{ "language": "en", "title": "Mishnah Bava Kamma", "versionSource": "https://www.nli.org.il/he/books/NNL_ALEPH002182155/NLI", "versionTitle": "Le Talmud de Jérusalem, traduit par Moise Schwab, 1878-1890 [fr]", "status": "locked", "license": "Public Domain", "actualLanguage": "fr", "languageFamilyName": "french", "isBaseText": false, "isSource": false, "direction": "ltr", "heTitle": "משנה בבא קמא", "categories": [ "Mishnah", "Seder Nezikin" ], "text": [ [ "Les objets qui causent des dommages se divisent en quatre catégories (dont les principaux représentants1 \"On retrouve le même système d'éléments principaux et de dérivés en (Shabat 7, 1); (Sheqalim 5,1). - Pour traduire la Mishna, nous avons utilisé la version de M. J. M. Rabbinowitz.\" sont): le bœuf, la fosse, le mabeh (qui mord ou arrache, ou écrase), et le feu. Le bœuf a quelque chose qu’on ne trouve pas dans le mabeh, de même qu’on rencontre dans le dernier ce qu’on ne trouve pas dans le premier2 La Bible a donc pu les mentionner tous deux, pour établir chaque loi, que l'on n'aurait pas pu inférer l'une de l'autre.. Tous les deux (le bœuf et le mabeh) ont ceci que n’a pas le feu, c’est d’être vivants, tandis que le feu ne l’est pas3 La Bible a donc dû citer à part le feu.. Tous les trois (le bœuf, le mabeh et le feu) ont cette particularité à l’exclusion de la fosse, c’est que (d’après leur nature) ils vont chercher l’objet qu’ils détruisent, mais la fosse ne le cherche pas. Tous les quatre ont cela de commun entre eux, qu’il est dans leur nature de causer des dommages, que leur propriétaire est obligé de surveiller, et que s’ils causent des dommages, leur propriétaire doit payer ceux-ci avec les meilleurs de ses terrains4 Le recours par hypothèque, à défaut d'argent, aura lieu sur le meilleur immeuble..", "Je suis responsable du dommage causé par toutes les choses que je dois surveiller. Si j’ai contribué un peu au dommage, je dois payer comme si j’avais fait seul tout le dommage. Il y a obligation de payer le dommage, quand les biens endommagés ne sont pas sacrés5 Littéralement: n'entraînent pas le délit de prévarication (pour celui qui en use)., ou sont aux benë berith6 Fils de l'Alliance, soumis aux lois du pays., lorsque la cause du dommage a un propriétaire, partout, excepté dans le domaine du défendeur7 Si le bœuf entré chez lui y est blessé, le défendeur répliquera au demandeur que celui-ci devait garder son bœuf.. Il en est de même d’une place commune au défendeur et au demandeur.", "Il faut estimer la valeur du dommage en argent payable par un terrain de la valeur du dommage. La condamnation à payer se fera par devant les juges et des témoins, qui doivent être des hommes libres, et des bené-berith (fils de l’alliance). Il n’y a pas de différence si les plaideurs sont des hommes ou des femmes. Le demandeur et le défendeur prennent part souvent tous deux au paiement.", "Il y a 5 tamim (animaux considérés comme inoffensifs). L’animal domestique n’est pas considéré comme habité naturellement à blesser (par méchanceté) avec les cornes, ou en poussant avec le corps, ou en mordant pour faire du mal, ou en se couchant sur un objet pour l’endommager, ou en le foulant (par méchanceté) avec les pattes. Il y a aussi cinq muadim (animaux considérés comme dangereux): 1° La dent de l’animal, quand il mange ce qui convient à sa nature; 2° La patte de l’animal, quand elle brise quelque chose en marchand sans avoir l’intention de le briser méchamment; 3° Le bœuf muad (habitué au mal); 4° Le bœuf qui cause un dommage par méchanceté dans une place qui appartient au demandeur; 5° L’homme qui cause un dommage lui-même (conscient); 6° Le loup, le lion, l’ours, le tigre, la panthère, pardali\", et le serpent sont considérés comme muadim (animaux habitués à causer des dommages). R. Eléazar dit: s’ils sont apprivoisés, ils ne sont pas considérés comme muadim; mais le serpent l’est toujours. Entre le Tam et le Muad, il y a cette différence que le premier paie la moitié du dommage d’après le corps de ce qui l’a causé (même à perte), mais le Muad paie le dommage entier, au mieux." ], [ "Comment la patte est-elle un muad1 En quel cas le dommage ainsi causé fait-il que le propriétaire doive le payer en entier?? C’est quand l’animal brise quelque chose avec les pattes en marchant naturellement (sans méchanceté); l’animal apprivoisé est un muad, habitué à marcher selon sa nature et à briser avec les pattes les choses sur lesquelles il marche. Mais s’il rue par méchanceté, ou s’il fait rouler des cailloux qui vont briser des vases, le propriétaire de l’animal ne paie que la moitié du dommage2 Il en est ainsi, dit Rashi, si l'animal a causé ce dommage chez le demandeur, non dans la rue.. Si l’animal marche sur un objet qui se brise et dont les morceaux vont casser un autre objet, le propriétaire de l'animal paie pour le premier objet le dommage entier, et pour le second la moitié du dommage. Les poules sont muadim, elles ont l’habitude en marchant, selon leur nature, de briser ce sur quoi elles marchent. Si la poule avait un objet quelconque attaché à ses pattes, et que cet objet, mû par la marche de la poule, ait brisé quelque chose, ou bien si la poule en sautant a lancé des copeaux qui ont brisé quelque chose, le propriétaire ne paie que la moitié du dommage.", "La dent est un muad; elle est destinée (ou habituée) à manger ce qui convient à la nature de l’animal; ainsi, il est un muad habitué à manger les produits des champs et les herbes vertes. Mais si l’animal, p. ex., ronge un vêtement ou un objet insolite, on ne paie que la moitié du dommage. On paie le dommage causé par la dent de l’animal, s’il a mangé dans le domaine du demandeur; mais s’il a mangé dans la rue, le défendeur est acquitté. Cependant le défendeur paiera ce que vaut le profit qu’il en a tiré. Tout dépend de l’endroit où il a mangé; ainsi, quand l’animal mange sur la voie publique, le défendeur ne paye que la valeur du profit tiré par l’animal; s’il mange à côté de la voie, le défendeur paie la valeur du dommage. S’il a mangé à la porte d’une boutique, on paie la valeur du profit de l’animal; mais s’il a mangé dans la boutique, on paie la valeur du dommage.", "Si un chien ou une chèvre a sauté d’un toit dans la place du demandeur et a cassé un objet, le maître paiera le dommage entier, car ces animaux sont muadim (habitués à sauter)3 Il fallait donc les surveiller.. Si un chien a pris un gâteau du fourneau (avec les charbons) et s’il est allé dans le champ du demandeur, où il a mangé le gâteau et incendié un tas de blé, on paie pour le gâteau le dommage entier, et pour le blé la moitié du dommage.", "Quand le bœuf est-il considéré comme un tam4 Quand est-il inoffensif, tout en ayant causé un préjudice, de sorte que le propriétaire doive la moitié du dommage? et quand est-il considéré comme un muad, habitué à faire le mal5 Alors le propriétaire doit le dommage entier.? Si le bœuf a frappé pendant trois jours et qu’on en a averti chaque fois son propriétaire, ce bœuf est désormais considéré comme un muad; il redevient un tam, s’il lui arrive dans les trois jours de ne plus tuer avec les cornes; tel est l’avis de R. Judah. R. Meir dit: eut-il même frappé trois fois en un seul jour, le bœuf est désormais un muad, et il redevient un tam, quand les enfants peuvent jouer avec lui sans qu’il les frappe.", "Voici en quel sens il s’agit d’un bœuf qui cause un dommage dans le domaine du demandeur; s’il a poussé avec le corps, ou mordu, ou s’il s’est couché sur un objet d’une façon insolite (par méchanceté, ou par caprice), ou s’il a rué, dans tous ces cas si l’action a lieu dans une place publique, le propriétaire du bœuf ne paie que la moitié du dommage. Mais si l’action a eu lieu chez le demandeur, R. Tarfon condamne le propriétaire du bœuf à payer le dommage entier; les autres docteurs disent que, même en ce cas, le propriétaire du bœuf ne paie que la moitié du dommage. R. Tarfon leur fit alors cette objection: les dommages des catégories de la dent et de la patte sont considérés comme peu graves, ayant lieu dans une place publique, puisque le propriétaire de l’animal est complètement acquitté, cependant, si ces dommages ont lieu dans le domaine du demandeur, le défendeur est condamné à payer le dommage entier; à plus forte raison les dommages de la catégorie de la corne, qui sont plus graves s’ils ont lieu dans une place publique, puisque le défendeur est condamné à payer la moitié du dommage, doivent entraîner le paiement du dommage entier, s’ils ont lieu dans le domaine du demandeur. Sur quoi les autres docteurs ont répondu: du cas des dommages de la catégorie de la corne causés dans la place publique, tu veux tirer des conclusions pour le cas des dommages de la même catégorie causés chez le demandeur; or, nous avons pour principe qu’il suffit à la chose dérivée d’un cas déjà décidé d’être comme le cas dérivé6 Si l'on fait dériver une chose d'une autre, le dérivé ne doit pas dépasser la souche.. La chose dérivée ici est le cas des dommages de la catégorie de la corne causés chez le demandeur; la chose décidée est le cas des dommages de la même catégorie causés sur la place publique. Or, comme sur la place publique on ne paie dans cette catégorie que la moitié du dommage, de même chez le demandeur on ne paiera que la moitié du dommage. Moi, dit R. Tarfon, je ne fera pas dériver le cas des dommages par la corne (causés chez le demandeur) du cas des dommages de la même catégorie, mais je ferai dériver le cas des dommages par la corne du cas des dommages de la patte (ou de la dent), et voici comment je veux raisonner: les dommages qui ont eu lieu dans la place publique sont peu graves, s’ils sont des catégories de la dent ou de la patte (puisque le défendeur est complètement acquitté), parce que c’est sur une place publique, où les animaux peuvent manger et marcher; cependant, s’ils sont de la catégorie de la corne, où l’animal cause un dommage par méchanceté, le défendeur doit payer. Si l’animal pénètre chez le demandeur, où il n’a pas le droit d’entrer, le cas est plus grave: puisque même les dommages des catégories de la dent et de la pattes qui ont lieu chez le demandeur, entraînent le paiement du dommage entier, à plus forte raison le défendeur doit payer le dommage entier, si l’animal pénètre chez le demandeur où il n’a pas le droit d’entrer, et y cause un dommage de la catégorie de la corne. Mais on lui donna la même réponse: le point déduit ne doit pas dépasser le cas décidé d’abord7 \"Il faut toujours invoquer le cas décidé, savoir le cas de la catégorie de la corne ayant lieu sur la place publique, où l'on paie la moitié du dommage; on paiera donc aussi la moitié au cas que l'on veut en faire dériver, à savoir les dommages de la catégorie de la corne causés chez le demandeur.\": or, comme sur la voie publique on ne paie alors que la moitié, de même chez le demandeur on paiera autant–8 A la suite de ce, la Guemara a une phrase que l'on retrouve ci-dessus, (1, 4), fin, reproduite ici par erreur, dit le Pné-Mosché.", "L’homme est toujours muad9 Responsable de ces actes., qu’il cause un dommage volontairement ou non, en viellant ou en dormant. S’il a aveuglé un individu (même involontairement), s’il a brisé un objet, il paiera le dommage entier." ], [ "Un individu met son baril sur une place publique, et un passant s’y heurte et le brise; ce dernier est acquitté. Si le passant s’est blessé en se heurtant, le premier doit payer le dommage. Si une cruche contenant de l’eau se brise dans la rue, et un passant glisse dans l’eau, ou se heurte contre les morceaux de la cruche, celui qui l’a apportée doit payer le dommage. R. Juda dit: Il doit payer s’il a eu l’intention d’employer les morceaux; si non, il est acquitté.", "Si un individu verse de l’eau sur la voie publique et cause un dommage à quelqu’un, il doit payer le dommage. Si un individu cache dans la voie publique des épines, des verres, qui causent des dommages, ou s’il fait sa haie en épines, ou si sa haie s’est renversée sur la voie publique, ce qui a causé des dommages aux passants, il doit payer ces dommages.", "Si un individu avait mis son chaume et sa paille sur la place publique, pour en faire du fumier, et qu’un passant en ait subi du dommage, le maître doit payer ce dommage; en outre, tout le monde a le droit d’en prendre possession. R. Simon b. Gamliel dit: tous ceux qui mettent des objets nuisibles dans une place publique, subissent 2 conséquences, 1° de payer les dommages qu’ils causent, 2° chacun a le droit de prendre possession de ces objets1 La phrase entre est omise dans le texte jérusalémite.. Si un individu rencontrant du fumier dans une place publique2 V. J. (Demaï 3, 3)., le déplace, et qu’un passant en est endommagé, l’individu doit payer ce dommage.", "Deux potiers marchent l’un derrière l’autre; le premier trébuche et tombe, et le second se heurte contre le premier; le premier doit payer alors les dommages du second.", "Un individu dans la rue portant une cruche, et il rencontre quelqu’un qui porte une poutre, la cruche se brise en se heurtant contre la poutre; celui qui portait la poutre n’est pas obligé de payer le dommage par la cruche, car il a le droit de marcher dans la rue comme l’autre. Si l’homme à la poutre marche le premier et l’autre va derrière lui, et que la cruche se brise, l’homme à la poutre est acquitté. S’il s’est arrêté, il est condamné à payer le dommage; mais si après s’être arrêté il avertit l’homme à la cruche de s’arrêter également, il est acquitté. Si l’homme à la cruche marche le premier et l’homme à la poutre le suit, puis la cruche se brise en se heurtant contre la poutre, le dommage doit être payé; si l’homme à la cruche s’est arrêté, l’autre est acquitté; mais si après s’être arrêté, l’homme à la cruche demande à l’autre, de s’arrêter aussi, l’autre doit payer le dommage. Il en est de même si l’un porte une lumière et l’autre de la filasse (qui s’enflamme au contact de la lumière).", "Deux individus sont dans la rue, l’un court et l’autre marche, ou ils courent tous les deux: s’ils se causent des dommages l’un à l’autre, ils sont acquittés.", "Si un individu fend du bois dans un lieu privé et cause par là un dommage au dehors, ou s’il le fait au dehors et blesse ainsi un individu dans un lieu privé, ou si d’un tel lieu il blesse chez lui le demandeur, il doit payer le dommage.", "Si deux bœufs, tam (d’habitudes paisibles), se sont blessés l’un l’autre, on fait l’estimation des dommages réciproques, et celui dont le bœuf a causé le dommage le plus considérable paie à l’autre la moitié de la différence3 Si p. ex. le dommage de l'un est de 10 zouz et celui de l'autre de 50 z., doit une différence de 40 z., il sera dû 20 z. V. (Ketubot 13, 9).. Si les deux bœufs sont muadim (habitués à frapper avec les cornes), on paiera la différence entière. Si l’un des bœufs était un tam et l’autre un muad, le propriétaire du muad, s’il lui doit payer, son bœuf ayant causé le plus de dommage, paiera la différence entière; mais le propriétaire du tam, si c’est lui qui doit payer, ne paiera que la moitié de la différence. De même si deux individus se sont blessés l’un l’autre, celui qui a fait le plus grand dommage paiera la différence entière. Si un homme et un bœuf muad se sont blessés l’un l’autre, celui qui a fait le dommage le plus grand paiera la différence entière; si le bœuf qui a blessé l’homme est un tam, son propriétaire, si c’est lui qui doit payer, le dommage fait par son bœuf à l’homme étant plus grand que celui fait par l’homme, ne paiera que la moitié de la différence; mais l’homme, si c’est lui qui doit payer, paiera la différence entière. R. aqiba dit: même le propriétaire du tam, si son bœuf a fait à l’homme un dommage plus grand que celui fait par l’homme, paiera la différence entière.", "Si un bœuf (tam) de la valeur d’un maneh, a tué avec les cornes un autre bœuf valant le double, et que le cadavre n’ait aucune valeur, de demandeur prend le bœuf en paiement (de la moitié du dommage). R. Meir dit d’appliquer à ce cas les mots: ils vendront le bœuf vivant, et ils se partageront son argent (Ex 21, 35). R. Juda lui dit: il est vrai qu’en ce cas le défendeur doit payer la moitié du dommage; mais comme l’Ecriture ajoute: et ils se partageront le bœuf mort, elle parle d’un bœuf valant p. ex. 200 zouz, qui a tué un autre bœuf d’une valeur égale, et dont le cadavre vaut 50 zouz; le demandeur et le défendeur se partagent à parts égales le bœuf vivant et le mort.", "Parfois on est condamné pour une action faite par son bœuf, qui n’entraînerait pas de paiement si on l’avait faite soi-même; d’autres fois on est condamné pour une action faite par soi-même, qui n’entraînerait pas de paiement, si elle était faite par son bœuf; p. ex. si un bœuf fait une action qui cause une honte à quelqu’un, son propriétaire n’est pas obligé de payer pour la honte; mais s’il fait l’action lui-même, il est condamné au paiement. Si le bœuf a blessé l’esclave en lui faisant perdre un œil ou une dent, l’esclave n’est pas affranchi. Si son bœuf a fait une plaie à son père ou à sa mère, le maître est condamné à payer le dommage; mais si celui-ci le fait lui-même, il ne paie pas le dommage4 Un tel fils est condamné à mort, sans autre pénalité.. Si son bœuf incendie un tas de blé le jour du Shabat5 V. (Shabat 2, 2)., il faut payer; mais si le maître le fait, il ne paie pas, car il est condamné à mort pour avoir violé le Shabat.", "Si un bœuf en poursuit un autre, et qu’on trouve l’autre blessé, de sorte que le demandeur dit: “c’est ton bœuf qui l’a blessé”, et le défendeur répond: “il s’est blessé en se heurtant contre une roche”, le réclamant doit prouver son dire. Si 2 bœufs poursuivent un 3e, et les 2 propriétaires de ces bœufs disent l’un à l’autre: “c’est ton bœuf qui l’a blessé”, ils sont tous deux acquittés. Si les 2 bœufs appartiennent à un seul propriétaire, tous deux sont hypothéqués pour le paiement du dommage. Si l’un de ces bœufs est petit (de peu de valeur), et l’autre grand, et le défendeur dit que le petit a causé le dommage; ou si l’un des bœufs est tam et l’autre muad, le demandeur disant que le muad a fait le mal (pour lequel on paie le dommage entier), et le défendeur dit que c’était le tam (entraînant la moitié de la perte), le réclamant devra prouver sa demande. Le même principe est encore appliqué au cas suivant: si 2 bœufs tam dont l’un est petit et l’autre grand, blessent 2 autres bœufs, dont l’un est également petit et l’autre grand, le demandeur dit: “le grand a blessé le grand, et le petit a blessé le petit” (il y aura donc de quoi payer la moitié du dommage du grand et la moitié de celui du petit); mais le défendeur dit: “au contraire, le grand a blessé le petit, et le petit a blessé le grand” (il n’est donc pas obligé de payer toute la moitié du dommage du grand bœuf blessé, si elle dépasse la valeur du petit qui a fait la blessure). Enfin si l’un des bœufs qui ont blessé les autres, était tam et l’autre muad, le demandeur dit: “le muad a blessé le grand (il réclame donc pour le grand le dommage entier), et le tam a blessé le petit”; mais le défendeur dit: “au contraire, le tam a blessé le grand, et le muad a fait du mal au petit”; le demandeur doit alors prouver le bien fondé de sa réclamation." ], [ "Si un bœuf tue 4 ou 5 bœufs l’un après l’autre (en restant toujours tam), comme on ne paie pas pour les dommages faits par un tam plus que le bœuf ne vaut, son propriétaire paiera d’abord au dernier demandeur; s’il y a un reste1 Si le bœuf vaut plus que la somme payée au dernier demandeur., ce reste ira à l’avant-dernier demandeur; s’il y a encore, on paiera à celui qui précède l’avant-dernier, et ainsi de suite; c’est l’opinion de R. Meir. R. Simon dit: Si un bœuf tam valant 200 zouz a tué un autre bœuf d’une valeur égale, et que le cadavre ne vaille rien, le défendeur doit au demandeur 100 zouz, la moitié du dommage; par conséquent, on partage le bœuf vivant, l’un prend 100 zouz, et l’autre autant. Si ce même bœuf a tué encore un autre de la valeur de 200 z. (et le cadavre ne vaut rien), le 2e demandeur prend du bœuf vivant 100 z., le premier demandeur en prend 50, et le défendeur en garde 502 \"Le premier demandeur et le défendeur étaient considérés comme associés, le bœuf vivant leur appartenant à tous les deux, dont chacun avait 100 z.; si donc ce bœuf qui leur appartient à tous deux, tue encore une fois, ils sont obligés de payer tous deux au deuxième demandeur, étant tous deux propriétaires du bœuf, et par conséquent tous deux responsables.\". Si le bœuf a tué une 3e fois un bœuf de la même valeur (et le cadavre ne vaut rien), le 3e demandeur a la moitié complète du dommage, soit 100 z., le 2e en a 50, puis le premier en a 25, et le défendeur en garde 25.", "Si un bœuf est un muad pour les animaux de son espèce, non pour ceux d’une autre espèce, s’il est un muad pour les hommes, non pour les animaux, ou s’il est un muad pour les petits animaux et non pour les grands, son propriétaire paiera le dommage entier, lorsque le bœuf aura blessé ceux pour lesquels il est un muad; le maître paiera la moitié du dommage si le bœuf a blessé ceux pour lesquels il n’est pas un muad. On demanda à R. Juda, comment déciderait-on au cas où le bœuf est un muad, les jours de Shabat (quand il ne travaille pas), et non pas les autres jours de la semaine? R. Juda répondit: son propriétaire paiera le dommage entier causé par le bœuf un samedi, et la moitié du dommage qu’il fera les autres jours. Quand ce bœuf redeviendra-t-il un tam? Quand il aura passé 3 jours de Shabat sans faire de mal.", "Si le bœuf d’un individu a frappé un bœuf consacré au temple, il est acquitté et de même si le bœuf consacré a frappé le bœuf d’un individu, comme il est dit (Ex 21, 35): s’il a frappé le bœuf “de son prochain”, non du sanctuaire3 V. (Gitin 5, 1).. Si un bœuf d’un juif a frappé celui d’un païen (en Palestine), le défendeur est acquitté. Si le bœuf d’un païen a frappé celui d’un juif (en Palestine), que le bœuf ait été tam ou muad, le défendeur paie le dommage entier.", "Si le bœuf d’un homme jouissant de ses facultés mentales a frappé celui d’un fou, d’un sourd-muet, ou d’un mineur, le défendeur doit payer le dommage; si le bœuf d’un sourd-muet, d’un fou, ou d’un mineur, a frappé celui d’un individu jouissant de ses facultés mentales, le défendeur est acquitté. Si le bœuf d’un sourd-muet, d’un fou ou d’un mineur, a causé un dommage avec les cornes, le tribunal leur nomme un tuteur epitropo\", auquel les avertissements ont lieu à cet effet (pour déclarer ensuite le bœuf muad). Si après que le bœuf était devenu muad par suite de ces avertissements, le sourd-muet ou le fou a été guéri, ou le mineur est arrivé à sa majorité, le bœuf redevient tam4 Les avertissements préalables ne s'adressent pas aux nouveaux maîtres.. C’est l’avis de R. Meir. R. Yossé dit: le bœuf reste dans son état présumé (muad). Le bœuf des courses de cirques, stadion, n’est pas condamné à mort, selon ces mots (ibid.): lorsqu’il frappe, non si d’autres l’y incitent.", "Si un bœuf muad a tué un homme avec les cornes, son propriétaire paie le Kofer (Ex 20, 30); si le bœuf est un tam, on ne paie pas de Kofer; dans tous les cas, on tue le bœuf5 V. à ce sujet un article approfondi de M. Iehiel Mendelssohn, dans le Recueil Haasif, an 3, 1887, pp. 298-306., s’agit-il même d’un enfant, fils ou fille. Si le bœuf a tué un esclave ou une femme esclave, son propriétaire paie 30 selà (Ex 21, 32), sans se préoccuper si cet esclave valait un maneh ou un dinar d’or (25 zouz).", "Si un bœuf se grattant (frottant) contre un mur qui s’écroule tue un homme, ou si ayant l’intention (par méchanceté) de tuer une bête il tue un homme, ou de tuer un païen et tue un israélite, ou un avorton et c’est un être viable, le bœuf ne sera pas tué6 Mais le propriétaire sera passible de la peine du Kofer, ajoute le commentaire Pné-Mosché..", "Le bœuf d’une femme, ou celui des orphelins, ou celui d’un tuteur, ou un bœuf sauvage, ou un bœuf du trésor sacré, ou celui d’un prosélyte mort sans héritier qui a tué, sera passible de la lapidation7 Celui qui est préposé à sa garde devait le surveiller.. Selon R. Juda, les 3 derniers ne seront pas tués, n’ayant pas de propriétaire.", "Lorsque le propriétaire d’un bœuf déclaré passible de la lapidation veut le consacrer au culte, cette consécration est nulle; s’il l’a égorgé, la chair est interdite. Mais si le propriétaire l’a consacré avant le prononcé de la sentence, la consécration sera valable, ou s’il l’a égorgé d’avance, la chair sera d’un usage permis.", "Si un homme remet son bœuf à un gardien gratuit, à celui qui l’emprunte (pour les travaux du champ), à un gardien salarié, ou à un loueur, tous ces individus remplacent le propriétaire; ils paient donc le dommage entier, si le bœuf qui l’a causé est un muad, et la moitié du dommage s’il est un tam. Le propriétaire attache le bœuf par une corde, ferme la porte derrière lui, selon l’usage, et le bœuf sort et cause du dommage (qu’il soit tam ou muad), le propriétaire est condamné au paiement dit R. Meir8 Texte du Talmud Babli., R. Juda dit: il est condamné pour un tam et non pour un muad car selon les termes de la Bible (ibid.), il est fautif si le propriétaire ne l'a pas gardé; or, en ce cas il l’a gardé. R. Eliézer dit: il n’y a pas d’autre garantie suffisante pour un muad que le couteau9 Le mieux est de l'égorger et le manger.." ], [ "Si un bœuf tam a tué une vache, et l’on trouve son petit mort à côté d’elle, sans qu’on puisse savoir si le petit est né avant ou après le coup reçu, le propriétaire du bœuf paie pour la vache la moitié du dommage et pour le petit il paie le quart1 \"Si le petit est né avant le coup, il n'est pas mort par là, et le défendeur ne doit rien; s'il est né, après le coup, celui-ci a fait avorter la vache, et le défendeur doit payer la moitié du dommage pour le petit comme pour la mère. Vu le doute il paie le quart.\". Si une vache a tué un bœuf, et l’on trouve son petit à côté d’elle sans qu’on sache si la naissance a eu lieu avant ou après le coup, le demandeur peut se faire payer à l’égard de la vache toute la moitié du dommage, mais à l’égard du petit il ne peut se faire payer que le quart.", "Si un potier met ses pots dans la cour d’un individu sans sa permission et que l’animal de cet individu les brise, ce dernier est acquitté; mais si l’animal est blessé par les pots, le potier doit payer le dommage. Si le potier a mis ses pots avec la permission du propriétaire, le propriétaire doit payer le dommage provenant des pots brisés. Si un homme met dans la cour d’un individu sans sa permission des fruits que l’animal mange, le propriétaire est acquitté; mais si l’animal est blessé par les objets, l’homme doit payer les dommages. Si l’homme a placé ces objets avec la permission du propriétaire, celui-ci doit payer le dommage des objets.", "Si un homme a fait entrer dans la cour d’un individu, sans sa permission, son bœuf, qui y est tué par le bœuf du propriétaire, ou mordu par son chien, le propriétaire est acquitté. Si le bœuf introduit dans la cour tue celui du propriétaire, le dommage est dû; si ce bœuf est tombé dans le puits du propriétaire et a corrompu son eau, le propriétaire du bœuf paiera le dommage; si, en tombant dans le puits, il a tué le père ou le fils du propriétaire, le défendeur doit payer le Kofer. Si l’homme autorisé par le propriétaire de la cour a fait entrer son bœuf, qui a été tué ou mordu par l’animal du propriétaire de la cour, celui-ci paiera le dommage. Rabbi dit dans tous les cas, si les objets introduits dans la cour sont endommagés, le propriétaire de la cour n’est condamné à payer le dommage que s’il s’est chargé de les garder2 La simple permission n'implique pas l'obligation de garder les objets..", "Si un bœuf voulant frapper un autre bœuf, a frappé une femme enceinte qui a avorté, le propriétaire du bœuf n’est pas obligé de payer pour le fœtus; mais si un homme voulant frapper un autre, a frappé une femme enceinte qui a avorté par suite du coup, il doit payer pour le fœtus (Ex 21, 22). Comment paie-t-on pour un fœtus? On estime ce que la femme valait (comme esclave ou comme ouvrière) avant l’avortement, et ce qu’elle vaut à présent, et le défendeur paiera la différence. R. Simon b. Gamliel dit: on ne peut agir ainsi, car une femme vaut plus pour le travail après l’avortement (ou l’accouchement) que pendant la grossesse; il vaut donc mieux estimer la valeur de l’enfant (s’il vivait), et le défendeur la paie au mari de la femme. Si le mari est mort, le défendeur la paie aux héritiers. Si la femme est une esclave libérée, ou une prosélyte, le défendeur ne paie pas pour le fœtus3 Pour un esclave libéré ou le prosélyte sans héritier, nul paiement n'est dû après la mort..", "Si un individu creuse un puits (dans son domaine privé), ouvrant sur un domaine public, ou s’il le creuse dans un domaine public et laisse son ouverture dans un domaine privé4 Nous suivons la version du Babli, qui lace ce avant le suivant, à l'inverse du texte jérusalémite moins logique., ou s’il le creuse dans son domaine privé et laisse son ouverture dans le domaine privé d’un autre individu, il est condamné à payer le dommage des hommes et des choses qui tombent dans le puits. Si un individu creuse un puits dans le domaine public, et un bœuf ou un âne y tombe et meurt, l’individu doit payer le dommage à la condition que le puits ait une profondeur de 10 palmes, car la chute à cette profondeur peut faire mourir un bœuf ou un âne. Si le puits n’a pas cette profondeur, le propriétaire est acquitté même si l’animal meurt, mais il est condamné à payer le dommage si l’animal reçoit une blessure.", "Deux individus ont en commun un puits; l’un d’eux s’en sert et ne le couvre pas; l’autre s’en sert à son tour et ne le couvre pas non plus (puis un animal y tombe); le second doit payer le dommage. Si le premier après s’être servi du puits l’a couvert, mais le dernier trouvant le puits ouvert (le couvercle s’étant cassé) ne l’a pas couvert, le dernier est condamné au paiement des dommages causés par le puits. Si le propriétaire du puits l’a bien couvert, et un bœuf ou un âne en marchant sur le couvercle est tombé dans le puits, le propriétaire est acquitté; mais si le fermeture n’était pas suffisante, il est condamné à payer le dommage. Si un ouvrier travaille dans le puits, et qu’un bœuf ou un âne, effrayé par le bruit du travail, est tombé en avant, le propriétaire du puits paiera le dommage; si, effrayé par le bruit du travail, il est tombé en arrière, le propriétaire est acquitté. Si un bœuf ou un âne qui tombe dans un puits porte un harnais qui se brise, le défendeur paiera pour l’animal, non pour le harnais. Si un bœuf dont l’intelligence ou l’instinct n’est pas dans sa maturité normale, est tombé dans un puits, le propriétaire est condamné au paiement; mais si un garçon ou une petite fille, ou un esclave ou une femme esclave y est tombée, le propriétaire est acquitté5 Selon le commentaire, il ne paie rien, si l'homme est mort (si le bœuf tue un homme, le propriétaire du bœuf paie le Kofer seul), mais il paie le dommage si l'homme s'est blessé en tombant..", "Ce que l’Ecriture dit du bœuf se rapporte à tous les animaux. Ainsi, quand un animal quelconque tombe dans un puits, il faut payer le dommage. Lors du retrait des animaux du mont Sinaï (à la promulgation du décalogue), il fallut les retirer tous. Si un individu a volé un animal quelconque, il faut payer le double. Si un individu a trouvé un animal quelconque perdu, il faut remplir les devoirs prescrits pour rendre les choses perdues (Dt 22, 1-2). Si un animal quelconque succombe sous le fardeau, il faut lui venir en aide (Ex 23, 5). Le précepte de ne pas museler le bœuf lorsqu’il foule le grain (Dt 30, 4). Celui de ne pas labourer avec un bœuf et un âne accouplés (ibid. 22, 10), et le repos shabatique (ibid. 5, 14), se rapportent également à tous les animaux. Pourquoi donc la Bible parle-t-elle du bœuf et de l’âne? C’est que ces animaux sont les plus communs." ], [ "Si un individu après avoir fait entrer sa brebis à l’étable ferme la porte comme il faut, et si la brebis sortant ensuite cause un dommage, il est acquitté; s’il n’a pas bien fermé la porte, il doit payer le dommage. Si la paroi de l’étable s’est écroulée pendant la nuit, ou si des voleurs l’ont brisée, et la brebis sortant a causé un dommage, il est acquitté. Si les voleurs ont fait sortir la brebis qui a causé un dommage, les voleurs doivent payer le dommage.", "Si le propriétaire a laissé la brebis exposée au soleil1 En un lieu trop chaud pour qu'elle puisse rester en place., ou s’il l’a remise sous la garde d’un sourd-muet, d’un fou ou d’un mineur, et qu’elle soit sortie causant un dommage, il doit le payer. S’il a remis sa brebis au berger, la responsabilité tombe sur le berger. Si la brebis est tombée dans un jardin, et qu’elle ait profité du dommage causé, son propriétaire paie selon le profit qu’il en a eu2 Non selon le dommage qu'elle a causé.; si elle est entrée simplement dans le jardin et y a mangé, son propriétaire paie selon le dommage causé. Comment paie-t-on selon le dommage? On estime ce que le champ, qui donne un saah de fruit, valait avant que la brebis en ait mangé une partie, et ce qu’il vaut à présent3 Au lieu d'estimer, dit Rashi, la valeur de la partie mangée.. R. Simon dit: Si la brebis a mangé des fruits mûrs, le défendeur paiera la valeur des fruits mûrs qu’elle a mangés, soit un saa, soit deux (selon la quantité).", "Si un individu met son blé dans le champ d’un autre sans permission, et l’animal qui appartient au propriétaire du champ le mange; le propriétaire est acquitté. Si l’animal, se heurtant contre le tas de blé, se blesse, le premier individu doit payer le dommage. S’il y met son blé avec permission et l’animal le mange, le propriétaire de l’animal doit payer le dommage.4 Une objection de R. Isaac sur ce, réfutée par R. Yossé b. Aboun, se retrouve ci-dessus, 5, 4.", "Si un individu remet le feu à la garde d’un sourd-muet, d’un fou, ou d’un mineur, et que le feu cause un dommage, il est acquitté par le tribunal des hommes, mais est condamnable par la justice du Ciel. S’il le remet à la garde d’un homme jouissant de ses facultés intellectuelles, cet homme en est responsable et doit payer le dommage. Si un individu, apporte d’abord le feu, puis un autre apporte du bois pour l’allumer, le deuxième est responsable; si le premier a apporté le bois et le deuxième le feu, c’est encore le deuxième qui est responsable. Si un troisième individu a allumé le bois, le troisième est responsable, et non les deux premiers, si un vent extraordinaire l’a allumé, les deux individus sont acquittés. Si un individu allume un feu qui brûle du bois, ou endommage des pierres, ou la terre, il doit payer; car il est écrit: “Si le feu sort et trouve des épines, consume la gerbe ou le blé sur pied ou endommage le champ, il doit payer” (Ex 22, 6). Si le feu qu’il a allumé a causé un dommage, après avoir sauté sur un mur haut de quatre aunes5 Dépassant d'autant le bois qui brûle., ou après avoir passé une grande route, ou un fleuve, le maître est acquitté. Si un individu allume un feu qui brûle du bois, ou endommage des pierres, ou la terre, il doit payer; car il est écrit: “Si le feu sort et trouve des épines, consume la gerbe ou le blé sur pied ou endommage le champ, il doit payer” (Ex 22, 6). Si le feu qu’il a allumé a causé un dommage, après avoir sauté sur un mur haut de quatre aunes6 Dépassant d'autant le bois qui brûle., ou après avoir passé une grande route, ou un fleuve, le maître est acquitté. Si un individu allume chez lui le feu, qui passe dans le domaine d’un autre et cause un dommage, quel espace (ou quels obstacles) doit-il comprendre, pour que l’individu ne soit plus responsable de ses ravages? R. Eléazar b. Azariah dit: Si le feu a dû passer par la moitié de l’espace nécessaire pour obtenir un kour (mesure de blé), le propriétaire est acquitté; R. Eliézer dit: la mesure sera de 16 aunes, selon la mesure de la voie publique. R. aqiba dit: 50 aunes. R. Simon dit: on ne peut pas établir de règles générales; tout dépend de la nature de l’incendie et des circonstances.", "Si un individu allume un feu qui amène l’incendie d’un tas de blé et des objets qui étaient cachés dans ce tas, selon R. Judah, il doit payer pour le blé et pour les objets cachés; les autres docteurs disent; il ne doit payer que pour le tas de blé ou d’orge, non pour les objets cachés7 C'est contraire à l'habitude de cacher là des objets.. S’il y avait dans le tas une chèvre attachée et un esclave auprès, il paiera aussi pour la chèvre8 Elles s'y trouvent souvent.. Mais si l’esclave était attaché et la chèvre libre, il ne paiera rien9 Car, pour l'homme tué, il y a la peine capitale.. Les autres docteurs (qui ne font pas payer pour les objets cachés dans le blé) sont d’accord avec R. Juda que, si l’individu cause l’incendie d’une maison, il doit payer pour tous les objets qui y sont cachés; car on a l’habitude de mettre tous les objets dans les maisons (le défendeur est donc responsable).", "Si une étincelle sort de la forge et cause des dommages, le forgeron doit les payer. Si un chameau passe dans la rue, chargé de filasse qui pénétrant dans une boutique y prend feu et brûle la maison, le propriétaire du chameau doit payer le dommage. Si le boutiquier a placé sa lumière a dehors, il paiera le dommage. R. Juda dit: si c’était à la lumière de Hanuka10 A la fête des Macchabées, on illumine au dehors., il est acquitté." ], [ "L’amende du double imposée au voleur est plus souvent prononcée que l’amende du quadruple ou du quintuple, car le voleur paie le double pour tout ce qu’il a volé, soit un animal, soit un objet inanimé; tandis que l’autre amende ne s’applique qu’au vol d’un bœuf ou d’un agneau, comme il est dit: Si quelqu’un vole un bœuf ou un agneau, et qu’il le tue ou le vende, il paiera 5 bœufs pour le bœuf et 4 agneaux pour l’agneau (Ex 21, 37). Celui qui vole à un voleur, n’est pas obligé de payer le double; de même que celui qui tue l’animal d’un voleur, ou celui qui le vend, n’est pas obligé de payer le quadruple ou le quintuple.", "Si deux témoins affirment qu’un individu a volé un agneau ou un bœuf, et les mêmes témoins ou d’autres déposent qu’il a tué l’animal ou qu’il l’a vendu, le voleur paie l’amende du quadruple ou du quintuple. Si le voleur l’a vendu le samedi, ou pour le culte païen, ou s’il a tué l’animal le jour du kipour, ou s’il a volé l’animal à son père et qu’il l’ait tué ou vendu avant la mort du père1 Cf. J., (Ketubot 2, 2)., ou s’il a volé et tué l’animal qu’il a ensuite offert au trésor sacré, il est dans tous ces cas obligé de payer le quadruple ou le quintuple. S’il a volé l’animal et qu’il l’ait tué pour un usage médical, ou pour le donner aux chiens, ou s’il a tué l’animal volé et que l’animal se trouve être trefa, ou bien si le voleur a tué l’animal volé dans le temple2 C'est interdit si l'animal n'est pas destiné aux sacrifices., le voleur paie l’amende du quadruple ou du quintuple. R. Simon dit: il ne paie pas cette amende dans les deux derniers cas3 Pour l'animal tréfa ou que le voleur a tué au temple, car dans ces deux cas il est défendu de manger de la viande de cet animal.. –4 La Guemara sur ce, se trouve traduite au traité (Ketubot 3, 1).", "Si 2 témoins ont déposé, qu’un individu a volé un agneau ou un bœuf, qu’il a tué ou vendu, puis les témoins ont été démentis (par un alibi), ils doivent payer tout ce qu’ils ont voulu faire payer à l’individu en l’accusant faussement. Si 2 témoins ont déposé qu’un individu a volé un agneau ou un bœuf, puis deux autres témoins ont déposé que le même individu a tué ou vendu cet animal, ensuite tous les témoins ont été démentis (par un alibi), les premiers témoins paient le double, et les derniers paient le triple. Si les derniers témoins sont seuls démentis, l’accusé paie le double, et les derniers témoins paient le triple. Si un seul des derniers témoins est démenti, le dernier témoignage est annulé. Si un seul des premiers témoins est démenti, les deux témoignages sont annulés; car si l’accusé n’a pas volé, il n’y a pas d’amende pour avoir vendu, ou tué un animal qui ne vient pas du vol.", "Si 2 témoins disent qu’un individu a volé un agneau ou un bœuf, et qu’un seul déclare l’avoir vu vendre ou tuer l’animal, ou l’on ne connaît cette action que par l’aveu du voleur, il paie l’amende du double pour le vol, non la 2e de 4 agneaux ou 5 bœufs. S’il a volé, tué et vendu l’animal le samedi, ou s’il l’a tué comme sacrifice à une idole, ou s’il l’a volé à son père, qui est mort ensuite, et qu’il ait vendu ou tué l’animal après la mort du père, ou s’il a consacré l’animal volé, puis l’a tué et vendu, le voleur paie l’amende du double mais il ne paie pas celle du quadruple ou quintuple5 En raison de la peine capitale, il n'y pas d'autre pénalité: non bis in idem.. Selon R. Simon, s’il vole un animal consacré dont il est responsable, il devra le payer 4 ou 5 fois; si c’est un animal dont il n’est pas responsable, il échappe à l’amende.", "Si le voleur a vendu l’agneau ou le bœuf, et se réservant une partie, fût-ce la centième partie, ou bien si le voleur avant de voler l’animal en avait une part comme associé, il paiera l’amende du double pour le vol, mais non celle pour la vente6 Au 1er cas il n'a pas vendu l'animal entier, et au 2e cas il en possédait une part.. Il en est de même si le voleur a tué l’agneau ou le bœuf volé, contrairement aux rites7 La viande est alors défendue à titre de Nebélah, mort par voie naturelle..", "Si le voleur a volé l’agneau ou le bœuf dans le domaine de son propriétaire, et qu’il l’ait vendu ou tué au dehors, ou s’il l’a volé au dehors, ou qu’il l’ait vendu ou tué dans son domaine, ou bien encore s’il a volé, vendu ou tué l’animal dehors, il est condamné à l’amende du quadruple ou du quintuple. Mais s’il a volé et vendu ou tué l’animal, sans sortir du domaine de son propriétaire, il ne paiera rien. S’il a soulevé l’animal, ou fait sortir du domaine de son propriétaire, puis l’animal est mort, il paiera l’amende. Si le voleur donne l’animal en rachat de son fils aîné (au Cohen) ou à son créancier, ou à un gardien, ou à titre de prêt, ou à celui qui le loue, puis l’un d’eux tire l’animal pour le faire sortir, lequel est mort avant de sortir du domaine de son propriétaire, le voleur ne paiera pas l’amende. Si l’un d’eux a levé l’animal, ou l’a fait sortir du domaine de son propriétaire, le voleur paie l’amende.", "Il ne faut pas élever du petit bétail, en Palestine8 Le petit bétail gâte les champs Cf. (Demaï 2, 3). V. Neubauer, Géographie, p. 136., mais c’est permis en Syrie et dans les endroits non habités de la Palestine. A Jérusalem, on ne devait pas élever de porcs, de crainte de contaminer les animaux sacrés, et c’est interdit aux cohanim dans le reste de la Palestine comme précaution de pureté. Nul ne doit élever de porc, ni de chien, à moins qu’on ne le tienne attaché. Il ne faut pas dresser des pièges aux pigeons, sauf à la distance de 30 riss d’un endroit habité9 On s'exposerait à prendre les pigeons d'autrui. Cf. J., (Baba Batra 3, 5) ( 13c).." ], [ "Si un individu blesse autrui, il est condamné à cinq paiements: pour le dommage à réparer, pour la douleur, la guérison, l’incapacité de travail, et enfin pour la honte. Comment estime-t-on le dommage? Si p. ex. l’individu a fait perdre l’œil à la personne, ou lui a coupé la main, ou cassé la jambe, on estime la valeur que la victime aurait eue avant le blessure, vendue comme esclave pour son travail, et celle qu’elle aurait à présent (le défendeur paiera la différence). Comment estime-t-on celle de la douleur? Si on a brûlé un individu avec une broche ou un fer chaud, fut-ce sur l’ongle, sans blessure visible, on estime ce qu’un homme, comme la victime, voudrait prendre pour supporter tant de souffrance. Il faut aussi donner le nécessaire pour guérir la victime. S’il apparaît des excroissances à l’endroit malade, et que ce soient les conséquences de la plaie, le défendeur doit donner ce qu’il faut pour les guérir; si elles ne sont pas occasionnées par la plaie, il n’est pas obligé de les guérir. Si la plaie se ferme et se rouvre à plusieurs reprises, le défendeur est toujours obligé de la faire soigner. Mais si la plaie est guérie complètement, il n’est plus obligé de s’occuper de son traitement. Il faut aussi donner le nécessaire pour guérir la victime. S’il apparaît des excroissances à l’endroit malade, et que ce soient les conséquences de la plaie, le défendeur doit donner ce qu’il faut pour les guérir; si elles ne sont pas occasionnées par la plaie, il n’est pas obligé de les guérir. Si la plaie se ferme et se rouvre à plusieurs reprises, le défendeur est toujours obligé de la faire soigner. Mais si la plaie est guérie complètement, il n’est plus obligé de s’occuper de son traitement. Comment estime-t-on l’incapacité du travail? Si le défendeur a coupé à la victime la main ou le pied, il paiera ce que cette victime, surveillant p. ex., des courges, aurait pu gagner en n’étant pas malade ou alitée par suite de la blessure. Enfin il faut payer pour la honte, dont la valeur varie selon l’honorabilité ou la position sociale de l’accusé, et celles de la victime1 Cf. (Ketubot 3, 7).. Si un individu a offensé un homme qui était nu, ou un aveugle, ou un homme endormi, il doit payer pour la honte; si l’homme endormi, a offensé un autre, il est acquitté. Si un individu tombant d’un toit, blesse quelqu’un de manière à lui causer aussi une honte, il doit payer pour le dommage, et non pour la honte, comme il est écrit (Dt 25, 11): elle a étendu la main et l’a saisi par ses parties honteuses. On ne paie pour la honte que s’il y a eu intention d’offenser.", "Les dommages causés à quelqu’un par un homme sont plus graves que ceux causés par son bœuf, puisque pour une blessure faite par l’homme lui-même, on condamne à 5 paiements: dommage, douleur, guérison, incapacité de travail, honte, et si la blessure est faite par l’homme lui-même à une femme enceinte qui a avorté, on condamne à payer la valeur du fœtus; tandis que pour les plaies faites par un bœuf, on ne paie que le dommage, et si le bœuf a causé un avortement, on ne paie pas pour le fœtus.", "Si un individu a frappé son père ou sa mère sans le blesser2 \"V. (Sanhedrin 11, 2); Torath Cohanim, sect. Emet.\", ou son prochain le kippour, il pourrait être condamné aux 5 paiements; seulement, si la victime est son propre esclave, il ne paie pas pour l’incapacité du travail3 Il perd lui-même de ce fait.. Si un individu a blessé un esclave païen d’autrui, il est condamné aux 5 paiements; selon R. Juda, il ne doit pas être condamné à payer pour la honte.", "Le sourd-muet, le fou et le mineur sont des gens avec qui il n’est pas bon d’avoir des querelles: si on les blesse, on est condamné, et s’ils blessent un autre, ils sont acquittés. La rencontre d’un esclave et d’une femme est aussi malheureuse sous ce rapport; car si on les blesse on est condamné à payer; mais s’ils blessent un autre, ils sont acquittés4 Actuellement il n'ont rien à eux., et ils paieront plus tard, l’esclave quand il devient libre, et la femme si elle est divorcée.", "Si un homme frappant son père ou sa mère le blesse, ou s’il blesse quelqu’un le jour de Shabat, il ne paie rien; car il est condamné à mort. Si un individu blesse son propre esclave païen, il n’est pas condamné au paiement.", "Si un individu frappe quelqu’un avec le poing5 Selon Rashi, sur l'oreille., il est condamné à lui payer un selà. R. Juda dit au nom de R. Yossé le galiléen: il doit lui payer un maneh. S’il l’a frappé à la joue, il doit lui payer 200 zouz. S’il l’a frappé avec le dos de la main, il doit lui payer 400 zouz. S’il l’a tiré par l’oreille6 Selon d'autres, s'il l'a blessé à l'oreille., ou s’il lui a arraché les cheveux, ou s’il a craché sur lui, ou s’il lui a ôté son talith (vêtement), ou s’il a découvert la tête d’une femme dans la rue, le paiement dû sera 400 zouz. En règle générale tout se paie selon la dignité du blessé. R. aqiba dit: Quand même les blessés seraient les plus pauvres en Israël, on les considère comme des hommes libres et honorables qui ont perdu leur fortune; car ils sont tous les enfants d’Abraham, Isaac et Jacob. Un fait s’est présenté devant R. aqiba, d’un homme qui a découvert la tête d’une femme dans la rue. R. aqiba condamna cet homme à payer à la femme 400 zouz. L’homme demanda qu’on lui fixe un terme pour le paiement. R. aqiba l’accorda. Mais avant ce terme, l’homme guetta le moment où la femme se trouvait à la porte de sa maison, et brisa devant elle un flacon renfermant pour un issar d’huile. La femme se découvrit la tête dans la rue pour s’oindre de cette huile. L’homme avait amené des témoins qui constatèrent ce fait. Puis il alla chez R. aqiba pour lui dire: Faut-il donc payer 400 zouz pour avoir découvert la tête d’une femme pareille, qui n’a pas honte de se découvrir la tête elle-même dans la rue pour avoir un peu d’huile? Mais R. aqiba répondit: Ton argumentation n’est pas admissible; car celui qui se blesse lui-même, quoiqu’il commette une action défendue, est acquitté; mais si d’autres le blessent, ils sont condamnés. De même, si un individu coupe ses propres plantes, quoiqu’il soit défendu de le faire, il n’est pas puni; mais si d’autres lui coupent ses plantes, ils sont condamnés à payer.", "Celui qui blesse quelqu’un n’est pas pardonné en payant son dû; il faut prier le blessé de lui pardonner, comme il est dit (Gn 20, 15): Maintenant rends la femme à son mari qui est prophète, etc. Le blessé à son tour est obligé de pardonner; autrement, il est cruel, et sans cœur, selon ces mots (ibid. 17): Abraham pria Dieu (pour le coupable). Si un individu dit à un autre: “Crève-moi l’œil, coupe-moi la main, casse-moi la jambe”, et si l’autre le fait, il est condamné aux paiements; quand même le blessé lui a dit de le faire, en ajoutant expressément qu’il renonce aux paiements, le défendeur est condamné. Si un individu dit à un autre: “déchire mon habit, casse ma cruche”, et si l’autre le fait, celui-ci doit payer le dommage; mais si le demandeur lui a dit de le faire, en ajoutant qu’il renonce au paiement, le défendeur est acquitté. Si un individu dit à quelqu’un de blesser un autre, ou de causer un dommage à un autre, celui qui le fait est condamné au paiement." ], [ "Si un individu enlève du bois dont il a fait des objets; ou s’il enlève de la laine dont il fait des vêtements, il doit rendre la valeur du bois ou de la laine. S’il a enlevé une vache enceinte et que la vache ait mis bas; ou s’il a enlevé une brebis chargée de sa laine, et qu’il l’ait tondue, il doit payer la valeur d’une vache enceinte ou d’une brebis chargée de sa laine, sans payer à part pour le veau ou pour la laine tondue. S’il a enlevé une vache, devenue enceinte chez lui où elle a mis bas, ou s’il a enlevé une brebis tondue, et que la laine de la brebis ait repoussé chez lui, et qu’il l’ait tondue, il paiera seulement la valeur d’une vache enceinte, ou d’une brebis tondue. Règle générale: tous les brigands paient selon la valeur que l’objet avait au moment de l’enlèvement.", "Si un individu a enlevé un animal ou des esclaves qui ont vieilli chez lui, il doit payer selon la valeur que ces êtres avaient au moment de l’enlèvement. R. Meir dit: S’il s’agit des esclaves, il les rendra tels qu’ils sont. S’il a enlevé une pièce de monnaie qui s’est cassée chez lui, ou des fruits qui ont pourri, ou du vin qui est devenue aigre, il doit payer selon la valeur que ces objets avaient au moment de l’enlèvement. S’il a enlevé une pièce de monnaie qui a perdu sa valeur, ou s’il a pris l’oblation d’un cohen qui est devenue impure1 Sans valeur, puisqu'il est défendu de la manger., ou bien s’il a enlevé du pain levé, avant la fête de Pâques, qu’il a gardé jusqu’à Pâques2 Même état d'interdit., ou s’il a enlevé un animal qui est devenu un objet défendu par suite d’un crime commis chez lui, ou devenu impropre à servir de sacrifice, ou devant être lapidé (par suite d’un crime), le brigand peut rendre l’objet tel qu’il est.", "Si un individu fait arranger un objet par un ouvrier qui le gâte, celui-ci doit payer le dommage. S’il donne une caisse ou un coffre à arranger au charpentier qui le gâte, celui-ci doit payer le dommage. Si un architecte entreprend de renverser un mur et brise les pierres, ou les endommage, il doit payer. Si l’architecte renverse le mur dans un endroit, et que les pierres tombent et se brisent dans un autre endroit, il est acquitté mais si la chute s’est faite par suite de son action de frapper au mur, il doit payer le dommage.", "Si un individu donne de la laine à un teinturier pour la colorer et elle brûle dans le chaudron, l’ouvrier doit payer la valeur de la laine. Si la laine a reçu une couleur foncée, on lui remboursera seulement les dépenses faites, si même le bénéfice de la laine dépasse la dépense. Si un individu donne à un teinturier de la laine pour être colorée en rouge, et celui-ci la colore en noir, ou l’individu veut la couleur noire, et l’ouvrier donne à la laine une couleur rouge, selon R. Meir l’ouvrier paie au propriétaire la valeur de sa laine. D’après R. Juda, on se comporte envers l’ouvrier comme dans le cas précédent3 On ne lui remboursera que la dépense, si même le bénéfice réalisé la dépasse..", "Un brigand enlève à quelqu’un un objet de la valeur d’une peroutah, puis il jure à faux ne rien devoir, enfin avoue que son serment était faux; il est alors obligé d’aller porter l’argent à la personne volée, fut-ce en Médie. Il ne le donnera pas au fils de cette personne, ni à son envoyé, mais il peut le donner au délégué du tribunal. Si la personne à qui il a enlevé l’objet est morte, il le rendra aux héritiers.", "Outre le capital dû, le voleur doit ajouter 1/5 du capital (pour le faux serment). Si le brigand a payé le capital, non 1/5, ou si le propriétaire a renoncé au capital, non au 1/5, à l’exception d’une partie du capital, supérieure à une peroutah, le brigand n’est pas obligé de faire le voyage pour remettre au propriétaire ce qu’il lui doit encore. Si le brigand a payé le 1/5, mais non le capital, ou bien si le propriétaire a renoncé au 1/5, non au capital, ou si le propriétaire a renoncé au capital et au 1/5, à l’exception d’une partie du capital, valant une peroutat, le brigand est obligé de faire le voyage pour remettre au propriétaire le reste dû.", "Si le brigand (qui devrait payer le capital et y ajouter 1/5 pour le faux serment) paie le capital et jure de nouveau à faux avoir payer le cinquième, puis il avoue la fausseté du 2e serment, on considère ce 1/5 comme capital, et il doit le payer en y ajoutant le cinquième de ce 1/5, jusqu’à ce que le 1/5 à considérer comme un capital, descente à une valeur moindre qu’une peroutah. Il en est de même d’un dépôt remis à un gardien, ou de l’abus de confiance, ou du vol, ou du cas de violence sur son prochain, ou de non restitution d’une trouvaille; s’il avoue que le serment était faux, il doit payer le capital plus le 1/5 du capital, et encore offrir au temple le sacrifice d’expiation. Un individu demande au gardien: “Où est mon dépôt”? celui-ci répond qu’il est perdu. “Je t’impose alors le serment”. Sur quoi le gardien dit amen (il y consent); puis des témoins déposent que celui-ci a consommé lui-même le dépôt à son usage, et que le serment était faux. Le gardien paiera alors la valeur du dépôt, rien de plus. S’il n’y a pas de témoins et le gardien avoue avoir prêté un faux serment, il doit payer le capital, y ajouter 1/5, et de plus offrir au temple le sacrifice d’expiation.", "Un individu demande au gardien: “où est mon dépôt” et celui-ci répond que le dépôt a été volé, le serment sera déféré. Le gardien dit amen (le prête); puis des témoins attestent que le gardien même a volé le dépôt, qu’ainsi le serment est faux. En ce cas, le gardien paie l’amende du double (comme un voleur). A défaut de témoins, et si le gardien avoue lui-même avoir prêté faux serment, il doit expier ses péchés en payant le capital, ajouter 1/5 et offrir le sacrifice d’expiation.", "Un individu a volé son père; et sur la demande de ce dernier, le fils a prêté un faux serment pour être acquitté; puis le père est mort, et ensuite le fils repentant avoue avoir prêté un faux serment. En ce cas le fils doit payer le capital entier et le 1/3 aux autres héritiers du père, soit à ses frère, s'il en a; ou s'il était le fils unique, il le donnera aux frères de son père; si le fils ne veut pas perdre sa part de l’héritage ou s’il est pauvre4 Littéralement: si personne ne lui prête rien pour faire face à ses dettes., il faut avant tout payer les créanciers.", "Si un père dit à son fils: “je t’interdis par vœu de jouir de moi”, lors de sa mort le fils pourra hériter de lui; mais si le père a ajouté à l’interdit les mots “de mon vivant et après ma mort”, le fils ne pourra même pas hériter, et sa part reviendra aux autres fils, ou aux frères du défunt (si ce fils est unique); en cas de pauvreté telle qu’il ne trouve pas à emprunter, les créanciers pourront se faire payer sur l’héritage.5 La Guemara sur ce est traduite en (Nedarim 5, 3) (t. 8, p. 19-°.", "Un individu enlève un objet à un prosélyte; comme celui-ci réclame, le brigand prête un faux serment pour être acquitté; puis il avoue que le serment était faux (ce qui l’oblige à payer le capital, à y ajouter 1/5 et à offrir au temple le sacrifice d’expiation), après quoi le prosélyte meurt sans laisser d’héritiers. Dans ce cas, le brigand donnera l’argent aux cohanim et offrira le sacrifice à l’autel, comme il est dit (Nb 5, 8): Si cet homme n’a personne qui ait le droit de retirer ce en quoi le péché a été commis. Si en portant l’argent et le sacrifice à Jérusalem, il meurt en route, on rend l’argent à ses héritiers, et on laisse l’animal destiné au sacrifice, jusqu’à ce qu’il devienne impropre pour le temple, afin de le rendre et remettre le montant à la caisse des dons.", "Si après que le brigand a payé son dû il meurt, ses héritiers ne peuvent plus reprendre cet argent, selon ses mots (ib. 10): Ce qu’il aura donné au cohen lui restera acquis. S’il remet l’argent à l’un et le sacrifice à un autre, il a bien rempli ses devoirs; mais s’il offre le sacrifice par l’un avant d’avoir rendu à l’autre l’objet enlevé, le sacrifice est nul; il est donc obligé d’en apporter un autre après avoir rendu l’objet enlevé; s’il a payé le capital avant d’offrir le sacrifice au temple, sans avoir encore payé le 1/5, le sacrifice est valable (et le brigand paiera plus tard 1/5)." ], [ "Si un individu a enlevé à quelqu’un un objet qu’il a donné avant de mourir à ses enfants pour le consommer, ou s’il leur a laissé l’objet intact, les enfants ne sont pas condamnés au paiement. Si l’objet enlevé n’est pas de ceux qui sont destinés à être consommés, mais constitue un capital durable (comme un immeuble), les enfants sont condamnés au paiement. On ne doit pas changer la monnaie chez les péagers, ni chez les collecteurs des dons (pour prendre les petites pièces qu’ils donnent), et on ne reçoit pas leur aumône1 Ce que les péagers donnent vient souvent du brigandage.; mais on peut prendre leurs monnaies qui ne viennent pas de cette caisse, soit de chez eux, doit du dehors.", "Si le péager prend à un individu son âne, et lui donne le sien, ou si un brigand prend à un individu son vêtement et lui donne le sien, l’individu peut garder l’objet donné; le propriétaire légitime y a évidemment renoncé. Si un individu retire d’un fleuve quelque objet qui y est tombé, ou s’il le sauve des mains d’un brigand, il peut le garder au cas où le propriétaire y a renoncé. Il en est de même, si des abeilles quittent leur ruche pour se fixer chez un individu; cet individu peut les garder, si le propriétaire y a renoncé. R. Yohanan b. Broqah dit: si même une femme ou un enfant mineur assure que les abeilles se trouvant maintenant chez l’autre individu, ont quitté son domaine pour aller chez lui, celui-ci peut ajouter foi à ces paroles et aller dans le champ de l’autre pour reprendre ses abeilles, sauf à payer le cas échéant, le dommage causé au propriétaire du champ. Mais il ne doit pas couper la branche sur laquelle les abeilles se sont fixées (pour l’emporter chez lui), quand même il voudrait la payer. R. Ismaël fils de R. Yohanan b. Broqah, dit: il a le droit de couper la branche ne payant sa valeur.", "Lorsqu’un individu reconnaît ses objets et ses livres chez un autre, s’il est notoire en ville qu’il a été volé, celui chez lequel ces objets se trouvent, et qui dit les avoir achetés, les rendra et se fera payer l’argent qu’il dit avoir donné, après avoir prêté serment que c’était réellement la somme pour laquelle il les avait achetés. Autrement, il ne peut pas forcer l’acheteur de lui rendre les objets (sous prétexte qu’on les lui a volés); car le détenteur peut dire que le réclamant les avait peut-être vendus à celui auquel il les a achetés.", "Un individu porte un tonneau de vin et un autre porte une cruche de miel; la cruche se brise, l’autre verse donc son vin pour sauver le miel dans son tonneau. Le propriétaire du vin ne peut réclamer que le salaire pour son travail (rien pour son tonneau). Mais s’il a dit d’abord au propriétaire du miel: “je veux sauver ton miel, à la condition que tu me paies la valeur de mon vin” (et l’autre a laissé faire), il peut se le faire payer. Deux ânes sont sur le point de se noyer dans un fleuve; l’un d’eux vaut un maneh, et l’autre vaut le double, celui dont l’âne ne vaut qu’un maneh abandonnera son âne pour sauver l’autre. Dans ce cas, il ne peut réclamer que le salaire de son travail. Mais s’il a dit d’abord au propriétaire de l’autre âne: Je vous sauver ton âne, à la condition que tu me paieras la valeur du mien, il peut se le faire payer.", "Un individu a enlevé de force un terrain, et d’autres l’ont enlevé au brigand: si les hommes qui l’ont pris sont des envahisseurs du pays, le brigand peut dire au propriétaire; “prends ton terrain” (si tu le peux). Mais si ces hommes l’ont enlevé à cause du brigand, celui-ci est obligé de donner au propriétaire un autre terrain. Si un individu a enlevé à un autre un terrain, ensuite inondé par un fleuve, le brigand est acquitté, car il peut dire au propriétaire: “reprends ton terrain”.2 La Guemara sur ce est traduite (Ketubot 13, 2).", "Si un individu a enlevé à un autre un objet, ou s’il lui a emprunté de l’argent, ou si l’autre lui a remis un objet en dépôt dans un endroit habité (où l’on est assuré de pouvoir garder ce qu’on possède), il ne peut pas forcer l’autre de recevoir son argent ou ses objets dans le désert. Si en empruntant l’argent, ou en recevant le dépôt, il a prévenu qu’il le lui demandera au désert, il peut le lui rendre là.", "“tu m’as prêté de l’argent”, ou “Je t’ai enlevé quelque chose”, ou “tu m’as prêté de l’argent”, ou “tu m’as remis un objet en dépôt, mais je ne sais pas si je te l’ai rendu”, il est obligé de le rendre. Mais s’il dit: “je ne sais pas si je t’ai enlevé quelque chose, ou si tu m’as prêté de l’argent, ou si tu m’as remis un objet en dépôt”, il n’est pas obligé de le rendre.", "Si un individu a volé une brebis d’un troupeau et qu’il l’ait rendue (sans l’annoncer au propriétaire), puis la brebis est morte ou a été volée, l’individu en est responsable, et il doit en payer la valeur3 Il aurait dû aviser le propriétaire, qui aurait pu surveiller la brebis.. Si le propriétaire ignorait même le vol, et après la rentrée de cette brebis, il compte son troupeau qu’il a trouvé complet, le voleur n’est plus responsable de l’accident arrivé ensuite à cette brebis.", "Il est défendu d’acheter aux bergers de la laine, ou du lait ou des chevreaux, ou des agneaux4 On craint que ces objets aient été volés.; de même il est défendu d’acheter du bois ou des fruits aux gardiens des vergers. On peut acheter aux femmes des vêtements de laine en Judée5 Omis dans le texte jérusalémite. et des vêtements de lin en Galilée. On peut aussi acheter aux bergères des veaux à Saron. Dans tous les cas, il est défendu d’acheter quelque chose à un individu qui recommande à l’acheteur de cacher l’objet. On peut acheter des œufs et des poules partout.6 La phrase de Guemara sur ce 9 se retrouve ci-dessus, 9, 7.", "Les chiffons que le blanchisseur trouve lui appartiennent, mais ce que trouve le cardeur de laine, appartient au propriétaire. Le blanchisseur peut enlever les 3 derniers fils d’une étoffe (pour l’égaliser), et ils sont à lui7 De peu de valeur.; mais s’il y en a davantage, c’est au propriétaire. Si ce sont des fils noirs tissés sur blanc (comme ourlet), il peut enlever le tout et le garder8 Ce mélange dépare l'étoffe.. S’il reste au tailleur assez de fil pour coudre un morceau d’étoffe de 3 doigts carrés, il doit le rendre au propriétaire. Les copeaux enlevés avec le rabot par le charpentier sont à l’ouvrier; mais les morceaux coupés à la hache sont au propriétaire; si l’ouvrier travaille chez ce dernier, tout est à celui-ci, même la sciure du bois." ] ], "sectionNames": [ "Chapter", "Mishnah" ] }