diff --git "a/log_speech-recognition-community-v2_dev_data_fr_validation_targets.txt" "b/log_speech-recognition-community-v2_dev_data_fr_validation_targets.txt" new file mode 100644--- /dev/null +++ "b/log_speech-recognition-community-v2_dev_data_fr_validation_targets.txt" @@ -0,0 +1,14 @@ +0 +bonjour à tous j'adore venir en belgiqueje suis ravi d'être là c'est déjà bienje suis effectivement le papade la famille zéro déchetune famille qui n'a évidemmentpas pu venir aujourd'huipar contre je vous présente notre poubellevoilà ça c'est notre poubelleréalisée à quatre pendant un anvoilà c'est un bocalon l'appelle bobparce qu'on donne toujoursun prénom à sa poubellequand on la garde un peu longtempsun an on a le tempsde lui parler voilà bobpourquoi on s'est misà faire cette folielàde vivre avec un bocal de déchets par an je vais vous expliquer çaparce qu'on a passé ans c'est long ans ans dans les ong à faire de l'éducation à l'environnementde la sensibilisationde la protection de tous les milieux en montagne à l'océan à la campagneon a sensibilisé un maximum de genstous ceux qu'on pouvait actifs élus enfantsà la question de l'empreinte écologiquedu changement climatiqueet à la question des déchets notammentdonc on a vécu ces annéesrappelezvous les années les années développement durablej'ai vécu le pacte écologique en les grenelles de l'environnementen alors on marchait sur l'eau on allait changer la planèteon pensait changer les choses par le hauttordre un petit peule bras des politiquesils nous ont bien rattrapés aprèsça a un petit peu plombémais làune nouvelle énergie arrivependant toutes ces annéesj'ai vu dans le milieuj'ai vu dans l'écosystèmel'impact de notre mode de viel'impact de notre consommationet notamment les déchetsdonc je les ai ramassésla première foisau début des années avec mountain riders je ramassais les mégots et les déchetssur les pistes de skià la fonte des neigeset au début de la pollutiondu cycle de l'eauparce que je vais vous donner un scoop les déchets circulentils circulent sur terre et ils circulent avec le cycle de l'eauje vous montre quelques petites photos très simplesde ce que j'ai pu voir moi dans ses ans de sensibilisationça c'est une photo de ma plagej'habite dans le sudouestde la francedans les landesdans le sud des landesje suis chanceux mercien tout cas ça c'est ma plage au mois de janvierquand les grandes houlesles grands creux pendant l'hiverdes m de vaguesnous ramènent tout ce quele cycle de l'eau amène à l'océanvoilà essentiellement vous voyez du plastiquequ'il va falloir ramasser évidemmentet tout ça n'estqu'une petite partie infimede ce qui peut arriverdans le cycle de l'eaus'il y a bien un chiffreque vous pouvez retenirce sont kg de déchets qui arriventchaque seconde dans l'océanaujourd'hui à l'heure actuelle kg qui sont liés à notre mode de viequ'on peut avoir sur terre kg qui sont absolument intolérablespuisqu'on est aujourd'hui dansune pollution de la chaîne alimentairevraiment en profondeurquand ce plastique arrive dans l'océanil se dégrade sous l'effetde l'iode et des uvpour devenir de finesparticules de plastiquequ'on retrouve sur la plagequand vous vous baignezsurtout ce plastique vase fragmenter de plus en pluspour aller jusqu'à puissance jusqu'à des microplastiqueset polluer la chaîne alimentaireen profondeuralors vous connaissezces continents de déchetsqui sont regroupésà différents endroits du globepar les courants marinsdans ces zoneslàon estime qu'il y a cinq fois plusde plastique que de planctonet on estime surtout que d'ici il y aura plus de plastiqueque de poissons dans l'océanvoilà un petit peu l'état des lieuxde notre planète aujourd'huiet du plastique que l'on consommeun plastique à longue durée de viequ'on utilise de manièrejetable et rapide une incohérence totalevoilà ce que j'ai vu avec un impactsur la faune et la florecar les mammifères marinsles oiseaux les poissonstout ça va manger le plastiqueet ça nous revient directementpuisqu'on fait toujours partie de la chaîne alimentairealors pourquoi tous ces déchets ça c'est la grande questionpourquoi on en a autant pourquoi kg par seconde parce que tout notre systèmeest basé sur la consommationenfin je devrais dire la surconsommationl'hyperconsommationje ne veux pas faire le débatde la croissanceje vais vous faire la traductionécologique c'est mon soucipour avoir un bien de consommationil faut extraire de la matièrela planète nous donne toutelle est d'une générosité incroyableet nous puisons sans fondde la matière qu'on va transformeravec de l'énergieaujourd'hui essentiellement sur terredu charbon et du pétrole et de l'eau car tout process industrielnécessite de l'eauvoire beaucoup d'eau un teeshirt c'est litres d'eaupour avoir ce bien de consommationqui va finir et vous le savezen déchet en fin de vienous sommes aujourd'huidans une logique de productionqui est linéaireon est très très loin très très loin de l'économie circulairequ'on nous annonce comme la grande solution à tous nos mauxalors ces déchets ça représente quand même kg par personne et par ansi j'ajoute tout ce qu'on jetteà la déchetteriec'est kg de déchets par anet je vais vous donnerun autre scoop ce soir ces kg ne sont que la partie visible de vos déchetsc'est ceux qui vous arrivent dans la mainet que vous allez jeter à la poubellela majeure partie de ceux que vousproduisez que je produis est cachéeelle est dans la partie immergée de l'icebergpourquoi ces déchets sontliés au process de fabricationprenons un exemple une brosse à dentsvous allez avoir en fin de viela fin de viedont je parlais tout à l'heurevous allez voir g de déchetsque vous allez jeter à la poubellemais pour fabriquer cette brosse à dentsil a fallu extraire de la matièreil a fallu la transformeril a fallu la conditionneril a fallu la transporteret la distribuertout le long de la chaîne de viede la brosse à dentson va produire kg de déchetsce sont ces déchets cachésalors si je prends le btpl'industrie l'agriculturedans notre paysc'est quatorze tonnes de déchetsqui sont cachées et qui sont liéesindividuellement à notre mode de viesi je prends tout ce que l'on consommeet qui vient de loinparce que vous le savez on produit trèsloin aujourd'hui principalement en chineje ne peux pas vous donnerle tonnage de déchets cachéspar contre ce que je peux vous direc'est que chaque personne chaque européenchaque année consomme tonnes de ressourcespour assurer son mode de vieévidemment vous l'avez comprisc'est beaucoup trop tonnes ça signifie qu'on est aujourd'hui à crédit écologiqueon consomme en sept mois ce qu'ondevrait consommer en nous sommes à crédit écologiqueà partir du mois de juilletquand j'ai commencé ces sensibilisationsà l'empreinte écologiqueil y a une dizaine d'annéeson parlait du mois d'octobrechaque année on recule la date on en est donc à sept moispeutêtre que je reviendrai dans anson en sera au mois de marset puis je vous dis l'équation il faut prélever la matièreet la transformer beaucoup d'énergieon en consomme tropdonc on émet trop de coc'est le changement climatiqueje vous ai dit qu'il fallaitde l'eau pour ce processaujourd'hui la moitié des massesd'eau sur terre est en surexploitation deux tiers de l'eau douce est audelà desa capacité d'assimilation des pollutionsvoilà notre empreinte écologiquevoilà l'état de l'écosystèmeet de notre planèteet vous l'avez comprisc'est lié à notre surconsommationaujourd'huic'est lié à notre mode de viec'est notre responsabilité ici individuelle et collectivealors je vous ai résumé ça très rapidementmais j'ai passé ans à sensibilisertout ceux que je pouvaisde toutes les façons possibles plaquettes vidéos conférencesje n'ai pas dû être bon parce que la croissance a continuémais je pensais être bon je pensais être conscientje pensais être écolo faire ce qu'il fallaitj'avais une amap un compostvraiment je pensais être bonpourtant j'avais toujours cette poubellej'emmenais les enfants sur la plageramasser les déchets plastiquesje leur disais les pompot' c'est fini et puis je rentrais chez moiet je mettais du plastiquedans ma poubelleje devais être schizophrène toujours est il qu'en avec ma femmeon a pris la poubellepour essayer de comprendreon l'a renversée dans notre jardinje vous la présenteje vous présentedeux poubelles aujourd'huiça c'est notre poubelle en on a essayé de voirce qu'il y avait dedansvous l'avez compris surtout du plastiquede l'emballage en tout genreet là on s'est dit estce possible de vivre sans tout ça voilà ce qu'on s'est demandéet pas on vase lancer dans le zéro déchet mais peuton continuerà manger sans emballages peuton continuer à jouerà avoir une vie sociale etc c'est comme ça qu'on a commencé notre aventurela première annéeon est passé d'une poubelleà peu près tous les joursce qui est la moyenneà une poubelle par moisla deuxième annéeon est passé à une poubelle en six moiselle s'appelait martine et pas bobje vous l'ai dit on donne un prénomà ses poubelles quand on les gardeet puis la troisième annéeon est passé à ce bocallàc'estàdire à peu près litre en un anet puis évidemment à côté une partie de recyclableet puis un énorme compostparce que vous allez comprendreon achète beaucoupbeaucoup de produits fraiscomment aton fait quand on s'est trouvé devant cette poubelle en on s'est dit waouh quelle est la solution on a regardé chaque emballage un par un deux poules qui ont trouvé un couteauet puis la solution c'est simple si vous ne voulez pas de déchetdans votre poubellene l'achetez pas voilà merci ne l'achetez pas refusezledu coup la deuxième questionc'est comment le remplacer quelles solutions j'ai donc on a cherché pour chaque alimentpour chaque chose qu'on avaitchez nous chaque biencomment le remplacer sans avoirun déchet en fin de vieet puis évidemmenton s'est posé la question estce que j'en ai vraiment besoin car on est dans une sociétéde surconsommationnous consommons tropvous le savezet il a fallu qu'on réduisesi on ne veut pasdu déchet en fin de vieil faut en posséder moinson s'est mis dans une démarchede désencombrement de minimalismeon a tout venduon a fait des videgrenierpendant deux ans et demiet on a vraiment liquidé tout ce qu'on possédaitpour vraiment avoir l'essentielpour éviter de l'avoir dans la poubellequand on a dû consommeron s'est posé la questionde la durabilitéaujourd'hui on est dansune logique d'obsolescencetout est obsolescentles trois mamellesde la consommation aujourd'huic'est la pub le crédit et l'obsolescencepour lutter contre ça on s'est dit il faut acheter des produits qui durentsi un produit dure ans on a letemps de l'amortir au niveau écologiqueon s'est mis à acheterdes choses durableslabellisées pour limiterl'impact à la productionréparables pour encoreallonger la durée de vieet puis en fin de viequ'elle soit vertueusec'estàdire recyclableon a appliqué ça à tous les pans de notre vieje vais juste vous en présenter uncar je n'ai pas le temps aujourd'huimais vous présenter les coursesl'alimentationvous avez compris aujourd'huil'alimentation génèreénormément d'emballagespuisque c'est un système mondialisévotre yaourt va être produit en polognevos tomates en andalousievotre ketchup en turquie etcdonc l'emballage est la clefde ce système agroalimentairepour sortir de l'emballageon a donc choisid'avoir un petit kit de courses un cabas des boîtes en verredes petits sacs en tissuet d'aller chez notre maraîcherc'estàdire de faire la part belleaux circuits courtsd'acheter des fruits et des légumesune belle cagette eurospour la semaine avec nos ufspuis on va dans notre magasin de vracavec notre sac en tissuon prend nos farines nos pâtes nos fruits secstout ce dont on a besoin pour mangerensuite avec nos petites boîtes en verreon va chez nos commerçants notre fromage notre beurreon nous met tout dansla petite boîte qu'on peut rangerpareil pour la viandecomme ça on a éliminétous les emballages et contenantset ô miracle au passage ce qui est génial c'est qu'on a redécouvert le goûtle goût de l'alimentationle beurre à la mottece n'est pas un beurre suremballéde grande surfaceles grandes surfacesaujourd'hui on n'y va pluson est sorti du grand système industrielde la grande distributionet au passage vous allez voiron a gagné beaucoup de chosesje vous montre ça en images c'est plutôt beau la belle cagette le beurre la crème fraîche le fromageet puis chez nouson joue à la famille olsonavec les bocaux et tous les produits dedansje monte à l'échelle pour allerchercher à manger dans la cuisinevoilà comment on a faitje montre juste l'alimentationmais on a appliqué ça àtous les pans de notre vie quotidiennepour éliminer un maximum de déchetsaujourd'hui on est quasiment arrivéà trouver les solutions pour toutil nous reste quelques petites chosesque la société ne nous donne pas en termes de solutionje pense par exemple au verre recycléle verre c'est peutêtre bienmais c'est très énergivoreil faudrait mieux avoir des consignesje n'ai pas de consigne où j'habitej'ai encore ces bouteilles de verreles médicaments ces petites tablettesen aluminium plastifié ne se recyclent pasdonc elles finissent dans mon bocal etcsurtout le grand problème aujourd'huimais je ne le développerai pas qui sont l'ordinateurle téléphone et la voitureet dont on est tous archidépendants voir addicts hein que nous a apporté ce mode de vie je vous l'ai dit au départon voulait éliminer le déchetéliminer ce plastique de notre poubelleet puis on a voulu le mesurera la fin de cette annéede cette aventureon a fait notre empreinte carbonenotre empreinte écologiqueen eau et notre empreinte épargneavec ces empreintes on voulait mesurersi notre mode de vie zéro déchetétait finalement beaucoupplus soutenable pour notre planèteje vous ai mis l'empreinte carboneô miracle quand on arrête de consommerquand on consomme d'occasionquand on consomme localon passe sous la barre des kgéquivalent carbone par personne et par anqu'il faudrait tous qu'on passepour avoir un impact limitéen termes de réchauffement climatiquequand on mange bio local saisonquand on a un circuit courton décarbone son assietteon passe encore sous la petitebarre des pour l'alimentationvous l'avez compris notre grandproblème aujourd'hui c'est le transportpour l'instantj'habite en campagne en franceet je n'ai pas de solutionrappelezvous le petit icebergje vous disais kg de déchets produitségalent tonnesde ressources consomméessi j'arrête mes logiquesde surconsommationsi je n'ai plus qu'un bocalen fin d'annéeun petit kilo de déchetsévidemment je ne consomme pas tonnes de ressourcesévidemment je n'émetspas autant de coje ne prélève pas autant d'eauen gros en faisant du zéro déchetnous avons une démarchede transition écologiqueet nous avons limiténotre empreinte écologique sur la planèteça nous a aussi permis de fairebeaucoup d'économiesen deux ans on a calculéqu'on avait économisé sur notre budget annuel familial c'est un beau temps partiel hein surtout on est passéen bio local saisonsi vous voulez manger bioje vous l'ai dit la cléc'est d'acheter des fruits et légumesd'aller chez un maraîcheren circuit courtsurtout on protège notre santéon a détoxifié complètement notrealimentation nos produits d'hygiènenotre cosmétiqueon a enlevé toute cette chimiequi est toxiqueet qui va aujourd'hui générerun maximum de maladiesqu'on dit de civilisation on a fait aussi du bien à notre moralparce que de trouver des solutionsau quotidien d'être acteurde créer du lien social avec des circuits courtset des gens du territoiretout ça fait beaucoupde bien au moralon se dit qu'on ne subit pasqu'on peut être une part de la solutionqu'on peut être le colibriqui limite son empreinteet ça ça fait beaucoupbeaucoup de bien au moralenfin quelque choseà quoi on ne s'attendait pas au départ en mangeant local en consommant localen allant sur des circuits courtson favorise une autre économieon sort de l'économie mondialiséedont on subit aujourd'huitous les conséquenceset on va vers une démarchede relocalisation de ses achats une économie locale et résilientevoilà nous avons un pouvoir aujourd'huinous avons le pouvoirde changer les choseset d'être les colibris du changementc'est notre pouvoir d'achatce pouvoir d'achat il ne faut pasle mesurer en quantitéde choses consomméesmais plutôt en qualitécomment je consomme a qui je donne mon euro si je le donne à mon maraîcherbiolocalsaisonje suis acteur du changementet cet eurolà c'est à nous de déciderà qui on a envie de le donneret puis pour conclureje n'ai pas perdu en confortj'ai même gagné en qualité de vieje vous l'ai dit j'ai gagné du temps de l'argentj'ai économisé beaucoup de chosesj'ai protégé ma santéj'ai favorisé l'économie locale etcen faisant de la sobriété volontairej'ai gagné en qualité de vieet ça ça rend heureuxmerci à vous +1 +bonjouralors les conférences ted sontbien souvent l'occasion d'entendrede très beaux messages d'espoiren ce qui me concerneje viens tenter plutôtaujourd'huide vous désespérerje ne veux pas vousdésespérer totalementj'imagine qu'un désespoir total conduit au suicidece que je ne souhaite évidemmentà personne icije veux plus précisément tenterde vous enlever un espoirl'espoir que notre civilisation puisse durer encore longtempsun espoir qui s'exprimepar exempledans cette notion omniprésentede développement durableou dans celle plus récentede croissance vertepourquoi vouloir vous ôter cet espoirà vous qui êtes si jeunespleins d'enthousiasmede belles idéeesd'énergie positive parce que c'est je croisl'une des conditionspour éviter peutêtreje dis bien peutêtreune terrible catastropheje m'explique depuis plus de ansmaintenantdes travaux de recherches'accumulentpour souligner une contradictionfondamentalede notre civilisationnous vivons dans un monde finiaux ressources limitéeset pourtantnous visons une croissanceéconomique infinieune croissance illimitéecertes l'univers est immensepeutêtre même infinimais pour le moment au moinsl'espèce humaine n'a pas d'autre endroitque la planète terre où se reproduirenous habitons donc bel et bienun espace finiun espace dans lequel même nosressources dites renouvelablesne le sont que jusqu'à un certain pointune espèce vivante trop malmenéefinit par disparaîtrepourtantnous prétendons pouvoir produiredans cet espace relativement clostoujours plus de biens et de servicesen un mot toujours plus de marchandisesdans la mesure où cette productionimplique nécessairementla consommation deressources terrestreset la production de déchetselle ne peut pas croître indéfinimentpour avoir une croissance économiquedurable ou soutenableil faudrait que son impact écologiquese stabilise voire déclinece qui n'est point ce que nousobservons actuellementmalgré des discours rassurantssur les effets bénéfiquesd'une dématérialisation progressivede nos économiesil y a plusieurs raisons à celatout d'abordl'économie de service n'a pas remplacél'économie industrielleelle s'est ajoutée aux activitésindustrielles quipour une grande partont été délocaliséesà l'échelle planétairel'impact écologique de nos économiess'est donc accrupar ailleurs l'économie dite du savoirou de l'informationn'est pas si immatérielle qu'on veut bienle croire ou le diresur le plan énergétiqueen particuliernos petites machines informatiqueset des infrastructuresqui permettent leur usagesont très gourmandesun iphone consomme en moyenneautant d'électricitéqu'un réfrigérateur standardplus simplement encoredes marchandises immatériellescela n'existe pasmême pour vendre un service il faut au minimum un humainqu'il convient de nourrir d'habillerde loger de transporter etcon peut donc très difficilementvouloir produire toujours plus de marchandisessans accroître toujours plusnotre impact écologiquebien sûrnous pouvonsréaliser certains progrèsdans l'utilisationdes ressources terrestresmais ces progrès sont limitésnotamment par un phénomène l'effet rebondil a été repéré il y a plus d'un sièclepar l'économiste stanley jevonsqui avait remarquéque les gains d'efficacitédes machines à vapeurne se traduisaient paspar une baissede la consommation du charbonmais par une haussede cette consommationpour quelles raisons mais parce que le charbondevenait ainsitoujours plus rentable à utiliserdans une société productivistetout moyen d'économiser une ressourceva en fait souventen stimuler la consommationon peut aussi bien sûrmettre en place des incitationspour réduire cette consommationou réduire la production de déchetssuivant le principede l'utilisateur payeurou du pollueur payeurmais ces dispositifss'ils ne sont passimplement symboliquesvont en fait imposer généralementun ralentissement de ces activités économiquesils ont donc toutes les chancesde faire l'objet de vives oppositionscomme l'a montré par exemplela révolte des bonnets rougescontre l'écotaxeen france à l'automne dernierdans des sociétés qui dépendent de lacroissance économiquetoute mesure qui menacede ralentir cellecirisque d'être rejetée par la majoritéon en vient donc à cettecontradiction fondamentale il y a des limites physiqueset biologiquesà notre capacité à produiretoujours plus de marchandisesmais en même tempsnos sociétés reposent surla quête de croissanceet nous agissons donccomme si ces limites n'existaient pasdans ces conditions le moment va arriverfatalement oùsoit par manque de ressourcessoit par trop plein de déchetsces formidables machines à produiredes marchandisesque sont les entreprisesne vont plus pouvoir tournernos économies vont alorss'effondreret une grande partie des ou milliards d'humainsqui peupleront la planètevont tout simplement disparaîtrepour le dire de manière imagéelorsque le gardemanger se videet que la poubelle envahit la cuisineil faut s'attendre à ce quele gâteau que l'on y préparene puisse plus nourrir toute la maisonnéemais qu'en plus il empoisonneceux qui le mangentquand estce que cet effondrementde nos économiesrisquetil de se produire sans doute bien plus vitequ'on ne le pensela croissance économique en effetmême à un taux peu élevésuit une progression exponentiellec'estàdire qu'elle accélère constammentpour illustrer cet effet d'accélérationon peut évoquer l'exemple classique du nénuphardont la surface double chaque jouret à qui il faut jourspour recouvrir l'étangsur lequel il pousseau début sa progression est lenteà peine perceptibled'une journée à l'autrele e jourencore seul de l'étangest recouvert de nénupharsmais le e jour c'est terminédeux jours ont suffi pourque les de l'étang soient envahisla croissance de nos économiesne double pas chaque année elle n'en reste pas moins exponentielleà par an le volumedes marchandises produitesva doubler non pas en ansmais en ansdu coup son impact écologiquetend également à suivreune telle progressionon est aux prises ici avecles phénomènes de rétroaction positiveles spécialistes des systèmesdésignent ainsiles effets d'un processusqui ont tendance à renforcer ce dernierautrement dit la conséquence d'un phénomènedevient ellemême l'une des causes de celuiciun bel exemplesi j'ose direest celui de certains effetsdu réchauffement climatiquece réchauffement fait fondre actuellementles neiges et les glaces qui réfléchissentles rayons de soleilet contribuent de la sorteau refroidissement terrestrela disparition de ces neigeset de ces glacesva donc encore augmenter leréchauffement de l'atmosphèreautre rétroaction positive du même genrela fonte du pergélisolqui retient prisonnierd'énormes quantités de méthaneun gaz à effet de serredont la libération dans l'atmosphèredevrait aggraver rapidementle phénomène du réchauffement globalen sommenotre situation sur le plan écologiquerisque de se dégradersinon d'un seul coupen tout cas d'une manière soudainene nous laissant plus guère de tempsalors pour réagiren outre certains dégâtsseront devenus irréversibleson ne recréera pasd'un coup de baguette magiqueles espèces animalesqui sont en voie d'extinction aujourd'huicette thèse de l'effondrementest de plus en plus admisepar ceux qui tentent d'appréhenderces questionsdans leur globalitéelle n'est pas nouvellecependant cela fait plus de ansqu'elle est défendue entre autrespar l'équipe de dennis meadowscette équipe de chercheurstravaillant au mit à l'originea tenté au début des années de modéliserles interactions entre l'espèce humaineet la planète terreen se servant de la théoriedes systèmes et de l'informatiqueleur objectif n'était pas tantde prédire l'avenirque de comprendre la dynamiquedu système globalles différents scénarios généréspar leur modèleaboutissent tous à la même conclusion sauf si nous stoppons la croissanceéconomique à l'échelle mondialenotre civilisationse condamne à l'effondrementet cela probablementavant la fin du e sièclecar nous sommes d'ores et déjàen situation de dépassementdes limites écologiques de notre planètedans le cas du scénario standardcelui dans lequel rien n'est faitpour corriger les problèmes causéspar la croissance économiquel'effondrement débute mêmeavant or si l'on observece qu'il s'est réellement passédepuis que ce scénario a été élaboréon constate que sur le plan économiquedémographique et écologiqueles choses se sont dérouléesd'une manière très semblableaux projections de ce scénarioqui était aussi baptisé business as usual c'est d'autant plus préoccupantque les efforts qu'il faudrait accomplirpour tenter de stabiliser la situationsont désormais bien plus considérablesqu'au début des années nous avons perdu un temps précieuxqu'il sera difficile de rattraperpour l'équipe meadows qui a actualisérécemment son étude initialenous avons toutefois encore le choixun choix très restreint cependantentre d'un côtéune décroissance forcée subiequi s'imposera spontanémentet de manière catastrophiqued'ici quelques décennies à peineet d'un autre côté une décroissance volontaire assuméecontrôlée autant que possibleet lancée sans plus attendrecette deuxième optioncelle d'une décroissance choisierepose sur l'espoird'une sortie en douceurde notre modèle de civilisationune sortie pas trop désastreusepour l'espèce humainebien sûr à cet espoiron peut opposer celui d'une séried'innovations technologiques majeuresqui résoudraient le problèmede la fin du pétroleou celui des gaz à effet de serrepar exempleet permettraient ainside poursuivre la croissanceen éloignant le risque d'effondrementune telle éventualitéest très peu probablemais pas impossibleestce raisonnable de faire le pariqu'elle advienne je ne le crois pastoutefois l'avenir reste inconnaissableet on ne peut empêcher personnede se raccrocher à un tel espoiraussi peu fondé soitilcela ditil y a d'autres bonnes raisonsde vouloir en finir avec la courseà la production de marchandisesdans laquelle nous sommes embarquésà l'échelle planétaireet c'est celle que je voudrais évoquerà présentdans la e partie de mon exposétout d'abordil faut prendre conscienceque cette fameuse croissancene constitue plus un facteur de bienêtredans les sociétés les plus richeselle semble l'être encoredans les sociétés les plus pauvresmais plus dans les nôtresaudelà d'un certain niveaude pib par habitantla corrélation disparaît en effetentre croissance économique et bienêtreque celuici soit appréhendéà partir d'indicateurs subjectifscomme le sentiment de bonheurou d'indicateurs objectifstels que le niveau de scolarisationou encore l'espérance de viedans le cas du sentimentde bienêtre au quotidienil n'y a plus de corrélationavec le pibdans les pays où celuici dépasseenviron annuels par habitantdans le cas du niveau d'éducationce seuil se situe autour de annuels par habitantdans le cas de l'espérance de vie ce seuil est environ à pour mémoire au québecnous sommes bien audelà de ces seuilspuisque le pib par habitanty dépasse les annuelssi l'on ajoute à cette décorrélationentre pib et bienêtrele fait que la croissance économiquene génère plus forcément d'emploisdans nos sociétésà quoi bon poursuivre cette courseà la production de marchandises pourquoi en faire un impératif absolucomme le font nos dirigeants politiqueset économiques à qui profite vraimentcette croissancesinon à une toute petite frangede la population de nos pays si l'on souhaite véritablement augmenterle bienêtre du plus grand nombreil semble qu'une solution prometteusese trouve du côtéd'une réduction des inégalitésau sein de nos sociétéssur ce pointje vous renvoie en particulieraux travaux de richard wilkinsonet au livre qu'il a publiéavec kate pickett sur le sujetwilkinson a offert également au moins une conférence tedvous y apprendrez entre autres chosesintéressantesqu'en matière d'espérance de viemieux vaut par exemple êtreun pauvre suédoisqu'un riche anglaisl'égalité des conditionsprofite à tout le mondealors que l'inégalitéaffecte même le bienêtredes mieux nantistelle est la thèse centrale de wilkinsonqui vaut vraiment la peine de découvrirune chose est certainela croissance économiquea cessé d'être un facteur de mieuxêtrepour les humains actuelsau moins en occidentsi l'on considère en outreque la poursuite de cette croissancemenace l'avenir de l'humanitéon dispose donc à présentde deux bonnes raisons de refusercette course à la productionde marchandisesmais on peut aller plus loincesser de courir collectivement aprèsl'augmentation de notre pibpourrait également s'avérer libérateurpour la plupart d'entre nouscette course est très dure en effety compris pour ceux quien occupent la têteelle repose sur une concurrence généraliséeentre nous tousle nous désignant à présentl'humanité entière ou presquele sociologue max weber en parlaitcomme d'une cage d'acierqu'il décrivait ainsi chacun trouve aujourd'hui en naissantl'économie capitaliste établiecomme un immense cosmosun habitacle dans lequel il doit vivreet auquel il ne peut rien changerdu moins en tant qu'individudans la mesure où l'individu est impliquédans les rapports de l'économie de marchéil est contraint à se conformeraux règles d'action capitalistesle fabricant qui agirait continuellementà l'encontre de ces règlesserait éliminé de la scène économiquetout aussi infailliblementque serait jeté à la ruel'ouvrier qui ne pourraitou ne voudrait s'y adapter autrement ditchacun doit trouver le moyende contribuerdirectement ou indirectementà la production de marchandisessous peine de restersur le bord du cheminquiconque n'y parvient pasnon seulement perd toute autonomiesur le plan matérielmais se retrouve également sans identitésans identité positive en tout casd'où l'angoisse et le désespoirde ceux qui sont sans emploid'où aussi la peur le stress l'anxiétéqu'éprouventceux qui ont la chance d'en avoir unet qui craignent de le perdred'où le surinvestissementdans le travailpour garder sa placeou essayer d'en gagner quelquesunesd'où la surconsommationde toutes sortes de substancesreconnues ou non par le corps médicalpour tenter de tenir le coupd'où les épidémiesd'épuisement professionnelles dépressions qui frappentun grand nombre d'entre nousmais cette coursen'est pas seulement épuisante elle a aussi quelque chosede profondément insenséy compris sur le plan individuell'écrivain bukowskiexprime avec sa rage coutumièreau moins une partie du problème comment diable un être humainpeutil se réjouirde se faire réveiller à h du matinpar une alarmesauter du lit s'habiller se forcer à avaler quelque chosechier pisser se brosser les dentset les cheveuxpuis affronter des embouteillagespour aller faire gagnerun paquet de fric à quelqu'unqui s'attend en plus ce qu'on lui en soit reconnaissant nous n'en sommes pas tous là certesil reste que nous avons apprisà trouver normalde soumettre nos aspirationsles plus profondesaux règles d'action capitalistescomme dit max weberc'est ainsi que bon nombredes plus grandes décisions de nos viessont prises en considérant d'abordla question combien cela vatil me rapporterou me coûter plutôt que la question ce choix vatil me permettrede me réaliser pleinementde m'accomplir et de m'épanouiren tant qu'être humain pour en avoir souvent parlé avec euxje sais que beaucoup d'étudiantsde cette écoleont choisi de s'y inscrirenon pas par goût pour la gestionmais avant toutdans l'espoir de s'assurerune place pas trop inconfortabledans cette courseà la production de marchandisesce faisantils ont renoncé à des projets plus personnels ils ont renoncé en sommeà être euxmêmesce n'est pas les critiquerque de le soulignercette contrainte s'impose à tout le mondey compris à ceux qui comme vous et moidisposent d'une marge de libertébien plus considérableque celle de la plupartdes êtres humains aujourd'huifaire objection de croissancec'est donc aussi tenter de s'évaderde cette cage d'acierdont nous sommes prisonniersde sortir de cette roue infernaledans laquelle nous tournons sans fincomme des hamstersce ne sera certes pas facilel'une des choses qui nousretiennent dans cette cagece sont les marchandises qui s'y accumulentmerveilleuses et fascinantes marchandisescomment résisterà leur pouvoir d'attraction il est évidemment bien plus faciled'aller à l'épicerie du coinofferte à un prix dérisoire que de fabriquer soimême cette pizzala cage d'acier a quelque chosed'un pays de cocagneoù les poulets rôtisvous tombent tout cuits dans le becmais c'est un piège un terrible piège plus nous subvenons à nos besoinsà l'aide de marchandisesplus cellesci se rendentindispensablesmoins nous devenons capablesde nous en passerplus les entreprises qui les produisentdeviennent alors nécessaires et puissantesplus se renforce en définitivela course à la croissanceet ses règles du jeu contraignantesbref acheter une pizza surgeléeà à l'épicerie du coincoûte en réalité très cherpuisqu'il en va de notre autonomieet de notre liberté la plus essentiellevous en doutez pensez à cette marchandise particulièrement séduisantequ'est l'automobilenous avons aujourd'hui la libertéd'en acquérir une assez facilementnous avons le choixentre de nombreux modèleset de multiples marquesen revancheil y a une libertédont nous ne disposons plusc'est celle de vivre sans voituremême ceux qui comme moin'en ont pasdépendent étroitementdans leur quotidien de l'automobilesi les voitures de la région montréalaisene peuvent plus rouler demaince sera le chaos absolupour tout le mondemême pour moicomme dit le philosophe louis marionacheter une voiturece n'est pas acheter seulementun moyen de déplacementc'est acheter une civilisationavec la bagnolevient toute une armada la route le parking les bétonneusesles diverses pollutionsla défiguration du paysageet les catastrophes industriellescomme celle de lacméganticsans compter les mortset les accidentés de la routeà ces contraintes lourdessur le plan collectifs'ajoute le temps passé individuellementà gagner l'argent nécessairepour utiliser cette machineet le temps perdu dans des embouteillagescausés par ces mêmes machinesbref vu sous cet anglela voiture n'a rien de cet instrument de libertéque les publicitairescontinuent de nous faire miroiteret ce qui vautpour cette marchandise emblématiquevaut pour toutes les autreselles tendent au bout du compteà réduire bien plus notre autonomieque notre labeurvoilà pourquoi il est essentielde résister à leur charme ensorceleurvoilà aussi pourquoiil faut rompre résolumentavec cette courseà la production de marchandisesdans laquelle nous sommes entraînésau total et en résumérefuser la croissance économique s'imposepour au moins raisons essentielles parce qu'elle est destructricesur le plan écologiqueparce qu'elle n'améliore plusle sort de la majeure partie d'entre nouset enfin parce qu'elle est aliénantec'estàdire qu'elle nous empêched'exercer notre libertéet de rester maîtres de nousmêmesil me semble que ce sont làdes raisons amplement suffisantes pourcomme je le disais au départcesser d'entretenir l'espoirque notre civilisationfondée sur la croissanceperdure encore longtempset plus vitenous abandonnerons cet espoirplus nos chances d'éviter le pireaugmenterontreste une série d'objectionsj'en évoquerai rapidement la premièrela plus évidenteune décroissance volontaireà l'échelle planétaireestelle vraiment envisageable n'estce pas un projettotalement utopique il est grand temps je croisde renverser l'accusationl'utopie aujourd'hui c'est de continuer à penserqu'une croissance économique infiniesoit possible dans un monde finiles rêveurs ou les affabulateurssont ceux qui entretiennent cet espoirmais deuxième objection la croissance n'estelle pasdans la nature de l'homme celuici ne cherchetil pas toujoursà améliorer sa conditionet n'entretil pas alors nécessairementen concurrence avec ses semblablespuisque les ressources terrestressont limitées il suffit de faire un peu d'histoired'anthropologie ou d'éthologiepour réaliser que l'homme n'est pasforcément un loup pour l'hommequ'il n'est pas toujourscet animal égoïstecherchant à maximiser son utilitéque nous présentela théorie économique standardsi beaucoup d'êtres humainssemblent agir aujourd'huiconformément aux prédictionsde cette théoriec'est la conséquence de la courseà la croissance qui leur est imposéeet non pas sa causenon seulement nous sommes capablesde coopérer entre humainsmais nous en avons profondément besoinen ce sensnos sociétés qui nous placenten situation de concurrence permanenteles uns contre les autressont proprement inhumaineset c'est pourquoiil faut en réinventer les basestroisième et dernière objection mais avezvous un plan un programmeun modèle au moins d'une partje ne crois pas qu'il soit possiblede planifier l'innovation radicaleil y a là une contradiction fondamentaledans les termesd'autre part il y a un grand dangerà vouloir mettre en uvreun plan prédéfiniqui vaudrait pour tout le mondeet en tout lieupour ne pas accoucher du pirel'invention de sociétés postcroissancedoit être rigoureusement démocratiquecela suppose d'abord qu'une majoritéd'entre nous soient convaincusde la nécessité d'en finir avecla course à la croissanceje suis venu cet aprèsmidipour vous demander de contribuerà former cette majorité merci +2 +when there's a will there's a way quien la sigue la consiguecrois en tes rêves the future is in your handsce sont des phrases qu'on entendqui nous guident qui nous aident aussi dans notre cheminement de viepour ma part ce sont des phrases que j'utilise au quotidienet aujourd'hui je vous invite à les partager avec moidonc bienvenue welcome bienvenidosaujourd'hui ansmaman d'un merveilleux poupon de cinq mois et demid'une fillette pimpante d'énergie de quatre ans et demimariée depuis bientôt neuf ansdirectrice et propriétaire d'une école non subventionnéepréscolaire primaire trilingue privéeici à saintemarieégalement je suis conseillère municipale depuis maintenant sept ansj'uvre aussi au sein de certains comitéscomme la politique familialeles loisirs la politique culturelle des fois je fais partie aussibref ce sont mes codes ma vie la famille le développement de notre régionl'entrepreneuriat et la culture sous toutes ses formesaujourd'hui j'ai décidé d'enlever mes lunettes d'adulteet de vous charmer de la façon dont je me laisse charmer par les enfants au quotidienc'est beau des enfants hein c'est beau c'est simple c'est naturelje mets un chapeau parce que je révèle plusieurs chapeauxmais aussi aujourd'hui cet aprèsmidije vous invite à vous leveron vient de déjeuner on veut digérerdonc tout le monde levezvousfaitesvous du bien on va se dégourdirun peu à la manière des enfantstout le monde tout le monde sans exceptionvous allez répéter après moi hellobonjourbuenos dason fait comme les enfantsgood dayguten tagkonichiwaciao shalomdobry dzieet on fait comme tous les enfantshello to all the children of the world c'est beau ça fait du bien vous pouvez vous asseoir bravo tout le monde ça fait du bien parfois d'enlever ses lunettes d'adultede redevenir enfantje crois qu'on ne se le permet pas assez en tant qu'adulteson est toujours dans notre routine dans notre quotidien lever boite à linge faire les sacs etcpour ceux qui sont encore à cette phaselà présentement j'en suis à cette phase de ma vie donc on est beaucoup dans notre quotidienmais pourquoi estce qu'on ne pourrait pas se laisser le tempsnous les adultesun peu de vivre un peu comme les enfantsun peu au quotidien donc la simplicité a toujours sa placelorsque j'avais sept ansj'ai débuté mon aventure avec les danseurs de saintemarievous voyez ma belle photo donc c'était moivivre la culture à travers la danse l'apprentissage des languesdes mots dans toutes sortes de languesconnaître des gens d'autres paysfaire des voyages ici au canada puis ailleursce sont toutes des expériences qui m'ont forgéequi ont fait qui je suis aujourd'huiet puis j'aimerais ajouter qu'aujourd'hui même après ans aujourd'hui mêmece matinc'est ma petite fillette de quatre ans et demie félicia qui a débuté son parcoursau sein de l'école de danse manigance anciennement des petits danseursj'en suis très fière pour moi c'est en même temps un retour aux sourceset puis c'est une belle fiertéet puis je remercie aussi lise sirianniqui est une des grandes partenaires de l'événement d'aujourd'huiqui a été beaucoup présente pour moi lors de mes premières années au sein de l'école de danse des petits danseursbon entrons maintenant dans le vif du sujet l'éducationpourquoi estce que l'éducation c'est un secteur c'est un sujet si fascinant selon vous parce que c'est un sujet d'actualité qui nous touche tousde près ou de loinqu'on aime l'école ou qu'on l'aime moins à l'occasionl'éducation est un secteur porteur de croissance économique futurequi peut procurer des bénéfices à toutes les régions du canadad'un océan à l'autre et à toutes les communautés quelque soit leur tailleselon plusieurs études le canada va connaitre une grave pénurie de travailleurs qualifiés d'ici ansla pénurie va toucher toutes les sphères d'activité des postes de gestion des poste de professionnels postes techniques spécialisésles scientifiques aussia l'heure actuelle au canadal'immigration est à l'origine de de la croissance de la maind'uvrepuis d'ici la fin de la décennie ça va être de la maind'uvrequi va provenir de l'immigrationc'est quand même assez incroyable comme chiffreles étudiants internationaux forment un excellent bassin de maind'uvre hautement qualifiéeet spécialisée qui peut répondre aux besoins actuels et futurs du marché du travailnotre belle région de la beauce ne fait pas exception à cette règlelànotre relève devra être forte polyvalente bilingue et même plus encorepuis prête surtout à affronter les réalités linguistiques et technologiques qui nous entourentce qui était pas si longtemps vrai de dire bon on est dans la région de la beauce l'anglais c'est important oui mais plus tard je n'aurai pas nécessairement besoin d'être bilinguece ne sera pas vrai pour les générations futuresregardez un enfant de ans manipuler des petits jeux électroniques en répondant à toutes sortes de questions qui sont en anglaisregardez un enfant d'âge préscolaire manipuler un ipad vous viendrez m'en reparlerregardez un enfant de ans effectuer une conversation skype avec des enfants d'autres payspuis je vous le conjure je vous le dis la maîtrise de l'anglais est essentielle en apprendre les langues c'est apprendre le mondeil ne faut pas se leurrer c'est vraiapprendre les langues c'est s'ouvrir des portesapprendre les langues c'est connaitre les autres c'est les comprendrec'est éviter de rire pour des préjugés c'est même avoir de l'empathie dans certaines circonstancesj'aimerais vous faire part de certaines idées préconçues en lien avec l'apprentissage des languesque je dois débattre encore à l'occasion mais qui sont tout simplement vraieson dit qu'il faut être intelligent pour apprendre les languesoui il y a une certaine aptitude intellectuelle qui est nécessaire pour apprendre la grammaire le vocabulairemais l'usage de la langue s'acquiert comment il s'acquiert par la pratique par l'imprégnation l'immersionapprendre plusieurs langues aussi c'est risquer la confusion linguistiquec'est sûr que la compétence linguistique des fois dans certaines langues il y a des mots qui s'apparentent des mots qui se ressemblentquand on montre plusieurs langues à un enfant au début il va se tromperil va pouvoir faire une phrase francophone anglophone hispanophoneune phrase mélangéemais avec le temps tout se catégorise dans le cerveau de l'enfantet c'est ça qu'il faut comprendrede manière générale des études montrent qu'apprendre une langue étrangère rendnon seulement meilleur dans sa propre langue mais développe aussi des capacités cognitives qui sontbénéfiques à l'acquisition des autres disciplinesdonc cet élément est important à considérerapprendre une langue on dit que ce serait long et ennuyeuxlong peutêtre si on veut se perfectionner si on veut apprendre sur la linguistique se spécialisermais plus tôt on va être capable d'apprendre d'autres langues plus tôt on va montrer à l'enfant queles langues c'est l'ouverture sur le monde et plus tôt on va commencer à faire l'immersionmoins ce sera difficile pour l'enfant parce qu'un enfant vous savez le cerveau d'un enfant c'est comme une éponge ouidonc je le vis au quotidien je côtoie des enfants au quotidien qui apprennent trois languesqui vivent dans trois langueset puis quand un enfant de ans ans vient me voirpuis qu'il ne se rappelle plus s'il a répondu à la question en anglais en français ou en espagnolou qu'il y en a qui vient me voir et qui se dit mrs boissoneau last night i dreamt in englishmme boissoneau la nuit passée j'ai rêvé en anglaisje vous le conjure ça veut dire que c'est bon signeapprendre les langues en bas âgeon rit trop souvent de fait que l'on ne comprend pasparce que l'on ne prend pas le temps de s'attarder à comprendrechaque culture est bien particulièreet tant et si longtemps que les générations ne seront pas capables de se comprendre entre ellesil va toujours y avoir des conflitsde là l'importance de l'ouverture sur le mondeet l'appropriation des languesl'éducation est une priorité culturelleoui c'est un faitmais à mes yeux de directrice l'éducation c'est aussi ce qui fait vivre l'imagination de l'enfant sa créativitédire à un enfant d'âge préscolaire aujourd'hui on va apprendre les couleurs en trois langues c'est une chancemais de lui dire today we're going to learn the colours at the circus do you want to follow me in my adventure là l'enfant va faire ouaaah yes mrs boissoneault donc toujours un contexte c'est ça qui est important aussi de faire vivre la créativité de l'enfantsouvent on veut se rappeler de notre première représentation de notre premier beau bricolagequ'on montrait à nos parentsde notre première chanson qu'on a apprise par cur et qu'on était content d'aller montrer à papa mamanmais ces élémentslà ces traces de vie sont en lien avec deux éléments l'estime de soi et la créativitéla créativité de l'enfant est fondamentale et il ne faut surtout surtout pas la brimeren tant que maman je pourrais dire que parfois ce n'est pas toujours évident de gérer la créativité d'un enfantdes pots de peinture échappés par terretoutes sortes de petits morceaux de papier découpésde la colle sur le mur ça m'est arrivé à l'occasion aussiil faut gérer avec la créativité de l'enfantmais surtout il ne faut pas la brimerun fait auquel j'ai dû faire face ces dernières annéesc'est le manque de créativité chez certains enfants et des fois c'est attristantdans une cour de récréation à quoi estce qu'on peut jouer devant un écran d'ordinateur blanc qu'estce qu'on peut écrire c'est quoi notre rôle à nous en tant qu'éducateurs en tant que professionnels c'est de donner des outils aux enfantsc'est de les outillerde leur donner des stratégies d'apprentissagedonc je leur dis allez les amis inventezvous des solutionss'il faut que vous créiez un rap pour apprendre vos tables de multiplication allezy mais faut trouver des solutionsplus grand sera votre esprit créatif plus facile sera votre adaptation à affronter toutes sortes de réalitéset à trouver des solutions pertinentes une fois rendus à l'âge adulte ce qui m'attriste aussi parfois de voir ce sont des enfants d'âge préscolairequi ont déjà à cet âgelà peur de se tromper ils frappent un murils ont peur de se tromper ils n'osent pas parlerleur créativité est déjà brimée à cet âgelàdonc l'enfant comme l'adulte doit comprendre que se tromper le comprendre puis l'affirmerc'est une grande vertu pourquoi parce que ça permet l'avancement et le dépassement de soion soupçonne encore qu'einstein se serait trompé sur la théorie de la relativitéencore en ben ce doute ça fait en sorte que certains sont encore en train de travailler à la peaufiner cette théorielàdonc pour dire que l'avancement n'est jamais terminé il faut le comprendre ausside nos jours avoir une superbe mémoire n'est plus nécessairement ce qui est valoriséla preuve je n'ai pas appris mon texte par cur aujourd'huiles ordinateurs contribuent à laisser de la place au cerveau humain pour opérer différemmentceux qui vont savoir se démarquer au xxie siècleseront ceux qui auront réussi à laisser place à la créativité et à l'innovationla croissance massive des réseaux sociaux plus le développement des technologiesen sont des preuves on ne peut plus concrètesse démarquer c'est savoir faire avancer les idéessavoir faire avancer les idées des gens en leur fournissant des preuves concrètesaujourd'hui je vais vous démontrer le parallèle entre le développement d'une communauté qui s'apparente beaucoup au développement d'un enfantle développement d'une communauté repose sur les idées de tous et chacunquand on parle du développement d'une communauté aujourd'hui on parle de villes et villages en santéon peut parler de défi santéon parle aussi de développement local de développement socialon peut parler du développement de beaux parcs aussi ici en régionquand on regarde un enfant on parle de son développementon parle de sa capacité à socialiseron parle aussi de sa motricité de son développementde sa capacité à mobiliser des genset dieu sait qu'il n'y a pas meilleur qu'un enfant pour savoir mobiliser des genssi un enfant est capable d'apprendre à marcher une communauté est aussi capable d'unir ses forcesde se tenir debout puis de déployer toutes ses énergies vers des buts communsun enfant qui est exposé à toutes sortes de situations toutes sortes d'expériences enrichissantespour permettre à son cerveau de créer des liens encore plus de qualitéla communauté pour évoluer dans ses échangesa besoin de voir participer ses citoyenset de les voir se concerterpour pouvoir exécuter son pouvoir d'agir et le besoin d'un lien de confiance très très très fort entre elle et ses citoyens comme vous pouvez le voirdès la naissance aussi l'enfant développe un lien de confiance très très fort avec ses parentsle plus beau lien de confiance c'est lorsqu'il est mis dès sa naissance sur le sein de sa mamandonc tout comme un enfant qui a besoin de parents réconfortants et présents qui lui servent de guidespour pouvoir cheminer pour pouvoir s'épanouir une communauté se doit d'avoir des bases solidesdes axes de référence auxquels l'on peut se fiers'associer pour partager pour développer pour faire avancer des dossiersla confiance et la sécurité contribuent à l'autonomie d'une partpuis d'autre permet de faire face à des défis de taillecomme apprendre à marcher pour un enfantou tout simplement savoir développer de beaux projetscomme la construction de complexes culturels et sportifs ici à saintemariecomme je l'ai dit un petit peu avantle cerveau de l'être humain est en constante évolutiondonc l'enfant se développe rapidementla génération y puis les générations qui vont suivrese développent très très viteon pourrait dire à la vitesse d'un tweetil faut être très rapide et compétitif pour pouvoir faire face à la vitesse de la communication et de l'information de nos joursles générations se succèdent mais attention les prochaines ne se ressembleront peutêtre pas toujoursles valeurs changent aussi les façons de travailler aussien tant qu'employeur il faut se faire un devoir de comprendre ces réalitéspuis de faire en sorte que les employés se sentent stimulés et valorisés dans leur travailil faut innover dans notre façon de travailleret surtout écouterle défi entrepreneurial doit être présent en toutes circonstances pourquoi parce qu'il alimente les idéessoyez un modèle pour vos employés soyez aussi un modèle pour vos enfants puis pour tous ceux que vous côtoyezdevenir un excellent chef c'est comme devenir parentc'est un apprentissage quotidien et permanentmême si certaines personnes ont de meilleures prédispositions pour devenir de bons parents ou de bons leaderson ne devient pas leader on ne naît pas leader on le devient avec le tempsappliquezvous donc chaque jour à améliorer les qualités que je vais vous direet assurément tôt ou tard vous obtiendrez de la part de votre équipede la part de votre famille aussides résultats exceptionnels établissez et communiquez clairement vos objectifs dites les raisons pour lesquelles vous voulez atteindre ces objectifs soyez transparentdans la façon dont vous vivez et que vous communiquez utilisez une communication rétroactivece qui veut dire vérifiez toujours si ce que vous avez dit a été perçu de la façon dont vous vous le percevez pour vousmême soyez un modèle par vos actionsvos actions doivent être en harmonie avec vos parolesc'est un beau défi entrepreneurial à relever au quotidienet c'est un beau défi aussi en tant que parents à relever au quotidiendevenir leader en matière de technologies est un autre défi de taille auquel il faut faire faceregardez cette image elle parle beaucoup non de un elle nous dit que la technologie ça s'acquiert maintenant peu après la naissancec'est pratiquement devenu un jouet fondamentalde deux il y a un petit vent de panique qui souffle à l'intérieur de moi quand je vois cette imagelàl'individualismeça me dit que maintenant c'est difficile de regarder un ipad et de communiquer en même tempsnotre défi actuel c'est de cohabiter avec les technologiesafin qu'elles deviennent des outils de performance et d'avancementelles ne doivent pas enlever le fait que nous sommes d'abord et avant tout des êtres humainsla facilité d'accessibilité et la rapidité sont les deux mots d'ordrepuis gare à ceux qui ne seront pas efficaces ils vont être pointés du doigt sur les médias sociauxestce qu'on veut être comme obélix puis astérix puis continuer à vivre dans notre réserve comme de vrais gaulois ou estce qu'on est prêts à oser changer oser aller de l'avant autant du côté social que technologiquepour permettre aux futures générations de comprendre que nous vivons tous dans le même bateau gens d'affaires jeunes entrepreneurs gens d'ambitiontake a chancen'ayez jamais peur de ce que vous avez en têtela peur c'est vous qui vous la créezje termine en vous disant you have to go confidently in the direction of your dreamsand live the life you've ever imagined je vous remercie beaucoup de votre attention et souvenezvous toujours que vous êtes proactifsmerci +3 +la france changeet il nous faut adapter notre systèmepolitique à ce changementj'ai bien observé le modèle françaiset je l'ai comprisdans ce marasme économique nous avonsbesoin d'une france forteensemble réinventons notre systèmepour une société plus efficaceplus durable et plus justeliberté égalité fraternitéce sont les valeurs de la républiqueet elles sont mépriséesaujourd'hui je fais un rêvecelui d'une république exemplaireje rêve qu'un jour notre nationse réveilleet combatte son ennemi intérieurnotre ennemi n'a pas de nompas de visage pas de partiil ne présentera jamais sa candidatureet pourtant il gouvernecet ennemi c'est le monde de la défiancenous traversons une crise de confiancesans précédentles français ne croient plusdans notre modèle économique et politiqueil nous faut moraliser la vie publiqueet moraliser l'entreprisej'aime l'entreprise mais je ne serai pasle président des richesmoi président de la républiqueje laisserais sa placeà chaque française à chaque françaismoi président de la républiqueje déclarerais une guerre totalecontre les injusticesmoi présien fait on ne peut plus fairede la politique comme çaje pense que vous en avez bien conscienceça ne peut pas marcher ce que je vous propose plutôtc'est une anticandidature présidentielleje vous propose qu'on soit touscoprésident d'une autre sociétéqu'il faut qu'on invente ensembleil y a un an je suis partipendant six mois faire un tour de franceje suis parti sur les routes en stopj'ai été pris par prèsde conducteurset à chaque foisque je rentrais dans une voitureje lui demandais dans quelle sociétéil avait envie de vivre demainet de ce qui posait les problèmesdans la société d'aujourd'huij'ai fait plus de kmje suis allé voir aussi des élus et descandidats aux élections municipalesc'estàdire que j'ai été rencontrerces candidatsj'ai été dormir chez euxj'ai été les interviewer surleur vision de la démocratieet la société qu'ilsaimeraient léguer demainà leurs enfants ou à leurs petitsenfantset je suis revenu de ce voyagede ce tour de franceavec plein d'idées plein d'envieset avec une conviction c'est qu'il faut absolument qu'onait une vision à proposeraujourd'hui notre société elle esten panne de visionje ne vais pas vous proposerune vision toute faitej'ai juste quelques témoignages à vousapporterquelques idéesquelques envies de choses à partagerla première c'est que j'ai l'impressionqu'il faut qu'on forme des citoyensdes vrais citoyens c'estàdirepas des gens passifsqui vont être attentistesqui vont attendre que la sociétéleur dise quoi fairedes gens qui sont capables d'agirpar euxmêmespour ça il nous faut des écolesde citoyensil faut que dans les écoles d'aujourd'huice soit une école pour tous pour les filles et les garçonset tous les âgesqu'on puisse se former à n'importequel âge tout au long de sa vieil faut que ça soit une école baséesur l'échange réciproque de savoirc'estàdire ne plus avoir le systèmedes sachants qui de manière descendantevont décréter ce qui est vrai ou paset donner leur savoirnon il faut qu'on soit sur du pairàpairc'estàdire partager le savoiret les compétences qu'on peut avoirparce qu'on a tous des compétencesà partagerpour ça on peut apprendre en faisantc'estàdire être sur un mode projetfonctionner en projetou même fonctionner en laboratoirene pas avoir peur de se tromperen fait l'échec il fait partie duprocessus d'apprentissageet pour avoir des citoyensil faut s'être trompéil faut se tromper tous les jourspour derrière pouvoir réussiril faut qu'on n'ait pas de notesdans cette écolepas de classement pas de compétitionparce que cette sociétédans laquelle on estelle est préparée dès le plus jeune âgesi on veut une société de la coopérationil faut une école de la coopération c'estàdire qu'il faut qu'on puissetravailler en groupequ'on puisse copieril ne faut pas que ce soit interditde copier au contraire regardez ce que fait le voisinet faites avec lui mais même audelà de l'écoleil faut que toute la sociéténous pousseet nous prépare à devenir des citoyensquand devienton citoyenaujourd'hui a ans on n'a pas le choixon devient citoyenon a un droit de vote qui nous arriveet puis c'est à peu près toutce qu'il faudrait c'est peutêtreremettre en placeou mettre en place une forme de service civilc'estàdire passer du tempsau service du bien communavant de devenir citoyendécouvrir les institutionsdécouvrir et toucher du doigtl'intérêt généralle jour où on devient citoyenfinalement on devrait pouvoir le choisirentre et ansje choisis quand je deviens citoyenune fois que j'ai fait mon service civilet je signe un contrat socialpersonnaliséc'estàdire un engagementque je prends envers la sociétéet la société va s'engageraussi envers moiet on peut s'engager plus ou moinsla société nous délivre alorsplus ou moins de servicesplus je contribue plus je partageplus la société va me donneralors ça c'est des exemplesqui sont issus de pistesque j'ai été voir sur ce tour de franceon avait le service militaireon a aujourd'hui de plus en plus de jeunes qui sont en service civiqueet c'est quelque chose qui a l'airde tellement bien marcherque pourquoi ne pas le généraliser il y a un maire qui m'a racontéune anecdote qui m'a beaucoup touchéil me disait finalement avant de travaillerj'ai fait mon service militaireet puis dès ma retraite je me suis proposé pour être mairede mon tout petit villageet j'ai fait un mandat de six anset c'est les deux moments où j'ai eul'impressiond'être connecté à l'intérêt généralou au bien commun pourquoi ne pourraiton pasêtre connectéà cet intérêt général ou ce bien communtout le long de notre vie donc pour ça après avoir fait le servicecivil un contrat social personnalisépourquoi estce qu'on ne pourrait pasavoir un parrainage citoyen c'estàdire pouvoir se faire coacherpar un autre citoyensur la place qu'on pourrait avoirdans la sociétéet au bout d'un certain tempsnous aussi on pourrait devenir coachc'est juste quelques idéesmais finalement l'objectif de ces idéesou de ces propositions ce serait quecette société nous pousse à devenirdes citoyens de plus en plus actifsla deuxième idéedont je voudrais vous parler c'est finalementpourquoi ne pas transformerle service public en services communs au plurielle service publicqu'estce que c'est le service public c'est les servicesque la société nous rendmais la société c'est nousc'est nous tous icidonc finalement le service publicc'est les services qu'on se rendles uns aux autressauf qu'on passe par un intermédiaireon a délégué ces servicesà une administration à des élusdonc ce service public on se lerend pas directement les uns aux autresestce qu'aujourd'hui on n'est pas capable de se rendre plus de servicesles uns aux autres estce que les plateformes collaborativesdont on parle qui nous connectentqui nous permettent de proposerdes services le covoiturage c'est un servicequ'on rend à d'autresle coach surfing quand on inviteon dit voilà j'ai une place sur mon canapévous pouvez venir dormir chez moi c'est des services qu'on proposeaux autresestce qu'on peut pas imaginer çaà une échelle plus largeet concernant les biens communset le service public c'est ce qu'on appellele service public aujourd'huic'estàdire partir du service publicpour le transformer en services communsdans lesquelson est autant des contributeursque des bénéficiairesles exemples que j'ai été voirqui m'ont inspiré cette idéec'est des exemples tout bêtesde chantiers participatifsil y a de plus en plus de villesnotamment des villages qui ontrecours à ces chantiers participatifsje pense à des villagessur le plateau de millevachesou à trémargat en bretagneoù en fait la collectivitéles élus disent on peut faire une partiedu service publicmais il y a énormément de chosesqu'on pourrait faire ensemblesi on met tous la main à la pâte du coup ils invitent à venir surla place du villageconstruire un nouveau bâtimentou rénover quelque choseet finalement c'est des gens quiviennent apporter du tempsau service de l'intérêt généralau service du communestce que si on imagine ces communsces services communsd'une manière extrêmement largecomme des services qui nous permettraientde nous procurer le minimum vitalc'estàdire si on imagine de pouvoirvivre de ces services communsqu'estce que ça donne si on prend la pyramide de maslow et qu'onprend toute la base et qu'on se dit ça ça devient des services communsqu'on peut se rendre les uns aux autres manger boire se logers'habiller vivre en sécurité apprendrese déplacer communiquer tout ça ça pourrait être des servicesqu'on se rend les unsaux autres finalementen passant par ce type de plateformec'est une logique de gouvernementde gouvernance comme une plateformeet ça devient une sorte de revenu de basequi est payé non pas avec de l'argentpayé en natureon pourrait aussi être équipé de cartes decitoyen qui nous permettent d'accéderà des plateformes de répartition duservice public ou des services communsde proposer nos propres services communsje sais faire quelque choseje suis designerje veux mettre çaau service de la collectivitéeh bien je le propose sur cetteplateformeet on propose ce qu'on a envie de fairece qu'on sait faireet la collectivité en échange vanous rendre des servicesen échange des services que nouson proposec'est finalement s'inscrire dansdes missions d'intérêt généralparce que ce qui me paraîtcomplètement fou aujourd'huic'est qu'on s'aperçoit que la sociétéest de plus en plus inégalitaireil y a plus de gensqui ont besoin de serviceset de l'autre côté on a du chômageou de l'inactivitéou des gens qui ne sont pasépanouis dans leurs activitéset qui aimeraient agir plusdans le sens de l'intérêt généralsi on met ces deux besoins en regard sion les connecte qu'estce que ça donne là il y a déjà des débuts d'exemples aussije pense au conseil général de la girondequi a mis en placeune bourse d'échangede services et de savoirc'est des pistes mais qui peuventà mon avis nous emmener loinil y a un troisième exemplequi me semble primordial c'est l'impôtaujourd'hui on paie nos impôtsen argentestce qu'on ne pourrait pas remplacer cetimpôt par de la contribution directe parce qu'en fait le principemême de l'impôtj'ai l'impression qu'ilest en train de mourirdéjà les entreprises et les contribuablesles plus richesils réussissent à échapper à l'impôtet puis ce recours à l'impôtil est bouleversé par le développementdes monnaies mondiales ou localespar les plateformes d'échangedirect sur internetpar la dématérialisation et lamultiplication exponentielle des échangesqui deviennent du coup incontrôlablespar l'abandon progressif du pouvoir decréation monétairepar les étatsnationsau profit de grandes banquespar la concurrence fiscale entre desétats et du coup le recours accruà des paradis fiscauxpar la folie de la finance le tradinghaute fréquenceles marchés spéculatifstout ça c'est en train de remettreen cause ce principe de l'impôtet pourtant toute notre sociétéelle est basée làdessussi on essaye de contourner cefonctionnement qu'estce que ça donne estce qu'on ne peut paspour éviter que l'argent se concentredans les mains des plus richeset continue à se concentrerdans les mains des plus richesfinalement créer une contributiontempsdans laquelle chacun doitconsacrer un temps minimumau profit de l'intérêt généralen contribuant directementà des services communset en échange on reçoitles services vitaux minimumsce qui ne nous empêche pasde continuer à travaillerd'avoir la liberté de faire les deuxil y a des exemples là aussiaujourd'hui qui bouleversentce paysagelàpar exemple des banques de tempsdes systèmes d'échange locauxdes sel le bitcoin qui est une monnaie mondialeet qui pose ces questions de la monnaieou toutes les monnaies citoyenneset locales le sonantes à nantesle symba en iledefrancele solviolette à toulouseet un peu partout il y a des monnaiesqui se créentça revient remettre en cause cetteplace aussi de l'impôtet le quatrième sujet qu'il faut aborderc'est d'après moi la démocratieon en parlait en introductionqu'estce que c'est ce mot démocratie aujourd'hui je pense qu'il faut unenouvelle démocratie pour le xxième sièclemais notre système représentatif a étéinventé il faut bien se rendre compteà une époque où des gens ne savaient paslire ou écrire à une époque où la radiola télé et internet n'existaient paset quand on prend le mot démocratie ça veut dire le pouvoir aux gens on a énormément gagné en pouvoir d'agirindividuelinternet ça changela manière qu'on a de s'informerde communiquerde travailler de se formerestce qu'on ne pourrait pas aujourd'huigagner aussi en pouvoir de décideret d'agir collectivement estce qu'on ne pourrait pasau lieu de déléguer notre pouvoirde décision et d'actionà une administration ou à des élusreprendre une partie de ce pouvoiret avoir un autre rôle pour les élus et les administrationsqui soit plusl'animation de ce pouvoirqui soit plus l'encadrementde ce pouvoirmais qu'on le récupère nousmêmes estce qu'on ne pourrait pas écrireensemble des nouvelles règles du jeu ne plus penser à la constitutionau singuliermais la conjuguer dans tous les territoiresun peu comme des poupées gigognesparce qu'à l'échelle du quartieron a besoin de nouvelles règles du jeua l'échelle du bassin de vie aussià l'échelle de la régionà l'échelle de l'étatnationà l'échelle du continent ou de la planètelà aussi on a des enjeux globauxqu'on a en face de nous et il fautqu'on ait des règles du jeuune organisation qui nous permettede répondre à ces enjeuxdonc des constitutions complémentairesqui aillent du local au globalet qui soient écrites par les citoyenspour les citoyenset finalement estce qu'on ne pourraitpas tous proposer un projetd'intérêt général sur les plateformesde répartition des services communs c'estàdire que moi oumon parti politiquesi je suis dans un partiou mon associationou mon organisation proposequelque chose en disant ça je pense que ça iraitdans le sens de l'intérêt généralet je suis d'accord pour l'animer et qui estce qui décideraitsi oui ou pasça va dans le sens de l'intérêt généralça pourrait être des jurys citoyensdes groupes de citoyens tirés au sortformés informésqui peuvent aller voir des expertsdébattre de manière contradictoireet décider si oui ou non ça vadans le sens de l'intérêt généralparce que tout le monde est capablede situer l'intérêt généralaprès en avoir débattuc'est comme les jurys citoyens tout le monde est capable de dire coupable ou innocent après en avoir débattulà aussi il y a des exemples quicommencent à arriverje pense par exemple à des villes quimettent en place des tableaux de bordqui permettent de piloter et de rendretransparent les politiques publiqueset en fait on voit la politique publiquese faire au fur et à mesureaujourd'hui on ne peut pasencore y participermais internet change déjàla manière qu'ont les collectivitésde gouvernerje pense qu'il n'y a pas besoind'attendre que les choses changentà l'échelle nationale ou mondialepour agiron peut déjà construire des nouvellesrègles du jeu et les expérimenteron peut déjà mettre en uvredes nouveaux types de fonctionnementdans nos quartiers dans nos villageset c'est un peu dans ce senslàque le collectif avec lequel j'agisdémocratie ouverteest en train de proposer un programmequi s'appelle territoire hautement citoyen et qui propose aux collectivités localesd'animer et d'expérimenterdes transitions démocratiques localesdurant tout mon tour de franceà chaque rencontrej'ai demandé à celui qui m'accueillaitde me dessiner le monde dans lequelil rêverait de vivreet vous si vous deviez dessinerune société idéalelaquelle estce que vous dessineriez a quoi ça ressemblerait après avoir passé six mois à poserinlassablement cette questionj'ai eu envie d'y répondrec'est ça qui a inspiré cette anticandidature présidentiellec'est ça qui inspire le bouquinque je suis en train d'écrirec'est ça qui inspiredémocratie ouverteet le collectif dans lequel on travailleet ce que je vous invite à faire ce soirc'est à redonner ses lettres de noblesseà la politiqueparce qu'en fait tous ces problèmes que notre société rencontredont on parle ce soirils viennent avant tout de la manière donton s'organise pour vivre ensemblesur la planèteautrement dit c'est des problèmesqui sont profondément politiquesdes problèmes de gouvernanceet on constate que la sociéténe tourne pas rondlàdessus on est d'accordil y a des choses à changermais quand on regarde de plus prèson se rend compte quele monde il est déjà en trainde se métamorphoserquand on prend une loupeon regarde que les racinesde ce nouveau monde elles sont déjàlà aujourd'huiceux qui font le monde de demainils sont en train de porterdes alternatives au modèle dominantil y en a sûrement beaucoupdans la salleil y en a un peu partouten france et dans le mondealors ce soir j'ai une choseà vous proposer allonsy lançonsnous soyons du côté des solutionsplutôt que d'être du côtéde la dénonciation des problèmesarrêtons de tirer les sonnettes d'alarme agissons concrètement dans nos vieset n'attendez pas pour devenircoprésident de cette nouvelle sociétémerci +4 +eh bien moi je suis paysannealors je vous dis paysanne j'aurais pu vous dire agricultrice fermière maraîchèremais j'aime beaucoup ce conceptce vocable de paysanne parce queaudelà de ce qu'il signifieles paysans sont vraiment ceuxqui travaillent la terre qui travaillent le solqui mettent les mains dans la terrecomme tu le disais tout à l'heuremais il y a aussi cette notionde façonner les paysagesles paysans ce sont eux qui façonnentles paysages de nos payset c'est ce que nous faisonsquand je dis nous c'est charlesmon mari et puis moimêmepuisque nous avons crééil y a ans de cela une fermequi s'appelle la ferme biologique du bec hellouin vous allez voir quelques images défilerpendant que je parleet on a vraiment créé ça de a à zon avais juste racheté une longère en normandie c'était un herbageil y avait un petit vergeret on a recréé une fermel'aventure commence un petit peu plus tôtqu'il y a ans c'était il y a ansen fait nous étions des citadins nous avions tous les deux une autre vie avantet on était dans cet espèce d'idéaldans ce rêve d'autosuffisancepour moi ça passait par j'ai envie de donner de bonnes chosesà manger à mes enfants j'ai sérieusement envie de prendre mes distances avec cette société de consommationsur laquelle je commence à m'interroger donc j'étais en quêteet donc on s'est mis à faire notre petit potagerà cultiver des légumes comme çaet puis charles un beau jour m'a dit ah moi j'aime tellement ça que j'ai envie d'en faire un métier moi j'ai dit ben écoute super pour toitu le fais moi je vais aller faire autre chose ailleursparce qu'à la fin de la journéequand même le dos bonjour donc je lui ai dit je te donnerai quand mêmeun petit coup de main de temps en temps et vous imaginez bien ce que ça donne quand on donne un coup de mainfinalement on saute à pieds joints dedanset c'est ce qui m'est arrivéinutile de vous dire que les deux premières années furent une véritable galèreet je ne vous dis pas ça parce que charlesmon mari était marin dans une précédente vieouf ouf oufc'était vraiment difficileet ce n'était pas difficile parce que nous étions nousenfin si peutêtreparce que nous arrivions làavec un soupçon de créativitéune pincée de connaissances agricolesun chouïa de réalismeet des brouettes entières d'idéalismeet de grande naïvetédonc ça a été difficilemais ce parcours du combattant qu'on a traverséles porteurs de projets aujourd'huic'est à dire les personnes qui ont enviede faire un retour à la terrecomme on a pu le faire le vivent encoreaccéder au foncierse former en technique d'agroécologietoutes les techniques agricoles respectueusesde la terre et de l'environnement être aidé techniquementêtre aidé financièrementparce que c'est une difficultéque de faire la césure entre deux vieseh bien c'est compliquéet pour toutes ces raisonslà au bout de deux ansj'étais vraiment prête à tout abandonnerje disais moi l'autosuffisance c'est mon trucmais faire ça comme ça non et puis un jour un jour est arrivéun article avec un mot permaculture et là ce fut la révélation une vraie révélationje ne sais pas s'il y en a des faussesmais ça c'en était une vraieen fait la permaculture qu'est ce que c'est c'est un mot qui vient de l'anglaisc'est une scission de mots en faitune fusion de mots pardon plus qu'une scissionet en anglais on dit permanent agriculture donc l'agriculture permanentejusque là ça ne parle pas tropen fait c'est un concept c'est presqueune philosophie ou une science la permaculturequi vise à concevoir des ensembles des systèmesà les designer d'une certaine façonet pour ce faire on utilise tout un tas de principesmais les trois buts ultimes sont de rendredes ensembles ou des systèmes alors quand je dis un ensemble un systèmechez nous c'est la fermemais un ensemble ou un systèmeça peut être un groupe de personnesça peut être une entrepriseça peut être une ville pourquoi pas donc c'est rendre ces systèmeséconomiquement viablesenvironnementalement durableset socialement équitablesparadis sur terre me direzvousalors cette permaculture elle a une éthique l'éthique c'est de systématiquementrespecter l'humainrespecter la terreet puis de partager les ressources les richesses d'une certaine façonelle se décline en tout un tas de principes il y en a une bonne vingtaine je ne vais bien évidement pas vous les énumérer ce soirmais j'aimerais en illustrer quelquesunsparce que la permaculture estun système tellement simplec'est tellement du bon sensque c'est excessivement compliqué à expliquer finalementdonc ces quelques principes je vais vous en citer allez ou le premier c'est que les déchets des uns peuvent être les ressources ou les trésors des autresle second et c'est ce qu'on n'a pas fait du tout au départ parce qu'on ignorait la permaculturec'est qu'il faut commencer tout petit plus on a un système petit plus on y accorde de soin et d'attentionplus il va prospérerquels que soient les fruits les yieldscomme disent les anglais que vous vouliez en tirerensuite dans un système en permacultureon dépense un minimum d'énergieque ce soit d'énergie fossile typiquement du pétrole ou même l'énergie humaineon fait tout pour faire en sorted'économiser l'énergieet donc d'une certaine façon la pénibilité au travailet enfin dans un système permaculturelune fonction peut être rempliepar plusieurs élémentset un élément a plusieurs fonctionset c'est ce systèmelà que je vais vous expliquerque je vais vous illustrer concrètementon imagine la ferme comme un cerclenous à la ferme on travaille en traction animalec'estàdire qu'on travaille le sol alors c'est un travail très légeril ne s'agit pas de labourmais on travaille avec le chevalou l'âne ou les poneysdonc nous sommes en traction animaleimaginez dans ce cerclenotre cheval de trait winnickça ce n'est pas winnick c'est inu le chiendonc on va voir winnick tout à l'heuredonc si on met winnick dans notre systèmedans notre cerclequ'estce qu'il a comme fonctionsje vous ai dit il fait un travail du solil nous aide à porter les charges lourdesc'est une tondeuse écologiquedonc d'une certaine façon il entretient la fermele voilà winnick qui mange mes radisil mange éventuellement les résidus de cultureet puis je vous avoue que je préfère de loin ma relation en tant que collègue de travail avec winnickplutôt qu'avec un tracteurparce qu'en termes de bruit et d'odeurquoique winnick n'en est pas exempt parfoismais bonau moins il nous donne du crottin et donc du fumierdonc vous comprenez bien la chose winnick a plusieurs fonctions sur la ferme mais en même temps si je prends une fonction de winnickme donner de la matière organiquec'est tout bête la matière organique il y a d'autres personnes dans la ferme qui peuvent le faired'autres personnes ou d'autres élémentsben si je prends les pouleselles me donnent aussi du fumiermes résidus de cultureils me donnent aussi du compostdonc je n'ai jamais de rupturevous voyez mon cercleil y a toujours la quadrature du cerclecomme on pourrait direil n'y a jamais un maillon de la chaînequi peut être manquantparce que tout le monde peut toujoursarriver et combler ce rôlelàet l'interaction est permanente entre les différents membres et les différentes fonctionset on s'est dit au bout d'une annéeune année a suffion s'est dit mais ce système est absolument fabuleux parce qu'on a mis en placeles techniques de permaculture alors je ne vais pas passer à des techniques agricoles ce serait trop fastidieuxmais on a mis en placetoutes ces techniques de permaculturenotamment la culture sur buttesqu'on voit à un certain momentet d'un coup en une annéedonc saisons l'été et l'hiveron a vu la production quasiment doublerde façon assez extraordinairealors on s'est dit c'est quoi c'est la chance du débutant le hasardle fait qu'on a un super sol mais non on n'a pas un bon sol du touton a que centimètres de bon sol certesmais après c'est du caillou qui remontetout le temps donc il faut enlever le caillouce qui n'est pas forcement évidentdonc ça n'était pas çac'est vraiment la conception de la permacultureen tant que telleparce qu'au final qu'estce que c'estles concepteurs de la permaculture quand ils l'ont découverte quand ils l'ont mise au pointparce que finalement ils n'ont rien inventé du toutils ont juste fait une synthèseune synthèse des bonnes pratiquesqu'il y a pu y avoirà travers le monde pendant des millénairessous toutes les latitudes et comme leur dada c'était l'agricultureils se sont dit mais si on observe un écosystèmeun écosystème à l'état naturel c'estàdire non transformé par l'homme qu'est ce qu'on observe et ils ont noté toutes les règles de la naturesans que l'homme n'intervienneet ils se sont dit mais voilà c'est ça qu'il faut qu'on fasse c'est qu'il faut faire produire la nature en fonctionet en vertu de ses lois de ses principeset arrêter de la forcer de l'exploitervous savez on dit on est des exploitants agricoles ça veut bien dire ce que ça veut diredonc faisons produire la natureselon ses propres principes ses propres règlesalors il y a tout un cheminement à fairequi n'est pas forcément évidentparce que on n'a pas été formé comme çaquand vous devenez agriculteur on ne vous dit pas il faut replanter des haies il faut avoir une biodiversitéil faut attirer les petits oiseuxil faut attirer les pollinisateursil faut qu'il y ait une interaction entre vos différentes plantes et vos différentes éléments dans la fermenon non on ne vous apprend pas ça du tout et au bout de la deuxième année me sembletilde pratique de la permaculturela rumeur a commencé à se répandretant et si bien que des scientifiques ont eu ventde ce qu'on faisait à la fermeet on a vu arriver des ingénieursde l'inra d'agroparistechde groupements d'ingénieurs agronomeset ils nous ont dit mais écoutez nous ça nous intéresse des petits systèmes comme ça qui finalement c'est quoi un petit écosystème en permacultureça n'est rien d'autre que du biomimétisme on copie la nature pour pouvoir produire nous on aimerait bien étudieravec vous ce systèmelà et donc depuis quelques semaines maintenanton a mis en place à la ferme une étudemenée par l'inra et agroparistechet toutes les expériences se font à la fermeet ils notent tout tout ce qui rentre tout ce qui sort les productions les intrants naturels etctous les phénomènes notre temps de travailla qualité de travail que l'on mène etcet on se dit si cette étudela première phase de l'étudeva se terminer dans un ansi cette étude donne les résultats escomptéset les résultats escomptés c'est d'essayerde prouver que sur mille mètres carrésdonc mille mètres carrés c'est tout petit heinc'est un dixième d'hectareon pourrait éventuellement faire vivredécemment une personnerévolutionnaire dans le paysage agricole actuel parce que aujourd'hui les agriculteurs c'est quoi c'est sur hectares un énorme tracteurune énorme moissonneusebatteusel'agriculteur qui regarde son dvdparce que tout est fait par le gps et il n'y a plus de rapport avec la terredonc on se dit si on en revient à un systèmetel qu'il pouvait être à paris dans le èmeau ème siècleparis au ème siècle était autosuffisante intramuros en terme de production de légumes et de fruitsvous me direz la population n'était pas la mêmele type de vie n'était pas le mêmec'est vrai que la traction animale ils connaissaient donc il y avait du fumier en abondance etc etcmais imaginez la révolutiondans le paysage agricole actuelet quand je dis paysage agricolec'est fondamental pour tout le mondec'est produire la nourriture c'est produire ce que vous mangez au quotidienaujourd'hui tout peut s'arrêter sauf la production de nourriture bien évidemmentdonc si on arrivait à prouver que cela ça fonctionneeh bien on imagine un maillage du territoirede petites fermes de petites entitésqui produisent beaucoupparce que produire dès lors qu'il y a une éthiqueet un respect de la terreça n'est pas du tout un gros motmoi je suis très fière de dire aujourd'huique notre production est très intensivedonc imaginez deux gros mots productif et intensif mais non c'est une réalitéet là on tordrait le cou à tous ceux qui nous disent oui mais le bio l'agroécologieça ne peut pas nourrir le mondeça ne va pas arrêter la faim dans le monde eh bien sibien évidement on n'a pas encoreles résultats de l'étudemais on perçoit un petit peu tout çaet j'imagine que les agronomesqui travaillent avec nous le font aussisinon ils ne se seraient pas donnéla peine de mener cette étudedonc tordre le cou à tous ces gens qui nous disent non on ne peut pas arrêter la faimdans le monde avec çaon va être neuf milliards dans quelque tempson ne peut pas nourrir tout le monde mais si on va pouvoirsi on arrive à répliquer ces petites entitéspar ci par là on va pouvoiron va pouvoir aussi adresserdes problématiques telles que le chômage oui ce sont des systèmes très intensesen maind'uvreet pourquoi pas il y a combien de chômeurs dans notre pays moi j'étais juriste internationale avantje suis paysanneje ne suis pas déshonorée du fait de mettremes mains dans la terre tous le joursd'avoir un petit peu le dos qui fait malsurtout en début de saison comme çaet d'être penchée à longueur de journéej'aime ce métierje l'ai pris à bras le corpset c'est une passionc'est techniquement très pointuintellectuellement c'est un challengerenouvelé jour après jouret c'est absolument passionnantet je suis fière de pouvoir nourrir les gensavec ce que je faisdonc résoudre une problématique du chômagerecréer de la dynamique dans les territoiresdu lien socialparce que nous on commercialise la plupart de nos produits en circuit courtdonc forcément en circuit court vous rencontrezla personne à qui vous vendez les produitset vous êtes fier ou alorsvous êtes un petit peu gênépour lui expliquer ben dans la laitue qu'elle a eu la semaine dernière dans son panieril y avait six limacesben oui on a un petit problème de limacesparce qu'on est en zone très humidemais voilà c'est ça aussi l'échangevous dites ce n'est pas gravec'est une laitue qui est végétaleet qui apporte un petit peu de protéineen même tempsbon petit raccourcidonc voyez cette étude est vraimentun challenge pour nousmais si nous y arrivonsmoi je rêve du jour où on va pouvoir adaptertous ces principes de permacultureà l'agriculture oui mais pourquoi pas à d'autres systèmesl'éducation les hôpitaux les entreprisestout ce lien ce cercleque je vous décrivais tout à l'heureavec cette interactiontous ces principes cette éthiquepour moi c'est tout à fait transposableet applicable à plein d'autres domainesvous savez depuis le début de l'humanité je pense qu'on a vécu des transitions énergétiques tout le tempsaujourd'hui on est en plein dedansavec toute une problématique environnementale qui vient s'y ajoutermais de tous les temps les humains ont fait preuve de trésors d'ingéniosité et de créativitépour dépasser ces problèmes trouver les solutions adéquatesmoi je pense qu'aujourd'hui on peut faire de mêmeavec des systèmes vertueux comme celuilàen se remettant en questionen utilisant la permacultureet pour moi véritablement ce métieril a comblé tout ce dont j'avais besoinj'ai toujours fait beaucoup de sport à haut niveau du basketball notammentje vous dis j'ai été juriste internationalej'ai toujours eu besoin de cet équilibreentre le physique et l'intellectuelet je suis combléeet cette reconnaissance peutêtre que j'attendais avant en faisant carrièreen faisant carrière très vite très jeuneavec beaucoup d'ambitionben je crois qu'aujourd'hui je l'ai trouvéec'est une reconnaissance je fais mon métierje suis utileje ne vais pas dire que c'est la fin d'une quête c'est presque le début j'ai trouvé à quoi je servais sur cette terreet autant j'ai pu vous dire qu'au débutnotre expérience était vraiment compliquéeautant je peux dire aujourd'huique nous ne sommes plus seulsquand je vois les amap les villes en transitionquand je vois tous nos intervenants ce soirje crois qu'il y a vraimentun mouvement qui est en marchemon mari charles que je taxe souventd'idéalisme un peu naïf me dit toujours mais il y a un monde qui est en train de mouriret un autre est en train de naître ben je pense qu'en fait il a raisonet ce mouvement qui est en marche c'est nous ici ce soirqui venons parlerc'est vous dans la salle qui vous intéressez à nouset à ce qu'on faitet pour moi ce n'est pas une modece n'est pas une vaguece serait plutôt un razdemaréeun tsunami mais salvateur celuilàmerci +5 +estce qu'il y a des indépendantsdans la salle levez la main les indépendants je ne vois pas bienmais je vois quand mêmequelques mains qui se lèventestce que parmi vous il y en a qui ont déjà expérimenté le coworking une main deux mains en fait le coworking ça reposesur deux principes le premier principe c'est partagerdes espaces de travail et de formerun réseau une communautéet ce réseau va favoriser les échangesva favoriser l'entraideva favoriser la créativitéc'est une idée toute simpleet on se demandecomment on n'y a pas pensé avantle coworking c'est né en à san franciscoet en fait ce qui a favorisél'émergence du coworkingc'est l'essor des nouvelles technologiesmaintenant avec votre ordinateurvous êtes devenu complètement mobilevous pouvez aller n'importe oùun clic et vous avez accèsà tout votre bureauet vous avez accès à toute l'informationà toutes les connaissances du mondec'est l'équivalentde bibliothèques entièreset vous êtes connecté au monde entierdans ces conditionsvous pouvez vous mettren'importe où pour aller travaillerestce qu'il y en a parmi vous quiprennent le train moi je l'ai pris pendant pas mal de tempset j'ai été frappée de voir commeavant même d'arriver au travailla plupart de gens sont déjà en train de travailleravec leur ordinateur dans le trainalors les trains ne sont pasdes espaces de coworkingmais qui sait un jour ça va devenirdes espaces de coworkingen fait tout est possibleje continue avec les questionsestce qu'il y en a parmi vousdes abonnés à mobility personne bien vous avez tortmoi j'ai expérimenté ça pendant deux ansparce que je n'avais plus de voitureet c'est absolument géniald'abord j'avais des voitures beaucoupmieux que celles que j'ai maintenantet puis j'avais zéro soucije vous encourage à vous intéresserà ce que propose mobilitypeutêtre auraisje plus de succèsavec ma deuxième question y en atil parmi vousqui ont déjà vécuou qui vivent actuellementen colocation des souvenirs d'étudiant peutêtrealors quand vous aurezexpérimenté mobilityet quand vous avez vécu en colocationen fait vous viviez vous pratiquiezl'économie collaborativel'économie collaborativec'est un état d'espriten fait ça se base sur la consommation etsur le mode de viequand vous partagez une voiturevous êtes dans la consommationcollaborativeon vous propose un bienplutôt que de l'acheter vous l'utilisezon optimise les ressourcesquand vous vivez en colocationvous êtes dans un mode de viecollaboratifplutôt que d'avoir chacun son appartementon partage le même appartementon partage la cuisineon partage le salonon fait le ménage à tour de rôlec'est un mode de vie collaboratifon mutualise les ressourcesavec le coworking on estdans la même logiquedans un espace de coworkingvous avez des places de travailvous avez les connexions wifivous avez une photocopieuseimprimante scanner une cuisineoù vous pouvez vous faire à mangeren bref tout ce qu'il vous fautpour travailler en compagnied'autres coworkeursle coworking c'est une réponseà la crise économiquel'économie collaborative aussice sont des réponses à la morositéambiante à la méfiance et à la défiancecomment ça se passe dans unespace de coworking dans un espace de coworkingvous allez chercher et trouverla solution qui vous convientla plupart du temps les coworkeursce sont des indépendantsil y a plusieurs types d'indépendantsvous pouvez être indépendant à fondet avoir besoin d'une certainerégularité d'une structuremais pas forcement être prêt à investirdans des structures fixeset très coûteusesdonc vous choisissez de venir à pleintemps dans un espace de coworkingvous avez votre bureau vous pouvezdisposer d'un meuble de rangementet vous avez tous les outilstechnologiques de basenécessaires pour pouvoirmener à bien votre travailpeutêtre que vous n'avez pasenvie de passer tout votre tempsdans un espace de coworkingcomme vous l'aviez peutêtre faitdans une autre moi je l'avaisfait dans une autre vieen travaillant dans un bureauça ne m'a pas tellement convenu en faitdonc dans un espace de coworkingvous pouvez aussi choisir de venirpour casser un peu la solitudedu travail à la maisonpour rencontrer d'autres personnespour confronter vos avis avec les avisdes autres coworkeursvous pouvez venir à mitempsquand on est indépendant on peutse retrouver dans une configurationoù on est très occupéon doit beaucoup bougeret on a besoin de solutionsqui soient flexiblesdans un espace de coworkingvous pouvez choisir de venir à la journéeil y a des packs de quatre journéesdix journéesà ce momentlà quand vous en avez besoinvous vous inscrivez sur un agenda on lineet vous réservez votre placeà l'espace de coworkingtout cela vous pouvez le varier surdu long terme ou sur du court termeet quand vous avez trouvéla bonne formulecomment ça se passe dans unespace de coworking en principe quand vous y arrivezc'est pour travaillerbien je vous assure que certains joursje défie la personne qui débarqueà l'espace simplon à martignyde savoir si dans les locaux il y a unetrois ou huit personnes qui y travaillenton entendrait voler des mouchesla concentration est à son maximumc'est comme dans une bibliothèque chacun est concentré dans son travailet d'ailleurs souventles coworkeurs me disentque c'est la concentration du voisinqui déteint sur lui et qui lui permetd'aller jusqu'au bout de son travailet d'avancer et de ne pas se laisserdistraire par toutes sortes des chosesd'autres jours c'est une véritable rucheça discute dans tous les sens ça échangedans un espace de coworkingvous avez toute une communautéde ressourcesdes gens qui sont complémentairesqui ont envie d'échangerdes gens qui ont des talents età un moment donné forcémentces gens vont entrer en contactet ces gens échangentces échanges peuvent prendreplusieurs sortesdans mon espace de coworkingj'ai une personnequi sera peutêtre appelée un jourà faire un rapport d'activitésur son travail sur sa petite entreprisepour bien faire elle va déciderde le faire en français et en allemandelle parle et maîtrise l'allemandpas de problèmeelle prépare son rapport d'activitéet au dernier momentelle se dit quand même l'allemand n'est pasma langue maternelleça serait bien que je puissetrouver quelqu'un qui me relise tout ça il y a un traducteur dansmon espace de coworkingcette personne va lui demander de jeterun petit coup d'il sur son travaild'avoir un petit feedbackde faire quelques correctionséventuellementce traducteur il n'y a pastrès longtemps qu'il est installéet depuis quelque tempsil a commencé à s'organiserpour faire son site internetil a rencontré un webmaster qui esten train de faire le travail avec luimais ce n'est pas simplemême que vous avez quelqu'un qui le faitvous leur devez fournirdes textes des imageset ce qu'il se passe pour luiun moment donnéil ne savait plus très bienet se disait les images qu'estce que je metsce que je peux mettre comme ongletsqu'estce qu'il y a comme thème etc depuis peu il y a un webmaster quifréquente l'espace de coworkingalors lui il ne va pas fairele site du traducteurmais par contre quand il a entenduparler de ses problèmes avec son siteil lui a donné des conseilsil lui a dit fais attentionne mets pas trop de textesfais en sorte que chaque page soitbien accessible facilementque l'internaute sache où il en estdans le site ça lui a rendu de précieux servicesce webmaster comme il est nouveauil vient d'ouvrir sa boîtede faire sa startupquand il a des mandats pour des clientsdes fois il est un peu coincé avecles histoires de graphismeparce que ce n'est pas son métieril préfère programmers'occuper de ce qu'il y a derrièremais le graphismece n'est pas son métieril n'y a pas de graphiste dansmon espace de coworkingmais bon il a essayé dedemander aux autres estce que par hasard tu connaîtraisun graphiste qui pourrait m'aider et je connais un graphiste avec quije travaille régulièrementet je lui ai donné son adresseet désormais il travailleavec ce graphisteet ce graphiste il aura peutêtre besoind'une traductionet ça continue à circuler comme çadans tous les sensce n'est pas de gros jobsil n'y a pas de circulation d'argenton est dans l'entraide pure et simple je t'aide un jour demain tu aidesquelqu'un d'autre et aprèsdemaince quelqu'un d'autre va peutêtreme renvoyer l'ascenseur c'est une formule c'est l'entraideelle se passe d'une façon très informellepresque tous les joursune autre formule est le trocvous savez tous ce que c'estles gens qui fréquententles espaces de coworkingsont très souvent des gens qui sontdans la communicationet quand on écrit des textesça peut être utile de pouvoirse les faire reliremoi j'écris des textesdans la boîte où j'ai bossé avanton payait de relecteurs officielspour faire çamaintenant je n'ai personnej'ai des gens à qui demanderponctuellementmais ils ne sont pastoujours disponiblesil y a une autre personneau simplon qui fait de la communication et qui écritet régulièrement on se fait relirenos textes c'est du trocalors le traducteuravec son site internet il s'est dit il faut que je fasse une campagnegoogle adwords mais il n'a jamais fait çales réseaux sociaux ne sont pas son trucdu coup il en a parlé ets'est rendu compte qu'il y avaitune spécialiste encommunication sur le webcomme elle est très occupéeelle ne va pas pouvoir prendredu temps vraimentsur son temps de travail professionnelpour lui faire sa campagne adwordsmais ils ont discuté d'un prixils se sont mis d'accordet finalement le traducteur a engagéla responsable en communication sur le webpour lui faire sa campagne google adwordsqui sont les personnes concernéespar le coworking comme je vous l'ai dit tout à l'heureprincipalement des indépendantsj'ai eu l'occasion au début de l'annéed'accueillir un chef d'entrepriseil avait une pme d'environ personnesil est venu me voir parce qu'il voulaitme vendre ses services internetdonc il est venu làil y avait d'autres coworkeurson a pris un verre ensembleon a commencé à discuteret il a trouvé ça assez sympad'avoir toutes ces ressourcesdans un même endroitil se trouve qu'il était en train de faireune formation postgradeet il devait rédiger une publicationc'était un jeune père de famille chez lui il n'avait pas le tempspour le faire tranquillementau boulot il était toujours dérangédonc il a décidé de venir à l'espace simplon pour travailler sa publicationil est venu il a pris un abonnementde journées flexiblesil est venu quand ça l'arrangeaitet ça lui a été très utile pendantquatre journées complètesde ne pouvoir se consacrer qu'à çaen plus il a fait des échangesavec les autresje ne sais pas s'il a venduses services internetmais ce n'est pas excluen dehors de ça il peut y avoirdes directeurs des managersqui à un moment donné dans leurs viesont besoin de prendre du reculpar rapport à l'entreprisedans un espace de coworkingon fonctionne à l'horizontalil n'y a pas de hiérarchie pas defonctionnement verticalil n'y a pas de compétitionni de jugementça change pour un chef d'entreprisevous imaginez les pressions et tensionsd'avoir toute une équipeà qui on peut se confier quandon a des problèmes personnec'est la jungleil y a peutêtre des gens qui rêventde vous piquer votre placece n'est pas évidentdans le coworkingil n'y a pas ce problèmell peut venir travailler et échangeravec les autrestrouver des solutionsà ses problèmesavoir des avis complètement désintéresséset même on a un spécialiste en innovationdans notre espace de coworkingeh bien je peux vous dire qu'il en afourni déjà des solutionsà nombre des gens qui sont venus làqu'ils soient des coworkeursqu'ils soient leurs clientsou qu'ils soient des simples visiteurset puis il y a aussi des gensqui font du home officesi vous habitez à martigny etvous êtes amenés a travaillerà lausanne ou à genèvepeutêtreque si vous avez un patron sympail vous dira ok un jour par semainetu peux travailler à la maison alors vous commencez à fairedu home officesauf que vous n'avez pas l'habitudede travailler comme un indépendantvous n'avez pas l'habitudede vous donner un cadre une disciplineet ça n'est pas évidenten plus les gens autour de voussi vous êtes à la maisonils pensent que vous êtes disponiblepour les enfants c'est pareilvous êtes tentéd'aller dans le frigoil y a plein de tentationschez vousla solution peutêtre effectivementtravailler un jour par semainedans un espace de coworkingévidemment il ne faut pas que ça soità brigue ou à bumplizcar sinon vous n'avez rien résolumais si vous en avez à côté de chez vousc'est une excellente solution qued'aller travailler un jour par semainede faire du home office un peuen dehors du home en faitmaintenant j'aimerais qu'on fasseune petite expériencej'aimerais vous demander d'imaginerque vous venez de monter votre boîtede production d'événementsvotre boîte d'événementielvous travaillez tout seulet vous avez décidé de prendreune formule mitempsdans un espace de coworkingles coworkeurs c'est vousles autres coworkeurs c'est voustoutes les personnes qui vous trouvez icià la fin de la soirée les organisateursde ted viennent vous dire on sait que vous avez une boîted'événementiel nous on a trop de chosesl'organisation est devenue trop lourdeon aimerait que vous nous organisiezla soirée ted de l'année prochaine vous êtes très honorévous prenez le mandatvous discutez un peu les conditions okvous vous retrouvez dansvotre espace de coworkinget vous vous dites maintenant comment je vais procéder d'abord le plus importantil faut penser au fonddonc cette soirée par exemplea un thèmeça s'appelle galaxievous dites il va falloirtrouver un thème tout seul dans votre coinvotre petit brassage d'idéesce n'est quand même pas évidentpeutêtre que dans l'équipe iciil y a quelqu'un qui a l'habituded'animer des séanceset qui serait capable de faireun brainstormingestce qu'il y a quelqu'un capabled'en faire un qui en a déjà fait je vois quelques doigtsqui se lèvent au fondvous allez pouvoir faire du brassaged'idées et toutes sortes de chosesil ne faut pas que l'animateur maisd'autres personnes pour ramener des idéesje pense que vous allez trouverdes personnes qui sont d'accordde donner un peu de leur tempspour que vous trouviez le thèmede la soirée de l'année prochainemaintenant vous avez le thèmeil faut que vous trouviez les orateursen fonction du thème vous allez réfléchirà qui peut venir parler l'année prochainepeutêtre que parmi vous il y a des gensle thème je ne l'ai pas c'est vous quiallez voir avec votre équipece que vous aurez comme thèmepeutêtre que parmi les coworkeursil y a des gens qui pourraient intervenirqui ont des compétencesdes ressources du savoirqui pourraient apporterleur expérience leur vécumais s'il n'y a personne qui peut venirapporter sa compétence comme orateurje suis sûre que parmi vous il y en aqui connaissent des gensou qui ont entendu parlerde gens qui peuvent venirassurer le rôle d'orateur pour tedl'année prochainequand on a fait le brainstormingon était dans l'entraidemaintenant on est dans le réseauchacun fait fonctionner son réseauet on trouve des solutionsmaintenant vous avez le thèmeet les orateursil faut que vous pensiezaux choses pratiquesle lieu c'est bonvous allez le refaire icimais il va falloir communiquersur l'événementil va falloir que vous fassiezun programme que vous mettiezles informations en lignepour les mettre en ligneil faut avoir quelqu'uncapable d'écrire du texteil faut avoir quelqu'un pourfaire le graphismevous avez compriscomment ça marchevous allez trouver quelqu'unpour faire la communicationet pour mettre les informations en lignesur le site internetvous allez trouver un imprimeuret je suis sûre que s'il n'y a pastout ça parmi vousvous connaissez des gens qui peuventrépondre à ces besoinslà il va falloir payer un peupour les services quand mêmeje crois que ted vous auradonné un budgetil faut trouver des partenairesdes sponsors pour financer l'événementmais là c'est facileavec toutes les personnes qui sont icije suis sûre que vous avez des connexionsavec des banques avec des assurancesavec des privés qui ont de l'argent et quisont prêts à soutenir l'événementqui croient en tedxalors c'est bon on a l'argent on a lesite internet on a les informationsil y a sûrement des choses quej'ai oubliées mais vous allez y penseret maintenant il resteune chose importantec'est vous en fait c'est le publiccomment on va fairepour trouver du public bien on va faire fonctionner le réseauet puis ça va être plein et mémorablecette soiréealors voilàc'est comme ça que ça peut fonctionnerdans un espace de coworkinglà on est dans la gestion de projetmais il peut y avoir toutes sortes deconfigurations en fonction des coworkeursles gens plus représentésdans les espaces de coworkingcomme je vous l'ai ditil y a les gens dans la communicationil y a des créatifsil y a des graphisteschez moi comme je vous ai ditil y a un traducteur il y a un webmasteril y a une spécialisteen communication sur le webdepuis le début de cette semaineil y a un chercheurqui s'intéresse àce qui se passe en grècealors je peux vous direqu'il a du boulotet c'est ouvert à toutes sortesde personnalitéson a des fois un peu dans l'espritque c'est forcement des créatifsqui sont dans les espaces de coworkingj'ai aussi une spécialiste en financeset on pourrait imaginer un comptableune fiduciaire enfinles possibilités sont infinieset les gens qui arriventdans un espace de coworkingbien souvent ils se sont quand mêmeun peu renseignés avantils sont déjà acquis aux valeursdu coworkingalors quelles sont ces valeurs je vous en ai déjà parléde manière informellela première de ces valeursc'est la durabilitéon a une connexion wifion a du matérielet on met toutes ces ressourcesen activité à disposition des coworkeursla deuxième valeur c'est la communautéla communauté c'est tous les gens quitravaillent dans un espace de coworkinget c'est ce qu'on essaye de constitueravec ces personnesen essayant de répondre à leurs besoinsen essayant de répondre à leurs attentesen essayant de répondre à leurs valeursla troisième valeur est la coopérationje crois que vous avez comprisje n'ai pas besoin de refaire l'exposéc'est bon on peut coopérerdans un espace de coworkingla quatrième valeur c'est l'ouvertureon partage des expérienceson partage des idéeson s'enrichit mutuellementon croît et on fait croîtreson entrepriseet enfin la dernière des valeursc'est l'accessibilitétravailler ok mais où quandcomment et avec qui je veuxet c'est possible avec le coworkingces valeurs constituent les cinqpiliers de base du coworkingune fois qu'elles sont en placeelles sont génératrices de créativitéd'innovation de partaged'échange et de qualitéje vous ai dit avant que le coworking était néen à san franciscoen suisse romande le premier centrede coworking a été ouvert à lausannec'est l'eclau et c'était en il a vite été suivi par la muse à genèvedont vous avez sûrementdéjà entendu parlerparce que c'est un endroittrès dynamique très médiatiséc'est la référence du coworkingen suisse romandeet depuis il a déjà accueilliplus de coworkeursdepuis il y a d'autres centresqui se sont ouvertsà lausanne à fribourg à montreuxà neuchâtel à genève égalementl'espace simplon que j'ai fondéil y a une année c'est le premierc'est le seul à ma connaissancecentre de coworking en valaismais par le réseau j'ai entendu direqu'il y avait un centreen préparation à sierrequ'il y avait un centreen préparation à colombaiset qu'il y a un centreen préparation à sionalors si vous êtes convaincupar le coworking n'hésitez plusallezy foncez faites l'expérience +6 +j'aimerais vous poser une question estce que vous avez enviede vivre dans une planètedont les océans seront essentiellement vidés de poissonset où les poissons auront été remplacéspar des méduses c'est en gros ce qui risque de nous arriver entre et si nous continuons à pratiquerla pêche industrielle en eaux profondescomme nous le faisons maintenantautre question estce que vous et moion a vraiment enviede vivre sur une planèteoù il n'y aura plus d'abeilles parce qu'on les aura toutes tuées à force d'utiliser des néonicotinoïdesdans l'agriculture intensivetelle qu'on la pratique aujourd'huic'est déjà ce qui arrive dans certaines régions de la chineoù des femmes pauvres ruralespollinisent à la mainaton a vraiment envievous et moi de vivre sur une planètedont les campagnesn'auront plus d'oiseaux il faut poser cette question aujourd'huivu la vitesse à laquelleles oiseaux disparaissenttoutes ces questions qui plombent un peu l'ambiancece sont des questions qui relèventtoutes du même défil'immense défi écologiqueque nous avons devant nouset il faut admettreque nous n'avançons pas très vitedans la réponse articuléeque nous devrions apporterà ce défi gigantesquece que je vous proposec'est deux pointspremièrement les obstacles à surmonterpour essayer d'apporter des réponseset deuxièmement quelques solutionsque nous avons devant nouspremièrement les obstaclesje fais partie des économistes je crois que l'un des obstaclesc'est les économistesparce qu'euxmêmes sont habituésà penser le mondecomme s'il y avait uniquementdu capital et du travailet pour les économistes le capitalc'est essentiellement de l'argent donc vous imaginez des billets de banqueet des lignes de codesur des écrans d'ordinateur carl'essentiel de la monnaie aujourd'huic'est des lignes de code informatiqueet en face le travail c'est ceque nous fournissons tous les joursquelquefois même le weekendet vous voyez bien que du capitalsans énergie et sans matièreen fait ça n'existe pasles ordinateurs pour les faire tourneril faut de la matière et de l'énergieet puis vous et moi pour fournir du travail sans énergiesans nourriture par exempleon en fournira à peu prèsautant qu'un cadavreet donc le monde que nous autreséconomistes nous analysonsc'est un monde peuplé de lignes de code informatiqueavec des ordinateurs en panne il n'y a plus d'énergie et de cadavresvous voyez qu'avec ça c'est assez compliquéd'essayer d'appréhenderintelligemment les défis écologiquespremière difficulté nous ignorons complètementla matérialité physique de notre viedeuxième difficulté nous faisonscomme si cette matérialité physiquenous dispensait d'avoir à affronterla limitation des ressources naturellesor même pour faire fonctionnerun petit bijou électronique comme cecique certains d'entre nousont dans leur pocheil faut énormément de métaux et d'énergieces métaux ne sont pasen quantités infinies sur la planèteil y en a un certain nombrepar exemple le cuivredont probablement nous allons atteindrele pic d'extraction mondial avant ça ne veut pas dire qu'il n'y enaura plus après il en resteramais ça veut dire qu'après très vraisemblablement on n'arrivera plusà augmenter la quantité de cuivreque nous extrayons du soussoltous les jourscar les réserves encore disponiblesauront une densité tellement faiblequ'on ne pourra plusaugmenter cette quantitémême chose pour le pétrole quirisque vraisemblablement d'atteindreson pic d'extraction toutestechniques confondues avant or notre prospérité dépend de manière crucialede cette énergie et de ces métauxpar exemple là pour vousparler il faut de l'électricitépour se voir et s'entendre c'est l'énergiesi on n'en a plus les choses vontchanger assez radicalementmais nous économistes sommesincapables de le prendre en compteparce qu'on vit dans un monde où il n'y a que des lignes d'écrans d'ordinateuret du travail qui est fourni par des cadavrestroisième grande difficulté on utilisedes indicateurs qui sont très mauvaisle pire de tous est probablement le pibdont on a tous entendu parlerle produit intérieur brut qui sertde boussole universelleà toutes les politiques publiquespar exemple demandezvous quelle est la boussole qui sert à discuterdes projets de loi de finances en franceeh bien c'est le pibsauf que par exemple si vous faîtesun accident sur l'autorouteparce que vous répétez votre talk tedxsur l'autoroute en conduisantcela fait augmenter le pibsi vous polluez une rivière cela fait augmenter le pibparce qu'il faut dépolluer la rivièredésintoxiquer les gensqui sont malades les soignertout ça sont des services marchandsqui font augmenter le piba telle enseigne qu'un économiste britanniquejohn maynard keynesdisait dans les années pour augmenter le pibce n'est pas compliquéle lundi vous faites faire des trousle mardi vous faites reboucher les trousle mercredivous refaites faire des trous etc en fait cela veut dire que le pibnous envoie dans le mur doublementparce qu'il nous empêchede prendre en comptela raréfaction des ressources naturelles alors que c'est un enjeu majeurpour la transition écologiqueet en plus il nous conduit à une vie absurdedans laquelle beaucoup d'entre nousont ce qu'on appelledes bullshit jobs qui consistent à faire des trousles reboucher les refaire etcquatrième obstacle en plus de tout çaet particulièrement le pibla plupart d'entre nous économistesignorons totalement les rapports sociauxet si vous réfléchissezune seconde vous vous dites au fond qu'estce qui faitle sel de l'existence les relations humaines qu'onentretient les uns avec les autresles relations d'amour d'amitié de fraternitési on oublie ça on est peutêtre un peupassé à côté de l'essentiel de la viesauf que cela ne se mesure absolument pas avec le pibdonc vous voyez le pib nous envoietrois fois dans le murnous empêche de saisir l'essentielde l'existencene nous permet pas de voirnotre dépendance aux ressources naturelleset nous conduit à une viecomplètement absurdeje crois que ce sontles obstacles principauxdeuxième grand sujet comment sorton de ça alors d'abord le thermomètre étant mauvaisil faut changer de thermomètre d'indicateurheureusement il y a pas mald'indicateurs alternatifs qui existentet pas mal d'économistesqui cherchent à construiredes indicateurs alternatifs au pibparmi ceuxci j'en retiens unce sont des amisdeux économistes de lilleflorence janycatrice et jean gadreyqui ont construit avec des citoyensdes hautsdefranceun indicateur de prospérité participatifcomment ils ont réuni des gens commevous et moi dans une salle comme icileur ont expliqué rapidement commentconstruire un indicateur macroéconomiqueet ensemble ils ont brainstormé c'est quoi pour nous le sens de la vieau nom de quoi voulonsnous être prospèreset comment estce qu'on va mesurer ça évidemment vous voyez bienque ce type de recherche participativec'est complètement orthogonalà la vision topdown de la constructiondu pib par des experts dans leur bureaudeuxième exemple d'indicateur alternatifc'est le bhoutan qui a troqué le pibcontre le bonheur national brutcela prouve que la luttepour les indicateurs alternatifselle avance même sion n'a pas encore gagnévous voyez qu'il ne suffira pas de changer le thermomètreil faut aussi je crois changerde modèle économique radicalementsi on veut apporter une réponseau défi écologiqueet pour ça ça suppose premièrementd'intégrer dans les prix la véritédu désastre écologiquequ'induit la production d'un certain nombre de biens et servicesque nous consommonstant que ces prix ne refléteront pas çaon sera toujours à côté de la plaquecomment le faire une manière parmi d'autres c'estd'instaurer par exemple une taxe carboneon en a parlé en franceces dernières annéessuisse et suède l'ont fait avec des taxestrès élevées supérieures à la tonneon n'a pas entendu parler de faillitemonumentale en suisse et en suèdeon l'a fait en francemais timidement et certainement il faut aller beaucoup plus loinsans doute vous avez l'intuition qu'il ne suffira pasde faire redonner aux prix la vérité desdésastres écologiques que nous produisonssi on veut changer de modèleil faut aller beaucoup plus loinma conviction c'est qu'il faut que la puissance publique s'investissenettement plus dans la transition écologiquel'une des raisons de ceci c'est que les estimations qu'on a pu faireentre économistes du coût global mondialdes infrastructures vertesqu'il faut mettre en placepour que nous transmettions une planètevivable à nos enfants à la fin du sièclece coût on peut l'estimer entre et milliards de dollarsce sont des sommes tellement astronomiquesqu'on ne sait plus à quoi ça correspondc'est de l'ordre de grandeurdu pib mondialdonc c'est de l'ordrede grandeur de la richesseque la planète tout entière produit chaque annéec'est une somme colossaleet le secteur privé mondialon le sait dès aujourd'huine sera pas capablede payer cette facturepourquoi parce que le secteur privéest déjà luimême très endettéplus endetté en faitque la puissance publiquedonc je fais partie de ceux qui croient qu'il faut absolumentque la puissance publique aide à financeren france par exemplela rénovation thermique des bâtimentsdes bâtiments publics du résidentiel privéla mobilité verte on en parlebeaucoup en ce moment plus de trains et la réhabilitationdu réseau ferroviairedans les campagneset pour les quelques voitures qui vont resterdes voitures électriquesou des voitures à hydrogèneça veut dire aussi une agriculture verteet ça veut dire des processus industriels vertsdonc vous sentez déjàque la transition écologiquec'est beaucoup plusqu'un peu de techniquec'est un vrai projet de sociétéune fois qu'on s'est dit tout çaje suis sûr que vous vous demandez mais moi comme humble citoyenqu'estce que je peux faire il y a une deuxième questionnon moins importante à mon avis finalement c'est quoi la racinedu diagnostic de la contributionde l'humanité à la crise écologique je crois qu'une des réponsesà cette deuxième questionc'est une absolutisation induede la propriété privéesi vous y réfléchissezpar exemple aux étatsunislorsque vous êtespropriétaire de votre jardinvous êtes aussi propriétaire du soussol de votre jardinet donc si vous trouvez du pétroleen creusant dans votre jardinpersonne n'a le droit a priori de vousempêcher de sortir ce pétrole de terremême si l'extraction de cethydrocarbure fossile va provoquerdes émissions de gaz à effet de serrequi vont avoir des conséquencescataclysmiques sur la planèteça c'est parce que nous avons tendanceà absolutiser la propriété privéeprenons l'exemple des poissons dans lesocéans que je mentionnais tout à l'heurece qui tue la ressource donc le stockde poissons dans les océansc'est leur privatisationc'est qu'un certain nombre de pêcheriesconsidèrent que le stock de poissonsc'est un bien privé dans lequelelles peuvent puiservous voyez bien aussi qu'on ne peut pasconsidérer ces poissonscomme des biens publicsparce que si c'en étaitça voudrait dire qu'il y auraitun super état mondialpar exemple dirigé par xi jinping quidéciderait pour l'ensemble de l'humanitéde la gestion des poissons dans les océansheureusement nous n'avons pasou pas encore cet état mondialet donc ça veut dire queles poissons dans nos océansc'est une catégorie de ressourcesqui a vocationà n'être ni un bien privéni un bien publicc'est autre chose c'est ce qu'on appelleles biens communsles communs c'est quoi c'est une ressource qui est partagéepar une communautéavec des règles assez précises d'allocation de la ressourcedit comme ça cela paraît un peu abstraitmais en fait vous et moi nous pratiquonsles communs depuis toujoursl'exemple le plus familierc'est un ascenseur de copropriétéun ascenseur j'ai le droit de l'utiliserévidemment si je suis copropriétaire je n'ai pas le droitde le casser a priorije n'ai pas le droit non plusd'obliger ma voisine de palierà me payer une taxe à chaque foisqu'elle monte dans mon ascenseurj'ai un droit d'usage dessus mais je n'ensuis pas le propriétaire privé absoluet en plus je paye au proratade l'usage que j'en faissi j'habite au rezdechausséeje ne paye rienpuisque je n'utilise pas l'ascenseursi j'habite au dernier étageévidemment je paie le prix fortpuisque c'est moi l'usagerle plus intensif de cet ascenseurautre exemple que vous connaisseztrès très bien ce sont les vélosen accès libre indigo qui viennentd'arriver à toursou bien les vélib à parisles vélov à lyon et tous ces vélosqu'on trouve maintenantdans toutes les capitales de la planèteje n'ai pas le droit de casserle vélo normalementje n'ai pas le droitde le revendre à qui que ce soitdonc j'ai le droit simplement de louerl'usage temporaire de ce vélopendant le temps que j'ai envie d'allerbatifoler avec mon vélovous voyez que c'est un autre rapportaux choses un autre rapport au monded'une certaine manière on pourrait dire les biens communs c'est notre rapportle plus ancien et le plus ancestralau monde qui nous entouresi vous allez vous promenerdans des villages de brousseen afrique subsaharienne vous verrezque la population qui vit làle rapport qu'elle a à la terrec'est un rapport de bien communpersonne n'est le propriétaire exclusifde la terretout le monde partage la terrecomme un communéventuellement sous l'autoritédu chef du villagemais il n'empêche que c'est un communet la forêt les rivièresc'est la même chose etcet très certainement l'humanitéa toujours vécu avec les chosesdans un rapport de communs bien avantqu'un certain nombre de juristes romainsil y a ans invententle concept de propriété privéeaujourd'hui on est en train de redécouvrir sur des ressourcesextrêmement simplesextrêmement élémentairesexemple la paz qui est la capitale de la bolivieà mètres a connu une criseextrêmement aiguë d'adduction d'eaupour les citoyens en et on s'est rendu compte à l'agence française de développementoù je travaille qu'en fait il y ade petites communautés localesen périphérie de la villequi ont très bien traversé la criseparce qu'elles s'étaient organiséesen amont de la crisepour faire une gestion communautaire de l'eau comme communavec des responsabilités partagéesd'entretien du système d'adduction d'eausujet fondamental car vous savezpar exemple que tout le maghrebaujourd'hui est en stress hydriquesujet qu'on retrouve à kinshasaet de plus en plus dans le monde entierà mesure que la température augmente sur la planèteet donc ça nous rejoint sur des lieuxqui sont très très fondamentaux pour notre humanitéça ne veut pas dire quela gestion des communsce soit un truc anarchiqueoù chacun fait ce qu'il veutavec une terre partagée pour tousou une ressource partagée pour tousun exemple c'est les jardins volpettedans la banlieue stéphanoisequi ont été créés en qui étaientdes jardins partagés pour les ouvriersqui travaillaient dans le bassin industriel de saintétienneen fait on a constatéqu'il y avait des règles d'attributiondes jardins extrêmement précisesmises au point par volpetteet ses conseillerset même des méta règles c'estàdiredes règles qui permettaient de résoudreles conflits d'interprétationdes règles de baseet donc derrière ça il y aune inventivité institutionnelleet surtout une grande sagesse humaineparce que le retour d'expériencequ'on a partoutet qu'a eu notammentelinor ostrom économisteseule femme qui a eu le prix nobel en économie en qui a travaillé sur les communs c'est quequelle que soit la qualitédes règles que vous choisissezarrive toujours un moment où on s'engueulesur la mise en uvre des règlesil y a un différent d'interprétationsur ces règlesce qui permet de sauver le commun c'est une méta règle qui dit à l'avancepas dans le feu de l'actionune fois que tout le monde se tape dessuscomment on va régler le différend entreles différents membres de l'assembléede la communauté sur l'interprétationdes règles aujourd'huic'est ce qu'on retrouvesur les jardins volpetteet dans toutes les expériences de communsqui ont bien marchépeutêtre certains ici se disent gaël giraud est sympamais il veut nous faire revenirun petit peu à l'âge de pierreon aura de l'eau c'est vraiet on va partager les jardinspour faire le potager en fait ce n'est pas vrailes communs sont à la fois ce qu'il y ade plus ancien pour l'humanitéet aussi de plus moderneexemple tous les fab labqui essaiment un peu partoutces lieux de fermentationet d'innovation pour les entreprisesd'aujourd'hui et de demain sont tous construits sur le principeque l'intelligence collective partagéenous rend tous collectivementplus intelligents que la sommede nos intelligences individuellesvous pouvez penser par exemple à un fab lab très connu en afriqueau togo le woelab de agbodjinouou bien au jokkolabs de karim syet puis à tous les fab lab qui essaiment en franceils sont tous construits sur ce principeautre exemple les logiciels libresqui fleurissent aujourd'hui sur internetqui sont construits par les petits geeksla nuit extrêmement talentueuxet qui sont transmis au monde entiercomme de l'intelligence partagéeà condition le plus souvent que moi qui vais utiliser ce logiciel librejamais je ne m'en institue comme le propriétaire privédonc c'est un renversement une subversion de la propriété privéeau contraire je suis sommé si je veux utiliser la ressourcede ne pas me l'attribuer exclusivementc'est ce qu'on appelle quelquefoisle copyleft par opposition au copyrightlà aussi il y a une inventivité institutionnelle extraordinaireliée à des objets extrêmement contemporainsqui sont certainement les objetsde la civilisation humaine de l'avenirdonc j'espère que vous sentez à travers ça que les communsc'est ce à quoi tous chacun d'entre nousvous et moi on peut contribuersur son territoire dans son quartierlà où je suis dans son boulotpar exemple on peut contribuer à mettre en place des monnaies localesune monnaie complémentaire localeest une manière pour une communautéde se réapproprier le pouvoir de création monétaireet de faire de la monnaie un communon pourrait s'interroger aussi estce vraimenttrès légitime de considérerque le travail est une marchandise privéequi s'échange sur un marché au même titre que les cigarettes peutêtre que le travail au fondc'est un bien commun mais qui demandedu coup des règles spécifiquespour pouvoir fleurir dans notre sociétéce à quoi je nous engage c'est à lever des obstaclesque j'ai énoncés tout à l'heureet à travailler ensembleaux communs qui ferontla société de demainmerci