristes n'ont compris de quoi il parlait et n'ont su m'expliquer pourquoi il voulait donc que je revienne) et que nous devons rester deux heures de plus. Nous demandons à revenir plus tard et finalement ledit policier m'a harcelée toute la nuit en laissant des messages sur mon portable pour m'insulter et me dire comme quoi j'étais juste bonne à me foutre de sa gueule et que j'avais qu'à me démerder pour que la procureur ne me rie pas au nez. Plus que l'agression en elle-même, j'ai eu du mal à surmonter ce que j'ai vécu au commissariat.

Le policer, à qui une jeune femme Rom expliquait avoir été battue à mort par son ex-conjoint, lors d'une tentative de dépôt de plainte pour violences conjugales . Il a finalement refusé de prendre la plainte.

Un policier s'adressant à moi lorsque je lui explique que je veux porter plainte pour agression sexuelle.

Bordeaux — un policier s'arrête et dit (bien fort) à ses collègues: “Pu#@~n, j'ai une super vue d'ici!” en parlant d'une jeune femme assise sur les marches. Elle était habillée en jupe et avec le vent on voyait ses jambes… Les quatre autres policiers sont venus voir et se penchaient pour essayer de voir les sous vêtements de la fille. Avec mes amis nous avons dû nous mettre devant elle pour la cacher…

Une policière (visiblement raciste) s'adressant à ma mère venue porter plainte car notre appartement avait été cambriolé. Oui Madame il est possible de porter le voile ET de parler français. Sans parler du fait que même les personnes qui ne s'expriment pas très bien en français ont le droit de porter plainte et d'être protégées… Dans le 94

Il était environ 1h, on rentrait de soirée avec des amis. Deux voitures de police passent, s'arrêtent. Ils commencent à nous fouiller et faire un contrôle d'identité sans aucune raison valable. Un de mes amis, métis avec un prénom et un nom bien francais lui tend sa carte d'identité. L'agent le regarde, et lui dit : “vous êtes sûr que c'est votre vrai nom ? Non parce que…”

C'est arrivé alors que je rentrais tranquillement du travail. À un passage piéton, bonhomme vert, je m'engage. Alors que j'arrive aux deux tiers, la voiture arrêtée au feu fait rugir son moteur. Pourtant c'est encore rouge pour elle, pour un moment. Rugissement clin d'oeil, rugissement sifflement. Le mec fait vrombir son engin pour parler à mon cul. L'agression. Comme je n'ai pas l'habitude d'ignorer les connards, je me retourne pour lui adresser, que sais-je, un regard noir, un doigt d'honneur… Mais non, pas ce soir. Parce que ce soir, les deux mecs avaient un grand sourire lubrique, mais surtout un uniforme. Parce que ce soir, sur la voiture, c'était écrit “gendarmerie”.(Premier harcèlement de rue en neuf mois à Grenoble…)

Retour d'un festival à Bruxelles avec mon copain et un ami à lui. En passant devant un groupe de jeunes garçons, l'un d'eux me fait une remarque, faisant réagir mon copain. Deux policiers arrivent, mon copain explique la situation, quand l'un des policiers lui sort ceci sans complexe.

J'avais 16 ans à l'époque des faits, j'avais reçu sur les réseaux sociaux des menaces de viol trés sales par messages privés. Au début je n'y ai pas prêté attention, j'ai juste bloqué la personne. Cette dernière était ensuite revenue a la charge quelques mois plus tard avec un nouveau compte. Il donnait des informations personnelles sur moi dans ses messages, comme le nom de mon lycée, de mes amis, ce genre de choses. J'ai décidé d'en imprimer un extrait et d'en parler a l'infirmiére scolaire de mon lycée (qui a été adorable). On a appelé mes parents et dit d'aller déposer plainte au poste de police. Chose que j'ai faite.J'ai du patienter deux heures avant de me faire interroger par une femme policière (je précise bien que c'est une femme car je m'attendais à plus de compassion de sa part) rien à part un visage froid. Cet interrogatoire est pour moi une épreuve. J'ai honte des messages que j'ai reçus, j'ai peur que l'auteur décide de passer à l'action et je me heurte à la totale indifférence de ceux qui sont censés me protéger. Après ce premier interrogatoire, j'en passe un deuxiéme dans la foulée, où cette fois-ci je suis face a un homme qui enregistre ma plainte. Au beau milieu de mon dépot, son téléphone sonne, il décroche et organise son barbecue. Suite à cela, il me dit que vu qu'ils n'ont pas l'identité de la personne ils ne peuvent rien faire et que surtout tant qu'il n’y a pas d'agression PHYSIQUE ça ne servait a rien de s'inquiéter. Donc je devais attendre de me faire violer pour qu'ils daignent bouger leur petit doigt ? J'avais passé 4h au commissariat pour rien ? Ne pouvait-il pas retracer l'adresse IP des comptes de mon harceleur ?

Ce jour-là, je suis enfin décidée. Ma sœur, ma mère, ma meilleure amie ont réussi à me convaincre : il faut que je porte plainte. Il y a une semaine de cela, mon mari m'a violée. C'est une récidive, il a déjà fait cela il y a 4 ans. Mais, totalement sous son emprise et celle de sa famille (des gens très bien comme il faut) qui a réussi à me faire croire que le pardon allait tout réparer, je lui ai pardonné. J'ai cru que lui pardonner l'impardonnable allait tout changer, tout renouveler. Il a été condamné à 2 ans avec sursis. Mais je m'étais promis qu'il n'y aurait pas de 2ème fois.Ce matin-là, donc, je me présente à l'accueil de la gendarmerie.“Je souhaite porter plainte pour viol de la part de mon mari.- Ah, je vous reconnais. [j'avais appelé la gendarmerie peu de temps avant le viol car mon mari me faisait peur] Ce sont des collègues qui s'occupent de votre dossier. Ils sont en vacances. Revenez dans 15 jours.- Mais… J'ai déjà mis une semaine à trouver la force de venir vous voir ! Je suis en danger chez moi, j'ai dû fuir ma maison en laissant mes enfants. Je vis chez une amie !- Justement, vous n'êtes pas à 15 jours près. De toutes façons, si j'enregistre votre plainte, elle attendra le retour de mes collègues. Et si vous êtes chez une amie, vous n'êtes pas en danger.- Mais vous devez m'aider ! Je ne peux plus voir mes enfants ! Je ne peux pas rentrer chez moi ! [oui, à ce moment-là, je n'ose pas encore dire : c'est un VIOL, putain, c'est grave !!!]- Ecoutez Madame, il fallait réfléchir et ne pas retourner vivre avec votre mari [il sait que c'est une récidive et c'est tout ce qu'il trouve à dire].”Aucune empathie, aucun tact, mais du mépris. Je suis une pauvre conne qui est retournée vivre avec un mari violent qui l'a violée. Aucune connaissance de la psychologie de la victime de violences, de la notion d'emprise. Je ne suis pourtant pas la seule dans cette situation !!Pour info, je me suis rendue dans une brigade voisine et là, je suis tombée sur une femme. A l'écoute, qui m'a prise au sérieux et a mesuré la gravité de ce que j'avais subi. Et elle a passé un savon au téléphone à son collègue…

Lyon — pour la fête des Lumières en décembre dernier, des policiers partout dans la ville pour faire face à la menace terroriste. En rentrant chez moi je m'arrête acheter un jus de fruits que je commence à boire dans la rue qui commence à se remplir. Devant moi, un groupe de policiers dont un m'arrête et commence à me poser des questions sur ma boisson avec l'air sérieux de celui qui fait son travail. Docilement, je lui affirme que ce n'est que du jus de fruits, et il s'écarte légèrement avec moi du groupe de policiers. Un peu paniquée, je réponds à ses questions jusqu'à ce qu'elles deviennent un peu trop personnelles : “Vous habitez où ? Vous avez un copain ?“J'étais tellement en colère qu'il utilise son statut et son uniforme pour faire du harcèlement de rue déguisé que j'ai eu le courage de lui passer un savon. Je n'ai pas osé impliquer le reste des policiers de peur de passer pour une hystérique, je suis rentrée chez moi dégoûtée.

Voici les premiers mots prononcés par l'agent de Police d'un commissariat bruxellois alors que j'y rentrais presqu'en pleurs et en courant pour m'y réfugier. J'avais été suivie, insultée et menacée par un inconnu juste devant les bureaux de ce commissariat. Cette phrase me confirmait qu'ils avaient tout vu, et qu'ils n'avaient pas réagi…Lorsque j'ai annoncé que je ne connaissais pas cet individu (qui avait pris la fuite bien entendu), l'agent est littéralement resté bouche bée. On ne m'a rien demandé de plus, ni même vérifié si l'individu n'était pas dans la parage ou même simplement fait savoir que, finalement, j'avais eu la bonne réaction. Pas un mot, pas une excuse, j'ai refermé la porte et suis repartie, comme j'étais arrivée, sans un bonjour, sans un au revoir. C'était en 2007, je venais d'avoir 20 ans, on ne parlait pas de harcèlement de rue à l'époque, et pourtant je le vivais depuis des années. J'espère qu'aujourd'hui leur réaction serait tout autre!

Toulouse — Il fait trente degrés, ma colloc et moi on se rend à pied à un festival, l'après-midi. Elle porte un short, moi une robe très longue. En marchant, on entend depuis une voiture qui nous dépasse ce petit bruit de bouche que l'on fait pour appeler un chien. La voiture nous dépasse donc, et on peut alors voir écrit en gros “Mission Vigipirate” à l'arrière. Classe.

Il y a 3 semaines, je faisais du vélo pendant les grandes chaleurs. En sortant de la piste cyclable, je passe à côté d'une voiture de police garée et soudain, j'entends des sifflements. En me tournant vers la voiture, j'ai compris que les policiers me les adressaient. Je me suis sentie tellement écoeurée que je leur ai fait un doigt d'honneur avant de pédaler à toute vitesse ! Comment se sentir en sécurité si les forces de l'ordre ont ce genre d'attitude ??

J'ai été victime d'un vol à l'arraché à quelques mètres de chez moi, mon sac contenait toutes mes pieces d'identité, je devais prendre un vol le lendemain pour voir ma famille. Je vais au commissariat du quartier afin de déposer plainte, choquée, épuisée et en larmes, un agent vient me voir et je lui explique brièvement, il me répond tout simplement “Ah non mais revenez demain, parce que prendre une déposition d'une personne qui pleure toutes les 2 secondes, moi ça me gonfle”. Le lendemain je suis allée déposer plainte dans un autre commissariat.

Phrase d'un policier auprès de qui je souhaitais signaler le comportement d'un chauffeur de ma ligne de bus, ayant trois fois mon âge, m'ayant fait du rentre dedans et proposé de rester avec lui après le terminus pour “discuter au dépôt”. Étant seule dans le bus à ce moment-là, j'ai dû fortement insister et me montrer menaçante pour qu'il accepte de m'ouvrir les portes. Si je n'avais pas eu le courage de refuser, il aurait peut-être profité de moi sans aucune gêne.

Bonjour,Après plusieurs mois d'hésitation, je décide de faire le pas et de vous envoyer mon témoignage. J'ai été victime d'un viol il y a un peu plus d'un an, à l'âge de 20 ans. J'avais suivi cet homme le temps d'une soirée pour une petite expérience sexuelle : je lui avais dit que j'étais vierge, et que je ne souhaitais que des préliminaires histoire de découvrir petit à petit la sexualité, mais c'est allé beaucoup plus loin, et il m'a forcé à des pénétrations péniennes. Il m'a violé et humilié par la suite. J'ai porté plainte cinq jours après les faits dans un commissariat de Paris. Les policier-es qui m'ont accueilli pour la main courante ont été très bien. Par contre, pour le dépôt de plainte au département de police judiciaire, ce fut autre chose. Trois/quatre jours après mon dépôt de plainte, il y eut la confrontation ; les policiers en charge du procès verbal m'ont dit devant l'homme qui m'a violé : “ c'est vous la responsable, vous l'avez suivi”, “vous avez besoin d'une douche froide”, “il ne vous a pas violé, il a juste été un bourrin” mais aussi le fameux ““Pourquoi vous avez porté plainte, à part pour avoir les soins médicaux ?”.Ce fut une terrible épreuve, surtout lorsqu'on entend des personnes nier ce que l'on a vécu. Le dépôt de plainte a été classé sans suite par manque de preuves. J'ai lâché mes études, fait une dépression mais j'ai essayé de m'accrocher. Je reprends mes études l'an prochain, avec à côté pleins de projets féministes et intersectionnels à concrétiser que j'avais laissé tomber dû au viol, etc. Merci à vous, à votre projet et démarche. Je vous remercie. Bonne soirée !

Scène qui vient de se dérouler en face de chez moi : Une jeune femme appelle la police pour se protéger de son conjoint complètement bourré et violent. Les flics (surtout un) se sont montrés très agressifs envers la fille en question. Ils l'ont engueulée parce qu'ils ne peuvent rien faire tant qu'il ne s'est rien passé de concret, parce qu’“elle le chauffe en lui criant dessus” au lieu de rentrer chez elle (“mais il a les clefs !”), ils sont partis en proférant “on a autre chose à faire, on a de vraies affaires à régler”. Je suis scandalisée !

D'un policier qui prenait ma déposition contre un ancien ami très proche qui m'a violée à plusieurs reprises alors que j'étais mineure et lui majeur. Presque aucun de mes droits ne sera respecté durant cette procédure. L'agresseur reconnaîtra les faits lors de son audition, mais la plainte sera tout de même classée sans suite.

Le policier en charge de ma plainte, quand le lendemain de la confrontation avec mon violeur (pour des faits remontant à plusieurs années), je l'ai appelé pour lui demander quelle est la suite juridique de cette confrontation — ridicule, où j'ai eu le droit à être humiliée avec du victim-blaming de haut niveau. —

En sortant de soirée, un homme m'a agressée et violée contre un grillage. Il m'avais menacée d'un couteau si je me débattais. J'étais terrorisée. J'ai mis une semaine pour m'en remettre et porter plainte. Au commissariat, dans le bureau j’étais seule avec le policier. Il m’a regardée d'un air sinistre, et m’a dit “Une fois ça t'a pas suffi, tu en veux encore sale pute ? Tu aimes te faire baiser comme une sauvage comme chez toi c'est ça?” En me mettant sa main entre mes jambes et en me touchant. C'était lui qui m'avait violée… j'étais pétrifiée. Il m'avait traitée de sauvage car je suis maghrébine.J'ai essayé de mettre fin à ma vie car j'avais peur de sortir de chez moi… J'ai déménagé et sors peu… je ne fais plus confiance à personne…

Toulouse — Lors d'une manifestation à caractère féministe, des camarades et moi-même nous retrouvons nacé.e.s par des CRS et policiers. Après environ 20 minutes d'attente dans le calme, un policier s'approche de moi. Il m'amène sur le côté, fouille mon sac et arrive le fameux “vos papiers jeune homme”. Je les lui tends. Étant un mec trans, mes papiers sont sous mon ancienne identité. Le policier se met à rire et montre fièrement mes papiers à ses collègues qui le suivent. Sous leurs yeux à tous, il décide de me fouiller. Il met allègrement ses mains sur mon torse en souriant, sous mon t-shirt. Et ensuite il me dit “Bon on vas vérifier ce que t'as dans le calbar mon grand” en riant et insérant sa main sous mes sous-vêtements. Ses collègues rient de plus belle. Il me laisse finalement partir tout en me disant à l'oreille “si je te revois encore une fois en manif, je t'embarque et je te fais bien pire.”

Picardie — Je suis arrivée l'an dernier dans une nouvelle ville pour mes études. Pour rencontrer des gens, je suis donc sortie dans un bar et par chance j'ai rencontré une femme qui m'a plu. Je suis alors sortie fumer une cigarette avec elle, et j'ai décidé de prendre les devants en l'embrassant. Nous avons alors été contrôlées et emmenées au poste par deux policiers pour “exhibition”. Ils ont accepté de me laisser partir à la seule condition que quelqu'un vienne me chercher. J'ai donc dû appeler mon responsable d'études qui a eu la bienveillance de se présenter. La lesbophobie vient de partout, y compris des forces de l'ordre.

À ce moment là je travaille en temps que saisonnière dans l'animation, et mon copain de l'époque aussi. Après 3 mois de couple, un soir il pète un plomb, devient fou et me séquestre dans ma chambre, tente de m'égorger et me frappe presque toute la nuit. Le matin lorsqu'il disparaît, je file dans la chambre d'une amie qui me pousse à porter plainte. J'expose alors tant bien que mal ma situation à ce policier. Je réponds à ses questions. Y compris lorsqu'il me demande “Et ce jeune homme *prénom arabe*, il est musulman pratiquant non!?” Je réponds que oui. Et c'est alors qu’il me répond très sèchement “il vous a pas violée? Non? Bon alors voilà… de toute façon mademoiselle, une Française et un musulman ça ne pouvait qu'arriver.” Ma plainte a été classée sans suite pour “recherche non fructueuse” et cet homme n'a jamais été entendu.

La policière qui a refusé de prendre ma plainte alors que je venais déposer plainte contre mon mari pour viols à répétition… en me culpabilisant, en plus, vis-à-vis de nos enfants.

Ermont (95) — Il y a quelques mois j'ai eu besoin de prendre la pilule du lendemain. Dans mon département, pour pouvoir se rendre dans une pharmacie de garde il faut passer par le commissariat et y apporter une ordonnance, sauf que je n'avais pas d'ordonnance et ne voulais pas déranger SOS médecins pour “si peu”. Le commissariat a refusé de me donner le nom de la pharmacie de garde de mon secteur, et quand je leur ai expliqué ma situation le policier m'a répondu “on ne peut rien faire il fallait vous protéger”. Or j'étais protégée mais un accident de préservatif malheureusement ça arrive à tout le monde. J'ai donc dû prendre ma voiture et faire le tour de plusieurs villes pour trouver une pharmacie de garde.

À Lyon, un commissaire refusait au départ de prendre la plainte d'une amie pour agression sexuelle. Il a accepté quand il a su qu'elle avait déjà été violée quelques années avant. Sans ce passif, aurait-il continué à la traiter de menteuse ?

J'ai vécu des violences psychologiques et physiques (et pas que) de la part de mon ex compagnon. Lorsque j'ai voulu partir, j'ai subi des actes de violences en voiture (trauma crânien & commotion cérébrale, pied fragilisé). Il a fait passer cela comme étant un acte volontaire (tentative de suicide) afin de ne pas être mis en cause. J'ai mis plusieurs mois à lui échapper (lui et sa version à laquelle il veillait que je continue de croire), puis j'ai mis plusieurs mois pour ressaisir ce qui s'était passé. Il m'aura fallu 2 ans et demi pour me rappeler de la quasi-totalité des faits et surtout, trouver le courage de me déplacer devant un policier pour déposer plainte. Un délit connait un délai de prescription de 3 ans. Un policier est super et me dit qu'il n'y a pas souci et que je devais préparer mon dossier médical pour l'UMJ, mais je tarde à repasser avec les pièces et je passe durant les vacances de Décembre.Là le policier me regarde en me disant qu'il n'est pas sûr que cela soi une infraction, malgré la lecture des faits dont ils ont gardé une trace (même pas de PV!)… Il “ramène” donc son supérieur, un “OPJ” grand gaillard qui arrive avec l'air de dire “il est où le problème?” et me demande ce qui s'est passé. Je lui explique, il baisse la tête, me fixe avec ses yeux de fouine, pince les lèvres tout en me fixant d'un air plus que dubitatif et me lance : “Nous sommes N, ça s'est passé N-2 et c'est que maintenant que vous vous réveillez ?!”.Là, j'ouvre grand les yeux (des faits de violences physiques antérieures existent et je l'ai signifié) et je tente de m'expliquer, de me justifier. L'amnésie, le trauma, les manœuvres du dit-ex, etc… Il s'entretient avec son collègue (le “non-OPJ”) qui me renvoie vers la brigade famille, qui est indisponible, et il me fait revenir le lendemain (car lui, du coup, ne serait pas compétent). Le lendemain à l'accueil on me dit que la brigade famille ne peut recevoir qu'une fois la plainte déposée. Donc j'y retourne, mais le même policier (c'est une blague ?!) qui reste sur ses dires et argumente de son “OPJ” et me RE-dit que ce n'est pas une infraction malgré les preuves que j'avais en main (et qui n'ont d'ailleurs même pas été ni regardées, ni écoutées, ni étudiées)…Lui s'est remis à travailler tranquillement, mais moi j'ai dû encaisser le coup, encore. Apprendre à ne plus y penser, encore, et prendre du recul, toujours. La vie d'une victime non guérie est un cauchemar, non reconnue on se libère plus difficilement du passé. Chaque fois que l'on doit se re-confronter à la réalité des violences passées, on revit ces cauchemars, physiologiquement parlant (donc physiquement, et oui!). C'est éprouvant tellement c'est une torture. Et là devant des hommes et des femmes devant qui on devrait avoir le réflexe de pouvoir respirer à nouveau, on continue à faire de l'apnée tellement leur réactions sont quelques fois inadaptées ! Oui ! Chef ! Bien ! Chef ! Ben non chef… J'aurais aimé que tu oublies ton supérieur et ton manque d'empathie deux minutes, juste deux minutes. Juste le temps de croire que l'on vit dans un pays où la justice existe et que la cruauté n'est pas un acte banal, quelle que soit l'origine de cette cruauté.

Il y a 11 ans, j'avais rdv avec un type que je connaissais depuis 4 ans et avec lequel je militais, pour rédiger un article. On devait grignoter chez lui et écrire. J'arrive. Deux verres de vin sont servis. Il est midi et je suis fatiguée, pas très envie de boire mais il insiste, il a ouvert la bouteille pour ma venue. Je prends donc le verre tendu, et assez rapidement la tête me tourne, je me sens mal et je perds connaissance. Quand je reviens à moi dans une sorte de brouillard, on est sur son lit, il est sur moi, je suis nue. J'essaie de me débattre. Il menace de m'étrangler et commence à le faire. Il m'a alternativement violée et frappée jusqu'à la tombée de la nuit. J'ai pensé plusieurs fois que j'allais mourrir là. Lorsque j'apprends, après deux semaines, que je suis au moins la quatrième camarade à subir un tel traitement, je décide de porter plainte. Il a fallu revenir trois fois au commissariat pour que la plainte soit enfin enregistrée, et encore, elle ne correspondait pas à ma déposition. Après une confrontation, l'affaire sera classée : “non lieu”. Quelques jours après avoir été avertie du non lieu, le flic qui avait “pris ma déposition” sonne chez moi et m'explique que si je la modifie en disant que les faits ont eu lieu au local, et que l'ensemble de mes camarades sont impliqués, il fera son possible pour faire rouvrir l'enquête. Je l'ai mis à la porte.

Bretagne — Je suis SDF depuis treize ans parce que je fais les saisons. Cet été j'ai été retirer sur mon compte mes congés payes. Je me suis habillée bien propre pour aller au resto… et en sortant petit contrôle de routine. Tout se passait bien jusqu'au moment ou ces gentils messieurs découvrent que je suis SDF. Alors, au poste, à poil, baisse ta culotte et penche toi en avant.Bah oui, comme ils disent les SDF avec des sous, ça n existe pas. C'est louche. Y a des gros cons partout, tout le monde le sait, c'est ca qui les rend encore plus pénibles. La petite fliquette qui m’a fouillée en profondeur a été plus que sympa. Les deux gros cons de bleus me rigolaient au nez… et ce n’est rien. Quand tu te fais juger pour ta couleur, ton allure ou autre, ça pique. Liberté égalité FRATERNITÉ

C'était lors de mon dépôt de plainte, lorsque j'avais 16 ans. J'en avais 13 au moment des viols qui ont été réguliers et ont duré plus d'un an, et que j'ai subis de la part d'un membre de ma famille. J'étais une enfant donc j'étais vachement consentante face à un homme de 50 ans !À ça se sont ajoutées des questions et des réflexions plus qu'humiliantes comme : “Mais pourquoi vous n'avez pas crié toutes les fois où il vous a violée?” Ah je sais pas, peut-être parce que j'avais peur? Peut-être parce qu'il mettait sa main sur ma bouche pour m'empêcher de faire du bruit? Peut-être parce qu’il menaçait de m'éclater la tête contre le mur toutes les fois où il m'a violée? Peut-être parce que par après il menaçait de faire la même chose à mes sœurs? “Pourquoi vous n'en avez pas parlé avant ? Vous ne seriez pas un peu mythomane sur les bords? On dirait vraiment que vous recherchez à capter toute l'attention sur vous.” Pourquoi je n'en ai pas parlé avant trouduc ? Parce que j'avais l'impression que c'était de ma faute, parce que j'étais traumatisée, parce que j'avais honte, parce que je me sentais sale, souillée, vide, morte de l'intérieure, parce que j'étais terrorisée, parce que je pensais qu'on ne me croirait pas et d'ailleurs là-dessus je n'avais pas tort. Et bien sûr que je recherchais de l'attention, à juste titre parce que j‘avais besoin que mon statut de victime soit reconnu et non pas qu'on me traite comme étant l'agresseur. “Est-ce que vous vous masturbez ? Est-ce que vous aimez ça ? Vous avez des orgasmes quand vous le faites ? Est-ce que vous avez déjà inséré vos doigts dans votre vagin et dans votre anus ? Vous avez déjà eu des relations sexuelles en dehors de celles-ci ? Si oui combien de fois et avec combien de partenaires différents ?” Lui et le deuxième flic présent dans la pièce se sont regardés en ricanant. J'étais à bout, je me suis mise à pleurer, car j'avais 16 ans, j'étais encore une enfant et j'avais l'impression d'être considérée comme une adulte et comme une criminelle. J'étais en pleine attaque de panique, je suffoquais, j'avais l'impression que la pièce tournait autour de moi et je n'arrivais plus à parler, ça m'a complètement renfermée. Et je me suis faite engueulée : “Arrêtez votre cinéma, vous nous prenez pour des idiots ! Ça suffit répondez ! On a des choses plus importantes à faire alors dépêchez vous !”J'ai plus que regretté à ce moment-là d'avoir porté plainte.. Je me suis sentie encore plus humiliée, détruite, meurtrie, insultée et souillée que je ne l'étais déjà. J'en suis ressortie en regrettant ma démarche, et avec un poids supplémentaire sur les épaules alors que je pensais que la police était là pour m'aider, m'écouter, me décharger de ce poids, enquêter et faire reconnaître mon statut de victime. Aujourd'hui j'estime avoir subi un viol supplémentaire : celui de la police et de la justice.

Nanterre — Nous faisions quelques courses avec mon amie. Nous étions toutes les deux en robe, étant donné qu'il faisait très beau. Trois policiers étaient en patrouille dans leur véhicule. Nous marchions tranquillement devant la gare, et là ils sont passés devant nous. Ils ont ralenti et nous ont regardées insistement avec de grands sourires… comme si nous étions du “bétail sur pattes“. Je les ai regardés avec un regard noir, ils continuaient à nous mater mais cette fois de derrière. Pour des gens censés donner l'exemple et travailler, ce n est pas normal. À ces 3 policiers de Nanterre qui n’ont fait que nous mater : travaillez plutôt !!!

Manif loi travail. Avant de nous gazer pour la énième fois, un BACeux après m'avoir fait un clin d’œil que j'ai rejeté, m'a mimé un cuni avec sa langue. Ses copains ont bien ri. Moi j'ai vomi.

Ma petite amie a subi des attouchements de la part d'une bande de garçons il y a quelques années. Elle a reçu une lettre de menaces, et je l'ai poussée à porter plainte. Quand j'ai été convoqué pour témoigner au commissariat, la seule chose qu'on a cru bon de me dire c'est : “La croyez-vous capable d'avoir écrit cette lettre?”. On a estimé que c'était une menteuse, et l'affaire a été classée sans suite.

Lille — Le policier à qui j'expliquais brièvement le viol que j'avais subi, par un ami qui avait profité de mon sommeil pour me menotter au barres de mon lit… Le commisariat est dans le coin de ma rue. Cela me dégoûte et m'a emplie d'effroi.

Mon voisin frappe sur sa femme. J'entends les pleurs, les cris, les hurlements, et les coups… J'appelle la police pour leur dire d'intervenir vite, je crains le pire… Il insiste en me disant que si j'appelle, c'est pour du tapage nocturne. Je réponds que non, que c'est pour aider cette voisine, que j'ai peur pour elle. Il ne m'écoute pas, et continue à parler de tapage nocturne. Il me répond ensuite que peut-être ils interviendront, si d'autre voisins les contactent. Je suis restée sur le cul. Ayant subi des violences physiques, je me dis que peut-être moi aussi, quelqu'un avait voulu m'aider, mais que personne ne s'est jamais déplacé.

Par un ami gendarme, avec qui nous parlions prostitution et à qui j'expliquais que dans une très mauvaise passe financière, j'y avais pensé.

“T'aimes ça hein , salope !” Un jeune arrivant par derrière et en essayant d'introduire son doigt entre mes fesses à travers mon jean, alors que je marchais pour rejoindre mon arrêt de bus. Premiére réaction des flics quand j'arrive pour porter plainte “Ah mais comment étiez-vous habillée Madame?” Mais quelle tenue pour légitimer ce comportement ?!

Alors que mon conjoint, avec qui je cohabite, jusqu'à début avril me menaçait et voulait me faire quitter sa maison ce jour avec ma fille. J'ai appelé la gendarmerie pour tempérer et essayer de trouver un compromis. J'explique que je suis victime de violences psychologiques et qu'une association me suit. Jamais cette gendarme (femme) n'a pensé à l'emprise qu'il a sur moi. Non seulement je me sens coupable de ce que je vis, mais elle a en plus remis encore plus la main sur ma culpabilité.

“Pourquoi tu n'as rien dit? Pourquoi tu ne t'es pas enfui ?” “Mais, j'étais une enfant..” ai-je répondu bouche bée et anéantie qu'un gendarme puisse me poser ce genre de question, surtout sachant mon âge au moment des faits. Il a levé les yeux au ciel. Ces mots ont été prononcés lors de la confrontation avec mon agresseur dans une gendarmerie (Pays de la Loire) en 2016. J'ai eu la sensation que la police n'était pas de mon côté mais du sien. Plus tard, j'ai appris que les gendarmes de cette gendarmerie me reprochaient de ne pas m'être assez défendue lors de cette confrontation. J'ai 18 ans lorsque je porte plainte contre un membre de ma famille pour agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans. J'ai 19 ans lors de cette confrontation. D'aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai toujours été victime d'agressions sexuelles. Je pense que cela a commencé dès mes 3 ans. Les faits se sont déroulés jusqu'à mes 10-11 ans. Je ne suis pas la seule victime à avoir porté plainte. Mon agresseur est toujours en liberté. Aujourd'hui étudiante à Sciences Po, je me suis réfugiée dans l'école pour survivre. Je souffre quotidiennement des violences sexuelles que j'ai subies dans mon enfance. La procédure judiciaire constitue une souffrance supplémentaire.Ps : La majorité des agressions sexuelles sont commises sur des enfants, dans tous les milieux sociaux, même dans les milieux favorisés, malgré les apparences.

Après avoir vécu avec un pervers narcissique, j'ai enfin décidé de passer à autre chose et battre ma peur. J'ai donc décidé de porter plainte pour viol. Arrivée au commissariat j'ai été reçue par deux femmes ne faisant pas partie de la brigade intéressée mais j'ai quand même décidé de leur expliquer tout. Je leur ai dit que j'ai vécu avec un homme pendant deux ans et qu'il m'a détruite. Qu'au bout de 6 mois de relation il a totalement changé et il est devenu violent, mais intelligemment, par exemple pour me maîtriser il se servait des points de pression nerveux du corps pour immmobiliser un individu, le mettre à genoux. Puis il a commencé à coucher avec moi malgré mes refus, il m'a déchirée à plusieurs reprises. Je leur ai dit que j'étais tombée enceinte et qu'a la naissance de l'enfant je l'ai quitté, mais que j'ai eu beaucoup de mal à accepter l'enfant car elle est le produit d'un viol (heureusement j'ai dépassé tout ça).Au bout de deux heures et demi à raconter mon calvaire elles m'ont expliqué que j'allais être recontactée. Trois mois plus tard, je suis enfin recontactée par la brigade des mœurs. Et à ma grande surprise ils me demandent de venir tout de suite pour m'expliquer sur les faits que je reproche à mon agresseur, comme si j'étais la coupable. J'étais loin d'imaginer la façon dont j'allais être auditionnée. Arrivée au commissariat je tombe nez à nez dans le couloir avec l'homme contre qui je porte plainte, qui m'explique que je vais le payer. 30 minutes plus tard j'entre dans un bureau où la porte reste ouverte, j'arrivais aux mœurs. Là deux homme me relisent ma plainte et me donnent des éléments de l'entrevue avec mon ex. Alors je raconte encore une fois mon histoire, ils me stoppent et me disent “Police : -Mais madame est ce que vous avez dit non clairement ? Moi : - Oui je lui disais que je n'avais pas envie.Police : - Donc vous n'avez pas dit le mot non ?Moi : - Sûrement si, je peux pas me souvenir de tout ce que j'ai dit en un an et demi ! Police : - Mais madame ça c'est pas un viol c'est un rapport violent et c'est autorisé en France.” Puis ils m'ont mise sous pression, j'ai décidé de retirer ma plainte car je considère que les premiers à ne pas devoir juger ce sont les force de l'ordre. Ce jour là ils m'ont détruite. Depuis j'ai perdu toute confiance en eux, et à chaque fois que je croise une voiture de police mon cœur s'accélère et je repense à ce moment. Alors merci police de la Haute Vienne.

C'est ce que ce policier m'a répondu lorsque j'ai été porter plainte pour harcèlement, manipulation psychologique et violences conjugales contre mon ex. Ce dernier m'enfermait chez lui pour m'humilier, me pousser à terre, contre les murs, les portes, me secouer. Je rentrais chez moi avec des bleus sur tout le corps, et le visage parfois. Je masquais tout avec du fond de teint pour ne pas que mes parents le remarquent. Vous savez, la manipulation : “ce n'est pas ma faute, je vais aller me faire soigner, c'était la dernière fois” et les habituels “je vais me suicider si tu le dis, si tu me quittes”. Un jour j'en ai eu marre, j'ai compris qu'il ne changerait pas et j'ai tout raconté a mes parents avant d'aller à la police déposer plainte. Ah oui, certes, ils sont allés l'arrêter chez lui après mon témoignage, un petit interrogatoire puis remise en liberté pour lui. Moi après j'ai eu droit à des réflexions du genre : “Vous vous rendez compte que vous l'avez humilié en nous demandant d'aller l'arrêter chez lui devant tous ses voisins?” ; "Tout ça pour ça.“ ; "De toute façon, les femmes extrapôlent toujours, il vous a sûrement juste un peu bousculée, vous avez sûrement dû le chercher.” ; Bref, j'ai retiré ma plainte, dégoûtée de ce type se prétendant policier, force de l'ordre, protecteur des plus faibles. Aujourd'hui tout ce que je souhaite, c'est oublier que ce monde est pourri jusqu'aux os… C'était la police Belge dans toute sa splendeur.

Je suis victime de violences psychologiques au sein de mon couple. Alors qu'il est menaçant et m'impose un départ ce soir avec ma fille de 5 ans, j'appelle la gendarmerie du 62 et ils me disent venir. J'explique que cela fait 3 ans que je vis avec lui une relation où il me prend et me jette à sa guise. Il a une emprise importante sur moi, j'ai d'ailleurs entamé des démarches auprès d'une association avec suivi psy… chose que je précise également. La gendarme (femme) me dit ceci. Pour information, j'ai des problèmes de culpabilité sur la situation que je vis. Je n'avais pas besoin qu'on m'ajoute celà. Un couteau qu'on tourne dans la plaie.

Même quand on s'y attend le moins… Faisant une déposition à la police suite à une altercation violente avec une voiture. Alors qu'on me demande le modèle de la voiture, je vois un policier dire ceci à son collègue, le plus sérieusement du monde.

Ma mère a subi les violences de mon père flic durant 30 années de mariage. J'y ai été exposée durant 15 ans, mon frère durant 22 ans. Menaces, coups, violences physiques et verbales, avec ou sans ses armes de service (feu ou poing). Il a finalement été arrêté alors qu'il était déjà à la retraite. Les dernières années, en délire de persécution quasi permanent, il vivait reclus dans sa chambre fermée à clé et passait son temps à passer l'aspirateur par peur des microbes. Il fallait lui amener ses repas sur un plateau devant sa porte.A l'hôpital psychiatrique où il a été interné d'office, il été diagnostiqué paranoïaque avec des tendances schyzophrénique et sociopathe. Il a fait toute sa carrière dans la police et bénéficiait du droit d'exercer la violence, et d'utiliser une arme à feu. Combien de paranos sociopathes chez les flics pour que personne n'ait rien vu durant toutes ces années ?

En soirée avec des amis, moment d'aller dormir, l'un d'entre eux dormait avec moi en toute amitié. Ce dernier s'est permis de me toucher sans y être autorisé. Je suis aller porter plainte pour attouchements, et on m'a répondu que toucher ce n'était pas très grave, que ça aurait pu être pire. Aujourd'hui croisé cette personne régulièrement, et justice n'a pas été faite…

Belgique — Je me décide enfin à déposer une plainte pour viol à répétition de mes 7 à 12 ans (j'en ai 16). Le policier me demande d'expliquer les faits, il m'a simplement répondu ça et n'a pas pris ma plainte.

Je suis allée au commissariat pour porter plainte pour une tentative de viol. Le policier qui me reçoit est à peine aimable et j'ai juste l'impression de le gêner. Je lui explique que je ne peux pas identifier mon agresseur, celui-ci m'a frappée tellement fort à la tête que j'ai eu la mâchoire brisée et un sévère traumatisme crânien. Le policier me laisse finir puis me balance : “À quoi ça va servir alors ?!? Je vais pas prendre ta plainte, ça sert à rien si tu peux pas l'identifier. En plus il a pas touché à ton cul, c'est pas un viol”. (Je précise que j'ai la chance d'avoir conservé mon pantalon ce soir là car mon voisin sortait son chien à ce moment.) Je suis repartie du commissariat en laissant une main courante mais même ça, si j'avais pu m'abstenir pour éviter la paperasse, ça aurait été sympa.

Au commissariat de Fort de France pour porter plainte, le policier qui me reçoit me dit “Profession ? Top modèle ?” Avec un petit sourire charmeur… Je fais comme si il n'avait rien dit et je réponds froidement “Je suis militaire”. Il semble un peu vexé et me dit “Oui ok, remarque dans la police aussi parfois on recrute des handicapés.” Je ne suis pas handicapée, ni même blessée à ce moment, alors je suppose que ça se veut être une blague ou une remarque insultante.

En 2015, mon frère, policier. Quand je veux lui rétorquer que les femmes ont beaucoup de raisons de retirer leur plainte, en premier lieu la peur de l'agresseur, il me coupe : “Arrête de monter sur tes grands chevaux, tu n'y connais rien. Moi c'est mon métier.” J'ai subi de graves attouchements sexuels d'un copain de mon frère quand j'avais 15 ans. Je n'ai plus jamais pu avoir de rapports sexuels depuis tellement ça m'a traumatisée. Mon frère était dans la pièce d'à côté.

Quand j'avais 13 ou 14 ans, un garçon de mon collège m'avait raccompagnée chez moi en rentrant. Devant mon portail, après m'avoir fait la bise, il commence à vouloir aller sous mon pull pour me toucher la poitrine. Je le repousse et je rentre vite chez moi. Quelques jours plus tard, une amie m'appelle en pleurant, elle avait subi des attouchements sexuels de la part du même garçon, mais plus violents. On est allées toutes les deux au commissariat pour porter plainte. Je m'attendais à tout sauf à nous faire refouler par les policiers: un des chefs nous avait dit qu'on était “trop jeunes pour comprendre ce genre de chose”, qu'on ne pouvait pas savoir ce qu'on faisait, que car “ce n'était rien, c'est des trucs d'ado”, et qu'on ne devait pas “s'affoler pour ça”. Ils nous on demandé de partir, et on en est restées là.Ça c'est passé à Orange (84), (c'était en 2010 ou 2009, c'est un peu flou maintenant, mais ça m'avait énormément choquée et je n’oublirai jamais la sensation de repartir du commissariat encore plus en larmes et plus mal qu'en entrant).

Je partais faire mon footing dans un parc près de chez moi. Un homme m'a couru après et m'a stoppée en tirant sur mon t-shirt en me disant “J'aime ton cul quand tu cours. Je te plais?” Je l'ai envoyé bouler en disant qu'il manquait de respect, et je suis allée jusque chez moi en quatrième vitesse. L'homme m'a suivie, m'a plaquée contre un mur et à commencé à me toucher la poitrine et mordre, lécher et embrasser mon cou. J'ai hurlé et un voisin m'a sauvée de justesse. J'étais sous le choc et incapable de réagir normalement. Quand je suis allée porter plainte le policier m'a dit “En même temps vous provoquez les mecs avec les tenues de sport moulantes!” Un short de sport qui arrive aux genoux, et un t-shirt large de groupe de métal, rien d'extraordinaire… on m'a aussi dit “Faut assumer quand vous sortez comme ça.“ Et enfin "Si vous ne pleurez pas en ce moment, je ne vois pas en quoi vous êtes traumatisée, agressée!” On n’est pas obligés de pleurer pour dire qu'on est mal, si?

Je rentrais de cours, au lycée, un hiver. J'avais 16 ans, et mon lycée était à 1h de chez moi. Dans le bus, je regardais partout et nulle part. Deux hommes me regardaient et se parlaient. J'ai surpris les termes “Hey, regarde ça, j'ai un bail, j'ai un bail.” Je suis sortie du bus, eux aussi. Ils m'ont suivie jusqu'en bas de chez moi, alors que je me dépechais. Ils ont forcé la porte d'entrée de mon immeuble. Ils m'ont cognée, plaquée au sol, et ont commencé à me toucher les seins. J'ai réussi à crier si fort “à l'aide” que ma mère et ma sœur m'ont entendue et son venues. Les hommes sont partis en courant en les voyant arriver. Plus tard, au commissariat, alors que j'avais la lèvre gonflée, le “policier” en charge de ma plainte, m'a regardée de haut en bas, en me disant “ en même temps, vu comment vous vous habillez… Puis vous les avez regardés quand même…” Comment j'étais habillée? Jean, manteau long, botte, écharpe. Mon seule “défaut” était mes cheveux roses. Je suis partie, ma mère sur mes talons, en pleurs, et ma plainte n'a pas été prise en compte. Un des hommes qui m'a agressée était un ancien camarade du collège, que je ne connaissais pas personnellement, juste de vue. J'ai appris 2 ans plus tard qu'il avait été arrêté pour viol. Mais ce viol n'aurait jamais eu lieu si le policier qui m'a reçue avait pris en compte ma plainte.

J'ai porte plainte en 2011, pour viols incestueux contre mon père et mon frère. Résultats en 2017 : Ils ont perdu la plainte contre mon père. Quant à celle concernant mon frère, après des auditions du juge qui m'a clairement fait comprendre que ce n'était pas grave, et des années de dates fixées pour un procès qui n'a jamais été fait, ils ont autorisé la sortie de territoire pour mon frère (Belgique), et malgré un mandat européen et l'avoir retrouvé, ils l'ont “reperdu ”.

Après avoir porté plainte pour plusieurs agressions sexuelles, dont une à caractère incestueux, je passe devant une psychologue judiciaire. Celle ci me demande de raconter, une énième fois tous ces événements qui m'ont détruite dans mon adolescence. Et ce à quoi elle me répond “vous vous rendez compte que c'est gros ce que vous me racontez ?”. Elle me fait passer pour une menteuse. J'avoue voir rouge sur le moment, avoir envie de tout retourner, mais de victime je passerais à agresseur, et ne faire qu'acquiescer en disant que je préférerais que tout soit inventé. J'ai mis un an à me remettre de ces paroles, qui m'ont plongée un peu plus dans la dépression. Vive la Justice!

Le policier qui m'interrogeait dans le cadre de ma plainte. J'ai été violée, battue et étranglée par un inconnu rencontré en boîte alors que j'étais ivre. J'ai été retrouvée à moitié inconsciente dans la rue par des gens qui ont appelé la police. Il m'a aussi bien fait comprendre que je n'aurais pas du boire. Ma plainte a été classée parce qu'il n'y avait pas de preuves suffisantes que j'étais non consentante, alors que j'étais couverte de bleus et de plaies sur tout le haut du corps. C'était il y a un an, et j'ai toujours des cicatrices visibles.

En dernière année de collège, deux garçons me harcelaient. En fin d'année l'un d'eux a voulu me violer. Il n'a pas eu le temps, mais il y a eu attouchements très très poussés. C'est seulement 1 an après que j'ai porté plainte. La première fois où je suis allée avec ma mère, au commissariat un homme nous a reçues et nous a hurlé dessus, littéralement à ma mère et moi. Apparemment, pour porter plainte il faut prendre rendez-vous. Et il m'a demandé devant d'autres personnes qui attendaient, pour quel motif je voulais déposer une plainte. Gênée, je ne réponds pas et il conclut que ça peut donc attendre. Soit, on a pris rendez vous. Une femme m'a donc accueillie. Et puis BAM la claque. Les questions posées… “Et ce que tu lui as clairement dis non?” (Bah sous le choc je n'avais plus de voix…) “Tu l'as repoussé?” (Je faisais 1m55 et 38 kg, lui 1m70 et 85kg… alors oui je l'ai gifflé.) “Tu étais habillée comment? En jupe courte?” “Tu l'as énervé avant? Peut-être cherché ou provoqué?” “Il t'aimait bien ce jeune homme…”Mais où on va?! Ce n'est pas parce qu’une ado ou une femme met un short ou une robe que la violer est un droit!! Et si on a un différent avec une personne, ça ne lui donne pas le droit d'agir de la sorte! Au final la plainte n'as pas été retenue car je ne l'aurais pas assez repoussé et que bon, il ne m'a pas violée complètement, alors ce n'est pas grave! Voilà comment la police accueil une adolescente de 15 ans.

Paris — C'est ce que m'a demandé le policier de la brigade des mineurs quand j'avais 16ans et que je lui ai dit que depuis 8 ans mon beau frère me violait et me battait. Il a continué à me poser un tas de questions comme “Et lui tu l'aimes pas, t'es sûre?”, “Pourquoi tu fais ça à ta famille?”, “Ça t'excitait quand il le faisait?”, “Sûre?!”, “Tu lui as dit concrètement d'arrêter, ou tu t'es juste laissée faire?”, “Je pense qu'en fait c'est ce que tu voulais, mais lui non. Donc tu veux te venger et gâcher sa vie”.Il m'a envoyée faire un examen médical, après quoi me dit que je suis vierge et que j'ai tout inventé. Impossible. Il a dit ça à ma famille et mes 2 amis, qui avaient pourtant eux même dénoncé le monstre après l'avoir surpris en train de me violer. Des mois après, le policier me dit que c'était pour voir si j'allais maintenir ma version. Juste à moi après que ma famille et mes amis m'aient définitivement tourné le dos. Après m'avoir détruite et humiliée injustement, pour “voir si j'allais maintenir ma version”.J'ai passé plus de temps à penser à la mort pendant l'enquête, qu'avant que ce soit révélé. Ce policier à retiré toute la confiance que j'avais en la justice et en moi. Aujourd'hui j'ai 20 ans. L'enquête s'est terminée par un non-lieu, mais pas mon calvaire.

J'ai subi jusqu'à mes 7 ans (jusqu'à ce qu'il parte) des attouchements réguliers et des viols de la part de mon géniteur. Lorsque, des années plus tard, j'ai décidé d'aller à la gendarmerie de ma ville (91). L'homme qui était chargé de prendre ma plainte m'a interrompue et dit que je l'avais surement cherché. Ces propos choquants, et le fait de raconter ces faits de mon passé m'ont fait pleurer. Il m'a alors dit sèchement que “si c'était pour chialer, ce n'était pas la peine de venir”. Je suis repartie en pleurs, écœurée et humiliée.

Toulon — Arrêtée par la police pour consommation de cannabis, j'attends au commissariat que l'on décide de mon cas. Le brigadier en chef arrive, s'assoit contre moi et m'annonce la situation décidée… tout en glissant fermement sa main sur le haut de ma cuisse devant deux de ses collègues qui n'ont pas bronché. J'étais mineure.

Charente-Maritime — Cela fait maintenant 2 ans que j'ai réussi à quitté le père de mes enfants. Violences psychologiques, morales, économiques, financières, sexuelles et à la toute fin, les violences physiques commençaient à poindre… J'ai trouvé un travail dans son dos à une heure de route de notre appartement. C'était l'occasion ou jamais d'avoir “une bonne raison de partir”. Quand je lui ai annoncé, il m'a hurlé dessus pendant 2 heures devant nos enfants. Plus je lui tenais tête, plus il s'énervait. Il a fini par se lever en brandissant son bras au-dessus de moi et a donné un coup tellement fort sur la table à côté de moi qu'elle s'est cassée. Mes enfants se sont cachés derrière moi en pleurant. Pour le calmer, je lui ai dit que je changeais d'avis. Prise en charge par une association, on m'a emmené au commissariat de la ville (dans le 17), pour voir “un spécialiste des violences conjugales”. Je lui ai expliqué notamment cet épisode de violence. Sa réponse fut comme un couperet. Puis en sortant, il finit par me dire: “C'est bien madame, vous avez fait le plus dur”. Sûrement, mais pas grâce à lui!

Vaucluse — Après 8 ans de violence psychologique, je décide de partir enfin de chez moi (domicile à mon nom). Suite à quoi mon ex me menace, une bouteille d'alcool à brûler et un briquet à la main, de mettre le feu à la maison dans laquelle j'étais et son petit garçon aussi. Je réussi à m'échapper sous les coups assénés à ma voiture. Au commissariat de police, complètement perdue et anéantie, je dépose une main courante. Le policier me conseille de m'en aller de chez moi. Je lui réponds qu'il s'agit de mon domicile, et que le bail est à mon nom. Il me répond : “Avec ce que vous me racontez, mieux vaut partir. Vous avez à faire à un grand malade, et dans votre ville (10000 habitants) une femme et ses trois enfants ont perdu la vie sous la violence du conjoint 6 mois auparavant. Depuis il n'a toujours pas été retrouvé.” Bref je décide de partir. 3 mois après, je ne cesse de subir harcèlement téléphonique et menaces de mort écrites de mon ex. Jusqu'au jour où il débarque en pleine nuit, défonce ma porte d'entrée, détruit tout dans mon appartement et me blesse aux pieds juste avant que la police municipale intervienne. Le lendemain, lors du dépôt de plainte en gendarmerie on me dit : “Bon il vous a blessée, mais il n'a pas fait exprès. Était-il violent à ce moment là?”Je n'ai pas pu porter plainte pour coups et blessures malgré le certificat médical du médecin des urgences et attestation employeur. J'ai eu énormément de mal à me remettre de ce manque de justice.

“Bah on ne peut rien faire…on va juste lui faire un rappel à la loi que ce n'est pas bien ce qu'il fait”; “Vous voulez qu'on lui fasse perdre son travail ça on peut le faire mais c'est tout”Phrases que la policière m'a dites alors que je venais porter plainte pour viol, harcèlement sexuel et moral suite à la rupture avec mon ex ultra violent qui, en outre, me frappait. J'ai dû témoigner de ces viols devant trois policiers, dont deux hommes qui ont ri sous cape tout le dépôt de plainte… C'était affreux. J'avais 24 ans et je m'en rappelle encore, j'en ai 12 de plus. Et donc mon ex a été convoqué et on lui a dit “C'est pas bien monsieur”. Il a bien sûr continué. Puis ensuite, il a déménagé et continué à me harceler physiquement et moralement avec menaces de mort. La fois d'après, j'ai porté plainte mais les policiers m'ont dit que vu qu'il avait déménagé il fallait aller porter plainte dans la commune de l'agresseur (???)Concernant son travail, non je n'avais pas spécialement envie de lui faire perde. Vu qu'il est fonctionnaire dans une institution, il a pu toute sa vie me suivre car accès aux données du registre national, et il utilisait son mail professionnel pour me harceler. Mais si je lui avais fait perdre ce job, ça aurait été encore pire. Je voulais juste la JUSTICE pour moi et pour les actes ignobles commis…

J'avais 6-7ans, j'étais sociable et un vieil homme m'a carréssé. Mes parents ont alerté la police. Mon agresseur était un flic à la retraite. Le keuf en charge de mon dossier a dissuadé mes parents de donner suite.

C'était ma troisième audition après avoir porté plainte pour viol. J'ai dû répondre à des questions sur ma vie sexuelle et intime comme: “Combien de partenaires sexuels avez-vous eus?”, “Quelles sont vos pratiques sexuelles?”, “Quelles sont les positions sexuelles que vous pratiquez? ”; “Quels genre de sous-vêtements portez-vous?” ou encore “Quelle est la consistance de votre mouille?”. C'était soi disant les premières questions que l'on devait poser à une victime de viol.Après avoir tenté de me faire culpabiliser pendant près de quatre heures, le policier m'a demandé pourquoi est-ce que j'avais porté plainte contre mon violeur… J'ai répondu que je voulais qu'il comprenne la gravité de son acte et qu'à l'avenir il se devait de respecter les femmes. C'est alors qu'il me répondit “Ah parce que tu crois que les filles de maintenant, elles se respectent !?”. Je suis sortie de cette audition humiliée, et j'ai compris pourquoi il y avait tant de femmes qui n'osaient pas porter plainte pour viol.

J'ai eu une relation d'un an avec un homme qui, lorsque je l'ai quitté m'a harcelée pendant plus de 9 mois. La première réponse de la police lors de mon depot de plainte: “Ah mais madame vous vous attendez à quoi en sortant avec un arabe?” La police ne faisant rien, à part avoir appelé une seule fois cet homme (ma situation a été encore pire après cet appel car il a été beaucoup plus agressif), lorsque je me suis rendue pour la 5e fois au poste de police à 2h du matin en larmes au commissariat de la ville de Lyon, 4 hommes étaient à l'accueil et me disent: “Ah mais madame, nous on peut rien faire, on est en sous effectif”. La semaine d'avant ils étaient 6 policiers à arrêter les voitures qui depassaient les 50 km heure. Il vaut mieux 6 policiers pour arrêter les excès de vitesse, plutôt que de protéger une femme menacée de mort.Lors de la confrontation avec cet homme là (qui a eu lieu 6 mois après mon premier dépot de plainte), le commissaire qui s'occupait de ce cas m'a quand même appelée le soir même pour savoir s'il pouvait m'inviter à boire un verre pour faire plus ample connaissance. Voilà la police française!

Paris XIIIe — première question posée pour une agression sexuelle en pleine rue. Après que j'aie expliqué que je sortais d'une réunion à l'extérieur pour rejoindre mon bureau. Il a également fallu que je bataille pour que le nombre de jours d'ITT indiqué par mon médecin soit écrit tel quel, parce que “comme c'est pas une agression très grave, d'habitude, les médecins n'en donnent pas autant” !

Un policier, sûrement plein de bonnes intentions, m'expliquant que ma plainte serait sûrement classée parce que j'avais le malheur de connaître mon violeur, et que mon viol s'était malencontreusement passé le jour de la Saint-Valentin. Je n'ai jamais porté plainte. (54)

Un policier qui me dit ça, alors que je tiens mon fils de 3 ans dans mes bras, après avoir fuit mon appartement. Mon ex m'avait menacée de mort et battue alors que je l'hébergais chez moi le temps de faire sa peine. J'ai refusé. Ils ont dû se mettre à 6 pour le sortir de chez moi.

En parlant de l'homme qui m'a violé lorsque j'avais 4 ans.

Première année de fac. Chambre étudiante en cité U, je me fais filmer sous la douche à mon insu (douches communes). Je vais porter plainte. L'agent me demande comment j'étais habillée sur le chemin entre ma chambre et les douches.

Montpellier — "Ca fait trois ans et vous n'avez toujours pas porté plainte ?!“ "Et pourquoi vous n'êtes pas juste partie de la chambre?” “Vous auriez peut-être pu en parler à vos parents à ce moment-là non?” “Et à quel moment vous avez dit non? - Je vous l'ai dit, quand il me touchait les seins… - Oui mais après vous l'avez suivi dans la chambre, c'est pas un non ça. - Il me menacait… - Dire ‘tu me le dois t'es ma copine’ c'est pas des menaces ça mademoiselle! - Mais j'avais peur… - De quoi? - De lui… - Vous aviez peur de lui et vous êtes restée quatre ans avec?!" Trois ans après m'être séparée de mon ex, je trouvais la force de venir porter plainte contre lui pour violences psychologiques et viols. Seuls les viols ont été retenus, le policier se moquait des violences qu'il semblait ne pas comprendre. J'ai signé ma plainte sans même la relire, tant je voulais quitter l'enfer qu'il était en train de me faire vivre. Je savais avoir de maigres chances de voir ma plainte ne pas être classée sans suite, j'ai l'impression que ces chances ont été réduites à zéro. J'angoisse maintenant dans l'attente de nouvelles, ma vie est de nouveau un cauchemar.

Strasbourg — Phrase sortie par un policier lors de mon dépôt de plainte. Ils étaient trois hommes face à moi, me fixant pour connaître les détails. Je suis repartie bredouille, sans rien faire car selon eux, “on ne peut pas prouver ça, en plus c'était il y a quatre mois. Tout ce que vous pouvez faire c'est déposer une main courante, et encore ça ne servira à rien.” Une main courante pour un viol digital sur mineure de 16ans. Cela s'est passé il y a 5ans et demi. Je n'ai jamais osé retourner dans un poste pour en parler, ni de ce viol ni des deux autres agressions sexuelles que j'ai subies.

Une Gendarmerie du Nord — Une femme gendarme, à une amie qui venait dénoncer la violence de son conjoint.

Le policier/agent de quartier est venu voir si je vivais bien dans mon appartement seule comme je le déclarais. Ça c'est son job. Il m'a demandé mon numéro pour remplir un document administratif. Et 20 minutes après son départ, j'ai reçu ce SMS.

Avec ma petite sœur nous avons été victimes de violences psychologiques, physiques et de grande mise en danger de la part de notre géniteur. Il avait une telle emprise sur nous qu'il a fallu qu'un jour il frappe ma petite sœur et qu'elle tombe sur des couteaux de cuisine pour que je me réveille enfin. Ayant peur de la perdre et voulant la protéger, à 16 ans je suis allée déposer une main courante. Au commissariat, la personne qui me reçoit refuse de l'enregistrer. Il me dit seulement “Ça ne sert à rien. Vous devriez en discuter avec lui”. Et me laisse repartir sans me proposer aucune aide ni protection. À 17 ans, j'obtiens mon BAC et commence mes études à la fac. Je me prends un appartement. Ayant enfin un lieu pour nous protéger, loin de lui, je décide, plus que déterminée, de porter plainte. Sans permis, sachant à quel point il est dangereux, dès qu'il reçoit la convocation j'envoie des membres de notre famille chercher ma sœur. J'ai peur qu'il la tue. Toujours aucune protection de leur part. Vu qu'il y a des violences sexuelles dans ma déposition, ils décident de nous envoyer vers une unité spécialisée. La policière ne nous croit pas, nous traite de menteuses. Elle conclut par un “Moi aussi j'en ai pris des baffes, et je n'en suis pas morte hein”. Pas assez de preuve. Il n'a jamais été condamné pour quoi que ce soit vis à vis de nous. Le jour où il a vu le juge, dans le couloir il croise notre oncle et le menace “gentiment” par ce qu'il nous défend. Il sera condamné seulement pour ça. Je n'en reviens toujours pas à quel point les enfants sont dénigrés dans notre pays, mal considérés, pris pour des menteurs… Je crois que le comportement de cette policière m'a encore plus détruite que tout ce que notre géniteur à pu nous faire subir… En France, deux enfants par jour meurent sous les coups de leurs parents (vous pouvez vérifier les chiffres vous même), c'est plus que les femmes battues. Rares sont ceux qui s'en soucient réellement…

En attendant le Tram à Montpellier, un mec bourré tient des propos incohérents. Je m'en éloigne avec ma sœur de 13 ans, et la BAC de nuit arrive. Ils discutent avec le mec, qui leur demande si “il n'y aurait pas une petite poulette pour lui” et là le policier cs retourne vers ma sœur en disant : “bah il y a bien ça”. Je me suis interposée et nous avons fui cette situation !

Lorsque j'étais plus jeune à 9 ans, le mari de ma grand-mère m'a fait des attouchements sexuels très poussés qui ont duré plusieurs mois. Pendant des années, j'ai refusé tout contact physique avec les autres, j'avais une profonde peur des hommes et je n'en ai parlé à personne. Cette année, alors que j'ai 18 ans, j'ai décidé d'aller porter plainte contre lui. La gendarmerie de Cosne m'a reçue, et lorsque j'ai raconté ce qu'il s'était passé et que je désirais porter plainte, le gendarme face à moi m'a demandé si j'avais protesté quand il commençait à me toucher. J'ai répondu que non, que j'avais trop peur de dire un mot et qu'il fasse pire après. Il m'a simplement répondu que ma plainte ne serait pas prise en compte car “Si tu n'as pas protesté, c'est que tu étais consentante”. J'ai du abandonner mon idée de plainte, et ce pédophile vivra encore de douces années dans la nature.

J'avais 15 ans et c'était la deuxième ou troisième fois que j'allais au commissariat suite à ma plainte pour viol (j'avais dépassé la majorité sexuelle donc ce n'était pas de la pédophilie). Un policier que je n'avais jamais vu, mais qui apparemment travaillait dans la brigade des mineurs m'a dit ça juste avant la confrontation avec mon violeur. C'est à dire juste avant que mon violeur entre dans la pièce pour s'asseoir à 1 mètre de moi. J'ai mis des années avant de comprendre que non, je n'y étais pour rien. Et bien sûr, il n'y a pas eu de suite et mon violeur est toujours en liberté.

Conclusions de l'OPJ à Marseille qui m'avait convoquée avec mon mari, qui ne l'est plus maintenant, pour une confrontation en tête à tête suite à plusieurs dépôts de plainte pour violences conjugales. Plaintes classées sans suite, évidemment.

J'ai été convoquée au commissariat de ma ville pour témoigner dans le cadre d'une enquête sur le viol d'une amie par son ex copain. Après mon témoignage, le flic relit mes dires et conclut simplement ainsi. je me suis sentie si désolée pour mon amie, et si impuissante. L'enquête n'a pas abouti, il continue de la harceler, c'était il y a 2 ans.

Lille — Je suis malvoyante, et en 2014, j'ai été victime d'une agression; un ID homme m'avait grassement injuriée pour ne pas lui avoir dit “merci” alors qu'il m'avait tenu la porte, suite à quoi nous nous sommes battus. Lors de mon dépôt de plainte, j'ai évoqué mon handicap, et lorsqu'une stagiaire a demandé à l'agente qui prenait ma déposition si, de ce fait, les faits pouvaient être qualifiés de “violences aggravées”, elle lui a répondu ceci. Nous passerons sur le fait qu'au moment où mon agresseur m'a invectivée, j'étais en train de répondre à un SMS, le nez collé à l'écran de mon téléphone, et qu'il était possible de le constater en visionnant les vidéos de surveillance… Deux ans et demi plus tard, j'attends toujours des nouvelles de ma plainte.

Phrases dites par le Brigadier qui s'occupait d'informer les jeunes sur les métiers de la police nationale lors d'un salon de l'étudiant, alors que j'étais venue m'informer sur le concours de gardien de la paix. Je suis repartie sans aucun papier… mes camarades masculins si…

Un ami de ma mère, policier, à celle-ci qui me l'a répété. J'ai toujours refusé les rapports avec ce garçon.

Toulouse — Quand j'ai demandé à la policière qui prenait ma plainte si on pouvait regarder les images des caméras du métro dans lequel je m'étais fait agresser sexuellement sans que quiconque ne réagisse.

Commissariat de Tours — Entendu alors que j'allais porter plainte contre un ami qui m'a violée un des nombreux soirs où on dormait ensemble, dans mon appartement qui n'a qu'une chambre. Ils ont refusé ma plainte.

23h20, je vais au commissariat (de Besançon) pour porter plainte pour agression sexuelle (arrivée plus tôt dans la soirée). Je me retrouve devant une grille. Je sonne à l'interphone. Au bout de 10min un policier me répond “Oui j'écoute”. Je lui explique que je viens porter plainte pour agression. Très froidement il me dit “Oui ben agression c'est vague, il faut préciser! Si c'est agression physique il me faut un certificat médical”. Au bout de 10min de bataille à pleurer à l'interphone pour qu'on me fasse rentrer afin que j'explique ce qui s'est passé, on m'ouvre enfin. Je me dirige vers le policier derrière son comptoir d'accueil, il prend une chaise et la met devant lui, s'appuie dessus et me parle d'un air extrêmement blasé et désinvolte : “Bon alors expliquez-moi”. Je lui dis que je me suis faite agresser et que j'aimerais porter plainte. Il me répond en colère “Oui ben je vous ai dit que c'était vague il faut des précisions là!” En pleure, je craque : “Un homme a voulu m'emmener pour me violer ça vous va?!” Sa réponse : “Ouh là. Vous voulez faire appel à une femme? J'appelle ma collègue?” Je réponds : “Non, je pense que même si vous êtes un homme vous êtes tout à fait capable de comprendre.” Finalement j'avais l'air de l'ennuyer alors il va chercher sa collègue : “Vas-y, c'est une histoire de nana!” balance-t-il. Heureusement, sa collègue a bien voulu prendre ma plainte et m'écouter. À la fin de mon entretien avec elle, on va à l'accueil pour chercher le numéro du service de l'hôpital que je dois appeler pour faire un bilan physique et psychologique suite à l'agression. Elle demande à son collègue le numéro et lui répond d'un air fier : “Ah ben tiens c'est con, on l'a pas!”. Sa collègue avait l'air habituée à son attitude, elle ne lui a pas répondu et m'a donné le numéro.

Un policier, appelé par les voisins, à mon ex qui me tapait dessus et qui m'avait suivie jusque dans la rue pour m'empêcher de partir après une dispute, alors que j'étais enceinte.

“Mais alors, j'vais m'faire l'avocat du diable hein, mais pourquoi vous aviez bu avec ce type?” “Non mais les assos féministes faut pas les croire. Si y'avait tant de viols que ça en France, on aurait pas que 100 dossiers par an.” “Vous tenez vraaaaaaiment à ajouter qu'il vous a harcelée et intimidée pour arriver à ses fins? Parce qu'il faudrait que je refasse une main courante là… Pffff…”Le policier lorsque je suis allée porter plainte pour mon viol. J'ai au moins eu le courage de lui répondre que si les femmes n'allaient pas porter plainte, c'est qu'elles avaient peur de tomber sur des connards comme eux.

Menottée, plaquée brutalement contre la voiture des keufs pour avoir voulu monter sur une grue et avoir une belle vue sur ma ville. L'arrestation est violente, ils me font mal, je proteste. Une fois dans la voiture, insultes, menaces: “Sale pute, va te faire baiser par des clochards!” “T'sais pas qui on est…”Je suis tellement hors de moi, qu'en sortant de la voiture, je m'en prends au keuf qui m'a insultée tout le long de la route. Il a porté plainte contre moi pour outrage et violence. Arrivée au comico, prise d'identité, ils me descendent. Coups, insultes, humiliations. Je vois un médecin, je lui raconte, il me dit “qu'il n'y a aucune preuve et que je dois rester tranquille pour que tout se passe bien”. Une fois à la fouille, la keuf qui est avec moi fait des commentaires à connotations sexuelles. Sortie dans la matinée, après la première nuit de ma vie passé dans un comico.

Après avoir mis plusieurs années à aller porter plainte pour viol qui s'est passé alors que j'avais 12 ans par mon ex beau père. Le flic qui prend ma plainte me dit “oui mais vous l'avez pas provoqué?” ne sachant pas quoi répondre j'ai dit j'avais 12 ans, lui 40 ans, je vois pas trop comment j'aurais pu “le provoquer”.

1998, on tague sur un mur, la bac débarque, on se fait tous-tes taper. “Ta gueule salope” est la première phrase qui m'est adressée. Mon pote se retrouve avec le flingue sur la tempe… les flics rigolent. Arrivés au commissariat central de Bordeaux, “ferme ta gueule, ici t'es au QG du Front National.”

À 13 ans, je subis des attouchements sexuels de la part d'un élève de ma classe. Ma mère m'accompagne lors du dépôt de plainte. Encore choquée, je relate les évènements de façon détachée pour juguler mon émotion, car je dois parler de choses très intimes à un homme. Le policier, à l'issue de mon récit, me répond ceci, sarcastique.

J'ai été arretée. Je suis menottée au banc dans le commissariat depuis plus d'une heure, il fait super chaud, je demande un verre d'eau. Un policier dit ceci.

Le policier ayant enregistré ma plainte. J'avais 16 ans et venais porter plainte contre le meilleur ami de mon frère, pour viol avec préméditation. À l'époque des faits, j'avais 9 ans et lui 17. Il a commis une “erreur de jeunesse” qui m'a valu deux tentatives de suicide et 7 ans de thérapie avant de voir le bout du tunnel.

À l'époque où mon ex petit copain avait passé un séjour en garde à vue, le jour où je suis allée le récupérer, le policier chargé de l'affaire m'a fait cette remarque fort sympathique. Je crois que ça a malheureusement changé l'image que j'avais des forces de l'ordre.

A l'âge de 25 ans, après avoir dû rayer de ma vie une partie entière de ma famille en raison de l'inceste que je leur ai dévoilé, subi par le père de ma mère, je pète un plomb et finis en psychiatrie pendant 24h, à l'issue de quoi je me prends par la main en ramassant le peu de courage qui me restait pour aller porter plainte. Arrivée dans la gendarmerie de ma petite ville dans le 78, je suis reçue dans un bureau avec un gendarme qui s'apprête à prendre cette plainte, il me demande pourquoi. J'annonce que je veux porter plainte pour inceste et explique que mon agresseur était mon grand-père blablabla. Et là le mec me dit, une moue dédaigneuse et le ton dubitatif : ’‘Mais non, c'est pas un inceste ça, attendez on va vérifier dans le dictionnaire !“… Après vérification le gendarme a dû me concéder que ben oui, viols par personne ayant autorité sur mineur de moins de 15 ans est bien un inceste. Mais il n'était pas convaincu pour autant.

Poitiers — Victime d'agression sexuelle de la part du compagnon de ma mère durant mon enfance, je finis par porter plainte après des années de silence. Après un entretien et une confrontation forcément éprouvante, on me dit que je devrais rencontrer un psychologue pour vérifier la véracité de mes accusations. Après un an sans nouvelles et des relances régulières, l'affaire est classée sans suite, sans entretien psychologique car “c'est votre parole contre la sienne, on ne peut pas savoir qui a raison” et “en plus, vous avez pas été violée”. J'avais 14 ans et les trois psys que j'ai consultés attestent tous des agressions dont j'ai été victime.

J'ai porté plainte contre mon ex-compagnon qui a exercé sur moi des violences psychologiques et physiques. La dernière fois qu'il m'a frappée, je “l'avais mis en colère” car je lui ai dit que j'allais partir et qu'il n'aurait pas son mot à dire là-dessus. Pour me faire peur, il a commencé par défoncer une porte. Pensant le calmer je l'ai menacé de porter plainte et de demander la garde exclusive des enfants s'il allait plus loin. Ça ne l'a pas calmé. Au commissariat 1h plus tard, j'ai été reçue par une femme. Qui m'a dit: “Racontez-moi votre version. Vous savez, là, il pleure dans la cellule, il regrette. ” Et : “En fait, vous l'avez provoqué.” Il est sorti de garde à vue en fin de journée. Est venu dire au revoir aux enfants et m'a lancé: “Je regrette de ne pas avoir tapée plus fort.“Il a écopé d'un simple rappel à la loi.

20 ans à l'époque et toutes mes dents. Je dois porter plainte pour tentative d'abus sexuel perpétré à peine 1h plus tôt pendant une consultation qui se devait faite auprès d'un spécialiste de la santé. La réponse du commissariat: “Pas possible de garder votre plainte mademoiselle. Des mecs de 60 ans qui sortent avec des filles de 20: j'en vois pleins les rues. Je vois pas le problème.” Merci la police. Merci Paris. Sois bonne et tais toi.

Il y a 16 ans j'allais avec ma mère et ma grand-mère porter plainte contre mon père, pour viol, au commissariat. Les policiers n'ont même pas pris la peine d'enregistrer mon témoignage oral. Ils nous ont traitées, moi et ma grand-mère, de menteuses. (C'est elle qui a compris qu'on m'abusait sexuellement. J'avais trop peur pour le dire.)

Un soir en vélo à Paris avec mon copain, une voiture arrêtée au feu derrière nous nous klaxonne, mon copain leur fait un doigt d'honneur. Ils nous dépassent, nous coincent et deux flics en tenue de CRS sortent de la voiture - qui était banalisée - en disant “Celui-là, on va se le faire”. On essaye de calmer la situation, et là un des deux me prend à part et me dit ceci.

Mon père me battait depuis que j'étais petite. À mes 18 ans, alors qu'il me frappe encore, j'appelle la police. Au commissariat on modifie ma plainte et la commissaire m'explique qu'elle n'est pas assistante sociale, qu'elle a des choses plus importantes à faire et que je devrais m'estimer heureuse car avant les parents avaient le droit de vie ou de mort sur leurs enfants.Quand je lui montre les bleus que j'ai sur le corps, elle répond que je dois sûrement marquer vite… Il n'y a pas eu de suite à ma plainte…

Niort — Depuis presque un an, je me fais harceler par un homme que je ne connais absolument pas mais qui, lui, fait une vraie fixette sur moi. Il me suit entre chez moi et mon travail, me prend en photo, etc. Un jour, je décide de déposer plainte (enfin, une main courante car les policiers n'ont pas voulu prendre ma plainte). Le lendemain, l'homme, que je croise en allant au travail, se montre particulièrement violent. Il m'insulte et me menace de mort. En pleurs, je retourne au commissariat où un policier me répond : “C'est normal, vous êtes en jean, ça ne lui a pas plu.” Devant mon air interloqué, il continue : “Hier, avec votre petite jupe, il ne s’est pas montré agressif”…

Un commissaire dans la salle d'attente, à ma meilleure amie qui avait porté plainte pour viol une semaine plus tôt avec une autre amie. Nous étions revenues pour récupérer une attestation, et elle avait peur d'être seule avec le dit commissaire… J'ai vite compris pourquoi.

C'est arrivé lors du contrôle de mon véhicule près de l'aéroport CDG, le policier qui me contrôlait avait les yeux rivés sur ma poitrine pendant tout le contrôle et à la fin il m'a dit ça, très sereinement. Au moins ça a bien fait rire son collègue. Moi un peu moins.

C'est la première question qui a été posée à ma compagne par deux gendarmes, appelés à notre domicile par nos voisins suite à une crise de nerfs de notre fils. Selon eux, il était absolument évident qu'il était perturbé par ma transidentité. Ils ont menacé d'avertir les services sociaux. Ces derniers nous connaissaient déjà, et n'ont jamais rien trouvé à redire à notre éducation.

Un matin avant d'aller au travail, le voisin du dessous m'interpelle dans le hall et me roue de coups. Il prétend qu'il y avait trop de bruit la nuit dernière. Je me suis endormie à 21h la nuit d'avant, et je n'avais fait aucun bruit. Je vais au commissariat suite à l agression. Le policier ne veut pas prendre de plainte il explique que c'est un différend de voisinage. Ensuite avec son collègue, ils se mettent à sourire et me répondent “Mais en fait, vous n'avez rien compris, cet homme était amoureux de vous, ce qu'il fallait faire c'était ça” et là il se met à genoux… toujours en rigolant. J'ai abandonné et sombrė dans une dépression majeure.

Après un contrôle d'identité, les policiers procèdent à une fouille et me demandent de me déshabiller. Je refuse de le faire en présence d'hommes et le policier insiste. Suite à quoi je refuse à nouveau. Celui-ci me met une grosse gifle, me traite de petite conne puis il s'en va en rigolant et en disant : tu vas faire quoi maintenant ? Déposer plainte contre la police ? J'avais 14 ans et je suis encore aujourd'hui à 23 ans hantée par ses propos.

Après 15 ans de violences conjugales, je décide d'aller porter plainte. Le gendarme m'a répondu : “Ca dure depuis 15 ans ? Mais c'est que vous devez aimer ça !” avec un petit sourire en coin. Je suis repartie et j'ai mis plusieurs années à retenter de partir.

Je porte plainte pour agression sexuelle. Un officier de police m'accompagne pendant qu'un technicien fait des relevés dans mon véhicule. Il essaye de me faire la conversation, et finit par me dire ceci. Il n'y a pourtant pas eu de malentendu sur mes 15 jours d'ITT.

Drôme — Voilà ce que m'a dit une commissaire alors que j'étais venue, accompagnée de ma mère car j'avais 17ans, pour porter plainte contre mon beau-père pour des attouchements après 4 ans de silence. Ma mère s'est insurgée lorsqu'elle a entendu ça, et lui a répondu qu'elle n'avait aucun droit de remettre ma parole en cause, que si elle voulait s'en prendre à quelqu'un, elle n'avait qu'à s'en prendre à elle, une adulte, mais qu'en attendant, elle était obligée de prendre ma plainte. La commissaire a quand même refusé. Je suis sortie de son bureau en pleurs et ai dû revenir 5 jours plus tard pour enregistrer ma plainte… avec la même commissaire, ce qui a rendu ce moment encore plus pesant.

Quand à 17 ans, tu te fais agresser par un mec et que ton père te demande de porter plainte pour toutes les autres filles que ce type a pu agresser ou pourra agresser dans le futur, et que les agents de police attendent que ton père sorte de la salle pour te dire ceci… Je vivais à Tahiti, 32 degrés quasiment toute l'année, j'avais 17 ans et foi dans le monde …

Un contrôle de police ordinaire à Rennes, je donne ma carte d'identité au policier, qui la regarde d'un air surpris, la montre à son collègue, et finit par me la rendre en disant ceci.

Lors d'une tentative de dépôt de plainte pour des violences psychologiques (avec contrôle des déplacements de sa compagne, confiscation de ses papiers et carte bancaire, harcèlement et surveillance… ) L'officier a donc refusé de prendre la plainte au motif que “Après ça je me fais taper sur les doigts par mes supérieurs parce que je prends des plaintes pour violences conjugales pour des p'tits trucs comme ça!” Il n'a fait qu'une main courante. Il a fallu écrire au Procureur… pour un classement sans suite. Paye ta justice…

Réponse d'une policière lorsque je la contacte pour savoir pourquoi ils refusent d'accompagner au domicile une femme victime de violences conjugales, qui a été hospitalisée suite aux violences, récupérer des habits pour elle et son enfant. Parmi les autres motifs invoqués: “Franchement on a autre chose à faire, avec tous les cambriolages qu'il y a en ce moment, on peut pas réserver une patrouille pour ça”. “Vous savez, souvent les femmes elles inventent des trucs comme ça pendant les séparations, pour avoir la garde des enfants”. “Madame est pas très crédible hein, elle n'a pas de grosses marques”.

Deux hommes se battaient devant chez moi à coup de machette, j'appelle la police :-Ils sont blancs ?-Euuuuh Non pourquoi ?-Alors on peut rien faire, si on intervient ça va être pire.À Mayotte 101e département francais… l'un des deux hommes a reçu un coup dans le dos.

Seine Maritime (76) - Il y a une dizaine d'années de ça, quand j'étais adolescent, il arrivait que mon père se mette en colère et puisse devenir violent aussi bien verbalement que physiquement. Un soir, lors d'une dispute avec ma mère, le niveau de violence et menace verbale a atteint un tel point que j'ai demandé à mon frère par sms (qui n'était pas à la maison), d'appeler la police pour moi car tétanisé, j'avais peur d'être entendu par mon père. Connaissant notre père, il n'a pas hésité une seule seconde sachant que la situation pourrait dégénérer. 3 minutes après, le téléphone fixe de la maison sonna. C'était la police : “Oui bonsoir, on nous a signalé une dispute à cette adresse”. Sauf que c'est mon père qui a décroché le téléphone. Aujourd'hui encore j'entends ses pas se rapprocher de ma chambre, ayant très bien compris qui avait appelé la police.

“Un viol, c'est dans une ruelle sombre par un inconnu.” Je vais vous présenter de vraies victimes de viol" “Arrêtez de parler de clés d’Aïkido, ce ne sont pas de coups” “Eh , vous voulez connaitre la suite? Vous allez rire!” “Répétez à mes collègues ce que vous venez de me dire” “Vous êtes folle, vous devriez être enfermée à vie.” (Je souffre d'un handicap psychique.) “En même temps, dans le même lit que lui, vous vous attendiez à quoi?” “Non, mais si vous ne vous rappelez pas de tout, c'est que ça ne vous a pas traumatisée.” “Si personne n'a rien remarqué, c'est qu'il ne vous a pas étranglée.” “Cet homme portera plainte contre vous pour diffamation, il aura bien raison, et il gagnera.” “Menteuse” “Bon, je vais vous envoyer voir le psy de la brigade, vous êtes bien dérangée.” J'ai renoncé à porter plainte après 4 heures d'humiliations. Un traumatisme ajouté au traumatisme des viols et tentatives de meurtre d'un ex-petit ami alors que j'étais adolescente. Chez la psychologue, j'ai dû signer ma déposition sans pouvoir lire ce que je signais. 3 ans après, je n'ai pas réussi à parler de tout ça à mes thérapeutes.

J’ai été battue par mon mari pendant longtemps, j’ai subi énormément de violences psychologiques.La première fois où j’ai trouvé le courage de porter plainte après avoir quitté en catimini le domicile conjugal, la police du 92 m'a répondu “On prend pas votre plainte, vous venez de partir de chez vous, vous n’êtes plus en danger.” Je suis rentrée tout de suite chez moi sans que mon mari ne sache que je suis partie!!Un an plus tard, j’ai réussi à accumuler des preuves, je me suis refugiée chez ma voisine qui a appelé police secours. Là, ils ont été obligés de prendre ma plainte car l’appel est enregistré et que j’avais un certificat médical. Quand je suis passée devant la police médico-legale, le médecin m’a dit “Il vous a frappée pourquoi? Moi: Je lui ai demandé d’éteindre la lumière des toilettes! Lui: On ne frappe pas pour si peu!!“ (Il doit donc y avoir de bonnes raisons de frapper sa femme!!) Et avant de partir: ”Vous savez madame, il peut changer, il faut lui donner une autre chance!“J’ai eu de la chance, ma plainte a quand même abouti, il a été reconnu coupable!!

Enfermée dans un commissariat avec quelques personnes, on est avec deux autres meufs, on nous a parqués dehors dans une sorte de cour avec des grillages et des barrières. On s'accroche aux barrières, un flic arrive, nous menace avec sa matraque, essaie de taper nos doigts et crie ceci.

C'est ce que m'a répondu un policier quand j'ai appelé en pleurs parce que mon ex était en train de défoncer ma porte pour entrer chez moi.J'étais avec ma fille et mon neveu âgés de 2 et 3 ans. Mon ex venait de les appeler pour leur dire que je refusais de le laisser rentrer chez lui.

Assistante sociale à Limoges, je reçois une dame dans mon bureau qui dénonce les violences conjugales de son mari, qui est resté au domicile et qui est armé. Nous contactons le 17, qui me demande d'aller moi même récupérer l'arme au domicile de Monsieur, étant donné que je l'ai déjà rencontré à plusieurs reprises…

Ce que m'a répondu un policier alors que je lui signalais qu'un manifestant de “la manif pour tous” m'avait insulté de “sale pd”. J'étais simplement présent avec des amis à moi à une contre manif pour tous.

Après avoir été seule témoin d'une agression violente envers un couple gay, j'appelle la police et les pompiers qui au final refusent de prendre en charge le couple pourtant salement amoché. Habitant non loin des urgences, je décide d'amener le couple en les portant chacun sous un bras. Je me suis faite agressée par neuf mecs et en allant au commissariat porter plainte après l'hôpital, le policier m'a dit ceci. J'étais tellement écœurée que j'ai hurlé sur le policier.

Lors d'un dépôt de plainte pour des années de violences conjugales.

Depuis mon dépôt de plainte pour violences et harcèlement sexuel, je redoutais que la police contacte mon ex compagnon dont je me cachais. J'avais peur qu'il passe me trouver avant de se rendre en commissariat. Au téléphone l'agent de police m'a dit “oui j'ai votre dossier sous les yeux, oh ce n'est pas bien grave hein, il m'a pas l'air bien dangereux votre monsieur, c'est juste un DSK en puissance avec des excès de violence”. Je n'ai pas eu la force de répondre, j'étais terrorisée avant mon appel, là j'étais anéantie.

Pendant une convocation par la brigade des mineurs, après avoir porté plainte pour un viol. J'ai eu le droit à un beau: “Je mets ma main à couper que tu n’es plus vierge” d'un des policiers. Cette phrase me hante encore.

“Faut pas vous balader la nuit seules, c'est dangereux, j'ai travaillé 15 ans aux Mœurs c'est des filles comme vous que je retrouvais dans mon bureau. Toi tu vas te faire assommer par derrière, ta copine on va la retrouver dans une cave.” Deux flics pendant notre contrôle d'identité dans la nuit, j'avais 18 ans et ma pote 15. Je n'ai jamais compris ce que c'était des “filles comme nous”.

Eure (27) — J'avais 15 ans, les relations familiales étaient très conflictuelles et ma mère violente. J'étais couverte de bleus. Un jour, lors qu'elle commençait à faire une crise, j'ai ouvert la fenêtre pour qu'elle se calme. Elle a cru que je voulais me suicider et a appelé les pompiers. La police a débarqué, m'a menottée en serrant très fort (j'avais toujours les marques le lendemain) et m'a emmenée de force. Petite phrase qui a longtemps résonné dans ma tête, celle d'un des flics : “Celle-là, elle n'a pas assez reçu de coups de pieds au cul”… J'ai été hospitalisée 10 jours suite à cet évènement, les médecins ont pu constater les violences subies et mettre en place des mesures. J'ai pu en parler à mon entourage seulement un an plus tard, tellement le traumatisme était fort.

Un flic expliquant que les attouchements sexuels d’un homme de 38 ans sur une enfant de 10 ans ne sont pas valables pour porter plainte. J'ai été victime d'un pédophile quand j'étais en CM2. Quand ma mère l'a su nous sommes allées à la gendarmerie. Le flic à refusé de prendre la plainte car il n'y avait pas eu viol. Le mec âgé de 38 ans avait “juste” fait des attouchements sexuels sur moi. Il a donc répondu à ma mère “faut pas exagérer il l'a pas violée”. Le mec a été acquitté par la justice et a violé un bébé de 2 ans quelques temps après.

Un grand merci à ce policier, qui m'avait convoquée après la mise en garde à vue de mon conjoint, et grâce à qui je n'ai plus osé me défendre et me protéger par la suite, de crainte de perdre mes enfants.

Après une agression de plus de mon ex, je me décide, morte de trouille, à aller déposer plainte, persuadée que la gendarmerie ferait le nécessaire immédiatement. Au milieu de ma déposition j'apprends qu'en fait ils enverront un courrier, à une date inconnue, pour lui signaler que j'ai porté plainte contre lui. Je n'avais aucun moyen de savoir quand ce courrier serait envoyé, et j'allais donc être présente au domicile au même moment, présente pour subir sa rage. J'ai donc demandé à la gendarme de tout annuler et je suis partie. Plusieurs mois plus tard, il a reçu sa convocation… Je me suis sentie mise en danger par ceux là même qui auraient du me protéger

Belgique — Je me baladais tranquillement dans une rue commerçante, lorsqu'une voiture de police me barre la route de façon précipitée. Le policier baisse sa vitre, me reluque de bas en haut d'un regard pervers, ouvre sa porte et me dit ça, devant plusieurs témoins, son collègue inclus. Personne n'a rien dit alors que la rue était remplie de monde.

Lors d'un contrôle dans la rue, parole du flic juste après que je refuse sa fouille.

J'ai eu le droit à une longue enquête policière suite à ma plainte pour viol de la part de mon petit ami ainsi que coups et blessures. L'enquête à duré un an et demi avec des entretiens très durs, où j'ai dû raconter les 6 pires mois de ma vie à 14 ans. Donc à l'âge de mes 15 ans, le policier débarque chez moi avec un grand sourire, me demandant comment j'allais et à voir mon père. Une demi heure plus tard, j'ai appris qu'il refusait de faire monter l'enquête au procureur car je n'étais qu’une menteuse et qu'il ne voyait pas pourquoi un si gentil garçon ferait ça. Cela fait maintenant deux ans que je vois mon agresseur se balader en toute liberté.

Violences conjugales… j'appelle les gendarmes qui arrivent 30 minutes plus tard. Ils me font sortir de la maison pour m'interroger. Monsieur reste dans la maison au chaud (il est 3h00 du matin). Ma fille aînée, 10 ans, attend sur le pas de la porte. Je dois insister auprès du gendarme pour pouvoir aller la prendre et la rassurer. Le gendarme me demande si j'ai conscience de ce qui va se passer. J'hésite: renvoi devant le tribunal correctionnel? Non Madame, vous risquez un divorce. Vous vous rendez compte que vous détruisez votre famille. Le gendarme qui a interrogé mon mari, dit ok, il reconnait les coups, mais bon vous n'avez pas de trace. Ok il a bu, mais il est chez lui. Bref, rentrez chez vous, allez dormir en fermant la porte à clé (facilement déblocable depuis l'extérieur…) et venez porter plainte demain si vraiment vous voulez. Je n'ai pas porté plainte. J'ai divorcé 2 ans plus tard. Et Monsieur le gendarme, “détruire” ce pseudo-couple a été le plus beau jour de ma vie. Une renaissance.

Bayonne — Je venais déposer une plainte contre mon ex compagnon et père de mon bébé de six mois, pour violence conjugale. (J'avais 23 ans.)

Deuxième dépôt de plainte pour violence, 3 jours d’ITT

Troisième dépôt de plainte, encore 3 jours d’ITT

Lille — Avec un énorme sourire sur le visage. Un des policiers qui nous controlaient moi et des amis. Je voulais bien à condition que se soit une femme, mais sa collègue était apparement trop occupée avec une amie. Je l'ai laissé faire ne voulant pas être en retard… je l'ai senti comme une aggression sexuelle…

Un flic qui a refusé d'enregistrer ma plainte. Je me suis faite violer quelques temps plus tôt et j'ai décidé finalement d'aller porter plainte. Là-bas cauchemar, on me demande toute d'abord et avant tout comment j'étais habillée (je rappelle qu'une tenue ne justifie pas un viol) Ensuite, beaucoup de sexisme de la part des policiers présents, ils n'hésitaient pas à défendre le violeur. Résultat le violeur habite à quelques mètre de chez moi, je le vois tous les jours et les flics ne font rien.

Le Mans — Après avoir été interpellé pour dégradation d'un cathédrale (tags), à l'arrivée au commissariat, une policière devant une dizaine de ses collègues : “Vous auriez mieux fait de faire ça sur une mosquée!” Sourires en coin de la plupart des flics.

Je suis allée voir la police pour porter plainte pour tentative de viol. Le flic m'a dit tel quel “t'as pas l'air de t'être faite violer. Les femmes violées s'habillent pas comme ça, normalement elle se cachent et mettent dès jogging.” Désolée de ne pas avoir de jogging dans la garde robe, j'aurais sûrement mieux tenu mon rôle. Ils m'ont aussi fait toute une leçon de morale pour m’être retrouvée à cette soirée. Je n'ai pas eu la force de finalement porter plainte, leurs remarques étaient pires que les faits qui m'ont poussée jusque là.

Mulhouse, agressée par un homme ivre dans la rue. Mon appel à police secours est resté sans réactions, ce n'était pas un cas prioritaire. En état de choc je suis rentrée seule, sous les humiliations et menaces d'autres hommes, en longeant les murs, ma bombe au poivre dans la main.

Victime de violence conjugale, je décide en pleine nuit d'appeler la police car mon ex va vraiment me tuer avec son arme de service. La police arrive. M'embarque au poste pour mon dépôt de plainte. Le commissariat était vide mais personne pour prendre ma plainte. Je m'endors. 5h plus tard, quelqu'un est “dispo” et pendant une heure cette commissaire me fout la pression pour ne pas porter plainte car je vais détruire la vie pro de sa collègue. Résultat je dépose une main courante et je diminue les faits. ils relâchent de garde vue mon ex femme, pas le temps de partir de la maison qu'elle était déjà là pour me rouer de coups. Elle avait raison, la police c'était bien elle.

C'était le jour de mon anniversaire, mes 19 ans, je partais dîner avec des amis, j'avais un gâteau sur le siège passager, j'étais bien habillée, bien maquillée, bien coiffée. Mon premier contrôle routier. Une équipe de 6 jeunes CRS qui encerclent ma voiture. Ils regardent mes papiers, me posent quelques questions. Me disent qu'ils n'ont rien à vérifier, ma voiture était neuve, elle était sortie de la concession trois jours avant. Ils commencent à me demander si le gâteau d'anniversaire est pour eux, je ris et leur dis qu'il est pour mes amis. Et puis, l'un deux me dit “ok pour le gâteau, mais vous nous faites un strip-tease alors ?” Je réponds “non”, surprise par ces propos sortant de la bouche d'un représentant de la loi, mais aussi un peu gênée et intimidée. Les autres collègues rigolent, il continue et me demande où je compte sortir le soir même pour fêter ça. Je leur réponds un bar au hasard, bien éloigné de celui que je comptais fréquenter. Il me répond “alors à ce soir” et me laisse repartir. Avec le recul je me rends encore plus compte que ce n'était pas normal du tout. Mais surtout, en discutant de cela avec mes amis, un groupe de filles m'a répondu que la même chose leur était arrivée, avec un groupe de 6 jeunes CRS, dans la même ville, et le soir même, ils se sont bien rendus au même bar qu'elles (elles leur avaient dit la vérité car elles n'avaient pas pensé qu'ils iraient).

Cherbourg, il y'a environ 7 ans — Je venais porter plainte pour viol. J'arrive au commissariat et dit, très génée et d'une voix faible et discréte “bonjour je voudrais porter plainte pour viol”. La policière me répond, en parlant très fort “Vous êtes sûr que c'est un viol? Pour que ce soit un viol il faut qu'il y'ait pénétration”. J'ai dit que oui, j'étais sûre, puis elle m'a fait asseoir dans la salle d'attente. Tout le monde avait entendu et me regardait.Le policier qui a pris ma déposition: “Vous étiez habillée comment?“ J'ai décrit mes vêtements puis ai demandé pourquoi on me posait cette question. Il m'a répondu “il y'a plein de filles qui viennent ici et qui racontent n'importe quoi, qui mentent juste parce qu'elles n'assument pas d'avoir trompé leur copain ou qui regrettent d'avoir couché avec ce gars là parce qu'il n'est pas populaire. On pose des questions pour avoir le plus de détails possible, pour voir si la fille ne se contredit pas, pour vérifier que c'est vrai quoi.” J'étais choquée. À l'époque j'étais jeune, je n'avais jamais entendu parler de culture du viol, je n'avais jamais abordé ces sujets avec quiconque et donc, j'ai cru ce que ce policier m'a dit. Je l'ai cru quand il m'a raconté cela.Puis à la fin de la déposition, il me dit: “Bon… vous savez ce qu'il va se passer maintenant? Il va y'avoir un procès, et puis le jeune homme ira très probablement en prison..pour viol il va prendre au moins 20 ans ça c'est sur…Il est jeune, vous êtes sure que vous voulez qu'il aille en prison? Je veux dire…là, vous allez gacher sa vie c'est sur…Il va sortir de taule à 40 ans, il aura pas pu faire d'études…C'est dommage de gacher la vie de ce pauvre garçon juste parce que vous n'avez pas été capable de le repousser, franchement !”Ce con a tellement insisté que j'ai fini par retirer ma plainte…

Rennes, octobre 2011 — Cela faisait plus d'un an que j'étais dans une relation très toxique avec un homme violent. Il me frappait, me forçait à faire des pratiques sexuelles que je refusais, me rabaissait constamment… Un jour, il m'a frappée dans la rue, tard le soir et il n'y avait personne. Il me frappait car j'avais essayé de le quitter quelques jours auparavant et que pendant ces quelques jours, j'avais dormi chez un ami.Une voiture est passée à coté de nous, c'était un jeune couple. Ils ont vite compris ce qui se passait et m'ont pris dans leur voiture (si jamais il y'a des chances qu'ils lisent ce témoignage je tiens à les remercier de tout cœur). Ils ont un peu insisté pour me déposer à la police pour que je porte plainte mais j'avais trop peur donc ils m'ont déposée chez moi. Plus tard, mon petit ami cognait à la porte comme un malade en vociférant des insultes et menaces, donc j'ai fini par appeler la police. Je tiens à préciser qu'ils sont venus rapidement et qu'ils ont été très pédagogues et rassurants. Ils m'ont ainsi incitée à porter plainte. J'y suis allée en croyant que ce serait eux qui prendraient ma plainte mais non.On m'a fait attendre au commissariat, un policier m'a fait entrer dans son bureau pour prendre ma plainte: “Bon, allons-y, moi j'ai la pause café dans 5 minutes alors on se dépeche”… J'avais encore du sang sur les lèvres suite aux coups de mon petit ami… quelle considération. Quand j'ai commencé à lui raconter le calvaire que j'ai vécu pendant cette année avec mon petit ami il m'a dit “non non mais je m'en fiche de ça moi… On prend pas une plainte pour toute l'année. Faut que vous me racontiez ce qui s'est passé uniquement ce soir.” J'ai insisté car je voulais montrer que l'attitude de mon conjoint était violente depuis longtemps et que j'étais en danger, mais il n'a rien voulu savoir. Lorsque j'ai dit que mon conjoint s'était énervé et m'avait frappée parce que j'avais dormi chez un ami, le policier m'a dit “ben je le comprends hein!”Il a aussi refusé d'appeler cela des “violences conjugales” car nous n'étions pas mariés et qu'il n'yavait que mon nom sur le bail de notre appartement (mais nous habitions ensemble). J'ai insisté aussi mais il m'a dit “je connais mon boulot, mademoiselle” de façon très sêche. Il a refusé de prendre ma déposition pour les viols consécutifs que j'ai subis pendant l'année. Ensuite il a imprimé la plainte et m'a demandé de la signer. Au début j'ai refusé, en disant qu'il manquait énormément d'informations, mais il a insisté et m'a menti: “C'est normal, c'est comme ça quand on porte plainte. Dans un premier temps vous dites globalement ce qui s'est passé mais après on vous rappellera et vous pourrez ajouter des élèments, vous inquiétez pas”. C'est faux, évidemment. J'ai donc fini par signer. Puis il a fini par dire “Pff… à croire qu'on est devenus une agence matrimoniale… pff j'te jure…” d'un ton blasé. En me raccompagnant, il me dit, juste sous les yeux de mon ex qui attendait dans le couloir : “vous vous présentez au CHU de Pontchaillou, à la médecine légale, à 9h demain matin, pour faire le bilan de vos blessures etc”. Évidemment, mon ex m'attendait devant le batiment de la médecine légale à l'heure du rendez-vous…J'ai eu moins de 8 jours d'ITT, et ma plainte a été classée sans suite. Le motif figurant sur l'avis est celui-ci : “vous vous êtes plainte d'un comportement que vous avez vous-même déclenché”. Je ne comprend toujours pas.

Marseille — Réponse de la policière dans le commissariat, à qui je venais de demander de l'aide. Les vigiles d'un supermarché m'avaient accompagnée jusqu'au commissariat après que je les ai suppliés de m'aider, car en train de subir l'agression d'un adolescent qui m'a suivie, depuis la rue jusqu'au magasin, a exhibé ses attributs et tenté de se masturber contre moi, m'a giflée, menacée publiquement et sous les caméras de surveillance, et attendu à la sortie. J'étais en combinaison de neige et avais eu le malheur d'être juste polie à son “bonjour”. Je suis sortie du commissariat en larmes, angoissée et suis rentrée à pieds, terrifiée en regardant partout de peur de tomber à nouveau sur mon agresseur. Il m'a fallu deux mois pour cesser de regarder par dessus mon épaule en allant faire des courses. Ma plainte n'a été prise qu'après avoir été accompagnée par mon père qui a rappelé aux policiers leurs devoirs et les consignes de leur ministère face à une agression sexuelle. Les policiers nous ont laissé entendre que ce comportement était fréquent de la part de cette collègue (pourtant une femme!).

Annecy — Réponse du policier par rapport à ma plainte pour violation de domicile, agression, tentative de viol et harcèlement que je subissais depuis des mois par mon ex. J'étais couverte d'une grosse doudoune, d'un bonnet, rien de vulgaire. J'avais juste le malheur d'être maquillée… Je précise que ma plainte a été classée sans suite, et l'ex n'a jamais été convoqué malgré une violation de domicile, une tentative de viol et des sms plus que sexuels… J'étais juste couverte de bleus et j'ai dû voir un psy pour essayer d'oublier ça.

Meuse (55) — L'été dernier, je rejoignais des amis pour aller assister à un concert en centre-ville en début de soirée. Pour me rendre au lieu de rendez-vous, j'ai dû passer devant le commissariat de police, devant lequel trois policiers étaient en train de discuter et de fumer des cigarettes. Quand je suis passée devant eux, ils m'ont regardée de haut en bas avant de se mettre à me siffler et à grogner. Je me suis juste sentie comme un morceau de viande devant des animaux affamés.

Mariée à un flic, j’ai subi pendant des années des humiliations, viols après accouchement. Sortie de cette relation toxique grâce à l’aide de thérapeutes, et malgré une plainte en gendarmerie, j’ai dû quitter la région pour mettre plusieurs centaines de kilomètres entre nous. Convoquée par ses amis flics, et harcelée, suivie… Il pirate mon ordi, mon téléphone, il piste aussi celui des enfants, et n’est jamais inquiété. Menacée de mort avec une arme, il m’a promis que je mangerais la poussière. J’ai dû laisser mes enfants derrière moi. Il m’a vidé les comptes. Harcelée jusque sur mon lieu de travail, j’ai vécu un véritable enfer… Il faut du courage pour en sortir, et du temps pour se reconstruire, mais on y arrive…

Bordeaux, Mériadeck — une policière qui a refusé de prendre ma plainte pour empoisonnement (drogue) et tentative de viol alors que j'avais dit que j'avais bu un fond de vodka dans mon verre.

Peyrolles-en-Provence — À la gendarmerie, alors que je venais d'expliquer au gendarme que c'était la première fois que je déposais une plainte. Puis il s'est tourné vers son collègue et a dit : “Tu vois elle n'a même pas eu mal la dame!”

Tours — Je portais plainte alors que je m'étais faite toucher dans le tramway. Ces deux policiers m'ont même dit “ah oui on le connaît” quand j'ai décrit l'agresseur. Je suis née en Normande mais métisse.

Rhônes-Alpes — après des années à avoir enfoui un viol, j'ai décidé de parler. L'agressivité des gendarmes au moment de déposer plainte a scellé ma bouche.

Lyon — Un flic qui j'ai appelé apres une agression dans mon allée par un mec qui m'a arraché le poignet avec un poing américain, m'a brûlé la main à deux reprises avec une cigarette, et qui a à tenté de me violer !

Après avoir dressé un procès verbal avec un policier, je lui demande s'il est nécessaire que je revienne au commissariat pour d'éventuelles autres procédures. Il me répond : “À moins que ce soit pour autre chose”, il me fait ensuite un clin d'œil.

C’est ce que m'a rétorqué un policier d'un ton enjoué, en voulant fouiller mon sac à l'entrée d'une exposition de MSF. Il m'a menacée de m'embarquer pour outrage à agent parce que je lui ai ensuite dit “Pardon?”.

Quelqu'un a mis de la drogue dans mon verre, lors de la fête de mon anniversaire. J'étais entourée heureusement. Je suis allée porter plainte le lendemain matin. Le policier a refusé ma plainte, et sans même me regarder a dit agacé alors que j'étais en larmes “oh bon ca va… On t'a pas violée non plus!”

Lyon — Des policiers entre deux couloirs. Moi : “Auriez-vous quelque chose à manger ? Je n'ai rien mangé depuis hier soir.” La policière : “Tenez, prenez une banane!” (me montrant une panière de fruits, tout en riant de la situation).

Strasbourg — Une policière a déclaré ça à ma mère lorsque celle-ci est allée porter plainte après que mon père l'ait frappée au visage.

Toulouse — lors d'une interpellation

À 18 ans, l'ex d'une amie nous harcelait et nous menaçait elle et moi car elle l'avait quitté (et qu'il était certain que c'était moi qui l'avait poussée à le quitter). Bien entendu, ce garçon avait été violent avec elle. Quand nous sommes enfin allées chez les flics déposer plainte après une mois de menaces, le flic qui nous a reçues nous a suspectées de mentir et de l'avoir cherché. C'est le père de mon amie qui nous a permis de mettre fin à ce harcèlement, en mettant au courant le père du garçon. Je n'ai plus jamais fait confiance à la police depuis.

Bayonne — 8h du matin, je traverse un quartier résidentiel pour me rendre à la médecine du travail. Je croise un homme, qui au moment de me croiser, me donne un coup dans le pubis, et me jette sur une voiture en rigolant et se barre.N'ayant rien vu venir et souffrant le martyre, j'ai mis 10 minutes à me relever. Je suis quand même allée à la médecine du travail où, choquée, j'ai raconté ce qu'il venait de m'arriver. Le médecin ne m'a pas prise au sérieux. C'est de retour au bureau que j'ai craqué et qu'une collègue m'a emmenée au commissariat.La policière qui m'a reçue m'a demandé de lui raconter ce qu'il s'est passé. Éprouvée et en larmes, je finis par réussir à raconter mon agression. “Mais que lui avez vous donc fait pour qu'il vous saute dessus ainsi ?” a été la première question qu'elle m'a posé…

Genève, Plainpalais — On s'est posés aux Bastions pour fêter mes 19 ans à l'époque. Tout se passait à merveille, quand soudain un groupe d'inconnus nous agresse gratuitement. On les a à peine vus venir vers nous, et on ne leur a rien fait. Plusieurs de mes amis ont fini aux urgences. Une fois partis, on a contacté les urgences, et les policiers. Les policiers sont arrivés en premier et en attendant les urgences, nous ont posé cette question. Comme on a dit oui, c'était de notre faute. Nous étions des jeunes sans histoire. Il n'y a pas eu de suite, ils ne voulaient plus rien savoir.

Bobigny, 93 — Le capitaine de police qui prend ma déposition pour viol. Il est 13h, je viens de passer la nuit aux urgences puis au commissariat après avoir été agressée et violée par un homme dans la rue en rentrant chez moi. Je n'ai pas dormi, et ça ne fait même pas 24h que j'ai été violée et retrouvée par une voiture de police dans la rue.

Seine-Saint-Denis — Le policier qui est chargé de l'enquête au sujet de mon viol par un inconnu, pendant l'énième audition d'une de mes amies, afin de “cerner mon profil”.

Mon témoignage avec 2 femmes d'une association avait été filmé après de nombreux refus de ma part, ne voulant pas porté plainte, ma mère l'ayant fait a ma place car j'avais 14 ans. Filmé donc, car cela m'assurait d'éviter la confrontation comme elles le promettaient. J'ai finalement été convoquée à la police nationale pour un entretien, qui s'est avéré être une confrontation avec l'homme en question. Lui, dos a moi dans la pièce. À chaque aveu de sa part, le policier insistait : “Vous n'êtes pas obligé d'avouer si rien ne s'est passé, ça va aller.” Et il lui a fait un clin d'œil compatissant. Mon agresseur se retournait petit à petit vers moi sur sa chaise, j'ai donc demandé au policier de lui dire de se retourner. Celui ci m'a fait signe de me taire et a continué ses questions. Quand finalement il m'a dit “Tu voulais qu'il se tourne vers toi, tu veux lui parler?” j'ai dit que non, je voulais qu'il se mette vraiment de dos! Le policier a levé les yeux au ciel et lui a dit : “Bon allez, retournez-vous sinon ça va durer 15ans.” Je m'étais déjà faite engueuler par le policier qui nous a accueillies ma mère et moi, car je faisais la tête a celle-ci, qui m'avait emmenée là sans me prevenir d'où on allait. Il estimait que “ton cinéma ça va 3 minutes”… Justice? Accueil des victimes? Une grosse blague!

Lyon — “Vous venez pour quoi? Viol? Et bien allez-y racontez-nous.” À 22h, à l'accueil devant tout le monde 7 flics et 4 personnes…Et plus tard, lorsque j'ai voulu porter plainte, au moment où il a vu que mon mari était aussi flic : “Vous n'auriez pas pu vous défendre plus que ça? Je ne prendrai pas votre plainte, ce n'est qu'une dispute de couple.” En sortant, lorsque j'ai appelé mes parents pour de l'aide (car il y avait un enfant en jeu…) ils m'ont répondu que j'avais dû avoir un coup de folie dû à la solitude d'être mère au foyer… J'ai tellement culpabilisé que j’ai voulu mettre fin à ma vie. Je n'en parle plus, et j’ai dû accepter une thérapie pour “des mensonges impulsifs”.

Aix-en-Provence 2015 — Dans la voiture de la BAC, encore choquée par mon agression par un inconnu, je leur en fais la description à leur demande. Je suis interrompue après trois mots : “on veut juste savoir si c'est un arabe”. Sexisme de mon agression, racisme de leur réaction…

Un policier en rentrant dans une voiture pour me transférer pour la nuit dans un autre commissariat. Il venait de me menotter, pour aucune raison légale, à une inconnue transférée également pour la nuit. Il a prononcé ça quand sa collègue s'est installée derrière le volant, elle n'a rien dit et lui riait beaucoup.

Fort-de-France — une policière, dit avec “compassion" après que j'ai porté plainte contre mon moniteur d'auto-école pour attouchements sexuels.

Un gendarme. Après 2 ans à me reconstruire, après une matinée en larmes à la police municipale qui a fait la main courante, je suis convoquée. Voilà comment, fin 2016, on m a reçue à l’accueil, bien haut et fort devant toute l’assistance. J’ai pleuré de plus belle et ai dû demander de ne pas devoir étaler ma vie devant les autres gens qui attendaient. De plus c’est vraiment culpabilisant… alors que cela demande du courage d’y aller, franchement.

Un inspecteur de police dans le Grand-Est, alors qu'il prenait connaissance des faits de mon affaire: un viol. Je rappelle que même pour une prostituée: non c'est non.

Après la première claque de mon ex, qui etait CRS.

Toulouse — Le policier, éclatant de rire, après que je lui ai indiqué que je venais porter plainte pour agression sexuelle.

Champagne Ardenne — Plainte pour viol. Cette remarque m'a fait culpabiliser très longtemps…

Champagne-Ardenne — Par un officier de police après avoir enregistré ma plainte pour viol.

Champagne Ardenne — Je venais de subir un viol et je me rendais au commissariat pour savoir quoi faire…

Champagne Ardenne — Je portais plainte pour viol, et un policier a lancé cette question à ses collègues sur un air particulièrement enjoué. J'étais présente et ça m'a vraiment choquée de voir autant de légèreté dans les propos employés… Comme si c'était un scoop, finalement.

Paris, 2015 — au moment de ma plainte pour exhibition sexuelle. L'officier (?) me demande comment j'étais habillée. Je lui réponds que j'étais en leggings et t-shirt. Il répond juste “Ha oui une tenue de sport quoi.” (Au moment des faits j'étais dans un bois à marcher.) Je me suis demandé plusieurs heures après en quoi ma tenue avait un rapport avec l'exhibitionnisme. Et ça m'a frappée qu'il n'y a que pour ce genre de plaintes qu'on pose ce type de questions.

Colombes, 92 — Alors que je rentrais de soirée, à 7h30 du matin, un homme m'a suivie tout le long de ma rue avant d'essayer de me violer quand je rentrais dans mon immeuble. Je me suis débattue et il est parti, me laissant un bleu énorme sur le bras. Quand je suis allée portée plainte, la femme à l'accueil m'a dit “On ne peut rien faire pour vous” et je n'ai même pas été autorisée à rentrer à l'intérieur pour voir un policier.

Une policière, alors que je déposais plainte suite à un cyberharcèlement violent.

Moselle — Dit par un policier à ma meilleure amie, que je venais d'amener porter plainte pour viol commis par son ex la veille. Les policiers n'ont pas accepté de prendre sa plainte, il n'y a même pas eu de main courante sous prétexte qu'elle s'était lavée et que c'était de sa faute s’ils ne pourraient jamais rien prouver…

La phrase d'une policière d'une trentaine d'années durant la confrontation avec mon agresseur que je connaissais, alors que j'avais 15 ans et que j'avais porté plainte contre lui. Il y a beaucoup de détails que j'ai oubliés concernant cet évènement, mais cette phrase me revient toujours en tête. Je m'étais sentie tellement mal. Ben bien-sur, comment n'aurais-je pas pu penser qu'un viol se réglait en discutant avec son agresseur autour d'un thé ?

Ces paroles ont été prononcées par un policier français, alors que j'avais 16 ans, et que je lui racontais à mon retour l'histoire de mon viol alors que j'étais au pair en Espagne. J'ai décidé d'abandonner.

Département 35 — Il y a quelques années alors que j'étais étudiante, je me suis faite agressée. Ayant déposé plainte, j'ai été convoquée pour essayer de reconnaître mon agresseur sur le fichier des délinquants sexuels. Quelques temps après, le flic qui m'avait auditionnée, me recontacte par téléphone. Ce dernier m'explique qu'il y a des filles qui sont “protégées” et que si j'ai besoin, “on peut s'arranger”. Je ne comprends pas et lui demande des explications.En clair, il me parle de prostitution. Quelques années après, un scandale éclate au sein de ce commissariat, des policiers étant à l'origine de rackets auprès de patrons de bar…

Une agente de police, qui se tenait au fond du bureau d'accueil du commissariat avec plusieurs de ses collègues masculins, et qui avait entendu la raison pour laquelle j'étais ici. Je venais d'expliquer que j'avais décidé de porter plainte pour une agression sexuelle dans le métro, et que c'était il y a quelques mois.

Amiens — un policier à ma sœur, alors qu'elle portait plaintre contre un adulte qui la traite de “salope” de “pute” même sur son lieu de travail, et menace de la frapper parce qu'elle a refusé ses avances.

Un policier. Ma meilleure pote venait porter plainte après qu'un homme a tenté de la faire monter de force dans sa voiture. La plainte a été refusée par la policière qui nous a reçues : “il ‘y a pas de faits”. Trois semaines plus tard une jeune femme a disparu.

L'agent de police lors de mon dépôt de plainte pour viol par mon ex conjoint. Lors de l'entretien obligatoire avec le psy de la police: “Souvent on en est là parce qu'on nous donne un rôle qu'on accepte. Votre ex vous à donné un rôle de victime, vous l'avez pris. Après quand je vous écoute, j'ai l'impression que tout est à jeter à la poubelle dans votre histoire, mais tout le bien du début ça compte aussi.“

Isère — des gendarmes, à propos de l'agression sexuelle d'une mineure de 14 ans, alors que nous évoquons les lenteurs de la procédure d'enquête, et l'effet néfaste que tout ça a sur la jeune victime. On leur a répondu qu'ils n'étaient pas qualifiés pour faire ce genre de diagnostic.

En marche pour une manifestation à l'été 2013 avec des amies, nous sommes passées devant un groupe de CRS dont un ne s'est pas empêché de sortir une “petite blague” pour ses chers collègues.

J'ai été violée quand j'avais 14 ans, j'ai porté plainte quand j'en avais 18. Autant au moment de la plainte, la policière a été super, autant au moment de la confrontation c'était une autre histoire. À un moment, le mec a perdu toute crédibilité en se contredisant mais “je vous avais dit que ça irait pas aux Assises de toute façon, comme il était mineur au moment des faits” (comme moi, mais moi je suis que la victime on s'en fout). Et puis après tout “il a pas le profil d'un violeur” (je m'en remets toujours pas de celle-là, comment établir un “profil” quand plus de la moitié des viols sont commis par des gens dits “sympa” de notre entourage ?!) Mais “je vous crois tous les deux”. Quand je lui ai fait remarquer qu'il m'avait dit clairement qu'il hésiterait pas à me violer, elle m'a dit de relativiser “parce que ça a pu être dit dans le sens de fantasme, comme certains hommes fantasment sur le fait de violer des flics”. Et puis à la fin: “il regrette, vous voulez pas lui pardonner ?”Sans surprise, ça a été classé sans suite. Après qu'une autre policière m'ait donné espoir, encouragé à porter plainte, en me disant de pas m'inquiéter, que même si c'était sa parole contre la mienne, si le psy estimait que j'inventais pas tout ça il serait jugé, ça s'est fini là. Maintenant ne vous demandez pas pourquoi les victimes ne portent pas plainte.Yvelines (78)

Il y a peu je me sens prête et décidée enfin de porter plainte pour un viol commis pas un inconnu qui commence à dater. N'ayant aucune preuve j'effectue cette démarche pour ma reconstruction personnelle et dans l'espoir qu'un jour peut-être mon témoignage puisse être recoupé avec d'autres et aider.J'appelle une première fois le commissariat, et j'ai eu le droit à un appel de 2min très violent : “Déjà vous appelez mais je ne sais même pas qui vous êtes… et c'était qui? (- Bin je sais pas je le connaissais pas.) Bin pourquoi porter plainte alors? Et je comprends pas comment vous pouviez ne pas le connaître. (J'ai du raconter en 2/2 au tél à moitié coupé) etc.. on vous rappellera pour prendre RDV.“ Résultat… on ne m'a jamais rappelé ! On m'a oublié… ça fait plaisir.Je rappelle au bout de quelques temps et là j'ai eu le droit à la totale : “Ça fait longtemps quand même, pourquoi ne pas avoir juste écrit une lettre au Procureur de la République plutôt qu'un dépôt de plainte… Franchement porter plainte pour dire j'ai porté plainte ça sert à rien… Ça sert à rien sans preuve on classe direct sans suite et c'est pas ça qui va vous aider… C'est un inconnu? (Je raconte encore l'histoire.) Ha ouais ok, vous étiez tellement déchirée que même pas vous pourriez le reconnaître… Mais vous avez pas des messages de la personne? (Non puisque c'était un INCONNU pour la 2ème fois je reexplique)… Mais vous avez été suivie au moins, vous me semblez encore touchée par cette histoire. (… Je dis que j'ai une psy.) Ahhh c'est elle qui vous pousse, je comprends mieux, on a l'habitude. (Je répète encore et encore que non, c'est pour être reconnue en tant que victime, pour moi passer à “autre chose”) Mais avec tout ce que vous me dites… vous êtes sûre au moins que c'est arrivé… Bon, réfléchissez bien encore et (… )rappelez-nous si vous voulez vraiment…“Résultat 30min de larmes après l'appel… plus envie de déposer plainte… Après 2 appels même pas 1 rendez-vous de posé pour le dépôt de plainte…Heureusement que ma psy est toujours là pour me soutenir car je m'étais préparée au pire pour le moment de la restitution des faits, mais absolument pas pour simplement prendre RDV… Dans le Grand-Est, Lorraine.

Isère — de la part d'un policier lorsque j'ai porté plainte pour abus sexuels étant enfant, de la part d'un homme majeur, après une dizaine d'années de silence

J'étais devant un bar où c'était soirée déguisée, et je jouais une bagnarde et un ami un shérif. Des policiers municipaux dans leur fourguon se sont arrêtés pour lancer ça à mon ami… J'avais 17ans, et même si beaucoup on pris ça pour une blague, cela m'a vraiment mise mal, surtout venant des forces de l'ordre.

Rochefort sur Mer — Un chef d'escadron de la Gendarmerie Nationale venu me voir dans mon bureau seule pour traiter un dossier.

Toulouse — en allant à une soirée, de la part d'un gendarme qui m'a surprise en train de rouler un joint. Certes ce n'était pas très malin de ma part, mais sa façon de légitimer le viol m'a fait froid dans le dos.

Toulouse — réponse de la policière qui a pris ma plainte pour viol.

Angers — à un arrêt de bus, de la part de deux policiers en voiture

Roubaix — Un policier évoquant le supplice subit par une victime de viol se trouvant dans la pièce d'à côté, le tout en étant mort de rire.

Marseille — 15 août, de la part d'un policier à son collègue, alors qu'ils aperçoivent une jeune fille qui monte les marches de Notre Dame de la Garde.

Versailles (lieu où se trouve le commissariat) et Velizy — Après avoir déposé plainte pour viol, violence et harcèlement, et après bien des années de souffrance. Se faire harceler via des appels anonyme et des SMS par un policier car je n'ai pas voulu le rejoindre comme il me le demandait : J'ai dû aller voir l'adjoint au commissaire qui a agi même si selon ce dernier : «Allons, c'est un homme, peut-être a-t-il cru que vous lui faisiez des avances.» Faire des avances en venant déposer plainte pour viol… qui peut penser ça ?

Rouen — Un policier pendant que je portais plainte pour viol.

Villeurbanne — au commissariat, de la part d’un policier. Je venais pour porter plainte pour une tentative de viol par un client à mon boulot, je suis barmaid. Il a refusé de prendre ma plainte.

Saint-Denis — dans la rue, par un policier en voiture, soutenu par ses 3 autres collègues.

Marseille — Agent de police s'adressant à mon père dans la rue.

Paris — un agent du commissariat de police

Lyon — Le policier chargé de rédiger le procès verbal de ma déposition pour viol aggravé.

Paris - Je travaille dans un Starbucks, c'était l'heure de la fermeture et ce client me tenait la jambe depuis déjà quelques minutes. C'est ce qu'il m'a dit quand je lui ai demandé de partir. Heureusement, il n'était plus là quand j'ai terminé. Un de mes collègues m'a raccompagné au RER.

Lyon - un collègue dans un fast food

Anglet - un collègue, alors que nous étions seuls au comptoir du fast food dans lequel je travaille. Il a aussi mimé le geste, et quand je lui ai dit que ce genre de choses ne se disait pas, il est parti en riant et me disant que toute de façon c'était pas de sa faute s'ils étaient aussi gros.

Aix-En- Provence - Je travaille en restauration. Aujourd'hui, alors que je me baissais pour attraper du sel dans une commode, un collègue en passant derrière moi me dit ceci. Charmant.

Un soir vers minuit, par un client de l'hôtel où je suis réceptionniste de nuit.

Grenoble (38) - Je venais d'arriver au travail pour commencer le service. Un client (qui avait déjà fait preuve de remarques plus que déplacées à mon égard) était en train de discuter avec mon patron. Quand je me suis arrêtée pour saluer mon patron, l'homme m'a dévisagée avant de poser cette question, comme si je n'étais pas là. Bien sûr, mon patron n'a rien dit. J'étais rouge de colère.

On était au mois de décembre, il faisait -1°C et je ne voulais pas rentrer chez moi à 22h en jupe.

Thonon Les Bains (74)

Villefranche-sur-Saône - Je suis barmaid, un client m'a dit : “ Si tu continues à passer devant moi tu vas vraiment m'exciter” Je me suis retournée, mon responsable était mort de rire. Je tiens à préciser que je portais un jean et un sweat shirt.

Banlieue Lyonnaise - Ce matin un client arrive et me demande “Comment ça se fait que le patron ne soit pas là, ce à quoi je réponds qu'ici ce n'est pas un patron mais une patronne, et que oui je suis la… Le client part d'un fou rire puis finit par me dire bon allez assez plaisanté, il est où le patron ? Ce à quoi je réexplique qu'il n'y a pas de patron mais une patronne et que je suis la… il me dit mais le patron je l'ai vu hier matin… je lui dit ahhhhh ! mon Barman… il me dit bah ! non le patron !!! Je lui dis que je lui ai changé ses horaires qu'il ne travaille plus que le mercredi et le week-end… Sa réponse “ahhhhh ! mais c'était pas une blague tu es la patronne !!!”

Brest - Dans un hôtel de chaine, j'étais en CDD qui devait être renouvelé 2 semaine plus tard en CDI. Je suis tombée enceinte et je discutais de cela avec une collègue, j'ai été convoquée le lendemain avec la directrice de l'établissement qui m'a annoncé que je ne signerai pas le CDI car j'étais enceinte, car “ vous comprenez vous n'êtes pas quelqu'un de fiable avec votre grossesse”.

Dieppe - Je travaillais dans l'hôtellerie en tant que réceptionniste, j'étais veilleuse de nuit et lors d'un check in, je propose le petit déjeuner au client qui me rétorque qu'il veut bien à condition que je lui apporte son plateau en chambre nue. C'était un hôtel indépendant.

Le livreur du linge il y a 5 ans.

Réceptionniste dans un 3*. J'étais encore à l'essai et je venais d'apprendre que j'étais enceinte. J'ai été remerciée au terme de ladite période, car je ne correspondait pas au standard de l'établissement…

Un jour en SPA hôtelier, un client que je massais pendant une heure m'a demandé si je pouvais lui faire un “vrai” full body massage. Je lui ai gentiment répondu que je lui faisait déjà un massage des pieds à la tête. Il a insisté en me proposant 200 euros puis 300… J'ai refusé et terminé mon massage comme prévu. A la fin, je lui ai demandé si il était quand même satisfait et il m'a dit dommage. Ma direction s'est empressée d'évaluer ma tenue avant de dire en rigolant “c'est parce que je suis une jolie fille mais tant mieux ça fait venir le client ”.

- “je vous sers quelque chose ?”- “La bite ! Mais pas fort !- “… mouahah…ah”.

Montréal

Un jour au boulot, je suis une patronne de¨PMU de 25 ans dans un quartier sensible de banlieue lyonnaise, un homme qui m'importunait depuis plusieurs mois. Je venais encore de reprendre sur son comportement devant mon bar, alors qu’il n’avait plus le droit de venir chez moi depuis des mois, il m'a jeté un verre (acheté ailleurs) à la figure en m'hurlant “tfacon t'es qu'une femme tu pourras rien me faire” et m'a attaquée physiquement le tout devant la police qui est passée sans même s'arrêter… et sont revenus en même temps que les pompiers quand j’ai du être hospitalisée et opérée en urgence…

tags="" note_count="0" Restaurant chic et vide, le patron dîne avec un ami sur un autre rang que le mien. Il me fait appeler (déjà bizarre) et me demande : “Mademoiselle, on se demandait, vous faites combien de tour de poitrine ?”.

tags="payetonpourboire sexisme sexismeautravail souffranceautravail" note_count="1" Je bosse dans un restaurant plutôt chicos, je suis nouvelle, j'arrive souriante vers une table où était attablée 3 hommes. "Je vous sers quelque chose à boire? Qu'est ce qui vous feraient plaisir ?" "C'est pas boire qui me ferait plaisir ??" En matant mes seins. Sur le coup j'ai fait mine de rien, puis me suis effondrée en larmes dans la cuisine. Mon patron ma suggéré de m'habituer à ce genre de sous entendus..

Marseille

Niort (79) - Moi, serveuse de 19 ans, à un client

Un client à mon patron, après lui avoir apporté la carte des desserts.

Dans un burger dans la restauration rapide, un client demandait une réduction que j'ai refusé. Nous étions deux il a demandé à mon collègue - qu'il a appelé “chef” - d'être sûr si une réduction n'était pas possible. Mon collègue à répondu que non et que c'était moi la cheffe. Ce qui était faux vu que nous étions à un niveau égal dans la hiérarchie.

Anse - J'étais employé pour l'été, parole du patron quand il à souligné que je faisais du bon travail.Une deuxième: Lors de mon entretien d'embauche le patron ma regardé des pieds à la tête et ma dit “vous êtes présentable, je ne vais pas vous mettre à la plonge mais en salle”.

Paris - Un client dans le restaurant où je travaille en job étudiant à Paris, après que j'ai refusé le plus poliment au monde de “chercher mon pourboire chez lui”

Ancienne serveuse dans un petit restaurant de campagne, j'ai eu un jour affaire à un client qui a trouvé marrant de dénouer mon tablier quand j'avais le dos tourné. Il s'est rapidement arrêté de glousser quand je l'ai regardé d'un œil noir, s'est maladroitement “excusé” en disant qu'il trouvait ça drôle, je lui ai dit (calmement, mais uniquement parce que j'étais en service) que ça n'avait rien d'amusant pour la personne concernée (d'autant plus que j'avais autre chose à faire). Il a fini par me dire “Bon euh, alors pardon”. C'est déjà ça…

payetonpourboire:Dijon - Je travaille en restauration de collectivité de manière ponctuelle. Un collègue et un chef m'ont fait la réflexion au moins 4 fois en 3 jours “Ben alors souris !!!!.”Ça donne vachement envie de sourire de passer la raclette ou de peler des pommes”.

Je travaille dans la restauration depuis 10ans, je suis une fille et j'ai vite appris à répondre aux remarques et aux blagues graveleuses, c'est l'état d'esprit de la restauration ! Apprendre à se défendre, avoir de l'humour et de l'auto dérision est nécessaire dans ces métiers, je suis cuisinière, je gère un hôtel et j'adore mon métier !J ‘ai un malin plaisir quand je vais saluer mes clients et qu'on me demande si mon serveur est le patron de répondre avec un grand sourire, non c'est moi ! Il y a des messieurs qui l'ont mal ptis😉😂

Paris - Un client à qui je demande ce qu'il souhaite boire

payetonpourboire:En plein service, robe noire obligatoire en salle. Pour donner un café à un client j'étais obligée de passer devant son ami, du fait, je m'excuse et lui me sort (en regardant mes seins et uniquement mes seins) “ Ah mais vous pouvez même rester comme ça, ça ne me dérange absolument pas!“

En plein service dans un bar tapas, je me prend une main aux fesses. Je repère le client indélicat et en informe le patron pour qu'il le sorte de l'établissement illico. Réponse de mon boss “c'est pas cool je comprends, mais c'est un très bon client, je peux rien faire”. J'ai dû le regarder passer sa soirée tranquillement …”

Nantes - Stagiaire en salle de restaurant, briefing du service avec les serveurs, ce fût ma première rencontre avec le patron de l'hôtel restaurant venu avant le service.

Nantes - Stagiaire dans un restaurant, il était tard et ne restait qu'un seul client très alcoolisé en salle.

Après avoir mangé au restaurant de l'hôtel, un client monte dans sa chambre et me demande au téléphone : “vous ne savez pas où je pourrais trouver de la compagnie pour la nuit ? Vous faîtes quoi après votre service ? On dit bien le client est roi non ?!” J'avais 17 ans, c'était mon premier poste dans un restaurant.

En plein service, le chef m'appelle en cuisine et me dit “Pour que la lapine lapine, il faut que le lapin la pine …. Si tu comprends pas je te montrerai !”C'était mon premier stage dans la restauration, j'avais 14 ans

Saint-Jean-de-Monts : un client du camping dans lequel je travaillais en tant qu'hôtesse d'accueil, quand je lui ai remis son “kit de bienvenue”.

Bonjour, Vous travaillez dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration, ce blog permet de dénoncer le sexisme au travail dans votre activité professionnelle. Envoyez nous vos témoignages, afin que nous pussions les publier. Suivez nous sur notre page Facebook “Paye ton Pourboire”.

J'ai quitté l'armée en août 2017 après trois ans. Voici une liste de ce que j'ai pu ramasser dans la figure : - Viens me faire une pipe dans ma chambre. - “Petit cul je vais te démonter. Sodomie “ inscrit sur une balle de ping-pong que j’ai trouvée dans la popote pendant mes TIG. Il y avait aussi des pénis dessinés et mon nom dessus. - Je me suis fait cracher à la figure et j'ai été virée de mon escadron car ils ne voulaient pas d'histoires.- Je me suis fait plaquer contre un mur par un sergent qui m'a chuchoté “J'ai envie de te niquer”. - "Tu n'es pas morte ? Dégage on va te lapider" m’a dit un capitaine en m’humiliant lors d’un rassemblement pour le départ d'un commandant. Pas de sanction. - “Allez, passe devant avec ton petit cul, tu es notre motivation" pendant les footings. J'en oublie bien entendu. A la fin, j’étais en arrêt. J’ai fait un compte-rendu de 5 pages. Le chef de corps m'a fait passer pour une allumeuse. Je tiens à préciser que je suis mariée et que j'ai rencontré mon mari à l'armée. Je tiens aussi a préciser qu'ils ont voulu que je signe à nouveau car j'avais de “bonnes notations”.

Un an. Des bisous.

Mon adjudant chef, lors du nettoyage des canons et devant tout le monde

devant tous les sous officiers et quelques un.es mes camarades, de la part de mon lieutenant.#PayeTontreillis #Bijouxdefamille

En salle de briefing, un officier supérieur de l’armée de l’air, parlant des épouses de ses subordonnés qui en ont marre d’être mutées.

Au régiment.

Mon commandant d'unité qui m’annonçait par téléphone que j'étais retenue pour le grade de sergent par le rang, alors que j’étais arrêtée après une grossesse difficile. Pas de “Au revoir”, pas de “Comment va votre santé?”.

Commentaire récurrent d'un de mes collègues de promotion lorsqu’il passait près de moi. Ça le faisait beaucoup rire et ceux qui l'accompagnaient aussi. Ça a duré quelques temps jusqu'à ce qu'il me croise en ville avec mon armoire à glace de petit ami.

En juillet, préparation à la séance de sport.NB : que tout le monde se rassure : nous, les filles, on s’est retenues de sauter sur les mecs en short, même si leur caleçon dépassait.

Quand nous avons commencé il y a huit mois, nous étions convaincues que le sexisme, le harcèlement, les violences sexuelles et le racisme étaient un réel problème de société, peut-être particulièrement fort dans l’armée et en tous cas inacceptable. En huit mois, nous avons posté 39 témoignages anonymes de sexisme et de racisme brut . Aujourd’hui, les #balancetonproc, #metoo et #MoiAussi montrent combien le sexisme est présent dans la vie des femmes, mais également combien elles - et certains hommes - ne sont plus disposées à le supporter plus longtemps. Au travers des témoignages que nous postons, nous aimerions faire réfléchir à l’impact que ces phrases répétées peuvent avoir sur une carrière, une vie. Nous aimerions que chacun.e s’interroge sur sa place dans ce système. Victime, auteur, spectateur.trice passif.ve… nous occupons tous des places différentes à différents moments de notre vie.Il nous appartient de prendre conscience des phénomènes qui nous conduisent à ces comportements pour les modifier et donner enfin, à chacun, la place qui dépendra réellement de son mérite.

La traditionnelle phrase (que j'ai dû entendre un nombre incalculable de fois) lorsque des militaires hommes lèvent leur verre et trinquent.

Pendant le démontage de l'arme. Il faisait chaud, je transpirais, mes doigts glissaient. Je n’arrivais pas à retirer une vis. Ma collègue de droite et mon collègue de gauche étaient occupés. J’avais cru demander de l’aide au sergent…

Quand mon collègue apprend ma mutation

Je dis présente. Parce que je suis UNE femme !

Lors de la réception des T-shirts de sport…

Chef du GSBDD de XXXX, par mail

Petite pause détente avant une assemblée de gradés…

…mon nouveau chef de peloton, me contraignant (physiquement) à renifler son doigt, qu’il avait mis dans son anus…Lors de ma première affectation en régiment, jeune sergent, j'ai eu droit à l'accueil “spécial féminine”(c'était son nom), à savoir : - diffusion d'un extrait de film scatophile entre trois femmes- épreuve du “finger”

Pendant ma formation, notre formateur, un adjudant-chef, veut nous réveiller en faisant des pompes. Jusque-là, rien d'anormal. J'étais en première ligne, il s'approche de moi et met une claque sur mes fesses tout en criant aux autres de continuer. Je me suis arrêté, je l'ai regardé, et il s'est baissé vers moi en susurrant ceci. Je ne savais pas quoi dire, et mes camarades, choqués, ont fait en sorte de n’avoir rien vu… Alors qu'un capitaine était présent lors des faits.

Un gars de ma brigade pendant mes classes, parce que j'avais osé signaler à mon chef qu'un mec de la section avait, à un moment où je me suis absentée, frotté l'intégralité de ma table de cours avec sa bite, dans l'hilarité générale. L'histoire est remontée dans la hiérarchie, mais il ne s'est rien passé. C'est plus tard, quand le commandement s'est aperçu de certaines incohérences dans son compte-rendu, qu'il a été sanctionné. Pour avoir menti donc, pas pour son geste. Après ça, j'ai été détestée par la plupart des mecs de ma compagnie et il a été psychologiquement très difficile pour moi de finir mes classes.

S’est exclamé un lieutenant-colonel, tellement vieille France qu'on en sourit, alors que j’avais apporté quelques gâteaux à l'occasion d'une sortie cohésion.

Mon chef de corps, un Colonel, a forcé la porte de ma chambre en pleine nuit après une soirée où il avait beaucoup bu. Il m'a plaquée sur mon lit et m'a dit ça avant de me violer. Je n'ai pas osé bouger. Je n'ai jamais rien dit. Je dois toujours travailler sous son commandement car il bloque ma mutation. Il m'a dit : “ Je te garde près de moi. Tu m'appartiens”. Je ne peux pas démissionner car je suis toujours en période de rendement. Avant ça, il m'avait déjà fait de nombreuses remarques devant mes subalternes mettant en doute mes capacités d'officier et plus simplement de militaire.NDLR : En Belgique, la période de rendement est une période pendant laquelle la démission peut être soit refusée, soit accompagnée d’un remboursement des frais engagés par les forces armées.

En mer, lors d’un briefing opérations par un officier supérieur

un militaire encadrant ma Journée Défense et Citoyenneté. Du coup, ça m’a pas tellement motivée…

Au recrutement…

En présence de mes contacts professionnels, lors d'une réception étatique internationale de haut niveau, sous les ors de la République…

Un médecin très haut gradé, se remémorant ses jeunes années. NDLR : Une assistante, c’est l’équivalent militaire d’une chef de clinique à l’hôpital, soit quelqu’un qui a bac +10, la trentaine, et n’est pas encore titularisée…

J'étais secrétaire dans l'Armée de l'Air. Dans mon bureau ce jour-là, plusieurs personnes se sont réunies, et parlent entre elles. Alors quand le téléphone sonne, je m'accroupis près de la table où il est posé, pour pouvoir prendre l'appel et entendre correctement mon interlocuteur. Un de mes supérieurs hiérarchiques, un sergent-chef d'une quinzaine d'années de plus que moi, trouve amusant de saisir ma tête et de plaquer mon visage contre sa braguette, pour mimer une fellation. J'avais 19 ans.” - Secrétariat de l'escadron de protection

A la popote, en OPEX

Un de mes amis gradés, un soir au café (je ne suis pas militaire). Après une heure de débat, il m'a avoué que si une femme rentrait dans son unité, elle serait fortement «chambrée» sur son sexe, parce que ce n'est pas sa place.

Au mess, au moment où je prends une banane dans la corbeille de fruits

le recruteur, parce que je suis plutôt fine…il ignorait alors que je pratiquais lutte et musculation.

bureau d’un supérieur, lorsque j’assumais de poursuivre ma grossesse malgré les pressions des chefs

Au foyer, quand la nouvelle de ma grossesse s’est propagée, peu de temps après mon engagement

mon commandant d’unité, lorsque je lui ai annoncé ma grossesse alors que j’étais encore chef de section.

un colonel se plaignant de sa secrétaire dans un couloir

le capitaine, pour me souhaiter la bienvenue le premier jour dans ma nouvelle unité

d’un haut gradé à sa subalterne, capitaine, au milieu du couloir.

mon chef de section, à la fin d’un stage franchement dur sur le plan physique. J’avais bien révisé, et assuré aux séances de tir…

-Mon n+3, quand je lui rends-compte avoir surpris mon n+2 se masturbant sur mes vêtements… A bord d’un bâtiment…

-Mon instructeur à l’école

quand je voyage avec mon sac bariolé

mon voisin de bureau, haut gradé, m’exposant sa vision de la femme au travail… Je n’ai pas osé demander dans quelle catégorie il me situait.

Chargé du recrutement des militaires du rang, EVAT, du recrutement des sous-off, voilà ce que certains régiments me répondaient à propos du recrutement féminin…

Le général, lors d’un dîner où j’étais invitée à sa table, à propos d’une sous-officier de ma section.

glané sur les Internets

Sur la place d’armes, lors d’une remise de médaille

Discours du commandant d'unité lors d'un repas cohésion bien arrosé.

Haut et fort, au réfectoire, par un collègue qui avait été convoqué chez notre supérieur pour ses comportements et propos déplacés envers moi.

Un collègue sympa avec moi depuis mon arrivée, un des rares avec qui je pouvais parler.

En OPEX.

A une collègue en surpoids.

Un collègue à qui je faisais remarquer qu’il pouvait me remercier après le service que je lui avais rendu.

Un collègue au cours d’une soirée.

Mulhouse - Je suis actuellement en BAC Pro Chauffeur Routier. Je suis la seule fille de la classe, on me fait comprendre tous les jours que je n'est rien a faire ici. Je suis prise de passion par la conduite, ça me détend de voyager, de rouler etc.. Mais c'est dernier temps je songe de plus en plus a arrêter tout .. Même pour les stages on me dit vous êtes une femme ce n'est pas possible etc… Des remarques en tous genre .. Le lycée aussi est un endroit compliqué nous sommes 5 filles sur un total de 700 élèves que des hommes bien sur .. Je perd un peu espoir, je me dit que je n'en suis pas capable … Et je suis complètement perdu ..

Lyon - Moi conductrice PL, en sortant d'un chantier un chauffeur de camion toupie me laisse passer et me fait signe de m'arrêter. Juste pour me dire qu’“avec des yeux comme ça, je suis obligé de te laisser passer !”

Le Mans - Moi chauffeur de bus. Un gars et sa bande de poivrots qui demande une pièce aux voitures au feu, et moi il me demande en me faisait les yeux en cœur quoi……mon numéro de téléphone !

Paris - Réflexion d’un usager, lorsque j’ai du immobiliser la rame de métro lors d’un incident technique sur le trafic.

Sarthe - Remarque que m'a lancé un de mes collègues, lorsque j'ai commencé ce travail.

Maroc – Moi conductrice de Car longue distance pour un Paris - Nador, un passager du car m’avais abordé à l’arrivée du voyage.

Vous travaillez dans le domaine du volant et vous avez subi des violences sexistes dans votre activité professionnelle, ce blog permet de dénoncer le sexisme au travail . Envoyez nous vos témoignages, afin que nous puissions les publier. Suivez nous sur notre page Facebook “Paye ta Conduite.

Mon copain, doctorant en physique, à moi, doctorante en math.

Dis ce jour par un directeur d'unité à une responsable d'équipe

Dit par plusieurs professeurs de mathématiques de l'université de Bordeaux : “ce théorème est couillu” (pour signifier qu'il est difficile).

En soutenance sur un sujet mené sur la politique d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans un grand groupe (et en ayant notamment traité la question des écarts de rémunération) un membre du jury m'interroge à la fin sur ce sujet, en me rappelant que les femmes devraient cesser de se victimiser, puisque c'est systématique : quand on demande quelque chose, on l'obtient. Je lui ai rétorqué que les femmes n'avaient pas attendu 45 pour demander le droit de vote, mais que ses interventions étaient très intéressantes en ce qu'elles apportaient beaucoup d'eau à mon moulin. Je lui ai notamment proposé de me donner son adresse mail afin que je puisse lui envoyer des études sur le sujet puisqu'il n'avait pas l'air d'être convaincu. Il ne me l'a évidemment pas donnée.

Je suis doctorante en troisième année de thèse et j'ai 25 ans. L'une de nos centrifugeuse est tombée en panne et je me suis chargée de contacter un technicien pour la faire réparer. Ne l'ayant eu qu'au téléphone, le jour de son intervention je suis allée le récupérer à l'accueil de l'institut. C'est ce qu'il m'a sorti devant tout le personnel de sécurité et d'accueil qui ricanaient à côté. Il est visiblement toujours étrange pour certains qu'on puisse être une femme jeune et travailler dans la recherche et prendre des responsabilités.

Je suis au buffet d'une table ronde où il y a beaucoup de monde et l'accès à la nourriture est difficile. Avec d'autres amies, nous nous sommes donc organisées, elles récupéraient les cafés et je prenais trois petites pâtisseries. Au moment, où je récupère les desserts, j'entends derrière moi “Avec ça, c'est trois minutes de plaisir et tout une vie dans les hanches”. C'était un professeur émérite, que je ne connaissais pas du tout qui venait de me faire la remarque…

J'étais en visite dans une autre université pour quelques semaines. Durant un meeting avec un collègue professeur et son équipe (que je connais bien puisque nous faisons partie du même réseau), il demande aux doctorants de présenter (rapidement) leurs projets. Les 2 autres doctorants commencent l'un après l'autre, prenant leur temps et sans la moindre interruption. Vient mon tour, je présente rapidement mon projet (vu que c'est ce qu'on m'avait demandé) et l'un des chercheurs présent me pose une question à la fin de mon exposé. Je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'un des doctorants me coupe l'herbe sous le pied en annonçant ça: “Oh je sais qui aurait la réponse à cette question”. Question sur mon sujet de thèse je le rappelle… “C'est X”. X c'est un autre doctorant qui n'était pas là ce jour là. Le doctorant qui m'a coupé fait aussi référence à un article sortit récemment et que X a dû lire. J'ai fusillé du regard le doctorant qui m'avait coupé et j'ai répondu à la question du chercheur en commençant par “moi aussi j'ai lu ce papier”. Je n'ai pas osé faire la moindre remarque orale sur son comportement car je n'étais pas “à domicile” mais cette histoire me reste en travers de la gorge…

Mon encadrant en stage de master, en parlant de ma poitrine.

Dans un mail, venant d'un chercheur avec qui j'ai eu une aventure il y a 3 ans de ça….

Ce sont les qualificatifs écrits sur un tableau à propos d'une collègue ayant obtenu le poste, suite au concours d'entrée dans le corps MCF*. C'était là une manière de consoler un collègue: pas de souci, il a eu un poste l'année d'après - très méritant…Université de Lille(*MCF : Maître de Conférence)

Lors de ma prise de poste en tant que MCF*. D'autres menaces seront adressées au cours de la première année de stagiaire, me menaçant de la non pérennisation du poste… Université de Lille (*MCF : Maître de Conférence)

A l'époque, j'étais en fin de thèse de doctorat (que je menais à l'étranger) et cherchais un poste de chercheur-enseignement à Paris. Je suis allée déjeuner avec un professeur de Sciences Po pour lui expliquer ma situation et lui demander des conseils. A la question “pouvez-vous me dire ce qu'il convient de faire pour obtenir un poste à Sc Po ?”, il m'a répondu “Tu n'as qu'à faire ce que tu fais maintenant : faire la pute”.

Un MCF*, parlant dans mon dos, un jour où j'avais osé mettre une jupe et des collants colorés au lieu de mon sempiternel jean.Université-Normandie(*MCF : maître de conférence)

A l'Université Grenoble Alpes, deux enseignant-e-s (un homme et une femme) proposent, sur une liste mail interne, une journée de travail, entre collègues, sur l'écriture de l'égalité dans une perspective féministe, initiative saluée par de nombreux retours où différent-e-s enseignant-e-s et doctorant-e-s s'engagent à participer à cette journée de réflexion. Un éminent enseignant du département de Géographie, ancien directeur de l'UFR, répond (à toute la liste) par ces mots : “Deux questions d'un béotien : - Une énième réforme de l'orthographe a-t-elle validé le passage de “demi-journée” à “demie-journée” comme votre invitation le laisserait supposer ? - en “globish” "Doodle” relève-t-il du masculin ou du féminin ? D'avance merci pour vos lumières. Nous vivons une époque formidable ! Bon travail"

Inquiète sur la recherche de postes après ma thèse, le directeur de labo me rassure : “Ne vous inquiétez pas, on ne lâche pas nos docteurs comme ça, à part elle, elle a préféré faire un bébé”…

1er jour de post-doc, déjeuner à la cantine avec toute l'équipe (6 hommes + 2 femmes : l'étudiante en thèse, M, et moi). Le directeur du labo pointe son doigt vers moi et s'exclame “Toi, tu ne me fais pas le même coup que M, OK?! Pas de bébé pendant ton passage au labo!!!”

Trois stagiaires doivent arriver bientôt dans l'institut où je suis en thèse : deux jeunes hommes et une jeune femme. Le chef d'équipe : “Elle j'ai skypé avec elle avant de la prendre en stage. Juste pour vérifier… la qualité”. Je suis en thèse à l'université de Bergen, en Norvège.

Un échange de mails entre les membres de mon UMR* : le premier, la directrice de l'UMR*, le deuxième, un PR, par ailleurs directeur adjoint de mon école doctorale.(*UMR : Unité Mixte de Recherche)

A la terrasse d'un café avec des potes et des personnes que je croise pour la première fois. On raconte “ce qu'on fait dans la vie”. Question :“C'est pas pour être sexiste, mais…ton sujet, c'est un truc de mec non ?”Il y a marqué “réservé aux bites” sur mon objet de recherche ou comment ça se passe ?Quand les gens comprendront-ils que le “c'est pas pour…mais” ne les dédouane pas du caractère discriminant ce qu'ils disent juste après ?

A un colloque en SHS à Paris, où j'intervenais comme doctorantE. Sur les 14 intervenants de la journée, j'étais la seule féminine. Et dans le programme, j'étais masculinisée en “doctorant”.

En congrès, après avoir vu le poster d'un de nos concurrents, mon directeur de thèse dit à mon collègue et à moi “va falloir bosser doublement si on veut avoir une chance de publier avant eux” avant d'ajouter à mon intention “tu pourrais peut-être les distraire”.

Professeur entrant dans un bureau où nous sommes 5 doctorant.e.s (dont 1 femme, moi)(Université de Grenoble)

(Vieux) directeur de labo à une jeune chercheuse. Le responsable des locaux conseillait de passer à l'accueil indiquer sa présence quand il se faisait tard.(Heureusement, suite à ça, alors que j'étais bouche bée, le responsable s'est tourné vers le directeur : «Ouais, alors va falloir pas dire des trucs comme ça. Ça pourrait être mal interprété, vous voyez…»)

Un jeune chercheur, au sujet d'une collègue de 50 ans, chef d'équipe et CR (chargée de recherche), qui attend sa promotion DR* depuis des années.(*DR : Directeur-trice de Recherche)

Un chercheur théoricien étranger en visite dans mon laboratoire. Les deux filles de l'équipe étaient en salle de manip à ce moment-là.

Un enseignant chercheur qui m'avait invité à déjeuner en prétextant m'aider pour mon mémoire. Aix Marseille Université.

Université de Montpellier - professeur en sortant d'une réunion des membres du laboratoire à propos de la parité.

Dans la salle commune, Y (une doctorante) me lance : «tu serais plus jolie sans maquillage et tu aurais l'air moins bête je pense. Faut que tu t'adaptes. Ce n'est pas un concours de miss la recherche».

Et dix personnes éclatent de rire – je me barre

A une présentation de mes recherches pour un poste dans une fac londonienne, une personne arrive avec une table roulante, avec thé, café et gâteaux pour les personnes présentes. Un prof, parlant au monsieur qui pousse la table.

Un Prof m'interpelant à un colloque de l'autre côté de la salle (j'étais doctorante, c'était en octobre 2013)

Dans le bureau des stagiaires/doctorant-e-s, mon responsable de M1 (devenu l'année suivante directeur du labo) à son doctorant.. Un collège chercheur venait de rentrer dans la salle pour lui dire qu'une de ses étudiantes l'attendais devant son bureau.

Un PU en soutenance de thèse s'adressant à sa doctorante… en tant que doctorante qui assistait à ce grand moment j'avais envie de hurler “bon bah je vous laisse je vais passer le reste de l'aprem’ à tenter de faire des triplés car je veux une mention TB et les félicitations du jury”…mieux vaut en rire qu'en pleurer!

Un chercheur invité à faire une conférence devant l'association de chercheurs la plus connue de notre domaine de recherche, sur “le Passé, le Présent et le Futur de *champ de recherche* ”Personne n'a réagi.

Une professeure de mon comité de thèse, en voyant que j'étais enceinte pour la deuxième fois pendant ma thèse.

Un post-doc juste après de mon retour d'un conférence internationale lorsque j'étais en thèse.

King’s College London, quand je luttais avec toutes mes forces pour continuer mes études dans le departement d'Études de Guerre

Un chercheur, entrant dans mon bureau où je travaille avec 5 autres doctorants: “- J'ai besoin de bras pour porter des cartons à l'étage, il y en a qui sont disponibles?” Je me lève en même temps que 2 autres mecs. Il me balance alors en souriant: “- Non pas toi, les fleurs comme toi, on les préserve.”

Par le président du comité de recrutement pour un poste à l’Université devant le CV excellent d’une candidatE. Evidemment, les candidats, eux, n'ont fait l'objet d'aucune remarque sur leur situation personnelle…

Université de Toulouse - Un rendez-vous avec mon directeur de thèse.

Université Paris 1 - Un directeur de thèse, lors d'une séance de travail, les pieds sur la table.

Université de Strasbourg - Un enseignant chercheur qui était également mon responsable de mémoire.

Université d'Aix-Marseille - Un directeur de thèse à son étudiante qui vient de lui exposer un choix mûrement réfléchi et argumenté. Mais une femme manifestement ne peut pas prendre de décision rationnelle, c'est forcément la faute à l'amour, hein ?

Université de Strasbourg - Mon directeur de thèse, alors que je venais de lui dire que j'avais eu un très bon retour sur mes recherches à un colloque par une ponte de mon domaine.

Rome - un post-doc en histoire, pendant que je rédigeais ma thèse.

Belgique - Un professeur d'université à propos de ses étudiants en thèse.

Université de Poitiers - Un collègue de laboratoire à propos de mes deux directeurs de thèse.

Université de Toulouse - Un directeur de thèse lors d’un rdv. Le tout accompagné d'une main aux fesses.

Congrès international de sociologie à Montréal, phrase prononcée par une doctorante.

Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS)

Université de Bourgogne - Un professeur lors d'une formation pour doctorant-e-s. Choquée par ces propos, j'ai fait des recherches le soir même pour vérifier que ce qu'il avançait était faux, en effet les études anthropologique sur le sujet ont montré que les rôles n'étaient pas répartis ainsi à la préhistoire. Je l'ai fait remarquer au professeur le lendemain, qui s'est excusé pour ces propos, mais qui s'est moqué de moi tout le reste de la formation en m'appelant “la féministe”.

Université Lyon 1 - Réaction d'un collègue microbiologiste à l'appel à candidatures de l'édition 2017 des Bourses FRANCE L'Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science.

Université Grenoble Alpes - Un conseil donné par un chercheur à une chercheuse nouvellement élue à la tête de son laboratoire. (*HDR : Habilitation à Diriger les Recherches)

Université Grenoble-Alpes - Lors d'un déplacement en conférence, de la part d'un directeur de recherche à son doctorant.

Université Lyon 2 - Un chercheur à qui je parlais de mon projet de faire une thèse après mon M2 et qui avait appris que je venais de me marier.

Université Toulouse - Un rendez-vous avec un directeur de thèse.

Première question du responsable de mon axe de laboratoire (Je suis maîtresse de conférences) alors que je présente le cursus universitaire d'une étudiante pour un contrat doctoral en STAPS.

La Rochelle — Un homme du public lors d’une journée doctorale. Mot pour mot la même remarque deux ans plus tard, d'un autre homme, lors d'un colloque à l'Université d'Artois.

Université de Rouen - Un maître de conférences répondant avec agacement aux inquiétudes d’une docteure en Lettres et Sciences Humaines (LSH) face à l’avenir.

Un collègue ATER alors que je m'apprête à donner mon premier cours comme monitrice.

Université de Lorraine - Un intervenant au cours d'un colloque, à une doctorante qui s'était retournée pour configurer le projecteur.

Université d'Orléans, OSUC - Un enseignant chercheur du mon Master 1 Géologie minière. lors d'un entretien sur mon orientation en thèse.

Université Aix-Marseille - Un des membres d'un jury de recrutement à un poste d'enseignant-e - chercheur-e.

Institut d’études politiques de Province - Un collègue chercheur lors d'un repas entre collègues chercheur-e-s dont une majorité de femmes (portant pour certaines, du street wear).

Université de Bordeaux - Un chargé de TD et docteur rigolant avec un doctorant dans le bureau commun des doctorants.

Université de Grenoble - Un professeur lors des discussions avec des enseignants sur comment choisir son sujet de thèse.

Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand - Entendu lors d’un entretien avec le directeur d’une UMR*.(*UMR : Unité mixte de recherche)

Université du Maine (Le Mans) - Discussion entre collègues enseignants-chercheurs à propos de la parité obligatoire dans les différents Conseils de l'Université, les comités de recrutement, etc.

Institut de physique du globe à Paris - Un enseignant à propos de la soutenance de thèse.

Université de Lyon - Mon directeur de thèse, après que j'ai raté un oral.

Université de Strasbourg, à la faculté d'histoire - Un professeur dans un séminaire sur la recherche en histoire.

Université de Poitiers - Un de mes collègues de Master, en parlant de mon directeur de recherche.

Université de Lyon - A une soutenance d’Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) en psychologie, la seule femme membre du jury, au moment de donner son avis sur la soutenance.

Un maitre de conférence en économie, j'avais 25 ans. (Et ma thèse va très bien, merci.)

Lors d'un entretien pour des vacations avec un professeur (je suis doctorante).

Paris - Premier rendez vous avec mon directeur de thèse.

Université d'Aix-en-Provence - Ma directrice de mémoire.

Je travaille en archéologie depuis plus de dix ans maintenant et j’avoue être extrêmement choquée par les différents commentaires postés sur le site notamment concernant le harcèlement mené sur les chantiers-écoles, bénévoles ou programmés, cette façon de choisir les fouilleuses comme du bétail, de leur faire effectuer des tâches ménagères ou pire de les contraindre à travailler dans des positions choisies pour exposer certaines parties de leur corps. Cela me révolte d’autant plus que je suppose qu’il s’agit souvent de très jeunes filles « soumises », je choisis bien le mot, à des professeurs ou des responsables de chantier qui forcément leur impose leur pouvoir dominateur par le biais d’un chantage sur les notes ou l’avis de stage.Pour ma part, j’avoue ne pas avoir souffert de harcèlement dans ma vie professionnelle. Ah des blagues graveleuses j’en ai entendu, ça je ne le nie pas, mais lorsque cela ne vise pas une personne en particulier ou que ce n’est pas fait avec méchanceté ou dans le but d’humilier, cela ne me choque pas plus que ça et j’en ai peut-être sorti moi aussi quelques-unes au cours de mon parcours.Certes j’ai déjà eu affaire à des collègues un peu lourdingues, mais la seule fois où ça m’est arrivé (un collègue a voulu me caresser la jambe) je peux vous dire qu’il s’en souvient encore ! Je ne l’ai pas frappé mais un bon « Non, mais là tu ne me touches pas toi !! » bien senti a suffi. Parce que je voudrais envoyer un message aussi sur le fait que les femmes ne doivent pas non plus se sentir comme des petites choses fragiles, une bonne réflexion dans la tronche voire une gifle je pense que ça remettrai les idées en place à certains et dans le contexte actuel la hiérarchie sera surement de notre côté.Car d’autre part, je regrette les quelques commentaires faits sur les gestes peut être maladroits de certains collègues masculins qui nous proposent de porter notre seau ou pousser notre brouette. Pour ma part, je ne me sens pas humiliée dans une telle situation je trouve ça plutôt prévenant (et je ne pense pas souffrir de sexisme refoulé !), je pense que ceux qui font ça ne le font pas en ayant une mauvaise opinion des femmes dans la tête, c’est juste de la galanterie et après tout pourquoi s’en priver ! Parce que j’ai connu l’inverse aussi, un mec qui vous dépose toutes ses affaires dans votre brouette et qui se barre les mains dans les poches, sympa ou pire deux collègues masculins qui vous regardent assis, vous en train de charger des packs d’eau dans la fourgonnette alors que vous êtes enceinte de 6 mois !! pas cool non plus, j’aurais bien voulu qu’ils soient un peu misogynes à ce moment-là !!Bref, il faut libérer la parole des femmes sur ces situations de sexismes avérés en archéologie mais je pense qu’il ne faut pas espérer que les hommes vont changer par eux-mêmes c’est aussi à nous de montrer que nous existons, que nous avons un avis, que si on en a envie on peut aussi fouiller un silo de 1,50 m de profondeur et dire qu’on en a marre de fouiller des trous de poteau et des tombes, et que si ça va trop loin les envoyer se faire foutre avec un gros doigts d’honneur pour bien que ça imprime dans leur petit cerveau, ça fait pas de mal de temps en temps !

L'histoire se passe il y a quelques années. Un chantier de fouille programmée qui accueille, l'été, des étudiants en archéologie. Il y a bien sûr des femmes et des hommes. Moyenne d'âge 22 ans. Les responsables de secteur sont des hommes à peine plus âgés.Parmi la multitude des structures, des fosses à fouiller manuellement. Leur profondeur est approximativement celle d'un bras. Les responsables demandent systématiquement aux jeunes femmes de les fouiller. Si possible à celles qui portent des vêtements ajustés et qui font partie de la catégorie des “baisables”. Lorsqu'elles arrivent au fond de la fosse, les rires et les commentaires sexistes fusent : une femme à genoux, penchée vers l'intérieur de la structure, offrant une vue sans pareil sur ses fesses et son décolleté, c'est un plaisir qu'on ne se refuse pas.Se cacher dans des vêtements amples, refuser de participer à ce petit jeu parce qu'on n'est pas de la viande, chercher à être reconnue pour ce que l'on est : une archéologue (aussi).

Dans le genre sexisme dans le monde archéologique, les pages Facebook sont reines... Le groupe “Adopte un archéologue” est du genre bien misogyne en général. Récemment encore, une photo d’une femme cosplayant Lara Croft agenouillée, fesses en arrière a été postée avec pour commentaire “L'archéologue vous émerveillera par son sens de l'organisation hors pair !”. Encore une énième forme de sexisme et d'objectification de la femme archéologue, le pire étant peut-être les commentaires sous cette publication…

L'histoire date de quelques années déjà sur un chantier préventif. Lors d'une visite de la fouille, un homme lance, avec un sourire ravageur, en nous regardant ma collègue et moi “Ah c'est bien ! Les femmes sont à leur juste place ici”. Nous étions en train de “balayer” une zone. Faisant tilt je me retourne pour bien le regarder avant de répondre… Il s'agissait du conservateur régional.

Aujourd'hui, je tranchais tranquillement mes coupes à la bêche avec mes collègues masculins, quand mon chef de chantier est arrivé pour me dire, très gentleman :“Heu Céline, manier la bêche c'est bien beau, je sais que ca fait de jolis p'tits muscles, hein, ca raffermit, je sais bien, mais bon je préfèrerais que tu ailles aider Marie à faire les dessins”Je m'éloigne, je l'entends dire ensuite à mes collègues, en boutade : “Même les filles se mettent à bêcher, tout se perd !”Il est d'une ancienne génération, c'est tout… il est pourtant super gentil, aussi bien avec les mecs que les filles… mais voilà. Y a cet humour… Y a ces commentaires inutiles et déplacés… J'espère que les nouveaux gars en archéo auront une attitude plus respectueuse.

“Sur ce site les hommes se sont installés près des terrasses alluviales. Je dis bien “les hommes” et pas “les hommes et les femmes” ou “les hommes point les femmes é point e point s”, parce que c'est comme ça qu'on dit en français." - Une éminente enseignante-chercheuse en archéologie, qui a manifestement un problème de sexisme internalisé et qui a d'ailleurs l'air d'ignorer dans son engagement pour l'immobilisme de la langue qu'on ne dit pas "c'est comme ça qu'on dit” en français.

En diagnostic archéologique de longue durée, nous sommes une équipe de 2 femmes et 1 homme. Des tours de ménage ont été instaurés à hauteur d'une fois par semaine, à tour de rôle dans la base de vie. Cette semaine là, après déjeuner, c'est à notre collègue masculin d'être de ménage. Ma collègue et moi reprenons la direction du chantier où nous retrouvons les conducteurs de pelle mécanique pour poursuivre le décapage. Un des conducteur de pelle, s'étonnant de ne pas voir notre collègue avec nous, s'interroge. Nous lui informons qu'il est de ménage cette semaine. Ce à quoi nous avons eu eu droit à une réplique incroyable: “C'est quand même bien malheureux d'avoir deux femmes sur le chantier et que ce soit à l'homme de faire le ménage !” Choquée mais pas déstabilisée, je réponds du tac au tac d'un air enjoué et presque sincère : “Alors ça c'est vachement original, ça me fait beaucoup rire !!”. Un blanc dans la conversation nous laisse supposer ma collègue et moi que le message est passé avec subtilité…C'est quand même pas croyable que des hommes aient l'impression d'avoir des couilles énormes au point d'avoir le culot de sortir ce genre de remarque devant deux femmes, qui plus est en contexte professionnel. Et malheureusement, ça ne sera surement pas la dernière fois que l’on aura droit à ce genre de remarques ! Dans tous les cas je reste contente de moi d'avoir su répondre quelque chose, moins déplacé que lui, mais tout aussi percutant !!

En visite à la Grotte Chauvet, une personne nous ayant transmis son témoignage a remarqué qu’aucune femme ne figurait parmi les archéologues présentés.

Une fille sur mon chantier de fouilles (comme quoi, le sexisme ne provient pas uniquement des hommes*) : “Je ne vais pas porter les seaux ni pousser la brouette, ce sont les mecs qui doivent faire ça : ça leur permet de se sentir utiles”. Alors que toutes les autres filles le font et qu'elle espère devenir archéologue professionnelle … et ce n'était absolument pas ironique !* Le sexisme intériorisé : Nous sommes tou.te.s né.e.s dans une société sexiste, et absorbons au cours de notre existence les stéréotypes de genre. Une femme peut donc également être à l’origine de ce genre de propos (ici ; les hommes sont forts, c’est leur rôle de porter des choses lourdes >< les femmes sont délicates, ce n’est pas à elles de s’en charger).

Sur un chantier, un des fouilleurs s’amusait à crier bien fort à toutes les filles qui se mettaient sur les genoux ou se penchaient vers l’avant “Saloooope”. On le trouvait toutes lourd. Il a reçu quelques remarques mais était encouragé par les rires des autres et n’a pas vraiment été inquiété.

Aujourd’hui, j’étais à la recherche d’un pantalon de chantier court (eh oui c’est l’été). Plus petite taille trouvable : 46- Bonjour, les pantalons de chantier qui sont exposés, c’est tout ce que vous avez ? Vous n’avez pas d’autres tailles en réserve ?- Non je pense que c’est tout ce qu’on a. Il vous faut quoi ? C’est pour vous ?- Oui c’est pour moi, il me faudrait un short.Sourire du mâle alpha conciliant et petit matage de bas en haut pour bien m’évaluer.- Ah, un mini short de chantier, on a pas, ça. (sourire amusé)- … -_-… (silence de quelques secondes)… Non, mais je cherche pas un mini-short. Juste un short. Un pantalon court. Il fait chaud.- Oui mais les femmes vous voulez des trucs qui aillent bien et tout. Moi c’est tout ce que j’ai. Sinon, j’ai ceux-ci aussi.- Oui j’ai vu mais c’est toujours trop grand et puis y’a ce truc qui colle et c’est désagréable.( bande en plastique au niveau de la ceinture, à l’intérieur du pantalon, qui empêche le pantalon de tomber )- Mais ça les hommes, ils s’en fichent. Ils auraient même pas remarqué. Nous on veut un truc confortable et…- Non mais d’accord, mais quand il fait chaud, ça colle et c’est pas agréable. Je préfère un truc sans.- Mais vous savez, nous on prend justement ça justement parce qu…- …que ça empêche de glisser, je sais bien. Sauf que je mets pas toujours mon t-shirt dedans quand il fait chaud et du coup, je n’en veux pas.- Oui vous voyez, je vous le disais bien : les hommes et les femmes, on est différent ! On aurait même pas remarqué ce truc !

Mon chef me demande un jour si je peux aller faire tel diagnostic non loin de chez moi et donc en déplacement. Je réponds ok et il dit “mais avec les enfants, ça ira ?”; j'ai rétorqué “oui, c'est mon métier”…C'était plutôt sympa, certes, mais les mêmes attentions sont elles également adressées aux hommes ????

Vous pouvez continuer à nous envoyer vos témoignages de sexisme en archéologie de manière anonyme :Via l’onglet “Envoyer son témoignage” en haut du tumblr Via les MP sur Twitter et Facebook Via le #payetatruelle sur Twitter Nous sommes également disponible via message privé si vous avez besoin d’aide, de soutien ou de conseils. Vous n’êtes pas seule. Prenez soin de de vous !

C’était mon 1er chantier, je n’étais pas habituée aux remarques sexistes et sous-entendus sexuels (surtout entre les “anciens”), mais je n’y participais pas. Un jour, alors que je travaillais en binôme avec un fouilleur, il m’a mis subitement une tape sur les fesses. Je me suis retournée un peu choquée et je lui ai demandé de ne pas recommencer. Il m’a froidement rétorqué de me calmer, que ce n’était rien et que je n’avais décidément aucun humour…

Sur un chantier, un fouilleur qui n’a pas arrêté de m’appeler “princesse” ou “chérie” tout au long de la fouille, à m’arracher littéralement des mains les sceaux ou la brouette car il ne me jugeait pas capable d’y parvenir sans son aide. Il se définissait lui-même comme un “gentleman”. Un jour, voulant une fois encore “m’aider”, il a fait tomber le sceau, s’est énervé contre moi, m’a traité d’idiote et m’a laissé toute seule ramasser le contenu… Personne ne lui a jamais rien dit.

Sur mon premier chantier, le responsable de secteur, un mec super sympa, m'avait déconseillée de fouiller avec un certain responsable qui choisissait ses “fouilleuses” aux photos…

C'était mon premier chantier de fouilles, bonne ambiance, bonne humeur malgré les sous-entendus graveleux et autres blagounettes. Un jour, je suis arrivée avec les cheveux attachés en couettes tressées. Pendant l'après-midi, le RO est passé sur le chantier, derrière moi. Il m'a attrapé par les tresses et a fait genre qu'il me prenait par derrière et me tenant les cheveux. Ca l'a beaucoup fait rire. J'ai été momentanément tétanisée et je me suis sentie humiliée. Je ne me suis plus jamais coiffée comme ça.

Je voudrais apporter un témoignage, une “anecdote” que j'ai vécu sur un chantier école cet été. Certaines filles portaient des leggings sur le chantier, car il faisait chaud et/ou qu'elles n'avaient pas apporté de pantalon de chantier. Après avoir rapporté à un responsable de secteur une remarque déplacée venant d'un autre fouilleur sur son “cul”, une fouilleuse a créé une petite polémique… Les responsables ont donc fait passer le mot (par les autres fouilleurs, et pas officiellement) d'arrêter de porter des leggings sur le chantier. Et n'évoquant pas un seul instant l'argument de la sécurité, mais celui de la “décence” de la tenue vestimentaire sur le lieu de travail. Bien sûr, l'homme qui avait fait une remarque déplacée n'a pas du tout été réprimandé par les responsables, qui se sont contentés de mettre les fouilleuses en garde et de leur dire de s'habiller correctement.

Un jour que je fouillais avec des collègues déjà pas très fins en temps normal, Je me suis rendue compte que mon chef prenait des photos dans ma direction depuis le haut de l'échelle que je tenais avec un second collègue pour l'assurer … Une autre de mes collègue à qui j'ai raconté l'histoire a réussi à subtiliser l'appareil et là, surprise, photos de mes seins en vue plongeante (je portais un t-shirt qui en vue normale n'était pas du tout échancré). De colère, ma collègue a effacé les photos et a pris les fesses du chef en photo quand il fouillait pour lui faire comprendre à quel point il a eu un comportement déplacé … Il s'est retrouvé tout penaud.

Je vous envoie la remarque de ma mère quand je lui ai dit que je voulais aller en tant que stagiaire sur un site de fouilles cet été : “ Mais il faut déplacer des pierres, porter des choses, creuser, tout ça, c'est pas pour les filles tu pourras jamais le faire! Tu veux pas prendre un stage dans un truc plus pour les filles ? " Je lui ai répondu ” il faut arrêter les remarques sexistes. C'est pas parce que je suis une fille que je ne peux pas faire la même chose que les hommes. Les hommes deplacent des choses, piochent, pelletent etc, les filles le font aussi et jamais aucune n'en est morte.“

Sur un chantier, il m'est arrivé de me faire engueuler comme c'est pas possible parce que, pour une fois, je n'avais pas nettoyé ma poêle aussitôt déposée dans l'évier, alors que d’habitude c'est moi (la seule fille) qui nettoyais le gîte tous les week-ends sans que cela n'émeut aucun des hommes !

Durant un stage un responsable m'annonce que le problème avec moi c'est qu'il n'ose pas me faire des critiques sur ma manière de fouiller car “avec tes yeux de biche on dirait que tu vas te mettre à pleurer”. Comment suis-je censée progresser alors si on ne me dit pas que je fais des erreurs ? Même stage, on m'annonce que les garçons m'ont élu la plus belle fille du chantier. Je rétorque à la personne qui me rapporte la nouvelle que je m'en contrefiche, que je trouve ça ridicule et stupide. On me rétorque “Ah mais on fait ça dans tout les chantiers, c'est normal.”Les gars qui veulent absolument m'aider à porter mes seaux alors qu'ils ne le proposent pas aux autres personnes qu'ils voient peiner, laissez moi me débrouiller avec mes seaux, ça me musclera les bras.

Un des professeurs en archéologie de mon université, certes sympathique, a été destitué de ses fonctions pour une petite période pour harcèlement sexuel. Certaines étudiantes avaient déjà remarqué ses propos graveleux, mal placés mais on en rigolait tous, sans ce préoccuper de l'impact, jusqu'au jour où cette histoire a éclaté au grand jour, ce qui a surpris peu d'étudiantes d'ailleurs. Ce professeur reprendra néanmoins ses fonctions très prochainement…

Bonjour, tout d'abord j'adore le site, ça fait du bien de savoir que l'on est pas seule a vivre ces choses sur les chantiers. Pour ma part, je suis très énervée depuis plusieurs années par un chantier de fouille sur lequel j'ai passé une semaine et demi au lieu de trois (je suis partie de mon plein grès pour ne pas avoir a subir cela). Je n'ai pas vécu à proprement parlé une situation sexiste mais je sais que certaines autres l'ont vécu avec le directeur lui-même. Ce dernier ne s'est pas contenté de draguer, ou du moins de tenter une approche avec ses fouilleuses, mais en plus il nous dévalorisait. Il a voulu faire un concours du meilleur fouilleur des trois semaines et celui qui aurait la truelle d'or serait le plus nul d'entre nous. Autant vous dire qu’il avait sa petite équipe personnelle chouchoutée à souhait et que les autres n'étaient que ses faire-valoir (sauf si on était bien foutu). Il y avait une ambiance certes sympathique entre les fouilleurs, mais le directeur était un véritable tyran, qui d'après ses dire a failli en arriver aux mains avec d'anciens fouilleurs qui n'avaient pas supportés sa mentalité (ce qui se comprend). Pour finir, nous étions régulièrement calomniés, voir insultés, et rabaissés en plus de travailler beaucoup et de peu de nourriture (car les comptes étaient soit disant vides). Au fil des chantiers suivants, il y avait toujours au moins quelqu'un qui avait eu la même mauvaise expérience que moi sur le même site archéologique.

Expérience en chantier bénévole. L’ambiance était franchement cool. Les fouilleurs étaient sympas, je me suis très bien entendu avec le responsable de la fouille et de secteur. Un soir, 2 amis du responsable de passage dans notre coin paumé sont invités dîner et passer la nuit à la base (les fouilleurs dormaient dans un gîte plus loin). L’un d’eux est collègue du responsable en question, il doit avoir 15-20 ans de plus que moi.Pas de problèmes au dîner, le collègue en question étant fort sympa et bavard. Après le dîner, on continue la soirée à la base, on boit un peu. Tenant assez mal l’alcool, je me retrouve pompette au bout de quelques bières, et donc j’arrête de boire. On avait allumé la radio, et à un moment le collègue en question m’invite à danser, je danse comme une couillonne à mon habitude, tout se passe bien, tout est cool.Un peu plus tard, on se pose pour jouer aux cartes, avec quelques fouilleurs, le responsable de secteur et le mec, qui s’assoit à côté de moi et qui entreprend de me tripoter la cuisse pendant le reste de la soirée. Très mal à l’aise et pas du tout habituée à ce genre de choses, je ferme ma gueule et essaie (sans succès) d’éloigner mes jambes. Fin de soirée, tout le monde repart au gîte, sauf les invités. Je me lève pour partir, le mec me dit qu’il croyait que j’allais rester avec lui. Je lui dit absolument pas, ce à quoi il répond (à haute voix devant tout le monde) que je suis cruelle, et que je m’en fous de son petit cœur. Je lui réponds que oui, en effet. Et je pars avec le groupe.Je raconte le soir même toute l’histoire aux autres fouilleurs. Tous m’ont soutenue, et le lendemain lors du déjeuner ils se sont même arrangés pour « intercepter » le mec qui voulait s’asseoir à côté de moi (je n’aurais pas pu souhaiter de mieux comme amis et compagnons de fouille). Après que nos invités soient partis, je n’ai pas vraiment osé dire quoi que ce soit au responsable de la fouille. Mais les autres fouilleurs lui ont laissé entrevoir ce qui s’était passé. Le responsable est venu me voir pour confirmation, et il était, si je me rappelle bien, assez effaré. Je comprends qu’il n’ait rien dit à son collègue (il faut bien maintenir les relations « amicales » au boulot), mais il m’a écouté quand je lui ai raconté l’histoire et il était contrit de toute l’histoire.Pour la petite histoire, j’ai recroisé le mec en question 2 ans après, il n’a pas donné de signes de me reconnaître. Heureusement pour moi, c’est de mémoire la seule expérience vraiment désagréable que j’ai pu avoir en archéologie. Je n’ai jamais eu de problèmes sur d’autres chantiers. Il y a eu un autre mec lourd, mais il était lourd avec hommes et femmes par égal, donc bon.

Sur un chantier de fouille, il y a un an et demi, loin de ma ville et perdu dans les montagnes, j’ai été harcelée sexuellement par le superviseur du chantier. Avec ses attouchements et propos déplacés, après avoir hésité longuement (ce fameux silence dont vous parliez) j’ai décidé de parler à une personne d’abord, qui m’a plus ou moins soutenue, et puis aux autres stagiaires qui m’ont assaillie de remarques du genre « t’es sûre ??, c’est pas son genre, t’es sûre qu’il a fait ce que tu dis ? non mais je pense pas qu’il a fait ça contre toi », « non mais désolé, je sais pas qui croire, je saurais pas dire si tu dis la vérité » alors que j’étais en larme et effondrée devant eux.De plus, harcèlement moral de sa femme (on logeait tous plus ou moins dans sa maison), qui savait que « j’étais son genre » et que du coup c’était déjà arrivé : donc, au lieu de mépriser son mari, elle a décidé de faire de ma vie un enfer en m’isolant et en ayant toujours des remarques horribles. Conséquences : en larme et en dépression, je me suis arrêtée au bout d’une semaine en prétextant un problème familiale bidon. Ceci a conclu mon 1er chantier de fouille, et depuis je suis (trop?) sur mes gardes et prend systématiquement mes distances avec le « boss » et le reste de l’équipe (« on est pas tous comme ça! » oui, je l’ai déjà entendue, mais quand même les meufs de ton équipe te font du slutshaming à coup de « non mais t’es plus féminine, c’est normal que ce soit toi qu’il ait choisi ». Dude, just stop !).

Le chantier s’est renouvelé durant plusieurs années, toujours avec la même équipe et une bonne ambiance générale. Quand j’ai appris la dernière année qu’une des filles avait failli quitter le groupe parce qu’elle subissait un harcèlement de la part du responsable, avec mon amie on est restées sans voix. On avait rien vu, rien remarqué. Parce qu’on bossait à l’écart des autres pour des questions de logistique, le responsable s’était vengé sur celle qui restait. On était révoltées ! Pourquoi les autres n’avaient rien dit, rien fait ? Bah parce que les mecs aussi subissaient une pression de la part du responsable, leur laissant tout le travail pendant qu’il faisait des « recherches » sur internet. On avait envie de crier, de hurler, de pleurer face à notre propre naïveté, mais c’était trop tard, le chantier était fini, le responsable allait de toute façon être écarté du groupe scientifique et l’aventure s’arrêtait là. Depuis j’ai essayé de ne plus être aussi naïve, mais il y a beaucoup d’injustices qu’on ne voit qu’avec le recul, en discutant avec les gens après le chantier, au moment où les langues se délient.

Le deuxième chantier de fouilles sur lequel j’ai été restera le pire de mes souvenirs du genre. Le principal problème, c’était le harcèlement sexuel. C’était un chantier un peu perdu en campagne où l’hébergement se faisait en tentes sur le site même sauf pour le responsable d’opération qui avait un coin aménagé dans le local en dur. Entre le responsable d’opération qui couchait avec les fouilleuses (« parce bon apparemment y’en a qui sont prêtes à tout pour dormir sur un matelas » d’après lui), l’accueil très oppressant des responsables de secteur qui nous jugeaient sur notre physique (à base de remarque très imagées) et comme incapable en général parce que pas des hommes, l’ambiance pesante et lourde pendant la journée de travail (« si tu trouves une monnaie, tu payes tes seins ! »… euh, non… « Nan mais t’as aucun humour aussi.. Faut pas t’étonner si personne veut coucher avec toi »…), les tentatives d’agression sexuelle (alors que je dormais, une nuit un membre de l’équipe de fouilles est rentré saoul dans ma tente et a tenté de m’embrasser et de me tripoter… j’ai été obligé de le frapper avec ma lampe de poche pour qu’il parte)…Ça a été tellement éprouvant que j’ai trouvé un moyen de dormir ailleurs dès la fin de la première semaine et que j’ai abandonné la fouille à la fin de la deuxième.Par la suite j’ai eu de la chance et j’ai choisi mes chantiers avec beaucoup de soin (et en n’hésitant pas à demander du feed-back aux autre étudiantes vis à vis de leur expérience).

Sur les chantiers bénévoles, l’ambiance est souvent bien graveleuse et j’avoue être capable d’en faire autant que ces messieurs, parfois je sais même faire pire. Je ne manque pas d’humour et j’ai passé de bons moments avec cet humour potache. Mais au milieu de ce genre d’ambiance, je suis quand même tombée sur un gros lourd qui ne me faisait pas rire du tout. Ce gars avait décidé que j’étais frigide parce qu’il était beau gosse, bien roulé et que son charme n’agissait pas sur moi, je ne le laissais pas me masser comme les autres demoiselles du chantier. Désolée, j’avais un magnifique athlète qui m’attendait à la maison, donc ses 3 muscles me laissaient de marbre. Tout le long du chantier, il m’a harcelée en me faisant des remakes de la pub pour les produits laitiers de l’époque, les pubs où on aurait cru que les femmes se prenaient des éjaculations faciales. Il se tartinait les tétons de yaourt en espérant une réaction de ma part. Il m’a bien gonflée.

L’expérience qui m’a vraiment blessée, c’est lorsqu’un un homme dont je suis tombée hélas amoureuse, s’est amusé à se vanter et raconter notre histoire à sa sauce, me faisant passer pour une femme de petite vertu avec une ouverture d’esprit que j’avoue ne pas avoir. Quand bien même une femme aurait une sexualité débridée, ça la regarde et une femme ne devrait pas avoir à être jugée à ce sujet de nos jours. Pourtant, c’est toujours le cas. Et que des détails sur ce qui a pu se passer entre nous arrivent à mes oreilles par une personne qui ne le connaissait même pas, je peux vous garantir que c’est sacrément humiliant.Je me suis renseignée, aujourd’hui ce genre d’attitude est condamnable, même sans subordination professionnelle, c’est bon à savoir pour chacune d’entre nous. Tout propos diffamatoire à caractère sexuel est considéré comme du harcèlement sexuel. Je n’ai pas porté plainte pour la simple et bonne raison que je n’avais aucune envie de revoir sa gueule, mais ne faites pas comme moi si ça vous arrive. Je pensais naïvement qu’en étant dans un milieu avec un certain niveau culturel, nous étions protégées de ce genre de comportement, mais non. Les cons sont aussi chez les intellos. On va dire que le bon côté c’est que certains lui ont tourné le dos en entendant ce qu’il colportait parce qu’ils me connaissaient et me respectaient, mais d’autres ont quand même fait circuler la chose et certains étaient chefs de chantier.

Et bien, je me retrouve dans un peu tous les commentaires sexistes de chantier…mais je vous avouerais qu’ils me sont toujours passés au-dessus de la tête… Ce que j’ai moins bien vécu par contre, c’est lorsque j’ai commencé ma thèse et que j’ai commencé à vouloir avoir ma place dans la recherche… Nous étions deux thésards… Un jeune homme que mon directeur de thèse mettait sur un piédestal et moi…qui n’était là que par loisir vue que « la place d’une femme c’est à la maison et qu’une femme n’est de toute façon pas une femme si elle n’a pas enfanté ! » J’ai alors à longueur de temps été tirée vers le bas, on ne m’écoutait pas et ne me donnait pas la parole. Sans forcer les traits, au labo quand il y avait des réunions, tous les chercheurs et rares chercheuses papotaient entre eux… jamais on n’a demandé à mon collègue thésard de faire le café ou le service… lui faisait partie de l’équipe. Et du coup après ma thèse, ne répondant à aucune avance, ne voulant pas être la copine ou la femme de… pour pouvoir rester dans ce panier de crabe, et faute de soutien, j’ai renoncé doucement à la recherche et l’archéologie… Mise à l’écart… et je ne suis pas la seule dans ce cas ! Beaucoup de collègues ont arrêté pour les mêmes raisons ! Mon directeur se vantait que dans certaines facs des directeurs de labo pratiquaient encore le droit de cuissage !!! Je vous jure ! J’ai été et je suis toujours passionnée par l’archéo… J’ai bossé bénévolement pendant 4 ans dans l’espoir d’avoir un boulot… Et un jour, les années avançant aussi, je me suis dit que j’étais en train de sacrifier ma vie privée pour pouvoir un jour bosser avec de tels cons… alors après 12 ans d’étude, un CV de publications long comme le bras, des recherches sur un site prestigieux, une mention TB à ma thèse… J’ai renoncé…

Je me suis réorientée en Histoire. J’avais tellement aimé le chantier de fouille, mais alors, mais alors, les blagues sexistes, l’exotisation et le racisme h24… et en plus on m’a dit de faire comme si je n’entendais rien, d’apprendre à fermer ma gueule car c’est un « petit milieu », que je ne suis pas importante et que ma parole l’est encore moins et que j’ai intérêt à lécher les bottes si je veux une place. Crise d’angoisse. J’ai tenu comme j’ai pu. Heureusement je pouvais m’isoler dans ma tente le soir. Plus jamais. Je n’ai pas la force de faire face à des gens comme ça.

Durant ma scolarité, j’ai toujours hésité entre l’histoire et l’archéologie et me suis passionnée pour les deux disciplines. Mais une expérience de harcèlement m’a fait me tourner vers l’histoire et m’a dégoutée de l’archéo. Je trouve cela dramatique d’en arriver là pour une seule raison : je suis une femme. Et le pire dans cette histoire, c’est que même les filles du groupe se sont permises de me juger. J’étais une profiteuse. Il y a donc là un réel problème, profondément ancré.

Durant un nouveau chantier cet été, je ne connaissais ni le site, ni le chef, ni les fouilleurs mais pas de soucis pour moi je me fais généralement des amis. Il s’est avéré que le chef (une trentaine d’année, marié, deux enfants) était très sympa, on rigolait bien, un peu le même humour que moi, c’est-à-dire très potache. Puis au fur et à mesure les autres fouilleurs m’ont de moins en moins parlés, je me disais que c’était de ma faute, que mon humour ne pouvait pas passer avec tout le monde. Mais deux jours avant la fin du chantier, les deux filles avec qui j’avais sympathisé m’ont appris que plusieurs filles ne m’aimaient pas car elles avaient décrété que je draguais le chef. Tout d’abord, je suis en couple, amoureuse et ne m’adonne pas à des coucheries à droite à gauche et deuxièmement, apparemment aujourd’hui on ne peut toujours pas être amie avec un homme et encore moins s’il est notre supérieur hiérarchique. Si l’adversité vient également des filles je ne vois plus quoi faire…

Sur mon dernier chantier de fouille, j’ai subi, comme bien d’autres filles, les avances de mon superviseur, qui a clairement manifesté son envie de coucher avec moi. Mais par « naïveté » comme on m’a dit, je n’ai pas compris tout de suite les premières avances plus subtiles. Je n’étais juste pas concentrée sur ce qu’il se passait et me disais : « ce n’est pas possible, c’est de l’humour » et j’étais peut-être aussi un peu timide. J’ai ensuite été prise dans un cercle vicieux, entre sous-entendus gênants et traitements de faveur, malgré les refus successif de ma part. Progressivement, le groupe a fini par me rejeter, ou du moins par ne plus éprouver aucune sympathie pour moi car à leurs yeux je n’ai pas refusé les avances assez tôt et avec assez de « fermeté ». Ce séjour est donc devenu un mauvais souvenir, malgré mon enthousiasme de départ.

Il faut savoir également, que les remarques ne se font pas exclusivement sur le chantier… À la fac, les salles de cours sont aussi des lieux où le sexisme en archéologie se fait entendre… On donne une bourse au jeune homme mais pas à la jeune femme… alors que la jeune femme a eu un meilleur résultat… On nous fait bien comprendre sur les bancs de l’université que ce milieu n’est pas fait pour nous et que nous devrions plutôt nous orienter vers l’histoire de l’Art… ( « Tu sais un chantier c’est extrêmement difficile, avec ton gabarit de crevette je suis pas certain que tu tiennes la route »). Et je ne vous parle pas du « droit de cuissage » que certains directeur de recherches se permettent encore de faire sur les étudiantes…

Après lecture de tous vos commentaires, je me rends compte que quasiment tous les chantiers de fouille se ressemblent. Le premier chantier de fouille que j’ai fait s’est bien passé dans l’ensemble malgré le fait que les remarques graveleuses étaient devenues une habitude… J’ai appris au bout de quelques jours, que nous les filles avions été choisies d’après nos photos car chaque RS avait eu pour « mission » d’aller chercher sur internet nos profils Facebook avant de nous choisir. Au bout de quelques jours, nous avons appris que chaque année les RS couchaient avec des filles du chantier… Un record personnel paraît-il… ce qui n’a bien évidemment pas échappé à mon année.

Les chantiers se sont souvent bien passés pour ma part, j’ai eu de la chance (et mes collègues féminines, du moins de ce que j’en sais) dans la majeure partie des cas… il y a toujours à gauche à droite les remarques sexistes du style la pioche c’est pour les hommes, etc. Mais c’est toujours resté anecdotique. Le plus choquant a été un chef de chantier qui, en faisant des visites ensemble dans la région en dehors du chantier, m’a proposé plusieurs fois de venir m’asseoir sur ses genoux dans la voiture pour le voyage, alors qu’il y avait de la place…

Les prises de photos quand on se penche en débardeur et que le col baille « MONTRE TES SEINS HAHA ». Ou les photos des strings qui dépassent, avec un commentaire « tu mets une culotte toi j’aime pas ça ». Bref je crois qu’on a toutes un tas d’histoires à raconter sur ça. J’ai mis du temps à me rendre compte que je jouais le jeu et que je participais à la pérennité de ces « blagues ». Mais maintenant je dis stop, quitte à passer pour la coincée, le frigidaire, la meuf qui baise pas assez.

Un collègue participait quand il était plus jeune (20 ans) au « concours » de baise avec les nouvelles recrues. L’idée était de choisir les plus jolies filles et de réussir à pécho avant une date donnée (comme expliqué dans l’article). Quand vous commencez l’archéologie à 16 ans, c’est limite… Toutes les filles ne sont pas « matures » à cet âge-là, ça peut être traumatisant pour certaines d’entre elles, et le détournement de mineur n’est jamais loin… Je ne suis pas concernée directement, mais plusieurs de mes amies ont été victimes de ce genre de compétition machiste et j’ai assisté impuissante à ce genre de compétition. Moi j’ai été écartée parce que pas assez jolie ou trop moche – au choix. C’est un soulagement quelque part mais c’est aussi grave insultant et dégradant.

Sur certains chantiers, les regards entre les chefs, les messes-basses à propos d’un changement physique (qui vous rend plus « attractive »), les petits commentaires à voix basse… Tout cela m’a poussée à ne plus y revenir alors que je m’y plaisais archéologiquement parlant. Et tout cela évince aussi malheureusement la belle image du milieu cultivé, éduqué, qui se laisse aller dans le sexisme et la remarque de chacal de métro parisien, sous couvert d’ouverture d’esprit. Parce que sur les chantiers de fouille, tout le monde s’aime et il n’y a que des mauvais camarades, pas des mauvais comportements. (La dernière phrase est ironique. On m’a souvent reproché de « casser l’ambiance » parce que je n’étais pas réceptive à l’humour sexiste).

Sur mon premier chantier, très visité par des touristes. Seul l’avant du chantier était visible par les touristes et le chef plaçait ouvertement les fouilleurs expérimentés qui pouvaient répondre aux questions et les jolies fouilleuses (ça suscite plus la générosité des touristes paraît-il). Le pire c’est qu’à l’époque j’ai réussi à mal vivre aussi le fait d’être placée à l’arrière.

Il s’agissait de ma première année de terrain ça m’a particulièrement marquée… Il y a d’abord le classique rapprochement fait entre le nettoyage du secteur (ou les corvées au gîte), et le « rôle de la femme » par exemple « c’est bien, une femme qui fait son travail ». Les habituées aux chantiers ont dû apprendre à ignorer ce genre de remarques j’imagine. On m’a également demandé si j’avais couché pour avoir mon stage, lors de mon 1er jour à mon 1er stage (bienvenue en archéo) même en cas de réponse, ça ne change rien à leurs « vieilles habitudes » ; parce que oui : c’étaient ces mêmes remarques répétées dès que l’occasion se présente.

En archéologie préventive j’ai vu peu de comportements sexistes. Cependant sur les fouilles programmées c’est une autre affaire : sur un chantier, le responsable de chantier et les responsables de secteur choisissaient parfois ouvertement les filles sur photos, et le pire truc c’est que chaque nouvelle bénévolE devait passer à « la pesée » à l’arrivée et au départ… Il n’y avait aussi quasiment qu’elles à se faire bizuter en se faisant jeter dans le bac à sédiment.

Une fois passé le problème de la candidature vient les soucis sur le chantier, bien entendu ce problème doit être présent dans tous les domaines. Une fois sur le terrain on est jugée sur notre tenue vestimentaire, si l’on ne porte pas un col roulé sous 40 degrés au soleil et bien cela veut dire que l’on est disposée à être draguée en permanence même si l’on dit non. En arrivant en thèse rien ne change c’est même de pire en pire, car les professeurs nous connaissent et commencent à nous tutoyer comme si de rien n’était, mais pas nos collègues masculins. Si l’on organise un colloque, on nous demande d’aller faire le café pendant la pause. En nous croisant dans les couloirs du laboratoire, on nous complimente sur notre tenue vestimentaire et les exemples ne tarissent pas. Alors, on ronge son frein et on imagine une belle punchline qu’on aurait pu leur renvoyer pour les remettre à leur place, mais on l’imagine seulement.

Le seul accident sexiste qui m’a touché personnellement et vraiment mis en colère jusqu’à présent c’est quand le responsable du chantier m’a confié une mission en autonomie. J’avais besoin de l’aide d’un de mes collègues hommes, qui a 12 ou 13 ans de plus que moi. Je suis descendue lui demander et il a refusé de collaborer, avec un rire gras et son attitude de gros bras. Il était en désaccord avec le chef (problèmes humains, pas professionnels) sauf que quand le chef, un homme charismatique de 48 ans à l’époque, lui donnait un ordre il obéissait sans rien dire. Le fait que ça passe par moi, une femme, plus jeune que lui en plus,lui a fait se dire qu’il n’avait pas besoin de faire ce que je lui demandais alors que ça bloquait tout le monde. Il s’est même permis de me donner des directives avec un ton bien paternaliste. La base, pour moi, c’est de respecter la hiérarchie professionnelle au-delà des sexes et des âges : j’obéis à mon chef, mais je ne vais pas obéir à un collègue ou un subalterne parce que c’est un Monsieur et que je suis une Madame. Après avoir tenté de le raisonner, de négocier, etc. J’ai dû aller chercher mon chef, lui expliquer et les Mâles se sont expliqués entre eux.

Alors me concernant, je cumule les tares dans ce milieu. Je suis une femme, je suis grande et blonde. Sur un chantier, il m’est arrivée qu’on m’appelle Barbie tout le long du chantier, même si j’avais fait comprendre clairement que ça me gonflait. Selon eux, c’était un compliment, impossible de leur faire comprendre qu’être comparée à une poupée à qui on demandait juste d’être belle et qui ne parle pas n’avait rien de flatteur. Ce comportement est récurrent face à une femme grande et blonde. Ce n’est pas que sur ce chantier. À la longue, j’ai réellement fini par me dire que j’étais vraiment trop conne pour ce métier et je me suis arrêtée sans terminer ma maîtrise alors que je n’avais encore jamais connu d’échec scolaire. Je me suis arrêtée avant d’en connaître un. S’il faut je n’en aurais pas connu. Je ne me doutais pas non plus que cette attitude où on nous coupe la parole systématiquement était aussi destinée à de nombreuses femmes. Je n’aurais pas dû garder ces choses pour moi et abandonner. Je me sentais simplement stupide alors que mes résultats scolaires me disaient le contraire.

Une fois un collègue m’a dit que j’étais une laitière (par rapport à la taille de mes seins). Personnellement ça m’a fait rire, je m’en fiche un peu les blagues grasses en archéo c’est fréquent et ça va dans les deux sens, mais j’ai lu pas mal de commentaires ici et ailleurs et pour beaucoup de femmes c’est considéré comme du sexisme, et en y réfléchissant bien oui c’en est, même si perso je n’en tiendrais pas rigueur à mon ancien collègue avec qui j’avais par ailleurs de bonnes relations.

Par où commencer… Je suis doctorante en archéologie et pratiquement sur tous mes chantiers il y a eu des remarques sexistes et/ou des agressions sexuelles (mains aux fesses et j’en passe…). Entre le chef de secteur qui s’amuse à créer un dossier photos des fesses et des seins des fouilleuses, le directeur qui demande quelle type de « viande » il y a cette année… je pourrai passer ma soirée à raconter bons nombres d’anecdotes plus ou moins glauques sur le sujet. Le pire dans tout cela, c’est que bien souvent nous avons peur de faire entendre notre voix, de protester. Pourquoi ? La réponse est simple, la pression des notes (beaucoup de chantiers réalisés pendant nos études, le sont dans le cadre de la validation d’un diplôme), nous préférons subir en silence afin de pouvoir valider notre année plutôt que de dire stop et de prendre le risque de compromettre notre carrière. Et puis malheureusement, nous ne sommes pas du tout soutenues par notre profession, la plupart des gens (même les femmes) considérant que cela est une partie du métier (« En même temps on est entourée d’hommes que veux-tu »).

Lors d’une fouille sur une voie romaine qui avait un trottoir que je dégageais, le co-chef me crie de l’autre côté d’un chantier: « alors, encore en train de faire le trottoir ? » d’un air tout à fait narquois. J’ai été très choquée et en colère !

Un jour j’étais en chantier. Le travail était physique et demandait beaucoup de minutie. Nous avions beaucoup de chance, nous avions retrouvé des éléments en bois conservés. Moi j’étais occupée ailleurs sur le terrain, mais pendant qu’un collègue faisait le dessin de mes structures je me suis approchée de la zone des bois conservés que fouillaient mon chef et deux autres responsables de la fouille. Je les regarde trente secondes. Mon chef relève la tête et déclare « si tu veux continuer à regarder c’est une pipe chacun. » J’ai été gênée, ils se sont esclaffés, j’ai du cacher ma gêne et je suis retournée à mon travail. Je n’ai rien contre les plaisanteries grivoises, je suis même pour, mais elles ne devraient jamais être faites d’une manière à soumettre les gens.

Bon, un commentaire de plus… Je pense que c’est sur les chantiers programmés que j’ai le plus subi cette oppression. Il y a une espèce de tradition perverse qui joue sur l’humour et qui dit « un chantier sans baise c’est pas vraiment un chantier ». Et puis les « morues » finalement, quand elles prennent mal une remarque (ou deux, ou dix) c’est parce qu’elles comprennent rien à l’humour. J’ai eu des tas d’expériences du genre depuis que j’ai commencé. Premier chantier, le logement en dur avait un dortoir pour 6 personnes, on était 10 filles et 1 mec. Le mec a eu le dortoir pour lui tout seul et nous sous la tente avec -2° la nuit (on aurait pu y rentrer dans ce dortoir, et lui dormir sur le canapé, mais non). Commentaire du chef « vous savez ce qu’il vous reste à faire ». Quoi, niquer pour avoir un matelas? Ou encore les commentaires du genre « t’assoies pas là tu vas rubéfier la couche espèce de chaudière »… C’est une « blague »… Au bout d’un moment c’est vraiment insupportable.

De mes 18 à 22 ans, lors de mes études d’archéologie, j’étais en couple avec un archéologue professionnel. Même en couple et devant mon mec, je me faisais régulièrement draguer lors de soirées par des ingénieurs du SRA (Service régional de l’Archéologie) ou des responsables d’opération. Cela me déplaisait fortement et je le faisais savoir. Lorsque nous avons rompu avec l’archéologue, il m’a balancé que je n’arriverais jamais à percer en archéo car je ne me laissais pas draguer par mes supérieurs. Mon propre mec me disait ça !!! La honte !!! Après la rupture, j’ai persévéré, j’ai continué à être droite dans mes bottes et à ne pas rentrer dans le jeu de la drague. Cependant, quelques années après la rupture on m’appelait encore : « ex madame… ». Il a fallu que je me fâche fort pour que cela cesse. Je trouve que le sexisme en archéo est aussi bien féminin que masculin. Ce sont souvent les femmes qui, par jalousie, évoquent la « promotion canapé » envers les autres collègues femmes. Pour conclure, le milieu archéo n’est pas évident pour une femme mais depuis 15 ans de boutique, je le vois progresser malgré tout.

Quand j’avais 17 ans, j’ai assisté à une scène qui m’a profondément marqué. Ma cheffe de secteur, qui était aussi la femme du patron faisait son taf et gérait son équipe, correctement et avec professionnalisme. Un nouveau fouilleur est arrivé et il a atterri dans notre équipe. Du haut de ses 20 ans, il n’a fait que répondre effrontément à sa cheffe de secteur à chaque fois qu’elle lui adressait la parole. Il n’en faisait qu’à sa tête, ne respectant pas les consignes de fouille et quand à la fin de journée ma cheffe a pété son câble en disant qu’elle était la responsable du secteur et qu’il devait lui obéir car s’il faisait une connerie c’était pour sa pomme, il lui a simplement répondu : « Je n’obéirai jamais à une femme ! ».

En arrivant en Master où les stages en archéologie devenaient de plus en plus fréquents, j’ai commencé à vouloir travailler avec les professeurs de mon Université en proposant ma candidature. Et c’est là que j’ai commencé à avoir des réponses plus que sexistes de la part des professeur(e)s, oui hommes et femmes me refusaient une place sur leur chantier, car :- Il ne voulait « pas trop de filles afin de ne pas avoir un champ de bataille sur le terrain » car c’est bien connu les femmes ne savent pas se tenir et se crêpent le chignon en permanence.- Il ne veut pas de filles « trop agréable à regarder comme vous pour ne pas tenter les hommes et avoir des soucis de harcèlement sexuel à régler ou des mecs pas assez concentrés sur le terrain ».- Elle préfère « éviter de prendre des femmes sur son chantier car le terrain est vraiment physique » à cela on a souvent envie de pointer du doigt nos pauvres collègues masculins qui ont des bras aussi épais que mes pouces, mais on se retient et on rappelle que sur notre CV il est mentionné la pratique de sport à haut niveau depuis plusieurs années… Cette réflexion provient d’une professeure ce qui pour moi rend la chose encore plus aberrante.

Une des scènes sexiste à laquelle j’ai assisté dans le domaine de l’archéologie et qui m’a le plus marquée s’est produite durant une soutenance de thèse. Une jeune femme venait soutenir sa thèse qu’elle préparait depuis des années. Un travail incroyable, les compliments pleuvaient, elle avait effectué un travail extraordinaire. Le président du jury s’est alors levé, il commence à la féliciter, tout le monde se sourit, heureux pour cette doctorante, et là ce ponte de la discipline s’exclame « Il faut que je vous avoue que je suis étonnée que ce travail ait été fait par une femme ». Stupeur dans l’assemblée, on entend quelques petites exclamations timides. Les professeurs à côté du président font la moue. La doctorante était prise au piège, ne pouvant répondre devant toute l’assemblée à ce grand chercheur… En espérant de ne plus jamais assister à de telles situations !

J'ai arrêté ma thèse en archéologie après deux ans et demi parce que mon directeur de thèse m'exploitait et ne me soutenait pas quand j'avais besoin de lui. Il préférait mettre en avant un garçon (et oui !) quand on postulait pour des bourses. Il s'attribuait tout le mérite quand je réussissais quelque chose alors qu'il n'a jamais rien fait pour moi. Il dévalorisait toujours tout ce que les filles du bureau pouvaient faire. Je me suis sentie coincée et je ne voyais pas comment ma vie pourrait évoluer dans ces conditions donc j'ai arrêté. Cependant, la recherche me manque atrocement et il m'a fallu longtemps pour ne plus avoir honte d'avoir arrêté, d'accepter le fait que ce ne soit pas un véritable échec au contraire, une sorte de victoire sur ceux qui veulent te faire rentrer dans un moule.

Sur un chantier archéologique, en Arabie Saoudite. Nous travaillons dans des conditions difficiles. Il y a du sable, du vent, il fait chaud, et les conditions politiques que vous connaissez ne permettent pas à une femme de sortir non couverte. Le chantier est fermé, grillagé, donc aucun passant n'y entre pendant les fouilles. Il y a une vingtaine d'ouvriers majoritairement originaires du Pakistan. Au bout de trois semaines éprouvantes (toutes les conditions sont dures en Arabie, le logement, pas de sorties, toujours être voilée) complètement couverte par le voile, je décide un matin d'ouvrir les boutons supérieurs de mon abaya et donc de laisser mon cou à l'air, ainsi que mes cheveux. Cela fait maintenant trois semaines que je travaille et je n'ai pris de remarque de personne. De plus, je suis au fond d'un trou de près de 2 mètres, nous ne sommes que trois sur mon secteur donc personne ne me voit. Au bout d'un temps, le chef d'équipe, français, arrive, se penche au dessus de moi et me dit, d'un air faussement gentil et paternaliste “excuse moi, je pense qu'il faut que tu te recouvres, si les ouvriers te voient comme ça ils vont faire un scandale et ça va être bon pour personne, ils ne voudront plus travailler et passeront leur temps à te regarder. Je dis ça pour toi hein”. Comment? Les ouvrier n'ont JAMAIS RIEN dit, ni ne m'ont jamais mal regardé depuis trois semaines. Même les Saoudiens ne m'ont jamais fait de remarques. Je suis la seule à mourir de chaud dans cette tenue et à venir travailler, à supporter cette situation, et la SEULE remarque m'intimant de me couvrir encore plus, sous prétexte que j'excite tout le monde en montrant mon cou et un peu mes cheveux, est venue d'un Français! J'ai craqué et ai fondu en larme après ça.

« Sur mon tout premier chantier, j’ai été l’objet d’un pari entre un fouilleur et le chef de chantier. Ils savaient pourtant que j’étais en couple depuis 4 ans et que j’étais amoureuse, mais ils avaient parié sur le premier qui arriverait à coucher avec moi. Quand ils ont compris que personne ne coucherait avec moi, que je respectais l’homme qui partageait ma vie, ils se sont mis à m’éviter et à avoir une attitude méprisante. » – Anonyme

Lors de mon premier chantier, une fouilleuse, déjà présente l’année précédente, devait arriver quelques jours après le début du chantier. Les « anciens » fouilleurs l’attendaient avec impatience et rivalisaient d’éloges sur sa beauté : comprenez, elle avait été mannequin ! Seulement voilà, à son arrivée, déception dans les rangs masculins : la jeune femme avait pris quelques kilos depuis l’année précédente et n’était pas à la hauteur de la réputation qu’on lui avait taillée à grand coups de machisme bien aiguisé. A sa vue, l’un des hommes a lancé « elle est mannequin pour McDonald’s maintenant ? », déclenchant une tempête de rires gras. Ayant un esprit d’escalier particulièrement développé, je n’ai pas réagi sur le coup, et je le regrette énormément. Par la suite, toute la fouille a été rythmée par des remarques du même genre, toujours dans son dos et toujours écoeurantes.

Sur un chantier auquel j'avais déjà participé l'année précédente, deux responsables de secteur m'avaient gentiment assaillie de questions durant la majeure partie de la campagne pour savoir si je sortais avec un ancien fouilleur du chantier, ce qui ne les concernait en rien. De simples petites blagues pour eux, mais ça commençait à devenir bien lourd pour moi. Ça a dérapé lors d'une soirée un peu arrosée, où le sujet a viré pour savoir si oui ou non j'étais vierge, accompagné d'allusions bien lourdes. Le plus choquant était qu'une fouilleuse s'était jointe à eux. D'habitude j'arrive à répondre avec humour à ce genre de remarque, mais là c'était trop et j'ai quitté la soirée en pleurs. Des fouilleurs (filles et garçons) m'ont réconfortée et ont sommé les RS de s'excuser, ce qu'ils ont fait en minimisant les choses. J'ai accepté leurs excuses mais ne leur ai pas pardonné pour autant, car je considère qu'ils ont porté atteinte à ma vie privée et à ma façon d'être. Heureusement, jusqu'à la fin du chantier j'ai été soutenue par tout le reste de l'équipe qui a pris ma défense et qui a été adorable avec moi.

- D'une fouilleuse à une autre pour lui apprendre à piocher.

Ma directrice de mémoire, nous étions en sortie terrain, il fallait déplacer des blocs architecturaux, nous étions 5 filles et 2 mecs. La logique aurait voulu qu'on s'y mette à plus que 2 mecs mais non, nous avons été obligées d'observer, assises sur le côté.

Sur une fouille à l'étranger, le chef de secteur me charge de surveiller l'équipe de 6 personnes: 4 filles 2 mecs et 1 ouvrier qui monopolise la pioche, “parce que les filles ne devraient pas faire un travail réservé aux hommes”. Ayant le secteur en charge je décide de demander à l'ouvrier de laisser la pioche aux filles qui n'avaient pas encore pu s'en approcher.Après leur avoir montré comment faire, les deux filles se mettent aux boulot. Les filles piochent, un des gars s'occupe de la pelle, l'autre de la brouette.Je lève les yeux de ma fiche 5min plus tard pour trouver le pelleteur appuyé sur sa pelle en train de mater le cul des filles et sortant cette magnifique phrase :“Wow! Je savais pas que les filles pouvaient piocher aussi bien et avec autant de force que les mecs…”

A une réunion d'équipe du laboratoire dont je dépendais, le directeur présente les doctorants et leur travail, ils parlent de leur sujet, de l'avancement des travaux, de leur qualité en chantier et des participations aux récents colloques et quand arrive mon tour il me présente comme “maman d'une petite fille de 4 mois” et rien d'autre, même mon sujet de thèse n'a pas été abordé et j'en étais à ma 2ème année.

J'aimerais partager une expérience que j'ai vécu il y a deux ans, non pas pour me plaindre, mais pour espérer faire réagir/sensibiliser les responsables d'opération. Je participais au chantier archéologique de mon copain, propulsé responsable d'opération sans que cela soit officiel, le véritable responsable étant trop occupé pour se consacrer à son chantier (sans commentaire). Un fouilleur bénévole (comme nous tous), assez âgé, m'avait pris en grippe parce que j'étais en couple avec le nouveau responsable. J'avais régulièrement droit à des remarques à propos de cela, ajoutées à ses commentaires sexistes destinés à toutes les bénévoles, mais je n'hésitais pas à le remettre à sa place, soutenue par mes collègues. Un jour, des membres du laboratoire sont venus visiter le chantier. Ils ont mangé avec nous le midi et c'est à cette occasion que j'ai vécu le pire moment de honte de ma vie d'archéologue. Le fouilleur, qui me surnommait “la chef de la maison” (sous-entendu, ma place n'était pas à l'extérieur), m'a insultée devant toute la tablée car je n'avais pas préparé le café pour l'équipe, et qu'en tant que femme, j'aurais dû m'y atteler. La situation a dégénéré. Personne n'a bronché, j'ai dû quitter la pièce pour qu'il se calme, et bien entendu, il n'a pas été viré du chantier. Je tiens à préciser qu’il a ensuite passé les deux semaines restantes à harceler une bénévole et qu'il a été remercié à la fin de la fouille, ainsi que dans le rapport.J'aimerais simplement que mon témoignage serve à éviter ces situations, à mettre fin à ces silences insupportables, pour que nous continuons tous à avancer sur le terrain.Merci pour votre travail

Salut à toutes et tous. Je viens de lire pas mal de témoignages dans lesquelles je me reconnais, en particulier sur les chantiers de fouilles…Je souhaite partager un témoignage parmi d'autres. Je viens de finir mon doctorat qui s'est très bien passé dans l'ensemble. Je n'étais suivis que par des hommes… A ma quatrième année, j'ai du organiser une réunion, obligatoire pour mon réinscription, afin de faire le point. Mon Directeur venait de loin. A la fin de la réunion (qui a été expédié en 1h30 pour 4 ans de boulot). Il me félicite pour mon boulot puis sur le ton de la plaisanterie déclare “c'est bien parce que tu es mignonne que je suis venu ”. Evidemment, je souris à cette plaisanterie mais bouillonne à l’intérieure car ce n'est pas la première fois que j'ai le droit à ce genre de remarque de mes collègues masculins. Et oui, au cours de mes études, j'ai eu droit au qualificatifs de “charmante”, “amicale”, “généreuse”. Le tout dans la plus grande innocence !!! Alors depuis cette année, raz-le-bol. Un collègue, rencontré à l'occasion d'un congrès, m’accueille un matin avec un grand “salut bella !”. Stop ! Trop c'est trop ! Je lui dit à lui (mais maintenant aussi à tous avec la plus grande courtoisie) que si j'étais du sexe masculin, je n'aurais pas droit à ce type de compliment. Le pauvre homme, déconfit, ne comprend pas. Je lui explique comme à un enfant qu'il ne vas pas accueillir le prochain congressiste homme par un “salut mon beau !”. (Rire). A l'inverse, que le doctorant du labo est qualifié de “compétent”, “bosseur” mais pas de “charmant” ni “amicale”. Heureusement, beaucoup de collègue hommes sont assez compréhensifs et respectueux et peuvent comprendre. Mais ce qui me rend folle, c'est que beaucoup ne se rendent pas compte ! Encore aujourd'hui ce sont mes qualités physiques et personnelles qui sont mises en avant et JAMAIS mes capacités professionnelles. Alors, à mon niveau, j'essaye de faire prendre conscience de ça (et aux femmes aussi qui a certains niveaux ne sont pas mieux).Merci.

- Une collègue, par 40degrés, tous les hommes étaient torse nus

« Je suis pas en archéo mais en histoire de l’art, mais la prof dont je vais parler enseigne aussi en licence histoire de l’art et archéologie. Alors pour le contexte : cours d’histoire de l’histoire de l’art moderne. La professeure lance, sans réel rapport avec son cours, que « les gender studies sont un domaine de pseudo recherche pour des historiennes de l’art sans qualification et sans talent. » Voilà c’était y a deux semaines et… Une semaine avant que je lui présente mon oral centré sur La place des femmes à la période moderne. Sachant que je suis en pleine gender studies. » – Anonyme

« Le sexisme s’est manifesté lorsque j’ai choisi mon sujet de mémoire : les armes. Pas féminin, trop violent, je ne pourrais pas bien comprendre, pas adapté à ma manière d’appréhender les objets parce qu’objets (soi-disant) associés aux hommes… « Tu ne serais pas plus intéressée par la parure dans le fond ? » ; « Mais tu fais ça pour avoir plus d’hommes dans ton entourage universitaire ? » ; … Et quand j’ai annoncé à certains autres étudiants que je m’intéressais à la présence d’armes dans les tombes de femmes : COMBO ! « Tu sais les études de genre c’est un truc de féminisme, fais attention à pas te faire embrigader » ; « Faut pas chercher à parler des femmes en archéologie, c’est pas forcément pertinent. L’univers des femmes c’est celui de la maison, pas celui de la guerre et du pouvoir »… Des punch-lines d’anthologie dont je ne vous donne que des extraits. » – Mylène

« Les remarques ne s’arrêtent pas aux chantiers et parfois viennent de personnes très proches de nous sous forme de blagues, mais quand on y repense un garçon avec comme directeur de mémoire une femme n’entend pas souvent « Ah je comprends mieux comment tu es arrivé avec elle en mémoire ! ». Oui j’ai beaucoup d’humour, d’autodérision mais cette fois-là j’ai seulement répondu « parce que je suis pas assez intelligente ? ». »

« Pour replacer le contexte, l’homme en lui-même est très désagréable à tout point de vue, mais c’est un bon archéologue. Du coup, sur le terrain, il est moins lourd qu’en post-fouille ou dans la vie quotidienne. Mais là, j’ai eu le malheur de me retrouver sur un secteur en étant la seule fille. On fait chacun nos petites affaires en dégageant pas mal de pierres sans intérêt. Du coup, à moment donné, la brouette est pleine et il faut la vider. Comme je suis la dernière à y avoir vidé mon seau, naturellement, je prends ma brouette et me mets en route pour la vider plus loin. Là-dessus, mon chef débarque en me disant (sans agressivité) de « ne pas m’embêter, que c’est lourd et que ce n’est pas à moi de la porter. » Je lui dis que mes collègues masculins sont occupés et que ça va, je peux porter la brouette, et je me plante là. Ça aurait pu s’arrêter là, mais il est parti engueuler mes collègues masculins parce qu’ils m’avaient laissé porter la brouette toute seule. C’est assez anecdotique, mais c’est la seule qui me vienne à l’esprit clairement. J’ai la chance de ne pas subir le sexisme au quotidien dans mes études. » – Anonyme

« Pour ma part je n’ai heureusement pas connu de harcèlement sexuel mais je connais bien ces petites remarques, en chantier ou à la fac, qui peuvent parfois même venir des amis qui ne s’en rendent pas compte. Par exemple, lors de ma deuxième année sur mon chantier préféré on nous avait confié à deux amies et moi la tâche de décaisser une couche à la pioche, un boulot apparemment de « bonhomme » car à peine 5 minutes après que l’on ait commencé, trois amis arrivent et se plantent en surplomb pour nous regarder puis dans un élan de « pitié » nous prennent les pioches parce que « c’est trop fatiguant pour une fille ça, on va le faire pour vous ».

« Je n’ai jamais eu vraiment de souci dans le secteur professionnel. Mis à part se faire klaxonner par des boulets qui passaient en voiture, mais bon… c’est pas dramatique ça. Sinon des remarques que moi je trouve flatteuses, souvent de la part des conducteurs d’engin ou de mecs du BTP, quand on travaille en co-activité, genre à un barbecue : « Mais comment tu fais pour avaler tout ça ? Tu le mets où ? » « Ben je creuse des trous de plus d’un mètre à la main, ça donne la dalle, pardi » « Ouais c’est vrai, on t’a vu faire, c’était impressionnant d’ailleurs » (pour info, je fais même pas 1m55). Alors oui, l’idée que les filles font que picorer (et encore ! que de la verdure !) et ne sont pas musclées a la vie dure, mais c’est toujours bien de pouvoir donner la preuve par l’exemple, et de voir que certains commencent à comprendre ! »

« Je viens ajouter ma pierre à l’édifice mais, contrairement à beaucoup d’entre vous, je n’ai pas eu de remarques de mon chef de chantier mais d’un spécialiste des monuments historiques… Ce monsieur est entré dans la salle où je fouillais avec une autre collègue : il ne s’est pas présenté et ne nous a pas dit bonjour. Mon amie et moi étions en train de retirer un sol en calade à la pioche, cela faisait presque 2h que nous [y] étions, en sueurs et un peu fatiguées, avec des pierres de 10kg en moyenne. Le gars nous regarde, se tourne vers mon chef et lui dit « Pour des filles, elles se débrouillent pas mal avec une pioche ! ». J’étais à deux doigts de lui lâcher une pierre sur le pied. Cette même personne est allée voir une autre fouilleuse dans l’autre salle, qui était en train d’enlever des dalles en pierre au-dessus d’une sépulture, et lui a dit « Cela ne vous gêne pas ce travail de manutention en tant que femme ? ». Euh comment dire ? Je ne suis pas sûre que ce soit aussi le kif des hommes mais il faut le faire ! Bref, ce vieux schnock ne nous disait jamais bonjour car nous étions de la petite main d’œuvre ! Même mon chef le trouvait très limite… Mais je reste quand même sans voix devant toutes ces attitudes déplacées et sexistes ! À part ce petit incident, je n’ai jamais eu de problème sur mes chantiers… C’est hallucinant quand même ! » – Marine

« Deux exemples notables pour moi :– Accusée publiquement lors de ma soutenance de master d’avoir offert mes charmes à des spécialistes (en photos, statistiques, géologie) pour rassembler et construire une bonne documentation illustrant mon propos. Branle-bas de combat ensuite dans mon labo pour prendre ma défense, ouf !– Interdiction formulée explicitement le mois dernier par mon directeur de thèse d’avoir un enfant durant la thèse (car suite logique après mon mariage vous comprenez) » - Maria

« Mon premier chantier, une petite équipe, une bonne ambiance, trois filles et quatre garçons. Le responsable était un peu taquin avec les filles dont moi, mais bon je n’y faisais pas plus attention que ça, je fais très facilement abstraction. C’est quand il a sorti : « C’est fou quand même ! De mon temps, les femmes étaient beaucoup plus minces. Aujourd’hui, à 20 ans, vous avez déjà le corps d’une femme de 35 ans qui a eu trois enfants… » le tout en nous reluquant toutes les trois de bas en haut sans aucune gêne de sa part, que je me suis dit que ce type avait un problème. J’ai donc répliqué : « Oui c’est sûr en temps de guerre ça devait pas être facile… » Histoire qu’il comprenne qu’il se comportait comme un vieux macho. Il a fermé son clapet, les autres ont ri de cette situation, mes copines m’ont félicitée plus tard pour ma remarque. J’étais furieuse mais contente de moi. » - Anonyme

« Il n’est pas évident d’être archéologue et féminine. Il n’est pas rare de se chopper des remarques du type : « Ah mais tu t’es déguisée en fille aujourd’hui !!! » - Anonyme

« Sur un chantier de fouille où la chaleur me poussait à privilégier le short et le débardeur, j’ai eu la tâche de nettoyer une zone en contrebas. Pour me confier ce travail, j’ai eu droit à la phrase « tu passes le balais, comme tu sais le faire. Et moi je reste au-dessus comme ça je surveille et je peux mater tes seins ». Je n’ai jamais été aussi mal à l’aise de devoir fouiller les fesses en arrière et le décolleté visible (moi qui pratique pourtant sans gène le monokini à la plage). » - Anonyme

« C’était mon premier chantier, j’étais seule avec mon responsable de secteur dans une voiture. Alors que l’on parlait deux secondes avant du travail de la journée, il m’a soudainement demandé si j’étais vierge. J’étais choquée et je n’ai pas su quoi répondre. » - Anonyme

Lyon — Mon patron, après notre réunion hebdomadaire… J'avais boutonné seulement le bouton du haut : il a passé toute la réunion à éviter de me regarder… dans les yeux…

Saint-Etienne — Mon nouveau directeur, sauf que je venais de savoir que j'étais enceinte…

Toulouse — Mon directeur des ventes regardant une femme dans la rue..

Paris — mon futur directeur de thèse. Je lui ai dit que je l'inviterais et au baptême, et au mariage. Ça ne m'empêche pas d'avoir peur de perdre ma place.

Clichy-la-Garenne — un élu municipal que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, dit en s'avançant vers moi pour me faire la bise car j'ai les mains prises et ne peux pas lui serrer la main (il vient de serrer la main de tous mes collègues)

Namur (Belgique) — je suis nounou, et c'est ce que le père de l'enfant m'a répondu après lui avoir dis que ce dernier ne dormait pas encore et qu'il l'attendait pour recevoir son bisou.

Paris — service informatique d'un grand groupe, je suis responsable de la relation avec un fournisseur depuis 2 mois, j'ai échangé avec lui par mail de nombreuses fois et voilà ce qu'il me demande lorsque nous réalisons notre première réunion semestrielle.

Un jour alors que j'étais en train de ranger un placard à fournitures, je croise mon chef qui me dit ceci. Devant l'air ahuri que je lui ai lancé, il rajoute “quand une femme fait du rangement c'est qu'elle a ses ragnagnas”. Il s'agit d'un imminent médecin.

Mon chef après m'avoir demandé en toute conscience de réaliser le travail de 3 personnes à moi toute seule, me posant direct les mains sur les épaules. Je ne faisais que récapituler le boulot pour ne rien oublier —la moindre des choses quand on vient vous en donner— et j'ai à peine eu le temps de bafouiller “Non Monsieur, pas de massage”, ne comprenant pas ce qui se passait…

DG, Poitou Charentes — lors de la préparation d'une rencontre avec un partenaire.

Lille — C'est ce qu'à demandé un client au responsable de la supérette où j'étais caissière pendant l'été. Ils ont ri grassement tous les deux en me regardant. J'avais 18 ans.

Paris — un responsable d'un autre service avec qui nous partageons le même open-space, à ma collègue qui doit régulièrement supporter ses regards lubriques.

Un patron de PME en étudiant des candidatures de stage reçues. Ses collaborateurs masculins ont acquiescé en rigolant.

Réflexion faite par 2 collègues. Ce jour-là Ils m'avaient proposé de me déposer chez moi après une journée de travail qui s'était terminée tard dans la nuit… Ils m'ont finalement lâchée à 4km de chez moi prétextant que ça leur faisait faire un détour….

Mon boss, sur le ton de la plaisanterie, et chaque client est coriace…

Parce qu'on a autre chose faire que de céder aux caprices des hommes médiocres.

Un soir vers minuit, par un client de l'hôtel où je suis réceptionniste de nuit.

Rennes — L'année dernière, temps magnifique, pour la première fois de ma vie que je mets une jupe pour aller travailler. Un cadre vient me chuchoter ceci d'un ton dégeulasse à l'oreille. Regards amusés de mes collègues.

Toulouse — un ingénieur durant mon passage de l'oral de l'INSA, j'avais 17 ans.

Rennes — au travail, un collègue vieux d’au moins plus de 30 ans que moi.

Aix-En- Provence — Je travaille en restauration. Aujourd'hui, alors que je me baissais pour attraper du sel dans une commode, un collègue en passant derrière moi me dit ceci. Charmant.

Lille — Deux collègues que j'avais interrogés du regard, les voyant chuchoter en m'observant, à la table d'à côté. Je suis prof.

Un collègue de travail. Mon premier job, j'avais 18 ans. Sourire gêné des autres collègues, personne n'a réagi.

Dijon — un collègue peintre en bâtiment qui matte deux fille en train de déménager sur le trottoir d'en face.

Grenoble — un élu de l'agglomération avant un conseil métropolitain.

La réponse de mon collègue lorsque j'ai parlé de l'harcèlement sexuel que je subissais à mon directeur. J'étais apprentie dans une entreprise d'espaces verts, je travaillais sur le chantier avec un groupe composé exclusivement d'hommes. Et je subissais ça tous les jours.

Un collègue à un autre à propos de l'entretien qu'il s'apprête à passer avec la RH.

Mon N+2, “pour blaguer” au nouveau type qui gère les chantiers du projet que je pilote, à qui je posais une question technique lors de notre 1ère prise de contact… Chantiers que je contrôle depuis 5 ans…

Paris — Mon patron, lors de notre entretien de fin de stage. C'était mon premier stage dans la communication, j'avais 19 ans. Il me disait ça “pour m'aider dans mes futures embauches”.

Le responsable commercial d'une petite entreprise de traitement des eaux lors d'un entretien, après lui avoir dit qu'il devait y avoir une erreur dans le poste mi-commercial, mi-secrétariat (pour ne pas dire que secrétariat) qu'il me proposait alors que je venais pour un poste technique. Je lui demande alors s'il a pris le temps de lire mon CV, ce à quoi il me répond : “Ah oui mais je vous avoue que je n'y ai rien compris, je n'y connais pas grand chose et c'était beaucoup trop technique.”

Je suis consultante en informatique (Bac +5 + 4ans d'expérience), Un jour lors d'une prestation chez un client, alors qu'il me faisait des compliments sur la rigueur de mon travail, il me sort cette phrase.

Paris — Mon boss, directeur d'un conservatoire de musique, à la cantine en rigolant. Aucun collègue n'a relevé. Je suis vacataire. Vive la précarité !

Remarque d'un client à qui je devais juste remettre une vis sur sa paire de lunettes. J'ai 23 ans et je suis opticienne diplômée.

Paris — CEO de l'entreprise

Le patron, lors de mon premier jour de boulot en alternance dans une petite boite ou j'étais la seule femme. J'avais 20 ans et je n'ai tenu que quelques mois avec cet énergumène qui s'était également vanté d'avoir 200 de QI, et d'avoir poussé un mec au suicide au lycée. Retour de karma : sa boite à coulé.

Le gérant du camping dans lequel j'ai travaillé deux été de suite sans qu'il n'y ait le moindre problème au départ. J'ai aussi eu droit aux billets enfouis dans mon débardeur, des mains baladeuses quand j'avais le dos tourné, etc. J'avais 18 ans, et quand j'en ai parlé à ma mère qui leur a expliqué mon problème, j'ai reçu un coup de fil du gérant : “On va arrêter là, c'est pas la peine de revenir demain.”

Lyon — un collègue dans un fast food

Dijon — un collègue peintre en bâtiment m'explique pourquoi il trompe sa femme.

Un client à ma caisse

Stockholm, ville ou je travaille avec d'autres Francais pendant quelques mois

Dijon — Au travail, par mon nouveau patron à qui je venais de dire qu'il n'a pas à s'inquiéter parce que je suis une personne arrangeante.

Mulhouse — sur mon lieu de travail. Question de mon patron devant des clients quand je suis partie prendre ma pause déjeuner…

Paris — un collègue se croyant drôle alors que je me plaignais de la climatisation en panne

Issy-Les-Moulineaux — au travail

Montpellier — pendant un entretien d'embauche comme secrétaire.

Paris — mon manager me susurrant cette phrase devant le regard amusé des clients.

Mon collègue sur le chantier

Premier entretien d'embauche dans une grande entreprise. Le responsable RH consulte mon CV (bac+5), m'écoute expliquer mon expérience. Je suis jeune et me donne à fond pour le convaincre de mes compétences professionnelles. Au moment où je me lève pour partir, il me jauge et ajoute ceci.

Réponse du chauffeur à qui je ne veux pas charger le camion, car il ne respecte pas les conditions de sécurité spécifiques au chargement. Il insiste fortement, je veux respecter les règles et il se croit malin en m'insultant en allemand. Je lui demande de répéter, il répète en ricanant. Il a juste oublié qu'on était à la frontière, et à tiré une sale gueule en me voyant revenir avec le grand boss à qui j'avais tout expliqué, et qui l'a renvoyé et interdit de site en prévenant son patron.

Mon patron, alors que je faisais le ménage en fermeture de boulangerie et que je m'étais préparée à aller à une soirée ensuite. Il est resté une demi-heure à me regarder avec insistance pendant que je nettoyais. J'avais 20 ans.

Essonne — Le patron, premier entretien d’embauche pour être coiffeuse. Et dire que j'avais 20 ans…

Lyon — Mon patron à moi à la pause café, en agence de marketing. Devant mon collègue qui a préféré faire celui qui n'avait pas entendu.

Une infinie colère m'anime lorsque je repense à ces propos. C'était il y'a un peu moins de 10 ans, et je préparais un BTS en alternance. Mon entreprise avait organisé une fête du personel dans un pub parisien. Je dansais sur la piste avec mes collègues, quand l'un d'eux s'est approché pour danser avec moi. Au vu de l'ambiance bon enfant qui régnait sur la piste, j'ai accepté d'esquisser quelques pas de danse avec lui. Et cinq secondes plus tard, il posait ses mains sur mes seins. J'apprendrai plus tard au cours de la soirée qu'il a eu ce geste déplacé avec deux autres collègues. Lorsque, quelques jours plus tard, je me suis plainte à quelques uns de mes collègues au sujet de cette histoire, ma responsable d'apprentissage (qui était une femme au passage) m'a lâché cette phrase. J'étais horrifiée par ce victim- shaming. Mon collègue, embarrassé par cette affaire, s'est mis en arrêt maladie 15 jours le temps que les esprits se calment. Il n'a jamais fait l'objet de sanctions disciplinaires.

Lyon — un collègue, la veille de ma première soutenance commerciale, mettant en doute à la fois mes compétences professionnelles et mon physique.

Réunion de travail importante de tous les cadres dirigeants de la boîte (je suis la seule femme) en présence de membres du conseil d'administration :—J'aime beaucoup votre nouvelle couleur de cheveux. ça vous va bien.Puis s'adressant aux autres : “Ah les rousses ! Comme on dit, si le toit est rouillé, c'est que la cave est mouillée !”

Paris — mon responsable de stage. Je lui ai demandé des renseignements sur le cahier de charges de tout mon premier (et mon dernier) projet avec cette société.

Pau - reprise du travail après la naissance de mon deuxième enfant, 4 mois de congé maternité et 2 mois de congé parental ; j'amène des viennoiseries pour la pause café afin de “fêter” mon retour. Remarque de mon patron, évidemment il “plaisantait”. Bref… Welcome !

Paris — mon responsable direct, quand je travaillais en tant que vacataire au sein du service “Formation continue” de l'établissement dans lequel j'étais étudiante. Je venais de lui demander où menait une porte que je venais de découvrir.

Paris — l'adjoint du directeur (mon N+1) qui me dit cette phrase alors que je me penchais pour ramasser un objet par terre et qu'il était derrière moi à ce moment là. Domaine professionnel de l'hôtellerie.

Reims — Le Président de la boite, quand j'ai expliqué les plaintes de mes collègues, agents polyvalents comme moi, quant à l'absence de repassage de la part des deux seuls hommes, alors que cela équivaut de une à deux heures de travail par jour.

En poste de secours d'une association bénévole. Parole d'un mec jaloux qui n'avait même pas son diplôme pour brancarder alors que moi si.

Paris — un client qui venait d'entrer dans la boutique de matériel informatique. Il a fini par m'adresser la parole à contrecœur, voyant que mes homologues masculins étaient occupés pour un moment.

Paris — Mon Patron, dans un restaurant parisien du 16e arrondissement, alors qu'on débattait des remarques désobligeantes et sexistes qu'il fait à mon propos devant les client (hommes). Dans ce milieu, il y a très peu de serveuses. On comprend vite pourquoi.

Technicienne du spectacle, alors que j'arrivais avec ma caisse à outils sur la scène.

Environ un mois apres mon embauche. J'avais mis une jupe pour la première fois. Et c'est ce que m'a dit ce collègue de 20 ans de plus que moi, avant de me faire la bise comme si de rien n'était.

Je travaille dans la vente et aujourd'hui en arrivant, j'entends mon boss me dire ceci d'un air gêné.

Paris — un collègue lors d'un trajet dans le cadre professionnel. Je travaille dans le milieu du sport professionnel, et sous prétexte qu'on est “dans une entreprise pas comme les autres" et que “c'est pour rire” les remarques de ce type sont monnaie courante.

Mes supérieurs devant des élèves, alors que je portais simplement une jupe noire sur des collants noirs opaques et un haut avec juste les épaules apparentes. Surveillante sur un lycée à Rennes, Éducation Nationale

Paris — mon collègue de bureau en me voyant avec mes lunettes.

Un collègue de travail pendant la pause déjeuner au bureau. Je travaille dans le Marketing et d'après lui, les femmes sont faites pour procréer et non gravir les échelons professionnellement.

Nîmes — un agriculteur avec qui je réalisais une visite de terrain avec mon collègue. Je lui ai répondu “J'ai aussi le droit de vote.”

Mulhouse – Lorsque j’arrive à un rendez-vous avec un potentiel nouveau client. Le hic, c’est que le patron, c’est moi.

Grenoble — un bénévole d'une antenne locale des Restos du Cœur, lors du déjeuner avec les autres bénévoles. À propos d'une bénéficiaire qui revenait un peu trop souvent. Une des femmes présentes a dit “t'es lourd franchement”, les hommes (dont le responsable adjoint) ont ri. Après avoir applaudi ironiquement et confié que j'avais rarement entendu une blague aussi dégueulasse, je n'y suis jamais retourné.

Lors d'un entretien qui a duré moins de 2 minutes. Le directeur n'a regardé que la photo de mon CV.

Un pompier à ma sœur qui, avec une amie, profitait d'une journée portes ouvertes pour visiter une caserne de pompiers, par curiosité.

Avignon — Deux collègues discutant de la vie, le second y allant de son conseil avisé après que le premier se soit plaint de l'attitude dépensière de sa femme.

Avignon — Un collègue marié, m'expliquant pourquoi il trompait régulièrement sa femme avec des “chiennes”.

Galette des rois au bureau, moment de trouver quelqu'un pour désigner la distribution des parts.

Belgique — Je travaille à l'aéroport, et je rangeais/nettoyais mon rayon quand un des chefs est passé.

Lille — Mon patron, devant un client important au restaurant

Alsace — Le RH avec qui j'étais en entretien d'embauche, lors de la négociation du salaire. Il était visiblement à cours d'arguments… Donc, si j'étais un homme de 40 ans, cela aurait fait une différence?

Paris — Un de mes collègues, deux jours après mon arrivée dans l'entreprise où j'effectue mon apprentissage cette année.

Paris — un collègue que j'ai vu 5 fois depuis que j'ai commencé dans cette entreprise.

Issy Les Moulineaux — Le conseiller Pôle-emploi en s'adressant à moi devant 20 personnes, lors du stage obligatoire de création de CV.

Je suis au pair, j'ai 22 ans et cette phrase m'a été sortie au petit déjeuner par le père de famille chez qui je travaille. Ah, et je suis lesbienne aussi.

Grenoble — La remarque faite à ma compagne par l'un de ses collaborateurs âgé d'une soixantaine d'années. Elle l'a heureusement tout de suite recadré.

Région Grand-Est — Mon directeur en me parlant d'une collègue en difficulté….

Belgique — De la part d'un membre de la Direction ayant apprécié le gâteau que j'ai apporté pour mon anniversaire.

Genève, Suisse — Messages Whatsapp de mon patron, faisant référence à ma photo de profil. Je suis vendeuse dans un Naville.

Deuxième entretien d'embauche, après le premier qui s'est passé sans encombre, sûre de moi et confiante je me présente donc au gérant. L'entretien se déroule à merveille, jusqu'à ce que ce monsieur me sorte ceci.

Marseille — Mon directeur de recherche, quand je lui ai demandé d'intervenir auprès d'un collègue qui trouvait de bon gout d'afficher, sur la porte du laboratoire, l'image d'une pin-up s'exclamant “YES SIR!” dans une position lassive.

Clermont-Ferrand — La phrase avec laquelle mon tuteur de stage m'a accueillie, tout sourire, dans son bureau pour mon premier jour de travail pour une boîte de Web Marketing. Je suppose que j'aurais dû être flattée. Désarçonnée, j'ai bêtement souri puis je me suis vite sentie rabaissée..

Mon collègue qui a l'âge d'être mon père, à un client que nous emmenions visiter un bateau pour 2 jours et 1 nuit. Au dîner le lendemain, le client se rue pour s’asseoir à côté de moi. Au retour je dis à mon collègue qu'il ne doit pas faire ce genre de remarque. Que c'est déplacé, et qu'il ne me connait pas, ni les clients ! Sa réponse? “Il t'a posé une main sur la cuisse à table ?” Rire niais. J'en parle à ma patronne. “Ah bon, j'ai rien entendu.” (pourtant ce genre de remarques était continu pendant 2 jours). Suivi du triste “Faut pas tout prendre au pied de la lettre”.

Dimanche 1 janvier 2017, une nouvelle serveuse au restaurant, elle prend les plats et s'en va. Quelqu'un passe derrière moi et me dit “Elle a trop une tête de pute celle là”.

Un client, dans la construction et promotion immobilière. En remarquant mon rictus il ajoute : “ça vous rappelle quelque chose ?“

Dreux (28) — mon responsable de rayon en parlant de ma collègue qui avait osé lui tenir tête.

Un supérieur sur le chantier sur lequel j'étais en stage, parmi de nombreux autres “conseils” qu'il considérait de son devoir de me donner..

Une connaissance chef d'entreprise se disant “féministe”, tenant des propos et des actes qui le sont moins.

Paris — boîte d'informatique, remarque faite par un chef de projet à une collègue, juste après qu'elle lui ait dit bonjour et sortait de son bureau.

Je suis en recherche d'emploi en exploitation caprine. Après plusieurs stages j'ai eu des retours de mes supérieurs. Je fait un excellent travail ils ne s'attendent jamais à tout en que je fais sans même qu'ils ne le demandent. Et sont contents que je me donne à fond dans tout ce qui est demandé. Ils sont fiers de m'avoir dans leurs locaux en période lourde de travail. Mais aucun ne veut m'engager car, vous comprenez, “nous on veut engager un homme”.

Mon directeur d'agence, quand je n'ai pas ri avec lui aux commentaires sexistes d'un commentateur sportif… et que j'ai fait le parallèle avec des femmes qui ne commenteraient que le physique des joueurs de rugby ou de foot.

Paris — consultant en défense et sécurité, lors d'un entretien d'embauche.

Un collègue. Puis quelques jours plus tard par les 2 hommes que j'encadrais depuis peu.

Vaucluse, Pertuis — collègue de travail au même niveau, secteur agricole. Après avoir essayé de passer sa main sous ma jupe qui s'arrêtait aux genoux.

Mon ancien chef de région, à propos de la nouvelle recrue chez un concurrent. À table, après une réunion.

Une personne devant mon stand, dans un marché artisanal.

Bruxelles — Premier job, j'ai 22 ans. C'est ma première réunion avec l'équipe d'ingénieurs, je suis chef de projet en charge de la planification des travaux sur les différents sites de la société.

Remarque d'un collègue en ALSH alors que je portais mes lunettes pour la première fois depuis qu'on bossait ensemble. Je l'aimais bien avant ça.

Paris — Chef du service marketing dans une maison d'édition, à grand renfort de sourire et clin d'oeil entendus, alors que j'étais sa stagiaire, seule avec lui dans son bureau.

Lyon — un directeur d'agence qui manage une équipe mixte de 5 personnes, et ose penser ça de ses collaborateurs.

Paris — Le chargé d'informatique, s'adressant aux autres mecs de l'équipe en parlant de moi à la troisième personne alors que je suis a 30 cm de lui. Premier jour de stage dans une boite de consulting.

Paris — Maitre d'hotel d'un restaurant, qui me fait comprendre que je vais enchaîner deux services en talons lors de mon premier jour de travail. Il était en basket, j'avais 15 ans.

Reims — Mon ancien patron, artisan boulanger, me donnant son avis sur la place de la femme dans le métier. Je suis pâtissière et j'étais seule au poste, subissant ce type de remarques quotidiennement. Il a fini par m'avoir à l'usure au bout d'un an. Il m'a dit qu'il n'embaucherait plus jamais de femmes parce qu’“elles sont sournoises”. Je me suis longtemps demandé pourquoi il en avait embauché une.

De la part de mon patron. Je venais d'être embauchée comme caissière pour un job étudiant. Je m'étais accroupie pour ramasser une pièce tombée de la caisse.

Valence — directeur de service quarantenaire. A dit ça lors de mon entretien annuel, l'année de mes 24 ans, alors que je demandais une augmentation (et que je n'ai jamais voulu d'enfant).

Tours — mon collègue vendeur automobile quand je n'ai pas voulu lui donner une capsule de café, réservées aux clients. Autant dire que ses collègues autour ont bien ri… Pas moi. Soi disant que je suis trop susceptible.

Annecy —Een caisse d'un magasin d'alimentation, marmonnement d'un client à qui j'avais dit qu'il pouvait insérer sa carte de paiement.

La Louvière — Responsable d'accueil chez BMW. Je suis à la recherche d'un stage en mécanique automobile.

J'avais 21 ans et j'étais en couple, le type qui me harcelait en avait 38. Après m'avoir fait des avances pendant plusieurs mois, je l'ai repoussé une bonne fois pour toutes. Sans parler des remarques rabaissantes, que tout le monde trouve presque normales, voici la remarque de ma directrice. Comme si une promesse allait l'arrêter. Comme s'il n'allait pas se trouver une nouvelle proie.

Suisse — jeune ingénieure diplômée, lors de mon premier travail dans une entreprise de consulting dans le domaine des analyses de risques.

Lille — Un de mes collègues, alors que j'étais en jupe.

Cannes — sur mon lieu de travail

Mon premier entretien d'embauche, après mon diplôme d'ingénieur, obtenu à 21 ans. J'ai répondu, il m'a embauchée, je suis restée 8 ans. C'était une grande société nationale d'aéronautique

En salle des profs, un prof de 50 ans à une jeune collègue avec laquelle il discute près de la machine à café.

Entendu la semaine dernière à mon taf

La Baule — dans un Relais & Châteaux 4 étoiles. Premier stage dans la restauration, de la part du directeur pendant le déjeuner avec les cuisiniers.

Un collègue, devant tout le monde, lors de ma première semaine de travail. J'avais un manche en bois en main.

Mon formateur, alors que je fais une photocopie et qu’il me voit pour la première fois avec une jupe aux genoux et un pull col roulé en 10 mois de formation.

Metz — Mon responsable quand je me suis faite embaucher, après une autre candidature.

Mon patron, quand je lui ai demandé où est-ce qu'on allait mettre la nouvelle stagiaire étant donné qu'on bosse dans des bureaux assez petits.

Bretagne — C'est ce qu'un collègue de travail de 53 ans (j'en ai 22), m'a dit devant d'autres collègues dont un chef de service, pour faire “marrer” les copains!

Un jour les mecs du bureau faisaient le décompte du nombre de femmes au bureau, je leur fais remarquer qu'ils en ont oublié deux.

Compagnie aérienne

Paris — Entretien d'embauche pour être chargée de production dans une boite de post-prod. Et c'est une nana qui m'a lâché ça…

Mon chef de rang, grand resto, touristique. C'était mon premier jour, j'avais 16 ans.

Paris — Ma stagiaire, peu rassurée, me raconte ce qui vient de se passer au déjeuner, avec un de nos directeurs. Elle m'explique qu'elle comprend bien que c'est une blague mais qu'elle s'est sentie mal à l'aise. Mais non, ça, ça s'appelle du harcèlement.

Un collègue dans le grand magasin dans lequel je travaillais comme vendeuse, après avoir soulevé ma robe devant tout le monde au moment où je passais devant lui.

Paris — un collègue d'une bonne vingtaine d'années de plus que moi en me regardant de haut en bas. Le ton et le regard insinuaient bien qu'il passait un bon moment à reluquer mes jambes pendant que je travaillais.

Stage de fin d'études chez un grand groupe de travaux public. Mon job, repérer les situations dangereuses pour les ouvriers. Je travaillais sur un chantier et le chef de chantier, en me regardant, n'a rien trouvé de mieux à me dire hormis que le “viol n'était pas considéré comme un accident du travail”.

Ainsi que “Si toutes les femmes rentraient chez elles, il n'y aurait plus de chômage”. Ces deux phrases à quelques minutes d'intervalle, prononcées par deux de mes collègues masculins au sein d'un groupe composé de 5 hommes et moi. Je suis jeune embauchée dans l'industrie nucléaire et je travaille dans un service qui ne compte qu'environ 5% de femmes.

Paris — Le responsable de post-production d'un studio photo et production vidéo quand je lui ai dit que c'était “déplacé” de m'envoyer moi, stagiaire, des textos comme “j'ai envie de toi quand je te vois” après avoir travaillé - physiquement proche - ensemble.

Paris — un manager de fast-food qui a visiblement raté sa vocation à la tête d'une agence de mannequinat.

Villeurbanne — boit de web. En partant manger, mon manager s'adressant à moi.

Un de mes patients à qui je devais faire un soin d'hygiène ce matin, entre autres “elle vous fait peur”, “j'suis sûr que vous en avez jamais vu une si grosse” ajouté à cela les mains baladeuses… Je suis infirmière à domicile et parfois nos conditions de travail flirtent avec l'agression sexuelle…

Au travail, un collègue devant mon maître de stage après avoir expliqué pourquoi je me massais le bas dos. Deux jours plus tard je me faisais hospitalisée pour une infection rénale.

Un collègue, alors que nous sortions d'un repas d'entreprise. Aucun supérieur ne l'a repris, tout le monde s'est bien marré.

Mon chef de service devant la comptable, en me tenant par le cou pour me faire la bise.

Mon patron qui se justifiait de profiter de mon état d'ivresse en rentrant d'une soirée boulot pour m'embrasser contre mon gré. J'étais stagiaire depuis 3 semaines, j'avais 20 ans et lui 36.

Avignon — Un collègue, agent de salle comme moi, alors que j'ouvrais les portes qu'il était censé, lui, ouvrir. Il l'a dit une deuxième fois pour s'assurer que nos deux collègues entendent bien sa “blague”

Aix en Provence — Le directeur commercial France d'un grand groupe textile. (Mon ex patron). Un midi au bureau à table devant tous mes collègues.

Premier jour de travail, de la part de mon responsable. Je me suis fait un malin plaisir à le signaler à l'inspection du travail.

La réponse de ma directrice quand je lui dis que je ne supporte plus les mains baladeuses et les réflexions franchement perverses du trésorier de l'association.

Je suis ingénieur. Il y a très peu de femmes dans mon métier et entreprise. Je travaillais sur un énorme projet. Très fière de ma réussite, je devais présenter le produit de mon travail sur un salon qui reçoit plusieurs milliers de visiteurs. Mon chef de service me dit ceci. Que répondre? Deux mois après, “Untel” obtenait ma promotion pour sa brillante prestation, et moi je demandais ma mutation !

Paris — Un collègue à ma tutrice dans un grand groupe ferroviaire, en plein milieu d'un groupe de discussion. Heureusement, elle ne s'est pas laissé démonter.

Paris — Mon patron (associé unique) qui m'expliquait il y a 3 ans sa logique de recrutement de collaborateurs.

Édition. Le directeur du service, dans une réunion avec une majorité de femmes, pris d'un élan forcé de féminisme. Mais le naturel, le galop.

Mon collègue éducateur au milieu des enfants handicapés.

Paris — graphiste, premier entretien d'embauche. Je venais de finir mes études et de me me marier. J'ai été embauchée en CDD… Je suis partie quand j'ai vu que mon patron regardait des films pornos sur mon ordi le soir.

Île de France — Première réunion avec le conseil d'administration, je suis la seule femme et j'ai 22 ans

Quand le DG te pose une question sur un projet, et que tu as le malheur de lui répondre que tu es ouverte sur le projet. Forcément, il saisit la perche…

J’étais une des rares femmes managers chez un éditeur de logiciels, et subissais avec le sourire les blagues graveleuses et les remarques quotidiennes sur mon physique et mes tenues vestimentaires de la part de mon directeur. Lorsqu’il a quitté l’entreprise, il a nommé son successeur. Jusqu’au dernier moment ça devait être moi… Eh non, il a nommé un collègue qui ne faisait vraiment pas le poids et qui est devenu mon chef. Il m’a recontactée des mois plus tard pour s’excuser, me disant ceci.

De la part d'un directeur commercial après avoir perdu près de 15kgs. Chaque fois que je mettais ce jean j'avais droit des remarques graveleuses. Son supérieur m'a dit un jour que c'était un compliment, je lui ai répondu que j'étais là pour travailler, que j'acceptais des compliments pour mon travail mais pas sur mon physique ou sur ma façon de m'habiller.

Réflexion d'un directeur de région. Les beaux jours arrivaient, quand il a vu une mes collègues en décolleté.

Paris et région IDF — absolument tous les recruteurs que je rencontre depuis 3 mois. Après une réponse évasive, tous les recruteurs font le même constat : “De toutes façon si c'était prévu, vous ne le diriez pas”. 28 ans ce n'est pas le bon moment pour changer de boulot on dirait.

Rouen — Pour un entretien d'embauche. La question m'a désarçonnée, et j'ai fini par lui répondre que j'étais féminine au quotidien, entretien d'embauche ou pas. Et j'ai rajouté que j'avais pas besoin de mes seins pour prouver mes compétences. Il a souri. Je n'ai pas été prise.

Toulouse — Airbus St Eloi

Libercourt — Réponse d'un collègue lorsque je n'ai pas voulu porter son colis à sa place jusqu'à son bureau.

Rueil Malmaison — un membre du Comex de mon entreprise de BTP. Lors d'une réunion, en présence de ma responsable hiéarchique.

Clermont-Ferrand — le directeur, 2 mois après avoir été embauchée. Je bénéficiais d'un emploi aidé pendant 3 ans…

Paris — un directeur commercial. Et celles qui ne sont pas maniables, c'est rupture conventionnelle ou licenciement sur “faute”..

Pau — Mon patron (qui était déjà au courant), au cours d'une réunion de chefs d'équipe où j'annonçais aux managers mon futur congé maternité. Un collègue souligne que “ça fait quand même le deuxième cette année”, et je lui réponds agacée que “l'année n'est pas finie tu sais”. Réponse du boss à la hauteur de l'échange, visiblement une femme ne met pas au monde son enfant elle le “pond” ! Charmant. Mais évidemment “c'est de l'humour”…

Aix-en-Provence — mon chef de division qui a 20 ans de plus que moi et trouvait visiblement ma robe trop courte.

Lyon — Mon patron, architecte, corrige la première version d'un dossier de plans.

Limoges, mon collègue commercial dans une entreprise de menuiseries extérieures. Je suis seule dans une agence-expo où le commercial vient 2 fois par semaine. En moins d'un mois, j'ai aussi eu droit à : ou “refais-moi la bise, j'adore frôler tes tétons”. Et la dernière fois que je lui ai dit que je ne supportais pas ça, il m'a dit “toi, il va t'arriver des bricoles. Tu vas avoir des problèmes, dans la vie en générale avec une telle attitude et s'il me revient aux oreilles que quelqu'un est au courant…”

Poitou Charentes — fonction publique. Un élu de la collectivité territoriale dans laquelle je travaille me sort cette phrase alors que j'argumente et insiste pour qu'il assiste à une réunion car sa présence me semble primordiale. Il n'a visiblement aucune envie d'y aller.

L'agent immobilier avec lequel je travaillais. J'avais 17 ans, c'était mon premier job d'été.

Vaucluse — Mon patron après lui avoir posé une question sur le projet. Conception.

L'antiquaire chez qui je demandais un stage dans l'atelier de restauration de meubles anciens. J'ai su plus tard qui était la “fille qui avait posé problème à l'atelier”, on est devenues copines. Elle s'était plainte parce qu'on ne lui faisait faire que du décapage ou autres tâches ingrates, que personne ne lui apprenait rien, et qu'elle subissait sans cesse des remarques déplacées, et elle avait fait intervenir son maître de stage à ce sujet.

Saint Herblain — BTP. Protestation d'un collègue suite au retrait de son calendrier porno sur le tableau de bord de notre service à 50% féminin. Je lui ai répondu que j'allais me précipiter le soir même dans un sex shop pour acheter un calendrier porno gay (avec des membres comme il en a jamais vus) que j'accrocherai également au mur dans le bon respect de ladite démocratie. Réponse : “tu vas trop loin” - sans blague…

Je me suis mise en colère lors d'un conseil d'administration, et mon président me dit ceci. Je lui ai répondu que ses propos étaient plus que déplacés.

Gand, Belgique — Un collègue professeur d'université, parlant d'une idée de deux de ses employéEs. Quand j'ai dit, choquée, “une idée de femmes ?????”, il a répondu sans aucune gêne “Bah oui, une idée qui n’avait aucune chance de fonctionner!” Comme quoi on peut être éduqué et être un abruti.

Edmonton, Canada — un superviseur de chantier que j'avais déjà rencontré en réunion m'a dit ça en me croisant sur le chantier pour la première fois. Je lui ai répondu que j'étais ingénieure, et que j'étais payée pour faire des tests. Étant jeune et la seule femme sur ce chantier, les ouvriers me regardaient souvent comme si j'étais une extraterrestre.

Île de France — Formatrice, j'ai eu les meilleurs retours d'évaluation parmi mes collègues (3 hommes, une autre femme) auprès de personnel pénitentiaire.— Ou juste parce que je suis une bonne formatrice, pédagogue et à l'écoute, comme c'est écrit dans les évaluations ? Non ? Ah…

Paris — Directeur du service nous demandant à ma collègue et moi de gérer la nouvelle déco d'une salle de réunion.

Paris — un client après avoir passé 10 minutes à m'envoyer balader sur toutes les propositions business que je lui faisais.

Rennes — un des managers de fastfood, après qu'une des employées aie démissionné… Fier de son “humour” qui lui permet d'être proche de ses équipières, il a déjà eu des avertissements et la hiérarchie est au courant de ses remarques plus que malaisantes, sans jamais réagir.

À une jeune stagiaire, après que notre chef l'ait remise à sa place alors qu'elle faisait une suggestion en réunion de service.

Montréal — Mon patron à moi-même. Première fois que je me mettais en robe et que je me maquillais pour aller à mon travail.

Londres — mon stagiaire, alors que j'allais changer la musique du bureau.

Mon boss devant l’équipe, à propos de moi. Au début j’aimais porter des jupes, j’ai vite arreté puisqu’à chaque fois il en profitait pour faire tomber son stylo sur ma chaise à côté de ma cuisse, et tenait à le ramasser lui même…

Mon N+1 dès qu’un collègue prend ma défense ou valorise mon travail.

Ma remplaçante pour justifier que je ne sois pas prise pour un V.I.E. en Asie, citant le DRH de mon ex-boîte. PS: je travaille dans les RH

Bretagne — Lors d'un entretien pour un job dans un hôtel. Le gérant me précise aussi, lorsque je lui demande si une tenue particulière est demandée (je veux savoir par là si il veut le costume de service traditionnel ou si les habits des tous les jours peuvent passer) : “Oh bah les jupes c'est mieux quand même.”

Mon patron alors que je mangeais un morceau de pain. Serveuse, c'était ma 4ème heure de taff sans pause, j'étais affamée car on ne nous accordait pas de pause déjeuner, et il me restait encore 3h de taff.

Lyon — Agence d'architecture. Premier jour de travail : mon patron, qui ne connait pas mon prénom et ne m'a pas saluée, s'adresse à mes collègues qui sont dans le même bureau que moi, en désignant ma poitrine. Je n'ai pas encore de fauteuil adapté. On m'a donné une chaise trop basse pour mon bureau, qui m'arrive au niveau de la poitrine.

Montréal — mon patron à ma collègue et moi même, ce jour la ou nous étions en jupe.

Paris — le directeur général s'adressant au RH chargé de recruter un(e) stagiaire.

Paris — mes nouveaux collègues, me parlant de la fille qui a quitté la boite et que je remplace aujourd'hui.

Suisse — mon patron du bar me demande ça devant 3 clients.

Marignane — un collègue, lorsqu'il apprend que j'ai obtenu le même poste que lui alors que j'ai 10 ans de moins.

Marignane — un de mes anciens chefs pendant mon entretien annuel

Mon N+2 dans une collectivité territoriale, lors d'une réunion en tête à tête portant sur des questions de communication. J'avais 27 ans. J'ai ruminé l'évènement pendant 1 mois avant de me décider à lui envoyer un mail relatant les faits et le sommant de ne plus jamais tenir de tels propos. Le lendemain j'étais convoquée dans son bureau. Il s'est excusé et n'a plus jamais recommencé.

Un collègue, après avoir expliqué qu'il n'accepterait jamais les ordres d'une femme et ne voudrait pas d'unE supérieure… Quand j'ai dit que je n'acceptais pas d'entendre des bêtises pareilles, un autre collègue homme a pris sa défense et le premier gars s'est énervé contre moi !!!

Un de mes collègue, lorsque je viens d'apprendre que toute l'entreprise, composée essentiellement d'hommes, a organisé un déjeuner au restaurant avant les vacances de fin d'année.

Nanterre — Mon maître de stage ouvrier parce que j'avais rendu service à un ingénieur qui avait un travail sur la machine que j'utilisais et que j'ai proposé de faire pour lui. Ce maître de stage m'avait ramené un foulard en soie du Vietnam où il était parti en mission… Deux jours après mon arrivée.

Lyon — Un client à mon maître de stage, expert en art, qui s'est contenté de rire grassement. Quelques semaines plus tard quand je lui en ai fait la remarque, il m'a répondu que j'étais trop sensible et que c'était un simple compliment.

Voilà ce qui m'a été répondu (par un CPE homme) après qu'il m'ait sélectionnée sur CV avec photo et fait passer un entretien pour un poste de surveillant !

Tours — Mon (vieux) patron, au sujet de mon co-stagiaire masculin et moi. J'avais 19 ans.

Responsable palette a moi. Même personne à mon collègue se trouvant à côté de moi : “elle t’a fait une pipe? Je suis sûr qu’elle suce bien.” Un mois après j’ai déclaré le harcèlement à mon patron, et celui ci m'a virée pour résoudre le problème.

Lille — employée de rayon. Remarque d'un collègue qui m'a entendue geindre en portant un carton lourd —trop lourd pour mon petit gabarit—. Je lui parle alors d'un potentiel début d'harcèlement (il aime mater mon cul, pas toucher, juste regarder, pas de mal à ça bien sûr !), il me répond qu'il n'en est rien : “un harcèlement c'est quand tu fais des gestes déplacés”. Ah…

Bretagne — un collègue, sur un chantier de construction, s'adressant aux stagiaires féminines.

Lyon — Le patron du restaurant où j'étais serveuse saisonnière parce que j’avais eu le malheur de me faire des couettes.

Vélizy (région parisienne) — Citation d'un collègue lorsque je lui explique sur quoi je travaille (j'étais responsable du développement d'un logiciel). Dans une société de services en ingénierie informatique, où à part les commerciaux et les RH tout le monde est ingénieur en informatique, avec une très forte majorité d'hommes.

Mon employeur de BTS lors d'une pause déjeuner

Mon employeur lors de mon pot de départ, devant tous les collègues avec qui j'ai travaillé pendant 2 ans.

Mon manager, à ma collègue et à moi, alors qu'on partait pour la manif contre les inégalités salariales H/F du 7/11 16h34.

Je commence une formation demain, que j’ai déjà faite il y a 4 ans dans une autre entreprise. D'après mon patron, je dois la refaire car les femmes ont des cervelles de moineaux… J'étais sans voix, heureusement, ma collègue a dit “ va falloir se méfier, comme les hommes ont des têtes de poissons, ça risque d'être compliqué!”

Un de mes collègues, un matin, à la photocopieuse.

Je suis infirmière, c'est ce qu'a répondu le cuisinier à ma collègue qui le remerciait d'avoir préparé nos plateaux repas.

Paris — Question d'un chef de service dans un grand hôpital parisien, alors que je venais me présenter en tant que directrice adjointe nouvellement arrivée (j'avais 24 ans, lui 60). Je lui ai répondu que j'étais sagittaire…

Le directeur commercial export (mon hiérarchique direct) qui s'adresse à moi par téléphone en ces termes. Après discussion entre 4 yeux, je lui ai expliqué que la seule chose qui changeait, c'est qu'il ne me percevait plus comme un robot, mais comme une femme vu le volume de mon ventre (1ère grossesse). Il ne m'a plus jamais fait de commentaires… nous nous sommes d'autant plus respectés par la suite.

Mulhouse — Dixit le DG d'une boite d'ingénierie à la fin de mon entretien d'embauche, face à une future collègue enceinte de 6 mois, et moi-même enceinte de 1 mois. Oui parce que j'avais eu droit à la question habituelle “Pensez-vous avoir d'autres enfants prochainement ? Etes-vous enceinte ?” et moi de nier en bloc jusqu'à la proposition d'embauche en CDI. Et pour qu'il m'engage, j'ai accepté un CDD le temps de voir.

Mulhouse — lors d'une journée dédiée au Team Building. La seule femme parmi un groupe d'ingénieurs commerciaux, pour la plupart des seniors de la société.

Paris — Bouygues Télécom. Mon collègue me parlant de mes mauvais chiffres le mois dernier.

Lyon — voila ce qu'a répondu mon supérieur à un commercial qui nous demandait comment ça allait… Le commercial en question, sidéré, à quitté le bureau et moi j'ai vécu la plus grande humiliation de ma vie, car l’anecdote a bien du être rapportée.

Bordeaux — grande entreprise industrielle, mon premier poste à 26 ans.

Angers — grosse entreprise et récurrent au fil des années. Ça se calme très vite quand je déclare tranquillement que la prochaine fois que je croise madame le samedi matin en faisant du shopping, je vais lui en parler. L'avantage des petites villes…

Bordeaux — Directeur commercial, en me présentant les deux nouvelles commerciales de 20 ans, qui se mettent à glousser lorsqu'il montre leur poitrine.

Lyon — le PDG de l'entreprise où je travaille comme commerciale, lors d'un échange informel sur la nouvelle organisation de l'entreprise (top management masculin à 90%).

Rédacteur en chef d'un journal régional, devant deux autres journalistes (hommes) et moi. L'un des journalistes disait m'avoir confondue avec une autre journaliste de loin, ce qui n'a pas eu l'air de plaire au rédacteur en chef.

Je suis responsable, et mon collègue pense que je suis la plus “qualifiée” pour convaincre un client d'accepter une offre.

Mon équipe est 100% masculine, je suis leur responsable.

Fenouillet — Je partageais mon bureau avec lui, il a fait ce commentaire après une série d'éternuement.

Le directeur général de la boîte dans laquelle j’ai commencé ma carrière, et qui attendait toujours que mon chef de service soit parti en déplacement pour venir me faire des réflexions salaces dans mon bureau.

C'est ce que m'a dit un ami de mon patron, en train de se servir un verre, à mon arrivée lors d'un repas organisé avec des amis à lui. Je lui ai dit que j'étais au travail et que je ne faisais pas la bise. Mais que je pouvais patienter le temps qu'il pose son verre pour lui serrer la main. Mon patron s'est ouvertement moqué de lui.

Banlieue parisienne — stagiaire dans une entreprise de bâtiment, propos tenus par mon tuteur de stage de fin d'études lorsque je lui explique que je ne veux pas faire un métier de bureau mais être conductrice de travaux. J'ai quitté la boîte à la fin de mon stage.

Paris — chef de projets. Propos d'un directeur de ma boite pour justifier les difficultés rencontrées sur des projets gérés par des femmes récemment embauchées. Rentrant précisément dans la catégorie critiquée, je lui ai répliqué qu'un pauvre garçon de 25 ans n'aurait pas nécessairement mieux fait.

Boulogne — Parole maugréée par mon directeur commercial, traversant l'open-space quasi vide tout en me regardant du coin de l'œil. Mon collègue et moi nous sommes regardés choqués. Boite informatique où j'étais commerciale sédentaire.

Lille — mon N+1( PDG). Je demande une augmentation avec 8 ans d’ancienneté et cadre (responsable communication marketing). Stéphane est présent depuis 4 ans (tout juste, et réalisateur).

Mon ex-boss quand je lui ai annoncé ma grossesse, juste avant de m'envoyer une convocation pour un entretien préalable à licenciement. Dommage pour lui, il n'a pas trouvé.

Mon ancien supérieur hiérarchique ne comprenant pas pourquoi je ne riais pas lorsqu'il me “faisait des chatouilles” sous la poitrine. Je lui demandais de cesser de signer “Kiss love my [Surnom]” à la fin de ses mails, ne voulais pas “être (sa) confidente, alors qu'une assistante (pour lui), c'est aussi une confidente”. Je n'avais pas d'humour, parait-il, et je “faisais” tout ça pour le décrédibiliser et lui prendre sa place à la fin.

Brest — Un collègue de bureau à propos des femmes cadres de l'entreprise .

Landerneau — Par le directeur financier quand une collègue signale la nécessité de prevoir l'achat d'un nouveau camion de livraison. Nous conduisons le précédent depuis 12 ans.

Chef de Produit dans l'électronique grand public — La réaction d'un commercial de mon entreprise suite à l'annonce de la validation de ma période d'essai.

Je suis officier dans une des armées françaises. Réunion avec tous les officiers du département et le général, mon N+3. Je suis la seule femme. Il nous interroge les uns après les autres pour savoir comment se passe notre commandement. Arrivée à moi “alors, votre patron est gentil avec vous ?” pas un mot sur mon boulot…

Phrase fabuleuse lancée par mon manager au milieu de l'open space, devant tous mes collègues.

Paris — mon patron dans ma première agence de pub. Il me pose la question après m'avoir demandé de venir en jupe (et courte de préférence) pour la journée de la jupe. J'avais 21 ans, lui plus du double. Je n'ai pas su quoi répondre.

Paris — dans un holding bancaire. Un conseil que m'a donné un Directeur en prévision des entretiens que j'allais faire passer.

Hôpital — À la pause café. Un collègue infirmier a qui je confiais mes projets de carrière, devant d'autres collègues de l'équipe, hommes et femmes. Tout le monde a éclaté de rire, c'était une “blague” apparement, en tout cas ça a mis fin à la discussion…

Paris — Startup. Mon patron, lors du recrutement d'une commerciale, décision prise avec seulement la photo du CV.

Paris — Startup dans la pub. Collègue, lors d’une simple conversation au déjeuner. Parce que le but d'une femme en se levant le matin, c'est bien sur de choisir sa tenue dans l'unique but de séduire les hommes. Des hommes incapables de se contrôler à la vue d'un décolleté donc.

Valence — Mon chef de projet lorsqu'il s'agissait de trouver un formateur pour un groupe composé exclusivement d'hommes.

Paris — Mon collègue, suite à la réception de mon iMac professionnel, dont je vais avoir besoin dans le cadre de mes nouvelles fonctions. Il ne m'a pas demandé en revanche, si j'allais avoir une prime pour avoir accepté de travailler sur deux postes en même temps (la réponse est évidemment non). L'industrie musicale, ou le milieu du sexisme “branché”.

Collègue, à la fin de mon contrat en ambassade. “Les autres” sont venus me demander devant d'autres collègues si c'était vrai.

Grenoble — Mon supérieur, parlant de moi à un collègue. Il a 50 ans, j'en ai 20, je suis en alternance et c'est comme ça tous les jours.

Paris — stagiaire en banque, après un entretien avec mon boss.

Paris — Immobilier, mon futur boss, pendant la négociation de mon salaire.

Bretagne — un de mes collègues, alors que je nettoyais le laboratoire de chimie pendant mon stage de master.

Paris — Je travaille dans l'éducation, un collègue venant féliciter une autre collègue d'avoir eu son premier bébé, lui lance cette phrase obscène. Et tout ça le plus normalement du monde devant tous les autres collègues! Bien sûr, je l'ai bien remis à sa place, voyant que la jeune maman ne savait pas quoi dire!

Paris — Un confrère journaliste, alors que je galère pour trouver du travail.

Le directeur général de l'entreprise éditrice du magazine dans lequel j'étais journaliste, passant exceptionnellement un soir de bouclage, à la rédaction (100% féminine). Et ce n'était pas un magazine féminin, mais un titre de presse pro dans le social…

Londres — Directeur de la Restauration, alors que je lui parlais de la paye de son équipe que j'étais en train d'effectuer, il me montre son érection à travers son pantalon.

Le Plessis Robinson — un collègue dans le hall du service après-vente de notre boite, alors que j'allais me chercher un café au distributeur et que je lui en proposais un. Cadeau bonus: devant tous les clients, bien sûr.

Un conseiller municipal, qui fut mon élu alors que je travaillais au service com d’une commune.

Lyon — mon patron, en recherchant un candidat est tombé sur le CV d'une personne ayant le même poste que moi. Il ne parlait pas de ses compétences, mais de sa photo.

Saint-Etienne — vendeuse, lors de la fermeture du magasin

Un anesthésiste au bloc, alors que j'avais mis une tenue jetable à défaut d'une tenue en tissu. Je lui ai répondu que tant mieux, je n'étais pas là pour cela.

Marseille — un collègue de travail, en me hurlant dessus car je n'étais pas d'accord avec lui et que je lui faisais savoir…

Ton en colère à ses deux assistantes.

À la JAPD sur la féminisation de l'armée.

Mon directeur hiérarchique, à qui je venais dire qu'un de mes collègues avait mis sa main sur ma cuisse.

Quimper — Un rédacteur en chef s'adressant à une de mes collègues stagiaires.

Rennes — Mon rédacteur en chef s'adressant à moi lors de mon bilan de stage de fin d'année.

Strasbourg — Le DG , seule avec lui en arrivant dans son bureau. Je suis restée perplexe… “Non mais quand je dis sur mes genoux, ça veut dire de mon côté du bureau!” Ha oui, bien sûr.

Lausanne (Suisse) — Un théâtre. Un technicien face à ses collègues hilares, alors que j'étais passée deux fois devant eux pour récupérer des documents.

Limoges — Mon patron alors que j'étais caissière pour l'été, faisant allusion à mon entorse au genou. J'avais 18 ans.

Paris — un collègue de 40 ans marié et père de famille à qui j'ai dit “non”. J'ai 22 ans.

Mon ancien boss lors d'un salon. Il y avait autant d'homme que de femmes dans l'équipe.

Les mecs qui refusent systématiquement de faire la mise en rayon du maquillage dans une moyenne surface. Du coup parfois ça reste à trainer toute la journée dans un bac parmi les clients…

Paris — Un médecin du service lors de mon premier stage en tant qu'étudiante en médecine. J'étais tellement gênée que j'ai rougi jusqu'aux oreilles en baissant la tête et en continuant à ranger mon dossier… Il a récidivé plusieurs fois et j'étais tellement abasourdie à chaque fois, qu'il m'était impossible d'articuler un semblant de répartie.

Lille — mon N+1, dans le cadre de la prolongation de mon contrat

Haute-Savoie — phrase prononcée par un employé de mairie alors que j'effectuais mon stage de 3è (j'avais 15 ans).

Mon manager, tous les matins, à mes collègues et moi, caissières dans une grosse enseigne de fast food.

Rungis — Mon chef, directeur du service, à propos d'une nouvelle collègue ayant rejoint un autre service depuis peu.

Paris — Mon responsable, sur un point de vente de prêt-à-porter en toute détente…

Enceinte de 5 mois, un gros pervers alors directeur départemental, m'a abordé alors que je faisais des photocopies en me disant cela. Dégoûtée, ça fait 19 ans de cela mais jamais je n'oublierai.

Paris — un collegue m'a appelée sur mon poste de travail lorsqu'il a appris pour mon tatouage sur la cuisse.

Chambéry — mon chef à un de nos bons clients, avec qui j'avais l'habitude de travailler et tout ça devant moi. J'ai eu le doit à plusieurs remarques, mais celles-ci a vraiment gêné tout le monde, mon collègue et le client. (Et heureusement !)

Paris — mon boss de deux fois mon âge, au début de mon stage, devant mon collègue stagiaire de sexe masculin. J'étais en jean.

La palme de la réflexion qui m'a mise le plus mal à l'aise, je suis monitrice de ski. Au départ d'un téléski par un collègue moniteur, devant mes élèves et toute la file. Ce qui m'a le plus choquée, c'est que les gens ont rigolé à cette blague si drôle…

Toulouse — dans le vestiaire d'un théâtre dans lequel je suis ouvreuse, dit par un technicien d'une cinquantaine d'années alors que j'en ai 19.

Mon patron s'adressant à moi juste après avoir appris la grossesse d'une autre collègue.

Vannes — Un chef de poste devant les autres collègues et moi-même. J'ai 22 ans et il en a le double. Il s'agit du deuxième mois dans l'entreprise où je suis en apprentissage de pâtisserie. Je ne savais pas quoi répondre, j'étais juste rouge de honte. Eux, ils ont tous rigolé.

Reims – des collègues qui parlent entre eux d'une autre collègue dont on était surpris de l'absence.

Paris — j'étais stagiaire et j'avais demandé où je pouvais m'asseoir.

Paris — mon boss, sur Messenger, 1 mois après le début de mon contrat en CDI.

Angers — un collègue lors de mon stage, je venais de faire une belle vente.

Paris — gérant de librairie. Je venais d'obtenir mon premier stage et mon patron m'a sorti ça pour justifier en partie mon embauche. Il en était très fier et moi, je n'ai pas osé montrer mon indignation.

Marseille — Notre chef, fier de lui au seul homme de la boîte, devant notre équipe composée uniquement de femmes.

Région de Bordeaux — Mon PDG, je suis en stage, je vais chercher des papiers à l'imprimante, il rentre dans le bureau. J'ai 20 ans, il en a 60.

J’avais ete embauchée en tant que stagiaire dans un cabinet d’expertise comptable. J’ai demissionné le jour même.

Mon supérieur, ça ne faisait même pas deux semaines que j'étais dans la boite. Je suis partie à la fin du mois.