diff --git "a/log_speech-recognition-community-v2_dev_data_fr_validation_targets.txt" "b/log_speech-recognition-community-v2_dev_data_fr_validation_targets.txt" --- "a/log_speech-recognition-community-v2_dev_data_fr_validation_targets.txt" +++ "b/log_speech-recognition-community-v2_dev_data_fr_validation_targets.txt" @@ -1,14 +1,14 @@ 0 -eh bien moi je suis paysannealors je vous dis paysanne j'aurais pu vous dire agricultrice fermière maraîchèremais j'aime beaucoup ce conceptce vocable de paysanne parce queaudelà de ce qu'il signifieles paysans sont vraiment ceuxqui travaillent la terre qui travaillent le solqui mettent les mains dans la terrecomme tu le disais tout à l'heuremais il y a aussi cette notionde façonner les paysagesles paysans ce sont eux qui façonnentles paysages de nos payset c'est ce que nous faisonsquand je dis nous c'est charlesmon mari et puis moimêmepuisque nous avons crééil y a ans de cela une fermequi s'appelle la ferme biologique du bec hellouin vous allez voir quelques images défilerpendant que je parleet on a vraiment créé ça de a à zon avais juste racheté une longère en normandie c'était un herbageil y avait un petit vergeret on a recréé une fermel'aventure commence un petit peu plus tôtqu'il y a ans c'était il y a ansen fait nous étions des citadins nous avions tous les deux une autre vie avantet on était dans cet espèce d'idéaldans ce rêve d'autosuffisancepour moi ça passait par j'ai envie de donner de bonnes chosesà manger à mes enfants j'ai sérieusement envie de prendre mes distances avec cette société de consommationsur laquelle je commence à m'interroger donc j'étais en quêteet donc on s'est mis à faire notre petit potagerà cultiver des légumes comme çaet puis charles un beau jour m'a dit ah moi j'aime tellement ça que j'ai envie d'en faire un métier moi j'ai dit ben écoute super pour toitu le fais moi je vais aller faire autre chose ailleursparce qu'à la fin de la journéequand même le dos bonjour donc je lui ai dit je te donnerai quand mêmeun petit coup de main de temps en temps et vous imaginez bien ce que ça donne quand on donne un coup de mainfinalement on saute à pieds joints dedanset c'est ce qui m'est arrivéinutile de vous dire que les deux premières années furent une véritable galèreet je ne vous dis pas ça parce que charlesmon mari était marin dans une précédente vieouf ouf oufc'était vraiment difficileet ce n'était pas difficile parce que nous étions nousenfin si peutêtreparce que nous arrivions làavec un soupçon de créativitéune pincée de connaissances agricolesun chouïa de réalismeet des brouettes entières d'idéalismeet de grande naïvetédonc ça a été difficilemais ce parcours du combattant qu'on a traverséles porteurs de projets aujourd'huic'est à dire les personnes qui ont enviede faire un retour à la terrecomme on a pu le faire le vivent encoreaccéder au foncierse former en technique d'agroécologietoutes les techniques agricoles respectueusesde la terre et de l'environnement être aidé techniquementêtre aidé financièrementparce que c'est une difficultéque de faire la césure entre deux vieseh bien c'est compliquéet pour toutes ces raisonslà au bout de deux ansj'étais vraiment prête à tout abandonnerje disais moi l'autosuffisance c'est mon trucmais faire ça comme ça non et puis un jour un jour est arrivéun article avec un mot permaculture et là ce fut la révélation une vraie révélationje ne sais pas s'il y en a des faussesmais ça c'en était une vraieen fait la permaculture qu'est ce que c'est c'est un mot qui vient de l'anglaisc'est une scission de mots en faitune fusion de mots pardon plus qu'une scissionet en anglais on dit permanent agriculture donc l'agriculture permanentejusque là ça ne parle pas tropen fait c'est un concept c'est presqueune philosophie ou une science la permaculturequi vise à concevoir des ensembles des systèmesà les designer d'une certaine façonet pour ce faire on utilise tout un tas de principesmais les trois buts ultimes sont de rendredes ensembles ou des systèmes alors quand je dis un ensemble un systèmechez nous c'est la fermemais un ensemble ou un systèmeça peut être un groupe de personnesça peut être une entrepriseça peut être une ville pourquoi pas donc c'est rendre ces systèmeséconomiquement viablesenvironnementalement durableset socialement équitablesparadis sur terre me direzvousalors cette permaculture elle a une éthique l'éthique c'est de systématiquementrespecter l'humainrespecter la terreet puis de partager les ressources les richesses d'une certaine façonelle se décline en tout un tas de principes il y en a une bonne vingtaine je ne vais bien évidement pas vous les énumérer ce soirmais j'aimerais en illustrer quelquesunsparce que la permaculture estun système tellement simplec'est tellement du bon sensque c'est excessivement compliqué à expliquer finalementdonc ces quelques principes je vais vous en citer allez ou le premier c'est que les déchets des uns peuvent être les ressources ou les trésors des autresle second et c'est ce qu'on n'a pas fait du tout au départ parce qu'on ignorait la permaculturec'est qu'il faut commencer tout petit plus on a un système petit plus on y accorde de soin et d'attentionplus il va prospérerquels que soient les fruits les yieldscomme disent les anglais que vous vouliez en tirerensuite dans un système en permacultureon dépense un minimum d'énergieque ce soit d'énergie fossile typiquement du pétrole ou même l'énergie humaineon fait tout pour faire en sorted'économiser l'énergieet donc d'une certaine façon la pénibilité au travailet enfin dans un système permaculturelune fonction peut être rempliepar plusieurs élémentset un élément a plusieurs fonctionset c'est ce systèmelà que je vais vous expliquerque je vais vous illustrer concrètementon imagine la ferme comme un cerclenous à la ferme on travaille en traction animalec'estàdire qu'on travaille le sol alors c'est un travail très légeril ne s'agit pas de labourmais on travaille avec le chevalou l'âne ou les poneysdonc nous sommes en traction animaleimaginez dans ce cerclenotre cheval de trait winnickça ce n'est pas winnick c'est inu le chiendonc on va voir winnick tout à l'heuredonc si on met winnick dans notre systèmedans notre cerclequ'estce qu'il a comme fonctionsje vous ai dit il fait un travail du solil nous aide à porter les charges lourdesc'est une tondeuse écologiquedonc d'une certaine façon il entretient la fermele voilà winnick qui mange mes radisil mange éventuellement les résidus de cultureet puis je vous avoue que je préfère de loin ma relation en tant que collègue de travail avec winnickplutôt qu'avec un tracteurparce qu'en termes de bruit et d'odeurquoique winnick n'en est pas exempt parfoismais bonau moins il nous donne du crottin et donc du fumierdonc vous comprenez bien la chose winnick a plusieurs fonctions sur la ferme mais en même temps si je prends une fonction de winnickme donner de la matière organiquec'est tout bête la matière organique il y a d'autres personnes dans la ferme qui peuvent le faired'autres personnes ou d'autres élémentsben si je prends les pouleselles me donnent aussi du fumiermes résidus de cultureils me donnent aussi du compostdonc je n'ai jamais de rupturevous voyez mon cercleil y a toujours la quadrature du cerclecomme on pourrait direil n'y a jamais un maillon de la chaînequi peut être manquantparce que tout le monde peut toujoursarriver et combler ce rôlelàet l'interaction est permanente entre les différents membres et les différentes fonctionset on s'est dit au bout d'une annéeune année a suffion s'est dit mais ce système est absolument fabuleux parce qu'on a mis en placeles techniques de permaculture alors je ne vais pas passer à des techniques agricoles ce serait trop fastidieuxmais on a mis en placetoutes ces techniques de permaculturenotamment la culture sur buttesqu'on voit à un certain momentet d'un coup en une annéedonc saisons l'été et l'hiveron a vu la production quasiment doublerde façon assez extraordinairealors on s'est dit c'est quoi c'est la chance du débutant le hasardle fait qu'on a un super sol mais non on n'a pas un bon sol du touton a que centimètres de bon sol certesmais après c'est du caillou qui remontetout le temps donc il faut enlever le caillouce qui n'est pas forcement évidentdonc ça n'était pas çac'est vraiment la conception de la permacultureen tant que telleparce qu'au final qu'estce que c'estles concepteurs de la permaculture quand ils l'ont découverte quand ils l'ont mise au pointparce que finalement ils n'ont rien inventé du toutils ont juste fait une synthèseune synthèse des bonnes pratiquesqu'il y a pu y avoirà travers le monde pendant des millénairessous toutes les latitudes et comme leur dada c'était l'agricultureils se sont dit mais si on observe un écosystèmeun écosystème à l'état naturel c'estàdire non transformé par l'homme qu'est ce qu'on observe et ils ont noté toutes les règles de la naturesans que l'homme n'intervienneet ils se sont dit mais voilà c'est ça qu'il faut qu'on fasse c'est qu'il faut faire produire la nature en fonctionet en vertu de ses lois de ses principeset arrêter de la forcer de l'exploitervous savez on dit on est des exploitants agricoles ça veut bien dire ce que ça veut diredonc faisons produire la natureselon ses propres principes ses propres règlesalors il y a tout un cheminement à fairequi n'est pas forcément évidentparce que on n'a pas été formé comme çaquand vous devenez agriculteur on ne vous dit pas il faut replanter des haies il faut avoir une biodiversitéil faut attirer les petits oiseuxil faut attirer les pollinisateursil faut qu'il y ait une interaction entre vos différentes plantes et vos différentes éléments dans la fermenon non on ne vous apprend pas ça du tout et au bout de la deuxième année me sembletilde pratique de la permaculturela rumeur a commencé à se répandretant et si bien que des scientifiques ont eu ventde ce qu'on faisait à la fermeet on a vu arriver des ingénieursde l'inra d'agroparistechde groupements d'ingénieurs agronomeset ils nous ont dit mais écoutez nous ça nous intéresse des petits systèmes comme ça qui finalement c'est quoi un petit écosystème en permacultureça n'est rien d'autre que du biomimétisme on copie la nature pour pouvoir produire nous on aimerait bien étudieravec vous ce systèmelà et donc depuis quelques semaines maintenanton a mis en place à la ferme une étudemenée par l'inra et agroparistechet toutes les expériences se font à la fermeet ils notent tout tout ce qui rentre tout ce qui sort les productions les intrants naturels etctous les phénomènes notre temps de travailla qualité de travail que l'on mène etcet on se dit si cette étudela première phase de l'étudeva se terminer dans un ansi cette étude donne les résultats escomptéset les résultats escomptés c'est d'essayerde prouver que sur mille mètres carrésdonc mille mètres carrés c'est tout petit heinc'est un dixième d'hectareon pourrait éventuellement faire vivredécemment une personnerévolutionnaire dans le paysage agricole actuel parce que aujourd'hui les agriculteurs c'est quoi c'est sur hectares un énorme tracteurune énorme moissonneusebatteusel'agriculteur qui regarde son dvdparce que tout est fait par le gps et il n'y a plus de rapport avec la terredonc on se dit si on en revient à un systèmetel qu'il pouvait être à paris dans le èmeau ème siècleparis au ème siècle était autosuffisante intramuros en terme de production de légumes et de fruitsvous me direz la population n'était pas la mêmele type de vie n'était pas le mêmec'est vrai que la traction animale ils connaissaient donc il y avait du fumier en abondance etc etcmais imaginez la révolutiondans le paysage agricole actuelet quand je dis paysage agricolec'est fondamental pour tout le mondec'est produire la nourriture c'est produire ce que vous mangez au quotidienaujourd'hui tout peut s'arrêter sauf la production de nourriture bien évidemmentdonc si on arrivait à prouver que cela ça fonctionneeh bien on imagine un maillage du territoirede petites fermes de petites entitésqui produisent beaucoupparce que produire dès lors qu'il y a une éthiqueet un respect de la terreça n'est pas du tout un gros motmoi je suis très fière de dire aujourd'huique notre production est très intensivedonc imaginez deux gros mots productif et intensif mais non c'est une réalitéet là on tordrait le cou à tous ceux qui nous disent oui mais le bio l'agroécologieça ne peut pas nourrir le mondeça ne va pas arrêter la faim dans le monde eh bien sibien évidement on n'a pas encoreles résultats de l'étudemais on perçoit un petit peu tout çaet j'imagine que les agronomesqui travaillent avec nous le font aussisinon ils ne se seraient pas donnéla peine de mener cette étudedonc tordre le cou à tous ces gens qui nous disent non on ne peut pas arrêter la faimdans le monde avec çaon va être neuf milliards dans quelque tempson ne peut pas nourrir tout le monde mais si on va pouvoirsi on arrive à répliquer ces petites entitéspar ci par là on va pouvoiron va pouvoir aussi adresserdes problématiques telles que le chômage oui ce sont des systèmes très intensesen maind'uvreet pourquoi pas il y a combien de chômeurs dans notre pays moi j'étais juriste internationale avantje suis paysanneje ne suis pas déshonorée du fait de mettremes mains dans la terre tous le joursd'avoir un petit peu le dos qui fait malsurtout en début de saison comme çaet d'être penchée à longueur de journéej'aime ce métierje l'ai pris à bras le corpset c'est une passionc'est techniquement très pointuintellectuellement c'est un challengerenouvelé jour après jouret c'est absolument passionnantet je suis fière de pouvoir nourrir les gensavec ce que je faisdonc résoudre une problématique du chômagerecréer de la dynamique dans les territoiresdu lien socialparce que nous on commercialise la plupart de nos produits en circuit courtdonc forcément en circuit court vous rencontrezla personne à qui vous vendez les produitset vous êtes fier ou alorsvous êtes un petit peu gênépour lui expliquer ben dans la laitue qu'elle a eu la semaine dernière dans son panieril y avait six limacesben oui on a un petit problème de limacesparce qu'on est en zone très humidemais voilà c'est ça aussi l'échangevous dites ce n'est pas gravec'est une laitue qui est végétaleet qui apporte un petit peu de protéineen même tempsbon petit raccourcidonc voyez cette étude est vraimentun challenge pour nousmais si nous y arrivonsmoi je rêve du jour où on va pouvoir adaptertous ces principes de permacultureà l'agriculture oui mais pourquoi pas à d'autres systèmesl'éducation les hôpitaux les entreprisestout ce lien ce cercleque je vous décrivais tout à l'heureavec cette interactiontous ces principes cette éthiquepour moi c'est tout à fait transposableet applicable à plein d'autres domainesvous savez depuis le début de l'humanité je pense qu'on a vécu des transitions énergétiques tout le tempsaujourd'hui on est en plein dedansavec toute une problématique environnementale qui vient s'y ajoutermais de tous les temps les humains ont fait preuve de trésors d'ingéniosité et de créativitépour dépasser ces problèmes trouver les solutions adéquatesmoi je pense qu'aujourd'hui on peut faire de mêmeavec des systèmes vertueux comme celuilàen se remettant en questionen utilisant la permacultureet pour moi véritablement ce métieril a comblé tout ce dont j'avais besoinj'ai toujours fait beaucoup de sport à haut niveau du basketball notammentje vous dis j'ai été juriste internationalej'ai toujours eu besoin de cet équilibreentre le physique et l'intellectuelet je suis combléeet cette reconnaissance peutêtre que j'attendais avant en faisant carrièreen faisant carrière très vite très jeuneavec beaucoup d'ambitionben je crois qu'aujourd'hui je l'ai trouvéec'est une reconnaissance je fais mon métierje suis utileje ne vais pas dire que c'est la fin d'une quête c'est presque le début j'ai trouvé à quoi je servais sur cette terreet autant j'ai pu vous dire qu'au débutnotre expérience était vraiment compliquéeautant je peux dire aujourd'huique nous ne sommes plus seulsquand je vois les amap les villes en transitionquand je vois tous nos intervenants ce soirje crois qu'il y a vraimentun mouvement qui est en marchemon mari charles que je taxe souventd'idéalisme un peu naïf me dit toujours mais il y a un monde qui est en train de mouriret un autre est en train de naître ben je pense qu'en fait il a raisonet ce mouvement qui est en marche c'est nous ici ce soirqui venons parlerc'est vous dans la salle qui vous intéressez à nouset à ce qu'on faitet pour moi ce n'est pas une modece n'est pas une vaguece serait plutôt un razdemaréeun tsunami mais salvateur celuilàmerci +eh bien moi je suis paysanne alors je vous dis paysanne j'aurais pu vous dire agricultrice fermière maraîchère mais j'aime beaucoup ce concept ce vocable de paysanne parce que audelà de ce qu'il signifie les paysans sont vraiment ceux qui travaillent la terre qui travaillent le sol qui mettent les mains dans la terre comme tu le disais tout à l'heure mais il y a aussi cette notion de façonner les paysages les paysans ce sont eux qui façonnent les paysages de nos pays et c'est ce que nous faisons quand je dis nous c'est charles mon mari et puis moimême puisque nous avons créé il y a ans de cela une ferme qui s'appelle la ferme biologique du bec hellouin vous allez voir quelques images défiler pendant que je parle et on a vraiment créé ça de a à z on avais juste racheté une longère en normandie c'était un herbage il y avait un petit verger et on a recréé une ferme l'aventure commence un petit peu plus tôt qu'il y a ans c'était il y a ans en fait nous étions des citadins nous avions tous les deux une autre vie avant et on était dans cet espèce d'idéal dans ce rêve d'autosuffisance pour moi ça passait par j'ai envie de donner de bonnes choses à manger à mes enfants j'ai sérieusement envie de prendre mes distances avec cette société de consommation sur laquelle je commence à m'interroger donc j'étais en quête et donc on s'est mis à faire notre petit potager à cultiver des légumes comme ça et puis charles un beau jour m'a dit ah moi j'aime tellement ça que j'ai envie d'en faire un métier moi j'ai dit ben écoute super pour toi tu le fais moi je vais aller faire autre chose ailleurs parce qu'à la fin de la journée quand même le dos bonjour donc je lui ai dit je te donnerai quand même un petit coup de main de temps en temps et vous imaginez bien ce que ça donne quand on donne un coup de main finalement on saute à pieds joints dedans et c'est ce qui m'est arrivé inutile de vous dire que les deux premières années furent une véritable galère et je ne vous dis pas ça parce que charles mon mari était marin dans une précédente vie ouf ouf ouf c'était vraiment difficile et ce n'était pas difficile parce que nous étions nous enfin si peutêtre parce que nous arrivions là avec un soupçon de créativité une pincée de connaissances agricoles un chouïa de réalisme et des brouettes entières d'idéalisme et de grande naïveté donc ça a été difficile mais ce parcours du combattant qu'on a traversé les porteurs de projets aujourd'hui c'est à dire les personnes qui ont envie de faire un retour à la terre comme on a pu le faire le vivent encore accéder au foncier se former en technique d'agroécologie toutes les techniques agricoles respectueuses de la terre et de l'environnement être aidé techniquement être aidé financièrement parce que c'est une difficulté que de faire la césure entre deux vies eh bien c'est compliqué et pour toutes ces raisonslà au bout de deux ans j'étais vraiment prête à tout abandonner je disais moi l'autosuffisance c'est mon truc mais faire ça comme ça non et puis un jour un jour est arrivé un article avec un mot permaculture et là ce fut la révélation une vraie révélation je ne sais pas s'il y en a des fausses mais ça c'en était une vraie en fait la permaculture qu'est ce que c'est c'est un mot qui vient de l'anglais c'est une scission de mots en fait une fusion de mots pardon plus qu'une scission et en anglais on dit permanent agriculture donc l'agriculture permanente jusque là ça ne parle pas trop en fait c'est un concept c'est presque une philosophie ou une science la permaculture qui vise à concevoir des ensembles des systèmes à les designer d'une certaine façon et pour ce faire on utilise tout un tas de principes mais les trois buts ultimes sont de rendre des ensembles ou des systèmes alors quand je dis un ensemble un système chez nous c'est la ferme mais un ensemble ou un système ça peut être un groupe de personnes ça peut être une entreprise ça peut être une ville pourquoi pas donc c'est rendre ces systèmes économiquement viables environnementalement durables et socialement équitables paradis sur terre me direzvous alors cette permaculture elle a une éthique l'éthique c'est de systématiquement respecter l'humain respecter la terre et puis de partager les ressources les richesses d'une certaine façon elle se décline en tout un tas de principes il y en a une bonne vingtaine je ne vais bien évidement pas vous les énumérer ce soir mais j'aimerais en illustrer quelquesuns parce que la permaculture est un système tellement simple c'est tellement du bon sens que c'est excessivement compliqué à expliquer finalement donc ces quelques principes je vais vous en citer allez ou le premier c'est que les déchets des uns peuvent être les ressources ou les trésors des autres le second et c'est ce qu'on n'a pas fait du tout au départ parce qu'on ignorait la permaculture c'est qu'il faut commencer tout petit plus on a un système petit plus on y accorde de soin et d'attention plus il va prospérer quels que soient les fruits les yields comme disent les anglais que vous vouliez en tirer ensuite dans un système en permaculture on dépense un minimum d'énergie que ce soit d'énergie fossile typiquement du pétrole ou même l'énergie humaine on fait tout pour faire en sorte d'économiser l'énergie et donc d'une certaine façon la pénibilité au travail et enfin dans un système permaculturel une fonction peut être remplie par plusieurs éléments et un élément a plusieurs fonctions et c'est ce systèmelà que je vais vous expliquer que je vais vous illustrer concrètement on imagine la ferme comme un cercle nous à la ferme on travaille en traction animale c'estàdire qu'on travaille le sol alors c'est un travail très léger il ne s'agit pas de labour mais on travaille avec le cheval ou l'âne ou les poneys donc nous sommes en traction animale imaginez dans ce cercle notre cheval de trait winnick ça ce n'est pas winnick c'est inu le chien donc on va voir winnick tout à l'heure donc si on met winnick dans notre système dans notre cercle qu'estce qu'il a comme fonctions je vous ai dit il fait un travail du sol il nous aide à porter les charges lourdes c'est une tondeuse écologique donc d'une certaine façon il entretient la ferme le voilà winnick qui mange mes radis il mange éventuellement les résidus de culture et puis je vous avoue que je préfère de loin ma relation en tant que collègue de travail avec winnick plutôt qu'avec un tracteur parce qu'en termes de bruit et d'odeur quoique winnick n'en est pas exempt parfois mais bon au moins il nous donne du crottin et donc du fumier donc vous comprenez bien la chose winnick a plusieurs fonctions sur la ferme mais en même temps si je prends une fonction de winnick me donner de la matière organique c'est tout bête la matière organique il y a d'autres personnes dans la ferme qui peuvent le faire d'autres personnes ou d'autres éléments ben si je prends les poules elles me donnent aussi du fumier mes résidus de culture ils me donnent aussi du compost donc je n'ai jamais de rupture vous voyez mon cercle il y a toujours la quadrature du cercle comme on pourrait dire il n'y a jamais un maillon de la chaîne qui peut être manquant parce que tout le monde peut toujours arriver et combler ce rôlelà et l'interaction est permanente entre les différents membres et les différentes fonctions et on s'est dit au bout d'une année une année a suffi on s'est dit mais ce système est absolument fabuleux parce qu'on a mis en place les techniques de permaculture alors je ne vais pas passer à des techniques agricoles ce serait trop fastidieux mais on a mis en place toutes ces techniques de permaculture notamment la culture sur buttes qu'on voit à un certain moment et d'un coup en une année donc saisons l'été et l'hiver on a vu la production quasiment doubler de façon assez extraordinaire alors on s'est dit c'est quoi c'est la chance du débutant le hasard le fait qu'on a un super sol mais non on n'a pas un bon sol du tout on a que centimètres de bon sol certes mais après c'est du caillou qui remonte tout le temps donc il faut enlever le caillou ce qui n'est pas forcement évident donc ça n'était pas ça c'est vraiment la conception de la permaculture en tant que telle parce qu'au final qu'estce que c'est les concepteurs de la permaculture quand ils l'ont découverte quand ils l'ont mise au point parce que finalement ils n'ont rien inventé du tout ils ont juste fait une synthèse une synthèse des bonnes pratiques qu'il y a pu y avoir à travers le monde pendant des millénaires sous toutes les latitudes et comme leur dada c'était l'agriculture ils se sont dit mais si on observe un écosystème un écosystème à l'état naturel c'estàdire non transformé par l'homme qu'est ce qu'on observe et ils ont noté toutes les règles de la nature sans que l'homme n'intervienne et ils se sont dit mais voilà c'est ça qu'il faut qu'on fasse c'est qu'il faut faire produire la nature en fonction et en vertu de ses lois de ses principes et arrêter de la forcer de l'exploiter vous savez on dit on est des exploitants agricoles ça veut bien dire ce que ça veut dire donc faisons produire la nature selon ses propres principes ses propres règles alors il y a tout un cheminement à faire qui n'est pas forcément évident parce que on n'a pas été formé comme ça quand vous devenez agriculteur on ne vous dit pas il faut replanter des haies il faut avoir une biodiversité il faut attirer les petits oiseux il faut attirer les pollinisateurs il faut qu'il y ait une interaction entre vos différentes plantes et vos différentes éléments dans la ferme non non on ne vous apprend pas ça du tout et au bout de la deuxième année me sembletil de pratique de la permaculture la rumeur a commencé à se répandre tant et si bien que des scientifiques ont eu vent de ce qu'on faisait à la ferme et on a vu arriver des ingénieurs de l'inra d'agroparistech de groupements d'ingénieurs agronomes et ils nous ont dit mais écoutez nous ça nous intéresse des petits systèmes comme ça qui finalement c'est quoi un petit écosystème en permaculture ça n'est rien d'autre que du biomimétisme on copie la nature pour pouvoir produire nous on aimerait bien étudier avec vous ce systèmelà et donc depuis quelques semaines maintenant on a mis en place à la ferme une étude menée par l'inra et agroparistech et toutes les expériences se font à la ferme et ils notent tout tout ce qui rentre tout ce qui sort les productions les intrants naturels etc tous les phénomènes notre temps de travail la qualité de travail que l'on mène etc et on se dit si cette étude la première phase de l'étude va se terminer dans un an si cette étude donne les résultats escomptés et les résultats escomptés c'est d'essayer de prouver que sur mille mètres carrés donc mille mètres carrés c'est tout petit hein c'est un dixième d'hectare on pourrait éventuellement faire vivre décemment une personne révolutionnaire dans le paysage agricole actuel parce que aujourd'hui les agriculteurs c'est quoi c'est sur hectares un énorme tracteur une énorme moissonneusebatteuse l'agriculteur qui regarde son dvd parce que tout est fait par le gps et il n'y a plus de rapport avec la terre donc on se dit si on en revient à un système tel qu'il pouvait être à paris dans le ème au ème siècle paris au ème siècle était autosuffisante intramuros en terme de production de légumes et de fruits vous me direz la population n'était pas la même le type de vie n'était pas le même c'est vrai que la traction animale ils connaissaient donc il y avait du fumier en abondance etc etc mais imaginez la révolution dans le paysage agricole actuel et quand je dis paysage agricole c'est fondamental pour tout le monde c'est produire la nourriture c'est produire ce que vous mangez au quotidien aujourd'hui tout peut s'arrêter sauf la production de nourriture bien évidemment donc si on arrivait à prouver que cela ça fonctionne eh bien on imagine un maillage du territoire de petites fermes de petites entités qui produisent beaucoup parce que produire dès lors qu'il y a une éthique et un respect de la terre ça n'est pas du tout un gros mot moi je suis très fière de dire aujourd'hui que notre production est très intensive donc imaginez deux gros mots productif et intensif mais non c'est une réalité et là on tordrait le cou à tous ceux qui nous disent oui mais le bio l'agroécologie ça ne peut pas nourrir le monde ça ne va pas arrêter la faim dans le monde eh bien si bien évidement on n'a pas encore les résultats de l'étude mais on perçoit un petit peu tout ça et j'imagine que les agronomes qui travaillent avec nous le font aussi sinon ils ne se seraient pas donné la peine de mener cette étude donc tordre le cou à tous ces gens qui nous disent non on ne peut pas arrêter la faim dans le monde avec ça on va être neuf milliards dans quelque temps on ne peut pas nourrir tout le monde mais si on va pouvoir si on arrive à répliquer ces petites entités par ci par là on va pouvoir on va pouvoir aussi adresser des problématiques telles que le chômage oui ce sont des systèmes très intenses en maind'uvre et pourquoi pas il y a combien de chômeurs dans notre pays moi j'étais juriste internationale avant je suis paysanne je ne suis pas déshonorée du fait de mettre mes mains dans la terre tous le jours d'avoir un petit peu le dos qui fait mal surtout en début de saison comme ça et d'être penchée à longueur de journée j'aime ce métier je l'ai pris à bras le corps et c'est une passion c'est techniquement très pointu intellectuellement c'est un challenge renouvelé jour après jour et c'est absolument passionnant et je suis fière de pouvoir nourrir les gens avec ce que je fais donc résoudre une problématique du chômage recréer de la dynamique dans les territoires du lien social parce que nous on commercialise la plupart de nos produits en circuit court donc forcément en circuit court vous rencontrez la personne à qui vous vendez les produits et vous êtes fier ou alors vous êtes un petit peu gêné pour lui expliquer ben dans la laitue qu'elle a eu la semaine dernière dans son panier il y avait six limaces ben oui on a un petit problème de limaces parce qu'on est en zone très humide mais voilà c'est ça aussi l'échange vous dites ce n'est pas grave c'est une laitue qui est végétale et qui apporte un petit peu de protéine en même temps bon petit raccourci donc voyez cette étude est vraiment un challenge pour nous mais si nous y arrivons moi je rêve du jour où on va pouvoir adapter tous ces principes de permaculture à l'agriculture oui mais pourquoi pas à d'autres systèmes l'éducation les hôpitaux les entreprises tout ce lien ce cercle que je vous décrivais tout à l'heure avec cette interaction tous ces principes cette éthique pour moi c'est tout à fait transposable et applicable à plein d'autres domaines vous savez depuis le début de l'humanité je pense qu'on a vécu des transitions énergétiques tout le temps aujourd'hui on est en plein dedans avec toute une problématique environnementale qui vient s'y ajouter mais de tous les temps les humains ont fait preuve de trésors d'ingéniosité et de créativité pour dépasser ces problèmes trouver les solutions adéquates moi je pense qu'aujourd'hui on peut faire de même avec des systèmes vertueux comme celuilà en se remettant en question en utilisant la permaculture et pour moi véritablement ce métier il a comblé tout ce dont j'avais besoin j'ai toujours fait beaucoup de sport à haut niveau du basketball notamment je vous dis j'ai été juriste internationale j'ai toujours eu besoin de cet équilibre entre le physique et l'intellectuel et je suis comblée et cette reconnaissance peutêtre que j'attendais avant en faisant carrière en faisant carrière très vite très jeune avec beaucoup d'ambition ben je crois qu'aujourd'hui je l'ai trouvée c'est une reconnaissance je fais mon métier je suis utile je ne vais pas dire que c'est la fin d'une quête c'est presque le début j'ai trouvé à quoi je servais sur cette terre et autant j'ai pu vous dire qu'au début notre expérience était vraiment compliquée autant je peux dire aujourd'hui que nous ne sommes plus seuls quand je vois les amap les villes en transition quand je vois tous nos intervenants ce soir je crois qu'il y a vraiment un mouvement qui est en marche mon mari charles que je taxe souvent d'idéalisme un peu naïf me dit toujours mais il y a un monde qui est en train de mourir et un autre est en train de naître ben je pense qu'en fait il a raison et ce mouvement qui est en marche c'est nous ici ce soir qui venons parler c'est vous dans la salle qui vous intéressez à nous et à ce qu'on fait et pour moi ce n'est pas une mode ce n'est pas une vague ce serait plutôt un razdemarée un tsunami mais salvateur celuilà merci 1 -when there's a will there's a way quien la sigue la consiguecrois en tes rêves the future is in your handsce sont des phrases qu'on entendqui nous guident qui nous aident aussi dans notre cheminement de viepour ma part ce sont des phrases que j'utilise au quotidienet aujourd'hui je vous invite à les partager avec moidonc bienvenue welcome bienvenidosaujourd'hui ansmaman d'un merveilleux poupon de cinq mois et demid'une fillette pimpante d'énergie de quatre ans et demimariée depuis bientôt neuf ansdirectrice et propriétaire d'une école non subventionnéepréscolaire primaire trilingue privéeici à saintemarieégalement je suis conseillère municipale depuis maintenant sept ansj'uvre aussi au sein de certains comitéscomme la politique familialeles loisirs la politique culturelle des fois je fais partie aussibref ce sont mes codes ma vie la famille le développement de notre régionl'entrepreneuriat et la culture sous toutes ses formesaujourd'hui j'ai décidé d'enlever mes lunettes d'adulteet de vous charmer de la façon dont je me laisse charmer par les enfants au quotidienc'est beau des enfants hein c'est beau c'est simple c'est naturelje mets un chapeau parce que je révèle plusieurs chapeauxmais aussi aujourd'hui cet aprèsmidije vous invite à vous leveron vient de déjeuner on veut digérerdonc tout le monde levezvousfaitesvous du bien on va se dégourdirun peu à la manière des enfantstout le monde tout le monde sans exceptionvous allez répéter après moi hellobonjourbuenos dason fait comme les enfantsgood dayguten tagkonichiwaciao shalomdobry dzieet on fait comme tous les enfantshello to all the children of the world c'est beau ça fait du bien vous pouvez vous asseoir bravo tout le monde ça fait du bien parfois d'enlever ses lunettes d'adultede redevenir enfantje crois qu'on ne se le permet pas assez en tant qu'adulteson est toujours dans notre routine dans notre quotidien lever boite à linge faire les sacs etcpour ceux qui sont encore à cette phaselà présentement j'en suis à cette phase de ma vie donc on est beaucoup dans notre quotidienmais pourquoi estce qu'on ne pourrait pas se laisser le tempsnous les adultesun peu de vivre un peu comme les enfantsun peu au quotidien donc la simplicité a toujours sa placelorsque j'avais sept ansj'ai débuté mon aventure avec les danseurs de saintemarievous voyez ma belle photo donc c'était moivivre la culture à travers la danse l'apprentissage des languesdes mots dans toutes sortes de languesconnaître des gens d'autres paysfaire des voyages ici au canada puis ailleursce sont toutes des expériences qui m'ont forgéequi ont fait qui je suis aujourd'huiet puis j'aimerais ajouter qu'aujourd'hui même après ans aujourd'hui mêmece matinc'est ma petite fillette de quatre ans et demie félicia qui a débuté son parcoursau sein de l'école de danse manigance anciennement des petits danseursj'en suis très fière pour moi c'est en même temps un retour aux sourceset puis c'est une belle fiertéet puis je remercie aussi lise sirianniqui est une des grandes partenaires de l'événement d'aujourd'huiqui a été beaucoup présente pour moi lors de mes premières années au sein de l'école de danse des petits danseursbon entrons maintenant dans le vif du sujet l'éducationpourquoi estce que l'éducation c'est un secteur c'est un sujet si fascinant selon vous parce que c'est un sujet d'actualité qui nous touche tousde près ou de loinqu'on aime l'école ou qu'on l'aime moins à l'occasionl'éducation est un secteur porteur de croissance économique futurequi peut procurer des bénéfices à toutes les régions du canadad'un océan à l'autre et à toutes les communautés quelque soit leur tailleselon plusieurs études le canada va connaitre une grave pénurie de travailleurs qualifiés d'ici ansla pénurie va toucher toutes les sphères d'activité des postes de gestion des poste de professionnels postes techniques spécialisésles scientifiques aussia l'heure actuelle au canadal'immigration est à l'origine de de la croissance de la maind'uvrepuis d'ici la fin de la décennie ça va être de la maind'uvrequi va provenir de l'immigrationc'est quand même assez incroyable comme chiffreles étudiants internationaux forment un excellent bassin de maind'uvre hautement qualifiéeet spécialisée qui peut répondre aux besoins actuels et futurs du marché du travailnotre belle région de la beauce ne fait pas exception à cette règlelànotre relève devra être forte polyvalente bilingue et même plus encorepuis prête surtout à affronter les réalités linguistiques et technologiques qui nous entourentce qui était pas si longtemps vrai de dire bon on est dans la région de la beauce l'anglais c'est important oui mais plus tard je n'aurai pas nécessairement besoin d'être bilinguece ne sera pas vrai pour les générations futuresregardez un enfant de ans manipuler des petits jeux électroniques en répondant à toutes sortes de questions qui sont en anglaisregardez un enfant d'âge préscolaire manipuler un ipad vous viendrez m'en reparlerregardez un enfant de ans effectuer une conversation skype avec des enfants d'autres payspuis je vous le conjure je vous le dis la maîtrise de l'anglais est essentielle en apprendre les langues c'est apprendre le mondeil ne faut pas se leurrer c'est vraiapprendre les langues c'est s'ouvrir des portesapprendre les langues c'est connaitre les autres c'est les comprendrec'est éviter de rire pour des préjugés c'est même avoir de l'empathie dans certaines circonstancesj'aimerais vous faire part de certaines idées préconçues en lien avec l'apprentissage des languesque je dois débattre encore à l'occasion mais qui sont tout simplement vraieson dit qu'il faut être intelligent pour apprendre les languesoui il y a une certaine aptitude intellectuelle qui est nécessaire pour apprendre la grammaire le vocabulairemais l'usage de la langue s'acquiert comment il s'acquiert par la pratique par l'imprégnation l'immersionapprendre plusieurs langues aussi c'est risquer la confusion linguistiquec'est sûr que la compétence linguistique des fois dans certaines langues il y a des mots qui s'apparentent des mots qui se ressemblentquand on montre plusieurs langues à un enfant au début il va se tromperil va pouvoir faire une phrase francophone anglophone hispanophoneune phrase mélangéemais avec le temps tout se catégorise dans le cerveau de l'enfantet c'est ça qu'il faut comprendrede manière générale des études montrent qu'apprendre une langue étrangère rendnon seulement meilleur dans sa propre langue mais développe aussi des capacités cognitives qui sontbénéfiques à l'acquisition des autres disciplinesdonc cet élément est important à considérerapprendre une langue on dit que ce serait long et ennuyeuxlong peutêtre si on veut se perfectionner si on veut apprendre sur la linguistique se spécialisermais plus tôt on va être capable d'apprendre d'autres langues plus tôt on va montrer à l'enfant queles langues c'est l'ouverture sur le monde et plus tôt on va commencer à faire l'immersionmoins ce sera difficile pour l'enfant parce qu'un enfant vous savez le cerveau d'un enfant c'est comme une éponge ouidonc je le vis au quotidien je côtoie des enfants au quotidien qui apprennent trois languesqui vivent dans trois langueset puis quand un enfant de ans ans vient me voirpuis qu'il ne se rappelle plus s'il a répondu à la question en anglais en français ou en espagnolou qu'il y en a qui vient me voir et qui se dit mrs boissoneau last night i dreamt in englishmme boissoneau la nuit passée j'ai rêvé en anglaisje vous le conjure ça veut dire que c'est bon signeapprendre les langues en bas âgeon rit trop souvent de fait que l'on ne comprend pasparce que l'on ne prend pas le temps de s'attarder à comprendrechaque culture est bien particulièreet tant et si longtemps que les générations ne seront pas capables de se comprendre entre ellesil va toujours y avoir des conflitsde là l'importance de l'ouverture sur le mondeet l'appropriation des languesl'éducation est une priorité culturelleoui c'est un faitmais à mes yeux de directrice l'éducation c'est aussi ce qui fait vivre l'imagination de l'enfant sa créativitédire à un enfant d'âge préscolaire aujourd'hui on va apprendre les couleurs en trois langues c'est une chancemais de lui dire today we're going to learn the colours at the circus do you want to follow me in my adventure là l'enfant va faire ouaaah yes mrs boissoneault donc toujours un contexte c'est ça qui est important aussi de faire vivre la créativité de l'enfantsouvent on veut se rappeler de notre première représentation de notre premier beau bricolagequ'on montrait à nos parentsde notre première chanson qu'on a apprise par cur et qu'on était content d'aller montrer à papa mamanmais ces élémentslà ces traces de vie sont en lien avec deux éléments l'estime de soi et la créativitéla créativité de l'enfant est fondamentale et il ne faut surtout surtout pas la brimeren tant que maman je pourrais dire que parfois ce n'est pas toujours évident de gérer la créativité d'un enfantdes pots de peinture échappés par terretoutes sortes de petits morceaux de papier découpésde la colle sur le mur ça m'est arrivé à l'occasion aussiil faut gérer avec la créativité de l'enfantmais surtout il ne faut pas la brimerun fait auquel j'ai dû faire face ces dernières annéesc'est le manque de créativité chez certains enfants et des fois c'est attristantdans une cour de récréation à quoi estce qu'on peut jouer devant un écran d'ordinateur blanc qu'estce qu'on peut écrire c'est quoi notre rôle à nous en tant qu'éducateurs en tant que professionnels c'est de donner des outils aux enfantsc'est de les outillerde leur donner des stratégies d'apprentissagedonc je leur dis allez les amis inventezvous des solutionss'il faut que vous créiez un rap pour apprendre vos tables de multiplication allezy mais faut trouver des solutionsplus grand sera votre esprit créatif plus facile sera votre adaptation à affronter toutes sortes de réalitéset à trouver des solutions pertinentes une fois rendus à l'âge adulte ce qui m'attriste aussi parfois de voir ce sont des enfants d'âge préscolairequi ont déjà à cet âgelà peur de se tromper ils frappent un murils ont peur de se tromper ils n'osent pas parlerleur créativité est déjà brimée à cet âgelàdonc l'enfant comme l'adulte doit comprendre que se tromper le comprendre puis l'affirmerc'est une grande vertu pourquoi parce que ça permet l'avancement et le dépassement de soion soupçonne encore qu'einstein se serait trompé sur la théorie de la relativitéencore en ben ce doute ça fait en sorte que certains sont encore en train de travailler à la peaufiner cette théorielàdonc pour dire que l'avancement n'est jamais terminé il faut le comprendre ausside nos jours avoir une superbe mémoire n'est plus nécessairement ce qui est valoriséla preuve je n'ai pas appris mon texte par cur aujourd'huiles ordinateurs contribuent à laisser de la place au cerveau humain pour opérer différemmentceux qui vont savoir se démarquer au xxie siècleseront ceux qui auront réussi à laisser place à la créativité et à l'innovationla croissance massive des réseaux sociaux plus le développement des technologiesen sont des preuves on ne peut plus concrètesse démarquer c'est savoir faire avancer les idéessavoir faire avancer les idées des gens en leur fournissant des preuves concrètesaujourd'hui je vais vous démontrer le parallèle entre le développement d'une communauté qui s'apparente beaucoup au développement d'un enfantle développement d'une communauté repose sur les idées de tous et chacunquand on parle du développement d'une communauté aujourd'hui on parle de villes et villages en santéon peut parler de défi santéon parle aussi de développement local de développement socialon peut parler du développement de beaux parcs aussi ici en régionquand on regarde un enfant on parle de son développementon parle de sa capacité à socialiseron parle aussi de sa motricité de son développementde sa capacité à mobiliser des genset dieu sait qu'il n'y a pas meilleur qu'un enfant pour savoir mobiliser des genssi un enfant est capable d'apprendre à marcher une communauté est aussi capable d'unir ses forcesde se tenir debout puis de déployer toutes ses énergies vers des buts communsun enfant qui est exposé à toutes sortes de situations toutes sortes d'expériences enrichissantespour permettre à son cerveau de créer des liens encore plus de qualitéla communauté pour évoluer dans ses échangesa besoin de voir participer ses citoyenset de les voir se concerterpour pouvoir exécuter son pouvoir d'agir et le besoin d'un lien de confiance très très très fort entre elle et ses citoyens comme vous pouvez le voirdès la naissance aussi l'enfant développe un lien de confiance très très fort avec ses parentsle plus beau lien de confiance c'est lorsqu'il est mis dès sa naissance sur le sein de sa mamandonc tout comme un enfant qui a besoin de parents réconfortants et présents qui lui servent de guidespour pouvoir cheminer pour pouvoir s'épanouir une communauté se doit d'avoir des bases solidesdes axes de référence auxquels l'on peut se fiers'associer pour partager pour développer pour faire avancer des dossiersla confiance et la sécurité contribuent à l'autonomie d'une partpuis d'autre permet de faire face à des défis de taillecomme apprendre à marcher pour un enfantou tout simplement savoir développer de beaux projetscomme la construction de complexes culturels et sportifs ici à saintemariecomme je l'ai dit un petit peu avantle cerveau de l'être humain est en constante évolutiondonc l'enfant se développe rapidementla génération y puis les générations qui vont suivrese développent très très viteon pourrait dire à la vitesse d'un tweetil faut être très rapide et compétitif pour pouvoir faire face à la vitesse de la communication et de l'information de nos joursles générations se succèdent mais attention les prochaines ne se ressembleront peutêtre pas toujoursles valeurs changent aussi les façons de travailler aussien tant qu'employeur il faut se faire un devoir de comprendre ces réalitéspuis de faire en sorte que les employés se sentent stimulés et valorisés dans leur travailil faut innover dans notre façon de travailleret surtout écouterle défi entrepreneurial doit être présent en toutes circonstances pourquoi parce qu'il alimente les idéessoyez un modèle pour vos employés soyez aussi un modèle pour vos enfants puis pour tous ceux que vous côtoyezdevenir un excellent chef c'est comme devenir parentc'est un apprentissage quotidien et permanentmême si certaines personnes ont de meilleures prédispositions pour devenir de bons parents ou de bons leaderson ne devient pas leader on ne naît pas leader on le devient avec le tempsappliquezvous donc chaque jour à améliorer les qualités que je vais vous direet assurément tôt ou tard vous obtiendrez de la part de votre équipede la part de votre famille aussides résultats exceptionnels établissez et communiquez clairement vos objectifs dites les raisons pour lesquelles vous voulez atteindre ces objectifs soyez transparentdans la façon dont vous vivez et que vous communiquez utilisez une communication rétroactivece qui veut dire vérifiez toujours si ce que vous avez dit a été perçu de la façon dont vous vous le percevez pour vousmême soyez un modèle par vos actionsvos actions doivent être en harmonie avec vos parolesc'est un beau défi entrepreneurial à relever au quotidienet c'est un beau défi aussi en tant que parents à relever au quotidiendevenir leader en matière de technologies est un autre défi de taille auquel il faut faire faceregardez cette image elle parle beaucoup non de un elle nous dit que la technologie ça s'acquiert maintenant peu après la naissancec'est pratiquement devenu un jouet fondamentalde deux il y a un petit vent de panique qui souffle à l'intérieur de moi quand je vois cette imagelàl'individualismeça me dit que maintenant c'est difficile de regarder un ipad et de communiquer en même tempsnotre défi actuel c'est de cohabiter avec les technologiesafin qu'elles deviennent des outils de performance et d'avancementelles ne doivent pas enlever le fait que nous sommes d'abord et avant tout des êtres humainsla facilité d'accessibilité et la rapidité sont les deux mots d'ordrepuis gare à ceux qui ne seront pas efficaces ils vont être pointés du doigt sur les médias sociauxestce qu'on veut être comme obélix puis astérix puis continuer à vivre dans notre réserve comme de vrais gaulois ou estce qu'on est prêts à oser changer oser aller de l'avant autant du côté social que technologiquepour permettre aux futures générations de comprendre que nous vivons tous dans le même bateau gens d'affaires jeunes entrepreneurs gens d'ambitiontake a chancen'ayez jamais peur de ce que vous avez en têtela peur c'est vous qui vous la créezje termine en vous disant you have to go confidently in the direction of your dreamsand live the life you've ever imagined je vous remercie beaucoup de votre attention et souvenezvous toujours que vous êtes proactifsmerci +when there's a will there's a way quien la sigue la consigue crois en tes rêves the future is in your hands ce sont des phrases qu'on entend qui nous guident qui nous aident aussi dans notre cheminement de vie pour ma part ce sont des phrases que j'utilise au quotidien et aujourd'hui je vous invite à les partager avec moi donc bienvenue welcome bienvenidos aujourd'hui ans maman d'un merveilleux poupon de cinq mois et demi d'une fillette pimpante d'énergie de quatre ans et demi mariée depuis bientôt neuf ans directrice et propriétaire d'une école non subventionnée préscolaire primaire trilingue privée ici à saintemarie également je suis conseillère municipale depuis maintenant sept ans j'uvre aussi au sein de certains comités comme la politique familiale les loisirs la politique culturelle des fois je fais partie aussi bref ce sont mes codes ma vie la famille le développement de notre région l'entrepreneuriat et la culture sous toutes ses formes aujourd'hui j'ai décidé d'enlever mes lunettes d'adulte et de vous charmer de la façon dont je me laisse charmer par les enfants au quotidien c'est beau des enfants hein c'est beau c'est simple c'est naturel je mets un chapeau parce que je révèle plusieurs chapeaux mais aussi aujourd'hui cet aprèsmidi je vous invite à vous lever on vient de déjeuner on veut digérer donc tout le monde levezvous faitesvous du bien on va se dégourdir un peu à la manière des enfants tout le monde tout le monde sans exception vous allez répéter après moi hello bonjour buenos das on fait comme les enfants good day guten tag konichiwa ciao shalom dobry dzie et on fait comme tous les enfants hello to all the children of the world c'est beau ça fait du bien vous pouvez vous asseoir bravo tout le monde ça fait du bien parfois d'enlever ses lunettes d'adulte de redevenir enfant je crois qu'on ne se le permet pas assez en tant qu'adultes on est toujours dans notre routine dans notre quotidien lever boite à linge faire les sacs etc pour ceux qui sont encore à cette phaselà présentement j'en suis à cette phase de ma vie donc on est beaucoup dans notre quotidien mais pourquoi estce qu'on ne pourrait pas se laisser le temps nous les adultes un peu de vivre un peu comme les enfants un peu au quotidien donc la simplicité a toujours sa place lorsque j'avais sept ans j'ai débuté mon aventure avec les danseurs de saintemarie vous voyez ma belle photo donc c'était moi vivre la culture à travers la danse l'apprentissage des langues des mots dans toutes sortes de langues connaître des gens d'autres pays faire des voyages ici au canada puis ailleurs ce sont toutes des expériences qui m'ont forgée qui ont fait qui je suis aujourd'hui et puis j'aimerais ajouter qu'aujourd'hui même après ans aujourd'hui même ce matin c'est ma petite fillette de quatre ans et demie félicia qui a débuté son parcours au sein de l'école de danse manigance anciennement des petits danseurs j'en suis très fière pour moi c'est en même temps un retour aux sources et puis c'est une belle fierté et puis je remercie aussi lise sirianni qui est une des grandes partenaires de l'événement d'aujourd'hui qui a été beaucoup présente pour moi lors de mes premières années au sein de l'école de danse des petits danseurs bon entrons maintenant dans le vif du sujet l'éducation pourquoi estce que l'éducation c'est un secteur c'est un sujet si fascinant selon vous parce que c'est un sujet d'actualité qui nous touche tous de près ou de loin qu'on aime l'école ou qu'on l'aime moins à l'occasion l'éducation est un secteur porteur de croissance économique future qui peut procurer des bénéfices à toutes les régions du canada d'un océan à l'autre et à toutes les communautés quelque soit leur taille selon plusieurs études le canada va connaitre une grave pénurie de travailleurs qualifiés d'ici ans la pénurie va toucher toutes les sphères d'activité des postes de gestion des poste de professionnels postes techniques spécialisés les scientifiques aussi a l'heure actuelle au canada l'immigration est à l'origine de de la croissance de la maind'uvre puis d'ici la fin de la décennie ça va être de la maind'uvre qui va provenir de l'immigration c'est quand même assez incroyable comme chiffre les étudiants internationaux forment un excellent bassin de maind'uvre hautement qualifiée et spécialisée qui peut répondre aux besoins actuels et futurs du marché du travail notre belle région de la beauce ne fait pas exception à cette règlelà notre relève devra être forte polyvalente bilingue et même plus encore puis prête surtout à affronter les réalités linguistiques et technologiques qui nous entourent ce qui était pas si longtemps vrai de dire bon on est dans la région de la beauce l'anglais c'est important oui mais plus tard je n'aurai pas nécessairement besoin d'être bilingue ce ne sera pas vrai pour les générations futures regardez un enfant de ans manipuler des petits jeux électroniques en répondant à toutes sortes de questions qui sont en anglais regardez un enfant d'âge préscolaire manipuler un ipad vous viendrez m'en reparler regardez un enfant de ans effectuer une conversation skype avec des enfants d'autres pays puis je vous le conjure je vous le dis la maîtrise de l'anglais est essentielle en apprendre les langues c'est apprendre le monde il ne faut pas se leurrer c'est vrai apprendre les langues c'est s'ouvrir des portes apprendre les langues c'est connaitre les autres c'est les comprendre c'est éviter de rire pour des préjugés c'est même avoir de l'empathie dans certaines circonstances j'aimerais vous faire part de certaines idées préconçues en lien avec l'apprentissage des langues que je dois débattre encore à l'occasion mais qui sont tout simplement vraies on dit qu'il faut être intelligent pour apprendre les langues oui il y a une certaine aptitude intellectuelle qui est nécessaire pour apprendre la grammaire le vocabulaire mais l'usage de la langue s'acquiert comment il s'acquiert par la pratique par l'imprégnation l'immersion apprendre plusieurs langues aussi c'est risquer la confusion linguistique c'est sûr que la compétence linguistique des fois dans certaines langues il y a des mots qui s'apparentent des mots qui se ressemblent quand on montre plusieurs langues à un enfant au début il va se tromper il va pouvoir faire une phrase francophone anglophone hispanophone une phrase mélangée mais avec le temps tout se catégorise dans le cerveau de l'enfant et c'est ça qu'il faut comprendre de manière générale des études montrent qu'apprendre une langue étrangère rend non seulement meilleur dans sa propre langue mais développe aussi des capacités cognitives qui sont bénéfiques à l'acquisition des autres disciplines donc cet élément est important à considérer apprendre une langue on dit que ce serait long et ennuyeux long peutêtre si on veut se perfectionner si on veut apprendre sur la linguistique se spécialiser mais plus tôt on va être capable d'apprendre d'autres langues plus tôt on va montrer à l'enfant que les langues c'est l'ouverture sur le monde et plus tôt on va commencer à faire l'immersion moins ce sera difficile pour l'enfant parce qu'un enfant vous savez le cerveau d'un enfant c'est comme une éponge oui donc je le vis au quotidien je côtoie des enfants au quotidien qui apprennent trois langues qui vivent dans trois langues et puis quand un enfant de ans ans vient me voir puis qu'il ne se rappelle plus s'il a répondu à la question en anglais en français ou en espagnol ou qu'il y en a qui vient me voir et qui se dit mrs boissoneau last night i dreamt in english mme boissoneau la nuit passée j'ai rêvé en anglais je vous le conjure ça veut dire que c'est bon signe apprendre les langues en bas âge on rit trop souvent de fait que l'on ne comprend pas parce que l'on ne prend pas le temps de s'attarder à comprendre chaque culture est bien particulière et tant et si longtemps que les générations ne seront pas capables de se comprendre entre elles il va toujours y avoir des conflits de là l'importance de l'ouverture sur le monde et l'appropriation des langues l'éducation est une priorité culturelle oui c'est un fait mais à mes yeux de directrice l'éducation c'est aussi ce qui fait vivre l'imagination de l'enfant sa créativité dire à un enfant d'âge préscolaire aujourd'hui on va apprendre les couleurs en trois langues c'est une chance mais de lui dire today we're going to learn the colours at the circus do you want to follow me in my adventure là l'enfant va faire ouaaah yes mrs boissoneault donc toujours un contexte c'est ça qui est important aussi de faire vivre la créativité de l'enfant souvent on veut se rappeler de notre première représentation de notre premier beau bricolage qu'on montrait à nos parents de notre première chanson qu'on a apprise par cur et qu'on était content d'aller montrer à papa maman mais ces élémentslà ces traces de vie sont en lien avec deux éléments l'estime de soi et la créativité la créativité de l'enfant est fondamentale et il ne faut surtout surtout pas la brimer en tant que maman je pourrais dire que parfois ce n'est pas toujours évident de gérer la créativité d'un enfant des pots de peinture échappés par terre toutes sortes de petits morceaux de papier découpés de la colle sur le mur ça m'est arrivé à l'occasion aussi il faut gérer avec la créativité de l'enfant mais surtout il ne faut pas la brimer un fait auquel j'ai dû faire face ces dernières années c'est le manque de créativité chez certains enfants et des fois c'est attristant dans une cour de récréation à quoi estce qu'on peut jouer devant un écran d'ordinateur blanc qu'estce qu'on peut écrire c'est quoi notre rôle à nous en tant qu'éducateurs en tant que professionnels c'est de donner des outils aux enfants c'est de les outiller de leur donner des stratégies d'apprentissage donc je leur dis allez les amis inventezvous des solutions s'il faut que vous créiez un rap pour apprendre vos tables de multiplication allezy mais faut trouver des solutions plus grand sera votre esprit créatif plus facile sera votre adaptation à affronter toutes sortes de réalités et à trouver des solutions pertinentes une fois rendus à l'âge adulte ce qui m'attriste aussi parfois de voir ce sont des enfants d'âge préscolaire qui ont déjà à cet âgelà peur de se tromper ils frappent un mur ils ont peur de se tromper ils n'osent pas parler leur créativité est déjà brimée à cet âgelà donc l'enfant comme l'adulte doit comprendre que se tromper le comprendre puis l'affirmer c'est une grande vertu pourquoi parce que ça permet l'avancement et le dépassement de soi on soupçonne encore qu'einstein se serait trompé sur la théorie de la relativité encore en ben ce doute ça fait en sorte que certains sont encore en train de travailler à la peaufiner cette théorielà donc pour dire que l'avancement n'est jamais terminé il faut le comprendre aussi de nos jours avoir une superbe mémoire n'est plus nécessairement ce qui est valorisé la preuve je n'ai pas appris mon texte par cur aujourd'hui les ordinateurs contribuent à laisser de la place au cerveau humain pour opérer différemment ceux qui vont savoir se démarquer au xxie siècle seront ceux qui auront réussi à laisser place à la créativité et à l'innovation la croissance massive des réseaux sociaux plus le développement des technologies en sont des preuves on ne peut plus concrètes se démarquer c'est savoir faire avancer les idées savoir faire avancer les idées des gens en leur fournissant des preuves concrètes aujourd'hui je vais vous démontrer le parallèle entre le développement d'une communauté qui s'apparente beaucoup au développement d'un enfant le développement d'une communauté repose sur les idées de tous et chacun quand on parle du développement d'une communauté aujourd'hui on parle de villes et villages en santé on peut parler de défi santé on parle aussi de développement local de développement social on peut parler du développement de beaux parcs aussi ici en région quand on regarde un enfant on parle de son développement on parle de sa capacité à socialiser on parle aussi de sa motricité de son développement de sa capacité à mobiliser des gens et dieu sait qu'il n'y a pas meilleur qu'un enfant pour savoir mobiliser des gens si un enfant est capable d'apprendre à marcher une communauté est aussi capable d'unir ses forces de se tenir debout puis de déployer toutes ses énergies vers des buts communs un enfant qui est exposé à toutes sortes de situations toutes sortes d'expériences enrichissantes pour permettre à son cerveau de créer des liens encore plus de qualité la communauté pour évoluer dans ses échanges a besoin de voir participer ses citoyens et de les voir se concerter pour pouvoir exécuter son pouvoir d'agir et le besoin d'un lien de confiance très très très fort entre elle et ses citoyens comme vous pouvez le voir dès la naissance aussi l'enfant développe un lien de confiance très très fort avec ses parents le plus beau lien de confiance c'est lorsqu'il est mis dès sa naissance sur le sein de sa maman donc tout comme un enfant qui a besoin de parents réconfortants et présents qui lui servent de guides pour pouvoir cheminer pour pouvoir s'épanouir une communauté se doit d'avoir des bases solides des axes de référence auxquels l'on peut se fier s'associer pour partager pour développer pour faire avancer des dossiers la confiance et la sécurité contribuent à l'autonomie d'une part puis d'autre permet de faire face à des défis de taille comme apprendre à marcher pour un enfant ou tout simplement savoir développer de beaux projets comme la construction de complexes culturels et sportifs ici à saintemarie comme je l'ai dit un petit peu avant le cerveau de l'être humain est en constante évolution donc l'enfant se développe rapidement la génération y puis les générations qui vont suivre se développent très très vite on pourrait dire à la vitesse d'un tweet il faut être très rapide et compétitif pour pouvoir faire face à la vitesse de la communication et de l'information de nos jours les générations se succèdent mais attention les prochaines ne se ressembleront peutêtre pas toujours les valeurs changent aussi les façons de travailler aussi en tant qu'employeur il faut se faire un devoir de comprendre ces réalités puis de faire en sorte que les employés se sentent stimulés et valorisés dans leur travail il faut innover dans notre façon de travailler et surtout écouter le défi entrepreneurial doit être présent en toutes circonstances pourquoi parce qu'il alimente les idées soyez un modèle pour vos employés soyez aussi un modèle pour vos enfants puis pour tous ceux que vous côtoyez devenir un excellent chef c'est comme devenir parent c'est un apprentissage quotidien et permanent même si certaines personnes ont de meilleures prédispositions pour devenir de bons parents ou de bons leaders on ne devient pas leader on ne naît pas leader on le devient avec le temps appliquezvous donc chaque jour à améliorer les qualités que je vais vous dire et assurément tôt ou tard vous obtiendrez de la part de votre équipe de la part de votre famille aussi des résultats exceptionnels établissez et communiquez clairement vos objectifs dites les raisons pour lesquelles vous voulez atteindre ces objectifs soyez transparent dans la façon dont vous vivez et que vous communiquez utilisez une communication rétroactive ce qui veut dire vérifiez toujours si ce que vous avez dit a été perçu de la façon dont vous vous le percevez pour vousmême soyez un modèle par vos actions vos actions doivent être en harmonie avec vos paroles c'est un beau défi entrepreneurial à relever au quotidien et c'est un beau défi aussi en tant que parents à relever au quotidien devenir leader en matière de technologies est un autre défi de taille auquel il faut faire face regardez cette image elle parle beaucoup non de un elle nous dit que la technologie ça s'acquiert maintenant peu après la naissance c'est pratiquement devenu un jouet fondamental de deux il y a un petit vent de panique qui souffle à l'intérieur de moi quand je vois cette imagelà l'individualisme ça me dit que maintenant c'est difficile de regarder un ipad et de communiquer en même temps notre défi actuel c'est de cohabiter avec les technologies afin qu'elles deviennent des outils de performance et d'avancement elles ne doivent pas enlever le fait que nous sommes d'abord et avant tout des êtres humains la facilité d'accessibilité et la rapidité sont les deux mots d'ordre puis gare à ceux qui ne seront pas efficaces ils vont être pointés du doigt sur les médias sociaux estce qu'on veut être comme obélix puis astérix puis continuer à vivre dans notre réserve comme de vrais gaulois ou estce qu'on est prêts à oser changer oser aller de l'avant autant du côté social que technologique pour permettre aux futures générations de comprendre que nous vivons tous dans le même bateau gens d'affaires jeunes entrepreneurs gens d'ambition take a chance n'ayez jamais peur de ce que vous avez en tête la peur c'est vous qui vous la créez je termine en vous disant you have to go confidently in the direction of your dreams and live the life you've ever imagined je vous remercie beaucoup de votre attention et souvenezvous toujours que vous êtes proactifs merci 2 -bonjour à tous j'adore venir en belgiqueje suis ravi d'être là c'est déjà bienje suis effectivement le papade la famille zéro déchetune famille qui n'a évidemmentpas pu venir aujourd'huipar contre je vous présente notre poubellevoilà ça c'est notre poubelleréalisée à quatre pendant un anvoilà c'est un bocalon l'appelle bobparce qu'on donne toujoursun prénom à sa poubellequand on la garde un peu longtempsun an on a le tempsde lui parler voilà bobpourquoi on s'est misà faire cette folielàde vivre avec un bocal de déchets par an je vais vous expliquer çaparce qu'on a passé ans c'est long ans ans dans les ong à faire de l'éducation à l'environnementde la sensibilisationde la protection de tous les milieux en montagne à l'océan à la campagneon a sensibilisé un maximum de genstous ceux qu'on pouvait actifs élus enfantsà la question de l'empreinte écologiquedu changement climatiqueet à la question des déchets notammentdonc on a vécu ces annéesrappelezvous les années les années développement durablej'ai vécu le pacte écologique en les grenelles de l'environnementen alors on marchait sur l'eau on allait changer la planèteon pensait changer les choses par le hauttordre un petit peule bras des politiquesils nous ont bien rattrapés aprèsça a un petit peu plombémais làune nouvelle énergie arrivependant toutes ces annéesj'ai vu dans le milieuj'ai vu dans l'écosystèmel'impact de notre mode de viel'impact de notre consommationet notamment les déchetsdonc je les ai ramassésla première foisau début des années avec mountain riders je ramassais les mégots et les déchetssur les pistes de skià la fonte des neigeset au début de la pollutiondu cycle de l'eauparce que je vais vous donner un scoop les déchets circulentils circulent sur terre et ils circulent avec le cycle de l'eauje vous montre quelques petites photos très simplesde ce que j'ai pu voir moi dans ses ans de sensibilisationça c'est une photo de ma plagej'habite dans le sudouestde la francedans les landesdans le sud des landesje suis chanceux mercien tout cas ça c'est ma plage au mois de janvierquand les grandes houlesles grands creux pendant l'hiverdes m de vaguesnous ramènent tout ce quele cycle de l'eau amène à l'océanvoilà essentiellement vous voyez du plastiquequ'il va falloir ramasser évidemmentet tout ça n'estqu'une petite partie infimede ce qui peut arriverdans le cycle de l'eaus'il y a bien un chiffreque vous pouvez retenirce sont kg de déchets qui arriventchaque seconde dans l'océanaujourd'hui à l'heure actuelle kg qui sont liés à notre mode de viequ'on peut avoir sur terre kg qui sont absolument intolérablespuisqu'on est aujourd'hui dansune pollution de la chaîne alimentairevraiment en profondeurquand ce plastique arrive dans l'océanil se dégrade sous l'effetde l'iode et des uvpour devenir de finesparticules de plastiquequ'on retrouve sur la plagequand vous vous baignezsurtout ce plastique vase fragmenter de plus en pluspour aller jusqu'à puissance jusqu'à des microplastiqueset polluer la chaîne alimentaireen profondeuralors vous connaissezces continents de déchetsqui sont regroupésà différents endroits du globepar les courants marinsdans ces zoneslàon estime qu'il y a cinq fois plusde plastique que de planctonet on estime surtout que d'ici il y aura plus de plastiqueque de poissons dans l'océanvoilà un petit peu l'état des lieuxde notre planète aujourd'huiet du plastique que l'on consommeun plastique à longue durée de viequ'on utilise de manièrejetable et rapide une incohérence totalevoilà ce que j'ai vu avec un impactsur la faune et la florecar les mammifères marinsles oiseaux les poissonstout ça va manger le plastiqueet ça nous revient directementpuisqu'on fait toujours partie de la chaîne alimentairealors pourquoi tous ces déchets ça c'est la grande questionpourquoi on en a autant pourquoi kg par seconde parce que tout notre systèmeest basé sur la consommationenfin je devrais dire la surconsommationl'hyperconsommationje ne veux pas faire le débatde la croissanceje vais vous faire la traductionécologique c'est mon soucipour avoir un bien de consommationil faut extraire de la matièrela planète nous donne toutelle est d'une générosité incroyableet nous puisons sans fondde la matière qu'on va transformeravec de l'énergieaujourd'hui essentiellement sur terredu charbon et du pétrole et de l'eau car tout process industrielnécessite de l'eauvoire beaucoup d'eau un teeshirt c'est litres d'eaupour avoir ce bien de consommationqui va finir et vous le savezen déchet en fin de vienous sommes aujourd'huidans une logique de productionqui est linéaireon est très très loin très très loin de l'économie circulairequ'on nous annonce comme la grande solution à tous nos mauxalors ces déchets ça représente quand même kg par personne et par ansi j'ajoute tout ce qu'on jetteà la déchetteriec'est kg de déchets par anet je vais vous donnerun autre scoop ce soir ces kg ne sont que la partie visible de vos déchetsc'est ceux qui vous arrivent dans la mainet que vous allez jeter à la poubellela majeure partie de ceux que vousproduisez que je produis est cachéeelle est dans la partie immergée de l'icebergpourquoi ces déchets sontliés au process de fabricationprenons un exemple une brosse à dentsvous allez avoir en fin de viela fin de viedont je parlais tout à l'heurevous allez voir g de déchetsque vous allez jeter à la poubellemais pour fabriquer cette brosse à dentsil a fallu extraire de la matièreil a fallu la transformeril a fallu la conditionneril a fallu la transporteret la distribuertout le long de la chaîne de viede la brosse à dentson va produire kg de déchetsce sont ces déchets cachésalors si je prends le btpl'industrie l'agriculturedans notre paysc'est quatorze tonnes de déchetsqui sont cachées et qui sont liéesindividuellement à notre mode de viesi je prends tout ce que l'on consommeet qui vient de loinparce que vous le savez on produit trèsloin aujourd'hui principalement en chineje ne peux pas vous donnerle tonnage de déchets cachéspar contre ce que je peux vous direc'est que chaque personne chaque européenchaque année consomme tonnes de ressourcespour assurer son mode de vieévidemment vous l'avez comprisc'est beaucoup trop tonnes ça signifie qu'on est aujourd'hui à crédit écologiqueon consomme en sept mois ce qu'ondevrait consommer en nous sommes à crédit écologiqueà partir du mois de juilletquand j'ai commencé ces sensibilisationsà l'empreinte écologiqueil y a une dizaine d'annéeson parlait du mois d'octobrechaque année on recule la date on en est donc à sept moispeutêtre que je reviendrai dans anson en sera au mois de marset puis je vous dis l'équation il faut prélever la matièreet la transformer beaucoup d'énergieon en consomme tropdonc on émet trop de coc'est le changement climatiqueje vous ai dit qu'il fallaitde l'eau pour ce processaujourd'hui la moitié des massesd'eau sur terre est en surexploitation deux tiers de l'eau douce est audelà desa capacité d'assimilation des pollutionsvoilà notre empreinte écologiquevoilà l'état de l'écosystèmeet de notre planèteet vous l'avez comprisc'est lié à notre surconsommationaujourd'huic'est lié à notre mode de viec'est notre responsabilité ici individuelle et collectivealors je vous ai résumé ça très rapidementmais j'ai passé ans à sensibilisertout ceux que je pouvaisde toutes les façons possibles plaquettes vidéos conférencesje n'ai pas dû être bon parce que la croissance a continuémais je pensais être bon je pensais être conscientje pensais être écolo faire ce qu'il fallaitj'avais une amap un compostvraiment je pensais être bonpourtant j'avais toujours cette poubellej'emmenais les enfants sur la plageramasser les déchets plastiquesje leur disais les pompot' c'est fini et puis je rentrais chez moiet je mettais du plastiquedans ma poubelleje devais être schizophrène toujours est il qu'en avec ma femmeon a pris la poubellepour essayer de comprendreon l'a renversée dans notre jardinje vous la présenteje vous présentedeux poubelles aujourd'huiça c'est notre poubelle en on a essayé de voirce qu'il y avait dedansvous l'avez compris surtout du plastiquede l'emballage en tout genreet là on s'est dit estce possible de vivre sans tout ça voilà ce qu'on s'est demandéet pas on vase lancer dans le zéro déchet mais peuton continuerà manger sans emballages peuton continuer à jouerà avoir une vie sociale etc c'est comme ça qu'on a commencé notre aventurela première annéeon est passé d'une poubelleà peu près tous les joursce qui est la moyenneà une poubelle par moisla deuxième annéeon est passé à une poubelle en six moiselle s'appelait martine et pas bobje vous l'ai dit on donne un prénomà ses poubelles quand on les gardeet puis la troisième annéeon est passé à ce bocallàc'estàdire à peu près litre en un anet puis évidemment à côté une partie de recyclableet puis un énorme compostparce que vous allez comprendreon achète beaucoupbeaucoup de produits fraiscomment aton fait quand on s'est trouvé devant cette poubelle en on s'est dit waouh quelle est la solution on a regardé chaque emballage un par un deux poules qui ont trouvé un couteauet puis la solution c'est simple si vous ne voulez pas de déchetdans votre poubellene l'achetez pas voilà merci ne l'achetez pas refusezledu coup la deuxième questionc'est comment le remplacer quelles solutions j'ai donc on a cherché pour chaque alimentpour chaque chose qu'on avaitchez nous chaque biencomment le remplacer sans avoirun déchet en fin de vieet puis évidemmenton s'est posé la question estce que j'en ai vraiment besoin car on est dans une sociétéde surconsommationnous consommons tropvous le savezet il a fallu qu'on réduisesi on ne veut pasdu déchet en fin de vieil faut en posséder moinson s'est mis dans une démarchede désencombrement de minimalismeon a tout venduon a fait des videgrenierpendant deux ans et demiet on a vraiment liquidé tout ce qu'on possédaitpour vraiment avoir l'essentielpour éviter de l'avoir dans la poubellequand on a dû consommeron s'est posé la questionde la durabilitéaujourd'hui on est dansune logique d'obsolescencetout est obsolescentles trois mamellesde la consommation aujourd'huic'est la pub le crédit et l'obsolescencepour lutter contre ça on s'est dit il faut acheter des produits qui durentsi un produit dure ans on a letemps de l'amortir au niveau écologiqueon s'est mis à acheterdes choses durableslabellisées pour limiterl'impact à la productionréparables pour encoreallonger la durée de vieet puis en fin de viequ'elle soit vertueusec'estàdire recyclableon a appliqué ça à tous les pans de notre vieje vais juste vous en présenter uncar je n'ai pas le temps aujourd'huimais vous présenter les coursesl'alimentationvous avez compris aujourd'huil'alimentation génèreénormément d'emballagespuisque c'est un système mondialisévotre yaourt va être produit en polognevos tomates en andalousievotre ketchup en turquie etcdonc l'emballage est la clefde ce système agroalimentairepour sortir de l'emballageon a donc choisid'avoir un petit kit de courses un cabas des boîtes en verredes petits sacs en tissuet d'aller chez notre maraîcherc'estàdire de faire la part belleaux circuits courtsd'acheter des fruits et des légumesune belle cagette eurospour la semaine avec nos ufspuis on va dans notre magasin de vracavec notre sac en tissuon prend nos farines nos pâtes nos fruits secstout ce dont on a besoin pour mangerensuite avec nos petites boîtes en verreon va chez nos commerçants notre fromage notre beurreon nous met tout dansla petite boîte qu'on peut rangerpareil pour la viandecomme ça on a éliminétous les emballages et contenantset ô miracle au passage ce qui est génial c'est qu'on a redécouvert le goûtle goût de l'alimentationle beurre à la mottece n'est pas un beurre suremballéde grande surfaceles grandes surfacesaujourd'hui on n'y va pluson est sorti du grand système industrielde la grande distributionet au passage vous allez voiron a gagné beaucoup de chosesje vous montre ça en images c'est plutôt beau la belle cagette le beurre la crème fraîche le fromageet puis chez nouson joue à la famille olsonavec les bocaux et tous les produits dedansje monte à l'échelle pour allerchercher à manger dans la cuisinevoilà comment on a faitje montre juste l'alimentationmais on a appliqué ça àtous les pans de notre vie quotidiennepour éliminer un maximum de déchetsaujourd'hui on est quasiment arrivéà trouver les solutions pour toutil nous reste quelques petites chosesque la société ne nous donne pas en termes de solutionje pense par exemple au verre recycléle verre c'est peutêtre bienmais c'est très énergivoreil faudrait mieux avoir des consignesje n'ai pas de consigne où j'habitej'ai encore ces bouteilles de verreles médicaments ces petites tablettesen aluminium plastifié ne se recyclent pasdonc elles finissent dans mon bocal etcsurtout le grand problème aujourd'huimais je ne le développerai pas qui sont l'ordinateurle téléphone et la voitureet dont on est tous archidépendants voir addicts hein que nous a apporté ce mode de vie je vous l'ai dit au départon voulait éliminer le déchetéliminer ce plastique de notre poubelleet puis on a voulu le mesurera la fin de cette annéede cette aventureon a fait notre empreinte carbonenotre empreinte écologiqueen eau et notre empreinte épargneavec ces empreintes on voulait mesurersi notre mode de vie zéro déchetétait finalement beaucoupplus soutenable pour notre planèteje vous ai mis l'empreinte carboneô miracle quand on arrête de consommerquand on consomme d'occasionquand on consomme localon passe sous la barre des kgéquivalent carbone par personne et par anqu'il faudrait tous qu'on passepour avoir un impact limitéen termes de réchauffement climatiquequand on mange bio local saisonquand on a un circuit courton décarbone son assietteon passe encore sous la petitebarre des pour l'alimentationvous l'avez compris notre grandproblème aujourd'hui c'est le transportpour l'instantj'habite en campagne en franceet je n'ai pas de solutionrappelezvous le petit icebergje vous disais kg de déchets produitségalent tonnesde ressources consomméessi j'arrête mes logiquesde surconsommationsi je n'ai plus qu'un bocalen fin d'annéeun petit kilo de déchetsévidemment je ne consomme pas tonnes de ressourcesévidemment je n'émetspas autant de coje ne prélève pas autant d'eauen gros en faisant du zéro déchetnous avons une démarchede transition écologiqueet nous avons limiténotre empreinte écologique sur la planèteça nous a aussi permis de fairebeaucoup d'économiesen deux ans on a calculéqu'on avait économisé sur notre budget annuel familial c'est un beau temps partiel hein surtout on est passéen bio local saisonsi vous voulez manger bioje vous l'ai dit la cléc'est d'acheter des fruits et légumesd'aller chez un maraîcheren circuit courtsurtout on protège notre santéon a détoxifié complètement notrealimentation nos produits d'hygiènenotre cosmétiqueon a enlevé toute cette chimiequi est toxiqueet qui va aujourd'hui générerun maximum de maladiesqu'on dit de civilisation on a fait aussi du bien à notre moralparce que de trouver des solutionsau quotidien d'être acteurde créer du lien social avec des circuits courtset des gens du territoiretout ça fait beaucoupde bien au moralon se dit qu'on ne subit pasqu'on peut être une part de la solutionqu'on peut être le colibriqui limite son empreinteet ça ça fait beaucoupbeaucoup de bien au moralenfin quelque choseà quoi on ne s'attendait pas au départ en mangeant local en consommant localen allant sur des circuits courtson favorise une autre économieon sort de l'économie mondialiséedont on subit aujourd'huitous les conséquenceset on va vers une démarchede relocalisation de ses achats une économie locale et résilientevoilà nous avons un pouvoir aujourd'huinous avons le pouvoirde changer les choseset d'être les colibris du changementc'est notre pouvoir d'achatce pouvoir d'achat il ne faut pasle mesurer en quantitéde choses consomméesmais plutôt en qualitécomment je consomme a qui je donne mon euro si je le donne à mon maraîcherbiolocalsaisonje suis acteur du changementet cet eurolà c'est à nous de déciderà qui on a envie de le donneret puis pour conclureje n'ai pas perdu en confortj'ai même gagné en qualité de vieje vous l'ai dit j'ai gagné du temps de l'argentj'ai économisé beaucoup de chosesj'ai protégé ma santéj'ai favorisé l'économie locale etcen faisant de la sobriété volontairej'ai gagné en qualité de vieet ça ça rend heureuxmerci à vous +bonjour à tous j'adore venir en belgique je suis ravi d'être là c'est déjà bien je suis effectivement le papa de la famille zéro déchet une famille qui n'a évidemment pas pu venir aujourd'hui par contre je vous présente notre poubelle voilà ça c'est notre poubelle réalisée à quatre pendant un an voilà c'est un bocal on l'appelle bob parce qu'on donne toujours un prénom à sa poubelle quand on la garde un peu longtemps un an on a le temps de lui parler voilà bob pourquoi on s'est mis à faire cette folielà de vivre avec un bocal de déchets par an je vais vous expliquer ça parce qu'on a passé ans c'est long ans ans dans les ong à faire de l'éducation à l'environnement de la sensibilisation de la protection de tous les milieux en montagne à l'océan à la campagne on a sensibilisé un maximum de gens tous ceux qu'on pouvait actifs élus enfants à la question de l'empreinte écologique du changement climatique et à la question des déchets notamment donc on a vécu ces années rappelezvous les années les années développement durable j'ai vécu le pacte écologique en les grenelles de l'environnement en alors on marchait sur l'eau on allait changer la planète on pensait changer les choses par le haut tordre un petit peu le bras des politiques ils nous ont bien rattrapés après ça a un petit peu plombé mais là une nouvelle énergie arrive pendant toutes ces années j'ai vu dans le milieu j'ai vu dans l'écosystème l'impact de notre mode de vie l'impact de notre consommation et notamment les déchets donc je les ai ramassés la première fois au début des années avec mountain riders je ramassais les mégots et les déchets sur les pistes de ski à la fonte des neiges et au début de la pollution du cycle de l'eau parce que je vais vous donner un scoop les déchets circulent ils circulent sur terre et ils circulent avec le cycle de l'eau je vous montre quelques petites photos très simples de ce que j'ai pu voir moi dans ses ans de sensibilisation ça c'est une photo de ma plage j'habite dans le sudouest de la france dans les landes dans le sud des landes je suis chanceux merci en tout cas ça c'est ma plage au mois de janvier quand les grandes houles les grands creux pendant l'hiver des m de vagues nous ramènent tout ce que le cycle de l'eau amène à l'océan voilà essentiellement vous voyez du plastique qu'il va falloir ramasser évidemment et tout ça n'est qu'une petite partie infime de ce qui peut arriver dans le cycle de l'eau s'il y a bien un chiffre que vous pouvez retenir ce sont kg de déchets qui arrivent chaque seconde dans l'océan aujourd'hui à l'heure actuelle kg qui sont liés à notre mode de vie qu'on peut avoir sur terre kg qui sont absolument intolérables puisqu'on est aujourd'hui dans une pollution de la chaîne alimentaire vraiment en profondeur quand ce plastique arrive dans l'océan il se dégrade sous l'effet de l'iode et des uv pour devenir de fines particules de plastique qu'on retrouve sur la plage quand vous vous baignez surtout ce plastique va se fragmenter de plus en plus pour aller jusqu'à puissance jusqu'à des microplastiques et polluer la chaîne alimentaire en profondeur alors vous connaissez ces continents de déchets qui sont regroupés à différents endroits du globe par les courants marins dans ces zoneslà on estime qu'il y a cinq fois plus de plastique que de plancton et on estime surtout que d'ici il y aura plus de plastique que de poissons dans l'océan voilà un petit peu l'état des lieux de notre planète aujourd'hui et du plastique que l'on consomme un plastique à longue durée de vie qu'on utilise de manière jetable et rapide une incohérence totale voilà ce que j'ai vu avec un impact sur la faune et la flore car les mammifères marins les oiseaux les poissons tout ça va manger le plastique et ça nous revient directement puisqu'on fait toujours partie de la chaîne alimentaire alors pourquoi tous ces déchets ça c'est la grande question pourquoi on en a autant pourquoi kg par seconde parce que tout notre système est basé sur la consommation enfin je devrais dire la surconsommation l'hyperconsommation je ne veux pas faire le débat de la croissance je vais vous faire la traduction écologique c'est mon souci pour avoir un bien de consommation il faut extraire de la matière la planète nous donne tout elle est d'une générosité incroyable et nous puisons sans fond de la matière qu'on va transformer avec de l'énergie aujourd'hui essentiellement sur terre du charbon et du pétrole et de l'eau car tout process industriel nécessite de l'eau voire beaucoup d'eau un teeshirt c'est litres d'eau pour avoir ce bien de consommation qui va finir et vous le savez en déchet en fin de vie nous sommes aujourd'hui dans une logique de production qui est linéaire on est très très loin très très loin de l'économie circulaire qu'on nous annonce comme la grande solution à tous nos maux alors ces déchets ça représente quand même kg par personne et par an si j'ajoute tout ce qu'on jette à la déchetterie c'est kg de déchets par an et je vais vous donner un autre scoop ce soir ces kg ne sont que la partie visible de vos déchets c'est ceux qui vous arrivent dans la main et que vous allez jeter à la poubelle la majeure partie de ceux que vous produisez que je produis est cachée elle est dans la partie immergée de l'iceberg pourquoi ces déchets sont liés au process de fabrication prenons un exemple une brosse à dents vous allez avoir en fin de vie la fin de vie dont je parlais tout à l'heure vous allez voir g de déchets que vous allez jeter à la poubelle mais pour fabriquer cette brosse à dents il a fallu extraire de la matière il a fallu la transformer il a fallu la conditionner il a fallu la transporter et la distribuer tout le long de la chaîne de vie de la brosse à dents on va produire kg de déchets ce sont ces déchets cachés alors si je prends le btp l'industrie l'agriculture dans notre pays c'est quatorze tonnes de déchets qui sont cachées et qui sont liées individuellement à notre mode de vie si je prends tout ce que l'on consomme et qui vient de loin parce que vous le savez on produit très loin aujourd'hui principalement en chine je ne peux pas vous donner le tonnage de déchets cachés par contre ce que je peux vous dire c'est que chaque personne chaque européen chaque année consomme tonnes de ressources pour assurer son mode de vie évidemment vous l'avez compris c'est beaucoup trop tonnes ça signifie qu'on est aujourd'hui à crédit écologique on consomme en sept mois ce qu'on devrait consommer en nous sommes à crédit écologique à partir du mois de juillet quand j'ai commencé ces sensibilisations à l'empreinte écologique il y a une dizaine d'années on parlait du mois d'octobre chaque année on recule la date on en est donc à sept mois peutêtre que je reviendrai dans ans on en sera au mois de mars et puis je vous dis l'équation il faut prélever la matière et la transformer beaucoup d'énergie on en consomme trop donc on émet trop de co c'est le changement climatique je vous ai dit qu'il fallait de l'eau pour ce process aujourd'hui la moitié des masses d'eau sur terre est en surexploitation deux tiers de l'eau douce est audelà de sa capacité d'assimilation des pollutions voilà notre empreinte écologique voilà l'état de l'écosystème et de notre planète et vous l'avez compris c'est lié à notre surconsommation aujourd'hui c'est lié à notre mode de vie c'est notre responsabilité ici individuelle et collective alors je vous ai résumé ça très rapidement mais j'ai passé ans à sensibiliser tout ceux que je pouvais de toutes les façons possibles plaquettes vidéos conférences je n'ai pas dû être bon parce que la croissance a continué mais je pensais être bon je pensais être conscient je pensais être écolo faire ce qu'il fallait j'avais une amap un compost vraiment je pensais être bon pourtant j'avais toujours cette poubelle j'emmenais les enfants sur la plage ramasser les déchets plastiques je leur disais les pompot' c'est fini et puis je rentrais chez moi et je mettais du plastique dans ma poubelle je devais être schizophrène toujours est il qu'en avec ma femme on a pris la poubelle pour essayer de comprendre on l'a renversée dans notre jardin je vous la présente je vous présente deux poubelles aujourd'hui ça c'est notre poubelle en on a essayé de voir ce qu'il y avait dedans vous l'avez compris surtout du plastique de l'emballage en tout genre et là on s'est dit estce possible de vivre sans tout ça voilà ce qu'on s'est demandé et pas on va se lancer dans le zéro déchet mais peuton continuer à manger sans emballages peuton continuer à jouer à avoir une vie sociale etc c'est comme ça qu'on a commencé notre aventure la première année on est passé d'une poubelle à peu près tous les jours ce qui est la moyenne à une poubelle par mois la deuxième année on est passé à une poubelle en six mois elle s'appelait martine et pas bob je vous l'ai dit on donne un prénom à ses poubelles quand on les garde et puis la troisième année on est passé à ce bocallà c'estàdire à peu près litre en un an et puis évidemment à côté une partie de recyclable et puis un énorme compost parce que vous allez comprendre on achète beaucoup beaucoup de produits frais comment aton fait quand on s'est trouvé devant cette poubelle en on s'est dit waouh quelle est la solution on a regardé chaque emballage un par un deux poules qui ont trouvé un couteau et puis la solution c'est simple si vous ne voulez pas de déchet dans votre poubelle ne l'achetez pas voilà merci ne l'achetez pas refusezle du coup la deuxième question c'est comment le remplacer quelles solutions j'ai donc on a cherché pour chaque aliment pour chaque chose qu'on avait chez nous chaque bien comment le remplacer sans avoir un déchet en fin de vie et puis évidemment on s'est posé la question estce que j'en ai vraiment besoin car on est dans une société de surconsommation nous consommons trop vous le savez et il a fallu qu'on réduise si on ne veut pas du déchet en fin de vie il faut en posséder moins on s'est mis dans une démarche de désencombrement de minimalisme on a tout vendu on a fait des videgrenier pendant deux ans et demi et on a vraiment liquidé tout ce qu'on possédait pour vraiment avoir l'essentiel pour éviter de l'avoir dans la poubelle quand on a dû consommer on s'est posé la question de la durabilité aujourd'hui on est dans une logique d'obsolescence tout est obsolescent les trois mamelles de la consommation aujourd'hui c'est la pub le crédit et l'obsolescence pour lutter contre ça on s'est dit il faut acheter des produits qui durent si un produit dure ans on a le temps de l'amortir au niveau écologique on s'est mis à acheter des choses durables labellisées pour limiter l'impact à la production réparables pour encore allonger la durée de vie et puis en fin de vie qu'elle soit vertueuse c'estàdire recyclable on a appliqué ça à tous les pans de notre vie je vais juste vous en présenter un car je n'ai pas le temps aujourd'hui mais vous présenter les courses l'alimentation vous avez compris aujourd'hui l'alimentation génère énormément d'emballages puisque c'est un système mondialisé votre yaourt va être produit en pologne vos tomates en andalousie votre ketchup en turquie etc donc l'emballage est la clef de ce système agroalimentaire pour sortir de l'emballage on a donc choisi d'avoir un petit kit de courses un cabas des boîtes en verre des petits sacs en tissu et d'aller chez notre maraîcher c'estàdire de faire la part belle aux circuits courts d'acheter des fruits et des légumes une belle cagette euros pour la semaine avec nos ufs puis on va dans notre magasin de vrac avec notre sac en tissu on prend nos farines nos pâtes nos fruits secs tout ce dont on a besoin pour manger ensuite avec nos petites boîtes en verre on va chez nos commerçants notre fromage notre beurre on nous met tout dans la petite boîte qu'on peut ranger pareil pour la viande comme ça on a éliminé tous les emballages et contenants et ô miracle au passage ce qui est génial c'est qu'on a redécouvert le goût le goût de l'alimentation le beurre à la motte ce n'est pas un beurre suremballé de grande surface les grandes surfaces aujourd'hui on n'y va plus on est sorti du grand système industriel de la grande distribution et au passage vous allez voir on a gagné beaucoup de choses je vous montre ça en images c'est plutôt beau la belle cagette le beurre la crème fraîche le fromage et puis chez nous on joue à la famille olson avec les bocaux et tous les produits dedans je monte à l'échelle pour aller chercher à manger dans la cuisine voilà comment on a fait je montre juste l'alimentation mais on a appliqué ça à tous les pans de notre vie quotidienne pour éliminer un maximum de déchets aujourd'hui on est quasiment arrivé à trouver les solutions pour tout il nous reste quelques petites choses que la société ne nous donne pas en termes de solution je pense par exemple au verre recyclé le verre c'est peutêtre bien mais c'est très énergivore il faudrait mieux avoir des consignes je n'ai pas de consigne où j'habite j'ai encore ces bouteilles de verre les médicaments ces petites tablettes en aluminium plastifié ne se recyclent pas donc elles finissent dans mon bocal etc surtout le grand problème aujourd'hui mais je ne le développerai pas qui sont l'ordinateur le téléphone et la voiture et dont on est tous archidépendants voir addicts hein que nous a apporté ce mode de vie je vous l'ai dit au départ on voulait éliminer le déchet éliminer ce plastique de notre poubelle et puis on a voulu le mesurer a la fin de cette année de cette aventure on a fait notre empreinte carbone notre empreinte écologique en eau et notre empreinte épargne avec ces empreintes on voulait mesurer si notre mode de vie zéro déchet était finalement beaucoup plus soutenable pour notre planète je vous ai mis l'empreinte carbone ô miracle quand on arrête de consommer quand on consomme d'occasion quand on consomme local on passe sous la barre des kg équivalent carbone par personne et par an qu'il faudrait tous qu'on passe pour avoir un impact limité en termes de réchauffement climatique quand on mange bio local saison quand on a un circuit court on décarbone son assiette on passe encore sous la petite barre des pour l'alimentation vous l'avez compris notre grand problème aujourd'hui c'est le transport pour l'instant j'habite en campagne en france et je n'ai pas de solution rappelezvous le petit iceberg je vous disais kg de déchets produits égalent tonnes de ressources consommées si j'arrête mes logiques de surconsommation si je n'ai plus qu'un bocal en fin d'année un petit kilo de déchets évidemment je ne consomme pas tonnes de ressources évidemment je n'émets pas autant de co je ne prélève pas autant d'eau en gros en faisant du zéro déchet nous avons une démarche de transition écologique et nous avons limité notre empreinte écologique sur la planète ça nous a aussi permis de faire beaucoup d'économies en deux ans on a calculé qu'on avait économisé sur notre budget annuel familial c'est un beau temps partiel hein surtout on est passé en bio local saison si vous voulez manger bio je vous l'ai dit la clé c'est d'acheter des fruits et légumes d'aller chez un maraîcher en circuit court surtout on protège notre santé on a détoxifié complètement notre alimentation nos produits d'hygiène notre cosmétique on a enlevé toute cette chimie qui est toxique et qui va aujourd'hui générer un maximum de maladies qu'on dit de civilisation on a fait aussi du bien à notre moral parce que de trouver des solutions au quotidien d'être acteur de créer du lien social avec des circuits courts et des gens du territoire tout ça fait beaucoup de bien au moral on se dit qu'on ne subit pas qu'on peut être une part de la solution qu'on peut être le colibri qui limite son empreinte et ça ça fait beaucoup beaucoup de bien au moral enfin quelque chose à quoi on ne s'attendait pas au départ en mangeant local en consommant local en allant sur des circuits courts on favorise une autre économie on sort de l'économie mondialisée dont on subit aujourd'hui tous les conséquences et on va vers une démarche de relocalisation de ses achats une économie locale et résiliente voilà nous avons un pouvoir aujourd'hui nous avons le pouvoir de changer les choses et d'être les colibris du changement c'est notre pouvoir d'achat ce pouvoir d'achat il ne faut pas le mesurer en quantité de choses consommées mais plutôt en qualité comment je consomme a qui je donne mon euro si je le donne à mon maraîcher biolocalsaison je suis acteur du changement et cet eurolà c'est à nous de décider à qui on a envie de le donner et puis pour conclure je n'ai pas perdu en confort j'ai même gagné en qualité de vie je vous l'ai dit j'ai gagné du temps de l'argent j'ai économisé beaucoup de choses j'ai protégé ma santé j'ai favorisé l'économie locale etc en faisant de la sobriété volontaire j'ai gagné en qualité de vie et ça ça rend heureux merci à vous 3 -bonjouralors les conférences ted sontbien souvent l'occasion d'entendrede très beaux messages d'espoiren ce qui me concerneje viens tenter plutôtaujourd'huide vous désespérerje ne veux pas vousdésespérer totalementj'imagine qu'un désespoir total conduit au suicidece que je ne souhaite évidemmentà personne icije veux plus précisément tenterde vous enlever un espoirl'espoir que notre civilisation puisse durer encore longtempsun espoir qui s'exprimepar exempledans cette notion omniprésentede développement durableou dans celle plus récentede croissance vertepourquoi vouloir vous ôter cet espoirà vous qui êtes si jeunespleins d'enthousiasmede belles idéeesd'énergie positive parce que c'est je croisl'une des conditionspour éviter peutêtreje dis bien peutêtreune terrible catastropheje m'explique depuis plus de ansmaintenantdes travaux de recherches'accumulentpour souligner une contradictionfondamentalede notre civilisationnous vivons dans un monde finiaux ressources limitéeset pourtantnous visons une croissanceéconomique infinieune croissance illimitéecertes l'univers est immensepeutêtre même infinimais pour le moment au moinsl'espèce humaine n'a pas d'autre endroitque la planète terre où se reproduirenous habitons donc bel et bienun espace finiun espace dans lequel même nosressources dites renouvelablesne le sont que jusqu'à un certain pointune espèce vivante trop malmenéefinit par disparaîtrepourtantnous prétendons pouvoir produiredans cet espace relativement clostoujours plus de biens et de servicesen un mot toujours plus de marchandisesdans la mesure où cette productionimplique nécessairementla consommation deressources terrestreset la production de déchetselle ne peut pas croître indéfinimentpour avoir une croissance économiquedurable ou soutenableil faudrait que son impact écologiquese stabilise voire déclinece qui n'est point ce que nousobservons actuellementmalgré des discours rassurantssur les effets bénéfiquesd'une dématérialisation progressivede nos économiesil y a plusieurs raisons à celatout d'abordl'économie de service n'a pas remplacél'économie industrielleelle s'est ajoutée aux activitésindustrielles quipour une grande partont été délocaliséesà l'échelle planétairel'impact écologique de nos économiess'est donc accrupar ailleurs l'économie dite du savoirou de l'informationn'est pas si immatérielle qu'on veut bienle croire ou le diresur le plan énergétiqueen particuliernos petites machines informatiqueset des infrastructuresqui permettent leur usagesont très gourmandesun iphone consomme en moyenneautant d'électricitéqu'un réfrigérateur standardplus simplement encoredes marchandises immatériellescela n'existe pasmême pour vendre un service il faut au minimum un humainqu'il convient de nourrir d'habillerde loger de transporter etcon peut donc très difficilementvouloir produire toujours plus de marchandisessans accroître toujours plusnotre impact écologiquebien sûrnous pouvonsréaliser certains progrèsdans l'utilisationdes ressources terrestresmais ces progrès sont limitésnotamment par un phénomène l'effet rebondil a été repéré il y a plus d'un sièclepar l'économiste stanley jevonsqui avait remarquéque les gains d'efficacitédes machines à vapeurne se traduisaient paspar une baissede la consommation du charbonmais par une haussede cette consommationpour quelles raisons mais parce que le charbondevenait ainsitoujours plus rentable à utiliserdans une société productivistetout moyen d'économiser une ressourceva en fait souventen stimuler la consommationon peut aussi bien sûrmettre en place des incitationspour réduire cette consommationou réduire la production de déchetssuivant le principede l'utilisateur payeurou du pollueur payeurmais ces dispositifss'ils ne sont passimplement symboliquesvont en fait imposer généralementun ralentissement de ces activités économiquesils ont donc toutes les chancesde faire l'objet de vives oppositionscomme l'a montré par exemplela révolte des bonnets rougescontre l'écotaxeen france à l'automne dernierdans des sociétés qui dépendent de lacroissance économiquetoute mesure qui menacede ralentir cellecirisque d'être rejetée par la majoritéon en vient donc à cettecontradiction fondamentale il y a des limites physiqueset biologiquesà notre capacité à produiretoujours plus de marchandisesmais en même tempsnos sociétés reposent surla quête de croissanceet nous agissons donccomme si ces limites n'existaient pasdans ces conditions le moment va arriverfatalement oùsoit par manque de ressourcessoit par trop plein de déchetsces formidables machines à produiredes marchandisesque sont les entreprisesne vont plus pouvoir tournernos économies vont alorss'effondreret une grande partie des ou milliards d'humainsqui peupleront la planètevont tout simplement disparaîtrepour le dire de manière imagéelorsque le gardemanger se videet que la poubelle envahit la cuisineil faut s'attendre à ce quele gâteau que l'on y préparene puisse plus nourrir toute la maisonnéemais qu'en plus il empoisonneceux qui le mangentquand estce que cet effondrementde nos économiesrisquetil de se produire sans doute bien plus vitequ'on ne le pensela croissance économique en effetmême à un taux peu élevésuit une progression exponentiellec'estàdire qu'elle accélère constammentpour illustrer cet effet d'accélérationon peut évoquer l'exemple classique du nénuphardont la surface double chaque jouret à qui il faut jourspour recouvrir l'étangsur lequel il pousseau début sa progression est lenteà peine perceptibled'une journée à l'autrele e jourencore seul de l'étangest recouvert de nénupharsmais le e jour c'est terminédeux jours ont suffi pourque les de l'étang soient envahisla croissance de nos économiesne double pas chaque année elle n'en reste pas moins exponentielleà par an le volumedes marchandises produitesva doubler non pas en ansmais en ansdu coup son impact écologiquetend également à suivreune telle progressionon est aux prises ici avecles phénomènes de rétroaction positiveles spécialistes des systèmesdésignent ainsiles effets d'un processusqui ont tendance à renforcer ce dernierautrement dit la conséquence d'un phénomènedevient ellemême l'une des causes de celuiciun bel exemplesi j'ose direest celui de certains effetsdu réchauffement climatiquece réchauffement fait fondre actuellementles neiges et les glaces qui réfléchissentles rayons de soleilet contribuent de la sorteau refroidissement terrestrela disparition de ces neigeset de ces glacesva donc encore augmenter leréchauffement de l'atmosphèreautre rétroaction positive du même genrela fonte du pergélisolqui retient prisonnierd'énormes quantités de méthaneun gaz à effet de serredont la libération dans l'atmosphèredevrait aggraver rapidementle phénomène du réchauffement globalen sommenotre situation sur le plan écologiquerisque de se dégradersinon d'un seul coupen tout cas d'une manière soudainene nous laissant plus guère de tempsalors pour réagiren outre certains dégâtsseront devenus irréversibleson ne recréera pasd'un coup de baguette magiqueles espèces animalesqui sont en voie d'extinction aujourd'huicette thèse de l'effondrementest de plus en plus admisepar ceux qui tentent d'appréhenderces questionsdans leur globalitéelle n'est pas nouvellecependant cela fait plus de ansqu'elle est défendue entre autrespar l'équipe de dennis meadowscette équipe de chercheurstravaillant au mit à l'originea tenté au début des années de modéliserles interactions entre l'espèce humaineet la planète terreen se servant de la théoriedes systèmes et de l'informatiqueleur objectif n'était pas tantde prédire l'avenirque de comprendre la dynamiquedu système globalles différents scénarios généréspar leur modèleaboutissent tous à la même conclusion sauf si nous stoppons la croissanceéconomique à l'échelle mondialenotre civilisationse condamne à l'effondrementet cela probablementavant la fin du e sièclecar nous sommes d'ores et déjàen situation de dépassementdes limites écologiques de notre planètedans le cas du scénario standardcelui dans lequel rien n'est faitpour corriger les problèmes causéspar la croissance économiquel'effondrement débute mêmeavant or si l'on observece qu'il s'est réellement passédepuis que ce scénario a été élaboréon constate que sur le plan économiquedémographique et écologiqueles choses se sont dérouléesd'une manière très semblableaux projections de ce scénarioqui était aussi baptisé business as usual c'est d'autant plus préoccupantque les efforts qu'il faudrait accomplirpour tenter de stabiliser la situationsont désormais bien plus considérablesqu'au début des années nous avons perdu un temps précieuxqu'il sera difficile de rattraperpour l'équipe meadows qui a actualisérécemment son étude initialenous avons toutefois encore le choixun choix très restreint cependantentre d'un côtéune décroissance forcée subiequi s'imposera spontanémentet de manière catastrophiqued'ici quelques décennies à peineet d'un autre côté une décroissance volontaire assuméecontrôlée autant que possibleet lancée sans plus attendrecette deuxième optioncelle d'une décroissance choisierepose sur l'espoird'une sortie en douceurde notre modèle de civilisationune sortie pas trop désastreusepour l'espèce humainebien sûr à cet espoiron peut opposer celui d'une séried'innovations technologiques majeuresqui résoudraient le problèmede la fin du pétroleou celui des gaz à effet de serrepar exempleet permettraient ainside poursuivre la croissanceen éloignant le risque d'effondrementune telle éventualitéest très peu probablemais pas impossibleestce raisonnable de faire le pariqu'elle advienne je ne le crois pastoutefois l'avenir reste inconnaissableet on ne peut empêcher personnede se raccrocher à un tel espoiraussi peu fondé soitilcela ditil y a d'autres bonnes raisonsde vouloir en finir avec la courseà la production de marchandisesdans laquelle nous sommes embarquésà l'échelle planétaireet c'est celle que je voudrais évoquerà présentdans la e partie de mon exposétout d'abordil faut prendre conscienceque cette fameuse croissancene constitue plus un facteur de bienêtredans les sociétés les plus richeselle semble l'être encoredans les sociétés les plus pauvresmais plus dans les nôtresaudelà d'un certain niveaude pib par habitantla corrélation disparaît en effetentre croissance économique et bienêtreque celuici soit appréhendéà partir d'indicateurs subjectifscomme le sentiment de bonheurou d'indicateurs objectifstels que le niveau de scolarisationou encore l'espérance de viedans le cas du sentimentde bienêtre au quotidienil n'y a plus de corrélationavec le pibdans les pays où celuici dépasseenviron annuels par habitantdans le cas du niveau d'éducationce seuil se situe autour de annuels par habitantdans le cas de l'espérance de vie ce seuil est environ à pour mémoire au québecnous sommes bien audelà de ces seuilspuisque le pib par habitanty dépasse les annuelssi l'on ajoute à cette décorrélationentre pib et bienêtrele fait que la croissance économiquene génère plus forcément d'emploisdans nos sociétésà quoi bon poursuivre cette courseà la production de marchandises pourquoi en faire un impératif absolucomme le font nos dirigeants politiqueset économiques à qui profite vraimentcette croissancesinon à une toute petite frangede la population de nos pays si l'on souhaite véritablement augmenterle bienêtre du plus grand nombreil semble qu'une solution prometteusese trouve du côtéd'une réduction des inégalitésau sein de nos sociétéssur ce pointje vous renvoie en particulieraux travaux de richard wilkinsonet au livre qu'il a publiéavec kate pickett sur le sujetwilkinson a offert également au moins une conférence tedvous y apprendrez entre autres chosesintéressantesqu'en matière d'espérance de viemieux vaut par exemple êtreun pauvre suédoisqu'un riche anglaisl'égalité des conditionsprofite à tout le mondealors que l'inégalitéaffecte même le bienêtredes mieux nantistelle est la thèse centrale de wilkinsonqui vaut vraiment la peine de découvrirune chose est certainela croissance économiquea cessé d'être un facteur de mieuxêtrepour les humains actuelsau moins en occidentsi l'on considère en outreque la poursuite de cette croissancemenace l'avenir de l'humanitéon dispose donc à présentde deux bonnes raisons de refusercette course à la productionde marchandisesmais on peut aller plus loincesser de courir collectivement aprèsl'augmentation de notre pibpourrait également s'avérer libérateurpour la plupart d'entre nouscette course est très dure en effety compris pour ceux quien occupent la têteelle repose sur une concurrence généraliséeentre nous tousle nous désignant à présentl'humanité entière ou presquele sociologue max weber en parlaitcomme d'une cage d'acierqu'il décrivait ainsi chacun trouve aujourd'hui en naissantl'économie capitaliste établiecomme un immense cosmosun habitacle dans lequel il doit vivreet auquel il ne peut rien changerdu moins en tant qu'individudans la mesure où l'individu est impliquédans les rapports de l'économie de marchéil est contraint à se conformeraux règles d'action capitalistesle fabricant qui agirait continuellementà l'encontre de ces règlesserait éliminé de la scène économiquetout aussi infailliblementque serait jeté à la ruel'ouvrier qui ne pourraitou ne voudrait s'y adapter autrement ditchacun doit trouver le moyende contribuerdirectement ou indirectementà la production de marchandisessous peine de restersur le bord du cheminquiconque n'y parvient pasnon seulement perd toute autonomiesur le plan matérielmais se retrouve également sans identitésans identité positive en tout casd'où l'angoisse et le désespoirde ceux qui sont sans emploid'où aussi la peur le stress l'anxiétéqu'éprouventceux qui ont la chance d'en avoir unet qui craignent de le perdred'où le surinvestissementdans le travailpour garder sa placeou essayer d'en gagner quelquesunesd'où la surconsommationde toutes sortes de substancesreconnues ou non par le corps médicalpour tenter de tenir le coupd'où les épidémiesd'épuisement professionnelles dépressions qui frappentun grand nombre d'entre nousmais cette coursen'est pas seulement épuisante elle a aussi quelque chosede profondément insenséy compris sur le plan individuell'écrivain bukowskiexprime avec sa rage coutumièreau moins une partie du problème comment diable un être humainpeutil se réjouirde se faire réveiller à h du matinpar une alarmesauter du lit s'habiller se forcer à avaler quelque chosechier pisser se brosser les dentset les cheveuxpuis affronter des embouteillagespour aller faire gagnerun paquet de fric à quelqu'unqui s'attend en plus ce qu'on lui en soit reconnaissant nous n'en sommes pas tous là certesil reste que nous avons apprisà trouver normalde soumettre nos aspirationsles plus profondesaux règles d'action capitalistescomme dit max weberc'est ainsi que bon nombredes plus grandes décisions de nos viessont prises en considérant d'abordla question combien cela vatil me rapporterou me coûter plutôt que la question ce choix vatil me permettrede me réaliser pleinementde m'accomplir et de m'épanouiren tant qu'être humain pour en avoir souvent parlé avec euxje sais que beaucoup d'étudiantsde cette écoleont choisi de s'y inscrirenon pas par goût pour la gestionmais avant toutdans l'espoir de s'assurerune place pas trop inconfortabledans cette courseà la production de marchandisesce faisantils ont renoncé à des projets plus personnels ils ont renoncé en sommeà être euxmêmesce n'est pas les critiquerque de le soulignercette contrainte s'impose à tout le mondey compris à ceux qui comme vous et moidisposent d'une marge de libertébien plus considérableque celle de la plupartdes êtres humains aujourd'huifaire objection de croissancec'est donc aussi tenter de s'évaderde cette cage d'acierdont nous sommes prisonniersde sortir de cette roue infernaledans laquelle nous tournons sans fincomme des hamstersce ne sera certes pas facilel'une des choses qui nousretiennent dans cette cagece sont les marchandises qui s'y accumulentmerveilleuses et fascinantes marchandisescomment résisterà leur pouvoir d'attraction il est évidemment bien plus faciled'aller à l'épicerie du coinofferte à un prix dérisoire que de fabriquer soimême cette pizzala cage d'acier a quelque chosed'un pays de cocagneoù les poulets rôtisvous tombent tout cuits dans le becmais c'est un piège un terrible piège plus nous subvenons à nos besoinsà l'aide de marchandisesplus cellesci se rendentindispensablesmoins nous devenons capablesde nous en passerplus les entreprises qui les produisentdeviennent alors nécessaires et puissantesplus se renforce en définitivela course à la croissanceet ses règles du jeu contraignantesbref acheter une pizza surgeléeà à l'épicerie du coincoûte en réalité très cherpuisqu'il en va de notre autonomieet de notre liberté la plus essentiellevous en doutez pensez à cette marchandise particulièrement séduisantequ'est l'automobilenous avons aujourd'hui la libertéd'en acquérir une assez facilementnous avons le choixentre de nombreux modèleset de multiples marquesen revancheil y a une libertédont nous ne disposons plusc'est celle de vivre sans voituremême ceux qui comme moin'en ont pasdépendent étroitementdans leur quotidien de l'automobilesi les voitures de la région montréalaisene peuvent plus rouler demaince sera le chaos absolupour tout le mondemême pour moicomme dit le philosophe louis marionacheter une voiturece n'est pas acheter seulementun moyen de déplacementc'est acheter une civilisationavec la bagnolevient toute une armada la route le parking les bétonneusesles diverses pollutionsla défiguration du paysageet les catastrophes industriellescomme celle de lacméganticsans compter les mortset les accidentés de la routeà ces contraintes lourdessur le plan collectifs'ajoute le temps passé individuellementà gagner l'argent nécessairepour utiliser cette machineet le temps perdu dans des embouteillagescausés par ces mêmes machinesbref vu sous cet anglela voiture n'a rien de cet instrument de libertéque les publicitairescontinuent de nous faire miroiteret ce qui vautpour cette marchandise emblématiquevaut pour toutes les autreselles tendent au bout du compteà réduire bien plus notre autonomieque notre labeurvoilà pourquoi il est essentielde résister à leur charme ensorceleurvoilà aussi pourquoiil faut rompre résolumentavec cette courseà la production de marchandisesdans laquelle nous sommes entraînésau total et en résumérefuser la croissance économique s'imposepour au moins raisons essentielles parce qu'elle est destructricesur le plan écologiqueparce qu'elle n'améliore plusle sort de la majeure partie d'entre nouset enfin parce qu'elle est aliénantec'estàdire qu'elle nous empêched'exercer notre libertéet de rester maîtres de nousmêmesil me semble que ce sont làdes raisons amplement suffisantes pourcomme je le disais au départcesser d'entretenir l'espoirque notre civilisationfondée sur la croissanceperdure encore longtempset plus vitenous abandonnerons cet espoirplus nos chances d'éviter le pireaugmenterontreste une série d'objectionsj'en évoquerai rapidement la premièrela plus évidenteune décroissance volontaireà l'échelle planétaireestelle vraiment envisageable n'estce pas un projettotalement utopique il est grand temps je croisde renverser l'accusationl'utopie aujourd'hui c'est de continuer à penserqu'une croissance économique infiniesoit possible dans un monde finiles rêveurs ou les affabulateurssont ceux qui entretiennent cet espoirmais deuxième objection la croissance n'estelle pasdans la nature de l'homme celuici ne cherchetil pas toujoursà améliorer sa conditionet n'entretil pas alors nécessairementen concurrence avec ses semblablespuisque les ressources terrestressont limitées il suffit de faire un peu d'histoired'anthropologie ou d'éthologiepour réaliser que l'homme n'est pasforcément un loup pour l'hommequ'il n'est pas toujourscet animal égoïstecherchant à maximiser son utilitéque nous présentela théorie économique standardsi beaucoup d'êtres humainssemblent agir aujourd'huiconformément aux prédictionsde cette théoriec'est la conséquence de la courseà la croissance qui leur est imposéeet non pas sa causenon seulement nous sommes capablesde coopérer entre humainsmais nous en avons profondément besoinen ce sensnos sociétés qui nous placenten situation de concurrence permanenteles uns contre les autressont proprement inhumaineset c'est pourquoiil faut en réinventer les basestroisième et dernière objection mais avezvous un plan un programmeun modèle au moins d'une partje ne crois pas qu'il soit possiblede planifier l'innovation radicaleil y a là une contradiction fondamentaledans les termesd'autre part il y a un grand dangerà vouloir mettre en uvreun plan prédéfiniqui vaudrait pour tout le mondeet en tout lieupour ne pas accoucher du pirel'invention de sociétés postcroissancedoit être rigoureusement démocratiquecela suppose d'abord qu'une majoritéd'entre nous soient convaincusde la nécessité d'en finir avecla course à la croissanceje suis venu cet aprèsmidipour vous demander de contribuerà former cette majorité merci +bonjour alors les conférences ted sont bien souvent l'occasion d'entendre de très beaux messages d'espoir en ce qui me concerne je viens tenter plutôt aujourd'hui de vous désespérer je ne veux pas vous désespérer totalement j'imagine qu'un désespoir total conduit au suicide ce que je ne souhaite évidemment à personne ici je veux plus précisément tenter de vous enlever un espoir l'espoir que notre civilisation puisse durer encore longtemps un espoir qui s'exprime par exemple dans cette notion omniprésente de développement durable ou dans celle plus récente de croissance verte pourquoi vouloir vous ôter cet espoir à vous qui êtes si jeunes pleins d'enthousiasme de belles idéees d'énergie positive parce que c'est je crois l'une des conditions pour éviter peutêtre je dis bien peutêtre une terrible catastrophe je m'explique depuis plus de ans maintenant des travaux de recherche s'accumulent pour souligner une contradiction fondamentale de notre civilisation nous vivons dans un monde fini aux ressources limitées et pourtant nous visons une croissance économique infinie une croissance illimitée certes l'univers est immense peutêtre même infini mais pour le moment au moins l'espèce humaine n'a pas d'autre endroit que la planète terre où se reproduire nous habitons donc bel et bien un espace fini un espace dans lequel même nos ressources dites renouvelables ne le sont que jusqu'à un certain point une espèce vivante trop malmenée finit par disparaître pourtant nous prétendons pouvoir produire dans cet espace relativement clos toujours plus de biens et de services en un mot toujours plus de marchandises dans la mesure où cette production implique nécessairement la consommation de ressources terrestres et la production de déchets elle ne peut pas croître indéfiniment pour avoir une croissance économique durable ou soutenable il faudrait que son impact écologique se stabilise voire décline ce qui n'est point ce que nous observons actuellement malgré des discours rassurants sur les effets bénéfiques d'une dématérialisation progressive de nos économies il y a plusieurs raisons à cela tout d'abord l'économie de service n'a pas remplacé l'économie industrielle elle s'est ajoutée aux activités industrielles qui pour une grande part ont été délocalisées à l'échelle planétaire l'impact écologique de nos économies s'est donc accru par ailleurs l'économie dite du savoir ou de l'information n'est pas si immatérielle qu'on veut bien le croire ou le dire sur le plan énergétique en particulier nos petites machines informatiques et des infrastructures qui permettent leur usage sont très gourmandes un iphone consomme en moyenne autant d'électricité qu'un réfrigérateur standard plus simplement encore des marchandises immatérielles cela n'existe pas même pour vendre un service il faut au minimum un humain qu'il convient de nourrir d'habiller de loger de transporter etc on peut donc très difficilement vouloir produire toujours plus de marchandises sans accroître toujours plus notre impact écologique bien sûr nous pouvons réaliser certains progrès dans l'utilisation des ressources terrestres mais ces progrès sont limités notamment par un phénomène l'effet rebond il a été repéré il y a plus d'un siècle par l'économiste stanley jevons qui avait remarqué que les gains d'efficacité des machines à vapeur ne se traduisaient pas par une baisse de la consommation du charbon mais par une hausse de cette consommation pour quelles raisons mais parce que le charbon devenait ainsi toujours plus rentable à utiliser dans une société productiviste tout moyen d'économiser une ressource va en fait souvent en stimuler la consommation on peut aussi bien sûr mettre en place des incitations pour réduire cette consommation ou réduire la production de déchets suivant le principe de l'utilisateur payeur ou du pollueur payeur mais ces dispositifs s'ils ne sont pas simplement symboliques vont en fait imposer généralement un ralentissement de ces activités économiques ils ont donc toutes les chances de faire l'objet de vives oppositions comme l'a montré par exemple la révolte des bonnets rouges contre l'écotaxe en france à l'automne dernier dans des sociétés qui dépendent de la croissance économique toute mesure qui menace de ralentir celleci risque d'être rejetée par la majorité on en vient donc à cette contradiction fondamentale il y a des limites physiques et biologiques à notre capacité à produire toujours plus de marchandises mais en même temps nos sociétés reposent sur la quête de croissance et nous agissons donc comme si ces limites n'existaient pas dans ces conditions le moment va arriver fatalement où soit par manque de ressources soit par trop plein de déchets ces formidables machines à produire des marchandises que sont les entreprises ne vont plus pouvoir tourner nos économies vont alors s'effondrer et une grande partie des ou milliards d'humains qui peupleront la planète vont tout simplement disparaître pour le dire de manière imagée lorsque le gardemanger se vide et que la poubelle envahit la cuisine il faut s'attendre à ce que le gâteau que l'on y prépare ne puisse plus nourrir toute la maisonnée mais qu'en plus il empoisonne ceux qui le mangent quand estce que cet effondrement de nos économies risquetil de se produire sans doute bien plus vite qu'on ne le pense la croissance économique en effet même à un taux peu élevé suit une progression exponentielle c'estàdire qu'elle accélère constamment pour illustrer cet effet d'accélération on peut évoquer l'exemple classique du nénuphar dont la surface double chaque jour et à qui il faut jours pour recouvrir l'étang sur lequel il pousse au début sa progression est lente à peine perceptible d'une journée à l'autre le e jour encore seul de l'étang est recouvert de nénuphars mais le e jour c'est terminé deux jours ont suffi pour que les de l'étang soient envahis la croissance de nos économies ne double pas chaque année elle n'en reste pas moins exponentielle à par an le volume des marchandises produites va doubler non pas en ans mais en ans du coup son impact écologique tend également à suivre une telle progression on est aux prises ici avec les phénomènes de rétroaction positive les spécialistes des systèmes désignent ainsi les effets d'un processus qui ont tendance à renforcer ce dernier autrement dit la conséquence d'un phénomène devient ellemême l'une des causes de celuici un bel exemple si j'ose dire est celui de certains effets du réchauffement climatique ce réchauffement fait fondre actuellement les neiges et les glaces qui réfléchissent les rayons de soleil et contribuent de la sorte au refroidissement terrestre la disparition de ces neiges et de ces glaces va donc encore augmenter le réchauffement de l'atmosphère autre rétroaction positive du même genre la fonte du pergélisol qui retient prisonnier d'énormes quantités de méthane un gaz à effet de serre dont la libération dans l'atmosphère devrait aggraver rapidement le phénomène du réchauffement global en somme notre situation sur le plan écologique risque de se dégrader sinon d'un seul coup en tout cas d'une manière soudaine ne nous laissant plus guère de temps alors pour réagir en outre certains dégâts seront devenus irréversibles on ne recréera pas d'un coup de baguette magique les espèces animales qui sont en voie d'extinction aujourd'hui cette thèse de l'effondrement est de plus en plus admise par ceux qui tentent d'appréhender ces questions dans leur globalité elle n'est pas nouvelle cependant cela fait plus de ans qu'elle est défendue entre autres par l'équipe de dennis meadows cette équipe de chercheurs travaillant au mit à l'origine a tenté au début des années de modéliser les interactions entre l'espèce humaine et la planète terre en se servant de la théorie des systèmes et de l'informatique leur objectif n'était pas tant de prédire l'avenir que de comprendre la dynamique du système global les différents scénarios générés par leur modèle aboutissent tous à la même conclusion sauf si nous stoppons la croissance économique à l'échelle mondiale notre civilisation se condamne à l'effondrement et cela probablement avant la fin du e siècle car nous sommes d'ores et déjà en situation de dépassement des limites écologiques de notre planète dans le cas du scénario standard celui dans lequel rien n'est fait pour corriger les problèmes causés par la croissance économique l'effondrement débute même avant or si l'on observe ce qu'il s'est réellement passé depuis que ce scénario a été élaboré on constate que sur le plan économique démographique et écologique les choses se sont déroulées d'une manière très semblable aux projections de ce scénario qui était aussi baptisé business as usual c'est d'autant plus préoccupant que les efforts qu'il faudrait accomplir pour tenter de stabiliser la situation sont désormais bien plus considérables qu'au début des années nous avons perdu un temps précieux qu'il sera difficile de rattraper pour l'équipe meadows qui a actualisé récemment son étude initiale nous avons toutefois encore le choix un choix très restreint cependant entre d'un côté une décroissance forcée subie qui s'imposera spontanément et de manière catastrophique d'ici quelques décennies à peine et d'un autre côté une décroissance volontaire assumée contrôlée autant que possible et lancée sans plus attendre cette deuxième option celle d'une décroissance choisie repose sur l'espoir d'une sortie en douceur de notre modèle de civilisation une sortie pas trop désastreuse pour l'espèce humaine bien sûr à cet espoir on peut opposer celui d'une série d'innovations technologiques majeures qui résoudraient le problème de la fin du pétrole ou celui des gaz à effet de serre par exemple et permettraient ainsi de poursuivre la croissance en éloignant le risque d'effondrement une telle éventualité est très peu probable mais pas impossible estce raisonnable de faire le pari qu'elle advienne je ne le crois pas toutefois l'avenir reste inconnaissable et on ne peut empêcher personne de se raccrocher à un tel espoir aussi peu fondé soitil cela dit il y a d'autres bonnes raisons de vouloir en finir avec la course à la production de marchandises dans laquelle nous sommes embarqués à l'échelle planétaire et c'est celle que je voudrais évoquer à présent dans la e partie de mon exposé tout d'abord il faut prendre conscience que cette fameuse croissance ne constitue plus un facteur de bienêtre dans les sociétés les plus riches elle semble l'être encore dans les sociétés les plus pauvres mais plus dans les nôtres audelà d'un certain niveau de pib par habitant la corrélation disparaît en effet entre croissance économique et bienêtre que celuici soit appréhendé à partir d'indicateurs subjectifs comme le sentiment de bonheur ou d'indicateurs objectifs tels que le niveau de scolarisation ou encore l'espérance de vie dans le cas du sentiment de bienêtre au quotidien il n'y a plus de corrélation avec le pib dans les pays où celuici dépasse environ annuels par habitant dans le cas du niveau d'éducation ce seuil se situe autour de annuels par habitant dans le cas de l'espérance de vie ce seuil est environ à pour mémoire au québec nous sommes bien audelà de ces seuils puisque le pib par habitant y dépasse les annuels si l'on ajoute à cette décorrélation entre pib et bienêtre le fait que la croissance économique ne génère plus forcément d'emplois dans nos sociétés à quoi bon poursuivre cette course à la production de marchandises pourquoi en faire un impératif absolu comme le font nos dirigeants politiques et économiques à qui profite vraiment cette croissance sinon à une toute petite frange de la population de nos pays si l'on souhaite véritablement augmenter le bienêtre du plus grand nombre il semble qu'une solution prometteuse se trouve du côté d'une réduction des inégalités au sein de nos sociétés sur ce point je vous renvoie en particulier aux travaux de richard wilkinson et au livre qu'il a publié avec kate pickett sur le sujet wilkinson a offert également au moins une conférence ted vous y apprendrez entre autres choses intéressantes qu'en matière d'espérance de vie mieux vaut par exemple être un pauvre suédois qu'un riche anglais l'égalité des conditions profite à tout le monde alors que l'inégalité affecte même le bienêtre des mieux nantis telle est la thèse centrale de wilkinson qui vaut vraiment la peine de découvrir une chose est certaine la croissance économique a cessé d'être un facteur de mieuxêtre pour les humains actuels au moins en occident si l'on considère en outre que la poursuite de cette croissance menace l'avenir de l'humanité on dispose donc à présent de deux bonnes raisons de refuser cette course à la production de marchandises mais on peut aller plus loin cesser de courir collectivement après l'augmentation de notre pib pourrait également s'avérer libérateur pour la plupart d'entre nous cette course est très dure en effet y compris pour ceux qui en occupent la tête elle repose sur une concurrence généralisée entre nous tous le nous désignant à présent l'humanité entière ou presque le sociologue max weber en parlait comme d'une cage d'acier qu'il décrivait ainsi chacun trouve aujourd'hui en naissant l'économie capitaliste établie comme un immense cosmos un habitacle dans lequel il doit vivre et auquel il ne peut rien changer du moins en tant qu'individu dans la mesure où l'individu est impliqué dans les rapports de l'économie de marché il est contraint à se conformer aux règles d'action capitalistes le fabricant qui agirait continuellement à l'encontre de ces règles serait éliminé de la scène économique tout aussi infailliblement que serait jeté à la rue l'ouvrier qui ne pourrait ou ne voudrait s'y adapter autrement dit chacun doit trouver le moyen de contribuer directement ou indirectement à la production de marchandises sous peine de rester sur le bord du chemin quiconque n'y parvient pas non seulement perd toute autonomie sur le plan matériel mais se retrouve également sans identité sans identité positive en tout cas d'où l'angoisse et le désespoir de ceux qui sont sans emploi d'où aussi la peur le stress l'anxiété qu'éprouvent ceux qui ont la chance d'en avoir un et qui craignent de le perdre d'où le surinvestissement dans le travail pour garder sa place ou essayer d'en gagner quelquesunes d'où la surconsommation de toutes sortes de substances reconnues ou non par le corps médical pour tenter de tenir le coup d'où les épidémies d'épuisement professionnel les dépressions qui frappent un grand nombre d'entre nous mais cette course n'est pas seulement épuisante elle a aussi quelque chose de profondément insensé y compris sur le plan individuel l'écrivain bukowski exprime avec sa rage coutumière au moins une partie du problème comment diable un être humain peutil se réjouir de se faire réveiller à h du matin par une alarme sauter du lit s'habiller se forcer à avaler quelque chose chier pisser se brosser les dents et les cheveux puis affronter des embouteillages pour aller faire gagner un paquet de fric à quelqu'un qui s'attend en plus ce qu'on lui en soit reconnaissant nous n'en sommes pas tous là certes il reste que nous avons appris à trouver normal de soumettre nos aspirations les plus profondes aux règles d'action capitalistes comme dit max weber c'est ainsi que bon nombre des plus grandes décisions de nos vies sont prises en considérant d'abord la question combien cela vatil me rapporter ou me coûter plutôt que la question ce choix vatil me permettre de me réaliser pleinement de m'accomplir et de m'épanouir en tant qu'être humain pour en avoir souvent parlé avec eux je sais que beaucoup d'étudiants de cette école ont choisi de s'y inscrire non pas par goût pour la gestion mais avant tout dans l'espoir de s'assurer une place pas trop inconfortable dans cette course à la production de marchandises ce faisant ils ont renoncé à des projets plus personnels ils ont renoncé en somme à être euxmêmes ce n'est pas les critiquer que de le souligner cette contrainte s'impose à tout le monde y compris à ceux qui comme vous et moi disposent d'une marge de liberté bien plus considérable que celle de la plupart des êtres humains aujourd'hui faire objection de croissance c'est donc aussi tenter de s'évader de cette cage d'acier dont nous sommes prisonniers de sortir de cette roue infernale dans laquelle nous tournons sans fin comme des hamsters ce ne sera certes pas facile l'une des choses qui nous retiennent dans cette cage ce sont les marchandises qui s'y accumulent merveilleuses et fascinantes marchandises comment résister à leur pouvoir d'attraction il est évidemment bien plus facile d'aller à l'épicerie du coin offerte à un prix dérisoire que de fabriquer soimême cette pizza la cage d'acier a quelque chose d'un pays de cocagne où les poulets rôtis vous tombent tout cuits dans le bec mais c'est un piège un terrible piège plus nous subvenons à nos besoins à l'aide de marchandises plus cellesci se rendent indispensables moins nous devenons capables de nous en passer plus les entreprises qui les produisent deviennent alors nécessaires et puissantes plus se renforce en définitive la course à la croissance et ses règles du jeu contraignantes bref acheter une pizza surgelée à à l'épicerie du coin coûte en réalité très cher puisqu'il en va de notre autonomie et de notre liberté la plus essentielle vous en doutez pensez à cette marchandise particulièrement séduisante qu'est l'automobile nous avons aujourd'hui la liberté d'en acquérir une assez facilement nous avons le choix entre de nombreux mod��les et de multiples marques en revanche il y a une liberté dont nous ne disposons plus c'est celle de vivre sans voiture même ceux qui comme moi n'en ont pas dépendent étroitement dans leur quotidien de l'automobile si les voitures de la région montréalaise ne peuvent plus rouler demain ce sera le chaos absolu pour tout le monde même pour moi comme dit le philosophe louis marion acheter une voiture ce n'est pas acheter seulement un moyen de déplacement c'est acheter une civilisation avec la bagnole vient toute une armada la route le parking les bétonneuses les diverses pollutions la défiguration du paysage et les catastrophes industrielles comme celle de lacmégantic sans compter les morts et les accidentés de la route à ces contraintes lourdes sur le plan collectif s'ajoute le temps passé individuellement à gagner l'argent nécessaire pour utiliser cette machine et le temps perdu dans des embouteillages causés par ces mêmes machines bref vu sous cet angle la voiture n'a rien de cet instrument de liberté que les publicitaires continuent de nous faire miroiter et ce qui vaut pour cette marchandise emblématique vaut pour toutes les autres elles tendent au bout du compte à réduire bien plus notre autonomie que notre labeur voilà pourquoi il est essentiel de résister à leur charme ensorceleur voilà aussi pourquoi il faut rompre résolument avec cette course à la production de marchandises dans laquelle nous sommes entraînés au total et en résumé refuser la croissance économique s'impose pour au moins raisons essentielles parce qu'elle est destructrice sur le plan écologique parce qu'elle n'améliore plus le sort de la majeure partie d'entre nous et enfin parce qu'elle est aliénante c'estàdire qu'elle nous empêche d'exercer notre liberté et de rester maîtres de nousmêmes il me semble que ce sont là des raisons amplement suffisantes pour comme je le disais au départ cesser d'entretenir l'espoir que notre civilisation fondée sur la croissance perdure encore longtemps et plus vite nous abandonnerons cet espoir plus nos chances d'éviter le pire augmenteront reste une série d'objections j'en évoquerai rapidement la première la plus évidente une décroissance volontaire à l'échelle planétaire estelle vraiment envisageable n'estce pas un projet totalement utopique il est grand temps je crois de renverser l'accusation l'utopie aujourd'hui c'est de continuer à penser qu'une croissance économique infinie soit possible dans un monde fini les rêveurs ou les affabulateurs sont ceux qui entretiennent cet espoir mais deuxième objection la croissance n'estelle pas dans la nature de l'homme celuici ne cherchetil pas toujours à améliorer sa condition et n'entretil pas alors nécessairement en concurrence avec ses semblables puisque les ressources terrestres sont limitées il suffit de faire un peu d'histoire d'anthropologie ou d'éthologie pour réaliser que l'homme n'est pas forcément un loup pour l'homme qu'il n'est pas toujours cet animal égoïste cherchant à maximiser son utilité que nous présente la théorie économique standard si beaucoup d'êtres humains semblent agir aujourd'hui conformément aux prédictions de cette théorie c'est la conséquence de la course à la croissance qui leur est imposée et non pas sa cause non seulement nous sommes capables de coopérer entre humains mais nous en avons profondément besoin en ce sens nos sociétés qui nous placent en situation de concurrence permanente les uns contre les autres sont proprement inhumaines et c'est pourquoi il faut en réinventer les bases troisième et dernière objection mais avezvous un plan un programme un modèle au moins d'une part je ne crois pas qu'il soit possible de planifier l'innovation radicale il y a là une contradiction fondamentale dans les termes d'autre part il y a un grand danger à vouloir mettre en uvre un plan prédéfini qui vaudrait pour tout le monde et en tout lieu pour ne pas accoucher du pire l'invention de sociétés postcroissance doit être rigoureusement démocratique cela suppose d'abord qu'une majorité d'entre nous soient convaincus de la nécessité d'en finir avec la course à la croissance je suis venu cet aprèsmidi pour vous demander de contribuer à former cette majorité merci 4 -la france changeet il nous faut adapter notre systèmepolitique à ce changementj'ai bien observé le modèle françaiset je l'ai comprisdans ce marasme économique nous avonsbesoin d'une france forteensemble réinventons notre systèmepour une société plus efficaceplus durable et plus justeliberté égalité fraternitéce sont les valeurs de la républiqueet elles sont mépriséesaujourd'hui je fais un rêvecelui d'une république exemplaireje rêve qu'un jour notre nationse réveilleet combatte son ennemi intérieurnotre ennemi n'a pas de nompas de visage pas de partiil ne présentera jamais sa candidatureet pourtant il gouvernecet ennemi c'est le monde de la défiancenous traversons une crise de confiancesans précédentles français ne croient plusdans notre modèle économique et politiqueil nous faut moraliser la vie publiqueet moraliser l'entreprisej'aime l'entreprise mais je ne serai pasle président des richesmoi président de la républiqueje laisserais sa placeà chaque française à chaque françaismoi président de la républiqueje déclarerais une guerre totalecontre les injusticesmoi présien fait on ne peut plus fairede la politique comme çaje pense que vous en avez bien conscienceça ne peut pas marcher ce que je vous propose plutôtc'est une anticandidature présidentielleje vous propose qu'on soit touscoprésident d'une autre sociétéqu'il faut qu'on invente ensembleil y a un an je suis partipendant six mois faire un tour de franceje suis parti sur les routes en stopj'ai été pris par prèsde conducteurset à chaque foisque je rentrais dans une voitureje lui demandais dans quelle sociétéil avait envie de vivre demainet de ce qui posait les problèmesdans la société d'aujourd'huij'ai fait plus de kmje suis allé voir aussi des élus et descandidats aux élections municipalesc'estàdire que j'ai été rencontrerces candidatsj'ai été dormir chez euxj'ai été les interviewer surleur vision de la démocratieet la société qu'ilsaimeraient léguer demainà leurs enfants ou à leurs petitsenfantset je suis revenu de ce voyagede ce tour de franceavec plein d'idées plein d'envieset avec une conviction c'est qu'il faut absolument qu'onait une vision à proposeraujourd'hui notre société elle esten panne de visionje ne vais pas vous proposerune vision toute faitej'ai juste quelques témoignages à vousapporterquelques idéesquelques envies de choses à partagerla première c'est que j'ai l'impressionqu'il faut qu'on forme des citoyensdes vrais citoyens c'estàdirepas des gens passifsqui vont être attentistesqui vont attendre que la sociétéleur dise quoi fairedes gens qui sont capables d'agirpar euxmêmespour ça il nous faut des écolesde citoyensil faut que dans les écoles d'aujourd'huice soit une école pour tous pour les filles et les garçonset tous les âgesqu'on puisse se former à n'importequel âge tout au long de sa vieil faut que ça soit une école baséesur l'échange réciproque de savoirc'estàdire ne plus avoir le systèmedes sachants qui de manière descendantevont décréter ce qui est vrai ou paset donner leur savoirnon il faut qu'on soit sur du pairàpairc'estàdire partager le savoiret les compétences qu'on peut avoirparce qu'on a tous des compétencesà partagerpour ça on peut apprendre en faisantc'estàdire être sur un mode projetfonctionner en projetou même fonctionner en laboratoirene pas avoir peur de se tromperen fait l'échec il fait partie duprocessus d'apprentissageet pour avoir des citoyensil faut s'être trompéil faut se tromper tous les jourspour derrière pouvoir réussiril faut qu'on n'ait pas de notesdans cette écolepas de classement pas de compétitionparce que cette sociétédans laquelle on estelle est préparée dès le plus jeune âgesi on veut une société de la coopérationil faut une école de la coopération c'estàdire qu'il faut qu'on puissetravailler en groupequ'on puisse copieril ne faut pas que ce soit interditde copier au contraire regardez ce que fait le voisinet faites avec lui mais même audelà de l'écoleil faut que toute la sociéténous pousseet nous prépare à devenir des citoyensquand devienton citoyenaujourd'hui a ans on n'a pas le choixon devient citoyenon a un droit de vote qui nous arriveet puis c'est à peu près toutce qu'il faudrait c'est peutêtreremettre en placeou mettre en place une forme de service civilc'estàdire passer du tempsau service du bien communavant de devenir citoyendécouvrir les institutionsdécouvrir et toucher du doigtl'intérêt généralle jour où on devient citoyenfinalement on devrait pouvoir le choisirentre et ansje choisis quand je deviens citoyenune fois que j'ai fait mon service civilet je signe un contrat socialpersonnaliséc'estàdire un engagementque je prends envers la sociétéet la société va s'engageraussi envers moiet on peut s'engager plus ou moinsla société nous délivre alorsplus ou moins de servicesplus je contribue plus je partageplus la société va me donneralors ça c'est des exemplesqui sont issus de pistesque j'ai été voir sur ce tour de franceon avait le service militaireon a aujourd'hui de plus en plus de jeunes qui sont en service civiqueet c'est quelque chose qui a l'airde tellement bien marcherque pourquoi ne pas le généraliser il y a un maire qui m'a racontéune anecdote qui m'a beaucoup touchéil me disait finalement avant de travaillerj'ai fait mon service militaireet puis dès ma retraite je me suis proposé pour être mairede mon tout petit villageet j'ai fait un mandat de six anset c'est les deux moments où j'ai eul'impressiond'être connecté à l'intérêt généralou au bien commun pourquoi ne pourraiton pasêtre connectéà cet intérêt général ou ce bien communtout le long de notre vie donc pour ça après avoir fait le servicecivil un contrat social personnalisépourquoi estce qu'on ne pourrait pasavoir un parrainage citoyen c'est��dire pouvoir se faire coacherpar un autre citoyensur la place qu'on pourrait avoirdans la sociétéet au bout d'un certain tempsnous aussi on pourrait devenir coachc'est juste quelques idéesmais finalement l'objectif de ces idéesou de ces propositions ce serait quecette société nous pousse à devenirdes citoyens de plus en plus actifsla deuxième idéedont je voudrais vous parler c'est finalementpourquoi ne pas transformerle service public en services communs au plurielle service publicqu'estce que c'est le service public c'est les servicesque la société nous rendmais la société c'est nousc'est nous tous icidonc finalement le service publicc'est les services qu'on se rendles uns aux autressauf qu'on passe par un intermédiaireon a délégué ces servicesà une administration à des élusdonc ce service public on se lerend pas directement les uns aux autresestce qu'aujourd'hui on n'est pas capable de se rendre plus de servicesles uns aux autres estce que les plateformes collaborativesdont on parle qui nous connectentqui nous permettent de proposerdes services le covoiturage c'est un servicequ'on rend à d'autresle coach surfing quand on inviteon dit voilà j'ai une place sur mon canapévous pouvez venir dormir chez moi c'est des services qu'on proposeaux autresestce qu'on peut pas imaginer çaà une échelle plus largeet concernant les biens communset le service public c'est ce qu'on appellele service public aujourd'huic'estàdire partir du service publicpour le transformer en services communsdans lesquelson est autant des contributeursque des bénéficiairesles exemples que j'ai été voirqui m'ont inspiré cette idéec'est des exemples tout bêtesde chantiers participatifsil y a de plus en plus de villesnotamment des villages qui ontrecours à ces chantiers participatifsje pense à des villagessur le plateau de millevachesou à trémargat en bretagneoù en fait la collectivitéles élus disent on peut faire une partiedu service publicmais il y a énormément de chosesqu'on pourrait faire ensemblesi on met tous la main à la pâte du coup ils invitent à venir surla place du villageconstruire un nouveau bâtimentou rénover quelque choseet finalement c'est des gens quiviennent apporter du tempsau service de l'intérêt généralau service du communestce que si on imagine ces communsces services communsd'une manière extrêmement largecomme des services qui nous permettraientde nous procurer le minimum vitalc'estàdire si on imagine de pouvoirvivre de ces services communsqu'estce que ça donne si on prend la pyramide de maslow et qu'onprend toute la base et qu'on se dit ça ça devient des services communsqu'on peut se rendre les uns aux autres manger boire se logers'habiller vivre en sécurité apprendrese déplacer communiquer tout ça ça pourrait être des servicesqu'on se rend les unsaux autres finalementen passant par ce type de plateformec'est une logique de gouvernementde gouvernance comme une plateformeet ça devient une sorte de revenu de basequi est payé non pas avec de l'argentpayé en natureon pourrait aussi être équipé de cartes decitoyen qui nous permettent d'accéderà des plateformes de répartition duservice public ou des services communsde proposer nos propres services communsje sais faire quelque choseje suis designerje veux mettre çaau service de la collectivitéeh bien je le propose sur cetteplateformeet on propose ce qu'on a envie de fairece qu'on sait faireet la collectivité en échange vanous rendre des servicesen échange des services que nouson proposec'est finalement s'inscrire dansdes missions d'intérêt généralparce que ce qui me paraîtcomplètement fou aujourd'huic'est qu'on s'aperçoit que la sociétéest de plus en plus inégalitaireil y a plus de gensqui ont besoin de serviceset de l'autre côté on a du chômageou de l'inactivitéou des gens qui ne sont pasépanouis dans leurs activitéset qui aimeraient agir plusdans le sens de l'intérêt généralsi on met ces deux besoins en regard sion les connecte qu'estce que ça donne là il y a déjà des débuts d'exemples aussije pense au conseil général de la girondequi a mis en placeune bourse d'échangede services et de savoirc'est des pistes mais qui peuventà mon avis nous emmener loinil y a un troisième exemplequi me semble primordial c'est l'impôtaujourd'hui on paie nos impôtsen argentestce qu'on ne pourrait pas remplacer cetimpôt par de la contribution directe parce qu'en fait le principemême de l'impôtj'ai l'impression qu'ilest en train de mourirdéjà les entreprises et les contribuablesles plus richesils réussissent à échapper à l'impôtet puis ce recours à l'impôtil est bouleversé par le développementdes monnaies mondiales ou localespar les plateformes d'échangedirect sur internetpar la dématérialisation et lamultiplication exponentielle des échangesqui deviennent du coup incontrôlablespar l'abandon progressif du pouvoir decréation monétairepar les étatsnationsau profit de grandes banquespar la concurrence fiscale entre desétats et du coup le recours accruà des paradis fiscauxpar la folie de la finance le tradinghaute fréquenceles marchés spéculatifstout ça c'est en train de remettreen cause ce principe de l'impôtet pourtant toute notre sociétéelle est basée làdessussi on essaye de contourner cefonctionnement qu'estce que ça donne estce qu'on ne peut paspour éviter que l'argent se concentredans les mains des plus richeset continue à se concentrerdans les mains des plus richesfinalement créer une contributiontempsdans laquelle chacun doitconsacrer un temps minimumau profit de l'intérêt généralen contribuant directementà des services communset en échange on reçoitles services vitaux minimumsce qui ne nous empêche pasde continuer à travaillerd'avoir la liberté de faire les deuxil y a des exemples là aussiaujourd'hui qui bouleversentce paysagelàpar exemple des banques de tempsdes systèmes d'échange locauxdes sel le bitcoin qui est une monnaie mondialeet qui pose ces questions de la monnaieou toutes les monnaies citoyenneset locales le sonantes à nantesle symba en iledefrancele solviolette à toulouseet un peu partout il y a des monnaiesqui se créentça revient remettre en cause cetteplace aussi de l'impôtet le quatrième sujet qu'il faut aborderc'est d'après moi la démocratieon en parlait en introductionqu'estce que c'est ce mot démocratie aujourd'hui je pense qu'il faut unenouvelle démocratie pour le xxième sièclemais notre système représentatif a étéinventé il faut bien se rendre compteà une époque où des gens ne savaient paslire ou écrire à une époque où la radiola télé et internet n'existaient paset quand on prend le mot démocratie ça veut dire le pouvoir aux gens on a énormément gagné en pouvoir d'agirindividuelinternet ça changela manière qu'on a de s'informerde communiquerde travailler de se formerestce qu'on ne pourrait pas aujourd'huigagner aussi en pouvoir de décideret d'agir collectivement estce qu'on ne pourrait pasau lieu de déléguer notre pouvoirde décision et d'actionà une administration ou à des élusreprendre une partie de ce pouvoiret avoir un autre rôle pour les élus et les administrationsqui soit plusl'animation de ce pouvoirqui soit plus l'encadrementde ce pouvoirmais qu'on le récupère nousmêmes estce qu'on ne pourrait pas écrireensemble des nouvelles règles du jeu ne plus penser à la constitutionau singuliermais la conjuguer dans tous les territoiresun peu comme des poupées gigognesparce qu'à l'échelle du quartieron a besoin de nouvelles règles du jeua l'échelle du bassin de vie aussià l'échelle de la régionà l'échelle de l'étatnationà l'échelle du continent ou de la planètelà aussi on a des enjeux globauxqu'on a en face de nous et il fautqu'on ait des règles du jeuune organisation qui nous permettede répondre à ces enjeuxdonc des constitutions complémentairesqui aillent du local au globalet qui soient écrites par les citoyenspour les citoyenset finalement estce qu'on ne pourraitpas tous proposer un projetd'intérêt général sur les plateformesde répartition des services communs c'estàdire que moi oumon parti politiquesi je suis dans un partiou mon associationou mon organisation proposequelque chose en disant ça je pense que ça iraitdans le sens de l'intérêt généralet je suis d'accord pour l'animer et qui estce qui décideraitsi oui ou pasça va dans le sens de l'intérêt généralça pourrait être des jurys citoyensdes groupes de citoyens tirés au sortformés informésqui peuvent aller voir des expertsdébattre de manière contradictoireet décider si oui ou non ça vadans le sens de l'intérêt généralparce que tout le monde est capablede situer l'intérêt généralaprès en avoir débattuc'est comme les jurys citoyens tout le monde est capable de dire coupable ou innocent après en avoir débattulà aussi il y a des exemples quicommencent à arriverje pense par exemple à des villes quimettent en place des tableaux de bordqui permettent de piloter et de rendretransparent les politiques publiqueset en fait on voit la politique publiquese faire au fur et à mesureaujourd'hui on ne peut pasencore y participermais internet change déjàla manière qu'ont les collectivitésde gouvernerje pense qu'il n'y a pas besoind'attendre que les choses changentà l'échelle nationale ou mondialepour agiron peut déjà construire des nouvellesrègles du jeu et les expérimenteron peut déjà mettre en uvredes nouveaux types de fonctionnementdans nos quartiers dans nos villageset c'est un peu dans ce senslàque le collectif avec lequel j'agisdémocratie ouverteest en train de proposer un programmequi s'appelle territoire hautement citoyen et qui propose aux collectivités localesd'animer et d'expérimenterdes transitions démocratiques localesdurant tout mon tour de franceà chaque rencontrej'ai demandé à celui qui m'accueillaitde me dessiner le monde dans lequelil rêverait de vivreet vous si vous deviez dessinerune société idéalelaquelle estce que vous dessineriez a quoi ça ressemblerait après avoir passé six mois à poserinlassablement cette questionj'ai eu envie d'y répondrec'est ça qui a inspiré cette anticandidature présidentiellec'est ça qui inspire le bouquinque je suis en train d'écrirec'est ça qui inspiredémocratie ouverteet le collectif dans lequel on travailleet ce que je vous invite à faire ce soirc'est à redonner ses lettres de noblesseà la politiqueparce qu'en fait tous ces problèmes que notre société rencontredont on parle ce soirils viennent avant tout de la manière donton s'organise pour vivre ensemblesur la planèteautrement dit c'est des problèmesqui sont profondément politiquesdes problèmes de gouvernanceet on constate que la sociéténe tourne pas rondlàdessus on est d'accordil y a des choses à changermais quand on regarde de plus prèson se rend compte quele monde il est déjà en trainde se métamorphoserquand on prend une loupeon regarde que les racinesde ce nouveau monde elles sont déjàlà aujourd'huiceux qui font le monde de demainils sont en train de porterdes alternatives au modèle dominantil y en a sûrement beaucoupdans la salleil y en a un peu partouten france et dans le mondealors ce soir j'ai une choseà vous proposer allonsy lançonsnous soyons du côté des solutionsplutôt que d'être du côtéde la dénonciation des problèmesarrêtons de tirer les sonnettes d'alarme agissons concrètement dans nos vieset n'attendez pas pour devenircoprésident de cette nouvelle sociétémerci +la france change et il nous faut adapter notre système politique à ce changement j'ai bien observé le modèle français et je l'ai compris dans ce marasme économique nous avons besoin d'une france forte ensemble réinventons notre système pour une société plus efficace plus durable et plus juste liberté égalité fraternité ce sont les valeurs de la république et elles sont méprisées aujourd'hui je fais un rêve celui d'une république exemplaire je rêve qu'un jour notre nation se réveille et combatte son ennemi intérieur notre ennemi n'a pas de nom pas de visage pas de parti il ne présentera jamais sa candidature et pourtant il gouverne cet ennemi c'est le monde de la défiance nous traversons une crise de confiance sans précédent les français ne croient plus dans notre modèle économique et politique il nous faut moraliser la vie publique et moraliser l'entreprise j'aime l'entreprise mais je ne serai pas le président des riches moi président de la république je laisserais sa place à chaque française à chaque français moi président de la république je déclarerais une guerre totale contre les injustices moi prési en fait on ne peut plus faire de la politique comme ça je pense que vous en avez bien conscience ça ne peut pas marcher ce que je vous propose plutôt c'est une anticandidature présidentielle je vous propose qu'on soit tous coprésident d'une autre société qu'il faut qu'on invente ensemble il y a un an je suis parti pendant six mois faire un tour de france je suis parti sur les routes en stop j'ai été pris par près de conducteurs et à chaque fois que je rentrais dans une voiture je lui demandais dans quelle société il avait envie de vivre demain et de ce qui posait les problèmes dans la société d'aujourd'hui j'ai fait plus de km je suis allé voir aussi des élus et des candidats aux élections municipales c'estàdire que j'ai été rencontrer ces candidats j'ai été dormir chez eux j'ai été les interviewer sur leur vision de la démocratie et la société qu'ils aimeraient léguer demain à leurs enfants ou à leurs petitsenfants et je suis revenu de ce voyage de ce tour de france avec plein d'idées plein d'envies et avec une conviction c'est qu'il faut absolument qu'on ait une vision à proposer aujourd'hui notre société elle est en panne de vision je ne vais pas vous proposer une vision toute faite j'ai juste quelques témoignages à vous apporter quelques idées quelques envies de choses à partager la première c'est que j'ai l'impression qu'il faut qu'on forme des citoyens des vrais citoyens c'estàdire pas des gens passifs qui vont être attentistes qui vont attendre que la société leur dise quoi faire des gens qui sont capables d'agir par euxmêmes pour ça il nous faut des écoles de citoyens il faut que dans les écoles d'aujourd'hui ce soit une école pour tous pour les filles et les garçons et tous les âges qu'on puisse se former à n'importe quel âge tout au long de sa vie il faut que ça soit une école basée sur l'échange réciproque de savoir c'estàdire ne plus avoir le système des sachants qui de manière descendante vont décréter ce qui est vrai ou pas et donner leur savoir non il faut qu'on soit sur du pairàpair c'estàdire partager le savoir et les compétences qu'on peut avoir parce qu'on a tous des compétences à partager pour ça on peut apprendre en faisant c'estàdire être sur un mode projet fonctionner en projet ou même fonctionner en laboratoire ne pas avoir peur de se tromper en fait l'échec il fait partie du processus d'apprentissage et pour avoir des citoyens il faut s'être trompé il faut se tromper tous les jours pour derrière pouvoir réussir il faut qu'on n'ait pas de notes dans cette école pas de classement pas de compétition parce que cette société dans laquelle on est elle est préparée dès le plus jeune âge si on veut une société de la coopération il faut une école de la coopération c'estàdire qu'il faut qu'on puisse travailler en groupe qu'on puisse copier il ne faut pas que ce soit interdit de copier au contraire regardez ce que fait le voisin et faites avec lui mais même audelà de l'école il faut que toute la société nous pousse et nous prépare à devenir des citoyens quand devienton citoyen aujourd'hui a ans on n'a pas le choix on devient citoyen on a un droit de vote qui nous arrive et puis c'est à peu près tout ce qu'il faudrait c'est peutêtre remettre en place ou mettre en place une forme de service civil c'estàdire passer du temps au service du bien commun avant de devenir citoyen découvrir les institutions découvrir et toucher du doigt l'intérêt général le jour où on devient citoyen finalement on devrait pouvoir le choisir entre et ans je choisis quand je deviens citoyen une fois que j'ai fait mon service civil et je signe un contrat social personnalisé c'estàdire un engagement que je prends envers la société et la société va s'engager aussi envers moi et on peut s'engager plus ou moins la société nous délivre alors plus ou moins de services plus je contribue plus je partage plus la société va me donner alors ça c'est des exemples qui sont issus de pistes que j'ai été voir sur ce tour de france on avait le service militaire on a aujourd'hui de plus en plus de jeunes qui sont en service civique et c'est quelque chose qui a l'air de tellement bien marcher que pourquoi ne pas le généraliser il y a un maire qui m'a raconté une anecdote qui m'a beaucoup touché il me disait finalement avant de travailler j'ai fait mon service militaire et puis dès ma retraite je me suis proposé pour être maire de mon tout petit village et j'ai fait un mandat de six ans et c'est les deux moments où j'ai eu l'impression d'être connecté à l'intérêt général ou au bien commun pourquoi ne pourraiton pas être connecté à cet intérêt général ou ce bien commun tout le long de notre vie donc pour ça après avoir fait le service civil un contrat social personnalisé pourquoi estce qu'on ne pourrait pas avoir un parrainage citoyen c'estàdire pouvoir se faire coacher par un autre citoyen sur la place qu'on pourrait avoir dans la société et au bout d'un certain temps nous aussi on pourrait devenir coach c'est juste quelques idées mais finalement l'objectif de ces idées ou de ces propositions ce serait que cette société nous pousse à devenir des citoyens de plus en plus actifs la deuxième idée dont je voudrais vous parler c'est finalement pourquoi ne pas transformer le service public en services communs au pluriel le service public qu'estce que c'est le service public c'est les services que la société nous rend mais la société c'est nous c'est nous tous ici donc finalement le service public c'est les services qu'on se rend les uns aux autres sauf qu'on passe par un intermédiaire on a délégué ces services à une administration à des élus donc ce service public on se le rend pas directement les uns aux autres estce qu'aujourd'hui on n'est pas capable de se rendre plus de services les uns aux autres estce que les plateformes collaboratives dont on parle qui nous connectent qui nous permettent de proposer des services le covoiturage c'est un service qu'on rend à d'autres le coach surfing quand on invite on dit voilà j'ai une place sur mon canapé vous pouvez venir dormir chez moi c'est des services qu'on propose aux autres estce qu'on peut pas imaginer ça à une échelle plus large et concernant les biens communs et le service public c'est ce qu'on appelle le service public aujourd'hui c'estàdire partir du service public pour le transformer en services communs dans lesquels on est autant des contributeurs que des bénéficiaires les exemples que j'ai été voir qui m'ont inspiré cette idée c'est des exemples tout bêtes de chantiers participatifs il y a de plus en plus de villes notamment des villages qui ont recours à ces chantiers participatifs je pense à des villages sur le plateau de millevaches ou à trémargat en bretagne où en fait la collectivité les élus disent on peut faire une partie du service public mais il y a énormément de choses qu'on pourrait faire ensemble si on met tous la main à la pâte du coup ils invitent à venir sur la place du village construire un nouveau bâtiment ou rénover quelque chose et finalement c'est des gens qui viennent apporter du temps au service de l'intérêt général au service du commun estce que si on imagine ces communs ces services communs d'une manière extrêmement large comme des services qui nous permettraient de nous procurer le minimum vital c'estàdire si on imagine de pouvoir vivre de ces services communs qu'estce que ça donne si on prend la pyramide de maslow et qu'on prend toute la base et qu'on se dit ça ça devient des services communs qu'on peut se rendre les uns aux autres manger boire se loger s'habiller vivre en sécurité apprendre se déplacer communiquer tout ça ça pourrait être des services qu'on se rend les uns aux autres finalement en passant par ce type de plateforme c'est une logique de gouvernement de gouvernance comme une plateforme et ça devient une sorte de revenu de base qui est payé non pas avec de l'argent payé en nature on pourrait aussi être équipé de cartes de citoyen qui nous permettent d'accéder à des plateformes de répartition du service public ou des services communs de proposer nos propres services communs je sais faire quelque chose je suis designer je veux mettre ça au service de la collectivité eh bien je le propose sur cette plateforme et on propose ce qu'on a envie de faire ce qu'on sait faire et la collectivité en échange va nous rendre des services en échange des services que nous on propose c'est finalement s'inscrire dans des missions d'intérêt général parce que ce qui me paraît complètement fou aujourd'hui c'est qu'on s'aperçoit que la société est de plus en plus inégalitaire il y a plus de gens qui ont besoin de services et de l'autre côté on a du chômage ou de l'inactivité ou des gens qui ne sont pas épanouis dans leurs activités et qui aimeraient agir plus dans le sens de l'intérêt général si on met ces deux besoins en regard si on les connecte qu'estce que ça donne là il y a déjà des débuts d'exemples aussi je pense au conseil général de la gironde qui a mis en place une bourse d'échange de services et de savoir c'est des pistes mais qui peuvent à mon avis nous emmener loin il y a un troisième exemple qui me semble primordial c'est l'impôt aujourd'hui on paie nos impôts en argent estce qu'on ne pourrait pas remplacer cet impôt par de la contribution directe parce qu'en fait le principe même de l'impôt j'ai l'impression qu'il est en train de mourir déjà les entreprises et les contribuables les plus riches ils réussissent à échapper à l'impôt et puis ce recours à l'impôt il est bouleversé par le développement des monnaies mondiales ou locales par les plateformes d'échange direct sur internet par la dématérialisation et la multiplication exponentielle des échanges qui deviennent du coup incontrôlables par l'abandon progressif du pouvoir de création monétaire par les étatsnations au profit de grandes banques par la concurrence fiscale entre des états et du coup le recours accru à des paradis fiscaux par la folie de la finance le trading haute fréquence les marchés spéculatifs tout ça c'est en train de remettre en cause ce principe de l'impôt et pourtant toute notre société elle est basée làdessus si on essaye de contourner ce fonctionnement qu'estce que ça donne estce qu'on ne peut pas pour éviter que l'argent se concentre dans les mains des plus riches et continue à se concentrer dans les mains des plus riches finalement créer une contributiontemps dans laquelle chacun doit consacrer un temps minimum au profit de l'intérêt général en contribuant directement à des services communs et en échange on reçoit les services vitaux minimums ce qui ne nous empêche pas de continuer à travailler d'avoir la liberté de faire les deux il y a des exemples là aussi aujourd'hui qui bouleversent ce paysagelà par exemple des banques de temps des systèmes d'échange locaux des sel le bitcoin qui est une monnaie mondiale et qui pose ces questions de la monnaie ou toutes les monnaies citoyennes et locales le sonantes à nantes le symba en iledefrance le solviolette à toulouse et un peu partout il y a des monnaies qui se créent ça revient remettre en cause cette place aussi de l'impôt et le quatrième sujet qu'il faut aborder c'est d'après moi la démocratie on en parlait en introduction qu'estce que c'est ce mot démocratie aujourd'hui je pense qu'il faut une nouvelle démocratie pour le xxième siècle mais notre système représentatif a été inventé il faut bien se rendre compte à une époque où des gens ne savaient pas lire ou écrire à une époque où la radio la télé et internet n'existaient pas et quand on prend le mot démocratie ça veut dire le pouvoir aux gens on a énormément gagné en pouvoir d'agir individuel internet ça change la manière qu'on a de s'informer de communiquer de travailler de se former estce qu'on ne pourrait pas aujourd'hui gagner aussi en pouvoir de décider et d'agir collectivement estce qu'on ne pourrait pas au lieu de déléguer notre pouvoir de décision et d'action à une administration ou à des élus reprendre une partie de ce pouvoir et avoir un autre rôle pour les élus et les administrations qui soit plus l'animation de ce pouvoir qui soit plus l'encadrement de ce pouvoir mais qu'on le récupère nousmêmes estce qu'on ne pourrait pas écrire ensemble des nouvelles règles du jeu ne plus penser à la constitution au singulier mais la conjuguer dans tous les territoires un peu comme des poupées gigognes parce qu'à l'échelle du quartier on a besoin de nouvelles règles du jeu a l'échelle du bassin de vie aussi à l'échelle de la région à l'échelle de l'étatnation à l'échelle du continent ou de la planète là aussi on a des enjeux globaux qu'on a en face de nous et il faut qu'on ait des règles du jeu une organisation qui nous permette de répondre à ces enjeux donc des constitutions complémentaires qui aillent du local au global et qui soient écrites par les citoyens pour les citoyens et finalement estce qu'on ne pourrait pas tous proposer un projet d'intérêt général sur les plateformes de répartition des services communs c'estàdire que moi ou mon parti politique si je suis dans un parti ou mon association ou mon organisation propose quelque chose en disant ça je pense que ça irait dans le sens de l'intérêt général et je suis d'accord pour l'animer et qui estce qui déciderait si oui ou pas ça va dans le sens de l'intérêt général ça pourrait être des jurys citoyens des groupes de citoyens tirés au sort formés informés qui peuvent aller voir des experts débattre de manière contradictoire et décider si oui ou non ça va dans le sens de l'intérêt général parce que tout le monde est capable de situer l'intérêt général après en avoir débattu c'est comme les jurys citoyens tout le monde est capable de dire coupable ou innocent après en avoir débattu là aussi il y a des exemples qui commencent à arriver je pense par exemple à des villes qui mettent en place des tableaux de bord qui permettent de piloter et de rendre transparent les politiques publiques et en fait on voit la politique publique se faire au fur et à mesure aujourd'hui on ne peut pas encore y participer mais internet change déjà la manière qu'ont les collectivités de gouverner je pense qu'il n'y a pas besoin d'attendre que les choses changent à l'échelle nationale ou mondiale pour agir on peut déjà construire des nouvelles règles du jeu et les expérimenter on peut déjà mettre en uvre des nouveaux types de fonctionnement dans nos quartiers dans nos villages et c'est un peu dans ce senslà que le collectif avec lequel j'agis démocratie ouverte est en train de proposer un programme qui s'appelle territoire hautement citoyen et qui propose aux collectivités locales d'animer et d'expérimenter des transitions démocratiques locales durant tout mon tour de france à chaque rencontre j'ai demandé à celui qui m'accueillait de me dessiner le monde dans lequel il rêverait de vivre et vous si vous deviez dessiner une société idéale laquelle estce que vous dessineriez a quoi ça ressemblerait après avoir passé six mois à poser inlassablement cette question j'ai eu envie d'y répondre c'est ça qui a inspiré cette anticandidature présidentielle c'est ça qui inspire le bouquin que je suis en train d'écrire c'est ça qui inspire démocratie ouverte et le collectif dans lequel on travaille et ce que je vous invite à faire ce soir c'est à redonner ses lettres de noblesse à la politique parce qu'en fait tous ces problèmes que notre société rencontre dont on parle ce soir ils viennent avant tout de la manière dont on s'organise pour vivre ensemble sur la planète autrement dit c'est des problèmes qui sont profondément politiques des problèmes de gouvernance et on constate que la société ne tourne pas rond làdessus on est d'accord il y a des choses à changer mais quand on regarde de plus près on se rend compte que le monde il est déjà en train de se métamorphoser quand on prend une loupe on regarde que les racines de ce nouveau monde elles sont déjà là aujourd'hui ceux qui font le monde de demain ils sont en train de porter des alternatives au modèle dominant il y en a sûrement beaucoup dans la salle il y en a un peu partout en france et dans le monde alors ce soir j'ai une chose à vous proposer allonsy lançonsnous soyons du côté des solutions plutôt que d'être du côté de la dénonciation des problèmes arrêtons de tirer les sonnettes d'alarme agissons concrètement dans nos vies et n'attendez pas pour devenir coprésident de cette nouvelle société merci 5 -j'aimerais vous poser une question estce que vous avez enviede vivre dans une planètedont les océans seront essentiellement vidés de poissonset où les poissons auront été remplacéspar des méduses c'est en gros ce qui risque de nous arriver entre et si nous continuons à pratiquerla pêche industrielle en eaux profondescomme nous le faisons maintenantautre question estce que vous et moion a vraiment enviede vivre sur une planèteoù il n'y aura plus d'abeilles parce qu'on les aura toutes tuées à force d'utiliser des néonicotinoïdesdans l'agriculture intensivetelle qu'on la pratique aujourd'huic'est déjà ce qui arrive dans certaines régions de la chineoù des femmes pauvres ruralespollinisent à la mainaton a vraiment envievous et moi de vivre sur une planètedont les campagnesn'auront plus d'oiseaux il faut poser cette question aujourd'huivu la vitesse à laquelleles oiseaux disparaissenttoutes ces questions qui plombent un peu l'ambiancece sont des questions qui relèventtoutes du même défil'immense défi écologiqueque nous avons devant nouset il faut admettreque nous n'avançons pas très vitedans la réponse articuléeque nous devrions apporterà ce défi gigantesquece que je vous proposec'est deux pointspremièrement les obstacles à surmonterpour essayer d'apporter des réponseset deuxièmement quelques solutionsque nous avons devant nouspremièrement les obstaclesje fais partie des économistes je crois que l'un des obstaclesc'est les économistesparce qu'euxmêmes sont habituésà penser le mondecomme s'il y avait uniquementdu capital et du travailet pour les économistes le capitalc'est essentiellement de l'argent donc vous imaginez des billets de banqueet des lignes de codesur des écrans d'ordinateur carl'essentiel de la monnaie aujourd'huic'est des lignes de code informatiqueet en face le travail c'est ceque nous fournissons tous les joursquelquefois même le weekendet vous voyez bien que du capitalsans énergie et sans matièreen fait ça n'existe pasles ordinateurs pour les faire tourneril faut de la matière et de l'énergieet puis vous et moi pour fournir du travail sans énergiesans nourriture par exempleon en fournira à peu prèsautant qu'un cadavreet donc le monde que nous autreséconomistes nous analysonsc'est un monde peuplé de lignes de code informatiqueavec des ordinateurs en panne il n'y a plus d'énergie et de cadavresvous voyez qu'avec ça c'est assez compliquéd'essayer d'appréhenderintelligemment les défis écologiquespremière difficulté nous ignorons complètementla matérialité physique de notre viedeuxième difficulté nous faisonscomme si cette matérialité physiquenous dispensait d'avoir à affronterla limitation des ressources naturellesor même pour faire fonctionnerun petit bijou électronique comme cecique certains d'entre nousont dans leur pocheil faut énormément de métaux et d'énergieces métaux ne sont pasen quantités infinies sur la planèteil y en a un certain nombrepar exemple le cuivredont probablement nous allons atteindrele pic d'extraction mondial avant ça ne veut pas dire qu'il n'y enaura plus après il en resteramais ça veut dire qu'après très vraisemblablement on n'arrivera plusà augmenter la quantité de cuivreque nous extrayons du soussoltous les jourscar les réserves encore disponiblesauront une densité tellement faiblequ'on ne pourra plusaugmenter cette quantitémême chose pour le pétrole quirisque vraisemblablement d'atteindreson pic d'extraction toutestechniques confondues avant or notre prospérité dépend de manière crucialede cette énergie et de ces métauxpar exemple là pour vousparler il faut de l'électricitépour se voir et s'entendre c'est l'énergiesi on n'en a plus les choses vontchanger assez radicalementmais nous économistes sommesincapables de le prendre en compteparce qu'on vit dans un monde où il n'y a que des lignes d'écrans d'ordinateuret du travail qui est fourni par des cadavrestroisième grande difficulté on utilisedes indicateurs qui sont très mauvaisle pire de tous est probablement le pibdont on a tous entendu parlerle produit intérieur brut qui sertde boussole universelleà toutes les politiques publiquespar exemple demandezvous quelle est la boussole qui sert à discuterdes projets de loi de finances en franceeh bien c'est le pibsauf que par exemple si vous faîtesun accident sur l'autorouteparce que vous répétez votre talk tedxsur l'autoroute en conduisantcela fait augmenter le pibsi vous polluez une rivière cela fait augmenter le pibparce qu'il faut dépolluer la rivièredésintoxiquer les gensqui sont malades les soignertout ça sont des services marchandsqui font augmenter le piba telle enseigne qu'un économiste britanniquejohn maynard keynesdisait dans les années pour augmenter le pibce n'est pas compliquéle lundi vous faites faire des trousle mardi vous faites reboucher les trousle mercredivous refaites faire des trous etc en fait cela veut dire que le pibnous envoie dans le mur doublementparce qu'il nous empêchede prendre en comptela raréfaction des ressources naturelles alors que c'est un enjeu majeurpour la transition écologiqueet en plus il nous conduit à une vie absurdedans laquelle beaucoup d'entre nousont ce qu'on appelledes bullshit jobs qui consistent à faire des trousles reboucher les refaire etcquatrième obstacle en plus de tout çaet particulièrement le pibla plupart d'entre nous économistesignorons totalement les rapports sociauxet si vous réfléchissezune seconde vous vous dites au fond qu'estce qui faitle sel de l'existence les relations humaines qu'onentretient les uns avec les autresles relations d'amour d'amitié de fraternitési on oublie ça on est peutêtre un peupassé à côté de l'essentiel de la viesauf que cela ne se mesure absolument pas avec le pibdonc vous voyez le pib nous envoietrois fois dans le murnous empêche de saisir l'essentielde l'existencene nous permet pas de voirnotre dépendance aux ressources naturelleset nous conduit à une viecomplètement absurdeje crois que ce sontles obstacles principauxdeuxième grand sujet comment sorton de ça alors d'abord le thermomètre étant mauvaisil faut changer de thermomètre d'indicateurheureusement il y a pas mald'indicateurs alternatifs qui existentet pas mal d'économistesqui cherchent à construiredes indicateurs alternatifs au pibparmi ceuxci j'en retiens unce sont des amisdeux économistes de lilleflorence janycatrice et jean gadreyqui ont construit avec des citoyensdes hautsdefranceun indicateur de prospérité participatifcomment ils ont réuni des gens commevous et moi dans une salle comme icileur ont expliqué rapidement commentconstruire un indicateur macroéconomiqueet ensemble ils ont brainstormé c'est quoi pour nous le sens de la vieau nom de quoi voulonsnous être prospèreset comment estce qu'on va mesurer ça évidemment vous voyez bienque ce type de recherche participativec'est complètement orthogonalà la vision topdown de la constructiondu pib par des experts dans leur bureaudeuxième exemple d'indicateur alternatifc'est le bhoutan qui a troqué le pibcontre le bonheur national brutcela prouve que la luttepour les indicateurs alternatifselle avance même sion n'a pas encore gagnévous voyez qu'il ne suffira pas de changer le thermomètreil faut aussi je crois changerde modèle économique radicalementsi on veut apporter une réponseau défi écologiqueet pour ça ça suppose premièrementd'intégrer dans les prix la véritédu désastre écologiquequ'induit la production d'un certain nombre de biens et servicesque nous consommonstant que ces prix ne refléteront pas çaon sera toujours à côté de la plaquecomment le faire une manière parmi d'autres c'estd'instaurer par exemple une taxe carboneon en a parlé en franceces dernières annéessuisse et suède l'ont fait avec des taxestrès élevées supérieures à la tonneon n'a pas entendu parler de faillitemonumentale en suisse et en suèdeon l'a fait en francemais timidement et certainement il faut aller beaucoup plus loinsans doute vous avez l'intuition qu'il ne suffira pasde faire redonner aux prix la vérité desdésastres écologiques que nous produisonssi on veut changer de modèleil faut aller beaucoup plus loinma conviction c'est qu'il faut que la puissance publique s'investissenettement plus dans la transition écologiquel'une des raisons de ceci c'est que les estimations qu'on a pu faireentre économistes du coût global mondialdes infrastructures vertesqu'il faut mettre en placepour que nous transmettions une planètevivable à nos enfants à la fin du sièclece coût on peut l'estimer entre et milliards de dollarsce sont des sommes tellement astronomiquesqu'on ne sait plus à quoi ça correspondc'est de l'ordre de grandeurdu pib mondialdonc c'est de l'ordrede grandeur de la richesseque la planète tout entière produit chaque annéec'est une somme colossaleet le secteur privé mondialon le sait dès aujourd'huine sera pas capablede payer cette facturepourquoi parce que le secteur privéest déjà luimême très endettéplus endetté en faitque la puissance publiquedonc je fais partie de ceux qui croient qu'il faut absolumentque la puissance publique aide à financeren france par exemplela rénovation thermique des bâtimentsdes bâtiments publics du résidentiel privéla mobilité verte on en parlebeaucoup en ce moment plus de trains et la réhabilitationdu réseau ferroviairedans les campagneset pour les quelques voitures qui vont resterdes voitures électriquesou des voitures à hydrogèneça veut dire aussi une agriculture verteet ça veut dire des processus industriels vertsdonc vous sentez déjàque la transition écologiquec'est beaucoup plusqu'un peu de techniquec'est un vrai projet de sociétéune fois qu'on s'est dit tout çaje suis sûr que vous vous demandez mais moi comme humble citoyenqu'estce que je peux faire il y a une deuxième questionnon moins importante à mon avis finalement c'est quoi la racinedu diagnostic de la contributionde l'humanité à la crise écologique je crois qu'une des réponsesà cette deuxième questionc'est une absolutisation induede la propriété privéesi vous y réfléchissezpar exemple aux étatsunislorsque vous êtespropriétaire de votre jardinvous êtes aussi propriétaire du soussol de votre jardinet donc si vous trouvez du pétroleen creusant dans votre jardinpersonne n'a le droit a priori de vousempêcher de sortir ce pétrole de terremême si l'extraction de cethydrocarbure fossile va provoquerdes émissions de gaz à effet de serrequi vont avoir des conséquencescataclysmiques sur la planèteça c'est parce que nous avons tendanceà absolutiser la propriété privéeprenons l'exemple des poissons dans lesocéans que je mentionnais tout à l'heurece qui tue la ressource donc le stockde poissons dans les océansc'est leur privatisationc'est qu'un certain nombre de pêcheriesconsidèrent que le stock de poissonsc'est un bien privé dans lequelelles peuvent puiservous voyez bien aussi qu'on ne peut pasconsidérer ces poissonscomme des biens publicsparce que si c'en étaitça voudrait dire qu'il y auraitun super état mondialpar exemple dirigé par xi jinping quidéciderait pour l'ensemble de l'humanitéde la gestion des poissons dans les océansheureusement nous n'avons pasou pas encore cet état mondialet donc ça veut dire queles poissons dans nos océansc'est une catégorie de ressourcesqui a vocationà n'être ni un bien privéni un bien publicc'est autre chose c'est ce qu'on appelleles biens communsles communs c'est quoi c'est une ressource qui est partagéepar une communautéavec des règles assez précises d'allocation de la ressourcedit comme ça cela paraît un peu abstraitmais en fait vous et moi nous pratiquonsles communs depuis toujoursl'exemple le plus familierc'est un ascenseur de copropriétéun ascenseur j'ai le droit de l'utiliserévidemment si je suis copropriétaire je n'ai pas le droitde le casser a priorije n'ai pas le droit non plusd'obliger ma voisine de palierà me payer une taxe à chaque foisqu'elle monte dans mon ascenseurj'ai un droit d'usage dessus mais je n'ensuis pas le propriétaire privé absoluet en plus je paye au proratade l'usage que j'en faissi j'habite au rezdechausséeje ne paye rienpuisque je n'utilise pas l'ascenseursi j'habite au dernier étageévidemment je paie le prix fortpuisque c'est moi l'usagerle plus intensif de cet ascenseurautre exemple que vous connaisseztrès très bien ce sont les vélosen accès libre indigo qui viennentd'arriver à toursou bien les vélib à parisles vélov à lyon et tous ces vélosqu'on trouve maintenantdans toutes les capitales de la planèteje n'ai pas le droit de casserle vélo normalementje n'ai pas le droitde le revendre à qui que ce soitdonc j'ai le droit simplement de louerl'usage temporaire de ce vélopendant le temps que j'ai envie d'allerbatifoler avec mon vélovous voyez que c'est un autre rapportaux choses un autre rapport au monded'une certaine manière on pourrait dire les biens communs c'est notre rapportle plus ancien et le plus ancestralau monde qui nous entouresi vous allez vous promenerdans des villages de brousseen afrique subsaharienne vous verrezque la population qui vit làle rapport qu'elle a à la terrec'est un rapport de bien communpersonne n'est le propriétaire exclusifde la terretout le monde partage la terrecomme un communéventuellement sous l'autoritédu chef du villagemais il n'empêche que c'est un communet la forêt les rivièresc'est la même chose etcet très certainement l'humanitéa toujours vécu avec les chosesdans un rapport de communs bien avantqu'un certain nombre de juristes romainsil y a ans invententle concept de propriété privéeaujourd'hui on est en train de redécouvrir sur des ressourcesextrêmement simplesextrêmement élémentairesexemple la paz qui est la capitale de la bolivieà mètres a connu une criseextrêmement aiguë d'adduction d'eaupour les citoyens en et on s'est rendu compte à l'agence française de développementoù je travaille qu'en fait il y ade petites communautés localesen périphérie de la villequi ont très bien traversé la criseparce qu'elles s'étaient organiséesen amont de la crisepour faire une gestion communautaire de l'eau comme communavec des responsabilités partagéesd'entretien du système d'adduction d'eausujet fondamental car vous savezpar exemple que tout le maghrebaujourd'hui est en stress hydriquesujet qu'on retrouve à kinshasaet de plus en plus dans le monde entierà mesure que la température augmente sur la planèteet donc ça nous rejoint sur des lieuxqui sont très très fondamentaux pour notre humanitéça ne veut pas dire quela gestion des communsce soit un truc anarchiqueoù chacun fait ce qu'il veutavec une terre partagée pour tousou une ressource partagée pour tousun exemple c'est les jardins volpettedans la banlieue stéphanoisequi ont été créés en qui étaientdes jardins partagés pour les ouvriersqui travaillaient dans le bassin industriel de saintétienneen fait on a constatéqu'il y avait des règles d'attributiondes jardins extrêmement précisesmises au point par volpetteet ses conseillerset même des méta règles c'estàdiredes règles qui permettaient de résoudreles conflits d'interprétationdes règles de baseet donc derrière ça il y aune inventivité institutionnelleet surtout une grande sagesse humaineparce que le retour d'expériencequ'on a partoutet qu'a eu notammentelinor ostrom économisteseule femme qui a eu le prix nobel en économie en qui a travaillé sur les communs c'est quequelle que soit la qualitédes règles que vous choisissezarrive toujours un moment où on s'engueulesur la mise en uvre des règlesil y a un différent d'interprétationsur ces règlesce qui permet de sauver le commun c'est une méta règle qui dit à l'avancepas dans le feu de l'actionune fois que tout le monde se tape dessuscomment on va régler le différend entreles différents membres de l'assembléede la communauté sur l'interprétationdes règles aujourd'huic'est ce qu'on retrouvesur les jardins volpetteet dans toutes les expériences de communsqui ont bien marchépeutêtre certains ici se disent gaël giraud est sympamais il veut nous faire revenirun petit peu à l'âge de pierreon aura de l'eau c'est vraiet on va partager les jardinspour faire le potager en fait ce n'est pas vrailes communs sont à la fois ce qu'il y ade plus ancien pour l'humanitéet aussi de plus moderneexemple tous les fab labqui essaiment un peu partoutces lieux de fermentationet d'innovation pour les entreprisesd'aujourd'hui et de demain sont tous construits sur le principeque l'intelligence collective partagéenous rend tous collectivementplus intelligents que la sommede nos intelligences individuellesvous pouvez penser par exemple à un fab lab très connu en afriqueau togo le woelab de agbodjinouou bien au jokkolabs de karim syet puis à tous les fab lab qui essaiment en franceils sont tous construits sur ce principeautre exemple les logiciels libresqui fleurissent aujourd'hui sur internetqui sont construits par les petits geeksla nuit extrêmement talentueuxet qui sont transmis au monde entiercomme de l'intelligence partagéeà condition le plus souvent que moi qui vais utiliser ce logiciel librejamais je ne m'en institue comme le propriétaire privédonc c'est un renversement une subversion de la propriété privéeau contraire je suis sommé si je veux utiliser la ressourcede ne pas me l'attribuer exclusivementc'est ce qu'on appelle quelquefoisle copyleft par opposition au copyrightlà aussi il y a une inventivité institutionnelle extraordinaireliée à des objets extrêmement contemporainsqui sont certainement les objetsde la civilisation humaine de l'avenirdonc j'espère que vous sentez à travers ça que les communsc'est ce à quoi tous chacun d'entre nousvous et moi on peut contribuersur son territoire dans son quartierlà où je suis dans son boulotpar exemple on peut contribuer à mettre en place des monnaies localesune monnaie complémentaire localeest une manière pour une communautéde se réapproprier le pouvoir de création monétaireet de faire de la monnaie un communon pourrait s'interroger aussi estce vraimenttrès légitime de considérerque le travail est une marchandise privéequi s'échange sur un marché au même titre que les cigarettes peutêtre que le travail au fondc'est un bien commun mais qui demandedu coup des règles spécifiquespour pouvoir fleurir dans notre sociétéce à quoi je nous engage c'est à lever des obstaclesque j'ai énoncés tout à l'heureet à travailler ensembleaux communs qui ferontla société de demainmerci +j'aimerais vous poser une question estce que vous avez envie de vivre dans une planète dont les océans seront essentiellement vidés de poissons et où les poissons auront été remplacés par des méduses c'est en gros ce qui risque de nous arriver entre et si nous continuons à pratiquer la pêche industrielle en eaux profondes comme nous le faisons maintenant autre question estce que vous et moi on a vraiment envie de vivre sur une planète où il n'y aura plus d'abeilles parce qu'on les aura toutes tuées à force d'utiliser des néonicotinoïdes dans l'agriculture intensive telle qu'on la pratique aujourd'hui c'est déjà ce qui arrive dans certaines régions de la chine où des femmes pauvres rurales pollinisent à la main aton a vraiment envie vous et moi de vivre sur une planète dont les campagnes n'auront plus d'oiseaux il faut poser cette question aujourd'hui vu la vitesse à laquelle les oiseaux disparaissent toutes ces questions qui plombent un peu l'ambiance ce sont des questions qui relèvent toutes du même défi l'immense défi écologique que nous avons devant nous et il faut admettre que nous n'avançons pas très vite dans la réponse articulée que nous devrions apporter à ce défi gigantesque ce que je vous propose c'est deux points premièrement les obstacles à surmonter pour essayer d'apporter des réponses et deuxièmement quelques solutions que nous avons devant nous premièrement les obstacles je fais partie des économistes je crois que l'un des obstacles c'est les économistes parce qu'euxmêmes sont habitués à penser le monde comme s'il y avait uniquement du capital et du travail et pour les économistes le capital c'est essentiellement de l'argent donc vous imaginez des billets de banque et des lignes de code sur des écrans d'ordinateur car l'essentiel de la monnaie aujourd'hui c'est des lignes de code informatique et en face le travail c'est ce que nous fournissons tous les jours quelquefois même le weekend et vous voyez bien que du capital sans énergie et sans matière en fait ça n'existe pas les ordinateurs pour les faire tourner il faut de la matière et de l'énergie et puis vous et moi pour fournir du travail sans énergie sans nourriture par exemple on en fournira à peu près autant qu'un cadavre et donc le monde que nous autres économistes nous analysons c'est un monde peuplé de lignes de code informatique avec des ordinateurs en panne il n'y a plus d'énergie et de cadavres vous voyez qu'avec ça c'est assez compliqué d'essayer d'appréhender intelligemment les défis écologiques première difficulté nous ignorons complètement la matérialité physique de notre vie deuxième difficulté nous faisons comme si cette matérialité physique nous dispensait d'avoir à affronter la limitation des ressources naturelles or même pour faire fonctionner un petit bijou électronique comme ceci que certains d'entre nous ont dans leur poche il faut énormément de métaux et d'énergie ces métaux ne sont pas en quantités infinies sur la planète il y en a un certain nombre par exemple le cuivre dont probablement nous allons atteindre le pic d'extraction mondial avant ça ne veut pas dire qu'il n'y en aura plus après il en restera mais ça veut dire qu'après très vraisemblablement on n'arrivera plus à augmenter la quantité de cuivre que nous extrayons du soussol tous les jours car les réserves encore disponibles auront une densité tellement faible qu'on ne pourra plus augmenter cette quantité même chose pour le pétrole qui risque vraisemblablement d'atteindre son pic d'extraction toutes techniques confondues avant or notre prospérité dépend de manière cruciale de cette énergie et de ces métaux par exemple là pour vous parler il faut de l'électricité pour se voir et s'entendre c'est l'énergie si on n'en a plus les choses vont changer assez radicalement mais nous économistes sommes incapables de le prendre en compte parce qu'on vit dans un monde où il n'y a que des lignes d'écrans d'ordinateur et du travail qui est fourni par des cadavres troisième grande difficulté on utilise des indicateurs qui sont très mauvais le pire de tous est probablement le pib dont on a tous entendu parler le produit intérieur brut qui sert de boussole universelle à toutes les politiques publiques par exemple demandezvous quelle est la boussole qui sert à discuter des projets de loi de finances en france eh bien c'est le pib sauf que par exemple si vous faîtes un accident sur l'autoroute parce que vous répétez votre talk tedx sur l'autoroute en conduisant cela fait augmenter le pib si vous polluez une rivière cela fait augmenter le pib parce qu'il faut dépolluer la rivière désintoxiquer les gens qui sont malades les soigner tout ça sont des services marchands qui font augmenter le pib a telle enseigne qu'un économiste britannique john maynard keynes disait dans les années pour augmenter le pib ce n'est pas compliqué le lundi vous faites faire des trous le mardi vous faites reboucher les trous le mercredi vous refaites faire des trous etc en fait cela veut dire que le pib nous envoie dans le mur doublement parce qu'il nous empêche de prendre en compte la raréfaction des ressources naturelles alors que c'est un enjeu majeur pour la transition écologique et en plus il nous conduit à une vie absurde dans laquelle beaucoup d'entre nous ont ce qu'on appelle des bullshit jobs qui consistent à faire des trous les reboucher les refaire etc quatrième obstacle en plus de tout ça et particulièrement le pib la plupart d'entre nous économistes ignorons totalement les rapports sociaux et si vous réfléchissez une seconde vous vous dites au fond qu'estce qui fait le sel de l'existence les relations humaines qu'on entretient les uns avec les autres les relations d'amour d'amitié de fraternité si on oublie ça on est peutêtre un peu passé à côté de l'essentiel de la vie sauf que cela ne se mesure absolument pas avec le pib donc vous voyez le pib nous envoie trois fois dans le mur nous empêche de saisir l'essentiel de l'existence ne nous permet pas de voir notre dépendance aux ressources naturelles et nous conduit à une vie complètement absurde je crois que ce sont les obstacles principaux deuxième grand sujet comment sorton de ça alors d'abord le thermomètre étant mauvais il faut changer de thermomètre d'indicateur heureusement il y a pas mal d'indicateurs alternatifs qui existent et pas mal d'économistes qui cherchent à construire des indicateurs alternatifs au pib parmi ceuxci j'en retiens un ce sont des amis deux économistes de lille florence janycatrice et jean gadrey qui ont construit avec des citoyens des hautsdefrance un indicateur de prospérité participatif comment ils ont réuni des gens comme vous et moi dans une salle comme ici leur ont expliqué rapidement comment construire un indicateur macroéconomique et ensemble ils ont brainstormé c'est quoi pour nous le sens de la vie au nom de quoi voulonsnous être prospères et comment estce qu'on va mesurer ça évidemment vous voyez bien que ce type de recherche participative c'est complètement orthogonal à la vision topdown de la construction du pib par des experts dans leur bureau deuxième exemple d'indicateur alternatif c'est le bhoutan qui a troqué le pib contre le bonheur national brut cela prouve que la lutte pour les indicateurs alternatifs elle avance même si on n'a pas encore gagné vous voyez qu'il ne suffira pas de changer le thermomètre il faut aussi je crois changer de modèle économique radicalement si on veut apporter une réponse au défi écologique et pour ça ça suppose premièrement d'intégrer dans les prix la vérité du désastre écologique qu'induit la production d'un certain nombre de biens et services que nous consommons tant que ces prix ne refléteront pas ça on sera toujours à côté de la plaque comment le faire une manière parmi d'autres c'est d'instaurer par exemple une taxe carbone on en a parlé en france ces dernières années suisse et suède l'ont fait avec des taxes très élevées supérieures à la tonne on n'a pas entendu parler de faillite monumentale en suisse et en suède on l'a fait en france mais timidement et certainement il faut aller beaucoup plus loin sans doute vous avez l'intuition qu'il ne suffira pas de faire redonner aux prix la vérité des désastres écologiques que nous produisons si on veut changer de modèle il faut aller beaucoup plus loin ma conviction c'est qu'il faut que la puissance publique s'investisse nettement plus dans la transition écologique l'une des raisons de ceci c'est que les estimations qu'on a pu faire entre économistes du coût global mondial des infrastructures vertes qu'il faut mettre en place pour que nous transmettions une planète vivable à nos enfants à la fin du siècle ce coût on peut l'estimer entre et milliards de dollars ce sont des sommes tellement astronomiques qu'on ne sait plus à quoi ça correspond c'est de l'ordre de grandeur du pib mondial donc c'est de l'ordre de grandeur de la richesse que la planète tout entière produit chaque année c'est une somme colossale et le secteur privé mondial on le sait dès aujourd'hui ne sera pas capable de payer cette facture pourquoi parce que le secteur privé est déjà luimême très endetté plus endetté en fait que la puissance publique donc je fais partie de ceux qui croient qu'il faut absolument que la puissance publique aide à financer en france par exemple la rénovation thermique des bâtiments des bâtiments publics du résidentiel privé la mobilité verte on en parle beaucoup en ce moment plus de trains et la réhabilitation du réseau ferroviaire dans les campagnes et pour les quelques voitures qui vont rester des voitures électriques ou des voitures à hydrogène ça veut dire aussi une agriculture verte et ça veut dire des processus industriels verts donc vous sentez déjà que la transition écologique c'est beaucoup plus qu'un peu de technique c'est un vrai projet de société une fois qu'on s'est dit tout ça je suis sûr que vous vous demandez mais moi comme humble citoyen qu'estce que je peux faire il y a une deuxième question non moins importante à mon avis finalement c'est quoi la racine du diagnostic de la contribution de l'humanité à la crise écologique je crois qu'une des réponses à cette deuxième question c'est une absolutisation indue de la propriété privée si vous y réfléchissez par exemple aux étatsunis lorsque vous êtes propriétaire de votre jardin vous êtes aussi propriétaire du soussol de votre jardin et donc si vous trouvez du pétrole en creusant dans votre jardin personne n'a le droit a priori de vous empêcher de sortir ce pétrole de terre même si l'extraction de cet hydrocarbure fossile va provoquer des émissions de gaz à effet de serre qui vont avoir des conséquences cataclysmiques sur la planète ça c'est parce que nous avons tendance à absolutiser la propriété privée prenons l'exemple des poissons dans les océans que je mentionnais tout à l'heure ce qui tue la ressource donc le stock de poissons dans les océans c'est leur privatisation c'est qu'un certain nombre de pêcheries considèrent que le stock de poissons c'est un bien privé dans lequel elles peuvent puiser vous voyez bien aussi qu'on ne peut pas considérer ces poissons comme des biens publics parce que si c'en était ça voudrait dire qu'il y aurait un super état mondial par exemple dirigé par xi jinping qui déciderait pour l'ensemble de l'humanité de la gestion des poissons dans les océans heureusement nous n'avons pas ou pas encore cet état mondial et donc ça veut dire que les poissons dans nos océans c'est une catégorie de ressources qui a vocation à n'être ni un bien privé ni un bien public c'est autre chose c'est ce qu'on appelle les biens communs les communs c'est quoi c'est une ressource qui est partagée par une communauté avec des règles assez précises d'allocation de la ressource dit comme ça cela paraît un peu abstrait mais en fait vous et moi nous pratiquons les communs depuis toujours l'exemple le plus familier c'est un ascenseur de copropriété un ascenseur j'ai le droit de l'utiliser évidemment si je suis copropriétaire je n'ai pas le droit de le casser a priori je n'ai pas le droit non plus d'obliger ma voisine de palier à me payer une taxe à chaque fois qu'elle monte dans mon ascenseur j'ai un droit d'usage dessus mais je n'en suis pas le propriétaire privé absolu et en plus je paye au prorata de l'usage que j'en fais si j'habite au rezdechaussée je ne paye rien puisque je n'utilise pas l'ascenseur si j'habite au dernier étage évidemment je paie le prix fort puisque c'est moi l'usager le plus intensif de cet ascenseur autre exemple que vous connaissez très très bien ce sont les vélos en accès libre indigo qui viennent d'arriver à tours ou bien les vélib à paris les vélov à lyon et tous ces vélos qu'on trouve maintenant dans toutes les capitales de la planète je n'ai pas le droit de casser le vélo normalement je n'ai pas le droit de le revendre à qui que ce soit donc j'ai le droit simplement de louer l'usage temporaire de ce vélo pendant le temps que j'ai envie d'aller batifoler avec mon vélo vous voyez que c'est un autre rapport aux choses un autre rapport au monde d'une certaine manière on pourrait dire les biens communs c'est notre rapport le plus ancien et le plus ancestral au monde qui nous entoure si vous allez vous promener dans des villages de brousse en afrique subsaharienne vous verrez que la population qui vit là le rapport qu'elle a à la terre c'est un rapport de bien commun personne n'est le propriétaire exclusif de la terre tout le monde partage la terre comme un commun éventuellement sous l'autorité du chef du village mais il n'empêche que c'est un commun et la forêt les rivières c'est la même chose etc et très certainement l'humanité a toujours vécu avec les choses dans un rapport de communs bien avant qu'un certain nombre de juristes romains il y a ans inventent le concept de propriété privée aujourd'hui on est en train de redécouvrir sur des ressources extrêmement simples extrêmement élémentaires exemple la paz qui est la capitale de la bolivie à mètres a connu une crise extrêmement aiguë d'adduction d'eau pour les citoyens en et on s'est rendu compte à l'agence française de développement où je travaille qu'en fait il y a de petites communautés locales en périphérie de la ville qui ont très bien traversé la crise parce qu'elles s'étaient organisées en amont de la crise pour faire une gestion communautaire de l'eau comme commun avec des responsabilités partagées d'entretien du système d'adduction d'eau sujet fondamental car vous savez par exemple que tout le maghreb aujourd'hui est en stress hydrique sujet qu'on retrouve à kinshasa et de plus en plus dans le monde entier à mesure que la température augmente sur la planète et donc ça nous rejoint sur des lieux qui sont très très fondamentaux pour notre humanité ça ne veut pas dire que la gestion des communs ce soit un truc anarchique où chacun fait ce qu'il veut avec une terre partagée pour tous ou une ressource partagée pour tous un exemple c'est les jardins volpette dans la banlieue stéphanoise qui ont été créés en qui étaient des jardins partagés pour les ouvriers qui travaillaient dans le bassin industriel de saintétienne en fait on a constaté qu'il y avait des règles d'attribution des jardins extrêmement précises mises au point par volpette et ses conseillers et même des méta règles c'estàdire des règles qui permettaient de résoudre les conflits d'interprétation des règles de base et donc derrière ça il y a une inventivité institutionnelle et surtout une grande sagesse humaine parce que le retour d'expérience qu'on a partout et qu'a eu notamment elinor ostrom économiste seule femme qui a eu le prix nobel en économie en qui a travaillé sur les communs c'est que quelle que soit la qualité des règles que vous choisissez arrive toujours un moment où on s'engueule sur la mise en uvre des règles il y a un différent d'interprétation sur ces règles ce qui permet de sauver le commun c'est une méta règle qui dit à l'avance pas dans le feu de l'action une fois que tout le monde se tape dessus comment on va régler le différend entre les différents membres de l'assemblée de la communauté sur l'interprétation des règles aujourd'hui c'est ce qu'on retrouve sur les jardins volpette et dans toutes les expériences de communs qui ont bien marché peutêtre certains ici se disent gaël giraud est sympa mais il veut nous faire revenir un petit peu à l'âge de pierre on aura de l'eau c'est vrai et on va partager les jardins pour faire le potager en fait ce n'est pas vrai les communs sont à la fois ce qu'il y a de plus ancien pour l'humanité et aussi de plus moderne exemple tous les fab lab qui essaiment un peu partout ces lieux de fermentation et d'innovation pour les entreprises d'aujourd'hui et de demain sont tous construits sur le principe que l'intelligence collective partagée nous rend tous collectivement plus intelligents que la somme de nos intelligences individuelles vous pouvez penser par exemple à un fab lab très connu en afrique au togo le woelab de agbodjinou ou bien au jokkolabs de karim sy et puis à tous les fab lab qui essaiment en france ils sont tous construits sur ce principe autre exemple les logiciels libres qui fleurissent aujourd'hui sur internet qui sont construits par les petits geeks la nuit extrêmement talentueux et qui sont transmis au monde entier comme de l'intelligence partagée à condition le plus souvent que moi qui vais utiliser ce logiciel libre jamais je ne m'en institue comme le propriétaire privé donc c'est un renversement une subversion de la propriété privée au contraire je suis sommé si je veux utiliser la ressource de ne pas me l'attribuer exclusivement c'est ce qu'on appelle quelquefois le copyleft par opposition au copyright là aussi il y a une inventivité institutionnelle extraordinaire liée à des objets extrêmement contemporains qui sont certainement les objets de la civilisation humaine de l'avenir donc j'espère que vous sentez à travers ça que les communs c'est ce à quoi tous chacun d'entre nous vous et moi on peut contribuer sur son territoire dans son quartier là où je suis dans son boulot par exemple on peut contribuer à mettre en place des monnaies locales une monnaie complémentaire locale est une manière pour une communauté de se réapproprier le pouvoir de création monétaire et de faire de la monnaie un commun on pourrait s'interroger aussi estce vraiment très légitime de considérer que le travail est une marchandise privée qui s'échange sur un marché au même titre que les cigarettes peutêtre que le travail au fond c'est un bien commun mais qui demande du coup des règles spécifiques pour pouvoir fleurir dans notre société ce à quoi je nous engage c'est à lever des obstacles que j'ai énoncés tout à l'heure et à travailler ensemble aux communs qui feront la société de demain merci 6 -estce qu'il y a des indépendantsdans la salle levez la main les indépendants je ne vois pas bienmais je vois quand mêmequelques mains qui se lèventestce que parmi vous il y en a qui ont déjà expérimenté le coworking une main deux mains en fait le coworking ça reposesur deux principes le premier principe c'est partagerdes espaces de travail et de formerun réseau une communautéet ce réseau va favoriser les échangesva favoriser l'entraideva favoriser la créativitéc'est une idée toute simpleet on se demandecomment on n'y a pas pensé avantle coworking c'est né en à san franciscoet en fait ce qui a favorisél'émergence du coworkingc'est l'essor des nouvelles technologiesmaintenant avec votre ordinateurvous êtes devenu complètement mobilevous pouvez aller n'importe oùun clic et vous avez accèsà tout votre bureauet vous avez accès à toute l'informationà toutes les connaissances du mondec'est l'équivalentde bibliothèques entièreset vous êtes connecté au monde entierdans ces conditionsvous pouvez vous mettren'importe où pour aller travaillerestce qu'il y en a parmi vous quiprennent le train moi je l'ai pris pendant pas mal de tempset j'ai été frappée de voir commeavant même d'arriver au travailla plupart de gens sont déjà en train de travailleravec leur ordinateur dans le trainalors les trains ne sont pasdes espaces de coworkingmais qui sait un jour ça va devenirdes espaces de coworkingen fait tout est possibleje continue avec les questionsestce qu'il y en a parmi vousdes abonnés à mobility personne bien vous avez tortmoi j'ai expérimenté ça pendant deux ansparce que je n'avais plus de voitureet c'est absolument géniald'abord j'avais des voitures beaucoupmieux que celles que j'ai maintenantet puis j'avais zéro soucije vous encourage à vous intéresserà ce que propose mobilitypeutêtre auraisje plus de succèsavec ma deuxième question y en atil parmi vousqui ont déjà vécuou qui vivent actuellementen colocation des souvenirs d'étudiant peutêtrealors quand vous aurezexpérimenté mobilityet quand vous avez vécu en colocationen fait vous viviez vous pratiquiezl'économie collaborativel'économie collaborativec'est un état d'espriten fait ça se base sur la consommation etsur le mode de viequand vous partagez une voiturevous êtes dans la consommationcollaborativeon vous propose un bienplutôt que de l'acheter vous l'utilisezon optimise les ressourcesquand vous vivez en colocationvous êtes dans un mode de viecollaboratifplutôt que d'avoir chacun son appartementon partage le même appartementon partage la cuisineon partage le salonon fait le ménage à tour de rôlec'est un mode de vie collaboratifon mutualise les ressourcesavec le coworking on estdans la même logiquedans un espace de coworkingvous avez des places de travailvous avez les connexions wifivous avez une photocopieuseimprimante scanner une cuisineoù vous pouvez vous faire à mangeren bref tout ce qu'il vous fautpour travailler en compagnied'autres coworkeursle coworking c'est une réponseà la crise économiquel'économie collaborative aussice sont des réponses à la morositéambiante à la méfiance et à la défiancecomment ça se passe dans unespace de coworking dans un espace de coworkingvous allez chercher et trouverla solution qui vous convientla plupart du temps les coworkeursce sont des indépendantsil y a plusieurs types d'indépendantsvous pouvez être indépendant à fondet avoir besoin d'une certainerégularité d'une structuremais pas forcement être prêt à investirdans des structures fixeset très coûteusesdonc vous choisissez de venir à pleintemps dans un espace de coworkingvous avez votre bureau vous pouvezdisposer d'un meuble de rangementet vous avez tous les outilstechnologiques de basenécessaires pour pouvoirmener à bien votre travailpeutêtre que vous n'avez pasenvie de passer tout votre tempsdans un espace de coworkingcomme vous l'aviez peutêtre faitdans une autre moi je l'avaisfait dans une autre vieen travaillant dans un bureauça ne m'a pas tellement convenu en faitdonc dans un espace de coworkingvous pouvez aussi choisir de venirpour casser un peu la solitudedu travail à la maisonpour rencontrer d'autres personnespour confronter vos avis avec les avisdes autres coworkeursvous pouvez venir à mitempsquand on est indépendant on peutse retrouver dans une configurationoù on est très occupéon doit beaucoup bougeret on a besoin de solutionsqui soient flexiblesdans un espace de coworkingvous pouvez choisir de venir à la journéeil y a des packs de quatre journéesdix journéesà ce momentlà quand vous en avez besoinvous vous inscrivez sur un agenda on lineet vous réservez votre placeà l'espace de coworkingtout cela vous pouvez le varier surdu long terme ou sur du court termeet quand vous avez trouvéla bonne formulecomment ça se passe dans unespace de coworking en principe quand vous y arrivezc'est pour travaillerbien je vous assure que certains joursje défie la personne qui débarqueà l'espace simplon à martignyde savoir si dans les locaux il y a unetrois ou huit personnes qui y travaillenton entendrait voler des mouchesla concentration est à son maximumc'est comme dans une bibliothèque chacun est concentré dans son travailet d'ailleurs souventles coworkeurs me disentque c'est la concentration du voisinqui déteint sur lui et qui lui permetd'aller jusqu'au bout de son travailet d'avancer et de ne pas se laisserdistraire par toutes sortes des chosesd'autres jours c'est une véritable rucheça discute dans tous les sens ça échangedans un espace de coworkingvous avez toute une communautéde ressourcesdes gens qui sont complémentairesqui ont envie d'échangerdes gens qui ont des talents età un moment donné forcémentces gens vont entrer en contactet ces gens échangentces échanges peuvent prendreplusieurs sortesdans mon espace de coworkingj'ai une personnequi sera peutêtre appelée un jourà faire un rapport d'activitésur son travail sur sa petite entreprisepour bien faire elle va déciderde le faire en français et en allemandelle parle et maîtrise l'allemandpas de problèmeelle prépare son rapport d'activitéet au dernier momentelle se dit quand même l'allemand n'est pasma langue maternelleça serait bien que je puissetrouver quelqu'un qui me relise tout ça il y a un traducteur dansmon espace de coworkingcette personne va lui demander de jeterun petit coup d'il sur son travaild'avoir un petit feedbackde faire quelques correctionséventuellementce traducteur il n'y a pastrès longtemps qu'il est installéet depuis quelque tempsil a commencé à s'organiserpour faire son site internetil a rencontré un webmaster qui esten train de faire le travail avec luimais ce n'est pas simplemême que vous avez quelqu'un qui le faitvous leur devez fournirdes textes des imageset ce qu'il se passe pour luiun moment donnéil ne savait plus très bienet se disait les images qu'estce que je metsce que je peux mettre comme ongletsqu'estce qu'il y a comme thème etc depuis peu il y a un webmaster quifréquente l'espace de coworkingalors lui il ne va pas fairele site du traducteurmais par contre quand il a entenduparler de ses problèmes avec son siteil lui a donné des conseilsil lui a dit fais attentionne mets pas trop de textesfais en sorte que chaque page soitbien accessible facilementque l'internaute sache où il en estdans le site ça lui a rendu de précieux servicesce webmaster comme il est nouveauil vient d'ouvrir sa boîtede faire sa startupquand il a des mandats pour des clientsdes fois il est un peu coincé avecles histoires de graphismeparce que ce n'est pas son métieril préfère programmers'occuper de ce qu'il y a derrièremais le graphismece n'est pas son métieril n'y a pas de graphiste dansmon espace de coworkingmais bon il a essayé dedemander aux autres estce que par hasard tu connaîtraisun graphiste qui pourrait m'aider et je connais un graphiste avec quije travaille régulièrementet je lui ai donné son adresseet désormais il travailleavec ce graphisteet ce graphiste il aura peutêtre besoind'une traductionet ça continue à circuler comme çadans tous les sensce n'est pas de gros jobsil n'y a pas de circulation d'argenton est dans l'entraide pure et simple je t'aide un jour demain tu aidesquelqu'un d'autre et aprèsdemaince quelqu'un d'autre va peutêtreme renvoyer l'ascenseur c'est une formule c'est l'entraideelle se passe d'une façon très informellepresque tous les joursune autre formule est le trocvous savez tous ce que c'estles gens qui fréquententles espaces de coworkingsont très souvent des gens qui sontdans la communicationet quand on écrit des textesça peut être utile de pouvoirse les faire reliremoi j'écris des textesdans la boîte où j'ai bossé avanton payait de relecteurs officielspour faire çamaintenant je n'ai personnej'ai des gens à qui demanderponctuellementmais ils ne sont pastoujours disponiblesil y a une autre personneau simplon qui fait de la communication et qui écritet régulièrement on se fait relirenos textes c'est du trocalors le traducteuravec son site internet il s'est dit il faut que je fasse une campagnegoogle adwords mais il n'a jamais fait çales réseaux sociaux ne sont pas son trucdu coup il en a parlé ets'est rendu compte qu'il y avaitune spécialiste encommunication sur le webcomme elle est très occupéeelle ne va pas pouvoir prendredu temps vraimentsur son temps de travail professionnelpour lui faire sa campagne adwordsmais ils ont discuté d'un prixils se sont mis d'accordet finalement le traducteur a engagéla responsable en communication sur le webpour lui faire sa campagne google adwordsqui sont les personnes concernéespar le coworking comme je vous l'ai dit tout à l'heureprincipalement des indépendantsj'ai eu l'occasion au début de l'annéed'accueillir un chef d'entrepriseil avait une pme d'environ personnesil est venu me voir parce qu'il voulaitme vendre ses services internetdonc il est venu làil y avait d'autres coworkeurson a pris un verre ensembleon a commencé à discuteret il a trouvé ça assez sympad'avoir toutes ces ressourcesdans un même endroitil se trouve qu'il était en train de faireune formation postgradeet il devait rédiger une publicationc'était un jeune père de famille chez lui il n'avait pas le tempspour le faire tranquillementau boulot il était toujours dérangédonc il a décidé de venir à l'espace simplon pour travailler sa publicationil est venu il a pris un abonnementde journées flexiblesil est venu quand ça l'arrangeaitet ça lui a été très utile pendantquatre journées complètesde ne pouvoir se consacrer qu'à çaen plus il a fait des échangesavec les autresje ne sais pas s'il a venduses services internetmais ce n'est pas excluen dehors de ça il peut y avoirdes directeurs des managersqui à un moment donné dans leurs viesont besoin de prendre du reculpar rapport à l'entreprisedans un espace de coworkingon fonctionne à l'horizontalil n'y a pas de hiérarchie pas defonctionnement verticalil n'y a pas de compétitionni de jugementça change pour un chef d'entreprisevous imaginez les pressions et tensionsd'avoir toute une équipeà qui on peut se confier quandon a des problèmes personnec'est la jungleil y a peutêtre des gens qui rêventde vous piquer votre placece n'est pas évidentdans le coworkingil n'y a pas ce problèmell peut venir travailler et échangeravec les autrestrouver des solutionsà ses problèmesavoir des avis complètement désintéresséset même on a un spécialiste en innovationdans notre espace de coworkingeh bien je peux vous dire qu'il en afourni déjà des solutionsà nombre des gens qui sont venus làqu'ils soient des coworkeursqu'ils soient leurs clientsou qu'ils soient des simples visiteurset puis il y a aussi des gensqui font du home officesi vous habitez à martigny etvous êtes amenés a travaillerà lausanne ou à genèvepeutêtreque si vous avez un patron sympail vous dira ok un jour par semainetu peux travailler à la maison alors vous commencez à fairedu home officesauf que vous n'avez pas l'habitudede travailler comme un indépendantvous n'avez pas l'habitudede vous donner un cadre une disciplineet ça n'est pas évidenten plus les gens autour de voussi vous êtes à la maisonils pensent que vous êtes disponiblepour les enfants c'est pareilvous êtes tentéd'aller dans le frigoil y a plein de tentationschez vousla solution peutêtre effectivementtravailler un jour par semainedans un espace de coworkingévidemment il ne faut pas que ça soità brigue ou à bumplizcar sinon vous n'avez rien résolumais si vous en avez à côté de chez vousc'est une excellente solution qued'aller travailler un jour par semainede faire du home office un peuen dehors du home en faitmaintenant j'aimerais qu'on fasseune petite expériencej'aimerais vous demander d'imaginerque vous venez de monter votre boîtede production d'événementsvotre boîte d'événementielvous travaillez tout seulet vous avez décidé de prendreune formule mitempsdans un espace de coworkingles coworkeurs c'est vousles autres coworkeurs c'est voustoutes les personnes qui vous trouvez icià la fin de la soirée les organisateursde ted viennent vous dire on sait que vous avez une boîted'événementiel nous on a trop de chosesl'organisation est devenue trop lourdeon aimerait que vous nous organisiezla soirée ted de l'année prochaine vous êtes très honorévous prenez le mandatvous discutez un peu les conditions okvous vous retrouvez dansvotre espace de coworkinget vous vous dites maintenant comment je vais procéder d'abord le plus importantil faut penser au fonddonc cette soirée par exemplea un thèmeça s'appelle galaxievous dites il va falloirtrouver un thème tout seul dans votre coinvotre petit brassage d'idéesce n'est quand même pas évidentpeutêtre que dans l'équipe iciil y a quelqu'un qui a l'habituded'animer des séanceset qui serait capable de faireun brainstormingestce qu'il y a quelqu'un capabled'en faire un qui en a déjà fait je vois quelques doigtsqui se lèvent au fondvous allez pouvoir faire du brassaged'idées et toutes sortes de chosesil ne faut pas que l'animateur maisd'autres personnes pour ramener des idéesje pense que vous allez trouverdes personnes qui sont d'accordde donner un peu de leur tempspour que vous trouviez le thèmede la soirée de l'année prochainemaintenant vous avez le thèmeil faut que vous trouviez les orateursen fonction du thème vous allez réfléchirà qui peut venir parler l'année prochainepeutêtre que parmi vous il y a des gensle thème je ne l'ai pas c'est vous quiallez voir avec votre équipece que vous aurez comme thèmepeutêtre que parmi les coworkeursil y a des gens qui pourraient intervenirqui ont des compétencesdes ressources du savoirqui pourraient apporterleur expérience leur vécumais s'il n'y a personne qui peut venirapporter sa compétence comme orateurje suis sûre que parmi vous il y en aqui connaissent des gensou qui ont entendu parlerde gens qui peuvent venirassurer le rôle d'orateur pour tedl'année prochainequand on a fait le brainstormingon était dans l'entraidemaintenant on est dans le réseauchacun fait fonctionner son réseauet on trouve des solutionsmaintenant vous avez le thèmeet les orateursil faut que vous pensiezaux choses pratiquesle lieu c'est bonvous allez le refaire icimais il va falloir communiquersur l'événementil va falloir que vous fassiezun programme que vous mettiezles informations en lignepour les mettre en ligneil faut avoir quelqu'uncapable d'écrire du texteil faut avoir quelqu'un pourfaire le graphismevous avez compriscomment ça marchevous allez trouver quelqu'unpour faire la communicationet pour mettre les informations en lignesur le site internetvous allez trouver un imprimeuret je suis sûre que s'il n'y a pastout ça parmi vousvous connaissez des gens qui peuventrépondre à ces besoinslà il va falloir payer un peupour les services quand mêmeje crois que ted vous auradonné un budgetil faut trouver des partenairesdes sponsors pour financer l'événementmais là c'est facileavec toutes les personnes qui sont icije suis sûre que vous avez des connexionsavec des banques avec des assurancesavec des privés qui ont de l'argent et quisont prêts à soutenir l'événementqui croient en tedxalors c'est bon on a l'argent on a lesite internet on a les informationsil y a sûrement des choses quej'ai oubliées mais vous allez y penseret maintenant il resteune chose importantec'est vous en fait c'est le publiccomment on va fairepour trouver du public bien on va faire fonctionner le réseauet puis ça va être plein et mémorablecette soiréealors voilàc'est comme ça que ça peut fonctionnerdans un espace de coworkinglà on est dans la gestion de projetmais il peut y avoir toutes sortes deconfigurations en fonction des coworkeursles gens plus représentésdans les espaces de coworkingcomme je vous l'ai ditil y a les gens dans la communicationil y a des créatifsil y a des graphisteschez moi comme je vous ai ditil y a un traducteur il y a un webmasteril y a une spécialisteen communication sur le webdepuis le début de cette semaineil y a un chercheurqui s'intéresse àce qui se passe en grècealors je peux vous direqu'il a du boulotet c'est ouvert à toutes sortesde personnalitéson a des fois un peu dans l'espritque c'est forcement des créatifsqui sont dans les espaces de coworkingj'ai aussi une spécialiste en financeset on pourrait imaginer un comptableune fiduciaire enfinles possibilités sont infinieset les gens qui arriventdans un espace de coworkingbien souvent ils se sont quand mêmeun peu renseignés avantils sont déjà acquis aux valeursdu coworkingalors quelles sont ces valeurs je vous en ai déjà parléde manière informellela première de ces valeursc'est la durabilitéon a une connexion wifion a du matérielet on met toutes ces ressourcesen activité à disposition des coworkeursla deuxième valeur c'est la communautéla communauté c'est tous les gens quitravaillent dans un espace de coworkinget c'est ce qu'on essaye de constitueravec ces personnesen essayant de répondre à leurs besoinsen essayant de répondre à leurs attentesen essayant de répondre à leurs valeursla troisième valeur est la coopérationje crois que vous avez comprisje n'ai pas besoin de refaire l'exposéc'est bon on peut coopérerdans un espace de coworkingla quatrième valeur c'est l'ouvertureon partage des expérienceson partage des idéeson s'enrichit mutuellementon croît et on fait croîtreson entrepriseet enfin la dernière des valeursc'est l'accessibilitétravailler ok mais où quandcomment et avec qui je veuxet c'est possible avec le coworkingces valeurs constituent les cinqpiliers de base du coworkingune fois qu'elles sont en placeelles sont génératrices de créativitéd'innovation de partaged'échange et de qualitéje vous ai dit avant que le coworking était néen à san franciscoen suisse romande le premier centrede coworking a été ouvert à lausannec'est l'eclau et c'était en il a vite été suivi par la muse à genèvedont vous avez sûrementdéjà entendu parlerparce que c'est un endroittrès dynamique très médiatiséc'est la référence du coworkingen suisse romandeet depuis il a déjà accueilliplus de coworkeursdepuis il y a d'autres centresqui se sont ouvertsà lausanne à fribourg à montreuxà neuchâtel à genève égalementl'espace simplon que j'ai fondéil y a une année c'est le premierc'est le seul à ma connaissancecentre de coworking en valaismais par le réseau j'ai entendu direqu'il y avait un centreen préparation à sierrequ'il y avait un centreen préparation à colombaiset qu'il y a un centreen préparation à sionalors si vous êtes convaincupar le coworking n'hésitez plusallezy foncez faites l'expérience +estce qu'il y a des indépendants dans la salle levez la main les indépendants je ne vois pas bien mais je vois quand même quelques mains qui se lèvent estce que parmi vous il y en a qui ont déjà expérimenté le coworking une main deux mains en fait le coworking ça repose sur deux principes le premier principe c'est partager des espaces de travail et de former un réseau une communauté et ce réseau va favoriser les échanges va favoriser l'entraide va favoriser la créativité c'est une idée toute simple et on se demande comment on n'y a pas pensé avant le coworking c'est né en à san francisco et en fait ce qui a favorisé l'émergence du coworking c'est l'essor des nouvelles technologies maintenant avec votre ordinateur vous êtes devenu complètement mobile vous pouvez aller n'importe où un clic et vous avez accès à tout votre bureau et vous avez accès à toute l'information à toutes les connaissances du monde c'est l'équivalent de bibliothèques entières et vous êtes connecté au monde entier dans ces conditions vous pouvez vous mettre n'importe où pour aller travailler estce qu'il y en a parmi vous qui prennent le train moi je l'ai pris pendant pas mal de temps et j'ai été frappée de voir comme avant même d'arriver au travail la plupart de gens sont déjà en train de travailler avec leur ordinateur dans le train alors les trains ne sont pas des espaces de coworking mais qui sait un jour ça va devenir des espaces de coworking en fait tout est possible je continue avec les questions estce qu'il y en a parmi vous des abonnés à mobility personne bien vous avez tort moi j'ai expérimenté ça pendant deux ans parce que je n'avais plus de voiture et c'est absolument génial d'abord j'avais des voitures beaucoup mieux que celles que j'ai maintenant et puis j'avais zéro souci je vous encourage à vous intéresser à ce que propose mobility peutêtre auraisje plus de succès avec ma deuxième question y en atil parmi vous qui ont déjà vécu ou qui vivent actuellement en colocation des souvenirs d'étudiant peutêtre alors quand vous aurez expérimenté mobility et quand vous avez vécu en colocation en fait vous viviez vous pratiquiez l'économie collaborative l'économie collaborative c'est un état d'esprit en fait ça se base sur la consommation et sur le mode de vie quand vous partagez une voiture vous êtes dans la consommation collaborative on vous propose un bien plutôt que de l'acheter vous l'utilisez on optimise les ressources quand vous vivez en colocation vous êtes dans un mode de vie collaboratif plutôt que d'avoir chacun son appartement on partage le même appartement on partage la cuisine on partage le salon on fait le ménage à tour de rôle c'est un mode de vie collaboratif on mutualise les ressources avec le coworking on est dans la même logique dans un espace de coworking vous avez des places de travail vous avez les connexions wifi vous avez une photocopieuse imprimante scanner une cuisine où vous pouvez vous faire à manger en bref tout ce qu'il vous faut pour travailler en compagnie d'autres coworkeurs le coworking c'est une réponse à la crise économique l'économie collaborative aussi ce sont des réponses à la morosité ambiante à la méfiance et à la défiance comment ça se passe dans un espace de coworking dans un espace de coworking vous allez chercher et trouver la solution qui vous convient la plupart du temps les coworkeurs ce sont des indépendants il y a plusieurs types d'indépendants vous pouvez être indépendant à fond et avoir besoin d'une certaine régularité d'une structure mais pas forcement être prêt à investir dans des structures fixes et très coûteuses donc vous choisissez de venir à plein temps dans un espace de coworking vous avez votre bureau vous pouvez disposer d'un meuble de rangement et vous avez tous les outils technologiques de base nécessaires pour pouvoir mener à bien votre travail peutêtre que vous n'avez pas envie de passer tout votre temps dans un espace de coworking comme vous l'aviez peutêtre fait dans une autre moi je l'avais fait dans une autre vie en travaillant dans un bureau ça ne m'a pas tellement convenu en fait donc dans un espace de coworking vous pouvez aussi choisir de venir pour casser un peu la solitude du travail à la maison pour rencontrer d'autres personnes pour confronter vos avis avec les avis des autres coworkeurs vous pouvez venir à mitemps quand on est indépendant on peut se retrouver dans une configuration où on est très occupé on doit beaucoup bouger et on a besoin de solutions qui soient flexibles dans un espace de coworking vous pouvez choisir de venir à la journée il y a des packs de quatre journées dix journées à ce momentlà quand vous en avez besoin vous vous inscrivez sur un agenda on line et vous réservez votre place à l'espace de coworking tout cela vous pouvez le varier sur du long terme ou sur du court terme et quand vous avez trouvé la bonne formule comment ça se passe dans un espace de coworking en principe quand vous y arrivez c'est pour travailler bien je vous assure que certains jours je défie la personne qui débarque à l'espace simplon à martigny de savoir si dans les locaux il y a une trois ou huit personnes qui y travaillent on entendrait voler des mouches la concentration est à son maximum c'est comme dans une bibliothèque chacun est concentré dans son travail et d'ailleurs souvent les coworkeurs me disent que c'est la concentration du voisin qui déteint sur lui et qui lui permet d'aller jusqu'au bout de son travail et d'avancer et de ne pas se laisser distraire par toutes sortes des choses d'autres jours c'est une véritable ruche ça discute dans tous les sens ça échange dans un espace de coworking vous avez toute une communauté de ressources des gens qui sont complémentaires qui ont envie d'échanger des gens qui ont des talents et à un moment donné forcément ces gens vont entrer en contact et ces gens échangent ces échanges peuvent prendre plusieurs sortes dans mon espace de coworking j'ai une personne qui sera peutêtre appelée un jour à faire un rapport d'activité sur son travail sur sa petite entreprise pour bien faire elle va décider de le faire en français et en allemand elle parle et maîtrise l'allemand pas de problème elle prépare son rapport d'activité et au dernier moment elle se dit quand même l'allemand n'est pas ma langue maternelle ça serait bien que je puisse trouver quelqu'un qui me relise tout ça il y a un traducteur dans mon espace de coworking cette personne va lui demander de jeter un petit coup d'il sur son travail d'avoir un petit feedback de faire quelques corrections éventuellement ce traducteur il n'y a pas très longtemps qu'il est installé et depuis quelque temps il a commencé à s'organiser pour faire son site internet il a rencontré un webmaster qui est en train de faire le travail avec lui mais ce n'est pas simple même que vous avez quelqu'un qui le fait vous leur devez fournir des textes des images et ce qu'il se passe pour lui un moment donné il ne savait plus très bien et se disait les images qu'estce que je mets ce que je peux mettre comme onglets qu'estce qu'il y a comme thème etc depuis peu il y a un webmaster qui fréquente l'espace de coworking alors lui il ne va pas faire le site du traducteur mais par contre quand il a entendu parler de ses problèmes avec son site il lui a donné des conseils il lui a dit fais attention ne mets pas trop de textes fais en sorte que chaque page soit bien accessible facilement que l'internaute sache où il en est dans le site ça lui a rendu de précieux services ce webmaster comme il est nouveau il vient d'ouvrir sa boîte de faire sa startup quand il a des mandats pour des clients des fois il est un peu coincé avec les histoires de graphisme parce que ce n'est pas son métier il préfère programmer s'occuper de ce qu'il y a derrière mais le graphisme ce n'est pas son métier il n'y a pas de graphiste dans mon espace de coworking mais bon il a essayé de demander aux autres estce que par hasard tu connaîtrais un graphiste qui pourrait m'aider et je connais un graphiste avec qui je travaille régulièrement et je lui ai donné son adresse et désormais il travaille avec ce graphiste et ce graphiste il aura peutêtre besoin d'une traduction et ça continue à circuler comme ça dans tous les sens ce n'est pas de gros jobs il n'y a pas de circulation d'argent on est dans l'entraide pure et simple je t'aide un jour demain tu aides quelqu'un d'autre et aprèsdemain ce quelqu'un d'autre va peutêtre me renvoyer l'ascenseur c'est une formule c'est l'entraide elle se passe d'une façon très informelle presque tous les jours une autre formule est le troc vous savez tous ce que c'est les gens qui fréquentent les espaces de coworking sont très souvent des gens qui sont dans la communication et quand on écrit des textes ça peut être utile de pouvoir se les faire relire moi j'écris des textes dans la boîte où j'ai bossé avant on payait de relecteurs officiels pour faire ça maintenant je n'ai personne j'ai des gens à qui demander ponctuellement mais ils ne sont pas toujours disponibles il y a une autre personne au simplon qui fait de la communication et qui écrit et régulièrement on se fait relire nos textes c'est du troc alors le traducteur avec son site internet il s'est dit il faut que je fasse une campagne google adwords mais il n'a jamais fait ça les réseaux sociaux ne sont pas son truc du coup il en a parlé et s'est rendu compte qu'il y avait une spécialiste en communication sur le web comme elle est très occupée elle ne va pas pouvoir prendre du temps vraiment sur son temps de travail professionnel pour lui faire sa campagne adwords mais ils ont discuté d'un prix ils se sont mis d'accord et finalement le traducteur a engagé la responsable en communication sur le web pour lui faire sa campagne google adwords qui sont les personnes concernées par le coworking comme je vous l'ai dit tout à l'heure principalement des indépendants j'ai eu l'occasion au début de l'année d'accueillir un chef d'entreprise il avait une pme d'environ personnes il est venu me voir parce qu'il voulait me vendre ses services internet donc il est venu là il y avait d'autres coworkeurs on a pris un verre ensemble on a commencé à discuter et il a trouvé ça assez sympa d'avoir toutes ces ressources dans un même endroit il se trouve qu'il était en train de faire une formation postgrade et il devait rédiger une publication c'était un jeune père de famille chez lui il n'avait pas le temps pour le faire tranquillement au boulot il était toujours dérangé donc il a décidé de venir à l'espace simplon pour travailler sa publication il est venu il a pris un abonnement de journées flexibles il est venu quand ça l'arrangeait et ça lui a été très utile pendant quatre journées complètes de ne pouvoir se consacrer qu'à ça en plus il a fait des échanges avec les autres je ne sais pas s'il a vendu ses services internet mais ce n'est pas exclu en dehors de ça il peut y avoir des directeurs des managers qui à un moment donné dans leurs vies ont besoin de prendre du recul par rapport à l'entreprise dans un espace de coworking on fonctionne à l'horizontal il n'y a pas de hiérarchie pas de fonctionnement vertical il n'y a pas de compétition ni de jugement ça change pour un chef d'entreprise vous imaginez les pressions et tensions d'avoir toute une équipe à qui on peut se confier quand on a des problèmes personne c'est la jungle il y a peutêtre des gens qui rêvent de vous piquer votre place ce n'est pas évident dans le coworking il n'y a pas ce problème ll peut venir travailler et échanger avec les autres trouver des solutions à ses problèmes avoir des avis complètement désintéressés et même on a un spécialiste en innovation dans notre espace de coworking eh bien je peux vous dire qu'il en a fourni déjà des solutions à nombre des gens qui sont venus là qu'ils soient des coworkeurs qu'ils soient leurs clients ou qu'ils soient des simples visiteurs et puis il y a aussi des gens qui font du home office si vous habitez à martigny et vous êtes amenés a travailler à lausanne ou à genève peutêtre que si vous avez un patron sympa il vous dira ok un jour par semaine tu peux travailler à la maison alors vous commencez à faire du home office sauf que vous n'avez pas l'habitude de travailler comme un indépendant vous n'avez pas l'habitude de vous donner un cadre une discipline et ça n'est pas évident en plus les gens autour de vous si vous êtes à la maison ils pensent que vous êtes disponible pour les enfants c'est pareil vous êtes tenté d'aller dans le frigo il y a plein de tentations chez vous la solution peutêtre effectivement travailler un jour par semaine dans un espace de coworking évidemment il ne faut pas que ça soit à brigue ou à bumpliz car sinon vous n'avez rien résolu mais si vous en avez à côté de chez vous c'est une excellente solution que d'aller travailler un jour par semaine de faire du home office un peu en dehors du home en fait maintenant j'aimerais qu'on fasse une petite expérience j'aimerais vous demander d'imaginer que vous venez de monter votre boîte de production d'événements votre boîte d'événementiel vous travaillez tout seul et vous avez décidé de prendre une formule mitemps dans un espace de coworking les coworkeurs c'est vous les autres coworkeurs c'est vous toutes les personnes qui vous trouvez ici à la fin de la soirée les organisateurs de ted viennent vous dire on sait que vous avez une boîte d'événementiel nous on a trop de choses l'organisation est devenue trop lourde on aimerait que vous nous organisiez la soirée ted de l'année prochaine vous êtes très honoré vous prenez le mandat vous discutez un peu les conditions ok vous vous retrouvez dans votre espace de coworking et vous vous dites maintenant comment je vais procéder d'abord le plus important il faut penser au fond donc cette soirée par exemple a un thème ça s'appelle galaxie vous dites il va falloir trouver un thème tout seul dans votre coin votre petit brassage d'idées ce n'est quand même pas évident peutêtre que dans l'équipe ici il y a quelqu'un qui a l'habitude d'animer des séances et qui serait capable de faire un brainstorming estce qu'il y a quelqu'un capable d'en faire un qui en a déjà fait je vois quelques doigts qui se lèvent au fond vous allez pouvoir faire du brassage d'idées et toutes sortes de choses il ne faut pas que l'animateur mais d'autres personnes pour ramener des idées je pense que vous allez trouver des personnes qui sont d'accord de donner un peu de leur temps pour que vous trouviez le thème de la soirée de l'année prochaine maintenant vous avez le thème il faut que vous trouviez les orateurs en fonction du thème vous allez réfléchir à qui peut venir parler l'année prochaine peutêtre que parmi vous il y a des gens le thème je ne l'ai pas c'est vous qui allez voir avec votre équipe ce que vous aurez comme thème peutêtre que parmi les coworkeurs il y a des gens qui pourraient intervenir qui ont des compétences des ressources du savoir qui pourraient apporter leur expérience leur vécu mais s'il n'y a personne qui peut venir apporter sa compétence comme orateur je suis sûre que parmi vous il y en a qui connaissent des gens ou qui ont entendu parler de gens qui peuvent venir assurer le rôle d'orateur pour ted l'année prochaine quand on a fait le brainstorming on était dans l'entraide maintenant on est dans le réseau chacun fait fonctionner son réseau et on trouve des solutions maintenant vous avez le thème et les orateurs il faut que vous pensiez aux choses pratiques le lieu c'est bon vous allez le refaire ici mais il va falloir communiquer sur l'événement il va falloir que vous fassiez un programme que vous mettiez les informations en ligne pour les mettre en ligne il faut avoir quelqu'un capable d'écrire du texte il faut avoir quelqu'un pour faire le graphisme vous avez compris comment ça marche vous allez trouver quelqu'un pour faire la communication et pour mettre les informations en ligne sur le site internet vous allez trouver un imprimeur et je suis sûre que s'il n'y a pas tout ça parmi vous vous connaissez des gens qui peuvent répondre à ces besoins là il va falloir payer un peu pour les services quand même je crois que ted vous aura donné un budget il faut trouver des partenaires des sponsors pour financer l'événement mais là c'est facile avec toutes les personnes qui sont ici je suis sûre que vous avez des connexions avec des banques avec des assurances avec des privés qui ont de l'argent et qui sont prêts à soutenir l'événement qui croient en tedx alors c'est bon on a l'argent on a le site internet on a les informations il y a sûrement des choses que j'ai oubliées mais vous allez y penser et maintenant il reste une chose importante c'est vous en fait c'est le public comment on va faire pour trouver du public bien on va faire fonctionner le réseau et puis ça va être plein et mémorable cette soirée alors voilà c'est comme ça que ça peut fonctionner dans un espace de coworking là on est dans la gestion de projet mais il peut y avoir toutes sortes de configurations en fonction des coworkeurs les gens plus représentés dans les espaces de coworking comme je vous l'ai dit il y a les gens dans la communication il y a des créatifs il y a des graphistes chez moi comme je vous ai dit il y a un traducteur il y a un webmaster il y a une spécialiste en communication sur le web depuis le début de cette semaine il y a un chercheur qui s'intéresse à ce qui se passe en grèce alors je peux vous dire qu'il a du boulot et c'est ouvert à toutes sortes de personnalités on a des fois un peu dans l'esprit que c'est forcement des créatifs qui sont dans les espaces de coworking j'ai aussi une spécialiste en finances et on pourrait imaginer un comptable une fiduciaire enfin les possibilités sont infinies et les gens qui arrivent dans un espace de coworking bien souvent ils se sont quand même un peu renseignés avant ils sont déjà acquis aux valeurs du coworking alors quelles sont ces valeurs je vous en ai déjà parlé de manière informelle la première de ces valeurs c'est la durabilité on a une connexion wifi on a du matériel et on met toutes ces ressources en activité à disposition des coworkeurs la deuxième valeur c'est la communauté la communauté c'est tous les gens qui travaillent dans un espace de coworking et c'est ce qu'on essaye de constituer avec ces personnes en essayant de répondre à leurs besoins en essayant de répondre à leurs attentes en essayant de répondre à leurs valeurs la troisième valeur est la coopération je crois que vous avez compris je n'ai pas besoin de refaire l'exposé c'est bon on peut coopérer dans un espace de coworking la quatrième valeur c'est l'ouverture on partage des expériences on partage des idées on s'enrichit mutuellement on croît et on fait croître son entreprise et enfin la dernière des valeurs c'est l'accessibilité travailler ok mais où quand comment et avec qui je veux et c'est possible avec le coworking ces valeurs constituent les cinq piliers de base du coworking une fois qu'elles sont en place elles sont génératrices de créativité d'innovation de partage d'échange et de qualité je vous ai dit avant que le coworking était né en à san francisco en suisse romande le premier centre de coworking a été ouvert à lausanne c'est l'eclau et c'était en il a vite été suivi par la muse à genève dont vous avez sûrement déjà entendu parler parce que c'est un endroit très dynamique très médiatisé c'est la référence du coworking en suisse romande et depuis il a déjà accueilli plus de coworkeurs depuis il y a d'autres centres qui se sont ouverts à lausanne à fribourg à montreux à neuchâtel à genève également l'espace simplon que j'ai fondé il y a une année c'est le premier c'est le seul à ma connaissance centre de coworking en valais mais par le réseau j'ai entendu dire qu'il y avait un centre en préparation à sierre qu'il y avait un centre en préparation à colombais et qu'il y a un centre en préparation à sion alors si vous êtes convaincu par le coworking n'hésitez plus allezy foncez faites l'expérience