{ "language": "en", "title": "Mishnah Shabbat", "versionSource": "https://www.nli.org.il/he/books/NNL_ALEPH002182155/NLI", "versionTitle": "Le Talmud de Jérusalem, traduit par Moise Schwab, 1878-1890 [fr]", "status": "locked", "license": "Public Domain", "actualLanguage": "fr", "languageFamilyName": "french", "isBaseText": false, "isSource": false, "direction": "ltr", "heTitle": "משנה שבת", "categories": [ "Mishnah", "Seder Moed" ], "text": [ [ "L’interdit du transport au jour du Shabat se divise en 2 sections1 B. Chevouot 5a., qui à leur tour comprennent 4 défenses pour l’intérieur et autant à l’extérieur. Supposons p. ex. un pauvre placé au dehors et le maître de maison chez lui; si le pauvre tend la main à l’intérieur et remet (son panier) dans la main du maître, ou s’il en prend un objet et le porte au dehors, ce pauvre est punissable, non le maître. Si au contraire le maître tend la main du dehors et remet quelque chose dans celle du pauvre, ou s’il en prend un objet (le panier) et le porte à l’intérieur, le maître est punissable, non le pauvre. Si le pauvre tend la main à l’intérieur et que le maître de maison en tire quelque chose, ou si ce dernier y remet un objet que le pauvre porte au dehors, tous deux sont dispensés des peines. Si le maître de maison tend la main au dehors2 Shabat 92a. et que le pauvre en retire un objet, ou si celui-ci lui remet (le panier) et que le maître le porte à l’intérieur, aucun d’eux n’est blâmable.", "Peu avant l’heure de la prière des vêpres3 Voir t. 1, p. 71-74 et N., on ne devra pas s’asseoir devant le barbier, sans avoir récité l’Amida au préalable, ni entrer au bain, ni à la tannerie4 Selon Maïmonide, Bourseqi serait une localité célèbre par sa tannerie., ni se mettre à table, ni entrer en justice. Toutefois, si l’on a commencé l’une de ces opérations, on n’est pas tenu de les interrompre. On interrompt toute occupation (même religieuse) pour réciter le Shema à l’heure fixe, mais non pour la prière de l’Amida5 (Berakhot 3, 2), et (Bikurim 3, 3)..", "Près de la nuit du vendredi soir, le tailleur ne devra plus sortir muni de son aiguille, de crainte que, par oubli, il la porte encore la nuit, ni l’écrivain6 Cf. (Pea 2, 6) (libellarius) avec sa plume calamo\". Il n’est pas permis, à la lumière de la lampe, d’examiner ses vêtements pour enlever les insectes, ni de lire7 De crainte de toucher à la lumière.. En vérité, il a été établi légalement8 (Kilayim 2, 2).: le maître d’école peut voir comment les enfants lisent, mais non lire lui-même; de même qu’un homme atteint de gonorrhée ne devra pas s’attabler avec une femme atteinte du même mal, afin d’éviter toute occasion de pécher.", "Ces dernières règles sont de celles qui ont été énoncées (sans discussion) dans la chambre supérieure de Hanania b. Hiskia b. Gorion, lorsque les savants vinrent lui rendre visite. Ce jour là, on procéda au vote pour prendre une décision sur les opinions émises; l’école de Shammaï obtint la majorité sur celle de Hillel, et 18 ordres divers9 On les énumère tous ci-après. furent prononcés ce jour-là selon la 1re école.", "L’école de Shammaï dit: on ne doit pas (la veille du Shabat) faire tremper des ingrédients pour l’encore, ou des épices, ou des vesces de fourrage, à moins que leur trempage puisse encore s’effectuer le même jour; selon Hillel, c’est permis.", "Shammaï dit: il n’est pas permis de mettre au four (le vendredi) des touffes de lin10 Le comment. Traduit par le mot roman: arestes., à moins qu’il reste encore assez de temps pour qu’elles s’évaporent et sèchent le même jour; ni la laine dans la marmite, si elle ne peut pas le même jour aspirer la couleur; mais Hillel le permet. Selon Shammaï, on ne doit pas en ce jour tendre des pièges et filets aux bêtes sauvages, aux oiseaux, ni aux poissons, à moins qu’il puissent encore être pris avant la nuit. Hillel le permet.", "Shammaï dit: on ne doit rien vendre au païen, ni l’aider à charger, ni lui mettre des fardeaux sur le dos, qu’il transporterait pendant le Shabat, à moins qu’il reste assez de temps pour qu’il arrive avec sa charge dans une localité voisine. Hillel le permet en tous cas.", "Shammaï dit: on ne doit pas en ce jour donner des peaux à un tanneur païen, ni du linge à un blanchisseur païen11 \"Maïmonide le compare à l'arabe (adjectif formé régulièrement de la racine qaçar), que Freytag traduit: \"\" tundendo lavandoque dealbavit (vestem) fullonum more \"\". Ce serait donc plutôt foulon qu'il faut traduire ici.\", à moins qu’il reste assez de temps pour achever une telle opération le même jour. Pour ces deux travaux, Hillel autorise de les donner à faire, aussi longtemps que brille le soleil.", "R. Simon b. Gamliel dit: chez mon père c’était l’usage de mettre au blanchisseur le linge blanc trois jours avant le Shabat. Les 2 écoles s’accordent à permettre de charger les presses à huile de poutres et le cuvier avec des cylindres de compression peu avant le Shabat (bien que l’opération s’achèvera en ce jour).", "On ne mettra pas à rôtir de la viande, ou de l’oignon, ou un œuf, à moins que la cuisson puisse s’achever le jour. On ne mettra pas de pain au jour vers le crépuscule, ni de gâteau12 Le comment. Qorban ' Eda traduit: foncada (fouasse). sur les charbons, à moins qu’une légère croûte13 Ibid., croste (en roman, nous dit M. Darmesteter). puisse encore être formée le jour sur toute la surface. Selon R. Eliézer, il suffit que la partie inférieure ait durci.", "On peut (le vendredi) descendre l’agneau pascal au four à l’approche de la nuit; et dans la pièce du foyer14 Maïmonide a: fomentum ignis. (le chauffoir des prêtres du Temple), on peut encore attiser le feu. Dans d’autres places, ce n’est permis que lorsque le temps est suffisant pour que la flamme puisse encore saisir presque tout le bois. R. Juda dit: il s’agit de charbons, il suffit qu’une parcelle soit arrivée." ], [ "Quelles matières peut-on employer pour la lumière du vendredi soir et lesquelles sont interdites? Sont interdits: les filaments de cèdre, les tiges de chanvre, la soie floche, la laine des saules, celle du désert (ou: chanvre bâtard), la mousse qui surnage sur l’eau1 Voilà pour les mèches. Suit la mention des corps gras.. On n’emploiera pas la poix (ou goudron), ni la cire, ni de l’huile provenant du cotonnier2 Pour ces substances goudronnées, V. B. Chanania, Forschungen des wissenschaft. Talmud-Vereins, 1866, n° 5, col. 76-9. Comme équivalent de qiq, Maïmonide indique une sorte de plante grasse, équivalence admise par Kimhi, que cite Gesenius, s. V. Kikaïon., ni l’huile condamnée à la combustion (d’oblation devenue impure), ni la graisse des queues d’animaux, ni le suif. Nahum le Mède dit: on peut éclairer avec de la graisse fondue. Les autres sages en interdisent l’usage en tous cas, qu’il s’agisse de graisse fondue ou non.", "On ne peut pas même aux jours de fête, brûler de l’huile condamnée à la combustion (étant impure). R. Ismaël dit: on n’emploiera pas à l’éclairage du vendredi soir de la résine ou déchet de poix (sentant mauvais), par respect du Shabat. Les autres sages permettent toutes les sortes d’huiles: celle du pavot, des noix, des raves, de la morue, du coloquinte3 Ou: absinthe, selon Maïmonide: coloqinthis, res amara., du déchet de poix (goudron), et du naft (résine ou pétrole)? R. Tarfon dit: on emploiera seulement l’huile d’olive.", "On n’emploiera pour éclairer, en fait de produit des arbres, que le chanvre, de même que c’est le seul ligneux propageant l’impureté des tentes. Un chiffon d’étoffe roulé sans avoir été roussi est susceptible d’impureté, dit R. Eliézer, et ne peut pas servir à l’éclairage; selon R. aqiba, il reste toujours pur et pourra servir à l’éclairage.", "On ne devra pas percer d’un trou une coquille d’œuf, puis la remplir d’huile et la placer près de la lumière et l’alimenter goutte à goutte, ni même si cette coquille est d’argile (plus solide); R. Juda l’autorise. Mais, si dès l’origine, le potier a fixé un tel objet sur le chandelier, tous permettent d’en user, l’ensemble étant un seul et même vase. On ne devra pas placer à côté de la lumière un vase plein d’huile et y faire tremper la mèche lumineuse pour l’alimenter ainsi. R. Juda l’autorise.", "Celui qui éteint la lumière, ayant peur des païens4 Aux jours d'adoration du feu, les Perses en interdisaient l'usage hors des temples., ou des brigands, ou des mauvais esprits5 En vue des malades nerveux, que toute apparition effraie. Selon Maïmonide, c'est la Melancholia (terme grec transcrit par les médecins arabes)., ou pour ne pas priver un malade du sommeil, n’est pas blâmable. Mais s’il le fait par avarice, pour épargner la lampe6 Le Qorban ' Eda traduit: croisil (ainsi que M. D. nous l'a lu)., ou l’huile, ou la mèche, il est coupable. R. Yossé le dispense de toute peine dans ces divers cas d’extinction, sauf pour celui de la mèche, vu qu’ainsi il fait naître un charbon.", "Pour 3 fautes graves, les femmes sont en danger de mort pendant leurs couches, pour transgression des lois de Nida, celle de la Halla, et celle de la lumière du Shabat.", "L’homme doit rappeler 3 sujets chez lui le vendredi, à l’approche de la nuit: Avez-vous prélevé les dîmes? Avez-vous constitué le lien symbolique de l’eruv? Allumez la lumière! Au moment douteux qui sépare le jour de la nuit, on ne peut plus rédimer ce qui est soumis aux droits avec certitude, ni tremper les ustensiles de ménage dans le bain légal, ni allumer la lumière; mais l’on peut rédimer ce qui est douteux, poser l’eruv, et enfouir ce qui est chaud au milieu d’étoffes chaudes." ], [ "Sur un four (à 2 ouvertures) chauffé par du chaume ou des ramilles on peut placer des mets cuits (peu avant le Shabat et les laisser là); mais s’il a été chauffé avec du déchet d’olives, ou des sarments de bois, on ne pourra rien y mettre, à moins d’avoir enlevé les charbons, ou de les avoir couverts de cendre. Selon Shammaï (même au premier cas), on ne peut y déposer que de l’eau chaude, non des mets; Hillel permet l’une et l’autre. Shammaï permet en ce cas d’enlever de là les mets, non de les y remettre; Hillel permet aussi de les remettre.", "Sur un poêle1 Par sa construction en cône, il garde mieux la chaleur. chauffé par du chaume ou des ramilles, il n’est permis de rien poser, ni à l’intérieur, ni au-dessus. Un fourneau simple, allumé de même, est considéré comme un double four (soumis aux règles du § 1); s’il est chauffé par du déchet d’olives ou des sarments de bois, il est considéré comme un poêle.", "Il n’est pas permis (en ce jour) de mettre un œuf à côté d’une marmite bouillant pour qu’il tourne (cuise un peu) à ce contact, ni de le couvrir d’étoffes chauffées au soleil; mais R. Yossé le permet. On ne devra pas non plus l’enfouir dans le sable brûlant, ou la poussière de la route, pour qu’il y rôtisse.", "Il est arrivé que des gens de Tibériade ont amené un tuyau2 Terme employé aussi au (Kilayim 7, 1)., swlhn, plein d’eau froide au milieu d’un conduit d’eau chaude (de leurs thermes). Voici ce que les sages leur dirent: au jour du Shabat, cette eau ainsi chauffée indirectement sera sujette aux règles de ce jour, et elle sera défendue soit pour le lavage, soit en boisson; aux jours de fête, elle sera sujette aux règles de ces derniers jours, et ne pourra servir qu’en boisson, non pour se laver. Il est permis au jour de Shabat de boire de l’eau chauffée dans le Miliarium (où le charbon est placé à côté de l’eau) dont on aura retiré le combustible; mais de la marmite nommée Antikhi3 \"Peut être d'Antioche. Ce vase, à 3 compartiments, a de l'eau au-dessus et au-dessous du feu; aussi, sa chaleur est plus intense que celle du Miliarium.\", il n’est pas permis de boire l’eau, même après le retrait du combustible.", "Dans une marmite d’eau chaude, même enlevée du feu, on ne doit pas (ce jour) mettre de l’eau froide pour qu’elle chauffe par contact; mais on peut en jeter dans la marmite, ou dans un verre de cette eau, assez pour l’attiédir. Dans une casserole, lopa\"4 Terme usité au (Pea 8, 8)., ou dans un pot, qu’au crépuscule on a enlevé du feu à l’état bouillant, on ne doit pas (ce jour), ajouter des épices; mais on pourra les ajouter sur table dans la soupière, ou dans l’assiette contenant ces mets. Selon R. Juda, on peut les ajouter en tous cas, sauf dans les mets où il y a déjà du vinaigre ou une marinade de poissons.", "Il n’est pas permis ce jour de poser un vase sous la lampe pour en recueillir l’huile qui égoutte, sauf à laisser le vase posé d’avance; mais on n’en usera pas pour éclairer au samedi suivant, parce qu’elle n’y était pas destinée. Il est permis de déplacer un candélabre neuf, non un vieux (malpropre). R. Simon permet de les déplacer tous, sauf ceux qui servent à l’éclairage le soir. Il est permis de placer un vase sous la lampe pour y recueillir des étincelles, mais non y joindre de l’eau (même de la veille), car ce serait effectuer leur extinction en ce jour." ], [ "Dans quels objets peut-on enfouir les mets chauds (pour les maintenir tels), et dans lesquels est-ce interdit? C’est interdit dans le déchet d’olives, le fumier, le sel, la chaux, le sable, soit humides, soit secs, la paille, les pépins, les flocons de laine, les herbes; ces 4 derniers à l’état humide; mais s’ils sont secs, on peut y enfouir. C’est permis sous des vêtements, ou des légumes secs, ou des plumes d’oiseaux, ou de la sciure de bois, ou de l’écorce de chanvre. R. Juda l’interdit lorsque celle-ci est mince, mais il le permet si elle est épaisse.", "On peut enfouir dans les peaux encore garnies de poils, puis même les enlever de là, ou encore dans de la laine de tonte; mais en ce dernier cas, il n’est pas permis de la retirer. Comment opérera-t-on1 Que faire en cas d'enfouissement accompli par erreur?? On enlève le couvercle, de sorte que la laine tombe à l’entoure. R. Eliézer b. Azaria dit: on penche de côté la boîte où se trouve le pot, de façon à pouvoir retirer les mets de ce dernier; car si l’on retirait le pot en entier, il y aurait à craindre que l'on puisse plus y replacer le pot par suite de l’amoncellement de la laine (cas interdit). Selon les autres sages, on peut retirer le pot en entier et l'y replacer sans crainte. Si on ne l’a pas couvert pendant qu’il faisait encore jour, on ne devra pas le couvrir à la nuit; mais si on l’avait couvert au jour et qu’ensuite il se trouve découvert spontanément, on peut le recouvrir. On peut remplir une cruche, cuaqan, d’eau froide, et la mettre sous un coussin ou divan (pour l’attiédir)." ], [ "Avoir quoi un animal domestique peut-il sortir le samedi1 L'animal devant aussi se reposer ce jour là, les charges seules lui sont interdites., et avec quoi est-ce interdit? Le chameau peut sortir avec le licol ou frein, la chamelle avec l’anneau au naseau, l’âne de Lybie2 V. (Kilayim 8, 4). avec le frein, le cheval avec le collier3 On y attache un anneau, où l'on passe une corde pour mener la bête., et tous les animaux munis de ce dernier peuvent le porter et être conduits de cette façon. Tous ces objets (en cas d’impureté) peuvent être aspergés et baignés à l’endroit où ils se trouvent, sans déplacement.", "L’âne peut sortir avec sa couverte, si, d’avance, elle était attachée sur lui (pour le réchauffer). Les boucs sortent enveloppés4 Pour eux, comme ci-après pour les chèvres, il s'agit d'éviter les saillies en ce jour.; les brebis sortent ayant la queue attachée au pied, ou en bas, ou la laine abritée par une étoffe, et les chèvres sortent les mamelles ficelées (pour tarir le lait ou le garder). R. Yossé interdit toutes ces sorties, sauf celle des brebis à laine garantie. R. Juda permet que les chèvres, en sortant, aient les pis ficelés si c’est pour tarir le lait, non pour le conserver.", "Avec quoi cette sortie est-elle interdite? Elle l’est pour le chameau dont la queue est entourée d’un chiffon (comme marque distinctive), ou s’il a les pieds liés, ou s’il a une jambe repliée, et il en est de même pour les autres animaux. On ne devra pas attacher ensemble des chameaux pour les mener ainsi; mais on pourra tenir en une main toutes les cordes réunies, en les menant, à condition de ne pas entortiller ces cordes (mélange interdit).", "On ne devra pas faire sortir l’âne avec une couverte non attachée d’avance sur lui, ni avec une clochette5 Le Qorban ' Eda rappelle le vieux mot esclete. même bouchée, ni le cou garni de bois en forme d’échelle (pour préserver sa blessure, s’il en a), ni avec une courroie aux pieds (pour empêcher le frottement), ni les coqs munis de fils distinctifs, ou avec des liens entre les pattes, ni les boucs avec des brouettes6 Munk, Palestine, p. 30 et pl. 3., pour soutenir la queue (touffue), ni les chèvres munies d’un préservatif7 Littéral. D'un moyen servant à les protéger., ni le veau avec le joug d’essai ou muselière chmo\", ni la vache avec le pis munis de peau d’hérisson8 Pour les protéger contre les morsures des vipères. Cf. (Kilayim 8, 5) (2, p. 306)., ni avec une courroie entre les cornes. La vache de R. Eliézer b. Azaria sortait pourtant les cornes ainsi garnies, contre l’assentiment des autres sages." ], [ "Que peut emporter la femme en sortant et que lui est-il interdit d’emporter? Elle ne devra porter ni des ficelles de coton ni de lin, ni des courroies aux cheveux, ni prendre un bain légal sans les relâcher (pour que l’eau pénètre), ni avec un bandeau frontal, ni avec des bandelettes ornées1 Autre genre de frontal, ou ornement sur la tête semi-voile., si ce n’est pas cousu au bonnet2 Ou: résille, filet. Le comment. A: cofie ou coiffe., ni avec une bande d’étoffe supportant la plaque, sur la voie publique; ni avec une couronne d’or en forme de tourelle, ni avec une petite chaîne de cou3 Maïmonide lui compare le terme colli ornamentum (de la racine strangulare, équivalant à KTL)., catena, ni avec des anneaux de nez, ni avec des anneaux aux doigts, n’y eut-il même pas de cachet, ni avec une aiguille non percée. Mais si par mégarde elle l’a emporté, elle ne doit pas le sacrifice du péché involontaire.", "L’homme ne doit pas sortir avec des sandales chargées de clous4 En souvenir de ce que des gens, ainsi chaussés, se tuèrent mutuellement pour échapper un jour aux persécutions., ni même sortir avec l’une d’elles au cas où il a une plaie à un pied, ni avec les phylactères sur lui5 Défense étendue à ceux qui les portaient le Shabat., ni avec une amulette si elle n’émane pas d’un homme compétent, ni avec une cuirasse, ni avec un casque, ni avec des jambières. Mais si, par mégarde, il est sorti ainsi, il ne doit pas le sacrifice du péché involontaire.", "Une femme ne doit pas sortir avec une aiguille perforée, ni avec un anneau muni d’un cachet, ni avec une chaîne de cou (collare), ni avec un bonnet tordu, coclia\"6 En forme de colimaçon., ni avec un flacon d’odeur7 Ci-après, 8, 2.. En cas de sortie, elle est passible d’un sacrifice de péché. Tel est l’avis de R. Meir. Selon les autres sages, le sacrifice n’est pas dû, si elle est sortie avec le bonnet tordu, ou le flacon d’odeur (foliatum).", "L’homme ne doit sortir ni avec une épée, ni avec un arc, ni avec un bouclier triangulaire, ni avec un écu rond8 \"Selon Bertinoro, c'est le mot italien Massa (masse d'armes); en arabe que les lexiques n'ont pas.\", ni avec une lance. En cas d’infraction, le sacrifice de péché est dû. C’est que, dit R. Eliézer, ce ne sont que des ornements. Selon les autres sages, au contraire, ce sont des objets qui sont à sa honte, comme il est dit (Is 2, 4): Ils forgeront leurs épées en hoyaux, leurs hallebardes en serpes; une nation ne lèvera plus l’épée contre l’autre, et ils ne s’adonneront plus à la guerre. La jarretière (periscelis) est pure (non susceptible d’impureté), et l’on peut en porter le samedi; mais les chaînettes de jonction peuvent être impures et ne doivent pas être portées le jour.", "Une femme peut sortir avec des cordons de cheveux, soit des siens soit d’une autre personne, avec des bandeaux de front ou des bandelettes s’ils sont cousus, avec des bandes d’étoffes et des postiches, dans la cour de la maison; avec de la ouate à l’oreille ou aux sandales, ou avec du coton de propreté pendant ses menstrues; avec un grain de poivre ou de sel sur la langue, ou avec tout ce qu’elle porte dans la bouche, à condition de ne pas l’y mettre spécialement en ce jour-là; au cas où elle l’a laissé tomber, elle ne peut plus l’y remettre. Rabbi permet de porter de fausses dents, ou dorées; les autres sages l’interdisent.", "Les femmes peuvent sortir avec un sela (pièce de monnaie) attaché sur une plaie9 L'application des métaux comme remède n'est donc pas nouvelle. de la plante des pieds. Les jeunes filles peuvent avoir aux oreilles, du fil, ou des éclats de bois (pour que le trou ne se referme pas); celles qui demeurent parmi les Arabes peuvent porter le voile épais (usité là); celles des Mèdes peuvent (selon l’usage) avoir la tête enveloppée d’étoffe. Ces suppléments sont, du reste, permis à toutes; seulement, les sages n’ont parlé que des exemples qui en réalité existent le plus souvent.", "En portant ce surtout de tête, la femme peut attacher l’un des 2 glands de support, soit à un caillou, soit à une noix, soit à une monnaie10 Pour empêcher l'étoffe de tomber., à condition toutefois que cette dernière ne soit pas enveloppée spécialement le samedi.", "Un homme bancal peut sortir avec sa jambe de bois. Tel est l’avis de R. Meir. R. Yossé l’interdit. S’il y a une cavité pour recevoir le genou, la forme est susceptible d’impureté (comme un vase). Les béquilles peuvent devenir impures par la compression11 Zabim, 2, 4., et l’on peut en user le samedi pour sortir. On peut avec elles entrer au parvis du temple. Le siège, comme les béquilles d’un paralytique, est susceptible d’impureté par compression; on ne peut pas en user en ce jour pour sortir, ni entrer au parvis du temple. Les figures d’âne ono\" cat ëwmon sont légalement pures12 \"Ce sont des masques de comédie, non des ustensiles. L'explication usuelle de ce mot par \"\" sabot \"\" ne nous semble pas justifiée.\", et l’on ne pourra pas les porter le samedi.", "Les enfants peuvent sortir avec les liens13 Pour éviter à l'enfant le chagrin d'une séparation, un ruban le reliait au père., et les fils de rois munis de clochettes d’or. C’est, du reste, permis à chacun; seulement, les sages n’ont parlé que des exemples qui, en réalité, sont les plus fréquents.", "On peut sortir en portant un œuf de sauterelle14 On lui attribuait la vertu de guérir les maux de dents, ou d'oreilles., ou une dent de renard15 \"Celle d'un renard vivant devait tenir en éveil celui qui dort trop; et celle d'un mort devait guérir de l'insomnie.\", ou un clou ayant servi à une pendaison16 Autre mode empirique, pour écarter la fièvre., pour servir de remède. Tel est l’avis de R. Meir17 La version de Jérus., ici et ci-après a: R. Yossé.. Selon les autres sages, c’est interdit même aux jours ordinaires de la semaine, à titre d’usage païen." ], [ "Il est une grande règle (générale) au sujet du Shabat: celui qui oublie tout le principe de la loi du Shabat, et a opéré plusieurs travaux en plusieurs samedis ne doit qu’un sacrifice de péché. Celui qui connaît le principe de la loi shabatique (sans détails) et a opéré plusieurs travaux en plusieurs samedis, est répréhensible, pour chaque jour (pendant la durée duquel on a oublié la solennité). Lorsqu’on sait qu’en ce jour c’est le Shabat, et que malgré cela on se livre chaque fois à de nombreux travaux, on est blâmable pour chaque travail capital. Celui qui accomplit plusieurs actions faisant partie d’une même sorte de travaux, ne doit qu’un sacrifice de péché.", "Il y a 40 travaux capitaux moins un1 \"On énumère bien 40; mais il en est deux, \"\" coudre \"\" et \"\" lier \"\" qui ne forment qu'un.\", savoir: semer, labourer, moissonner, mettre en gerbes, battre le blé, vanner, trier, moudre, tamiser, pétrir, cuire, tondre, blanchir, carder, teindre, filer2 Le comment. a: carpir ou charpir., ourdir, faire deux points3 Rashi traduit: lice (= lisse, nous dit M. Darmesteter). Cf. Babli, ib. 73a., tisser 2 fils, fendre 2 fils, nouer, délier, coudre 2 points, déchirer pour recoudre 2 points, chasser le cerf, l’égorger, le dépouiller, le saler, tanner sa peau, le raser, le découper, écrire 2 lettres, effacer pour écrire 2 lettres, bâtir, démolir, éteindre, allumer, forger, porter d’un domaine dans l’autre. Ce sont là tous travaux du premier chef, au nombre de 40 moins un.", "On a encore énoncé une autre règle: si l’on porte au dehors ce qui est apte à être conservé et que l’on a l’habitude de conserver en telle quantité, on est passible d’un sacrifice de péché. Au cas contraire, celui-là seul qui a l’habitude de les conserver et l’a transporté est condamnable.", "– Ainsi, p. ex., si l’on porte de la paille de la quantité d’une gueule de vache, des écorces de légumes secs de la contenance d’une gueule de chameau, des épis de la contenance d’une gueule de mouton, des herbes de la contenance d’une gueule de chevreau, des feuilles d’ail ou d’oignon, soit vertes de la grandeur d’une figue, soit sèches de la contenance d’une gueule de chevreau; toutes ces quantités ne sauraient être jointes, les mesures étant inégales. Transporter des comestibles de la grandeur d’une figue est interdit, et on les joint pour constituer l’interdit, en raison de l’uniformité de la mesure, sauf pour les écorces, les pépins, les tiges, le son fin ou gros; selon R. Juda, il faut exclure la pelure de lentilles, qui mûrit avec elles." ], [ "Si l’on transporte assez de vin pour mélanger une coupe potable1 Comme on ajoute _ d'eau au vin pour le rendre potable, la coupe d'un quart n'aura que 1/16 de loug pur., ou la quantité de lait absorbable en une fois, ou du miel suffisant pour l’étendre sur une plaie, de l’huile de quoi frotter un petit membre, assez d’eau pour humecter un collyre2 Maïmonide a un mot arabe, voir page 107., on est coupable; pour tous les autres liquides, la mesure est quart de loug, comme aussi un quart pour tout ce que l’on verse; pour toutes ces choses, dit R. Simon, la mesure est du quart (de loug). Du reste, on n’a précisé toutes ces mesures que pour ceux qui les enfouissent.", "Il est interdit de transporter une corde de quoi faire une anse à un panier, ou du lien3 Maïmonide indique l'équivalent un équivalent page 111 d’aubier pour faire un crochet de suspension au tamis ou van; R. Juda indique comme longueur une quantité suffisante pour prendre mesure à un soulier d’enfant, ou du papier pouvant suffire à la rédaction d’un acquit de douane. Celui qui transporte une telle note est coupable. On peut prendre du papier effacé, de quoi enrouler autour du goulot d’un flacon d’odeur, foliatum4 Ci-dessus, 6, 3..", "La peau sera interdite de la grandeur d’une amulette; celle qui étant doublement fendue dixusto\", de quoi écrire la Mezuza5 Contenant des pass. Du (Dt 6, 4)-9 et (Dt 11, 12)-20., du parchemin de quoi écrire la plus petite section des phylactères, à savoir celle du Shema (Dt 6, 4-9); de l’encre, de quoi écrire 2 lettres; du fard, de quoi colorer un œil, tous sont dans le même cas6 Dans le texte Jérus., les 2 phrases suiv. sont jointes au 3..", "On interdit de prendre de la colle de quoi emplir le bout de sa palette, de la poix et du souffre en quantité suffisante pour préparer le trou d’un tuyau7 C.-à-d. de le boucher, sauf à laisser un trou., de la cire de quoi fermer une petite ouverture, de l’argile suffisant pour adapter une ouverture au foyer de l’orfèvre (pour le soufflet); selon R. Juda, la quantité sera telle qu’il y ait de quoi fabriquer un pied, le son qui suffira à couvrir l’ouverture du foyer de l’orfèvre; la chaux, ayant la mesure de quoi couvrir le petit doigt d’une fille8 Pour l'épiler.; selon R. Juda, la quantité sera telle que l’on puisse enduire la tempe. R. Néhémie assigne pour mesure de quoi enduire le dessous de la tempe, antwpa.", "Du mortier, on ne pourra pas prendre la quantité égale à ce qu’il faut pour cacheter de grands sacs, selon l’avis de R. aqiba; mais, selon les autres sages, la quantité sera seulement celle des cachets de lettres. Du fumier et du sable, la mesure sera celle qu’il faut pour fumer une tige de chou, selon R. aqiba; mais, selon les autres sages, la mesure sera seulement ce qui suffit à fumer une tige de porreau (moindre). Pour le gros sable, la mesure sera celle de la contenance d’une truelle à chaux. Le jonc (interdit) sera assez grand pour offrir un calam (plume); s’il est épais ou brisé, il y en aura en quantité suffisante pour cuire un petit œuf, battu avec de l’huile et apprêté dans la poêle (chauffée).", "L’os ayant une taille suffisante pour y découper une cuillère est interdit; selon R. Juda, il suffit qu’il ait l’équivalent d’une dent de clef. Du verre, de quoi gratter le bout d’une navette, cerci\", de tisserand9 \"Maïmonide donne pour équivalent un équivalent page 113, terme qui n'est guère usité; Richardson traduit cette racine: \"\" moving, agitating, backwards and forwards \"\". C'est bien l'effet de la navette.\"; une motte de terre ou une pierre, de quoi jeter sur les oiseaux; selon R. Eliézer b. Jacob, la quantité sera supérieure, de quoi jeter contre les animaux.", "La quantité de tesson interdite sera celle que l’on emploie entre une planche et l’autre (pour les dresser), selon R. Juda; mais selon R. Meir, la quantité ne sera que celle qu’il faut pour tisonner le feu. Selon R. Yossé, elle sera équivalente à la contenance d’un quart de loug. R. Meir dit: bien qu’il n’y ait pas de preuve formelle en faveur de mon opinion, il y a une allusion à ce sujet, en ces mots (Is 30, 14): dont le débris ne fournit pas un morceau pour prendre du feu au foyer. A quoi R. Yossé répliqua que l’on peut invoquer, par contre, la fin de ce même verset: ni pour puiser de l’eau à la citerne." ], [ "R. aqiba dit aussi (par à propos de ce qui précède): on sait que le port d’une idole rend impur comme la femme menstruée1 (Avoda Zara 3, 6) (et ib. Jér., 43a)., en se fondant sur ce qu’il est écrit (Is 30, 22): tu les rejetteras (les idoles) comme une impure et tu leur diras de sortir. Or, de même que la femme menstruée rend impur celui qui la porte; il en est de même pour l’idole.", "On sait qu’un vaisseau reste toujours pur, comme il est dit (Pr 30, 19): la voie du vaisseau à travers la mer (comme la mer reste pure). Dans un carré de champ ayant 6 palmes de longueur sur une égale largeur, on peut semer 5 espèces diverses, savoir: 4 aux 4 angles du carré et une au milieu, selon qu’il est dit (Is 61, 11): Ainsi que la terre fait éclore son germe et les jardins font pousser leurs plantes; or, le terme plantes (au pluriel) indique qu’il s’agit au moins de 2 sortes –2 reproduit in extenso du (Kilayim 3, 1), avec la Guemara sur ce.", "La femme qui, au 3e jour, est atteinte de gonorrhée (semen ejecit), est déclarée impure; on le sait de ce qu’il est dit (Ex 19, 15): Soyez prêts dans 3 jours, etc. On baigne l’enfant circoncis au 3e jour après l’opération, fût-ce un samedi, selon ce qu’il est dit (Gn 33, 25): C’était au 3e jour, pendant qu’ils souffraient… De même, on déduit que l’on attache une langue de laine écarlate au front du bouc devant être envoyé à Azazel, de ce qu’il est écrit (Is 1, 18): Si vos péchés sont rouges comme la pourpre, deviennent-ils blancs comme la neige!", "On sait que le frottement est aussi interdit que la boisson au jour du Kippour, de ce qu’il est fait allusion, à défaut d’interdit textuel, dans ces mots (Ps 109 18): … arrive comme de l’eau dans son corps, ou comme l’huile pénètre ses os –.3 La Guemara de ce se trouve déjà in extenso au Maasser Sheni, 2, 1.", "On est coupable si l’on transporte du bois de quoi cuire un œuf léger (de poule), ou assez d’épices pour l’assaisonner; et s’il y a en a plusieurs, on les joint pour constituer l’interdit. Des écorces de noix ou de grenades, ou de couleur4 Le comment. a: crog (crocus) qui n'est pas français., isati\", ou de rouge,5 Ce mot a aussi le sens d'arôme. Selon Qorban 'Eda: garance., sont interdites, si elles suffisent pour teindre un morceau d’étoffe au bonnet, ainsi que l’urine, de l’alun, de l’alcali, de la craie, creta cimolia6 Pline, Hist. Nat., 30, 5. 57. ou un mordant, en quantité suffisante pour laver une étoffe menue, faisant partie d’un bonnet. R. Juda défend même une quantité suffisante à enduire une tache de sang7 (Nida 2, 6)..", "L’interdit a lieu aussi pour le poivre odoriférant, si peu qu’il y ait, et de même pour le goudron; pour les épices et les métaux, la pus petite quantité est interdite; de même des pierres de l’autel, ou de sa poussière, ou des fragments en chiffon, ou des rouleaux de la loi, ou des morceaux en lambeaux de leurs couvertures, parce qu’on les conserve avec soin pour les enfouir. R. Juda dit qu’il est aussi défendu d’emporter un accessoire servant à l’idolâtrie, comme il est dit (Dt 13, 17): Il ne devra rien rester entre tes mains de ce qui a été mis en anathème.", "Celui qui porte au dehors la boîte d’un épicier, bien qu’elle contienne de nombreuses espèces, ne sera passible de péché qu’une fois. L’interdit a lieu pour les semences de jardinage dès qu’il y en a près de la valeur d’une figue. R. Juda b. Betera dit que la défense subsiste pour 5 sortes; savoir 2 semences de courges, ou 2 de concombres, ou des fèves égyptiennes, ou une part minime de sauterelle pure (comestible), ou pour un fragment de cadavre, équivalent à une figue sèche, ou une part minime de l’oiseau de vigne, vivant ou mort, parce qu’on le conserve avec soin comme remède. Selon R. Juda, il est aussi défendu d’emporter au dehors de la sauterelle vivante impure, si peu que ce soit, parce qu’elle sert de jouet aux enfants." ], [ "Si (la veille) on conserve un objet pour servir de semence, ou d’échantillon, deigma, ou de remède, et qu’on l’emporte le samedi, on est coupable, quelque petite que soit la part. Toute autre personne n’est coupable qu’en emportant la mesure légale. Si ladite personne (précitée) rapporte l’objet à la maison, elle n’est coupable qu’en portant la quantité légale.", "Si quelqu’un, emportant des comestibles, les pose sur le seuil de la porte1 Emplacement intermédiaire, qualifié de Karmelith (ci-dessus, p. 4)., soit qu’il ait fini par les emporter au dehors, soit qu’un autre les y ait portés, il y a dispense, parce que le travail complet n’a pas eu lieu en une fois. De même, s’il dépose sur le seuil un panier plein de fruits, bien que la majeure partie des fruits soit au dehors, il y a dispense, n’ayant pas remis au dehors tout le panier.", "Si l’on emporte soit de la main droite, soit de la gauche, sur son sein, ou sur l’épaule, on est condamnable; car cette dernière manière était celle de la famille de Qehath sous Moïse2 (Nb 4, 15).. Mais si l’on porte sur le revers de la main, ou avec le pied, ou par la bouche, ou au coude, ou à l’oreille, ou aux cheveux, ou à la ceinture3 Funda, ou ceinture creuse servant de bourse, citée (Berakhot 9, 5). dont l’ouverture est tournée par en bas, ou entre la ceinture et la chemise, à la bordure de la chemise, ou au soulier, ou à la sandale, on n’est pas coupable; parce que c’est un transport contraire aux modes habituels.", "Si quelqu’un a l’intention d’emporter un objet par devant lequel se glisse en arrière, il n’est pas condamnable; si, au contraire, il se proposait de le porter en arrière (sur le dos), et l’objet glisse en avant (à sa place régulière), il est coupable. En vérité on a dit (légalement): une femme qui s’entoure d’une petite ceinture et y porte un objet, soit par devant, soit par derrière, est condamnable; car cette ceinture a l’habitude de tourner. R. Juda y joint aussi les porteur de lettres4 Les courriers officiels portaient les actes dans un bâton creux, suspendu au cou..", "Le transport d’une miche de pain sur la voie publique est interdit; mais le transport par 2 personnes est permis. Si elle est trop lourde pour un homme et que 2 l’ont portée, ils sont coupables; R. Simon le permet5 Dans le texte jérusalémite, le 5 commence à la phrase suivante, et le chapitre est divisé en 7.. Celui qui emporte dans un vase des comestibles au-dessous de la quantité légale n’est pas coupable, même pour le port de ce vase, parce que ce dernier n’est qu’un accessoire. Le transport d’un homme vivant dans le lit est permis, et il n’y a même pas de faute pour le port du lit, parce que ce dernier est un accessoire. Mais le transport d’une personne morte dans le lit est défendu, ainsi que la valeur d’une olive d’un cadavre, ou cette quantité d’une charogne, ou celle d’une lentille pour un reptile. R. Simon le permet.", "Celui qui s’enlève les ongles, soit l’un par l’autre, soit avec les dents ou celui qui s’arrache les cheveux, ou la moustache, ou la barbe, ou une femme qui se tresse des nattes, ou qui se teint les cils, ou se divise les cheveux sur le crâne, est coupable selon R. Eliézer. Selon les autres sages, c’est seulement défendu à titre d’opposé au repos shabatique (délit moindre). Celui qui arrache un objet d’un pot de fleurs troué (adhérent ainsi à la terre) est coupable; mais, si le pot n’est pas troué, on n’est pas coupable. R. Simon autorise l’un et l’autre cas." ], [ "Celui qui jette un objet d’une propriété privée sur la voie publique, ou à l’inverse, de la voie publique chez un particulier, est condamnable; si c’est d’une propriété privée dans une autre, séparée par la voie publique, on est coupable selon R. aqiba. Les autres sages le permettent.", "Par exemple, si 2 balcons exwsthr sont situés l’un vis-à-vis de l’autre sur la voie publique, il est permis de tendre ou de jeter de l’un à l’autre. Si les 2 balcons sont dans une même ligne attenant à l’habitation diaita, il est défendu de tendre l’objet d’un balcon à l’autre, mais il est permis de jeter, car le mode de tendre les objets avait été adopté par les Lévites au service du temple (constituant ainsi un travail officiel): il y avait 2 voitures placées l’une derrière l’autre sur la voie publique, et l’on passait les poutres de l’une à l’autre, sans les jeter (à raison de leur poids). Si l’on prend un objet de dessus la terre tirée d’un puits creusé, ou d’une pierre ayant une hauteur de 10 palmes sur 4 de large, ou si l’on y dépose un objet, on est coupable (c’est par sa taille, un domaine privé); si ce monceau est plus petit, c’est permis.", "Lorsqu’on jette un objet sur un mur à une distance de 4 coudées, s’il reste collé au-dessus de 10 palmes, cela équivaut à un rejet en l’air (nul); si c’est à une hauteur moindre de 10 palmes, cela équivaut à l’acte d’avoir jeté cet objet à terre (et il y a délit). Celui qui jette un objet à terre à une distance de 4 coudées est coupable; mais si, après avoir jeté l’objet dans l’intérieur de cet espace (à une distance moindre), celui-ci va rouler au-delà des 4 coudées, il y a dispense. Si, l’ayant jeté au-delà de 4 coudées, l’objet revient à une distance moindre, on est pourtant coupable (l’intention primitive étant coupable).", "Celui qui jette dans la mer à une distance de 4 coudées n’est pas coupable. S’il y a une flaque d’eau marécageuse où la voie publique passe, on est coupable en y jetant un objet à 4 coudées. Quelle sera au plus la profondeur d’un tel marais? Un peu moins de 10 palmes c’est une voie publique, interdite.", "Celui qui jette un objet de la mer sur le rivage, ou du rivage sur la mer, ou de la mer dans un vaisseau, ou d’un vaisseau dans la mer, ou d’un vaisseau sur l’autre, n’est pas coupable. Quant aux vaisseaux attachés ensemble, on peut transporter de l’un à l’autre; sinon, fussent-ils attenant l’un à l’autre, c’est interdit.", "Si, après avoir jeté un objet, au moment même où on l’a lâché, on se souvient de la solennité du Shabat, ou si une autre personne le rattrape, ou si un chien le happe, ou s’il a été brûlé, il n’y a pas de délit. Si on l’a jeté dans le but de blesser un homme ou un animal, et que l’on se souvient de la solennité du jour avant que la blessure soit faite, il n’y a pas de délit. Voici la règle: tous les délits entraînant le sacrifice de péché ne sont réels que lorsque le commencement et la fin de l’œuvre ont eu lieu à l’état d’erreur; mais si l’une des 2 parties, soit le commencement, soit la fin, s’est effectuée en connaissance de cause, il n’y a pas de délit." ], [ "Combien faut-il avoir construit au minimum pour qu’il y ait péché? Si peu que ce soit. De même, on est coupable en taillant des pierres ou en nivelant sur l’enclume, en rabotant, ou en perçant des trous; si peu que ce soit. Voici la règle: on est coupable si, le samedi, on se livre à un travail quelconque qui persiste. R. Simon b. Gamliel interdit aussi de frapper avec le marteau1 Le comment. a: Martello, forme italianisée de Martel. sur l’enclume pendant le travail, parce que cela équivaut à une mise en état d’une œuvre.", "Il est défendu de labourer si peu que ce soit, de sarcler, d’émonder, de trier, si peu que ce soit. Il est défendu aussi d’enlever du petit bois, même fort peu, si c’est pour mieux utiliser le terrain; si c’est pour brûler, la mesure sera celle qu’il faut pour cuire un œuf léger. De même, pour la cueillette de l’herbe, si c’est de l’amélioration, la plus petite mesure sera interdite. Comme fourrage, on adopte pour mesure une bouchée d’agneau2 Le texte sur ce est traduit ci-dessus, (7, 2), et pour la suite, (9, 7).", "Celui qui écrit 2 lettres, soit de la droite, soit de la gauche, soit d’un même caractère, soit de deux, ou même en employant 2 encres différentes, et en quelque langue que ce soit, est coupable. R. Yossé dit: on a interdit d’écrire même 2 lettres, parce qu’elles peuvent servir aux désignations, puisque c’est ainsi que l’on écrivait sur les poutres du Temples, afin de savoir les allier ensemble. Rabbi dit: on trouve parfois qu’un petit nom dérive d’un plus grand (dont c’est la 1re syllabe), p. ex. Sem de Simon ou de Samuel; Nah de Nahor; Dan de Daniel; Gad de Gadiel.", "Celui qui écrit 2 lettres dans un même état d’ignorance est coupable, soit qu’il l’ait écrit à l’encre, soit à la couleur3 Le comment. a: orpiment., soit au rouge (gummi), ou avec du vitriol, calcanqon4 Maïmonide a un mot arabe, selon la transcr. correcte du mss. B. N., hébr. 328, non ZHG comme l'ont les éd., ou avec tout ce qui marque. De même, si l’on écrit sur l’angle de 2 murs, ou sur les 2 feuilles d’un livre de comptes libellés pinax5 T. 3, p. 245., de façon à pouvoir lire ces 2 lettres d’un coup, on est coupable. Celui qui écrit sur son corps est coupable; mais s’il les grave là, c’est un délit selon R. Eliézer, tandis que R. Josué l’autorise.", "Celui qui a écrit avec un liquide foncé, ou avec du jus de fruits, ou sur la poussière des routes, ou sur le sable des scribes, ou sur tout objet n’ayant pas de consistance, est dispensé. Si l’on écrit en tournant la main, ou avec le pied, ou avec la bouche, ou avec le coude, ou si l’on ajoute un signe à une lettre écrite (ce qui lui donne le sens d’un mot), ou si l’on surcharge de l’écriture, ou si, en ayant l’intention d’écrire la lettre j, on trace 2 z (lettre Zaïn) ou si l’on écrit une lettre à terre et une au mur, ou si l’on écrit sur 2 murs de la maison, ou sur 2 feuillets du livre de comptes, sans la facilité de lire l’ensemble d’un coup, on est dispensé de toute pénalité. Si l’on a écrit un lettre comme abréviation d’un mot6 Notaricon., c’est un délit, selon R. Josué b. Bethera; il n’en est pas un, selon les autres sages.", "Si l’on écrit 2 lettres dans un même état d’ignorance, l’une au matin, l’autre vers le soir, on est blâmable, selon R. Gamliel; selon les autres sages, il n’y a pas de délit." ], [ "R. Eliézer dit: en tissant 3 fils au commencement de l’œuvre, ou un seul fil dans une pièce en train, on est coupable; selon les autres sages, la mesure interdite est de 2 fils, soit au commencement, soit à la fin.", "Si l’on fixe 2 liens de laisse, neiron, dans la trame, ou dans un tissu, cairo\", dans un van, ou un tamis, ou un panier, on est coupable, ainsi que si l’on coud 2 points, ou si l’on déchire dans le but d’en recoudre autant.", "Celui qui déchire par colère, ou par douleur à la nouvelle d’un décès, ou en général si l’on détériore un objet, on n’est pas coupable. Mais si l’on abîme en vue de réparer, on est aussi coupable qu’en cas de réparation faite.", "La mesure interdite à celui qui blanchit la laine, ou la carde, ou la teint, ou la file, est celle de la longueur d’un fil mesurant le double d’un empan1 (Orla 3, 2).. Le tissage de 2 fils est interdit dans la mesure d’un empan spithama.", "R. Juda dit: il est interdit de chasser un oiseau dans une tour, ou un cerf dans la maison; selon les autres sages, il est aussi défendu de le chasser dans le jardin, dans la cour, ou dans le vivier (vivarium). R. Juda dit: tous ces derniers enclos ne se ressemblent pas. Voici donc la règle à cet égard: lorsqu’après y avoir poussé l’animal, il faut encore le chasser pour le prendre, on n’est pas coupable; au cas contraire, on est coupable.", "Lorsqu’un cerf entre dans une maison et qu’un homme ferme alors la porte devant lui, celui-ci est coupable de l’avoir pris; si la porte a été fermée par 2 hommes, ils sont dispensés de toute peine. Mais si la porte est si lourde qu’un seul ne pourrait pas la fermer, ils sont coupables; selon R. Simon, ils ne le sont pas.", "Si quelqu’un assis à la porte ne la bouche pas et qu’un second arrivant l’emplit ainsi, celui-ci est coupable. Si au contraire le 1er assis barre l’entrée et qu’un autre s’assoit à côté, si même le 1er est pari, celui-ci sera coupable en cas de prise, et non le second; parce qu’il ressemble à celui qui fermerait sa maison pour la préserver et qu’il y aurait un cerf enfermé là." ], [ "Si, en ce jour, l’on chasse l’un des 8 reptiles énoncés dans la Loi (Lv 21, 29), ou si l’on blesse l’un d’eux, on est coupable. Si l’on blesse une autre espèce de vers, ou d’insectes1 N'ayant pas de peau., il n’y a pas de délit. Celui qui les chasse pour en tirer parti est coupable; si ce n’est qu’en vue de les prendre, il n’y a pas de délit. Si l’on chasse une bête sauvage, ou un oiseau que l’on a dans son domaine, on n’est pas coupable, mais c’est un délit de les blesser2 Ceux-ci ont une peau, que l'on déchire alors..", "On ne soit pas le samedi, préparer de la saumure almh; mais on peut faire de l’eau salée pour y tremper son pain, ou pour assaisonner un mets. Mais, dit R. Yossé, n’est-ce pas aussi une sauce salée, qu’il y en ait beaucoup ou peu? On n’autorise que l’eau salée suivante: celle que l’on prépare en mettant d’abord de l’huile dans l’eau, ou dans le sel.", "On ne doit pas, en ce jour, manger de l’hysope3 \"Maïmonide a un mot arabe; ce que les copistes ont estropié et transcrit Astobros\" grecque (remède contre les vers), car ce n’est pas un aliment habituel aux gens sains; mais on peut manger du romarin sauvage4 Il a un mot arabe traduit d'ordinaire par: animalculum. Surenhus a: pulegium., et l’on peut boire du chalumeau de pasteurs5 \"C'est l'équivalent, dit Maïmonide, d'un mot arabe; ce que dit aussi en propres termes Ibn-el-Beithar, Traité des simples, traduction 50. Leclerc, dans les Notices et Extraits des mss., t. 23, p. 162, n° 182.\" (contrepoison liquide). On peut manger à titre de remède, les aliments habituels et boire des boissons ordinaires, excepté la résine de palmiers, ou la liqueur de racines6 \"Maïmonide la cite comme un remède contre la gonorrhée, mais entraînant l'impuissance. Cette composition, selon lui, est un mot arabe joint à la plante de: ALSDOR, dont nous ignorons le sens et que Surenhus traduit \"\" herba laetitiae \"\". Serait-ce une corruption du terme pour orichalcum?.\", parce qu’elles servent spécialement contre la jaunisse. Mais on peut en boire pour étancher la soif, et l’on peut s’enduire avec l’huile de racines si ce n’est pas en vue d’une guérison.", "Celui qui a mal aux dents ne devra pas, en ce jour, se gargariser avec du vinaigre, mais on peut y tremper un objet quelconque, comme d’ordinaire, pour se frotter les dents; et si l’on guérit ainsi, c’est bon. Celui qui a mal aux reins ne devra pas se frotter de vin ou de vinaigre, mais avec de l’huile, sans que ce soit de l’huile de rose. Cette dernière est réservée aux fils de princes, pour panser leurs blessures, selon leur usage habituel aux jours ordinaires de semaine. R. Simon dit: tous les israélites sont considérés comme fils de princes (et peuvent en user)." ], [ "Voici les nœuds qu’il est interdit de faire: celui des chameliers (en attachant le bât) et celui des matelots (qui amarrent le bateau); et il est aussi bien défendu de délier ces nœuds. R. Meir dit pour tout nœud que l’on peut délier d’un coup avec les mains seules, on n’est pas coupable –", "Il y a des nœuds pour lesquels on n’est pas coupable, p. ex. ceux des chameliers, ou des matelots. Ainsi, la femme peut rattacher les coulisses de la chemise, ou les rubans du bonnet, ou les attaches des bandelettes (fasciae), ou les cordons des souliers et sandales, ou des outres de vin et d’huile, ou d’un pot de viande (tous ces liens n’étant que provisoires). R. Eliézer b. Jacob dit: on peut rattacher une corde au-devant de l’animal pour l’empêcher de sortir. On peut attacher un seau au-dessus du puits avec des bandes, non avec une corde (définitive); mais R. Juda le permet. Il a énoncé cette règle: pour aucun lien provisoire, il n’y a de délit.", "On peut plier les vêtements que l’on vient de retirer, jusqu’à 4 et 5 fois. On peut aussi, le vendredi soir, préparer les lits pour le samedi, mais, en ce jour, il est défendu de les préparer pour le samedi soir. R. Ismaël dit: on peut plier les vêtements, ou préparer les lits au jour du grand pardon pour le samedi qui suit immédiatement (ou vice versa); de même, il est permis d’offrir en ce jour le sacrifice habituel du samedi, non à l’inverse. R. aqiba dit: il n’est permis ni d’offrir au Kippour le sacrifice du samedi, ni en ce dernier jour celui du Kippour." ], [ "On peut sauver d’un incendie tous les écrits saints; soit que l’on y lise le samedi, soit que l’on n’y lise pas, et en quelque langue qu’ils soient écrits, il faut les enfouir lorsqu’ils sont hors d’usage. -Pourquoi y en a-t-il où on ne lit pas? -Pour ne pas attarder l’enseignement fait dans les écoles. On peut sauver avec le livre sont étui qhch, ainsi que l’étui des phylactères avec le contenu, y-eut-il aussi de l’argent. Dans quelle place les abrite-t-on en ce cas? -Dans une impasse; selon B. Bethera, c’est permis aussi dans une ruelle qui a une issue. Lorsque la Mishna dit que l’on peut sauver l’étui en même temps que le livre, c’est au cas où celui-ci n’est pas adhérent à l’autre; mais lorsqu’il adhère, il va sans dire que tout est considéré comme une seule partie intégrale.", "On peut sauver les aliments pour 3 repas shabatiques, en mettant de côté pour les hommes ce qui leur est destiné, et pour les animaux ce qui leur revient. Lorsque, p. ex., un incendie survient le vendredi soir, on sauvera des aliments pour 3 repas; si c’est le matin, on en sauvera pour 2 repas; enfin l’après-midi, on ne sauvera que de quoi faire un repas. Selon R. Yossé, on sauve en tous cas le montant de 3 repas.", "On peut sauver un panier rempli de pains, y eut-il pour cent repas, ainsi qu’un gâteau entier de figues sèches, ou un tonneau de vin. On peut aussi appeler d’autres personnes pour les prier d’aider au sauvetage en leur faveur. S’ils sont assez intelligents pour comprendre leur intérêt, ils font le décompte avec le maître après le samedi. Où met-on ces objets à l’abri? Dans une cour jointe par le lien symbolique de l’eruv; selon Ben-Bethera, même dans une cour ordinaire.", "On peut aussi porter là, en ce jour, tous les ustensiles pour la nourriture, ou revêtir n’importe quel vêtement permis, ou s’envelopper de toute étoffe pouvant servir à cet effet. Selon R. Yossé, on n’admet que 18 objets divers d’habillement; mais on peut revenir s’y habiller, emporter ainsi des effets, et dire à d’autres de venir sauver des objets avec lui.", "R. Simon b. Nanas dit: on peut étendre une peau d’agneau sur une caisse, une boîte, ou une armoire1 Maïmonide a: serra. déjà saisie par le feu, laquelle peau sera seulement roussie en préservant ce qu'elle couvre. On peut aussi, avec tous vases pleins ou vides, établir des séparations pour que l’incendie ne s’étende pas. R. Yossé interdit en ce cas l’emploi de vases d’argile neufs, pleins d’eau, parce qu’ils ne peuvent pas supporter les feu, et, à ce contact, ils se fendent et éteignent ainsi le feu.", "Lorsqu’un étranger vient éteindre l’incendie, on ne lui dit rien dans aucun sens, parce que l’on n’est pas tenu de l’engager au repos; mais si un enfant israélite vient l’éteindre, on ne l’écoute pas, parce que l’on est responsable de son repos.", "On peut renverser une marmite sur la lumière, pour qu’elle ne touche pas la charpente, ainsi que sur des excréments d’enfants pour éviter de se salir, ou sur un scorpion pour qu’il ne puisse pas mordre. R. Juda dit qu’un fait de ce genre étant survenu à R. Yohanan b. Zaccaï à Arab, celui-ci exprima la crainte d’être passible d’un sacrifice de péché (pour cette chasse indirecte).", "Lorsqu un étranger a allumé une lumière, un israélile peut profiter de sa clarté; si elle a été allumée pour ce dernier, c'est interdit. Si l'on a tiré de l eau du puits lransport interdil pour abreuver un animal, il est permis à l israélite d en boire aussi; mais si elle a été tirée pour ce dernier, il est défendu de la boire. Si l étranger a établi un escalier pour son usage il est permis aussi à l israélite de s en servir; s'il a été établi pour ce dernier, c'est défendu d en user. Ainsi, il arriva à R Gamaliel et d autres docteurs, se trouvant en bateau, de profiter de l'escalier élabli lå par un païen.\r" ], [ "Pour tous les vases que, le samedi, on peut emporter de leur place, cette autorisation s’étend à leurs portes1 Couvercles., même lorsqu’elles sont détachées. C’est contraire à ce qui est établi pour les portes de la maison, parce qu’elles ne sont pas préparées dans ce but.", "On peut prendre un marteau pour fendre les noix, ou une hache pour couper un gâteau de figues sèches, ou une scie pour découper le fromage, ou une pelle pour enlever des figues sèches, une espade2 \"Le comment. a: pala, pour pele (pelle); puis: forke, ou fourche.\" ou une fourchette pour offrir un objet à un enfant, un fuseau ou une navette pour les piquer sur des fruits, une aiguille pour enlever l’épine ou l’éclat de bois, ou une grosse aiguille à sacs pour ouvrir une porte.", "Lorsqu’en tête d’une tige creuse pour olives3 Elle sert à contrôler la maturité des olives. C'est donc un ustensile. il y a un nœud, elle est susceptible d’impureté; au cas contraire, non. En tous cas, on peut la transporter le samedi pour soi.", "R. Juda dit: il est permis de déplacer tous les ustensiles, à l’exception de la grande scie de bois, ou du soc de charrue. On peut aussi les déplacer, soit pour son usage personnel, soit même sans ce but. Selon R. Néhémie, on ne peut les prendre que pour son usage.", "Pour tous les ustensiles qu’on peut déplacer au jour du Shabat, cette autorisation s’étend aussi à leurs morceaux, à condition que le tesson puisse servir à un usage. Ainsi, les pièces d’un pétrin doivent être assez grandes pour couvrir l’ouverture d’un tonneau; les morceaux d’un verre brisé doivent suffire à boucher un flacon. R. Juda y ajoute la condition que les fragments puissent s’employer au même usage que l’entier. Ainsi, dans les morceaux de pétrin, on devra pouvoir verser une bouillie, et de l’huile dans les fragments du verre (et la contenir).", "On peut puiser de l’eau dans une courge creuse, caruon, équilibrée par une pierre, si en l’emplissant, la pierre ne tombe pas; au cas contraire, c’est interdit. Lorsqu’un cep de vigne est fixé dans un cruchon, on peut l’employer à puiser de l’eau le samedi.", "Quant à la fermeture des fenêtres, R. Eliézer dit que l’on peut y employer ce qui est déjà attaché et suspendu au devant; au cas contraire, non. Selon les autres sages, on peut l’y suspendre en tous cas.", "On peut déplacer le samedi tous les couvercles d’ustensiles (adhérents à la terre), s’ils ont des anses. Toutefois, dit R. Yossé, cette règle ne s’applique qu’aux couvercles sur des cavités de terre (citernes ou puits); mais, s’il s’agit de couvercles d’ustensiles, on peut en tous cas les enlever le samedi." ], [ "On peut débarrasser jusqu’à 4 ou 5 boîtes pleines de paille ou de blé pour faire place à des hôtes, pour faciliter l’étude de la Loi, mais non le grenier entier. On peut aussi enlever de l’oblation pure, les produits soumis au doute (demaï), ou de la 1re dîme dont l’oblation (1/100) a été prélevée, ou de la 2e dîme et des objets consacrés qui ont été rachetés, ou des lupins secs qui servent d’aliment aux pauvres (ou aux boucs); mais non ce qui est soumis encore aux divers droits (tebel), ni de la 1re dîme non libérée de l’oblation, ni la 2e dîme ou les consécrations non rachetées, ni le porreau, ni la moutarde. R. Simon b. Gamliel le permet pour les porreaux, parce que c’est l’aliment des corbeaux domestiques.", "On peut déplacer des bottes de pailles, ou de petit bois, ou de joncs, si on les a réunies pour servir de fourrage; au cas contraire, c’est interdit. On peut renverser un panier devant les poussins, pour les exercer à y monter et descendre. On peut pousser une poule échappée de la basse-cour, jusqu’à ce qu’elle y rentre. On peut faire promener les veaux et ânons sur la place publique (pour les développer). De même, une femme peut faire sauter son fils (ce n’est pas le porter). Toutefois, ajoute R. Juda, ce n’est vrai que ‘il est déjà assez avancé pour lever un pied après l’autre; mais s’il se traîne seulement, c’est interdit.", "Il n’est pas permis au jour de fête de faire mettre bas une bête, mais on peut l’aider (sans tirer le petit). On peut faire accoucher une femme le samedi, lui appeler une sage-femme de n’importe quelle place, même profaner pour elle au besoin la solennité de ce jour par tous travaux, notamment rattacher le nombril. R. Yossé permet aussi de couper le cordon ombilical. Enfin, on accomplit en ce jour tout ce qui concerne la circoncision." ], [ "R. Eliézer dit: si l’on n’a pas apporté la veille le couteau de la circoncision, on l’apporte le samedi à découvert; en cas de danger (des persécutions religieuses), on le couvre en présence de témoins. R. Eliézer dit aussi: on peut même couper du bois et en faire des charbons, pour forger un couteau de fer. Voici la règle, dit R. aqiba: pour tout travail que l’on a pu faire la veille du samedi, on n’interrompt pas le repos shabatique; au cas contraire, on le rompt.", "On peut, le samedi, faire tout ce qui est relatif à la circoncision: couper le prépuce, dénuder par déchirement, pratiquer la succion du sang (de crainte d’hémorragie), couvrir la plaie d’emplâtre1 Maïmonide met pour équivalent un mot arabe (page 180) splhnion, ou de cumin en poudre. Si ce dernier n’a pas été pulvérisé la veille, on peut le mâcher en ce jour et l’y déposer. Si l’on n’a pas opéré la veille le mélange du vin et de l’huile, on mettra de chacun de ces liquides séparément. On ne doit pas, en principe, confectionner à cet effet des bandes de préservation, mais on peut y attacher un chiffon de lin. Si ce n’était pas prêt de la veille, l’opérateur peut apporter ce chiffon enroulé autour du doigt, et l’apporter au besoin d’une autre cour.", "On peut laver l’enfant soit avant, soit après la circoncision, en jetant de l’eau sur lui à la main, sans le poser dans un vase. R. Eliézer b. Azaria dit: On baigne l’enfant au 3e jour qui suit l’opération, fût-ce un samedi, selon ces mots (Gn 34, 25): au 3e jour, lorsqu’ils étaient souffrants de la fièvre. Pour l’enfant douteux2 Ne sachant s'il est venu à terme, sa vie est incertaine. et pour l’androgyne (des 2 sexes), on ne profane pas le Shabat; mais R. Juda le permet pour ce dernier –3 Le texte de ce se retrouve ci-dessus, (9, 3)..", "Si quelqu’un a 2 enfants à circoncire, l’un après le samedi et l’autre en ce jour, et que par oubli, il ait circoncis en ce jour celui qu’il fallait opérer le lendemain, il a commis un péché. Lorsqu’un des enfants devait être circoncis la veille du Shabat et un autre en ce jour, et que, par oubli, on ait circoncis en ce jour celui qui devait être opéré la veille, on est passible d’un sacrifice de péché selon R. Eliézer, mais non d’après R. Josué.", "On peut (légalement) circoncire l’enfant à l’âge de 8 jours, de 9, de 10, de 11 et de 12; ni plus tôt, ni plus tard. Ainsi, l’ordinaire est 8 jours; s’il est né au crépuscule, on attend le 9e; si c’est au crépuscule du vendredi soir, on attend au 10e; si, de plus, un jour de fête suit le samedi, on ajourne au 11e; si enfin ce sont les 2 jours de fête du nouvel an qui suivent, on atteindra le 12e jour. Il n’est pas permis de circoncire un enfant malade, jusqu’à sa guérison.", "Voici les filaments qui empêchent la circoncision: l’excroissance de chair couvrant la majeure partie du gland. Lorsqu’un tel homme est cohen, il ne pourra pas manger de l’oblation sacerdotale. Lorsqu’un enfant a tant de graisse, qu’il est trop difficile de l’opérer, il faut l’enlever à cause de l’apparence. Lorsqu’on a circoncis sans dénuder le gland, l’opération est nulle." ], [ "R. Eliézer dit: au jour de fête, on peut suspendre au-dessus d’un vase un linge à passer le vin, et le samedi on peut y verser du vin s’il est déjà suspendu; selon les autre sages, aucun de ces actes n’est permis, mais au jour de fête on peut y verser du vin s’il est déjà suspendu.", "On peut mettre de l’eau sur la lie de vin pour qu’elle trempe (et absorbe la partie vineuse), et transvaser le vin à travers du linge, ou un panier d’osier égyptien. On peut mettre un œuf cassé dans une couche de moutarde (pour l’éclaircir), et l’on peut en ce jour faire de l’hydromel oinomhlon. R. Juda dit: le samedi, on ne fera ce mélange que dans le verre (à boire de suite); aux jours de fête, on opérera par loug (pour plusieurs fois), et c’est seulement aux jours de demi-fête qu’on en brassera par tonneau. R. Zadoq fait tout dépendre du nombre des invités que l’on a.", "Il n’est pas permis de tremper de la gentiane1 Ou: Assa. (laserpitium) dans de l’eau tiède, mais de la plonger dans du vinaigre. On ne trempera pas des vesces, et on ne les râpera pas, mais on peut les mettre dans un van ou panier. On ne tamisera pas la paille dans un van, et on ne la placera pas en un lieu élevé pour disperser le son; mais on peut recueillir ce dernier dans le tamis et le verser dans les crèches.", "On peut nettoyer la crèche d’un bœuf gras de l’engrais qui s’y trouve le samedi, et l’on peut mettre le reste du fourrage de côté, pour qu’il ne soit pas sali. Tel est l’avis de R. Dossa. Les autres sages l’interdisent. On peut aussi, ce jour, enlever le fourrage d’un animal pour le donner à un autre.", "On ne doit pas secouer à la main la paille étendue sur le lit, mais avec les épaules. Si elle est destinée à la consommation d’un animal, ou s’il y a au-dessus un coussin ou un drap2 \"Maïmonide le rend par un terme arabe qui d'ordinaire a le sens de sacré, interdit, et qui, - par extension - signifie aussi selon Freytag: \"\" Vestis vilior et neglecta quam induit; vestis quam Meccam iter sacrum faciens abjicit, neque induit \"\".\", on peut le retourner à la main. On peut ouvrir une presse à lavage3 Maïmonide traduit mekavesh par un terme que n'ont pas les dictionnaires d'arable classique, mais que Richardson traduit: a wandrobe, clothespress, chest. Le comment. a: presse. pour en retirer des vêtements, si elle est à des particuliers, mais ne pas la comprimer en la refermant. A celle des blanchisseurs (bien close), on ne doit même pas toucher. R. Juda dit: si, dès la veille, elle était déjà demi-ouverte, on pourra l’ouvrir en entier pour en retirer les effets." ], [ "On peut, dans une cour, porter son enfant1 Que l'on caresse parce qu'il est maladif., eut-il un caillou (interdit) en main, ou un panier de provisions chargé d’une pierre, et l’on peut transporter de l’oblation impure avec celle qui est pure, ou avec des produits profanes. R. Juda permet aussi de prélever la part due aux prêtres sur un mélange où l’oblation a été annulée dans 101 parts2 V. (Terumot 4, 7), (et 5, 2) à 6..", "Lorsqu’il y a une pierre à l’ouverture d’un tonneau, on peut le pencher de côté pour la faire tomber. Si elle se trouve au milieu des tonneaux, on peut en soulever un et le pencher de côté, de façon à faire tomber la pierre. S’il y a de l’argent sur un coussin, il suffit de le secouer pour que l’argent tombe. S’il y a quelque saleté, on peut l’essuyer avec un chiffon; et si la taie est en peau, on y jette de l’eau jusqu’à ce qu’elle l’enlève.", "L’école de Shammaï dit: on peut enlever de la table les os et les pelures; celle de Hillel prescrit, au contraire, d’enlever toute la tablette (tabula) et de la secouer ensuite. On peut prendre de là les miettes mêmes inférieures à l’équivalent d’une olive, ainsi que les cosses de fèves ou de lentilles pouvant servir de fourrage aux bestiaux. Avec une éponge munie d’une poignée en cuir, on peut essuyer, mais à défaut de cette poignée, c’est interdit, de crainte de comprimer l’eau; selon les autres sages, on peut en tous cas la déplacer le samedi, et elle n’est pas susceptible d’impureté (sans valeur)." ], [ "Lorsqu’un vase se brise, on peut en sauver le montant de ce qu’il faut pour 3 repas, et même dire à d’autres personnes d’en sauver pour elles; à condition toutefois de ne pas éponger le vin. Il n’est pas permis de comprimer les fruits pour en extraire le jus, et si ce dernier en est sorti spontanément, on ne pourra pas en jouir. Selon R. Juda, si ces fruits étaient destinés à la consommation, il est permis d’utiliser le jus; mais s’ils étaient destinés au pressoir pour la boisson, le jus sera défendu. Si l’on a concassé dès la veille du samedi les gâteaux de miel et qu’il en coule spontanément du miel, celui-ci est interdit. R. Eliézer permet de le manger.", "Tout ce qui avait déjà été cuit à l’eau chaude la veille du samedi pourra être de nouveau trempé dans une telle eau le samedi; au cas contraire, on pourra seulement le passer à l’eau chaude (l’attiédir), sauf les salaisons remontant à un an de date, ou: de petits poissons salés, et des colia\" d’Espagne, pour lesquels ce lavage constitue une vraie préparation.", "Il est permis de briser un tonneau clos, si le samedi on veut en manger une figue sèche, à condition de ne pas s’appliquer à en faire un ustensile serviable. On ne doit pas trouer la bonde d’un liquide, mais plutôt l’enlever entière, selon R. Juda; les autre sages (ou: R. Yossé) le permettent. Il n’est pas permis de le trouer de côté, et si c’était fait, on ne devra pas le boucher à la cire, parce qu’en enduisant on efface. R. Juda raconte qu’un cas de ce genre s’étant présenté, on consulta R. Yohanan b. Zaccaï à Arab, et il dit: Je crains pour lui l’obligation d’offrir un sacrifice de péché.", "On pourra déposer dans un fossé des mets cuits pour les conserver là, et de la bonne eau dans un récipient d’eau mauvaise pour la maintenir fraîche, ou du froid dans du chaud pour le chauffer. Si en route on a eu des vêtements tombés à l’eau, on pourra continuer la marche sans souci de la compression qui en résultera. Dès que l’on arrive à la 1re cour extérieur de la ville, on peut les étendre au soleil, sans toutefois les étendre trop ostensiblement devant le peuple.", "Si après s’être baigné dans une eau de citerne ou aux thermes de Tibériade on s’essuie, fût-ce avec des serviettes (lintea), il ne sera pas permis de les emporter soi-même; mais si dix personnes se sont essuyé après une serviette le visage, les mains et les pieds, il leur sera loisible de l’emporter.", "Il est permis de s’enduire d’huile, ou de se frotter le ventre à la main, sans aller jusqu’à se fatiguer (ou masser), ni se brosser le corps. On ne devra ni descendre au marécage de Qordima, d’où l’on se tire péniblement, ni prendre de vomitif, ni opérer un enfant en lui redressant violemment les membres, ni reconstituer une rupture; si quelqu’un s’est foulé la main ou le pied, il ne devra pas les tremper à l’eau froide, mais se contenter de se laver comme d’ordinaire; si en ce cas la guérison est spontanée, il n’y a pas de mal." ], [ "Il est permis d’emprunter à son prochain le samedi, des cruches de vin et d’huile, à condition de ne pas parler formellement d’emprunt (à long terme). De même une femme pourra emprunter des pains à sa voisine et si l’on n’inspire pas assez de confiance, on peut laisser son manteau en gage chez le voisin, sauf à régler les comptes après le samedi. De même aussi, si une veille de Pâques se trouve être un samedi, on peut laisser son manteau en gage pour prendre un agneau, et l'on réglera le compte après la fête.", "On pourra compter verbalement ses hôtes et le nombre des plats, perifora non sur une liste écrite1 De crainte qu'en cas d'insuffisance l'on efface un nom. V. (Berakhot 6, 5).; on permet aussi de tirer au sort entre les enfants et les gens de la maison pour la distribution des parts à condition de ne pas s’appliquer d’avance à placer de grandes portions à côté des petites, de crainte de se laisser entraîner aux jeux du hasard cubo\" à l’égard des étrangers. On peut aussi, au jour de fête, disposer les portions de sacrifices par lots2 (Is 14, 12)., mais non désigner ainsi les saintetés de la veille.", "On ne devra pas embaucher des ouvriers le samedi, ni charger autrui d’un tel ordre. Il n’est pas permis d’attendre au bout de la limite shabatique jusqu’à la nuit pour y embaucher des ouvriers, ou pour rapporter des fruits, qui se trouvent un peu au-delà; mais il est permis d’y rester pour les garder et en rapporter ensuite à la main, dès la nuit. Aba Saul a énoncé la règle suivante: tout ce qu’il est permis de commander le samedi pour le lendemain pourra être accompli dès l’arrivée de la nuit.", "On pourra attendre aussi au bout de la limite shabatique l’arrivée de la nuit, s’il s’agit de prendre en mains, aussitôt après, les intérêts d’une fiancée, ou de s’occuper de détails funéraires, p. ex. de rapporter une bière ou le linceul. Si un païen a apporté une flûte funèbre le samedi, l’israélite ne devra pourtant pas en tirer parti pour jouer la musique du deuil, à moins qu’elle ait été rapportée d’une localité assez proche (à l’intérieur de la limite shabatique). Si une bière a été fabriquée pour un païen et une tombe creusée pour lui, il sera loisible d’y enterrer un juif; mais si ces préparatifs ont eu lieu pour le juif (ce qui est un tort), il ne sera jamais permis de l’enterrer là.", "Il est permis le samedi d’accomplir tous les travaux nécessaires au mort, l’enduire d’huile, le laver, à condition d’avoir soin de ne pas déplacer de membre. Il est permis de retirer le coussin placé au-dessous de lui, ou le déposer sur le sable frais pour pouvoir ajourner l’enterrement. On rattachera les mâchoires, non pour que la bouche se referme, mais pour qu’elle ne s’ouvre pas davantage. De même, on peut soutenir une poutre brisée par un fauteuil, ou par des tiges de lit, non pour arranger le plafond en danger, mais pour qu’il ne tombe bas. On ne doit pas clore les yeux d’un agonisant le samedi, pas plus qu’en semaine, avant qu’il ne soit bien mort, car cela hâterait sa fin et équivaudrait à un meurtre." ], [ "Lorsqu’en étant en route, le vendredi soir, la nuit arrive inopinément, on dépose son sac d’argent auprès d’un païen, ou, à défaut de païen, on s’en décharge en le déposant sur sa monture. Dès que l’on arrive à la première cour extérieure de la ville, il est permis d’enlever tous les objets qu’il est loisible de déplacer le samedi; quant aux objets interdits, il se contentera de délier les cordes qui les rattachent à la monture, de façon à ce que les sacs tombent spontanément.", "On déliera les bottes de foins pour les donner en fourrage aux bestiaux, ou étendre des branchages verts1 Selon J. Lévi: bottes (de pailles)., mais non la paille serrée triplement2 Le sens ordinaire est: tige de plante arrondie.. On ne devra couper en ce jour, ni de l’herbage, ni des caroubes, devant les bestiaux, soit grands, soit petits. R. Juda le permet à l’égard des caroubes, s’il s’agit de menu bétail.", "Il n’est pas permis de bourrer un chameau, ni de lui enfoncer le fourrage, mais de lui mettre dans la gueule. De même, on ne devra pas bourrer les veaux, mais leur mettre le fourrage dans la gueule, ainsi que de donner la pâture aux poules, ou de mêler de l’eau au son, sans le pétrir. Il n’est pas permis de donner de l’eau aux abeilles, ni aux pigeons dans le pigeonnier, mais aux oies, aux poules, ou aux pigeons domestiques, dits d’Hérode.", "Il est permis de découper des courges (cueillies) devant le bétail ou de la charogne aux chiens. R. Juda dit si ce n’était pas déjà de la charogne morte le vendredi, c’est interdit, n’ayant pas été préparée d’avance à cet effet.", "On peut, le samedi, délier d’un vœu, ou le faire délier par un sage s’il s’agit d’un objet à utiliser en ce jour, ou boucher la fenêtre3 Ci-dessus, (17, 7)., ou mesurer un étoffe pour savoir si elle est susceptible d’impureté4 (Kelim 28, 8)., ainsi qu’un bain légal (si sa contenance est suffisante). Ainsi, au temps du père de R. Zadoq et à celui d’Aba Saül b. Botnith, on boucha la fenêtre avec une écuelle de bois, et l’on attacha une cruche d’argile avec une liane, afin de savoir si dans le bassin (placé en travers du passage entre cette maison et la voisine) il y a une fente large d’un palme, ou non. On sait de ce fait qu’il est permis de boucher, de mesurer et de rattacher." ] ], "sectionNames": [ "Chapter", "Mishnah" ] }